.>;^^: ^^ X: ^ V XrA LIBRARY OF ie85_l©56 ^^ /^ REVUE D'ENTOMOLOGIE PUBLIEE PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE REVUE D'ENTOMOLOGIE PUBLIEE PAR LA SOCIETE FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE Rédacteur : ALBERT FAUVEL TOME I . - 1882 (12 numéros par an) ,w ■I CAEN IMPRIMERIE DE F. LE BLANC-HARDEL. L1Î3RA1RE RUE FROIDE , 2 KT 4 1882 %. p. ï^'^^ PSELAPHIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. 1" MEMOIRE. Commatocerus. nov. gen. Gen. Fustigeris Brend. omnino faciès. Antennes triarticulatae , sub frontis prominentia insertœ , articulis : 1° vix perspicuo, in fovea frontal! abscondito , 2° parvo , subquadrato , sequentis basi latiori , 3° longissimo , apice incrassato et truncato. Oculi perspicui. Abdomen supra bi, infra quinque articulalura. Metasternum ma- gnum excavatura. Tibiee intermediae sinuatae, intus medio, spina recurva instructae. Tarsi biarliculali , uniunguiculali ; articulis 1° minimo, 2° longo , cylindrico, incurvo. Ce genre a tout à fait l'aspect des Fustiger Br., mais ses antennes sont réellement triarticulées , bien que le premier article soit invi- sible en dessus, cacbé comme il l'est dans un enfoncement formé par un surélèvement très-avancé du front. 11 n'a ni la forme élargie, ni la construction antennaire des Adranes Lee. Il ne peut être con- fondu non plus avec les Articerus Daim, dont les antennes sont uniarticulées. Enfin, on distingue, à Textrémité de l'abdomen, une fine suture limitant un second segment qui a un peu l'aspect d'un pygidium d'Histéride. Commatocerus elegantulus. nov. sp. PI. I,fig. 1,2,3. Abyssinie. Environs de Massouah, avec des fourmis.— Long. 2 mili. Elongatus, castaneus, parce, pallide setosus. Caput cylindricum , subrugoso-punctatum , basi utrinque foveolatum , fronte apice elevata, sinuata, subsulcata, subtus excavata. Antennee capite Revue d'Entomologie. — Janvier 1882. 1 prothoraceque simul sumptis vix brevioi'es ; arliculis l^minuto, abscondito , 2° parvo , latitudine sua nec longiori , subquadrato , sequentis basi latiori , 3° longissimo , subsinuato, basi gracili , sub- conico, apice incrassato , truncato. Prolhorax subhexagonus , ante basim , magna nec profunda foveola iinpressus , subrugoso-punc- tatiis. Elytra prothorace latiora , lalitudine sua longiora , remote punctata, humeris obliquis, basi subsulcata. Abdomen elytris niulto longius, basi profunde et late , Iransversim excavatum, margine basi lato, nonnibil fasciculato , canaliculaio , graduatim ad apicem constricto. Metasternum triangulatim excavatum. Tibiae intermedise sinuatœ , medio intus spina recurva munitse Le front, à son extrémité, n'est pas élargi, mais relevé en voûte, sous laquelle est inséré le premier article des antennes , celles-ci atteignent presque la base du prothorax ; leur second article est presque carré et son diamètre transversal est plus grand que celui du troisième à sa base ; le dernier, très-allongé, s'épaissit graduelle- ment jusqu'au sommet qui est tronqué carrément et deux fois plus épais que la base. Le prothorax est également rétréci au sommet et à la base, celle-ci est un peu anguleuse ainsi que les côtés. L'abdomen est plus long que les élytres et à peine aussi large qu'elles; la fossette très-profonde occupe toute la base ; il est ensuite très-convexe et le second segment qui n'est séparé du premier que par un très-léger bourrelet, est triangulaire et vertical. Gen. Clavigerodes Raffray (Rev. zool. 1876). PI. I, fig. 4. Lorsque j'ai décrit et figuré ce nouveau genre, je ne possédais qu'un seul exemplaire de son unique espèce {Clav. Abyssiniens Raffr., loc. cit.) , et la crainte d'endommager ce précieux insecte ne me permit pas de l'examiner convenablement. J'en ai repris, depuis , un certain nombre ; j'ai pu le disséquer et je viens ici rectifier et compléter la description que j'en avais donnée. i° J'ai décrit et tiguré les antennes comme triarticulées, tandis qu'elles sont réellement quadriarticulées ; mais le premier article, très-petit, est caché dans la fossette antennaire et visible seulement dans certaines positions de l'antenne, et surtout quand on la désarticule ; 2° J'ai réussi à voir une partie des organes buccaux; les mâchoires sont atrophiées, formées d'un seul lobe, terminé par un faisceau de poils recourbés , le palpe maxillaire n'a qu'un seul article court, gros , siiiué intérieurement , très-renflé à son extrémité , qui est arrondie et munie d'un appendice membraneux , sétiforme. Les Clavigerodes sont abondants dans la vallée de l'Enseba et dans les Bogos, en juin , au commencement de la saison des pluies; ils sont rares le reste de l'année. On les trouve par familles de deux à vingt, sous des pierres ou des écorces d'arbres où babitent de petites fourmis noires très- actives. Leur démarche est assez vive , tantôt ils se promènent sur les parois de la pierre , tantôt ils sont cachés dans l'intérieur des galeries des fourmis. Quand on veut les saisir, ils ne font pas le mort , mais cherchent à fuir. Sitôt qu'on retourne la pierre ou qu'on soulève l'écorce qui abrite la fourmilière , les fourmis saisissent dans leurs mandibules tous les Clavigerodes qu'elles rencontrent et les emportent dans leurs galeries, de sorte qu'en un instant tous les Clavigerodes ont disparu et qu'il faut , pour les retrouver, fouiller jusqu'au fond de la fourmilière , ce qui prouve combien les fourmis tiennent à leurs pensionnaires. C'est à la fm de juin , et un peu après les premières pluies, que j'ai trouvé les Clavigerodes en accouplement, dans l'intérieur même des fourmilières. Les Clavigerodes se retrouvent aussi sur les hauts plateaux de l'Haraacen, à une altitude de 2,500 mètres, mais ils sont plus communs dans les plateaux et les vallées intermédiaires des Bogos, de l'Enseba et du Tsanadéglié, à une altitude de i ,200 à 1 ,500 mètres. Généralement la fourmilière ne possède pas d'autres myrméco- philes, cependant je les ai plusieurs fois rencontrés confondus avec les Clavigeropsis, genre nouveau que je décris ci-après, qui a d'ailleurs des mœurs absolument identiques et ne diffère réellement que par un article de plus aux antennes. Clavigeropsis. nov. gen. Gen. Clavigeri valde affinis et gen. Clavigerodis omnino statura et faciès. Differt attamen antennis quinque articulatis , articulis duobus priniis minutis, tribus sequentibus multo majoribus quorum ultimo truncato. Pedium intermediorum r? femoribus crassis, intus medio dentatis ; tibiis intus ante médium subdentatis. Cœterum sicut in génère prœcedenti. Les organes buccaux sont comme dans les Clavigerodes , mais les soies de la mâchoire sont plus fortes , presque comme de petites épines ; le palpe maxillaire brièvement ovoïde , très-renflé exté- rieurement, acuminé à l'extrémité qui est garnie d'un petit faisceau de poils , bisinué , anguleux au milieu du côté interne , où on voit aussi quelques soies. Clavigeropsis formicarius. nov. sp. PI. I , fig. 5. Abyssinie. Province des Bogos, Enseba. — Long. 2 1/4 mill. Elongatus , rubro castaneus , squamulis minutissimis , pallidis oruatus. Caput elongalum, subriigoso-punctatum. Antennœ quinque articulatœ, articulis 1° minuto, subconico, 2' subquadrato, longitu- dine sua nonnihil latiori, 3° duobus primis simul sumptis longiori , multo latiori , subquadrato , cylindrico , truncato , 4» tertio simili , 5" prsecedenti non latiori, sed duplo longiori , apice nonnibil cla- vato , abrupte truncato , omnibus setosis. Tborax capite brevior et latior, subrugoso-punctatus , antice attenuatus, lateribus rotnn- datis, basi bisinuata, medio subsulcatus. Elytra subquadrata thorace vix duplo latiora, humeris vix prominulis, subangulatis , parce punctata, basi unisulcata. Abdomen vix punctatum , elytris medio perparum latius , basi late et profunde foveolatum dein convexum , marginatum, margine basi lato et sulcato. c? Pedium intermediorum femoribus crassis, medio intus , dente recurva munitis , tibiis intus , ante médium , subdentatis. Cet insecte ressemble beaucoup au Clavigerodes Abyssinicus Raffray , avec lequel il serait facile de le confondre ; mais les an- tennes (dont le dernier article est plus allongé) ont cinq articles très- visibles. De même que mon genre Commatocerus représente en Afrique les Articerus d'Australie , les Adranes et les Fustiger d'Amérique , les genres Clavigerodes et Clavigeropsis remplacent sur le conti- nent africain les vivais Claviger d'Europe , dont ils ont tout à fait le faciès et les mœurs. Ce sont des Claviger oculés à antennes de quatre et de cinq articles, caractères trop importants pour ne pas légitimer des coupes génériques. Tout ce que j'ai dit des mœurs des Clavigerodes s'applique aux Clavigeropsis, mais ils sont plus rares et semblent moins répandus, car je ne les ai jamais pris dans les hauts plateaux. Cyathiger sylvestris. n, sp, Nouvelle-Guinée. — Long., 1 3/4 mill. Obscure castaneus, opacus, tolus rugoso-punctatus , brevissirae pallide setosus. Caput deplanatum , subtriangulare , post oculos ro- tundatum; fronte late nec longe producta, apice utrinque rotundata, medio siniiata , subsulcata, basi nonnihil constricta; oculi globosi. Antennse validée , capite thoraceque simul sumptis longiores, seplem articulatœ ; articulis 1° valido , obconico, seqnentibus paulo minori- bus, moniliformibus , ultimo conspicuo, mediam partein antennaî longitudine superanti, reniforrni, transverso, extus deplanato, intus concavo. Tborax capiti subcequali, antice posticeque altenuatus, lateribus ante médium subangulato-ampliatus, disco antice gibbosus, subcarinatus , dein ad basim subdepressus , ante basim obsolète transversim impressus. Elytra tborace duplo latiora, subquadrata, disco subgibbosa , infra humeros excavata , istis prominulis , basi breviter impressa , sutura depressa , lateribus post médium rotun- dato-ampliata. Abdominis segmente primo superiori convexo , cari- nalo, marginato. Corpus subtus fovea maxima in metastei^no et abdomine impressum ; ista fovea in metasterno dente valida utrinque terminata. Femora antica et intermedia dente parva munita. Ce genre, l'un des plus curieux des Psélaphides, qui, par ses antennes de sept articles, son abdomen de deux segments, établit le passage entre les Clavigérides et les Psélapliides vrais , comprend aujourd'hui deux espèces ; C. punctatus King, d'Australie, et celle que je viens de décrire. L'organe le plus remarquable chez les Cyaihiger est l'antenne ; le premier article est gros , obconique , presque égal en diamètre à li moitié du tubercule antennaire , de sorte que les antennes sont contiguës à leur insertion ; les cinq articles suivants sont égaux en diamètre au premier , moniliformes ; le septième est , à lui seul , plus grand que la moitié de la longueur de l'antenne , oblong , légèrement aplati à sa face externe , concave à sa face interne , avec un rebord rond qui est échancré à son insertion sur le sixième article. Le dessous du corps offre une excavation qui s'étend sur l'ab- domen et le métasternum , où elle est limitée, de chaque côté, par une forte dent triangulaire. Le C. sylvestris, milii, diffère du C. punctaliis King, par sa taille plus grande , sa couleur plus foncée , sa ponctuation plus forte , le dernier article des antennes encore plus grand , plus concave et plus régulièrement ovale ; les gibbosités du thorax et des élytres bien plus prononcées ; l'abdomen plus fortement caréné. Lardent dont sont armées les cuisses antérieures et intermédiaires est sans doute un caractère sexuel du ^. 6 — Simus. nov, gen. Antennae geniculaiae, in tuberculi frontalis lateribus insertae, basi distantes, S-articulatœ ; articulis 1' longissimo, 2-7 moniliformibus, ultimo magno, globoso. Palpi maxillares 3-articulati , d° minuto clavato ; secundo minori, globoso; tertio praîcedenti duplolongiori, obconico. Caput subquadrato-rotundatum ; fronte tuberculo anten- nario , brevi , lato munita. Oculi prope autennarum insertionem positi. Abdomen quinque segmentis instructum, niarginatuin, Tarsi triarticulati ; articulis i° minuto, 2° et 3° subœqualibus, uniungui- culati. Corpus subdeplanatum . Metasternum laie foveolatum , coxoe posteriores valde distantes. Ce nouveau genre a un peu l'aspect des Rhexius , mais il n'a que huit articles aux antennes, qui sont très-fortement coudées et dont le premier article égale à peu près la moitié. La tête n'est point, comme dans les Rhexius , munie d'un cou ; les yeux sont placés au-dessous de l'insertion des antennes , tout-à-fait à l'avant de la tète, qui est presque carrée, avec des angles arrondis. Le corselet, enfin , est presque cordiforme. Simus fracticornis. n. sp. PL II, fig. 6. Abyssinie. Bogos. — Long. 2 1/4 mill. Oblongus, subdeplanatus, rubrocastaneus , opacus, pallide bre- viter hirsutus. Caput magnum , subquadrato-rotundatum , rugoso- punctatum ; tuberculo antennario lato , haud producto , apice trun- cato, ad antennarum insertionem leviter constricto ; in vertice sulco obsoleto, semicirculari. Antennœ geniculatse, validœ, crassaî, bir- sutae, capite tboraceque simul sumptis longiores ; articulis 1° capite longiori, bisinuato, apice incrassato, punctato T-b" moniliformibus, nonnihil ad apicem crescentibus , 7° subtransverso , ultimo maximo, prœcedenti plus duplo latiori et longiori, globoso. Oculi miuuti. Thorax capite longior, vix latior, antice plus , postice minus atte- nuatus, angulis posticis rectis, subrotundatis, basi Iruncatus, late- ribus rolundato-dilatatus , disco parum convexus, utriuque longi- tudinaliter obsolète sulcatus, ante basim sulco transverso utrinque in foveara exeunti, munitus , subrugoso-punctatus. Elytra tliorace latiora et longiora, parum convexa , post médium leviter ampliata lateribus nonnihil sinuata, humeris obliquis, parum prominulis, - 7 - basi biimpressa , juxta suturam unisulcata, breviter inter suturam et hiimeros sulcata, crebre punctata. Abdomen elytris nec latius, subconvexum , remote et obsolète punctatum, segmentis 1" et 2° œqualibus, primo, basi, fovea transversali , sinuata munito. Pedes pariim elongati , femoribus nonnihil incrassatis. Ogmocerus. nov, gen. Antennae geniculatse, 11-articulatae, longissimse, basi distantes, ad tuberculi frontalis latera insertœ ; isto tubercule valido, lato, parum producto. Oculi ad partent anteriorem capitis positi, Palpi maxillares 3-articulati , parum producti , articulis 1° subconico , minuto ; 2° transverso, latitudine praecedenti œquali ; 3° duobus primis simul sumptis longiori , oblongo , setoso. Abdomen valde marginatum quinque segmentis instructura. Pedes elongati ; tarsi uniunguicu- lati. Metasternum convexum, valde canaliculatum ; coxœ posteriores valde distantes. Ce genre a de grandes affinités avec le précédent : les palpes sont presque semblables. Les yeux sont, comme dans les Simus , placés à l'avant de la tête ; mais les antennes, qui sont également coudées, ont onze articles et les pieds sont très-grands. 11 offre aussi une certaine ressemblance avec les Melopias ; mais ses palpes peu développés, de trois articles, son abdomen fortemeût niarginé , et ses tarses munis d'un seul ongle l'en séparent très- nettement. Ogmocerus giganteus. nov. sp. PI. II , fig. 7. Abyssinie. Bogos. — Long. 4 mill. Oblongus, rubro-castaneus , parum nitidus, totus pallide breviter hirsutus. Caput oblongum, postice attenuatum , valde rugoso-punc- tatum -, tuberculo antennario quadrato-elongato , apice sinuato , sulcato ; vertice ad basim tuberculi antennarii bifoveolato. Antennae valida; elytrorum apicem attingentes ; articulis 1° novem sequen- tibus simul sumptis longitudine eequali, subcylindrioo , apice parum incrassato , basi incurvo , medio subsinuato ; 2°, 3°, 4° latitudine minoribus, moniliformibus ; 5°, 6" latitudine sua longioribus, sub- cylindricis; 7* obconico ; 8", 9% 10° latioribus, transversis ; ultimo oblongo, basi truncato, apice rotundato. Thorax capite longior et perparum latior, antice attenuatus, ante médium, lateribus, an- gulatim, obtuse ampliatus, dein ad basim obliquus, basi bisinuatus, parum convexus , rugosus , medio sulcatus ; ante basim sulco semicirculari , utrinque in foveam magnam^ triangularem exeunti , ista fovea antice sulcum obsoletum emittenti. Elytra thorace longiora et latiora, parum convexa, lateribus subparallela et leviter sinuata ; humeris obliquis ; basi biimpressa, juxta suturam et disco bisulcata ; sutura depressa ; remote punctata. Abdomen elytris haud latius, vix longius , valde marginatum , subrugoso-punctatum , obsoletissime medio carinatum ; segmentis duobus primis eequalibus, sequenlibus paulo majoribus. Pedes elongati, vaiidi, punctati, femoribus ad apicem et tibiis medio , parum incrassatis. Ce curieux insecte est un des plus grands Psélaphides connus. Tetracis? ventralis. n. sp. PI. I, fig. 8. Abyssinie. Bogos. — Long., 2 1/2 mill. Elongatus, rufus , nitidus, capite , thorace, elytrorum basi abdo- mineque remote pallide setosis. Caput minutum , subparallelum ; oculis maximis globosis ; fronte valde producta , apice rotundata , basi sulco transversali notata ; vertice fronteque longitudinaliter sulcatis ; utrinque, prope coUum, valde pallide fasciculatum. Palpa- rum maxillarium articulis 2° elongalo , apice parum incrassato, securiformi ; 3° subrotundato ; 4° oblongo , transverso , duobus ultimis extus apophysi setiformi , longa , valida instructis. Antennœ capite thoraceque sinuil sumptis longiores, hirsutse , basi graciles, dein ad apicem regulariter incrassatae; articulis l°-9'' moniliformi- bus, 10° oblongo, 1 1-^ oblongo-acuminato, duobus ultimis subpedun- culatis. Thorax capite (oculis inclusis) non latior, vix longior, antice attenuatus, ante médium lateribus rotundato subampliatus, dein ad basim nonnihil sinuatus ; disco , prœcipue ad basim obsolète sub- carinatus ; ista carina , basi , fasciculo pallido terminata ; basi utrinque et angulis posticis pallido fasciculatis. Elytra thorace vix duplo longiora, basi haud latiora, lateribus obliqua, post médium subangulato-ampliata ; angulis posticis subacutis ; apice sinuata ; sutura dehiscenti et utrinque cum angulis posticis dense pallide fasciculata. Juxta suturam et disco bisulcata. Abdomen elytris an- gustius et brevius, basi nonnihil constrictum, late marginatum j segmento primo brevi , utrinque foveato , medio fasciculato ; secundo subcàrinato. Pedes graciles ; femoribus clavatis. Cet insecte m'embarrasse beaucoup ; il a tout-à-fait l'aspect d'un vrai Ctenistes, dont il s'éloigne par ses deux derniers articles des palpes maxillaires , seuls garnis d'apophyses, et ses antennes régu- lièrement épaissies et moniliformes. Il n'a nullement le faciès du Tetracis Ghilianii. Cependant, je ne trouve pas de caractères importants pour le séparer de ce genre , dans lequel je le classe provisoirement. Ctenistes deserticola. n. sp. Abyssinie. Région chaude du Samarh. Plaine de Cheb.— Long. 1 3/4 mill. Subelongatus , rufus, totus (prœcipuein capite, thorace, elytro- rum apice, segmentorum abdominalium sutura) squamulis albidis tectus. Capite elongato, anguslato ; oculi magni ; fronte producla , apice truncata , obsolète sulcata ; vertice puncto impresso. Palpi maxillares haud longissimi ; articulis 2" incurvo, securiformi. apo- physi munito ; 3° subtriangnlari ; 4° pyriformi transverso , duobus ultimis apophysi valida munitis. Antenna3 validœ, longissiraEe. Thorax capite (oculis inclusis ) angustior, vix longior, antice atte- nuatus, lateribus subrectus , disco vix convexus, an te basim foveo- latus, foveola squamulis albidis obtecta, basi bisinuatus, medio et ad angulos posticos valde fasciculatus. Elytra thorace latiora et longiora, postice ampliata , lateribus subrotundata , convexa profunde bisul- cata. Abdomen elytris medio latins ; segmentis œqualibus. c?. Antennœ elytrorum apicem superantes ; articulis, 1° crasso ; 2° œquali, subrotundato ; 3°-T minulis, transversis ; 8° majori, cylin- drico , septem primis simul sumptis nonnihil longiori ; 9°-iO° cylin- dricis, octavo parum brevioribus ; ultime prœcedenti paulo longiori, cylindrico , apice subacuminato. $ . Antennœ mediam partem elytrorum attingentes ; articulis 1° et 2° crassis ; 3" minori, caeteris graduatim crescentibus ; ultimo oblongo. C'est avec le Ct. Staiidingeri Schffs. que cette espèce a le plus d'analogie ; mais , outre la coloi'ation qui est plus claire , ses an- tennes sont plus allongées , le front moins proéminent , et les palpes beaucoup moins développées. - 10 — Ctenistes curvidens. n. sp. PL I, fig. 9, et pi. II, fig. 10. Abyssinie, Bogos. — Long. 2 milL Oblongus, rufus, iiilidissimus , parcissime pallide piil)escens. Caput magnum, oblongum, tubercule frontal! prominenti, basi valde conslricto, apice sinuato, sulcato ; vertice sulcato , basi utrin- que valde fasciculato. Palpi maxillares maximi ; articulis, 2° sinuato, apice securiformi , extus breviter penicillato ; .3° magno, transverso, subtriangulari ; 4° transverso , fusiformi ; duobus ultimis apopbysi curta , valida, apice peniciilata munitis ; istis penicillis , longissimis, infra recurvis. Antennaî ( o" incognito ) elytrorum basim superantes, graciles; articulis, 1° et 2° subquadratis ; 3°-7° minoribus , œqua- libus, saibconicis ; 8°-i 1" elongatis, longitudine crescentibus ; ultimo subcjdindrico , apice acuminato. Tborax capite brevior, vix Litior, subconvexus, antice attennatus, lateribus siibrotuiidatus ; basi sinuata ochraceo - setosa. Elytra tborace, basi vix, apice multo latiora, subconvexa , lateribus subrotundata , basi valde biplicata ; juxta suturam striata, apice ocbraceo setosa. Abdominis segmento secundo tertio latiori, apice dense setoso. Pedes elongati ; femoribus incrassatis. Ce Ctenistes offre des palpes un peu différents de ceux des autres espèces ; le deuxième article n'a pas d'apcpbyse , mais seulement un petit faisceau de poils , les deux autres articles ont une apopbyse courte, terminée par un long pinceau de poils recourbés inférieu- rement. Mais cela ne constitue pas uu caractère générique. Tmesiphorus umbrosus. n. sp. Java. — Long., 2 1/4 miU. Oblongus, piceus, opacus, totus subrugoso-punctatus, et tenuis- sime, breviter Uavo pubescens. Caput subquadratum , infra , post oculos rotundatum , ilavociliatiim ; tuberculo frontali lato, parum producto , basi constricto , apice subexciso , medio valde sulcato ; vertice subelevato , obsolète bipuuctato. Palpi rubri , articulis , 2° sinuato, basi tenui , apice securiformi , extus acuto; 3° majori, longitudinaliter triangulari , extus acute dentato ; 4" minori , pyri- forini, intus acutissimo. Anlennœ crassa^, parum clavatœ, elytrorum basim vix superantes; articulis, 1" majori ; 2°-7° transversis ; 8° et 9" subquadratis; tO° longiori ; 11° prsecedenti vix duplo longiori. — 11 — basi truncato , apice leviter incrassato , oblique rolundato. Thorax capite lougior et latior, antice attenuatus aute médium rotundato- ampliatus , deiu ad basim lateribus suhrectis ; basi subrecta ; disco obsolète carinato. Elytra thorace latiora , perparum breviora , sub- quadrata, subconvexa, disco plicata, juxta suturam imisulcata, apice flavopubescentia. Abdomen elytris duplo longius, vis, medio, latius; segmento primo auguste, medio, carinato, secundo majori, inerrai. Dans cette espèce, les palpes maxillaires sont peu développées, les apophyses sont petites et ressemblent plutôt à des dents très- aiguës ; malgré cela, c'est bien un vrai Tmesiphorus. Tmesiphorus papuanus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long., 2 mill. Rufus ; capite thoraceque obscurioribus , subrugoso-punctatis ; totus hreviter, remote, pallide pubescens. Caput subtriangulare, ad frontem, lateribus , sinuatum; tubcrculo frontaliparvo, parum pro- minenti, sulcato : vertice bipunctato. Palpi tostaceij articulis, 2" sinuato , apice incrassato ; 3° paulo breviori , intus recto , extus angulato ; ultimo pyriformi , obliquo, intus acuto, extus sinuato; 2° et 3° apophysi valida instructis. Antennœ crassse ; articulis, 1° magno, crasso ; 2° minori, globoso ; 3°-8<' minoribus, transversis; tribus ultimjs incrassatis , clavatis ; 9° ohconico ; 10° subquadrato ; ultimo majori, longiori quam latiori , basi truncato, apice oblique rotundato. Thorax capite longior et latior , antice plus , postice minus attenuatus; lateribus antice sinuatus , ante médium rotun- dato ampliatus, dein sinuatus, ad basim rectus ; basi bisinuatus ; disco convexus ; utrinque leviter impressus ; ante basim medio foveolatus. Elytra thorace latiora , breviora , subquadrata , subcon- vexa, profunde ad basim biimpressa, disco et juxta suturam sulcata. Abdomen elytris longius , haud latius , segmentis duobus primis subsequalibus, primo bisulcato. Tibias anticfe medio clavatae, apice valde sinuatae ; tibiœ intermediœ et posticœ leviter sinuatse ; femora omnia clavata. Cette espèce est assez voisine de la précédente , mais en est très- nettement séparée par la forme de ses antennes et de ses palpes. Tmesiphorus armatus. n sp. Singapour. — Long. 2 mill. Rubens , semiopacus , glaber : capite , thorace elytrisque rugose , abdomine subrugose punctatis. Caput magnum subquadratum , basi — 12 — amplialum ; oculis magnis , globosis ; genis , infra oculos , uniden- tatis ; tuberculo frontal! brevi , lato , profunde sulcato ; vertice ca- rinato et utrinqiie late foveato. Palpi testacei ; articulis, 2» sinuato , apice clavato ; 3° ohconico , extus subangulato ; 4» securiformi , apice sinuato, extus rotundato, intus acuto. Antennœ validœ, re- gulariler ad apicem incrassatœ ; articulis, 1° crasso, subcylindrico ; 2o paulo minori , subquadrato ; 3° breviter obconico ; 4°-8° trans- versiâ j 9° et 10° majoribus, subtransversis ; ultimo siibgloboso , apice paruoi attenuato. Tborax capite longior , vix latior , antice valde , postice parum attenuatus ; lateribus , antice sinuatus , ante médium valde rotundato anipliatus, dein ad basim sinuatus ; late ncc profunde impressus ; disco obsoletissinie nodosus et sulco somi- circulari impressus ; basi medio , fovea oblonga et ulrinque puncto notatus. bllytra thorace latiora , apice paulo ampliata, valde biim- pressa , bisulcata ; sutura elevata ; humeris rotundatis. Abdomen eljtris vix longius et latius , convexum ; segmentis, 1° sequenti minori, tenue tricarinato ; 2° majori, obsolète, cum tertio, carinatis. Tibiœ antica? , medio , dilatata? , sinuatœ. Cette espèce est assez voisine du Mac Leaxji King, d'Australie , mais ses antennes sont plus épaisses et régulièrement en massue ; la forme générale du corps est plus massive ; son vertex est caréné , le premier segment de l'abdomen seul est tricaréné , tandis que dans le Mac Leayi , il n'y a que deux carènes latérales , mais qui se prolongent sur le segment suivant ; la taille enfin de Varmatiis est plus petite. Tmesiphorus denticornis. n. sp. PL I, fig. 11, et pi. II, fig. -12. Abyssinie. Bogos. — Long. 2 1/2 mill. Elongatns, fulvorubens, nitidissimus ; liiuc et inde setis minu- tissimis pallidis ornatus. Caput, lateribus ad frontem, siibsinuatum, basi ampliatum , infra oculos inerme ; tuberculo frontali lato , parum pruminenti^ fovea maxima, triangulari, profunda, impresso ; vertice foveis duabus maximis , ovalibus notato , postice parum elevato, collo lato munitum ; ocuii maximi , globosi. Palpi validi, testacei ; articulis , 2" apice valde incrassato , apopbysi munito ; 3° longo subtriangulari , extus dentato et apopbysi munito ; 4° subgloboso intus in dente producto. Anteunai graciles, niediam parteiu elytiorum attingeutes ; articulis . 1° valido, subcylindrico ; 2°-8° suboblongis, longitudine decrescenlibus ; 9° multo majori ob- conico ; dO" majori, obconico, intus apice subangulato ; ultimo 9° et — 13 — i 0" simul sumptis vix breviori , intus , basi , sinuato et uentato , dein, ad apicem recto, extus subrotundato, npice acuminato. Thorax capite multo longior, vix latior, antice valde et abrupte attenuatus, rotundato-ampliatus , lateribus dein ad basim obliquis , medio si- nuatis , oblique valde impressis ; basi subexcavata , medio valide , et utrinque minute foveolata ; disco ante basim , sinuatim in dente elevato , antice bipunctato. Elytra thorace lougiora et latiora , apice parum ampliata , humeris prominulis , rotundatis ; profunde et late bisulcata ; disco cariuata ; sutura elevata ; sparsim punctata. Abdomen elytris longius ; segmentis omnibus medio longitudinaliter cristatis ; 1° minori, basi profunde quadrifoveolato , utrinque cum spquenti obsolète carinatis. Femora antica intus crenulata et setosa ', tibiœ paulo setosse. Cette espèce est une des plus remarquables du genre , elle rap- pelle un peu le Mac Leayi King, mais elle est beaucoup plus brillante ; les profonds sillons des élytres , la carène très- prononcée de l'abdomen, le disque du thorax se relevant en une dent aiguë , ses antennes, ses palpes, l'en distinguent nettement. La forme du dernier article des antennes se retrouve dans le carinalus l.ec. avec lequel il est d'ailleurs impossible de le confondre. La dentelure de la tranche interne des cuisses antérieures est peut-être un caractère sexuel , mais les deux seuls exemplaires que je possède sont identiques. Tmesiphorus pubescens. n. sp. Java. — Long. 2 1/3 mill. Ovalis , rubrocastaneus , nitidus , flavo-hirsutus. Caput brève , subtriangulare, basi ampliatum, subrugoso-punctalum ; tuberculo frontali fere nullo , lato , medio latissime sulcato , basi utrinque im- presso ; vertice convexo , medio sulcato. Palpi testacei ; aiticulis , 2° curvo apice quadratim incrassato, apophysi munito ; 3° elongato, extus angulato et apophysi instructo ; 4° late securiformi, dente externa rotundata , interna acutissima. Antennœ pallidiores regu- lariter et valde ad apicem incrassatœ ; articulis, d° majori, subcylin- drico ; 2''-7° minoribus, oboblongis, œqualibus ; So-lO» oblongis, magnitudine crescentibus ; ultimo duobus prœcedentibus simul sumptis longiori , ovali. Thorax capite nec multo longior, nec latior, antice abrupte attenuatus, parum sinuatus, valde rotundato- ampliatus , dein lateribus sinuatus , foveolatus ; basi depressus foveolatus; disco gibbosus, medio subdentatus ; subrugose punc- tatus ; foveis pubescentia flava oblectis. Elytra thorace latiora, vix longiora, basi attenuata, convexa ; humeris obliquis, prominulis ; - 14 — basi biirapressa; prope humeros usque ad inediam partem , juxta suturam usque ad apicem valde sulcata ; reraote punctata. Abdomen elytris longius ,• haud latius , apice attenuatum ; segmentis œqua- libus inermibus. Tibiœ anticœ medio extus incrassatce, iiitus sinuatœ. Cette espèce a plutôt le faciès d'un Hamotus que d'un Tmesi- phorus, mais ses palpes la rattachent à ce dernier genre. Pselaphus delicatulus. n. sp. Abyssinie, Tsanadéglié (Â.krour). — Long. 1 i/2 mill. Oblongus, rufus , nitidus , setis aliquot brevibus, pallidis orua- lus; antennae , palpi , pedesque testacei. Caput elongatum ; vertice convexo , fronte parum prolongata, deplanata, ista plus, illo minus profunde canaliculatis. Palpi parum elongati ; articulis ; 2° parum incrassato ; 3° subtransverso ; ultimo ovali , antice posliceque œqua- liter attenuato, valde setoso. Antennes crassai basim elytrorum supe- rantes ; articulis, 1" subcylindrico ; 2° oblongo ; S^-S" minoribus , moniliformibus ; 9°-10" siibrotundatis, parum incrassatis ; ultiiuo majori, ovato, acuminato. Thorax capile paulo longior, vix lalior, ovalis, convexus , antice posticeque aîqualiter attenuatus ; basi medio foveolatus. Elytra basi vix, apice triplo, thorace latiora, paulo lon- giora, subconvexa, tenue bisulcata ; humeris obliquis ; apice ochraceo setosa. Abdomen elytris brevius nec longius ; segmento primo maximo, deplanato , apice subogivali. Cette espèce , comparée au P. Heisei, est plus claire, plus petite, plus aplatie surtout sur l'abdomen , dont le premier segment est très-grand. Enfin ses palpes qui , comparés aux autres espèces du genre, sont petits, et dont le dernier article, au lieu d'être en massue , est régulièrement en ovale allongé , la feront facilement reconnaître. Pselaphodes ? "West-w. Avant de décrire deux espèces nouvelles, que je rapporte avec doute au genre Pselaphodes Westw., qui m'est inconnu en nature, je ne crois pas inutile de donner sommairement leurs caractères génériques, dont un surtout, tiré du métasternum , est très- remarquable. La forme générale rappelle les Pselaphus et plus encore les grandes esj)èces de Gtenisles La tête est prolongée, mais le tubercule frontal est court. Les palpes ne sont pas très-grandes, inais robustes; le premier article est très-petit et semble globuleux; le deuxième, - 15 — grêle à sa base, est très-fortement élargi en une massue ronde ; le troisième est aussi grand que le précédent, pyriforme, la pointe en bas; le quatrième est plus allongé, très-pointu, droit au côté interne, épaissi et arrondi au côté externe à sa base. I.es irochanters, surtout des pattes antérieures et intermédiaires, sont très- développés, forte- ment en massue , ainsi que toutes les cuisses. Le métasternum est grand , profondément excavé dans sa longueur ; à sa base , des deux côtés de cette excavation et juste au-dessous des hanches intermé- diaires, se dressent, un peu penchées on avant et légèrement diver- gentes, deux épines presque aussi longues que les trochanters , tronquées ou obtuses à leur extrémité. Les tarses sont de trois articles, le premier très-petit et le deuxième près du double plus long que le suivant, ils sont armés de deux crochets courts et égaux. Ces insectes, soit qu'ils appartiennent réellement au G. Psela- phodes Westw., soit qu'ils forment une nouvelle coupe pour laquelle je proposerais le nom de Atherocolpus , se placent dans le voisinage des Pselaphus, avec lesquels ils ont de nombreuses analogies. Pselaphodes? foveolatus. n. sp. PL I , fig. 13. Singapour. — Long. 21/2 mill. Oblongus, testaceo-castaneus, pubescentia brevi, declinata, ocbra- cea tectus. Caput subtriangulare , post oculos utrinque fasciculatum; tuberculo frontal! curto, basi constricto et foveolato , subbinodoso, obsolète biimpresso. Palpi testacei ; articulis tribus ultimis longi- tudine subœqualibus ; 2° basi tenui, apice incrassato; 3° pyriformi, basi attenuato ; 4° irregulariter oblongo, extus apice nonnihil sinuato, acutissimo. Antennes mediara partem elytrorum attingentes; articulis 1» subcylindrico, duobus sequentibus simul sumptis longiori; 2°-!° multo brevioribus, oblongis ; 8» paulo breviori, subquadrato ; tribus ultimis multo majoribus, subcylindricis , ultimo apice rotimdato.' Thorax capiti, longitudine latitudineque , sequalis , subhexagonus, medio lateribus subangulatus , disco longitudinaliter elevatus et canaliculatus , post meduim utrinque foveatus. Llytra thorace lon- giora et latiora , antice attenuata , humeris obliquis, ante apicera nonnihil ampliata ; basi biimpressa ; disco obsolète sulcata; sutura depressa et utrinque sulco tenui munita. Abdomen elytris longius; segmente primo magno. PeJes elongati, graciles; trochanteres intermedii longissimi ; femora omnia medio valde inci'assata. Méta- sternum valde ovaliter excavatum, utrinque basi apophysi longa , valida, sinuata, apice elata, oblique truncata, basi crassiori instructnm. — 16 — L'unique exemplaire que je connaisse de cet insecte est proba- blement une 2 ) l^s trochanters étant inermes. Pselaphodes ? heterocerus. n. sp. PI. II, fig. 14, 15,16. Java. — Long. 2 3/4 mill. Oblongus , piceus ; elytris, antennis et pedibus rubropiceis; re- mote, breviter, pallide pubescens. Caput subtriangulare , subrugoso- punctatum ; fronte producta , sulcata , apice subbinodosa ; vertice subconvexo , medio obsoletissime , angulatim impresso. Palpi sicut in PsEL. FovEOLATo , articulo tertio attamen majori. Antennœ ely- trorum apicem attingentes ; articulis 1° duobus sequentibus simul sumptis longiori , subcylindrico , nonnihil sinuato ; 2»-4° latitudine sua vix longioribus, oblongis ; 5% 6° paulo longiovibus, obconicis; l^-S" minoribus, subglosis ; 9° magno, tribus praecedenlibus siraul sumptis longiori , octavo plus triplo latiori, irregulariter triangulari, basi nonnihil rotundato , apice oblique truncato , subtus excavato ; 10° prœcedenti mullo minori, latiori quam longiori, subti'apezoïdali ; 11° decimo paulo breviori et angustiori , oblongo, apice rotundato. Thorax capite paulo latior, non longior, antice plus, postice minus altenuatus ; disco elevatus et longitudinaliter sulcatus ( sulco basi validiori); lateribus , rotundatim, parum ampliatus; utrinque lon- gitudinaliter subimpressus ; confertim punctatus. Elytra thorace longiora et multo latiora, subquadrata , subconvexa; bumeris rolun- datis ; basi biimpressa ; disco usque post médium , juxta suturam usque ad apicem, sulcata; ad basim remote punctata. Abdomen elytris vix longius , latitudine tequale ; segmentis tribus primis sub3equalil)us ; femora omnia medio incrassata ; tibiœ intermedise paulo incurvai ; trochanteres anteriores et intermedii apice iucras- sati; dentati. Metasternum ovaliter foveolatum, utrinque, basi, apo- physi longa , nonnihil incurva , apice obtusa instructum. L'unique exemplaire que je connaisse est certainement un ^, comme l'indiquent les dents dont sont armés les trochanters, et la forme particulière des antennes pourrait bien aussi n'être qu'un caractère sexuel ; tandis qu'il semble certain que l'armature si singulière du metasternum est un caractère générique qui se re- trouve dans les deux sexes , qui différeraient par les trochanters dentés c? , mutiques $ , et peut-être aussi par la forme des antennes. - 17 - SUR LES BATHYSCIA DES ALPES-MARITIMES Par M. E. ABEILLE DE PERRIN, Par suite des bienveillantes communications du pauvre abbé Clair et de notre aimable collègue M. Antoine Grouvelle , j'ai été mis à même dernièrement de me rendre un compte exact des Bathyscia (^deio^s) provenant des Alpes-Maritimes. M. Fairmaire, avec sa complaisance ordinaire , a bien voulu aussi me confier les types de deux de ses espèces, provenant du même département, ce qui m'a permis d'élucider la question de la synonymie à établir. C'est le résultat de ce double examen que j'ofTre ici à mes collègues. Cinq espèces tranchées de Bathyscia ont été trouvées jusqu'ici dans les Alpes-Maritimes. Les deux premières sont relativement grosses ; leur forme est, très-convexe , le pro thorax est bombé et ne continue pas la convexité des élytres. Les trois autres, sensiblement plus petites , étroites , subparallèles , ont le prothorax long et simplement com-be sur son disque , les élytres beaucoup moins cunéiformes et plus ou moins tronquées à leur sommet. Ces espèces étant très-voisines, je ne donnerai de diagnose descriptive que pour la première de chaque groupe , me contentant pour les autres d'indiquer leurs signes distinctifs. 1. ovoidea Fairni. ~ Long. 2 mill. Rufo-testacea , ovata , valde convexa , postice valde attenuata , stria sutiirali nulla , ehjtris tenuissime reticulatis , vix conspicue et dense transversim strlolatis, aniennis ancjulos posticos thoracis attingentibus, articulis primis elowjatis , idtimis transversis, tarsis anticis in mare vix dilatatis, elongatis. Je n'ai vu de cette espèce que les deux types cf et 9 de la collec- tion Fairmaire. Ils portaient sur leur étiquette : Alpes-Maritimes, sans autre indication. Le dernier article antennaire égale une fois et demie le précédent. Les tibias intermédiaires, très-légèrement courbés, portent sur leur tranche externe une série de 6 ou 7 très- petites épines ; les tibias postérieurs sont droits. 2. Grouvellei n. sp. — Même taille, même forme que l'espèce précédente , dont elle diffère par la couleur brunâtre , par ses antennes plus massives , par ses élytres à peine moins pointues au sommet , marquées d'une strie sutùrale profonde et entière , par les tarses antérieurs du c? dilatés beaucoup plus fortement , sans qu'ils Revue d'entomologie. — Janvier 1882. 2 - 18 — égaleul la largeur du tibia au sjaiinet , par ses tibias intermédiaires armés à leur sommet externe de cinq longues épines, les 4 der- nières implantées par paire et fortement divergentes ; enfin par son corps plus brillant, ce qui provient d'une sculpture moins dense. J'en ai vu 4 sujets, pris par M. Groiivelie , près de Nice, au pied d'un figuier, à 200 m. d'altitude. 3. Aubeî Kiesenwetter. — Long. 1 1/2 mill. BrunneO'testacea, elongata, vix convexa , postice parum atténua ta , stria suturali parum impressa, nec bene conspicua , sutura ipsa de- pressa, ehjtris quam tenuissime et vix transversim reticulatis, antenuis basim thoracis attingentibus, articulis primis elongatis, ultimis Irans- versis, parum inflatis, tarsis anticis in mare dilatatis, tibiarum anti- carum latitudinem maximam vix œquantibus. Je ne suis pas absolument certain que cette espèce habite les Alpes-Maritimes. C'est plus que probable pourtant, puisqu'on la trouve dans toute l'étendue des Bouclies-du-Rhône et jusqu'aux limites extrêmes du Var ( St-Raphaël ). Découverte dans un nid de frelons , à Toulon . par Guérin Ménevdle, je l'ai reprise h Marseille, en tamisant pendant l'automne les feuilles mortes de peuplier au bord de IHuveaune ; puis à St-Masimin , le 15 août, le long de pieux enfoncés dans de la terre calcinée par le soleil ; puis à Lorgues et à Hyères sous de grosses pierres enfoncées, a|>rès les pluies d'hiver (1). Le cf est remarquable par ses tibias postérieurs assez fortement courbés. Les élytres sont fortement tronquées à leur sommet ; les tibias intermédiaires portent au sommet de leur tranche externe 3 ou 4 épines assez longues. 4. epnrfeoides Fairmaire. — Espèce très-voisine de la précé- dente, en général un peu plus petite (de 1 mill. à 1 1/2), de couleur à peine plus claire, de forme générale encore un peu plus parallèle. En diffère pourtant spécifiquement par ses tarses antérieurs d" un peu plus larges, égalant tout à fait le sommet du tibia, et par les tibias postérieurs du même sexe droits. Je possédais depuis longtemps cet insecte, que je considérais comme une simple variété du précédent. Les types de M. Fairmaire et les chasses de M. Grouvelle m'ont amené à un examen plus séiùeux. Vepurœoides a été capturée, au nombre de 40 exemplaires environ, par notre collègue , dans deux localités assez différentes : les uns au pied çl'un figuier , à 200 mètres d'altitude ; les autres au bord de la mer, tù'AJours près de Nice, dans des trous pleins de feuilles de (I) Je la possède de DraS'>ig"an (^' PnuvcC - 19 — Géranium et situés dans la partie la plus chaude de la localité (1). 11 ny a rien d'étonnant à ces stations diverses, si l'on veut bien se référer à ce que je dis plus haut au sujet de VAubei. 5. brevicollls n. sp. — Exactement pareil à VAubei, dont il diffère uniquement par sa couleur plus brune , son corselet plus court, les tibias postérieurs des cf droits et les tarses antérieurs dt; ce même sexe beaucoup moins larges que le sommet du tibia, c'est-à-dire plus minces et plus longs que chez VAubei. Ce dernier caractère le sépare aussi de l'espèce précédente. Il est, en outre, sen- siblement plus convexe que ses deux congénères et ses élytres sont tronquées au sommet. Découvert par feu l'abbé Clair , dans les montagnes , près de St-Martin de Lantosque, en tamisant les mousses. J'en possède 5 sujets (2). STAPHYLINIDES RECCEHJ.IS PAR M. A. MONTANDON, DANS LES KARPATHES, PRÈS BROSTENII ( MOLDAVIE ) Par Albert FAUVEL. Depuis plusieurs années, M. Arnold Montandon explore avec succès, au point de vue de l'histoire naturelle , une région encore peu connue des Karpathes, les environs de Brostenii, en Moldavie. Cette région, qui s'avance à l'ouest, en forme de bec d'aigle, entre la Bucovine et la Transylvanie, est arrosée par la Néagra et la Bistriza, et en grande partie couverte par d'immenses forêts de sapins (3). A ma demande, notre collègue a bien voulu rechercher avec soin les Staphylinides et m'en adresser des envois considérables. Je ne crois pouvoir mieux le remercier de son zèle pour la science et de (1) M, Peragallo l'a pris comniUDéraeul, en septembre, autour des racines, dans son jardin, à Nice [A. F.). (2) J'en ai reçu 4 exemplaires de la même localité, pris en juin [A. F.). (3) Pour plus de renseignements, voir les notices de topographie et d'histoire naturelle publiées par M. Montandon {Feuille des J. .Va/M/-., 1S78, p. 86; 1879, p. 75, 59, 112, 128). - 20 — son amabilité pour moi qu'en publiant la liste de ses captures dans cette famille. En parcourant cette liste , on sera étonné avec nous que cette région des Karpathes ait une faune si peu spéciale , rappelant presque absolument la faune gallo-rhénane. Sur 262 espèces ou races, 254 sont en effet les mêmes que dans nos territoires, et, à part Phlœonœus cœsus, Ocypus macrocephalus , Quedius transsijl- vanicus , collaris , picipennis ^ Tachinus marginatus , Homalota consanguinea , Euryusa castanoptera (1), on se croirait en pré- sence d'insectes récoltés dans les régions froides ou tempérées des plaines et des Alpes de l'Europe occidentale; pas un type qui rappelle la faune méditerranéenne, limitée à la base méridionale des Balkans. Évidemment les formes les plus curieuses de cette partie des Karpathes devront être recherchées dans les zones alpine et subalpine, que notre collègue n'a pu explorer encore avec le même soin que les environs de Brostenii, qu'il habite ; c'est dans cette direction que nous l'engageons vivement à pousser ses nouvelles explorations, dont nous rendrons compte avec le même empressement à nos lecteurs. Micropeplus tesserula (tr.-rare) ; Megarthrus depressus , sinuatocoUis ; Protinus brachypterus , ma- cropterus , atomarius ; Anthobium limbatum (tr.-rare), longipenne; Homalium florale, concinnum, lapponicum, planum, monilicorne (tr.-rare), pusillum, funèbre (tr.-rare) , cœsum , rivulare ; Acrulia inflata (rare); Lathri- mseum melanocephalum ; Amphichroum canaliculatuin ; Lesteva luctuosa (tr.-rare), longelytrata, Geodromicus v. nigrita ; Antho- phagus caraboides L. (testaceus Gr.), alpestris, bicornis, homalinus; Deleaster v. adustus ; Trogophlœus dilatatus, rivularis , memno- nius, corticinus, punctatellus, despectus ; Phlœonœus csesus (tr.-rare); Oxytelus rugosus , laqueatus , sculptus , nitidulus , complanatus , tetracarinatus ; Platystethus arenarius, cornu tus , v. alutaceus , ca- pito; Bledius littoralis (rare), fracticornis ; Oxyporus rufus ; Dianous cœrulescens ; Stenus biguttatus, bipunctatus , longipes, fossulatus, incanus, bimaculatus , clavicornis , providus, ater, cir- cularis, ruralis (rare), buphthalmus, canaliculatus, macrocephalus, eumerus ( tr. - rare ) , tarsalis , similis , cicindeloides , binotatus , pallipes ; Sunius filiformis , gracilis ; Stilicus rufipes , Erichsoni , similis , (1) On voudra bien se reporter à notre Faune gallo-rliénane , t. TII, pour l'extension géographique de chacune de ces espèces. - 21 ~ orbiculatus, fragilis ; Scopseus gracilis , lœvigatus, sulcicollis ; Li- thocharis ochracea ; Psederus brevipennis, limnophilus (commun) (1), fuscipes, sauguinicollis, v, ruficollis ; Lathrobium geminum, fulvi- penne, lœvipenne (rare) , dihitum (tr.-rare), longuhim, fovulum, pallidum ; Cryptobium fracticonie ; Othhis fulvipennis, melanocephalus ; Raptoliaus pilicornis, affinis; Leptacinus batychrus ; XanUiolinus lentus (rare), punclulatus , distans, lineai'is ; Emus maxillosus, hirtus ; Leistotrophus nebu- losus , murinus ; Staphylinus pubescens , fulvipes , stercorarius , erythropterus , cœsareus , macrocephalus (assez commun) et var. minor pedibus rufis (rare), nitens , picipennis , fuscatus , fulvi- pennis, œneocephalus, edentulus ; Actobius prolixus ; Philonthus œneus , carbonarius , sordidus , ventralis , debilis , discoideus , lami- natus , atratus , lœvicollis ( rare ) , ebeninus , splendidulus , fîme- tarius, astutus, nigritulus, decorus, politus, varius, v. bimaculatus, pullus, tenuis, marginatus, longicornis, v. agilis, albipes, fulvipes, vernalis, exiguus ; Quedius brevicornis (tr.-rare), maurus, fulgidus, mesomelinus, xanthopus (ass. rare), laîvigatus , fuliginosus , trans- sylvanicus (tr.-rare), scintillans , lucidulus (tr.-rare), pyrenaeus, collaris, attenuatus, paradisianus , fulvicollis, picipennis Seriba (tr.- rare ) ; Heterolhops prœvia ; Bolitobius lunulatus, speciosus (tr.-rare), trinotatus , pygmaîus, V. biguttatus ; Megacronus cernuus (tr.-rare), rufus (tr.-rare); Mycetoporus punctus , brunneus ; Tachinus collaris (commun) , lati- collis (ass. commun), flavipes , pallipes (rarej, rufipes, marginatus (tr.-rare) ; Cilea silphoïdes ; Tacbyporus obtusus, rufîceps (rare), chrysomelinus , atriceps , ruficollis , macropterus , pusillus , niti- dulus ; Conurus littoreus , pubescens ; Gyropbeena pulcbella , nana , gentilis , Poweri ; Oligota flavicoruis ( Bucharest ) , inflata , pusillima ; Placusa intima ; Homalota sor- dida , parva, aterrima , fungi , cauta , consanguinea (rare), longi- cornis, celata, sordidula, picipennis, lœvana, amicula, pallidicornis, trinotata , nitidicoUis , sodalis , sericans , gagatina, subtilis, incognita ( rare ) , castanoptera , cavifrons , analis , exilis , picipes , vicina , nitidula, elongatula, hygrobia, luridipennis, insecta , silvicola (rare); Oxypoda opaca , cuniculina , alternans, exigua (commune), hœmorrhoa ; Uyobates nigdcollis ; Calodera rubicunda ( ass. rare ) ; Tacbyusa coarctata , atra ; Myrmedonia collaris ( rare ) ; Astilbus canaliculatus ; Lamechusa paradoxa, emarginata; Euryusa castanop- tera (tr.-rare) ; Homœusa acuminata; Sticboglossa corticina; Sipalia circellaris ; Aleochara fuscipes, v. lata, lateralis, morion, lanuginosa, villosa ( rare ) , latipalpis , bisignata , nitida , morion , procera ( tr.- (I) Indiqué à tort sous le uom de caligalus par M. Montandon {l. c). - 22 - rare ) ; Microglossa prœtexla ; Bolilocbara flavicollis ; Falagria sulcala , obscura ; Autalia rivularis. DESCRIPTION D'UNE ESPECE NOUVELLE D'HEMIPTERES Par le D' A. PUTON. Odontotarsus Freyi. Put. De même forme et de même couleur que VO. grammicus , mais plus opaque ; les bandes noires du pronotum et de l'écusson plus distinctes, plus entières; la ponctuation noire plus apparente. Tète avec deux lignes longitudinales noires, entières, plus larges à la base et ensuite graduellement rétrécies jusqu'à l'extrémité, au lieu d'être brusquement rétrécies au milieu. Écusson dépassant à peine l'abdomen et non relevé à l'extrémité , qui est tronquée-arrondie et aussi large que la base de la tète. Bord externe du connexivum avec un tubercule saillant à chaque intersection, un autre tubercule près de chaque stigmate et chaque tubercule du connexivum réuni à l'un des tuber-cules des stigmates par un relief saillant très- oblique. Dessous du corps et pattes comme dans VO. grammicus. — Long. 8-8 1/2 mil!. Ressemble beaucoup au grammicus, dont il ne paraît, au pre- mier abord, qu'un petit exemplaire; mais il en diffère , outre sa taille, par sa surface plus opaque, son dessin plus net, plus marqué et surtout par les reliefs du connexivum et des flancs du ventre. — L'O. caudatus a bien un tubercule sur chaque segment du con- nexivum et près de chaque stigmate, mais ces tubercules ne sont pas réunis, comme dans le Freyi, par un relief oblique ; d'ailleurs, le caudatus a l'extrémité de l'écusson plus prolongée , plus étroite et relevée. Syrie : Haifa. CoUect, du musée de Genève et la mienne. PLUIE DE GORISA. On sait qu'au Mexique les Hémiptères aquatiques du genre Gorisa sont si abondants qu'on fait du pain avec leurs œufs; si dans l'Ancien -Monde ces insectes sont beaucoup moins multipliés, ils peu- vent cependant dans quelques circonstances se rencontrer avec une — 23 — grande abondance. Ainsi , dans une lettre reçue dernièrement de M. le capitaine Balassoglo , je trouve ces détails intéressants : « Pendant un orage, près du Fort Irguis (Turkestan), les Corisa dont je vous envoie des échantillons tombaient de l'air par milliers, comme une pluie , et avaient éteint le feu préparé pour cuire mon repas de chasseur ; il y avait inondation de Corisa et ma voiture de voyage en était remplie. » La Corisa dont il est question est ïassimilis Fieb. D"" A. PUTON. EXCURSIONS. M. Bellier de La Chavignerie cite , parmi les espèces intéressantes qu'il a prises à Hyères , en hiver , de décembre à la fin de mars : Carabus clathratus , vagans ; Chlœnius circumscriptus ; Stenolophus proximusj Feronia infuscata, Lasserrei ; Sphodrus venustus ; Po- gonus testaceus ; Hydaticus Leander ; Philonthus cribratus, dimidia- tipennis ; Silpha puncticollis ; Tribalus scaphidiformis ; Olibrus particeps ; Ips Lnevior Abeille ; Onthophogus punccatus ; Bolboceras gallicus; Aphanisticus distirictus Perris ; Cardiophorus exaratus , versicolor; l^soa dubia; Dryophilus longicoliis ; Micrositus miser; Lissodema liturata ; Meloë Baudueri ; Apion œneomicans ; Orchestes distinguendus , rbampboides , tricolor ; Nanopbyes siculus ; Cliœro- rhinus brevirostris , sous les écorces du chêne liège ; Belodera Troberti , Genei [( chênes lièges ) ; Lema HofFmanseggi ; Monolepta erythrocephala ; Cassida meridionalis ; Triplax rufipes ; Dapsa tri- maculata ; Harmonia Doublieri , lyncea ; Hyperaspis concolor , Mulsant, sur les genêts ; Scymnus arcuatus, en battant les lierres; etc., etc. NECROLOGIE. L'abbé Clair. Un de nos plus sympathiques confrères , l'abbé Clair, est mort le 16 novembre dernier, à Menton (Alpes-Maritimes), où, depuis plu- sieurs années , il passait habituellement l'iiiver dans la famille de M. de Langsdorff. — 24 — L'abbé Clair s'occupait de notre science favorite depuis une quin- zaine d'années seulement. Il avait commencé ses collections à Constantinople , puis il avait exploré différentes régions de l'Au- triche et les environs de Paris ; mais c'est sur les côtes de la Pro- vence et dans les Alpes méridionales , surtout aux environs de St- Martin-de-Lantosque , où il résidait l'été pendant plusieurs mois . qu'il avait fait ses meilleures découvertes. Nous nous bornerons à citer: Anophthalmus lantosquensis , Clairi , Athous Langsdorffi , Otiorhynchus venustus, Clairi , et , en outre de ces espèces nou- velles , une foule de raretés pour notre faune française, telles que : Cychrus italiens, Carabus Solieri var. bleue, maritimiis, Aptimis alpinus, Platynus Peirolerii, Amara cardui, Pteroslichus Escheri, impressiis, Trechus ylacialis, Philonthns lœtus, Pholidus insignis, Trigonurus Mellyi , Bathysciu brevicollis, Drymochares Truquii , et tant d'autres Coléoptères à peine connus avant lui , dont il en- richit généreusement nos collections. Nous perdons en lui un homme de relations charmantes, très- habile chercheur, et rentoaiologiste qui peut-être connaissait le mieux la faune de cette région de la Méditerranée et des Alpes provençales. Albert Fauveu NOUVELLES. Les Hétéromères de la collection Haag ont été acquis par M. Clément Millier, de Dresde. La collection de M. S. de Solsky est passée au Musée de l'Académie des Sciences de St-Pétersbourg. Au premier tour de scrutin pour les membres honoraires de la Société Entomologique de France , M. Fairmaire a seul obtenu la majorité absolue. M. A. Raffray est en ce moment à Paris, de retour de son long voyage en Abyssin ie. PSELAPHIDES KODVEAUX OU PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. ( Suite. ) Gentrophthalmus rubens. n. sp. Abyssinie ( Bogos ). - Long. 2 3/4 mill. lotus rubens , nitidus , pallide hirsulus. Caput subtriangulare, iiifra oculos dente acutissima armatuin ; fronte valde producta, modio late sulcata ( sulco basi latiore ) subrugoso-punctata ; vertic.e suliconvexo , utrinque foveolato , medio suljrugoso-punclato. Palpi tostacei ; arficulis, 3° lougo triangulari, apice oblique, siiiuose trnu- cato ; 4° minuto subfusiformi , acutissimo, ad prœcedentis angulum internura inserto. Antennaî apice iucrassatce ; articulis, 4" valido ; 20-7'' minoribus , suboblongis ; 8°-tl° magnitudiuc crescentibus ; Q^-IO" subglobosis, peduucuiatis ; ultimo pedunculato, ovali. Tiiorax capite (cum oculis] vix latior, longior, subcordatus , convexus, basi medio et utrinque lateribus, foveolatus, remote punctatus. Elytra tborace longiora et praîsertira latiora , subquadrata , antice paulo attenuata , subconvexa , remote subrugoso-punctata , basi biimpressa et bisulcata , juxta suturam unistriata , abdominis seg- mento secundo, primo, duplo latiori, ambobus bisulcatis. Tibiee anticœ incurvée , medio parum incrassatae. Celte belle espèce ressemble un peu au C. forticornis Schffs ; mais elle est plus grande , les antennes sont plus grêles et plus fortement en massue, le troisième article des palpes est plus grand et le quatrième plus petit , les tibias antérieurs sont bien plus recourbés. Les trois espèces suivantes de Centrophlhalmus forment un petit groupe dans lequel le troisième article des palpes a le côté inlerne sillonné dans sa longueur, légèrement dilaté, tranchant, et très- finement denticulé. D'où il résulte que cet article est presque ovoïde-allongé ; il n'est pas tronqué, mais obliqueiiient sinué (du côté interne) au sommet; c'est à l'angle inférieur de cette sinuosité qu'est inséré le quatrième Revue d'Entomologie. ~~ Février 1882. 3 — 2(> — article, dont l'axe fi)rme avt^c cfliii du troisième article un angle obtns. Au repos, les jnilpes sont applinués contre les côtés île la tèle, et le sillon du troisièn;e article parait destiné à loger le deuxième, pour permettre au palpe de se replier complètement sur lui-même. Dans ces trois espèces, l'épine infra-oculaire est très-peu développée. Peut-être ces trois espèces correspondent-elles au véritable genre Camaldus Frm., qui m'est inconnu en nature; en tout cas, cette légère modilication du palpe n'est pas suftisante pour motiver une coupe générique. Ces espèces sont très-voisines les unes des autres, et j'ai pensé utile de résumer leurs caraclères différentiels dans le tableau sui- vant : A. Antennes épaisses , à peine plus longues que la tète et le pro- thorax; massue compacte; corps uu peu allongé, pubesceuce rare. B, Dernier article des antennes presque globuleux; élytres im- ponctuées ; 3* article des palpes plus dilaté graiîdipalpis. B'. Dernier article des antennes oblong; élytres très-finement ponctuées; 3"= article des palpes moins dilaté cxilis. A". Antenues plus longues, atteignant la moitié des élytres ; massue plus lùnhe, à articles presque pédoncules ; pubesceuce plus abondante monilix. Centrophthalmus grandipalpis. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 1/2 mill. Elongatus , deplanatus , rufotestacous , nitidus , parce brevitor fulvohirlus. Caput subrotundato-triangulare, fortiler trifoveolatuin ; fronte minuta, subbinodosa. Palpi longissimi. Antenna; crassœ thoracis basim vix superantes; articulis, 1" sequenti diiplo loiigiori, subcylindrico ; 2" globoso ; S"-?" niinoribus , mouiliformibtis ; S'-IO" majoribus , magnitudine crescentibus , subglobosis ; ultimo magno fere globoso. Thorax capite longior et latior, lateribas pau- lulum rotundatus , nonnihil ante médium amjiliatus , basi valde , lateribus minute, foveolatus. lilytra thorace longiora et latiora, subqiiadrata, subdeplanata , fere impunctata, humeris obliquis, basi biimpressa et sulcata. Abdomen elytiMs paulo longius, segmento '1° primo di]|)lo latiori, ambobus, secundo prœsertim , ulriiique tenue carinatis. Tibite anticaj incurva?, medio paululum incrassalœ. C'est dans cette espèce que le palpe maxillaire alteint son maxi- mum de développement ; déplié, il est presque aussi long que la moitié de l'antenne , la tranche interne du troisième article est plus fortement dilatée et aussi plus visiblement denticulée. Quant aux antennes, elles sont courtes, épaisses, et leurs articles sont serrés les uns contre les autres. Centrophthalmus exilis. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 1/2 mill. Elongatus, rufotestaceus , nilidus , parce pubescens. Caput siibro- tundato-triangulare ; verlice convexo , trifoveolato ; foveola anteriori in sulciun, usque ad froutis apicein, prolongata. Antennœ elytrorum basim superantes ; arliculis , 1° subcylindrico ; 2» subquadrato ; 3"-!° minoribus, moniliformibus ; S^-IO" majoribus, subquadratis, subœqualibus ; ultirno prœcedenti plus duplo longiori , non duplo latiori , oblongo, hasi truncato et apice acuminato. Thorax subcor- datus,capite non latior, longior, sparsira punctatus ; basi lateri- busque foveolatus, fovea basali majori. Elytra thorace latiora , latitudine sua longiora, subdepressa, remotepunctata,basibiimpressa et breviter bisulcata ; hunieris panim obliquis. Abdomen elytris vix longius ; segmento 2° primo duplo latiori , ambobus utrinque cari- natis. Tibiae anticaî parum incurva;, parum incrassatœ. Cette espèce est très-voisine de la précédente ; Ica palpes sont un peu moins grands; la forme est un peu plus allongée et la taille très-légèrement inférieure j mais la ditférence réside surtout dans les antennes et la ponctuation , très-visible , du prothorax et des élytres. Centrophthalmus monilis, n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 3/4 mill. Subelongatus, rufotestaceus, parum nitidus, breviter fulvo-pu- bescens. Caput angustius , trifoveolatum; fronte latiori, subbino- dosa. Antennce mediam partem elytrorum attingentes ; articulis, 1° subcylindrico ; i° globoso ; 3'^-7° minoribus , moniliformibus ; 8°-10<' multo majoribus, suboblongis. magnitudine crescentihus ; 11° prœcedenti duplo latiori et longiori, breviter ovali, apice sub- acuminalo. Thorax capite haud latior, longior, subcordatus ; basi et lateribus subœqualiter valde foveolatus. Elytra thorace longiora et latiora, postice nonnihil ampliata, paulo dilutiora, basi biiinpressa et breviter bisulcata. Abdomen elytris vix longius; segmento 2" primo vix duplo latiori , ambobus utrinque carinatis. Tibiœ anticœ vix incurvas, medio paululum incrassatœ. Cette espèce , légèrement plus grande que le grandipalpis et surtout que Vexilis, se rapproclie de la première , par la dimension et la forme du troisièine article des palpes; mais elle en diffère par sa forme générale et la pnbescence plus épaisse qui la rend plus opaque. Sunorfa. nov. gen. Ovalis, parum convexus. Caput subtriangulare , post oculos angulatum, utrinque , ante oculos, ad antennarum insertionem, excavatum et insuper cristatum ; subtriangalariter excavatum, ver- tice mitiuto. nodoso ; epistomate truncalo, bifoveolato ; labro pers- picuo. Palpi quadriarticulati ; articulis 2° elongato, tenui, apice incrassato ; 3° minuto, subgloboso; 4° secundo triplo longiori, intus subtriangulari , acuminato. Antenna3 crassœ, brèves, basi multo distantes, decem arlicnlatœ ; articulis i" maximo ; seqnentibus multo minoribus, moniliformibus ; ultimo mullo majori, ol)Conico, acuminato. Thorax transversus , latfribus rotundalus. Elytra multo longiora , haud sulcata. Abdomen i m marginal uni, quinque segrnen- tis iustructum. Tarsi triarliculali ; articulis 1* minutissimo, vix perspicuo ; 2° sequenti duplo longiori ; uniunguiculati. Ce genre est un peu aberrant, à cause de ses antennes de dix articles et de son prothorax transversal (forme très-extraordinaire dans la famille). Cependant sa place ne me semble pas être douteuse à côté des Bythinus , dont il a un peu les palpes et les élytres ; en outre, ses tarses n'ont qu'un seul ongle. Li'S Sunorfa pommaient être aux Bythinus ce que les Decarthron sont aux Bryaxis , mais ces deux derniers genres sont bien plus intimement unis que les deux premiers. Sunorfa capitata. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/4 mill. Ovalis, testaceus, nitidus, parce, pallide hirsutulus. Caput sub- triangulare, basi bisinuatum , post oculos angulatum, utrinque, fovea antennaria maxima et insuper crista antice abrupte , postice gra-duatim terminata munitum , subtriangnlariter excavatum ; vcrtice subtriangulari , subnodoso ; epistomate perspicuo , apice elevato , truncalo et utrinque , ante frontis cristas , unipunctalo. Antenna?. crassœ, brèves; articulis 1° maximo, elongato , subcylin- drico ; 2" latitudine paulo inferiori , globoso ; o^-S" minoribus ; moniliformibus ; 9" paulo majori, transverso; iiltimo majori , conico, acuminato. Thorax latitudine sua multo brevior, capiti latiludine a^qualis, convexus, anlice bisinuatus ; angulis anticis haud pro- — 29 - ductis, subrectis, posticis nullis ; lateribus simiil cum basi subro- tundatis ; basi sulco semicirculari impressa. Elj'tra thorace plus duplo longiora . nec multo latiora, subquadiata, pauliilum convexa, nec impressa , nec sulcata. Abdomen elytris vix longius, pauUilum angustius , convexum ; segmentis omnibus subœqualibus ; primo submarginato. Tibias posticee incurvas, apice incrassatas. En outre de ses antennes de dix articles , qui rappellent un peu celles de certains Bythinus , et son prothorax transversal, la tête offre une conformation assez particulière ; elle est presque trian- gnlaire , élargie anguleusement derrière les yeux et , devant ces mêmes organes, creusée, pour l'insertion des antennes, d'une immense fossette dont le rebord supérieur est relevé en une sorte de lame, un peu sinuée par derrière , où elle va, en diminuant, se fondre dans les côtés de la tête, tandis que devant elle est coupée à angle droit. Tout le dessus de la tète est comme excavé par un sillon en forme d'it, et le vertex se trouve ainsi réduit à un petit triangle un peu élevé. L'épistome (qui est d'ailleurs généralement assez développé chez tous les Psélaphiens ) est relevé en avant et tronqué comme chez certaines Cétonides, et marqué do chaque côté d'une petite fossette, juste au-dessous de la crête frontale. Quant au prothorax , il est beaucoup plus large que long, sinué antérieurement avec des angles antérieurs bien marqués, tandis que les côtés sont confondus avec la base dans une même courbe un peu allongée. Les élytres n'ont ni impressions ni sillons. Tyrus clavatus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 2 mill. Oblongus , piceus vel rufopiceus , nitidus , pallide pubescens. Caput parvum, convexum; fronte paruni producta, basi trausversim inipressa et longitudinaliler profunde sulcata , ulrinqiio juxtaan- tennas unipunctata ; verlice antice bifoveolato. Antennas. validas , mediam partem elytrorum attingentes; articulis 1" elongato; 2o-10" subglobosis, moniliformibus ; ultimo multo majori , subgloboso , breviter acuminato. Thorax capite vix latior , fere duplo longior , antice posticeque suba^qualiter attenuatus , ante médium, lateribus, subangulato-rotundato-ampliatus ; disco convexus, mucronatus ; basi foveola magna longitudinali et juxta eam duabus minutis rotundatis, lateribusque fovea rotundata impressus. Elytra thorace latiora et breviora, convexa, basi profunde biimpressa, medio breviter, juxta suluram usque ad apicem sulcata; remote punctata. Abdomen elytri ^ 30 - anguslius, segmentis subo-qualibus. Femora , prœsertim anlica , clavata. o" Anleniiarum articulo octavo globoso, prœcedenti et sequenli nonnihil majori ; femoribus anticis ci'assioribus, basi insuper non- nibil siiiuatis. Tyrus javanicus. n. sp. Java. — Long. 2 mill. PrœceJenti çs simillimus differt lantummodo, foveis capitis majo- ribus et sulco frontali latiori; antennis brevioribus quarum arliculis i" breviori; 2° sequentibus longiori, subconico ; 3°-l° subglobosis; g^-lO" paulo majotibus ( quorum octavo paulo majori cT ) , ultirao brevissime oblongo. Ces deux espèces sont très-voisines l'une de l'autre et ne diffèrent réellement que par les antennes , dont la massue est formée du dernier article seulement dans le clavatus et des quatre derniers dans le javanicus. Dans les deux espèces , les cf ont le 8' article des antennes un peu plus fort que les précédents et suivants, et les cuisses antérieures un peu échancrées en dessus à leur base. Les Tyrus javanicus et clavatus forment dans ce genre un petit groupe à part. Le prothorax est beaucoup plus allongé , plus gib- beux , rappelant celui de certains Tmesiphorus , les élytres plus courtes, l'abdomen plus étroit, ce qui rend la forme i^énérale du corps plus atténuée en avant et en arrière , ils sont aussi plus convexes ; le dernier article des palpes maxillaires semble un peu plus fort , les antennes sont plus raoniliformes , plus subitement en massue; enfin, les caractères sexuels tout particuliers du o" les séparent des autres espèces du genre, mais ces différences ne légi- timent pas une coupe générique, et je range ces deux espèces dans le genre Tyrus. Gen. Bryaxis Leach. Le genre Bryaxis Leach., composé exclusivement des espèces à antennes de onze articles (i), est encore le plus nombreux et aussi le plus homogène de la famille , ce qui en rend l'étude difficile. (I) M. Schaufuss, dans un fascicule — Der Société Eutomologique zu Brussel zur Feicr Ihrcs fiinfuDdzwanzigsten Stiltungstagcs die he'rzliehslen Festgiiisse aus dem Muséum Ludwig Salvator lu Obeiblasewitz-Dresdeii, 16 octobre 1S8Û, page 2^, — a décrit un Bryaxis de Nouvelle-Zélande, sous le nom de ovalipennis, et chez lequel le cf a 1 0 articles seulement aux antennes et la 9 ' • ; en outre, la l'orme des derniers articles est diflércntc - 31 - En prenant pour base les modilications des fossettes protlioraciques on pourra cependant le diviser en petits groupes assez naturels et qui faciliteront les déterminations. J'aurais voulu pouvoir donner dès aujourd'hui un tableau de ces groupes. Mais bien que les matériaux dont je dispose soient assez considérables (près de 100 espèces), ils sont loin d'être suffisants pour établir un groupeuKmt à peu près complet. Je me borne donc à faire ce travail pour les espèces nouvelles que j'ai à décrire , en indiquant quelques-unes des principales espèces qui devraient rentrer dans ces groupes. A. Trois fossettes piothoraciques. B. Trois fossettes prothoraciques reliées par un sillon. Circumflexa. Abyssinie. Dans le même groupe rentreraient : sanguinea Aub. d'Europe et. quelques espèces australiennes : bison, chameleon^ strigicoUis , hya- lina Schfs. B'. Trois fossettes prothoraciques libres. C. Abdomen différent cf. 9. Foveiventris. Abyssinie. Dans le même groupe rentreraient tin certain nombre d'espèces méditerranéennes : furcata Mots-, Reichei Frm., globulicollis Mis., htematica Rchb., Ilelferi Scht., plus abdominalis Lee, de l'Amérique septentrionale. C. Abdomen semblable cf. Ç . D. Fossettes prothoraciques latérales situées en dessus du rpbord marginal. E. Fossette prothcracique médiane plus petite que les latérales, punctiforiiie. liltosuta. Nouv. Guiu. Papuaiia. Nouv. Guin. Pulla. Abyssinie. Moluccana. Moluques. Ce groupe, peut-être le plus nohibreux , est répandu dans toutes les dans les deux sexes. J'ai reçu de M. Schaufuss lui-même un cf de cette espèce, mais la Q m'est inconnue. Le Cf que je possède me semblerait assez bien placé dans le G. Decar- tkron Brend., mais alors le cf et la C d'une même espèce appartiendraient à deux genres diU'érents ! ! C'est là une question importante; car s'il est certain que les deux insectes que M. Schaufuss a décrits conmie Cf et 9 d'une même espèce de Bryaxis, sont bien réelle- ment les deux sexes d'une même espèce, le G. Decartliron Brend. aura vécu, et il y aura des liryaxis à antennes de 10 et de 11 articles. Pour ma part, je ne vois pas de très-grands obstacles à cette solution ; mais la classification proposée par M. Schaufuss pour les l'sélaphides (Nunquam otiosus, page 244) et basée, pour les tribus, sur le nombre des articles des antennes, perd beaucoup de sa valeur , reposant sur les modifi- cations d'un organe sujet à varier, même d'un sexe à l'autre, dans uue même cspuie. — 32 — parties du monde: il a pour types : impressa PaTiz.,opuntice Schdt., juncorum Leach. Avant lui viendrait un antre groupe qui est surtout méditerranéen et dans lequel la fossette prothoracique médiane est aussi grande que les latérales et cicatriforme : fossulata^ xanthoptera Rch. , Revelierei, numidica, syriaca Slcy., et illinoiensis Brend., de l'Amérique septen- trionale. II'. Fossettes prothoraciqucs latérales situées sur le rebord mar^qiial ou en dessous. Nitidissima. Java. Lucida. Nouv. Guin. Ce groupe est assez riche en espèces d'Australie : polita King., an- gustior Schfs., et de l'Amérique intertropicale : Ceai'te Hchïs-, Brésil, suturalis Schfs., Mexique- Avant de passer aux espèces ayant tnoins de trois fossettes prothora- ciqucs , il faudrait mentionner celles qui ont les ante}ines différentes cf Ç, groupe répandu presque dans le monde entier : antennata Aub., d'Europe; heterocera Aub., d'Algérie; diversicolor Schfs., d'.4.t-^ Sur CCS eninifailes, un irjccuilie éclate diUis l'ét ihlis.semeiit de bains où logeait notre explorateur. Il se décide alors à partir, non san? y avoir perdu queiqups tlacous de r.h;i scutellaris , etc. Quant aux Lépidoptères , les mois de jah^fer et BéVriei: sont poUr - 117 — eux une saison morte , et ceux qu'on voit voler alors ne méritent pas d'être mentionnés. Mais on pourrait déjà reciieillir un certain nombre de chenilles. Je citerai notamment celle du Charaxes jasius, bien plus rare aujourd'hui qu'autrefois , par suite de la destruction de beaucoup d'arbousiers sur les collines. Celle du Bombyx viburni Guenée ( si longtemps confondu avec le B. quercûs , donc il diffère cependant considérablement sous les premiers états ) , n'est pas rare en ce moment sur les genêts épineux. Sous les écorces des frênes se trouve assez communément la chenille de la Noctuelle Xerampe- lina , et , au pied de ces mêmes arbres , en fouillant légèrement la terre , on met fréquemment à découvert des chrysalides de la jolie Géomètre Pantaria. Quant à la chenille du Bombyx pithyocampa , elle est présentement un véritable fléau pour les pins maritimes tant des collines que de la plage. La chenille de la rare Lasiocampa suberifolia se trouve aussi à Hyères , mais je ne l'ai encore ren- contrée qu'une seule fois. Bellier de La Chavignerie, INSECTES HIBERNANTS. i Gli Insetti neV inverno. » Où sont les insectes en hiver? Tel est le sujet d'un article inséré par le professeur P. Bargagli dans le Giornale del Naturalista (1882, n° 1 ), publié à Florence par M. G. Vimercati (1). L'auteur rappelle que les détritus des inondations emportent avec eux dans les vallées nombre d'espèces des mon- tagnes ; c'est ainsi qu'on prend au bord de l'Arno , près Florence , le Glyptomervs v. etruscus, Staphylin hypogé des hautes régions. La recherche sous les grosses pierres après les pluies fournit les insectes aveugles ou microphthalmes ; les feuilles sèches , les dé- tritus des bois, les gazons au pied des arbres, les cavités des rochers et des murs exposés au soleil sont les quartiers d'hiver de survivants de nombreuses générations; au printemps, ces retardataires sor- tiront de leurs retraites pour perpétuer l'espèce. D'autres passent la mauvaise saison dans les végétaux où ils sont nés , sous les écorces, dans les arbres morts , dans la terre , les cavernes , le limon des étangs , etc. Il y a même des espèces qu'on ne trouve facilement qu'en cette saison, comme VAlophus nictitans Bob., à Florence et à Rome, et VHypera maculipennis Fairm., à Sienne. La résistance (I) Ce journal bimensuel publie notamment des articles résumés en trois langues ( français, anglais et allemand). Abonnement : 12 fr. par an. Bien qu'il concerne toutes les branches de l'histoire naturelle , nous ne pouvons que le recommander aux entomo- logistes. 118 — au froid des insectes hibernants est extrême ; on en a vu reprendre vie au sortir de la glace, comme VAnillus florentinus Dieck, la vulgaire et fragile Tipula oleraeea , etc. [Résumé de l'italien par A. Fauvél.) CATALOGUES D'ÉCHANGES. Un catalogue, d'échanges étant reconnu nécessaire et le complé- ment naturel de toute collection , comment doit-il être conçu ? Et quels sont les signes à employer pour indiquer les doubles , les espèces en collection, entin les desiderata? Un de nos collèirues, M. Lucante , vient de nous adresser un article à ce sujet. D'après lui, ce catalogue doit être double. Le l"', qu'il appelle sédentaire , reste à toute heure sur la table du natu- raliste ; le 2" , au contraire , le plus réduit possible , bien que com- plet, est expédié aux correspondants; c'est le catalogue Doyar/eur. La question du pointage est d'autant plus importante que l'uni- formité est réclamée de toutes parts. Comme il faut sur le catalogue désigner qu'on possède l'espèce : l'-* en nombre insuffisant; 2° en nombre suffisant; 3" en doubles, le système le plus simple mérite d'être adopté. Voici comment : 1" Chaque espèce d'un catalogue imprimé serait précédée d'un n" d'ordre précédé à son tour d'un petit rond ; 2° Dans ce rond chacun inscrira un point ( . ), un trait ( — ) ou une croix ( + ), suivant qu'il aura l'espèce en nombre insufQsant, suffisant ou en doubles ; le rond vide indiquera que l'espèce n'est pas encore représentée dans la collection. Chacun adoptant, ce mode de pointage, il est facile d'en prévoir les avantages. D'abord ce sera de rendre uniformes tous les cata- logues ; puis de i)ouvoir réduire extrêmement le catalogue voyageur, attendu '[ue ce dernier sera semblable au catalogue sédentaire, mais ne contiendra que les ronds et les n°^ d'ordre, sans les noms des espèces. Knfin le travail du pointage sera très-facile sans perte de temps, et on pourra à bon marclié faire voyager en nombre ces catalogues, ainsi que les remplacer s'ils viennent à s'égarer ou s'éterniser chez le destinataire. Si le catalogue imprimé comme le demande M. Lucante contient toutes les espèces d'Europe, et si l'entomologiste borne par exemple sa collection à celles de France, il lui suffira d'en prévenir son cor- respondant el de rayer les n°^ des espèces qu'il n'admet pas dans sa collection ou de les faire précéder d'un point ( . ) placé entre le n° d'ordre et le petit rond , ou enfin d'indiquer les n»^ d'ordre des espèces offertes ou demandées. — 119 — Le système de numérotage à série continue réclamé par notre collègue est en effet le plus rationnel et le plus commode ; il a été adopté notamment, en 1871, par M. Sharp pour son Catalogue of Brilish Coleoptera (n°^ 1 à 3,186 ) et par Crotch, en 1874 , dans sa Check List of the Coleoptera of America ( n"^ ta 7,4S0 ) ; il se prête le plus facilement aux suppléments si nécessaires à bref délai pour tous les catalogues de Coléoptères ou autres ordres d'insectes d'Europe ou d'Amérique ( V. Austin , Supplément to the Check List, etc. 1880 ( n^^ 7,451 à 9,704). Dès que les ressources de notre Société le lui permettront , elle commencera la publication de catalogues des Insectes de France suivant ce même système , ce qui permettra aux entomologistes de suivre pour le pointage et les échanges le procédé de M. Lucante. A. Fauvel. BIBLIOGRAPHIE. Cicadaria agri Licjustici huciisque lecta P. M. Ferrari enumerat. Genova, :/SS2. — ( Extr. des Ann. Mus. Civ. Gen., vol. XVIII ). L'auteur , qui a déjà publié antérieurement l'énumération des Hémiptères-Hètéroptères et des Aphides de la Ligurie, donne au- jourd'hui celle des Cicadines. Cette énumération n'est pas un simple catalogue , une liste aride de noms , c'est au contraire un modèle à suivre dans les travaux de ce genre , puisqu'il donne la synonymie , l'habitat et surtout d'excellents tableaux synoptiques des groupes, des genres et des espèces de la Ligurie , auxquels il ajoute même un grand nombre d'espèces étrangères à ce pays. Cet ouvrage est donc une bonne fortune pour les amateurs de Cicadines. Celte énumération comprend 194 espèces de la Ligurie, chiffre qui sera certainement augmenté. L'auteur y décrit trois espèces nouvelle^ Cicadula erythrocephala ,- Deltocephalus Meliœ et^Zygina Tithïde ) ; il décrit en outre sept espèces connues par lès détermi- nations et le catalogue de Fieber, mais encore inédites jusqu'à ce jour. Parmi celles-ci , le-Xnathodus ■frontalis ( Fieb. ) Ferr. devra , je crois, prendre le nom antérieur dôDc. rose iis Scott. Il faut surtout signaler le genre Jassus F. ( nom restitué avec beaucoup de raison auxQVllygus Fieb.), dont l'auteur décrit toutes les espèces qu'il connaît et figure les organes les plus importants pour ïa distinction de ces espèces difficiles à reconnaître. Fntin , l'auteur ne se laisse pas entraîner à ce que je considère comme un travers de notre époque, je veux parler de l'exhumation, sous prétexte de priorité et de stabilité, de vieux noms tombés dans — 120 - l'oubli depuis longtemps et très-douteux ; ainsi il n'adopte pas les noms de Acocephalus nervosus Sclir.f brunneobifasciatiis Geoff.ffla_- vostrigatus Donov./ Selenocei)lialus_ gri^us Fab., ressuscites par M. Signoret, et je félicite M. Ferrari de ne pas suivre ce dernier dans une voie que je regarde cornme une cause de confusion dé- plorable, une tour de Babel entomologique. D' A. PUTON. Descripcion de algunos Meloideos indigenos por D^ Eug. Dugès , 9 pag. 1 pi., col. (Extr. de la Naturaleza, t. V. Mexico ). M. le docteur Eugène Dugès, de Guanajuato, vient de nous adresser la brochure ci- dessus qui contient la description et la figure de divers Meloïdes nouveaux du Mexique, savoir : Tetraonyx ochraceo- guttatus, Cantharis bivirgata, monilicornis, rufescens, croceicincta, sobrina , basalis , labialis , Borrei , Zonitis atra , flavicollis. L'auteur change en vicina le nom de cinerea appliqué antérieurement par lui à une Cantharis uiexicaine. MM. les docteurs Eug. et Alfr. Dugès sont aujourd'hui presque les seuls entomologistes résidant au Mexique et possédant une col- lection importante dans ce pays si intéressant. Nous ne pouvons que les remercier de leur excellente brochure, et faire des vœux pour qu'ils poursuivent leurs recherches avec le même zèle et le même succès. NOUVELLES. La collection faite par feu le D"" Thiébault en Algérie est aujour- d'hui en possession de M. Oberthur , de Rennes. La collection Moiszech a été divisée en deux parties principales , l'une conservée par M. de Lansberge (Lucanides, Lamellicornes, Buprestides et Longicornes), l'autre acquise par M. Oberthur (toutes les autres familles) , sauf quelques groupes cédés à divers entomo- logistes , comme les Hydrophilides à M. Bedel , les Psélaphides et Paussides à M. Raffray, les Trogositides à M. Sédillot, les Cucujides à M. Grouvelle , les Lycides à M. Bourgeois, les Brentbides à M. Power, etc. M. le D"^ Gruger remplace M. Schmeltz comme conservateur du Muséum Godetfroy, de Hambourg, dont les riches collections ento- mologiques sont bien connues. ETUDE DU GENRE POLYDRUSUS ( ESPÈCES FRANÇAISES ) Par M. DES GOZIS. ( Suite. ) I. ^^ Somme toute, cette espèce, quoique je la maintienne provisoire- O "^ ment ici pour distincte , ne laisse pas que de m'inspirer bien des y, \j^ incertitudes, tant elle est voisine en tous points de Vamœmfs, S'il Çl L_ est vrai que la forme un peu différente des tibias paraisse au premier C 1 1 î abord les séparer, il faut s'avouer pourtant qu'elle ne fournit pas un UJ ••'■'- caractère de bien haute valeur, tant ceux de Vamœnus s'aclieniinent D- ^ déjà vers l'aplatissement de ceux de VAbeillei, à ce point qu'il faut 0 regarder longtemps et sous un aspect bien favorable pour apprécier une différence. Or, à part cette contexture des tibias, dont la description originale ne parle justement point, et la courbure un peu moins largement arrondie des côtés du corselet , je ne vois pas trop quelles autres différences pourraient séparer cet insecte de Vamœnus, auquel M. Desbrocbers ne songe pas à le comparer, et auquel sa description convient tout aussi bien, sinon mieux, qu'à Y Aheillei lui-même. Ne serait-ce point une race locale du c? ? Justement dans le paradoxus la 9 a les tibias moins aplatis et moins tranchants que le c^. Ici, le f? seul [Aheillei) posséderait ce caractère, encore à un degré bien faible; la 2 , et peut-être aussi certains cf, ne le posséderaient plus du tout. — Je n'ose encore me prononcer ; le seul critérium absolu, — la capture in copulâ, — me faisant défaut. Mais, en présence de la patrie commune et de l'identité des deux formes (à part deux carac- tères souvent sexuels dans le genre que j'étudie), je ne puis m'em- pêcher de trouver à cette opinion une grande vraisemblance , et serais étonné que l'avenir ne la confirmât pas. FF. Pattes presque toujours en entier ferrugineuses. Au plus, et très- rarement, un rembrunissement vague sur la cuisse. G. Tibias subcylindriques. Antennes à articles funiculaires tous fili- formes ou subfiliformes , allongés , les derniers non ou à peine plus gros que les premier?, et tous toujours bien plus longs que larges. Revue d'Entomologie. — Juin 1882, 11 — 122 - H. Scape des antennes atteignant le bord postérieur des yeux, mais sans le dépasser. Corselet égal , régulièrement convexe , non im- pressionné transversalement après le bord antérieur , ni avant le postérieur. Rostre chargé d'une fine carinule longitudinale un peu dénudée • . . . . sericeus Schall. Oblong. Noir, mais entièrement revêtu en dessus et en dessous de squamules arrondies d'un vert uniforme, brillant ou non. Pas de pnbescence dressée. Antennes et pattes testacées, la massue des pre- mières rembrunie; les cuisses légèrement squamuleuses, au moins à la base. Articles 4-8 des antennes très-allongés , subcylindriques ; scape ne dépassant pas le bord postérieur des yeux. Rostre presque aussi long et un peu plus étroit que la tête , subcarinulé sur la ligne médiane ; front longuement fovéolé entre les yeux. Corselet plus large que long, un peu arrondi latéralement, sans impression transversale le long du bord antérieur ni du bord postérieur. Etuis oblongs, largement et assez profondément sinués-échancrés sur le bord externe à la hauteur des hanches postérieures , de telle sorte que le 10'^ interstrie (submarginal) est en ce point fortement rétréci et subétranglé. Cuisses dentées {^) ou mutiques ( 2 ). Tibias cylin- driques (6 mill. à 8 mill.). Toute la France , très-commun sur plusieurs arbustes divers : saules, bouleaux, trembles, noisetiers, sur les taillis de chêne, sur les haies , etc. Ne dépasse guère 800 m. à 900 m. Obs. Le caractère du dixième intervalle des étuis subétranglé à la hauteur des hanches postérieures par une large sinuosité du bord externe n'est pas spécial à cette espèce , bien qu'elle soit celle on il est le plus marqué. On le retrouve à des degrés différents chez les corruscus , pterygomalis , flavipes, Abeillei, amœnns et mollis Miill. IIH. Scape des antennes dépassant très-notablement le bord posté- rieur des yeux. Corselet impressionné tout le long des bords antérieur et postérieur, avec sa partie médiane transversalement convexe. Rostre et front creusés largement, presque canaliculés dans toute leur longueur corruscus Germ. Oblong-ovale. Noir, mais entièrement revêtu de squamules rondes et serrées d'un vert assez brillant, un peu doré ; sans pubescence dressée, mais offrant parfois sous un jour favorable quelques soies extrêmement courtes, très-couchées , à peine distinctes. Antennes et pattes en entier d'un testacé pâle. Articles 4-8 des premières plus longs que larges ; scape arqué , dépassant notablement le bord pos- térieur des yeux. Rostre court, largement impressionné ou creusé — 123 — sur la ligae raédiaae, l'impression se continuant sur le front. Corselet faiblement ou à peine transverse, impressionné le long des bords antérieur et postérieur et transversalement convexe entre ces deux impressions. Etuis oblongs-ovales , plus larges et plus convexes encore chez la 9. Cuisses mutiques (4mill. à 5mill.). Presque toute la France , mais peu commun ; principalement sur le saule , quelquefois sur l'aubépine. J'en ai vu de Toulouse , des Basses-Alpes, de Savoie (M outiers) , de Montluçon, de Tours, de Paris, d'Elbeuf (ceux-ci envoyés par M. Levoiturier sous le nom de flavipes) , de Cajeux , etc. — Pau, Carcassonne, Hautes-Pyrénées, Maubourguet [Pandellé). — Pyrénées-Orientales {v. Kiesenwetter, sub xanthopus). Le P. xanthopus n'est qu'une variation insignifiante de l'espèce actuelle , où les soies élytrales , à peu près indistinctes comme je l'ai dit, ont paru, sans doute accidentellement, un peu plus relevées et plus visibles que d'habitude. Il m'est donc impossible de le mainte- nir, même à titre de variété. GG. Tibias comprimés , aplatis, avec leur arête externe tranchante. Articles 4-8 des antennes courts, submoniliformes , allant en grossissant , les 7« et 8« au moins nettement transversaux. Rostre plan paradoxus Sticrl. Oblong. Noir, mais entièrement revêtu de squamules arrondies et très-serrées, d'un vert peu brillant, parfois un peu jaunâtre. Pas de pubescence dressée, ou au plus quelques soies extrêmement courtes et à peine distinctes sous un certain jour. Antennes ferrugi- neuses, sauf la massue. Pattes d'un testacé roux, vêtues de squa- mules blanchâtres peu serrées. Articles 4-8 des antennes très-courts, serrés , les deux derniers nettement transversaux ; scape n'atteignant pas le bord postérieur de l'œil. Rostre plus court et presque aussi large que la tête, très-plan ainsi que le front, celui-ci fovéolé entre les yeux. Corselet plus large que long, impressionné transversale- ment avant le bord antérieur. Etuis oblongs. Cuisses mutiques , parées de quelques soies subdressées rares. Tibias très-larges , très- aplatis, très-tranchants (c?) ou simplement tranchants (9) sur leur arête externe (5 mill. à b mill. 1/2). Suisse , Mont-Rose , Alpes françaises. Rare. — Plus cqmmun en Piémont t't en Autriche. Espèce très-caractéristique , dont les tibias ne ressemblent à rien, pas même à ceux de VAbeillei, qui cependant y font un passage évident. — 124 — J'aurais très-certainement considéré comme générique ce singu- lier caractère, s'il m'eût paru plus constant. Malheureusement, très- marqué chez P. ^aradoxMS , il s'affaiblit tellement chez Abeillei , que ce dernier ne présente plus avec certaines espèces , comme P. amœuus , par exemple , de différences assez évidentes pour servir à l'établissement d'un genre. Puis il aurait fallu adopter aussi le genre Eudipnus de Thomson , basé sur le P. micans, dont les tibias appartiennent à un troisième type aussi tranché que les deux autres, et je n'en ai pas eu le courage. BB. Squamulation n'étant pas uniformément répandue sur les étuis, formant çà et là quelques taches longitudinales ou transverses plus ou moins vagues, ou bien laissant de petits espaces obscurs privés d'écaillettes. G. Corselet et étuis entièrement nus, glabres et brillants, sauf une tache latérale au premier et plusieurs taches très-nettes, bien sépa- rées, aux seconds, d'écaillettes serrées, disposées en petites plaques. Une ligne élevée fine et ondulée , placée transversalement sur le rostre un peu avant l'extrémité picus F. Oblong. Entièrement glabre , sauf les taches squamuleuses dont il va être parlé. Noir, brillant. Corselet orné latéralement d'une tache allongée ou bande d'écaillettes obovales , d'un blanc d'argent teinté de cuivreux. Étuis parés de plusieurs taches d'écaillettes semblables , disposées en petites plaques nettes , et formant le plus souvent sur chacun trois rangées , l'une subhumérale de deux taches unies transversalement, la seconde médiane, de trois taches, la 3"^ anteapicale, de trois taches aussi dont l'interne se prolonge en ar- rière presque jusqu'au sommet. Antennes et tarses ferrugineux ; tibias d'un brun plus ou moins clair. Articles 4-8 des premières brièvement obconiques ; scape dépassant faiblement le bord postérieur des yeux. Rostre chargé un peu avant Textréinité d'une ligne élevée transvei'se et Une en forme d'accolade. Tête et corselet assez forte- ment, mais peu densément ponctués. Etuis ovalaires , les ran- gées striales faites de gros points profonds. Côtés de la poitrine vêtus d'écaillettes semblables à celles du dessus. Cuisses dentées. (3 mill. 1/2 à 4 mill.). France méridionale. Cette espèce doit être, si je ne m'abuse, très-rare dans notre pays; car, bien qu'elle soit signalée comme française dans plusieurs cata- logues et même dans Schœnherr, je n'ai pu en voir aucun exemplaire provenant authentiquemenl de chez nous. Je n'ai cependant pas lieu de douter qu'elle ne s'y trouve, en présence de tant d'aftir- -- 125 - mations, l'espèce n'étant pas de celles que l'on puisse confondre , puisqu'elle ne ressemble à aucune antre. ce. Corselet et étuis en tout ou en partie revêtus de poils ou de squamules , dont l'ensemble compose des dessins toujours plus ou moins vagues et embrouillés. Pas de ligne élevée transversale avant l'extrémité du rostre. D. Squamulation formant sur les étuis une ou plusieurs bandes on- dées transversales très-vagues et le plus souvent incomplètes. Pattes entièrement ferrugineuses ou brun ferrugineux , sauf parfois des rembrunissements partiels et très-restreints. E. Étuis uniquement revêtus de poils couchés ou subcouchés mêlés aux squamules, mais dépourvus d'une pubescence molle et dressée, Squamules blanchâtres ou brunes. F. Cuisses mutiques. Articles 3-8 des antennes un peu plus longs que larges , mais très-renflés chacun à l'extrémité , comme noueux. G. Étuis ornés de bandes transversales onduleuses dénudées. Couleur foncière le plus souvent d'un roux ferrugineux. , fasciatus Miill. Oblong ou ovale-oblong. D'un brun ferrugineux plus ou moins clair chez le type, ou brun noirâtre dans la var. intermedius Zett. (1) ; revêtu de squamules rondes cendrées ou d'un cendré fauve , peu serrées , laissant sur les étuis trois fascies dénudées on- duleuses plus ou moins vagues. Antennes et pattes d'un roux ferru- gineux. Articles 4-8 des premières un peu plus longs que larges , épaissis au bout et comme noueux ; scape dépassant notablement le bord postérieur des yeux. Rostre finement sillonné, front fovéolé enti'e les yeux. Corselet subcylindrique, inégal, fortement et obli- quement impressionné de chaque côté en avant, transversalement convexe dans son milieu. Étuis oblongs-ovales, parés de quelques petites soies fines et subcouchées , visibles de protil et surtout en arrière. Cuisses inermes (3 mill. 1/2 à 4 mill. ). France septentrionale et centrale, assez rare.— Grande-Chartreuse, Suisse, en battant, juin et juillet {Cl. Rey). GG. Étuis ornés de bandes transversalement onduleuses de squa- mules d'un gris blanchâtre sur un fond très-densément vêtu de squamules brunes. Couleur foncière d'un brun obscur ou noirâtre. tereticoUis de Geer. Oblong. Noir ou noir de poix , avec un revêtement assez dense de squamules ovales d'un brun obscur , mélangées de squamules cendrées ou blanchâtres , qui forment sur les étuis deux ou trois (i) Étrangère , à ce qu'il semble, à notre pays. — 126 — fascies transversales onduleuses , arquées en arrière , plus ou moins Vagues , quelquefois obsolètes ou à peine appréciables. Antennes et pattes d'un roux ferrugineux, parfois avec des espaces vaguement rembrunis sur l'arête supérieure des cuisses ou aux genoux. Ar- ticles 4-8 des antennes un peu plus longs que larges , épaissis au bout et comme noueux ; scape dépassant notablement le bord posté- rieur des yeux. Rostre et front plans. Corselet aussi long que large, à peine arrondi latéralement. Étuis parés de quelques petites soies fines , courtes et subcouchées, visibles de profil seulement et surtout en arrière. Cuisses inermes (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2). Toute la France, sur les taillis de cbêne, les trembles, etc., assez commun. Paris! Touraine ! Bourbonnais! Lyon, Bresse, Savoie, Hautes-Pyrénées, etc., etc. — Plaines et montagnes jusqu'à 1,600 m., parfois au bord des plaques de neige jusqu'à 2,000 m. (Pandellé). Variété extrême (P. niveopictus Reiche). Étuis revêtus d'une squamulation brune , mêlée sur les côtés d'écaillettes blanches , lesquelles forment en outre deux ou trois fascies discales , les pre- mières obsolètes ou très-vagues, comme chez le type, la postmédiane vive et tranchée. — Hautes-Pyrénées, avec le type {de Saulcy, Pan- dellé). — Un exemplaire de Lyon, communiqué par M. Cl. Rey. Cette dernière provenance est Irès-remarquable. C'est sans la moindre hésitation que je réunis au tereticollis, dont les couleurs et le dessin sont si variables , le P. niveopictus Reiche {Ann. Soc. Fr., 1864, p. 248) , dont M. Reiche, avec une obligeance au-dessus de tout éloge, a bien voulu me laisser examiner les types à loisir. Il s'agit d'insectes d'une fraîcheur remarquable, et chez lesquels , comme cela arrive souvent dans les régions froides et montagneuses , le dessin blanc des étuis a acquis dans certaines de ses parties une grande netteté. La fascie postmédiane spéciale- ment se détache en blanc très-pur , très-vif et très-tranché sur le fond brun sombre de la squamulation générale, comme la bande blanche de certains Anthonomu^ ; mais il n'y a rien là qui doive surprendre , puisque cette bande existe normalement chez le tere- ticollis frais , occupant la même position et dirigée dans le même sens, c'est-à-dire oblique d'avant en arrière et de dehors en dedans, de manière à constituer avec sa pareille un chevron renversé , à sommet toutefois largement ouvert, les deux bandes ne se joignant pas à la suture. A part cette différence du plus au moins, qui n'est sûrement pas spécifique , surtout dans une espèce où presque toutes les gradations existent jusqu'au presque complet anéantissement de toute trace blanche , la plus minutieuse étude ne m'a rien montré absolument qui puisse justifier une séparation. La forme n'est nullement plus massive que chez la bonne moitié de mes tereticollis — 127 — ( ? ? ) , et les différences que d'abord j'avais cru remarquer , après M. Reiche , dans l'arrondissement latéral du corselet ou dans son rétrécissement antérieur ne sont en aucune façon plus sensibles que celles qui se présentent d'individu à individu chez les nombreux tereticolUs que j'ai dû examiner pour fixer mon opinion. FF. Cuisses dentées. Articles 3-8 des antennes simplement subco- niques, faiblement plus larges au sommet qu'à la base. Étuis à bandes transverses blanchâtres sur un fond presque nu. sparsus Gyll. Oblong (c?) ou oblong-ovale ( $ ). D'un noir de poix ou noir brunâtre , semé sur la tête , les côtés du corselet , la base , les côtés et l'extrémité des étuis et le dessous du corps de squamules rares , un peu cuivreuses ; orné en outre sur les étuis de deux fascies transversales très-incomplètes et largement interrompues à la su- ture , faites de squamules blanchâtres ; la première fascie vers le milieu, fortement oblique, la seconde subapicale. Antennes et pattes d'un roux ferrugineux. Articles 4-8 des premières suballongés , ob- coniques ; scape dépassant très-légèrement le bord postérieur des yeux. Rostre et front plans. Corselet un peu plus large que long, un peu arrondi latéralement. Étuis offrant quelques petites soies tines très-rares et couchées, difficiles à voir. Cuisses dentées (3mill. 1/2 à 4 mill.) Se prend dans les endroits humides et marécageux. Presque toute la France, moins rare dans le midi et le centre. J'en ai vu des exemplaires de Provence (Hyères, iJigne), de Savoie (Moutiers), du Bourbonnais (Moulins, Broùt-Vernet), du Maine (Le Mans , Laval), de Versailles et de Montmorency ( Coll. H. et Ch. Brisout de Bar- neville). M. Rouget le signale dans la Côle-d'Or ; M. Claudius Rey dans le Lyonnais et le Bugey, sur l'osier et l'aulne. EE. Étuis portant, en outre des squamules, une pubescence molle et dressée, assez longue et très-peu serrée. Squamules verdâtres mé- talliques. Cuisses mutiques viridicinctus Gyll- Allongé. Hérissé en dessus de poils fins et assez longs, peu serrés. Noir ou noirâtre, avec les étuis ornés chacun en arriére de la base d'une fiiscie d'écaillettes rondes verdâtres , un peu interrompue à la suture, ainsi que d'une tache informe d'écaillettes semblables vers l'extrémité. Sommet du rostre, antennes et pattes d'un testacé fer- rugineux, le bout des tibias légèrement rembruni. Articles 4 8 des antennes élargis au bout , un peu noueux ; scape dépassant nota- blement le bord postérieur des yeux. Front fovéolé entre les yeux. - 128 — Corselet étroit, largement et profondément impressionné près du bord antérieur, transversalement convexe dans son milieu, arrondi latéralement. Côtés de la poitrine vêtus d ecaillettes semblables à celles des fascies. Cuisses mutiques (4 mill. à 4 mill. 1/2). Cette jolie espèce habite la Hongrie , la Croatie , la Dalmalie , la Carniole, etc. J'en ai reçu dans le temps deux exemplaires étiquetés France méridionale ; mais sans doute par erreur. Néanmoins , comme il est possible qu'après tout je me trompe , je l'ai comprise dans mon travail , en mentionnant ici mes réserves. DD. Squamulalion ne formant pas de bandes ondées transversales Cuisses noires , au moins presque toujours, et toujours dentées. E. Étuis parés latéralement d'une bandelette longitudinale de squa- mules blanchâtres ou verdâtres , et offrant souvent en outre une seconde bandelette semblable, mais plus vague sur le disque. Des soies très-courtes et mi-couchées sur les interstries des étuis, bien visibles en regardant de profil, surtout en arrière. F. Ecaillettes des bandes des étuis blanchâtres, celles des intervalles fauves ou gris fauve, parfois un peu dorées. Rostre aussi long ou à peu près en avant des yeux que le reste de la tête et sensiblement plus étroit confluens Steph. Oblong. Noir, semé en dessus d'écaillettes ovales d'un jaune fauve , très-peu serrées , et paré sur la tête, les côtés du corselet et des étuis d'écaillettes plus arrondies , blanchâtres, dessinant sur les côtés du corselet une bande vague et sur les étuis deux bandelettes semblables , l'une sur le 3'' intervalle , l'nutre sur le 7<= ou le 8"^ ; les squamules mêlées partout d'une pubescence très-fine et couchée concolore aux squamules. Antennes , tibias et tarses d'un brun fer- rugineux. Articles 4-8 des premières allongés; scape dépassant assez faiblement le bord postérieur des yeux. Rostre subdéprimé, sensiblement moins large que la tête et à peu près aussi long qu'elle. Corselet dilaté arrondi sur les côtés. Étuis ovales , élargis en arrière , très-convexes, ornés de petites soles mi-couchées , bien visibles de profil, surtout en arrière. Dessous du corps vêtu d'écaillettes blanches peu serrées, surtout au milieu, et mêlées à une pubescence de même couleur. Cuisses dentées (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2). Toute la France, assez commun sur le genêt à balais, surtout dans les régions froides ou élevées. — Hautes-Pyrénées, sur le Genista sagittalis, de 400 m. à 1.300 m. {Pandellé).— Landes (/d.). — Montagnes du Lyonnais et du Bugey {Cl Reij). Ressemble assez au Sitona regensteinensis , qui a le même genre de vie et se prend fréquemment avec lui. — 129 — DEUX STAPHYLINIDES DE L'ABYSSINIE SUBALPINE Par Albeut FAUVEL. Pendant son dernier voyage à travers l'Abyssinie, M. Achille RafTray a pu pénétrer dans une région absolument inconnue avant lui au point de vue entomologique , celle des hautes montagnes. Il est parvenu en septembre jusqu'à plus de 4,300 m. dans les monts Abboï-Miéda et Abouna-Yousef (Abyssinie du Sud); malheureuse- ment au bout de trois jours il a dû quitter ces altitudes par suite de la maladie de tous les indigènes qui l'accompagnaient, incapables de supporter sans abris une température aussi froide (de 2 à 10**). C'est à partir de 3,300 m. que la faune subalpine apparaît, et là, comme partout, elle se distingue en même temps par ses types particuliers et sa pauvreté en espèces ; les formes abyssiniennes y semblent en outre bien moins nombreuses en individus que les nôtres. Notre collègue y a découvert son curieux Calosoma cara- boïdes Ralfr., qui vit sous les pierres ou court sur le sol comme nos Carabes alpestres; dans les sources des rivières, il a pris des Agabus voisins de ceux qu'on trouve dans les neiges fondantes en Corse ; dans les endroits humides des Trechus, qui ressemblent aux espèces des sommets des Pyrénées; sous les pierres des prairies, des Cymindis, Amara, Harpalus, Calathus, Bembidion, Otiorhyn- chus, qu'on dirait récoltés dans nos Alpes, etc. Dans la famille des Stapliylinides, dont M. RafTray a bien voulu me réserver le monopole depuis qu'il explore l'Abyssinie, il n'a capturé à ces altitudes que deux espèces, un Deleasler et un Ocypus. Il me semble intéressant d'en donner dès à présent la description , Deleaster pectinatus*. D. dichroum appropinquans , licet paulo major, latior, nigricans, ano piceo, palpis rufulis, antennis brevioribus, articulo 1° rufo- infuscato , 2-3 prœter apicem rufulis, sequentibus basi vix rufo- piceis ; genubus tibiisque anterioribus vix infuscatis , femoribus posticis apice late tibiisque fuscis ; capite latiore , oculis magis prominulis; thorace anlice multo latiore haudattenuato, trapezoïdali, angulis posticis indicatis, vix acutis, disco subtilius puuctulato ; elytris amplioribus , subtilius multo crebrius punctatis , densius subtiliusque pubescentibus ; abdomine nitidiore, subtilius der.sius punctulato, multo brevius densiusque pubescente ; c? segmento 70 medio supra utrinque spinis 5 tenuibus, extus decrescentibus — 130 — fisso, externa minima, spatio medio interjecto parum lato; subtus obtuse acuminato. — Long., 7 mill. Sous les pierres , au bord des torrents. — Deux exemplaires c?. La forme du corselet tronqué carrément en avant et non atténué comme chez le dichrous , la coloration foncée, la pubescence et la ponctuation générales plus fines , distinguent à première vue cet insecte ; les caractères du d* sont uniques et très-singuliers. — Chez un de nos deux exemplaires, moins mature, la base des antennes et les pattes sont entièrement rougeâtres , le corselet et l'abdomen d'un noir de poix avec les marges de celui-ci plus claires. C'est une intéressante acquisition pour le genre Deleaster, qui renferme maintenant trois espèces décrites : le dichrous Grav., d'Europe et du Caucase jusqu'en Perse septentrionale;— le concolor Lec, de Californie, et le pectinatus, d'Abyssinie. Nous en avons reçu une quatrième, encore inédite, du Mexique. Staphylinus (Ocypus) impennis*. Prope picipennem capitis forma cacterisque collocandus , licet om- nino diversus. Apterus, subopacus, cupreus, ore, antennarum basi, elytris, thorace snbtus, coxis cum pedibus, segmentorum ventra- lium marginibus obscure rulis ; tarsis nigritulis ; antennis articulis 1° circa apicem , 2° dimidio, 3° fere toto nigricantibus, 11° profunde emarginato; capite planiore, transverso, basi truncato, cum thorace subtilissime alutaceo, densius breviusque fusco-pubescente, dense subtilissime , licet fronte parcius, punctulato , linea nuUa lœvi ; oculis minoribus ; thorace minus convexo , ante médium latiore , inde ad apicem basimque parum angustato , licet basi parum an- gustiore, œque ac caput punctulato et puberulo, linea nulla média, basi sumnia tantum spatio leeviusculo , vix elevato , conspicuo ; elytris omnium brevissimis, thorace fere dimidio brevioribus, disco vix oblique inœqualibus, alutaceis, subtilissime sat dense asperulo- punctulatis , rufo breviter dense pubescentibus ; abdomine supra fere opaco , subsericeo, nigro vix seneo, fusco densissirae puberulo , alutaceo, subtilissime creberrime, subtus paulo parcius, punctulato ; c? segmento 6° ventrali vix apice medio sinuato, 1° multo pro- fundius quam in picipenni emarginato. — Long., 13 mill. Sous les pierres des prairies alpines. — Deux exemplaires c?. Par son corps alutacé, presque mat, la brièveté inusitée de ses élytres , sa ponctuation , sa pubescence , sa tête et son corselet dé- pourvus de ligne lisse, celui-ci plutôt atténué vers la base, etc., cette espèce se distingue entièrement de toutes celles d'Europe ; on — 131 — peut la placer à la suite du picipennis Fabr., dont elle a la forme de la tête tronquée à la base. Les autres Slaphylinus abyssiniens que je connais proviennent des régions moyennes (1,500 à 2,500 m.) et n'ont aucun rapport avec celui-ci ; les plus voisins rentrent dans un groupe encore très- éloigné , celui du fuscicornis Germ., à type américain , tandis que Yimpennis rappelle véritablement nos types des Alpes d'Europe et est une nouvelle preuve de l'isolement faunique ( isolation ) qui caractérise ces hauts sommets de l'Afrique tropicale. NOXJVELHiES OBSERVATIONS SUR LES WIŒURS ET IVIÉTAMORPHOSES DE QUELQUES VÉSICANTS Par GORRIZ Y MUNOZ. Nous trouvons sous ce titre , dans les Actas de la Sociedad Es- panola de Historia nalural, 1881, X,55, une note intéressante dont nous reproduisons les principaux passages : L'auteur rappelle d'abord ses remarques sur le Meloè tuccius Rossi. En traitant de cette espèce (1), dit-il, j'ai rapporté qu'elle dévorait de préférence les feuilles tendres de la cerraja ou cerrajon , plante du genre Sonchus. La femelle , quand elle sent le besom de pondre , commence par choisir un endroit couvert d'herbes où elle puisse se cacher complètement; puis, à l'exemple de certaines chenilles de papillons avant de se transformer , elle se met à creuser la terre , suivant un cercle dont le diamètre aura environ la longueur de son corps et une profondeur de 2 centimètres, rejetant au fur et à me- sure la terre à l'aide de ses trois paires de pattes. La femelle ob- servée mit 12 heures à cette opération. Quand cette sorte de nid fut terminé , elle se mit à pondre un millier de petits œufs en un laps de temps qui ne fut pas moindre de 36 à 48 heures. Ces œufs , agglutinés en pelote par un liquide visqueux de teinte jaune rougeâtre , ont la forme d'un cylindre arrondi aux deux bouts , de 1/2 millim. de longueur sur 1/3 de largeur. Je ne pus alors pousser plus loin mon observation. Après six ans de recherches infructueuses sus les Cerocoma et les Mylabris , j'ai enfin obtenu quelque succès concernant ces derniers et j'en donne le résultat, rien n'étant encore publié à ce sujet (2), (1) Restaurador ■pharmaceutico , 1880, ï. XXXVI, p. 268. (î) Dans la famille des Vésicants ( CanthariAœ ) , si curieux par leur hypermétamor- — 132 - d'après cette affirmation de M. de Marseul dans sa Monographie des Mylabrides , que leurs métamorphoses ont été « à peine entrevues, i Les Mylabris paraissent à Milagro , en Navarre , dès les premiers jours de juin, et la !'•= espèce qui se montre est la Coryna Billbergi, qui recherche les seules fleurs de Malva sylvestris et Papaver Rhœas , où elle se tient tout le jour. Mais ces végétaux, le premier notamment, fermant leurs corolles la nuit, la Coryna, pour n'être pas emprisonnée , saiite et se met en terre au pied de la plante. Dès le commencement de juillet, elle disparaît — Au milieu de juin se montrent Mylabris variabilis , 4-piinctata , varians, geminatc , Fuesslini, maculosopunctata sur différentes Ombellifères , Compo- sées , Crucifères, Papavéracées , Graminées et Légumineuses. En juillet paraît la M. 12-punctata Oliv,, qui visite de préférence les Heurs et les feuilles de l'Ononis spinosa Wallr. et les fleurs et les tiges presque sèches de VAsphodelus fistulosus ; peu après paraît VJEnas afer (1) sur les fleurs de Daucus carota, et quelques autres Ombellifères. Tous disparaissent complètement dans la première quinzaine d'août. Avant le lever du soleil , les Mylabris, qui ont passé la nuit sur les plantes, sont engourdis dans la rosée, et au moindre danger se laissent tomber sur le sol faisant les morts ; si on les saisit entre les doigts, ils exsudent en certains cas, par toutes leurs articulations, un liquide transparent, jaune, onctueux, seule défense que la nature leur ait donnée contre la voracité des oiseaux. Au lever du soleil, ceux qui étiiient cacliés en terre remontent sur leurs plantes favo- rites, et très-promptement, à mesure que le soleil les ranime, la vivacité de tous leurs mouvements augmente jusqu'au moment de la plus grande chaleur. 11 nous paraît donc fort douteux . comme on l'a prétendu , qu'ils restent cachés dans le milieu du jour , puisque c'est l'heuie de leur activité vitale et celle où ils semblent dans leur véritable élément. Alors ils ne se laissent plus tomber sur le sol , mais s'envolent au loin. Toutes les espèces que j'ai observées s'accouplent dans les der- phose et leur parasitisme dans les nids d'Hyménoptères raellifères ( V. à ce sujet notre Faune gallo-rhénane, t. I, p. 14S et suiv. ) , Kewport et, après lui , MM. Fabre , V. Mayet et Lichtenstein , ont observé seulement les trausformations des Meloë cicatri- cosus, Sitaris mvralis et cotleti.t et Caniliaris vesicatoria (V. Mayet, Ann. Eut. Fr., 1875, p. 65 el suiv., pi. 3 ; le même et Lichtenstein, dans notre Annuaire Entomol., 1876, 107 ; 1877, 106; 1878, 102 -, 1879, 100 ; 1880, 115). M. Eiley a publié aussi des observations sur les Epicaula d'Amérique {Smilhson. lieport , passim ). M. Gorriz y Munoz ne paraît pas avoir connu la plupart de ces observations , notamment celles de M. Mayet sur le triongulin ( ou l" larve) du illylabris quadripunctala L. [Annuaire Ent., 1877, 106). (1) L'auteur a préparé avec cette espèce un emplâtre qui, d'après les notabilités mé- dicales , a paru supérieur à ceux de Cantharides pour ses propriétés vésicantes ( Cf. Restaiir. farmaceut. , 1881 , 232 ). - 133 — nières heures de la chaleur. Klles restent au moins deux heures m copula, et il est très-probable qu'on peut appliquer aux Mylabris ce qu'Audouin dit de la Cantharis vesicatoria : que le mâle ne peut exécuter un nouvel acte, parce qu'il laisse le pénis dans les organes génitaux de la femelle. Je le crois d'autant plus (quoique mes observations à cet égard aient besoin d'être vérifiées ) que j'ai vu , dans beaucoup de cas , le mâle mourir dans les 24 heures qui suivaient la copulation, tandis que la femelle survivait toujours dans les mêmes conditions. Chez certaines femelles d'insectes parasites, il y a quelque chose de merveilleux dans l'instinct déployé pour accomplir la mission qu'elles ont de conserver seules l'espèce, principalement chez les Hyménoptères. Leurs soins, en effet, ne se bornent pas à déposer leurs œufs dans les meilleures conditions ; elles font encore un choix tel que la jeune larve trouvera immédiatement et en quantité suffi- sante la nourriture qui lui est indispensable et spéciale. Les My- labris, comme les Meloë et Cantharis, font exception à cette règle. Leurs femelles ne s'occupent que de déposer leurs œufs en lieu con- venable pour en être débarrassées, abandonnant les larves à leur instinct pour se procurer la subsistance ; aussi celles-ci sonl-elles sujettes à souffrir de la faim et de ses conséquences. D'ailleurs , si mes observations sont exactes , elles peuvent vivre plusieurs jours sans manger. Le 2 juillet au soir, au pied d'une Crucifère où étaient posées l>lusieurs Mylabris, je remarquai une geminata très-occupée à creuser la terre, s'aidant des mandibules et de la première paire de pattes, jusqu'à ce qu'elle eût fait un trou un peu moins long que son corps et de la profondeur d'un décimètre dans lequel elle se plaça et se tint immobile ; pensant que c'était une femelle qui voulait pondre, j'attendis, et, au bout d'une heure , l'ayant prise , je vis avec satisfaction que la ponte était commencée. Je la mis alors dans un flacon avec un peu de sable; elle y déposa dans la nuit 25 petits œufs , les uns réunis , les autres épars, mais tous placés sur le sable ou collés aux parois du flacon. Œufs de la M. geminata Fabr. — Leur grandeur varie avec celle de la ? ; si celle-ci a 12 mill. de longueur, ils ont 2 1/3 mill. de diamètre ; si elle n'a que 6 mill., ils sont aussi moitié plus petits. Leur couleur est jaune -citron ; leur forme cylindroïde , un peu rétrécie vers l'une de leurs extrémités qui sont arrondies. ( Diverses autres espèces recueillies m copula ont pondu dans le délai de 12 à 48 heures , telles que : La M. quadripunctata L., 50 œufs de 2 mill. de long sur 1/3 de large, d'un blanc jaunâtre , cylindroïdes et rétrécis du centre à une de leurs exlréuiités ; - 134 — La même , var. jaune, 50 œufs de même forme et longueur , mais de couleur jaune-citron et agglutinés par un peu de liquide visqueux. La M. duodecimpunctata 01., suivant les femelles, 30, 40, 60, 80 et 100 œufs étages par rangs, de manière que ceux du premier se voient à travers ceux du second , leurs extrémités étant générale- ment opposées la plus étroite à la plus large , et comme vernis d'un liquide visqueux; longueur de 1,3 à 1,5 mill. sur 0,4 mill. de diamètre ; même forme que ci-dessus ; couleur blanche presque transparente ). Conservés à une température variant entre -f 20° et 4- 25" , ces œufs donnèrent des larves , savoir : ceux de la geminata au bout de 32 jours , et l'éclosion se continua 8 jours; ceux de 4-punctata var. jaune , au bout de 36 jours avec 5 jours d eclosion ; ceux de i2-punctata seulement après 19 jours, avec 6 jours d eclosion. Larve (triongulin) de la M. geminata. — Long. 3 mill. Tête aussi large que le prothorax , notablement inclinée , avec le front plan-convexe et de couleur jaune-citron ; yeux noirs ; mandibules arquées, cornées depuis leur moitié jusqu'au sommet de couleur testacée ; antennes de 3 articles avec une soie terminale, le 1*"" court, rétréci vers la base, jaune, le 2" cylindrique, testacé, moitié plus large que le 1'^% le 3"^ bien plus étroit et moitié plus court que le 2", la soie terminale égale à la moitié de la longueur de ce 3^ article ; épistome et labre avec quelques soies ; palpes biarticulés, le 2* obscur ou testacé; prothorax aussi large que la tête, jaune-citron , pourvu de quelques soies; mésothorax un peu plus étroit, jaune; méta- thorax encore moins large, à bande transverse obscure ; abdomen de 9 segments, les derniers avec de petits poils courts, presque rigides ; le 1'='^ plus étroit que le raétathorax , les 3 suivants un peu élargis, puis les 5-9 graduellement plus étroits, tous à bande transverse comme celle du métathorax ; les 2-8 ayant de chaque côté une petite tache de la couleur de cette bande ; 2 soies anales arquées en dedans ; dessous de l'abdomen avec 2 petites taches obscures vers le centre de chaque segment; pattes obscures, pileuses et armées de 2 ongles bitides. Obs. Cette larve est beaucoup moins agile que celles des Meloë et Cantharis et ne s'aide pas en marchant du pseudopode anal , s'ap- puyant seulement parfois sur le sol avec ses 2 soies terminales afin de maintenir l'abdomen dans la position horizontale. Quand on l'in- quiète , elle renverse la tête et le prothorax sous l'abdomen et reste comme roulée et immobile pendant quelques secondes. Placées dans des tubes avec l'œuf et la pâtée de Ceratina et An- thidium slrigatum , ces larves ont refusé de manger et quelques-unes sont mortes. Alors je leur donnai des œufs de petites fourmis et — 135 — pendant 25 jours elles montrent plus d'agilité et acquièrent quelque développement ( 4 mill. de long. ) sans changer de peau. Leur tête est devenue plus large que le prothorax , d'un testacé rougeâtre , l'extré- mité des mandibules presque noire, les antennes d'un roux obscur, le prothorax et le mésothorax rougeâtres, la bande transverse du métathorax et des segments abdominaux dun noir lustré, les pattes presque noires , surtout les postérieures. Larve {triongulin) de la M. duodecimpunctata. — Long. 2 mill. Tête de couleur jaune ou un peu rougeâtre, plus étroite que le prothorax ; mandibules cornées , d'un blanc jaunâtre à la base , rougeâtre vers le sommet; yeux noirs; antennes de 3 articles à soie terminale, 1"=' court et étroit à la base, 2^ presque trois fois plus large, légèrement renflé vers le sommet; 3^ moitié plus court et notablement plus étroit que Je 2% cylindrique ; soie terminale très-courte; prothorax presque aussi long que large et plus foncé que la tête; méso et métathorax plus étroits, à bande transverse obscure, leurs sutures annulaires blanches; abdomen de 9 segments, les 3 premiers aussi larges que le métathorax, les 4-9 graduellement rétrécis, tous fasciés transversalement; soies terminales égales aux 5 derniers segments ; dessous de l'abdomen blanc ; milieu des seg- ments poarvn de poils; pattes blanches, pileuses, terminées par 2 onnic's ûiiides. Obs. Toutes les larves de cette espèce sont mortes du S» au 9* jour, sans accepter l'œuf , la pâtée de Ceratina et le miel qui leur avaient été offerts , aliments qui sans doute ne leur convenaient pas. Larve {triongulin) de la M. quadripunctata var. jaune. — Long. 3 mill. Tête aussi large que le prothorax , légèrement plus étroite dans sa partie postero-supérieure, d'un blanc jaunâtre; yeux noirs; mandibules cornées, rougeâtres vers le sommet; antennes de 3 ar- ticles, le P"^ court, étranglé à la base, le 2^ cylindrique, trois fois plus long, le 3= étroit, cylindrique, moitié plus court que le 2^ et terminé par une courte soie ; prothorax de la couleur de la tète , pourvu de poils courts ; méso et métathorax aussi larges que lui et jaunes vers leur centre ; abdomen à 7 premiers segments jaunes, les autres blancs, l" aussi large que le prothorax, les suivants graduellement rétrécis , à poils courts un peu hérissés ; 2 soies anales égales aux 4 derniers segments ; pattes blanc jaunâtre cou- vertes de poils courts et terminées par deux ongles. Obs. 1. La larve change de coloration en quelques heures ; le sommet de ses mandibules devient plus foncé ; le métathorax et l'abdomen prennent la bande transverse obscure ; en outre sur les huit derniers segments se présente de chaque côté une petite tache de même cou- — 136 — leur que la bande ; les poils qui la recouvrent deviennent rigides. Ces changements sont bien plus marqués à partir du 4' jour. Alors la tête , le prothorax et le mesothorax passent au jaune rougeàtre ; l'extrémité des mandibules est presque noire ; le métathorax et l'ab- domen avec la bande qui les recouvre sont noirs ; pattes antérieures jaunâtres , les autres surtout les postérieures presque noires. Obs. 2. Pendant 15 jours , ces larves n'ont mangé que quelques petits œufs de fourmis , sans paraître toucher à la pâtée de Ceratina à elles offerte. ( Traduit de l'espagnol par A . Fauvel. J NOTE SUR LE MALACOTES MULSANTI REUT. Par le D' 0. M. REUTER. J'ai décrit dans mes Hemiptera Gymnocerata Europœ, 1878, T. I, p. 70, tab. I, lig. 13, sous le nom de Malacotes MuUanli, un intéressant Capside nouveau découvert à Hyères par M. Rey ; mais je n'en ai connu que la femelle. M. Abeille de Perrin vient de re- trouver celte espèce dans la même localité ; il a déterminé la plante qui le nourrit, la Lavatera olbiensis , plante qui nourrit aussi VOxycarenus hyalinipennis , et enfin il a découvert le mâle de ce Capside. Ce sexe diffère très-notablement de sa femelle, parce qu'il est macroptère et que ses élytres offrent des taches grisâtres , tandis que la femelle a les élytres unicolores et est brachyptère. Voici la description du mâle jusqu'alors inédit : Corpus long. 3 1/2 mill., longum , oblongum, pallido vel albido- virescens . minus tenuiter pallido-pubescens. Caput pronoti basi circiter 3/7 angustius, vertice oculo circiter 3/4 latiore. Rostrum apicem coxarum posticarum attingens, virescens, apice nigro. Oculi fusci , magni , in gênas longe extensi. Antennœ articulo primo vi- rescente, interne punctis duobus fuscis, articulo secundo latitudine basali capitis cum oculis circiter 3/7 longiore et latitudini basali pronoti longitudine subœquali , crassiusculo , lineari , pallidissinie flavoferrugineo , ipsa basi virescente. Pronotum basi longitudine duplo latius , lateribus rectis , raargine basali medio late truncato, versus angulos fortius rotundato , disco versus apicem leviter de- clivi , callis levissime elevatis. Scutellum pronoto longius , parte basali détecta. Hemielytra explicata, paraliela , apicem abdominis Ionise supprantia, membrana? margine interiore basi lineola nigro- fusca ; corio macula oblonga anie apicem inter venam cubitalem et embolium posita, cuneo medio disci anguloque basali, membrana — 137 — areola minore disco, majore macula apicali vel vitta juxta venam cubitalem , nec non vitta longitudinali ab apice areolee majoris ad apicem membranab nonniliil oblique ducta et ante médium cum fascia transversali inter vittam et marginem exteriorem ducta con- fluente nigricantibus , hac fascia medio in vittulam apicem areolae minoris attingentem producta ; stria saturatiore virescenti-fusca partem apicalem vense brachialis membranœ externe terminante ; cuneo medio subtiliter fusco-punctato. Femora superne apice atomis parcis punctoque utrinque marginali setifero ( vel ad mar- ginem posteriorem punctis duobus ) et inferne punctis sparsis api- calibus, puncto majore prope apicem marginis anterioris punctisque marginis posterions in seriem positis nigris. Tibiee anteriores di- midio basali punctis nigris spinulas nigras ferentibus, posticœ longe ultra médium spinulis nigris e punctis nigris nascentibus. Obs. Tarsi postici in Tab. I, f. 13 c nimis brèves delineati. CLYTUS LAMA ET NEOMARIUS GANDOLPHEI. Malgré la longue description donnée par Mulsaat de son Clytus lama , je n'avais pas bien , jusqu'à présent , saisi ses différences avec ses voisins les Cl. arietis et rhamni. L'excellent tableau des Cerambycides d'Europe de M. Ganglbauer ( Wien , 1882) m'a mis à même de le reconnaître facilement, et j'en ai trouvé des exemplaires des Vosges et de Carinlhie que j'avais confondus avec le rhamni. Aussi je pense que quelques lecteurs de la Revue, aussi arriérés que moi en Coléoptères , me sauront gré du petit résumé suivant des différences de ces espèces. A. Première bande jaune ou humérale des élytres transverse. An- tennes renflées vers l'extrémité et noires à partir du G^ article. Taille 8-14 mill arietis L. AA. Bande jaune humérale oblique. Antennes entière- ment jaunâtres et non renflées vers l'extrémité. B. Élytres opaques, à ponctuation fine et très-serrée, comme chez Varielis. Episternes du metasternum chargés de duvet jaune seulement sur la der- nière moitié. Taille du précèdent lama Mis. BB. Élytres plus brillantes, à ponctuation forte et peu serrée , surtout à la base. Episternes du me- tasternum chargés de duvet jaune jusqu'à la base. TaiUe plus petite : 6-10 mill. ( gazella Mis., nec Fab. ) rhamni Germ. Revue d'Entomologie. — Juin 1882. 12 — 138 — En même temps je signale une nouveauté très-remarquable pour la faune française, un Longicorne, le Neomarius Gandolphei Fairm., décrit sur un exemplaire d'Algérie il y a quelques années dans la Revue de Zoologie. M. Mathieu en a trouvé à Nancy dans le laboratoire de l'École Forestière 6 ou 7 exemplaires vivants qui venaient de sortir d'échantillons de bois du midi de la France ( localité indé- terminée) ; M. Mathieu m'en a donné une paire et autant à M. Fair- maire , qui a reconnu son insecte. D"- A. PUTON. ANNEXIONS ET RESTITUTIONS. M. Félicien de Saulcy avait, en 1865 [Ânn. Ent. Fr., 18), attribué aux Scydmaenides son nouveau genre Scotodytes , que nous recon- nûmes en 1873 appartenir aux Phlœocharis de Mannerheim (Staphylinides) et dont on trouvera l'historique dans notre Faune Gallo-Rhénane (III , Suppl, 1). Ces jours derniers , en examinant la collection de notre excellent collègue, M. Achille Raffray, nous y découvrons un type de M. Schaufuss , le Tetratarsus plïcatulus , de Siam ( Pselaphiden Siam's , 1877, p. 24-25), genre annexé par cet auteur aux Pséla- phides , et qui n'est rien encore qu'un Staphylinide, identique aux Edaphus Le Conte, de la section des Evaestheti. — M. Schaufuss pourra s'assurer, dans notre même Faune (III, 218, pi. 3, fîg. 1 ), que sa nouvelle coupe générique (sauf les mandibules qu'il a omis de décrire ) concorde exactement avec le genre indiqué par le savant américain , dont nous avons complété en même temps que décrit et figuré en détail tous les caractères. Voilà donc M. Schaufuss convaincu, en sa qualité de spécialiste en Psélaphides, de s'être approprié un bien qui n'est pas de son domaine. H nous le restituera sans doute de la meilleure grâce , surtout après les bons conseils qu'il a reçus de M. Le Conte ( Trans. Amer. Ent. Soc, 1874, 84) pour une attaque malencontreuse {Nunquam otiosus , 1870, II) et que nous rappelons d'ailleurs sans la moindre animosité contre son auteur, tant nous sommes certains qu'il la regrette aujourd'hui. L'inspcte de M. Schaufuss porte à quatre le nombre des espèces décrites dans ce genre Edaphus si curieux savoir : nitidus Lee, de l'Alabama;— dissimilis Aube, de la Provence, du Piémont , de la Corse et de la Dalmatie ; — Lederi Epp., du Caucase; — plica- tulus Schauf., de Siam ; mais nous en possédons trois autres — 139 — inédiles , une d'Abyssinie et du pays des Ashantis , voisine du pUcatulus , une de la Nouvelle-Guinée ( Doréï ) et uue de Célèbes, ces deux dernières très-différentes. A. Fadvel. LEPIDOPTERES ET COLEOPTERES TROUVÉS DANS LA DROME, LES HAUTES-ALPES ET LES PYRÉNÉES-ORIENTALES (') Par V. XAMBEU. LÉPIDOPTÈRES. Thais Rumina var. Medesicaste Illig. Le papillon en avril et en mai sur le coteau vignoble de la rive gauche de la vallée de la Têt , de Ria à Pradt-s ; chenille en mai sur l'Aristoloche. Thecla rohoris Ksp. Papillon en juin sur les fleurs de thym et de serpolet , au ravin de Baylon près Montélimart. Th. telicanus Herbst. Papillon en juin , environs du petit sémi- naire de Prades. Lycœna battus God. Papillon en mai , à Servannet près Romans ; en nombre en avril à la vallée du Queillan près Ria. Vanessa Egea Cramer. En juin sur fleurs de ronce , ravin de Baylon. Pararge ffiera Hubn. En juin, au col de Tourniol près Romans. EpinepMle Pasiphae Esp. En juin , aux environs de Montélimart. Spilothyrus althece Hub. Environs de Ria. Pterogon œnotherœ S. V. Chenille en juin, sur l'épilobe, environs de Romans, ruisseau de la Martinette. Trochilium laphiriforme Hubn. En août sur fleurs de menthe sauvage, vieux chemin du Teil près Montélimart; il produit en volant un bourdonnement pareil à celui des frelons. Deilephila nicaea Prunn. Chenille en juillet sur la grande eu- phorbe , coteaux arides des environs de Ria ; papillon en juillet. D. livornica Esp. Chenille en juin , sur le caille lait , route du Teil. Zygœna erythrus Hubn. Papillon en juillet, à Servannet près Romans ; chenille sur le chardon Rolland. Z. hippocrepidis Hubn. A Romans, fin septembre; coteaux du (1) Cette notice avait été remise, en octobre 1879, à la Société Enlomologique de France. — 140 — bois de l'Enfer à Servannet sur les fleurs de scabieuse ; deux exem- plaires dont un avec anneau rouge au-dessus de l'extrémité de l'abdomen. Z. peucedani var. Athamanthœ Esp. Bel-Air près Lyon, en juillet. Z. PJiadamanthus Esp. Environs de Prades ; chenille en février sur le Dorycnium suffructicosum ; papillon en mai. Trichosoma Zaraïda de Grasl. J'ai capturé le mâle aux environs de Ria, en plein jour , en mai ; j'ai aussi obtenu le papillon d'une chrysalide prise dans la même localité. M. de Graslin et M. Rambur indiquent ce papillon comme propre à la faune de l'Andalousie ; je dois avouer que les exemplaires que j'ai capturés , quoique se rapportant pour le dessin des ailes au Tr. Zaraïda, ont été pris à l'endroit même où vit le Tr. hemigenum ; il pourrait donc bien se faire que mon insecte ne fut qu'une variété du Tr. hemigenum. Chelonia fasciata Esp. Papillon en juin , environs de Ria sur des coteaux arides. Ch. pudica Esp. Chenille en avril, Trencade d'Ambouilla près Ria ; papillon en septembre , aux environs de Romans. Ch. luciifera S. V. Papillon en mai ; ferme Paquet près Romans. Dijihtera Orion Esp. En aoiit , Lyon , montée de Choulans, contre le tronc d'un marronnier d'Inde. Agrotis obesa Hub. Papillon en août , à Lentilly près Lyon. Heliothis marginata Fab. Papillon en juin , aux environs de Romans. Fidonia plumistaria Villers. Très-commun en mai ; garrigues des environs de Molitg près Prades. Plusia festucœ Lin. En septembre, au-dessous du bois de l'Étoile près Lyon. COLÉOPTÈRES. Gicindela sylvicola Dej. Col de Tourniol près Romans, sur des talus de terre argileuse exposés au soleil, en juillet, avec sa larve. Leistus imncticejps Fairm. Ria, sous les pierres. Je l'avais pris précédemment au Puy ( Haute-Loire ) , en avril , cramponné sous de grosses pierres ; il est très-vif et c'est le matin qu'on a chance de le rencontrer ; il disparait en mai pour reparaître en octobre. L. nitidus Duft. En février et mars , vallée de Taurinya , sous de grosses pierres souvent immergées. Dromius m.eridionalis Dej. En février, en nombre à Ria, sous des écorces d'olivier. Apristus subœneus Chaud. En septembre , à Ria , sur les pierres du parapet du pont de la Têt, en plein midi. Lebia rufipes Dej. En mai et juin ; le Teil près Montélimart, en — 141 — battant le genêt épineux ; en février et mars à Romans , bois de Charbesse , sous des écorces de pin ; pla de Balinçon près Ria sous une pierre. Les exemplaires des Pyrénées-Orientales sont plus grands que ceux de la Drôme. Brachinus prophia Dej. Assez commun aux environs de Lyon ( Lentilly , etc. ) en mars , avril et mai. B. sclopela F. En mai; Lyon, rive gauche du Rhône. B. exhalans Rossi. Toulon. B. bombarda Dej. et humeralis Ahr. La Garde , Toulon. Aptinus displosor Duf. En nombre en mars, garrigues des en- virons de Port-Vendres ; il faut le chasser à l'aube. On trouve quelquefois mais très-rarement sous la même pierre, V Aptinus displosor, le grand scorpion blanc, Buthus europœus, et la Testa- celle hormier , Testacella haliotidea , c'est-à-dire un Coléoptère possédant , par ses explosions , de vigoureux moyens de défense , un scorpion portant une arme redoutable offensive par excellence , enfin un mollusque paraissant privé de tout système offensif ou défensif. La réunion de ces trois espèces sous la même pierre est- elle accidentelle ? Companyo l'avait observée ; il m'a aussi été donné de la voir une fois. — J'ai recueilli la larve de Y Aptinus displosor, dont je donnerai la description dans la Revue. A. pyrenœus Dej. En nombre sous les pierres , bord des torrents ; Fillols et Taurinya près Prades. Cardiomera Genei Bassi. En avril, rive gauche de la Têt aux environs de Ria, sous les pierres immergées , dans les eaux vives. Licinus depressus Payk. En avril et mai, sous les pierres ; ravins de Fillols et de Taurinya près Prades. Bembidium lunatum Duft. Près Benost, rive droite du Rhône et à la Mulotière ( Lyon ) , en juillet et septembre , sous des détritus. B. modestum Dej. Rive droite de l'Isère à Romans. Hydroporus luctuosus Aube. Rive gauche du Roubion à Manas près Romans , en aofit. Colymbetes coriaceus Lap. En avril ; le Teil près Montéliraart. Ctenistes palpalis Reich. En très-grand nombre sous les pierres , en octobre, au pla de Balinçon ; en mai et juin , aux environs du Teil. Batrisus formicarius Aube. Ravin de Fillols , en mai , dans le nid d'une fourmi rouge. B. Delaportei Aube. En avril ; vieux chemin du Teil près Mon- télimart. Catops formicetorum Peyr. En nombre à St-Nazaire , en avril. Hœterius sesquicornis Preyssl. En avril, à Rochefort, dans un nid de fourmi ; à Pisançon près Romans ; à Lyon , eji février. — 142 — EXCURSIONS. Coléoptères et Lépidoptères d'Hyères. Les n°^ 1 et 5 de la Revue renferment un abrégé de mes chasses à Hyères pendant l'hiver. Afin de compléter ce travail, je donne aujourd'hui les noms des principales espèces que j'ai trouvées en mars , et qui ne figurent pas sur les listes précédentes. Ces trois listes auraient pu recevoir un bien plus grand développement ; mais n'ayant avec moi ni ma collection ni ma bibliothèque , beaucoup de mes captures sont encore innomées. Ces listes, telles qu'elles sont du reste , suffiront pour faire connaître la richesse entomologique d'Hyères pendant les mois d'hiver , mois qui , dans tant d'autres pays, offrent au chasseur si peu d'insectes à récolter; et, pour faci- liter les recherches à ceux de nos collègues qui voudraient explorer la même contrée , à la même époque , j'ai ajouté quelques détails de mœurs et de localités. Cicindela flexuosa, dunes de sable de la plage; litloralis, vieux salins d'Hyères ; Lionychus quadrillum , bords du Gapeau au pied des arbres ; Lebia turcica et var. 4-maculata Dejean, sous les écorces ; Aristus capito, bords des marais; Licinus agricola, assez commun partout sous les pierres ; Harpalus columbinus , dans la terre au pied des arbres des prairies; Hydroporus pumilus, parallelogrammus, xanthopus, limbatus, analis, memnonius , meridionalis , toutes ces espèces dans les ruisseaux au bord des marais; Cerysii, eaux sau- mâtres ; Astrapaeus ulmi , commun au pied des arbres dans les prairies du Ceinturon ; Tychus ibericus , Scydmsenus myrmeco- philus , détritus des marais ; Silpha granulata , commun sur les routes ; Platysoma filiforme , sous les écorces des pins ; Anlhrenus molitor Aube , fleurs des cistes sur les collines ; Ateuchus semi- punctatus, laticollis; Bubas bison ; Geotrupes spiniger Marsh., parait remplacer à Hyères le stercorarius ; Rhizotrogus marginipes ; Pen- todon punctatus , sur les routes , assez commun ; Callicnemis Latreillei, pris le 30 mars, sur les sables des dunes au bord de la mer, non loin de la plage , deux individus mâles qui étaient morts, mais encore tiès-frais ; cet insecte doit être noclurne ; Anthaxia parallela, sepulchralis , praticola , toutes trois sur les branches mortes des pins maritimes ; Adelocera carbonaria , sous les écorces ; Cryptohypnus tetragraphus , bords du Gapeau ; Cardiophorus bi- guttatus, rufipt's, vestigialis ; Malachius dentifrons , commun sur les fleurs d'épervières, vallon de la Ritorte ; rufus, sorti par éclosion d'un bolet ; Attalus analis, lobatus ; Dasytes 4-maculatus, commun — 143 — sur plusieurs fleurs de plantes basses; Haplocnemus jejunus Kiesw., en battant les chênes-liége sur toutes les collines ; Sinoxylon esx- dentatum, branches mortes des chênes, commun ; Ernobius pruinosus Muls.. parens Muls., tous deux sur les pins maritimes, bois mort; Ptinus germanus , en battant les chênes , rare ; ïentyria mucronata, fort commune dans les dunes ; Stenosis angustata , au pied des eucalyptus ; intermedla, sables des dunes; Dichillus minutus, sous les pierres et les écorces; Asida Dejeani Sol., sous les pierres dans tous les endroits secs; Pimelia bipunctata, très-commune sur les sables près de la mer ; Bioplanes meridionalis , sous les pierres un peu partout , mais principalement aux ruines du vieux château ; Orchesia luteipalpis , obtenue en grand nombre , d'éclosion , des vieux bolets du mûrier ; Cionus gibbifrons , pbyllirese , communs tous deux sur les phyllirées ; le premier qui paraît est le gibbifrons ; Phlœotribus oleœ , en grand nombre sous les écorces des oliviers malades ; Lamia tristis , assez rare , figuiers et probablement aussi saules; Agapanthia asphodeli, commune sur les asphodèles; dure peu de temps ; Cryptocephalus rugicoUis , marginellus ; Timarcha nicœensis, gallica Fairm , remplacent à Hyères les tenebricosa et coriaria ; Chrysomela Banksi , très-commune ; œthiops , absinthe maritime ; distincta , prairies humides ; femoralis , sous les pierres à La Monière ; grossa , lucida , ces deux dernières sur les menthes ; Plectroscelis chlorophana, dentipes , conducta , tibialis, procerula , aridella , toutes ces espèces dans les prairies près des marais ; chry- sicoUis, sur le Dorycnium fruticosum. Pendant le mois de mars , quelques Lépidoptères commencent à se montrer à Hyères. Parmi eux , je citerai : les Papilio podalirius (commun) et machaon (plus rare); Pieris bellidice , Anthocharis l3elia, Colias edusa , qu'on voit voler sans interruption pendant tout l'hiver ; Rhodocera Cleopatra , commune sur les collines où croissent les Rhamaus ; Thecla rubi; Polyommatus ballus (La Mo- nière et vallon de la Ritorte) ; Lycœna melanops et telicanus (vallons du Fenouillet); Vanessaio, antiopa; Satyrus meone , etc. Le 11 de ce mois de mars, j'ai eu le plaisir de voir éclore dans mes boites un magnifique mâle de Lasiocampa suberifolia provenant d'un cocon que j'avais fait tomber sur le parapluie en battant les chênes-liége. Durant ce même mois de mars, j'ai obtenu aussi l'éclosion de quelques Zerene pantaria ; on peut prendre en nombre les chrysalides de cette charmante Géomètre, en fouillant la terre au pied des frênes. En mars on peut encore récolter, en explorant les touffes d'as- phodèU's, une grande quantité de chenilles, parmi lesquelles celles de la Xylina australis et de la Tryphsena interjecta. Les genêts épineux des collines procurent les belles chenilles de l'Amphipyra _ 144 — effusa, de la Chelonia purpurea, etc , et le pin maritime, plage , la chenille de la I.asiocampa pini. Bellier de La Chavignebie, BIBLIOGRAPHIE. Revue Coléoptérologique { mensuelle ) , par Constant Van den Branden. Bruxelles , in-S», chez l'auteur. Dans cette Revue , dont nous avons reçu les n°^ 1 ( février ) à 3 ( avril ), l'auteur se propose de faire connaître en substance toutes les publications sur les Coléoptères. Les divisions qu'il adopte sont empruntées à notre Annuaire Entomologique , savoir : l" Biblio- graphie, ou liste des publications parues chaque mois; 2» Espèces nouvelles ou catalogue des nouveaux Coléoptères décrits ; 3° Re- marques synonymiques ; 4" Nécrologie ; 5° Communications diverses : collections, livres, ventes, nouvelles, etc. L'abonnement est de 8 fr. en Belgique et 10 fr. à l'étranger. Nous ne pouvons que souhaiter à cette publication un long et légitime succès. NOUVELLES. La première session annuelle de notre Société française d'Ento- mologie aura lieu , du 25 juin au 9 juillet prochains , dans le Dauphiné et la Savoie. La réunion générale est iixée, le 25 juin, à Lyon, où se tiendra la première séance. La Société visitera ensuite les montagnes de la Grande-Chartreuse. Puis, après une séance à Grenoble, le 2 juillet, la Société explorera les montagnes d'Uriage et d'AUevard , visitera le tunnel des Alpes à Modane et séjournera au Mont-Cenis. La séance de clôture aura lieu à Chambéry, le 9 juillet. Le compte-rendu de, cette session paraîtra dans un des pro- chains numéros de la Revue. M. Louis Petit, naturaliste déjà connu par ses découvertes sur la faune occidentale d'Afrique, est reparti pour Landana (Congo) , où il s'occupera d'entomologie. Un voyageur belge, M le capitaine Cambier , qui avait rapporté de Karema (Afrique centrale) une petite collection d'insectes, est en route pour Zanzibar, où il se propose d'organiser des expéditions dans l'intérieur. ETUDE DU GENRE POLYDRUSUS (espèces françaises) Par M. DES GOZIS. ( Suite et fin. ) FF. Ecaillettes des bandes des étuis d'un verdâtre métallique, en tous points semblaJiles à celles des intervalles, d'où les bandes ne se distinguent du fond que par la condensation beaucoup plus grande des ecaillettes. Rostre plus court en avant des yeux que le reste de la tête , et à peine visiblement moins large. . . chrysomela 01. Oblong. Noir, semé d'écailletles rondes d'un verdâtre doré (parfois cuivreuses sur l'avanl-corps) , très-peu serrées , mais condensées sur les côtés du corselet et le 7"^ intervalle des étuis, de manière à former une bande longitudinale plus ou moins nette, souvent accompagnée sur les étuis de traces d'une autre ligne semblable plus interne (individus typiques) ; — ou d'autres fois la squamulatioa répandue très-peu densément, mais très-uniformément, sans trace de dessin (v. salsicola Fairm.j. — Les squamules mêlées partout d'une pubes- cence très-fine et couchée , obscure. Antennes, tibias et tarses ferru- gineux , les cuisses le plus souvent noires , parfois brunes en tout ou en partie. Articles 4-8 des antennes obconiques , subégaux ; scape dépassant assez notablement le bord postérieur des yeux. Rostre subdéprimé, à peine moins large que la tète, et plus court qu'elle. Corselet arrondi régulièrement sur les côtés. Etuis ovoïdes, con- vexes, à épaules très-ouvertes, ornés de petites soies mi-coucbées, bien visibles de profil et assez nombreuses , surtout en arrière. Cuisses faiblement dentées, ou parfois seulement anguleuses en dessous (4 mill. à 5 mill. 1/2). Espèce spéciale aux bords de la mer et aux terrains salés. Baie de la Somme; Cayeux ; St-Valery; côtes de Normandie; embouchure de la Dives; Gironde (la Teste). Surtout aux embouchures des rivières , sur les plantes basses qui couvrent leurs bords. EE. Etuis n'ofïrant pas de bandelettes longitudinales. Squamulation piquetée de petites taches vagues parfois dénudées, mais où le plus Revue d'Entomologie. — Juillet 1882. 13 ~ 140 — souvent les squamules sont remplacées par des poils couchés obscurs. F. Squamules nettement arrondies. Tous les articles du funicule plus longs que larges, même le dernier. Région discale du corselet le plus ordinairement squamuleuse , au moins sur la ligne médiane. G. Squamulation entièrement mate , grise ou gris fauve , mêlée de taches nuageuses blanchâtres (en outie des espaces obscurs). Tibias d'un ferrugineux obscur. Forme ovale-oblongue, plus élargie et plus convexe en arriére griseomaculatus Desbr. Oblong. Noir, vêtu d'écaillettes rondes à peu près mates, d'un gris fauve et par places, surtout latéralement, d'un gris blanchâtre, mêlées partout d'une puhescence fine et couchée , assez dense , obscure. Corselet à taches latérales un peu plus marquées, mais sans ligne médiane d'écaillettes plus serrées. Çà et là sur les étuis de petites places obscures dépourvues de squamules et vêtues uni- quement de la puhescence. Antennes et tarses d'un ferrugineux un peu obscur, ainsi que presque toujours les tibias. Articles 4-8 des antennes obconiques ; scape ne dépassant que très-faihlement le bord postérieur des yeux. Rostre un peu plus étroit et à peu prés aussi long que la tête. Front fovéolé enti'e les yeux. Corselet arrondi laté- ralement, un peu resserré tout près du bord antérieur. Étuis ovales, élargis en arrière, assez fortement convexes. Dessous du corps assez densément squamulcux , même sur la ligne médiane du ventre. Cuisses dentées ( 5 mill. 1/2 à 7 mil). ). (>ette espèce se prend en France dans les Basses-Alpes. — Digne , les Dourbes, Faillofeu {Abeille de Perrin ^ P. Mondon, Ernest Olivier, etc.). Je n'oserais affirmer qu'elle soit incontestablement distincte de la suivante , si protéique; mais en tous cas elle en serait une race trè.s-remarquable et nettement localisée. Des observations faites sur place élucideront quelque jour ce point, qui me paraît encore douteux. GG. Écaillettes presque toujours métalliques , bien que de coloration extrêmement variable ; jamais de taches nuageuses blanchâtres , même latéralement. Tibias toujours noirs. Forme ( au moins chez les c? ) médiocrement élargie en arrière , médioci'ement convexe. cervinus L. Oblong. Noir , couvert de squamules arrondies de nuance très- variable , tantôt cuivreuses , cuivreux doré , verdâtres , gris verdâtre ou grises , mêlées d'une fine puhescence couchée brune ou obscure , quelquefois légèrement veloutée par places; les squamules condensées un peu plus abondamment sur les côtés du corselet que sur le disque, rarement une ligne longitudinale de squamules pareilles — 147 — sur le milieu de ce segment. Çà et là sur les étuis d'assez nombreuses petites taches obscures dépourvues de squamules, tantôt presque nues, tantôt plus ou moins puhescentes , au reste de dimensions très-variables. Antennes ferrugineuses, sauf la massue: leurs ar- ticles 4-8 suballongés , le scape dépassant faiblement le bord posté- rieur des yeux. Tibias toujours noirs. Rostre im peu ])lus étroit et à peu près aussi long que la tête. Front fovéolé entre les yeux. Corselet un peu plus rétréci en avant qu'en arrière , un peu resserré tout près du liord antérieur. Étuis oblongs (c?) ou oblongs-ovales et passablement élargis en arrière ( 2 ). Dessous du corps assez densé- ment squamuleux sur la poitrine , mais très-variablement sur le ventre, celui-ci même quelquefois simplement et à peine pubescent, ou d'autres fois entièrement recouvert avec tous les passages entre; les deux extrêmes. Cuisses assez aigument dentées (4 mill. à 7 niill.). Toute la France, très-commun sur les taillis de chêne; parfois aussi sur le saiile, le pin, le sapin, etc. Cette espèce infiniment variable semble créée pour le désespoir des descripteurs. Il en existe des individus de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles, de tous les pelages. Cliaque jour on décrit comme espèce nouvelle une de ses variétés , et cepen- dant il n'en est pas une que l'on puisse limiter avec quelque précision, I,e type est constitué par les individus de moyenne taille (4 mill. 1/2 à 6 mill.), à squamulation grise ou gris cuivreux (j'en ai même vu d'un gris cendré), avec des taches petites, médiocrement ou parfois assez peu distinctes. 11 n'est pas le plus commun. J'en ai vu cependant de bien des endroits , surtout du centre et du nord. La var. virens Bohm. est très-semblable au type comme taille et comme forme ; mais la squamulation est d'un cuivreux teinté de verdâtre doux et léger, surtout en arrière et latéralement. Les exemplaires de très-petite taille (4 mill. à 4 mill. 1/2) , à squa- mulation verdâtre ou verte, constituent la var. griseoœneus deGéer. Leur ventre est généralement squamuleux. On les trouve au moins aussi communément que le type ; néanmoins ils paraissent affec- tionner plus spécialement les contrées chaudes ou tempérées. Il n'est pas rare môme de rencontrer des individus où les taches obscures des étuis sont tellement obsolètes qu'on a peine à les dis- tinguer, d'aiitres où elles sont à peu près nulles, ce qui rend l'identitication de tels individus assez difticile. C'est à cette forme extrême, mais dont l'unité spécifique n'est cependant pas discutable, qu'appartiennent trois individus pris dans l'île de Capri «t commu- niqués par M. Ernest Olivier, plusieurs individus pris à Hyères par MM. Rey et de Tinseau , et plusieurs individus recueillis en Bour- — 148 - bonnais par moi. Je crois devoir leur accorder une mention spéciale, parce que j'y avais été trompé tout d'abord moi-même, et que je n'avais pas été bien loin d'en faire une espèce nouvelle , plus voi- sine, cr>>yais-Je, du. planifrons que du cervinus , lorsqu'un examen plus approfondi m'a fait reconnaître mon erreur en me montrant la pubescence couchée toujours appréciable qui se mêle aux squamules. La forme la plus commune , au moins en Bourbonnais , est la var. maculosus Herbst. Ce sont des individus de taille médiocre ou grande (5 mill. 1/2 à 7 mill.), plus ou moins convexes et élargis en arrière , à squamulation uniformément cuivrée , avec un piquetage noir très-bien marqué , mais fait de taches au plus médiocres , non confluentes. Le corselet a des écaillettes un peu partout , surtout sur les côtés , et parfois une bande médiane assez marquée. Le ventre est généralement tout entier squamuleux ; mais parfois aussi je Tai vu se dévêtir en même temps que les taches élylrales augmentaient de dimension. De tels individus sont tellement ambigus entre le maculosus et le melano st ictus , qu'ils m'ont mis souvent dans un grand embarras. Il en est même que je n'ai pu classer sûrement d'un côté plutôt que de l'autre , et c'est une des considérations qui m'ont le plus puissamment poussé au parti que j'ai pris de tout réunir. Des individus d'aspect assez particulier, de taille le plus habituel- lement assez grande (5 mill. 1/2 à 7 mill.) et assez convexe, consti- tuent le P. melanostictus Chevl. On peut les décrire ainsi qu'il suit : P. CERviNDS, var. MELANOSTICTUS Chevrolat. Oblong, les étuis un peu élargis en arrière , assez fortement convexes. Noir , vêtu peu densément en dessus d'écaillettes arrondies à reflet un peu cuivreux, mêlées (surtout sur le corselet) d'une fine pubescence couchée obscure, et dessinant sur le même segment trois lignes longitudi- nales assez nettes, séparées par deux espaces obscurs qui en sont plus ou moins complètement dépourvus. Çà et là sur les étuis de nombreuses places obscures , presque entièrement nues , plus ou moins confluentes, plus larges généralement que dans la var. ma- culosus. Dessous du corps habituellement vêtu sur les côtés de squamules rares , et sur la région médiane du ventre d'une simple pubescence obscure, mais parfois aussi tout entier éparsément squa- muleux. Cuisses dentées. (5 mill. 1/2 à 7 mill.). Régions froides ou montagneuses. Alpes ; Grande-Chartreuse ! assez commun sur les pins. Mont-Pilat et Bugey {Cl. Rey). Mon- tagnes d'Auvergne jusqu'à leurs derniers contreforts, sur la frontière du Bourbonnais ; Pionsat ! Puy de Montoncelle. Cantal , le Lioran {E. Olivier). J'ai hésité longtemps avant d'opérer la réunion de cet insecte à - 149 - son type le cervinus. Je m'y suis enfin décidé, et, aujourd'hui que j'en ai vu un nombre assez considérable d'exemplaires , je ne con- serve plus aucun doute à cet endroit. Les différences indiquées par les deux auteurs qui l'ont décrit presque en même temps n'offrent en effet rien de plus fixe ni de plus spécifique que les différences qui séparent les autres variétés de cette espèce essentiellement variable. La largeur des taches élytrales ne signifie rien du tout, quoique l'aspect qui en résulte frappe l'œil plus que toute autre chose; d'ailleurs, on trouve tant de passages que Ton ne saurait où s'arrêter. La bande squamuleuse médiane du corselet est tantôt très-nette , tantôt jointe par des traînées de squamules isolées aux condensations latérales , tout comme dans la var. maculosus. — Le ventre , que M. Desbrochers des Loges indique comme simplement pubescent (alors qu'il serait toujours squamuleux chez le cervinus), n'offre pas plus de garanties : je le vois passer par tous les degrés , depuis la nudité à peu près complète jusqu'à la squamulation éparse, mais subuniforme (1 ex. de la coll. Fairmaire, 1 ex. du Bugey, coll. Cl. Rey, 1 ex. de Pionsat, ma coll.). En revanche, je trouve les mêmes variations chez les ceroinus : ceux que je prends en Bourbonnais offrant leur abdomen le plus souvent squamuleux (peut-être parce que, les prenant moi-même, j'arrive à les conserver plus frais), beaucoup de ceux que j'ai vus dans les collections (plusieurs aussi pris par moi) , se dénudant plus ou moins sensiblement, surtout sur la région longitudinale médiane, et parfois ne montrant plus qu'une très-légère pubescence, à peine mélangée çà et là de quelques écaillettes rares ou même à peu près nulles. Au total, qu'on le remarque bien, toutes les différences signalées marchent dans le même sens et proviennent d'une action unique. Les taches obscures deviennent plus grandes sur les étuis , sur le corselet et sur le ventre à la fois, d'où l'aspect pigeacé des premiers, la netteté de la bande médiane du second , la quasi-désquamulation du troisième. C'est une variété par défaut, comme le gviseoœneus est nne variété par excès ; les climats froids la fournissent comme les climats tempérés ou chauds font la seconde , et ni l'une ni l'autre ne saurait être raisonnablement élevée au rang d'espèce. FF. Squamules allongées et étroites , d'aspect terne , non ou à peine métalliques. Dernier article du funicule antennaire aussi large que long. Région discale du corselet tout entière pubescente, mais dé- pourvue de squamules, ainsi que la ligne médiane du ventre. nodulosus Chevi. Oblong. Noir, parsemé en dessus d'écailleltes étroites et subli- néaires (?) d'un gris terne, parfois subargentées, très-peu denses, un peu plus abondantes sur les côtés du corselet et dessinant sur les — 150 — étuis de petites taches éparses , dont les intervalles sont couverts par une pubescence couchée brune , mate , assez épaisse , presque ve- loutée ; une pubescence pai'eille sur la tète et le corselet. Antennes ferrugineuses à la base , rembrunies au sommet, leurs articles 4-7 obconiques, le 8' subtransversal ; scape dépassant faiblement le bord postérieur des yeux. Tibias noirs. Rostre presque aussi long que la tête. Front fovéolé entre les yeux. Corselet faiblement arrondi laté- ralement, un peu resserré tout près du bord antérieur. Étuis oblongs, élargis en arx'ière , assez convexes. Dessous du corps vêtu sur les côtés de squamules rares et sur le milieu du ventre d'une simple pubescence obscure assez abondante. Cuisses dentées (5 mill. 1/2 à 6 mill. ). Environs de Nice ( Peragallo ). Obs. Toute la description qui précède est extraite de celles qu'ont données successivement de cette espèce MM. Chevrolat et Desbro- chers des Loges; car je dois avouer que je n'en ai pu voir encore d'exemplaire typique. Tous les individus qui m'ont été communiqués sous ce nom n'étaient que des melanostictiis dont la bandelette mé- diane du corselet avait disparu , en même temps que la pubescence élytrale devenait plus abondante aux dépens des squamules. Celles-ci n'étaient nullement plus allongées que d'habitude , et le dernier ar- ticle du funicule était plus de deux fois aussi long que large. En présence de ces caractères si formellement contredits par les termes de la description de M. Desbrochers , je n'ose croire à une erreur de vision de la part de cet auteur , bien que j'y puisse être autorisé cependant par ce que je lui vois dire de son cjriseomaculatus, où les derniers articles du funicule seraient « renflés à leur sommet, presque aussi larges que longs », alors que je les vois très-nettement pour mon compte au moins deux fois longs comme ils sont larges , et cela sur tous mes individus. J'aime mieux supposer donc de mauvaises déterminations chez mes correspondants, et je maintiens provisoire- ment l'espèce actuelle à cette place , mais en me demandant ce qu'elle peut être en réalité , et s'il n'y aurait pas là encore une simple sous-variété du melanostictus, variété lui-même du cervinns. Telles sont les vingt-une ou vingt-deux espèces de Polydrusus que possède notre pays. Quant à l'ordre dans lequel ces espèces doivent être rangées, il est fort différent de celui du tableau ci- dessus. Les nécessités d'un tableau forcent en effet fréquemment à séparer, pour la facilité de la détermination, les espèces les plus voisines par leur forme, leur physionomie et l'ensemble de leurs traits principaux, lorsque l'une d'elles présente, et l'autre non, le caractère souvent très-artificiel au moyen duquel on opère. C'est ici justement le cas : les caractères les plus importants n'étant ni les plus faciles à apprécier , ni les plus faciles à exprimer par la parole , - 151 — je me suis beaucoup plus servi des couleurs , de la dent des cuisses, etc., toutes choses excellentes sans doute pour arriver à trouver un nom, mais qui ne donnent point la clef d'un groupement naturel et brisent à chaque instant des affinités plus sérieuses. Le catalogue qui va suivre établira donc un ordre plus conforme à la réalité des choses, et, pour qu'il soit mieux apprécié , j'y ajoute l'indication des bases sur lesquelles je le fonde. CATALOGUE MÉTHODIQUE DES POLYDRUSUS FRANÇAIS. Genre POLYDRUSUS Germar , 1824. Pohjdrosus Schœnh,, par corr., 1826. Phyllerastes (Schœnh. In litt. olim) (pars). Dascillus II (Megerle in mus. ). Pr. p. — Mesacanthus (l) Desbr., 1874 ( type picus). Sciaphilus Desbr. (nec Schœnh.) , 1874 (pars) (type sericeus). Eastolas Thoras., 1859 ( type /lavlpes ). Espèces à soies hispides , subépineuses ; à 1" article du funicule plus long que le 2«. — Sous-genre Chaerodrys du Val , 1854. 1. setifrons J. du Val, 1852. depyessi frons (pav err.) Lacd. Gêner. AA Espèces non hérissées de soies subépineuses. Deux premiers ar- ticles du funicule égaux. B. Tibias subcylindriques , ou rarement pourvus d'une ligne tran- chante sur leur arête externe.— Sous-genre Polydrusus in sp. C. Scape antennaire dépassant le bord postérieur des yeux. — Divi- sion Polydrusus in sp. 2. tereticolUs de Geer, 1774. 3. fasciatus Millier, 1776. undatus F., 1781. fulvicornis F., 1792. cinereus Schaller Abhandl. Hat. ruficornis Bonsd , 1785. Ges. L nndulatns Gnielin, 1791. albofascicUus Ilerbst., 1795. Penninus Bremi, 1855. seleneiis Marsh., 1802. v: [intermedius Zett] 1ns. Lapp. I. fulvicornis \\ Steph., 1831. V : niveopictus Reiche, 186i. 4. sparsus Gytl., 1834. subundatus iPeiroleri in litt.). (I) Il existe déjà un genre Mclacanllnis Costa, 1838 , dans les Hémiptères 152 - 4î"'«, viridicinctus Gyll., 1834. mirifer (Dej. Cat.), 1837. festivus (Parreyss Dej. Cat. ), 1837. 5. picus F., 17Ë omatus nerbst.,1795 (necStev.). 6. chrysomela 01. Ent. V. pulchcllus Steph., 1831. sericeus % Steph., 1831 . smaragdulus Fairm. (?). V : salsicola Fairm.^ 1852. 7. confluens Steph., 1831. ( perpieajus (Dej.) Gyll, 1840. \ chrysomela * Gyll., 1834 (1). 8. griseomaculatus Desbr., 1869. 9. nodulosus Chevl. , 1869. Peragalloi Desbr., 1869. 10. cervinus L., 1761. iris 11 F., 1792(nec01.\ messor Ilerbst. , 1795. Ballioni Lindem. V : griseoseneus de Geer, 1774; cervinus var : c Gyll., 1817. V : pilosus Gredl., 1863. virens Bohm. , 1843 ( sub Phijllobius ). viridis (Sturm Cat.), 1843. melanotus Steph , 1831. maculosus Herbst., 1795. cervinus var : b Gyll., 1827. cervinus var : p Gyll., 1834. atomarius (Creutz. Dej. Cat.), 1837. maculatus (Dahl Dej. Cat.i, 1837. ; melanostictus Chevl., 1869. Arvernicus Desbr., 1869, 11. pterygomaUs Bohm., 1840. flavipes | Marsh., 1802. /lavipes var. Gyll., 1834. ocltropus Gmel., 1791. holosericeus (Sturm Cat.), 1826. pallipes (Meg. Dej. Cat.), 1837. 12. flavipes de Geer, 1774. 13. impressifrons Gyll., 1834. argentatus var :^Bonsd-,ilS5. sericeus :}: Germ., 1824. (1) Le catalogue Geraminger-llarold commet une erreur évidente lorsqu'il rapporte au P. confluens le P. amaurus Steph. Ce dernier est, en réalité, synonyme du P. rubi Gyll. Il suffit de lire la description de cet insecte (Schœnh., Gen, et Sp. Cure, VI, p. 456), en la comparant à celle du rubi {i, cit., II, p. IS2), pour être pleinement convaincu. — 153 - asureus (Sturm Cat.), 1826. [ii(/«nnus Gyll.l. V : flavovirens Gyll., 1834. serîcatus (Dahl. Dej. Cat.) , 1837. sericeus X Herbst.^ 1797. sericeusi (Ulrich Dej. Cat.),1837. V : curtirostris (Rey) des Gozis. xanlhopus Gyll., 1834. V : Reyi des Gozis. [Martinezi Ferez]. 14. corruscus Germ., 1824. 15. planifrons Gyll-, 1834. \ herbeus Gyll., 1834. argentatus \\ 01. Ent. V. ( squamosus (Knoch in litt.). Bohemani Kiesw. (pars), 1851. ce. Scape antennaire ne dépassant pas le bord postérieur des yeux. —(Insectes souvent ballottés des Polydrusus aux Sciaphilus ou même aux Metallites). D. Écaillettes allongées, sublinéaires. Tibias munis extérieurement d'une ou deux fines lignes tranchantes (au moins les quatre antérieurs). — Division Eudipnus Thoms., 1859. 16. mollis Strœm., 1768. — Millier, argentatus % Scop. , 1763.— 1776 — (nec Bohm.). Fourc, 1785. wicans F., 1792. œthiops (Sturm. Cat,), 1826. pyri var. L., 1761. pomonœ (Ulrich Dej. Cat.), 1837. DD. Écaillettes subarrondies. Tibias dépourvus extérieurement de lignes tranchantes. — Division Chrysoyphis des Gozis (1). 17. lateralis Gyll., 1834. smaragdinus (Meg. Dej. Cat.), 1837. 18. sericeus Schall., 1783. cT malachUicus (Ulrich Dej. splendidus Herbst.^ 1785. Cat.), 1837. formosus Mayer, Abh. Bôhm. 9 auralus (Ulrich Dej. Cat.), Ces. IV. 1837. speciosus Steph., 1831. 19. amœnus Germ., 1824. BB. Tibias comprimés , aplatis, tranchants ou presque tranchants sur leur arête externe, surtout chez le cJ. — Sous-genre Piezocne- mus Chevl., 1869 (Piazocnemis (par err.), des Gozis, Cat. Col. Fr. et Fn. Gallo-Rhén., 1875). 20. AbeilleiDesbr., 1869. 21. paradoxus Stierl., 1859. Pedemontanus Chevl., 1869. (I) Du grec moderne yj}M';o\)(^-(\c, , tissu d'or. — 154 — LES ŒUFS DES COLÉOPTÈRES Par Mathjas RUPERTSBERGER (l). Pour être rigoureusement exact , il faut regarder comme la vie d'un être isolé , celle de l'insecte à l'état larvaire, et comme la vie réelle de l'espèce, celle de cet insecte à l'état parfait. La lai've grossit , se développe , se perfectionne, et après avoir franchi la pé- riode plus ou moins bien limitée de l'état de nymphe à celui d'imago, elle atteint son entier développement et nous apparaît sous la forme d'un être fini et complet. Lorsque cette croissance est terminée et parfaite, l'unique, ou du moins la plus importante des occupations de l'insecte adulte est de veiller à la conservation de son espèce , de s'occuper de sa progéniture. Ce contraste entre la vie de la larve et celle de l'imago n'est pas aussi nettement marqué chez les Coléoptères que chez les Éphémères. Néanmoins il existe également chez eux et apparaît d'une manière frappante , chez certaines espèces , telles que les Cerfs-volants et les Hannetons, qui vivent plusieurs années à l'état de larves et seule- ment une quinzaine de jours à l'état d'insecles parfaits. Ce court espace de temps leur suffit et au-delà pour s'assurer une progéniture, et le but de leur vie , comme imago , est dès lors atteint. Les Coléoptères se reproduisent, à très-peu d'exceptions près, au moyen d'œufs. Nous allons donc, pour répondre au titre de ce mémoire, dresser un tableau d'ensemble des œufs des Coléoptères , ou du moins des espèces indigènes ; car les œufs des exotiques ne sont pour ainsi dire pas connus. Nous savons que tout en tenant compte des rares travaux parus antérieurement, augmentés par nos propres recherches de plus de dix années , ce tableau présentera des lacunes; cependant un résumé des observations faites jusqu'ici ne sera [)as complètement inutile. Ln elfet, d'un côté, il fera con- naître ces travaux à un plus grand nombre de lecteurs , et de l'autre il excitera peut-être quelques-uns d'entre-eux à entreprendre des re- cherches sur cet intéressant sujet. Tous les œufs de Coléoptères actuellement connus sont ovoïdes (I) DieEier tlev Kœfer {Xaliir iind Offenbarwig, T, XX, cah. 9 et 10 , p. 397, 4.33-U2. Miinster ; AscheiuIorfT). — 155 — à tous les degrés, depuis la forme nettement cylindrique jus- qu'à celle d'une sphère parfaite. Les personnes qui sont peu familiarisées avec la connaissance des œufs d'insectes trouveront sans doute bizarre l'importance que j'attache à la forme ovoïde des œufs ; cette importance est cependant bien justifiée et a sa raison d'être, car les œufs d'insectes se présentent sous des formes diverses. Ainsi nous connaissons des œufs anguleux , naviculaires , en forme de barillet, etc. Les œufs cylindriques se rencontrent particulière- ment chez les Carabides, Dyticides et les Gyrins, et les œufs ovoïdes chez les Chrysomélides , les Coccinelles et les Cérambycides. La forme sphérique est la plus habituelle chez les Curculionides et les Elatérides ; cependant il existe des Coléoptères très-rapprochés dans la classification, qui s'écartent l'un de l'autre par la configuration de leurs œufs. On rencontre parfois des œufs s'éloignant de la forme régulière . ainsi les œufs cylindriques du Carabus Scheidleiri Fabr. et d'autres espèces sont comprimées dans leur milieu, et ceux de la. Lasia globosa Schneid., ovoïdes et pointus, arqués d'un côté à partir de la pointe. En outre, l'enveloppe de l'œuf ne présente point de mai-ques particulières et n'est pas rayée ou cannelée , comme celle d'un grand nombre d'œufs de papillons. D'après le D"" Rosenhauer, l'œuf du Cryptocephalus i2-punctatus Fabr. est finement dentelé ; je n'ai jamais vix l'œuf de ce Coléoptère; mais ceux de plusieurs autres espèces de Cryptocephalus que je connais , ne présentent pas de dentelures. La grande majorité des œufs sont lisses et brillants, quelques-uns ternes , finement ou fortement granulés. L'enveloppe varie beaucoup d'épaisseur et de solidité ; habituellement elle est mince et peu résistante chez les œufs pondus dans des endroits abrités, épaisse et plus solide cliez ceux qui sont exposés à l'action de l'air. Ainsi , les œufs de la plupart des Charançons possèdent une enveloppe mince et ceux des Chrysomélides une enveloppe épaisse. Cependant on trouve quelquefois des œufs exposés à l'air libre n'ayant qu'une fine membrane pour enveloppe, tels que ceux de Lema, et des œufs bien abrités pourvus d'une coque épaisse, comme ceux du Cleonns sulcirostris L. Cela paraît tenir à une particularité plus fréquente chez d'autres ordres d'insectes que chez les Coléoptères et qui n'a encore été bien constatée que pour une seule espèce, le Lixus turbatus Gyll. Ce Curculionide perce, avec son rostre, un petit trou dans la tige du Cliœrophyllum hulbosum L,, dépose un œuf à l'ouverture et presque toujours le pousse à l'aide de son bec jusqu'à la partie opposée. Bientôt l'œuf grossit considérablement et le petit trou cesse d'être en rapport avec la dimension de l'œ.uf. En raison de cette augmentation de volume , l'enveloppe devient plus molle et forme une coque épaisse, quoique - 156 — de peu de cohésion. Ce grossissement de l'œuf existe peut-être chez d'autres Charançons. La couleur principale que l'on rencontre chez le plus grand nombre des œufs de Coléoptères est le jaune à peu près dans tous les tons, depuis le jaune foncé jusqu'au jaune clair presque in- colore. Les nuances sombres s'observent généralement chez les œufs qui restent à découvert , et les nuances claires chez ceux qui sont cachés. Il n'y a pas de règle sans exception, dit le proverbe, et nous avons ici une nouvelle preuve de son exactitude. En effet , parmi les œufs exposés à l'air libre, ceux des Trachys nana Herbst, Scymnus ater Kugel., Phytonomus maculatus Redt., sont d'un blanc jaunâtre, et parmi les œufs qui restent cachés, ceux de Lam- 2Jyns noctiluca L., d'un jaune citron, ceux de Meloë proscarabceiis L., d'un jaune orange, et ceux de Lylla vesicatoria L., d'un jaune soufre. La grande majorité des œufs des Cérambycides et Scolytides et de ceux des Curculionides des genres Orchestes , Ceutliorhynchus , Balaninus , Apion^ etc., déposés sous l'épiderme des feuilles, dans la tige ou dans les autres parties des plantes , sont presque blancs ou d'une teinte jaune à peine visible. Si le jaune et le blanchâtre sont indiqués comme étant les couleurs principales des œufs des Coléoptères, les auti'es couleurs n'en sont pas complètement exclues, et parmi ces dernières la plus fréquente est le rouge remplaçant les nuances qui se rapprochent le plus du jaune. De cette couleur sont les œwh àQ Malachius bipustulatus L., Lina populiL., Crioceris merdigera L., brunnea Fabr. et de quelques autres espèces encore, particulièrement de la famille des Chrysomélides. Les œufs d'Or- chestes popidi Fabr, et de Scymnus arcuatus Rossi sont d'un vert pâle, ceux de Lina cuprea Fabr., violets, et ceux de Crioceris asparagi L., gris. Comme le montrent parfaitement ces exemples (Cr. asparagi et brunnea, L. populi et cuprea), l'analogie des Coléoptères basée sur la similitude de coloration de leurs œufs n'est rien moins que certaine. On a observé chez quelques œufs, de préférence chez ceux pourvus d'une enveloppe mince , jaunes et blanchâtres , un changement de couleur s'opérant peu à peu. La nuance devient de plus en plus pâle à mesure que la larve se développe dans l'intérieur de l'œuf, le contenu liquide de ce dernier diminuant et la larve , d'une nuance presque toujours claire, apparaissant à travers la coque. Si la larve a une couleur différente de celle de l'œuf, cette couleur peut, par la croissance de l'animal, devenir assez forte pour que la nuance primitive disparaisse. Ainsi les œufs de Trachys nana Herbst sont primitivement jaunâtres et plus tard verdâtres; ceux du Liopus nebulosus L., également jaunâtres à l'origine, deviennent - 157 — rougeâtres , parce que les larves qui se forment dans leur intérieur sont verdâtres ou rougeâtres. Un changement de coloration ne pro- venant pas de cette cause se manifeste chez les œufs du Phytonomus pulygoni Fabr. qui, fraîchement pondus, sont d'un blanc jaunâtre , et deviennent au bout de quelques jours d'un noir brillant. Je n'ai jamais pu réussir à les faire éclore, bien que j'en eusse récolté quelques centaines. Il est donc probable que les œufs stériles seuls noircissent; en tout cas leur changement de couleur est un phé- nomène digne d'être mentionné. La quantité d'œufs pondus par une femelle est excessivement variable, et nous pouvons donner comme limites extrêmes de 20 à 2,000. On obtiendrait exactement le nombre d'œufs que peut pondre une femelle en examinant son ovaire ; mais cette recherche nécessiterait des connaissances et une habileté toutes particulières. Nous sommes donc obligés de nous en tenir à l'observation , bien qu'en opérant avec le plus grand soin et la plus grande précision on ne puisse attendre , je pense , qu'un résultat plus ou moins approximatif. Les recherches anatomiques permettraient , il est vrai , de déterminer rigoureusement le nombre maximum d'œufs , mais non pas combien , en réalité , seront pondus , parce que habi- tuellement un certain nombre ne se développent pas. Ainsi , le Melolontha valgaris Fabr. possède exactement 72 œufs et n'en pond que 60 , comme l'ont prouvé de nombreuses observations. Relative- ment à la quantité d'œufs contenus dans l'ovaire, nous n'avons que des renseignements très-peu nombreux et fort incertains. Néanmoins il est possible d'en déduire la règle générale suivante : Le nombre des œufs pondus est eu rapport avec les dangers plus ou moins sé- rieux auxquels sont exposés les œufs et les larves, et avec la proba- bilité plus ou moins grande que les insectes, sortis de ces œufs, atteindront leur entier développement. Comme exemples nous trou- vons les œufs des Cryptocéphales, au nombre de 20 à 30, et ceux des Curculionides , qui seront déposés dans les divers organes des végétaux, de 30 à 50. Les Meloë et les espèces voisines, au contraire, pondent jusqu'à 2,000 œufs et peut-être davantage. Une si grande quantité est nécessaire ; car les larves do ces insectes , du moins celles des Meloë et des Silaris, vivent dans les nids d'abeilles et de bourdons , et certainement la dixième partie de ces œufs n'arrive pas à l'état d'imago , de telle sorte qu'un nombre moindre condui- rait fatalement à l'extinction de l'espèce. Les Chrysomélides déposent en moyenne 100 œufs et plus (on n'indique presque toujours que 60 à 70 œufs pondus, chiffre certainement trop faible); une femelle de Lma cuprea Fabr. pond 158 œufs , et une femelle de Crioceris brunnea Fabr. 156. Mais comme ces œufs et les larves sont à l'air libre et par cela même exposés à beaucoup de dangers, on comprend - 158 - sans peine qu'ils ne peuvent occasionner un dérangement particulier dans lequilibre de la nature, comme le font les Scolytides, dont les œufs sont cependant bien garantis et qui en pondent autant que les Chrysomélides, parfois même davantage. Les Coléoptères ne déposent pas tous leurs œufs en une seule fois, mais par intervalles , habituellement après des accouplements répétés. La ponte dure alors de quelques jours à plusieurs semaines. Sa durée est variable pour les différents insectes et souvent plus ou moins longue pour le même, suivant la tempéx'ature. Elle est courte pour les espèces qui déposent un petit nombre d'œufs , pondus in- dépendamment de la température, et pour celles qui, tout en possédant une grande quantité d'œufs, en pondent à chaque fois un nombre considérable. Dans le cas contraire cette durée augmente proportionnellement avec la quantité d'œufs. Les Hannetons déposent leurs œufs en trois pontes chacune d'environ 20 œufs, s'effectuant , si la saison est favorable, en iine couple de jours. La Lina cupreu Fabr., déjà citée, pond ses œufs en 14 jours environ, par lots de 23 à 37, et la Crioceris hrunnea Fabr. dépose, depuis le commen- cement jusqu'à la tin de mai, de 4 à 14 œufs à chaque ponte. Le Phytonomus polygoni Fabr. effectue dans l,espace de 16 jours (du 28 mai au 13 juin) 70 pontes composées chacune de 2 à 7 œufs. La durée la plus longue de la ponte , en rapport avec le plus petit nombre d'œufs , s'observe chez les espèces qui les placent dans des endroits particuliers (iî7i)/)?c/(î7es, Cassida et quelques autres) ou les recouvrent d'une enveloppe [Cryptocephalus). Si les Coléoptères, nous venons de le voir, différent beaucoup par le soin qu'ils prennent de leur progéniture , il règne une diversité plus grande encore relativement à l'endroit où ils déposent leurs œufs. Ces insectes , si distincts par leur nourriture , par leurs lieux de retraite, etc., le sont également par leur manière de pondre. Celui qui observe avec attention la vie et le mouvement dans la nature , trouvera facilement , au milieu du désordre appa- rent , le fil directeur qui en rend possible l'harmonie. Et c'est grâce aux lois établies par le Créateur que les êtres privés de raison main- tiennent ce merveilleux équilibre , à leur insu et de la manière la plus admirable. La loi qui régit la ponte des insectes et par consé- quent celle des Coléoptères peut s'exprimer ainsi : Les insectes déposent leurs œufs dans des endroits et d'une manière tels que, d'une part , les œufs soient pi'otégés le mieux possible et de l'autre que les larves puissent trouver , pour leur développement , tout ce dont elles auront besoin. Cette règle est, chez les Coléoptères, plus ou moins facile à reconnaître ; ici nous rencontrons le premier point de vue, là, au contraire, le second. Une espèce nous le montre de la manière la plus simple , une autre d'une façon ex- — 159 — trêmement compliquée ; le but, est le même , le moyen seul diffère. Et pour nous rendre compte de celte diversité , qui n'est qu'appa- rente , il nous faut interroger la nature. Les Coléoptères sont carnivores ou phytophages , suivant leur nourriture , qui se compose d'animaux vivants , de plantes ou de substances corrompues. Les espèces appartenant à cette dernière catégorie peuvent être de nouveau divisées en deux groupes selon qu'elles se nourrissent de matières putréfiées animales ou vé- gétales. Mais cette division est extrêmement incei'taine et nous pouvons , sans aucun inconvénient pour notre but , la passer com- plètement sous silence ; nous étudierons donc la manière dont pondent les Coléoptères d'après les trois groupes cités précédemment. Inutile d'ajouter que nous parlons ici de la nourriture de la larve et non de celle de l'insecte parfait, la premièi'e seule exerçant une influence sur la façon dont s'effectue la ponte. Parmi les Coléoptères carnivores à l'état de larve se rangent tous les Dytiscides et Hydrophilides, les Carabides à une seule exception près ( Zabrus gibbus Fabr. ) , les Coccinelles excepté les genres Epilachna , Cynegetis et Lasia , la plus grande partie des Staphy- linides et quelques espèces isolées des autres familles. Les Carabides et les Staphylinides déposent leurs œufs isolément dans la terre ; du moins on l'a observé pour plusieurs d'entre eux vivant en capti- vité, tels que Carabus Scheidleri Fabr., Pœcilus cupreus L., Feronia vulgaris L., Falagria sidcata Payk., etc., et il n'est guère possible de douter que ces insectes ne pondent également en liberté leurs œufs dans la terre en des endroits où les jeunes larves pourront trouver de suite une abondante nourriture. Le Lampyris noctiluca L., dont les larves vivent de mollusques, dépose de même ses œufs dans la terre , non pas isolément , mais plusieurs réunis ensemble. La larve d'un petit Staphylinide , la Gyrophœna manca Er., vit d'Acarides ; aussi l'insecte pond-il ses œufs sur les plantes qui nour- rissent ces animaux. Le même procédé a été observé chez les Coccinelles , qui mangent des pucerons et déposent leurs œufs sur les végétaux donnant asile à ces Hémiptères. Ainsi la Coccinella 7-punctata L. pond ses œufs, de 6 à 8 ensemble , sur les tiges et les feuilles, dès le commencement du printemps; la TJiea 22-punc- tata L. fait de même, et la Coccinella 5-2Junctata L, les dépose à la face supérieure des feuilles. Le Scymnus ater Kugel. place les siens isolément à la face inférieure des feuilles habitées par les Acarides et les Physopodes ; le Scymnus arcuatus Rossi (1) sur celles visitées par les Àleurodes. (1) Les premiers étals et les mœurs du Scyinnits niinimus Payli. ont été décrits et figurés a-vec beaucoup de soin par M. A.-L. Clément, Ann. Soc. Eut, F}'., 1880, p. 3il , pi. 12. [yote ciic Tracl.) — 160 — Les Coléoptères aquatiques déposent simplement leurs œufs au fond de l'eau, comme le Dytiscus marginalis L. (1), ou les atta- chent aux différentes plantes aquatiques. Nous trouvons sur les feuilles des joncs les œufs des Gyrinus , placés bout à bout, en rangées parallèles, et ceux de YHydrohius fuscipes L. réunis en petits paquets de 20 à 24 , fixés aux tiges et aux feuilles à l'aide de quelques tils. Enfin certains Coléoptères tissent un véritable cocon dans lequel ils placent leurs œufs; tels sont les Hydrophiles (dont la manière toute spéciale de pondre et la coque ovigère en forme de canot, munie d'un petit mât recourbé, ont été décrites dans ce recueil, T. II et XVI) (2). L'Helochares lividus Forst. prend un soin encore plus grand de ses œufs et doit, d'après Miger, traîner avec lui sa coque ovigère placée sous le ventre , ainsi que le font beau- coup d'araignées. L'Hydrous caraboides L., au contraire, allège son travail et liant une feuille convenable , en fait un sac à œufs pourvu d'un petit mât comme celui des Hydropliiles. Les renseignements que nous venons de donner renferment à peu près tout ce qui est connu sur les œufs des Coléoptères carnivores, et nous n'en savons pas beaucoup plus sur les œufs des espèces se nourrissant de substances corrompues animales et végétales. A ces derniers appartiennent des groupes plus ou moins nom- breux de Staphylinides, Scarabœides, Silphides, Dermestides, etc. 11 n'y a pas dans tout l'ordre des Coléoptères une famille qui ne ren- ferme d'exception , et même dans celle des Silphides se trouve une espèce phytophage. Il nous est donc permis de dire , qu'en règle générale, ces Coléoptères déposent leurs œufs dans les substances dont la larve se nourrit. Citons comme exemples bien connus les Nécrophores et les Coprophages. Les Nécrophores ( Todtengrœber, fossoyeurs) doivent leur nom, très-bien approprié du reste, au soin qu'ils prennent de leurs œufs. Ils enterrent, en effet, de petits animaux morts, des taupes, des souris, des crapauds, non pas en prévision de leurs besoins futurs , mais uniquement pour y déposer ces œufs. Ainsi les larves à venir ont , par avance , une table abon- damment servie , sinon couverte de mets apppétissants. Les Der- mestides , dont les larves se nourrissent des substances les plus diverses, ne prennent aucun soin de leurs œufs et les déposent dans les endroits où se trouvent des ordures quelconques. Au contraire , les Coprophages montrent, dans leur manière de pondre, une grande (1) D'après les observations de M. le D' Régimbart {Ann. Eut. Fr., <875, p. £01- 206 ) , les Dytiques ne poudeut pas dans la vase , les femelles étant pourvues d'une tarière qui leur permet d'entailler les tiges des différentes plantes aquatiques pour y introduire leurs œufs. [Note du Tracl.) (2) Pour les mœurs de VHydropliilus piceus, voir surtout Miger { Ann. Muséum , 1809, 14, p. 441 , pi. 28) et les autres auteurs cités par M. Rupertsberger {Biol. ri. /vrt/.,p. 112). {Note du Trad.). — 161 — activité, quelquefois même une habileté particulière que l'on ne pouvait attendre de ces ouvriers peu civilisés. Les Aphodies em- ploient le procédé le plus simple , et déposent leurs œufs dans le fumier ou dans de la terre légère mélangée avec lui. Les Geotrupes et les Copris sont déjà plus soigneux ; ils creusent , habituellement sous des bouses de ruminants, des trous ronds atteignant jusqu'à un pied de profondeur, déposent au fond un peu de fumier et pondent un œuf dans chacun d'eux. Les Onthophages enterrent également une certaine quantité de fumier , en font une pelote allongée de la grosseur d'un gland, puis ils pratiquent une petite cavité dans l'in- térieur, déposent un œuf dedans et finalement en ferment l'ouverture. Mais les véritables artistes , parmi les Scarabaeides , sont les espèces des genres Aieuchus, Gymnopleurus, Sisyphus, et de plusieurs autres genres exotiques auxquels on peut donner le nom de Pilu- laires, ou mieux encore de Tourneurs de pilules ( Pillendreher). Chez ces espèces, comme chez les Nécrophores, le mâle et la femelle préparent ensemble un abri pour leur progéniture. Deux Scarabées sacrés ( Ateuchus sacer L. ) enlèvent avec leur large chaperon un fragment de bouse et le travaillent, avec leurs pattes, en une pilule qui atteindra peu à peu jusqu'à deux pouces de diamètre. L'un d'entre eux, marchant à reculons, la tire alors avec ses pattes anté- rieures, l'autre, plaçant sa tête en dessous, la pousse en avant, et tous deux s'efforcent consciencieusement de tourner et rouler cette pilule sur un terrain dur pour la rendre plus solide. Puis, après avoir déposé un œuf dans chaque pilule, ils la poussent dans un trou profond qu'ils ont creusé et dont ils ferment l'entrée avec de la terre. Us sont obligés de recommencer, pour chaque œuf, ce laborieux travail (1). La ponte du Sisyphus Schœfferi L. a été observée et décrite exactement par Dallinger, dans VAlmanach entomologique de Hoppe, 1797. «: Je trouve, dit-il, dans une bouse de vache, occupés à faire des pilules, environ cinquante individus opérant de la manière suivante : deux Coléoptères sont requis pour ce travail , l'un est en dessus, l'autre en dessous et la pilule au milieu. L'insecte placé en dessus est relié par ses pattes de derrière à celles de l'autre , placé sur le dos , et commence à travailler avec ses pattes antérieures qu'il fait mouvoir comme s'il nageait, tandis que son compagnon, couché sur le sol, remue ses longues pattes postérieures comme s'il voulait passer en dessous de la boule. C'est ainsi qu'ils commencent à rouler des pilules qu'ils achèvent peu à peu. » D'après le D'' Rosenhauer, ces insectes utilisent aussi les crottes de mouton pour faire leurs pilules et se facilitent ainsi la besogne. (I) Un naturaliste de grand talent, inimitable observateur, M. J.-H. Fabre, a décrit, dans des pages charmantes et pleines d'intérêt, les mœurs du Scarabée sacré [Y. Sou- venirs entomologiques. Paris, 1879, p. S). [Note du Trad.) Revue d'Entomologie. — Juillet 1882. 14 - 162 — SUR LE GENRE SCHIZOPTERA FIEB. Par le D' 0. M. REUTER. Ce genre d'Hémiptère Hétéroptère , appartenant à la sous-famille Ceratocombina , est un des plus curieux , parce qu'il ressemble beaucoup par sa structure aux Cicadaires. Aussi la seule espèce jusqu'ici connue, décrite par feu Fieber, est nommée Sch. cicadina. Cependant j'ai trouvé dans le Musée royal de Stockholm une se- conde espèce, prise au Brésil par feu le D' F. Sahlberg, et M. Le- thierry a bien voulu m'en communiquer deux autres provenant de Fernambuc , de sorte que nous connaissons à présent quatre espèces de ce genre si intéressant et si étrange. Je donne plus bas les diagnoses du genre et de toutes ces espèces. SCHIZOPTERA Fieb. Wien. Eut. Monatschr., IV, p. 269, tab. VI, f. W. Corpus antice valde convexum et dilatatum, versus apicem sensim déclive et fortius angustatum vel {S. cicadina) subparallelum ; capite valde transverso, deflexo, inter acetabula an tica valde con- vexo-tumida adpresso ; roslro i3revi et crasso, basin xypbi sub- superante ; antennis infra apicem oculorum insertis, articulo primo brevissimo crasso, secundo hoc paullulum longiore, duobus ultimis longis , gracillimis , ssepe longe pilosis ; pronoto valde convexo , antice fortiter declivi , margine postico late rotundato , interdum (S. cicadina) medio subtruncato, basin scutelli obtegente ; scutello brevi transverso ; clavo discreto, vena elevato-costata , corio margine exteriore reflexo , venis duabus distinctioribus , usque a basi excur- rentibus , interiore debiliore juxta suturam clavi currente, exteriore costata , interne venam vel venulam ad areolam anguli interioris apicalis corii, externe venulam transversam ad marginem exteriorem emittente ; membrana venis tribus crassis , quarum interna ex an- gulo basali emissa ; tarsis articulo tertio secundo subœquali. 1. Sch. cicadina Fieb., l. c, p. 276. Superne nigra , inferne nigro-fusca , opaca ; clypeo , rostro , an- tennis pedibusque testaceis , femoribus omnibus tibiisque posterio- ribus , apicibus exceptis , fuscescentibus ; pronoti margine basali — 163 — versus latera anguste testaceo ; liemielytris fusco-nigris , venis nigris , area laterali inter marginem elevatum et venam costatam longitudinalem elongato-triangulari, margine apicali truncato vena transversal! costata terminata , vena costata longitudinal! recta , interne prope basin venam obliquam minus distinctam ad areolam angul! interioris et externe venam elevatam transversam circiter ad quintam apicalem partem niarginis exterioris emittente , area apicali exteriore distincte transversa ; membrana fusco - testacea , venis duabus exterioribus basi remotis, utrinque prope apicem vense corii longitudinalis costatse (cubitalis) excurrentibus , interna ab intermedio longius remota , omnibus subparallelis ; capite pronoti basi duplo angustiore ; pronoto linea transversal! ante apicem vix distinguenda. — Long., 2 1/2 mill. In Venezuela a D. D''^ Moritz détecta. Spécimen typicum Fteberi, in Museo imper, reg. Viennensi asservatum , descripsi. 2. Sch. ilavipes n. sp. Superne nigra vel nigro-fiisca, opaca, ventre fuscescenti testacea ; clypeo , rostro , antennis pedibusque totis cum coxis flavo-testaceis ; cario area laterali inter marginem elevatum et venam longitudinalem costatam elongato-triangulari , margine apicali recte truncato vena transversal! costata terminata , vena costata longitudinali recta , in- terne mox ante médium venam obliquam minus distinctam ad angul um interiorem et externe venam transversalem ad quartam apicalem partem marginis exterioris emittente , area apicali externa quadrata ; membrana obscure testacea venis duabus exterioribus basi remotis utrinque prope apicem venae costatse corii (cubitalis) excurrentibus , versus apicem leniter divergentibus ; capite pronoti basi fere duplo angustiore ; pronoto ante apicem linea arcuata transversal! fortius impressa. — Long., 12/3 — 2 2/5 mill. Variât pronoti angulis posticis margineque basali , commissura clavi limboque hemielytrorum inferne testaceis. In Brasilia (Rio Janeiro) a D. D'^ F. Sablberg lecta ; specimina duo in Museo reg. Holmiensi. 3. Sch. apicalis n. sp. Nigricans, opaca , rostro, antennis, pedibus membranaque pallide flavo-testaceis ; corio area laterali inter marginem elevatum ex- ternum et venam longitudinalem alte costatam fere elongato- triangulari , apice late truncato vena transversal! terminata , vena corii costata leniter incurvata , distincte ante médium venam obli- quam sat obsoletam !n angulum interiorem et externe venam transversalem etiam sat obsoletam ad quartam partem apicalem — 164 — marginis extei'ioris eraittente ; membrana venis duabus exterioribus basi leviter retnotis utrinque juxta apicem venae corii costatae ex- currentibus , apice distincte divergentibus , vena interiore ab illis longe remota ; capite pronoti basi vix duplo angustiore ; pronoto ante apicem linea arcuata vix distinguenda. — Long., 1 2/5 mill. Fernambuc , unicum spécimen ; bénévole misit D. Lethierry. 4. Sch. lunigera n. sp. Nigricans , opaca , roslro , antennis pedibusque testaceis ; hemi- elytris cum membrana fuscis , mox pone basin macula magna communi transversali fere semilunari , utrinque a vena corii costata ( cubitali ) terminata , alba ; corio area laterali inter marginem ex- ternum elevatum et venam corii longitudinalem valde costatam nigra , versus basin fortius et versus apicem levius acuminata , vena longitudinali costata et margine apicali areaa lateralis valde obliquo et costato conjuuctim ad unum in arcum latum confluentibus , bac vena longitudinali externe venam transversalem sat crassam in médium marginis exterioris emittente (unde area laterali in duas eeque longas acuminatas divisa) et interne pauUo infra médium venulam brevem ad areolam anguli iuterioris apicalis corii emit- tente ; membrana venis interioribus late curvatis , omnibus medio fere œque distantibus ; capite pronoti basi vix angustiore ; pronoto ante apicem linea transversali obsoleta. — Long,, 1 3/7 mill. Fernambuc , duo specimina ; communicavit D. Lethierry. LEPIDOPTERES ET COLEOPTERES TROUVÉS DANS LA DROME, LES HAUTES-ALPES ET LES PYRÉNÉES-ORIENTALES Par V. XAMBEU. (Suite et fin.) COLÉOPTÈRES. Paromalus complanatus lUig. En nombre sous des écorces dé- composées de grands peupliers morts depuis longtemps; en no- vembre. Vernaison près Romans. Prostomis mandibularis Fab. Larve et insecte parfait en dé- cembre, dans un vieux tronc de cbâtaignier, à Charbesse près Romans. Airaphilus subferrugineus Reitter. En février , sous une pierre ; — 165 - trencade d'Embouilla. Celle espèce nouvelle appartient à la faune Gallo-Rhénane ; elle a été distribuée par la Société d'échanges de l'Abeille , qui l'avait reçue de moi sous le nom de A. ferrugineus. M. Reitter, de Vienne, à qui je l'avais adressée sous ce nom , vient de l'appeler sub ferrugineus. A. elongatus Gyll. Vallée de l'Herbasse à Clérieux près Romans , sous une pierre , en mars. Nemosoma elongata \j. J'ai obtenu l'insecte de débris de bois de figuier , dans lesquels avaient vécu les larves. Ria. Nosodendron fasciculare Oliv. En mai, à Vernaison près Romans, dans la sève d'un arbre. Pomatinus substriatus MùU. En nombre , en octobre , sous les pierres immergées. Ria. Heterocerus sericans Kies. Le Teil, sous des croûtes de vase à moitié desséchée. Scarabœus sacer f.. En septembre ; environs des mines de Fillols près Ria. Onthophagus nutans Fab. En mai , en nombre à Barbières près Romans , et à St-Nazaire ( Drôme ) , dans des bouses. Ont. punctatus Illig. Chemin de Ria à Coubezet, en septembre, sous les bouses. Ont. maki Illig. Trencade d'Embouilla près Ria , en juin. J'ai déjà noté que j'avais souvent rencontré la femelle dans les pilules de fiente que roule le Scarabœus laticollis. Bubas bubalus Oliv. En nombre , en mai , sous les bouses. Port- Vendres. Coprimorphus scrutator Herbst. En septembre et octobre ; chemin des mines de Fillols et de Coubezet près Ria, dans les bouses fraîches. ApJwdius conjugatus Panz. En février , rive droite du Rhône. C'est un insecte de bruyère que l'on prend en abondance dans les communaux d'Alix , dans les bouses qui ont 4 à 5 jours de durée ; les vieilles n'en contiennent que rarement, les nouvelles pas du tout ; il en est de même de celles qui ont été imprégnées par la pluie. Aph. biguttatus Germ. En mai, à Barbières , dans des bouses. Aph. rufus Illig. En nombre en août , rive droite du Rhône à Benost sur des terrains de pâturage dans des bouses récentes. Aph. lividus Oliv. En nombre en août, chemin du Teil près Montélimart, dans des fientes de porc. Aph. melanostictus Schmidt. Commun en septembre; chemin de Ria à Fillols par la montagne. Rhyssemus Marqueti Reiche. Bois des environs de Joviac près Montélimart, sous des bouses et dans des fèces fraîches de lièvre. — 166 — Ochodœus chrysomelinus Fab. Près Montélimart, lors d'une inon- dation du Roubion. Melolontha albida Friw. Le long du Rhône en face du Teil , sur des fleurs de cognassier, en mai. Rhizotrogus cicatricosus Muls. En grand nombre, fin février; Siracli , à la tombée de la nuit. Les femelles se tiennent immobiles accrochées le long des tiges des plantes. Sinoxylon 6-dentatum Oliv, En juin , à Ria. La larve attaque le jeune bois du figuier, qu'elle fait périr. Myodites subdipterus Bosc. En août, sur les fleurs de chardoû Rolland ; Montélimart. Emenadia flabellata Fab. En juillet et août , sur les fleurs de menthe sauvage ; Romans. Epicauta dubia Oliv. Sur les tiges de graminées , en août ; vieux chemin du Teil ; aussi lors d'une inondation du Roubion. Zoniiis fulvipennis Fab. Sur graminées , en juillet ; le long du chemin de Servonnet près Romans. Pogonocherus decoratus Fairm. Pendant tout l'hiver; ferme des Buis près Romans, en battant des pins jeunes et rabougris; aussi à Lentilly près Lyon, où il est abondant. Pog. hispidus Fab. Pendant tout l'hiver, en nombre, au bois des Noix près Romans , sous l'écorce de platane. Pog. fascîculatus De Geer. Bois de pins, à Lentilly. Stenidea Foudrasi Muls. En octobre ; prés de las Arabronis près de Rio , sous le champignon d'un vieux chêne. Niphona picticornis Muls. Aux mines de Fillols dans une bergerie. Les larves étaient en si grand nombre dans les traverses en cerisier qui soutenaient la toiture du cartal , que le bruit qu'elles faisaient en rongeant le bois ressemblait à une forte averse ; les ravages occasionnés par ces larves firent affaisser la toiture. Toxoliis quercus Gœtze. J'ai pris un mâle au vol le 13 mai, dans un petit bois de chêne des environs de St-Nazaire , aux limites de de la DrôiiKj et de l'Isère. Albana M-griseum Muls. En juin , à Molitg près Prades , et aux environs du Teil , en battant des genêts épineux. Oberea erythrocepJiala Fab. Camp de la Valbonne , sur les tiges d'une petite euphorbe. La larve, dont je donnerai la description avec celle de la nymphe dans la Revue , vit dans l'intérieur de la racine de cette plante. Vesperus Xatarti Muls. Dans tous les environs de Ria , en janvier et en février ; la larve dans les tiges des jeunes frênes , dans les ra- cines du noyer, de la vigne, de l'olivier; l'insecte parfait sur les troncs de noyer, sous les écorces des arbres, sous les pierres; com- mun et très-nuisible. — 167 — Leptur a Fontenayi Unis. En juin, aux environs de Prades, en battant des buissons. L. bipunctata Fab. Rn juin , à Molitg près Prades, sur les fleurs de scabieuse. DEUX NOUVEAUX FAITS DE PARASITISME. Au mois d'aoiît 1881, notre regretté collègue, l'abbé Clair, me remettait une chenille d^Acidalia qui m'était inconnue, et qu'il avait rencontrée sous une pierre, au-delà de St-Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes), sur les bords de la haute Vésubie. Cette chenille a passé l'hiver dans mon jardin, à Cannes, sur un chèvrefeuille, en plein air, enveloppée d'une gaze. Parvenue à son entier développement vers les premiers jours d'avril , elle cessa de manger , mais ne se transforma pas , et mourut tout en conservant sa grosseur normale. Un mois après environ, je vis éclore dans le tube qui renfermait cette chenille morte et en apparence desséchée, une centaine de très- petits et très-agiles Chalcidites, que j'ai asphyxiés afin de les con- server en bon état. Ce fait en lui-même n'a rien de nouveau ; car chaque jour on voit paraître des Diptères et Hyménoptères dont les larves ont vécu aux dépens de certaines chenilles ; mais je n'avais jamais été témoin d'un si grand nombre de Chulcis produits par une seule chenille d'un volume relativement exigu. Le fait suivant me semble bien autrement intéressant : Au mois d'août 1879, je trouvais dans nos Alpes-Maritimes, à une altitude d'environ 2,000 mètres, sur le Veratrum album L., au milieu des fleurs et des graines de cette plante alpine , environ 150 chenilles de VEupithecia veratraria H. S. (1), qui se sont toutes transformées avant la lin de septembre. En mai de l'année suivante , 25 à 30 veratraria sont écloses dans les conditions ordinaires. Depuis cette époque, les autres chrysalides demeurées vivantes ne di'ont plus rien donné, sauf une ? éclose le 12 mai 1882, soit près de trois ans après la transformation de la chenille. Cette 2 , de grande taille , fut tuée par le procédé expéditif de l'épingle chauffée à la lumière d'une bougie. Après que l'insecte eut cessé de vivre , il s'échappa par l'ouverture pratiquée à sou thorax une quantité vraiment énorme de micro- scopiques Acarus, au moins 200, qui, très-vifs, se répandirent dans (1) Figurée dans ma Lépidoptérologie , fasc. Vil, n" 8 à 10. — 168 — la boite contenant le papillon. J'en conserve un certain nombre; ils sont globuleux, d'nn blanc jaunâtre, semi-diaphanes, avec quelques poils épars sur le dos. Ce fait isolé , et nouveau sans doute , démontre une fois de plus combien est souvent mystérieuse la puissance du Créateur, chez les infiniment petits stirtout. Pierre Millièrk. NOUVELLES. Conformément au programme, la 1^^= session annuelle de la Société française d'Entomologie a eu lieu du 25 juin au 9 juillet, dans le Lyonnais, le Dauphiné et la Savoie. Une trentaine d'entomologistes ont pris part aux excursions, qui ont été très- fructueuses. Nous en rendrons compte dès que tous les documents auront été réunis. A la séance générale de Chambéry, il a été procédé au dépouille- ment des votes pour la constitution du bureau définitif de la Société (1882-1883). Étaient scrutateurs: MM. Fauconuet, d'Autun, et Noualhier, de Limoges. Les 68 bulletins remis ont donné les résultats suivants : Président : M. Cl. Rey (66 voix). — Secrétaire : M. A. Fauvel (67 voix). — Trésorier: M. L, Paulmier (66 voix). — Bibliothécaire: M. Géhin (65 voix). — Voix perdues : 8. Délégués régionaux : MM. Ch. Brisout de Barneville (65 voix) ; D'' Puton (64 voix) ; Pandellé (66 voix) ; Millière (64 voix). Voix per- dues : 13. La Revue Coléoptérologique, fondée par M. C van den Branden, et dont il avait été publié 4 numéros, cesse de paraître, faute d'un nombre suffisant d'abonnés. On annonce, d'autre part, la dissolution de la Mûnchener Ento- mologische Verein , constituée à Munich, en 1877, par M. de Harold, et qui a publié 5 années de Mittheilungen. La collection de Coléoptères de feu le D"- Roseahauer, contenant notamment les types de la Faune de V Andalousie, publiée par cet auteur, a été acquise par M. Oberthur, de Rennes. LES ŒUFS DES COLEOPTERES Par Mathias RUPERTSItERGER. ( Suite et fin. ) Avant do passer à l'étudo des Coléoptères phytophages, nous devons noter ici quelques espèces dont la nourriture des larves est encore inconnue (Ilaterocerus), ou qui se nourrissent exclusivement ou en partie de plantes sèches, de feuilles et de liges ( Lagria et Gryptoce- jjhalus); enfin les espèces sur le caractère phytophage desquelles nous n'avons encore aucune certitude, comme les Melolontha dont la larve, d'après de sérieuses observations, doit manger plus de substances corrompues que de racines de plantes vivantes. Les Me- lolontha creusent un premier trou dans la terre, y déposent environ 20 œufs, puis en ferment l'ouverture. Dès que la femelle a pondu dans trois de ces trous, sa provision d'œufs et sa force vitale sont épuisées, et elle meurt souvent même avant d'avoir complètement recouvert ses œufs. LeRhizotrogus assimilis iievhst. dépose pareille- ment dans la terre, au milieu des gazons, de 30 à 40 œufs au fond d'une petite galerie, quelquefois d'un pied de profondeur. Ij'Oryctes nasicornis L. s'enterre pour pondre et dépose isolément ses œufs ronds et jaunes, soit dans le tun, soit dans la terre. Les taupes des Coléoptères, les Heterocerus, creusent des galeries dans le sable , au bord des eaux, où ils déposent, par groupes de 15 à 20, leurs œufs mous et d'un jaune clair. La Lagria /lirtn L. place les siens sépa- rément dans la terre légère, au pied des arbrisseaux. Les coléoptères qui vivent dans le terreau des vieux arbres y déposent aussi leurs œ,ufs isolément ; YElater pomorum lierbst, dans le chêne pourri , VEryx ater Fabr., dans les saules creux, et le Mycethochares linea- ris lUig., dans les arbres en pourriture. La ponte des Glythres et des Cryptocéphales s'elfeclue d'une manière tout à fait inusitée; les larves des premiers se rencontrent dans les fourmilières ; celles des seconds sous les arbrisseaux. Ces dernières se nourrissent de feuilles sèches, de plantes en décomposition, et mangent aussi, plus tard, des feuilles vertes. Le D"^ llosenhauer a décrit les œufs de neuf espèces de cet inté- ressant gi'oupe de Coléoptères et représenté la façon dont elles pou- Reviie (V Entomologie. -~ Août 1882. 15 — 170 — dent (1). J'ai eu moi-même l'occasion d'observer la ponte de quatre autres, de telle sorte qu'aujourd'hui les œufs de treize espèces nous sont connus. La ponte s'effectue de la manière suivante : la femelle se fixe solidement avec ses quatre pattes antérieures à un brin d'herbe ou à une feuille , puis étend en arrière les pattes postérieures, quifoi'ment une véritable fourchette avec laquelle l'œuf sera recueilli. Dès que ce dernier est pondu , elle commence à le recouvrir d'arrière en avant avec ses propres excréments. La masse excrémentitielle sort, chez les différentes espèces, par quantités inégales, ce qui explique pourquoi les sillons de la coque de l'œuf sont i)lus ou moins larges. L'insecte applique d'abord uu petit peloton d'excréments à l'extrémité postérieure de l'œuf; puis il en dépose d'autres jusqu'à la partie antérieure et l'entoure ainsi de sinuosités spiroïdes. Les tours de spire sont au nombre de cinq à neuf, la pression de l'excrément se faisant par l'anus et la formation des spires au moyen des pattes de derrière. Pour accomplir ce travail, il faut à l'insecte, s'il n'est pas dérangé, d'une demi-heure à une heure; mais si une cause quel- conque vient le troubler (et cette cause doit être assez importante, car il ne s'inquiète guère des bruits légers), il retient son œuf dans la cavité abdominale et se soustrait au danger, habituellement par une chute soudaine. Quand l'œuf est complètement entouré d'excré- ments, l'insecte le laisse simplement tomber ou le projette assez loin de lui. La Coptocephala 4-maculala L. munit une extrémité de l'enveloppe de l'œuf d'un fil dont le bout libre servira à le coller à une plante quelconque. Les coques des œufs du Pacinjhrachys hiero- glypliicus Fabr. présentent à l'une de leurs extrémités un court appendice conoïde dont l'usage n'est point encore connu ; chez toutes les autres espèces , les deux bouts de l'enveloppe de l'œuf sont légèrement aplatis. Ainsi que nous l'avons déjà dit, ces Coléoptèi'es déposent leurs petits pelotons d'excréments par rangées autour de chaque œuf; de la largeur de ces rangées et de leur surface dépend donc la configuration extérieure de la coque de l'œuf. Le Cryploce- jjhalus flavipes Fabr. entoure le sien de petites masses excrémenti- tielles disposées en cinq files très-obliques, de largeur et d'épaisseur à peu près égales , sans aucune saillie particulière. Les œufs du Or. morœi L., que l'on rencontre très-souvent sur les Euphorhia et les llypericum, présentent, au contraire, des saillies bien visibles qui, chez le Cr. sericeus L., et particulièrement chez deux espèces de Clylhra, prennent la forme de gibbosités ou de fortes pointes. Chez la Coptocephala 4-m.acidata L., les saillies disparaissent et la surface de la coque est tout à fait plane ; cependant, les limites qui séparent les lamelles d'excréments sont encore visibles. L'enveloppe (I) Enlivklduiig der Clythrcn iiiicl Crrjptoccpliatcn. Erlangen, 1832, — 171 — des œufs est, chez la plupart de ces espèces, plus ou moins d'un vert noirâtre, rarement d'un brun sombre. Je possède des coques d'œnh daCryptocephalus sericeus l.. de diverses couleurs, depuis le vert noirâtre sombre jusqu'au brun-j;iune clair. Celte différence de coloration dépend sans nul doute de la noiu'riture spéciale de l'insecte. La plupart des observations relatives à la ponte des œufs des coléoptères ont été faite-s sur les espèces phytophages, parce qu'elles sont les plus nombreuses, et qu'en général l'étude de leur vie et de leurs mœurs ne présente aucune difficulté spéciale. A ce groupe appartiennent sans exception les Chrysomèles , Cérambycides , Bos- trychides, Curculionides et Ruprestides , la plupart des I.amellicornes et des Elatérides, et des groupes plus ou moins nombreux des autres familles. Beaucoup de Coléoptères, à l'état de larve, vivent non- seulementsur des plantes spéciales, mais encore sur certains organes d'une plante, fleur ou fruit, feuille, tige ou racine, et presque toujours la femelle déposera ses œufs dans ce domicile étroitement limité de la larve. Les observateurs en trouvent de nombreux exemples, et souvent sans les chercher. En examinant de près , en mai , un buisson de saule, on aper- çoit bientôt, à la face inférieure d'une feuille, un petit tas formé d'environ trente œufs, allongés et violets , situés sans ordre l'un à côté de l'autre ou les uns sur les autres ; ils décèlent l'existence d'une Lina cuprea b'abr. Sur une autre feuille, nous voyons un nombre égal d'œufs, semblables aux précédents en grosseur et en forme, mais rougeâtres et placés verticalement sur trois ou quatre rangs accolés les uns aux autres ; ce sont les œufs de la Linapopuli L., qui les dépose sur les feuilles de peuplier, comme l'indique son nom. Les espèces du genre Phratora pondent de 14 à 22 œufs, à la face inférieure des feuilles de saule. Elles les placent en deux files, les extrémités des œufs de la rangée supérieure habituellement entre ceux de la rangée inférieure , et les recouvre d'un liquide sécrété par la femelle, qui forme, en séchant, une pellicule foliacée. Les Plagiodera déposent jusqu'à 8 œufs verticalement en une seule rangée. 11 y a même dans l'intérieur des feuilles de saule des œufs de coléoptères , comme l'indique la présence d'un très-petit trou situé tantôt au-dessus , tantôt au-dessous de la feuille. En enlevant avec précaution l'épidémie de la feuille à côté de ce trou, ou aper- cevra l'œuf sphérliue et verdàtre d'un charançon, VOrdiesles populi Fabr. Les espèces voisines, dont les larves sont toutes mineuses de feuilles, pondent également leurs œufs dans les feuilles d'autres arbres et arbrisseaux (0. [agi L. et scutellaria Fabr.) ou dans les plantes herbacées. Ainsi, l'O. pratensis Cerm. dépose ses œufs à l'extrémité des feuilles de la Centaurca scabiosa L. L'O. quercus L. — 172 — détachfi à la nervure médiane des feuilles de cliêne un morceau uaviculaire, pond un œuf dans la cavité ainsi obtenue, puis recolle si solidement ce morceau, que la feuille se dessèche sans qu'il tombe. Un autre curculionide, le Brachonyx indigena Herbst, pond dans les jeunes feuilles du pin sylvestre ; il fait un trou à la base de l'une d'elles et dépose un œuf dedans. Si l'on trouve une feuille renfer- mant un œuf, on peut dire avec une quasi-certitude que la plupart des autres feuilles de la même pousse en sont également pourvues. Le Calomicrus pinicola Duft. doit pondre ses œufs dans les bour- geons ; les Berginus tamaricis Wollst. et Ptinus dubius Sturm les déposent, d'après Perris , au moment de la lloraison, dans les cha- tons mâles du pin maritime. Le Diodyrhynchus austriacus 01. les place également, d'après l'assertion du même naturaliste, dans les jeunes cônes de cet arbre. On voit, en mai et juin, sur certains troncs de pins sylvestres, la femelle de V Astynomus œdilis L. aux grandes antennes , eiïecLuant sa ponte; elle cherche à enfoncer sa longue tarière aussi profondément que possible dans les crevasses et les fentes de l'écorce et dépose au fond un œuf allongé, d'un blanc jaunâtre, pourvu d'une enveloppe molle. Presque tous les Céram- bycides, dont les larves sont xylophages, placent ainsi leurs œufs de façon à ce que, d'une part, ils soient bien protégés et, de l'autre, que les larves futures aient tout ce dont elles auront besoin pour se nourrir et prospérer. Cette manière de pondre a été observée chez les Prionus, Callidium, Hylotrupes, Liopus, Dorcadion, l^eptura, etc., et chez les espèces xylophages des autres familles {Hylecœtus, Hypulus, Lymexylon, Melasis, Agrilus, etc.). Si l'on s'approche, dans les belles et chaudes journées d'avril et de mai, de troncs abattus de pins sylvestres ou d'autres conifères, on entendra sou- vent un bruit insolite, comparable à celui que des gouttes d'eau feraient en tombant une à une ; aussi relève-t-on instinctivement la tête pour voir s'il pleut. Ce bruit est causé par un gros scolytide, le Tomicus stenograplius Duft., qui creuse, pour sa progéniture, des galeries sous les écorces de l'arbre. Les différentes espèces de cette famille déposent leurs œufs sous l'écorce , plus rarement dans le bois même, et creusent à cet elfet, entre le bois et l'écorce, des galeries, droites ou coiu-bes, tantôt simples ou bifurquées, tantôt étoilées, offrant à leurs deux bouts une petite dilatation, véritable berceau dans lequel elles déposent un œuf recouvert de sciure de bois. Plusieurs espèces se simplifient la besogne et pondent une certaine quantité d'œiifs réunis ensemble qu'elles recouvrent pa- reillement de sciure de bois , tels sont Xyleborus Saxeseni Ratzb., Cryphalus piceœ '^diiïh., Dendroctonus micatis Kag. D'après cette façon de ])on(]re, on pourrait croire que les œufs et les larves seront suffisammeiit protégés; cepeiidant il n'iMi est rii.'u. De petits Coléop- — 173 — tères aplatis, presque bruns, du genre Rhizophagus, suivent las scolytides qui perforent l'écorce et déposent leurs œufs dans les galeries les mieux abritées. D'après différentes observations et mes recherches personnelles, il est probable que ces derniers sont les ennemis des scolytides. Le Rhizophagus grandis Gyll. vit dans les galeries du Dendroctonus micans Kug., et deux ou plusieurs RM- zophagus ferrugineus Payk. , suivent régulièrement VHylurgus piniperda L. dans son lieu de retraite ; il parait d'ailleurs que les larves seules ont à redouter la présence de ces Coléoptères. Mais les œufs sont d'autant plus exposés dans le corps de la femelle , au moment où elle creuse son habitation, que celle-ci s'offre elle-même à la voracité du Glerus formicarius L. Ce petit brigand, vif et avide de carnage, tantôt court rapidement çà et là sur le tronc de l'arbre, tantôt se tient en embuscade, les antennes en avant et les pattes relevées. Dès qu'un scolytide arrive dans son voisinage, il se préci- pite sur lui, l'enlève et le dévore partiellement sous une rugosité de l'écorce ou dans une fente, puis il rejette au loin les débris de l'nisecte, retoui^ne eu chasse et ne tarde pas à en saisir un autre, proie d'autant meilleure, qu'il a soin d'attraper ces pauvi-es Coléop- tères avant qu'ils aient pondu leurs œufs. Ces manœuvres dnCler^us intéresseront vivement tous les naturalistes qui voudront se donner la peine de l'observer. Quittons maintenant les sombres forêts de sapins et portons nos regards sur les arbres au gracieux feuillage et sur les buissons. Sans aller bien loin, nous trouvons déjà , sur la lisière de la forêt, ce que nous cherchons. Des bouleaux élancés et des noisetiers végètent çà <'t là, et dans un bas-fond humide de la vallée poussent des aulnes à la croissance rapide. Nous remarquerons souvent des feuilles de bouleau ou d'aulne , réunies ensemble en élégants entonnoirs dont le col est dirigé en haut et la large extrémité en bas. L'artiste est le Rhynchites hetulœ L., qui les a confectionnés pour servir à la fois d'abri à ses œufs et de nourriture à ses larves. Le Rh. hètuleti Fabr. fait avec les feuilles de la vigne de longs rouleaux de même épais- seur et dépose, entre les plis, de 4 à G œufs ronds et jaunâtres. Du reste, il emploie égalrunent, pour construire ses rouleaux, les feuilles de différents arbres et arbustes (hêtres, peupliers, saules, aulnes, bouleaux, coudriers, poiriers, cognassiers, etc.), et roule ensemble, l'uue sur l'autre, jusqu'à sept feuilles d'une pousse; j'ai trouvé de semblables rouleaux même sur la vigne sauvage. Le Rh. conicus Ulig. pratique, à l'extrémité des pousses encore molles de divers arbres (pruniers, cerisiers, poiriers, sorbiers, aubépines, etc.), un trou allant jusqu'à la moelle, dépose un œuf à l'ouverture et le pousse au fond avec son rostre. Puis il coupe presque complètement, à dos longueurs variables, celte pousse qui ne tardera pas à tomber. — 174 — I,e lih. cupreus L. pond un œuf dans les cerises ou dans les prunes à moitié développées. Les Rh. bacchus L. et auratus Scop. déposent un œuf, quelquefois deux, dans les jeunes pommes, et, de même que le cupreus, soulèvent l'épiderme, creusent une petite cavité dans le fruit, y pondent un œuf et linalement la referment avec le frag- ment intact d'épiderme; le Uii . cupreus perce, en outre, complète- ment ou presque complètement le pédoncule du fruit. La manière de pondre si ingénieuse de ces Coléoptères a été décrite très-complète- ment dans le t. X de ce Bulletin ; nons avons seulement reproduit ici les passages les plus iniportants et renvoyons, pour les détails, à cet intéressant mémoire. Citons encore comme rouleurs de feuilles , outre les espèces dont nous venons de parler, les Attelabus curculionoides L. et Apodei-us conjli L. Le premier pond de 1 à 6 œufs, au bout du rouleau fait par lui ; le second dépose également les siens, au nombre de 2, à la pointe du rouleau construit de préférence avec des feuilles de cou- drier, qu'il coupe transversalement d'un côté jusqu'à la nervure médiane et roule ensiule. Un Cérambycide , YOherea linearis L., confie de même ses œufs ati coudrier ; il fait un petit trou à l'extré- mité des pousses de l'année, babituellement de celles des scions, et y dépose un œuf. Les noisettes sont percées par le Foreur de noi- settes (Hnselnussbohrer) , le Balaninus nuctyri Kollar, qui ne sont peut-être que des variétés de l'espèce pi'écédente, pondent dans les boutons et les bourgeons. L'A. rubi llerbst., au contraire, dépose sou œuf, comme VA. pomorum, dans les fleurs des ronces, peu de temps avant qu'elles soient ouvertes, et perce le pédoncule pour en arrêter le développement. La larve de VA. pomorum doit empêcher la fleur de s'épanouir en rongeant les organes de la fructification, et, — 175 — si l'épanouissement a lieu avant qu'elle soit sortie de l'œuf, cette larve est fatalement condamnée à périr. F^es Coléoptères qui vivent de végétaux non ligneux , dont le très- grand nombre d'espèces correspond au nombre également considé- rable de ces végétaux, déposent aussi leurs œufs sur ou dans les plantes nourricières. Le groupe très-nombreux des Halticines appar- tient h cette catégorie. L'Haltica oleraeea L. pond ses œufs à la face inférieure des feuilles de différentes plantes, particulièrement de VEpilobium spicatum Lam. ; elle les dépose, d'après Ratzeburg, tous ensemble, et, d'après mes observations personnelles, de 1 à 3, sur une feuille. Il en est de même pour VH. mercuriaUs Fabr., qui jdace ses œufs séparément à la face inférieure des feuilles de la plante d'où elle tire son nom. Les Phyllotreta nemonim L. et Psylliodes chrysocephala L. déposent les leurs sur les feuilles des crucifères et en particidier sur celles des diverses espèces de choux. La Dibolia femoralis Redl. les dépose sur les feuilles de Salvia pratensis L. , l'Argopiis hemisphœricus Duft. sur les différentes clématites, et la Crepidodera ruficornis Fabr. sur la tige de la Mctlva roiimdifolia L. Toutes les Halticines sont mineuses de feuilles à l'élat de larves, et cependant leurs œufs sont pondus à l'extérieur de ces organes [Ph. nemorum, D. femoralis, etc.). Les Buprestides du genre Tracliys, dont les larves sont mineuses, déposent également leurs œ-ufs à l'ex- térieur de la feuille; ainsi, le Trachys nana Herbst, à l'angle des nervures de la face inférieure des feuilles du ConvolDulus arvensis L. Les mineurs de feuilles de la famille des Curculionides placent, au contraire, leurs œufs sous l'épiderme des feuilles {Orchestes, etc.). Les Lema melanopa L. et L.cyanella L. pondentsur les feuilles des graminées, en particulier sur l'avoine, et la L. rugicollis Suffr. (1) sur celles du Cirsium arvense Scop. Les Coléoptères des lis déposent de 3 à 7 œufs rouges et allongés, l'un à côté de l'autre et en lon- gueur, sur les plantes qui servent de nourriture aux larves; la Crioceris merdigeraL. à la face inférieure des feuilles de lis, et la C. brunnea Fabr sur les feuilles et les tiges des diverses espèces d'Allncm (ail, poireau, oignon). La Cr. asparagi L. place les siens en ligne droite, verticalement et jusqu'à 7 sur une petite feuille d'asperge; quelquefois, à l'extrémité d'un œuf, il s'en trouve un autre, collé, faisant un angle droit avec le premier. Parmi les Coléoptères phyto- phages de la famille des Goccinellides, la Lasia globosa Schneid. dépose ses œufs, très-poinlus et à large base, sur les feuilles du Silène inflata D. C, et la Cynegetis impxmctata L. sur celles de V Agropyrum repens P. B. Le PJiytonomus maculatus Redtb. pond (1) D'après les catalogues de Gommiiiger tl Haiold et de Stein et Weise, la Lema rU' gicollis ïuffi-. est synonyme de Leiua cijanella L. {\o(e du tract.'}. ~ 176 — les siens isolément entre les folioles de l'acbillée, et le P. polyijoni Fabr., bien que sa larve ne soit pas mineuse, les place sous l'épiderme delà face inférieure des ff-uilles du Silène in flata D. C. 11 pratique en travers de l'épiderme supérieur de la feuille une coupure d'une demi-ligne , puis enlève des fragments de parenchyme et creuse ainsi une petite cavité, ouvertt; seulement en dessus, d'une ligne de largeur et de profondeur, dans laquelle il dépose de 3 à 5 et même jusqu'à 7 œufs. Ces derniers sont placés sans ordre, transversale- ment, en longueur, ou l'un sur l'autre. Les Cassides {Schildkœfer, Coléo[itères à bouclier) pondent, sur les feuilles ou tiges des plantes dont se nourrissent leTii's larves, des œufs allongés, d'un blanc sale, recouverts d'une enveloppe brune plus ou moins épaisse. Les Cassida chloris Sutf. et nobilis L. dé- posent les leurs isolément, la première sur les pétioles des Tana- cetum, la dernière à la face inférieure des feuilles du Silcne inflata D. C, et les recouvrent d'un vernis brun clair et trasnparent qui entoure l'œuf de tous côtés comme une véritable enveloppe, et sert à le fixer par sa base. Les œufs de la C. ferruginea Fabr., au nombre de 2, sont pondus, tantôt en dessus, tantôt en dessous des feuilles d'Hieracium , puis entourés d'une enveloppe d'un noir brillant. Ceux de la C. nebulosa L., réunis de 6 à 12 sous une môme coque, sont déposés, comme les œufs des autres espèces qui en pondent plusieurs ensemble, en deux couches superposées ; leur enveloppe est brillante, diaphane et brunâtre. On rencontre souvent, sur les feuilles du Chenopodium album L., Us œufs des Cassida equestris Ydhr., sanguinosa 'èwiï., rubiginosaWYï^., et vibexL., au nombre de 4 à 6 chez Yequestris, et de 2 à 4 chez les autres espèces ; ils sont placés à côté l'un de l'autre et recouverts d'une enveloppe opaifue, brunâtre et bombée (presque hémisphérique chez Yequestris). Cette dernière pond habituellement ses œufs sur les tiges des Mentha aquatica L., et arvensis L., Salvia glutinosa L. , GaleoiJsis Tetrahit L., et plus rarement du Cirsium arvcnse Scop. La sanguinosa place les siens sur les pétioles des feuilles de Tanacetum ; la vibex a la face inférieure des feuilles des Mentha arvensis et Cirsium arvense ; enfin la rubiginosa les dépose également sur celles du C. arvense. Uien que l'on trouve fréquemment les œufs et les insectes parfaits de jllusieurs espèces de ce genre , on a rarement observé la manière dont s'eifectue leur ponte ; j'ai eu l'occasion de l'examiner sur une femelle de C. equestris. Celle-ci avait déjà pondu 3 œufs recouverts d'une enveloppe et s'occupait a en préparer une seconde. Elle se tint au bord inférieur de la coque déjà faite, la tête baissée, appuya for- tement contre cette enveloppe l'extrémité de l'abdomen et souleva son corps aussi haut qu'elle le put. Alors il sortit par l'anus une matière visqueuse qui, grâce à l'élévation du corps, s'étira en un - 177 — ruban d'une largeur de 3/4 de ligne. Quand ce ruban eut atteint sa longueur complète, l'insecte s'abaissa rapidement, plaça le bout de son abdomen sur le bord supérieur de l'enveloppe commencée, et, par des pressions successives, colla solidement le ruban. Enfin, avec la partie postérieui'e de son corps , il comprima et aplanit les bandes qui venaient d'être déposées. Cette opération demande à l'insecte une minute et demie, et les bandes, qui sèchent à mesure de leur sortie, ont une couleur yjrimitive blanc d'argent presque pur avec une très-légère teinte brune. La Casside place d'abord ses rubans sur l'un des côtés de Fceuf , chaque ruban recouvrant des deux tiers de sa largeur celui qui le précède immédiatement, con- tinue jusqu'à ce qu'elle soit arrivée au milieu , et recommence, du côté opposé, la même opération. Après avoir fait une enveloppe entière , l'insecte se repose assez longtemps sans changer de place ; mais, en déposant les bandes excrémentitielles, ses pattes n'ont pas bougé, de sorte que les postérieures se trouvent collées avec l'en- velo])pe, et qu'il ne peut les dégac^er qu'avec beaucoup d'efforts. Enfin, il pond un œuf sur cette coque , l'attache solidement avec quelques bandes, puis recouvre le tout d'une nouvelle enveloppe. Cela terminé, il fait saillir rapidement son anus rond et jaune, le place sur le milieu de l'enveloppe, dépose ses excréments (un liquide blanc sale, mélangé de déjections d'un vert foncé) et s'éloigne pré- cipitamment, après avoir, au préalable, dégagé ses pattes de deri-ière. Un autre Chrysomélide , le Phœdon betulœ L., creuse , dans les tiges du Veronica Beccabunga L. des cavités circulaires où il dépose de 2 à 4 œufs qu il recouvre, comme le font les Cassides, d'une colle brunâtre se durcissant à l'air. Cette dernière espèce, et mieux encore celles du genre Prasocuris, forment une transition avec les Coléoptères se nourrissant de plantes herbacées, qui déposent leurs œufs dans l'intérieur même de ces végétaux. La Pr. Hannoverana Fabr. fait des trous dans les tiges du Caltha palustris L. et y place ses œufs de manière à ce que leurs extrémités fassent légèrement saillie. Les Pr. aucta Fabr. eimargi- nella L. , déposent généralement leurs œufs l'un à côté de l'autre, dans les tiges du Ranimculus acris L. et des autres espèces de renoncules. La Phytœcia ephippium Fabr. pond les siens isolément dans les jeunes pousses du Pastniaca saliva L. Un autre Céram- bycide, le Calamobius marginellus Fabr. perfore les chaumes des céréales entre l'épi et le dernier nœud, et, par l'ouverture, y dépose un œuf. Les Coléoptères des pois, Bruchus pisi L. et lentis lioh. placent leurs œufs entre les pétales et les jeunes siliques , dans les- quelles les larves établiront plus tard leur résidence. Les autres Curculionides dont les larves vivent dans les siliques déposent, au contraire , leurs œufs dans l'intérieur même de ces dernières ; ainsi, — 178 — par exemple, l'ApioH craccœ L,^ dans les jeunes gousses des légu- mineuses, et le Ceuthorhynchus floralis Payk., dans les silicules en voie de croissance du Lepidium Draba L. Les nombreuses espèces des genres Apion, Baridius, Ceuthorhynchus, Rhinoncus, Cœliodes, Gymnetron, Larinus, etc., dont les larves vivent dans les divers organes des végétaux , déposent leurs œufs à un endroit lixe de la plante. 1/ Apion curvirostre Gyll. place les siens, par un trou très-fin, dans la tige de la mauve des jardins ; le basicorne Illig., dans les racines de la bardane ; le flavipes Fabr. dans les capitules du trèfle ; les Baridius chloris Fabr. et Ceuthorhynchus sulcicollis Payk., dans les tiges des diverses espèces de choux ; les Ceuthorhynchus pulvi- natus Gyll. et Larinus jacece Fabr., dans les capitules défleuries des chardons. Cette dernière espèce pratique sur les côtés du capitule un trou assez gros et place son œuf dedans, de façon à ce qu'il soit collé et maintenu très-fortement entre les diverses parties de la fleur. Le trou se referme rapidement, mais on reconnaît sa présence par le dessèchement des bractées. Le Sitophilus granarius L. pond ses œufs à l'extrémité des grains de nos céréales. Le Meligethes œneus Fabr. et une espèce d'OUbrus creusent des trous profonds dans les fleurs encore fermées du pissenlit, et, avec leurs tarières longues et molles, déposent leurs œufs dedans, entre les organes floraux. Les différentes espèces de Donacia et d'Hœmonia, dont les larves vivent sous l'eau de racines ou de tiges de plantes aquatiques, placent les leurs dans ces mêmes endroits. Ainsi, les œufs de la Donacia menyanthidis Fabr. sont pondus isolément sur les racines de V AUsma plantago L., et ceux de VHœmonia equiseti Fabr. sur les jeunes racines chevelues du Potamogeton natans L. Les Coléoptères dont les larves subissent leurs métamorphoses dans les nids d'abeilles, du moins ceux que nous connaissons actuel- lement , pondent un grand nombre d'œufs réunis en tas. La Sitaris humeralis Fabr. dépose les siens peu de temps après son développe- ment, à la lin d'août, près de l'entrée des nids de VAnthophora pilipes Lep. Le Meloë cicalricosus Leach. creuse dans la terre une petite cavité d'un ponce de profondeur environ , l'arrondit en s'y tournant plusieurs fois, et y place un nombre considérable de petits œufs. Pendant la ponte , il gratte la terre avec ses pattes antérieures, retire son abdomen de la cavité, remplit l'espace vide et en aplanit la surface, puis il dépose dans trois ou quatre de ces cavités toute sa riche provision d'œufs. Les Meloë proscarabœus L. et Lytta vesi- catoria L. emploient le même procédé ; la Lytta ditïère cependant en ce qu'elle ne dépose, dans chaque cavité, que de 30 à 40 œufs. La Mylabris armeniaca Fald., dont la vie à l'état larvaire est encore inconnue, creuse pareillement des cavités dans le sable et y pond environ 30 œufs épais et d'un blanc jaunâtre. Le temps qui s'écoule — 179 — entre la ponte de l'œuf et la naissance de la larve est à peu près le même pour les différentes espèces de Coléoptères, soit une semaine environ. Néanmoins, ce délai peut, chez certaines espèces, être augmenté ou diminué , suivant que la température est favorable ou non. Il est plus court dans les étés très-chauds et plus lonpj au commencement de l'année ou eu automne. Chez un nombre très- restreint, cette durée est supérieure au temps habituel (de huit à quinze jours) ; pour les Gj/rmws, elle est de trois semaines; pour les Meloë, de quatre ; et, pour les Oryctes, de six à huit. Les œufs n'hivernent que dans des cas très-rares ; Ratzeburg a constaté ce fait chez la Galeruca viburni Payk., et Heeger suppose qu'il a lieu chez VHœmoma equiseti Fabr. Dans les pays chauds, quelques Coléop- tères déposent leurs œufs à la lin de l'automne, mais cela ne peut, à notre sens, èlre considéré comme un hivernage, car les hivers de ces contrées n'amènent aucune interruption dans la vie des animaux et des plantes. Ainsi, d'après Mulsant, la Ghrysomela diluta Germ. pond ses œufs en octobre sur les feuilles du Planiago coronopus L., et les larves éclosent au mois de décembre. Le Cyrtonus rotun- dalus Schalf. place les siens en décembre et janvier, sur VHyoseris rotundata. La grande majorité des Coléoptères déposent leurs œufs au printemps et au commencement de l'été; aussi pouvons-nous dire que les mois d'avril, de mai et de juin sont ceux que ces insectes choisissent de préférence pour eifectuer leur ponte. Si nous voulons ne rien omettre, il faut ajouter que l'on rencontre également des Coléoptères vivipares. D'après Perroud, les Ghrysomela superba 01. et speciosa L. mettent au monde des larves vivantes. Celles de la C. varians Fabr. naissent également vivantes et sont enfermées dans une Une enveloppe dont elles se dégagent rapidement, aussitôt après leur naissance. Perroud prétend que ces enveloppes n'existent pas chez les larves des deux premières espèces précédem- ment citées. C'est à Schiœdte que revient l'honneur d'avoir trouvé , en 1853 , chez deux staphylinides brésihens, le premier exemple de la viviparité des Coléoptères. On peut considérer comme certain, bien que des observations ne soient pas encore venues conlirmer cette opinion , que les œufs des Coléoptères sont exposés à beaucoup de dangers, surtout de la part des animaux qui se nourrissent de ces articulés. Jusqu'ici on connaît plusieurs insectes destructeurs d'œufs de Coléoptères ; ce sont des Ichneumonides qui piquent les œufs des rouleurs de feuilles; entr'aulres le Poropœa Stolluoerki. qui, d'après Stollwerk, perce les œufs des Rhynchites beiiilœ L., beluleti Fabr. eipopuli L. et de ïAttelubus car culiono ides L. et un OpMoneurus, reconnu par Filippi comme parasite des œufs du même Rh. betuleti. (Traduit de V allemand par Henri Gadeau de Kerville.) — 180 — MALACHIDES NOUVEAUX D'ALGÉRIE Par E. ABEILLE DETERRIN. 1. Attalus dasytoïdes Âb. Niger, elytris cœruleo-viridibus, sat denae et sat profunde punc- tatis. — Long., 2-3 mill. c? Très-allongé. Noir ou noir bronzé, très-brillant, avec les élytres bleues ou vertes, un peu moins brillantes, à pubescence fournie et double, composée de longs poils noirs dressés et d'une villosilé blanche demi-couchée. Front légèrement biimpressionné en forme de cbevron en avant, transversalement fovéolé au niveau des yeux, sillonné au milieu sur le vertex. Parties de la bouclie noires, ainsi que les palpes et les antennes. Celles-ci allongées, n'atteignant pas la moitié du corps, à 1" article renflé , 2'' très-court, nodiforme, 3*^ obconique, très-allongé, 4<^ de même longueur, triangulaire, obtus, les suivants triangulaires, à angle postéro-externe aigu, les 3 derniers plus allongés. Coi'selet transversal, avec les angles très- arrondis, impressionné transversalement près de la base et du som- met, très-lisse et imponctué. Elytres 3 1/2 fois longues comme le corselet, subparallèles, dilatées-arrondies près du sommet, déprimées le long de la suture , à ponctuation assez forte et assez serrée , un peu ruguleuse. Epimères concolores. Dessous bronzé, ventre légère-' ment bordé de pâle sur ses deux premiers arceaux. Pattes concolores, tibias postérieurs droits. 9 Front sillonné en chevron et creusé en arrière , comme chez le cT. Antennes dépassant à peine la base des élytres, à articles 6-9 triangulaires obtus, presque aussi larges que longs. Espèce ressemblant plus à un Dasyte qu'à un Malachide. Voisine à'alpinus Gir., de taille bien moindre, de foi'me plus allongée, à ponctuation plus forte , à antennes concolores. Ne peut se confondre ni Si\&c pectinalus Kiesw., à cause de ses antennes concolores et non pectinées (cf), ni avec cyaneus Ros., qui est trapu et arrondi, et a ses élytres ponctuées très-densément et très-profondément, sur le modèle du Colotes maculatus Découvert sur un Convolvulus, dans les environs de Tlemcen (Cascades, Mansourah, etc.), où il n'était pas rare pendant la 1"= quinzaine de mai , par M. Ancey, à qui je dois aussi la communi- cation des espèces suivantes. — 181 2. Attalus omophloïdes Âb. j^neo-niger, elytris violaceo-cœruleis vel virescentibus, sat dense et sat profunde punctatis ; antennis longioribus. — Long., 2-4 1/2 mill. Identique au précédent, sauf la forme caractéristique des an- tennes. Chez le £?, elles atteignent et dépassent même un peu la moitié du corps : !•='■ article un peu renflé, 2^ très-petit, nodiforme, 3e large, triangulaire, à pointe aiguë, 4" pareil au précédent, mais obtus, 5* et 6= épais, obconiques, un peu plus allongés, l^, S^", 9^ et 10« très-allongés, subparallèles, 11'- mince et fusiforme. Chez la $, les antennes dépassent peu la base des élytres , et leurs articles 5 à 10 sont siibtriangulaires, obtus, très-sensiblement plus longs que larges. A part cette forme spéciale des antennes, je ne vois à signaler aucune différence positive. Le corselet paraît plus transversal et plus dilaté en avant chez le c?, la teinte de ce segment est parfois un peu bronzée, les élytres sont en général d'un bleu plus violacé. Mais ces divers signes sont loin d'être constants. En l'état , je me demande ce qu'il faut penser de Y omophloïdes. Est-ce une espèce? Est-ce une modilication du dasytoïdes? Je n'ose pas tranclter cette question. Je pencherais pourtant vers la seconde solution, bien que je n'aie jamais vu les antennes subir une modili- cation aussi profonde et de dentées et subégales, devenir inégales et à articles allongés et parallèles. Mais tous les autres caractères sont si identiques à ceux du dasytoïdes! Ce qui me parait grave, c'est que, si ce sont là deux races intra-spécitiques, il faudra, comme conséquence logique, réduire aussi à l'état de races un bon nombre d'espèces incontestées jusqu'ici. J'ajouterai que j'ai vu beaucoup d'exemplaires de chacune de ces formes sans avoir constaté de pas- sages. Ils provenaient tous des mêmes localités citées dans la descrip- tion précédente. 3. Attalus cupreomicans Ab. JEneus, micans, are, anlennarum basi, tibiis omnibus, cruri- busqué pmHim pallidis. — Long., 2 1/2 mill. c? Mat, court et trapu, entièrement d'un cuivreux doré, tète mate, corstlet brillant, élytres ruguleuses ; couvert d'une courte pubescence blanche couchée et hérissé de longs poils noirs. Front large, à peine bisillonné en avant, épistôme d'un testacé obscur, labre non-, palpes d'un testacé sombre bronzé. Antennes tesla- cées, avec leurs 2 premiers el leurs 7 derniers articles en partie — 182 — bronzés, dépassant la base des élytres, à 1" article court et renflé, le 2* petit, nodiforme, 3"= allongé, obconique, 4* et suivants trian- gulaires. Corselet très-transversal , avec tous ses angles arrondis , les postérieurs plus largement. Elytres courtes et très-larges, s'arron- dissant au bout. Epimères concolores, ventre à segments bordés de testacé. Pattes rougeâtres, y compris les Irochanters et les hanches, avec les tarses plus sombres ; 4 cuisses antérieures bronzées sur leur dernier tiers et sur leur tranche supérieure, les postérieures entière- ment bronzées, sauf à leur base ; extrémité des tibias intermédiaires et tranche supérieure des postérieures bronzées. Segments ventraux bordés assez largement de carné. 9 inconnue. Espèce très-voisine de mon convolvuli ; mais facile à reconnaître à la couleur pâle de ses tibias postérieurs et d'une portion des cuisses, ainsi qu'à son corselet brillant. Ravins d'Aïn-el-Hout, près de Tlemcen , vers le milieu de mai. Rare. 4. Attalus (?) paradoxus Ab. Mneo-melallico-aureus, tibiis tarsisque omnibus palliais, quam fortissime et densissime putictato-cribratus. — Long., 2 1/4 mill. (J Inconnu. 2 D'un bronzé doré métallique, brillant, couvert d'une pubescence blanche courte et à demi dressée; ponctuation de la tète assez forte et rugueuse, du corselet fine et très-irrégulièro, des élytres extrême- ment dense et profonde, à la manière des Haplocnemus. Tète obsolètement bisillonnée en avant et subcarénée entre ces sillons parallèles ; épistôme moins foncé ; palpes bruns , à extrémité du dernier article rougeâtre, cet article remarquable par sa forme conique et très-court. Antennes de 11 articles, brunes, avec leur 2^ article rougeâtre, très-courtes et très-velues: l'^"' article gros, obconique, 2*^ très-court, 3"^ allongé conique, plus large, 4"^ et suivants courts, triangulaires, subdentés, dernier allongé. Corselet enchâssant la tête , très-court , convexe , à angles arrondis , rétréci en avant. Elytres à calus saillant, très-dilatées et arrondies, à ponctuation subégale, déprimées le long de la suture. Dessous du corps vert mat métallique, le ventre brillant, à segments étroitement bordés de carné ; epimères concolores ; dernier segment tronqué carrément, portant au milieu du bord postérieur une petite fossette arrondie. Pattes noir métallique , avec les tibias, les tarses et partie au moins des trochanters pâles ; tarses de 5 articles, les antérieurs à articles diminuant de longueur; tibias minces, les postérieurs à peine arqués. Je suis persuadé que, quand on connaîtra le c? de cette espèce — 183 — normale, il faudra créer pour elle un genre spécial. C'est du moins ce qu'indiquent la brièveté de son dernier article des palpes et son faciès général, qui rappelle plus celui des Antidipnis que des Attalus. Je ne la place donc que provisoirement dans ce dernier genre. Tlemcen, un exemplaire pris sur la route des cascades ; premiers jours de mai. DESCRIPTION D'UNE ESPECE NOUVELLE DE PSYLLIDES Par le D' A. PDTON. Rhinocola cisti. Corpus nigrum ; antennis basim alarum attingentibus , pallidis , articulis sexto , octavo et ultimo nigris ; elytris lacteis ; nervis con- coloribus sed strigis nonnuUis nigris notatis ; fasciis duabus nigris, prima média transversa, secunda apicali, maculis tribus triangu- laribus albis marginalibus notata; clavo strigis duabus nigris ornato ; alis inferioribus margine clavi nigro ; pedibus pallidis , femoribus et tarsis apice articulorum nigris. — Long, cum alis : 1 3/4 mill. Découverte à Hyères sur le ciste par M. Abeille de Perrin. Corps noir. Vertex obtus au bord antérieur , un peu concave en dessus, un peu moins long que la demi-largeur de la base , qui est droite. Antennes d'un flave très-pâle , le dernier article ainsi que les 6® et 8^ noirs et un peu renflés. Pronotum très-court , peu arqué; mesonotum tantôt entièrement noir, tantôt ferrugineux près de l'insertion des élytres. Celles-ci d'un blanc de lait, mais cependant un peu transpai'entes ; nervures très-saillantes, conco- lores , mais ornées d'un certain nombre de traits noirs bien appa- rents ; deux traits noirs de môme nature sur la nervure du clavus ; deux larges bandes noires bien marquées , la première transverse au milieu de l'élytre , du bord interne au bord externe; l'autre, apicale. s'étend depuis le sommet sur le bord interne jusqu'à la rencontre de la première bande avec laquelle elle se réunit quel- quefois en ce point ; le bord extrême de la bande apicale est marqué de trois taches blanches triangulaires , marginales , situées entre le sommet du radius et les 4<= , 3*^ et 2° nervures apicales. Stigma peu visible parce qu'il est transparent , mais cependant assez large et occupant les 3/4 de la longueur de la cellule radiale. Radius très- légèrement courbé, parallèle au bord externe de l'élytre, aboutissant un peu en dedans de son sommet. Pétiole du cubitus aussi long que la portion discoïdale de la nervure huraérale (subcosta). Pre- — 184 - mière nervure apicale ou interne très-courte , tombant perpendicu- lairement sur le bord de l'élytre ; 2"= nervure apicale très-lougue , d'abord parallèle au bord de l'élytre, et ensuite brusquement arquée, formant avec la première nervure une cellule apicale très-longue ; 3« et 4^ nervures apicales longues , droites , égales et formant une cellule apicale en triangle , à base moins longue que la moitié de sa hauteur. Ailes inférieures avec une bordure noire en dedans à la base. Pattes d'un flave très-pâle , fémurs et sommet des articles des tarses noirs. Chez la 2 , s^ul sexe que je connaisse, le cône génital est un peu plus court que le reste de l'abdomen. Cette jolie espèce doit se placer près de la R. speciosa Flor , dont elle se distingue à première vue par ses deux belles bandes noires et l'absence de points noirs dans les cellules. PTINELLA FAUVELI, N. SP. Parle Rév. A. MATTllEWS. Long. 8/16 lin, (1 mill). — Elongata, convexa, nitida, fusco-casta- nea, pilis sat longis griseis vestita ; capite raagno, lato, confertim sat profunde tuberculato, oculis magnis, prominentibus : pronoto modico, capite^ vix longiori aut latiori , prope médium latissimo, ad basim contracto, confertim et profunde tuberculato, angulis posterioribus sat acutis ; elytris longis, capite atque pronoto si'squi longioribus, parum latioribus , ad média latissiniis . ordinibus transversis irregu- laribus profundissime asperatis, apicibus vaide rotundalis , dilutio- ribus, extremis albidis ; abdoniine longo-flavescenti ; pedibus atque articulis duobus basalibus antennaruni, reliquis eiîractis, laîte tlavis. Tète grande , assez courte et large, brillante, densénient tuber- culée ; yeux grands , saillants ; les 2 premiers articles des antennes d'un jaune clair (les autres manquent). Thorax médiocre , à peine plus long et plus large que la tète, très-large vers le milieu , rétréci ver.s la base, convexe et brillant, profondément et densément tubercule, à côtés arrondis et raarginés, marge basale presque droite , avec les angles aigus et assez saillants. Ecusson médiocre, triangulaire, fortement râpeux. Elytres longues , ovales , un peu plus larges que la tête et le thorax et une fois et demie plus longues, élargies vers le milieu, densément et fortement râpeuses en séries transverses irrégulières, sommet large et arrondi, plus clair, avec l'extrême marge blanchâtre. - 185 — Abdomen assez obtus, d'un châtain clair, à 4 segments visibles. Pattes longues et grêles, d'un jaune clair. Dessous châtain ; bouche et segments apicaux du ventre testacés. Habitat : la Nouvelle-Zélande. Distincte des autres espèces du genre par sa très-grande taille, ses élytres plus longues et sa sculpture rugueuse. J'ai dédié cette espèce, la plus grande connue, à mon ami, M. Fauve! , qui m'a obligeamment donné le seul exemplaire qu'il en possédât , avec l'autorisation de la décrire. DESCRIPTION D'UNE ESPECE NOUVELLE D'HEMIPTÈRE DE FRANCE Par le D' A. PDTON. Plinthisus (Isioscytus) Reyi Put. Oblongus, parura convexus, brunneus, breviter dense griseo- pubescens , opacus , supra subtilissime ( in ely tris minus subtililer } punctulatus; antennis testaceis, articulis duobus ultimis fuscis; pronoto subquadrato , basi perparum angustiori , lateribus rectis ; elytris oninino sordide testaceis , abbreviatis , apice fere recte trun- catis, tria ultima segmenta dorsalia abdominis et apicem extremum prœcedentis haud tegentibus ; membrana minutissima ; pedibus omnino pallide testaceis. — Long., 1 3/4 mill. Découvert par M. Rey, en janvier, sous des détritus, à Collioure (Pyrénées-Orientales) et à Port- Bon (Catalogne). Cette espèce ressemble extrêmement, coinme taille et comme as- pect, au P. ptilioides Put. ; elle en diffère par ses élytres entièrement jaunâtres et coupées droit en arrière , ses pattes entièrement testa- cées, son pronotum un peu plus large en avant qu'en arrière, les trois derniers segments de l'abdomen et l'extrême sommet du pré- cédent découverts. Elle ne peut être confondue avec les espèces du sous-genre PUnthïsomus , qui sont à peu près glabres et brillantes, ni avec les Plinthisus pilosellus et subtilis , qui ont le pronotum plus long que large et plus fortement ponctué en arrière qu'en avant. DESCRIPTION D'UN PSELAPHIEN NOUVEAU Par le D' L.-W. SCHAUFUSS. Trichonyx plicatulus. Rufotestaceus, ore, pedibus, antennarum articulo ultimo pallidis ; antennarum articulo primo secundo fere sequali, S"-?" minute ro- Reviie d'Entomologie. — Août 1882. 16 - 186 — tundalis, S" et 9*^ Iraiiaveiais, 10" majore, lenliforini, 11° pyrit'ormi, raaximo; capite cum oculis promiuulis fere pentagono , angulis posticis rotundatis, inter oculos bifoveolato, foveis linea semicirculari conjutictis; thorace cordato , basi ulrinque foveolato, foveis linea supra basiu incurva conjunclis ; elylris coavexis, vix nitidulis, pilosis, lateribus rotundatis, basi recta subcarinata , plicatula ; abdomine elytris paru m longiore, supra segmentis abdominalibus l°-'S'' fere œqualibus, primo medio utrinque pliciformiter impresso; c? libiis ad apicem dilatatis, posticis elongatis, apice valde incurvis. — Long, fere 1 1/3 rniU., lat. 1/2 mil!. Hab. Cayeuriœ. Nova species ex Museo Varsoviense mihi communicala facile basi [tlicatula alla et recta elytrorum agnoscitur. NOTE SUR LE CEUTHORHYNCHUS BERTRANDI, PERRIS CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU Par Cl. REY. Jusqu'à présent, le Ceulhorhynchus Itertrandi Perris avait été considéré comme une espèce exclusivement méridionale. Quant à moi, je ne l'avais trouvé qu'en Provence, et le département de Lot-et-Garonae était , à ma connaissance , la localité la plus septen- trionale où il ait été rencontré. L'an passé , le 14 août , à St-Genis- Laval, près Lyon, je pris quelques exemplaires d'un Curculionite sauteur, que je reconnus, à mon grand élonnement, être l'insecte en question (1). Les circonstances dans lesquelles je le découvris pouvaient, en effet, réunir les conditions de température des régions méridionales, car c'était en battant de vieilles couvertures de paille qui avaient servi à recouvrir des bâcbes à fleurs et à légumes , situées à l'abri du nord, au pied d'uu mur élevé, en plein midi , comme le sont toutes nos serres chaudes ou appareils de ce genre. Je continuai à le cbasser ainsi les jours suivants , jusqu'à la lin de la première semaine de septembre, où le vent et les pluies disper- (t) Entre autres espèces uioridiunales, j'ai capturé dans uu seul clos de 5 hectares, à St-Geiiis-Laval, eu Coléoptères: Lcbia l'ulvicuUis, Druiniiis meridionaiis, l'iatyola l'usicornis, Lalhrupus sepicola, Lainpyiis M ulsanti, Dorcatoina Dommeri, Ccullio- rliynclius Bcrtrandi, Coiupiius ater et Scymnus (ulvicollis , etc.; — eu Hémiptères : Ceiurocareniis spiniscr, Lijgœus inililaris, tlarpaclor iracunclus, Uelicoptera mar- g-.iilcollis, Sclcnoceplialus b'Lori et Zygiita bisignata, etc. — J'y ai récolté : Myrine- doma llcnvonlii, >tcinncoiws mamUlosiis, parasite du Tiiigis Pyri, et diîcouvcrt l 'Isoriclopiis min finis. - 187 - sèrent ou anéantirent ces manteaux de paille qui lui servaient de refuge. Voilà donc une espèce nouvelle acquise à la faune de la région lyonnaise , que M. A. Fauvel a appelée , à juste titre , « la Terre-Promise de l'Entomologie », avantage qu'elle doit à sa situa- tion aux portes du Dauphiné et presque de la Provence , au pied d'une chaîne de montagnes de 600 à 1,000 m. d'altitude, non loin du Jura et des Alpes , et surtout aux deux grands cours d'eau qui l'arrosent , le Rhône et la Saône , qui lui appointent de temps en temps le tribut entomologique de régions plus éloignées. Ce petit Curculionite saute , non pas directement comme les Or- ch estes ^maïs un peu de côté, à la manière des Choragus et des Rhi' noncus, quoique plus fortement. S'il retombe à la renverse, il y reste à l'état d'immobilité, au point qu'il est difticile de le distinguer d'avec les grains de sable ou de terre. Cette faculté du saut m'a paru étrange pour un Geuthorhynchus , dont presque toutes les autres espèces sont privées de cette propriété, qui indique nécessairement une organisation différente, Je me demandai alors si cet insecte ne devait pas constituer une coupe générique à part. Partageant complètement l'opinion de M. Puton [Rev. cTEnlom., t. I, 1882 , n" 4, p. 86), sui' l'insuffisance du caractère unique , je ne voulus pas en faire un genre sur la simple faculté de sauter, qui cependant a trait à des habitudes particulières. Je l'examinai donc sur toutes ses faces et finis par reconnaître qu'il avait plus de rapports avec les Rhinoncus qu'avec les Ceuthorliynchus, et que, néanmoins, il différait des premiers par un concours de caractères suffisants. Je propose donc ce genre sous le nom de : Hypurus , nov. gen. De ûTt6, sous, et oùpà, queue. Caractères. Corps subdéprimé, courtement subovalaire. Tète in- fléchie. Bec assez épais, sensiblement arqué, un peu ou visiblement plus long que le reste de la tête depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à celui du prothorax. Scrobe droit, assez large, dirigé direc- tement vers le milieu du bord antérieur des yeux , contre lesquels il se heurte. Yeux assez grands , peu saillants. Antennes à funicule de 7 articles : le l^' oblong, assez épais, les suivants plus grêles : le 2"^ suballongé , le 3"= oblong. Prothorax transverse , étranglé en avant, à marge antérieure fortement relevée. Écusson ti'ès-petit. Elytres subcarrées, un peu plus étroites en arrière, plus ou moins saillantes, ou contiguës au sommet, où elles ne forment pas d'angle rentrant à la suture. Pygidium vertical 2 on refoulé en dessous c?. Rainure du bec coupée latéralement à pic dans la région du prosternum, — 188 — Hanches antérieures sensiblement, les intermédiaires assez large- ment, les postérieures très-largement distantes. Pattes assez ro- bustes. Cuisses postérieures assez fortement renflées , presque dès leur base. Obs. Ce genre est bien distinct des Ceuthorhijnchus par son bec plus épais et plus court, par ses élytres non arrondies, ni déhiscentes à leur angle suturai, par ses cuisses postérieures plus courtes et plus renflées , et par sa faculté de sauter, etc. Ce dernier caractère le rap- proche des Rhinoncus, dont il diffère pourtant par son bec un peu moins épais, un peu moins court et à scrobe moins oblique ; par son prothorax plus étranglé et plus relevé au sommet ; par ses élytres plus carrées et à angle suturai plus saillant et non arrondi ; par son pygi- dium refoulé en dessous chez les o', etc. Pour bien faire saisir ces difTérences, je vais les résumer dans le tableau suivant : a. Insectes non sauteurs. Bec allongé, peu épaissi, au moins aussi long que le prothoi'ax. Élytres plus ou moins arrondies et déhiscentes à leur angle suturai. Cuisses postérieures renflées vers ou après leur milieu. Genre Ceuthorhynchus. aa. Insectes sauteurs. Bec plus ou moins épais. b. Bec assez épais, un peu plus long que le reste de la tête, parfois aussi long que le prothorax. Scrobe droit, dirigé vers le milieu du bord antérieur des yeux. Pro- thorax fortement relevé à sa marge anté- rieure. Élytres plus ou moins saillantes ou contiguës à leur angle suturai. Cuisses assez fortement renflées, presque dès leur base. Pygidium d" refoulé en des- sous Genre Hypurus. bb. Bec épais, non ou à peine plus long que la tête. Scrobe oblique, dirigé vers le bord inférieur des yeux. Prothorax non ou à peine relevé à sa marge antérieure. Élytres arrondies au sommet, où elles forment un angle rentrant à la suture. Cuisses posté- rieures renflées, seulement après leur milieu. Pygidium cf non refoulé en des- sous Genre Rhinoncus (1;. Bien que l'espèce qui sert de base au genre Hypurus ait déjà été décrite par feu Perris {Landes, 11, 1839), je me permettrai de donner (1 ) Ces trois genres, ainsi caractérisés, sont bien plus distincts entre eui que ne le sont les genres Ceutfiorhynchus et Poophagus, qui diffèrent seulement par la forme du corps et les proportions relatives des premiers articles du funicule, caractères, du reste, très- ▼arlables. — 189 — ici les différences caractéristiques des sexes , lesquelles sont très- remarquables : Hypurus Bertrand!, Perris. c? Elytres prolongées à leur angle suturai en un petit tubercule saillant, fascicule. Pygidium semilunaire, fortement refoulé à la page inférieure du corps. Le 5"^ arceau ventral fortement et large- ment échancré pour recevoir le pygidium , fortement et semicircu- lairement impressionné au-devant du fond de l'échancrure. 2 Elytres non prolongées, mais simplement fasciculées à leur angle suturai. Pygidium normal, subvertical, non refoulé en dessous. Le b'^ arceau ventral simplement tronqué, offrant sur son milieu une impression triangulaire longitudinalement canaliculée , et limi- tée de chaque côté, sur le bord apical , par une soie redressée assez longue. Obs. Le Ceuthorhynchus acalloïdes Fairmaire [Ann. Soc. Fr., 1857, 639), également doué de la faculté du saut , doit rentrer dans le même genre. Le scrobe , le protliorax , les elytres et les cuisses postérieures présentent les mêmes caractères que chez Bertrandl. Seulement, le bec, tout aussi épais , est sensiblement plus long. Malheureusement, je n'ai vu que des exemplaires du sexe féminin (1). EXCURSIONS. Chasses aux Sablettes , près Toulon ( Var ). J'ai signalé, dans le temps, un certain nombre d'espèces intéres- santes de Coléoptères, à prendre aux Sablettes, en avril et mai (Feuille d. Jeun. Natural., VII, p. 39, article reproduit par IMn- nuaire Entom. de Fauvel, 1877). Je reviens sur ce sujet , parce que la localité est riche et facile à explorer. Sans reparler des insectes cités, dont le plus intéressant est le Bolboceras gallicus, je vais indiquer brièvement les principales découvertes de mes chasses dans ces parages , moins riches assuré- ment que le marais d'Hyères, mais encore fort productifs. Faisons d'abord une chasse dans les algues ayant séjourné long- (I) Je ne doune cet aperçu sur le Ceuthorliynchus Beitrandi que pour appeler l'at- tention des amateurs sur le grand genre Ceutliorliynclius et genres voisins, qui ont besoin d'un remaniement complet : ce qui nous fait d'autant plus regretter la perte du travail de M, Ch. Brisout à ce sujet. — 190 — temps sur le rivage. Un tamis ou une serviette nous suftisent. Les espèces qu'on y rencontre avec un peu de patience sonl généralement rares : Cotaster littoralis, Anthicus Genei et mintitus, Atelestus bre- vipennis et Peragalloi (1 seul, aussi sur les galets voisins) ; Omalium impar; Cafius cicatricosus, sericeus etfilum; Litliocharis pocofera (très-rare en mai, juin) ; Cercyon littorale, Cryptophagus setulosus, Trichopteryx fucicola, et Limnœum Abeillei. — La plupart de ces mêmes espèces se prennent aussi à Toulon, sous le fort I-amalgue. Les algues sèches, cachées dans les anfractuosités des rochers, abritent Holoparamecus Bertouti, que mon ami, M. Aubert, m'a le premier fait prendre. Tout près de là, des fourmilières d'vVtta barbara me fournissent, en mars-avril , deux excellents Catopsimorphus, formicetorum et Marqueti, ainsi que Thoricliis gallicus. Sur les chênes-lièges, Oino[ihlus curvipes et Grammoptera prœusta, — Sur les lavandes, Orchestes ramphoides. — Sixr Asparagus acuti- folius, Crioceris paracenthesis. — Sur Erica arborea, Dia oblonga et Arrhenocola lineata. — Sur une graminée (Piptatherum multiilorum), Leucohimatium elongalum. Revenons svu' nos pas; le sable du monticide regardant l'isthme abrite, en hiver, Saprinus tridcns (4 ex.), Helops pellucidus, Stenosis intermedia, Cardiophorus exaratus, Spheiioptera geinuUata, Ontho- phagus furcatus, Psammobius porcicoHis et Ammophlhorus rufus. Dans l'isthme : Scarites arenarius A lœvigatus, Nebria compla- nata, Cicindela littoralis, Dichillus minutus, Phaleria cadaverina, Hister corvinus, Saprinus speculifer, Sphaeridium bipustulatum. — Des galeries souterraines abritent Bledius taurus, Heterocerus lœvi- gatus et Dyschirius rugicoUis. Près du lavoir des Sablettes, en fauchant des phragmites , j'avais pris, en 1878, 3 Apalochrus flavolimbatus , insecte fort rare, que M. Abeille de Perrin, mon excellent ami, vient de me faire reprendre en avril, dans une meule sèche de phragmites, au Ceinturon d'Hyères, en compngnie du H. P. Belon, de l'abbé Mulsant, de MM. Rizaucourt et D'' Jaubert. Voilà un insecte, certes, bien entouré et qui pourra se répandre dans les collections. Nous prenions en même temps sa larve, que j'espère voir décrire bientôt par M. Abeille. En fauchant dans la prairie voisine : Colotes maculatus, Ebœus thoracicus, Dolichosoma lineare, Pachnephorus aspericollis, Crepi- dodera impressa, Gymnetron ictericus, Aphanisticus emarginatus Cryptocephalus signaticollis et Koyi, Bryaxis Schuppeli , Baridius analis ; et, sur le Dorycuium herbaceum exclusivement, le charmant Gry[)tocephalus pulchellus, — En octobre, sur Statice seiolina, Apion limonii et Sibynes meridionalis. Sous les Ai'enaria bordant le rivage, MM. Fairmaire et le D"^ Puton — 191 — m'ont fait capturer Sibynes arenarise, Cassida nobilis et Gouocepha- lum rusticiim. Sur les mercuriales , Apioa semivittatum. — Vieux figuiers et lentisques de la plage : Niphona picticornis, Cardiophorus vestigialis, Isomira antennata , Clerus mutillarius , Hypoborus fîciis, Helops dryadophilus. Au pied des saules et arbustes voisins, en hiver surtout : Calathus micropterus, Astrapgeus ulmi, Suuius bimaculatus, Miccotrogus pi- cirostris et cuprifer, Tychius hœmatocephalus, Mecinus circulatus et pyraster, Throscus dermestoïdes, Hispa atra, Stenosis angustata, etc. Dans les fumiers : Cercyon hœmorrhoum et quisquilium, Ontho- philus exaratus, etc. En terminant, je me mets avec plaisir à la disposition de mes collègues en entomologie pour les renseigner ou les guider. Les amateurs d'Hémiptères et d'Hyménoptères, en particulier de Chry- sides , trouveront aussi, aux Sablettes, ample butin, jointe une promenade ravissante dans un site admirable. A. Tholin. BIBLIOGRAPHIE. Essai sur la Faune de l'Allier. Annelés. Coléoptères [Cicindélides — ParnidesJ, par Ernest Olivier. Moulins, 1880 (Extr. du Bull. Soc. d'Ar/ric. de l'Allier ). Sous ce titre, M. blrnest Olivier, de Moulins, le petit-fils du cé- lèbre entomologiste Olivier , a commencé la publication d'une liste détaillée des Coléoptères de sa région s'étendaut de la famille des Cicindélides à celle des Parnides. Après de courtes généralités sur chaque famille, l'auteur passe en revue les espèces de chaque genre, donnant dans un mot de diagnose le caractère le plus saillant de chacune, citant les localités où il a pris lui-même l'insecte, ou celles qui lui ont été signalées par des explorateurs du département, comme MM. Desbrochers des Loges ( Gannat , etc. ) , des Gozis ( Montluçon ) , du Buysson (vallées de la Sioule ) , Devaulx de Chambord (Moulins, Bagnolet), Grâce à ces additions de ses amis, le Catalogue de M. Olivier est devenu un des plus importants que nous possédions pour une zone quelconque de la France. Ajoutons que notre excellent collègue conserve filialement la ma- gnifique collection des dessins originaux peints sur nature , qui ont servi à Olivier pour son immense ouvrage l'Entomologie, et que CCS dessins, d'une exactitude et d'ime conservation parfaites, l'ont — 192 — beaucoup aidé pour la détermination des Coléoptères de son Catalogue. Ces aquarelles ont déjà servi d'ailleurs à reconnaître plus d'une espèce douteuse d'Olivier , et nous ne saurions trop engager les monographes à solliciter, le cas échéant, de l'obligeance de notre collègue de Moulins la communication de tels de ces dessins qui pourraient leur être utiles ; leur demande sera toujoui's lùen accueillie. M. Ernest Olivier possède encore , à l'appui de ces dessins , un grand nombre de types européens et exotiques de son grand-père ; et nous comptons comme un des bons souvenirs de la dernière session de notre Société, la visite que nous avons faite chez notre aimable collègue de cette belle collection iconographique et ento- mologique. A. FADVEr.. NOUVELLES. M. L. Bedel prépare actuellement les Curculionides pour son ex- cellente Faune du bassin de la Seine. Nous ne pouvons que féliciter l'auteur de cette décision. Car nul mieux que lui par ses études antérieures et les riches matériaux de sa collection, n'était en état de nous donner une révision sérieuse de cette difficile famille. On sait qu'il y a deux ans les D" Le Conte et Horn ont publié une monographie des Curculionides de l'Amérique du Nord, suivant une méthode presque entièrement nouvelle. M. Bedel ne manquera pas sans doute d'y puiser d'utiles indications pour notre faune indigène. Nous n'avons pas à rappeler l'importance exceptionnelle que pré- sentent, dans l'ordre des Coléoptères, les Charançons, notamment par leurs caractères souvent si curieux et aberrants et par leurs mœurs si variées ; c'est un intérêt de plus qui s'ajoutera à l'œuvre de M. Bedel. Il nous reste à souhaiter que cet important travail tarde le moins possible à paraître. La collection de feu Steinheil, de Munich, remarquable surtout par les chasses si importantes de ce voyageur dans la Nouvelle- Grenade , a été acquise par M. R. Oberthur , de Rennes , dont les collections de Coléoptères, aii moins exotiques, sont certainement les plus importantes qui existent aujourd'hui en France. NOTES ET REMARQUES POUR LE FUTUR CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES GALLO-RHÉNANS Par M. DES QOZIS. Au cours d'un travail do longue haleine que j'ai entrepris sur les Coléoptères de France et dans lequel je mène de front les différentes tribus dont j'aurai à parler , j'ai eu occasion de recon- naître déjà un certain nombre d'erreurs, soit de détermination, soit de synonymie, qui d'ouvrages en ouvrages se sont propagées jusqu'à notre époque. Quelques-unes ont été relevées par moi dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1881, septembre à novembre; d'autres dans les Annales de la Société entoynologique Suisse. Enfin aujourd'hui j'en vais signaler plusieurs encore , et je profiterai de l'occasion que m'ouvre cette Revue pour joindre à mes observations , forcément un peu arides , les descriptions de quelques espèces , pour la plupart françaises , qui m'ont paru , ainsi qu'à mes amis, nouvelles et dignes d'être inscrites dans nos catalogues. Pedilophorus Stierlini, nov. sp. Ovalaire , convexe , hérissé également sur tout le dessus du corps d'une pubescence fine et roussâtre. D'un vert métallique pas très- clair, luisant eu dessus avec les côtés du corselet un peu brunâtres, et le dessous, y compris le repli des étuis, ferrugineux, sauf le milieu de la poitrine qui est d'un brun teinté de verdâtre. Antennes ferrugiiieuses à la base , rembrunies sur la massue ; pattes en majeure partie ferrugineuses. Ponctuation assez serrée sur la tète , un peu plus Une et bien plus écartée sur le corselet ( sauf auprès des angles antérieurs ), aussi écartée sur les étuis que sur le corselet et à peine sensiblement plus forte, un peu plus marquée et plus serrée toutefois vers l'extrémité. — 3 mill. 6. Tête sans trace de suture entre le front et l'épistome, marquée d'une ponctuation assez forte et assez serrée , chaque point donnant naissance à un poil d'un roussâtre pâle. Corselet marqué de points à peu près aussi gros et aussi serrés que ceux de la tête près des Revue d'Entomologie. — Septembre 1882, 17 •— 194 — bords latéraux et spécialement des angles antérieurs , mais bien plus espacés et plus fins sur la région discale , ces points donnant naissance à des poils semblables à ceux de la tête ; côtés du même segment rectilinéaires , finement rebordés , assez vaguement et étroitement brun ferrugineux ; base arquée régulièrement en ar- rière sans trace de rebord. Écusson petit, lisse et glabre. Étuis ovalaires, obtusément acuminés en ogive postérieurement, très- convexes , marqués sur la première partie d'une ponctuation à peu près aussi écartée que celle du corselet et peu sensiblement plus forte, puis graduellement, mais faiblement mieux marquée et plus rapprochée en arrière , chaque point donnant naissance à un poil fin et droit, un peu plus long que ceux de la tête et du corselet, surtout en arrière , d'où la pubescence au moins aussi abondante sur les étuis que sur l'avant-coi'ps. Repli des étuis d'un ferrugineux assez clair, large à la base, puis brusquement rétréci au niveau des hanches postérieures. Dessous du corps d'un ferrugineux assez clair sur le ventre et sur les côtés, passant graduellement au brun, puis au brun de poix verdàtre à mesure qu'on appi'oche de la région médiane de la poitrine ; ponctué assez nettement et peu densément, avec une pubescence fine et couchée. Pattes d'un brun ferrugineux; tibias finement pubescents , mais non spinosules ni denticulés sur leur tranche externe. S^ article des tarses muni en dessous d'un prolongement membraneux étroit et long, atteignant au moins les deux tiers du dernier article. Assez semblable d'aspect à un gros exemplaire du P. fMorychusJ nitens, mais très-éloigné de lui par ses caractères, sa pubescence hérissée , sa ponctuation , ses tibias non spinosules , le prolongement membraneux du 3<= article des tarses , etc. , etc. — Bien plus voisin du P. varwlos2is Perris, néanmoins facile à distinguer par sa pu- })cscence au moins aussi abondante sur les étuis que sur l'avant- corps , tandis qu'elle est à peu près nulle en dehors de l'avant-corps chez le varwlosus , par sa ponctuation élytrale bien différente et par le prolongement membraneux du 3"= article des tarses de beaucoup plus long. La patrie aussi ne concorde pas. Je ne parle pas de la couleur, parce qu'il me semble évident que celle du P. Stierlini doit varier comme chez toutes les autres espèces du genre, et que l'individu auquel j'ai eu affaire, sans être immature, ne doit pourtant qu'à une imperfection de son système colorant d'avoir les côtés du corselet brunâtres, le ventre, les côtés de la poitrine et les pattes d'un ferrugineux aussi clair. Chez les exemplaires plus développés, ces mêmes parties doivent être sans doute d'un brun ferrugineux verdàtre et le corselet unicolore. Distinct de Piochardi par sa taille plus forte, sa pubescence égale et la massue antennaire graduellement formée de cinq articles au — 195 — lieu de n'en comprendre que trois assez brusquement séparés des autres. — Quant aux autres espèces du genre , il est à peu près inutile de leur comparer mon insecte , qui n'a avec elles que des points de ressemblance très-éloignés. Je ne possède qu'un individu de cette espèce bien tranchée; il m'a été envoyé des Basses-Alpes (les Dourbes), confondu avec plu- sieurs exemplaires du P. nitens, et doit vivre sans doute à la façon de ce dernier. — Je l'ai dédiée à M. Stierlin, le célèbre entomologiste suisse. L'on pourrait dresser ainsi qu'il suit le tableau des espèces fran- çaises du genre PecUlophorus : A. Tibias simplement pubescents sur leur arête externe, ni denticulés, ni spinuleux. 3* article des tarses muni en dessous d'un prolon- gement membraneux. Dessus du corps ou glabre ou hérissé. (S. -g. Pedilophorus in sp.) B. Dessus du corps offrant au moins sur la tête et le corselet des poils dressés fins et roussâtres. C. Massue antennaire graduellement formée de cinq articles. Taille de 3 à 3 mill. 1/2. D. Pubescence hérissée aussi abondante sur les étuis que sur l'avant-corps. Prolongement membraneux du 3« article des tarses atteignant au moins les deux tiers du dernier. Stierlini des Goz. DD. Pubescence dressée bien visible sur l'avant-corps, nulle ou à peu près sur les étuis. Prolongement membraneux du 3» ar- ticle des tarses ne dépassant pas le milieu du dernier. (Ici deux espèces espagnoles : rufipes Muls. et Rey,— et variolosus Perris, non . encore trouvées dans nos limites.) ce. Massue antennaire faite de trois articles assez brusquement séparés. Taille de ^t"»- 1/2 à peine. Pubescence nulle ou à peu près sur les étuis Piochardi Heyd. BB. Dessus du corps glabre. Forme brièvement ovalaire ou sub arrondie auratus Dufts. AÂ. Arête externe des tibias finement spinu- leuse ou subdenticulée. Dessus du corps vêtu d'une pubescence couchée. B. 3' article des tarses muni en dessous d'un prolongement membraneux. — (S.-g. Hypo- lorus Muls. et Rey.) C. Écusson vêtu d'une pubescence blanche. Des ailes. Taille plus faible (4 miU.) modestus Kiesw. ce. Écusson sans pubescence blanche. Pas d'ailes. Taille plus forte (5 à 6 mill. i/2) . . metallicus Chevr. — 196 — BB. 8e article des tarses dépourvu de prolon- gement membraneux en dessous. — ( S.-g. Morychus Et.) C. Éçusson glabre. Taille de 3 à 3 mill. 1/2. . nitens Panz. ce. Écusson vêtu d'une pubescence blanche. Taille de 3 mill. 1/2 à 4 mill. 1/2 aeneus F. Genre CERCUS Latr. A. Corselet offrant sa plus grande largeur à la base, ses côtés faiblement arqués. Couleur variant du noir au testacé rufilabris Latr. AA. Corselet offrant sa plus grande largeur vers le milieu , fortement arqué - arrondi latéra- lement. B. Tète et corselet noirs ou noirâtres, rarement d'un brun clair. Étuis noirs avec une grande tache discoïdale sur chacun d'un roux tes- tacé, parfois liée au bord externe .... bipustulatus Payk. BB. Tête et corselet d'un testacé ferrugineux ou testacé jaunâtre. Étuis de la même couleur que le corselet, mais offrant souvent la suture ou le tour de l'écusson rembrunis plus ou moins largement. C. Taille de 2 mill. au moins. Ponctuation ély- trale, assez forte, assez dense. Couleur d'un testacé ferrugineux, presque toujours rem- brunie sur la poitrine, le pourtour de l'écus- son et la suture pedicularius L. ce. Taille de 1 mill. 1/2. Ponctuation élytrale très-forte, très-écartée, faite de gros points perforants. Couleur d'un testacé jaunâtre uni- forme inglorius des Goz. Cette espèce tient à la fois du rufilabris, variété testaceus, et du pedicularius ; ressemble au premier par sa couleur, au second par sa forme générale. Bien distincte de tous les deux par la taille très- faible et la grosse ponctuation très-espacée, quasi variolique, de ses étuis. Oblong, subdéprimé, éparsément pubescent. D'un testacé jaunâtre uniforme en dessus et en dessous, avec la tête à peine ferrugineuse. Corselet de la largeur des étuis, deux fois large comme il est long, très-fortement arqué-arrondi latéralement, avi-c tous ses angles arrondis , subeffacés. Étuis à peu près deux fois longs comme le corselet, marqués de points très-forts, très-profonds, très-espaces (1 mill. 1/2). — Savoie, Challes près Chamljéry.— J'ai pris cette espèce dans des prairies marécageuses, avec le C. rufilabris. — Je ne connais pas le ^J. 197 — Adrastus limbatus F. , v. porrectifrons des Gozis. Je désigne sous ce nom une race remarquable , peut-être espèce distincte, que j'ai captui'ée, à différentes reprises, à la Grande- Chartreuse et en Savoie, et toujours bien identique. — Elle se range dans le groupe du limbatus [auquel ']e la réunis provisoirement) par le 3° article de ses antennes presque deux fois long comme le second , et par sa pnhescence claire , flavescente ou blanchâtre ; mais elle s'en éloigne par sa taille beaucoup plus forte (G niill. à 6 mill. 1/2) , par son front qui s'avance notablement entre les deux carènes obliques et se limite assez nettement à son bord antérieur par une ligne arquée en avant, assez fortement rebordée, pnr son faciès tout différent, plus massif, plus élargi, à peine ou pas atténué en arrière, même chez le (^. — Cette physionomie doit être à peu près la même que celle de Y Adrastus lacerlosus , si j'en juge par la description de cette dernière espèce qui m'est demeurée inconnue ; mais la proportion des articles antennaires ne permet pas de ranger ces deux insectes dans la môme division , et la taille aussi est différente. J'en ai vu une vingtaine d'exemplaires. Cyphon cartusiensis , nov. sp. Ovalaire. U'un testacé rougeâire sur la tête et le corselet, d'un testacé un peu brunâtre sur les étuis, ceux-ci parfois variablemenl enfumés sur le disque. Dessous du corps rembruni , pattes claires. Palpes noires , brunâtres ou bruns , le dernier article testacé. An- tennes d'un testacé pâle plus ou moins étendu à la base, noirâtres au bout sur les cinq ou six derniers articles , le 3^ article subégal ail 2*=. Tête peu brillante, densément ponctuée, subrugosule (1). Corselet finement et assez densément ponctué. Étuis à pubescence blonde assez fine et pas très-couchée ; vestiges de côtes peu visibles , quoique jamais complètement oblitérés. — L., 2 mill. 1/2 à 3 mill. J'ai pris en trois voyages, faits à plusieurs années de distance, une trentaine d'individus de cette espèce , et cela toujours au même endroit : en bas du village de St-Pierre-de-Chartreuse , auprès du pont , sur les coudriers qui forment des haies au bord des champs. — Juillet et aoiit. Cet insecte ressemble beaucoup au C. coarctatus ; mais sa tête est (1) Ou même subgranuleuse. En effet, sous un certain jour et avec une loupe très- forte , la tête de cet insecte semble non plus ponctuée , mais chargée de petits grains rondi et élevés bien nets , quoique assez rapprochés. Peut-être n'est-ce là qu'un jeu de lamière? — 198 — d'un rougeâtre immaculé , pas même rembrunie sur le vertex , ses vestiges de côtes élytrales sont encore moins apparents. En outre , .dans tous les exemplaires que j'ai vus , les étuis étaient ponctués également , sans espaces juxtascutellaires où les points devinssent plus denses et plus fins , comme chez la 2 du coarctatus. Il est cependant probable que j'ai eu sur la quantité des 2 entre les mains. — Les mêmes caractères le distinguent du nitidulus, en outre de la ponctuation des étuis plus serrée. Il semblerait , par la couleur de sa tête, se rapprocher du ruficeps Tonvn, , que je ne connais pas ; mais il n'a point cette partie brillante , à points très- fins et peu serrés , comme l'auteur genevois le dit de son insecte ; il n'a pas non plus le corselet lisse , à beaucoup près. Il se différencie encore de joallidulus par sa couleur générale , ses vestiges de côtes, sa ponctuation, sa taille, etc. ; — àe padi par sa forme , sa taille et tous les autres caractères énumérés ci-dessus. Enfin, il se rapprocbe tellement de variabilis que je l'y eusse certainement rapporté , si les assez nombreux individus que j'en ai examinés ne m'eussent présenté très-constamment : 1° des vestiges décotes ou plans brisés toujours appréciables, au moins sous un certain jour, quoique fort peu sensibles; 2° une tête toujours rougeâtre en son entier et subrugosule ; 3" le rembrunissement des étuis s'opérant variablement sur le disque, mais jamais sur la partie postérieure de la suture , comme il a lieu normalement dans le C. variabilis ; 4" la taille n'atteignant qu'au plus 3 mill. ; 5" si enfin je n'eusse pas eu des raisons tout aussi plausibles de le rat- tacber au coarctatus. Au total , je n'bésite pas à dire que, si celte espèce n'était pas jugée valable, il faudrait, sans contestation, réunir le coarctatus au variabilis , car celui que je nomme cartusiensis fait un inter- médiaire très-net. Mais, en l'état actuel de la science, c'est une extrémité où je ne crois pas possible de pousser encore. Telephorus bubsequa nov. sp. Forme et taille du lividus , coloration très-différente. Tête fauve en avant et sur les côtés, noire en arrière ; la partie noire avancée jusqu'à l'insertion des antennes, et latéralement jusqu'à la moitié des yeux. Antennes noires avec les deux premiers articles et la moitié du troisième fauves , pubescentes, les poils condensés plus abondamment et plus longs sur la partie antérieure du premier article. Corselet tout entier fauve, avec le pourtour rebordé en gout- tière, la gouttière plus large et plus profonde vers le tiers antérieur des côtés, le disque relevé en bosse, le sillon médian net en arrière, mais complètement effacé sur la première moitié. Écusson noir. — 199 — Étuis de couleur d'ocre avec le huitième postérieur noir, la tache noire remontant très- étroitement sur les côtés jusque vers les deux tiers ou les trois quarts postérieurs ; leur surface granuleusement ponctuée, leur pubescence flave. Toutes les hanches et la poitrine noires ; ventre noir avec la marge externe assez étroitement et une lisière extrêmement 6ne au bord postérieur de chaque arceau fauves. Cuisses noires, sauf les genoux des intermédiaires, les genoux et l'arête inférieure des antérieures et la base des trochanters posté- rieurs. Tibias et tarses fauves, sauf l'extrémité des tibias postérieurs et le dessus des tarses qui sont plus ou moins vaguement rem- brunis (11 à 12 mill.). Cette espèce habite l'Arménie. Elle est assez répandue dans les collections ; l'individu qui m'a servi de type pour la description ci- dessus appartient à M. E. Skarbek, qui a bien voulu me le commu- niquer. Sa coloration, qui ne ressemble à celle d'aucune autre espèce, la distingue surabondamment. Ses étuis, en effet, sont peints à peu près comme ceux du T. [AncistronycJia] Erichsoni, avec lequel du reste elle n'offre aucun autre rapport. Elle se placera auprès du lividus. Ernobius anabaptista {angusticollis + Muls. et Rey, nec Ratz.). Très-allongé , subparallèle , finement pubescent. D'un brun de poix assez brillant avec les étuis graduellement un peu plus clairs vers leur extrémité, le sommet du corselet, les palpes, les genoux, les tibias et les tarses roussàtres ; parfois l'insecte tout entier d'un roux testacé, avec toutes les nuances intermédiaires. Antennes à articles 3-8 tous plus longs que larges, le 5^ et le T'' plus longs que les adjacents, mais le 7*= moins sensiblement ; le 9'^ moins long que les trois précédents réunis. Corselet fortement transversal , légè- rement arrondi et assez largement explané latéralement , légèrement et finement granulé, inégal, offrant à son tiers postérieur un tuber- cule oblong, lisse, subcaréné, flanqué de chaque côté d'une émi- nence obtuse plus ou moins obsolète ; angles antérieurs obtus, assez sensiblement é mousses , les postérieurs assez fortement arrondis. Écusson vêtu d'une tomentosité d'un gris blanchâtre tranchant sur le fond des étuis. Étuis allongés, légèrement et aspèrement ponc- tués (3 mill. 1/4 à 5 mill.). France centrale et méridionale; pas bien rare sur les pins. J'ai du donner un nom nouveau à cette espèce déjà bien connue ; car, ainsi que le fait très-justement observer M. Seidlitz (Fn. Baît., p. 355), elle n'est indiscutablement pas Vangusticollis de Ratzeburg et de Redtenbacher, malgré l'affirmation contraire de MM. Mulsant — 200 - et Rey. Les savants lyonnais auraient dû tout d'abord s'apercevoir que leuo insecte a le corselet inégal (comme ils le décrivent très- exactement du reste), tandis que celui des auteurs l'a très-égal « oJme Erhabenheiten » , sans aucune élévation. — Ce premier point est donc certain et la nécessité du changement que je propose hors de contestation. Mais qu'est-ce maintenant que le véritable angusticollis dont je n'ai pu voir de type? Le texte de Redtenbacher semblerait indiquer assez exactement que son insecte est le même que le 2JCirvicollis Muls. et Rey , dont le corselet a une forme très-caractéristique et unique dans le genre. Mais il est néanmoins quelques différences dans la conformation des antennes qui rendent cette synonymie encore douteuse. La taille aussi semble différente, Vangusiicollis ayant, d'après Redtenbacher, 1 1/2 à 2 lig. (3 1/4 à 4 mill. 1/2). — On en doit dire autant de V angusticollis de Thomson, que Seidlitz cite d'après les S/canrf. Col., mais sans l'avoir vu, et qu'il maintient distinct du parvicolUs , le plaçant même dans une autre division. Si c'est à bon droit, Van- gusticollis vrai nous serait alors étranger et la synonymie devrait s'établir ainsi : 1» Angusticollis Ratz., 1837.— Redt., Fn. /iMsfr., 2° éd.,p. 567.— Tlioms., Skand. Col, V, 1863. — Seidlilz, Fn. Baif.,p. 355. — Allemagne, Autriche, Suède, mais étranger à la France jusqu'à ce jour. 2° Parvicollis Muls. et Rey, Op. Ent., XIII , p. 121. — Id., Terediles, p. 178.— Seidl., loc. cit. —France et Allemagne jusqu'à Kœnigsberp;. 3° Anabaptista des Gozis. —angusticollis + Muls. et Rey, Tere- diles, p. 148 ( Dec Ratz. ). — France tempérée et méridionale. Les deux premiers pouvant par la suite être réunis sous le nom de angusticollis , si l'inspection de types certains vient faire cesser les doutes qui peuvent rester encore à cet égard. Genre CLAUDIUS des Gozis [Amphibolus \\ Muls. et Rey). A. Étuis d'un roux testacé, parfois un peu rembrunis à la suture et sans trace de stries de celle-ci. Taille plus forte [3 à 4 mill.). Cuisses d'un roux testacé comme les tibias. . . . thoracîcus Rossi. AA. Étuis d'vin brun plus ou moins obscur et uniforme. Taille de 3 mill. au plus. Cuisses variablement rembrunies. B. Étuis ofîi-ant chacun vers la suture deux ou trois rangées striâtes très-légères , mais bien distinctes. Pattes d'un brun ferrugineux, avec les cuisses légèrement rembrunies. Taille de 3 mill striatellus Ch. Bris. — 201 — BB. Étuis sans trace de rangées striales près de la suture. Pattes d'un roux vif, avec les cuisses d'un noir profond. Taille de 2 mill. 1/2. Achillis des Gozis. Voisin de striatellus , dont M. Ch. Brisout de Barneville a bien voulu me permettre d'examiner le type, encore plus petit, bien distinct par les caractères sus-indiqués ; la coloration générale est aussi plus foncée. Allongé, vêtu d'une très-courte pubescence grisâtre à peine sen- sible. D'un noir de poix, avec les étuis presque concolores, à peine plus clairs, les palpes et la hase des antennes d'un brun obscur; les tibias, les tarses et les genoux d'un roux clair et vif; les cuisses, au contraire , d'un noir assez profond. Corselet légèrement transversal , plus étroit que les étuis , presque droit sur les côtés , finement et légèrement granulé , marqué de chaque côté sur le milieu du disque dune impression oblique très-légère; angles postérieurs lar- gement arrondis. Étuis allongés, parallèles, obsolètement granulés, offrani: près du bord externe une ou deux apparences de rangées striales, à peine marquées par de petits points presque perdus dans la sculpture foncière^ distinctes seulement sous un jour bien favo- rable. — 2 mill. 1/2. — Piorisut (Puy-de-Dôme), sur le pin. Rn l'honneur de M. Achille Mangerel , chez qui j'ai pris cet insecte remarquable, et dont le fils, qui s'occupe avec ardeur d'entomologie, m'a fourni une foule de renseignements précieux pour mon travail. Xyletinus renovatus (ornatus \\ Fald. nec Germ, ). Il existe dans les catalogues deux espèces de Xyletimis qui portent le nom de ornatus, l'une décrite par Germar {Fn. Ins. Eur.) et l'autre postérieurement par Faldermann {Fn. transe), cette der- nière du Caucase, la première de Hongrie et de Russie méridionale, signalée même, mais sans doute à tort, comme parfois prise en France, ainsi que je l'ai indiqué dans mon Catalogue. — L'espèce de Faldermann, étant posiérieure à celle de Germar , devra changer de nom et pourra s'appeler X. renovatus des Gozis. Anaspis abollata, nov. sp. Appartient au petit groupe des Anaspis à tête noire ainsi que les étuis, avec le corselet tout entier rougeâtre. Suballongé, pubescent. Tète noire sur le vertex , rougeâtre sur le front, l'épistome et la bouche. Corselet entièrement rougeâtre. Étuis noirs , ainsi que la poitrine et le ventre. Antennes grossissant insen- siblement vers le bout, noires avec les trois premiers articles testacés ; — 202 — les articles 9-10 très-brièvement obconiques, pas plus longs ou même moins longs que larges , mais toutefois non moniliformes , à peine plus gros que les précédents. Pattes antérieures et inter- médiaires rougeâtres , sauf une petite tache vague à l'arête supé- rieure près du genou; cuisses postérieures rougeâtres à la base, mais très-largement noires au milieu ; tibias de la même paire obscurs. c? Troisième arceau ventral donnant naissance à deux lanières assez étroites, rapprocbées à la base, un peu divergentes en arrière, où chacune est recourbée sur elle-même en dedans. 4" arceau sim- ple. Le 5"^ fendu et bilobé à l'extrémité. (3 mill. 3/4 à 4 mill.) — Basses-Alpes. Semble très-rare. Cette espèce doit être confondue presque partout avec VA. rufi- colUs, à laquelle elle ressemble en effet singulièrement au premier coup d'œil, mais dont elle se distingue bien par ses caractères, sur- tout par les caractères sexuels du ^. — Serait-ce elle dont M. Émery a vu une femelle de Russie [Mordellides, p. 23, ligne 23), sans oser la séparer , ce qu'il n'eût pas manqué de faire s'il eût eu comme moi les deux sexes sous les yeux ? La $ , en effet , ne se distingue guère de celle de ritjicollis que par sa taille sensiblement plus faible et par ses antennes à derniers articles aussi larges ou presque plus larges que longs ; le ^J, au contraire, a des appendices ventraux tellement différents, qu'il est impossible de les réunir. Je viens de décrire plus haut ceux de Vabollata; ceux de ruficollis (^ sont au 3^= arceau en forme de lanières arquées chacune en dedans, très-longues, très-minces, et atteignent l'extrémité du ventre; le 4<= arceau est muni de deux appendices peu visibles qui manquent totalement à mon espèce ; le 5"= est simplement échancrè au bout. — Mais rexemj)laire de M. Émery avait sur le corselet des taches noires que je n'ai jamais rencontrées, et qui en feraient en tout cas une variété bien curieuse. Par la forme des appendices ventraux du ^, l'espèce actuelle se rapproche plutôt de VA. frontalis ; mais elle s'en distingue surabon- damment par sa coloration d'un type tout différent, par le 5*^ arceau du ventre fendu et bilobé et non simplement échancrè au bout, par les articles 9-10 des antennes presque moins longs que larges, etc. Enfin elle s'éloigne des variétés de 1'^. varians [Silaria], où le corselet est tout entier rougeâtre, par sa forme plus allongée, et par le repli des étuis prolongé jusque vers le 4<= arceau ventral. Genre ANTHICUS Payk. L'Anthicus quadrimaculatus \\ Luc, 1843, étant primé par un Anthicus du même nom décrit d'Amboine par Guérin-Méneville , — 203 - en 1830, devra prendre le nom de brunneus Laferté, 1848, donné par ce dernier auteur à l'une de ses variétés. L'Ayithicus femoralis \\ Mars., 1879, étant primé de même par un Anthicus femoralis Desbr., 1875, de Syrie, je propose pour lui le nom de magistri des Gozis, choisi en l'honneur de M. de Marseul, l'un de nos maîtres en science entomologique. SOUS-GENBE ARAMMICHNUS. M. le D^ Stierlin, auteur de la belle monographie des Otiorhyn- chides, a créé cette coupe en 1861 sous le nom de Eurychirus qu'elle a porté jusqu'ici. Mais ce nom ayant été donné plusieurs années auparavant (1834), par Waterhouse à un genre de Charançons américains, famille des Hyperidœ, devra être changé, et je propose à cet effet celui de Arammichnus.— (a priv.-— Pafifjia, fil. — I^vo;, trace de pas.) Genre BANGASTERNUS. Je crée ce nom pour remplacer celui de Cœlostethus donné par Capiomont à un genre voisin des Rhinocyllus. Le nom de Cœlos- tethus, en effet, a été employé déjà par Le Conte pour une coupe démembrée des Anobium. — (Bayya, fosse.) Genre ANTHONOMUS Germ. C'est à tort que M. Desbrochers des Loges, dans sa Monographie des Anthonomides, voulant scinder le genre Anthonomtis, a cru pouvoir en détacher le A. druparum L., pour en faire un sous- genre nouveau : Furcipus Desbr. Cet insecte est au contraire le véritable type du genre Anthonomus, d'après la déclaration expresse de Schœnherr (Cf., Gen. et Sp. Cure, 1, p. 19), et c'est par con- séquent la seule espèce qu'il n'était point permis de séparer. Ce sont les autres espèces qui doivent au contraire former le sous-genre aberrant. Voici comment on peut le caractériser : A. Écusson grand , convexe et granulé. Cuisses armées chacune d'une double dent fourchue S. -g. Anthonomus in sp. Unique espèce : druparum L. {rec- tirostris L.). AA. Écusson petit, non granulé, densé- ment vêtu de pubescence. Cuisses à dent simple ou parfois inermes . . . S.-g. Toplithus des Gozis. To itXyi6oç, la pluralité. Toutes les autres espèces. — 204 — Anthonomus (Toplithus) Rosinae, nov. sp. Ovalaire, assez convexe. Forme de rM^mi; ponctuation du Che- vrolati. Variant du brun rougeâlre au ferrugineux avec le rostre noir, au moins en majeure partie; antennes et pattes ferrugineuses, les cuisses souvent rembrunies dans leur milieu. Pubescence d'un cendré blanchâtre, mêlée de poils jaunâtres, les poils blancs formant une ligne médiane sur le corselet , couvrant l'écusson et dessinant sur les étuis une bande postmédiane transversale , accompagnée de deux taches extrêmement vagues ou même le plus souvent nulles , l'une à la base , l'autre au sommet ; la bande presque droite , plus large extérieurement, amincie et interrompue vers la suture. Rostre allongé, cylindrique, presque droit, presque mat, ponctué-striolé. Corselet transversal , un peu arrondi laléralement. Écusson oblong. Étuis planiuscules à la base, convexes en arrière seulement , olfrant quand on les regarde de profil une bosselure ou élévation bien sen- sible sur le troisième interstrie, un peu en arrière de l'écusson; celte élévation non veloutée, mais mieux marquée que chez ulmi; rangées striales médiocres ; interstries plans, assez brillants, presque lisses. Cuisses antérieures armées en dessous d'une longue dent triangulaire aiguë , aussi longue que la cuisse est large après elle ; les quatre postérieures à denticule très-obsolète. Tibias antérieurs fortement bisinués au bord interne , presque anguleux dans le milieu de leur arête. — L., 2 mill. 1/4 à 2 mill. 3/4, J'ai pris cet insecte en Bourbonnais où il ne semble pas bien rare. Il était resté longtemps confondu dans ma collection avec les espèces voisines , et je suis persuadé que comme elles il se prend aussi dans la majeure partie de la France. Li' petit groupe auquel il appartient, très-distinct entre tous nos Anthonomus français, peut se caractériser, à première vue, par la dent des cuisses antérieures droite, aiguë, aussi longue ou à peu près que la cuisse est large après elle , et par la bande postérieure des étuis droite ou presque droite. — Le premier caractère , joint aux profondes sinuosités des tibias antérieurs, le sépare des espèces du groupe de pecUcularius ; le second élimine les x>omorum , un- dulatus , incurvus , etc. — Les autres espèces du genre n'ont pas de dessin élytral. — Ainsi limité, il comprend cinq espèces : ijyri, ulmi, Rosinœ , Chevrolati et spilotus , que l'on peut distinguer au moyen du petit tableau suivant : A. Bande transversale des étuis entière, non interrompue à la suture où elle est aussi large ou à peu près que près du bord externe. Couleur foncière noirâtre ou brun de poix. Pattes d'un brun noi- - 205 — râtre, sauf la base des cuisses, le genou et le sommet des tibias. Côtés du corselet presque droits spilotus Redt, AA.. Bande transversale des étuis plus ou moins obsolète, rétrécie ou interrompue vers la su- ture, ou marquée seulement par des poils jaunes, blanche et plus accusée extérieu- rement. Couleur foncière ferrugineuse ou brune. Pattes ferrugineuses, sauf parfois les cuisses. Côtés du corselet largement arrondis. B. Étuis vus de profil, paraissant régulièrement convexes de la base au sommet; pas de tuber- cules ni d'élevure à la base du 3« interstrie. Interstries assez luisants, presque lisses . . Chevrolati Desbr. BB. Étuis vus de profil, paraissant un peu apla- nis sur leur moitié antérieure, la postérieure formant seule un arc régulier; une bosse ou élevure le plus souvent bien sensible près de l'écusson sur le 3» intervalle. G. Étuis offrant près de la base du 3« interstrie un petit tubercule oblong assez net d'an noir velouté. Cuisses antérieures très - grosses , bien plus fortement renflées que les autres, toutes les six noires dans leur milieu. Rostre noir pyri Gyll. ce. Base du 3« interstrie n'offrant pas de petit tubercule oblong d'un noir velouté, mais va- guement bosselé ou relevé quand on regarde de profil. Cuisses antérieures, pas ou à peine plus renflées que les autres. D. Interstries mats , ridés-ruguleux très-visi- blement en travers. Taille de 3 à 3 mill. 1/2. Rostre d'un brun ferrugineux très-variable. Cuisses le plus ordinairement tout entières ferrugineuses ulxni de Geer. DD. Interstries assez brillants, lisses ou pres- que lisses. Taille de 2 mill. 1/4 à 2 mill. 3/4. Rostre noir, sauf au plus l'extrême base. . . Rosinœ des Gozis. Cœliodes geranii Payk. Je possède un exemplaire de cette espèce, pris à la Grande-Char- treuse, qui offre son corselet fendu en deux par un sillon médian longitudinal très-net et très-profond, alors que le type n'en offre pas même trace. — Est-ce ime monstruosité ? est-ce une espèce distincte? Voilà ce qu'un seul individu ne me permet pas de décider quant à présent , mais qui ne ferait pas de doute si d'autres cas semblables venaient à être constatés. J'appelle donc là-dessus l'attention de mes collègues. — 206 — Orchestes quercûs L., var. Fhœbus des Gozis. Je suis loin d'être fixé encore sur les individus que je désigne sous ce nom à cause de leur belle couleur blonde, — Il s'agit de trois exemplaires, qui se distinguent des quercûs vrais par un ensemble de particulaintés très-propres à tromper un œil même exercé. — D'abord, ils sont bien plus petits (2 mill. 1/4 à 2 mill. 1/2); leur couleur est plus claire, d'un blond très-pur et uniforme, avec la seule poitrine noire ; leur duvet est très-dense, blond aussi, sub- soyeux, mêlé de quelques poils noirs un peu dressés. Il n'y a pas trace de condensation circascutellaire. La forme des étuis est plus large à proportion que chez le quercûs et nullement atténuée en arrière. Sous tous ces rapports, mes trois exemplaires sont iden- tiques ; j'attends, toutefois, d'en avoir vu un plus grand nombre pour asseoir un jugement définitif; et, provisoirement, je les laisse joints au quercûs, quoiqu'ils en soient si différents au premier coup d'œil, qu'il m'ait fallu une longue étude et très-approfondie avant de songer même à les y comparer. J'ai pris ces curieux insectes par unités, en Savoie (Moutiers), à la Grande-Chartreuse et à Saint-Germain-en-Laye. Ghrysomela (Oreina) Fairmairiana. J'ai remplacé par ce nom nouveau celui de splendidula Fairm., qui ne saurait être adopté à cause de l'existence d'une Ghrysomela splendidula F., de Sumatra. Je profiterai de cette occasion pour faire remarquer que c'est à tort que MM. Stein et Weise ont réuni dans leur Catalogue si estimé cette espèce à la Chr. elegans Arag. {Genei Su2"r.). Les deux espèces difi'érent du tout au tout. Spécialement , on les distinguera toujours l'une de l'autre : 1° Par leur ponctuation élytrale. — Chez elegans^ les points arri- vent dans le plus grand désordre jusqu'au bord externe, il n'y a près de celui-ci ni rangées confuses, ni bourrelet. Chez Fairmairiana, au contraire, on remarque près des côtés une, deux ou même trois lignes de points, extrêmement confuses, il est vrai, mais toujours appréciables néanmoins et assez enfoncées pour faire légèrement saillir le bord latéral en une apparence de bourrelet sensiblement moins ponctué que le reste de la surface. 2° Par les caractères sexuels. — Chez Fairmairiana, le ^ est très- dilférent de la $ . Ses tarses sont fortement dilatés ; le P"" article n'est pas ou est à peine plus long sur la ligne médiane que large à son point maximum, il a la forme d'un cœur, et ses côtés sont fortement arqués-arrondis ; le 2>^ article n'est pas plus large et est à — 207 — peine plus court que le 1" ; de plus, ce sexe a les étuis lisses et brillants dans les intervalles des points. La $ , au contraire, avec des tarses simples, à 1°^ article bien plus long que large, en forme de triangle isocèle à côtés subrectilignes, otfre des étuis mats et d'aspect subsoyeux, tout comme ils sont chez la Chr. cacah"ce.— Rien de tout cela chez elegans, Ce qui permet de supposer que le Carabus du Musée de Berlin pourrait bien être un Calosoma voisin du caraboïdes, et cela avec d'autant plus de raison que son habitat (le Kilimandjaro) appartient à la chaîne des Monts Lupata , laquelle se prolonge , au nord de l'iiquateur, jusqu'à l'Abyssinie (1). M. le D' Kraatz , qui s'est donné le malin plaisir de me prendre à partie au sujet du Carabus Deckeni, agirait utilement en complé- tant la description insuffisante de Gerstœcker , ce qui permettrait aux entomologistes de placer convenablement cet insecte dans la nomenclature des Carabides. (l) Nous sommes heureux de voir ainsi partagée par notre spécialiste, M. Géhin, l'opinion que nous avons émise tout dernièrement dans la Revue, au sujet de ce C. Deckeni, en traitant de l'extensiou géographique du genre Carabus (V. Faune Gallo- [Jiénane, II, 37). [Note du r.édacteur.) — 211 — LES STAPHYLINIDES SYSTEMA ELEUTHERATORUM DE PABRICIUS (1801), Par Albert FAUVEL. Le Systema Eleutheratorum de Fabricius est son dernier ouvrage sur les Coléoptères ; il renferme la diagnose de toutes les espèces décrites par lui ou les précédents auteurs. Mais , en très-grande majorité, ces espèces sont classées dans les grands genres de l'époque; bon nombre sont restées inconnues et ont été omises dans les traités modernes , et la synonymie de plusieurs autres n'a pu encore être établie. 11 ne serait donc pas inutile que chacun , suivant sa spécialité , procédât à un examen critique des genres de Fabricius devenus aujourd'hui des tribus et même parfois des familles. Cela a été à peine tenté par quelques monographes. M'étant occupé parti- cuUèrement de cette critique pour les Staphylinides , j'offre aux entomologistes le résultat de mes recherches; il porte sur toutes les espèces du Systema Eleutheratorum. Tome II. — Staphylinds. 1. aureus F. Oliv. —Fabricius cite Olivier, dont j'ai vu le dessin original chez M. E. Olivier, à Moulins. Ce bel insecte se rap- porte au genre inédit RJujncocheilus , qui prend place à la suite des Trichocosmetes Kr. , et renferme deux espèces, V aureus F. , de Siam , du Sylhet et de Cochinchine ( La Khone, B^ Harmand) ; et une autre inédite de Malacca , Singapore, Sumatra (Mont Ophir) et Bornéo (Sarawak). L'aureus se trouve dans les collections Sharp, Oberthur (Mniszech) , du Muséum de Paris et dans la mienne. 2. hirtus. = Emus Curtis. 3 . nébulosus. = Leistotrophus Perty. 4. murmus. = Idem. 5. chloropterus. — Recté. 6. pubescens. — Id. 7. viduatus F. = maculosus Grav. 8. olens, — Recté. — 212 — 9. similis. — Recté. 10. picîpennis. ~ Id. 1 1 . maxillosus. = Emus. 12. oculatus F. = Id. 13. cyaneus. — Recté. 14. dilatatus. = Velleius. 15. f ulg ens. = StercuUa Cast. 16. erytftropterus. = cœsareus Cederh. 17. chalcocephalus. — Recté. 18. fossor. = Id. 19. erythrocephalus F. = Emus. 20. pilosus. = Cordylaspis Nordm. 21 . splendens. = Philonthus Curt. 22. politus. = Id. 23. tristis. = Staphylinus picipennis F. 24. femoratus V. — Recté. 25. varians. — Philonthus. 26. brunnipes. — Recté. 27. testaceus F. = Brachydirus Nordm. 28. ulmineus. = Astrapceus ulmi Rossi. 29. obscurus F. = Mymedonia Et. 30. nitidus. = Philonthus. 31. brunnipennis F. = Osorius Latr. 32. fulgidus. = Quedius Steph. 33. hœmorrhoïdalis F. = Belonuchus Nordm. 34. crenai«s. = /Icîdofa Steph. 35. striatulus. = Coprophilus Latr. 36. strumosus = Lomechusa Gray. 37. cyanipennis. = Philonthus. 38. marginatus. = Id. 39. mfipennis F. = Belonuchus. 40. fulvipes. = Philonthus. 41 . flavescens. = Quedius cinctus Payk. 42. plagiatus. = Geodromicus Redt. 43. alpinus. = Anthojjhagns Grav. 44. bipustulatus. — Erichson (Gen. Sp. Sf. ) déclare que ce nom s'applique à diverses Aleochara et doit être supprioié. 45. analis. :^ Megacronus Stepli. 46. merdarius.z^ Var. du précédent. 47. fuscipes. =^ Aleochara Grav . 48. flavipes. = Homalium planum Payk. 49. atricapillus. = Bolitobius lunulatus L, 50. angustatus. = Sunius gracilis Payk. 51 . linearis. = Xantholinus Serv. — 213 - 52. canaliculatus. = Astilbus Dillw. 53. tenais. = Philonthus. 54. gracilis. = Sunius Steph. 55. hrunneus. = Homalota Mann. 56. punctulatus. = Xanthohnus. 57. emarginatus. :=. Lomechusa. 58. philanthus. = Homalium Grav. 59. limbatus F. = Aleochara fuscipes Grav. 60 . bicolor. = Lesteva longelytrata Goeze. 61 . rufipes. = Tachinus Grav. 62. tuberculatus. = Bledius Mann. 63 . melanocephalus. = Homalium. 64. crassicornis F. =i Homalota. — M. Schiœdte a bien voulu, sur ma demande , examiner le type du Si. crassicornis F. , qui existe encore en très-bon état au Musée de Copenhague ; il me fait connaître qu'il appartient sans aucun doute à ï Ho- malota sericans de Gravenhorst et Gyllenhal. 65. caraboîdes. = Anthophagus. 66. rugosus. = Oxytelus Grav. 67. pieeus. = Id. 68. porcatus: = Micropeplus Latr. Stends. 69. biguttatus. — Recté. 70. Juno. — Id. 71 . spissicornis F. = Conotelus Er. (NitidulideJ. 72. comcMS F. = Id. (Id.). 73. ^CM5 F. = Carpophilus hemipierus !.. (Id,). 74. floralis. = Homalium. OXYPORUS, 75 . rufus. — Recté. 76. maxillosus. = /d. 77. lunulatus. = Bolitobius jmlchellus Mann, 78. sublerraneus. = Tachinus. 79. cellaris. = Conurus littoreus L. 80. marginatus. = Tachinus sublerraneus L. 81 . trimaculatus . r= Bolitobius. 82. bimaculatus. ~ Conurus littoreus L. 83. bipustulatus. = Tachinus. 84. analis. = Tachyporus obtusus L. 85. thoraciciis. = Bolitobius pygmœus F. - 214 - 86. pygmœus. = BoUtobius. 87. flavipes. = TacMnus. 88. chrysomelinus, = Tachyporus Grav. 89. dimidiatus. = Tachyporus hypnorum F. 90. melanocephalus. = Tachyporus chrysomelinus L. 91 . abdominalis. = Tachyporus. 92. testaceus. = Conurus pubescens Payk. 93. brunneus. = Tachyporus nitidulus F. 94. minutus. = Tachyporus hypnorum F. 95. rufipes. = Tachinus. 96. hypnorum. = Tachyporus . 97. marginellus. = Tachinus. PiKDEnUS. 98. riparius. T= Recté. 99. ruficollis. = Id. 100. elongatus. = Lathrobium Grav. 101. fulvipennis. = Othius Steph. 102. brunnipes . = Lathrobium. 103. fulgidus. = Xantholinus. 104. tricolor. = Id. 105. filiformis. = Lathrobium quadratum Payk. 106. orbiculatus. = Stilicus rufipes Germ. 107. melanocephalus. — Liihocharis Lac. Cdcujds. 108. maxillosus F. = Leptochirus. 109. spinosus F. = Piestus Grav, Tome I. — Cauabds. 110. abbreviatus. =. Anthophagus. Deruestes, 111. brachypterus. = Protinus Latr. SiLPHA. 112. mmMto. r= Anthobium Steph, — 215 — SUR QUELQUES CICINDÉLIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Wladimir DOKHTODROFF. Cicindela xnaracandensis Solsky. Cette espèce, établie par Solsky dans le Voyage de Fedchenko au Turkestan, Coleopt., I, p. 3, H, pi. 1 , fig. 2 , me semble une simple variété de la turkestanica Ballion. J'en ai vu beaucoup d'individus formant tous les passages. Rlle se distingue de la tur- kestanica, selon l'auteur, par la forme des élytres qui sont plus allongées , plus convexes , plus ovales et surtout plus rétrécies vers la base , ce qui fait que les épaules sont un peu moins saillantes ; le thorax moins rétréci en avant et plus arrondi des côtés. Mais la principale différence est dans le dessin des taches élytrales : la turkestanica offre une petite tache ovalaire près de l'angle humerai , un point arrondi près du bord latéral au-dessous de la tache humé- raie, une fine lunule avec un crochet obtus près du bord latéral apical de l'élytre et une bande transversale dirigée obliquement vers la suture et un peu en arrière , faiblement recourbée en avant vers son sommet externe, où elle est presque droite. Le dessin de la maracandensis est presque le même ; mais la bande du milieu est plus large, plus sinuée, formant avec la suture un angle plus aigu , et près du bord latéral une sorte de crochet. J'ai pu étudier beaucoup d'exemplaires venant de Tachkent et de Samarcand, et je me suis assuré qu'ils ne diffèrent que par ce dessin des taches élytrales ; quant à la forme des élytres et du pro- thorax , on n'y saurait trouver de caractère spécifique. La place de cette espèce est auprès de campestris. Cicindela Burmeisteri. a) Var. Ballassogloi'. M. Wladimir Ballassoglo m'a généreusement fait don d'un indi- vidu de la Burmeisteri, récollé par lui lors de son voyage au Turkestan , qui offre au milieu des élytres , près de la suture , au lieu d'une tache ronide, une bande transversale, assez large, res- semblant à deux taches réunies, formant une espèce de ligne courbe rétrécie au milieu (en forme d'un 8 couché horizontalement, un peu incliné vers la suture) ; en outre, sur l'épaule , au lieu d'un — 216 - point humerai , il y a deux taches réunies par une fine lunule , de sorte que la tache a la forme de la lettre c. Cet exemplaire se distingue encore par la forme moins rétrécie en avant et presque cylindrique des élytres et du thorax , et leur granulation beaucoup plus fine. Toutefois , je pense qu'il ne peut être séparé de la Burmeisteri , en ayant examiné plusieurs autres qui présentent tous les passages entre les deux formes. P) Var. punctata*. Cette variété se distingue de la Burmeisteri type par le dessin et la position des taches. Trois petites taches en forme de points ronds sont placées sur chaque élytre à distance prescjue égale des deux côtés et parallèlement à la suture , près des bords latéraux. La forme de cette variété est semblable à celle de la précédente. Sa patrie est aussi le Turkestan. Cicindela gabonensis*. Ressemble beaucoup à la C. interstincta Schœnh., dont elle est voisine; taille plus grande; labre plus transversal, moins arqué, d'un brun sale ; mandibules noires à leur base ; yeux plus saillants ; thoi'ax plus cylindrique ; coloration et position des taches comme dans interstincta, mais celles-ci beaucoup plus épaisses, plus larges,, la lunule humérale plus droite et plus éloignée de la suture; élytres obtusément tronquées à l'extrémité ; pénultième segment abdominal un peu étranglé latéralement. — Long,, 16 1/2— 17 1/2 niill.; larg., 5 1/2-6mill. Patrie : Gabon. — Ma collection. BIBLIOGRAPHIE. Matériaux pour la faune entomologique des provinces d'Anvers , Brabant , Flandres , Hainaut , Liège , Namur , Luxembourg et Lim- bourg. Coléoptères; 11 centuries, par A. de3Borre (Prix de chaque centurie : 50 centimes ) . Nous ne pouvons qu'annoncer ces premiers essais sur les pro- vinces belges, dans lesquels l'auteur, après avoir exposé ses vues sur les zones entomologiques du pays, donne une diagnose de chaque espèce et en énumère toutes les localités. On y trouve de très-utiles renseignements fauniques ; mais la répétition des mêmes diagnoses dans chaque centurie semble absolument superflue. LES COLEOPTERES DE L\ NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES AVEC DESCRIPTIONS, NOTES ET SYNONYMIES NOUVELLES Par Albert FAUVEL. 11 y a vingt ans et plus que le Père Montrousier (1) et moi- même (2) nous commencions l'étude des Coléoptères de la Nouvelle- Calédonie et des Iles Loyalty ; peu après , cette étude était continuée par Perroud sur de nouveaux envois du Père mariste (3) , et, en 1867 , je dressais le relevé général des espèces déjà décrites , en y ajoutant quelques nouveautés (4). Le nombre des Coléoptères connus s'élevait alors à 434 ; mais, en tenant compte des synonymies vérifiées depuis, il était inférieur à 400. Actuellement^ ce chiffre s'élève à uu millier et bientôt il va être dépassé par suite des envois continuels qui nous arrivent. Car malgré l'importance de ces envois, qui ont mis sous nos yeux au moins 25,000 spécimens , nous ne devons guère posséder plus des quatre cinquièmes des Coléoptères de la colonie. Il est à peine croyable que jusqu'en 1856, date de la publication par M. J. Thomson de la Caledonica Mniszechi, on n'eût encore décrit aucune espèce de cette grande île (5). Cependant, dès 1774 et 1794, les naturalistes Forster et de La Billardière y avaient séjourné, et le dernier au moins en avait rapporté des collections entomo- (1) Montrousier, Annales de ta Société Entomologique de France, 1880-l86i. (2) Fau\el, Bulletin de la Société Linnécnne de Normandie, 1862, t. VII. (3) PenouJ, Annales de la Société Linnàenne de Lyon, 18G4, t. XI. Ce travail de Perroud, en collaboration pour partie avec iloutrousier, est intitulé : Essai sur la Faune entomologique de Kanala, et a paru également dans les Mélanges Entomologiques du premier de ces auteurs (4e partie. Paris, Savy, 1804); mais nous uous horaerons à citer les Annales de la Société Linnécnne de Lyon, d'où ce travail est extrait. Il en sera de même pour nos propres travaux; nous ne citerons que le Bulletin de la Société Linnécnne de Normandie, d'où ils sont extraits, bien qu'ils aient paru aussi dans nos Notices Entomologiques, 1" partie, 1862, et 5« partie, 1867 ( Caen, Le Blanc-Ilardel). (4) Fauvel, Bulletin cité, 1867, t. I. (o) Doué et Guérin-Méneville avaient seuls publié deux notes très-courtes sur les premiers envois de Coléoptères calédoniens {V. Ann. Ent. Fr., 1S56, Bull., p. 33 et 34). Revue d'Entomologie. — Octobre 1882. 19 - 218 - logiques , qui avaient dû passer sous les yeux de Fabricius. D'où vient qu'elles n'ont pas été publiées dans les ouvrages du savant danois, notamment dans le Systema Eleutheratorum (1801), où il ne cite que les Coléoptères rapportés par La Billardière, soit de l'Australie , soit de la Nouvelle-Guinée et des Iles Asiatiques (1) ? Nous ne reviendrons pas ici sur les considérations générales con- cernant la faune entoniologique de notre colonie et des îles qui en dépendent ; ces considérations ont été exposées dans notre premier mémoire [Bull. Soc. Linn. Norm., 1862) et il suffit d'y renvoyer le lecteur. Mais , en traitant de chaque famille, nous résumerons ses rapports zoologiques avec les autres régions de l'Océanie ; c'est un point de vue qui, pour quelques-unes, ne manquera pas d'intérêt. Enfin, nous ne nous astreindrons pas à suivre l'ordre naturel des familles ; mais nous publierons chacune de celles-ci à mesure qu'elle aura été revue par tel ou tel spécialiste ou monographe ; si la classi- fication y perd ses droits , l'exactitude des déterminations spécifiques y sera au moins à l'abri de la critique, autant qu'elle peut l'être. D'ailleurs , notre intention étant de donner à la fin de cette faune un catalogue général des espèces citées ou décrites suivant l'ordre naturel des fimilles, ce catalogue fera disparaître les inconvénients de l'apparente confusion que semblera présenter le corps de l'ouvrage. Nous nous proposons de publier également une carte de la Nou- velle-Calédonie indiquant toutes les locafités ( et elles sont déjà norabx'euses) qui auront été citées dans la Faune. Un devoir nous reste à remplir : c'est de faire connaîti'e les natu- ralistes qui nous ont fourni par leurs propres recherches ou leurs communications les éléments de ce tratail. Mon ami regretté, Emile Deplanche, chirurgien de la marine , m'a donné une collection considérable recueillie pendant son dernier voyage , surtout dans le district de Nouméa , à l'île des Pins et à Lifou; cette collection est arrivée depuis la publication de mes deux premiers mémoires. M. Bavay, pharmacien de la marine, qui a séjourné et, chassé avec Deplanche en Calédonie , a bien voulu m'olTrir aussi une suite d'espèces intéressantes, M. A. Ganibey , du ministère de la marine , m'a fait part avec la (1) Lu Syitcma ElcuUieratorum est, on le sait, le dernier ouvrage de Fabricius sur les Culiioptércs ; il a par» après le retour de La Billardière, naturaliste qui accompagnait d'Entrecasteaux autour du monde et séjourna trois semaines à Balade, où il avait débarqué le oO aviil 1794. Dans le Sysiema, Fabricius cite les espèces de ce voyageur, tantôt avec leur habitat exact (Nova Ilollaudia, Nova Cambria, Araboina, Java), tantôt sous la rubrique générale de Oceani l'acifici insulce ou Maris Pacijici insulœ. J'ai fait un relevé complet de ces dernières, craignant qu'il ne s'y fût glissé quelque forme calé- donienne, et je puis assurer qu'il n'y en a aucuue. Cette rubrique de Fabricius désigne exclusivement des insectes de la Malaisie et de la Nouvelle-Guinée, et par exception de ^Australie et de la Tasmanie. — 219 — plus grande générosité de tous les doubles des nombreux envois qu'il a reçus de MM. Bougier, Lécard, Cosle , Hayes, etc ; il m'a confié en outre tous ses uniques pour les décrire. Je dois à i\l. Théophile Savés, de Nouméa, de très-intéressantes ré- coltes faites depuis plus d'un an principalement à Nouméa, Yahoué et Tonghoué, et en outre quelques espèces recueillies à Koné par M. Atkinson. Cet explorateur très-habile et plein de zèle me promet pour la saison prochaine de nouvelles collections , et sans doute elles ajouteront encore aux nombreuses découvertes dont il a déjà enrichi la faune néo-calédonienne. M. Godard , récemment rentré en France , après un assez long séjour à Nouméa, m'a envoyé toutes ses captures, dont quelques- unes méritent une mention spéciale. A diverses époques, depuis une quinzaine d'années, le Muséum de Paris a reçu de petites collections de Coléoptères de notre colonie ; MM. Blanchard et Lucas ont toujours mis la plus extrême complai- sance à me les communiquer. Enfin, MM. les abbés Mège, Mulsant et le frère Eulhyme, m'ont permis d'étudier les quelques envois qu'ils ont reçus de Kanala , de l'ile des Pins et de Lifou , par l'entremise des Pères maristes établis dans ces régions. La recherche des types du P. Montrousier et de feu Perroud n'a pas été une de mes moindres préoccupations , d'autant plus que, sans ces types, un grand nombre d'espèces créées par le premier de ces auteurs étaient impossibles à reconnaître à cause de l'insuffi- sance des diagnoses. J'ai eu la bonne fortune de trouver chez MM. Per- roud iils toutes les facilités d'étudier à loisir les espèces décrites dans la Faune de Kanala , et quant à la collection Montrousier, donnée par son possesseur au Muséum de Montpellier , j'ai pu , par l'obligeante entremise de M. Valéry Mayot , obtenir en commu- nication une foule de types très-importants de la Calédonie et de Woodlark. Enfin, j'en ai trouvé quelques autres, provenant de l'ancienne collection Doué , dans les cartons de MM. Sédillot, Jekel et Boucard, toujours empressés à m'être agréables. Tels sont les collaborateurs auxquels je dois d'avoir pu entreprendre cette Faune (1) ; j'espère qu'ils voudront bien me continuer leur concours. J'adresse aussi des remerciments particuliers aux mono- graphes et aux spécialistes qui m'ont aidé dans la fixation des espèces douteuses: de Chaudoir et M. H. W. Bâtes pour les Carabides, MM. Sharp et Régimbart pour les Dytiscides et Gyrinides, Bedel pour (1) Sauf indicalioD contraire, toutes les espèces meiilioimées dans ce travail font partie de ma collection. — 220 — les Hydrophilides , Raffray poiir les Psélaphides , de Marseul pour les Histérides , Reitler pour une partie des Clavicornes , Fr. Bâtes pour divers Hétéromères , Jekel pour les Curculionides , etc.; les noms de ces entomologistes seront rappelés, du reste, pour chaque famille où ils auront bien voulu me prêter leur appui. Je crois, dans ces conditions . avoir fait tout le possible pour assu- rer à cette faune de nos antipodes le mérite de l'exactitude. Il en est un autre qu'on lui reconnaîtra, j'espère, et qu'on ne troure guère dans les travaux de ce genre, c'est l'indication des mœurs de beau- coup de Coléoptères et surtout la mention précise des localités. Grâce à cette mention, les explorateurs sédentaires ou de passage dans la colonie pourront se procurer facilement beaucoup d'espèces rares. En effet, bien que l'île, dans sa plus grande longueur, ne dépasse pas 100 lieues, il y a de grandes différences fauniques entre la côte est et la côte ouest (1) : par exemple entre le territoire de Balade, Hiengnène et Kanala , et celui de Nouméa , de l'île des Pins ou des Loyalty; de même entre la faune des plaines et celle des hautes montagnes comme le Mont Mou (1,219 m.), où Deplanche et M. Bavay ont fait des captures remarquables, ce qui nous laisse d'autant plus regretter de ne rien connaître des pics les plus élevés , comme le Mont Humboldt, dont l'altitude atteint 1,650m. (selon certains relevés 1,750 m.). Quant à l'orthographe des noms de localités, nous avons adopté celle de la grande carte de la Nouvelle-Calédonie la plus récemment publiée (1878) ; on trouvera notamment cette carte jointe à un ou- vrage rempli de documents sur la géographie calédonienne (2). Mais il est bon de rappeler que, pour beaucoup de localités, cette or- thographe a vai-ié fréquemment, suivant les voyageurs et l'interpré- tation qu'ils ont donnée à la prononciation indigène (3) , variable elle-même de tribu à tribu. Caen, octobre 1882. (1) Nous nous servons ici des expressions employées en Calédonie; mais, en réalité, l'orientation de l'île est nord -est-sud-ouest. (2) La colonisation française en Diouvelle-Calédonie et dépendances, par Charles Lemire. Paris, Challamel, 1878. (3) Eu règle géuérale, Vu calédonien se prononce ou, comme daas la langue latine. 221 — GIGINDÉLIDES. Tfibu MiEGACEPaAliMi. VATA' Mentum dente medio lanceolato , piano , triangulari , acutissinio armatum. Labrum tnincatum , brevissinium , fortiter transversum, 6-setosum, anlice denticulo medio minimo instruclum. Mandibulœ exsertae, sinistra longe quadrifida. Palpi maxillai'es arliculo 3° A° lon- gitudinœ œqiiali, 2° sequentibus parum latiore. Palpi labiales gra- ciles. Ligula brevissima, obtuse conica. Sculellum médiocre , subcor- datum. Kpisterna glabra, laevia, fere omnino ut in génère Caledonica conformata. Pedes sat elongati, graciles. Tarsi antici et intermedii supra sulcati, antici in (f parum dilatali, parce setosi, supra glabri, subtus parum spongiarii. Corpus sat convexum, alatum. — Vata, nom géographique. Ce genre se rapproche par son faciès des Oxygonia et surtout des Tetracha, mais il se distingue sans peine dans la famille par la forme des palpes maxillaires dont le 3« article est exactement égal en longueur au 4^, faisant ainsi le passage entre le groupe des Mégacéphalites et celui des Cicindélites vraies. Il est inexplicable que Perroud en ait décrit l'unique espèce comme Cicindela; car elle n'a de rapport avec ce genre ni par ses caractères ni même par son faciès. 1, Thomsoni* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, XI, 48, Bourail (SavésJ ; Hienghène (Montrousier) . Collection Perroud et la mienne. Obs. 1. Le c? a le pénultième segment ventral échancré-sinué en triangle obtus, l'échancrure étant arrondie à sa base; chez la 9 , ce segment est trapéziforme , tronqué-cilié au sommet. Dans ce dernier — 222 — sexe , l'angle suturai apical des ély très est denté , tandis qu'il est mutique chez le c? (au moins dans les deux exemplaires que je pos- sède ) ; la tête et le corselet sont aussi bien plus petits. Obs. 2. L'espèce paraît très-rare et locale ; elle est , du reste , re- connaissable entre toutes les Ciclndèles calédoniennes par sa couleur olivâtre^ ses élytres sans taches, à sommet parfois bleuâtre, sa bouche (sauf les mandibules), ses antennes (sauf les 4 premiers ar- ticles) , ses tibias et ses tarses postérieurs plus ou moins flavescents , ces derniers bruns au sommet de chaque article. Tfibu CiCtXDELiXi. CICINDELA. Linné. L'unique espèce de ce genre en Calédonie vit dans les plaines, à terre, près des ruisseaux et des mai'cs, ainsi que sur les chemins bourbeux ; elle semble largement répandue et parfois très-com- mune. Son aire géographique est très-étendue. 1. intcrpupta Fabr., Syst. EL, I, 243. — semicincta Brulîé, Rev. Silb., Il , 100.- Chaud., Bull. Mosc, 1854, 1, 117. — hemicycla' Montr., Ann. Soc. Linn. Zyon, 1855, VII, 7; Ann. Ent. Fr., 1860, 233. Lifou ; Ile des Pins {DeplancJie) ; Nouméa, Yalioué, février {Savés) ; Païta ( Godard ) ; Bourail ( Bougier) ; Kanala [Coste) ; Nord de l'île [Montrousier) . Aussi en Australie, à Woodlark, à l'Ile Lizard, à la Nouvelle Guinée et à Java. CALEDONICA Chaudoir. Ce beau genre, propre à la Nouvelle-Calédonie (1), renferme ac- lucllement huit espèces. Ce sont des insectes syl^atiques, très-agiles, volant fréquemment et se posant de préférence sur les troncs des niaoulis [Melaleuca viridiflora). Leurs élytres sont pourvues de taches éburnées et chacune de (t) De Chaudoir a décrit la lunigera comme provenant des Nouvelles-Hébrides, mais sans doute par erreur; car depuis il l'a donnée comnie de Nouvelle-Calédonie dans le Catalogue de sa collection (Bruxelles, 186S). - 223 — deux tines carinulos dorsales parfois réunies , rappelant assez dos mailles de filet. A. Tache médiane des élytres droite, transverse, atteignant la suture; tache humérale peu ^irgulée; couleur noirâtre; base de» cuisses d'un testacé ferrugineux wediolineata. C. Tache médiane des élytres n'atteignant pas la suture; tache humérale très-virgulée en arrière le long du bord externe. a. Tache médiane des élytres ne dépassant pas la carinule rétiforme externe. •f Côtés du labre noirs jusqu'au milieu seulement ; couleur d'un noir de cuivre rouge plus ou moins obscur; corselet épineux; élytres ponctuées presque en entier, à tache postérieure lacrymale, lubcrculata. •j-f Côtés du labre noirs jusqu'à la dent antéapicale ; couleur d'un vert cuivreux , parfois irisé; corselet non épineux; élytres à pre- mier tiers seul très-ponctué; leur tache postérieure ponctiforme. X Labre long, non anguleux au premier tiers, nettement tridenté au bord antérieur (cf Ç); taille très-grande Mniszeclii, XX Labre assez court, à côtés subanguleux au premier tiers ba- silaire, tronqué transversalement et à peine sinué au sommet (y); taille moyenne Bnvayi. fff Labre entièrement testacé; taille assez petite Innigera. b. Tache médiane des élytres dépassant la carinule rétiforme externe; tache hnraérale non virgulée en arrière. •j- Elytres avec deux carinules dorsales ; tache humérale simple. X Tache humérale carrée en arrière, la médiane transverse, attei- gnant la carinule juxtasuturale, l'apicale grande, semilunaire ; taille moyenne affinis. XX Tache humérale oblique en arrière, la médiane n'atteignant pas la carinule juxtasuturale, l'apicale petite, ponctiforme; taille petite myrmidon "l-f Élytres à carinule juxtasutarale seule indiquée; deux taches huraérales, l'externe subcarrée, l'interne arrondie; tache apicalc ovale; taille moyenne pulcliclla 1. mediolineata' Lucas^ Ann. Eut. Fr., 1862, Bull., 26; 1863, 113 , pi. 2 , fig. 3. Elle est de la taille de la Bavayi, mais un peu plus courte et plus large. Sa couleur foncée d'un noir à peine teinté d'olivâtre, sa tache apicale réduite à un très-petit point , l'intermédiaire prolongée jusqu'à la suture, etc., la rendent très-distincte de toutes les autres. Le c? est inconnu. Ile des Pins {Deplanche) ; baie du Prony, janvier (Savés). Collection Gambey et la mienne. Obs. Paraît très-rare; je n'en ai vu que trois exemplaires. Trois autres se trouvaient dans la collection Doué ; je n'ai pu savoir qui.les possède à présent. — 224 — 2. tnbereulafa*. — arrogans' Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 233 {jpro parte). — Mniszechi' Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm-, 1862, VII, 129, pl.9,fig. 1-4. Cette espèce et la suivante sont bien reconnaissables à leur très- grande taille; en outre, la tuberculata se distingue entre toutes par sa couleur générale d'un noir de cuivre roùge plus ou moins obscur, ses cuisses largement maculées de noir, ses élytres presque entière- ment poncluées, la forme de leurs taches , ses deux carinules dor- sales jointes par une carinule transverse au niveau de la tache médiane, etc. Elle est la seule dont le corselet offre une épine obtuse , courte , latérale, bien qu'on trouve rarement des exemplaires où il est simplement anguleux , comme chez certaines Mniszechi. La taille est de 18 (c?) à 23 ( 2 ) mill. Dans les montagnes, sur les arbres , le long des torrents; rare. Ile des Pins (Deplanche) ; Yaboué, Tonghoué , janvier {Savés); Païta {Godard) ; Kanala {Coste). Obs. Le P. Montrousier a confondu cette espèce et les trois sui- vantes sous le nom d'arrogans , qu'il est , par suite , impossible de maintenir dans la nomenclature. Ces mots de sa diagnose : « swpra œneo-obscura , thorace utrinque acuto », désignent clairement la tu- berculata ; ceux-ci : « pedibus squalide albescentibus » s'appliquent à Mniszechi , Bavayi et hmigera; tandis que les termes: « labro albo lutescente » ne conviennent qu'à hmigera. Le même auteur dit encore avoir vu des arrogans de la taille de Vaf finis , affirmation erronée qui démontre davantage qu'il avait alors sous les yeux la Bavayi. Du reste, ces quatre Cicindèles sont assez répandues dans l'île pour n'avoir pas échappé dès l'abord au missionnairc-nnturaliste, et il est fa- cile d'admettre qu'il n'y ait pas vu de différences spécifiques, puisqu'on décrivant son af finis , qui est une espèce des plus caractérisées , il déclare « qu'il ne l'a d'abord regardée que comme une simple variété « de Yarrogans et ne l'en sépare encore qu'avec doute. » 3. BIniszeehi'*' Thoms., Rev. Mag. ZoqI., 1856, 112, pL 5, fig. 1 Q.— arroflfans* Montr., l. c. (pro parte). Elle a la couleur verdâtre des suivantes , mais elle offre le plus souvent de beaux reflets pourprés aux élytres, qui n'ont pas de ca- rinule rétiforme transverse au niveau de la tache médiane. Le d* a le labre fortement quoique obtusément tridenté au sommet. Les plus grandes $ dépassent 25 mill. Yahoué, janvier [Savés] ; Païta [Godard) ; Ourail (Bougier) ; Kanala [Coste). — 225 — Obs. La synonymie de cette espèce et de la précédente a été fixée sui' les types. C'est sur la foi d'une note insérée aux Annales {Le.) que je les ai réunies dans mon premier travail , alors que je ne con- naissais que la titberculala ; mais elles sont extrêmement distinctes par les caractères indiqués ci-dessus. Le dessin donné par M. Thomson est un peu inexact , en ce sens que le corselet semble légèrement tubercule de chaque côté. J'ajoute que sur un seul exemplaire parmi plus de cinquante que j'ai eus sous les yeux, j'ai observé une carinule transverse au niveau de la tache médiane comme chez tuherculata : exception qui ne me paraît d'ailleurs préjudicier en rien à la valeur de ce caractère chez cette dernière espèce. 4. Bavayi*. C. Mniszechi colore et facie peraffinis, sed dimidio minor, elytris inter carinulas retiformes sat opacis, glaucis, haud irideo-purpureis, labro minore, omnino diverse, tertia parte basali subangulato, apice in c? transversim Iruncato, vix bisinuato, dente anteapicali minore, acutiore, thorace paulo breviore, rugosiore, depressiusculo , nitido, aureo vel viridi-fulgente, callo laterali magis indicato, licet parvo, scutello magis triangulari, vix perspicue impresso, elytrorum lunula bumerali postice minus producta , intermedia paulo minus extensa, carinulam externam nunquam superante , abdominis segmento ventrali penultimo in c? multo angustius profundiusque emarginato, labri dentibus apicalibus in 9 obtusioribus bene distincta. — Long., 14-16 mill. Nouméa {Deplmiche); Yahoué, janvier {Savés); Bourail (Lécard); K^înala [Coste). Obs. Bien que cette espèce paraisse très-voisine de la Mniszechi par son faciès, elle en est réellement distincte par ses principaux carac- tères; sa taille moitié moindre et le labre tronqué (et non tridenté) chez le cf la font reconnaître au premier coup d'œil. — Elle semble être, après lunigera, la forme la plus répandue, et j'ai vu de l'une et de l'autre deux uu trois cents exemplaires. Je la dédie à M. Bavay, qui m'a généreusement donné un grand nombre de Coléoptères de ses chasses. 5. lunigera* Chaud., Bull. Mosc., 1860, IV, 314. — arrorjans' Montr., l. c. {pro parte).— Deplanchei' Fauv., Bull. Soc. Linn Norm-,\M% VII, 129, pi. 9, fig. 5; 1867,1,174. Elle a tout le faciès et la coloration de Bavayi ; mais elle est généralement d'un tiers plus petite et bien différente par son labre — 226 — testacé en entier et son corselet à côtés arrondis , dépourvus de calus latéral. C'est l'espèce la plus commune ; elle paraît habiter toute la colonie, bien qu'elle soit plus répandue dans le nord. 6. affiniH* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 234.— Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1862, VII, 130, pi. 9, fig. G-1 . — fasciata' Chaud., Bull. Mosc, 1860, IV, 313. De la taille de Bavayi ; mais tout autre que les précédentes par sa forme plus étroite, allongée, le corselet plus cylindrique, à sillon nul, la disposition et la grandeur des taches éburnées, etc. Vit dans les plaines, fréquemment sur le Rhus atra Forster, une espèce de banian et même sur les palétuviers ; rare. Ile des Pins; Balade [DejilancJie) . Obs. La synonymie de cette espèce est donnée d'après les types de Chaudoir et son Catalogue (p. 15). 7. niyrmîdon". c? G. af fini torma et colore subsimilis, sed triplo fere minor, antennis brcvioribus, labro dilutioi^e, anlice Iruncato, parte truncata utrinque haud parum acuto-producta, lateribus extus incisuram minus acuto- productis, capite minus nitido, vertice densius rugosiore, thorace angustiore, minus transverso, scutello antice parum rugosulo, el3'tris apice parcius subtiliusque punclatis, augulo suturali haud rectis, sed profunde oblique cmarginatis, lunula humerali postice atleuuata, nec truncata, média costam juxtasuturalem non omnino attingente, intus non attenuata , sed ampliata, apicali minima , roUmdata , nec postice arcuata, segmento 7° subtus magis sinuatim inciso, incisura basi multo augustiore , tarsis anticis nigro, nec albo pilosis ; ^ labro apice producto, tridentato, inde ultra médium longius acutiusque dentato. — f.., 9 mill. Ourail (Lécard) ; Kanala (Bougier) . Collection Gambey et la mienne. Obs. C'est la plus petite du genre et sans doute une des plus rares; M. Gambey l'a reçue deux fois seulement et en très-petit nombre des localités indiquées. 227 8. pulehella'' Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 234. Labre largement brun sur toute la longueur des côtés; élytres cylindriques, bleuâtres, lisses an sommet, à tache humérale isolée, subcarrée , doublée en dedans d'une autre tache arrondie , l'inter- médiaire très-droite , perpendiculaire au bord externe , l'apicale ovale et non en croissant ouvert intérieurement comme chez affinis ; carinules rétiformes effacées, la juxtasuturale seule étant à peine indiquée. — L., 12 mill. Nouvelle-Calédonie; rare {Montrousier). Collection du Muséum de Paris. Obs. II existe un type de cette espèce bien distincte dans la col- lection citée. Elle doit être très-localisée , si , comme il y a lieu de le croire , l'habitat indiqué par le P. Montrousier est exact ; car je ne l'ai jamais vue dans aucun envoi. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. Dix espèces de Cicindélides habitent la Nouvelle-Calédonie, répar- ties dans trois genres très-distincts, Vata, Cicindela et Galedoniea. Le premier et le dernier de ces genres paraissent jusqu'ici parti- culiers à la colonie; seule la Cicindela interrupta F. possède une large extension géographique et s'étend jusqu'aux Iles asiatiques (Java, etc. ). Les Cicindélides calédoniennes constituent donc une famille bien isolée en Océanie , malgré les affinités de leur principal groupe {Caledonica) avec les Distypsidera d'Australie. CATALOGUE DES CICINDÉLIDES. 1. Vata Thomsoni Perr. G. Caledonica Bavayi Fauv. 2. Cicindela interrupta Fabr. 7. » lunigera Cliaud. 3. Caledonica mediolineata Lucas. 8. » affinis Montr. 4. ,, tuberculata Fauv. 9. » myrmidon Fauv. 5. » Mniszechi Thoms. 10. » pulchella Montr. — 228 - GARABIDES. Tribu OMiOPHROXiXi. OMOPHRON Latreille. L'espèce que nous décrivons est la première qu'on ait signalée en Océanie. Elle est voisine de celle de France et vit probablement de même dans le sable humide au bord des eaux courantes. 1. kanalense*. 0. limbato proximum , colore obscurins rufo , thoracis disco punctis aliquot tantum notalo , macula viridi antice acuminata mar- ginem anticum fere altingente , elytris œqualiter basi apiceque sulcato-punctalis, intervallis haud minus apice quam basi rt-levatis, coavexioribus, macula viridi basali a stria 7* ad 12''"° extensa, vitta dorsali minus irregulari , anteapicali antice posticeque minus an- gulosa tantum distinctum. — L. , 6 mill. Kanala {Coste). Collection Gambey. Obs. Je n'en ai vu qu'un seul exemplaire privé de pattes et d'an- tennes ; si voisine que l'espèce paraisse de celle de France, je la crois distincte notamment par ses stries plus marquées, aussi profondes au sommet qu'à la base des élytres. Tfibu C/iRABiXi. CALOSOMA Weber. On a décrit deux espèces australiennes de ce genre cosmopolite, et M. Hope en a fait connaître une troisième d'Océanie {australe), que M. Géhin réunit comme variété au Schayeri Er. Celle de la Nouvelle-Calédonie a été trouvée par Montrousier sur un pied d'ananas, et par M. Savés dans les bois, sous les arbres abattus; elle est rare. — 229 — 1. oeeanieum* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 49, pi. 1, fig. 1. Baie du Prony {Godard) ; Ile Nou ; Nouméa ( Savés ) ; Mont Mou [Bavay); Ouraii {Lécard)\ Kanala [Montrousier). Obs. C'est le seul type calédonien du groupe des Carabes. Tfibu SCÂRMTiXM. ANOMOPHiENUS ». Anomoderus Chaudoir (1). Genre propre à la Nouvelle-Calédonie, fondé récemment par de Chaudoir pour une curieuse espèce de Scaritide vivant sous les pierres au bord des eaux douces. 1. eostatogranulatus* Chaud., /4n?i. Soc. Eut. Belg., 1879, XXII, 157. Latior, subdepressus , subopacus , niger, anlennis circa apicem tarsisque piceis; illis sat elongatis, tenuibus, articulo 4° 3° bre- viores, 5-10 œqualibus; capite lato, irregulariter plicatulo , prope oculos striatello, fronte profunde sinuatim emarginata, late biim- pressa, spatio intermedio parum elevato; thorace fortiter transverso, subsemicirculari , sed basi média angulatim fortiter producto ibique profunde triangulariter emarginato , prope latera oblique parum depresso, subliliter sulcatulo , impressionibus lateralibus basique preesertim granulatis , disco obsoletissime plicatulo , angulis posticis fera rectis; scutello basi transversim striatello, postice depresso, transversim foveato ; elytris depressis , thorace paulo angustioribus , plus quam duplo longioribus, subtiliter dense granulosis, sutura parum costisque 6 elevatis, costa intrahumerali abbreviata, humerali non minus quam margo elevata. — L., 20-22 mill. Yahoué , sous une pierre au bord d'un ruisseau ( Savés ) ; Mont Mou {Bavay)\ Ouraii {Lécard); Kanala (Coste). Collections Gambey, Oberthur et la mienne. Obs. Ce bel insecte paraît rare ; il est unique par ses élytres granu- (1) J'ai dû changer ce nom déjà employé par M. Fairmaire pour un Cérambycide de Madagascar {Ann. Enl. Fr., 1871, P9). - 230 — leuses , pourvues chacune de trois côtes , dont l'externe est la plus saillante. SCARITES Fabricius. Deux formes calédoniennes rentrent dans ce grand genre propre aux régions chaudes du globe; elles en paraissent être jusqu'ici les seuls représentants dans toute la Polynésie. Montrousier dit que son margînatics a été trouvé près d'une mare dans un terrain sablonneux. A. Jambes intermédiaires unidpineuses gi'ajiellus. B. Jambes intermédiaires biépineuses marginatus. 1. sranellus*. Elongatus , satis convexus , niger , nitidus , palpis , antennis tar- sisque rufulis; antennis sat robustis, articulis 5-10 latiusculis, paulo longioribus quam latioribus, compressis, extus medio lœvibus ibique nigropunctatis, 11" obtuso ; capite paulo longiore quam latiore, fronte profundius impressa, intervalle magis relevato, vix punctulato, intra oculos et vertice vix perspicue rugello , et irregulariter parum plica- tulo; tborace quarta parte longiore quam latiore, subdepresso, utriu- quc obsoletissime inœquali, subtilissime rugello, basi parum grariu- lato, dorso vix perspicue transversim plicatello, marginibus ad médium parallelis, inde ad basiai arcuatim rotundatis, basi non producta, angulatim minus emarginata, angulis posticis fere nuUis, anticis parum productis, marginibus cum basi tenuiter carinato-relevatis ; elytris thoraoe paulo angustioribus , non duplo longioribus, sat con- vexis, oblongis, minus nitidis, dense subtiliter, margine densissime granulosis, striis 7 parum profundis, impunctatis, apice opaco nullis, intervallis parum convcxis, stria tertia punctis 2 tertia parte apicali, punctis 2 aliis approximatis ante apicem, notatis. — L. 20 mill. Nouvelle-Calédonie {Deplanche) . Obs. Très-distinct par tous ses caractères , notamment son corselet très-allongé et ses elytres régulièrement ovales. 2. marginatus Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 236. Nouvelle-Calédonie (Montrousier) . Obs. Je n'ai pas vu cette espèce, qui n'a pu être retrouvée dans la collection de l'auteur au Muséum de Montpellier. Elle doit être très- distincte des autres Scaritides calédoniens par sa taille, sa ponc- — 231 — tuation et surtout les deux épines des jambes intei-médiaires. Toutefois est-elle bien de ce genre? Il est impossible, comme l'a remarqué de Chaudoir ( Ann. Eut. Belg., 1879, XXII, 126), de s'en faire aucune idée d'après la description. Tfibu BEMBIDIOXE. BEMBIDION Latreille. Genre extrêmement nombreux , également cosmopolite. Je n'en connais qu'une espèce calédonienne , vivant probablement au bord des eaux , comme ses congénères. 1. hamiferum*. Ad Notaphos pertinens, licet quadam facie, id est capite magno, thoracis longitudine, oculisque magis proeminenlibus pallidipenni vicinum; convexura, sat parallelum, eeneura, subtilissime alutaceum, anliceprœsertim subopacum, fronte antica vix virescente, antennarum articulis2primispedibusquerufotestaceis, macula communielytrorum flava a tertia parte apicali ad apicem secundum marginem extensa, antice et secundum suturam latiore ; genubus vix fuscis; capite inter oculos stria brevi obliqua impresso, labro subtiliter sex crenulato, fronte antice et lateribus plicatula, puncto utrinque prope oculum minuto , alio medio sat magno ; thorace transverso , breviter for- tissime cordato, basi et postice circa discum parum plicatulo, sulco integro, angulis posticis rectis, parum intus carinulatis, intus ca- riimlam sat fossulatis; elytris thorace tertia parte longioribus , triplo longioribus , subparallelis , fortiter striato-punctatis , striis quarta parte apicali nullis , intervallis parum convexis, S'' punctis 2, altero ante médium, altero ad maculée initium notata, macula antice striam 5="" attingente. — L. , 5 mill. Kanala (Bougier). — Unique. Collection Gambey. Obs. Sa couleur bronzée obscure , avec les côtés du corselet et des élytres verdàtres , la tache apicale en crochet de celles-ci, la base des antennes et les pattes d'un roux testacé le distinguent entre tous les Carabiques calédoniens. Il se place dans le groupe des Notaphus, à côté du niloticiun Dej., d'Egypte. — 232 — TACHYS Schaum. Genre très-nombreux et cosmopolite , dont nous connaissons cinq espèces calédoniennes; l'une d'elles {artensis) est donnée par Mon- rousier comme vivant communément sous les détritus, dans les endroits humides; deux autres {discipennis et arculus) ont été trouvées au bord des marais et sur les sables maritimes; une qua- trième [amplipennis ] sous les pierres au bord d'un ruisseau; la cinquième ne diffère pas d'une de nos espèces d'Europe. A. Élytres à 5 stries juxtasuturales. a. Tête, corselet et élytres d'un yerdàtre bronzé; un gros point jaune orangé vers l'extrémité de celles-ci artetlSis, b. En entier d'un testacé rougeâtre, avec une large bande brune sinuée, transverse , au milieu des élytres discipennis. B. Elytres n'offrant que deui stries juxtasuturales (parfois une S* peu marquée); les suivantes obsolètes ou nulles, a. Strie submarginale externe profonde, très-entière; discoïdales nulles; une tache orangée arrondie aux 2/3 postérieurs . . . hœmorrhoïdalis. b. Strie submarginale externe interrompue; discoïdales obsolètes. t Élytres larges, ovales, rougeàtres, sans taches amplipennis. -j-f Élytres plus parallèles , marquées chacune de trois taches jaunâtres, une humérale allongée, une autre aux 2/3 posté- rieurs transverse, la 3* suturale-apicale arculus. 1. artensis* Montr.^ Ann. Ent. Fr., 1860, 241, — biguttatus'V err., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 70, Kanala; Art (Monfrouszer). Collection Perroud et la mienne. Obs. Plus grand, plus trapu que le bisulcatus d'Europe, avec le cor- selet moitié plus large en avant; stries des élytres très-lisses^ très- profondes ; coloration tout autre. 2. diseipennis*. A bisulcalo statura dimidio minore , antennis brevioribus, fronte multo minus profunde biimpressa , impressionibus quasi parallelis , thorace paulo magis cordato , basi angustiore , angulis anticis multo minus rotundatis , elytris omnino diversis , minus ampliatis, striis 5 juxtasuturalibus usque ad declivitalem elytrorum productis, 5^ ob- soletiore , omnibus haud perspicue punctuîatis , puncto disci postico posterius remoto, stria externa [irofunda, intégra, subsinuata, fascia discoïdali lata, nigro-picea, postice sinuata , colore post fasciam dilu- tiore maxime distinctus. — L., 2 1/4 mill. — 233 — Baie Coudeloup près Nouméa , sur les sables maritimes , mai {Deplanche). — Unique. Obs. Extrêmement distinct du bisulcatus , surtout par sa taille, et la sculpture ainsi que la couleur des élytres. 3. hœmorrhoïdallB' Dej., Spec, V, 58; Icon., IV, 338, pi. 209, fîg. 2. - Jacq. Duv., Ann. Eut. Fr., 1852, 193 ; Gen. Col. Carab., pi. 7, fig. 33. - kanalensis' Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 73. Kanala {Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. Je ne vois pas de différence entre l'exemplaire typique que je possède de Kanala ( comparé au type de Perroud), et ceux trouvés en France. L'espèce est-elle vraiment calédonienne et le P. Montrousier n'a-t-il pas commis quelque méprise (1) ? 4. amplipennis*. Prœcedentibus minus convexus , forma quasi Trechum minimum simulans ; antennis praeter articulum primura, capite prater frontem anticam, thorace, sutura obscurius, abdomineque rufo-piceis; elytris amplis, ovatis, rufescenti-irideis ; palpis, anlennarum articulo primo pedibusque testaceis ; ab arculo antennis validioribus, capite minore, inter antennas fossulis duabus brevibus, approximatis notato. oculis minoribus; thorace breviore, profunde sulcato, basi minus recte trun- cato , impressione basali triangulari , multo ampliore, subtilissime plicatula, angulis posticis oblique truncatis, impressione antica bene indicata ; elytris multo amplioribus, magis convexis, utrinque arcua- tis, immaculatis, ad média latera vix obscuris, basi truncatis cum humeris rotuudatis, ante apiceia haud sinuatis, apice baud emargi- natisjpuncto ad striam quartam multo anterius fere usque ad tertiam partem anticam producto. — L., 2 2/3 mill. Yahoué, sous les pierres, au bord des ruisseaux , octobre [De- planche). — Unique. 5. areulus*. Magnitudine et colore quadrisignati , sed vix cyanescens , capite (l) Il est bon de rappeler que le savant missionnaire possédait en Nouvelle-Calédonie une collection de Coléoptères de tous pays, ce qui a pu amener, dans certains cas, des confusions de localités. C'est cette collection qu'il a donnée au Musée de Montpellier, il y a quelques années. Revue d'Entomologie.-Octohre 1882.) 20 — 234 - thoraceque parum olivaceis, hoc interdum plus minusve rufesceiite ; antice minus nitidus, antennis multo longioribus, prseter basim cum palporum articulo ullimo piceis, arliciilis elongatis, fronte minus im- presso-striata ; Ihorace adliuc latiore et breviore, antice niagis angus- tato-rotundato , postice haud sinualo, sed oblique angustato, angulis posticis non carinatis , muito minus indicatis; basi utrinque multo minus impressa; elytris basi latioribus, truncalis, dorso subconvexis, aliter signatis, humeris indicatis, licet subrotundatis, macula parva longitudinali humerali , maculaque alla ultra médium subarcuatim transversa, flavis, alia apice summo obscure pallida, in minimis in- dividuis ssepius nulla, epipleuris rufis, striis 2 circa sutux-am sat profundis, lœvibus, ante apicem nuUis, 3* parum indicata, 4* obso- leta, laterali medio late interrupta, stria 3* paulo ante médium puncto minuto notata , stria apicis arcaata puncto antico et alio subpostico notata ; abdomine plus minusve nigro-piceo, pedihus testaceis. — L., 1 3/4-3 mill. Nouméa, marais de l'anse Vata, sur h vase desséchée, avril, octobre ; baie Coudeloup , sur les sables maritimes , mai ; assez commun {Savés). Obs. 1. Le corselet passe souvent au brunâtre ou au rougeâtre ; la taille est également très-variable , certains exemplaires étant moitié plus petits que le type. Obs. 2. Cet insecte paraît se placer auprès du sexgutlatus Fairm., de Taïti , dont je n'ai pu voir le type , mais qui, d'après la description , aurait les antennes autrement colorées et une bande latérale testacée aux élytres. Tt'ibu TRECUiMt (1j. SPORADES*. Genusante Blemum coWocandam, facie Trec^wm omnino siraulans. Anlennae elongatœ , articulo 1° tantum glabro. Caput post oculos maguos, proéminentes, fortiter constrictum, setis duabus supra orbi- talibus; sulci frontales integerrimi, profunde impressi. Mandibulœ validée, unco parvo terminatae. Labrum transversum, emarginatum. Palpi maxillares articulo ultimo elongato, subsubulato, basi vix incras- (I) Le D' Ilorn n'admet les Trectii que comme uu groupe de ses Pogonini ; mais nous pensons avec Schaum qu'ils doivent former une tribu distincte. — 235 - sato, penultimo hoc longiore, inflato, glabro, basi fortiter conslriclo ; labiales arliculo ultimo subulato. Thorax angulis posticis iinisetosis. Corpus non pedunculatiim, scutello perspicuo. Elytra stria laterali medio inlerrupta, suturali per tolam basim ultra humeros profunde coutinuata, unde basis sicut latera acute inarginata. Pedes parum elongati , libiis haud externe spinosulis, tarsis supra non sulcalis. — Sporades, nom géographique. Le petit insecte qui constitue ce genre nouveau a tout le faciès de nos Trechus européens du groupe de YHeeri avec des èlytres coupées plus carrément à la base. 11 est très-curieux par tous ses caractères de transition : ainsi la forme des palpes le rapproche des Bembi- diides, à l'exemple des Bletnus ; la strie basilaire des élytres rap- pelle les Pogonus et n'offre pas d'autre analogie dans la tribu des Trechini ; les sillons frontaux très-entiers et profonds sont iden- tiques â ceux des véritables Trechus, etc. — Ses mœurs sont ripi- coles. 1. sexpunetatas*. Magnitudine Trechi Heeri; nigro-piceus , nitidus , elytris vix irideo-cyanescentibus, labro, ore, antennarum articulis 2 primis, collo, elytrorum epipleuris, pedibusque cum coxis testaceis, tibiis vix minus dilutis ; antennis articulo 1° crassiore, 2° 3° parum bre- viore , 4-10 elongatis , œqualibus , 11° fusiformi , vix longiore; capite sat parvo , thorace parum angustiore, prseter sulcos frontales maxime impressos sulculo tenuissimo ab antennarum basi ad ocuH tertiam partem anlicam intus producto; puncto intraoculari magno ; thorace sat fortiter transverso, breviter subcordato, convexo, postice oblique angustato , lateribus tenuissime marginalis , striola margi- nali ante angulos posticos interrupta, angulis omnibus obtusis , sulco longitudinali profuudo , utrinque abbreviato, basi sulculo minuto ante scutellum continuato, hac fere recte truncata, trian- gulariter impressa, prope angulos posticos parum depressa, impunc- tata ; scutello parvo, piano; elytris subplanis, ovalibus, leevibus , basi recte truncatis, licet humeris rotundatis , utroque punctis 3 sat grossis disco fere medio notato, 1° quarta parte anteriore, 2° paulo ultra médium, 3° ante apicem vix minore, sutura3 propiori , la- teribus profunde licet anguste marginato-impressis inter omnes maxime distinctus. — L., 3 1/3 mill. Yahoué , sous une pierre , au bord d'un ruisseau , octobre ( De- planche ). — Un seul exemplaire. — 236 — Ob$. Unique par ses élytres lisses , marquées chacune de trois points très-nets et pourvues d'une strie basilaire non interrompue. Cette sculpture élytrale rappelle de très-près celle de la Perigona lilura Perr.; mais chez celle-ci la strie basilaire est interrompue entre l'épaule et l'écusson et ne se relie pas à la suturale. Les Perigona sont, d'ailleurs , d'une tout autre tribu; elles se placent, selon les vues du Df Horn que j'adopte très-volontiers, à côté du genre Masoreus, dans le groupe des Platynini (V. ci-après). NOTE LE TACffYS BISTBIATUS ET ESPÈCES AFFINES On sait que Gautier des Cottes, Motschulsky, Chaudoir, etc., ont fait des études spéciales sur la famille des Carabiques. Ce dernier , surtout, en a quelquefois publié cent espèces et plus, inédites dans le même genre {Carabus, Harpalus , Amara, Bembidium) , la plupart provenant du Caucase ou autres régions orientales. On l'a accusé d'en avoir trop fait. Sur le nombre , ce qui peut arriver à tout auteur qui écrit beaucoup, peut-être y en a-t-il quelques-unes déjà décrites ou sans grande valeur spéciûque. Toutefois, je dois l'avouer, lorsque l'occasion s'est présentée de vérifier une de ces espèces se trouvant également dans nos parages , il m'a été donné de constater qu'elle était très-valable, bien qu'afiine à une autre déjà connue, ou qu'elle en était au moins une forme remarquable. Ainsi, par exemple, le Tacliys brevicornis de Chaudoir (Car. Cawc, 1846, 193, ?,l'd\— Abeille, XIX, 1880, 519, 946), bien que voisin de la variété testacée du bistriatus , est une espèce des plus tranchées. En effet, il est une fois moindre; les antennes, plus courtes, ont leurs articles intermédiaires bien moins allongés , subglobuleus ; le pro- thorax , un peu plus rétréci en arrière , n'a pas ses côtés distincte- ment sinués près des angles postérieurs qui , par là , sont plus obtus ; les élytres , plus lisses , n'ont que la strie suturale d'appa- rente, etc. — Cette espèce est de la Russie méridionale. M. Baudi l'a prise dans les inondations du Pô et l'avait appelée Tachys mimi- tissimus, inéd. — Je l'ai trouvée assez communément en mars et avril, aux environs de Fréjus, parmi les détritus des inondations du Reyran et du canal dérivatif de l'Argens. — L., 1 1/2 mill. — 237 — A propos du bistrialus, j'en ai recueilli cette année, parmi les débris végétaux amoncelés sur le rivage par les inondations du Rhône, plusieurs exemplaires tous de couleur pâle, sans pouvoir rencontrer un seul échantillon typique à teinte noire ou brune. Les deux colorations ne se trouvant pas mêlées , j'ai cru devoir en opiner qu'elles pourraient bien constituer deux espèces distinctes. Je me mis alors à réunir tout ce que je possédais en fait de Tachys histriatus à coloration pâle {rufulus R. ) , et je reconnus, après examen, qu'il y avait effectivement une variété testacée du histriatus, et qu'il existait, en outre, une deuxième espèce réelle qui serait, selon moi, le Tachys gregarius (1) de Chaudoir {Car. Cauc, 1846, 193, 319 ; — Abeille, XIX, 1880, 520, 948). Cette dernière différerait du histriatus, outre la couleur toujours pâle, par son prothorax un peu plus rétréci en arrière avec ses côtés plus longuement et plus distinctement sinués près des angles postérieurs qui , par là , sont moins obtus ; les élytres sont un peu plus déprimées sur la région suturale , etc. — Le Tachys gregarius Chaud, est indiqué de Russie méridionale. J'en ai pris un exemplaire aux environs de Fréjus , parmi les détritus des marais. Une forme un peu plus grande aies élytres un peu moins étroites, moins déprimées et un peu plus pâles ( luridus U. ). C'est cette dernière variété que j'ai prise aux environs de Lyon , parmi les détritus du Rhône (juillet). Je l'ai également trouvée dans le Beaujolais. Elle répond sans doute à un exemplaire capturé à All)ertville ( Savoie ) par M. Fauvel. Quant au véritable nigrifrons de ce dernier auteur (Grenier, Mat. pour la Faun. Franc, 1863, 6, 9), il me parait différer de mon gregarius par sa tête moins courte , par ses yeux moins grands et moins saillants , par son prothorax moins fortement transverse et par ses élytres plus allongées, plus étroites, plus parallèles et plus déprimées, etc. — J'en possède un exemplaire typique des Hautes- Pyrénées. Je l'ai aussi pris moi-même à St-Raphaël , en mars , parmi les détritus des inondations du ruisseau de la Garonne , en com- pagnie du Tachys scutellaris De]., que j'avais jadis trouvé à Aigues- Mortes ( 1842) et à Hyères (1852). D'après les considérations qui précèdent, je vais essayer de ré- sumer en un tableau les principales différences de toutes ces espèces et races affines : (1) Ici se pose une question de nomenclature. MM. Schaum, Fauvel, Stein et Weise font le nom de Tachys masculin ; MM. de Marseul et autres le donnent comme féminin. Cette dernière manière de voir parait fondée, car Tracliys , qui est le nom le plus rapprochant , est féminin. Mais la plupart des autres noms en ys sont masculins , tels que Clirysobotlirys , Ncpachys , Pacliybracliys , Tripopitya , etc. Je laisse aux mono- graphes le soin de trancher cette question. — 238 — a. Côtés du prothorax étroitement sinués au devant des angles pos- térieurs , ceux-ci subobtus. Tête étranglée derrière les yeux, ceux-ci grands, assez saillants. Antennes médiocres, à articles intermé- diaires oblongs. Élyires distinctement bistriées vers la suture. Corps noir ou brunâtre , rarement roux. Jaille petite. Dessus du corps entièrement noir. Élytres légèrement convexes , ovales-oblongues La. bistriatus. Dessus du corps d'un brun de poix. Fixant entièrement noir. Élytres moins convexes, un peu plus longues et plus étroites p. elongatulus. Dessus du corps d'un roux testacé. Front noir, épis- tome à peine roux. Élytres légèrement convexes, ovales-oblongues. y. rufulus. aa. Côtés du prothorax assez longuement sinués au- devant des angles postérieurs , ceux-ci droits. An- tennes médiocres , à articles intermédiaires plus ou moins ovalaires. Élytres bistriées vers la suture. Dessus du corps plus ou moins testacé. Front fer- rugineux rembruni sur son milieu. b. Tête triangulaire, étranglée derrière les yeux : ceux-ci assez grands, proéminents, plus saillants que les tempes. Prothorax fortement transverse. Élytres ovales-oblongues , à 2 stries suturales bien marquées. Élytres allongées , subparallèles , subdéprimées , testacées, à suture un peu rembrunie. Articles ^ intermédiaires des antennes ovalaires. . 2. a. gregarius. Élytres ovales-oblongues, moins déprimées, en- tièrement d'un testacé pâle. Articles intermé- diaires des antennes un peu moins courts. Taille un peu plus forte p. luridus. bb. Tête subovale, non étranglée derrière les yeux : ceux-ci petits , non proéminents , non ou à peine plus saillants que les tempes. Élyires allongées, subparallèles, subdéprimées, un peu rembrunies le long de la suture et sur les côtés, à 2^ strie suturale peu marquée 3. nigriîrons. aaa. Côtés du prothorax non sinués au-devant des angles postérieurs , ceux-ci obtus. Yeux petits , assez saillants. Antennes courtes, à articles inter- médiaires subglobuleux. Élytres ovales-oblongues, presque lisses, seulement unistriées vers la suture. Dessus du corps plus ou moins testacé , à tête plus foncée. Taille très-petite 4. brevicornis. NOTES HEMIPTEROLOGIQUES Par le D' A. PUTON. Localités et habitats. Arenocoris spinipes Fall. — Chamonix , juillet. Micrelytra fossularum Rossi. g naacropt. — Hyères {Abeille de Perrin). Engistus boops Duf. — Hyères {Abeille de Perrin ). Holcocranum Saturejae Kol. — Hyères , dans l'intérieur de petits roseaux {Abeille). Retrouvé aussi à Avignon par M. Nicolas. Camptotelus costalis H.-S. — Bouray (D"" Marmottan) ; espèce nou- velle pour la faune française. Oxycarenus liyalinipennis Costa. — Hyères , sur Lavatera olbiensis {Abeille). Dimorphopterus Spinolse Sign. — Lyon (D' Jacquet). Pterotmetus dimidiatus Fieb. — Collioui^e [Rey); Locarno {Frey- Gessner). Cet insecte n'est certainement qu'une variété décoloration du P. staphylinoides Burm. Notochilus Andrei Put. et Damryi Put. — Collioure ( Rey ). Monanthia parvula Sign. — Hyères , eu mai, sur Dorychnium suf- fruticosum {Abeille). Byrsoptera cylindricollis Costa.— $, Givors (Rhône), en juin {D' Jacquet). Orthocephalus debilis Reut. —Collioure (Rey). Pilophorus pusillus Reut. —Sur l'orme, env. d'Aubague {Abeille). Macrotylus Horvathi Reut. — Env. d'Auhagne (Abeille). Loxops coccinea Westw. — Id. {Id.). Brachysteles testaceus Mis. R. — Joncs coupés, Hyères {Abeille). — Insecte bien distinct du Cardiastelhus testaceus Perris. Fieb. OArseopus Lelhierryi Rey. — Hyères (juin), sur Piptatherum multi- florum. — Collioure {Rey). O Almana bemiptera Costa. — Env. d'Aubagne , graminées {Abeille). O Macropsis scutellaris Fieb. — Id. chêne {Abeille) <^Zygina rorida Mis. R. — Id. id. (Id). '-^Cicadula erythrocephala Ferrari. — Collioure , en février {Rey). Espèce nouvelle pour la faune française. l.eprosoma inconspicuum H.-S. — Gréouls (Basses-Alpes). Trouvé par le D'' Jaubert et communiqué par M. Abeille. — Genre de Scutel- lerides nouveau pour la faune française. — 240 - Synonymies, Odontotarsus oculatus Horv., mai 1882. =0. Freyi Put., fév. 1882. Coreus neglectus H.-S., 1853. = Nemocoris Fallenii Sahlb., 1848. Macropterna foveicollis Costa, 1881. Acad. Neap. = M. marginalis Fieb., 1861. <^Pediopsis ulmi Scott, 1873. =P. glandacea Fieb. , 1868. - ^ ^Idiocerus Heydeni Edwards, Ent. Monthl. Mag., 1881.==!. pœ- cilus H. -S. -f'^O ... Idiocerus lituratus Edwards, 1881. ^i^'h adustus H.-S. 9 • RECTIFICATIONS. Depuis quelque temps , on vend en Allemagne , sous le nom de Gattereri, un Carabus qui n'est qu'une variété de couleur du Parreyssi Dej. La var. Gattereri Géhin en diffère notablement ; elle a été vue par des entomologistes compétents et pas un seul n'a songé à la comparer au cancellatus. La note publiée au sujet de cet insecte {Deut. Ent. Zeit., 1882, 199) est donc absolument erronée. J.-B. GÉHIN. A l'époque où fut publiée la révision des Timarcha par M. Fair- maire (Ann. Ent. Fr., 1873), je fis paraître une note où je déclarais que la T. gallœciana Chevr. {Rev. ZooL, 1840, 17) avait pour synonyme la Gougeleti et non pas la chloropus Germ. Comme il ne parait pas avoir été tenu compte de cette rectification , entre autres dans le Catalogue de MM. Stein et Weise, je crois utile de la rap- peler ici. A. Chevrolat. NOUVELLES. M. Ëmil vom Bruck, de Crefeld (Prusse rbénane), qui possédait une collection importante de Coléoptères renfermant de nombreux types des auteurs contemporains, vient de faire don de celte collection à l'Université de Bonn. LES COLEOPTERES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES AVEC DESCRIPTIONS, NOTES ET SYNONYMIES NOUVELLES Par Albert FAUVE L. ( Suite. ) Tribu PTEROSTiCHilKi. CHLiENIDIUS Chaudoir. Les deux espèces calédoniennes de ce genre habitent aussi la Nouvelle-Hollande; ce sont des insectes brillants rappelant le faciès de notre Pœcilus cupreus , d'Europe. D'après Montrousier, le Melliei se trouve sous les pierres ; M. Savés l'a pris sous la vase desséchée dans les marais. A. Dessus d'un vert irisé; élytres à stries pointillées iMeltiei. B. Dessus noir, rarement à peine irisé; élytres à stries lisses prolixus- 1. SIelliei* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 238. — herbaceus* Chaud., BuU. Mosc, 1865, III, 112. — resplendens Cast., Not. Austr. Col., 1867, 131. Baie du Prony; Nouméa [Dejjlanche); Anse Vata, février [Savés); Bourail [Lécanl] ; Kanala {Coste) ; Konô {Athinson) ; Balade {Mont- ruusier). Aussi en Australie. 2. prolixus' Er., Wiegm. Arch., 1842, 1, 127. — Chaud., Bull. Mosc, 1865 , III , 110. A pr«îcedente statura majore, laiiore , corpore nitidiore , supra nigro, rarius vix irideo, tarsis subtus nigro-piceis , antennis multo crassioribus , capite multo majore, fronte profondius laliusque im- pressa , oculis majoribus , thorace majore , prœsertim latiore , planiore, antice posticeque minus aiigustato, secundum sulcum Revue d'Entomologie. — Novembre 1882. 21 discoïdalem lato impresso, sulcis iitrinque basalilms mullo iniiius profundis, ultra médium subarcuatim extensis , Lasi sulco marginaJi coimexis, minus ]ninctatis, basi minus sinuala; flytris circa suluram deprêssiusculis, - Extrêmement distinct de toutes les autres espèces ; la singu- lière structure de son corselet et de ses élytres le fait reconnaître au premier coup d'œil. 4. eardîopferus* Chaud., Bull. Mosc, 1877, I, 193. Mont Mou (Deplanche). Collection Obertbur et la mienne. Obs. Cet insecte et le cychroïdes se distinguent de tous les autres par les carènes latérales du corselet continuées en arc non inter- rompu à la base et la grande fossette excavée des élytres de chaque côté de l'ècusson. Il a été comparé sur le type de Chaudoir. 5. cychpoïdes Chaud., Bull. Mosc, 1877, I, 196. Nouvelle-Calédonie. Collection Obertliur. - 250 - Obs. Je ne connais pas cet insecte, qui semble bien distinct du carcUoptcnis , notamment par les cai'actcres mentionnés au tableau ci-dessus. Il vient probablement d'Ourail. 6. laiipennîs*. A vicinis elytris planioribus tboraoejne longiore , angustiore , oblongo-elongato oninino dlirerens ; a cardioptero capite nitido, haud alulaci'o , disco inter antennas profundius biimpresso , tho- race longiore, angustiore, disco minus convexo , fortiter trans- vorsiin plicato, carina laterali basi anguste truncata, haud continua, elytris basi arcualim profunde sinuatis , circa scutellum utrinque liaud excavatis , a stria terlia arcualim rotundatis , postice amplio- ribus, angulis posticis haud rotundatis, sed fcre roctis, Inde pro- fundius emarginatis, striis fere catenulatis, intervallis angustioribus, multo minus convexis, penultimo fortiter asperato dislinguendus. — L., 7 mill. Nouvelle-Calédonie {Deplanclic ). Obs. 1. L'unique exemplaire que je possède manque d'antennes. Je ne connais pas sa localité précise ; mais je présume qu'il a été pris au Mont Mou avec le cardiopterus. Obs. 2. Cette espèce , comme les deux précédentes et les deux sui- vantes, se distingue par ses élytres cordiformes. 7. flavipes*. \ cardioptero capite majore , mullo Ijreviore et latiore, nilido, pnst oculos majoi'es paruni coarclato , tliorace multo latiore , am- pliore, breviore, antice truncato , vix subcordato, potius obconico, carina laterali basi sat lata truncata, baud continua, dorso minus convexo, fortiter transversim plicato , longitudinaliter profundius sulcato , sulco alio utrinque intus latera ab angulo antico usque ad posticum inipresso ; el^-tris minus cordatis rainusquc convexis .. basi sat emarginatis, circa scutellum utrinque haud excavatis, a stria tertia arcualim rotundatis, fere ut in amplipenni strialis, sed striis minus profiindis , sublilius punctatis , interstriis latiorilnis , planio- ribus , pedibas coxisque flavis oraniuo dislinctus. — L., G 1/2-7 mill. Yahoué , juin , aoi'it ( Savôs ). 8. g^Iobulicollia*. Colore et statura cardiopteri, sed lotus alius ; a fiavipcdc tliorace magno, subgloboso , forlius plicalo , pilis brevissimis subtilissimis - 251 - in lalere carinalo cilialis , sulco niedio profuudiore, laleribus inlra sulcum lateralL'iû minus relevalis , elylris inullo magis gibbosis, basi angustius profimdiusque emarginatis, circa scutellum pro- fundius impressis, sulcis profuudioribus , iiilerstriis convexioribus, pedibus aliter coloratis bcne diversiis. — L., G 3/4 mill. Ile des Pins; Mont Mou {Deplanche). Obs. Par sa couleur et ses élytres gibbcuses, brillantes , il rappelle le cardioplo'us ; mais tous ses autres caractèi'es, notamment son corselet globuleux et ses élytres échancrées à la base le rapprochent plutôt du flavipes. PLATYXUS BruUé. Aiichomenus Er. Genre cosmopolite, très-nombreux; la seule espèce calédonienne vit ordinairement en familles le long des ruisseaux, sous les pierres un peu enfoncées dans le sable. 1. leucoiuerii!»' Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 65. Yahoué , octobre ( Savés); Kanala ( Montrousier ). Obs Du même groupe que Valbipes, d'Europe, dont il a tout le faciès. COLPODES f.îac Lcay. Metallosonius Mots. Genre très-nombreux , confiné dans les régions chaudes du globe. Les deux espèces calédoniennes vivent sous les végétaux , au pied des arbres, dans les endroits humides. A. Corps noir; tète et corselet d'un noir bleuâtre; élytres d'un beau bleu métallique, à reflets violacés; bouche, pattes et antennes noirâtres; taille grande cyancus, B. Corps d'un brun de poix; tête, corseitt et élytres d'un cuivreux plus ou moins verdàtrc; labre, bouche, antennes, côtés du corselet et repli des él;. très roussàtres; taille moyenne Lafcilei, 1. cyanens* Perr , Ann. Soc. Linn. Lyon, iWt, 67. Yahoué [Deplanche); Tonghoué (Godard); Ourail {Lêccml); Hienghène (Montrousier). — 252 - Obs. Très-belle et rare espèce. 2. Lafertei' Montr., Ann. Eut. Fr., 1860, 238. — Chaud., eod. loc, 1878,340. A cyaneo statura multo minore , tliorace elytrisqtie latioribus , colore piceo , supra prœsertim cupreo-viridulo , ore, antennis , femorum basi , tarsis , thoracis lateribus latius , hoc basi vix , ely- trorum raargine inflexo , lirnbo latéral! et sutura angustissime rufis ; antennis brevioribus ; capite minore ; thorace multo fortins trans- verso , antice fortius angustato , lateribus magis rotundatis , latius explanatis, minus relevatis , angulis omnibus minus indicatis ; elytris magis ovalibus, brevioribus, thorace tertia parte tantum latioribus, apice minus attenuatis , striis a medio et circa latera obsoletissimis , basi sat indicatis, 2a punctis praisertim anteapicalibus versus apicem propius sitis maxime distinctus. — L., 10 mill. Ile des Pins {Beplanche) ; Nonméa., novembre {Savés); Bourail (Lécard); Kanala {Coste); Koné, mars (Atkinson) ; Art {Mon- trousier), Obs. Paraît assez commun. Les types de Montrousier correspon- dent bien à nos exemplaires ; mais sa diagnose est incomplète et en plusieurs points erronée. PERIGONA Castclnau. Trechicus Le Conte. — Nestra Motschulsky. — Spathinus Nietner. Ce genre ne renferme encore que quelques types de l'Amérique du Nord, de Madère, du Sénégal et de Ceylan. L'unique espèce calédonienne a le faciès de nos plus petits Trechus d'Europe et vit sous les détritus végétaux. 1. IKuFa* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon , 1864, 72. Kanala {Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. La taille et le faciès de cet insecte le font ressembler assez à notre Trechus pyrenœus. 253 — Tvibw LEBilXi. DROMIDEA Perroud. On connaît trois espèces calédoniennes de ce genre très-voisin des Xanthophœa', l'une d'elles, la cyanoptera , a été prise sous les écorces ; Montrousier dit que la Thomsoni se trouve sur les arbres dans les endroits humides. A. Corselet oblong ou suboblong, tronqué aux deux extrémités; angles postérieurs arrondis, écartés de la base ; tête oblongue. a. Entièrement noir en dessus lotigiceps. b. Tête et corselet d'un noir de poix; élytres bleues cyanoplera. B. Corselet nettement cordiforme ; angles postérieurs presque droits, émoussés, situés presque sur la ligne basilaire Thomsoni. 1. longiceps*. l.atior, nigra, nitida, ore, anlennarum basi, genubus vix tar- sisque rufulis; vertice obscure rufomaculato; Ihoracis lirabo laterali anguslissirae pallide rufo ; a cyanoptera magnitudine, colore et latitudine elytrorum sicutcapite multo majore; a Thomsoni colore etiam nigerrinio , capite post oculos haud oblique angustato , sed ante collum tantum substrangulato , thorace non cordato , potius oblongo, ante médium latiore, antice 'parum, postice paulo magis subsinuatim angustato , angulis anticis rotundatis , posticis oblique obtusis, vix relevatis, laterihus sat depressis, fovea basali utrinque parum pi'ofunda , sed lata , elytris multo brevioribus et latioi'ibns , thorace vix triplo longioribus , interstriis obsoletissime sat dense seriatim punctulatis, 3^ punctis sat grossis 4 vel 5 tantum, O^» punctis sat numerosis notatis , abdominis segmento ultimo ventrali sat dense punctulato facillime distinguenda. — L., 10 mill. Ourail {Deplanche). — Une seule 9. Obs. De Chaudoir , à qui j'ai communiqué cet insecte , trouvait le genre Dro)nidea peu distinct du suivant. Cependant la forme générale est plus étroite et allongée, la tête est beaucoup plus longue, moins large, non étranglée derrière les yeux, qui sont peu ou point saillants. Il me semble qu'on peut le maintenir au moins comme section dis- tincte des Xanthophœa. - 254 - 2. eyanop■ caledonica PeiT. 6. Bembidion hamiferum Fauv. 23. Spliodrosomus Saisseti Perr. 7. Tachys artensis Montr. 24. » Gambeyi Fauv. 8. » discipennis Fauv- 25. Cyphocoleus heterogenus Cb. 9. » haemorrhoïdalis Dej. 10. » amplipennis Fauv. 11. 1) arculus Fauv. 12. Sporades sexpunctatus Fauv. 13. Chkenidius Melliei Montr. 14. » prolixus Er. 15. Notonomus Savesi Fauv. 16. Homalosoma griseolum Fauv. 33. Platynus leucomerus Perr. 26. » ovicoUis Fauv. 27. ), miricoUis Fauv. 28. » cardiopterus Ch. 29. » cychroïdes Chaud. 30. » latipennis Fauv. 31. » flavipes Fauv. 32. » globulicollis Fauv. Colpodes cyaneus Perr. 51. » Lafertei Montr. Perigona litura Perr. 52. Dromidea longiceps Fauv. 53, » cyanoptera Fauv. 54. « Thomsoni Perr. 55. Xanthophaea limbata Fauv. 55. » acutangula Fauv. 57. » obtusangula Fauv. 58. » picea Montr. 59. « truncata Fauv. 00. Uvea stigmula Chaud. (il. Coptodera hieroglyphica Fauv. 62. Belonognatha Levrati Montr. 03. Pentagonica olivacea Chaud. 64. )> Atkinsoni Fauv. 65. » cyanea Montr. Celaenephes parallelus Schm.- Gœb. Parallelomorpha depressa Perr. Clilsenius binotatus Dej. « ophonoïdes Fairm. Hoplolenus cyllodhius Fauv. Gnataphanus melanarius Dej. » impressipennis Cast. » impressus Montr. Stenolophus doraesticus Montr. » scalaris Fauv. » sexualis Fauv. B grandi ceps Fauv. 1) lateridens Fauv. » parvicoUis Fauv. » trapezus Fauv. SUR QUELQUES CICINDÉLIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Yv'hdimir DOE.IITOUROFF. {Suite et fin ) Cicindela Lucasi* Se place à côlé des G. papillosa Chaud, et P. cyaniventris Cliew., dont elle a la forme. Tète assez convexe , arrondie , profondément sillonnée auprès des yeux; thorax convexe, arrondi, plus large que long, rétréci vers la base, à sillons transversaiix à peine marqués; youx très-saillauts ; élytres plus largos que le prolhorax à leur base, presque cylindriques , arrondies à l'extrémité ; épaules saillantes ; tête et thorax d'un vert brunâtre cuivré, assez terne, lisses; élytres de même couleur, niâtes; un très-petit point brunâtre sur chaque angle humerai, une tache ovalairc lestacée au-dessous de ce point près du bord latéral; au milieu de l'élytre, une fine bande trans- versale , un peu rétrécie dans son milieu , un peu inclinée vers la suture et partant du bord latéral; enfin , une petite tache irrégulièro au bas de celle-ci et une fine lunule peu échancrée à l'extrémité du bord latéral; une raie, formée de dix points ronds, d'un vert oli- vâtre, s'étendant de l'extrémité des élytres parallèlement à la suture et très-près de celle-ci ; cette raie s'éloigne de la suture et se dirige vers la seconde tache de l'épaule ; dessous du corps lisse , d'un noir — 275 — bleuâtre; antennes noires; palpes maxillaires d'un vert noirâtre brillant, labiaux brunâtres, à dernier article de la couleur des maxillaires ; pattes d'un vert cuivré. — Long,, 7 mill. ; larg., 4 mill. Patrie : Nouvelle-Guinée. — Ma coUeclion, Cicindela Solskyi*. Espèce très-curieuse par la forme des élytres et du tborax. Tête très-petite; yeux saillants; labre très-étroit, très-petit, fortement transvei'sal, laissant les mandibules entièrement à découvert ; celles-ci ti'ès-longues, très-aiguës, années de trois dents assez longues et fines; tborax trapézoïdal, fortement rétréci près de la tête, s'élar- gissant graduellement vers la base, où il est presque deux fois plus large qu'en avant; un peu plus long que large, cilié latéralement, à sillons faiblement maniués; élytres longues, ovalaires, elliptiques, un peu élargies au milieu, graduellement rétrécies vers le tiers postérieur, puis subitement rétrécies vers l'extrémité, où leurs bords latéraux sont faiblement écbancrés ; plus larges que le prolborax à leur base; angles buméraux assez saillants; dessous finement cilié, d'un vert métallique ; tête, labre , thorax et 4 premiers articles des antennes d'un vert assez foncé; élytres de même couleur, avec un reflet brunâtre un peu violacé, les angles buméraux et les bords latéraux plus brillants; sur chacune une petite tacbe jaune en forme de virgule coucbée horizontalement , au milieu du tiers antérieur; une fine bande transversale au milieu, s'étendaut du bord latéral vers la suture, un peu rélrécie au milieu et subitement inclinée vers celle-ci; une tache presque carrée au sommet de l'élytre, près du bord latéral, là où commence l'échancrure ; pattes d'un vert mé- tallique finement ciliées, — Long., 9 1/2-10 mill. ; larg., 3 1/2 mill. Patrie : Malacca. — Ma collection. Je dédie cette espèce à notre regretté collègue , qui fut mon maître lors de mes débuts dans la science entoiuologique. Cicindela Fauveli'. Forme et coloration des élytres comme chez la précédente, mais tout autre par la forme du thorax, qui est presque cylindrique, un peu arrondi au milieu, assez convexe , presque lisse ; élytres un peu plus cylindriques et moins obtusément tronquées , deux fois plus larges que le prothorax à leur base; dessin des taches semblable. — Long., 5 1/2-6 mill. ; larg., 2 1/2 mill. Patrie : Malacca. — Ma collection. — 276 — Cicindela elaphroïdes*. Jolie espèce de la division des petites Cicindela à thorax plus large que long et arrondi , avec les yeux saillants. Tête assez large , un peu étranglée à sa base ; thorax un peu arrondi , presque carré; sillons transversaux assez distincts , sillon longitudinal presque in- visible ; élylres un peu plus de deux fois plus larges que le thorax à leur base, faiblement élargies au milieu, rétrécies obliquement vers l'extrémité ; labre transversal, assez large ; tète, thorax et élytres très-tinement ponctués en dessus ; coloration générale d'un vert brunâtre, cuivreux; une très-petite tache jaune au sommet de l'angle humerai ; une autre un peu jdus grande au-dessous de la première ; une assez grande tache triangulaire au milieu de l'élytre, tout près du bord latéral; une autre plus petite vis-à-vis de celle-ci, mais un peu plus bas, près de la suture; cette dernière tache en- tourée d'une autre, brunâtre et mai limitée; vers le tiers postérieur, plus près du bord latéral que de la suture, un point rond, très-petit. Au tiers antérieur des deux côtés de la suture se trouve encore iin point noir. Coloration du dessous d'un vert bronzé ; mandibules d'un testacé pâle , avec l'extrémité noire. — l'Ong., 4 1/2-5 mill.; larg., 21/2-2 3/4 mill. Patrie : Manille. — Ma collection. Cicindela pretiosa*. Petite et splendide espèce du groupe des Cylindera Westw. — D'un brun cuivreux en dessus, d'un bleu foncé métallique en dessous; tête brunâtre, un peu excavée entre les yeux ; thorax arrondi, un peu plus long que large, finement cilié auprès des sillons; élytres d'un beau rouge brunâtre , très-tinement ponctuées de points d'un bleu d'argent, olfront une bande médiane transversale inclinée et s'élargissant vers le bord latéral, d'un blanc d'ivoire; une lunule de même couleur au bas de celle-ci. Dessous d'un bleu foncé mé- tidlique ; abdomen fiaement cilié latéralement de poils très-serrés; labre transversal, d'un blanc un peu testacé; mandibules blanches avec l'extrémité noire. — Long., 6 mill; larg., 2 mill. l*atrie : l'Amazone. — Ma collection. Obs. Le nom de Dilatotarsa proposé par nous dans le n" 5 de la Revue (page H3), pour un nouveau genre de Cicindélides , devra être changé en EuDjiarsa, tiré du grec, et en cela plus conforme aux lois de la nomenclature. - 277 LABOPS PUTONI N. SP. CAPSIDARUM E GALLÏA. DESCRIPSIT 0. M. REUTER. Elongatus, parallelus, iiiger, opaculus, superne longius sat rigide nigro-pilosus, subtilius parce albo-pubescens; capite orbitis inte- rioribus oculorum , loris genisque fere Mis , marginibus epimerum pronoti, orificiis metaslethii , rostro versus basin bemielytrisque stramineo-lividis, clavo tolo, corio interne membranaqde infuscatis, bac venis fuscis ; opicibus femorum tibiisque ferrugineis , bis spinulis longioribus nigris e punctis vix distinguendis nigris nas- centibus ; oculis breviter antrorsum levissimeque sursum pednncu- latis ; antennarum articulo primo pronoto longiore. c? Long. , 5 2/3 miU. 2 ignoia. Patria : Gallia ( Hohneck ! ), D. D-- Puton. A L. Schmidtii Fieb. , L. taicrico Horv, et fiavomarginato Costa oculis antrorsum vergentibus ab angulis anticis pronoti distantibus structuraque antennarum divergens; a L. satyrisco Scott oculis fere levius antrorsum stylatis, articulo primo antennarum pronoto longiore, colore capitis , pronoti et prœsertim femorum distin- guendus. Corpus (cT) elongatum, parallelum, nigricans, opaculum, praecipue capite marginibiisque bemielytrorum pilis albidis pubes- centibus , superne longius , sat rigide nigro-pilosum, Caput cum oculis pronoti basi nonnibil angustius , v^rtice liaud marginato et etiam ceteris fere ut in L. fiavomarginato Costa instructo , sed oculis breviter , distincte stylatis , stylis levissime antrorsum et sursum vergentibus, margine postico capitis igitur lateribus an- trorsum obtusissisme angulato ; fronte utriuque area lœvi opaca ; nigrum, opaculum, orbitis interioribus oculorum latius margi- neque postico verticis auguste, lioc obscure et obsolète, stramineo- lividis, genis late stramineis. Oculi convexi, prominentes, breviter stylati, angulo postico ab angulis pronoti anticis sat longe remoti. Rostrum livido-testaceum, versus apicem nigricans. Antennse nigree, nigro-pubescentes et pilosulœ , articulo primo pronoto distincte longiore, nigro-setoso, secundo lineari primo circiter duplo et dimidio longiore, tertio secundo fere magis quam 1/4 breviore et pronoti latitudine basali paululum longiore , quarto tertio fere duplo breviore. Pronotum nigricans , nnicolor , basi longitudine duplo latius , late sinuatum , disco sub-borizontale , callis bene discretis, lateribus raedio pone callos transversim fortius impressis. ~ 278 — Scutellum nigricans. Hcmielytra sordide stramiaeo-livida, clavo toto corioque interne levius infuscatis ; membrana cum venis omnibus fiisca. Pectus nigdcans, orificiis metastelhii angustius stramineis. Femora nigricantia , apice obscure ferrugineo. Tibiœ ferrugineœ. , nigro-pubescentes, spinulis longioribus nigris e punctis parum dis- tinctis nigricantibus nascentibus. Tarsi toli nigri. NOTE SUR VISOMETOPUS MIRIFICUS J'ai découvert, en juillet et août 1878, en battant les branches mères de poirier, un petit Héraiplère nouveau que j'ai décrit avec Mulsant sous le nom à'Isometopus miri ficus {Soc. Linn. Lyon, XXV, 323, 1878). Depuis lors, j'en ai repris chaque année quel- ques exemplaires, mais rien que des $ , ce qui me lit supposer que l'espèce était dimorphe. Cette année, 1882, malgré les pluies fré- quentes, cet insecte a été commun, et, sur le nombre, j'ai pu recueillir une certaine quantité de c?. Les premiers exemplaires que j'ai pris lin juillet étaient tous des $ ; les j^ parurent vers le milieu du mois d'août pour disparaître en septembre, où je n'ai plus ren- contré que des 2 • Je conclus de là que celles-ci apparaissent les premières, que l'accouplement a lieu dans le mois d'août, et qu'elles survivent aux ^^ pendant un certain temps. Comme ces derniers sont bien moins répandus et qu'ils ne se rencontrent que dans la proportion de deux ou trois sur dix 2 ? j^ dois admettre qu'un (^ suffit pour féconder plusieurs $ . L'on sait que c'est le contraire chez les hannetons, chez lesquels les $, bien plus rares que les cf, ont besoin, pour être fécondées, du contact de plusii'urs individus du sexe opposé. Comme je n'ai décrit que la ^ de cet insecte, et que le c? est assez disparate , je vais donner ici les différences des deux sexes : d". Corps suboblong, Prothorax brunâtre ou noirâtre avec la pointe postéro-médiane et les angles postérieurs parfois d'un blanc livide. Écusson brunâtre, à pointe seule d'un blanc livide. Variies pâles des éhjtres d'un blanc livide peu tranché et parfois assez obscur. Membrane très-développée , dépassant notablement l'ab- domen; pâle, irisée. Ayitennes presque entièrement obscures, héris- sées, à dernier article allongé, cylindrique, plus grêle que le pénul- tième. Les arceaux du ventre simples, le dernier entier, 2 . Corps court, ramassé. Prothorax presque entièrement pâle, avec une légère teinte obscure de chaque côté, et les lobes postérieurs noirs. Écusson noir, à pointe largement blanche. Parties jxîles des — 270 — élytres d'un blanc vif et tranché. Membrane moins développée, dépassant à peine ou non l'abdomen, d'un blanc livide, avec une tache brune sur le côté contre le lobe terminal des élytres. Antennes simplement pubescentes, obscures avec le sommet des P', 2"^ et A" articles paré d'un anneau pâle: le dernier allongé, subelliptique, moins grêle que le pénultième. Les iivemiers arceaux du ventre angulairement et graduellement plus fortement échancrés pour recevoir le dernier qui est très-grand, triangulaire et fendu longi- tudinalemont sur sa ligne médiane. Obs. Vlsotnetopus mirificus, rare dans les collections, se ti'ouve exclusivement sur les vieux poiriers, tandis que Vis. intrusus, son seul congénère, paraît préférer les pommiers, les pêchers et les chê- nes. Il se rencontre dès la fin de juillet jusqu'après le milieu de sep- tembre , c'est-à-dire jusqu'aux premières ft'aîcheurs. J'ai souvent remarqué qu'il fréquentait principalement les branches infestées par le Pilophorus cinnamopterus , de la famille des Capsides , et par le Lemnostethus pusilius , de la famille des Anthocorides : ce qui me porte à croire qu'il existe entre ces trois insectes quelque rapport de parasitisme. C'est un fait à vérifier. DE LA FAUNE SÉPULCRALE (1). S'il est un dicton universel plus vieux qu'Hérode , puisqu'on le trouve déjà inscrit dans la Bible, c'est que l'homme, après la mort, devient la proie des vers. Mais de quels vers ? C'est encore un point de la zoologie qui n'est pas sorti des ténèbres. Orphila et Lesueur, en France, Gtmtz, en Allemagne, ont donné une longue liste d'animaux de différentes familles, y compris le Felis leo, qui s'attaquent à notre dépouille mortelle ; mais ils n'ont appuyé cette énumération d'aucuns faits bien concluants, et il est à croire que les larves des espèces qu'ils citent se nourrissent plutôt de substances végétales décomposées. Le D' Reinhard, de Dresde, a repris cette étude, et il résulte de ses observations que sept espèces d'Articulés vivent, au moins sous leurs premiers états, dans les cercueils des cimetières. En tête se place un Diptère, du groupe des Phorides, la Conicera atra Meig., dont un seul cercueil renferme souvent les nymphes en quantités incalculables. — Puis un petit Braconide, l'Alysia fusci- cornis Hal. — Puis un Muscide, également très-nombreux à l'état de larve et de nymphe, V Homalomyia scalaris F. Deux fois on y a rencontré un Scolopendre, VIulus terrestris ou (1) Bcilrœge zuv Grœber-Faunj , par le D' II. Rdinhard (^Verh. Zool, Bot. Ges. Wim.iiSl, XXXT, 507-210). — 280 — sabulosus: une fois, un Staphylinide, Vllomalota divisa IMœrkel, et une autre fois un petit Coléoptère que l'auteur désigne comme le Trichonyx sulcicollis , mais qui , d'après une rectification de M. Reitter, doit être un Cryptophaside ou plutôt un Lathridiide, probablement la Corticaria fulva Com. — Entin , dans le même ordre des Coléoptères, un Nitidulide, le Rhizophagiis parallelocollis GylL, s'y montre fréquemment. Nous pouvons confirmer les dires du D'' Reinhard sur cette espèce par nos propres observations : une seule fois, nous l'avons rencontrée en masses à Caen, et c'était aussi dans un cimetière. A ces sept espèces, on peut ajouter encore un petit Nematode, la Pelodera strongyloïdes Schn., que le D' Hoffmann, de Vienne, a observé en quantités dans des cadavres décomposés. Sans doute, ce n'est là qu'une partie du monde des Infiniment petits qui vit de nos dépouilles, et que l'iustiuct, doublé d'une extrême finesse de l'odorat, conduit à chercher dans les profondeurs du sol ce triste berceau de ses générations. — Les recherches du D' Reinhard démontrent au moins que le mode de retour à la pous- sière est conforme à la « vox populi », s'il n'ouvre pas des ho- rizons très- flatteurs pour Y Homo sapiens. A. Fauvel. BIBLIOGRAPHIE. Monographia generis Oncocephalus Klug, auctore 0. M. Rente)', cum tabulis tribus ; in-4o, 86 p., Helsingl'ors, 1882. Sous ce titre, M. le D^ Renier vient du publier une œuvre magis- trale qui est un modèle de monographie, iinvoyé en mission par son Université pour étudier les musées de Stockholm, Copenhague, iîerlin, Vienne, Pesth, etc. , l'auteur a réuni dans ces musées et dans les collections particulières des documents nombreux sur les Hémiptères, et le présent travail est le résultat de ses recherches sur ce beau genre de la famille des Réduvides. Le genre Oncocephalus , sans compter quelques petits groupes voisins , renferme aujourd'hui 55 espèces, dont 38 sont décrites pour la première fois par M. Heuter. Ce genre otfre cela de particulier qu'il habite toutes les parties du glolie, même l'Australie. Les espèces de la faune paléarctique sont au nombre de 14 dont 8 nouvelles. Ces dernières soni : gularis , du Portugal; brevipennis , d'Andalousie; acutangiihts , Puloni, curti- pennis et fuscipes , d'Algérie et du iMaroc ; brachymerus , de Russie méridionale; et aspericollis, de Syrie. D' A. Puton. OUVRAGES REÇUS POUR LA BIBLIOTHÈQUE. D' Reuter. — Ad cognitionem Heteropterorum Africge occiden- talis. Helsingforsise, 1882. In-8°. — Moriographia generis Oiicocepbalas. Helsingforsiœ, 1882. 111-4" avec 3 pi. D"" DÉ HoRVATH. — Rapport annuel de la station phylloxérique hongroise. Budapesth, 1882. In-4''. Ed. André. — Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. T. II (cinq fascicules). Beaune, 1881-82. In^". — Les Parasites et les maladies de la vigne. Beauiie, 1882. In- 8°. Reiber. — Note sur la zoologie de la cathédrale de Strasbourg. Colmar. 1882. In-8°. Cl. Rey. — Histoire naturelle des Coléoptères de France. Brévi- pennes (Omaliens-Pholidiens ). Paris, 1880. In-S". D' Chyzer. — Die Fische der Zempliner Comitates. Igio , 1882. Xambeu. — Une piqûre de mouche charbonneuse. 1881. In-8». LucANTE. — Desiderata d'un naturaliste de province. Bordeaux, 1882. ln-8o. L'abbé Mulsant. — Ouvrages de Mulsant et Rey : 1° Altisides (Fondras), 1860.-2° Angusticolles (dérides), Diversipalpes (Limexy- lonides), 1863, avec 2 pi. — 3° Colligères (Antbicides), 1866, 3 pi. — 4° Fossipèdes (Cébrionides), Brevicolles (Dascillides), 1865 , 5 pi. — 5" Floricoles (Maiachides), 1868, 19 pi. — 6" Gibbicolles (Ptinides), 1868, 14 pi. — 7° Improslernés (Georyssidfs) , Unciteres (Elmides) , Diversicornes (Parnides), Spinipèiics (Hétérocérides), 2 pi. —8° Lamel- licornes, 2' éd., 1871, 770 pag., 3 pi. -9» Longicornes, 2« éd., 1863. — 10° Piluliformes (Byrrhides);2 pi. - 11" Sulcicolles (Endoraychides), Sécuripalpes (Coccinellides), 1846, 1 pi. — 12"^ ScuticoUes (Dermes- tides), 1867, 2 pl.-13'' Terediles (Anubides), 1864, 10 pi.— 14" Vesu- culifères (Maiachides), 1867, 7 pi. — 15° Brévipennes (1871-1879, par Cl. Rey), savoir : Staphyliniens, 6 pL— Xantholiniens, 3 pi.— Pœde- riens, etc., 6 pi.— O.syporiens, etc., 7 pi. — Phlceochariens, etc., 2 pi. — Aléochariens , branche 1 à 5 , 2 pi. ; br. 6 , 5 pi. ; br. 7, 5 pL ; br. 7 fin, 8 pi. ; br. 8, 6 pi. — 16" Punaises de France (1866-1879, avec Cl. Rey), savoir : Pentatomides, 2 pi. — Coréides , Aiydides , Bérytides, Sténocephalides, 2 pi. — Réduvides , Emésides , 2 pi. — Lygéides. — 17" Opuscules Entomologiques , 14"^ 15« et 16^ caliiers (1870-1875.— Mémoires divers). — 18" Lettres à Julie sur l'Entomo- logie, 2 vol. avec pL, in-8". — 19° Souvenirs du Mont-Pilat, 2 vol. avec gravures, in-18.— 20° Biographies, 148 pag. Revue d'Entomologie. — Décembre 1882. 24 STATUTS {Ai^prouvés par la Société dans sa séance générale, à Lyon, le 25 juin 1882). 1. La Société prend le titre de Société Française d'Entomologie. Son but est de concourir aux progrès et aux applications de cette science. 2. Le nombre des membres est illimité ; celui des honoraires est de dix. 3. Le bureau se compose : d'un président, d'un secrétaire, d'un trésorier et d'un bibliotliécaire ; ils sont nommés pour deux ans et rééligibles. 4. Le secrétaire dirige les publications. 5. La Société est représentée dans chaque région par un délégué nommé pour deux ans. Ce délégué correspond avec le bureau et a voix délibérative. Il centralise et favorise les recherches dans sa région. — U y a quatre délégués choisis dans autant de régions dilTérentes. 6. Toutes les fonctions sont gratuites. 7. Cliaque membre paie une cotisation de 12 fr. et reçoit les publications. Cette cotisation est payée en janvier; sinon, le recou- vrement en est fait par la poste, en février, aux frais du retar- dataire. 8. La réserve sociale ne pourra provisoirement dépasser 2,000 fr., tous les fonds ordinaires disponibles devant être employés à des publications. 9. La Société publie une Revue d'Entomologie en 12 numéros annuels , comprenant notamment : des mémoires sur l'Entomologie européenne ou exotique; des notices et nouvelles, listes d'échanges, demandes de renseignements , annonces , etc. Les insertions des associés , pour leurs publications , avis, échanges, etc., sont gra- tuites ; les annonces commerciales sont payées 3 fr. par quart de page. 10. Les travaux présentés ne sont admis qu'après rapport favo- rable de deux membres désignés par le bui'eau. 11. Chaque auteur d'un travail de plus d'une feuille d'impression — 283 — a droit à un tirage gratuit de 20 exemplaires. Le prix des tirages ordinaires est de 7 c. la feuille de 16 pages. 12. La Société forme une bibliothèque. Chaque membre a droit , sous sa responsabilité et à ses frais, au prêt des ouvrages, sauf ceux très-rares ou hors du commerce. U ne peut être prêté plus de quatre volumes à la fois et le prêt est fait pour un mois. 13. La Société formera une collection dès que ses ressources le permettront , 14. La Société institue un comité d'étude pour aider les associés à déterminer leurs insectes. Les noms des membres du comité sont publiés dans la Revue avec la spécialité de chacun. Les associés s'en- tendent directement avec eux. Les espèces intéressantes sont publiées dans la Revue avec le nom de l'associé. 15. Il est tenu chaque année une session dans une région choisie par le bureau , d'accord avec les délégués. Avis en est donné dans la Revue, qui publie le programme de la session (séances et excursions). Le secrétaire organise ces réunions , y assiste et rend compte de leurs résultats dans la Revue. 16. L'élection du bureau , des délégués, des nouveaux membres et des membres honoraires a lieu dans une séance de la session. Tous les associés y prennent part en personne ou par correspondance. 17. Le budget de la Société est arrêté par le bureau et les délé- gués. L'état complet des recettes et dépenses est publié dans la Revue. 18. La Société s'occupera immédiatement de la publication d'une Faune synoptique et d'un Catalogue des Insectes de la France. 19. En cas de dissolution de la Société , tous les membres sont appelés à décider l'emploi de ses propriétés. LISTE DES MEMBRES FOJSDATEUnS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE d'eNTOMOLOGIE 1882 Abeille de Pehrin (Elzéar), avocat, place des Palmiers, 11, à Hyères ( Var). — Coléoptères et Hyménoptères cV Europe. AizE, professeur libre, me Caponière, 18, à Caen. — Entomologie générale. Allard (Ernesl), chef de bureau au clieniin de fer d'Orléans, me Paradis-Poissonnière, 2, à Paris. — (Coléoptères d'Europe. Amblard (D"" Louis), rue Paulin, 14 bis, à Agen. — Hyménoptères. Ancey (Félix), négociant, Grande rue Mareni^o, 56, à Marseille, — Coléoptères en général; Hyménoptères cVEurope. Ani>bé (Ed.), ingénieur, boulevard Bretonnière, 21, à Beaune (Côte-d'Or). — Hyménoptères. André (Ernest), notaire, rue des Promenades, 17, à Gray (Haute- Saône). — Coléoptères d'' Europe; Hémiptères de France; For- micides. Antessanty (l'abbé Gabriel d'), aumônier du lycée, à Troyes. — Coléoptères de France. Abgod (André-Albert), à Crest (Drôme). — Coléojitères. Aubert (Maurice), ancien médecin de la Marine, sous-agent-comp- table des hôpitaux maritimes, cours Lafayette, 56, à Toulon. — Coléoptères. AuvERT (Georges), à St-Denis-en-Val , près Orléans. — Coléoptères de France. Barbât (Pierre-Michel), imprimeur-éditeur, à Châlons -sur-Marne. — Coléoptères. BARBitR (F.) , architecte, à La Seyue, près Toulon, — Coléoptères de France. Barral fils (Joseph), à Crest {Y)roaie). — Coléoptères de France. Baudi DE Selve (chevalier Flaminius), via Carlo-Alberto, 44, à Turin. — Coléoptères d'Europe et circa. Bazin (Stéphane), au Mesnd-St-Firinin (Oise). — Coléoptères. ^ Belfragë ( G.-W. ) , naturaliste , à Clifton, Bosque C°, Texas ( États- Unis]. — Coléoptères et Lépidoptères des États-Unis. — 285 — Bekuer DE LA Chavignerie (E.), rue St-Louis, 35, à Évreux. — Coléoptères et Lépidoptères d^Europe, BÉRARD (Charles) ^, capitaine en retraite , percepteur à Montlieu (Charente-Inférieure). — Coléoptères d'Europe. Bergroth (E.), L. Robertsgatan, 11, à Helsingfors (Kinlande-Russie). — Coléoptères, Hémiptères. Bertholey, notaire, à Mornant (Rhône). — Coléoptères d'Europe. BÉTHUNE (A.), rue Jeanne d'Arc, 57, à Reims — Coléoptères de France. BiAL DE Bellerade (Ch.), place Henri IV, 1, à Bordeaux. — Coléop- tères de France. Bidet (François), élève en pharmacie, place Malherbe, à Caen. — Coléoptères de France. Bigot (J.-M.-F.) , p, l'hiver, rue Cambon, 27, à Paris; l'été, au Quincy, par Brunoy (Seine-et-Oise). — Diptères. Buiô (Louis), à Tasnad, comitat de Szilagy {Won^via) .— Coléoptères d'Europe. Bi.ANc (Marius), quai du Canal, 22, à Marseille.— /wsecies en général, principalement Hémiptères d'Europe et d'Algérie. Bleuse (Léon), rue de Paris, 36, à Rennes. — Coléoptères d'Europe, Iji.ondel (!^].), notaire, rue de l'École de Droit, 2, à Dijon. — Coléop- tères de France. BŒCfiENSTEiN-FAESi (A.), à Schafïhausen (Suisse). — Entomologie générale. BoNvouLoiR (vicomte Henri de), l'été, boulevard St-Germain, 215 bis, à Paris; l'hiver, à Bagnères-de-Bigorre ( Hautes- Pyrénées). — Coléoptères. DoNY (vicomte Gaston-Louis de), au château de Biijaleuf (Haute- Vienne). — Coléoptères d'Europe. BossAVY, commis des postes , à Toulon ( Var ) . — Coléoptères de France . BoucARD (Adolphe), naturaliste, rue Guy de la Brosse, 13, à Paris. — Coléoptères. Bourgeois (Jules), rue de l'Echiquier, 38, à Paris. — Coléoptères d'Europe; Malacodermes eœotiqiies. Bouthery (D"^ Charles -Auguste), à Langeais (Indre-et-Loire).— Entomologie gémrale , surtout Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. BoDviER (Fernand), négociant, rue Chevalier-Rose, 6, à Marseille. Coléoptères d'Europe. Boyenval , directeur de la manufacture des tabacs , à Tonneins (Lot-et-Garonne). — Coléoptères d'Europe. Brisout de Barneviij.e (Charles), rue de Ponloise, 15, à St-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe. — 286 — Brossay (Chiron du) , sous-inspecteur des domaines, rue Ménage, 19, à AngkT?,.— Coléoptères d'Europe. Bl'gnion (D' Edouard), rue de Bocirg, 33, à Lausanne (Suisse). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. BuscH (G.), rue Pierre- Bertrand , 12, à Boulogne-sur-Mer. — Coléoptères de France. Cahhet (l'abbé A.), professeur à l'Institution desGliarlreux, à Lyon.— Coléoptères de France. Cartier (Félix), pharmacien, au Creusot (Saône-et-Loire). — Co/e'op- tères d'Europe. Carvalho Monteiro (Antonio-Augusto de), docteur en droit et es sciences naturelles, rua do Alecrim, 72, à Lisbonne. — lépidoptères du globe. Castillon (Gérard de), au château de Parron, par Mézin (Lot-et- Garonne), etrue Condillac, 36,àBordeaux. — Coléoptères de France, Gaulle (Pierre), percepteur, rue Berchet, 3, à Sedan (Ardennes). — Coléoptères de France. Gbalande (Jules), négociant, rue des Gouteliers, 51, à Toulouse. — Coléoptères de France. Champenois (Amédée), inspecteur des forêts, à Autun (Saône-et- \.o\\e) .—Entomologie générale et appliquée^ surtout Coléoptères dEurope. Chanay (Pierre), boulevard de la Croix-Rousse, 83, à Lyon.—Coléop- tères de France. Chanrion (l'abbé), professeur au Petit-Séminaire de l'Argentière, par Duerne (Rhônn). — Coléoptères de France. Chardon (Gabriel) , au bureau central du télégraphe, à Alger. — Coléoptères de France et d Algérie. Charlier (D'' Lugène), rue St-Gilles , 19, à Liège (Belgique). — Coléoptères et Lépidoptères. Chaumonnot (l'abbé ) , professeur de rhétorique au Petit-Séminaire, à Troyes. — Coléoptères de France. Chevrolat (Auguste), rue Fontaine-St-Georges , 25, à Paris.— Coléoptères. Chyzer (D'' Corneille), médecin en chef du comitat de Zempleu, à Satoralja-Ujherly {Wongvie).— Coléoptères dEurope. Clauzade (A.), à l'École d'Agriculture, à Montpellier. — Entomologie générale et appliquée. CoLLEU (Paul), au Jardin des Plantes, à Rennes. — Coléoptères de France. Costa de Beauregard (comte Paul), à la Ravaine, près Chambéry. — Coléoptères dEurope. Coutures (Georges), négociant, rue Palais-de-l'Ombrière, 18, à Bor- deaux. — Coléoptères. — 287 - Cuny-Gaudier , négociant, à Gérardmer (Vosges). — Coléoptères de France. Debernaud (Gustave), place d'Aisne, 7, k Limoges.— Coléoptères de France. Decœni-.-Racouchot (Alfred), aux Antoines, par Luzy (Nièvre). — Coléoptères d'Europe: Entomologie appliquée. Degors (Alfred), receveur de l'enregistrement, au Blanc (Indre). — Coléoptères d'Europe. De[.aby (Edmond), négociant, rue Neuve, 10, à Amiens. — Coléop- tères de France. Dei.agrange (Ch.), imprimeur, Grande-Rue, 73, à Besançon. — Coléoptères et Lépidoptères de France. Delahaye (Jules), rue Brezin, 15, à Montrouge-Paris.— Entomologie générale, surtout Lépidoptères. Delamain (Henry), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères. Dei.auney (Félix-Julien), capitaine d'artillerie de la Marine, à Cher- bourg. — Coléoptères. DÉLUGiN (A.), pharmacien, à Blois — Coléoptères de France. Deuenge, nésjociant, à Raon-l'Ètape (Vosges). — Coléoptères de France. Desbordes (Henry), rue Denfert-Rochereau, 23, à Paris. — Coléop- tères d'Europe. Deseilugny (Jules), à Saint-Pierre-de-Royan (Charente-Inférieun'). — Coléoptères d'Europe. Desoudin (J.), receveur particulier des finances, à Barcelonnette. — Coléoptères de France. Devadlx de Chambord (Ernest), rue du Cerf- Volant, 5, à Moulins.— Coléoptères de France. Devaulx de Chambord (René), ibid. — Coléoptères de France. Dietz fils (François), rue Vénus, 10, à Anvers. — Coléoptères d'Europe. DoKHTOUROFF (Wladimir), secrétaire de la Société entomologique de Russie, Petite-Moskovskaja, n° 5, à St-Pétersbourg.— Coléoptères , surtout Cicindélides. Dubois f Albert), rue Richaud , 14, à Versailles. — Coléoptères d'Europe. Ddchalais, inspecteur des forêts, rue Montplaisir, 1 bis, à Toulouse, — Coléoptères d'Europe, DuROux (E.), major au 64*' de ligne, à Ancenis (Loire-Inférieure).— Coléoptères de France. Doverger (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Coléoptères , surtout Lamellicornes et Longicornes, Libcllulides, Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. Ddvivier (Antoine), négociant, rue du Progrès, 98, à Schaerbeek- Bruxelles. — Coléoptères d'Europe. — 288 — Edrard (Sylvain), omployé aux aciéries, à Unieux (Loire). — Lépi- doptères d'Europe. Eppelsheim (!)■■ Ediiard), à Grûn?tadt, Pfalz (Bavière-Rhénane). — Coléoptères d'Europe ; Stuphylinides exotiques. EvERTS (D"" Eduard), professeur à l'École moyenne, Stationsw^g, 79, à La H lye. ■ — Coléoptères d'Europe. Fabre ( Paul ) , étudiant en médecine , rue des Redoutes , 11, à Tou- louse. — Coléoptères de France. Fairmaire (Léon), rue du Bac, 94 à Paris. — Coléoptères, Hémip- tères, Hyménoptères. Fauconnet iMary-Louis), pharmacien, à Autun (Saône-et-Loire). — Coléoptères d'Ewope. Fauvei. (Charles-Albert), ►î^ 54I, avocat, rue d'Auge, 16, à Caen. — Coléoptères gallo- rhénans ; Lépidoptères de JSormandie ; Staphylinidcs exotiques. F]NOT (Adrien), ^, capitaine d'état-major en retraite, villa des Mandarines, route des Vallergues, à Cannes (Alpes-Maritiraes). — Entomologie générale, surtout Orthoptères. Flacourt (Henri M. de), place de la Liberté, 2, à Toulon. — Coléoptères de France. Fleutiaux (Edmoml), rue Malus, 1, à Paris. — Coléoptères de France. Fowj.ER (Hév. W. W.), The School liouse, à Lincoln (Angleterre). — Coléoptères d'Europe. Cadeau de Kerville (Henri), rue du Pont, 7, à Rouen. — Entomo- logie générale, surtout Coléoptères de France. Gai.ibert (H), rue Ciiambre-de-l'Edit, 16, à Castres (Tarn). — Coléoptères de France. Gali.é (Krnest), cours du Château, 12, à Creil (Oise). —Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Garbigi.ietti (D' Antoine), rue de l'Académie Albertine, 5, à Turin.— Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères. GÉHiN (J.-B.), au château du Point-du-Jour, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères, Carubides. GÉRiN (Léopold), négociant, rue Neuve-Ste-Lucie, 16, à Carcassonne. — Coléoptères de France. Goesle, professeur au Lycée, venelle Bicoquet, à Caen. — Entomologie générale, Coléoptères de France. Gozis (Maurice des), avocat, avenue Marceau, 61, Paris. — Coléoptères d'Europe. Grenier (D"" A.), à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).— Coléoptères d'Europe. Griffith ( W. J. ) , avenue du Gué-de-Baud , 92 , à Rennes. — Coléoptères d'Europe. Gru>at (René), rue Rivet, 19, à Lyon. — Coléoptères de France. - 289 — Grouvelle ( Antoine ) , directeur de la manufacture des tabacs , à Nice. — Coléoptères de France ; Cticujldes. GuÈDE (J.-P.), 0 ^f, directeur des constructions navales, à Indret, par Basse-Indre (Loire-Inférieure). — Coléoplères de France. GuÉDEL (D'V.), cours Saint-Bruno, 10, à Grenoble. — Co/eop?èrc.s de France. GuiLBERT ( Robert ) , rue de Buffon , 24, à Rouen. — Coléoplères de France. Harmand (René), élève du Ij'cée Charleniagne, place de la Bastille, 10, à Paris. — Coléoplères de France. Haury, dessinateur, Smichow, 418, à Prag (Bohême).— Coléoptères d^ Europe. Henry, répétiteur a l'École forestière, rue Sainte-Catherine, 17, à Nancy. — Coléoptères de France. Hervé (Ernest), ancien notaire, rampe Saint-Mélaine , à Morlaix (Finistère). — Coléoplères et Hémiptères d'Europe. Heyden ( Lucas von ) )^, capitaine en retraite, Schlossstrasse, 54, à Bockenheini, près Francfort-sur-Mein [kWemà^ue). — Entomologie générale, surtout Coléoptères. HoRVATH (iJ"^ G. de), place Elisabeth, 19, à Buda-Peslh (Hongrie). — Hémiptères. HouDAN (Henri), commis des douanes, rue de l'^ngaunerie, 6, à Caen. — Coléoptères de Fi-ance. Jacquet (D' E.), cours Lafayette, 3, à Lyon.— Coléoptères d'Europe. Jakowi.eff (W.) , directeur des pêcheries de la mer Caspienne, à Astrakan (Russie méridionale). — Coléoptères et Hémiptères. Jalouzy (L.), pharmacie Peyrusson, place Dauphine, 10, à Limoges. Coléoplères de France. Jekel (Henri), naturaliste, rue de Uunkerque, G2, à Paris. — Coléop- tères., surtout Curculionides. JoDRNÉ (Camille), négociant, mail des Tauselles, 5,àTroyes.— Coléoptères de France. Jdllian (Camille), banquier, boulevard du Nord, 15, à Marseille. — Coléoptères d'Europe. Jur.LiEN-GROsNiER (Al.), TUG d'LlUers, 56, à Orléans. — Coléoptères de France. KiLLiAs (D' Eduard), à Chur (Grisons-Suisse). — Coléoptères d'Eu- rope. KozioRowicz (Edouard-Ladislas) ^ Q, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Annecy. — Coléoptères d'Europe et circa. Kraatz (D' Gustav), Linkstrasse, 28, à Berlin. — Coléoplères. Kunckel-d'Herculais (Jules) iS, aide-naturaliste d'entomologie au Muséum, avenue du Bois de Boulogne, 56, villa Saïd, à Paris. — Entomologie générale; Ânatomie. - 290 — KuwERT (A.), à Wernsdorf, par Tharau (Prusse orientale). — Coléoptères . Lacatte (l'abbé) , économe an Grand-Séminaire, à Aiitun (Saône-et- Loire). — Coléoptères de France. Lajoyk (Abel), courtier, rue Ruinart de Brimont, 9, à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe. Laplanche (Maurice de), au château de Laplanche, par Luzy (Nièvre). — Coléoptères d^Europe ; Anatomie. Lapouge (G. Vacher de), procureur de la République, à Chambon- sur-Voueize (Creuse). — Anatomie des Insectes, La Touche (Roumain de), rue St-Hélier, 45, à Rennes. — Coléoptères et Lépidoptères. Launay (Gontard de) , à La Maulevrie , route des Ponts-de-Cé , près Angers. — Coléoptères de France, Lebœuf (Charles), rue Godot-de-Mauroy, 16, à Paris. — Coléoptères d'Europe. Le Canu, pharmacien, place Malherbe, à Caen. — Entomologie générale. Le Danois (fidmond), ancien référendaire, rue de Maubeuge, 34, à Paris. —Entomologie générale. Leesbkrg (A.-F.-A.), avocat, Jan Hendrick straat, 9, à La Haye. — Coléoptères d'Europe. Lefèvre (Edouard), rédacteur au ministère des Travaux publics, rue du Bac, 112, à Pan?,. — Coléoptères d'Europe; Clythrides et Eumolpides exotiques. Lei.ong (l'abbé), aumônier militaire, rue St-Hilaire, 13, à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe. Le Pileur {\y Louis), rue de Castellane, 12, à Paris. — Entomologie générale. Leséleuc (D' a. de), rue Voltaire, 40, à Brest. — Coléoptères. Lethierry (Lucien), rue Blanche, à St-Maurice-lès-Lille. — Coléop- tères , Hémiptères. Levoitdrier (J.-A.), à Orival , par Elbeuf (Seine-Inférieure). — Coléoptères d'Europe. LicHTiiNSTEiN (Jules), >^, boulcvard du Jeu-de-Paume, 43, à Montpel- lier. ~/7z/7neno/:>;ère5 d'Europe ; Mœiirs des Insectes. LoBoT DE La Barrr, inspecteur de la ligne P.-L.-iM., à Alais (Gard). Coléoptères de France. LoRiFERNE, pharmacien, Grande-Rue, 134, à Sens (Yonne). — Coléop- tères de France. LocANTE (Angel), à Courrensan, par Gondrin (Gers). — Coléoptères d'Europe ; Arachnides. Lynch-Arbibai.zaga (Féiix;, partido de Chacabuco (pruv. de Buenos- Ayres, République-Argentine). — Coléoptères, Hémiptères, Hy- ménoptères de l'Amérique du Sud. — 291 — Mairssse (Léon), rue de la Constitution, 41, à Anvers.— Coléoptères cC Europe. Manuel de Locatel (comte Alfred de), au château de Conflans, à Albertville (Savoie). — Coléoptères d'Europe. Marmottan (D"'), député, l'iie Desbordes-Valmore, 31, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe. Marsedl (l'abbé S.-A. de), boulevard Pereire, 271, aux Ternes- Paris. — Coléoptères d'Europe et circa ; Histérides et Hétéro- mères exotiques. Martin (René), avoué, au Blanc (Indre). — Coléoptères de France. Mathan (Marc de), naturaliste-voyageur, à Para (Brésil). — Coléop- tères. Mathieu (A.), lieutenant au 60« de ligne, à Besançon. — Coléoptères de France. Mayr (Bev. Matthews), professeur au Gymnase, à Hall (Tyrol). — Hémiptères ; Coléoptères. MiGE (J.), curé de Villeneuve, près Blaye (Gironde). — Coléoptères et Lépidoptères de France. Merkl (Éduard), natui'aliste, à Resicza (Hongrie). — Coléoptères. Mjchard (Claude-Adrien), pharmacien, rue Godefroy, 38, à Puteaux (Seine). — Entomologie générale, surtout Coléoptères d'Eu- rope. Mii,uÈRE (Pierre), villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Maritimes). — Lépidoptères d'Europe. Monjel (L ), comptable, à l'usine d'Ollioules (Var). — Coléoptères de France. MoNTANDON (Amold) , sous-admiuistrateur du domaine royal de Brosteni , par Folticeni (Moldavie). — Entomologie générale, surtout Coléoptères. MoNTLiVAULT (Guy de), cours d'Aquin, 8, à Moulins. — Coléoptères de France. MoREAu (J.)» rue Baron-Louis, 2, à ^âncy. — Coléoptères de France. MoDiLLARD (A.-J.-F.), recteur de Réminiac, par Carentoir (Morbihan). — Coléoptères de France. MuLSANT (l'abbé Victor), professeur à l'institution Ste-Marie, à St-Chamond |Loire). — Coléoptères d'Europe. Nicolas (André), juge au tribunal civil, rue Philippe-Desportes, à Chartres. — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. Nicolas (Hector-Ulysse), conducteur des ponts et chaussées, rue Velou- terie , 9, à Avignon. — Coléoptères et Hémiptères de France. Nicolas (J.), rue Passet, 10, à Lyon. — Coléoptères de France. Noualhier (Maurice), à La Borie, près Limoges. — Coléoptères de France. — 292 — Olive (G.), négociant, rue Montgrand, 14, à Marseille. — Coléoptères de France. Olivirr (Ernest), l'été, cours delà Préfecture, 10, à Moulins; l'hiver, rue du Perron, 14, à B 'sançon. — Coléoptères d'Europe et circa; Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. OsMONT (Auguste), contrôleur des douanes, rue de Geôle, 29, à Caen. — Lépidoptères ; groupe des Carabides. Pairain (L.), receveur de l'enregistrement, au Lauzet (Basses- Alpes). — Coléoptères de France. Pandrllé (l.ouis). rue du Pradau , 1, à Tarbes. — Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. Pauli (Hugo), Stephausphtz, 8, à Wien (Autriche). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. Paulmier (Louis), rue de la Monnaie, 9, à Caen. — Entomologie générale. Pic (Maurice), à Digoin-sur-Lo:re (Saône-et-Loire). — Coléoptères de France. PiERsoN (H), rue Pierre- Lescot, 20, à Vàvh.— Coléoptères d Europe. Pins (Odon de), au château de Montbrun , par Lisle-en-Jourdain (Gers). — Coléoptères de France. PoDGNET (Eugène), ingénieur, à Lnndroff (Lorraine). — Coléoptères. Power (Gustave), ingénieur civil, à St-Ouen-de-Thouberville (Eure), par la Bouille (Seine-Inférieure). — Coléoptères de France; Brcntfiides exotiques. PuTON ( D' /uguste), cà Hemiremont (Vosges). — Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères dEurope. Pyot (Victor), ancien contrôleur di's contributions directes, à Gien (Loiret). — Coléoptères de France. Raffray (Achille) ij, vice-consul de France, à Tamatave (Mada- gascar). — Coléoptères cC Afrique; Psélap'iides exotiques. Ragusa (Enrico), villa Trinacria, à Paleinie (Sicile). — Coléoptères d'' Europe. Raodlt (D"" Charles), à Raon-l'Étape (Vosges). — Coléoptères de France. Ravoux (Alfred), pharmacien, à Nj'ons (Drôme). — Coléoptères et Lépidoptères de France. Reiber (Ferdinand), faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg, — Coie'op- tères et Hémiptères dEurope. Reitter (Edmund), Ungargasse, 12, à Mœdling, près Wien (Autriche). — Coléoptères d'Europe. Redter (D^ 0 M.), professeur a l'Université, Mariagatan, 9, à Helsing- fors (Finlande-Russie). ^- Hémiptères. Revei.ière (Eugène), a Porto-Vecchio (Corse). — Coléoptères d'Eu- rope. - 293 — Rey (Claudius), naturaliste, place Saint-Jean, 4, à Lyon. — Coléop- tères et Hémiptères d'Europe. Reynaud (Lucien), rue de Vendôme, 235, à Lyon. — Lépidoptères d'Europe. RiZAUcouRT (Jean-Baptiste), rue de la Rotonde, 63, à Marseille. — Coléoptères de France. RoMANOFF (Son Altesse Impériale le grand duc Nicolas-Michaïlowitch), à St-Pétersbourg. — Entomologie générale, surtout Lépidoptères. RouAST (Georges) , quai de la Charité, 23, à Lyon. — Lépidoptères d'Europe, surtout Psychides. Sabran (comte Edmond de), au château de Magnanne, par Château - Gontier (Mayenne). — Coléoptères de France. Sahlberg (Jolin), docent, Brunsparc, 18, à Helsingfors (Finlande- Russie. — Coiwptères et Hémiptères. Salle (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13, à Paris. — Coléoptères d'Amérique. Savés (rhéophile), à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). — Entomologie générale, surtout Coléoptères. Sr.HMiDT (Georges), rue de Bâle, 23, à Ç>o\mSiV .—Coléoptères d'Europe. Sharp (David), Eccles, Thornhill (I)umfriesshire, Ecosse).— Coléop- tères. SiMONOT-Rf<:voL, à Semur (Côte-d'Or). —Coléoptères de France. Skalitzky (D''), m, 373, à Prag (Bohême). — Coléoptères. Skarbeck (Emile), sous-chef de section aux chemins de fer de l'État, route de Neuvic, à Ribérac (Dordogne). — Coléoptères de France. Société d'Histoire naturelle de Metz (Lorraine), rue de rÉvêché, 25. Tacussel (Frédéric), directeur des postes et télégraphes, à Avignon. — Coléoptères de France. Tardieu (Jules), cours Bugeaud, 17, à Limoges. — Coléoptères. Testout (Ch.), greffier à la Cour d'appel, rue Chenoise, 1, à Gre- noble. — Coléoptères de France. Tholin ( l'abbé J, professeur au collège Sainte-Marie, à La Seyne (Var). — Coléoptères de France. TiNSEAU (Robert de), rue de Melz, 15, à Nancy. — Coléoptères de France . Troostembergq (Max de), place St-Jacques, 21, à Louvain (Belgique). — Coléoptères d'Europe. TuRQUiN (Georges-Hippolyte), rempart du Nord, à Laon. — Coléop- tères, surtout Longicornes ; Lépidoptères d'Europe. Vachal (Joseph), à Argentat (Corrèze). — Coléoptères de France. Valdan (de) G 0 ^, général de brigade en retraite, à l'isle-Adam (Seiue-et-Oise). — Coléoptères. "Wakefield (Charles-Marens), Belmont, Uxbridge (Angleterre). — Coléoptères, surtout de la Nouvelle-Zélande. — 294 — Warnier (Adolphe), rue des Templiers, 6^ à Reims (Marne).— Coléoptères de France. Xambku (Vincent), capitaine adjudant-major au 22* de ligne, à Montélimart (Drôme). — Coléoptères et Lépidoptères d Europe. YvER (P.), à Briare (Loiret). — Coléoptères de France. 221. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1882-1883 Président: M. Claudius Rev, place Saint-Jean, 4, à Lyon. Secrétaire: M. Albert Facvei,, avocat, rue d'Auge, 16, à Caen. Trésorier: M. Louis Paulmier, rue de la Monnaie, 9, à Caen. Bibliothécaire: M. J.-B. Géhin, à Remirernont (Vosges). DELEGUES REGIONAUX MM. Charles Bbisout de Barneville, rue de Pontoise, 15, à Saint- Germain-en-Laye. D' Auguste PuTON, à Remirernont. Pierre Millièrè, villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Mari- times). Louis Pandellé, rue du Pradau, 1, à Tarbes. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES. COLEOPTERES. Abacomorphus asperulus Fvl. 243. Acupalpus lemovicensisBleuse.44. Adrastus porrectifrons Goz. 197. Anaspis aboUata Goz. 201. Anthonomus Rosinae Goz. 204. Atheropterus longipalpis Raff. 78. Attalus dasytoides Ab. 180. » cupreomicans Ab. 181. » omophloides Ab. 181. » ? pai'adoxus Ab. 182 Bathyscia brevicollis Ab. 19. » Grouvellei Ab. 17. Batrisomorpha foveicoUis Raff. 39. » clavata Raff. 40 » pilosella Raff. 40. » crassicornis Raff. 49. Batrisus foveicollis Raff. 56. )) hydropicus Raff. 56. » papuanus Raff. 57. » giganteus Raff. 57. » simplex Raft\ 58. » sethiopicus Raff. 59. » testaceus Raff. 59. » punctatissimus Raff. 00. y exiguus Raff. 61. » moluccarum Raff. 61. » pvibescens Raff. 62. » javanicus Raff. 63. » bicolor Raff. 63. » longipennis Raff. 64. )) capitatus Raff. 73. » angusticollis Raff. 74. » pallidus Raff. 74. » peruvianus Raff. 75. » spinicoUis Raff. 75. » tricuspidatus Raff. 76. » caudatus Raff. 77. Bembidion hamiferum Fvl. 231. Bradycellus Godarti Jaccf. 262. Bryaxis circumflexa Raff'. 32, » foveiventris Rafi^ 33. » villosula Raff. 34. » papuana Raff. 34. Bryaxis puUa Raff. 35. » moUuccana Raff. 35. )) nitidissima Raff. 36. )) lucida Raff. 37. )) longipennis Raff. 37. Caledonica tuberculata Fvl. 224. » Bavayi Fvl. 225. » myrmidon Fvl. 226. Calosoma caraboides Raff. Géh. 208. Carabus v. Gattereri Géh. 263. Centrophthalmus rubens Raff. 25. » grandipalpis Raff. 26. » exilis Raff. 27. » monilis Raff. 27. Cercus inglorius Goz. 196. Cicindela Balassogloi Dokh. 215. » gabonensis Dokh. 216. » elegantula Dokh. 261. » Bramani Dokh. 262. » Lucasi Dokh. 274. » Solskyi Dokh. 275. » FauveU Dokh. 275. » elaphroides Dokh. 276. » pretiosa Dokh. 276. Glavigeropsis formicarius Raff. 4. Ciaudius ( Amphibolus M. R. ) AchillisGoz.201. Commatocerus elegantulus Raff. 1. Connodontus acuminatus Raff. 53. Coptodera hieroglyphica Fvl. 258. Ctenistes deserticola Raff. 9. » curvidens Raff. 10. Cyathiger sylvestris Raff. 4. Cyphocoleus ovicoUis Fvl. 248. )) miricoUis Fvl. 248. » latipennis Fvl. 250. » flavipes Fvl. 250. » globulicolUs Fvl 250. Cyphon cartusiensis Goz. 197. Deleaster pectinatus Fvl. 129. (Dilatotarsa) bigranifera Dokh. 114. Di'omidea longiceps Fvl. 253. » cyanoptera Fvl, 254. Eremosis (n'ov. gen.) Goz. 207, 296 Ernobius anabaptista Goz. 199. Euplectus Fauveli Rafï. 79. » major Raff. 80. )) armipes Rafï. 81. » cordicoUis Rafï. 81. » elegantulus Rafï. 82. » femoratus Rafï. 82. » antenuatus Raff. 83. » clavatus Raff. 84. » crassus Rafï. 84. Eurytarsa bigranifera Dokh. 276. Homalosoma griseolum Fvl. 243. Hoplolenus cyliodinus Fvl. 266. Hypurus ( nov. gen. ) Bertrand! Perris. Rey. 187. Notonomus Savesi Fvl. 242. Ogmocerus giganteus Raff. 7. Omophron kanalense Fvl. 228. Orchestes phœbus Goz. (quercus var. ) 206. Pachycorinus dimorphus Fvl. 92. Pedilbphorus Stierlini Goz. 193. Pentagonica Atkinsoni Fvl. 260. Pselaphodes ? foveolatus Raff. 15. » ? heterocenis. Raff. 16. Pselaphus delicatulus Raff. 14. Ptinelia Fauveli Matth. 184. Scariles granellus Fvl. 230. Setalidius attenuatus Fvl. 245. Simus fracticornis Raff. 6. Sphodrosomus Gambeyi Fvl. 246. Sporades (n. gen.) sexpunctatus Fvl. 235. Staphylinus impennis Fvl. 130. Stenoîophus scalaris Fvl. 270. » sexualis Fvl. 270. » grandiceps Fvl. 271. » lateridens Fvl. 271. » parvicollis Fvl. 271. » trapezus Fvl. 272. Stictus punctatissimus Raff. 50. Stictus denticollis Raff. 51. » ïemoralis Eaff. 51. Sunoria capitata Rafï. 28. Tachys discipennis Fvl. 232. » amplipennis Fvl. 233. » arculus Fvl. 233. » elongatidus Rey. 238. » rufulus Rey. 238. » luridus Rey. 238. Telephorus bubsequa Goz. 198. Tetracis ? ventralis Raff. 8. Tmesiphorus umbrosus Raff. 10. » papuanus Raff'. 11. » armatus Raff. 11. » denticornis Raff. 12. » pubescens Raff. 13. Trechus aveyronensis Fvl. 70. Trichonyx filiformis Raff. 79. » plicatulus Schauf. 185. Tyrus clavatus Raff. 29. » javanicus Raff. 30. Uvea (nov. gen. Fvl.) stigmula Chd. 257. Vata (nov. gen. Fvl.) Thomsoni Perr. 221. Xanthophaea limbata Fvl 2.55. » acutangula Fvl. 255. » obtusangula Fvl. 255. » truncata Fvl. 256. Xyletinus renovatus Goz. (ornatus Fld.)201. HÉMIPTÈRES. Labops Putoni Reut. 277. Odontotarsus Freyi Put. 22. Plinthisus Reyi Put. 185. Rhinocola cLsti Put. 1^3. Schizoptera flavipes Reut. 163. » apicalis Reut. 163. » lunigera Reut. 164. TABLE ALPHABETIQUE PAR NOMS D'AUTEURS. Bleuse. Chevrolat. dokhtouroff, Fauvel. Abeille de Perrin. Sur les Bathyscia des Alpes-maritimes. 17. — • Néci'ologie : Robert de Tinseau. 95. — • Malachides nouveaux d'Algérie. 180- Bellier de La Chavignerie.- Coléoptères et Lépidoptères d'Hyères. 23, 115,142. Description d'un Acupal'pus nouveau du centre de la France. 44. Rectification. 240. Description d'un nouveau genre de Cicindé- lides. 113. Sur quelques Cicindélides nouveaux ou peu connus. 215, 261, 274. Staphylinides recueillis par M. A. Montandon dans les Carpathes, près Brostenii (Moldavie). 19. — . Nécrologie : l'abbé Clair. 23. — Schmidt-GoebeL 264. ~ ■ Voyage entomologique de Kiesenwetter dans le Midi de la France, le mont Serrât et les Py- rénées (résumé). 41 , 65. — • Bibliographie. 46 , 48 , 72 , 91- , 120 , 144 , 191 , 216. — V Description d'un Trechus nouveau de l'Aveyron. 70. — . Sur un cas exceptionnel de dimorphisme chez un Coléoptère fPachycorinus dimorphusj. 90. — ' Insectes hibernants. 117. — . Catalogues d'échanges. 118. — ■ Deux Staphylinides de l'Abyssinie subalpine. 129. — • Observations sur les moeurs et métamorphoses de quelques vésicants par Gorriz y Muuoz (tra- duction). 131. — . Annexions et restitutions. 138. — , Les Staphylinides du Systema Eleulheratorum de Fabricius. 211. — . Les Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie et dé- pendances avec descriptions, notes et syno- nymies nouvelles. 217 , 241 , 265. — De la faune sépulcrale. 279. — • Faune Gallo-Rhénane. Tome II. Cicindélides- Carabides (pagination spéciale, 1 à 84). Gadeau de Gerville. Les œufs des Coléoptères par Rupertsberger (traduction). 154, 169. GÉHiN. ■ Note sur le Calosoma caraboides Raff. 208. — ' Rectification. 240. — . Sur une variété du Carabus Parreyssi. 263. gorriz y munoz. Des Gozis. Jacquet. Lethierry. Matthews. MiLLIÈRE. PUTON. llAFFRAY. Haoult. Ueuter. Rey. rupertsberger. schaufuss. Tholin. Xambeu. - 298 ~ Observations sur les mœurs et métamorphoses de quelques vésicants, traduction par A. Fauvel. 131. Étude du genre Polydrusus. 97, 121 , 143. Notes et remarques sur le futur Catalogue des Coléoptères gallo-rhénans. 193. Description d'un nouveau Bradijcellus de France. 262. Bibliographie. 70. Ptinella Fauveli. 184. Deux nouveaux faits de parasitisme. 167. Description d'un Hémiptère nouveau ( Odonlo- larsus FreyiJ. 22. Pluie de Corisa. 22. De l'insuffisance du caractère unique pour la distinction des espèces. 86. Découverte de la forme macroptère du Prmw- tylus brevicornis. 114. , Bibliographie. 119 , 280. Clytiis lama et Neomarius Gandolphei. 137. Description d'une nouvelle espèce de Psyllides. 183. Description d'une nouvelle espèce d'Hémiptères de France. 185. Notes hèmiptérologiques. 239. Psélaphiens nouveaux ou peu connus. 1 , 25 , 49, 73. De l'emploi de l'acide sulfureux. 68. Note sur le Malacotes Midsanti. 136. Sur le genre Schizoptera Fieb. 162. Labops Put07il, n. np. Capsidarum e Gallia 277. Note sur le Ceutorhynchus Bertrandi, constituant un genre nouveau. 186. . Note sur le Tachys bistriatiis et espèces affines. 236. Note sur VIsometopus mirificus. 278. Les œufs des Coléoptères , traduction par H. Ca- deau de Kerville. 154 , 169. , Description d'un Psélaphien nouveau. 185. Chasse aux Sablettes près Toulon. 189. Lépidoptères et Coléoptères trouvés dans la ]3ràme, les Hautes-Alpes et les Pyrénées- Orientales. 139, 164. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque. 281. Statuts. 282. Liste des membres fondateurs de la Société (1882). 284. Tables alphabétiques. 295. Cat'H, Typ. K. Le Blaiic-Hurdel. 3 ■g: n h: • i c •■■ te:,;; ? J^ ^^^ i- *^i'^ V:s^ :•..•**■ "s i* ■■* 1 \