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Dounded bp private subscription, in 1861.

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REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

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ÎL

MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES

PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION

DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES.

ANNÉE 1884.

PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE.

Le

M DCCC LXXXV.

INTROBUCTION.

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STE

CONSTITUTION DU COMITÉ.

ARRÊTÉ MINISTÉRIEL EN DATE DU 19 MARS 1883.

Le Présipexr pu Conseir. Ministre DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE Er DES BEAUX-ARTS ,

Vu les arrêtés des 18 Juillet 1854, 10 janvier 1835, 18 dé- cembre 1837, 30 août 18/0, » septembre 1848 , 1 4 septembre 18D2,, 22 février 1858,,.241. février 1074, 5. mars 1001, 30 jun 1901. relatifs à la création et à l'organisation des Comités historiques inslitués près le Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts.

ARRÈTE :

Arricze PREMIER. Le Comité des travaux historiques et scien- üifiques comprend einq sections et une Commission centrale.

Les sections sont ainsi réparties :

Section d'histoire et de philologie;

Section d'archéologie;

Section de sciences économiques et sociales;

Section de sciences mathématiques, physiques , chimiques et météorologiques ; |

»° Section de sciences naturelles et de sciences péogra-

5 phiques.

VIII INTRODUCTION,

Arr. 2. Le Comité se compose de membres titulaires, de membres honoraires el de membres non résidants nommés par arrêté mimistériel. ,

Îl a dans chaque département des correspondants.

Les correspondants, nommés par M. le Ministre, conformé- ment aux articles 10 et 19 du présent arrêté, prennent le titre de Correspondants du Mimstère de l'instruction publique.

Les membres titulaires du Comité qui ne font point partie de la Commission centrale peuvent prendre part aux travaux de ladite Commission, avec voix consultative, sur convocation spéciale. :

Les membres honoraires n’assistent aux séances des sections que sur convocation spéciale. [ls prennent part aux travaux avec voix délibérative.

Les membres non résidants assistent, avec voix consultative, aux séances des sections lorsqu'ils y sont convoqués.

Arr. 3. Le Comité peut inviter à ses séances les correspon- dants du Ministère, les présidents et secrétaires perpétuels des sociétés savantes qui se trouvent momentanément à Paris.

Si le Comité traite une question intéressant une société sa- vante, cette société peut être appelée à désigner un délégué qui assiste à la séance et y est entendu.

Arr. 4. Le Ministre de linstruction publique préside les assemblées sénérales du Comité et la Commission centrale.

Il désigne pour chaque section un président, un ou deux vice- présidents et un secrétaire choisis parmi les membres titulaires du Comité.

Il nomme, pour la Commission centrale, deux vice-présidents. Le secrétaire de la Commission est pris dans l'Administration.

Art. 5. Le Ministre fixe les séances de chaque section ainsi que les réunions de la Commission centrale. Il convoque le Comité en assemblée pénérale.

CONSTITUTION DU COMITÉ, IX

Arr. 6. En l'absence du Ministre, les assemblées générales du Gomité sont présidées, en vertu d’une délégation minis- térielle, soit par l’un des vice-présidents de la Commission cen- trale, soit par Fun des présidents de section.

Art. 7. Dans l’ordre de ses travaux, chaque section reçoit et examine les projets de publication pour la collection des docu- ments inédits de l’histoire de France et en propose l'adoption ou le rejet.

Elle peut proposer la publication de tous autres documents ou travaux historiques et scientifiques.

Arr. 8. Pour les séries de publications ou pour les publica- tions périodiques, le Ministre forme au sein du Comité, soit di- rectement, soit sur la proposition du Comité, des commissions qui peuvent comprendre des membres titulaires ou honoraires, ou des personnes prises à divers titres en dehors du Comité.

Arr. 9. Ühaque section prend connaissance des envois de ses correspondants et décide leur insertion au Bulletin du Go- mité ou leur renvoi aux archives.

Elle prépare les instructions nécessaires pour diriger les recherches des correspondants et des instructions spéciales pour les travaux des sociétés savantes ou des savants isolés qui les demandent au Ministre.

Elle rédige, en ce qui concerne ses travaux, le programme des Congrès de la Sorbonne et délibère sur la marche de ces Congrès.

Art. 10. Dans l’ordre de ses travaux, chaque section donne son avis sur les encouragements qui peuvent être accordés aux sociétés savantes ou aux savants, et sur les demandes faites par les sociétés en vue d’être reconnues comme établissements d’uti-

lité publique.

\ INTRODUCTION.

Elle donne son avis sur les candidatures au titre de corres- pondant.

Elle dresse, pour être soumise à la Commission centrale, la liste des membres des sociétés savantes, des correspondants ou des savants qui lui paraissent mériter des distinctions honori-

fiques.

Arr. 11. En cas de démission ou de décès d’an de ses mem- bres, chaque section présente, à la majorité des voix, une liste de trois candidats, laquelle est renvoyée à la Commission cen- trale. |

Pour que le vote soit valable, le nombre des suffrages doit être égal aux deux tiers au moins du nombre des membres de la section.

Arr. 12. Les secrétaires de chaque section sont chargés de préparer les travaux de la section. Ils en confèrent avec le pré- sident.

[ls rédigent le procès-verbal des séances, font connaître les communications des correspondants et sont responsables de la publication de la partie du Bulletin concernant la section.

Tous les deux mois ils adressent à la Commussion centrale un rapport sur les travaux de la section et sur l’état des publica- tions.

Art. 13. La Commussion centrale se réunit au moins tous les deux mois, sur convocation du Ministre.

Arr. 14. Elle reçoit et examine les rapports des secrétaires visés à l’article 1 2. |

Elle surveille la publication du Bulletin du Comité.

Elle examine les propositions de publication faites par cha- que section et assigne aux publications qu'elle adopte un rang d'impression.

CONSTITUTION DU COMITÉ. x Elle arrête le programme du Congrès des sociétés savantes à la Sorbonne et règle la marche de ses travaux.

Arr. 15. Elle délibère sur les avis émis dans chaque section soit au sujet des encouragements à accorder aux sociétés savantes ou aux savants, soit sur les demandes faites par les sociétés pour être reconnues comme établissements d'utilité publique.

Elle propose au Ministre les candidats au titre de correspon- dant du Ministère de l'instruction publique.

Elle discute les propositions de distinctions honorifiques pré- sentées par les sections et en dresse la liste définitive.

Art. 16. Lorsquil y a lieu de procéder au remplacement d'un membre dans une section, la Comnussion centrale discute Ja liste présentée par la section compétente.

Elle peut modifier l'ordre des candidats et même dresser une hste nouvelle.

En cas de modification dans lordre des présentations de la section ou de propositions nouvelles, les deux listes sont soumises au Ministre.

Art. 17. Des jetons sont attribués aux membres titulaires ainsi qu'aux membres honoraires non résidants présents aux

séances.

Arr. 18. Sont et demeurent abrogés tous arrêtés et disposi-

tions contraires au présent arrêté. Art. 19. Le directeur du Secrétariat est chargé de l’exécu- tion du présent arrêté.

Fait à Paris, le 19 mars 1885.

Juzes FERRY.

XII

INTRODUCTION.

Membres de droit de toutes les sections.

M. le Ministre de l'instruction publique.

Le directeur du Secrétariat. Le chef du bureau du Secrétariat.

Le sous-chef au burean du Secrétariat. chargé de la surveillance des archives du Comité. :

$ 2. COMPOSITION DE LA COMMISSION CENTRALE.

President.

M, ze Ministre DE L'INSTRUOTION PUBLIQUE.

MM.

MM.

Vice-présidents.

GrÉarp, membre de l’Institut, vice-recteur de l’Académie de Paris. Würtz, membre de l’Institut, sénateur.

Membres titulaires.

BerrueLor, président de la section des sciences mathématiques, phy- _siques, chimiques et météorologiques.

Berrraxo (Joseph), membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences.

Carmes (Xavier), directeur du Secrétariat.

Deuisce (Léopold), président de la Section d'histoire et de philologie.

Doruy (Victor), membre de l'Institut.

Lasreyrie (le comte Robert pe), professeur à l’École des chartes.

Levasseur, président de la Section des sciences économiques et sociales.

Mari (Henri), président de la Section d'archéologie.

Mascarr, directeur du Bureau central météorologique.

Mrine Eowaros (Henri), président de la Section des sciences naturelles et des sciences géographiques.

Prcor (Georges), membre de l'Institut.

Renan (Ernest), de l Académie française, professeur au Collège de France.

Rozrière (ne), membre de l’Institut, sénateur.

Wappiweron, membre de l’Institut, sénateur.

CONSTITUTION DU COMITÉ. xui

MM. Birowrs (René), chef du bureau du Secrétariat, secrétarre. Passier (Alphonse), sous-chef au bureau du Secrétariat, secrétaire adjoint.

une

COMPOSITION DE LA SECTION DES SCIENCES MATHEMATIQUES, PHYSIQUES, CHIMIQUES ET MÉTÉOROLOGIQUES.

President. M. Berraeror, membre de l’Institut, sénateur. Vice-président. M. Mascarr, directeur du Bureau central météorologique.

Secrétaire.

M. Ancor, météorolopiste titulaire au Bureau central météorolovique.

Membres titulaires.

MM. Bertrann (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de

l'Académie des sciences.

Caevreuz, membre de l'Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle. |

CLoez, aide naturaliste au Muséum d'histoire naturelle.

Dargoux, professeur à l'École normale supérieure.

Derray, membre de l’Institut, directeur du laboratoire de chimie à l'École normale supérieure.

Desams, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences.

Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des longitudes.

Frienez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences.

Gavarrer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine.

Girarp (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers.

Javun, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences,

Moveez (le contre-amiral), membre de l’Institut, directeur de lOb- servatoire national,

XIV INTRODUCTION.

MM. Poiseux, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences. Rexov. directeur à l’École des hautes études. Wozr, astronome à l'Observatoire national. Wurrz, membre de l’Institut, sénateur.

SUR

COMPOSITION DE LA SECTION DE SCIENCES NATURELLES ET DE SCIENCES GÉOGRAPHIQUES.

Président.

M. Mnunx Epwarss (Henri), membre de l’Institut, doyen de Ja Faculté des sciences.

Vice-président.

M. Perrier (le colonel), membre de l'Institut.

Secrétaire.

\E, Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine.

Membres titulatr:es.

M. Brancnarn. membre de l’Institut. prolesseur-administrateur an Mu-

séum d'histoire naturelle.

Guam. membre de l’Institut. directeur de VÉcole supérieure de pharmacie. :

Davsrée, membre de l'Institut, directeur de l'École des mines.

DucuarTre, membre de l’Institut. professeur à la Faculté des sciences.

Duvar (Mathias), professeur agrégé à la Faculté de médecine. direc-

teur adjoint à l'École des hautes études.

Duveyrise, membre de la Société de géographie.

Granniprer (Alfred), président de la Comimission centrale de la 5o- ciélé de géooraphie.

Hamy (le docteur), conservateur du Musée d’ethnographie, aide natu- raliste au Muséur.

Haron pe LA Gourniière, ingénieur en chel des mines.

CONSTITUTION DU COMITÉ. | xV

MM. Héserr, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences.

Hervé Maxconx, membre de l’Institut, député.

Hrvzzy, doyen de la Faculté des lettres de Paris.

Lerox ve Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine.

Mauvoir, secrétaire général de la Société de géographie.

Mrcxe Evwaros (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-adminis- trateur au Muséum d'histoire naturelle.

Quarrerages (pe), membre de lInstitut, professeur-admimistrateur au Muséum d'histoire naturelle.

Rivière, capitaine de vaisseau.

Vax Trecnem, membre de l'Institut, prolesseur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle.

Vaizraxr, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle,

$ 5.

COMPOSITION DE LA COMMISSION DE LA REVUE.

Membres du Comite.

MM. Maine Epwaros, president. MM. Frippez. Ancor. Héesrr. Dargoux. Mauvon. Desans. Mix Evwarps (Alph.) CHATIN. | Ricuer.

Membres adjoints.

MM. Cure, docteur ès sciences, maître de conférences.

Mourox, docteur ès sciences physiques, maître de conférences à la Sorbonne. |

Ousrazzr, docteur ès sciences naturelles, aide naturaliste au Muséum.

Rarry, licencié ès sciences mathématiques et ès sciences physiques. aoréoé.

Vécaix, docteur ès sciences naturelles, maitre de conférences à la Sorbonne.

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REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rapport sur les missions géographiques du Ministere. de L'Instruction

publique depuis 1877, par M. Mavwoir.

(Lu au Congrès de la Sorbonne le 20 mars 1883.)

Empruntant au téléoraphe sa rapidité et un peu son style, nous allons visiter la terre avec les principaux explorateurs dont les voyages ont été accomplis sous les auspices du Ministère de l’Instruction publique.

Comme point de départ de ces notes, plus particulièrement péo- graphiques, nous prendrons le Rapport sur le service des missions et voyages scientifiques, adressé en 1876, à M. Waddington, Ministre de l'instruction publique, par M. de Watteville, cheb de la division des sciences et des lettres.

Ce n’est pas seulement dans ses régions nn. que l'Europe présente encore bien des traits géographiques indécis : c'est aux portes mêmes de la France, sur le versant espagnol des Pyrénées. M. Franz Schrader, d’abord avec ses ressources personnelles, puis avec l’aide du Ministère de l'Instruction publique, a pris à tâche, depuis 1872, de débrouiller ce chaos de contreforts, de le figurer nettement, d'en saisir l’économie, d’en déterminer Îles caractéristi- ques. Dès maintenant, il est à même de donner une topographie soignée des 7,000 kilomètres carrés de pays compris entre le Rio Galleco, la Noguera Pallaresa et les massifs qui descendent sur Îles plaines de l’Aragon. Son œuvre, appuyée sur de nombreux tours

REVUE DES TRAV. SGIENT. 1. 1

2 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'horizon, soigneusement relevés à l’aide d’un instrument imaginé par lui, est complétée par une quantité considérable de détermina- tions d'altitude. Au cours de ses opérations, M. Schrader a constaté des faits géographiques et géologiques vraiment nouveaux, qui mo- difient sensiblement les notions antérieures, insuffisantes du reste, sur cette partie des Pyrénées. Pendant plusieurs années encore, il compte poursuivre ses études sur une région qui mérite à tous égards de fixer notre attention.

Près des triples confins de la Laponie russe, de la Norvège et de la Finlande s'étend le vaste lac Enara, dont les environs sont fort peu connus. De ses eaux poissonneuses sort, comme d’une vasque, le Pasvik, long d’une trentaine de kilomètres, qui va se terminer au Varangerfivrd. Là, en 1881, M. Georges Pouchet, avec MM. Bar- rois et de Guerne, a fait une suite de recherches dirigées plus spé- cialement vers la zoologie, mais dont la géographie a ésalement profité, car elle s’est enrichie d’une bonne description du cours du Pasvik et des terrains qu'il traverse.

Aux parties les moins parcourues de la Scandinavie, dans les provinces de Nordland, de Tromsæ, dans la Laponie suédoise et norvégienne, nous avons vu, en 1800, M. Charles Rabot continuer, avec une mission du Ministère de l’Instruction publique, des études orographiques qu'il avait commencées à ses propres frais. Elles nous ont valu des informations intéressantes sur le Rosvand, le plus grand lac, sur le Sarjektjokko, l'un des plus hauts sommets de la Scandinavie splentrionale, sur le Jokulfied, et enfin sur l'immense glacier de Sulitjelma.

Étant retourné l'an dernier dans la même contrée, M. Rabot a visité le Beierendal, a porté à plusieurs reprises ses observations sur le Svartisen, glacier énorme qui borde la côte du Nordland, sous le cercle polaire; il a visité le Melford et parcouru diverses vallées à peine connues, en relevant son itinéraire à la boussole, en exécutant des photographies et déterminant de nombreuses cotes baroméiriques à l’aide desquelles il peut donner un profil général de la contrée assez différent de ce que nous le pensions.

Une occasion s’étant offerte de s’élever jusqu'au Spitzberg, M. Ra- bot s'empressa de la saisir, et, dans le courant de l'été dernier, 1l a touché au cap Throdsen, les Norvégiens ont leur station météo- rologique; ayant visité le Nyaford, tout récemment découvert par MM. de Geer et Nathorst, il a donné à l’un des sommets qu'il a

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 3

oravis le nom de Xavier Marmier, l'historiographe de l'expédition française de la Recherche. Après avoir reconnu la côte occidentale du Spitzhere jusqu'à l'Isfiord, en vue d'une excursion ultérieure, il est revenu rapportant, outre une collection de vues photographiées, de nombreux échantillons géologiques et zoologiques.

Quittons les hautes latitudes boréales depuis quelque vingt ans ont été dirigées tant d’expéditions, sans que la France ait pris part à ce mouvement, et gagnons l’Afrique.

Que nous y arrivions par la Méditerranée ou par l'Océan, nous rencontrons le souvenir tout récent des trois fructueuses campagnes d’études sous-marines accomplies par laviso le Travailleur, portant une commission de savants sous la présidence de M. Alphonse Milne Edwards, membre de l’Institut.

Vous savez tous que les recherches géographiques et zoologiques sur les fonds de la mer ont été depuis quelques années le but d’'ex- péditions spéciales, envoyées surtout par l'Angleterre, les États- Unis, la Norvège, l'Italie. La France, ces recherches avaient été inaugurées dès 1895 par l’un de nos plus illustres savants, M. H. Milne Edwards père, a désormais une place honorable dans lhis- toire des études océaniques.

En 1880, le Travailleur, commandé par M. Richard, a exploré la partie du golfe de Gascogne comprise entre Bayonne et le cap Penas sur la côte d'Espagne. Cent trois coups de sonde, vmgt-deux coups de drague, ont fourni des données importantes sur le relief, la nature des fonds, comme sur les habitants des espaces submer- oés, sur la température, la salure des eaux, la répartition des êtres sous-marins.

Au point de vue géographique, cette campagne nous aura révélé quelques grands traits. Il semble, en particulier, que des aspérités et des dépressions continuent, au large, les accidents de la côte, et nous savons aujourd'hui qu'à peu près en face du cap Penas le fond se relève en un plateau qui a reçu le nom de plateau du Tra- vailleur.

En 1881, une deuxième mission, envoyée comme la première par le Ministère de Instruction publique, avec le concours du Mi- nistère de la Marine, partait de Rochefort, contournait Jin pénétrait dans la Médihuanée et portait ses opérations jusqu'au sud-est de la Corse. Tout aussi féconde que la précédente en résul- tats intéressants pour l'étude de la faune abyssale, elle a constaté

1,

! REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ce fait considérable que la Méditerranée ne forme pas une province zoologique distincte, mais qu'elle a été peuplée par des migrations d'animaux de l'Océan.

Une nouvelle croisière du Travailleur, sous les ordres cette fois-c1 de M. Parfait, .a conduit M. À. Milne Edwards et la commis- sion scientifique dans les eaux de Madère et des Canaries, en lon- veant les côtes du Portugal et du Maroc. Malgré des conditions at- mosphériques tout à fait défavorables, cette campagne a donné encore des résultats d'un grand intérêt.

Elle a montré, entre autres choses, que les orandes et brusques variations de profondeur observées au nord de l'Espagne sont ac- compagnés de changements tout aussi brusques dans la nature li- thologique des fonds. Ges irrégularités, qui semblent s'arrêter sur les côtes du Maroc, des vases rougeatres couvrent un plateau relativement élevé, reprennent aux abords des Canaries; les vases du fond présentent laspect de cendres volcaniques délayées.

En résumé, les trois missions du Travælleur sont parmi les plus importantes qu'ait fait accomplir le Ministère de l’'Instruction publique. Elles ont rapporté à la science, outre de précieuses col- lections d'animaux aux formes ies plus bizarres, et des révéla- ons imprévues sur la répartition de la faune maritime, des don- nées d’un intérêt géooraphique considérable sur les reliefs sous- marins dans les parages explorés par le Travailleur.

Après une première mission accomplie en 1876, pour conti- nuer autour des chotts tunisiens l'enquête sur la possibilité de transformer ces chotts en une mer intérieure, nous avons vu le commandant Roudaire repartir en 1878, pour se livrer à des re- cherches complémentaires à l'aide d'un outillage plus complet et plus puissant. Îl emportat, entre autres, des appareils de forage destinés à déterminer la nature géologique du sous-sol. Certaines parties du nivellement demandaient à être complétées et le furent sur 422 kilomètres, qui portèrent à plus de 1,800 kilomètres la ‘onoueur de la ligne nivelée pas à pas. Outre ces travaux spéciaux, les membres de la mission recueillirent un ensemble important d'observations sur 1a météorologie, la géologie, la paléontologie el la flore de la région étudiée.

Quel que soit le sort réservé à l’entreprise, après le verdict rendu par la commission supérieure constituée près le Ministère des Affaires élranoères, il faut reconnaître que les travaux mêmes de la

XAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. à)

mission , les objections formulées contre le projet de mer intérieure et les réponses du commandant Roudaire constituent un chapitre scientifique ®) d’un véritable intérêt.

Dans la phalange qui donne Fassaut à lAfrique, la France compte plus d'un combattant. Saluons au passage Le souvenir de deux d’entre eux, l'abbé Debaize et M. Lucereau, tombés sur la brèche.

Le pays comali, trianole Jusqu'ici presque entièrement blanc sur la carte d'Afrique, va se garnir de premiers traits dus à la mis- sion accomplie par M. G. Revoil, en 1880 et 1881. Il a pénétré ce pays de trois itinéraires dont l'un le coupe de l'océan Indien au oolfe d’Aden, dont le deuxième va de Bender Gasem au Tidjeh par la vallée du Karim Ossé; dont le troisième, enfin. traversant les hauts affluents du Darror, s’avance jusqu'au pied nord des mon- tagnes de Karkar.

Les observations activement recueillies par M. Revoil embrassent des sujets variés, depuis l’histoire ancienne, la géographie physique et le commerce du pays, jusqu'aux caractères des habitants, à la faune et à la flore. Actuellement réunis en volumes, les résultats du difficile voyage de M. Revoil forment une contribution importante à la géographie africaine.

Sur les ruassifs énormes qui bordent le plateau éthiopien, à l'ouest et au sud de Massaoua, voici M. Raffray, que de précédentes explorations nous ont déjà fait connaitre. Conduit sur ce terrain par ses devoirs d'agent consulaire il s’est appliqué avec succès à rendre son voyage profitable à la science. Il à fourni aux archéolo- oues les premières descriptions précises des curieuses églises mono- lithes de Lalibela; au point de vue de la géooraphie physique, il a fixé, par un bon figuré sommaire, les lignes de cette sorte de promontoire qui, par le mont Abouna Jousef, surplombe de plus de 3,000 mètres les sources du Tacazzé. S'aidant de ses précédentes études sur le pays, il a pu déterminer, pour l'Éthiopie , quatre faunes entomologiques distineles, distribuées par étages et qui ont leurs similaires sous d’autres latitudes.

Le service des missions n’a pas été étranger à la grande entre- prise si brillamment conduite par M. de Brazza. Vous vous rappelez tous, que, surtout après les voyages de Serval et Grifon du Bellay, la géographie enrepistrait l'existence de l'Ogôwé, nouveau fleuve dans

® Voir Archives des missions scientifiques, série, t, VIT, p. 231.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sud-est de la station française du Gabon. Vous vous rappelez aussi que le marquis de Compiègne et M. Marche, avec de bien faibles ressources, portèrent assez loin dans l’est les notions pre- mières sur ce cours d'eau. |

Le rapport de M. de Watteville, pour 1876, annonçait que M. de Brazza, le docteur Ballay, médecin de la marine, et M. Mar- che, étaient envoyés par les Ministères de l’Instruction publique et de la Marine, pour remonter l'Osôwé et se diriger vers le centre de l'Afrique, en suivant ce fleuve auquel on supposait alors une éten- due assez considérable.

La question de l’'Ogôwé n'a pas tardé à se transformer en ques- tion du Congo, et voici par quelle évolution. MM. de Brazza, Ballay et Marche, en accomplissant cette mission, avaient constaté que l'Ogôwé est un fleuve secondaire. En s’avançant dans l’est, les deux premiers de ces explorateurs avaient rencontré deux cours d’eau di- rigés dans lest-sud-est, et qu'ils pensèrent alors être les affluents des srands lacs intérieurs du continent. À bout de ressources, sinon de courage, 1ls étaient revenus en Europe à la suite de cette décou- verte et avaient appris par les relations de Stanley que ce voyageur avait passé, dans sa descente du Congo, devant les embouchures de rivières dont les noms étaient à peu de chose près les mêmes que ceux de l’Alima et de la Licona dont ils avaient découver1 les parties hautes.

Entre temps, la France avait constitué un comité français, en accomplissement d'une généreuse pensée internationale mise en avant par le roi des Belges. Ge fut sous le patronage de ce comité que partit M. de Brazza, pour aller fonder une station scientifique et hospitalière sur le Congo était retourné M. Stanley, pourvu de puissants moyens d'action. Notre entreprenant voyageur parvint rapidement à son but en suivant la voie qu’il avait précédemment explorée, el, grâce à son ascendant sur les indigènes, il put conclure avec un roi nègre un lraité qui concédait à la France un territoire sur Ja rive droite du fleuve. Vous savez le reste : l'opinion publique en France, avec une unanimité rare, a sanctionné les agissements de M. de Brazza, qui.s’est remis en route, pourvu, cette fois, de ressources imporlantes pour parfaire son œuvre qu'il poursuivra comme une œuvre de paix. Le côté politique de l’entreprise ne saurait être abordé ici. Du moins faut-il dire ce qui n’est guère connu : cest que M. de Brazza a rapporté de son dernier voyage,

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 7

comme du précédent, une quantilé d'éléments précieux pour la science, accumulés dans une série de carnets dont le dépouillement est entrepris par les soins de la Société de Géographie. Il n’est pas toujours facile, ou, pour parler plus exactement, il est toujours dif- ficile d'obtenir des hommes d'action qu'ils reviennent sur le passé, pour en dégager, au prix d'un patient labeur, les données acquises, les informations qui doivent prendre place dans le fonds du com- mun savoir. Ils font l'histoire, à d’autres le soin de l'écrire, et c'est certainement l’une des attributions de nos sociétés.

En nous avançant vers l'Asie, nous envoyons au passage nos vœux de succès à un jeune voyageur, M. Giraud, enseigne de vaisseau, qui, pourvu d'une mission du Ministère, va tenter, par la côte de Zanzibar, l'accès de quelques-uns des grands problèmes de la géo- oraphie africaine.

Nous pénétrons en Asie à la suite de M. Charles Huber, qu'une mission a conduit dans la péninsule arabique. Par une ligne de marche déterminée à la boussole, mesurée au pas et appuyée sur des observations astronomiques, il nous conduira de Damas à Haïl, en suivant le Ouadi Serhane et en traversant le Nefoud embrasé:; de Haïl nous irons avec lui jusqu'à Ala dans l’ouest, jusqu'à Anei- zeh dans le sud, pour revenir droit au nord sur Bagdad par la nouvelle route de Hadj, et regagner Damas en marchant directement dans l’ouest, sur un terrain neuf pour les Européens. Bien que ce voyage emprunte, sur certains points, les itinéraires de Palorave, de Pelly, de Guarmani, de Blunt, il a le mérite d'augmenter de données précises les données des géographes sur l'Arabie dont il contribuera à fixer la carte. L’explorateur s’est efforcé de recueillir et de rapporter des documents pour les études des géologues et pour celles des naturalistes ; il a réuni des informations sur Îles res- sources économiques du pays, et les érudits que préoccupe l’his- toire de l'Arabie préislamique sont redevables à M. Huber de copies d'inscriptions hymiaritiques nombreuses, dont MM. Renan et Ha- lévy ont altesté l'importance. Ce voyage continuera dignement les tradilions de la science française sur un terrain elle s'est dis- tinguée à plusieurs reprises.

« C'est surtout des éiéments pour l'archéologie préhistorique et l'ethnographie de Îa frontière turco-persane et de partie du Cau- case qu'est allé chercher M. Ernest Chantre dans sa dernière mis- sion, Confiée à un voyageur bien préparé et versé dans la connais-

) REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sance de son sujet, elle a été des plus fructueuses, comme le mon- trera la complète mise en œuvre des éléments rapportés par le voya- geur. La péopraphie n’a pas été négligée dans cette mission, car le on Barry, compagnon de voyage ds M. Chantre, a recueilli des itinéraires destinés à combler plusieurs lacunes des cartes encore imparfaites de ces contrées. |

En prenant possession de l'Asie centrale, les Russes l'ont ouverte aux explorations, et dans ce champ si plein de richesses nous comp- tons déjà pu d’un voyageur français. M. de Ujfalvy l'avait explorée une première lois, 1l y a quelques années, non sans profit pour les anthropologistes et les ethnographes.

Forcé de renoncer, en route, à poursuivre sa seconde mission du Ministère de l’Instruction publique, 1l laissa au Turkestan ses deux compagnons de roule, MM. Capus et Bonvalot, qui ont continué l'entreprise. Sans avoir fait de grandes découvertes, 1ls ont rap- porté les éléments d'une première étude sur trois groupes de ruines qui couvrent une cinquantaine de kilomètres de longueur dans la vailée du Sourkhane, au nord de lOxus. Ces proupes, presque réunis entre eux, devaient naguère former un immense centre de population. Nos voyageurs ont émis l'hypothèse que les ruines de Shaar-i-Goulooula, Shaar-i-Samâne et Termês pourraient bien, comme celles de Balkh, être superposées aux restes d’une cité orecque.

MM. Capus et Bonvalot ont ensuite visité, dans sa partie haute, la vallée des Jagnaous, dont Fedchenko et le major Akimbétief avaient seuls exploré les parties basses. La détermination de la pa- renté des Jagnaous est un problème ethnologique à la solution duquel contribueront les mensurations rapportées par ces deux voya- geurs, auxquels nous sommes encore redevables de rectifications assez importantes aux cartes qui donnent les montagnes de Tehirt- chik. |

Depuis qu'en 1867 la basse Cochinchine est devenue colomie française, elle a été l'objet d'une série d'études, et les traits de sa géographie ont pris de la netteté. Mais il faut reconnaître que, pour les régions avoisinantes, les explorations ont acquis en ces dernières années une heureuse activité. encore, le Ministère de l'Instruction publique a eu des envoyés qui ont notablement augmenté nos con- naissances.

En 1876, le docteur Harmand, après une série de contretemps,

e

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 9

réussissait à se mettre en route pour accomplir un propramme dès longtemps arrêté par lui. Remonter le Mékony, traverser le Laos, regagner la mer de Chine par quelque point aussi rapproché que pos- sible du Tongkine, tel était ce programme que Îa tenace énergie du voyageur a réalisé dans ses lignes essentielles.

Forcé, à Pnom-Penh, de renoncer à remonter le Mékonpg, il se résout à un vaste détour par la voie de terre, traverse Îe orand lac, enveloppe de son itinéraire le pays des Kouys, antérieurement ex- ploré par lui, atteint le Semoun et par reioint le Mékone en amont de Bassac. De cette localité, 1l pousse dans l'est une pointe à travers le plateau des Kha-Boloven, par le sud duquel 11 revient à Bassac, à peu près sur les traces du commandant de la Grée. H eût honorablement pu rentrer en Cochinchine après cette explora- tion, mais il persiste à remonter le Mékong jusqu’à la Kong. Aux environs de ce point, le Sébangfay naït dans des montagnes déchi- quetées que le voyageur explore pendant trois semaines ; puis toujours cherchant, mais en vain, à s’avancer vers l’est, 1l est contraint de redescendre au sud jusqu'à Songkône, d'où, grâce à l'intelligence relative d’un petit mandarin, 1 réussit enfin à prendre la direction de la mer, en explorant, le premier, les parties septentrionales de la vallée du Sébanghieng, et en franchissant la ligne de partage des affluents de la mer de Chine, pour redescendre à Hué. Ï terminait un voyage considérable par son étendue, autant que fructueux par le nombre et la valeur de ses résultats.

Dans la partie méridionale de la presqu'’ile malaise, M. de Ja Croix a parcouru le royaume de Pérak, en exécutant un levé à vue du pays, et rectifiant ou complétant les renseionements des fonction- naires anolais. [l a suivi, en en relevant le cours à la boussole, le fleuve de Pérak, les rivières Plus et Kerbau, et visité, dans les montagnes de Pérak, les sauvages Sakayes, chez lesquels aucun Européen n'avait encore pénétré. Ses études ayant porté plus spécialement sur le sol au point de vue minier, il a réuni les éléments nécessaires

. à établir sommairement une grande coupe oéolopique du pays par-

couru.

C'est à Malacca encore que commence, en 1879, la mission du docteur Montano, dont certainement vous avez tous entendu parler. M. Montano, avec son collègue le docteur Rey, débute par des obser- vations sur des tribus près de disparaitre qui habitent les environs de Kessang; puis 1l se rend à Manille pour étudier, à la sierra de Mari-

10 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

veles, les négritos dont l'importance anthropologique s'accroît encore

par le fait que ces indigènes diminuent rapidement. De Manille, le missionnaire se transporte au sud-est de Luçon, à la magnifique baie d’Albay, d'où il gagne l'île de Soulou. Maloré les périls du voyage à travers un pays dont les habitants sont redoutés pour leur fanatisme religieux, MM. Montano et Rey traversent l'ile pour se rendre à Maïboun, auprès du souverain soulouan.

Cette excursion devait leur permettre d'enrichir notre Muséum de plusieurs espèces zoolosiques nouvelles. En quittant Soulou, M. Montano se fait conduire à la baie de Sandakan, dans le nord- est de Bornéo. débouche une rivière d’une centaine de kilomètres, le Sagaliud que, lui le premier, il remonte en en effectuant un levé, et sur les rives de laquelle 1l découvre une peuplade intéressante par ses caractères, les Bouli-Doupis. L'examen anthropologique de ces naturels le confirme dans des vues inspirées par des études de laboratoire : les îles voisines de la petite ile Bouroun, aux Mo- luques, doivent renfermer des races analogues aux Dayaks de Bornéo et aux Battaks de Sumatra, c'est-à-dire des rameaux épars de cet arbre généalogique dont M. de Quairefages a placé les racines dans l'ile de Bouroun. Un nouveau séjour à Soulou fut suivi du départ de

[2

M. Montano pour la baie de Davao, dans le sud-est de Mindanao.

Là, il prélude à de nouvelles recherches en gravissant un volcan de plus de 3,000 mètres, vierge encore de toute ascension.

Puis commence la dernière et la plus importante de ses explo- ralions, celle de la partie orientale de la grande ile de Mindanao. Pla- cée sur la ligne de volcans qui s'étend du Japon aux Moluques, la partie orientale de Mindanao est essentiellement volcanique et de for- mation récente. Nous aurions peine à suivre M. Montano dans ses 600 kilomètres de marches et contremarches à travers un pays dont le figuré était encore assez arbitraire et flottant sur les cartes même les moins imparfaites. [ pourra désormais s'appuyer sur un long itinéraire jalonné de plus de vingt positions astronomiques en lati- tude et longitude, et complété par des déterminations barométriques d'altitude.

Pendant toute sa mission, M. Montano n’a pas cessé de prendre des observations météorologiques, de collectionner des échantillons de minéralogie, de recueillir des spécimens de la faune et de la flore ou des documents pour l'anthropologie. Enfin il s’est appliqué à réunir plusieurs vocabulaires qui fourniront aux philologues de

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 11

précieux éléments pour la comparaison et l'étude des dialectes du srand archipel asiatique.

Cette mission restera l’une des plus complètes, des plus fruc- tueuses, des plus honorables, sinon des plus faciles, qui se soient accomplies en ces dernières années sous les auspices du Ministère de lInstruction publique.

Il ne faut pas oublier ici un voyageur modeste autant que per- sévérant, M. Alfred Marche, qui l'an dernier explora, au profit du Muséum, la partie occidentale de l’île de Luçon. Reparti pour la même région il travaille à accroître encore les collections précé- dau envoyées, il s’efforcera cette fois-ci de réunir des obser- vations utiles à la géographie. |

Nous serons encore retenus à l'archipel malais par linfati- gable M. Charnay, qui débutait en 1855 dans la carrière des voyages. Après une série de missions qui, par leur date, échappent à cet exposé, nous le retrouvons en 1878 et 1979 parcourant l'ile de Java, exécutant un nombre considérable de vues, de portraits photographiques, de mensurations anthropologiques, explorant les ruines célèbres des Bœræ-Bæœdær, ajoutant de nouvelles richesses aux trésors du Muséum.

De Java il passe en Australie. Là, il visite les colonies de la Nouvelle-Galles du Sud, de Queensland, de Victoria, et s’applique à recueillir des données in extremis sur des tribus australiennes à leur dernier souffle, Il attribue, en grande partie, à l'influence du milieu, la déchéance de ces peuplades livrées à elles-mêmes et con- damnées à une vie toujours errante dans une contrée dépourvue de ressources.

La plus récente des missions de M. Charnay s’est accomplie en 1082. Elle a eu pour théâtre le Mexique et le Yucatan, nous sui- vrons le voyageur. [Il allait poursuivre des recherches antérieures sur la marche des anciennes civilisations de l'Amérique. C’est en fouil- lant des cimetières, en dégageant des palais à moitié ensevelis, que M. Charnay a trouvé de nouveaux éléments pour son enquête. Il a terminé par la découverte d’une ville morte située sur l’Usumacinta, et à laquelle 11 a donné le nom de ville Lorillard, en l'honneur de l'Américain dont la libéralité avait secondé les efforts du voyageur. Getie mission, envoyée par la France qui en recueillera les résul- lats, a conduit M. Charnay à conclure qu’il n’y eut, dans l'Amérique du Nord et du Gentre, qu'une seule et même civilisation.

12 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

De Tula, son point de départ, elle se propagea sur les plateaux du Mexique, au Tabasco, au Yucatan, et rayonna jusqu'au pays des Lacandons et dans le Guatemala. D’après lui, cetie civilisation serail relativement moderne. Tula daterait du vn° siècle: les divers monuments du Tabasco, du Yucatan, du Guatemala seraient, les plus anciens du x1°, les plus modernes du xiv° siècle.

Les archéologues el les historiens pourront accepter ou discuter ces conclusions; mais ils seront unanimes pour reconnaitre l'impor- tance des services que leur a rendus l’un de nos missionnaires les plus anciens et les plus dévoués à la science.

Nous voici dans l'Amérique méridionale dont la connaissance est due, pour une bonne part, à des explorateurs ou à des savants français. Sans remonter jusqu’au siècle dernier, les noms de d'Or- bipny, de Castelnau, de Boussingault, de Claude Gay, de Bonplan, d'Aimé Pissis, de Martin de Moussy, de de Mersey, de Montravel, de Mouchez, se pressent à votre mémoire.

L'histoire la plus récente des voyages sur ce continent a été mar- quée pour nous par de grands succès, suivis d’une grande calas- trophe. L’audacieux et infortuné docteur Crevaux est dans vos pen- sées à tous. Ses explorations sont trop connues pour qu'il y ait à faire plus que de les esquisser.

En 1856, il remonte jusqu'à ses sources le cours du Maroni, puis il est le premier à franchir la chaîne du Tumuc-Humac, ligne de partage entre le fleuve guyanais et le bassin de Amazone. Au delà du Tumuc-Hlumac coulent PApaouani et le Yari, sur lesquels Crevaux s’'embarque sans hésiter et dont il donne un premier levé. La fièvre, les indigènes hostiles, les cataractes, rien ne l’arrête, et 1l parvient à l’Âmazone.

Ce n'était qu'un voyage d'essai. En 1878, il repart, avec l'Oya- pock comme objectif; il le remonte en en fixant le tracé, franchit de nouveau le Tumuc-Humac et regagne l’Amazone en révélant à la géographie un nouveau fleuve à peine connu, le Parou. C'est au cours de cette expédition qu'il recueille des observations sur des peuplades nouvelles pour l'ethnographie et qu'il découvre la liane strychnée qui désormais portera son nom.

Cependant la saison n'est pas propice pour rentrer en Europe. Crevaux ne consacre point de temps au repos; 11 remonte TIça, affluent immense de la rive droite de l’'Amazone, puis, au pied des Andes, il rejoint les têtes d’un autre fleuve, le Yapura, qui mesure

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 15

boo lieues de longueur, et dont les quatre cinquièmes sont encore inconnus.

Sans parler de ses observations de tout genre, surtout au double point de vue anthropologique et ethnographique, 11 venait encore d'enrichir la carte d'Amérique de deux tracés de fleuves considérables.

Rentré en Europe, il repart en 1880, accompagné cette fois de M. Le Janne, pharmacien de la marine, et, comme toujours jusque-là, de son serviteur dévoué, le nègre Apatou. [1 remonte le Magdalena, l'artère essentielle de la Colombie, franchit les plateaux et les chaînes des Andes, et vient aboutir au Guayabero sur lequel, à l’aide d'un mauvais radeau, son embarcation ordinaire, 1l traverse des résions à peine connues, pour aboutir aux embouchures de l'Orénoque.

Ceux qui connaissaient sa dévorante activité doivent se faire une idée de tout ce qu'il a pu récolter d'informations pendant ces trois voyages. Îl a, en particulier, déployé des aptitudes particulières pour déterminer à ia boussole la direction et les sinuosités de cours d’eau rapides dont il saisissait au passage les accidents pour les fixer sur ses notes (), |

Aux derniers jours de 1881, Crevaux commençait une nouvelle mission dont tout permettait d'espérer des résultats considérables. Elle restera dans l'histoire des voyages comme une page blanche larvement encadrée de noir.

Enfin, nous ne saurions oublier le concours que le Ministère de l'Instruction publique a prêté, soit à la participation de la France au congrès international des sciences géographiques de Venise en 1881, soit à la préparation des srandes expéditions envoyées en 1882 pour observer le passage de Vénus.

Vous vous élonneriez avec raison de ne point entendre men- tionner ici la fondation récente du Musée d’ethnographie du Troca- déro, vont se concentrer dans un ordre admirable, oràce aux soins du docteur Hamy et de M. Landrin, les précieux éléments re- - cueillis par nos explorateurs aux plus lointaines contrées. Les tra- vailleurs y trouveront d’inestimables documents pour létude de peuples dès longtemps éteints ou qui s’éteignent chaque jour.

Cet aperçu, déjà bien long, qui n’a pu, cependant, qu’effleurer

(1) La Société de Géographie vient de faire paraître en un atlas de 4o feuilles les levés de fleuve exécutés dans l'Amérique du Sud par le docteur Crevaux.

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le sujet, vous aura du moins fourni une indication sur la haute importance des résultats dus aux missions envoyées par le Ministère de l'Instruction publique.

Dès longtemps la gratitude de la science est acquise à ces hommes de cœur qui se dévouent à nous faire mieux connaître chaque jour l'admirable variété des terres et des mers du globe, l'admirable umté des lois de la nature.

Applaudir aux généreux efforts de nos missionnaires, c’est remer- cier la haute Administration qui les suit avec sollicitude, c’est re- mercier notre Parlement qui, déférant aux vœux de lopinion pu- blique, les appuie en les dotant de plus en plus largement.

Rapport sur un travail de M. Armand relatif au tunnel du mont Viso ou de la Traversette. (Bull. Soc. d’études des Hautes-Alpes, par M. Harow DE LA (OUPILLIÈRE. )

Il existe sous le col de la Traversette, au mont Viso, un ouvrage souterrain, qui mériterait plutôt le nom modeste de galerie que celui plus ambitieux de tunnel. H n'a en effet que 75 mètres de dé- veloppement, bien que sa longueur ait être autrefois plus grande, el se soil raccourcie par les éboulements. Sa largeur est de 2,50 environ, sa hauteur de 2 mètres, son altitude de 2,915 mètres au- dessus du niveau de la mer. Il a été percé, sans l'intervention de la poudre, dans des schistes chloriteux et amphiboliques facilement décomposables, prétant aux éboulements.

Les traditions de la contrée se sont donné carrière à ce sujet. Divers auteurs l’attribuaient aux Sarrasins, d’autres à Pompée, à César, à Marius, ou enfin à Annibal. La réalité est beaucoup plus rapprochée de nous. Un écrivain peu connu, Jacques Signot, qui vécut sous Charles VIIT, Louis XIE et François [°", mentionne, dans une brochure publiée en 1515, cette galerie comme ayant été ou- verte vingt-quatre ans auparavant, &est-à-dire à la fin du xv° siècle. Depuis lors, des recherches patientes ont éclairé la question.

C'est en 1475 que les premières négociations furent ouvertes entre Louis Il, marquis de Saluces, et le roi de France Louis XI, avec l'intermédiaire du Parlement de Grenoble. I s'agissait d'éviter aux marchandises échangées entre les deux pays un détour par le

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mont Genèvre ou le mont Cenis. Le tunnel ne fut ouvert que sous le règne de Charles VIIT. Une partie de son armée le traversa, quand il descendit en Italie, en septembre 1494. Louis XH y fit également passer des troupes en 1499, ainsi que François [* en 1525. Ge dernier fit réparer la galerie, et ses successeurs lentrelinrent avec soin pendant quelque temps, le marquisat de Saluces ayant été réuni à la France. Mais, en 1588, Charles-Emmanuel [* de Savoie le fit fermer. Il fut rouvert en 1600, refermé en 1627, puis de nouveau rouvert en 1803 après un long intervalle. Éboulé en 1821, il fut remis en état en 1856, et réparé encore en 1878, avec installation d’une main-courante en fer pour aider les voya- œeurs, qui ne peuvent l’atteindre qu'à partir du mois de juillet. La petite commune de Crissolo l'entrelient maintenant avec ses faibles ressources.

Les auteurs qui se sont occupés de se souterrain se sont passionnés pour lui. M. Vaccarone © l'appelle une œuvre merveilleuse. I ajoute : «]l y a peut-être eu plus de mérite, croyons-nous, à percer le tunnel du mont Viso, en 1480, que celui du Saint-Gothard en 1800.»

Cet enthousiasme dépasse la mesure. Îl ne faut pas oublier qu'a la même époque les mineurs du Hartz perçaient déjà à travers les roches dures de ce district métallifère leur valerie d'écoulement : tiefe Wildemannerstollen, sur 9,260 mètres de long, avec des dimen- sions transversales tout à fait semblables.

Qu'il nous soit permis également de rappeler, quoique bien éloignés du sujet actuel, quelques faits peu connus, propres à donner une idée exacte de la puissance de l’art des percements en ligne droite de galeries de communication entre deux versants op- posés, à des époques bien antérieures encore. Sous l’empereur Claude, son affranchi Narcisse fut chargé d'exécuter un tunnel émis- saire pour dessécher le lac Fucino. La galerie avait 10 mètres carrés de section, c'est-à-dire le double de celle du mont Viso, sur une longueur de 5,700 mètres. Elle fut attaquée à l’aide de quarante puits, dont quelques-uns atteignent 120 mètres de hauteur. 30,000 hommes y furent employés. Le percement réussit et l'écou- lement s’effectua, mais un éboulement l'interrompit avant qu'il fût complètement terminé.

QG) Le pertuis de Viso, 1881, in-8° de 147 pages.

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À une date plus reculée encore, sous les rois de Juda, fut ou- vert un passage souterrain qui aboutit à la piscime de Siloe. Sa longueur était de 1,200 coudées. Il fut attaqué par les deux extré- mités, et les mineurs se rejoignirent exactement. La plus ancienne des inscriptions hébraïques connues M nous relrace cette rencontre, les cris des ouvriers quand les deux avancements s’approchent lun de l'autre, qu'on les crève et que les mineurs se rencontrent pic contre pic. |

Il est done clair qu'il en faut beaucoup rabattre pour l'importance du percement de la galerie de la Traversette. Mais est-il donc né- cessaire, pour qu'un très réel intérêt s'attache à nos antiquités na- tionales, qu'elles puissent être comparées à d'aussi grands efforts ? Notre sentiment est tout contraire, et c’est lui, Messieurs, qui nous a inspiré de mettre sous vos yeux ie présent rapport.

H. 5e ra G.

4) Ph. Berger, Les inscriptions sématiques et l’hastoure.

DEUXIÈME PARTIE.

TRAVAUX INÉDITS COMMUNIQUÉS AU COMITÉ.

Sd. TRAVAUX RELATIFS À L'HISTOIRE DES SCIENCES.

Msuorre sur les contributions des Arabes au progrès des sciences, par M. le docteur BerTHERAND.

(Travail adressé au Comité par la Société de climatologie d'Alger, et lu au Congrès de la Sorbonne le 27 mars 1883.)

On reproche généralement aux médecins arabes de n'avoir été que des copistes, des plagiaires des ouvrages grecs, de Galien no- tamment. Mais on oublie que, peu de temps après l’hégire, ils puisaient dans leur propre fonds d'observation et d'initiative scientifiques.

Dès le 1x° sièle, Hobeich ben el Hassan (de Bagdad) signale le tarbith , la noix vomique, la coloquinte, le croton tiglium , l'aloës, etc.

Les pèlerinages de la Mecque avaient évidemment contribué à répandre les notions scientifiques.

Et puis, combien d'émirs, de khalifes se faisaient gloire de pro- téger les médecins, de fonder des écoles, des hôpitaux, des biblio- thèques, d’honorer même de leur présence les cours de médecme !

Au siècle, le vizir Djouhar organisait, près de la célèbre mosquée El—Azhar, un institut l'on enseignait toutes les sciences.

En dehors de l’enseignement fourni dans les hôpitaux, 1l existait des écoles de médecine particulières, des cours annexés aux zaouias (mosquées), des jardins botaniques établis sur une vaste échelle, des collections d’un luxe inouï d'ouvrages, comme celles du Caire, de Tripoli, de Tunis, de Fez, de Maroc, de Cordoue, etc.

Revue Des TrAv. screnr. 1. 2

18 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Si nous jetons un rapide coup d'œil sur les institutions des Arabes en fait d'hypiène et d'assistance publique, sur quelques exemples de leur sagacité d'observation, sur leurs principales dé- couvertes dans l'art de ouérir, il sera facile à tout esprit impartial de reconnaître qu'alors, privés du secours des sciences expéri- mentales, ils ont cependant coopéré assez largement aux progrès de la civilisation.

Cette étude rétrospective n’ést peut-être pas inutile à une époque l'islamisme est représenté de loutes parts comme linvincible obstacle à l'émancipation intellectuelle des populations musul- manes, comme le orand facteur de leur immobilisme scientifique oder

L. Médecine. «Dieu n'a pas envoyé de maladie qui n'ait son médicament,» disait le prophète Mahomet, De là, une exci- tation générale à l'étude des sciences hribn te e) à l’art de guérir.

Et le Prophète, dont les conseils médicaux nous ont été transmis par les Hadits (Conversations), employait surtout la niselle, le cresson alénois, le séné, la rue, le curcuma, les scarifications, le cautère, les affusions froides contre la fièvre: l'urine et le lait de chamelle dans l’hydropisie; le miel dans la diarrhée; le henné (Lawsonia inermis) dans les douleurs du pied, etc.

Mohamed Ettemimy, médecin arabe de xr° siècle, attire l’atten- tion, dans son ouvrage de Consultations, sur la forme des ongles chez les phüsiques, sur le traitement des hernies par le taxis, sur la curation des hémorroïdes sèches par la ligature.

Avenzoar (Ola ben Zohr), médecin en Espagne au xu° siècle, avait plusieurs fois remarqué sur son chemin un individu à teinte ictérique, atteint de tympanite, et qui calmait à tout instant sa soif dévorante au moyen du liquide contenu dans une jarre. Un jour, le savant praticien brisa ce récipient et donna incontinent la liberté à une grenouille que le vase renfermait : « Voilà ta guérison, » dit-1l au patient, et dès ce moment celui-ci revint à la santé.

Dans le choléra, Averrhoës (Ben Mohamed ebn Rochd) preseri- vait, au xu° siècle, les astringents, la hgxtuné des membres et le bain. Sommes-nous beaucoup plus avancés aujourd'hui en moyens thérapeutiques ?

%) La médecine du Prophète, traduction du docteur Perron, 1860, p. 105.

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 19

Ebn Eddakhouar, qui au x siècle enseignait la médecine à Damas, ouérissait la manie par l'opium à haute dose.

Dans la Sourate av, dite «de l'éléphant», le Coran parle de Îa variole épidémique, indiquée sous les traïts des oiseaux « Ababil», porteurs de pierres qu'ils lançaient sur les Abyssins. Cette première invasion de la petite vérole chez les Arabes est confirmée par une citation de Reiske et adoptée par le docteur Leclerc)

»

IL Chirurgie. Le hakem Eddimachcky (vin siècle) se trouvant, à Damas, en présence d’une section de artère brachiale par un barbier imprudent, recouvrit la plaie avec la moitié d’une piste dépourvue de son amande, la maintint par un bandage serré, et fit coucher le blessé près de la rivière, le bras dans on jusqu’au soir. Le bandage, desserré au troisième jour à cause io oonfle- ment de l'avant-bras, fut enlevé le cinquième; la pistache se dé- tacha toute seule le septième; les concrétions sanguines de la plaie ne disparurent complètement qu’au quarantième jour, et le blessé guérit parfaitement.

Vers la même époque, Djabril, fils de Bakhtichou, appelé près d'une favorite du khalife Haroun, laquelle en bâillant fortement s'était luxé l'épaule, se pencha comme pour soulever le bas de sa robe. La pudeur fit étendre brusquement la main pour se défendre contre une pareille témérité, et le sagace chirurgien la déclara aussitôt guérie.

On voit dans le Traité des maladies oculaires d’'Ira ben Ali, ophtalmologiste de Bagdad au 1x° siècle, le dessin d’une aiguille creuse avec laquelle on opérait la cataracte par succion; et Sadid Eddin ben Refika, médecin à l'hôpital de Damas au xnr° siècle, s'était acquis une certaine réputation dans l'emploi de cette aiguille, qui était non seulement creuse, mais coudée. Cette pratique a été remise en honneur par un chirurgien français, le professeur Laugier, il

y a trente-cinq ans. Au x siècle, le célèbre calligraphe Ebn Mogla, à qui l'on attri- bue la forme définitive des caractères arabes, fat condamné à avoir la main coupée; Tsabed ben Siman, médecin du khalife, fut en- voyé pour le panser. Celui-ci trouva le bras gonflé, la plaie recou-

() Ce savant orientaliste, que revendique la médecine militaire, a récemment pu-

blié une excellente histoire de la médecine arabe, à laquelle sont empruntés en grand nombre des faits cités dans le présenté travail.

20 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

verte de fiente et d’un linge grossier, enfin une ligature qui en- trait dans les chairs à l'extrémité du membre. Ces détails prouve- raient que le traitement des plaies par amputation laissait encore bien à désirer. Néanmoins Tsabet remplaça la fiente par du camphre, et des pansements méthodiques amenèrent bientôt la guérison.

Tahya ben Ishaq, médecin de l’émir En Nacer Lidinillah (x° siècle), ayant affaire à un paysan qui ne pouvait plus résister aux souf- frances de linflammation et du sonflement du pénis, plaça la verge sur une pierre lisse et la comprima suffisamment pour en faire sortir un flot de pus au milieu duquel se trouvait un grain d'orge. Le médecin reconnut que le patient avait abusé de sa monture, et s'était ainst introduit la graine dans le canal urétral, ce dont le coupable fit l'aveu Ébabole

Dans son Traité de chirurgie, illustré de dessiné d'instruments, Abulcasis (Aboul Kacem Khalef ben Abbas ez Zahraouy), savant praticien du siècle, indique en termes précis l'opération de la lithotritie : le calcul était rompu par frottement, et sortait en frag- ments entrainés par les urines. Le broiement s’opérait à l’aide d'un marteau de diamant fixé à l'extrémité d'une tige métallique portée dans la vessie jusque sur la pierre. Dans le xxx° chapitre du même ouvrage, plus de cent cinquante instruments de chirurgie sont re- présentés : la nécessité de connaissances anatomiques pour toul opérateur y est nettement indiquée; la ligature des artères, l'usage du crochet pour lextraction des polypes, la manière de pratiquer la lithotomie chez la femme, le traitement des luxations anciennes, la nécessité de faire une ouverture d'observation aux bandages à fractures, y figurent pour la première fois.

Dans son Nihavat el Idrak, un médecin syrien du xn° siècle, Daoud en Nacer, cite l'emploi des narcotiques comme usité dans certaines opéralions chirurgicales (castration, ouverture d’abcès, extraction de calculs, elc.).

Le Morched, Traité d’oculistique, de Mohamed er Rafequy, mé- decin en Espagne au xn° siècle, renferme non seulement de nom- breuses fivures d'instruments, mais encore celles des directions longitudinale et transversale des fibres des tuniques artérielles, le dessin des sutures du crâne et de l’entre-croisement des nerfs opti- ques.

Dans un de ses ouvrages, Avenzoar (Ola ben Zohr), du x siècle,

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 21

recommande l'étude des fractures d’après l'examen attentif des os du squelette humain.

Parmi les procédés de circoncision que décrit Ebn el Koff, mé- decin syrien du xin° siècle, il en est un qui semble lui appartenir : il consiste à introduire dans le fourreau préputial une tige cylin- drique, à l’aide de laquelle on refoule le gland ; le prépuce ramené sur le cylindre est aussitôt incisé.

Enfin c'est aux Arabes que l’on devrait l'invention du séton.

IL. Obstétrique, Gynécologie. Arib ben Saïd el Khateb, qui publiait vers la fin du siècle son Traité sur la génération du fœtus et le traitement des femmes enceintes et des nouveau-nés, s’occupe des présentations vicieuses, et indique de quelle manière la sage-femme doit faire la version.

Avenzoar, déjà cité, était d'avis qu'il faut parfois empêcher la conception, « par la raison, dit-il, qu'elle ne convient pas à toutes les femmes, »

La fille et la sœur d’Abou Bekh ben Zohr (Espagne, xu° siècle) s’occupaient avec succès de lobstétrique; elles accouchaient les femmes d'El Mansour et de sa famille.

Ebn el Khatib (de Grenade, xiv° siècle) admettait la nécessité, dans certains cas, d’administrer des abortifs, la mauvaise confor- mation du bassin pouvant alors déterminer la mort lors de l’accou- chement.

IV. Médecine lépale. Au xr° siècle, Ebn Djezla, médecin dis- tingué de Bagdad, écrivit un Traité de la médecine dans ses rap- ports avec la Justice.

Un médecin égyptien de la même époque, Aboul Achaïr Hibat Allah, aperçut un cadavre que l’on portait au cimetière, et, remar- quant que les pieds étaient dressés au lieu d'être affaissés comme chez les morts, il déclara que l'individu n’avait point cessé de vivre. En eflet, des ablutions générales d’eau chaude, des frictions éner- oiques et l'administration d’un sternutatoire ne tardèrent pas à le ranimer.

Averrhoës, praticien de Cordoue, relate Le serment que lui fit une femme d'avoir conçu en prenant un bain dans lequel des hommes avaient émis du sperme.

V. Anatomie, physiologie. Dès le xn° siècle, Aboul Achaïr Hibat

22 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Allah, dont il vient d’être question, donnait, dans un de ses ou- vrages, des généralités d'anatomie et de physiologie.

Averrhoës, à la même époque, localisait l'imagination dans la partie antérieure du cerveau, la mémoire dans la région posté- rieure, la pensée dans le ventricule moyen.

VI. Clüruroie nuhtaire. Au siècle, le vizir Ali ben Aïssa char- veait Abou Saïd Sinan ben Tsabet, médecin en chef des hôpitaux de Bagdad, de faire visiter chaque jour, soigner et pourvoir des mé- dicaments nécessaires les divers corps de ses troupes.

Au xur° siècle, lakoub ben Saklan, médecin de Mouhaddem., prince syrien, accompagnait ce dernier dans ses expéditions mili- (aires. |

Ben Azzouz, médecin marocain du xvi‘ siècle, recommande, dans son Traité d'ophtalmologie, «d'endormir les malades jusqu'à perte de connaissance et de sentiment,» lorsqu'il y a lieu de redouter de leur part des mouvements désordonnés pendant l’incision des kystes de la paupière supérieure, pendant l'opération de l'entropion et de l'onglet. L'anesthésie chirurgicale était donc pratiquée par les Arabes. M. le docteur Leclerc rappelle à ce sujet qu'Avicenne (né en Espagne au xu° siècle) citait l’ivraie comme moyen d'obtenir cette insensibilité, et que Daoud el Antaki (xvi° siècle) parle également de cette plante comme alourdissant les sens, emivrante et soporifique.

La méthode sous-cutanée est indiquée par Albucasis dans son Traité de chirurgie, à propos de l’urétrotomie, pour l'extraction de certains Calculs : « Avant de poser la ligature supérieure, dit-il, 1l faut tirer sur la peau, afin que, cette ligaturé enlevée, la peau re- vienne couvrir la plaie.» (

C'est encore dans cet important ouvrage que l’on trouve au cha- pitre zxiv, concernant les abcès de la matrice, l'indication et la figure du speculum uteri.

VIL. Botanique. Au x1° siècle, Abou Abdallah el Bekry (de Murcie) donne, dans sa description du nord de l'Afrique, de nom- breux détails sur sa flore.

À la même époque, Mohammed ben Ali ben Farak, médecin- naturalisle du prince de Guadix (Espagne), établissait près de Gre- nade un jardin botanique pour l'étude des plantes rares et cu- rieuses.

Deux siècles après, Rachid Eddin ben Essoury, botaniste sy-

COMMUNICATIONS INEDITES. M. BERTHERAND. 23

rien, se faisait accompagner dans ses voyages par un peintre chargé de reproduire fidèlement les plantes fraiches et sèches avec leurs couleurs et tous leurs organes. C'est à cette époque el Beithar, célèbre phytographe égyptien, était inspecteur des herboristes. Son ouvrage sur les her- borisations qu'il fit en Espagne, en Asie Mineure, en Égypte, en Perse, etc., est considéré comme fort remarquable.

VIII. Chimie. L'histoire à toujours signalé l'importance des travaux arabes en chimie : on a même attribué aux musulmans l'invention de cette science si importante.

Au 1x° siècle, Otsman ben Souid (d Égypte) publiait ses études sur la dissolution, la concrétion, la sublimation, la distillation.

Au siècle suivant, Aboul Kacem Moslama ben Ahmed el Madji- rithy donnait le jour, en Espagne, à un Traité sur l’alchimie.

Le savant Aboul Mena compose, au xim° siècle, un Traité dans lequel il indique les moyens de reconnaître les falsifications.

IX. Pharmacologie. Au 1x° siècle, Moussa ben el Razzan, mé- decin du khalife Lidi Nallah, inventait un remède emménagooue et qui calmait en même temps les douleurs menstruelles.

Dans le Tesrif d’Albucasis (x° siècle), Le xxviu° chapitre parle d’un procédé pour faire un cachet avec lequel on signé les trochisques. Cest là, très probablement, une réminiscence des cachets d’ocu- listes romains. L'ébène, le buis, l’ivoire, servaient chez les Ar abes à les confectionner.

Peu de temps après, paraissait un Traité sur la thériaque par Ebn Djoljol.

Au xr° siècle, Mouaffeq Eddin Abou Daher el Barakhchi, médecin persan, traïtait un hydropique qui guérit après avoir mangé des sauterelles nourries sur le mézéréum : cette plante fut regardée comme la cause active du rétablissement. | ;

Au siècle suivant, Daoud en Nâcer el Mously, médecin syrien, donne, dans son formulaire, la figure exacte des cachets de trochis- ques dont 1l à été question tout à l'heure.

Le célèbre Avenzoar arrosa une vigne avec un liquide purgatif, puis en fit manger les fruits à son princier client, Abd el Moumen, pour le débarrasser d’une constipation habituelle.

X. Toxicologie. Ebn Athal, médecin de Damas au vin‘ siècle,

24 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

était si versé dans la connaissance des poisons que le khalife Moaouya l’attacha à sa personne et recourut souvent à sa terrible science pour se débarrasser de ses ennemis. Heureusement pour la dignité et pour l'honneur professionnels, la corporation médicale n'a pas toujours compté dans ses rangs des complices aussi oublieux de leurs devoirs. Le 1x° siècle donna le jour à un noble caractère, Honein ben Ishäq, médecin de Bagdad, dont le khalife Mou- touakkel éprouva la conscience par la vue de riches présents et aussi par une année de prison suivie de l’exhibition de cruels ins- truments de supplice. Honein n'en persista pas moins à refuser le remède secret, destiné à la perte d'un ennemi de son maître. «Ma religion, répondait cet honnête médecin, ordonne de faire du bien à nos ennemis, et à plus forte raison à nos amis; ma profession nous défend de nuire au genre humain, instituée qu'elle est pour lui être utile. Tout médecin a fait serment de ne jamais délivrer du poison.» Fier langage qui lui valut tardivement l'estime et les tré- sors du khalife.

Au xr° siècle, paraissent les lettres d’Abou Amran Moussa ben Mimoum (de Cordoue) sur les venins et les poisons.

XT. Climatologie. Ali ben Rodhouan (de Djizéh, siècle) est l’auteur d’une note sur l'air de la ville du Caire.

Peu de temps après, Saloma ben Rahmoun écrivait sur la rareté de la pluie dans cette même ville.

Averrhoës observe, dans ses commentaires sur Avicenne, qu’en Andalousie il pleut par vent d'Ouest et fait beau par vent d'Est dans la moilié occidentale, tandis que dans l’autre récion orientale 1l pleut par vent d’Est et fait beau par vent d'Ouest. Ge médecin nous apprend aussi que le changement de climat était conseillé pour les typhoïdés, et notamment pour les phüsiques qu'on dirigeait sur l'Ethiopie et l'Arabie.

Au xu° siècle évalement, Aboul Achaïr [bad Allah, du Vieux Caire, produisait une topographie d'Alexandrie.

Au xiv° siècle, Mohamed ben Abdallah (de Grenade) fit con-

naître Îles moyens de conserver la santé suivant les saisons.

XIL. Hygiène. Dès le vi° siècle, Harets ben Kaladah, médecin arabe, s’occupait principalement d'hygiène : « Ce qu'il y a de plus orave, dit-il, c’est d'introduire aliments sur aliments, autrement,

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 25

de manger quand on est rassasié.» [l proserit l'usage des bains après le repas, le coït à l’état d'ivresse, recommande de se bien couvrir la nuit, de boire de l’eau de préférence et de n’user jamais de vin pur. Les viandes salées et séchées, celles des Jeunes animaux lui paraissent un mauvais aliment. Les fruits doivent être mangés au commencement de leur saison et à leur propre époque. «Si une maladie survient, il faut la couper par tous les moyens convenables avant qu'elle prenne racine ().» Meilleurs préceptes sont-ils donnés dans nos modernes Traités d'hygiène?

L’hygiène enseignée par le Coran était, d'ailleurs, marquée au coin d’une saine observation. Le Prophète appelle souvent l'atten- tion des fidèles sur les soins à donner au corps, sur les avantages de la sobriété, des ablutions quotidiennes, sur les inconvénients du vin et d’un régime trop animalisé, sur la préférence à accorder au laitage, aux fruits, au miel, à l'huile d'olivier, à l'aubergine. À la ouerre, Mohamed emmenait des médecins et des femmes pour pan- ser les blessés; en temps de peste, il défendait de quitter le pays. Il recommandait la patience et la condescendance pres des malades. H consolait, par l'espoir des palmes du martyre, les pestiférés, les brûlés, les femmes mourant en couches, etc.

« Ce qu'il y a de pire pour un vieillard, disait le médecin Tsabet ben Corra (1x° siècle), c’est un bon cuisinier et une jeune femme.»

Son contemporain, Rhazès, le prince des médecins arabes, chargé avec de nombreux confrères de choisir l'endroit le plus sain de la ville de Bagdad pour létablissement d'un vaste hôpital, ima- oina le moyen suivant pour résoudre le problème : 11 suspendit dans divers quartiers de la capitale des morceaux de viande, suivit atten- tivement l'influence progressive de l’air sur leur décomposition, et déclara la plus salubre la réoion les chairs avaient mis le plus de temps pour entrer en putréfaction. Les ouvrages de Rhazès four- millent, du reste, d'observations hygiéniques de haute importance; _citons-en quelques échantillons : +11 ne faut contrarier les appétits des hommes bien portanis n1 des malades. Tel fruit nuisible avant le repas est, au contraire, digestif et tonique pris au dessert, etc.»

XIIL. Exercice de la médecine. La police médicale inspira de bonne heure aux khalifes la nécessité de protéger la santé publique.

® Docteur Leclerc, Hist. de la médecine arabe, t: [”, pe 27.

26 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Au siècle, un médecin ayant été accusé d’avoir déterminé la mort d'un malade, le khalife Moktader interdit l'exercice de l’art de ouérir à quiconque n'aurait pas sub1 un examen devant Abou Saïd Sion ben Tsabet, chargé de délivrer les diplômes.

Ali ben Rodhouan, fhat des médecins d'Égypte au xr° siècle, a

composé une sorte de serment d'Hippocrate, dont voici la en

° être sain de corps et d'esprit; avoir le corps et les vêtements propres et en bonne tenue; garder les secrets des malades, ne rien divulouer de ieurs maladies; s’occuper exclusivement de la ouérison des malades, ne pas se préoccuper de la rémunération qui en résultera; chercher à être savant et utile le plus possible; avoir le cœur pur, sans convoitise des trésors et des femmes de la maison des orands; être sûr et fidèle, ne préparer aucun poison, ne pas en divulguer la préparation, ne pas donner d’abor- tif, soigner ses ennemis comme ses amis.

La coutume de faire inspecter les médecins par un praticien, de haut savoir et nommé par le Dee parait avoir été surtout en usage dans l'Égypte. On cite même un inspecteur des oculistes, Abou Hadjadj Youcef, ce qui implique un grand nombre d'ophil mologistes praticiens en raison de l’endémicité des affections de la vue dans le nord de l'Afrique. Le mohtassel était, en outre, un inspecteur spécialement chargé de la police médicale, de la sur- veillance des pharmaciens, des droguistes, parfumeurs, ventou- seurs, etc.

Aboul Mansour Abdallah ben Echcheïkh Sedid, médecin égyptien du xn° siècle, portait le titre de «Rais el Athibba», c'est-à-dire chef des médecins.

Au xmr° siècle , le père d'Ebn Âbi Ossaïbiah avait la fonction d’in- specteur des oculistes, à Damas.

XIV. Hôpitaux. Les Arabes, à peine initiés aux études mé- dicales, s'empressèrent d'édifier et d'organiser des hôpitaux dans lesquels on faisait marcher de pair le traitement des malades et l'enseignement de l'art de guérir. Ainsi au viu® siècle, l'hôpital de Djondisabour (Perse) avait à ces deux points de vue une brillante renommée. Au siècle, Bagdad comptait un grand nombre de ces établissements : c’est dans l’un d'eux, celui appelé «El-Adhedy», qu'Abou Mansour Saïd ben Becher instituait les réfrigérants dans le traitement des affections des centres nerveux, Chose remar-

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 27

quable, «les malades y étaient divisés par catégories et les mé- decins placés suivant leurs aptitudes; 1l y avait des services de fiévreux, de blessés et d'ophtalmiques; 11 y avait même des rebou- teurs (), »

Dans tous ces hôpitaux, on tenait des registres d'observations médicales, même un relevé des opérations ophtalmologiques.

À l'hôpital persan de Mérou, [ssa ben Massa expérimentait, au ix° siècle, le nymphæa, dans l’épilepsie.

Le savant botaniste Rachid Eddin ebn Essoury était tab à l'hôpital de Jérusalem.

Le célèbre Nour ed Din avait doté d’une bibliothèque médicale l'hôpital de Damas.

Aboul Fädhl Daoud ben Abil Beyan, médecin de l'hôpital En- noury, en Égypte, composa au xs siècle un formulaire des mé- dicaments usités dans les hôpitaux de la Syrie, de l'Égypte et de l'Irak.

Le célèbre hôpital Bimarestan, du Caire, fondé vers le siècle pour lés aliénés, fut plus tard destiné à toutes les maladies, dont chaque catégorie possédait des locaux spéciaux. D’après le ul ouvrage de la Commission d'Égypte, les malades tourmentés par l’insomnie y avaient à leur disposition des musiciens et dés con- teurs; les convalescents y trouvaient également des distractions ap- propriées à leur rétablissement. Au xur° siècle, une école de mé- decine fut annexée à cet important hôpital.

Les hôpitaux de Médine, de la Mekke, d’Antioche, d'Ispahan, de Ghiraz, de Fez, de Bougie (Afrique), etc., sont également signalés par les auteurs pauri leur intelligente et épis Organisa- tion.

XV. Bureaux de bienfaisance. Des le siècle, Ahmed ben Mou- loum fondait à Fostath un splendide hôpital et une mosquée tous les vendredis des consultations gratuites étaient données aux malheureux.

XVI. Médecine rurale. «Jai pensé, écrivait le vizir Ali ben Issa à Abou Saïd Sinan ben Tsabet, médecin des hôpitaux de Bag- dad au siècle, que les campagnes doivent avoir des malades et manquer de médecins pour les soigner; il faut leur en envoyer

(@ Leclerc, Histoire de la médecine arabe, t. I‘, p. 562.

28 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

avec des provisions de médicaments; qu'ils séjournent dans chaque localité le temps nécessaire et qu'ils se transportent partout.»

XVIL Tolérance. Un fait remarquable, et malheureusement trop peu remarqué, c’est la généreuse tolérance dont les Arabes ont toujours fait preuve à l’écard des Israélites et des Chrétiens. C'est qué les dissidents les avaient initiés aux connaissances scienti- fiques , à la médecine en particulier, et que bon nombre d’entre eux figurent parmi les médecins attachés aux khalifes, et parmi les praticiens préposés à la surveillance professionnelle et à l'examen des candidats.

En résumé , nous répéterons avec le docteur Le Bon: « Durant les dix siècles d’ignorance que l'Europe iraversa avant d'arriver à l'épo- que qu'on a nommée la Renaissance, le flambeau des sciences n’é- tait pas éteint partout. En Orient, il brillait d'un vif éclat.»

Une civilisation nouvelle, créée par les Arabes, étendait au loin son empire.

Partout les disciples du Coran Hi leur bannière, en Perse, en Syrie, en Arabie, en Espagne, à une époque les rois de Panier ne savaient pas lire, les universités de Badgad , de Séville, de Tolède, de Grenade et de Cordoue attiraient des milliers d'étu- diants de tous les points de l'univers.

Dans tous les lieux passaient les Arabes, ils recueillaient les monuments des sciences et des arts.

Malheureusement les ouerres intestines, les Croisades , et enfin le conquête de l'Espagne par Ferdinand, ruinèrent cette civilisation brillante, à laquelle peu d’historiens ont su rendre justice.

Les Arabes ne furent pas de simples compilateurs, comme on la souvent répété.

Is furent une nation éclairée, bien supérieure aux autres nations contemporaines.

Aucun peuple ne produisit plus de travaux dans un espace de temps si court.

G) La Vie, physiologie humaine, 1872, série, p. 9. Paris. PUS 7 p.09

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTRAND. 29

Su

TRAVAUX RELATIFS À LA BOTANIQUE.

Mémoire sur Le Type Tuésiprérinées, par M. Berrran», professeur de botanique à la Faculté des sciences de Lille.

(Extrait communiqué au Congrès de la Sorbonne le 28 mars 1885.)

On peut distinguer deux régions dans une Tmésiptéridée, une orifle ou partie souterraine et une région aérienne. Les rameaux de la griffe, tous semblables au premier abord, ont des valeurs mor- phologiques diverses. Ce sont d’abord des branches simples, cylin- driques, villeuses, dont le cône végétatif antérieur ne présente qu’un centre de formation. À ces branches simples, qui se ramifient par dichotomie, succèdent des rameaux qui ne sont autres que des cla- dodes ou des fasciations de branches simples. Ces rameaux plus complexes ne peuvent se distinguer des premiers que par l’examen de leur cône végétatif. On reconnaît, en effet, au sommet de ce cône, plusieurs centres de formation. La oriffe ne porie pas d'ap- idios, ses points de végétation sont dorisne exogène et Jamais adventive.

Les rameaux aériens sont des cladodes à développement sympo- dique dont les branches constituantes peuvent émerger de ci de là, le long des flancs du cladode principal. Les rameaux aériens portent de très petites frondes, les branches simples aériennes se terminent par des sporanges pluriloculaires qui ne donnent qu’une sorte de spores. Quel que soit le rameau considéré, sa section montre : au . centre, un massif libéro-lisneux; autour de ce centre une gaine protectrice; entre la païne et la surface une couche épaisse de tissu fondamental primaire; superficiellement une assise. épi- dermique, villeuse sur les rameaux sonterrains, fortement culicu- larisée sur les rameaux aériens. D’après l'aspect de la section du massif Hibéro-lioneux, il est possible de reconnaitre la valeur mor-- pholooique spéciale du rameau étudié. La structure du massif libéro-ligneux rappelle celle du massif Hibéro-ligneux d’une racine.

30 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

C'est un fait très curieux de voir des axes presque identiques à ceux qui portent les frondes et les sporanges, à ceux qui sont ca- ractérisés comme rameaux aériens, présenter une organisation qui rappelle celle d’une racine, lorsque, vivant sous terre, ils jouent le rôle de racine. M. Bertrand a reconnu, de plus, qu'il y a une con- cordance parfaite entre les caractères anatomiques tirés de lorgani- sation des Tmésiptéridées et leur manière de vivre, les unes, comme les Psilotum, étant humicoles, les autres, comme les Tmesipteris, étant parasites à la manière du gui. Au point de vue de la classification, M. Bertrand déduit de ses études sur les Tmésiptéridées que ces êtres, et par suite les Lycopodiacées, sont des plantes à orpanisation très simple, très inférieure. Ce sont des plantes extrêmement an- ciennes.

Memoire sur les rapports qui existent entre le Mycelium constituant l'ancien genre Ozonium, L. K., et divers Hyménomycèles, par M. Rov- MEGUÈRE, président de la Société des arts et sciences de Car- cassonne.

(Extrait rédigé par l’auteur et communiqué au Congrès.)

On a dit, en même temps que l’on prétendait que l’Ozomum stu- posum LK. (Byssus DC.) était «la végétation des couches sous- corticales du bois mort et exposé à l'humidité» :

Que cette production, non autonome, constituait le Coprinus radians Fr.) ;

Que l'Ozomum auricomum LK. devait se terminer, suivant des circonstances particulières, par le Coprinus stercorarius Fr. et mieux parle C. sociatus Fr. ®):

Que le Coprinus deliquescens Fr. se développait encore à l'aide du même Ozonium auricomum ) :

Enfin, et cela et SRE que ce dernier Ozonium donnait aissance, quand il était fertile, à un Coprin nouveau, le Coprinus intermedius Penz., décrit par M. le docteur Penzig, de Padouel”).

( Desmazières, Ann. se, naturelles, 1828. Tulasne, Select. Carpolop.

® Coëmans (Spicil. mycol. à). Notes sur les Ozonium de la Flore belge.

5) W. Schneider, Botanische Zeitung, 1872, p. 214.

® Docteur Penzig, Sul rapport generici tra Ozomium et Coprinüs (Journal de bo- taniqne du docteur Carnel, 1880, p. 132 et suiv.). Ce mémoire est accompagné de

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTRAND. 31

À ces indications premières j'ajoute les constatations faites par moi dans ces dernières années. |

Au mois de mars 1879, et depuis, chaque année à la même époque, j'ai observé avec M. Ch. Fourcade, de Bagnères-de-Luchon, dans les galeries souterraines de l'établissement thermal, un Coprin toujours issu du Dematium aureum RA (Ozonium aureum Duby), qui lui sert de support. Cette Agaricinée a été décrite dans la Repue mycolog. (t. T, p. 86) sous le nom de Coprinus Filholu Fr., et pu- bliée dans les Fungi Galhci exsiccati (n° 301). Les spécimens re- cueillis en mars 18892 montraient nettement à la base du slipe (gross. à oo diam. Hartnack) une masse filamenteuse formée d'hyphes, parfois cloisonnés, rayonnants et enveloppés par les fines soies dressées du Dematium. Teï on remarquait quelques rares cloi- sonnements, je viens de le dire, assez rapprochés, mais nullement une cellule pouvant être rapportée à un organe secondaire de re- production.

Âu commencement du mois de janvier dernier, M. Husnot, de Cahan (Orne), m'a adressé des toufles d'Ozonium auricomum (la forme flammeum Wallr.), qui présentait des faisceaux de filaments moins étendus que ceux du type, plus épais, non entre-croisés, dressés, épaissis de bas en haut, pâles extérieurement, et d’un jaune vif au centre de la masse. Quelques-unes de ces touffes présentaient des groupes de Coprinus sociatus Schom., s’'échappant du sommet ou des côtés. D’autres touffes du même Ozonium étaient çà et recou- vertes par un tout jeune Coprin , à chapeau naissant el d'apparence spécifique toute différente. Mises en culture dans un endroit frais et abrité, ces dernières touffes ont développé, peu après, une es- pèce nouvelle ou du moins peu connue encore, celle que M. le docteur Quélet a décrite et figurée en 1856 ( Bulletin de la Soc. bot. de France, t. XXIIT, p. 329), le C. Veiatus Quel., très reconnaissable au voile membraneux, mince, blanc, qui a disparu avec l'évolution

deux planches analytiques indiquant des cellules ovoïdes terminales des hyphes, pré- sumées pouvant être des Conidies, mais dont la culture n’a pas confirmé le caractère prévu. Coëmans ( De existence des Conidies chez les Agaracinées , Spicil,, 1869 ,n°5 ) avait observé ces cellules particulières, qu’il nommait des «microconidies». 11 y a loin encore de ce commencement de preuve au témoignage de la présence des Conidies offertes par l'Agaricus (Collybia) racemosus Pers., et mieux par lAg. ( Pleurotus) Craterellus Durr. et Lev., tout récemment observé par notre habile ana- tomiste N. Patouillard (Tabulæ analyticæ fungorum , 6).

92 R REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES

entière du chapeau. Le stipe fistuleux, villeux, sillonné, formait un large empâtement byssoide, blanchâtre, entremêlé aux hyphes jaunâtres de l’Ozonium, dont 11 n’était pas possible de le détacher sans déchirure. Les filaments colorés de l’Ozonium s'étaient feutrés el étaient devenus incolores. |

Le 18 janvier dernier, j'ai rapporté du tunnel dans lequel passe la ligne ferrée du Midi entre Carcassonne et Trèbes (Aude) des touffes encore compactes d'Ozonium auricomum LK. qui remplis- saient une fissure du mur arrosée par une infitration. Ces touffes étaient superficiellement pulvérulentes, et montraient, non plus les Coprinus déjà cités, mais très problablement le C. coopertus Fr., si- non ie C. intermedius Pnz. (les chapeaux étaient flétris et ont pu être revivifiés au contact de l’eau chauflée). Le chapeau était co- nique campanulé et le seul rapprochement de cette dernière forme était la coloration rougeätre du chapeau. Encore 1c1 la coupe de ces touffes a montré à la naissance du stipe des poils colorés et cuticu- laires. La ligne blanche de la base passait par tous les deorés de coloration de l'extérieur à l'intérieur elle est formée d'éléments incolores se continuant en stipe. Les filaments de l'Ozonum se déco- lorent insensiblement à mesure qu'ils approchent des filaments ra- mifiés et anastomosés plus läches. Ces filaments ont les parois colo rées et cuticularisées; 1ls sont cloisonnés.

La semaine suivante, le 26 janvier, j'ai observé au bosquet du Calvaire, à Carcassonne, dans un sentier couvert et humide, sur des débris de bois pourrissants, l’'Ozonium stuposum Pers. (Dematium PES) associé à une grande espèce de Coprin, le C. Alopecia Fr.; mêmes remarques quant à la continuité des deux myceliums, le su- périeur et linférieur.

Un de mes collaborateurs très perspicace, M. J. are de Lyon, a recueilli dans cette ville, pour mes Funoi Gallici exsiccah, sur des troncs d'arbres (chènes, platanes) depuis longtemps entas- sés et exposés aux intempéries, des plaques d'un Ozonium particulier. en partie solidifiées, l’Ozonium ferrugineum Gregnot (Plant. all. de Saône-et-Loire, p. 179), caractérisé par des filaments courts, rayon- nants, presque ferrugineux , montrant tous Îles passages, pour al- teindre au Lenzites trabea Kr.

Enfin, je viens de retrouver (28 janvier), hors saison! aux environs de Quillan (Aude), sur un talus herbeux et mêlé à une orande mousse, le Dicranum olaucum, la modification de POzonum

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. DE LENHARDÉE. 39

décrite par moi avec M. N. Patouillard (Revue mycolopique, 17, tab. xxxvr) et distribuée dans mes Fungi Galhei (n° 2491) sous le nom de Ozonum muscorum. Gette production était envahie par le Cantharellus muscigenus, mêlant étroitement aux hyphes du pré- lendu support les villosités de son stipe.

Les citations ci-dessus montrent, d’une part, que onze hyménomy- cètes distincts, dont neuf espèces de Coprins, un Lenaite ei un Cantha- rellus, peuvent éclairer l’origine de Ozomum, et que les formes con- nues, jadis caractérisées , de cette dernière production, constituent de simples modifications d’une forme unique du mycelium filamen- teux; d'autre part, que l'étude des prétendues conidies de l'Ozonum non retrouvées sur aucun des six spécimens divers de mes récolies semble indiquer qu'on a pu avoir précédemment affaire à une cellule terminale (nécessairement rebelle à la culture), comme en présentent les filaments plus ou moins brièvement articulés de la souche du Coprinus Filholu et de l'Ozonum muscorum.

La conclusion des faits que je viens d'indiquer est celle-c1. La partie byssoïde blanche ou colorée en bran fauve qui forme la sorte d'empätement de la base du stipe du Coprin à la superficie de l’'Ozonium est comme un Sclérote d’où part le Goprin. La couche externe de ce Sclérote est constituée par les filaments de Ozonvum, filaments cuticulaires, comme dans la couche externe des Sclérotes ordinaires. Le Goprin, comme le Lenzites, comme le Cantharellus, a ou n'a pas d'Ozomium, selon les conditions du milieu dans lequel il s’est développé (conditions qui ue peuvent encore être expliquées), de même que d'autres Coprins, d’autres Lenzites, ou d’antres Can- tharellus ont ou n'ont pas de Sclérote.

Tasséaur pour serv à la classification des plantes el énumération des Phanérogames du département de la Meuse, ainsi que des localités croissent les plantes rares, par M. Brissox pe Lennarpée, membre de la Société d'agriculture, des sciences et arts de la Meuse.

(Communication faite au Congrès le 29 mars 1883.) L'auteur a présenté au Congrès, l’année dernière, une classi-

fication du règne végétal en + embranchements, 4 séries, 8 classes, 13 groupes et »/ -ordres. Gette année, il donne la suite des tableaux

Revue pes TRaAv. sctenr. 1. : 3

34 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

synoptiques de cette classification pour arriver aux familles des plantes Phanérogames. Les nombreuses coupes obtenues par cette méthode d'analyse lui ont donné l’idée de résumer ce travail en une seule page par un tableau synoptique, qui permet au botaniste de reconnaître au premier coup d'œil le sroupe auquel appartient la plante soumise à l'analyse. Quant aux plantes dont les fleurs sont souvent dépourvues de calice et de corolle, ou seulement de lune de ces deux enveloppes, le cas est prévu, ainsi que pour celles qui présentent des formes organiques qui les éloignent du groupe au- quel elles apartiennent. Cetie méthode, établie par petits groupes,

sous la forme analytique, est applicable à une flore restreinte, cornme l'est celle du département de la Marne, tandis que les er- reurs seraient possibles pour une flore plus étendue. [

M. Brisson donne ensuite l’énumération des plantes Phanéro- games du département de la Marne, ainsi que les localités crois- sent les plantes rares. Ce qui prouve que ce département est loin d'être bien exploré, c'est que, dans cette énumération, l'auteur si- gnale un certain nombre de plantes qui croissent près de ses limites et qui font défaut dans cette flore. Ces plantes appartiennent en orande partie au département de l'Aube. La nature des terraims elles véoètent étant à peu près semblable à ceux des cantons d'Es- ternay, de Sézanne, et notamment de celui d'Anglure, etc., peut faire supposer que l’on découvrira plus tard une grande partie de ces plantes; car ces contrées sont pour ainsi dire inexplorées, tandis que les cantons de la lisière du département de PAube, Vill enauxe, Méry, Romilly, etc., ont été visités et étudiés.

S 5.

TRAVAUX RELATIFS À LA GÉOLOGIE.

Osservarrons sur les atterrissements dans la baie de Seine, par M. Lenier, directeur du Muséum du Havre.

(Extrait lu au Congrès de la Sorbonne le 29 mars 1883.)

Ül résulte des travaux hydrographiques faits dans la baie de Seine,

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. PETITON. 39

à son embouchure, que la masse des alluvions provenant des côtes maritimes dépasse toutes les prévisions.

D’après les relevés de MM. Estignard et Germain, hydrographes, les dépôts sédimentaires forment chaque année un cube énorme de 1,144,000 mètres.

À l’ouest du méridien de Honfleur, entre les bancs du Ratlier et d'Amfard, la profondeur maximum, qui atteignait 19 mètres en 187, n'est plus aujourd'hui que de 11 mètres.

D'où proviennent ces sédiments?

De la destruction des falaises par l'érosion de la mer;

De la formation, principalement sur la côte du sud, de sa- bles coquilliers. |

Depuis de lonss siècles, la baie de la Seine se comble; mais jus- qu'à présent le comblement avait été lent, les espaces destinés à re- cevoir les alluvions étant considérables. = Aujourd'hui toutes les anses, toutes les baies sont comblées, et

les dépôts se forment en cordons littoraux en avant des anciennes plages sur certains points de la côte du sud, comme à Deauville, à Dives et à Cabourg.

La défense des falaises, leur protection contre les attaques de la mer, pourrait être entreprise, et on arriverait ainsi à supprimer la plupart des apports qui résultent de leur désagrésation.

L'apport des sables coquilliers du sud resterait seul ce qu'il est aujourd'hui.

ÉxpLorarions céoLociques pans L'Ivno-Cuiwe, par M. Perron,

(Compte rendu présenté au Congrès de la Sorbonne le 29 maïs 1883.)

Si l'on jette les yeux sur la carte de l’Indo-Chine, on voit que le fleuve Mékong, après avoir coulé au nord-ouest depuis Bassou dans le Laos jusqu à la frontière du Cambodge, se dirige du nord- ouest au sud-ouest sensiblement dans le Cambodge jusqu’à Pnom- Penh, capitale du Cambodge, et du nord-ouest au sud-ouest de Pnom-Penh 11 se subdivise en deux fleuves : l’antérieur et le pos- lérieur, jusqu'à ses embouchures, en traversant la basse Cochinchine.

À Pnom-Penh, un fleuve, le Tonlé-Sap, réunit le Mékong à la petite mer intérieure formée des deux lacs, le Lanman-Daï et le Lanman-Tim. Cette mer intérieure, d’une étendue considérable, avail autrefois une superficie bien plus considérable encore, et s’é-

3 LA

20 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tendait très probablement jusqu'aux murs de l’ancienne ville d’Ane- Kor-Dhom, qui se trouve actuellement éloignée de ses rives de plu- sieurs kilomètres. Le Tonlé-Sap coule tantôt dans les orands lacs, y amenant ies eaux el les dépôts du Mékonyg, lorsque la période des crues considérables et prolongées de ce fleuve se produit, tantôt au contraire 11 déverse les eaux de ces grands lacs dans de Mékong quand le niveau du fleuve a baissé.

Les dépôts limoneux considérables qui se produisent d'une façon permanente dans la mer intérieure, ainsi que l’évaporation très 1m- portante des eaux qui a lieu constamment (l'eau ayant quelquefois jusqu'à 34 degrés de température), ont profondément modifié et diminué létendue de la mer intérieure.

D'un autre côté, la basse Cochinchine, créée par les alluvions du Mékong, devait autrefois, au lieu de former la presqu'ile ac- tuelle, terminée par la pointe de Camao, former un oolfe profond pénélrant au nord de la ligne du Rach Gia au cap Saint-Jacques, et se rapprochant de la mer intérieure, qui elle-même devait se rapprocher de Pnom-Penh. Les autres fleuves de la Cochinchine, qui sont également très importants, mais dont les parcours ne se comptent que par centaines de kilomètres, tandis que le parcours du Mékonge se compte par milliers, sont les deux Vaïcos, l’oriental et l’occidental, et enfin le Domaï, qui reçoit comme tributaire, en aval de Saïgon, la rivière de Saïgon. Tous ces fleuves, y compris les nombreuses embouchures du Mékong, déversent leurs eaux et leurs dépôts sur la côte est de la Cochinchine française, depuis Soctrang jusqu'au cap Saint-Jacques, et augmentent tous les jours la surface de la presqu'ile de la Cochinchine francaise.

Il est impossible de parler de la Cochinchine française, sans dire quelques mots d’une question vitale pour notre orande colonie de l’Indo-Chine : nous voulons parler de la question du Tonkin. L'em- pereur d'Annam nous a, par un traité, ouvert le Tonkin, mais ce b'ailé n’est pas exécuté par les mandarins annamites; el nous devons, par l'occupation d’un, certain nombre de points du Tonkin, assurer l'exécution du susdit traité. L'intérêt de cette occupation est mul- tiple. |

Le Tonkin est un pays riche, qui produit beaucoup de riz. et qui peut doubler facilement sa production. I y aura, par suite de lex- porlation considérable du riz notamment, et des autres produits de l’'agricullure du pays, des droits de douane très élevés à percevoir.

COMMUNICATIONS INÉDITES. -— M. MASURE. 91

Les richesses minières du Tonkin sont très importantes; 1l va, par suite, de grandes exploitations à installer dans ce pays. 1 y aura aussi des droits considérables de douanes à percevoir sur des produits qui pourront arriver des provinces de Chine par le fleuve Rouge.

Nous tenons actuellement la Cochinchine française, nous tien- drons le Tonkin, c’est-à-dire les deux greniers qui nourrissent les habitants de l’Annam proprement dit. L'empereur d’Annam, quand il nous verra établis solidement, et dans la Cochinchine française, et dans le Tonkin, sera bien obligé, par suite, d'avoir avec nous une ligne de conduite nette, tout à fait contraire aux habitudes tortueuses de la cour de Hué.

RECHERGHES EXPÉRIMENTALES SUR LA FORMATION DES TERRAINS DOLOMI-

À ] D î , Q A ,

riques, par M. Dieurarair, professeur de oéologie à la Faculté des sciences de Marseille.

Les analvses ont déjà établi que les dépôts dolomiliques ren- ferment des quantités exceptionnelles de matières organiques bitu- mineuses, d'ammoniaque, de cuivre, de manganèse el de zinc. Des recherches du même ordre avaient déjà montré que ces mêmes substances existent dans les dépôts abandonnés par les eaux marmes qui s'évaporent dans les marais salants de la période moderne. C'est un premier rapprochement pour considérer comme possible que les calcaires dolomitiques peuvent s'être produits dans des lagunes ma- rines au sein d'eaux notablement concentrées.

S 4. TRAVAUX RELATIFS À LA PHYSIQUE ET À LA MÉCANIQUE,

mm

Ogservarions uoraires, de jour et de nuit, sur l’échauffement et le re- frouhssement à law libre des terres arables, au point de vue de l’in- Îluence particulière de leurs éléments physiques, le sable, l'argile, le calcaire et le terreau, faites par M. Masure, membre de la Société d'agriculture, belles-lettres, sciences et arts d'Orléans.

L'auteur résume dans les termes suivants les principaux résultats de ses observations :

38 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

1 Échauffement. Les éléments échaullés directement par la radiation solaire se classent, quand ils sont secs, dans l’ordre suivant : terreau, argile, sable, calcaire pulvérulent; mais, quand ils sont assez mouillés, ils prennent cet ordre : sable, terreau, aroile, calcaire pulvérulent. Le sable s'échauffe plus que les autres parce qu'il se dessèche plus rapidement. [l en résulte qu’à l’état d'humidité, sont le plus souvent les sols arables, les terrains sableux s’échauffent à l'excès; les amendements qui leur sont le plus favorables sont les marnages et les chaulages, et surtout les fumures abondantes au fumier de ferme qui, retenant les eaux de pluie, tempèrent leur échaulffement excessif.

Refroidissement. Sous l'influence du rayonnement nocturne, les éléments des terres inégalement échauffés pendant le jour reviennent tous à la même température, à moins d’un degré près, et cela quelles que soient les quantités d’eau qu'ils con- tiennent.

La condensation des vapeurs atmosphériques, dont les sols arables s’'enrichissent à la fin des nuits, ne dépend donc pas de la nature physique de leurs éléments, mais spécialement de leur hygrosco- picité chimique. À ce point de vue encore, les bons fumiers de ferme sont les engrais les plus favorables à la culture dans les ter- rains de toutes natures, car ils augmentent leur hygroscopicité.

NOTE SUR UN NOUVEAU DYNAMOMÈTRE, DE ROTATION, par M. le comte DE Sais.

(Lue au Congrès de la Sorbonne le 29 mars 1883.)

On a fréquemment, dans les expériences de mécanique appliquée aux machines, à mesurer l'effort nécessaire pour mettre en mouve- ment un appareil effectuant un travail déterminé. On y arrive Île plus souvent à l’aide des dynamomètres, qui se divisent en deux ca- tégories : les dynamomètres de traction, ayant pour objet de me- surer le travail produit pendant un temps déterminé par le moteur d’un véhicule; les dynamomètres de rotation, ayant pour objet de mesurer le travail transmis à une machine par un arbre moteur.

Le général Morin a construit dans le premier cas des imstruments excellents et correspondant à la force des moteurs animés qui ac-

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. DE SALIS. 39

tionnent habituellement les voitures et les charrues (); pour le se- cond cas, il a établi un appareil qui se compose en principe de deux poulies montées sur un même arbre; la première, clavetée sur l'arbre, reçoit par une courroie le mouvement de rotation du mo- teur; la seconde est folle sur l’arbre, mais lui est reliée par des lames élastiques et encastrées dans larbre; cette poulie trapsmet à l’aide d’une courroie le mouvement à la machine dont on veut me- surer le travail résistant utile; un style, placé au milieu des res- sorts, trace une courbe sur une bande de papier déroulée par un mouvement d'horlogerie et dont le mouvement est proportionnel à _ celui de l'arbre; le travail produit dans un temps déterminé est mesuré par l'aire comprise entre ia courbe décrite et la droite que l'on obtiendrait sil n'y avait pas de flexion des ressorts; on peut l'évaluer par une quadrature.

Les dynamomètres ainsi conçus fonctionnent très bien, tout en ayant cet inconvénient que l'appareil enreoistreur est entrainé dans le mouvement de rotation de la poulie, et que, par conséquent, on ne peut en suivre la marche pendant la durée de l'expérience ni s'assurer du bon fonctionnement du style; il arrive ainsi fréquem- - ment que tout est à recommencer faute d'un tracé convenable; enfin le dynamomètre déposé au Conservatoire des arts et métiers ne peut guère servir à mesurer des efforts dépassant dix chevaux-vapeur.

Ges raisons ont déterminé la Société des agriculteurs de France à chercher un autre appareil pour servir dans les expériences en- treprises par la section du Génie rural pour l'essai des principales machines agricoles à grand travail, dont beaucoup exigent une force motrice s'élevant dans les environs de 20 chevaux-vapeur. Le con- seil de la Société des agriculteurs s’est adressé à MM. Easton et An- derson, constructeurs à Londres, et leur a commandé un dynamo- mètre de rotation semblable à celui qui a été fourni par ces ingé- meurs à la Société royale d'agriculture d'Angleterre et qui a été em- ployé dans de nombreuses circonstances dans les grands concours organisés par la Société royale.

Ce dynamomètre se compose, comme celui du général Morin, de deux poulies, l'une fixe, l’autre folle sur un arbre transversal; la poulie folle est reliée à la première par trois ressorts, de telle sorte

(1) Pour les trains de chemins de fer, la force motrice est très considérable, la question a été parfaitement résolue dans les derniers wagons d'expérience des diffé- rentes compagnies et notamment de la compagnie de lEst.

10 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

que la poulie fixe étant commandée par une courroie venant du mo- teur, si une autre courroie relie la poulie folle à la machine à expé- rimenter, l'arbre de la locomobile, lorsqu'on mettra ce moteur en mouvement, fera tourner l'arbre du dynamomètre , et celui-ci entraî- nera par l'intermédiaire des ressorts la poulie folle, qui à son tour commancera par la seconde courroie la machine en expérience. Les ressorts se déformeront proportionnellement à l'effort tangentiel exercé el amèneront un déplacement angulaire d'une des poulies par rapport à l'autre. Des butées arrêtent le mouvement lorsque cet effort s'approche de la limite d’élasticité des ressorts.

On a muni une des extrémités de l'arbre du dynamomètre d’un joint de Cardan pour le cas on trouverait plus commode de le re- lier directement au moteur; celle disposition facilite les essais des manèges.

À l'autre extrémité de l'arbre, se trouve une boîte renfermant les deux appareils mesurant le travail développé.

Le premier est un totalisateur organisé de la facon suivante : le moyeu de la partie folle porte un arc denté relié à un pignon monté sur un petit arbre dirigé perpendiculairement à l'arbre du dynamo- mètre qui est creux, et dans lequel il pénètre par une fente paral- lèle aux génératrices; il y actionne, à l'aide d'un pignon, une cré- imaillère parallèle à lare et logée dans la partie creuse de Farbre; il résulle de cette disposition que le déplacement angulaire de ja poulie est transformé en un mouvement rectiligne de la tige ter- minant la crémaillère.

Cette tige entre dans la boîte dont nous avons parlé précédem- ment; elle est attachée par un écrou à un chariot portant une rou- lette et un compteur; enfin, l'arbre du dynamomètre est terminé par un pignon qui, par une série d’engrenages, met en mouvement un plaieau et un second compteur donnant les tours de l'arbre, de sorte que le plateau tourne quand le dynamomètre tourne lui-même. La roulette occupe le centre du plateau quand l'appareil est en repos; mais supposons un effort tangentiel aux poulies, elle se dé- placera; en outre, le plateau tournant avec une vitesse angulaire dont Île rapport avec la vitesse de l'arbre du dynamomeètre est connu, la roulette tournera sous l'influence du mouvement de rotation du plateau, el son axe transmettra ce mouvement aux axes du premier compteur, lequel enregistrera des nombres proportionnels à la fois au.déplacement de la tige et au chemin parcouru par la cireonfé-

COMMUNICATIONS INÉDITES. —- M. DE SALIS. Ai

rence des poulies; on a donc ainsi la mesure du travail transmis par l'instrument. Les cadrans du compteur donnent des unités an- glaises plus ou moins arbitraires qu'il à élé facile de transformer en kilogrammètres.

On peut, à l’aide d’un levier, suspendre les mouvements de rola- tion du compteur de tours et du plateau, en même temps que le con- tacl entre le plateau et la roulette est supprimé. On peut ainsi, si on le veut, fractionner les observations sans être obligé d'arrêter la machine en expérience.

Tel est l'instrument construit par MM. Easton et Anderson; tel est celui qui fonctionne à la Société royale d'agriculture d'Angle- terre; le totalisateur permet bien de connaître la somme du tra- vail développé pendant une expérience, mais on ne peut en suivre les détails et les variations qui se produisent à chaque instant pen- dant un essai. Cet inconvénient frappa M. le comte de Salis pen- dant les expériences sur les machines à battre faites à Vincennes; il témoigna à M. Alfred Tresca, chargé de la surveillance et de la marche du dynamomètre, tout l'intérêt qu'il y aurait à opérer une addition permettant d'obtenir, à côté des indications du compteur- totalisateur, un tracé continu gardant une trace durable des indi- cations de l'instrument; on aurait ainsi un témoin fidèle et une ga- rantie donnée aux constructeurs dont on essaye les appareils; de plus, on pourrait à volonté fractionner le tracé et obtenir des pé- riodes d'observation auxquelles on parvient difficilement, même avec le débravage du totalisateur.

M. Alfred Tresca soumit à la section de Génie rural le plan d’une adjonction répondant complètement aux indications du comte de Salis; ce complément forme le deuxième des appareils contenus dans la boîte placée sur le côté du dynamometre.: Ce chariot a été prolonoé par un autre chariot porlant un traceur agissant sur un cylindre porte-papier ayant son axe parallèle à la direction de ce chariot, et tournant au moyen d'une transmission très simple; le papier sort de la boîte par une fente pratiquée à cet effet. Tout cet appareil enregistreur est disposé symélriquement par rapport au totalisateur et complète le dynamomètre en fournissant une nou- velle vérification. Le style se compose d’un tube de verre effilé à la lampe; on le remplit à l’aide d’une solution de fuchsine rendue un peu visqueuse par une légère addition de glycérine; les tracés ainsi obtenus ont une netteté parfaite et leur relevé se fait avec une pré-

42 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

cision absolue. L'ensemble de ces dispositions fait honneur à M. Al- fred Tresca et aux ouvriers de précision qui l'ont exécuté.

Indépendamment d'un certain nombre de petites expériences par- liculières , le dynamomètre de la Société des aoriculteurs a servi dans deux campagnes d'essais prolongés : la première, à la ferme de Vin- cennes, portait sur les machines à battre; la seconde, sur la berge du pont d’Téna, a permis d'étudier les machines hydrauliques éléva- toires ayant une destination spécialement agricole. Actuellement il est déposé au Conservatoire des arts et métiers, on peut le voir dans l’ancienne chapelle servant de salle des machines en mouve- ment. La Société des agriculteurs le met à la disposition des autres sociétés qui voudraient entreprendre des études sur le travail mo- teur exigé par les machines; elle n’y met qu'une seule condition, c’est que la marche de l’appareil soit surveillée par son ingénieur; il y a à cela une nécessité absolue; les dynamomètres sont des in- struments de précision qu'il faut savoir manier pour éviter des dé- tériorations, et en second lieu une personne inexpérimentée peut, quel que soit d’ailleurs son savoir, arriver, sans s’en rendre compte, à des déterminations imexactes. Elle fait donc un appel aux autres sociétés savantes pour augmenter, par des travaux bien conduits, le patrimoine intellectuel de la France, et elle espère fermement que cet appel sera entendu.

NouveLre MÉTHODE pour rendre pratiques les comparaisons photométriques des sources usuelles actuellement employées, par M. Macé pe Léprvay, maître de conférences de physique à la Faculté des sciences de Marseille.

La principale difficulté que présente la comparaison de l'arc élec- trique, par exemple, à l’étalon Carcel, provient de la différence de coloration. Gette difficulté n’est pas insurmontfable, mais nécessite une orande habitude, que M. Macé a acquise et dont il s'est pro- posé de profiter.

Il s'appuie à cet effet sur la loi trouvée par M. Becquerel et utilisée par M. Crova pour la mesure optique des hautes températures : deux sources quelconques à spectres continus présentent, à la même tem- pérature, des spectres de même composition, qui ne diffèrent que par leurs intensités totales, nécessairement proportionnelles à lin-

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. MACÉ DE LÉPINAY. 43

tensité relative de l'une quelconque des radiations simples de leurs spectres, la radiation rouge, par exemple.

Supposons donc :

Que l'on compare directement une source donnée à la lampe Carcel; soit I l'intensité obtenue;

Que l’on compare une radiation simple rouge de cette source à la radiation simple de même espèce de l’étalon Carcel; soit R le nombre ainsi obtenu ; ;

Que l’on répète cette même comparaison dans le vert spectral; soit V le nombre trouvé.

V Il 1 7 ? 7 Les deux rapports et ne dépendent l'un et l'autre que de la

composition des spectres des deux sources, c’est-à-dire de la tempé- rature optique de la source étudiée; on peut donc poser

Il V mp ei R R On pourra dès lors, par une série d’expériences préliminaires,

construire un tableau numérique ou une courbe donnant les valeurs

de : en fonction de : et, cette table une fois construite, la compa- raison photométrique de la source étudiée à l’étalon Carcel est ramenée à la détermination de R et de V, c’est-à-dire à la compa- raison de radiations de même espèce.

Pour rendre les comparaisons réellement pratiques, M. Macé, au lieu d'avoir recours à des radiations spectrales rouges et vertes, emploie des radiations à peu près simples, obtenues en faisant traverser aux radiations comparées des dissolutions titrées, d’épais- seurs déterminées, l’une rouge (perchlorure de fer), l’autre verte (chlorure de nickel).

Les expériences destinées à la construction de la table numérique indiquée sont commencées, mais, pour obtenir la précision néces- saire, elles demanderont encore plusieurs mois de travail.

TROISIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1009 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

D de

ZOOLOGIE.

Hisrorre Des ANIMAUX D’'Arisrore, traduite en français et accompagnée de notes perpétuelles par M. Barraéceuy Samr-Hizaire, membre de Finstitut, sénateur; 3 vol. in-8°. (Hachette, éditeur, 1883.)

Les naturalistes, ainsi que les autres amis des sciences, accueil- leront avec reconnaissance la traduction nouvelle de l'Histoire des animaux d’Aristote que M. Barthélemy Saint-Hilaire vient de leur donner. Elle est à tous écards très supérieure à celle publiée en 1789 par Camus et elle prendra certainement place dans toutes les grandes bibliothèques zoolosiques.

Dans une préface qui occupe cent pages, cet éminent helléniste expose les opinions favorables émises par Buffon, par Guvier et par plusieurs autres naturalistes sur la haute valeur des écrits d’A- ristote, il discute les critiques dont l'ouvrage du fondateur de ia zoologie a été l'objet de la part du philosophe anglais, M. Lewes, et il compare les vues d’Aristote sur un nombre considérable de grandes questions avec les opinions régnantes de nos jours. M. Barthélemy Saint-Hilaire traite des emprunts que l’auteur de l'Histoire des amimaux à pu avoir faits aux travaux de ses prédéces- seurs.

Cette préface est suivie d’une dissertation spéciale sur l'authen- ticité et sur la composition de l'Histoire des animaux. Enfin des notes extrêmement nombreuses sont placées au bas de chaque page de

ANALYSES ET ANNONCES. —— ZOOLOGIE. 45

cette traduction nouvelle et sont destinées principalement à expli- quer aux lecteurs la sionification des noms cités par l’auteur ou à montrer soit le bien fondé, soit l’inexactitude des assertions con- tenues dans le texte d’Aristote. Ces notes facilitent beaucoup l'intel- ligence de louvrage pour les personnes qui sont plus ou moins étrangères aux sciences naturelles, mais 11 nous parait regrettable que leur auleur se soit le plus ordinairement contenté de puiser les renseignements dont il fait usage dans un petit nombre de livres élémentaires, tels que le Rèone animal de Cuvier et 1e Traité de 200- logie de M. Claus, car, en mettant à contribution des sources plus va- riées et plus abondantes, il lui aurait été souvent facile de rendre ses remarques plus utiles. Pour justifier cette légère critique, 1l nous sul- fira de citer quelques-unes des notes en question. À la page 31 du premier volume, en parlant du mode de natalion de la Langouste, Aristote dit que ces animaux nagent vite dans le sens de la queue à cause des nageoires qu'elle porte, et M. Barthélemy Saint-Hilaire ajoute : Les mots grecs voudraient dire que la Langouste nage en ar- rière, mais quil ignore si le fait annoncé est exact ; or, en ouvrant tout ouvrage spécial sur l’histoire naturelle des Crustacés, 1l aurait vu que son auteur avait complètement raison; c'est à reculons que les Langoustes, ainsi que les autres Décapodes macroures, nagent toutes les fois que ces animaux exécutent des mouvements rapides.

Pour jeter un peu de lumière sur ce qu'Aristote dit de la produc- tion des sons par divers Poissons (t. Il, p. 97), il aurait élé utile tout au moins de signaler à l'attention du lecteur les nombreuses observations de Müller, ainsi que celles de Dulossé, consignées dans un mémoire spécial publié en 1875 dans les Annales Le sciences naturelles. Nous avons été surpris en constatant que M. Barthélemy Saint-Hilaire n'ait pas jugé utile de prémunir plus formellement ses lecteurs contre les assertions d’Aristote concernant la génération spontanée des Muges qu'il dit naître du limon et du sable (t. Il, p. 154) et des Insectes qui, d'après lui, naïîtraient soit de la terre putréfiée ou des plantes pourries, soit des matières excrémentitielles contenues dans l'organisme d'animaux d'espèces différentes (1. IT, P- 120). 11 nous serait facile de multiplier beaucoup les remarques du même genre concernant les « notes perpétuelles» du savant hel- léniste; mais nous croyons devoir ne pas insister davantage sur ce sujet et en revenir aux élopes dont la nouvelle traduction d l’His- toire des animaux d'Astutes est digne. Espérons que bientôt M. Bar-

AG REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

thélemy Saint-Hilaire donnera au publie la traduction du Traité des parties des animaux. M. E.

TRrAITE DE zoo10GE, par G. Cuaus, traduit de l'allemand, par G. Mo- QuIN-Tanpon, professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Besançon ; édition, 1 vol. in-8°. (Savy, éditeur.)

Cette traduction a été faite sur la quatrième édition allemande ; elle forme un volume de plus de 1,500 pages et les nombreuses figures qui sont intercalées dans le texte en facilitent beaucoup étude.

Fouruis, Agsrizes ET Guépes, par si John Lusrock, baronnet, membre de la Société royale de Londres, membre du Parlement britannique et président de la Société linnéenne de Londres ; 2 vol. in-8° de la Bibliothèque scientifique internationale. (Paris, 1883, Germer Baillière et C*, éditeurs.)

Cet ouvrage très intéressant renferme l'exposé des recherches que l’auteur a poursuivies pendant six années consécutives, sur l'organisation et les mœurs des Insectes hyménoptères, en suivant une méthode plus rigoureusement scientifique que celle qui avait été adoptée par ses devanciers. En effet, au lieu de considérer dans chaque groupe un certain nombre d'individus pris au hasard et de compléter l’histoire d’un animal par des études faites sur un autre représentant de la même espèce, examiné souvent dans une localité et dans une saison différentes, sir John Lubbock a toujours surveillé avec le plus grand soin un insecte particulier, qu'il avait préalable- ment marqué, et 1} a gardé pendant de longues périodes les mêmes nids en observation. C'est ainsi, pour n’en citer qu'un exemple, qu'il a eu pendant près de neuf ans dans son cabinet une fourmi- lière afin de suivre les générations successives. Gräcé à cette mé- thode, le savant président de la Société linnéenne de Londres a pu relever de nombreuses erreurs qui s'étaient glissées dans les travaux, d’ailleurs consciencieux, de ses prédécesseurs, tels qu'Huber, Forel et M. Cook; dans plusieurs cas il a pu également rectifier les dé- ductions que l’on avait tirées de faits bien et dûment constatés et a reconnu que parfois les mœurs attribuées à l'espèce entière étaient

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 47

spéciales à un individu placé dans des conditions déterminées. Ses recherches lui ont démontré en effet que les instincts et la conduite des Fourmis, des Abeilles et des Guëpes étaient susceptibles de se modifier suivant les circonstances et n'étaient pas identiques aux diverses époques de l'année.

Voulant que son livre fût aussi complet que possible, sir John Lubbock a ajouté lui-même, dans l'édition française que nous avons sous les yeux, l'exposé de piusieurs observations faites depuis la publication du texte anglais, ainsi que le résultat des expériences auxquelles il s’est livré pour déterminer les limites de la vision chez les Hyménoptères. Ces expériences l'ont conduit à des résultats diffé- rents de ceux que M. Paul Bert avait obtenus en étudiant précé- demment les Daphnies. Sir John Lubbock conclut en effet de ses observations sur les Fourmis que ces insectes sont capables de percevoir les rayons ultra-violets et qu'ils ont probablement la sen- sation d’une couleur distincte dont nous ne pouvons nous faire une idée et qui s'écarte autant des autres que le rouge du jaune ou le vert du violet. «On peut aussi se demander, ajoute auteur, si la lumière blanche de ces insectes diffère de la nôtre puisqu'elle con- _ tient une couleur en plus. Comme les couleurs naturelles ne sont presque jamais pures, mais se composent d'un mélange de rayons de diverses longueurs d'onde, et qu'alors la résultante visible provient non seulement des rayons que nous pouvons percevoir, mais aussi de ceux de lultra-violet, 11 est probable que la couleur des objets et l'aspect général de la nature doivent être tout autres pour les Fourmis que pour nous.»

Des schémas intercalés dans le texte permettent au lecteur de suivre facilement et de répéter au besoin les diverses expériences faites par sir John Lubbock, tandis que des figures sur bois ou des lithographies coloriées qui enrichissent les deux volumes représen- tent les principaux types étudiés, les monuments de leur industrie ou les détails de leur organisation. E. O.

La Tricuive gr 14 Tricuivose, par M. Joannes Cnam, maître de conférences à la Faculté des sciences, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de pharmacie, 1 vol. in-8° avec planches. (Paris,

J.-B. Baillière et fils édit.)

On sait. que la Trichine, qui était déjà connue en Allemagne

48 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

depuis plusieurs années, fut signalée vers la fin de 1880, sur divers points du territoire, et que Île Gouvernement s'empressa de prendre les mesures nécessaire: pour arrèler dans notre pays les progrès de ce terrible fléau. Dans ce but, un décret, en date du 18 février 1881, prohiba l'entrée des viandes salées d'Amérique qui étaient fréquem - ment contaminées et dont l'importation avait pris depuis quelque temps une très grande exiension; mais comme une mesure aussi radicale lésait évidemment Îles intérêts du commerce, le rapport annexé au décret fit pressentir quelle prendrait fin aussitôt que l'on aurait trouvé le moyen de soumettre les viandes introduites à un contrôle suflisant. Pour établir ce contrôle un certain nombre d'éléments faisaient défaut et 11 était nécessaire de déterminer Îles proportions des viandes trichinées, de reconnaître l’état sous lequel se présenteraient dans ces viandes les Nématodes et leurs kystes et de s'assurer si examen microscopique pouvait être appliqué à une aussi grande quantité de produits alimentaires. Ceux-ci arrivant en majeure partie par le port du Havre, M. le Ministre du Commerce résolut d'établir dans ce port un laboratoire qui serait consacré non seulement à l'étude des Trichines, mais encore à l'examen des viandes en cours de marché ou d'embarquement au moment de la promulgation du décret de prohibition. M. J. Chain, maitre de conférences à la Faculté des sciences et professeur à l'École supé- rieure de pharmacie, fut chargé de la direction de ce laboratoire et, secondé par un personnel habile et dévoué, réunit en quatre mois de nombreux documents qui permirent d'élucider tous les points encore obscurs de l’histoire de la Trichime. C'est cette histoire que renferme le volume que nous avons sous les yeux et qui est accom- pagné de onze planches, toutes originales et dessinées d'aprés nature, représentant les caractères du Nématode à ses différents âges et les modifications successives de la formation kystique.

Après quelques pages d'introduction historique, l’auteur aborde l'étude des caractères du genre Trichina, discute la valeur des espèces admises par Diesmg, Polonio, Molin et d’autres helmin- thologistes; il montre que, dans certains cas, on à pris pour des Trichines des Strongles, des Spiroptères, des Physaloptères, ou même des Anguillules, puis il décrit la Trichina spiralis à son état parfait ou sexué, indique comment s'opère l'accoupiement, et quelle est la station ordinaire de lespèce à l’état adulte. D'autres cha- pitres, renfermant des faits nouveaux, sont consacrés au déve-

ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE. 49

loppement de l’ovule et de l'embryon, à la formation et aux dégéné- rescences du kyste; enfin la prophylaxie tient naturellement une large place dans le livre de M. Chatin, qui se termine par un index bibliographique donnant la liste des principaux ouvrages et mé- moires traitant de la Trichine et de la trichinose. E. ©.

CLASSIFICATION MÉTHODIQUE ET GENERALE DES ECHINIDES VIVANTS ET FossiLes, par M. Powez. Opuscule in-4° de 132 pages, imprimé à Alger. (Jourdon, éditeur).

Dans ce travail, présenté à la Faculté des sciences de Paris, comme thèse pour le dociorat des sciences naturelles, l'auteur établit une classification qui est à la fois en harmorie avec les affi- nités naturelles des divers animaux du groupe des Échinides et avec le mode de distribution géologique de ces Radiaures. Il les divise d’abord en deux sous-ordres, celui des Olétostomes ou Édentés et celui des Gnathostomes ou Dentés; puis il établit dans la première de ces sections deux familles : les Spatÿformes, comprenant les Spatan- gides , qui appartiennent tous deux aux mers actuelles ou aux époques tertiaires; les Progonastérides, dont la plupart sont propres à la période crétacée; les Lampadiformes, comprenant les Échinonéides qui commencent à se montrer dans le lias et ont cessé d'exister à l'époque crétacée inférieure, et les Cassidulides qui se rencontrent dans les dépôts oolithiques, jurassiques supérieurs, crétacés et ter- taires, aussi bien que dans les mers de la période actuelle. M. Pomel divise les Gnathostomes en Naréchinides, qui ont com- mencé à exister à l’époque du trias et qui, pour la plupart, ont eu des représentants à toutes les époques moins anciennes, et en Palé- chinides, qui se sont montrés aux époques silurienne, dévonienne, carbonifère permienne, mais sont à peine représentés dans le trias et n'ont été trouvés dans aucun terrain de formation plus récente.

Revue Des rnav. sctexr. 1. 4

20 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

S'9 GÉOLOGIE.

Descrrprion GÉoLoGIQUE pu canron De La Capezze, par M. Gossezer.

(Ann. de la Société géol. du Nord, 1883, 1. IX, p. 213.)

Dans ce travail, M. Gosselet, après avoir esquissé à grands traits les caractères généraux des terrains représentés dans le canton de la Capelle, passe ensuite à la description de chaque commune en particulier.

Ce canton comprend, à Roquigny, un petit affleurement de cal- caire dévonien (Calc. à Strigocéphales) qui disparait bientôt sous les terrains secondaires, en particulier sous le crétacé qui est bien développé. Le cénomanien est représenté par les trois zones sui- vantes :

Marne sableuse noire à Inoceramus sulcatus.

Marne argileuse à Pecten asper.

(Toutes deux visibles dans la vallée de l'Oise jusqu’à Sorbais.)

Marne blanche olaucomieuse à Belemmites plenus.

(Exploitée pour le marnage des terres dans la vallée de l'Oise et les vallées affluentes jusqu’à Marly.)

Le Turonien comprend également trois zones :

Dièves à /noceramus labiatus.

Craie marneuse compacte (Marlette) à Terebratuhna gracihs.

(Ces deux zones affleurent dans toutes les vallées elles n’ont

pas été enlevées par le ravinement tertiaire.) Craie à Micraster breviporus avec silex nombreux alignés par cordons. :

(Cette craie est en grande partie ravinée par les eaux tertiaires et n'existe plus que dans le sud-ouest du canton.) C. V.

Sur LE DOUBLE P1i DES Azpes 6 Gzaris, par M. Lory. (Bull. Soc.

géol. de France, 1883, série, t. X1, p. 15.)

Dans le canton de Glaris, à l’est de la vallée de la Linth, les pisements célèbres de poissons éocènes sont surmontés par des grès

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 00

et conglomérats triasiqués, couronnés en certains points par des lambeaux de calcaires jurassiques (lias et oxfordien). [l faut donc admettre que ces couches triasiques et Jurassiques ont été repliées èt rabattues sous elles-mêmes, dans une position presque hori- zontale, et reposent sur l’éocène plissé presque verticalement. M. Lory démontre qu'il faut chercher l'explication des anomalies stratigraphiques du canton de Glaris, non par des refoulèments latéraux, mais par des affaissements locaux, combinés avec la diffé- rence de flexibilité des couches et leurs olissements très étendus les uns sur les autres. CN

SUR LA PLACE DU GISEMENT DE OARLIÈRE DANS LES DÉPÔTS QUATERNAIRES , par M. le docteur Pommeroze. (Bull. de la Soc. géol. de France,

1883, série, t. XI, p. 43.)

L'étude stratigraphique et paléontologique de ce gisement con- duit M. Pommerole à rapporter les alluvions de Gravenoire au quaternaire ancien à Élephas primigemus, et le Îæss de Sarlière, avec ses nombreux silex et ses ossements, à l'époque du Renne.

Ga.

STATION PRÉHISTORIQUE DE OOM-RON-SEN au Gamsonce, par M. Ed.

Fucus. (Bull. Soc. séol. de France, 1883, série, t. XI, p. 47.)

La station préhistorique de Som-Ron-Sen, située sur les bords du Strung-Chinitt, comprend une suite d’argiles sableuses avec lits irréouliers de cendres et débris charbonneux renfermant, avec des coquilles lacustres actuelles, des haches et des racloirs en pierre polie d'un beau travail, faites en phthanite et en grauwacke schisteuse identique à la pierre de construction des ruines célèbres d’Angkoor; avec ces outils, on a rencontré dans ces argiles des aiguilles, des anneaux plats, des bijoux divers avec des ornements de pierre. Les os humains y sont rares; en revanche, des fragments de bois de cerf, des dents d’éléphants, des coquilles saumâtres perlorées, bri- sées, Gyrènes, Mytilus, etc., sont répandus en abondance.

M. Fuchs déclare que cette station, située à peu de distance des rumes monumentales d'Angkoor-Tôm et d’Angkoor-Wät, est incon- testablement plus ancienne et doit dater de l’âge du bronze.

G. V.

LL,

92 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

LE LIMON DES PLATEAUX AUX ENViRONs pu Havre, par M. Prunnouus.

(Bull. Soc. géol. de Normandie, 1883, t. VIT, p. 89.)

Les dépôts quaternaires qui recouvrent les plateaux aux environs du Havre se composent d'un diluvium formé par le remaniement sur place de l’argile à silex tertiaire, qu'on peut difficilement séparer de celle-ci, mais qui n'en est pas moins reconnaissable par la présence de oraviers, de nodules de craie, de silex brisés, et de débris de roches lertiaires; ce diluvium, profondément raviné, renferme en poches, ou supporte dans ces cavités, des dépôts toujours peu éten- dus de sables fins ou jaunes, souvent accompagnés d'argile plastique rouge panachée, renfermant toujours du nodule de craie tendre. La présence dans ces sables de l'argile plastique, dont les dépôts assez étendus existent à Bolbec el à Mélamane, indique des dépôts remaniés el dans le plus grand état de confusion. Au-dessus et cou- vrant le tout, un lit d'épaisseur variable de limon rouge argileux constitue la terre à brique.

NOTE SUR L'EMPLOI DE CARTES GÉOLOGIQUES SPÉCIALES POUR L’ÉTUDE DES PLOIEMENTS, CONTOURNEMENTS ET RUPTURES QUE PRÉSENTENT LES TER-

LA à] e f RAINS STRATIFIÉS, par M. Georces Couracne. (Ann. Soc. linnéenne

de Lyon, Lt. XXIX, p. 2, 1883.)

M. Georges Coutagne établit dans cette note les données géomé- triques qui permettent de déterminer et de représenter, en chaque point du sol, sur les cartes géologiques, l'orientation et l'inclinaison des strates. | G:UNE

NoTE SUR LA FEUILLE GÉOLOGIQUE pe Courances , par M. Lecorwu. (Bull.

Soc. linn. de Normandie, série. +. NID. 20 1009

Attaché comme collaborateur au service de la carte séologique de la France, M. Lecornu a été chargé, en cette qualité, des tracés oéologiques sur la feuille de Coutances. I expose dans cette note les résultats principaux de cette étude poursuivie pendant trois années consécutives. Les orès et schistes pourprés du silurien inférieur. oc- cupent sur cette feuille une vaste étendue : M. Lecornu les divise en deux masses principales séparées par un banc de poudingues très continus; il les montre disloqués, redressés et repliés en zigzag

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 93

sous l’action du granite qui s’est fait jour au travers. [1 décrit ensuite les nombreux filons de quartz, de granulite, de diorite et de diabase qui traversent éoalement ces terrains. CN.

COMPTE RENDU DE L'EXGURSION DE LA SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DU NORD AU MONT DE CHATS ET AUX COLLINES ENVIRONNANTES, par M. J. Orrures.

(Ann. Soc. séol. du Nord, t. IX, p. 181, 1883.)

Les collines flamandes sont renommées par des sables et des grès rouges, avec lits de galets et bancs de poudingues qui jusqu’à pré- sent sont restés sans fossiles; M. Mulzy les a rapportés au Diestien (pliocène) de Dumont. L’excursion avait pour but l'exploration de ces sables, dont l’âge était contesté; la question de savoir si ces sables doivent rester dans Je pliocène ou passer en tout ou partie dans le quaternaire est restée en suspens. CN.

COMPTE RENDU DES EXCURSIONS GÉOLOGIQUES FAITES PAR LA SOCIÉTÉ GÉO- LOGIQUE DE NORMANDIE À OsmaNviLLE ( Cazvanos), par M. Skronzky. (Bull. Soc. linnéenne de Normandie, série, vol. VI, p. 259,

1803.)

Chaque année la Sociéié linnéenne de Normandie a pour habitude de tenir une séance publique en province et d'inviter les membres présents à explorer les environs sous le double point de vue de Îa géologie et de la botanique.

M. Skrodzky donne le résultat des excursions faites en 1883 aux environs d'Osmanville et dans la presqu’ile du Cotentin. C. V.

Sd PALÉONTOLOGILE.

NorTe SUR QUELQUES curicuzEs rossizes, par M. Zeiucer. (Ann. Soc. nat. botan., série, t. XIIT, p. 47, 1883.— Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 7, 1885.)

M. Zeiller mentionne particulièrement, dans cette note, les eu-

DA REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ticules de Bothrodendron punctatun , du terrain carbonifère de la Russie centrale, qui, agoelomérées par une matière noirâtre qui n’est autre que l’acide ulmique, constituent dans le pouvernement de Toula, vers la partie supérieure de la formation houillère, une couche d’une étendue considérable, épaisse de 15 à 20 centimètres. I fail connaitre, d’après les renseignements qu'a bien voulu lui commu- niquer M. Trautschold, la série suivante des couches observées à Tauaskorus, au-dessus et au-dessous du banc de Papierkohle {couche à cuticules ) :

Aroile et terre glaise, Paprerkohle.

Arbileret gypseci.re4. +-0el cette En. PO PE RER rt à 0,80 Houdlef Shmgma codes en CNE CRT 0,3 APaile RTISaITe.e eee ce eme Loc 0e DE PS QUE Houese AP ANOnE R eNRe Te Re ee ae ME M el E OS 0,18 Aroife OrsBtRen. SEAL RSR APE ULIEN A NREE CE PRE 0,44

Calcaire brunätre a Productus gianteus.

Jusqu'à présent on a toujours considéré la houille dans la Russie centrale comme recouverte par le calcaire marin à Productus pigan- teus. [1 résulte des observations de M. Trautschold que les relations du ierrain houiller et du calcaire carbonifère marin en Russie sont tout autres, et ne représentent que les faciès différents de dépôts synchroniques. |

Les cuticules de fougères en provenance de l’oolithe du Véro- nais et celles de conifères du terrain crétacé du Gard, étudiées

ensuite par M. Zeiller, ne présentent d'intérêt qu'au point de vue botanique. Cr

NoTE SUR LES PYGNODONTES PORTLANDIENS ET NÉOCOMIENS DE L'EST DU BASSIN DE PARIS ET SUR LEURS DENTS BINAIRES, par M. Cornuz.

(Bull. Soc. géol. de France, t. XI, p. 19, 1883.)

M. Cornuel donne la description de trois Pycnodontes nou- veaux : |

Pyenodus vicinus, aolithe vacuolaire de Ville-sur-Saulx (Meuse).

Pycnodus anceps, oolithe vacuolaire de Savonnières-en-Perthois (Meuse).

Pycnodus asperulus, cal. à spatangues de Sommevoire (Haute-

Marne).

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 55

I fait ensuite remarquer que les groupes binaires de dents dites sous-doubles ne sont ordinairement qu’un effet d'évolution dentaire par voie de remplacement et, n'ayant par suite ni nombre ni places fixes, ne peuvent être employés comme caractères spéci-

fiques.

Nore sur LE PSEUDODIADEMA DU TERRAIN JURASSIQUE, par M. Corrsau.

(Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 8, 1883.)

Le genre Pseudodiadema commence à se montrer dans les couches inférieures du terrain jurassique, et atteint vers le milieu de cette époque, soit en espèces, soit en individus, le maximum de son développement; 1l est encore assez abondant à l'époque crélacée dans les étages néocomien, aptien, albien et cénoma- nien; 1l disparaît dans la craie supérieure, et c’est à peine si quelques rares espèces ont été signalées dans les terrains ter- tiaires. Aucun représentant de ce genre n'existe dans les mers ac- tuelles. 5 |

Les 91 espèces reconnues dans les terrains jurassiques de France et de l'Europe, figurées et décrites par M. Cotteau dans la Paléon- tolooie française, sont réparties ainsi dans les divers étages de cette époque: Infralias, 2; Lias, 5; Bajocien, 9; Batvonien, 12; Cal- lonien, 3; Oxfordien, 17; Corallien, 38; Kimmeridgien, 6; Port- landien, 5.

Sur ces 64 espèces, A1 étaient déjà connues, 23 nouvelles ont élé figurées ou décrites par M. Cotteau dans la Paléontologie fran-

case. C. V.

ÉTUDE SUR LES ÉONINIDES FOSSILES DE LA SErNe-INrÉRIEURE, par M. Bu-

GAILLE. (Bull. Soc. géol. de Normandie, t. VII, p. 17, 1883.)

M. Bucaille donne la description des espèces nouvelles suivantes, recueillies par lui dans le terrain crétacé supérieur de la Nor- mandie :

Discoïdea concava, cénomanien supérieur.

Echinoconus circularis, sénonien moyen.

Holaster altus, cénomanien supérieur et moyen.

Cardiaster sequanicus, cénomanien supérieur,

96 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Épiaster sulcatus, cénomanien imférieur. Epiaster Francu, cénomanien supérieur. Macraster Normanmeæ, sénonien inférieur. Micraster intermedius, sénonien inférieur. Miscraster rostrawus, sénonien inférieur. Hemiaster difficilis, cénomanien inférieur. Cidaris Hera, cénomanien inférieur. Cidaris Ponnetieri, sénonien moyen. Cidaris subpyrifermis, sénonien moyen. Magnoria Sequana, cénomanien.

.

Nore sûr Les Miouvx, par M. TerquE. (Bull. Soc. géol. de France,

t' XI, p. #3; 1883.)

M. Terquem n'admet pas les coupures génériques, établies ré- cemment par M. Munier-Chalmas dans les Miholidæ; 11 conteste la valeur générique attribuée au Trématophore, et signale les passages entre les coquilles à limbe étroit, à dent unique, et les coquilles dont l'ouverture est munie d’un Trématophore; la conclusion qu'il a tirée de l'étude des Milioles, c’est que les ornements de ces coquilles ne peuvent servir pour y rélablir les divisions génériques. C. V.

SUR L'OUVERTURE DE LA PuacenTuLA Parrsomiana D'Ore., par M. Ber-

THELIN. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 17, 1883.)

La Placentula Partschiana présente, au lieu d’une ouverture en fente comme ses congénères, une large fissure arquée, occupant toute la largeur de la loge; cette ouverture est en partie obstruée par une saillie de la lèvre inférieure. Ce même caractère, que M. Berthelin considère comme ayant une valeur générique qui au- lorisait à séparer cette placentule des Protahdæ, se retrouve dans tout un groupe d'espèces du mème genre fort abondantes dans Îles terrains jurassiques et crétacés, notamment dans Île calcaire à as- tastes de Normandie, et dans le gault du Boulonnais et de l'Aube.

Lu

ANALYSES ET ANNONCES. -— MÉTÉOROLOGIE. 57

NorE SUR LA COMMUNICATION DE M. BERTHELIN AU suJET pu PLAGENTULA, par M. Terquew. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XT, p. 29, 1883.)

M. Terquem, en réponse à la note de M. Berthelin , rappelle qu'il a, depuis longtemps, établi le genre EÉpistomina pour les formes spéciales de placentula que M. Berthelin vient de décrire.

SUR UN NOUVEAU GENRE DE FORAMINIFÈRE DU FULLER S-EART DE LA Mo- sELLE, par M. Terqueu. (Bull. Soc. géol. de France, série,

t. XXI, p. 37, 1883.)

Sous le nom d'Epistomina, M. Terquem décrit des coquilles dis- ciformes, voisines des Protalines, à test porcelainé épais, prove- nant du fuller’s des environs de Varsovie. C. V.

S 4. MÉTÉOROLOGIE.

TEMPÉRATURES DU SOL ET DE L'AIR, observées au Muséum d’nstoire na- turelle pendant l’année 1881, par MM. E. et H. Broquerer. ( Annales du Bureau central météorologique de France, 1881, t.T, p. B,1.)

Dans ce mémoire, comme dans ceux qu'ils publient chaque an- née, les auteurs donnent les températures moyennes de l'air au Mu- séum d'histoire naturelle, celles du sol à huit profondeurs croissant de 5 mètres en 5 mètres, de 1 mètre à 36 mètres, et enfin les tem-

pératures observées de 0,05 à 0",60 sous deux sols, lun nu, l’autre recouvert de gazon.

Érüupe SUR LE CLIMAT DE L'ALGÉRIE ; température, pression barométrique et pluie, par M. Alfred Ancor. (Annales du Bureau central météorologique

de France; 1881,\t. L, p.B, .)

Ce travail est le premier d’une série dans laquelle l’auteur se

98 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

propose d'étudier successivement le climat de la France, de l'Algérie et de tous les pays de l’Europe occidentale, en s'appuyant exelusi- vement sur les observations comprises dans la période de vinpt ans (1860-1879). Les moyennes des séries incomplètes ont été rame- nées à la même période de vingt ans par une interpolation conve- nable, de manière que les nombres soient tous strictement com- parables entre eux.

Dans cette étude sur l’Algérie, M, Angot passe en revue la dis- tribution de la température, de la pression barométrique et de la pluie; il donne notamment les moyennes mensuelles et annuelles de température pour 25 stations, de la pression barométrique pour 17, de la hauteur de pluie pour 45 et du nombre de jours de pluie pour 24. Trente-deux cartes en huit planches indiquent graphi- quement la répartition de la température et de la hauteur de pluie pour les douze mois et l’année, celle de la pression barométrique pour les mois de janvier, avril, Juillet, octobre et l’année, et le nombre de jours de pluie de l’année moyenne. C’est le premier travail d'ensemble qui ait été fait sur le climat de l’Alvérie avec des observations suffisantes comme nombre et comme durée.

À. À.

PLuviosiTé moyenne EN FRANCE par vents des résions ouest pendant les années 1877, 1878 et1679, par M. Roc. (Annales du Bureau cen- tral météorologique de France, 1881, t, [, p. B, 37.)

M. Rollin examine dans ce travail, non pas la quantité de pluie qu tombe sur tel ou tel pays, maïs, ce qui est plus utile pour la prévision du temps, la pluviosité ou fréquence relative de la pluie. Il étudie plus spécialement aujqurd hui les caractères du temps qui. accompagnent les vents des régions ouest et donne dans des tableaux numériques et dans huit cartes la distribution de la pluviosité en France pour les principales situations barométriques qui sont com- patibles avec les vents d’entre nord-ouest et sud-ouest. À, À.

Marcus prurve des divers éléments météorologiques à Suinte-Honorine- du-Fay (Calvados), par M. Alfred Ancor. (Annales du Bureau central météorologique de France, 1881, t. T, p. B, 77.)

La variation diurne des principaux éléments météorologiques n'a

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. 59

guère été jusqu’à ce jour calculée avec exactitude pour aucun point de la France. M. Angot a exposé l'an dernier les résultats de ce calcul poux Paris; il continue cette année par la station de Sainte- Honorine-du-Fay (Calvados), des observations sont faites six fois par jour depuis 1873, par MM. Le Breton et Le Soif, dans les meil- leures conditions. La marche de la pression barométrique, de 1a température, de l’humidité relative et de la nébulosité est calculée d'heure en heure, au moyen d’une interpolation graphique. Les ré- sultats sont analogues à ceux qui ont été trouvés précédemment pour Paris; toutefois l'amplitude de la variation diurne pour la température est moins grande à Sainte-Honorine qu'à Paris, ce qui peut être attribué au voisinage de la mer.

Si l’on désigne par » l'heure comptée de o à 24 depuis minuit, la pression barométrique P, la température T, l'humidité relative H, la nébulosité N peuvent être représentées en moyenne annuelle par les formules :

P = 9751"",16 + 0,05 sin (15 n + 48° 25° ju 0,23 sin (30n + 146°4")

++ 0,02 sin (45 n + 298° Lo’).

T = 89 + 2,63 sin (15 n + 239°55°) + 0,49 sin (30 n + 64°50°)

+ 0,04 sin (45 n + 106°) + 0,09 sin (60 n + 393°). H = 80,6 + 9,4 sin (15 n + 58°7') + 2,5 sin (30 n + 227°9') / + 0,1 sin (45 n + 180°). N = 69 + 7,6 sin (15 n + 288°97") + 1,0 sin (30 n + 308° 55°) + 0,5 sin (45 n + 351°).

Dans ces formules l'humidité relative est complée en centièmes, de zéro (sécheresse absolue) à 100 donne complète) et la né- bulosité en centièmes de ciel couvert, de zéro (ciél pur) à 100 (ciel complètement couvert), À, À,

* Cirmarozoezs pu RoussizLon, résumé de trente-huit années d'observations météorologiques faites à Perpignan, par M. le docteur Fines. (Annales du Bureau central météorologique de France, 1881, t. I, p. B, 93.)

L'auteur résume et discute toutes les observations météorologiques faites à Perpignan depuis 1775 jusqu'à nos jours, un observa- toire régional vient d'y être organisé d’une manière définitive. Ce mémoire est donc en quelque sorte la préface des travaux du nouvel observatoire. M. Fines examine successivement les points suivants :

60 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

historique des observations ; pression atmosphérique; température; humidité relative ; évaporation ; état du ciel; vent (direction et vi- tesse); pluie; phénomènes divers (orages, rosée, gelée, neige, etc. ). À ce travail considérable, dont il serait impossible de donner ici une analyse, mais que l’on peut recommander, comme un exemple à imiter, à toutes les personnes qui ont à leur disposition de longues séries d'observation, sont jointes dix planches qui reproduisent gra- phiquement et sous une forme plus immédiatement saisissable, les principaux résultats des tableaux numériques publiés in extenso dans le mémoire. À. A.

NouveLLes cartes d’isothermes et d'isobares moyennes à la surface du globe en janvier, mars, juillet et octobre, par M. L. Trisserenc DE Borr. (Annales du Bureau central météorologique de France, 1881,

LUN pd.)

Ce travail comprend surtout huit cartes sur lesquelles M. Teis- serenc de Bort a tracé, d’après les documents les plus récents, les isobares et les isothermes moyennes des mois de janvier, mars, juillet et octobre pour toute la région du globe l’on possède un nombre suffisant d'observations. Le texte ne contient osuère que quelques réflexions générales , l'énoncé des sources auxquelles l’au- teur a puisé, et enfin le dépouillement des températures de l'air observées sur l'Atlantique nord à bord des navires dans les quatre mois indiqués ci-dessus. À.

L

ÉTUDE SUR L'HIVER DE 18 79-1860 et recherches sur la position des centres d'action de l'atmosphère dans les hivers anormaux, par M. L. Tersserenc DE Borr. ( Annales du Bureau central météorologique

de France, 1881, t. IV, p. 17.)

M. Teisserenc de Bort commence par examiner les différentes s1- tuations atmosphériques qui, en hiver, amènent le temps froid, et les différents types qui correspondent respectivement au temps froid et sec, au temps froid et humide et au temps chaud; puis il examine le caractère de la circulation générale pendant l'hiver ex- ceptionnel de 1879-1880. La partie principale de ce travail est une suite de 224 planches qui comprennent : des cartes quoti-

ANALYSES ET ANNONCES. -— MÉTÉOROLOGIE. 61

diennes d’isobares et d’isothermes pour l'Asie, l'Europe, l’Atlan- tique septentrionale et l'Amérique du Nord pendant l'hiver 1879- 1880 ; des cartes d’isobares moyennes se rapportant à trois pé- riodes du même hiver; des cartes de trajectoires de dépressions ; des cartes d'isobares journalières appartenant à divers mois d'hiver; des cartes d’isobares moyennes qui indiquent les traits principaux de la répartition de la pression en Europe dans quarante- deux mois d'hiver. A. À.

SUR UNE SECOUSSE DL TREMBLEMENT DE TERRE RESSENTIE À LA ROCHELLE, par M. À. Vivier. (Assoc. franç. pour l'avancement des sciences. Gon-

grès de la Rochelle, 1882, p. 297.)

L'auteur rapporte l'observation d’une secousse de tremblement de terre à la Rochelle le 26 juillet 1882, ainsi que des élévations anomales du niveau de la ner notées dans le port de la Rochelle le 9 juin 1879 et le 22 avril 1882. Il attribue ces phénomènes à des secousses sous-marines.

Paz DE MARÉE DU 29 AVRIL 1802 À LA Rocugeze, par M. À. Rusio. (Assoc. franç. pour l'avancement des sciences. Gongrès de la Rochelle;

1801, p. 320.)

M. Rubino décrit le raz de marée qu'il a observé à la Rochelle le 29 avril 1882, et qui a été observé également par M. Vivier (voir ci-dessus). À l'inverse de M. Vivier, il pense qu'on ne peut attribuer ce phénomène à un tremblement de terre sous-marin, mais seule- ment à l’action d'une bourrasque qui aurait poussé avec force les eaux de la baie dans le goulet long et étroit qui forme l'entrée du port.

ANÉMOGRAPHE DE PRESSION , par M. le docteur Fines. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de la Rochelle, 1881, p. 303.)

Pour mesurer la force du vent, M. Fines emploie à Perpignan ue sphère creuse de laiton de 25 centimètres de diamètre, sus-

62 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

pendue à un fil vertical et portant en dessous un fil de fer qui va se fixer sur une poule; cette poulie porte un levier coudé muni d’un poids pesant un kilogramme.

Quand le vent souffle, la sphère est écartée de la verticale et tire le fil; celui-ci commande la poulie et le levier coudé, en même temps qu'un levier droit portant une plume, qui trace sur un cylindre enrépistreur tournant en vingt-quatre heures des lignes dont la longueur indique la pression du vent sur le sphère. L’ap- pareil peut être gradué directement en exerçant sur la sphère, au moyen de poids, un effort déterminé.

OBSERVATION D'UN ORAGE MAGNÉTIQUE AU cap Horx, par M. Mascarr.

(Comptes rend. de l'Acad: des sciences | 1883, t. XCVI, p. 329.)

La mission française du cap Horn a observé 1e 17 novembre 1882 une grande perturbation magnétique qui a été observée également dans toute l’Europe; la perturbation a débuté exactement à la même heure au cap Horn et à l'observatoire du parc Saint-Maur, près Paris.

INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA PRODUCTION 8LE, par M. Du- cHaussoy. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, 1883, t. XCNVI,

p. 392.)

M. Duchaussoy compare le rendement du blé et la température moyenne de lété à Bourses pendant les dix années 1872-1881 ; il arrive sensthlement aux conclusions que M. E. Risler avait formulées précédemment, à savoir que les plus fortes récoltes sont fournies par les années l'été à la plus haute température moyenne.

SUR LA DIFFÉRENCE DES PRESSIONS BAROMÉTRIQUES EN DEUX POINTS D'UNE MÊME VERTICALE, par M. Jawrw. ( Comptes rend. de l’Acad. des sciences ,

1883, t. XVI, p. 39h.)

La différence de pression entre deux points situés sur la même verticale varie avec la température, suivant l’heure du jour et la

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. 65

saison ; on peut calculer «& priori les valeurs que doit prendre cette différence aux divers moments, si l’on connaît la température de la couche d’air comprise entre les deux points. En se servant des ob- servations faites à la base et au sommet du Puy-de-Dôme, M. Jamin montre, comme on l'avait déjà fait pour d’autres pays, que les dif- férences de pression, calculées et observées entre ces deux stations distantes verticalement de 1,080 mètres, coïncident presque exac- tement. Je

La PLUIE DANS L'ISrTHME DE Panaua, par M. e Lessæps. ( Comptes rend.

de l’Acad. des sciences, 1883, t. XOVI, p. 549.)

La moyenne des quatre années 1879-1882 donne, pour la hau- teur de pluie recueillie à Panama, le chiffre de 1,696 millimètres ; la saison des pluies dure à peu près six mois, de mai à novembre, sauf une interruption de quelques semaines à la fin de juin et au commencement de juillet. Enfin il pleut plus à Colon qu'à Panama, et la quantité de pluie diminue quand on va de l'Atlantique vers le

Pacifique. À. À.

INFLUENCE DU VENT SUR LES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES , par M. E. A-

LARD, ( Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. XCNT, p. 801.)

En distribuant les températures, les pressions barométriques, la pluie, etc., d’après la direction du vent qui soufflait au moment de l'observation, on obtient des roses thermiques, barométriques, etc., dont on peut prendre la résultante d’après la règle du parallélo- oramme. En prenant la différence entre chaque résultante men- suelle et fa résultante annuelle, on obtient la résultante relative mensuelle, en grandeur et en direction. M. Allard trouve que la résul- tante moyenne des pressions exécute, dans le courant d’une année, une rotation complète en sens inverse des aiguilles d’une montre ; les résultantes des températures, de la pluie, des brouillards effec- tuent au contraire une rotation complète dans le sens des aiguilles d'une montre. À, À.

64 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR DES SECOUSSES DE TREMBLEMENT DE TERRE OBSERVÉES DANS LE DÉPAR- TEMENT DE LA Mayenne, par M. A. Faucon. (Comptes rend. de l'A-

cad. des sciences, 1883, t. XOVI, p. 869.)

Sur différents points de la commune de Gastines, canton d'Ernée (Mayenne), on a observé, le 8 mars 1883, à 3 heures de l’apres- midi, une secousse de tremblement de terre composée de trois tré- pidations très rapprochées ; 11 n°y a pas eu d'accidents. On a gardé dans le pays le souvenir d’une autre secousse plus prolongée, qui se serait produite il y a environ vingt-cinq ans.

ÎNFLUENCE DE L'ALTITUDE SUR LES PHÉNOMENES DE VÉGÉTATION, par M. À. Axcor. ( Comptes rend. de Acad. des sciences, 1883, t. XONI,

p. 1253.)

En comparant les époques de moisson du blé d'hiver dans les départements l'altitude varie le plus, l’auteur a reconnu que la moisson retarde en moyenne de quatre jours pour une auymenta- lion d'altitude de 100 mètres. On peut ainsi corriger les dates de la moisson de l'influence de l’altitude, comme on le fait, par exemple, pour les observations du baromètre, et l’on peut alors représenter la marche de la moisson d'un bout à l’autre de la France par des courbes d'une grande simplicité.

La méthode est évidemment pénérale. M. Angot se propose de l'appliquer à l'étude d'un certain nombre de végétaux spontanés ou cultivés.

RésumE des observations météorologiques faites pendant l’année 1882 en quatre points du Haut-Rhin et des Vosges, par M. G.-A Hrex. ( Comptes rend. de l’'Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, p. 1280 et 1349.)

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rapport sur diverses propositions relatives a des enquêtes que pourræent A 2 ] ° rar. ° 4? , ap étre provoquées par les soins des Sociétés scientifiques départementales, par M. Mroxe Enwarps.

$ 1. Lors de la dernière réunion des déléoués des Sociétés sa- vantes à la Sorbonne, plusieurs membres de cette assemblée ont demandé que, à l'exemple des Sections d'histoire et d'archéologie du Comité, la Section des sciences naturelles et des sciences géo- oraphiques désignät d'avance certaines questions qui seraient mises en discussion dans le sein du congrès de 1884, ou qui pourraient donner lieu à des enquêtes pour lesquelles il serait utile de solici- ter le concours des membres de nos sociétés départementales.

Dans une de ses dernières séances, la Section des sciences natu- relles et des sciences géographiques, après avoir entendu une série de rapports présentés par M. le colonel Perrier et des observations faites par plusieurs autres membres, a été unanime à considérer comme inutiles des discussions qui ne porteraient pas sur des tra- vaux spéciaux déjà accomplis. Notre Section a donc repoussé en principe l'idée de dresser une liste de questions à discuter dans les séances du prochain congrès; mais nous n'avons pris aucune déter- mination relative à des sujets de recherches ou d'enquêtes qui pourraient être signalés à l'attention de nos collaborateurs, comme étant de nature à donner des résultats d’un intérêt considérable s'ils étaient étudiés simultanément et d’une manière comparative dans plusieurs parties de la France.

REvuE pEs TRAV. SCIENT, T, IV, 2.

Qt

66 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

[I ne saurait entrer dans la pensée de notre Section de vouloir peser en quoi que ce soit sur la direction des recherches auxquelles peuvent se livrer ses collaborateurs, car c’est surtout par les tra- vaux nés de l'initiative individuelle des hommes d'étude que les sciences progressent. Mais il y a des sujets qui, tout en n'offrant que peu d'intérêt lorsqu'on les envisage isolément, peuvent en ac- quérir beaucoup lorsqu’en se plaçant à divers points de vue, on les étudie d’une manière comparative et qu'on réunit ensuite en un seul faisceau les résultats partiaux ainsi obtenus. Or, il est rare que des observateurs isolés puissent s'entendre entre eux pour la coor- dination de leurs recherches personnelles en vue de l'obtention d'un résultat commun, et puisque le Comité a été institué en partie pour servir d’intermédiaire entre les membres des diverses sociétés savantes dispersées sur notre territoire, il nous incombe de leur signaler quelques questions pour la solution desquelles leur con- cours nous paraît désirable.

So. C’est pour remplir ce devoir de notre charge que déjà un des membres du Comité a proposé d'appeler l'attention de toutes nos sociétés savantes dont le siège est à proximité des bords de la mer, sur l'utilité des recherches concernant les diverses faunes locales, qui seraient faites comparativement sur un grand nombre de points de notre littoral, non seulement depuis Dunkerque jus- qu'à l'embouchure de la Bidassoa et depuis Port-Vendres jusqu'à Monaco, mais aussi sur la côte opposée de la Méditerranée, en Aloérie et en Tunisie. Nous connaissons d’une manière oénérale la constitution de notre faune marine, mais nous n'avons pas assez de renseionements précis sur le mode de distribution des diverses espèces zoologiques le long de nos eôtes, sur les relations qui existent entre l'habitat de chaque espèce et la nature des fonds, sur leur répartition par zones à des profondeurs différentes et sur les époques d'arrivée ou de départ des bandes voyageuses. Or, tous ces points de l’histoire naturelle de notre littoral intéressent la géologie aussi bien que la zoologie, et pour les étudier fructueusement, le con- cours d’un grand nombre d'observateurs serait désirable. Si chacun de ceux-ci marquait sur une carte à srande échelle les localités habitées par telle ou telle espèce, les caractères topographiques de ces stations et les autres particularités qui leur paraïîtraient utiles à noter, l'examen comparatif de ces documents, qui pourrait être fait

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MILNE-EDWARDS. 67

lors de la réunion de notre prochain congrès, ou à un moment plus éloigné, conduirait probablement à des résultats intéressants.

S 2. [l serait aussi très bon de rassembler des indications ana- logues sur la pêche fluviale dans chacune des régions hydrogra- L2 9 L2 LAS L2 e phiques de la France, et c’est un sujet d'investigation que les différentes sociétés scientifiques de nos départements pourraient signaler à l'attention de ceux de leurs membres ou de leurs corres- pondants qui s'occupent spécialement de zoologie.

$ 3. Le Bureau central météorologique dirigé par notre savant collèoue M. Mascart vient d'envoyer à tous ses correspondants un questionnaire très détaillé relatif aux phénomènes périodiques de la végétation, aux époques d'arrivée et de départ des oiseaux de passage, à la date de l'apparition des principales espèces d'insectes nuisibles et à d’autres faits du même ordre. Nous pensons qu’il serait utile de signaler les mêmes desiderata aux sociétés savantes des départements, qui pour la plupart possèdent dans leur sein des naturalistes plus aptes à y bien répondre que ne le sont la plupart des physiciens.

._ S 4. En conséquence d'une proposition faite par la Société des

sciences, belles-lettres et arts de Poitiers, nous appellerons égale- ment l'attention des savants de nos départements sur l'étude anthro- polosique et historique des différentes populations qui depuis les temps les plus reculés ont occupé, en totalité ou en partie, une répion déterminée de notre pays. Des études de ce genre pourraient donner lieu à une série de monographies importantes qui, étant communi- quées au congrès de la Sorbonne, seraient certainement accueillies avec faveur et discutées attentivement. Nous espérons que quelque membre de la Société scientifique de Poitiers répondra à l'appel de ses confrères et montrera ainsi aux autres compagnies analogues le bon exemple.

$ 5. Les changements effectués dans la configuration de notre sol, depuis les temps historiques, par la formation de dépôts allu- viens, par les envahissements de la mer et par d’autres causes du même ordre, ont donné récemment lieu à des observations très intéressantes dans le nord-est de la France, sur les bords de la baie du Mont-Saimt-Michel, à l'embouchure de la Loire et sur plusieurs autres points, Nous appellerons l'attention de tous nos

68 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

correspondants sur les traces laissées par les phénomènes de ce oenre, en les engapeant à les noter avec précision sur des cartes à orande échelle et à nous apporter les résultats de leurs observations lors de nos réunions annuelles à la Sorbonne, car l'examen des faits particuliers recueillis de la sorte et leur discussion pourront

conduire à des résultats d’une importance considérable.

S 6. L'Umion péopraphique du Nord de la France a signalé l’intérèt que pourrait offrir une exposition des anciennes cartes possédées par les différentes sociétés de géooraphie, par les établissements publics ou par les particuliers; nous partageons son avis, mais avant de faire aucune proposition à ce sujet, 1l nous paraitrait nécessaire d’avoir des indications précises sur les pièces que ces compagnies savantes pourraient exposer. Nous les prierons donc de fournir au Comité des renseisnements à cet égard. ;

$ 7. Les propositions contenues dans ce rapport ont été approu- vées par le Comité, ainsi que par la Commission centrale, et elles devront être portées à la connaissance de nos correspondants.

Rapport sur un voyage de M. Montano aux Moluques, par M. Mauvorr.

Après plusieurs mois de navigation dans l'Extrême-Orient comme médecin des Messageries maritimes, le docteur Montano, dès long- lemps attiré vers les études d’ethnographie et d'anthropologie ma- laises, revint à Paris pour sv préparer à une exploration scientifique de quelques-unes des orandes îles de l'Asie.

C'est au laboratoire d'anthropologie du Muséum, sous la direc- tion de M. de Quatrefages et de M. Hamy, qu'il alla chercher les éléments de sa préparation spéciale. Elle aboutit à la publica- tion d’un mémoireU) sur les cränes boughis et dayaks réunis au Muséum.

L'examen attentif de ces crânes qui proviennent de Gélèbes et de Bornéo, confirma M. Montano dans l’idée que les îles voisines de Bourou (Moluques) devaient renfermer des races analogues aux Dayaks de Bornéo et aux Battacks de Sumatra, c’est-à-dire des ra-

() Étude sur les crânes boughis et dayaks du Muséum d'histoire naturelle, par le docteur Montano: br. in-8°, Paris, Masson, 1078.

RAPPORTS DÉS MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 69

meaux épars de l'arbre généalogique dont M. de Quatrefages a placé les racines dans cette même île Bourou.

La vérification de ce fait, l'étude des populations inconnues d’une grande partie des îles de la Malaisie et notamment le pro- blème des Neoritos, enfin les collections d'histoire naturelle à récolter sur ce terrain, étaient des objectifs assez importants pour justifier une mission.

Bien que plus spécialement voué aux intérêts de l'ethnographie, de l’anthropologie et de l’histoire naturelle, M. Montano voulut contribuer aussi aux progrès de la géosraphie. Sous la direction de l'amiral Mouchez, il se familiarisa donc, à l'observatoire astrono- mique de Montsouris, avec l’emploi des instruments et des méthodes de détermination des positions géographiques.

D'une part, en effet, il voulait rapporter, avec les éléments pour les orienter sur la carte, les itinéraires de son voyage; d'autre part, il prévoyait le cas où, monté sur quelque embarcation indigène, il lui faudrait passer d’une île à l’autre, surveiller sa marche, diriger son équipage, relever le point.

M. Montano partit donc aussi sérieusement préparé que possible et arrivait à Singapore en juin 1879. L'ampleur des recherches pro- - jetées lui avait fait désirer et obtenir l'adjonction du docteur Paul Rey, qui fut pour lui le collaborateur le plus utile et le plus dévoué pendant une année, au bout de laquelle l'état de sa santé Tl'obligea à rentrer en Europe.

En attendant le navire qui doit le conduire à Manille, M. Mon- tano se rend à Malacca, et non loin de là, à Ressang: il inaugure ses travaux en recueillant des informations aussi précises que neuves et opportunes sur les Manthras, les Jacouns, les Oudaïs, les Kena- bouis, tribus parvenues au terme de leur existence et dont quelques- unes aujourd'hui n'ont peut-être plus un seul représentant.

Arrivé à Manille en juillet, il se hâtait de se transporter à l’ouest de la baie, au pied de la Sierra de Mariveles, pour y étudier les Tagals, et surtout les Negritos dont l'importance anthropologique et historique est extrême, mais qui, eux aussi, diminuent tous les jours, après avoir couvert une aire immense, de l'Inde anglaise au Japon. Ils sont, du reste, absolument réfractaires au progrès tel que nous l'entendons, et n’admettent guère comme pénalité que la peine de mort.

De la Sierra de Mariveles, M. Montano se rend au sud-est de

70 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

l'île Luçon, dans la province qui entoure le golfe d’Albay. Large- ment ouvert sur le Pacifique, ce golfe est dominé à l'ouest par le colossal volcan Mayon, dont les pentes réoulières viennent plonger dans des eaux pullulent les aleyonaires et les polypiers aux vives couleurs. Le voyageur fit une assez abondante moisson de ces bril- lants représentants de la faune sous-marine.

La visite des grottes de l'ile Cayraray, l’une de celles du golfe d'Albay, fournit un bon contingent de crânes antérieurs à la con- quête espagnole, et l'examen des types montagnards de la pro- vince révéla des différences marquées avec les Indiens soumis ou Bicols.

‘île de Jolo ou Soulou, sur laquelle les Espagnols ont établi une garnison en ces dernières années, avait été particulièrement signalée à M. Montano comme un champ d’études encore nouveau.

‘île, de formation volcanique, offre un aspect charmant, mais on sait qu'elle fut longtemps le repère des pirates qui infestaient les eaux de l'archipel malais. Dumont d'Urville avait failli, en 1839 ,Yy être massacré, et en 1842, le commandant Mouchez y fut fort mal accueilli. Soulou est un peu la Mecque de l’Extrême-Orient; les indigènes y sont animés d’un esprit de lutte qui les rend redoutables, comme le prouvent les scènes de carnage auxquelles a assisté le docteur Montano. Maloré les périls de l'entreprise, il résolut de traverser l'île pour aller trouver à Maïboun le sultan soulouan, qui du reste ne recut point trop mal le voyageur. L’anthropologie aura gagné à cette excursion une notable collection de faits. |

Le golfe de Sandakan, au nord-est de Bornéo, fut ensuite le but des recherches de M. Montano. Elles ont valu à l'anthropologie l'é- tude d’une race physiquement bien douée, d'un assez beau type et naguëre puissante, mais que les événements ont refoulée dans les forêts. C’est dans leur misérable village des bords du Sagaliud qu’il alla étudier ces indigènes. Le Sagaliud n’était pas connu avant le voyage du docteur Montano, auquel nous devrons un tracé de ce fleuve sinueux, long de 100 kilomètres, dont les eaux circulent au milieu de forêts habitées par l'orang-outang, l'éléphant et Îe rhinocéros. L

Une grave atteinte des fièvres contraignit M. Montano à l'inaction pendant plusieurs jours; peu s’en fallut aussi que son séjour à San- dakan ne se prolongeät fort longtemps, car les navires visitent rarement ce point. Par un hasard doublement heureux, c'est sur

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITE. M. MAUNOIR. 71

un navire français qu'il put être reconduit à Soulou, encore ül fut gravement malade; ce n’est jamais impunément que Île voyageur parcourt sans repos des contrées comme celles M. Montano ac- complissait, avec une rare activité, la mission de notre Ministère de l'instruction publique. |

Son étape suivante fut la partie orientale de l’île de Mindanao. encore il était sur un terrain presque entièrement neuf et en tout cas plein d'intérêt.

Pour se rendre compte de l’état des connaissances séographiques relatives à Mindanao, il suffit de jeter un regard sur la meilleure des cartes de l’e, la carte du colonel Coello.

Elle atteste que Mindanao, surtout dans sa partie orientale et sauf pour le strict littoral, n'était pas encore entrée dans la phase de la géographie positive avant la mission du docteur Montano, qui marque une ère nouvelle pour l’histoire de cette grande île.

Davao, au fond du golfe qui éntaille profondément le sud de lie, fut le point de départ du missionnaire, qui en détermina la latitude et la longitude. Les environs de ce point même sont d'un véritable intérêt ethnographique, à cause de la multiplicité des races qui sy sont donné rendez-vous, et M. Montano ne manqua pàs de profiter de circonstances si favorables. Pour s'entraîner au voyage projeté, la traversée de l'ile du nord au sud, ül fit l'ascen- sion de l’Apo, volcan éteint, haut de plus de 3,000 mètres, et qui. constitue l’un des traits saillants de Mindanao. Personne encore n'avait tenté cette entreprise, dont la réalisation demanda quinze jours; les préparatifs en furent retardés par les craintes supers- titieuses des indigènes, qui font presque toujours des sommets perdus dans les nues la demeure de génies jaloux du secret de leur empyrée.

M. Montano rompit le charme au profit de la science, qui devra à cette ascension difficile une description du volcan, avec la déter- mination barométrique de son altitude et une série d'observations méléorologiques.

Au commencement de novembre 1880, il se mettait en route pour la partie de son voyage qui dévait profiter le plus à la géo- graphie.

Par des pluies incessantes, il remonta le cours du Tagum, qui devient plus haut le Sahug, et qui le conduisit à la chaîne centrale, au mont Hoagusan. Il ne faut que mentionner ici les difficultés sans

72 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

cesse renaissantes, les fatioues, les périls de ce trajet qui s’accom- plissait sur un fleuve semé de rapides, au milieu des populations bisayas, l'assassinat est en honneur et qui, si elles ne furent point décidément hostiles au voyageur, ne lui vinrent en aide que dans une faible mesure.

La ligne de partage entre le Sahug et le Rio Aousan, affluents respectifs de la baie de Davao, au sud, et de la baie de Butuan, au nord, fut péniblement franchie. Par des cours d’eau tortueux, M. Montano atteignit le lac de Sinao, qu'envahit une végétation aclive, et, en redescendant le Rio Aousan, il arrivait enfin à Butuan, d’où, par mer, il oagna Surigao, localité du nord extrême de l'ile. R

Les observations faites pendant ce trajet de 300 kilomètres ont été nombreuses, et, au point de vue séographique, il faut enreois- trer une vingtaine d'observations de latitudes et longitudes, ces dernières rapportées, pour la partie méridionale de l'ile, à La lon- oitude de Davao, et pour le reste à celle de Surigao, déterminées toutes deux par des officiers de la marine espagnole.

Une excursion au lac Mainit, dans le sud de Surigao, fournit au missionnaire l'occasion de réunir sur ce lac des données nouvelles et pleines d'intérêt, comme de recueillir dans des grottes un nombre important de crànes.

M. Montano avait le dessein de revenir à Davao sur une pirogue, en suivant la côte orientale de l'île, mais l’état de la mer l’obligea à revenir à Surigao, après avoir essuyé des tempêtes qui faillirent donner au voyage une issue dramatique.

Ï fallut se décider à revenir par terre à Davao et reprendre, pour cela, le cours du Butuan, qui était alors débordé. À la ligne de partage, M. Montano tourna directement à l’est pour se diriger sur Bislig, d’où il tenta de nouveau, sans y réussir à cause de l'état de la mer, d'effectuer son retour sur le sud de l’île. Le retour s'ef-. fectua donc par terre, en longeant la côte à travers des contreforts accentués de la chaîne centrale, dont les rameaux s’avancent jus- qu'à la mer.

Pendant toute la dernière partie de son itinéraire, M. Montano, bien que fatigué du voyage, n’a pas cessé de recueillir des infor- mations et des documents précieux pour la géographie, qui ne peut que se féliciter des acquisitions si nettes, si nombreuses, dont l'a enrichie cette mission.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. MAUNOIR. 73

Comme position, soit en latitude, soit en longitude, nous n'a- vons pas, en effet, moins de vingt-cmmq localités à inscrire sur Île trajet de M. Montano, qui dans Mindanao seule est de 600 kilo- mètres 0). Le journal soioneusement tenu du voyageur indique que des observations météorologiques ont été faites, sauf de rares exceptions, au moins deux fois par jour, matin et soir.

Les collections géolosiques du Muséum ont été accrues d’un bon nombre d'échantillons recueillis sur divers points, notamment à Mindanao, et dont la détermination a été faite au laboratoire de l'École des Mines par les soins de M. Daubrée.

Enfin, il est une partie des résultats du voyage de M. Montano dont on n’a guère parlé, mais qui mérite d'être particulièrement sisnalée, bien qu'elle sorte du champ direct des sciences naturelles. Le voyageur s'est préoccupé de réunir des vocabulaires des divers dialectes des tribus qu'il a visitées et de comparer ces dialectes avec le molais.

La langue malaise est depuis longtemps l’objet de nombreuses et savantes publications, surtout en Hollande et en Angleterre. Les dialectes des indigènes des Philippines soumis à l'Espagne ont été étudiés par des philologues espagnols, mais le docteur Montanc est sans doute le premier qui ait étudié les dialectes des tribus insoumises de Mindanao et le dialecte des Bouli Doupis de Bornéo. En rapprochant les documents publiés à Manille sur les dialectes parlés par les Indiens soumis, des documents recueillis par M. Mon- tano, et en comparant les uns et les autres avec le malais, on arrivera certainement à des résultats intéressants pour l'étude de ce oroupe de langues. Le missionnaire, qui s'est déjà préoccupé de cette comparaison, prépare un travail il présentera les conclusions auxquelles il aura été conduit.

Il eût été impossible de suivre M. Montano jour par jour, pen- ‘dant les dix-neuf mois qu'a duré son exploration, de le montrer toujours actif, toujours en éveil, toujours dévoué à sa tâche, au milieu des difficultés sans nombre et du danger de ses entreprises, d'enregistrer les observations faites chaque jour, à chaque instant, avec autant de discernement que d'activité. D’autres diront quel profit ont tiré de cette somme considérable de travail l'ethnogra- phie, l'anthropologie, la zoologie et la botanique.

G) Le nombre des altitudes déterminées au baromètre est à peu près égal à celui des déterminations astronomiques.

7h REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Au point de vue de la géographie, votre rapporteur doit déclarer ici que la mission du docteur Montano, fort remarquée à l'étranger, est l’une des plus complètes, des plus fécondes qui aient été accom- plies depuis longtemps, et que l'explorateur mérite de figurer sur la liste des propositions pour la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Rapport sur diverses publications relatives à Madagascar. par M. À. Granpinier.

* Les droits de la France sur Madagascar, par M. Gabriel Mancez, (avec une carte inédite du xvmr° siècle) [ Revue scientifique du 7 et du 14 avril 1883]; Ma- dagascar, par M. Loiseau (Bulletin de la Société de géographie de l'Ain, 5 et 6, 1889); Souvenir d’une expédition à Madagascar, par le général Bruox ( Bulletin de la Société lang'uedocienne de géographie, t. V1, 1, 1883).

On a beaucoup écrit sur Madagascar depuis le xvi° siècle, et c’est par centaines qu'on compte les ouvrages et les cartes qui ont été publiés sur cette île tant en France qu'en Angleterre; mais les descriptions qu'on y trouve sont bien incomplètes, les appréciations des auteurs sont souvent contestables. Certes, chacun ne peut pas voir d'un même œil ces contrées lointaines aux mœurs étranges, mais on doit reprocher à la plupart des voyageurs qui ont écrit sur ce pays d'avoir généralisé leurs observations, prises le plus souvent sur un point spécial, et d’avoir appliqué à l’île entière ce qu'ils ont vu dans un petit coin; on doit aussi regretter la mauvaise foi de quelques-uns d’entre eux qui ont sciemment trompé le public en tirant leurs récits de leur imagination.

Aujourd'hui cependant on commence à avoir une idée générale de la topographie de Madagascar. Depuis une vingtaine d'années, en effet, cette île a été visitée et étudiée consciencieusement par plu- sieurs voyageurs et missionnaires, tant français qu'anglais, qui en ont parcouru de vastes étendues; malheureusement leurs observa- tions, lorsqu'elles sont publiées, sont éparses dans des recuerïls périodiques ou consignées dans des brochures qu'il est difficile, sinon à peu près impossible, de se procurer.

n’est donc pas étonnant que, maloré le progrès très réel de nos connaissances, les auteurs qui étudient aujourd'hui les ques- tions malgaches, sous l'influence de sentiments patriotiques tres louables, soient embarrassés pour mener leur tâche à bonne fin et

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. GRANDIDIER. 75

qu'ils soient encore obligés d'avoir recours aux anciens livres ou traités qui non seulement ne peuvent leur fournir tous les rensei- gnements utiles à leur travail, mais qui quelquefois même les in- duisent en erreur.

Jusqu'aux récentes explorations dont nous ne possédons pas encore tous les résultats, on ne connaissait la topographie intérieure de Madagascar que par un roman auquel les géographes ont mal à propos accordé leur confiance : je veux parler du livre publié par M. Leguevel de Lacombe sous le titre de Voyage à Madagascar et aux Comores, livre plein de faits bien dignes de ‘piquer la curiosité des plus indifférents; les itinéraires qui y sont décrits et qui se croi- sent en tous sens du nord au sud, de l’est à l’ouest, ont été scru- puleusement reproduits sur toutes les cartes, l'on n'avait garde d’ométtre les plus humbles villages, les plus petits ruisseaux dont les noms y sont cités. Malheureusement, le récit si intéressant fait par M. Leguevel de Lacombe était faux presque d’un bout à l’autre, et tous les traités généraux écrits sur Madagascar, d'ordinaire assez vrais lorsqu'ils traitent des côtes, se sont ainsi trouvés viciés par suite des emprunts faits à cet auteur pour la topographie intérieure du pays. Ges traités étant la source principale à laquelle puisent les écrivains qui traitent de Madagascar, il n’est pas étonnant que nous soyons obligé, quant à nous, de faire quelques restrictions à l'ensemble des doctrines et des faits qu'ils exposent.

Ainsi les anciens géographes et la plupart de ceux qui écrivent encore aujourd'hui s'accordent à diviser l’île de Madagascar dans toute sa longueur par une chaîne centrale de montagnes dont les ramifications, s'étendant vers l’est et vers l’ouest, viennent, en s'abaissant graduellement, mourir au bord de la mer. M. G. Mar- cel dit qu'«elle est coupée de bout en bout par une arête qui ne s'élève pas brusquement, mais qui est formée d’une série de gra- dins et de plates-formes recouvertes d’une végétation épaisse qui permet de comparer l'île entière à une montagne de verdure». C'est une erreur que nous avons déjà eu occasion de relever plu- sieurs fois; le système orographique de Madagascar est en effet beaucoup plus compliqué.

Si dans cette île, dont la forme est à peu près rectangulaire, nous tirons une diagonale de l'angle nord-ouest à l'angle sud-est, tout le triangle oriental est couvert de montagnes pressées les unes contre les autres; les immenses plaines secondaires qui forment le

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triangle occidental ont au contraire échappé aux éruptions erani- tiques qui ont bouleversé si violemment la région du nord et de l'est. Le voyageur qui, débarquant sur la côte orientale, pénètre dans l'intérieur, commence dès le rivage à gravir une chaîne qui s'élève oraduellement jusqu'à 800 ou 900 mètres, montant et des- cendant tour à tour sans trouver nulle part le moindre terrain plat; el seulement quelques vallons étroits ou des ravins abrupts que sillonnent de petits torrents. Cette chaîne, qui s'étend de Port- Leven au Fort-Dauphin sur une longueur de 300 lieues, mesure au plus, de sa ligne de faîte à la côte orientale, une largeur de 20 lieues, tantôt baignant son pied dans la mer, tantôt s’en écartant de quelques milles, mais lui restant toujours parallèle, Parvenu à l'arête supérieure, le voyageur descend dans une val- lée soit profonde et très étroite, comme du 19° degré et demi au 21° deoré et demi de latitude, soit large de quelques milles et plate, comme à Ankay et à Antsihanakä; 11 lui faut ensuite gravir le versant oriental de la seconde chaîne granitique, versant très abrupt, qui le conduit en peu de temps à 500 ou 600 mètres plus haut. C’est là, au quart environ de la largeur totale de l'ile, qu'est la limite de distribution des eaux. Les torrents qui coulent sur la pente orientale vont se jeter dans l'océan Indien; les rivières qui prennent au contraire naissance à l’ouest de l’arête portent leurs eaux au canal de Mozambique et ont un parcours beaucoup plus long que celles de l’est), Au delà de cette arête supérieure on ne descend pas de suite vers la côte occidentale; on a à traverser une réoion large de 30 à ho lieues, dont le niveau général se main- tient à une altitude moyenne de 1,000 à 1,200 mètres, réoion toute montagneuse et très tourmentée, puis tout à coup on arrive par une pente très rapide dans une plaine qui n’a plus que 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette plaine, qui est sablonneuse, peu accidentée et sillonnée en tous sens de petits ravins creusés par les eaux, ne mesure pas moins de 140 à 150 kilomètres de largeur, elle est coupée du nord au sud entre les 16° et 25° pa- rallèles par une chaine étroite de montagnes, le Bemaraha, qui est tout au plus large de 5 à 6 milles. Plus à l’ouest, dans le sud de l'île et au long de 1a côte occidentale, il existe une seconde chaîne

® II faut excepter le Mangorë et son affluent l’Onibé, dont les sources sont an pied du massif central d’Ankaraträ, et qui ont également un long parcours.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. GRANDIDIER. 77

qui commence vers le 21° degré de latitude et qui, à partir du 92°, forme un vaste plateau avec la précédente. Enfin, une autre, qui commence aussi au 21° parallèle et suit environ le 45° degré de longitude, s'arrête par 23°530.

Îl est encore un fait qui semble ne pas être suffisamment connu de ceux qui ont écrit sur Madagascar dans ces derniers temps. Certes, 1l y existe de nombreuses vallées, de vastes étendues la culture de la canne à sucre, du café, du cacaotier, de la vanille, du coton et autres plantes tropicales trouverait un sol propice, et dans les plaines de l’ouest il y a des päturages les Sakalaväs font avec succès l'élève du bétail; mais si nous parlons d'une manière géné- rale de l'ile, au point de vue de sa fertilité, ce n'est point, comme l'écrit M. Marcel, une montagne de verdure, puisque les forêts et les bois ne couvrent pas, à beaucoup près, le dixième de la surface, et que les deux tiers paraissent, sinon absolument stériles, tout au moins inexploitables pour nous. Tout le monde connait la lettre de Commerson à Lalande, ce savant voyageur s'écriait : « Quel ad- mirable pays que Madagascar! Il mériterait seul, non pas un obser- vateur ambulant, mais des académies entières. C'est ici qu'est la terre de promission pour les naturalistes, c'est ici que la nature semble s'être retirée comme dans un sanctuaire particulier pour travailler sur d’autres modèles que ceux dont elle s'est servie ailleurs; les formes les plus imsolites, les plus merveilleuses s’y rencontrent à chaque pas. Le Dioscoride du nord (Linné) y trouverait de quoi faire dix éditions de son Système de la Nature, et il finirait par con- venir de bonne foi qu'on n'a soulevé qu'un com du voile qui le couvre.» De ce passage enthousiaste, tous les écrivains, et M. Mar- cel comme ses devanciers, ont vite conclu que l'ile tout entière était d’une fertilité incomparable. Commerson n'aurait pu en au- eun cas donner une appréciation générale sur l'ensemble de l'ile, dont 1l n'avait visité qu'un petit coin; du reste, dans sa lettre il ne parle pas de la richesse du pays à un point de vue industriel et agricole, 11 y fait allusion aux curiosités zoologiques et botaniques qu'il a recueillies au Fort-Dauphin, il s’enthousiasme avec raison à la vue des formes insolites et merveilleuses qu'il y à étudiées; inais quant à la fertilité générale des terres, il n’en touche mot.

J'ai cru devoir entrer dans ces détails pour tâcher de donner une idée générale de ce pays dont nous nous occupons tout particuliè- rement en ce moment, et qui est encore si peu connu parmi nous.

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Je dois cependant répéter, pour que mes remarques précédentes ne soient pas mal interprétées, que si le sol n’y est pas partout riche el fécond, que si des provinces entières y sont absolument stériles el incultes, les côtes y sont d'ordinaire fertiles, et que même dans le centre 11 existe des districts, comme les srandes vallées de Bet- simitataträ à l’ouest de Tananarivô et de Fianarantsoa, le riz est cultivé en abondance dans d'excellents terrains.

M. Marcel n’a du reste consacré que quelques pages à la géo- oraphie et aux ressources naturelles de Madagascar; dans un an patriotique, 1} a résumé consciencieusement l’histoire de nos efforts pour coloniser cette grande île, et 11 a appelé l'attention sur la part que Fouquet et son père ont prise aux premières tentatives de la Compagnie française de l'Orient. Une vieille carte de 1731, dont 1l donne le fac-similé et qui par ses contours et son hydrographie est très semblable à celle de Flacourt, montre, au moyen d’une ligne ponctuée, l'étendue des territoires qui obéssaient et étaient tri- butaires de la France sous les rèones de Louis ATIT et de Lows XIV, c'est-à-dire toute la côte orientale au sud du cap Est (auprès de la baie d'Antongil) et en outre la côte du sud et du sud-ouest jusqu'à la baie de Saint-Augustin, en un mot toutes les côtes sur lesquelles ont trafiqué nos nationaux.

Je m'arrête, car ce n’est pas ici le lieu de m'étendre sur l’histoire, fort triste du reste, de notre colonisation dans ce pays. Qu'il me soit cependant permis, en terminant, de me féliciter de voir l'opinion publique commencer à prendre goût aux questions coloniales, comme le montrent les nombreux articles qui paraissent presque chaque jour sur ces sujets et qui témoignent du désir très louable de mettre notre nation au courant de ses vrais intérêts. À. G.

Raprorr px M. Heéggrr sur louvrape intitulé : Essar D'uNE pescrrprion CÉOLOGIQUE DE L ALGÉRIE POUR SERVIR DE GUIDE AUX GÉOLOGUES DANS L'AÂFRIQUE FRANCAISE, par M. PéRoN, 1 vol. im-6°, Masson, éditeur, et Annales des sciences géologiques, t. XIV, art. 4, 1885.)

Depuis que lAlgérie appartient à la France, un très grand nombre ns volante. savants ; ingénieurs de l’État, non de l'armée, ont à envi étudié cette région au point de vue géolo- gique et publié les résultats de leurs observations.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. —- M. HÉBERT. 19

L'Europe a vu avec surprise sortir de ce sol de magnifiques sé- ries de fossiles, dont les uns, bien connus, permettent d'établir des rapports chronoloviques certains entre les différentes assises de la terre africaine et celles de notre continent, et dont les autres, en- lièrement inconnus, offrent souvent des types du plus haut intérêt au point de vue zoologique.

Je n’ai pas besoin de rappeler que la science pure n’a pas seule profité de ces investigations, et que la connaissance des matériaux utiles, des gisements minéraux a fait des progrès non moins con- sidérables.

Mais plus on trouve en Afrique, et plus on reconnait qu'il reste à découvrir.

Or, comme nous l'avons dit, parmi les explorateurs les plus heu- reux, se trouvent bon nombre d'officiers de l’armée. [ls sont si bien placés pour entreprendre ces recherches, et de telles excursions sont si propres à les familiariser avec tous les détails lopogra- phiques du sol qu'ils sont appelés à parcourir !

En raison du nombre considérable de résultats acquis, il était devenu opportun, pour faciliter les recherches, d'extraire des tra- vaux publiés, en les coordonnant, tous les éléments qui peuvent awder plus sûrement les nouveaux investigateurs. Nul n'était plus capable d'arriver à ce but que M. Alph. Péron, aujourd'hui sous- intendant militaire, et qui pendant six ans a fait partie de l’armée d'Afrique. Le nombre des mémoires publiés par M. Péron sur la géologie de ce pays et limportance de ses découvertes étaient une sûre garantie de bonne exécution.

Ce travail vient d’être publié sous le titre d’Essai d’une descriphon

géologique de l’Alwërie pour servir de guide aux géolooues dans l'Afrique française. Tous les géologues rendront de cette œuvre un excellent témoi- gnage. La méthode, la clarté dans les descriptions, les nombreuses coupes figurées que renferme ce petit volume, le feront apprécier de tous ceux qui en prendront connaissance, et surtout de ceux qui lutiliseront sur le terrain.

Le Comité se rappelle qu'il a, il y a quelques mois, sur ma pro- position, voté une demande de subvention pour la publication du travail de M. Péron. Cette subvention, que M. le Ministre a bien voulu accorder en échange d’un tirage particulier, permettra de lure distribuer ce volume aux professeurs de géologie des Facultés

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el aux savants que ces questions intéressent; 1l est à désirer que M. le Ministre de la guerre fasse placer cet ouvrage dans les écoles militaires et surtout dans les bibliothèques de toutes les sarnisons

de l'Afrique.

Paprorr M. Varszanr sur la faune de la Sénégambie ( Porssows), par M. A.-T. pe Rccnesrune, aide-naturaliste au Muséum. (Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. XXVI, de la série, 1002, 190 pages, 6 planches coloriées.)

Ce mémoire de M. de Rochebrune est le commencement d'une série de travaux destinés à faire connaître l’ensemble de la faune de : la Sénégambie. L'auteur ayant résidé longtemps à Saint-Louis (Sé- néoal), en qualité de médecin colonial, animé d'un goût réel pour les sciences naturelles et d’ailleurs préparé de longue main à ces sortes d'études, se trouvait dans les conditions les plus favorables pour mener à bien cette entreprise.

C'est par les poissons qu'il a cru devoir commencer cet ensemble, ces animaux ayant fait, on peut dire, son étude de prédilection; il en avait même rassemblé, pendant son séjour dans ces pays, une collection des plus riches, dont la majeure partie appartient main- tenant au Musée des Colonies.

L'auteur, dans un premier chapitre servant d'introduction, fait l'historique des travaux publiés jusqu’à ce jour, travaux peu nom- breux, consistant en quelques notes isolées à Joindre aux rensei- onements qu'on peut puiser dans les traités généraux d'ichtyologie. Il indique ensuite quelle est l'extension de la contrée, objet de ses recherches. Le point le plus élevé serait le cap Blanc, par environ 20 degrés de latitude nord et 19 degrés de longitude ouest; le point le plus sud, le cap Veroa, 10 deorés de latitude nord et 16 degrés de longitude ouest. Cette réoion a été fort bien étudiée dans ces derniers temps, en ce qui concerne la connaissance des côtes, par l’amiral Roussin. M. de Rochebrune, joignant à ces travaux ses observations personnelles, indique la nature géologique des rivages et leur confiouration; ces renseignements sur la topographie sont suivis d’une étude hydrographique donnant les profondeurs, la na- ture des fonds, enfin la direction des principaux courants. D'une manière générale, les terrains sont peu élevés et les fonds petits, 19 à Lo mètres.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, M. VAILLANT. 81

Les poissons marins qu'on a pu rassembler sont assez nom- breux; il y en a 24o espèces énumérées dans le travail; 87, soit 36 pour 100 environ, paraissent spéciaux: À à la faune; 67, soit 28 pour 100, sont communs à celte région en même temps qu à la Méditerranée et aux îles voisines (Canaries, iles du Cap-Vert, ete.); 7, soit seulement 3 pour 100, se trouvent dans les mers d'Amérique ; enfin les 79 restants sont des poissons de haute mer, qui se trou- vent, on peut dire, sur toute la surface du globe; la moitié cepen- dant environ, c’est-à-dire 16 à 17 pour 100 du nombre total, sont plutôt propres à la mer des Indes. On peut regretter que l'auteur n'ait pas formulé d’une manière plus démonstrative ces conclusions en donnant des tableaux énumératifs des espèces qui composent ces différentes catégories; toutefois le résultat est intéressant à divers égards. En premier lieu, et M. de Rochebrune insiste sur ce point, il est en désaccord avec de idées émises par Valenciennes sur la faune ichtyologique des îles Canaries; regardée par ce savant comme plus voisine de la faune américaine que de celle d'Afrique. En second lieu, la proportion plus grande d'espèces de la mer des Indes que des mers d'Amérique semble confirmer ce principe, que les poissons éprouvent moins de difficulté à parcourir de grands espaces en sui- vant les côtes qu'à franchir les grandes profondeurs.

À côté de cette faune marine, se trouyent dans les grands fleuves du pays, Sénégal, Gambie, Casamence, de nombreux poissons d’eau douce; quatre-vingt-douze espèces sont citées. Le régime spécial, des eaux peut, dans certains cas, amener de singulières variations dans la faune; ainsi, la pente générale des fleuves étant très faible, d'un autre côté leur débit variant dans des limites étendues, sui- vant qu'on se trouve dans la saison sèche ou dans la saison des pluies, le flux se fait sentir dans un même cours d’eau à des hau- teurs très variables, s'étendant plus avant dans les terres dans le premier cas, beaucoup moins dans le second; on peut donc trouver sur un même point, tantôt des espèces marines, tantôt des espèces des eaux douces, Il faut citer encore, comme particularité hydro- oraphique de ces régions, l'existence des marigots, vastes espaces submeroés, plus ou moins profonds suivant l'abondance ou la ra- reté des pluies, et que paraissent rechercher certains poissons.

Quant à la nature de la faune, M. de Rochebrune est conduit à admettre que là, comme sur les autres points jusqu'ici étudiés de l'Afrique, on ne peut trouver de faune spéciale; 11 semble que, dans

REVUS DES TRAV. SGIENT. T. [V, 2. 6

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ce vase continent, un centre commun ait fourni la population de tous les orands fleuves; c'est au moins l'hypothèse que l’on est tenté d'établir pour expliquer la diffusion d’espèces communes sur des points aussi éloignés que le Nil, le Sénéoal, le Niger, ete.

L'auteur a fait cette remarque intéressante que bon nombre de poissons appartenant à la famille des Élasmobranches , revardée pendant longtemps comme exclusivement propre aux eaux salées, se trouvent néanmoins dans les orands marigots ou les fleuves, dont ces derniers sont tributaires. Déjà Castelnau avait, en 1855, sionalé l'existence de Pastenagues dans le haut Amazone; depuis, M. Harmand a indiqué des faits de même ordre pour les fleuves de l’Indo-Chine; en étendant cette observation à l'Afrique, M. de Roche- brune donne au fait une généralité importante au point de vue de la répartition de ces êtres. Les espèces rencontrées dans ces con- ditions appartiennent, soit au groupe des Pleurotrèmes ou Squales proprement dits, Carcharias, Galeus (Milandres) et Zygæna (Mar- teaux), soit à celui des Hypotrèmes ou Raïes, Pristis (Scies), Trygron (Pastenague) et Torpedo (Torpilles ).

À cette première partie fait suite une énumération méthodique des espèces au nombre de trois cent trente-six. Pour celles déjà connues, on trouve, avec le nom scientifique et les renseisnements les plus importants sur la synonymie, le nom vulgaire, l'indication précise des localités, puis, s’il y a lieu, des remarques critiques sur l'espèce et des renseignements sur la taille qu'elle peut atteindre, sa coloration, l'emploi qu'on en fait, les idées spéciales des in- digènes, etc. Les espèces nouvelles sont soigneusement décrites et figurées en couleur, d’après des maqueltes prises par l'auteur sur le frais; elles sont au nombre de treize, dont une forme un nouveau genre : Pteroplatea Vallantu, Chætodon Lucie, Sciœna Sau- vagei, Sparactodon (nouv. 9.) Nalnal, Gobius casamancus, Blennius Bouvieri, Clinus pedatipenms, Pomacentrus Hamyi, Hehastes bcolor, Chromis cæruleo-maculatus, GC. Faidherbi, Hemichromis Deouezr, Do- ryichthys Juillerati. Il faut ajouter qu’on trouve dans ce travail, pour la première fois, la description du Tryson spinosissina, À. Dum., connu jusqu'ici par une queue isolée, et celle de l’Heterobranchus senegalensis, G. V., espèce établie sur un crâne rapporté au Muséum par Perrotet.

En somme, ies recherches de M. de Rochebrune sur la faune ichtyologique de la Sénégambie offrent une importance réelle, eu

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égard surtout aux nombreux intérêts que la France a dans ces con- trées, et l’on ne peut que souhaiter de voir ce naturaliste mener à bien le grand travail qu'il a entrepris et dont ce mémoire, comme on l'a vu, ne constitue en quelque sorte que la préface.

Rapporr pe M. Cuarin sur les travaux de botanique contenus dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux

(vol. XXXVT).

La Société Linnéenne de Bordeaux tient la tête, avec la Société Linnéenne de Normandie, de toutes les Sociétés placées en France sous le patronage du grand naturaliste suédois. Le présent volume suffirait à établir le rang que nous lui attribuons; il comprend, en effet, outre un orand nombre de notes intéressantes insérées aux procès-verbaux de ses séances, plusieurs mémoires d'une véritable importance. Ges mémoires se rapportent aux Mousses girondines, aux Aloues du Sud-Ouest, aux substratums des Lichens, enfin aux Isoëtes.

1. Le Catalogue des Mousses Girondines de l’Herbier Durieu de Mai- sonneuve, par M. L. Motelay, ne comprend pas toutes les Mousses de la Gironde, mais le plus g orand nombre de celles faisant partie de l'herbier du savant ancien directeur du Jardin des plantes de Bor- deaux, qui les avait lui-même recueillies et déterminées. Or, chacun sait que les déterminations des Mousses par M. Durieu de Maison- neuve se recommandent à l'éval des déterminations faites aujour- d’hui par M. Bescherelle ou par M. Husnot, les plus grandes autorités parmi les bryologues nos contemporains. Assurance d’origine, cer- tüitude des déterminations spécifiques, voilà les caractères par les- quels se recommande la publication à laquelle M. Motelay a donné tous ses soins.

Le présent catalogue, qui comprend 156 espèces, n'est assuré- ment pas complet, mais toutefois 1l laisse loin derrière lui ce qui nous était connu des Mousses de la Gironde, sur lesquelles on n’a- vait, avec le Catalogue de Chautelas (Société Linnéenne, 1843), que la Flore bordelaise, de Laterrade, et la liste, par M. de Montesquiou (Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux , 1851), de 86 espèces s'élendant à la fois sur la Gironde, la Dordogne et le Lot-et-Garonne. Îl est d’ailleurs impossible de contrôler aujourd’hu

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les indications anciennes, celles de Laterrade surtout, par manque des types sur lesquels on les a établies.

Les Acrocarpées du Catalogue de M. Motelay sont au nombre de plus de 100; les Pleurocarpées comptent 46 espèces. Parmi les Mousses anomales, les Sphagnées sont représentées par 6 espèces, et les Holocarpées par une seule, l’Archidium attermfolium, qui croît à la Teste, sur la terre des prés salés, devant la gare; à Lormont, dans les champs incultes; à Cayaux et à Marcheprime, dans les champs humides.

En somme, la publication des Mousses de l’Herbier de Durieu de Maisonneuve forme un gros et solide noyau, autour duquel vien- dront se grouper successivement les découvertes que feront ulté- rieurement les bryologues de la Gironde.

2. Les Aloues du Sud-Ouest de la France, par M. G. Lespinasse, est une étude des ÂAloues marines et des Aloues d'eau douce du sud-ouest de la France, considérées au point de vue de la séogra- phie botanique. Le département de la Gironde se trouve d’ailleurs, comme ceux qui l'entourent, dans les conditions les plus favorables au développement des Aloues qui habitent les eaux douces. Les orands marécages de la Gironde et de la Dordogne, les vastes étangs du littoral, les lagunes des Landes et la multiplicité des petits cours d’eau offrent les conditions les plus convenables à une végétation aquatique variée, que favorise encore une certaine dou- ceur du climat.

Citons, parmi les nombreuses algues que passe en revue M. Les- pinasse, quelques espèces spécialement intéressantes par leur ha- bitat ou leur nature.

Le Microcoleus cruentus Lesp. est une espèce nouvelle découverte par M. Lespinasse sur le sable des dunes qui séparent l'étang de la Canau de l'Océan; il apparait après la pluie, sous l’aspect de taches sanguinolentes des plus étranges.

L'Hypheothrix laminosa Rab. est une Oscillariée qui remplit 1a fontaine chaude de Dax, elle se multiplie avec une telle rapidité que l’on est obligé de l'enlever continuellement du bassin, cepen- dant fort orand, qui recoit les eaux de Îa source.

Le Nostoc rupestre et V’Arthrosiphon Grevillei croissent ensemble (le fait est singulier) sur les rochers de la Ghambre-d'Amour, près Biarritz, la seule localité française qu'on leur connaisse, ;

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. CHATIN. 8

L’Arthrosiphon Grevillei Kütz, forma americana Lesp. a été trouvé par M. Lespinasse à la Chambre-d’Amour de Biarritz, qui est très probablement la seule localité européenne de cette plante du Niagara.

Le Rhychonema rostratum Kütz est une superbe et rare espèce trouvée par M. Lespinasse dans la mare du Haut-Brion, dite Mare des Echoppes, près Bordeaux, puis observée par M. Maxime Cornu aux environs de Romorantin, elle se maintient sans doute, tan- dis qu'elle a disparu des Échoppes, devenues, malheureusement pour les algologues, un champ drainé qu'occupent tour à tour de vulgaires céréales et la pomme de terre.

Quant aux Aloues marines, les plages sablonneuses du littoral leur sont peu hospitalières; balayées chaque Jour par les vagues et trop souvent par les tempêtes, elles se sont pour la plupart réfugiées dans le bassin d'Arcachon, l'on peut voir, entre beaucoup d’autres plus communes, quelques espèces offrant un certain in- térêl, soit par leur nouveauté, soit par leur rareté, quelques-unes par leur aire géographique; citons-en quelques-unes :

Le Nemophyllum uncinatum J. Ao., très rare sur les côtes si riches en Algues de la Normandie et de la Bretagne, est excessivement commun dans le bassin d'Arcachon et sur la plage du Verdon.

Les Ectocarpus Sandrianus, spinosus et intermedius, le Ceramion ramulosum , les Polysiphonia adunca et pinnulata, plantes de la Médi- _ terranée et de l’Adriatique, se retrouvent au bassin d'Arcachon.

Dans le pré salé de la Teste et sur les parcs aux huîtres du bas- sin, croissent presque tous les Calothrix connus. Le bassin d’Arca- chon est encore un vrai champ d’études pour les espèces marines, souvent controversées , du genre Rivularia et de ses dérivés.

Si, délaissant les plages arides et monotones de la Gironde et des Landes, on s’avance vers les falaises rocheuses de Biarritz et de Saint-Jean-de-Luz, on voit apparaître une végélation sous-marine du plus grand intérêt, tant à cause des Aloues tout à fait spéciales qu'on y rencontre que des nombreuses plantes de la Méditerranée et de l’Adriatique qui s’y sont avancées.

Les multiples espèces des rochers bas-pyrénéens peuvent être classées en les groupes suivants :

a. Algues nouvelles ou spéciales à la région (Cladophora purpu- rascens, Chantransia corymbifera , Polysiphonia cespitosa, etc.).

b. Algues spéciales à la Méditerranée ou à l'Adriatique, quel-

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ques-unes habitant aussi les régions chaudés de l'Océan (Cuileria adspersa et GC. Collaris, Lyngbia polychroa, Laminaria brevipes, etc.).

c. Aloues communes à l'Océan et à la Méditerranée, mais toutes rares dans l'Océan, au nord de la répion (Bornetia | Griffithsia | secundifiora, Laminaria debihis, etc.). M. Lespinasse fait remarquer que le Borneta porte des anthéridies et d’abondants cystocarpes sur les côtes des Basses-Pyrénées, tandis qu'il est toujours stérile sur les côtes de Bretagne et de Normandie.

d. Aloues exclusives à l'Océan, mais y étant rares ( Polysiphona Jfœtidissima et simpliciuscula, Aglaozonia reptans, ete.). Le Polysiphonia scropulorum, trouvé aussi à Biarritz par M. Thuret, est une plante de Noukahiva et de l'ile Rottnest, en Australie, d’où elle a été sans doute apportée par des navires.

Quelques Aloues enfin méritent d'être mentionnées par certaines particularités intéressantes. Le Ceramium rubrum se présente à Biar- ritz sous les formes les plus variées et les plus bizarres, qui ten- teront peut-être un jour les dédoubleurs d'espèces; il en est de même du Chondrus crispus Mousse perlée, du Gigartina Teedu, des Calliblepharis citiata et C. jubata. Le Gelidium corneum, enfin, dont la variété sesquipedale, essentiellement méditerranéenne, abonde cependant dans le solfe de Gascogne.

La conclusion qui ressort de l'examen attentif des algues que nous venons de passer en revue, c'est que la végétation sous-ma- rine du golfe de Gascogne participe à la fois de celle de la Médi- terranée et de celle de l'océan Atlantique et forme en quelque sorte entre ces deux mers un trait d'union algologique.

La cause de ce fait est dans la température des eaux de l'Océan due et à leur exposition très chaude et à leur latitude qui est en orande partie celle de la Méditerranée. On s'explique ainsi l’absence, sur les côtes des Basses-Pyrénées, des Delesseria sanguinea et sinuosa si communes dans les eaux froides de l’Europe septentrionale, tandis que les Delesseria hypoglossum et ruscifolia, espèces communes aux deux mers, s y trouvent au contraire en abondance.

3. Étude sur les substratums des Lichens, par D. J. Richard. Avant d'aborder le sujet même qu'indique le titre de son mémoire, M. Ri- chard examine lhypothèse toujours controversée de Schwendener, hypothèse qui, refusant aux Lichens une existence autonome, les regarde comme des êtres mixtes formés par un accouplement sin-

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oulier et monstrueux d'Algues et de Champignons, dans lequel le Champignon vivrait en parasite sur l’Algue sa nourrice.

Admise par un certain nombre de savants, l'hypothèse de Schwendener est formellement niée par d’autres, notamment par M. Nylander, le lichénographe le plus autorisé du temps présent. Cette hypothèse, que le docteur Nylander, se fondant sur l’observa- tion des développements des Lichens depuis la germination des spores jusqu'à la formation des apothécies sur les individus prove- nant de cette germination, n'hésite pas à traiter de /able, M. Ri- chard la rejette non moins énergiquement.

Arrivant, après sa digression savante sur la théorie 6 cire dener de jour en jour plus battue en brèche, au sujet de ses études M. Richard entre dans l'examen des faits se rattachant au rôle des substratums dans le développement des Lichens, signale 44 Li- chens vitricoles, 35 ferricoles, 6 plumbicoles, ce qui lui paraît suffi- samment établir que les Licheus ne tirent aucun aliment de leur substratum.

Le cuir constitue un substratum sur lequel il compte A3 espèces et qui parait se rapprocher du substratum neutre ligneux de Weddel. |

Les os constituent un substratum dur, analogue à certaines roches calcaires. On y a compté A3 espèces, dont plusieurs assez orandes (Peltisera et Cladonia).

Il n'est pas jusqu'aux ardoises et aux tuiles des toits qui ne por- tent un certain nombre de Lichens, dont plusieurs espèces spéciales à ces supports.

H faut encore comprendre, avec M. Richard, parmi les substra- tums exceptionnels, le feutre, les poils, le drap de laine, Îles dé- bris de coquilles, les feuilles vivaces vivantes, des tiges d'herbes - desséchées. Aucun Lichen n’a été vu sur d’autres métaux que le fer et le plomb, aucun non plus sur la corne, la soie, le linge, le caoutchouc, la porcelaine, etc. Deux fois seulement des traces de Lichens se sont montrées sur la faïence blanche : c’étaient le Verru- caria mgrescens etle Physcia obscura, celui-ci portant comme parasite une autre espèce des plus rares et des plus curieuses, l’Arthonia nephromaria.

De toutes ses observations l’auteur conclut à l'indifférence des Lichens pour la composition chimique de leurs substratums; il pense que si Weddell a pu, avec une certaine apparence de raison,

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classer les Lichens en calcicoles et silicicoles (et omnicoles), c'est qu'il n’a vu des premiers que les espèces recherchant les calcaires tendres, les silicicoles se développant à merveille sur les calcaires durs, comme le marbre, etc.

Au résumé, pour M. Richard, les Lichens demandent un appui, jamais un aliment spécial à leur substratum. Les Lichens Re ne font pas exception à la règle.

M. Richard termine d’ailleurs son important mémoire par l'énu- tération des espèces trouvées sur divers stratums rares ou peu connus. La classification suivie est celle du docteur Nylander, déjà adoptée par l’auteur dans son Catalogue des Lichens des Deux-Sèvres.

h. Monographie des Isoëtées, par L. Motelay et Vendriès. Cette importante publication, qui n’a que le tort d'arriver après le travail de J.-G. Baker sur le même sujet, repose sur les matériaux consi- dérables laissés par Durieu de Maisonneuve; ‘elle se recommande tout particulièrement par les belles iconographies faites sous les yeux même de Durieu par Mesdames D... Voici, toutes réserves faites touchant la valeur de quelques types, les espèces qu'a 1llus- trées l’habile crayon des dames qui, dans leur trop grande modes- tie, se renferment dans l'anonymat. | / .

Tsoëtes Malinverniana , I. lacustris, I. tenuissima, I. azorica, L. echino- spora, [. Boryana, I. setacea, [. regulensis, I. adspersa, L. Peraldiana, I. japonica, L: Engelmanni, I. Gardneriana, 1. Drummondi, I. Jlac- aida, I. riparia , I. melanopoda, I. Lechlen, I. dubia, I. brachyglossa L. coromandelina, I. veluta, le classique J. D et sa forme subiner- ms, enfin {. Duriæ.

Toutes les fioures, admirablement dessinées et au besoin colo- riées, forment dix planches qui seront le vade-mecum de tous ceux qui veulent connaître les Jsoëtes.

Le Comité jugera, par les travaux de botanique contenus dans le tome XXXVI des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, du rang de cette Société dans les compagnies savantes des départements; et cependant les travaux dont le compte rendu sommaire vient d’être présenté ne donnent qu'une idée incomplète de la vie de cette Société qu'il faut suivre dans les intéressantes communications qui animent ses séances, communications parmi lesquelles il faut citer, toujours seulement pour la botanique :

C. Lavaud : Euphorbia polyponÿfolia; Elatine hexandra, forme

RAPPORTS DES MEMBRES COMITÉ. M, HATON. 89

longipes: Promenade rabdologique en janvier; caractère distinctif important des genres Chara et Nitella; sur l'Anemone Bogenhardiana et le Polygala depressa; pélorie de lOrchuis Morio; innocuité du Cicuta virosa en Suède: influence de la station et de la saison sur certaines plantes ; sur le Sisymbrium acutangulum , l'Erodium cicutarium le Chenopodinm anthelminticum et 1e Linaria ochroleuca; Note sur quel- ques espèces du genre Prunus; Réponse à M. Crepin sur la systé- matique de la flbté de la Gironde.

Deloynes : Sur le Milldew; les oraines vénéneuses de Biskra (Jusquiame du Sahara); Oxalis acetosella et Coriaria myrtifolia; Une excursion botanique à Langoiran et Capian; Liste des plantes ré- coltées à Sainte-Croix-du-Mont et Plantes trouvées à Lapouyade- Maransin; L’Anagallis erosifolia à Cazaux; Lubelia Dortmanna et Ni- tella batrachosperma à Hourtin; À propos de l'Hibiscus de Biganos; Observation sur les Polytrichium commune et Formosum ; Sur l'excursion trimestrielle du 21 mai à Gestas; Excursion à Saint-Christophe- de-Double, à Hesparte et à Hourtin.

_ Oudry : Graines vénéneuses de Biskra. :

Barett : Plantes observées à Verdeloir le 5 mars; anomalie du Viola odorata.

Bertaud : Sur le Chenopodium anthelminticum.

De Chastaignier : Le Viscum album sur les Tilleuls.

Brochon : Une excursion botanique à Lacanau.

Motelay : Sur les Politrichum commune et formosum.

Poncin : Sur un procédé nouveau d'exploitation du chêne-liège.

_ Les communications dont je viens de présenter l’énumération sommaire seront consultées avec fruit dans les Actes de la Société Linnéenne en raison de l'intérêt qu’elles offrent surtout comme ma- tériaux pour la flore de la Gironde. C.

RaPporT sur un travail relatif à des expériences du génie autrichien pour l’enfoncement des pilotis à laide de la dynamite, par M. Pierron.

(Génie civil, 1. LIT.)

(Lu à la section des sciences mathématiques et physiques

_ par M. Haton de la Goupillière.)

La poudre à canon n'est suère employée que pour la propulsion des projectiles et le sautage des roches. Sa force redoutable se plie

90 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

difficilement à une utilisation industrielle dans les machines. Ce- pendant certains fulmi-moteurs ont été proposés, notamment celui de Gros, qui emploie dans un appareil à tiroir une pression de 15 atmosphères environ, entretenue dans un générateur par les détonations d’un revolver à mouvement continu, que le jeu du mécanisme charge et décharge lui-même de ses cartouches.

‘On a songé également à substituer le pyroxyle à la poudre à canon. M. Renoir a proposé de même l'emploi de la nitro-glycérine. pour les moteurs de l’aérostation, et M. Pénaud celui des azotures explosifs. On espère, en effet, avec plus ou moins de raison, obtenir de l'emploi de ces moyens absolument téméraires, plus facilement qu'avec la vapeur, des machines motrices d’un faible poids par force de cheval, ce qui est le desideratum essentiel de l’aérostatique.

L'ingénieur américain Shaw a imaginé une application indus- trielle de la force de la poudre plus directe et plus simple. I sup- prime, en effet, tout mécanisme, en se limitant à la question spé- ciale de l’enfoncement des pilotis. Une cartouche est placée sur la tête du pieu. Le mouton lécrase en tombant. Sa force explosive s'ajoute dans un sens à l’action normale de ce poids pour enfoncer le pi- lotis; en même temps elle relève dans l’autre sens le mouton qu'un déclic saisit et maintient au sommet de son ascension, il se trouve prêt pour un second coup. :

Un problème analogue vient d’être résolu dans les expériences exécutées à Buda-Pest, sous la direction du lieutenant-colonel de Prodanovie, par le bataillon du réciment du génie autri- chien. La note de M. Pierron insérée dans le Génie cwil. a pour but d'en rendre compte, et 1l nous a paru utile de rappeler auparavant, comme nous venons de le faire, l’état de la question. Gette fois c’est la dynamite que l’on a employée pour l’enfoncement des plots, mais seule et sans le secours de la chute d’un mouton, pour lequel la poudre ne constituait, dans le procédé Shaw, qu’un simple auxi- liaire. Maintenant la dynamite est l'agent unique de l'opération, et elle permet de supprimer toute la complication de l'appareil de battage appelé sonnette.

Sur la tête frettée du pieu on place une masse de fer de 95 ki- logrammes, sur celle-ci une cartouche de 5oo grammes de dy- namite 2, et par-dessus un bourrage en sable que traverse l'étou- pille électrique. On sait, en effet, que le plus léger bourrage suffit pour assurer l’action violente de cet explosif.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. HATON. gt

Des mesures comparatives ont été prises en vue de fixer l’équiva- lence entre les effets d’enfoncement ainsi réalisés et ceux d’un mouton ordinaire. Le colonel de Prodanovie à reconnu qu’en nom- bres ronds cette charge de 500 grammes donne un résultat égal à celui de cinq coups d un mouton de PA kiloprammes rbbant de 3 mètres,de hauteur.

Nous n'avons pas à entrer 161 dans les détails du prix de revient, qui était de 9 francs environ par charge, tout compris. Il est évi- demment très élevé et peu pratique, s’il s’agit d’enfoncer des pieux dans toute leur longueur. Dans l'espèce, on n'avait besoin que d'éprouver et de consolider d'anciens pilotis, et la simplification apportée par la suppression de la sonnette, qu'on évitait d'avoir à transporter sur chaque pieu pes oaen pouvait justifier cette curieuse innovation.

Jl nous a paru intéressant de la signaler à l'attention du Comité, surtout en raison de ce que présente d’original ce nouveau mode d'emploi mécanique de la force peu disciplinable des explosifs mo- dernes.

à!

DEUXIEME PARTIE.

TRAVAUX INÉDITS COMMUNIQUÉS AU COMITÉ.

Nore sur la date de l'apparition des premueres hirondelles au centre de la France, par M. E. Ranou.

Tout le monde remarque avec intérêt l’apparition des premières hirondelles, mais presque personne ne note cette date d'année en année. Aussi, ayant voulu faire quelques recherches sur ce sujet, je n’ai rien trouvé, si ce n’est dans les ouvrages de Gotte, des obser- vations faites par Duhamel du Monceau à Denaimvilliers, près Pi- thiviers, de 1741 à 1770. [1 est probable qu'il existe quelques autres documents qui m'auront échappé et qu'on pourra peut-être me signaler à la suite de cette note.

L'arrivée des hirondelles dans nos pays est absolument dépen- dante des saisons, mais non pas uniquement des températures; car à l'époque de leur départ, la température est plus élevée de ‘deux degrés, en moyenne, que celle qui règne au moment de leur arrivée. Elles n'arrivent d’ailleurs pas toutes à la fois, et 1l se passe souvent quinze jours et plus pendant lesquels on n’en voit de temps en temps que quelques-unes. Les différentes espèces n'arrivent pas non plus en même temps : quatre espèces fréquentent le centre de la France, deux autres le sud-est ou la partie méridionale des Alpes.

L'hirondelle de cheminée, qui arrive toujours la première, est d'un noir bleuâtre uniforme en dessus, d’un gris clair en dessous; elle niche, comme son nom l'indique, dans nos cheminées, à l’é- poque l'on cesse d'y faire du feu. L’hirondelle de fenêtre, à croupe blanche, fait son nid dans les angles abrités de nos édifices. L'hirondelle de rivage, d’un gris brun, presque blanche en-dessous avec la poitrine rousse, fréquente le bord des rivières, surtout de celles qui ont des berges escarpées, elle établit son nid; il y en a sur la Marne, au Parc de Saint-Maur. Enfin le martinet, plus

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COMMUNICATIONS INÉDITES M. RENOU. 95

orand que les autres et qui constitue un genre à part (cypselus), ayant une conformation toute différente de la patte, d'un gris noir en dessus et en dessous, niche dans les creux des murs élevés et ne se mêle pas aux autres hirondelles; c’est lui qui arrive le dernier el repart le premier. Les deux autres espèces qui ne viennent ja- mais aux environs de Paris sont : ie martinet à ventre blanc et lhi- rondelle de rocher; cette dernière se voit en plein hiver dans la partie abritée de la Provence, à Cannes et à Nice, par exemple.

L'hirondelle la plus commune est l'hirondelle de cheminée; Buffon dit pourtant qu'elle l’est beaucoup moins que lhirondelle de fenêtre. Je ne sais s’il y a une erreur de Buffon, ou si, à notre époque, le nombre relatif des deux espèces a changé. L’hirondelle de rivage est de beaucoup la moins nombreuse.

Les hirondelles sont presque toutes des oiseaux voyageurs; nos espèces se rencontrent dans une étendue de pays immense, em- brassant presque tout l’ancien continent, mais il en existe d'autres espèces en Chine et en Amérique. On a dit souvent qu'elles avaient la faculté de prévoir le temps; elles règlent tout simplement leurs miorations sur le plus ou moins d’abondance des insectes aïlés dont - elles se nourrissent, et ensuite sur les vents qui favorisent leur voyage. Elles arrivent au printemps avec les premiers vents péné- raux du sud ou du sud-ouest; leur départ est réolé de même par les premiers vents froids du nord ou du nord-est. Quoique l’hiron- delle de fenêtre n'arrive que huit ou dix jours plus tard que l’hi- rondelle de cheminée, on les voit ordinairement mêlées au moment des derniers passages.

On a beaucoup discuté autrelois sur les migrations des hu'on- delles et'sur le lieu de leur retraite en hiver; on a dit qu’elles se reliraient dans des cavernes et même qu'elles se plongeaient au fond de l’eau. Buffon, il y a plus d’un siècle, avait déjà fait justice de ces singulières idées et indiqué comme leur résidence d'hiver le centre de l'Afrique. Adanson les a vues arriver au Sénégal au mois d'octobre; des navigateurs en ont rencontré dans la même saison arrivant dans les mêmes parages; les hirondelles qu’on voit en hiver dans l'Inde méridionale viennent des pays au nord ou au nord- ouest de cette contrée. Gaïllié, 11 y a plus de cinquante ans, a vu toutes nos espèces d'hirondelles autour de la grande mosquée de Djenné, au sud de Tomboktou; c'était au mois de juin, à l’époque la plus chaude de l’année dans cette résion et deux mois après leur

94 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

arrivée aux environs de Paris. [1 faudrait donc supposer que dans les mêmes espèces, une partie est sédentaire, tandis que l'autre émigre vers l'Europe, ce qui me semble bien difficile à admettre: c'est une question qui ne pourra être résolue que plus tard.

Malgré l'intérêt qu'il y aurait à savoir pour un grand nombre de lieux et d'années la date moyenne de l’arrivée des premières hiron- delles, je n’ai trouvé, comme je l'ai dit, que bien peu de rensei- onements sur ce sujet; à Denainvilliers elles arrivent du 9 au 10 avril.

Le peu de documents que l'on connaît m'a engagé à publier ceux que je possède : ils se rapportent uniquement à l’arrivée de l'hi- rondelle de cheminée dans deux localités, à Vendôme et à Paris. J'ai trouvé dans des papiers de mon père la date de l'arrivée des hirondelles à Vendôme de 1826 à 1838. J'en ai observé quelques- unes dans le même lieu de 1849 à 1871. Feu Geoffroy Boutrais les a notées, la moitié du temps, de 1857 à 1878. Enfin, M. Nouel, professeur de physique, qui a relevé ces dates dans les repistres de Boutrais, y a Joint ses propres observations depuis 1870, J'ai formé ainsi le tableau suivant qui comprend quarante années :

DATE DE L’ARRIVÉE DES HIRONDELLES À VENDÔME.

Rexou père.

LRIGULUMER Me dioe Are le MCE su bal ne UE 5 avril LR OPATOE RES TEE AR AE UNE LE ARR DA ne l RDS RU bu 2 0 0 DOS RL Ur ARR EE ES 6 1829. SIREN EE RE ee PE À 19 18990 M0, Le ROSE RER AM ER ER 27 Mars: LOS LEARN SEE ER TRS RERO STE AE ET AE 5 avril. SSD ROC RAM Ge AE rreteuet à ni AE AR CSS D NS POS PEAU PURE RME Re EN Er RAR a RAA à 5 TO PR LE à date ee le oneie lee MCE DCE 7 10992 NOR ES Ur OU NE DC CE l 183622 ULURR, SHRQAIA CRNEME TUE SR et ON CARE 1 / 16374200 Fe ds RU MOREL GO 28 A ee PEU t ET AE 2 mai, 1838:0.27: RE PS A D D Lee NOTE Ai ç 2 E. Reno. SAONE, ie ANR AC OR REX ES TERRE Lee MENACE PERS 6 avril. 1850 nine les de MES RE QUE a RE 6 1894. per CN PDP Sr dr PS PTE 5 1898.:2:4 ue mes eut PObEM Re... ERP 7 1867 27 TRE NERO Eee 7

COMMUNICATIONS INÉDITES.— M. RENOU. 95

G. Bourras.

D Re td NO Ne RU ae ei 0 ae à + 6 avril RO ee de à DU D Ne M PAR Ua à de Lie

ODA PERL nd ON en NA re à 19 ÉD Do et M DIN PPS ee ET EIRE SE AUIRE ) DS Re NE ON CM aa 2 Lila el VE) RS D à pot ae ea le de tot à D SD D PM ne à de Ps a A TE 0 DDR 20 2) al 11 AO NE ne rare a Pate MRC N AU NS ARE ONE 13 HODO NES RE na Ne te NA RAR RL AR ANG 8 LOTS ANR SR EE PE AR AN EE PRO 6 ROM SAN At A APE NM A ARR ARR OR. BUS Fo ren RCE NES 25 on TE DRE ER PONS AR SE Peer PA ER 7

Nouez

DO Re TR NS te ee ie ef 6 avril. LTD gai à Ge SEA MAN AR RES PE A A NS LD ER 91 Mars. POP a ANUS RE rte CE ANUS A RER AR BE 1°} avril. ITS EG EE A A NE RE EL 20 ROHO PR Re SR er en PQ ARS re 6 dre RAA ee et D A ET COPA Er EE ARR An 3 AP OU AE D CO M CES PR RE PA EE OR A RCI PME 7 STADE ET NE) EE PNA ANRT EE ONE ON PUR es 8 SO ARS An URSS nl SU Ne A Aa EE et Li 7

2 OO LE RE EN PE RSS RE 2 En PR LS NRA ET 1h LOS ee RAT AU ee Cr nesnne Art miAtttie 6 POS a TI nee, CN RAD UE RM ARR FER Le EN un ll

La date moyenne est le 8 avril, mais 1l y a de grandes varia- üons, surtout de 1826 à 1838, à cause des remarquables intem- péries de cette époque; à la suite du rigoureux et long hiver de 1030, des chaleurs considérables qui ont commencé dès la fin de férié ont ramené les hirondelles dès le 27 mars. En 1837 et 1839, une saison exceptionnellement rigoureuse ne leur a permis de s'établir au centre de la France que le 2 mai. Du temps de Buffon, en 1740, année exceptionnelle de froid et de mauvais temps, la prétendue faculté des hirondelles de prévoir le temps s'est trouvée absolument en défaut et elles sont mortes en quantités in- nombrables, par suite du manque de nourriture; d’autres fois on les a vues, au dire de Buffon, voltiger au milieu de la neige sans en éprouver grand dommage ; j'ai été témoin du même fait à Ven- dôme en ai 1849, mon registre d'observations porte néanmoins que les hirondelles paraissaient tout eflarées.

96 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

À Paris et aux environs j'ai observé moi-même depuis près de lrente ans l’arrivée des premières hirondelles; ces observations comprennent vingt-quatre années, ainsi que le montre le tableau suivant :

DATE DE L'ARRIVÉE DES HIRONDELLES À PARIS.

LRU ET RES RE OR SR RE ART 9 avril DROLE un et A MAT PR RTS rene En ne y HS O0 LENS RS CR CR MAR SR NN li SOLE. one pi its A AN Rae En 19 DO 02 in date à UN En ce. DNS MINES 6 1809: eut do PDO UN DNINEAUR EE 19 DO, SUUNTO ARR NEA NAS PR SA NS EP nee 3 ASGB SE ple Ae guet NE pes M 6 Ban ae QE 19 18006. ut Cr Or ARR Ne D a un A EPA 8 POS SSP A TS Do SA EN 2 den MA A Ad a als nat LE 9 PROS AN TS LS a US n NN à A De da ee à IN TS IT SE 12 LOTO SSI LPS DU RMS AS NUS NN ES De N'a NT NAN 7 STD LEE RMS ANR SUBI, M SA TN uuR 11 AD 1 2 2 Sante md A de Er A ES LL A PAL O2 M DRAL NA AURAS AS RUN OR 1h LOIMa Sa ds diva ae Led 2 A8 Un 2 PS AENROEOnNt 13 OS 1Di a 133288 8 NUS DU Ne à UE ONE I AMIE 11 1076 ::%4srr3212 sba0 dass due à 00 ONE 9 191125253988 98 sou aie NA DD dE CNE 2 187828 Na 88 a na dt ANS MAL Arr Use RU 8 NOT SAN ANAL a à d10 AN À do ob M A EN MINE PES EUR li 10001322 84 à à 2 à 2 à MAD DNA IN NANIENENEANCES AC 139120 Re pee ne ee 9 FBODLE ER QE NS di AL tee rate ti AE Des. à 19 188 %lépaoniios sat Soon E. Mel re An AA 12

Date moyenne 9 avril, un jour plus tard qu'à Vendôme, ce qui paraît naturel; il y a 150 kilomètres en ligne droite de Paris à Vendôme. On dit qu'elles arrivent en Angleterre à peu près en même temps qu'à Paris. D’après la rapidité de leur vol, on devrait croire qu'elles arrivent en Suède quelques jours seulement plus tard qu à Paris; mais Buffon, d'après Linné, dit qu’elles arrivent le 8 mai à Upsal; elles ne s’étendraient donc de Paris à Upsal qu'avec une vi- tesse de bo à 60 kilomètres par jour.

Cette vitesse d'extension n’a-rien de commun avec la vitesse de leur vol. Spallanzani ayant fait transporter de Pavie à Milan deux hirondelles qui avaient leurs petits dans la première de ces villes, les vit revenir en treize minutes; elles avaient parcouru cette dis-

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. DE ROSNY. 97

lance avec une vitesse de 1/0 kilomètres à l'heure ou près de 38 mètres par seconde. Il est bien reorettable qu'on n'ait pas de documents sur l’arrivée et le départ des hirondelles dans un grand nombre de lieux; sur l’arrivée du rossignol, si facile à constater à cause de son chant; sur celle du coucou et de tant d'autres, sur la date de la feuillaison, floraison, fructification de beaucoup de plantes, etc. L'attention parait néanmoins appelée aujourd'hui sur ce sujet et les personnes qui s'intéressent aux phénomènes de la nature feraient une chose très utile en se livrant à ce genre de recherches qui exige si peu de peine.

Memorre sur les plus anciennes populations de l'Asie centrale et de l'Asie orientale, par M. Léon pe Rosxy, secrétaire de la Société d’ethno- oraphie de Paris.

Si l'on se place au point de vue linguistique, on trouve, depuis les rivages du Bosphore jusqu'a ceux de l'Océan Pacifique, une foule d’idiomes qui semblent absolument étrangers les uns aux autres au point de vue du vocabulaire, mais qui forment un grand oroupe autonome au point de vue de la grammaire. La manière dénoncer les idées, de régler la succession des mots, la syntaxe enfin, est aussi identique que possible chez les Turcs, les Tibétains, les Mongols, les Mandchoux et les Japonais, pour ne citer qu'un petit nombre des peuples en question. Le système des inflexions orammaticales, les désinences de la déclinaison et de la conju- saison surtout, n'offrent pas les mêmes affinités; mais cette variété n'est qu'un caractère de Päge des idiomes, et bien que la parenté du latin et du français, par exemple, ne soit pas contestée, on admet dans ces deux langues des différences profondes dans la manière de traiter les diverses classes de mots.

La Société d’ethnographie, une des premières, a établi que, s’il est vrai que le vocabulaire d'un peuple subit en certaines circonstances de profondes modifications, il en était absolument de même, quoi qu'on ait dit, de la syntaxe et des formes orammaticales ; tout dans les langues se modifie, s’altère, se métamorphose à la longue. L'élément le plus durable n'est pas la phraséologie, mais bien le système organique des sons; et cependant ce système, qui tient aux conditions les plus intimes de la vie des nations, n’est pas à l'abri

REVUE DES TRAY. SGIENT. T. IV, 2. 7

LA

98 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

des changements. Il faut en revenir des dédains professés par une certaine école linguistique qui n’attache guère d'importance qu'aux comparaisons de grammaires, et les rapprochements de mots qu'on néolige trop souvent aujourd'hui, s'ils sont faits suivant les prin- cipes rigoureux de la science moderne, tout en étant insuflisants pour amener à des conclusions ethniques, révèlent des particula- rités d’une importance parfois considérable pour la solution des problèmes les plus complets de l’ethnographie.

M. de Rosny démontre par quelques exemples que si jusqu'à présent Îles langues dont il s'occupe ont été rebelles à toute com- paraison linguistique, c'est parce que ceux qui les ont comparées n'en avaient presque toujours qu'une connaissance des plus super- ficielles. Pour comparer sérieusement deux idiomes , il ne suffit pas d'acheter à un libraire deux dictionnaires et deux grammaires. Îl faut se rendre complètement familier avec ces deux langues, savoir les lire, et, 11 ne craint pas d'ajouter avec insistance, être capable de les écrire aisément. I faut se défier des assertions d’un linguiste qui n'a pas prouvé, par des traductions reconnues bonnes par Îles juges autorisés, son entière compétence dans le sujet qu'il traite.

C'est ainsi que ies progrès des études philolosiques chinoises et japonaises ont permis d'établir des rapports incontestables dont on ne s'était pas même douté pendant longtemps; et si la langue chi- noise s'est montrée rebelle à toute tentative de rapprochement avec les autres langues de ce qu'on appelle communément la Race Jaune, cest qu'on faisait reposer les comparaisons sur les formes modernes et non point sur les formes antiques du chinois, dont M. de Rosny s’est attaché depuis bien des années à reconstituer les caractères fondamentaux.

En somme, l'unité linguistique des peuples de l’Asie centrale et orientale est loin d'être établie d’une façon complète et satisfai- sante. Mais cette unité devient de jour en jour plus transparente, et l'on voit peu à peu disparaitre les obscurités sur lesquelles les philosophes et les ethnographes travaillent avec un incontestable succès à projeter la lumière. |

Abordant ensuite la question des plus anciennes populations de la région dont il traite, M. de Rosny donne un tableau rapide des éléments ethniques qui occupaient à une époque primordiale Île domaine actuel de l'empire chinois. Ges populations sont bien plus nombreuses et variées qu’on ne l’a dit, et déjà l'on ést à même de

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. DE ROSNY. 99

reconnaitre que certains groupes, tels que les Miaotze du Tse-tchouen et les Lalo de l’Indo-Chine, n’appartiennent point à la couche la plus ancienne qu'il nous soit possible d’apercevoir.

Au Japon, c’est à tort qu’on a considéré les Aïnos velus de Yezo et des Kowiles comme une petite nation sauvage, ou tout au moins barbare, qui avait habité une partie du Nippon aux plus anciennes époques historiques. À l’arrivée de la première migration japonaise, au vu° siècle avant notre ère, les Aïnos, répandus non seulement sur toute l'étendue du Japon actuel, mais encore sur de vastes portions du continent asiatique, jouissaient déjà d’une certaine somme de civilisation très supérieure à l'état de barbarie proprement dit. Hs possédaient une organisation féodale puissante, des arts, une reli- oion raffinée, et partant des traditions historiques.

Le chef de l'invasion japonaise, vaineu tout d’abord par les Aïnos, ne put triompher que par la ruse, et en établissant que, loin d’être pour eux un étranger, il comptait au contraire parmi ses aieux les ancêtres les plus directs, les plus vénérés de leur chef.

Le problème encore si douteux, si controversé des origines japo- naises, s'éclaircit sensiblement par l'étude du Livre sacré des Japo- mais dont M. de Rosny vient de faire pour la première fois la traduction, et qui sera très prochainement livré aux presses. Il résulte de l'étude de ce monument inappréciable de l'antiquité du Nippon, monument sur lequel plusieurs générations de savants indigènes ont fait de vastes travaux d'exépèse, que la vieille my- thologie du Sintauisme est la résultante de la fusion antique du panthéon aïno et du panthéon japonais. Les dieux de l’un et de l'autre y sont représentés d’une façon tellement distincte qu'il est presque toujours facile de déterminer leur origine. Les dieux aïnos se caractérisent par des dehors plus grossiers, plus énergiques que les dieux japonais; on sent qu'il court dans leurs veines le sang bouillant et atrabilaire des nomades de l'Asie centrale. Les dieux japonais, au contraire, sont polis et respirent une poésie parfois charmante, La descente aux enfers d’/zanami, mère des dieux secon- daires, et du genre humain , donne au rédacteur du Livre sacré l'occa- sion d’un récit touchant, et comparable à bien des égards à celui de la grande épopée indienne qui nous raconte la visite du divin Yu- délire aux sombres régions, pour prêter à ses frères malheureux le secours de ses vertus et de sa sagesse.

Mais, au delà des données panthéistiques du Livre sacré, avant

7e

«

100 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'aborder l’histoire généalosique des créatures divines qui person- lient toutes les forces de la nature d’une façon comparable à ce que nous rapportent les Védas de l'Inde, on trouve l’énonciation d’une lriade de dieux impersonnels et incorporels dont il appartient à la science de préciser la provenance et la nature.

M. de Rosny regrette que Îe temps ne lui permette pas de parler des grandes migrations antiques qui sont venues au Japon et qui ont puissamment contribué à donner au peuple de cet archipel des caractères civilisateurs différents à tant d’écards de ceux de tous les autres peuples du monde asiatique. On ne tardera pas à reconnaître que l’histoire du Japon est beaucoup moins isolée, beaucoup moins étrangère au mouvement du reste du monde qu’on le croit commu- nément aujourd'hui.

Mémoire sur l’origine et la distribution géographique des mammuferes amphubies, par M. le docteur Trourssarr.

L'ordre des pennipedes comprend trois types distincts, représentants d'autant de familles : les morses, les phoques et les otaries. Le nombre total des espèces vivantes ne dépasse probablement pas une tren- taine, et vingt-huit seulement sont bien connues: ce sont 2 morses (tricheaiæ), 9 otaries (otaridæ ) et 17 phoques (phocidæ), qui se ré- partissent en plusieurs genres. ge

Par leur organisation, les otaries sont intermédiaires aux phoques et aux morses, sans avoir aucun lien généalogique commun avec l'un ou l’autre type. Mais, à terre, les morses et les otaries peuvent se soulever sur leurs quatre membres et progresser par une sorte de salop, à la façon des quadrupèdes terrestres; les phoques ne peu- vent que ramper en s'aidant des membres antérieurs. Sous le rapport de la dentition, au contraire, les phoques se rapprochent davantage des autres carnivores : leurs molaires sont multilobées, tandis que celles des morses et des otaries n’ont qu'un seul tubercule.

La distribution géosraphique de ces divers types est des plus remarquables. Les morses et les phoques sont originaires des terres arctiques, que les premiers n’ont jamais quittées: trois ou quatre espèces de phoques seulement (sur dix-sept que renferme la famille) ont émigré vers l'hémisphère austral, ils représentent ces types aujourd'hui bien distincts. Les otaries, au contraire, sont originaires

COMMENICATIONS INÉDITES. M. TROUESSART. 101

des terres antarctiques, et l'on a montré ailleurs (Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1881, t. XOIT, p. 1118) que c'est en suivant les courants marins qu'ils sont remontés de proche en proche vers le Nord, et que deux ou trois espèces sont parvenues même jusque dans l'océan Pacifique septentrional, mais ce type fait complètement défaut dans l'Atlantique au nord de l'équateur.

Cette répartition coïncide d’une manière frappante avec celle des pingouins, manchots et des sphénisques, oiseaux amphibies placés dans les mêmes conditions biologiques que les pinnipèdes. Les pin- souins (aleidæ), comme les phoques, sont des terres arctiques, les manchots et sphénisques (aptenodytidæ), comme les otaries, sont des terres antarctiques; et M. Alph. Milne-Edwards à montré le pre- mier l'influence que les courants marins ont eue sur leur distribu- tion dans l'hémisphère austral.

La paléontologie ne dément pas cette distinction géographique. Les nombreux phoques fossiles trouvés par M. Van Beneden dans les sables pliocènes d'Anvers appartiennent tous aux Phocidæ de l'hémisphère nord; aux Etats-Unis on a découvert des débris de morses ou d'animaux de la même famille; en Australie seulement - on connait des otaries à l'état fossile. Les pinnipèdes n’ont pas été rencontrés dans des couches antérieures au miocène moyen. Les singuliers genres mesem briotherium et mesacephalon, trouvés dans les couches éocènes d'Amérique, et dont les affinités sont très com- plexes, paraissant cependant se rapporter à un type amphibie, mais plus généralisé, que l’on peut considérer comme le précur- seur du type des pinnipèdes actuels.

Lors des migrations régulières qu’ils font chaque année, ces ani- maux remontent vers les pôles, dans chaque hémisphère, et viennent passer la saison d'été, époque de la reproduction, sur des rivages qui sont véritablement pour eux le sol natal. |

À défaut d'îles ou de rochers, sous la latitude qui leur convient, ils s'établissent sur les banes de glace. Le jeune, pendant les pre- mières semaines de sa vie, quil passe à terre, est revêtu d’une li- vrée laineuse bien différente du pelage lisse de ses parents : les jeunes otaries sont beaucoup plus quadrupèdes que les adultes, et soulèvent complètement leur corps au-dessus du sol; ils ne se jet- tent à la nage qu'à la suite d’une éducation longue et difficile. Il semble qu'il y ait une sorte d’atavisme.

Si l’on tient compte de toutes les considérations précédentes, on

107: REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

admettra que les pinnipèdes actuels sont les descendants très mo- difiés des carnivores terrestres qui peuplaient les continents arc- tiques et antarctiques à l'époque éocène ou à l’époque crétacée. Les îlots dispersés sur lesquels 1ls reviennent chaque année pendant quelques mois sont tout ce qui reste de ces continents aujourd’hui submergés sous les flots.

TROISIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1083 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

S 1. ANTHROPOLOGIE.

HomMES FOSSILES ET HOMMES SAUVAGES, Etudes d'anthropologie, par À. pe QuarreraGes, 1 vol. in-8° de 64h pages, avec une carte et 209 figures intercalées dans le texte. Paris, 1883, J.-B. Bail- lière, éditeur.

Ce volume se compose dom d’une série d'articles pu- bliés d’abord dans le Journal des Savants , recueil mixte qui est très peu répandu. Dans une première étude, essentiellement historique, l'auteur rappelle avec quelle rapidité s’est constituée la paléonto- logie humaine, branche toute récente de la science qui, dès ses débuts a reporté nos origines à l’époque les éléphants et les rhinocéros vivaient en Europe. Dans une seconde étude, M. de Qua- trefages, remontant plus haut encore dans les temps oéologiques, raconte ce que nous savons de l’homme aux époques tertiaires et aux époques quaternaires; puis il montre comment les premières tribus de l’époque actuelle se sont constituées par le mélange des races, et il fait connaître une des plus curieuses de ces jeunes s0- ciétés. C'est dans l'Océanie et surtout en Mélanésie et en Polynésie qu'il a cherché des exemples de populations sauvages. fl a étudié de très près les races noires de la Mélanésie, les Papous et les Né- oritos. Ges derniers, à la fois insulaires et continentaux, ont peuplé ch les deux presqu'iles gangétiques, 1ls ont atteint l’'Hymalaya et l'Indus et ils ont laissé des traces dans les récits classiques. Une autre race noire, fort différente et qui n'existe plus, a été l’objet

104 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'une étude plus détaillée, cest celle des Tasmaniens, dont le der- nier représentant est mort en 1877. M. de Quatrefages s’est ap- pliqué à en faire une monographie succincte, mais complète. Il n’a ajouté presque rien à l'étude des Polynésiens, dont il avait parlé ré- cemment dans un ouvrage spécial, mais il a fait de la Nouvelle- Zélande une nouvelle étude très approfondie. Enfin, les deux der- nières parties de ce livre sont consacrées à l'étude des peuples du sud de l’Asie continentale et du nord de l’Europe. L'auteur s’y oc- cupe particulièrement des Todas et des Finnois, des Kalevatu, ainsi que des Finnois de la Finlande.

On sait depuis fort longtemps que M. de Quatrefages est un écrivain habile en même temps qu'un naturaliste des plus savants, et son nouvel ouvrage ne pourra manquer d'intéresser beaucoup

le public. E.

Les Pevpzes pu Rio-Nunez (côte occidentale d'Afrique), par le docteur À. Corne. (Mémoires de la Soc. d’'anthrop., série, t. HIT, fase. 1,

p. 2, 1885.)

Des races qu'on rencontre au Rio-Nunez, les unes sont indi- gènes, les autres viennent des pays voisins. Aux premières appar- tiennent les Landoumans, les Nalous et les Bagos; ‘aux secondes, les Sousous et les Diolas, les Foulas et les Mandingues. L'auteur étudie d'abord les races qui entourent les populations indigènes ou qui exercent sur elles une influence sérieuse; il examine ensuite les races du Rio-Nunez, en descendant le cours du fleuve jusqu’à Îa mer. Ces études, qu'il est impossible de résumer, sont accompa- onées de nombreux tableaux renfermant les observations anthro- pométriques de l'auteur. M. D.

+

LE POIDS DE L'ENGÉPHALE D'APRÈS LES REGISTRES DE PAUL BRroG4, par M. ToprvarD. (Mémoires de la Soc. d'anthrop. de Paris, série,

t: LEE, fasc. Apr 151885!)

Le poids moyen du cerveau, tous les âges de 16 à 91 ans, toutes les tailles de 1,49 à 1,85 étant confondus, est de 1,32 grammes pour les hommes, de 1,142 pour les femmes. La différence absolue entre les deux sexes est de 183 grammes au détriment de la femme.

ANALYSES ET ANNONCES. ANTHROPOLOGIE. 105

Le poids maximum du cerveau se rencontre chez l'homme de 30 à 35 ans, et est de 1,370 grammes; ce poids diminue de A5 à 55 ans d’une manière irrégulière, puis à partir de 55 ans diminue régu- lièrement et rapidement, au point qu'à 85 ans il a perdu 100 or. en moyenne; chez la femme, le maximum se rencontre de 25 à 30 ans, le summum du développement paraissant ainsi atteint un peu plus tôt chez la femme.

Mais 1 faut bien remarquer que ces conclusions se rapportent à des sujets dont les uns sont entrés à l'hospice de Bicêtre pour une infirmité ou une maladie qui les plaçait dans des conditions d'infé- riorité vis-à-vis de la moyenne sociale, dont les autres ont re- courir aux hôpitaux pour se faire soigner. S'il est des exceptions et même d'illustres exceptions qui prouvent qu'avec une intelligence d'élite on peut mourir à l'hôpital, il n’en est pas moins vrai que ce sont essentiellement ceux qui n'ont pu s'élever ou se maintenir à un certain niveau qui y ont recours.

Quant à l'influence de la taille sur le poids cérébral, elle est moindre qu'on ne l'avait cru tout d'abord : les sujets grands ont d'une façon absolue plus de cerveau en général que les sujets pe- tits, chez l’homme comme chez la femme. Mais, en ayant égard à la aille, la proportion change : les sujets de haute taille ont rela- tivement moins de cerveau et ceux de petite taille relativement

- plus de cerveau. La différence serait plus grande chez la femme : en tenant compte de leur sexe et toutes autres choses égales d’ail-

leurs, les petites femmes auraient plus de cerveau que les petits hommes. M. D.

ANOMALIE DE LA PREMIÈRE GÔTE, par @. Hervé. (Bulletin de la Société

d'anthropologie de Paris, t. NI, série 3, fasc. n, p. 194, 1885.)

Il s’agit d’une côte bifurquée à son extrémité postérieure, cha- cune des branches de bifurcation présentant une tête, un col et une tubérosité; 11 Y avait conséquemment articulation avec deux corps et avec deux apophyses transverses de vertèbres, la branche supé- rieure allant s'articuler avec la dernière vertèbre cervicale. Cette anomalie ne résulle donc pas de la fusion incomplète de deux côtes dorsales, mais bien d’un développement exagéré de l’apophyse cos- ülorme (racine antérieure de l’apophyse transverse) de la septième

106 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIRIQUES.

vertèbre cervicale, laquelle apophyse est venue s'unir avec le corps de la première côte thoracique. M. D.

SUR LA REPRODUCTION CHEZ L'HOMME D'UN MUSCLE SIMIEN, LE SCALÈNE INTERMÉDIAIRE DES SINGES ANTHROPOÏDES, par le docteur L. Tresrur. (Bulletin de la Soc. d’anthrop., t. VI, série, fase. 1, p. 65, 1803.)

Ge petit muscle divise en deux le triangle formé par le scalène antérieur et le scalène postérieur; il existe chez tous les singes, et notamment chez tous les anthropoïdes. L'auteur l’a retrouvé chez l'homme, sur un sujet placé bien bas dans l'échelle ethnologique, sur un Boschiman qu'il a disséqué au laboratoire d'anthropologie du Muséum. Par ses rapports avec les autres scalènes, ainsi qu'avec l'artère axillaire et les troncs nerveux du plexus brachial, ce petit muscle était la reproduction exacte du scalène intermédiaire des singes anthropoïdes. M. D.

ANOMALIE DU MUSCLE BICEPS BRAGHIAL, par G. Hervé.

(Bulletin de la Soc. anthropol., t. VT, série, p. Lo, 1883.)

Cette anomalie consiste en un chef musculaire surnuméraire s'insérant à l’humérus, et qui, s’ajoutant aux deux chefs ordinaires, transforme Îe biceps en une sorte de triceps antérieur du bras. Ce chef surnuméraire s’attache à la face interne de l’humérus, entre Île brachial antérieur et le coraco-brachial, et va d'autre part se ter- miner non sur le tendon inférieur du biceps, mais sur son expan- sion aponévrotique. L'auteur penche à penser que cette disposition constituerait peut-être une disposition reversive, dont le g1bbon nous présenterait l’homologue normale. M. D.

SUR LA SIGNIFICATION ANATOMIQUE DU CHEF HUMÉRAL DU MUSCLE BICEPS, par M. L. Trsrur. (Bulletin de la Soc. d'anthrop., t. VI, série, p. 238, 1883.) |

Pour l’auteur, le chef surnuméraire et huméral du biceps n'est auire chose qu’un faisceau du muscle brachial antérieur; ce faisceau

L]

Re

ide

ANALYSES ET ANNONCES. ANTHROPOLOGIE. 107

traduit une tendance du brachial antérieur à aller s’insérer non plus sur le cubitus, mais bien sur l'os externe de l’avant-bras, dis- position réalisée à l’état normal chez quelques mammifères, et no- tamment chez le mouton, le cheval. En tout cas, il n°y a pas à faire jouer un rôle quelconque aux dispositions du nerf musculo-cutané dans l'existence du faisceau accessoire huméral du biceps; l’auteur réfute très complètement l'opinion de Hyrtl à ce sujet. M. D.

NorTe sur LES poumons Des OranGs-Ouraxes, par M. Cuunzinsur.

(Bulletin de la Soc. d'anthrop., t. V, série, p. 554, 1882).

Les Orangs-Outangs diffèrent de tous les autres primates par plusieurs caractères anatomiques, parmi lesquels la conformation des poumons n’est pas le moins frappant. Chez tous les primates les poumons se décomposent en plusieurs lobes qui forment autant de pièces distinctes, reliées entre elles seulement par les ramifica- tions vasculaires et bronchiques. Au contraire, chez les Oranps- Outangs, les poumons constituent chacun une seule masse indivise, sans aucune incisure à la surface, du moins chez l'Orang de la variété rouge. Chez les sujets de la variété brune, la surface du poumon est seulement marquée d'une incisure irrégulière, qui peut manquer parfois d'une côté (notamment à gauche), mais qui est en général courte et profonde, parcourant obliquement de haut en bas et d’arrière en avant la face externe du viscère. M. D.

LA L] Les sacririces Humains cuez Les Kaonps De L’Ivpe, par M. Elie Reczus. (Mémoires de la Soc. d'anthrop., t. IT, fasc. 1, série,

p. 79, 1883.)

Par leurs infanticides et leurs tournois sanglants, les Khonds mé- ritent de laisser un nom dans les annales ethnologiques; linstitu- tion des oki, mériahs, ou sacrifices humains, leur assure surtout une triste célébrité. Plusieurs rapports adressés au Gouvernement anglais ont permis d'étudier en détail cette coutume, qui longtemps ne fut connue que par de vagues rumeurs : en 1836 seulement, la Direction de la Compagnie des Indes s’en alarma, et envoya des troupes, dont les chefs, remplissant avec tact leur mission ‘civili-

108 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

satrice, évitèrent les brutalités et le fracas, et ne firent d’abord que réquisitionner les victimes désignées pour de futurs sacrifices. La coutume sanglante dut céder, ou, pour mieux dire, transiger : « Quand, dit l’auteur, ils se virent refoulés par les canonmiers et les carabiniers, les théologiens khonds firent la découverte oppor- tune que Tari avait recommandé, mais non point commandé qu'on lui apportät des victimes humaines, et que d’autres sacrifices, des singes, des guenons ou des cochons sauvages lui conviendraient presque aussi bien.» MD:

Sa,

GÉOLOGIE.

RECHERCHES SUR LE JURASSIQUE MOYEN À L'EST DU BASSIN DE Paris. z . 4 , e (Etudes critiques sur la valeur des caractères paléontologiques, par M. Jules Woncéemuru. 1" partie : Stratioraphie.

Avant d'aborder l'étude proprement dite du jurassique moyen dans l'est du bassin de Paris, M. Wohloemuth donne une analyse très détaillée des nombreux travaux publiés sur la région de 1899 à 1882. |

Il insiste particulièrement sur les mémoires publiés par MM. Sau- vase et Buvignier, Tombeck, Hébert. Gosselet, et en donne de nombreux extraits.

L'auteur entreprend ensuite la description d’une partie du Ba- thonien supérieur, du Callovien, jusqu'alors peu connu dans son ensemble, du Corallien et de l’Astartien, depuis les Ardennes, le Crétacé les recouvre, jusqu'au détroit (morvano-vospien) de la Côte-d'Or, c’est-à-dire jusqu'aux environs de Châtillon-sur-Seine.

Quatre années (de 1878 à 1882) ont été consacrées à cette exploration. Îl à pu relever de la sorte 210 coupes qu'il décrit en détail, en notant soisneusement pour chacune d'elles les niveaux les fossiles ont été recueillis en place.

Ses observations ont porté principalement sur la place que de- vait occuper le Corallien dans cette série, et sur le rôle véritable qu'on devait attribuer à la paléontologie dans l’interprétation de ses coupes.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 109

Celle description est précédée d’un tableau général donnant la classification des couches observées depuis le Bathonien moyen (ool. miliaire) jusques et y compris PAstartien (zone à Astarte supra- corallina ).

Bathonien moyen et supérieur. Les affleurements du Bathonien moyen et supérieur, sur le bord oriental du bassin de Paris, pré- sentent deux faciès bien distincts :

Une région vaseuse (résion de la Woëvre) comprenant une suite de dépôts marneux ou marno-calcaires, s'étendant dans les dépar- tements de la Meurthe et de la Moselle, c'est-à-dire de Golombev- les-Belles à Étain et Longuyon ;

Une région littorale s'étendant, d'une part, du nord du dépar- lement des Vosges à la Haute-Marne et à la Côte-d'Or; de l'autre, dans la Meuse et les Ardennes, caractérisée par des dépôts tevainns d'une orande épaisseur.

M. oteraln s'attache à décrire en détail les coupes non- breuses qu'il a relevées dans chacune de ces deux réoions et fait re- marquer que la transformation des couches argileuses et calcaires est sraduelle, suivant un plan vertical qui s'étend de Metz à Paris.

Bathonien moyen. Le faciès vaseux du Bathonien moyen com- prend deux horizons marneux :

Marnes à Eudesia Cardium ;

Marnes de Jarnisy.

Le faciès calcaire correspondant comprend :

Caillasses à Anacia orbulites :

Calcaire compact à Rynch. decorata;

Oolithe miliaire.

Dans cet ensemble, les calcaires à Rynch. decorata ne sont pour l'auteur qu'un faciès corallien de la grande oolithe ; ils formeraient, d'après lui, une lentille entre les Warnes de Jarnisy et l'oolithe mi- liaire, d’une part, les marnes à £. Cardium et les caillasses à Anacia orbu, lites de l'autre.

Pathonien supérieur. Le faciès vaseux, dans la région de la Woëvre, comprend quatre niveaux qui sont de bas en haut. ° Marnes à O0. acuminata: Marnes à O0. Knorri; Marnes de Conflans à Rynch. varians et à Tereb, lagenals ;

110 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Marnes à O. Knorri (avec Am. Procerus);

Marnes à concrétions ovoïdes avec Lyonsia peregrina ; avec Am. PBackerie.

Le passage de ce faciès marneux au faciès calcaire se fait dans la Meuse. Ge dernier comprend alors deux masses calcaires :

Calcaires à O. Knorn et Rynch. spinosa;

Côte-d'Or. Calcaire à Rynch. Hopkinsi, recouvertes par la Dalle oolithique (Dalle nacrée de M. Douvillé), à laquelle M. Wohlogemuth rattache les calcaires oolithiques du Grand- Fally, placés à un niveau bien inférieur par MM. Terquem et Jourdy.

Üne longue discussion des opinions émises par les géologues qui se sont occupés de l'étage Bathonien termine cette première partie.

Callovien. Tout en se rattachant à l'opinion de M. Hébert, qui réunit cette division à l’Oxfordien pour en faire un sous-étage, l'auteur conserve le nom de Callomen pour la commodité du lan- cape.

Après avoir reconnu (page 17) que la meilleure ligne de démar- cation pour séparer le jurassique inférieur du jurassique moyen est celle mise en relief pour la première fois par M. Hébert entre le Bathonien et le Callovien, l’auteur déclare ensuite qu’elle devient indistincte dans de nombreux points, et signale en particulier un passage oraduel de la faune callovienne à celle du Bathonien supérieur.

Cest ainsi que la zone à Am. macrophalus, admise par tous les oéologues comme formant la base du Gallovien, passerait latérale- ment à la Dalle nacrée vers le Sud ; sa surface taraudée, qui sert de base au Callovien, se déplace alors et vient se placer au sommet de la Dalle nacrée, c'est-à-dire au milieu du Callovien tel que le con- çoit M. Wohlgemuth :

FACIÈS CALCAIRE:

Zone à Am, macrocéphalus (Dalle FE FACIÈS VASEUX:

nacrée ); ; â ); Minerai de fer des Ardennes à Am:

Zone à Am. anceps. “aa k Kænist et O. Knorri. Zone à Am. athleta. ë

Dans les Ardennes (Besace) la zone mférieure n'a subsisté que

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 111

par lambeaux; on en retrouve les débris épars, roulés dans les marnes à minerai de fer à O. Knorri, qui représentent dans cette contrée tout le Callovien.

Cette érosion de la zone à Am. macrocephalus serait due à un exhaussement suivi d’un temps d'arrêt. Un affaissement qui a suivi aurait permis au Callovien supérieur de se déposer en ravinant et en englobant dans ses sédiments les restes de l'assise inférieure dénudée.

La délimitation des assises supérieures de l'étage dans leur exten- sion horizontale a beaucoup préoccupé l’auteur, qui décrit par suite, en détail, leur distribution géooraphique dans l'est du bassin de Paris:

Oxfordien. L'Oxfordien, dont aucun phénomène particulier ne semble avoir marqué le début, se développe aussi sous deux aspects nettement distincts et séparés, qui sont : le faciès arpilo-siliceux, comprenant deux divisions principales : la zone de l’Am. Rengyeri et l'arpile à Serpula vertebralis, d'une part, et la zone à Pholadomya exaltata, de l'autre. C’est dans la partie supérieure de cette dernière assise que M. Vohloemuth croit devoir placer le nu- nerai de fer de Neuvizy. [1 cherche ensuite à démontrer que ce niveau. particulier se poursuit sous le Glypticien, jusque dans la Haute-Marne, il est réduit à une simple trainée ferrugineuse ; Je faciès Argovien nous présente également deux assises : en bas, les Marnes à spongiaires; en haut, le calcaire hydraulique du Mont, près de Rochefort (Haute-Marne ).

Le passage du faciès Arsovien au faciès Oxfordien peut s’observer dans la Haute-Marne, près de Rochefort, l’Arsovien se termine en biseau sous le Corallien et sur le calcaire à Chailles.

Des coupes semblables ont été relevées entre Rôocourt et Brian- cour.

Coralhen. M. Wohlgemuth admet pour le Corallien l'existence d’un faciès vaseux normal développé, comme l’a déjà fait remar- quer M. Douvillé, dans le détroit morvano-vosgien et apparaissant

A A . . = .\ L] \ . d

çà et au milieu du faciès Coralligène, qui occupe de orandes étendues ; 1l comprend à la base le Glypticien des auteurs, à la partie supérieure un massif de calcaires oolithiques, crayeux et li- thographiques, appelé Dicératien (Saint-Mihiel, Doulaincourt).

112 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Le faciès vaseux est représenté à la base par les calcaires cé- lèbres de Greüe (Meuse) et de Latrécy (Haute-Marne).

M. Wohlgemuth a relevé de nombreuses coupes qui lui ont dé- montré que ces calcaires de Creüe n'étaient que le prolongement vaseux du Glypticien. [ les considère également comme synchro- niques de ceux qui, à Latrécy et au camp des Romains, près de Saint-Mihiel , sont compris entre deux bancs de polypiers.

À Saint-Anvian (Haute-Marne) on observe, au milieu des cal- caires blancs, un récif corallisène; à Vouécourt, le faciès coralligène du Dicératien prend fin et se transforme , aux environs de Rôocourt, en calcaires marneux et en marnes sans fossiles qui correspon- draient, d’après l’auteur, aux zones à B. Royeri, à Am. Babeanus, et la partie supérieure de la zone à Am. Martel, c'est-à-dire à toul l’'Oxfordien supérieur de M. Tombeck.

Astartien. L'Astartien débute partout par un horizon marneux à O. Bruntutana, O. Subdeltoïdea, et Valdheimia humerals, qui com- prend à son tour un niveau corallioène beaucoup moins important et bien distinet du Dicératien, ainsi qu'on peut le voir à Bertain- court. Ce dernier niveau corallisène correspondrait, dans la Haute- Marne, à l’oolithe de la Motte.

L'auteur rattache encore à l’Astartien le Corallien compact de la Haute-Marne et l’Oolithe de Saucourt.

L'ouvrage se termine par une longue discussion des opinions émises sur le calcaire de Creüe par MM. Hébert et Tombeck, et par des remarques sur la distinction de l’Oxfordien et du Corallien.

Une troisième et dernière partie comprend l'essai critique sur la : valeur réelle dés caractères paléontologiques.

En étudiant la marche de plusieurs espèces fossiles, l'auteur est arrivé à formuler les conclusions suivantes :

« Les diverses faunes n'ont apparu ni disparu successivement. Elles ne se sont pas répandues horizontalement, mais ont sans cesse émigré à droite et à gauche, à travers les strates successifs, obéis- sant ainsi à la loi de la lutte pour l'existence.

+ Chaque espèce a une grande extension verticale et horizontale, et les points elle est abondante n'appartiennent pas rigoureuse- ment à la même époque, même s'il s’agit des Ammonites.» C. V.

ANALYSES ET ANNONCES, GÉOLOGIE. 113

Les DpÉpôrs ozicocëènes pu Limsoure, par M. Van Dex Brook.

(Annales de la Soc. géolog. du Nord, t. X, p. 115, 1883.)

À l'occasion d'un compte rendu d'une excursion de la Société oéologique du Nord, faite aux environs de Tougne et d'Anvers, M. Van den Brœck croit devoir présenter un exposé sommaire de la composition de l'oligocène, tel qu'il le conçoit dans le Lim- bouro.

L'Ohsocène inférieur, reposant en discordance sur les terrains crétacés et tertiaires (Hersien et Landénien), comprend :

Une assise inférieure marine à Ost. ventilabrum; une assise supérieure fluvio-marine à cyrènes et à cerithes (1° sables de Bau- tersem à Cyrena senustriata ; olaise de Henis à Cytherea incrassata ; sables de Vieux-Jonc à Cerithium plicatum ).

L’Olhgocène moyen se compose : de graviers à cailloux aplatis; de sables blancs à Pectunculus obovalus ; d’argiles sableuses à Nucula compta; de sables blancs.

L’Oligocène supérieur est constitué par l'étage Bolderien des géo-

looues belges. CN

NOMENCLATURE DES FOSSILES PROVENANT DES TERRAINS ARIÉGEOIS, CXPO- sés au Musée de Foix à l’occasion de la réunion extraordinaire de la Société géologique de France, en septembre 1882. (Bulletin de la Société ariégeoïse, 29, p. 7, 1883.) |

Les éléments de cette exposition, comprenant une longue série de fossiles en provenance des terrains Silurien, Dévonien, Juras- sique, Crétacé et Tertiaire de l'Ariège, ont été empruntés en grande partie aux collections géologiques réunies à la Sorbonne par M. Hébert, à celle de MM. Leymerie et de Lacvivier. Ils servent de point de départ au Catalogue général des fossiles de l’Ariège, que devra publier la Société. (3 SE

Le TERRAIN QUATERNAIRE DU FORT DU VERT-GALANT COMPARÉ À cELui DES RÉGIONS VOISINES, par M. J. Lanrière. (Annales de la Soc. géol.

du Nord, t. X, p. 87, 1853.)

M. Ladrière signale la découverte, dans les alluvions anciennes

Revu pes TRAv. scienr. T. IV, 2. 8

114 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. .

de la Deule, au fort du Vert-Galant, d’ossements de mammifères quaternaires, tels que Elephas prumgenius, Hyæna spelæa, ete., qui fixent bien l’âge de ces dépôts. Jusqu'à présent aucun débris de l'industrie humaine n'y a encore été rencontré.

L'ensemble du dépôt effectué dans une des anses de la Deule présente un caractère bien net de stratification fluviatile ; on peut y reconnaître deux divisions qui sont les suivantes :

Üne assise inférieure, comprenant une couche de gravier, de silex roulés ou éclatés, avec un lit d'argile calcarifère contenant des empreintes vépétales;

Une assise supérieure commençant par les alluvions à Elephas primisenius et se terminant par le limon des plateaux.

Le tout est recouvert par des alluvions récentes et des limons à silex dont l’âge ne remonte pas au delà de la pierre polie.

CN

Une excursion pans LES PyREN£ES, par M. Gossezer.

Annales de la Soc. séolos. du Nord, t. X, p. 109, 1883. sous P: 109

Cette note comprend un résumé des observations faites par M. Gosselet dans les Pyrénées, à l’occasion de la réunion extraor- dinaire de la Société géologique de Foix, en septembre 1882.

C. V.

Se PALÉONTOLOGIE.

REMARQUES SUR LA FLORE DES SABLES D OSTRIGOURT, par M. GosseLer.

Annales de la Soc. séolos. de Lalle, t. X, p. 100, 1883. gt00g P

D'après les études que M. Gosselet vient de faire des empreintes végétales recueillies dans les sables d'Ostricourt, cette flore serait plus ancienne que celle des lignites et se relierait intimement à

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 115

celle de Gelinden, ainsi que le montre le tableau suivant, donnant la distribution géographique des espèces recueillies :

Gelinden.

| Lypodium. ....... Ù Flabellaria raphifoha, Sternb Diyophyllum curticellense, Wat

Pasianopsis rectinervis , Sap. et Mar Platanus Papillon, Watt

Laurus (Ficus) degener., Watt Dryandsoides Rozinei, Watt

Sterçulia Labrusca, Watt. .......,.. j Gervillea versinensis, Watt... ........,

M. Gosselet considère ces sables comme s'étant déposés sur une plage basse, souvent asséchée, et parcourue par de nombreux cou- rants qui ont déterminé la formation de dépôts argileux dans les dépressions envahies seulement à marée haute. Des observations stratisraphiques, venant s’accorder avec les données fournies par la flore, lui ont permis de reconnaître que ce dépôt, qui contient la faune habituelle aux lignites du Soissonnais (Cyrena cuneiformis, Melama inquinata, Cerithium furcatum, Ost. Bellovacina, O. sparna- censis), est plus ancien. C. V.

$ 4. ZOOLOGIE,

Dracnoses DE queLouEs MAMMIPÈRES NOUVEAUX OU PEU coNNUS PROPRES À LA SÉNÉGAMBIE, par le docteur A.-T. ne Rocueerune, aide-natu- raliste au Muséum. (Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, toMER > n°40)

L'auteur, qui se dispose à publier la partie mammalogique de sa Faune de la Sénégambie, indique dès à présent les conclusions générales auxquelles 11 a été conduit par l'examen comparatif des

8.

116 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Mammifères africains, et donne les diagnoses d'espèces nouvelles ou peu connues appartenant à la révion sénégambienne. Abstrac- tion faite de la zone méditerranéenne, que tous les zoologistes s'ac- cordent à séparer du reste du continent africain, ce dernier, dit M. de Rochebrune, est caractérisé par la grande dispersion à sa surface des genres et des espèces, par la présence d’une faune spé- ciale composée de genres et d'espèces qui n’ont pas encore été rencontrés sur d’autres points du globe, par l’absence de zones zoologiques bien définies et de toutes relations sérieuses avec le continent américain, et enfin par de très srandes analogies, sous le rapport de la faune, avec l'Asie et l'archipel indien. Ces conclu- sions, dont quelques-unes seront peut-être discutées, s'appliquent, suivant M. de Rochebrune, dans toute leur rigueur à la Sénégam- bie, qui possède des espèces en commun non seulement avec la Nubie, l'Abyssinie et le Cap, mais encore avec le Gabon, la Gui- née, Fernando-Po, le Damara et la côte d'Angola. Après ces consi- dérations, M. de Rochebrune fait connaître en quelques lignes les Mammifères sauvages suivants : Érinaceus Adansoni, Crossopus nasu- tus, Graphiurus Huet, Vulpes Edwardsi, Oreas Colin et Tragelaphus gratus (mâle); il décrit aussi quelques types domestiques, comme Canis laobetianus, Bos triceros, Bos Harveyi, Ouns bakelensis, Ouis djalonensis. E. O.

Dracnoses D'OISEAUX NOUVEAUX PROPRES 4 LA SEÉNÉGAMBIE, par le doc- teur À.-T. de Rocuesrune, aide-naturaliste au Muséum. (Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, 4, p. 165.)

Dans cette note, M. de Rochebrune fait connaître successivement une Chouette, Scotopelia Oustaleti, différant de Sc. Peli par sa taille plus forte, ses teintes plus pales et ses tarses orange; un Engou- levent (Æpithalus calotropiphilus) et une Pie-orièche (Nilaus Ed- wardsi) intermédiaire entre N. brubru et N. affinis. E. O

Dg L'ORIGINE DES ARTÈRES INTERGOSTALES DANS QUELQUES ESPÈCES DE Mancnors, par M. H. Fiunos. (Bull. de la Soc.-philomath., 1883, série, t. VII, 1, p. 16.)

M. Filhol a constaté que chez l'Eudyptes chrysocoma et chez le

SE GTS Re ED ET SN D Re A On tn NI

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 117

Mesadyptes antipodes, les quatre premières artères intercostales sont fournies par un rameau récurrent de l'artère vertébrale, et que les intercostales suivantes sortent, de chaque côté, d’une branche artérielle qui se détache de l'aorte abdominale au-dessous de l'artère mésentérique supérieure, tandis que chez l’Aptenodytes Pennanti les intercostales inférieures partent d'un gros tronc pre- nant son origine sur l'artère iliaque primitive, tout près de la nais- sance de ce dernier vaisseau. Gette disposition curieuse n'avait encore été sionalée, parait-1l, dans aucune espèce d'oiseau.

E. O.

De LA DISPOSITION DE L’ARTÈRE HUMÉRALE DU Pygoscelis antarcticus, par M. H. Fivuoz. (Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, tVIl n°41,p.47:

En disséquant un Pyposcelis antarticus, M. Filhol a observé un mode de terminaison de l'artère humérale tout à fait différent de ceux qu'il avait signalés précédemment chez d'autres Manchots. (Voy. Rev. des trav. scient., t. IT, p. 14.) Ce mode de terminaison, dont l’auteur donne une description, est plus simple que celui que l'on rencontre chez l'Eudyptes chrysocoma.

Du PLexus oPaTazmIQuE cuez LES Mancaors, par M. H. Filhol.

(Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, 1, p. 18.)

M. Filhol n'a pas constaté sur diverses espèces de Manchots dont il a fait l'anatomie une disposition du plexus ophtalmique sem- blable à celle qui a été décrite dans les ouvrages des différents au- teurs qui ont traité de la circulation chez les Oiseaux; chez les Manchots, dit-il, le plexus ophtalmique est formé par une branche détachée du rameau externe de la carotide interne, après sa sortie du crâne, et ce plexus ne donne naissance à aucune branche arté- rielle, il communique seulement par deux petits rameaux avec les artères orbitaire, interne et supérieure et avec l’artère ophtalmique.

E. O.

118 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Nore sur un RePrILE D'ESPÈCE NOUVELLE PROVENANT pu Mexique gr APPARTENANT AU GENRE Eumsces (Pzesrropow), par M. À. Taowmnor.

(Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, t. VIE, 3, p. 138.)

Cette espèce, fort voisine de l'Eumeces lynx (Wiegen), est décrite par M. Thominot sous le nom d'Eumeces (Plestiodon) Dugesi, en l'honneur du docteur À. Dugès, qui l'a récoltée dans la province de Guanajato (Mexique). E. O.

NorTIcE SUR LA GRANDE SALAMANDRE DU Japon (C pont Japonicus , v. d. Hœv), par M. A.-J.-C. Grerrs, ex-professeur à l’École de médecine militaire d'Utrecht, conseiller au ministère de l'inté- rieur à Yokohama, correspondant du Muséum. (Nouv. Arch. du

Mus. d’hist. nat., série, t. V, 1883, p. 273 et pl. XVIL)

La Salamandre géante du Japon, observée pour la première fois par M. de Siebold et apportée par lui vivante à Leyde (Hollande) en 1829, fut décrite par M. Schlevel dans la Fauna japonica, sous le nom de Salamandra maxima, puis devint pour le prince Ch. Bo-

naparte et pour M. van der Hœven le type des genres Sieboldha et

Cryptobranchus; elle est bien connue des Japonais et des Chinois, qui lui donnent plusieurs noms vulgaires dont les uns font allusion au cri particulier de l'animal, tandis que d’autres rappellent ses fortes dimensions; cependant, dans son pays natal, elle est loin d'être aussi répandue que les Salamandra nœvia, ungwculata, pyrrho- gostra et nebulosa. Elle se trouve uniquement dans quelques pro- vinces du centre du Japon situées entre le 34° et le 36° degré de latitude nord, et vit dans les ruisseaux et les sources qui coulent dans les lieux ombragés, à une altitude de 200 à 800 mètres. C'est un animal inerte, stupide, extrêmement lent et disgracieux dans tous ses mouvements, qui reste de préférence dans les eaux peu profondes, quoiqu'il nage assez facilement, grâce aux franges cutanées dont ses flancs sont garnis. Les petits poissons des genres Cobitis ou Cyprinus constituent le fond de son alimentation, mais quand cette nourriture vient à lui manquer, la Salamandre géante ne craint pas de s'attaquer aux individus de son espèce.

M. Geerts ayant pu se procurer au Japon un de ces Batraciens l'a gracieusement offert à la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris, et il a profité de la circonstance pour rectifier quelques er-

TP ES ST SES OU PI MS ET PT TS PS RD I ES. NE CSN VEN NEC PRE

ANALYSES ET ANNONCES:— ZOOLOGIE 119

reurs qui s'étaient plissées dans des travaux précédents au sujet des mœurs et de l'habitat du Cryptobranchus japonicus et pour donner d’utiles indications sur les soins que réclament les grandes Sala- mandres dans les jardins zoologiques. Le mémoire de M. Geerts est accompagné du fac-similé d’une planche publiée par le musée de Tokio et représentant le Cryptobranchus japonicus. 0:

NoTE SUR LE GENRE APLODON, POISSONS DE LA FAMILLE DES SPARIDÉES, vorsiNs Des GireLzes, par M. À. Taominor. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, 3, p. 141.)

Le genre Aplodon (Aug. Duménil, ms.) a été établi sur des Pois- sons qui diffèrent des Girelles paï la présence de deux dents tran- chantes et non trilobées, derrière lesquelles sont cinq ou six ran- oées de dents très fines, par l'existence de papilles sur la langue et par la structure de l’opercule et de la membrane interne des rayons épineux. [1 renferme plusieurs espèces : Aplodon margaritiferum (Aug. Duméril, ms.), À. Castelnaw (n. sp.) et À. sulcatus (Guichenot in collect.) dont M. Thominot donne la description. DNS E

AS RL

NoTE SUR UN POISSON DE GENRE NOUVEAU APPARTENANT À LA FAMILLE DES SPARIDÉES par M. À. Taominor. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, p.140.)

L'auteur propose de séparer des Haplodactylus de Cuvier et Va- lenciennes des Poissons qui appartiennent à la faune australienne et qui manquent de dents au palais, et d’en former un groupe ap- pelé Parhaplodactylus. Dans ce nouveau groupe prendront place les FI. loplodon (Günth..), A. arctidens (Richards.) et une espèce nouvelle rapportée d'Australie par J. Verreaux, et nommée par M. Thominot Parhaplodactylus marmoratus. E. 0.

DracNoses D’ARTHROPODES NOUVEAUX PROPRES À LA SÉNÉGAMBIE, par le docteur A.-T. pe Rocnerrune, aide-naturaliste au Muséum.

(Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIE, 4, p. 167.)

Dans cette note M. de Rochebrune fait connaître huit Crustacés

120 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

nouveaux : Micropisa eryophora, Neptunus amnicola, N. Edwardsi, N. pallidus, Gelasimus cimatodus, Plagusia Delaunayi, Palinustus phoberus Alpheus Pontederiæ, six Insectes orthoptères : Forficula Mabilli, Phyl- lodromia cassiphila, Oxyhaloa kitensis, Gyna Colin, Oxyophthalma Sa- vatieri, Mopryllus argyropterus, et deux Insectes hémiptères : Cixius Parinaru et Laccocoris nymphearum. E. O.

SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE Myragris, par le docteur A.-T. DE Rocnegruns, aide-naturaliste au Muséum. (Bull. Soc. phlo-

math., 1883, série, 4, p. 182 et pl. 3.)

Cette espèce nouvelle de Mylabre, qui se rencontre en Séné- gambie et en Abyssinie, est décrite et figurée par M. de Roche- brune sous le nom de Mylabris hacolyssa. Bile a été précédemment l'objet d'un travail de M. le docteur Tison, et d'après ce dernier au- teur, qui tenait ses renseignements de M5 Tourier, évêque d’Olène, vicaire apostolique d’Abyssinie, elle fournirait un remède efficace contre la rage. Mais M. de Rochebrune pense que sur ce point les missionnaires ont été induits en erreur par les Abyssiniens, et il dé- montre que si le Mylabre en question possède des vertus thérapeu- tiques constatées dans l'Afrique orientale, la maladie qu'il guérit n'est probablement point la rage, inconnue jusqu’à ce jour sur le continent africain. E::02

CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE FRANÇAISE. —— III. Mono- graphie du genre LARTETIA, par M. Arnould Locarp. ( Ann. Soc. linn. de Lyon, 1883, nouvelle série, t. XXIX, p. 19e fio. 1 à 14, pu- blié en 1883.)

Sous le même titre général, M. Locard a déjà publié des travaux importants qui ont été analysés précédemment dans la Revue des travaux scientifiques (voy. t. IT, p. 203), savoir : une Monographue des genres Bulimus et Chondrus et un Catalogue des Mollusques terrestres et aquatiques des environs de Lagny. Le genre Lartetia, dont il aborde l'étude, a été créé en 1869 par M. Bourguignat pour de petites co- quilles d’eau douce appartenant à la famille des Welanidæ et offrant dans leur ouverture une disposition particulière. Il comprend un certain nombre de formes fossiles qui sont localisées dans les dépôts

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 121

quaternaires supérieurs, et quelques espèces actuellement vivantes qui se trouvent dans les eaux des sources, au milieu des plantes aquatiques. Les formes fossiles ayant été fort bien décrites et carac- térisées par M. Bourguignat (Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles du diluvium des environs de Paris, dans le Bassin parisien aux âges préhistoriques de M. Belgrand), M. Locard s'occupe spécialement des espèces de notre faune et décrit et figure non seulement des formes précédemment connues, comme Lartetia Michaud (Paludina diaphana, Michaud part.); L. Terveri (P. diaphana Mich. part.); L. Charpyi, Paladh.; L. Drouetiana (Vitulla Drouetiana, S. Glessin }; L. diaphana, Mich.; L. Bourguwgnat, Paladh.; L. Morissoniana, Paladh.: mais encore trois formes nouvelles, L. Eacroixi, Locard ; L. Ray, Bourg ms. et de. buroundina , Locard. L'auteur fait remar- quer que toutes ces espèces actuelles sont cantonnées dans le nord- est de la France, l’espèce la plus septentrionale (L. Rayi) ayant été trouvée dans l’Aube, tandis que les plus méridionales (L. diaphana , Michaudi et Terveri) proviennent des alluvions du Rhône à Lyon. Si donc le genre Lartetia a fait son apparition à la fin de la période quaternaire dans le bassin de Paris, son aire de dispersion géo- graphique s’est peu étendue, et en raison de la rareté des individus et leur mode d'habitat, il ne s’étendra sans doute pas davantage, à moins que les conditions biologiques de ces Mollusques ne viennent à se modifier. E. 0.

CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE FRANCAISE. [V. Sur la présence d’un certain nombré d'espèces méridionales dans la faune malacologique des environs de Lyon, par M. Arnould Locarp. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, 16° série, t. XXIX, p. 211, publié en 1883.)

M. Locard avait déjà signalé, 1 y a quelques années (Note sur les migrations malacologiques aux environs de Lyon, broch. or. in-8°, Lyon, 1878), la présence aux environs de Lyon d’un certain nombre d'espèces malacologiques qui appartiennent certainement à la faune littorale méditerrannée et qui ont remonter la vallée du Rhône, soil naturellement, soit artificiellement. Aujourd’hui il complète ce premier travail en donnant l’'énumération de tous les Mollusques qui sont ainsi venus s'établir auprès de Lyon, et en re-

.

122 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

cherchant la date de leur apparition première dans ce nouvel habi- tat et les causes qui ont pu déterminer leurs migrations. E. O.

CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE PRANGAISE. V. Note sur les Hélices françaises du groupe de l’Helix nemoralis, par M. Ar- nould Locarn (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1889, nouvelle

série, t. XXIX, p. 231, publié en 1883.)

L'auteur s’est proposé, dans ce travail, de faire connaître, en les précisant, les caractères propres à chacune des formes que l’on admet dans le sroupe de l'Helix nemorahs et parmi lesquelles règne encore une grande confusion. Après un aperçu historique sur le oroupe, M. Locard décrit successivement les quatre espèces fran- çcaises qu'il renferme : Helix nemoralis, Linné; H. lartensis, Müller; * H. subaustriaca, Bourguionat, et A. sylvatica, Draparnoud, ainsi. que toute leurs variétés, et 1l indique soigneusement l'habitat de cha-

cune d'elles. E. 0.

Dracnoses resrarum novarum, par M. J. Marne. (Bull. de la Soc.

philomath., 1883, série, t. VIE, 3, p. 115.)

L'auteur fait connaître, par des diagnoses latines, les trente- sept espèces suivantes : Helix bathycampa, de l'ile Fuertaventura; H. empeda, H. eucalypta , H. sabimiana , H. zelota, H. janthina, H. gau- dryopsis, H. cacopera, H. amblasmodon, H. thanasima, H. zorgia, H. dendrophila, H. jacquematana, de la Grande-Canarie; H. subuul- gala, H. rabdischura, H. suhmtidiuscula, H. eurabdolena, H. priono- tospira, H. themera, H. cymatopleura, H. defuncta, H. sublitioralis, H. Mandoni, de Madère; H. limepia, H. peroraphica, H. nesicola, de l'ile Porto-Sancto; À. ephedrophila, de Gomera; H. examnata, H. bathyclera, H. pthonera, Bulimus delendus, de Ténériffe; H. kompsa, de Hierro; M. Mohammed, du cap Vert; H. ahmarina, du Maroc, de la Grande-Canarie et des îles du cap Vert; 1. elaphra, du mont Saint-Gothard; H. cirsüiphila, du Mont-Dore et H. hittorinella, dont la provenance n’est pas indiquée. La plupart de ces espèces por- taient déjà au Musée de Paris des noms manuscrits, donnés par

M. Mabille ou M. Bourguignat. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 123

Dracnoses De Morrusoues nouveaux propres à la Sénéoambie, par le docteur A.-T. de RocneBrune, aide-naturaliste au Muséum. (Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, t. VIL, 4, p. 197.)

Les Mollusques décrits dans cette note sont au nombre de qua- torze : Pleurotoma salsipotens, Ringrcula Bourgugnati, Aporrhais Fran- cheti, Xenophora Cavelieri, Calyptræa lactucacea, Dispotæa mammula, Trochia phylictiphera, Galerus arietinus, Crypta teguhcia, Corbula ludo- viciana, G. podoriensis, Leda eurabdota, Praxis ethericola et Pinna Pau-

luccie. E. O.

DEscriPrION D’ESPÈCES ET GENRES Nouveaux DE Mozrusques, par Île docteur F. Jousseauue. (Bull. de la Soc. z0ol. de France, 1885, année, 5, p. 186 et pl. X.)

L'auteur fait connaître successivement : Laharis Sallei, Lataxenia lataxenia, L. elegans, Tritonium Bayani, Éburna immaculata, Bertinia bertinia, Pleurotoma yeddoensis, Oliootoma makimonos, O. pouloensis, O. Elevei et O. Bellardu, et il imdique les caractères des genres nou- veaux Lataxenia, Bertinia et Oligotoma. La plupart de ces coquilles viennent des côtes du Japon et quelques-unes seulement sont ori- oinaires de Ceylan et de Malacca. À propos du genre Ohgotoma, M. Jousseaume constate un fait curieux : c’est la présence dans l'Océan Indien d’un grand nombre d'espèces ayant avec celles des couches tertiaires de la France et de [italie des analogies si frap- pantes, qu'on est parfois tenté de considérer les formes actuelles et les formes fossiles comme identiques spécifiquement. E. O.

Ds 1’animar D'une Crruar4, d’après une observation de M. À. Marche, par M. le docteur F. Jousssauwe. (Bull. de la Soc. 20ol. de France, 1883, année, 3, p. 20h.)

D’après M. Jousseaume, la famille des Harpidæ se subdivise en deux genres : le genre Cühara, renfermant des espèces vivantes, et le genre Harpa, comprenant que des formes fossiles. Les ani- maux du premier groupe présenteraient, suivant MM. Quroy et Gaimard et d’autres auteurs, une particularité curieuse qui se trouve décrite dans la Monographie des Harpa de M. Kiener : ils pourraient,

124 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lorsqu'ils sont inquiétés, rompre l'extrémité postérieure de leur pied, afin de rentrer plus complètement dans leur coquille; mais il est probable, dit M. Jousseaume, que les choses ne se passent pas ainsi et que les Cithara n'offrent pas cette anomalie extraordinaire d'un pied susceptible de se diviser en deux parties, dont l’une peut être abandonnée comme un fardeau Imutile ou dangereux. En effet, M. Marche, faisant en canot la traversée de Manille à un des îlots des Philippines, découvrit une Githara vivante qui se promenait à une faible profondeur sur des Madrépores; il la fit prendre par un de ses hommes et la fit déposer au fond de l’embarcation. En sor- tant de l’eau, le manteau de l'animal couvrait la coquille comme une sorte de gelée, mais 1l se rétracta peu à peu, et quand M. Mar- che, arrivé à terre, voulut placer la coquille dans un bocal, àl constata avec surprise que la masse formée par le manteau rétracté s'était complètement séparée du reste du corps. L'observation de M. Marche paraît à M. Jousseaume beaucoup plus vraisemblable que celle des voyageurs précédents. Rs5O$

SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'UNIO PROVENANT Du Mexkone, par le doc- teur À.-T. de Rocuesrunwe, aide-naturaliste au Muséum. (Bull.

de la Soc. ‘philomath., 1883, année, t. VIE, 1, p. 26 et pl. L.

Cet Unio, recueilli par M. le docteur Harmand dans le Mekkonpg, diffère non seulement de l’Unio hainesianus, auquel 11 avait été pri- mitivement rapporté, mais des autres Ünio asiatiques par un cer- tain nombre de caractères qui sont signalés dans la note de M. de Rochebrune. Cet auteur considère donc l'espèce comme nouvelle et la décrit sous le nom d'Unio Duclerci. E. O.

Sur peux Espèces D AnkyropermA, par M. Louis Pen.

(Bull. de la Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, 4, p. 162.)

Les dragages opérés par lexpédition polaire norvégienne de 1878 ont fourni de nombreuses Holothuries pour lesquelles MM. Da- nielssen et J. Koren ont créé le genre Ankyroderma. C'est à ce groupe qu'appartiennent aussi deux formes nouvelles qui ont été

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. 125

récoltées dans l'Atlantique par l'expédition française du Travailleur en 1882, et qui sont décrites par M. Petit sous les noms d'Ankyro- derma Perrier et À. hispamicum. E. O.

S 5. MÉTÉOROLOGIE.

Sur LA GRËLE DU 15 JuILLET 1882, aux environs de Vendome, par M. Nouel, professeur de physique au lycée. (Bulletin de la Soc. archéol., scient. et litt. du Vendomois, t. XXI, 188.)

Dans une note de 18 pages, M. Nouel a donné des détails très intéressants sur une grêle énorme qui a ravagé les environs de Vendôme le 15 juillet 1882. [ s'est surtout attaché à recueillir des renseignements précis sur le poids des orélons. On a pesé à Villiers (6 kilomètres à l'ouest de Vendôme) un grélon de 301 grammes, et à Fontaines (12 kilomètres au nord-nord-est) un autre de 412 grammes. Ce poids correspond au poing d'un homme de grande taille. Plusieurs renseignements indiquaient des orélons gros comme Île poing.

Voilà des chiffres qu'on peut citer ; ajoutons que jusqu'ici on en a fort peu d’authentiques, surtout pour des dimensions aussi extra- ordinaires. |

L'auteur termine sa note en rappelant que les environs de la ville avaient eu à souffrir de gréles désastreuses : le 13 juillet 1788, orèle bien connue, sur laquelle ont été publiées de nombreuses notes, parce qu'elle s’est étendue sur une longueur considérable;

le 23 août 1807 et le 18 juillet 1839. FR.

OssERvATIONS MÉTÉOROLOGIQUUS dans le département de la Loire en 1882. (Annales de la Soc. d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles- lettres du département de la Loire, série, t. IT, Saint-Etienne,

1882.)

Ces observations font suite à celles qui se font depuis longtemps

126 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. à Saint-Étienne et dans quelques autres points du département de la Loire en 1882.

En l’absence de renseignements sur la valeur et la situation des instruments, 1l est difficile d'apprécier exactement les résultats obtenus. Mais la seule inspection des tableaux montre quelques faits importants. Ainsi à Nervieux, village situé au centre du dépar- tement, à une alütude de 350 mètres, à 10 kilomètres au nord-est de Feurs et à peu de distance de la rive gauche de la Loire, le climat présente un caractère extraordinairement continental. Dans le mois de janvier 1882, qui a été très peu rigoureux dans toute la France, 1l a gelé tous les Jours sans exception, et la moyenne des minima a été de 3°,6 au-dessous de zéro, avec un minimum de 8°,5. En juillet de la même année, la moyenne des maxima atteint 32 deorés. Ge point vaudrait la peine qu'on y instaliat un bon poste d'observation avec instruments bien vérifiés et abri conve- nable, s’il n’en est déjà pourvu. E. KR,

OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faîtes à Saint-Martin-de-Hinx,

par M. Carzier.

M. Carlier fait depuis longtemps à Saint-Martin-de-Hinx, près Bayonne, des observations dans d'excellentes conditions. H est muni d'appareils enregistreurs qui fonctionnent bien. M. Carlier a orpanisé son observatoire à ses frais et a publié jusqu'ici toutes ses observations, qui paraissent maintenant intésralement dans les. Annales du Bureau central météorologique.

Il est impossible de citer une meiïlleure station météorologique que celle de Saint-Martin-de-Hinx. E. KR:

La pivre À Versaisses, par le docteur Bérieny. (Mémoires de la Soc. des sciences naturelles et médicales de Seine-et-Oise, t. XII, 1083.)"

Ce mémoire commence par un tableau des hauteurs mensuelles de pluie de 1847 à 1882, constatées au moyen d’un pluviomètre placé à une altitude de 137 mètres, au-dessus d’un toit, Dans ces conditions, un pluviomètre reçoit moins d’eau qu’un autre qui serait placé à un ou deux mètres au-dessus du sol; mais la correction à

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. : 127

faire subir aux chiffres trouvés dans le pluviomètre supérieur n’est pas constante el il est à désirer qu'on fasse quelques années d'ob- servations comparatives pour déterminer cette correction mois par mois, c'est le seul moyen de donner toute sa valeur à une série faite avec beaucoup de soin et de dévouement par M. Bérigny pen- dant trente-six ans.

M. Bérigny a fait connaître aussi les hauteurs d’eau Îes plus con- sidérables qu'il ait recueillies dans une journée. Parmi ces chiffres nous remarquons b7"",9 le 20 août 1867 et 50,8 le 23 octobre 1873, en quatre heures et demie de chute. Ces pluies torrentielles sont toujours locales, du moins elles diffèrent beaucoup d’un leu à un autre, car le 23 octobre 1873 nous n'avons eu que 15% 4 de pluie au parc de Saint-Maur, mais il en est tombé encore 16"" le lendemain; total 31%°,4 en deux jours, ce qui estrare. E. R.

La ROUTE D'AUSTRALIE PAR LE THERMOMÈTRE. Températures et den- sités de Peau de mer, par M. Haurreux. (Mémoires de la Soc. des sciences phys. et nat. de Bordeaux, t. V, 1889.)

Les observations de M. Hautreux font suite à des observations analogues publiées antérieurement.

PLUIE DANS LE DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE, DE JUIN 1881 À JUIN 1682, par M. Raver. (Mémoire de la Soc. des sciences phys. et nat. de Bordeaux, t. V, 1802.)

M. Rayet donne dans ce recueïl les tableaux journaliers de la pluie recueillie en 31 points du département. Ces stations ont été établies par la Commission météorologique de la Gironde. | Les chiffres sont publiés aussi dans les Annales du Bureau central météorologique.

DE L'INFLUENCE DE L'ETAT BOISÉ DU SOL SUR LES ÉGOULEMENTS SUPERFI- CIELS DE L'EAU PLUVIALE, par M, Guivier, inspecteur des Forêts, (Bull. de la Soc. ariégeoise des sciences, lettres et arts, juin 1883,

page 53.)

Après avoir rappelé les différentes opinions qui ont cours relati-

128 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

vement à l'action des forêts sur le régime des eaux, M. Guinier cite le fait suivant :

À la suite du reboisement naturel de la vallée de Labécède, le ruisseau de Labécède, qui produisait autrefois des inondations re- doutées des habitants de Tarascon sur Ariège, a été complètement modifié dans son régime. Non seulement la rapidité de l’écoule- ment des eaux pluviales a diminué, mais la durée de cet écoule- ment a été considérablement réduite; après les plus fortes pluies, l'écoulement ne dure maintenant pas plus de deux jours. Le reboi- sement du bassin de réception du ruisseau de Labécède a non seu- lement soustrait la ville de Tarascon à tout danger d'inondation, mais l'a même privée ou à peu près du débit, un peu trop irrégu- lier à la vérité, de ce ruisseau.

a ————

S 6. MATHÉMATIQUES.

SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINEAIRES BINÔMES À COEFFICIENTS ALGÉBRIQUES, par M. Arpezc. (Annales de l’École nor-

male supérieure, 1883, p. 9.)

Le mémoire de M. Appell a pour objet l'étude des équations différentielles linéaires de la forme

dhz Ts —Y(x, He,

Ÿ(zx, y) est une fonction rationnelle des deux variables x et y, liées par une relation algébrique. L'auteur indique le moyen de reconnaitre si une pareille équation admet une intéorale de la forme

Mn Are

® (x, y) étant une fonction rationnelle de x et y, et de trouver cette intégrale si elle existe. Î examine plus particulièrement l'équa-

tion du second ordre d?2z PE CU ÿ(x,y)z,

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 129

à laquelle se ramène toute équation différentielle du second ordre à coeflicients rationnels en x et y.

M. Appell commence par traiter le cas simple les fonctions Ÿ et @ ne dépendent que de la variable x. Par un changement de variables, il ramène l'équation à une autre de la même forme

d?z

ae = 2/(t);

dans laquelle le point co est un pôle ou un point ordinaire de l'in- tésrale. Il est ramené du même coup à chercher les intégrales de la forme

{a (1) di

NON

la fonction rationnelle & (t) s’annule pour t— co. Voiei les con- clusions auxquelles 11 est conduit. Pour qu'il existe de pareilles in- téorales, les infinis de f (t) doivent être d'ordre pair, excepté cer- tains d’entre eux qui peuvent être du premier ordre. Les pôles d'ordre pair, au nombre de #, sont pôles d'ordre moitié moindre de la fonction inconnue # (t); donnent lieu à des fractions simples dont les numérateurs sont fournis par des équations qui admettent deux systèmes de solutions. Les pôles simples de f(t), au nombre de n, sont aussi pôles simples de æ(t); les résidus correspondants sont tous égaux à l'unité. Enfin + (t) peut devenir infini du premier ordre en # points autres que les infinis de f(t); ces infinis ont tous pour résidu 1. Si l’on appelle À, l’un des résidus corres- pondants aux » pôles dont nous avons parlé en premier lieu, la somme

ZA, +n

doit être égale à ou à 1 —n"; il faut donc que cette somme compte, parmi les 2" déterminations dont elle est susceptible, des valeurs entières négatives ou nulles. Si cette condition est réalisée, on formera les fonctions æ (t) correspondantes, contenant frac- tions. simples dont les infinis sont encore indéterminés, et l’on es- sayera chacune de ces fonctions & ({) pour vérifier l'équation

da à (is FES.

REVUE DES TRAv. SCIENT. T. IV, 2. {9

150 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Cette analyse détaillée nous dispense d'insister sur le cas plus

oénéral de l'équation

d?z Te —2V(x,y),

les variables x et y sont liées par une relation algébrique F(x, y)—0o, du degré m et du genre p. Tous les points critiques sont supposés du second ordre; on sait que l’on peut, par une sub- stitution rationnelle, ramener le cas général à ce cas particulier. On trouvera dans ie mémoire de M. Appell les résultats d’un calcul analogue à celui du cas précédent, mais nécessairement plus com- pliqué. La démonstration repose sur l'expression analytique d’une fonction rationnelle de deux variables x et y, dont on connaît les infinis et la valeur en un point, expression que M. Lindemann a déduite de la formule de Roch.

Dans ce qui précède, le genre de la courbe F est supposé plus grand que zéro. Lorsque la courbe est unicursale, on a pré

tion différentielle à la forme précédemment étudiée 2f (1),

remplaçant x et y par leurs valeurs en fonction en d'un paramètre. Lorsque le 'venre est égal à 1, on peut la ramener à une équation différentielle du second ordre à coeflicients uniformes doublement périodiques. La méthode de M. Appell conduit dans ce cas à l'intéoration d’une classe nouvelle d'équations différentielles linéaires du second ordre à coefficients doublement périodiques, qui donnent comme cas particulier celles de M. Fuchs (JS. de Liou- ville, 1878) et les équations du second ordre comprises dans Îa classe étudiée par M. Picard.

L'auteur passe ensuite à l'équation d'ordre quelconque

d'z œ}

FT =Ÿ(x,y)z.

Après avoir indiqué sommairement la marche à suivre dans le cas

général, il applique sa méthode, avec tous les développements

qu’elle comporte, à l'équation du troisième ordre

d ds y v(x)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 131

Le mémoire se termine par une remarque générale sur les équa- tions différentielles à coefficients aigébriques

_daz fn —1 dr-2 Fee +29) + Pa(2 9) es e. + Pix, y) 0,

les coeflicients @, (x, y) sont des fonctions rationnelles des va- riables x et y, liées par une relation algébrique nt) 0 de degré m et de genre p.

Si p est égal à 1, x et y sont des fonctions elliptiques d'un pa- ramètre Ô, et l’on transforme l'équation différentielle en une autre, dont les coefficients sont des fonctions uniformes doublement pério- diques de Ÿ. M. Appell montre comment ce résultat peut être étendu au cas p est plus grand que l'unité. Le principe de la transfor- mation qu'il effectue consiste à remplacer l'équation diflérentielle unique Ÿ o par un système de p équations simultanées définis- sant z comme fonction des 2p variables (x,, y), (&, Yo), ..., (x, y»), Hées par les p relations

F(x,,y)=0, F(x,;y)=0, ..., Fr, Yy)=0,

puis à prendre comme nouvelles variables indépendantes les inté- grales abéliennes u,, 4, ..., u, dont sont fonctions les p points

ARANUQUES UT, Wii) (11, 5 ..c, D).

SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES À COEFFICIENTS PÉRIO- DiQuES, par M. Froquer. (Annales de l'Ecole normale supérieure,

1883, p. 47.)

. Le mémoire de M. Floquet a pour objet l'intégration des équa- tions différentielles linéaires homogènes à coefficients uniformes et périodiques, de même période w. Les idées dont s'inspire l’auteur sont empruntées au célèbre mémoire de M. Fuchs; la méthode est identique à celle qu'a suivie le géomètre allemand dans l'étude des in tégrales autour d'un point singulier.

Soient f(x), /a(x), «...fm(æ), m solutions distinctes de l’équa- tion considérée :

dy dm-1 y a | . ; LUE got Page 1 0 Po ns eee fn Y=0;

132 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dont l'intégrale générale est supposée uniforme. À cause de la pé- riodicité des coefficients, on obtient un nouveau sysième évidem- ment fondamental en changeant dans les fonctions susdites x en x ©. On peut donc poser

fete) A f(x) HALLE) ES Ann), f(x +o)= A, f(x) + A f(x) = AS A om Jr (EG) >

le déterminant des m°? quantités À étant différent de zéro. Les coefficients À définis par ces relations fiourent dans une équation de depré m par rapport à l'imconnue &

A5 AU JU MS

que, par analogie avec l'équation fondamentale de M. Fuchs, M. Floquet a nommée équation fondamentale relative à la période w. Les racines de cette équation sont indépendantes du choix du sys- tème fondamental. j

Afin de simplifier les énoncés, l'auteur reprend la dénomination . de fonctions périodiques de seconde espèce, pour désigner des fonctions qui se reproduisent multipliées par un facteur constant, lorsqu'on augmente la variable d’une certaine quantité.

H s’agit de reconnaitre si l'équation P o admet pour intéorales des fonctions périodiques de seconde espèce et de période w, et de déterminer dans ce cas les multiplicateurs e correspondants à ces fonctions. Voici les conclusions de la première partie du mémoire.

Le multiplicateur & doit être racine de l'équation fondamentale. Lorsque cette équation n’a que des racines simples, P o admet comme intéorales distinctes »m fonctions périodiques de seconde espèce et de période w. Lorsque l'équation fondamentale a des ra- cines multiples, # étan le nombre des racines distinctes, P 0 admet comme intéorales indépendantes au moins » fonctions pério- diques de seconde espèce, ayant pour multiplicateurs ces racines. Ces intégrales concourent à former un système fondamental, que M. Floquet nous apprend à compléter : les autres éléments de ce

ANALYSES ET ANNONCES, MATHÉMATIQUES. 135

système ne sont plus des fonctions périodiques; mais chacun d'eux affecte la forme d’un polynôme en x, ayant pour coefficients des fonctions périodiques de seconde espèce et de même multiplicateur. Ces multiplicateurs sont les racines de l'équation fondamentale. Chaque racine distincte donne ainsi naissance à un groupe com- prenant autant d'intégrales qu'il y a d'unités dans son ordre de multiplicité.

Dans la dernière partie de son travaul, l’auteur s'attache à préciser le nombre des intéorales périodiques de seconde espece; 1l utilise le procédé qui a servi à M. Hamburger pour compléter l'étude de M. Fuchs relativement aux intéorales des équations linéaires, ho- mogènes, à coeflicients uniformes, autour d'un point singulier. L'application de ce procédé, qui permet à M. Floquet de distinguer les groupes d'intésrales dont nous venons de parler en sous-sroupes indépendants les uns des autres, le conduit à des résultats très nets que nous allons faire connaitre. Le nombre exact des fonctions pé- riodiques de seconde espèce, linéairement indépendantes, qui sa- üsfont à l'équation P o, est écal à la somme des ordres des pre- miers délerminants mineurs de À qui ne s’annulent pas, lorsqu'on y remplace successivement par chaque racine de l'équation fon- damentale. La condition nécessaire et suffisante pour que P 0 admette comme intéorales distinctes m fonctions périodiques de seconde espèce, est que chaque racine de l'équation fondamentale annule tous les mineurs de À, jusqu'à l’ordre égal au degré de mul- tüplicité de cette racine exclusivement.

Dans le type P o rentrent les équations linéaires à coefficients constants, dont la méthode sénérale de M. Floquet permet de re- trouver les intégrales bien connues, l'équation de Lamé, et les équations à coefficients doublement périodiques récemment étudiées

par M. Picard.

SOLUTION DU PROBLÈME GÉNÉRAL DE L' ANALYSE INDÉTERMINÉE DU PREMIER DEGRÉ , par M. Méray. (Annales de l Ecole normale supérieure, 1883,

p- 89.)

Les problèmes les plus simples de l'analyse indéterminée du premier degré sont résolus depuis longtemps : M. Méray est le pre- mier qui ait traité le cas général. |

134 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

I s’agit de trouver toutes les solutions en nombres entiers d’un système de » équations du premier degré à n inconnues. On doit supposer le système algébriquement ac car sil était dé- terminé, l'application des formules de Cramer révélerait immédia- tement sa possibilité ou son impossibilité arithmétique.

Considérant un système de m formes linéaires à n indéterminées, (nm), l'auteur appelle déterminant de ce système par rapport à m de ces indéterminées le déterminant des m? coefficients qui leur correspondent. Gela posé, voici la condition nécessaire et suffisante pour que m équations linéaires à coefficients entiers admettent des solutions entières : les déterminants des formes linéaires, auxquelles leurs premiers membres se réduisent par la suppression des termes connus, doivent avoir pour plus grand commun diviseur un nombre d divisant tous les déterminants d'ordre m, obtenus en remplaçant dans les premiers une colonne quelconque par la suite des termes connus.

Reste à trouver les solutions entières dont on a reconnu l'exis- tence : elles sont comprises dans des formules générales, pour les- quelles nous renvoyons au mémoire de M. Méray. L. R.

RECHERCHES ALGÉBRIQUES SUR LES INTÉGRALES ABÉLIENNES , par M. Raï. (Annales de l'École normale supérieure, 1883, p. 105. Thèse soutenue le 20 avril 1883, devant la Faculté des sciences de Paris.)

Quand on éludie certaines questions relatives aux intégrales abé- liennes, on est parfois arrêté par l'impossibilité de résoudre les équations algébriques. Traiter quelques-unes de ces questions dans toute leur généralité et sans avoir à résoudre aucune équation irré- ductible, tel est l'objet du travail que nous analysons. Les méthodes qui y sont exposées ne comportent jamais d’autres opérations algé- briques que des divisions et des éliminations, et chacune d'elles est appliquée à des exemples numériques.

Toute intégrale abélienne peut être mise sous la forme

à pias | D

en supposant les variables liées par une équation algébrique Fu, U)— 0. L'auteur rattache à cette équation deux séries de pa-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 155 ramètres; les paramètres c représentent valeurs qu’on déduit de l'équation F{u, U)— o pour le rapport Ü © quand l'un des termes de

ce rapport ou tous les deux deviennent infinis, les paramètres c°, re- ne les valeurs qu'on déduit de cette équation pour la dérivée

TG quand U est nul. De la définition de ces quantités résultent trois

Re qui correspondent aux trois formes différentes que peut présenter l'équation F(u, U) o, et qui permettent de caractériser une intéorale abélienne quelconque comme intésrale de première, de seconde ou de troisième espèce.

Après ces préliminaires vient un chapitre intitulé : Sur un cas de réduction des intéprales abéliennes. Quant une fonction est

à! VAE F7 du V4 Q e liée à sa dérivée U— TJ. Par une équation alsébrique F(u, U)— 0,

cette fonction admet en général une infinité de valeurs en chaque point. Dans leurs importantes recherches sur la théorie des fonctions, MM. Briot et Bouquet se sont occupés du cas la fonction n'a en chaque point qu'un nombre limité de valeurs, et ils ont prouvé qu'alors elle est racine d’une équation algébrique ayant pour coefli- cients des fonctions entières soit de la variable z, soit de l'exponen- tielle e’*, soit de la fonction doublement périodique sn (02); M. Raïffy s'est posé ce problème : supposant que lintégale u d'une “Ahahon différentielle algébrique F(u,U)—o n'a en chaque point qu un nombre limité de valeurs, reconnaître si elle est algébrique, sim- plement périodique ou doublement périodique. En voici la solution : si l'intéorale est doublement périodique, les paramètres c et «’, sont tous nuls. Si l'intéorale est aloébrique, un au moins des paramètres c et c, est infini, et aucun d'eux n'est fini et différent de zéro. Si l'intéorale est simplement périodique, les paramètres « et «’, sont - tous finis, mais non pas tous nuls, et ceux qui ne sont pas nuls forment une suite de nombres tous commensurables entre eux.

On trouve ensuite, pour le cas l'intégrale w serait algébrique, une détermination nouvelle du degré de l'équation intéorale par rapport à #. La fin du chapitre est consacrée au cas l'équation à intégrer représente une courbe unicursale. M. Raffy montre com- oh on obtient alors l'équation mtégrale, et résout en passant ce problème : Étant donnée une fraction rationnelle dont tous les ré- sidus sont commensurables entre eux, trouver son intégrale sans connaître ses infinis.

136 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Au chapitre suivant il aborde le problème de la détermination du genre des courbes algébriques. La question est traitée d'une manière purement analytique, en partant du célèbre théorème de Riemann qui s'exprime par l'égalité

2 (p+m—1)=E(r— 1),

lorsqu'on désigne par p le genre et par r le nombre des racines qui forment l’un des systèmes circulaires relatifs à un point critique de la fonction y, définie par l'équation de la courbe d'ordre m. Ainsi la détermination du genre revient à celle du nombre 2 (r 1). La méthode de M. Raffv permet d'obtenir ce nombre 2 (r 1) et par suite le senre, sans qu'il soit nécessaire de connaïtre les points eri- tiques de la fonction y ni les valeurs qu’elle prend en ces points. Cette méthode, que nous ne pouvons exposer ici, est absolument oénérale; elle s'applique, quelles que soient les singularités de Ja courbe proposée, et si elle paraît exiger parfois des calculs très lonss, elle permet toujours de profiter des simplifications qui peu- vent se présenter dans les exemples qu'on a à traiter. |

Il faut rapprocher de la recherche du genre la discussion des caractères auxquels on reconnaît qu’une fonction liée à sa dérivée par une équation algébrique est une fonction uniforme, caractères qui ont été découverts par MM. Briot et Bouquet. Les procédés que M. Raffy indique pour appliquer, quelle que soit l'équation diffé- rentielle proposée, les conditions assionées par MM. Briot et Bou- quet rappellent ceux dont il a fait usage pour déterminer le genre des équations algébriques. C’est qu'en effet il existe entre les deux questions un lien étroit, qui a été apercu par M. Hermite. Si l'inté- orale u d’une équation différentielle algébrique F(u, U)— 0 est uniforme, cette équation est du genre zéro ou du genre 1. Gette re- marque profonde a sugoéré à M. Raffy une nouvelle solution du problème qu'il expose en terminant.

REVUE

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

L'apporr sur les Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon et sur l'Association lyonnaise des Anus des sciences naturelles, par M. Mie Enwarps.

Depuis quelques années, le Muséum d'histoire naturelle de la ville de Lyon, dirigé par M. le docteur Lortet, doyen de la Faculté de médecine, et par son adjoint, M. Chantre, a fait de grands progrès; non seulement les riches collections de ce bel établissement scienti- fique ont été accrues d’une manière remarquable et leur classement a été effectué avec autant d'habileté que de persévérance, maïs chose non moins digne d’éloges, elles ont été l’objet d'importants travaux de recherches et ont donné lieu à des publications d’un haut inté- rêt; enfin 1l a si puissamment contribué à développer dans la popula- tion lyonnaise l'amour des sciences qu'une nombreuse association s'est constituée dans le but d'aider à en augmenter la prospérité. Cette Association des Amus des sciences naturelles compte aujourd’hui 300 membres dont les cotisations et autres dons volontaires sont destinés à l'acquisition d'objets de collection pour le Muséum et à assurer la bonne conservation des richesses accumulées dans ce dépôt. Un compte rendu de ses opérations pendant l’année 1889 vient d’être publié par les soins de M. Cornevin, professeur de zootechnie à l’école vétérinaire de Lyon, et les faits consignés dans ce document, ainsi que dans les discours de M. le docteur Gayet, justifient pleinement les félicitations que je me plais à adresser à . cette nouvelle compagnie savante.

REVUE DES rRAv. SCIENT. 3. 10

138 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

En 1872, l'administration du Muséum d'histoire naturelle de Lyon entreprit une grande publication intitulée Archiwves de cel établissement et destinée à contenir les travaux d’investigalion qui y seraient faits. Cet ouvrage, format grand in-4°, imprimé avec luxe et accompagné de nombreuses planches, se compose aujourd'hui de trois volumes et mérite d'occuper une place des plus honorables dans toutes les grandes bibliothèques scientifiques.

Dans le premier volume de ce recueil, on trouve cinq mémoires ie Savoir : |

° Des Études sur la station préhistorique de Solutré, par M. l'abbé pie et M. le docteur Lortet;

Des notes sur les brèches osseuses des enwrons de Bastia, par M. Arnouid-Locard ;

Une étude sur le Lagomys corsicanus de Bastia, par M. Lortet;

Des études paléontologiques sur les fossiles de la période quaternaire trouvés dans le bassin du Rhône, par MM. Lortet et Ghantre;

Des recherches sur les végétaux Jossiles de Meximweux, par M. Marion, précédées d’une Étude stratioraphique, par M. À. Falsan.

Le second volume des Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, publié en 1898, est occupé en entier par deux mémoires dont l'un est intitulé : Description de la Faune de la Mollasse marine et deau douce du Lyonnais et du Dauphiné, par M. Locard.

Le second mémoire est une étude sur les Mastodonies du bassin du Rhône et sur les faunes mammalogiques qui les accompagnent.

Enfin le troisième volume de ces Archives, publié en 1883, est consacré presque exclusivement à l'exposé des divers travaux de M. Lortet, de M. Locard et de M. Henri Fihol. |

Ce dernier naturaliste, titulaire de la chaire de zoologie à la Faculté des sciences de Toulouse, a mis largement à contribution les riches collections du Muséum de Lyon pour étendre ses intéressantes recherches relatives à la faune paléontologique de la France, et sous le titre modeste de : Notes sur quelques mammiféres fossiles de l'époque miocène, 11 à fait paraître quatre grands mémoires sur chacun des- quels nous croyons devoir donner quelques détails.

l’un de ces articles contient ses Observations relatives à divers mammifères fossiles provenant de Saint-Gérand-le-Puy, dans le dé- partement de l'Allier. Le fondateur du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, feu M. Jourdain, avait réuni dans les magasins de eet établissement scientifique beaucoup d'échantillons de ces débris

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. LL H89

orvaniques; puis, ayant l'intention d'en faire l’objet d'une publica- tion, 1l avait donné des noms provisoires à diverses espèces qui lui paraissaient être nouvelles et 11 en avait fait lithographier quelques- unes; mais 1l est mort sans avoir rien écrit à ce sujet. L’une de ces espèces est un carnassier d'assez grande taïlle dont divers os avaient été trouvés à Billy, près de Varennes. M. Jourdain l'avait appelé le Cy- nelos langensis; mais M. Filhol a pu constater qu'en réalité 11 ne diffère pas spécifiquement de l’Amphicyon lemanensis de M. Pomel et que cette dernière espèce ne doit être séparée n1 de l'Amphicyon gracihs et de l’Amphicyon leptorhynchus du même auteur, n1 de l’Amphicyon claverensis de M. Gervais. En faisant disparaître de nos classifica- tions paléontolopiques ces distinctions nominales, mais mal fondées, M. Filhol a rendu un premier service à la zoologie et il a pu faire connaître beaucoup mieux que ses devanciers les caractères de l'espèce éteinte dont il s'est occupé dans le mémoire inséré en tête du troisième volume des Archives du Muséum de Lyon; enfin ses études sur ce sujet Font conduit à penser que ce mammifere, encore très incomplètement connu, ne devra pas prendre définitive- ment place dans le senre Amphicyon et pourra bien, comme l'avait soupçonné M. Jourdain, constituer le type d’un genre dis- tinct de tous ceux connus jusqu'ici.

Dans un second mémoire, M. Filhol étudie le mammnfere dé- couvert par M. Jourdain à la Grive, commune de Saini-Alban, dans le département de l'Isère, et signalé par ce naturaliste sous le nom de Dinocyon Thenardi. M. Filhol en décrit avec détails diverses par- ties et 1l discute les affinités zoolosiques de ce carnassier.

Le troisième mémoire de M. Filhol est consacré à l'exposé de ses observations sur plusieurs autres carnassiers fossiles provenant : de la même localité et dont l’un est une espèce nouvelle désignée sous le nom de Machairodus Jourdani, mais fort voisin du Machairo- dus de Sansan. M. Filhol fait connaître plusieurs autres espèces nouvelles appartenant aux genres Lutra, Herpestes, Plesictis et Viverra, et il re de ses observations cette conclusion sénérale que la faune de Saint-Alban est absolument nouvelle.

Enfin, dans un quatrième mémoire, M. Fihol présente des Obser- vations relatives aux chiens ‘actuels et aux carnassiers fossiles qui s’en rapprochent le plus. I étudie comparativement et avec un soin minu- tieux les caractères ostéologiques de ces animaux, et l’ensemble de ces remarques l’a conduit à penser que «si la théorie de l’évolution

10:

140 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

est exacte, les chiens ont eu sûrement les Amphicyons pour ancêtres » el les ours descendent peut-être de la même souche, tandis que les Cynodictis seraient les procréateurs de nos Viverra qui, à leur tour, auraient donné naissance au Mustela ; puis, par l intermédiaire de ceux-ci, à la forme Félis.

J'ajouterai que le travail de M. Filhol est accompagné de anq planches ostéologiques.

La seconde partie du troisième volume des Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon a pour litre général : Études z00logiques sur la Faune du lac de Tibériade, suivie d un aperçu sur la Faune des lacs d’Antioche et d'Homs.

En 1875 et en 1880, le directeur du Muséum de Lyon, M. Lortet, a fait, sous les auspices du Ministère de l'instruction publique, deux voyages dans la Syrie et dans la Palestine, et 1 y a formé pour cel établissement des collections importantes.

Êlles y ont été classées et étudiées avec beaucoup de soin en partie par ce naturaliste, en partie par M. Locard et par quelques autres collaborateurs. Le travail dont elles ont été l’objet occupe 165 pages de texte; 1l est accompagné de planches et il est précédé d'une introduction dans laquelle l’auteur rend compte de ses observa- lions sur le pays qu'il a visité.

Depuis les temps bibliques, les eaux du lac de Tibériade ou mer de Galilée sont connues comme étant très poissonneuses, et actuel- lement, comme du temps des premiers apôtres, les produits de la pêche y sont d’une abondance prodigieuse. Ainsi, chaque jour, M. Lortet a pu, en quelques minutes, KempUe sa hate Jusqu au bord; mais les espèces ne sont pas très variées. M. Lortet n'en à lrouvé que quarante dont neuf lui paraissent être nouvelles pour la science. IL a fait de tous ces animaux une étude très attentive : il a donné de la plupart d’entre eux des figures très exactes et 1l a constaté chez l’un d'eux, le Clarias macracanthus , deux faits physiolo- “ques fort curieux. Ce siluroïde peut rester plusieurs jours hors de l’eau, à sec, sans périr, et il possède la singulière faculté de pro- duire à l'aide de sa vessie natatoire des bruits bizarres analogues aux miaulements d’un chat en colère.

Au mémoire de M. Lortet sur la faune ichtyologique du lac de Tibériade sont joints :

* Une liste des poissons de Syrie, par M. Chantre; une des- cription sommaire des reptiles et des batraciens de la même

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 141

répion, par M. Lortet ; une note du même auteur sur les Thel- phuses ou crabes d'eau douce qui sont très communs dans toute cette partie de l'Asie occidentale et sur un petit crustacé Amphipode sauteur du genre Orchestie qui abonde sur les rivages du lac de Tibériade; une liste des diatomées provenant des dragages effectués dans ce dernier bassin.

Enfin ce volume des Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon est terminé par un prand mémoire de M. Locard sur la malacologie des lacs de Tibériade, d’Antioche et d'Homs, travail pour le- quel des matériaux abondants lui avaient été fournis par les collec- tions de M. Lortet, de M. Chantre et de quelques autres voyageurs.

D’après les indications très sommaires que je viens de donner, le Comité a pu voir que les explorations de MM. Lortet et Chantre ont été fort utiles à la zoologie, et que les collections du Muséum d'histoire naturelle de Lyon ont été bien utilisées au profit de cette science.

Rapport sur le tome IV des Mémoires de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire (Ghalon-sur-Saône, 1882 , in-L°), par M. Hégerr,

Ge volume contient plusieurs mémoires de géologie que nous al- lons successivement analyser.

1. L'argile à silex aux environs de Mâcon et de Chalon, par M. Adrien Marcelin. |

Ce petit mémoire est rempli de faits intéressants, qui paraissent bien observés, et les conclusions que l’auteur en déduit présentent un caractère de grande probabilité.

L'auteur discute et renverse les opinions de plusieurs de ses de- Yanciers par des arguments pleins de justesse. La définition qu'il donne de l'argile à silex (p. 5) convient parfaitement à la véritable aroïle à silex du nord de la France, dépôt connu et étudié depuis longtemps. Il distingue avec soin les dépôts analogues postérieurs, conglomérats formés aux dépens de l'argile à silex, mais avec élé- ments nouveaux, et il arrive ainsi à établir quatre zones distinctes indiquant des phénomènes successifs dus à des causes différentes qu'il cherche à établir, savoir :

a. L'arpile à silex se serait produite à la fin de l'époque crétacée, dont les assises auraient été démantelées sur place par suite d’un soulèvement de la contrée.

142 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

b. Certaines parties soumises à l'action des eaux se seraient transformées en grès el conglomérats analogues aux poudinoues de Nemours.

c. La contrée a été disloquée par des failles. L’aroile à silex a été remaniée, les poudingues démantelés, des dépôts de charriage formés, qu'il ne faut pas confondre avec l'argile à silex.

d. Une quatrième époque de dislocation, de remaniement et de dénivellation résulterait des mouvements géologiques qui ont sou- levé la mollasse marine jusqu’à 1,255 mètres d'altitude et chassé la mer miocène de la vallée du Rhône.

9, Étude sur les poissons des faluns de Bretagne, par M. Sauvage.

Les traces de poissous sont très nombreuses dans les faluns de Bretagne, M. Sauvage en donne une liste de cinquante espèces. La détermination de ces espèces présente d’assez grandes difficultés, aussi M. Sauvage nous a-t-1l rendu un service signalé en les sou- mettant à une étude approfondie; pour la plus grande partie d'entre elles, il a donné des figures et surtout une description détallée. Nous ne pouvons que signaler cet important travail qui échappe à l'analyse.

3. Note sur quelques débris de poissons trouvés à Gormoz (Ain), par M. Sauvage. | |

Ces fragments ont été recueillis dans une marne appartenant à la partie supérieure du terrain miocène. Ils paraissent à M. Sau- vage se rapprocher singulièrement de certains types crétacés de l'Amérique du Nord.

Dans une note qui suit celle de M. Sauvage, M. Tardy donne quelques détails stratigraphiques d'où 1l résulterait que ces osse- ments ont pu être enlevés par dénudation à des assises crétacées; or, on a constaté l'existence de la craie sous les formations lacustres de la Bresse.

Quoi qu'il en soit, la question reste à élucider.

4. L'ancienneté de l’homme dans la vallée de la Saône, par M. Ancelin.

Cet article, dont je recommande la lecture, conduit à cette con- clusion, énoncée d’ailleurs avec une sage réserve, que les premières traces de l’homme seraient un peu plus récentes dans la vallée de la Saône que dans le nord de la France.

On voit par cette analyse que la Société des sciences naturelles de

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. ne

Saône-et-Loire mérite les encouragements du Comité. Le volume IV fait honneur à celte Société.

Rapporr sur un travail de M. Piesse, relatif à la direction des ballons, par M. Haron pe LA GouPiLuière.

A

M, le Ministre de l'instruction publique a renvoyé à votre ap- préciation un travail manuscrit de M. Piesse, professeur de physique à New-York (Grande-Rue, 205), relatif à la direction des aéro- stats. Je viens vous rendre compte de l'examen que vous m'avez chargé d'en faire,

Trop souvent les productions qui se proposent pour objectif da direction des ballons sont dues à des personnes qui n’ont pas la moindre notion de la pratique de l'aéronautique, n1 des lois théo- riques dont la connaissance est indispensable pour cet ordre de considérations. Je tiens à dire dès l’abord que Lel n’est pas le cas actuel. Ce mémoire émane évidemment d’un homme instruit des lois de la physique, et ayant attentivement étudié les documents OrIgINAUX écrits par les praticiens les plus éminents de l’aérostation. Sous ce rapport, nous distinguerons volontiers deux parties dans son travail.

La première est consacrée à une étude attentive et minutieuse, faite pas à pas et en entrant dans tous les détails de la question, au point de vue théorique et pratique. C’est à celle-là que nous accor- dons une véritable valeur. Non pas qu'elle recèle un secret nouveau et décisif pour la question de la navigation aérienne. Elle ne con- tient rien de pareil et elle n’en a même pas la prétention. Elle n’a que celle de réunir et de bien coordonner, pour asseoir le meïlleur projet possible, les notions accumulées par les devanciers. Il serait cependant injuste de n'y voir qu'une compilation. Cette composi- tion renferme des idées personnelles, mais portant sur des détails qu'on ne pourrait résumer à part.

Après cet examen patient et éclairé, l’auteur abandonne un peu la bride à son imagination. Pour la réalisation, il entrevoit déjà des trains de ballons remorqués par son moleur, échangeant leurs pas- sagers dans les airs de l’un à l’autre, etc. Pour l'application, il transporte l'artillerie sur les cols qu'il s’agit de défendre. Il ravi- taille les capitales assiépées. Gette pente est facile à descendre; ce qu'elle inspire est sans valeur, mais 1l ne faut pas en faire un grief

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L'op grave aux auteurs qu'elle entraine, Un tel essor ne serait nul- lement nécessaire pour donner le plus orand intérêt aux résullats les plus modestes qui seraient obtenus en ce qui concerne la direc- tion effective des aérostats.

Il reste donc à concentrer le jugement sur la première partie dont jai parlé. Nous ne craignons pas de répéter qu'elle constitue une étude recommandable, que les personnes vouées à laéronautique pourraient lire avec fruit; non pas que nous puissions nous porter oarant de tout ce qu'elle contient; mais, dans l'état actuel de cette science embryonnaire si intéressante, 1l serait bien difficile d'écrire sans prêter le flanc à aucune discussion. Ce témoignage accordé à la valeur de l'auteur, nous ne saurions le suivre Jusqu'au but qu'il poursuit, à savoir un appui pécuniaire du ministère, dont 1l ne dé- signe pas Île chiffre, se bornant à dire que la dépense de la réalisation + son projet ne serait guère que de cinquante mille francs. Même pour une subvention considérablement moindre, nous ne croyons pas apercevoir, dans l’ensemble du travail et des descriptions sans des- sins ni calculs définitifs à appui, des motifs suflisants pour recom- mander à M. le Ministre d'engager les finances de l'État.

En résumé, j'ai l'honneur de vous soumetlre, Messieurs, les con- clusions suivantes : Proposer à M. le Ministre de remercier l’auteur de son intéressante communication; ajouter que, sans pouvoir en aucune façon s'associer à toutes ses vues, le Comité a rendu juslice au soin avec lequel est faite cette étude et aux connaissances dont M. Piesse y fait preuve, mais qu'il ne saurait être donné suite à la demande de subvention: enfin classer ce document aux archives, à moins qu'il ne soit réclamé par son auteur.

Papporr de M. L. Vaillant sur un travail intitulé : Recherches sur les Échi- nues des côtes de Provence, par M. René Korncer, préparateur à la Faculté des sciences de Nancy. Thèse inaugurale soutenue le 31 mai 1883 devant la Faculté des sciences de Paris et im- primée dans les Annales du Musée de Marseille; 7 planches.

Le mémoire de M. Koehler comprend une étude à la fois ana- lomo-physiologique et zoologique des Échinides que lon ren- coutre sur la partie orientale de nos côtes méditerranéennes; l'auteur, tout en faisant connaître bon nombre d'observations origi-

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nales, a voulu rendre son travail aussi complet que possible et donne sur l’organisation de ces animaux les idées des savants les plus autorisés, en exposant les recherches récentes faites sur ce point tant en France qu'à l'étranger. Une première partie est con— sacrée à l'anatomie, dans une seconde les espèces qu'il a eu l'occa- sion d'examiner sont énumérées ct décrites, enfin la troisième partie contient le résumé d'expériences sur des tentatives d'hvbridation entre ces différents Échinodermes.

Les recherches anatomiques sont naturellement celles qui réela- maient le plus de développements; elles occupent les deux tiers du mémoire, _ ne comprend pas moins de 167 pages. Cinq chapitres sont consacrés à étudier successivement : à test et ses dépen- dances, l'appareil digestif, le système nerveux, les glandes géni- lales, le système circulatoire.

Les travaux sur le premier de ces sujets sont nombreux; les z00- logistes ayant étudié avec un soin extrême les parties dures de ces doter ce sont elles qui servent, le plus souvent, de base à leur at

M. Koehler ne donne qu'un résumé de la disposition générale du test et des piquants: il insiste davantage sur les tubes am- bulacraires, les pédicellaires, en particulier les pédicellaires sem- miformes glandulaires, dont la structure est encore assez mal connue; chez les Sphærechinus, les Échinus et les Échinocardium , lors- qu'on irrite ces organes, les branches s’écartent, au lieu de se fer- mer, dese rapprocher, comme cela a lieu pour les pédicellaires ordinaires; au reste, le rôle physiologique de tous ces organes est jusqu'ici fort difficile à déterminer. Les sphæridies découvertes par Lôven, les fascioles, sont décrites à la fin de ce chapitre.

Quant au tube digestif, il est étudié successivement dans le type des Oursins réguliers et celui des Spatangoïdes. Après en avoir rappelé la disposition générale, l’auteur insiste particulièrement sur la constitution histologique. 11 trouve dans les parois de l’intes- lin une couche épithéliale externe, sous laquelle est une couche conjonctive; puis viennent deux plans musculaires, l’un formé de fibres circulaires, le second de fibres longitudinales; enfin une couche conjonctive interne, revêtue d'une couche épithéliale, com- plète cet ensemble. Le diverticulum œsophagien, les glandes de l'intestin, surtout celles qui se rencontrent au commencement de la première courbure ou courbure inférieure, le siphon, dont les

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parois présentent de si notables différences dans leur épaisseur, sont l’objet de remarques intéressantes au point de vue de leur structure intime; le rôle du diverticulum comme oroane de sécrétion y cl clairement établi,

Le système nerveux et les organes de la reproduction ont fourni un moins grand nombre de faits nouveaux à M. Koehler. En ce qui concerne Île premier appareil, on trouve toutefois dans ce travail une excellente analyse des travaux de Krohn; les expériences de Baudelot, de Frédéricq, ont été répétées par l'auteur et démontre- raient l'existence de conducteurs nerveux reliés à un anneau péri- œsophagien, tout en ne faisant considérer ce dernier que comme un centre de coordination, car les mouvements persistent avec toute leur énergie dans les régions se disiribuent les différents nerfs,

après que ceux-ci ont été séparés de l'anneau.

Mais de tous les appareils celui qui, chez les Échinides, mé- rite peut-être le plus d'attirer l'attention est l'appareil circulatoire, car du recherches des auteurs modernes tendent à y rattacher les fonctions d'absorption, de nutrition, d’excrétion, de locomotion, de respiration, tous ces actes étant sous sa dépendance immédiate. Les recherches de Valentin, de Siebold et Gegenbauer, de H. Milne Edwards, d'Hoffmann, d'Al. Agassiz et dans ces derniers temps de Perrier et de Teuscher en font aujourd'hui un des points les mieux connus de l'anatomie des Oursins, malgré les difficultés que présente cet ordre de recherches. M. Kochler, suivant la même marche que dans les chapitres précédents, éludie successive- ment la circulation chez les Oursins réguliers et les Spatangues; il indique la position des cercles périæsophagiens, les connexions de ceux-ci avec le canal du sable et Îe canal qu'il appelle canal olandulaire, à cause de ses connexions avec la olande ovoïde ou olande madréporique , organe considéré pendant Iongtemps à tort comme organe d'impulsion centrale ou cœur. Îl rappelle la façon dont les vaisseaux ambulacraires et les vaisseaux de l'intestin, ces derniers réunis dans le vaisseau maroinal interne, s’abouchent avec ces mêmes cercles périæsophagiens, iesquels sont également en connexion avec les vésicules de Poli. L'étude des rapports et les injections amènent l’auteur à conclure que, s’il est possible, à la ri- oueur, d'admettre deux systèmes indépendants chez les Oursins, système aquifère et syslème circulatoire proprement dit, 1l en est autrement pour Îes Spatangues, chez lesquels la fusion des deux

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 147

systèmes se fait sur différents points, et 1l est probable que physio- losiquement la distinction n'est pas justifiée.

Toutes ces descriptions, aussi bien que les détails d’anatomie histologique qui les accompagnent, sont rendues très clairés par d'excellentes figures dues au crayon de l’auteur et exécutées avec une grande habileté.

Pour compléter ces recherches, dont il n’est possible de donner ici quiune analyse trop incomplète, M. Kochler, dans une seconde partie, énumère et décrit les Échinides du oolfe de Marseille, qu'il a pu observer, travail qui permettra aux nie un con- rôle facile de ces recherches en fixant d'une manière parfaite les espèces que l’auteur a eues sous les yeux. Ces Échinodermes ap- partiennent aux trois ordres des Reoularia, des Clypeasfpoines, des Spatanpoïdes ; le premier renferme huit espèces appartenant à sept senres, le second une seule, le troisième sept, dont trois du genre Echinocardium. Sauf deux espèces rares ou douteuses comme localité, Centrostephanus longispinus et Echinocyamus pusillus, 11 est donné pour toutes une diagnose, suivie d'indications sur la station et l'exten- sion géographique.

Enfin une dernière partie renferme l'exposé d'expériences sur lhy- bridation. Cinq espèces ont pu être employées : Dorocidaris papillata du sous-ordre des Cidarides, Psammechinus microtuberculatus, Stron- gylocentrotus hvidus, Sphærechinus sranularis du sous-ordre des Échi- nides, enfin un Oursin irrégulier Spatangus purpureus. Sauf le pre- mier, dont on n'a pu se procurer que les ovules, tous les autres, ayant fourni des produits males et femelles, ont permis des fécondations croisées.

Pas plus que ses devanciers, M. Koehler n’a pu conduire les embryons au delà du stade pluteus; il l’a toutefois atteint même pour les types les plus éloignés, tels que le Spatangus purpureus fe- melie fécondé par le Psammechinus microtuberculatus mâle. Toutefois, dans ce cas, le développement est moins parfait. Treize observations sont données avec tous les détails qu'elles comportent et les résul- tats sénéraux sont résumés en six propositions, dont une des plus intéressantes est que le pluteus prend une forme plus voisine de celle appartenant à l'individu qui fonctionne comme femelle dans l'expérience.

Ce travail, fait sous la direction et dos le laboratoire de M. le professeur Marion, mérite à tous égards d'attirer l'attention du Co-

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milé et sera fort utile aux z00lop'istes qui voudront approfondir l'étude des Échinodermes.

Raprorr de M. Grandidier sur diverses publications relatives à l'Indo- Chine, faites à Saigon.

Rapport sur une eXCUrsion Jaite chez les Mois du 1°" novembre 1880 au 8 janvier 1881, parle docteur P. Néïs (Excursions et reconnaissances

en Cochinchine, 10, 1881). Rapport sur un voyage d'explora- tion aux sources du Dong-Naï, par le docteur P. Néis et le lieutenant Seplans (loc. cit., 10, 1881). Reconnaissance dans le Cam-

bodge et le Laos, par MM. Septans et Gauroy (oc. cit., 19, 1889). Li° Voyage au pays des Moïs, par M. A. Gautier (loc. cit., 14, 1889). Du commerce et de l'agriculture des Mois, par M. Pierre Carrau (loc. cit., 14, 1889). Explorations chez les sauvages de l’'Indo-Chine, à l’est du Mékong (avec carte), par le docteur P. Néis (Bull. Soc. géogr. de Paris, trim. 1883).

On sait qu'au nord de la pointe méridionale que nous occupons dans la presquile de Cochinchine, se trouvent, d’une part, le royaume Khmer ou Cambodge, d'autre part, le royaume d'Annan, et entre ces deux États civilisés un pays habité par des sauvages indépendants ou Mois.

Si les ruines d’Angkor et le Grand-Lac ont dès longtemps attiré des voyageurs dans la partie occidentale du royaume Khmer, qui est relativement connue, il n'en était pas de même encore tout ré- cemment pour les pays situés à l’est du Mékong, qui cependant ont pour nous un intérêt tout particulier, et nous devons louer Île wouverneur de la Cochinchine d'y avoir envoyé à diverses reprises, pendant ces trois dernières années, des missions chargées d'y re- cueillir des données géographiques etethnographiques. Depuis 1880, en effet, MM. Néis, Septans, Gauroy et Gautier ont fait des recon- naissances tant dans le nord de la Basse-Cochinchine et dans la partie orientale du Cambodge que chez les Moïs indépendants, dans la province de Binh-dinh (Annam) et dans le Tonkin. Le réeit dé- taillé de leurs explorations est contenu dans les numéros 9 à 14 d’une publication périodique imprimée à Saïgon, par ordre du gouvernement local, et portant le titre d'Excursions et reconnaissances en Cochinchine.

La chaine abrupte de montagnes qui forme-la limite occidentale

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RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 149

de lAnnam envoie une ramification importante vers l'est. Tous Îes cours d’eau qui prennent naissance au nord de cette chaine secon- daire se déversent dans le Mékong ; ceux qui sortent du versant sud, el qui sont très nombreux, aboutissent au delta du Dong-Naï. Des trois principales rivières qui forment ce grand delta, l’une, le Dong-Naï, a été reconnue en 1881 par MM. Néis et Septans ; une autre, le Song-bé, est encore à explorer, et M. Gautier a dé- couvert en 1882 les sources de la troisième, le Cang-bé, sur les bords de laquelle est bâti Saïoon. De l’autre côté de la chaîne, Île Chélong Daregloune et son affluent le Direman, le Té, le Kampi, le Cringen et le Sésane, tous affluents du Mékong, ont aussi été de la part de MM. Septans et Gauroy l'objet d'études qui ont fait connaître une région jusque-là inexplorée.

Pendant ces trois dernières années, nos notions sur l'orographie el l'hydrographie de la Cochinchine sont donc devenues non seule- ment plus précises, mais se sont beaucoup accrues.

Ces pays sont en partie habités par des peuplades sauvages totale- ment différentes des Annamites. L'histoire et les ruines qu'on \ lrouve montrent qu'il y a existé autrefois un ou plusieurs États jouissant d’une civilisation avancée. Comment ces États ont-ils été détruits d’une façon si complète qu il n’en reste plus aucune trace? C'est ce qu'on ignore, mais ce qui est certain, c’est que les habitants actuels ou Traos, qu'ils soient ou non les descendants des anciens, occupent dans l'humanité un rang inférieur. MM. Néis, Septans el Gautier ont donné des détails intéressants sur ces Traos que les Annamites appellent Moïs sauvages et pour lesquels ils ont un tel mépris qu'ils ne disent jamais un homme et une femme Mois, als un mâle et une femelle Moïs. Ce mépris de la race conquérante pour ces peuplades a rendu les mariages entre elles et les Annamites très rares ; aussi leur race s’est-elle conservée pure.

Une des coutumes des plus curieuses des Moïs est la vie en com- mun que menent les habitants de chaque village, chacun travaille pour le bien-être de tous. Leurs maisons, construites d'ordinaire sur pilotis, et l’on pénètre par une échelle, mesurent de 30 à ho mètres de longueur sur 15 de largeur; elle contiennent de 20 à 30 habitants, souvent même un plus grand nombre. Dans l’inté- rieur, cinq à six foyers sont ARE espacés dans le sens

de la longueur, au milieu, chacun marquant le domicile d’une famille.

150 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Leur nourriture est le riz, comme dans tout l'extrême Orient ; ils. culivent ensemble une partie de la forêt et amassent la récolte dans des greniers ils prennent chaque jour la quantité de grain néces- saire à la consommation de la communauté. Ces greniers et les cases qui servent à renfermer les outils et à abriter les volailles sont disposés autour de la grande habitation commune, qu’entoure une double et souvent même une triple enceinte de haïes vives de bambous, et à laquelle on n'arrive que par un sentier tortueux, habilement dissimulé.

Car le point dominant du caractère trao est la peur. M. le doc- teur Néis raconte un fait dont 1l a été témoin et qui montre com- bien cette population est läche. La veille du jour notre com- patriote arrivait à Psré, quatre Cambodgiens accompagnés de six Stiengs avaient pris dans la maison commune, sous les yeux d'une centaine d'habitants qui y résidaient, vingt jeunes sens et Jeunes files pour aller les vendre sur les marchés du Laos; malgré l'offre faite par M. Néis d'envoyer son escorte à la poursuite de ces voleurs, les Moïs n’ont pas osé accepter cette proposition dans la crainte de représailles ultérieures. Toutefois, lorsque poussés à bout par les agressions répétées des pirates, ils arrivent à s’en emparer, ils se partagent leurs corps el les mangent.

Les Traos, hommes et femmes, ne se marient d'ordinaire que tard, de vingt à vingt-cinq ans. L’adultère est inconnu parmi eux; la polvgamie n'existe que dans quelques tribus, et seulement parmi Îles sens riches. En se mariant, la Jeune fille ne quitte pas ses parents ; c'est au contraire son mari qui vient habiter avec ceux-ci, à moins qu'il n'ait les moyens de leur donner un esclave à la place de sa femme. La femme jouit du reste chez les Traos d'une orande consi- dération qu’elle mérite à tous ésards; elle est légale de son mari, el chacun des deux époux est maître dans son domaine. L'enfant est, chez ces sauvages, l'objet d’un amour et de soins tout particuliers.

Les Traos étant, comme l'on voit, de mœurs très douces, la situation d’esclave chez eux n’a rien d'humiliant ni de pémible.

Leur vêtement est des plus simples : un court lambeau de torle autour des reins. fs ont l'habitude de se faire briser les deux inci- sives médianes supérieures à l’aide d’un caillou de silex dans la pensée que cette opération les préservera des maladies. Les deux sexes portent les cheveux longs et des boucles ou plutôt des anneaux d'oreille qui sont lourds et en cuivre ou en étain ; souvent même

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 151

les femmes distendent le trou du lobule de l'oreille jusqu'à ce qu'il atteigne un diamètre de 10 à 15 centimètres.

Leurs armes sont : l’arbalète, avec laquelle 11s Han des flèches empoisonnées, la hache ou le couteau à manche courbé et la lance.

Les sépultures des Traos sont placées dans un fourré dont Îles indioènes s’approchent le moins possible.

cn langue trao est pauvre en mots qui sont presque tous Mmono- spa ip MM. Néis et Septans ont donné un vocabulaire de trois cents mots environ du dialecte de Tioma (), et on doit au P. Azemar la liste des mots usuels employés à Brelam ©). H ne paraît pas qu'il ÿ ait Jamais eu d'écriture.

MM. Néis et Septans ont pris des mesures anthropométriques sur 300 hommes et 50 femmes, mesures qui sont consignées dans une série de 26 tableaux); ils ont évalement fait des observations thermo- métriques.

Cependant si, comme nous venons de le dire, depuis trois ans, nos connaissances sur la Cochinchine se sont notablement accrues, il reste encore beaucoup à faire, etil faut espérer que le souverne- ment local continuera à envoyer des missions charoées de compléter | le levé de ces pays qui ont pour nous un si grand intérêt.

Tonkin. Notes sur le nord du Tonkin, par le docteur G. Ma- get (Excursions el reconnaissances en Cochinchine, 9, 1881). ° Notes de voyage (de Hanoï à Bac-ninh et à Thaï-nguyen), par M. C. de Keroaradec (loc. cit., 10, 1881). Excursion dans la pro- vince de Lang-son, par M. Aumoïitte (loc. cit., 10, 1881). Re- lation du voyage de MM. Courtin et Villerot d’Augis dans la rivière Noire (loc. ct., 11, 1881). Notes sur le Tonkin, par M. G. La- mouroux (Bull. Soc. lanpuedocienne de séopr., septembre 1883). Tonkin et Cochinchine, par M. L. Rodanet (Bull. Soc. géogr. de Rochefort, trim. 1883).

Cambodge, Siam et Laos. —- Excursion dans le Cambodye et le royaume de SA par M. A.Pavie (E: teursions el reconnaissances en Co- chinchine, 1881- 1802). Les relations de la Hollande avec le Cam-

® Voir Excursions et reconnassances en Cochinchine, 10, p. 93. @) Loc! cit., 14, p. #ho. G) Loc. cùt., 10, p. 47-92.

152 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

bodge au xvrr° siècle, par le docteur Winkel (loc. cil., 12, 180» ). Débit du Mékong, par M. Boulangier (loc. cit., 1881 1), Jtinéraire de Bangkok à Xien-Sen, par M. Carl Bock, avec carte (Bull. Soc. géopgr. de Paris, trim. 1883 ®)). Voyage d’un marchand de bœufs au Laos, par M. À. Blanc (Excursions et reconnaissances en Co- chinchine, 11, 1882). Rapport sur un voyage de reconnaissance dans le Haut-Mékong, par M. Bonnaud (loc. cit., 9, 1880). Exploration au Cambodge, par le capitaine Aymonier (Compte rendu des séances de la Soc. géopr. de Paris, 15, 1883, p. 486).

Annam. Notce sur la province de Binh-dinh (jadis province de Qui-nhon), par M. Huyn de Verneville (Excursions et reconnaissances en Cochinchine, 11, 1882). 92° Note sur les mœurs et les supers- tions populaires des Annamites, par M. Landes (loc. cit., 1880, p. 47; 1881, p. 137 et 320, et1082, p. 250). Notes pour servir au classement des monnaies et médailles de | Annam , par M. J. Silvestre, sui- vies d’un tableau chronologique des souverains annamites de 2874 avant J.-C. jusqu'à nos jours (loc. cit., 1h, 18892). ° De l'in- lévrité du royaume d'Annam, par M. Romanet du Caillaud (Compte rendu des séances de la Soc. séogr. de Paris, 16, 1883, p. b67).

Notice historique sur le Cayor, avec carte dans le texte, par le pé- néral Faidherbe. (Bull. Soc. géopr. de Paris, trim. 1883.)

Les Wolofs, que leurs caractères physiques et leur langage dis- linoguent des autres races noires qui les entourent, obéissaient au- pe à un seul rot dont l'empire se divisait en lrois États : le Djolof 1! résilait, le Cavyor et le Walo; ces deux derniers conquirent leur indépendance vers le milieu du xvri° siècle, race à leurs rela- tions avec les Européens. |

Le Cayor, qui a eu vingt-huit Damels ® ou rois de 1549 à 1869, date de la prise de possession de cette province par la France, et dont le général donne l’histoire dans cette note, est situé sur la côte occidentale d'Afrique, de l'embouchure du Sénégal à quelques

%) M. Boulangier évalue à 1,100 millions de mètres cubes le volume de ma- üères solides qu’amène annuellement à la mer le Mékons, et il pense que l’émer- gement du delta de la Cochinchine remonte tout au plus à huit siècles.

® M. Bock a remonté le Mé-Nam et le Mé-Ping, puis a gagné le Mékons par son à le Mé-Kok.

! Damel vient de dame, casser, rompre, parce que Détié-ou-Ndiogou dé- clara qu’il rompait le lien qui l’attachait au roi de Djolof.

,

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 153

lieues au delà du cap Vert; il ne s'étend en profondeur qu'a une trentaine de lieues de la mer et occupe environ un millier de lieues carrées. C'est un pays plat, que n'arrose aucun cours d'eau, mais dont le littoral est semé de nombreux marais ou lacs d’eau douce, autour desquels se développe une végétation luxuriante, surtout des palmiers; dans tout le reste du pays, on se procure l’eau au moyen

de puits assez profonds. À. G.

La ville de Cette : s'éooraphie économique, médicale et démographique,

par le docteur Amat. (Bull. Soc. languedocienne de géopr., 1883.)

Notice bographique sur Quros, par M. Lesson. (Bull. ne géopr. «le Rochefort, trim. 1885.)

On vient de publier en Espagne pour la première fois le manu- scrit entier du voyage de Quiros aux terres australes. M. Lesson, en s'appuyant sur cet ouvrage plein d'intérêt pour les géographes, puis- qu'il permet de suivre la route de ce courageux marin et de retrou- ver une partie de ses découvertes, donne un aperçu général de ses faits et gestes.

Le royaume d'Orakan dans l'archipel des Bissagos, par M. Max As- trié. (Bull. Soc. géoor. de Marseille, trim. 1883.)

L’archipel des Bissagos, qui est situé sur la côte occidentale de l'Afrique, entre le Sénégal et le Rio-Nunez, appartient aux Portu- gais. Les Îles qui le composent peuvent se subdiviser en trois caté- gories : Bolama, résidence du pouverneur et entrepôt du com- merce de Ja résion; Picis et Dietta, peuplées par les Manjaques; les îles des Bijougoths, au nombre de vingt. Ces dernières sont restées inconnues jusqu’en 1879, époque à laquelle M. Astrié les a visitées. En 1881, ce négociant a déjà publié une brochure il a raconté les péripéties de son séjour dans l’une d'elles, à Oranpo. Dans cette note, il décrit le petit royaume d'Orakan qui est situé au centre même de l’Archipel.

Le pays Timméné, par M. Ernest Vohsen, avec carte. (Bull. Soc. géopr. de Marsalle, 1883-1884.)

Le pays Timméné est situé à l'est de Sierra-Léone; il s'étend vers le nord jusque dans le voisinage de la Mellacorée. M. Vohsen, qui l’a exploré, a dressé une carte détaillée de cette région inconnue; il a indiqué les divisions administratives et 1l a déterminé la posi-

Revus Des rrAv. sctënT. 3. 11

154 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tion des rivières Bagrou et Bampannah. Ces nouvelles données per- mettent de rectifier la carte du major Laine.

Sur le Rio-Grande et sur Bouba (Guinée ue par M. Ci. Trouwullet. ( Compte rendu des séances de la Soc. géogr. de Paris, 19,

1803, p. 492.)

Moœurs et coutumes des indiens Chiriguanos, par M. Thouar. (Compte rendu des séances de la Soc. géogr. de Paris, 15, 1883, p. 512.) La tribu des indiens Chiriguanos, qui comprend de 7,000 à 8,000 individus, habite la réoion située entre le 19° et le 22° pa-

rallèle sud, ie long de ia Cordillère de Macharetr.

Excursion de M. Ch. Rabot en Laponie en 1885. ( Compte rendu des séances de la Soc. géogr. de Paris, 15, 1883, p. 532.)

M. Rabot, qui avait commencé en 1882 le croquis topographique de la résion de Svartisen, l’a achevé cette année.

Rarporr de M. Chatin sur une excursion botanique au ballon d'Alsace,

par M. V. Harvcawr. (Annales de la Société d’émulation des Vosres..)

Parti d'Épinal par une belle matinée de juillet 1881, avec quelques autres membres de la Société d'émulation des Vosges, les uns botanistes, les autres entomolosistes, M. Haïllant énumère les plantes (phanérogames) que la petite troupe a successivement cueillies dans une charmante excursion, au milieu de laquelle se dresse cependant un point noir, les bornes frontières qui ont fait prussien, pour un temps, le versant rhénan de nos belles Vosges.

hu ballon de Saint-Maurice, on récolte les variétés violette et panachée du Viola lutea, mais pas un seul pied à fleur jaune! L’Armca montana, cette panacée des meurtrissures, etc., abonde sur toutes les pelouses qu'il émaiile de ses grandes House le Knautia dipsa- cifoha Host. s'y présente avec tous ses caracières, ce qui eût peut- être forcé Godron, s'il l’eût vu là, à lui donner le droit de cité parmi les bonnes et valables espèces.

Au Champ-de-la-Fête, qu'annoncent des poteaux élevés par la Section vosgienne du Club alpin, croissent, sous de magnifiques Epicéas, la myrtille aux fruits sucrés et le Melampyrum sylvaticum aux

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 155

bractées éclatantes; ici viennent aussi l'Angelica pyrenaica , le Rumex montanus, etc.

À la Jumenterie, à 1,064 mètres d'altitude, ie sol est jonché des débris de la reine des Alpes (Gentiana lutea), dont les racines ont été récoltées pour les besoins de la médecine et aussi pour fa- briquer cette eau-de-vie de gentiane que les habitants du chalet nous offrent de mêler à la tasse de lait réclamée à leur obligeance.

Entre la Jumenterie et la Sonrie, lieu de rendez-vous la limpide mais un peu froide eau des Vosges sera réchauffée au dé- jeuner par du vin gris d'Alsace et du vin de Collioure, les botanistes récoltent, avec le Pyrola minor et la Grassette ( Pingnicula vulgaris), Lycopodium Selago, Saxifraga stellaris , Senecio Jacquinianus , Vaccinium Vitis Idæa et Sonchus alpinus que n'accompagne pas ici son compa- onon ordinaire Sonchus Plumierr.

L’ascension du grand ballon (1,256 mètres) est enfin exécutée, mais ici nos compatriotes, oubliant les plantes, restent à con- iempler la chère et malheureuse Alsace, 1ls espèrent bien des- cendre un jour, en compagnie de quelques botanistes parisiens.

Les excursions du genre de celle dont nous venons de rendre compte sont l'une des vives sources d'activité des associations scien- tifiques de la province, et à ce titre elles ont droit aux sympathies et aux encouragements du Comité. ë

Rapport sur les Mémoires de la Société de médecine de Nancy, par M. L. Roy pe Méricourr.

Le volume des Mémoires de la Société de médecine de Nancy pour l'année 1079 à 1080 fait le plus grand honneur à cette société qui est en pleine prospérité scientifique. Parmi les sujets relatifs à la pathologie interne et à la clinique médicale , nous sionalons trois observations d'ictères graves venant terminer la cirrhose atrophique du Joie, recueillies par M. Bernheim; des considérations intéressantes de M. Spillmann sur les comphcatons laryngées de la fievre typhoide; une observation fort curieuse de gangrène spontanée des membres chez un enfant, due à M. le docteur Eury; un travail fort original sur l'arrêt mécanique et instantané des palpitations cardiaques par la position donnée au malade, en mettant à profit l'action modératrice du pneu- mogastrique sur les mouvements du cœur.

156 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Les travaux et les communications concernant la pathologie ex- terne et la clinique chirurgicales sont fort nombreux. Nous noterons particulièrement une observation très intéressante d'aphonie trau- matique due à une contusion du lobe antérieur de l'hémisphère œauche avec fracture du pariétal, et suivie de guérison. À l’occasion de cette lecture faite par M. Boncel, M. Rigaud a présenté le moule d'une exostose énorme du crâne ayant comprimé tout le lobe antérieur gauche et la troisième circonvolution frontale, sans que le malade ait Jamais manifesté de trouble de la parole. M. Rhomer a relaté avec talent l'ob- servation d'un cas extrêmement remarquable de rupture de l'estomac, sans solution de continuité de la paroi abdominale. Le mécanisme de production de cette lésion a été exposé avec soin et a donné lieu à une discussion pleine d'intérêt. Maloré toute la perspicacité qu'a apportée M. Lallement à la recherche de Pinfluence du travail dans les manufactures de tabac sur la menstruation, la grossesse des ouvrières et la santé des nouveau-nés, 11 n’a pu, pas plus que les observateurs qui se sont occupés de cette question à la Société de médecine publique defParis, arriver à des conclusions précises. M. Giroud, dans un me- moire sur l'état sanitaire et le régime alimentaire de Pasile de Maréulle, a démontré comment cet asile, transformé en centre agricole, a atteint un haut degré de prospérité hygiénique qu'il ne possédait pas antérieurement. En parcourant la liste des membres titulaires de cette société, qui a pour siège un des foyers scientifiques les plus actifs de la France, on n’est nullement étonné de la valeur de ses travaux.

Rapport sur un mémoire de M. Jus, ingénieur cwil à Batna, inhtulé : Travaux de sondages exécutés dans le département de Constantine de

1881 à 1882, par M. Charles Ricuer.

M. Jus, ingénieur civil à Batna, qui depuis longues années a en- trepris la tâche de diriger les sondages de la province de Constan- tine, a envoyé au Comité des travaux scientifiques le résumé des opérations qui ont été exécutées pendant la campagne 1881-1882.

À vrai dire, cette période ne comprend que six mois. Car les tra- vaux, commencés le 15 décembre 1881, ont été interrompus au mois de juin de l’année suivante à cause de la chaleur accablante qui règne dans le Sahara en été. À partir du 15 mai, le thermo-

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 157

mètre maxima marque environ 45° au nord et à l'ombre, et cela jusqu'au mois d'octobre.

Nous ne pouvons ici entrer dans le détail de l'œuvre de M. Jus. Ïl nous suffira de faire ressortir l’importance des résultats obtenus.

On sait que le Sahara algérien n'est pas un sol infertile. C’est simplement un sol aride, et qui n’est infécond que parce que l’eau lui fait défaut; dès que l’eau vient à l’arroser, aussitôt il devient apte à donner une magnifique vévétation.

Si l’on creuse un puits artésien, l’eau qui jaillit fait qu'aussitôt le sol environnant devient fertilisable , et l’on peut y faire des plan- lations de palmiers.

La nécessité de l’eau est telle que si, dans une oasis, l’eau di- minue, la fécondité des palmiers diminue en même temps. Les oasis prospères sont celles l’eau est abondante. Les oasis pauvres sont celles il y a peu d'eau.

De une double tâche : creuser des puits nouveaux pour créer de nouvelles oasis, agrandir et déblayer les puits déjà existants et à demi taris, pour relever la fertilité des oasis en décadence.

On a calculé que la quantité d'eau nécessaire à dix palmiers est d'environ 3 litres par minute. On voit qu'une source, même abondante, ne peut suflire aux besoins d'une très srande oasis. C’est ce qui explique la nécessité l'on est d'agrandir les puits an- ciens et de creuser des puits nouveaux.

Aussi un des bienfaits de la colonisation française a été l’établis- sement de nombreux ateliers de sondage. Pour donner une idée de l'importance des puits artésiens français dans la seule région de l'Oued-Rir, c'est-à-dire dans la région qui s'étend entre Tougourt et Biskra, dans la province de Constantine, les puits artésiens, en 1856, donnaient 250 hectolitres à la minute, tandis que les puits artésiens de 1880 donnaient 1,575 hectolitres à la minute.

Neuf sondages importants ontété exécutés pendant les cinq pre- miers mois de l’année 1882. Ces neuf sondages représentent une profondeur totale de 740 mètres. [ls ont donné 19 nappes ascen- dantes et 10 nappes jaillissantes, débitant ensemble 19,000 litres à la minute, soit par an 10 millions de mètres cubes d'eau.

Cette immense quantité d’eau, que le travail et la patience de M. Jus et de quelques-uns de nos compatriotes ont fait jaillir des entrailles de la terre, assure l'existence de 60,000 palmiers et l'ir- rigalion de 7,000 hectares de terrain,

158 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Pour obtenir ce magnifique résultat, une dépense minime a été effectuée. M. Jus estime que 10 mètres cubes d'eau (par an) ne re- viennent pas à plus de L centimes.

Il nous a semblé que l'œuvre entreprise par M. Jus et par les officiers de l’armée d'Afrique, entre autres M. Genvot et M. Clottu qui l'ont assisté dans sa tâche, méritait, par la grandeur -des résul- tats obtenus, la haute approbation du Comité des travaux scienti- fiques.

SUR LA SCIENCE DES PHILOSOPHES ET L'ART DES THAUMATURGES. DANS z’axriquiTé, par M. Albert ne Rocmas, partie publiée dans le Bulletin de la Société de stahstique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Isère, série, t. XI, 1802.

(Rapport sur ce travail par M. Faton de la Goupillière.)

M. Albert de Rochas donne dans ce fascicule la première partie d’une publication dont il annonce une suite ultérieure. Elle à pour titre : La science des philosophes et l'art des thaumaturges dans Vanti- quité. Cette première partie ne comprend pas moins de 215 pages grand in-8° et 24 planches de même format renfermant ensemble 112 figures pittoresques et bien exécutées. Elle débute par une introduction de 8o pages qui présente le plus vif intérêt. D’une profonde érudition, elle fait passer en revue toute la science des anciens au point de vue de l'application, d’une manière sommaire, bien entendu, mais très complète et très étendue. En outre, elle présente l'indication bibliographique des sources, si nombreuses encore, quoique mutilées par le temps, l'oubli ou les convulsions violentes des nations.

Il serait bien impossible de donner ici une analyse de ce travail très substantiel, dont il nous paraît cependant d’une stricte justice de faire ressortir le réel mérite.

À cette notice succède en 135 pages la traduction des Pneuma- tiques de Héron d'Alexandrie, et celle du seul fragment qui nous soit parvenu des Pneumatiques de Philon de Byzance. Cette traduc- tion est la première qui ait été publiée en français de ces deux ou- vrages, dont le premier surtout se trouve si souvent cité et a servi de thème à tant d'études pratiques pendant les derniers siècles. Le traité de Héron avait été traduit déjà maintes fois en latin, en

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 159

italien, en allemand, en anglais. De la Hire, savant helléniste en même temps que géomètre et mathématicien éminent, en avait pré- paré une traduction qui a été perdue. M. de Rochas nous donne donc pour la première fois ce curieux ouvrage dans notre propre langue. Îl y joint une notice sur la vie et les diverses productions de Héron et de Philon ainsi que de Ctesibios, leur précurseur, dont la renommée comme ingénieur a survécu à la perte totale de ses ouvrages.

Si M. de Rochas arrive à réaliser la promesse de donner une suite à cet intéressant commencement, 1l pourra nous être permis de revenir sur ce sujet, mais nous avons tenu à en signaler dès à présent au Comité toute l’importance. H. pe ra G.

TROISIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1809 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS ÉDITEURS.

Se

ANATOMIE ET ZOOLOGIE,

SUR L'ANATOMIE COMPARÉE DES FOSSES NASALES CHEZ LES RONGEURS, par M. J. Cuanin. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, °, p. 103.)

Les fosses nasales présentent, dans l’ordre des Rongeurs, des modifications beaucoup plus nombreuses et plus importantes que ne le supposaient les auteurs qui s'étaient contentés d'étudier ces parties chez les Muridés, précisément elles se montrent sous une forme plus simple que chez les autres représentants du même oroupe. Ainsi M. Chatin a constaté que si les cornets ethmoïdaux sont petits et à peine lobés chez le Rat, chez l’Écureuil, chez le Loir, chez la Marmotte et chez le Hamster, les volutes ethmoïdales commencent à s'accentuer chez le Cobaye, et se répartissent, chez le Bathyergue des sables, en deux masses correspondant au cornel supérieur et au cornet moyen des anthropotomistes. Toutefois, ajoute M. Chatin, la masse qui semble représenter le cornet moyen est elle-même multiple. Chez les Léporides, et ensuite chez le Lièvre commun, la cavité nasale est étroite, les volutes ethmoïdales se divisent en trois lames principales et le cornet inférieur est large el lamelleux, mais les méats sont beaucoup plus simples que chez le Bathyergue ils présentent une disposition tout à fait anormale. Chez les Castors, la complication des fosses nasales devient presque ‘ussi considérable que chez les Carnassiers, Enfin en examinant,

ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE. 161

toujours au même point de vue, les Kanguroos, que de nombreuses affinités rapprochent des Ruminants et des Rongeurs, M. J. Chatin a pu relever des analogies intéressantes avec les genres précédem- ment cités. | E. 0.

DESCRIPTION DES MUSCLES DE LA RÉGION PTÉRYGOÏDIENNE CHEZ LES MAN- cnors, par M. H. Fismou. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, ÿ. VIT, 2, p. 95.)

M. Filhol a constaté, contrairement à ce qui a été écrit, que chez les Manchots il n’existe pas un seul muscle ptérygoïdien, mais bien cinq muscles différents se portant, soit des palatins, soit des ptéry- goïdiens, sur la face interne du maxillaire. Il décrit successivement ces muscles qu'il désigne par les appellations suivantes : Palato- maxillaire externe, Palato-maxillaire interne, Ptérygoïdien externe (fais- ceau antérieur), Ptérygoidien externe (faisceau postérieur). E, 0,

DE LA DISPOSITION DE L'ARTÉRE HUMÉRALE CHEZ LE SPHENISCUS DEMERSUS, par M. H. Fizuoz. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, ni 002)

L'auteur a reconnu que chez les Spheniscus demersus l'artère humé- rale offre une lout autre disposition que chez les autres Manchots (Eudyptes chrysocoma , Mesadyptes antipodes, Pygroscelis antarcticus ) dont il a fait connaître précédemment une partie du système circulatoire.

(Voir Rev. des tr. scient., t. I.) E. O.

Nor£ SUR LES EXEMPLAIRES DE BAGRUS BUGHANANI PROVENANT DU VOYAGE DE V.Jacouemoxr, par M. L. Varccanr. (Bull. Soc. philomath. , 1883,

NH SCHB AE VID 0. 20.1

Ce Silure, dont M. Valenciennes a publié une figure ( Voyage dans l'Inde, pl. 16, f. 3), a été placé par M. Günther dans le genre Pseudotropius de M. Bleeker et représente en effet les caractères de ee groupe. [1 se rapproche du Pseudotropius longimanus (Günther) et plus encore du P, goonpwaree (Sykes). E. O.

162 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UNE COLLECTION DE POISSONS RECUBILLIE DANS LE ME-Nam m (Sram) par M. Harman, par M. HE. Sauvace. (Bull, Soc. philomath. , Fo série, t. VIT, 3, p. 150.)

Continuant ses explorations fructueuses dans l’Indo-Chine, M. le docteur Harmand a recueilli dans le Mé-Nam une collection de Poissons qui augmente considérablement nos connaissances relatives à la faune ichtyologique du royaume de Siam. Cette collection en effet ne renferme pas moins de 70 espèces dont plusieurs sont dé- crites comme nouvelles par M. Sauvage (Puntius siamensis, Paralau- buca Harmandi, Bariius ornatus, Pseudotropius siamensis, Pseudoba-

grus nudiceps ). H:..0.

Soie: dirtenon Dons netTit tn Ont le an et (Japox), par M. H.-E. Sauvace. (Bull. Soc. phulomath., 1853, série, t. VIT, 3, p. 144.)

Le lac Biwako, déjà célèbre par la présence de la grande Sala- mandre, et les cours d’eau qui se jettent dans ce réservoir naturel ont fourni à M. Francisque Steenackers, chargé d’une mission scienti- fique au Japon, une collection de Poissons parmi lesquels M. Sau- vage a reconnu les espèces et variétés suivantes : Gobius g'enionema, (Hilgend.), Silurus asotus (L.), Pseudobaorus aurantiacus (Schle.), Liobagrus Reini (Higend.), Pseudobagrus nudiceps (n. sp.), Onchorkan- chus lycaodon (Pail.), O. Scouleri (Rich.), Plecoplossus altivelis (Schle.), Cyprinus carpio (L.), GC. carpio, var. melanotus (Schlo.), C. carpio, var. hæmatopierus (Schlo.), Garassius auratus (L.), C. auratus, var. melanotus (Schle.), C. auratus, var. hæmatopterus (Schlo.), C. auratus, var. orandoculis (Schlg.), G. auratus, var. Langsdorsü (Schle.), C. au- ratus, var. Cuvieri (Schlo.), Barbus esocinus (Schlo.), Pseudogobio esocinus (Schle.), Sarcocheilichthys variesatus (Schlo.), Achilognathus intermedius (Schlo.), À. melanogaster (BIk.), À. Sicenackeri (n. sp.), Squalius cœrulescens (n. sp.), Sq. hakuensis (Gthr.), Sq. japonicus (n. sp.), Opserüchthys Sieboldi (Schlo.), O. uncirostris (Schle.), O. pla- typus (Schle.), O0. Temminckü (Schlo.), O. Sieenackeri (n. sp.), Phox:i- nus Steindachneri (n. sp.), Trifolodon (n. gen.) punctatum (n. sp.), Mispurnus anguillicaudatus (Cant.), Centridermichthys fasciatus (Hkl.), Gobius urotænia (Hilgend.), G. castaneus (0° Sh.), Eleotris obscura (Schlo.), Anguilla bostonensis (Less.).

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 163

Descrrprron pe QUELQUES Porssons ne LA cozzecTIoN pu MusEuM D’Hrs- rois NATURELLE, par M. HE. Sauvace. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, 3, p. 156.)

Dans plusieurs notes insérées précédemment dans le même recueil (Bull. Soc. philom., 1879, 1880, 1881 et 1802, et Rev. des trav. scient., t. 1, p. 348, &. IT, p. 435, et &. IT, p. 16), M. Sauvage avait déjà fait connaître 6 espèces nouvelles ou peu connues de Poissons appartenant à la collection du Muséum d'histoire naturelle. Comme celles qu'il a signalées précédemment, les formes inédites sur les- quelles il croit devoir appeler l'attention des zoologistes proviennent de contrées très diverses. Ainsi l’Apogon Suez vient de Suez, la Sciæna Wieneri du Pérou, le Gobius filamentosus , le Petroscirtes Germaini et le Crepidogaster lineatum de la Nouvelle-Calédonie, le Chinus chilensis du Chili, l'Hemichromis Bloyeti de Kondoä ou Condoë (Afrique orien- tale), le Petrocephalus Ballayi du Gongo, le Spratelloides madagasca- riensis de Madagascar, l’Ariodes œneus de l'île Raîffles et le Gymno- thorax Wienerr, soit du Ghili, soit du Pérou.

NOTE SUR UN NERF GARDIAQUE NAISSANT DES GANGLIONS CÉRÉBROÏDES CHEZ LA Laxcousre , par M. le docteur F. Mocquarn. (Bull. Soc. oo 1883, série, t. VIE, 1, p. 56.)

M. Mocquard a constaté chez la Langouste la présence d’un nerf qui se rend au cœur et qui vient directement des ganglions cérébroïdes. Ce nerf, que l’auteur propose d'appeler ns pt suit le trajet de l'artère céphalique, en passant au-dessus de ce vaisseau. Les -observations de M. Mocquard ne concordent donc pas avec celles de M. le docteur Lemoine qui a décrit chez l'Écrevisse un nerf car- diaque naissant par cinq ou six faisceaux de l'extrémité stomato-pas- trique et s’accolant à la face inférieure de l’artère céphalique pour aboutir au cœur. E. O.

OBSERVATIONS MORPHOLOGIQUES SUR LES ORIGINES DE L'ARTÈRE RÉCURRENTE cuez LES Myrrapongs, par M. J. Cuarin. (Bull. Soc. philomath.,

HOO 7 SCFIG ME 1 92 D. 119.).

D'après M. Chatin, les crosses originelles de l'artère récurrente ne

164 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

peuvent être considérées comme artères viscérales; elles ne constituent pas davantage des vaisseaux propres à la classe des Myriapodes, mais doivent être comparées aux branches d’où naït l'artère récurrente des Arachnides, c'est-à-dire à des crosses aortiques, E, O.

e—--

SUR LES NOYAUX D'ORIGINE DU STOMATO-GASTRIQUE CHEZ LES INSECTES, par M. JS. Canin. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t, VIT, RU 9: D 199.)

L'auteur rappelle que, dès 1846, M. E. Blanchard a signalé Îa présence chez les Insectes de petits mamelons situés à la partie inférieure des ganglions cérébroïdes, au point même d'où se dé- tachent les filets initiaux du stomato-pastrique. (Voir &. Blanchard, Recherches anatomiques et zoolopiques sur le système nerveux des animaux sans vertèbres , in Ann. des sc. nat. (Lool.), 3°série, t. V, 1846 , p.291.) Les mamelons ne peuvent être distingués qu'à l’aide de dissections minutieuses et patientes sous la loupe montée; mais ils se traduisent toujours intérieurement, dit M. Chatin, par l'existence de petits noyaux à structure spéciale et entièrement différents des poutres et gobelets qui ont été indiqués récemment dans le cerveau des Insectes. Sur leurs flancs se trouvent d’autres mamelons plus petits qui re- présentent les origines des nerfs de la lèvre supérieure ; il en résulte que, contrairement à ce qu'on avait admis d'après l'observation mi- croscopique, les deux troncs nerveux dont la valeur est si différente n'ont point une origine commune.

Bien que constitués en majeure partie par des cellules nerveuses, les noyaux renferment aussi d’autres éléments, et entre autres des fibrilles ténues, mêlées de granulations et reproduisant assez exacte- ment les caractères du Punctsubstanz de Leydie. E. O.

Descriprron px COLÉOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS RÉCOLTÉES PAR M. Acu. Rarrray en Agyssinie, par M. L. Farruaire. (Ann. Soc.

entom. de France, 1883, série, t. IT, p. 89.)

Les espèces mentionnées ou décrites dans cette note sont : Calosoma Raffrayi(C. caraboides , Raffr.), Cymindis Raffrayi, Calathus vagestriatus . C. parvicollis, Cyllades ruficeps, Colobrus ampliatus, Bothrideres con-

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 165

fossicolhs, Monomma abyssinicum, M. Antinoru, M. subopacum, M. atronitens, M. notabilis, Drilus ramosus, Apate (Lisniperda) liynaicolor, A. (Xylopertha) forficula, A. (Bostrichus) insignita, À. (B.}) tetraodon, Arthrodus pheatulus, Leucolaephus latifrons, Hopatrum humeridens, H. picescens, Anemia opacula, Üloma rufula, Hoplonyx subopacus , Synop- ticus quadricollis, S. myrmido , Micrantereus fimbritibius , M. Gerstæckerr , M. vugulosus, Lagria longipennis, Statira rufomitens , Cistela impressius- cula, Cantharis spurcaticolhs , C. meloidea, Zonits abyssimca, Polyclærs Raffrayi, O. phæostictus, O. brachyderoides, Tthyoporus postfasciatus , Sphadasmus semacostatus, Aylinades rufopictus, Closteromerus Raffrayi , Geroplesis atropos, Monelepta euchroma et Halhcopsis spissicornis. A l'exception de deux ou trois, dont la découverte est due à M. Anti- nori, toutes ces espèces ont été recueillies par M. Raffray pendant son séjour en Abyssinie. Plusieurs d'entre elles avaient déjà été si- onalées en quelques mots par M. Fairmaire en 1882, dans le Jour- nal le Naturaliste. (Voir Rev. des tr. scient., t. IT, p. 192.) E. O.

DescrIPTION DE NOUVESLLES ESPÈCES DE CEUTORAYNGHIDES DE RUSSIE, par M. Ch. Brisour pe Barnevizze. (Ann. Soc. entom. de France,

1883, série, t. LIT, p. 113.)

L'auteur fait connaitre dans cette note les espèces suivantes : Ceutorhynchus piceolatus, de Samara (Russie méridionale); C. nota- tus et affims, de la Sibérie occidentale; C. æneipennis et C. dubius, de la Russie méridionale; C. seniculus, de Daourie; C. rufimanus,

d'Astrakan, et C. Faush, des bords du lac Baïkal. E. O.

Dsscrrprion pu Paussus Jousseunt (Guër.), par M. Ernest Ouvier.

(Ann. Soc. entom. de France, 1883, série, t. IT, p. 195.)

Dans la collection de M. de Jousselin, acquise par M. Ernest Oli- ver, se trouvent, entre autres raretés, plusieurs types de Guérin- Méneville et en particulier celui du Paussus Jousselini qui a été signalé seulement d’une façon succincte dans la fievue :oolopique (1838, p. 20) et qui méritait bien d’être décrit avec détails. Ce Paussus à été rapporté du Pégou par M. de Blosseville, qui le trouva sur le tronc d’un palmier, au bord de lraouaddy, à une journée de

166 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

marche de Rangoun; ïl se rapproche à certains égards d’une es- pèce africaine, Paussus Curtis (Wesiw.), sans pouvoir néanmoins être confondue avec celle-ci, et 1l offre des analogies encore plus grandes avec un Paussus inédit, capturé sur le mont de Khon (?)

(Indo-Chine) par M. le docteur Harmand. E. O.

OBSERVATIONS SUR QUELQUES CHENILLES NOUVELLES OU IMPARFAITEMENT coNnuEs, par M. À. Consranr. (Ann. Soc. entom. de France, 1893,

série, t. IL, p. 2.)

M. Constant indique l'habitat, la station, le s'enre de vie et les formes extérieures des Chenilles de 21 espèces de Lépidoptères dont voici l'énumération : Botys auranticollis (F. R.), B. pygmæalis (Dap.), Acrobasis glaucella, Myelois cribium, Dyorictria mendacella (Stor.), D. cœæruleentella (Z.), Nephopteryx sublineata (Stgr.), Ephestia gmidhella (Mil.), Cochylis contractana (Z.), Retinoa tessulatana (Stor.), Eudemis amaryllana (Mi. ), Dichrorhampha acuminatana (Z.), Acro- lepia eslanteriella, Depressaria subpropinquella (Stor.), Gelechia basi- gutella ( Hein.), G. cytisella(Tr.), Teleia mirycariella (Frey ), Mesophlebs trinotellus (H. S.), Nothris asinella (Hb.), Chauliodus œquidentellus (Hofm.), Pyroderces argyroprammos (Zell. ). E. O.

DEScRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPRGES DE COcuENILLES, par M. P. Genxvanius. (Ann. Soc. entom. de France, 1883, série, t. IE,

p. 91.)

Les rois espèces signalées par M. Gennadius sont la Leucosms epidaurica qui attaque les fruits et Îes feuilles de l'olivier, le Dactylo- pius caricus qui vit en parasite sur le Penus lamicio, Var. tauricus, aux environs de Mylassa, capitale de la Garie (Asie Mineure), et le Mono- phlebus hellenicus découvert dans lAttique sur le Pinus alepensis. Pour détruire les Cochenilles, M. Gennadius a employé avec suc- cès le moyen qui est proposé par le docteur J. Însenga , directeur de l’Institut agronomique de Palerme, et qui consiste à saupoudrer Îles arbres encore humides de rosée avec de la cendre de bois non les-

sivée. D Dh E

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 167

RECHERCHES HISTOLOGIQUES SUR LA TRICHINOSE MUSCULAIRE CHEZ L'HOMME, par M. J. Cuamin. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, ni Hp: 107) | Des observations antérieures ayant permis à M. Chatin d'étudier

les altérations du tissu musculaire chez divers animaux trichinosés

expérimentalement, il a cru devoir rapprocher de ces résultats les recherches qu'il a pu entreprendre récemment, grâce aux pièces qui lui ont été envoyées par M. le docteur Antonio de Linares En- riquez. Ces pièces, recueillies à Malaga, durant une épidémie, ont offert à M. Chatin des Helminthes non encore enkystés, ce qui coïncide avec la marche rapide dela maladie, lamort étant survenue peu de temps après l'apparition des symptômes qui indiquaient la dissémination des jeunes Nématodes dans l’économie. M. Chatin a constalé que c’est d'ordinaire dans le tissu intrafasciculaire que s’arrétent les Trichines et que se manifestent les phénomènes pré- curseurs de l’enkystement. Sans être fréquent, cet enkystement sembie cependant un peu moins rare chez l’homme que chez les animaux, et dans l'espèce humaine la néoformation kystique se trouve formée de fines cellules embryonnaires. Tantôt elle est limitée au voisinage immédiat du Nématode, tantôt elle s'étend sur une surface notable ou couvre même un espace assez considérable pour pouvoir être décrite comme une néoformation en masse. Enfin, dans certains cas, M. Chatin a vu les néoformations produites par deux Trichines se confondre dans leurs régions contiguës, de telle sorte que les deux Helminthes semblaient entourés par une seule masse cellulaire. Le même naturaliste estime qu'il convient de sé- parer nettement, parmi les accidents produits par la trichine, la dé-

#énérescence trouble, signalée par M. Virchow, et la dégénérescence

graisseuse à laquelle succèdent d’autres phénomènes que M. Cha-

tin a minutieusement décrits dans un autre travail. (Voir Observa-

ons sur l’enkystement de la Trichine, etc., Ann. des scvences nat., 1881,

et Rev. des trav. scient., t. IT, p. 929.) E. O.

OBSERVATIONS SUR L’ENKYSTEMENT DE L'ÉCHINORHYNCHUS POLYMORPHUS, par M. L. Fouruenr. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIF, 1, p. b3.)

En disséquant une Ecrevisse, M. L. Fourment trouva dans les

168 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

masses musculaires de la queue un kyste blanchâtre renfermant un Helminthe qu'il reconnait être l'Echinorhynchus polymorphus. Le mode d'enkystement et la station de ce parasite offraient un égal intérêt; en effet, on a admis pendant longtemps que les Nématodes et les Acanthocéphales observés à l’état stagiaire dans les masses contrac- ules s’y enkystaient dans l’intérieur même des faisceaux primitifs; mais déjà, pour la Trichine, les recherches de M. Chatin avaient établi que les choses ne se passaient pas ainsi et que l’enkystement avait lieu entre les faisceaux, et ce que M. Fourment a constaté pour l'Echinorhynchus polymorphus semble prouver qu'il en est de même pour 1eS Échinorhynques. En outre, pas plus que la Trichine, PEchynorhyn- chus polymorphus ne paraît cantonné à l’état stagiaire dans un tissu donné, à l'exclusion de tout autre système kystique. . E. 0:

Descrtprion v'HeLuiNrugs Nouvgaux Du PaLonra rronraus (lisez Panolia), par M. J. Poirier. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VII, 2, p. 73 et pl. 2.) .

Dans l'intestin d’un Panola frontalis provenant de Java et mort à la ménagerie du Muséum, M. J. Poirier a trouvé trois espèces nou- velles d'Helminthes de la famille des Amphistomidæ qu'il décrit et lioure sous le nom d'Homalogaster (nouv. genre) Palomæ (lisez Pano-

he), Gastrophylax (nouv. genre) elongatum et G. Cobboldu. E. O.

OBSERVATIONS SUR QUELQUES ÂNNELIDES DE L'ÉTANG DE THau, par M. H.-

À. Rosin. (Bull. Soc. philomat., 1883, série, tome VIT, 1, D: 92)

Pendant son séjour au laboratoire de zoologie maritime de Cette, M. H.-A. Robin a eu l’occasion d'observer la phosphorescence chez des larves polytroques indéterminées avant que les tissus d’origine mésodermique fussent différenciés, ce qui, dit-il, rend peu probable la théorie qui attribue la production et la lumière à la contraction musculaire. Le même naturaliste a constaté que les Annélides phos- phorescentes étaient beaucoup plus répandues sur les rives de l'étang de Thau que sur la plage de Gette et que, dans la première localité, élles se rapportaient, pour la plupart, à l’espèce signalée brièvement

ANALYSES ET ANNONCES. —— ZOOLOGIE. 169 par Krobn (Arch. f. Naturp, 1882, &. XNIIT) sous le nom de Sylhs pul-

ligera et étudiée plus complètement par Claparède (Mém. Soc. sc. phys. et nat. de Genève, 1864, t. XVIT; Glanures zootechniques parmi les Annélides de Port-Vendres). M. Robin donne la description de cette Sylhs (Pionosyllis) pullisera ainsi que d’une autre Annélide de lé- tanp de Thau, moins nombreuse que la précédente et rapportée avec

doute à la Grubea hmbata de Claparède. E. O0.

SUR QUELQUES ESPÈCES DE MozLusques TERRESTRES, par M. Jules

Mamie. (Bull. Soc. philomath., 1883 , série, t. VIT, n°1, p. 39.)

L'auteur appelle de nouveau l'attention des malacologistes sur un ordre de faits déjà signalés, sur les modifications que subit le test des Mollusques durant les diverses phases de son accroissement. Ces phénomènes sont particulièrement intéressants à observer chez la Pupilla anconostoma (Lowe) et chez la Pupilla umbilicata décrite par M. Bourguignat (Malac. Aloëérie, t. IT, p. 92, vol. VE, p. 8-11), et M. Mabille les étudie comparativement dans l'une et l’autre de ces espèces. Après avoir rappelé que les Pupilla anconostoma et umbilicata sont toutes deux ovovivipares, M. Mabille cite, comme se trouvant dans le même cas, les espèces du genre Ferusacaa, d’après les ob- servations de M. Bourguignat, et la Sagda torrefacta (Helix torrefacta, Adans.); puis 1l donne les diagnoses latines des Mollusques sui- vants : Hehx cateucta, H. baa, H. Ledrui, H. dicaia, H. hypnicola, Bulimus halmyris, B. hedeius, B. subbeticatus, B. Tenerife, Helix atavorum , H. bankeriana , H. stulia, H. agactana, H. galdarica, H. caco- pista, H. bituminosa , Milax Gaimardi (Limax)?, M. Vernean (Limazx )?, Limax Poirier, Arion subtenellus, A. Ponsu, À. Fagoti et Limax Fa- got, et il crée un genre nouveau, /rona, pour l'espèce nommée par Lesson Arion Ascensionis, et qui, paraît-il, n’est pas identique au Limax Ascensionis de Quoy et Gaimard. Les espèces nouvelles si- gnalées dans la note de M. Mabille proviennent des îles Canaries, des dépôts qualernaires de Toga, en Corse, d'Islande, des environs

d'Estaing (Aveyron), etc. E. O.

Revue DES vRAv. sGiENrT. -—— 3. 12

170 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Su

BOTANIQUE.

SUR L'ASSIMILATION VÉGÉTALE OU FONCTION CHLOROPHYLLIENNE SOUS L'IN- FLUENCE DES LUMIÈRES COLORÉES, par M. Musser. (Mémoires de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse,

1883.)

Après un historique très développé, l'auteur fait connaître ses expériences, faites non à l’aide des flammes colorées, ni du spectre solaire, mais avec des verres colorés.

Les résultats fournis par les plantes suivantes : Callitriche stagna- hs, Elodea canadensis, Potamageton crispus, peuvent être ainsi ex- primés :

L'intensité lumineuse nécessaire à la lumière blanche, pour dé- composer l'acide carbonique, et peut-être l’eau, est un peu infé- rieure à celle qui est nécessaire au rayon coloré le plus actif.

Par un cel pur, un soleil ardent et une lumière blanche directe, la fonction chlorophyllienne commence et cesse instantané- ment au passage de la lumière à l'ombre; il en est de même pour l’action des rayons jaunes et peut-être des rayons violets.

Par une température de 15 à 25°, mais sous un ciel couvert el par un brouillard lumineux, aucun rayon coloré n’agit; la lumière blanche est quelque peu active. |

Tous les rayons lumineux sont eflicaces dans des conditions cos- miques nécessaires; la gamme descendante de l’activité des rayons lumineux est : jaune, orangé, violet, indigo, bleu, vert; à durée évale d’éclairement, le travail des rayons colorés est sensiblement égal au travail des rayons blancs. |

L'activité des rayons est, à l'exception du vert, proportionnelle à leur action éclairante; les rayons verts sont plus nuisibles qu'utiles à la végétation générale. C.

De L'orieine Des PRaiRIES arririceLses, par M. le professeur CLos, (Journal d'agriculture pratique du Midi, tome XI, 1883, Toulouse.)

Sous le titre ci-dessus, M. Clos étudie, dans un savant article,

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 171

les origines du sainfoin et son introduction dans les cultures de la France, à commencer par le Dauphiné et la Savoie, contrées il croît naturellement dans les pâturages des montagnes. C.

! LA ÉTUDE COMPARÉE DES TIGES AÉRIENNES ET SOUTERRAINES DES DIcOTYLE- ponées, par M. J. Cosranrin. (Thèse à la Faculté des sciences de

Paris, 1883.)

L'auteur, qui s'est proposé la recherche des causes qui pro- duisent dans une même plante les différences ordinairement pro- fondes, comme chacun le sait, entre le rhizome et la tige aérienne, résume ses expériences et observations dans les propositions sui- vantes :

1. L’épiderme, quand il subsiste, se modifie : la subérine envahit d'abord sa paroi externe, elle peut former une couche très épaisse; plus tard elle se montre sur Îles parois latérales et internes.

2. L’écorce augmente, soit par l'accroissement de volume des cellules, soit par leur multiplication.

3. Le collenchyme diminue ou disparait, surtout lorsqu'il existe vers les angles des tiges aériennes.

h. Une couche subéreuse tend à se produire hätivement; elle naît ou dans l’épiderme, ou dans le parenchyme cortical, ou dans l'endoderme, ou dans le liber. Elle se substitue quelquefois à un anneau de fibres existant dans les parties aériennes.

>. L'anneau fibreux, qui existe souvent dans les tiges aériennes, disparait dans le rhizome; quant aux fibres libériennes, ou elles disparaissent, ou tout au moins elles sont plus rares dans la tige souterraine.

6. Par suite de la disparition de l'anneau fibreux, les faisceaux libéro-ligneux de la tige souterraine sont ouverts.

7. L'activité de la couche génératrice est très variable, mais la lignification se fait presque toujours irrégulièrement dans les fais- ceaux ligneux.

193,

172 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

8. Le rapport de la moelle à l'écorce est plus faible que dans Les parties aériennes.

9. Les matières nutritives, surtout l'amidon, existent en grande abondance.

10. Les angles des tiges aériennes tendent à disparaitre dans les parties souterraines.

En résumé, c’est à l'influence du milieu qu'on doit attribuer : le orand développement des tissus de protection, la réduction ou la disparition des appareils de soutien, la production des matières de réserve et le grand développement de leur appareil (parenchyme cortical ). C.

UN BOTANISTE AU XVIII° SIÈCLE ET LA THÉORIE DE L ÉVOLUTION. (Revue scientifique, série, année.)

L'article a pour objet de signaler l’horticulteur botaniste Du- chesne, qui publia, en 1776, l'Histoire naturelle des fraisiers, œuvre classique bien connue, comme le précurseur de Lamarck et par conséquent de Darwin. À l’occasion d'une race de fraisier mono- phyile, obtenue par lui accidentellement de semis et qu’il dénomma fruisier de Versailles, Duchesne émit l'hypothèse que tous les frai- siers, y compris le Fragaria virginiana, viennent originairement d’ane même souche. C.

HisroiRE NATURELLE DES GALLES D'ÉGLANTIERS, par M. Meruer. (Journal d'hist. natur. de Bordeaux, 12, 1883.)

Ayant enfermé sous une toile des galles d’églantiers ou béde- ouars, M. Merlet en a vu sortir, non seulement le Cynips Rosæ, mais encore le Periclitus Brandh, plusieurs espèces de Synergus et surtout des {chneumon, plus une chalcidite (Diplolepis bedecuarensis ) dont la mère, par un instinct admirable, avait introduit, en perçant la salle avec sa tarière, un œuf dans les larves du malheureux Cy- nmps.

Les bédeguars comptent, comme astringents, dans Ja vieille ma- tière médicale. C.

Cu PS le TE LES PS

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 175

Les Guénoponées »’Ausrrazie, par M. Ch. Naunn. (Bulletin de la Société d’acchmatation, série, t. X.)

M. Naudin pense que les Ghénopodées, qui déjà nous donnent la betterave, la poirée et l’épinard, pourraient rendre de grands ser- vices dans l'Algérie, par l'introduction, dans les plaines du Sud elles retiendraient pendantes sécheresses les troupeaux forcés alors d'aller en transhumanie sur les hauts plateaux ils empêchent le peuplement forestier, d'espèces qui prospèrent en Australie dans des conditions analogues. Trois espèces notamment : l’Atriplex vesicaria, le Chenopodium nitrariaceum et le Kochia villosa, plantes des lieux bas, marécageux et salés, semblent tout particulièrement pouvoir croître en Algérie comme en Australie. C.

DULLETIN DE LA SOGIËTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE. série, volume, 1883.

Ce bulletin de la vieille et savante Société linnéenne de Nor- mandie comprend comme toujours un assez grand nombre de communications afférentes à la botanique. Nous les passerons succinctement en revue :

1. Principales plantes recueillies aux environs de Caen et d'Argentan, par M. Corlière.

Parmi les espèces de Caen, on peut citer : Euphorbia stricta à Hérouvillette, Urtica pilulifera à Banville, Astragalus bayonnensis et Pyrola arenaria aux dunes de Sallenelles et de Merville, Polypogon monspehiense et Triglochin palustre au pont de Benouville, dans l’an- cien lit de l'Orne Elodea canadensis (naturalisé) et Ranunculus lingua dans les environs de Troarn, Ruppia rostellata à Bernières-sur-Mer, Lepidium ruderale à Courseulles, Erodium moschatum et Phegopteris Dryopteris à Langrune, Salvia verbenaca et Salvia sclarea à Moulins- sur-\irne.

2. Sur les ferments alcooliques, par M. Bontroux.

L'auteur examine les relations entre la nature des ferments très divers qui existent sur les fleurs et les fruits mûrs, et ceux qui sont plus particulièrement destinés à produire la fermentation du vin et du cidre; le rôle des insectes dans la diffusion de ces ferments est apprécié au même point de vue.

174 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

3. Précocité d’un marronmer, par M. l’abbé Moncoq. [ s’agit d’un marronnier placé derrière le jardin du lycée, dont les feuilles avaient, dès le 5 mars, acquis tout leur développement, laissant ainsi loin derrière lui le marronnier qui, aux Tuileries, est dans le voisinage des statues d'Hippomène et d’Atalante.

4. M. Morière figure un Cylindrits, voisin du C. lœvigatus, trouvé par lui dans le grès armoricain de May; 1l lui donne le

nom de C. Mayalis.

5. M. Paul Brunaud donne, sous le titre de Contributions à la Flore mycologique de l'Ouest, la description et l'habitat d'un assez orand nombre de champignons appartenant aux Trémellinées, aux Périsporiacées et aux Helvellacées.

6. M. Osmont signale une nouvelle station de l'Ophrys myodes à Fontenay-le-Marmion. Du reste, comme dans toutes les autres stations croit cette jolie orchidée, le sol sur lequel elle se montre est essentiellement calcaire.

7. M. Joseph Lalosse signale le Chamærops Fortunei, palmier du nord de la Chine, comme acclimaté sur le littoral normand, il résiste aux gelées et donne des fruits parfaitement féconds. Divers . bambous et fougères de la Chine et du Japon vivent aussi très bien en pleine terre dans sa propriété de Saint-Côme, ils se sont naturalisés.

8. Parmi les plantes rares qu'il a recueillies aux environs d'Alençon, M. Duterte signale les espèces suivantes : Carex elongata dans la forêt du Ménil-Broult, Prunus insititia à Lignières, Asarum europæum et Oxicoccos palustris dans la forêt d'Écouves.

9. M. Corbière, rendant compte de l’excursion botanique an- nuelle de la Société linnéenne, excursion qui eut lieu cette année à l'embouchure de l’Orne et sur les dunes avoisinantes de Merville, énumère un très grand nombre d'espèces parmi lesquelles on re- marque : Trifolium parisiense, Triglochin maritimum et T. palustre, Jun- eus Gerardi, Cochlearia anglica, Glaux, Statice Limonium, Obione por- tulacoues,. Gakile, Elæocharis uniglumus, Astragalus bayonnensis dont l'aire s'étend chaque jour davantage, Pyrola arenaria, jolie et rare espèce presque aussi répandue ici qu'aux dunes de Saint-Quentin

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 175

dans la Somme. Citons encore, avec l’Hypophæ rhamnoïides, non moins commun sur les plages océaniques que dans le lit des tor- rents des Alpes, la jolie Orobanche bleue, toujours parasite sur T'Achllea mallefolium, et la variété citrina de l'Orobanche cruenta, qui, ici comme à Mantes, vit aux dépens de 1'Hippocrepis comosa. C.

NouvEAU SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES PLANTES VASCULAIRES DU DÉ- PARTEMENT Des Vosezs, par M. le docteur Beruer. (Annales de la Soc. d’émulation du département des Vosges, 1883.)

La publication de ce supplément, qui fait suite à celui donné par le même botaniste en 1881, a été rendue surtout possible par les nombreuses herborisations de M. Adam aux environs de Romont et de Rambervillers, celles de M. René Ferry à Saint-Dié, de M. C. Méline dans le canton de Saulxures, de M. X. Thiriot dans

la révion de Gérardmer. Parmi les espèces les plus intéressantes que signale le nouveau catalogue fisurent bon nombre de plantes alpestres. Citons les sui- vantes : Aconitum lycoctonum et À, Napellus, Lunaria rediviva, Poten- tilla alpina, Hypochæris uniflora, Sonchus Plumieri, Gentiana lutea, Divüahs grandhflora et D. lutea, Phalangium Lihiago, Listera cordata, Orchis albida, Poa sudetica, Aspidium Braun, Struthiopteris crispa,

Lycopodium Selag'o. (Ore

Rsvus sryorocique D Husnor, 10° année, 6.

Le présent numéro de la Revue bryologique renferme les notes originales suivantes :

1. Une nouvelle espèce de Fissidens, par M. Venturi.

Dans une excursion faite à l'île de Sardaigne par M. Sardagna, de Trente, ce savant a recueilli, entre autres espèces rares, les Tri- chostomum inflezum, Grimmia Lisæ, Bartramia stricta, plus un Fis- sidens nouveau qu'il dénomme Fissidens Sardagnæi; dioïque ou pseudomonoïque, la nouvelle espèce, aussi exiguë que le Fissidens pusillus, a quelques-uns des caractères des F. algarvicus, inconspi- cuus, Orru, mais s'en distingue bien toutefois.

176 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Quant au+F. sardous de TEpilogo de Notaris, il lui parait se confondre avec le FF. incurvus (Braithwaite non Schimper).

2. Sur la Pottia lahifolia, par M. Venturi. La très singulière struc- ture des feuilles qui ont laspect étrange, dans la planie stérile, de gouttes vert Jaunâtre posées sur la terre comme des bowllons à la surface de Peau chaude, éloigne cette plante des autres espèces du oenre Pottia; c'est que la face supérieure de la feuille, au lieu de présenter des papilles comme la plupart des Pottiacées, a la paroi des cellules faible, renflée et à cause de cela protubérante.

3. Trois Hépatiques nouvelles pour la Flore des Alpes Pennines, par MM. C. Massalongo et À. Carestia. Deux. de ces Hépatiques, les Kantia arguta et Nardha revoluta, ont été découvertes par MM. Massalongo et Carestia, la troisième (Taroiona hypophylla L.) par le révérend F. Jacquini.

4. Les Sphagnum des Pyrénées, par M. Renauld. Très rares dans le bassin méditerranéen, en général trop sec et trop chaud pour donner lieu à la formalion de tourbières, station ordinaire des Sphagnum, ceux-ci commencent à se montrer sur le plateau grami- tique de Mont-Louis, dans les petits marécages à une altitude d'en-

viron 1,600 mètres. Le massif du Laurenti en compte six espèces

dans ses mouillères (Jeanbernat). Mais c'est dans les Pyrénées cen- trales et occidentales que se trouvent surtout les Sphagnum répandus dans la chaine. |

Remarque générale, les Sphaonum évitent les formations cal- caires, soit que celles-c1 soient trop perméables pour donner fieu à la formation de marécages, soit que l’action chimique du carbo- nate de chaux leur soit contraire.

Voici, du reste, la liste des espèces, au nombre de onze, observées dans les Pyrénées :

Sphagnum cymbyfolium. Assez commune de 1,000 à 1,900 mètres, cette espèce présente les variétés : papillosum au lac de Lourdes, congestum au Laurenti, etc., brachycladum à Fayolle, pycnocladum dans les vallées de Jéret et d’Arrens:;

S. rigidum, var. compactum. bruyères tourbeuses de Morcenx et de Saint-Perdon, etc. ;

S, tenellum, Saint-Perdon, Ossun, lac de Lourdes, rare;

S. subsecundum, col de Saucède, Mont-Louis, Laurenti, vailée

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ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 177

d’Arrens, etc. ; variétés auriculatum à Lannemezan, obæsum à Gapvern, contortum à Saint-Vincent-de-Tyrosse, etc. ;

S. squarrosum, vallées d'Arrens, de Jéret, etc.; variétés imbricatum dans la vallée du Marcadan , teres à Mont-Louis, squarrosulum à Jéret : ces trois formes sont nouvelles pour les Pyrénées;

S. fimbriatum, au Laurenti;

S. Girgenhsoni, vallées de Jéret et du Mercadan, entre 1,500 et 1,600 mètres d'altitude : l'espèce est nouvelle pour les Pyrénées:

S. acutifolium. Cette espèce, la plus commune de toutes dans les Pyrénées elle s'étend des Landes aux lacs supérieurs du massif de Néouvielle (2,200 à 2,500 mètres), y compte les variétés sui- vantes : purpureum dans les Landes, Mont-Louis, Laurenti, etc., arctum dans les forêts de sapins de la Réouse, squarrosulum près du lac d'Orrédon (1,950 mètres), deflezum entre Bordères et Pintac, Landes à Morcenx, laxum dans la forêt de la Réouse, Schimperi près de Cayan, dans la vallée du Mercadan ;

S. intermedium, abondant à Saint-Perdon, près de Mont-de- Marsan : espèce nouvelle pour le Sud-Ouest;

S. cuspidatum, fossés des Landes, lac de Lourdes, Laurenti;

S, laricinum. Cette espèce, nouvelle pour le Sud-Ouest, a été trouvée sur les bords tourbeux du lac de Lourdes.

5. Addition à la Flore bryologique de Belgique, par M. F. Gravet. La liste des Mousses et Hépatiques que donne aujourd’hui M. Gravet, suite à de précédentes communications, comprend :

Un Aypnum (H. cuspidatum, var. pungens); six Sphagnum (acutifo- lum , fimbriatum , recurvum, subsecundum , corymbifolium et papillosum ) ; le Sarcoscyphus, var. major; les Jung'ermannia anomala et tersa, enfin

a)

le Lophocotea Hookeriana. C,

Orcuro£es De 14 Sarre, par M. Genrir.

(Bulletin de la Soc. d’agric., sciences et arts de la Sarthe , t. XXI, : 883.)

M. Gentil admet dans la Flore de Ja Sarthe douze espèces d'Or- chis : deux Spiranthes, deux Épipactis, un Laistera, un Neotta, le Li- paris (non le Malaxis), deux Aceras, trois Ophr ys , pas l'O, Arachnites , dont la présence a élé cependant sipnalée à Domfront-en-Cham- pagne par M. L. Crié et à Yvré l'Évêque par M. l'abbé Brunet. C'est en vain aussi que M. Gentil à recherché au Breuil, il avait été signalé par M. Anjubault au milieu des sphaignes le Malaxis palu-

178 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dosa , souvent pris pour le Malaxis (Lipparis) Lœseli, lequel d’ailleurs manque lui-même sur le point signalé. C.

LES ALGUES FLUVIALES ET TERRESTRES DE LA franc, Exsiocara, par MM. Moveror, Manoury et RoumeGuère. (Journal d’lust. natur. de Bordeaux, 12, 1883.)

Cette publication, surtout œuvre de M. Roumesutre, fera suite aux Otirpes Vogeso-Rhenanæ de Mougeot, Nestler, Schimper, et aux plantes eryptogames de Desmazières. Elle commence par cette dé- claration, que la théorie algano-lichénique a fait son temps, les lichens, comme les champignons et les aloues, ayant une réelle autonomie. C.

La ROUILLE DES CÉRÉALES ET DES ARBRES rRuITIERS , par M. Macsranoue.

(Précis analytique des travaux de l’Acad. de Rouen, 1883.)

Le développement de la rouille des céréales (Uredo Rubigo), dans le voisinage des Berberis porteurs de l’Æcidium Berberidhs, fait constaté d’abord par un grand nombre de cultivateurs de France, de Suisse et d'Angleterre, visé par de Candolle qui en soupçon- nait la cause dans le transport, par les vents, du pollen des Berbe- ris, et qui plus tard fut expliqué par les observations de Tu- lasne, etc., établissant que le champignon du Perberis et celui du blé représentent deux âges d’une même espèce, est le point de dé- part de la note de M. Malbranche. Tout naturellement l’auteur rapproche du fait précédent celui de la transformation du Posidomia Juniperi du genévrier sabine en Roestelia cancellatum par son transport sur le poirier.

Revenant aux céréales, M. Malbranche rappelle que, indépen- damment de la rouille du blé produite par le Berberis, il en existe deux autres provenant : l’une du Rhamnus catharticus, l'autre du Ly- COpsis arvensis. |

On ne connaît aucun remède au Re menen de ces diverses rouilles. Tout au plus pourrait-on atténuer leurs effets par la substi- tution des blés de printemps aux blés d'hiver, dont les feuilles ont une pousse plus lente. C.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 179

S % GÉOLOGIE.

Géozocie pe 14 Corse, par M. Hans Revo. (Bull. Soc. péol. de France, série, t. XI, p. 52, 1885.)

Les observations consignées dans cette note, faites en collabora- tion avec M. Brôgoer, professeur à l’Université de Stockholm, sont relatives aux relations d'âge entre les diverses roches éruptives de la contrée. Les auteurs reconnaissent comme la roche la plus an- cienne un granite porphyroïde à gros grains (route de Carghèse à Partinello, N. d'Ajaccio), traversé par des filons de diorite à grandes parties, Viennent ensuite, au travers d’un granite plus récent à grains plus fins, des filons de porphyres globulaires qui, par places, passent à de véritables pyromérides. Des indications sont ensuite données sur les conditions de gisement de la diorite orbiculaire de _ Corse, qui, de même, fail partie d’un large filon de diorite grenue orienté O.S.0., E. N.E., au travers du granite à grains ne,

Après avoir ae Fe les environs de Lonza, Aullene, Levie et Bichisa, l'existence d'un granite talqueux qui paraît devoir être rapporté à la Protogyne, les auteurs signalent, sur les pentes du district granitique de la Corse, des marmites de géant comparables à celles bien connues de Ghristiania et de Longesund dans la Nor- vège méridionale. | C. V.

NorTe sur LA cLassiricarion pe L'Urconten pu Laneurnoc, par M. A. : Torcapez. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 310, 1883.)

M. Torcapel, contrairement à MM. Carez et de Rouville qui li- mitent l'Urgonien au calcaire à Chama, rappelle que Coquand y avait déjà adjoint les couches à Ancyloceras et à Scaphites Yoan, qui constituent son facies pélagique. C'était aussi l'opinion de d’Or- bigny qui rangeait dans Urponien non seulement le calcaire à Chama , mais les couches supérieures de Barrême, d'Escragnolles, ete. M. de narctt, dans son traité de géologie, admet la même clas- sification.

180 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

M. Torcapel estime done que la limite inférieure de l’'Urgonien doit être placée à lapparition de la faune à Ancyloceras et que sa limite supérieure doit comprendre non seulement les couches à Orbitolines, qui alternent souvent avec le calcaire à Chama à sa partie supérieure, mais aussi les couches à Ancyloceras supérieures à ce calcaire, qui ne renferment encore qu'une minorité de types ap- liens. Le calcaire à Chama en est donc le facies coralligène, le cal- caire à Ancyloceras et Scaphites Yvani, le facies pélagique. Dans les Basses-Alpes, le facies pélagique existe seul au-dessus de l'horizon d'Hauterive; dans le Jura, c’est le facies coralligène qui seul est développé. Dans le Languedoc, les deux facies coexistent super- posés l’un à l'autre. Au mont Ventoux et à la Bédoule, il y a eu, après le dépôt calcaire à Chama, un retour de la faune à Ancyloceras, de une alternance des deux facies.

Passant aux subdivisions, il constate que dans le Cruasien ou zone inférieure, trois espèces seulement sur vingt-trois se trouvent dans des couches inférieures, trois se trouvent plus haut et plus bas, seize appartiennent à la faune à Ancyloceras et sept passent dans l’Aptien. On ne peut donc rapporter cette faune au Néocomien inférieur, comme le veut M. Carez.

La faune du Barutélien (zone moyenne) est plus littorale, moins riche en Géphalopodes : ceux qu'on y rencontre appartiennent à la faune à Ancyloceras. Sur les dix autres espèces defossiles, trois appar- liennent au Néocomien d'Hauterive , mais passent aussi dans l'Aptien, et les autres sont urgoniennes ou aptiennes, mais les fossiles carac- téristiques de l’Aptien manquent. M. Torcapel s'élève contre l’opi- non de M. Carez qui considère cette zone comme appartenant en partie à l’Aptien, en partie aux couches à Spatangues. Il n°y a pas trouvé un seul Spatanpus retusus.

Le Donzérien (zone supérieure), constitué par le calcaire à Chama, est recouvert par les marnes à Bel. semicanaliculatus (Aptien).

M. Torcapel insiste sur ce point qu'il n'a pas la prétention de vouloir généraliser ces subdivisions, qui, s'appliquant actuellement à des couches bien développées dans le Gard, peuvent fort bien s’amoiudrir et manquer complètement dans d’autres régions. Îl ajoute d’ailleurs que la distinction de zones locales a une grande utilité et une grande importance pour la clarté du langage. M. Torcapel trouve dans la note même de M. Carez la confirmation de la super- position du Donzérien au-dessus des marnes barutéliennes sur le

ANALYSES ET ANNONCES. -— GÉOLOGIE. 181

plateau de Saint-Remèze (Ardèche). I s'élève contre l'opinion de M. Carez qui cherche à montrer que le Cruasien se confondrait avec le Donzérien, dont il ne serait que la partie inférieure. Les cal- caires à silex observés par M. Carez à la base du Donzérien et signalés aussi par M. Torcapel dans son mémoire n'ont aucun rap- port avec ceux qu'il signale comme formant l’assise supérieure du Gruasien. Ces deux assises calcaires sont en effet séparées, par 200 mètres, des marnes barutéliennes.

Quant à la barre de Roquemaure, M. Torcapel ne pense pas qu'elle soit nécessairement, comme le suppose M. Carez, le prolongement des couches qui affleurent le long du bord septentrional du grand plateau urgonien d'Uzès, entre la Bruguière et Sant-Laurent-des- Arbres. Elle en est séparée en effet par 2 kilomètres et demi de terrains tertiaires. Cette barre isolée peut donc fort bien être crua- sienne, sans que les calcaires à silex, observés par M. Carez entre la Bruguière et Saint-Laurent-des-Arbres, le soient évalement. Cette barre est d'ailleurs séparée des calcaires qui s'étendent sur la rive gauche du Rhône au nord de Châteauneuf-du-Pape par une faille très prononcée; et on ne peut affirmer non plus a priori qu’elle soit formée par les mêmes couches. M. Carez s'est donc mépris en assi- milant la barre de Roquemaure à ces calcaires et à ceux qui re- couvrent le Barutélien à Tavel. M. Torcapel espère que des ex- plorations nouvelles feront reconnaître à M. Carez l'existence du Cruasien au-dessous des deux autres zones. CN

OUR LES FAUNES SILURIENNES DE LA HAuTE-Garonxe, par M. Ch. Bar- Rois. (Annales de la Société géologique de Lille, &. X, p. 151,

1803.)

Les recherches de M. Maurice Gourdon dans les Pyrénées ont permis de reconnaître l'existence dans le silurieu de la Haute-Ga- ronne de trois faunes distinctes : Faune de Montauban (vallée de lArboust); Faune des calcaires de Saint-Béat; Faune de Cathervielle.

Après avoir décrit et figuré les principales espèces recueillies dans chacun de ces gisements par M. Gourdon, M. Ch. Barrois fait remarquer que la première de ces faunes correspondant à la faune seconde de Bohême, celle des calcaires de Saint-Béat, avec ses ortho-

182 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

cères (0. originale, O. styloideum, O. pseudo-calamitum), doit appar- tenir à la bande E de M. de Barrande. La troisième appartient à la faune G qui jusqu'à présent n'avait pas encore été signalée en France. C. V.

COMPTES RENDUS DES EXGURSIONS FAITES PAR LA SOGIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE Lizze EN 1663. (Annales de la Société géologique de Lille, 1. X, p. 239, 1883.)

Compte rendu de l’excursion à Solesmes, par M. Ch. Queva.

Compte rendu de l’excursion faite dans le calcaire carbonifère de l'arrondissement d’Avesnes, par M. L. Wertheimer.

Compte rendu de l’excursion faite dans le bassin de Paris, par

M. Ch. Queva. Ca,

CLASSIFICATION PÉTROGENIQUE DES RocuEs, par M. Renevier.

Bull. Soc. séol. de France, série, t. XI, p. 201, 1883. C4 p: 29

La classification proposée par M. Renevier a pour base les con- ditions de formation des roches ; les caractères tirés de la composi- lion minéralogique ne viennent qu'en second lieu. C. V.

S A. PALÉONTOLOGIE.

À PROPOS DES ALGUES FOSSILES, NOTE EXPLICATIVE, par M. DE Saprorra.

Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 159, 1883. p.199

Dans ce mémoire, M. de Sapporta étudie à nouveau plusieurs em- preintes qu'il avait attribuées à des algues et que M. Nathorst suppose avoir été de simples traces d'animaux en marche.

Tout en admettant avec le savant géologue suédois que certaines empreintes fossiles peuvent avoir été le résultat de phénomènes mécaniques ou avoir été des traces de pas, M. de Sapporta croit qu'un grand nombre d'empreintes, affectant une forme et des con-

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 183

tours nettement définis, marquées à la surface de stries ramifiées en réseau et souvent divisées en branches elles-mêmes ramifiées, doivent continuer à être attribuées à des algues. C’est ainsi qu'il range dans ce groupe le Laminasites Lagranpi, les Ghondrites qui peuplent des étages entiers, les Phymatodermées, le groupe si curieux des Alectorusidées, ou algues scopariennes, enfin les singulières Arthro- phicées à rameaux transversalement annelés. Îl persiste également à penser que les Bilobites doivent continuer à être considérés comme des algues, ainsi qu'il l'avait déclaré dans un précédent mémoire.

G-V:

Nore sur LE GENRE Gunsouina, par M. ScazuuserGer. (Bull. Soc. géol.

de France, série, t. XI, p. 2792, 1883.)

M. Schlumberger complète la description sommaire donnée par d'Orbigny pour ce foraminifère qui jusqu à présent est limité au terrain crétacé. Il mentionne les espèces suivantes : C. pavoma d'Orb., GC. conica d'Orb., comme se présentant dans le cénomanien de l'ile Madame et dans le sénonien des Martigues. Ci V:

RÉPONSE 4 LA NOTE DE M. ŸERQUEM AU SUJET DE L'OUVERTURE DE LA Pracentuza Partscniana, par M. ScncLumserGer. (Bull. Soc. géol.

de France, série, t. XI, p. 276, 1883.)

L'auteur établit, par l'examen d'échantillons authentiques de Placentula Partschana, que cette espèce possède bien ces caractères qu'il a signalés et dont la réalité a été contestée par M. Terquem.

11 croit devoir également maintenir le terme genersique Placentula de Lamarck, comme ayant la priorité sur celui de Pulvinulina Park

et Jen. | Cv

SUR LES FOSSILES DES CALCAIRES À CHAUX HYDRAULIQUE DE LA FARGE, PRÈS LE Tugiz, par M. Douvissé. (Bull. Soc. géol. de France,

série, t. XI, p. 315, 1883.)

La faune des calcaires de la Farge, localité typique du cruasien de M. Torcapel, renferme presque exclusivement des Céphalopodes

IS REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de grande taille (Ancyloceras Matheroni, Am. fissicostatus , Am. cornueli , Nautilus plhicatus, ete.) qui pour la plupart appartiennent à l'aptien; il ne semble donc pas possible de les rattacher au néocomien propre- ment dit, comme l’a proposé M. Care. Cu Vi

SUR LA TEREBRATULA (CENTRONELLA) GueraxGerI, par M. D. Oruzerr.

(Bull. de la Soc. d'études scient. de la ville d'Angers, 1883.)

M. Oehlert décrit et figure la Terebratula Guerangeri, un des fossiles les plus caractéristiques de la faune dévonienne de l’ouest de la France, comme présentant des caractères intermédiaires entre la Terebratula proprement dite et la Waldheimia. I la rapporte au genre Centronella de Bilings, dont il donne en terminant une diagnose

détaillée. CG: V:

DEscRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CARCHARODON FOSSILE, Par M. Pruzer. ( Mém. de l’Acad. des sciences de Savoie, série, t. IX,

p.277 1009)

Ce Carcharodon, auquel M. Pillet donne le nom de longidens, en raison de la grande dimension de ses dents, provient des cal- caires rouges du Chablais qui, dans la Haute-Savoie, doivent re- présenter la craie de Mæstricht. C. V.

SUR LE NEOPLAGIAULAX DE LA FAUNE EOCÈNE INFÉRIEURE DES ENVIRONS DE Rerms, par M. Lemoine. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p- 249, 1883.)

M. Lemoine donne dans ce mémoire une descripuon détaillée du Neoplagiaulax qu'il vient d'établir pour un type spécial intermédiaire entre les Marsupiaux manopodes et les Rongeurs. Ce nouveau venre n’est encore représenté que par deux espèces : N. Marshu, V. eocaenus. Toutes deux appartiennent à l’éocène inférieur des en- virons de Reims. Ci

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 185

CARACTÈRES DE LA DENTITION INFÉRIEURE DES LÉMURIENS FOSSILES APPAR- TENANT AU GENRE Necroremur, par M. H. Fizuor. (Bull. Soc. plu-

lomath., 1883, série, t. VIT, 1,::p.119.)

Un maxillaire inférieur de Necrolemur Edwarsu, exhumé récem- ment des phosphorites du Quercy et portant toute la série des dents en bon état de conservation, a fourni à M. Filhol quelques particu- larités très dignes d'intérêt et lui a montré que les senres Necro- lemur et Anaptomorphus n'étaient point identiques comme l'avait

supposé M. Cope. E. O.

DEScRIPTION D’UNE NOUVELLE FORME DE CARNASSIER APPARTENANT AU GENRE CyNonow, par M. H. Ficuoz. (Bull. Soc. phlomath. , 1883, série, t. VIT, 1, p. 12.)

Sous le nom de Cynodon Aymard, l'auteur fait connaitre une espèce nouvelle de Carnassier fossile différant des Cynodon velaunus et speciosus par la hauteur de son maxillaire et par le développe- ment très considérable de sa carnassière. E. O.

Description DE LA gase pu crÂNE Des Hyænonox, par M. H. Firnor.

(Bull. Soc. phlomath., 1883, série, t. VIE, 2, p. 98.)

D’après M. Fihol, les Hyænodon ne sont nullement alliés aux In- sectivores, comme l'ont admis quelques auteurs, et ils appar- üennent à Pordre des Carnivores dans lequel ils constituent ce- pendant un groupe absolument spécial et n'ayant plus aucun représentant parmi les animaux actuels. E. O.

DsscrIPTION D'UN GENRE NouvEeAU DE RONGEURS PROVENANT DES PnosPno- rires DU Quercr, par M. H. Firuoc. (Bull. Soc. philomath., 1883,

série, 12, p.494)

Sous le nom de Plesispermophilus angustidens, M. Filhol fait connaître une nouvelle espèce fossile de Rongeur qu'il considère comme le type d'un genre nouveau voisin des Arctomys et des Sper-

moplhilus. E. 0.

REVUE DES TRAV. SCIENT. 5. 13

186 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CARNASSIER DU GENRE Pauæ- PRIONODON, par M. H. Fiznor. (Bull. Soc. philomath., 1883, série, &. VIL, n14, pl14.) |

Dans un travail inséré en 1882 dans les Annales de la Société des sciences physiques et naturelles de Toulouse, M. EH. Filhol avait fait connaître les caractères des Garnassiers du genre Palæprionodon et 1l a montré que, chez ces animaux fossiles, les caractères viverriens des Plesichs et des Stenoplesictis étaient en voie de disparition, tandis que ceux propres au Proælurus se manifestaient. Deux maxillaires inférieurs appartenant à une forme nouvelle que l’auteur de cette note appelle Palæprionodon simplex montrent encore d’une manière plus nette que les mächoires des P. Lamandini et mutabihis l'atrophie des parties antérieure et postérieure de la série dentaire et l’ache- minement vers la formule dentaire des Chats. E. 0.

Nore sur UNE FORME NOUVELLE D Ampaycion, par M. H. Fizuor.

(Bull. Soc. philomath., 1883, série, t. VIT, 1, p. 15.)

En décrivant une forme nouvelle d’Amphicyon (A. ambiguus, var. brevis), obtenue récemment des dépôts de phosphate de chaux du Quercy, M. Filhol signale la présence parmi les Amphicyon de races à tête courte et ramassée rappelant nos Bouledogues, et 11 constate que chez ces Carnassiers fossiles, comme chez nos Chiens actuels, la modification dans la longueur de la tête a entrainé la disparition

de quelques dents. E. O.

DEscRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE PACHYDERME PROVENANT DES DÉ- PÔTS DE PHOSPHATE DE CHAUX DU Quercy, par M. H. Fivuoz. (Bull.

Soc. philomath., 1883, série, t. VIE, 2, p. 94.)

Dans cette note, M. Filhol décrit le moulage d’une tête de Pachy- derme qui provenait des dépôts de phosphorite du Quercy et qui lui paraît appartenir non seulement à une espèce nouvelle, mais encore à un genre nouveau dufiérent des Mixtotherium. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 187

$ 5. CHIMIE.

Recuercues sur LES uyroazoriTes, par MM. Berrugor et Octee.

(Comptes rendus, t. XGVI, 1 et 2.)

On attribuait à l'hypoazotite d'argent la formule AzO?Av; les au- Leurs ont repris l'étude de ce composé découvert en 6. par M. Divers dans les produits de la réduction des azotites par l’amal- same de sodium.

MM. Berthelot et Ogier proposent de substituer la formule Az205A9? à l’ancienne formule. Pour établir cette composition, ils ont étudié : la composition du corps pur; les produits de la décomposition par la chaleur; l’action des agents oxydants; les mesures calorimétriques:

Le sel, préparé avec soin et desséché dans le vide pour éviter une décomposition par la chaleur déjà sensible dès 95°, a été analysé; les dosages concordent exactement avec la formule Az205Ao°?.

Décomposé par la chaleur dans un courant d’acide carbonique, on a recueilli du bioxyde d'azote et de l'acide azoteux; il reste de l'azotite d'argent; la formule suivante explique ce résultat :

A2 OA»? A1O? + Az03 + Ag2.

Üne partie de l'acide azoteux est réabsorbée pour donner de l’azotite d'argent et encore du bioxyde d'azote; la quantité de ce dernier corps calculée est 14,4 et on trouve 14,6.

Décomposée par les acides étendus, la solution de l'hypoazotite d'argent dégage à l’ébullition du protoxyde d'azote, et il se produit de l'acide azotique :

h (Az205A9?) 7Az0 + AzOSH + HO.

Parmi les agents oxydants, le brome est celui qui fournit les ré- sultats les plus nets. Il y a en effet 3,67 de brome absorbés pour 1 d'argent; l’ancienne formule exige A et la nouvelle 3,5 :

Az205Ag? + 7H0 + 7Br 2 AzO6H + 5HBr + 2A9Br. 13°

188 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Recherches thermiques. Les auteurs ont déterminé la chaleur de formation de l’hypoazotite d'argent, de l’acide hypoazoteux et la chaleur de neutralisation de l'acide par les alcalis.

La première a été déterminée en oxydant l’hypoazotite d'argent par l’eau de brome, et elle a été trouvée égale à 9°!,3 depuis les éléments Az?, Oÿ, Ao?.

Pour passer de à la chaleur de formation de l'acide, il suffit de mesurer la chaleur désagée dans la réaction de l’acide chlorhy- drique sur l’hypoazotite d'argent; on trouve ainsi 38,6; l'acide est donc formé avec absoption de chaleur, ce à quoi on devait s’at- tendre. La chaleur de neutralisation par les alcalis a été obtenue en décomposant l’hypoazolite d'argent par le chlorure de potassium par exemple; la chaleur dégagée est + 5°%!,h; par les acides azotiques et azoteux, elle est de + 13°, 8, 1 10°%1,6; la faiblesse des derniers acides va rapidement en décroissant. A. C.

SUR LA FORMATION NATURELLE DU BIOYYDE DE MANGANÈSE ET SUR QUEL- QUES RÉACTIONS DES PEROXYDES, par M. Berruecor. (Comptes

rendus , t. XCVT, p. 88.)

Le bioxyde de manganèse de certaines formations naturelles. pa- A r ù r ee { , x rait résulter de la décomposition du carbonate par l'oxygène, cela est d'accord avec la théorie thermique; en effet,

Co? + MnO dévage + 6°,8.

Mn0 +0 10117: Ce qui explique la réaction. Pour le fer : | 2FeO +0 dépage + 26°%,6. 3FeO +0 D 1: CO? dissous + FeO D.

Ce qui explique pourquoi le carbonate de fer peut être décom- posé par l'oxygène. On peut prévoir qu'il n’en sera plus ainsi avec d’autres carbonates, pour la baryte, par exemple:

BaO + 0 dégage + 6%Lo. BaO + CO? (gaz) 28 ,0.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 189

On doit donc observer ici une réaction inverse de celle du bio- xyde de manganèse; ces considérations permettent d'expliquer pour- quoi les bioxydes de My et de Fe ne donnent pas d’eau oxygénée; elle devrait se former en effet dans une réaction qui absorberait de la

chaleur. AC:

RECHERCHES SUR LES SULFITES ALCALINS ET SUR LES MÉTASULFITES,

par M. Berruecor. (Comptes rendus, t. XOVT, 3 et 4.)

En étudiant les sulfites alcalins, M. Berthelot est arrivé à dé- montrer que le bisulfite anhydre S205K devait être considéré comme le type d’une série saline parfaitement distincte des sulfites neutres ou acides : les métasulfites. Ils s’en distinguent en effet par leurs propriétés thermiques et par certains caractères chimiques. Énumérons d’abord les faits qui concernent les sulfites et nous étu- dierons ensuite les résultats obtenus avec les métasulfites :

Chaleur de formation du sulfite neutre calculée en mesurant d'abord la chaleur de dissolution de l’acide sulfureux et puis sa chaleur de neutralisation par la potasse; cette chaleur est trouvée égale à + 53,1. |

Le sulfite neutre de potasse est décomposé partiellement par l'acide chlorhydrique étendu, avec une absorption de chaleur va- riant suivant les proportions relatives :

2SO5K-L 9HC1 1,8. 2SO5K + 9HC1 2,4.

Le déplacement total exigerait 4, il ÿY a donc partage. Avec une petite quantité d'HCI, £HCI par exemple, il y a même dégage- ment de chaleur 0,6, ce qui semble attester la production du métasulfite.

Décomposition pyrogénée. Le sulfite neutre se décompose exac- tement, quand on le chauffe au rouge sombre dans l'azote, d'après l'équation suivante :

ASOSK 3SOK LKS.

La décomposition n'a lieu qu’au rouge sombre. Métasulfites. Le métasulfite de potasse s'obtient en saturant une solution de carbonate de potasse par l'acide sulfureux, et dessé-

190 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

chant à 120° le sel qui cristallise. [1 présente la composition S2O5K.

Le bisulfite dissous se transforme en métasulfite. Cest ce que M. Berthelot met en évidence en mesurant la chaleur dégagée par la réaclion de la potasse sur le bisulfite dissous, immédiatement préparé, et sur une solution chauflée à 100° en vase clos. Dans le premier cas, on trouve + 15,2, dans le second 12,9; or, le dernier chiffre est justement la chaleur dégagée quand on ramène par la potasse le métasulfite à l'état de sulfite neutre; on trouve en effet + 12,5, + 19,7. La dissolution de métasulfite est parfaitement stable, tandis que les solutions de bisulfites parviennent à la consti- tution du métasulfite.

La chaleur de formation du métasulfite est, depuis le bisulfite, de +2,6,ce qui montre bien que les solutions de bisulfites doivent se transformer en métasulfites.

M. Berthelot a de plus reconnu que le métasulfite est toujours ramené à l’état de sulfite neutre normal par la potasse.

La différence entre le bisulfite et le métasulfite est mise en évi- dence par l'action d'HCI.

Avec le bisulfite, il y a 0,26 calories dégagées, avec le méta- sulfite 1,79.

Quand on sature à basse température la solution de carbonate de potasse, on obtient des cristaux qui sont un hydrate de méta- sulfite S2O5K, HO.

La chaleur de formation du métasulfite depuis ses éléments est 104,7.

Décomposition pyrogénée. Elle s'effectue rigoureusement d’après l'équation suivante :

25205K 2S0%K + SO ES, qui donne une quantité d'acide sulfureux moitié de celle que dé-

gage le bisulfite S2O5K SOSK + SO.

Le métasulfite forme une série régulière avec l’hyposulfite et le métasulfate.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 191

Sur LE SÉLENIURE D'AZOTE, par MM. Berruecor et Vienue.

( Comptes rendus, t. XGVI, 4.)

Les auteurs ont déterminé la chaleur dégagée par la décompo- sition du séléniure d'azote, ils l'ont trouvée évale à + 49,3. Ce corps est donc formé avec absorption de chaleur.

SUR LES HYPOSULFITES ALCALINS, par M. Brrraecor.

(Comptes rendus, t. XCVI, 5.)

On sait que les hyposulfites sont totalement décomposés par la chaleur vers 50o0o°. M. Berthelot a déterminé exactement la tem- pérature de décomposition de ces corps. On opère sur des sels desséchés d'une manière progressive d’abord dans le vide, puis à 10;1l n’y a ainsi aucune décomposition, tandis qu'en chauffant brusquement à 200, 1l y a décomposition partielle.

En opérant dans l'azote jusqu'à A3o°, il n'y a aucune trace de décomposition pour le sel de K, le sel de soude est lévèrement altéré à A7o, la décomposition est totale.

SÉPARATION DU GAzLIUM, par M. Lecoo DE Boïssaupran.

(Comptes rendus, t. XGVI, 5.)

Séparation d'avec le rhodium. L'auteur donne quatre procédés dil- férents :

Précipitation par le prussiate jaune dans la solution chlor- hydrique très acide; tout le rhodium reste dans la liqueur.

Précipitation du rhodium par HS en liqueur chlorhydrique sensiblement acide et à l’ébullition. I est bon de redissoudre le sulfure de rhodium et de le reprécipiter pour obtemir tout le pal- lium.

Vers 90° le cuivre réduit le rhodium facilement, il faut opérer pendant plusieurs heures.

En solution chlorhydrique et à 90°, le zinc réduit le rhodium lentement, il faut maintenir un vif dégagement d'H. Le métal ré- duit retient un peu de gallium.

En étudiant les réactions des sels de rhodium, l’auteur a remar-

192 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qué que, contrairement aux indications de certains auteurs, le sul- fure de rhodium est soluble dans un excès de sulfhydrate d’ammo- nium, surtout de Lo°-50°. De plus, il existe deux sulfures de rbodium : l’un brun, un peu rosé, très soluble dans le sulfhydrate d'ammonium et partiellement dans HCI; l’autre brun noir, insoluble dans ces réactifs.

CONTRIBUTION À L’HISTOIRE DES RÉACTIONS ENTRE LE SOUFRE , LE CARBONE, LEURS OXYDES ET LEURS SELS, par M. BertHELoT. ( Comptes rendus,

t NONT ne 0)

M. Berthelot a étudié ces réactions en faisant intervenir les éner- oies développées par l'électricité et l’échauffement : Le gaz sulfureux est décomposé par l'électricité en soufre et anhydride sulfurique : 3902— 2S03 LS,

I y a formation d’un composé spécial visqueux de soufre et d’a- cide sulfurique qui absorbe de l'acide sulfureux; la tension propre des gaz sulfuriques et sulfureux limite la réaction.

Au rouge blanc, l’oxyde de carbone donne 2C0 CO? +C.

Gaz sulfureux et carbone au rouge: 4SO? + gG = 6C0 + 2008 + CS?. Ce qui s'explique facilement en admettant :

SO2+ 20 200 +S.

Le soufre ainsi rendu libre se combine alors au carbone.

Acide carbonique et soufre au rouge : on recueille COS 1 vol., CO : vol., SO? 0,5 vol., que l’on peut attribuer à une dissociation préalable de lacide a note les à pr de cette dissociation s'unissent alors au soufre.

Gaz carbonique et sulfureux : sous l'influence d'étincelles élec- triques pendant deux heures et demie, les deux gaz sont décom- posés et l'oxygène provenant de la dissociation de CO? s’est uni à 902.

Gaz sulfureux et oxyde de carbone au rouge : l'oxyde de car- bone réduit l'acide sulfureux, mais la réaction est naturellement

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 193

limitée. On peut arriver à la destruction totale de SO? en absor- bant SO par le mercure.

Composés salins. L'auteur s’est surtout attaché à étudier le sul- fate, le sulfure et le carbonate, lous les oxysels pouvant se ramener aux deux premiers au rouge.

Sulfate de potasse et acide carbonique ou acide sulfureux. Pas d'action.

Sulfate de potasse et oxyde de carbone. La réaction principale est

SOEK + ACO —KS + COZ.

Avec le soufre on obtient un polysulfure.

Soufre et carbonate de potasse au rouge. On obtient finalement du sulfure, du sulfate et de l'acide carbonique, mais 1l y a des états in- termédiaires ; l’hyposulfite, par exemple, se forme à 250°. L'auteur étudie encore les réactions de :

Carbone et carbonate de potasse ;

Carbonate de potasse et acide sulfureux ;

Acide carbonique et sulfite;

Acide carbonique et polysulfure.

Le savant chimiste tire de ces faits des conclusions relatives à la combustion de la poudre. Si le carbonate de potasse subsiste en présence du soufre, c'est qu'ils ne prennent pas naissance au même point de la matière en ignition. Ce même soufre devrait attaquer le sulfate de potasse, de même l’oxyde de carbone, etc. On conçoit donc comment le caractère plus ou moins homogène du mélange initial, la durée de la combustion et la vitesse du refroidissement peuvent faire varier la nature des produits.

DÉGOMPOSITION DE L’AGIDE FORMIQUE PAR L'ErFLUVE, par M. Maquenxe.

(Comptes rendus, t. XCVT, p. 62.)

L'auteur a soumis de l'acide formique monohydraté à l’action de l’effluve électrique dans un tube de M. Berthelot. I y a immédiate- ment production d'un mélange cazeux renfermant de l'acide carbo- nique, de l’oxyde de carbone et de l'hydrogène. La quantité d'oxyde de carbone va rapidement en diminuant quand la pression du mé- lange augmente; les quantités de CO? et d’H vont au contraire en croissant. Cette variation ne saurait être due à l'augmentation de

194 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

pression, mais à une réaction secondaire qui s'exerce entre l'oxyde de carbone et la vapeur d’eau. La première réaction serait

CH20% 2C0 + °H0; la seconde

C0 HO COL

qui à lieu effectivement à 150° quand on fait agir la mousse de platine sur l'oxyde de carbone et la vapeur d’eau. En prolongeant l'action de l’effluve, l’auteur a obtenu les valeurs suivantes :

DURÉE DE L’EFFLUVE.

RE 5 minutes. 1 heure. 3 heures.

COMMUNAL, AL MAMAN, an 14,3 h9,5 18,3 GO ax pop de der Sa dobisne tre: 71,4 2,9 L,o HR Re Ds Eee Re Me 1,9) 007,0 7,7

Ces résultats sont identiques avec ceux obtenus par M. Berthelot pour la décomposition de l'acide formique gazeux, en vase clos, par la chaleur.

SUR LE CHLORURE DE PYROSULFURYLE, par M. Ocrer.

( Comptes rendus, t. XCVT, p. 63.)

M. Opier a répété ses expériences sur la densité de vapeur du chlorure de pyrosulfuryle; ïl est arrivé à une valeur moitié moindre que ne l'exige la loi d’Avogadro. Il maintient, sans donner d'areu- ments nouveaux, Îles résultats de ses expériences contredites par

M. D. Konowaloff.

DÉTERMINATION DE LA CHALEUR DE COMBUSTION DE QUELQUES ACÉTONES ET DE DEUX ÉTHERS DE L’ACIDE CARBONIQUE, par M. Loueuinins. ( Comptes

| rendus, t. XGVI, ©.)

L'auteur a déterminé la chaleur de combustion des acétones sui-

vantes :

es ; CH Diéthylkétone Ce CO 736934 C.

Dipropylkétone ME CO 10b3873 C.

E(GH)

rer re 1045654 C

Dusopropylkétone

Méthylhexylkétone D CO 1211789 C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 195

Il en résulte que les isomères de mêmes fonctions chimiques dé- gagent la même quantité de chaleur; de la comparaison des cha- leurs de combustion des acétones différentes, 1l résulte pour CE? une chaleur de combustion de 157916° qui se rapproche beaucoup de ce qui a été trouvé pour d’autres séries homologues.

La chaleur de combustion des deux éthers :

Éther méthylcarbonique = CO 339691 C,

CH°0 Jane CO 642250 C,

Éther éthylcarbonique ce qui donne pour CH? 151280, nombre un peu faible. On voit aussi que la diminution de chaleur dégagée par atome d'oxygène introduit est de 42,155 pour les acétones et de 47,342 pour les ethers, nombres un peu différents.

SUR LA PRÉPARATION DU SULFATE DE SESQUIOXYDE DE CHROME PUR,

par M. Bauiewy. (Comptes rendus, t. XCVI, 2.)

L'auteur est parvenu à préparer le sulfate très pur au moyen de lhydrate de sesquioxyde. Cet hydrate s'obtient en précipitant par HS uxe solution de bichromate. L’hydrate une fois purifié est dissous dans l'acide nitrique; on obtient le sel violet, on ajoute alors SO“? en excès et on précipite le sulfate violet par l'alcool. On purifie en redissolvant dans SO“? et précipitant à nouveau par l'alcool.

SUR LES PHÉNOMÈNES DE DISSOGIATION, par M. IsamBerT.

(Comptes rendus, t. XOVI, 2.)

L'auteur, s’appuyant sur une loi fondamentale de la thermochi- mie Qr Q;—+ u v, étudie la décomposition des corps qui sont susceptibles de donner un composé gazeux; il faut alors ajouter au second membre un terme B représentant # travail mécanique pro- duit. Ce travail est

VH Es

196 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. OT, VH P (1 Hat) 10333

Iao5d et en LE Er & le travail et E l'équivalent

mécanique de la chaleur, 5 A(1 1+aT)£ + = B. Pour qu'il ny ait

aucun changement, il faut uk (,, d'où u-—v Re B— 0, mais U—V est propor ele à T—t, he

(a) LR = me

L'égalité u —v+ B— o indique que toute la chaleur perdue par suite du changement des chaleurs spécifiques a été transformée en travail extérieur.

L'auteur appliquant la formule (a) au bisulfhydrate d’ammo- niaque: qui donne volumes égaux des gaz composants, on a à T :

/

10 ae lo Hotte 8760 560 ©?

à la même température, l’un des gaz étant en excès :

los 5 à 0 eue 7 1 8760

On devra avoir pour l'équilibre / F [4 aa —=a, +a..

= H'H”, formule qui se vérifie expérimentalement.

SUR L'ÉTHYLATE FERRIQUE ET L'HYDRATE FERRIQUE COLLOÏDAL,

par M. Grimaux. (Comptes rendus, t. XCVI, 2.)

Lorsqu'on fait réagir une molécule de perchlorure de fer sur six molécules d’éthylate de sodium, 1l se forme immédiatement de ‘’éthylate lerrique; on parvient à éviter une décomposition totale de ce composé en filtrant dans l'air sec et en évitant soigneusement toute trace d'humidité. La solution alcoolique n’est pas précipitée par Azils sec, l'acide carbonique sec précipite au contraire immé- diatement. L’hydrogène sulfuré fournit du sulfure ferreux, le fer- rocyanure de potassium précipite comme l’eau de l’hydrate ferrique. Une petite quantité d’eau amène une coagulation d'hydrate fer- rique. |

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 197

L'auteur a remarqué que la solution d'éthylate versée dans un excès d’eau donne des solutions limpides qui se coagulent sponta- nément au bout d’un temps plus ou moins long.

Résultats. La dilution retarde la coagulation, la chaleur l’accé- ière beaucoup. Le coagulum constitue une gelée épaisse qui se contracte peu à peu en abondonnant l’eau qu'il retenait en quantité énorme.

Conclusion. L'auteur conclut qu'il y a une analogie complète entre les divers colloïdes minéraux ou organiques et que les con- ditions de la coagulation sont les mêmes. Îl annonce de nouvelles recherches sur la silice soluble, l’albumine et un colloïde azoté de synthèse.

SUR UN SILICATE CHLORURE DE MANGANESE, par M. Al. Goregu.

(Comptes rendus, t. XGVT, 2.)

RECHERCHES SUR L’OXYDABILITÉ RELATIVE DES FONTES, DES ACIERS ET DES FERS DOUX, par M. Gruner. (Comptes rendus, 1. XCGVI, 3.)

Le savant métalluroiste s’est proposé de vérifier si les fontes, fers: el aciers sont également attaqués par l’eau, l’eau de mer et l’eau acidulée; ce n'est pas ce qui arrive. L'air humide attaque les plaques d'acier qui perdent 3 à 4 grammes par 0"%,02 de surface, les aciers chromés s’oxydent plus, les aciers au tungstène moins. Les fontes s'oxydent moins que les aciers et parmi elles le spiegel moins que les fontes orises.

L'eau de mer au contraire attaque plus fortement les fontes que les aciers et surtout la fonte blanche spéculaire; la trempe et la présence de tungstène retardent l'oxydation; le recuit, la présence de manganèse et de chrome la facilitent.

L'eau acidulée agit comme l’eau de mer, en ce qui concerne le _ chrome, le manganèse et le tungstène; elle agit,d’une façon toute différente sous tous les autres rapports. L’auteur conclut que l’on ne peut se contenter d'essais à l’eau acidulée, comme on l'avait fait Jusqu'ici.

198 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES DÉPLACEMENTS MUTUELS DES BASES DANS LES SELS NEUTRES, LES SYSTÈMES RESTANT UOMOGENES, par M. N. Meunsonurxin. (Comptes

rendus ,t. XOVI, n°° A et 5.)

L'auteur a étudié le déplacement des bases, les unes par les autres. Pour l’aniline, 1l a remarqué que le déplacement est total, soit en solution aqueuse, soit en solution alcoolique, et ce quelle que soit la masse de l’aniline. Et cela est bien d'accord avec le principe du travail maximum, l’aniline étant de loutes les bases essayées celle qui dégage le moins de chaleur en se combinant aux acides. Ces faits sont contraires à la théorie de Berthollet.

Pour la triéthylamine, il faut opérer en solution alcoolique pour pouvoir déceler une trace d’alcali en présence de triéthylamine en quantité quelconque, encore le déplacement a été trouvé total. L'auteur se propose d'exposer prochainement le déplacement total de l’ammoniaque.

SUR LA SILICE HYDRAULIQUE ET SUR LE RÔLE QU'ELLE JOUE DANS LA PRISE DES GOMPOSÉS HYDRAULIQUES, par M. Lanprin. (Comptes rendus,

t. XCNI, 3.)

L'auteur, pour prendre date, énumère une série de propriétés de la silice hydraulique parmi lesquelles nous relevons celle-ci :

La propriété hydraulique de la silice n'est pas due à son état d'extrême division, car la silice provenant de la préparation de l'acide hydrofluosilicique ne fait prise dans aucun cas avec la chaux.

Sor LA SILICE HYDRAULIQUE, par M. Le Cuareuier. (Comptes rendus,

t. XCVI, 3.)

M. Le Chatelier, qui s'occupe de la silice hydraulique depuis deux “ans, fait remarquer, à propos de la communication précédente, qu'un seul des faits énoncés par M. Landrin est nouveau, c’est la non-hy- draulicité de la sdice provenant de la fabrication de l'acide hydro- fluosilicique. [Il maintient son droit de continuer les recherches qu'il poursuit sur la silice.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 199

RRCHERCHES SUR LE PASSAGE DES LIQUEURS ALCOOLIQUES À TRAVERS pes corps POREUX, par M. H. Gaz. (Comptes rendus, t. XCVI, 5.)

L'auteur a étudié les variations de la richesse en alcool de di- verses solutions aqueuses enfermées dans des membranes.

Des solutions maintenues à une température de 10°, marquant 9b et 86 à l’alcoomètre de Gay-Lussac, ne marquaient plus après deux mois que 30 et 12; de l'alcool marquant 75 a été complète- ment épuisé, 1l ne restait que de la glace marquant exactement o.

À la température de 30°, les mêmes phénomènes se produisent, mais beaucoup plus rapidement.

L'auteur a ensuite cherché à voir si les phénomènes restaient les mêmes quand le liquide lui-même ou seulement sa vapeur était au contact de la membrane. C'est bien ce qui a lieu, sauf quand l'atmosphère est dépourvue de vapeur d’eau.

La nature de la membrane n'influe pas sur le sens du phéno- mène, mais seulement sur sa rapidité.

En résumé, une liqueur alcoolique s’affaiblit toujours; il en est de même de sa vapeur.

SUR DE NOUVELLES COMBINAISONS AMMONIACO-GOBALTIQUES , par M. Ma-

QUENNE. ( Comptes rendus, t. XOVI, 5.)

L'auteur, en faisant passer un vif courant d’air dans une solu- tion de sulfate cobalteux dans l’ammoniaque, obtient du sulfate d’oxycobaltiaque. Les acides à l’ébullition le transforment en sel roséocobaltique.

Le sulfate dissous dans HCI, faible à l’ébullition et ajouté à un excès d'HCI concentré, donne un chlorure de la même base.

Ces sels répondent aux formules :

Go?02 (S04)2(AzH2)10 SOiH2-L EL, Co20? CHA (AzH5 )0 HC1-L 3H20.

OUR LE SULFITE DE MANGANESE, par M. Alex. Gorceu. ( Comptes rendus,

t. XOVI, 5.)

L'auteur a préparé deux sulfites de manganèse qui diffèrent par

200 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

leur hydratation. L’un se produit à la température ordinaire, l'autre à 100°. Ils ont pour formules :

MnOS02, HO MnOS0?. 3H0:

le premier de ces sulfites est très instable et se transforme immé- diatement, à froid, en solution étendue en

MnOSO?, 3H0.

Les sulfites de manganèse, au contact du chlore, brome et iode, se transforment de suite en sulfate.

Chauffés à l'abri du contact de l'air, ils laissent un résidu de sul- fate, sulfure et protoxyde.

SUR LES VAPEURS DE LA CARBAMIDE, par M. IsamBerr. ( Comptes rendus,

t. XOYL, n°5.)

L'auteur a remarqué que les vapeurs de ce corps se comportent comme un mélange de gaz ammoniac et de gaz carbonique, résultat qui est d'accord avec les mesures thermiques.

En effet, la chaleur de combinaison de AzHS et CO? est 19°,9, c'est aussi la chaleur de condensation des vapeurs de carbamide. Nous sommes donc en présence d’un phénomène de dissociation; la carbamide solide serait donc un simple composé d’addition.

SUR LA FORME GRISTALLINE, LA CHALEUR SPÉCIFIQUE ET L ATOMICITÉ pu ruorrum, par M. L.-F. Nizsow. (Comptes rendus, t. XCVI, 5.)

* L'auteur, dans une étude complète du thorium , a trouvé la den- sité de ce métal égale à 11,099; sa forme cristalline paraît être celle du silicium; il se présente en effet sous la forme d’une com- binaison régulière entre l’octaèdre et le tétraèdre.

Son volume atomique est 20,94 qui se rapproche de celui de Zv, Ce, La, D. La chaleur atomique de l'oxygène dans la thorine est 4,08, qui est presque identique à celle des bioxydes correspon- dants. La chaleur spécifique du thorium est 0,02757. La loi de Dulong et Petit montre que la chaleur atomique du thorium est 6,38; ce qui permet de le ranger parmi les éléments quadriva-

lents.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 201

SUR LES PERTES D'AZOTE DES TERRES AR4BLES, par M. P. Denerain.

(Comptes rendus , t. XOVT, 5.)

Une longue suite d'observations faites à Grignon a donné à l'au- teur les résultats suivants :

° Les pertes d'azote ne sont pas dues seulement aux exigences des récoltes, mais en grande partie à l'oxydation des matières azo- tées.

° Quand les terres ne sont pas remuées et sont maintenues en prairies, l'air y pénètre moins aisément, les gains d'azote surpassent les pertes.

Par suite, on enrichit plus facilement un sol en azote en le maintenant en prairie qu'en lui donnant des engrais.

ÉTupes cHIMIQUES SUR LE MAÏS À DIFFÉRENTES ÉPOQUES DE LA VÉGÉTA-

rion, par M. Lepcay. (Comptes rendus, t. XCVT, 3:)

L'auteur a reconnu :

° Que l'azote existe en plus grande quantité dans la tige et les feuilles avant la formation de l’épi qu'après, et en plus grande quantité dans la graine qu'ailleurs.

Il en est de même de l'acide phosphorique, ce qui établit une migration du phospliore de la racine à la graine.

La présence des composés azotés et phosphorés aurait donc pour résultat de compléter la composition des tissus de manière à

leur permettre de remplir les différentes fonctions qui leur sont dévolues.

SUR LES CAUSES CAPABLES D'INFLUER SUR LA TENEUR EN AMMONIAQUE DES

EAUX FLUVIALES, par M. À. Houzéau. (Comptes rendus, t. XONI, A.)

DE L'ACTION DE CERTAINS METAaux sur Les auies, par M. Livacur.

( Comptes rendus, t. XOVT, 4.)

On sait depuis longtemps, grâce aux travaux de M. Chevreul, que les métaux exercent une influence notable sur l'oxydation des

REVUE DES TRAV. SGIENT. 3. 14

202 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

huiles. L'auteur a pensé à substituer aux feuilles métalliques les métaux pulvérulents obtenus par précipitation.

Le plomb fournit les meilleurs résultats et quand on l’humecte d'huile de lin, on constate une augmentation de poids qui atteint rapidement (trente-six heures) son maximum; on obtient en même temps rapidement le produit solide, élastique, que l’industrie met plusieurs mois à obtenir. Ge résultat paraît s'expliquer par l’action du plomb sur la plycérine des huiles, disparition totale dans l'oxy- dation des huiles. Avec le plomb, cette action peut se faire même à l'abri de l'air.

S 6. MATHEMATIQUES.

TROISIÈME MÉMOIRE SUR LA SOMMATION DES SÉRIES, par M. D. Axpré. (Annales de l’École normale supérieure, 1883, p. 191.)

Ce travail contient la suite des recherches de M. André sur la sommation de toutes les séries convergentes dont le terme général affecte une forme donnée. Îl concerne celles pour lesquelles ce terme U, est de la forme

D op (pet) PE ED

SNA Brie n étant un entier quelconque non népatif, p un nombre quelconque positif ou négatif, mais non pas entier; w, représente le terme gé- néral d’une série récurrente proprement dite quelconque.

L'auteur montre que toules ces séries peuvent se sommer à l’aide de fonctions algébriques rationnelles et d'irrationnelles de la forme (1 ax}.

Il commence par donner à l'expression de w, une forme nou- velle appropriée à son objet et qui s'obtient en partant d’une iden-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 205

tité due à J.-F.-W. Herschell. Grâce à cette transformation, 1l ar- rive à l'expression suivante de la somme cherchée :

kh=a@-1

S > » Qu ah (1 ax) P 7h, pes

Dans cette formule, la première sommation s'étend à toutes les racines a, b, ... d'ordre de multiplicité «, 8, ... de l'équation génératrice de la: série récurrente proprement lite dont w, est le terme général; Q,, est un polynôme dont M. André a donné la for- mation. Ainsi le problème se trouve résolu de la manière annoncée.

L’auteur montre ensuite que beaucoup de séries différentes de celles qu'il vient d'étudier peuvent ou s'y ramener ou s’en déduire. Le mémoire se termine par une application à la série

V'iG+)) JSSTRNE tr pe

dont la somme est __æ(9+18æ+4) 27(1—%)À/1 x

ÉTUDE SUR LES RELATIONS ALGÉBRIQUES ENTRE LES FONCTIONS HYPEREL- LIPTIQUES DE GENRE 9, par M. Bruxec. (Thèse pour le doctorat.

—— Annales de l'École normale supérieure , 1883 , p. 199. )

Güpel et Rosenhain ont étudié les relations algébriques qui exis. tent entre les fonctions hyperelliptiques de genre 2. M. Brunel s’est proposé, dans ce mémoire, d'étendre au cas du genre 3 les pro- positions qui avaient ainsi été trouvées dans un cas plus simple.

Les soixante-quatre fonctions © sont proportionnelles à soixante- quatre fonctions P définies comme il suit :

1 fonction P,, |

Po 1,

7 fonctions Pr,

Pr V(a—x)(a— x) (ax);

21 fonctions Puy,

204 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

2—3 P, PP, N'a Vi re a Ë Dre (DE

(== "1 3b fonctions Pym: 5 2

Paule VE (ai) Le le

2 Qt) (a t)(an DE) 7 7? en posant R (x) Tklmnpqr (ar ne x) :

P(x)=(x—x)(x—r)(r— x).

Toute relation algébrique entre les fonctions P peut, par l’intro- duction de P,, être immédiatement rendue homogène et donne par suite une relation entre les fonctions @. On peut avec les fonctions P former soixante-quatre sroupes de fonctions tels qu'entre les carrés de cinq fonctions appartenant à un même sroupe, existe une rela- tion linéaire. Ces groupes appartiennent à quatre types qui, en n’écrivant que les indices des fonctions P, ont les caractéristiques suivantes :

Ï 0 k l m n p q r Il 0 le: kl km bn Ep kq kr IT | kel klm kln Elo Elo NE

IV Emi onpqapanaroaumn rnp mm mk kl

On peut désigner ces groupes sous les noms de groupe o, groupe k, oroupe kl, groupe Klm. Une permutation quelconque effectuée sur les lettres k, 1, m,n, p, q,r transforme en général un groupe d’un type en un autre groupe du même type. Par ces permutations on obtient pour les différents types respectivement un, sept, vingt et un et trente-cinq groupes. Les limites de cette analyse ne nous per- mettent pas de donner la forme des différentes relations corres- pondant aux différents sroupes.

En ce qui concerne encore les relations linéaires entre les carrés, M. Brunel montre comment on peut, directement et sans l’emploi des formules signalées précédemment, trouver des relations linéaires apparaissent les carrés des fonctions données.

Passant maintenant aux relations linéaires entre les produits de deux fonctions P, on reconnaît l'existence de neuf types différents. Désignant simplement par ses indices une fonction P et séparant

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 205

par ün point les indices des facteurs du produit, on peut former le tableau suivant :

k.lm Emk m.kl 0.klm kl.mn km .nl En. lim 0.pqr k.Imn l.mnk m.nkl n.klm kl. kmn km. Enl bn. klm k.pqr klm.knp kln.kpm klp.kmn k.qr

L. El m.km n.kn p.kp q.kq r.kr kq . kr lg. br mg .mr nqg.nr pq .pr quel E.kqr L.lgr m.mqr n.ngr p.pqr o.qr kln.kmn Elp.kmp Kklg.kmq kbr.kmr Kl.km l.m

Trois des produits appartenant à une même ligne horizontale dans le cas des cinq premiers types, quatre de ces produits sil s’apil des quatre derniers types, sont linéairement reliés entre eux.

Choiïsissant a priori les fonctions de base

De De Puy ne fre Ds 1 LEURS

les carrés des cinquante-six autres s'expriment linéairement au moyen des carrés de ces huit fonctions. De plus, P?; et F4 Sex: priment rationnellement en fonction des six autres. Enfin, entre ces six dernières, existent deux relations homogènes du quatrième degré en tout point analogues aux relations de Güpel. La dépen- dance algébrique des soixante-quatre fonctions hyperelliptiques et par suite des soixante-quatre fonctions @ se trouve donc établie d'une façon précise et complète.

MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQUES D'ORDRE SUPÉRIEUR, f par M. Goursar. (Annales de l’École normale supérieure, 1883,

p. 261.)

Le mémoire de M. Goursat a pour objet les séries ordonnées suivant les puissances ascendantes et positives d’une variable, dans lesquelles le rapport de deux coefficients consécutifs est une fonc- tion rationnelle du rang de l’un d'eux. Il commence par la dé- monstration d'un théorème général sur les intégrales régulières de l'équation différentielle linéaire à coefficients uniformes. Pour

206 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qu'une équation linéaire admette une intéorale holomorphe dans le domaine du point singulier x a, et que cette intégrale, ainsi que ses p 1 premières dérivées, puisse être prise arbitrairement pour æ = a, il faut que cette équation soit de la forme

(aa PTT Q(x)(e— ar VE (20) Que (o) tt Qu (Eee

+ On (x)y.

Réciproquement, toute équation de cette forme admettra une inté- orale holomorphe dans le domaine du point &, et les valeurs de cette intégrale ainsi que de ses p 1 premières dérivées pour- ront être prises arbitrairement pour x a, si l'équation

P{r)=(r—p)...(r—m+1)—Q(a)(r—p)...(r—m+a)

n'admet aucune racine supérieure à p 1. Si, dans le théorème de M. Goursat, on fait successivement p—m et p—1, on trouve les deux propositions sur lesquelles M. Fuchs a fondé la théorie des équations différentielles linéaires. Ce théorème donne en outre le moyen de reconnaître dans quels cas tous les logarithmes dispa- raissent des intéorales, bien que l'équation déterminante relative à un point critique admette un groupe de racines dont les différences sont des nombres enliers.

Dans la seconde partie de son travail, l’auteur prouve qu’étant données 9n 1 quantités constantes, 4,, &, ..., dn_1, Ans D), b,, ..., b,-,, telles qu'aucune des quanütés b;, b; —b,, & —a, b+b,+...+b,_;—(a +a+...—+a,) ne soit un nombre entier, il existe une fonction multiforme de la variable x, jouissant des propriétés suivantes. Entre n + 1 déterminations de la fonction il existe une relation linéaire et homogène à coefficients constants. Chaque branche de la fonction est holomorphe pour toute valeur de x différente de 0, 1, co. Dans le voisinage du point x— 0, on a les n déterminations linéairement indépendantes,

Pix), æ PP (rl... at ape)

P,,P,,..., P, étant holomorphes pour x 0. Dans le domaine

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 207

du point æ—1, on a les n déterminalions linéairement indépen-

dantes : Q(x), Q(zx), ..., 0, , (x), (1 ep) bot bn a da ag an Q, (x);

Q,, @, ..., Q, étant holomorphes dans le domaine de ce point.

1 | ë ; $ : Enfin, pour x nn les n déterminations linéairement indépendantes :

re (GER EN NA a LE D

R,,R,, ..., R, désignant des fonctions holomorphes dans le voi- sinage du point critique x 0. Cette proposition revient à dire que toute fonction jouissant des propriétés énoncées satisfait à une équation différentielle linéaire qui est complètement déterminée. Cette équation est de la forme

“is 1). (A B) ee Dr Aie .+(Hr—K)2 2 3 + (Le —M)Ÿ + Ny—o,

A,B,C,D, ,..,L,M, N étant 9n 1 constantes dont les va- leurs sont toujours données effectivement par un système d’équa- tions du premier depré. Ces constantes étant en même nombre que les paramètres a et b, l'équation précédente est la plus générale de son espèce. Mais, pour qu'une équation de cette forme admette un système d'intéorales jouissant des propriétés énoncées, il faut que ses coefficients vérifient les conditions d’inéoalité imposées plus haut aux paramètres a et b.

M. Goursat signale ensuite les analogies de l'équation qu'il vient d'obtenir avec l'équation différentielle d’Euler, que vérifie la série hypergéométrique. Ces analogies résident dans la forme de la nou- velle équation, qui pour n—2 se réduit à l'équation d’Euler, et dans la forme de ses intégrales qui sont les fonctions hypergéomé- triques d'ordre supérieur. Dans la série entière qui représente aux environs de l'origine l'intégrale holomorphe, le rapport du terme en a" T1 au terme en x” est comme dans la série de Gauss une frac- tion rationnelle dont les deux termes sont du même deoré en m. De plus, par les transformations bien connues qu’admet l'équation

208 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'Euler, on déduit ic1 encore l'intégrale générale de la connaissance d’une seule intégrale particulière. Enfin les fonctions hypergéomé- triques d'ordre supérieur satisfont à certaines relations analogues à celles que Gauss et Kummer ont données pour la série hypergéo- métrique ordinaire, et elles peuvent s'exprimer par des intégrales définies multiples.

Comme application de ce qui précède, on retrouve des résultats obtenus par Clausen (J. de Crelle, t. IT) relativement à la série hy- pergéométrique. Le mémoire de M. Goursat se termine par quel- ques indications sur une classe de fonctions qui se rattachent aux fonctions hypergéométriques d'ordre supérieur, de la même manière que la fonction exponentielle à la série du binôme et que les trans- cendantes de Bessel et de Fourier aux fonctions de Gauss.

MÉLANGES.

1 sera décerné, en 1884, au nom de la ville de Dijon, par l’A- cadémie des sciences, arts et belles-lettres, une médaille d’or de 200 francs et trois médailles de vermeil aux meïlleurs travaux sur les sciences géologiques, zoologiques ou botaniques et leurs apphcatons dans le département de la Côte-d'Or.

Les manuscrits inédits et les travaux imprimés, portant la date de 1883 ou 1804, qui n'auraient pas obtenu déjà une récompense, seront seuls admis au concours. Ils devront être en langue fran- çcaise ou latine.

Les envois seront adressés franco au secrétaire de l’Académie, rue de la Préfecture, 28, et devront lui parvenir avant le décem- bre 1884, terme de rigueur.

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rapport de M. Hébert sur le tome VIIT du Bulletin de la Société

oéologique de Normandie, année 1881, pubhé au Havre en 1885.

Ce volume renferme un bon nombre de mémoires de paléontolo- gie. J'en donnerai une analyse succincte.

1. Le premier a pour titre: Étude sur des Échinides Jossiles du dé- partement de la Seine-Inférieure, par M. E. Bucaille, avec 8 PA exécutées par M. Humbert.

M. Bucaille est un des géologues qui connaissent le mieux la craie, et savent distinguer les divers horizons fossilifères que ce terrain présente. C'est surtout par les échinides que ces horizons se carac- térisent. M. Bucaille a réuni la plus riche collection des échinides de la craie de Normandie. [1 a étudié ces fossiles avec un soin scru- puleux et acquis ainsi une compétence spéciale. Il a pu caractériser 1} espèces nouvelles par de bonnes descriptions admirablement tra- duites par les excellents dessins d'Humbert, l'artiste éminent au- quel nul autre ne peut être comparé pour les Oursins; il en a dis- cuté et rectifié quelques: autres, et en somme a exécuté un travail difficile et des plus utiles à nos collections, d’ailleurs M. Bucaille a trouvé de nombreux matériaux à examiner.

2. Le second mémoire est intitulé : Notce à l'appui du profil géo- logique du chemin de fer de Mamers à Mortagne, par M. Paul Bizet, conducteur des ponts et chaussées à Bellême; ce travail est accom- pagné de 4 orandes planches de coupes.

Revue Des vRAv. sctenr. T. IV, 4. 15

210 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Les tranchées ouvertes pour lexécution des travaux de chemin de fer permettent de recueillir une foule de précieux renseionements stratioraphiques ou paléontolosiques; c'est rendre service à la science que d'en faire un examen approfondi. M. Bizet a consacré les rares loisirs que lui laissent ses fonctions à exécuter et décrire le profil géologique du chemin de fer de Mamers à Mortagne. I s'est préparé à ce travail en visitant les localiiés classiques du ter- rain jurassique et du terrain crétacé de la Normandie.

Le profil décrit par M. Bizet commence à 10 kilomètres à l’ouest de Mamers, à la station de Saint-Remy-du-Plain. Près de 1l signale des argiles à Bélemnites et à Ammoniles serpentinus qui appartiennent au lias supérieur, recouvertes par une oolite sableuse à Ammonites Murchisonæ, Terebratula perovalis et Pholadomya fich- cula, fossiles qui caractérisent l’assise inférieure de l'étage ba- jocien.

L'assise supérieure à Amm. Parkinson: se voit dans les carrières de Villaines-la-Carelle, au-dessus de la précédente.

L’étage de la grande oolithe ou bathonien est, comme le précé- dent, très peu épais dans la Sarthe. Au delà de la station de Vil- laines-Vezot, les tranchées montrent à la base 8 mètres de calcaire marneux à Pholadomya Vezelayi. Comme M. Triger, je pense que ces couches, qui d’ailleurs manquent souvent dans la Sarthe, repré- sentent l'assise inférieure (Fuller’s earth). C'est le faciès de cette assise dans beaucoup de régions.

L'assise moyenne (oolithe miliaire) vient ensuite avec sa texture souvent sableuse et ses fougères à la partie supérieure; épaisseur de 10 à 15 millimètres. é

L’'assise supérieure présente deux zones distinctes : l'une formée de calcaires marnes à Ter. digona, T. cardium, etc.; l'autre, plus compacte, renfermant de nombreux fossiles, mais empatés dans la roche, et que M. Bizet n’a pu déterminer.

L'étage oxfordien est très développé dans quelques-unes de ses parties. La gare de Mamers est établie dans Îe sous-étage inférieur (callovien d'Orbigny). M. Bizet donne une description un peu in- complète de ce sous-étage. I en est de même du sous-étage supérieur, qui n’est pas suflisamment distingué de l'étage corallien, par le- quel il est recouvert à Toé et près de Bellème.

L'auteur établit au contraire une limite précise entre le coral-rag, dont la dernière assise est usée par les eaux et percée de nombreux

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. HÉBERT. 211

x

trous de lithophages, et les calcaires à astartes et à Ostrea deltor- dea.

Bien que le mémoire de M. Bizet laisse encore quelque chose à désirer pour le terrain jurassique de la contrée, il réunit un bon . nombre d'observations utiles.

Le chemin de fer de Mortagne traverse ensuite la partie du terraim crétacé qui exisle dans cette région. Le premier étage est le cénoma- nien, commençant par l'assise inférieure , la glauconie à Ostrea ve- siulosa, visible près de la gare de Bellême. Un peu plus loin vient l'assise moyenne, la craie olauconieuse à Turrilites tuberculatus ; plus loin encore, un peu avant la station du Pin-la-Garenne, la troi- sième assise, la craie presque blanche à Turrilites costatus, Scaphites œqualis, Baculites baculoïdes, Ammonites rotomagensis, etc.

Mais entre Bellême et le Pin, une faille assez considérable, qui a déprimé de 50 à 60 mètres la partie nord-est du terrain, amène les sables du Perche, supérieurs à la craie à Turrilites cos- tatus, en contact avec la craie glauconieuse à Turrilites tuberculatus. _Ges sables ne donnent lieu, dans le travail de M. Bizet, à aucune observation qu'il soit utile de mentionner. Les aroiles à Amm. Cunnington de Nogent-le-Rotrou et de Luigny ne sont pas men- tionnées.

Je laisse de côté une digression destinée à combattre certaines conclusions que j'ai établies au sujet de la constitution géologique comparée du Maine et du Perche. L'auteur ayant étudié les deux régions, j'espère pouvoir lui montrer en quoi il s’est trompé; mais ce n’est pas ici le lieu de faire cette démonstration.

M. Bizet termine en disant quelques mots de l'argile à silex et des alluvions anciennes et modernes. H à joint au profil du chemin de fer deux coupes transversales, l’une de la Perrière à Courgains par Mamers, l’autre de Chemilli à Nogent-le-Rotrou.

Trois autres coupes, dues à M. A. Guillier, montrent les relations . de la partie supérieure de l'étage cénomanien avec la base de l'étage turonien au Mans, à Yvré-l’Évêque et à Duneau.

3. Le troisième mémoire est une étude géologique sur Villequier, par M. Lennier, directeur du musée d'histoire naturelle du Havre. M. Lennier, dont le comité a déjà eu occasion d'apprécier et de récompenser les travaux, étudie depuis vingt ans la constitution géologique des falaises de la Manche et de la vallée de la Seine. Le

19.

212 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

mémoire actuel est destiné à faire connaître d’une manière appro- londie, par des descriptions, un plan et des coupes, un accident des plus curieux que présente le village de Villequier, près de Caudebec, accident que J'avais signalé et dont j'avais donné les caractères gé- néraux en mars 18064, dans une communication faite à l’Académie des sciences.

À Villequier, une grande faille amène au jour, au niveau de la craie (étage sénonien) et à ho mètres au-dessus du niveau de la Seine, les argiles kimmeridiennes à Ortræa virgula et Ammonites lon- gispinus Sow, alternant avec des bancs de calcaire marneux.

Au-dessus viennent les sables ferrugineux épais de 20 à 30 mètres, que M. Lennier classe comme néocomiens, mais que je considère comme appartenant au gault. J’y ai trouvé en effet, et même à la base, l’Ammonites milletianus.

Puis viennent des orès et poudingues ferrugineux avec la même espèce d’AÂmmonites, et aussi avec lOstrea aquila que l’on rencontre également dans le sault à Vouziers.

Ge système de sables et de poudingues est recouvert par des couches aroïleuses et glauconieuses renfermant cinq à six bancs de calcaires siliceux (gaize) à Ammonites inflatus : c’est l'assise inférieure de l'étage cénomanien, dont M. Lennier fait du gault; l'épaisseur de cette assise est de 6 à 10 métres. |

Au-dessus, c’est la craie olauconieuse à Holaster nodulosus , 20 mètres, puis la zone à Holaster subolobosus, Scaphites æqualis, 20 mètres, terminée par un lit bien connu de nodules verts perforés.

L'étage turonien à {noceramus labiatus se montre au sommet de la falaise, sous le château de Villequier.

L'étape sénonien constitue la lèvre basse de la faille; 11 présente un front de taille de 4o à 55 mètres d'élévation.

On voit que le mémoire de M. Lennier peut fournir aux explo- rateurs de nombreux et instructifs renseignements.

L. Ge volume si bien rempli contient encore:

Une note de M. Prud’homme sur le limon des plateaux aux environs du Havre, dont je recommande la lecture aux géologues qui s'occupent du terrain quaternaire;

Une courte note de M. Beaugrand sur les éboulements de Breauté et de Goderville, et une autre plus détaillée sur les éboule- ments du cap la Hève, par M. Lennier, qui appelle le concours de

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. VAILLANT, 213

tous, administration et particuliers, pour enrayer le ral qui ne fait que s'accroître;

Enfin deux notes de M. Savalle, dont l’une est relative à un gisement d'aptychus dans les argiles kimmeridiennes à Ammonites d'Octeville.

M. Savalle a constaté la présence de ces aptychus dans un lit dé- terminé sur une étendue de 2 à 3 kilomètres. Ces aptychus sont en rapport avec de grandes Ammonites (À. Orthocera, À. decipiens , etc.) et, dans un lit inférieur très riche en fossiles divers, avec de très petites Ammonites. La taille des aptychus varie avec celle des Ammo- nites.

On voit, par cette analyse, trop rapide pour l'importance des travaux ect elle s'applique, que la société géologique de Nor- mandie mérite d’être soutenue et encouragée.

Le volume qu’elle a publié en 1883 est accompagné de 12 planches dont l'exécution a entraîné des frais considérables. En raison de luti- lité générale que présente cette publication, je prie le Comité de ei bien solliciter de M. le Ministre, pour cette société, une subvention de 600 francs. E. H.

Rapporr de M. Léon Vaillant sur un travail intitulé : Classification méthodique et générale des Echinides vivants et fossiles, par M. À. Pouec. (Thèse inaugurale présentée à la Faculté des sciences de Paris le 17 novembre 1083.)

La classification des Échinides a déjà été l’objet de nombreux et importants travaux. Non seulement les êtres qui composent ce oroupe présentent un intérêt particulier au point de vue des études anatomiques et physiologiques, par suite de leur organisation com- plhiquée, eu égard à l’embranchement auquel ils appartiennent, mais encore, malgré l’homogénéité du type et mêmede la forme générale, on y remarque des variations singulières; enfin ces animaux ayant laissé dans les couches terrestres, depuis les plus anciennes jus- qu'aux plus récentes, de nombreux témoins de leur existence, leur conservation étant d'ordinaire très parfaite, par suite et de la nature du test et de la manière de vivre de ces rayonnés, ils peuvent être cités comme particulièrement utiles dans les études géologiques. Ï n’y a donc pas lieu de s'étonner si depuis longtemps ils ont fixé l'attention des zoologistes aussi bien que des paléontologues.

214 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Dans le travail de M. Pomel, ce savant a cherché en même temps à résumer les travaux de ses devanciers et, y joignant ses observa- tions personnelles, à présenter d'une façon concise la classification de l'ordre des Échinides, avec les caractères des genres dans les- quels on peut répartir les nombreuses espèces qui le composent.

Une première partie renferme historique de cette classifica- tion et l’auteur indique les changements qui, depuis les premiers essais de Latreïlle, ont été successivement introduits par Gray, Ch. Desmoulins, L. Agassiz, Albin Gras, Wright, Desor, Cotteau, A. Agassiz, Loriol, Zittel, ete. Un second chapitre intitulé Taxonomie est consacré à la connaissance des caractères tirés de l’organisation des Oursins et pouvant servir à les distinguer; la disposition du test et des plaquettes ou assules calcaires, le péristome, l'appareil apiciale avec les plaques ocellaires, génitales, madréporique qui le com- posent, sont soisneusement étudiés; pour rendre plus claire la des- cription de ce dernier appareil, l'un des plus importants pour le zoo- logiste classificateur, une planche montre quelle en est la disposition dans les principales familles. Enfin les caractères fournis par Îles aires ambulacraires et la disposition des pores , par la structure de la bouche, les pièces dures qui peuvent entrer dans sa composition, les dispositions du péristome indiquant que ces pièces existaient ou n'existaient pas, la structure des radioles, des tubercules, qui les supportent, l'examen des fascioles, terminent cet exposé. M. Pomel insiste moins sur la structure et la disposition des pédicellaires, des sphéridies; ces organes n'ayant pas laissé de traces sur les espèces fos- siles, ne peuvent, par suite, être d'une application générale dans la classification.

Les principes sur lesquels l’auteur établit celle-ci sont exposés dans une troisième partie. Il regarde comme caractère de première valeur l’absence ou la présence des mâchoires, ce qui le conduit à diviser l’ordre en deux grandes familles : les AréLosromes, partagés eux-mêmes en Spatiformes et Lampadiformes; et les Gnarnosrowss, comprenant les Néaréchinides, Clypéiformes et Globiformes, puis les Paléchinides.

Les raisons sur lesquelles M. Pomel s’appuie pour justifier léta- blissement de ces groupes et de leurs subdivisions sont discutées avec soin; ce chapitre critique contient d’intéressantes considérations sur les rapports multiples qu'affectent entre eux certains genres. Les divisions d'ordres supérieurs qui viennent d’être citées comprennent

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. CHATIN. 215

en définitive dix sous-familles, vingt-sept tribus et cinquante-neuf sous-tribus, dans lesquelles sont répartis les différents genres.

La partie la plus importante est évidemment celle qui se rapporte à la diagnose de ceux-ci, elle occupe en effet les deux tiers du mé- moire; les caractères des oroupes sont méthodiquement et claire- ment exposés; des renseignements sur le nombre des espèces, sur l'habitat et l'époque à laquelle elles existaient, sont donnés pour chaque division générique. Les échinologistes trouveront de pré- cieux renseignements.

Enfin des considérations sur la distribution géologique terminent cet intéressant travail; l’auteur se borne d’ailleurs à l'exposé des faits, évitant de se lancer dans cette voie spéculative qui entraîne ordi- nairement trop loin de la constatation des résultats positifs de l’ex- ploration, et les résume en un tableau exprimant d'une manière très claire le résultat de ses recherches. Dans l’état actuel de Îa science, on est conduit à admettre que les {rnathostomes Paléchi- nides, si nettement caractérisés, sont particuliers aux terrains paléo- zoïques, et que les faunes tertiaires avec la faune actuelle dérivent d’une facon naturelle des faunes de Îa période secondaire pendant laquelle le type Échinide paraît avoir acquis ses caractères définitifs

et son développement le plus complet.

Rapport de M. Chatin sur les contributions à la classification méthodique des Crucifères par M. Powez. (Thèse à la Faculté des sciences de Paris, 1883.)

Le travail de M. Pomel peut être considéré comme la mise en œuvre de matériaux recueillis dans une longue suite d’herborisations ayant pour objet la connaissance de la flore algérienne. Les ana- lyses rendues nécessaires pour la détermination des espèces et leur attribution à tel ou tel genre, attribution qui a souvent varié avec les auteurs, suivant le point de vue ceux-e1 se plaçaient et la préémi- nence qu'ils ont accordée à tel ou tel autre caractère, en familiarisant l'auteur avec l’organisation d'une famille qui a d'autant plus embar- rassé les classificateurs qu'elle est plus naturelle, l'avaient préparé tout spécialement à se faire, dans une certaine mesure, juge des classifications successivement proposées et admises par les uns, rejetées par les autres. M. Pomel aurait-il soudé le cercle, jusqu'ici

216 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

toujours rouverl, alors qu'on s'était flatté de l'avoir fermé, des changements apportés dans la distribution naturelle des types d'ordres divers que comptent les Crucifères? C’est encore le secret de l'avenir!

Le groupe si naturel des Grucifères se trouve déjà dans Césalpin vers la fin du xvi° siècle. |

Linné et de Jussieu prenant, après Bauhin, pour base la forme gé- nérale du fruit, ne distinguèrent les Crucifères qu’en siliqueuses et siliculeuses.

Adanson, poussant plus loin l’analyse du fruit, sépara les sili- queuses à déhiscence valvaire (les Roquettes) des siliqueuses lo- mentacées, auxquelles 1l réunit cependant les espèces à silicule in- déhiscente (Raïforts); 1l fait aussi deux coupes dans les silicu- leuses : les Lunaires à fruit comprimé parallèlement à la cloison, et les Thlaspis ou siliculeuses à fruit comprimé normalement à la cloison.

Robert Brown, ayant distingué dans l'embryon des Crucifères plu- sieurs types, fonda sur ceux-c1 de nouveaux genres pour la forma- tion desquels il n'hésita pas à démembrer de vieux genres linnéens.

Ces caractères diflérentiels de l’embryon furent élevés à la plus haute puissance par de Candolle, qui établit sur eux cinq sous- ordres (Pleurorhizées, Notorhizées, Orthoplocées, Spirolobées et Diplécolobées) qu'il subdivisa en tribus suivant les caractères du fruit, placés par lui au deuxième rang. Les siliqueuses lomentacées, siliculeuses angustiseptées, latiseptées et nucamentacées sont imitées d'Adanson.

Mais la subordination des caractères du fruit à ceux empruntés à l'embryon, quoique acceptée par la plupart des botanistes, trouva des contradicteurs.

En 1850 M. À. Chatin présentait à l’Académie des sciences une Nouvelle distribution des Crucifères en sous-ordres et en tribus, dans laquelle la prééminence est rendue au fruit sur l'embryon, lequel ne donne plus que les tribus, le fruit formant les sous-ordres. fl réunit, sous le nom de diplospirolobées, les spirolobées aux diplé- colobées, groupes qu'il remarque être complémentaires l'un de l'autre. M. Chatin signale d’ailleurs l’existence de cotylédons bi- formes dans un même genre d’ailleurs très naturel.

Depuis lors les passages de l'embryon pleurorhizé à l'embryon notorhizé ont été plusieurs fois signalés.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. CHATIN. 217

Dès 1860, M. Pomel disait (Matériaux pour la flore allantique) : l'embryon des Crucifères doit être rapporté seulement à trois grands types :

Orthoplocées;

Platylobées, cotylédons plans, radicule ou sur leur commis- sure (pleurorhizées), ou sur leur dos (notorhizées );

Pleuroplocées, réunissant, comme les diplospirolobées (de M. Chatin), les diplécolobées et les spirolobées de de Candolle.

M. E. Fournier adoptait, en 1865, les platylobées de M. Pomel et les diplospirolobées de M. Chatin, pour lesquelles il crée un nou- veau nom, celui de Streptolobées.

En 1872, M. Baillon ( Histoire des plantes) revient aux types car- pologiques d’Adanson complétés comme il suit:

Les Giroflées (Roquettes d’Adanson );

Les Radis, fruit allongé, indéhiscent;

Les Cakyles, fruit lomentacé, long ou court ;

Les Pastels, silicule indéhiscente:

Les Lunaires, silicule comprimée parallèlement à la cloison ;

Les Thlaspis, silicule angustiseptée;

Les Subulaires, silicule turgide et fleur périgyne.

La thèse que M. Pomel vient de présenter à la Faculté des sciences de Paris repose sur le développement de la classification proposée par lui en 1860. Ses divisions premières restent donc ainsi: Or- thoplocées, Platylobées, Pleuroplocées.

Gomme de Candolle, M. Pomel emprunte au fruit les caractères de ses tribus, qu'il répartit en siliqueuses, siliculeuses latiseptées, siliculeuses angustiseptées, nucamentacées et lomentacées.

Il rejette les cloisonnées ou Crucifères à fruit multiloculaire, dont il déclare le caractère sans valeur.

D’assez nombreuses observations sont rapportées par l’auteur à l'appui des coupes par lui adoptées et une assez grande variété de formes d'embryon sont figurées dans une planche annexée au mé- moire.

Au résumé, M. Pomel revient au principe, quelque peu aban- donné de nos jours, de la prééminence des caractères de l'embryon , organe cependant très variable dans un bon nombre de Crucifères.

C.

218 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Rarporr de M. Haton de la Goupillière sur une étude du pays des naphies de Bakou par M. Bounivaon. (Comptes rendus mensuels de la Société de l’industrie minérale de Saint-Etienne, 1883, pages

197 et 173.)

M. Boudinhon a communiqué à la société minérale de Saint- Étienne les résultats d'un voyage qu'il a entrepris dans le Caucase pour la Société des naphtes de Lyon. Il a recueilli sur les environs de Bakou des renseignements qui présentent de l'intérêt pour pré- ciser l’état actuel de cette célèbre région.

Le soulèvement de la chaîne du Caucase a déterminé sur un très orand nombre de points de son développement des fractures anti- clinales qui sont devenues le siège de volcans de boue et de gisements de naphte donnant lieu à un certain nombre de petites exploita- tions. Îl n’en existe à proprement parler que deux qui présentent une très grande importance : l'une d'elles, qui appartient à la Gom- pagnie française [mer et Fraissinet, de Marseille, est reliée à la mer Noire par un tuyau qui ne présente pas moins de 80 kilomètres de longueur et à travers lequel l’huile se rend d'elle-même au port d'embarquement de Novorosisk.

Le second siège d'exploitation se trouve situé non loin de Bakou, ville d’origine persane, de 30,000 à 35,000 ämes, qui s'élève en amphithéâtre sur les bords de la mer Caspienne. À 13 kilomètres au nord-est, s'ouvre, dans le solfe de Ponta, la vallée de Balakhané qui présente une longueur totale de 28 kilomètres. Plusieurs vol- cans de boue s’y sont fait jour; un des principaux porte le nom Bog-boga, et c'est dans cette localité que s’est surtout concentrée l'exploitation.

En ce point, sur une étendue de moins de 600 hectares, on ren- contre 250 à 300 puits, dont 150 environ sont encore en activité. Les forages s'exécutent avec des tiges de sonde rigides, parfois creuses, sur des diamètres de 20 à Lo centimètres. [ls sont toujours revêtus d'un tubage métallique. Après des alternances de grès, d'argile et de sable appartenant à la base de l'étage pliocène, on rencontre à 65 mètres un premier niveau de sable naphtalifère, puis un autre plus riche vers 130 mètres, et enfin un troisième à 170 mètres en- viron. Ces masses sont impréonées d'huile, qui leurest nécessaire- ment fournie par des fissures profondes; mais elles servent en quel- que sorte de régulateur et assurent au débit et à la durée des puits

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITE. M. HATON. 219

une constance plus marquée que dans la plupart des régions naph- talifères l’on épuise directement les fractures.

L'huile est d’un beau vert olive, d’une odeur capiteuse assez agréable; sa densité varie de 0,85 à 0,88 et tend à diminuer quand la profondeur augmente. La tension des gaz ambiants est évidemment très considérable, car un manomètre placé sur l’un des puits a indiqué une pression de 10 atmosphères. Tant qu'elle suf- fit dans la profondeur, les puits sont artésiens; lorsqu'elle est affaiblie par l'écoulement gazeux, le niveau s’abaisse et prend son équilibre au-dessous du sol.

Pendant la phase artésienne on observe parfois des jets qui at- teignent Lo et bo mètres de hauteur, entraînant, avec un bruit for- midable, une grande quantité de sable fin, d'argile et des blocs de orès. L’auteur de cette relation écrit en propres termes : « On sent le sol frémir : c’est un spectacle orandiose. J'ai vu un bloc de grès de plus de 20 kilogrammes lancé à 100 ou 200 mètres en l'air.» Le rendement des puits les plus fructueux s’est élevé jusqu'à 500 et même 600 tonnes par jour. Il est inutile de dire qu’on observe en- suite toute la gamme des chiffres inférieurs à ce résultat sur les di- vers puits. |

Après une période de paroxysme continu ou intermittent, le jet s'abaisse, s'arrête, et il devient nécessaire de remonter jusqu'à la surface du sol l'huile, qui a pris son niveau à un point inférieur. On ne saurait y employer des pompes comme on le fait au pays de l'huile, en Pensylvanie. Les garnitures seraient bientôt détruites par le sable entraîné. On se sert de seaux très allongés appelés jelunkas ; ils présentent un diamètre un peu moindre que celui des puits et une longueur de 3 à 5 mètres.

Le naphte extrait se divise en deux parties : une portion est trans- portée dans des wagons cylindriques dont chacun contient une _ dizaine de tonnes. Le reste s'écoule directement jusqu'aux usines de Tchornoe-Gorodock, à travers cinq lignes de tuyaux dans les- quels l’huile est refoulée à l’aide de puissantes pompes après sa cla- rification par une période de repos.

En dehors du céntre principal de Balakhané, M. Boudinhon fait une mention spéciale du siège d'exploitation de Béibat, situé à 3 kilomètres au sud-ouest de Bakou, se trouvent deux conces- sions dont l’une est dirigée par un Français. À 200 ou 300 mètres au large on voit la mer Caspienne bouillonner sur une étendue de

220 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

300 ou oo mètres carrés, sous l'influence d’un brouillard de gaz hydrogène carboné. Quand on y projette de l'étoupe enflammée, cette surface s'embrase comme celle d’un vaste punch, et ne cesse de brüler que quand un vent assez violent est capable de couper la flamme.

H faut encore mentionner, à 8 kilomètres au sud-est de Balakhané, la réoion des feux éternels, à Sourakhané : c'est un plateau calcaire ap- partenant au pliocène inférieur et situé à 85 mètres au-dessus de la mer Caspienne. Des fissures verticales amènent à la surface l’hydro- oène carboné. On y voit encore l'ancien temple des Guèbres, mais réduit à l’état de simple dépendance d’une usine de distillation.

Il m'a semblé, Messieurs, que ces indications recueillies sur place par un ingénieur compétent méritaient, à titre de document à con- sulter, d’être placées sous vos yeux, et c’est ce qui m'a engagé à en faire l’objet du présent rapport. HG

Rapport de M. Haton de la (roupillière sur les Recherches théoriques et expérimentales relatives aux oscillations de l’eau et aux machines hydrauliques à colonnes liquides oscillantes, dues à M. le marquis de Gaxiexy, correspondant de l'Institut, 2 volumes in-8°, 1883.

Le titre de cet ouvrage semble ne se rapporter qu'aux mouve- ments oscillatoires, mais l’ensemble des recherches qui s’y trouvent développées embrasse écalement de nombreuses questions relatives au mouvement permanent. Îl établit en particulier une différence entre les coeflicients de frottement relatifs à l’un et à l’autre de ces deux modes de mouvement, et qui sont moindres pour les oscilla- tions que dans le mode permanent. L'auteur y envisage ésalement les tourbillons, et aussi les ondes qu'il a étudiées sous les aspects les plus divers. Nous retrouvons dans ces volumes l'utilisation des vagues pour les épuisements du littoral de la mer dont nous avons déjà entretenu le Comité à une époque antérieure, en insistant sur le mérite de cette curieuse application; ainsi qu'un long travail sur l'écluse de lAubois que nous avons également signalé autrefois à votre attention. Cet ingénieux appareil se présente ici de nouveau avec un perfectionnement important, l’auteur ayant réussi à rendre son fonctionnement automatique. Les expériences récentes auxquelles il s'est livré à cet effet l'ont en outre amené à mettre en lumière

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. HATON. 221

une influence méconnue jusqu'à ce jour dans Pétude, st imparfaite encore, des effets des coudes brusques sur l'écoulement de l’eau. Je veux parler de la longueur du tube en aval de la déviation, qui permet plus ou moins facilement la reconstitution de la veine après son écrasement dans le coude. Ces courtes indications montrent par ces quelques exemples que, dans cette reproduction de la plu- part de ses travaux antérieurs, qui forme une grande partie de l’ou- vrage actuel, M. de Calipny a ajouté des éléments nouveaux et per- lectionné certaines parties. Le mélange est cependant tellement intime qu'il serait très difhicile, à moins de s'étendre au delà des bornes imposées à un rapport de cette nature, d’en effectuer le départ d'une manière un peu complète. Nous signalerons en terminant, aux lecteurs qui s'intéressent à si Juste titre à l'historique des questions concernant l'hydraulique, les nombreuses indications bibliocra- phiques dues au soin scrupuleux avec lequel l’auteur cherche à mettre en évidence les titres de ses devanciers et l’état auquel ils avaient, avant lui, amené ces difficiles questions. Cet ouvrage vient d'être honoré d’une médaille d’or à l'exposition universelle d’Ams- terdam, distinction qui est venue se joindre à tant d’autres dont les beaux travaux de M. de Caligny avaient été jusqu'ici l'objet.

H. G.

Rapport de M. Haton de la Goupillière sur une brochure intitulée : Supplément à la Géométrie élémentaire.

L'auteur de la note qui a été renvoyée à mon examen a cru avoir trouvé la quadrature du cercle sous la forme de l'énoncé suivant qu'il intitule théorème national : Pour obtenir le quart rectifié de la cir- conférence, il faut en partager le rayon en moyenne et extrême raison, puis mener une corde perpendicuiairement par le point de séparation des deux segments.

Ï nest pas difiicile de mettre en évidence l'erreur décisive du raisonnement de l'auteur. En effet, après avoir débuté en ces termes : Menons une corde évale au quart de la circonférence. .., il ne s'appuie nulle part sur cette hypothèse initiale de la valeur de la corde.

Ce qui à pu contribuer à lui faire illusion et à le confirmer dans la croyance à l'exactitude de cette construction par une véri- lication effective, c’est une approximation singulièrement satisfai-

222 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sante du résultat. Nous avons eu, en effet, la curiosité d'effectuer le calcul réoulier de la valeur de la corde fournie par la construction

proposée. Elle est égale à 1,5722, tandis que la valeur de : ; AVEC

le même nombre de décimales, est 1,5708. L'erreur relative en trop n’est par suite que de 0,00089 ou 7453.

On pourrait, d’après cela, tout en renversant la prétention de l’auteur à fournir une rectilication exacte de la circonférence, re- tenir son énoncé comme fournissant une construction approximative d’une exactitude intéressante et qui, dans cet ordre d'idées, très subalterne d’ailleurs, ne manquerait pas d’élésance. fl serait d'ail- leurs nécessaire, bien entendu, de ne la considérer que comme une pure constatation de fait, en rejetant, en tout état de cause, les rai- sonnements de la brochure, qui sont sans aucune valeur. Je rappelle d'ailleurs qu'on a déjà parfois signalé de semblables construc- tions approximatives, plus parfaites encore ®) et dont il peut exister un nombre indéfini, comme pour toutes les solutions empiriques d'une question quelconque.

Ï ne sera peut-être pas inutile de saisir cette occasion pour rap- peler dans la Revue des questions scientifiques l’état actuel de {a célèbre question de la quadrature du cercle. |

On sait assez quelle dépense improductive d’eflorts intellectuels elle a coûtée depuis l'antiquité jusqu’à nos jours, chez une lésion de chercheurs au nombre desquels se sont rangés quelques esprits | éminents. Montucla en a écrit en 1754 un historique des plus in- téressants ©), qui a été complété dans une nouvelle édition de 1834. À une époque rapprochée de nous, ces recherches se sont ralenties; les investigateurs semblant découragés par les conseils pleins de sa- . cesse d'illustres mathématiciens qui tendaient à les détourner de ce voie stérile. Cependant ces avis ne pouvaient être considérés que comme le fruit d'une prudente expérience, et leur poids se trouvait en même temps contrebalancé par l'importance même et le nombre des échecs qui pouvaient servir de mesure à l'intérêt dont

& M. Specht notamment en a indiqué une tellement approchée qu’elle donne une erreur inférieure à 1 mètre sur la circonférence du méridien terrestre (Journal de Crelle, t. IT, p. 83. Ed. Lucas, Récréations mathématiques , t. 11, p. 235.)

U) Histoire des recherches sur la quadrature du cercle avec une addition concer- nant les problèmes de la duplication du cube et de la trisection de la ngle, par Montucla, in-8°, Paris, 1831, chez Bachelier.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. HATON. 223

s'entourerait immanquablement cette découverte, si elle venait à être effectuée.

Mais, tout récemment, la question a complètement changé de face, par les beaux travaux de M. Hermite ® et de M. Lindemann P), résumés et simplifiés par MM. Rouché et de Comberousse ®. Ces remarquables recherches ont établi mathématiquement limpossibi- lité de la quadrature du cercle par la règle et le compas, c’est-à-dire, pour préciser, de l'existence d’une figure composée uniquement de droites et de cercles de manière à déterminer, sur une ligne droite, la longueur rigoureuse d’une circonférence donnée.

Cette recherche cesse dès lors d’être simplement classée au rang des plus difficiles. Elle devient une impossibilité démontrée, au même titre que celle du mouvement perpétuel en mécanique. Nous disons avec intention : au même litre. On peut même ajouter pour le genre d'esprits, malheureusement nombreux, que rien ne par- vient à décourager dans les voies stériles, que la quadrature du cercle devrait se dérober encore plus loin que le mouvement per- pétuel. tai

En effet, la démonstration rationnelle de l'impossibilité de ce der- nier repose sur les formules de la mécanique, et, par suite, en der- nière analyse, sur les postulata expérimentaux de linertie, de l'in- dépendance et de la réaction, pour les rappeler simplement par ces dénominations abrégées. Or aucune expérience de laboratoire ne sau- rait être invoquée pour les établir avec une rigueur et une généra- lité complètes, quoique aucun esprit bien réglé ne puisse se refuser à les admettre. ;

Au contraire, la géométrie repose sur des bases expérimentales encore plus saisissantes. En effet, la partie purement logique de ses déductions ne présente d'autres lacunes, dans la géométrie eu- clidienne, que le postulatum des parallèles; et, dans la géométrie non euclidienne, que la mesure effective, opérée avec une ri- oueur suffisante et sur les plus grandes dimensions accessibles à l'humanité, de la somme des angles d’un seul triangle, pour que la question se trouve par tranchée pour tous les autres. Or, ïl est évident que la discussion de ces savantes et profondes subtilités, si

U) Mémoire sur la fonction exponentielle, 1874.

@ Compte rendu, XOV. Mathematische Annalen, XX, 1882. Revue des travaux scientifiques, &. LIT, p.695.

6) Traité de géométrie, édition, 1883, 1“ partie, p. 390.

D

224 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

remarquables et si intéressantes pour apporter le couronnement de l'édifice logique de la géométrie, prête encore moins le flanc à l'obstination et aux objections des chercheurs que rien ne rebute, que les bases expérimentales de la mécanique.

Concluons donc en exprimant l'espoir que les découvertes que nous venons de rappeler, si récentes encore, puisque leur conclu- sion date de 1882, seront de nature à arrêter la dépense en pure perte des efforts mathématiques dans cette voie décevante, qui doit être considérée comme définitivement fermée. H. G.

RaPrporr sommaire de M. le colonel Perrier sur les travaux de sondages exécutés dans le département de Constantine pendant la Campagne de

1882-1009.

Les travaux de sondages entrepris pendant la campagne d'été, avec les appareils du territoire civil, manœuvrés par le personnel militaire des ateliers du Sud, comprennent:

Un sondage au quartier de cavalerie de Batna;

Des sondages d'exploration pour la recherche d’une assise so- lide destinée à la construction d'un barrage sur l’Oued-Atménia ;

Une recherche à Aïn-Arbo, dans la commune de l'Oued-Zenati;

Deux sondages à Guelma.

Dans la campagne d'hiver, on a poursuivi avec activité, en terri- toire militaire, les recherches d'eaux jaillissantes dans l'Oued-Rir, ‘avec deux ateliers qui ont fonctionné du 22 décembre 1889 au 14 juin 1003.

Deux tableaux indiquent les sondages exécutés par les deux ate- liers À et B, par l'atelier À en six points, par l'atelier B en sept points intéressants. Ces tableaux donnent la profondeur totale des son- dages, le nombre de nappes ascendantes et jaillissantes rencontrées, le débit total, par minute, des nappes jaillissantes rencontrées ou captées, la température de l’ensemble des nappes, la durée du tra- väil, la dépense, le prix de revient du mètre courant de forage tubé.

Un état spécial donne le prix de revient de chaque puits foré et un autre état, la somme due à la caisse du receveur des contribu- tions directes par les oasis qui ont bénéficié des sondages.

D’autres tableaux font connaître les noms des poissons , crus- iacés et mollusques vivants rejetés par les puits artésiens de T'Oued-

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. PERRIER. 225

Für; nous remarquons dans ces tableaux cinq espèces de poissons, une seule espèce de ‘crustacés ; les mollusques sont au nombre de douze.

Enfin le projet de travaux pour la campagne de 1883-1884 est annexé au rapport sur les travaux de l’année précédente et il suflit de le lire pour être convaincu que des travaux considérables et fort importants sont en ce moment en voie d'exécution.

Nous n'avons plus à insister sur l'utilité des ateliers de sondages de l’Aloérie, ils ont rendu d’inappréciables services à notre colonie et ne sont ignorés de personne.

Tous ces travaux sont menés avec une activité inébranlable, avec dévouement, avec intelligence et avec le constant souci des intérêts des populations qui doivent en tirer profit.

Nous vous proposons d'exprimer toute la satisfaction de notre Commission à Monsieur le directeur de ces travaux, qui, sur la brèche depuis plusieurs années, continue vaillamment son œuvre et devient ainsi l’un des pionniers les plus féconds de la colonisation algérienne.

Revues pes trav. scient. T. IV, 4. 16

DEUXIÈME PARTIE.

TRAVAUX INÉDITS COMMUNIQUÉS AU COMITÉ.

Norte sur l’arrivée et le départ des hirondelles et sur l’époque des vendanges a Montmorency, par M. E. Reno.

J'ai communiqué, 1l y a quelque temps, à la Société une note sur l'arrivée des hirondelles à Vendôme et à Paris.

J'ai relevé depuis sur mes registres la date de leur départ. Cette date, sans quil y paraisse au premier abord, est beaucoup plus difficile à constater que celle de l'arrivée, aussi n’ai-je dès aujour- d'hui que onze années d'observations. Voici ce petit tableau :

DATE DU DÉPART DES HIRONDELLES À PARIS OU AUX ENVIRONS.

DOS ue ARE EME EE LR OU RE NUE er RE ES 17 octobre. PS DR te en QUI re Pt ET EN EE 12 DST RE RENE nn SR LE EE TN EEE lL STD ue eue eh UE NT ARS AE RE 18 18106 ne En dre MR RE EEE RE 5 OT ue Dit ee NN UNE A MC ATEN RER 1 LOTS NIUE ARS AT ee ee At ee as 11 A © 70 AO SOA IR AO ne a aq à PO ARR eq NU 15 18802) PONS MN Re ANR MERE AE 17 LS SL Le an A RU ds ECS RAT LE NAS RER 7 FS82 20 RER TA TE Ur Mere te RER 7 19892, RUMEUR CESR UE MR At MERS 15

La date moyenne est le 11 octobre. Ces observations se rap- portent à l'hirondelle de cheminée ; néanmoins j'ai presque toujours constaté la présence des hirondelles de fenêtre parmi les premières au moment des derniers passages.

La bibliothèque de la Société d'agriculture possède des manus- crits très intéressants, ceux du père Cotte, qui observait de 1767 à 181h,à Montmorency: j'y ai trouvé récemment les dates de l'ar- rivée et du départ des hirondelles dans cette localité pour ce laps de temps, mais avec des lacunes.

COMMUNICATIONS INÉDITES.— M. RENOU. 297

Voici ce tableau :

DATE DE L’'ARRIVÉE. DATE DU DÉPART.

L'AIR A EI RSS RS NE 1 28 septembre. 100, Ur RAI PR PRO Ne 292 avril 29 CE La nt TS 14 2 octobre. ALORS A EN RE 25 LATE APRES ET PER MENTALE EE AE Qt 31 217 septembre. {7 ASRANAEENRS ARTE Dana. BEIC E ME 3 5 octobre. GTI IE ANR CAEN NTURESNE, OR AUS EURO RARE 10 3 IT NEA SN PT ee ne AA RE li 26 septembre. 11:75 CARRE ARE 1 AR 10 27 ADN nt ne LE Ode ri ire er 5 29 1/97 77) ARNO RAI AR AE a Er AE 1 L octobre. (Te PEER RNA AL AR TRS GE Os 2 8 LATE RENE RE an 6 TÈT LS NES ARE ns 30 mars 30 septembre. SL US NME GAP es avril. 9 DR A AE Lt 20 39 septembre. LS LE vd RSA Nr ARE 10 26 { FIEUT: L L'e ASS PS es 14 8 octobre. LUS 2 d'OS Rene 11 1 A MUR LAN LR e 8 3 LT CT QAR AR ASE SRE 2 _29 septembre. DA NN re AE ue 13 1% octobre. LACS de de TR I Se ae 10 29 septembre. DA ne Es. 41? 25 mars. : | M Rene UMR te nn 29 22 septembre. SAR CAN ARE VER HR AR RE 18 avril. 6 octobre. AO EE M n'a baie. 1 26 septembre. LE AT St AU NS ER 18 8 octobre. PO SE ee PE ne 8 30 septembre. PTE RRQ PRESRES ROMA LR An 1/1 10 octobre. HOUD A. D. Are CARÉRANURIIUEE 19 avril. 27 septembre. ROSE. Cr ui Dia 18 il LUC, NS SUR CES AE RO 20 7 TO TE AU D APS LR APR LE 21 30 Te AR EN raie ee 17 17

La date moyenne de l'arrivée est le 10 avril et celle du départ

À

le octobre. La première est à peu près conforme à ce que j'ai trouvé pour Paris; mais la dernière est très différente. Il est bien difficile de croire que les hirondelles partent à présent dix jours plus tard que du temps de Cotte. [1 est bien plus probable que ce célèbre météorologiste n'observait pas de la même manière que moi; qu'il notait probablement le passage des derniers goupes un peu nombreux, ou même le moment 11 n’y avait plus d’hiron-

16.

228 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

delles à demeure autour de lui. Jai toujours remarqué, en effet, que les hirondelles quittent nos pays dans les derniers jours de sep- tembre; celles qu'on voit ensuite sont des oiseaux de passage venant du Nord-Est; mais j'ai noté les jours l’on a vu même une seule hirondelle ; c’est ce qui est arrivé le 15 octobre dernier.

M. le comte de Touchimbert m'a envoyé le tableau ci-dessous, résumant ses observations à Poitiers depuis quinze ans, sur l’arrivée et le départ des hirondelles.

ARRIVÉE. DÉPART.

SD nn AR et Au es 7 avril "

Lo 6 LE PUNEOAR NRA NEnrRee LB Aer 400 "

PRES E PAR AA ASIE ERREUR pass D 7

ER e NPA P Re Eee a à MAS AC A 3 7

LOT UE Me UE MN ANR A Ne A 30 mars "

LOTS TAN DNENINS PEN AR RE Mate en M Mo lavril 7

OA SAN OUR AE RAR 31 mars. ?

18 TD TU ea et de 15 7

LOTO EL LE RAS Pere At 7 avril #

LS A NS UMA AR Er CNRS 2 7

LOTO UT UP NAN SENS AR 7 7

LS MON Le A DRPRE, RNA Re 2 avril.

DOS OU ue ten à A ARE TE 31 Mars. 30 septembre. OS: n 2e Ce EPL SEE 19 11 octobre. 190 UN ILE UM SR ee 11 avril. 7

1e En Ann à Pur 21 mars. 1

Les martinets sont arrivés à Poitiers en 1878 le 25 avril et en 1879 le 20 du même mois.

La date moyenne de l’arrivée des hirondelles à Poitiers est, d’après ce tableau, le 31 mars, bien différente de ce que jai trouvé précédemment pour Vendôme et pour Paris; on se rappelle que la date de l’arrivée à Vendôme est le 9 avril et à Paris le 10. Or Ven- dôme est presque exactement à moitié chemin de Poitiers à Paris. Les hirondelles se répandraient donc d’une manière très irrégulière à la surface de la France. Il me semble d’ailleurs impossible qu'il y ait une erreur de M. de Touchimbert : on peut noter l’arrivée trop tard, si l’on n'aperçoit pas les premières; mais la noter trop tôt, me paraît, Je le répète, impossible à admettre. Il n’y a que des obser- vations à venir pour d’autres localités qui pourront éclaircir ce point obscur.

Enfin j'ai trouvé aussi dans le manuscrits de Cotte, au milieu de beaucoup d'observations intéressant l’agriculture ou l’histoire

COMMUNICATIONS INÉDITES M. RENOU. 229

naturelle, la date des vendanges à Montmorency de 1767 à 1814, avec quelques lacunes. |

ÉPOQUE DES VENDANGES À MONTMORENCY.

DOS Le ee SR A AR A PUAS nas 19 octobre. LES 2 ORNE NL NS PA EG Sen Ps AE Se 6

OO NEA RAA A PR LA A RS PORN MU a

4 UD ER eSATA RATS CEA Le ee PE RS A ENS

LT a AS TN EE Se DR LT SUR S ELA Se 7

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LS DD Open pe ea en de Sr de st 11

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LT G 2 12 AMP RAR RAA SAR EN EE ACTE RER URSS AT 28 septembre 1177 EN OU JR A OA a EN Be 27

ASP EU PEAR nent LU OR At Ut pe Qi Nes 39

À PRO LA D a A CA Ru DS A FRE CL MANS PS 2e 10

10) RE MAIRES de SEM ANR SA A cg FE AN CA A OS SES 27

LG) IL ERREUR EI AE a VER RON A RE RE 3 octobre,

À CO PAPE PRES RP AA Ne PAS AN PAR CPR AE SN TEE 8

AS Re RD PA Ml do Qi) 30 septembre. (OU RES A NE SAN AS PPA Le El

LEADER A nt NC ER M a D AR Ml cr RER be À 5 octobre. 1190 OS ÉUREARIE AUS SAR Er Ce ARMES I LA QAR ARS SAR ES 6

190 Ip TU OO VE EME ARE SPIP A SAR RUE RO RE 9

DS Re Re 17 septembre. 170 Cane Rp SR Er A ÉTAT 17 octobre. OU 4 PAR MES ce ag a RS A SO eq 27 septembre. To En RER AE RER Aie er A RUE De 1* octobre. AS OR te PA EP AN nu un gite te 27 septembre. TS AD Re SSL M Qu A nt ae 3 octobre, DS DRAC NE te A AU An L'Art no DRE eat 27 septembre. DS DR PA TUE QE ts A QUE A LU A LEE AE 17 octobre. SUD CNE re AL ADES RAR NRA AG de 22 septembre. À LÉO 2 A AE A Om OR AA SO A RE al

115 LE CE SOS RN ENTER OPEN VA I A SP 26

LOU QE" | MENOTTE EREN AE ERNEST Re Re A CR 2 octobre. Ro D RTE AE ER er AE ENS NES AE A Et l

SA AAA ae ECS ARE ee At ee LE RE 19 septembre. LR D SARA 281) PER TE OCR SON EN SL RDS EU NRA 8 octobre. LS AS 2 Er DE A 7 2 2 ES A eee Ca 0 a 7

Li (0 ISERE RAT PA te ENS RS PSP ES EME POP REA ER GT EURE 10

La date moyenne est le 2 octobre; la date la plus hâtive, en

230 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

1781, est le 10 septembre; la plus tardive, en 1767, le 19 oc- tobre; avec des écarts de 22 jours avant la date moyenne et de 17 jours après.

OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES SUR LES FAILLES DU DÉP' pe LA Niëvre, par M. Lerorr (présentées par M. Daubrée).

Après un résumé de la constitution géologique du département, qui se compose principalement de couches appartenant aux terrains jurassique, crétacé et tertiaire, l’auteur examine particulièrement les failles nombreuses qui le traversent dans toutes ses parties et dont quelques-unes ont une longueur dépassant 100 kilomètres. Ces failles se oroupent, d'après leurs directions, en sept systèmes. M. Lefort les à tracées sur une carte au ls jointe à son travail, ainsi que sur les coupes, au nombre de 26, qui y sont annexées. On y voit par exemple comment lune de ces failles donne naissance aux sources gazeuses de Pougues et de Fourcham- bault. |

En faisant sur le terrain les explorations qui l'ont conduit à ces résultats, et en les publiant à ses frais, M. Lefort a fait preuve d'un zèle méritoire pour la science, qu'il est très juste de signaler au Comité.

TROISIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT LANNÉE 1083 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

Sul ZOOLOGIE,

Faune Du Doues ou Catalogue raisonné des animaux sauvages observés jusqu'à ce jour dans ce département, par M. Ernest Orrvier. (Mé- f

motres de la Société d’émulation du Doubs, à Besançon, série,

VIT vol., 1882, publiés en 1883.)

Comme le titre même l'indique, ce travail renferme l’'énumération de toutes les espèces d'animaux ou, pour parler plus exactement, de toutes les espèces de Vertébrés qui ont été rencontrées jusqu’à ce jour dans les limites du département, avec quelques lignes de diagnose et de brèves indications sur la station, les mœurs et le ré- oime de chaque espèce. [1 complète le catalogue qui a été rédigé précédemment par M. Lacordaire et M. L. Marchand et qui se rap- porte exclusivement à la classe des oiseaux. (Voir Mém. Soc. d’émul.

du Doubs, 1877.) | E. O.

ArvicoLA Rozranus (Barboza de Bocage) est synonyme de Mus aGresris (Linné), par M. J. Larasre. (Le Naturaliste, année, 1883, A7, p. 379.)

L'auteur établit que l'espèce décrite en 1864 dans les Mémoires de l’Académie de sciences de Lisbonne (nouvelle série, £. IT, part. 2), par M. Barboza du Bocage, d'après un Campagnol capturé aux environs de Coimbra (Portugal), est identique au Mus aprestis de

232 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Linné ou Microtus aprestis des naturalistes modernes. En admettant l'opinion de M. Lataste, on est conduit à assigner au Wicrotus agrests une aire d'habitat extrêmement vaste, s'étendant depuis la Suède jusqu'au milieu de la Péninsule ibérique et depuis l'Angleterre jusqu'aux confins de l'Europe ou même jusqu’en Asie. E. O.

DE LA STRUCTURE DES PLUMES ET DE SES RAPPORTS AVEC LEUR COLORATION, par le D' Hans Ganow, de Cambridge (Angleterre), traduit et an- noté par M. Henri Gadeau de Kerville. (Bull. Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, série, 19° année, 1883, semestre, p. 46; avec une planche.)

Ce mémoire a paru d'abord en anglais dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres pour 1889 (Proceed. z0ol. Soc. Lond.

1882, p. Aog-h2: et pl. XXVIT et XX VIIT). E. O:

Trois Nouveaux cAs DE LEucoPaTHIE, par M. Lemerrer. (Bull. Soc. des anus des sc. nat. de Rouen, série, 19° année, 1883, if semesire, p.414:)

L'auteur, qui avait déjà présenté à la Société plusieurs oiseaux atteints d’albinisme (voir Proc.-verb. des séances de la Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, février 1877, 6 mars 1879, 1” juillet 1880 et 2 mars 1802), lui soumet aujourd'hui trois nouveaux spécimens, une Hirondelle de cheminée jeune, une Mésange charbonnière fe- melle adulte et un Pinson femelle adulte qui offrent à des deorés divers des phénomènes de leucopathie. Il joint à cette exposition deux Taupes, l’une entièrement blanche et l’autre d’un blanc lavé et gris jaunâtre, capturées l’une à Saint-Visor, l’autre à la Remuée, canton de Saint-Romain de Colbosc. E. O.

Üritiré pe L’orseau, par M. Lrscuyer. (Travaux de la Société des lettres, sciences, arts, agriculture et industrie de Saint-Dizier,

1883.)

Après avoir démontré qu'il est nécessaire d'introduire dans l’en-

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. . 233

seisnement primaire des notions d'ornithologie appliquée à l’agri- culture, M. Lescuyer présente, sous forme de demandes et de ré- ponses, une étude complète de l'oiseau, de ses mœurs, de son industrie et des services qu'il peut rendre à divers points de vue.

E. O.

CONTRIBUTIONS À L'HISTOIRE NATURELLE DE LA SARTHE, relevé de quelques observations faites en 1862, par M. Genric. (Bull. Soc. d'agric. sc. et arts de la Sarthe, série, t. XXI [ XXIX' de la collection], années 1009 et 1884, fasc., p. Aor.)

Bans la partie de ce travail consacrée à l’ornithologie , l'auteur sionale les espèces suivantes qui ont été obtenues dans le départe- ment de la Sarthe en 1889 : Pandion Jluviatihs, Pernis apivorus, Astur palumbarius, Circus cyaneus, Parus cristatus, Turdus torquatus, Totanus cahdris, Ardea purpurea, Eoretta alba, Cicoma nigra, Platalea leuco- rodia, Stercorarius pomarinus, Merous serrator. E. O.

Remarques oRNIraoroGiques, par M. Besvar. (Bull. Soc. d'agric. sc. et arts de la Sarthe, série, t. XXI [ XXIX° de la collection |, années 1803 el 1084, fasc., p. 392.)

M. Besnard décrit un nid qu'il attribue à la Fauvette verderolle ( Galamoherpa pratensis, Jaubert) et donne quelques détails sur les mœurs et la nidification du Merle à plastron ( Turdus torquatus, L.), dont une femelle a été tuée au mois d'octobre aux environs du Mans.

E. O.

Nore sur üN Héron arcrerTs pe passage À Fresnay, par M. Edmond GuéraNGER. (Bull. soc. d’agric. sc. et arts de la Surthe, série,

t. XXI | XXIX° de la collection|, années 1883 et 1884, fagc., p: 329.)

Cette espèce, d’après M. Guéranger, n'avait pas encore été ob- servée dans les limites du département de la Sarthe. E. O.

34 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

St

[i

Nore sur 14 Goroneura LævIS, LacëP. (CoroNELLA ausrriaca , Laurenti), par M. L. Murcer. (Bull. soc. des amis des sc. nat. de Rouen, série, 18° année, 1882, semestre [publié en 1883 |, p. 399, et Bull. Soc. d’enseionement mutuel des sc. nat. d'Elbeuf, année, 1881-1802, 1°” et semestres, publié en 1883.)

Après avoir décrit la Coronelle lisse, M. Muller donne quelques détails sur les mœurs de cet Ophidien qui habite de préférence les endroits arides et rocailleux et qui a été capturé à diverses reprises aux environs d'Élbeuf. Une planche, dessinée par l’auteur, indique la disposition des plaques céphaliques chez les Tropidonotus natrix et chez les Coronella lœvis. E. 0.

lourrorogre De LA Sarrus, par M. Gentil. (Bull. Soc. d’agric., sc. et arts de la Sarthe, série, t. XXI [XXIX® de la collection |, an- nées 1003 et 1084, fascic., p. 356.)

\

Ce travail fait suite à ceux que le même naturaliste a publiés sur la mammalogie et lormitholosie de la Sarthe et est concu sur le même plan, c’est-à-dire qu'il renferme des tableaux dichotomi- ques permettant d'arriver à ranger un Poisson donné dans la famille qui lui appartient, et des descriptions succinctes fournissant les éléments d’une détermination spécifique. E. O.

Nore sur queroues Poissons pe 14 Marrivique, par M. H.-E. Sav- vace. (Le Naturaliste, année, 1883, n* 37 et 38, p. 292 et

299.)

Dans cette note M. le D' Sauvage signale ou décrit 42 espèces de Poissons faisant partie d’une belle collection formée à la Marü- nique par M. Chaffangon et adressée par lui au Muséum d'histoire naturelle de Paris. | E. O.

PETIT GUIDE DU GHASSEUR D'INSEGTES AUX. ENVIRONS D'ÉLBEUF, par M. T. Lawcrzevée. (Bull. Soc. d’ensexonement mutuel des sc. nat. d'Elbeuf, 1"° année, 1881-1882, 1°* et semestres | publié en 1883 |, p. 98 et 118.)

Dans ce petit travail M. Lancelevée indique mois par mois les

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 235

captures entomologiques que l’on peut faire aux environs d'Elbeuf, et donne aux chasseurs novices des conseils sur la manière d'opérer afin d'obtenir des récoltes fructueuses. F0:

Norzs enromozociques, par M. Th. Lanorcevée. (Bull. Soc. des sc. nat. de Rouen, série, année 1882, semestre, publié en

1883.)

L'auteur rapporte qu'il a capturé une espèce de Lépidoptère inté- ressante pour la région, le Cyclopides steropes, Sch1ff. et un Arach- nide, l’Eucta gallica (E. Simon, Arachn. de France, t. V, 1" partie, 1881), qui n'avait été signalé jusqu'ici qu'aux environs de Biarritz. M. Lancelevée a vainement essayé, en élevant les larves de deux Chry- somélides, Lina popul, L. et L. tremuleæ , Fab., d'obtenir l’éclosion d’une Mouche parasite de ces larves, l'Exorista dubia , FÏ. ; mais en revanche il a reconnu que les larves et les insectes parfaits de ces deux Chrysomélides avaient pour ennemis, aux environs de Rouen, deux Hémiptères , le Racoonathus punctatus, Fab. et l’Asopus sanguines, Fab. Le même naturaliste annonce aussi Îles captures faites près de Pont-de-l'Arche et d’Amfreville-sous-les-Monts, soit par M. L. Du- pont, soit par lui-même, de trois Lépidoptères: Satyrus Dejanira, L., Îno Geryon, Hb. et Satyrus Arethusa, Fab.; enfin il indique la présence dans le département de l'Eure d’un Coléoptère boléticole, l'Engis humeralis, Fab. E. O.

Nores nromozociques, par M. Th. Lancezsvée. (Bull. Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, série, 19° année, 1883, semestre,

p- 69.)

Depuis plusieurs années l’auteur réunit les matériaux d’une his- toire complète des insectes qui ravagent les plantations de cerisiers; mais comme il lui faudra un certain temps pour achever ce tra- vail, il publie dès maintenant quelques observations sur les larves de Dorcus parallelipipedus (L.). Il annonce aussi qu'il a obtenu l’éclo- sion, dans le bois de cerisier, de l’Anobium denticolle (Pang.), espèce nouvelle pour le département, et il signale la présence, dans l'inté- rieur de la ville d'Elbeuf, d’une colonie de très petites Fourmis ori-

236 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

oinaires des pays tropicaux et appartenant à l'espèce appelée Mono- morium (Formica) Pharaonis (Latr.) E. 0.

MEzaNGes ENromoroGiques, Mémoire (1° semestre 1883), par M. Henri Ganeau pe Kervirue. (Bull. Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, série, 19° année, 1883, semestre, p. 73.)

Sous ce titre l’auteur se propose de publier loutes les observa- tions entomologiques qu'il a faités ou quil fera et qui ne ren- trent pas dans les sujets spéciaux de ses études. Dans le fascicule que nous avons sous Îles yeux, il énumère et décrit toutes les galles qu'il a rencontrées en Normandie. Les descriptions des palles de Gynipides sont empruntées, soit aux travaux de Gustave Mayr, soit au bel ouvrage du D'H. Adler de Schleswig sur les Gynipides. (Voir Les Cynipides, partie, Introduction, la génération alternante chez les Cynipides, par le D" H. Adler, traduit et annoté par J. Lichtenstein et suivi de la Classification des Cynipides d'après ie G. Mayr, de Vienne, 1881, avec 3 pl., et De la génération alternante chez les Cyni- pides, par Gadeau de Kerville, dans le Bull. Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, 1881, semestre, p. 201, et Revue des Tr. scient., 1. ET, p. 193.) Celles des palles de Tenthédinides, d’Aphides, de Cécido- “myides ou d’Acariens sont rédigées d’après les observations per- sonnelles de M. Gadeau de Kerville, qui a soin de donner, pour chaque espèce, des références bibliographiques nombreuses permettant au lecteur de retrouver facilement, dans les ouvrages spéciaux, tout ce qui concerne les insectes producteurs des salles. Enfin le même naturaliste donne des détails fort intéressants sur les premiers états de Sialis lutaria (L.) et sur les mœurs de Phytomyza aquijoli (Gou- reau ). |

La rauve ne Caveux-sur-Mer eT De ses ENvrroNs. (Mém. Soc. lin.

du N. de la France, 1883, p. 202.)

Ce travail ne renferme pas, comme son titre semble l'indiquer, l’'énumération de tous les animaux vivant aux environs de Cayeux- sur-Mer, mais seulement une liste de Coléoptères dressée par M. Decaux, de Neuilly-sur-Seine, avec l'indication des localités chaque espèce a été capturée. 10:

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 237

Carazoqus Des CoL£oPTÈREs DE LA Sartue, par M. Monxor. (Bull. Soc. d’'agric. sc. et arts de la Sarthe, série, t. XXI [ XXIX° de la collection |, années 1883 et 1884, fasc. p. 332.)

Ayant été forcé par son départ du Mans d'interrompre le tra- vail qu'il avait entrepris pour contribuer à la revision de la faune du Maine, poursuivie par la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, M. Monnot se contente de publier une simple liste résumant ses propres observations et les renseionements qui lui ont

élé fournis par M. Huard. E. 0.

Les Gyrinines »’Evrope, par M. le D'Récrusarr. (Mém. Soc. linn.

du N. de la France,18583 , p. 107.)

L'Europe ne possède que deux genres de Gyrinides (Gyrinus el Orectochilus), renfermant le premier une douzaine d'espèces et le second deux espèces seulement. Ces espèces sont très voisines les unes des autres et ne peuvent être distinguées que par une étude minutieuse, à l’aide de forts orossissements; aussi M. Regimbart a-t-1l cherché à guider les collectionneurs en réunissant dans un tableau dichotomique les caractères les plus saillants, et en donnant une description claire et détaillée de chaque forme et des moditi- cations locales dont elle est susceptible. E: 0.

Le Pecoporus spirirex, Faë., par M. Nicocas. (Mém. Acad.

de Vaucluse, 1883, 1"° livraison, p. 96.)

L'auteur donne des détails très intéressants sur les mœurs, les instincts et les talents architecturaux d’une espèce d'Hyménoptère qui est commune aux environs d'Avignon et qui est désignée dans les catalogues entomologiques sous le nom de Pelopœus spirifex,

Fab. | E> 0:

DipréRes NOUVEAUX PEU connus (20°, 21°, el 22° parties), par M. J.-M.-F, Bicor. (Annales de la Soc. entom. de France, série,

GIE, 1083, p.62) 291 lel3 25!)

Quelques parties du travail considérable de M. Bigot ont déjà

238 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

été analysées dans la Revue (1. L, p. 868; t. Il, p. 532 et 909; t. Il, p. 25); celles qui ont paru en 1883, dans les Annales de la Société entomologique de France, renferment l'étude des genres Volu- cella (Geollr.) et Phalachromya (Rond.), et le commencement de la revision des Syrphides. Dans cette dernière famille l’auteur fait con- naître un grand nombre d'espèces nouvelles appartenant aux genres Sphyximorpha (Rond.), Microdon (Meig.), Graptomyza ( Wied.), Ptilo- stylomypa (Bigot), Ghrysotoxzum (Meio.), Ocyptamus (Macq.), Spazi- gaster (Rond.), Ascia (Meis.), Salpingogaster (Schiner), Doros (Mei., Rond.), Sphegina (Meio.), Baccha (Fabr., Rond.), Eristahis (Auct.), Eristalomya? (Rond.), Sphyxea (Rond.), Doliosyrphus (Bigot), Heho- phulus (Meis.), Mesembrius (Rond.), Lepidomyia (Lœw.), Dolichooyna (Macq.), Kyrimyra (Bigot), Tigridomyia (Bigot), Prionotomya (Bigot), Eumerosyrphus (Bigot), Asemosyrphus (Bigot), Spilomyia (Meig.), Calliprobola (Rond.), Brachypalpus (Macq.) et Romaleosyrphus (Bigot). E. O.

REVISION DES ESPÈCES FRANÇAISES DE LA FAMILLE DES TABANIDES, par M. le docteur Gorerr. (Mém. Soc. linn. du N. de la France, 1883, p. 55.)

Après avoir publié dans les Annales de la Société linnéenne du Nord de la France, en 1877, une revision des Leptides de France, l’au- teur s’est occupé de l'étude des Tabanides qui se trouvent dans notre pays, et il en publie aujourd’hui le catalooue méthodique. I rappelle d'abord en quelques pages ce que l’on sait du développe- ment, des mœurs et du révime des Tabanides, puis 1l passe à la Ro des genres et ik espèces indigènes, en ayant soin de donner, par des tableaux dichotomiques, le moyen facile d'arriver à une détermination rapide des Diptères de ce groupe que l’on peut avoir sous les yeux.

Anazvse n'un mémorre pe M. À. Cowrc iNrivuté : Érunes sur 1’Acni- DIUM PARANENSE (BURW.), SES VARIÉTÉS ET PLUSIEURS INSECTES QUI LE DÉTRUISENT, par M. Henri Ganeau pe Kervus, (Bull. Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, série, 18° année, 1889, se-

mestre [publié en 1883], p. 399.)

Dans le mémoire analysé par M. Gadeau de Kerville, l’auteur,

\ ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 239 M. À. Conil, de Cordoba (République Argentine), fait d’abord lhis-

torique des, principales invasions d’Acridiens qui ont eu lieu dans l'Ancien-Monde, puis il donne quelques détails sur les ravages causés à diverses reprises par ces mêmes insectes sur le territoire de la République Arsentine; il décrit aussi complètement que pos- sible les plans du développement de l’espèce qui pullule dans cette dernière contrée et qui a reçu de M. Burmeister le nom d'Acridium paranense; 1l signale, parmi les ennemis de cet Acridien, deux diptères (Nemorez acridiorum, Westw. et Calliphora interrupta, Conil), plusieurs Coléoptières du genre Trox, un Hyménoptère (Enodia fer- vens, L.) et un Nématode (Gordius acridiorum, Weyenb.); enfin :il indique les moyens que les habitants des provinces menacées de- vraient employer pour combattre les Criquets dévastateurs.

E. O.

Not SuR DIVERSES VARIÉTÉS DE Lépinopreres, par M. J. Farcou. (Annales Soc. entom. de France, série, t. IIT, 1883, p. 21.)

M. Fallou décrit deux formes aberrantes de Lépidoptères : Pararge Ida, Esper., aberr. albomarginata, Fallou, et Chelonia caja, Latr., aberr. nouv. Fallou, et à ce propos il cite un certain nombre de faits qui lui semblent venir à l'appui d’une hypothèse précédemment émise et d’après laquelle l'électricité atmosphérique serait le principal agent des variations de couleurs chez les Lépidoptères. E, 0.

Nore sur une Aserrarion pe Bousrx séricieëns (Acmias Luna), par M. Luorre. (Bull. Soc. des amis des sc. nat. de Rouen, série, 19° année, 1883, 1* semestre, p. 113.)

En élevant à deux reprises des œufs d’Actias luna, M. Lhotte a obtenu d’abord des mâles d’une variété inconnue des entomolopistes et ensuite des papillons typiques. Les mâles aberrants avaient le fond des aïles d’un vert pomme, le bord et la frange roses et précédés d'une belle bordure bleu de ciel, les ailes inférieures d’une lorme particulière, les queues plus longues de 0",010, et la côte des ailes supérieures ainsi que la partie antérieure du thorax d’un rouge Carmin. F0:

240 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Descriprion Coouizes Nouvezces, par M. le docteur Joussrauus. (Le Naturaliste, année, 1883, 41, p. 324.)

Sous les noms d'Achatina Raffrayi et de Mangelia Anna, M. le doc- teur Jousseaume décrit deux espèces nouvelles de Coquilles dont l'une a été récoltée en Abyssinie par M. Raffray et dont l’autre a été reçue de la Nouvelle-Galédonie par M" Vimont. F0.

MozLusquEs RECUEILLIS AU SUD D'AMIENS, DANS UN RAYON DE 2 LIEUES (1676-1877), parle R. P. E. Vanor S. J. (Mém. Soc. linn. du N. de la France, 1883, p. 1.)

Dans ce mémoire, l’auteur décrit 56 espèces de Mollusques qui appartiennent toutes à la catégorie des Gastéropodes pulmonés et dont 14 n'avaient pas été citées par Picard dans son travail sur les Mollusques du département de la Somme. En revanche, M. Vamiot n'a pas rencontré 20 espèces sionalées par son prédécesseur; el comme 1l admet qu'il y a encore de nouvelles formes à découvrir aux environs d'Amiens, 1l évalue à plus de 100 le nombre des espèces du département. : E. O.

NOTES POUR SERVIR À LA REVISION DE L'HISTOIRE NATURELLE DES Moz- LUSQUES DE LA SARTHE, par M. Morin. (Bull. Soc. d'apric. sc. et arts de la Sarthe, série, t. XXI [XXIX: de la collection], années 1883 et 1884, fasc., p. 395.)

M. Morin donne quelques renseignements sur l'habitat de l'Hé- lice pourpre (Helix arbustorum) dans le S. O. du département de la Sarthe, ainsi que sur les caractères zoologiques des individus recueil- lis à Bazouges, dans le canton de la Flèche; il signale la présence de la Clausilia ventricosa (Drap.) autour du Mans, de la Clausiha br- dens (L.) aux environs d'Écommoy, du Bulimus acutus (Brug.) aux environs d'Ardenay, de l'Helix villosa (Drap.) à Aones; il indique de nouvelles stations du Zonites fulous (Müll.), de l’Helix limbata (Drap.), de la Paludina vivipara (Müll.), de la Limmæa pereora (Müll), de la L. glabra (Müll.) et de la Dreissena polymorpha (Pall.) ; enfin 1 établit la distinction entre le Zonites lucidus (Drap.) et le Z. cellarius (Müll. }, qui habitent tous deux de département de la Sarthe. F0:

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. ah! $ 9. GÉOLOGIE.

a ———

Not SUR LE TERRAIN DE TRANSITION DES CorBiéREs, par M. Vicuier.

(Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 322; 1883.)

Le petit massif des Corbières occupe sur les contrelorts des Py- rénées la moitié est du département de l'Aube; il est limité, au sud des Pyrénées, par la vallée de l'Agny, au nord de la montagne Noire, par la vallée de l'Aube. M. Viguier décrit dans ce massif toute la région dite des Hautes-Corbières comme constituée par des terrains primaires qui s’y disposent suivant une large bande de 45 kilomètres de longueur sur 10 de largeur.

Les divisions principales qu’il a pu y reconnaître sont les sui- van£es :

Conglomérat rouge.

Grès houiller (Dauban, Ségure ). Conglomérat rouge.

Terrain houiller.

Schistes, psammites, orès et poudingues de la vallée de Rialsés, épaisseur de 500 à 2,000 mètres.

Carbomifère ? |

Devonien { Marnes rutilantes de Monthoumet.

supérieur, Calcaires dolomitiques, compacts marmoréens (Griottes) d’Ar- 800 ques Lavejean, le Cardon.

à 1,000 mètres.| Schistes phtanitiques (cascatel).

Schistes noirs à nodules et Orthoceras bohemicum(cascatel), 100 à 200 mètres. Schistes gris satinés de Durban (épaisseur indéterminée ).

C..V.

Suurien.

me mm

Souisres DE Fumar, par M. Gosseucr. (Annales de la Soc. géol.

du Nord, t. X, p. 63 1883.)

Dans ce mémoire, M. Gosselet, après avoir décrit successivement les diverses bandes ardoisières qui composent le massif de Fumay, cherche à établir leur allure dans une esquisse où, supposant le sol rasé jusqu'au niveau de la Meuse, 1l a tracé les lignes que dessineraient sur ce plan, les diverses veines de schistes violets.

CN.

REVUE DES TRAV. SCIENT. J'. [V, 4. 1

242 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

LE JURASSIQUE SUPÉRIEUR ET SES NIVEAUX CORALLIENS ENTRE (RAY ET Sarnr-Craune, par M. Berrrann. (Bull. Soc. géol. de France,

série, &. XI, p. 164; 1883.)

M. Bertrand présente le résultat de ses observations sur les ter- rains jurassiques supérieurs de la chaîne du Jura, qui jusqu'à pré- sent n'avaient pas encore été l’objet d'études suivies et détaillées de la part des géologues jurassiens.

Le but principal de cette note est de montrer, par une série con- tinue de coupes prises entre Gray et Sainte-Claude, qu'il n'y a dans cette résion ni lacune n1 mélange confusion de fossiles; qu’à part une certaine difficulté à préciser en certains points la limite des sous-étages, on en trouve partout la succession normale avec les fossiles caractéristiques; enfin que le facies et la faune coralli- oène se développent, suivant certaines directions, à trois niveaux différents, formant ainsi dans la série trois srandes lentilles paral- lèles aux couches et permettant de distinguer :

Un oolthe corallien, au-dessous des premiers bancs à Waldheimia es'ena ;

Un ookthe astartien, au-dessous du pterocérien et du calcaire à astartes de la Haute-Marne;

Un ooûithe virgulien, au-dessous du banc supérieur à Exogyra viroula. CG. V.

»

ÉTUDES SUR LES TERRAINS JURASSIQUES DES Dasses-CEVENNES, par M. Ad. Jransean. Deuxième partie. (Mém. Acad. de Nimes, vol. WT, p. 7; 1803.)

Le présent mémoire de M. Jeanjean, qui fait suite à celui donné précédemment sur le oroupe du lias dans les Cévennes, comprend l'étude du jurassique moyen, de l’oolithe inférieur au corallien.

L'auteur passe en revue chacun des étages, en donnant la liste des fossiles recueillis dans chacun d'eux. C. V.

SUR L'URGONIEN ET LE NÉOCOMIEN DE LA VALLÉE DU RaÔôNEe, par M. L.

Cares. (Bull. Soc. séol. de France, série, t. XI, p. 300 ; 1880.)

M. Carez, en s'appuyant sur une coupe relevée entre Lussan et

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 243

Pervier (Gard), déclare que le cruasien et le barutélien de M. Tor- capel dans cette région représentent uniquement le calcaire à spa- tangues.

Passant ensuite à la description de la rive gauche du Rhône, il fait remarquer que, d’après M. Torcapel, la Montagnette et le cal- caire à Requienies d'Orgon appartiendraient au cruasien, tandis qu'en réalité la Montagnette est formée de calcaires à spatangues (barutélien de la rive droite) et que le calcaire d'Orgon est iden- tiquement la zone dite donzérienne dans d’autres localités. Enfin les couches comprises entre Orgon et Cavaillon, loin d’être baruté- liennes, appartiennent sans conteste au garumnien (calcaire à Lych- nus) et le rocher de Cavaillon n’est que la réapparition, par faille, des calcaires à requienies d’Orgon.

Réponse aux nouvelles observations de M. Arnaud sur le synchromisme des étages turomien et sénomen, dans le sud-ouest el dans le midi de la France, par M. Toucas. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 350; 1883.)

Les cinq mètres de marnes à Spherulites sinuata du sud-ouest paraissent insuffisants à M. Toucas pour représenter dans toute son étendue la masse des grès à Micraster brevis, des calcaires mar- neux à Mic. turonensis, des marnes à {noceramus digitatus, des grès à Osirea proboscidea et des calcaires à Hippurites du Beausset; 11 dé- montre de plus que toutes ces zones se retrouvent dans le sud-est directement superposées aux marnes à sphérulites.

Un tableau montrant le parallélisme des niveaux crétacés admis par M. Toucas dans le sud-ouest, avec ceux de la France méditer- ranéenne, complète cette note. C. V.

Nouvezzes Notes sur la formation incessante dans les roches, par dépla- cements el transports moléculaires, de différentes matières minérales, par M. Vircer n’Aousr. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 367; 1083.)

17:

244 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Ésouiss£ GÉOLOGIQUE DU NORD DE LA FRANCE ET DES CONTRÉES VOISINES, par M. Gosseuer, fascicule ; terrains tertiaires, 1883.

Terrain éocène. Une longue période d'émersion, pendant la- quelle le plateau ardennais à vu sa surface ravinée par les agents atmosphériques, a suivi le dépôt de la craie à bélemnitelles. Les sédiments tertiaires, argileux et sableux pour la plupart, qui sont venus ensuite combler ces dépressions renferment trois faunes marines: celle du calcaire orossier de Mons (montien), celle du tul- feau de la Péré et des sables de Chälons-sur-Vesle (landénien), celle des sables de Guise, entre lesquelles vient s’intercaler une faune estuarienne qui par places paraît se substituer aux deux faunes marines supérieures.

M. Gosselet, dans cette troisième partie de son esquisse géologique du nord, donne une description détaillée de chacune de ces divi- sions éocènes, en notant avec soin les divers facies locaux, qui mé- ritent chacun une étude spéciale. |

Terrain olisocène. À cette date le nord de la France, de nouveau émergé, formait un barrage entre le bassin de Paris et celui du nord et de la Baltique dont la limite sud arrivait jusqu'à Bruxelles.

M. Gosselet donne un exposé très succinct des études récentes faites par M. Van den Broeck sur l’oligocène belge, qui comprend deux puissantes formations marines, tonprien et rupélien séparés par un dépôt d’eau saumâtre (sables de vieux gorre à Bithimia Duchas- leh).

Terrain néogène. L'émersion qui avait atteint seulement le nord de la France pendant le dépôt du terrain oligocène s’est étendue, au commencement de l’époque néogène (pliocène des auteurs), à toute la Beloique. Les premières faunes qui succèdent au rupélien sont, en eflet, celles de Saint-Aniès de la vallée du Rhône; au-des- sus le néogène supérieur se développe en comprenant trois divi- SIONS messimennes , plaisanciennes et astiennes que M. Gosselet paral- lélise avec celles des contrées méditerranéennes. C. V.

OBSERVATIONS SUR LA CLASSIFICATION DES COUCHES TERTIAIRES DES ENVI- rONS DE CasseL (Nord), par M. Carez. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. IT, p. 163; 1883.)

M. Carez, à propos des études critiques publiées par MM. Or-

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 245

tlieb et Gheïlloneix dans les Annales de la Société géologique du Nord, et par M. Rulot dans celles de la Société malacologique de Belgique, au sujet de la coupe présentée par le mont des Récollets en Belgique, maintient les conclusions qu'il a précédemment dé- duites d’une première exploration faite au mont Mouthiers en 1879; et la formule à nouveau de la facon suivante :

Le Laekenien proprement dit, couche à Ditrupa, n'existe pas à Cassel; le Cerithium gip'anteum de Cassel doit être mis au même niveau que celui de Paris; les couches fossilifères Wemméliennes représentent le calcaire grossier et non les sables moyens; la couche à Nummulites levigata de Gassel correspond tout à la fois à celle de Bruxelles et à celle de Paris. | CON:

OBSERVATIONS SUR LA FORMATION ÉOGÈNE DE L'ANGLETERRE, Par M. Garpwer. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XT, p. 195; 1883.) |

Dans les deux bassins du Hampshire et de Londres, les couches éocènes reposent immédiatement sur la craie blanche. Aux dépôts crayeux purement pélagiques succèdent ainsi des dépôts littoraux sablonneux avec galets roulés, empruntés à la craie sous-jacente. Le montien, qui représente le groupe le plus inférieur de l’éocène. n'existe pas dans ce bassin anglais, les terrains tertiaires débu- tent par les assises de Thanot, correspondant au landénien des oéo- logues belges. La succession des dépôts qui $e développent ensuite et que Gardner décrit en détail successivement peut synchro- niser de la sorte dans les bassins du Hampshire, de Londres et de le de Wight qui font l’objet de la présente note:

Ile de Wight. OLIGOCÈNE.

Ouest. Est. Lits marins de Hempstead. Arpiles de Bembridges. Argiles fluviatiles et saumâtres de Bem- Formations d’estuaires et marine. broidge. Calcaire lacustre de Bembridpe. Couches fluviatiles et lacustres d’Osborne et de Saint-Hélan’s.

946 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

BASSIN DU HAMSPHIRE.

Couches de Headon (niv. sup.) fluvia- Couches de Headon (niv. sup.) fluvia- tiles et lacustres. tiles.

Couches de Headon (niveau moyen) Couches de Headon (niveau moyen), formation d’estuaire. formation marine.

ÉOCÈNE SUPÉRIEUR. Bassin de Hampshire. Bassin de Londres.

Niveau inférieur de Headon et de Hendwde fluviatile et lacustre.

Sables de Bagshot littoraux et lits ma- Sables de Basghot, formation litto- rins de Barton. rale et marine. |

ÉOCÈNE MOYEN.

Lits marins de Blackbesham. Niveau moyen de Basohot, littoral et marin. :

Couches littorales de Hengisbury. Niveau inférieur de Basghot, fluvia- tiles.

\

Niveau inférieur de Basghot, littoral. London-Clay. Lits d’Oldhaven httoraux.

Niveau inférieur de Barghot fluviatile. Sables littoraux marins.

London Clay.

ÉOCÈNE INFÉRIEUR.

Lits fluvio-marins de Woolwich.. Lits fluviatiles de Reading. Couches littorales de Thanet.

Lits fluviatiles de Reading.

Deux séries parallèles, l’une nummulitique franchement marine, l'autre argilo-sablonneuse et côtière, se sont donc formées dans un même temps dans le bassin tertiaire anglo-parisien; les condi- tions différentes des divers dépôts synchroniques expliquent les dif- férences observées dans les faunes synchroniques. La série éocène d'Angleterre offre encore cet intérêt particulier, de présenter, à chaque étage, une flore dont l'âge est bien fixé par les faunes marines qui l'escortent. GE

Sonpace De Toussieu (Îsëre), par M. Fonrannes. (Bull. Soc. séol.

de France, série 1. XI, p. al ; 1889.)

Le sondage de Toussieu, entrepris pour une recherche de houille, parvenu à 30b mètres, est resté jusqu'à présent dans les terrains tertiaires. À 267 mètres, il a atteint la base de la mollasse marine

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 247

(helvétien ), qui prend en ce point une épaisseur de 236 mètres, et comprend à sa base un complément épais de 14 mètres composé principalement de débris calcaires lacustres; au-dessous viennent, sur une étendue de 29 mètres, des sables ferrugineux et des argïles oréseuses avec fragments de micaschistes. ;

Le terrain houiller a été atteint récemment à la profondeur de 322 mètres (note ajoutée pendant l'impression). | Cr Vi

- SUR LES TERRAINS FOSSILIFÈRES DE LA DRESSE AUX ENVIRONS DE SAINT- Auour, par M. ne CuaiGnon. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 240; 1883.)

M. de Chaignon a, depuis plusieurs années, relevé avec soin les coupes présentées par les affleurements et les forages artificiels dans la région de la Bresse avoisinant Saint-Amour; il a pu de la sorte établir la succession régulière suivante , dans ces dépôts limo- neux 11 a reconnu de ul trois faunes distinctes : celle du Villard, celle du Niquelet et celle des sables; la seconde correspond à an petit accident marneux à la partie supérieure des sables :

°.Limon, graviers, sables superficiels;

Marne argileuse jaunâtre, même faune;

Aroile bleue à lignites, même faune;

Sables à Helix Chaixi (sables du Mollon). CV

RELATIONS DES COURS D'EAU AVEC LES SYSTÈMES DE FRACTURES , FAILLES ET FILONS, DANS LES RÉGIONS AFFECTÉES PAR DES ACCIDENTS ; par M. Par-

RAN. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 245: 1683.)

Les relations de direction qui existent d’une manière générale entre les cours d’eau et les accidents de terrains, notamment les systèmes de fractures et de filons, ont été signalées depuis long- temps par un certain nombre d'observateurs.

M. Parran, dans ce travail, en mettant à profit, d’une pat, le plan de surface dressé pour l'exploitation des mines métalliques dans les districts de Vialas et de Villefort, et des mines de houille dans le district de Gagnières; d'autre part, les données positives que les travaux fournissent sur l’âge relatif des fractures, failles et filons,

218 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

se propose de préciser les relations dont il s’agit et d'en déduire des règles simples que le géologue et le mineur peuvent utiliser dans leurs explorations.

Réoion de Vialas. Les filons de Vialas sont représentés par des oroupes de veines minéralisées ou de fentes détritiques, parmi les- quelles on doit citer, suivant l'ordre d'importance orographique :

Les orands filons quartzeux h. 8 à 9, peu métallifères dans cette localité:

Les filons croiseurs 1.3, à gangue de quartz ferrugineux carié avec galène à 2808 d'argent, sidérose ou pyrite, et galène à 500 d'argent aux croisements de veines À. 5;

Les croiseurs h. 1, non métallifères, à remplissage de quartz plus ou moins carié ou ferrugineux et de schistes;

Les veines k. 5 à 7, qui forment de nombreuses fractures dans les schistes et dont les réouvertures ont amené la baryte, puis la galène la plus argentifère, à 500$ d'argent et à gangue quartzeuse ;

Les fentes N.S. avec remplissages détritiques.

L'ordre d'ancienneté de ces fractures établi par l'étude des rejets dans la mine est le suivant, en commençant par les plus anciennes, h. 0 4 75h09 5h at ihnSStièntes NS

Les filons À. 8 à 9 bréstiiieltt des crêtes quartzeuses visibles ou du moins jalonnées sur plus de 10 kilomètres de longueur. Le Luech est coordonné à la direction de ces filons, dont les deux principaux sont appelés filons du nord et du sud.

Les filons k. 3 viennent ensuite comme importance, et ils sont postérieurs aux filons k. 9, qu'ils recoupent nettement; leur in- fluence s’est fait sentir sur la direction du cours du Luech.

Les cours d’eau sont coordonnés à Vialas, comme direchon et comme importance, à des systèmes de fractures de mème direction et d'ordre orographique correspondant. |

Réoion de Villefort. Les cassures et filons de la région de Ville- fort présentent les mêmes caractères, dans leur ensemble, que ceux de Vialas, mais leur importance oropraphique est différente.

On peut les classer à ce point de vue dans l’ordre suivant: 4. 8 à 05h M6 th Nes

Et par ordre d'ancienneté, en commençant par les anciens :

Filons quartzo-barytiques plombeux argentifères k. 5 à 7;

Filons quartzeux avec réouyertures et remplissages successifs de baryte, pyrites de fer et de cuivre, galène argentifere, h. 8 à 9;

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 249

Failles et flons h. 1, avec remplissage détritique ou quartzeux et réouvertures contenant du plomb phosphaté vert et de la galène argentifère.

Les filons quartzeux h. 8 à 9, comme ceux de l'heure 1, pré- sentent, dans cette région, des dykes d’une récularité et d’une hau- teur imposantes. Aux premiers se rattachent.les filons du Magimbert et de la Garde; aux derniers, la grande faille de Concoules, le beau dyke quartzeux de la Roche et le filon croiseur du Puecha- dou.

La faille de Concoules-Villefort peut être suivie sur plus de 20 kilomètres. Son amplitude verticale atteint, d'après M. Fabre, jusqu’à 700 mètres, et elle rejette horizontalement de 1,500" mètres au sud le filon du Magimbert.

Les filons k. 5 à 7 sont constitués par des veines parallèles très nettes et bien minéralisées. Ce sont les veines métallifères propre- ment dites : elles coupent, comme les filons, les micaschistes, le oranite porphyroïde et la granulite dont on voit, sur la rive gauche du Chalondres, une enclave lançant dans les micaschistes des épanchements interstratifiés et des veines peematoïdes en filons tourmalinifères.

Le Chassezac est le cours d’eau le plus important de la région; sa direction moyenne est celle des grands filons quartzeux lieures 8 à 9. Seulement cette direclion est modifiée fréquemment et dé- jetée par les fentes h. 1 postérieures à l’heure 9.

Toutefois cette direction k. 1 joue un rôle orographique trop important pour rester entièrement subordonnée à celle de h. 8 à 9. Elle reprend son influence en redressant du sud au nord, vers Prévenchère, la direction de Chassezac, et régit d’une manière ex- clusive le cours de la Borne, affluent de premier ordre du Ghas- sezac.

Régions de Gagnières. Dans le voisinage du viaduc du chemin de fer, les couches du terrain houiller suivent la direction des À. 6 et sont coupées par une grande faille inverse, dite faille de Castil- lon, que sa direction rattache aux heures 9. Le cours d’eau de la Cagnières se coordonne exactement à celte faille et présente une déviation de même sens que le rejet.

M. Parran croit pouvoir tirer des faits qu'il vient d'exposer les conclusions suivantes :

250 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Dans les régions accidentées qui présentent des systèmes de fractures, de failles, de filons, les cours d’eau principaux et leurs af- fluents suivent, dans leur importance relative orographique, le même ordre que les systèmes de fractures de la région. Cet ordre est in- dépendant de celui d'ancienneté. |

Chaque cours d'eau est coordonné à la direction d’un système de fractures parallèles.

À sa rencontre avec un système de fractures tout récent, le cours d'eau est dévié et rejeté dans le même sens que le système de fractures auquel il est coordonné. Il reprend ensuite son alignement primitif par un ou plusieurs rejets inverses ou par une courbe naturelle d’érosion. C. V.

GéooGre DE LA CocuiNauiNe, par M. Perron. (Bulletin Soc. géol.

de France, série t. XI, p. 239; 1883.)

La première partie de ce travail est consacrée à une description orographique de la résion explorée; la seconde, à l'étude de deux collections géologiques recueillies l’une par le directeur de l'Inté- rieur à Saison, l'autre par l’auteur au cours de ses explorations. Üne troisième partie, accompagnée d’une série de cartes et planches microscopiques correspondant à l'analyse pétrographique des roches, comprend un résumé de la géologie de la Cochinchine française, du Cambodge. (province de Pourrat) et du royaume de Siam (province

de Battambaup). GC. V.

ÉsQuisse GÉOLOGIQUE DE LA COCHINCHINE FRANÇAISE, DU CAMBODGE ET DE Sram, par M. Perrrow. (Bull. Soc. géol, de France, série, t. XI, p. 384; 1883.)

Après avoir décrit les principaux traits orographiques de la Go- chinchine et montré les modifications successives par suite du dé- pôt incessant des alluvions des grands cours d’eau de l'ndo-Chine, M. Petiton donne à grands traits la constitution géologique des principaux massifs montagneux, qui, au nombre de trois, celui de Bavia au nord-est, de Tangique au nord, de Chaudoc à Hong-Son- gène à l’est, sont composés principalement de roches granitoïdes et porphyriques granulites, microgranulites, diabases, porphyrites, porphyres pétrosiliceux.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 251

Dans le Cambodge la même série éruptive se retrouve entourée dans le sud-ouest par des masses puissantes de grès que l’auteur croit devoir rapporter au penéen inférieur. CN

à

Le co1re pe Gasés, par M. F. pe Nervizze. (Feuille des jeunes nat., 13° année, 140, p. bo, 1883.)

M. F. de Nerville mentionne dans cette note la formation actuelle d’un vaste dépôt de calcaire coquillier sur la côte de Djerba (golfe de Gabès). L'île de Djerba qui lui fait face est tout entière formée de cette roche compacte et dure, remplie de coquilles de mollusques et de foraminiferes, dont toutes les espèces vivent encore dans le golfe. Ce dépôt ne reste pas confiné sur le littoral et s'étend jusqu'à une distance de près de 10 kilomètres en mer. Toute cette côte est en voie d’exhaussement et l’île de Djerba est, par suite, de formation récente. C. V.

Note SUR UNE GARTE GÉOLOGIQUE DU DÉPARTEMENT DU TARN, par M. Rev-Lescure. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XT, p. 371; 1883.) .

M. Rey-Lescure, en présentant l’esquisse d’une carte géologique du Tarn au 54 dont il vient de terminer le tracé, donne quel- ques indications sommaires sur Îes terrains tertiaires qui prennent dans l’ouest du département un grand développement. GONE

me

SIC CHIMIE,

.

RECHERCHES SUR LES CHROMATES , par M. Brerrueror. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 399; 1883.) [équ. |

M. Berthelot a repris l'étude des chromates alcalins afin d’en déterminer la chaleur de formation, donnée qui explique la forma- tion du bichromate de potasse.

252 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

L'auteur détermine d’abord la chaleur de dissolution des bichro- mates de potasse et d’ammoniaque, et de l'acide chlorochromique. Ces nombres étant fixés, 1l détermine les chaleurs de neutralisation par la potasse et l’ammoniaque. Rapportant le tout à l'état solide, il donne en définitive :

[ Cr O$ solide KO sol. Cr O'K + 47,8, eos LKO Les n] CrO0# +HO +KHO?— CrOiK +HO? +og 5,

2Cr O$ + H20? + KH O?= Cr? OK +S3HO +37 3.

L'expérience montre que si l’on met en présence HCI et CrOK, on à : 20r OK LHC +o2%1,, Cr OK ELKC —+o o, Cr? O7K LKCI +o 1.

Or, on pouvait le prévoir, car les chiffres précédemment donnés par le savant auteur donnent pour la formation de 2Cr0* 50,5, pour 2K CI 35,8 et pour K CI1+ Cr? OK 59,8; c'est donc cette dernière réaction qui doit se produire.

Les réactions avec l'acide sulfurique, l’acide acétique et l'acide carbonique sont les mêmes. Dans ce dernier cas, le bichromate répond bien toujours aux maximum thermique; cependant 1l ne saurait y avoir formation totale du bicarbonate C? O5 KH à cause de son état de dissociation partielle dans l’eau. L'expérience dé- montre quil y a réaction inverse,

Cr207K + C2O5KH 0,5;

il V a formation de chromate neutre; avec le carbonate neutre cette réaction est encore plus complète.

En résumé, M. Berthelot a montré que sur les deux équivalents de potasse que renferme le chromate, il y en a un qui tend à se séparer sous l'influence des acides; le déplacement est total ou par- tiel, suivant la puissance de l'acide; mais il résulte de la grande chaleur de formation du bichromate de K.

L'auteur avait signalé le même fait pour le bisulfate de potasse qui explique le partage des bases entre l’acide sulfurique et Îles acides puissants.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 255

SUR LA CHALEUR DE FORMATION DE L’ACIDE CHROMIQUE ; Par M. BerrHeLor.

(Comptes rendus, t. XCNT, p. 536, 1883.) [équ.|

M. Berthelot s’est proposé de déterminer la chaleur dégagée dans la décomposition des chromates de potasse et du bichromate d'ammoniaque qui ont été employés à la production d'agents ex- plosifs; pour cela, lPauteur détermine les chaleurs de formation des chromates depuis leurs éléments; il faut tenir compte en outre de la chaleur d'oxydation propre des corps mis en œuvre, par l'oxy- oene libre.

Neutralisation de l’oxyde de chrome par l'acide sulfurique. Cr205 + 3S05 HO + 23,5 soit par équivalent de

SO5 HO 7,8:

les différences que l’on observe dans les diverses évalutions de cha- leur sont dues surtout aux états moléculaires multiples de l'oxyde de chrome.

Chlorure.

M OBS HO dt CIE Soit par HCI 6 9 Réduction de l'acide chromique. Gi? OK + 8 HCI + 8 KI dévage + 76,91, d'où CGr?03 + 05 10 62e par le chlorure stanneux, on trouve + 5 5, avec le bichromate on trouve Se DE SH :

la moyenne est 5,3 qui est la plus probable. Voici le tableau des chaleurs de formations :

ACIDE CHROMIQUE. CE O% précipité + O3 9 Cr O$ cristallisé + 3,1, CHROMATE DE K..

Cr? OS précipité + 0$ + 2KO ét 2Cr OK ét + 30,7, Cr? O$ + 05 + 2KO ét 2Cr OK sol + 35,9, Cr AO Ne + 05 + 2K0 sol 2Cr OSK sol + 50,9,

254 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

BICHROMATE DE K.

Cr? O5 précipité-+ 03 KO ét —2Cr°07Két + 18,9, Cr? OS + O3+ KO ét 2Cr?07Ksol + 927,4, Cr? O3 LOL KO sol 2Cr207K sol L 56,5.

BICHROMATE D'AMMONIAQUE.

Gr? O8 précipité+ 03+ AzH4O ét Cr? OTAzHi& +17,3, Cr? O3 OL AzHtO ét Cr? O7 Az Hi crist 23,5.

Soit donc À la quantité de chaleur dégagée dans l'oxydation d'un corps par l'oxygène libre. Si cette oxydation s'eflectue au moyen de : |

L’acide chromique avec formation d’oxyde de chrome, elle désagera Nes L'acide chromique cristallisé A =H4N) au Bichromate de potasse dissous cédant 0 A—6 ,3, Bichromate de potasse dissous avec formation de sul- fate de potasse et de sulfate de chrome en présence d’un grand excès de S OH Abo,

avec formation de chlorures ALE ,1.

Bichromate cristallisé cédant O$ et oxydant le carbone et le soufre avec formation d'oxyde de chrome et d'un sel de potasse, 1l faut tenir compte de la chaleur de formation de ces sels.

Les chiffres réels doivent être accrus de la chaleur Q de trans- lormation de l’oxyde de chrome.

La décomposition explosive de

Cr? Of Az H* dégagerait + 39° + Q.

Cette quantité de chaleur suffirait pour porter les produits à 1150° Le ce qui explique l’incandescence. Elle résulte essentiel-

lement de la combustion interne entre l'ammoniaque et l'acide

chromique. | A, C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 255

SUR LES DÉPLACEMENTS MUTUELS DES BASES DANS LES SELS NEUTRES , LES SYSTÈMES RESTANT HOMOGÈNEs, par M. N. Menscaurxine, (Comptes

rendus, t. XONI, p. 381; 1883.) [at.]

Dans cette troisième communication, l’auteur s'occupe du dépla- cement de l’ammoniaque dans les sels par les alcalis. La méthode de dosage reste la même et est fondée sur la destruction par l'al- cool du composé ammoniacal de la phénolphtaléine. L’auteur a constaté que, comme pour les bases déjà étudiées, le déplacement est complet.

Déplacement de l’'ammoniaque.

Az Hi Br Az H* Az OS Az HS CH 0?, KHO 100,4 999 100,6, NaHO 99:9 100,0 100,1.

L'auteur conclut de ses expériences que la masse chimique de l’'ammoniaque n’a aucune influence sur la réaction. Les systèmes A 2 4 restant homogènes, 11 y a déplacement total.

SUR QUELQUES COMBINAISONS DU SULFITE DE MANGANÈSE AVEC LES SUL- FITES ALCALINS, par M. Gorceu. (Comptes rendus , t. XCVI, p. 376 ; 1883.) [équ. |

L'auteur est parvenu à combiner le sulfite de manganèse, dont il a précédemment indiqué la préparation détaillée, à plusieurs sulfites alcalins. Les formules de ces corps sont :

KO S02 + MnO S02, KO S02 + 9 (MnO S0?). AzHéO S0? + MnO S0?, Na0 $0°? + MnO SO? HO. NaO S02 + 4 (MnO S0?).

Les sulfites de potasse et de manganèse s’obtiennent en saturant d'acide sulfureux une solution de sulfite alcalin et de sulfite de manganèse; le premier sel se dépose lentement à froid; en éva- porant au bain-marie on produit le second. C'est cette dernière préparation qui convient le mieux pour le sel ammoniacal; quant aux sulfites de sodium, 1ls ne se produisent pas à froid; tous ces corps résistent très bien à l'action de l’eau, surtout le premier que l'on peut laver à l'eau bouillante, Cependant le sulfite NaO S0°

296 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

+ MnO SO? + HO qui résiste à l’eau bouillante est facilement dé- doublé par le contact de l'eau froide.

L'action de la chaleur sur les sulfites de potasse est la même que sur un mélange de sulfite de potasse et de sulfite de manpa- nèse. [I y a toujours dévagement d'acide sulfureux.

OUR LA SILICE HYDRAULIQUE, par M. Lanprin. (Comptes rendus,

t. XOVI p.579; 1009.)

SUR LES CHLORURES DE PLOMB ET D'AMMONIAQUE ET LES OXYCULORURES DE PLOMB, par M. G. Anpré. { Comptes rendus, t. XCGVI, p. 435; 1883.) | équ. |

L'auteur a remarqué que le chlorure d’ammoniaque en solution dissout le chlorure de plomb. H a pu préparer les sels suivants :

hPHCI 1 : AzH*CI HO,

9 PbCI oAzH*CI 3H0, hPbCI 1 1 AzH*CI 5H0O, PRCI 9AzH*CI AHO, PbCI 5AzH£CI HO.

La solution de hitharge dans le sel ammoniac versée dans un orand excès d'eau abandonne :

l’oxychlorure de plomb, PbCI PbO,

dont la chaleur de formation est + 10,1 calories. t AC.

PRÉPARATION DES ÉTHERS DE L’ACIDE TRICHLORACÉTIQUE ,

par M. À. Ccermowr. ( Comptes rendus, t. XCVI, p. 137; 1883.)

L'auteur mélange en quantités équivalentes l'alcool et l'acide lrichloracétique cristallisé, puis il ajoute de l'acide sulfurique. La température s'élève et l'addition d'un grand excès d'eau permet de séparer léther éthyltrichloracétique. I a également obtenu les

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. | 257

éthers des alcools méthyliques, isolbutyliques, propyliques et amy- liques; ces derniers bouillent : le premier à 187° et le second

4947, AC

CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DE L’ISOMÉRIE DANS LA SÉRIE PYRIDIQUE, par M. OEcusxer pe Gonincx. (Comptes rendus, L XOVI, p. 437; 1809.) [at. |

L'auteur a remarqué que la décomposition des chloroplatinates des bases pyridiques, à l'étude desquelles il a beaucoup contribué, ne se fait pas avec la même vitesse pour toutes les bases. IL a eu l'idée d'appliquer cette vitesse de décomposition à la séparation des deux lutidines isomériques que l'on ne peut séparer par la dis- tüllation. En effet, la solution des deux sels bouillie pendant une heure et demie laisse Gps un sel jaune dont la formule est [ C'H°Az |? PtCI*; les eaux mères de ce corps donnent ensuite un sel rouge dont la formule est (C'H°Az HCI)? + PiCl'; le premier de ces corps fond de 204°-205°, le second de 179°-180°. La réac- tion d’Anderson permet donc de séparer les deux lutidines.

L'auteur nous promet de nouveaux résultats. | À. C.

SUR LE POUVOIR TOXIQUE DES SELS MÉTALLIQUES, par M. J. Buake.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 439; 1883) [at.]

L'auteur a étudié le pouvoir toxique relatif des différents métaux. Avant lui, M. Rabuteau avait cru pouvoir affirmer que la loi de la toxicité était celle-ci :

Les métaux sont d'autant plus actifs que leur poids atomique est plus élevé.

M. Blake a montré qu'il n’en est rien; ainsi le plomb, qui, d’après M. Rabuteau, devrait se trouver au second rang, est seulement au seizième d'après l'expérience. M. Blake range les métaux en groupes isomorphes et dans ces groupes la loi de M. Rabuleau est exacte.

À. C.

Revue pes rrav. scienr. T. IV, 4. L'AGe

258 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. SUR DES CRISTAUX OBSERVES DANS L’INTÉRIEUR D'UNE BARRE DE FER DE

SUÈDE GÉMENTÉE, par M. L. Srocrzer. (Comptes rendus, t. XONI,

p. 90; 1883.)

Dans une barre de fer de Suède placée dans la partie la plus chaude du four, on a trouvé après la cémentation des soufflures ta- pissées de cristaux qui sont des macles appartenant au système cu- bique; les cristaux d'acier sont des octaèdres comme ceux de la fonte et du fer. 1 AgiCS

SUR L'ANALYSE IMMÉDIATE DES POUZZOLANES ET SUR UN.PROCÉDÉ RAPIDE D'ESSAI DE LEURS PROPRIÈTÉS HYDRAULIQUES, par M. E. Lanpri.

(Comptes rendus, t. XGVI, p. 191; 1883.)

L'auteur montre que la silice hydraulique est tout entière con- tenue dans la portion des pouzzolanes insoluble dans l'acide chlo- rhydrique; il suffit donc d'essayer à l’eau de chaux cette portion in- soluble, ce qui se fait très rapidement, et l’on aura une valeur approchée de l’hydraulicité de la pouzzolane essayée.

L'auteur pense que les propriétés des pouzzolanes sont dues au déplacement lent des bases combinées à la silice hydraulique par la chaux, déplacement instantané par l'acide chlorhydrique; ce qui fplaqus les propriétés des résidus insolubles.

SUR LA SULFOCYANOPROPIMINE, par MM. J. Tongrniac et T. H. Norton.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. oh; 1883.) [at.]

Les auteurs ont obtenu une nouvelle base dont la formule est C'HSAZ?S , par la réaction de l’acétone monochlorée sur le sulfo- cyanate d’ammonium en solution alcoolique.

On a d’abord : AzHES CAz + CSHSCIO AzHSCI + CSHSO SCAz, il se produit donc de la sulfocyanacétone, puis CH2SCAz CO CH + H'AzCS H°0 + (CH?SCAz CAZH CF) HSCAz.

Cette nouvelle base s’appellerait sulfocyanopropimine. Au moyen

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 259

du sulfocyanate, qui fond à 114°, on obtient, par double décom- position avec le nitrate d'argent, le nitrate de la base

C1H5Az?2S AzO'H,

fusible à 183° et détonnant à 200°. Les auteurs ont également obtenu un sulfate acide et un chloroplatinate.

Pour obtenir la base elle-même, on traite le sulfocyanate par la potasse caustique, on épuise par l’éther et l’on distille.

On obtient une masse incolore cristalline fusible à 42°, bouil- lant à 136° sous une pression de A°* de mercure et à 231° à la pression ordinaire. Avec l’anhydride acétique, on obtient l'acé‘yl sulfocyanopropimine

CH? SCAz, evree (ue, qui fond à 134°. Avec liodure de méthyle, on a l'iodhydrate de

sulfocvanopropimine

CH? SCA, | G=— AzCHSIH,

| CH, qui fond à 157°. AC:

SUR L'ARSENIG ALLOTROPIQUE, par M. Encec. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 497; 1083.)

Dans la condensation des vapeurs d’arsenic on obtient :

de l’arsenic cristallisé noir,

de l’arsenic amorphe noir,

Enfin, une poudre grise.

Ce dermier corps est plus facilement oxydable par l'acide azo- tique que l’arsenic noir. Sa densité est 4,7, tandis que celle de l'arsenic noir est 5,7; à 360° l’arsenic gris se transforme en arse- nic noir. La plupart des chimistes ont admis qu'il n’y a qu'une dif- férence de cohésion, Rettendorf, au contraire, admet quatre états de l’arsenic.

18,

260 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

L'auteur a remarqué que, quel que soit le procédé dont on se sert pour obtenir de larsenic par voie 0 cest toujours un corps de densité 4,7 qu on trouve.

Il conclut de ses expériences que chaque fois qu'on isole l’arse- nic par voie humide ou par voie sèche au-dessous de 360°, on ob- üent un corps amorphe de densité L,7 oris, brun ou noir, qui se transforme à 360° en arsenic noir de densité 5,7. Ge corps est plus facilement attaquable par l'acide azotique que l’arsenic de

densité 5,7. À. C.

SUR LE BENZOYLE-MÉSITYLENE, par M. E. Louise. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 99; 1883.) [at.|

Poursuivant ses études sur l’action des chlorures sur le ne lène en présence du chlorure d'aluminium, l'auteur a fait réagir le chlorure de benzoyle; la réaction se fait a et l’on bre un corps qui bout à une température extrêmement élevée, c’est un corps cristallisé fondant à 29° et répondant à la formule

CSHS— CO CS (CES), le mésitylène étant la trimethyl-benzme symétrique, il ne peut y

avoir d'isomérie. C’est une acétone dont l’auteur étudie en ce mo- ment les produits d'oxydation et d'hydrogénation. AA Ce

RECHERGHES SUR LE MÉSITYLÈNE, par M. G. Rosier. ( Comptes rendus ,

t. XOVI, p. 500; 1883.) [at.]

L'auteur étudie sur le mésitylène les réactions principales étu- diées sur le toluène, le xilène, etc. Le mésitylène présente l'avan- tage de la symétrie de ses groupes méthyliques.

oo du chlore sec sur la vapeur de mésitylène a fourni les deux chlorures

CSHS (CHS }? CECI,

CSHSCES (CEP C1), qui sont nettement différents du chlorure déjà connu le chlore est fixé sur le groupe phényle; on obtient épalement avec facilité le bibromure

CSH5CH? (CH? Br).

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 261

En chauffant en tubes scellés le monochlorure, l'acide acétique et l’acétate de soude sec, on obtient l’éther acétique de l'alcool mé- sitvlénique. En présence du dichlorure de mésitylène et de l’acide azotique cet éther donne l'acide mésitylénique et un liquide qui est probablement laldéhyde :

CSHS (CHF }? CHO.

L'auteur a encore obtenu l'acide dimétylphénylacétique. En faisant dissoudre Île mésitylène dans de l'acide picrique à chaud, on obtient le picrate

C°H22 6H (4702 ÿ50. AG.

R&cHERCHES SUR LE PARTAGE DES ACIDES ET DES BASES EN DISSOLUTION PAR LA MÉTHODE DE GONGÉLATION DES DISSOLVANTS, par M. F. M.

Raourr. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 560; 1883.) [équ.|

Dans de nombreux et importants mémoires, M. Raoult a établi les lois de l’abaissement du point de congélation des dissolvants. Nous n'avons pas à revenir sur l'analyse déjà faite de ces mémoires; rappelons seulement que l’auteur énonce le théorème suivant : L’abaissement du point de congélation, à plusieurs corps existant à l’état de mélange dans un dissolvant, est émal à la somme des abaisse- ments produits par chacun de ces corps. M. Raoult vient de faire une application très heureuse de ce théorème au calcul du partage des acides et des bases en dissolution. Cette délermination ayant déjà été faite directement par M. Berthelot, l'accord entre les deux au- teurs est une confirmation éclatante de la justesse de l'énoncé pré- cédent. |

Lorsqu'on met en présence de l'acide chlorhydrique et de lacé- tate de soude, par exemple, on sait qu'il y a décomposition de ce dernier corps, mais s’arrête-t-elle. On peut le caculer en obser- vant l’'abaissement du point de congélation du mélange et expri- mant qu'il est la somme des abaissements aux différents pro- duits de la réaction,

NaO C#H505 Æ HCI— x | NaCI + HO C0] + (1 —2) [HCI + NaO CHSOS |.

262 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Or, on connaît les abaissements dus aux corps NaCI, FCI, C4H5O$ NaO et C#H40, on en conclut l'abaissement du mélange.

dd 6) On trouve ainsi æ—— . 100 L'auteur a fait de nombreuses déterminations qui concordent avec les résultats de M. Berthelot. À. CG.

RECHERCHES RELATIVES À L'ACTION DU ZINC ÉTHYLE SUR LES AMINES ET LES PHOSPHINES. Nouvelle méthode pour caractériser la réaction de ces corps, par M. Gaz. (Comptes rendus, 1. XCVI, p. 578; 1863.) at. |

Toutes Îes fois qu'on met en présence du zinc éthyle un dérivé ammoniacal dans lequel tout l'hydrogène n’est pas remplacé, on oblient un dérivé métallique en même temps qu'il se dégage de l'hydrure d’éthyle CH.

Am étant une amine primaire ou secondaire, on a : 9Am + Zn ( CH} = (2 Am H? + Zn) + 2H,

dérivé métallique. Cette réaction s'étend aux phosphines non saturées :

2Pm—+ Zn (CH) = (2Pm Æ + Zn) + 2 CH.

Ces réactions sont extrêmement énergiques.

L'auteur a essayé ces réactions avec des amines lertiaires, ainsi qu'avec les phosphines saturées. Il a reconnu qu'il ne se produit aucune action. [l en résulte qu'on peut, en mettant dans un tube à essai l’amine à essayer et du zinc éthyle, affirmer qu'elle est ter- taire ou non, suivant qu'il n'y aura pas de dégagement gazeux ou qu'il y en aura un.

L'auteur a essayé l’action du zinc éthyle sur les alcaloïdes natu- rels. Mais il y a lieu de distinguer les bases oxygénées des autres; pour ces dernières seules le zinc éthyle peut donnef des indications utiles. |

La nicotine et la quinoléine n’ont aucune action sur le zinc

éthyle.

RS ee Ve

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 263

Les alcaloïdes oxygénés sont attaqués et fournissent des dérivés métalliques qui peuvent être obtenus avec la plus grande facilité.

AC

SUR UNE NOUVELLE BASE DE LA SÉRIE QUINOLÉIQUE, LA PHÉNOLQUINO- LÉINE, par M. E. Grimaux. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 584; 1883.) [at.]

_ On sait que tous les composés aromatiques renfermant un oroupe Az? dans le noyau benzine donnent, quand on les met en présence de nitrobenzine, de glycérine et d'acide sulfurique, une quinoléine substituée.

Le savant auteur a pensé qu'en remplaçant la elycérine, qui dans la réaction précédente se transforme d’abord en acroléine, par la phenylacroléine, on aurait également des bases quinoléiques. C’est effectivement ce qui a lieu; le corps obtenu après purification com- plète a été obtenu sous forme d’aiouilles blanches fusibles à 84°, sa formule est: C°HS(CSHS)Az, elle est isomère de la phénylqui- noléine de Lacoste et les formules suivantes expliquent cette iso- mérie.

CH CH CH C(CH5) CC 7 NC KCH CH 7 XG/ K CH don RENE] + CHEN ZCNX CH CHNX ZCN Z CH CH Az CH Az Phénylquinoléme de Lacoste. Phénolquinoléine. AC

SUR LA SULFOGYANAGETONE, par MM. Tourrniac et R. Hercon.

(Comptes rendus, t. XCVT, p. 587; 1883.) [al.]

Les auteurs ont montré que la sulfocyanacétone ne peut s’ob- tenir au moyen du sulfocyanure d’ammonium; on obtient la sulfo- cyanopropimine.

Le sulfocyanure de baryum est le seul qui réussisse. On dissout ce sel dans l'alcool et l’on ajoute la monochloracétone; au bout de quelques ] jeu la précrpiiauon du chlorure de baryum est complète. La solution évaporée abandonne la sulfocyanacétone C*HSSA20 ; la

264 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

réaction caractéristique est la formation de la sulfocyanopropi- mine.

CHSCAz CEHSCAz

| |

CO + AzHSHSCAz H0 + CAzH HSCAz |

C

| Hi : CH. unes

DÉRIVÉS DE LA STRYCUNINE, par M. Hanrior. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 585; 1883.) [at.]

On connaît déjà une dimitrostrychnine obtenue par Claus. M. Hanriot en a obtenu une autre dans des conditions toutes difté- rentes.

On dissout ia strychnine dans cinq fois son poids d'acide nitrique fumant à une température inférieure à b°, cette précaution est indispensable. On obtient une masse cristallisée d’azotate de dini- trostrychnine par addition d’eau, les cristaux redissous dans l’eau sont précipités par l’'ammoniaque. Le rendement est de 90 p. 100.

La dinitrostrychnine C?H?0Az20? (Az0?}? est un corps jaune ambré que l’on peut obtenir cristallisé par dissolution dans le chlo- roforme, elle est très soluble; elle se décompose vers 200 degrés.

Les sels de cette base sont solubles dans les acides concentrés, | mais l’eau les précipite de leur solution et cetle précipitation est aclivée par l'agitation; la liqueur se prend en masse solide.

Quand on dissout la dinitrostrychnine dans l’acide chlorhydrique et qu'on traite cette solution par l’étain, on obtient la diamido- strychnine C?H?0A720?(AzEP}; pour la séparer de la solution pré- cédente on précipite par l'hydrogène sulfuré et puis par l’'ammo- niaque. Ce dernier corps cristallise assez facilement, ne fond pas même à 225°, température de décomposition.

Les oxydants donnent des réactions colorées: l’hypochlorite de sodium donne un précipité vert soluble en vert, puis bleu, puis violet dans des quantités croissantes d'HCI.

L'acide sulfurique et le bichromate de potassium ne donnent pas la coloration violette de la strychnine; mais si l’on ajoute un peu d'eau, elle apparait. C'est le contraire pour la strychnine. Le per- chlorure de fer donne une coloration rouge. A "CC

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 265

SUR LE CAMPHRE GHLORONITRE, par M. P. Cazeneuve. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 589: 1883.) [at.]

En dissolvant dans de l'acide nitrique fumant du camphre mo- nochloré, on obtient un composé CIHICI(AzO?) 0 qui est le cam- phre monochlore mononitré qui fond à 95° et se décompose au delà de 100°. Ce corps cristallise facilement, il est levogyre

[ali 62, tandis que le camphre monochloré donne [al = 90.

Ce corps est tout à fait comparable au camphre monobromé de R. Schiff. La formule théorique du camphre mononitré monochloré serait, en adoptant les formules de Schiff :

C AzO?

CHU | G OCI

par hydrogénation, on obtient le composé mononitré

C AzO?

CH | CG OH.

Ces formules ne sont pas suffisamment établies. LAC

SUR LA NEUTRALISATION DE L ACIDE GLYCOLIQUE PAR LES BASES, par M. pe Korcranp.

(Comptes rendus, t. XONT; p. 589, 1883.) [équ.]

Voici les résultats obtenus par l’auteur :

C#H405 L KO + 13,54 C#H05 + NaO _ +13 60 CH06 AFF +19 99 CH:06 + BaO +13 go C'H405 Sr0 1h 00 C#H405 + CaO 13 go CH06 + PhO + 7 bb CH*05 + Mg0 Ad 74 C*H:05 LL CuO À 7 01 C#H%05 + Zn0O +10 do

AC

266 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA PRODUCTION D’APATITES ET DE WAGNÉRITES BROMÉES À BASE DE emaux, par M. Drrre. (Comptes rendus, t. XONI, p. 575; 1883.) équ: | |

L'auteur est parvenu à produire des corps analogues à l’apatite et à la wagnérite, mais dans lesquels au lieu de chlore il y a du brome ou de l'iode.

Quand on maintient dans du bromure de sodium fondu du phos- phate de chaux, on obtient de beaux cristaux d’apatite bromée

CaBr3 (CaOPhOS).

On n’oblient jamais la wagnérite dans ces conditions, car elle est détruite par le bromure de sodium; il faut chauffer du phos- phate de calcium dans du bromure de calcium et l’on obtient :

CaBr,Phoÿ3ca0.

Le bromure de sodium dédouble la wagnérite en apatite et bro- mure de calcium.

D'autre part, l’apatite et le bromure calcaire tendent à se com- biner pour reproduire la wagnérite; si le bromure calcaire est en assez grand excès, il s'établit un équilibre entre ces deux réactions.

En remplaçant le phosphate par l’arséniate de chaux, l’auteur a obtenu l’apatite

CaBr3 (CaOAsOS),

et la wagnérite CaBr AsO53Ca0.

L’acide vanadique donne naissance à des composés du même ordre.

Les lois de la formation et de la décomposition des apatites et wagnérites chlorées s'appliquent aux mêmes corps bromés si bien que lon peut prévoir à l'avance les conditions à réaliser pour ob- tenir les uns ou les autres de ces composés. À. C.

Sur L'isomorPmisme De masse, par M. D. Kcun. (Bull. Soc. chim.,

t. XXXIX, p.10.) [at.]

L'étude des exceptions de plus en plus nombreuses à la loi de Mitscherlisch, constatées par MM. de Marignac, Scheibler, Wyrom-

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 267

boff, et de celles qu'il a constatées dans son étude si complète des borotungstates a conduit M. Klein à penser qu'il y a lieu de modifier l'énoncé de la loi de Mitscherlisch pour le généraliser. L'auteur propose l'énoncé suivant :

Deux corps sont dits isomorphes quand ils présentent la même forme cristalline et sont susceptibles de cristalliser en proportions variables dans les mêmes cristaux ; Deux corps isomorphes possèdent une constitution chimique semblable, ow sont formés pour la plus grande pare d’un groupe d’élé- “ments communs ou de fonctions chimiques analogues. A. C.

SUR UNE MÉTHODE DE TRANSFORMATION DU PHOSPHATE TRICALCIQUE EN COMPOSÉS GHLORÉS DU PHOSPHORE, par M. Riman. (Bull. Soc. chim. ,

LIXAXIX, p. 4h.) [at.l

On sait qu'à très haute température le phosphate tricalcique mé- langé à du charbon est facilement réduit par le chlore. Mais à une température peu élevée, dans un bain d'huile par exemple, 1l n'en est rien. M. Riban a eu l'idée de faire passer de l’oxyde de carbone mélangé au chlore; le phosphate tricalcique est complètement transformé en oxychlorure de phosphore. L’oxyde de carbone seul agit, le charbon reste intact. Le mécanisme de la réaction est alors:

Hi} P0(Ca0)2 3C0 + AC1— P205 CaO MOOD 2e Call (2) P205Ca0 + CO + 801 2POCF + AGO? + CaC,

la réaction commence à 180 degrés.

L'oxychlorure de phosphore ainsi produit peut être transformé en trichlorure PCI en le faisant passer sur du charbon de bois au rouge : |

POCE + C = PCF + CO.

On peut done arriver par ce produit à obtenir tous les composés

du phosphore sans passer par ce métalloïde préalablement isolé.

À. C.

SUR LES ÉTATS ISOMÉRIQUES DES SELS HALOÏDES, par M. BerraeLor.

(Bull. Soc. chim. , &. XXXIX, p. 17; 1883.) [équ.]

Dans ce mémoire M. Berthelot a étudié la chaleur dépapée dans les transformations Isomériques des sels haloïdes.

268 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. [Il a trouvé

Hel jaune devenant Hel rouge Lt Hg + 1— Hol jaune +15 6 Ag + [— Ag! cristallisé + 14,3 Aol amorphe o,17*,7à14 3

pour le chlorure et le cyanure d’argent les variations de l’état amorphe sont trop rapides pour être observées

Ag + C1 AgCI .. +oag%,s Ag + Cy= AgGy RE

Le bromure se comporte comme l’iodure et l'écart atteint 43°. On est conduit à admettre que les changements exothermiques accomplis dans l'état de l’iodure d'argent, par exemple, répondent soit à une polymérisation, soit à un véritable changement de fonc- tion chimique. AAC

DouBLES DÉGOMPOSITIONS DES SELS HALOÏDES D'ARGENT, par M. BerraeLor.

(Bull. Soc. chim., t. XXXIX, p. 21; 1883.)

Dans un précédent mémoire le savant chimiste a montré que les déplacements réciproques des hydracides combinés à l’oxyde d’ar- gent sont les conséquences de la théorie thermique. H étudie dans ce mémoire les doubles décompositions entre les sels haloïdes d’ar- sent et de potassium.

Cyanure et autres sels haloïdes. La chaleur de formation du cyanure double de potassium et d'argent est telle quelle fournit toujours une somme prépondérante, quel que soit le sel haloïde mis en présence du cyanure K. La redissolution totale prouve qu'il n’y a pas partage, elle a lieu avec un dégagement de chaleur théorique.

Chlorures, bromures , iodures opposés entre eux. Quand on pré- cipite le mélange des sels haloïdes par l’azotate d'argent, la chaleur dégagée est la somme des effets séparés.

Mais si l’on précipite un mélange à équivalents égaux de deux sels haloïdes par un seul équivalent d’azotate d'argent, la formation du sel d'argent qui dégage le plus de chaleur est tout à fait pré- pondérante. Cependant il y a formation d’une très petite quantité de sels doubles.

M. Berthelot a même mesuré la chaleur de formation de ces

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 269

sels doubles; les détails de cette étude ne sont pas susceptibles d’une analyse succincte. Voici les conclusions de l’auteur.

Tout se réduit, avec les sels d'argent comme avec ceux de mercure, à une action fondamentale qui résulte des principes thermochi- miques et à une perturbation qui se déduit des mêmes lois, elles répondent l’une et l’autre au maximum thermique. A. C.

see mm

S 4.

MATHÉMATIQUES.

ee

T'usorre DE LA capicLariTE, par M. E. Maruu, professeur à la Fa- culté des sciences de Nancy. (Paris, Gauthiers-Villars, éditeur,

1883, in-°, 191 pages.)

Le nouvel ouvrage de M. E. Mathieu embrasse et complète les découvertes de Laplace, de Gauss et de Poisson dans la théorie de la capillarité. Laplace est le premier qui ait donné de l’action ca- pillaire une explication rationnelle. Gauss, à son tour, s'occupa des principes de cette théorie : 11 chercha la fonction des forces qui régit le liquide, et ramena son expression à la somme de deux termes, proportionnels l’un à la surface libre du liquide, l’autre à la surface du vase touchée par le liquide. Mais ni Laplace ni Gauss n'avaient tenu compte du changement de densité qui se produit aux surfaces terminales. C’est Poisson qui combla cette lacune, à l’aide d’une analyse très savante, mais très laborieuse, qui d'ailleurs n'apporte aucune modification essentielle aux équations de Laplace, et ne fait que changer la signification des deux constantes capillaires. [1 n’est pas nécessaire, comme le montre M. E. Mathieu, d'avoir recours à des calculs si difficiles pour arriver au même résultat.

Le livre de M. Mathieu est divisé en cinq chapitres.

Dans le premier, l'auteur, à l'exemple de Gauss, forme la fonc- lion des forces dont la variation égalée à zéro donne l'équation oénérale du principe des vitesses virtuelles. À l'aide de considéra- tions synthétiques très simples, ils’affranchit de la restriction d’une densité invariable au voisinage des surfaces, et fait subir à l'équa- on de Gauss la correction que Poisson avait appliquée à celles de

270 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Laplace. De la relation générale ainsi obtenue, l’auteur conclut im- médiatement l'équation différentielle de la surface libre, la con- siance de l'angle de raccordement, l'existence d’une tension superficielle exerçant sur la paroi une action normale à la ligne d'intersection de la surface libre avec la paroi et tangente à la surface du liquide.

Dans le deuxième chapitre, l'auteur passe aux applications. Le problème de l'élévation ou de la dépression des liquides dans un tube circulaire et capillaire fournit à M. Mathieu l’occasion de re- lever une singulière erreur commise par Poisson dans le calcul de la hauteur maxima. Dans un tube de révolution il peut y avoir plusieurs états d'équilibre, si le rayon décroït par degrés insen- sibles : ces divers équilibres sont en général alternativement stables et instables. Au raisonnement vague de Laplace, qui avait entrevu cette propriété, M. E. Mathieu substitue une démonstration pré- cise, fondée sur les propriétés bien connues de la fonction des forces. |

Le troisième chapitre est consacré principalement à l'étude des conditions d'équilibre de deux liquides en contact. Une analyse lrès complète conduit l’auteur à la démonstration rigoureuse d'un remarquable théorème, admis sans raison suffisante dans les ou- vrages de physique: les trois tensions superficielles relatives aux deux surfaces libres et à la surface de contact doivent se faire équi- libre. Lorsqu'un liquide est complètement immergé au sein d’un autre liquide d’écale densité, comme dans les expériences de Plateau, la masse immergée constitue un liquide sans pesanteur : la figure d'équilibre correspond à un minimum de la surface terminale. M. E. Mathieu restreint son analyse au cas des surfaces de révolution (nodoïdes et caténoïdes). Il montre que les conclusions déduites par Plateau de ses expériences, relativement à la stabilité du cylindre circulaire droit, ne sont pas conformes à la théorie.

Dans le quatrième chapitre, l’auteur étudie la modification de la pression hydrostatique due à la capillarité. Quand on tient compte de l'action capillaire, la poussée verticale qui sollicite un corps immergé en parte dans un liquide n’est plus donnée exactement par le principe d’Archimède. Poisson avait abordé cette question par un côté très difficilement accessible; malgré l’habileté de son analyse, il n’était parvenu à déterminer l'effet des forces capillaires que dans le cas le corps est de révolution et a son axe vertical,

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 271

M. E. Mathieu donne la solution du problème pour un corps de forme quelconque. Gette généralisation est certainement l'un des résultats les plus remarquables de son ouvrage.

Dans le cinquième et dernier chapitre, il est question de l'éléva- tion d’un liquide au moven d’un disque, et de l'équilibre des oouttes reposant sur un plan horizontal. On y trouvera une démons- tration originale du théorème de M. Bertrand sur le volume de la ooutte. Lorsque la goutte est beaucoup plus large que haute, on peut intéorer l'équation différentielle de la surface libre. Dans le cas d'une petite soutte, M. E. Mathieu mdique deux espèces de dé- veloppements en série propres à calculer la partie supérieure et la partie inférieure de la courbe méridienne. La question de l’équi- libre d'une goutte moyenne amène l’auteur à s'occuper de l'in- fluence de la capillarité sur le baromètre. Pour calculer la surface du ménisque mercuriel, 1l donne une méthode par quadrature, plus précise que celle de Laplace. On trouvera reproduite vers la fin du chapitre une table des dépressions barométriques, calculée autrefois par Bravais.

SUR LA GLASSIFICATI ON DES COURBES GAUCHES ALGÉBRIQUES, par M. Hazpuen.

(Journal de l’École polytechnique, B2° cahier, p. 1; 1882.) 0)

Le problème de la classification des courbes gauches algébriques se pose en ces termes : Énumérer, définir et distinguer entre elles les diverses familles de courbes d’un même decré, de telle sorte qu'aucune famille ne puisse jamais être cas particulier d’une autre plus générale.

Dans la géométrie de l'espace, le deoré d ne suffit pas à caracté- riser une famille de courbes. Dès le quatrième degré, l'on trouve deux types différents, on voit apparaître une deuxième caractéris- tique », qui est le nombre des points doubles apparents. Par un point arbitraire de l'espace viennent passer plusieurs cordes d’une courbe gauche; aussi, bien que la courbe n'ait pas de point singulier, sa perspective faite d'un point de vue quelconque a des points doubles; ce sont les points doubles apparents de la courbe gauche. Quoique la caractéristique k ne puisse suflire à distimguer les di- verses familles de courbes d'un même degré, elle est cependant

() Mémoire couronné par l’Académie des sciences de Berlin (prix Steiner, 1882 ).

272 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

très propre à séparer les unes des autres la plupart de ces courbes. Aussi est-il essentiel de connaître d’abord ses diverses valeurs nu-

(da) (do)

mériques. Son maximum est —"—; son minimum est l'en-

d 1\2 cn d—1)(d—:2

Her contenu dans (—) + Mais entre ce minimum et nue ) ; 2

elle présente des lacunes, c'est-à-dire qu'elle n'est pas susceptible de devenir égale à l’un quelconque des entiers compris dans cet

Matte (add te intervalle; à partir de la limite So la suite des nombres

h ne présente plus de lacunes.

L'auteur se borne essentiellement aux courbes dépourvues de points singuliers; mais on peut, comme il l'indique lui-même, s’af- franchir de cette restriction, sans que la classification soit en rien modifiée. Voici maintenant quelques-unes des importantes propo- sitions qui résolvent le problème proposé. Nous en empruntons l'énoncé presque textuel à la lumineuse introduction que M. Hal- phen a placée en tête de son mémoire.

Les courbes du degré d, ayant L points doubles apparents, forment une seule famille si le nombre h est compris entre les

(d _ Dee (LES

deux limites $ (1)

points

| À LU . d d 9 Les courbes de degré d qui ont moins de PRE - 5

doubles apparents sont situées sur des surfaces du second degré;

ces courbes, que nous désignons par G,, forment autant de familles AT Te ; d—1)(d— distinctes qu'il existe de valeurs de À au-dessous de Te . Tant que À n’atteint pas cette limite, ces familles seules existent. Quand il la dépasse, sans atteindre une autre limite 5 (3), les courbes CG, composent des familles distinctes qui coexistent avec

. d’autres, correspondant aux mêmes nombres d, A. DU ERA à. À chaque nombre entier pris pour h, à partir de (Ur, 1) ARE . uR

correspond une famille de courbes G,, situées sur des surfaces du

FE ; 3 ITS (GES troisième degré. Tant que À n'atteint pas la nouvelle limite —— ; ces courbes GC, existent seules conjointement avec les courbes C.. Au delà, elles composent encore des familles distinctes, tant que k n'atteint pas uue autre limite $ (4). Au delà de cette dernière, elles ne sont plus que des cas particuliers.

On entrevoit ainsi une loi de sélection, dont M. Halphen a

24

ANALYSES ET ANNONCES. —— MATHÉMATIQUES. 27e

©

réussi à dégager l'expression générale. Les remarquables théorèmes cette loi se trouve énoncée résolvent complètement ces deux parties du problème proposé : énumérer et distinguer entre elles les diverses familes de courbes d'un même degré. Quant à cette autre partie, définir ces courbes, c'est-à-dire en donner explicite- ment une représentation, elle ne paraît point susceptible d’une so- lulion générale. Néanmoins M. Halphen donne à ce sujet de pré- cieuses indications qui restreignent singulièrement le champ des recherches à faire dans chacun des cas le degré de la courbe est donné.

H ne nous est ouère possible de donner une idée des méthodes employées par M. Halphen. Nous nous contenterons de dire qu'il se sert principalement de deux équations en coordonnées recti-

lignes @(x, y)— 0. en ®, Ÿ, x désignent des poly-

nômes entiers. Î1 expose les propriétés de certaines opérations algébriques, analogues à l'élimination, et qui, appliquées aux trois polynômes @, Ÿ, x, conduisent d’une courbe quelconque à une autre courbe, appelée adjointe par l'auteur. C’est par la considéra- tion de cette adjointe que M. Halphen est parvenu aux résultats énoncés précédemment.

APPLIGATION DE LA RÉSISTANCE DES MATERIAUX AU CALCUL DES PIÈCES Des MAGuINEs, par M. Léauré. (Journal de l'Ecole polytechnique,

Pr 2011#000.)

Les formules ordinaires de la résistance des matériaux supposent sénéralement que les composantes et les moments des forces exté- rleures peuvent être évalués comme s'il n’y avait pas eu déforma- tion. Cette hypothèse n’est plus admissible pour les pièces des ma- chines, les actions principales proviennent souvent d'efforts élastiques exercés par les pièces en relation avec celle que l’on considère. Le problème ordinaire conduit à de simples quadratures.

Dans le cas se place M. Léauté, les quadratures sont rempla- cées par des équations différentielles.

L'auteur se borne à l'étude des pièces planes à section constante. Ï commence par calculer l'extension, le glissement et la flexion en chaque point de la fibre moyenne en fonction des deux déplace- ments du centre de la section normale et de sa déviation angulaire;

Revug Des mRAv. ScrENT. T, IV, A. : 19

274 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ce qui lui fournit trois équations différentielles entre ces six quan- lités. [en obtient trois autres en exprimant que la section normale est en équilibre sous l’action des forces extérieures. Dans le cas les efforts que subit chaque élément de la pièces sont proportion nels aux déplacements de cet élément, les équations sont linéaires, et l'on peut leur appliquer les procédés connus d’intésration. Une simplification importante peut être réalisée, si l'on néglige les dé- formations produites par l'extension et le glissement vis-à-vis de celles qui sont dues à la flexion.

ÉXxPOSE DES PRINCIPES DE LA THÉORIE DES COURANTS ELECTRIQUES, Par M. Resaz. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série,

L'AIR D 25:68 4)

Le mémoire de M. Resal n’est que le résumé d'une théorie au- jourd’hui bien connue. L'auteur se borne à l'étude des courants permanenis. Partant de la loi de Ohm, il démontre la loi de Joule pour les conducteurs de section très petile mais variable, à laide de l'hypothèse des tranches. Viennent ensuite la théorie des cou- rants thermo-électriques et celle de la pile. Pour rendre compte de l'induction, M. Resal admet la loi de Weber. Au reste, l’auteur n’a pas en vue dans ce mémoire la discussion des hypothèses fonda- mentales de lélectrodynamique, mais simplement la traduction analytique de principes posés a priori. À l’aide de la formule de Weber, M. Resal calcule le potentiel de l’action mutuelle de deux éléments de courant, le potentiel total relatif à deux courants fer- més d’intensités constantes agissant l’un sur l'autre, et la force électromotrice d’un courant induit produit dans un circuit par un courant extérieur.

COMMENTAIRE À LA THÉORIE MATHÉMATIQUE DU JEU DE BILLARD, Par M. Resaz. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série,

4 IX, p. 65; 1885.)

En commentant l'ouvrage de M. Coriolis, M. Resal na pas seu- lement en vue de simplifier les démonstrations, il se propose de revenir sur les principes mêmes qui servent de base à la théorie mathématique du jeu de billard. L'équation des forces vives, telle

+

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 275

que M. Resal létablit, conduit à des résultats particulièrement sinples. La manière dont 1l évalue la force vive perdue dans Île choc de deux corps imparfaitement élastiques lui permet de rendre compte, avec plus d’exactitude que ne l'avait fait Coriolis, de l'effet d’un coup de queue horizontal.

Voici maintenant le théorème général auquel nous avons fait al- lusion. I s’agit de deux corps qui se choquent : au moment de la plus grande compression, ils se meuvent comme deux solides inva- rkibles qui peuvent rouler ou glisser l'un sur l’autre; soient J lim- pulsion due à l’action moléculaire développée au outacti w la pro- jection de {a vitesse de olissement sur la direction de J, v, la vitesse d’une molécule de masse »m au commencement du choc, », à la fin du choc, et U Ia vitesse perdue finalement. On aura,

d'après M. Resal, Zmv? Em? EeSmU? + &'SmU? 2Jw;

les symboles S, S’ ayant la signification de somme étendue à lun et l'autre corps; les coefficients £, caractérisent ces deux corps : ils dépendent non seulement de leur nature, mais aussi de leurs: formes, de leurs dimensions et de leurs positions relatives.

Nous nous contentons d'indiquer ce théorème, fondé d’ailleurs sur des hypothèses simples et nalurelles; nous ne suivrons pas

M. Resal dans Îles er qu'il en fait à la théorie du jeu de billard.

Du wacwérisue srarique, par M. Resaz. (Journal de mathématiques

pures et appliquées, série, t. IX, p. 195; 1883.)

M. Resal ne s'occupe que des aimants doués de force coercitive. Goulomb admet que les deux fluides, après leur séparation, se sont respectivement concentrés en deux points ou pôles de la surface de

l'élément magnétique. Au point de vue analytique, l'hypothèse d'Ampère revient à celle de Coulomb. Poisson n’a recours à aucune supposition sur le mode de répartition des deux fluides sur la sur- face de l'élément. M. Resal commence par montrer que l'action exercée par un aimant sur un point extérieur est la même dans la théorie de Poisson et dans celle de Coulomb. Il laisse de côté la théorie de Green qui pèche par plusieurs points. Il ne s'arrête pas

276 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

davantage à celle de M. W. Thomson, qui se trouve implicitement comprise dans le premier mémoire de Poisson.

Pour établir les équations de l'équilibre intérieur d’un corps ai- manté, Poisson emploie une savante analyse qui n'implique aucune hypothèse particulière sur la forme de l'élément magnétique. M. Resal simplifie beaucoup les calculs en substituant à cet élé- ment une sphère de même volume. Il n'est pas inutile de rappeler ici les équations d'équilibre des deux fluides dans un aimant. Le problème consiste à déterminer en chaque point intérieur les composantes «, 8, y de l’aimantation. Lorsque la température du corps est uniforme, ces trois composantes sont les dérivées par- elles par rapport aux trois coordonnées rectangulaires x, y, d'une même fonction /, qui salisfait à l'équation

df du CE

de no ddr ni

Cette équation aux dérivées partielles ne sufhit pas à déterminer f. La fonction / doit en outre vérilier la condition

hr $ RU (1 k)f—0,

k désigne un coeflicient constant, V le potentiel des aimants extérieurs, et Q une intéorale définie dont voici lexpression : Si l'on représente par de’ un élément de la surface du corps aimanté, par w' la normale extérieure à cet élément, par w’ la distance au point considéré, Q sera donné par la formule

QE fa.

La détermination de f exige l'intervention des fonctions sphé- riques.

M. Resal applique cette théorie générale aux cas particuliers d'une enveloppe sphérique et d’un ana magnétiques. [1 exa- mine ensuile l’action simultanée de plusieurs sphères aimantées par l'influence de la terre sur un point qui leur est extérieur. Ge dernier problème lui fournit l’occasion de relever une singulière inadvertance de Poisson, d’où l’illustre analyste avait conclu à tort que les actions des sphères ne pouvaient jamais s’entre-détruire pour toutes les directions du magnétisme terrestre.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 1

DES ENVELOPPES DES cOURBES DANS L'ESPACE, par M. Coccet. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série, t. IX, p. 257;

1883.)

SUR LA GÉNÉRATION DES SURFACES ET DES COURBES À DOUBLE COURBURE ANALOGUE À GELLE DE Mac-Laurin, par M. Vanecex. (Journal de ma-

thématiques pures et appliquées, série, t. IX, p. 269; 1883.)

L'auteur étend aux surfaces et aux courbes gauches le mode de génération des courbes planes, à Mac-Laurin.

Voici d'abord une généralisation du théorème de Mac-Laurin, cilé par Chasles dans son Aperçu Mstorique : Si un polygone de forme variable se meut de manière que tous ses côtés enveloppent respectivement des courbes G,, G,,...C, de elasse c',, 6,,...c, et que tous les sommets, moins un, parcourent des courbes C,, C., C,_:, d'ordre c,, &,... €_,, le sommet libre engendre une courbe d'ordre 260 HA C6 dau G à

Le théorème correspondant dans l’espace s’énonce ainsi : Si un polvèdre de forme variable se meut de manière que toutes ses faces :enveloppent respectivement des surfaces développables $,, Joss. On) de classe 5,,5,,... s,, et que toutes ses arêtes, moins une, rencontrent des courbes G,, G,, ... G,-, d'ordre c,, &, ... &_,, l'arête libre engendre une surface gauche d'ordre 2 s,s,... Sul: LS A Gne dle

L'auteur indique d’autres propriétés intéressantes de ces po- lyèdres.

MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQUES D'ORDRE SUPÉRIEUR, par M. Goursar. (Annales de l'École normale supérieure, p. 39; 1803.) | Ge travail fait suite au mémoire que l’auteur a publié sous le

mème litre dans le même volume des Annales (p. 261-286), et contient la généralisation de ces premières recherches. I débute par quelques principes relatifs à la théorie des équations linéaires. Après avoir défini les équations différentielles linéaires ramuifiées de la même manière, M. Goursat démontre que si deux équations sont ramifiées de la même manière, l’intéorale générale de la seconde est

d” 4] y

m1 1 ft 10) EEE

di = Py+P, + pp

278 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

y désignant l'intégrale générale de la première et P,, P,, ...,P,_, des fonctions uniformes de la variable. À cet énoncé 1 ajoute quelques remarques sur Îles systèmes fondamentaux de deux équa- tions ramiliées de la même manière (ou de même classe), et 1l fait connaître le moyen de décider si deux équations données sont ou non de même classe. Si les deux.équations ont leurs coefficients ra- honnels et toutes leurs intégrales réoulières , la réponse à cette question dépend d'opérations en nombre limité, compliquées sans doute, mais qui reviennent dans tous les cas à des calculs algé- briques.

Deux équations linéaires à coeflicients uniformes et de même ordre sont dites transformées lune de l’autre si le quotient de leurs: intéorales générales. est une fonction de la seule variable indépen- dante. On reconnaît facilement si deux équations linéaires sont : transformées lune de l’autre. Les équations de même classe et les équations transformées rentrent dans la catésorie plus générale des équations de même famille, établie par K. Poincaré.

Ces principes posés, l’auteur définit les nouvelles fonctions hy- pergéométriques dont 1l va s'occuper. Ge sont des fonctions multi- . formes de la variable x jouissant des propriétés suivantes. Entre n +1 branches de ja fonction, il existe une relation linéaire et. homogène à coefficients constants. Chaque branche de la fonction est uniforme pour loute valeur de x, différente de 0, 1, co; dans le voisinage du point x—0, on a les n déterminations hnéairement indépendantes @,, ®.,, ..., @,, dont la première est uniforme pour x=— 0, et dont les autres sont multipliées respectivement par les n 1 facteurs constants différents &,, &,, ..., w,, lorsque x dé- crit un lacet dans le sens direct autour du point x 0. Dans le voisinage du point x=— 1, on a les n branches linéairement indé- pendantes 4, d., ...,Ÿ, dont la première Ÿ, est multipliée par le facteur constant w,, lorsque x décrit un lacet dans le sens direct autour du pont æ—1, et dont les n 1 autres sont uniformes

dans le voisinage de ce point. Enfin, dans le domaine du point

1 . . c % = = co, on à n déterminations indépendantes 7,,7....,7, UA

qui sont respectivement multipliées par n facteurs constants diffé- rents @'), ©, ..., ©n, lorsque la variable x décrit sur la sphère un pelit lacet dans le sens inverse autour du point x 0. De cette définition résulte que toutes les fonctions de cette nature admettant

ANALYSES ET ANNONGES. MATHÉMATIQUES. 279

les mêmes multiplicateurs w ei w sont en général ramifiées de la même manière. Ces nouvelles fonctions comprennent comme cas particulier les fonctions hypergéométriques d'ordre supérieur que M. Goursat a définies dans son premier mémoire. On peut géné- raliser la propriété de ces fonctions hypergéométriques. Soit comme plus haut z une fonction multiforme de x jouissant des propriétés déjà énoncées. Dans Île voisinage des points critiques, on a » branches qui ont respectivement les formes suivantes :

pour x=0, Dir A Gr), pour æ= 1,

Yitæ). Vale), 2. ÿi(r), (12) a), pour ze = 00

# »

em bn). miBrute sus mme (tt |,

les fonctions @;,W;, x; étant holomorphes dans le domaine du point correspondant. Supposons de plus qu'aucun des nombres R, r; —r,, r;—1}, ne soit entier. L’équation hypergéométrique correspond au cas les nombres R, r, r’ vérifient la relation

Zr + Dr LR=—n— 3.

M. Goursat démontre que l'intégrale générale d’une pareille équation s'exprime toujours au moyen de séries hypergéométriques d'ordre supérieur.

Il applique ensuite ces résultats aux séries hypergéométriques de _ Gauss dont le carré est une série hypergéométrique d'ordre supé- rieur, et arrive à ce théorème : Pour que le carré d’une série hy- pergéométrique ordinaire F(a, 8, y, x) soit une série hypergéo- métrique d'ordre supérieur, 1l faut, et il suflit, que 2(y —a— 8) soit un nombre entier positif impair. Le problème qui vient d’être traité nest qu'un cas particulier de celui-ci: Dans quels cas le produit de deux séries hypergéométriques de Gauss est-il une série hypergéométrique d'ordre supérieur? M. Goursat aborde cette question générale et en donne la solution complète. Le produit Fa, 8, y, x) X Fa, 8, y,x) est une série hypergéométrique

280 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'ordre supérieur dans les deux cas suivants et dans ces cas seule- AE : ° Lorsqu'on a les relations 2n de A rt y lue So up dm n étant nul ou égal à un nombre entier positif;

Lorsque les différences & &, 8°— 6, y y sont des nom- bres entiers, et lorsqu'on a

Anne me ee n étant nul ou égal à un nombre entier positif.

Pour terminer, l'auteur signale une nouvelle oénéralisation qu'on peut donner au théorème de Riemann; étant données deux équa- tions linéaires d'ordre m ayant un même point singulier x a, on dira que les équations sont de même forme dans le voisinage de ce point lorsqu'on pourra trouver deux systèmes fondamentaux d'inté- orales des deux équations appartenant aux mêmes exposants et se comportant de la même manière dans le domaine de ce point. Deux équations ayant les mêmes points critiques et la même forme dans le voisinage de chacun de ces points ainsi que par le point x—c auront un certain nombre de coefficients identiques, et, en général, elles auront en outre un certain nombre de coefficients tout à fait arbitraires. Ces derniers ne pourront intervenir que dans les rela- lions linéaires entre les divers groupes d’intégrales. M. Goursat montre que ces relations ne peuvent être les mêmes pour Îles deux équalions, à moins que ces équations se confondent.

ÉTUDE SUR LES LOIS DE LA RÉSISTANCE DE L'AIR, par M. Varuer. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série, t. IX,

p.147; 1883.)

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rapport de M. Daubrée, relatif aux mouvements du sol sionalés sur le territoire de Doucier (Jura), par M. Prrnor, membre de la Société d’émulation du Jura.

Le déplacement dans les lignes du littoral de la mer qui a été constaté sur une foule de points et dans toutes les régions du globe, indépendamment d'accidents locaux d’atterrissement ou d'érosion, a conduit à admettre que l'écorce solide du globe n’est pas immo- bile, mais qu’elle est sujette à des mouvements lents d'élévation et d'abaissement. La cause de ces ondulations lentes a été rattachée au refroidissement progressif que subit l'intérieur du globe, par suite de son rayonnement vers les espaces célestes.

La mer, malgré sa mobilité continuelle, fournit par son niveau moyen un point de repère commode pour constater et suivre ces variations séculaires dans le relief du sol.

Bien que jusqu’à présent on manque de faits précis relatifs à ce sujet, en ce qui concerne l'intérieur des continents, on ne peut _croire qu'ils soient privilésiés et qu’ils possèdent une fixité réelle. Mais les mouvements qui peuvent s’y faire sentir sont incompara- blement plus difficiles à observer qu’à proximité de l'Océan. C’est ce qui explique l'absence de données exactes sur ce sujet. C’est aussi ce qui doit faire particulièrement apprécier les observations que l'on vient d'entreprendre dans le Jura, sur le territoire de Doucier, canton de Clairvaux.

Un membre distingué de la Société d’émulation du Jura, M. Gi-

Revue DES TRAv. SGlENT. T. IV,n°5. 30

282 : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

rardot, professeur d'histoire naturelle à Lons-le-Saunier, a recueilli dans ses courses géologiques divers témoignages qui tendent à faire croire à l'existence de mouvements du sol sur le territoire de cette commune. D’après ces témoisnages , 1l est des points des environs de Doucier que l'on n'apercevait point, 1l y a cinquante ans à peu près, masqués qu'ils étaient alors par les petites collines qui entourent cette localité : ces points seraient devenus graduellement visibles et ils sont aujourd'hui parfaitement en vue. Parmi ces points, on peut citer : le village de Marigny, au nord de Doucier, sur la rive droite du Bief de l'OŒEuf émissaire du lac de Chalain; la tuilerie de Châtillon et la tour en ruine de Beauregard, à l’ouest, sur la rive gauche de l'Ain; la ferme de Monnans, au sud, sur la rive gauche du ruisseau le Hérisson, émissaire des lacs de Cham- biy.

La Société d'émulation du Jura, saisie de la question et tenant à honneur de l’étudier, a arrêté le programme des travaux nécessaires à cet effet et a chargé M. Pernot, conducteur des ponts et chaussées et secrétaire de la Société, de mettre ce programme à exécution, puis de lui rendre compte des opérations.

Après plusieurs explorations du territoire, dix-sept membres de la Société, sous la direction de leur président, M. Rousseaux, se sont réunis le 8 juillet dernier à Doucier pour faire, à titre d'essai, l'application des moyens d'observations projetés. Quelques jours après, plusieurs membres de la Société sont retournés à Doucier pour procéder aux premières observations officielles.

Les travaux entrepris par la Société d'émulation et les observa- tions déjà effectuées ont fait l’objet d’un rapport fort intéressant de M. Pernot, accompagné d'un plan de Doucier et de ses environs, à l'échelle de ———.

Le village de Doucier est bâti à la base de l'extrémité ouest du massif de terrain corallien qui sépare les bassins des lacs de Cha- lain et de Chambly. Cette extrémité, disposée sous forme de cap, est couronnée d'une ligne régulière de roches escarpées, pitto- resques et caractéristiques. Ses versants sont formés par des éboulis gazonnés, dressés suivant des pentes très raides et voisines de l'angle de A5 degrés.

Le sol de Doucier et de son plateau, qui se prolonge à l'ouest jusqu’à la rivière d’Ain , est ondulé et découpé par de petits vallons à formes arrondies et moutonnées, sinueux et assez profonds; le

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, 283

plus important est celui coule le Hérisson, alimenté par les eaux du lac de Chambly.

Le plateau de Doucier, compris entre l'escarpement rocheux co- rallien de l’est, la rivière d’Ain, les ruisseaux le Hérisson et l’'OEuf, ne présente aucune trace de glissements, d'éboulements, de cre- vasses ou d'accidents brusques auxquels on pourrait attribuer les mouvements signalés. On n’y voit pas non plus de bassins fermés, d’entonnoirs ou gouffres naturels, comme sur le premier plateau du Jura, ls décèlent presque toujours l'existence de cours d'eau souterrains.

En face de Doucier, sur la rive droite de l'Ain, se dresse la chaîne boisée de Leutte, qui ferme l'horizon de ce côté et qui est consti- tuée par les épaisses strates calcaires du terrain jurassique infé- rieur (cornbrash, grande.oolithe, etc. ).

Parmi les petites collines du plateau de Doucier désignées dans le pays sous le nom générique de molards, on citera : au nord, di- rection de Marigny, celle du lac; à l'ouest, direction de Chätillon, celle du Martinet; au sud-est, direction des lacs de Chambly, celle du Tartre. Ces molards paraissent avoir Joué un rôle important dans l'histoire des mouvements du sol à Doucier.

Deux stations ont été choisies à Doucier pour l'étude des phé- nomènes signalés par la tradition : l’une à l'extrémité nord du vil- lage, lieu dit la Converse, sur une éminence d'où l'on découvre bien tous les environs; l’autre, à l'extrémité sud de ce village, au pied de la butte sur laquelle est édifiée l’église et à l'angle de la maison du sieur Joseph Renevier, maréchal ferrant, |

La première doit servir de base aux opérations sur Îes directions de Marigny et de Châtillon; la seconde, à celles de la direction de la ferme de Monnans.

Pour faire comprendre le système d'observations adopté, nous prendrons pour exemple la direction de la Converse à la tuilerie de Châtillon. Cette tuilerie était jadis invisible de la première sta- tion, parce que le molard du Martinet formait écran; et l’on sait que peu à peu la tuilerie s’est démasquée et qu’enfin elle est devenue visible en totalité. Que s'est-il passé ? Le sol de la tuilerie, c’est-à- dire la chaîne de Leutte, s'est-1l relevé? Le sol du molard s'est-il abaissé ? Le sol de Doucier s'est-il exhaussé ?

Pour arriver à déterminer les mouvements relatifs de ces trois points, à supposer toutefois qu'ils persistent encore, il faut com-

20,

284 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

mencer par reconnaître leurs positions verticales respectives ac- tuelles, afin d’avoir une base précise et certaine d'opération. Les mesures pour atteindre ce but ont été prises avec beaucoup de soin et d’exactitude par M. Pernot.

Leur mécanisme est aussi simple que sûr et paraît devoir con-

duire à des résultats décisifs. S1 l'on admet que dans cinq années, par exemple, on renouvelle la série des observations , il pourra arriver : ° Que les lignes de visée n'accusent aux points intermédiaires aucune modification dans la hauteur des nivelettes, Que ces ligues accusent, au contraire, des cotes autres que celles observées le 22 juillet 1883.

Dans le premier cas, on sera en mesure d'affirmer qu'aucun mou-

vement appréciable ne s’est produit dans le sol de la région de Doucier durant ces cinq années. Dans le second cas, on constatera par comparaison les mouvements relatifs qui seront survenus, ainsi que leur amplitude; l’ensemble des résultats acquis permettra alors de déterminer les parties du territoire qui auront subi des défor- mations et le sens de ces déformations.

La Société d'émulation du Jura est donc aujourd’hui en posses- sion des moyens propres à résoudre le délicat problème dont elle cherche la solution; elle n’aura plus qu’à les mettre en œuvre aux époques qu’elle fixera. Ces époques ne devront pas être trop rap- prochées les unes des autres, afin que les mouvements soient net- tement mis en lumière par les variations de hauteur des nivelettes et qu'il n’y ait pas d'incertitude dans Îles résultats. Il conviendra aussi de passer en revue chaque année tous les points observés pour bien s'assurer de leur état de conservation et maintenir l'esprit de suite, ainsi que la tradition des observations.

Cet exposé suffit pour faire ressortir tout l'intérêt qui s'attache au programme d'études conçu par la Societé d’émulation du Jura et très bien réalisé par M. Pernot.

Le problème qu'elle étudie n'intéresse pas seulement une loca- lité, mais la physique générale du globe, pour laquelle elle offre un haut intérêt.

En conséquence il importe beaucoup que de pareils efforts ne deviennent pas plus longtemps onéreux à ceux qui s’y livrent et qu'ils soient appuyés par une subvention.

és

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 285

Rapport de M. Haton de la Goupillière, sur la chaudière et le condenseur Honigman à la soude caustique. (Génie cuil, t. IV, p. 142.)

M. Honigman, fabricant de soude par le procédé de lammo- niaque, à Grévenbere, près d’Aix-la-Chapelle, vient d'imaginer un appareil fort curieux, destiné à opérer dans les machines à la fois la condensation de la vapeur d'échappement et le chauffage du gé- nérateur. Ce dernier se trouve compris dans l'intérieur de la capa- cité condensante. Le condenseur est rempli d’une solution de soude caustique. Cet alcali ne se carbonatera pas, car il reste préservé du contact de l'air et ne subit que de simples déplacements d’une partie à l’autre d’une enceinte complètement fermée. La soude con- servera donc sa propriété essentielle d’absorber énergiquement la vapeur d’eau au moment s'ouvre l'échappement, jusqu'à ce que sa dilution progressive, par le fait de cette fixation d'eau, l'amène à entrer elle-même en ébullition. Mais avant qu'elle atteigne ce point, on l’évacue à l’aide d’un jeu de robinets et de pressions analogue à celui du monte-jus, et on l'envoie dans un récipient de concentra- tion l'application de la chaleur perdue des gaz brûlés la con- centre de nouveau. À son départ du condenseur, elle y est rem- placée par une lessive semblable, qui vient d'être concentrée dans le réchauffeur pour revivifier ses propriétés condensantes.

Dans ce fonctionnement, la soude absorbe la chaleur latente de la vapeur d'eau. Mais comme cette solution alcaline est capable d'élever sa température notablement au-dessus de celle du généra- teur à eau pure, elle lui cède de nouveau cette chaleur de con- densation. H y a donc un détour fort ingénieux dans l’aménage- ment des quantités de chaleur fournies par le combustible et non transformées en travail sur le piston. D'un côté, à la vérité, une grande complication, ce qui est toujours une cause de perte sur les quantités disponibles; mais, en revanche, une appropriation indi- _recte des gaz brûlés, fournissant des calories qui, sans cela, seraient perdues définitivement, tandis qu’elles font retour en partie par la revivification de la soude, qui a épuisé ses facultés propres à retirer de la vapeur d'échappement sa chaleur latente pour la réintroduire dans la chaudière.

On ne saurait donc se prononcer a priori sur le résultat écono- mique du fonctionnement du générateur-condenseur à soude, in- troduit par M. Honigman et son collaborateur M. Riedler, profes-

286 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

seur à l’école technologique de Munich. I convient au moins d’at- tendre, à cet égard, les résultats d'expériences que fourniront sans doute les appareils déjà installés à Berlin, sur un tramway à va- peur et un bateau à vapeur, ainsi qu'à la mine de Kohlscheïd, près d’Aix-la-Chapelle, et sur les locomotives souterraines des mines de

Hôngen. H. G.

DEUXIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1883 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

SL PHYSIOLOGIE.

NoTE PRÉLIMINAIRE SUR LE FONCTIONNEMENT DES NÉMATOCYSTES,

par MM. J. Pouousr et Berç. (Soc. de Biologie, 1883.)

Les deux auteurs ont recherché quelles sont les substances qui, sous le microscope, amènent le plus facilement la désinvagination des nématocystes. [ls ont vu que les nématocystes étaient facilement deroulés par les acides faibles, tandis que lacide pyrogallique, l'acide osmique, l'alcool, le chloroforme, l'essence de térébenthine, le sel marin sont sans action. Ces expériences, de l’aveu des auteurs, devront être continuées. P.R.

EXPÉRIENCES POUR SERVIR À L'ÉTUDE DES PROPRIETÉS PHYSIOLOGIQUES DE LA PYRIDINE, par M. BocueronTains. (Soc. de Biologie, 1883.)

ExPERIENCES RELATIVES À L'ACTION DU SULFATE DE QUININE SUR LA CIRCULATION SANGUINE, par M. Bocueronraine. (Soc. de Biologie,

1883.)

LA CONSERVATION DES FRUITS PAR LE cuLorOrORME, par M. Ch. Ricuer.

(Soc. de Biologie, 1883.)

M. Richet a essayé l’action de la vapeur de chloroforme pour la conservation des fruits.

288 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Il est arrivé à des résultats peu encourageants. Les raisins et les poires se sont gorgés de vapeur chloroformique, la maturation et même le bletissement ont eu lieu et les fruits n'étaient plus man-

oeables. P.RF.

RECHERCHES PRÉLIMINAIRES SUR LE MODE D'ACTION DE QUELQUES LIQUIDES NEUTRES. SUR LA SUBSTANCE ORGANISÉE, par le D' Dugois. (Soc. de

Biologie, 1883.)

M. Dubois a remarqué que beaucoup de substances organiques mises au contact de vapeurs d'éther ou de chloroforme laissaient transsuder une certaine quantité d'eau par exosmose. Beaucoup de matières organiques se trouvent même isolées par ce procédé.

De plus, dans ces conditions, les substances organiques, péné- trées, de vapeur se conservent indéfiniment, et M. Dubois a pu oarder ainsi des cadavres pendant les chaleurs de l'été. P.R.

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA TEMPÉRATURE LOCALE DES MEMBRES APRÈS L'ÉLONGATION DES NERFS PÉRIPHÉRIQUES, par M. Repann.

(Soc. de Biologie, 1883, p. 62.)

M. Redard opère chez des animaux qu'il a soin de ne pas anes- thésier, il se sert comme appareil de mesure d’une pile thermo- électrique.

Ï voit que quand on fait l'élongation d’un nerf, on a du côté opéré un abaissement de température et aussi un abaissement du côté opposé mais beaucoup moindre. P.R.

DE L'ACTION DES ALCOOLS SUR L'EXCITABILITÉ DU CERVEAU,

par M. Coury. (Soc. de Biologie, 1883, p. 65.)

M. Couty commence par plonger dans l'ivresse aiguë des animaux en leur faisant passer sur la peau de orandes quantités d'alcool. Il commence par observer une augmentation de l’excitabilité du cer- veau, suivie, s1 la dose est srande, d’une inexcitabilité presque totale. Avec des doses normales il y a toujours une augmentation de l’exci-

tabilité. Ph

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 289

HyGtèNE ET THÉRAPEUTIQUE PRATIQUÉE PAR LES ANIMAUX,

par M. G. Decaunay. (Soc. de Biologie, 1883, p. 55.)

L'auteur signale un certain nombre de précautions prises spon- tanément par les animaux sauvages ou domestiques pour sauve- garder leur existence et se préserver des maladies. PL Re

De L’AcTioN pu PERSIL sur LES Psirracipés, par M. Ganeau ne KeRvILLE.

(Soc. de Biologie, 1883.)

L'auteur s’est demandé si le dicton populaire qui fait du persil un poison violent pour les perroquets reposait sur quelque réalité. En donnant à ces oiseaux une certaine quantité de cette plante en feuilles et en grains, il a pu se convaincre qu’elle était absolument inoffensive pour eux comme pour nous. Pa

NOTE SUR QUELQUES PHÉNOMÈNES DU REFROIDISSEMENT RAPIDE,

par M. Paul Berr. (Soc. de Biologie, 1883, p. 99.)

Des animaux ont été refroidis de 10°, altachés sur une planche et immergés jusqu'au cou. Le refroidissement se fait vite d’abord, puis il se ralentit. [l est de 10° en une demi-heure. Un animal saioné se refroidit moins vite qu’un animal sain. La section d’un pneumopastrique ralentit aussi le refroidissement. Un animal tué se refroidit moins vite qu'un animal vivant. P.R.

NOTE SUR QUELQUES RÉSULTATS D'EXPÉRIENCES DE RÉFRIGÉRATION ARTI- FICIELLE MÉDIATE PROGRESSIVE, par François Franck. (Soc. de Bio-

logie, 1883, p. 108.)

Ce long travail comprend trois chapitres : Courbes d'abaissement de la température profonde ;

Comparaison des températures superficielles et profondes ; État de la circulation et de l'innervation modératrice du cœur.

290 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES,

ÉTUDE SUR LA CAPACITÉ RESPIRATOIRE DU SANG DES ANIMAUX PLONGEURS. S4 COMPARAISON AVEC LA CAPACITÉ DU SANG DES AUTRES ANIMAUX, par

MM. Rsenarp et Brancnarn. (Soc. de Biologie, 1883, p. 117.)

En comparant dans les trois classes d'animaux supérieurs la ca- pacité respiratoire du sang, les deux auteurs ont vu que cette capa- cité était proportionnelle au temps que l'animal peut être appelé à passer loin de l'air respirable. Les animaux plongeurs ont dès lors une capacité respiratoire très considérable. P.R.

TRANSFORMATION DES SUBSTANCES ALBUMINOÏDES EN ALBUMINOSES SOUS L'INFLUENCE DE L'EAU OXYGÉNÉE, par MM. P. Berr et P. Recnann,

(Soc. de Biologie, 18583, p. 133.)

MM. Bert et Reonard, en mettant de l’albumine d'œuf au contact de l’eau oxygénée, ont vu que cetle dernière substance se condui- sait comme un acide et rendait l’albumine incoagulable par la chaleur. Si l’on met des substances albuminoïdes coagulées en pré- sence de l'eau oxygénée pendant vingt-quatre heures, il y a disso- lution partielle de ces substances et formation de peptones.

P.R.

NoTE SUR L'ACTION DU CHLORHYDRATE DE LA B. LUTIDINE DE LA cn- cuonine, par MM, OEscusner De Conincx et Piner. (Soc. de Bio-

logie, 1883.)

NOTE PRÉLIMINAIRE SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DU BORATE DE SOUDE,

par M. Vicier. (Soc. de Biologie, 1883.)

ACTION PHYSIOLOGIQUE DE LA VAPEUR DES B. LUTIDINE DE LA GINGHONINE ET DE LA BRUGINE, par MM. OËscuner De Coninex et Piner. (Soc.

de Biologie, 1883.)

EXPÉRIENCES RELATIVES À L'ACTION DE QUELQUES LIQUIDES ORGANIQUES NEUTRES SUR LA SUBSTANCE ORGANISÉE, par le D' Dusois. (Soc. de

Biologie, 1883, p. 100.)

na 7.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 291

CoNTrIBUTION À L'ÉTUDE DES GANGLIONS SYMPATHIQUES. LEUR RÔLE To- NIQUE ET INHIBITOIRE, LEUR RAPPORT AVRC LES NERFS VASO-MOTEURS ,;

par MM. Dasrre et Morar. (Soc. de Biologie, 1883, p. 104.)

ExPÉRIENCES SUR LE CERVEAU DES 01SEAUx , par M. Ch. Ricuer.

(Soc. de Biologie, 1883, p. 131.)

SE

ZOOLOGIE.

meme

DE L4 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ANIMAUX, par M. Raoul Baron.

(Bull. Soc. d’acclimat., 1883, série, t. X, 5, p. 36).

Dans une conférence faite à la séance publique du 25 mai 1883, M. À. Baron a exposé à grands traits les principes de la zoologie oéographique qu'il définit «le chapitre de la philosophie naturelle qui étudie comment et pourquoi les animaux sont parqués, suivant leur organisation, en telle ou telle région, sur tel ou tel point du globe terrestre». E. O.

NoTE SUR LES NAISSANCES, DONS ET ACQUISITIONS DE LA MÉNAGERIE DU Muséum D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT LES MOIS D'OCTOBRE, NO- VEMBRE ET DÉCEMBRE 1062, par M. Huër, aide-naturaliste chargé de la Ménagerie. (Bull. Soc. d’acchmat. 1883, série, t. X,

n°2,p. 99.)

L'auteur annonce que la jeune femelle de Gnou, dont il a signalé précédemment la naissance à la Ménagerie (voyez Rev. des tr. scient. t. IT, p. 182), s’est développée dans d'excellentes conditions et avec une rapidité extraordinaire. Elle a pris une robe marron foncé, et ses cornes, au lieu d’être contournées comme chez l'adulte, se diri- gent verticalement, en formant un angle presque droit avec la ligne du nez.

Parmi les animaux nés pendant le dernier trimestre de 1885, ïl

292 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

indique deux mâles d’Antilope isabelle (Eleotragus reduncus), deux mâles et une femelle de Cerf cochon (Cervus porcinus), quatre Agoutis (Dasyprocta acuti), un Guib femelle ( Tragelaphus scriptus), un Bison (Bos americanus), un Muntjac hybride de Cervulus lacry- mans et de G. Reevesu, un Kob mäle (Kobus unctuosus) et quatre Perdrix brunes (Ptlopachus fuscus). Enfin il donne la liste des ani- maux vivants reçus en cadeau par le Muséum et il annonce que des expériences sur l'hybridation de divers Ruminants et la formation des races chez les mammifères et chez les oiseaux se poursuivent depuis plusieurs années au Jardin des Plantes. E. 0.

NOTE SUR LES NAISSANCES, DONS ET ACQUISITIONS DE LA MÉNAGERIE DU MusÉuM D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT LES MOIS DE JANVIER, FÉVRIER, MARS ET AVRIL 1809, par M. Huër. (Bull. Soc. d'acclimat., 1883, série, t. X, 6, p. 323.)

Les premiers mois de l'année ne sont pas très favorables pour les naissances; cependant M. Huët enregistre pour les mammifères celles d’une femelle de Nilgaut (Portax picta), d’une femelle d’An- tilope isabelle (Eleotragus reduncus), et de deux Guibs ( Tragelaphus scriptus), sans compter d'autres espèces de moindre importance, et, pour les oiseaux, celles de six Gvones noirs (Cygnus atratus), de six Oies de Magellan (Bernicla magellanica) et de deux couvées d'Oies des Sandwich (Bernicla sandwicensis). E. O:

À Pr8oPos pu Mus pecumanus pomesrique; lettre de M. DE QuATREFAGES

à M. Larasre. (Le Naturaliste, année, 1883, 37, p. 295.)

M. de Quatrefages résume quelques faits intéressants qu'il a pu observer à la Ménagerie des Reptiles du Muséum. Le gardien, M. Vallée, élevait autrefois des Surmulots destinés à servir de nour- riture aux Serpents et avait choisi dans ce but des individus at- teints d'albinisme et de mélanisme qu'il laissait se croiser hbrement. Or, parmi les Rongeurs nés de ces unions entre individus d'une même espèce, la majorité était pie et offrait des teintes foncées et une teinte blanche jurlaposées soit par taches, soit par larges plaques. Il y avait là, dit M. de Quatrefages une analogie frappante

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 293

avec les faits constatés par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire à la suite de croisement entre les variétés noire et blanche du Daim ordinaire. On voit donc que les croisements entre races d’une même espèce produisent aussi fréquemment la juxtaposition que la fusion des ca- ractères, et l'on peut se servir de ces faits, empruntés à l'histoire des Mammifères, pour éclairer celles des races humaines métisses.

E. 0.

SUR L'AGCLIMATATION ET LA DOMESTICATION D'UN PETIT RONGEUR ORIGI- NAIRE DES HaurTs-PLaTEaux ALGÉRIENS (Dipopizus Simont Lat.), par M. Fervann Larasre. (Bull. Soc. d’acclimat., 1883, série, t. X, 7, p. 369).)

Dans cet article très intéressant M. Lataste décrit les caractères extérieurs et les mœurs du Dipodillus Simon, petit Rongeur qu'il a découvert à l'Oued-Magra, au nord du chott du Hodna, sur les Hauts-Plateaux algériens et dont il a donné une diagnose dans le Naturaliste en 1881 (p. 4g9 et 506; voir aussi Rev. des tr. scient. t. IL, p. 182). Depuis plusieurs années M. Lataste conserve cette jolie espèce, qu'il est parvenu à faire reproduire en captivité et qu'il se propose d’acclimater comme animal d'agrément et comme sujet

études pour les naturalistes. [1 avait d’abord essayé d'introduire au même litre un autre Rongeur, le Boubieda Pachyuromys Du- prasi (voir Le Naturaliste, 1880, p. 313; La Nature, 29 juillet 1882, p. 113, et Rev. des tr. scient., t. 1, p. 619); mais toute la colomie qu'il avait rapportée d’Alyérie et les petits qui en étaient issus mou- rurent successivement, à l’exception d’un seul. Tous succombèrent à la même maladie qui, chez les adultes, présenta les symptômes de l’ostéomalacie et chez les jeunes se traduisit par le rachitisme. Mis en garde par l'insuccès de cette première tentative et connaissant la nature du mal qui affecte les Rongeurs en captivité, M. Lataste réussit à en préserver les Dipodillus et d'autres espèces du même ordre en fournissant en abondance aux prisonniers du carbonate et

du phosphate de chaux. E. O:

Enouèrs sur La Cnèvre, par M. J. Gaunsr. (Bull. Soc. dacclimat., 1883, série, t. X, , p. 209.)

Dans un rapport présenté à la première section de la Société

294 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d’acclimatation, M. J. Gautier rend compte des réponses qui ont été faite au questionnaire adressé par ladite Société au sujet de la Chèvre. Ces réponses , très nombreuses, ne sont malheureusement pas tou- jours suffisamment claires. Ainsi tous les correspondants s’accordent : bien à constater la présence de la Chèvre dans leurs départements respectifs, mais ils ne s'expliquent pas nettement sur l'abondance de l'espèce, et sauf en Algérie, dans le Nord, dans les Pyrénées- Orientales et dans les Vosges, 1ls n'indignent pas de races locales, quoiqu'il en existe certainement sur d’autres points de notre ter- ritoire. De même la description de la Chèvre a donné lieu aux ré- ponses les plus variées; et il semble en résulter que le pelage de l'animal affecte toutes les couleurs depuis le blanc jusqu’au noir, en passant par le roux, le jaune et le or1s. Il ressort de la question relative aux cornes que partout en France on rencontre, à côté l’une de l’autre, la Chèvre avec cornes et la Chèvre sans cornes, mais dans des proportions différentes, la Chèvre sans cornes étant d’ailleurs plus estimée que l’autre. Dans la majorité des départe- ments les Chèvres ne sont point réunies en troupeaux et sont élevées isolément. Le nombre des chevreaux mis bas à chaque portée est gé- néralement de deux; cependant le nombre trois est souvent atteint, et dans la Sarthe, la Vienne et la Vendée, ce nombre peut même accidentellement s'élever à quatre ou même à cinq. La durée de la lactation varie beaucoup suivant les localités, de même que la quan- tité de lait fournie journellement par chaque Chèvre. Enfin les prix des Chèvres et des Chevreaux sur pied, ceux de la viande et de la peau présentent également, d’une région à l’autre, de très sensibles

différences. E. O.

h L] ÉTuDEs ExPÉRIMENTALES SUR L'INCUBATION, par M. le docteur Camille Daresre. (Bull. Soc. d'acclimat., 1883, série, t. X, 3,

D 192)

M. Dareste s’est proposé de rechercher quelles sont les causes qui empêchent parfois l’éclosion des œufs soumis à l’incubation na- turelle ou artificielle et 1l a découvert que souvent l’insucces de- vait être attribué à la formation des monstruosités. Celles-ci, d'après M. Dareste, se produisent non seulement sous l'influence de cer- taines modifications dans les conditions de l'incubation, mais encore sous l'action de diverses conditions physiologiques inhérentes à

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 295

l'œuf lui-même et antérieures à la mise en incubation. [l y a d'abord l'âge des œufs, car le germe qui n’est point soumis à l'incubation s’affaiblit graduellement, et à un moment donné, qui précède sa mort d’un certain temps, il est incapable de produire autre chose qu'un embryon monstrueux. Puis 11 y a les chocs et les secousses auxquels les œufs ont été soumis durant leur transport du lieu de ponte au lieu d'incubation; enfin il faut faire entrer en ligne de compte les végétations cryptogamiques qui se développent assez fréquemment dans l'intérieur de l'œuf avant sa mise en incubation.

E. 0.

2 L] Épucario De Prrrucues Eryraropréres, par M. le marquis de Brisay. (Bull. Soc. d’acchmat., 1883, série, t. X, 7,

p- 397.)

M. le marquis de Brisay et M. Delaurier ont obtenu tous deux la reproduction de Perruches érythroptères qu'ils possédaient, le premier depuis un an, le second depuis quatre ans. Ces oiseaux pour nicher ont dédaigné la bûche creuse disposée pour les Perro- quets et ont installé leur couvée sur le sol. Dans une volière de M. de Brisay il s’est opéré évalement un croisement entre une Per- ruche omnicolore femelle et une Perruche à tête pâle (palhdiceps), et les métis nés de cette union ont offert les couleurs vives de l'Omnicolore, mitigées quelque peu par les teintes plus douces du

Pallidiceps. E, O.

Nouveaurés orNITaoLociques, par le baron Louis n’Hamonvize.

(Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, p. 76.)

L'auteur se propose de faire connaître aux lecteurs français un certain nombre d'espèces d'Oiseaux-mouches décrites dans les Pro- . ceedings de la Société zoologique de Londres et dans le journal an- glais lJbis; 11 décrit aujourd'hui l’Hehodora xanthogenys (Salvin, Ibis, 1881), le Campylopterus phainopeplus (Sclater, Ibis, 1882) et l'Oxy- pogon cyanolæma (Sclater, sbid., et 1l crée en faveur de la première espèce, qu'ilnomme Aanthogenys Salim, un genre particulier à cause de la coloration particulière du bec et de la forme de la queue.

E: O.

296 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Le Couin DE Vireinie, par M. Jules Grisarn. (Bull. Soc. d’acchmat. , 1889. 97,série, 1 4 fa p.162:)

L'auteur fournit quelques renseignements sur l'aire d'habitat, les mœurs à l'état sauvage et en captivité, et le mode de reproduction du Colin de Virginie ou Colin Ho-oui (Ortyx virginianus), dont Florent Prévost, le premier, a tenté l’acclimatation dans notre pays.

E. O.

Érune sur 14 Perprix Percueuse pu Bouran, par M. E. Leroy.

(Rull. Soc. d'acchmat., 1883, série, t. X, 9, p. 497.)

M. Leroy ayant réussi a obtenir, en volière, la reproduction de la Perdrix percheuse du Boutan (Perdix Hodgsoniæ), donne des dé- tails intéressants sur le plumage, le cri, les allures, le mode de ni- dification et le régime de cette espèce qui habite les sommets neï- geux de l'Himalaya et qui, par suite, est parfaitement apte à s’accli- mater dans notre pays. E. O.

Le Cyexs De Bewicx, par M. Gabriel Rocron. (Bull. Soc. d’acchmat., 1883, série, t. X, L, p. 220.)

Dans cette note M. Rogeron célèbre les qualités du Cygne de Bewick (Cygnus minor), dont il possède un individu pris à l'état sauvage et parfaitement apprivoisé, et qui, par sa taille plus faible, son plumage d’un blanc plus éclatant, lui paraît mériter d’être sub- stitué au Cygne ordinaire sur les pièces d’une faible étendue.

E. O.

Nores sur LE Canarp Casarxa, par M. le comte de Monrzezun. (Bull. Soc. d'acclimat., 1883, série, t. X, 2, p. 65.)

Après avoir rappelé en quelques lignes les caractères distinctifs et l’habitat du Canard Casarka (Anas casarka L., Casarka rutila Bp.), M. de Montlezun donne quelques détails sur le mode et la durée de lincubation dans cette espèce qu'il est parvenu à faire re- produire en captivité. Il nous apprend aussi que les jeunes sont, à l'âge de quarante jours, entièrement recouverts de plumes rougeâtres

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 297

et teintées de gris dans la région des ailes et du dos, et qu'ils croissent si rapidement, qu'à l'âge de soixante jours ils peuvent voler et que dix jours plus tard ils ont leurs ailes complètement développées. Toutefois c’est seulement à la fin de l'automne qui suit leur naissance que se montrent dans leur plumage les différences sexuelles. | E. O.

Acezrmararion Du Nanpou ex France, par MM. Bérenerr, le D’ CLos, Pays-Meccier, À. Mercier. (Bull. Soc. d’acclimat., 1883, série, te X n°0, Cp. 4.)

Extraits de diverses lettres adressées à M. le Secrétaire général de la Société d’acclimatation par plusieurs correspondants qui se sont occupés de l'élevage du Nandou dans le département de la Vienne, dans le Jardin zoologique de Toulouse, dans le département d'Indre-et-Loire et dans le département d'Eure-et-Loir. E. O.

La VIANDE D'AUTRUCHE AU POINT DE VUE ALIMENTAIRE. (Chaleur de- veloppée par l'embryon durant lincubation, par M. Lucien Merzaro.

(Bull. Soc. d'acclimat., 1082, JrSére, t. X4n1,p. 0.)

L'auteur, qui est sous-directeur de la Société anonyme pour l'éle- vage de l’Autruche en Égypte, a constaté lui-même et fait constater à diverses reprises par plusieurs personnes que la viande d’Autruche convenablement préparée pouvait rivaliser avec la viande de Bœuf; il a reconnu aussi que, dans les œufs d’Autruche cuits à l’eau, le blanc était mauvais et ne pouvait servir qu'aux fabriques d’albumine, tandis que le jaune avait meilleur goût que le jaune d'œuf de Poule. M. Merlato conclut d’autre part de diverses expériences que, pen- dant toute la durée de l'incubation, l'œuf ne consomme pas une seule calorie, mais que, tout au contraire, la formation de l'être futur ne se fait qu'avec production de chaleur. E. O.

è

LES IRRIGATIONS AU POINT DE VUE DE LA CONSERVATION DU POISSON, par M. C. Raverer-Warrec. (Bull. Soc. d’acclimat., 1883, série, EN 0 1 D,/334)

M. Raveret-Wattel pense que l'extension des irrigations, recom-

Revue Des TRAv. ScienT. T. IV, 5. a1

298 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

mandée par le Ministère de l’agriculture, tout en augmentant la richesse agricole du pays, aura pour conséquence fatale le dépeu- plement des cours d'eau, si certaines mesures ne viennent atté- nuer les conséquences désastreuses des mises à sec. Ces mesures ont du reste été déjà signalées dans plusieurs dépositions recueillies dans l'enquête ouverte par la Commission sénatoriale et départe- mentale du repeuplement des eaux. E. O.

REPEUPLEMENT DES GOURS D'EAU EN Bezcique, par M. le baron E. de SELys-LonécHamps, membre de l’Académie royale de Belgique, président du Sénat. (Bull. Soc. d’acclimat., 1883, série, t. X, 3, p. 143.)

L'auteur expose Îes causes multiples qui ont amené le dépeuple- ment des cours d'eau de la Belgique et 1l signale, parmi les plus funestes, la corruption des eaux par diverses substances incessam- ment versées par les manufactures. Aussi ne croit-il pas qu'à elle seule la pisciculture sulfise à replacer la Meuse et l’Escaut dans les conditions de richesse ces fleuves se trouvaient jadis, et émet-il le vœu que la question de l'assainissement des cours d’eau soit sé- rieusement étudiée. Cette question du reste vient d'être mise au concours par l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-

arts de Beloique. E. O.

RAPPORT SUR LA SITUATION DE LA PISGIGULTURE À L'ÉTRANGER (suite), par M. Raverer-Warrez. (Bull. Soc. d’acchmat., 1883, série, t. X, 6,get 11, p. 289, bo8 et 638.)

Continuant la publication des documents qu'il a recueillis à l’Ex- position internationale de produits et engins de pêche de Berlin en 1880 (voir Rev. des tr. scient. , t. TE, p. 15 et 186), M. Raveret-Wattel s’occupe, dans les derniers chapitres de son rapport, du matériel de la pisciculture; il décrit, avec de nombreuses figures à l’appui, les appareils d’éclosion, les appareils de transport, les appareils pour la récolte du frai et les échelles à saumons; puis il donne quelques détails sur Îa culture de la Truite en Autriche et sur la méthode inventée par M. Rudolf Hessel, d'Offenbourg, pour la fécondation artificielle des œufs adhérents ; enfin 11 dit quelques

ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE, 299

mots de deux exploitations exclusivement allemandes : l'exploitation de ambre et celle des perles de la Moule d'eau douce. E. O.

Hazrrupes ANrHroporxaciques DE LA Luciuia macercaria Fab.; Le Screw-woru, par Francis Harrineron Snow, de Laurence (Kansas,

États-Unis). (Le Naturaliste, 1883, année, 38, p. 300.)

Cette traduction d’un mémoire qui a paru dans le journal amé- ricain Psyche, spécialement consacré à l’entomolosie (Psyche, t. IV, n*107et1 08,p. 27, mars-avril 1883. Cambridge, Massachusetts), renferme des détails circonstanciés sur les larves de Lucilia macel- laria, qui portent aux États-Unis ie nom vuloaire de Scree-Worms (littéralement vers-vrilles ou vers-vis). D’ordinaire ces larves ne s’at- taquent qu'aux chevaux et au bétail, mais parfois aussi elles pénè- trent dans les fosses nasales de l’homme et y causent de graves dé- sordres. M. Snow cite plusieurs cas, constatés par des médecins, dans lesquels l'introduction de ces parasites a déterminé la mort après de vives souffrances. E. O.

OBSERVATIONS SUR UN LÉPIDOPTÈRE HÉTÉROCÈRE SÉRICIGENE, L'ANTHE- RÆA Friruit (Moore), faites à Champrosay (Seine-et- Oise), par M. J. Facrou. (Bull. Soc. d’acclimat, 1883, série, t. X, 6, D. 910.)

M. Fallou ayant reçu de M. Geoffroy Saint-Hilaire des œufs et des cocons d'Antheræa Frithü, provenant d’un envoi fait de Cochinchine par M. Moquin-Tandon, suspendit les cocons dans une cage spa- cieuse, déposée dans une vaste pièce non habitée, dont on ne fer- mait les fenêtres que la nuit : il obtint ainsi de nombreuses éclosions à des intervalles très espacés, et en quelque sorte par périodes. Les Papillons s’accouplèrent et des œufs pondus le 19 août sortirent des chenilles qui furent nourries avec des feuilles de chêne, mais qui périrent malheureusement en opérant leur première mue ou quelque temps après. M. Fallou n’a pas réussi à croiser l’Antheræa Frithu avec l'Attacus Pyri. E. 0.

21 >

300 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Enucarrons De Bomevciens sEricIGèNes faites à Londres en 188 , par M. Alfred Warvcy. (Bull. Soc. d’acclimat., série, t. X, 11, p. 625.)

M. Waiïlly, qui s'occupe depuis plusieurs années de l'éducation de Bombyciens séricigènes dans l’intérieur de la ville de Londres (voir Revue des travaux scientifiques, t. IT, p. 26), rend compte dans cette note des résultats bons ou mauvais qu'il a obtenus en 1802, en essayant d'élever des Attacus Mylitta, Atlas, Selene,

Roylei, Luna, des Telea polyphemus, des hybrides Roylei-Pernyt, etc. E. O.

Une Géomërre, par M. P. Curérien. (Le Naturalste, année, |

1883, 36 et 37, p. 286 et 293.)

I s’agit ici de la chenille de l’Himeria pennaria, qui n’est pas rare aux environs de Paris, et notamment dans le parc de Saint-Cloud, elle se trouve principalement sur le charme. M. Chrétien a con- staté que cette chenille, dont il est presque impossible de donner une description détaillée, tant sa livrée est variable, offre dans le nombre et la disposition de ses pattes des anomalies aussi étranges que les chenilles de certaines Noctuides. Mais l’auteur ne se con- tente pas de signaler ces particularités qu'il a été sans doute le premier à constater, il nous donne une histoire très complète du Lépidoptère qu'il a élevé et observé dans toutes les phases de son existence. E. O.

La CorYciA TEMERATA, SES PREMIERS ÉTATS, par M. Paul GréTien. (Le Naturaliste, année, 1883, Lo et L1, p. 317 et 225.)

M. Chrétien a obtenu à plusieurs reprises des œufs de Corycia te- merata et de C. taminata, qu'il a élevés avec succès, de sorte qu'il peut donner une description complète des premiers états de ces deux espèces de Phalènes de la famille des Caberidæ, et combler ainsi une lacune importante dans leur histoire. E. 0.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 301

Le PuyiioxERA EN AUSTRALIE, MOYENS EMPLOYÉS POUR LE COMBATTRE, par M. Louis Bouton. (Bull. Soc. d'acclimat., série, t. X,

1, p. 99.)

M. Bouton, délépué du Ministère de l'instruction publique à l'Exposition internationale de Melbourne en 1881, ayant été con- sulté par le gouvernement de Victoria au sujet d'un insecte qui commençait à ravager les vignobles de la province et que l’on soup- çonnait être le Phylloxera, reconnut en effet que le parasite était identique à celui qui ravage nos vignobles européens. À la suite de cette découverte 1l rédigea une note sur les divers moyens propres à combattre le fléau et préconisa la formation, entre les propriétaires menacés, de syndicats subventionnés par le gouvernement. Ses idées furent adoptées et une loi rapidement édictée prescrivit des mesures radicales, telles que l'arrachage des plants, à un mille * de distance de la tache constatée et la défense de toute replanta- tion pendant une année au moins après l’arrachage. Cependant les Phylloxeras ne furent pas entièrement détruits, malgré l'énergie déployée par le gouvernement, et cela tint sans doute, suivant M. Bouton, d’une part, à ce que la zone protectrice n’avait pas été assez étendue, de l’autre à ce que la date permise pour une nouvelle plantation n'avait pas été suffisamment reculée. E. O.

ApTÉérooGie. La GarrapaTa Du Mexique, par M. P. Méenn.

(Le Naturaliste, année, 1883, 39, p. 309.)

M. Moquin-Tandon, dans sa Zoologie médicale, a décrit et figuré sous le nom de Garrapatte un Ixode du Brésil qu’il considère comme identique à l’{xodes nigra de Guérin-Méneville et qui, d’après les voyageurs, introduit son rostre dans la peau et ne se détache que lorsqu'il est gonflé outre mesure, non sans avoir causé de cuisantes douleurs. On savait d'autre part, depuis la campagne du Mexique, qu'il existait aussi dans celte dernière région un parasite qui s’atta- chait aux hommes et aux animaux et qui était connu sous le même nom vulgaire de Garrapatte mieux Garrapata. I y avait donc un certain intérêt à savoir si les deux Garrapatas, l’un du Brésil, l’autre du Mexique, appartenaient réellement à la même espèce. La question vient d'être résolue par M. AÏf. Dugès, professeur au col-

302 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lège de Gnanajuato (Mexique), qui a reconnu que les parasites mexi- cains n'étaient pas des [xodes, mais des Argas se rapportant à une : espèce nouvelle, Arras Meonin. (La Naturaleza, 1883, t. V, p. 195.) Grâce à l’obligeance de M. Dugès, qui lui a envoyé plusieurs indi- vidus vivants de cette nouvelle espèce, M. Mégnin a pu constater que l'Aroas Megnini est très voisin des Aroas de Perse qu'il a étu- diés avec M. Laboulbène. (Voir Journal de l’Anatomie et de la Physio- logie, 1882, p. 317, et Revue des travaux scientifiques, t. IT, p. 651.) E. O.

AGTION BIOLOGIQUE DE L'EAU DE MER AU POINT DE VUE L'ENTRETIEN DES ANIMAUX MARINS, par M. À. Courance, professeur aux écoles de médecine navale, pharmacien en chef de la marine, président de la Société académique de Brest. (Bull, Soc. d'acchmat., 1883, série, t. X, p. 98.)

D'une série d'expériences entreprises sur la Vénus réticulée (Venus reticulata), la Moule commune (Mytilus edulis), la Palourde commune (Venus decussata), la Littorine commune (Laüttorina vul- garis) et le Buccin de la Manche ( Tritonium undatum), M. Coutance conclut que les éléments salins de l’eau de mer agissent très diver- sement chez les Mollusques et que toute modification dans Îa con- stitution de l’eau de mer finit par devenir fatale à la vie de ces ani- maux. La résistance plus ou moins srande des Mollusques liendrait, suivant M. Coutance, à leur organisation, et les Bivalves résistent moins que les Enroulés. D'autre part les sels de potasse paraissent moins favorables à la vie des Mollusques que les sels de magnésie, les sels de magnésie que les sels de soude, et, en dehors des sels dissous dans l’eau de mer, le sulfate de soude semble jouir d'une neutralité conservatrice très accusée. Enfin M. Coutance attribue la mort des Bivalves, dans les conditions indiquées ci-dessus, à un affaiblissement des muscles, qui, ne pouvant plus ramener n1 retenir les valves, laissent l'animal livré à l’action toxique ou défavorable de l'élément ambiant. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 303

Sa. BOTANIQUE.

mes

Les CLéwarires À craxpes FLEURS, par M. Alphonse Lavazsée.

(Paris, J.-B. Barccière, 1063.)

La publication actuelle est un magnifique ouvrage in-folio con- sacré à de superbes plantes, toutes cultivées dans le riche Arbo- retum de Seorez.

L'auteur nous a d’ailleurs accoutumés aux belles publications par son Arboretum Seorezianum; Icones selectæ arborum et fruticum in hortis Seprezianis collectorum, arrivé à la livraison.

L'ouvrage sur les Clématites comprend la description et l'icono- oraphie de 18 espèces et de A variétés, groupées par l’auteur en huit sections, dont cinq formées d'une seule espèce! Un appendice est consacré aux 6 espèces formant le groupe des Tubuleuses.

Tous les caractères ont été observés sur des plantes en végéta- tion, ce qui donne à l’observalion, avec plus de facilité, une plus grande certitude de détermination que lorsque les études portent sur le sec, ce qui trop souvent est une nécessilé dans les recherches des botanistes.

C’est donc avec raison que. M, Lavallée déclare que l'étude bio- logique des végétaux soumis à la culture constitue la méthode la plus précise pour apprécier leur valeur spécifi que; méthode expé- rimentale autant que d'observation, qui permet encore d’élucider bien des problèmes de l’histoire des plantes considérés pendant longtemps comme insolubles et qui peut être dénommée avec notre auteur Phytozontolopie (étude des végétaux à l’état vivant). Il n'est . pas douteux que la Phytozontolopie ne soit en particulier très favo- rable aux applications de l'anatomie descriptive.

Les espèces, on peut dire les bonnes espèces, car les douteuses sont par lui reléouées aux simples variétés, sont au nombre de 27, oroupées dans les sections suivantes :

Sect. I. Patentes. Elle comprend les Clematis lanuginosa, pa- iens, hakonensis et l'hybride (?) patens x hakonensis. Ces plantes sont

304 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

originaires de l’Asie orientale; l'hybride paraît de formation euro- péenne.

Sect. IT. Floridæ. Cette section ne compte que le Clematis flo- rida, du nord du Japon, et sa variété venosa, à tort rapprochée jus- qu’à ce jour du type vwiticella.

Sect. [IL Viticelle. Deux espèces, C. viticella et C. campani- flora, composent cette section que caractérise un calice restant campaniforme jusquà sa chute. À sa suite se place lhybride C. hakonenis X wihcella décrite comme espèce sous le nom de C. francofuriensis, et dont ne doit pas être séparé le C. Guaseoi Hort.

Sect. IV. Aromatica. Une seule plante, le C. aromatica, très voisine des Ériostemon, mais à fleurs étalées (et odorantes), constitue cette section, que distinguent encore ses étamines presque glabres contrastant avec ses styles couverts de poils. L'espèce parait être originaire de la Sibérie.

Sect. V. Eriostemon. Cette section, dont la patrie paraît être l'Amérique du Nord, est bien caractérisée par ses tiges non volu- biles et ses étamines à filet poilu. Elle est formée des espèces ci- après : C. Berperoni, GC. distorta, C. eriostemon et C. cylindrica.

Sect. VI. Ürnigeræ. Ce groupe, à fleurs urcéolées mais non campaniformes, habite l'Amérique du Nord, une seule espèce (C. fusca) croît dans la Mandchourie. Les patientes études de M. A. Lavallée ont fait la lumière sur ce groupe de Clématites, jusqu’à lui fort embrouillé.

Avec l'espèce de Mandchourie ci-dessus indiquée, on compte dans la section Urnigeræ les C. crispa, C. Pitcheri avec lequel on laissait confondu le C. Sargenti Lavall., C. reticulata, C. Viorna, C. texensis souvent confondu avec le C. Pitcheri, C. fusca décrit aussi sous les noms de C. Kamtschatica, GC. ajavensis, ete. Le C. fusca paraît venir aussi du Japon. ;

Sect. VIT. Meclatis. L'unique espèce de la section est le Clematis orientalis, dont l'aire d'extension en Asie, fort étendue, explique certaines modifications de formes qui ne sauraient être admises comme espèces distinctes. Spach avait eru pouvoir former le genre Meclatis sur le Clemats orientalis. Cette plante très rus-

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 305

tique a résisté à l'hiver de 1879-1880, qui a gelé notre Clematis vitalba; on n’en sera pas surpris si l’on considère que le GC. omentahs a es de ses stations dans les montagnes du Thibet à une altitude de 6,000 mètres.

Sect. VIIT. Anemonifloræ. Encore une section à une seule es- pèce, le Clematis montana, des Indes orientales. Le C. montana est un voisin des Atragene, dont il n'offre pas toutefois les staminodes pétaloïdes qui ont porté à à admettre ceux-ci comme genre dislinct des Clematis, ce qui n’est pas, notons-le, l'opinion de Bentham et

de Hooker.

Après avoir présenté quelques remarques critiques sur les Cléma- ttes du groupe des Tubuleuses, sujet d'une publication posthüme de Decaisne (dans les Nouvelles archives du Muséum), savant qui, notons- le en passant, prit deux inflorescences successives du même indi- vidu cultivé à Segrez comme représentant deux espèces distinctes, M. À. Lavallée termine sa belle publication en traçant comme il suit le catalooue des Clématites du groupe des Tubuleuses :

Clematis tubulosa Turez (GC. Hookeri Dene, C. azurea Hort non Lindl).

Clematis Davidiana Dene. (C. tubulosa var. Davidiana Franch.).

Clematis stans Sieb. et Zun. (var. monoica. C. kousabotan Dene).

Clematis Savatieri Dene. (C. stans var. Franch.).

Clematis Lavallei Dene. tab. 14 (C. Lavallei var. foliosa Dene. lab. 15).

L'ouvrage de M. Lavallée sur les Clématites est illustré par 22 planches d’une très belle exécution, et l'on ne peut que se prendre à regretter, sans en être toutefois surpris, étant donnée la modeste situation de fortune de la plupart de ceux qui cultivent les sciences, que de telles publications soient si rares dans notre pays. C.

La Boranique À Monrrezzrer, études historiques , notes et documents, par J.-E. Pranonon. (Revue des sc. natur. de Montpellier, série, t. IEF, 2.)

Le présent article, suite de celui donné par l’auteur à la page 89 du même volume, a, comme ce dernier, pour objet l’examen de l’her- bier de Chirac, improprement dit de Magnol. Dans le choix des

306 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

plantes les plus intéressantes de cet herbier fait par M. Planchon, on compte les suivantes :

Anemone Pulsatilla L., du Mont Térone; indication erronée si l’on n’étend la localité jusqu’au plateau de Larzac; Aguilegia hirsuta flore viscoso, forme de l'A. vuloaris; Saponaria officinalis &. hybrida L., forme gamopétale, aujourd'hui perdue, qui existait au jardm de Montpellier au temps de Magnol; Saxifraga œizoides L. L'exemplaire dénommé dans l’herbier Sedum alpinum avait été, suivant toutes probabilités, rapporté des Alpes par Pierre Laugier, professeur de médecine à Aix, qui fut le maître de Magnol et dirigea le célèbre jardin botanique de Blois, Gaston d'Orléans avait réuni une foule de plantes rares; Campanula rotundhfolia L., étiquetée par Chirac, qui n'avait vu d’abord la plante que privée de ses feuilles radicales arrondies, dont l'existence, on le sait, est éphémère. L’er- reur fut plus tard recüfiée; Campanula alpina linifoha cærulea C. Runch.

M. Planchon énumère dans un deuxième article les plantes, au nombre de 1, d'Espagne, des Pyrénées ou du midi de la France données à Chirac (?) par Tournefort. Un autre article est consacré à l'explication des autographes de Pierre Magnol, d'Antoine, son fils, de Pierre Chirac, de François Ghycoineau et d'Aimé-François Ghycoi- neau, de Tournefort, d'Antoine Jussieu et de Claude Chaptal.

En résumé, l'herbier aurait été commencé par Chirac, continué par son élève François Chycoineau, puis par son petit-fils Aimé- François; on pourrait donc l'appeler l’herbier Chirac-Chycoineau. L'histoire de cet herbier, de la fin du xvur siècle jusque vers la fin du xvin°, serait aussi l’histoire du règne de Tournefort dans l’école de son maître Magnol, à qui une lécende erronée l’attribuait.

C.

Oncanocénie riorare Du Tuecyconum Cynocrame L., par M. Guir- LAUD. (Ann. des sc. nai. de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1853.

Le Thelysonum Cynocrambe ( Cynocrambe Tournef., C. prostrata Gærtner) est une herbe de la révion méditerranéenne, trouvée d’abord au Cros de Mièse, près Montpellier, elle est rare, par G. Bauhin, puis au cap d'Antibes, elle est assez commune pour être une mauvaise herbe des Jardins.

Sa place parmi les Apétales, elle a été placée tour à tour dans

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 307

les Chénopodées, les Daphnées, les Éléaginées, Euphorbiacées, Ürticées, etc., étant encore incertaine, M. Guillaud pensa que l’Organogénie florale pourrait jeter quelque lumière sur ce sujet,

On peut juger, par sa conclusion, que M. Guillaud ne sort pas les botanistes de toutes leurs incertitudés.

Les fleurs du Thelyponum, telles que les fait connaître leur dé- veloppement, ont plus de rapports avec celles des Santalacées, des Osyris et du Thesium, par exemple, qu'avec celles des autres Apétales. La diclinie est absolue et les praines comparables. Par ses larges feuilles stipulées, son état herbacé, le Thelysonum se rapprocherait mieux encore des Aristolochiées, Bu Datiscées; par leur périanthe tubuleux, elles constituent avec les Fou Santa- lacées, etc., un groupe naturel. Enfin, pour on LUE l’auteur se range une façon générale à Ibinon d'Adanson, rapprochant le Theligonum des Élésonées et Daphnophytes, toutefois en le consi- dérant comme un rejeton aujourd'hui isolé et aberrant, C.

MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE,

par M. G. Rouy. (Le Naturaliste, 1883.)

L'auteur, qui avait antérieurement publié (Bull. Soc. bot. de France, t. XXNIIT) pour les Graminées l'indication de nombreuses localités non signalées dans le catalogue de Hackel, ainsi que celle de trois espèces (Avena bromoïdes Gouan, Holcus setislumis Boiss. et Feat, Lepturus Jihformis Trin.), comble aujourd'hui, d’après ses voyages, des lacunes de ce catalogue pour un assez grand nombre de Labiées. Îl donne les diagnoses de sept espèces nouvelles : Teucrium vincentinum (Portugal), T. Majoricum (Majorque), T. nu- cropochoïdes (Chypre), Nepeta lusitanicum, Thymus sublaxus, Mentha Welwitshu.

cas annee |

k

Excursions BorANIQUES EN Espaene, par M. Rouy. (Suite et fin.) (Revue des sc. nat. de Montpellier, série, t. II, 2.)

Les contrées qui ont été le siège des excursions dont il est rendu compte sont celles de Orihuela, Murcia, Velez-Rubio, Hellin, Ma- drid, run.

308 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Parmi les plantes intéressantes que signale le zélé botaniste, on remarque les suivantes : Vicia sativa, var. triflora; V. elegantissima trouvée déjà aux îles d'Hyères par Shuttleworth et intermédiaire aux V. calcarata Desf. et monanthos Desf.; Rosa almeriensis Rouy, qui se place à côté du À. lactiflora Deséol.; Hermaria polygonoïdes Caw., var. diffusa Rouy; Filago pseudo-Evax Rouy.; Sonchus zollikoferioides Rouy, espèces assez rapprochées du S. tenerrimus L., dont elle se sé- pare par des pédoncules très glanduleux, les folioles du péricline pulvérulentes, Îles akènes d'un brun pâle, oblongs-obovés, les feuilles épaisses et glaucescentes, etc.; Thymus paradoxus, hybride du T. Funki Coss. et Zygis L.; Euphorbia pilosa L. var. longifolia (E. cantabrica Rouy in herb.); Avena bromoïdes Gouan var. filifoha Rouy, parait se rapporter à VA. longifolia Reo.; Glyceria distans Wahl. var. intermedia Rouy. C:

BGüLLETIN DE L4 SOCIÉTÉ D ÉTUDES SCIENTIFIQUES DANGERS. 1009-1083.

Ce bulletin renferme les trois notes suivantes afférentes à la bo- tanique.

Sur l'habitat en France du Rosa cinnamomea, par M. Déséglise. Le savant botaniste qui, ayant fait une étude spéciale des Rosa de la France, a tant multiplié les espèces indigènes, se refuse à y comprendre le À. cinnamomea, signalé cependant par les floristes sur cent points différents, mais sans faits établissant, suivant M. Déséglise, son droit de civisme. La forme qui se rencontre le plus souvent est celle à fleurs semi-doubles, À. fecundissima de Roth.

La Rosa cinnamomea existe aussi en Allemagne, en Suisse, Bel- gique, Espagne, Portugal; mais les localités qui y sont signalées sont-elles plus authentiques que celles de France?

Revision des Characées de la flore de Maine-et-Loire, par M. E. Préaubert.

Les genres Chara et Nitella comptent, d’après les recherches de M. Préaubert : le premier 9, le second 17 espèces dans Maine-et- Loire, sans compter un assez grand nombre de variétés. C’est ainsi que se rattachent : au C. hispida, les variétés densa, subhispida , deci- piens, bracteosa; au C. hispida, les variétés pseudocrinita, gymniteles, longispina; au C. fragilis, les variétés Hedvigia, pulchella et capil- lacea, faciles à distinguer du C. fragilis vera.

ANALYSES ET ANNONCES. -— BOTANIQUE. 309

Le catalogue des Characées de Maine-et-Loire présente, ce qui facilite beaucoup les déterminations, deux clefs analytiques, l’une pour les genres, l’autre pour les espèces.

Observations sur le Peplis Borrei Guép. de la Flore de Maine-et- Loire, par M. Préaubert. Presque toujours vivant en compagnie du Peplis Portula et Lythrum hyssopifolium, le Pephs Borei ne serait-il pas une hybride de ces espèces? À l’appui de cette hypothèse on c1- terait la rareté de la plante, sa disparition de localités elle avait été observée pour apparaître ailleurs. Cependant telle n'est pas l'opinion de M. Préaubert, qui voit en elle un rameau ayant la même souche ancestrale que celle du Midi, mais luttant difficilement pour la vie dans les régions plus au nord? C.

Du Seuzn-Cowrra, par le D' P. Marié. (Thèse à l'École de pharmacie, 1883-1804, avec 2 planches.)

Des études morphologiques et anatomiques auxquelles il s’est livré, l'auteur tire les conclusions suivantes :

Le Semen-Contra d'Alep est fourni par l’Artemisia maritima L. var. pauciflora Webb.

Le Semen-Contra de Russie provient de lArtemisia fragrans, Wild., qui paraît n'être qu'une variété de l'A. maritima.

Quant au Semen-Contra de Barbarie, il est formé par les capitules de l'A. herba-alba Assa.

Le principe actif est sécrété par des glandes formées de deux sé- ries pluricellulaires accolées.

Dans chaque série, le premier article inférieur sert de pied, les supérieurs sont sécréteurs et déversent leurs produits dans une poche formée en dehors de leurs parois par le soulèvement de la cuticule, fait analogue à celui observé dans le Houblon pour le lu- pulin.

Les glandes existent partout, sur les feuilles, les écailles involu- crales; elles sont principalement abondantes à la base des tubes corollins.

M. P. Marié se propose d'étendre ses recherches à quelques autres formes de VA. maritima, notamment à celles (car on en compte deux: À. maritima Wild, et À. gallica Wild.) qui sont com-

310 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

munes dans le voisinage de nos plages, plus à la variété de l'A. cam- pestris dénommé À. crithmifoha par de Candolle, À. maritima Besn.

C.

Le CaouTcnouc, ORIGINES BOTANIQUES, PROCÉDÉS DE RÉCOLTE, 4 e L] ar M. Félix Morezzer. (Thèse à l'Ecole de pharmacie de Paris. P phar

. La description des sortes commerciales du Caoutchouc, Îa recherche de leur origine botanique, leur distribution à la surface de la terre, forment, avec des aperçus préliminaires sur les carac- tères distinctifs du Caoutchouc et de la Gutta-Percha, le sujet des études que M. F. Morellet a réunies dans une dissertation inauou- rale préparée de longue main et avec des matériaux que des rela- tions commerciales toutes spéciales lui ont permis de réunir avec plus de facilité que tout autre n’eût pu le faire. L’Exposition perma- nente des colonies, sont accumulées tant de richesses, lui a été aussi d'un grand secours, comme à tous ceux qui s'occupent d'études sur les produits représentés dans nos possessions d'outre-mer.

REVUE BRYOLOGIQUE. (11° année, 2.)

Le présent numéro de la Revue bryologique contient plusieurs notes intéressantes dont nous donnons ci-après le résumé :

Les Tayloria acuminata et splachnoides, par M. S.-0. Lindbero. La diagnose du Tayloria acuminata, Hornsch., et celle du T. splach- noides, Hook., est tracée avec soin, ainsi que la synonymie et l’ha- bitat. Ce dernier, commun aux deux espèces, est essentiellement alpin.

Esquisse de la Flore bryologique de Rougsvald (Norvège), par M. Lindbere.

Les espèces signalées sont au nombre de plus de trois cents; parmi elles comptent environ cinquante Bryum et soixante Hypnum. Note bryolopique sur les environs d'Anvers, par M. Cardot. Gette nole a pour objet de faire connaître le résultat des explorations bryologiques faites par M. Van der Bræck aux environs d'Anvers. Les espèces ou variétés nouvelles sont au nombre de plus de trente. L'auteur complète sa note par l'indication de localités nouvelles pour quelques espèces rares déjà signalées.

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 311

Notices bryologiques, par M. Gravet. Comme matériaux pour l'histoire générale des Mousses, l’auteur signale un assez grand nombre d'espèces observées en France, dans les Pyrénées, le Finis- ière, les Ardennes, la Loire-[nférieure ; en Belgique et à l'ile Mi- quelon (Amérique du Nord). H fait remarquer le désaccord entre les auteurs sur la forme et la position des cellules chlorophylliennes des Sphagnum.

Sur la nature des spores des Sphaignes, il se range à l'opinion de Lindberg, qui, au contraire de Schimper, n'admet pas deux formes de ces organes.

Sur quelques mousses rares ou critiques, par M. Philibert. L’au- teur à vu le Gyroweysia reflexa près d'Aix.

Cette espèce, très rare en Europe, croit en compagnie du Gymnos- tomum calcareum, de lEucladium verticillatum et du Trichostomum to- phaceum, sur des rochers calcaires formant de petites grottes l'eau suinte constamment.

IL a trouvé le Fissidens serrulatus sur les montagnes de l’Esterel, près de Trages, dans le lit d'un petit ruisseau; l'Anodus Donianus dans les bois de Montferrand, près Besançon, toutefois 1c1 plus rare qu'à Bex ; le Seliseria calcarea, fertile dans les bois de CGhalezeule, près Briançon, ou croissent aussi les S. pusilla et recurvata; enfin le Trichostomum anomalum à Capadoulous, sur les bords de l'Hérault, seule localité française, et le Leptobarbula berica, auquel doit être réuni le L. meridionalis de Schimper, sur les murs de la chapelle de Saint-Cassien et près de Cannes.

Fleurs mâles du Fissidens grandifros, par l'abbé Plechin. Ces fleurs jusqu'ici inconnues ont été découvertes dans les Pyrénées par l'auteur de la note.

SUR LA GENERATION ET LA GULTURE DE LA ÎRUFFE, par M. Bonxer. (Bulletin de la Société d'agriculture et d’horticuliure de Vaucluse, 1883.)

Considérant des cas exceplionnels et restés douteux de produc- tion de la Truffe loin de toute plante arborescente, M. Bonnet ad- met en théorie que la Trufle peut se développer sur tout point d’un champ ou d'une prairie donnés. En pratique toutelois il accepte l'utilité des essences forestières.

Il persiste à soutenir que le gland truffier, c'est-à-dire le gland

312 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tombé sur une truffière d'où 1l peut emporter des spores avec des parcelles du terrain, est un mythe, ce qui le conduit implicitement, peut-être à son insu, à proclamer la génération spontanée de la Truffe. On comprend que sur des terres voisines de truffières et des vents, les vers, les insectes, etc., ont porié des spores, tout gland serve de départ à la production de la Truffe, dont le jeune chêne favorise le mycelium à ses premiers âges; mais hors ce cas, on ne saurait nier la nécessité du co-transport du gland et des spores.

C.

Ux Nouveau cHampienon pe La Frore pe France, par MM. Meruer et RoumeGuère. (Journal d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud- Ouest, année.)

M. Meriet ayant remarqué que l'Érica scoparia des landes entre Bordeaux et Arcachon avait un aspect orisâtre et maladif, n’eut pas de peine à reconnaître que cet état avait pour cause l'attaque de ses feuilles par un petit champignon parasite qui, envoyé à M. Roume- guère, fut reconnu par lui comme un pyrénomyicète nouveau qu'il nomme Ventura Strauss.

M. Patouillard comprendra le champignon nouveau dans son intéressante publication Analytica fungorum. C.

CHAMPIGNONS COMESTIBLES ET VENENEUXx , dans l'arrondissement de Toul

2

par M. GC. Hussox. (Compte rendu des travaux de la Société de phar- macie de Lorraine, 1883.) (

Frappé des nombreux cas d'empoisonnement qui se sont suc- cédé dans une période de quelques mois à Flagny (Yonne), à Bruyères (Vosges), à Fays-Billot (Haute-Marne), à Raon-l'Étape (Vosges), à Bulligny et Sexey-aux-Forges (Meurthe), par des cham- pignons au nombre desquels paraissent devoir être comptées diverses Amanites, et aussi la Russule sanguine, trop souvent confondue, maloré ses feuillets blancs, avec la Russule alutacée aux feuillets jaunes; passant en revue les moyens de reconnaître les bons champi- gnons des mauvais, il montre que ces moyens (cuiller d'argent noircie, suc faisant tourner le lait, chapeau se pelant aisément ou attaqué

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 313

par les limaces, changement de couleur, suc laiteux) sont absolu- ment sans valeur. Ge qu'il faut, c’est la prudence de ne cueillir que les espèces que l’on connaît parfaitement.

Le petit livre de M. C. Husson a précisément pour objet de mettre en lumière, en les classant et en résumant leurs caractères d’après le bel ouvrage de M. Sicard, les principales espèces de champignons comestibles et vénéneux.

Les caractères mis en opposition dans des tableaux, sont em- pruntés au chapeau, à l'hyménium et au stipe ; de leur rapproche- ment même ressort le diagnostic, relativement facile, des espèces qu'on a le plus d'intérêt à distinguer les unes des autres. C.

Sur Les Licaénozocues DE M. Szo-Errera, par M. O.-J. Ricuarn. (Le Naturahste, 1883.)

À la vive critique de la note de M. Errera (Revue scientifique du 19 janvier), M. Richard objecte des faits, notamment l'observation de la germination de spores de Lichens sur une vitre, laquelle montre des gonidies se formant dans les cellules des fins glomérules thallins qui sont placés au-dessus de l’hypothalle. De telles observa- tions sont, dit- il, inconciliables avec la théorie aloo-lichenique de Schwendener, comme l’a bien établi le D’ Nude le savant d'Eu- rope le plus familiarisé avec la structure des Lichens. C.

re GÉOLOGIE.

A

Le CAMBRIEN ET LE SILURIEN DES VALLÉES DE L'ORNE ET DE LA LAIZE, par M. Ch. Renaurr. (Bull. Soc. Linnéenne de Normandie , série, t. VIL, p. 38. ie

M. Ch. Renault, donne dans cette note, une description détaillée des diverses assises qui composent les terrains Cambrien et Silu- rien depuis Feugerolles jusqu'à la vallée de la Laize.

Revue Des TRAV. SGIENT. T, IV, 5. 92

314 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Le Cambrien, constitué par un assemblage de schistes argileux et de grauwackes de couleur vert foncé, traversé par des filons de diabase, constitue le sous-sol des communes de Fresnay-le-Puceux, de Laize et de Boulon. Il est nettement séparé du Silurien par des discordances de stratification. Les dépôts siluriens se succèdent au- dessus dans l'ordre suivant :

1. Poudingue pourpré (de 3 à 6 mètres), Laize et Rocreux. 2. Schistes pourprés avec calcaires compacts intercalés (marbre de

: © Laize). à È 3. Grauwacke du Vai-de-Laize. = À | 4. Grès feldspathique (arkose). E 5. Grès armoricain à Tigillites (200 mètres). æ |< 1. Schistes ardoisiers à Culymene Tristani (50 à 60 mètres). A Schistes gréseux micacés à Conulaires et Homalonotus. = {Grès de May. <, 1. Schistes noirs avec calcaires bitumineux de Feugerolles à Curdiola Nez interrupta.

Les schistes el psammites à fucoïdes signalés par M. de Tro- melin comme situés à la base des calcaires de Feugerolles et devant faire partie du silurien supérieur sont rattachés par M. Renault

au grès de May. CN:

NoTE SUR LA BASE DU SILURIEN MOYEN Dans La Hacue, par M. À. Bicor. (Bull. Soc. Linnéenne de Normandie, série, t. VIE, p. 31.)

Les tranchées exécutées pour l'établissement d’une nouvelle route de Cherbourg à Martinvast, par la vallée de la Divette, ont permis à M. Bigot d'observer un contact intéressant entre les schistes à Calymene Tristani du Silurien moyen et les Gres à iguilhtes. Ces grès, épais d’une centaine de mètres, rapportés par M. Bigot au silurien inférieur, se montrent en ce point séparés des schistes à Calymène par une masse assez puissante (30 mètres) de grès argileux à Or- this redux. Gette note est accompagnée d'une carte donnant l’exten- sion du silurien moyen dans les environs de Cherbourg. G. V.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 315

SUR LE CARBONIFÈRE MARIN DE LA HAUTE ALSACE, découverte du culm dans la vallée de la Bruche, par MM. Buercuer er Miez. (Comptes rendus de l’Académie des sciences , t. XOXI, p. 78, 1883.)

Le carbonifère marin de la haute Alsace, d’après les observations récentes de MM. Bleicher et Miez, se montre constitué par un en- semble très puissant de schistes argileux avec crinoïdes et chonetes, de grauwackes à fossiles marins, Productus giganteus, Productus cora, Conocardium, Phihippsia, de schistes à végétaux (Cyclopteris , Paleopteris, Sagenaria.. .), le tout traversé par des roches éruptives diverses, mélaphyres, porphyres, minettes.

Au point de vue paléontolosique, comme au point de vue miné- ralogique, ce terrain se divise en deux séries : une série inférieure aux porphyres, qui ne contient en général ni grès ni poudingues et qui se caractérise par une faune marine appartenant aux ho- rizons les plus élevés du carbonifère marin; une série supérieure aux porphyres, riche en poudingues, en grès métamorphiques et en grauwackes et ne contenant plus que des plantes nombreuses de la

flore du culm. CV.

Pgrires rissures Des rocuEs, par M. Conresran. (Comptes rendus

de Académie des sciences, t. XCVI, p. 1135, 1083.)

Les calcaires éocènes employés dans la construction des rem- parts de Gênes sont sillonnés par d'innombrables fentes, aujour- d'hui consolidées par du carbonate de chaux spathique, qui mor- cellent la roche en une infinité de polyèdres réguliers; les unes, oroupées en éventail, se croisent dans toutes les directions, les autres sont distribuées par oroupes parallèles entrecroisés, avec rejets comparables à ceux des filons. Dans le premier cas, la roche parait avoir été seulement concassée; dans le second elle a, de plus, éprouvé une pression latérale qui a fait discorder les fissures du premier jet.

Dans leurs affleurements les veines de remplissage, facilement altérables, se traduisent par des sillons offrant une remarquable analogie avec les stries glaciaires. M. Contejean, en signalant que ce même fait se produit sur les calcaires jurassiques de Montbéliard, 1l a été attribué à un phénomène olaciaire, appelle sur ce point l'attention des géologues. Ga

22.

316 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

LE MANGANÈSE DANS LES EAUX DES MERS ACTUELLES ET DANS CERTAINS DE LEURS DÉPOTS; conséquence relative à la craie blanche de la période secondaire, par M. Dreucarair. (Comptes rendus de l’Académie des

sciences, t, XOVIT, p. 718, 1883.)

M. Dieulafait, après avoir signalé l'existence en quantités notables du manganèse à l'état de carbonate de protoxyde dans les eaux ma-. rines, et reconnu de même sa présence dans toute l'étendue des masses crayeuses du bassin de Paris, en déduit cette conclusion qu'il ne faut plus faire appel à l’activité interne du globe pour ex-

; s ? S. 9 à L A pliquer l’origine du manganèse dans les dépôts des mers actuelles et dans certains terrains sédimentaires. C. V.

LE MANGANÈSE DANS LES ROGHES DOLOMITIQUES; origine de l'acide azo- tique qui existe souvent dans les bioxydes de manganèse actuels, par M. Drurarair. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 125, 1883.)

RECHERCHES GÉOLOGICO-CHIMIQUES SUR LES TERRAINS SALIFÈRES DES ALPES SUISSES ET EN PARTICULIER SUR CELUI DE BEx, par M. Dirurararr.

(Comptes rendus de l’Acad. des sciences , t. XCVIT, p. 452, 1883.)

L'ensemble des études faites par M. Dieulafait sur les dépôts sa- lifères des Alpes françaises, du Jura et en particulier sur le dépôt célèbre de Bex (Suisse) l’a conduit à cette conclusion que tous les terrains salifères, avec leurs accumulations de gypse et de sel, sont le résultat de la concentration et de l'évaporation d'anciens bassins maritimes. CN

ÉXISTENCE DU ZINC À L'ÉTAT DE DIFFUSION COMPLÈTE DANS LES TERRAINS DOLOMITIQUES, par M. Dreucararr. (Comptes rendus de l’Acad. des

saences, t. XOVIT, p. 70, 1883.)

M. Dieulafait, après avoir signalé dans les Dolomies la présence constante des matières bitumineuses et d’ammoniaque, dans une pro- portion qui dépasse parfois 1 gramme par décimètre cube, attribue leur formation à un dépôt produit dans des eaux riches en ma- tières organiques, c’est-à-dire dans des golles fermés même dans de véritables estuaires.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 317

Étant donnée la parenté étroite du magnésium et du zinc et la orande analogie de leurs combinaisons chimiques, 11 lui a semblé que le zinc devait exister dans les dépôts dolomitiques en quantités notables. Des analyses faites sur un grand nombre d'échantillons de roches dolomitiques provenant du muschelkalk, du keuper, de linfra-lias et de la zone à Terebratula muacica (France méditerra- néenne) lui ont permis de reconnaitre que le zine existe à l'état de diffusion complète dans ces divers horizons dolomitiques.

C. V.

Boues arcireuses pe Macaruea DE GrrGenri, par M. Conrryraw. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. XCNIT, p. 1238, 1882.)

M. Contejean signale, dans les émissions boueuses du Macaluba de Girgenti, la présence de boules d'argile parfaitement sphériques, impréonées de petits cristaux de gypse. [l attribue cette formation à l’action des grandes pluies hivernales. | CAN.

NoTE SUR LE LIAS DE LA PRAIRIE DE C4EN, par M. Rewaurr.

(Bull. Soc. Linn. de Normandie, série, t. VIT, p. 130.)

Les fouilles exécutées pour la construction des piles du pont de Louvigny sur la rivière d'Orne ont permis de reconnaitre en ce point l'existence, sous les alluvions de la plaine, de sables et d’ar- oiles appartenant au lias supérieur (zone à Am. bifrons), superposés à un calcaire compact appartenant à la zone à Am. Valdani du lias

moyen. CV.

SUR LES GORDONS LITTORAUX DES MERS GÉOLOGIQUES, par M. Sraniscas Meunier. ( Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. XVI, p. 1597, 18092.)

M. Stanislas Meunier, à l'occasion d’un mémoire publié par M. Rutot, sur les phénomènes de sédimentation marine (Annales du Musée d'hist. nat. de Bruxelles, t. Il, p. k1, 1883), fait remarquer qu'à deux reprises différentes il avait déjà signalé ce fait que la

318 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

présence d’un cordon de galets, de perforations de lithophages, d'un amas de coquilles charriées, n'est pas toujours l'indice cer- tain d'un ancien cordon littoral. Cas

CONTRIBUTION À L'HISTOIRE STRATIGRAPHIQUE DU RELIEF DU SINAÏ, ET SPÉCIALEMENT DE L'ÂGE DES PORPHVRES DE CETTE CONTRÉE, par l'abbé Ragoisson. (Comptes rendus de l’ Acad. des sciences, t. XGVI, p. 28», 1803.)

Cette note a pour objet de démontrer que les nombreux filons de porphyres qui traversent le massif granitique du Sinaï se pro- longent dans les près dits de Nubie qui l'entourent, et sont par conséquent plus récents que ces dépôts, rapportés aujourd’hui au

Culm. ue C. V.

OBSERVATIONS SUR LA POSITION STRATIGRAPHIQUE DES COUCHES À TERE- BRATULA JANITOR, d'après des travaux récents, par M. Héserr.

M. Hébert, après avoir rappelé que dans un travail précédem- ment publié en 1874, il avait montré que dans les Carpathes, aussi bien qu’en Suisse, les couches à Diceras Lucu, Tereb. mora- vica, etc... , sont postérieures aux calcaires à Am. polyplocus et Am. te- nuilobatus et antérieures au Diphya-kalk ou calcaire à Tereb. janitor et Âm. transitorius, déclare que ces conclusions restent entières et sont confirmées de la façon la plus nette par les coupes données d’une part par M. Moesch et de l’autre par M. Stug, dans un récent tra- vail qui établit nettement la postériorité des calcaires à Amm. tran- sitorius aux calcaires à Diceras Lucü. Core

NorTicz SUR LES CAUSES DE L'EXISTENCE DES GAVERNES ET SUR LES PHE- NOMÉÈNES QU'ON OBSERVE DANS LEUR INTÉRIEUR, par M. PARANDIER.

(Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. 415, 1883.)

M. Parandier, après une appréciation sommaire des diverses causes antérieurement mises en avant pour expliquer l'origine des cavernes, l’attribue principalement et même exclusivement à Îa combinaison des quatre catévories de faits suivants :

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 319

État de résistance, de dureté ou de mollesse des formations calcaires ;

Température et densité des eaux déterminant la corrosion;

Soulèvements ayant eu lieu avant et pendant la retraite des eaux ; | Abaïissement progressif du niveau des eaux et alternatives fréquentes et immenses de ce niveau. CG. V.

ÉTUDE SUR LES EAUX MINÉRALES ET LES BOUES DE Dax (Landes), par M. E. Fiznou. (Bull. de l'Académie des sciences de Toulouse, t. V, - p. 191, 1803.)

Les sources thermales de Dax se font jour à travers l’alluvion de l’Adour superposée à des roches crayeuses et le plus souvent dolomitiques. Toutes sont en relation avec les ophites et par suite avec les marnes gypsifères et salifères qui les accompagnent. Les recherches auxquelles M. Filhol s’est livré, concernant la compo- silion de ces eaux, ont eu pour résultat la constation de l'existence dans ces sources et surtout dans les boues qui en dérivent, de di- verses substances et en particulier du cuivre, qui n'y avaient pas encore été signalées.

mg

SUR LES GISEMENTS SALIFÈRES DES PETITES PYRÉNÉES DE LA HAUTE-(G4- RONNE ET DE L'ARIEGE, par M. Larver. (Bull. de l’Acad. des sciences

de Toulouse, t. V, p. 261, 1883.)

Après avoir exposé les conditions au milieu desquelles on a dé- couvert les oîtes salifères dans les Basses-Pyrénées et les Landes, M. Lartet montre que les salines de Salies (Haute-Garonne) et de -Camarade (Ariège) se trouvent dans des situations géologiques semblables.

Il comprend dans cette étude les gypses, intimement associés au sel, et décrit sommairement les exploitations de pierre à plâtre qui se groupent autour de la saline de Camarade, celles de Bon- repaus, ainsi que le magnifique dépôt de Marsoulas, près Salies, des procédés d'extraction aussi primitifs qu'inhumains rappel- lent trop ceux des mines de l'antiquité.

320 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Les gypses et le sel sont d’ailleurs, dans les localités décrites, à proximité de l'ophite amsi que dans les gisements analogues des Pyrénées-Occidentales et forment à Marsoulas et à Salies comme une auréole autour de cette roche éruptive. Dans cette dernière lo- calité, un canal de captage, paraissant dater de l'époque romaine, conduisait l’eau salée depuis une fissure de l’ophite jusqu’à la source exploitée de toute antiquité et à laquelle est le nom de cette pe- tite ville.

M. Lartet montre, à l'appui de ses descriptions, quelques roches et fossiles provenant de ces divers gisements, notamment un beau calcaire cristallin à cristaux de couzeranite qu'il a découvert presque au contact de l’ophite, à Salies, Leymerie s’étonnait de n'avoir pas vu cette roche métamorphique, si caractéristique et si souvent associée à la précédente; des fragments d’ophite dont toutes les fis- sures sont tapissées de cristaux de gypse et de fer oligiste; d’autres fragments anguleux de la même roche englobés complètement dans le gypse exploité à Marsoulas; enfin des schistes crétacés à fucoïdes et à inocérames recouvrant, à Gamarode ainsi qu'à Salies, les

oypses salifères. CG. V.

LA ÉTUDE DES TERRAINS TRAVERSÉS PAR LA LIGNE DE Nimes À Givors, par M. À. Torcarez. (Revue des sciences nat. de Montpellier, série,

t. LIL, p. 157, 1883.)

Dans ce mémoire, M. Torcapel expose les résultats des obser- vations qu'il a pu faire pendant la construction des lignes de che- min de fer qui parcourent la rive droite du Rhône.

De Lyon à la Méditerranée la vallée du Rhône forme une vaste dépression comprise entre la base des monts Cévennes et les pre- miers contreforts des Alpes, et dont la direction générale court du nord au sud. Malgré cette direction presque rectiligne, sa consti- tution géologique est assez compliquée. Des étages d’äges très divers affleurent sur ses versants, et plusieurs systèmes de failles ou de dislocations viennent se greffer sur la grande fracture N.-$S. qui a déterminé sa direction.

À ce point de vue, on peut distinguer, entre Givors et la mer, quatre résions différentes , qui sont d’ailleurs d'importance fort iné- gale, savoir : le bas Rhône, comprenant la Camargue et ses dépen-

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 321

dances (la Crau, la plaine de Nimes, la Costière, etc.); le Rhône provençal, s'étendant de Beaucaire à Livron; le Rhône valentinois, de Livron à Tournon; et enfin le Rhône wennois, de Tournon à Gi- VOIS.

Dans le bas Rhône, les rives du fleuve sont presque uniquement formées par les dépôts tertiaires et quaternaires, et surtout par les terrains subapennins, qui, à une certaine distance, vont s'appuyer contre les calcaires néocomiens. [i n’y a pas, dans les terrains sub- apennins, de traces apparentes de dislocations. La direction de la rive droite, entre Saint-Gilles et Beaucaire, N. 50° E., paraït ce- pendant être le résultat d’un affaissement survenu à l’époque plio- cène.

Dans la région du Rhône provençal, ce sont les terrains néoco- miens et crétacés qui forment la charpente des deux rives, avec re- couvrement de terrain éocène et de mollasse sur plusieurs points. Dans cette partie, les couches secondaires et tertiaires ont été sou- mises à des mouvements se ratlachant surtout au système des Pyré- rénées (N. 108° E.). Ces mouvements ont produit, soit de grandes ondulations, soit des failles qui traversent la vallée dans cette direc- tion. La fracture N.-S. est peu accentuée et n’a pas produit de faille bien sensible, en sorte que ce sont les mêmes étages qui affleurent, en regard, sur les deux rives; les roches les plus résistantes for- mant, à la traversée de la vallée, des barres que le Rhône franchit par d’élroits couloirs. Tels sont les défilés d’Aramon, de Roque- maure, de Donzère, de Cruas, formés par les roches urgoniennes, et celui de Mornas par le calcaire turonien. On peut dire, par suite, que dans sa partie provençale la vallée n’est autre chose qu'une grande cluse dont les parois sont formées par les terrains néocomiens et crétacés. |

De Livron à Tournon, c'est-à-dire dans la réoion valentinoise, la constitution des rives est toute différente. La rive droite est formée de roches néocomiennes, jurassiques et granitiques, et la rive gauche par les terrains tertiaires, miocènes et pliocènes. Dans cette partie, la fracture N.-$S. est prédominante et elle s’est traduite par une faille prononcée; les roches de la rive droite ont été rejetées bien en contre-bas du thalwes , et elles ne reparaissent plus, sur la rive gauche, qu'à une grande distance du fleuve. La rive droite est en outre disloquée par un réseau de failles de direction N.-E., qui viennent se greffer sur la faille N.-S. et font apparaître suces-

322 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sivement, sur cette rive, des étages très divers de la formation se- condaire.

Enfin, dans la réoion viennoise, de Tournon à Givors, le Rhône est encaissé des deux côtés dans les terrains cristallins, et la vallée n'est plus qu'une gorge resserrée entre des berges abruptes, sauf à la rencontre du vallon de Beaurepaire, les dépôts tertiaires re- paraissent sur la rive gauche. La faille N.-S. de la région précé- dente se continue dans celle-ci, seulement elle est reportée un peu plus à l'est, en sorte qu’elle n’a pas affecté les roches de la rive gauche; mais elle ne tarde pas à les faire disparaître, non loin de cette rive, sous les dépôts tertiaires.

M. Torcapel donne ensuite une idée des modifications successives que présente la constitution géologique des bords du Rhône, au moyen de quatre coupes théoriques qui terminent ce mémoire.

CNE

Voyacr cÉoLoGIQUE ET MINÉRALOGIQUE EN Corse, par M. Em. Gueywarn.

(Soc. des sc. hist. et nat. de Corse, 1883.)

Mémoire posthume de M. Em. Gueymard, ingénieur des mines, relatif à une exploration de la Corse faite en 1820. GC. V.

CATOLOGUE DESCRIPTIF DE LA COLLECTION GEOLOGIQUE DU MUSÉE DE SEMUR (Côte-d'Or), par M. Corzenor (3° partie.) (Bull. Soc. des sc. de Semur, 19° année, p. 59, 1883.)

Ce catalogue comprend la liste détaillée des espèces fossiles re- . cueillies dans le bassin septentrionnal de l’Auxois (1,065 espèces réparties dans les étages bajocien et bathonien); celle des osse- ments, coquilles et débris de l’industrie humaine recueillis dans les brèches osseuses quaternaires des plateaux de l’Auxois et du Mor- van ; enfin la série complète des roches sédimentaires et éruptives du Morvan (226 échantillons). C. V.

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 329

LA LA L4 Érupe sur LES DÉPÔTS mÉTrALLIQUES pu Laurium, par M. B. Simonner. (Bulletin de la Société de Pindustrie minérale, t. XIT, livraison,

p. 641, 1885.)

M. Simonnet décrit les oîtes métallifères célèbres du Laurium (Aitique) comme constituant, non pas des filons, comme on la pensé Jusqu'ici, mais des amas de dimensions souvent considérables intercalés au milieu d'un système puissant de schistes et de cal- caires marmoréens dont l’âge reste indéterminé.

Leur appauvrissement en profondeur et ieur terminaison brus- que, sous forme de poche rigoureusement fermée, fait qu'il les at- tribue à des infiltrations superficielles. (OU UE

ec EP EE pense

$ 5. PALÉONTOLOGIE.

saone

Sur LE GENRE Preurornous, par M. Sauvace. (Bull. Soc, géol.

_ de France, série, t. Il, p. 499, 1883.)

Sous le nom de Pleurophohs, Egerton a réuni des poissons de petite taille qui, bien que voisins des Pholidophorus, doivent certai- nement constituer un groupe particulier essentiellement caractérisé par la position de 1a nageoire dorsale très reculée, opposée à l’anale, et la disposition des écailles qui forment sur les flancs une seule série, tandis que le dos et le ventre portent plusieurs séries de plus petites écailles de forme hexagonale ou rhomboïdale. M. Sau- vage présente dans celte note une revision de ce genre Pleuropholis et décrit plusieurs espèces nouvelles recueillies en France par Thiol- lière : P. Egertoni, P. Tholhert, P. obtusirostris, provenant de Cerisy; P. Lienardi, du portlandien de la Meuse. Cu

Nore sur LES poissons rossices, par M. Sauvage. (Bull. Soc. géol.

de France, série, t. Il, p. 475, 1883.)

M. Sauvage décrit dans cette note : un acanthodes du permien

324 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de Lodève (4. Rouvillei), un Macrosemius du kimmeridoe de la Meuse, (M. pectoralis), un Meristodon du bajocien du Jura (M. ju- rensis), un pleuronecte d'Aix en Provence (Solea provincialis), une atnésine des terrains tertiaires du Gard (4. vardinis); l’auteur donne ensuite une nouvelle étude des Macrosemius Helene Thioll; Disticho- lepis Dumostieri Thioll.; Enchodus Lewesiensis Mant; Lates Heberti, Gervais, et signale ensuite la présence d’un Siluroide dans le plio- cène inférieur de Perpignan. Cette famille n'avait pas encore été rencontrée en Europe à létat fossile. G. V.

Nore sur LES poissons Du Muscaerxaix DE Ponrrrerre (Lorraine), par M. Sauvace. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. If, p. 492, 1883.)

Les poissons du trias de la Lorraine étaient peu connus : M. Sau- vage dans cette note discute la synonymie et donne les caractères distincüfs de quatorze espèces recueillies par M. Eugène Pouquet à Pontpierre, près de Landroff. CNE

Norz sur UNE EÉryonninæ Nouvezce trouvée à la Gaine (Calvados) dans le lias supérieur, par M. Moxrère. (Bull. Soc. Linnéenne de Normandie ,

série, t. VIT, p. 116.)

Après avoir décrit sous le nom de Calvadosü cette nouvelle espèce d'Eryon, M. Morière établit les différences qui séparent les Eryons fossiles des genres voisins dragués dans les grandes profondeurs.

EE

FORAMINIFÈRES DU SYSTÈME OOLITHIQUE de la zone à AmmoniTes PARKIN- son1 de Fontoy (Moselle), par M. Terquem, mémoire, 1883.

Ce mémoire termine l’importante publication que M. Terquem a entreprise au sujet des Foraminifères du terrain jurassique moyen de la Moselle. L'ensemble de ces mémoires comprend A5 planches in-8°, contenant 26 senres, 156 espèces, avec un grand nombre de variétés, représentés par plus de 1,400 figures. |

Cette faune microscopique est caractéristique pour le fullers

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 325

earth et diffère complètement de celle du lias qui la précède et de celle de loxfordien qui lui succède.

C’est ainsi qu'une série de couches des environs de Varsovie, classées dès le principe dans le callovien, ont être rapportées au fuller’s earth par la similitude des Foranuniféres avec ceux de Fonton, classement d'ailleurs justifié par la présence de l’Ammomtes Parkinson et'd'autres fossiles propres à cette assise.

De même, un monticule de Mames, privé de fossiles, des en- virons de Mars-la-Tour (Moselle), qui avait été considéré comme appartenant à l’oxfordien, a être rangé dans le bathonien infé- rieur, pour les caractères que présentait sa faune microscopique.

CN

SUR L'EXISTENCE DU GENRE TODEA DANS LES TERRAINS JURASSIQUES, par M. Renaur. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 128, 1883.)

Le genre Todea n'avait pas encore été signalé à l'état fossile; M. Renault, après l'avoir reconnu dans des échantillons provenant de la Nouvelle-Galles du Sud et attribués à tort au Pecopteris australis Morris, donne une description de cette espèce (Todea australis) qui provient de dépôts schisteux d'age oolithique. C. V.

A

S 6. PHYSIQUE.

Mémoire sur la vision des couleurs matérielles en mouvement de rotation, et sur les vitesses respectives, évaluées en chiffres, de cercle dont une moitié hamétrale est colorée et l’autre moitié est blanche; vitesse corres- pondant à trois périodes de leur mouvement à partir de l'extrême vitesse jusqu'au repos, par M. E. Cnevreuiz [extrait]. (Comptes rendus,

_t XCVI, 1883, p. 18.)

EXAMEN DE L'ANALOGIE ENTRE LES ANNEAUX ÉLECTROCHIMIQUES ET HYDRO- DYNAMIQUES ET LES COURBES À V—0. Meilleur procédé de discus- sion dans la méthode expérimentale, par M. À. Lenreu. (Comptes

rendus, t. XCVI, 1883, p. 96.)

326 : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DE L'INFLUENCE DU REFROIDISSEMENT SUR LA VALEUR DES PRESSIONS MAXIMA DÉVELOPPÉES EN VASE CLOS PAR LES GAZ TONNANTS, par

M. Vrecce. (Comptes rendus, t. XCVI, 1883, p. 116.)

Les travaux antérieurs de M. Vieille lui ont montré que la durée qui s'écoule entre l’instant de l'inflammation des mélanges tonnants et la production du maximum de pression est toujours appréciable. Cette durée est d’ailleurs très variable avec la nature du mélange gazeux sur lequel on opère; elle s’accroit encore pour les mélanges tonnants additionnés de gaz inertes. La pression maxima réellement développée dans le récipient est donc altérée par l'effet du refroidis- sement suivant une loi complexe dépendant de toutes les variables du problème, de sorte qu'il n’est pas possible d'appliquer à la pé- riode des pressions croissantes des corrections basées sur la loi de refroidissement de la masse après combustion totale, les phéno- mènes de refroidissement étant absolument différents dans ces deux périodes. C'est pourtant cette pression corrigée qui seule peut” fournir des indications exactes sur les dissociations et les chaleurs spécifiques des gaz aux hautes températures.

L'auteur a cherché à déterminer l'influence du refroidissement en étudiant la loi suivant laquelle, pour chaque mélange gazeux, la pression maxima varie avec la surface de refroidissement du ré- cipient. M.

Remarques sur l'expression des grandeurs électriques dans les systèmes électro-statique et électro-magnétique, et sur les relations qu’on en déduit ; par MM. E. Mercanrer et Vasouy. ( Comptes rendus, t. XCVI, 1853, p.116.)

Les auteurs ont entrepris des recherches sur la nature des coef- ficients des formules de Coulomb et d'Ampère. On n’a pas le droit, disent-ils, au point de vue scientifique ou théorique, de supprimer à priori, sans examen approfondi ces coeflicients, en définissant les unités de quantités et de courant; car on ne sait pas à priori s'ils ne représentent pas quelque grandeur physique exprimable en longueur, temps et masse et dépendant des propriétés du milieu se produisent ces phénomènes, auquel cas on supprimerait des formules l'influence de l'élément qui pourrait être le plus impor- tant.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 327

Les auteurs font ressortir quelques conséquences de cette manière de voir et annoncent les expériences qu’ils ont entreprises sur ce

sujet. M.

PHOSPHOROGRAPHIE DE LA RÉGION INFRA-ROUGE DU SPECTRE SOLAIRE. Lon- gueur d'onde des principales raies, par M. Henri Becquerer.

(Comptes rendus, t. XCVI, 1883, p. 121.)

Lorsque, dans une chambre obscure, on rejette pendant quelques instants le spectre solaire sur un écran enduit d’une substance phosphorescente préalablement exposée à la lumière, et que l'on intercepte ensuite brusquement les rayons lumineux, on observe que, dans la réoion frappée par les radiations violettes et ultra- violettes, la phosphorescence a été rendue plus vive, tandis que dans la région rouge et infra-rouge la phosphorescence a été détruite; l'image de cette portion du spectre apparait alors obscure sur le fond lumineux de l'écran. L'auteur a repris et varié ces expériences faites autrelois par son père, et il a pu parvenir à indiquer la po- sition et la longueur d'onde de raies fines que n'avaient pas décelées les méthodes thermoscopiques.

Il en a même déterminé les longueurs d'onde en se servant soit d’un réseau sur verre, soit d’un réseau par réflexion sur métal.

Outre les résultats précédents, ces recherches ont encore permis à M. Becquerel de constater dans le spectre infra-rouge des maxima et des minima d'extension propres aux diverses substances phos- phorescentes, manifestés par des sources lumineuses diverses et analogues aux maxima et minima phosphorogéniques de l'autre ue du spectre.

SUR LA PHOTOMÉTRIE SOLAIRE , par M. Crova. ( Comptes rendus, t. XOVI,

1883, p. 124.)

Cette note présente une rectification relative à une erreur nu- mérique commise dans une communication précédente.

328 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UNE PROPRIÉTÉ GÉNÉRALE D'UN AGENT dont l’action est proportionnelle au produit des quantités en présence et à une puissance quelconque de la distance, par M. E. Mercanier. ( Comptes rendus, t. XCVT, 1883, p. 108.)

L'auteur établit la proposition générale suivante qui renferme le théorème connu de Poisson : Si un agent exerce des actions pro- portionnelles au produit des quantités en présence et à une puis- sance n de la distance, la dérivée partielle (4 n)"° par rapport à une direction quelconque de la fonction de force rapportée à l'umité d'agent en un point, a les mêmes dimensions que la densité de l'agent multiplie par le coefficient de la loi d'action. M.

M£ruones POUR LA DÉTERMINATION DE L'oum, par M. Briccoui.

(Comptes rendus, t. XCVI, 1883, p. 190.)

Dans le système électro-magnétique, le rapport d’un coefficient d'induction à une résistance est un temps. Les seules mesures es- sentielles pour la détermination absolue d’une résistance sont donc : les mesures de longueur, nécessaires au calcul de la valeur ab- solue d’un coeflicient d'induction mutuelle; 29° une mesure de temps. L'expérience électrique peut être réduite à la mesure d'une vitesse de rotation, et à des constatations de zéro dans des instru- ments électriques.

L'auteur indique succinctement quelques méthodes dans lesquelles ces conditions sont satisfaites. M.

Réponse À une Note DE M. Maurrce Lévy, par M. Deprez.

(Comptes rendus, t. XCVI, 1883, p. 192.)

SUR LES CARACTÈRES DES COURANTS INDUITS résultant des mouvements réci- proques de deux corps magnétiques parallèlement à leur axe, par

M. Th. pu Moncez. (Comptes rendus, t. XCVI, 1883, p. 214.)

Si lon promène longitudinalement devant un électro-aimant droit, dont l’hélice est mise en rapport avec un galvanomètre, l’un

ET

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 329

des pôles d’un aimant permanent, on développe successivement trois courants induits : un premier qui résulte du rapprochement du pôle inducteur et qui correspond à un courant inverse ou d’ai- mantation, un second qui résulte du mouvement accompli par l'in- ducteur d'un bout à l’autre de l’électro-aimant et qui est de sens contraire au premier, el un troisième qui se manifeste au moment de l'éloignement du pôle inducteur et qui, quoique de même sens que le premier, est direct ou correspondant à un effet de désaiman- tation. Celui-ci est de même sens que le premier, parce que, l'ac- tion étant effectuée dans les deux cas sur des bouts différents de l'électro-aimant, les effets qui devraient être inverses se trouvent par cela même redressés. Si maintenant on fait accomplir au pôle 1in- ducteur un grand mouvement comprenant la somme des trois mou- vements que nous venons d'analyser, le galvanomètre n'indique qu'un seul courant dont le sens correspond à celui qui est produit par le pôle inducteur voyageant d'un bout à l’autre du noyau et qui est le plus fort, parce qu'il résulte d’une réaction effectuée plus près du noyau magnétique de l’électro-aimant et qu'il se développe avec une même intensité pendant toute la course du pôle inducteur. M. du. Moncel continuant l'étude de ces phénomènes, étudie le cas le

71

noyau de fer de l’électro-aimant est polarisé. M.

THÉORIE DES ACTIONS ÉLECTRO-DYNAMIQUES LES PLUS GENERALES QUI PUIS- SENT ÊTRE OBSERVÉES. Mémoire de M. P. ze Corpter. (Comptes

rendus, t. XOVI, 1883, p. 222.)

Le présent mémoire, dit l’auteur, a pour objet d'établir, avec 2 9 9

plus de rigueur qu'on ne l’a fait Jusqu'ici, les formules découvertes par Ampère et représentant l’action électro-dynamique la plus géné- rale que l'on puisse observer sur un élément linéaire de courant fixe d'intensité constante, et ne faisant pas partie du système agissant. Celui-c1 pourra comprendre des courants fermés, des aimants et le magnétisme terrestre. M.

SUR UNE COMMUNICATION DE MM. Mercanier ET Vascay relative aux conséquences qu'on peut déduire des relations entre les grandeurs élec- triques, par M. Maurice Lévy. (Compt. rend. Acad. des sciences,

t. XOVI, p. 248, 1883.) M. Maurice Lévy critique le raisonnement à l’aide duquel

REVUE DES TRAV. SCIENT. T. [V, 5. 23

330 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

MM. Mercadier et Vaschy avaient cru établir que le coefficient de la formule d'Ampère est purement numérique. M.

Remarques sur l'expression des srandeurs électriques dans les systèmes électro-statique et électro-magnétique , et sur les relations qu'on en dé- duit; deuxième note de MM. Mercanier et Vascny. (Compt. rend.

Acad. des sciences, t. XGVI, p. 250, 1883.)

Les auteurs relatent quelques expériences qu'ils ont faites sur la nature du coeflicient de la formule d'Ampère; ils ont opéré dans les milieux suivants : air, alcool, huile, glvcérine, benzine, pé- trole. Il résulterait de ces expériences que ce coefficient est, en effet, une constante absolue; il en est de même des coefficients, des formules de magnétisme et d’électro-magnétisme. M.

OBSERVATIONS SUR LA DERNIÈRE COMMUNICATION DE M. C. W. Siemens,

par M. J. Viorce. (Compt. rend. Acad. des sciences, t. XONT, p.209, 4009.)

Dans une récente communication à l’Académie, M. C. W. Sie-

mens concluait, avec M. Langpley, que le chiffre de 1,500 degrés

donné par M. Violle pour la température du Soleil est beaucoup trop bas. « Mais, répond M. Violle, le nombre 1,500 degrés ne dé- sisne pas dans mon mémoire la température de la photosphère. H représente la température que, suivant la loi de Dulong et Petit, devrait posséder un disque doué de pouvoir émissif égal à l'unité et de diamètre apparent égal à celui du Soleil, peur que ce disque imaginaire nous envoyät, dans le même temps, la même quantité de chaleur que nous envoie réellement le Soleil. C'est ce que j'ai appelé la température effective du Soleil. En même temps j'avais eu soin de remarquer que, en supposant à la surface du Soleil un pouvoir émissif égal à celui des sources incandescentes à atmo- sphère vazeuse, on trouvait ainsi pour la température vraie de Îa surface du Soleil la valeur moyenne 2,500 deorés. À l'époque je publiais ces résultats de mes mesures actinométriques, je ne doutais pas d’ailleurs qu'ils ne dussent un jour être un peu re- levés, quand la loi du rayonnement à hautes températures serait

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 391

mieux connue. Et, en effet, les expériences que j'ai faites depuis sur ce sujet (Comptes rendus, avril et mai 1881) conduisent à une valeur de la température vraie moyenne de la surface solaire d'environ 3,000 degrés , le nombre même que propose M. Siemens.» M.

EPREUVES PHOTOGRAPHIQUES POSITIVES, SUR PAPIER, obtenues directement par MM. Ch. Cros et Aug. VercerauD. (Comptes rendus, t. XCVT,

p.206, 1883.)

Les auteurs décrivent leur procédé, basé, disent-1ls :

Sur la facile réduction des bichromates solubles, mêlés à cer- taines matières organiques ;

Sur l'insolubilité relative du bichromate d'argent. M.

4 OBSERVATIONS D'UN ORAGE MAGNÉTIQUE AU CAP Horn, lettre de M. Mas- cart à M. le Secrétaire perpétuel. (Comptes rendus, 1. XOVE, p. 329; 1883.)

La grande perturbation magnétique du 17 novembre 1882 a été également observée au cap Horn. Si l'on compare les rensei- onements qu'on en a reçus aux observations faites en France, on voit, en tenant compte de la différence des longitudes, que la per- turbation principale s'est manifestée presque au même moment au cap Horn et à l'observatoire du parc de Saint-Maur, mais on ne pourra apprécier exactement la relation des deux phénomènes que par le détail des observations. M.

Réponse À uwe norr ne M. Marcez Dernsz, par M. Maurice Lévr. (Comptes rendus, t. XOVT, p. 329, 1883.)

EXTRAIT DU RAPPORT OFFIGIEL D LA COMMIssion De L'Exposrrion D'ÉLECTRICITÉ DE Municu, sur les expériences faites, à partir du 26 septembre 1062 , au sujet du transport de la force par les machines dynamo-électriques. Traduction transmise par M. Marcel Drprez.

( Comptes rendus, t. XCVI, p.332, 1883.)

29.

392 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

RÉPONSE AUX OBSERVATIONS PRÉSENTEES PAR ML. LEvy dans sa note du 22 janvier 1883, par MM. E. Mercanier et Vascuy. ( Comptes rendus, t. XOVI, p. 334, 1883.)

Ces observations sont relatives à la note des auteurs insérée dans les Comptes rendus du 8 janvier sur les divers systèmes d'unités élec- triques.

NouvELLE EXPÉRIENCE SUR L'ÉLECTROLYSE : note de M. E. Semmola.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. 336, 1883.)

L'auteur indique une disposition pour démontrer la loi bien connue suivante de l’électro-chimie : La quantité de liquide décom- posé dans un temps donné est proportionnelle à la quantité d’élec- tricité qui le traverse dans le même temps. M.

*

REFUTATION D'UNE SEGONDE GRITIQUE DE M. ZEUNgR concernant les tra- vaux des ingénieurs alsaciens sur la machine à vapeur. ( Comptes

rendus, t. XCVI, p. 361, 1883.)

SUR LE DÉPLACGEMENT DES RAIES DU SODIUM observé dans le spectre de la grande comète de 1882, par MM. Tuorcon et Goux. ( Comptes

rendus, t. XOVI, p. 371, 1883.)

En observant cette comète au spectroscope, les auteurs y ont con- staté non seulement l'existence des raies brillantes du sodium, mais encore leur déplacement du côté du rouge; de ce déplacement, qu'on pouvait évaluer à un quart ou un cinquième de l'intervalle entre les deux raies du sodium, ils ont conclu que la comète devait à ce moment s'éloigner de la terre avec une vitesse comprise entre 76 et 61 kilomètres par seconde. Aujourd'hui on possède les élé- ments nécessaires pour déterminer exactement la trajectoire de la comète, et 1l en résulte qu'au moment des observations de MM. Thollon et Gouy, elle s’éloignait en effet de la terre avec une vitesse moyenne de 73 kilomètres par seconde.

Cette concordance, disent les auteurs, montre bien ia sûreté des indications du spectroscope en pareil cas. Elle montre aussi que

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 399

les vapeurs de sodium qui entouraient le noyau de la comète sui- vaient la même trajectoire et faisaient partie des éléments consti- tuants de cet astre. Enfin elle confirme d'une manière remarquable la loi du changement des longueurs d'ondes produit par le mouve- ment de la source lumineuse. M.

AÂGTION MAGNÉTIQUE DU SOLEIL SUR LA TERRE ET LES PLANETES:; elle ne produit pas de variation séculaire dans les prands axes des orbites,

par M. Quet. ( Comptes rendus, t. XOVT, p. 372, 1883.)

SUR LA THÉORIE ET LES EXPÉRIENCES DE MM. Mercanrer ET Wascuy tendant à établir la non-influence du diélectrique sur les actions électro- dynamiques, par M. Maurice Lévy. (Comptes rendus, t. XCNVT, p. 430, 1883.)

MM. Mercadier et Waschy se sont proposé de montrer, par des considérations théoriques d'abord, par l'expérience ensuile, que le coeflicient de la formule d'Ampère est une constante absolue, c'est- à-dire indépendante du milieu ou diélectrique au travers duquel s’exercent les actions électro-dynamiques et électro-magnétiques, d’où résulterait que le système des mesures électro-magnétiques se- rait le seul système rationnel, celui qui fournirait les vraies dimen- sions des quantités électriques.

Depuis, MM. Mercadier et Waschy ont produit des expériences qui leur paraissent de nature à les faire persévérer dans leurs vues. Je vais essayer, dit M. Lévy : de démontrer directement lim- possibilité de la loi énoncée; d'expliquer pourquoi les preuves expérimentales que ses auteurs en fournissent ne me semblent pas coneluantes.

L'auteur montre, en effet, que le coefficient que MM. Mercadier -et Waschy ont introduit dans la formule d'Ampère n’est autre que la perméabilité magnétique de Thomson ou la capacité inductive magnétique de Maxweil ; de sorte qu'admettre sa constance absolue, c'est dire que tous les corps de l’univers ont même perméabilité magnétique même capacité inductive magnétique; que, par suite, plongés en un feu déterminé d'un champ magnétique donné, tous y subiront la même induction magnétique, ce qui naturellement n'a pas lieu.

334 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Quant aux résultats expérimentaux de MM. Mercadier et Waschy, M. Lévy les croit chimériques. Si, dit-11, au lieu de placer dans le champ magnétique créé par leurs courants des substances aussi faiblement magnétiques que celles qu'ils ont employées, ils y pla- çaient une substance dont la perméabilité magnétique soit beau- coup plus grande que celle de l'air, c'est-à-dire des plaques de fer, il est bien évident que les choses se passeraient tout autrement que dans leur expérience et que l’inexactitude de leur loi se manifeste- rait expérimentalement; les considérations théoriques qui précèdent ne peuvent laisser aucun doute à cet égard.

MÉTHODE GÉNÉRALE POUR RENFORCER LES COURANTS TÉLÉPHONIQUES,

par M. James Moser. (Comptes rendus, t. XOVT, p. 133, 1883.)

« L'idée qui m'a guidé, dit l’auteur, est simple. Concevons le cir- cuit induit d'une transmission téléphonique. Ici la force électro- motrice est produite dans la bobine induite, et elle est absorbée par la contre-force des téléphones récepteurs et par la résistance. Cette bobine induite est donc, pour ce courant variable, ce qu'est un élément de pile pour un courant constant. Si nous augmentons le nombre des récepteurs ou la résistance dans un circuit télépho- nique, l'intensité sera diminuée. Mais, comme on augmente l'in- tensité d'un courant constant en y introduisant plus d'éléments de pile, j'ai cherché à renforcer l'intensité de ce courant induit télé- _ phonique et à le ramener à sa valeur initiale en y introduisant plus de bobines induites. L’aupmentation du nombre des bobines in- duites entraînera celle des bobines inductrices et nous fera accroître l'intensité du courant inducteur.»

L'auteur indique comment il a réalisé Re. cette conception théorique. M.

REsucrars des expériences faites dans les ateliers du chemin de fer du Nord sur le transport électrique du travail à grande distance par M. Deprez. Note de M. Tresca. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 457, 1883.) | |

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 339

Ixrcuencs du mode de coupelage des machines dynamo-électriques dans les expériences de transport de force à distance, par M. E. Hoserrazier.

(Comptes rendus, t. XONI, p. 471, 1885.)

Résuzrars d’une nouvelle série d'expériences sur les appareils de transport de travail mécanique installés au chemin de fer du Nord, par M. De- prez. Note de M. Tresca. (Comptes rendus, t. XOVT, p. 530, 1883.)

SUR LA THÉORIE DES MACHINES ÉLECTRO-MAGNÉTIQUES , par M. Jouerr.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 641, 1883.)

L'auteur indique une cause non encore signalée de perte de tra- vail dans les machines dynamo-électriques. M.

SUR UN NOUVEAU COLLIMATEUR, par M. L. Taozuon. (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 642, 1803.)

La disposition indiquée par M. Thollon permet à la fente du col- limateur de prendre toutes les directions possibles, tandis que son image reste complètement immobile et dans une direction con- stante. Plaçons, dit-il, derrière la fente d’un collimateur un prisme à réflexion totale de manière que sa face hypothénuse soit à la fois parallèle à l’axe du collimateur et à la fente; la lumière émise par celle-ci se réfractera évalement à l’entrée et à la sortie du prisme et entre les deux réfractions se réfléchira totalement sur la face hypo- ténuse, de sorte que l’image de la fente se verra à travers le prisme, comme on le verrait directement; seulement ie bord droit sera de- venu le bord gauche et réciproquement. C’est l’eflet bien connu du prisme à réversion de Zôllner. Faisons maintenant tourner la fente

d’un angle quelconque a et le prisme d'un angle : la face hypo-

ténuse sera évidemment parallèle à la bissectrice de l'angle a, et, comme cette face fait office de miroir, elle donnera une image de la fente qui coïncidera avec la première position de celle-ci. Ainsi, bien que la fente ait changé de direction de l'angle «, son image sera restée fixe et il en sera de même pour toute valeur de a si le

336 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

déplacement angulaire du prisme est toujours de même sens et moitié moindre que le déplacement angulaire de la fente. M.

SUR LA VITESSE DE L'ONDE ExPLOSIVE, par M. BerTueor.

(Comptes rendus, 1. XOVI, p. 672.)

L'auteur établit analytiquement une formule traduisant les ré- sultats que l'expérience lui a fournis. M.

SUR LA POLARISATION DE LA LUMIÈRE DIFFRACTÉE, par M. Goury.

( Comptes rendus , t. XCVT, p. 697.)

A]

Aux méthodes employées dans ce genre de recherches l’auteur en substitue une autre qui consiste à étudier la lumière diffractée au | bord même de l'écran, au moyen d'une loupe ou d’un microscope. Aïnsi, pour étudier la lumière diffractée du côté de l'ombre géomé- trique, un objectif projette une image de la source lumineuse sur le bord d’un écran opaque ; dans l'ombre de l'écran on place un mi- croscope à faible grossissement dont lobjectif est mis au point sur le bord de lécran. Cette méthode, dit l’auteur, se prête aisément à l'étude de la polarisation de la lumière diffractée. Si la lumière in- cidente est naturelle, la lumière diffractée est polarisée, très forte- ment si angle de diffraction dépasse 50°, et toujours dans un plan parallèle au bord de l'écran, c'est-à-dire perpendiculairement au plan de diffraction. Si la lumière incidente est polarisée rectiligne- à ment, la lumière diffractée l’est aussi, ou à très peu près, mais dans un plan faisant un angle plus orand avec le plan de diffraction.

Voici par exemple des expériences faites avec la lumière Drum-

mond et un écran en acier. Les angles de diffraction étant succes- sivement 10°, 30°, 45° et 6o°, il a fallu, pour que l'angle du plan

de polarisation des rayons diffractés avec le plan de diffraction fût toujours éval à 45°, que les angles correspondants pour les rayons incidents fussent respectivement 37°, 24°, 18° et 11°. La substance

de l'écran paraît avoir une certaine influence, remarquable surtout :

avec les métaux colorés. Ce qui précède se rapporte à la lumière diffractée du côté de l'ombre de l'écran. Si l’on étudie de même la lumière diffractée du côté opposé, on constate des phénomènes de |

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 397

polarisation tout contraires. Ainsi, la fumière incidente étant natu- relle, le filet lumineux est polarisé dans le plan de diffraction. Si l'angle de diffraction est un peu grand, cette polarisation est presque complète, et se distingue par de celle que produirait une simple réflexion métallique. Ainsi le même bord produit deux senres complémentaires de diffraction, fait remarquable que ne pouvaient montrer les réseaux, et que n'avait prévu aucune théorie.

M.

SUR LES INDICES DE RÉFRACTION DES GAZ À DES PRESSIONS ÉLEVÉES.

par MM. J. Cusppuis et Ch. Rivière. (Comptes rendus, t. XOVT, p. 699.)

Les auteurs ont entrepris une étude des indices des gaz à des pressions élevées. [ls ont employé la méthode interférentielle bien connue de M. Jamin. Un petit appareil spécial permet de com- primer le oaz à étudier dans une cavité prismatique, percée à lin- térieur d’un bloc d'acier de 20 centimètres de long et fermée à cha- cune de ses extrémités par une glace de 1 centimètre d'épaisseur, solidement maintenue. L'un des faisceaux interférents fournis par un premier miroir de M. Jamin traverse cette cavité; l’autre suit, dans l'air libre, un chemin parelièle à une distance de + centimètre; on a interposé, sur le trajet de ce deuxième faisceau, deux glaces identiques aux premières. Les deux faisceaux traversent ensuite un compensateur, et sont reçus sur le deuxième miroir ils inter- ièrent, les franges sont observées horizontales et pointées eue une ie munie d un réticule.

Les auteurs fournissent quelques-uns des résullats qu'ils ont déjà obtenus. M.

f fl EQuarions NOUVELLES RELATIVES AU TRANSPORT DE LA FORCE,

par M. Marcel Deprez. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 777.)

I existe, dit l’auteur, beaucoup de personnes très versées dans la connaissance de la mécanique et auxquelles les grandeurs élec- triques sont au contraire peu familières. Pour elles, un transport de travail par l'électricité n'est intéressant qu’au point de vue mé- canique et 1l leur importe peu que l'intermédiaire employé soit l'électricité, Peau ou l'air comprimé. L'essentiel est qu'on leur fasse

338 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

connaître les lois qui régissent ce mode particulier de transmission sous la forme qu'elles sont habituées à employer pour les autres, c’est-à-dire en représentant ces lois par des équations faisant con- naître le travail transporté en fonction du travail engendré au dé- part.

C'est à ce desideratum qu'ont pour but de répondre les équations de la note actuelle. M.

LE TRANSPORT DE LA FORCE PAR DES BATTERIES D’APPAREILS ÉLECTRIQUES )

par M. James Moser. (Comptes rendus, t. XOVT, p. 770.)

SUR LE RENDEMENT MAXIMUM QUE PEUT ATTEINDRE UN MOTEUR À VAPEUR,

par M. P. Guarpenrier. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 782.)

L'auteur établit la théorie des machines à vapeur en partant de ce fait que la détente dans le cylindre n’est pas accompagnée fina- lement d’une condensation, mais bien d’une vaporisation. Il est conduit finalement aux conclusions suivantes : Les moteurs à vapeur présentent une imperfection inhérente à leur nature même; Le cycle de nos machines à vapeur est extrêmement imparfait. Pour perfectionner ce cycle, il faut changer complètement sa forme et le mode d'utilisation de la vapeur. M.

INFLUENCE DE LA TREMPE SUR LA RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE DU VERRE,

par M. G. Foussereau. ( Comptes rendus, t. XCVI, p. 785.)

On connait la méthode emplovée par M. Foussereau dans ce senre de recherches. Pour étudier l'effet de la trempe, les échan- tillons employés étaient de petits gobelets de forme cylindrique ou iéoèrement conique dont les deux faces étaient en contact avec de l'acide sulfurique. On remplaçait eet acide par du mercure quand on opérait à des températures supérieures à 80°, les vapeurs d'acide sulfurique produisant alors par leur dépôt une conductibilité super- ficielle. Après une première série de mesures, l'échantillon était im- mergé dans un bain de sable, maintenu pendant un certain temps à une température plus ou moins élevée, enfin refroidi lentement.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 339

Une nouvelle série d'expériences était alors exécutée aux mêmes températures que la première.

Ces expériences ont conduit aux résultats suivants :

La trempe diminue dans un rapport considérable la résis- tance des différents verres ; Un recuit modéré, capable de faire disparaître partiellement lélasticité due à la trempe, ne détruit qu'en partie son action sur la résistance électrique ; La résistance d’un verre récemment recuit continue d'augmenter lentement pen- dant quelque temps, comme s'il se rapprochait peu d'un état d'é- quilibre définitif. La résistance d’un verre trempé ou non, qui na pas été chauffé depuis longtemps, demeure invariable. M.

SUR UNE MODIFICATION APPORTÉE À LA PILE AU BICHROMATE DE POTASSE POUR LA RENDRE APTE À L'ÉGLAIRAGE, par M. Trouvé. ( Comptes rendus,

t. XVI, p. 787.)

Voici comment M. Trouvé prépare le liquide qui rend la pile constante et durable : «Je prends, dit-il, 150 grammes de bichro- mate en poudre que je dépose dans 1 litre d'eau, et, après avoir agité la solution, j'ajoute goutte à goutte jusqu'à 50 grammes d'acide sulfurique, soit un quart en volume. Le liquide s'échauffe peu à peu et le bichromate se dissout successivement. Par ce pro- cédé je suis arrivé à dissoudre dans cette même quantité d’eau jus- qu'à 250 grammes de bichromate. Une fois dissous, le liquide reste limpide et ne fournit pas de dépôts cristallisés en refroidissant. Bien plus même, il peut être usé par la pile sans production de cristaux d'alun de chrome, et je n’en ai trouvé aucune trace, même après plusieurs mois d'action de la pile. J'ai reconnu d’ailleurs qu'en plaçant dans le liquide des réservoirs d'acide et de bichro- mate, on n'obtenait aucun résultat avantageux ; car le bichromate ne se dissout pas dans une solution déjà acidulée. Ce qu'il faut pour rendre la pile au bichromate constante, c’est de sursaturer le 1i- quide excitaleur et de faire en sorte que les charbons ne soient pas recouverts de cristaux d'alun de chrome. »

Après quelques renseignements sur la manière dont il dispose ses éléments, l'auteur termine par deux tableaux d'expériences de mesures et d'éclairage. M.

340 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UN SPEGTROSGOPE À FENTE INGLINEE, par M. P. Gare.

(Comptes rendus, t. XCVE, p. 836.)

Dans une note insérée aux Comptes rendus et que nous avons ré- sumée dans la fevue, M. Tholion indique une modification ap- portée au collimateur du spectroscope qui le rend propre à fonc- lionner avec une fente oblique sur la direction des arêtes des prismes. «À ce propos, dit M. Garbe, je crois devoir rappeler que jai présenté à la Société française de physique, dans sa séance du 2 mars dermier, sous le titre de Spectroscope à fente inclinée, une dis- position qui résout le problème précédent et dont l'organe essentiel est, comme celui du collimateur de M. Thollon, un prisme à ré- flexion totale, redresseur de la fente. »

L'auteur indique, comme la déjà fait M. Thollon, le fonctionne- ment de l'appareil. M.

CHALEUR DE FORMATION DES GLYCOLATES , Par M. DE FRocRAND.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. 838.)

Üvirés DE LA MÉcantQuE ET DE LA pysique, par M. À. Lenrec.

(Comptes rendus, t. XOVT, p. 986.)

RAPPORT SUR LES MACHINES ÉLECTRO-DYNAMIQUES APPLIQUÉES À LA TRANS- L4 à! MISSION DU TRAVAIL MECANIQUE DE M. Marcez Drrrez, par M. Connu.

(Comptes rendus, t. XGVE, p. 992.)

Après avoir exposé le problème, M. Cornu donne la description du dispositif adopté par M. Desprez et de nombréux tableaux de mesures exécutées par la commission ; 11 discute ensuite théorique- ment la valeur des résultats obtenus. Nous citerons les conclusions de cet intéressant rapport :

En résumé, les résultats obtenus par MM. Desprez, conformes de tous points aux principes théoriques qui doivent guider les ingé- nieurs, dépassent de beaucoup tout ce qui a été accompli avant lui par la grandeur du travail transmis comparée à la résistance du conducteur de transmission, et, de plus, sont remarquables par le

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 341

rendement mécanique obtenu. La machine qu'il a conçue et exé- cutée présente des perfectionnements notables sur celles que Ton construit aujourd'hui pour le même usage; elle aurait vraisembla- blement conduit à des résultats encore plus avantageux si elle avait pu être construite une seconde fois pour former a réceptrice. La Commission n'a pas qualité pour juger la valeur économique et l'avenir industriel des résultats obtenus; mais, après l'examen ap- profondi auquel elle s’est livrée des appareils et des principes mis en œuvre, elle n'hésite pas à proclamer l'importance des faits quelle a été à même de constater. M.

SUR LA RADIATION DE L'ARGENT AU MOMENT DE 54 SOLIDIFICATION ,

par J. Viozce. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 1033.)

Un bain d'argent fondu est glissé sous une pile thermo-électrique reliée à un galvanomètre à miroir. Le rayonnement du bain tombe normalement sur la pile par une ouverture de 1 centimètre carré ménagée dans un écran à double paroi dans lequel circule un cou- rant d'eau, et recouverte d'une lame de quartz. L'argent liquide, à une température supérieure à celle de sa fusion, étant abandonné au refroidissement sous la pile, voici ce que l'on observe. La radia- ion décroit d’abord, plus ou moins rapidement suivant la disposi- tion du vase qui renferme le métal en fusion, puis ce décroissement se ralentit, et, au moment même la solidification commence sur les bords du vase, une petite montée se produit. Le liquide forme alors au milieu de la partie solidifiée une sorte de lac dont les rives avancent peu à peu : pendant toute cette phase du phénomène Îa radiation de la partie liquide reste constante. Quand la solidification oagne la partie centrale, un lécer accroissement se manifeste, suivi bientôt d'un décroissement rapide, correspondant au refroi- dissement du métal entièrement solidifé. M.

SUR PLUSIEURS APPAREILS D'OPTIQUE destinés à contrôler les surfaces planes, parallèles, perpendiculaires et obliques, par M. L. Lauren.

(Comptes rendus, t. XCVT, p. 1035.)

312 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SPECTROSCOPE À VISION DIRECTE TRÈS PUISSANT, par M. Ch.-V. Zencer.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. 1039.)

L'auteur ajoute à son parallélépipède de dispersion (formé, comme on se le rappelle, de deux prismes identiques : l’un liquide, l’autre solide) un prisme de crown lécer. Îl a pu obtenir ainsi une disper- sion atteignant jusqu’à 1bo° avec des pertes de lumière presque nulles. M.

SUR LA LIMITE SUPÉRIEURE DE LA PERCEPTIBILITÉ DES SONS,

par M. E. Paucnox. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 10h41.)

«Je me suis proposé, dit l’auteur, de vérifier si, comme l'ont avancé plusieurs physiciens, qui n'ont toutefois apporté à l'appui de leur dire aucune expérience probante, cette limite varie pour une même oreille avec l'intensité du son. Pour cela, je fais usage d'une puissante sirène de Cagnard-Latour, modifiée dans quelques- unes de ses parties et actionnée par un jet de vapeur. Diverses dis- positions décrites dans un Mémoire spécial permettent de faire va- rier la pression de la vapeur dans l’intérieur de la boîte et l’inten- sité d'un son de hauteur donnée.» |

L'auteur a fait ensuite différentes recherches sur la disparition du son aigu dans des liges métalliques fixées à une extrémité et qu'on fait vibrer iongitudinalement en les frottant avec du drap saupoudré de colophane. En diminuant graduellement la longueur de la tige vibrante on produit aisément l'extinction du son aigu. L'auteur cite diverses remarques auxquelles ces recherches l'ont conduit. M.

SUR UN PROCÉDÉ POUR ÉVITER LES EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES :

note de M. Trèves. (Compt. rend. t. XOVI, p. 1043.)

Nous citerons seulement les conclusions de M. Trèves :

Afin de prévenir le retour de ces désastreuses explosions, nous recommandons finalement : à terre comme à bord, l'emploi du thermo-manomètre, et une alimentation méthodique basée sur cet instrument de contrôle: à terre, ainsi que nous l’avons déjà dit, le tube-godets et la pompe à air avec manomètre à compteur.

L'action des feuilles de zinc n’est pas à négliger; ce projet n’en

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 343

implique pas la suppression : le maintien en sera toujours utile, sous la réserve qu’elles seront entretenues dans un parfait élat de décapement. M.

SUR QUELQUES EXPÉRIENCES FAITES AVEC DES MACHINES DYNAMO-ÉLEC-

rriques, par M. J. Pocrarn. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1046.)

Cette note est extraite par l'auteur d’un rapport relatant les ré- sultats d'expériences effectuées dans le courant de l’année 1879, à bord du Richelieu. Le point de départ de la théorie du fonctionne- ment des machines dynamo-électriques inducteurs dans le circuit, type Gramme) a été l'établissement du principe fondamental sui- vant : le couple résistant développé pendant le fonctionnement d'une machine dynamo-électrique est seulement fonction de l'intensité du courant qui circule dans les bobines, et par suite, l'intensité du courant engendré est constante et indépendante de l'allure ou de la résistance du circuit extérieur, lorsque le couple moteur est lui- même constant. Ce principe, dit l'auteur est aujourd’hui la base de la théorie du transport électrique de l'énergie. M.

RÉPONSE Aux oPSERVATIONS DE M. REYNIER RELATIVES AUX PILES AU BICHROMATE DE POTASSE , par M. Trouvé. (Comptes rendus, L. XCVI,

p. 1048.)

ACTIONS MÉCANIQUES PRODUITES PAR LES AIMANTS ET PAR LE MAGNÉTISME TERRESTRE, par M. P. Le Corner. (Comptes rendus, t. XCONVI, p. 1123.) :

SUR LA PYRO-ÉLECTRICITÉ DU QUARTZ, par MM. Fripez et J. Curis.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 1262.)

Les auteurs rappellent d’abord les procédés au moyen desquels M. Friedel a mis en évidence la pyro-électricité qui appartient aux cristaux hémièdres à faces inclinées. Ge procédé consiste à employer, au lieu de cristaux dans leur état naturel, avec leurs angles et leurs arêtes, des plaques à faces parallèles taillées dans ces cristaux perpendiculairement à la direction des axes d’hémiédrie qui sont

344 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

toujours en même temps les axes de pyro-électricité, c’est-à-dire des directions telles que, par un échauffement ou par un refroidis- sement du cristal, leurs deux extrémités se chargent d’électricités contraires. Lorsqu'on opère sur des plaques à faces perpendiculaires à un axe de pyro-électricité, l'une des faces devient positive et l'autre névative par une variation de température.

On constate facilement cette propriété en déposant sur la plaque maintenue à la température ordinaire une demi-sphère métallique chauffée et mise en communication par un fil métallique avec lai- ouille d'un électromètre de Thomson. On voit immédiatement se produire une déviation, en général très forte, de l'aiguille de l'élec- tromètre. Si, après avoir laissé refroidrir la plaque cristallisée, on la retourne pour opérer de même sur la deuxième face, on obtient une déviation en sens contraire et sensiblement égale, à condition que la température de la plaque et celle de la demi-sphère soient les mêmes que dans la première expérience. Avec les cristaux ho- moèdres ou avec les substances non cristallisées, on observe bien de légères déviations de l'aiguille, mais elles sont beaucoup plus faibles, et de même sens sur les deux faces de la plaque.

La quartz, étudié de la même manière, a montré très nettement la pyro-électricité dans trois directions parallèles aux axes qui Joi- onent les milieux de deux arêtes opposées du prisme hexagonal. Les lames perpendiculaires à l’axe principal ne donnent, au con- traire, aucune indication régulière; ce ne sont pas des axes de pyro-électricité.

Les auleurs analysent les travaux de M. Hankel sur le même sujet, les rapprochent des leurs et exposent leurs idées théoriques sur ce genre de phénomènes. M.

SUR L'EMPLOI D'UN VERRE BIRÉFRINGENT DANS CERTAINES OBSERVATIONS D'ANALYSE SPECTRALE, par M. Cruzs. (Comptes rendus, t. XCVI,

p. 1293.)

Le but de l’auteur est de produire aisément un déplacement de l'image spectrale que l'on étudie qui en augmente la visibilité.

M.

ANALYSES ET ANNONCES, MINÉRALOGIE. 949

Du cycze DES MorTeurs À az TonnanT, par M. À. Wa.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 1310.)

L'auteur partage en quatre groupes les moteurs à gaz construits jusqu'à ce jour : les moteurs à explosion sans compression; les moteurs à explosion avec compression; les moteurs à combustion avec compression; les moteurs atmosphériques.

1 discute les valeurs du coefficient économique auquel 1l est conduit pour chacun de ces groupes. M.

SUR LA TRANSMISSION DU SON PAR LES G4z, par M. Nevreneur.

(Comptes rendus, t. XOVE, p. 1312.)

Voici quelques-uns des résultats déjà obtenus par l’auteur :

L’air et l'oxyde de carbone ont un pouvoir de transmission du son sensiblement le même. L’air et le gaz d'éclairage donnent des intensités bien inégales, à cause sans doute de la forte proportion d'hydrogène que renferme ce dernier gaz. Si l'on compare l'air et l'acide carbonique, on constate aisément que le pouvoir de trans- mission du dernier milieu est beaucoup plus considérable. M.

TT

SAT: MINÉRALOGIE.

es

Sur LA HORNÉSITE, par M. E. Bertranr. (Bull. Soc. minéral.,

ii, 19 9: /#883:)

L'auteur a pu étudier sur un fragment de l'échantillon unique de hôrnésite que possède le Musée de Vienne les propriétés optiques de ce minéral. La bissectrice obtuse est perpendiculaire au clivage g.. Ces propriétés sont Justement celles que possèdent de petits cristaux qui accompagnent la nagyagite, la composition de ces cristaux per- met de les considérer comme une hôrnésite un peu manganésifère. Les propriétés optiques confirment cette manière de voir.

| À. C.

REVUE DES TRAV. SCLENT. T. IV, 5. 2/

346 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UN MICA VERT DES QUARTZITES D'Ouro Prero (Brésil),

par M. H. Goromx. (Bull. Soc. munéral., t. V, 9, 1883.)

M. Gorceix a déjà signalé la présence du chrome dans les roches métamorphiques de la province de Minas Geraès. Il a trouvé à Ouro Preto une roche quartzeuze renfermant un mica très chromi- fère. Ce sont des lamelles vert clair très transparentes, ce qui permet d'en observer facilement les propriétés optiques. est fréquemment mélangé de tourmaline intercalée entre les feuillets. Il contient en moyenne 0,9 p. 100 de sesquioxyde de chrome. La présence du chrome est générale dans les roches de Minas Géraës, mais on ne l'y a pas encore rencontré en grandes masses. A

CARACTÈRES OPTIQUES ET CRISTALLOGRAPHIQUES DE LA PACHNOLITE ET DE

LA THOMSENOLITE, par M. nes Crowzraux. (Bull. Soc. minéral. t. V,

9, 1089.)

M. des Cloizeaux a examiné au microscope Bertrand de petits cristaux de pachnolite, 1l s'est servi de lames taillées les unes tangen- tiellement à l’arête du prisme de 81° degrés, les autres à son arête obtuse de 99 degrés. Les premières offrent deux axes écartés autour d'une bissectrice positive, et compris dans un plan parallèle à la diagonale horizontale. Les secondes montrent en lumière conver- sente deux axes écartés autour d'une bissectrice négative normale à lame. Ces faits démontrent que l’hémitropie constante des cris- taux de pachnolite a lieu suivant un plan parallèle à la petite diagonale du prisme de 81 degrés et non parallèlement à l’autre. Les cristaux de pachnolite sont sénéralement mélangés de thomsé- nolite, qui ne s'en distingue à première vue que par un clivage basique facile. |

L'auteur donne ensuite la liste complète des mesures angulaires qui ont été exécutées sur ce minéral. La thomsénolite se présente parfois en gros cristaux, et se distingue de la pachnolite non seule- ment par sa composition chimique que l'essai au tube met en évi- dence, mais encore par ses propriétés optiques, dont M. des Cloi- zeaux a fait une étude complète qui l’a conduit à faire de ces deux minéraux deux espèces parfaitement distinctes. À, G

RE US Éd.

ANALYSES ET ANNONCES. MINÉRALOGIE. 347

SUR QUELQUES FORMES NOUVELLES DE L'EUCLASE DU BRÉSIL,

par M. pes CLorzraux. (Bull. Soc. minéral., t. V, p. 317, 1883.)

Sur deux échantillons provenant du Brésil et portant des facettes très nettes, l’auteur a exécuté une série de mesures très précises qui l'ont amené à constater plusieurs formes nouvelles. A. C.

SUR LA BRUGITE DE CocNe, va D'Aoste, par M. Frienez.

(Bull. Soc. minéral., t. V, p. 324, 1883.)

Un échantillon provenant de la mine de fer de Cogne a été re- connu par M. Friedel pour de la brucite. Ce minéral n’avait pas en- core été signalé dans cette localité. Sa composition est exactement celle de la brucite provenant des gisements connus MgO,H20.

Sur 14 Prvaurre pes environs pe Feurs, par M. F. Gonwarr.

(Bull. Soc. minéral. t. V, p. 326, 1853.)

. M. Gonnard signale l'existence de la pinguite qui accompagne constamment les granits des environs de Feurs.

SUR L'EXISTENCE DE LA NÉPHÉLINE DANS DES BLOCS D OLIGOCLASE PONCEUX À Denise, par MM. pes CLoizeaux et Janvpraz.

À Denise, près du Puy, on rencontre des blocs qui dans leur in- térieur contiennent des grains, blanc d’émail, dont les caractères oéométriques optiques et pyrognostiques se rapprochent de ceux de la néphéline ou de l’élœolite. M. Jannetaz, qui a fait une analyse de ce minéral, leur a reconnu une composition qui se rapproche com- plètement de celle de l'élæolite de Fiedrikswärn, GC. À.

SUR LA DIFFUSION DE L'APATITE DANS LES PEGMATITES DES ENVIRONS DE Lyon, par M. Gonnar». (Bull. Soc. minéral. , t. V, p. 327, 1883.) Tout le massif granitique qui supporte l'appareil des monts du

24.

348 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Lyonnais est parsemé de filons de pegmatites. Ces roches, qui sont

riches en tourmalines, ont toujours fourni l’apatite alliée à la tour-

maline. Ce minéral, qui, à cause de ses couleurs, est sénéralement . C2 \ F ‘3

pris pour de l'émeraude, est très répandu dans les peomatites du

Lyonnais. C. À.

NOTE SUR UN SULFATE DE CUIVRE ET DE COBALT HYDRATÉ,

par M. Janneraz. (Bull. Soc. minéral. , t. VI, p. 2, 1883.)

Ces cristaux de formes très simples sont fortement dichroïques. Ce corps a peu de caractères minéralogiques communs avec le sul- fate de cuivre, ce que les proportions de sulfate de cuivre et de co- balt associés permettaient de prévoir. Die EUR

DE L'EXISTENCE DE LA ROCHE À PLAGIOGLASE ET À PYROYÈNE DE ROGUEDOS DANS LES FORMATIONS GNÉISSIQUES DU SUD=EST DU PLATEAU CENTRAL,

par M. Gonnarn. (Bull. Soc. minér., t. VI, p. 5, 1883.)

Le jade breton qui contient les cinq éléments anorthite, py- roxène, quartz, idocrase et sphène, est remarquable par la présence de la wollastonite. Les études de l'auteur lui ont fait découvrir que cette roche se trouve encore dans l’Auverone et le Vivarais et peut- être dans le Lyonnais. CE

SUR UN GISEMENT DE NÉPHÉLINE AU Mezenc, par M. Bourerors.

(Bull. Soc. minéral. t. VI, p. 16, 1883.)

L'auteur a rencontré de la néphéline en cristaux bien définis, limpides, dans la formation phonolitique du Velay, en particulier au Mezenc; les cristaux (combinaison m p}) sont parfois kaolinisés à la surface et leur dimension atteint 1 millimètre. A7IC:

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 349

S 8. MATHÉMATIQUES.

(TÉNÉRALISATION DES FONCTIONS DOUBLEMENT PÉRIODIQUES DE SECONDE ESPÈCE, par M. Arrecc. (Journal de mathématiques pures et apph-

quées , série, t. IX, p. 5, 1883.)

Soient x et y deux variables liées par une équation algébrique F(x,y)—o représentant une courbe d'ordre m et de genre p. Les fonctions que M. Appel étudie sont les fonctions ® (x, y) du point analytique (x, y) qui n'ont sur toute la sphère que des pôles et des points critiques algébriques, à savoir les points critiques de la fonc- tion y de x; de plus, ces fonctions se reproduisent multipliées par un facteur constant, quand le point (x, y) décrit un cycle quel- conque. Désignant par O (uŸ)) la fonction de p variables formées avec les périodes normales 0 des intégrales abéliennes de pre- mière espèce relatives à la courbe F—0, on a une première ex- pression de la fonction ® (x, y) en prenant :

i=p

> Au (2,4)

ee @ Lu) (x, y)— ki 95 Dix;y)='e ER (0,y)

Dans cette équation, R(x, y) représente une fonction ration- nelle de x et y; À;, 9; et k; sont des constantes. Les p constantes k; sont arbitraires; les 2p constantes À; et 9; sont déterminées par les équations suivantes qui expriment que la fonction ® possède 2p multiphicateurs donnés y :

net XV 1

2. Pre E + 2 (Aicai + Aodai +. . + Apapi) A1 C

Cela posé, l'auteur se propose d'obtenir pour la fonction ® (x, y) une formule de décomposition en éléments simples analogue à celle que M. Hermite a donnée pour les fonctions doublement pério- diques de seconde espèce. Îl écarte d’abord le cas exceptionnel

350 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

les constantes 9; seraient nulles à des multiples près de périodes conjuguées et prend pour élément de décomposition la fonction :

i=p

Dub (e, y) Nr Out (x,y)—u0 (Ë,n)+hi— gi] F(x, y, Ë,n)—Ke Élul) (CI

À

ou k=p-1

h=C— Yu (xs y).

k=1

Cette fonction $ admet les mêmes multiplicateurs que la fonc- tion ® à décomposer; elle devient infinie du premier ordre aux p points

(Ës 1) (21,9) (tas Ya) + + (@n ss pa):

De ces p points, les p— 1 derniers (æ, yr) sont entièrement arbitraires; le premier seul (Ë£, ») est supposé, dans la formule de décomposition que donne M. Appell, coïncider successivement avec les infinis de la fonction ®. La constante K qui figure dans l’ex- pression de $ est déterminée de manière que pour l'infim x—éle résidu de l'une des valeurs de $ soit égal à l'unité.

Le cas exceptionnel, écarté d’abord, est ensuite traité directe- ment par l’auteur en s'appuyant sur la formule de Roch qu'a fait connaitre M. Lindemann. Dans ce cas, l'élément de la décomposi- tion est la fonction :

hr Dn(e,1) FH; TT e” j Zi, Z; désignant l'intégrale abélienne de seconde espèce dont le pôle se trouve au point (&, mi). :

De la formule générale qu’il a obtenue pour les fonctions ® (x, y), l'auteur déduit la formule de Roch pour la décomposition en élé- ments simples d’une fonction rationnelle du point (x,y), de même que M. Hermite a déduit de la formule de décomposition des fonc- tions doublement périodiques de seconde espèce celle des fonctions périodiques ordinaires; puis il présente une nouvelle démonstration de sa formule fondamentale, et indique le principe d'un autre

ANALYSES ET ANNONCES. -— MATHÉMATIQUES. 351

mode de décomposition des fonctions ®. Il s’occupe, en terminant, des relations qui lient les résidus des fonctions ®. Ces relations paraissent être en nombre infini, mais il n'y en a que p— 1 qui soient distinctes. Dans le cas d'exception signalé plus haut, les résidus vériñent p relations que l’on obtient immédiatement à l’aide des relations entre les résidus d’une fonction rationnelle qui figure dans le théorème de Roch.

\

RÉPONSE AUX OBJEGTIONS PRÉSENTÉES À LA THÉORIE DE L'ÉNERGIE S0- LAIRE par MM. Faye et Hirn, par M. Siemens. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. XCVI, p. 43, 1883.)

SUR UNE MÉTHODE POUR PHOTOGRAPHIER LA COURONNE DANS UNE ÉCLIPSE De socerz, par M. HuGcins. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 51, 1883.)

Sur LES GERCLES GÉODÉSIQUES, par M. Darsoux. ( Comptes rendus,

t. XOVI, p. 54, 1883.)

Le cercle géodésique sur une surface quelconque est la courbe courbure géodésique constante) à périmètre minimum et qui limite sur la surface une aire donnée; M. Darboux montre comment on peut appliquer à l'étude de l'équation différentielle des cercles géo- désiques, équation qui est du second ordre, la méthode employée par Jacobi pour la détermination des lignes oéodésiques. Supposons que sur une surface l'élément ds soit donné par la formule :

ds? = À? du? + C? dr? ;

,

si l’on forme l'équation aux dérivées partielles :

(5 D} (5 ke) du dv ARTE PU + DE evrainuT —= 1,

21

k est une constante arbitraire, et 6 et o désignent deux fonctions quelconques de w, v, vérifiant l'équation :

302 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

si, enfin, on connaît une solution quelconque U de l'équation aux dérivées partielles en V, qui contienne une constante arbitraire «, l'équation finie des cercles géodésiques sera :

dV

5, =;

6 étant une constante arbitraire. En outre, la tangente en chaque point du cercle géodésique sera définie par les deux équations :

du ov dv OV Chen A ss Ce ne A mr C er Ne

L'auteur applique ces résultats aux surfaces de révolution et à un autre type de surfaces étudiées par M. Maurice Lévy.

SUR LES INTÉGRALES ALGÉBRIQUES DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LI- NÉAIRES À COBFFICIENTS RATIONNELS, par M. Auronne. ( Comptes ren-

dus, t. XOVI, p. 56, 1883.)

L'auteur s’est occupé, dans un mémoire inséré dans le Journal de l'École polytechnique, XLVIIE cahier, des équations différentielles d'ordre p, admettant un système fondamental d'intégrales qui soient racines d'une équation algébrique d'ordre mp; dans ce mémoire, le nombre m était supposé premier; dans le même ordre d'idées, il communique divers résultats relatifs au cas m est un nombre composé.

SUR UNE COMMUNICATION DE M. DE JONQUIÈRES, RELATIVE AUX NOMBRES PREMIERS, par M. Larseuirz. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 60,

1883.)

La note de M. de Jonquières sur une proposition de Legendre, proposition qu'il avait retrouvée directement et dont il a fait ressor- tir l'utilité, a été l’objet de quatre communications de M. Lipschitz (t. XCV, p. 1344; &. XOVT, p. 60, 114, 327). Dans ces communi- cations, 11 montre le lien étroit de la vs de Legendre avec divers théorèmes qu'il avait fait connaître à l’Académie, em 1879

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 303 .

(t. LXXIX, p. 948); le premier de ces théorèmes (pour les nota- tions, voir loc. ait.) s'exprime par l'égalité

CHOSE

Si l’on divise les nombres premiers contenus dans la suite 1, 2, 3,... n, en deux parties dont l’une comprendra les nombres 4, b, c,... f, qui ne dépassent pas VA, dont l’autre comprendra les nombres p, g,...s, supérieurs à VA, nombre premiers dont on désigne le nombre par L(n); le théorème en question conduit à l'épalité suivante :

PEN AO TS nue j (0

où, dans le premier membre, on suppose que toutes les combinai- sons possibles, sans répétition des quantités a, b, c...f figurent en dénominateur; cette épalité est l'expression de la règle de M. de Jonquières. Les trois autres théorèmes donnés par M. Lips- chitz, en 1879, et qui concernent trois fonctions arithmétiques introduites par Dirichlet, sont susceptibles de conséquences ana- logues; dans ces diverses conséquences, on voit toujours figurer dans un membre des fonctions numériques qui ne dépendent que des nombres premiers supérieurs à V/n. M. Lipschitz montre en outre comment ces conséquences elles-mêmes sont susceptibles d’être généralisées.

REMARQUES au sujet d’une note de M. Hugoniot, sur le développement des Jonctions en séries d'autres fonctions, par M. P. nu Bors-Reymonn.

(Comptes rendus, t. XOVT, p. 81, 1883.)

nexactitude d’un critérium de convergence indiqué par M. Hu-

goniot (t. XOVI, p. 907).

OBSERVATIONS RELATIVES À LA DERNIÈRE COMMUNICATION DE M. SIEMENS, concernant la théorie de l'énergie solaire, par M. Faye. (Comptes

rendus , t. XCVII, p. 79, 1833.)

30/ REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Sur LES UNITÉS cOMPLEYES , par M. Krowecker. ( Comptes rendus,

t. XOVI, p. 93, 148 et 216.)

Dans trois communications successives l'illustre géomètre ré- sume une partie de l’enseignement donné par lui à l’Université de Berlin, pendant l'hiver de 1882. Le but qu'il poursuit dans ses lecons est, d’une part, une classification des nombres et des fonc- tions algébriques; de l'autre, une étude de leurs propriétés qui permette de prolonger en quelque sorte et de développer les résul- tats de la théorie élémentaire des nombres dans une arithmétique supérieure, la plus générale possible, dont les données seraient, non seulement les nombres rationnels, mais encore les fonctions rationnelles, à coefficients entiers, d’un nombre fini quelconque de variables, et les fonctions rationnelles d’un nombre fini quel- conque de fonctions algébriques, les coefficients étant toujours sup- posés entiers.

Les communications de M. Kronecker développent et éclairent diverses notes concises de Dirichlet, particulièrement celle de 1849, publiées dans les Monatsberichte : Généralisation d'un théorème concer- nant les fractions continues et application à la théorie des nombres, dont M. Kronecker montre la portée considérable. En développant les idées qui y sont contenues, il a été conduit à une démonstration nouvelle de la proposition fondamentale indiquée par Dirichlet en 1846, à savoir que «si les valeurs absolues différentes des racines de l'équation fondamentale sont en nombre k, on peut trouver (h 1) unités fondamentales».

Dans le courant de sa démonstration, l’auteur résout complète- ment une question qui avait été tranchée par M. Liouville dans un cas particulier (Journal de mathématiques , t. XVI, p. 133), et qui concerne la réduction approximative des équations irréductibles ; il est intéressant de noter que l’ordre de la réduction approximative auquel on parvient ainsi dépend du degré de l’équation réduite, tandis que la limite de l’ordre d’une réduction approximative quel- conque dépend du degré de l'équation à réduire.

Finalement, M. Kronecker établit la proposition suivante :

Dans aie espèce de nombres algébriques, 11 y a un nombre infini d'unités ayant chacune, en valeur absolue, toutes ses conju- guées, à l'exception de deux, comprises entre des limites finies.

En utilisant ensuite les considérations développées dans sa thèse

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 359

(De unitatibus complexis), il déduit de cette proposition le théorème de Dirichlet, qui a été énoncé plus haut.

RAPPORT-SUR UN MÉMOIRE DE M. DE SALVERT SUR LES OMBILICS CONIQUES,

par M. Jorpan. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 105, 1883.)

M. de Salvert a étudié la courbure des sections faites sur une sur- face, en un point singulier, par des plans passant par l'axe du cône, lieu des tangentes, et les sénératrices de ce cône. Les ombi- lics coniques sont des points tels que le cône soit de révolution et que les branches de courbe qui correspondent à ces diverses géné- ratrices aient toutes la même courbure.

La PÉRIODIGITÉ DES comëTEs, par M. ZenGer. ( Comptes rendus,

t. XOVI, p.110, 1883.) D'après M. Zenger, les époques des périhélies des diverses co- mètes admettraient une période égale à douze jours et demi envi- ron; cette période ne différerait que de _ de jour de la durée

d’une demi-rotation du soleil.

ADDITION À UNE NOTE SUR LES NOMBRES PREMIERS, par M. Lipscnrr.

(Comptes rendus, t. XCVT, p. 115, 1083.)

CHOIX D'UN PREMIER MÉRIDIEN, par M. Faye. ( Comptes rendus, fi

t. XOVI, p. 135, 1883.)

SUR LA CONSTITUTION MÉGANIQUE ET PHYSIQUE DU SOLEIL, par M. Faye.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. 136, 1883.)

OBSERVATIONS AU SUJET DE LA CIRCULAIRE DU (GOUVERNEMENT DES ÉTATS- Unis concernant l'adoption d'un méridien initial commun et d'une heure universelle, par M. ne Cmancourrois. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 182, 1883.)

306 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES FONCTIONS HYPERGÉOMETRIQUES D'ORDRE SUPÉRIEUR,

par M. Goursar. (Comptes rendus, t. XCVIT, p. 185, 1883.)

Extension à ces fonctions du problème de Riemann. Formation de l'équation différentielle analogue à l'équation de Gauss, à la- quelle satisfait une fonction d'ordre n, et cela en partant de la na- ture des déterminations de cette fonction aux environs des points 0, 1, co; représentation de ces fonctions au moyen d’intéorales définies multiples, analogue à l'intégrale définie d'Euler qui vérifie l'équation de Gauss.

Sur LA SÉRIE DE Fourier, par M. Harpmen. ( Comptes rendus,

t. XOVIT, p. 214, 1883.)

OBSERVATION DU PASSAGE DE VENUS, FAITE À BRAGADO, par M. Perrin.

(Comptes rendus , t. XOVITI, p. 227, 1883.)

NOTE SUR LE PROCHAIN RETOUR DE LA COMÈTE PÉRIODIQUE DE D AÂRREST,

par M. Leveau. (Comptes rendus, t. XOVIT, p. 229, 1883.)

ADDITION À UNE NOTE SUR LES NOMBRES PREMIERS, par M. pe Jonquières.

(Comptes rendus, t. XONIT, p. 231, 1883.)

SUR LES RELATIONS QUI EXISTENT ENTRE LES COVARIANTS ET LES INVA- RIANTS DE CARACTÈRE PAIR D'UNE FORME BINAIRE DU SIXIÈME ORDRE,

par M. Srepuanos. ( Comptes rendus, t. XOGVII, p. 238, 1885.)

Le système de ces covariants et invariants (non gauches) est constitué par douze formations (Clebsch, Theorie der bin. alg. For- men, p. 283-299). Entre sept quelconques existe une relation en syzygie. M. Stephanos indique un procédé permettant d'obtenir des syzygies relativement simples, procédé qui peut d’ailleurs être em- ployé dans d’autres questions de même nature.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 397

SUR LES FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES IMAGINAIRES ,

par M. Comssscure. (Comptes rendus, t. XOVT, p. 235, 1883.)

Sur les conditions immédiates que doit remplir une fonction analytique de plusieurs variables imaginaires, conditions analogues à celles qu'expriment les épalités :

26. oi de oui De d., 20 RO

dx? dp , dr d EM

SUR LES FONCTIONS DE DEUX VARIABLES, par M. Poincaré.

(Comptes rendus, t. XOVT, p. 238, 1853.)

Indication de la marche à suivre pour établir cette proposition : « Une fonction de deux variables, méromorphe dans toute l'étendue du plan double qui permet de représenter les variables, est le quo- tient de deux fonctions entières.» On sait que cette proposition fondamentale n’a pas été démontrée rigoureusement. M. Poincaré énonce en outre le théorème suivant : « Si Ÿ est une fonction quel- conque de X, non uniforme, qui ne présente pas de point singulier essentiel à distance finie et qui ne puisse pas, pour une même va- leur de X, prendre une infinité de valeurs finies infiniment voi- sines les unes des autres, elle pourra être considérée comme s solution d'une équation

G(X, Y)—o,

G est une fonction entière. »

SUR LES GOURBES DU SEXTANT, par M. Gruey. (Comptes rendus,

t. XCVT, p. 240, 1083.)

Ces courbes sont les courbes décrites dans le champ de la vision par l'image doublement réfléchie d'un point, lorsqu'on balance ou qu’on fait tourner l'instrument autour de la ligne de visée directe, c'est-à-dire autour de l'axe optique, soit de la lunette, soit de la

308 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

pinnule que les marins emploient suivant les cas. M. Gruey expose quelques propriétés élégantes de ces courbes.

COMMENT SE RÉPARTIT, ENTRE LES DIVERS POINTS DE SA PETITE BASE D'APPUI, LE POIDS D'UN CORPS DUR, À SURFACE POLIE ET CONVEXE, POSÉE SUR UN SOL HORIZONTAL ÉLASTIQUE,. par M. Boussineso.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 245, 1883.)

NoTE SUR L'OBSERVATION DU PASSAGE DE LA PLANÈTE VÉNUS SUR LE SOLEIL ,

par M. Jansse. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 288, 1883.)

SUR LA CONSTITUTION MÉCANIQUE ET PHYSIQUE DU SOLEIL, par M. Faye.

( Comptes rendus, t. XOVI, p. 292, 1883.)

SUR UNE CLASSE DE FONCTIONS DE DEUX VARIABLES INDÉPENDANTES,

par M. E. Picarr. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 320, 1883.)

L'auteur a déjà donné des exemples de fonctions de deux va- riables w, v, qui restent invariables quand on effectue sur « et v les substitutions en nombre infini d’un groupe linéaire discontinu. En général, si l'on considère un oroupe discontinu pour tout point

9 4 Q LA Q pa LU (u,v), c'est-à-dire pour tout système des valeurs w, v situé à l'in- térieur du domaine D défini par l'inégalité :

UE Ly2 En, U—u Lun, ou =v vM:

et si l’on suppose que toute substitution du groupe transforme chaque point de la limite D en un point de cette même limite, il existe des fonctions F (w, v) qui restent inaltérées par toute substi- tution du groupe. |

Trois fonctions x—#F,, y—F,, z—F, jouissant de cette pro- priélé sont liées par une relation algébrique f(x, y, 2)—0; l’au-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 309

teur étudie le résultat de la substitution des variables w, v aux va- riables æ, y, z dans les ne

Yi Le ee Q (x, y, 2) dx dy ) dx dy

PEACE Q est un Fr convenable d'ordre m— 4, m élant le degré de f, intégrales qui sont l’analogue des intégrales abéliennes de

première espèce; le double signe | porte sur une fonction G(u,v)

uniforme dans le domaine de D. Les intégrales

LL (u, v) du dv,

Dilse Mu, + Po, +R ns pie te Mu +Pu, +R, dun UP, LR,”

(M, P, R) étant une substitution du groupe, constituent les ana- logues des périodes intégrales simples.

L'auteur considère aussi des fonctions de seconde espèce qui, par une substitution du groupe considéré, se reproduisent multi- pliées par une constante; ces fonctions satisfont à une équation

différentielle : d Java)

f est ün polynôme.

SUR L'INTÉGRATION ALGÉBRIQUE D'UNE CLASSE D ÉQUATIONS LINÉAIRES,

par M. Goursar. (Comptes rendus, t. XOV, p. 323, 1883.)

Ce problème : «Former l’ensemble des substitutions que subit un système fondamental d’intéorales d’une équation donnée corres- pondant aux divers contours fermés que l'on peut faire décrire à la variable», se résout complètement par les équations différentielles linéaires, déjà étudiées par l'auteur, auxquelles satisfont les fonc- tions hypergéométriques d'ordre supérieur. M. Goursat traite du cas de l'équation du troisième ordre; son raisonnement est d’ail- leurs général. M. Jordan ayant d’ailleurs montré comment on peut énumérer les divers groupes de substitutions d'ordre fini contenues dans le groupe linéaire à p variables, on peut, pour ces équations, résoudre complètement le problème de l'intégration algébrique.

360 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Dans le cas étudié, 11 y a aussi huit types qui s’intègrent algébri- quement; ils correspondent aux huit groupes finis de substitutions contenus dans le groupe linéaire à trois variables.

Sur UN THEOREME DE M. Toursycuer, par M. Korkine.

(Comptes rendus, t. XCV, p. 326, 1883.)

Soient @(x), Ÿ (x) deux fonctions de x qui croissent simultané- ment ou décroissent simultanément quand x varie de o à 1, on a :

J'emvtaeæzf @ (x) de [Cd

Si l’une des fonctions croît et l’autre décroît, l'inégalité est ren- versée. Ce théorème de M. Tchebychef résulte de l'identité :

Li + a eee Enr Lee. Tan Ye Un n ñn 7) 1

+2 (aa) (y: yn).

n

APPLICATION D’UNE MÉTHODE DONNÉE PAR Lecenpre, par M. Larscurrz.

(Comptes rendus, p. 327, 1883.)

REVUE

RE en EEE ==

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

apport de M. À. Mine Edwards sur un travail de M. de Montessus pré- senté au Congrès des Sociélés savantes et concernant l’origine et la dis- trbution du piginent, malière colorante, dans la substance des plumes persistantes de l'oiseau.

On sait que Îles changements de coloration du plumage sont souvent dues au renouvellement des plumes, c’est-à-dire à la mue, mais que souvent aussi la plume se colore sur place, ainsi que cela a été démoniré par Jules Verreaux, et que, dans certains cas, elle acquierl un éclat et un brillant tout différents des nuances ternes et orises qu'elle avait auparavant.

Ce diverses transformations constituent la livrée de printemps que les ornithologistes désionent sous les noms de plumage d'amour ct d'habit de noces. Ghez certaines espèces ces changements se font à la fois par une mue partielle et par une cromatogenèse sur place.

Chez d’autres, toutes les plumes sont persistantes, et on les voit, en quelques jours, revêtir les teintes les plus vives. M. de Montessus a cherché quelle était la cause de ces modifications et il l’attribue à la production d’une matière pigmentaire qui serait sécrétée sous la peau , à la base de la plume, pénétrerait dans celle-c1, imbibant sa substance et lui donnant sa couleur, son lustre, sa souplesse et son imperméabilité à l’eau. Dès que cette sécrétion est tarie, la plume se dessèche et devient cassante.

Le tissu chromatogène, dit M. de Montessus, a une grande ana- logie avec le tissu cellulaire adipeux, il forme un réseau de loges

Revu pes rrav. soient. TT, IV, 6-7. 20

362 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

très petites, adhérentes à la peau et réparties d’une manière très ré- oulière et constante suivant les espèces. [1 enveloppe la base de la plume et sert aussi à la fixer. Les globules colorants sécretés par ces cellules passent dans l'âme de la plume, arrivent ainsi à la sub- stance médullaire et de se répandent dans les barbes et les bar- bules. Ce trajet ne s accomplit que lentement, et il en résulte que pour être complète la livrée de printemps de certains oiseaux exige jusqu'à vingt et trente jours de travail physiologique. La sécrétion s'opère pendant toute la durée du plumage de noces. Quand elle cesse, celle-c1 perd son coloris et les teintes s’effacent peu à peu.

Il y a une relation intime entre la période d'activité de l'appareil reproducteur des oiseaux et celle de l'appareil chromotogène.

M. de Montessus a suivi au microscope le déyeloppement du olobule colorant et son passage dans la plume; son mémoire est accompagné de dessins de préparations faites sur la Mouette rieuse, la Linotte et le Cini. Les recherches qu'il a entreprises ne peuvent manquer d’être fécondes et il y a lieu d'encourager ce naturaliste à les continuer et à les étendre aux plumes dont la coloration change à la suite de modifications dans la constitution des barbes amenant à leur suite l'apparition de phénomènes optiques qui produisent lirisation. |

Rapport de M. A. Milne Edwards sur la Faune du Doubs, ou catalogue raisonné des animaux sauvages (mammifères, reptiles, batraciens. poissons) observés jusqu’à ce jour dans ce département, par M. Ocivier.

(Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 1833.)

En 1810, Re ln un travail sur la géographie physique, le climat et l’histoire naturelle du département du Doubs. C'était pour l'époque une œuvre considérable, mais depuis la z00- logie a fait de grands progrès et des explorations plus minutieuses ont amené la découverte d'espèces que l’on croyait étrangères à cette région ; aussi l'ouvrage de Girod est-il complètement délaissé aujourd'hui. |

L'histoire naturelle du Jura et des départements voisins par le frère Ogérien date de 1863, mais il présente des lacunes, sur- tout pour ce qui concerne les vertébrés. Ces lacunes sont en partie comblées par le travail de M. Brocard et par celui de Lacordaire sur les oiseaux du Doubs, par celui de M. Bonami sur les reptiles

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. LÉON VAILLANT. 363

du Jura et par le catalogue de M. Sahler énumérant les vertébrés de l'arrondissement de Monbéliard; cependant une œuvre d'ensemble était nécessaire, aussi doit-on accueillir avec faveur le mémoire que vient de publier M. Olivier ét qui est le fruit de ses recherches et de ses explorations per sonnelles. I comprend l'énumération des mam- mifères, des reptiles, des batraciens'et des Hus du département du Détba L'auteur indique les ocalités ont été trouvées les différentes espèces et les conditions dans lesquelles elles vivent. Il est à espérer qu di étendra aussi ses observations aux invertébrés de la même région. |

Rapport de M. Léon Vaillant sur un travail. de M. le D" L. Lortet intitulé : Poissons el Reptiles du lac de Tibériade et de quelques autres parlies de la Syrie. (Archives du musée d'histoire naturelle

de Lyon. t. Ji, 96 pages, 1h pl.)

Dans ce RES M. Lortet s'est proposé de faire connaître le résultat de sés recherches sur un point particulier de la faune de la Syrie, contrée qué savant doyen de da faculté de médecine de Lyon a visitée dans différentes missions scientifiques dont 1 avait été chargé par le Ministère. Ce sont les fiunes ichtylogiqués et herpé- tologiquès qu'il trâité spécialement, en y joignant toutefois quelques notes sur les crustacés, lés diatomées, les desmidiées du lac de Tibériade, comme éompléhent des notions LÉIRMVES aux animaux aquatiques cette contrée. f ë |

M: Bortet fait d'abord connaître en détail les localités les recherches ont été faites. Cette description, accompaonée d'une carte dans le texte, est des plus intéressantes. Oütre lac de Tibériade (Barh Tabaryàh des Arabes), situé à 219 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée, ce voyageur a exploré le Bahr-el-Houlèh , lac plus petit, 18 Kilomètres, au nord du précédent et qui n’est plus qu'à 10,3 au-dessous du même niveau; le lac Yammonni,, à 1,650 mètres d'altitude; le lac Legnia, voisin du précédent; enfin quelques cours d’eau des environs de Damas. Le Yammonni offre dans le régime de ses eaux de singuliers phénomènes dus aux abondantes sources intermittentes qui alimentént ce bassin; à la fin de Juin et au commencement de juillet, ce lac n’a pas moins de 3 kilomètres de long sur 2 de large, tandis qu’en septembre, époque de l'asséchement, on peut en parcourir le fond, sauf quélques

25,

201 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

crevasses Peau se maintient: elles sont remplies de Phoxinellus Libani, seul poisson qui habile ces eaux.

Plusieurs sources thermales sont décrites par M. Lortet, qui indique soigneusement leur Lempérature, leur débit, ete. Ce voyageur a pu aussi visiter différentes orottes situées en des points presque inaccessibles; quelques-unes, notamment celles qui avoisinent Île rivase occidental du lac de Tibériade, renlerment des amas prodi- oieux d'ossements de chameaux, d’änes, de chevaux, de chèvres, de moutons, de chiens, de pores-épies, etc.; des milliers de cranes, d'os des membres y auraient été apportés par les chacals et les hyènes, dont les lraces sont visibles au milieu de ces débris. Ainsi que le fait remarquer l’auteur, eeci peut expliquer comment dans certains cas se sont formées les brèches osseuses observées dans un erand nombre de cavernes.

Après cel exposé, dont il n’est possible de donner iei qu'un aperçu sommaire, M. Lortet aborde l'étude des animaux qu'il a pu récolter. IL avait d’ a supposé que +si le bassin avait communiqué, à une époque géologique récente, avec la Méditerranée, 11 pouvait espérer rencontrer dans les erandes profondeurs une eau peut-être encore un peu salée, habitée par une faune à faciès marin en voie de se Lransformer en faune d’eau douces. Mais lPétude des faits, ainsi qu'il le dit lui-même, n’a pas confirmé celte prévision. En effet, parmi les espèces de poissons, au nombre de 39, recueillies dans le lac de Tibériade, toutes sont franchement des eaux douces. Les Chro- midæ, les Cyprinidæ, les Gihrmelone sont les familles les plus Don représentées. Une dizaine d'espèces sont décrites comme noiolles : Chromis Tiberiadis, CG. Microstomus, CG. Flavi-Joseph, C. Mapgdalene , Capoeta Sauvager, Phoxinellus Libani, Leuciscus tricolor, Rihodeus syriacus, Alburnus Vionon, Nemachilus Leontine. Ges espèces et plusieurs autres déjà connues sont figurées sur des planches soigneu- sement failes el Lirées avec orand luxe. Pour chaque poisson, après une description détaillée, on trouve indiqué Fhabitat, le nom arabe, colin les observations que l'étude sur le vivant a pu fournir à l’auteur. Gtions parmi ces dernières les cris imitant le miaulement du chat, poussés par une silure, le Clarias macracanthus, et lincubation bucco- branchiale chez les mâles de diflérents ch'omidées : Chromis Simonis Günt, © Magdalene Vortet, Hemichromis sacra Günt.

Pour donner une idée plus complète de la faune ichtyolopique de ces contrées, on lrouve reproduite, après celte énumération , la

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. CHATIN. 369

liste des poissons de Syrie dressée par M. Sauvage d'après les collec- tons rapportées par M. Chantre en 1881.

Les reptiles comprennent 19 Ophidiens, 0 Lacertiens, 6 Ghé- loniens et 3 Batraciens; des localités précises pour chaque espèce donnent un réel intérêt à cette énumération, quoique, au point de vue de la faune générale, elle soit sans doute fort incomplète. Une espèce de lortue serait nouvelle, Testudo Kleinmanni, toutefois les rapports de cel animal avec le T, Leihii Gray doivent, je crois, faire vesarder la chose comme douteuse.

Enfin M. Lortet sionale deux crustacés el donne deux listes, Pune des Diatomées du lac Tibériade, l'autre des Desmidiées, la première dressée par M. Petit, laseconde par M. Brun.

La conclusion sénérale à laquelle se trouve conduit l’auteur est que dans son ensemble cette faune offre Le caractère africain beaucoup plus que Île /acès asiatique.

On voit par cette brève analyse que M. Lortet à étudie aussi soisneusement que possible son sujel et, dans une contrée si fré- quemment visitée, à su cependant trouver bon nombre de faits in- iéressants el de remarques nouvelles.

Rarrorr de M. Chatin sur un mémoire relatif aux Eucalyptus introduits dans la région méditerranéenne, par M. Gun. Navi. (Ann. des Sc.

nalurelles, 1883.)

L'important mémoire sur les Eucalyptus que publie M. Naudin es le résultat d’études faites sur le vivant, tant dans le midi de Îa France qu'en Aloérie, prospèrent, comme en Italie et en Hspagne . \ donnant fleurs el Fe ces plantes dont plupart, dintrodne-

baron Muller

Lio récente. bipo\tertoert des TELLE ORANTANAEE (| Nustratie par [FE > ll

La diférence protoniie “| Shnieubièere re preésendent lus leuittes. au double pornt de vue de Ha phyllotauie, de leur omeñttion par être la cause de nombreuses erreurs dans les déterminations spéci- fiques faites sur les échantillons d'herbier. On comprend ainsi que De Candolle ait pu décrire 59 espèces en 1898, landis que

rapport à l'axe el de leurs forines suivani l'âge des plantes, a EU

366 REVÜE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

M. Naudin ne dislingue aujourd’ hui que 31 véritables formes spé- cifiques.

Après avoir jeté un coup d'œil s sur ne ee organes Me Eu calyptus, sur les tiges, gigantesques colonnes pouvant dépasser 100 mètres et à bois très dur maloré leur croissance d’une rapidité sans pareille, sur les feuilles si de ‘ement polymorphes, sur Îes fleurs à calice habituellement sans, limbe, à corolle subligneuse et calyptriforme, etc. , M. Naudin donne d’ intéressantes nee sur la culture et la multiplication des Eucalyptus , appelés à à remplacer, comme essence forestière, les arbres dont l'exploitation outrée et inintellisente semble ayoir changé, en même temps .que le climat, les du hygiéniques tant a montagnes, que des plaines du bassin de la Méditerranée. Quelques espèces de la Tasmanie (be vininalis , E. ami ygdalina, E. coccifera) ou des sommets les. plus élevés des Alpes : australiennes (£. Gunnu, Ë. coracea, ele.) semblent même pouvoir se naturaliser Jusque dans le dons de la France.

On peut s se faire une idée de l'avenir réservé à la Me de l’Eu- calyptus en considérant que, commencée depuis trente ans seule- ment, elle compte déjà ses grands arbres par plusieurs centaines de mille.

L'importance à laquelle semble appelé l’Eucalyptus comme essence forestière n'est pas contestable. En est-il ainsi de la très orande in- Îluence accordée au même arbre pour conjurer l'action nocive des miasmes qui s'exhalent de certaines contrées à marécages les lièvres sont endémiques? L'efficacité de certaines plantations parut avérée, mais l'Eucalyptus agit-1l par les principes volatils qui s'ex- halent des glandes répandues sur loutes ses parties, ou parce qu'il assèche les terres par la transpiration abondante dont ses feuilles sont le siève, ou par ces deux causes à la fois. M. Naudin réclame sur ce point d'hygiène de nouvelles observations.

La description des espèces d'Eucalyptus arrivées à l'état adulie en France et en Algérie forme la seconde et plus importante partie du mémoire. le une bonne diagnose du genre etavant d'exposer les caractères complets des espèces, M. Naudin répartit celles-ci dans un tableau dont les premières coupes sont établies sur Îles modifications que présente l’inflorescence, laquelle peut être soli- taire axillaire, en cymes triflores axillaires, en oimbelles axillaires, à 7, 9, 11 et jusqu'à 25 fleurs ou même plus, enfin, en panicules

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. Ru HÉBERT. 367

ou corymbes terminaux par le rapprochement de AT 3-9-7- flores. |

Des divisions d’ ordre sont élablies : suivant que les étamines sont disposées en À phalanges ou distribuées uniformément, qu’elles sont droites dans le bouton ou infléchies ; 1C1 d'après la longueur des :oper cules par. rapport au tube du calice: ailleurs par la consi- dération des fruits, tantôt petits comme is grains de poivre ou comme un pois, tantôt de la grosseur d'une noix.

Les espèces, au nombre de 31, dont on voudra lire la deserip- tion détaillée dans le mémoire même de M. Naudin, sont les sui- vantes : E. letraptera, à fleurs solitaires: E. erythrocorys E. Pressiana , E. megacarpa, E. globulus, E. viminalis à fleurs en cymes axillaires ordinairement triflores; E. long ifoha à fleurs en ombelles axillaires le plus souvent 3-flores, quelquefois D- 7-lores longuement pédon- culées et nutantes : 5 E. occidentalis, E. obcordata, E. gracilis, E. melh- odora, E. Gunnü, E. goniocalyx, E. coccifera à ombelles axillaires normalement septiflorées ; E. tereticornis, E. temoxylon, E. rudis, E. botryoides , E. diversicolor à ombelles de 7 à 11 fleurs; E. cornuta , E. Lehmann, E. robusta, E. diversifolia E. obliqua, E. D dus rostrala, E, Risdoni, E. concolor à ombelles multiflores (jusqu’à 29 fleurs ou plus); E. calophylla, E, pol yanthema, E. cinerea, enfin . dont l'inflorescence est en panicules ou corymbes terminaux, par le rapprochement des ombelles 3-5- -7-hlores.

On voit, par cet aperçu trop sommaire, que la mise en œuvre des matériaux vivants observés par M. Naudin dans nos DégIORS méditerranéennes, le tient état de sa santé, l'a conduit à un ravail qui se sl par l'intérêt, à la suite de son classique mé- moire sur les Cucurbitacées. C.

Rapport de M. Hébert sur un travail de M. Caralp intitulé : Recherches géologiques sur la zone frontière des Pyrénéés orientales, du Perthus à la Méditerranée.

. On ne peut que louer M. Caralp d’avoir entrepris l'étude d’une réoion encore très peu connue.

L'exposé qu'il fait de ses premières recherches, et l'ébauche de carte géologique qui accompagne cet exposé, ne peuvent être considérés que comme un premier aperçu.

308 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Les masses minérales, pour être bien connues dans leur nature el leur agencement, ont besoin d'être accompagnées de la description exacte de leurs éléments et de coupes nombreuses indiquant leurs allures et leurs rapports stratigraphiques. Ge travail reste à faire: il en sortira sans aucune doute des résultats intéressants. Alors seule- ment il sera possible de juger de la valeur des considérations vé- nérales dont se compose le manuscril qui m'a été adressé. E. H.

4

Raprorr de M. Daubrée sur un ouvrage manuscrit de M. G. Lennier intitulé : Estuaire de la Seine.

Les embouchures des fleuves sont le théâtre d'actions incessantes. les unes de démolition, d’autres de transport, d'autres enfin d'atter- rissement. Ces actions produites par le courant du fleuve, auquel se combinent les mouvements divers dont la mer est sans cesse apitée, fournissent au séologue des termes de comparaison avec des phéno- mènes analooues qui se sont produits à des époques reculées. D'ailleurs les habitants de ces récions ne sont pas moins intéressés à suivre le fil de modifications qui se répercutent sur le régime de leurs propriétés en même temps que sur celui de la navigation.

En ce qui concerne l'estuaire de la Seine. de très nombreuses observations ont été faites et publiées depuis longtemps. M. Lennier, conservateur du musée du Havre, à qui l’on est redevable de nom- breuses recherches sur la séologie normande, a entrepris de coor- donner, dans deux volumes manuscrits avec un atlas, ces documents, à l'aide des études qu'il a lui-même faites depuis une vingtaine d'années.

Les premiers chapitres sont consacrés aux éludes géologiques, topographiques et géognostiques. Après avoir décrit la disposition, la nature des couches qui se montrent sur les deux rives, l'auteur examine les ébonlements des falaises la corrosion des côtes et l'enle- veanent des matériaux qui résultent de cetie démolition, ainsi que bai formation des males, des sables et des alluvions vasenses et lour- beuses. La différence constatée entre les niveaux du fleuve aneien el ceux du fleuve actuel sont l’objet d'un examen attentif, d'où lau- teur est conduit à admettre, avec Belerand, que Île bassin de Îa Seine était moins élevé alors qu'aujourd'hui.

La seconde partie de l'ouvrage est consacrée à l'état hydrogra-

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. DAUBRÉE. 369

phique des lieux, d’après les reconnaissances anciennes et récentes. La plus ancienne carte de l'embouchure, remontant à l’année 1677, en fait connaître la situation à cette époque reculée. Le régime des marées et des courants, ainsi que leurs actions, les déplacements du chenal dans l'estuaire, les bancs et les alluvions qui se forment dans Ja baie de Seine et le volume des eaux du fleuve y sont sucees- sivement examinés.

M. Lennier a mis à contribution le tableau statistique publié en 1802 par Noël, inspecteur général des pêches maritimes, et surtout les travaux de MM. Estignard et Germain, ingénieurs hydrographes de la marine, de MM. Bouniceau, Quinette de Richemont, Arnoux, Partiot, Vautier, ingénieurs des ponts et chaussées.

Cette deuxième partie est consacrée aux principaux phénomènes naturels qui intéressent la navigation et aux modifications que ces phénomènes ont éprouvées depuis que la basse Seine est endipuée. Au milieu des contestations dont l'effet des digues est l’objet, M. Len- nier en regarde l'établissement comme pouvant avoir de reorettables conséquences. L’exposé des faits et considérations qu'il à réunis sur ce sujet en nombre considérable est suivi d'indications des sources auxquelles on peut remonter pour plus de détails.

La salure des eaux aux différents instants de la marée et suivant les saisons a été traitée avec soin.

Dans la troisième partie, l’auteur fait connaitre, au moyen des documents qu'il a réunis, quel était anciennement l'état des deux rives de l'estuaire et de leurs ports.

Les faits s'accordent pour prouver que depuis l’époque romaine la baie de Seine s'est successivement remblayée par des apports venant de la mer. On voit successivement comblés et abandonnés les ports de Lillebonne, d'Harfleur, de Leure et de Graville sur la rive nord. Sur la rive sud, le comblement des baies latérales n’a pas été moins important, En effet, pour la vallée de la Dives, aujourd’hui comblée pusqu' à lui ner, nous VOVOns Harold. eu / 5, entrer dans Be baie de Dives, qui étuit alors lirocirent out) léRoneer avec 9 Haies Jusqu'à Vavavitlé: quelquescons ses navires remon- ièrent mème jusqu à Corbou. Sur cétté ième rie st de l'estuaire. des salines ont existé à Varaville et à Touques, localités depuis longtemps abandonnées par la mer.

Des données sur la flore et la faune de la baie de Seine et des renseignements bibliographiques terminent l'ouvrage.

Ai tit j à ©

370 à REVUE se DRAAUE SCIENTIFIQUES.

L'atlas qui Y. ‘est annexé. fournit : des vues. et coupes géologiques de la baie de Seine ; l’une du. Cap. de la Hève à Sainte-Adresse, l’autre de Villers-sur-Mer à Dives, da troisième de Villerville à à Bénerville, loutes trois prises en. mer: à 7 kilomètres au. large; des vues des falaises du cap de la Hève d’après Lesueur; le plan de la Seine entre ( 2 et Courval, avec l'indication de nage faits en 1 883: d équinoxe. en 188 : freine de la Sue en 1835, MM. Chazallon ef. Gaussin. Deux. carles de l'estuaire de la Seine donnent les situations relatives du chenal, de juin 1874 à sep- tembre 1880. Mr in do

Le volumineux travail. de M. Lennier n'esL pas en d’être résumé dans. un. rapport, mais. il constitue un recueil fait avec conscience et habileté et qu'on consultera avec fruit.

Je propose qu'il soit adressé des félicitations à l'auteur,

Raprorr de M. Renou au sujet d'un mémoire de M. Lespiaut sur la fréquence des cyclones en Amérique et en Europe.

M. Lespiaut a publié récemment un mémoire dans lequel il soutient que les tempêtes ou cyclones sont plus lréquents. depuis: vingt trente ans. Î1 attribue ce fait au déboisement de l'Amérique du Nora.

Plusieurs personnes, entre autres M. Raulin, ont déjà réfuté ce lravail; je n'aurai donc que peu de chose à en dire. D’ abord, rien ne. prouye que les tempêtes soient plus fréquentes maintenant qu'autrefois; aucune ne passe inaperçue, aujourd hui que des services météorologiques. réguliers sont installés dans un certain nombre de points du globe. 11 y atrente ansonn ’apprenait que par les j journaux les désastres causés par les plus grands coups de vent, désastres beaucoup plus grands aujourd'hui: à cause du développement qu'à pris dans tous le pays la marine du commerce.

D'ailleurs les HR ne sont pas uniformément réparties suivant les années, et de même qu’on a des séries souvent très longues de mauvaises années pour l’agriculture, de même on a des années les sinistres maritimes sont beaucoup plus nombreux. Il faudrait prouver, quand on aurait observé une recrudescence dans les tem- pêtes pendant dix ou douze ans, que leur nombre ne déeroitra jamais.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. RENOU. 371

M. Lespiaut suppose d’abord que le déboisement d’un pays pro- duit un grand changement dans un climat, opinion qui a encore beaucoup de partisans, mais que je n'ai cessé de combattre, et qui en effet ne repose que sur des idées théoriques très contestables et isolées. Un pareil fait ne pouvait être prouvé que par des chiffres; or les chiffres font défaut. Les observations météorologiques ont été jusqu'ici et sont encore, dans l’immence majorité. des cas, insul- fisanies, imparfaites; elle donnent des nombres trop hauts, qui vont eu s’abaissant progressivement à mesure que les systèmes d’obser- vation se perfectionnent. Un très petit nombre de stations donnent aujourd'hui des nombres exacts, mais qui embrassent un trop court intervalle de temps. | En

En supposant que le idheeren des États-Unis y ait produit quelque, changement dans l'allure des températures de lai, on ne voit guère dit ces altérations pourraient influer sur l'Europe à une si grande distance. Les tempêtes qui prennent naissance aux États-Unis et qui parviennent en Europe ne l’atieisnent que vers le nord des iles Britanniques et les côtes de Norvège; la moitié seu- lement se fait sentir sur les côtes de France. Nos Lénipêtés prennent naissance dans d'Atlantique, vers les Atores principalement.

En résumé, le mémoire de M. Lespiaut discute un fait douteux et l’a expliqué d’une façon qui serait au moins contestable.

* KR.

DEUXIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1883 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

ot PHYSIOLOGIE.

DÉTERMINATION DU POUVOIR RESPIRATOIRE DU SANG DES FOETUS, par

M. P. ReaxanD et Duois. (Soc. de biologie, 1883, p. 161.)

En comparant le pouvoir respiratoire du sang du fœtus à celui de la mère on trouve une assez grande différence au bénéfice du fœtus. Gela doit tenir aux actions nutritives qui sont plus actives chez lui et il doit en résulter aussi pour le fœtus une plus grande résistance

à l’asphyxie. P:R.

ÉFFET DES CHANGEMENTS DE PRESSION INTRA-PÉRICARDIQUE SUR LA CIR- CULATION VEINEUSE DES VENTRICULES DU COEUR À L’ÉTAT NORMAL ET DANS QUELQUES CONDITIONS PATHOLOGIQUES , par M. François Franck.

(Soc. de biologie, 1883, p. 216.)

L'auteur étudie successivement les effets de l'aspiration constante intra-thoracique et des variations respiratoires sur les veines coronaires ef lee effete de l'aspiration intra-péricardique prodniie bar la cireulation veineuse coronaire pendant la diastole cardiaque.

« Pan \ütE SUR La PRESENCE DE L HEMOGLOBINE GHEZ LES CRUSTACÉS BRACGH10- PopEs, par MM. P. Reëxarp et BranouarD. (Soc. de biologie, 1833.)

Depuis longtemps on sait que chez beaucoup d’invertébrés on peut rencontrer de lPhémoglosine. En recherchant de nouveau celte

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGTE, 919

substance, les deux auteurs l'ont rencontrée chez les Apus, ils en ont conslaté Lous les caractères et ont vu qu'elle était répandue à l'état de solution dans le sans de l'animal. P..R:

O

SUR L'APPARITION, après la mort, d’un état catalephforme du à certaines lésions du centre cérébrospinal chez les oiseaux , par M. Browx-Séquano.

(Soc. de biolopie, 1883, p. 207.)

En coupant subitement la tête d'un pigeon au niveau des oreilles, on oblüent un état cataleptique absolument Imdentique à celur qui peut se produire chez Phomme. Cet état résulte de la section trans- versale du cerveau, du bulbe ou du cervelet. L'écrasement subit de la tête produit un eltet identique. Pi R:

LA Pnésencs pu sucre pans L'urINE apres l'accouchement, chez une chevre privée de mamelles, par M. Paul Berr. (Soc. de biologie, 1885,

p. 193.)

M. Paul Bert enlève à une chèvre ses deux mamelles, puis, apres la ouérison , il Ja fait féconder. Quand lanimal met bas, on trouve son urine remplie de sucre.

SUR LA LACTOSURIE DES NOURRICES , par M. pe Sinery.

(Soc. de biolone, 1883, p. 229.)

M. de Sinety fait remarquer que toute es fois que chez un cobaye femelle on à bien complètement enlevé la mamelle, il n'y à pas de lactosurie au moment de la parturition. La chose n'est ouère pos- sible que dans le cas un peu du tissu a été laissé lors de l'opé- ration. | | ne

SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DU CHLORHYDRATE DE KAIRINE , par MM. Hazcorgau et Girar. (Soc. de biolopie, 1883, p. 299.)

Le

Les deux auteurs ont remarqué que sous l'influence de la karine le pouls était diminué ainsi que la température et les mouvements

374 REVUE DES es SCIENTIFIQUES.

respiraloires. À la fin arrivent des paralysies, de l'anesthésie, de la stupeur. ; P. R.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES FERMENTS NON FIGURES, par MM. Marcus

et Piner. (Soc. de biologie, 1883, P. 168.)

On considère généralement les ferments non figurés comme des substances albuminoïdes. D'aprèsles auteurs, ce serait à tort, attendu que ces ferments n’agissent pas les uns sur’ les autres. La papäïne en particulier qui digere toutes les albumines . sans ace sur les ferments. ue 7

Note DE M. Lasorpr. (Soc. de re 1883, } pois )

Sur dépendante net none des phénomènes de de la respiration et des mouvements du cœur à la suite d'une piqüre légère et superficielle du bulbe au niveau du bec du calamus Mi démonstration expérimentale de la syncope respiratoire.

Sur le mécanisme physiologique de l’arrêt momentané ou définitif des mouvements respiratoires à la suite de la lésion expérimentale

susdite. P. Be

ACTION DES VAPEURS DE LA B-LuTIDINE dérivée de la cinchonine et de la brucine; action physiologique de l’X et de la B=colhdine dérivées de la brucine, par MM. OËscaver pe Conincx et Pine. (Soc. de biologie,

1883, p. 171.)

L'eau oxYGÉNEE eT LE VIRUS MORVEUx , par MM. P. Bert et P. Recnar».

(Soc. de se ins pi NEA

Quand on traite Île virus morveux par pee oxygénée, on nen atténue nullement les propriétés. Deux à ânes inoculés de cette manière sont morts à peu près dans les mêmes délais que s'ils avaient été traités avec le virus pur. P.R.

SUR L'EMPLOI DE L'EAU OXYGÉNÉE EN THÉRAPEUTIQUE , par MM. P. Bert

et Reénarn. (Soc. de biolopie , 1883, p: 157.)

Les deux auteurs indiquent aux médecins dans cet article les

NA:

ANALYSES ET ANNONCES. LARGE 379

proportions antiputrides et microbicides de l'eau oxygénée , ils énumèrent les maladies il y aurait bénéfice à s’en servir et celles on s'en est déjà servi. Il font de plus remärquer que, par sa dé- composition lente, l’eau oxygénée produit un dégagement d'oxygène qui doit heureusement influer sur la cicatrisation. PSE

sa A US pr

EmpLor DE L'EAU OXYGENÉE EN MÉDECINE, par M. LarRivÉ.

. de page 1885, P- dues

M. Larrivé cie un certain pue de cas de diphtérie, d'ophtalmies phnulentes et de dysenteries guéries par l'emploi du bioxyde d'hy- drogène.

not Das PTT AS CO ue er

SUR LA MATIÈRE COLORANTE VERTE DES OS DE L'ORPHIE, par M.R. Dusors.

ie de ue? 1000 ï ..

Beaucoup de personnes hésitent: encore aujourd hui à manger de l'orphie à à cause de la coloration verte de ses os. D’après M. Dubois cette substance ne serait nullement vénéneuse et ‘tiendrait uni- qüement à la présence du phosphate de fer. rie M:

NET

EÉxPERrIENces relatives à l'étude graphique de la respiration chez l’homme à l'aile d'un nouveau pneumographe , par M. Brocu: (Soc. de biologie,

1883, p. 233.)

DELEPTS

Propucrion d’une anesthesie presque générale sous l'influence d'une irri- tation galvaniqne intense du bout périphérique du laryngé supérieur,

par M. Browx-Sequarn. (Soc. de biologie, 1883.)

Sur LA MORT par l’action des mélanges d'air et de vapeur de chloroforme,

par M. P. Bert. (Soc. de biologie, 1883, p. 241.)

Avec des doses faibles on peut faire circuler dans le per d'énormes doses de chloroforme sans provoquer autre chose qu’un abaissement de température; avec une dose plus forte on produit

370 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

une mort lente sans anesthésie; au-dessus, la morl survient avec une rapidité en rapport avec la dose du chloroforme; 1l ne passe jamais de chloroforme dans l'urine. pie

Des conditions de calme dans Panesthésie chirurgicale, par M. Aubert :

Sur Patténuation ou la disparition complete des arrêts réflexes du cœur pendant l’anesthésie confirmée régulière, par le chloroforme et P'éther ;

Syncope respiratoire dans lanesthésie nuxte par le chloroforme et la morphine, par M. François Franck ;

Sur le procédé d'anesthésie mixte, par M. Dasrer;

° Observations sur les anesthésies mixtes, par M. Poxcer. ( Discussion de

la Soc. de bolomie, 1883, p. 255-263.)

ANESTHESTE prolongée oblenue par le protoxyde d'azote à la pression normale, par M. Paul Berr. (Soc. de biolose, 1883, p. 347.)

L'auteur a produit pendant plus d’une demi-heure l’anesthésie en faisant respirer successivement à un chien du protoxyde d'azote pur, puis un mélange de À de protoxyde et de 1 d'oxygène. De cette manière l’asphyxie était évitée el en mème temps le sang ne se désaturait pas assez vite du protoxyde pour que la sensibilité eût le temps de réapparaitre. Pin

Covrrieurron à l'étude de l'anesthésie locale par léther, moyen de l'obtenir

rapidement, par M. Via. (Soc. de brologre, 1883, p. 374.)

Vote sur l’action de quelques hquides orsaniques neutres sur la substance

organisée, par M. R. Dusois. (Soc. de biolonte, 1883, p.376.)

Evesusves de l'acide chlorhydrique sur la fermentation ammontacule

de Vurine, par M. Ricuer. (Soc. de bivlogie, 1883.)

M. Richet ayant constaté que la présence de l'acide chlorhydrique ralentit considérablement la fermentation ammoniacale de l'urine

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 977

et l'arrête même pendant un certain temps, établit qu'il y aurait peut-être moyen d'empêcher la putréfaction de l'urine versée en si grande quantité chaque jour dans les épouts des grandes villes.

DR.

Sur z’assorprion des vapeurs d'alcool absolu par les poumons,

par M. Quivouaur. (Soc. de biologie, 1883, p. A26.)

En faisant respirer à un animal des vapeurs d’alcoo!, on arrive à produire une lévère ivresse; on retrouve d’ailleurs l'alcool dans le

sang. P. R.

ProcÉDé D'ANESTHÉSIE par la solution titrée d'alcool et de chloroforme,

par M. Quinquaup. (Soc. de biologie, 1883, p. 425.)

M. Quinquaud fait respirer un animal dans un flaçon contenant un mélange titré d'alcool et de chloroforme. De cette manière la tension des vapeurs de chloroforme est diminuée et elles arrivent en proportions convenables. Seulement, comme le mélange s'appauvrit, il faut le maintenir titré en ajoutant de temps en temps du chlo- MOlOEME Hi yn 6 PR.

RecHeRHES EXPÉRIMENTALES ET GLINIQUES sur le mode de produciion de l’anesthésie dans les affections organiques de l'encéphale, par M. Browx-

SEquarD. (Soc. de biolooie, 1883, p. h17.)

RECHERGHES DU SANG DÉPOSÉ DANS LE PÉRITOINE , par MM. Reuy et Grener.

(Soc. de biologie, 1883, p. L13.)

Les deux auteurs concluent de leurs recherches que le sang déposé dans Île péritome passe rapidement dans les Iymphatiques; mal- heureusement ce sang est arrêté par les ganglions qui ne laissent pas passer les globules. Il faut que ceux-ci soient détruits pour que la lymphe prenne une teinte rosée. P.R.

Revues Des rar. soiuvr, T, IV. 6-7. 36

378 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

METHODE D’ANESTUESIE prolongée par des mélanges dosés d'air et de vapeurs

de chloroforme, par M. Paul Berr. (Soc. de biologie, 1883, p. Loo.)

Dans cette courte note l’auteur donne une idée première de la méthode qu'il emploiera plus tard (voir Comptes rendus, Acad. des sciences, 1800 3- 1684) sur les malades et les opérés. Le procédé de l'auteur consiste à mélanger un poids connu de chloroforme à un volume d'air détermimé. PR

NorTe sur un double manomètre enregistreur à mercure et sur le dispositif pour l'inscription de la pression et autres phénomènes , par M. Francois

Franck. (Soc. de biologie, 1883, p. 388.)

De L’AvGuENTATION de force du cœur et du resserrement des vaisseaux dans l'insuffisance aortique; conséquences qui en résulient pour la pression ar- térielle et dans la production du pouls capillaire visible, par M. François

Franck. (Soc. de biologie, 1883, p. 370.)

, u 2 k Erupe sur 1e Convarrarra maïazrs; Physiologie et Thérapeutique, par

M. Ficaoup-Laverene. (Thèse de la Faculté de médecine de

Paris, 359, 1893, chez Parent.)

La dose mortelle de la macération de cette plante est de 41 à 2 grammes pour le chien; le cœur est accéléré, puis ralenti. Les respirations sont très ralenties. On observe une élévation de la pression artérielle, une arythmie cardiaque, des vomissements, de la diurèse et l'augmentation de la sécrétion salivaire. Ch. KR.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DU SULFATE DE QUININE; Achon sur la circulation, pouvoir toxique, effets convulsivants, par M. Souzxer, (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 250, 1883, chez Parent.)

D’après l'auteur, les doses de sulfate de quinine mortelles sont les suivantes : 2 centigrammes pour la grenouiile, 20 centigrammes pour ie cobaye; 1 gramme pour le lapin; 2 grammes pour le chien,

TT Te te

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 319

Le cœur s'accélère, puis se ralentit, même quand le pneumo-gas- trique est coupé. On n’observe jamais l’ataxie cardiaque. L’empoi- sonnement par le sulfate de quinine est encore accompagné de la- baissement de la pression artérielle, d’incoordination motrice el de convulsions, C’est donc un poison du système nerveux. Ch. R.

REGHERGHES SUR LE POULS GAPILLAIRE VisIBLE, par À. Ruaur. (Thèse

de la Faculté de médecine de Paris, 354, 1883, chez Pichon.)

L'auteur a étudié avec précision dans quelles conditions se pré- sente, à l'état normal ou sur des malades atteints d'affection car- diaque, le pouls capillaire visible. H pense que ce signe a une orande importance pour le diagnostic de linsuflisance aortique et d’autres troubles organiques du cœur.

VARIATIONS DE L’URÉE; DES CHLORURES ET DES PHOSPHATES DANS LA TU BERGULOSE, par M. Roxsin. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 353, 1883, chez Robbe, à Lille.)

Ce travail contient de nombreuses analyses qu'il sera intéressant de consulter, Dans la tuberculose, l’urée et les chlorures diminuent. alors que les phosphates augmentent, Dans le cours de la fièvre tuberculeuse, les chlorures étant toujours diminués, il y a produc- üon plus abondante d'urée et de phosphate. |

ÉTUDE D'UN NOUVEAU SEL DE FER; le chloro-peptonate de fer, par - M. Cuarnous. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 377, 1803, chez Leclère,)

Erupe sur LA PyLÉPuLÉRITE suPPURATIVE , par M. Genprow. (Thèse

de la Faculté de médecine de Paris, 369, 1883, chez Davy.)

206.

280 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Des MÉTHODES ANTISEPTIQUES EN o8srérrique, par M. Bar. (Thèse d'agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez

Davy.)

DES GARDIOPATHIES RÉFLEXES D'ORIGINE BRAGHIALE, par M. Lassècue. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 359, 1883, chez Davy.)

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TUMEURS À MYELOPLAxES, par M. Cuisson.

(Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 343, 1883, chez Parent.)

LA

ÉTUDE CLINIQUE ET EXPÉRIMENTALE SUR LA TRANSFORMATION AMMONIA- CALE DES URINES, spécialement dans les maladies des voies urinaires (ammoniurie), par M. Gurarp. (Thèse de la Faculté de médecine

de Paris, 1883, chez Doin.)

Ce travail comprend tous.les faits relatifs au ferment ammoniacal de l'urine. M. Guiard a fait l’histoire complète de ce ferment; il a été amené à cette conclusion clinique importante, que le ferment de l’urée ne se développe bien que s’il trouve des matières albumi- noïdes en dissolution dans l'urine. L’urine additionnée de peptone fermente très rapidement; l'urine sans peptone fermente lente- ment. Or le pus dans les cystites anciennes est assez abondant pour que l'urine se trouve mélangée avec de notables proportions d'albu- mine; alors le ferment de l’urée trouve les conditions nécessaires pour son développement.

L'application de ces faits à la thérapeutique est important, et il résulte de ces observations de M. Guiard et des expériences faites sur des animaux que les substances antiseptiques empêchent la transformation ammoniacale de l’urine.

Quant à la génération spontanée du ferment, M. Guiard montre qu'il y a toujours eu ensemencement par dés germes venus du dehors.

Des ACCIDENTS CUTANÉS CONSÉGUTIFS À L'USAGE INTERNE DES PRÉPARA- TIONS QuINIQUES, par M. Georces Bouvarn, (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Davy.) :

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 381

Emp1or DES VERRES CORRECTEURS EN OPHTALMOLOGIE, par M. E. Bacweris. (Thèse d’agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Parent.)

DévELGPPEMENT DU GOEUR ET Du PÉRIGARDE, par M. E. Quexu. (Thèse d'agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Chamerot.)

QUELQUES AGGIDENTS DE L'EMPLOI DE LA MORPHINE, par M. Saissinez. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 358, 1883, chez Derenne.)

De L'aspuyxte Non roxioue, par M. Drevrus-Brisac. (Thèse d’agré- ation de la Faculté de médecine de Paris, 7, 1883, chez Davy.)

Des asparxies roxiques, par M. Arricaras. (Thèse d'agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 1, 1883, Tarbes, chez Croharé.)

Essar SUR L’OBDÈME CONSÉGUTIF AUX HÉMORRAGIES, par M. J. Cnarrier. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 142, 1883, chez Davy.)

Des DÉTERMINATIONS ARTIGULAIRES DES MALADIES INFECTIEUSES, par M. Bourcy. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 131,

1889, chez Davy.)

Érups cuvioue sur L’iNocuzaginiré pe LA rpurérie, par M. Gusnin. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 115, 1883, chez Davy.)

Après une intéressante discussion sur quelques cas bien constatés de diphtérie inoculée, l’auteur est amené à conclure que c’est une affection parasitaire, et 1l rapporte sa propre observation dans laquelle une piqüre faite au doigt pendant l’autopsie d’un individu mort de diphtérie provoqua une diphtérie locale, qui se généralisa ensuite et qui guérit.

382 RÉVÜE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DE 14 PLEURÉSIE PURULENTÉ D'EMBLÉE, PLBURÉSIB INFÉCTIEUSE, Dar M. Bouyer. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 197, 1883, chez Lambert.)

Il existe, d'après l'auteur, des pleurésies qui sont infectieuses d'emblée, et dans lesquelles le sang est infecté par des microbes.

SOUVENIRS D'UNE EXPÉDITION AU SÉNÉGAL PENDANT L'ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE JAUNE DE 1878, par M. Bars. (Thèsé de la Faculté de médecine de Paris, 200, 1853, chez Davy.)

La FIÈVRE JAUNE à bord du Jaguar (Sénégal), par M. EscranGon. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 2392, 1883, chez Parent.)

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DU BERIBERI CHEZ LES ANNAMITES, par M. Paire. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 351, 1883, chez Davy.)

QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LA PATHOGÉNIE DES TROUPES D'INFANTERIE DE MARINE EN Nouvese-Cazénonte, par M. Eugène Cousyx. (Thèse

de la Faculté de Médecine de Paris, 1883, chez Derenne.)

Topocrapaie mépicae 0e L'ÎLE D'Ousssanr (Finisrëre), par M. P. Bouéas. (Thèse la Faculté de médecine de Paris, 439, Paris 1883, chez Davy.)

CES

Nores MÉDICALES SUR UNE zxPéDiTion Een Nouveire-ÎRLANDE, par M. Jules Govox. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 231, 1003, chez Davy.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 383

CONTRIBUTION À LA GÉOGRAPHIE MÉDICALE DU HAUT SÉNÉGAL, par M. Gouin. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 175, 1883, chez Davy.)

L'auteur de ce travail a passé dans le haut Sénésal, entre Bakel et Kita, près de quarante mois, et il donne des détails intéressants sur les maladies qui y règnent. Des principales affections du pays, la plus dangereuse, c’est la fièvre paludéenne, sous différentes formes. La fièvre jaune n'est pas endémique, mais survient par des contagions venues du dehors et que des quarantaines pourraient empêcher.

RÉFLEXIONS SUR UNE ÉPIDÉMIE DE CHOLÉRA EN COGHINGHINE EN 1069, par M. Mavorce. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris,

109, 1803, chez Davy.)

L'EAU OXYGÉNÉE, SON EMPLOI EN GHIRURGIE, par M. Larrivé. (Thèse

de la Faculté de médecine de Paris, 86, 1883, chez Davy.)

La FIÈVRE TYPHOÏDE ET LES BAINS FROIDS À Lyon, par M. E. Cuapuis. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 192, 1883 ,chez Pillet.)

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES INDICATIONS DE LA MÉTHODE ANTIPYRETIQUE DANS LE TRAITEMENT DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE, par M. Rousseau.

(Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Davy.)

DE LA FRÉQUENGE DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE À PARIS PENDANT LA PÉRIODE 1865-1862, par M. Jacques Berrizon. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 136, 1883, chez Derenne.)

L'auteur, dont la compétence en matière statistique est très grande, étudie avec soin les chiffres relatifs à la fièvre typhoïde. I pense qu'en dehors des années d’épidémie, comme les dernières années, l'augmentation de la fièvre typhoïde dans la population pari-

384 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sienne est à peu près nulle. [1 y a constamment une recrudescence au début du printemps, et surtout en automne. C’est dans le vn ar- rondissement, 1l se trouve de grandes casernes, que la mortalité est le plus forte. Elle est très forte aussi dans le xvr‘, et très faible dans le xx°. Les individus nés hors de Paris présentent une mor- talité plus forte que les individus nés à Paris; ce qui s'explique sans doute par un certain deoré d’acclimatement. Enfin les vieillards paraissent être plus sujets à la maladie qu'on ne le croit en général,

ÉTUDE SUR L'HISTORIQUE, L'ÉTIOLOGIE ET LA PATHOGÉNIE DE LA SYPHILIS HÉRÉDITAIRE, par M. Decarrrre. (Thèse de la Faculté de médecine

de Paris, 148, 1883, chez Davy.)

ÉTAT ACTUEL DE LA SCIENCE SUR L'HÉRÉDITÉ SYPHILITIQUE , par M. Bratss. (Thèse d’agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 4,

1093, chez Motteroz.)

LA SGROFULE DANS SES RAPPORTS AVEC LA PHTISIE PULMONAIRE, Par M. Quinquaur. (Thèse d’agrégation de la Faculté de médecine de

Paris, 13,183, chez Davy.)

De LA Turercurose ExPÉRIMENTALE, par M. Scnurrr. (Thèse d'agré- gation de la Faculté de médecine de Paris, 15, 1883, chez Motteroz.)

Des RAPPORTS DE L’INFLAMMATION AVEC LA TUBERCULOSE, par M. Hanor. (Thèse d’agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 9,

1833, chez Davy.)

TROUzLES FONCTIONNELS DU PNEUMOGASTRIQUE, par M. Leruzze. (Thèse d’agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez

Davy.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 389

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES SUEURS LOCALES, par M. Baunère.

(Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883.)

AuscuLTATION DE L'ÉPIGASTRE, par M. Lévy. (Thèse de la Faculté

de Médecine de Paris, 79, 1883, chez Davy.)

DE LA MENSURATION GLINIQUE DU COEUR CHEZ LES ENFANTS DU SEXE MAS- uzix, par M. Luperr. (Thèse de la Faculté de médecine de

Paris, 1883, chez Davy.)

A

L'auteur, médecin de la marine à l'établissement des Pupilles de la marine de Brest, a fait de très nombreuses mensurations sur le volume du cœur, soit d’une manière absolue, soit par rapport à la taille et au poids.

ÉTUDE GLINIQUE ET PHYSIOLOGIQUE SUR L'OPPORTUNITÉ DE CONTRACTURE, par M. Bruwer. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 88, 1083, chez Davy.)

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ATROPHIES MUSCULAIRES À DISTANCE, par M. À. Drscuawps. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 180, 1883, chez Derenne.)

CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DES ANOMALIES DE LA MAMELLE, par M. Mas- anAT. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 184, 1882, chez Davy.)

LA

Etude sur les mamelles surnuméraires; leur diagnostic, leur sé- crétion et leur gonflement aux époques physiologiques.

CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DU SYSTÈME VEINEUx; les canaux de süreté, par M. L. Jarsavay. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris,

1883, chez Doin.)

Ce travail est une étude très approfondie et originale sur la cir-

386 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

culation veineuse et les veines collatérales ou communiquantes que M. Jarjavay appelle Canaux de sûreté.

Voici les conclusions de son travail : « Toute veine communi- quante esi un appareil de sûreté pour les deux veines qu'elle réunit, si elle est sans valvule; pour l’une d'elles seulement, si elle a des valvules. Aux communiquantes valvulaires peuvent être annexés des canaux de süreté; ces canaux protègent les valvules de ces com- muniquantes, dérivent l'onde rétrograde qu'entraine le reflux vei- neux, rétablissent le cours du sang momentanément interrompu par un excès de pression dans ses vaisseaux. »

De nombreuses fioures très claires sont jointes à ce travail im- portant.

ÉTUDE ANATOMIQUE ET ANTHROPOLOGIQUE SUR LES OS WORMIENS, par M. V. Cnamsezcan. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 82, à Châteauroux, chez Majesté.)

Dans cette étude consciencieuse et intéressante, M. Chambellan établit deux catégories d'os wormiens : ceux des sutures, et ceux. des fontanelles. On doit continuer à considérer comme deux os dif- férents l'os épactal et l'os interpariétal.

Les os wormiens sont surtout dans la suture lambdoïde et dans la suture sagittale. Les crânes dont les sutures sont soudées ren- ferment moins d'os wormiens que ceux dont les sutures sont ou- vertes. Ils sont plus nombreux à droite qu'à gauche. Ils se dévelop- pent presque toujours par un point osseux qui apparaît dans les membranes cräniennes ou dans le tissu conjonctif des fontanelles. Quelquelois ils se forment aux dépens d’une dentelure qui s'est pédiculisée et ensuite rompue.

Les os wormiens sont d'autant plus nombreux que la capacité cränienne est plus considérable. M. Chambellan a constaté cette loi dans un très grand nombre de crânes de races différentes. Les brachycéphales, dont la capacité cränienne moyenne est supérieure à celle des dolichocéphales, ont aussi plus d'os wormiens.

M. Chambellan à aussi donné une instructive étude historique sur l'origine des os wormiens et sur Olaus Worm.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 387

DG PRONOSTIG ET DU TRAITEMENT DE L’ENVENIMATION OPHIDIENNE, Par M. H. Pasquier. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 178, 1883, chez Derenne.)

Étude des accidents produits par la morsure des serpents et spé- cialement de la vipère.

Essai SUR LA PATHOGÉNIE DU cRETINISME, par M. Verpan. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 176, 1883, chez Davy.)

L'auteur distingue le goître thyroïdien et le goître thymique, lequel, en génant la circulation en retour, produit l’hydrocéphalie et le crétinisme.

DES AFFECTIONS CÉRÉBRALES CONSÉCUTIVES AUX LESIONS NON TRAUMA- TIQUES DE L'APPAREIL AUDITIF, par M. À. Rogin. (Thèse d’agréoation de la Faculté de médecine de Paris, 14, 1883. Paris, chez

Davy.)

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE BXPÉRIMENTALE DES NÉPURITES, par M. Ger- monT. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, n°211, 1883,

chez Davy.)

Expériences faites dans un mémoire antérieur sur la higature des uretères, ou des artères el veines rénales. [l semble à M. Germont qu'une lésion non irritativé, mais simplement passive, de l'épithé- lium, n'entraîne pas par elle-même de lésion secondaire du tissu conjonctif,

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES ET GLINIQUES SUR LES ALBUMINURIES TRAN- sirorres , par M. L. Caprrax. (Thèse de la Faculté de médecine

de Paris, 168, 1885, chez Goupil et Jourdan.)

Cet excellent travail comprend une partie clinique de laquelle il semble résulter que l’albuminurie transitoire peut être due, soit à l'hyperthermie, soit à une néphrite passagère infectieuse.

De nombreuses expériences établissent que l’hyperthermie seule provoque le passage d'albumine dans l’urine. Les injections dans le

388 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sang de levure de bière provoquent une néphrite infectieuse. L’u- rine contient des spores et de l’albumine. Dans d’autres cas encore, piqûre du bulbe, excitation électrique générale, excitation électri- que des nerfs, excitations réflexes de diverses natures, immersion dans l’eau froide, irrilation cutanée, vernissage, asphyxie, etc., ont produit le même phénomène.

D'après l’auteur, ce sont autant de cas qui expliquent comment il

peut survenir, par excitation réflexe, des albuminuries.

r / . à ÉTUDE SUR L’ALBUMINURIE ALIMENTAIRE, par M. Renpaur. (Thèse

de la Faculté de médecine de Paris, 157, 1883, chez Davy.)

L'albuminurie transitoire, qu'on observe parfois chez des indi- vidus bien portants, semble être, d’après M. Rendall, due à une altération du plasma du sang par l'introduction dans le sang de certaines albumines alimentaires dont la transformation n’a pas été complète.

RecHERGHES SUR LES VARIATIONS DE L'URÉE , par M. À. Darier. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 114, 1883. Genève, chez Schuchart.)

D'après l’auteur, la quantité d’urée esi en rapport direct avec la nutrition et l'alimentation (ce qu'on sait depuis longtemps). Les hydrocarbures, les graisses, les alcools diminuent la formation de l’urée dans l'organisme. Alors que les altérations des reins sont pro- fondes, il n’y a pas production d’urée. Au contraire, l’état fébrile et les maladies du foie, qui déterminent Pure de cet organe, augmentent beaucoup la production d’urée.

RECHERGHES SUR LES VARIATIONS DE L'URÉE; pathogémie et accidents ner- veux du diabète sucré, par M. F. Drevrous. (Thèse d'agrépation

de la Faculté de médecine de Paris, 6, 1883, chez Davy.)

DE r’rcrèRE 4ucooz1que 4rau, par M. Bacwoc. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 81, 1883, chez Derenne.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 389

ESSAI SUR LES ALTÉRATIONS FONCTIONNELLES ET ORGANIQUES DE L'APPAREIL DE LA VISION, SURVENANT SOUS L'INFLUENCE COMBINÉE DE L'ALCOOL ET DU TAB4G, par M. Davio. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 208, 1883, chez Parent.)

ESSAI SUR L'EMPLOI DU BROMURE D ÉTHYLE DANS LES ACCOUCHEMENTS N4- TURELS SIMPLES, par M. Ducasse. (Thèse de la Faculté de méde- cine de Paris, 147, 1883, chez Derenne.)

Le bromure d'éthyle serait mauvais au point de vue de l’anes- thésie qu'il ne produit pas, alors qu'il ralentit et diminue les con- tractions utérines.

Des 1NJEGTIONS SOUS-GUTANÉES D’ÉTHER DANS LES ETATS ADYNAMIQUES ,* par M. J.-M. Orrivigr. (Thèse de la Faculté de médecine de Pa- ris, 1083, chez Parent.)

Bon résumé des observations faites sur cette intéressante mé- thode thérapeutique.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'INTOXICATION ARSÉNICALE AIGUË, par M. Papanaxis. (Thèse de la Faculté de Médecine de Paris, 1883, 95, chez Parent.)

L'auteur a fait, sous la direction de M. Brouardel, de nom- breuses expériences sur des chiens, à l'effet de savoir quelle est l'influence de l’alimentation donnée concurremment avec le poison sur la marche des symptômes. Ni le beurre, ni la viande, ni le lait, n1 le pain, nile café n’ont paru influencer le moment d'apparition des vomissements. [l semble seulement que l’albumine hâte plutôt la marche de l'intoxication.

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DU SULFATE pe Cinenoninine, par M. Douvreceur. (Thèse de la Faculté de

médecine de Paris, 174, 1883, Chez Parent.)

Expériences faites au faboratoire de M. Vulpian. Le sulfate de cini-

390 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

chonidine serait, d’après l’auteur, aussi loxique que le sulfate de quinine. Ü produit des vomissements, des phénomènes d'ivresse et un affaiblissement des membres postérieurs. Plus tard surviennent les convulsions ou des tremblements convulsifs; la respiration est ralentie et difficile; le cœur, après quelque accélération au début, se ralentit, et la pression artérielle diminue. L'action antithermique de cet alcaloïde semble être au moins égale à celle de la quinine.

Éruoe sur L'Évonrune, par M. Cou. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, 198, chez Parent.)

D'après l’auteur, cette substance, peu connue en France, est une résine ou un mélange de résines qu'on extrait de l'écorce de lÉvo- _nymus atropurpureus. Ge serait un poison à une dose supérieure à 1 sramme. Cette résine semble agir comme laxative, purgative et

cholagogue.

Le PANsemENT À L’ionororme, par M. Paul Berçer.

(Revue des sciences médicales, ho, avril 1883, p. 738.)

Les oRGANISMES vivanrs DE L'armospuëre, par M. Miquez. (Thèse

de la Faculté de Médecine de Paris, 1883, chez Gauthier-Villars.)

De LA coaGuLarion pu saxc, par MM. Lasanre-Lacrave et Rickun. (Revue des sciences médicales, k1, 1B janvier 1883, pages 336 à 306.)

Revue générale des faits découverts récemment. Les auteurs ont exposé la théorie de Schmidt, celle de M. Hayem et celle de M. B1izzozero.

\

DosacE DES SUBSTANCES AZOTÉRS DE L'URINE AU POINT DE VUE HYDRO- LOGIQUE, par M. Bvasson. (Annales de la Société d'hydrologie médh- cale, t. XXVIT, et Revue des sciences médicales, ha, p. A34.)

» 17 0 A a 9 Le Ce procédé consiste à oxyder au préalable les matières azotées

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 391

autres que l’urée par le permanganate de potasse, puis à précipiter l'urée par la baryte et à déterminer dans le précipité barytique, par le permansanate de potasse, l'acide urique qui y est contenu. On aura ainsi les matières extractives, l'urée et l'acide urique.

MoDIFIGATIONS QUE SUBIT L'ALCOOL INTRODUIT DANS L'ORGANISME, Par M. Januer. (Revue des sciences médicales, h3, juillet 1883,

page 66.)

D’après l’auteur, l'alcool, à dose non toxique, brûle complètement sans donner d’aldéhyde; probablement en donnant de l'acide acé- tique, À dose toxique, il dissout l’hémoglobine du globule rouge.

Le uicrose DE La ruserouzose, par MM. du Gaza et Zur.

(Revue des Sciences médicales , 45, juillet 1883, pages 344 à 358.)

Revue générale des travaux contemporains sur cette question.

SUR LA GULTURE DU MIGROBE DE LA MORVE, par M. Boucuarp.

(Bulletin de l'Acadénue de médecine, t. XT, 51.)

SUR UN NOUVEL ANTIPYRÉTIQUE, LE CHLORHYDRATE DE KAIRINE, par M. Hazroprau. (Union médicale, 3 juin 1883.)

La kairine est un médicament qui agit d'une manière puissante sur la température en la faisant baisser plus que ne peut le faire la quinine ou l'acide salicylique (.

Dgs ALTERATIONS PRODUITES DANS LA GLANDE PAROTIDE PAR LA LIGATURE DU GANAL EXCRÉTEUR, par MM. Arnozan et Vayarp. (Bulletin de la Société anatomique de Bordeaux, t. IT, pages 38 et 101.)

Voir dans la Revue des sciences médicales, 4h, octobre 1883, p. 477, el A5, janvier 1884, page 78, l'analyse des travaux faits en Allemagne sur cette question.

392 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA ZYMASE DU LAIT DE FEMME, par M. Bécnawe. (Bulletin de l'Académie de médecine, 1883, série, t. XIE, 21.)

Le lait de femme aurait la propriété de saccharifier l’amidon. On prépare cette zymase en précipitant le lait par lalcool et l'acide acétique.

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DES FONCTIONS DE L'OSOPHAGE, par M. Lanwe- GRASSE. (Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Montpellier, 1893, et Revue des sciences médhcales, Ah, p. hho.

Etude détaillée des fonctions de l’œsophage. Les tuniques muscu- leuses contiendraient des fibres lisses et des fibres striées. Ces mus- cles sont innervés chez le chien par des filets du ganglion cervical supérieur, en haut, en bas et au milieu, par les pneumo-pastriques, le plexus pharyngien et le laryngé supérieur. L'œsophage présente des ondes péristaltiques générales et des ondes partielles ; ces ondes peuvent être spontanées ou provoquées, et avoir leur point de dé- part dans le cardia ou dans le pharynx.

Éssar sur LES ALcALOÏDES DES vAR4IREs, par M. Urpar. (Thèse de la Faculté de médecine de Montpellier, 25, 1883, et Montpelher médical, septembre 1885.)

L'auteur distingue dans les divers Veratrum différents alcaloïdes : la vératrine, la sabadilline, la sabatrme, la gervine; toutes ces bases sont moins toxiques que la vératrine.

NOoUvELLES RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR L ACTION PHYSIOLOGIQUE DE La VÉRATRINE, par MM. Pecnozer et Répier. (Montpellier méchcal,

1803.)

D’après ces auteurs, la vératrine n’agirait pas sur le système nerveux. Elle abaisse la température, ralentit et affaiblit le cœur.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 393

LE CHARBON ET LA VAGGINATION CHARBONNEUSE, par M. CuamBERLAND. (1 volume in-8°, Paris, 1883, chez Tignol.)

Dans cet ouvrage, M. Chamberland résume les belles découvertes qui ont été faites sur la vaccination charbonneuse; 1l donne de nombreuses indications sur les expériences agricoles faites en France et dans les autres pays. On sait qu'elles ont donné des ré- sullats éclatants et qu’elles confirment complètement l'opinion de M. Pasteur sur l’immunité par des vaccins atténués.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'INTOYICATION SATURNINE DE L'ABSORPTION QUTANÉE DU PLOMB, par M. Paul Garezue. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, n°221, Paris, 1883, chez Davy.)

EFFETS DES VARIATIONS DE LA PRESSION EXTÉRIEURE SUR L'ORGANISME ; par M. Guésuart. (Thèse d’agrépation aux Facultés de méde- cine, Paris, 1803, chez Gauthier-Villars.)

Des AGGIDENTS OBSERVÉS DANS LES APPAREILS À AIR COMPRIMÉ EMPLOYÉS AUX TRAVAUX sOus-MARINS, par M. Cnagaur. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 276, Paris, 1883, chez Davy.)

PHÉNOMENES PHYSIQUES DE LA PHONATION, par M. Berconté. (Thèse d'agrégation aux Facultés de médecine, Paris, 1883, chez

Davy.) ;

DéveLOPPEMENT DU FOIE ET DU SYSTÈME PORTE ABDOMINAL, par M. Werraemmer. (Thèse d'agrégation aux Facultés de médecine,

Lille, 1883, chez Danel.)

DÉVELOPPEMENT DES CAVITÉS ET DES MOYENS D'UNION DES ARTICULA- Tions, par M. Varior. (Thèse d’agrégation aux Facultés de mé- decine, Paris, 1883, chez Davy.)

Revue pes Rav. scigar. T. IV, 6-7. a7

394 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DÉVELOPPEMENT DE LA COLONNE VERTÉBRALE, par M. Pranrrau. (Thèse d'agrévation aux Facultés de médecine, 1883, Paris, chez Pichon.)

DEVELOPPEMENT DE LA VESSIE, DE LA PROSTATE ET DU CANAL DE L'URÊTRE, par M. Desrerre. (Thèse d’agrégation aux Facultés de médecine,

1893, Paris, chez Doin.)

DévELOPPEMENT DE L'UTÉRUS ET DU VAGIN, par M. Gustave [userr. (Thèse d'agrésation aux Facultés de médecine, Lyon, 1881, chez Pitrat aîné.)

DÉVELOPPEMENT DE LA PORTION SUS-DIAPHRAGMATIQUE DU TUBE DI- Gestir, par M. Paul Reynier. (Thèse d’agrécation aux Facultés [3 L 4 de médecine, Paris, 1883, chez Edouard Duruy.)

DÉVELOPPEMENT DE L’ARBRE BRONGHO-PULMONAIRE, par M. Albert René. (Thèse d’agrégation aux Facultés de médecine, Paris, 1853, chez Georges Chamerot.)

DÉVELOPPEMENT DE LA PORTION SOUS-DIAPHRAGMATIQUE DU TUBE DIGESTIF, par M. François Demon. (Thèse d'agrégation aux Facultés de médecine, Lille, 1893, chez L. Danel.)

La MÉTHODE EXPÉRIMENTALE appliquée à l'étude des quatre alcaloides du quinquina, par M. Jules Srmow. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 536, 1883, chez Davy.)

Travail fait au laboratoire de physiologie de la Faculté de méde- cine. L'auteur montre par quelques expériences que la quinine diffère complètement des trois autres alcaloïdes du quinquina : cin- chonine, cinchonidine et quinidine. Ces trois bases sont convulsi- vantes; de l'extrême nécessité d'employer en thérapeutique de la quinine pure.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 395

r

Érups suR LE morpPuiNisue auronique, par M. Jour. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 41, chez Derenne.)

Le Jequiriry, son emploi en ophtalmologie, par M. Cuanzmix. (Thèse

de la Faculté de médecine de Paris, 69, 1883, chez Ollier.)

Des ÉCOLES ET DES INSTITUTS POUR LES ENFANTS RACHITIQUES ET DIF- FORMES, EN Îrazte ET EN France, par M. Renaro. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Davy.)

Ds L'EMPLOI DU GOURANT ÉLECTRIQUE EN cuiRURGIE, par M. E. Douuer. (Thèse d’agrégation aux Facultés de médecine, Paris, 1885, chez Davy.)

Ds méraones ANrIsepriques chez les anciens et chez les modernes, par M. À. Sasarier. (Thèse d'agrégation aux Facultés de médecine,

Paris, 1883, chez Davy.)

Des FORMES DIVERSES D'ÉPIDÉMIES PUERPÉRALES , par M. Charles May- GRIER. (Thèse d'agrégation aux Facultés de médecine, Paris, 1883, chez Octave Doin.)

ER

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'INFLUENCE DU MORAL SUR LE PHYSIQUE, OU Influence du système nerveux sur la nutrition, par M. G. Lacarri- Gus. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 357, Paris,

1883, chez Davy.)

L'ADMINISTRATION SANITAIRE CIVILE À L'ÉTRANGER, par M. André-J. Man TIN. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez G. Masson.)

7.

396 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ÜSTÉOPHYTES DE LA DURE-MÈRE DANS LA PacuyménineiTs (Pachyméningte ostéo-membraneuse), par M. Charles Deziexy. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 428,

Paris, 1883, chez Davy.)

DES PARALYSIES, NÉVRALGIES, TROUBLES TROPHIQUES ET VASO-MOTEURS survenant sous l'influence de l’intoxication par le az oxyde de cur- bone, par C.-J.-Baptiste Srmox. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, Ao5, Paris, 1883, chez Davy.)

DEs NOUVELLES ACQUISITIONS sur LA RAGE, par M. G.-P.-Emile Roux. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 398, Paris, 1883, chez Davy.)

La Priocarpine (étude physiologique et thérapeutique), par M. Hubert LavrauD. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 314,

Lille, chez Camille Robbe.)

De L'ACTION Du SALIGYLATE DE SOUDE SUR L’UTÉRUS, par M. E. B:- Lure. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 305,

1803, chez Davy.)

Conrrreurion À L’ÉTUDE DE L'AaNIsomÉrroPIE, par M. Leouc. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Derenne.)

De L’asricmarisue, par M. [mserr. (Thèse d’agrégation de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez J.-B. Baïllière.)

CONSIDÉRATIONS SUR LES TROUBLES TROPHIQUES DES ONGLES DANS QUELQUES MALADIES DES CENTRES NERVEUX, par M. Demètre Micrronevireu. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 184, Paris, 1883,

chez Davy.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 397

DE L'UTILITÉ DE LA vivisecrion, par E.-Gaston LENEvET.

(Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1883, chez Davy.)

DES ANOMALIES ET DES FORMES FRUSTES DE LA SCLÉROSE, EN PLAQUES DISSEMINÉES, par M. Christe Bonrozr. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 288, Paris. 1883, chez Davy.)

Érune sur LA miGRaiNe opurazmioue, par M. Jules Rauzzer. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 289, le Mans 1885, chez Albert Drouin.)

ETUDE SUR L'OBLITÉRATION DE L'AORTE ABDOMINALE PAR EMPOLIE OU PAR TROMBOSE , par M. J.-X. Mevnarn. (Thèse de la Faculté de méde- cine de Paris, 73, Paris, 1882, chez Pichon.)

DE LA RECHERCHE DU BACILLE DE LA TUBERCULOSE DANS LES PRODUITS D'EXPEGTORATION, par M. A. Cocuez. (Thèse de la Faculté de mé- decine de Paris, 70, Paris, 1883, chez Parent.)

Des ÉRUPTIONS VAGGINALES GÉNÉRALISÉES (Vaccinides) et de quelques dermatoses suscitées ou rappelées par la vaccination, par M. H. Davcuez. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 39,

Paris, 1893, chez A. Parent.)

De LA GUÉRISON SPONTANÉE DE LA PUSTULE MALIGNE, par M. Puanrrau. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 95, Paris, 1883, chez Pichon.)

Essar DE GÉOGRAPHIE mépicars DE L'ize Nossi-B£, près la côte nord- ouest de Madagascar, par M. Paul RicHarp- errant (Thèse de

la Faculté de Médecine de Paris, 1883, chez Davy.)

Étude intéressante sur la géologie, la flore, la faune et surtout la pathologie de Nossi-Bé.

398 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Érupe cLINIQUE sur La monrée pu za, par M. Cravin. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 66, 1883, chez Davy.)

ÉTUDE PHYSIOLOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DE LA CAFÉINE, par M. Leon. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 317, 1083, Paris, chez Doin.)

Ce bon travail nous fait connaître les propriétés physiologiques de la caféine. À dose physiolosique, elle excite les systèmes nerveux et musculaire, diminue la fréquence du pouls en augmentant T'é- nergie des battements cardiaques et la pression sanguine, par con- striction vaso-motrice. Elle fait tomber la température périphérique, mais n'influe en rien sur la formation et l’excrétion de l’urée. À dose toxique elle paralyse les vaso-moteurs, fait baisser la pression san- ouine, accélère le cœur des animaux à sang chaud, ralentit le cœur des animaux à sang froid, tétanise les muscles, fait baisser la tem- pérature etaugmente la dénutrition. On peut done, en thérapeutique, l’employer comme succédanée de la digitale; car elle est diuré- tique, tonique du cœur et antipyrétrique, mais jamais à une dose supérieure à 1 gr. bo.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'OxYGENE appliqué au traitement de l’'asphyxie et de certains empoisonnements, par M. Loyser. (Thèse de la Faculté de médecine, 329, Paris, 1883, chez Davy.)

Quelques expériences de l’auteur montrent que dans les empoi- sonnements, surtout par des anesthésiques, les insufflations d'oxy- sène ont d'excellents effets.

DES INJECTIONS DE SANG DANS LA CAVITÉ PÉRITONÉALE , par M. À. GRENET. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 429, Paris, 1883, chez Davy.)

Expériences nombreuses desquelles l’auteur conclut que le sang déposé dans la cavité péritonéale n'irrite pas la séreuse et ne pro- duit pas de péritonite. [1 est absorbé par les lymphatiques, et, arrivé

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 399

dans les PQ lymphatiques, les distend et en trouble i structure.

L'acrne Pyrocazzique. Contribution à son étude physiologique et thé- rapeutique, par M. Pierre Fonxsr. (Thèse de la Faculté de méde- cine de Paris, 307, Paris, 1883, chez Davy.)

Des expériences de l’auteur, faites sur des lapins et des chiens, il résulte que l'acide pyrogallique est très toxique, tue un chien à la dose de L grammes, un lapin à la dose de o or. 5. La tem- pérature s'abaisse, l’hémoglobine des globules se dissout; de là, hémoglobinurie, puis paraplégie et affaiblissement général.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES PREMIERS ÉTATS DU COEUR. Anatomue et phy- siologie, par M. J. Torsox. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 418, Paris, 1883, chez Davy.)

D'après les observations de l’auteur, faites sur le cœur du poulet, le cœur est primitivement double; la différenciation de l’endothé- lium de l’endocarde a lieu avant la disparition de la cloison primi- tive. Dès le quatrième jour les cellules embryonnaires sont trans- formées en cellules fusiformes avec double striation.

Essai sur 1e Maté, par M. René-Philippe Éprrv. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 151, Paris, 1883, chez Derenne. }

L'auteur, expérimentant sur lui-même, constate que le maté est diurétique, diminuant d’abord, puis augmentant l’urée excrétée, I amène de la faiblesse, mais excite le système musculaire et permet de lutter contre la fatigue.

APPAREIL VENIMEUX ET VENIN DU SCORPION; étude anatomique, physiolo- gique et pathologique, par M. Jean Joyeux-Larruie. (Thèse de 1a Faculté de médecine, 438, Paris, 1883, chez Hennuyer.

L'appareil venimeux du scorpion est constitué par une glande

400 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

latérale possédant un canal excréteur (deux glandes en tout). La olande est entourée d’un muscle qui peut se contracter et chasser le venin dans l'aiouillon. Ge venin est un poison actif qui provoque de la douleur au point piqué, puis de l'excitation, puis de la pa- ralysie. Les phénomènes convulsifs sont dus à l’action sur le système nerveux; les phénomènes de paralysie sont produits par une action analogue à celle du curare. Les muscles, le cœur et le sang nesont pas atteints. La piqüre du scorpion vivant en France tue des petits animaux, Mais ne saurait pas tuer un homme adulte.

REGHERCHES SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIOLOGIQUES ET THÉRAPEUTIQUES DE LA TRINITRINE, par M. Louis Marreux. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 20, Mamers, 1883, chez G. Fleury et

À. Drouin.)

La trinitrine, ou nitro-olycérine, expérimentée sur les animaux, dilate, en les paralysant, les vaisseaux périphériques. Elle rend la respiration irrégulière. À dose toxique, elle produit des convulsions. La dose mortelle pour un lapin est de plus de 5 centigrammes; elle semble, chez l’homme, être toxique relativement à plus faible dose.

ETUDE EXPÉRIMENTALE SUR L'ACTION PHYSIOLOSIQUE DE LA SAPONINE, Par M. J. Luomue. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 302, chez Parent.)

La saponine est un poison du système nerveux, elle abaisse la température, ralentit et arrête la respiration, ralentit et, arrête les battements du cœur et abaisse la pression du sang. 3 centi- orammes, en injection veineuse, suffisent pour tuer un lapin. Gest par la paralysie des mouvements volontaires et réflexes que débute son action.

Les ErrErs Toxioues pu Senrcro canicrp4, Verba del Perro , par M. Raoul Gurrour. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris,

Paris, 1883, chez A. Parent.)

Le principe actif du Senecio canicida agit comme un poison téta-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. AOI

nisant, et produit la mort par asphyxie, avec dilatation de la pupille et auomentation de la température.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE PHYSIOLOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DU CHLORHY- DRATE DE KAIRINE, par M. Emile Girar. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 230, Paris, 1883, chez Derenne.)

Expériences physiolosiques faites sur des grenouilles et des mam- mifères. L'action de ce poison consiste surtout à diminuer la tem- pérature, n’agissant que faiblement sur le cœur, qu'elle ralentit, et sur les inspirations, qu'elle diminue un peu. Chez l’homme, ce médicament doit ètre donné à une dose supérieure à 1 gramme. Elle abaisse la température des fébricitants à une dose qui n’agit pas sur l’homme sain.

REGHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE RÔLE DE L'ABSORPTION GUTANÉE DANS L’INTOXIGATION ET LA PARALYSIE SATURNINE , par M. Monnerrau. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 370, Paris, 1883, chez

À, Davy.)

\

L'auteur a essayé sur quelques animaux l'effet des préparations plombiques absorbées par la peau. Il a constalé que la peau frottée avec des pommades contenant du plomb n'en absorbe pas de quan- tités appréciables; que, par conséquent, il n’est pas d'intoxication saturnine locale et directe par absorption cutanée. Le contact pro- longé des sels de plomb sur le tégument externe ne peut donner lieu qu'à des troubles de la sensibilité et produire de l'anesthésie.

RECHERCHES SUR L'ALBUMINURIE PHYS10L0GIQUE, par M. pe La Cure pe CnareauourG. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 495,

Sceaux, 1883, chez Charaire.)

L'auteur a examiné les urines d’un grand nombre d'individus au moyen du réacüif de Tanret (iodure double de mercure et de potassium dans l'acide acétique). I] conclut de ses intéressantes recherches que la plupart des gens bien portants ont de l’'abumine dans les urines en quantité très faible, mais appréciable par des réactifs délicats.

402 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

L’albumine diminue par le repos au lit, augmente par la fatigue corporelle, par le travail cérébral et surtout par les bains froids, qui déterminent presque constamment une augmentation considé- rable de l’albumine excrétée.

Cette albuminurie physiologique s ‘observe aussi chez les enfants, mais elle est moindre que chez les adultes.

REGHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR L'INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE DES FEMELLES EN GESTATION SUR LA VITALITÉ DU FOëTuS, par M. Doré. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, AG, Paris, 1883,

chez À. Davy.)

D'expériences faites sur les lapins l’auteur conclut quele fœtus ne

\ | L , £ [eo]

succombe pas avant la mère; qu'une température de plus de 43°, mortelle pour la mère, est aussi mortelle pour le fœtus.

RECHERCHES SUR LES VARIATIONS DE L'EXHALATION PULMONAIRE D ACIDE carBonIQUE , par M. Burrs. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 394, Paris, 1883, chez Derenne.)

L'auteur a fait de nombreuses expériences desquelles 1l conclut que lalcool, le mercure, l’arsenic, la quinine diminuent l’exhala- tion d'acide carbonique. Cette dimmution est produite aussi dans la pleurésie qui suit la section des deux pneumo-pastriques; la section d’un seul pneumo-sastrique étant presque sans effet, Une surali- mentation avec la poudre de viande augmente le poids du corps et l'acide carbonique exhalé. Les bains froids déterminent, pendant les deux heures qui suivent le bain, une excrétion plus abondante de ce gaz. (Expériences faites sur des chiens, d’après un procédé nouveau qui consiste à doser l'acide carbonique de l'air expiré.)

La SazPËTRIÈRE; SON uisToiRe DE 1056 À 1790, par M. Boucuer. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 253, Paris, 1883. Imprimerie de la Société typographique.)

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 403

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE STATISTIQUE DE LA GRIMINALITÉ EN FRANCE, par M. Jules Socouer. (Thèse de la Faculté de médecine de Paris, 1, Paris, 1883, chez À. Lahure.)

SUR LA COMPARAISON DU TEMPS DE RÉACTION DES DIFFÉRENTES SENSATIONS, par M. Brauwis. (Revue philosophique, 1883 , semestre, pages 6 1 0 à 620.)

Les MALADIES DE 14 vozonTÉ, par M. Ripor. (1 volume in-12, 1863,

G. Baillière.)

M. Ribot donne un récit substantiel et lucide des cas dans les- quels il y a diminution ou abolition de la volonté. I décrit un état spécial de l'intelligence qu'il appelle l’aboulie, état qui consiste dans l'impuissance de la volonté, comme l’aphasie consiste dans lim- puissance de la parole.

SD ZOOLOGIE.

Nore sur les relations mutuelles de plusieurs animaux d'espèces différentes réums par domestication, par le docteur L. Manouvrier. (Bull. Soc.

zool. de France, 1883, année, 3, p. 161.)

Pendant deux ans l’auteur a pu observer chaque jour les ani- maux suivants élevés ensemble dans un restaurant : un gros Chien de garde, deux Ghiennes de chasse, deux Lièvres, un Chat, une . Chatte et un couple de Pigeons. Tous ces animaux étaient parfaite- ment apprivoisés; les Chiens de chasse, par un puissant effort de volonté, résistaient au désir qui les poussait à se précipiter sur les Lièvres, et les Pigeons étaient devenus de véritables tyrans pour les

104 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Chiens et les Chats, qu'ils dépossédaient, à coups de bec, de leur place au soleil. E. 0.

Osservarions sur un JEUNE Gorizre, par M. Lucien Fauecarr. (Bull. Soc. z00l. de France, 1883, année, 1 et 2, p. 149.)

A

Ce jeune Gorille, que M. Famelart a capturé à l'age de sept mois à N'Coutou, dans l'intérieur de la récion du Quillo (Afrique occi- dentale), appartient à l'espèce ou à la variété décrite en 1877 par MM. Bouvier et Alix, dans le Bulletin de la Société zoologique, sous le nom de Gorilla mayema. Nourri avec du lait concentré, dont il absorbe un litre par jour, il s’est parfaitement développé et montre beaucoup de gaieté et d'intelligence, ainsi qu’un grand attachement pour son maitre. Sa mère n'a pas été capturée; blessée successive- ment de deux coups de feu et serrée de près par les chiens, elle s'est retournée contre les chasseurs, a frappé l’un d'eux d’un vigou- reux coup de poing et a tordu un fusil entre ses mains, puis a pris la fuite en abandonnant son petit et sans pousser le moindre cri.

D’après M. Famelart, le Gorilla mayema ne dépasse probable- ment pas au sud + de latitude, mais s’avance peut-être plus loin du côté de l’est. [l vit exclusivement de fruits, de bananes, de pa- payes et de noix coumounous, et est très redouté des noirs, qui l'ap- pellent Pongos, Bakel ou Kacata. Ge dernier nom désigne spéciale- ment les vieux mâles. 10!

Liste supPLÉMeNTAiRe des Oiseaux recueillis par le docteur Dybowski au Kamtschatka et aux îles Comandores, par M. L. Taczanowski.

(Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, A, p. 320.)

Cette nouvelle liste comprend, comme la précédente (voir Rev. des trav. scient., &. UT, p. 251), 67 numéros, ce qui porte à 13/1 le nombre des espèces d'oiseaux recueillies par M. Dybowski au Kamtschatka et dans les îles Comandores. À propos de chaque es- pèce, M. Taczanowski fait quelques observalions intéressantes, et il donne notamment une description comparative du Tetrao camischa-

ticus Kittl. et du T. urogalloides Midd. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 105

Rswmarouss sur es Orseaux Du Kaurscuarka gr pes îrrs CoMaNpoRes, par le docteur Benoît Dysowskr. (Bull, Soc. 200. de France, 1883, année, A, p. 351.)

Ces remarques ne s'appliquent qu'aux oiseaux terrestres, c'est-à- dire aux Rapaces, Grimpeurs, Passereaux et Gallinacés, et l'auteur renvoie à une publication ultérieure ses observations sur les Échas- siers et les Palmipèdes. Le catalooue qu'il publie actuellement ne comprend que 81 numéros; on donc que le nombre des espèces terrestres n'est pas considérable, quoique M. Dybowski ait consa- cré trois ans à étudier les animaux du Kamtschatka. Cette pauvreté de la faune continentale tient, suivant M. Dybowski, à trois causes principales : à la difficulté du passage le long des îles Curiles, cou- vertes éternellement de brouillards, et à la rigueur du climat de la péninsule, à l'abondance de An ilne carnassiers qui détruisent les oiseaux, surtout aux époques les Rongeurs font défaut, et enfin aux alternances des périodes d'abondance et des sde de disette. Il se produit cependant, depuis quelques années, une amé- lioration en faveur de la population ornithologique; les hivers sont moins risoureux , les étés plus chauds et plus humides, les Renards sont décimés par la rage, les Belettes et les Hermines, ainsi que les Libelines deviennent rares : aussi voit-on déjà les Lagopèdes et les Tétras augmenter en nombre. Si pendant plusieurs années, dit M. Dybowski, le nombre des carnassiers reste ainsi diminué, je suis sûr qu'on entendra les chants des oiseaux dans des lieux règne actuellement un profond silence. E. O.

Croisemenrs pe Canarps, par M. Gabriel Roceron. ( Bull. Soc. d'acclun., 1883, série, t. X, 10, p. 569.)

L'auteur rend compte de singuliers croisements qui ont eu lieu chez lui, dans le cours de ces dernières années, entre divers repré- sentants de la famille des Anatidés. Ainsi, un mâle Chipeau s’est apparié avec une Cane sauvage, et de cette union est née une femelle qui possédait le plumage et les instincts du Chipeau avec chant du Canard sauvage; cette femelle, à son tour, s’accoupla avec un vieux Milouin et pondit neuf œufs dont six seulement don- nèrent des petits différant beaucoup des Canards sauvages et ayant

406 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

la vivacité, la brusquerie et l'appétit robuste du Milouin. Dans leurs

formes, ces métis participaient également des Canards ordinaires et des Fuligules ou Canards plongeurs; ils étaient en effet lourds et épais, mais ils tenaient leur corps horizontal, par suite de la position de leurs pattes, placées moins en arrière que chez le Milouin. Mal- heureusement c'étaient des femelles, de sorte qu'ils ne portaient pas sur leur livrée des teintes bien accusées; toutefois celles-ci se rapprochaient beaucoup des teintes de la femelle Miloune.

E. O.

QUELQUES REMARQUES SUPPLÉMENTAIRES SUR LES Mormoninés, par le docteur Dysowsxr. (Bull. Soc. z0ol. de Frauce, 1883, année, L, p. 346.)

: M. Dybowski ayant reçu de son chasseur, établi pendant l'hiver

précédent sur l'ile de Behring, de nouveaux spécimens de Mormo- nidés, complète les observations qu'il a publiées en 1882 dans le Bulletin de la Société zoologique (voir Rev. des trav. scient., t. UT, p. 253); 1l insiste particulièrement sur les modifications qui s’opè- rent dans la coloration et la forme du bec du Lunda cirrhata Pall., du Simorhynchus cristatellus Pall., du S. kamstchaticus Lep., et du Ciceronia pusilla Pall., et il cite plusieurs faits qui complètent et confirment les observations de M. Louis Bureau. E. 0.

SaLAMANDRA ATRA (Laurenti), par M. Coutagne. (Fewlle des jeunes naturalistes, 1883, 13° année, 152, p. 19.)

M. G. Coutagne a recueilli dans le Queyras, au mois d'août 1882, une vingtaine d'individus de cette espèce que Risso avait déjà mentionnée parmi les animaux de la Provence, mais que M. Réouis croyait étrangère à la faune de notre pays; 1l rappelle à ce propos les caractères distinctifs de la Salamandre noire, et insiste sur les particularités curieuses de son développement, en rappor- tant que les auteurs, ét entre autres M. le docteur Fatio et M. de Siebold, ne sont pas d'accord sur le nombre des portées de l'ani- mal dans le cours d’une année. E. O.

a

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 407

Nors sur les organes de la cwculation et de la respiration chez les Crusta- cés schizopodes et les larves des Décapodes, par M. Yvss Deracs. (Bull. Soc. linn. de Normandie, série, volume, p. 123.)

L'auteur résume les principaux résultats auxquels l’ont conduit ses recherches sur les organes de la circulation et de la respiration chez les Crustacés schizopodes, recherches qui font l'objet d'un mémoire en cours de publication dans les Archives de zoolopie expéri- mentale. I montre que, dans leur organisation tout entière, ces ani- maux semblent tiraillés par des forces contraires, et que si, à cer- tains égards, ils doivent à leur parenté avec les Décapodes certains caractères de supériorité, ils offrent, d'autre part, un cachet mcon- testable d'infériorité. Ainsi le cœur, nettement limité et situé dans le thorax comme chez les Décapodes, rappelle, par sa forme allon- gée, son origine comme simple dilatation d'un vaisseau dorsal cy- lindrique; l'artère sternale n’émet pour les pattes que de tout petits ramuscules, et le vrai courant nourricier des appendices ambula- toires n'est pas endigué et vient des lacunes veineuses; l'artère ven- trale est représentée par une série d’anastomoses longitudinales entre des rameaux venus de l'aorte abdominale; une grande partie du sang veineux retourne au cœur sans avoir respiré, enfin l’héma- tose se fait dans les lacunes situées entre la lame chitineuse exté- rieure de la carapace et une lame membraneuse interne, au lieu de s'opérer dans des branchies comme chez les Décapodes. E. O.

ÉXYGURSIONS ENTOMOLOGIQUES DANS LE MASSIF DE LA GRANDE-CHARTREUSE, par M. À. Micuann. (Feuille des jeunes naturalistes, 1883, 13° an- née, 152, p. 98.)

L'auteur indique les principaux Coléoptères que l’on rencontre sur certains points du massif de la Grande-Chartreuse qui ont à peine été explorés par les entomologistes, et il donne une liste de 80 espèces de Longicornes recueillies dans cette région. E. 0.

Fawrsze Des Larariprens, par M. À. Taoun. (Feuille des jeunes natu- ralstes, 1833, 13° année, 153 et 154, p. 111 et 122.)

Sous forme de tableaux clairs et succincts, M. Tholin offre aux

408 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

jeunes entolomogistes le résultat des longs et patients travaux de M. Reiter et du KR. P. Belon sur la famille des Lathridiens. H in- dique les caractères généraux de ce groupe et sa classification inté- rieure, ainsi que les localités se rencontrent les différentes espèces. E. O.

Mosurs Des Aprires; les Ouvrières pondeuses et autres réves, par M. F.B., apiculteur valdotin. (Bull. Soc. d'apiculture de la Somme, 1883, année, {. IL, 38, p. b2b.)

Après avoir rappelé que les observations consignées précédem- ment dans le Bulletin (p. o8 et 414) auraient suffire pour faire disparaître de l’histoire des Abeilles la théorie des ouvrières pon- deuses, l'auteur de cette note constate que la théorie en question est encore soutenue avec acharnement par quelques personnes (voir Bulletin, p. h3o); 11 croit donc nécessaire de la combattre par de nouveaux arguments, et en terminant il affirme de nou- veau : 1°que les ouvrières pondeuses n’ont jamais existé; que les ouvrières et les Abeilles mères ne sont pas parthénogénètes; que les cellules donnent aux Abeilles la diversité de forme et les ins- tincts différents qui les distinguent entre elles; que les œufs conservent leurs éléments vitaux dans les ruches durant un hiver rISOUTEUX. E. O.

Sur LES OUVRIÈRES PONDEUSES , par M. J.-P. Arviser. | Bull. Soc. d'am- culture de la Somme, 1883, année, 39, p. 560.)

En réponse aux critiques de M. F. B., l'apiculteur valdotin, M. J.-P. Arviset affirme de nouveau qu'il a vu une Abeille ou- vrière en train de pondre, et il réitère cette question, à laquelle, dit-11, on n’a pas répondu : Pourquoi une Abeille mère petite ne pond-elle que des œufs du sexe masculin et n’en pond-elle pas du sexe féminin ? E. O.

Résumé des conférences agricoles faites à l’école normale de Troyes, par M. Marcel Dupont, secrétaire général du comice agricole de l'Aube; extrait du Bulletin agricole de l'Aube. (Bull. Soc. d’apicul- ture de la Somme, 1883, année, 1. If, 37 et 38, p. Ag et D19.)

Dans ces conférences, M. Dupont s’est proposé de faire pénétrer

ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE, 409

au sein des campagnes, par l'intermédiaire des instituteurs, de justes notions sur les soins qu'il convient de donner aux Abeilles, et de fournir ainsi aux agriculteurs les moyens de tirer un meilleur parti de leurs ruches et d'augmenter leurs revenus. Après avoir dé- crit succinctement les mœurs des Abeilles, les caractères et les fonctions des différents êtres qui composent une colonie, M. Du- pont traite de l’essaimage ; il expose d’abord la méthode pour ruches fixes imaginée en Allemagne et connue sous le nom de méthode Kritz- Langroth, puis il passe au procédé d’essaimage artificiel avec la ruche mobile, et il examine enfin quel est le meilleur système de

ruches. E. O.

SUR LES OUVRIÈRES PONDEUSES, par M. J. Pérez, professeur de z0olo- oie à la Faculté des sciences de Bordeaux. (Bull. Soc. d'apicul- ture de la Somme, 1883, année, t. Il, Lo, p. 595.)

M. Pérez déclare que, comme tout le monde, en abordant l'étude des Abeilles, 1l a cru à la ponte parthénogénésique des ouvrières: mais qu'ayant observé mainte ruche bourdonneuse, il n’a jamais été témoin d'un seul fait qui parüt confirmer cette opinion : aujour- d'hui il la considère comme absolument erronée. Il ne croit pas davan- tage à l'existence de demi-reines, de petites reines, c'est-à-dire de fe- melles imparfaites, d'êtres intermédiaires entre la reine et l'ouvrière.

En disséquant bon nombre d'ouvrières, 1l a reconnu d’autre part que les plus jeunes avaient constamment les ovaires les plus gros, et les plus vieilles les ovaires les plus petits; enfin il a constaté que depuis le moment l'Abeïlle vient d'éclore et d'abandonner sa cel- lule jusqu'au moment ou elle touche au terme de son existence, les ovaires de l'ouvrière ne cessent de s'atrophier, les ovaires se détrui- sant dans les gaines, dont le nombre diminue progressivement. C'est là, du reste, dit M. Pérez, une loi générale de l’évolution des ani- maux, que des organes destinés à ne jamais entrer en fonction se développent pendant un certain temps, puis manifestent une re- oression graduelle et, dans certains cas, s'anéantissent complète- ment. Les choses se passent ainsi chez les Abeilles ouvrières, et, suivant M. Pérez, on a pris et représenté comme des ovaires d’ou- vrières pondeuses des ovaires d’ouvrières récemment écloses.

E. O.

Revue des TRAv. sctenT, T. IV, 6-7. 28

410 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Les OuvRIÈRES PONDEUSES, réponse à M. ie docteur Pérez, par M. Ar- viser. (Bull. Soc. d'apiculture de la Somme, 1883, année, t. II, 42, p. 695.)

Contrairement à ce qu'a soutenu M. Pérez, M. Arviset affirme que, dès leur naissance, certaines reines sont plus petites que les autres, et quil en est de même aussi pour les Abeilles ouvrières: il répète qu'un grand nombre d'observateurs ont constaté ce qu'il a vu lui-même, à savoir des ouvrières déposant leurs œufs sans ordre, non seulement dans les cellules, mais partout elles se trouvent; toutefois parmi les œufs ainsi déposés, ajoute M. Arviset, 1l n'ya que ceux qui sont placés dans une cellule qui réussissent.

E. 0.

Les ABEILLES MÈRES PETITES APPELÉES OUVRIÈRES PONDEUSES, extrait du Bull. Soc. d’apiculture de la Somme, par M. J.-B. Le Ricue. (Bull Soc. d'apiculture de la Gironde, 1883, année, 1, p. 15.)

L'auteur pense que les expériences de M. Arviset (voir ci-dessus) n'ont pas été failes avec tout le soin désirable, et que cet apicul- teur a pu ne pas apercevoir la mère abeille, dont la taille est loin d'être constante et qui parfois se confond, par ses faibles propor- tions, avec les ouvrières. En outre, comme M. J.-P. Arviset dit avoir oreffé dans la ruchette d'observation beaucoup de couvain tiré de la ruche dont il avait extrait la famille, M. Le Riche est porté à croire quil se trouvait une vraie mère, de taille réduite.

E. 0.

Norss Dp’aricuzrure (suite). Sur les Aballes engourdies par le froid hors de la ruche, par M. J. Pérez. (Bull. Soc. d’apiculture de la Gr- ronde, 1883, année, 6, p. 84.)

Beaucoup d'agriculteurs admettent que toute Abeille qui passe une nuit hors de la ruche est morte fatalement le lendemain; cepen- dant Berlepsch avait déjà constaté que les reines offraient une résis- tance remarquable au froid, et à priori on ne voyait pas pourquoi les ouvrières seraient moins bien douées à cet épard. M.J. Pérez ré- solut de s’en assurer par des expériences directes, et dans ce but 1l recueillit un matin vers 9 heures, après une nuit assez froide, en-

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. A11

viron 200 Abeilles tombées au pied de deux ruches; il les porta dans son cabinet de travail et les déposa sur un carton incliné, à proximité d’une cheminée flambait un bon feu. Petit à petit un grand nombre de ces Abeilles (80 sur 100 environ) revinrent à la - vie et, la fenêtre ayant été ouverte, prirent leur vol et retournèrent à la ruche. Celles qui restèrent sur place étaient problablement des Abeilles déjà mortes la veille et rejetées de la ruche. I n’est donc pas exact qu'une nuit même un peu froide suflise à tuer les Abeilles, et toutes les fois que les rayons solaires ne seront pas assez viis pour combattre les effets de la congélation, les apiculteurs pour- ront, en recueillant les individus engourdis, et en les exposant à une chaleur modérée, épargner à leurs colonies des pertes sérieuses.

E. O.

Les ABEILLES OUVRIÈRES NE TRANSPORTENT PAS LES LARVES D'UNE CELLULE À Laure, par M. Giotto Uzrvi. (Bull. Soc. d'apiculture de la Gi- ronde, 1883, année, 7, p. 100.)

- L'auteur proteste contre Îa théorie de la parthénogénèse chez les Abeilles ouvrières, théorié que M. Dufau a tenté de faire revivre _ dans ces derniers temps en s'appuyant sur des expériences qui, d’a- près M. Ulivi, n'ont pas été faites avec tout le soin désirable. Il affirme d'autre part que les Abeilles ouvrières, lors des opérations de la coupe d’un rayon, au lieu de transporter leurs larves des alvéoles entamés dans d’autres intacts, les entrainent sans pitié hors de la ruche. |

Enfin 11 ne peut admettre que, dans une colonie ayant sur les bords des rayons quelques commencements des cellules royales natu- relles privées de couvain, tandis qu'il en existe dans les petits al- véoles, les ouvrières qui sont accidentellement orphelines trans- portent les œufs et les larves dans ces cupules. Dans ce cas, dit M. Ulivi, les ouvrières se mettent toujours à construire dans le cou- vain quelques cellules supplétives.

Dans des notes annexées au travait de M. Ulivi, M. Dufau , direc- tement pris à partie, répond en quelques mots aux critiques qui viennent de lui être adressées. [l déclare n'avoir jamais soutenu que les Abeilles orphelines transportent les œufs et les larves dans des ébauches de cellules (royales). E. O.

28 «

412 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

UNE LARVE INÉDITE NUISIBLE AUX ROSIERS, par M. Ed. Anpré.

( Feuille des jeunes naturalistes, 1883, 13° année, 135, p. 134.)

La larve dont il est question dans cette note est celle de l’Erio- campa soror, espèce de Tenthrédine qui a été récemment décrite par M. Suellen van Vollenhoven et qui n'avait pas encore été signalée

dans notre pays. E. O.

Les Coccinés urizes, par le docteur R. BLanonarp, professeur agréoé à la Faculté de médecine. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, année, A, p. 217.)

Après avoir indiqué, dans un premier chapitre, la position sys- tématique des Coccidés, M. R. Blanchard décrit l'organisation, le mode de reproduction et les mœurs de ces Homoptères; mais ïl établit, d’après les travaux de MM. Signoret, Maskell, Low, Riley, et Targioni-Tozzetti, la division intérieure des Coccidés, qu'il par- tage en quatre tribus : Diaspines, Lécanines , Coccines et Brachyscéhnes. Laissant de côté les Diaspines et les Brachyscélines, qui ne renfer- ment point d'espèces utiles, l’auteur s’occupe particulièrement, dans les chapitres suivants, d'un certain nombre d'espèces qui appar- tiennent aux tribus des Lécanines et des Coccines. Ces espèces sont : le Ceroplastes rusci Sign. , qui vit sur Îles Figuiers, les Myrtes et le Petit-Houx, et qui pourrait fournir une cire abondante, V’Eri- cerus pe-la Sign., dont les produits sont utilisés en Chine depuis la plus hole antiquité : ; le Cartera lacca Sign., ou Cochenille de la laque; le Kermes vermilio Planchon, qui, jusqu'à la découverte de l'Amérique, servit presque exclusivement à teindre la laine et la soie en pourpre et en écarlate, en même temps qu'il entrait dans la composition de médicaments variés; le Gossypara manniparus Sign., d'où provenait la manne du Sinaï; le Coccus cact ou Coche- ile de Nopal, dont les propriétés tinctoriales sont bien connues, la Llaveia axinus Sign., ou Axin du Mexique, la Porphirophora polo- nica Burm., ou Cochenille de Poloene et la P. Hamel Brandi ou Cochenille d'Arménie.

M. R. Blanchard décrit minutieusement les caractères extérieurs , la structure anatomique, les mœurs, la station et les propriétés de chacune de ces espèces, 1l cite les passages des auteurs anciens qui ont parlé des Coccidés utiles, et il donne la composition chimique

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. A13

de la laque, du carmin de la cochenille et de l’axine. Son travail constitue donc une monosraphie des plus complètes et des plus in- téressantes. ES O0:

SUR LE CHEILETUS HETEROPALPUS MÉGNIN, PARASITE AUXILIAIRE DES Orsaux , ET SUR SA NipiricaTion, par M. P. Mécxi. (Bull. Soc.

zool. de France, 1883, 8 année, 3, p. 157 et pl. VIIL.)

Dans un mémoire sur les Cheylétides parasites inséré en 1878 dans le Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, M. Mépgnin avait fait con- naître un groupe d’Acariens de la famille des Trombidiés qui vivent soit au fond des poils de certains Mammifères, soit sous les plumes des Oiseaux et qui débarassent ces animaux de leurs véritables para- sites, auxquels ils font une guerre acharnée ; il avait décrit notam- ment les Cheyletus parasitivorax, heteropalpus et macronycus, mais ïl n'avait pu indiquer le mode de reproduction de ces parasites auxt- hiaires. Aujourd’hui il peut combler cette lacune, grâce à la décou- verte qu'il a faite, sur un Gros-bec américain (Cardinalis fulgens Bp.), de nombreuses taches blanchätres disséminées sur la peau, dans la région sternale, et paraissant , au microscope, constituées par un {issu fin, composé de fils entrecroisés, sous lequel apparais- saient des œufs, des coques vides et de petits Acariens. Ces Acariens

n'étaient autre chose que des larves octopodes de l'espèce Cheyletus

SAN | E. 0.

Nors sur les Helminthes rapportés des côtes de la Laponie par M. le professeur Pouchet, et en particulier sur un nouveau Pentastome , le Pen- tastoma lari Méon., par M. P. Mécnin. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1083, année, 3, p. 153 et pl. VII.)

Dans les collections rapportées par M. le professeur Pouchet de son voyage en Laponie, M. Méonin a pu étudier un certain nombre d'Helminthes provenant de diverses espèces de Cétacés, d’Oiseaux de mer, d'Oiseaux de rivage, de Passereaux et de Poissons. Parmi ces Helminthes il a rencontré l'Echinorkynchus porrigens Rud., parasite de la Baleine franche, et l’Echinorhynchus brevicollis Malm., qui vit dans le Balemoptère de Siebold et dont il a été récemment Hit dans le mémoire sur les Échinorhynques, publié récemment dans le Bulletin de la Société zoologique. T1 a trouvé dans la Morue deux

A14 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

espèces de Bothriocéphales, le B. crassiceps Rud.. etle B. rugosus Rud.: deux espèces d'Echinorynques , l’Ech. acus Rud., et l’Ech. slobulosus,

Rud.; une Filaire mdéterminable , et une Hate quantité d’Ascaris Hs Rud., à l’état adulte dans l'intestin et à l’état de nombreuses larves cn ie dans les tuniques intestinales. Une carpe de mer, pêchée à Intoszig (Norvège), a fourni à M. Méonin une nouvelle ‘espèce de Bothriocéphale, B. capillicollis; des Pluviers lui ont fourni le Tœnia film Gœze, de jeunes Ganards le Tœnia trilineata Baisch , et une Fauvette à gorge bleue, prise à Klosterffiord, une Filaire nou- velle qui mérite d'être étudiée. Enfin, un grand Goéland renfermait, outre de nombreux exemplaires du Tœma gracihis Rud., logés dans les intestins, un parasite curieux qui se trouvait dans les sacs aériens et que M. Méonin décrit et figure sous le nom de Pentastoma lari. Par certains caractères ce parasite se rapproche peut-être plus des Lernéens parasites et surtout de certains Condracanthiens que des autres Pentastomes, Ceux-ci avaient d'abord été classés parmi les Helminthes, mais l'étude de leurs embryons avait fait bientôt reconnaître que c'étaient des animaux articulés : désormais, dit M. Méonin, il faut les ranger parmi les Crustacés parasites et très dégradés. E. 0.

Sur 1e MÂLE DE L'Oxyure pu Cuevar (Oxyurus curvula Rud.}, par M. À. Rarscer. (Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, 3, p. 211, et pl. XI.)

Les Oxyures mâles sont toujours plus petits et plus difficiles à découvrir que les Oxyures femelles, et paraissent en général moins nombreux; aussi, pour certaines espèces, leur étude laisse-t-elle en- core beaucoup à désirer. Le mâle de l’Oxyure du cheval (0. equi Gœze; O. curvula Rud.) en particulier était à peine connu. M. Rail- let en donne une description détaillée, en indiquant non seulement les caractères extérieurs de l'animal, mais encore la disposition de

son appareil digestif et de ses organes génitaux. E, O.

Sur Le Trypanosoma Bazranir (note complémentaire), par M. À.

Genres. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, année, 3, p. 209.)

. M. Certes fait ressortir les analogies et les différences qui existent

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. ns

entre les Hœmatomonas cobitis et H. carassü décrits récemment par Mitrophanow (Beitrage zur Kenntniss der Hämatozoen, Biolop. Central- blatt, 1883, II, p. 35) et le Trypanosome de l'Huître (Trypano- soma Balbiani Certes), et il complète sur certains points ses com- munications relatives à cette dernière espèce. D’après certaines observations du professeur K. Môbius (Trypanosoma Balbianti im Krystallstiel schleswig-holsteimischer Austern, Zool. Anzeiper, 1883, VI, p. 148), M. Certes est porté à admettre que les masses amæboïdes dont il a signalé la présence dans l'estomac de l’Huitre ne sont autre chose que les débris de la baguette eristalline. E. O.

Liste DES CoQuiLres MARINES REGUEILLIES À Paravas (HéRauzr), par M. G.-F. Dorvrus. (Feuille des jeunes naturalistes, 1883 , 13°année, 152, p. 93.)

Cette liste comprend 125 espèces sur la détermination desquelles il ne peut y avoir aucun doute, plus six espèces dont M. Dollfus n'a recueilli que des fragments ou de jeunes individus et qu'il signale à l'attention des collectionneurs. n. 0:

Revision sommaire Du cevre Morvesseria, par M. G. Couracxe. . (Feuille des jeunes naturalistes, 1883, 13° année, 155,156,

p. 130 et 13.)

Les Moitessieria sont de très petits Mollusques d’eau douce dont les coquilles ont été rencontrées jusqu'ici presque exclusivement dans les débris alluvionnaires charriés par les cours d’eau. On en-connaît maintenant onze espèces (M. rollandiana Boure.; M. ger- vaisiana Bourg.; M. monspessulana Bourg.; M. Locardi n. sp. Cou- tagne; M. Rodani Bourg.; M. Fagoti n. sp. Coutagne; M. simoniana Bourg.; M. Bourguignati n. sp. Coutagne; M. Massoti Bourg.; M. lineolata Coutagne et M. puteana n. sp. Coutagne) qui se ré- partissent en quatre groupes et que M. Coutagne décrit successive- ment. Toutes ces espèces appartienent à la faune française.

E. ©.

416 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES,

SUR QUELQUES FORAMINIFÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS DU GOLFE DE Gascoewe, par M. SoncumeerGer. (Feuille des jeunes naturahstes,

1883, 13° année, 193 et15h4, p. 105 et 117, et pl. [let II.)

Chargé par M. Alph. Milne Edwards de la recherche des Forami- nifères dans les résidus provenant de quelques-uns des dragages des grandes profondeurs, M. Schlumberger a reconnu un grand nombre de formes intéressantes, qu'il décrit successivement en adoptant l'ordre établi par Brady, dans la nouvelle classification qu'il propose. (Voir Schlumberper, Feuille des jeunes naturahstes , 1889,

12° année, p. 89.) Ges formes appartiennent aux genres Biloculna ,

Triloculina, Archacina, Schizophora, Siphogenerina (nouv. genre), Pleurostomella, Rupertia et Rotalina, et quelques-unes sont nouvelles pour la science (Biloculina sphæroides, Triloculna staurostoma, T. ful- gurata, T. Fischeri, Archiacina Munieri, Siphogenerina glabra, S. cos- tata, S. ocracea, Rotalina pleurostomata. ) E. 0.

S 3. GÉOLOGIE.

Sur zes GNeiss DES ENvIrONS DE Bône (AiGérie), par M. Parran.

(Bull. Soc. géol. de France, t. XI, p. 503.)

Les terrains cristallophylliens des environs de Bône, d’après les observations de M. Parran, se présentent dans l’ordre suivant :

Gneiss feuilletés supérieurs du versant est de la chaîne de la Bélétieta et de l’avant-port de Bône;

Schistes argileux micacés orenatifères avec bancs subordon- nés de cipolins, minerais de fer oxydulé et peroxydes anhydres;

Gneiss feuilletés avec amas de que grenatifère et mi- nerais de fer interstratifiés ;

Gneiss glanduleux de l’Edough à mica noir.

Tout cet ensemble est nettement stratifié, avec une forte plongée à l'est dans les environs de Bône.

Sur le versant ouest de la chaîne de Bélétieta, la pyroxénite

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 417

devient métallifère et renferme un sulfure double d’antimoine et de fer (Berthiérite).

Les cipolins prennent un développement considérable au Cap de Garde et se présentent creusés de grottes et de cavernes du plus pittoresque effet. C. V.

SUR LES SCHISTES AMPHIBOLIQUES DE L'ÎLE DE (GROIX,

par M. Ch. Barrois. ( Comptes rendus ,t. XCVIIT, p. 1446 ; 1883.)

L'île de Groix est principalement formée de micaschistes avec chloritoschistes alternant, mais en différents points de l’île se trou- vent des couches interstratifiées remarquables par la variété et la multiplicité des minéraux qu'on y rencontre. Dans ces couches do- minent deux variétés d'amphibole, distinctes de la hornblende des amphibolites du continent voisin. Elles contiennent, en outre, de l'épidote, du rutile, du grenat, du sphène, du fer oxydulé, de la chlorite, de la calcite.

La bi pale variété déniphribole est la glaucophane en cristaux polychroïques, allongés suivant h! g!.

L'ordre de consolidation de ces schistes vant : 19)

Rutile, sphène, fer oxydulé, grenat;

Glaucophane, épidote, mica blanc, quartz;

Chlorite, amphibole verte. C5

à]

à minéraux est le sui-

Nore sur LE sonpace De Sazres, par M. Marcel Berrrann.

(Bull. Soc. géol. de France, série, t. XIT, 1883.)

Ge sondage est placé au sud d’un pointement ophitique, dans un peut vallon placé à la limite de l’affleurement des couches crétacées. Il a traversé des marnes irisées, des bancs gypseux, des calcaires magnésiens et enfin a atteint le sel gemme à la profondeur de 210 mètres.

La coupe de ce sondage, la nature et l’horizontalité des bancs traversés semblent exclure pour le «cortège ophitique» de Salies toute autre explication que la présence en ce point, du trias, qui formerait une bande étroite et allongée au milieu du terrain

crétacé, C. Y,

418 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Le miNeRaï DE FER DE Lorraine (Lias supérieur, oolithe inférieure) au point de vue stratigraphique et paléontologique, par M. Brrcnee.

(Bull. Soc. géol. de France, série, t. XIT, p. 47; 1883.)

M. Bleicher étudie dans cette note le lias supérieur et l'oolithe inférieure, dans la bande qui s'étend de Longwy, Willerupt, à Farières ; après avoir défini les caractères généraux du lias supé- rieur dans la région, l’auteur signale que le passage de la zone lerrugineuse à Trigomia navis qui le termine, à l’oolithe inférieure, se fait par substitution du minerai sableux et marneux à galets, au minerai terreux et aux marnes sableuses, sans surface ravinée et taraudée. C’est au-dessus de cette limite que se développe brusque- ment la faune de l’oolithe inférieure, à l'exception des céphalopodes et des lamellibranches, qui déjà pour la plupart se présentent dans le minerai liasien à Trigonia navis.

M. Bleicher conserve la division classique de l’oolithe inférieure en trois zones, caractérisées l’une par l’Am. Murchisonæ, la seconde par l’'Am. Sowerbyi, la troisième par l'Am. Humphriesianus. La pre- mière de ces zones comprend: Le minerai de fer oohihique infé- rieur, dans lequel on peut distinguer un facies sableux et calcaire et un facies marneux avec ou sans galets de marne durcie; marnes sableuses micacées à Bryozoaires et à Polypiers; marnes ferrugi- neuses durcies ou non, avec ou sans galets taraudés, avec ou sans limite taraudée et ravinée; marnes terreuses et sableuses à Can- cellophycus scoparius avec Échinides irréguliers.

La zone à Am. Sowerbyi comprend des calcaires plus ou moins compacts et sableux avec ou sans galets, se terminant ordinaire- ment par une surface ravinée.

L'auteur attribue la répétition, à trois reprises différentes, au milieu de ces différentes couches, de surfaces durcies et perforées, à des mouvements lents d'oscillation, ainsi qu'à des courants venus de loin, amenant des galets de quartz lydien.

La zone de l’Am. Humphriesianus est très variable dans sa partie supérieure, tandis que sa base reste toujours constituée par un cal- caire compact à grandes bivalves. C. V.

ANALYSES ET ANNONCES. -— GÉOLOGIE. 4149

SUR LES TUFS QUATERNAIRES DE Ressow, par M. Fuonr. (Bull. Soc. géol. de France; série, t, XII, p. 7.)

Les tufs quaternaires de Resson, dans le petit vallon de la Doué, renferment, avec quelques mollusques terrestres et d’eau douce, des ossements de mammifères (Castor, Elephas primigenius) avec une grande quantité d'empreintes végétales, appartenant toutes à des espèces actuelles; la plupart de ces espèces habitent encore dans la contrée, mais quelques autres ny existent plus (Juglans reora, Buxus sempervirens, Acer opuliforme), et l'une d'elles (Betula alba) n'est plus spontanée en Europe. En résumé, cette flore, très voisine de celle des tufs de la Celle, mdique un milieu plus marécageux qu'il ne l’est aujourd’hui et moins favorable aux espèces méridio- nales. La présence du noyer commun et du buis semble indiquer un climat plus chaud et surtout plus humide, ainsi qu'en témoi- gnent l'abondance du hêtre, la présence du bouleau, des tilleuls, de l’érable blanc et la largeur des feuilles du bouleau blanc ainsi que de celles du saule Maneau. L'âge du dépôt est bien fixé par la nature des ossements, qui s’y rencontrent nombreux et appartiennent aux espèces suivantes, caractéristiques du quaternaire inférieur : Elephas primigemus, Rhinoceros tichorinus, Gervus elaphus, Castor fiber,

Canis famiharis. C. V.

ee 1? SUR LES LIGNITES QUATERNAIRES DE Bors-L'ABBÉ, PRÈS D'ÉPINAL,

par M. Fuicne. (Comptes rendus, t. XONIIT, p. 1329; 1883.)

Ce nouveau gisement de lignites quaternaires, mis à découvert par des tranchées ouvertes pour l'établissement d'une nouvelle voie ferrée, à Bois-l’Abbé, dans la vallée de la Moselle, entre Uxegney et Gobley, aux environs d'Épinal, a permis à M. Fliche de complé- ter la faune et la flore des anciennes tourbières vosgiennes , établie précédemment sur les empreintes végétales découvertes dans les lignites de Garville situés dans la vallée de la Meurthe.

Les insectes, représentés par de nombreux débris d'élytres et de pattes, appartiennent uniquement à diverses espèces du genre Donacia.

Les empreintes végétales indiquent en ce point l'existence d’une ancienne forêt ou dominaient les chênes (rouvre et pédonculé), le hêtre, le charme; les conifères, à l'exception du genèvrier, y faisaient défaut.

420 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

De l'examen des lignites de Boisl'Abbé il résulte cette conclu- sion, déjà déduite des observations faites à Garville, qu'il devait régner, à l'époque quaternaire, dans cette partie de la Lorraine un climat plus rude qu'il ne l’est aujourd'hui. (BR

ÉTUDE GÉOLOGIQUE DE LA RÉGION Du MONT Venroux, par M. Lrenuanpr. (Thèse imaugurale pour le doctorat ès sciences naturelles soutenue de- vant la Faculté des sciences de Montpellier en 18 63.)

Au nord-ouest de la plaine qu’arrosent à la fois la Durance et le Rhône, se dresse brusquement la masse imposante du mont Ven- toux, si forme l'extrémité d’une longue arête séparant, de Suns à la plaine du Rhône, les montagnes du DApIAIe et celles du Comtat et de la Provence cdot Cette région, jus- qu’alors peu connue dans son ensemble, est l’objet dans ce travail d'une étude très détaillée. Dans une première partie l’auteur donne la description des divers terrains qui composent ce massif monta- gneux et qui s'étendent du jurassique supérieur au miocène; une seconde partie est consacrée à l'étude très attentive des divers mouvements dont la répion du mont Ventoux a été le théâtre et dont son dernier relief est le résultat. Cette double étude est ensuite ré- sumée dans une esquisse des diflérentes étapes que le relief du mont Ventoux à traverser avant d'acquérir sa forme actuelle.

CG. V.

# $ ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA RÉGION MÉRIDIONALE DES VosGEs, par

M. Ou. Verais. (Bull. Soc. géol. de France, série, t. XI, p. b12.)

M. Velain donne dans cette note la composition des masses éruptives qui, dans les vallées de l’Ogronne et de la Combeauté, forment le soubassement des grès vosgiens. La granulite, qui parait être la formation éruptive dominante, se présente enclavée entre deux massifs de granite à amphibole, attribués à tort Jusqu'à pré- sent à la syénite. I décrit, au contact de ces deux masses éruptives, les phénomènes d'injection de quartz granulitique, accompagnés d'un développement de minéraux fluorés et de mica blanc dans le

ANALYSES ET ANNONCES. -— PALÉONTOLOGIE. - 421

oranite, qui, attribuables à la granulité, trahissent bien sa postério- rité. Le gneiss apparait dans le fond de la vallée de la Combeauté, disloqué et traversé en tous sens par des filons de granulite, 1l se montre recouvert par une longue suite de tufs porphyriques (argïlolithes) surmontés d’un grès rouge pénéen. Des tranchées faites pour l'établissement d’une nouvelle voie ferrée ont mis à dé- couvert dans ces argilolithes une véritable forêt en place, composée principalement de tiges de cordaïtes encore debout.

S /. PALÉONTOLOGIE.

——

ÉCHINIDES JURASSIQUES CRÉTACÉS ET TERTIAIRES DU SUD-OUEST DE LA France, par M. G. Correau. (Ann. Soc. des sc. nat. de la Charente- Inférieure, 19; 1883.)

Les terrains du sud-ouest de la France comprenant les départe- ments de la Charente-Inférieure, de la Charente et de la Dordogne sont très riches en échinides. Celui de la Charente-Inférieure no- tamment en renferme un très grand nombre dans les localités, devenues classiques, de la Pointe-de-Ché, près Angoulins, de Ghâtel-Aïllon , de Fouras, de Piédemont, de l'ile Madame, de Royan, de Meschers, de Talmont, de Saint-Palais. M. Cotteau, dans ce mémoire, après avoir passé en revue toutes ces espèces, au nombre de 227, en relève le catalooue afin de présenter dans son ensemble cette faune échinologique si riche et si variée. Tout en suivant l’ordre zoologique, il a noté avec soin le gisement et l’âge de cha- cune des espèces, en représentant toutes celles qui lui ont paru nouvelles ou présentant seulement quelques particularités z00l0- oiques intéressantes à noter. Ce travail se termine par des listes sénérales donnant la répartition des espèces dans les différents ter- r'ains.

‘étage oxfordien ne comprend qu'une seule espèce (Collyrites elliptica Lam.) ; le corallien inférieur en présente deux : Stonechinus perlatus Desor, Pygaster umbrella Desm.; le corallien supérieur, plus

422 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

riche, compte 35 espèces spéciales, parmi lesquelles se signalent : un Cidaris Blumenbachi Munster, pourvu d’une orande partie de ses radioles ; un Pseudocidaris mammosa de Loriol, muni également de ses radioles ; enfin une espèce nouvelle, Cidaris Basseti.

Le kimméridgien, avec le Rhabdocidaris Orbignyu Desor, du coral- lien, renferme 8 espèces particulières, dont la plus intéressante est, sans contredit, le Pseudorella Orbignyn Gott., dont la distribution géographique est très étendue,

L'étage cénomanien contient A6 espèces réparties dans 86 genres, parmi lesquels abondent les types intéressants suivants :

Cidaris cenomanensis Cott., offrant une monstruosité digne de remârque: une des aires inter-ambulacraires, beaucoup plus étroite que les autres, ne présente à la face supérieure qu'une rangée de oros tubercules se dédoublant seulement aux approches du péris- tome; près du sommet cette aire inter-ambulacraire se réduit à une bande étroite et oranuleuse ;

Rhabdocidaris Schlumbergeri Gott., espèce nouvelle caractérisée par sa petite taille, ses zones porifères onduleuses à fleur de test. C'est la première fois que le senre Rhabdocidaris est signalé dans le cénomanien ;

Anorthopygus orbicularis Gott., montrant pour la première fois son périprocte garni des petites plaques qui le fermaient;

Archacia gigantea d'Orb., Clasiaster Beltremieuxi Cott.

L’étage turonien renferme 41 espèces dont une seule nouvelle: Gomopygus Arnaud Cott.

Avec 13 espèces turoniennes établissant un lien entre ces deux étages, le sénonien inférieur en comprend 43, dont 14 spéciales, parmi lesquelles ce genre Cyphosoma, déjà très nombreux au turo- nien, est représenté par 13 espèces. Le sénonien supérieur ter- mine la série crétacée avec 74 espèces, parmi lesquelles 11 faut encore signaler un grand développement du Cyphosoma qui compte à lui seul, dans toute l'étendue du terrain crétacé de la Charente- Inférieure, 21 espèces.

Le terrain éocène, connu seulement dans la localité de Saint- Palais, comprend 21 espèces que M. Cotteau se propose de figurer et de décrire dans un second fascicule. GC. V,

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 123

SUR LES ÉCHINIDES MIOCÈNES DE LA BRETAGNE, par l'abbé Bazin.

(Bull. Soc. géol. de France, série, t. XII, p. 35 ; 1883.)

Les recherches de M. Bazin dans les faluns de la Bretague l'ont amené à découvrir un certain nombre d'espèces nouvelles ou peu connues parmi les échinides, dont il donne dans cette note la description, ce sont:

Cidaris avenionensis des Moulins, var., Sancti Juvati, Psammechinus nobilis Desor, Hipponoe sp., Echinocyamus Lebescontei Bazin, Scutella, Faujassi Def., Scutella circularis Bazin, Nucleolites dinanensis Bazin, Echinanthus aremoricus Bazin, Echinolampas dinanensis Tournouer,

Prissus Humbert Bazin, Spatangus britannus Méch. CG. V.

SUR L'ADAPISOREX , NOUVEAU GENRE DE MAMMIFÉRE DE LA FAUNE CERNAY- SIENNE DES ENVIRONS DE Rerms,. par M. V. Lemoine. (Comptes

rendus, t. XCVIIT, p. 1329; 1883.)

M. Lemoine décrit sous le nom d’Adapisorex 3 espèces (4. Gaudryn, A. Chevillonea, À. remensis) de petits mammifères recueillis dans les sables éocènes à térédines des environs de Reims; leur dentition rappelle celle du Plesiadapis, avec cette différence que les arrières- molaires de l’Adapisorex diminuent de volume d’avant en arrière et que la dernière de ces dents, de beaucoup la plus petite, ne présente aucune trace du talon si développésur la dernière molaire inférieure

du Plesiadapis. CG V.

SUR LE GENRE PrycaoGasrer Pom£r, CHÉLONIEN FOssiLe DE SAInT- Géranp-1e-Puy, par M. L. Varczanr. (Comptes rendus, t. XCVIIT, p.11b2; 1883.)

M. Vaillant, après avoir signalé l’analogie du genre Ptychogaster avec les cistudes et les émydes, déclare que ces chéloniens provenant de Saint-Gérand-le-Puy doivent être placés parmi les élodites ry- ptodères, et non avec les chessites, ainsi que M. Pomel avait cru devoir l’admettre. CG: V.

424 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

NOUVELLE ÉTUDE SUR LES RUMINANTS FOSSILES D AUVERGNE,

par M. Depérer. (Comptes rendus, t. XGVIIL. p. 866, 1882.)

Les rumimants étudiés par M. Depéret proviennent du pliocène de la montagne de Perrier et de quelques autres localités des en- virons d'Issoire. Ils comprennent, avec deux espèces d'Antrlopipées (Gazella borbonica Dep., Antilope andea Dep.), un nombre considé- rable de cervidés qui lui paraissent devoir se rapporter aux dif- férents groupes suivants établis par P. Gervais : Polycactus (cerfs à bois aplatis), Axis (cerfs à bois ronds), Elaphsus (véritables cerfs avec un andouiller basilaire et un nombre variable d’andouillers supé- rieurs), Capreolus (chevreuils).

Les bovidés ne sont représentés que par une seule espèce (Bos _elatus Cnijet) appartenant à la section des bisons, à front légèrement bombé, à cornes divergentes, recourbées en avant, avec des mem- bres grêles et allongés. C. V.

S 253 GÉOGRAPHIE.

———

La pécue pu corair. (Bull. Soc. géogr. d'Oran, 19; 1883.)

La Calle est le point central de la pêche du corail sur les côtes de l'Algérie et de la Tunisie; les environs d'Oran sont épuisés, et les gisements entre Oran et Philippeville, ainsi que ceux de Takouch, du cap Rosa, du cap de Fer et du cap de Garde, dans le quartier de Bône, sont sans importance. Le corail recueilli dans ces divers points est de très belle qualité et donne lieu à un grand commerce; en 1802 le produit de la pèche a été de 19,702 kilogrammes.

SUR LA CARTE GÉOLOGIQUE DE L'ALGÉRIE.

(Bull. Soc. géogr. comm. de Bordeaux, 3 et 17 mars 1884.)

M. Victor Raulin analyse dans cette note la carte géologique de

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOGRAPHIE. 495

l'Algérie dressée par MM. Pomel et Pouyanne, pour les provinces d'Oran et d'Alger, et par M. Tissot, pour la province de Constantine.

f A! Expcorarions Éraroprenves (Itinéraire d’Obock à Ankober),

par Paul Soumuser. (Bull. Soc. normande de géopraphie, 1883-1881.)

DESCRIPTION, ORGANISATION INTÉRIEURE ET LÉGISLATION DES ÎLES-SOUS- Le-vENT |oroupe N. 0. de l'archipel Tahitien]. (Société bretonne de gréo- graphe, 9, 1883.)

COMPTE RENDU DE LA CAMPAGNE D'EXPLORATION SOUS-MARINE DU TALis- man, par M. le commandant Parrair et M. le docteur Vincewr.

( Bull. Soc. géogr. de Rochefort, 2, 1883-1884.)

Les roures pu Nicer par 1e SÉNÉcaz er Le Foura-Dyarow, d’après les voyages récents, par M. L. Dezavaun. (Bull. Soc. géogr. de Roche- fort, 2, 1883-1884.)

Notes isroriQues Sur LA Guyane, par le docteur Buror.

(Bull. Soc. géogr. de Rochefort, 2, 1883-1884.)

La rEumE KaByze, par M. E. SaBaTier. (Bull. Soc. géopr. d'Oran, 19, 1809.)

- M. Sabatier met en relief dans cette note la différence radicale qui existe entre l’Arabe, qui ne conçoit le bien et le mal que suivant le Coran et n’admet aucun progrès en dehors du Lure, et le Kabyle, qui n'a pas de livre et qui concilie le respect aux lois avec le sentiment de leur perfectibilité indéfinie. Les Kabyles, en elfet, n’ont jamais permis à l'idée religieuse de se faire jour à travers les insti- lutions civiles.

Revus Des vRAv. sc1enr, TT. IV, 6-7. 29

426 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

La récron pu Haur-Oxus Tr Les DERNIERS voyaces Russes, par M. Mi- chel Vénuxorr; Üne xPéprrion russe Au Pair, par le docteur Ivanorr, et le TERRITOIRE TRANscAsPIEN, par M. Vénuxorr. (Comptes rendus des séances de la Commission centrale de la Société de géogr.

de Paris (nf 3, 6, 7: 1004]

Ces diverses notes donnent un aperçu des recherches faites ré- cemment en Asie par les Russes.

Rapporr sur £’Ocapive, par M. Arthur Rimsaun. (Comptes rendus des séances de la Commussion centrale de la Soc. de géogr., 3,

1804.)

L'Ovadine est une contrée située dans l'Afrique orientale, non loin d'Harar. Ge rapport donne quelques renseignements sur ce pays et les tribus somalis qui l'habitent.

ExPÉDiTIoN pu LIEUTENANT Hozm DANS LE GROËNLAND ORIENTAL. ( Comptes rendus des séances de la Commission centrale de la Soc. de géogr. de

Paris (n4, 1004)

Le lieutenant Holm a découvert sur la côte orientale du Groën- land des fjords grands et profonds qui en modifient notablement le tracé. Cette note contient un extrait de son rapport qui a été publié par le Dagblad.

Mission screnririoue EN Azcérre ET Au Maroc, par M. R. Basser.

(Bull. Soc. géopr. de l'Est, 1883-1881.)

L'EvRoPE OCCIDENTALE AU MILIEU DU x1v° SIECLE, d'après un document arabe du temps, par M. Marcel Devic. (Société languedocienne de géo- graphie, déc. 1883.) î

ANALYSES ET ANNONCES. —— PHYSIQUE. 427

S 6. PHYSIQUE.

SUR LES CHALEURS SPÉCIFIQUES DE QUELQUES GAZ AUX TEMPÉRATURES SLEVÉES , par M. Vigize. ( Comptes rendus Acad. des sciences, t. XGVI, p. 1990.)

LE DYNAMOGRAPHE ÉLECTRIQUE, ou appareil enregistreur du travail des machines, par M. C. Resio.

(Comptes rendus, t. XOVE, p. 1361.)

L'appareil que décrit l’auteur peut enregistrer Aipmauquement une courbe dont les ordonnées sont proportionnelles à l'effort ap- pliqué à l'axe moteur d’une machine, et les abscisses proportionnelles à sa vitesse angulaire; par conséquent l'aire comprise entre deux ordonnées quelconques, la courbe et l'axe des abscisses fait connaitre le travail de la machine dans le temps que le diagramme a été tracé. Mine M.

SUR UN POINT FONDAMENTAL DE THÉORIE DU RAPPORT PRÉSENTE par M. Connu; Note de M. G. GaganezLas. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1363.)

SUR LA PYRO-ÉLECTRICITÉ DU QuAarTz, par MM. C. Frispez et J. Curix.

[ Deuxième Note. ] (Comptes rendus, t. XCNI, p. 1389.)

‘Les auteurs continuent l'exposé de leurs travaux et surtout leur rapprochement critique de ceux de M. Hankel sur le même sujet.

M.

SUR LA POSSIBILITE d'étendre aux surfaces quelconques la méthode électro- chimique de figuration des distributions potentielles ; par M. À Guésnanr.

(Comptes rendns, t. XONT, p. 1454.)

20.

128 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LE POINT CRITIQUE DES GAZ LIQUÉFIABLES , par M. Jam.

(Comptes rendus, t. XGVI, p. 1448.)

À propos des récentes expériences sur la liquéfaction des gaz, de la notion du point critique établie par M. Andrews, M. Janun présente quelques réflexions que ces phénomènes lui ont suggérées. Il arrive à résumer tous ces faits de la manière suivante : Quand on a comprimé graduellement un gaz confiné dans un espace clos : sa pression augmente jusqu à une limite fixe la tension maxima; si on essaye de la dépasser, le gaz se condense: c'estle point d’ébul- lition sous cette pression; la pression de liquéfaction augmente rapidement avec la température sans limites connues, mais sans cesser d'exister et sans changer de caracière à un point critique quelconque; aux températures basses, la densité de la vapeur saturée est moindre que celle du liquide générateur; à partir d'une limite déterminée elle lui devient et lui reste égale : c’est le point critique; à partir du point critique et au delà, le liquide est mêlé et confondu avec sa vapeur saturée; à parür du point critique et au delà, il n’y a plus de chaleur latente; à partir du point eri- tique et au delà, l'état liquide est confondu avec l’état gazeux.

Placé à ce point de vue, M. Jamin explique quelques expériences

de M. Cailletet. M.

SUR LA RÉSISTANCE DE L'AIR DANS LES MOUVEMENTS OSCILLATOIRES TRES

LENTs , par M. J.-B. Baise. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1493.)

L'auteur a étudié les variations de la résistance de l’air sur le levier et la balance de torsion en faisant varier la forme et les di- mensions du mobile suspendu au levier ainsi que la pression et la température de l'air au milieu duquel se faisait le mouvement. Voici les lois expérimentales qu'il a établies : la résistance qu'un gaz oppose au mouvement, évaluée par unité de surface, diminue à mesure qu'on augmente la surface normale à la direction du mou- vement et à la longueur du corps parallèle à cette direction; les dimensions de la cage dans lesquelles se fait le mouvement ont une très srande influence sur la valeur absolue de la résistance de l'air; cette résistance varie en raison inverse de la puissance + des dimensions de la cage; mais le coefficient de proportionnalité n'est le même ni pour toutes les formes ni pour toutes les parois de la

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 429

cage. La résistance de l'air varie également avec la température et la pression du gaz, et la variation n’est pas due au changement de la densité seule. Ainsi, en amenant la densité de Pair de la cage à une valeur constante, soit par la pression, soit par la température, le nombre exprimant la résistance de l'air n'est pas le même dans les deux cas. M.

SUR LA DÉFORMATION DES ÉLECTRODES POLARISÉES, par M. Goury.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. 1495.)

Le phénomène étudié par l’auteur consiste en une flexion que subissent les électrodes en se polarisant, lorsqu'elles sont formées d’une lame métallique mince protégée sur une de ses faces par une couche très lévère d’un vernis isolant.

Cette déformation a été étudiée par deux méthodes un peu diffé- rentes; l’auteur donne de chacune un exemple que nous allons repro- duire : Dans un ruban d’or laminé de 0"",015 d'épaisseur, on découpe une bande de 2 millimètres de largeur, terminée en pointe effilée, qui est ensuite vernie sur une de ses faces et serrée dans une pince qui laisse libre son extrémité sur une longueur de 0",06. Cette extrémité est placée verticalement et entièrement immergée dans la solution contenue dans une auge à faces parallèles; la pointe est visée avec un microscope. Cette bande est reliée au pôle positif d’un élément Daniell ; l’autre électrode est de cuivre et reliée au pôle négatif. Dans ces conditions, la lame d’or est polarisée sans qu'il y ait électrolyse persistante et sans aucune bulle de gaz. La pointe occupe dans le champ du microscope une position déterminée. On ouvre Île circuit, la pointe se déplace graduellement en même temps que la polarisation diminue par déperdition. On le referme, la pointe revient aussitôt à sa position primitive. On ouvre le circuit et en même temps on joint les deux électrodes par un fil métallique; la pointe saute brusquement à une autre position elle demeure; Dans la même feuille d’or on découpe un ruban large de 1°”,5 et long de 0",60, qui est verni sur une de ses faces et enroulé de manière à former une hélice de 4 millimètres de diamètre. Cette hélice est placée verticalement dans une éprouvette pleine de la solution; son extrémité inférieure est fixée au fond par un lest, et un fil d’or vient s’y joindre pour amener le courant; son extrémité supérieure est soutenue par un fil métallique très fin

430 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES,

et porte un petit miroir qui envoie une image sur une échelle divisée. On répète avec cet appareil les mêmes expériences qu'avec le pré- cédent, ici la flexion de la lame fait tordre ou détordre l’hélice, suivant que le côté verni est à l'extérieur à l'intérieur. M,

SUR L’INTERFÉRENCE ELECTRODYNAMIQUE DES COURANTS ALTERNANTS,

par M. À. Osereeox. ( Comptes rendus, t. XOVI, p. 1198.)

L'auteur rappelle qu'il a donné ce nom au principe suivant sur lequel M. Brillouin a basé plusieurs méthodes pour déterminer lohm. L'action électrodynamique mutuelle de deux courants alter- nants (vibrations électriques) dépend non seulement du produit des amplitudes, mais aussi de la différence de phase des vibrations, et devient zéro pour la différence de phase 7.

SUR LE TRANSPORT DE L'ÉNERGIE MECANIQUE, par M, Marcel Deprez,

(Comptes rendus, t. XVI, p. 1574.)

SUR LA CONNEXION ENTRE LES ÉCLIPSES DE SOLEIL ET LE MAGNÉTISME TER:

resrrg. Note de M. P, Dexzs. (Comptes rendus, t. XONT, p. 1575.)

Sur uv Appareis destiné à obtenvr les températures basses, pouvant être oradué à volonté, par M. P. Grrier. (Comptes rendus, t. XCNVT, p. 1624.)

L'instrument présenté par l'auteur est hasé sur l'expérience de Faraday sur la liquéfaction du gaz ammoniac; 11 se compose : d'une chaudière contenant une solution ammoniacale et reliée à un con- densateur par un serpentin compris entre l'enveloppe d'un réservoir à eau et le condensateur, La chaudière est entourée d'une cuve qu'on remplit d’eau pour refroidir son contenu, au moment du retour du gaz qui se dissout à nouveau dans l’eau pendant la pro- duction du froid. La même solution peut ainsi servir indéfiniment ou au moins longtemps. Le condensateur placé au-dessus de la

Less

ANALYSES ET ANNONCES, PHYSIQUE. 131

chaudière est entouré, ainsi que le serpentin, d’une bâche ou lon fait passer un courant d’eau froide pendant la een du gaz ammoniac.

Deux figures et les légendes qui les accompagnent font comprendre facilement le dispositif de l'appareil. On peut, d'après l’auteur, pro- duire par le simple maniement d'un robinet des tempéralures constantes pouvant descendre jusqu'à 45°. M.

DE LA PUISSANCE MÉCANIQUE PASSIVE, de la résistance intérieure et du champ magnétique des régimes allures-intensité ; détermination électrique de leurs valeurs effectives, par M. G. Garanezras. (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 1651.)

SUR LE POINT DE CONGÉLATION LES DISSOLUTIONS ACIDES ,

par M. F.-M. Raour. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1653.)

Les résultats obtenus par l’auteur sont présentés en un tableau et il s'en dégage une corrélation inattendue entre l'affinité que les différents acides manifestent pour les bases alcalines et l’abaissement _ qu'ils déterminent dans le point de congélation de l'eau. M.

Du POUVOIR AMPLIFIANT DES INSTRUMENTS D’OPTIQUE, par M. Monoyrr.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 1785.)

SUR LES RAPPORTS DE L'INDUCTION avec les achons électrodynamiques et sur

une loi générale de 2 par M. Quer. (Comptes rendus , t. XOVI, _ p. 1849.)

«Je me propose, dit l’auteur, de faire voir que, à l'aide d'une seule règle générale, on peut déduire de l'électrodynamique les lois de l'induction produite par un déplacement relatif; 1l suffit pour cela de résoudre le problème suivant : Déterminer la direction et la grandeur de la force qui est appliquée à un élément de fluide élec- trique, lorsqu'il se meut dans le champ d’un système quelconque de courants. La règle à laquelle je vais être conduit est celle-ci : la

132 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

direction de la force d’induction coïncide avec celle de l’action élec- trodynamique qu'exercerait le système inducteur sur un élement de courant fictif, placé au point même du champ se trouve l'élément induit et dirigé suivant la vitesse relative de celui-c1; son intensité est la moitié dela force électrodvnamique qui agirait sur cet élément fictif, si les deux fluides qui le traversent en sens opposés avaient en somme une quantité de mouvement épale à la quantite de mou- vement relatif de la masse induite. » M.

Maxima ET minima d'extinction de la phosphorescence sous l'influence des radiations infra-rouges, par M. Henri Brcquerec. ( Comptes rendus,

t. XCVI, p. 1853.)

Les radiations rouges et infra-rouges agissent sur les substances phosphorescentes comme le ferait une élévation de température ; lorsque ces substances sont préalablement rendues lumineuses, ces radiations provoquent l’extinction, en activant d’abord l'émission de lumière, de sorte qu'on voit apparaître successivement une image positive, puis négative du spectre infra-rouge.

L'auteur étudie plusieurs substances au point de vue de cet ordre de phénomènes et rend compte des résultats qu'il a obtenus; le corps le plus curieux est un sulfure de calcium très lumineux et donnant par phosphorescence une lueur bleu clair verdätre. Voici la con- clusion qui termine cette note : «On voit qu'en dehors des phéno- mènes généraux d’excitation temporaire et d'extinction produits par les radiations infra-rouges, et qui présentent des maxima et des minima particuliers à chaque substance, on observe des modifications profondes dans les effets obtenus, dépendant soit de l’état physique des corps, soit de l’état d’'excitation phosphorogénique 1ls se trouvent. soit de la nature des radiations incidentes. » M.

TUPRESSION AUTOMATIQUE DES DÉPÉCHES TÉLÉPHONIQUES OU transmises par la lumière, par M. Martin pe Brerres. (Comptes rendus, t. XCVI, p- 1856.)

L'auteur propose de recueillir le faisceau de lumière envoyé par l'expéditeur et de le concentrer sur un fragment de sélénium ;

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 433

celui-ci ferait partie du circuit d’une pile locale contenant la bobine de l’électro-aimant moteur du récepteur; le sélénium devenu ainsi subitement plus conducteur, il en résulterait une augmentation suf- fisante dans l’aimantation pour surmonter la résistance du ressort antagoniste de l’armature. On pourrait alors imprimer par un sys- tème Morse, etc. M.

SUR LA GOMPRESSIBILITÉ ET LA LIQUEFACTION DES G4Z, par M. Jamin.

(Comptes rendus, t. XOVIT, p. 10.)

Au lieu d'énoncer la loi de Mariotte, dit M. Jamin, en disant : que les volumes sont en raison inverses des pressions, il est plus simple d'exprimer que la densité d’un gaz est proportionnelle à sa pression, ce qui se construit par une droite, la plus simple de toutes les lignes , et met graphiquement en évidence Îles moindres irrégula- rités de la loi. Il applique d'abord ce mode de notation aux expé- riences d'Andrews relatives à la liquéfaction de l'acide carbonique; et il est conduit, relalivement à ce gaz et aux phénomènes de liqué- faction en général, à des conséquences intéressantes et inattendues qu'il nous serait difficile de résumer et auxquelles nous renvoyons le lecteur. M.

\

SUR L'APPLICATION DE LA MÉTHODE D AMPERE à l'établissement de la loi élémentaire de l'induction électrique par déplacement, par M. Quer.

(Comptes rendus, t. XOVIT, p. 36.)

ACTIONS ÉLEGTRODYNAMIQUES RENFERMANT DES FONCTIONS ARBITRAIRES ; Hypothèses qui déterminent ces fonctions. Mémoire de M. Pierre Le

Corprer. | Extrait par l’auteur.| (Comptes rendus, t. XCVII, p. 39.)

MOYEN DE DÉSAIMANTER LES MONTRES qui ont été aimantées par le voisi- nage d'un champ magnétique puissant, par M. M. Deprez. (Comptes rendus , t. XCNIT, p. 41.)

Quand une montre se trouve accidentellement maintenue dans un champ magnétique, les pièces d’acier que contient son méca-

434 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

nisme subissent une aimantation qui en arrête la marche. L'auteur remédie à celte accident de la façon suivante : On dispose la montre dans un champ magnétique puissant, et on lui imprime un mou- vement de rotation; la polarité qui tend à se former par influence se déplacera constamment avec l'orientation des lignes de force, sans pouvoir se fixer jamais pendant toute la durée du mouvement, et toute trace de magnétisme disparaïtra de la montre si l’on parvient à la soustraire ainsi à l’action du champ qui l'entoure. Ce but est facilement atteint en la laissant tourner dans le champ magnétique, d’un mouvement hélicoïdal qui, l'éloignant oraduellement, la fera échapper à une influence dont le sens et la direction varient d’ailleurs constamment jusqu au moment elle devient nulle,

«J'ai souvent expérimenté ce procédé, ajoute M. Deprez, toujours avec succès, sur des montres dont l’aimantation était quelquefois telle que les secousses qu'on leur imprimait ne parvenaient même pas à les mettre momentanément en marche. M.

SUR LA PYRO-ÉLECTRICITÉ DANS LA BLENDE, LE CHLORATE DE SODIUM ET

La poracire, par MM. C. Frwvez et J. Curie. ( Comptes rendus, t. XCVIT, p. 61.)

Ce travail, qui est la continuation de ceux que nous avons déjà signalés, conduit les auteurs à la conclusion générale suivante : Dans les substances hexagonales ayant trois axes horizontaux d’hé- mimorphisme et dans les substances cubiques appartenant au mode d'hémiédrie tétraédrique, lorsqu'il y a échauffement ou refroidisse- ment régulier du cristal, c’est-à-dire lorsque les dilatations sont égales par rapport aux différents axes en question, il y a compen- sation au point de vue pyro-électrique, et l’on n'observe aucun dégagement d'électricité. On en obtiendra au contraire lorsqu'une variation irrégulière de la température ou une compression inté- ressant certains axes plus que d’autres produira des dilatations inépales. » M.

+

SPECTRES D'ÉMISSION INFRA-ROUGES DES VAPEURS MÉTALEIQUES ,

par M. Henri Bscquere. (Comptes rendus, t. XCVII, p. 71.)

On connaît la méthode employée par l'auteur pour étudier les ra-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 135

diations infra-rouges du spectre; ces radiations invisibles tombant sur une substance phosphorescente préalablement insolée, y pro- duisent des effets d'extinction qui manifestent leur présence avec une grande netteté. C’est par ce moyen que l’auteur a pu relever la position des raies d'émission invisibles des spectres des vapeurs métalliques. Sa disposition expérimentale est connue; les radiations étaient concentrées sur une fente fixe placée au foyer d’une lentille collimatrice. Ces radiations, rendues parallèles, traversaient un oros prisme en sulfure de carbone, puis au moyen d’une autre len- tille étaient concentrées sur la substance phosphorescente, elles formaient une image réelle du spectre. L'ensemble constitue une sorte de spectroscope. Les métaux ou les sels métalliques étaient volatilisés dans l'arc voltaïque et l’image de l'arc concentrée sur la fente. |

La substance phosphorescente employée, et qui doit être appro- priée aux radiations étudiées, est un sulfure de calcrum moyenne- ment lumineux donnant par phosphorescence une lueur verte; elle est sensible aux radiations infra-rouges jusqu’à la longueur d'onde 1250 environ. Lorsque cette substance a été préalablement rendne phosphorescente, les régions frappées par les radiations infra-rouges apparaissent d'abord plus lumineuses, puis plus obscures que le reste de la substance. Ce sulfure de calcium était réduit en poudre et régulièrement tassé dans une cuve plate fermée par une glace plane très mince travaillée avec soin; sur la face interne de cette olace était tracée une échelle divisée, s'appliquant sur la surface phosphorescente et permettant de relever les positions relatives des raies observées. En projetant à la fois sur la fente les rayons solaires et l'image de l'arc voltaïque, on pouvait comparer les positions rela- tives des raies observées, prendre pour repères les raies du spectre solaire infra-rouge et en déduire les longueurs d'onde approchées des raies des spectres métalliques. L'auteur a pu constater ainsi la coïncidence de plusieurs d’entre elles avec des raies d'absorption du spectre noir.

Tout en se réservant de continuer ces études, l’auteur donne Îles longueurs d'onde approchées des raies les plus fortes que présen- tent un certain nombre de vapeurs métalliques, dans les limites la substance phorphorescente est sensible. M.

136 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

FoRMULES GÉNÉRALES DES SYSTÈMES DIOPTRIQUES CENTRES,

par M. Monoyer. (Comptes rendus, t. XCVIT, p. 88.)

« La présente note, dit l’auteur, a pour but de montrer comment, dans la théorie des systèmes dioptriques, on peut, aux formules de la géométrie analytique employées par Gauss, substituer celles de l’'aloèbre élémentaire, sans diminuer en rien l'exactitude des résul- tats. Cette substitution offre, en outre, l'avantage de conduire im- médiatement a des équations fondamentales, parfois indispensables et souvent plus commodes que les équations simplifiées, pour ré- soudre la plupart des problèmes qui ressortissent à l'association

des dioptres. » M.

NOUVELLE MÉTHODE POUR DÉTERMINER LES LIMITES DE L'ÉLECTROLYSE,

par M. Ch. Trucuor. (Comptes rendus, t. XCVIL, p. 92.)

M. Berthelot a établi la loi suivante relative à l’électrolyse : La décomposition des électrolyses s'opère dès que la plus petite somme des énerpies nécessaires, c’est-à-dire prévues d’après les quantités de chaleur, est présente. M. Truchot s'appuie sur cette loi pour dé- duire des forces électro-motrices fimites employées, les quantités de chaleur nécessaires pour effectuer les décompositions; il y a donc un moyen de vérifier ou de déterminer certaines chaleurs de for- mation.

Le dispositif qu'il emploie consiste en une machine Gramme actionnée par un moteur à eau dont la vitesse peut varier entre des limites irès étendues, tout en étant maintenues constantes pendant la durée de chaque expérience. Un volt-mètre préalablement oradué donne la différence potentielle aux deux bornes du voltamètre, ce qui mesure le nombre de calories absorbées dans l’électrolyse; un commutateur permet de ne faire passer le courant dans le volita- mètre qu'au moment l'on veut essayer l’action d'une force élec- tromotrice donnée.

Les résultats obtenus par l’auteur concordent sensiblement avec les chiffres prévus par la théorie. M.

DESCRIPTION SUCCINCTE D'UN COMPTEUR D'ÉLECTRICITÉ,

par M. J. Cauperay. (Comptes rendus, t. XOVIT, p. 147.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 437

SUR UN NOUVEAU THÉORÈME D'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE,

par M. L. Tuévenn. (Comptes rendus, t. XCXII, p. 159.)

SUR LES COURANTS D'ÉMERSION ET DE MOUVEMENT D'UN METAL DANS UN LIQUIDE ET LES COURANTS D'ÉMERSION, par M. Kkoucuxozz. (Comptes

rendus, tome XCVIT, p. 161.)

Deux électrodes d’un même métal plongeant dans un liquide, on sait que si l'on met en mouvement l’une d'elles à l’intérieur de ce liquide, 1l se produit un courant dont le sens varie avec la nalure du métal et du liquide en contact. Ces phénomènes ont été étudiés avec beaucoup de détails par M. Edm. Becquerel. On sait, d'autre part, que l’une des électrodes étant plongée dans le liquide, si l’on vient à plonger l’autre, 1l se produit un courant au moment de l'immersion. «J’ajouterai, dit l’auteur, qu'on obtient un effet électrique du même genre au moment l’on retire l’une des élec- trodes du liquide : il se produit alors un faible courant d'émer- sion, et Je crois pouvoir énoncer une relation simple entre ces trois espèces de courants. Le courant produit par l'immersion est de sens contraire à celui que produit le mouvement; le courant d’é- _ mersion est de même sens que le courant de mouvement. »

L'auteur décrit la façon dont il a étudié ces phénomènes. Nous citerons quelques-unes des considérations qui terminent sa note.

La force électromotrice produite par le mouvement est analogue à la force électromotrice de polarisation : elle se détruit immédia- tement dans les solutions des sels des métaux avec lesquels on opère; lorsque ces derniers sont chimiquement purs et que les so- lutions salines sont suffisamment concentrées, les effets de mouve- ment sont nuls.

- On peut expliquer ces phénomènes par lhypothèse de M. Hel- mholtz sur lescouches électriques doubles. D'après cette hypothèse, au contact de deux corps hétérogènes 1l se forme une couche dou- ble, c'est-à-dire un système de deux couches électriques égales et de signes contraires, chaque moitié de la couche étant attachée à l’un des corps en contact. Âu moment l’on plonge le fil dans le liquide, la couche double se forme : de là, un mouvement d’elec- tricité, qui est précisément le courant d'immersion. De même, au moment le liquide quitte la surface du métal, cette sorte de

138 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

condensateur moléculaire, dont le métal et le liquide forment les deux armatures, se défait, ses électricités deviennent libres, d'où le courant d’émersion. | M.

NouveLze PILE À OxYDE DE cuivre, par MM. F. pe Laranre

et G. Cnareron. (Comptes rendus, t. XCVIT, p. 164.)

Cette pile est fondée sur l'emploi de l’oxyde de cuivre, simultané de la potasse caustique et du zinc. Pour former avec l’oxyde de cuivre des électrodes dépolarisantes, il suffit de le maintenir en contact avec une lame ou un vase de fer ou de cuivre, constituant le pôle positif de l'élément. On peut aussi agoglomérer cet oxyde au moyen d'un ciment d’oxychlorure de magnésium, de manière à en former des plaques solides. L'emploi de vases en fer, fonte ou cuivre, qui res- tent inattaqués par le liquide excitateur, permet de construire faci- lement des éléments à orande surface.

Le couple oxyde de cuivre, zinc et potasse, comme les piles à dépolarisant solide, présente l'avantage de ne consommer Îles produits qu'en proportion de son travail. Le zinc amalgamé et l'oxyde de cuivre ne sont en effet nullement attaqués par la solu- tion alcaline. C’est donc une pile de durée.

Sa force électromotrice est très voisine de 1 volt. Sa résistance intérieure est très faible : on peut l’évaluer à ou + ou + d'ohm, pour des surfaces polaires de 1%, séparées l’une de l’autre par une distance de 5 centimètres.

Cette pile a fourni à ses auteurs d'intéressants résultats surtout dans ses applications au téléphone.

Divers modes de résénération la rendent très économique.

Le cuivre réduit absorbe assez facilement l'oxygène, par simple exposition à l'air humide; il peut alors servir de nouveau. Un orillage oxydant produit rapidement le même résultat. Enfin, en traitant la pile épuisée comme un accumulateur, c’est-à-dire en y faisant passer un courant inverse, on ramène les divers produits à leur état primitif : le cuivre absorbe intégralement loxygène, et l’alcali se régénère, pendant que le zinc se dépose; mais l’état spongieux du zinc déposé oblige à le soumettre à une nouvelle ma- nipulation ou à le recevoir sur un support de mercure. M.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. A39

SUR LA TEMPÉRATURE CRITIQUE ET LA PRESSION CRITIQUE DE L'OXYGENE,

par M. S. Wroszewskr. (Comptes rendus ,t. XCVIT, p. 309.)

L'auteur est conduit, comme première approximation, au chiffre de 113° et à la pression de 5o*" comme correspondant au point critique de l'oxygène. M.

Déreruiner la résistance intérieure inerte d’un système. électrique quel- conque, maloré les actions perturbatrices de ses forces électromotrices intérieures , inconnues comme nonibre, sièges el orandeurs, par M. G.

Caganeucas. (Comptes rendus, t. XOVII, p. 311.)

L'auteur énonce ainsi en le généralisant un théorème récemment formulé par M. Thévenin : si un système électrique quelconque, à l'état permanent des tensions, est relié par deux quelconques de ses points à un second système électrique quelconque, on peut, sans modifier aucun des effets du premier système sur le second, réduire entre les deux points le premier système à la simple ex- pression d’une résistance égale à la résistance inerte du système entre ces points, et à une force électromotrice égale à la différence des potentiels primitifs des deux points du premier système. On _ voit, d'après cet énoncé, que le second système peut être quelcon- que et animé de forces électromotrices quelconques, car il n’y a aucune raison de s’en tenir au seul cas de la fermeture du premier système sur une simple résistance inerte. L'auteur en tire une mé- thode de mesure de la résistance inerte des systèmes simples ou complexes.

SUR LA VISIBILITÉ DES RAYONS ULTRA-VIOLETS, par M. J.-L. Sorcr.

(Comptes rendus, &. XCNIL, p. 314.)

L'auteur rapproche ses expériences de celles de M. de Chardon- net, de M. Mascart, sur l'absorption des milieux de l'œil pour cer- taines radiations ultra-violettes. | M.

RECLAMATION DE PRIORITÉ à propos d'une communication de M. Jamin, sur le point critique des gaz liquéfiés; lettre de M. W. Ramsay à M.le Secrétaire perpétuel. (Comptes rendus 1. XCVIT, p.448.)

LA0 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR L'APPLIGATION DE LA MÉTHODE D AMPÈRE à la recherche de la loi élé- mentaire de l'induction électrique par variation d'intensité, par M. Quer.

(Comptes rendus, t. XCVIT, p. 450.)

SUR LA MESURE DES DIFFÉRENCES DE POTENTIEL AU Moyen du galvano-

mètre, par M. L. Taévenin. (Comptes rendus, t. XOVII, p. 453.)

CouPpAR4IsoN des hypothèses des fluides magnétiques et des courants molé-

culaires. Mémoire de M. P. Le Corpier. (Comptes rendus, t. XCNII, p. 478.)

SUR LE POINT CRITIQUE DE L'OXYGÈNE, par M. E. Sarrau.

(Comptes rendus, t. XOVIT, p. 489.)

Dans une communication récente sur le point critique de loxy- oène, M. Wroblewski a fait connaître la pression et la température critiques de ce gaz : la pression est d'environ 5o“* et la valeur 113° est indiquée comme une première approximation de la température. « Il n’est peut-être pas sans intérêt de rappeler, dit l’au- teur, que la valeur approchée de ces éléments a pu être calculée, antérieurement aux expériences, à l’aide d'une formule de M. Clau- sius, dont les coeflicients étaient déterminés en se servant d’expé- riences de M. Amagat. J'ai trouvé ainsi A8°*,7 pour la pression et 105°,4 pour la température. L'accord entre l'expérience et le calcul parait satisfaisant, si l'on tient compte des difficultés des dé- terminations expérimentales de l'incertitude de l’extrapolation par une formule dont les constantes sont calculées à l’aide d'expériences faites à 15° et 100°.» M.

REGHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LES MOTEURS À GAZ TONNANT,

par M. A. Wrrz. (Comptes rendus, t. XOVIT, p. 523.)

Dans une première communication, l’auteur a étudié théorique- ment le cycle de ces moteurs; il en analyse aujourd'hui le jeu réel. « Le cycle pratique, dit-il, diffère du cycle théorique par ce qui suit : la détonation n’est pas instantanée et partant l'échauffement des

£..

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. LA

gaz ne s'effectue pas à volume constant; l'expansion ne se fait pas suivant une adiabatique, et la courbe de détente reste au-dessus de la courbe théorique définie par l'équation p o y const., dans laquelle on devrait faire y au plus égal à 1,37; d'autre part, les pressions et les températures des produits de la combustion sont notablement moindres que ne l'indique le calcul. Il résulte de ces imperfections du cycle un abaissement dans le rendement que les ingénieurs chercheraient en vain à corriger si les physiciens n’en découvraient d’abord la cause. »

Il résulte des expériences de M. Witz que l’action de paroi est prédominante. C'est donc le refroidissement qui déforme surtout le cycle et abaisse le rendement des moteurs à gaz tonnant. M.

SUR LA PRODUCTION des groupes telluriques fondamentaux À et B du spectre solaire par une couche absorbante d’oxypène, par M. Ecarorr

( Comptes rendus, t. XCVIT, p. 555.)

L'auteur a installé un tuyau de 20 mètres de longueur et de 50 millimètres de diamètre, dans lequel les gaz pouvaient être . comprimés jusqu’à 15°®, La lumière Drummond était concentrée, après son passage dans le tuyau, sur la fente d’un grand spectroscope de Merz (prisme en thallium), au moyen d’une lentille achromatique ayant la même distance focale que le collimateur. Une pompe à acide carbonique pouvait comprimer une grande quantité de gaz en très peu de temps. Les gaz étaient soigneusement purifiés et des- séchés. Voici les principaux résultats de ces expériences :

L'air comprimé à donne À assez visible; mais, sous une pression de 84, À devient plus foncé, plus net et plus large:

En ajoutant de l'oxygène à l'air compris dans le tuyau et en maintenant la pression du mélange à 7°", À devient très net sous forme d’un groupe double dont la partie la plus réfrangible est plus foncée que la partie voisine. Chaque groupe paraît être com- posé d’une multitude de lignes fines;

L’oxyoène pur et sec à la pression de 1°" donne À très vi- sible. À la pression de 3°”, À devient un groupe très nettement double. À la pression de 6%, au groupe À, très développé, vient s'ajouter le groupe B. À 8°”, les deux groupes se renforcent et s’é- largissent. Donc les groupes À et B sont dus à l'oxygène de l'air.

Revue DES TRAv. scieNT. T. IV, 6-7. 30

KA2 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

L'hydrogène comprimé à 3°” ne produit aucune trace de ligne ou de bande dans la partie visible du spectre. M.

SUR LES ANOMALIES FOCALES DES RESEAUX , par M. H. Merczvuc.

(Comptes rendus, t. XOVIT, p. 570.)

L’auteur s’est proposé de déterminer la relation qui existe entre la variation de l'angle d'incidence des rayons lumineux tombant sur le réseau et la variation de la distance focale du réseau. Toutes les détermination sont été faites sur trois réseaux à réflexion de M. Ru- therfurd; la lumière employée était celle du sodium ; le collimateur était pointé autant que possible à l'infini; les variations des distances focales étaient mesurées à l’aide d’un oculaire mobile. L'auteur donne les principaux résultats de ses expériences. M.

SUR L'ABSORPTION DES RAYONS ULTRA-VIOLETS par les mulieux de Paœl et par quelques autres substances, par M. J.-L. Sorer. (Comptes rendus,

t. XCVIF, p. 572.)

L'auteur cherche à préciser la matière à laquelle doit être attri- buée l'absorption spéciale du cristallin et de l'humeur aqueuse. étudie ensuite à ce même point de vue de l'absorption des rayons lumineux un certain nombre de substances d'origine organique ou artificielle. « Cette étude, dit-il en terminant, nécessairement très-in- complète encore, montre qu'un grand nombre des principes immé- diats répandus dans l'organisme possèdent des propriétés d'absorption bien caractérisées, et assez faciles à déterminer pour que la chimie biologique puisse en tirer parti.» M.

SUR LA MESURE DES DIFFÉRENCES DE POTENTIEL ET DES RESISTANCES ENTRE SLECTRODES par M. G. Capanezzas. (Comptes rendus, t. XCVII,

p. 57.)

Sur zL'ispucrron, mémoire de M. P. Le Connie.

( Comptes rendus, t. XCVIT, p. 625.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 43

Expérisncss faites à Grenoble, par M. Marcel Derrez, sur le transport de la force par l'électricité; note de M. BouranGer, au nom de la Commission nommée par la ville de Grenoble pour suivre ces

expériences. ( Comptes rendus , t. XCNIL, p. 626.)

La machine réceptrice étant à Grenoble, la génératrice avait été installée dans l'usine Damaye et compagnie, près de la gare de Vizille, elle était actionnée par une turbine. Les deux machines étaient à une distance de 14 kilomètres ; elles étaient réunies par deux fils de bronze siliceux de 2 millimètres de diamètre. La résis- tance de cette ligne était de 167 ohms. Quant aux machines, leur résistance mesurée à plusieurs reprises donna 56 ohms 7 pour la oénératrice et 97 ohms pour la réceptrice. Le travail a été mesure par un frein de Prony.

L'auteur donne les tableaux de nombreuses expériences et établit l'accord parfait existant entre les résultats obtenus et la théorie.

M.

Lors pe L'Ivpucrion due à la variation de l'intensité dans des courants de formes diverses , courant circulaire ; note de M. Quer. (Comptes rendus ,

t. XCVIL, p. 639.)

Sur L’AgsorPrron des rayons ultra-violets par les substances albuminoides,

par M. J.-L. Sorer. (Comptes rendus, XCGVIT, p. 642.)

L'auteur conclut de nombreuses recherches que, toutes les sub- stances albuminoïdes étudiées contiennent un principe commun au- quel est due la bande d'absorption qui les caractérise. La gélatine, qui s’écarte de l’albumine à beaucoup d'autres égards, se comporte tout différemment : elle est beaucoup plus transparente et ne donne lieu à aucune bande. L’acide chlorhydrique n’altère pas sensiblement les propriétés d'absorption de l’albumine; tout au plus en augmente- t-il un peu la transparence. Au contraire, l'addition de soude caus- tique (ou d’ammoniaque) modifie profondément le spectre des al- bununes. M.

20.

.

144 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Lor ÉLEGTRIQUE de conservation de l’énergie sous toutes formes, à l’entrée et à la sortie des systèmes matériels quelconques franchis électriquement

par M. G. Caganezcas. ( Comptes rendus. &. XCVIT, p. 666.)

SUR UN NOUVEL ÉLECTROMÈTRE CAPILLAIRE , par M. À. Cuerver.

( Comtpes rendus , t. XOGVIT, p. 669.)

Voici la description que donne l’auteur de cet instrument :

Deux flacons tubulés latéralement contiennent, le premier, À, du mercure; le second, B, du mercure et de l’eau acidulée par - d'acide sulfurique en volume. Les deux tubulures latérales sont centrées sur le même axe; un tube à thermomètres, ouvert aux deux bouts, établit la communication entre les deux flacons. La partie du tube qui correspond au réservoir du thermomètre est fixée du côté du flacon à mercure B; la partie capillaire s'ouvre dans l'eau du flacon B.

Un fil de platine P, isolé par une gaine de verre, plonge dans le mercure du flacon B, sans être en contact avec l’eau acidulée ; un fil de platine N plonge dans le mercure du flacon À. Au movyen d’un commutateur, on peut relier métalliquement les deux fils P et N, ou bien intercaler entre ces deux fils une différence de poten- üel V, plus petite que 0" 9; le fil P doit toujours être positif.

Les hauteurs de mercure et l’eau dans les flacons À et B sont telles, que les fils P et N étant reliés métalliquement, la surface de séparation des deux liquides se trouve dans la région la partie capillaire se raccorde avec la partie élaroie du tube thermométrique, mais le plus près possible de la partie capillaire.

D’après le calcul que fait l'auteur, le tube capillaire ayant environ 1 millimètre de diamètre, le ménisque à sa position normale, s’ar- rêtant en un point l'angle du cône est d'environ 10°, si par le jeu du commutateur on intercale entre les fils P et N une très petite différence de potentiel, on verra à l'œil nu un déplacement très ap- parent du ménisque toutes les fois que la différence de potentiel sera de l’ordre de = de volt. Si l’on observe à travers une loupe orossissant dix fois, la loupe étant munie d’un œiïlleton pour assurer la direction du rayon visuel, on pourra évaluer une différence de potentiel de l'ordre de 4 de volt. M.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 45

Sur LE PHÉNOMÈNE DE Hazr, par M. Auo. Rien.

(Comptes rendus, 1. XCVIT, p. 672.)

Un résultat intéressant que signale l’auteur est l'importance du phénomène de Hall dans le bismuth, 11 y acquiert en effet une in- tensité environ 5000 fois plus grande qu'avec l'or. On peut même obtenir l'effet Hall dans le bismuth avec une simple barre d'acier aimanté substituée à l’électro-aimant. «Je travaille maintenant, dit l’auteur, à perfectionner la construction des lames de bismuth très minces, et j'ai la conviction que je parviendrai à obtenir l'effet Hall par la seule influence du magnétisme terrestre. » M.

NoTE SUR LES SPECTRES SOLAIRES; Appareils réfringents en sel gemme,

par M. P. Drsains. (Comptes rendus, t. XCVIT, p. 689.)

Voici comment opère M. Desains : «On commence, dit-il, par mettre le prisme au minimum de déviation pour une raie déter- ninée D, par exemple, puis on amène le fil vertical du réticule sur cette raie; on lit les verniers : on pointe ensuite successivement les autres raies principales et l’on note la division du cercle qui répond à chacune d'elles. Cette première série de déterminations achevée, on substitue la pile à l'oculaire, et alors, en faisant à nouveau passer l’alidade par les différentes positions qu’elle occupait quand la lunette pointait aux raies, on fait dans chaque cas l'observation calorimétrique. Quand la série des mesures est terminée, on abaisse la pile : l'oculaire peut alors de nouveau fonctionner optiquement. On recommence les pointés et l’on constate presque toujours qu'il n’y a eu aucun dérangement dans le système. »

H a pu ainsi suivre la distribution de la chaleur dans le spectre solaire depuis la raie H jusqu'à quelque distance de la raie A. Un tableau donne les résultats obtenus. M.

Sur L'ixpucrion due à la variation d'intensité du courant électrique dans un circuit plan et dans un solénoïde cylindrique. Deux lois ana- logues à celles de Biot et Savart, par M. Quer. (Comptes rendus, t. XCVIE, p. 304.)

446 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

RECHERCHES SUR LA DISPERSION DE LA LUMIÈèRE, mémoire de M. C.-E.

de Kiercrer. (Comptes rendus, t. XCVIT, p. 707.)

La théorie que propose l’auteur est fondée sur l'hypothèse d’en- veloppes d'éther comprimé entourant les molécules matérielles, et sur la réunion idéale de toutes ces enveloppes formant, dans le milieu réfringent, des couches simples à densité moyenne. Elle explique ie phénomène de ia dispersion en admettant que dans l'éther comprimé, conformément à ce qui se passe dans l'éther libre, la vitesse de propagation est invariablement la même pour différents rayons lumineux.

L'auteur donne la formule de dispersion à laquelle il a été conduit.

M.

SUR LA DISTRIBUTION DU POTENTIEL DANS DES MASSES LIQUIDES DE FORME DÉTERMINÉE, par M. À. Cnerver. ( Comptes rendus, t. XCVIT,

p. 709.)

L'auteur applique les résultats oénéraux qu'il a communiqués dans une note précédente aux deux cas particuliers suivants : cas d'une lame rectangulaire indéfinie dans le sens de la longueur; cas d'une masse liquide limitée par deux plans parrallèles ver- ticaux. M.

SozuTron du problème de la détermination du méridien magnétique par la boussole elle-même sur les navires en fer, par M. E. Brissow.

(Comptes rendus, &. XOVIE, p. 710.)

RecTIFICATION à quelques-unes des données numériques de la Note récente sur la distribution de la chaleur dans le spectre solaire obtenu avec le

sel gemme, par M. P. Desxixs. ( Comptes rendus, t. XCVIIL, p. 732.)

SUR LE TRANSPORT ET LA DISTRIBUTION DE LA FORCE; Expériences faites à Grenoble par M. Marcel Drrrez; Note de M. Bouzancer. ( Comptes rendus, t. XCVIT, p. 740.)

Dans une communication précédente que nous avons signalée,

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE, 447

l'auteur a fourni les résullats des mesures dynamométriques effec- tuées au sujet des expériences faites à Grenoble par M. Marcel Deprez, sur le transport de la force. La présente note est relative aux mesures électriques et aux expériences concernant la distribu-

tion. M.

SUR L'INDUCTION PRODUITE PAR LA VARIATION D'INTENSITÉ DU COURANT ÉLECTRIQUE DANS UN SOLÉNOÏDE SPHÉRIQUE, par M. Quer. (Comptes

rendus, p. 800.)

SI; CHIMIE.

SUR LE CHLORHYDRATE SULFURIQUE ET SUR LE CHLORURE DE PYROSULFURYLE ,

par M. Ocrer. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 646 et 648.) [éq.]

L'auteur avait, dans une note aux comptes rendus, étudié le chlo- _rure de pyrosulfuryle et lui a attribué pour point d’ébullition la température de 1/40°,5 sous la pression de 755 millimètres, la den- sité de vapeur est trouvée par lui égale à 3,72, ce qui est contraire à la théorie qui exige 7,4. Ces affirmations ont été contredites par M. D. Konowaloff, qui attribue la divergence des résultats à la pré- sence dans le corps, étudié par M. Ogier, du chlorhydrate sulfurique S20fHC1. M. Ogier étudie ce dernier composé et détermine son point d'ébullition, sa chaleur de dissolution, sa chaleur spécifique et sa chaleur de volatilisation. Toutes ces données permettent de différen- cier nettement le chlorhydrate sulfurique du chlorure de pyrosulfu- ryle. La densité de vapeur du chlorhydrate est, elle aussi, moitié de la densité de vapeur théorique. L'auteur maintient donc l’exactitude des faits avancés par lui et en particulier la densité de vapeur 3,72 qu'il a trouvée. AA

SUR LE CHLORURE DE PYROSULFURYLE, par M. D. Kowowazorr.

( Comptes rendus , t. XCVI, p. 1050 et 1146.) [at.]

En réponse à la note précédente de M. Ogier, l'auteur publie

148 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

deux notes dans lesquelles il explique la divergence de ses expé- riences et de celles de M. Opier; il suflit de mélanger 36 o/o de chlorhydrate au chlorure pour que la densité de vapeur devienne égale à 3,74, et cela n’abaisserait la quantité centésimale de chlore que de 0,9 o/o et de o,8 celle du soufre. Les dosages de chlore de M. Opier accusent une différence de 0,5 à 0,6 de la théorie. Un tel mélange. correspondrait évalement aux caractères thermiques indiqués par M. Opier.

MM. Heumann, Kôcklin et Billitz ont trouvé 5,84 pour densité de vapeur ce qui correspond à un mélange de 10 o/o de chlo- rhydrate, mélange qui contient seulement 0,25 o/o de chlore en moins que le chlorure de pyrosulfuryle, quantité qui rentre à peu près dans les erreurs du dosage. Il suffit d'ajouter 0,8 0/0 d'eau au chlorure de pyrosulfuryle pour. obtenir ce mélange. De plus, rien ne prouve que la distillation sur l’anhydride sulfurique éloigne complètement le chlorydrate sulfurique.

M. Konowaloff a-opéré par distillation fractionnée, 1l obtient la température d’ébulition 153 degrés et la densité de vapeur théori- que 7,3. I montre l'extrême sensibilité des vapeurs de chlorure de pyrosulfuryle envers l'eau.

Dans la dernière note l’auteur indique la préparation du chlorure S205CP par le procédé Rose; 11 l'avait jusqu'ici obtenu par l’action du chlorure de carbone sur l’anhydride sulfurique.

Le résultat de l’action sur le chlorhydraie sulfurique de l’anhy- dride phosphorique soumis à la distillation fractionnée a donné d’abord un liquide bouillant à 139°,3 dont l'analyse et la densité de vapeur correspondent exactement au mélange de 2 de chlorhy- drate et 7,4 de chlorure. Quand on distille ce produit avec une grande quantité d’anhydride phosphorique, le point d'ébullition s'élève graduellement à 153 deorés, la densité de vapeur de Îa portion bouillant à 140-152 est de 5,73 et celle de la portion bouillant à 152-153 à 7,1; on obtient donc encore par ce procédé le chlorure de pyrosulfuryle bouillant à 153 degrés et ayant la densité de vapeur normale. Ge même chlorure a été préparé par le procédé Rose par l’action de l'anhydride sulfurique sur le chlorure de soufre, il a le point d'ébullition 153 degrés et la densité de vapeur 7,2. À. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. A9

CHALEUR DE FORMATION DES GLYGOLATES SOLIDES ET SELS FORMÉS PAR L'ACIDE GLYCOLIQUE , par M. pe Forcrann. (Comptes rendus, t. XCVT,

p.649, 710, 836.) [éq.|

Dans un travail {rès long et très consciencieux, M. de Forcrand s'est proposé d'étudier la formation des glycolates et la nature de ces sels. Tout d'abord la chaleur de formation des glycolates de Na, K, Az H', Ba, Sr, etc., est constamment comprise entre celle des acétates et des oxalates, ce qui est d’ailleurs conforme aux pro- priétés sénérales de ces acides. Dans le mémoire que nous analy- sons, M. de Forcrand donne toutes ses déterminations thermiques. Cela posé, l’auteur étudie l’action de l’eau sur les glycolates de Na et AzH® et conclut de ses nombreuses déterminations que l'acide olycolique peut former trois séries de composés :

Des sels neutres, stables en présence de l’eau ;

Des sels acides décomposables en grande partie par l'eau ;

Des sels basiques qui sont à la fois sels neutres et alcoolates, décomposables par l'eau.

En terminant l’auteur revendique la ue de ses recherches. M. Tommasi vient en effet de publier dans les comptes rendus un _ tableau des chaleurs de formation de glycolates qui n'apporte rien de nouveau, ces chaleurs ont été déterminées au moyen de la loi d'Andrews. De plus, M. de Forcrand s’est surtout appliqué à préciser les différences qui existent entre l'acide olycolique et les autres acides, acétique et oxalique, par l'étude des variations de la chaleur de formation avec la concentration, de la chaleur de dissolution, de celle de formation des différents sels. Les résultats obtenus ne pouvaient être prévus à priori. AC

SUR LES CALORIES DE COMBINAISONS DES GLYCOLATES , par M. D. Tommasr.

(Comptes rendus, t XCVT, p. 789.)

C'est le tableau dont nous venons de parler, il relève seulement la différence qui existe pour le glycolate de zinc entre l'expérience et la théorie. | A. C.

150 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES HYDROCARBURES DES TOURBES, par M. E. Don.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 652.)

L'auteur a appliqué aux tourbes un procédé de distillation dans le vide en présence de la vapeur d’eau surchaulfée, il a obtenu ainsi des huiles paraffineuses sans production de coke. La matière paraf- fineuse ainsi obtenue présentait les réactions des acides gras, il. était intéressant de savoir si ces matières étaient le résultat de la décomposition végétale ou bien s'ils préexistaient dans les mousses qui ont contribué à la formation de ces tourbières. C’est cette der- nière hypothèse qui est la vraie, l’auteur ayant pu retirer les mêmes principes des mousses complètement saines et fraiches. A. C.

SUR LA PRODUCTION DE QUELQUES STANNATES CRISTALLISES ,

par M. A. Drvre. ( Compt. rend. , t. XCVI, p. 701.)[éq.|

Les stannates métalliques n'étaient connus que sous la forme de précipités amorphes. M. Ditte est parvenu à en obtenir un certain nombre cristallisés. Quand dans un excès de chlorure de calcium on verse du stannate de potasse, on obtient un précipilé gélatineux qui, maintenu à 100 degrés, se transforme en cristaux cubiques répondant à la formule :

Sn0?,Ca0,5H0 ;

on peut les obtenir anhydres par voie sèche en maintenant au rouge- blanc du bioxyde d’étain, du chlorure de calcium et de la chaux; les cristaux ainsi obtenus sont inattaquables même par le carbonate de sodium, 1l faut pour les dissoudre employer le bisulfate de potasse. Les stannates de strontium et de baryum s’obtiennent facilement en ajoutant à une solution de baryte ou de strontiane saturée et en grand excès, une petite quantité de stannate de potasse.

Pour les stannates de nickel, cobalt, zinc, argent et cuivre, les oxydes étant insolubles dans l’eau, on fait intervenir la solution am- moniacale d'un de leurs sels.

Tous ces stannates hydratés sont insolubles dans l’eau, ils se

dissolvent dans HCI et AzOS,HO. A. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. A51

Sur LES BROMURES AMMONIACAUX ET LES OXYBROMURES DE ZINC,

par M. G. Anpré. (Comptes rendus , 1883, t. XCVI, p. 703.) [éq.|

L'auteur, en saturant une solution de bromhydrate d’ammo- niaque par l’oxyde de zine, à obtenu le corps

3/nBr, 3AzH5, HO

qui à 200 degrés, en présence de l’eau, en tubes scellés, donne l'oxybromure

ZnBr, 3Z2n0 , AzH, 5H0. M. André a encore obtenu les corps :

3ZnBr, LAzH5, 2H0, el 32nBr, 4ArAS, HO; et les oxybromures : ZnBr, 4ZnO, 15H0, ZnBr, 6Zn0, 35H0, ZnBr, 5Zn0, 6H :. AC:

SUR LES ORTHOPHOSPHATES DOUBLES DE BARYUM ET DE POTASSIUM DE BA- RYUM ET DE SODIUM, par M. pe Soauzren. (Comptes rendus, 1885,

î, XONI,.puroG,) fat. |

L'auteur a obtenu deux phosphates doubles encore inconnus, en appliquant la propriété qu'ont les silicates alcalins en solution con- centrée de dissoudre l’hydrate de baryum.

Ces composés répondent aux formules :

KBaPO'* + 10H°0, NaBaPO L 100. A. C.

SUR LE SÉLÉNITE GHROMIQUE, par M. Ch. Taquer. (Comptes rendus ,

1883, t. XCVI, p. 307.) [éq.]

Quand on traite à l’ébullition le chlorure chromique par le sélé- nite de potassium, on obtient un précipité qui correspond à la for-

mule Cr203, 3Se0?

1592 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. qui au rouge se résout en

Cr?05 et SeO?; il paraît exister évalement un sélénite acide de chrome

: Cr°0, 65e0?. À. C.

SUR UNE TRIBROMHYDRINE AROMATIQUE, par M. À. Couson.

(Comptes rendus, 1883, t. XOVI, p. 713.) [at.|

L'auteur s'est demandé si l’action du brome sur le mesitylène ne donnerait pas une tribromhydrine qui dériverait d’une glycérine trois fois alcool primaire, et pourrait par conséquent donner la nouvelle aldehyde correspondant à l'acide trimésique. C’est effec- tivement ce qui a lieu, on obtient un corps

CCH5 (CH?Br)s

qui fond à 9h degrés et bout à 220 deorés dans le vide. On obtient en même temps les bromhydrines

se :12 0H CSHS —CHBr. et C6H5 CH: ——CHBr —-CHBr

les points de fusions sont 38°,3, 66°,4, 94°,5, qui diffèrent de 2 1°,4. L'auteur annonce létude intéressante de la olvcérine qu'on ob-

tient en saponifiant par l'eau la tribromhydrine, et celle de ses

dérivés. À. C.

SUR LE MÉCANISME DE LA PRISE DU PLÂTRE, par M. Le Cuareurer. (Comptes rendus, t. XGVI, p. 715.) Les études de l’auteur l’amènent à admettre complètement la théorie proposée par Lavoisier. SUR LA MONONITRORÉSORGINE, par M. À. FÈvre. (Comptes rendus,

1883, t. XOVI, p. 790.) [at.]

Ce nouveau composé s'obtient facilement en décomposant son sel de sodium par l'acide sulfurique, le sel de sodium lui-même

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 155

sobtient par l'action de l'azotite d'amyle sur la monorésorcine- sodium :

ONa GET4 ! C5H 94 La mononitrorésorcine libre

CéH3(Az0) (0H)? + H20

cristallise en aiguilles jaunes, donne avec les bases des sels peu ca- ractéristiques. On obtient au moyen du protochlorure d’étain et de l'acide chlorhydrique une amidorésorcine

CSH3(AzH) (OH)?

qui parait identique avec la paramidorésoreme, ce qui indiquerait pour le groupe AzO la place para par rapport à un OH. On obtient les dérivés :

CSH?(Az0?} (0H), résorcine dinitrée ; CSHBr°(Az0) (0H)? + F0, dibromomononitrorésoreine;

CSHBr(AzO?} (0H), dinitromonobromorésorcine,

différente de celle que donne le brome sur la dinitrorésorcine. La mitrorésorcine donne avec tous les phénols des réactions co- _ lorées, avec la résorcine et SO‘H? elle donne la diazorésorufine

CSSS A 710:

les réactions avec les amines sont aussi colorées, l’action de lacé- Late d’aniline donne des aiguilles bleu d'acier très brillantes fondant vers 239 desrés, et dont la composition parait être

CSH14A 7202

a COH5AZH? + CEH3(AzO) (OH)? CSHL4A 2702 + AzHS + H20. À 6.

SUR LA PRÉPARATION DE L'OXYDE DE GÉRIUM, par M. Desray.

(Comptes rendus, 1883, t. XCVI, p. 828.)

L’éminent chimiste donne un procédé qui permet de préparer absolument pur loxyde de cérium, ou de séparer complètement le lanthane et le didyme du cérium.

Pour cela il commence par préparer, par la méthode ordinaire ou \ \ ï » e Ld L] L à peu près, les oxalates des terres qui contiennent la cérite. Cela fait,

154 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

il les transforme en azotates par ébullition avec l'acide azotique; les azotates sont alors fondus avec huit ou dix fois leur poids d’azo- late de potasse, et maintenus à une température comprise entre 300 et 350 degrés; dans ces conditions l’azotate de cérium se dé- compose et les autres azotates n'éprouvent même à 350 degrés au- cune décomposition sensible.

Après refroidissement, on dissout dans l’eau et l’oxyde de cérium mélangé d’un peu de didyme resté indissous; pour l'avoir absolu- ment pur, 1l suffit de recommencer sur cet oxyde le traitement pré- cédent après lavoir transformé en azotate par le procédé ordinaire.

NRC

Acrion pu sourRE sur LES OxYDES, par MM. E. Fizmoz et Senperens.

(Comptes rendus, 1883, 1. XCVI, p. 839.) [éq.|

Des considérations thermochimiques permettent de prévoir qu'à l'état solide, les alcalis, la potasse et la soude doivent réagir à froid. Cest ce qui a lieu en effet quand on broie la potasse et le soufre ensemble. Des mêmes considérations on pouvait conclure que, avec une dissolution suffisamment étendue, il n’y aurait pas de réac- ion. Les auteurs ont vérifié ce fait; quand une solution alcaline ne contient plus que À grammes de soude par litre, elle ne réagit pas à froid, et étendue dix fois elle ne réagit même plus à chaud.

À. C.

De L'ACTION DE DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE SILICE SUR L'EAU DE CHAUX,

par M. Ed. Lanprin. (Comptes rendus, 1883, t. XOVI, p. 841.)

L'auteur a comparé le pouvoir d'absorption de quatre variétés de silice, la silice hydraulique, la silice gélatineuse, la silice de Gra- ham, et celle de l'acide hydrofluosilicique. Il résulte de ses expé- riences que les trois premières absorbent plus ou moins rapidement l’eau de chaux, mais que dans tous les cas cette absorption varie finalement pour un équivalent de silice entre 36 et 38, ce quirépond à la formule

3510? ACaO. À, Cu

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 455

SUR L'HYDRATE TYPE DU SULFATE D'ALUMINE NEUTRE, par M. P. Mareur-

RITE- DecacHaRLonNy. (Comptes rendus, 1883, t. XCVI, p. 844.)

[éq.]

L'auteur a reconnu que, contrairement aux indications des traités de chimie, le sulfate neutre d’alumine correspond à la formule

APOS, 3505, 16H0

et qu'il n’est pas hygroscopique, mais au contraire, efflorescent. Ce composé se trouve dans la nature, c'est l'alunite du rio Sal-

dano. AC

SUR LA PRODUCTION D 'APATITES ET DE WAGNERITES BROMÉES, par M. À. Dire.

(Comptes rendus, t. XOVI, p. 846; 1883.) [éq.|

Poursuivant les recherches dont nous avons parlé ici même, M. À. Ditte montre que la chaux n'est pas la seule base qui puisse donner des apatites et des wagnérites bromées, il en est de même de toutes celles dont les chlorures ont donné des apatites à _ M. Sainte-Claire Deville.

L'auteur a pu préparer aussi les apatites suivantes :

Apatite de baryte BaBr,3(3BaOPhO05) Apatite de strontiane SrBr,3(3SrOPhO)

Apatite de manganèse MnBr,3(3MnOPhO®) Apatite de plomb PbBr,3(3PbOPhO”°).

Les mêmes corps ont été obtenus avec l'acide arsenique au lieu de l'acide phosphorique. |

On peut obtenir les mêmes composés avec l’acide vanadique en faisant agir une petite quantité de cet acide sur un bromure en fusion.

L'auteur a encore obtenu des wagnérites bromo-arseniées.

Il en résulte que tous les termes de la nombreuse série des apa- tites et des wagnérites ont un analogue qui contient du brome; l’auteur se propose de montrer qu'il en est de même pour l’iode.

Lan

156 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PRODUCTION PAR VOIE SÈCHE DE VANADATES CRISTALLISÉS, Cl SUR LES APATITES 10DÉES, par M. A. Drrre. (Comptes rendus, t. XCIV,

p. 1048 et 1226; 1883.) [éq.]

En parlant de la formation des apatites et des wagnérites, l’au- teur a donné les conditions de la dissociation de ces composés. Ces conditions, très variables suivant qu’il s’agit de composés chlorés, bromés ou iodés, permettent de mettre l'acide vanadique en présence de quantités lrès variables de bases libres. L'auteur a ainsi obtenu les vanadates répondant aux formules suivantes :

VOS,Ba0 Vanadate de baryte VOS,3Sr0 Vanadate de strontiane

9 VOS,PbO Vanadate de plomb VOS ,2Zn0 Vanadate de zinc.

Les autres rentrent dans les quatre types ci-dessus.

Pour compléter son long et intéressant travail sur les apatites, 1l restait à M. Ditte à montrer que l’iode peut aussi se substituer dans ces composés. C'est ce qu'il vient de faire, mais ici il s'est trouvé en présence d’une difficulté spéciale : c’est l’impossibilité de fondre un iodure sans le décomposer; en effet, la chaleur de for- mation des iodures est sensiblement inférieure à celle des oxydes. Pour tourner cette difficulté, M. Ditte fait une application très heu- reuse des travaux de M. Berthelot sur la formation des sels doubles par fusion. On peut alors obtenir avec un iodure alcalin un iodure double suffisamment stable pour préparer des apatites, 1l n’en faut pas moins opérer avec les plus grandes précautions, et éviter autant que possible le contact de l'oxygène. L'auteur a ainsi obtenu les iodo-phosphate, iodo-arseniate et iodo-vanadate de baryte et de strontiane, et de chaux.

En résumé, le beau travail de M. Ditte montre que les apatites et les wagnérites forment des groupes bien définis de composés présentant même composition et même forme cristalline. [ls peuvent contenir indifféremment du chlore, du brome ou de l’iode.

Les lois générales de leur formation et de leur décomposition sont les mêmes. À. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 457

RecuercnEs SUR LES PHOSPHATES CRiSTALLisÉs, par MM. Haurereuicce

et Marcorrer. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 849; 1883.) [éq.]

Les auteurs ont appliqué à la production des phosphates cris- tallisés la dissolution dans l'acide métaphosphorique, le phosphate tribasique d'argent ou un mélange des deux, des oxydes de fer, de chrome, d’alumine, d'urane. On obtient le phosphate répondant à la formule :

M20SPhO*.

Ce sont donc des métaphosphates quoique n'étant pas doués des mêmes propriétés optiques, ils sont isomorphes puisqu'ils peuvent se remplacer en proportions quelconques. La présence de très petites quantités de métaphosphate de fer, de chrome et d’urane suffit pour modifier les propriétés optiques du sel d’alumine.

À. C.

AGTION DU SOUFRE SUR LES PHOSPHATES ALGALINS, par MM. E. Firuoz

et Senperens. (Comptes rendus, 1. XCVI, p. 1051; 1883.) [éq.|

Quand on fait agir le soufre sur les phosphates alcalins à 100°, ces corps sont décomposés et 11 y a production de sulfures et hy- posulfites alcalins. Les auteurs ont cherché à déterminer la limite de cette réaction et sont arrivés à conclure que le phosphate tri- sodique est ramené à l’état de phosphate SHijNce ur limite qu'on ne peut pas dépasser. A.

SUR UNE COMBINAISON D'ACIDE PHOSPHORIQUE ET DE SILICE, par MM. P. Haursreuizze et Marcorrer. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1052;

1883.) [éq.]

Dans un précédent travail, les auteurs se sont servis de l'acide métaphosphorique en fusion pour obtenir les phosphates cristallisés des principaux sesquioxydes. Ils ont pu réaliser aussi la combi- naison et la cristallisation d'un phosphate de silice PhOS, Si0? et en général des phosphates d'oxydes MO*°. Les auteurs ont ainsi trouvé un moyen de faire réagir la silice sur les acides ou les sesquioxydes. Ils ont pu obtenir ainsi un silicate de zircone, et de

différents sesquioxydes. AC

Revue pes rrav. scientr. T. IV, 6-7. 31

458 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES DIVERS GENRES DE RoroTuNGsTATEs, par M. D. Kzwrn.

(Comptes rendus, 1883, t. XOVI, p. 10b/4.) [at]

L'auteur poursuit son intéressante étude des acides minéraux for- més par les acides boriques et tungstiques. Il a déjà décrit et étu- dié l'acide tungstoborique. Get acide n’est pas le seul :

Il se produit aussi un acide que l’auteur désione, pour abré- ser, par le nom d'acide borotungstique, c'est l'acide boroquatuordéci- tungstique; il n’a pu être isolé, mais l’auteur a préparé les sels sui- vants :

Sel de sodium

1 ATuOS, Bo°03, 2Na°0, 4E°?0 + 25Aq;

Sel tribarytique 1ATuO$, Bo°05, 3BaO5 0 ;

Les sels : tripotassique, triargentique; le sel sodico-barytique : 1 ATuO$, Bo20%(31Ba0 1 IN°a0)5H20 ;

Le sel sodico-strontianique. [1 se produit encore par l’action de l'hydrate tungstique sur le pentamétaborate de potassium

Bo$O'KH + 2H20 un boroduodecitungstate.

L'auteur signale encore deux autres genres de borotungstates

dont l'étude n’est pas encore complète. Nous aurons l’occasion de revenir sur cet intéressant travail à

propos de la thèse de doctorat de M. Klein. A. C.

APPLICATION DES PHÉNOMÈNES DE SURSATURATION À LA THÉORIE DU DUR- CISSEMENT DE QUELQUES CIMENTS £T MAsTics, par M. Le CHATEuER.

(Comptes rendus, 1883, t. XCVT, p. 1056.)

L'auteur continue ses expériences sur la prise des crments; nous n'avons pas à analyser ce travail qui ne renferme rien de nouveau.

À, C.

ANALYSES ET ANNONCES. —— CHIMIE. 4:59 SUR LA DIFFÉRENCE D'APTITUDE RÉACTIONNELLE DES CORPS HALOGÈNES

DANS LES ÉTHERS HALOÏDES MIXTES, par M. Henry. (Comptes rendus,

1883, t. XCVI, p. 1062 et 1149.) [at.]

M. Henry a entrepris ‘étudier expérimentalement le problème très intéressant que voici : Étant donné un composé multiple ren- fermant fixés sur un reste hydrocarboné CH" des radicaux x,y,z,. de nature diflérentes, mais fonctionnellement analogues, suscep- tibles notamment d'être affectés par un agent étranger. Dans quelle proportion et dans quel ordre successif seront attaqués ces radi- caux divers sous l'action d’une quantité de cet agent trop petite pour atlaquer complètement tous les radicaux.

L'auteur s’est adressé pour cette étude aux dérivés éthyléniques

CH?CI CHPCI CHBr | | | CHBr CHI CHA

Premier système : chlore et brome. La potasse caustique et le chlo- robromure d’éthylène, molécule à molécule, donnent du gaz éthylène monochloré et du bromure de potassium pur en quantité théorique ;

’éthylate de sodium donne la même réaction.

Avec le phénate potassique, il y a formation d'éthylphénol

monochloré

CECI

|

CH{OCSE) et du bromure de potassium.

L'acétate de potasse donne CH CI

CH2CH50?

et du bromure de potassium.

L'auteur a encore essayé l'acétyloacétate d'éthyle monosodé, liodure de sodium et l’azotate d'argent; le précipité qui se forme dans ce dernier cas est le bromonitrate d'argent

Ao?BrAz0*

pur, ce qui montre que la molécule de nitrate d'argent est Ag°(Az05)°.

51.

160 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

En résumé, pour le premier oroupement, chlore et brome, les réactifs manifestent une préférence exclusive pour le brome.

Deuxième système : chloroiodure d’éthylène. L'azotate d'argent el l'acétate d'argent donnent, comme produits ultimes, de l’iodure d’ar- gent et des chloroazotates et chloroacétates d'éthylène.

Avec la potasse, la réaction se complique à cause de la facilité avec laquelle le chloroiodure d’éthylène réagit sur les iodures alca- lins. Si fa réaction est rapide, elle se passe comme dans les cas précédents; si on la laisse se prolonger, on a la réaction secon- daire :

CH°CI À CHI | + 3KIT 2 KI + KCI + CH?I | CHI.

Ce dernier corps se décompose partiellement en iode et éthylène. ’éthylate de sodium donne une réaction dans le même sens. Dans ce système, l'iode est donc l'objet d'une préférence absolue de la part des réactifs. Avec le troisième système les réactions sont encore moins nettes, il y a toujours partage, cependant l'iode est plus déplacé que le brome. On est autorisé à conclure que la différence d’aptitudes réac- tionnelles est moindre entre Br et I qu'entre CI et Br. [l eût été intéressant que M. Henry appuvyät ses expériences de déterminations thermochimiques qui auraient probablement aidé beaucoup à l'étude de cet intéressant problème. As0:

SUR LE CHLORHYDRATE LIQUIDE DE TÉRÉBENTHÈNE, par M. Ph. Barmier.

(Comptes rendus , 1883, t. XCVI, p. 1066.) [éq.]

L'auteur a étudié les produits liquides que donne l'action de l'acide chlorhydrique sur une solution alcoolique de térébenthène gauche. [ a réussi à isoler un monochlorhydrate, liquide levogyre bouillant à 125 degrés sous une pression de 0" oh. En perdant une molécule d'acide chlorique, il donne un nouveau térébenthène C2H'6 liquide qui bout à 157 degrés. À. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. A61

Recherches SUR L'ESSENCE D’ANGÉLIQUE DE RACINES, par M. L. Naunix.

(Comptes rendus, 1883, t. XOVI, p. 1159.) [at |

L'auteur a obtenu, en distillant dans le vide l'essence de racines d angélique préparée par la distillation à la vapeur d’eau, un liquide bouillant à 166 degrés, de densité 0,87 à o degré, dont la compo- sition correspond à une isomère du Étébentione Ce corps est dex- trogyre. L'auteur propose de l'appeler 8-térébangélène pour le distin- ouer de l’hydrocarbure que fournit l'essence de semences. A. C.

SUR LA HAUSSMANNITE ARTIFICIELLE , par M. A. GorGeu. ( Comptes rendus,

1883, t. XCVI, p. 11/4.) [at.|

L'auteur donne un procédé qui permet d'obtenir des cristaux d'haussmannite artificielle permettant des mesures cristallogra- phiques, il suffit de maintenir le chlorure de manganèse fondu pen- dant plusieurs heures dans une atmosphère oxydante chargée de vapeur d’eau. Il faut pour cela maintenir dans un creuset en por- celaine, placé dans un second creuset plus grand, du chlorure de manganèse QUE la partie oxydante de la flamme d’un Bunsen.

A6

S 8. MATHÉMATIQUES.

nest

NOTE SUR UN POINT DE LA THÉORIE DES FONCTIONS CONTINUES PÉRIO- piques, par M. pe Jonquières. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 568, 694, 832, 1020, 1129, 1210; 1803.)

Dans une suite de communications, M. de Jonquières fait une étude intéressante et approfondie des lois qui concernent les pé- riodes des fractions continues qui proviennent de l’extraction de la racine carrée d'un nombre entier E; il donne à cet égard un très orand nombre de théorèmes, que nous résumons ci-dessous afin de faire connaître, non la totalité des résultats obtenus par l’auteur, mais la nature et l'esprit de ses recherches.

A62 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Soient «& la racine carrée du plus grand carré contenu dans KE,

d=E— a, b—a+1,e—b? —E. Toutes les fois que d divise exaclement 94, en sorte que _ = 0

la période qui commence toujours après le premier terme à, se compose de deux nombres seulement, f et 24.

! pas 2b nue Si e divise exactement 2b en sorte que ——2, la période se

compose de quatre termes et a pour expression générale :

[1,(g—2),1,2a1. La longueur et la composition de la période dépendent princi- 24

palement de la valeur du rapport ++ Si d ne divise pas »a, on

_ peut supposer E de la forme an° + dn, a et d étant premiers entre eux. | Pour les nombres de la forme

E an° ln,

la période a huit termes ou dix termes, savoir :

Fe an M | a 1 an 1 an 1 a 1 ;

selon que le nombre » est pair ou impair.

ou

. . . r 0 ? A 24 4 Le Si la fraction irréductible égale à a son dénominateur plus

grand que 2, tous les nombres composant la famille E an° + dn ont des périodes dont la longueur et la composition varient avec n, bien que a et d demeurent constants. Mais, sauf quelques excep- tions relatives à quelques valeurs consécutives de n à partir de 1, le premier terme de la période et plusieurs de ceux qui la suivent im- médiatement sont communs aux périodes de tous les nombres de la famille, quel que soit n.

Ces mêmes termes se reproduisent dans l'ordre inverse à la fin de la période.

Dans touté famille de nombres E —an° di, il existe d+ 1 groupes réguliers, les périodes sont uniformes et de même longueur respectivement,

ANALYSES ET ANNONCES. = MATHÉMATIQUES. 463

L'un de ces groupes (E,) résulte directement des valeurs de # qui satisfont à la congruence 2an = aid (mod. qg?), à variant de 1 à l'infini, et les d autres (E;) de celles qui satisfont à l'équation n—1d—1Kd, 1 et K étant deux nombres entiers variant l’un, ?,

de o à d— 1, l'autre, K, de 4 à l'infini.

La famille (E) contient d(d 1) autres groupes semi-régu- liers (Ey) déterminés par les valeurs n —7 + Kd, j prenant toutes les valeurs entières de 1 à d(d— 1), à l'exception de celles qui sont égales à sd, ces multiples de d étant déjà tous affectés aux groupes réguliers (E;).

Dans les groupes (Ey), les périodes ne sont pas uniformes, mais nombre des termes quelles ont en commun croît de quelques unités dans chaque groupe, chaque fois que K atteint une des valeurs résultant de l'expression K 4°” Let r sont des entiers quelconques. Chaque groupe (Ey) donne ainsi naissance à une infinité de sous-groupes, dans chacun desquels le nombre des termes communs à la branche initiale et à la branche finale de la période est constant et croit, sans limites, d’un sous-proupe à celui qui le suit dans la série ascendante.

Enfin, pour toutes les autres valeurs de #, les périodes n’ont en commun que les termes (trois au moins) dont il a été question au théorème précédent et qui se rencontrent aussi dans les groupes (E,), (Eu), (Ey) aux mêmes places par rapport aux termes ex- trêmes. Pour tout le reste, elles sont indépendantes les unes des autres.

Ce théorème se double d’un théorème analogue concernant les périodes des familles |

(E)— bn? en.

M. de Jonquières développe aussi la loi de formation des réduites des nombres du type

E an? + dn,

il montre en particulier comment les termes communs à chacune des deux branches des périodes des nombres E ne sont autres que les quotients obtenus en faisant l'opération du plus grand commun diviseur sur les nombres 24 et d.

Dans les théorèmes précédents, on a supposé qu’on avait affaire

AG4 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

aux fractions continues arithmétiques; mais les fractions de Îa forme 1 20 1 Grue

2a +

x = à +

=) 1 Re CSS Etes

roi (5) Deer jouent le plus grand rôle dans cette théorie; elles donnent d’ailleurs immédiatement la clef de quelques-uns des théorèmes précédents; M. de Jonquières montre en outre le parti qu'on peut en tirer dans le calcul numérique, et étudie en détail la façon dont les réduites

calculées au moyen de ces fractions se trouvent coïncider avec cer- taines des réduites calculées au moyen des fractions ordinaires.

OBSERVATIONS DES SATELLITES DE SATURNE, D URANUS ET DE NEPTUNE, faites à l’équatorial de la tour de l'Est de lobservatoire de Paris par

MM. Paul et Prosper Henry, par M. Moucuez. ( Comptes rendus, t. XOVI, p. 607; 1883.)

| NÉBULEUSES DÉCOUVERTES ET OBSERVÉES À L'OBSERVATOIRE DE MAr-

SEILLE, par M. Srepnax. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 609; 1803.)

SUR LES PERTURBATIONS DE SATURNE, dues à l’action de Jupiter,

par M. Garcuor. (Comptes rendus, t. XCVT, p. 626; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA GRANDE COMÈTE DE SEPTEMBRE 1002 (II, 1885), faites à l’observatoire de la mission du passage de Vénus à la Mar-

tinique, par M. Bicourpan. (Comptes rendus, t. XCNT, p. 629; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. A65

OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE coMËTE Brooks Er Swirr, faites à l’ob- servatoire de Paris, par M. Bicourpan. (Comptes rendus, t. XVI,

p. 632; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA coMËTE Swirr-Brooks, faites à l'observatoire de Lyon, par M. Gonessiat. (Comptes rendus, 1. XCVI, p. 653; 1883.)

SUR L'APPROXIMATION DES SOMMES DES FONCTIONS NUMÉRIQUES,

par M. Eazpnen. (Comptes rendus, t. XCNT, p. 634; 1883.)

L'auteur indique une méthode pour déterminer les valeurs asymptotiques de ces sommes; cette méthode repose sur la consi- dération de l'intégrale :

æ est une quantité réelle el positive, la variable d’intéora- tion z suit une ligne À n'entourant pas le point zéro et dont les extrémités sont a ico,a +Hico, a et a étant positifs. L'intervention de cette intéorale dans ce genre de questions tient à la propriété suivante : Soit

x (3)

(QC LS RER Pa.

1 DE

Si la ligne (A) est prise dans la région vaut ce développement, on aura : F(x)—2(1)+2(2)+... +A(n), n étant l'entier contenu dans x. M. Halphen retrouve ainsi, en particulier, un résultat récem- ment communiqué par M. Sylvester.

SUR LES SÉRIES DE POLYNOMES, par M. Poincaré. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 637; 1883.)

L'auteur indique une méthode pour déterminer les réoions de convergence des séries de la forme :

Pt al, EaP, +... Lol,

466 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

les & sont des constantes, P, est un polynôme de degré n, lié aux polynômes précédents par une relation de la forme :

OP, —- OP; + OP, + .….. + OP 0,

relation Q; est un polynôme entier donné en x et en », de de- gré ? en x.

SUR LES TRAJECTOIRES DES DIVERS POINTS D'UNE BIELLE EN MOUVEMENT,

par M. Léauré. (Comptes rendus, XCVI, p. 640; 1883.)

SUR LE PRODUIT INDÉFINI (1 —x) (1 2?) (1 —x)..

par M. Syivesrer. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 674; 1883.)

Application d'une méthode graphique exposée par l'auteur dans le John's Hopkins Circular de février 1h09; pour convertir en série un produit indéfini,

Sur un THÉORÈME DE PARTITIONS, par M. Svuvester. (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 674; 1883.)

Soient S,, S,,... S; des suites de nombres consécutifs, telles que Île plus petit terme dans aucune d'elles n'excède pas de plus de l'unité le plus grand terme dans la suite qui précède. On peut envisager ce système de suites comme une partition de la somme des nombres contenus dans leur totalité, on a alors le théorème suivant : |

Le nombre des DySemes de ? suites de nombres consécutifs dont la somme est N est le même que le nombre des partitions de N qu'on peut former avec les QUE de : nombres impairs.

REDUCTION À LA FORME CANONIQUE DES ÉQUATIONS D'UN FIL FLEXIBLE ET INEXTENSIBLE , par M. Arpezu. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 688; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 167

SuR LES GROUPES DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, par M. Poincaré.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 691; 1883.)

M. Fuchs a donné dans le Journal de Crelle, t. LXXV, une mé- thode pour déterminer les coefficients du groupe d’une équation différentielle linéaire à coefficients rationnels, avec telle approxi- mation que l’on voudra. M. Poincaré indique, pour arriver au même résultat, deux méthodes, en considérant, mais seulement pour fixer le . l'équation particulière :

Je St

CE

\ ou

2B; o.

Voici l’un de ces moyens : Soient a, et a, deux points singuliers, C, et C, deux cercles ayant pour centres les points a, en 4, n’en- fermant pas d’autres points singuliers et empiétant lun sur l’autre dans une jt P; on aura quatre intéorales :

(ea) (x —@), À h=(a—&)4® (2 —&), ys=(x—a)9; (x —&),

Ya = (Tr 43} 9 3 (x a),

et dans le domaine P des équations de la forme :

d d d

Yi = days + BV, a are eb + du,

Ya = YY3 + da » y: 2 nn

Si l'on avait les valeurs de &, 8, y, à pour toutes les combinai- sons deux à deux des points singuliers, le groupe cherché serait dé- terminé; 11 esl clair qu’au moyen des équations précédentes on peut avoir les «, B, y, d sous forme de séries procédant suivant les puissances des À, des B, de x, a, et de x, a.

Dans une communication postérieure (p. 1302), l’auteur montre comment on peut toujours ramener le problème au cas l’on peut tracer deux cercles G,, C,, satisfaisant aux conditions énon- cées; 11 montre aussi comment les résultats précédents s'étendent

168 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

aux cas des intéorales irrégulières et le lien intime qu'il y a entre ce dernier cas et divers problèmes de mécanique céleste relatifs à l'étude des variations séculaires des excentricités.

DEscrrpTIoN sommatre d’un nouveau système d’équatoriaux et de son 1n- stallation à l'observatoire de Paris, par M. Loewy. (Comptes rendus,

t. XONI, p. 735; 1883.)

PREUVE GRAPHIQUE DU THÉORÈME D ÉULER SUR LA PARTITION DES NOMBRES PENTAGONAUX , par M. Sycvester. ( Comptes rendus, t. XCVI, p.743; 1883.)

Démonstration par la décomposition d'une assemblée régulière de points limitée par deux lignes droites en un carré et deux groupes supplémentaires, de l'identité

(1 xa)(1 +aa)(1 + xÿa).. sn se 15 GO LU AA EE 1 + arf 2125

1 Tr 1— Tr re

Lan

DÉTERMINATION DES LONGITUDES effectuées au Chili par la mission du passage de Vénus, par M. De Bernarpières. (Compies rendus,

t. XOVI, p. 764; 1883.)

SUR LE NOMBRE DES DIVISEURS D'UN NOMBRE ENTIER, par M. STiecTirs.

(Comptes rendus , t. XOVI, p. 764; 1083.) Si f (n) désigne le nombre des diviseurs de », on a :

pe ame)

n

lim =(C CO)

HO togn |A 1 91" (1) 014191929800

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 469

SUR LES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES, par M. Darsoux.

( Comptes rendus, t. XCVI, p. 766; 1885.)

Considérons une équation aux dérivées partielles définissant une fonction z de plusieurs variables indépendantes. S1 l’on rem- place z par z+ez' que l’on développe suivant les puissances de et que l’on évale à zéro le coefficient de &, on obtiendra une équa- tion linéaire aux dérivées partielles en z', à laquelle M. Darboux donne le nom d'équation auxiliaire. Il montre le parti qu'on peut tirer de la considération de cette équation dans diverses questions :

Chercher les surfaces infiniment voisines d’une surface 2 qui forment avec 2 un système triplement orthogonal; ou bien, trou- ver les surfaces admettant la même représentation sphérique que la surface 2; ou bien, trouver tous les cercles normaux à une famille de ir dont fait partie la surface 2.

Rechercher les surfaces applicables sur une surface Z et infini- ment voisine de 2.

Ce dernier problème revient à la transformation par orthogona- lité des éléments, problème posé par M. Moutard.

SUR L'APPLIGATION DES INTÉGRALES ELLIPTIQUES ET ULTRA-ELLIPTIQUES À LA THÉORIE DES COURBES UNIGURSALES, par M. Lacuerre. (Comptes

rendus , t. XOVI, p. 769; 1883.)

Si l'on considère une courbe unicursale comme enveloppe de la droite xf(t)+y® (t) +0 (t) = 0. f(t), @(t), 0 (t) sont des po- lynômes, l'expression de la distance d’un point quelconque du plan à la tangente au point { contiendra le radical

VUCOPÆLE(OP—P (1) VF (0),

en mettant en évidence, s’il y a lieu, la partie rationnelle P (4). Si F (+) n'est pas une constante, la courbe, d’après la terminologie de M. Laguerre, doit être regardée comme double; en chaque point on peut mener deux semi-droites opposées qui lui sont tangentes; tel est le cas des coniques. F (1) est alors du quatrième degré; les co- niques, regardées comme enveloppes de semi-droites, sont du genre un.

Une tangente étant donnée, en position et direction, il lui cor- respond une valeur de { et un signe déterminé du radical.

470 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Si l’on détermine chaque tangente à la conique H par l'argument d’une fonction elliptique, la condition nécessaire et sufisante pour que quatre tangentes touchent un même cycle consiste en ce que la somme des arguments soit congrue à zéro, suivant les deux pé- riodes de la fonction.

M. Laguerre, dans le même ordre d'idées, développe diverses propositions et étend les mêmes considérations aux intéorales ultra- elliptiques. |

DÉMONSTRATION DU THÉOREME FONDAMENTAL DE LA THÉORIE DES ÉQUA- TIONS ALGÉBRIQUES, par M. Wareoxi. (Comptes rendus, t. XCVI,

p. 772; 1003.)

Voici le nœud de la démonstration proposée par M. Walecki :

Soit f(x) o une équation du degré 2p, p étant impair, à coef- ficients réels; pour prouver qu'elle admet une racine, on met d'abord f(x) sous la forme

S{a)=() +4 (#), par la substitution æ—7y—+ 2; le résultant des deux équations

Pris at ee de

est du degré impair p (2p 1) par rapport à y; ce résultant admet une racine réelle : en la substituant dans les équations précédentes, ÿ (2?) seul peut devenir identiquement nul; alors @(2?) étant de degré impair p en z?, admet une racine réelle en 2°. Si Ÿ n’est pas identiquement nul, @ et Ÿ ont un diviseur commun, et f(x) est décomposable en un produit de deux facteurs; ou l’un de ces fac- teurs sera de degré impair, ou bien l’un de ces facteurs sera impai- rement pair 2p', p' étant inférieur à p, etc.

Si le degré m de f(x) est égal à 2°p, p étant impair, on fera la même transformation

J(x)=8(#) +24 (à),

et l’on verra que le résultat de @ et de est de degré 2°-:p(2p— 1) en y; la parité est en quelque sorte diminuée d'une unité; en ad- mettant l'existence d’une racine pour une telle parité, on complé- tera sans difficulté la démonstration.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 471 | Tasze des formes quadratiques quaternaires positives réduites dont le dé-

terminant est égal ou inférieur à 20, par M. Cuarve. ( Comptes ren-

dus, t. XOVI, p. 773; 1883.)

La méthode employée pour la réduction est celle que l’auteur a communiquée à l’Académie en 1881 et qui constitue une générali- sation de la méthode de M. Selling pour les formes ternaires.

Meruops pour obtemr la formule donnant lintéprale de P équation diffe- rentielle :

mt A, aus TI = due A —] (2),

dx

par M. Aousr. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 775; 1885.)

L'auteur suppose que les A sont des constantes; il parvient à un résultat de la forme :

y=Mai+ Mr +... +M,x*

1 1 1 1 An An —1 œ, Ur à a dan pe. fe des ft as 20160rqe ef: o

SUR UNE OBJECTION DE M. Taccinr, relative à la théorie du soleil, dans les Memorie dei Spettroscopisti par M. Faye. (Comptes rendus, &. XOVTI, p. 811; 1893.)

SUR LE MOUVEMENT ET LA DÉFORMATION D'UNE BULLE LIQUIDE QUI S'ÉLÈVE DANS UNE MASSE LIQUIDE D’UNE DENSITÉ PLUS GRANDE, par M. Resaz,

(Comptes rendus, t. XVI, p. 822; 1883.)

472 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

CARACTÈRE auquel on peut reconnaître st l'opération indiquée par

2m +1 2m

ao + b\/wui par \/a + b /owi

peut être effectuée sous la forme & \/ 0 B Vu, m désignant un nombre enter positif, v et w des nombres rationnels positifs, a et b, a et £ des nombres rationnels quelconques; procédé pour effectuer cetle opéra-

non, par M. Wecrorn. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 835; 1889.)

Îl faut que av + bw et a? + bvw soient les puissances exactes (2m + 1)iène et omime de nombres rationnels positifs K et K”.

SUR LES SURFACES À COURBURE MOYENNE NULLE SUR LESQUELLES ON PEUT LIMITER UNE PORTION FINIE DE LA SURFACE PAR QUATRE DROITES SITUÉES SUR LA SURFACE, par M. Scuwarz. (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 1011; 1883.)

De telles surfaces sont en général composées d’un nombre infini de parties identiques; 11 y a exception pour cinq classes de sur- faces; pour chacune toutes les lignes droites qu'elles contiennent sont parallèles aux axes de symétrie d’un cube ; M. Schwarz a étudié deux de ces surfaces, M. Néovius a étudié la troisième.

OBSERVATION Du PASSAGE DE VENUS À Punra-Arexas, par M. Crus.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 1013; 1863.)

OBSERVATIONS DE LA comËTE Swirr-Brooks, faites à l’équatorial coudé,

par M. Péricaun. ( Comptes rendus, t. XOVT, p. 1015; 1853.)

SUR LES FONCTIONS UNIFORMES AFFECTÉES DE COUPURES ET SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES, par M. AppeL.

(Comptes rendus, p. 1018; 1883.)

Si l’on considère une aire limitée par des arcs d’ellipse tournant leur convexité vers l'intérieur de l'aire et ayant pour foyers respec-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 173

tifs les points (a,, b,), (a,, b,), ... (a,, b,), une fonction ® (x) holomorphe dans cette aire y sera développable en une série de la forme

k=n v—=co (à) arr NE D(x)= > ; me NE A ù == 0 ak + 0k 2% T= —>—— 3 ak dk

le sione du radical étant déterminé de telle sorte que #, VEZ “4 soit moindre que 1. |

S1 les ellipses s’aplatissent en seoments de droites, on aura l’ex- pression la plus générale d’une fonction admettant ces segments de droites pour coupures. Ces développements sont analogues à ceux qui sont relatifs à une aire limitée par des arcs de cercle.

Soit une équation différentielle linéaire :

m M 1 ns un + Ant, dans laquelle les coefficients X sont des fonctions uniformes avec un nombre fini de points singuliers, et telle que l'intégrale géné- rale soit holomorphe dans Île voisinage du point co.

SoIeNt 4j, dose ++ An, les points singuliers des X; joionons ces points dans l’ordre des indices par une ligne polygonale commen- çant en a, et finissant en 4,_,; l'intégrale générale qui admet cette ligne pour coupure sera représentée par une série telle que la pré- cédente, si l’on suppose

Her Be à b, dy.

REMARQUES SUR LA PRIMITIVITÉ pes GROUPES, par M. Dycx.

(Comptes rendus, t. XCVT, p. 1024; 1883.)

Résumé d’un mémoire inséré dans les Mathematische Annalen, l'auteur définit la primitivité et la non-primitivité d'un groupe sans représenter les substitutions du groupe par des permutalions de lettres. |

Revu pes TRAV. sCiENT. T, IV, 6-7, 39

474 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DÉTERMINATION DES PROGRESSIONS ARITHMÉTIQUES DONT LES TERMES NE SONT CONNUS QU'APPROXIMATIVEMENT, par M. E. Lucas. ( Comptes

rendus , t. XOVI, p. 1026; 1883.)

On donne une série de » quantités 4,, &,... a, qui repré- sentent approximativement, à des écarts fortuits près, les termes consécutifs d’une progression arithmétique inconnue «,, æ,,... æ. Il s'agit de déterminer cette progression de façon qu’elle puisse être substituée le plus avantageusement possible à la série donnée.

\

Sur on rnéorène 6 M. Srigsries, par M. Cgsaro. (Comptes rendus,

t. XCVI, p. 1029; 1883.) Démonstration de ce théorème, fondée sur la proposition sui- vante : Soit (e)+(9+ 40) Q—f(:) Ef(2) +. +f(n), O,+Qs— 0,2,

en sorte que

on aura

pourvu que a«B—n.

SUR UN PERFECTIONNÈMENT APPLICABLE À LA TURBINE JONVAL,

par M. Léauré. (Comptes rendus, &. XONI, p. 1031; 1883.)

Nors sur les travaux de M. H.-J.-S. Smith, lauréat du grand prix de mathématiques , décédé le 9 février 1883, par M. Jorpax. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 1095; 1883.)

REMARQUES RELATIVES AU SUJÈT DU PRIT DU CONCOURS DE MATHEMA- TIQUES DE 18893, par M. Berrravn. (Comptes rendus, 1. XCVT, p. 1097; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 475 Doux mÉruonss NoUVELLES pour la détermination des ascensions droites des étoiles polaires et de l’inchinaison de l'axe d’un méridien au-dessus

de Péquateur, par M. Logwv. (Comptes rendus, t. XOVE. p. 1098 el 1179; 1003.)

DEMONSTRATION GRAPHIQUE D'UN THÉORÈME D ÉULER CONCERNANT LES PARTITIONS DES NOMBRES, par M. Syzvesrer. (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 1110; 1883.)

Le nombre des partitions de » en nombres impairs, qui se di- visent en ? sroupes de nombres distincts, est égal au nombre des partitions de » en 2 suites tout à fait distinctes de nombres consé- cutifs.

Cazcuz D'une INTÉGRALE Douze, par M. CaALanpreau.

( Comptes rendus, L. XCNT, p. 1125; 1883.) Quadrature approchée de lintéorale double :

1 F Tnt 2 cos x COS 7y dxdyÿ Tu N Tete V1 + 92 (u cosx + vcosy)

Ogsgrvarions p& La couëre Swirr-Brooks, faites à l'équatorial Brun- ner de Pobservatoire de Lyon, par M. Gonsssiar. (Comptes rendus ,

t XOME: p. 1120; 1889.)

SUR LES GROUPES DE TRANSFORMATION DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES, par M. E. Picarn. (Comptes rendus, 1. XCVI, p. 1131; 1803.)

L'auteur donne, relativement aux équations différentielles linéaires à coeflicients rationnels et à intégrales réoulières, un théorème qui correspond au théorème fondamental de Galois sur les équations algébriques; 11 montre l'existence de substitutions de la forme

Ve ÉLUS NE er RAC

39.

476 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

les y sont un système fondamental d'intéorales, les a sont des fonctions rationnelles d’un certain nombre de paramètres arbi- (raires, subsütutions dont l’ensemble constitue, au sens de M. Lie, un groupe G, et qui jouissent de la propriété suivante :

Toute fonction rationnelle de x et de y,, Yo, . . . y ainsi que de leurs dérivées, s'exprimant rationnellement en fonction de x, reste invariable quand on effectue sur y,, %,, ... y les substitutions du oroupe G; réciproquement, toute fonction rationnelle de x et de Y;, os - +. Ym Ansi que de leurs dérivées, qui reste invariable par les substitutions du oroupe G, est une fonction rationnelle de x.

SUR LES FONCTIONS À ESPACE LACUNAIRE, par M. Poincaré.

(Comptes rendus,.1. XOVI, p. 1134; 1883.)

Considérons le plan des x comme divisé en deux parties par l'axe des quantités réelles. Soit f(x) une fonction n’existant que dans la partie supérieure et étant partout holomorphe dans cette parte; soit /, (x) une fonction n'existant que dans la partie infé- rieure et étant partout holomorphe dans cette partie. On peut trouver deux fonctions @(x) et Ÿ (x) jouissant des propriétés sui- vantes : elles existent dans tout le plan; la somme @ +4 est égale à / daus la moitié supérieure, à /, dans la moilié inférieure. La forcuon @ admettra pour coupure le seoment (— 1, + 1); la fonc- lion Ÿ admettra les deux coupures (— co, 1}, (+1, Loo).

SUR UNE GÉNÉRALISATION DU THÉOREME DE Fermar, par M. Prcquer.

(Comptes rendus, t. XONT, p. 1137; 1883.)

Par des considérations de géométrie, M. Picquet arrive à la pro- position suivante : L'expression

n n Y (x) = 2 Ÿ hi DE a b

n

LE Var

a, b,... | sont les facteurs premiers de », est divisible par #, quels que soient les entiers » et x.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 477

M. Kantor, qui avait établi ce théorème par d’autres considéra- tions de oéométrie (Annali di mathematica, 1. X, p. 64; Bulletin de M. Darboux, série, t. VI, partie, p. 114), adresse, dans une communication postérieure, une réclamation de priorité.

Rapport sur les travaux de M. Roche, professeur d'astronomie à la Fa- culié des sciences de Montpellier, par M. Tisserann. (Comptes rendus,

PINONI p. 1171; 1003.)

SUR UNE MANIÈRE DE DÉTERMINER L'ANGLE DE POSITION D'UN POINT DE LA SURFACE D'UN ASTRE À L'AIDE DUNE LUNETTE HORIZONTALE, par

M. Trépren. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 1198; 1883.)

SUR L'EMPLOI DE Li LUNETTE HORIZONTALE POUR LES OBSERVATIONS DE SPEGTROSGOPIE SOLAIRE, par M. Taozcon. (Comptes rendus, t. XCVI,

p. 1200; 1803.)

DÉTERMINATION D'UNE CLASSE PARTICULIÈRE DE SURFACES À LIGNES DE COURBURE PLANES DANS UN SYSTÈME ET ISOTHERMES, par M. Darpoux.

( Comptes rendus, t. XOVT, p. 1202 et 1294; 1883.)

SUR LA RÉDUCTION DES FORMES QUADRATIQUES POSITIVES TERNAIRES,

par M. Minxowskr. (Comptes rendus, t. XCNT, p. 1205; 1883.)

Soit :

®— Ya ÉE,

une forme quadratique positive; pour n—1,2,3, h, ceite forme est réduite, et elle ne l'est que si elle satisfait aux inégalités :

M1 << d9 LL < se Ann:

478 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

et à toutes les inépalités

@(e:; COR ele 6.) Zi,

dans lesquelles &, + 1, et Îles autres & sont + 1, o ou —1.

Ce théorème et le suivant : + Toute forme quadratique positive [= Zax;x; n'admet que pour un nombre fini de systèmes numé- riques (x;) une valeur qui ne surpasse pas une quantité positive donnée», montrent que l’on peut, pour chaque forme positive /, déterminer, par un nombre fini d'opérations, toutes les formes

réduites de sa classe.

SUR UNE RELATION D INVOLUTION concernant une figure plane Jormée de deux courbes aloébriques dont l'une a un point multiple d'un ordre de multiplicité inférieur d'une unité ä son degré , par M. Fourer. ere

rendus , {. XONT, p. 1213; 1893.)

Étant données sur un même plan une courbe algébrique quel- conque (K,) de degré n, une seconde courbe aloébrique (L,) de degré r, ayant un point multiple Î d'ordre r 1, et une droite arbitraire (D), si l'on désigne respectivement par a, b, c les points

d'intersection avec (D) : d’une droite joignant le point I à lun

quelconque des nr points d’intersection des deux courbes (K,) et (L,); de la courbe (K,); de l'une quelconque des r 1 tan- gentes en | à (L,); si l’on désigne en outre par e et / deux quel- conques des points d'intersection de (D) avec (L,), on a ia relation

d'involution : MU (5 ce n D fur HE cut

les parenthèses désignant les produits des valeurs multiples des quanlilés mises entre parenthèses.

SUR LA RÉDUCTION DU BAROMËTRE ET DU PENDULE AU NIVEAU DE LA MER,

par M, Favre. (Comptes rendus, &. XONT, p. 1259; 1883.)

CE

aus dut oi lens "ne À, jo

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 479

SUR UN THÉORÈME DE PARTITIONS DES NOMBRES COMPLEXES CONTENU DANS UN THÉOREME DE Jacogt, par M. Sycvester. (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 1286; 1883.)

Conséquences de l'égalité

GE) g) (4) gt) (gr) Go gue).

UVE NOUVELLE FORMULE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA FONCTION PER- TURBATRICE, par M. Baiccauv. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1286 et 1641; 1083.)

Sur une formule applicable à la théorie de Pallas, et pour la- quelle l'inclinaison des orbites constitue plutôt un avantage qu'un inconvénient.

OBSERVATIONS DES TAGHES ET DES FACULES SOLAIRES, faites à l’observa- toire royal du collège Romain pendant le quatrième trimestre de 188»,

par M. Tacominr. (Comptes rendus, t. XVI, p. 1289, 1885.)

OBSERVATIONS DES PROTUBÉRANCES, FAGULES ET TACHES SOLAIRES, [ailes à l’observatotre du collège Romain pendant le troisième et le quatrième tri mestre de 1862, par M. Tacauini. (Comptes rendus, t. XCNVT, p. 1290; 1003.)

-OBSERVATION DU PASSAGE DE VÉNUS À Sarvr-TnomAs DES ANTILLES,

par M. pe Terré. (Comptes rendus, 1. XOVT, p. 1291; 1883.)

SUR L'EMPLOI D'UN VERRE BIRÉFRINGENT DANS CERTAINES OBSERVATIONS D'ANALYSE SPECTRALE, par M. Crurs. (Comptes rendus, t. XCVI,

D. 1909: 1004.)

480 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES SÉRIES ORDONNÉES SUIVANT LES PUISSANCES CROISSANTES D'UNE Le 7 C2 VARIABLE, par M. Anpré. (Annales de l’École normale supérieure,

1009, pe 207)

Ce mémoire contient la solution d’un problème très oénéral re latif aux séries. Connaissant la somme JL (æ) de la série entière

U UT +u XL + us a +... il s’agit d'en déduire la somme G(x) de la série Up Vo + UV, © + Uo Vo D? + Uz V3 LI +

obtenue en multipliant les termes successifs de la première par les termes de même rang d'une série récurrente proprement dite. M. André avait autrelois traité ce problème, dans trois cas particu- liers, par des moyens plus ou moins compliqués. Un procédé plus simple et pourtant plus puissant lui permet cette fois de le ré- soudre dans sa pleine généralité. Voici le résultat de cette belle analyse. Si l'on désigne par r l'une quelconque des racines de l'équation génératrice de la série récurrente, par p son degré de multiplicité, on peut donner à G(x) la forme d’une somme de séries partielles G.(x), en nombre épal à celui des racines distinctes: la série G,(x) est donnée par la formule

G,(z)=0Q, (rx) + Q, ref (rx) +... re CANAL S ap 1 fe —1)(r),

Les coefficients Q, ont la signification suivante : le terme », de la série récurrente proprement dite est un polynôme en n du degré p 1, entièrement connu par hypothèse. En appliquant une re- marquable formule du calcul des différences finies, due à J.-F.-W. Herschell, on peut meltre ce polynôme sous la forme

06 0,1 Q,.sn (n 1) + …. +OQ,p-,n(n—1)(n—2)...(n—p+o).

Ce dernier développement achève de résoudre le problème en fai- sant connaître la valeur des coeflicients Q,..

M. André fait ensuite l'application des résultats obtenus à des exemples variés. 1 termine par une remarque importante sur la

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 181

classification des séries. La solution du problème général que nous venons d'exposer ramène la sommation des séries convergentes

UV + M0 E + UP? + Us 03 LI...

qui sont en nombre infini, à celle de la série unique Gi 3 UE UE + U9X TU; X + . © ce

L'étude générale des séries se trouve ainsi réduite à celle dun nombre relativement très petit de séries particulières. On rencontre conslamment dans lanalyse des séries dont le terme général à Îa forme u,v,x", le facteur v, étant le terme général d’une série récur- rente proprement dite : telles sont celles que fournissent les équa- tions différentielles d'ordre quelconque, dont l'équation dérivée est une équation réoulière.

DES BISECTRICES D'UN RÉSEAU DE LIGNES TRACÉES SUR UNE SURFACE QUEL- conquE, par M. l'abbé Aousr. (Journal de mathématiques pures et

appliquées , série, t. IX, 1883, p. 43.)

Deux faisceaux de courbes étant tracés sur une surface, il s’agit de déterminer les courbes qui en un point quelconque de leur par- cours divisent en deux parties égales l’angle formé par une ligne du premier faisceau avec une ligne du second. La mise en équation de ce problème est facilitée lorsqu'on peut prendre pour réseau de lignes coordonnées les deux faisceaux de courbes donnés: c’est ce qu'a montré M. l'abbé Aoust dans son Analyse infinitésimale des courbes tracées sur une surface quelconque, publiée en 1069. Cette sim- plification n'étant pas toujours possible, l'auteur a repris la question pour la traiter d’une manière tout à fait générale.

Soient F(p,p,)=u, F,(p,p,)—", les équations des deux fais- ceaux rapportées à des coordonnées curvilignes p, p,, faisant un

k À do : LT? ï RE He 4 angle ® au point considéré ; » = le rapport des arcs coordonnés qui sont les composantes obliques du déplacement élémentaire sur la courbe du faisceau (u) passant par ce point; n, le rapport cor- respondant pour la courbe du faisceau (u,) qui passe au même point; do, do, les composantes du déplacement sur l'une l'autre des .

482 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES,

bisectrices curvilignes de l'angle de ces deux courbes : l’auteur trouve pour équation de la double bisectrice

(2 cos@+n—n,)do,? +a(1 —nn,)dode, (ann, cos@+n+n,) do? —0.

La forme significative de cette équation permet de passer avec la plus grande facilité d’un système de coordonnées à un autre. Lorsque les équations des faisceaux (u) et (w,) sont données sous forme finie, on intéorera beaucoup plus aisément l'équation de la double bisectrice en prenant le système de coordonnées curvilignes provenant des varjations de « et de u,. Dans le cas contraire, ïl n'est pas nécessaire d'intéorer les équations différentielles des deux faisceaux.

Après quelques applications particulières des théories précé- dentes, l'auteur passe au problème inverse : trouver tous les couples de courbes tracées sur une surface, qui admettent un même système de bisectrices. L'équation différentielle de ces couples

(R, + A) do? +2 (LH A cos @)do, do L(R+A do? —0,

contient trois fonctions déterminées R,R,, L et une fonction arbi- lraire À des coordonnées curvilignes p, p,. Il existe donc une infi- niié de réseaux de courbes répondant à la question.

Les lignes de courbure se présentent comme conséquence natu- relle de cette analyse. L'auteur retrouve l'équation générale de ces liynes, en les envisageant comme les bisectrices d’un réseau formé par le double système des lignes asymptotiques d’une surface. I lermine par la démonstration de quelques théorèmes, importants en ce qu'ils font connaitre divers modes de génération des lignes de courbure.

SUR LA THÉORIE DES ÉQUATIONS NUMÉRIQUES, par M. Lacuerre. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série, t. IX, 1883,

P: 99.)

Le mémoire de M. Laguerre débute par une démonstration nou- velle du théorème de Descartes, qui permet d'étendre ce théorème aux séries convergentes ordonnées suivant les puissances de la va- riable, Dans les nombreuses propositions qu'il établit ensuite, l'au-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 183

teur fait usage de la notion d’aliternances : P+Q+R+S+... désignant une suite quelconque de termes, il appelle nombre des alternances de cette suite le nombre des variations de la suite

Pope Gps

Cette définition lui permet d'énoncer d’une manière simple un théorème qui donne une limite supérieure du nombre des racines d'une équation algébrique qui sont ou supérieures ou inférieures à un nombre positif a. [ suffit de substituer a à x dans le polynôme

F(x)—Axt + Baf + Ca +... + Lot

qui forme le premier membre de l'équation proposée, et de compter les alternances de la suite

Aa + Ba° + Ca anont-dier

Les exposants «, 8,7... sont des nombres réels qui peuvent être positifs ou négatifs, entiers, fractionnaires ou incommensurables. Le nombre des aliernances de la suite précédente est une limite su- _ périeure du nombre des racines supérieures à 4 ou du nombre des racines inférieures à &, suivant que le polynôme F(x) est crdonné par rapport aux puissances décroissantes ou croissantes de la va- riable. Dans l’un et l’autre cas, si ces deux nombres diffèrent, leur différence est paire.

Le théorème suivant suppose que le premier membre de léqua- ion f(x) 0 est un polynôme entier : a et h étant déux nombres quelconques positifs ou népatifs, le nombre des racines de l'équa- ion /(x) = 0, qui sont comprises entre « et ah, est au plus égal au nombre des alternances de la suite

fa) HA (a) + EP (a) + 2

et, si ces deux nombres diffèrent, leur différence est un nombre e a V4 à! 9 CC * 2 £. 7

pair. Ge théorème n'est d’ailleurs qu'un cas particulier d'une pro-

position plus générale, qu'on trouvera dans le mémoire de M. La-

ouerre, et qui comprend Île théorème de Budan. il s'agit ensuite

d'obtenir le nombre des racines de l'équation /(x) 0 , supérieures

à un nombre positif a, avec la plus grande approximation possible,

48! REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

L'auteur démontre à ce sujet un théorème, dont les limites de cette analyse nous interdisent de reproduire lénoncé. BAT de ce théorème se fait de la façon la plus simple dans le cas a est égal à l'unité, cas auquel se ramène aisément le cas général par un changement de variables, et en faisant usage d’un aloorithme em- ployvé déjà par Horner et Budan. La proposition dont nous parlons conduit naturellement M. Laguerre à la suivante : z désignant un nombre positif, le nombre V des variations que présente le déve- loppement de e** f(x) suivant les puissances croissantes de x ne peut que diminuer, quand z augmente, ex il est au moins égal au nombre p des racines positives de l'équation f(x) —0o. On peut alors se demander si pour des valeurs suffisamment osrandes de z, V sera précisément égal à p. M. Laguerre montre qu'on doit ré- pondre affirmativement à cette question. De résulte une méthode entièrement différente de celles de Lagrange et de Sturm pour dé- terminer exactement le nombre des racines positives d'une équation aloébrique.

Bien que ce procédé soit peu pratique, l’auteur croit devoir le mentionner, eu évard au petit nombre de méthodes qui permettent de résoudre ce problème.

M. Laguerre aborde ensuite les équations de la forme

f(x) =A;F(ax)+ A Fier) CAR Eee

F(x) est une série indéfinie ordonnée suivant les puissances croissantes de x, dans laquelle on suppose tous les coefficients po- sitifs ou nuls, le premier étant différent de zéro. Si les quantités di «--, d Sont positives et rangées par ordre de srandeur décrois- sante, le nombre des racines positives de l’équation f(x) = o est au plus égal au nombre des alternances de la suite À, + À, + A, +...+A,.

Parmi les séries du type F(x), l’exponentielle présente un inté- rêt tout spécial. L'équation f(x) 0 devient alors, lorsqu'on y fait croître les coefficients æ,,@,,...aæ, par degrés égaux et insen- sibles,

1 e__ @(z)W—0,

«a

®(z) désignant une fonction entièrement arbitraire. Le résultat gé-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 185 néral énoncé précédemment conduit dans le cas actuel à la conclusion @(z)dz=0

, . y . TL estau plus épal au nombre des racines de l’équation f . ® (x)dæ=—0,

ù : : D —2x suivante : le nombre des racines de l'équation 1.

qui sont comprises entre « et b. Gette proposition permet à M. La- ouerre de déduire d’une équation ayant toutes ses racines réelles une infinité d’autres jouissant de la même propriété. Supposons que l'équation a, +ax—+a x? +... +a, x" 0 ait toutes ses ra- cines réelles ; et désignons par 0 (x)un polynôme entier quelconque, décomposable en facteurs réels du premier degré et ne devenant jamais névatif pour aucune valeur de la variable; par w une quan- tité réelle quelconque, au plus évale à l’unité en valeur absolue. L'équation

4, @X a, @* ? 4, x* an @ x"

ÉRo amsn Ua) | + TATTOTIO MEL

aura évalement toutes ses racines réelles. Le mémoire se termine par l'étude des équations de la forme

a a

a

les nombres @,, æ,, @, Sont ranpés par ordre décroissant de oran- deur, et «w représente une quantité positive arbitraire. M. La- ouerre démontre que le nombre des racines de cette équation, qui sont supérieures à «,, est au plus éval au nombre des alternances de la suite a, a, +... a,. Dans le cas particulier « est égal à l'unité, si l'on intercale un nombre Éentre æetaæ;.,, le nombre des racines de l’équation comprises dans l'intervalle (Ë, «;) est au plus écal au nombre des alternances de la suite

2 a re dj+9 UC te nr ee an ndenas bte

tira Ê—a},s

Nork SUR LE PROFIL DES LAMES DU DYNAMOMÈTRE DE PONGELET, par M. Léauré. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série,

KL DO De 2h:

M. Resal a donné l'équation exacte de la fibre neutre des lames

150 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de dynamoemètre dont la face mtérieure est plane. Cette équation est Lrop compliquée pour être utilisée d’une manière immédiate. Pré- senter le résullat sous une forme pratique, c’est-à-dire trouver une forme de profil extérieur suffisamment exacte et facile à tracer, tel est l’objet du mémoire de M. Léauté.

Équarrows des petits mouvements d'un liquide pesant, quand ils sont principalement horizontaux, que les frotiements s’y trouvent peu sen- sibles et que le liquide est contenu soit dans un bassin à fond presque horizontal, soit dans un tuyau ou un canal de peu de pente longitudi- nale, la surface supérieure, soumise & des pressions constantes ou lé- gèrement variables, n'ayant aussi que des pentes faibles, par M. Bous- siNESQ. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série, t. IX,

p. 279; 18603.)

On suppose la hauteur des ondes négligeable vis-à-vis de la pro- fondeur H du bassin, et les vitesses de propagation très supérieures aux vitesses moyennes des filets fluides. Le choix des coordonnées est naturellement indiqué : on prend pour plan des xy un plan ho- rizontal très voisin de la surface libre primitive, pour axe des z une verticale dirigée vers le bas. Les trois inconnues principales sont alors l’ordonnée k d'un point de la surface libre variable, et les composantes horizontales moyennes Ü, V de la vitesse le long d’une même verticale. Voici les équations de deuxième approximation obtenues par M. Boussinesq, dans le cas la pression à la surface est constante : |

dre dhU ORN dt +H(S ) fon CALE Lie 1 ù June

A H 2% tes +U de. VS HT sa ni

Dans le cas d'un canal sensiblement rectangulaire, ayant pour axe l’axe des x, 1} convient de prendre pour inconnues : la hau- teur moyenne du liquide au-dessus de son niveau, primitive dans toute la largeur d'une section transversale; la valeur moyenne que possède dans toute da section la composante de la vitesse sui-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 187

vant l'axe. Ges deux inconnues, que nous continuerëns à désisner par L, U, sont données par les équations :

dh OL MOrU dd dx Tate

MA MOSS CUT EN ss néant Eng 0:

La forme de ces équations montre que, si le fluide se meul par filets rectilignes et parallèles, les ondes de translation se propagent le long du canal exactement comme si la masse se mouvait tout d’une pièce avec la vitesse moyenne des filets.

La même loi régit les longues ondes qui se propagent dans les canaux prismaliques de forme quelconque, pourvu que les diffé- rences initiales de vitesse des divers fluides soient très inférieures aux vitesses de propagation.

ÉxPOSE DES MÉTHODES EN MATHÉMATIQUES, d'après Wronski, par M. Wesr. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série,

t. IX, p. 301; 1853.)

SUR L’ÉQUILIBRE D'UN GYLINDRE ÉLASTIQUE, par M. Some. (Journal de mathématiques pures et appliquées, série, t. IX, p. Lo7; 1883.)

L'auteur donne la solution complète de ce problème : Trouver l'état d'équilibre d’un cylindre isotrope de révolution, soumis à des forces normales appliquées à sa surface latérale, et à des forces tangentielles appliquées à ses bases, ces dernières forces ayant la même valeur à la même distance de l'axe.

Les formules générales obtenues par M. Schuiff confirment ses expériences sur le caoutchouc : par la compression, le cylindre se change en un corps de révolution lépèrement convexe, ei les fibres intérieures subissent des pressions normales, alors même qu'aucune pression ne s'exerce sur la surface latérale. La solution de M. Schiff oénéralise de la manière la plus heureuse celle de M. de Saint-Ve- nant; elle fait disparaître Îles contradictions que des hypothès:s trop particulières semblaient créer entre l'expérience et la théorie.

ASS REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA PRESSION MOYENNE EN CHAQUE POINT INTÉRIEUR DE L ESPACE QU'OGGUPE UN LIQUIDE AGITÉ, par M. Boussineso. (Journal de ma- thématiques pures et appliquées, série, t. IX, p. 425; 1883.)

M. Boussinesq fait connaître une particularité curieuse de la théorie de la houle et du clapotis. La moyenne des pressions en un point, toujours occupé par le liquide, est inférieure à la pression hydrostatique. La différence a pour valeur :

= [movy. (a? + w?) moy. g désignant la gravilé, u, w les composantes horizontale el verti- cale de la pression au point considéré. La movenne générale de uw? est la moyenne des valeurs moyennes de u? pour tous les points de même niveau que le point en question. L. R.

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rapport de M. Léon Vaillant sur un mémoire de M. Drouet intitulé : Unioninzx DE L’Irazre. (Paris, 1803.)

Ce nouveau travail de M. Drouet se rattache à une étude d'en- semble sur les mollusques bivalves des eaux douces de l'Europe, appartenant à la famille des Unionidæ. Déjà ce savant à fait par- venir au Comité deux mémoires sur ce sujet, l'un relatif aux animaux de ce groupe qu'il a pu rencontrer dans la Russie d'Europe, l'autre à ceux de la Serbie.

Suivant la marche adoptée dans ses précédents travaux, l'auteur fait d’abord connaître la constitution hydrographique de la contrée, et indique, pour chaque bassin, les auteurs qui ont écrit sur ce sujet, les collections qu'il lui a été donné de consulter; ces do- cuments permettront le contrôle des descriptions, chose impor- tante pour ces mollusques de formes très voisines les unes des autres.

‘Le bassin du est de beaucoup le plus important, soit par la orandeur des fleuves et rivières qui l’'arrosent, soit par l'étendue des lacs qu’on rencontre surtout dans sa partie septentrionale. Le Pié- mont, la Lombardie, la Vénétie renferment un grand nombre de formes différentes, et, pour la faune italo-dalmate, qui paraît nette- ment caractérisée au point de vue malacologique, sont les seules réolons se rencontrent des Unionidæ PIDpORnE ceux des bassins de la France sud-est, L'Émilie, appartenant à cette même région lom- bardo-vénitienne, quoique parcourue par de nombreux cours d'eau ;

REVUE DES TRAV. SGIENT. T. IV, 8. 00

A90 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

n'a pas élé jusqu'ici étudiée au point de vue spécial auquel se place M. Drouet.

La Toscane, siège de la Société malacologique italienne, et se trouvent les riches et importantes collections de la marquise Paulucc1, Ombrie, le Latium, ont fourni de nombreux matériaux d'études; mais dans les parties méridionales et orientales de la pé- ninsule les mollusques bivalves seraient beaucoup moins abondants. Ainsi les Marches n'ont jusqu'ici fourni aucun représentant de la famille des Unionidæ; en Campanie trois espèces seulement sont connues, et 11 n’y en aurait qu'une des Abruzzes; on n'en a pas en- core signalé de l'Apulie, de la Basilicate ni des Calabres,

Dans plusieurs de ces dernières réoions, le révime torrentiel des eaux, leur température souvent élevée, expliquent assez l'absence de ces animaux, toutefois des recherches plus approfondies sont en- core nécessaires pour mettre je fait absolument hors de doute.

Cette partie du travail se termine par l'étude de la Sicile et de la Sardaigne, contrées assez pauvres l’une et l’autre; on y trouve toutefois des représentants de cette famille des mollusques acé- phalés.

Les espèces d'Unionidæ d'Italie se rapportent aux trois genres : Unio, Microcondylus et Anodonta, le second d'autant plus remar- quable qu'il paraïtrait jusqu'ici spécial à la faune italo-dalmate, Pour le premier, de beaucoup le plus nombreux, M. Drouet ne dé- crit pas moins de quarante-trois espèces, dont douze présentées comme nouvelles : Unio Pol, U. subcylindricus (Pini, mss.), U. Idri- nus, Ü. Etruscus, U. campanus (Blanc, mss.), U. meridionalis (Pini, mss.), Ü. Langobardus (Pini, mss.), Ü. Brianteus (Pini, mss.), U. nitidus, U. siliquatus, UÜ. Benacinus, U. minusculus. Les Microcondylus n'offrent que six espèces, le M. truncatus seul n’était pas encore connu. Enfin, sur les trente et une espèces appartenant au genre Anodonta dans la faune italienne, quatorze : À. Alseria, À. utriculosa, À. Anxuriensis (Statuti, mss.), À, Stabilei, A. Padana, À. Pini, À, longirostris, À. scapulosa, À. Romana, À. leprosa (Parr, mss.), À. Uti- nensis, À, Villæ, À. paupercula, À. cristata, sont indiquées ici pour la première fois. Plusieurs de ces types spécifiques ont été commu- niqués à M. Drouet, avec les dénominations manuserites données par les collectionneurs qui les possédaient. L'auteur, lorsque ces espèces lui ont paru lépitimes, s’est fait un devoir de conserver ces noms en indiquant leur origine; à lui toutefois revient l'honneur

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. VAILLANT. 491

d’avoir donné droit de cité dans la science à ces espèces, puisque le premier 1] en a formulé les caractères.

Pour chaque type, même ceux connus, on trouve dans ce mé- moire la diagnose latine et française; les localités sont indiquées avec soin, et une discussion comparative ayee les espèces voisines précise encore les caractères.

En somme, le nouveau travail de M. Drouet, fait avec non moins de soin et de conscience que les précédents, montre assez que ce zélé conchyliologiste poursuit sans relâche l'étude difficile qu'il a entreprise et mérite à tous écards d'attirer l'attention du Comité.

Qu'il nous soit cependant permis, en terminant, de regretter l'absence de tout document iconographique pour ce qui concerne en particulier les espèces nouvelles; quelque parfaites que puissent être les descriptions, dans un sujet aussi difficile, pour des animaux si voisins qu'un œil exercé peut souvent seul les reconnaitre, des fioures exactes seraient certainement d’un très grand secours, et l'on ne saurait trop insister auprès de l’auteur pour l’engager à combler cette lacune.

33.

DEUXIÈME PARTIE.

TRAVAUX INÉDITS COMMUNIQUÉS AU COMITÉ.

HYGIÈNE PUBLIQUE.

Le Cnampienon roxique DE La morue sècue, par le D' Berraeranr, secrétaire de la Société climatologique d’Aloer.

y a quelques années, pendant une tournée d'inspection des épiceries dans l'arrondissement d’Alser, nous avions été, mon ho- norable collèoue, M. le professeur Jaillard, et moi, gravement indis- posés aussitôt après avoir mangé de la morue accommodée à la sauce blanche. L'examen d'une partie de la morue, qui n'avait pas été apprètée, nous permit de constater qu'elle répandait une odeur putride faiblement marquée : elle présentait, de plus, tout le long de l'épine dorsale, non seulement à la surface cutanée, mais encore dans toute l'épaisseur des chairs circo-spirales, une oo d'un rouve-vermillon très prononcé.

Faute d'interprétation de cette coloration particulière qui n'avait pas jusqu'alors attiré notre attention, lindisposition commune resta attribuée à ce que le potes n'était plus frais.

Quelques mois après, j'avais occasion d’être appelé pour accidents vastro-intestinaux très inquiétants et tout à fait identiques aux pré- cédents, chez plusieurs familles dont tous les membres avaient mangé de la morue, et de constater que le poisson incriminé pré- sentait la même teinte vermillonnée et la même odeur putride que dans l'observation ci-dessus.

À dater de ce moment, notre commission a considéré comme insalubres ces morues ainsi altérées, et reconnu la nécessité de les faire disparaître de la vente par les soins de la police.

À quoi tiennent cette altération de couleur et cette propriété

M à

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 193

pathogénique? Telle est la question que Jj'agitais chaque année pendant nos tournées devant nos distingués collaborateurs, MM. Jaïl- lard, Schmitt, Mercier, Fleury, ete. Les commerçants disaient, les uns, que la salaison finit par «échauffer» (1 la chair du poisson; les autres, que le sel employé pour la préparation n'était pas tou- jours pur.

Mes collèoues y voyaient des procédés vicieux de conservation qui favorisaient une décomposition prématurée des tissus organiques. Mais toutes ces opinions n'expliquaient point la coloration vernul- lonnée.

À coup sûr, le sel ne conserve les chairs qu’en s’emparant des li- quides qui les imprègnent.

Les expériences de M. Keynal ont mis hors de doute les qualités toxiques de la saumure déjà vieille. En serait-il de même pour le sel agissant depuis longtemps sur la chair de la morue et par con- séquent chargé d’aibumine et de matières organiques si facilement décomposables par l'air chaud et humide du littoral algérien?

Ou bien le sel marin serait-il réellement un moyen insuffisant de conservation? « C’est à ceci, dit M. le professeur ArnauldO®), que sont dus les accidents aigus ou chroniques les plus sérieux qui aient été provoqués par les salaisons : il s'y mêle, sans aucun doute, des manifestations septicémiques, à moins que celles-ci ne soient pré- cisément le fond pathologique même.» [1 faut cependant remarquer que la plupart des morues salées vendues dans le commerce sont bien conservées, et que leur ingestion provoque assez rarement des accidents de quelque gravité.

J'ajouterai qu'en Aloérie, c'est seulement sur la orande morue, dite verte, que la coloration rouge-vermillon se rencontre : Jamais je ne l'ai constatée sur la petite morue, appelée assez impropre- ment morue d'Espagne. M. Balland l'a également remarquée sur le littoral algérien, mais jamais en France. Un nésociant en gros, de Cambrai, lui a assuré ne l'y avoir pas encore observée.

M. le docteur Hermann (), à propos d'effets mortels à la suite d'ingestion de stokfish salé et séché, se demande, vu les résultats négatifs de l'analyse chimique de cette préparation alimentaire, si les accidents tiendraient à un composé phosphoré, à une combinai-

G@) Expression technique commerciale, synonyme d’altération, de décomposition. @) Nouveaux éléments d'hygiène, p. 864. G) Revue d'hygiène, 1879.

49% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

son dans laquelle entreraient un acide gras de la propylamine. H remaïque que le stokfish non salé et séché provoque des effets morbides analogues : il ne pouvait être ici question de pourriture, et l'ébullition aurait détruit vraisemblablement tout principe toxique. Toutefois à l'examen microscopique on découvrit une décomposi- tion de la fibre musculaire, et la question se pose de savoir s’il ne s'agit pas d’une maladie des poissons souvent envahis paï des cham- pignons.

Cette altération de la chair des poissons par des maladies à sou- vent préoccupé Îles observateurs à la recherche des causes réelles de leur nocuité. Faute d'explication meilleure, ils rabattaient fina- lement sur leur état de décomposition. « On doit surtout accuser leur putridité, dit M. Pennetier(), car ce commencement de pu- tréfaction suffit pour les rendre toxiques.» Tissot, Liéoey, etc., en ont cité des exemples.

Le Recueil des Mémoires de médecine militaire ®) en à derniè- rement donné une observation assez intéressante pour être résumée ici. Dans la nuit du 19 au 20 avril 4858, la portion centrale de la Léoion étrangère, à Sidi-bel-Abbès, fut prise d'accidents vastro- intestinaux tellement graves, et frappant à la fois un nombre d'hommes si considérable que la première idée du médecin-major fut celle de l'invasion subite du choléra. Les accidents consistaient en coliques atroces, vomissements fréquents, selles abondantes et un élat général correspondant. On compta en tout 1292 hommes malades, dont 17 durent être envoyés d'urgence à l’hôpital en raison de la pravité de leur état. Il n'y ent cependant aucun dé- cès, et des le lendemain on pouvait considérer comme ouéris la plupart d’entre eux. On n’a pas noté non plus d'accidents consé- cutifs. D’après le docteur Schaumont, cet accident est à de la morue avariée, consommée le jour même, qui était le vendredi saint. Cette morue, saisie chez le fournisseur, pouvait par son aspect extérieur certainement tromper un œil peu exercé. Soumise à une observation attentive, brisée en deux dans sa longueur, elle présen- tait vers le milieu une partie grisâtre peu près 6 centimètres de diamètre) et complètement désorganisée. Ouverte, elle répandait une odeur infecte ).

() Lecons sur les matières premiéres organiques, 1881, p. 77. @) Tome XXXIV, p. 504.

() Revue des sciences médicales, janvier 1880.

Re me

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 495

Comme on le voit, d’après ces diverses citations, on attribuait volontiers les accidents à une altération vénéneuse de la morue ma- lade ou putréfiée, mais l’attention ne s'était pas encore portée sur la coloration vermillonnée qu'elle présente parlois. Je me décidai alors à prier notre savant entomologiste et micrographe, M. Méonin, de vouloir bien examiner les tissus suspects de ces poissons vendus en Aloérie. Voici le résultat de ses investigations :

«En räclant léoèrement la surface vermillonnée du morceau de morue soumis à mon examen par le docteur E. Bertherand, et en étalant sur le porte-objet du microscope le produit obtenu délayé dans un peu d’eau, j’ai constaté qu'il est composé à peu près entiè- rement de corpuscules sphériques en voie de prolifération, et se subdivisant soit en deux, soit en quatre parties égales qui s’arron- dissent et se subdivisent à leur tour. À ce caractère on reconnaît ces cryptogames des plus inférieurs du groupe ou ordre des Comio- mycètes de Friès ou Protomycètes de Bonordeu, et du genre Conio- thécium de Corda dont les quatre espèces actuellement connues ont été rencontrées, la première sur du bois pourri, la seconde dans des cultures de sang de bœufs typhiques, les troisième et quatrième dans des cultures de micrococcus provenant d'humeurs syphilitiques ou gonorrhéiques, souvent en compagnie d'autres cryptogames des moisissures ordinaires. L'espèce de Coniothécium que J'ai sous les veux diffère des précédentes par ses dimensions, aussi je la consi- dère comme nouvelle et je la dédie, sous le nom de Coniothécium Beriherandi (Mégnin), au promoteur de ces recherches. Cette espèce a pour caractères :

« Spores rondes, de couleur rose très pâle, à contenu granuleux avec un petit noyau mesurant .de 6 à 10 millièmes de millimètres de diamètre : les plus grandes se subdivisant en deux ou quatre parties évales qui deviennent de nouvelles spores; mycélium court, peu perceptible dans les amas de sporules. »

Ce cryptogame, par son accumulation dans certaines anfractuo- sités de la morue salée, constitue les taches vermillonnées qu'on y constate.

MM. Méonin et Fleury (pharmaciens en chef de l'hôpital du. dey) ont fait manger cette morue vermillonnée par des chiens et des lapins, lesquels n'ont manifesté aucun dégoût ni aucun malaise digestif : mais 1l n'en faudrait point conclure que cette altération par le Coniothécium en question ne confère pas aux chairs des qua-

496 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lités toxiques pour l’homme, car les accidents relatés au début du présent travail contrediraient formellement une pareille déduction.

Les symptômes que j'ai constatés à diverses reprises sont des plus caractéristiques d'un empoisonnement : douleurs suraiguës dans l'estomac, vomissements bilieux incessants, diarrhée infecte et abon- dante accompagnée d'un ténesme très pénible, collapsus général, soif ardente, crampes générales, extrémités très froides, dysphagie, ooût âcre, sensation de brülure tout le long de l’œsophage, etc.

Toutefois, comme l’a fait observer M. le professeur Layet dans une récente séance de la Société d'hygiène de Bordeaux, les expé- rimentateurs ne sont par d'accord sur les propriétés nuisibles des moisissures communes : pour les uns, ces moisissures sont nui- sibles sous leur forme initiale; pour les autres, elles ne le deviennent qu'après des modifications provoquées par le milieu elles sont cultivées et qui les rend aptes à se développer et à pulluler dans notre organisme... ..

N'est-ce pas plutôt à la formation d’un de ces alcaloïdes, connus aujourd'hui sous le nom de piomaines, que doit être rapportée la cause unique de cette sorte d’ empoisonnement P ? 1?

À ce dernier point de vue, J'ai prié M. le professeur Duvillier, de l'École supérieure des sciences d'Alger, de vouloir bien me pré-

ter le précieux concours de sa longue pratique du laboratoire. Voici

la note que ce savant chimiste m'a remise.

«Après avoir traité 500 grammes de cette morue vermillonnée par le procédé de Stas pour la recherche des alcaloïdes dans les cas d’empoisonnement, j'ai obtenu finalement une substance solide, qui, dissoute dans un peu d'acide sulfurique, puis traitée par le prussiate rouge de potasse et le perchlorure de fer, fournit immé- diatement un abondant précipité de bleu de prusse : réaction ca- ractéristique des ptomaïnes. »

La morue vermillonnée doit-elle ses qualités toxiques aux conio- théciums ou bien aux ptomaïnes, ou bien à tous les deux à la fois, ou bien encore à ces développements plus abondants de l’un des deux produits? Tout cela est possible , et réclame des expérimentations com- . parées. En attendant il nous semble que la chaleur humide du lit- toral algérien doit faciliter ces altéralions morbigènes.

M. Balland, ex-pharmacien en chef de divers hôpitaux militaires

() Revue sanitaire de Bordeaux et du Sud-Ouest. 1°° année, 1884, 3, p. 24.

ES AR:

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BERTHERAND. 197

de l’Alvérie, croit aussi que c’est une des vraies causes de la co- loration signalée. Il a remarqué plusieurs fois à Alger que le pain de munition se couvrait de champignons rouges (Oidium aurantia- cum), fait qui avait été observé antérieurement par Tripier, Millon, Commaille, etc. « En France, ajoute-t-1l, on ne l’a signalé que très accidentellement en été, par des journées chaudes et pluvieuses. Il y a là, relativement à l'évolution du Comothécium Bertherandh et de l'Oidium aurantiacium, de orands points de contact.»

Si notre explication étiologique par le conothécium peut être acceptée, n'y aurait-il pas lieu de modifier le mode de conservation des morues? Ces malacoptérygiens constituent une très importante ressource alimentaire, des plus utiles pour le maintien de la vigueur et de la santé chez les classes laborieuses; mais Liebio n’a-t-il pas déclaré que la salaison altère la composition du lissu en provo- quant une saumure qui diminue Île pouvoir nutritif de la chair, le sel absorbant les liquides qui contiennent tous les éléments actifs, organiques et minéraux ? |

Ne pourrait-on dès lors remplacer le chlorure de sodium, soit par le borate de soude, soit par une simple dessiccation dans un double courant d'air, soit par la congélation à l’aide des procédés frigori- fiques qui nous amènent, des contrées très éloignées, des poissons parfaitement conservés et très salubres ?

Des viandes d'Amérique, conservées par le même procédé, sont arrivées en France dans un état de fraicheur et d'intéorité qui n’a ensuite rien laissé à désirer. |

Peut-être, à l'instar des Hollandais, organiserait-on avec succès, dans les navires de pèche, des viviers qui permettraient de trans- porter jusqu'en France des morues vivantes.

M. Balland pense que le meilleur moyen de s'opposer à la pro- duction du cryptogame serait d'éviter l’humidité, de mieux dessé- cher les morues, et surtout d'empêcher leur entassement dans les magasins.

TROISIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L’ANNÉE 1003 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

SIA PA ZOOLOGIE.

Ivrropucrion À L’érune pes CampaGnozs DE Franc, par M. F. Larasre. (Le Naturaliste, 1883, année, 41, 42, 43 et Ah, p. 323, 332, 242 et 347.)

L'auteur commence par déclarer qu'il répartit les espèces fran- çaises du genre Campagnol en quatre sous-venres, puis il retrace les modifications qui ont été successivement adoptées dans la clas- sification intérieure de ce groupe de Rongeurs, et il recherche quels noms doivent être définitivement adoptés pour désigner le oroupe principal et ses subdivisions. Il conclut de ses recherches que le oenre Campagnol doit être appelé Mcrotus, d’après Schranck (Fauna boica, 1798, t. [, p. 66), le premier sous-venre Myodes, d'après Pallas (Zoographia, 1811, p. 173), le deuxième Wicrotus, d'après Schranck (op. ci.), le troisième Arvicola, d’après Lacépède ( Ta- bleau, ete., 1799, p. 10), et le quatrième Terricola, d'après Fatio

(Campaonols du lac Léman, 1867, p. 65). E. O.

Érunes aracunozocroues (14° mémoire); Matériaux pour servir à la faune arachnolopique des îles de l'Océan Ailantique (Açores, Madere, Salvages, Canaries, Cap Vert, Sainte-Hélène et Bermudes), par M. Eugène Simon. Cobaie Soc. entom. de France, 1883, série, t. IT, p. 259 et 255 et pl. VIIL.)

Aucun Arachnide n'avait été jusqu'à ce jour rapporté des îles

5 4

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 499

Açores; aussi les naturalistes accueilleront-ils avec une grande satis- faction la publication des catalogues des espèces recueillies à l'île Sao-Miguel par M. de Arrada-Furtado. Parmi ces espèces, plusieurs sont nouvelles pour la science : Pardosa açoreensis, P. Furtadoi, Amau- robius dentichelis, Ariamnes delicatulus, Prosthesima oceanica, P. setifera, Drassus Furtadoi et Obisium cæcum. Pour lile Madère, M. Simon se contente de donner la liste des espèces qui ont été signalées Jus- qu'à ce jour par M. Lowe (Zoological Journal, t. V, p.322 et pl. XLIIT), par M. Blackwall (Annals and Magazine of Nat. History, série, 18b7, p. 282; 1859, p. 260; 1862, p. 360, et 1867, p. 203) et par M. Th. Thorell (Kongl. Sv. Vet. Akak. Hand., t. XII, 5, 187b); il fait de même pour les îles Salvages, dont quelques es- pèces seulement ont été décrites par M. J. Blackwall (Ann. and Map. of Nat. History, 1864, p. 1); mais pour les Canaries, 11 ajoute aux espèces signalées par M. Lucas dans la partie entomologique de l’ou- vrage de Weeb et Berthelot un certain nombre d'espèces nouvelles rapportées récemment par M. le docteur Verneau, savoir : Lycosa ful- viventris, ytiscus squalidus, À. Verneaui, Pythomssa convexa, Echemus canariensis, Dysdera cribellata, D. macra, D. Verneuai, D. insulana et Dasylobus fusco-annulatus. Pour les îles du Cap Vert, dont la faune entomolosique a donné lieu à un petit mémoire de M. Blackwali (Ann. and Mag. of Nat. History, série, t& XVI, 1865, p. 80), M. E. Simon présente quelques observations faites sur les exem- plaires de sa collection et 1l décrit et figure Menemerus marpinellus. Enfin il reproduit, avec quelques remarques relatives à la distri- bution géographique, les listes d'espèces des îles Bermudes et de Sainte-Hélène publiées par M. J. Blackwall (Notices on several species of Spiders in Ann. and Mag. of Nat. History, série, t. IT, 1868, p. Lo3) et par le Rév. O. P. Cambridge (Proc. Zool. Soc. Lond., 1869, p. b31, et 1879, p. 210). E. ©.

ARACHNIDES RÉGUEILLIS DANS LA FORÊT DE LA LONDE ET AU MARAIS D'HEURTEVILLE PENDANT LE SEMESTRE DE 1082, par M. T. Law- cELEVÉE. ( Bull. Soc. d’enseisnement mutuel des sc. nai. d Elbeuf, 1883, année [1881-1882 |, semestre, p. 139.)

Liste de soixante et une espèces déterminées par M. E. Simon et classées suivant la méthode adoptée par ce dernier auteur dans ses

500 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Arachnides de France. Parmi ces espèces, deux surtout méritent d'être signalées, savoir : l’Oxyopes ramosus (Panz.), dont la présence en France n'était pas encore parfaitement élablie, et l'Eurta pallica (E. S.), qui n'avait été rencontrée jusqu'ici que dans le sud-ouest de notre pays, aux environs de Biarritz. E. 0.

CHASSES ENTOMOLOGIQUES FAITES À SAINT-AUBIN PENDANT L'INONDATION DE NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1002, par M. T. Lancerevée. (Bull. Soc. denseionement mutuel des sc. nat. d'Elbeuf, 1883, année [1881- 1882 |, semestre, p. 146.)

Une forte crue, dont l'importance a été augmentée par l'effet de la marée, s'étant produite dans les derniers mois de l’année 1889 aux environs d'Elbeuf. M. Lancelevée a recueilli une foule d'insectes et d'arachnides au milieu des débris végétaux que les eaux relou- laient devant elles jusque dans la partie basse des bois de Saint-

Aubin. 0:

Faune DES COLÉOPTÈRES DU BASSIN DE LA SEINE ET DE SES BASSINS SE-

cONDAIRES, volume, par M. Louis Bepez. (Annales Soc. entom.

de France, 1883, série, t. IT, p. 4g à 80.)

Dans cette seconde partie de son travail, l’auteur, poursuivant l'étude des Rhynchophores et la famille des Curcuhonidæ, termine l'examen des Brachyrrhinidæ et commence la revision des Curculio- nidæ qui vivent dans le bassin de la Seine et dans les bassins qui en dépendent. (Voyez, pour la première partie du travail de M. Bedel, Reu'des tr \saent 11 /p#8060; © 1 p2260 1 12/5260)

E. O.

Dracnoses DE CoLéoPrÈREs Nouveaux DE MADAGAscar,

par M. L. Farmwaiee. (Le Naturaliste, 1883, année, 46, p. 364.)

L'auteur signale par des diagnoses latines succinctes les espèces suivantes : Peridexia hilaris, Scarites rapax, Eucamptognathus abaci- Jormis, Encya strigiscutata, Adoretus vittaticollis, A. albokispidus,

Orphnus Hildebrandti, Rhynchocephala (n. g.) Hildebrandin, Dolicho-

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 901

derus laticorns, Camaria gloriosa, Holonychus inæquicollis, Lithinus ru- fopenicillus, L. compressituber, Coptops pyramidalis, Diœdes atroclavatus ,

D. oblongus, Hybopterus (n. 9.) plagücolhs. E..0.

Essar MONOGRAPHIQUE DE LA FAMILLE DES Gvriniæ (2° partie), par M. le docteur Maurice Récimparr. (Annales Soc. entom. de France,

1883, série, t. IT, p. 121 et 129 et pl. VI.)

Dans cette deuxième partie du travail qu'il a conimencé en 1882 (voyez Annales Soc. entom. de France, 1882, p. 379 et oi, et Rev. des tr. scient., t. UT, p. 20 et 342), M. Régimbart étudie toutes les espèces connues de la seconde tribu des Gyrinidæ (Gyrimi) et décrit plusieurs formes nouvelles, savoir : Aulonooyrus Wehnckei, d'Angola; À. elegantissimus (Chevr.), de Madagascar; À. subparallelus, À. con- vexinoculus, A. Sharpi et À. alooensis, de Cafrerie; À. abyssinicus et À. virescens, d’Abyssinie; À. Bedeh, de la Côte-d'Or et d'Angola; À. zanzibaricus, de Zanzibar; Gyrinus Fairmaire, de Mésopotamie; G. luctuosus , de Mésopotamie et d'Arabie; G. æoyptiacus, d'Éeypte; G. Wankomicza, de Minsk; G. sericeolimbatus, de Célèbes, des Phi- lippines et de Java; G. tenuistriatus (Chevr.) et G. oceanicus , des Phi- lippines; G. orientahs, de Chine; G. Gestroi, du Japon; G. Simon, d'Australie; G. caledonicus (Fauvel), de la Nouvelle-Calédonie; G. cey- lonicus, de Geylan; G. chalcoplenrus, du Cap; G. rufiventris, du Cap et de Madagascar; G. canadensis et G. corpulentus, de l'Amérique bo- réale; G. rugifer, de la Guadeloupe; G. cubensis, de Cuba; G.'colom- bicus , de Colombie; G. Bolivar et G. æquatorius , de l'Équateur, et G.vi0- laceus, de Montevideo. Quelques-unes de ces espèces appartiennent à un genre inédit ( Aulonogyrus, Motsch.).

Synopsis pu cexre Taonacuus (Lycides), par M. Jules Bourcgois.

(Annales Soc. entom. de France, 1883, série, t. IT, p. 375.)

Les espèces de ce genre, après être restées longtemps réunies aux Calopteron, en ont été détachées, 1l y a quelques années, par M. C. O. Waterhouse (Trans. ent. Soc. Lond., 1878, t. I, p. 98, oen. 9); elles se distinguent aussi bien par leur système de colo- ration que par leur distribution géographique. Toutes, en effet,

502 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sont d’un beau rouge vermillon, avec les élytres d’un bleu verdâtre ou d’un violet métallique dans leur portion terminale, et toutes sont cantonnées dans Îes Grandes-Antilles. Six de ces espèces : Thonal- mus suavis (3. Duv.), T. amabilis (J. Duv.), T. distinonendus (JS. Duv.), T. nigritarsis (Ghev.), T. aulicus (J. Duv.) et T. eleoantulus (3. Duv.), se trouvent à Cuba; deux, T. domimicensis (Ghevr.) et T. bicolor (L.), habitent Saint-Dominoue, se rencontre peut-être aussi T. nigri- tarsis; enfin Ÿ. militaris est propre à la Jamaïque. E. O0.

Ousrques mors sur LE Vesperus Xararri (Mulsant), par M. G. Rey. (Annales Soc. Linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série, t. XXIX

| publié en 1883 |, p. 136.)

Pendant longtemps les mœurs du Vesperus Xatarti étaient très mal connues; mais dans ces derniers temps elles ont été successi- vement étudiées et décrites par M. Lichtenstein, par M. Valéry Mayet et surtout par M. Paul Oliver, viticulteur à Ollioure. Dans un mé- moire qui a élé récompensé par la Société des agriculteurs de France, M. Oliver a retracé l’histoire de ce Longicorne funeste à la vigne, et c'est un résumé de ses observations que M. C. Rey pré- sente à la Société linnéenne de Lyon. E. 0.

Norice sur LE MELANOPRILA cyANEA ET LE CLERUS RUFIPES, par M. Xawgeu, capitaine-adjudant-major au 22° de lione. (Annales Soc. Linn. de Lyon, année 1882 , nouvelle série, t. XXIX | publié en 1003 |, p. 125.)

En 1881, dans les forêts voisines du Poirier, hameaü situé près de Lentilly, à 16 kilomètres au nord-ouest de Lyon, certains pins dépérissaient avec une rapidité extraordinaire; en examinani avec soin le tronc de ces arbres, M. Xambeu découvrit sous l'écorce une quantité innombrable de larves de Buprestides, et à côté d'elles, dans les mêmes galeries, d’autres larves brunes qu'il supposa étre les parasites des premières. Pour éclaircir la chose, M. Xambeu emporta les larves chez lui et il les vit se transformer, au mois de juillet, les unes en Melanocephila cyanea, insectes du groupe des An- thaxides, les autres en Clerus (Thanasimus) rufipes, insectes de la

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGHTE. 003

tribu des Augusticolles de Mulsant. En quelques pages l'auteur retrace les transformations que subissent ces Coléopières et fait res- sortir la différence de leurs mœurs; les premiers, dévorant, sous leur première forme, l'écorce des pins malades, tandis que les se- conds nous rendent de grands services à l’état de larves en détrui- sant une foule de larves nuisibles aux forêts, et, à l’état d'insectes parfaits, en débarrassant nos arbres d'une multitude de parasites également nuisibles qu'ils vont chercher sous l'écorce. E. O.

Descriprion De LA LARVE DE L'ANraicus rLorAuis (Linné), par M. C. Rey. (Annales Soc. Linn. de Lyon, année 1889, nouvelle série,

t. XXIX | publié en 1883 |, p. 141.)

L'auteur, qui avait fait connaître, l'année précédente, les premiers états de l’Anthicus quisquius, décrit aujourd'hui la larve et la nymphe d’une autre espèce du même genre, l'Anthicus floralis.

E. 0.

© NOTE SUR LES LARVES DU GENRE OBEREA ET DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'OBEREA ERYTHROCEPHALA ( Fabricius), par M. XamBeu, capitaine- adjudant-major au 22° de ligne. (Annales Soc. Linn. de Lyon,

année 1902, nouvelle série, t. XXIX | publié en 18853 |, p. 153.)

D’après le catalogue le plus récent, le genre Oberea renferme quatre espèces françaises : Oberea aculata (L.), O. pupillata (Gvyllenk.), O. erythrocephala (Fab.) et 0. lineuris (L.). De ces quatre espèces, l'O. erythrocephala était, jusqu'à ces derniers temps, la seule dont la larve n’eût pas été décrite. M. Xambeu comble cette lacune et montre que, comme ses congénères, l'O, erythrocephala vit, à l'état de larve, sur Îles arbres mêmes elle se rencontre à l'état d'insecte parfait. La nymphe de cette espèce se trouve également décrite dans la note de M. Xambeu, et la nymphe de l'O. aculata a été décrite par M. Perris dans son ouvrage sur les larves des Coléoptères de France (1877, p. 509), de sorte qu'il ne reste plus à faire connaître que les

nymphes de l'O. pupillata et de l'O. linearis. E. O.

904 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DesCRIPTION DE LA LARVE ET DE LA NYMPHE DE LA CICERIDELA FLEXUOSA, par M. Xameeu, capitaine-adjudant-major au 22° de ligne. (An- nales Soc. Linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série, t. XXIX

[ publié en 1883 |, p. 130.)

La larve de la Ciceridela flexuosa, dont M. Xambeu donne une description minutieuse, se rencontre, à toute époque de l’année et à différents deorés de développement, dans le talus sablonneux qui longe à l’est la voie du chemin de fer, un peu au-dessous de Saint- Fonds. Elle se trouve aussi au camp de la Valbonne, et vit dans des trous dont la profondeur varie entre 15 à 20 centimètres; elle change plusieurs fois de peau, et, parvenue à son entier dévelop- pement, accomplit sa nymphose dans une cavité oblique qu'elle creuse dans le sable même. Dans cette cavité, la nymphe repose sur Îles épines qui sont implantées sur les cinq premiers anneaux de

son abdomen. Àu mois d'août s'effectue l’éclosion de l'insecte parfait.

E. ©.

DEsGRIPTION DE LA LARVE DE 14 LamprormizA Müzsanti, par M. C. Rev.

(Annales Soc. Linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série, t. XXIX [publié en 1883 |, p. 1435.)

La Lamprorhiza Mulsanti a été découverte, il y a une trentaine d'années, dans les Pyrénées-Orientales, par M. de Kiesenwetter, mais elle n’est pas, comme on le croyait primitivement, cantonnée dans le midi de la France; en effet, M. C. Rey l'a observée sous ses diverses formes aux environs des habitations, à Saint-Genis- Laval, dans la réocion lyonnaise, et il en a recu des larves d’Au- benas (Ardèche). I est probable même qu’elle se rencontre encore sur d’autres points de la France, et que, si elle n’y a pas été signalée jusqu'ici, cela tient, d’une part, à ce que les entomolopistes rentrent d'ordinaire de leurs excursions avant l'heure les Lampyres com- mencent à se montrer; de l’autre, à ce qu’on ne songe pas à chasser cette espèce assez tôt, c’est-à-dire au mois de mai, bien avant l’époque apparait le Lampyris noctiluca.

Les larves de la Lamprorhiza Mulsanti, quoique plus petites que celles du Lampyris noctiluca, répandent une lueur deux ou trois fois

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 905

plus vive, et les insectes parfaits se distinguent des L. splendidula par la coloration des deux avant-derniers anneaux de leur abdomen.

à | E. O.

Notes sur L’ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE. Ï. Un Lonpicorne destructeur des vanneries, par M. T. Lawcecevée. (Bull. Soc. d’enseionement mutuel des sc. nat. d'Elbeuf, 1883, année [1881-1882 |, 2°se-

_mestre, p. 125, avec planches.)

Aux environs d'Elbeuf, le genre Grackhia (Serv.) est représenté par deux espèces : la G. pyomæa (Fabr.), qui est connue depuis longtemps et dont les mœurs ont être bien observées, et Îa (G. brevipennis (Muls.), qui , à partir de 1779, s’est montrée en grand nombre chaque année et qui, maloré l’exiguïté de sa taille, cause des dégats d'une certaine importance. Cette dernière espèce com- mence à se montrer dans les derniers jours de juin et disparaît vers le 20 août; durant cette période, quand le temps est chaud, de 11 heures du matin à 3 heures de l'après-midi, on peut voir les Gracilies courir en grand nombre sur les paniers, corbeïlles, mannes et autres ustensiles en osier, ainsi que sur les cercles de tonneaux, surtout quand ces objets sont exposés au soleil. Les mäles, très agiles, se mettent à la recherche des femelles, avec les- quelles ils s'accouplent aussitôt, el, peu de temps après, la ponte a lieu à la surface de l’écorce, les œufs forment de petites aspé- rités. Ces œufs sont protégés par une matière pulvérulente que M. Lancelevée attribue à une sécrétion particulière de l'insecte, et, au bout de quelques jours, il en sort de petites larves qui pénètrent aussitôt sous la couche inférieure de l'écorce et commencent à creuser des galeries tortueuses dont les dimensions s’accroissent jusqu’à ce que la larve ait atteint tout son développement. La métamorphose en nymphe s'effectue à l'extrémité de ces galeries dans une petite cellule protégée par une légère pellicule conservée de l'écorce, de sorte que l'insecte parfait peut s'échapper très facilement en per- çant cette fragile cloison. De résultent les petits trous que l’on aperçoit assez souvent sur les branches et brindilles d’osier eRblae ées dans la confection des vanneries.

Pour prévenir les dégâts causés par la Graciha brevipennis, M. Lan- celevée conseille de remiser les paniers et autres ustensiles en osier dans des réduits obscurs, au moins pendant la période d'apparition

Revue DRS TRAV, SGIENT. T. [V, 8. 34

506 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de l'insecte, ou bien encore d’avoir recours à des lavages avec de l'eau acidulée, de l'eau ammoniacale, de la benzine ou du pétrole. Îl a remarqué aussi que les ouvrages de vannerie faits avec de l’osier préalablement décortiqué n'étaient que faiblement exposés aux at- taques de ce petit Longicorne. E. 0.

Nores sur L'ENromoLoGtE 4PppLiQuéEe. Il. Ponte d’un Dipière para- sie, le Chetolygra cilicrura (Rondani) sur le corps d’une Chenille de Cuculie, par M. T. Lancecevés. ( Bull. Soc. d'enseignement mutuel des sc. nat. d'Elbeuf, 1883, année [1881-1882], semestre,

DT #0

En examinant des chenilles de Cuculies du bouillon-blanc qui avaient envahi un pied de Molène (Verbascum), M. Lancelevée reconnut avec surprise que l’une d’entre elles, plus grosse que les autres, était en butte aux obsessions d’un Diptère dont elle ne par- venait pas à se débarrasser. À un moment donné, le Diptère, pro- fitant d'un moment favorable, déposa délicatement un œuf entre les plis du corps de la chenille, puis il répéta plusieurs fois le même manège jusquà ce que M. Lancelevée s’en füt emparé pour l'étudier.

E. O.

Nores sur L'ENTOMOLOGIE APPLIQUÉE. I. Les Chrysomèles du peuplier et du tremble (Lana porurr, Linné, et L. rremuzæ, Fabricius) ; leurs ravages , leurs ennemis, par T. Lancecevée. (Bull. Soc. d’enseione- ment mutuel des sc. nat. d'Elbeuf, 1883, 1°° année [1881-1882 |,

semestre, p. 192.)

Dans certaines années, les Peupliers trembles et les Ypréaux ou Peupliers blancs présentent, aux environs d’Elbeuf, un assez triste aspect, leurs feuilles ayant leur parenchyme complètement dévoré par des insectes phytophages et se trouvant, dès lors, réduites à leurs nervures. Ces dépâts sont causés surtout par des larves de deux coléoptères de la famille des Chrysomélides, la Chrysomèle du Peuplier (Chrysomela populi, L.) et la Chrysomèle du Tremble (Ch. tremule, Fabr.), dont M. Lancelevée a soisneusement étudié les mœurs. Les œufs de ces insectes, déposés sur la face inférieure

ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE. 507

des feuilles, donnent, au bout de quelques jours, naissance à de petites larves qui, au moment de leur naissance, paraissent d’un oris noirâtre, mais qui, en grandissant, prennent une coloration d’un gris blanchâtre et offrent, sur les côtés du corps, de petits mamelons qui sécrètent, lorsque l’insecte est irrité, une liqueur laiteuse, d'une odeur fétide. D'abord réunies en société, les larves se dispersent ensuite sur les feuilles, qu’elles dévorent avec avidité, et au bout de quatre semaines elles ont acquis tout leur dévelop- pement. C'est alors que s'effectue la métamorphose, non pas sur le même arbre, mais presque toujours sur des végétaux voisins, sur des chaumes, sur de petits arbrisseaux, sous des pierres, en un mot dans des conditions la nymphe sera moins exposée à la vue de ses ennemis. Ceux-ci sont de plusieurs sortes : il y a d'abord l'Exorista dubia, mouche entomobie, qui, d'après M. Maurice Girard, dépose ses œufs sur le corps des larves de Chrysomèles et dont la larve vit en parasite dans l'épaisseur du tissu adipeux; puis il y a encore le Pentatome à pattes rouges (Asopus sanguinipes, Fabr.) et le Pentatome ponctué (Racoonathus punctatus, Fabr.), dont la pi- qüre est mortelle aussi bien pour les insectes parfaits que pour les larves de Chrysomèles. E. 0.

SPECIES DES HYMENOPTÈRES D'ÉUROPE ET D ALGÉRIE

(18° et 19° fascicules), par M. Edmond Anoré.

La publication de cet ouvrage, que nous aurons à analyser d’une

A A 4 4 DIE e e manière complète, se poursuit régulièrement. Le 18° et le 19° fas- cicule sont consacrés entièrement à des considérations anatomiques et à des observations biologiques sur les Hyménoptères du groupe

des Guëêpes. | E. O0.

DescrIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈGES D'APIAIRES TROUVÉES EN.ÎTALItE (ANDRENA SGHMIEDERNEGHTI FLORENTINA Ct NOMADA PIGCIOLIANA), par M. le docteur Paul Macrerrr. (Annales Soc. entom. de France,

1883, série, t. IT, p. 199, pl. VIE, 3.)

Ces trois espèces ont été découvertes aux environs de Florence, dans les bois de Cascaria, à Colombaia et à Poggiona-des-Giogoli.

34.

908 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

L’Andrena Schnuedeknechti a des affinités avec les Andrena Giraud et nigro-olivacca (Dours), À. trimerana (Kirby) et À. chalybea (Perez); l’Andrena florentina se rapproche de VA. clarkella (Kirby) et la No- mada piccioliana est très voisine de la N. Radoszkowskyi, dont elle dif- fère par l'absence de dent près du bout des mandibules. E. O.

DEscRtPTION D'UNE TENTHRÉDINE INÉDITE DE LA FAUNE DE SAREPTA (AL LANTUS ATRATUS), par M. Edmond Axpré, de Beaune. (Annales Soc. entom. de France, 1883, série, t. IT, p. 206.)

Cet insecte se distingue des autres espèces foncées du même oenre par la coloration entièrement noire de son abdomen, la teinte particulière de ses ailes et son mode de ponctuation. E. O.

Les Orraoprëres De France, par M. À. Finor. (1 vol. in-8° de 199 pages avec une planche et figures dans le texte. Paris, Deyrolle,

1883.)

L'ouvrage de M. Finot est rédigé sur le plan des Prodromus de M. Brunner de Wattenwyl, il commence par une courte introduc- on, par une liste bibliographique et par des tableaux dichotor- niques donnant les caractères distinclifs des sept familles entre lesquelles l’auteur a réparti tous les Orthoptères de France; puis viennent les diagnoses des familles et des genres, suivies chacune d'autres tableaux permettant d'arriver rapidement à la détermina- tion des genres et des espèces. Chacune de celles-ci est soigneuse- ment décrite; sa synonymie, son habitat, sa station, sa distributien oéographique sont toujours indiqués; une liste systématique ren- fermant les noms de tous les senres et de toutes les espèces signalés donne une idée de la répartition des Orthoptères sur la surface de notre territoire, tandis qu'un glossaire donne aux débutants la si- onification des termes employés dans le corps de l'ouvrage. Nous ne devons pas oublier d'indiquer enfin que M. Finot a consacré un chapitre entier à la chasse, à la préparation et à la conservation des Orthoptères et qu'il a fait lui-même plusieurs captures d'espèces qui jusqu'à ce jour avaient élé considérées comme étrangères à notre faune. Gräce à ces découvertes, M. Finot a pu porter à cent quarante-

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 209

trois le nombre des Orthoptères dont la présence sur le sol français a été bien et dûment constatée. E. 0.

Revision pu GROUPE DES CYDNIDES DE LA FAMILLE DES PENTATOMIDES (9°, 10° et 11° parties), par M. Victor Siexorer. (Annales entom. de France, 1883, série, 1. IT, p. 33, 207 et 357 et pl. I, IT, IV, V, IX et X.)

Après s'être occupé des Macroscytus et Hahnia (voy. Annales Soc. entom. de France, 1882, série, t. IT, p. 465 et pl. XIII et XIV, et Rev. des tr. scient., t. [f, p. 441, et t. IT, p. 23 et 345), M. Signoret passe aux senres Geotomus (Muls. et Rey), Brachypeltus ( Am. et Serv.), Cydnopeltus (nouv. genre), Hiverus (Am. et Serv.), Dearcla (nouv. oenre), Pachymeroides (nouv. genre) et Amnestus (Dall), et dans la plupart de ces groupes 1l décrit des espèces nouvelles. Ainsi, dans le senre Geotomus, il fait connaître G. levipenmis, du bassin de Amazone; G. Berai, de Missiones; G. subparallelus, de Rio Grande do Sul; G. obscurus, d’Ocana; G. nigrocinctus, du Brésil; G. senulevis et (. crenatus, du Mexique; G. Ühleri,. de l'Amérique du Nord; G. niger, de Tasmanie; G. Distanti, G. Breweri et G. pracilipes, d’Aus- tralie; G. Landsbergi et G. Lethierryi. de Java; G. pusillus, de Mada- gascar; (r. proximus, de la Réunion; G. scutellopunctatus, de Nossi-Bé: G. antennatus, de Syrie; G. Schæfferi, du Senaar; G. radialis, du Cap; G. rugosulus, de Vieux-Calabar; G. abdominalis, des Indes; G. punciatissimus, de Sitka; G. strüventris, de Dagang ; dans le genre Cydnopeltus , 1 décrit C. Res de Java; dans le genre Hiverus, H. aeneus, d'Australie; dans le genre Dee D. opercularis, de S1- mon’s- Bey et dans le genre Ati 7e Done. du Mexique.

REMARQUES À L'OCCASION DES COMMUNICATIONS DE M. LIGHTENSTEIN SUR LES Pucerows, par M. Bazgranr. (Rev. des sc. nat. de Montpelher,

1803, a+ done 1100090 p “ete

Reproduction de la note insérée dans les comptes rendus de l’Académie des sciences (1882, t. XCIV, 25, p. 1299) et ana- lysée précédemment dans la evue des travaux scientifiques (t. IT,

p. 425). | E. O

510 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Micrarron nes Pucerons , Réponse À M. Bazsranr, par M. Licarewsrein. (Rev. des sc. nat. de Montpellier, 1883, année, t. IT, », p. A33.)

M. Lichtenstein rappelle que sa théorie de la migration des Pu- cerons d'une plante à une autre a été vérifiée par M. Targioni- Tozetti (de Florence) et que tous les propriétaires admettent les faits déjà constatés en 1834 par Boyer de Fonscolombe, à savoir que le Phylloxera quercüs, qui paraît être un insecte méridional, vit successivement comme Pseudogyne fondatrice et émigrante, sur le Q. coccifera, et comme Pseudogyne bourseonnante et pupifere, sur le Q. pubescens, d’où les sexués sont rapportés sur le ©. cocafera. Le Phylloxera Lichtensteini (Balbiani}, qui vit sur cette dernière plante, n’est donc, suivant M. Lichtenstein, autre chose que la larve du Ph. quercüs, de Boyer. Quant aux exemples cités de Pucerons qui n’émigrent pas, ils ne sauraient infirmer la théorie proposée, puis- qu'on sait qu'en histoire naturelle surtout, il n’Y a pas de règle sans exception. M. Lichtenstemm invoque ensuite le témoisnave de M. Kessler, qui donne, non comme une hypothèse, mais comme une certitude, le fait de l’émigration d’un Puceron de l’Ormeau (Tetran- cura ulmi) et qui n'a pu constater la vérité de la théorie de l'énu- oration sur le Schyzoneura corn et sur sept espèces d’Aphis. Enfin, l'auteur trouve que les critiques formulées sur son travail par M. Bertkau n'ont pas élé aussi sévères que le dit M. Balbiani, et il cite en post-scriptum un article de la Revue entomologique (Caen, 1883, 3) dans lequel M. Horwarth, de Budapest, confirme, par de nouvelles observations, le fait de la migration des Pucerons.

E. O.

OBSERVATIONS SUR QUELQUES ANNÉLIDES DE L'ETANG DE Tuau, par M. À.

Ron. (Rev. des sc. nat. de Montpellier, 1883, série, t. I, 4, p. go.)

Reproduction d’un travail inséré dans le Bulletin de la Société ph- lomatique (1883, série, t. VIT, 1, p. 72) et analysé ci-dessus (Rev. des tr. saent., t. IV, p. 168).

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. b11

Recugrenes sur L'osur Des Asciprens, par M. À. Saparier.

(Rev. des sc. nat. de Montpellier, 1883, série, t. IT, 3, p. 348.)

Profitant des ressources extraordinaires que présente la station zoologique de Cette pour l'étude des Ascidies simples et composées, M. À. Sabatier a repris l'examen de la composition de l'œuf dans ce groupe de Tuniciers et s’est proposé d’élucider certains points qui lui paraissaient encore obscurs, malgré les travaux de MM. Van Beneden, Kupfler, Kowalevsky, Ganin, Stepanoff, Semper, de Lacaze-Duthiers, Foll, Giard et Seeliger. Réservant pour un mé- moire ultérieur les déductions biologiques générales auxquelles l'ont conduit ses recherches, l’auteur se borne, après avoir décrit ses observations, à résumer en quelques propositions les premiers ré- sultats Abou il est arrivé. Chez les Ascidiens, dit-il, l'ovaire se compose, à l'origine, d’une agolomération de noyaux appartenant au mésoderme et réunis par une faible quantité de substance inter- médiaire claire; 1l offre done primitivement la constitution et les caractères d'un tissu conjonctif embryonnaire dans lequel les atmos- phères protoplasmiques ne sont point nettement délimitées. Un cor-

| puseule de ce tissu conjonctif est le point de départ de l'œuf: dans

son sein se développent une ou deux granulations qui seront le ou les nucléoles et 11 constitue lui-même vs nucléus de l'œuf, autour duquel se dessine une couche de protoplasma transparent. Ainsi se trouvent réunis les éléments essentiels de l’œuf, et autour d'eux se forme une membrane très délicate, qui peut être rapportée à la substance intermédiaire du tissu conjonctif embryonnaire de l'ovaire. Gette membrane est la membrane capsulaire amorphe, au-dessous de laquelle apparaissent, à la surface du vitellus, les cellules follicu- laires qui, selon M. Sabatier, ne proviennent pas des parties exté- rieures, qui n'ont pas pour origine des corpuscules ovariens extrême- ment ténus, englobant, par leur réunion, les œufs les plus jeunes, ainsi que l’admettait M. de Lacaze-Duthiers, mais qui procèdent de petites masses formées au sein du vitellus et éliminées par la surface de celui-ci. D'abord claires et homogènes, ces masses s’individualisent comme cellules en acquérant un noyau, des granulations et une membrane limitante, et les cellules, à leur tour, en se multipliant, forment une couche continue autour de l'œuf. Parfois même elles font saillie fortement à sa surface. Au-dessous d’elles et aux dépens de leur face interne se constitue une seconde membrane, la mem-

512 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

brane sous-capsulaire qui repose sur le vitellus et qui devient plus ou moins épaisse, tandis que, dans d’autres cas, les cellules folli- culaires restent aplaties et discoïdales, et, en perdant leurs limites, en se fusionnant, finissent par envelopper l’œuf d’une capsule épaisse.

Enfin M. Sabatier a constaté que les cellules sranuleuses, appelées improprement cellules du Testa, sont éliminées par le vitellus de l'œuf et qu'elles dégénèrent avant d'être parvenues à se constituer. Ge sont des globules celluloides , représentant les corpuscules intra-vitellins arrivés à la seconde phase de l’ovogénèse, de même que les cellules capsulaires représentent les mêmes éléments dans la première

phase. E. O.

Les R£scerracuzrres, par M. J. Künsruer. (Feuille des jeunes naturalistes, 1883, 14° année, 157, p. 2.)

Le genre Receptaculites, créé par Defrance pour une espèce (R. Nep- tuni) découverte dans le dévonien belge, comprend actuellement vingt-trois formes, qui toutes appartiennent à la période paléo- zoïque, mais dont la position systématique n'est pas encore bien établie. M. Künstler rappelle, en effet, que les Réceptucalites ont été tour à tour rapprochés des Algues siphonées, des Polypes et des Foraminifères. [ls n’ont aucune analogie avec les types de la faune actuelle.

SH BOTANIQUE.

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NoUvELLES ARCHIVES DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, série, t. V.

Ce volume contient deux articles afférents à la botanique : Plantæ Davidiane ex Sinarum imperio, par M. Franck, et l’Anatomie des tissus appliquée à la classification des plantes, par M. Vesque.

Le premier est un travail essentiellement descriptif que les phy- siologistes liront avec intérêt : ce n’est, du reste, n1 le commencement n1 la fin de cette publication.

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 513

L’anatomie des tissus appliquée à la classification traite avec dé- tails des familles du groupe des Pariétales et de celui des Polyga- linées, étudiées spécialement dans leurs feuilles.

La conclusion à laquelle M. Vesque est conduit dans chacune de ses études est, comme l'avait établi l’auteur de l’'Anatomie comparée des véétaux, que les plantes présentent, dans leur anatomie, des caractères complémentaires de ceux que, pus la publication de ‘cet ouvrage, les botanistes ne demandaient qu’à la morphologie. C.

Les GramiIN£Es Des sommers Du Dyurpsura; physionomne qu’elles im- priment à ce massif, par M. L. Tragur. (Bull. Soc. bot. de France, 1883, p. 267.)

M. Trabut, qui a entrepris avec son collègue Battandier l'étude complète de la flore d'Algérie, résume comme il suit ses observa- tions sur les Graminées du haut Djurdjura :

La flore de la région montagneuse supérieure du Djurdjura a une grande affinité avec celle des plaines de l'Europe;

Elle comprend, en outre, un certain nombre d'espèces al- pines et des montagnes du midi de l’Europe;

Une grande partie des espèces (Éynosurus Balansæ, Avena ma- crostachya , Festuca atlantica) sont MUNIE à la région montagneuse d'Algérie; quelques variétés ou espèces lui sont spéciales ;

La Festuca ovina joue un rôle très important dans Île gazon- nement des crêtes et des cols et constitue de véritables prairies al- pestres, qui n'existent pas dans la plupart des autres montagnes d'Algérie, le sol n’est occupé que par des touffes vivaces espacées, laissant de grands vides que peuplent, pendant une partie de l’année, un grand nombre de plantes annuelles;

Le massif du Djurdjura, par sa plus grande affinité pour les plantes qui atteignent les limites nord de l'Europe, par la présence d'espèces alpines et même de formes spéciales, par ses grandes sur- faces sazonnées, est suffisamment caractérisé pour être tenu comme un district botanique spécial de la région montagneuse en Algérie.

C.

514 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR QUELQUES PLANTES D'ÂLGÉRIE NOUVELLES, RARES OU PEU CONNUES ,

par M. Barranorer. (Bull. Soc. bot. de France, 1883, p. 262.)

M. Battandier, professeur de pharmacie à l'école d'Alger, qui a pris à cœur la tâche, rendue particulièrement facile, par ce fait qu'il habite Alger, de compléter les recherches de M. Cosson sur la flore de nos possessions d'Afrique, continue la série de ses in- téressantes publications. [l signale aujourd’hui les plantes suivantes :

Arabis pubescens, var. brachycarpa, Batt., haut Djudjura;

Arabis Doumetu, Coss., route du col de Tisourda, au pied de l'Azrout Tidjem (Kabylie);

Alyssum leiocarpum, Pomel, sur la crête de l'Atlas de Blidah, près du marabout de Sidi Abd-el-Kader;

Capsella Bursa-Pastoris, .L., sommets de Mouzaia, etc., 1l remplace en partie le Capsella rubella, vient aux moindres altitudes ;

Cistus feredjensis, Batt., hybribe des Cistus mouspeliensis et salwi- Jolius, forêt de Sidi-Ferruet (en arabe Feredj), près la route du fort ;

Reseda Phyteuma, var. fragrans ou arragonensis ; cette plante, dont l'odeur suave rappelle celle du À. odorata, croit près Duperré, dans la plaine du Chéliff; |

Erodium medeense, Batt., sables de la route de Lodi, près Médéah;

E. almifolium, Gussone; cette espèce, qu’on avait crue spéciale à la Sicile, a été récoltée à Kara-Mustapha et à Tizy-Ouzou;

E. malacoides, Wild. , var. floribundum , Batt., Aumale, El-Affroun, Teniet-el-Haäd ;

Linum strictum, L., var. laxiflorum et axillare ;

Astragalus narbonensis, Gouan.; cette belle plante, qui n'avait été trouvée que dans la province d'Oran, vient sur les collines à brous- sailles de Teniet-el-Haäd ;

Tetragonolobus guttatus, Pomel, à Kara-Mustapha et Teniet-el- Haàd ;

Filago heterantha, Gussone, var. candidissima, Baït.; cette plante, qui est au F. heterantha ce qu'est le F. Lagopus au F. arvensis, a été recueillie dans les hautes prairies du Zaccar de Milianah:

Cnicus benedictus, L., bien indigène à Zeralda et à Ain-Tara;

Plantago Coronopus, L., var. Cupani, Decaisne; sables du littoral à Guyonville et à Reghaïa;

Polygonum littorale, Link; sables maritimes, à la Reghaïa;

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 515

Colchicum arenarium, Waldst et Kit.; cette nouvelle espèce est à ajouter au C. Bivona, Guss., pour la flore d'Algérie, l’on ne comptait, jusqu'à Battandier, que le C. autumnale;

Anthistiria glauca, Desf., forêt de la Reghaïa. (UE

Le SAXIFRAGA FLORULENTA MoRrETTr, ESPÈCE FRANÇAISE,

par M. E. Buawar. (Bull. Soc. bot. de France, 1883, p. 359.)

Cette belle plante, qui croît surtout contre les parois verticales des roches primitives et à une altitude de 2,000 à 3,000 mètres, n'avait été sisnalée jusqu'à ce Jour qu'en Îtalie; elle vient d’être découverte par M. E. Burnat dans les Alpes-Maritimes, près des lacs de Vens, etc.

Sinpgularité d'organisation à noter : la fleur terminale, plus grande, offrait 5 styles, 15 étamines, 8 ou 9 sépales et pétales, les autres fleurs étant à 9 ou 3 styles, 10 étamines, 5 sépales et 5 pétales.

Orrcine es Tuzrpss De La Savorg, par M. Alfred Caaprrr.

(Bull. Soc. bot. de France, 1883, p. 245.)

Les Tulipes observées en Savoie sont au nombre de huit:

Tulipa austrahs, Link, des prairies alpines et subalpines (Haut Galopu, près Chambéry, etc. );

T. sylvestris, L., champs aux environs de Moutiers et de Saint- Julien ;

T. Clusiana, D. C., dans une vigne à Saint-Pierre d'Albiony;

T. Gesneriania, L., champs à Saint-Jean-de-Maurienne et à Aisne en Tarentaise ;

TT. præcox, Test., champs à Saint: Jean-de-Maurienne ;

T. Didieri, Jord., champs de la Tarentaise (Aisne, Macot) et de Saint-Jean-de-Maurienne:

T. Bilhetiana, Jord., trouvée par le cardinal Billiet à Saint-Jean- de-Maurienne ;

T. mauritiana, Jord., observée par M. Didier dans les champs, à Saint-Jean-de-Maurienne.

De ces huit formes, une espèce, une seule, la Tulipa austrahs, paraît à M, Chabert être certainement indigène. La plupart des

516 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

autres auraient, d'après une tradition locale, été introduites par les Sarrazins, qui se réfugièrent en Maurienne en 732, après la bataille de Poitiers (?).

Perire Frore Mancezze, par Amb. Genis. (Le Mans, 1883.)

La Florule Mancelle que vient de publier M. Gentil contient l'analyse et la description sommaire des plantes phanérogames de la Sarthe.

Ce petit livre, fait pour les élèves qui commencent l'étude de la botanique, est un guide commode dans les herborisations. L’au- teur, professeur de sciences physiques et naturelles au iycée du Mans, l’a écrit surtout en vue de ses élèves du lycée. Les herbo- risations de MM. Crié père et fils, dans les cantons de Conlie et de Sillé-le-Guillaume, de Desportes (le libéral fondateur d’un prix de botanique annuel de 750 francs, à l'école de pharmacie de Paris), de Diard, de Gauvin, Guéranger, Manceau et Legué, ajoutées à celles qui lui sont propres, rendent la Florule de M. Gentil assez complète pour le moment elle est publiée. De première utilité pour les commençants de la Sarthe, elle sera consultée avec intérêt par tous, au point de vue surtout de la oéographie botanique.

C.

Conrergurion À La Fiore DE 14 Haure-S4ôwe, par MM. Renauuo, Fricey, Venpresy et Paizzor. (Mémoires de la Société d’émulation

du Doubs, 1883.

Ce travail est une liste des plantes rares ou nouvelles trouvées récemment dans le département du Doubs et les contrées limi- trophes. [1 comprend les Phanérogames, disposées suivant la classi- fication vieillie, mais encore suivie des floristes, de Candolle, depuis les Renonculacées, étonnées, suivant l'expression de Du Petit Thouarre, de se trouver en tête de la série végétale, jusqu'aux Gra- minées inclusivement. Les Cryptogames, représentées par quelques fougères et mousses, terminent la liste.

Parmi les espèces offrant un intérêt spécial, on peut citer : Tha- lictrum calcareum, Jord., Aconitum Lycoctonum, Actæa, Arabis alpina, Thlaspi montanum, Lepidium ruderale ou herbe aux punaises, natu- ralisé près des gares, le rare Polygala comosa, Silene ocymoïdes,

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 517

Moehringia muscosa et Geranium sylvaticum, trois jolies espèces des régions montagneuses, Rhamnus alpina, Dorycnium suffruticosum , Co- ronlla Emerus, plus de cinquante Rubus et autant de Rosa, espèces pour la plupart contestables, les Epilobium rosmarinifolium, Saxifraga Aizoon, Valeriana montana, Prümula auricula, Daphne alpina, Thesium alpinum, etc., qui achèvent de donner à la flore du Doubs un ca- ractère subalpin, tandis que le Midi, représenté par une petite colonie, y compte le Crepis nicæensis et Lavandula vera. L'Elodea cana- densis est naturalisé à Besancon comme dans toute l’Europe. Comp- tons pour mémoire les Menthes, déjà bien nombreuses, et, suivant les auteurs, non encore toutes connues dans la région. C.

SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES PLANTES VASCULAIRES DE LA VIENNE, par M. Pormaurr. (Bull. Soc. Acad. d'agriculture, belles-lettres,

sciences et arts de Poitiers, juin 1882.)

Le présent supplément fait suite au tte des plantes vasculaires de la Vienne, présenté en 1879 comme thèse à l'École de pharma- cie de Paris. Ge catalogue, qui ajoutait bon nombre de plantes à la flore de Delatre, était lui-même assez peu complet, puisqu’au- ù jourd'hui 11 y est fait d'importantes additions, provenant en grande partie des explorations faites dans l'arrondissement de Montmo- rillon, les granites du plateau central viennent s'appuyer contre les formations calcaires qui dominent dans la Vienne.

Parmi les espèces silicicoles du supplément au catalogue nous remarquons : Corydahs claviculata, lecebrum verticillatum, Umbihcus , Adoxa, Wahlenberpia’ Blechnum , Osmunda , ete. On doit espérer qu'une nouvelle flore de la Vienne sortira des récentes études faites dans cette région. C.

SUR L'HERBIER ET LA ÊLORE DES PyRENÉES DE PHILIPPE,

par M. Henri Lorer. (Bull. Soc. Bot. de France, 1883, p. 50.)

L'examen de l'herbier et de la flore des Pyrénées de Philippe ne justifie que trop la très vive critique de M. Loret, dont l'objet est de prémunir les botanistes contre un livre qui fourmille d'er- reurs, même pas toujours Involontaires. On peut, dit en terminant

518 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

M. Loret, appliquer à la flore des Pyrénées de Philippe ce que dit M. Crépin d'une flore de Belgique parue en 1853 : « C’est nn ouvrage délestable à tous les points de vue.» C.

RECHERCHES BOTANIQUES DANS LES ALPEs DE LA Maurrewwr,

par M. À. Cnaserr. (Bull. Soc. Bot. de France, 1883, p. 2.)

La cession à l'Italie de résions savoisiennes riches pour la bo- tanique, telles que le plateau du Mont-Cenis et les sommités voi- sines dont les eaux s'écoulent vers les plaines du P6, a privé la flore de la Savoie, et par suite celle de la France, de bon nombre d'in- téressantes espèces.

M. À. Chabert a eu la très louable pensée de rechercher si, dans la Savoie restée française, on ne trouverait pas quelques-unes des plantes dont les localités connues jusqu'à ce Jour étaient exclusi- vement placées hors de nos frontières.

Parmi les espèces reconquises à la flore de France ou non si- onalées encore en Savoie, on remarque, dans le riche catalogue des récoltes de M. Chabert :

Valeriana celtica ou Nard Celtique, autrefois renommé comme parfum, et qui est abondant au glacier de Lautaret; Scrofularia ver- nalis, Draba nemorosa, Polemonium cœruleum, Saussurea depressa, Gal- lianthemum rutæfolium, Trifohum Thymiflorum , Saxifraga controversa et S. diapensoïdes, Galium megalospermum, Senecio uniflorus, Leman- themum coronopifolium, Artemisia Villarsu, Phyteuma pauciflorum, Cam- panula Alhont, Pedicularis rosea, belle plante des débris de rochers de la réoion alpine supérieure ane de Pelouse, de Chavierne et de Fréjus, Alpes de Bonneval, etc.), Chamæorchis alpina, etc.

Citons encore parmi les espèces intéressantes de la liste : Delplu- mum elatum (vallée de la Lombarde sous le glacier du Baumet), Arabis cœærulea (glaciers de Lautaret, du Montet, col du Goléon, etc.), À. cœænisia (le Chatel, en montant du mont Béranger aux grandes Alpettes), Draba nemorosa (entre Bonneval et l'Écot), Charles ia se doides (sources de l'Arc), Onoms cemisia (vallées entre Lanslebourg et Saint-Michel), Valeriana salunca (col du Goléon), dont les rh1- zonces odorants étaient autrefois mêlés à ceux du V. celtica; Ptar- mica Herba-rota , récoltée pour le vermouth de Turin, mais toujours abondant aux sources de l'Arc. Ci

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 519

Fiors »’Auverewe, par F. Gusrave et F. Hérigaun-Joserx. (Clermont-Ferrand, 18583.)

Dans un 1n-16 de b76 pages, les auteurs donnent la description des familles, genres et espèces des plantes vasculaires qui croissent dans les départements du Cantal et du Puy-de-Dôme.

Cette petite flore permettra d'attendre, tout en la faisant dési- rer, la fin de la publication laissée inachevée par Martial Lamothe : Prodrome de la Flore du Plateau central. On peut mème espérer que les auteurs, disciples du regretté Lamotte, compléteront eux-mêmes l’œuvre du maïtre. C.

MonocraPaie pes roses Des Azpss-Maririmes, par MM. Burxor

et Gremur, (Lyon-bäle, 1885.)

Les auteurs, qui adoptent en général les critiques faites par M. Christ des Prinuhiæ monographie Kosarum de M. Crépin, signalent la substitution de formes alpestres aux types des vallées, sans cesser de compter dans les mêmes espèces, et par suite, la nécessité d'examiner les plantes sur place et dans des conditions topogra- phiques variées, au lieu de faire ces études sur des échantillons d'herbier, ou en des localités circonserites et isolées.

MM. Burnot et Gremli signalent une nouvelle variété du Rosa corüfoha, le R. c. Brisianorum. C.

, 5 Frore pu DéParremenT DE 14 Somme, par M. Eloy pe Vico.

(In-12, Abbeville, 1883.)

Préparé par divers catalogues et publications que l’Académie des sciences récompensa, en 1881, par l'attribution du prix Lafons- Mélicoq, la flore qui paraît aujourd'hui avait élé préparée en commun, par la recherche des matériaux, avec M. de Brutelette, et plus anciennement avec M. de Clermont-Tonnerre, les trois amis, dont deux sont morts aujourd’hui, ne se quittant pas dans leurs herborisations.

M. Éloy de Vicq s'est particulièrement attaché à signaler, au milieu des espèces indigènes, celles qui ne sont que naturalisées.

Le fameux Lathyrus maritimus, si localisé et cependant si abon- dant à l'embouchure de la Somme, dans les galets de la pointe du

520 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Hourdel, serait une plante américaine autrefois apportée par les navires; le Geranium Phœum de Montdidier aurait été introduit mêlé à des graines de houblon d’origine beloe; les Veronica acüufohia, præcox, triphyllos, verna, auraient été importés avec des graines de céréales, tout ausi bien que les Veronica persica et polita; et telle serait aussi l’origine des Bromus arvensis, inermis, secalinus et squar- rosus; une semblable origine ne fait plus question depuis longtemps pour les Centaurea solstitialis et Barkhausia setosa.

Un Chara (polyacantha), un Galium (neglectum), un Lappa (pu- bescens), s'ajoutent aux plantes nouvelles pour la Somme déjà si- onalées par l’auteur dans ses publications antérieures. 1C.

STATISTIQUE BOTANIQUE DU DEPARTEMENT DE L'AIN, par M. À. Mac.

(Soc. de géographie de l'Ain, 1883.)

La publication dont nous rappelons ci-dessus le titre est une œuvre considérable, fruit de nombreuses excursions, dans lesquelles la recherche des plantes, l'examen géologique des terrains et l’ob- servation de leurs conditions orographiques ont été menés de pair.

M. Magnin traite successivement et avec autorité, dans un pre- mier chapitre, de la division du département en régions botaniques , savoir : répion des vallées et coteaux de la Saône et du Rhône; ré- oion de la Bresse et étangs des Dombes; révion montagneuse distin- ouée en zone inférieure {vignobles et premiers plateaux), zone de la montagne ou des sapins, enfin zone alpestre, laquelle correspond à peu près à la région des päturages.

L'auteur considère, dans un deuxième chapitre, les caractères et particularités de la végétation du département. Îci se trouvent des aperçus généraux : sur la situation du département dans le bassin du Rhône, à la limite des zones centrale et occidentale du climat du Hêtre, et au voisinage du domaine méditerranéen; sur Îes rap- ports de la végétation de l’Ain avec celle des départements voisins; sur la richesse de la flore de l'Ain (plus grande que celle du Jura, qui l'emporte à son tour sur celle du Doubs), due en grande parte aux espèces thermophiles remontant la vallée du Rhône; sur les rap- ports de la végétation de l’Ain avec celle du Dauphiné et de la Sa- voie, etc. C.

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 021

Or1GIve Du zrs BLawc, par M. L. Cusix.

(Bull. Soc. hortic. du Loiret, 1 883.)

Le pays d'origine du lis blanc était question débattue entre les botanistes, qui indiquaient, les uns les Indes Orientales, les autres l’Europe méridionale ou l'Orient : Suse ou la ville des lis, devrait même son nom à cette plante. Ce point de science parait êlre au- iourd'hui fixé, un père lazariste du collège d’Antoura ayant {rouvé le lis en très grande abondance en Palestine, dans les montagnes du Liban. On les y multiplie pour les jardins de façon très simple: il suffit de jeter les écailles, qui bientôt donnent chacune naissance à une bulbe, sur une terre humide et ombragée. G.

Remarours sur r’Atra mepra, Gouan, par M. E. Ne. (Bull. Soc. des amis des sciences naturelles de Rouen, 1883.)

M. Niel observe depuis quelques années, dans deux herbages, à Saint-Quentin- des-Lles et à Saint-Aubin-le-Vertueux (Eure), Aie media, espèce voisine, mais cependant bien distincte de l'Aira cæs-. pilosa.

Cette plante, commune dans la réoion méditerranéenne et le bas Dauphiné, avait été vue remontant jusqu’à Dijon (dont la flore est un assemblage d'espèces du Midi et des Alpes), s'étendant dans l'Ouest jusqu'à Saint-Cyern-Talmondois (Vendée), mais c'est la première fois qu’elle est signalée dans le rayon de la flore pari- sienne. C.

ÎNFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR L'ÉPANOUISSEMENT ET LA FERMETURE DES FLEURS DES Crocus, par M. Duonartre. (Bull. Soc. bot. de

France, 1883, p. 64.)

Une collection de Crocus, adressée par M. Paul Chapellier à M. Duchartre, a été pour celui-ci l'occasion d'observations aussi in- téressantes que délicates, dont voici le résumé :

Le périanthe des fleurs des Crocus s'ouvre en peu de temps sous l'influence de la chaleur, se ferme ensuite sous l'influence d'un abaissement de température.

Une différence de 4 ou 5 degrés dans la température L l'air

REVUE DES TRAV. SGLENT. T. [V, 8. 000

522 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES,

ambiant suffit pour produire ces eflets : dans l’espace d’une demi- heure à une heure, pour la plupart des espèces; dans un temps un peu plus long pour d’autres. Îl y a lieu de penser que ces deux faits opposés se produisent plus rapidement sous l'influence de plus orandes inésalités de température.

En général, les passages de l'épanouissement à la fermeture peuvent se produire plusieurs fois dans la même fleur, tant qu'elle reste fraîche; cependant ils n’ont eu lieu qu’une fois chez le Crocus pusillus.

Les deux verticilles d'un même npérianthe peuvent éprouver des effets dissemblables de la part des inégalités de température (GC. alatavicus).

La lumière n'intervient en rien dans la production des mou- vements du périanthe, puisque celui-ci s’ouvre ou se ferme au même degré par les exhaussements et les abaissements de température, que les plantes soient au jour ou à l’obscurité.

La cause de ce mouvement paraît être uniquement extérieure et mécanique, elle agit sur les fleurs coupées comme sur celles qui tiennent à la plante vivante.

M. Duchartre insiste sur cette dernière conclusion, la rectipé- tale et la eurvipétalie de Vôchtüing lui paraissant n'avoir rien à faire ici. Tout peut s'expliquer d’ailleurs par l’hypothèse suivante, qui n’est toutefois présentée par ce savant qu'avec réserve : Quand une fleur de Crocus est placée, toute fermée, dans une atmosphère plus chaude que celle d’où elle sort, l’action de l'air chaud doit déter- miner une évaporation plus forte dans l’épiderme de la face, alors seule externe, de son périanthe; ïl en résulte que les cellules épi- dermiques, et probablement aussi quelques-unes des sous-jacentes, perdent de leur tursescence, diminuent de volume, et que len- semble de la couche, sensiblement contracté, doit obliger ce même périanthe à se courber vers l'extérieur, c’est-à-dire à s'ouvrir. La fleur ainsi ouverte, passant ensuite dans un air plus frais, l’évapo- ration transpiratoire diminue, les cellules du même épiderme ex- terne font un appel de liquide d'autant plus énergique qu'elles en avaient perdu-davantage, et à mesure qu’elles reprennent leur tur- oescence, le périanthe reprend aussi graduellement sa situation première, c'est-à-dire se referme. ‘G,

ANALYSES ET ANNONCES, BOTANIQUE. 923

ExPERIENCES DE GROISEMENT ENTRE DES BLÉS DIFFÉRENTS,

par M. Vicmonin. (Bull. Soc. bot. de France, 1883, p. 58.)

Les recherches de l’auteur, suite d’autres plus anciennes, le con- duisent à admettre, étant donné que la fertilité du produit de deux plantes différentes doit être indéfinie pour que l'identité spécifique de ces plantes soit hors de doute, qu'il y a présomption en faveur de l'unité spécifique de toutes les races de Froments cultivés. sauf l'Engrain (Triticon monococcum ). C.

L LA L4 2 ÉTUDES GHIMIQUES SUR LE SQUELETTE DES VÉGÉTAUX, par MM. Fréuy et Urbain. (Ann. sc. natur., série, t. XII.)

Les points de ces recherches qui intéresseront surtout les bota- nistes sont les suivants : la métacellulose est commune aux tissus des Champignons et des Lichens. La vasculose augmente dans les bois avec leur dureté; la cutose, qui recouvre les organes aériens des plantes, est formée de deux acides gras, l'acide stéarocutique et l'acide oléocutique; la cutose forme jusqu'à 43 p. o/o du liège, dont le reste est de la vasculose : la subérine n'est qu'un mélange de cutose et de vaseulose. C.

SUR LA FORMATION DE LA Hovrzze, par M. C. Gran'Eury. (1 vol. in-8° avec 4 planches.)

Il ressort de la partie botanique des recherches de M. Grand'Eury que, loin de représenter des forêts en place, les houillères, toutes d’ailleurs d’origine exclusivement végétales, auraient pour origine des débris sédimentaires d'organes foliacés et corticaux, mêlés de produits ulmiques formés par la désorganisation des tissus du pied de forêts à marécages. À l'exception des Stymaria, développés en eau profonde et enveloppés par les débris de transport, 11 n’y aurait dans la houille ni tiges ni racines sur la place même elles avaient véaété. C.

52h REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

REGHERCHES SUR L'INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES DANS LA GERMINA- rion, par MM. Denéran et . Bréar. (Annales apronomiques,

1809.)

De leurs recherches, qui ont porté sur le blé, les haricots et les lentilles, MM. Dehérain et Bréal concluent que les jeunes plantes absorbent, dans leurs premiers développements, une quantité no- table de matières minérales, même de celles qui leur seraient inu- tiles; la chaux parait être toutefois spécialement favorable, sur- tout quand elle est associée à l'acide ulmique. H paraïtrait que la chaux serait d’ailleurs assez abondante dans les orains pour qu'à la germination une eau chargée de sels calcaires ne füt pas néces- saire. C.

DE LA DÉTERMINATION HISTOLOGIQUE DES FALSIFICATIONS DU THE, par M. CG. Brunorte. (Nancy, imprimerie nancéienne, 1883.)

Ce travail, qu'accompagnent cinq planches, a été présenté comme thèse à l’école de pharmacie de Nancy.

Les recherches de M. Brunotte l'ont conduit à constater dans des thés de diverses provenances et qualités des fragments de feuilles des espèces ci-après : Camelia japonica, Cratægus oxyacantha, -Æscu- lus Hippocastanum, Epilobium lirsutum et E. angustifolium, Fragaria vesca, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsiwor, Laurus nobihs, Lithosper- mum officinale, Malus communs, Olea Europæa, Populus Tremula, Prunus spinosa, Quercus pedunculata, Rosa canina, Sahx capræa, Sambucus nigra, ÜUlmus campestris, Veronica officinahs. C'est à croire | que ces feuilles avaient été ajoutées aux thés pour exercer l’auteur dans les recherches micrographiques qui l'ont conduit à les re- connaitre. Quoi qu'il en soit, l'examen comparé des épidermes, du pétiole et du parenchyme a toujours donné des éléments cer- tains de détermination, et cela se comprend, la structure anato- mique répondant en général aux caractères morphologiques.

REGHERGHES PHYSICO-CHIMIQUES SUR LA TERRE VÉGÉTALE ET SES RAPPORTS AVEC LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES PLANTES, par M. J. Vacvor.

(Paris, 1803.)

M. Vallot se propose de vérifier les idées de Thurmann et de

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 925

M. Contejean sur les relations entre la nature du sol et les plantes qui y croissent. Les cinq chapitres du travail de M. Vallot seront consultés utilement. Notons, dans le cinquième chapitre, cette ob- servation bien inattendue, que le Chätaignier ne croît ouère, d’une manière authentique (?), que sur le calcaire. Ce n’est pas l’avis de ceux qui, voyant le Ghätaignier partout sur le sol granitique du Li- mousin, constatent sa disparition, à partir de Montmorillon, sur Îles calcaires du Poitou; n1 celui des habitants de Paris, qui rencontrent les taillis de Ghätaioniers sur les collines de sable, et son absence sur le calcaire grossier, les sypses, etc. (x

Lzs PLANTES ExOTIQUES À L'Éxposrrion »'Amsrerpau, par M. L. Crié.

(Revue scientifique, 17, 1883.)

Les Hollandais, qui ont été longtemps les premiers des coloni- sateurs et tiennent encore parmi ceux-e1 une des premières places, ont d’admirables colonies dont les plantes indipènes, auxquelles ils ont su ajouter d'importantes espèces étrangères, notamment les Cin- chona, dont les produits rivalisent aujourd'hui avec ceux du Pérou.

Parmi les plantes les plus remarquées, on comptait : 18 espèces de Nepeuthes seulement pour l'envoi de Bornéo, et parmi elles le cu- rieux N. Rajah, dont les outres colorées ont l'apparence d'énormes flacons de 70 centimètres de longueur; les Arlocarpus à sève lactée et à fruits comestibles; le Papaya, dont le lait fait digérer à légal de la pepsine; une foule de palmiers; le camphrier; les arbres qui donnent le baume de liquidambar et le benjoin, etc. Donnons encore une mention au Raflesia Arnold, ce singulier véoétal pa- rasite qui croit à Java sur les racines des Gissus; privé de chloro- phylle, il porte une fleur gigantesque et bizarre, d'odeur cadavé- reuse, dite, par les indigènes, boîte du diable. no

Nouveaux pays 4 quiNouina. (Bull. Soc. d’hort. d'Orléans, 1883.)

La naturalisation des arbres à quinquina (Cinchona Calisaya, etc.) dans les Nilgherries est aujourd’hui un fait accompli. Par la multi- -plication de quelques pieds rapportés des Cordillères par M. Clément Markhaw, c’est plus de 2,500,000 pieds que l’on compte aujourd’hui

526 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dans les monts Niloherries, qui présentent les conditions d'altitude et de latitude des pays de l'Amérique le précieux arbre croît spontanément. G.

Parasrriswe DE 14 Moriize sur LE Torrwamsour, par M. E. Rost. (Bull. Soc. bot. de France, 1883, p. 139.)

Le fait très curieux et riche d'applications culturales (si des ex- périences ultérieures viennent à l’établir nettement) que signale M. Rose, d'après des documents divers, serait le parasitisme de la Morille (Morchella esculenta) sur les tubercules-rhizornes des To- pinambours (Helianthus tuberosus).

Voici, en résumé, les observations qui font croire au parasi- tisme :

M. de Larclaude, directeur de la ferme-école de Mont-Louis (Vienne), assure avoir récolté plus de 100 morilles adhérant toutes à des tubercules de topinambour; un échantillon du champignon, encore adhérent à sa nourrice, a été envoyé à M. Rose, qui l'a re- connu pour appartenir à la variété rotonda du Morchella esculenta.

M. Feuilleauboiïs se rappelle qu'étant élève à la ferme-école de Montberneaume, près Pithiviers, il recherchait deux fois par mois, en avril et mai, avec ses camarades, sous la conduite du professeur Morand, des Morilles dans un champ de Topinambours bien connu de ce dernier; plusieurs fois on constata l'adhérence des champi- onons aux tubercules.

La Morille croît, on l’a signalé dès longtemps, dans le voisinage des Ormes, et M. Peltereau à constaté son adhérence aux racines cet arbre, ce qui vient à l'appui du parasitisme, tout en mon- trant que plusieurs espèces différentes peuvent être les hôtes de la Morille.

Étaient-elles parasites du Ramondia, les Morilles que M. Duchartre a vu se développer dans des pots il cultivait cette plante ?

On n'a pas oublié qu’il y a environ dix ans, un jardinier du ba- ron Le Couteux adressa à la Société botanique de France et à la Société d’äcchimätation un grand nombre de petites morilles, offrant de vendre son procédé de culture pour 1,000 francs. Quel était ce procédé? Peut-être reposait-il sur le parasitime ? C.

ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE. 927

CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU PEU COMMUNS RÉCOLTÉES EN NORMANDIE, par MM. Marceranone et LetTENDRE. (Bull. Soc. des amis des sciences natu- relles de Rouen, 19° année, semestre, 1883.)

La publication de MM. Malbranche et Letendre fait suite à un travail antérieur; réunie à celui-ci, elle s'étend environ à cinq cents espèces réparties dans les Hyménomycètes, les Phycomycètes, les Pyrénomycètes, les Discomycètes, les Myxomycètes et les Hypho- mycètes. La détermination des espèces, revue pour le plus grand nombre de celles-ci par M. Boudier, le savant mycologue de Mont- morency, offre toute oarantie. C.

Fracuenrs rran£NocraPuiQques, par le Docteur Ant. Mac.

(Annales Soc. bot. de Lyon, 1883.)

Les recherches de M. Magnin portent sur les trois points suivants : distribution géographique de quelques Lichens calcicoles dans le Lyonnais; nouvelle localité de l’Umbihcaria torrida ; sur l'emploi des | réactifs chimiques pour la détermination des Lichens et particuliè- rement des Lichens du Lyonnais.

Les espèces considérées dans le premier de ces travaux sont les Thalledæma vesiculare et candidum , Psorema fulgens , Squamaria crassa , Psora decipiens, P. lurida et Solorina saccata.

La nouvelle localité signalée pour l'Umbihcaria torrida , pris d’abord par M. Magnin pour l'Umbihicaria (ou Gyrophora) erosa, serait bien, d'après la détermination qu'en a faite M. Nylander, VU. torrida.

C’est au mont Pilat, au Crêt-de-la-Perdrix, qu'il a élé récolté. En même temps ce Lichen était signalé par M. Lamy au Mont- Dore.

: Après avoir résumé l'organisation des Lichens et passé en revue les caractères d’après lesquels ont été établies leurs classifications, M. Magnin se livre à un examen spécial des principes colorants qui existent dans telle ou telle espèce et qui ont été utilisés pour la détermination de celles-c1, en faisant agir sur eux les réactifs chi- miques (iode, potasse, chlorure de chaux). C.

528 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Frore Des Licnens DE FRANGHE-COMTÉ ET DE QUELQUES LOCALITÉS ENvr- RONNANTES, par M. C. Fiacer. (Mémoire de la Société d’émulation du

Doubs, 1883.)

C'est bien une flore complète des Lichens de la Franche-Comté et régions voisines que publie M. Flagey, ingénieur civil, qui partage ses études entre les phanérogames et les cryptogames.

L'auteur a été aidé, dans la détermination des espèces, par MM. Roumegnère et Nylander, surtout par M. Lamy de la Chapelle et M. J. Muller.

Avant d'aborder la flore proprement dite, dans laquelie il donne la diagnose des genres et des espèces, M. C. Flagey consacre cin- quante pages à l'examen des points suivants de l’histoire des Li- chens : Éléments d'organographie et d'histologie; organes de repro- duction; dissémination et germination des spores; autonomie du groupe; distribution géographique; influences du sol et de l'alti- tude; composition chimique; détermination et analyse; classifica- tion.

Sur la question d'autonomie, l'auteur, après avoir discuté les raisons pour et contre, s'exprime ainsi : « La théorie de l'autonomie des Lichens a pour elle les lichénologues les plus éminents; chaque jour accroît le nombre de ses défenseurs, et il est permis de dire que le système de Schwendener a fait son temps; on ne supposera même pas, dans quelques années, qu'il ait pu être admis et discuté aussi sérieusement. » C.

Se PHYSIQUE.

SUR UN MOYEN D'ISOLER LES RADIATIONS CALORIFIQUES DES RADIATIONS LU- MINEUSES ET CHIMIQUES, par M. K. van Âssous. ( Comptes rend. Acad.

des sciences, 1. XOVIT, p. 836.)

Le moyen proposé consiste dans l'emploi de lames très minces de sélénium, que l’auteur prépare de la façon suivante : sur une

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 529

plaque de verre, dite porte-objet, on dépose une goutte de sélénium distillé et fondu, que l’on recouvre immédiatement d’une lamelle de verre mince, dite couvre-objet. Alors, à laide d’une aiguille montée et d’un mouvement circulaire, on comprime la gouitelette de sélé- nium, maintenue sur une plaque métallique à 250 degrés, de ma- nière à l'étendre uniformément en une couche très mince, homo- gène. Enfin on laisse refroidir très lentement l'appareil placé sous pression; il faut éviter de faire bouillir le sélénium sur la plaque, car, dans ce cas, il se produirait des vapeurs, qui, en se condensant, _ forment des cellules contenant des gouttelettes ou des cristaux isolés de sélénium, entre lesquels la lumière naturelle passe sans décom- position. Dans le cas contraire, les rayons chimiques sont réfléchis, les vibrations lumineuses sont converties en énergies électriques ; les ondes calorifiques seules traversent la plaque après avoir subi une certaine réfraction, toujours également orientée par rapport aux points cardinaux de la plaque.

L'auteur énumère les diverses transformations que subissent les spectres ayant traversé ces plaques. M.

[INDICES DE RÉFRACTION DU SPATH-FLUOR POUR LES RAYONS DE DIFFÉRENTES LONGUEURS D'ONDE , JUSQU'À L'EXTRÈME ULTRA-VIOLET, par M. Ed. Sa-

RAZIN. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIL, p. 850.)

L'auteur a employé la méthode ordinaire du prisme et de la dé- viation minimum. Ses mesures ont porté sur les principales raies du spectre solaire visible, puis sur la série des raies ultra-violettes du cadmium, complétée par la raie principale du spectre ultra- violet du magnésium et raies extrêmes du zinc et de l'aluminium. Pour l'observation des raies du spectre visible, le spectromètre était muni de lenülles de verre. Pour celle des raies ultra-violettes, 1l était armé de l’oculaire fluorescent de M. Soret et de lentilles de quartz, exigeant une mise au point spéciale pour chaque raie. L’ap- pareil ne permettant pas cette mise au point pour les raies extrêmes du zinc et de l'aluminium, celles-ci ont été étudiées avec des len- tilles achromatiques quartz-spath-fluor, d'après la méthode de

M. Cornu. M.

530 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

NOUVEAU MODE D'ISOLEMENT DES FILS MÉTALLIQUES EMPLOYÉS DANS LA TÉLEGRAPHIE ET LA TÉLÉPHONIE, par M. C. Wipewann. ( Comptes

rend. Acad. des sciences , t. XOVIT, p. 85.)

Ayant eu l'occasion, dit l'auteur, d'appliquer, pour la décoration d'objets de bijouterie et de mode, les procédés signalés par Nobili et Becquerel pour obtenir les colorations au moyen de bains de plombates et de ferrates alcalins, j'ai observé que les pièces ainsi colorées étaient devenues absolument résistantes à touie action gal- vanique, c'esl-à-dire que leurs surfaces, une fois recouvertes de peroxyde de plomb ou de fer, étaient isolées et ne conduisaient plus le courant électrique. Un fil de cuivre ou de laiton, et même de fer, se trouve ainsi recouvert d’une couche isolante, analogue à celle d'une couche de résine ou de gutta.

Voici quel serait le mode de préparation : il suffit de préparer un bain de plombate de potasse. en faisant dissoudre 10 grammes de litharge dans un litre d'eau à laquelle on a ajouté 200 grammes de potasse caustique, et de faire bouillir pendant une demi-heure en- viron; on laisse reposer, on décante, et le bain est prêt à fonc- tionner. On attache au fil positif le fil métailique à recouvrir de peroxyde de plomb, et l’on plonge dans ie bain une petite anode de platine au pôle névatif; du plomb métallique très divisé se pré- cipite au pôle négatif. et le peroxyde de plomb se porte sur le fil métallique, en passant successivement par toutes les couleurs du spectre; l'isolement n'est parfait que lorsque le fil est arrivé à la dernière teinte, qui est d’un brun noir. M.

X

SUR LA FORGE D'INDUGTION qui est due à la variation d'intensité dans le

\

courant électrique dun multiplicateur à spirale plate et sur la compa- raison de cette force avec celle qu'exerce à de grandes distances un s0- lénoïde sphérique ou un soleil fichf solénoïdal, par M. Quar. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 903.)

SUR LE POTENTIEL DE LA FORCE D'INDUCTION due à un solénoide fermé, dont le courant varie d'intensité. Analogie avec un théorème d’électro- magnétisme. Expériences de Felici, par M. Quer. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIL, p. 992.)

L'auteur a été conduit au théorème suivant : Le potentiel de la

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 531

force d’induction due à un solénoïde fermé et dont le courant varie d'intensité est proportionnel, toutes choses égales d’ailleurs, à l'angle sous lequel la directrice est vue du point d'application de la force. M.

SUR UN NOUVEAU GALVANOMÈTRE APÉRIODIQUE, par M. Le Goranr

DE Tromeun. (Compt. rend. Acad. sc., &. XCVIT, p. 995.)

Cet instrument repose sur les considérations suivantes : Si l'on ajoute une troisième aiguille aimantée à un galvanomètre astatique, de telle sorte que cette dernière soit au-dessous du cadre et paral- lèle aux deux autres, et que ses pôles soient de noms contraires à ceux de l'aiguille qui est au-dessus d'elle, on obtient un galvano- mètre dont la sensibilité est à peu près triplée, et qui conserve une force directrice. On peut renverser la disposition, rendre le cadre mobile, dans lequel le courant arriverait par le fil de suspension, et laisser les aipuilles fixes. C'est cette dernière disposition qu'a adoptée l’auteur dans le modèle qu'il a fait construire et qu'il décrit.

M.

SUR LA RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE DE PLUSIEURS SUBSTANCES ISOLANTES, par

M. G. Fousserrau. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p- 996.)

L'auteur a appliqué à diverses substances la méthode qui lui a permis d'étudier la résistance du verre. La porcelaine présente une résistance du même ordre de grandeur que celle des verres isolants à base de plomb. L'étude du soufre a présenté de très curieuses par- ticularités suivant l'état on le considérait. Le phosphore ordinaire présente une résistance beaucoup plus faible que les substances pré- -cédentes. M. Foussereau a même émployer une méthode spéciale

pour l'étude du phosphore liquide. M.

SUR LES PYROMÈTRES À GIRGULATION D'EAU, par M. E.-F, Amaoar.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XGVIT, p. 1053.)

On sait, depuis les recherches classiques de H. Sainte-Claire Deville sur la dissociation, que si, dans un tube métallique à minces

932 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

parois porté à très haute température, on fait passer un courant d’eau, celle-c1 ne s'échauffe que de quelques degrés, même pour une vitesse assez modérée du courant. C'est sur ce fait que repose le genre d'instrument proposé par l’auteur et dont plusieurs expéri- mentateurs auraient également eu l’idée. SM

SUR UN PHOTOMÈTRE OPTIQUE, par M. L. Simonorr.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XCVIT, p. 1055.)

L'instrument a la forme d’une petite lunette à deux tiges, que l'on braque sur la source lumineuse dont on veut apprécier l'inten- sité. Îl est composé de trois tubes rentrant l’un dans l’autre; à l'ex- trémité antérieure du second tube est placé un écran portant une série de chiffres lus par transparence; l'extrémité antérieure du pre- mier tube est munie d'un porte-diaphragmes. Ayant braqué lin- strument sur une source lumineuse, on regarde l'écran par l’oculaire du troisième tube et l'on diminue graduellement les diamètres des diaphragmes jusqu'au moment l’on ne peut plus bre les chiffres : alors on s'arrête, on note ie numéro du diaphragme. En examimant une autre source de lumière, on trouve de la même manière le diamètre d'un autre diaphragme, et ainsi de suite. Le rapport in- verse des carrés des diamètres des diaphragmes donne le rapport des intensités lumineuses.

SUR LA MESURE DES FORCES ÉLECTROMOTRICES , par M. E. Rnreyer.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1. XOVII, p. 1056.)

SUR UN SONDEUR ÉLECTRIQUE POUR GRANDES PROFONDEURS, par M. E.

DE LA Groix. (Compt. rend. Acad. sc., t. XCVIL, p. 1059.)

SUR UNE MÉTHODE RAPIDE POUR DÉTERMINER LE TRAVAIL ABSORBÉ OU RENDU PAR UNE MACHINE DYNAMO-EÉLECTRIQUE, par M. Pierre Prcarr.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIE, p. 1063.)

La méthode s'appuie sur ce principe que, lorsqu'une machine fonctionne soit comme générateur, soit comme moteur, la valeur du

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 299

travail absorbé ou rendu est proportionnelle à l'intensité du cou- rant, au nombre de tours par minute, et dépend d'une constante que l’auteur appelle la constante slatométrique de la machine, et qu'il donne le moyen de déterminer. M.

SUR LA PRODUCTION DES TEMPÉRATURES TRÈS BASSES AU MOYEN D APPAREILS conTiNus, par M. Caiceerer. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 1115.)

L'éthylène liquide projeté sur un corps a déjà servi à M. Gaïl- letet à obtenir de tres basses températures. Seulement, lorsqu'on projette, dit-l, l’éthylène sur un corps, le liquide éminemment vo- latil reprend presque instantanément l'état gazeux; ce changement d'état est si rapide, que le corps à refroidir n'a pas le temps de se mettre en équilibre de température avec le liquide bouillant. H fau- drait, pour y arriver, disposer de très grandes quantités d'éthylène, doni la préparation est longue et pémible.

L'auteur donne la description succincte d’un appareil basé sur la détente des gaz comprimés, permettant d'obtenir des tempéra- tures bien inférieures à celles qui correspondent à ébullition de l'éthylène sous la pression atmosphérique, et de maintenir sensi- blement fixes ces températures pendant un temps aussi long qu’on

le désire. M.

SUR L'ÉNERCIE ÉLECTRO-CHIMIQUE DE LA LUMIÈRE. Mémoire de M. K.

Griveaux. ( Compt. rend. Acad. sc. , t. XCVIT, p. 1125.)

Des lames d'argent pur sont sensibilisées avec soin; plongées dans de l’eau acidulée, elles développent, sous l'influence conve- _nable de la lumière, des forces électro-motrices que l’auteur mesure par une méthode d'opposition qu'il décrit. Ses recherches portent sur les points suivants :

Etant données la même lame et la même source lumineuse, quelle est l'influence de la distance qui les sépare? Comparaison des sources, au point de vue de leur pouvoir éclairant et de leur énergie électro-chimique ;

Influence de l'étendue superficielle de la lame sensible;

Influence de l'épaisseur du dépôt de sel d'argent;

934 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Effets produits par la même quantité de lumière tombant sur des lames d'étendues différentes, mais préparées identiquement de la même manière ;

Influence de la nature de la lumière.

Relation entre la force électro-motrice développée et la longueur d'onde de la lumière simple employée. M.

SUR UNE BOUSSOLE MAGNÉTIQUE À INDUCTION, par M. Mascarr.

(Comptes rend. Acad, des sciences, t. XCVIT, p. 1191.)

Si l'inductomètre de Wéber est disposé de telle façon que l’axe de rotation du cadre soit exactement parallèle à la direction de la force magnétique, les courants induits sont nuls. M. Mascart montre les avantages de cette méthode et décrit un appareïl facilement trans- portable, avec lequel il a cherché à l'appliquer. Il comprend un cercle azimutal sur lequel se meut un équipage, qui porte un an- neau mobile autour d'un axe horizontal; l'angle que fait cet anneau avec l’horizon est mesuré par un cercle vertical; le cadre, de 12 cen- timètres seulement de diamètre, est porté par l'anneau et peut tourner autour d’un axe perpendiculaire à celui de l'anneau. Les dimensions de l'instrument ne sont pas plus grandes que celles d’une boussole d’inclinaison. Une série de tàtonnements méthodiques per- met d'abord de rendre l’axe de l'anneau perpendiculaire au méri- dien magnétique : par une seconde série, on amène l'axe de rota- tion du cadre dans la direction de l'aiguille d'inclinaison. Avec les retournements nécessaires pour éliminer Îles erreurs de réglage, l'observation totale dure moins d’une demi-heure; c’est à peine le temps nécessairé pour déterminer l'inclinaison par une aiguille ai- mantée. Quant à l'exactitude des résultats, elle ne paraît le céder en rien à celle que donnent les boussoles d’inclinaison. M.

SUR LE SYNCHRONISME ÉLECTRIQUE DE DEUX MOUVEMENTS RELATIFS, et de son apphcation à la construction d’une nouvelle boussole électrique, par M. Marcel Deprez. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, P- 1193.)

Étant donnés deux corps animés chacun d’un mouvement de ro- tation distinct, autour d’un même axe, trouver le moyen de repro-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 539

duire leur déplacement relatif, à distance et en un nombre quel- conque de points différents à la fois, en obtenant un synchronisme absolu : tel est le problème que résout M. Deprez au moyen d'un appareïl à la description duquel nous renvoyons le lecteur. M.

Ç ÉTupe pes couranrs Tezzuriques, par M. E.-E. Bravrer.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XCVIE, p. 1196.)

Par suite de la construction récente d’un certain nombre de lignes souterraines, plusieurs fils se sont trouvés provisoirement dispo- nibles en France; l’auteur en a profité pour étudier les courants telluriques. Les instruments en relation avec les lignes étaient des galvanomètres de MM. Marcel Deprez et d'Arsonval, dont la marche ainsi que l'heure étaient enregistrés photographiquement.

Ce qu'il importait de mesurer, c'était non l'intensité des courants, qui varie suivant la résistance du circuit, mais la force électromotrice. Dans ce but, on a rendu, dans toutes les expériences, la résistance totale du circuit constante par l'addition de bobines ou de rhéos- tats convenablement choisis. Cette résistance constante a été fixée à 10,000%%, résistance considérable qui a l’avantage d'éliminer les effets secondaires. M. Blavier, qui continue encore ses expériences, a déjà pu constater quelques résultats remarquables.

Un des faits importants qui ressort &e la comparaison des courbes est que la direction et l'intensité des courants telluriques dépendent uniquement de ia différence de potentiel entre les deux points le fil conducteur est en communication avec la terre et sont indé- pendantes de son trajet. Ainsi, de Paris à Nancy, deux fils, l'un aérien, passant par Ghâlons, et l’autre souterrain, passant par Reims, fournissent toujours des courbes absolument identiques. Îl résulte de cette observation que les courants secondaires, dus à l'in- duction , aux dérivations et à l'électricité atmosphérique, ne modifient pas les courbes, ce qui tient à linstantanéité de ces courants et à ce que l'enregistrement, qui correspond à une heure, occupe seu- lement 1 centimètre de largeur sur la feuiile de papier qui recoit l'impression lumineuse. On peut, de plus, en conclure, contraire- ment à une opinion généralement admise, que les lignes souler- raines ne sont pas plus influencées que les lignes aériennes par les courants terrestres. S1 ces courants troublent un peu plus la trans-

=

236 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

mission sur les lignes souterraines, cela tient à ce que leurs con- ducteurs en cuivre offrent moins de résistance, et à ce qu'on emploie pour les desservir des piles plus faibles et des appareïis plus sen- sibles.

Non seulement Îes courants telluriques sont identiques sur deux fils qui aboutissent aux deux mêmes points, mais encore ils sont les mêmes sur deux fils de même longueur qui ont à peu près la même direction, de Paris à Reims et de Paris à Châlons, par exemple. Pour deux lignes de longueurs différentes, mais qui ont la même direction, par exemple, de Paris à Nancy et de Paris à Châlons, les courants qui parcourent les fils suivent exactement les mêmes phases, mais leur intensité est sensiblement en raison de la distance des points extrêmes, la résistance totale étant, bien entendu, la même dans les deux cas. Les courants varient constamment de sens et d'intensité; parfois, au milieu d'une période relativement assez calme, on observe un courant qui s'accroît assez rapidement pendant une heure ou deux, puis décroît etchange de direction. Il est encore assez difficile de donner la loi de ces courants, surtout pour les lignes qui vont de l'est à ouest. Pour celles qui vont du nord au sud, les photographies montrent que, dans la matinée, de 9 heures à midi, le courant terrestre marche toujours du nord au sud et atteint son maximum d'intensité vers 10 heures et demie. M.

SUR LA FORGE D INDUCTION produite au loin par un système quelconque de pelits courants électriques plans dont l'intensité varie. Solénoide sphérique équivalent, par M. Quer. (Comptes rend. Acad. des sciences ,

t. XCVIT, p. 1199.)

MESURE DE LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DES COUCHES QUI RECGOUVRENT DEUX LIQUIDES AU CONTACT, par MM. E. Biouar et R. Bronpcor.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 120%.)

Les auteurs se sont proposé de déterminer les différences élec- triques existant au contact de deux liquides. Dans la note actuelle, ils décrivent la méthode très ingénieuse qu'ils ont adoptée. Un ré- sumé en serait difficile; nous croyons préférable d'y renvoyer le lecteur. M.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 037

Lowceuzur D’onwve Des rares À et a, note de M. W. de Are.

(Comptes rend. Acad. des sciences , t. XCVIT, p. 1206.)

Les déterminations ont été faites à l’aide d’un réseau concave de M. le professeur Rowland, le spectre du premier et du deuxième ordre et ceux du troisième et du quatrième ordre étant photogra- phiés sur la même plaque et montrant aisément les coïncidences. Dans cette comparaison, la carte exacte de M. Cornu a été employée pour les longueurs d'onde du spectre ultra-violet et celle d’Angstrôm pour le vert et le bleu.

L'auteur joint à ses résultats la longueur d'onde d’un certain nombre de raies du spectre infra-rouge. : M.

MicROTHERMOMÈTRE POUR LA MESURE DES VARIATIONS TRÈS PETITES DE TEMPÉRATURE , par M. F. Larroque. ( Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIL, p. 1207.)

Cetinstrument n’est autre chose qu'un thermomètre à déversement, à très courte échelle. « En suivant, dit l’auteur, un mode opératoire particulier, Je Suis parvenu à construire des microthermomètres dont le tube capillaire, parfaitement cylindrique, est tellement délié que la colonne mercurielle, vue sous un grossissement de deux cent cinquante fois, ne dépasse pas un diamètre apparent de deux tiers de millimètre. » |

L'auteur a appliqué son instrument à l'étude du phénomène de Peltier à la surface de contact de deux liquides et aussi à la me- sure de l'énergie radiante du soleil. M.

SUR LE SPECTRE D'ABSORPTION DU SANG DANS LA PARTIE VIOLETTE ET ULTRA- vIoLETTE, par M. J.-L. Sorer. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVII, p. 1269.)

L'auteur a signalé précédemment la bande d'absorption que le sang dilué donne dans le violet du spectre. [l donne aujourd’hui des photographies de cette bande obtenue à la lumière solaire. Avec le sang dilué au 55h5, sous une épaisseur de 10 millimètres, cette bande est très distincte; elle occupe à peu près la moitié de l'inter-

Revue Des TRAV. sclenT. T. IV, 8. 36

598 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

valle compris entre G et H, son centre tombant sur h; l’ultra-violet est transmis. Avec le sang au 5 , elle remplit tout l’espace entre G et H; la région au delà de H est assombrie. Avec le sang au +, elle déborde du côté G, d'une part, et surtout de H, d'autre part; tout l’ultra-violet est très assombri. Il y a, du reste, des différences notables suivant les échantillons.

Quand le sang est traité à l’oxyde de carbone, la bande est lécè- rement rejetée du côté le moins réfrangible, et l’'ultra-violet est moins assombri qu'avec le sang oxygéné à dilution évale. M.

MESURE DE LA DIFFÉRENGE DE POTENTIEL DE COUCHES ÉLECTRIQUES QUI RECOUVRENT DEUX LIQUIDES AU conracT, par MM. E. Bronar et

R. BLonpcor. (Suite.) (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1293.)

Après avoir indiqué une simplification aux procédés qu'ils ont présentés antérieurement pour ce genre de recherches, les auteurs donnent quelques-uns des résultats auxquels ils ont été conduits. Les différentes mesures, diseni-ils, relatives à deux mêmes liquides, n'ont jamais différé les unes des autres de plus de 2 de Damiell, limite de sensibilité de leur électromètre. On voit que les différences électriques entre les liquides présentent une constance bien plus orande que les différences électriques entre deux métaux ou entre un métal et un liquide. Cela provient sans doute de ce que les liquides ne conservent pas, comme dans les corps solides, les mo- difications de structure provenant d'actions mécaniques antérieures.

M.

SUR UNE EXPÉRIENCE DE M. Desarns : Détermination des constantes 0p- tiques d'un cristal biréfringent à un axe, par M. Lucien Lévy.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1296.)

On connaît la belle expérience de M. Desains : des rayons lumi- neux, dirigés suivant les génératrices d'un cône de révolution tombent sur un cristal biréfringent à faces parallèles, de manière à converser en un point de la face d'entrée; l'axe du cône est nor- mal à cette face. Si l'on reçoit les rayons émergents sur un écran parallèle au cristal, on observe deux courbes lumineuses : l'une est

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 539

toujours un cercle, l’autre un ovale. Dans son Traité de physique, M. Desains explique cette expérience en donnant une équation ap- prochée de la courbe ovale.

L'auteur démontre que cette courbe a deux axes de symétrie et 11 déduit de mesures micrométriques prises sur l'écran les constantes optiques du cristal. M.

FORMULÉS DONNANT LA RÉSISTANCE ELECTRIQUE DU CIRCUIT EMPLOYE DANS L'ÉCLAIRAGE Epison, par M. G. Guérour. ( Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XCVIT, p. 1363.)

OBSERVATIONS RELATIVES AU MODE D'OBSERVATION DES COURANTS TELLU— RIQUES, @ propos d’une communication récente de M. Blavier, par M. F. Larroque. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 1365.)

RÉPONSE AUX OBSERVATIONS DE M. LARROQUE, SUR LES EXPÉRIENCES RE- TIVES À L'ÉTUDE DES COURANTS TELLURIQUES , par M. E.-E. Bravier.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVII, p. 1551.)

Lance

Si Aie MÉTÉOROLOGIE.

Sur LES TorNanos pu 30 mar 18709 au Kansas, par M. Faye.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XVII, p. 16.)

M. Faye discute le rapport de M. Finley sur les treize tornados qui ont ravagé, le 30 mai 1879, les États de Kansas, Missouri, Nebraska et Iowa, et examine les différentes théories au moyen desquelles on a tenté d'expliquer la production de ces phénomènes.

Contrairement à l'opinion de la plupart des météorologistes, il pense que les tornados sont dus à des tourbillons descendants à

1:90:

040 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

axe vertical, ayant leur origine dans les courants supérieurs de l’at- mosphère. M. Faye termine par quelques conseils sur les procédés à employer pour fuir ces redoutables météores. À. À.

SUR LES TOURBILLONS DE POUSSIÈRE OBSERVES DANS L ASIE CENTRALE PAR LE COLONEL Priévarsxr, par M. Faye. (Comptes rend. Acad. des

saences, t. XCVIT, p. 125.)

En décrivant les phénomènes qu’il a observés dans ses voyages dans l'Asie centrale, le colonel Prjévalski parle de tourbillons de poussière celle-ci monte de bas en haut. M. Faye prétend que ce nest qu'une illusion d'optique, illusion qu’ont partagée du reste tous les observateurs contemporains, et pense que ces tour- billons sont des mouvements giratoires descendants , à axe vertical, animés d'une translation rapide dans üne direction presque recti- ligne.

La nésuzosrré À Bources, par M. E. Ducnaussoy.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XOVIT, p. 203.)

L'auteur discute quinze années d'observations (1867-1881) faites à l’école normale de Bourges, sur l'état du ciel; 11 trouve que dans une année moyenne de 365 jours, il y a à Bourges 66 jours de temps clair, 84 peu nuageux, 88 nuageux, 32 très nuageux, et 95 de ciel couvert. La nébulosité la plus forte a lieu en décembre et la plus faible en juillet; le mois de septembre est relativement plus clair que le mois d'août, et le mois de mai plus couvert que le mois d'avril. À. À.

SUR LES TEMPÉRATURES DE LA MER, OBSERVÉES À CONCARNEAU ET À Dovarvenez, par M. Gorz. (Comptes rend. Acad. des sciences , 1883,

t. XOVIT, p. 277.)

ÉxPERIENCES SUR L'ÉVAPORATION FAITES À ARLES PENDANT LES ANNÉES 1876 à 1882, par M. Sauces. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1083, t. XCVIT, p. 3h47.)

M. Salles a fait à Arles des expériences sur l’évaporation de l’eau

1

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. 54

douce dans de srands bassins de 9 mètres carrés de surface, la

profondeur de l'eau variait de 0" 5 à 1" 5. La hauteur de la couche

d'eau évaporée pendant une année a été, en moyenne, de 1"05

2 2

nombre beaucoup plus faible que ce qu'on admettait jusqu'alors.

En présentant ce travail à l’Académie des sciences, M. Lalanne

: RUE 7 ,A 00 , ® y

a signalé l'intérêt qu'il présente pour la question de la mer inté- rleure saharienne. À. À.

LA * ÉVAPORATION DES EAUX MARINES ET DES EAUX DOUCES DANS LE DELTA DU Raôve er À Consrawrive, par M. Dieurarair. (Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, t. XCVIE, p. 500.)

M. Dieulafait revient à son tour sur cette question importante. Tout d’abord il montre que le rapport des quantités d’eau de mer et d'eau douce évaporées pendant le même temps est non pas 0.69, comme l’a admis M. Roudaire, mais 0.98, c'est-à-dire qu'il y a presque égalité. [ a fait, d'autre part, des expériences directes sur des surfaces beaucoup plus srandes que celles des bassins de M. Salles et qui n'étaient pas, comme ces bassins, à proximité du canal et du Rhône; il a trouvé ainsi un peu plus de 6 millimètres par jour, soit plus de 10 par an, ou le double du nombre imdi- qué par M. Salles. Il cite enfin des expériences faites à Constantine sur un bassin de 2 hectares par M. Peiletreau, et qui, du mai au décembre, ont fourni une moyenne de 8 millimètres par jour; pour l’année entière cela conduirait au chiffre de 6** 3: par jour. On peut donc admeitre que dans la région des chotis l’évapo- ration moyenne par jour sera au moins de 6 millimètres.

À. À.

SUR LES BAISSES BAROMÉTRIQUES ET LES ÉRUPTIONS,

par M. Fr. Laur.

À la suite de pressions barométriques élevées, les gaz ou vapeurs venant du fond sont occlus et s'emmagasinent dans les sources ther- males ou Îes laves des volcans. S'il survient peu de temps après une baisse barométrique importante, la rupture d'équilibre a lieu et l y à éruption. L'auteur a vérifié cette théorie par lobservation du

geyser de Montrond (Loire). À. À.

A2. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

DiscussION DES GAUSES AUXQUELLES ON DOIT ATTRIBUER LE MOUVEMENT Des GLACIERS, par M. Walter R. Browne. (Comptes rend. Acad. des

sciences, 1883, t. XOVIT, p. 920.)

M. W. R. Browne estime que toutes les causes invoquées jusqu’à ce jour pour expliquer les mouvements des glaciers sont insuffisantes ; d’après lui, la cause principale est la chaleur, qui produit des dila- tations et contractions successives de la glace, dont le coefficient de dilatation est très grand (0,0000158 par degré C.). AA

SUR LA VARIATION DIURNE DU BAROMÈTRE À DIFFÉRENTES ALTITUDES ET SUR L'EXISTENGE D'UN TROISIÈME MAXIMUM BAROMÉTRIQUE, par M. Ch. An-

pré. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XOVIL, p. 1023.)

L'observatoire de Lyon comprend trois stations météorologiques à des altitudes très différentes : Parc de la Tète-d'Or (175 mètres); Saint-Genis-Laval (300 mètres); Mont-Verdun (625 metres); ces stations sont munies de baromètres enrevistreurs identiques et soi- gneusement contrôlés. Le dépouillement des courbes pour l'année 1880-1881 a montré que la variation diurne du baromètre n’était pas la même à ces différentes stations; les différences confirment ce que l’on savait déjà sur la variation diurne du baromètre sur les montagnes. M. André a trouvé, de plus, dans les trois stations, en hiver, un troisième maximum vers 2 heures du matin; ce maximum a du reste une faible importance (0"" 2 seulement); 1l avait été si- onalé déjà par M. Rykatcheff en Russie, mais n'avait pas encore été indiqué en France. À. À.

SUR LES HIVERS ANORMAUX , par M. L. Trisserenc ne Borr. (Compt. rend. Acad. sc., 1883, t. XCVIT, p. 1092.) Voir page 60.

SUR LES TROMBES OBSERVÉES À VILLEFRANCHE-SUR-MER (ALPES MARI- TIMES), par M. JEANNEL. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1853,

t. XCVIT, p. 1159.)

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. 543

EFFETS PRODUITS PAR UN cOUP DE FOUDRE À RamBouizzer, par M. À. Laucier. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, p. 1160.)

PHÉNOMÈNES VOLGANIQUES DU DÉTROIT DE LA SONDE (26 et 27 août 1683), par M. Dausrée. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 , t. XCVIT, p. 1100.)

PROPAGATION MARINE DE LA COMMOTION DU TREMBLEMENT DE TERRE DE Java, par M. ne Lesseps. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

t. XOVIT, p. 1172.)

SUR LA PROPAGATION DES LAMES PRODUITES PAR L'ÉRUPTION DES VOLCANS DE Java, par M. Bouquet De £a Grye. (Comptes rend. Acad. des

sciences, 1083, t. XOVIT, p. 1226.)

CaTAsTRoPHs DE KRAKATOA: VITESSE" DE PROPAGATION DES ONDES LI- ovipes, par M. Erivéron DE La Croix. (Comptes rend. Acad. des

sciences, 1893, t. XOVII, p. 1575.)

* OBSERVATION SUR LA COMMUNICATION DE M. pe LA Croix, par M. Dausrée.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVII, p. 1576.)

Les éruptions volcaniques des 26 et 27 août 1883, qui ont dé- truit l'ile de Krakatoa, ont produit dans la mer de grandes vagues qui. ont été observées à Ceylan, à l'île Maurice, à la Réunion, et qui ont été enregistrées aux marégraphes de la Rochelle, de Colon (canal de Panama) et du cap Horn (expédition de la Romanche). On trouvera dans les notes citées plus haut la description de ces ondes et l'évaluation de leur vitesse de propagation.

SUR LA VARIATION SÉCULAIRE DE LA DIRECTION DE LA FORCE MAGNÉTIQUE TERRESTRE À Paris, par M. L. Descroix. (Comptes rend. Acad. des

sciences, 1883, t. XOVIT, p 1178 et 1271.)

M. L. Descroix indique deux formules d’interpolation déduites de toutes les observations récentes et qui permettent de calculer la valeur de la déclinaison D et de l'inclinaison Ï de l'aiguille ai-

544 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

mantée, à Paris, pour une époque quelconque N comptée en années depuis 1814. Ges formules sont les suivantes :

/ n i D = 1350 COS Omer or 2

120 + 0,400 n—0,00001

[= 68° 50 +(Aoo 1,69 n + 0,007 n°) sin = 90°.

Mission pu car Horn : rapports sommaires sur les enresistreurs du ma- gnétisme terrestre et sur la photographie, par M. Pavex; sur les obser- vations magnétiques faites à la baie Orange, par M. Le Canneuter ; sur les observations météorolopiques faites à la baie Orange, par M. Lepnay. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVII, p. 1251, 1956 et 1259.)

SUR LES GRÉPUSCULES DES 26 Er 27 NOVEMBRE 1005 , par M. E. Renou.

( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIE, p. 1331.)

OBSERVATIONS RELATIVES À LA NOTE PRÉCÉDENTE, par M. Hervé-Mancon.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, p. 1332.)

SUR UN PHÉNOMÈNE LUMINEUX OBSERVÉ APRÈS LE COUCHER DU SOLEIL, par M. Decuarue. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 , t. XCVIT, p. 1384.)

Osservarions DE MM. Duwas, »'ApBapre #7 BROGH, SUR LE MÊME PHE- NOMÈNE. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 ,t. XOVIL, p. 1305 et1387.)

SUR LES LUEURS CRÉPUSCULAIRES OBSERVÉES DANS LES MOIS DE NOVEMBRE ET DE DÉCEMBRE 1869, par M. pe Gaspanin. (Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, t. XCVIT, p. 1400.)

SUR LA COÏNCIDENCE DES PHÉNOMÈNES LUMINEUX CRÉPUSCULAIRES AVEC LE PASSAGE DES ESSAIMS COSMIQUES , par M. CnapeL. ( Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, t. XCVIT, p. 1450.)

SUR LES LUEURS CRÉPUSQULAIRES, par M. E. Marcano.

Comptes rend. Acad. des sciences, 1 883, t. XCVII, p. 1514.)

ANALYSES ET ANNONCES. MÉTÉOROLOGIE. . 945

OBSERVATION DE LUEURS GRÉPUSCULAIRES À VALENCE, DANS LA SOIRÉE DU 2 DÉCEMBRE, par M. pu Boys. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1883, t. XOVIT, p. 1516.)

OBSERVATIONS DE LUEURS CRÉPUSCULAIRES À RAMBOUILLLET, DANS LES SOIRÉES DES 19 ET 16 DÉCEMBRE, par M. À Lauerer. ( Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, t. XCVIL, p. 1516.)

OBSERVATION DE LUEURS CRÉPUSCULAIRES À CHRISTIANA, DANS LES DER- NIERS JOURS DE NOVEMBRE, par M. Broou. (Comptes rend. Acad. des

sciences , 1093, t. XOVIL, p. 1517.)

SUR UN PHEÉNOMÈNE AYANT ACCOMPAGNE LA COLORATION ROUGE CRÉPUSCU- LAIRE DES 90 ET 27 DÉCEMBRE 1809, par M. José J. Lanperer.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 ,t. XGVIT, p. 1574.)

OBSERVATIONS RELATIVES AU MODE D'OBSERVATION DES COURANTS TELLU-

RIQUES , par M. F. Larroque. ( Comptes rend. Acad. des sciences , 1 883, t. XCVII, p. 1365.)

Réponse aux osservarions pe M. Larrooue, par M. Bcavise.

(Compt rend. Acad. sc., 1883, t. XCVIT, p. 1551.)

M. Larroque présente quelques objections aux méthodes qu’em- pioie M. Blavier pour observer les courants telluriques dans un fil dont les deux extrémités sont reliées à deux points du sol. H im- porterait d'éliminer l'action variable relative aux deux contacts tel- luriques et à leurs températures ; il importe aussi de connaître Île potentiel statique du sol aux deux contacts. L'induction électrosta- tique de la terre sur le fil vient encore troubler les indications. En- fin l'intensité des courants dépend, dans une assez large mesure, de la résistance du sol, c’est-à-dire de sa température et de son hu- midité.

M. Blavier répond aux objections de M. Larroque : « La force élec- tromotrice variable qui résulte des deux contacts à la terre et de leurs températures ne dépasse pas un dixième de volt, tandis que la quantité à mesurer est trente el même cinquante fois plus grande; de plus, cette force électromotrice est sensiblement con- stante pendant un certain temps, et ne modifie que la position ab- solue des courbes et non leur forme. Il n’y a pas de moyens con-

546 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

nus pour déterminer Îa valeur absolue du potentiel en un point, et ce qu'on mesure, c'est seulement la différence des potentiels entre les deux extrémités de Îa lisne. La résistance du sol autour d’un point est faible (30 à Lo ohms); elle n’a donc aucune influence sur le circuit étudié, dont la résistance totale est de 10,000 ohms.» M. Blaviér montre, en terminant, que l’on peut observer les cou- rants telluriques même dans des lignes très courtes; deux lignes al- lant du poste central de Paris, l'une à Châälons-sur-Marne, l’autre seulement aux fortifications, à la porte de Flandre, ont donné sen- siblement les mêmes variations. À. À.

SUR UN ARC-EN-C1EL BLANC OBSERVÉ LE 20 NOVEMBRE 1009 , par M. Cornu.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, p. 1530.)

L’arc-en-ciel blanc ou cercle d'Ulloa est un phénomène assez rare. M. Cornu en a observé un le 28 novembre 1883, à Courtenay (Loiret); il ne présentait pas de coloration appréciable à l'intérieur ni à l'extérieur. Le rayon de ce cerele a été estimé grossièrement au moyen d'un mètre, en l'absence de tout instrument de mesure, et évalué à 39° environ; il est donc notablement moindre que celui de larc-en-ciel ordinaire (rayon oies L2°), comme l'avait déjà

indiqué Bravais. | À. À.

S :5- CHIMIE.

SUR UNE BASE QUATERNAIRE DÉRIVÉE DE L'OXYQUINOLEINE, par M. Würr.

(Comptes rendus, 1883, t. XCVI, p. 1269.) [At.]

Nous avons parlé ici même d’une base quaternaire dérivée de la quinoléine et résultant de la fixation directe des éléments de la ehlo- rhydrine éthylénique. Ce corps a été obtenu par M. Wäürtz; l'illustre chimiste a cherché à obtenir une base plus oxygénée; et. dans ce but, il a tenté d'appliquer le même procédé à l’oxyquinoléine, qui renferme ‘un oxhydrile phénolique.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 047

L'oxyquinoléine préparée par le procédé de M. Sckraup a été chauffée au bain-marie, en vase clos, pendant dix jours, avec un excès de chlorhydrine. Le mélange coloré et épaissi a été distillé dans le vide pour chasser la chlorhydrine en excès; et le résidu a été dissous dans l'alcool, auquel on a ajouté de l’éther; 11 se dépose du chlorhydrate, dont le chloroplatinate est un mélange des chloro- platinates de la base nouvelle et d'oxyquinoléine. Après purification, on obtient le chlorhydrate

CHHPAzCI0?

qui se forme d’après la réaction suivante :

CI

* CH(OH) AA + CHE le = CEOE mOn

On peut en retirer la base elle-même en traitant par l’oxyde d’ar- sent. Dans cette réaction, une partie de l’oxyquinoléine réagit sur la chlorhydrine en mettant de l’oxyde d’éthylène en liberté. Cet oxyde d’éthylène, s’unissant à la chlorhydrine, régénère le glycol. Cette réaction diminue considérablement le rendement en base quaternaire. À. C.

DE L'ACTION DE L'EAU SUR LA cHAUX DU THEIL; EXISTENCE D'UN NOUVEAU ‘COMPOSÉ HYDRAULIQUE, par M. E. Lanrin. ( Comptes rendus , 1883,

t. XOVI, p. 1229.) [Éq.]

Dans ses mémoires précédents, M. Landrin a montré que l’ab- sorption de la chaux par la silice hydraulique donne lieu à un com- posé qu'il dénomme le pouzzo-portland, dont la formule est :

ACaO , 35107.

H montre que la chaux du Theïl est composée d’un grand excès de chaux soluble dans l’eau, et que la partie insoluble est composée de pouzzo-portland et d’un peu d'aluminate de chaux. Ce pouzzo- portland prend également naissance dans la cuisson de la chaux du Theil; on obtient, dans cette opération, des portions qui ne s'éteignent pas à l'eau ei qui constituent un excellent ciment port- land : la composition est celle du pouzzo-portland mélangé à 12 p. o/o d’aluminate de chaux. Ce composé peut s’obtenir directement par voie sèche et fait prise sans le secours de l’aluminate de chaux, äl

548 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

suffit de chauffer au rouge blanc, sans vitrifier, les proportions vou- lues. On obtient un corps pur qui fait prise sous l'eau. A. C.

SUR QUELQUES DÉRIVÉS PHEÉNOLIQUES, par M. Henry.

(Compt. rend. , 1883, t. XOVT, p. 1233.) [At.]

En étudiant, dans les mémoires analysés ici récemment, les éthers haloïdes mixtes, M. Henry a formé divers composés phénoliques qu'il décrit :

Oxyde de phényléthyle monochloré, (CS ES O) CH? CEPCI, qui se forme dans l'action du chlorobromure d'éthylène sur le phénate de potassium en solution alcoolique

CH? CH? | +KOCH—| + KBR CHBr CH°(OCSH5)

c'est un solide incolore cristallisant facilement; 1l fond à 25 degrés et bout à 221, 11 possède Îes propriétés des éthers haloïdes.

Éthylène phényléthyleoxylé, (C2H50) CH2CH2 (0 CS), qui résulte de l’action de la potasse alcoolique sur le corps précédent. Liquide incolore, bouillant vers 230 degrés.

Oxyde de phénylallyle monobromé obtenu par l'action du bro- mure d'allyle monobromé sur le phénate de potassium. Liquide bouillant vers 240 desrés.

Oxyde de phényl-propargyle GSHSO CES, qui résulte de l’action de la potasse alcoolique sur le corps précédent. Liquide bouillant entre 200 et 210 degrés. A. C.

SUR L’ANALOGIE QUI EXISTE ENTRE LES ÉTATS ALLOTROPIQUES DU PHOSPHORE ET DE L'ARSENIC, par M. R. Encez. ( Comptes rendus, 1883 , t. XCVI, p. 1314.) [At.|

L'auteur rappelle les propriétés de l’arsenic amorphe, qui se produit toutes les fois qu’on l’isole à une température inférieure à 300 degrés.

L’arsenic cristallisé est isomorphe du phosphore rouge.

La densité du phosphore rouge est plus élevée que celle du phos-

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 549

phore blanc; celle de l’arsenic cristallisé est plus forte que celle de l'arsenic amorphe.

Le phosphore blanc, comme l'arsenic amorphe, se sublime à une température inférieure à son point de transformation.

La vapeur émise par le phosphore rouge donne du phosphore blanc, quand on la refroidit à une température inférieure à celle de la transformation, de même pour l'arsenic.

La tension de transformation n'a pas encore été déterminée.

À. C.

RECHERCHES SUR LES DÉRIVÉS MÉTALLIQUES DES AMIDES. Moyen de distinguer une mono-amide d'une diamide, par M. H. Gaz. (Comptes

rendus , 1883, t. XONI, p. 1315.) [At.]

L'auteur a cherché à étendre aux amides la réaction du zinc éthyle qu'il a étudiée sur les amines.

Action du zinc éthyle sur les anudes de la série grasse. Quand on ajoute à une solution de zinc éthyle dans l’éther une mono-amide, il se dégage de l'hydrure d'éthyle et 1l reste un composé organo- métallique que l’eau transforme en oxyde de zinc et amide.

Les amides aromatiques agissent de même.

La formation du composé métallique est représentée par la for- mule

2amide H? + Zn

et l'action de l’eau

(2amide H? + Zn) + 2H?0 = ZnO?E° + samide.

Action des diumides. —— [1 se forme de même, soit à froid, soit en chauffant, un dérivé métallique, mais ici une seule molécule de l'acide intervient et le composé métallique a la forme

(amide EP + Zn); l'eau le détruit en régénérant l’amide. (amide EP + Zn) + 2H20 —/ZnHP0? + amide.

L'action du zinc éthyle permettra donc de décider si l’on opère sur une amide ou sur une diamide. À. C.

550 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UN PROCÉDÉ DE DURCISSEMENT DES PIERRES CALCAIRES TENDRES, AU MOYEN DE FLUOSILICATES À BASE D'OXYDES INSOLUBLES, par M. L.

Kesscer. (Comptes rendus, 1883, t. XCVI, p. 1317.)

Les procédés jusqu'ici en usage pour le durcissement des cal- caires tendres présentaient les inconvénients les plus graves, en particulier celui de laisser dans les pierres des sels solubles, et d'y occlure des quantités notables d’eau. M. Kessler propose l'emploi des fluosilicates à base de zinc, plomb, magnésie, etc., qui réussit parfaitement et ne présente aucun des inconvénients de l'ancien système. À. C.

L4 REAGTIONS TRÈS SENSIBLES DES SELS D IRIDIUM. Étude de quelques- uns de ces sels, par M. LecoQ pe Boissanpron. (Comptes rendus,

t. XOVI, 1883, p. 1336, 1406, 1551.)

L'auteur indique les réactions très sensibles suivantes des sels d'iridium :

La solution 1ridique est additionnée d'acide sulfurique et concentrée jusqu'à l'émission des vapeurs blanches. La masse, placée dans une capsule d'or, est portée au rouge sombre; on dissout dans l'eau et l'on sature par la potasse; le sulfate de potasse préci- pité est lavé avec une solution saturée de sulfate de potasse neutre; la liqueur bouillie pendant quelques minutes, on voit tous les sels d'iridium se transformer en un composé dont la base est précipitée par la potasse, et se redissout en violet dans SO*H? étendu.

On opère comme précédemment jusqu'à l'émission de no- tables vapeurs sulfuriques, on ajoute du nitrate d’ammoniaque par de petites portions, on chauffe de nouveau jusqu’à production d’une splendide couleur bleue, la solution aqueuse conserve la colo- ralion bleue. |

Si, au lieu de chasser HCI par un chauffage prolongé avec SO*FP, on ajoute du nitrate et du chlorhydrate d’ammoniaque, l'essai prend une teinte rose. La masse traitée par l’eau en très petite quantité abandonne une poudre rouge rosé soluble dans l'eau pure, mais non dans l’eau saturée de bisulfate ammoniaque.

Ces réactions permettent de caractériser de muilligramme d'iridium disséminé dans deux millions de fois son poids de bisul- fate de potasse.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 551

L'auteur a analysé le sulfate vert qui se produit quand on re- prend la masse fondue obtenue par le premier procédé dans l'eau chargée de sulfate de potasse, 11 correspond à la formule :

h205, 3$03-L 3(K20S0:) Lane

DE L'ALCOOL AMYLIQUE PRODUIT ACCESSOIREMENT DANS LA FERMENTATION ALGoOLIQUE, par M. J. Le Bec. (Comptes rendus, 1883, t. XCGVI, p. 1306.) [At.] k

La présence de l'alcool amylique dans les produits de la fermen- tation alcoolique a été signalée par M. Le Bel dans le vin blanc et dans la bière, par M. Henninger dans le vin de Bordeaux.

M. Le Bel l’a recherchée dans les mouts artificiels de sucre pur. La production de l’alcool amylique a toujours été plus faible que dans les mouts naturels, même que dans la bière. À C

Dosace DU SULFURE DE GARBONE DANS LES SULFOGARBONATES , par M. Münrz.

(Comptes rendus, 1883, t. XOVT, p. 1430.)

_ La valeur des sulfocarbonates étant due à la quantité de sulfure de carbone qu'ils renferment, 1l est important d’avoir un procédé de dosage rapide et pratique. M. Müntz remarque que la dissolution de CS? dans le pétrole se fait sans contraction. Dès lors, si l’on dis- tille un poids connu de sulfocarbonate avec de l'eau et du sulfate de zinc en solution saturée et qu'on fasse barboter les saz qui se dégagent dans du pétrole, on recueille tout le sulfure de carbone, dont le volume se mesure par l'augmentation de volume du pétrole, l'erreur est inférieure à 1/2 p. o/o. A. C.

NOUVELLE MÉTHODE DE SYNTHÈSE DES ACIDES ALKYLNITREUX, par M. G.

Cuancez. (Comptes rendus, 1883, t: XCVI, p. 1466.) [At.]

L'auteur a appelé acides alkylinitreux les acides obtenus par l'ac- ton de l'acide nitrique sur les acétones simples ou mixtes; dans ce dernier cas, le oroupe nitreux se fixe toujours sur le radical alcoo-

L 1

552 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lique le plus élevé. Quand on applique cette réaction à des corps capables de donner naissance à des acétones, on peut obtenir un acide alkylnitreux d'un échelon supérieur au terme générateur.

Le corps qui a servi au savant chimiste à effectuer ces synthèses est un composé très intéressant, l’éther acétylacétique

CES CO CH2COO CH”;

les dérivés mono-alkylés, c'est-à-dire renfermant un radical alcoo- lique à la place d’un atome d'hydrogène, ont pour formule :

CHS

| CO

|

GE

H?°2 +1 pr CO? CE;

ces corps se scindent sous l'influence des alcalis ou des acides étendus en alcool, acide carbonique el acétone mixte

CH#CO CH2C'He +1;

il y avait donc lieu de penser qu’en faisant agir sur ces corps l'acide nitrique, on otiendrait l'acide alkylnitreux

Chen +2 CAZOUH Cn +: Hem +472 0

contenant un atome de carbone de plus que le radical alcoolique introduit par substitution.

L'expérience montre que c’est en effet ce qui arrive, car les dé- rivés méthyliques, éthyliques et propyliques de l’éther acétylacétique donnent les acides éthyl, propyl et butyl nitreux, qui ne sont autre chose que les dinitroethane, dinitropropane et dinitrobutane de M. Victor Meyer. |

La réaction se fait très facilement, et on obtient les acides ni- treux sous forme de sel de potassium bien cristallisés. Ces corps présentent quelques particularités remarquables : l’éthylmitrite de potassium détone par le choc à la façon du picrate, il en est de même du propyinitrite de potassium. AC

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 553

SUR LE SESQUISULFURE DE PHOSPHORE, par M. IsamBerr.

(Comptes rendus, 1883, t. XOVI, p. 1499.) [Éq.]

. L'auteur a repris l'étude des composés sulfurés du phosphore et, en particulier, du sesquisulfure préparé par M. Lemoine au moyen du phosphore rouge. M. Isambert donne un moyen commode de préparer ce corps : il consiste à fondre le soufre et le phosphore ensemble au bain-marie, puis à ajouter avant la réaction du sable fin, un tiers du poids du mélange; on fait ainsi un mélange intime, dans le sein duquel la réaction s'opère très facilement.

Le sesquisulfure fond à 167 deprés, bout vers 380, a une den- sité de vapeur 7.60 théorique, et sa densité, à l’état solide, est 2 à

11 degrés. NrC:

SUR QUELQUES SELS DOUBLES DE PLOMB, par M. G. Anpré.

(Comptes rendus, 1883, t. XCVT, p. 1502.) [Éq.]

M. André continue l'étude des sels doubles de plomb et d’ammo- niaque; nous avons parlé ici même de ses premiers résultats. Il a obtenu, en opérant sur des solutions concentrées de sel ammoniac, le corps :

PbCI, 3AzH*CL HO ;

la solution aqueuse de ce corps donne de loxychlorure de plomb et le sel :

LPbCI,AzH!C1,6H0. L'auteur a également obtenu les oxychlorures :

PbCLPLOHO et 9 PECI,PRO2H0 et les bromures : 7PbBr,6AzH*Br,7H0

2PbBr,7AzH*Br,3H0 PbBr,3AzH'Br,HO

SUR LA SOLUBILITÉ DE LA STRYCHNINE DANS LES ACIDES , par MM. Hawrior

et Brarez. (Comptes rendus, 1883, t. XCVI, p. 1504.) [At.]

Les sels de strychnine, en solution concentrée, sont précipités par

Revu Des TRAV. SclENT. T. IV, 8. 37

004 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

les acides; ce précipité peut se redissoudre dans un excès d'acide, mais en ajoutant de l’eau il y aura une nouvelle précipitation. Dans le cas de l'acide sulfurique et du sulfate de strychnine, la précipitation du sulfate acide est presque complète, 1l reste à peme 1,1 à 3 pour 1000, pour le chlorhydrate la solubilité est un peu supérieure, 4,13 pour 1000. À. C.

SGR UNE SUBSTANCE SUCRÉE RETIRÉE DES POUMONS ET DES CRACHATS DES PHTISIQUES , par M. À. Pouoner. ( Comptes rendus, t. XCNI, p. 1506.) [ At. |

M. Pouchet signale dans les poumons des phüsiques l'existence d'une matière sucrée dont 1l décrit complètement le procédé de séparation. C'est un corps blanc qui brunit à l’air, méfne dans le vide, à l'abri de la lumière; sa composition répond à la formule :

ICRTPO HO: à 120 degrés, 1l perd une molécule d’eau; l’acétate de plomb donne un précipité qui, séché à 120 degrés, répond à la formnle :

- CPHMPbO"; on peut obtenir évalement les composés :

C2H4Pb202 et C22H22Pb4O°: avec l'acétate de zinc en solution ammoniacale, on obtient : CE2HP7Zn$0?, 62n(0H)? qui, à 120 degrés, perd | LH0 et devient les C2H20Zn10 = CPHPZn#0?, 8/n0 , AH20.

Les combinaisons présentent une grande analogie avec les com- posés que donnent les sucres et les dextrines. Ce corps est, isomère du glycogène, ce qui est très intéressant au point de vue physiolo- gique; les acides énergiques le décomposent instantanément à l'ébul- lition pour donner de la glucose, mais le corps lui-même ne réduit pas la liqueur de Fehling. Le nitrate d'argent, au contraire, est ra- pidement réduit. À. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 555

Nore SUR LES HYDRATES DE BARYTE, par M. H. Lescoeur.

(Comptes rendus, 1883, t. XGVI, p. 1576.) [Éq. |

L'auteur étudie la tension de dissociation des hydrates de baryte à 100 degrés; de ses expériences il résulterait qu'il existe à 100 de- orés deux hydrates parfaitement définis : BaOHO et Ba02H0. La ten- sion de dissociation de ce dernier est environ 45 muillimètres; il parait en outre exister, si la température est inférieure à 75 deorés, un autre hydrate BaO + 9H0, et il n’en existe pas d'autres. A. C.

Cowposirion DE L'Eau MINÉRALE DE Monrron» (Lorre), par M. Teneur.

(Comptes rendus, 1883, t. XCVI, p. 1581.)

Un sondage poussé jusqu à 502 mètres a traversé, à 475 mètres, une nappe te dont leau est amenée à la surface du sol par la pression considérable de l'acide carbonique; l’analyse complète de cette eau y a révélé l'existence de bicarbonate de soude; elle est d’une pureté très grande. À. C.

SUR QUELQUES COMBINAISONS APPARTENANT AU GROUPE DES CRÉATINES ET GRÉATININES, par M. E. Duvivuier. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 1583.) | At.]

Complétant ses recherches sur l'action de la cyanamide sur les acides amidés, l’auteur a fait réagir ce corps sur les acides méthyl- amido-a-caproïque et ethylamido-æ-caproïque. |

Méthylanido-a-caprocyamidine. La eyanamide et l'acide en solutions concentrées ont été mélangés molécule à molécule; addi- tionnés de quelques gouttes d'ammoniaque, au bout de six semaines on obtient un corps blanc que l’on purifie par cristallisation dans l’eau, qui est la méthylamido-a-caprocyamidine

CH | CH2 | CH? Az (CH) Us ÂzH = C | AzH CO = CH A750

37.

206 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Éthylamido-a-caprocyamidine. Dans les mêmes conditions, on obtient une belle cristallisation de ce corps

CHS CH? CH?

Ar(CHS) CH

AC | AzH CO = C°H!74750.

On obtient done, comme avec les acides amido-butyliques et va- lériques, des créatinines sans passer par les créatines correspon- dantes.

L'auteur décrit, en outre, le chlorhydrate et le sulfate de l'xoxy- butyrocyamine. AC.

SUR LA FERMENTATION PANAIRE, par M. G. CHicanparp.

(Compt. rend., 1883, t. XCVT, p. 1585.) [Éq. |

L'auteur conclut de ses analyses de la farine, de la pâte et du pain, que la théorie actuelle de la fermentation panaire n'est pas exacte; ses expériences lui montrent que :

La fermentation panaire ne consiste pas dans une hydratation d'amidon suivie de fermentation alcoolique;

Elle n’est pas déterminée par un saccharomyces;

Elle consiste en une transformation d'une partie des albumi- noïdes du gluten en peptones;

L'amidon n'est modifié que par la cuisson;

L'agent de fermentation panaire est une Da de se dé- veloppe normalement dans la pâte. À. C.

RECHERCHES SUR LES HYDRATES SULFHYDRES, par M. DE FoRCRAND.

(Annales de physique et de chume, t. XXVIIT, 1883.) [Éq. |

L'existence des composés cristallisés, obtenus en faisant passer l'hydrogène sulfuré dans différents liquides en présence de l’eau, a été signalée depuis longtemps, mais aucun de ces corps n'avait été

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 557

étudié d’une façon complèle, probablement à cause de ieur grande instabilité. M. de Forcrand fait une étude approfondie des composés auxquels donnent naissance les éthers simples de la série grasse et leurs dérivés chlorés et bromés.

Cette étude commence par l’hydrate d'hydrogène sulfuré dé- couvert par Wœhler en 1840.

L'auteur lui assigne la formule :

HS? + 12H02.

Tous les composés de l'hydrogène sulfuré et des éthers que M. de Forcrand désigne sous le nom d’hydrates sulfhydrés cristallisent dans le système cubique et répondent à la formule générale :

H2S° + 2 3H20° M.

L'étude de la dissociation de ces composés montre que leur ten- sion est constante à une même température, et qu’elle croît avec cette température; la composition des vapeurs émises est constante.

‘étude de la chaleur de formation présente de grandes diff- cultés, cette chaleur est assez considérable, mais en grande partie due au changement d'état de l'eau.

L'auteur a reconnu que l’on peut préparer de même des hydrates sélénhydrés, ils paraissent avoir une constitution tout à fait ana-

logue à celle des hydrates sulfhydrés. À. C.

LoI DE CONGÉLATION DES SOLUTIONS AQUEUSES DES MATIÈRES ORGANIQUES, par M. F.-M. Raovzr. (Annales de physique et de chimie, t. XXVIIT, p. 133.) [At.|

Nous avons donné ici (t. IT, p. 826) la loi générale de congé- lation des dissolvants découverte par M. Raoult. L'auteur revient sur les expériences qu'il a faites et en tire quelques conclusions in- téressantes. Il semble que la constitution des corps dissous n'influence que très peu le retard du point de congélation de l’eau, cela résulte immédiatement de l'énoncé de la loi : L’abaissement moléculaire de congélation est sensiblement le même pour tous les composés organiques.

On remarque cependant des différences, mais les composés du même ordre ont presque exactement le même coeflicient : pour Îles acides, 19; pour les sucres, 18; pour les alcools, 17.

098 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Certains composés, qui remplissent des fonctions analogues, par exemple l'alcool et le phénol, l’'ammoniaque et l’aniline, diffèrent entre eux plus que tous les autres composés.

On peut expliquer ces résultats en admettant :

Que l’abaissement moléculaire d’une substance est la moyenne des abaissements dus aux atomes dont elle est composée;

Que l’abaissement à chaque atome dépend de sa nature, mais non de sa position dans la molécule.

Si, en admettant ces hypothèses, on calcule les abaissements atomiques du carbone, de l'oxygène, de l'hydrogène et de l'azote, on trouve :

C 15 H 15 (0) 30 Az 30

Un composé CP Ha Az O7 a pour abaissement moléculaire

AMP OX 15+qX15+30Xr+30Xs PHATETS

ce qui prouve que tous les corps isomères donnent le même ré- sultat. Les coefficients ainsi calculés s’approchent beaucoup des nombres observés. Pour les ammoniaques seules, il y a des diffé- rences assez considérables, qui disparaissent d'ailleurs, si l’on admet qu'en solution aqueuse elles sont à l’état d'hydrates. De ce qui pré- cède résulte un moyen pratique de déterminer les poids molécu- laires, quand on ne peut pas prendre de densité de vapeur. Il suffit pour cela, la formule la plus simple étant élablie, de calculer avec cette formule le coefficient moléculaire d’abaissement et de le diviser

à UT ; À par le coeflicient d'abaissement observé; on a alors M——

. Donc: quand il s’agit d'opter entre plusieurs poids moléculaires mul- tples les uns des autres, on prend celui qui, multiplié par le coefficient d'abaissement de la substance, donne le produit le plus rapproché de 16.6. Ce nombre est, en eflet, la moyenne des valeurs de À. AG.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 559

$S 6. MATHÉMATIQUES.

SUR UNE GÉNÉRALISATION DU THÉORÈME DE Fermar, par M. Pecrxr.

(Compt. rend. Acad. des sciences, t. XCVT, p. 1301; 1883.)

Il s’agit de la proposition communiquée par M. Picquet.

SUR LES GROUPES DES ÉQUATIONS LINEAIRES, par M. Poincaré.

(Compt. rend. Acad. des sciences, t. XOVI, p. 1302; 1883.)

SUR QUELQUES INTÉGRALES DOUBLES, par M. Goursar.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XCVI, p. 1304; 1883.)

Étude des “sin de z définies par une équation de la forme :

D) [la flans (hr2) G(u, t,2)

On sait les conséquences si importantes que M. Hermite a tirées de l'étude des fonctions analogues ne figure qu'une intégrale simple.

SUR LA FONCTION EULÉRIENNE , par M. Bourauer. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XOVI, p. 1307; 1883.) L'équation 1 1 1 Pan OR aise sent area

a une infinité de racines réelles.

Nouvetzes méraonzs pour la détermination de la position relative de l'équateur instrumental par rapport à l'équateur réel et des déclinaisons absolues des étoiles et de la latitude absolue, par M. Lorwr. (Comp. rend. Acad, des sciences , 1. XOVT, p. 1329; 1883.)

560 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

OBSERVATIONS RELATIVES À LA COMMUNICATION PRÉCÉDENTE, par M. p’As- BADIE. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1334; 1803.)

SUR LA FIGURE DE LA GRANDE COMÈTE DE SEPTEMBRE, par M. Scuweporr.

(Compt. rend. Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1349; 1883.)

Érups des identités qui se présentent entre les réduites appartenant res- pectivement aux deux modes de fractions continues périodiques, par M. »e Jonouières. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1351; 1003.).

SUR LA NATURE DES INTÉGRALES ALGÉBRIQUES DE L'ÉQUATION DE RICCATI, par M. Avronne. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1354; 1883.)

Soit Z une solution de l'équation de Riccati :

(1) TP + Qy+R—o.

Si Z satisfait à une équation algébrique Q de degré m, l’équa- tion © jouira des deux propriétés suivantes :

Par l’adjonction de deux intégrales de (1), l'équation Q se décomposera en facteurs abéliens; toutes les m racines de Q sont fonctions rationnelles de deux quelconques d'entre elles; si donc le degré m est premier, © est une équation de Galois.

Érupes PRATIQUES pour la substitution à un arc donné de certaines courbes fermées , engendrées par les points d’une bielle en mouvement, par M. Léauré. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XONVT, p. 1396 et 1649; 1063.)

PLanËTE (2:33), DÉCOUVERTE LE 11 M41 1883, À L'OBSERVATOIRE DE

Marserzze, par M. Borrezy. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCGVI, p. 1415; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. —— MATHÉMATIQUES. 561

\ LE \ ) OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE Borrgzzy, faites à l’ob-

servatoire de Paris, par M. Bicourpan. (Comptes rendus, Acad. des

sciences , t. XOVI, p. 1416; 1883.)

SUR LA DÉTERMINATION DU MÉRIDIEN DANS LES BASSES LATITUDES , COMME ELLE DE RIO DE Janerro, par M. Crus. ( Comptes rendus, Acad. des

sciences, t. XCVI, p. 1416; 1883.)

CONSERVATION DE L'ÉNERGIE ET PÉRIODICITÉ DES TACHES DU SOLEIL,

par M. Duroncec. (Compt. rend., t. XOVI, p. 1417; 1883.)

Lors DES COÏNCIDENGES ENTRE LES RÉDUITES DES FRACTIONS PÉRIODIQUES DES DEUX MODES, par M. pe Jonquières. (Comptes rendus, Acad. des

sciences, t. XCVI, p. 1420; 1883.)

SUR UNE GÉNÉRALISATION DU THÉORÈME DE FERMAT, par M. S. Kawror.

(Compt. rend. Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1493; 1883.)

SUR LA GÉNÉRALISATION DU THÉOREÈME DE FERMAT, due à M. SERRET,

par M. Picquer. (Compt. rend. Acad. sc.,t. XCVI, p.1424;1683.)

OBSERVATIONS DES PETITES PLANÈTES , faîtes au grand instrument méri- dien de l'observatoire de Paris, pendant le premier trimestre de l’an- née 1883, par M. Loswr. (Comptes rendus, Acad, des sciences,

t. XOVI, p. 1445; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA PLANÈTE (5) Psyreue, par M. PÉéricaur.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XONT, p. 1463; 1883.)

562 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Sur Les roncTIoNs FUQusIENNEs, par M. Porncaré. (Comptes rendus,

Acad. des sciences, t. XOVI, p. 1483; 1883.).

Détermination, avec une approximation indéfinie, du groupe d’une fonction fuchsienne susceptible de prendre toutes les valeurs possibles, sauf n valeurs données rangées sur un cercle de rayon 1 et dont le centre est à l'origine,

SUR LA THÉORIE DES INTÉGRALES EULERIENNES , par M. BourGurr.

(Compt. rend. Acad. se., t. XCVT, p. 1487; 1883.) Sur les racines imaginaires de l'équation

P{2)= 0.

Lois DES IDENTITÉS ENTRE LES RÉDUITES DES FRACTIONS PÉRIODIQUES DES DEUX MODES, par M. De Jonquières. ( Comptes rendus, Acad. des

sciences , t. XGVI, p. 1490 et 1571; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA GRANDE COMTE DE SEPTEMBRE 1002 (Il, 1682),, FAITES À L'OBSERVATOIRE DE Paris, par M. Bicourpa. (Comptes

rendus, Acad. des sciences, t. XCVT, p. 1559; 1803.)

SUR LES PLANS TANGENTS ET OSCULATEURS DES COURBES À DOUBLE GOUR- BuRE ET DES surrAGEs, par MM. J.-$. et M.-N. Vansozx. ( Comptes

rendus, Acad. des sciences, t. XONVI, p. 1563; 1003.)

Les auteurs poursuivent l'étude des propriétés des courbes et des surfaces engendrées par le mode qu'ils ont défini antérieure- ment (30 janvier 1889 À.

SUR LES RELATIONS QUI EXISTENT ENTRE LES COVARIANTS ET INVARIANTS DE LA FORME BINAIRE DU SIXIÈME ORDRE, par M. SrepHanos.

(Comptes rendus, Acad. des sciences, t, XVI, p. 1564; 1883.)

Application de la méthode exposée dans les comptes rendus du 12 Janvier 1802.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 063

SUR LES FORMES QUADRATIQUES BINAIRES À INDÉTERMINÉES CONJUGUÉES, par M. Prcarn. (Comptes rendus, Acad. des sciences, 1. XOVI, p. 167; 1883.)

Étude spéciale de la forme

F— «rx, + bay, + bay + cyy,, a, c sont des quantités réelles, b et b, sont des imaginaires conjuguées, ainsi que æ, & et y, y, dans Île cas bb, ac—D est une quantité positive. Réduction d'une telle forme; applica- tion à la résolution en nombres entiers de l'équation de Pell géné- ralisée | 2% Dyy, = 1.

SUR LA POSSIBILITÉ D'ACCROÎTRE DANS UNE GRANDE PROPORTION LA PRECI- SION DES OBSERVATIONS DES SATELLITES DE Jupiter, par M. Corwc.

(Comptes rendus, Acad. des sciences, t, XOVI, p. 1609; 1883.)

Note accompagnant la présentation de deux notes de M. Ed. Collionon, relatives à la «résolution, au moyen de tableaux graphiques, de cer- tains problèmes de cosmographer, par M. Lazanne. (Comptes ren-

dus, Acad. des seiences, t. XCVT, p. 1617; 1883.)

Osservarions De La comère Brooxs-Swirr (a, 1883), faites à l’obser- vatoie de Paris, par M. Bicourpan. (Comptes rendus, Acad. des

sciences , t. XOVI, p. 1639; 1883.)

SUR DES FONCTIONS UNIFORMES de deux points analytiques qui sont lais- sées invariables par une infinité de transformations, par M. Apr.

( Comptes rendus, Acad, des sciences, t. XOVI, p. 1643; 1883.)

L'auteur montre, sur un exemple, qu'il existe, pour une courbe de premier genre, des fonctions de deux points analytiques (x, y), (æ,y) qui ne changent pas de valeur quand on remplace les deux points (x, y), (x, y) par deux autres points (x,, y,), (æ'., y) déduits des premiers à l'aide d’une transformation rationnelle ré-

564 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

versible; c'est-à-dire que les deux points (x, y), (x, y) étant sup- posés connus, les coordonnées des deux autres points (x,, y), (x,', y, ) sont déterminées par des équations du second degré ayant pour coeflicients des fonctions rationnelles de (x, y), (x, y’), et réciproquement.

SUR LES FONCTIONS UNIFORMES , par M. Farxas. ( Comptes rendus,

Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1647; 1883.)

ÜNE CORRECTION DES FORMULES STÉRÉOTYPÉES DE LA PRÉFACE DE CALLET (tirage de 1879), par M. Bargier. (Comptes rendus, Acad. des sciences, L. XVI, p. 1689; 1883.)

SUR QUELQUES PROPRIÈTÉS D'UNE FORME BINAIRE DU HUITIÈME ORDRE

2

par M. Briosoui. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCNT, p. 1689; 1883.)

Étude de la forme binaire du huitième ordre f(x, 2) pou laquelle on a

gs == (fl =,

m étant une constante.

De L'aomocénéITÉ pes rormuzes, par M. Lenreu. (Comptes rendus,

Acad. des sciences. 1. XCVI, p. 1692; 1883.)

SUR LE MOUVEMENT DE LA COMÈTE D ÉNCKE DANS LES ANNÉES 1671-1801, par M. Backzunn. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p.1741: 1009!)

SUR UN MODE DE TRANSFORMATION DES FIGURES DANS L'ESPACE, Par MM. J.-E. et M.-N. Vanecex. ( Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1714; 1885.)

Étude des coïncidences dans le mode oénéral de transformation qui est l’objet des travaux des auteurs.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 969

SUR LA THÉORIE DE LA FORME BINAIRE DU SIXIÈME ORDRE. par M. Perrin. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XOVI, p. 1717 et 1776; 1803.)

Dans diverses communications antérieures, l’auteur a donné une méthode générale pour calculer les syzygies entre invariants et covariants de formes binaires, et les résultats de l’application de cette méthode à la forme du cinquième ordre. I donne maintenant un tableau de formules analogues pour la forme binaire du sixième ordre.

#

ÉTUDES SUR LES FRACTIONS GONTINUES PÉRIODIQUES, par M. DE Jon- quières. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XOVI, p. 1721; 1803.)

SUR UN DESSIN DE LA GRANDE COMÈTE DE 18092, exéculé à l'observatoire de M. Bischoffsheim, près de Nice, par M. Faye. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XGVT, p. 1756; 1883.)

SUR LES MOUVEMENTS DU SOL. DE L'OBSERVATOIRE DE NEUFCHÂTEL, par M. Faye. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVT, p. 1757; 1883.)

SUR LA DÉTERMINATION DES VOLANTS DES MACHINES-OUTILS , par M. Krerz.

(Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVT, p. 1769; 1885.)

Une machine recoit le mouvement d’un arbre animé d’une vitesse constante; la résistance éprouve, pendant un temps donné, une augmentation connue et reprend ensuite sa valeur normale. On demande de déterminer le moment d'inertie que doit avoir le volant pour que la variation de tension soit une fraction donnée de la résistance agissant à la même distance de l'axe.

SUR UN MODE DE TRANSFORMATION DES FIGURES DANS L'ESPACE, Par MM. J.—S. et M.-N. Vawecex. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1773 ; 1885.)

Les auteurs donnent divers énoncés généraux relatifs aux degrés

266 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de courbes ou de surfaces décrites par le sommet libre d'un triangle ou d’un tétraèdre polaire par rapport à une quadrique, dont les autres sommets décrivent des courbes ou des surfaces données.

SUR LA RÉDUCTION CONTINUELLE DE CERTAINES FORMES QUADRATIQUES,

par M. E. Picarp. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XCVI, p- 1779; 1083.)

Suite d'une communication précédente.

L'auteur avait montré comment l'étude des formes binaires indé- finies à indéterminées conjuguées se ramène à la question de Ia réduction contimuelie d’une forme définie renfermant plusieurs paramètres; 1l indique une représentation géométrique qui sim- plifie notablement ia solution du problème.

SUR UN NOUVEAU SYSTÈME DE BASGULE, par M. À. Prcanr.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XOVI, p. ï 702; 1003.)

Cette bascule repose sur l'extension suivante du principe de Roberval :

Soit un parallélogramme articulé à ses sommets et dont deux côtés opposés passent par deux points fixes, divisant ces deux côtés en segments inévaux respectivement proportionnels; deux forces parallèles aux deux autres côtés, appliquées à des points invaria- blemeni liés à ces côtés, se feront équilibre si elles ont des oran- deurs inversement proporlionnelles aux deux seoments.

Méraonss Nouvezces pour la détermination des ascensions droites et des déclinaisons absolues des étoiles, par M. Lozwy. (Comptes rendus,

Acad. des sciences , t. XOVI, p. 1745 et 1813; 1803.)

\

Érunes exrérimenTarss relatives à l'observation photométrique des éclipses des satellites de Jupiter, par MM. À. Cornu et À. Osreour. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XOVT, p. 1815; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 567

RÉGIPROQUE DE L'HOMOGÉNÉITE, SIMILITUDE DES FORMULES , par M. Lenieu.

(Compt. rend. Acad. des sciences, &. XOVI, p. 1834; 1865.)

SUR LE CALGUL DES VARIATIONS SÉCULAIRES DES ÉLÉMENTS DES ORBITES, par M. Gazcanpreau. (Comptes rendus, Acad. des sciences, t. XOVT,

p. 1042; 1883.)

Communication relative à un mémoire de M. Hill : On Gauss’s method of computing secular perturbations.

me

SUR LA THÉORIE DE LA FORME BINAIRE DU SIXIÈME ORDRE, par M. Perrin.

(Compt. rend. Acad. des sciences, t. XCVI, p. 18h42; 1883.)

SUR UNE FORMULE DE LAGRANGE, DÉJÀ GÉNÉRALISÉE PAR Caucuy. Nou- velle généralisation, par M. E. Barerier. (Comptes rendus, Acad. des

sciences, t. XCVI, p. 1845; 1863.)

Le déterminant du sixième ordre dont les éléments sont les mi- _neurs du second ordre d’un déterminant du quatrième ordre À est égal à AS; extension de cette proposilion.

SUR LA RÉFLEXION DE LA LUMIÈRE À LA SURFACE D'UN LIQUIDE AGITÉ, par M. Léon Lecornu. (Mémoire de l Académie nationale des sciences,

arts et belles-lettres de Caen, p. 3; 1883.)

L'image d’un point lumineux dans un liquide agité présente l'aspect d'un fuseau, généralement allongé suivant la trace du plan vertical passant par le point lumineux et par l'œil de l'observateur, et plus ou moins renflé transversalement à cette trace. C'est ce phénomène que M. Lecornu soumet à l’analyse mathématique.

ÉTUDE DE LA SURFACE DÉVELOPPAPLE CIRCONSCRITE À DEUX SURFACES DU SECOND DEGRÉ, par M. pe Saint-Germain. (Mémorres de l'Académie nationale des sciences , arts et belles-lettres de Guen, p. 99; 1883.)

Cette surface a été étudiée géométriquement par MM. Chasles et de la Gournerie. M. de Saint-Germain en donne une théorie ana-

268 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lytique fort simple, en prenant pour tétraèdre de référence Île tétraèdre conjugué par rapport aux deux surfaces du second ordre. H déduit les propriétés de la développable des équations d’une gé- nératrice en fonction d'un paramètre angulaire, et retrouve par une méthode très directe l'équation explicite de cette surface, que M. Salmon a obtenue en se fondant sur la théorie des discriminants et des invariants.

SUR LE CALGUL NUMÉRIQUE DES INTÉGRALES DÉFINIES, par M. Baicraun. (Mémoires de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, série, t. V, premier semestre, p. 167; 1883.)

On connait la méthode de Gauss pour le calcul numérique de

b l'intégrale définie [ f(x). Elle consiste à remplacer f(x) par un

polynôme entier du degré n ayant pour (n + 1) valeurs de la va- riable les mêmes valeurs que f(x), et choisi de manière à rendre l'erreur minimum. On y parvient en prenant pour les n valeurs de la variable les racines de l'équation obtenue en égalant la fonc- tion sphérique à zéro. Gauss n’est parvenu que par induction à ce résultat, dont Jacobi a donné une démonstration très élégante. M. Baillaud montre comment les idées de Gauss conduisent aux équations que Jacobi prend pour point de départ de sa déduction.

Dans le cas la fonction f(x) a pour période 27, 1l est avan- tageux de la développer en une série de sinus et de cosinus de mul- tiples de æ. M. Baïllaud s’est proposé de rechercher, en prenant un tel développement comme point de départ, une méthode de calcul des intésrales définies analogue à celle de Gauss. Le pro- blème ne peut être résolu qu’en prenant pour valeurs de la variable les termes d’une progression arithmétique dont le premier terme

set Ve : 27 Dr est arbitraire, et la raison —: M. Wehler a traité la même ques- n

tion, par une voie moins élémentaire, dans le tome LXIIT du

Journal de Crelle. L. KR.

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

LL

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rarrorr de M. Milne Edwards sur les annales du musée d'histoire natu- relle de Marseille, publiées aux frais de la Ville, sous la direction de

M. le professeur Marion. (Zoologie. Grand in-4°, t. 1, 1882-1883.)

Je m'empresse de signaler à l'attention du Comité des travaux scientifiques la publication d'un nouveau recueil qui fait grand honneur à l’un de nos anciens lauréats, M. Marion, et aux natura- listes que ce savant a groupés autour de lui, ainsi qu'à l’'adminis- ration municipale de la ville de Marseille. Effectivement, cette administration, après avoir puissamment contribué à la fondation du laboratoire de zoologie marine ont été faites les recherches anatomiques dont notre collègue, M. L. Vaillant, nous a rendu compte dans une de nos dernières séances, a compris qu'il importait de compléter son œuvre en fournissant aux travailleurs réunis dans cette haute école les ressources pécuniaires nécessaires pour la pu- blication de leurs observations; et c’est grâce à ce généreux con- cours que M. Marion a pu faire paraître les deux beaux volumes intitulés Annales du musée d'histoire naturelle de Marseille.

Le premier mémoire inséré dans ce nouveau recueil est à M. Marion et porte sur la Topographie zoologique du golfe de Marseille. « La description complète d'une faune régionale, dit l’auteur, est une œuvre longue et difficile; elle exigerait du zoologiste qui vou- drait s'y consacrer des connaissances générales et des aptitudes

Revue Des rrAv. scigxr, T, IV, 9-10. 38

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rarement réunies dans une seule personne. Îl est évident qu'une entreprise de cette nature ne peut être réalisée que par une suc- cession de monographies portant sur les divers groupes d'animaux, et conduites conformément à toutes les nécessités de la science si rapidement changeantes. Le laboratoire de zoologie marine de Mar- seille a réglé, depuis plusieurs années dans cette direction, le pro- oramme de ses travaux. Quelques études ont pu être déjà publiées dans divers recueils, notamment dans les Annales des sciences natu- relles; elles n’ont mis à profit qu'une minime portion des matériaux qui s'offrent de toutes parts à nos recherches dans un golfe d’une extrême richesse. Nous avons l'espérance que ces premières obser- vations seront complétées et étendues; mais, sans attendre ces monographies spéciales, nous pouvons donner une idée exacte de la physionomie de notre rade. Des dragages fréquemment répé- tés depuis 1869 nous ont fait connaître la nature des fonds et nous ont procuré déjà les principaux invertébrés qui les habitent. Nous possédons ainsi les éléments d’une sorte de topographie z00- logique qui fournira d’intéressants documents à l’histoire de la distribution géographique des espèces marines et qui d’ailleurs devait naturellement prendre place en tête d’un recueil destiné principalement à l'étude des côtes méridionales de la France. »

La première partie de lesquisse présentée par M. Marion est destinée à faire connaître Îa configuration du golfe de Marseille, ses côtes, ses îles, la nature de ses fonds, la profondeur et les mouvements de ses eaux.

La seconde partie est consacrée à une étude très détaillée des diverses faunes locales qui s’y trouvent, savoir : la faune des ports, la faune des bassins de la Joliette, la faune de Îa zone littorale, la faune de la région des plages, la faune des prairies de Zosteres et de leur pourtour; enfin la faune des fonds vaseux. L'auteur fait connaitre les différences qui existent dans la répartition des espèces à diverses profondeurs dans chacune de ces subdivisions du golfe, et 1l y a constaté sous ce rapport des particularités importantes à noter pour la géologie aussi bien que pour la zoologie.

Dans un autre mémoire, M. Marion présente des Considérations sur les faunes profondes de la Méditerranée, d’après les dragages opérés au large des côtes méridionales de la France.

Déjà en 1875, M. Marion avait commencé des recherches à ce

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 571

sujet et publié, dans les Annales des sciences naturelles, ies résultats de ses dragages faits au large de Marseille. Plus récemment (en 1881), il à profité des explorations de l’aviso le Travailleur pour étendre ses observations personnelles jusque dans les parages cir- convoisins de la Corse, et, mettant également à contribution les faits constatés dans diverses parties de la Méditerranée tant par l'expédition anglaise du Porcupine que par l'expédition italienne | placée sous la direction de M. Gigholi, 11 s'est appliqué à préciser les caractères différentiels «de la faune supérieure et de la faune abyssale de cette région, et à mettre en évidence l'influence des dépôts vaseux du Rhône sur la distribution des espèces zoologiques qui ha- bitent le golfe du Lion. Dans ce but, l’auteur étudie successivement, dans autant d'articles séparés, la faune des sables vaseux situés au sud de l'ile Mairé et par le travers de Riou, les profondeurs varient entre 65 et go mètres; la faune des graviers vaseux qui se trouvent au sud de Riou et de Pamiers, à des profondeurs de 1 00 à 200 mè- tres et qui sont limités au sud par un orand escarpement rocheux, courant irréoulièrement de l’est à l’ouest et appelé la falaise Peys- sonel. À l'ouest du méridien de Marseilie, cette falaise sous-marine se bifurque et laisse entre ses deux branches une bande limoneuse appelée le plateau Marsilh; 1a profondeur de l’eau y varie entre 300 et 380 mètres, et la faune y présente des caractères particuliers. Enfin, au pied de la falaise Peyssonel, la sonde accuse brusque- ment de 650 à 750 mètres de profondeur; le fond est occupé par un limon gluant assez semblable à celui du plateau Marsilli, et la faune abyssale commence. Elle contient beaucoup de débris de coquilles et de bryozoaires, mais peu d'animaux vivants. Ceux-ci sont principalement des foraminifères, des spongiaires, des anné- lides, quelques crustacés et des échinodermes; les coraillaires y sont rares.

Les recherches de M. Marion portent principalement sur la zone comprise entre oo el 700 mètres de profondeur. Enfin l'auteur termine cet important mémoire par un article consacré spéciale- ment à la description de la révion est du plateau côtier et à l'étude des zones abyssales explorées par la commission du Travailleur entre Marseille et la Corse.

À la suite de ces deux mémoires dus à M. Marion se trouve un travail très étendu de M. Kœhler sur les échinides des côtes de Provence; notre collègue M. Vaillant en a déjà apprécié les mérites

30 e

972 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

. dans un rapport particulier M). Par conséquent, je me bornerai à en faire mention ici, et je passerai à l'examen de la seconde livraison des Annales du musée de Marseille.

J'y rencontre en premier lieu un mémoire de MM. Marion et Kowalewsky sur l’embryologie des alcyonnaires, accompagné de cinq planches.

Malgré des recherches persévérantes et variées faites par des naturalistes dont l’habilité est incontestable, notamment par M. de Lacaze-Duthiers, les phénomènes de segmentation qui d'ordinaire caractérisent le début du travail embryogénique dont l'œuf est le siège n'avaient pu être constatés chez aucun des zoophytes du oroupe naturel des alcyonnaires comprenant le corail, les gorgones, les cornulaires et beaucoup d’autres coraillaires très communs dans nos mers. MM. Marion et Kowalewsky ont été à cet égard plus heureux que leurs prédécesseurs, car, en étudiant certains cornu- lariens du golfe de Marseille, ils sont parvenus à remplir cette la- cune dans l’histoire physiologique des cœlentérés et à faire rentrer dans la rèole commune Îles alcyonnaires. Ces observateurs ont rendu ainsi à l'embryologie un service important, et on leur doit aussi la connaissance de plusieurs autres faits intéressants pour l'histoire naturelle de ces zoophytes. Dans le même mémoire Je trouve des remarques intéressantes sur l’origine et les caractères de la portion du blastème de ces animaux que les embryologistes désignent sous le nom de mésoderme.

Cest aussi dans le laboratoire de zoologie marine de Marseille, dirigé par M. Marion, que M. Kowalewsky a fait la plupart des in- vestigations dont les résultats sont exposés dans ‘deux autres mé- moires contenus dans l'important recueil dont j'ai l'honneur de rendre compte ici. Le premier de ces travaux porte sur l'embryo- logie des chitons. La seomentation de l'œuf s’effectue à peu près

comme chez les planorbes et les autres castéropodes ordinaires.

Mais la conformation de l'embryon et de la larve présente des particularités qui éloignent beaucoup ces animaux des autres mol- lusques et les rapprochent des entomozoaires. C’est principalement par la méthode des tranches minces et successives que les investi- gations de M. Kowalewsky ont été pratiquées, et il a pu ajouter beaucoup de faits anatomiques nouveaux à ceux observés par ses prédécesseurs.

Q) Voyez ci-dessus, page 144.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 573

Les études sur lembryologie du dentale dont M. Kowalewsky rend compte dans un dernier mémoire complètent, à plusieurs écards, les importantes recherches de M. Lacaze-Duthiers sur le développement de ces singuliers acéphales.

Ce volume des Annales du musée d'histoire naturelle de Marseille contient aussi un mémoire de M. E. Jourdan sur l’histologie des holothuries, accompagné de cinq planches, et un travail de M. Gour- net sur les péridines du golfe de Marseille, accompagné de quatre planches.

Je ne pourrais, sans abuser des moments du Comité, entrer dans plus de détails relatifs à la longue série de travaux variés ac- complis dans le laboratoire de zoologie marine attaché à la faculté des sciences de Marseille et placé sous la direction de M. le pro- fesseur Marion; mais les quelques mots que je viens d’en dire me paraissent devoir suffire pour justifier les éloges donnés à cette institution nouvelle au commencement de ce rapport sommaire.

ere

Rapport de M. Aimé Girard sur divers travaux publiés en 1882 dans les Mémoires de la Société des sciences naturelles et médicales de Versailles, sur la qualité des eaux de Versailles.

Les eaux de Versailles ont, on le sait, mauvaise renommée: c'est là, paraît-il, une opinion qui, tout en ayant certain fonde- ment, repose cependant sur une connaissance imparfaite des choses. Versailles recoit des eaux insalubres, mais en recoit de salubres également, et c'est pour faire la lumière sur cette grave question que divers savants, habitant pour la plupart la ville de Versailles, ont entrepris dans ces derniers temps d'en soumettre les eaux à une étude attentive.

Parmi les travaux qu’on leur doit il en est deux qui sont parti- culièrement dignes d'attention : l’un est un mémoire de M. Rabot, docteur ès sciences et vice-président da conseil d'hygiène; l’autre est un rapport rédigé, sans doute à la demande de la municipa- lité, par MM. Gérardin, Gavin et Remilly.

Gest du mémoire de M. Rabot qu'il convient surtout de s'occuper : il donne, en effet, de la situation actuelle des eaux de Versailles une idée parfaitement nette.

Les eaux que la ville reçoit sont d'origines très diverses; ce

574 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sont d'abord des eaux de sources dont l'apport annuel est de L7,450 mètres cubes, puis les eaux d’une nappe souterraine décou- verte en 1880 à Bougival, et qui, remontées sans mélange avec l’eau de Seine par ia machine de Marly, fournissent annuellement 2,190,000 mètres cubes; ce sont ensuite les eaux des étangs de Trappes, de Saclay et de Trou-Salé, dont le rendement annuel s'élève à 1,500,000 mètres cubes; ce sont enfin les eaux de la Seine prises à Marly et remontées par la machine aux bassins de Picardie.

Sur limpureté de celles-ci, c'est chose inutile que d’insister: elle a donné lieu et donne lieu chaque jour encore à des plaintes qui ne sont que trop justifiées; mais c’est chose indispensable aussi que de faire remarquer immédiatement qu'à côté d'elles les eaux d'autres origines dont la nomenclature vient d’être donnée consti- tuent pour la ville de Versailles un approvisionnement abondant et excellent.

Ces eaux, M. Rabot en fait connaître la composition, soit d’après les analyses très soignées qu'il a lui-même exécutées, soit d’après les analyses dues à d’autres savants, et de toutes ces analyses il ré- sulte qu'elles sont d'excellente qualité et d’une salubrité parfaite.

Le volume total qu’elles représentent est, du reste, considérable, il s'élève à plus de 3 millions de litres chaque année; et comme Versailles compte 46,000 habitants, c'est chose aisée, on le voit, que de fournir chaque jour et à chacun d'eux pour la boisson et l'usage domestique un volume d’eau pure et salubre qui n’est pas moindre de 180 litres, qui dépasse par conséquent de 8o litres le chiffre généralement adopté par les hygiénistes comme représen- tant une consommation de tout point satisfaisante.

Malheureusement, ces eaux pures et salubres la ville de Versailles ne les reçoit, pour la plus grande partie du moins, que mélangées avec l’eau de Seine contaminée que lui apporte la machine de Marly, eau de Seine dont la voirie municipale, l'arrosape des jardins particuliers, le service du parc nécessitent une consommation con- sidérable.

À cette situation facheuse 1l n’est évidemment qu'un remède, c'est celui que M. Rabot propose et qui consiste dans l'adoption d'une double canalisation recevant exclusivement d’un côté les eaux d'alimentation, d’un autre les eaux de service.

Cependant, si profondément altérées qu’elles soient par l'émission

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. 575

des eaux d’égout de la ville de Paris, les eaux de la Seine n'arrivent pas au consommateur versaillais en un état d'impureté et, par suite, d'insalubrité aussi grand qu’on le pourrait craindre et qu'on Îe croit généralement. De l'étude serupuleuse, en effet, et des analyses ré- pétées que MM. Gérardin, Gavin et Remilly ont faites de ces eaux en 1879 et 1880 1l résulte que, dans le parcours de l’aqueduc lar- sement ventilé qui de Marly les amène à Versailles, dans les ré- servoirs à ciel ouvert de Picardie, à travers les filtres placés à amont de ces réservoirs, elles subissent, sous l'influence de l’oxy- sène atmosphérique une amélioration notable.

Ce n’en sont pas moins encore des eaux impures, des eaux qu'il est regrettable de voir figurer parmi celles qu'une population nom- breuse est obligée d'accepter pour la boisson et pour les usages do- mestiques.

Aussi ne saurait-on lrop vivement désirer de voir, comme la proposé M. Rabot, la ville de Versailles faire des eaux qu’elle reçoit un départ que l'hygiène commande absolument (1),

@) D'après un renseignement récemment communiqué au rapporteur, la ville de Versailles vient de prendre une décision dans ce sens.

DEUXIÈME PARTIE.

TRAVAUX INÉDITS COMMUNIQUÉS AU COMITÉ.

L’ESTUATRE DE LA SEINE (2 Vol., 1 atlas).

L'ouvrage présenté par M.-G. Lennier forme deux volumes et un atlas. |

Les premiers chapitres sont consacrés aux études géologiques, topographie géognostique, stratification des assises sur les deux rives et dans l'estuaire même les principaux bancs fixes sont formés par des bombements des assises jurassiques. La formation des alluvions par la destruction des côtes du Galvados et de la Seine-Inférieure, la formation des sables coquilliers qui ont comblé les vallées latérales ont été l’objet d'études nouvelles et in- téressantes.

Des sondages récents pratiqués entre Quillebeuf et Tanearville ont permis de déterminer l'importance du dépôt moderne dans l'estuaire : ce dépôt atteint, sur certains points, une épaisseur de plus de 20 mètres.

La marche des galets sur le littoral, sous l'influence de la per- cussion des vagues, le déplacement des sables et des vases ont fourni à M. Lennier l’occasion de faire de nombreuses observations qu'il a consignées dans son ouvrage.

Le deuxième volume nous fait connaître l’hydrographie ancienne, les travaux récents des hydrographes, les courants dans la baie, et les variations qu'ils subissent sous l'influence de l'apport des allu- vions, de l'élévation des marées et de la direction des vents.

Le chapitre consacré à la diminution du volume des eaux nous a paru devoir fixer particulièrement l'attention, ainsi que celui qui traite des variations du chenal.

La salure des eaux aux différents instants de la marée, et suivant les saisons, a fourni aussi des observations intéressantes : elle a été traitée avec beaucoup de soin et d’après les observations les plus récentes,

COMMUNICATIONS INEDITES M. LENNIER. 577

Les documents empruntés à l’histoire forment la troisième partie du volume. Les faits sont ici très nombreux : tous s'accordent pour prouver que depuis l’époque romaine la baie de Seine s’est consi- dérablement comblée par des apports venant de la mer. On voit successivement envahis par les apports d’alluvion, et abondonnés, les ports de Lillebonne, d'Harfleur, de l'Eure, et de Graville, sur la rive nord.

Sur la rive sud, le comblement des baies latérales n'a pas été moins important. En effet, dans la vallée de la Dives, aujourd'hui comblée jusqu’à la mer, nous voyons Harold en 945 entrer dans la baie de la Dives, qui était alors largement ouverte, et remonter avec vingt-deux navires jusqu'à Varaville; quelques-uns de ces navires remontèrent même jusqu'à Corbon. Sur cette même rive sud de l'estuaire, des salines ont existé à Varaville et à Touques, localités depuis longtemps abandonnées par la mer.

Le chapitre m1 est consacré à l'étude de la faune et de la flore, le chapitre 1x à la bibliographie.

L'atlas qui accompagne le travail de M. G. Lennier comprend de nombreuses planches : citons une belle carte de 1617, et une

“autre de 1717, des vues et diaprammes des côtes, des cartes indi-

quant les changements du chenal de la Seine depuis 1617, des vues indiquant le mode d’éboulement des diverses falaises de l'em- bouchure, le mascaret à Caudebee, les changements opérés par les apports à l'embouchure des rivières la Rille et la Touques.

APPAREIL ENREGISTREUR DES DÉGAGEMENTS GAZEUX, par M. O. Cacor DE Poney, professeur de physique à lécole de médecine de Marseille.

Nous avons entrepris une série de recherches sur laction chi- mique développée par les radiations lumineuses et principalement sur les modifications apportées par les substances fluorescentes à la rapidité des décompositions.

H était indispensable de pouvoir non seulement mesurer l’action totale, mais surtout les diverses variations. Il fallait faire intervenir le temps dans l'appréciation des phénomènes et voir comparative ment si l’action était constante ou intermittente, mesurer à chaque instant les variations qui pouvaient intervenir.

578 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Parmi les méthodes que nous avons à notre disposition une seule peut être employée : l'inscription automatique.

Pour éviter les réactions étrangères et intermédiaires, nous avons eu recours aux actions chimiques qui se manifestent par un déga- sement gazeux: perchlorure de fer et acide FRE (méthode Mar- charid). |

Nous avons commencé à employer dans certains cas le procédé À. Guyard (iodure d'azote et ammoniaque). Le gaz se dégagera en plus ou moins grande abondance et l’on pourra à chaque instant mesurer la quantité produite.

Nous présentons aujourd’hui l'appareil que nous avons construit, nous réservant de faire connaître les résultats auxquels nous sommes arrivé en l'appliquant à notre travail.

M. Reonard a décrit un appareil analogue à celui que nous pré- sentons Fu hui. Son appareil ne permet pas de recueillir la totalité des gaz et offre une complication que nous voulions éviter. (Voir Bulletin de la Société de biologie, 1883, IN, p. L59 )

Nous avons essayé d'abord de faire arriver le gaz dans un tube en T dont une des extrémités avait élé recourbée de façon : à contenir une certaine quantité de mercure pour obtenir une fermeture mo- bile, L'autre extrémité portait une soupape se fermant de dedans au dehors sous l'influence de la plus léoère augmentation de pres- sion. La soupape portait un appendice devant po était un petit levier en bois qui pouvait se soulever sous l'action d’un électro- aimant. Cet electro-aimant était actionné de la facon suivante :

Dans la branche recourbée on plaçait deux fils isolés et rappro- chés qui interrompaient un courant, Dès que le mercure montait dans Îa branche, le courant se fermait, le levier était attiré, la sou- pape s’ouvrait et le gaz s'échappait poussé par le mercure, mais aussitôt le courant était interrompu et la soupape se refermait.

L'inscription se faisait au moyen d’un style qui était placé à l'extrémité du levier.

Cette disposition avait le désavantage de ne pas pouvoir recueïl- lir la totalité des gaz échappés à chaque ouverture. De plus, l’exé- eution de la soupape était très délicate.

Malgré plusieurs essais, nous avons abandonné complètement cette méthode pour recourir à la suivante qui offre de nombreux avantages.

COMMUNICATIONS INÉDITES.— M. CAILLOL, 579

Description de la soupape hydraulique.

L'organe principal de l'appareil est une soupape hydraulique qui ne laisse décager le saz que quand une certaine pression est vain- cue. Par le fait de la pression l’eau monte dans une des parties de la soupape, et, en descendant brusquement, agit sur un tambour charsé de produire linscription.

La soupape se compose d’un tube À fermé à ses deux extrémités ; le bouchon inférieur laisse passer un tube deux fois recourbé qui

relie la partie inférieure du tube avec un LL autre tube B de même diamètre et placé pa- med rallèlement au premier; la partie supérieure du tube À porte un bouchon percé de deux trous pour donner passage à un tube destiné à conduire le gaz, un second tube plonge jus- qu'au fond du réservoir et sert de support el de communication avec le tube C dans lequel va se dégager le oaz. Les deux tubes B, C si- tués au-dessus de la soupape sont reliés à leur partie inférieure au moyen d’un tube recourbé. Le partie supérieure de chaque tube est fermée par un bouchon percé qui permet de les mettre en communication : celui de gauche (B) avec un appareil enrepistreur, celui de droite (G) avec un vase conte- nant de l’eau. Le tube qui amène le oaz est recourbé de façon que l'eau vienne toujours fermer cette extrémité et fasse naître une pression à peu près constante dans l'appareil.

Fonctionnement de la soupape.

: Avant d'indiquer comment se fait l'inscription, il est indispen- sable de dire comment fonctionne la soupape.

On verse de l’eau de façon à remplir complètement la soupape et à moitié les réservoirs supérieurs.

Le paz, en se dégageant, vient déplacer le liquide qui se trouve dans le tube inférieur, le fait monter par le tube intérieur dans le réservoir supérieur G et par le tube inférieur dans le réservoir B. Quand la soupape est pleine de gaz, celui-ci s'échappe par le tube intérieur et vient se loger dans le réservoir de droite C; à ce moment

980 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

l'extrémité du tube se referme jusqu’au moment le gaz sera en quantité suffisante pour passer dans le réservoir supérieur. Le az contenu dans le réservoir de droite (C) est compris entre le tube recourbé qui plonge dans la cuve à eau et l’eau qui arrive de la soupape; il ne peut donc s'échapper que quand la pression est assez forte pour faire équilibre à la colonne d’eau qui se trouve dans le tube recourbé. L'eau qui arrive se rend dans le réservoir de gauche et peut se loger facilement, car la pression qu'elle supporte est très faible. En effet, cette partie de l'appareil est en communication avec un tambour manipulateur de Marcy. La membrane de caoutchouc cède facilement. Quand la hauteur de l’eau emmagasinée dans ce réservoir fait équilibre à celle qui est dans le tube recourbé, 1e gaz s'échappe, poussé par cette colonne de liquide. En descendant elle attire la membrane du tambour, le gaz se dégage et se rend dans une éprouvette sraduée. L'eau se précipite dans le tube et la soupape esi prêle pour recevoir une nouvelle quantité de gaz.

es 2 14 à + Tnse) iption du dérag'ement.

Appareil interrupteur. À l'extrémité du réservoir de gauche, nous avons dit que l'on avait adapté un tambour manipulateur de Marepo. Ce tambour porte fixé sur son levier un fil de cuivre recuit auquel on a soudé un morceau de platine. L'autre extrémité du fil communique avec l’appareil inscripteur; devant le morceau de pla- line une petite tige de cuivre mobile terminée par une pointe en plaine sert à établir une communication entre le levier et une pile.

Apparel inscripteur. L'appareil inscripteur se compose d’une roue dentée dont l'ancre est fixée au fer doux d’un électro-armant. Cet électro-aimant peut se mouvoir de facon à permettre le dépla- cement du fer doux et d'enrouler le fil qui est fixé sur le tambour de la roue. Sur ce tambour s’enroule un fil qui vient passer dans une première poulie pour lui faire prendre une direction horizon- tale et sur une deuxième pour le rendre vertical. À l'extrémité du fil est fixé un poids destiné à le tendre et à l’entrainer. Parallèle- ment à ce fil et fixée au bâti qui supporte la roue dentée, une tige en acier poli sert de guide et de support à un porte-crayon que l'on peut fixer au fil au moyen d’une pince. Sous ce crayon est placé un cylindre sur lequel on enroule une feuille de papier sur laquelle vient se faire l'inscription. Le diamètre de ce cylindre est

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. CAILLOL. 981

tel qu'il permet d'employer une feuille de papier ordinaire. Ce cy- lindre est mis en mouvement par une forte horloge dont on a rem- placé les aiguilles par deux poulies, l’une fixée à l'axe des minutes et l’autre à l’axe des heures. Le diamètre de ces poulies a été calculé de façon à faire faire au cylindre un peu moins d’un tour complet pendant qu’elles font un tour. De cette façon l'inscription pendant le temps écoulé se présente sans retour sur la feuille.

Au cylindre on a adapté un cône portant plusieurs gorges de façon à pouvoir obtenir des vitesses différentes suivant l'expérience à enregistrer.

Fonctionnement de l'appareil.

Âu moment le levier du tambour rencontre, par le fait de la descente de la colonne d’eau, le contact en platine, le courant se ferme et l’électro-aimant attire le fer doux et la roue avance d’une dent. Le fil entraîne dans sa course le crayon, qui trace un trait parallèlement à la génératrice du cylindre. Le cylindre continue sa marche; ce n’est qu'un instant après qu'une nouvelle course a lieu.

Dès que le dévagement a eu lieu, le contact cesse, le fer doux abandonne l’électro-aimant, l'ancre retombe dans sa position pre- mière. On voit donc que l’on peut, connaissant la course faite par une dent et sachant à quelle quantité de gaz elle correspond, me- surer un dégagement.

La rotation du cylindre donne Îe temps.

Dans l'appareil que nous venons de décrire nous n'avons menu- lionné qu'une seule inscription, mais celui dont nous nous servons permet de faire deux inscriptions simultanées.

Graduaton de l’apparal.

Les poulies de l'horloge et le cône permettent de faire tourner le cylindre dans un temps connu. Pour faciliter la lecture et pour avoir exactement l'espace parcouru dans une fraction de temps, on fait, suivant la vitesse, communiquer un des crayons avec une hor- loge donnant des contacts toutes les minutes, les dix minutes, les quinze minutes, les trente minutes. L'inscription se faisant sur du papier quadrillé, on voit tout de suite l'espace parcouru.

Le volume gazeux qui se dégage est variable avec la longueur du tube recourbé qui sert à laisser sortir le gaz et à fermer la soupape ; avec un même tube le dégagement se fait toujours au même in-

082 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

slant et le crayon avance de la même quantité. Pour ne pas tenir compte de la pression et de la température, nous avons determiné la longueur parcourue par le crayon pour un dégagement connu: on a fait les corrections sur cette détermination et l'on a pris cette lon- oueur comme unité. Gette opération a été répétée plusieurs lois et l'on a adopté une moyenne.

RBCHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE PASSAGE DES LIQUIDES À TRAVERS LES SUBSTANCES PERMÉABLES OU LES COUCHES FILTRANTES, par M. J. Brunuss, chargé du cours de physique à la Faculté des sciences

de Dijon.

M. Brunhes a pris pour point départ de son travail le mémoire du D’ Poiseuille sur le passage des liquides à travers les tubes ca- pilaires et le rapport fait à l’Académie par Régnault le 26 dé- cembre 18/42. Les lois désignées sous le nom de lois de Poiseuille sont résumées par la formule

K.H.D‘

Cry

dans laquelle Q représente la dépense du liquide écoulé pendant l'unité du temps;

H, la charge évaluée par la hauteur d'une colonne liquide de même nature que celui qui s'écoule;

D, le diamètre du tube;

L, la longueur du tube; ! K, un coefficient qui dépend de la nature du liquide et de sa température.

M. Brunhes s'est proposé de rechercher si ces lois s'appliquent encore au passage des liquides à travers les substances perméables, et il résume les principaux travaux antérieurs, notamment ceux de M. Darcy (1856), de M. Tate (1869), de M. Duclaux (1872), de M. Heurer (1874).

H croit pouvoir tirer de son travail les conclusions suivantes :

La première loi de Poiseuille, qui lie la vitesse ou le débit à la pression, est applicable au passage des liquides à travers les sub- stances perméables; on ne l'avait établi jusqu'ici qu’en faisant varier les pressions dans des limites très étroites ou en opérant dans des conditions qui ne permettaient d'obtenir qu'une approximation m- suffisante; l'auteur de la communication croit avoir démontré que

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BRUNHES. 583

la première loi s'applique dans des conditions variées et pour des charges considérables représentées par des colonnes de liquide de même nature que celui qui s'écoule, dépassant dans certains cas 20 mètres de hauteur.

La charge effective qui produit l'écoulement est celle qui s'exerce sur la dernière tranche, c'est-à-dire sur celle que portent les orifices de sortie du liquide filtré, et il en est ainsi quelle que soit la forme de la masse filtrante.

Le débit des filtres change avec la température, mais ces va- riations sont sensiblement les mêmes pour toutes les substances perméables quand elles sont traversées par le même liquide et qu'elles sont mouillées par celui-ci. |

En étudiant l'écoulement de l’eau, de l'alcool, de l'acide sul- furique, de l'huile d'olive, du mercure, on constate qu’à une tem- pérature déterminée, à 20° par exemple, chaque liquide a une vi- tesse caractéristique, qu'on peut rapporter à celle de l'eau, et qui constituerait son coefficient de vitesse ou tachytique, mais chacune de ces vitesses varie suivant une loi particulière, de sorte que les coefficients à l’aide desquels on peut exprimer les variations de la vitesse en fonction de la température, ou coefficients thermo- lachytiques, ont des valeurs distinctes et spécifiques pour les diffé- rents liquides. Ces coefficients sont très grands, en pénéral, quand les liquides mouillent les parois. C'est ainsi, pour n'en citer qu'un exemple, que l'huile d'olive à 25° a pour coefficient tachytique À, c'est-à-dire que l'huile d'olive à cette température coule 205. fois plus lentement que l’eau à travers un tube capillaire, mais sa vi- tesse croît très rapidement.

En prenant pour unité celle qu'elle a à la température de 20°, on a approximativement : |

Vitesse Température. Vitesse Température. de l'huile d’olive, de l'huile d’olive. _ 1 à 20° 9:19 à 60° 1,68 à 30° 11,29 à go 2,0D à Lo° 13,66 à 100° 3,89 à 20° 16,22 à 110° FE) à 60° 18,88 à 120° 7,12 à 70° 21,90 à 130°

A la suite de ses expériences, Darcy avait considé comme pro- bable la loi des épaisseurs; mais on ne pouvait guère citer à l’époque de cette loi que les deux résultals obtenus par M. Duclaux en opé-

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rant sur des plaques minces. L’auteur de la communication a montré que cette loi s'applique au passage des liquides à travers des colonnes de sable de diverses longueurs. Mais les recherches sur l'influence de l'épaisseur exigent des précautions spéciales.

Les lois précédentes sont en défaut quand le niveau du liquide s'abaisse au-dessous du sommet de la colonne filtrante ; de nouvelles actions interviennent alors; ce sont les forces capillaires qui résul- tent de la pénétration de l'air et de la formation de ménisques li- quides entre Îles grains de sable. Ces faits doivent être rapprochés de ceux que M. Jamin a exposés dans ses belles leçons sur les lois de léquihbre et des mouvements des liquides dans les corps poreux, et il faut en tenir compte dans l'étude du réoime des sources.

Les substances poreuses peuvent être caractérisées par leurs coefficients de perméabilité. Après avoir déterminé les valeurs de quelques-uns d’entre eux, l’auteur expose que, les coefficients une fois connus, le débit des filtres peut être représenté par une expres- sion simple qui résume les lois de la filtration :

C.H.S.0 Dern

dans laquelle Q représente le produit du filtre;

G est le coefhicient de perméabilité d’un filtre dont l'épaisseur est égale à l'unité de longueur, la section égale à l'unité de surface, la charge représentée par une colonne dont la hauteur est égale à l'unité de longueur; C représente donc le débit d'un pareil filtre pendant l'unité de temps;

H, la charge du filtre dont le produit est ©;

S, la section:

E, l'épaisseur;

O, la durée de filtration.

Mais G varie avec la température, et l’on peut généralement écrire

CCR

et en s’en tenant aux premiers termes de cette fonction, D) o(1—+at+ Bb).

On peut, à l’aide de ces formules, résoudre différents pro-

COMMUNICATIONS INÉDITES. M. BRUNHES. 585

blèmes relatifs à la filtration et en particulier étudier le débit d’un filtre homogène ou hétérogène dont les diverses couches sont à des températures différentes.

Si les variations de Îa température sont proportionnelles aux Va- riations de la profondeur comptée à partir de la première tranche filtrante, la dépense est représentée par l'expression :

Q LL ANQ Q,). loge 7 log Q, TEE log Q,

dans laquelle Q, et Q, sont les dépenses correspondantes aux deux températures extrêmes, T, et T,, et e est la base des loga- rithmes népériens.

On peut alors déduire le rendement normal d'un filtre, d’une expérience effectuée dans des circonstances quelconques en faisant les corrections indiquées par les formules.

L'auteur a appliqué les recherches précédentes à l'étude de la filtration naturelle. C'est ainsi qu'il a pu expliquer les anomalies que présentaient différents jaugeages faits à Toulouse pour déterminer * le débit des galeries filtrantes qui fournissent à cette ville les eaux alimentaires. Quoiqu'on eût eu le soin de faire ces opérations à des époques la charge des filtres était la même, on avait trouvé des résultats discordants. Mais ces résultats eux-mêmes ont fourni à l’au- teur une vérification précieuse des formules précédentes qui per- mettent de LEE compte des faits.

Revus DES TRAV. SCLENT. T. IV, 9-10. 39

TROISIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1889 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

S ?. PHYSIOLOGIE.

ANOMALIES DES SINUS DE LA DURE-MÈRE. Développement de ces sinus. Considérations sur la suppléance réciproque de ces canaux vei- neux dans les cas d'absence de l’un d'eux. Description de quelques Sinus PEU CONNUS, par le docteur Charles Lagsé. (Arch. de physiol.

norm. et pathol., 1883, &. [°', p. 1.)

L'auteur a observé quelques cas d'anomalies des sinus de la dure-mère, et 11 en a trouvé dans les auteurs un nombre assez respectable. Il les classe et les décrit dans les quatre chefs sui- vants : anomalies par absence; par changement dans le ca- libre ou la longueur; par changement dans la direction; par changement dans le nombre. Puis 1l essaye d'indiquer le mode de formalion de ces anomalies, en s’appuyant sur ce que nous savons du développement des canaux veineux dont il s’agit.

= NoTE SUR LE DÉPLACEMENT DES POINTS EXCITABLES DU CERVEAU, par

M. Bocueronrane. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. I”, p. 28.)

M. Bochefontaine relate quelques expériences dans lesquelles il a vu que les points des lobes cérébraux dont la faradisation détermine, à un certain moment, l'hypersécrétion salivaire, ou l'augmentation de la tension sanguine intra-artérielle, enfin des mouvements des membres, cessent d’être excitables par les cou-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 587

rants électriques; mais en même temps d’autres points plus ou moins voisins, non excitables d’abord, le sont devenus par les mêmes courants. [l se produirait donc, d’une région à une autre du cerveau, une suppléance d’excitabilité, une sorte de transfert.

M. Bochefontaine pense que ces résultats concordent avec ceux des anciennes expériences de Âlourens qui semblent montrer qu'une partie restreinte des centres nerveux répandus à la surface des lobes cérébraux peut remplir à elle seule, dans quelques cas, les fonctions de tous ces centres. Et, comme 1l n’admet pas l’exei- tabilité de l'écorce grise du cerveau, il explique ces phénomènes en supposant que la faradisation des faisceaux blancs sous-jacents à l'écorce épuise l’excitabilité de ces faisceaux. [l suppose, en outre, qu'un faisceau blanc, à fonction déterminée, se subdivise en plu- sieurs faisceaux secondaires qui se rendent en des points divers de l'écorce; ces oroupes nerveux terminaux ne fonctionneraient pas tous à la fois, les uns conservant une excitabilité latente, les autres étant en pleine activité, et réciproquement. Si la faradisation du point salivaire cérébral, par exemple, n’agit plus sur une glande, dans telle expérience, c’est que le sroupe de fibres nerveuses qui aboutit en ce point a perdu son excitabilité; alors un groupe con- oénère, inactif jusqu'à ce moment, entre en activité lorsqu'on l'excite électriquement, et le territoire du cerveau auquel 1l aboutit devient à son tour excitable. |

LA SALIVE, LA SIALOZYMASE ET LES ORGANISMES BUCCAUX CHEZ L'HOMME. Étude pour servir à l'édification d’une théorie de la pancréatinog'é- nie, par M. À. Bécrame. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, mp)

M. Béchamp s'attache à démontrer Îes trois propositions sui- vantes : la salive buecale humaine ne doit pas sa fonction chi- mique à une altération par l'air des principes immédiats organiques divers qui sont versés dans Îa cavité buccale par les olandes sali- vaires; la propriété de saccharifier l’'amidon appartient en propre à une zymase spéciale contenue dans Ja salive, et cette zymase est le résultat de 1a fonction des microzymas propres des glandes sa- livaires, des microzymas des éléments anatomiques qui tapissent la cavité buccale et la langue, et des microzymas et des infusoires qui

39.

209 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

s'accumulent entre les dents; la salive parotidienne du cheval et celle du chien ne saccharifient pas l’amidon cuit, mais elles acquièrent cette propriété quand on les met en contact avec les organismes buccaux de l’homme. I suit de 1à, d'après l’auteur; que la salive est ce que la fait l'organisme vivant. D’une manière oénérale, les ferments organisés ne manifestent leur activité phy- siologique que dans des conditions déterminées : les organismes buccaux et leur zymase, la sialozymase, n’agissent sur l’empois d'amidon que dans un milieu neutre ou léoèrement alcalin ; 11 en est de même des microzymas pancréatiques. C’est l'inverse pour les microzymas gastriques, auxquels il faut un milieu acide. De plus, de l'identité de structure on ne peut conclure à l'identité de fonction chimique d’un organe ou d’un organisme (olande, cellule, micro- zyma), puisque les organismes buccaux humains, morphologique- ment identiques à ceux de la bouche du bœuf ou du porc, en dif- fèrent fonctionnellement, ces derniers ne saccharifiant pas l'empois. C'est justement pour M. Béchamp une preuve manifeste que l’activité chimique de la salive humaine n’est explicable ni par Îa doctrine de l’altération spontanée n1 par celle des germes atmos- phériques; car, comment les oermes, l'air ou telle autre cause inconnue d'altération agiraient-ils différemment sur des langues de porc ou de bœuf et sur une langue d’homme?

SUR LA MANIÈRE DIFFÉRENTE DONT SE COMPORTENT LES PARTIES SUPE- RIEURE ET INFÉRIEURE DE L’INTESTIN GRÈLE, au point de vue de l’ab- sorption et de la transsudation, par MM. Lanvois et R. Lépine.

(Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. [*, p. 92.)

Il résulte de ce travail qu’une anse d’intestin, à la partie supé- rieure de cet organe, absorbe environ les deux tiers de la quantité de peptones introduite dans sa cavité, tandis que, dans le même temps, une anse à la partie inférieure n’en absorbe que la moitié. Avec l’huile émulsionnée et avec le glucose, la différence a été plus grande encore. Au contraire, avec les sels (chlorure de sodium et iodure de potassium), la différence a été moins marquée. Si l’on introduit, conjointement avec les substances susindiquées, une petite quantité de sulfate de soude dans les anses supérieure et inférieure, on trouve que l'absorption est moindre dans l’anse infé-

nn ee ae

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ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 589

rieure. Si la quantité introduite est plus considérable, on déter- mine une transsudation plus abondante dans l’anse supérieure et souvent colorée par du sang. Si l'on a détruit préalablement lépi- thélium par une injection d'alcool à 45 degrés centésimaux, on n’observe plus de différence dans l’absorption par les deux anses.

RECHERGHES SUR LES LEUCOGYTES DU SANG, par M. A. Soumipr.

(Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. [®, p. 1129).

M. le professeur Schmidt, de Dorpat, a fait avec ses élèves (MM. Heyl et Maissurianz) diverses recherches sur les leucocytes du sang, d’où 1l conclut à l'existence d’un rapport intime entre les leucocytes et la fibrine. Gelle-c1 provient de la décomposition de ceux-là. Une partie du substratum de la coagulation préexiste done dans le sang en circulation, à cause.de la décomposition vitale des leucocytes.

Ges expérimentatenrs ont également étudié les variations du nombre des corpuscules rouges pendant la fièvre. Îls ont vu que la proportion des olobules rouges varie rapidement et dans de larges limites; que le nombre des leucocytes diminue très rapidement, et que le poids de la fibrine tombe souvent jusqu’à o°. La mort survient ordinairement quand le nombre des leucocytes et le poids de la fibrine ont baissé le plus. Quant au rapport entre la tempé- rature et l'augmentation des globules rouges, les auteurs n'ont pu l'établir. Les deux valeurs variaient toujours, tantôt dans le même sens, tantôt dans le sens contraire; d’autres fois, le maximum ou le minimum de l’une correspondait à la valeur intermédiaire de l'autre. Il n’est d’ailleurs pas facile de décider à priori si la plus grande élévation de température devrait coïncider avec le maximum ou le minimum du nombre des globules rouges. L'un et l'autre cas semblent possibles.

NOTE SUR UN CAS D'HÉMORRAGIE TRAUMATIQUE BULBO-PROTUBÉRANTIELLE , par M. Bocasronraine. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, LFE-pt Go)

Ce cas a fourni à M. Bochefontaine matière à quelques réflexions intéressant la physiologie cérébrale. Parmi les accidents notés chez

590 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

le malade dont il rapporte l'observation, ïl signale la compression du cerveau. Mais on sait combien peu les corps solides sont compres- sibles. Il est donc permis de se demander si les idées de M. Boche- fontaine sur ce point sont fondées. Quant aux ecchymoses et aux hémorragies, l’auteur les explique en admettant des ruptures vas- culaires par augmentation de Îa pression sanguine intra-artérielle.

De 14 NévroGzre, par M. Ranvier. (Arch. de physiol. norm. et pathol. ,

1009, 1 pe 1776)

M. Ranvier compare les cellules de la névroglie et les fibres, qui sont en rapport avec elles, aux cellules de soutènement de la rétine : fibres de Müller. Seulement, tandis que chacune de ces der- nières cellules donne naissance à une seule fibre, les cellules de la névroglie en produisent plusieurs. Quant aux cellules mêmes de la névroglie, on peut les considérer comme des cellules du névro- épithélium primitif non différenciées. Et, à ce propos, M. Ranvier ramène au même type la substance ovise du cerveau et celle de la moelle épinière.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ALTÉRATIONS MORPHOLOGIQUES DES GLOBULES ROUGES, par M. G. Hayem. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, ("pp 010)

On constate souvent dans le sang pathologique, et particulière- ment dans celui des anémiques, la présence d’un grand nombre de globules rouges ayant perdu leur forme régulièrement discoïde. Mais ce n'est pas la seule altération que M. Hayem ait ob- servée; il a trouvé aussi une augmentation de la viscosité et de la cohérence des hématies. Cette altération ne paraît se présenter que dans les maladies graves. De ces faits l'auteur tire quelques con- sidérations sur la fonction des hématies et des hématoblastes.

DE LOSTÉOPÉRIOSTITE TUBERCULEUSE CHRONIQUE OU CARIE DES 05, Par MM. K.-L. Kiewer et À. Pouzer. (Arch. de physiol. norm. et pathol. , 1009, 1 LE D20/.)

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ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 591

L [4 ÉTUDE SUR LES ABGÈS ARÉOLAIRES DU FOIE, par À. CHAUFFARD.

(Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. I”, p. 263.)

Cette étude a pour but de distinguer une espèce anatomo-patho- logique nettement caractérisée dans sa forme et dans sa cause. La paroi pyogénique est régulièrement aérolaire, limitée et prolongée par des logeltes, des arcades festonnées en grand nombre. Ces abcès aréolaires sont toujours précédés dans leur localisation et accompagnés dans leur développement par des lésions inflamma- toires des canaux biliaires; 1l faut donc les considérer comme des abcès angiocholithiques. Mais pourquoi et comment se produit l’an- oiocholite initiale? Vu l'intensité et la profondeur des lésions, l’au- teur est tenté d'admettre l'intervention initiale d'un élément d’une grande puissance septique, provenant sans doute de l'inteslin grêle. Resterait à déterminer la nature et l’origine de cet élément.

CAS DE CHARBON MORTEL, par J. Srraus.

(Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. I”, p. 298.)

Les résultats de l'autopsie sont surtout intéressants par la re- cherche méthodique qui a été faite du Bacillus anthracis. Ü convient de signaler aussi quelques réflexions étiologiques.

Ds L'usace Er DE L’aBus Du car£, par M. A.-R. Guimarass.

(Arch. de physiol. norm. et pathol,, 1883 , t, [*, p. 312.)

C'est l'analyse par M. Couty d’une thèse présentée à la Faculté de médecine de Rio-de-Janeiro. D’expériences qui paraissent très précises il résulte que le café absorbé par des chiens en quantité correspondant à son usage hygiénique comme aliment, augmente considérablement l'ingestion et la consommation de viande, c'est-à- dire le mouvement d’assimilation. Quand le café est pris en trop grande quantité, il amène seulement une désassimilation rapide. Dans ces conditions, des chiens ont succombé très vite. D’autres expériences, mais qui ne sont point terminées, ont semblé montrer que le café n’activait que les échanges de matières azotées.

592 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ÉTUDE HISTOLOGIQUE DES GLANDES À VENIN DU GRAPAUD et recherches sur les modifications apportées dans leur évolution normale par l'excitation électrique de l'animal, par M. G. Cacwecs. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1083, 1 1%/p.297,)

Dans l'étude minutieuse qu'il fait de l'épithélium glandulaire, l’auteur distingue quatre types : type endothélial, type cylindrique bas, type cylindrique élevé, type spécifique ou vénénifère. Toutes les cellules cylindriques élevées deviennent vénénifères. La cellule cylindrique qui va se transformer garde une plaque de protoplasme destinée à évoluer, et au sein de laquelle se forme un noyau. Dès lors une nouvelle cellule est constituée et c’est l’ancienne qui se transforme en devenant vénénifère; le début de cette transforma- tion terminale est caractérisé par l’atrophie de l’ancien noyau, Île noyau cellulaire. Les cellules vénénifères sont extrêmement volu- mineuses. Lorsqu'une cellule devient vénénifère, elle se gonfle d'abord de protoplasme clair, puis il se forme vers sa phériphérie des grains très petits, mais qui grossissent au fur et à mesure qu'ils vieillissent. Quant aux grains de venin, ce sont des corpus- cules sphériques, opaques et réfringents. On peut dire pour expli- quer leur action toxique, qu'ils sont constitués par une matière albuminoïde solide appartenant, en raison de ses caractères physio- logiques, à la classe des ferments. Les albuminoïdes demi-solides. du protoplasme se dédoublent en une portion solide qui est le grain, et en une portion plus fluide qui sépare les grains les uns des autres, portion fluide qui diminue d’ailleurs constamment. Ce qui reste à déterminer, ce sont les circonstances chimiques dans lesquelles le ferment soluble se constitue, tel qu'il puisse fonc- tionner physiologiquement.

L'électricité détermine des modifications remarquables dans les glandes à venin du crapaud : elle crée véritablement une forme cellulaire nouvelle. C’est au moment la cellule cylindrique élevée va devenir une cellule vénénifère qu’elle est apte à former une cellule que l’auteur appelle électrique. Celle-ci a un contenu tout différent : homogène, demi-fluide, il a évidemment absorbé beau- coup de plasma nutrilif sous linfluence de l’excitation électrique; comme l’action nerveuse, l'électricité agit en modifiant le rapport des liquides intra et extra-cellulaires : elle augmente les premiers au détriment des seconds.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 593

Les GLOBULES ROUGES À NOYAU DANS LE SANG DE L'ADULTE , par M. G. Haven.

(Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. I”, p. 363.)

M. Hayem n'a pu réunir jusqu’à présent que sept cas dans les- quels il a observé cette altération, alors qu'on la signale fréquem- ment à l'étranger. Il considère cette lésion comme ultime dans les anémies, accessoire d’ailleurs. Dans la leucocythémie, elle lui parait jouer un rôle plus important. L'auteur discute les conditions dans lesquelles se montre laltération dont 11 s’agit.

ETUDE SUR L'ACTION DE QUELQUES SUBSTANCES TOXIQUES ET MÉDICAMEN- TEUSES SUR LES GLOBULES ROUGES DU SANG, par M. Mayer. (Arch. de

physiol. norm. et pathol., 1883, t. [*, p. 374.)

Ce travail constitue un essai dans la détermination de l’action intime des principes organiques, toxiques et médicamenteux sur les éléments anatomiques. L'auteur a observé dans les globules rouges, sous l'influence des substances dont 1l a essayé le pouvoir, des modifications variées, plus ou moins profondes, depuis la des- truction complète et rapide, amenée par la digitaline allemande et par le sulfate d’atropine, jusqu'aux simples changements de forme, dus au chlorhydrate de morphine et au chlorhydrate d’apo- morphine.

Ds r’INocuLaTion pu ruercuLe sur LE siNee, par MM. Dreuraroy et Krisnacer. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. EF, p. L24.)

Les auteurs concluent de leurs recherches que la tuberculose de l'homme est essentiellement transmissible au singe par inoculation ; que la tuberculose est contagieuse de singe à singe par Re tion; que des singes placés dans de bonnes conditions hygiéniques et tenus éloignés de toute cause directe de contamination, devien- nent rarement tuberculeux.

594 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Recnercnes EXPÉRIMENTALES SUR LA TRANSMISSION DE QUELQUES MALA- DIES VIOLENTES , EN PARTICULIER DU CHARBON, DE LA MÈRE AU FOETUS, par J. Srraus et Ch. CHAMBERLAND. (Arch. de physiol. norm. et

pathol., 1883, t. [*, p. 436.)

Il est connu depuis longtemps déjà que certaines maladies viru- lentes se transmettent de la mère au fœtus. C’est, par exemple, un fait bien établi pour la variole. Une conséquence suit, très impor- tante au point de vue de la pathologie générale, de savoir que le principe virulent, quelle que soit d’ailleurs sa nature, existe à un moment donné dans Île sang de la mère et circule avec ce liquide. Mais, pour que le fœtus soit contaminé, il faut que le microbe pa- thogène pénètre dans le sang fœtal; et cette pénétration ne peut avoir lieu qu'au niveau du placenta. Or les anatomistes ont démon- tré qu'il n'existe dans le placenta aucune communication directe entre le système vasculaire de la mère et celui du fœtus. Les échanges entre les deux êtres ne peuvent donc se faire que par os- mose et ne portent que sur des liquides et des substances solubles. Les micro-organismes pathogènes passent-ils à travers le placenta ?

C'est surtout à propos du charbon que le problème a été posé. Des expériences de Brauell (de Dorpat) et de Davaine il semblait résulter que la bactéridie charbonneuse ne franchit pas le placenta. Le fait fut érigé en loi. Les recherches ingénieuses de MM. Straus et Chamberland, fondées surtout sur la méthode des cultures, vien- nent infirmer cette loi. Le placenta laisse passer un petit nombre de micro-organismes. La méthode des cultures, bien supérieure aux procédés employés par Brauell et par Davaine, en révèle net- tement la présence dans ie sang fœtal, alors que le microscope est impuissant à les déceler, en raison même de leur petit nombre. La septicémie aiguë, le choléra des poules, le charbon symptoma- tique peuvent de même se transmettre de la mère au fœtus.

De ces notions nouvelles résultent des conséquences importantes au sujet de la théorie de l’immunité conférée au fœtus par la maladie maternelle, sorte de vaccination intra-utérine, ou même, dans quel- ques cas, intra-ovarienne.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 595

MEMOIRE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES TUBES NERVEUX CHEZ LES EMBRYONS DE MAMMIFÈRES, par W. Viva. (Arch. de physiol. norm. et pathol.,

1883, t. [*, p. 515.)

Les recherches de M. Vignal ont été faites sur des embryons de vache et de brebis, à tous les deorés de développement. Il en con- clut que les nerfs se développent du centre à la périphérie, d'abord sous la forme de faisceaux de fines fibrilles et de granulations pla- cées les unes à ia suite des autres, au milieu d'une matière homo- oène; puis les cellules connectives embryonnaires qui sont à la périphérie de ces faisceaux pénètrent dans leur intérieur en se mul- tiphant, et, les divisant, leur constituent une enveloppe. À ce mo- ment la fibre nerveuse est formée dans ses parties essentielles, le faisceau de fibrilles, entouré de protoplasme, recouvert lui-même par une enveloppe, composant le cylindre d’axe. Plus tard (vers le quatrième mois) la myéline apparaît dans le protoplasme qui en- toure le cylindre d’axe, généralement sous la forme d’une mince lame s'étendant sur presque toute la longueur du segment interan- nulaire. Dans cette formation de la myéline la substance homogène qui constituait primitivement tout le nerf paraît jouer un certain rôle.

AGGROISSEMENT EN LONGUEUR DES TUBES NERVEUX PAR LA FORMATION DES SEGMENTS INTERCALAIRES, par M. W. Vicnaz. (Arch. de physiol.

norm. et pathol., 1883, t. [”, p. 536.)

M. Vignal signale et étudie un mode d’accroissement en longueur des tubes nerveux qui consiste dans la formation entre les seoments interannulaires de nouveaux seoments qu'il propose d'appeler inter- calaires. ;

SUR LES NERFS VASO-DILATATEURS DU MEMBRE INFÉRIEUR, par MM. Dasrre

et Morar. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. [*, p. 540.)

MM. Dastre et Morat, poursuivant leurs importantes recherches sur les nerfs vaso-dilatateurs, arrivent à démontrer pour le scia- tique ce qu'ils pensent avoir mis hors de doute pour le sympathique cervical, à savoir la présence de vaso-dilatateurs intimement mé- langés, fibre à fibre, à leurs antagonistes constricteurs. C'est toujours

596 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

l'emploi des mêmes méthodes qui leur a permis de constater ce fait: ils apprécient le même phénomène (constriction ou dilatation),

son intensité et ses phases successives au moyen du manomètre,

les variations de la pression, on le sait, étant concomitantes à celles du diamètre des vaisseaux, et ils contrôlent ce procédé en exami- nant la pulpe digitale de l’animal sur lequel 1ls expérimentent (chien en général) : le deoré de päleur ou de rougeur indique l'état de la eireulalion capillaire. Or, tandis que l’augmentation de la pression dans l'artère fémorale, à la suite de l'excitation du bout périphérique du sciatique, montre que ie plus orand nombre des vaisseaux du membre inférieur sont resserrés, la rougeur de la pulpe digitale témoigne d’une dilatation des capillaires cutanés. L’expli- cation de ces faits en apparence contradictoires est très simple, d'après les auteurs. Le phénomène de constriction prédomine en général; 1l est d’une telle intensité quil masque l’antagoniste, la dilatation. Cependant on peut saisir celle-ci grâce à la méthode colo- riscopique. Le membre inférieur est donc pourvu de nerfs qui dila- tent les vaisseaux. Reste à savoir d’où proviennent ces filets. D’autres expériences ont montré à MM. Dastre et Morat qu'ils sont fournis par la chaîne du sympathique au niveau du seoment dorso-lombaire. Leur action est d'ailleurs plus facile à manifester dans les régions supérieures des sepments nerveux sus indiqués que dans les régions inférieures. Il est donc logique de rapporter aux ganglions qu'ils traversent les propriétés vaso-motrices de ces nerfs, puisque ces gan- glions sont sur leur trajet les seuls points auxquels on puisse attri- buer une action modificatrice.

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LES FONCTIONS DU MUSCLE THYRO-CRICOIDIEN ,

par M. Marrez. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, &. EF”, p.122)

En inscrivant au moyen d’un dispositif très simple Îles mouve- ments des cartilages thyroïde et cricoïde, l’auteur a vu que le muscle thyro-cricoïdium est le muscle phonateur par excellence, chargé de régler par sa contraction la longueur, la largeur et la tension de l'anche membraneuse. Ce qui le prouve encore, c’est que la paralysie de ce muscle amène l’aphonie ou la raucité de la voix, c’est-à-dire l'impossibilité pour le malade d'émettre d’autre note que sa note la plus basse.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 597

RECHERCHES SUR LA VITESSE DES RÉACTIONS D ORIGINE REÉTINIENNE, Dar 2

M. Aug. Carpentier. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1853, t. [®, p. 599.)

Ce travail a pour but de déterminer la durée des sensations visuelles suivant le point de la rétine excitée. Il était effectivement intéressant de voir si l'intervalle qui existe entre le signal d'une per- ception lumineuse et le moment de l'excitation varie suivant le lieu d'excitalion. En même temps on pouvait rechercher l'influence de l'habitude sur certains phénomènes visuels, et spécialement sur ceux de la vision indirecte. Comme la théorie le faisait prévoir, M. Char- pentier a constaté que l'excitation des parties excentriques de la rétine ne permet pas, à l'état normal, des réactions aussi vives que dans la vision directe. En second lieu, l'exercice atténue dans une laroe mesure cette infériorité. Dans une discussion ingénieuse, l'au- teur attribue cette lenteur des réactions dans la vision indirecte à l'habitude que nous avons prise de regarder exclusivement avec le centre de la rétine. Aussi dit-il que nous voyons avec toute notre ré- tine, mais que nous reardons, que nous examinons les objets avec notre fovea centrahs seule.

PROCÉDÉ NOUVEAU DE DOSAGE DES MATIÈRES EXTRACTIVES ET DE L'UREE DE L'URINE, par MM. À. Eraro et Ch. Ricuer. (Arch. de physiol. norm. et pathol., 1883, t. [”, p. 636.)

Ce procédé repose sur la comparaison de l’action du brome sur l'urine en solution acide et en solution alcaline; le dosage du brome se fait par le protochlorure d’étain. Quant à l’urée, on la dose au moyen d'une solution titrée d’hypobromite alcalin , et en dosant cet hypobromite après son action sur l'urine. Cette méthode serait bien - supérieure à la méthode ordinaire, dans laquelle on mesure le vo- lume d'azote qui se dégage après la réaction de l’hypobromite sur l'urine. La mensuration de l'azote dégagé fournit en effet des résul- tats constamment inférieurs à ceux obtenus par l'emploi des nou- veaux procédés. I y a donc avantage, pour connaître exactement la désassimilalion organique, à se servir de la méthode du titrage

de l’hypobromite.

598 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

S 2.

ZOOLOGIE,

NoTE sur LA DESTRuCTION DES Lourres, par M. pe Frennes.

(Bull. Soc. d’acchm., 1883, série, t. X, 8, p. 433.)

L'auteur donne la description du piège dont il s’est servi pour prendre des Loutres qui dévastaient ses étangs et une rivière traver- sant sa propriété. E. O.

SUR L'ÉPITHÉLIUM FENÊTRE DES FOLLICULES CLOS DE L'INTESTIN DU LAPIN ET DE SES STOMATES TEMPORAIRES , par M. J. Renaur. ({ Comptes rendus,

Acad. des sciences, 1983, semestre, t. XOVIT, 5, p. 334.)

L'auteur a reconnu que la muqueuse de l’appendice iléo-cæcal du Lapin, uniquement formée de follicules clos et contigus, se réduit à une vaste plaque de Peyer, dans laquelle la partie saillante ou téte de chaque follicule est entourée par un repli de la muqueuse intes- tinale et se trouve par conséquent placée au fond d’une cupule. En se refléchissant des parois de la cupule sur la tête du follicule, lépi- thélium perd toutes ses cellules caliciformes et se trouve réduit à ses cellules cylindriques à plateau strié. Au sommet de la tête 1 est formé de cellules étroites, striées suivant leur hauteur; mais dans l’intérieur de ïa rigole de la cupule il se modifie de plus en plus profondément par la pénétration de cellules Iymphatiques.

En examinant de près les cellules épithéliales après les avoir dis- sociées par l'alcool au tiers et colorées par le picrocarmin, M. Renaut a constaté, d'autre part, qu'elles se terminent toutes à leur extrémité : adhérente par un mince plateau basal à double contour. Les plateaux sont soudés entre eux et reposent directement sur les mailles du tissu réticulé; mais, de distance en distance, leur ligne est rompue par des trainées de cellules Iymphatiques qui prennent naissance dans le tissu adénoïde et qui vont rejoindre les cellules de même nature qui infiltrent l’épithélium. Dans les résions fortement infil- trées des globules blancs, les cellules épithéliales offrent un élément

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 299

caractéristique; leur noyau est refoulé inférieurement, et au-dessus de lui, la masse protoplasmique est décomposée en branches ra- meuses qui vont s’insérer au plateau strié. Par cette disposition qui n'avait pas encore été sionalée, les cellules en question méritent bien le nom de cellules fenétrées qui leur a été donné par M. Renaut.

Les perforations que présentent les cellules fenêtrées sont pro- duites par les migrations des cellules 1ymphatiques; mais ne se borne pas l’action de ces derniers éléments, qui pénètrent dans l'intestin en ouvrant sur leur passage de nombreux stomates. Les parois latérales des follicules clos se trouvent ainsi transformées, dit M. Renaut, en des sortes de pommes d’arrosoir dont les trous sont ouverts pendant un certain temps et que l’imprésnation surprend sous cet état, mais qui s’effacent ensuite plus ou moins vite par suite du retrait sur elle-même de la ligne cuticulaire perforée. |

E. ©.

Mrcrarion »es Oiseaux, par M. Ernest Boucuer fils. (Bull. Soc. d’en- seionement mutuel des scuences nat. d’EÉlbeuf, 1883, année, se- mestre, p. 36.)

L'auteur, dans cette note, passe rapidement en revue les oiseaux migrateurs les plus connus en France et indique la direction qu'ils prennent dans leurs voyages. E. 0.

OBSERVATIONS ET RÉFLEXIONS SUR L'HYGIÈNE DES BASSES-COURS ET DES VOLIÈRES SPÉCIALEMENT DESTINÉES AUX Faisans, par le D' H. Moreau.

(Bull. Soc. d'acchmatation, 1883, série, t. X, 8, p. 138.)

L'auteur conclut de ses observations que le meïlleur moyen de mettre, dans une volière, les Faisans et autres oiseaux analogues à l'abri des attaques des parasites consiste à dureir le sol des parquets en lui donnant une pente suflisante, à y établir des plantations résistantes et à disposer une partie abritée, toujours sèche et sablée, les oiseaux peuvent se poudrer à l'aise. E. 0.

600 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

NOTES SUR L'ÉLEVAGE , LE TRAITEMENT, ETC., DES AUTRUCHES DANS L'AFRIQUE AUSTRALE, par M. Lavenère, consul de France au Cap. (Bull. Soc. : d'acclimatation, 1883, série, t. X, n°8, p. Abo.)

M. Lavenère donne dans cette notice des détails très intéressants sur le /ermage des Âutruches dans l'Afrique australe et sur les produits que donne cette sorte d'industrie aujourd'hui très florissante.

E. 0.

RECHERCHES SUR LES CARACTÉRES EMBRYONNAIRES EXTERNES DE L ÂLYTE AGcOUCHEUR (Âlutes obstetricans), À PARTIR DE LA PONTE JUSQU’À L'ÉGLO- SION DE LA LARVE, par M. Héron-Royer. ( Bull. Soc. zool. de France,

1803, année, 5 et 6, p. L17 et pl. XIIL.)

Il résulte des recherches de M. Héron-Royer que, par rapport au développement et à l’évolution de leurs organes, les Alytidés à l'état embryonnaire présentent certaines différences avec les autres Anoures d'Europe. Ghez la plupart de ceux-ci, en effet, le croissant céphalique paraît être le premier organe de la respiration, tandis que chez l’Alyte au troisième jour, 1l est remplacé par un trou; chez ce dermier, d'autre part, la plaque buccale et la fossette sous-buccale ne sont point apparentes et présentent une forme toute particulière; les organes olfactifs ne se montrent que lorsque se dessinent les premiers ru- diments des branchies; le cœur n’est protégé, à part le péricarde, que par les enveloppes de l'œuf; les feuillets en peigne qui gar- nissent la bouche sont visibles de très bonne heure, alors que les branchies externes ont encore toute leur longueur et fonctionnent complètement; l'intestin se forme également plus tôt que chez les autres Anoures et la pigmentation est beaucoup plus précoce et donne, dés le neuvième jour, au têtard la coloration orise, variée de taches sombres qu'il conservera jusqu’à la fin de son état larvaire. Enfin la position de l'embryon de l’Alyte est toujours horizontale, tandis que celle d’autres embryons d’Anoures est verticale; il en résulte que le sac vitellin affecte une forme sphéroidale, qui se trouve maintenue

par des mouvements de rotation dus aux efforts de la larve. | E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 601

Méuorre sur Les Poissons DE LA RIVIERE DE Hu, par M. le docteur Tiranr, administrateur des affaires indigènes et maire de Cholon.

(Saïson, in 8°, 1883.)

Dans ce travail l'auteur mentionne soixante-dix espèces de Pois- sons qu'il a recueillies pendant son séjour à Hué et dont neuf (Chrysophrys rubroptera, Gobius Phihipi, Haplocheilus argyrotænia , Osteo- chilus melanopterus, Barbus aureus, Danio Rheinarti, Squaliobarbus annamiticus , Culter flavipinms , Clupea Huæ) lui paraissent nouvelles pour la science. Ces dernières sont seules décrites, mais il est facile de retrouver les diagnoses et les figures des espèces précédemment sisnalées, grace aux notes dont M. Tirant a fait suivre les noms latin, malais et annamite de chacune d'elles. En outre, l’auteur a indiqué en quelques lignes l'habitat, la station, la fréquence ou la rareté des différents Poissons ainsi que les propriétés de leur chair et les usages auxquels ils sont employés. E. O.

OBSERVATION D'UN GAS D'ADAPTATION DE CERTAINS POISSONS À DES EAUX DE SALURE TRÈS DIFFÉRENTE, par M. Maurice Cuaper. ( Bull. Soc.

zool. de France, 1883, année, 5 et 6, p. 445.)

Pendant son séjour à Cuba, M. Chaper a pu observer des Pois- sons dont un changement brusque de milieu n'avait nullement al- téré la santé. Il existe dans l’est de l’ile, notamment autour de la baie de Nipe, de vastes terrains, presque plats, couverts de forêts encore vieroes et dont le sol, élevé de 12 à 15 mètres en moyenne au- dessus du niveau de la mer, se compose de récifs madréporiques soulevés. Cette bande calcaire est traversée par quelques ruisseaux qui ont leur source dans les montagnes voisines et qui cessent tous de couler quand arrive la saison sèche. Mais sur de nombreux points du parcours de ces torrents mis à sec subsistent des flaques se réfugient les Poissons, Crustacés et Insectes aquatiques qui pendant les neuf mois de pluie habitaient les ruisseaux. Or ces flaques d’eau se trouvent chargées de sels minéraux dont la propor- tion va en augmentant avec la sécheresse, mais diminue brusque- ment quand reviennent les pluies. Il en résulte que des Poissons qui vivaient dans une eau contenant jusqu’à 115,152 de chlorure de sodium par litre se trouvent subitement plongés dans une eau tout à fait douce. | E. 0.

Revue pes rrav. scient. T, IV, 9-10. Lo

602 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Norss enromorociques, par M. T. Lancerevée. (Bull. Soc. d’enseigne- ment mutuel des sc. nat. d'Élbeuf, 1883, année, semestre,

p. 54.)

Reproduction d’un article inséré dans le Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen et analysé ci-dessus. (Rev. des tr.

scient., t. IV, p. 235.) E. O.

STRUCTURE ET DÉVELOPPEMENT DES BÂTONNETS ANTENNAIRES CHEZ LA VA- NESSE PAON-DU-JOUR, par M. Joannes Cnarin, maître de confé- rences à la Faculté des sciences de Paris, professeur agrégé à l'École supérieure de pharmacie de Paris. (Paris, 1883, in-4° avec 2 planches. Gauthier-Villars.)

Les physiologistes avaient déjà reconnu que l'antenne des Insectes offrait un remarquable cumul fonctionnel se traduisant par l'exer- cice simultané de plusieurs sens spéciaux; mais il appartenait aux anatomistes de découvrir quelques dispositions organiques permet- tant à cet organe de remplir un rôle si complexe. C'est dans ce but qu'ont été entreprises les recherches d'Erichson, de Leydig, de Lespès, de Wolf, de Gruber, de G. Mayer et de Hauser. Le pre- mier de ces auteurs constata seulement la présence sur l'antenne de quelques fossettes dans lesquelles, pensait-il, venaient se lo- caliser certaines impressions; Leydig à son tour remarqua vers le fond des fossettes des éléments spéciaux qui lui parurent se rat- tacher aux branches du nerf antennaire et qu'il considéra comme des bätonnets olfactifs; puis Lespès assimila les fossettes antennaires à de véritables cavités olfactives; Woif, allant plus loin encore, s'eflorça de retrouver dans l'antenne de l’Insecte toutes les parties de l'organe de l’odorat du Mammifère; Gruber reprit la théorie de Vesabs et transforma les fossettes taches en otocystes, tandis que Mayer, plus heureux, parvint à déterminer les relations des baton- nets avec les filets nerveux. Enfin Hauser, après avoir établi, par de nouvelles expériences, la fonction olfactive de l'antenne, s'ef- força de compléter l'étude histolosique de l'organe, maïs s’attacha plutôt à l'examen des dispositions générales qu'à la structure des bâtonnets antennaires. C’est celte structure qui fait essentiellement l'objet des recherches de M. Chatin. Cet anatomiste a choisi pour sujet d'étude la Vanessa Lo, qui est assez abondante, à l'état de pa-

PRE

ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE. 603

pillon, durant les mois de mai et de juin, et qui vit en grand nombre, à l'état larvaire, sur les feuilles de l’ortie. Par des dissec- tions et des observations microscopiques fréquemment répétées, 1l a reconnu d’abord que les fossettes antennaires ne sont pas toujours simples, comme le supposait Hauser, mais qu'elle sont parfois mul- tiloculaires, et ensuite qu'il existe assez souvent deux, trois ou quatre bâtonnets dans la même loge d'une fossette composée. Chaque bätonnet présente une structure complexe : limité à l'exté- rieur par une couche périphérique, il contient dans sa portion so- matique du protoplasma, un noyau et des corpuscules pigmentaires ; mais le protoplasma et le noyau sont bientôt masqués par le déve- loppement rapide des amas piomentaires qui par leur forme sphéroi- dale ont fréquemment induit en erreur les histologistes et qui ont été décrits comme des nucléoles. Le bätonnet n’est qu'une cellule hypo- dermique modifiée : à ses deux extrémités 1l offre généralement des prolongements, parfois cependant ce prolongement inférieur peut manquer, tandis que l'appendice supérieur existe constamment, s'effile en changeant d'aspect et de nature et vient faire saillie dans la cavité de la fosselte antennaire. D'après M. Chatin, c’est sous cet _appendice, sur ce sement baallaire qu'agit directement l'excitant dont l'influence ne retentit que secondairement sur le protoplasma au milieu duquel s'épanouit le conducteur nerveux. En terminant son mémoire, M. Chain indique comment le bâtonnet entre en rap- port avec le filet nerveux chargé de transporter l'excitation reçue par l'élément périphérique; il montre le nerf traversant un petit relais nerveux avant d'atteindre le bâtonnet, puis les faisceaux fibrillaires arrivant en contact avec le protoplasma interne de la cellule sensorielle et se dissociant dans la masse somatique au mi- lieu de laquelle elles ne tardent pas à disparaître. E. O.

Essai D’acczimararion pe L'Arraous Pernyi, par M. Douchy, instituteur à Brumets (Aisne). (Bull. Soc. d’acchmation, 1883, série; t. X, 12, p. 703.)

M. Douchy, ayant reçu de M. le vicomte de Melun, membre de la Société d'agriculture de la Côte-d'Or, une soixantaine d'œufs du Bombyx du chêne, rapportés directement de Mandchourie par un missionnaire, réussit à les faire éclore et même à élever un certain

Lo.

604 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

nombre de chenilles à l'air libre dans un petit bosquet; malheu- sement une trombe accompagnée de orêle vint ravager tout Îe ter- ritoire de la commune se faisait cette éducation et anéantit les chenilles jusqu’à la dernière. Néanmoins M. Douchy croit qu'une nouvelle expérience pourrait avoir plus de succès et qu'il ne serait pas impossible d'acclimater en France ce Bombyx qui vit en Chine sous un climat tempéré, analogue à celui de notre pays.

E. O.

ÉDUCATIONS DE L'HYBRIDE DES Arracus Rovyzer ET PERNYI ET D AcrTias SELENE FAITES EN 1882, par M. J.-B. Huin. (Bull. de la Soc. d’acch- matation , 1883, série, t. X, n°6, p. 163.)

M. Huin a réussi sans peine à élever l'hybride des Attacus Royler et Pernyi et il avait évalement mené à bien l'éducation de vers d’Actias Selene, éclos chez lui, quand une rafale de orêle survint et fit périr les chenilles, qui avaient déjà subi des alternatives de pluie

et de froid. E. O.

Manuez De Concuyzrozocre HISTOIRE NATURELLE DES MoiLusquEs VIVANTS ET FOSSILES, parle docteur P. Fiscuer. (Paris, Savy, édi- teur.)

Cet ouvrage, commencé en 1882, paraît par fascicules de format grand in-8°, accompagnés de gravures sur bois imprimées dans le iexle et d’un atlas de planches gravées. Le et le fascicules, pu- bliés en 1883, contiennent la fin des Céphalopodes, la totalité de la classe des Ptéropodes et, dans celle des Gastéropodes, les ordres des Pulmonés et des Opisthobranches. E. O.

FAUNE MALAGOLOGIQUE TERRESTRE, FLUVIATILE ET MARINE DES ENVIRONS pe Bresr (Fivisrère), par M. le D' E. Danrez. (Journ. de conchyho-

logie, 1883, série, t. XXIIT, p. 226 et 330.)

L'auteur mentionne dans ce travail 439 espèces de Mollusques qui ont été rencontrées aux environs de Brest et indique soigneu- sement l’habitat de chacune d'elles. E. O..

ANALYSES ET ANNONCES, ZOOLOGIE. 605

Les Mozrusques marivs pu Roussizrox (fasc. 3), par MM. E. Buc- quoy, Ph. DaurzenserG et G. Dozrrus. (in-8° avec planches pho- tographiées, 1883. Paris, J.-B. Baillière et fils, hbraires-éditeurs, et Ph. Dautzenberpg, 213, rue de l'Université, et Bull. Soc. d’études scient. de Paris, 1882-1883, année.)

Le troisième fascicule de cette intéressante publication renferme l'étude des espèces de la faune malacologique du Roussillon qui se rapportent aux familles des Pleurotomidæ, des Volutidæ et des

Cypreade. E. O0.

Lise Des coQuizres pu Gozre DE Garës, par M. P. Davrzexserc.

(Journ. de conchyliologte, 1883, série, t. XXIIT, 4, p. 289.)

Cette liste a été rédigée d'après les matériaux envoyés par M. F. de Nerville, ingénieur des téléoraphes, chargé de la pose d’un câble sous-marin dans le solfe de Gabès, et par M. Guilliou, qui a recueilli une grande quantité de coquilles sur des éponges pêchées dans les mêmes parages. Elle ne comprend pas moins de 282 numéros et constitue un document des plus importants pour la faune du golfe de Gabès, qui, jusqu'à ces derniers temps, était très imparfaitement connue. E. O.

Mazacorocre pes Comores. Récolte de M. Marie à l’île Mayotte (3° ar- “ticle), par M. A. Morelet. (Journ. de conchyliologie, 1883, sé- rie, t. XXII, p. 189 et pl. VIIT.)

Cet article fait suite à celui qui a été publié en 1882 dans le même recueil (voir Revue des trav. saent. t. TT, p. 480), et renferme l'indication et la description de 27 espèces de Mollusques recueillies par M. Marie dans l'archipel des Comores. Parmi ces espèces, quel- ques-unes, comme l’Urocyclus comorensis, n’élaieni pas suffisamment connues, et d’autres, comme Melix homalospira, H. microsoma, Ste- nogyra glabella, St. pyramidahs, St. spinula, Geostilbia comorensis, Ennea spreta, E. sesamum, E. dentiens, E. microdina, Melampus hyali- nus , avaient échappé jusqu'ici aux recherches des naturalistes. « Grâce aux collections réunies par M. Marie, on peut, dit M. Morelet, se former une idée assez nette de la faune malacologique des Comores. Gette faune a emprunté très peu d’éléments spécifiques aux terres

606 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qui en sont les plus rapprochées, telles que Madagascar et la côte d'Afrique. Mais, quoique spécifiquement distincte, elle n’en demeure pas moins en relation étroite avec leur population dominante. Elle se rattache à la première par l'abondance des Cyclostomacés et à la seconde par la présence du genre Ürocyclus, ainsi que par ses nombreux Ennea. Ces rapports n’existent point avec les îles Mas- carelones. »

Après avoir cité différents exemples qui prouvent que les îles Bourbon et Maurice d’une part, les Comores de l’autre, doivent être considérées comme deux centres distincts chaque espèce a pris naissance pour se répandre ensuite de proche en proche, M. Mo- relet signale un fait curieux, à savoir la présence aux Comores de huit espèces au moins de Mollusques qui vivent aussi dans les parages de la Polynésie. Enfin 1l insiste sur le caractère original de la faune des Comores qui est remarquable par l’exiguité de ses élé- ments. Rae

CONCHYLIOLOGIE FLUVIATILE DE LA PROVINCE DE NANKING ET DE LA CHINE GENTRALE (fascicules 5, 6, 7, 8, 10), par le R. P. Heude, mus- sionnaire au Kiang-Nan. (In-4°, Paris, 1883, F. Savy, libraire- éditeur.)

Chacun des fascicules de cette belle publication comprend de 16 à 26 pages de texte et 8 planches fithographiées en noir ou colo- riées. Ceux qui ont paru dans le cours de l’année 1883 renferment des figures d’un grand nombre d'espèces nouvelles appartenant aux genres Anodon, Dipsas Unio et Corbicula. La fin des ÜUniomdæ se trouvera dans le fascicule 9, dont la publication a été un peu re-

tardée. E. O.

CATALOGUE REVISÉ DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE LA GUADELOUPE ET DE SES DÉPENDANGES, par M. H. Mazé. (Journ. de

conchylologie, 1883, série, t. XXE, p. 5 et pl. L.)

L'auteur s'occupe d’abord de la faune de la Guadeloupe propre- ment dite et de la Grande-Terre, qui se compose, d’après les re- cherches les plus récentes, de 8o espèces appartenant aux genres Stenopyra (sous-genres Subulina el Opeas), Geostilbia, Tornatellina, Glandina, Helix, Vaginula, Bulimulus, Pupa, Pineria, Cylindrella,

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 607

Amphibulina , Pellicula, Succinea, Momalonyx, Melampus, Blauneria, Pedipes, Planorbis, Ancylus, Aplecta, Physa, Paludestrina, Ampullaria, Cyclophorus , Chondropoma , Truncatella, Hydrocena, Helicina , Neritina Sphœrium, Pisidium. Puis M. Mazé étudie de la même façon Îles faunes des Saintes, de Marie-Galante et de la Désidérade, qui sont naturellement plus pauvres et comprennent seulement, la première 25 espèces, la deuxième 16 espèces et la troisième 9 espèces appar- tenant soit aux genres précédemment cités, soit à d’autres genres (Rhodonyx). Dans ce catalogue sont soigneusement indiquées les lo- calités dans lesquelles se rencontrent ces différentes espèces, leur genre de vie, leur rarelé ou leur abondance. E. O.

NOTE PRÉLIMINAIRE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE CIRROTEUTHIS, par M. P. Fiscuer. (Journ. de conchyliolopie, 1883, série, t. XXIIT, p. oo.)

Le Grroteuthis Mülleri (Esch.) découvert à Jacobshavn, sur la côte ouest du Groënland, est resté pendant longtemps l'unique repré- sentant d'une famille d'Octopodes remarquable par les cirres placés de chaque côté de l'unique rangée de ventouses qu'on observe sur les bras et par ses petites nageoires latérales et étroites; mais, en 1079, Verrill a décrit sous le nom de Stauroteuthas cirtensis un aulre Céphalopode trouvé à l'est de Sable-Island {N'°- Écosse) qui ne mé- rite peut-être pas d'être séparé génériquement du précédent el qui peut, jusqu à nouvel ordre, être considéré comme une deuxième es- pèce de Grroteuthis; enfin, plus récemment encore, durant l’expédi- tion scientifique du Talisman, M. Fischer a pu s'assurer qu'il existe dans les His profondeurs de l’océan Atlantique une troisième espèce du même groupe à laquelle il donne ie nom de Grroteuthis umbellata. Plusieurs spécimens de cette espèce ont été dragués dans les parages des Açores, sur les côtes du Sahara, près du cap Gar- nett, entre le cap Noun et les Canaries. E. 0.

SUR LES CORDONS NERVEUX DU PIED DANS LES ÎFALIOTIDES, par M. H. Wecmann. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, semestre,

t. ACVII, 4, p. 274.)

L'auteur a reconnu qu'il existe, dans le pied de l'Haliotide, deux

608 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

oros cordons nerveux qui naissent sur la face inférieure de la masse ganglionnaire, renfermant à la fois les ganglions pédieux et les gan- olions asymétriques. En examinant avec soin ces cordons, M. Wey- mann a reconnu qu'ils ont chacun la forme d’une bandelette sur les côtés de laquelle on observe un sillon longitudinal, qu'ils sont réu- nis par des commissures et qu'ils donnent naissance à de nombreux filets nerveux; puis, en faisant ces coupes de plus en plus fines, il a constaté que chaque cordon se compose de deux parties, comprend en réalité deux nerfs accolés, et il conclut de ces observations, et de certaines considérations morphologiques qu'il exposera ultérieure- ment, que l'épipodium est bien, chez les Haliotides, une dépen- dance du manteau, comme l'avait indiqué M. de Lacaze-Duthiers (Syst. nerv. de l’Haliotide, in Ann. Sc. nat., série, Zool., 1. XIT), dont l'opinion a été contestée plus tard par M. Spengel (Geruchsorg. und Nervensyst. der Moll. in Zeitsch. für wissensch. Zool., t. XXXV, p. 343). En présentant la note de M. Wegmann à l’Académie, M. de La- caze-Duthiers a rappelé que, dans ses recherches sur l’'Haliotide, 11 a employé une tout autre méthode que celle mise en pratique par M. Spengel, qu'il ne s’est pas contenté de quelques dissections et de quelques coupes, mais qu’il a fait des recherches basées sur les comparaisons et les relations qui sont clairement établies, d'une part entre les nerfs et les cordons qui les fournissent, de l’autre entre les nerfs et les parties auxquelles ils se distribuent. C'est ainsi qu'il est arrivé à des conclusions dont les observations de M. Wep- mann viennent de démontrer la justesse. E.20.

DrAGNoses D’ESPÈGES NOUVELLES DE MOLLUSQUES REGUEILLIES DANS LE COURS DE L'EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DU TALISMAN (1883), par M. P. Fiscner. (Journ. de conchyhologie, 1883, série, t. XXII, p. 391 et pl. X.)

Les espèces décrites et figurées dans cette note sont au nombre de 4, savoir : Fusus abyssorum, entre 2,285 et 5,005 mètres de profondeur, sur les côtes du Sabara et du Sénépal et dans les pa- rages des Açores; Marginella impudica, des côtes du Sahara (pro- fondeur 800 à 1,319 mètres), Oocorys sulcata, type d'un nouveau venre, provenant des côtes du Sénéoal, du Sahara et des Açores (profondeur 1,258 à 3,655 mètres), et Gibbula gorgonarum, espèce

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 609

très commune à une profondeur de L1o à 596 mètres, près des iles du cap Vert.

MoLLUSQUES NOUVEAUX DE LA CÔTE OGCIDENTALE D'AFRIQUE, par M. A. Morszer. (Journ. de conchyliolonte, 1883, série, t. XXIIT, 395 et pl. X.)

Six espèces sont décrites et figurées dans cette note. L'une d'elles (Aspidellus Chaperi), qui est le type d'un nouveau genre, a été rap- portée d’Assinie par M. Chaper; une autre ris amæna) a élé découverte dans les forêts de la province d'Angola; une autre (Bu- lhimus terrulentus) provient de Lopé, localité située sur les bords du fleuve Ogôoué (Gabon), et les trois dernières (Stenopyra lugubris, St. nebulosa et Ennea sulcifera) ont été recueillies aux environs de

Landana (Congo). E. O.

DescrIPTIONS D'ESPÈGES NOUVELLES DE COQUILLES RECUEILLIES PAR M. Pavie au Causonce, par M. le commandant L. Moruer.

(Journ. de conchyhologre, 1883, série, t. XXIIT, p. 104 et pl. IV.)

Les espèces nouvelles décrites dans cette note sont désignées sous les noms de Streptaxis Leymeri, St. pellucens (Pfeiff.) var. 8., Helix

norodomiana, Papina Paviei, P. crosseana et Unio fischerianus.

E. ©.

Trois NouveLres ESPÈCES Du NoRD-ouesT pu Mexique, par M. le pro- fesseur Alb. Mousson. (Journ. de conchyliologie, 1883, série,

t. XXIIT, p. 216 et pl. IX, fig. 1 à 3.)

Un naturaliste suisse (M. Forrer) a rapporté de son dernier voyage dans la Californie méridionale et le nord du Mexique un certain nombre de coquilles, parmi lesquelles M. Mousson à reconnu trois espèces nouvelles qu’il nomme Helix (Polygyra) unguifera, Bu- limulus Forreri et Helicina durangoana. Les deux dernières pro- viennent de Ventanas, Durango, et la première de Mazatlan.

E. O,

610 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Dracwoses Morzuscorum nororom REtruerreæ Mexicanzx ET Guarr- MALÆ INCOLARUM , aucl. H. Grosse et P. Fisouer. (Journ. de conchy-

liologie, 1883, série, t. XXIIT, p. 102.)

MM. Crosse et Fischer indiquent, par des diagnoses latines, les caractères essentiels de l'Amphicyclotus Maleri et du Cistula Saroi, espèces nouvelles de Mollusques provenant, la première de Tabasco (Mexique), la seconde de Îa région de Goban (Guatemala).

E, 0.

DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DE MATHILDA DU BASSIN DE PARIS ET REVISION Du GENRE, par M. E. de Boury. (Journ. de conchyliologie,

1883, t XXIIL, p.110 et pli Vi)

En étudiant les Scalaires vivantes et fossiles, l’auteur a été con- duit à examiner quelques espèces que Deshayes avait placées dans le genre Mathilda; 11 a reconnu que ces coquilles appartenaient bien au oroupe précité, etil a, d'autre part, trouvé plusieurs espèces nou- velles de Mathilda, ce qui lui a permis de combler une lacune qui existait, pour ce genre, entre les sables de Bracheux et l’oligocène.

Pour M. de Boury, ie genre Mathilda comprend actuellement trente-sept espèces qui se répartissent en deux groupes ayant pour type, l’un le À. Bayle (de Boury), l'autre le M. turitella (Lamark) et différant principalement par Îes caractères de l'embryon. Parmi ces espèces, plusieurs (Mathilda Baylei, M. Bourdon, M. Cossmanu, M. Grosse, M. Morgan, M. Raincourt, M. Morlen, M. Bezançon, M. Baudoni) sont décrites et figurées par M. de Boury, qui donne aussi les diagnoses des . impar et costellata (Deshayes) et de la Mathilda turritella (Lamark). E. O

Nore sur 14 MarnizpA MAGEcLanIcA, par M. P. Fiscuer.

(Journ. de conchyl., 1883, série, t. XXIIT, p. Aok.)

Cette espèce, que M. de Boury a citée dans sa Revision du genre Mathuida (voyez Journ. de conchyliologie, 1883, série, t. XXII, p. 118, et ci-dessus, Rev. des trav. scient.), d’après le Manuel de conchyhologie de M. Fischer, a été décrite et figurée en 1872, dans

Les fonds de la mer, de MM. L. de Folin et L. Périer (t. IT, p. 188,

ni RE

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 611

pl. VIT, fig. 8). Ce dernier recueïl renferme en outre les descriptions de quelques autres espèces attribuées au genre Mathilda par M. de Folin et ne figurant pas dans le travail de M. de Boury. E. O.

Sur LE GENRE Coscraxis, par M. P. Fiscuer. (Journ. de conchyhologte, 1883, série, t. XXIIL, p. 98 et pl. II.)

Le genre Cœhaxis, proposé en 1865 par MM. H. Adams et Angas (Proc. zool. Soc. Lond., p. 64) pour désigner un sous-genre des Subulina, avait primitivement pour type le Subulina Layardi (Ad. et Anç.), espèce du cap de Bonne-Éspérance; mais quand les auteurs dont je viens de citer les noms eurent reconnu, en 1867, que les spécimens de Subulina Layardi décrits par eux n'étaient pas adultes, ils prirent définitivement pour type du genre Cœhaxis une autre coquille, originaire des îles Salomon, le Cœlaxis exigua (Ad. et Anp.) et modifèrent la diagnose du groupe d’après les caractères de cette espèce océanienne.

Le genre Cœliaxis, d’après les recherches de M. Fischer, mérite d'être maintenu, mais ne doit pas être rapproché des Subulina el des Balea; d offre au contraire des affinités avec les Eucalodium , les Cœlocentrum et les Clausiha; jusqu’à présent il ne renferme que trois espèces, savoir: Cælioxis exigua, des îles Salomon, C. australis, de l'Australie septentrionale, et C. Layardi, du Cap, cette dernière ne reposant que sur des individus non adultes. E. O.

Nore sur uv Limacren nouveau De Cuine, par le R. P. Heupe.

(Journ. de conchyhologe , 1803, série, t. XXII, p. 394.)

Sous le nom de Rathouisia, M. Heude signale un genre nouveau dont il donnera une description plus détaillée dans le cahier des Mémoires concernant l'histoire naturelle de l'empire chinois. Ce genre a pour type une espèce qui vit sur les bords du Yang-tze-Kiang, dans la Chine orientale, et que M. Heude propose d'appeler Rathou- sia leonina, S'il est prouvé que ce Mollusque diffère spécifiquement du Vaginulus chinensis de Müllendorf. (Voir Heude, Notes sur les

612 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Mollusques terrestres de la vallée du fleuve Bleu, 1882, p. 10, pl. XI, fig. 2 et 2a.) | E. O.

DescRIPTION DE DEUX ESPÉGES Nouvezces p'Heuix, par de D' J. G. Hipacco. (Journ. de conchyliologie, 1883, série, t. XXIIT, p. 56 et pl; fig."4 et:b.)

Les deux-espèces décrites dans cette note ont reçu de M. Hidaloo les noms de Helix Cisternasi et de H. Molinæ; la première provient des îles de Santa-Eulalia ([vice), la seconde des îles Columbretes,

situées dans la Méditerranée, entre l'Espagne et les Baléares. E. O.

NOTE SUR UNE DÉFORMATION DE L'HELIX POMATIA, récemment observée, par M. H. Crosse. (Journ. de conchyhologie, 1883, série, t. XXIIL, p. 4o1.)

Le spécimen qui fait l’objet de celte note fail partie de la collec- tion de M. le commandant Morlet et provient du département de l'Yonne; 1l offre l'aspect et les principaux caractères d’un jeune Bulimus de la section des Borus. OL

NoTE COMPLÉMENTAIRE SUR L'HABITAT DE L'Heux Maresi, par M. H.

Grosse. (Journ. de conchyliologie, 1883, série, t. XXII, p. 97.) |

L'espèce que M. Crosse a décrite (Journ. de conchyl. 1857, t. VI, p- 189, pl. VI, fig. 3, et 1872, t. X, p. 45h) sous le nom d'Hehx Maresi avait été considérée primitivement comme appartenant plutôt à la faune du Maroc qu'à celle de l'Algérie; mais comme elle a été recueillie tout dernièrement, à l’état vivant, au col de Djebel-el- Kerech, dans la province d'Oran, il est probable que sa véritable patrie se trouve dans la résion montagneuse de notre colonie ei qu’elle est entraînée par les torrents vers les Chotts, on ne l'a

jamais trouvée que morte et plus ou moins décolorée. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 613

Sur zes Urocyozus er Les Vaginuza pe Nossi-BE, Nossi-Com4 gr Mayorre (2° article), par M. P. Fiscuer. (Journ. de conchyliologie,

1883, série, t. XXIIL, p. 54 et pl. Il, fig. 3.)

Depuis la publicaiion de sa première note sur les Ürocyclus des iles orientales de l'Afrique (voy. Revue des trav. scient., t. IF, p. 180), M. Fischer a reçu en communication deux spécimens d’Üro- cyclus provenant de Nossi-Bé, qui lui paraissent se rapporter à l'U. lonpicauda. L'aire d'habitat de cette dernière espèce serait donc un peu plus étendue qu'on ne le supposait primitivement. En outre, M. Fischer a pu étudier quelques Vaginula qui ont été recueillies à Nossi-Comba et à Mayotte par M. E. Marie et qui appartiennent à deux espèces nouvelles : Vaginula subaspera (Fisch.) et V. comorensis (Fisch.). La présence du genre Vaginula avait déjà été signalée à Madagascar, dans les îles Mascareignes et aux Seychelles. E. O.

Unions pe L’Îrare , par M. Henri Drouër. (1 vol. in-6°, Paris, 1883, J. B. Baillière et fils, libraires-éditeurs.)

Dans ce travail l’auteur énumère 43 espèces d'Umio, 6 Microcon- dylus et 31 Anodonta et il décrit comme nouvelles un grand nombre de formes appartenant à ces trois genres (Unio veillanensis, Ü. Polu, Ü. orihiensis, U. subcylindricus, Ü. fluminalis, U. idrinus, U. etruscus, Ü. campanus , U. meridhonalis, U. longobardus , U. brionteus, UÜ. nitidus, Ü. siliquatus, U. vuloaris, U. benacinus, U. minusculus, Microcondylus truncatus, Anodonta Blauneri, À. alseria, À. utriculosa, À. anxurensrs, À. Stabilei, À. padana, A. Pin, A. longirostris, A. scapulosa, À. ro- mana, À. leprosa, À. utinensis, A. sebinensis, À. Villæ, À paupercula, À. trasymenica, À. cristata. E. 0.

Nors comPLEMENTAIRE sur L'ANODONTA GuiILLAINI (R£czuz), par M. H. Grosse. (Journ. de conchyliologie, 1883, série, t. XXIIT, p. 221, et pl. IX, fig. 4.)

L'auteur donne une figure de l’Anodonta Guillai, dont il possède le type dans sa collection et qui a été décrite en 1850, dans le Journ. de conchyliologie, par M. Constant Récluz, d'après une co-

614 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

quille recueillie à Brava, sur la côte nord-est d'Afrique, à l’extré- mité méridionale du pays des Çomalis. En même temps M. Grosse complète par quelques détails la description primitive et indique les particularités que présente un jeune spécimen de la même es- pèce, rapporté également par M. Guillain, de la même région.

E. O.

DESCRIPTION D’UNE VARIÉTÉ NOUVELLE D ANODONTA RECUEILLIE PAR M. À. Forrer, Dans L'Érar DE Sivazo4a (Mexique), par MM. H. Crosse

et P. Fisouer. (Journ. de conchyliologie, 1883, série, t. XXIIT, p: 219.)

MM. Crosse et Fischer donnent le nom de sinaloensis à cette va- riété 6 de l’Anodonta glauca de Valenciennes. La forme typique vient des environs d'Acapuleo, dans l'État de Guerrero (Mexique), et la variété 8 de Mazatlan, dans l'État de Sinaloa. L'État de Jalisco, qui se trouve entre les deux États précités et qui renferme de LD US cours d’eau, doit probablement, suivant MM. Crosse et Fischer, posséder l’une ou l’autre de ces formes ou peut-être toutes les deux.

E. O.

Des ORIGINES DES SCIENCES NATURELLES, SUIVIES DE REMARQUES SUR LA NOMENCLATURE ZOOLOGIQUE, par le docteur Sainr-Lacer. ( Mém. Acad. des sciences, belles-lettres et arts de Lyon (classe des sciences) , 1882,

t. XXVI, et Paris, J.-B. Baillière, 1883.)

Ce travail a été lu, comme discours de réception, à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, dans la séance publique du 11 juillet 1882. [1 débute par un aperçu historique dans lequel l’auteur recherche à quel degré de connaissances s'étaient élevés les différents peuples de l’antiquité dans le domaine des sciences na- turelles. M. le docteur Saint-Lager constate que les tentatives pour retrouver des traces de la culture des sciences chez les anciens Chinois, Hindous, Assyriens, Phémiciens et Égyptiens n'ont abouti à aucun résultat; que la science véritable n’a commencé qu'avec Thalès et Pythagore et qu’elle a été instituée en corps de doctrine par les écrits d'Hippocrate, d’Aristoie et de Théophraste. I fait res- sorlir surtout l'importance des travaux d’Aristote, que l’on peut

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 615

considérer à bon droit comme le fondateur de la zoologie descrip- tive et de l’anatomie comparée, et dont l’œuvre eût été jugée plus admirable encore si elle nous eût élé transmise dans son intégrité. Dans un autre chapilre l’auteur examine les doctrines des anciens naturalistes, leurs idées sur l'unité de la matière et des forces, sur la génération des plantes et des animaux, sur la fécondation des plantes, sur la variation des espèces animales et vévétales, sur la respiration et la chaleur animale, ainsi que leurs essais de clas- sification des êtres vivants. Cette étude conduit naturellement M. Saint-Lager à s'occuper de a nomenclature employée par les naturalistes de l’antiquité, et 11 présente, sous forme de tableaux, l'histoire des origines de la nomenclature actuelle. Dans une pre- mière liste 1l inserit les noms orecs d'animaux qui se retrouvent dans les ouvrages modernes et dont le nombre est beaucoup plus consi- dérable qu'on ne le croit généralement, tandis que dans une autre liste il mentionne les termes qui ont cessé d’être en usage. Il fait de même pour les noms latins; puis 1l étudie la nomenclature z00- logique moderne, en signale les défauts et donne les règles qui devraient présider à la transcription des mots grecs en caractères romains, à la formation des mots composés et de noms de genre tirés d’un nom d’homme. li montre enfin que la désinence des noms de genre et d'espèce devrait être assujettie à des règles fixes.

E. O.

Préparation Des Mauurr£éres. (Le Naturaliste, 1883, HFaHbée, 1% 20 6129 ,p. 291 Cb290:)

Indication des procédés à employer pour mettre en peau, pré- parer et rapporter des pays lointains les spécimens de Mammifères destinés aux collections E. O.

Trors quesrroxs, par M. F. Larasre. (Le Naturahste, 1883, année, n* 34 et 35, p. 269 et 276.)

L'auteur pense que, dans la recherche de l'origine de nos ani- maux domestiques, on a procédé d’une manière peu méthodique, qu'on s’est attaqué d'emblée aux questions les plus compliquées et les plus difficiles, avant d’avoir établi sur des bases solides un sys-

616 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tème de classification rationel des races domestiques actuelles. Avant de s'occuper du Ghien, dont l'étude présente de grandes difficultés, on aurait dû, suivant M. Lataste, réunir des documents sur l’his- toire du Lapin, du Cochon d'Inde, de la Souris et du Surmulot, qui ne sont réduits en domesticité que depuis quelques siècles ou même quelques années. Malgré les travaux de Darwin, la question de l’origine du Lapin n’est pas résolue, s’il existe, comme l’admet M. Lataste, trois espèces distinctes de Lapins sauvages différant de notre Lapin domestique. Pour le Surmulot comme pour la Souris, on ignore encore à quelle date et dans quelle ville se sont produits d'abord la variété albine, puis les variétés pie, isabelle, etc. Enfin pour le Cochon d'Inde on ne sait pas encore à quelle époque et dans quel lieu la race à poils rayonnants a fait son apparition. M. La- taste appelle sur ces diverses questions l’attention des zoolopistes.

E 0.

Le Castor De France, par M. P.-G. (Le Naturakiste, 1853,

année, 29, p.229.)

L'auteur de l’article, qui signe seulement de ses initiales P.-G., rapporte qu'il a reçu deux Castors tués sur les bords du Rhône, le premier à Mas de Sennelia, le second à Albaron, et à ce propos 1l donne quelques détails sur le Castor bièvre, qui était jadis assez ré- pandu dans le bassin du Rhône et probablement aussi dans Île bassin de Paris, mais qui peut être considéré maintenant comme une véritable rareté. E. O.

À propos pu MuSs DECUMANUS DOMESTIQUE, par M. DE QUATREFAGES.

(Le Naturaliste, 1883, année, 37, p. 295.)

Dans une lettre adressée à M. F. Lataste, M. de Quatrefages re- late quelques faits dont il a été témoin à la ménagerie des reptiles du Muséum. H signale les variétés de Surmulots obtenus, par voie de sélection, par M. Vallée, gardien des Reptiles, qui élevait des Rongeurs destinés à servir de nourriture aux Serpents. E. 0.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 617

Les Gergorses, par M. F. Larasre. (Le Naturaliste, 1883, année, n°31,32et33,p. 2h49, 2b1et260.)

M. Lataste donne dans cette partie de très intéressants détails sur les mœurs et le révime des Gerboises d'Aloérie qu'il a élevées en captivité avec grand succès. E. 0.

La Fourrure D'Orarie, par M. J. Huër. (Le Naturahste, 1885, année, n* 25 et 26, p. 105 et 203.)

Nous avons déjà mentionné (Revue des trav. scient., t. IT, 8, p. 47) les premières parties de cette notice qui n'étaient pas si- gnées et qui ont été altribuées, par erreur, à M. le D' Trouessart, auteur d'un article sur la Péche des Otaries aux îles Pribilov (ou Prybi- low), inséré dans la Revue scientifique. Après avoir exposé les sages mesures prises par le Gouvernement des Etats-Unis pour assurer la conservation des Otaries, M. Huët exprime le désir que cet exemple soit suivi par d’autres États. «Un gouvernement, dit-il, qui prendrait possession de quelques-unes des îles visitées par les _ Phoques à oreilles et qui y établirait une surveillance, trouverait bientôt sa récompense dans les bénéfices considérables qui seraient la conséquence du commerce de ces fourrures. La colonie anglaise de 1a Nouvelle-Zélande est admirablement placée pour exploiter, à ce point de vue, les îles Campbell, Auckland et Macquarie. La France, par l'intermédiaire de sa colonie de la Réunion, pourrait se fixer sur Saint-Paul et Amsterdam; enfin l'Angleterre se réserve- rait le contrôle de la chasse dans les îles situées à l'extrême pointe de l'Amérique méridionale. » E. O.

DE L’acTION Du PERSIL sur LES Psirracrnés, par M. Henri Gapeau DE KERVILLE, secrétaire de la Société des Amis des sciences natu- relles de Rouen. (Le Naturahste, 1883, année, 26 et 37, p. 204 et 295.)

Depuis la publication de sa note sur l'action du mouron rouge * sur les: Oiseaux (voir le Naturaliste, 1882, 30, et Revue des trav. soient. , t. [l, p. 719 ), M. Gadeau de Kerville a fait des expériences

REVUE Des TRAv. sciENT. T. IV, 9-10. Li

618 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qui prouvent que le persil ( Persillum sativum , Hoffm.), contrairement aux indications de la plupart des traités d’ornithologie, est aussi inoffensif pour les Perroquets et Perruches que pour les autres oiseaux. E. O.

Epucarions »’Orseaux ExoTiQuEs, par M. Decaurier ainé.

(Bull. Soc. d'acclim. , 1883, série, t. X, p. 689.)

L'auteur communique à la Société d’acclimatation, par lettre adressée au secrétaire général, les résultats qu'il a obtenus en élevant les espèces suivantes : Lophophore resplendissant (Lophophorus im- peyanus), Tragopan de Blyth (Ceriornis Blythii), Tragopan satyre (Ceriornis satyra), Tragopan de Harting (C. Hartingii ou melanoce- phala), Faisan d'Elliot (Phasianus Elhot), Perruche à ailes pourpres (Aspromictus erythropterus), Perruche à front pourpre ( Cyanorhamphus Novæ-Zelandiæ), Colombe poignardée (Phlogænas cruentata), Colombe à taches bronzées (Chalcopelia chalcospilos), Colombe à large queue (Geopelia malaccensis), Colombe passerine (G. passerina) et Colombe aux yeux nus (Columba gymnophthalma ). E. O.

RAPPORT SUR LES ExcuRsIONS ovorocrques , par M. Ernest Boucuer fils. (Bull. Soc. d’enseisnement mutuel des sc. nat. d’Elbeuf, 1883, an- née [1881-1882 |, semestre, p. 150.)

Chaque année au printemps un certain nombre de membres de la Société d’enseisnement des sciences naturelles d'Elbeuf vont dans la campagne et dans les forêts chercher des nids et des œufs des- tinés aux collections.

En 18892, dans une de ces excursions, il a été capturé des couvées de Freux, de Draine, de Sittelle torchepot, de Pie-vert, de Grim- pereau familier, de Merle noir, de Pie, de Mésange charbonnière, de Bergeronnette printanière, de Mouchet chanteur, de Geai ordinaire, de Bouvreuil, de Bruant jaune, de Gros-bec vulgaire, de Linotte, de Rossignol, d'Engoulevent, d'Hirondelle de cheminée, de Martinet . noir, de Moineau franc, de Friquet et de Ghardonneret élégant.

E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 619

Remarques sur Les Mésances Du cenre Acrepuza, par le docteur

Alph. Dusois. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, année, p. 137.)

D'après la présence ou l'absence d’une tache grise ou noirâtre sur la sorve, les Mésanges du genre Acredula peuvent se répartir en deux groupes, dont le premier renferme Îles Acredula caudata, rosea , lrbyi et trivirgata, tandis que le second comprend les À. glaucogu- laris, tephronota et fuliginosa. M. Alph. Dubois s'occupe plus spécia- lement des oiseaux du premier sroupe et donne une description de toutes les espèces qui le composent et de toutes les variétés qui se rattachent à ces espèces, en insistant particulièrement sur la distri- bution géographique de ces différentes formes. E, O.

La PRÉPARATION pus pErirs sQueLevres, (Le Naturaliste, 1883, anne, AID 249.)

Indications d’un procédé dont M. le docteur Sauvage s'est servi avec succès pour préparer la charpente osseuse des têtes de Poissons et qui peut être employé également pour obtenir des squelettes de Reptiles et de Batraciens. E. O.

NoTE SUR L'HYBRIDATION DES BATRACIENS ANOURES ET SES PRODUITS CON- GÉNÈRES ET BIGÈNERES, par M. Héron-Royer. (Bull. Soc zool. de

France, 1883, année, p. 397.)

Au mois de mars de l’année 1881, M. Héron-Royer captura à Enghien-les-Bains un male de Rana fusca accouplé avec une femelle de Pelobates fuscus, et il détacha un cordon d'œufs qui était suspendu au cloaque de la femelle. Ces œufs ayant été placés dans un vase ren- fermant des plantes aquatiques immerpées, les embryons évoluèrent régulièrement comme chez les Pélobatidés, jusqu'au moment de l'éclosion. À partir de cet instant l'élément mâle l'emporta et les jeunes larves offrirent les caractères des Rana fusca. C’est à cette dernière espèce que ressemblaient tout à fait les hybrides, quand au bout d’un an ils eurent atteint leur développement complet.

Deux ans plus tard, M. Héron-Royer commença à Amboise de nouvelles expériences en faisant accoupler des Bufo vulgaris avec des

h1,

620 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

B. calamita, des Pelobates fuscus et des Hyla arborea, et 1 obtint plusieurs hybrides dont il donne la description.

En présence de ces résultats, M. Héron-Royer est porté à admettre que, dans la nature, de semblables accouplements entre des espèces très éloignées l’une de l’autre sont plus fréquents qu’on ne pense.

Dans le même travail l’auteur donne sur les mœurs de lAlyte accoucheur des détails qui complètent les observations de M. Lataste,

de M. Demours et de M. Fatio. E: O0:

ÉPipéurs sur LES Garpoxs (Luvasous ipus, BL.) p£s PIÈGES D’Eaux VIVES DES ENVIRONS DU Mans, par M. P. Mécni. (Le Naturahste,

1803, année, 45, p. 382.)

M. Méonin a reconnu qu'il fallait attribuer l'épidémie qui a sévi sur les Gardons aux environs du Mans au développement sur le corps de ces poissons d'une algue parasite nommée Achlya prohfera (Nees). Les filaments de cette algue pénètrent dans les yeux des Gardons, et les Poissons, aveuglés et dans l'impossibilité de pourvoir à leur subsistance, périssent d'anémie ou succombent à la suite de lésions cérébrales que déterminent l’envahissement du fond de l'orbite par le parasite. Le curage complet des pièces d’eau sévit l'épidémie parait à M. Méonin le seul moyen capable d'arrêter le mal.

E. O.

L'ÉTABLISSEMENT DE pisciauzrure D'Érrezerücxk, par M. Raverer-

Warez. (Bull. Soc. d’acclim., 1883, série, t. X, p. 695.)

Dans le orand-duché de Luxembourg plusieurs rivières à Trutes et à Saumons tributaires de la Moselle avaient été completement dépeuplées par une pêche à outrance et un braconnage continuel. Il y a dix ans, le service forestier, qui dans ce pays a aussi dans ses attributions l'administration des cours d’eau et la surveillance de la pêche, se décida à tenter le repeuplement de ces rivières par les procédés de multiplication artificielle du poisson, et choisit la petite ville d’Ettelbrück, au confluent de la Warke et de l’Alzette, pour l'installation d'un laboratoire de pisciculture. Les crédis dont on pouvait disposer étaient fort restreints, et cependant on obtint en peu de temps d'importants résultats, ainsi que M. Raveret-Wattel a

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 621

pu s’en assurer. D’après les renseignements recueillis par ce dernier naturaliste, les frais de première installation de l'établissement d'Ettelbrück n’ont pas atteint le chiffre de 1,200 francs. Le budget annuel n’est que de 1,000 à 1,200 francs, et, avec ces ressources modestes, le laboratoire livre, à lui seul, à la consommation 25,000 kilogrammes de Truites en moyenne par an. « Tel eanton- nement de pêche de la Save, rivière qu'on s’est particulièrement attaché à repeupler, qui se louait 20 ou 30 francs en 1873, vaut aujourd'hui 200 ou 300 francs. Presque partout le produit a dé- cuplé. L'administration est donc plus que couverte de ses dépenses, et l'alimentation publique trouve une précieuse ressource dans le produit de ses rivières. »

M. Raveret-Wattel recherche pour quelles raisons la pisciculture réussit dans le grand-duché de Luxembourg, landis qu'elle donne chez nous jusqu'ici de si médiocres résultats, et 11 déclare que si en France on désire travailler sérieusement au repeuplement des cours d'eau, il faut renoncer complètement au système qui a été tout d'abord adopté, et créer, au lieu d’un ou deux grands établissements luxueux, un très grand nombre de laboratoires régionaux semblables au petit établissement qui a été organisé à Saint-Fevre (Creuse) par les soins de l’ingénieur en chef du département et du docteur Mas- lieurat-Lagémard. Ce laboratoire, avec une dépense annuelle de 1,000 francs, a déjà obtenu les résultats les plus satisfaisants.

E0:

UNE APPLIGATION DE L'ENTOMOLOGIE À LA MÉDECINE LÉGALE, par M. P.Mi- Gnin. (Le Naturaliste, 1883, année, 97 et A3, p. 219

et 309, et Comples rend. Acad. Sc., 1883, t. XCVI, p. 1433.)

À trois reprises M. Méonin a eu l’occasion de faire des appli- cations de l’entomolopie à la médecine légale. Une première fois, par l'étude des restes d'insectes disséminés autour d’un cadavre d’enfant enfermé dans une double caisse et découvert dans une chambre de logeur, il a pu reconnaître que la mort remontait à dix-huit mois ou deux ans au minimun. Dans une autre circonstance il a pu fixer également la date du décès d’un enfant nouveau-né qu’on avait trouvé complètement desséché au fond d’un placard ; enfin, dans un troi- sième cas, il a démontré que trois momies de fœtus, oisant dans un

622 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

jardin à Paris, avaient été desséchées dans différents endroits d’une habitation rurale. E. 0.

FAUNE DES COLÉOPTÈRES DU BASSIN DE LA SEINE ET DE SES BASSINS SE-

conparres (Il volume), par M. Louis Benez. (Ann. Soc. entom.

de France, 1883, t. IL.)

Dans le fascicule que nous avons sous les yeux et qui est‘encore consacré aux Rhynchopores et à la famille des Curcuhomidæ (voir Rev. des tr. scient., t. IE, p. 349), M. Bedel donne des tableaux di- chotomiques des espèces indigènes des genres Mecaspis, Lixus, Larinus, Rhinocyllus, des genres français de la tribu des Curculiomin, et des espèces des genres Lepyrus, Curcuho, Liparus. À ces tableaux sont jointes les descriptions de la larve du Curculio transversouittatus

et du Liparus (Molytes) coronatus , par M. Valéry Mayet. E. O,

ESS4r MONOGRAPRIQUE DE LA FAMILLE DES GYriNinæ, parte (fin), par M. le docteur Maurice RécimBarr. (Ann. Soc. entom. de France,

1883, série, t. [IT, p. 385 et pl. XI à XIV inclus.)

Avec cette partie se termine la monographie des Gyrinidæ. (Noir Rev. des tr. scient., t. IT, p. 20 et 342.) M. Récimbart passe en revue les genres Gyretes (Br ullé), Orectochilus (Lacord.) et Orectooyrus (nou- veau genre), et 11 donne les caractères de ce groupe ainsi que d'un certain nombre d'espèces nouvelles : Gyretes suturahs, du Brésil et des Guyanes; G. seæualis, de Cayenne; G. Sharpi, ds Santa-Cruz (Brésil); G. cubensis, de Cuba; G. Bolivari, de Équateur; G. oblongus , de Mato-Grosso; G. tumidus, des environs de Goyaz; G. guatemalensis, de Paso-Antonio (Guatemala); G. venezuelensis, du Vénézuéla; G. mexicanus, du Mexique; G. minor, du Guatémala; G. meridionahs, de Montevideo; G. angustatus, du Brésil; Orectochilus crassus , de Bornéo; O. corpulentus , probablement de la même île; 0. Wehnckei, de Ceylan; O. procerus, de Cochinchine; ©. fraternus, de Ceylan; O. productus,

de l'Inde, de la Cochinchine, de la Chine méridionale et de Bornéo;

O. Oberthuri, de Mindanao (Philippines); 0. pulchellus, de la même localité et de Timor; O. limbatus, d’une localité inconnue des Indes orientales; O. sculpturatus, de Hong-Kong; O. rivularis, de Phu-Quoc

es no À Ne

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 623 (Indo-Chine); 0. Fairmairei, de Ceylan; O. indicus, de l'Inde: O. an-

damanicus, des îles Andaman; Orectogyrus mirabihs, de Délagoa- Bay, Zambèze (Afrique australe); O. dorsiger, de Natal; O. Sedilloti, de Madagascar: O. lionotus, de l’île du Prince (Afrique orientale); O. trilobatus, de la même île; O. tridens, probablement originaire des côtes du goife de Guinée; O. heros, de Madagascar; O. conformus, de Cafrérie; O. assis, d'Angola; O. cuprifer, de l'Afrique centrale et occidentale; 0. Bedeh, d’Addah (Côte-d'Or); O0. Oberthuri, et O. lon- gitarsis, de Madagascar. E. O.

Dracnoses DE Coz£oPprÈress Agyssins, par M. L. Farmarre. (Le Naturaliste, 1883, année, 25 et 26, p. 197 et 205.)

Dans cette note, qui fait suite à celles qui ont été publiées en 1802 par le même auteur, dans le même recueil (voir Revue des trav. scient., t. II, p. 192 et 553), M. Fairmaire donne les dia- onoses latines des espèces suivantes : Monomma subopacum, M. atroni- tens, M. notabile, Cantharis meloidea, Halticopsis (nouv. genre) spissi- corms , Drillus ramosus, Apate (Bostrichus) tetraodon, Hopatron humeri- _ dens, Ülloma rufula , Cistela impressiuscula, [thyoporus postfasciatus. Ces espèces sont décrites avec plus de détails dans les Annales de la Société entomolopique de France, 1853, série, t. IIT, p. 89 (Revue des trav. scient., t. IV, p. 164). E. 0.

Norz sur 14 Praryoza rusicornis, par M. CG. Rey. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, série, t. XXIX [publiée en 1883], p.190.)

En 1833, M. Rey décrivit, dans le cahier des Opuscules ento- mologiques (p. Ah), sous le nom d’Homalota fusicornis, un petit Bré- vipenne d’un roux testacé qu'il avait capturé, trois ans auparavant, dans les détritus de la rivière d'Iseron , et qu’il avait reconnu immé- diatement comme appartenant à la famille des Aléochariens; mais plus tard ayant reconnu que cet insecte était pentamère et non hé- téromère, 1l le transporta de la branche des Myrmédoniaires à celle des Aléocharaires, pourvue de cinq articles à tous les tarses, et il le plaça, à la suite des genres Thiasophila et Stichoglossa, dans un nou-

624 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

veau genre quil nomma Platyola (voir Brévipennes, 187h,p. L41). Quelque temps après, de nouveaux spécimens de cette espèce furent découverts en Corse, ce qui porta quelques entomologistes à con- sidérer la Platyola fusicornis comme une espèce étrangère à notre faune; mais, en 1880, M. Rey en retrouva plusieurs individus dans du terreau ou dans des détritus végétaux, à 25 ou 30 centimètres de profondeur, et il reconnut que le même insecte existait en Pié- mont, 1l avait été décrit par M. Baudi sous le nom d’Oxypoda cla- vicorms, postérieur en date à Platyola fusicornis.

La Platyola fusicornis habite donc la région lyonnaise et se trouve également en Corse, dans le nord de l'Italie et probablement encore dans d’autres localités. Ses yeux bien apparents indiquent qu'elle peut, dans certaines circonstances, circuler à la surface du sol; mais d'ordinaire elle vit dans la terre, et c’est qu'il faut aller la chercher. Pour s’en emparer, M. Rey conseille d’enterrer de petits fagots faits avec des branches de sureau, de buis, de frêne ou de vernis du Japon, ou, comme le propose M. Lucante, d’enfouir des cadavres de petits mammifères ou des substances animales, qui en se putréfiant attirent les insectes. E. O.

NoTE SYNONYMIQUE SUR PLUSIEURS ESPÈCES DU GENRE STENUS, DE LA TRIBU DES BRévipennes, par M. C. Rey. (Ann. Soc. linn. de Lyon,

année 1882, série, t. XXIX [publié en 1883], p. 146.)

M. Rey, qui vient d'étudier le groupe des Sténides, présente quel- ques observations au sujet de la synonymie de certaines espèces du genre Stenus mentionnées dans le catalogue récent (1877) de MM. Stein et Weiss. Ces observations portent sur les Stenus specula- tor (Erichs.), providus (Erichs.), Rogeri (Kraatz), inœqualis (Muls. et Rey), explorator (Fauvel), subdepressus (Muls. et Rey), æquahs (Muls. et Rey), gracilentus (Fairm.), cinerascens (Erichs.), exiguus (Erichs.), opacus (Erichs.), carbonarius (Gyllenh.}, macrocephalus (Aubé), cautus (Erichs.), aceris (Steph.), ærosus (Erichs.), Reitteri (Weiss), flavipalpis (Thoms.), cavifrons (Muls. et Rey), niveus (Faur.) plantaris (Erichs.), insidiosus (Solsky), tarsalis (Ljungh), etc.

LA Q

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 625

Revision pu erouPE DES Crowipes (19° partie), par M. V. Srenorer. (Ann. Soc. entom. de France, 1883, série, t. TI, p. 517 et pl. XV et XVI.) |

M. Signoret, dans cette 12° parlie de son mémoire (voir Kevue des trav. scient., t. [, I et II), étudie les genres Chilocoris (Mavyr.), Machrymenus (Sign.), Peltoxys (Sign. ), Microrhynchus (Sion.), Amau- rocoris (Stal.), Linospa (nouveau genre), Lobonotus (UkI.) et Gnatho- conus (Fiab.). Dans la plupart de ces groupes 11 décrit des espèces inscrites sans diapnoses dans les catalogues entomologiques ou si- onalées brièvement dans le Bulletin des séances de la Société entomolo- pique. Telles sont : Chalocoris piceus et C. parumpunctatus (Fieb. mss.), des Indes orientales, Ch. Ritzemæ (Sion.), Macrhymenus membranaceus

(Sign. et Microrhynchus Beccaru (Sign. ). E. O0.

ARBORICULTURE : PARASITES DE LA VIGNE ET DU POIRIER, par M. d'Ar- Bois DE JuBaiN vice, inspecteur des forêts. (Bull. scient. du dé- partement du Nord, 1883, année, 5 et 6, p. 105.)

L'auteur signale trois parasites de la Vigne et du Poirier, le Fu- sicladum pyrinum etla Peronospora viticola, qui appartiennent au règne végétal, et le Cephus compressus, F., qui est un insecte de l’ordre des Hyménoptères. La larve de ce Cephus vit, hiverne et se méta- morphose dans une galerie creusée dans l'épaisseur des jeunes pous- ses du Poirier, dont le sommet se dessèche et noircit. Pour se dé- barrasser de cette larve 11 n’y a d’autre moyen que de couper les pousses à À centimètres environ au-dessous de la partie morte, puis de les recueillir et de les brûler. Le Cephus depressus, suivant M. d’Arbois de Jubainville, présente d'assez grandes analogies avec le C. pygmæus, dont M. le D' Crussard vient de publier la mono- -graphie. (Neufchâteau, librairie V'° Kienné.) E. O.

Méramorpaoses D'UN DIPTÈRE DE LA FAMILLE DES SYRPHIDES ET DU GENRE Micronon, Mere. ou Apuritis, Larr. (MicropoN muragius, L.), par M. G. À. Pousane. (Ann. Soc. entom. de France, série, III, 1883, p. 23.)

Dans une excursion entomologique aux marais de la Ferté-Milon

626 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

(Aisne), M. Poujade et M. Simon trouvèrent, sous l'écorce de peu- pliers abattus, des colonies du Lasius niger, et, à côté de ces Formi- cides, quelques larves isolées que M. Simon reconnut pour des larves de Diptères, en ayant vu de semblables à Montpellier, chez M. Va- léry Mayet. Ces larves, mises en boïte avec de la mousse humide, se transformèrent en effet en nymphes qui offrirent bientôt les ca-

ractères des nymphes de Syrphides.

LéprnoPTérozoGre (8° fascicule), par M. Pierre Mrruière, membre correspondant de l’Académie de Lyon. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, nl série, t. XXIX [publié en 1883], p. 153 et

pi. L)

Dans le fascicule du travail qu'il consacre à l'étude des Lépidoptères nouveaux ou peu connus, M. Millière décrit et figure l'Orthosia rhadama, nouvelle espèce éclose à Cannes d’une chenille qui provenait des lerrains rocheux situés entre Venançon et Saint- Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes) et qui vivait sur le Rumex scu- tatus. I donne quelques détails sur la répartition géographique de la Caradrina albosignata (Oberth.), découverte par le naturaliste Jankowski à l’île Askold, rocher détaché du grand continent asia- tique, et retrouvée récemment dans le département des Alpes-Mari- times, avec sa variété constante, signalée par M. Oberthür; puis 1l discute la valeur des différences que l’on observe entre la Thera ub- cata et la Thera firmata (Hb.) et il indique les raisons qui le portent à considérer la première forme comme une simple variété de la se- conde. Dans les pages suivantes de son mémoire, M. Millière passe successivement en revue : la Panolis pimiperda (Panz.), dont la chenille se nourrit, aux environs de Cannes, aux dépens des feuilles du pin d'Alep; l'Agrotis ripæ (Hb.) var. Desilli (Pierr.), qui se trouve, sous sa première forme, au bord de la mer, sur les Atriplex littorahs et marina, sur la Suæda maritima et le Chenopodium rubrum; T'Aroyres- thia walsinghamella, Tinéide qui vole en hiver, aux environs de Cannes; la Tortrix aeriferana (Hs.); la Gnophos dilucidaria (W. V.), dont la chenille n'était pas connue; la Cidaria aqueata (Hb.), qui paraît abondante dans les montagnes du département des Alpes- Maritimes, entre 1,500 et 2,000 mètres d'altitude; la Thera simu- lata (Hb.), qui doit être probablement séparée de la Th, geneata; la

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 627

Cochylis zephyrana var. maritimana ? (Gn. ); l'Ortholitha coarctata, char- mante Phalène dont la chenille n’avait encore été observée ni en France ni à l'élranger,; l'Acidalia cineraria var. obscura (Brd.); le Chauliodus iniquellus; V'Ino ampelophaga (Bayle) ; la Larentia cyanata (Hb. ); l'Orgya Josephina (Austant); PAciptilia siuliota (Z.); la Cleta pygmæaria (Hb.), et la Pola dubia (Dup.) var. typhonia. Enfin M. Millière fait connaître plusieurs espèces nouvelles : Orobena sub- mundahs, Pempelia italo-gallicella, Gelicha fulnunella, Eupitheria lato- miata, Apamea chloris, Orpi lantoscanus et Aciptlia Apollina.

E. O.

L’Acxeronrra Arropos (Lin. Gon.), pe M. H. Lanor.

(Bull. Soc. d’études des sc. nat. de Nimes, 1883,11° année, A,p./Ao.)

Étude monographique de cette espèce de Papillon qui appartient à la famille des Crépusculaires et qui est connu vulgairement sous le nom de Sphynx tête de mort. E. O0.

Hecurvraorocre : Note sur la présence d’un Boruriocepnarus Larus de Bremser) chez un Chien de dix mois, et élevé à Vincennes et qui n'avait jamais ju cette localité, par M. P. Mécenin. (Le Naturaliste,

1803, année, 34, p. 268.)

En faisant l’autopsie d’un Braque âgé de dix mois et mort d’une complication pulmonaire de l'affection sourmeuse des jeunes Chiens, M. Méonin trouve, outre une douzaine de Tenia serrata, un Bothrioce- phalus latus, parasite qui n'a pas encore été rencontré en France chez le Chien et qui n’a été signalé chez cet animal qu'en Allemagne et encore très rarement. Ge même parasite est assez commun chez l’homme et on lui a souvent assigné comme première forme un ver incomplet désigné par Bertolus sous le nom de £agula nodosa. Mais

M. Diesino et M. Méonin ont démontré successivement que cette La- gula nodosa n’est autre chose qu'un Triænophore incomplet et privé de ses crochets tricuspides, et M. Knoch, de Saint-Pétersbourg, a constaté, par de nombreuses expériences, que le Bothriosépliale large se développe directement chez le Chien par l'ingestion d'œufs ou d'embryons de cet Helminthe. L'observation que nous signalons vient à l'appui des expériences de Koch. On sait en effet que l’hô-

628 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

pital de Vincennes reçoit de temps en temps des hommes affectés de Bothriocéphale, et M. Méonin à vu un magnifique exemplaire de ce parasite qui a été malheureusement jeté au fumier par un garçon du laboratoire. Or le Bothriocéphale large renferme jusqu’à dix mil- lions d'œufs qui conservent pendant très ou, leur vitalité. On peut donc admettre avec M. Mégnin qu'un œuf ou un embryon cilié, entrainé par les eaux pluviales jusque dans un des ruisseaux qui Ce à travers le bois de Vincennes, ait été absorbé par le Chien lorsque celui-ci était venu se étés. E. O.

La pesre pes Ecrevisses. (Précis analvtique des travaux de lAcad. des sciences, belles-lettres et arts de Rouen pendant l’année

1881-1882 | publié en 1883 |, p. 225.)

La mortalité considérable que lon constate depuis quelques années parmi les Écrevisses avait été attribuée d’abord à un chan- gement dans la composition de l’eau, puis à la présence de l’Elodea canadensis , plante aquatique originaire du Canada, qui envahit nos ruisseaux; mais M. Harz, professeur à Munich, reconnut que la

maladie des Écrevisses était due à un Helminthe qu genre Distome, le Distoma cirrigerum, qui se trouve tantôt à l'état libre, tantôt enkysté dans les muscles des Crustacés. On suppose que le Distome ne subit pas toutes ses transformations dans le même organisme, mais on ne sait pas encore exactement dans quel animal il passe et se multiplie. M. Harz pense que le nouvel hôte du parasite est la Carpe ou la Tanche, tandis que M. Zundel, vétérinaire supérieur d’Alsace-Lorraine, croit que c’est l’Anguille.

En rendant compte, dans le Précis analytique , de ces différentes opinions, l’auteur de l’article sur la Peste des Ecreuisses conseille de ne pas nourrir les Écrevisses avec des débris de Poissons, de ne pas élever de Poissons dans les rivières l'on entretient des Écre- visses et d’attendre quelques années avant d'essayer le repeuple- ment des cours d’eau la maladie a régné. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 629

ANNÉLIDE GOMMENSALE D'UN Coraiz, par M. Wavrer Fewkes, traduit de l'American Naturalhist de Philadelphie par M. Georges Duniz- LEUL. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1883, année, 5 et 6, p. 105.)

À plusieurs reprises et dans des localités différentes, M. J. Walter Fewkes a observé des tubes d’Annélides à la face inférieure d’un Corail bien connu, la Mycedium fragile Dana, qui présentait, dans ce cas, des déformations constantes. Un commensalisme ana- logue s’observe chez les Porites et dans quelques autres genres.

E. O.

SUR L ’EMBRYOGÉNIE pu Denprocoëzum LAcrEum , par M. Isao Iuima, de Leipzig, traduit par M. Duülleul, préparateur à la Faculté des sciences de Lille. (Bull. scient. du or du Nord, 1883, année, 56, p. 100.)

M. Isao lijima, qui terminait un mémoire sur l'embryogénie de la Planaria polychroa (Zeitsch. f. Wissensch. Zool., t. XXXVIIL, part. 3), put constater quil existait entre le développement de deux espèces

la plus grande analogie; mais comme, sur plusieurs points, il n’a pas la même manière de voir que le naturaliste russe dont je viens de citer le nom, il croit néanmoins devoir exposer brièvement les résultats qu'il a obtenus (Zoolosisch. Anzeiger, année, 153, p. 605). Gest particulièrement au sujet du Dotterzellen que ses observations et ses interprétations ne concordent pas avec celles de

Metschnikoff. E. O.

Meuorre sur L'HisTorRz NATURELLE DE L'EMPIRE CuiNors, par des Pères de la compagnie de Jésus. (Shanghaï, 18892, à l’Orphe- linat, et à Paris, chez Savi, libraire éditeur.)

L'analyse de ce mémoire aurait régulièrement paraitre dans le tome II de la Revue des travaux scuentifiques; mais comme nous en avons eu connaissance à une époque trop tardive, nous croyons devoir réparer cette ommission, d'autant plus que le travail des Pères de la Compagnie de Jésus vient d'être recommandé à l’atten- tion des naturalistes par M. A. Morelet dans le journal le Watura- liste, 1883, 25, p. 197. Déjà dans une série de huit fascicules

630 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ayant pour titre : Conchyhologie fluviatile de la province de Nanking et de la Chine centrale (Savi éditeur), le P. Heude avait fait connaitre,

par des diagnoses accompagnées de figures, les Mollusques acé- .

phales recueillis dans le cours de ses voyages; il avait notamment décrit Ag espèces du genre Corbicula. Dans ie mémoire que nous indiquons et qui est indépendant de la publication précédente, 156 espèces de Mollusques terrestres, nouvelles pour la plupart, se trouvent décrites et figurées, d’après les dessins exécutés à Shanghaï par un jeune Chinois de lOrphelinat, sous la direction du R. P. Heude. Sur ces 158 espèces, A5 appartiennent au senre Hehx pro- prement dit, 32 au genre Clausiha, 16 à la famille de Cyclosto-

midæ, et une seule, Vaginula sinensis, au oroupe des Mollusques :

nus. Dans la dernière planche du mémoire sont représentés les détails de la structure de l’Assiminea flammea, espèce qui vit à l'em- bouchure du fleuve Bleu et dont les caractères extérieurs et les mœurs avaient été précédemment décrits par le D’ Leith dans Île Journal de la Société asiatique de Bombay (voir aussi Blanford, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 1817). Les observations du P. Heude confir- ment et complètent celles du D’ Leïth, et M. Morelet en conclut que les Assiminea ne sont point des Mollusques aquatiques, maloré leur ressemblance avec les Paludinées, mais des Moliusques terrestres dont le mode d'existence rappelle celui des Auriculacées.

E. O.

NOTE SUR QUELQUES ESPECES NouvELLES DE MécaravrinEs, par M. Jacques DE MorGan. (Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, p. 371, et pl. XIL.)

Après avoir fait connaître les caractères principaux du pénre Megath . (d'Orb.), M. de Morgan passe en revue les espèces fossiles et les espèces actuelles qui peuvent être rattachées à ce groupe de Brachiopodes. Comme espèces nouvelles il décrit et figure Mega- thyris Vasseuri, Cistella altanillensis, C. ciplyana, C. parisiensis, C. Bouryi, C. Chaperi, C. Douvillei, C. danica, C. Fuchsi, et C. armori- can«. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 631

Cours D'ÉMBRYOLOGIE COMPARÉE DU COLLEGE DE France. Leçons sur les sporozoaires, par M. Bazsrani, recueillies par M. J. Pecceran. (1 vol. in-8°, Doin, éditeur.)

Ces leçons, dont nous avons annoncé précédemment la publication dans le Journal de Micrographie (voir le tome IIT de la fevue, p- 265), viennent d'être réimprimées en un volume de 184 pages avec b planches et des figures dans le texte.

SR À GÉOLOGIE.

ÉSsAI D'UNE DESCRIPTION GÉOLOGIQUE DE L ALGÉRIE POUR SERVIR DE GUIDE AUX GÉOLOGUES DANS L'AFRIQUE FRANÇAISE, par M. À. Péron

(1883).

Aperçu d'ensemble sur la disposition générale des divers terrains et la formation du relief orographique actuel de l'Alvérie, c'est ainsi qu'est intitulé, après une courte introduction, le premier chapitre de ce travail important, dans lequel M. Péron résume six années de longues et patientes recherches concernant la géologie de nos pos- sessions africaines.

De tous les mouvements de lécorce terrestre qui ont contribué à donner au sol de l'Afrique septentrionale son relief actuel, le plus important se raccorde avec celui qui a déterminé la surélé- vation des Alpes centrales et que M. Élie de Beaumont a désigné sous le nom de système de soulèvement des Alpes principales. Leurs ali- onements, notamment ceux du grand et du petit Atlas orientés O.17°N. et E.17°S., coïncident avec ceux des Alpes principales.

Ce soulèvement, qui, d’après M. Péron » serait post-tertiaire , a dé- terminé dans le nord de l’Afrique deux axes principaux, nettement parallèles entre eux, formant néanmoins deux plissements indé- pendants et deux centres de rupture distincts. Entre ces deux séries de crêtes se trouve une large zone surélevée à la même époque,

632 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qui n’a subi que des dislocations partielles et secondaires, c'est elle qui forme actuellement la région des Hauts-Plateaux.

Au sud de l’arête méridionale s'étend une région immense, les strates sont restées sensiblement horizontales, sans ruptures, sans saillies : c'est le Sahara algérien, recouvert en majeure partie par de vastes dépôts de transport. C'est à cette disposition si défavorable au ruissellement et à l'établissement des eaux courantes qu'est due principalement la constitulion désertique de cette immense région.

Au delà, vers le Soudan, on retrouve de nouvelles traces de dis- location du sol; des roches éruptives réapparaissent au milieu de terrains disloqués, et avec elles renaissent la végétation et la vie.

L'Algérie est ainsi partagée en un certain nombre de zones parallèles au rivage, qui constituent tout autant de régions très différentes entre elles sous le rapport de l'altitude, du climat, des cultures et, par suite, des habitants et de leurs mœurs. Gette confi- guration orographique en rapports étroits avec la constitution géo- logique du sol n’en est, pour mieux dire, que la résultante.

Les diverses formations géologiques sont ainsi disposées en longues bandes parallèles au rivage, de telle sorte que, pour avoir une idée exacte de l'Algérie, 1l suffit de tracer une coupe du nord au sud, non seulement dans toute l'étendue de nos provinces algériennes, mais en Maroc et dans la Tunisie.

De ces trois axes mentionnés plus haut, le principal est celui qui dans le nord a formé celte région montagneuse qui constitue le Tell de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc, et à déterminé, sui- vant son propre alignement, la direction du rivage méditerranéen. Cet axe se trouve jalonné le long du littoral par une série d'ilots et de massifs de roches éruptives ou primordiales sur lesquels viennent s'appuyer les formations sédimentaires les plus récentes.

Ce large massif montagneux qui forme le Tell algérien n’est pas seulement la région la plus intéressante au point de vue industriel en raison des minerais et des roches d'utilité diverse qu'on y ren- contre à profusion, c'est elle aussi qui poeqne les terrains sédi- mentaires les plus anciens et les plus variés.

Indépendamment des oneiss, des cipolins et des Me cristal- lophylliennes qui entrent pour une grande part dans la constitution de ces massifs, 1l existe encore dans la province d'Oran des schistes anciens rapportés au carbonifère et des grès vraisemblablement triasiques.

ANALYSES ET ANNONCES. GÉOLOGIE. 633

Les terrains secondaires (jurassique et crétacé) jouent dans ces montagnes le rôle le plus important, notamment le lias qui forme en bien des points les sommets les plus élevés et les plus escarpés de la montagne. Quant aux terrains tertiaires, c'est seulement dans l'est de cette chaîne qu'ils prennent quelque importance.

La seconde série de chaînes," qui donne lieu au petit Atlas, éche- lonnée depuis les Hauts-Plateaux jusqu'au Sahara, se compose de crêtes ou de plis parallèles qui, à la manière de gradins successifs, s’abaissent de plus en plus. L’amplitude de cette dislocation est considérable; des failles nombreuses et très dénivelées amènent, en effet, en contact immédiat l’oolithe inférieure et le crétacé moyen. Souvent aussi ce mouvement s'est limité à des eflets de plisse- ments sans rupture apparente. Nulle part le granite et encore moins les roches primitives n’affleurent dans cette chaîne méridio- nale. Quelques roches éruptives seules se font jour en des points très isolés, et les terrains les plus anciens appartiennent à l’oolithe. Ce sont les calcaires de cet âge qui forment les principaux acci- dents montapneux de cette résion, le djebel Chelaitah, près de Batna, le djebel Bou-Taleb au sud de Sétif, les montagnes de Fren- dah et de Saïda.

Dans les chaïnons plus au sud, les mouvements sont encore moindres, et les terrains qui affleurent appartiennent au jurassique supérieur ou au crétacé. Telle est la composition la plus fréquente des montagnes de Bou-Saada, de Laghouat et de Géryville. Par- fois des bombements, comme ceux de l’Aurès, amènent la pro- duction de failles et de fractures diverses qui ont alors livré pas- sage à des sources thermales et se sont trouvées remplies par des filons métallifères; la galène se rencontre ainsi au djebel Bou-[ch, la malachite au djebel Bou-Arif, l'oxyde d’antimoine au djebel Hami- mat, etc. M. Péron cite à ce sujet plusieurs coupes intéressantes et en figure une dirigée au travers du djebel Amour, qui montre deux pointements de sel semme au travers de grès jurassiques imprégnés de sels de cuivre. Le rocher de sel bien connu de Djelfa _ appartient à cette même ligne de fracture. Son origine interne est 161 incontestable. |

La large zone surélevée qui constitue les Hauts-Plateaux s'étend entre ces deux chaînes montagneuses; elle forme une série de plaines peu ondulées d’une altitude moyenne de 1,000 à 1,200 mètres : c'est le pays de l’alfa. De larges dépressions parallèles à l'aligne-

Revue pes mrav. soient. ‘T. IV, 9-10. ha

631 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ment général du massif montagneux en occupent le centre, en donnant lieu aux chotts ou lacs salés. Tels sont les lacs de Tharf et le chott El-Hordna dans le sud de Constantine, les sebkas Zah- zez dans le sud d'Alger, et les chotts Cherqui et Rharbi dans le sud oranais.

C'est, comme on sait, dans cette‘région des Hauts-Plateaux, qui forme en Algérie la ligne de partage des eaux, que toutes les rivières prennent leur source, se déversant les unes au nord dans la Médi- terranée, les autres vers le sud saharien. Telles sont, parmi les plus importantes, l'oued Melléque, le Rummel, qui prend succes- sivement des noms d'oued El-Kebir, oued Isser, le Chéhf, etc... tous deux tributaires de la Méditerranée.

La ligne qui délimite ces deux versants ne présentant aucune saillie bien accentuée, il en résulte que de chaque côté, pour trou- ver un écoulement facile, des rivières ont se creuser, au travers du massif montagneux, des gorges profondes, le plus souvent en- taillées à pic : ce sont, parmi les plus pittoresques, les gorges de la Seybouse, les ravins du Rummel, auprès de Constantine; les Portes-de-Fer au nord de la Medjana; les sorges de la Chiffa; puis, sur le versant saharien, la gorge célèbre d'El-Kantara, celles de l'oued Soubella et de l’oued Ksab. |

C'est épalement à cette disposition de l'Algérie en bassins hy- drographiques parallèles et sans issues sur la mer qu'est due l'accu- mulation, dans les Hauts-Plateaux et sur le Sahara, de ces puissants dépôts d’alluvions qui s’étalent sur de si vastes espaces. Ces dépôts, bien connus sous le nom de sahariens, parce que c'est dans ce vaste désert qu'ils prennent le plus d'importance, ont peu à peu comblé les dépressions et nivelé les inépalités du sol qui existaient au début de la période quaternaire, en masquant les couches sous-jacentes sous un manteau uniforme de sables et de graviers qui ne laisse plus per- cer, par places rares et clairsemées, que quelques saïllies rocheuses , véritables îlots perdus au milieu de ces vastes dépôts d'alluvions.

CV.

Lire De Paracua (Philippines), par J. Azeman-v-GonzaLès, gouver- neur de la Paragua. (Bulletin de la Soc. acad. indo-chinoise, sénie,

t. III, p. 883.)

Étude détaillée de l'ile de Paragua, dans laquelle l'auteur, après

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 635

avoir donné sur la faune et la flore des renseignements nombreux, passe en revue le règne minéral. Il mentionne l'extrémité nord de l'ile comme constituée par des schistes cristallins avec granite inter-

calé. Des minerais de plomb et de cuivre, très répandus dans les

alluvions des rivières qui descendent des hautes montagnes de l'île, indiquent la présence dans les sommets de puissants filons. Le long des côtes règne une ceinture de récifs madréporiques qui sont utilisés pour la fabrication de la chaux.

S 4. PALÉONTOLOGIE.

Nore sur Le GENRE Pacaycormus, par M. H. Sauvace, correspondant de la Société séologique de Londres. (Bull. Soc. Linn. de Normandie, 1083, série, VIF volume, p. 14h et pl. IV.)

À laide de deux pièces fort intéressantes qui ont été recueillies dans le lias supérieur de la Caine (Calvados) et qui lui ont été communiquées par M. Morière, M. le docteur Sauvage complète la diagnose du genre Pachycormus publiée par Agassiz dans ses Recher- ches sur les Poissons fossiles, et montre que ce type disparu doit prendre place, avec les Eugnathus et Cephænoplosus, dans la famille des Sauridæ, telle que la comprend M. Günther (An introduction to the studies of Fishes, p. 368). Il convient toutefois, dit M. Sauvage, de retrancher de cette famille les Macrosemius, Disticholepis, Histio- nolus , Leononotus, Rhynconcodes, Nothosomus, Opliopsis, Notagopus, Propterus , pour en former une famille à part, celle des Macrosermide ; car, comme l’a fait remarquer Thiollière, ces Poissons présentent un caractère exclusif parmi les Chondroracidés de l’époque juras- sique, celui d’une dorsale qui commence près dela nuque et s'étend jusqu'à la caudale, saut parfois une interruption qui la divise en

deux lobes. E. 0.

ha.

636 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Nors sue une Érvoninée Nouvezze trouvée à la Caine (Calvados), dans le lias supérieur, par M. Monrrère, secrétaire de la Société lin- néenne de Normandie. (Bull. Soc. linn. de Normandie, 1883, sé- rie, VII volume, p. 116 et pl. I et IL.)

I y a une vingtaine d'années, M. Morière avait déjà signalé la découverte, dans le lias supérieur de la Caine (Calvados), d’un spécimen d'Eryon qu'il avait nommé Éryon Edwards et qui, tout en étant bien caractérisé, se trouvait malheureusement réduit à la partie postérieure du céphalothorax et aux articles de l'abdomen, à l'exception du dernier et de l'avant-dernier. Aujourd’hui il fait con- naître trois nouveaux exemplaires provenant du même gisement et dans un état de conservation beaucoup plus satisfaisant; ces exem- plaires toutefois ne peuvent être attribués à la même espèce que le précédent et représentent un type différent que M. Morière décrit et figure sous le nom d’Eryon Calvados. E. O.

APERÇU SUR LES ÎNSECTES FOSSILES EN GÉNÉRAL et observations sur quel- ques Insectes des terrains houillers de Commentry (Aller) , par M. Brow- GNIART. (Communication faite le 29 mars, au Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne. Le Naturaliste, 1883, année, 34,

p. 266.)

Après quelques mots sur la faune entomologique des terrains se- condaires et tertiaires, M. Brongniart s'occupe particulièrement des Insectes des terrains primaires. I explique pourquoi la localité de Commentry à fourni à elle seule, en quatre ans, sept fois fois plus d'échantillons de cet ordre que tous les autres gisements dans l'espace de trente années, et 1l rappelle comment se répartissent entre les oroupes actuellement admis les spécimens fossiles. La présence des Lépidoptières et des Coléoptères dans le terrain houiller de Com- mentry parait fort douteuse à M. Brongniart, qui range d'autre part dans un même ordre, sous le nom de Vévrorthopteres, tous les spéci- mens précédemment rapportés soit aux Orthoptères, soit aux Né- vropières. À ce groupe fusionné appartient le Protophasma Dumasu, le Protophasma Woodwardi et le Titanophasma Fayoli, espèces de très grande taille, sur lesquelles M. Brongniart donne quelques détails. Enfin l’auteur conclut de ses recherches: que les In-

EE

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 637

24

sectes ont existé dès la période dévonienne; qu’à l’époque car- bonifère ils étaient représentés par des Hémiptères de la famille des Fulporides, et que par conséquent 1ils formaient un groupe très homogène; que les Insectes des temps primaires étaient tous (sauf deux Coléoptères supposés) des Insectes à métamor- phoses incomplètes; que ce n'est qu'aux époques secondaires que les Insectes ont commencé à se différencier; que pendant les périodes tertiaires les Insectes différaient peu de ceux qu'on trouve actuellement, mais que ceux qui vivaient à l'époque tertiaire en Europe ne comptent plus de représentants de nos jours que dans les résions chaudes du globe. E, O.

Nore SUR UN LUGANIDE INGRUSTÉ DANS Le suacrn (Paz æocnaraus LeuTHNER ; Suacrxt Waça), par M. Waca. (Ann. Soc. entom. de France, 1883, année, t. IT, p. 191 et pl. VII, 2.)

Get Insecte, contenu dans un morceau d’ambre rapporté des bords de la Baltique par M. Xavier Branicki, constitue le seul représen- tant fossile que l’on connaisse jusqu'ici de la famille des Lucanides. Ï a été étudié successivement par M. le professeur Waga et par le docteur Franz Leuthner, correspondant de l’Académie des sciences de Vienne, qui prépare une monographie des Lucanides.

E. O.

DESCRIPTION D'UN NOUVEAU SOuS-GENRE DE MELANIDÆ FOSSILE, DES TERRAINS SUPÉRIEURS DE L'ALGÉRIE, par M. KR. Tournouër. (Jour- nal de conchyliologie, 1883, série, t. XXIIT, p. 58 et pl. III, ho. 1 et.) R

M. Tournouër établit dans cette note un sous-genre Smendovia pour une espèce de Melanopsis (M. Thomasi) recueillie par M. Tho- mas dans les argiles lacustres de Smendou, province de Constan- time (Algérie) et décrite en 1877 dans le Journal de conchyliologie (t. XXV, p. 275.) E. ©.

Osservarions sur LA Nore PRÉCÉDENTE, par M. P. Kiscuer. (Journal de conchyliologie, 1883, série, t. XXII, p. 60 et pl. I, fig. 3.)

À la suite de la note précédente, publiée d'après le manuscrit de

638 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

feu M. R. Tournouër, M. Fischer rappelle que l'horizon des argiles de Smendou n'est pas encore exactement fixé, mais qu'il surmonte certainement les marnes à Helix subsenilis (Grosse) de Goudiat-Aty et renferme, associé au Smendona Thomasi, des ossements d'Hippa- rion et d'Equus Stenonis(?). Un véritable Melanopsis, à suture bordée d'épines, a été découvert également à Smendou par M. Thomas. Cette forme nouvelle, que M. Fischer déerit et figure sous le nom de Melanopsis decipiens, qui lui avait été imposé par M. Tournouér, établit le passage des Melanopsis typiques aux Smendovia. E. O.

DraGnoses SGALIDARUM NOVARUM ET AGIRSÆ NOVÆ IN STRATIS EOCENIS REGIONIS BASSIN DE PARIS VULGO DICTÆ REPERTIS (1° arücle), par

M. E. pe Boury. (Journ. de conchyliologie, 1883, série, t. XXIT, p. 62.)

L'auteur fait connaître, par des diagnoses latines, les espèces sui- vantes : Scalaria Bourdoti, du calcaire orossier inférieur et des sables moyens de Fayel (Oise) et de Chaumont-en-Vexin (Oise); Sc. Rain- court, du calcaire grossier inférieur de Chaumont (Oise); Sc. Go- dint, des sables moyens de Fayel, de Valmondois et du Guépelle (Oise); Se. Chalmasi, des sables moyens du Guépelle; Sc. acumien- sis, des sables moyens d’Acy; Sc. Baudoni, du calcaire grossier moyen de Saint-Félix; Sc. Morleti, du calcaire orossier inférieur de Chaumonisen-Vexin ; Se. Cossmañni, dés sables de Brachéux; Sc. Leñioinei, des sables de Bracheux de Prouilly, et Sc. Besançoni, du calcaire grossier moyen de Chaussy (Seine-et-Oise). E. O:

ÉQuINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS ei partie), par M. G. Corrrav. (Bull. Soc, z0ol. de FE année, 5 et 6, p. 45o et pl, XIV et XV.)

Dans un article publié dans le même recueil, en 1882 (voir Rev. des trav. scient., t. IT, p. 358), M. Cotteau avait déjà fait connaitre plusieurs types d'Échinides fossiles; il décrit et figure aujourd'hui l'Astéropsis Lapparenti, type d’un nouveau genre, découvert dans le terrain crétacé supérieur de Larcan (Haute-Garonne); le Toxopneu- stes Bouryi, des faluns des environs de Segré; le Psammechinus Bourys,

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 639

des faluns de Noellet (Maine-et-Loire); le Stonechinus Bazin, du pliocène (?) de Palerme (Sicile); le Coptechinus Bardin, type d'un nouveau genre provenant du terrain miocène de Saint-Georges-Cha- _telaison (Maine-et-Loire ); l’Echinolampas elegantulus, du terrain mio- cène de Chavagnes, de Martiné et de Doué (Maine-et-Loire) ; le Ci- daris Navillei, du terrain nummulitique de la vallée du Scinde, près Hyderabad; le Cælopteurus Arnaud (Desor), du calcaire à Astéries de Quinsae, de la Roque-de-Tau, de Saint-Michel de Libourne (Gironde); de Micropsis Lorioh, du terrain nummulitique de la vallée de Scinde, et l’Echinobrissus Daleaui, du terrain miocène de Peyre- doulle, commune de Besson (Gironde). E. O.

S 5. PHYSIQUE.

SUR LES RÉSEAUX MÉTALLIQUES DE M. H.-A. RowcanD, par M. Mascarr.

(Journal de physique, série, t. Il, p. 5.)

M. Rowland s’est proposé de construire des réseaux très larges, afin d'augmenter leur pouvoir optique, c'est-à-dire de mettre en évidence les raies les plus fines des spectres.

Le premier point était d'obtenir une vis d’une longueur suffi- sante dont le pas füt constant et qui ne présentät aucun défaut pé- riodique. En suivant une méthode non publiée encore, le mécani- cien, M. Schneider, construisit, sous la direction de M. Rowland, une machine à diviser qui paraît un véritable chef-d'œuvre. I a été impossible de découvrir dans la vis une erreur de + de mil- limètre, et la machine permet de faire des traits de 17°* de lon- gueur sur une largeur de 25°. On a pu tracer ainsi des réseaux renfermant 1,700 traits par millimètre ; l’un deux à 160,000 traits sur une laroeur de 13°”,8. Les réseaux ont été tracés jusqu'à pré- sent sur des surfaces planes, de sorte que l'étude des spectres exigeait l'emploi d'un collimateur et d’une lunette. M. Rowland a eu l'idée très ingénieuse d'utiliser la surface concave d’un miroir métallique. Sa diffraction donne alors directement des images nettes

640 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de la fente et supprime tout autre système optique; le spectroscope se trouve ainsi réduit à une seule surface réfléchissante. Cette dis- position présente les plus grands avantages pour différentes appli- cations, telles que la photographie des spectres superposés, l'étude des rayons infra-rouges et ultra-violets, etc. La largeur divisée est telle qu'on a pu dédoubler dans le spectre solaire des systèmes de raies qui avaient résisté Jusqu ici aux plus puissants spectroscopes. M. Mascart étudie la formation des foyers dans ce genre de ré- seaux. Îl établit d'abord cette propriété, que si la source de lumière se trouve sur une circonférence tangente aux réseaux et de rayon moitié moindre, le foyer conjugué des rayons diffractés se trouvera sur la même circonférence; 1l passe de au cas général la source ne se trouve pas sur cette circonférence. M.

RESUME des expériences faites à l'exposition d'électricité sur les machines magnéto et dynamo-électriques et sur les lumières électriques, par

M. A. Porier. (Journal de physique, série, t. Il, p. 11.)

On sait que pendant l'Exposition de 1881 et sur la demande du Jury, diverses expériences ont été faites, tant sur les machines que sur les divers systèmes de lampes. Les membres de la Commission d'expériences étaient MM. Allard, Joubert, F. Le Blanc, Potier et Tresca. Les tableaux résumant ces expériences ont élé publiés dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences. Nous les avons signalés aux lecteurs de la Revue.

M. Potier donne dans l’article actuel un résumé du travail de Îa Commission. Il passe successivement en revue : les procédés de mesure adoptés pour le travail moteur, pour l'électricité mise en jeu, et pour la lumière fournie; les diverses machines ainsi que les lampes qui ont été l’objet des expériences. M.

SUR LES OMBRES ÉLECTRIQUES ET SUR DIVERS PHÉNOMÉNES CONNEXES,

par M. A. Riçui. (Journal de Physique, série, t. [l, p. 17.)

Ce travail est extrait d'un mémoire publié par l’auteur dans les

Mémoires de l'Académie de Bologne (4° série, t. IT). M.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 641

SUR LA SURFACE DE L'ONDE, par M. B. Doven. 2

(Journal de physique, série, t. Il, p. 25.)

Dans son Commentaire du mémoire de Fresnel sur la double ré- fraction, de Senarmont effectue très habilement l’élimination des coefficients différentiels, qui conduit à l'équation de la surface de l'onde. « Nous nous proposons de montrer ici, dit l'auteur, que les principales circonstances du calcul ont leur origine dans des prin-

cipes généraux bien connus d'analyse.» M.

DÉMONSTRATION DU PRINCIPE D'ARCHIMÈDE POUR LES CORPS PLONGÉS DANS Divers G4z, par M. À. Terque. (Journal de physique, série, t. Il, P- 29.)

Une cloche tubulée placée sur une platine pourra recevoir les différents gaz; la tubulure est fermée par une plaque de verre per- cée en son centre d'un trou de 1 ou 2 millimètres par lequel passe un fil de soie relié d’une part au plateau de la balance hydrosta- tique et supportant de l’autre un ballon de verre hermétique- ment clos et plongé dans la cloche. On lare d’abord le système dans l'air, puis on fait arriver dans la cloche différents gaz et l’on équilibre de nouveau. Quelques précautions sont à prendre pour éviter l'effet mécanique des courants gazeux. M.

MÉMOIRE SUR LE MOUVEMENT VIBRATOIRE DES CLOCHES , par M. E. Marieu.

(Journal de physique, a, série t. [l, p. 32.)

Note extraite par l’auteur d’un travail publié dans le Journal de l'École polytechnique, cahier, 1882. M.

DE L4 POLARISATION ELLIPTIQUE par réflexion sur les corps transparents pour une incidence voisine de l’angle de polarisation, par M. E. M1-

THiEU. (Journal de physique, série, t. Il, p. 34.)

Extrait par l’auteur d'un mémoire publié dans le Journal de ma- thématiques pures et appliquées, série, L. VII, p. 219, 1881. M.

642 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UN SPECTROSCOPE À GRANDE DISPERSION, par M. À. Connu.

(Journal de physique, série, t. IE, p. 53.)

L'originalité de cet appareïl consiste, comme dit l’auteur, en ce qu'il ne comprend qu'une seule lunette et qu'un seul prisme. H nous serait difhcile d'entrer dans sa description; nous dirons seule- ment qu'un petit prisme à réflexion totale fait que la lunette sert de collimateur et que par des réflexions convenables l'unique prisme réfringent est traversé quatre fois par le rayon lumineux avant de revenir dans la lunette. M.

SUR L'OBSERVATION COMPARATIVE DES RAIES TELLURIQUES ET MÉTALLIQUES, comme moyen d'évaluer les pouvoirs absorbants de l'atmosphère, par

M. À. Cornu. (Journal de physique, série, t. Il, p. 58.)

Nous avons déjà rencontré dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences le résumé de ce travail que l’auteur développe ici quelque peu et qui doit paraître complet dans le Journal de l'École polytechnique. | M.

RecercHes sur la comparaison photométrique des sources diversement colorées, et en particulier sur la comparaison des diverses parties d’un même spectre, par MM. J. Macé ne Lépinay et W. Nicami. (Journal

de physique, série, t. IT, p. 64.)

Toute méthode photométrique repose sur la possibilité d’appré- cier l'égalité d'éclairage de deux surfaces éclairées l’une par la pre- mière, l'autre par la seconde des deux sources lumineuses étudiées.

Cette appréciation, disent les auteurs, qui semble au premier abord impossible dans le cas de sources diversement colorées, peut se faire néanmoins avec une certaine exactitude, et cela de deux manières distincles, en prenant pour point de départ deux fonc- tions de l'œil bien différentes, qui nous semblent correspondre aux deux expressions voir et distinguer.

Quelque différentes que soient les colorations des deux sur- faces voisines que l’on compare, l'expérience montre que, si l’on fait varier l'intensité d'éclairage de l’une d'elles, l'œil pourra ap- précier avec une certaine exactitude l'instant ces deux surfaces

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 643

paraîtront également éclairées, l'instant, en d'autres termes, elles paraîtront avoir même clarté. Cette appréciation toutefois ne se fait avec quelque précision qu à la condition essentielle que les surfaces à comparer soient suffisamment petites. Nous pouvons éoalement prendre comme point de départ la faculté de l'œil de nous faire distinguer les détails des petits objets, noirs sur fond blanc, tels que des caractères d'imprimerie. On sait que, quelle que soit la coloration de la source éclairante, cette facile distinction diminue avec l'intensité d'éclairage, et augmente avec elle. En d'autres termes, l’acuité visuelle augmente et diminue en même temps que l'intensité lumineuse objective. Nous pourrons donc considérer deux quantités de lumière comme égales entre elles, lorsque, éclairant un même objet incolore (noir sur fond blanc), placé toujours à la même distance de l'observateur, elles lui en font percevoir les dé- tails avec la même netteté, ou encore lorsqu'elles ramènent l’acuité visuelle à la même valeur.

H nous serait difficile de suivre les auteurs dans le détail de leur beau travail et en particulier l'application qu'ils font du phé- nomène de Purkinje. Nous y renvoyons le lecteur, nous contentant de citer ici les conséquences de ce mémoire relatives à la photo- métrie des sources colorées.

Il est bien évident que le but que l’on se propose dans l’éclai- rage public ou privé est moins intense que de nous faire distinguer les objets qui nous entourent. À égale clarté, par conséquent, la supériorité des sources jaunes (becs de gaz intensifs, lampes élec- triques à incandescence) sur les sources plus riches en radiations bleues (lumière de l'arc électrique) est incontestable. Il n’y a donc réel avantage du côté de la lumière de l'arc électrique que dans un seul cas, celui l’on se propose de revêtir les objets à peu près des mêmes teintes que dans la lumière du jour. Devons-nous conclure de ce qui précède que, pour comparer, au point de vue de leurs valeurs pratiques, deux sources lumineuses de couleurs différentes, on doit renoncer absolument à la comparaison des ombres données par ces deux sources et s’appuyer uniquement sur le principe des acuités visuelles égales. Nous croyons qu’une pareïlle assertion serait trop absolue, mais nous pensons que l'emploi pa- rallèle des deux méthodes photométriques que nous avons étudiées est absolument nécessaire. M.

644 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES OMBRES ÉLECTRIQUES ET SUR DIVERS PHÉNOMÈNES CONNEXES,

par M. A. Riçar. (Journal de physique, série , t. Il, p. 76.)

Suite et fin d'un travail que nous avons publié plus haut.

SUR LES EXPÉRIENCES PROPRES À MANIFESTER LA ROTATION DE LA TERRE,

par M. Ph. Givserr. (Journal de physique, série, t. IT, p. 101.)

APPLICATION DE LA THÉORIE DES COUCHES DOUBLES ÉLECTRIQUES DE M. HELMHOLTZ AUX PHENOMÈNES ÉLECTRO-CAPILLAIRES. Calcul de la grandeur d'un intervalle moléculaire, par M. G. Lippmann. (Journal

de physique, série, t. IT, p. 113.)

Nous avons déjà rencontré dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences ce travail de M. Lippmann. Après avoir développé cette hypothèse de M. Helmholtz relative à la présence d’une couche double électrique située à la surface de contact de deux conducteurs qui se touchent, il la précise par quelques résultats quantitatifs. Entre autres choses il mesure son épaisseur et la trouve presque égale à la distance minima obtenue autrefois par M. Thomson comme séparant le cuivre du zinc. M.

REMARQUES AU SUJET DES COUCHES ÉLECTRIQUES DOUBLES,

par M. H. Pecrar. (Journal de physique, série, t. Il, p. 116.)

L'auteur précise la notion de la couche double d'Helmholtz et montre qu’elle est la conséquence de l'hypothèse de Volta relative à l'action de la matière sur l’électricité, action pouvant différer en grandeur suivant la nature et la matière. M.

DÉFINITION DES COULEURS cOMPLÉMENTAIRES , par M. À. Rosenstieu. (Journal de physique, série, t. Il, p. 120.)

La question qui doit être résolue dans cette note, dit l’auteur, est celle de savoir si le phénomène des couleurs complémentaires

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 645

est aux propriétés physiques de la lumière ou à l'organisation spéciale de l'œil. Voici la conséquence de sa discussion : de l'exis- tence de lumières blanches diverses il résulte que la notion du blanc n’a rien de défini physiquement. C’est une propriété de l'œil de voir blancs certains mélanges de couleurs. C’est donc à l’organi- sation même de l'œil qu'est due l'existence de couleurs complémen- taires; dès lors on doit les définir ainsi: ce sont les couleurs qui,

mélangées deux à deux dans des proportions déterminées, produi- sent la sensation du blanc. M.

PAPIER POSITIF DIRECT POUR LA PHOTOGRAPHIE, par MM. Cros et Aup. VerGerauD. (Journal de physique, série, t. Il, p. 123.)

SUR LE FOURNEAU ÉLECTRIQUE, par MM. C. W. Sremexs et À.-B. HunrinGrox. (Journal de physique, série, t. IT, p. 124.)

Traduction publiée par journal l’Électricien (1° janvier 1883), d'après un mémoire lu à l’Association britannique.

REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DE LA LOI DU RENDEMENT D'UN ÉLECTROMO- TEUR, par M. S. Taompson. Extrait d’une note communiquée à la Société française de physique, janvier 1 883. (Journal de physique, série, t. [l, p. 131.) |

Méruone De DÉTERMINATION DE L'ouu, par M. Marcel Brizcouns.

(Journal de physique, série, t. IT, p. 149.)

Dans le système électromagnétique, le rapport d’un coefficient d'induction à une résistance est un temps. Les seules mesures es- sentielles pour la détermination absolue d’une résistance sont donc : les mesures de longueur nécessaires au calcul de la valeur ab- solue d’un coefficient d'induction mutuelle; une mesure de temps. L'expérience électrique peut être réduite à la mesure d’une vitesse de rotation et à des constatations de zéro dans des instruments électriques.

« Dans les méthodes que je vais indiquer, dit l’auteur, ces con-

646 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ditions sont satisfaites; en outre, les cireuits ne contiennent aucun contact variable par frottement. Pour cela, il faut renoncer à l'em- ploi de courants constants produits par induction et les remplacer par des courants sinusoïdaux dus à la rotation d’un aimant à d'in- térieur d'une bobine fixe sphérique.

On peut donner à cet aimant une vitesse de rotation considérable et très régulière; 1} faut la mesurer. Les extrémités du fil de la bobine sont réunies à un circuit complexe se produisent des courants d'amplitudes et de phases diflérentes, maïs ayant tous pour période la durée d’un tour de l’aimant. Des courants smusoï- daux non redressés et de période courte sont sans action sur un galvanomètre : c'est donc l’électrodynamomètre qu'il faudra em- ployer. Le circuit devra être réglé de manière à rendre nulle la dé- viation permanente que prend la bobine sous l'influence des cou- rants périodiques.

M. Brillouin expose deux méthodes dans lesquelles les conditions précédentes sont satisfaites.

RECHERCHES SUR LA DURÉE DE LA SOLIDIFICATION DES CORPS SURFONDUS,

par M. D. Gernez. (Journal de physique, série, t. IF, p. 150.)

M. Gernez reproduit ici les recherches qu'il a déjà communiquées | à l'Académie des sciences et qui sont relatives à la durée de la so- lidification du phosphore surfondu. M.

THÉORIE DES GOURBES INCOLORES DANS LES CRISTAUX BIAXES, par M. J. Macé pe Lépinay. (Journal de physique, série, t. I, p. 162.) :

DESCRIPTION D'UN HYGROMÈTRE À CONDENSATION INTÉRIEURE,

| par M. A. Crova. (Journal de physique, série, 1. IT, p. 166.)

« En répétant de nombreuses déterminations avec les hyprometres à condensation ordinaires (Réonault-Alluard), j'ai remarqué, dit M. Crova, que ces hygromètres sont souvent en défaut, surtout quand le vent est assez fort et l'élat hygrométrique très faible, comme cela arrive fréquemment dans de Midi de la France. La cause de ce dés-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 647

‘accord est facile à trouver : le principe de la condensation à la sur- face d'une enveloppe métallique refroidie intérieurement suppose que la couche en contact avec elle se met immédiatement en équilibre thermométrique avec la paroi refroidie; on conçoit que, si l'air est très agité et le point de rosée très bas au-dessous de la température extérieure, l'air glisse à la surface du métal sans se mettre complètement en équilibre de température avec lui, et que lon obtienne des états hygrométriques trop faibles.

« Pour éviter cet inconvénient, j'ai adopté le principe de la con- densation à l’intérieur d’une enveloppe polie, refroidie. extérieure- ment». L'auteur décrit l'appareil construit par M. Golaz sur ses in- dications. M.

Nouveau RELAIS ELEcrRocAPILLATRE, par M. E. Desrun.

(Journal de physique, série, t. IT, p. 169.)

SUR LE RENDEMENT D'UN SYSTÈME DE DEUX MACHINES ÉLECTRODYNAMIQUES ,

par M. À. Pornier. (Journal de physique, série, &. IT, p. 172.)

SUR LA DIFFÉRENCE DES PRESSIONS BAROMETRIQUES EN DEUX POINTS D'UNE MÊME VERTICALE, par M. J. Jamin. (Journal de physique, série,

t. Il, p. 197.)

Les observations baromélriques faites en 1882 par Kaemtz, entre Zurich, le Righi et le Faulhorn, ont fait voir que la différence des pressions entre deux points superposés varie avec les saisons; qu'elle atteint son maximum en été, son minimum en hiver. Depuis cette époque, un double observatoire a été créé par M. Alluard au sommet et à la base du Puy-de-Dôme, et des observations baromé- triques régulières y ont été exécutées six fois par jour sans inter- ruption depuis plus de quatre ans : elles méritent toute confiance. «J'ai voulu savoir, dit l’auteur, si le fait annoncé par Kaemtz se re- produit chaque année au Puy-de-Dôme, et j'ai calculé les mesures exécutées par M. Alluard. On Îles retrouve en effet avec une parfaite régularité non seulement pour les diverses saisons, mais aussi pour les diverses heures du jour, avec ce caractère constant que les dil- férences entre les pressions observées à la base et au sommet di-

648 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

minuent quand la température augmente et augmentent toutes les fois qu'elle décroît, de sorte qu'il y a, chaque année et chaque Jour, un maximum au solstice d'été et à 3 heures, et un minimum au solstice d'hiver et au moment du lever du soleil.

« Les mêmes variations se retrouvent au pic du Midi, dans lecentre de l'Afrique, sans nul doute dans tous les pays du monde; dès lors elles dépendent d’une cause générale qu’il n'est pas difficile de constater ni de calculer : c'est la température. »

Nous ne pouvons que renvoyer aux considérations à l’aide des- quelles M. Jamin explique ces phénomènes. M.

DE L’AGTION DE LA CHALEUR SUR LA BORACITE ET LE SULFATE DE POTASSE, par M. Er. MavrarD. (Journal de physique , série, t. Il, p. 201.)

SUR LA PÉNÉTRATION DES RADIATIONS ACTINIQUES DANS L'OEIL DE L'HOMME ET DES ANIMAUX VERTÉBRÉS, et sur la vision des radiations ultra- violettes , par M. ne Carnonxer. (Journal de physique, série, €. IT, p. 219.)

Les expériences ont été faites de la manière suivante : la cornée, le cristallin et l'humeur vitrée de chacun des yeux étudiés étaient successivement placés entre deux lames de quartz hyalin taillées perpendiculairement à l’axe de cristallisation et de rotations con- traires s’'annulant réciproquement. Un faisceau de lumière électrique illuminait d’abord la préparation anatomique, puis traversait une fente spectroscopique, une lentille Cornu en spath d'Islande et en quartz, enfin un prisme en spath d'Islande. Le spectre venait s’im- primer sur une plaque au gélatino-bromure d'argent. La lumière émanait d'un régulateur Foucault muni de charbons Carré, qui don- nent de nombreuses raies, notamment celles du fer, servant à repérer les clichés. Les essais ont porté sur une douzaine de vertébrés et souvent sur plusieurs sujets de la même espèce.

Voici quelques conséquences de ce travail :

Aucun milieu de l'œil n’est transparent pour les radiations ultra-solaires, c’est-à-dire pour les ondes plus courtes que T ou U,

limites du spectre solaire ultra-violet; En ce qui concerne l’homme, le spectre du cristallin corres-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 649

pond exactement au spectre visible, et cette lentille a pour fonction physiologique d’intercepter toute radiation ultra-violette. Dès lors l’auteur se pose la question suivante : Si nous ne percevons pas les radiations ultra-violeltes, est-ce parce que la rétine est insensible aux courtes ondes, ou bien parce que ces ondes ne lui parviennent pas?

Pour trouver la solution, M. de Chardonnet a eu recours aux té- moignages de malades privés de cristallin par l'opération de la ca- laracte. Il conclut de ces expériences que la rétine est sensible aux radiations ultra-violettes comme aux radiations visibles lorsqu'elles lui parviennent, et cela au moins jusque vers la raie S (1l est impos- sible de se prononcer sur la question de savoir si la rétine serait sensible aux radiations ultra-solaires, arrêtées, dans tous les cas, par la cornée et l'humeur vitrée). C'est donc bien le cristallin seul qui limite le spectre visible; on a cité des observateurs qui, dans leur état normal, percevaient le spectre ultra-violet; peut-être faudrait-11 attribuer le fait à une augmentation accidentelle de la transparence du cristallin. | M.

NOuvEz APPAREIL POUR LA VÉRIFICATION DES LOIS DE LA CHUTE DES CORPS,

par M. Paquer. (Journal de physique, série, t. IT, p. 226.)

DémonsTrATION zxPÉRIMENTALE de l’inégrale vitesse de transmission du son à travers les gaz et les solides, par M. K. Griveaux. (Journal de phy- sique, série, t. Il, p. 226.)

SUR LES DIMENSIONS DES GRANDEURS ÉLECTRIQUES ET MAGNÉTIQUES, Par MM. E. Mercanier et Vasouy. (Journal de physique, série, t. IE, p. 245.)

On donne généralement le nom de systèmes absolus aux divers systèmes d'unités électriques et magnétiques qui ont élé mis en avant Jusqu'ici, notamment aux systèmes électrostatique, électrody- namique et électromagnétique; et l'on admet que l’on peut indiffé- remment choisir lun quelconque de ces systèmes incompatibles entre eux. + Nous nous proposons dans ce travail, disent les auteurs :

Revue pes vRav. scienr. Ÿ. IV, 9-10. li 3

650 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

de démontrer qu'il ne peut rationnellement exister qu'un seul système de dimensions pour les orandeurs électriques, lequel ne saurait être arbitraire, et doit être adopté à l'exclusion de tout autre; d'entreprendre la recherche de ce système. »

Nous avons déjà rencontré dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences les parties principales de ce travail, que les auteurs du reste se proposent de poursuivre. M.

SUR LA RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE DU VERRE AUX BASSES TEMPÉRATURES,

par M. G. Foussereau. (Journ. de physig. , série, t. IT, p. 254.)

Nous avons déjà signalé ces expériences, qui nécessitaient un dis- positif spécial; car, comme le fait remarquer l’auteur, quand on veut déterminer la résistance de substances trés isolantes, comme le verre, la nécessité de maintenir les surfaces dans un état de siccité parfaite empêche, en général, d'opérer sur des échantillons d’une grande dimension. Îl est donc indispensable d'employer une mé- thode très sensible. Dans l’état actuel de la science, celles qui sont fondées sur l'usage du galvanomètre ne permettent pas d'apprécier la conducübilité du verre aux basses températures, les résistances effectives qu’il s’agit de mesurer directement atteignant quelquefois 19 ou 20 millions de mégohms. Mais si le courant qui traverse une pareille résistance ne peut communiquer à une aiguille aiman- tée une déviation perceptible, il est néanmoins capable de fournir à la longue une quantité d'électricité suffisante pour donner aux armatures d’un condensateur de capacité connue une différence de potentiel appréciable. Un électromètre sensible pourra mesurer cette différence et donner ainsi une mesure de la résistance cher- chée. R

Les expériences de M. Foussereau ont eu d’abord pour but des mesures absolues sur la résistance des principales variétés de verre; il a ensuite étudié l'influence de la trempe sur la conductibihité d'un même verre. M.

SUR LA PUISSANGE DES APPAREILS DIOPTRIQUES , par M. Adrien GuÉBHARD.

(Journal de physique, série, t. Il, p. 266.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 651

SUR LA LONGUEUR D'UNE OU DE PLUSISURS ÉTINCELLES ÉLECTRIQUES D'UN CUNDENSATEUR, ET SUR LES MODIFICATIONS QU'ELLES SUBISSENT PAR L'EFFET DES DIFFÉRENTES RÉSISTANCES INTRODUITES DANS LE CIRCUIT DE LA DÉGHARGE, par M. E. Viccani. (Journal de physique, série,

ED 279.)

Ce travail est extrait par l'auteur d’un Mémoire de la Reale Acad. dei Lincer, série, vol. XIIT, 1882, Roma.

EXPÉRIENCES DE PROJECTION AVEC LE COURANT VOLTAÏQUE,

par M. L. Breexrops. (Journal de physique, série, t. IT, p. 277.)

L'auteur décrit un appareil qu'il à fait construire et qui permet de montrer par projection différents phénomènes valvaniques.

M.

SUR LA THÉORIE DES MACHINES ÉLECTROMAGNETIQUES , par M. J. Jouserr. (Journal de physique, série, t. IT, p. 293.)

La théorie élémentaire des machines fondées sur l'induction s'applique exactement à des machines à courants rigoureusement constants; mais il n’en est pas de même pour les machines plus complexes qu'on emploie dans la pratique. Le désaccord est souvent considérable, et on faisse sans explication des faits d’une importance capitale, comme le déplacement des balais et l'accroissement appa- rent de la résistance avec la vitesse. Pour rendre compte de ces phénomènes, il faut considérer non seulement laction du champ sur le système mobile, mais les réactions secondaires des diverses parties de la machime les unes sur les autres ou sur elles-mêmes; le problème est alors assez compliqué.

« Je vais étudier à ce point de vue, dit l’auteur, quelques machines dans des conditions bien définies. »

M. Joubert analyse successivement le cas d’un cadre unique tour- nant dans un champ magnétique fixe sans force électromotrice ex- térieure, puis celui le circuit extérieur renferme une force élec- tromotrice. I nous serait difficile de résumer ce beau travail, auquel nous ne pouvons que renvoyer Île lecteur. M.

652 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ExPÉRIENGES SUR L’AURORE BORÉALE EN Laponie, par M. S. Lemasrron.

(Journal de physique, série, t. Il, p. 315.)

Cette note est extraite d'un Mémoire plus étendu, publié dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, mars 1883. « Voici, dit l’auteur, les conclusions principales que je tire de ces expériences : l'aurore polaire est un phénomène électrique; on n'avait Jusqu'ici fourni aucune preuve directe à l'ap- pui de cette opinion; les expériences citées prouvent que l’au- rore polaire peut être produite dans la nature en facilitant l’écoule- ment de l'électricité atmosphérique vers la terre. Naturellement les résultats des efforts humains restent toujours petits en comparaison des phénomènes grandioses de la nature même, mais leur signifi- cation n'en est pas pour cela moins précise, ni les conclusions qu'on en tire moins instructives; les recherches relatives à l’au- rore polaire, dirigées jusqu'ici en vue d'observer et de décrire la lumière éphémère qui la constitue, doivent dès à présent avoir pour but principal l'étude des forces électromotrices ou des cou- rants électriques qui la produisent. » M.

NoTE SUR UN SPECTROSGOPE À FENTE INCLINÉE, par M. Gage.

(Journal de physique , série, t. IE, p. 318.)

Nous avons déjà signalé cette importante addition apportée au

spectroscope par M. Thollon et M. Garbe. M.

T'HERMOMÈTRE DIFFÉRENTIEL DE DÉMONSTRATION, par M. H. Durour.

(Journal de physique, série, t. Il, p. 321.)

L'auteur à fait du thermomètre de Rumford le fléau d’une ba- lance dont l'inclinaison amplifiée par une aiguille traduit le dépla- cement de l'index mercuriel. M.

DisposiTrion ACCESSOIRE DE L4 maciINE D’Arwoop, par M. À. Béqurer.

(Journal de physique, série, t. If, p. 323.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 653

SUR UN BAROMETRE À GRAVITÉ, par M. Mascarr.

(Journ. de physiq., série, t. IT, p. 341.)

Nous avons déjà signalé cet instrument. Dans le travail actuel, M. Mascart le décrit avec soin, donne des détails sur les diverses manipulations qui doivent assurer le succès des mesures et établit diverses formules de correction. M.

DESCRIPTION D'UN NOUVEAU SYSTÈME D ÉQUATORIAUX ET DE SON INSTALLA- TION À L'OBSERVATOIRE DE PARIS, par M. E. Loewy. (Journal de phy-

sique, série, L. IT, p. 349.)

SUR UN APPAREIL SYNTHÉTIQUE REPRODUISANT LA DOUBLE REFRACTION CIRCULAIRE, par M. Gouy. (Journal de physique, série t. IT,

p. 360.)

Nous avons déjà signalé cet appareil qui reproduit exactement les phénomènes du prisme bicirculaire de Fresnel. Cet appareil est formé d’un assemblage de lamelles à faces parallèles taillées dans un cristal à un axe parallèlement à cet axe. Toutes ces lamelles ont la même épaisseur très petite, qui correspond à une différence de marche d’une demi-onde ou d’un nombre impair de demi-ondes entre le rayon ordinaire et le rayon extraordinaire, pour la lumière jaune de sodium et l'incidence normale. Elles sont coupées en bandes rectangulaires égales , longues et étroites, qui sont ensuite exacte- ment juxtaposées par leur plus grand côté, sur un même plan, comme les feuilles d’un parquet. L'ensemble forme un feuillet qui est collé au baume de Canada entre deux lames de verre à faces parallèles. Dans la première lamelle, la section principale du cris- tal a une direction arbitrairement choisie; en passant ensuite aux lamelles suivantes, la section principale de chacune d'elles fait avec la section ol de la précédente un angle constant, pour le sens et la grandeur, et duquel dépendent les propriétés de l'appa- reil. Enfin on superpose à cet ensemble une lame demi-onde, orien- lée d’une manière quelconque.

L'auteur examine successivement ce que devient, après avoir tra-

654 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

versé cet appareil, un rayon lumineux non polarisé, polarisé circu- lairement ou rectiignement. M.

SUR LA RADIATION DE L'ARGENT AU MOMENT DE SA SOLIDIFICATION,

par M. J. Viouce. (Journ. de physig., série, t. Il, p. 366.)

M. Violle a proposé pour étalon de lumière la radiation émise par 1 centimètre carré de platine fondant. Il a d’abord exécuté des expériences préliminaires avec l'argent, et ce sont elles qui font l'objet de cette note. |

Le premier point était d'établir expérimentalement la constance du rayonnement pendant la solidification. A cet effet, un bain d’ar- sent fondu est glissé sous une pile thermo-électrique reliée à un oalvanomètre à miroir. Le rayonnement du bain tombe normale- ment sur la pile par une ouverture de 1 centimètre carré ménagée dans un écran à double paroi dans lequel circule un courant d'eau et recouverte d’une lame de quartz. L'argent liquide, à une tempé- rature supérieure à celle de sa fusion, étant abandonné au refroi- dissement sous la pile, voici ce que l’on observe : la radiation décroit d'abord, plus ou moins rapidement suivant la disposition du vase qui renferme le métal en fusion; puis ce décroissement se ralentit, et, au moment même la solidification commence sur les bords du vase, une petite montée se produit. Le liquide forme alors du milieu de la partie solidifiée une sorte de lac dont les rives avancent peu à peu; pendant toute cette phase du phénomène, la radiation de la partie liquide reste constante. Quand la solidification gagne la partie centrale, un léger accroissement se manifeste, suivi bientôt d'un décroissement rapide, correspondant au refroidissement du métal entièrement solidifié. De cette limitation nette de la partie constante, l'auteur conclut qu'on pourra trouver dans l'argent un étalon secondaire fixe, qui sera en particulier très commode dans toutes les mesures de spectrophotométrie, l'intensité absolue des radiations n’a généralement pas d'importance. | M.

INDICES DE RÉFRACTION DU spATH D’ISLANDE, par M. E. Sarazin.

(Journal de physique, série, t. IE, p. 369.)

L'auteur a déterminé les indices de réfraction ordinaires et ex-

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 655

traordinaires du spath d'Islande pour les rayons de diverses lon- sueurs d'onde jusqu'à l'extrême ultra-violet. La méthode employée est celle du prisme et de la déviation minima; les mesures ont porté sur les principales raies du spectre solaire visible et sur les raies du cadmium; l'observation des raies ultra-violettes a eu lieu à l’aide

de l’oculaire fluorescent de M. Soret. M

SUR LE POINT CRITIQUE DES GAZ LIQUEFIABLES, par M. Jamin.

(Journal de physique, série, t. If, p. 389.)

SUR LA GOMPRESSIBILITÉ ET LA LIQUÉFAGTION DES G4z, par M. Jamin.

(Journal de physique, série, &. IT, p. 393.)

Le journal de physique reproduit ici deux mémoires que leur auteur a présentés à l’Académie des sciences et dont nous avons rendu comple. M.

NOTE SUR LES FRANGES DES LAMES CRISTALLISEES UNIAYES ET SUR LEUR PROJECTION DANS LA LUMIÉRE MONOGHROMATIQUE, par M. À. Berrin.

(Journal de physique, série, t. Il, p. 4oo.)

Parmi les franges que présentent les lames cristallisées quand on les observe dans les appareils de polarisation à lumière conver- sente, tels que la pince à tourmalines et le microscope polarisant, il en est quelques-unes qu'on néglige habituellement, parce que leur calcul est trop compliqué et parce qu'on ne peut pas les obser- ver dans la lumière ordinaire : ce sont les franges des lames obli- ques à l'axe. « Je voudrais, dit l’auteur, montrer que le calcul de ces franges peut se simplifier assez pour permettre de l’introduire dans l'enseignement, et qu’on peut facilement, non seulement les obser- ver, mais encore les projeter à la lumière monochromatique. »

M. Bertin se borne au seul cas des cristaux à un axe.

Dans un premier paragraphe il donne d’abord une méthode géné- rale de calcul des franges; il applique ensuite l'équation obtenue : au cas des lames simples; au cas de lames superposées ayant leurs sections principales croisées; au cas de lames superposées

656 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

à sections principales parallèles. Un dernier paragraphe indique un moyen de projection de ces franges. M.

APPAREILS D'OPTIQUE DESTINÉS À CONTRÔLER LES SURFACES PLANES, PA- RALLÈLES, PERPENDICULAIRES ET OBLIQUES, par M. Léon Laurenr.

(Journal de physique, série, t. IT, p. 411.)

Nous avons déjà signalé ces appareils que l’habile constructeur a présentés à l’Académie des sciences, et dont il donne ici une des- cription étendue avec figures. M.

THÉORÈME RELATIF AUX CIRCUITS LINÉAIRES RAMIFIÉS ,

par M. L. Tuévenin. (Journal de physique, série, t. 11, p. 418.)

Déjà présenté, Comptes rendus de l’Académie.

f ÉLEGTROMÈTRE CAPILLAIRE HORIZONTAL, par M. Ch. CLavere.

(Journal de physique, série, t. IF, P- L20.)

SUR LES CHANGEMENTS DE LONGUEUR D ONDE OBTENUS PAR LA ROTATION D'UN POLARISEUR, ET SUR LE PHÉNOMENE DES BATTEMENTS PRODUITS AVEC LES VIBRATIONS LUMINEUSES, par M. À. Ricui. (Journal de phy-

sique, série, {. IT, p. 437.)

Ce travail est extrait par l’auteur d’un mémoire complet qui a paru dans les Mémoires de l’Académie de Bologne (4° série, t. IV).

M. Righi a démontré que si l'on pouvait faire interférer deux rayons dont les nombres de vibrations seraient légèrement diffé- rents, on obliendrait sur un diaphragme, au lieu des franges ordi- naires, des franges en mouvement uniforme dans une direction perpendiculaire à leur longueur, avec une vitesse telle que sur chaque point du diaphragme passerait, à chaque seconde, un nombre de franges lumineuses égal à la différence des nombres de vibra- tions. On aurait donc un phénomène identique à celui des batte- ments que l’on obtient avec les vibrations sonores dans l'air.

L'auteur s'est très habilement servi des modifications qu’apporte

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 657

dans la constitution d’un rayon lumineux son passage à travers un appareil polariseur tournant. Il établit quelques théorèmes relatifs à ces modifications, puis il indique les différentes manières à l’aide desquelles 1l a réalisé le phénomène des battements signalés plus

haut. M.

SUR LES SPECTRES BRILLANTS DU DIDYME ET DU SAMARIUM,

par M. Rob Tuazén. (Journal de physique, série, t. IT, p. 446.)

SUR L'HYGROMÉTRIE, par M. À. Crova. (Journal de physique, série, t. Il, p. Abo.)

L'auteur passe en revue les différentes méthodes employées pour la détermination de l'état hygrométrique de l'air; 1l conclut à la supériorité de la méthode par condensation , en ayant soin toutefois de se placer dans les conditions dont il fait une étude approfondie. Nous avons déjà signalé l'appareil à condensation intérieure qu'il a proposé; les influences atmosphériques extérieures paraissent être très puissantes sur les appareils à condensation ordinaire, ainsi qu'il résulte de nombreuses séries exécutées par M. Crova. Nous ci- terons les conclusions de son travail : « Je crois avoir donné, dit-il, une idée assez nette de l'influence qu’exercent sur le point de rosée obtenu par la condensation extérieure, l’état atmosphérique, la force et la direction du vent; dans un certain nombre d'autres séries, j'ai obtenu des résultats encore plus divergents. D’après des séries d’ob- servations faites à des intervalles très rapprochés, je crois pouvoir affirmer que l’on peut, en faisant usage de la condensation inté- rieure, répondre de l’état hygrométrique à un millième près. L'état hygrométrique déterminé au moyen du psychromètre présente sou- vent des différences très notables avec les résultats obtenus par la méthode par condensation. Ce point, qui a été l’objet des recherches de Regnault et plus récemment de plusieurs autres physiciens, ap- pelle de nouvelles études; ici encore les influences atmosphériques exercent des actions perturbatrices que l’on peut diminuer par l’em- ploi des psychromètres à fronde et à ventilateur, ou par d’autres méthodes que j'espère pouvoir indiquer dans un travail ultérieur. »

M.

658 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA GOMPRESSIBILITÉ DES LIQUIDES, par MM. E, Paczrani et J.

Vicenrinr. (Journal de physique, série, t. Il, p. 461.)

Les recherches faites jusqu'à présent sur la compressibilité des liquides ont, en général, conduit à ce résultat: que le coefficient de compressibilité des liquides croit avec la température, l’eau exceptée. Les expériences de M. Grassi, en particulier, ont mis hors de doute que cette grandeur, pour l’eau, décroît quand la température aug- mente; mais M. Grassi s'est arrêté à 53°,3. Les auteurs ont repris ces expériences entre et 100°; des valeurs obtenues il résulte ce fait bien intéressant que, tandis que le coefficient de compressi- bihté de l'eau décroït quand Îa température augmente entre et 55° (conformément aux résultats de M. Grassi), pour les températures supérieures, 11 croit avec la température, comme pour les autres liquides. De on peut conclure qu'il doit exister une température pour laquelle ce coefficient a une valeur minimum. M.

ExpÉRIeNce D'ELEGTRO-DYNAMIQUE , par M. À. Buaurr.

(Journal de physique, série, t. IT, p. 462.)

L'auteur indique une disposition permettant de manifester par un mouvement de durée illimitée la répulsion exercée sur un élé- ment de courant par les portions voisines. . M.

NOUVELLE APPLICATION DE LA MAGHINE PNEUMATIQUE, par M. J, Trissier.

(Journal de physique, série, t. I, p. 463.)

L'auteur indique comment on peut se servir de la machine pneu- matique pour remplir commodément des vases surmontés d’un tube étroit ou capillaire, tels que flacons à densité, thermomètres, ete.

M.

Expériences De MM. V. Wrosiewsxr ET ÜLZEWSKI SUR LA LIQUÉFAC- TION DE L'OXYGÈNE, DE L'AZOTE, ET DE L'OXYDE DE CARBONE, Par

M. À. Porier. (Journal de physique, série, t. IT, p. 485.)

Cet article est extrait du mémoire complet paru dans le tome XX

des Annalen der Physik, p. 243; 1883.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 659

M. Potier décrit d’abord l'appareil, puis il parle de la liquéfaction de l'oxygène et de l'évaluation des températures. M.

DES POTENTIELS ÉLECTRO-DYNAMIOUE ET MAGNÉTIQUE EN ÉLASTICITÉ,

par M. B. rar. (Journ. de physique, série, (. IF, p. 489.)

Descrrprion pu Nouvrau caruéromèTre DE M. DuuourrN-FRomENT,

par M. A. Teroureu. (Journ. de physique, série, t. Il, p. 406.)

L'auteur signale certains défauts que présentent, selon lui, la plupart des cathétomètres :

Leur longueur est souvent plus grande qu'il n'est nécessaire. quand on veut déterminer de faibles différences de niveau, comme dans les expériences de capillarité, par exemple;

Le olissement du curseur ne peut s'effectuer sans occasionner quelques trépidations, qui se communiquent à la lunette, et peu- vent léoèrement altérer la lecture de la longueur qu'on veut me- surer ; |

La lecture du vernier au bo° de millimètre est toujours fati- gante, et dans les cathétomètres actuels cette lecture ne peut être effectuée que par le déplacement de l'observateur ou la rotation de l'appareil de 90°; |

L’approximation dans les lectures ne peut donc dépasser Île de millimètre par l’emploi du vernier. Avec la vis micromé- trique qui réunit les deux parties du curseur, on pourrait obtenir une plus grande approximation, à la condition de donner plus de force à cette vis et de lui faire conduire un poids moindre que celui de la deuxième partie du curseur. M. Terquem décrit un instru- ment qu'il a fait construire pour la Faculté des sciences de Lille, et dans lequel ces divers inconvenients ont été évités. M.

INFLUENCE DE LA PRESSION SUR LA DIFFÉRENCE ÉLECTRIQUE entre un U- quide et un métal en contact, par MM. E. Brouar et R. BLronpzor.

(Journal de physique, série, t. ILE, p. 503.)

Cette recherche présente une difficulté qui, comme le disent les

660 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

auteurs, paraît d'abord insurmontable. Si en effet, pour mesurer les variations de la différence électrique entre un liquide et un métal, on emploie une seconde électrode plongeant dans le liquide, la pression se transmettant dans toutes les portions du liquide, la seconde électrode sera soumise à la même influence que la pre- mière, et l’on ne pourra observer que la somme algébrique des ac- tions sur les deux électrodes. Si celles-ci étaient formées du même métal, cette somme serait nulle, bien que l'effet de la pression puisse exister sur chaque électrode séparément.

Hs ont lourné la difficulté de la facon suivante :

Partant de l’idée théorique que la différence électrique entre un métal et une dissolution d’un de ses sels ne pourrait être modifiée par la pression , ls ont employé des électrodes de métaux différents, le liquide étant une solution d'un sel de l’un de ses métaux. L’ap- pareil à compression était celui de M. Cailletet, les mesures étaient faites avec un électromètre capillaire.

Les auteurs ont mis, disent-ils, hors de doute l'influence de la pression sur la différence électrique entre un liquide et un métal.

M.

SUR LES COURANTS D IMMERSION ET DE MOUVEMENT D'UN MÉTAL DANS UN LIQUIDE ET LES COURANTS D'IMMERSION, par M. Kroucuxozr. (Journal

de physique, série, t. IT, p. 505.)

Deux électrodes d’un même métal plongeant dans un liquide, on sait que si l’on met en mouvement l’une d'elles, à l'intérieur de ce liquide, il se produit un courant dont le sens varie avec la nature du métal et du liquide en contact. Ces phénomènes ont été étudiés avec . beaucoup de détails par M. Edm. Becquerel. On sait, d'autre part, que, l’une des électrodes étant plongée dans le liquide, si l'on vient à plonger l’autre, il se produit un courant au moment de lim- mersion; on obtient un effet électrique du même genre au moment l'on retire l’une des électrodes du liquide, il se produit alors un faible courant d'émersion. L'auteur a établi la relation suivante entre ces trois espèces de courants : le courant produit par l'immersion esl de sens contraire à celui que produit le mouvement; le courant d'é- mersion est de même sens que le courant de mouvement.

H explique ces phénomènes par l’hypothèse de M. Helmholtz sur

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 661

les couches électriques doubles. Nous avons déjà rencontré et sipnalé cette explication dans les Comptes rendus de l’Acadénue des sciences.

M.

MESURE DE LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DES COUCHES ÉLECTRIQUES QUI RECOUVRENT DEUX LIQUIDES AU GonracT, par MM. E. Bromar et

R. BonpLor. (Journal de physique, série, t. IT, p. 533.)

Les auteurs exposent ici le travail complet dont les résultats ont été présentés à l’Académie des sciences. Dans une introduction ils font ressortir l'importance de ce genre de détermination relative à des liquides; ils analysent les deux seuls mémoires qui aient paru sur ce sujet, l'un à M. R. Kohlrausch, l'autre à MM. Ayrton et Perry. Ils donnent ensuite le principe de la méthode qu'ils ont employée, puis décrivent leurs appareils et la marche des expé- riences, enfin ils donnent Îles résultats qu’ils ont obtenus, résultats qu'il serait désirable de voir étendre, «le but des auteurs étant plutôt, disent-ils, d’instituer une méthode exacte pour mesurer les différences électriques entre les liquides, d'établir la constance de ces différences et de donner quelques exemple de mesures, que d'entreprendre de nombreuses déterminations numériques ».

M.

+

SUR LES DIMENSIONS DES GRANDEURS ÉLECTRIQUES ET MAGNÉTIQUES,

par M.J. Borcuaxx. (Journ. de physique, série, t. IT, p. 551.)

À propos du travail que nous avons résumé de MM. Mercadier et Vaschy sur la nature des coeflicients de Coulomb et d'Ampère, l'auteur rappelle qu'il s’est occupé de la même question, et résume brièvement les expériences qu'il a faites. Leur conséquence est que, de même que le coeflicient de la formule de Coulomb dépend de la constante diélectrique du milieu, les coefficients des formules électrodynamiques et électromagnétiques dépendent du coefficient de perméabilité magnétique de ce milieu.

662 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PROJECTION DES PnÉNoMENES Acousriques, par MM. H. Ricozror et À, CHavanon. (Journal de physique, série, t. IT, p. 553.)

Les auteurs décrivent un appareil qu'ils appellent capsule palmop- tique et qui leur permet de projeter et d'étudier les phénomènes acoustiques bien plus commodément qu'avec les capsules à flamme monométrique de M. Kœnio. M.

GALVANOMÈTRE UNIVERSEL, par M. Ducrerer. (Journal de physique,

9 -érie, D IE D 9507)

La boussole des tangentes dont 11 s’agit offre l’avantage de donner une mesure presque instantanée de l'intensité des courants. Cette propriélé est obtenue par la suppression des oscillations de l’aiguiile, qui est complètement immergée dans un liquide transparent enfermé dans une boite à compensation, comme on l’a déjà fait pour les boussoles marines. Cette disposition, qui peut être adaptée à toute espèce de galvanomètre, amortit les oscillations bien plus vite que ne font les étouffoirs en cuivre ou les aimants puissants quelquefois employés, et elle laisse à l'aiguille toute sa sensibilité. L’aiguille aimantée, de très petites dimensions, est portée par une chape en agate sur une pointe très fine non oxydable; elle se prolonge par une tige très déliée en aluminium qui parcourt les divisions du cadran. Le fond de la boîte est formé par un miroir platiné, l'index de l'aiguille s’y réfléchit et la superposition de l'index à son image écarte toute erreur de parallaxe.

Le cadre multiplicateur circulaire est mobile le long de la règle et peut être amené rapidement à une distance quelconque de lai- guille à l'aide d’une crémaillère et d'un bouton. Grâce à cette dis- position, la boussole peut être employée à la mesure soit de l'in- tensité des courants, soit de la force électromotrice des piles, dans des limites très étendues, de d’ampère à Loo ampères environ pour l'intensité de de volt Jusqu'à 700 volts et au delà pour la force électromotrice. nie NouveLLE MODIFICATION DE LA pomPE De Taper, par M. Karavonine.

(Journal de physique, série, t. IT, p. 558.)

Après avoir décrit les modifications qu'il a adoptées, l’auteur

ANALYSES ET ANNONCES. —— CHIMIE. 663

ajoute qu'à l’aide d’une petite pompe exigeant environ 8,5 de mercure, 11 a pu en un quart d'heure faire un vide de Crookes dans un tube de 35°, et en trois quarts d'heure le vide a été tel, que le courant d’une bobine donnant dans l'air une étincelle de 6** de longueur ne passait pas du tout, quoique la distance entre les électrodes ait été de 3". M.

S 6. CHIMIE.

SUR LA SOLUBILITÉ DU SULFURE DE CGUIVRE DANS LES SULFOMOLYBDATES ALGALINS, par M. Desray. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVI, p. 1616, 1883.) [éq.]

M. Debray signale une propriété très intéressante des sulfomo- lybdates alcalins : c’est qu'ils permettent au sulfure de cuivre de se dissoudre en quantité très notable dans le sulfure d’ammonium; il n’y a pas seulement dissolution, mais bien formation d'un composé défini de cuivre et de molybdène. En effet, si l’on dissout du molvh- date d’ammoniaque dans de l’eau ammoniacale, puis du sulfate de cuivre également ammoniacal, à peu près 2 équivalents d'acide molybdique pour un de cuivre, et qu'on mélange les deux solu- tions, il n’y a pas de précipité; si l’on ajoute alors volume égal de sulfure d’ammonium, il y a précipitation et redissolution immé- diate, la liqueur est devenue rouge. La combinaison de sulfomo- lybdate d'ammonium et de cuivre s'obtient alors facilement: c’est un corps cristallisé rouge par transparence et vert par réflexion. II y a donc lieu de tenir compte de cette remarquable propriété dans la recherche du cuivre en présence du molybdène. À. C.

SUR LES SOUS-SULFURES DE PHOSPHORE, par M. IsauBerr.( Comptes rend.

Acad. des sciences, 1. XCVI, p. 1628 et 1771, 1885.) [éq.]

L'auteur a repris l'étude des deux sulfures de phosphore Ph°?S et PhS signalés par Berzelius. II résulte de ses expériences que ces

664 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sulfures n'existent pas. Ce sont, à l’état liquide, des solutions de soufre ou de sesquisulfure de phosphore dans le phosphore, et, à l'état solide, des mélanges en proportions variables de phosphore rouge et de sesquisulfure.

I résulte également de cette étude : que le phosphore est un dissolvant du soufre et du sulfure de phosphore; le phosphore ordinaire se transforme rapidement en phosphore rouge au contact d’une petite quantité de sesquisulfure. M. Lemoine avait déjà parlé de ces deux derniers faits, tout en admetlant l'existence des sul- fures de Berzelius. À. C.

ÉTUDE THERMIQUE DE LA DISSOLUTION DE L ACIDE FLUORHYDRIQUE DANS L'EAU, par M. Gunrz. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVI, p. 1659, 1883.) [éq.]

M. Guntz a déterminé : la chaleur de dissolution de l'acide fluorhydrique gazeux, il a trouvé 11,8; la chaleur de dissolu- tion du même acide à l’état liquide, il trouve 41,56; il en conclut la chaleur de vaporisation qui est la différence, soit 7,24; 3il étudie les chaleurs de dissolution de l'acide dilué et en conclut l'existence d’un hydrate défini :

HF1 + 2H20°, AAC.

TRANSFORMATION DU GLYCOLIDE EN ACIDE GLYGOLIQUE, par M. »E For- GRAND. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1661, 1883.) [éq.|

L'auteur s’est proposé de mesurer la quantité de chaleur décagée par la transformation du glycolide en acide glycolique par fixation d’une molécule d'eau. Cette quantité de chaleur est

à partir de l’eau liquide --1°%,19, mais à partir de l’eau solide —o 31.

À. {e

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 665

RECHERCHES SUR LA PRODUCTION DES BORATES CRISTALLISÉS PAR VOIE HUMIDE, par M. À. Drvre. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVI, p. 1663, 1883.) [éq.]

L'auteur à remarqué que l’eau décompose le biborate de chaux jusqu'à ce qu'elle contienne elle-même 15,6 par litre d'acide bo- rique. Au lieu d'ajouter à un sel métallique du borax en solution, il ajoute un lait de chaux à une solution saturée à Lo° d’acide borique ; si alors on filtre la liqueur et qu'on la concentre, elle laisse déposer un corps cristallisé dont la formule est ABoO$,Ca0 1 2H0, jusqu'à ce que les eaux mères ne contiennent plus de chaux. Elles contiennent encore de l'acide borique. La chaleur détruit le tétra- borate et, en présence d'une quantité d’eau suffisante, ce tétrabo- rate se transforme en biborate cristallisé :

2 BoO3,Ca0,3H0.

Ce biborate lui-même peut être transformé en monoborate cris- tallisé au contact d’un excès d’eau de chaux. Tout cela est appli- cable aux autres métaux, tels que le baryum, le strontium, le nickel, le cobalt, le zinc, le cuivre, etc.

Les formules générales sont :

kBoOMOnHO, 2Bo0%MOnHO, BoOMOnHO.

Certains de ces borales se dissolvent facilement dans l’ammo- niaque et donnent des combinaisons cristallisées, comme celui du ZINC :

(Bo0O$Zn0 )4(Bo0O°,AzHf0 )5H0.

Le dosage d'acide borique a été fait à l'état de borate de chaux

cristallisé. AG.

SUR UN ACIDE PROVENANT DE L'OXYYDATION DE LA STRYCHNINE, Par M. M. Hanrior. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1. XCVT, p. 1671, 1883.) [at.|

L'auteur a déjà signalé l'existence d'un acide dérivé de Îa strychnine par oxydation. Voici comment il convient d'opérer. La solution neutre du sel de strychnine est placée dans un bal-

ReEvuE DES Rav. soient. T. IV, n°° 9-10. | hh

666 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lon refroidi et l’on verse du permanganate de potassium jusqu'à ce qu'il n'y ait plus décoloration. Après décantation et évaporation, on dissout dans l'alcool le sel de potassium. Il vaut mieux précipi- ter la solution séparée du bioxyde de manganèse par le sulfate de cuivre; on obtient un précipité volumineux qui, décomposé par IPS, donne l’acide encore impur. Pour le purifier on le transforme en sel ammoniacal.

La formule de l'acide est CHEIMAZOS, 0 ; 11 perd une molécule d'eau à 100°. À. C.

SÉPARATION Du GALLIUM, par M. Lecoco De Boissaupran.

(C. R. Acad. se., t. XONE, p. 1696, 1883.)[at.]

L'auteur donne aujourd'hui les procédés de séparation du gal- lium d'avec l’iridium. Ces procédés sont les suivants :

Par le ferrocyanure de potassium en solution chlorhydrique;

Par l’hydrate cuivrique à chaud;

Par le cuivre métallique et te protoxyde de cuivre à chaud;

Séparation de l'iridium par les procédés que nous avons déjà analysés. ( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVI, p. 1336, 1406, 1551.) suis

L'auteur indique ensuite les procédés de séparation :

D'avec le ruthénium:

Par l’acide sulfhydrique, qui précipite le ruthénium en solu- tion acide;

Par un excès de potasse caustique : à l’ébullition le ruthénium est précipité;

Par le ferrocyanure de potassium en solution très chlorhy- drique : le sallium est précipité. |

D’avec l’osmium :

Par l'acide sulfhydrique en solution acide : l'osmium est éliminé à l'ébullition;

D'avec l'arsenic :

Par l'acide sulfhydrique, en solution fortement acide;

D'’avec le sélénium :

Par l'hydrogène sulfuré, à l’ébullition en solution acide;

Par l'acide sulfureux à chaud, et en solution chlorhy-

drique. A. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 667

SUR LES HYDRATES DE BARYTE, par M. Mauuené.

(Compt. rend. Acad. se., t. XOVI, p. 1730, 1886.) [éq. |

M. Maumené étudie des hydrates de baryte et profite de l’occa- sion pour leur attribuer des formules fantastiques :

BaO(HO)5, BaO(HO)°1, he

SUR UNE BASE DÉRIVÉE DE L'ALDÉHYDE CROTONIQUE, par M. À. Compss.

(Compt. rend. Acad, sc., t. XOVI, p. 1862, 1883.) [at.|

L'auteur a obtenu une base oxygénée en saturant à 20° une solution éthérée d'aidéhyde crotonique par l’ammoniaque sèche.

Cette base a pour formule GSH6A20, c'est un liquide très diffi- clement distillable dans le vide.

L’aldéhyde crotonique donne également des bases avec les am- Moniaques composées, solides avec l’aniline et la toluïdine, li- quides avec la triméthylamine, etc. L'étude de tous ces composés sera continuée. , At

Recasreues sur LE mésiryLène, par MM. Roger et Cozson.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XONI, p. 1863, 1883.) [at.]

Les auteurs ont obtenu un olycol nouveau :

__CI2OH CH? —CH°0H TC

liquide incolore qui bout à 290° sous la pression ordinaire, mais avec décomposition partielle. I s'obtient en saponifiant par l’eau le bichlorure de mésitylène. Ge glycol traité par HBr régénère le bibromure de mésitylène connu. Les auteurs ont ainsi obtenu le diacétate de ce glycol :

CE CSH (CHCH50°) qui répénère le glycol par saponification avec l’eau. C. À.

Ll,

668 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

AGTION D5 L'ACIDE CHLORHYDRIQUE SUR LE PROTOSULFURE D'ÉTAIN, Par M. A. Dirre. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 42, 1893.) [éq.|

M. Ditte étudie l’action de l’acide chlorhydrique sur le protosul- fure d’étain, dans les diverses conditions qui peuvent se présenter, si l’on met en présence de l'acide anhydre et du protosulfure d’étain cristallisé, et par conséquent anhydre; à la température ordinaire il n'y a aucune action, mais si l'on vient à chauffer il y a formation d'acide sulfhydrique et de protochlorure d’étain :

SnS + HCI= SnCGi + HS:

la chaleur dégaoée est :

(ho,2 + 92,3 22 Q) calories.

Pour que la réaction soit possible, 1l suffit que Q chaleur de for- mation du protosulfure soit inférieure à 20,5 calories; ce qui est certain.

Si l’on met en présence le sulfure anhydre et l'acide, dissous, la réaction s’indiquera :

Sn5 HCI dissous SnCl dissous + HCI dissous.

La chaleur dégagée (4o,6 + 4,6 39,3—Q) calories montre que cette réaction est possible si Q est inférieure à 5,3 calories. En effet, à la température ordinaire le sulfure d’étain peut être atta- qué par l'acide chlorhydrique, mais cela dépend surtout du degré de concentration. On peut obtenir, en effet, des résultats absolu- ment opposés suivant que les solutions employées contiennent seu- lement des hydrates stables ou des hydrates dissociables, c'est-à- dire des acides anhydres.

Enfin, quand on met en présence le sulfure d'étain hydraté et l'acide dissous , la réaction est encore plus rapide et commence avec des liqueurs plus étendues. Les composés qui prennent naissance sont les mêmés dans les deux cas et l'équilibre s'établit dans des conditions analogues, mais une fois qu'il est atteint, l'addition d’une petite quantité d'eau suffit à amener l'apparition d’un préci- pité de sulfure régénéré. A. C.

CE $- À x

4. Ms

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 669

Sur LA rusreIciTÉ pes SELS, par M. E. Maumei.

(Compt. rend. Acad. se.,t: XONI], p. 45, 1883.) [éq.]

SUR UN NOUVEAU PROGÉDE DE DOSAGE DE L'URÉE, par M. L. Huconweo.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 48, 1883.)

M. Hugonnenq propose de déduire la quantité d’urée contenue dans un liquide en transformant cette urée en carbonate d'ammo- niaque à 140° en tubes scellés. Il suffit alors de titrer le carbonate formé. Ce procédé fournit des résultats un peu supérieurs à ceux que donne lhypobromite de sodium, mais s’en rapprochant beau- coup. Ge dernier procédé conserve l’avantage d’être très simple et de n'exiger aucune préparation préalable. AC:

Sur LE sAmAaRIUM, par M. CLèves. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIL, p. 94, 1883.) [at.]

Le samarium a été découvert par M. Delafontaine, qui lavait retiré, mélangé au décipium de la samarskite. I a été plus tard obtenu à l'état de pureté par M. Lecocq de Boisbaudran et décrit par M. Marignac. L'exirême difficulté qu’il y a à obtenir cet oxyde à l'état de pureté n'avait pas encore permis de fixer son poids ato- mique et sa valence. M. Clèves l’a extrait de l’orthite d’Arendal et a fini par obtenir un oxyde correspondant à un métal dont le poids atomique parfaitement constant est 150. M. Clèves a égale- ment étudié les sels de ce métal, dont les propriétés permettent de le rapprocher du didyme plutôt que de l'yttrium; la formule de son oxyde est Sm°O$, À, C.

"SUR LA COLORATION BLEUE OBTENUE PAR L'ACTION DE L'ACIDE CHROMIQUE SUR L'EAU OXYGÉNEE, par M. Moissan. (Comptes rend. Acad. des

sciences, L. XOVIT, p. 96, 1883.) [éq. |

On säit que l'acide chromique en présence de l’eau oxygénée donne une coloration d’un bleu intense, qui est un caractère très employé pour la reconnaissance de l’eau oxygénée ou de l'acide

670 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

chromique. Quelle est la nature de ce composé? On a cru jus- qu'ici que c'était de l'acide perchromique. M. Moissan, qui vient de reprendre soigneusement l'étude du composé bleu, pense au con- traire que c'est simplement une combinaison d'acide chromique et d'eau oxygénée dont la formule serait :

CrO$,HO?.

Les raisons que donne M. Moissan ne sont pas suffisantes pour établir l'existence d’une telle combinaison, il démontre simplement que le corps bleu contient de l'hydrogène. À. Ces

SUR L’ACIDE TÉTRIQUE ET SES HOMOLOGUES, par M. PauwLow.

(Compt. rend. Acad. sc,, t. XCVIT, p. 99, 1883.) [at ]

L'acide tétrique de M. Demarçay a été considéré jusqu'ici comme un type particulier ne répondant à aucun des composés connus. Or cet acide peut se préparer, d’après M. Pauwlow, de la manière suivante : l’éther méthylacétacétique monobromé se dé- compose spontanément quand on le chauffe doucement au bain- marie, en donnant de l'acide tétrique et de l'acide bromhydrique. Les analyses de l’acide tétrique ainsi obtenu conduisent à la for- mule CSHSOS dont la composition centésimale est sensiblement la même que celle de la formule G2H07, attribuée par M. Demarçay à son acide tétrique. Les différences de composition centésimale, peu sensibles pour les deux formules de l'acide tétrique, le sont davantage pour les homologues supérieurs; c'est pourquoi l’auteur a préparé l'acide heptique, pour lequel les analyses donnent nette- ment la formule CSHP20% et non 3(C7H!0?)H20; la préparation de cet acide est d’ailleurs absolument calquée sur celle de l'acide tétrique ou part simplement de l’éther sobutylacétacétique mono- bromé.

Il résulte de tout cela que les formules qu'on doit assigner à l'acide tétrique et à ses homologues sont :

C'H°03— et en général

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 671

L’acide tétrique devrait s'appeler acide acrylique acétylé, et sa formation résulte de l'équation :

CH CHF

| |

CO CO

|

OBr CES ŒHBr+ C = CH |

| | COO( CH5) COOH

CE

SELS DE PROTOYYDE D'OR. DOSAGE COLORIMÉTRIQUE DE L’0R, par M. A. Carnor. (Comptes rend. Acad, des sciences, t. XCVIT, p. 105 et 169, 1883.) [éq.|

On sait que les sels d’or et notamment le chlorure sont facile- ment décomposés par les réducteurs avec production d’or métallique. Quand on met dans une dissolution extrêmement étendue de chlo- rure d'or quelques gouttes d’une solution d'acide arsénique, deux ou trois gouttes de perchlorure de fer et autant d’acide chlorhy- drique et qu'on introduit quelques parcelles de zinc, le liquide se colore bientôt et prend une belle teinte rosée : cette réaction per- met de déceler 1 millionième d'or. La liqueur rose ou pourpre est parfaitement limpide et présente tous les caractères d’une so- lution et non d’un liquide tenant un solide en suspension. Il faut de plus, pour que cette solution reste limpide, qu’elle soit légère- ment acide; tout cela conduit M. Carnot à penser qu'il se forme des sels complexes de protoxyde d’or Au?0 et de peroxyde de fer; il a essayé de déterminer l’état d’oxydation de l'or dans la liqueur pourpre, il a été conduit à le formule :

Au°?0, 1 9Fe205, 1 5AsOS.

La coloration qui se produit dans ces circonstances donne un moyen délicat de doser l'or. Il suffit pour cela de faire des solu- tions contenant 1, 2,..... 10 dixièmes de millisramme d’or dans 100 centimètres cubes de solution et de comparer la teinte de ces solutions avec un essai prélevé sur le minerai à examiner.

A. C.

672 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

AGTION DE L'ALDÉHYDE SUR LE PROPYLGLYCOL, par M. AnnauD DE Gra- monr. (Comptes rend. Acad. des sciences, t, XCVIE, p. 173, 1883.) [at. | | L'auteur a fait réagir en tubes scellés à 170° l’aldéhyde et le

propylelvcol normal. On obtient un acétal, le propylène acétal qui

bout environ à 93°. Sa formule serait CSH10? :

CH CH | | __0-CH CHS CHO + CHOH H°0 + CH5 CH Ÿ rD-CCE

CHOH

ce corps est saponifié par l’eau très rapidement. L'oxyde de propylène non normal réagit évalement sur l’aldéhyde dans les mêmes conditions. A UC RECHERCHES SUR LA GINCHONAMINE, par M. Arnaun.

(Comptes rend. Acad. des sciences ,t. XOVIT, p. 174, 1883.) [at.]

L'auteur a préparé un grand nombre de sels de la cinchonamine, notamment : le chlorhydrate, liodhydrate et le bromhydrate, dont les formules sont C!T?*Az?0,HCI et les sels des acides organiques suivants : formique, acétique, oxalique, malique, citrique.

A. C

SUR UNE NOUVELLE GLYCÉRINE, par M. À. Corso.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIL, p. 177, 1883.) [at.]

Nous avons déjà parlé ici du tribromure de mésitylène qu'a obtenu M. Colson; ce sont des cristaux qui fondent vers 94°,5 répondant à la formule C°H°Br$.

M. Colson est parvenu à saponifier ce corps en employant 25 à 30 parties d'eau et un excès de carbonate de plomb. On parvient, après évaporation dans le vide ét de nombreux lavages à l'alcool et à l'éther, à isoler une glycérine qui est un liquide incolore, vis- queux, insoluble dans l’éther et le chloroforme, très soluble, au contraire, dans l’eau et l'alcool. Cette glycérine à pour formule : CSHS(CEPOH) ; elle régénère avec la plus grande facilité tribro- mure quand on la met en présence d'acide bromhydrique, on ob- tient facilement la trichlorhydrine.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 673

M. Colson a ainsi obtenu un isomère de la tribromhydrime qui ne cède jamais que deux atomes de brome; le troisième étant fixé sur le noyau benzénique; il donne un glycol :

CH

GC OH CHOH

C6H2Br

et la tribromhydrine est :

CHE CH?Br CH?Br

CSEH2Br

À, O.

- Sfr MATHÉMATIQUES.

SUR LA REPRÉSENTATION SPHÉRIQUE DES SURFACES, par M. Darpoux.

(Comptes rendus, t. XGVI, p. 366; 1883.)

Considérons la surface enveloppe des plans dont l'équation est :

(2 +y)X + ay) Y His +ay)Z—P —0;

æ, y sont les variables de M. Bonnet; soient p, q, r, s, t les déri- vées partielles de P, du premier et du second ordre, par rapport à z, y; l'équation différentielle des lignes de courbure de la surface est dp dx dq dy = 0,

ou (1) rdx? dy? = 0. S1 æ, B sont les paramètres des lignes de courbure, on aura, en

faisant À :

Lam dx, dy (2) | D ER À 56°

dq __. dp og, dp.

(3) inde 5 A

ces équations supposées vérifiées, p et q sont les dérivées partielles d’une même fonction.

67h REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

S'il s'agit de trouver les surfaces ayant une représentation sphé- rique donnée, æ et y devront être regardées comme des fonctions données de « et de B; les équations (2) fourniront la valeur de X; pour déterminer P, c'est-à-dire la surface, on aura à résoudre les équations (3); les valeurs de p, q connues, on aura P par une quadrature.

L'intégration du système (3) se ramène à celle de l'équation :

AA Ua) (2) SRB à 06 ?

et, Z étant une solution de cette équation, on aura :

ou.

De l'étude faite par M. Moutard de l'équation (4), il résulte que :

on peut obtenir tous les cas dans lesquels le problème de la re-

présentation sphérique est susceptible d’une solution en termes finis.

Toutes les fois que le problème de la représentation sphérique

aura élé résolu d’une manière quelconque pour un système de

courbes orthogonales, on pourra déduire de la solution obtenue

celle qui se rapporte à toute une suite illimitée systèmes sphé- riques orthogonaux.

SUR LES FONCTIONS SATISFAISANT À L'ÉQUATION AF 0, par M. Apreur.

(Comptes rendus, t. XOVT, p. 368; 1853.)

Soit F une fonction réelle de variables réelles x, y, z vérifiant l'équation | SUR O EE CDR OR AF RUE) Jp 32 —= 0,

continue, admettant des dérivées en tous les points intérieurs à une surface fermée S, excepté en quelques points singuliers isolés. Ün tel point (a, b, c) sera dit un pôle d'ordre n, s'il existe une fonction p de la forme ain Nas DR ie pee e ten

telle que la différence F b soit continue au point (a, b, c).

ANALYSES ET ANNONCES MATHÉMATIQUES. 675

Dans l'expression de p, on suppose UC TEE EDE

quant aux V, ce sont des polynômes homogènes en (x a), (y —b), (z— ce) vérifiant l'équation AV 0; un point singulier qui n'est pas un pôle est un point essentiel.

M. Appell étudie les fonctions F qui existent dans tout lespace. À ces fonctions on peut étendre les propositions de MM. Weierstrass et Mittag-Leffler, les théorèmes indiqués par M. Appell pour les fonctions d’une variable imaginaire (1° mai 1882).

M. Appell forme l'expression générale des fonctions F qui n’ont que des pôles et qui vérifient l'équation

F(x+m, y+n, z+p)=F(x, y; z),

m, n, p étant des entiers quelconques.

SUR LE DÉPLACEMENT DES RAIES DU SODIUM, observé dans le spectre de la grande comète de 1882, par MM. Tuozcon et Gouy. (Comptes rendus , t. XCVI, p. 371; 1883.)

SUR LES NOMBRES DE FRACTIONS ORDINAIRES INÉGALES QU ON PEUT EXPRI- MER EN SE SERVANT DE CHIFFRES QUI N'EXCÉDENT PAS UN NOMBRE DONNE, par M. Sycvester. (Comptes rendus, t. XOVI, p.. og; 1883.) (

Soient x un nombre positif quelconque, E (x) sa partie entière; M. Sylvester désigne par J (x) une fonction arithmétique de x défi-

nies par l'égalité J(x)—26 (2),

» est un entier positif, @ est le nombre des nombres pre- miers à n et inférieurs à », la sommation enfin s'étend à tous les entiers » non supérieurs à E(x).

On peut trouver une limite supérieure L et une limite inférieure À de J(æx), à savoir : :

(in) Az+R (loge),

= (2+ n') 2 N'& + R'(logæ):

676 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

e étant une quantité positive aussi petite que l’on veut, » et »’ peuvent être pris plus petits que e; R et R’ désignent des fonctions rationnelles et entières de log x, d’un degré fini, dont les coefh- cients, ainsi que À et À’, restent toujours finis.

La probabilité pour que deux entiers, dont la limite supérieure

æ est très grande, soient premiers entre eux, est T

Dans une communication postérieure (p. 463), M. Sylvester an- nonce qu'il a calculé J (n) pour toutes les valeurs entières de » inférieures à 500; 11 a toujours trouvé que J (n) était compris entre

3 3 mn et = (n + 1).

SUR LES RELATIONS. QUI EXISTENT ENTRE LES COVARIANTS ET LES INVA- RIANTS DES FORMES BINAIRES, par M. Perrin, (Comptes rendus,

t. XOVI, p. 426; 1883.)

Soit donné un système composé d'autant de formes binaires in- dépendantes et de tel ordre qu'on voudra, de tous les invariants et covariants. Soit

.U—= Az" + nbBat- y + ——

te

À Car 292 + LE

une quelconque des formes du à si l'on effectue la substi-

tution

æ—X BY, 1 ANS

tous les coeflicients, dans toutes les formes du système, devien- dront des péninvariants.

OBSERVATIONS DES PETITES PLANÈTES, faies au grand instrument méri- hen de l'observatoire de Paris pendant le quatrième trimestre de l’an- née 1882, par M. Moucuez. (Comptes rendus, t. XCNIT, p- 455; 1883.)

NorE SUR LE THÉOREME DE LeGENDRE, par M. Sycvester.

(Comptes rendus, t. XOVT, p. 163; 1883.)

Le théorème cité par MM. de Jonquières et Lipschitz est une conséquence immédiate d’un théorème logique, qui, mis sous forme sensible, équivaut à dire que si A, B, G,... sont des corps

y à FA ss HSE

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 677

ayant la faculté de s’entrecouper, contenus dans un vase d'eau, et si a, ab, abc,. . . représentent symboliquement les volumes de À, de la partie commune à À et à B, de la partie commune à À, B,C,... alors le volume du liquide déplacé par la totalité du corps sera :

Za Eab + Zabc —...

OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE (x) PALISA, faites à l’observa-

toire de Puris, par M. Bicourpan. (Comptes rendus, t. XCVT, p- 173; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA GRANDE COMÈTE DE 1002, faites à l’équatorial Brünner, de l'observatoire de Toulouse, par M. Baiczaur. (Comptes

rendus, t. XOVI, p. 47h; 1883.)

SUR UNE CURIEUSE MODIFICATION DU NOYAU DE LA GRANDE COMÉTE ,

par M. »'Ouiverra-Lacaiuse. (GC. R.,t. XOVI, p. h75; 1883.)

SUR L'OBSERVATION DU PASSAGE DE VÉNUS EN 1662, faite à l’observatorre de Lick, au mont Hamilton (Californie), par M. Tonp. ( Comptes ren- dus , t. XOVT, p. 176; 1883.)

SUR LES FONCTIONS UNIFORMES D'UNE VARIABLE LIÉES PAR UNE RELATION ALGEBRIQUE, par M. Picarn. (Comptes rendus, t. XCVI, p. 476; 1883.)

Démonstration de ce théorème : «Soient

x —P (2), y=Q(e),

deux fonctions de 2, uniformes dans tout le plan et ayant seule- ment un nombre fini de points singuliers essentiels 4,, 4,,... 4; s'il existe entre ces fonctions une relation algébrique, le genre de celte relation doit être zéro ou l'unité. »

678 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES RELATIONS QUI EXISTENT ENTRE LES GOVARIANTS ET LES INVA- RIANTS DE LA FORME BINAIRE DU CINQUIÈME ORDRE, par M: Perrin.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 479 et 563; 1883.)

Au moyen du théorème cité plus haut, M. Perrin, dans deux communications successives, donne le tableau de ces relations.

SUR UNE QUESTION DE DIVISIBILITE, par M. DE Poricnac.

(Comptes rendus, t. XCVI, p. 483 ; 1883.)

Observations sur les théorèmes arithmétiques de M. Mathieu

Weill (19 décembre 1881) et de M. Désiré André (13 février 1882).

SUR L'ÉQUILIBRE DU GYLINDRE ÉLASTIQUE, par M. Soturr.

( Comptes rendus, t. XOVT, p. 487; 1883.)

Trouver l’état d'équilibre d'un cylindre limité par des bases planes et soumis à des forces normales, appliquées à sa surface la- térale et à des forces normales et tangentielles appliquées à ces bases, ces forces-ci étant symétriques par rapport à l'axe.

NoTEs SUR DIVERS POINTS DE PHYSIQUE CÉLESTE, par M. JANssen.

(Comptes rendus, t. XONT, p. 527; 18835.)

NÉBULEUSES DÉCOUVERTES ET OBSERVÉES À L'OBSERVATOIRE DE MAR- SEILLE, par M. SrépHan. (Comptes rendus, t. XOVI, p. 546; 1883.)

SUR LA THÉORIE DES FONCTIONS UNIFORMES, par M. Goursar.

( Comptes rendus, t. XOVT, p.565, 1883.)

Si lon comprend sous le nom de singularités les points singu- liers, les coupures et les espaces lacunaires, on est conduit au ré- sultat suivant : Toute fonction uniforme qui a un nombre » de sin- gularités est la somme de n fonctions dont chacune possède une

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 679

seule singularité. Dans le cas la fonction possède un nombre in- fini de singularités, on pourra les partager en deux classes : les unes sont telles que l'on peut trouver un contour fermé, ne renfermant à son intérieur que cette seule singularité; les autres ne jouissent pas de cette propriété. En désignant les premières par S, les se- condes par 5, les secondes sont ce qu’on peut appeler les limites des S, suivant l'expression adoptée dans le cas des points singuliers. Ceci posé, on peut généraliser comme il suit le théorème de M. Mittag-Lefler :

*1° Étant donnée une suite de SNOULENLES 58, yon 2 Dis, ayant pour limites d’autres singularités S', et une suite de fonctions uniformes /, (x), f,(x),... f(x)... telles que la fonc- tion /; (x) admette la seule singularité S;, il existe une fonction uni- forme F (+) n'admettant pas d’autres singularités que S et S”, et telle que la différence F(x)—f;(x) soit finie et continue à l'intérieur d'un contour infiniment petit renfermant S;.

«2° La forme fa plus générale d’une fonction F (x) admettant les singularités $S et S’ est

moon e)

fi (x) admet la seule singularité 5; et F, FA ) n'admet d'autres singularités que S'.»

SUR QUELQUES QUESTIONS DE PROBABILITÉS RÉSOLUES GÉOMÉTRIQUEMENT , par M. E. Lemoine. (Bulletin de la Société mathématique de France, t. XI, p. 13; 1883.) |

L'exemple suivant donnera une idée des problèmes que se pose M. Lemoine et des solutions qu'il trouve.

On prend au hasard un point M dans l'intérieur d’un triangle ABC, dont les côtés sont a, b, c. Chercher la probabilité pour que, si de ce point on abaisse les perpendiculaires MA, MB,, MC, sur les trois côtés:

On puisse former un triangle avec MA, , MB,, MC ;

On puisse former un triangle qui n'ait que des angles aigus.

Voici comment l’auteur résout la première partie du problème :

Le point M doit être intérieur au triangle ABC déterminé par

680 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

les intersections des bissectrices intérieures avec les trois côtés du triangle ABC. La probabilité cherchée est donc :

surf. A’B’C’ dr 2 abc surf. ABC (a+ b)(a+c)(b+c) ;

SUR LA RÉDUCTION DU NOMBRE DES PERIODES DES INTÉGRALES ABÉLIENNES, el, en particulier, dans le cas des courbes du second genre, par

M. Picarn. (Bull. de la Soc. math., t. XT, p. 13; 1883.)

La première partie du mémoire est consacrée au problème géné- ral de la réduction du nombre des périodes.

M. Picard démontre le théorème suivant :

Si, parmi les p intésrales abéliennes relatives à une courbe de genre p, 1l y en a q (g<p) ayant seulement 2q périodes, savoir U (r), U(x),...,4,(@), es q fonctions t}, 1,22, ESRI de l’inversion de ces intégrales sont racines d'équations algébriques ayant pour coefficients des fonctions uniformes de z,, %,..., 2 avec 2q systèmes de périodes, en posant :

HU (2) FL) EE... Lux), : (te 0

De plus, ces fonctions 2q fois périodiques pourront s'exprimer à l'aide des fonctions © de g variables indépendantes.

Dans la seconde partie, l'auteur traite des courbes du second genre et résout ce problème :

Étant donnée l'équation

p—=R(z)—x(1 —x)(1 —kx)(1 Px)(1 n°x),

trouver les expressions générales de k?, P, m2, telles qu'il existe une intéorale de première espèce relative à cette courbe et n'ayant que deux périodes.

Dans la solution intervient un entier arbitraire D. En lui don- nant la valeur 2, M. Picard retrouve un résultat de Jacob1.

I montre que si, pour une courbe donnée du second genre il existe une intéorale n'ayant que deux périodes, 1l en existera néces- sairement une Lestult Dans certains cas particuliers, il peut arri- ver qu'il n’y ait pas seulement deux intégrales, mais une infinité, n'ayant que deux périodes.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 681

Revenant ensuite au cas général, l’auteur fait connaitre l’équa- tion par laquelle s'effectue l'inversion de l'intégrale

supposée n'avoir que deux périodes. Finalement, il indique le moyen d'obtenir la transformation qui ramènera l'intégrale hyperelliptique à une intégrale elliptique.

SUR UNE PROPRIÉTÉ RELATIVE À DEUX SYSTÈMES MATÉRIEIS, coae d'un même nombre de points ayant des masses érales or “à cha- cune, par M. Fourer. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 53; 1883.)

Soient O, O’ les-centres de gravité respectifs de ces deux sys- tèmes; m”; la masse commune de deux points correspondants À;, À;; B;, B; ce que deviennent AÀ;. À; lorsquon transporte les deux systèmes parallèlement à eux-mêmes de manière à faire coïn- _cider leurs centres de gravité, M la masse totale de chaque sys- tème. On aura :

Dm; AA? M. 00° + Sm; B;B;°.

En ni IR eusENt ce théorème, on retrouve diverses ones lions connues de mécanique.

ProëzemA DuPpLEx CALENDARIT FUNDAMENTALE, par M. Ch. Zeruer.

(Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 59; 1883.)

SUR LES CAS DE RESOLUBILITE PAR RADICAUX DE L'ÉQUATION DU CINQUIÈME DEGRÉ, par M. Perrin. (Bull. de la Soc. math., t. IX, p. G1; 1883.)

L'auteur a déjà résolu l'équation du cinquième degré privée de second terme (1) AO Ph ae Op Eh SES 0

ALVUE DES TRAY. SCIENT, T', IV, 9-10. h5

682 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dans le cas les coefficients satisfont aux deux conditions : {—0, 1

(voir Bull., t. X, p. 139).

(fl ue un cas nouveau de résolubilité par radicaux. Lors-

qu'on a : p—0, 16 g* + 2qrs —r 0,

les cinq racines de l'équation (1) sont données par la formule

EN ee 5 Jos me 6/5 +6 | /, (P= 1,9, 3, 1)

Ÿ est une racine cinquième imaginaire de l'unité, quelconque d’ailleurs, et les radicaux sont pris avec leurs valeurs arithmé- tiques.

Pour le cas général l'équation (1) est résoluble par radicaux, M. Perrin indique une réduite du sixième ordre d'une simplicité remarquable : cette réduite est

25 T?—UP— 0,

U désignant la forme binaïre du cinquième ordre, T son covariant canonique, P son covariant linéaire le plus simple.

SUR CERTAINS DÉVELOPPEMENTS EN SÉRIE DE PUISSANCES , par M. App.

(Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 65; 1883.)

Soient deux cercles G et GC’ qui ne sont pas entièrement inté- rieurs l'un à l’autre, a et a’ les aflixes de leurs centres : toute fonc- tion f(x), holomorphe en tous les points d'un plan extérieurs à la fois aux deux cercles, est en ces points par la série :

(1) —A,+ ; put |

..

Telle est la formule établie antérieurement par M. Appell. (Mathematische Annalen, t. XXT, p. 118, et Acta mathematica, t. I, p. 145.)

Elle donne lieu aux remarques suivantes :

ANALYSES ET ANNONCES. -— MATHÉMATIQUES. 683

Si les deux cercles n’ont aucun point commun, le développe: ment (1) n'est possible que d’une maniere. :

Si les deux cercles se coupent ou se touchent, le développe ment (1) est possible d’une infinité de manières; il existe une infi nité de séries de la forme (1) ayant pouf somme zéro. On peut donc ajouter une pareille série S (x) au développement (1) sans que ce développement cesse de représenter f(x).

Mêmes remarques, dans le cas les deux cercles G et C ne sont pas entièrement extérieurs l’un à l'autre; alors toute fonction f(x) holomorphe aux points situés à la fois à l'intérieur du cercle G et à l'extérieur du cercle C est développable en série de la forme :

J(x)= À + Las (za + = |

Ces remarques s'étendent aux cas d’un nombre quelconque de cercles.

DÉMONSTAATION DU THÉORÈME DE CLAUSEN ET DE STAUDT SUR LES NOMBRES pe Bernouzur, par M. E. Lucas. (Bull. de la Soc. math., t. XH,

p. 69; 1883.) |

On a pour les nombres de Bernoulli l'expression :

1 1 1 1 BarApne mare pris e HS

dans laquelle À,, À,, À,, ..., À, désignent des nombres entiers et 2,«œ, B, ..., À tous les nombres premiers qui surpassent de l'unité tous les diviseurs de n.

M. Lucas donne de. ce théorème une démonstration directe,

fondée sur les théorèmes de Fermat et de Wilson, et sur la mé- thode de sommation des puissances, due à Fermat.

SUR DEUX SÉRIES NOUVELLES QUI EXPRIMENT LE SINUS ET LE COSINUS D'UN ARG DONNE, par M. Davin. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 723; 1889.)

Ces séries qui mettent en évidence, dans les numérateurs de

45,

654 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

leurs termes, les racines successives des équations sinx—0, cos x ©, sont les suivantes :

ha? (ha? 92m) ha? (ha? 7°? )( ha? x?) COS RL © © ——————— ———— 1.27? 1.2.3.47 à: 9). 3 LUS IOTe s 2X 2x (x? = ax (hx? 3272 NA AU - JE er ou ) T 1.2.3 1.2.3.41.57

22 (ha? 7?) (4x? 32m?) (ha? 5?r°) 1.9:944:020.77

Elles convergent pour toute valeur finie de x.

SUR LES ELLIPSES DÉCRITES PAR LES POINTS INVARIABLEMENT LIÉS À UN SEGMENT CONSTANT ET SUR UNE SURFACE CIRCULAIRE DU HUITIÈME

ORDRE, par MM. J.-S. et M.-N. Vaneox. (Bull. de la Soc. math. , t. XI, p. 76; 1083.)

SUR LES RÉSIDUS DES INVARIANTS ET COVARITANTS DES FORMES BINAIRES,

par M. Perrin. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 88; 1883.)

L'auteur appelle résidu d’un invariant ou d'un covariant de la forme binaire d'ordre m

D=(0,, 45 @,..-, 4)

ce que devient l'invariant ou la source du covariant, lorsqu'on y fait a, = 0.

Tout covariant ou invariant d’une forme binaire est complète- ment déterminé et entièrement calculable, lorsqu'on connait son résidu. |

Le résidu d’un covariant jouit de l’une des propriétés essentielles de la source de ce covariant; toute relation identique, ou syzygie entre des covariants et invariants subsiste entre leurs résidus aussi bien qu'entre leurs sources, et réciproquement. La recherche des invariants et covariants distincts d’une forme binaire est alors rame- née à celle des résidus distincts.

La méthode de M. Cayley pour la recherche des sources ou péninvariants distincts est applicable à la recherche des résidus.

M. Perrin forme le système des résidus distincts relatifs à la forme binaire du cinquième ordre.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 685 SUR UN THEORÈME DE LA THÉORIE GÉNÉRALE DES FONCTIONS,

par M. Poixcaré. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 142; 1882.)

Soit y une fonction analytique quelconque de x, non uniforme. On peut toujours trouver une variable z telle que x et y soient fonctions uniformes de 2.

Ce beau théorème, dont la démonsiralion est fondée sur le prin- cipe de Dirichlet, ramène l'étude de toutes les fonctions d’une variable à celle des fonctions uniformes.

REMARQUE SUR LA LIGNE DE STRICTION DE L HYPERBOLOÏDE À UNE NAPPE,

par M. Bosex. (Bull. de la Soc. math., t. XT, p. 126; 1883.)

Sur LES roncrroNs ©, par M. Poincaré. (Bull. de la Soc. math., i XI D. 1291009.) Soit une fonction © à » variables ON En, co dnl=-me da Tate TER

@ représentant une forme quadratique par rapport aux # nombres entiers m,, M, . .., Mn. Soient de plus #? constantes quelconques

di a L'auteur pose, pour abréger O(x: a;) —O (x, Ans Fa js + + + > En An); et considère les n équations simultanées

O(xi—a;)—=O(x—-ax;)=... = O(xi— ax) = 0.

Il montre que ces équations ont n! solutions distinctes (on ne compte pas comme distinctes les solutions congruentes).

La démonstration de M. Poincaré repose sur l'emploi de la for- mule de M. Kronecker, qui exprime sous la forme d’une intégrale définie multiple le nombre des solutions communes à un système de n équations à n inconnues, lorsqu'on assujettit ces solutions à être comprises dans un domaine donné. Ce domaine est ici le pris- matoide des périodes.

686 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Après avoir résolu, à l’aide du même principe, un problème un peu plus général que le problème ci-dessus, M. Poincaré se pose la question suivante :

Quel est le nombre des fonctions O(x; a;) qui s’annulent par n systèmes donnés de valeurs de x;?

Ce nombre est n! Mais il suffit de connaître n de ces fonctions pour en déduire les n! n autres.

SUR LE GENTRE DE CGOURBURE DES COURBES DE POURSUITE, Par M. Maurice D'Ocacne. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 134; 1883.)

SUR LES FONCTIONS ENTIÈRES, par M. Poincaré. (Bull. de la Soc. math. ,

t, XI, p. 136; 1883.)

Un facteur primaire de M. Weierstrass (: —?) el) est dit de

oenre n, si le polynôme P (x) est de degré n. Une fonction entière est de genre n, si elle ne contient que des facteurs de genre » ou ‘de genre inférieur.

M. Poincaré fait connaitre quelques résultats sur la façon dont se comportent à l'infini les fonctions de genre n.

F (x) étant une fonction de genre n, « un nombre aussi petit

qu'on voudra, mais d'argument tel que lim e*”*" o, on aura :

limF(x)e*"*"—0,

lorsque x tendra vers l'infini, avec un argument déterminé. Il suit de que l'intégrale

Me F(z) dz

oO

r . 1 r 5 E* représente une fonction D (=), ® étant une fonction entière,

M. Poincaré en conclut que, dans une fonction entière de genre n, le coefficient de x? multiplié par la racine n + 1% du produit des p premiers nombres tend vers zéro, quand p croît indéfiniment.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 687

SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES DU QUATRIÈME ORDRE, dont les intégrales vérifient une relation homogène du second degré,

par M. Goursar. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 144; 1883.)

M. Fuchs a montré que, si les intégrales d’une équation diffé- rentielle linéaire du troisième ordre à coefhicients rationnels véri- fient une relation homogène du second degré, ces intégrales sont les carrés des intégrales d’une équation du second ordre à coeffi- cients rationnels.

M. Goursat commence par retrouver cette proposition en suppo- - sant les coefficients de l’équation du troisième ordre fonctions uni- formes d’un point analytique. Puis il étudie les cas de réduction analogues que présente l'équation linéaire du quatrième ordre, en supposant que les coeflicients soient uniformes; mais ses résultats subsistent, quand ce sont des fonctions uniformes d’un point ana- lytique.

Deux cas sont à distinguer, suivant que la relation quadratique considérée contient effectivement quatre intégrales, et alors on peut l'écrire

UU, FR U,U; ,

ou qu'elle n’en contient que trois, et prend conséquemment la forme :

U?=U,U,.

Dans le premier cas, les intégrales de l’équation du quatrième ordre sont les produits des intégrales de deux équations linéaires du second ordre dont les coefficients sont racines d'équations qua- dratiques à coefficients uniformes.

Dans le second, l'équation du quatrième ordre (qui n’est pas irréductible) admet comme intégrales les carrés des intégrales d’une équation linéaire du second ordre à coefficients uniformes.

Mais on peut aussi supposer que les intégrales de l'équation du quatrième ordre vérifient deux relations homogènes et du second degré. Ces quatre intégrales sont alors les coordonnées homogènes d'un point d'une biquadratique gauche. De même que dans les problèmes précédents il s'agissait de trouver les substitutions qui font revenir sur elle-même une surface du second degré, la ques- tion est ici de chercher les substitutions qui font revenir sur elle- même une biquadratique gauche.

688 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Si la courbe est une véritable biquadratique gauche, une inté- orale quelconque de l'équation différentielle du quatrième ordre sera racine d’une équation entière à coefficients uniformes, pourvu qu'on ait fait disparaître le second terme de l'équation diffé- rentielle.

Si la biquadratique gauche se compose d’une droite et d’une cubique gauche, les intéorales sont les cubes des intégrales d’une équation linéaire du second ordre à coefficients uniformes.

M. Goursat termine par quelques considérations générales sur le rôle important que joue dans la théorie des équations différen- tielles linéaires l'étude des substitutions linéaires qui reproduisent une forme homogène donnée.

SUR LE PROBLÈME DES rous, par M. J. Perorr. (Bull. de la Soc. math. ,

t. XI, p. 173; 1083.)

Nombre des solutions du problème bien connu, qui consiste à placer sur l'échiquier un nombre donné de fous, de manière qu'au- cun fou ne puisse être pris par un autre.

SUR LES SURFACES DÉVELOPPABLES formées par la réfraction d’un fais- ceau de rayons lumineux parallèles sur une courbe donnée, par

M. L. Lévy. (Bull. de la Soc. math., t. XI, p. 186 ; 1883.)

H s’agit de grouper les rayons réfractés de manière à former des surfaces développables.

L'auteur ramène ce problème à une équation de Riccati, dont 1l trouve deux solutions particulières. L’intéorale générale Some alors par une seule quadrature.

SUR LA RÉDUCTION DES INTÉGRALES HYPERELLIPTIQUES aux fonctions de première, de seconde et de troisième espèce, par M. Heruire. (Bul- letin des sciences mathématiques, série, t. VIT, p. 36; 1883.)

Toute intéorale hyperelliptique est, abstraction faite de Tinté- orale d’une différentielle rationnelle, égale à une partie algébrique, : RTE Ndx

plus une intégrale de la forme ro) N désignant un polynôme “4

ANALYSES ET ANNONCES. —— MATHÉMATIQUES. 689

dont le degré est inférieur d’au moins deux unités au degré de

R (x), plus enfin une somme d'intégrales telles que f =

Vi et désignant deux polynômes dont le premier est de degré plus élevé que le second, et n’a aucun facteur commun avec R (x).

Dans la présente leçon, M. Hermite enseigne à effectuer cette décomposition par de simples divisions algébriques et à calculer par un développement en série la partie algébrique. En suivant sa méthode, on est dispensé de résoudre des équations tant que cela n'est pas absolument inévitable, et l’on sait décider si l'intégrale considérée peut ou non s'effectuer algébriquement.

SUR LES UNITÉS ÉLECTRIQUES, par M. BertranD. (Bull. des sc. math. last, 2Séne, 1: NID D 79, 1000.)

Du TRANSPORT DE LA FORCE PAR L'ÉLECTRICITE, par M. BERTRAND. 12

(Bull. des sc. math., série, t. VIT, p. 85; 1883.)

SUR UNE DÉGOMPOSITION EN CARRÉS, par M, J. Tannery.

(Bull. des sc. math., série, t. VIT, p. 103; 1883.)

Étant donnés trois plans rectangulaires

at + By+yz=0, ax+By+yr=0o, ax +By+y:—0;

si l’on pose |

(aë+ Bytye) (de + By+ 7e) (ee + Buy) = (papy tp 2) + (q e+qu+ ge) + (rer y tre) he,

on aura l'identité :

(a+ 643?) (a2+ 82479) (a+ 84 y) Rad 6 (p? + q _ Fe) + 9 (p? + r'? Lp?+q”? + (, —— h2.

Cette identité donne immédiatement la décomposition en carrés

du discriminant de l'équation du troisième degré que l’on rencontre dans la théorie des plans principaux des surfaces du second ordre.

690 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UNE PROPOSITION CONCERNANT LES FONCTIONS UNIFORMES D'UNE VARIABLE LIÉES PAR UNE RELATION ALGEBRIQUE, par M. E. Picarn. (Bull. des

sc. math., série, t. VIT, p. 107; 1883.)

Étant données deux fonctions P (z), Q (z) uniformes dans tout le plan, ayant des pôles en nombre quelconque et un nombre fini de points essentiels, s’il existe entre ces deux fonctions une rela- tion algébrique, le senre de cette relation doit être zéro ou 1.

M. Picard avait antérieurement établi ce beau théorème dans le cas particulier les fonctions P (z), Q(z) n’ont qu'un point essentiel, qu'on peut toujours supposer être le point co. (Voir t. IV du même recueil, série, 1880.) Sa démonstration avait besoin. d'être complétée. Néanmoins 1l en avait donné une à l'abri de toute objection, en supposant entre les deux fonctions une relation hy- perelliptique (C. R., 1880). La démonstration générale et rigou- reuse qu'il présente aujourd'hui est fondée sur une proposition qui résulte des recherches de M. Poincaré sur les fonctions fuchsiennes (CG... 1082) |

M. Picard indique ensuite la forme générale des deux fonctions

P(2: 0)

SUR LA DATE DES PRINCIPALES DÉCOUVERTES DE F'ERMAT,

par M. P.Tannery, (Bull. des sc. math., série, t. VIE, p. 116; 1883.)

Sur LES UNITÉS GoMPLEXES, par M. Morx. ( Bull. des Sc. math. ,

série, LUVIT p.133: 480932

Démonstration simplifiée du théorème fondamental énoncé à la fin du 9 du mémoire de M. Kronecker sur les unités complexes. (Comptes rend. Acad. des sciences, 8, 15, 22 janvier 1883.)

Exrratr D'une LETTRE ADRESS£E À M. Heruire, par M. Farx.

(Bull, des sc. math., série, t. VIT, p. 137; 1883.)

Démonstration élémentaire du théorème de Cauchy : Lorsqu'une fonction F(z) est uniforme, continue et admet une dérivée dans

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 91

une partie du plan à contour simple, les intéorales définies FA

L ‘F (2) dz relatives aux différentes lignes qui vont de z, à z dans vd

cette partie du plan, sont égales,

SUR LA THÉORIE DES RÉSIDUS BIQUADRATIQUES , par M. Srircrsrs.

(Bull. des sc. math., série, t. VIE, p. 1393; 1883.)

On sait que Gauss a déterminé le caractère quadratique du nombre 1—+2 par rapport à un nombre se M, L'auteur

obtient d’une autre manière la valeur de ((+ in ‘)). en s’aidant

d’ailleurs de considérations empruntées à Gauss lui-même. La mé- thode de M. Steltjes peut être appliquée pour déterminer le caractère cubique de 1 p, et pour établir les théorèmes relatifs au nombre 2 dans la théorie des résidus quadratiques.

EXTRAIT D UNE LETTRE ADRESSÉE À M. HouEz, par M. Ermaxor.

(Bull. des sc. math., série, t. VIL, p. 144; 4883.)

L'auteur donne une nouvelle démonstration d'un théorème anté- rieurement énoncé par lui. (Bull., 1"° série, t. IL.)

Soit ÿ(x) une fonction ayant une seule valeur pour toutes les yaleurs réelles et positives de x comprises entre b et co, et soit

FES (ei) LR ET une série quelconque. Cette série est divergente ou convergente, suivant que le rapport Ja) Y(æ)f(# (x)

tend vers une limite plus grande ou plus petite que lunité lorsque æ croît mdéfiniment.

Dans ses recherches antérieures, l’auteur affirmait qu'aucune série n’échappait à son critérium; il en cite actuellement quelques- unes dont la convergence ne peut être prouvée par ce critérium et bien moins encore par les autres règles connues.

692 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ACHÈVEMENT DE LA DEMONSTRATION GEOMÉTRIQUE ÉLÉMENTAIRE donnée par Steiner pour ce théorème : « Le cercle possède la plus grande sur- face parmi toutes les fioures isopérimètres», par M. Eper. (Bull. des

se. math., série, t. VIT, p. 199::1888°)

Les démonstrations géométriques de Steiner impliquent une double hypothèse non démontrée : Parmi toutes les figures planes de même périmètre, il y en a une dont la surface est maximum; De toutes les figures planes de même surface, il y en a une dont le périmètre est minimum.

La démonstration proposée par M. Edler repose essentiellement sur ceci : qu'il est toujours possible de transformer par des con- structions géométriques un polygone irréoulier terminé par 92» côtés rectilignes en un polygone régulier d’un même nombre de côtés et de même périmètre, mais comprenant une plus grande surface.

SUR LA DEFINITION GÉOMÉTRIQUE DES POINTS IMAGINAIRES ,' par M. Srepxanos. (Bull. des sc. math. , à° série, t. VIL p. 204; 1885.)

La question de séparer deux éléments imaginaires conjugués, c'est-à-dire de les caractériser par des propriétés réelles distinctes, a été traitée par Von Staudt dans ses Beiträge zur Geometrie der Lage. M. Stephanos donne d’après Von Staudt la séparation des points imaginaires conjugués en s’aidant de considérations analy- tiques.

Soit À le paramètre qui définit la position d’un point quelconque de la droite joignant deux points imaginaires conjugués P', P”, et soient P,, P,, P les trois points qui correspondent aux trois valeurs À— 0, À— 1, À— co. Si P' et P” sont donnés respective- ment par À'—= a + bi et À = a bi, b étant positif, on distinguera les deux points P' et P” en attachant au point P’ le sens P,P,P, et au point P' le sens opposé PP, P..

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 693

SUR LE TERME COMPLÉMENTAIRE DE LA SÉRIE DE M. TcenEeBycaErr donnant l'expression approchée d’une intéorale définie par d'autres prises entre les mémes limites, par M. Possé. (Bull. des sc. math.,

série, t. VIT, p. 214; 1883.) M. Tchebycheff a donné (Soc. math. de Kharkof, janv. 1883) une

formule pour exprimer l'intégrale

b [ uv 0 dx,

u el v étant des fonctions quelconques continues entre les limites d'intégration, 0 une fonction de x restant positive entre les mêmes limites, sous forme de série, dont le terme général est

| UŸm 0 dx 1. : DŸm 0 dx

y

“e one

Ÿ,, désignant le dénominateur de la réduite de rang (m + 1) obte- nue par le développement en fraction continue de l'intégrale

DG(z) de ea Ne

Arrétant la série au terme l'indice m est égal à n 1 et dést- onant par R, le terme complémentaire, M. Tchebycheff a énoncé sans démonstration les deux propriétés suivantes de ce reste :

La valeur absolue de R, ne surpasse jamais la quantité :

b 5

h Ÿ°, 0 dx

PE MS

(TE À

dxn )

À, B étant les plus grandes valeurs absolues des dérivées d'ordre x d'u dv dan? dar? Si les dérivées d'ordre n des fonctions « et v ne changent

pas de signe entre les limites d'intégration, le signe R, est celui du produit

AB,

entre les limites d'intégration.

du d'v

dan dax

694 * REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

M. Possé donne Pexpression générale du terme complémentaire R, et démontre les deux propriétés dont 1 jouit.

SERENUS D’Anrissa, par M. P. Tannery. (Bull. des sc. math.,

série, t. VII, p. 237; 1883.)

ExTRAIT D'UNE LETTRE DE M. Secrvanor À M. HERMITE.

(Bull. des sc. math. série, t. VIE, p. 246; 1883.) La résolvante de Ferrari pour l’équation du quatrième degré ax + hbax$ + Gex? + hdx+c—o, peut se mettre sous la forme

& b c+ ou b c—uw d Le gi

c+ d ê

M. Selivanof démontre ce résultät, énoncé simplement par

Aronhold. (J. de Crelle., t. LIL, p. 95.)

SUR UN MANUSCRIT DU VATICAN, DU #1V° SIÈCLE, contenant un traité de calcul emprunté à la méthode « Gobdri», par M. Naroucor. (Bull. des

sc. math., série, t. VIE, p. 247; 1883.)

DÉTERMINATION D'UNE CLASSE PARTICULIÈRE DE SURFACES À LIGNES DE COURBURE PLANES DANS UN SYSTEME ET ISOTHERMES, par M. Dar-

Boux. (Bull. des sc. math. série, t. VIE, p. 257; 1883.) L'élément linéaire étant pris sous la forme ds? = e°À (du? + do?),

la fonction k devra, d’après la nature de la question, satisfaire à

ANALYSES ET ANNONCES. -— MATHÉMATIQUES. 695

deux équations aux dérivées partielles, auxquelles on peut substi- tuer les deux suivantes :

h À = Ut EU 61 dh oh?

LES ——1({) , qu ou

U et Ü, sont des fractions arbitraires de w, v, est une fonction de v définie par l'équation dv dv A : V 1 + V2? V désignant une fonction arbitraire de v. M. Darboux déduit de qu'on peut prendre

LH (O)H(u+a), 1 ge __ 28(w)O(u) ; y —#(0)H (u—) "a 1 23@(w)O(u) : u iv, U iv, « O'(w) : o( > }e( 2 ) "6 (a)

RUE 2 & étant une constante arbitraire, ainsi que le module k. Finalement, il parvient à la génération suivante des surfaces cherchées : | Déterminons dans un plan P les coordonnées rectangulaires %,, Y, dun point quelconque en fonction de u, v, au moyen de l'équation complexe : = 2

: @? (w) ) Ce AT FE) TG) à cas ;

. 2 ; alors léquation v, const. représente une famille de courbes 1so- thermes.

Faisons correspondre à chaque courbe (v,) la droite du plan

4

passant par l’origine et définie par l'équation | RS NO @(«) (a ip) (oi)

CENACICEUNE

696 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Faisons rouler le plan sur un cône quelconque ayant pour sommet l'origine des coordonnées. Les différentes droites du plan passant par l’origine viennent successivement s'appliquer sur Îles oénératrices du cône. La courbe (v,) correspondant, dans chaque position du plan, à la droite de contact du plan et du cône, engen- drera la surface cherchée.

Pour L'HISTOIRE DES LIGNES ET SURFACES COURBES DANS L'ANTIQUITÉ, par M. P. Tannery. (Bull. des sc. math., série, t. VIT, p. 278; 1883.)

SUR QUELQUES INTÉGRALES DONNÉES DANS LE COURS D ANALYSE DE M. Henurre, par M. Duarre Zeire Pereira pa Sicva. (Bull. des sc. math., série, t. VII, p. 291; 1888.)

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN.

Rapport DE M. LEON VAILLANT, SUR LA MACHOIRE D'UN ANIMAL FOSSILE DÉCOUVERTE À Enrrarque (Vauezuse), par M. Léon More.

M. Léon Morel, correspondant du Ministère, à Carpentras, a bien voulu envoyer au Comité des dessins et la pièce originale se rapportant à un ossement découvert par lui dans Îles terrains ter- üiares du département de Vaucluse, à Entraigue, sur les hauteurs, près Gigognan.

Ce fragment, long de 37 à 38 centimètres, se reconnaît, au pre- mier coup d'œil, comme étant la mâchoire d’un animal devant pré- senter un museau très allongé, tel que celui de certains crocodi- liens, le Gavial, les Téléosaures, ou de quelques cétacés. On voit fort bien le point se séparent, en arrière, les branches maxil- laires; à partir de là, les bords sont presque parallèles, la partie antérieure est brisée et manque; une crête étroite, arrondie, existe à la face inférieure sur toute la longueur de la partie médiane; en dessus on trouve, de chaque côté, une profonde cannelure évalement longitudinale. Les alvéoles, dont les dents se sont détachées, sont facilement reconnaissables, on en compte vingt-trois à gauche, côté le mieux conservé.

Les comparaisons, qui ont pu être faites au laboratoire de paléon- tologie, grâce à l’obligeance de MM. Gaudry et Fischer, nous ont montré que cette pièce devait être rapportée à un Dauphin à long bec, le Schizodelphis sulcatus de Gervais; cet auteur a décrit l’es-

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pèce d’après des fragments trouvés dans la mollasse de Castries (Hérault), c’est-à-dire dans le terrain miocène.

L'envoi de M. Léon Morel est, en somme, fort intéresssant ; cette

A . . . 7 © Q ? Q A mâchoire fossile, suivant le désir exprimé par lui dans sa lettre à M. le Ministre de l'instruction publique, en date du 4 juillet, a été remise à M. Gaudry et figurera avec honneur dans notre collection nationale.

DEUXIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1009 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

SE ANTHROPOLOGIE

QUELQUES OBSERVATIONS DE SCAPHOGÉPHALIE PRISES SUR LE VIVANT,

par le docteur Deuisie. (Bull. Soc. d'anthropologie, 1884, p. 77.)

‘étude de la scaphocéphalie a eu jusqu'ici pour principal objet des pièces osseuses, et les observations prises sur le vivant ont été relativement néoligées. Pour contribuer à combler celte lacune, lau- teur donne une série de quatre observations prises sur des indi- vidus scaphocéphales d’âges différents (enfants de onze jours, de deux mois, de quatre ans, de treize ans), et arrive à cette conclu- sion , que la scaphocéphalie étant plus fréquente qu'on ne le pense, il est probable que des recherches faites dans les agolomérations d'enfants, dans les écoles des divers àges, dans les crèches, per- mettraient d’en recueillir de nombreux exemples. M. D.

SUR LA GRANDEUR DU FRONT ET DES PRINCIPALES RÉGIONS DU CRÂNE, CHEZ L'HOMME ET GHEZ LA FEMME, par M. L. Maxouvrier. (Congrès de la

Rochelle, et Bull. Soc. d'anthropologie, 1883, p. 695.)

Gratiolet distinguait, parmi les races humaines, trois types cra- niologiques, d’après le développement relatif des trois vertèbres cra- miennes : les types frontal, pariétal et occipital. Il ajoutait que l’en- fant européen présente le type pariétal, et que la femme conserve ce caractère pendant toute sa vie. Cette assertion, relativement à

h6.

700 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

la femme européenne, Gratiolet ne l’appuyait sur aucun chiffre.

M. Manouvrier en a cherché Île contrôle dans une série de mensu-

rations, cubages, comparaisons d'indices, et 1l arrive ainsi à ces con- clusions : le crâne féminin présente, par rapport au crâne mas- culin, le type frontal; il diffère surtout du crâne masculin par un moindre développement pariétal; le développement de la surface du crâne, par rapport à sa base, est plus grand dans le sexe fé- minin ; la face est plus petite, relativement au crâne, chez la femme que chez l’homme. M. D.

SUR LA FORCE DES MUSCLES FLÉCHISSEURS DES DOIGTS CHEZ L'HOMME ET CHEZ LA FEMMME, et comparaison du poids de l’encéphale à différents termes anatomiques et physiologiques, par M. L. Manouvrter. ( Congres

de la Rochelle, et Bull. Soc. d'anthropologie, 1883, p. 645.)

Dans la première partie de ce travail, Pauteur expose les résul- tats qu'il a obtenus en comparant, dans les deux sexes, la force de serrement des mains. La force des femmes est à celle des hommes comme 57 est à 100. En comparant la force musculaire à la taille, on constate que ces deux termes sont loin de s’élever parallèlement, ce qui se comprend facilement si l'on considère que la longueur du corps est un terme très insuffisant pour exprimer le développement de la masse musculaire.

Dans la seconde partie, l’auteur compare le poids de l’encéphale à la force du serrement des mains, à la force de traction verticale, et à divers autres termes, soit anatomiques, soil physiologiques, ca- pables de représenter, d’une façon logique, le développement de la masse vraiment active de l'organisme, c'est-à-dire de la masse des organes qui sont en relation avec l'encéphale. Les tableaux qui fournissent ces données montrent que le poids de l'encéphale est beaucoup plus élevé chez la femme que chez l’homme, contraire- ment aux conclusions tirées de la comparaison 1llogique du poids de l’encéphale, soit à la longueur, soit au poids brut du corps. I est bon de faire remarquer que ces observations, quant à l'étude de la force musculaire, ont porté seulement sur des sujets de vingt- cinq à quarante ans, et sur des hommes ne se livrant à aucun exer-

cice manuel, puisque, en effet, ces hommes seuls pouvaient être

comparés aux femmes. M. D.

ANALYSES ET ANNONCES. ANTHROPOLOGIE. 701

Ds L’aneze xipuoïnien, par M. Adrien Carey. (Revue d'anthropologie,

15 avril 1804, p. 268.)

L'auteur nomme angle xiphoïdien l'espace compris entre les deux bords de l’échancrure xiphoïdienne du thorax, c’est-à-dire de l’é- chancrure que limitent, au-dessous de l’appendice xiphoïde, les cartilages infléchis des dernières côtes sternales. Cet angle est large chez l'enfant et chez les anthropoïdes, 1l mesure plutôt la dila- tation de la partie supérieure de l'abdomen que celle de la base de la poitrine. Chez l'adulte, il mesure surtout l'expansion pul- monaire, il est, en moyenne, de 70 degrés, et peut dépasser 80 de- orés dans les poitrines à type athlétique. Aussi les formes cintrées adoptées par les sculpteurs grecs peuvent-elles être considérées comme l’amplification des plus beaux types normaux. Modifié par les influences pathologiques, cet angle se réduit à 55 degrés chez les phtisiques, et 1l est déformé chez la femme, par l’abus du corset, au point que ses deux côtés se rapprochent comme s'ils tendaient à

s’adosser par-dessus l’appendice xiphoïde. M. D.

SUR LA STÉATOPYGIE ET LE TABLIER DES FEMMES BOSCHIMANES, par le docteur Raphaël Brancxarn. (Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, 1, p. 34.)

Aprés avoir donné, d’après Fritsch, quelques détails ethnogra- phiques sur les peuplades indigènes qui habitent le sud de l'Afrique et qui appartiennent à deux types bien distincts, le type A-bantou ou cafre et le type Koi-Koin ou hottentot, M. Blanchard décrit, avec figures à l'appui, l'énorme hypertrophie fessière qui existe chez les femmes boschimanes et hottentotes, puis 1l discute les opinions émises par les voyageurs et les naturalistes sur la nature du tablier qui fait l'objet du mémoire, indiqué ci-après, de Péron et Lesueur. Suivant M. Blanchard, la femme boschimane se rapproche, par les dispositions de ses organes génitaux externes, de la femelle des Singes anthropoïdes et s'éloigne beaucoup des femmes des autres races humaines. E. 0.

702 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. :

OBSERVATIONS SUR LE TABLIER DES FEMMES HOTTENTOTES, par F. PéroN et C.-A. Lesueur, naturalistes de l’Expédition de découvertes. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, année, 3, p. 15 et planches IV inclusivement.)

Ce mémoire avait été lu par Péron en 1805 (an xu1) à la séance de la Classe des Sciences physiques et naturelles de l'Institut de France, mais 1l était resté inédit. Les auteurs ne se contentent pas de relater leurs observations personnelles, ils recherchent tout ce qui a été dit par les différents voyageurs au sujet du fameux tablier qui est propre, non pas, comme on le croit sénéralement, aux femmes hottentotes, mais aux femmes Docs E. O.

RECHERCHES ANATOMIQUES SUR L'ANASTOMOSE DU NERF MUSCGULO-CUTANÉ AVEC LE NERF MÉDIAN, par le docteur L. Tesrur, professeur agrégé et chef des travaux anatomiques de la Faculté de médecine de Bordeaux. (Journ. de l’Anatome et de la Pln ysiologie, 1883, 19° an- née, p. 103.)

Suivant M. Testut, l’anastomose entre le nerf médian et le nerf musculo-cutané est extrêmememt rare chez l’homme, et quand elle a lieu, elle ne se fait pas suivant la manière décrite par Bourgery, mais au moyen d'un rameau issu du nerf musculo-cutané et se ren- dant au médian; une seule fois M. Testut a constaté chez l'homme une anastomose plexiforme constituée par des filets anastomiques allant d’un nerf à l'autre et se croisant; mais 1l a retrouvé une disposition à peu près semblable chez un Orang-outan et chez un

Gercopithèque. O.

Ls Love FLEcHISSEUR Du Pouce nez L'Homme Er cnez LES SINGES, par le docteur Léo Tesrur. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, an- née, 3, p. 169 et pl. IX.)

Gratioletetles anthropolopistes deson école ont attaché une grande 2 \ f L4 9 x 2) importance à la présence chez l'Homme et à l’absence chez les Singes d'un long fléchisseur propre du pouce, complètement dis- üinct des autres fléchisseurs; ils ont même invoqué fréquemment ce

3 at SRE ACC" AT

ANALYSES ET ANNONCES. ANTHROPOLOGIE. 703

caractère pour battre en brèche la théorie de l’évolution et tracer une ligne de démarcation nette entre l'espèce humaine et les diflé- rents groupes simiens; au contraire, G. Vogt, Dally, Broca et d’autres partisans de la théorie darwinienne ont considéré la parti- cularité susdite comme n’ayant qu'une importance secondaire, mais ils n'ont pas apporté à l'appui de leur opinion des faits bien dé- monstratifs. Ce sont ces preuves que M. Testut croit avoir trouvées dans les variations anatomiques dont sont susceptibles, dans l'espèce humaine, les muscles fléchisseurs des doigts.

De ses recherches personnelles et des observations faites par Bis- choff, par Duvernoy, par Chapman, par Champneys, par Gratiolet et Alix, sur l'Homme, sur le Gorille, sur le Chimpanzé et sur “HR M. Testut tire les conclusions suivantes :

«1° La phalange onguéale du pouce est fléchie, chez l'Homme, par un long fléchisseur détaché de la face antérieure du radius, et complètement distinct des fléchisseurs similaires des autres doiots, réunis en masse à peu près Indivise et connus, en anatomie descrip- live, sous le nom de muscle fléchisseur commun profond.

«2° Le muscle long fléchisseur propre du pouce fait défaut en

tant quorgane indépendant chez les Singes. Seul peut-être, le Nyc- ticebus tardisradus posséderait, d'après Murie et Mivart, un fléchis- seur antibrachial du pouce distinct des autres fléchisseurs. . «3° Le plus souvent, chez les Singes, les éléments charnus du long fléchisseur du pouce se fusionnent entièrement avec le fléchis- seur commun profond. De là, une masse plus ou moins indivise fournissant en bas cinq tendons pour les phalanges onguéales des cinq doigts de la main. Le tendon externe destiné au pouce, assez développé chez les Singes inférieurs, s’atténue considérablement chez la plupart des Anthropoïdes, Gorille, Chimpanzé, Gibbon.

«4° Enfin, chez l’Orang, la masse musculaire des fléchisseurs profonds -ne fournit, en bas, que quatre tendons pour les quatre derniers doigts. Le pouce est entièrement dépourvu de fléchisseur antibrachial.

«2° Nous voyons se reproduire chez l'Homme, à titre d’anomalie, les diverses dispositions observées normalement chez les Singes, depuis la fusion partielle ou complète des faisceaux charnus des deux muscles, jusqu'à la disparition totale du tendon destiné au pouce. I est, en d’autres termes, des membres humains présentant, dans les rapports de leurs fléchisseurs profonds, des dispositions ana-

704 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tomiques auxquelles s’appliquerait exactement la description de ces muscles chez le Chimpanzé , Chez le Gorille, chez l’Orang, chez le Cercopithèque, etc.

«6° L'importance anthropologique accordée jusqu'ici par l'illustre Gratiolet et son école au long fléchisseur propre du pouce, établis- sant une différence capitale entre Homme et les Singes, me paraît donc singulièrement amoindrie par les observations que je viens de rapporter.» A0:

502! PHYSIOLOGIE.

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REGHERCHES SUR LE TABAG ET LA NIGOTINE, par M. GuinrEr.

(Thèse de la Faculté de Montpellier, 1883, 29.)

D'après l’auteur, le Tabac a les mêmes effets que la nicotine ; et les Tabacs, suivant leur origine et leur mode de fabrication, dif- fèrent beaucoup entre eux. Il ralentit, puis accélère le cœur. À dose plus forte il produit du tremblement et des contractures puis la ré- solution. | ;

EXPÉRIENCES NOUVELLES SUR LE DOSAGE ET LA PRODUCTION DE L'URÉE, par M. Hucouxenco. (Thèse inauourale de la Faculté de méde-

cine de Montpellier, 1883.)

L'auteur a remplacé les méthodes usitées en clinique pour le dosage de l’urée par une méthode plus compliquée, mais plus exacte, qui consiste à chaulfer l’urée en vase clos à 10°. Elle se transforme alors en carbonate d’ammoniaque, dont le dosage peut être faci- lement exécuté par les méthodes alcalimétriques ordinaires. La première partie de son travail est consacrée à l'étude de cette tech- nique. |

Dans la seconde partie, M. Hugounencq relate ses expériences. Îl a étudié sur lui-même l'influence qu'exerce l'alimentation sur l'élimination de l'urée. À l’état normal, ce sont les variations de

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 705

l'alimentation qui font varier le chiffre de l’urée excrétée ; mais, même dans linanition physiologique, il y a toujours excrélion d'au moins b grammes d'azote, qui représentent le minimum de la combustion organique. |

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES PHYSIQUES DU MUSCLE, par M. Berconié. (Thèse inaugurale de la Faculté de médecine de

Bordeaux, 1883.)

L'auteur a étudié avec détails l’élasticité musculaire. Comme beaucoup d'auteurs, il pense que la contraction du muscle n’est qu'un phénomène d'élasticité. Les substances élastiques ont, comme le muscle, une période latente; les secousses qu’on leur imprimè peuvent se fusionner et donner des tétanos comme la substance musculaire; d'où l'identité presque complète entre l’élasticité et la contractilité. Dans une autre partie de son travail, l’auteur étudie l'élasticité au point de vue physique.

RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LE MUSCLE STERNO- CLEIDOMASTOÏDIEN , par M. Mausrac. (Thèse de la Faculté de mé-

decine de Bordeaux, 1883.)

L'auteur pense que ce muscle important contient quatre faisceaux dont les fonctions sont différentes : sternomastoïdien, sternooccipital, cléidooccipital, cléidomastoïdien ; ce dernier profond , les trois autres superficiels.

DISTRIBUTION DES RACINES MOTRICES DANS LES MUSCLES DES MEMBRES, par MM. Forquss et LanneGrace. (Gazette hebd. des sciences médh- cales de Montpellier, 1883, 31, 33, 38, 39, Lo, La, et thèse inaugurale de Montpellier, 1883, A8.)

D’après les auteurs, les renflements brachial et crural de la moelle ne sont pas constitués par une série de noyaux circonscrits, de centres moteurs distincts régulièrement superposés. Au contraire , il est probable qu'ils forment des réseaux enchevêtrés les uns dans les autres. Ainsi chaque seoment des renflements qui donne nais- sance à une paire nerveuse ne constitue pas une unité physiolo-

706 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

oique. Les groupes extenseurs semblent avoir une résistance moindre que les groupes fléchisseurs.

DE LA COLONISATION EUROPÉENNE DANS LES PAYS CHAUDS, par M. Vax Overgeex DE Mere. (Revue d'hygiène, octobre 1883.) ;

La colonisation dans les hauteurs est seule praticable. Dans les plaines, l’acclimatement des Européens aux pays chauds n’est pas

possible.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DU NON-COSMOPOLITISME DE L'HOMME; LA COLO- NISATION DE LA (GUYANE PAR LA TRANSPORTATION, par M. Onrcras. (Archives de médecine navale, 1883, 3 et 5.)

L'auteur montre la grande mortalité des Européens transportés à la Guyane. De 1859 à 1858, la mortalité a été de 16 p. 100; de 1860 à 1868, de 8,5 p. 100. À la Nonvelle-Calédonie, de 1868 à 1880, elle n’a été que de 3,15 p. 100. De même, la stérilité dans le mariage est la règle : sur 418 mariages, 215 ont été stériles. En somme, la race blanche ne peut vivre dans le climat de la Guyane.

ÉTUDE GOMPARÉE DE L'OPIUM ET DE L'ALCOOL AU POINT DE VUE PHYSIO- LOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE, par M. Quéré. (Thèse de la Faculté de médecine de Bordeaux, 1683.)

ANALOGIES ET DIFFÉRENCES ENTRE LA FIÈVRE TYPHOIÏDE DE L'HOMME ET LES AFFECTIONS TYPHOÏDES DES SOLIPÈDES, par M. Lagar. (Thèse

de la Faculté de Médecine de Bordeaux, 1863.)

RECHERGHES SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DU MUGUET ET DE LA DIGITALE, par MM. Coze er Simon. (Bulletin général de thérapeutique, dé- cembre 1883.)

Expériences qui prouvent que le muguet, comme la digitale, ra- lentit le cœur et augmente l’amplitude des contractions.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 707

Éruns coupararive pu Mueuer gr pe 14 Drerraze, par M. Durreux. (Thèse de la Faculté de médecine de Bordeaux, 1883.)

SUR UN VIBRION OBSERVÉ PENDANT LA ROUGEOLE, par M. Le Ber.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 68.)

En observant l'urine d'enfants atteints de rougeole, M. le Bel a trouvé un vibrion caractéristique, pouvant aller depuis la forme de vibrion jusqu’à celle de bactérie. Ce vibrion se voit surtout le deuxième jour de l'éruption et pendant la desquamation. On peut le cultiver dans du bouillon ou sur des animaux, mais 1l faut remar- quer que ceux-ci n'en sont pas incommodés. P. KR.

es

Du DANGER DE CONTAGION DES MALADIES INFECTIEUSES PAR L'EMPLOI DES VASES DE FAÏENCE TRESSAILLÉE, par M. Peyrussow. (Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, p. 495.)

M. Peyrusson fait remarquer que les serçures de la couverte que l’on rencontre dans beaucoup de vases utilisés dans l’industrie sont remplies de ferments. Îl doit en être de même des vases utilisés dans les hôpitaux, d'où une propagation possible des maladies conta- gieuses. Pin:

DosaGE DU GHLOROFORME DANS LE SANG D'UN ANIMAL ANESTHÉSIE, Par MM. Grénanr et QuinquanD. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

p. 793.)

- Le principe fondamental de la méthode repose : sur la distilla- tion du sang dans le vide permettant d'obtenir le chloroforme en liquide et en vapeur; sur la propriété que possède le chloroforme de réduire la liqueur cupropotassique à 100°. LA Le

DE L’ÉTAT DES NERFS SENSITIFS DANS L’INTOXICATION STRYCANIQUE ,

par M. Coury. (Compt. rend. Acad. des sc., 1883, p. 911.)

708 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

D L'INOGULATION PRÉVENTIVE AVEC LES CULTURES CHARBONNEUSES ATTE- NUÉES PAR LA MÉTHODE DES CHAUFFAGES RAPIDES, par M. Caauveau.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 12h9.)

L'auteur, en inoculant des moutons par du virus chauffé, n'en a pas vu un seul succomber; bien plus, il a pu constater que les ani- maux inoculés avaient acquis une parfaite immunité. P. R.

SUR LES PHENOMENES MORBIDES qui se manifestent chez les Lapins sous l'influence de l'introduction du chloral hydraté dans l'oreille, par

M. Vucpian. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 305.)

Quand on introduit dans le conduit auditif d’un Lapin une certaine quantité d’une solution de chloral hydraté, on voit l'animal pris de rotation sur son axe longitudinal; la rotation se fait du côté sain vers le côté malade. Si on abandonne l’animal à lui-même, le phé- nomène cesse au bout de quelques heures, mais on peut le produire en pratiquant des excitations du système nerveux. En même temps apparait un räle ronflant qui s'entend à distance et qui doit être le résultat de la pénétration du liquide dans le pharynx à travers le tympan perforé et la trompe d'Eustache. Les phénomènes de chlo- ralisme observés sont le résultat de l'absorption de liquide par la muqueuse de l'oreille moyenne. | P:dhe

SUR LES EFFETS DE LA RESPIRATION D'UN AIR CHARGE DE VAPEURS DE PE- rROLE, par M. Porvcarré. ( Comples rend. Acad. des sciences, 1883,

p: 33.)

L'auteur a mis divers animaux dans les conditions travaillent les ouvriers employés à la distillation des pétroles. Il a observé une exagération des mouvements respiratoires et une diminution des battements du cœur. À l’autopsie on rencontre de la congestion pul- monaire et de la néphrite chronique. On doit tenir compte de ces

faits en hygiène publique. P. R.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 109

Pouvorr TOXIQUE DE LA QUININE ET DE LA CINCHONINE,

par M. Bocugronraine. (Compt. rend. Acad. des sc., 1883, p. 503.)

En donnant à des animaux de même espèce et de même poids des doses égales de sulfate de quinine et de sulfate de cinchonine, l'auteur vit que le sulfate de quinine est de beaucoup le plus actif. De plus, la quinine s’accumule dans la rate et le foie et n'est éliminée que peu à peu par l'urine. P.R.

Visrows DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES, Par M. ne CHARDONNET.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 59.)

L'auteur s'est demandé si la rétine était insensible aux rayons ultra-violets, ou si ces rayons étaient absorbés par les milieux de l'œil. I s’est convaincu que les opérés de la cataracte voyaient les rayons ultra-violets. C'est donc le cristallin qui les absorbe. La lu- mière par incandescence ne donne pas de rayons ultra-violets, elle doit être préférée au point de vue de lhypiène. P.R.

Rscaeroues sur le rôle de l’inhibition dans une espèce particulière de mort subite et à lésard de la perte de connaissance dans l’épilepsie, par M. Broww-Séquarn. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1853,

p. 417.)

Conclusions de l’auteur: « Les pertes de fonctions et d'activité de lencéphale dans les circonstances ci-dessus désignées sont de purs effets d'inhibition provenant d’une irritation plus ou moins loin- taine. » P.R.

SUR LE POUVOIR TOXIQUE RELATIF DES SELS MÉTALLIQUES, par M. Braxe.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p.134.)

Rabuteau a prétendu qu'un métal était d'autant plus toxique que son poids atomique était plus grand. À la suite d'expériences nombreuses, M. Blake démontre que cette loi n’est applicable qu'aux métaux examinés dans chaque famille chimique. PAIR

710 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

CowrrisuTions à l’étude de la réfrigération du corps humain dans les 4 maladies hyperthermiques et en particulier dans la fièvre typhoide, « : par M. Duwonr-Pazvrer. (Comptes rend. Acad. des sciences, p. 557.)

M. Dumont-Pallier, au moyen d’un appareil spécial, refroïdit les malades atteints de maladies infectieuses; 1l conclut de ses expé- riences : que la méthode réfrigérante dans la fièvre typhoïde ne peut être jugée que par des méthodes scientifiques ; que cette méthode sagement conduite, non exclusive de tout autre traitement, peut offrir de grands avantages dans la thérapeutique. P.R.

ACTION PHYSIOLGIQUE DE LA PICOLINE ET DE LA LUTIDINE, par MM. Oes- cuner DE Coninox et Pier. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

p: 200.)

La picoline abolit le pouvoir excito-moteur des centres nerveux et diminue l'excito-motricité du système périphérique. Elle se rap- proche donc de la cicutine. Les lutidines agissent à peu près de même. La B. lutidine de la brucine est la plus active. P.R.

NouUvELLES EXPÉRIENCES SUR LES GREFFES IRIENNES, destinées à étabhr l’étiologie des kystes de l’iris, par M. Masse. (Comptes rend. Acad. des sciences , 1883, p. 203.) |

Des EFFETS PHYS10L0cIQuES Du cark, par M. Fort.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883, p. 793.)

Le café agit en excitant le système cérébro-spinal; à forte dose il augmente le pouvoir réflexe; à faible dose 1l excite le cerveau lé- gerement. Ge n'est pas un aliment d'épargne, ni un aliment de

dépense. PER

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 711

RÔLE DES VAISSEAUX LYMPHATIQUES DANS LA PRODUCTION DE CERTAINS PHÉNOMÈNES PATHOLOGIQUES , par M. À. Guérin. (Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, p. 704.)

L'auteur démontre que sur la surface du poumon se trouvent un très grand nombre de vaisseaux lymphatiques. C'est par ces vais- seaux que se fait la résorption des épanchements pleuraux el c’est leur obstruction qui retarde ou empêche cette résorption. P.R.

Les MICROBES DES Poissons mariws, par MM. Ocuvier er Riouer.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 , p. 384.)

Les recherches des deux auteurs (faites sur 150 poissons) per- mettent de généraliser le fait du parasitisme végétal chez les pois- sons, fait tellement constant qu'ils le considèrent comme normal chez les poissons, les microbes pénétrant dans le sang et dans la lymphe. Reste à trouver la voie de cette pénétration. EUR

SUR LE TEMPS DE RÉACTION DES SENSATIONS OLFACTIVES , par M. Beaunis.

( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 387.)

M. Beaunis classe ainsi les substances qu'il a expérimentées sur lui-même :

Ammoniaque , acide acétique, camphre, assa fœtida, sulfure am- monique, chloroforme, sulfure de cæhone valériane, menthe, phénol.

Chez lui les Arsehius olfactives sont plus lentes que les tactiles.

P. À:

Du RÔLE DE L'OXYYGÈNE DE L'AIR DANS L’ATTENUATION QUASI INSTANTA- NÉE DES CULTURES VIRULENTES PAR L'ACTION DE LA CHALEUR, Par

M. Cuauveau. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 678.)

Conclusions de l’auteur : « Non-seulement la présence de l'air n'intervient pas dans l’atténuation que le chauffage imprime au virus charbonneux, mais cette atténuation se fait beaucoup mieux en l'absence qu'en la présence de loxygène. Privé de ce gaz le virus

742 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

oppose une résistance beaucoup moins orande à l’action atténuante

de la chaleur.» | P:: BR:

CALCIFICATION DES REINS PARALLÈLE À LA DÉCALCIFICATION DES OS DANS L'INTOXIGATION SUBAIGUË PAR LE SUBLIMÉ CORROSIF. Augmentalion de la proportion des parties minérales d’une tibia consécutive à la dé- sarticulation de l’autre tibia, par MM. Prévosr et FruriGer. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, 1883, p. 263.)

SUR L'EMPLOI EXTERNE DU CUIVRE MEÉTALLIQUE COMME PRÉSERVATIF DU cHOLÉRA, par M. Lamm. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

p. 1003.)

L'auteur a été témoin de nombreux essais d'application de plaques métalliques comme prophylaxie du choléra.

Jamais ces plaques n'ont eu la moindre action; elles ont quel- quefois, en se recouvrant de vert-de-oris, amené des altérations sur

la peau. PEAR:

COMPARAISON DE L'EXCITABILITÉ DE LA SURFACE ET DES PARTIES PROFONDES Du GERVEAU, par M. Coury. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

p- 996.)

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE L'ÉLONGATION DES NERFS,

par M. Minor. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 1150.)

Conclusions de l’auteur :

L'action est limitée au point qui supporte l’élongation.

[1 y a interruption de l’action nerveuse dans les deux sens.

Cette interruption peut être complète ou incomplète selon la force de l'élongation. |

Celle-c1 détruit en partie les nerfs affectés. P.R.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 715

ÂNESTHÉSIE PROLONGÉE OBTENUE PAR LE PROTOXYDE D AZOTE À LA PRES- SION NORMALE , par M. Paul Bert. (Comptes rend. Acad. des scwences,

18841; p.127)

Quand on donne le protoxyde d'azote pur, on produit l’anes- thésie, mais aussi l’asphyxie; si on le mélange d'oxygène, l’asphyxie na plus lieu mais l’anesthésie non plus. L'auteur a déjà tourné la dificulté en employant un mélange comprimé un peu au delà de la normale. Aujourd'hui 11 démontre qu'on peut employer longtemps le protoxyde à la pression normale en donnant d’abord le protoxyde -pur, puis le mélange, et ainsi de suite. P.R.

SUR L'ATTÉNUATION DE LA VIRULENCE DE LA BACTERIDIE CHARBONNEUSE SOUS L'INFLUENCE DES SUBSTANGES ANTISEPTIQUES, par MM. Cuaw- BERLAND et Roux. ( Comptes rend. Acad. des'sciences , 1883, p. 1088.)

En traitant par l'acide phénique ou le bichromate de potasse des cultures charbonneuses, on atténue considérablement le virus. Gelui- ci même ne donne plus de spores par les cultures successives, et ces cultures sont des vaccins. Ces vaccins sont eux-mêmes préférables à ceux obtenus par la chaleur, puisqu'ils ne deviennent pas virulents par la culture. P. FR.

REGHERCHES SUR LE SYSTÈME VASCULAIRE DE LA CIRCULATION DES DOIGTS ET DE LA CIRCULATION DÉRIVATIVE DES EXTREMITES, par M. Bour-

cerET. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 1085.)

Ïl existe dans la dernière phalange des doigts une circulation spéciale permettant le retour rapide du sang; de gros capillaires mettent en rapport direct les artères et les veines. Cette circulation semble avoir pour but de maintenir élevée la température digitale.

P. R.

REGHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LES EFFETS DE LA CINCHONIDINE, par MM. G. Sée et Bocugronraine. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 1001.)

En expérimentant sur lui-même, l’un des auteurs a vu son pouis

Revug pes "Rav. SGtENT. T. [V, 11. L7

714 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

monter à 104, la face était rouge, les urines se troublaient par le liquide de Winckler. Au bout de cinquante heures ces effets avaient disparu. Il ÿ avait même eu dépression du système nerveux. La cin- chonidime, comme la quinine, produit donc un syndrôme qu’elle doit combattre en thérapeutique. | PEAR

LE PERCEPTION DES COULEURS ET LA PERCEPTION DES DIFFÉRENCES DE CLARTÉ, par M. Cnarpentier. (Comples rend. Acad. des sciences,

1883, p. 1079.)

SUR LA VACCINATION CHARBONNEUSE, pat M. Pasreur.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883, p. 980.)

Un certain nombre des expérimentateurs qui ont répété les essais

de Pouilly-le-Fort n'ont pas obtenu le même résultat que M. Pas- teur. À Turin, les moutons vaccinés sont morts comme les autres. M. Pasteur s'attache à montrer que le sang injecté par lés vétéri- naires de Turin était à la fois charbonneux et septique, et par conséquent impropre à préserver les animaux vaccinés. P.R.

17 PERCEPTION DES COULEURS ET LA PERCEPTION DES FORMES,

par M. Cuarpenrigr. (Compt. rend. Acad. des sc., 1883, p. 859.)

SUR LES NERFS VASO-DILATATEURS DU MEMBRE INFÉRIEUR , par MM. Dasrre

et Morar. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, P- 391.)

Dans L'EMPOISONNEMENT PAR L'OXYDE DE CARBONE, PEUT-IL PASSER DE LA MÈRE AU rogrus? par MM. Grénanr et Quinquaur. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 330.)

Les expériences de MM. Gréhant et Quinquaud démontrent que l'oxyde de carbone passe, mais en très petite quantité du sang maternel au sang fœtal. Le premier renferme six fois plus d'oxyde de carbone environ que le second. P. R;

PS.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 715

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DES LÉSIONS DE LA MOELLE ÉPINIÈRE DÉTERMINÉES PAR L'HÉMISECTION DE CET ORGANE, par M. Homéu. (Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, p. 1681.)

D'après l’auteur, quand on a coupé une paroi de la moelle épi- nière, la dégénération consécutive des éléments nerveux porte d'abord sur le cylindre axe, puis elle atteint la mvéline et finale- ment la névrogliie. | BE

SUR LA LOCALISATION DES VIRUS DANS LES PLAIES ET SUR LEUR MODE DE DISSEMINATION DANS L'ORGANISME, par M. Cou. ( Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, p. 1679.)

Les matières virulentes introduites dans une plaie s'y divisent en trois parts fort inécales : l’une s’attache à certains éléments locaux et s'y fixe, d'où les pustules dites maliones, vaccinales, etc. ; la seconde va un peu plus loin dans le tissu conjonctif et donne lieu aux œdèmes; la dernière enfin gagne la circulation Iym- phatique et sanguine, et donne lieu aux accidents généraux et aux foyers lointains. | P:R

DES ACQUISITIONS SCIENTIFIQUES RÉCENTES GONCERNANT LA PROPHYLAÏIE ET L'ÉTIOLOGIE DU CHOLÉRA, par M. Fauvez. ( Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, p. 1620.)

IL résulte des travaux de l’auteur et des observations qu'il a faites A L L LJ À à Constantinople, trois osrands faits :

L'immunité des habitants de 'Hedjaz pour le choléra, même quand cette maladie règne parmi les pèlerins; l'immunité des sens nés dans les ports de l'Inde; l'immunité temporaire qui suit les épidémies du choléra. P.-R

ANALYSE DU VOL DES OISEAUX PAR LA PHOTOGRAPHIE. DE LA MESURE DES FORCES DANS LES DIFFÉRENTS ACTES DE LA LOCOMOTION. EÉupzot DES PHOTOGRAPHIES PARTIELLES POUR ÉTUDIER LA LOCOMOTION DE L'HOMME ET DES ANIMAUX. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1 883,

p. 820, 1395, 1827.)

Dans ces communications l’auteur étudie, par le moyen de pho-

UL

716 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tographies recueillies instantanément, les diverses attitudes du corps des êtres animés pendant leur progression. Ce travail très important ne peut être analysé, chaque conclu- sion dépendant de l'examen d’une figure photographique annexée au mémoire PUR

NOUVELLES RECHERCHES SUR LE MODE D'ACTION DES ANTISEPTIQUES EM- PLOYÉS POUR LE PANSEMENT DES PLAIES, par M. (Gossezin. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, 1883, p. 541.)

*

DéreruivarTiox des causes qui diminuent la réceptivité de certaines résiions de organisme pour le virus du charbon bactérien et trans/orment une inoculation partielle en inoculation préventive, par MM. Arcorc, Corxevis et Tuomwas. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

D'10742)

EXPÉRIENCES SUR LE PASSAGE DES BACTÉRIDIES CHARBONNEUSES DANS LE

LAIT DES ANIMAUX ATTEINTS DU CHARBON. (Comptes rend. Acad. des

sciences, 1083, p. 11/49.) k

Les expériences de MM. Chambrelent et Mousson montrent à n'en pas douter que les bactéries existent dans le lait des animaux atteints de fièvre charbonneuse, et s’y trouvent du vivant de ces animaux. P.R.

SUR L'AUTOTOMIE, mutilation par voie réflexe comme moyen de défense chez les animaux, par M. Léon Frénéric, professeur à l'Université de Liège. (Arch. de 2ool. expér. 1883, série, t. 1, p. 413, avec figures.)

Dr L'E&YCITABILITÉ DE L'UTÉRUS CHEZ DIFFÉRENTS MAMMIFÈRES, par le docteur Isidore Deuso. (Bull. soc. zool. de France, 1 883, année,

n°” 182, pains

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIOLOGIE. 717

SUR L'ACTION DES MÉLANGES D'AIR ET DE VAPEUR DE CHLOROFORME ET SUR UN NOUVEAU PROGÉDÉ D'ANESTHESIE, par M. Paul Bert. (Comptes

rend. Acad. des sciences, 1883, p. 1831.)

L'auteur appelle particulièrement l'attention sur les faits suivants : que la mort soit survenue lentement ou rapidement, toujours le cœur a continué à battre après la cessation des mouvements respi- ratoires; même après une anesthésie de plusieurs heures, il n°y a pas de chloroforme dans l'urine; avec des doses faibles on peut faire passer beaucoup de chloroforme dans le poumon sans amener autre chose que l’abaissement de la température; avec des doses fortes on amène la mort avec abaissement de la température, mais la sensibilité persiste; avec des doses encore plus fortes l'insensibi- lité survient mais la mort aussi el avec une rapidité proportionnelle à la teneur du mélange en chloroforme. P.R.

SUR LA VITESSE RELATIVE DES TRANSMISSIONS VISUELLES, AUDITIVES ET TAcTILES, par M. BLocn. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, D 4291.)

_ Conclusions de l’auteur : « De ces trois sensations la vision est la plus rapide, puis vient l'audition dont la transmission dure = de seconde plus que la transmission visuelle, enfin le toucher sur

1

la main dont la transmission dure : de seconde de plus que la transmission visuelle. » P:R.

NOUrELLES RECHERGHES EXPÉRIMENTALES SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DE LA VÉRATRINE, par MM. Pécaouier et Ropier. (Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, p. 1165.)

Effet irritant sur la peau et sur le tube digestif.

Sialorrhée, diurèse, diaphorèse.

Accélération puis ralentissement du cœur.

Gêne de la circulation et abaissement de la température.

PR:

f2 " ù ÉTUDE EXPEÉRIMENTALE SUR L'ACTION DE L'I0DOrORME, par M. Ruumo.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 1163.)

718 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES MICROBES TROUVÉES DANS LE FOIE D INDIVIDUS MORTS DE LA FIÈVRE JauxE, par M. Bases. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

p. 682.)

SUR L'EMPOISONNEMENT PAR LE JEQUIRITY, par MM. Cornix et Berzioz.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 679.)

En injectant sous la peau de cobayes de l’infusion de jequirity, les auteurs ont provoqué une affection très analogue à notre fièvre typhoïde quant aux lésions. L'expérience n’a réussi que quand il y avait des bactéries dans le liquide, jamais quand la filtration les avait éliminées. P.R.

LES MIGROBES DE LA LYMPHE DES Porssons, par MM. Ovruivier

et Riouer. ( Compt. rend. Acad. des sc., 1883, p. 119 et 674.)

Il résulte des recherches minutieuses des auteurs qu'il existe toujours des microbes dans la lymphe des poissons et par consé- quent dans l'intimité de leurs tissus. P,-P;

D

REGHERGHES SUR LA COURBE DE SECOUSSE MUSCULAIRE DES DIFFÉRENTES MALADIES DU SYSTÉME NÉVRO-MUSQULAIRE, par M. Menperssoun.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, p. 112.)

Dans l’hémiplésie de cause cérébrale, le caractère de la courbe musculaire ne change que quand les complications surviennent; quand la contracture va survenir, l'ascension de la courbe devient au contraire très allongée. Quand latrophie musculaire va survenir, la courbe prend l’allure de celle d’un muscle fatigué, P.R.

SUR LA DESTRUCTION ET L'UTILISATION DES CADAVRES DES ANIMAUX MORTS DE MALADIE CONTAGIEUSE , par M. Aimé Girarp. (Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, p. 74 et 736.)

Rien n'est plus difficile, M. Pasteur l’a démontré, que de se dé- barrasser des cadavres des animaux morts de maladie contagieuse ;

*

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 719

l'enfouissement est loin d'être une garantie. L'auteur propose de les détruire en les plongeant dans l'acide sulfurique pendant vinet-quatre heures. Le résidu de l'opération est mis en rapport avec des phosphates et constitue un engrais azoté des plus précieux.

Ps fi

S 3. ANATOMIE ET ZOOLOGIE.

PREMIÈRE SÉRIE,

NOTE SUR L'ÉTAT DES SCIENCES NATURELLES ET DE L ANTHROPOLOGIE AU Brésrs, par M. pe Quarrerices. {Comptes rend. Acad. des sciences,

XCVT, 5, p. 308.)

Après avoir montré combien, sous la haute influence de S. M. don Pedro IT, l'instruction publique, à tous les degrés, s’est déve- loppée et se développe encore au Brésil, M: de Quatrefages donne des renseignements très intéressants sur les associations scientifi- ques et littéraires qui existent dans ce vaste empire, et il montre la part importante qui revient aux sciences naturelles dans diverses institutions larcement rétribuées. Ges services ont leur place non seulement dans l’enseignement des facultés de médecine, mais dans celui de l'École centrale et de l’École des beaux-arts: un cer- tain nombre d'établissements possèdent, à titres d'annexes, des col- lections plus ou moins nombreuses, et quelques musées d'histoire naturelle ont même été fondés. Le plus important est le musée na- tional de Rio, qui date de 1817, mais qui a été complètement -réorganisé sous don Pedro et qui représente à peu près, au Brésil, notre Muséum de Paris. De vastes salles, maintenant trop étroites, ont été disposées pour réunir des collections empruntées à tous les rèpnes, collections qui servent de base à un enseignement pu- blic très développé, comprenant, outre les sciences naturelles, les sciences physiques, les arts mécaniques et l'agriculture. Une section spéciale du Musée est provisoirement affectée à l’ethnographie, à l'archéologie et à tout ce qui peut éclairer l'histoire des mœurs et coutumes des peuples américains ; mais cette section sera, dans l’a-

720 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

venir, transformée en un établissement spécial, correspondant à notre musée du Trocadéro.

Comme le Muséum de Paris, le Musée national de Rio possède sa publication spéciale, ses Archives, alimentées par les travaux des professeurs et des autres personnes attachées à l'établissement. À l’heure actuelle, quatre volumes de cette publication ont déjà paru et contiennent, outre une Âlora fluminensis, rédigée à la fin du siècle dernier par le frère José Mariano da Conceiçcao Velloso, qua- rante-quatre mémoires accompagnés de quarante-six planches.

Parmi les travaux de zoologie, M. de Quatrefages cite une note de M. le docteur Pizzaro, directeur de la section de zoologie, sur un Batracien que l’auteur nomme Batrachythys et qui présente des ca- ractères de Batracien anoure adulte associés à des caractères de têtard; puis des études de M. F. Muller, voyageur du Musée, sur les insectes, et notamment un mémoire très détaillé sur les méta- morphoses d'un Diptère dont la larve habite les eaux de plusieurs fleuves du Brésil.

Dans le domaine de la physiologie, M. de Quatrefages mentionne des travaux de M. de Lacerda fils relatifs, l’un au venin de diverses espèces de Serpents, l’autre à l’action du venin d’un Crapaud (PBuÿo ictericus ) qui, paraît-il, tue les animaux mis en expérience en para- lysant d'abord le cœur et, plus tard seulement, les muscles du mouvement volontaire. M. de Lacerda a publié également, dans le même recueil, en collaboration avec M. Peixoto, un mémoire anthro- pologique sur les Botocudos, mémoire dont M. de Quatrefages fait le plus grand éloge. |

Les travaux ethnographiques contenus dans les Archives du musée de Rio sont extrêmement nombreux. On remarque surtout un mé- moire de M. Ladislas Netto sur les tambétas ou ornements de la lèvre inférieure chez les peuplades américaines et sur les renseignements qu'ils peuvent fournir au sujet des migrations et de l’origine de ces populations; un travail de M. Ferreira Penna sur les Sambaquis ou agglomérations de coquilles de la province de Para, travail qui complète celui de M. Wiener sur les Sambaquis de Sainte-Gathe- rine; enfin une notice du même auteur sur les Ceremios ou tumuli de Para. |

En terminant, M. de Quatrelages rappelle qu'en 1882 une Exposition anthropologique brésilienne s’est ouverte sous le patronage de l'empereur et par les soins de M. Netto, et qu'il a été publié une

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 721

Revue de cette Exposition, dirigée par M. Mello-Moraës. Le succès de cette tentative a inspiré aux savants brésiliens le désir d'orga- niser prochainement à Rio de Janeiro une Exposition anthropolo- gique américaine. E. 0.

CONTRIBUTIONS À L’HISTOIRE DU DÉVELOPPEMENT DU COEUR, par M. CG. Assaxy. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, 3, p.183.)

Des recherches qu'il poursuit actuellement sur le développe- ment du cœur et de la fibre musculaire cardiaque, M. Assaky con- clut : que le premier rudiment du cœur paraît être double, ainsi que tendent d’ailleurs à l’établir les travaux de MM. Dareste, Hensen, Sappey, Kôlliker, His, Gasser, Allen, Thompson, etc.; que le myocarde est constitué au début par des cellules anastomosées en réseau et que les fibrilles musculäires naissent par génération endo- cellulaire. Des fisures, exécutées d’après des embryons de poulet et des embryons humains, sont jointes à la note de M. Assaky et montrent les deux vaisseaux cardiaques et les cellules musculaires au deuxième, au troisième et au quatrième jour, el à la huitième semaine. E. O.

SUR LA GENERATION DES CELLULES DE RENOUVELLEMENT DE L ÉPIDERME ET DES PRODUITS ÉPITHÉLIAUX, par M. Rerrerer. (Comptes rend.

Acad. des seiences, 1883, t. XOVI, 8, p. 513.)

En pratiquant perpendiculairement et parallèlement à la sur- face des coupes sur des fragments de peau de la région plantaire du Chien, fixés par l'alcool et l'acide osmique, en colorant ensuite ces coupes au picrocarmin et en les montant dans la glycérine, M. Retterer a reconnu que l’épiderme du Chien, ainsi que celui de l'Homme et des autres Mammifères, se compose : de la couche à noyaux; de la couche seomentaire ou d'individualisation des cellules de renouvellement ; du stratum oranulosum (ces trois pre- mières couches constituant le corps muqueux de Malpighi); de la couche cornée. L’épithélium antérieur de la cornée est formé de même : par une couche à noyaux; par une couche segmen- taire; par une couche de cellules aplaties. [l présente la même

722 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

évolution nucléaire et cellulaire, sauf l'absence de couche cornée, Enfin, dit M. Retterer, dans l'embryon des mammifères, l'apparition de l’épiderme qui succède à l'ectoderme se fait de la même facon que le renouvellement épid ie continu pendant toute l'existence

de l'animal. | E::0,

DRAGAGES Z00LOGIQUES ET SONDAGES THERMOMÉTRIQUES DANS LES LACS DE S4voiE, par M. F-.A. Forez. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1883, t. XCVIT, 16, p. 850.)

Quelques dragages effectués dans le lac du Bourget, devant le grand port d'Aix, entre 30 mètres et 5o mètres de fond, ont fourni à M. Forel, outre la faune lacustre ordinaire, le beau Turbellarié, Vortex Lemani (G. du Plessis), que M. Graff, dans sa récente Mo- nographie, a rapporté au genre Plagiostomum, et un Mésostome, pro- bablement le Mesostoma (Otomesosioma) morgiense (du P1.).

Devant le château de Bordeaux, le même naturaliste a trouvé, par 110 mètres el 115 mètres de fond, une vase gris jaunâtre, dont la faune était peu abondante et dépourvue de quelques-uns des Lypes normaux de la région profonde des lacs, comme Asellus, Ni- phargus, Limnæa, Fredericella. M. Forel y a constaté la présence d'un Hydrachnide, d'un Pisidium, d'un Tubifex, du Sænuris velutina (E. Grubbe), d'une petite Planaria et du Vortex Lemani. La faune pélagique était représentée par les types ordinaires et notamment par la Leptodora hyalina , mais 11 n'y avait pas de Bythotrephes.

Les dragages faits dans le lac d'Annecy, devant Néorier, par bo mètres et 60 mètres de fond, ont ramené la même vase que dans le lac du Bourget, avec des spécimens d'une faune beaucoup plus riche. M. Forel cite notamment des larves de Corethra qui n'avaient été observées précédemment, dans la région profonde des lacs, que dans de lac de Zurich, des larves, nymphes et œufs de Chironomus, un Hydrachnide, un Gammarus, un Asellus aveugle, différant par sa taille et sa nuance de celui de la faune profonde du Léman et du lac des Quatre-Gantons, le Lynceus lamellatus, plus coloré que celui du Léman, une Limnée, un Pisidium, un Tubifex, le Vortex Lemani, une Fredericella très développée, et l'Hydra rubra. Gette faune offrait donc la plupart des types nouveaux de Îa faune pro- fonde , à l'exception du Mphargus, qui se présente cependant, sous

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 723

la forme puteanus, dans l'eau d’un puits de l'hôtel d'Angleterre, à Annecy.

À ces observations zoologiques sont annexées des observations physiques sur lesquelles nous n'avons pas à insister en ce moment,

E. Q.

SUR UN UTÉRUS GRAVIDE DE PonroporiA Brainvizcer, par M. H.-P.

Gervais. (Comptes rend. Acad. des Sciences, 1883 ,t. XCVIT, 14, p. 760.)

Parmi les spécimens recueillis par M. Lebrun, naturaliste attaché . à l'expédition chargée d'observer le passage de Vénus, en Patagonie, se trouvaient plusieurs Cétacés de l'espèce appelée Pontoporia Blain- villei, Ces animaux avaient été pris durant les mois de juillet et d'août, c'est-à-dire à l’époque les Dauphins se rapprochent des côtes pour mettre bas et élever leurs petits. Aussi une femelle, qui était au nombre des individus capturés, offrait-elle un utérus gra- vide dont le contenu a pu être étudié par M. Gervais. Cet anato- _niste a constaté que le fœtus s'était développé dans la corne gauche, et y était placé horizontalement, la tête regardant en dehors, le dos appuyé contre le fond et la queue repliée sur elle-même dans la partie voisine de la corne droite, Étant donnée cette attitude, le fœtus serait sorti probablement dans une position analogue à celle que l'on désigne en gynécologie sous le nom de présentation -occipito- illaque gauche antérieure. |

En pratiquant une incision transversale vers le fond de la corne, M. Gervais a reconnu également qu'au-dessus des parois de l'utérus se trouvait un chorion épais et villeux, formant, comme chez tous les Cétacés, un placenta diffus ; mais il n'a pas observé sur les pôles de cette membrane de parties dénudées représentant les aires lisses décrites par Turner. Au contraire, une aire lisse très apparente existait dans la partie du chorion qui passe au-dessus du col de l'utérus. En incisant le chorion, M. Gervais a ouvert une vaste ca- vité allantoïdienne qui occupait toute la partie inférieure de la corne oauche, le corps de l’utérus et la corne droite, et il a vu l’allantoïde, qui tapisse toute la surface du chorion appliqué sur ces régions, se réfléchir sur l'amnios qu'elle double dans toute la partie corres- pondant à la face ventrale du fœtus, pour envelopper ensuite les vaisseaux ombilicaux. En outre, un repli allantoïdien s'étendant de

724 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

l'amnios au chorion, au niveau de la région caudale du fœtus, divi- sait la cavité allantoïdienne en deux chambres largement ouvertes. L'amnios formait une vaste poche logeant le fifa et présentait, dans la région voisine du cordon Re et sur le cordon lui- même, un grand nombre de petits corps hippomanes finement pédiculés. [l n’y avait aucune trace de vésicule vitelline et la mu- queuse utérine était dépourvue de caduque. Enfin, le cordon ombi- lical était formé de deux veines, de deux artères et d’un canal cen- tral qui n’était autre que l’ouraque. E. O.

NOUVFLLES RECHERCHES SUR LA PRODUCTION DES MONSTRES, DANS L'OEUF DE LA POULE, PAR L'EFFET DE L'INGUBATION TARDIVE, par M. GC. Da- RESTE. ( Comptes rend: Acad. des sciences, 1883, €. XCVI, 7, p. 4h.)

L'auteur rend compte de deux expériences commencées au mois d'octobre et terminées seulement au mois de janvier, qui confirment les idées qu'il a émises dans une communication précédente (voix, Comptes rend. Acad. des sciences, 1882, séance du 31 juillet, et Revue des trav. scient., t. IT, p. 475 ) relativement à l'influence de l’incu- bation tardive sur la production des monstres. Ces expériences montrent en outre que les œufs vieillissent plus lentement lorsque la température n’est pas très élevée et que les œufs de même âge vieillissent plus ou moins vite, les uns se développant d’une ma- niere normale, les autres donnant des monstres. La cause de cette inégalité réside, suivant M. Dareste, dans l’individualité des œufs, qu'il a signalée il y a longtemps et dont il faut tenir compte dans les expérienees de tératogénie. E. O.

RECHERCHES SUR LA PRODUCTION DES MONSTRUOSITÉS PAR LES SECOUSSES IMPRIMÉES AUX OEUrS DE Pouce, par M. C. Daresre. ( Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, 8, p. 511.)

Ayant eu l’occasion de reconnaitre que c’est avec raison que les propriétaires de basses-cours attribuent une certaine influence sur les germes des œufs aux cahots et aux trépidations de chemins de fer, M. Dareste a voulu déterminer, par des expériences précises,

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 725

l'influence des secousses sur le serme de l'œuf fécondé. Dans ce but il s’est servi de la machine que l’on désigne sous le nom de tapoteuse et qui sert, dans les fabriques de chocolat, à faire pénétrer la pâte dans les moules, et il a reconnu, par des expériences faites en 1876 et en 1882, que les œufs soumis à des secousses intenses et nom- breuses produisent presque toujours des monstres.

E. O0.

°7 2 , 2 : SUR L'EPITHÉLIUM SECRÉTEUR DU REIN DES Barracrews, par M.J. Bouruor.

(Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 ,t. XCVIT, 17, p. 906.)

D'une série de recherches qu'il a faites dans le laboratoire de

M. Mine Edwards au Muséum, M. TI. Bouillot conclut que la cellule ; ste.

rénale, dans une certaine partie du tube urinifère, se comporte chez les Batraciens comme une cellule glandulaire vraie, c'est-à-dire qu’elle r 7 e. ° A4 , CP 7, évolue, entre en activité, puis disparait. « L'activité à l’état normal, dit M. Bouillot, ne se manifeste que dans un nombre limité de cellules; elle se généralise sous l'influence du chlorhydrate de pilo- carpine. La régénération de l’épithélium est assurée par les noyaux pied. Enfin il existe la plus orande analogie entre la partie sécrélante du tube urinifère du rein des Batraciens et la glande à venin des mêmes animaux, telle que l’a décrite Galmels. »

E. O.

STRUGTURE ET TEXTURE DE LA RATE CHEZ L'ANGUILLA COMMUNIS, par M. GC. Paisauix. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883 ,1. XOVIT, 3,p. 190.)

_ Grâce à la facilité avec laquelle on peut faire pénétrer par le cœur les injections vasculaires, grâce aussi à la dispositon parlicu- lière du réticulum et de ses éléments anatomiques, la rate de l’An:- guille se prête beaucoup mieux à l'observation que celles des autres Poissons osseux; aussi M. Phisalix a-t-il pu donner une description complète de la structure et de la texture de cet organe, qui est situé sur le côté droit de l'estomac, en arrière de l'anse formée par lin- testin, et qui affecte l'aspect d'un prisme triangulaire effilé en pointe à ses deux extrémités. Fa

726 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA SPERMATOGÉNÉSE DES CRUSTACÉS PODOPHTHALMES, SPÉCIALEMENT pes Décarones, par M. G. Herrmann. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, 18, p. 958.)

Chez les Crustacés podophthalmes les ovules mâles fournisseut par voie de seomentation un certain nombre de spermatoblastes dont chacun donnera naissance à un spermatozoïde. La formation de ce dernier débute, d’après M. Herrmann, comme chez tous les Ver- tébrés, par l'apparition dans le spermatoblaste d’un nodule cépha- lique qui se transforme en une vésicule transparente. Au pôle anté- rieur de cette vésicule apparaît bientôt une sorte d’excroissance de la paroi faisant saillie dans la cavité sous forme d’une petite éminence conique; puis au pôle postérieur se montre une autre saillie qui

ressemble à un bätonnet. Ces deux excroissances s’allongent et

finissent par se fondre en une colonne centrale qui reste plus ou moins creuse chez beaucoup de Crustacés, jusqu'à la fin du dé- veloppement. Mais l'aspect et les rapports de la vésicule et de la colonne centrale varient beaucoup chez les Décapodes brachyures et chez les Macroures : ainsi chezles Maïa, Portunus, Carcinus,, etc., la substance nucléaire recouvre la vésicule sous la forme d’une calotte hémisphérique, dont les bords émettent bientôt des prolongements effilés, variables comme nombre et comme dimensions, et, par suite, le spermatozoïde, vu de face, ressemble à une cellule radiée, et, vu de profil, à une petite Méduse; tandis que chez la plupart des Macroures, la vésicule céphalique s’allonge notablement, de même que la colonne centrale, et ne s'enfonce pas dans le noyau comme chez les Brachyures. En considérant le mode de formation des prolongements des spermatozoïdes et leur nombre, tantôt fixe, tantôt variable, M. Herrmann aurait été tenté d'établir, pour les Crustacés marins qu'il a examinés, deux types assez nettement différenciés, s’il n'avait reconnu, par l'étude du développement, que les formes adultes, si dissemblables à première vue, se rattachent les unes aux autres par une série de formes transitoires. « C’est ainsi, dit M, Herrmann, que les spermatozoïdes de la Langouste se réduisent au noyau du spermatoblaste muni de son nodule excavé au pourtour duquel sont fixés trois minces prolongements. Les Bra- chyures nous offrent ensuite des formes de plus en plus complexes, et lon arrive au maximum de complication chez les autres Ma- croures (Homard, Galathée), les formes transitoires de certaines

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 121

espèces se rapprochamt très-sensiblement des formes parfaites d’autres

espèces plus ou moins voisines. » M. Hermann pense que l’on pour- rait résumer ainsi, pour les Crustacés podophthalmes, dans une sorte de tableau généalogique, les rapports de parenté morpholo- sique existant entre les spermatozoïdes des différents groupes, et, en tenant compte des faits qu'il a constatés récemment sur les Crus- tacés édriophthalmes et les Mollusques céphalopodes, il considère le spermatoblaste (semme ou cellule), muni de son noyau que sur- monte le nodule céphalique primitif, comme le point de départ commun à tous les animaux dont la spermatogénèse est actuellement bien connue. E. O.

SUR LA SPERMATOGÉNESE GHEZ LES (ÜRUSTAGÉS ÉDRIOPHTHALMES, Par

M. G. Hermann. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, 19, P. 1009.)

il résulte des recherches de M. Hermann que la spermatogénèse chez les Édriophthalmes se fait sur un tout autre type que chez les Podophthalmes. Au lieu d’être réduits, comme cela a lieu généra- lement dans le dermier groupe, au seul seoment céphalique. les filaments spermatiques des Édriophthalmes présentent trois seoments distincts et, dans leur évolution, rappellent beaucoup ce que l’on observe chez les Sélaciens. Toutefois le nodule céphalique, au lieu de prendre une part active à la formation du spermatozoïde, ne parait jouer, chez les Édriophthalmes, qu'un rôle tout à fait secon- daire et transitoire. E. 0.

SUR L’ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE DE LA SACCULINE À L'ÉTAT ADULTE, par M. Yves Derace. (Comptes rend. Acad, des sciences, 1883, t. XOVIL, 18, p. 961.)

Maloré les nombreux travaux dont elle a été l'objet, ainsi que les Peltogaster et Lernæodiseus, la Sacculine est encore si mal connue que M. Delage a cru devoir reprendre l'étude de cet animal, qui se compose de deux parties, l'une extérieure, l'autre intérieure au Crabe. Cette dernière partie comprend elle-même une membrane basilaire, sorte de sac aplati, étalé sur l'intestin du Crabe, et donnant naissance par ses bords aux tubes et par sa face intérieure

728 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

au pédicule de la Sacculine. La partie extérieure au Crabe est d'autre part enveloppée par un sac, improprement appelé manteau, limi- tant la cavité incubatrice et enveloppant la masse viscérale qui s’y rattache par la vésicule et par une sorte de mésentère. De nombreuses lacunes, tapissées par un endothélium continu, existent dans la masse viscérale, entre des faisceaux musculaires et des faisceaux conjonctifs, et communiquent, d’une part, au moyen du mésentère, avec des lacunes analogues pratiquées sous les parois du sac, de l'autre, au moven du pédicule, avec une multitude de cavernes creusées dans [a membrane basilaire. Grâce à cette disposition, la Sacculine possède un système de lacunes qui s'étend des tubes su- ceurs à la surface du corps et dans lequel circulent les liquides absorbés par les tubes. Ce système constitue un appareil à 1a fois disestif et circulatoire très-rudimentaire. Entre les plans musculaires de la masse viscérale sont aussi déposés des tubes sinueux, remplis par les œufs qui représentent les ovaires et qui s'ouvrent dans la cavité incubatrice. C’est dans cette dernière que débouchent aussi les testicules, au nombre de deux, et disposés de part et d'autre du plan médian.

Après avoir décrit le système nerveux qui avait été méconnu jusqu'ici chez tous les Rhizocéphales et qui consiste en un seul ganglion situé dans la masse viscérale près de l'extrémité cloacale, M. Delage donne quelques détails sur la manière dont s'effectuent la fécondation et la ponte chez la Sacculine, et il signale dans cette espèce, sur la couche chitineuse qui tapisse la cavité incubatrice, la présence de petites papilles qu'il nomme retinacula et qui sont destinées à empêcher, au moment de l'émission des VNauplius , les tubes de sortir en bloc par le cloaque et de retenir les Nauplius dans leur

prison. E. O.

SUR LA SAGCULINE INTERNE, NOUVEAU STADE DE DÉVELOPPEMENT DE LA Saccouzina Carcini, par M. Ives Drcace. (Comptes rend. Acad. des

sciences , t. XCVIT, 19, p. 1012.)

L’embryogénie de la Sacculine et des autres Rhizocéphales n'étant point connue, on avait été réduit à faire des hypothèses sur le déve- loppement de ces parasites et l’on avait généralement admis que la lame cypridienne de la Sacculine se fixait par la tête à l'abdomen du Crabe, perdait ses membres et insinuait dans les tissus de sa

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 729

victime une partie de sa tête d'où poussaient des tubes qui envahis- saient le Crabe tout entier. Mais les choses ne se passent pas ainsi, suivant M. Delage, et la Sacculine vient non du dehors, mais du dedans. Avant d'apparaître extérieurement, elle existe déjà au complet dans l'abdomen du Crabe, entre l'intestin et les parois du corps. Au moment elle vient de devenir externe, dit M. Delage, lori- fice de son cloaque est fermé, et une mince membrane chitineuse, soudée au pourtour de celui-ci, l'entoure tout entière. Au bout de peu de temps cette pellicule se rompt et reste adhérente seulement au pourtour du cloaque. De jeunes Gypris arrivent alors et, s’insinuant sous elle, se fixent par leurs antennes aux bords de cet orifice. M. Delage affirme que ce fait, qui n'avait encore été constaté ni chez la Sacculine n1 chez aucun autre Rhizocéphale, peut être observé chez toutes les Sacculines jeunes et il en conclut que les Cypris remplissent les fonctions de males, comme Favait déjà pensé Fritz

Müller. E. O.

ÎMPORTANCE DES GARACTÈRES ZOOLOGIQUES FOURNIS PAR LA LÈVRE SUPE- RIEURE CHEZ LES SYRPHIDES (Dipréres), par M. J. Gazacnaire. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, 3, p. 390.)

J. W. Meigen avait indiqué, dès 1822, l'échancrure et la lèvre supérieure comme un caractère commun à la orande majorité des Syrphides, et les auteurs plus récents s'étaient contentés de noter cette particularité qu'ils avaient constatée dans plusieurs espèces. Mais, suivant M. Gazagnaire, 1l ne suffit pas de dire que chez les Syrphides la lèvre supérieure est échancrée à l'extrémité, car ce caractère se rencontre aussi dans d'autres familles de Diptères; ïl est nécessaire d'ajouter que l'extrémité libre de la lèvre supérieure, en forme de souttière, à concavité centrale, se présente toujours divisée par deux profondes échancrures en trois paires de lanières, une paire dorsale , une paire moyenne etune paire ventrale. Les deux lanières dorsales se confondent en arrière etse subdivisent antérieure- 4 ment en de fines spinules de manière à constituer des pinceaux dont l'insecte se sert pour brosser les étamines des fleurs et qui sont d'autant plus fournis que l'insecte est plus friand de pollen. Les deux lanières moyennes, beaucoup.moins developpées, constituent des stylets grêles et rarement branchus, tandis que les deux lanières

Revue pes vrRAv. sciENT. T. IV, 11. 18

730 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ventrales, les plus longues de toutes, affectent la forme de lames de sabre et se terminent soit par une pointe aiguë mousse, soit par un bord généralement convexe ou plus rarement concave. Sur la face interne de ces lanières ventrales se trouve un groupe de boutons chitineux, organes de gustation que M. Gazagnaire à décrits dans une communication précédente, en collaboration avec M. J. Künckel d'Herculais. (Voir Comptes rend. Acad. des sciences, février 1881, et Rev. des trav. scientifiques, t. IL p. 911.) Enfin la lèvre supérieure présente, au niveau de son tiers antérieur, une sorte d'articulation qui lui permet de fouiller les corolles des fleurs sans se briser.

En résumé, d'après M. Gazagnaire, la forme générale de la lèvre supérieure peut servir à caractériser toutes les espèces européennes et probablement aussi les espèces exotiques de la famille des Syr- phides, et les modifications de détail que présente cette partie de la bouche peuvent servir à distinguer certains genres (Ceria, Eumerus,

Volucella. ) E. O.

SUR LES BÂTONNETS ANTENNAIRES DU Vanessa lo, par M. J. Cnam.

(Compt. rend. Acad. des sc., 1883, t. XCVIT, 12 p. 677.)

L’antenne du Vanessa lo se termine par un renflement claviforme sur chacun des articles duquel se trouvent des /ossettes olfactives dont l'orifice est plus ou moins masqué par des saillies articulaires, mais n'est jamais fermé, comme l'ont admis quelques auteurs, par une membrane obturatrice. Au fond de la fossette, simple ou multilocu- laire, se voient les bâtonnets olfactifs ou bâtonnets antennaires, dont M. J. Chatin donne une description détaillée. Pour cet anatomiste, le bâtonnet est une cellule hypodermique modifiée en vue d’une fonc- tion spéciale et caractérisée par certaines dispositions spéciales au nombre desquelles 1l faut signaler surtout les prolongements quise montrent à ses deux extrémités. De ces deux prolongements, l'infé- rieur est à peine indiqué, tandis que le supérieur présente une différenciation particulière et possède évidemment une certaine va- ieur fonctionnelle. Néanmoins M. Chatin ne croit pas qu'il puisse accorder à dernière partie une origine spéciale. E. O.’

ANALYSES ET ANNONCES. -— ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 731

SUR LES GHENILLES DES FLEURS DE CITRONNIER, par M. Laucter.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883, t. XCVII, 14, p. 760.)

L'auteur signale les ravages exercés, à Menton, par une chenille qu'il a observée pour Îa première fois dans le courant du mois d'août 1892 et qui ronge les boutons à fleurs et les fleurs des ei- tronniers. Le papillon qu'il a obtenu en élevant cette chenille paraît identique à celui qui a été décrit, 1l y a quelques années, par M. Millière sous le nom d’Acrolepia Citri et dont les chenilles avaient été trouvées seulement dans l'écorce des fruits de cédratiers venant de Corse. Le développement de ces papillons est très rapide et plu- sieurs générations se succèdent dans l'année; heureusement leur évolution est entravée par un insecte parasite de l’ordre des Hymé- noptères et du genre Elasmus. E. O.

RECHERCHES PHYSIOLOGIQUES SUR LA SÉCRÉTION DES GLANDES DE MORREN pu Lumericus rerrestris, par M. Cu. Rogiver. (Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, t. XCVIE, 3, p: 192.)

Les deux dernières paires de glandes de Morren du Lumbricus terrests contiennent dans leur cavité une sérosité transparente qui tient en suspension de nombreuses oranulations provenant des cel- lules sécrétantes. Ces granulations persistent après dessiccation com- plète ; elles résistent même à des températures élevées et se com- portent comme une substance minérale que l'analyse révèle être du carbonate de chaux. D'autre part, la première paire de glandes con- tient cinq ou six masses arrondies, amorphes, qui présentent aussi les réactions du carbonate de chaux et qui ont été considérées par M. Claparède comme des corps capables de présider à la trituration des aliments. M. Robinet admet volontiers que ces masses sont en effet destinées à accomplir une action mécanique dans le gésier lui- même, puisqu'elles existent chez le Lombric, les glandes sont antérieures au gésier, tandis qu'elles font défaut chez les Urochètes, les glandes sont postérieures; mais il croit que l’action chimique exercée par le produit de la sécrétion des glandes de Morren sur le terreau, dont le Lombric fait principalement sa nourriture, est tou- jours beaucoup plus importante. Des expériences qu'il a instituées pour résoudre cette question il tire les conclusions suivantes:

Neutralisation des acides de l’humus par le carbonate de chaux

L8,

732 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

et transformation du milieu nutritif acide en un milieu neutre, con- dition indispensable pour la digestion des substances quaternaires de l’humus par le liquide digestif des glandes hépatiques; Transformation d’une partie du carbonate en bicarbonate so-

luble par l'acide carbonique contenu dans la partie aqueuse de l'humus ;

Action de ce bicarbonate soluble sur l'humus et formation de sels solubles aux dépens des acides insolubles de lhumus; l’ulmate de chaux qui se forme par action de l'acide ulmique sur le carbonate de chaux devient soluble en présence de l'acide car- bonique en excès ;

L'ulmate subie ainsi obtenu se trouve ds le même cas que les phosphates de chaux dissous à la faveur de l'acide carbo- nique et présente les meilleures conditions à l'absorption intestinale.

E. O.

SUR L'ORGANISATION DE LA SPADELLA MARIONI, CHÉTOGNATHE NOUVEAU DU core DE Marsizze , par M. P. Gourrer. (Comptes rend. Acad. des

sciences, 1803, t. XCVII, 16, p. 861.)

La Spadella Marion, nouvelle espèce qui est assez abondante dans le golfe de Marseille, est caractérisée par la forme quadrangu- laire de sa nageoïire terminale et par la réduction de ses nageoires latérales, toujours dépourvues de rayons et arrondies sur leur bord libre. En outre, dans cette espèce, l’épiderme est incolore, même dans les points Îles corpuscules pigmentaires abondent d'ordi- naire, et les cellules adhésives, qui ne different point des cellules ordinaires, sécrètent pour la plupart un mucus servant à lubré- fier la face ventrale de l’animal. La musculature de la tête ne se distingue que par des particularités secondaires et celle des Spadella bipunctata et hexaptera, qui a été décrite par M. B. Grassi, et la mus- culature du tronc constitue une enveloppe complète, interrompue en quatre points opposés deux à deux. Le prépuce a paru à M. Gourret complètement dépourvu des vides qui ont été signalés dans cel or- oane par d’autres auteurs, et le système nerveux lui a offert une particularité digne d’être signalée dans la présence d’un ganglion pair, aplati et quadrangulaire, à l'angle postéro-latéral du cerveau. Contrairement à l'opinion de Grassi, M. Gourret est porté à ad- meltre que les ramuscules nerveux n'aboutissent pas tous aux or-

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 733

oganes des sens el que certains d'entre eux ont pour mission d'in- nerver les fibres musculaires ; d'ailleurs les proéminences tactiles, qui constituent les organes des sens, sont dans certains cas inner- vées par des ramuscules propres, issus de troncs placés dans les faisceaux musculaires. Ces proéminences sont dépourvues de bâ- tonnets et les poils sont en rapport direct avec les cellules tactiles qui sont sur le même plan que les cellules de l’épiderme et qui s’en distinguent non-seulement par Île poil rigide implanté sur leur bord libre, mais encore par l'existence à leur base d’un prolonge- ment nerveux. Celui-ci s'enfonce entre les fibres et se renfle en une masse fusiforme dont le pôle inférieur se termine dans un tronc nerveux accolé à la face interne des faisceaux musculaires longitu- dinaux.

La couronne cihiée, les follicules vestibulaires, les fossettes ves- tibulaires et postcérébrales, en un mot plusieurs organes qu'on a considérés comme des organes des sens, manquent probalement chez la Spadella Marron.

Le tube digestif se compose d’un vestibule buccal, d’une bouche proprement dite, d'un larynx à triple renflement, d'un œsophage, d'un intestin et d’un rectum qui se renfle en une vaste poche dé- bouchant sur la face dorsale, et non sur la face ventrale, comme on le dit généralement. En outre on peut considérer comme des an: nexes de l'appareil digestif les vingt-cinq crochets qui sont placés sur les parois de Îa tête.

Dans la description qu'il donne de l'œsophage et de l'intestin, M. Gourret rectfie en passant les observations d’O. Hertwig et de

Grassi. | E. 0.

SUR LA CAVITÉ DU CORPS ET L'APPAREIL SEXUEL DE LA SPADELLA MARIONI. par M. P. Gourrer. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, PNONEE qd p1017.)

La cavité générale de la Spadella Marioni est particulièrement développée au niveau de l'intestin, elle comprend deux chambres latérales parallèles, tandis qu'elle se réduit dans la partie posté- rieure du tronc, et, par suite du développement des ovaires, se sub- divise en quatre chambres, dont deux dorsales et deux ventrales. Dans toute son étendue le cœlôme présente un revêtement endo- thélial dont les cellules ne sont guère visibles que par leurs noyaux,

754 | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

et 11 renferme un liquide contenant des corpuscules figurés dont le contour assez net limite une masse foncée, avec une zone nucléaire centrale. De chaque côté du pharynx se trouve un organe glandu- laire débouchant par un canal entre le prépuce et l’épiderme cépha- lique et constituant sans doute un appareil excréteur analogue, au point de vue anatomique seulement, aux organes sepmentaires dé- crits par Claparède dans les anneaux antérieurs des Annélides tubi- coles.

L'appareil reproducteur femelle se compose, d’après M. Gourret, de deux parties symétriques, comprenant chacune un ovaire, un oviducte et une vésicule séminale, et l'appareil reproducteur mâle, également symétrique, est formé par une glande, un canal déférent et une vésicule spermatique. La structure histologique, la disposi- tion, la forme et les rapports de ces différentes parties sont soigneu- sement décrites par M. Gourret. E. O.

RECHERCHES SUR LA TEXTURE ET LA STRUCTURE DES PARTIES CONSTI-

TUANTES DE LA VENTOUSE DES CEÉPHALOPODES, par M. P. Grron. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, semestre, t. XCVIT, n* 3 et5,p. 195 et 336.)

M. Girod, qui a déjà publié plusieurs travaux intéressants sur l'anatomie des Céphalopodes (voir Revue des trav. scient., t. I, p. 774 et suiv., et t. III, p. 201), a reconnu que, chez le Poulpe vulgaire (Octopus vulgaris), la cupule élastique formant pour ainsi dire le squelette de la ventouse se composait de trois tissus diffé- rents, savoir : des fibres fondamentales rappelant les fibres élastiques des Vertébrés; des fibres musculaires lisses ordinaires, constituant les sphincters intermédiaires; des faisceaux conjonc- tifs constituant une capsule qui forme une gaîne à la cupule élas- tique. Cette dernière, d’après ses relations, paraît avoir une origine dermique et présente, dans sa partie moyenne, un étranglement qui divise sa cavité intérieure en un infundibulum et une chambre acéta- bulaire; enfin elle est mise en mouvement par des muscles extrin- sèques et intrinsèques qui déterminent la fixation de l'appareil. Au contraire, chez la Seiche (Sepia oficinalis) la ventouse est formée par une paroi charnue, doublée par un anneau corné rigide, d'ori- gine cuticulaire et constituant une sorte de corps de pompe immo-

La

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 735

bile dans lequel se meut un piston musculaire. C'est ce dernier qui par sa contraction fait le vide dans la cavité acétabulaire, et par conséquent la paroi de la ventouse ne joue plus, comme chez les Décapodes, un rôle actif dans la fixation de l'appareil. E. O.

SUR QUELQUES POINTS DE LA STRUOTURE DES Tunrcrers , par M. L. Roux.

(Compt. rend. Acad. des sc. , 1883, t. XCVIT, 16, p. 864.)

Avant la publication, dans les Archives du Muséum d'histoire natu- relle de Marseille, de son mémoire sur les Phallusiadées des côtes de Provence, M. Roule a cru utile de résumer les observations qui y sont exposées et de signaler les points sur lesquels il ne se trouve pas d'accord avec M. W.-A. Herdman, auteur d'un travail intitulé The Hypophysis cerebri in Tumcata and Le tebrata el inséré récemment dans les Mémoires de la Société royale d' Édimbourg et dans le journal anglais Nature.

Après avoir décrit la structure de la glande hypopharyngienne, M. Roule émet l'opinion que cet organe est chargé de sécréter et _ l'organe vibratile de rejeter sur les parois branchiales le mucus qui agplutine les corpuscules entraînés par le courant d'eau respi- ratoire et qui se dirige vers la bouche. E. O.

SUR LA FAUNE DES DHALLUSIADEES DES côTEs DE PROVENGE, par M. L. Roule. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, HW 19, D 10114.)

Dans le Mémoire qu'il a rédigé sur les Phallusiadées des côtes de la Provence et dont 1l a été déjà donné divers extraits (voir Rev. des trav. scient., t. IT, p. 438 et suiv.), M. L. Roule ne s’est pas borné à étudier la structure de ces animaux, 1l a aussi examiné leur aspect extérieur et a comparé entre eux les genres et les espèces que l’on admet actuellement dans cette famille. Du reste il existe de telles ressemblances de forme entre les divers types d'Ascidies simples que les caractères externes ne suffisent pas toujours à Îles distinguer et que l'étude zoologique de ces animaux ne peut guère être séparée de leur étude anatomique. En procédant ainsi, M. Roule a reconnu que les Phallusiadées se divisent naturellement en deux groupes principaux

736 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dont la création avait déjà été proposée par Saviony et que M. Roule désigne sous les noms de Cionidées et de Phallusidées. De ces deux groupes, qui différent l'un de l’autre par les dimensions de la bran- chie et la position des viscères relativement à cet organe, le pre- mier ne comprend qu'un seul genre (Gona, Flem.), dont deux espèces habitent les côtes provençales, mais se retrouvent jusque dans les mers américaines, en Océanie et sur les côtes du Japon. Au contraire, les Phallusidées renferment plusieurs genres et un assez grand nombre d'espèces vivant sur les côtes de la Provence.

E. O.

ee eg

ÉcHiINonermEes. Sur L'ORGANISATION Des Crivoïpes, par M. Edm.

Perrier. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, {. XOVI, 5, p. 157.)

M. Edmond Perrier a reconnu que l'organe dorsal des Crinoïdes a la même structure que le prétendu cœur des Échinodermes et qu'il doit être, comme lui, désigné sous le nom de glande ovoide. Cette olande existe déjà chez les Comatules à la phase pentacri- noïde et à la phase de evstidé, sous la forme d'un corps fusiforme plein, allant du cercle oral au pédoncule, dont il continue le cor- don axial; elle s'implante, chez la Comatule adulte, sur l’un des planchers horizontaux de l'organe cloisonné que M. Perrier est porté à considérer comme la partie centrale du système nerveux des Cri- noïdes.

D'abord rudimentaire, cet organe cloisonné se développe à mesure que la Comatule acquiert des bras et des cirrhes et demeure en rap- port avec toules ces parties par l'intermédiaire de cordons fibro- cellulaires qui occupent l'axe de la partie calcaire des cirrhes et des bras. Ces derniers s'accroissent en longueur par leur extrémité libre. « Il existe là, dit M. Perrier, une sorte de bourgeon terminal qui ne tarde pas à se diviser en deux parties d’abord identiques entre elles; l'une de ces parties s'accroît rapidement et devient une pinnule; l’autre s'allonge plus lentement, se divise de nouveau : la moitié opposée à la pinnule nouvellement formée devient à son tour une pinnule et le bourgeon compris entre les deux pinnules con- tinue, jusqu'à la fin de l'accroissement, ce mode de division. Ii résulte de que la structure des bras et celle des pinnules sont d’abord identiques. Si la pinnule continue son évolution, elle devient

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 737

une ramification des bras, et l’on s'explique ainsi le mode de struc- ture des Comatules multistylées. La structure se complique quand se développe l'appareil génital et l’on observe une série de modifica- tions que M. Perrier se propose de décrire dans un autre travail.

E. 0.

SUR UN NOUVEAU CRINOÏDE FIXE, LE DEMOGRINUS PARFAITI, PROVENANT DES VOYAGES DU TRavaïLLEUR, par M. Edm. Perrier. ( Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, 7, p. A5o.)

Les Crinoïdes fixés, qui ont joué, durant les périodes primaire et secondaire, un rôle si important, ne sont représentés dans la nature actuelle que par un petit nombre de types. On n'en connaissait jusqu’à ces derniers temps que quatorze espèces, mais il faut ajou- ter à la liste une nouvelle forme qui a été ramenée de 1,900 mètres de profondeur, par le travers du cap Blanc, sur les côtes du Maroc, lors de la dernière expédition du Travailleur. Cette forme, que M. Perrier décrit sous le nom de Democrinus Parfaiti, présente déjà une tendance manifeste vers la disposition arborisante des parties, qui constitue, pour ainsi dire, la préface de la symétrie radiaire, et vient diminuer l'étendue et la lacune que l’on constatait dans la série des Échinodermes. E. O.

Recasrcnes SUR LES ÎNFUSOIRES PARASITES. Sur ciNQ PROTOZOAIRES Nouveaux, par M. Kunsrzer. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1883, t. XOVII, 14, p. 759.)

Après avoir donné une description du Thrichomonas vaginalis, qu'il

a eu l’occasion d'observer à l'hôpital de Bordeaux, M. Kunstler fait connaître un organisme qui lui semble devoir être rangé dans le voisinage de celui qu'il a nommé Gardia agihs et qui est extrèême- ment répandu dans l'intestin de la Tortue bourbeuse. Cet organisme _ paraît posséder un singulier mode de reproduction : des bourgeons se forment sur la portion antérieure du corps, puis semblent se détacher pour se transformer peu à peu en êtres parfaits. Dans le même intestin se trouvent un Flagellé offrant une certaine analogie extérieure avec le Chilomonas paramæcium, el un autre être ressem- blant à un Cercomonas ordinaire et paraissant habiter de préférence la vésicule biliaire. Enfin dans le sang du même animal vit un para-

7138 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

site fort rare que M. Kunstler considère comme très voisin du Try- panosoma.

Dans l'intestin du Lacerta viris, M. Kunstler a observé d'abord

l'Heteromita (ou Boda?) Lacertæ, puis un Flagellé piriforme à quatre longs filaments locomoteurs, à la base desquels se trouve un tube qui donne entrée dans un court tube œsonhagien, et dans l'intestin de l'Hydrophile il a découvert un petit être à quatre flagellums, plus une Aiibe. D'autre part, des larves de Tipules lui ont fourni deux Flagellés, l'un piriforme, l’autre allongé, tordu en spirale, mais pourvus chacun de deux filaments locomoteurs, et la larve d'un Rhizo- trogus lui a donné également deux Flagellés, l’un costulé, analogue à l'être que M. Kunstler a décrit autrefois chez le Melolontha vulgaris, et l’autre globuleux, avec quatre flagellums antérieurs et un posté- rieur. Enfin, M. Kunstler signale encore l'existence d’un Nyctotherus de petite taille dans l'intestin de ia larve de lOryctes nasicornis, d’un Flagellé dans la cavité générale du Toxopneustes lividus, d'un autre être du même groupe dans le tube digestif d’un Dytique, d’un Try- panosoma dans le sang du Cavia, et enfin d’une petite Planaire dans l'intestin du Solen. E. O.

DEUXIÈME SÉRIE,

RAPPORT SOMMAIRE SUR LES RECHERCHES D HISTOIRE NATURELLE FAITES PAR LA MISSION Du Gap Horn, par M. le docteur Hyanes, médecin de 1" classe de la marine. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883,

t. XCVIT, 24, p. 1340.)

Après avoir rendu hommage à l'activité déployée par M. le docteur Hahn, médecin-major de la Romanche, qui effectuait, à bord de ce navire, des recherches parallèles à celles qu'on exécutait à terre, et aux services rendus par M. Sauvinet, préparateur adjoint à la mission, M. le docteur Hyades donne dans son Rapport une idée de la constitution géologique, de la flore, de la faune et des habitants

de l'archipel fuésien. E. O.

RAPPORT SOMMAIRE SUR LES RECHERCHES D'HISTOIRE NATURELLE FAITES par LA Rowancne, par M. le docteur Haux. (Comptes rend. Acad.

des sciences , 1883, t. XCVIT, 27, p. 1533.)

Pendant que la Mission à terre explorait la baie Orange et que

APRES ESS

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 739

M. le docteur Hyades y réunissait les éléments d’une étude appro- fondie de cette partie de la Terre-de-Feu, la Romanche parcourait les canaux de l'archipel et poussait d'un côté jusqu'aux Malouines et de l’autre jusqu’à 10 milles au sud de Diéso-Ramirez. Durant cette campagne de nombreuses observations d'histoire naturelle furent faites par M. Hahn, qui recueillit en même temps une foule de spé- cimens appartenant aux trois règnes.

NoTE SUR L'EXPÉDITION FRANCAISE DES TERRES AUSTRALES PENDANT LES ANNÉES 1602 à 1804. Catalogue des manuscrits et dessins orioi- naux des Voyages aux Terres australes qui font partie de la Bibho- thèque du muséum d'hstoire naturelle de la Ville du Havre, par M. G. Lexnier, directeur du musée du Havre. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, année, 1, p. 1.)

Diverses circonstances ayant malheureusement empêché la pu- blication des nombreux documents recueillis par Péron et Lesueur, _ naturalistes attachés à l'expédition des Terres australes, M. Lennier donne le catalogue des dessins, des mémoires et des notices rap- portés par ces deux naturalistes de leur long et périlleux voyage, et il exprime l'espoir qu'il se trouvera en France quelques sociétés qui tiendront à honneur de faire connaître enfin au public ces ri- chesses scientifiques, laissées pendant longtemps dans l'oubli.

E. "0,

CARTE ZOOLOGIQUE ET FAUNE DE LA BAIE Du Pouri@uEn (Loire-Inférieure), par M. Jousser px Brccesmx, professeur à l'école de médecine de plein exercice de Nantes. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences,

11° session, la Rochelle, 1882; Comptes rend., 1883, p. 563.)

Liste des principaux Mollusques, Crustacés, Annélides, Girri- pèdes, Astéries et Echinodermes signalés jusqu'à ce jour dans Îa

baie du Pouliguen. E. O.

740 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ORGANISATION D'UN LABORATOIRE MARITIME DE BIOLOGIE À PEN-CHRÂTEAU, Près pu Pouziquex (Lorre-Înrérreurs), par M. Jousser De Beccesus, professeur à l'école de médecine de Nantes. (Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences, 11° session, la Rochelle, 1882; Comptes

rend. Acad. des sciences, 1883, p. 568.)

L'auteur rend compte des travaux exécutés à la pointe de Pen- Château (dont la situation se trouye indiquée sur une carte annexée à la notice de M. Jousset de Bellesme) en vue d'y établir un laboratoire maritime, et il donne un tableau résumant les recherches déjà faites dans cette station sur l’époque du frai chez la Sole. E. ©.

SUR LA FAUNE PROFONDE DE CONGARNEAU, par M. Gran», professeur à la Faculté des sciences de Lille. (Assoc. franc. pour lavanc. des sciences, 11° session, la Rochelle, 1882; Comptes rend., Acad. des sciences, 1883, p. 526 et 571 (extrait du procès-verbal.)

L'auteur sisnale la présence, près de Concarneau, de deux nou- velles espèces, Balanoglossus Robini et PB. salmoneus, dont la pre- mière porte presque toujours dans la réoion branchiale une Néréide commensale, l’Anoplonereis Herrmanni; (Voir. Rev. des trav. scient., t. {T, p. 42); 1l indique aussi, parmi les animaux qu'il a recueillis lors des dragages de la Perle: un Infusoire parasite VOISIN des Sten- tors et appartenant au genre Freya, une très srande Eponge jaune orangé (Papillina suberea), des Brachicpodes (Terebratulina capul- Serpentis), une Polynoe à écailles très transparentes, offrant une cou- leur analogue à celle de l’Echinus sphæra, sur lequel elle vit, deux autres Polynoés commensales du Chœtopterus et des Synaptes, une autre commensale de la Terebella Edwarsu, enfin, parmi les Poissons, la Cepola rubescens, des Leptocéphales et le Squale pèlerin. Dans l’ile du Loch M. Giard a trouvé une variété de Lacerta murals.

CONTRIBUTIONS À L'HISTOIRE DE L'INFLUENCE DES MILIEUX PHYSICO-CHI- MIQUES SUR LES ÊTRES VIvAnTs, par M. Emile Yuwc, privatdocent à l’université de Genève. (Arch. de zool. expérim., 1883, série,

t. Tpr61:)

La première partie de ce travail a paru en 1878 dans le même

ANALYSES ET ANNONCES. -— ANATOMIE ET ZOOLOGIE, 1h

recueil (t. VIT, p.251). Dans la seconde partie l'auteur étudie l'in- fluence des différentes espèces d'aliments sur le développement de la Grenouille (Rana esculenta) , et il conclut de ses expériences : que les tétards issus d’une même ponte se développent d’une ma- nière très différente selon l'espèce de nourriture qu'on leur accorde, et, qu'au point de vue de l'influence plus ou moins heureuse qu'ils exercent sur l'évolution individuelle, les aliments employés peuvent être rangés dans l'ordre suivant : viande de bœuf, viande de poisson, albumine d'œuf coagulée, jaune d'œuf de poule, sub- stance albuminoïde de l'œuf de grenouille et albumine liquide de l'œuf de poule, substances végétales (algues); que le régime pu- rement végétal est insuflisant pour transformer le tétard en Gre- nouille; que, contrairement à ce qui est admis ordinairement, une substance relativement simple et essentiellement plastique, Lelle que l'albumine d'œuf de poule, suffit au développement du tétard. Enfin M. Yung rapproche quelques observations qu'il a faites et celles qui sont consionées dans un travail récent du docteur Born de Breslau ( Éxperünentelle Untersuchungen über die Entstehung der Gres- chlechisunterschiede, in Breslauer ärzilichen Zeuschaft , 1 881) et qui sont relatives à l'influence qu'une nourriture spéciale donnée aux té- tards exerce sur le développement d'une glande génitale femelle.

10:

NOUVELLES RECHERCHES SUR LA ZOONÉRYTHRINE ET AUTRES PIGMENTS ANI- MAUX (note préliminaire), par M. G. De Méresxowsxv. (Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, 1 et 2, p. 81.)

Dans une note communiquée à l'Académie des sciences de Paris (Comptes rend. Acad des sciences, 1881, t. XCIIT, p. 1029), M. de Mérejkowsky avait constaté le fait et l'extension extraordinaire d’un pigment rouge, la zoonérythrine, dans un nombre considérable d'espèces appartenant à presque toutes les classes d’'Invertébrés ainsi qu’à la classe des Poissons. Depuis lors il a vérifié et complété les résultats précédemment obtenus , et il a même retrouvé le pigment rouge dans le règne végétal. D’autres pigments, que l’auteur passe en revue, sont apparentés à la zoonérythrine et possèdent quelques caractères communs, étant tous solubles dans l’eau et pouvant tous être transformés en zoonérythrine sous l’influence de certaines con- ditions chimiques ou physiques. En terminant sa note, M. de Mé-

742 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

rejkowski cite quelques observations faites sur les Serpules par M. le

docteur R. Blanchard.

NoTIGE SUR LA DIVISION CELLULAIRE OU GYTODIÉRESE, par M. L. Féux Hewvecuy, préparateur d'embryogénie au Collège de France.

(Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences , la Rochelle, 1882, Comptes rend., 1883, p. 574.)

La plupart des auteurs qui ont étudié les phénomènes de la di- vision de la cellule ont fait porter leurs recherches sur les œufs des Invertébrés etsur les différents tissus des Vertébrés, et l’on ne possé- dait sur la division des cellules embryonnaires de ces derniers ani- maux que des observations incomplètes, faisant connaître seulement quelques phases du phénomène dans les œufs de la Truite, de la Grenouille et du Lapin. C'est dans le désir de combler cette lacune que M. Henneouy a étudié spécialement la division des cellules dans les embryons des Poissons osseux. Le germe de la Truite, au troisième ou quatrième jour, lui a fourni des conditions particulière- ment favorables à ses observations, et les phénomènes dont 1l a été témoin l'ont conduit aux conclusions suivantes : « Le processus de la division cellulaire commence par le protoplasma et se manifeste par l'apparition et le dédoublement de l’aster avant aucune modification du noyau. La membrane de ce dernier disparait d’abord aux deux pôles de son grand axe. Les filaments päles du fuseau sont de na- ture protoplasmique et viennent des rayons des asters. Les éléments de la plaque équatoriale ne sont pas des renflements des filaments du fuseau, comme l'ont avancé quelques observateurs, mais sont formés de chromatine. Les nouveaux noyaux sont formés presque exclusivement de chromatine; le suc nucléaire pénètre petit à petit dans leur intérieur. Les noyaux filles ne repassent pas en sens inverse comme le prétend Flemming, par les mêmes phases que le noyau mère a traversées pour arriver à la phase de plaque équatoriale. » Comme c’est Le potoplasma qui joue le principal rôle dans la divi- sion, M. Henneouy propose d'appeler cytodiérèse (xüros cellule et dixipeois division) le processus de la division cellulaire, et figures cytochérétiques les figures caractéristiques qui s’observent pendant qu'une cellule est en voie de division. La présence de ces figures dans les coupes d’embryon permet de déterminer les points les éléments sont en pleine activité, et l’on peut se servir de cette mé-

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 743

thode pour établir certains principes généraux du développement embryonnaire. M. Henneguy y a eu recours notamment pour vérifier la loi formulée par Kôlliker relativement au mode d’accroissement d’un organisme. Fe 0:

SUR LES CELLULES DU FOLLICULE DE L'OEUF ET SUR LA NATURE DE LA SEXUALITÉ, par M. À. Sagarier. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1883, t. XCVI, 25, p. 1804.)

La publication dans les Comptes rendus de deux notes, l'une de M. H. Fol, l'autre de M. Roule, relatives à l’origine des cellules du follicule, force M. Sabatier à revenir sur des questions dont il s’est beaucoup occupé et qu'il examinera d’une façon détaillée dans un mémoire en cours de préparation. Pour le moment il se borne à répéter que l'examen le plus attentif, avec des objectifs de Zeiss et le concentrateur d'Abbe, lui a fait toujours constater une surface de séparation très nette entre le nucléus et ce que M. Fol considère comme un bourgeon issu du nucléus et de l'enveloppe nucléaire: il n’a Jamais pu établir non plus, entre le nucléole et les corpuscules, les relations génésiques dont M. Roule admet l'existence; conséquem- ment il persiste à croire que les cellules folliculaires naissent par voie endogène dans le sein du vitellus, au voisinage et parfois même à une certaine distance de celui-c1.

Ces faits d'élimination d'éléments cellulaires produits par voie endogène ont, par ieur caractère de généralité, beaucoup frappé M. Sabatier et l’ont conduit à des vues théoriques sur la nature et l'origine de la sexualité des éléments reproducteurs. « Ges éléments, dit-1l, me paraissent posséder d'abord deux principes de polarité opposés, l’un centripète (cellule ovulaire, blastophore), localisé dans le noyau et une portion du protoplasme aux dépens duquel se forment les éléments centriluges (cellules du follicule, globules po- laires, couches périvitellines, zona radiata, spermatoblastes, ete.). Toute cellule dans laquelle les deux polarités sont dans un état réciproque d'équilibre est dans un état de neutralité sexuelle plus ou moins grande et est susceptible de parthénogénèse; mais si une modification bio- logique fait disparaître un des deux éléments, l'équilibre est rompu : une des deux polarités devient prédominente et la cellule acquiert par cela même une sexualité déterminée. L'élimination de l'élément centrifuge donne naissance à l'élément mâle, l'élimination de lélé-

744 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ment centripète produit l'élément femelle. [ peut y avoir plusieurs degrés dans la sexualité et la sexualité complète peut n’être acquise que progressivement par des éliminations successives.» Quelques- unes de ces vues avaient déjà été esquissées précédemment par M. Sabatier. (Voir Rev. des sc. nat. de Montpellier, 1882.)

E. O.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES GLOBULES POLAIRES ET DES ÉLÉMENTS DE L'OEUF EN GÉNÉRAL, par M. À. Sagarier. (Revue des sc. nat. de

Montpellier, 1883, série, t. IT, 1, p. 5, pl. [et Il.)

M. À. Weissmann, dans son mémoire intitulé Beiträge zur Kenntiss der ersten Entwicklunosvorgaänge in Insecten (Bonn. 1882), a relaté les observations qu'il à faites sur la formation des globules polaires chez un Chironomus. 1 a constaté que des cellules produites de bonne heure et avant la formation du blastoderme par bourgeon- nement au pôle antérieur de l'œuf se séparaient par étranglement, se divisaient, puis se détruisaient en se résorbant, sans prendre part à la constitution de lembryon; 11 a vu, d'autre part, des cellules exactement semblables se produire par un processus identique sur le pôle postérieur de l'œuf, se séparer du blastème, se multiplier par division et finalement rentrer dans le sein du vitellus pour prendre part, d’une manière tout à fait inconnue, à la constitution de l'embryon; il a observé encore des cellules absolument semblables placées comme les précédentes, sur le pôle postérieur de l'œuf, mais situés au dehors des membranes embryonnaires, à une époque où, dans d’autres cas, les cellules placées sur ce pôle postérieur avaient depuis longtemps plongé dans le vitellus. Enfin il a reconnu sou- vent qu'il existait, en même temps que ces cellules du pôle postérieur, une ou deux cellules semblables au pôle extérieur, cellules égale- ment placées en dehors des cellules embryonnaires. M. Weismann a supposé que les cellules du pôle postérieur restées en dehors de l'embryon ont été amenées du pôle antérieur par des mouve- ments amæboïdes, qu’elles sont entièrement distinctes des globules polaires et qu’elles constituent des globules directeurs. Mais M. Sa- batier croit que cette hypothèse est beaucoup plus difficile à ad- mettre que celle qui ferait émigrer les globules du pôle postérieur au pôle antérieur, et il donne des phénomènes observés par M. Weissmann une explication nouvelle : « Les éléments cellulaires

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 745

qui naissent aux deux pôles de l'œuf peuvent, dit-il, suivant les circonstances, rester en dehors de l’œuf, ou bien replonger dans le vitellus. Les globules précoces ou tardifs qui naissent sur le pôle antérieur ne pénètrent pas dans l'œuf et ont le temps de se désa- oréger et de disparaître avant que l'œuf les ait reconquis; les glo- bules, au contraire, un peu plus tardifs, qui naissent sur le pôle postérieur de l'œuf pénètrent ordinairement tous dans le vitellus; mais une partie peut rester au dehors et subir une destinée tout à fait semblable à celle des plobules du pôle antérieur. I n’y aurait donc pas lieu de distinguer, chez les Insectes, deux espèces de cellules polaires, puisque les cellules polaires proprement dites qui pénètrent ordinairement dans le blastoderme peuvent, dans certains cas, res- ter extérieures et subir le sort des cellules polaires de direction des autres animaux. Î n’y aurait par conséquent aussi pas lieu de dis- tinguer les cellules polaires des Insectes des cellules polaires des autres animaux, des Mollusques et des Vers en particulier. »

M. Sabatier reconnait du reste que la solution qu'il propose ne répond pas à toutes les questions que soulève l'étude des globules polaires et dont il indique les plus importantes. Il se propose de donner à ces diverses questions des réponses qui soient acceptables, mais auparavant 1l publie le résultat des observations qu'il a faites sur des œufs de Buccinum undatum renfermés dans une masse volu- mineuse de capsules nidamentaires et arrivés Justement à la période d'expulsion des globules polaires; il compare ce résultat avec ceux qu'il avait obtenus précédemment en étudiant des œufs de Limnæus stapnatihs, et 11 en tire les conséquences suivantes : chez le Lim- nœus il y a, comme chez le Buccinum, transport de protoplasme de l'œuf vers un des pôles et, saillie du protoplasme sur une surface assez étendue; ce protoplasme peut être exprimé sur des points de la surface assez éloignés les uns des autres, et s’il y a des glo- bules ainsi exprimés qui puissent être liés à la formation d'un fuseau de direction, on est autorisé à affirmer que les autres sont de simples globules hyalins exprimés du sein du protoplasme; un de ces globules hyalins peut même se former sur le pôle opposé au point de sortie du globule polaire proprement dit; et enfin les olobules exprimés peuvent, en dehors de l'œuf, se multiplier par di- vision et former un groupe de globules assez nombreux.

E. O.

Revus pes rrav. scenr. T. IV, 11. h9

746 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

APPAREIL HYOÏDIEN DES ANIMAUX VERTÉBRES, par M. À. Lavocar.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883, t. XCVI, 11, p. 723.)

Les zoologistes ne sont pas d'accord sur la véritable signification de l’appareil hyoïdien ; M. Lavocat le considère comme représentant l'arc inférieur du segment occipital, et il montre qu'arrivé à son développement complet, cet appareil se compose deux branches latérales, constituées chacune par quatre pièces disposées bout à bout et réunies inférieurement par une pièce médiane. Ces pièces, examinées de haut en bas, peuvent, dit M. Lavocat, être désignées par les noms suivants : Epi-styloïde (Arthro-hyal) ; Styloïde (Siylo-hyal); Hypo-styloïde (Cérato-hyal); Epihyal (4po- hyal); Basi-hyal. Enfin au corps de l’hyoïde sont annexées des pièces qui ne lui appartiennent pas, telles que la pièce linguale et les cornes laryngées.

Après avoir suivi pas à pas les modifications et les perfection- nements que présente l'appareil hyoïdien, depuis les Poissons inférieurs, 1l est rudimentaire et cartilagineux, jusqu'aux Mam- mifères, 11 offre de grandes variétés de formes et un curieux ba- lancement organique entre les branches et le corps, M. Lavocat montre que l’hyoïde conserve, dans toute la série des Vertébrés, la même structure fondamentale, la même position, les mêmes rap- ports et les mêmes fonctions. FE ,0.

CONSTRUCTION DE LA CEINTURE SCAPULO-CLAVICULAIRE DANS LA SÉRIE DES Vsrrésrés, par M. A. Lavocar. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1883, t. XOVIT, 25, p. 1316.)

Lorsque l'axe scapulo-claviculaire est complètement développé, dit M. Lavocat, il est constitué par trois pièces en forme d'Y ren- versé; l’omoplate est prolongé inférieurement, en avant par le coracoïde, et en arrière par la clavicule. Ces deux dernières pièces prennent appui sur le sternum et sont reproduites symétriquement, mais en sens inverse, dans l'arc iliaque. Ge type de construction n’est établi entièrement que chez certains Vertébrés, tels que quel- ques Reptiles, la plupart des Oiseaux et les Monotrèmes, parmi les Mammifères ; chez tous les autres, l'arc scapulaire est incomplet, soit par un arrêt de développement du coracoïde, soit par une

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 747

réduction du coracoïde et de la clavicule. Néanmoins, en étudiant la série des Vertébrés, on reconnait que l’évolution de la ceinture scapulo-claviculaire est progressive des Poissons aux Reptiles, aux Oiseaux et aux Mammifères, que, chez tous ces animaux, les élé- ments constitutifs de cette ceinture sont les mêmes et que, par con- séquent, ils doivent être désignés, en dépit de leur diversité de formes, par des noms identiques. À ce propos, M. Lavocat signale des erreurs que l’on retroue, suivant lui, dans tous les ouvrages des zoologistes français et étrangers; partout la clavicule des Reptiles, comme celle des Oiseaux, est appelée coracoidien, tandis que le vé- _ ritable coracoïde est appelé clavicule, os furculaire ou précoracoïdien.

E. O.

CONTRIBUTION À L’ETUDE DE L'ANATOMIE COMPAREE DES MUSCLES DE L OSIL ET DE LA CAPSULE DE LENON, par M. le docteur Morus, chef des travaux anatomiques à l'école de médecine d'Angers. (Assoc. franç. pour lavanc. des sciences, 1 session, la Rochelle, 1882 ; Comptes

rend. , 1889, p. b72.)

l

L'auteur étudie successivement le muscle suspenseur de l'œil qui n'existe pas chez l'Homime, mais qui est bien développé chez le Che- val, le Bœuf, le Mouton et le Ghevreuil, les muscles obliques et les muscles droits dont la disposition n’est pas tout à fait la même chez les Mammifères, chez les Oiseaux et chez les Poissons, et la capsule de Ténon qui présente, chez les représentants de ces trois groupes : une capsule fibreuse enveloppant le globe, du nerf op- tique à la cornée; des gaines musculaires compliquées de Îa oaine du muscle suspenseur; un diaphragme fibreux traversé par les muscles. FO:

ETUDE SUR LES TERMINAISONS NERVEUSES DANS LA PEAU, par les doc- teurs George et Francis-Elisabeth Hocçan (de Londres). (Journal de l'Anatom. et de la Physiol., 1883, 19° année, p. 377 et chap. xvi et xvi1.)

MM. Hoggan sont arrivés à des conclusions notablement diffé- rentes de celles qui avaient été formulées par MM. Merkel et Ranvier, relativement au rôle et à la position des cellules tactiles

L9 .

748 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

et à la signification du corpuscule du tact. Ce dernier, d’après MM. Hogoan, «représente l'appareil nerveux d’un follicule pileux, : dont les poils n'ont point été arrachés, mais qui ont été empéchés de se développer par un frottement sans cesse renouvelé, jusqu'à ce que cette condition rudimentaire soit devenue permanente dans la race..... Ge même corpuscule n’est autre chose qu'une agré- galion de corpuscules de Pacini réduits, au milieu desquels se trouvent parsemées quelques cellules nerveuses». Enfin, suivant les mêmes auteurs, les cellules tactiles terminales de Merkel, les boutons terminaux de Bonnet et les disques terminaux de Ranvier ne sont ni terminaux ni tactiles ; ces cellules, censées terminales, qui forment les masses sanglionnaires au-dessous de lépiderme, et les cellules semblables qui se trouvent sur les follicules pileux paraissent être les agents qui reçoivent les impressions de la tem- péralure. Quant aux véritables terminaisons de nerfs du tact, 1l fau- drait, pour les apercevoir nettement, les rechercher dans les folli- cules pileux des poils ordinaires, elles affectent la disposition

dite en fourchette. E, 0:

SUR LA PRÉPARATION ET LA CONSERVATION DES PETITS MAMMIFÉRES , par M. J. Larasre. (Fewlle des jeunes naturalistes, 1883, 14° année,

n24D06.,1p. 19.)

L'auteur indique les procédés à employer pour préparer et con- server une collection comprenant des peaux, des cranes, des sque- lettes et des corps entiers de petits Mammifères. HO:

CAS D’ALBINISME PARTIEL CHEZ LA Mus4ralenE commune, par M. Hérow- Royer. (Bull. Soc. zool. de France, 1883, année, 1 et,

p. 134.)

L'auteur décrit un spécimen de Corsira vulgaris qui est atteint d’al- binisme partiel et qui diffère de l’albinos de la même espèce, cité dans la Liste générale des Mammufères sujets à lalbinisme, d'Elzevis Cantoni (ouvrage traduit de l'italien et annoté par M. H. Gadeau

de Kerville, Rouen, 1882). E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 749

Sur LE BOUCHON VAGINAz Des Rovczurs, par M. Fernand Larasre. (Journal de lAnat. et de la Physiol. normales et pathol. de l Homme et des Animaux , 1883, 19° année, 2, p.144.)

Dans une publication antérieure (Zool. Anz. 15 et 22 mai 1889, p. 225 et 258), M. Lataste avait fait connaître l'existence d’un bouchon vaginal chez le Pachyuromys Duprasi; depuis lors, 11 a con- staté la même particularité chez plusieurs espèces de Rongeurs, et notamment chez le Dipodillus Simoni, il l'avait déjà signalée dans un post-scriptum annexé à son premier travail; chez la Souris, chez le Meriones Shawi et chez le Cochon d'Inde, elle avait été indiquée précédemment par Beromann et Leuckart et par Bischoff. Il conclut de ses observations que le bouchon vaginal est déposé par le mâle dans le vagin de la femelle, que la masse de ce bouchon est sécretée par les olandes dites vésicules séminales, que son rôle dans la fécondation est très important, et qu'il sert à la fois à pousser les spermatozoïdes dans l'utérus et à augmenter la quan- tité des spermatozoïdes éjaculés. Après avoir rempli ces fonctions et s'être complètement solidifié, le bouchon vaginal, d'après M. La- taste, s’'augmenterait de sécrétions vaginales qui, en détruisant son adhérence aux parois, faciliteraient son évacuation. Dans un post- scriptum, l'auteur annonce qu'il a découvert évalement un bouchon vaginal chez la femelle du Surmulot (Mus decumanus. ) E. O.

SUR QUELQUES POINTS DE LA STRUCTURE DU PLACENTA DES Lapins, par

M. Lauranré. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, HAS D 100)

- L'auteur indique les dispositions d'ensemble et l’étendue du tissu qui, chez le Lapin, remplace le tissu conjonctif spécial dé- rivé de la muqueuse utérine pour former la trame de la caduque placentaire, et qui a été récemment désigné par M. Renaut (voir ci-dessus, Rev. des trav. scient., €. IV, p. 598) sous le nom de tissu fbreux hyalin. À ce nom, M. Laulanié propose de substituer celui de tissu conjonchf hyalin, le tissu en question étant complètement privé de substance fondamentale et de faisceaux connectifs. I y recon- naît d'ailleurs trois assises distinctes, dont les deux premières ré-

750 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

pondent à la caduque placentaire, et dont la troisième représenté la zone fonctionnelle placenta. E. O0.

tecuercugs Sur Le Gexre Rene, par le docteur A.-T. de Rocns- BRUNE, aide-naturaliste au Muséum. (Journal de l'Anat. et de la Physiol., 1883, 19° année, p. 586 et suiv. (avec fig.), et pl. XLI et XLIT.)

De l'étude d’une série de crânes de Rennes rapportés par M. Pou- chet de sa mission en Laponie, et l'examen, soit des squelettes et des spécimens empaillés conservés dans les valeries du Muséum, soit des animaux vivant à la Ménaperie, M. de Rochebrune conclut qu'il existe, comme l'ont admis plusieurs naturalistes, au moins deux espèces de Rennes : les fangifer hastahs et oroentandieus. I] reconnait, d'autre part, des différences fondamentales entre les Rennes actuels et les Rennes fossiles, parmi lesquels il croit devoir distinguer plusieurs types. Enfin il admet qu'aux époques dites préhistoriques, le Renne n'était pas domestiqué:

E O0.

NOTE SUR UN FOETUS DE DaupuiN ET SES MEMBRANES, par MM. Louis Cuasry et R. Boucanr. (Journal de l’Anat. et de la Physiol. 1853, 19° année, p. 572 et pl. XXXIX.)

MM. L. Chabry et R. Boulart, ayant eu l’occasion de disséquer, au laboratoire de Concarneau, un Delphinus delphis en état de ges- tation, ont constaté entre l'œuf de cet animal et celui des autres Célacés plusieurs différences consistant principalement dans l’ab- sence de pôles nus sur le chorion, dans la orandeur de lallantoïde et dans la direction de l'embryon. E. O.

Rscnercuss sur L'ENGÉPuALE DES BazæNines, par le docteur H. Brav- REGARD, aide-naturaliste au Muséum. (Journ. de l’Anat. et de la

Physiol., 4883; 4 XIX;.p:.1684.15 2 61àr841.)

Pour faire suite aux recherches de l'anatomie des Balænides qu'il a publiées précédemment dans le même recueil en collaboration

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 151

avec M. Boulart (voir Rev. des Trav. Scient., t. IIT, p: 711 et 712), M. Beauregard donne le résultat de ses observations sur l'encéphale d'un Balænoptera Sibbaldi adulte et sur deux encéphales de fœtus de la même espèce, rapportés de Laponie par M. G. Pouchet. D'après M. Beauregard, l'appareil nerveux olfactif des Balænides est complet; cependant par le faible développement du lobe olfactif, par l’atrophie du lobe de l’hippocampe et par la forme plissée du lobe du corps calleux, ces Mammifères se rattachent au groupe des anos- matiques de Broca, en même temps que par la présence du lobe olfactif, par le développement plus grand de l’hippocampe et par la situation différente du pôle temporal, ils se distinguent nettement dés Cétodontes. Is se placent il est vrai avec ces derniers dans la catésorie des Mammifères oyrencéphales par la richesse en circon- volutions du manteau de l'hémisphère; mais d'autre part ils sont: caractérisés par la disposition de ces mêmes circonvolutions en plis parrallèles en même temps que par le développement du lobe frontal qui empiète sur la face interne de lhémisphère, et par l'existence d'une scissure pariétale limbique ininterrompue. Ces dernières particularités établissent certains rapprochements entre

_ les Balænides et les Solipèdes. E..0.

SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE DE L'INVERSION VISCÉRALE OU HÉTÉRO- TAXIE CHEZ LES EMRRYONS DE POULET, par MM. Hermann Fo et

ST. Wanvnsxi. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, n#.99% D. 1010)

Dans la recherche des facteurs qui concourent à la production des phénomènés embryogéniques, MM. H. Fol et Warynski se sont servi éxciusivement de la méthode expérimentale; il ont fait ni- cuber pendant plusieurs jours des embryons de Poulet, après les avoir soüinis à une lésion chirurgicale parfaitement déterminée, et ils ont reconnu que le passage normal de la symétrie primitive à l'asymétrie partielle du Vertébré allantoïdien adulte doit être attri- buée non pas à la déviation de tel ou tél organe spécial qu'entrai- nerait un changement de position des autres partiés, mais à une inégalité générale et très précoce de développement, à laquelle échappent seulement les systèmes d'organes qui conservent une sy- métrie parfaite pendant toute la durée de l'existence. F0,

752 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA VIABILITÉ DES EMBRYONS MONSTRUEUX DE L'ESPÉCE DE LA POULE, par M. Daresre. (Comptes rend. Acad des sciences, 1883, t. XCVI, D 19, p.400.) -

En ouvrant le juin un œuf de Poule qu'il avait mis en incu- balion le 8 mai, avec plusieurs autres, tous préalablement agpités au moyen de la machine dite tapoteuse (voir ci-dessus, Rev. des trav. scient., t. IV, p.725), M. Dareste a trouvé un embryon mons- trueux qui était arrivé vivant au terme de l'incubation, mais qui n'avait pu briser la coquille. Cet embryon avait péri le vingtième Jour, avant létablissement de la respiration et la pénétration du jaune dans la cavité abdominale; il était hyperencéphale. Dans toutes ses expériences précédentes M. Dareste avait vu les embryons mons- trueux succomber dans une période de l’incubation très éloignée de l'éclosion. Cette fois au contraire le poulet eût éclos si son bec eût été assez fort et assez bien conformé pour percer la chambre à air. C'est le premier exemple observé par M. Dareste d’un embryon monstrueux avec développement complet de l’allantoïde. E. O.

NoTE SUR L'ADRÉRENCE D'UNE TUMEUR FRONTALE AVEC LE JAUNE, Observée chez un Casoar mort dans la coquille au moment de l’éclosion, par M. Daresre. (Compt. rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCGVI, 13, p. 060.)

Un poussin de Casoar, mort au Jardin d'acclimation, au moment 11 allait sortir de sa coquille, a offert à M. Dareste une particu- larité analogue à celle que Geoffroy-Saint-Hilaire avait signalée en 1827 chez un Poulet (Archives générales de médecine, 1827, t. XIV, p. 392) et consistant en une tumeur recouverte par une membrane dénudée et adhérant au jaune, qui est encore partiellement en dehors de la cavité abdominale, par une bride de 3 millimètres de long. La tumeur était constituée par les hémisphères cérébraux et son enveloppe était formée par deux feuillets superposés, dont l’externe n’était qu'un prolongement de la peau, tandis que l'interne était un reste du crâne membraneux. E. ©.

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 753

OBSERVATIONS D'ALBINISME CHEZ LES Oiseaux, par M. le docteur Sa- varier. (Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences, 1 session, la Ro-

chelle, 1882; Comptes rend. , 1883, p. 570.)

Depuis une couple d'années on a observé, dans les environs de Beauvais-sur-Matha, dans le département de la Charente-[nférieure, une couvée de Moineaux blancs, une autre couvée renfermaut deux albinos sur cinq jeunes, une jeune Pie couleur café au lait et deux couvées de Perdrix grises dont tous les petits étaient entièrement

noirs. E. O.

De L’acrion pu Mourow rouGe sur LES Oiseaux, par M. Henri Gaprau DE KERVILLE, secrétaire de la Société des amis des sciences natu- relles de Rouen. (Bull. Soc. d'enseionement mutuel des sc. nat.

d'Élbœuf, 1883, année [1881-1882], semesire, p. 155.)

Extrait des Comptes rendus hebdomadaires des sciences de la Société de

biologie (voir Rev. des trav. scient., t. IT, p. 719.) E. O.

Les Oispanx DE 14 France, par M. L. Macau D’Aupusson. (1 vol. grand in-8° avec pl. col. Paris, 1883 ; Douin, éditeur.)

CAPTURE DE LA DBUSE FÉROGE (Buteo ferox) dans l'arrondissement de Chalon-sur-Saône , par le docteur K.-B. de Monressus.

M. de Montessus a observé le 2 décembre 1878, aux environs de Chalon, un couple de Buses féroces, et il a abattu d’un coup de fusil un de ces oiseaux qu'il a reconnu être un jeune mäle accom- plissant sa première mue. La Buse féroce a été signalée en Asie, en Afrique et sur les frontières orientales de l’Europe, mais jusqu’à présent elle n’avait pas été rencontrée dans les limites de la France, sa présence, du reste, doit être considérée comme tout à fait accidentelle. E. O.

DESGRIPTION D'ESPÈGES NOUVELLES D'OISEAUX PROVENANT DES ÎLES DU CaP-Verr, par M. E. Ousrauer. (Ann. des Sc. nat., Zoologie. 1883, série, t. XVI, art. n°5.)

L'auteur donne la diagnose d'un Puffin ( Pufinus Edwardsu n. sp.)

754 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

et d’un Moineau (Passer brancoensis n. sp.) rapportés par l'expédition Talisman de l'ilot Branco ou Brañca (archipel du Cap-Vert).

Les Mous gr Les cuassEurs DE Moas, par M. de Quarneraces. (Ann. des sc. nat.; Zoologie, 1883, série, t. XVI, art. A, avec fig. dans le texte.)

M. de Quatrefages résume les travaux dont les Moas Dinornis de la Nouvelle-Zélande ont été l’objet de la part de MM. Hast, KR. Owen, Hochsteiter, ete.; 11 discute les opinions émises par ces diffé- rels auteurs relativement à date de lextiiiction de ces crands Struthioniens, et recherche quelles sont les causes auxquelles il couvient d'attribuer leur disparition. E: O.

Rewarques sur Le Croconizus roBusrus (Wall. et Grand.) nr Mani cascar, par M. L. Varucanr. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1883, t NONIE, 20, pb. 1o6u)

Dans cette note M. Vaillant donne de nouveaux détails sur le . Crocodilus robustus qu'il a décrit il y a quelques années ( Comptes rend. Acad. des sciences, séance du 15 juillet 1872), en collaboration avec M. Grandidier, et qui présente de grandes analogies avec les Groco- diles de la section des Bombifrons, notamment avec Le B.indicus (Gray) ou Crocodilus palustris (Lin.). I existe à Madagascar deux espèces de Crocodiles, savoir: le Crocodilus robustus, qui a des affinités avec les animaux de la faune indienne et qui habite les srands lacs de l'intérieur, et le Crocodilus madagascariensis (Grand. ), qui se rapporte plutôt à la faune africaine par ses analogies avec le C. vuloaris (Guv.) Va. suchus ,; et qui se rencontre à l'embouchure des fleuves et däns les lagunes du littoral. | E O:

SUR LE MÉCANISME DE LA RESPIRATION CHEZ LES CHELONIENS, par M. L. Caargonnez-SaLLe. (Comptes rend. Acad. sc, 1883, t. XCNT, n°2, p. 1803.)

Les recherches de l’auteur, faites suivant la méthode graphique, lui ofit permis vérifier la théorie de M; Sabatier, suivant laquelle

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 755

les ceintures pelvienne et thoracique interviennent pour une larce part dans ie mécanisme de la respiration ; mais elles lui ont démontré en même temps qu'il existe, sous ce rapport, de grandes différences entre les Tortues terrestres et les Tortues aquatiques. Les agents moteurs aflectés au service de la respiration chez les Chéloniens sont en effet, d'après M. Charbonnel-Salle, d'une part les muscles respiratoires proprement dits, de l’autre les muscles moteurs des ceititures thoracique et pelvienne; et ces deux ordres de puissances motrices ont dans la production des phénomènes respiratoires des paris très inépales, suivant que-l'on considère une Tortue terrestre ou une Tortuc aquatique. Chez la première ce sont les muscles des ceintures pelviennes qui jouent le principal rôle, les muscles propres de la respiration étant rudimentaires; tandis que chez la seconde les muscles respiratoires, bien développés, ont une importance au moins égale à celle des muscles des ceintures. La ceinture pelvienne se ie par un mouvement de bascule dans le sens antéro-postérieur autour de ses articulations, mais contribue d'une manière moins efficace au renouvellement de l'air dans les poumons que la cein- ture thoracique, qui, fixée au plastron et au rachis, eflectue dans chacune de ses deux moitiés une rotation transversale. E. 0.

SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE DES TÉTARDS DE (TRENOUILLES , par M. L.

Jourpain. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVL, de les p+ 271.)

Les recherches dont M. Jourdain publie aujourd'hui le résumé sont la suite naturelle de celles qu'il avait entreprises précédem- ment sur les lymphatiques des Anoures adultes. Il à constaté que les lymphatiques superficiels de la larve apode forment des réseaux comme dans la peau des Poissons et des Urodèles, et que le système des chylifères est, à l’état larvaire, comparable à nt des Urodèles adultes; mais chez la larve apode on n'observe encore aucun des orands sacs lymphatiques sous-cutanées si remarquables chez l'adulte; les grands réservoirs thoraciques internes ne sont pas encore formés et n'apparaïtront qu'au moment l'axe scapulaire achèvera son développement ; de même le grand réservoir abdomi- nal interne n'acquérera son ampleur qu'à l’époque la respira- tion deviendra franchement pulmonaire. Enfin M. Jourdain a re-

756 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

connu que les branchies internes du têtard possèdent, comme celles des Poissons, des lymphatiques afférents et efférents. E. O.

RECHERCHES POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU NOYAU DANS L'ÉPITHEÉLIUM AUDITIF DES DATRACIENS, par M. Joaxwès Cnarix, maître de con- lérences à la Faculté des sciences de Paris, Rs. agrégé à l'École supérieure de pharmacie. (Vol. in-h4° avec planches, Paris, imp. Gauthier-Villars, et Ann. des sciences naturelles, Zoologie,

1883, série, t. XVI, art. 2 [extrait].)

Dans ce travail, accompagné de deux planches gravées, l’auteur étudie l'épithélium du labyrinthe en lui-même, et s'attache spé- cialement à l'examen du noyau, partie de la cellule épithéliale que les travaux histologiques antérieurs avaient constamment néplivée. En dirigeant ses recherches sur divers Batraciens ( Rana esculenta, Triton cristatus, T. palmatus, Uyla viridis, Bufo vrids et Siredon mericanus), M. Ghatin a reconnu que le revêtement épithélial tapis- sant le labyrinthe de ces animaux présente les deux formes histi- ques (élément de soutien et éléments excitables) qui semblent ca- ractériser tout élément sensoriel, mais qui révèle en même temps entre ces deux types cellulaires une intime parenté. En dépit de leur inéoale signification fonctionnelle, les éléments de soutien et les éléments sensoriels se confondent ici dans leur structure et subissent parallèlement les mêmes modifications. Ces notions tirées de l'étude de l’épithélium auditif des Batraciens conduisent M. Cha- Un à rapprocher intimement les bätonnets audinfs et les cellules ci- hées des Vertébrés supérieurs.

D'autre part, M. Chatin a constaté que le noyau présente dans l'épithélium auditif des Batraciens les mêmes caractères que dans les cellules ovariennes du Stenobothrus pratorum , dans les cellules des glandes salivaires du Chironomus ou dans les cellules maroïi- nales de tubes de Malpighi des Insectes et des Myriapodes : 1l ren- ferme des éléments intranucléaires qui, lorsqu'ils ont atteint tout leur développement, sont groupés en un réseau élégant et paraissent tous identiques, aucun d'eux n'ayant une valeur spéciale et ne mé- ritant le nom de nucléole. E. O.

LE de MS Re te à ME

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 757

SUR LES FONCTIONS DES APPENDICES PYLORIQUES (Des Poissons), par le docteur Raphaël BLancuarp. (Bull. soc. zool. de France, 1883, année, 1 et 2, p. 143, et Comptes rend. Acad. sc., 1883, PE XCNI 17, p. 1941.)

IL existe chez un grand nombre de Poissons osseux et chez cer- tains Ganoïdes (Esturgeons) dans la première portion de l'intestin un nombre plus ou moins considérable d’organes tubuleux que l'on désigne sous le nom d’appendices pyloriques et que l’on a consi- dérés tantôt comme les suppléants du pancréas, tantôt comme les représentants des glandes de Lieberkühn. M. R. Blanchard s’est assuré, par des expériences nombreuses, que ces organes ne rem- plissent que très imparfaitement les fonctions de pancréas, qu'ils digèrent énergiquement l’amidon cuit, plus faiblement lamidon cru, et transforment les albuminoïdes, mais ne peuvent ni émul- sionner n1 dédoubler les oraisses. . E. O.

SUR LA REPRODUCTION DU SAUMON DE CALIFORNIE À L'AQUARIUM DU TRo- capéRO, par MM. Raverer- Wavre et Barrer. (Comptes rend. Acad.

des sciences, 1883, t. XCVI, 12, p. 796.)

L'aquarium du Trocadéro reçut le 25 octobre 1878, de Îa 5o- ciété d’acclimatation, qui les tenait elle-même de M. F. Spencer Baird, commissaire des pêcheries des États-Unis, un millier d'œufs de Saumon de Californie (Onchorhynchus quinnat) qui ne tardèrent pas à éclore. Les alevins se développèrent rapidement et au bout d'un an atteionirent un poids moyen de 250 grammes. Deux ans plus tard quelques-uns pesaient Jusqu'à 2 kilogrammes. Au mois d'octobre 1882, les sujets des deux sexes étant en plein frai, on put récolter et féconder près de 30,000 œufs, sur lesquels 1,500 seulement, par suite de circonstances défavorables, donnèrent des alevins vigoureux. Cette expérience démontre qu'il est possible d’éle- ver et de faire reproduire le Saumon de Californie en captivité et dans des conditions toutes différentes de celles qu'il trouve dans son pays natal. MM. Raveret-Wattel et Bartet pensent donc que l'acquisition de cette espèce serait facilement réalisable et serait par- ticulièrement utile dans les cours d’eau tributaires de la Méditerra-

758 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

née, le Saumon ordinaire est inconnu et ne réussirait probable- ment pas. E. O.

Sur LA LamPrO1IE MARINE, par M. L. Ferry. (Comptes rend. Acad. sc.,

1003..1, MOVT. 411 0,591)

Le Lamproie marine remonte les fleuves et les rivières au com- mencement du printemps pour y pondre ses œufs, et retourne en- suite dans les eaux salées. Ainsi elle se montre dans l’Allier dès les premiers Jours du mois d'avril et redescend vers la Loire et la mer au mois de juillet. Dans ies premiers jours de juin 1874, un garde ayant capturé dans l'Allier une Lamproie, l'ouvrit, la dépouilla et plaça les œufs dans une grande terrine que les eaux plüviales ne tardèrent pas à remplir. Vingt jours après l'éclosion des œufs était complète et M. Ferry put prendre quelques petites Lamproies qui périrent le lendemain. Ce fait prouve que les œufs étaient fécon- dés et qu'ils avaient l'être dans l'intérieur du corps de la Lam- proie. M. Ferry en conclut que la fécondation ne s'effectue pas chez la Lamproie comme chez les autres Poissons, et qu'elle s'opère pro- bablement au moment les mâles et les femelles se tiennent par oroupes, fixés par la bouche sur le même arbre ou le même rocher.

E. 0.

Sur LA Lauprors marine, par M. L. Ferry. (Comptes rend. Acad. sc.

1883, t XCVIE, n°14, p.757)

Dans une communication précédente (voir Compt. rend. Acad. des sciences , 12 mars 1883, et Rev. des tr. scient., ci-dessus), M, L. Ferry avait annoncé que la Lamproie marine se reproduit par voie d’accou- plement. La présente note fournit des renseignements sur le mode d'accouplement et sur la conformation des organes de reproduction. Les Lamproies, dit M. Ferrv, se construisent des sortes de nids dans les endroits les plus rapides du cours d'une rivière, en arrachant successiyement un certain nombre de cailloux et en les transportant à une certaine distance, de manière à former dans Îe lit de la rivière une dépression de o"ho à 2 mètres de diamètre, Dans chacun de ces nids une femelle se fixe et reçoit à plusieurs reprises la visite du mâle, qui possède un organe spécialement destiné à la projection

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 759

de la laitance. Celle-ci est réunie dans la partie de l'abdomen la plus rapproché du foie, et, par une simple contraction de l'abdomen du mâle, est chassée dans les péritonéaux qui la conduisent à l'exté- rieur; elle suit pour arriver dans le corps de la femelle une direc- tion précisément inverse, passant des péritonéaux dans la cavité abdominale se trouvent réunis les œufs arrivés à maturité. La fécondation est suivie d'une sorte d'incubation intérieure pendant laquelle la femelle recherche un endroit propice à la ponte et offrant à ses petits, au moment de l'éclosion, une station conve- nable et une nourriture abondante, c'est-à-dire un point de la rivière l'eau est relativement calme et le fond , formé de sable gras, peut être aisément fouillé. E:0.

NouvELLE MÉTHODE DE DÉCOLORATION DU PIGMENT DE L'OEIL DES ARTHRO- PoDEs , par M. C.-E. Derca Torre. (Comptes rend, Acad. des sciences,

1680 L'ACNI D 29, D. 1000.)

Les méthodes employées jusqu'ici pour décolorer le pigment des veux soumis à l'examen microscopique n'avaient pas donné de résul- tats satisfaisants; M. Della Torre s’est servi avec succès du chlore qu'il a fait agir sur la pièce préalablement fixée. [l a pu décolorer ainsi sans les altérer des yeux de Crustacés et d’autres Arthropodes.

E. 0.

REGHERCHES ANATOMIQUES SUR L'ESTOMAG DES (CRUSTACÉS PODOPHTAL- marRES, par M. F. Mocquanrn. (Ann. des sc. naturelles; Zoolome, série, &. XVI, art. 1, et pl. I à Il, et Thèse pour le doctorat ès sciences naturelles, Paris, 18853.)

- Le squelette gastrique qui continue directement le squelette extérieur des Crustacés n'avait été l'objet que de recherches imcom- plètes. En étudiant minutieusement dans un grand nombre d'espèces l'arrangement et la structure des pièces gastriques, À. Mocquard a constaté que, dans chaque famille naturelle, l'appareil stomacal était, en général, disposé sur un type particulier, mais conseryait néanmoins, dans ses aspects divers, un certain cachet permettant de reconnaître toujours l'unité de plan. Les modifications que subit cet appareil portent en effet exclusivement sur la forme ou les rap-

760 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ports des pièces, sur leur coalescence ou leur disparition , de telle sorte que, même dans les types les plus dégradés, l'homologie de ces pièces peut presque toujours être établie avec certitude.

De l'unité de plan qu'il a reconnue dans le squelette gastrique de tous les Crustacés podophthalmaires , M. Mocquard a tiré diverses conclusions relatives à la classification de ces animaux, et, d’après des considérations de cet ordre, 11 a été conduit à rattacher les Ano- moures en partie aux Brachyures, en partie aux Macroures et à modifier le sroupe des Pinnothériens.

M. Mocquard a étudié enfin l'anatomie et le jeu des muscles qui mettent en mouvement Îles pièces gastriques et 11 a recherché l’ori- oine des nerfs qui se distribuent dans ces muscles. I a donné une bonne description du stomatogastrique dont il rejette absolument l'assimilation avec le pneumogasirique des Vertébrés et qui lui paraît jouer principalement le rôle du grand sympathique. 0:

SUR LES SOLUTIONS DE CONTINUITÉ QUI SE PRODUISENT, AU MOMENT DE LA MUE, DANS LE SYSTÈME APODÉMIEN DES CRUSTACÉS DÉCAPODES, Par M. Mocquarn. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCNI, 3, p.204.) |

Chez les Crustacés macroures, le système apodémien constitue un canal sternal, renfermant la chaine ganglionnaireet des vaisseaux, on ne comprendrait pas que le système püt se séparer en conservant son intéprité. Aussi les choses ne se passeraient pas ainsi, suivant M. Mocquard, qui dit avoir constaté, au moment de la mue, de nombreuses solutions de continuité dans les arcades formées par les mésophragmes , dans les arcades endothoraciques et dans les branches

paraphragmales. E. O.

DisPOsITION DES FIBRES MUSCULAIRES ET LEURS FONCTIONS DANS CERTAINS APPAREILS DE SÉGRÉTION DES CRUSTACÉS , par M. Jousser px BELLESME, professeur à l’école de médecine de Nantes. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences - 1 session, la Rochelle, 1882; Comptes

rend., 1883, p. DD8.)

D'après M. Jousset de Bellesme, les glandes qui accompagnent

ANALYSES ET ANNONCES. —— ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 761

la partie supérieure du tube digestif des Crustacés et qui peuvent être désignées sous le nom de glandes gastriques, tantôt sont formées d'un nombre infini de petits cœcums oroupés autour de l'estomac, tantôt se présentent sous la forme de longs cœcums escortant Île tube digestif sur toute sa longueur. Dans les olandes qui affectent ce dernier type, le seul que l’auteur se propose d'examiner, l’en- veloppe des cœcums est mince et transparente, et, une fois débar- rassée du revêtement épithélial interne, parait renforcée, de distance en distance, par des fibres musculaires dessinant une bandelette circulaire complète ou interrompue. Ges fibres, suivant M. Jousset de Bellesme, servent à expulser brusquement le liquide contenu dans les cœcums, qui jouent à la fois le rôle de glande et de réservoir du liquide excrété. E. O.

NoOuvELLES RECHERCHES SUR LES CRUSTAGÉS ISopoDEes, par M. le doc- teur L. Huer, directeur adjoint du laboratoire d’histologie z00- logique des Hautes études. (Journal de l’'Anat. et de la Physiolope, 1883, 19° année, p. 241 et pl. XIT, XIII et XIV.)

Dans ce travail l'auteur a laissé complètement de côté les ques- tons relatives au développement et aux formes extérieures des Crustacés isopodes, questions qui ont été précédemment traitées par d’autres naturalistes, et 1l s’est occupé principalement de la structure interne de ces animaux. Îl a étudié successivement, chez plusieurs espèces de Cloportides terrestres et chez la Linia Oceamca, les ap- pareils de la respiration, de la circulation, de la digestion, le sys- tème nerveux, l'appareil de la génération et Île système tégumentaire ; enfin il a recherché comment s’opèrent la mue et la régénération des parties détruites. Parmi les principaux faits qu'il a constatés, nous citerons l'existence de glandes salivaires chez les Crustacés isopodes, que lon considérait généralement comme entièrement privés d'organes de cette nature, et la disposition particulière, chez ces mêmes animaux, du système nerveux splanchnique qui rappelle celle des nerfs intestinaux récurrents des Limules. E. 0.

Revux Des mRAV. scienNT. T. IV, 11. 5o

7162 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

CIRCULATION ET RESPIRATION CHEZ LES CRUSTAGES scnizoPODES (Mysrs, Latr.), par M. le docteur [ves Decacs, professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Caen. (Arch. de 20ol. expérim., 1883, série, t. 1, p. 10b et pl. X.)

En examinant, à Roscoff, des Mysis à un faible orossissement sous le microscope, M. Delage fut frappé de la disposition particulière que présentaient les lacunes de la carapace et qui rappelaient la singulière branchie céphalique des Tanais (voir Archives de: 20ol. expérim. 1081, t. IX, et Revue des trav. scient. , t. I, 1199); 1 fut dès lors conduit à se demander si l'appareil des Mysis n'était pas en rapport avec la respiration; et c'est pour éclaircir ses doutes à cet évard qu'ii entreprit une étude complète de cette dernière fonction et de celle de la circulation chez les Crustacés schizopodes. Cette étude l’a amené à considérer ces animaux comme représentant des larves de Décapodes arrêtées dans leur développement. En effet, dit-11, l'appareil circulatoire des Wysis rappelle celui des Décapodes avec un cachet d'infériorité et de différenciation moins parfaite, et, chez les Crustacés schizopodes, le bouclier dorsal conserve pendant toute la vie les fonctions d’organe respiratoire, tandis que, chez les Décapodes, 1l ne joue ce rôle que d’une façon transitoire et, par suite de l’endurcissement de ses parois, ne sert bientôt plus qu'à protéger les tissus délicats qu'il recouvre. E. Ô

CRUSTACÉS RARES OU NOUVEAUX DES CÔTES DE FRANCE (3h° article), par M. Hesse. (Ann. des sc. naturelles, Zoolopie, 1883, série, t. XVT, art. 3 et pl. XIT, XI, XIV) |

Dans ce mémoire faisant suite à d’autres travaux publiés anté- rieurement dans le même recueil, M. Hesse fait connaitre cinq nouveaux Crustacés suceurs appartenant à l’ordre des Rostrostomes (Hesse), à la famille des Pachycéphales, à la tribu des Dichélastiens et aux genres Xroyeria, Eudactylina et Pagodina (Kroyeria Galci vul- garis, Eudactylina Squatinæ angeli, E. Musteh lœvis, E. Carchanæ glauci et Pagodina Carchariæ glauci.) Mn LC.

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 763

APPAREIL VENIMEUX ET VENIN DU SGORPION; étude anatomique et physio- logique, par M. Joyeux-Larruir, docteur ès sciences; maître de conférences à la Sorbonne. (Arch. de z0ol. expérim., 1883, sé-

rie, t. I, p. 753 et pl. XXX.)

Ce travail, qui a été également présenté sous forme de thèse pour le doctorat en médecine, a été précédemment l’objet d'une analyse. (Voir Revue des trav. scient., t. IV, p. 399.)

ÂPPLIGATION DE L'ENTOMOLOGIE À LA MÉDECINE LEGALE, par M. P. Mécnin. (Comptes rend. hebd. des séances de la Société de biologre,

Haba 7 series HUINT np 191)

Voir le Naturaliste, 1883, année, 27 et 43, p. 219 et 509, et Revue des trav. scient., t. IV, p. 621.) E, O.

Fauns Enromorocique pu Cane, par M. Ch. Ersonur. (Feuille des jeunes naturalistes, 1883, 13° année, 148 et suiv.)

Catalogue des Coléoptères qui vivent sur les feuilles du Chêne, dans les glands, dans les salles, dans les branches, dans les troncs des arbres abattus, dans le bois mort, dans le bois travaillé, dans les parasites ligneux, dans le bois vermoulu, etc. E. 0.

Nores Sur LES COLEOPTÈRES GAPTURÉS AUX ENVIRONS DU CREUSOT EN 1961 Er 1682 (9° liste), par M. Ch. Marcaz. (Mém. Soc. des sc. nat. de Saône-et-Loire, 1883, t. V, fascicule, p. 45.)

Dans le tome IV, 4 du même recueil, M. Ch. Marchal avait publié une première liste des Coléoptères à laquelle 1l fait aujour- d'hui quelques rectifications et qui ne comprenait pas moins de 532 numéros. La seconde liste renferme l’énumération de 250 In- sectes appartenant aux familles des Carabides, des Dytiscides, des Gyrinides, des Hydrophilides, des Hétérocérides, des Byrrhides, des Dermestides, des Mycétophagides, des Lathridudes, des Pel- tides, des Ipsides, des Nitidulides, des Staphylinides, des Pséla-

bo.

764 - REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. phides, des Scydménides, des Silphides, des Histérides, des La-

mellicornes, des Buprestides, des Élatérides, des Mollipennes, des Téléphorides, des Anobiides, des Gisides, de Bostrichides, des Hylésinides, des Scolytides, des Tomicides, des Ténébrionides ou Hétéromères, des Rhynchophorides, des Longicornes, des Chryso- mélides, des Goccinellides et des Endomychides. E, O.

Nors sur ourcoues Coréoprkres DE Macezrax Er De Sanra-Cruz, par M. Léon Farrmaire. (Ann. Soc. entom. de France, 1883, série,

t IL, p. 483.)

L'auteur donne la liste des Goléoptères rapportés de la Patagomie par M. Lebrun, naturaliste attaché à la mission envoyée pour obser- ver le passage de Vénus, et il décrit plusieurs espèces nouvelles, savoir : Carabus plicicollis, Paramecus breviusculus, Antarctia anodon, À. cyanoidea, À. grandipennis, À. falsicolor, A. pogonoides, À. brady- toides, Anchomenus semastriatus, Diontolobus lateritius, Atænius crena- tulus, Taurocerastes palagomicus, Aplerodema acuticollhis, Tribostethes pilicollhis, Sugmodera magellamca, Agriotes australis, Cyphon antarc-

ticus , ne (2) bte Praocis striohcollis, P. silphomorpha, Pla-

testhes silphoides (Waierh.), Pseudomeloe venosulus, Anomophthalmus insolitus, Mylops magellanicus, Otideres cancellatus, O. externevittatus, O. echinosoma, À. aspericollis, Listroderes nisrinus, Anthononus biplapiatus, Lœmosaccus nigrotuberosus, Lema patagonica, Galeruca fulvonigra, Ado- mia (?) nigrodorsata et Coccinella limbicolhs. Quelques-unes de ces espèces sont les types de nouveaux genres (Apterodema, Anomoph- thalmus, Mylops) dont M. Fairmaire publie en même temps la dia-

onose. E. 0.

DescriPrTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES DE LA PATAGONTIE ET DE LA RÉPU- BLIQUE ARGENTINE, par M. Léon Farrumarre. (Ann. Soc. entom. de

France, 1883, série, t. II, p. 507.)

Dans une collection de Coléoptères hétéromères recueillie en Patagonie et dans lUruguay par M. le professeur Bero et par M. Arechavaleta, M. L. Fairmaire a trouvé quinze espèces nouvelles, Platyolmus uspallatensis, P. spinicollis, Praocis denseciliata, P. compacta, Crypticus platensis, Pseudonomus dermestiformis, Blasiptinus metallescens

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 765

Platydema obscuratum, P. impressifrons, Eutochia quadricolhs, À gissop- ierus semipunctatus, Allecula foveipennis, A. cribricollis, Pseudorchesia morosionata et Ananca frontals, qu'il décrit successivement. Trois de ces espèces, Pseudorchesia signata, Agissopterus semipunctatus et Pseu- donomus dermestiformis , sont les types de nouveaux genres. E. O.

Norz sur LE Sreroconus mamizcosus (Flor), par M. C. Rey. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série, t. XXIX, p. 385, publié en 1883.)

Le Sthetoconus mamillosus, Hémiptère de la famille des Capsides, a été décrit pour la première fois par Flor parmi ses Rhynchotes de Livonie. M. Rey en a capturé plusieurs exemplaires en juillet 1869, près de Saint-Genis-Laval, en battant des branches de pommiers infestées de Tigres des jardiniers ou Tingis pyri. Cette circonstance et le mimétlisme de couleur et de forme qui existe entre le Séetho- conus mamillosus et le Tingis pyri font supposer à M. Rey que la larve du premier est parasite de linsecte s1 funeste aux poiriers et aux _pommiers, E. O.

NorTes SYNONYMIQUES SUR QUELQUES EsPèces pu cevre Microrgrius er DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE, par M. CG. Rey. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série, t. XXIX, p. 364, publié en 1883.) |

D'après M. Rey, c'est avec raison que Jacquelin Duval a distingué le Micropeplus Marietti ou M. fulvus d'Erichson; mais c'est sans doute à tort que le même auteur a créé sous le nom de Mcropeplus Mar- garitæ une espèce nouvelle dans laquelle on reconnaît les carac- tères du mâle de #. Marietti et de la femelle de M. fulvus. Le Micro- peplus obsoletus, dont M. Rey donne ensuite la description, est une espèce inédite dont le type a été trouvé dans les Hautes-Pyrénées, dans du foin gûté. E. 0.

Trieu Des Brévipewnes, par M. C. Rev. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série, t. XXIX, p. 13, publié en 1883.)

La première partie de ce travail a été publiée dans les volumes

766 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

précédents du même recueil; celle que nous avons sous les yeux comprend l'étude de la 13° famille (Habrocériens) et de la 14° fa- mille (Tachyporiens). Pour chaque espèce l’auteur donne la descrip- tion de l'insecte parfait et de la larve, l'habitat, la synonymie, etc. E, O.

Descriprion D’UNE espèce Nouvezze DE Dermesrine, par M. À. Go- pARD. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série,

t. XXIX, p. 383, publié en 1883.)

Cette espèce nouvelle, qui a été exportée de Chine en France dans des cocons de Ver à soie (Bombyx mori), est décrite par M. Go- dard sous le nom de Dermestes Favarcqui. “RO

: DiprÈres NoUvEAUx PEU connus (23° partie), par M. J.-M.-F. Brcor.

(Ann. Soc. entom. de France, 1883, série, £. IE, p. 535.)

Dans cette 23° partie de son mémoire (voir Rev. des trav. scient., &. [, IT, IE, IV) M. Bigot fait connaître plusieurs espèces nouvelles

de Syrphides : Ortholophus notatus, du Chili, Myolepta Fairmairü, de

France; AL. lunulata, de l'Amérique septentrionale (mont Hood); Bra- chyopa cinereovittata, de Californie; Syritta rufifacies, de Pondichéry; S, mexicana, du Mexique; Eumerus ruficauda, d’'Aloer; Paragus late- cinclus, de Sierra-Leone; P. auricaudatus, de Californie; P. ruficau- datus, du Brésil; P. (2?) pachypus, de Sydney; Âylota cœruleifrons, espèce exotique, mais dont on ne connaît pas exactement l'origine; À. calopus, de Java; À. rubioimgaster, X. coloradensis et X, metalhfera , du Colorado (Amérique septentrionale); 4. annulifera, également de l'Amérique du Nord; À. satanica et À. flawihibia, de Californie; X. bivittata, du Chili; Temnoura fulvicornis, de Buenos-A yres : T. andi- cola, du Chili; Glaurotricha (ou Haurotricha) (?) volucelloides , du Mexi- que ; Endoiasimyia indiana, de l'Inde; Cartosyrphus hirtiventris, GC. albi- barbis et C. castaneiventris, d'Asie-Mineure; C. pipes, de l'Inde; GC. lamprurus, CG. hoodianus, C. infumatus et GC. lœvis, du mont Hood et du territoire de Washington (Etats-Unis); C. frontosus, du Mexique; Chrysogaster (?) notata, de la Nouvelle-Zélande; Melanogaster (?) rufipes, M. (?) ochripes et Orthonevra sinuosa, de l'Amérique du Nord; 0. (?) annulifera, du Brésil; Penium dubium, du Chili; Pipiza cras-

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 767

sipes , de l'Amérique septentrionale, et Triglyphus fulvicornis , d'Aus- tralie. Ces descriptions sont suivies de quelques observations et corrections relatives aux genres Chrysogaster, Cryptineura, Grap- tomyza, Ptylostylomyia, Pia, Adasymyia, Nausigaster; enfin l'auteur indique, d’après une communication de M. J. Mik, de Vienne, un moyen de séparer les Syrphides des Tachinaires et des Muscides par des caractères tirés de la conformation faciale. E. O.

CararoGue Des Lépipopr£res DE L'Auge, par M. Camille Jourpaeuiece. (Mém. Soc. acad. d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du

département de l'Aube, 1883, t. XLVII de la coll., série, t. XX, D. 0.)

Dans ce catalogue, qu'il a commencé en 1856, en collaboration avec M. J. Rays l'auteur a suivi la nomenclature admise par MM. Standinger et Wocke dans leur cr ou Énumération métho- dique des Lépidoptères de la faune européenne, édit. de 1871. H ne mentionne pas moins de 1,378 espèces, dont il ne donne pas Îa _ synonymie, mais dont il indique Îa station, le deoré de fréquence,

les habitudes, etc. : En0:

CATALOGUE DES CHENILLES EUROPÉENNES CONNUES, par M. Georges Rouasr. (Ann. Soc. linn. de Lyon, année 1882, nouvelle série,

t. XXIX, p. 251, publié en 1883.)

Dans ce travail considérable, qui sera très utile aux entomolo- oistes collecteurs, M. Rouast noire les plantes sur lesquelles se tient d'ordinaire et l’époque se montre dans notre pays chaque espèce, de chenille. L'auteur a suivi, dans l'énumération de ces : espèces l'ordre méthodique adopté par M. Staudinger dans son

grand Catalopue. E. O.

Rsoneranss sur LE DÉvELOPPeMENT DES Ponurezres, par M. Lemonr (Ass. franc. pour l’avanc. des Sciences, 11° session, la Rochelle,

1882, Comptes rend., 1883, p.483 et pl. IV et V.)

L'organisation des Podurelles a été l’objet d’un grand nombre de travaux, mais il n'en est pas de même de l’embryologie de ces

768 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

animaux, dont trois auteurs seulement paraissent s'ètre occupés. Ces trois auteurs sont M. Barrois (Note présentée au Congrès de l’As- sociation française pour l'avancement des sciences, en 1878); M. Oulganine (Mémoire publié en langue russe et analysé dans les Archives de Zoologie expérimentale, 1875), et M. Nicolet ( Travaux insérés dans les Mémoires de la Société helvétique des sciences naturelles et dans les Annales de la Société entomolog'ique, série, t. V). Ce der- nier naturaliste a étudié les œufs des Podura aquatica, Cyphodeirus agilis, Desoria cinerea, Sminthurus ornatus et Orchesella sp. ; M. Oulga- nine, ceux de l'Achorutes iuberculatus, de l'Anurophorus imetarius et de deux espèces de Degeeria ; enfin M. Lemoine a pris comme sujets de ses recherches les œufs de l’Anurophorus laricis et du Sminthurus plumbeus , qui représente la forme adulte du Sm. fuseus. Ges deux es- pèces, l’Anurophorus laricis etle Sminthurus plumbeus , offrent deux types complètement dissemblables, et, comme on pouvait s'y attendre, montrent dans leur développement des différences assez tranchées, que M. Lemoine met en lumière en étudiant successivement les œufs dans la mère, les phénomènes de la ponte et le développe- ment des œufs pondus, et en représentant les faits qu'il a observés dans des planches d’une exécution très soignée.

Feu M. Balfour, dans son Traité d'embryologie comparée, s'ap- puyant sur les études de Lubbock et de Brauer, a particulièrement insisté sur les caractères primitifs des Podurelles, qu'il a consi- dérés comme un groupe allié, de plus près qu'aucun autre, aux ancêtres aplères primitifs des Insectes. Les recherches de M. Le- moine l'ont conduit à des conclusions analogues ; il a retrouvé, dit- il, chez les Podurelles des caractères mixtes, aussi complexes que ceux qu'il a constatés en étudiant les Mammifères fossiles de la faune cernaysienne, et ces caractères mixtes lui paraissent être un signe d'atavisme. E. O.

DE L'ACTE GENITAL PROBABLE OBSERVÉ GHEZ LE SMINTHURUS FUSGUS, par M. Lemoine, professeur à l’école de médecine de Reims. (Ass. franç. pour l’'avanc. des sciences, 11° session, la Rochelle, 188»,

Comptes rend., 1883, p. 481. [ Extrait du procès-verbal. |).

Après avoir relaté quelques observations antérieures du docteur Tulberg, de M. Olfers et de M. Reuter, relatives à d’autres espèces de Sminthurus, M. Lemoine décrit un rapprochement sexuel qu'il a

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 769

observé chez le Sminthurus fuscus, depuis la fin de juillet jusqu’au commencement de septembre 1882. L'accouplement s'est fait par les antennes, le male se trouvant soulevé sans quitter la position horizontale, et la femelle effectuant des mouvements de semi-ro- tation, à droite et à gauche; le tubercule génital du mâle, redevenu libre, laisse suinter une gouttelette qui contient à la fois des sper- matozoïdes et des germes de gréparines, et qui est absorbée par l’o- rifice buccal de la femelle. M. Lemoine pense que cette gouttelette est protéoée par la coagulation de sa partie superficielle contre l'action des sucs digestifs, et traverse le tube intestinal pour s’ar- rêter au niveau du rectum et pénétrer dans les sacs ovariens par un canal de communication spécial. Cet acte génital, qui se pro- duirait bien avant le développement complet du Sminthurus, rappel- lerait, à certains égards, les faits déjà observés chez divers Acariens.

E. O.

Rapport sur les travaux effectués pendant la campagne de 1882 par le service spécial institué pour combattre le Phylloxera. (In-4°, juillet 1893, Marseille. Publié par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée.)

SUR L'ÉVOLUTION BIOLOGIQUE DES PUCERONS EN GÉNÉRAL ET DU GENRE PayzioxeRA EN PARTIGULIER, par M. J. Licurensren, de Mont- pellier. (Assoc. franç. pour lavanc. des sciences, session, la

Rochelle, 1882, Comptes rend., 1883, p. 475.)

Voir Revue des sciences nat. de Montpellier, 1883, série, t. IL, 3, p. A3o, et Revue des trav. scient., t. IT, p. 423. E. O.

Les wrerarrows nes Pucrrows cowrrruées. Fvolution biologique com- plète du Puceron de lOrmeau (Tetraneura Ulmi, Auct.), par M. J. Licurensrein. ( Comptes rend. Acad. des sciences , 1883 , t. XOVI, n°3, P-197.)

Voir Revue des trav. scient., &. IT, p. 423 et &. IV, p. 510, et Revue des sciences nat. de Montpellier, 1883, série, t. Il, 3,

p. 433. | E. O.

770 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LE POLYMORPHISME SEXUEL ET LARVAIRE DES SARCOPTIDES PLUMIGOLES, par MM. E.-L. Trowessarr et P. Méanin. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XGVIT, n°93, p. 1319.)

Dans un Mémoire présenté à l’Académie des sciences en 1868

(Comptes rend., t. LXVI), M. Ch. Robin avait fait connaître l'orga-

nisation et les formes principales des Acariens qui vivent dans les plumes des oiseaux et qui doivent former, sous le nom d’Analge- sinæ, une sous-famille des Sarcoptide ; mais l’auteur n'avait pu étudier que des formes indigènes; au contraire, MM. Trouessart et Méenin ont eu à leur disposition de nombreuses formes exotiques, dont l'examen leur a fourni beaucoup de particularités intéressantes. Ges naturalistes ont reconnu que la sous-fanulie des Analgesinæ, très nombreuse en espèces, se subdivisait naturellement en trois oroupes secondaires, qui contiennent chacun plusieurs genres et qui sont désignés sous les noms de Pterolicheæ, d'Analgeseæ et de Proctophyllodeæ, d’après le genre le plus antérieurement connu qui leur sert de type; ces oroupes, dont MM. Trouessart et Méonin in- diquent sommairement les caractères distinctifs, seront étudiés en détail dans un Mémoire actuellement en préparation. E. O.

SUR LA MorProLoGiE pes Sarcoprines PLuMIcozEs , par MM. E.-L,

Trouessarr et P. Méenin. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1853,

t. XOVII, 26, p. 1500.)

Pour compléter ce qu'ils ont dit dans une Note précédente (von ci-dessus), MM. Trouessart et Méonin font connaïtre quelques faits qui modifient, sous certains rapports, les généralités exposées par M. Ch. Robin dans son Mémoire sur les Sarcoptides (Comptes rend. 1868, t. LXVI). En effet, si les Sarcoptides plumicoies sont pres- que tous ovipares, quelques-uns doivent être vivipares, puisque, chez plusieurs espèces du nouveau genre Meonima (Berlese), on trouve des femelles renfermant des embryons aussi dévéloppés que les plus jeunes larves et n’offrant plus aucune trace d'enveloppe. La coque de l'œuf, d'autre part, n’est pas toujours unie et trans- parente ; elle est quelquefois ponctuée ou tuberculeuse ou présente une sculpture plus ou moins compliquée; les plaques dorsales ne sont pas toujours finement sranuleuses, comme dans les espèces

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 771

observées par M. Robin; elles sont souvent criblées de trous plus ou moins laroes. Ghez beaucoup d'espèces il existe deux formes de nymphes différant par la taille, bien qu'elles soient toutes deux sur le point de subir leur dernière mue. Un Sarcoptide du genre Pterohchus qui vit sur les Perroquets de la Nouvelle-Guinée porte des vésicules rouges, au nombre d’une paire chez le mâle et de deux paires chez les femelles, vésicules que MM. Trouessart et Mégnin considèrent comme des organes sexuels secondaires; enfin dans les genres Proctophyllodes et Pierodectes , la lèvre se prolonge en deux lobes symétriques, élargis en raquette et plissés en éventail, qui s’avancent au-dessous des mandibules, à la face inférieure du

rosire. E. O.

RECHERGHES HISTOLOGIQUES SUR LES CENTRES NERVEUX DE QUELQUES ÎN- VERTEBRES, par M. N, Vicnac, répétiteur à l'École des hautes études, Arch. de 700! experun,, 1605, série, 1. 1, p. 207 et pl. XV, XVI, XVII et XVIIT.)

Après avoir discuté les travaux de tous les auteurs, depuis Roth (1825) jusqu’à Krieger (1880), qui se sont occupés de la structure du système nerveux us Invertébrés, M. Vignal expose le résultat de ses recherches personnelles qui ont été eRéehnée il soit au labo- ratoire de zoologie expérimental de Roscoff, soit au lhbottoitd du Collège de France, et qui ont porté sur des Crustacés, des Mol- lusques, des Hirudinées et des Vers (Lumbricus terrestris). M. Vional a reconnu que, chez les Crustacés, les cellules des ganglions céré- broïdes , abdominaux et thoraciques sont presque toutes unipolaires, qu'elles sont pour la plupart constituées par une substance vis- queuse et très malléable et qu'elles renferment un noyau peu ré- fringent et un ou deux nucléoles réfractant fortement la lumière. Chez les mêmes Invertébrés, les fibres nerveuses formant les con- nectifs, les commissures et les nerfs ont une paroï propre, à simple ou double contenu et se divisent dichotomiquement ou émettent des fibres plus petites; les nerfs du système: pastro-intestinal sont composés de fibres très fines, ayant la même structure que les fibres issues de la chaine ventrale; ils forment un plexus fondamental et un second plexus plus ténu et à mailles plus étroites dans l'épais- seur de plexus musculaires, plexus entièrement dépourvu de cel- lules nerveuses; enfin les ganglions ont leur portion ventrale con-

772 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

stituée à la fois par des fibres nerveuses et par des prolongements des cellules nerveuses situées sur la face ventrale des mêmes gan- olions; les fibres et les prolongements cellulaires s’entrelacent en un plexus d'où partent les nerfs. Chez les Mollusques, les cellules nerveuses des ganglions sont aussi généralement unipolaires, les nerfs constituant le plexus myentérique ou sympathique ont la même structure que les nerfs de la vie animale, mais le plexus myentéri- que forme dans toute la longueur du tube disestif un triple plexus sur les branches duquel sont disséminées des cellules ganglion- naires, et les ganglions qui ont leur centre formé par une substance fibrillaire et une matière peu réfringente renferment, outre les cel- lules nerveuses, une espèce particulière de cellules conjonctives que M. Vignal est porté à considérer comme une forme simplifiée des cellules araignées des Mammifères. Chez les Hirudinées, les cellules nerveuses du cerveau et des ganglions ventraux sont toutes unipolaires et dépourvues de membranes d’enveloppe et se rappro- chant des cellules des centres des Vertébrés ; dans les oanglions ven- traux elles occupent la périphérie, et le centre n'est jamais occupé, comme le supposaient Walter et Hermann, par des cellules multi- polaires, mais se trouve constitué par une substance fibrillaire et un protoplasma presque homogène d'où partent les cylindres con- nectifs et les fibres des tubes nerveux; les nerfs du système sympa- thique, qui dessine un double plexus sur toute l'étendue du tube digestif, offrent la même structure que les autres nerfs et sont com- posés de faisceaux de fibrilles enveloppées dans un protoplasma oranuleux. Enfin, chez le Lombric, les cellules nerveuses sont en majorité unipolaires et disposées en deux groupes dans chaque moitié du ganglion; dans les ganglions cérébroïdes, comme dans les sanglions ventraux, elles ne paraissent pas être en rapport avec les fibres des colonnes par une réunion en T; la chaîne nerveuse en entier (sauf les ganglions cérébroïdes) est enveloppée de trois gaines et le système nerveux pharyngien forme un plexus très com-

pliqué. E. O.

LE MODE DE FIXATION DES VENTOUSES DE LA SANGSUE ÉTUDIE PAR LA MÉTHODE GRAPHIQUE , par M. G. Cancer. ( Comptes rend. Acad. des

sciences, 1883, t. XOVI, 7, p. LG.)

En plaçant une Sangsue sur une feuille de papier enfumé sur

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 775

laquelle elle progresse par Papplication de ses deux ventouses qui lui servent alternativement de point d'appui, on peut faire enregis- trer à l’animal la série d'actes auxquels donne lieu cette double opération. Par cette méthode graphique M. Carlet a constaté : que la fixation de la ventouse postérieure se fait très rapidement et très simplement, d’abord par le contact de la périphérie qui dessine sur le papier noirci un cercle blanc entourant une tache noire, puis par l'abaissement du centre de la ventouse qui vient adhérer au papier et fait disparaitre la tache noire; que la fixation de la ventouse antérieure se fait d'une façon beaucoup moins prompte et plus compliquée. L'animal en effet commence par explorer le lieu il va se fixer par les deux côtés de la lèvre supérieure, qui s'impriment en blanc sur le papier noirci; puis 1l abaisse la partie antérieure de sa lèvre supérieure, il applique sa lèvre inférieure, il abaisse son pharynx et enfin il touche le papier par le fond de sa ventouse; en ce moment seulement l’adhérence complète est établie et se trouve décelée par un cercle entièrement blanc. Le détachement de la Sangsue, comme sa fixation, commence par les bords et finit par le centre de la ventouse. EU?

SUR LA MORSURE DE LA SAaNGsuE, par M. G. Carr.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883, t. XOVE, 17, p. 124h.)

En appliquant des Sangsues sur la peau rasée d'un Lapin con- venablement fixé et en ayant soin de les détacher à divers moments, M. Carlet a pu reconnaitre de quelle façon s'effectue la morsure de la Sangsue. Les denticules des mächoires n'étant pas assez fortes pour produire d’un seul coup une blessure qui donne lieu à un écoulement de sang, elles agissent à plusieurs reprises, à la ma- nière d’un scarificateur que l’on voit fonctionner plusieurs fois à la même place, et dont les trois lames dentelées et équidistantes s’écarteraient l’une de l’autre en même temps qu’elles s'enfonceraient

dans la peau. E. O.

SUR LES MÉCANISMES DE LA SUGCION ET DE LA DÉGLUTITION CHEZ LA Savesue, par M. G. Garzer. ( Comptes rend. Acad. des sciences , 1883,

t. XOVI, 20, p. 1439.)

M. Carlet a constaté par l'observation directe et par quelques

774 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

expériences très simples que les mächoires de la Sangsue sont les agents essentiels de la succion et de la dégluütion : en s’abaissant elles s’écartent et rendent béante l'entrée de l’æsophage Îe sang s'élance; puis en se rapprochant et en remontant dans l'œsophage, elles agissent comme un piston qui lance le sang dans la direction de l'estomac. E. O.

Sur L'Exocove (Exorokas, Ehlers) cemmirera (Pagenstecher), par M. C. Vicuier. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVT, 07 41,0 720)

En faisant des recherches sur les Annélides de la baie d'Alger, M. Viguier a retrouvé quelques types intéressants étudiés précé- demment par M. Pagenstecher (Untersuchungen über niedere Seethiere aus Cette, L: Exopone gemmufera und einise verwandte Syllideen, in Zeitsch. für wissensch. Zoolosie, t. XI, p. 265.)

Ayant observé sur un Syllidien de très petite taille, qu'il nomma E. Gemmifera, une série de jeunes animaux qu'il crut insérés au- dessus de chaque rame, dans la région moyenne du Ver, M. Pagens- iecher considéra ces êtres comme des larves provenant de bourgeons développés sur place. Ainsi prit naissance la théorie des bourgeons latéraux, que plusieurs naturalistes accueïllirent avec une extrême réserve, mais que personne probablement n’essaya de combattre par l'étude même de l'E. gemmifera. C’est ce que M. Viguier s’est proposé de faire. Ïi a examiné de nouveau et avec le plus grand soin lespèce étudiée par M. Pagenstecher, et 1l a constaté que l'œuf naît à la face postérieure de chaque dissépiment, à partir du dixième anneau, de chaque côté de la ligne médiane, au-dessous de l’intestin, que les deux œufs restent toujours seuls dans l'anneau, comme chez le Pædophylax de Claparède, qu'ils grossissent en re- foulant l'intestin vers le haut, et que, après la ponte, ils restent attachés par un pédoncule très distinct à la base du cirrhe ventral. L'œuf est pondu avant toute seomentalion. Gelle-c1 s'opère assez réoulièrement, et elle est complète au dernier état observé dans

l'œuf; à ce moment les larves ovoïdes montrent nettement orifice

buccal et elles remplissent exactement la coque, qu'elles rompent sans doute par leur accroissement. Ces larves offrent à leur ex- trémité libre trois petits bourgeons ectodermiques à peine indiqués représentant l’ébauche des tentacules, et, à l’autre extrémité, deux

ANALYSES ET ANNONCES. -- ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 775

bourgons pareils qui deviendront les cirrhes anaux et qui, en se dé- veloppant, passent de chaque côté du cirrhe ventral de la mère. Le point de fixation de la larve, dit M. Viguier, est donc exactement celui de l'œuf, et quand elle se détache, on ne voit pas le pédoncule décrit par Pagenstecher, mais un léser enfoncement au niveau de l'anus qui agit peut-être comme une ventouse. EXO:

SUR LA REPRODUCTION DIRECTE DES TÉnras, par M. P. Méenis.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883 ,t. XCVI, 19, p. 1378.)

En faisant l’autopsie d'un jeune chien d'appartement, mort à l’âge de quatre mois, d'attaques épileptiformes, M. Mégnin a trouvé dansses intestins trois srands Tænia serrata et une douzaine de jeunes ayant depuis 0003 jusqu à 0" 010 eto" 015 de longueur. M. Méonm admet que les premiers de ces parasites, les grands Ténias qui étaient âgés d'au moins deux mois, avaient été contractés dans le chenil le chien avait été élevé; mais il ne peut expliquer la présence des jeunes Ténias que par une reproduction directe au moyen d'œufs fournis par les grands Ténias et éclos dans les intestins car : dit-1}, «pendant le dernier mois de la vie du jeune sujet, je l’ai eu con- stamment sous les yeux, je suis absolument certain que sa nourri- ture a été d'une pureté parfaite et qu'il n'a ingéré n1 Cysticerque ni Cœnure, que l’on regarde encore à tort comme les seuls germes pouvant donner des Ténias».

À cet exemple de reproduction directe de Ténias sans l'interven- tion d’une migration larvaire quelconque, M. Mégnin en ajoute un autre montrant que chez l’homme lui-même les cucurbilains ou proglottis du strobile peuvent séjourner longtemps dans l'intestin, s’y vider de leurs œufs et même y acquérir des dimensions extra- ordinaires. E. 0.

Méworrs sur LES HEmarozourres Du Curen, par M. Mécnix. (Journal de l’Anat. et de la Physiol. norm. et path. de Homme et des Animaux , 1883, 19° année, p. 172.)

Après avoir relevé tout ce qui a été écrit sur l'helminthiase de l'appareil circulatoire du Chien depuis 1764 jusqu'à nos jours,

776 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

M. Mégnin fait une étude complète de la Filaria immitis (Leydy) et de la Sprroptera sanguinolenta (Rudolphi) , dont 1 donne des descriptions détaillées, accompagnées de figures; puis il indique l’action des hématozoaires embryonnaires , 1 bide qu ils produisent et les symptômes qui révèlent leur présence. E. O.

Sur un NEuarone PArAsITE DE L'Orenon vureurre , par M. J. Cnam. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XOVII, 26, p. 1503.)

L'Helminthe signalé par M. Chatin vit en parasite chez l'Oignon vulgaire (Allium cepa, L.); il appartient au grand genre Tyleucus et doit probablement être rangé dans une espèce distincte de celles qui ont été décrites jusqu’à ce jour. Pénétrant dans le bulbe à l’état de larve, le parasite se répand dans les racines et à la base de la tige florifère, désorganise complètement le tissu central et réduit même les faisceaux vasculaires en une massse brunätre et pultacée. Ï atteint alors tout son développement; ses organes sénitaux achèvent de se constituer, la fécondation s'opère et des œufs sortent de jeunes larves claviformes que la désagréoation du bulbe met en liberté et qui, suivant Îes conditions de la terre ambiante, gagnent immédia- tement d’autres bulbes encore sains, ou restent quelque temps immobiles et desséchées, dans un état de vie latente jusqu'à ce que l'humidité leur ait restitué toute leur activité. La vitalité de ces larves parait toutefois moins puissante que celle des larves de l’An- ouillule du blé, auxquelles elles peuvent être comparées. La mesure É plus efficace pour anéantir ces Helminthes consiste dans l’arra- chage et l’incmération des pieds attaqués. E: 0:

Rscuercues sur 14 PEAU Des Cépuaropones, par M. le docteur P. Gi- 1? a \ la \ \ Ro», chargé de conférences de zoologie à la Faculté de Clermont.

(Archives de 2001. expérum. , 1883 , série, t. 1, p.224 .etpl. XIV:)

La peau des Céphalopodes comprend deux couches superposées dont l'épaisseur et la nature sont très diverses, mais qui sont umies de la façon la plus intime. L’une de cés couches est l’épiderme, qui se trouve réduit à une seule assise de cellules, et l’autre le derme, qui,

4 è Rs

ANALYSES ET ANNONCES. -— ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 777

étudié au moyen de sections très fines, portées sous le microscope, peut se décomposer en plusieurs assises, différant l'une de l’autre par leurs caractères et disposées, de dehors en dedans, dans l'ordre suivant : couche fibreuse superficielle; couche des chromato- phores; couche des 1ridocystes; couche fibreuse profonde. M. Girod a étudié successivement toutes ces assises, et l'examen du chromatophore et de l’espace périphérique lui a révélé les faits suivants : :

La cellule pigmeniaire est essentiellement variable dans son étendue suivant le degré de contraction ou d'expansion du chro- matophore ;

La cellule basilaire du faisceau radiaire est arrondie pendant la contraction, effilée et aplatie parallèlement à la ligne qui limite la cellule pigmentaire pendant l'expansion;

Les fibres qui constituent le faisceau radiaire sont rapprochées pendant la contraction, lâches et séparées pendant l'expansion;

Les espaces interfasciculaires, allongés pendant la contrac- tion, s’élargissent et s’aplatissent pendant l'expansion.

En recherchant ensuite, sur des embryons, le mode de formation de ces différentes parties, M. Girod a constaté qu'il se produit dans les couches superficielles du mésoderme des modifications profondes pour la constitution de la portion dermique de la peau. Ces couches mésodermiques sont constituées au début par des cellules embryon- naires indifférentes qui présentent un noyau très développé et un corps protoplasmique sans membrane limitante; mais, à partir du moment les masses oculaires se chargent de pigment jaune, le derme se limite et revêt insensiblement ses caractères fondamentaux. Dans la couche des chromatophores certaines cellules se différen- cient et présentent les modifications que M. P. Girod a indiquées dans sa Note sur le développement des chromotaphores chez la Sepiola Rondeletu (voir ci-après).

- Dans des mémoires ultérieurs l'auteur se propose de faire connaître la structure de la ventouse, de la lèvre, de l'appareil fixateur du manteau des Céphalopodes, et, pour le moment, il se contente de signaler quelques caractères particuliers de la peau réfléchie sur le sac viscéral et sur ses dépendances. 1 indique no- tamment la disparition presque complète de chromatophores sur la région postérieure du sac du Poulpe et leur absence totale sur la peau réfléchie de toutes les autres régions le derme se trouve, par

Revue Des TRAV. SGIENT. T, [V, 11. 51

778 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

suite, réduit à une seule masse conjonctive traversée par les faisceaux et par quelques fibres musculaires. Les mêmes faits peuvent être constatés chez la Seiche, la Sépiole et le Calmar, la disparition des chromatophores se produit toutefois d’une manière beaucoup plus brusque. Chez les Décapodes les faisceaux musculaires de la peau sont extrêèmement réduits et disposés irrégulièrement, en affectant des directions divergentes, et cette particularité a son reten- tissement sur la surface des téouments, qui, chez les Octopodes, est toujours plus rugueuse et plus chagrinée, grâce à la présence des faisceaux de fibres groupés comme des rayons autour des centres multiples et formant par leur contraction des mamelons et des tubercules. Enfin chez le Poulpe la peau jouit d'une plus grande mobilité sur les couches musculaires sous-jacentes que chez les autres

Céphalopodes. E. 0.

RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT DES CHROMATOPHORES DE LA SEPIOLA Ronpeceru par M. P. Giro. (Comptes rend. Acad. des sciences,

1009, t. ACNI/ 1740, D 1079.)

Après avoir étudié la structure des chromatophores chez l'animal adulte (voir ci-desus), M. Girod recherche leur mode de formation en les étudiant aux diverses phases du développement embryonnaire. D’après ce naturaliste, pendant la première période, les couches qui s'étendent au-dessous de l’épiderme et qui doivent constituer le derme sont formées par des cellules dépourvues de membrane d'enveloppe, munies d'un gros noyau central et étroitement appli- quées les unes contre les autres (cellules embryonnaires). Une première orientation détermine la distinction d'assises superposées, et bientôt deux couches superficielles, en se modifiant profondément, donnent les chromatophores et les iridocystes. Pour les chromatophores on voit dans la couche certaines cellules prendre plus d’accroissement, s’arrondir, se distinguer par un nucléole qui se montre dans ie noyau et se transforme ainsi en une cellule initiale qui deviendra la cellule pigmentaire d'un chromatophore et qui est enchâssée dans une cou- ronne de cellules de bordure. Chaque groupe touche à quatre groupes voisins et chacune de ses cellules de bordure est en rapport avec une cellule semblable de ces groupes dont l’ensemble dessine une sorte de damier. Au point de convergence de quatre groupes se trouve toujours une cellule interméchaire qui est indépendante des

faste

EE de

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 779

cellules des groupes et sert de centre à des formations nouvelles. Tels sont les éléments dont M. Girod montre, dans sa Note, les modifications successives. E. O.

RECHERCHES SUR LES CHROMATOPHORES DE LA SEPIOLA RONDELETIT. par

M. P. Giron. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, i. XCOVE, 9, p. 594.)

Les prolongements périphériques qui partent en rayonnant de la cellule piomentaire chez la Sepiola Rondeleth ont été désignés tantôt comme des fibres musculaires (fibres radiaires, muscles radiaires) prési- dant à l'expansion du chromatophore, tantôt comme des parties constituantes d’un appareil nerveux terminal. La première opinion est celle de Külliker, de Muller, de Boll, de Klemenziewiez: la seconde celle de Harting; mais ni l’une n1 l'autre n’est probable- ment conforme à la vérité. Les recherches de M. Girod l'ont en effet amené à refuser aux prolongements périphériques toute con- tractiité propre. Pour lui le protoplasma de la cellule pigmentaire est l'agent de l'extension du chromatophore; 1 tend à rapprocher ses pôles et glisse en s’étalant dans la cavité formée par les fais- ceaux radiaires. Dans ce mouvement le protoplasma entraîne la membrane cellulaire et la ceinture équatoriale des cellules basi- laires. Lors de la contraction, ajoute M. Girod, le protoplasma est ramené à sa forme sphérique par l'élasticité de sa membrane et par l'action des cellules basilaires, qui, aplaties et tiraillées, tendent à reprendre la forme primitive. | E. O.

Sur Les curomarTopnores Des Cépuaropones, par M. B. Brancnans.

{ Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, 10, p. 655.)

Dans une communication faite à la Société zoologique de France, le 14 novembre 1883 (voir Bull. Soc. zool. de France, 188, t. VIT, Procès verbaux, p. XXIX), M. R. Blanchard indiquait le résultat de ses recherches sur la structure et les mouvements des chromato- phores que renferme Îa couche superficielle du derme des Cépha- lopodes dibranches. Ses premières observations, effectuées à la sta- tion maritime de physiologie du Havre, n'avaient porté que sur des

1.

780 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sujels adultes; mais, après son retour à Paris, il eut à sa disposi- tion des préparations d'embryons de Seiche qui avaient été faites par M. L. Desfosses à Concarneau et sur lesquelles il put continuerses recherches. [l arriva alors aux mêmes conelusions qu'après ses pre- miers travaux : il reconnut Île peu de fondement des observations de Harless, de Keferstei et de Boll, qui avaient attribué l'expansion des. chromatophores à la contraction de muscles, non point situés dans le voisinage des chromatoblastes, mais s'insérant en couronne sur leur membrane d'enveloppe. Comme M. Girod et comme M. Harting, M. R. Blanchard ne trouva aucune trace de muscles rayonnants; 1l constata même labsence de toute membrane d'enveloppe et 11 vit que le chromatophore des Céphalopodes ne différait aucunement, dans sa structure générale, de celui des Poissons, des Batraciens et surtout des Sauriens (Caméléons). En d’autres termes, d’après M. R. Blanchard, le chromalophore des Céphalopodes consiste en une simple cellule conjonctive, chargée de piement et possédant au plus haut deoré la faculté de pousser des prolongements amiboïdes au sein de la matière amorphe, peu consistante, qui se trouve située au-dessous de l’épiderme. Get Amibe toutefois est placé sous l’in- fluence du système nerveux, comme MM. Brücke, H. Milne-Edwards, P. Bert et G. Pouchet l'ont démontré expérimentalement pour le Caméléon, les Poissons, les Crustacés et la Seiche et comme Leydig et S. Ehrmann l'ont constaté anatomiquement chez le Lacerta agihs et chez la Grenouille.

Enfin M. R. Blanchard s’est assuré que les fibres rayonnantes observées chez les Géphalopodes n'étaient point des terminaisons nerveuses, comme le voulait Harting, mais de simples fibres du tissu conjonctif, sans connexion avec le chromatophore. I n'a jamais vu, comme M. Girod, ces fibres varier de forme suivant l’état con- sidéré du chromatophore. E. O.

SUR LE DÉVELOPPEMENT LE LA BRANCHIE DES CEPHALoPoDEs , par M. L. Jousin. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCNIT, 20,

p. 1076.)

Les recherches de Kôlliker sur le développement des Céphalo- podes n'avaient point élucidé l'origine de l’organe de la respiration chez les animaux. En étudiant spécialement, dans les laboratoires de Banyuls et de Roscoff, la Sepia officinahs, M. Joubin a reconnu

à

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 781

que les branchies des Géphalopodes apparaissent, sous forme de bourgeons symétriques, au milieu de ce qui deviendra par la suite la paroi postérieure de la cavité palléale. Ces bourecons se transfor- ment en des lames ondulées, dont les plis se multiplient et se déve- loppent suivant un processus que l’auteur a soigneusement observé et qu'il décrit minutieusement. EN

SUR LES FONCTIONS DU SAG RENAL GuEz LES Hérëroropss, par M. L. Jourer.

(Comp. rend. Acad. sc., 1883, E. XCVIT, 20, p. 1078.)

L'auteur conclut de ses recherches sur les Firoles et le Phyll- rhoë que, chez les Héléropodes, le sac rénal est chargé de puiser un liquide dans le sang pour le verser en dehors, et non de puiser de l’eau au dehors pour la verser dans le sang. À côté de sa fonction olandulaire, à côté de la fonction respiratoire qu'il accomplit in- contestablement chez les Firoles, ce sac, dit M. Joliet, a encore pour fonelion d'éliminer continuellement l'excès d’eau qui peut être introduit dans le sang, soit par des orilices spéciaux, soit par sim- ple endosmose. Le volume de liquide ainsi expulsé, chez le Phyili- rhoë, équivaudrait, pour l’homme, à 48 litres d'urine en 24 heures.

E. O.

SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR DES MOLLUSQuESs puLUONES, par M. H. Rouzaun. (Comptes rend. Acad des sciences,

1883, t. XOVI, 4, p. 275.)

Pendant trois ans l’auteur a poursuivi une série de recherches sur l'anatomie et le développement d’un grand nombre de Pul- monés terrestres, et il a découvert, dans le développement de l'ap- pareil génital de ces animaux, un cerlain nombre de faits qu'il considère comme nouveaux pour la science et qui diffèrent senst- blement de ceux que M. Eisig a exposés dans son travail sur le Lymnœus auricularis (Zeitsch. f. wiss. Zool. 1869). Suivant M. Rou- zaud, l’appareil génital des Pulmonés adultes, malgré sa compli- cation habituelle, provienten entier d’un bourgeon exodermique primitivement claviforme et simple, qu'on appelle bourgeon prumitif, et la glande hermaphrodite n’est que le sommet libre et ramifié de ce bourgeon. | E. O,

782 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Ux AS D’ATRÉSIE DE L'ORIFIGE GENITAL EXTERNE CHEZ UN H£ziX POMATIA, par M. le docteur C. Mangenot. (Bull. Soc. zool. de France, 1883,

année, 1 et 2, p. 170 )

En disséquant des Escargots, M. Mangenot a rencontré une dis- position qui doit être très rare ou qui n’a peut-être même jamais été observée, disposition consistant dans une imperfection de l’orifice oénital interne. Les œufs avaient atteint leur volume normal bien qu'il n'y eût pas eu fécondation; malheureusement le développe- ment incomplet du canal déférent était venu entraver une expérience qui aurait tranché la question de l’auto-fécondation. De l'absence de la portion prostatique du canal déférent, M. Mangenot tire une conclusion favorable à l'opinion de M. Rouzaud, qui, dans une com- munication faite récemment à l’Académie des sciences, a considéré le canal déférent comme étant formé par déux bourgeons partant l’un du bourgeon pénéal, l'autre du bourgeon primitif et allant à la rencontre l'un de l’autre.

À lappui d’une autre affirmation de M. Rouzaud relative à la prolifération de la base du bourgeon sagittal, qui fournirait un certain nombre de bourgeons tertiaires qui donneraient eux-mêmes les vésicules multifides, M. Mangenot cite le développement d’une multitude de glandes multifides autour de chacun des trois corps quil a regardés comme trois poches du dard à différents degrés de développement. En revanche, M. Mangenot ne sait comment expliquer le développement extraordinaire de la poche. copulatrice dans l'individu qu'il a étudié. « Évidemment, dit-il, si cette poche a, comme on Île dil, pour unique usage de recevoir le liquide sé- minal ou de dissoudre le capreolus, on ne peut s’expliquer son volume dans ce cas particulier 1l n’y a point eu d’accouplement.»

E:-0:

De 14 VARIABILITÉ DE L'ESPÈGE CHEZ LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET D'EAU pouce, par M. Georges Gouracxe. (Assoc. franç. pour lavanc. des sciences, 11° session, la Rochelle, 1882; Comptes rend. , 1883,

p. ho.)

L'auteur passe en revue certaines formes de Mollusques terrestres et d'eau douce que l’on serait, à priori, porté à considérer comme des types absolument distincts, mais qu’on est conduit, par une

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 783

étude plus attentive, à regarder comme de simples races d'une même espèce; 11 montre quelles sont les causes principales qui, dans ce cas, ont déterminé des modifications dans le nombre de tours de spire, dans les dimensions et surtout dans la hauteur de la co- quille, dans l'épaisseur du test et du bourrelet péristomal, dans les costulations, dans l'importance des productions épidermiques, etc.

E. O.

MozLusQuUES TERRESTRES ET D'EAU DOUGE RECUEILLIS AUX ENVIRONS DE Rocasrorr-sur-Mer, par M. G. Récxcspereer, docteur en droit à Rochefort-sur-Mer. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences , 1 ses-

sion, la Rochelle, 1882; Comptes rend., 1883, p. 520.)

Les recherches de M. Répelsperger ont été principalement diri- gées sur le territoire de la commune de Rochefort et sur celui des communes voisines, et elles lui ont fourni 72 espèces, réparties dans 27 genres. Les Mollusques terrestres sont représentés, dans son catalogue, par 15 senres et 38 espèces, et les Mollusques d’eau douce par 12 genres et 34 espèces. À propos de l'Helix aspersa (Mül.), de l'Helix nemoralis (Müll.), de l'Helix costata (Müll.), de . l'Helix aculeata (Müll.), dela Physa acuta ( Drap.) et de quelques autres espèces , l’auteur donne certains détails relatifs aux variations de forme de la coquille, aux stations du Mollusque, à ses propriétés comestibles, etc. E. O.

SUR LES ESPÈCES DE MOLLUSQUES ARCTIQUES TROUVÉES DANS LES GRANDES PROFONDEURS DE L'OCÉAN ÂTLANTIQUE INTERTROPIGAL, par M. P. Fis-

cHEr. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCGVIT, 26, p- 1h97.)

-_ Les dragages opérés pendant la dernière campagne du Talisman ont montré que la faune abyssale des côtes du Sahara, du Sénégal et des îles du Cap-Vert renferme un certain nombre de Mollusques communs dans les mers arctiques et dont l'aire de distribution géo- oraphique doit être énorme. Parmi ces espèces M. Fischer cite les Fusus berniciensis et islandicus, le Scaphander puncto-striatus, la Lima excavata, la Malletia obtusa, la Limnopsis minuta, la Syndesmia lon- gicallus, les Nœrea arctica et cuspidatu , les Pecten vitreus et septem-

781 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

radiatus. La distribution bathymétrique de ces Mollusques présente aussi une particularité remarquable que S. Lovèn avait déjà pres- sentie; ils se trouvent à une profondeur de plus en plus grande à mesure qu'ils approchent de l'équateur. M. Fischer en conclut que la température de l’eau règle la distribution des animaux marins plutôt que l'intensité de la lumière, qui n’est plus perceptible à une distance relativement faible de la surface.

La campagne du Talisman a augmenté sensiblement le nombre des stations atlantiques des espèces réputées propres à la Méditer- ranée. La faune de cette dernière mer paraît donc constituée en majeure partie par des colonies venues de lAtlantique après la pé- riode géologique qui a fermé la communication de la Méditerranée avec l'océan Indien.

Enfin M. Fischer signale la découverte de quelques formes re- marquables décrites récemment d’après des exemplaires provenant des eaux profondes de lAtlantique, Pholadomya arata, Mytilimeria Jlexuosa, etc. Me te

SUR LES MOLLUSQUES SOLENOCONQUES DES GRANDES PROFONDEURS DE LA mer, par M. P. Fisoner. (Comptes rend. Acad. des sciences , 1883, L XCVIS ne 1e p.707)

Les Mollusques solénoconques ou Scaphopodes (Dentalium , Gadu- lus) sont au nombre des Mollusques les plus répandus dans les abysses; ils sont en effet spécialement organisés pour vivre dans les sables et les vases du fond de la mer, ils capturent, au moyen de leurs filaments tentaculaires, les Foraminifères qui pullulent autour d'eux. Durant les trois campagnes du Travailleur (1880, 1881 et 1882), chaque coup de drague a toujours ramené des Dentales, et, sur certains points du golfe de Gascosne et de la Méditerranée, ils ont été recueillis en quantités prodigieuses. Dans les mers d'Eu- rope l'espèce dominante parait être le Dentalium agile, qui a été dé- couvert lors des dragages de M. Sars aux îles Lofoten et dont l’area paraît s'étendre, d’une part, de l'océan Glacial aux Canaries, de l’autre, de la Méditerranée au oolfe du Mexique. Un autre Dentale ( Dentalium ergasticum n. sp.), dont la longueur dépasse 9 centimètres, a été obtenu dans ladeuxième campagne du Travailleur par 1,900 mè- tres de fond, entre la côte ouest du Maroc et les Canaries; enfin une troisième espèce, d’une taille probablement encore plus consi-

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 7585

dérable et offrant tous les caractères du Dentalium delessertianum (Chenu), espèce fossile du pliocène italien, a été draguée le 25 juil- let 1882, par le Travailleur, à kho mètres de profondeur, au sud de l'Espagne, avant d'arriver à Cadix. Pendant la même campagne, une autre forme pliocène du groupe des Solénoconques, le Cadulus ovulum (Philippi), avait déjà été ramenée de grandes profondeurs et avait fourni un autre exemple des liaisons certaines qui existent entre la faune actuelle et la faune pliocène. E. O.

Hisrorre maracozocrque De L’Agrssivre, par M. BourauiGxar. (Ann. des sciences naturelles, Zoologie, 1883, série, t, XV, art. 2,

AR GLS XX XI)

Dans la première partie de ce mémoire M. Bourguignat décrit les espèces nouvelles recueillies par M. Achille Raffray dans un voyage en Abyssinie; dans la seconde partie il donne un synopsis de toutes les coquilles déjà connues de cette région; enfin dans la lroisième partie 11 expose les conditions dans lesquelles s'est déve- loppée la faune malacolooique de l’Abyssinie, qu'il est conduit à rat- tacher à la faune du grand centre zoologique de l'Afrique; enfin il termine par un aperçu sur la répartition des Mollusques à la surface du continent africain. Sur une carte annexée à son mémoire (pl. XI), l'auteur indique par des teintes conventionnelles les quatre centres (centre africain, centre natalique ou du Cap, centre malgache et cenire asiatico-européen) auxquels on peut rapporter, d’après lui, toutes les espèces qui vivent actuellement en Afrique.

Les espèces nouvelles décrites et figurées par M. Bourguionat apparüennent au genre Helixarion, Thapsia, Sitala, Vitrina, Succi- nea, Helix, Bulimus, Raffraya (nouveau genre), Abbadia (nouveau genre), Orcula, Pupilla, Vertigo, Clausiha, Ennea, Pachnodus , Subu- lina, Limnæa et Planorbis. E. O.

REGHERGHES ANATOMIQUES SUR LES GENRES Peura (Runaina) et TyLopina ? par M. Albert Vayssière. (Ann. des sciences naturelles, Zoologie,

16000 0 Serie, LAN acte on 1 CU DRE,

L'auteur décrit dans ce mémoire l'organisation d’une espèce de

786 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Mollusque très peu connue, la Pella coronata (de Quatr.) ou Run- cina Hancocki (Forbes), dont il a trouvé plusieurs exemplaires au mois de mai 1880 sur des Aloues récoltées à l'entrée du port de Marseille, et il étudie en même temps la structure de la Tylodina ci- trina, qui appartient à un genre voisin et qui se rencontre aussi, mais très rarement, dans le port de Marseille. M. Vayssière joint à ses observations personnelles le résumé des travaux très suceincts et très peu nombreux dont ces deux Mollusques avaient été l'objet, de telle sorte que son mémoire constitue une monographie complète des genres Pella et Runcina. E. 0.

Morpnorocre Des Acépnares (1° Mémoire), AnatToME DE L'ARRo- soir (Asperoillum dichotomum, L. Rezve), par M. H. pe Lacazr- Durmises, membre de l’Institut. (Arch. de 200l. expérim. 1883, série, t. [, p. 665 et pl. XXV, XXVI, XXVII, XXVIIT et XXVIX.)

Ïl est assez diflicile de se procurer des Mollusques du genre As- pergillum; néanmoins, grâce aux matériaux qu'il a trouvés dans les collections malacologiques du Muséum qui, lui ont été commu- niqués par M. le docteur Fischer, M. de Lacaze-Duthiers a pu étu- dier l'animal et la coquille des À. vaginiferum et dichotomum et la co- quille des À. annulosum, javanum et pulchrum; 11 à reconnu ainsi que l'animal de l’Arrosoir est en tout semblable morphologique- ment à celui des Acéphales, et qu'après avoir été, dans les pre- mières périodes de son évolution, un Acéphale ordinaire aux or- ganes bien pondérés et aux valves symétriques, 1l prend, par suite de l'accroissement excessif de la récion inférieure de son corps, la forme singulière qui lui a valu le nom sous lequel 1l est vulgai- rement connu. E, O.

L'ixpusrrie pes Mouzes, par M. Becenranr, commissaire de la ma- rine en retraite, membre de la sous-comnussion de la Société des Sciences naturelles, à la Rochelle. (Assoc. franç. pour l'avance. des sciences , 11° session, la Rochelle, 1889; Comptes rend. , 1883,

p. 537.)

M. Belenfant indique les progrès qui se sont accomplis dans

ANALYSES ET ANNONCES. -— ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 787

l'élevage des Moules depuis l'époque Walton établit les premiers bouchots sur la côte d'Esnandes. Aujourd’hui le nombre des bou- chots édifiés dans le quartier de la Rochelle s'élève à 1,800 et donne en moyenne un produit total net de 840,000 francs par an. E. O.

L'Ixpusrers uuirriëre, par M. Becexrant, commissaire adjoint de la marine en retraite, membre de la sous-commission de la So- ciété des Sciences naturelles, à la Rochelle. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences , 1 session, la Rochelle, 1882 ; Comptes rend.,

1883, p. 29.)

L'auteur retrace l'histoire du développement de l'industrie hut- trière sur les rivages maritimes du département de la Gharente-[n - férieure, depuis 1853 jusqu'à nos jours. E. O.

NoTe SUR LES PARASITES ET LES COMMENSAUX DE L'Huirre, par M. À. Cgrres. (Association franc. pour l’avanc. des sciences, 11° session,

la Rochelle, 1889; Comptes rend., 1883, p. 552.)

Voir Revue des trav. scient., t. TET, p. 202.

OBSERVATIONS SUR LE DÉVELOPPEMENT DES BRACHIOPODES, par M. Ko- WaALEVSky. Analyse par MM. OËhlert et Deniker. (Arch. de 2001. expérim. 1883, série, t. |, p. 57.)

Dans un mémoire en langue russe publié il y a quelques années, M. Kowalevsky a décrit et figuré les premières phases embryon- naires des Terebratula, Terebratulina, Thecidium , Cistella et plus par- ticulièrement de l’Arpiope (Cistella) neapolitana, dont 1l a suivi le développement depuis les premières modifications de l'œuf jusqu'au moment la larve, étant fixée, parvient à l’état adulte. Chez les espèces qu'il a examinées, ce naturaliste a constaté deux modes de formation du blastoderme se produisant, l’un par invagination (Cistella, Terebratula, Terebratulina), l'autre par simple dédouble- ment ou délamination des cellules; en outre, dans son étude de la

788 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

CG istella neapolitana ; il a reconnu quelles étaient les parties de la larve qui, après avoir traversé une série de modifications graduelles, produisaient la cavité générale, le tube digestif, le mésentère et la plupart des muscles; il a démontré que les premières traces de branchies se montrent sous forme de quatre mamelons sur un épaississement submarginal du lobe dorsal, et que les raies qui bordent le manteau de l'adulte sont, comme le disait Morse, le ré- sultat d’une production spéciale et n’ont rien de commun avec les soles caduques du manteau de la larve. Par ses recherches sur la Thécidie, M. Kowalevsky a pu ajouter quelques faits nouveaux à ceux que M. de Lacaze-Duthiers avait consignés dans son mémoire; enfin, en comparant le développement et l’organisation des Bra- chiopodes à ceux des groupes voisins, 1l a été conduit à partager l'opinion de Morse relativement à la position systématique des Brachiopodes, c'est-à-dire à assigner à ces animaux une place parmi les Vers annelés, tout près des Chétopodes.

Le mémoire de M. Kowalevsky ne pouvant être facilement con- sulté par les naturalistes, dont un petit nombre seulement sont fami- liers avecla langue russe, MM. OEhlert et Deniker en ont donné un résumé substantiel, auquel ils ont joint quelques figures extraites du travail original. E. 0.

MarÉRIAUX POUR SERVIR À L'HISTOIRE DE L'ANouINIE, par MM. À. Ko- waLEvsky et J. Barnois. (Journ. de l’Anat. et de la Physiol. 1883, 19 année, p.41 4etpl 1, Il, HI)

Après avoir décrit les formes extérieures de l'Anchinie, qui est un des types les moins connus etles plus intéressants du groupe des Tuni- ciers, MM. Kowalevsky et Barrois font connaitre la structure interne de cet animal: ils étudient la conformation de la cavité générale, du sac pharyngien, du tube digestif, du cœur, de l’endostyle, des organes spéciaux et des organes génitaux et la disposition du sys- tème nerveux; ils suivent pas à pas le processus du bouroeonne- ment et ils concluent de leurs recherches que PAnchinie doit être rapprochée des Dokholum, comme la proposé M. Grobben, mais qu'il serait néanmoins prématuré, dans l’état actuel de nos con- naissances, de changer le nom de ce Tunicier pour celui de Do-

hopsis. E. O.

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 7189

Ds L'orocévise cusz Les Asciprens, par M. Ad. SaBarier.

(Compt. rend. Acad. sc., 1883, t. XCVI, 12, p. 799.)

Résumé du mémoire publié dans la Revue des sciences naturelles de Montpellier (1883, série, L. IT, 3) et analysé ci-dessus.

Voir Rev. des trav. scient., &. IV, p. 511.

NoTE SUR LES CELLULES DU FOLLICULE ET DE L'OVULE CHEZ LES ASCIDIES ET Cuez D'AUTRES ANIMAUX, par M. EL Foz. (Comptes rend.. Acad des

Seiences, 200 LUIXCNE n°2931." 159 1.)

Dans le cours de ses recherches sur la fécondation, M. H. Fol a découvert un processus de génération endogène des cellules du fol- licule ovarien des Ascidies, dans l’intérieur de l’ovule et même à la surface de la vésicule germinative. Il a déjà signalé ces faits dans son Mémoire sur la fécondation et dans un article publié en 1897 dans le Journal de Micrographie; mais dans ces derniers temps 1l les a étudiés d'une manière plus complète, en étendant ses recherches à d'autres animaux. Les résultats auxquels 1l est arrivé concordent sur plusieurs points avec ceux qui ont été exposés par M. Roule. M. H. Fol considère les cellules folliculaires comme étant géné- tiquement les strictes homologues des spermatoblastes ou cellules mères des zoospermes , et l'ovule lui-même comme répondant au

polyblaste ou ovule mâle de M. Duval. FE. O.

ESSAI D'HYBRIDATION ENTRE DIVERSES ESPÈCES D'Écarvines. Anato- mie de quelques Échinides irréouhers. Vésicule de Pol des Oursins révuliers, par M. Korucer. (Bull. Soc. des sciences de Nancy, ‘série [E, t. VE, fasc. XIV, 15° année, 18892. Procès-verbaux,

pl. XXV, XXVI et XXVIIT, publiés en 1883.)

M. Kæœhler, en expérimentant sur des Strongylocentrotus huidus, Psammechinus pulchellus, Spærechinus oranularis, Dorocidaris papillata el Spatangus purpureus, a obtenu, dans la plupart des cas, des Plu- teus hybrides el normalement développés. La fécondation des œufs du Spatangus par les spermatozoïdes du Psammechinus constitue un

790 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

fait très intéressant, les deux Oursins appartenant à des types d'ordres distincts. dut

Dans une autre communication le même naturaliste a montré que les Spatangus, Echinocardium, Brissus, Brissopis et Schizaster qui vi- vent sur les côtes de la Provence présentent, les uns par rapportaux autres, de notables différences dans la disposition des organes in- ternes et notamment dans le trajet du vaisseau marginal interne, dans la distribution des vaisseaux qu'il fournit, dans la direction du siphon et du canal du sable, etc. Dans les genres Brissus et Bris- sopis il existe un canal s’ouvrant de part et d'autre dans la deuxième courbure de l'intestin et jouant probablement le rôle d’un siphon accessoire. Enfin, dans une troisième communication M. Kæhler a rendu compte de ses recherches sur la structure des vésicules de Poli chez les Oursins réguliers. I considère ces organes comme un appareil d'excrétion. | E. O.

SUR LES Euprocrinus DE L ATLANTIQUE ET SUR LA NATURE DE LA FAUNE DES GRANDES PROFONDEURS, par M. Edm. Perrier. (Comptes rend.

Acad. des sciences, 1985, {. XOVI, n°11, p. 729.)

Les dragages du Travailleur ont ajouté une cinquième forme, appartenant à l'océan Atlantique, aux quatre formes précédemment

connues du genre Eudiocrinus (Ophiocrinus de Semper), qui toutes

provenaient de l'océan Pacifique. Tandis que toutes les autres Co- malules ont au moins dix bras, les Eudiocrinus n'ont que cinq bras; néanmoins, loin de constituer un type primitif de Comatules, ils représentent au contraire un type notablement modifié. M. Perrier, à la suite de l'étude à laquelle 1l s’est livré, ne conserve aucun doute à cet égard et la constatation de ce fait le conduit à formuler quel- ques observations générales. « Si l’on considère, dit-il, les principaux types zoolosiques, on reconnaît que les diverses formes qu'ils com- prennent peuvent se rattacher, dans chaque type, à un groupe de formes simples dont toutes les autres seraient dérivées, ces formes simples constituant, par bourgeonnement, des colonies dont les diverses parties se seraient ensuite modifiées et solidarisées.» Parmi ces formes simples M. Perrier cite les Éponges calcaires, les Po- lypes hydraires, les Crustacés inférieurs, les Vers annelés, et 1l constate que les représentants de ces formes sont tous rares dans les régions profondes, tandis qu'ils sont abondants et très variés

ircédias = En 2 mit s

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 791

dans les zones voisines du littoral. Dans chaque classe ce sont très souvent les représentants les plus modifiés de la classe, ceux qui appartiennent aux ordres relativement récents qui setrouvent dans les srandes profondeurs. M. Perrier en conclut que la faune abyssale est, au moins en grande partie, une faune descendue des régions littorales et acclimatée dans les grands fonds. « Les conditions d’exis- tence, dit-il, devenant de plus en plus constantes ou même complète- ment uniformes dans les régions profondes, les espèces de provenances les plus diverses, une fois une certaine zone atteinte, ont pu se ré- pandre partout; on s'explique ainsi tout à la fois que la faune des orandes profondeurs présente une composition très constante dans toutes les régions du globe, en même temps que des espèces variées dont les analogues se retrouvent tantôt dans les régions sublittorales froides, tantôt dans les régions sublittorales les plus chaudes du

globe.» E. O.

Hisrorre pu DÉveroPPEemENT DE 14 Méouse Oseura, par M. C. 0e Méresxowsxy. (Bull. Soc. z0ol. de France, 1883, année, n°” 1

et2, p. 98 et pl. Vet V[.)

Les recherches de l’auteur, commencées pendant l'été de 1881, à la station zoologique de Naples et poursuivies pendant le prin- temps de l’année suivante, ont été interrompues par suite de la rareté temporaire des animaux de l’espèce Obeha; néanmoins M. de Mérejkowsky a pu éclairer les points essentiels du développement de la Méduse qu'il étudiait et reconnaître netamment l’origine de l’en- doderme. Celui-ci se forme, paraît-il, à l'axe des extrémités de la larve, à celle qui, par rapport au mouvement de la larve, peut être appelée postérieure, et 1l se constitue par l'immigration de cel- lules isolées du blastoderme. Cette immigration, comme mode de formation de lendoderme, est du reste très répandue parmi les Cœlentérés (Éponges et Hydroméduses). L'immigration et l’invagi- nation, chez les Cœlentérés, dérivent l’une de l’autre, mais on ne peut encore décider avec certitude, dit M. Mérejkowsky, lequel des deux procédés est origimaire et primitif; pour être fixé à cet égard 11 fau- drait mieux connaître la formation de l’endoderme chez certains Invertébrés supérieurs ( Thecidium, par exemple). E. O.

792 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

OBSERVATIONS SUR LA BLASTOGENESE ET SUR LA GENERATION ALTERNANTE CHEZ LES OALPES Er LES Prrosomes, par M. L. Jouer. (Comptes

rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVI, 93, p. 1676.)

D'après M. Kowalevsky, le stolon se compose, chez les Salpes, comme chez ies Pyrosomes, de deux tubes emboités, prolongeant l'ectoderme et l’endoderme du parent et comprenant, dans l’espace libre qui les sépare, deux cordons latéraux dérivés du cloaque et deux cordons médians dérivés de deux amas de cellules mésoder- miques ; la peau, le tube branchio-intestinal et le cloaque de chacun des Salpes agréoés dérivent des parties correspondantes du stolon et par conséquent du parent; quant au système nerveux et aux organes sénitaux, 1l sont formés aux dépens des cordons médians et résultent du développement de deux groupes de cellules mésoder- miques. Au contraire, suivant M. Salensky, le tube interne n’a qu'un rôle transitoire, de même que les cordons latéraux qui déri- vent du péricarde, tandis que le cordon médian imférieur contribue à former l'intestin. M. Brocks, ayant observé des œufs dans Îe cor- don génital du stolon avant que les différents individus de la chaîne fussent distincts, en a conclu que la forme dite agame est une femelle produisant par bourgeonnement, non des hermaphrodites, mais des mâles incubateurs, renfermant chacun un œuf. Enfin, M. Todaro a décrit, au lieu de quatre cordons mésodermiques, une couche moyenne homogène, dérivant d’un germobiaste et formant, à l'exclusion des tudes endodermique et ectodermique, le corps entier du bourgeon. Pour cet auteur, le germoblaste est l'équiva- lent de l’œuf lui-même et les individus agrégés qui en dérivent sont, par conséquent, non les fils, mais les frères puinés de l'individu solitaire, de telle sorte qu'il n’y a chez les Salpes n1 génération alternante n1 bourgecnnement véritable.

Les recherches de M. Joliet, l'ont conduit à confirmer, en les complétant, les conclusions exprimées par M. Kowalevsky, et à dé- fendre en même temps l’ancienne théorie du bourgeonnement et des générations alternantes. Suivant M. Joliet, le bourgeonnement des Salpes est un véritable bourgeonnement auquel prennent part des organes déjà différenciés, dont l'intervention complique le phé- nomène, et la forme considérée comme agame mérite bien cette qualification, puisqu'elle ne renferme pas d'ovaire et contient tout au plus le rudiment d’une glande hermaphrodite. À ce propos l'au-

13 Te

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 793

teur définit ce qu'on doit entendre par une forme agame souche : « C'est, dit-il, la forme qui, produite par voie sexuée et possédant un tissu sexuel, soit non encore différencié et simplement en puis- sance, soit déjà différencié et reconnaissable, mais étant incapable de le conduire au terme de son évolution, le confie pour cet objet à une ou plusieurs formes successives et dont dernière au moins est sexuée.

Cette formule, d'après M. Joliet, s'applique également aux Salpes, aux Pyrosomes, aux Doholum, aux Ascidies composées et à plusieurs autres formes animales. E. O.

SUR LES MOEURS ET LES PREMIERS PHÉNOMÈNES DU DÉVELOPPEMENT DE L'ŒUF DE LA PHiLoDiNA ROSEOLA, par le docteur À. Biccer, licen- cié ès sciences naturelles de la Faculté de Lille. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1882, année, 1 et 3.)

Le Phlodina roseola (Ehrenberg) est un Rotifère du groupe des Philodinides que M. le docteur Billet a trouvé en grandes quantités dans un des bassins d'arrosage du jardin de lhôpital militaire, à Rennes, et qui doit son nom spécifique à la tente rosée d’une grande partie de ses organes, surtout de ses organes sexuels. L'ani- mal toutefois ne présente cette teinte qu'en janvier, février et au commencement de mars, c'est-à-dire pendant toute la saison de la ponte, et en mars les femelles qui viennent de pondre, aussi bien que les individus nouvellement éclos, sont complètement incolores et correspondent à la prétendue espèce nommée par Ehrenberg Plu- lodina macrostyla. M. Billet décrit les colonies ovigères de la Philodina roseola, qui se présentent sous l'aspect de taches ferrugineuses; puis il passe en revue les phénomènes dont les œufs sont le siège, en comparant les stades du développement de la Philodina aux stades correspondants de l’embryogénie de certains Bryozoaires étudiés par

M. J. Barrois. E. 0.

Monocrarnis nxs Mézrcerres, par M. Lucien Jour, maitre de con- férences de zoologie à la Sorbonne. (Arch. de 200, expérim. 1883,

série, t. [, p. 131 et planches XI, XIT, XIIE.)

Parmi les Rotateurs, les Mélicertes se prêtent particulièrement à

Revous DES mrav. sctenr. TT. IV, 11. | 5a

794 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

une étude détaillée, aussi bien à cause de leur fréquence dans les étangs et dans les mares qu'à cause de leur taille assez forte et de l'habitude qu'elles ont, après avoir pondu leur œuf, de le conserver quelque temps à l'abri dans leur tube, ce qui permet de les élever dans des aquariums et de les observer aux différentes phases de développement. Ehrenbers n'en connaissait qu'une espèce, la Weh- certa rinjens; mais, en 1072, Collins, et, en 1879, Hudson en décou- vrirent deux autres espèces qu'ils nommèrent Melicerta plula et M. tyro; M. Joliet en a trouvé une quatrième forme qu'il a nommée Melicerta pedunculata et qu'il a prise comme sujet de ses observations en même temps que la A. ringens.

Après avoir indiqué les conditions dans lesquelles vivent les Meli- certa pedunculata et ringens et les stations elles se rencontrent le plus fréquemment aux environs de Paris, l’auteur décrit leurs carac- tères extérieurs et l'aspect du tube dans lequel elles se renferment au moindre choc, puis il fait connaître la structure intime de ces animaux. Comme tous les Rotateurs, les Mélicertes ont, d’après M. Joliet, le système nerveux central situé sur la face dorsale et les organes tactiles au nombre de trois, savoir : un organe dorsal impair et deux organes latéraux; quant au ganglion décrit par Huxley, ce n'est, paraît-il, autre chose que la olande chargée de sécréter le mucus qui sert à fabriquer l’étui protecteur. Les femelles, dans ce oroupe de Rotateurs, peuvent être classées en trois catégories : les pondeuses d'œufs males, les pondeuses d'œufs d'été femelles et les pondeuses d'œufs d'hiver, mais elles sont toutes également aptes à être fécondées. Les mâles ressemblent à ceux de la Lacinularia socia- hs : ils émettent des zoospermes rubanés qui deviennent immobiles dans le corps de la femelle et s'accumulent sur la surface de l'ovaire, mais dont l’action sur l'œuf ne paraît avoir d'autre effet que de dé- terminer lexpulsion de globules polaires, car le développement d'un œuf provenant d’une fémelle vierge se fait du reste exactement comme celui d'une femelle fécondée.

Cohn avait prétendu que les œufs d'hiver étaient pondus exclu- sivement par les femelles fécondées et que les œufs d'été se dévelop- paient tous par parthénogénèse; mais, suivant M. Joliet, les choses ne se passent pas ainsi el il est probable que d’un œuf d'été fécondé se développe une pondeuse d'œufs d'hiver, tandis que d’un œui d'été non fécondé ne se développe qu'une pondeuse d'œufs d'été mâles ou femelles. H y a certainement un rapport entre le nombre de mäles exis-

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 795

tant à un moment donné et le nombre d'œufs d'hiver existant vers la même époque. Ces derniers œufs sont appelés par M. Joliet œuÿs durables parce qu'ils sont susceptibles de résister aussi bien au froid qu’à la sécheresse; 1ls naissent et ils mürissent d’ailleurs comme les œufs d'été, dont 1ls ne se distinguent au moment de la ponte que par leur taille et ieur couleur; ils se segmentent suivant le même processus. À un certain moment l'embryon s’enkyste dans une mem- brane cellulaire qui est située en dedans de la membrane vitelline et qui se chitinise et s'ornemente tandis que la membrane exté- rieure disparait. Enfin, lorsque le blastoderme est constitué, ül existe dans l'embryon : un feuillet interne qui est dérivé entiè- rement de la dernière et plus grosse sphère de sepmentation et qui forme en entier l'intestin; un feuillet externe formant l'ectoderme dérivé en majeure partie, sinon en totalité, du plus petit segment primitif et de la première sphère détachée du gros segment; un feuillet moyen formant des groupes de cellules disposées entre les feuillets externe et interne, dérivant des deux sphères moyennes du gros seoment primitif et servant probablement à former les organes oénitaux et les muscles. Il y a donc, comme le fait observer M. Jo- liet, une coïncidence absolue entre l'ordre de succession des feuil- lets et l’ordre de la sepmentation. Enfin, quand le blastoderme est constitué, la queue de l'animal se dessine, puis la fossette vibratile se creuse, elle se garnit de cils, le pigment oculaire se montre sous forme de trainées, les orands cils de l'appareil rotateur se develop- pent, la cavité buccale et le cloaque se constituent par invagination, le méconium, les mastax et les flammes vibratiles apparaissent et la larve éclot. Après avoir mené pendant quelque temps une vie errante, elle se fixe, se met à construire un tube et revêt enfin la forme définitive des Mélicertes. | E. O.

CONTRIBUTION À L'ÉTUDE MORPIOLOGIQUE ET ANATOMIQUE DES ÎNFUSOIRES

ciztés, par M. E. Maupas, conservateur adjoint à la bibliothèque

d'Alger. (Arch. de zool. expérim., 1883, série, t. I, p. ho et planches XIX, XX, XXI, XXIL, XXIIT, XXIV.)

Dans cette étude l’auteur s'est inspiré des idées de Desjardins, et, comme ce naturaliste, 11 a recherché dans les propriétés générales du Sarcode l'explication des phénomènes spéciaux qu’il a eu l'occasion

55,

796 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'observer chez les Colpoda cucullus (O0. F. Mull.), C. Stein, Cryp- tochilum (nouv. gen.), nipricans (O. F. Müll.), C. elegans (n. sp.), C. griseolum, G. tortum (n. sp.), C. Echini (n. sp.), GC. colpoda (Stein), Glaucoma pyrifornis (Ehr.), G. scintllans (Ebr.), Ophryoglena magna (n. sp.), Piychostomum sæmuridis (Stein), Ancistrum (n. gen.), myth (Quenn.), À. veneris gallinæ (n. sp.), Nassula oblonga (n. sp.), Chi- lodon dubius (n. sp.), Holophrya oblonpa (n. sp.), Lagynus crassicolls (n. sp.), L. elongatus (Clap. et Lachm.), Lacrymaria coronata (Clap. et Lachm.), Loxophyllum duplostriatum (n. sp.), L. lamella (0. F. Müll.), Aimeria incurvata (Duj.), Peritromus Emmæ (Stein), Condy- lostoma patens (O. F. Müll.), Actinotricha saltans (Cohn), Gonosto- mum pedicuhforme (Gohn), Holosticha Lacazei (n. sp.), H. multinucleata (n. sp.) et Üroleptus roscovianus (n. sp.). La plupart de ces espèces ont été recueillies près d’Aloer et plusieurs sont nouvelles pour la science. Ces dernières sont décrites et figurées par M. Maupas, qui expose, en terminant, les principaux résultats de ses recherches. I démontre notamment que chez les Infusoires ciliés, comme chez les Acméliens, 1l existe des formes entièrement dépourvues d’enveloppe cutanée, et que, chez les Infusoires ciliés pourvus de técument, le re- vêtement extérieur correspond morphologiquement à une membrane de cellule, de même que le corps sarcodique ou cytosôme, constituant la masse principale du corps, est l'analogue du corps cellulaire.

E. O.

Cowrereurion À L’arsrorre DES Crzro-Fracezzés, par M. G. Poucuer, professeur au Muséum. (Journ. de l’'Anat. et de la Physiol., 1883, 19° année, p. 399 et planches XIX à XXII.)

M. le Ministre de la marine ayant bien voulu mettre, en 1882, la corvette à voiles la Perle à la disposition des directeurs du labo- ratoire de zoologie et de physiologie maritimes de Concarneau, M. G. Pouchet put recueillir les matériaux nécessaires pour combler quelques-unes des nombreuses lacunes qui existent encore dans l’histoire des Gilio-Flagellés. Après avoir résumé les travaux des naturalistes qui se sont occupés avant lui de l'étude des Cilio--Fla- oellés, M. Pouchet relate dans son Mémoire les conditions dans les- quelles s’est faite la récolte des spécimens nécessaires à ses observa- tions, puis il décrit les espèces qu'il a eu l’occasion d'examiner et qui appartiennent aux genres Ceratium, Dinophysis, Amphidinium , Pro-

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 797

toperidinium , Peridinium , Diplopsalis, Glenodinium , Gymnodinium , Poly- krikos, Prorocentum. Parmi ces espèces, plusieurs n'avaient point encore été signalées.

M. G. Pouchet résume en ces termes quelques faits intéressants qu'il a constatés : « Certaines espèces peuvent se présenter en chaîne nombreuse se désagréseant pour laisser en liberté les individus arrivés à leur plein développement. L'origine de ces chaînes demeure complètement inconnue. F semble très peu probable qu’elles se for- ment par épigénèse, Elles paraissent résulter plutôt du développe- ment simultané d'un certain nombre de cellules originairement conjuguées. D’auires Cilio-Flagellés (Dinophysis) se présentent par oroupes de deux individus géminés et appelés à se séparer ensuite. D’autres se partagent et se multiplient à la manière des Diatomées.

« Nous n'avons jamais observé le kyste muqueux, au sein duquei se ferait la scissiparie, signalé et figuré par Stein et par Bergh; mais nous avons vu, chez certains Cilio-Flagellés revêtus d’un test (Peridinium divergens), le corps rétracté au-dessus de celui-ci pour donner naissance par scissiparie à deux êtres nouveaux, dont nous ne connaissons pas d’ailleurs l'évolution.»

L'auteur termine son Mémoire par quelques considérations sur les affinités des Gilio-Flagellés qui lui paraissent se relier immédiate- ment aux Noctiluques, celles-ci dérivant peut-être directement du

Peridinium divergens. E. O.

Sur UN INFUSOIRE FLAGELLÉ, ECTOPARASITE DES Porssons, par M. L.-F.

Hexnecuy. ( Compt. rend. Acad. se. , t. XOVE, 10, p. 658.)

En 1876 M. Fouquet a signalé une épidémie qui presque chaque année décime les Truites élevées dans les bassins de pisciculture du Collèce de France, etil a montré que la cause de cette épidémie était un Infusoire cilié (Jchthyophthirius mulufilus Fouquet) qui vit en parasite sur l'épiderme et produit par sa présence une inflamma- tion dela peau. Mais ce n’est pas à cet animal qu'il faut attribuer la maladie qui, en 1883, fit périr un grand nombre de jeunes alevins, éclos depuis trois semaines et n'ayant pas encore absorbé entièrement leur vésieule ombilicale. Cette fois l’auteur du mal était un Infusoire flagellé, ressemblant au Bodo caudatus de Stein ou Amphimonas cau- data de Dujardin, mais différant de cette dernière espèce par son

798 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

genre de vie et par la présence de trois flagellums et devant par conséquent être considéré comme une espèce nouvelle, que M. Hen- neouy fait connaître sous le nom provisoire de Bodo necator. En cou- vrant toute la surface du corps des jeunes Poissons et en se fixant même sur les branchies, ces Flapellés oênent considérablement les fonctions de la peau, déterminent une irritation qui retentit sur tout l'organisme et entravent l’hématose.

E. O.

Sur LES Îxrusorres sucrociiés, par M. ne MÉrexowskY.

(Compt. rend. Acad. des sc., 1883, L XOCVI, 26, p. 276.)

M. Maupas ayant présenté à l’Académie (voir Comptes rendus Acadimie des sciences, 1889, t. XCV, 26, p. 1881) une note critique concernant les Infusoires suclociliés, M. de Mérejkowsky lui répond en maintenant la validité de ce groupe zoologique. Il affirme que Îles quatre organes de l’nfusoire qu’il a étudié pré- sentent les caractères d'ordre physiologique et d'ordre morpho- lopique qui caractérisent un suçoir, c'est-à-dire qu'ils se terminent par une extrémité renflée, en forme de bouton, et qu'ils possèdent la faculté d'adhérer fortement aux corps étrangers. M. Maupas a rangé VAcarella siro dans le genre Mesodinium sous le nom de Mesodinium pulex. M. de Mérejkowsky soutient au contraire que les senres Aca- rella et Mesodinium ne peuvent être confondus et 1l indique quelques caractères qui permettent toujours, dit-1l, de distinguer ces deux groupes l’un de l’autre ou du genre Halteria ( Duj.) E. 0.

Sur LES Sucrocrzieés DE M. De MEérsskowsxy, seconde Note de M. E. Mac- pas. (Comptes rend. Acad. des sciences., 1883, t. XCVI, 8, p. 16.) |

En réponse à la nouvelle Note dans laquelle M. de Mérejkowsky maintient son ordre des Suctociliés (voir ci-dessus et G. R. Acad. se., 1883, 1. XOVE, 96, p. 276), M. E. Maupas rappelle deux objec- tions qu'il a soulevées et auxquelles, dit-il, son contradicteur n'a pas répondu. Tant qu'on n'aura pas vu le Mesodinium pulex accrocher d’autres [nfusoires et les sucer avec ses prétendus suçoirs, on ne

ANALYSES ET ANNONCES. ANATOMIE ET ZOOLOGIE. 799

peut, d'après lui, assimiler ces appendices aux tentacules des Aci- nétiens, comme le fait M. de Mérejkowsky. Pour M. Maupas, les appendices vibratiles du Mesodinium appartiennent à la catégorie des cirres, et l’animal s’en sert pour courir comme un véritable fnfusoire hypotriche, tandis que, chez tous les Acinétiens proprement dits, on ne voit jamais que des cils vibratiles proprements dits. l’auteur relève une affirmation de M. de Mérejkowski, qui prétend que jamais les cirres ni les cines ne peuvent se fixer solidement à un corps étranver, à la manière des tentacules des Acinétiens, et il com- bat cette opinion par divers exemples empruntés au Cyclidium glau- coma, aux Oxytrichines et aux Euplotises. [ répète donc ce qu'il a déjà dit dans sa première Nole, à savoir que les appendices de l’ex- trémité antérieure du Mesodinium pulex sont simplement des organes de fixation analogues à ceux qui existent chez les petits Infusoires commensaux des Mollusques lamellibranches. Enfin il maintient l'assimilation qu'il a faite précédemment des quatre espèces de Cla- parède, Fresenius, Cohn et Stein, et allant encore plus loin, ül émet l'opinion que le Mesodinium acarus, {orme type du genre, est encore la même espèce vivant dans l’eau douce. E. 0.

Opuryocysris Burscazu, Note de M. À Scawenee.

(Compt. rend. Acad. des sc., 1883, t. XCVI, 19, p. 1378.)

Dans les vaisseaux de Malpighi du Blaps, M. À. Schneider a dé- couvert un Protozoaire nouveau, ayant la forme et l’apparence exté- rieure d’une Amibe, et se reproduisant principalement par kystes. Ges kystes sont le siège de phénomènes spéciaux dont M. Schneider donne la description et qu'il exposera avec plus de détails dans un mémoire en préparation. F>,0:

NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LA SPORULATION DU KLOSSIA OCTOPIANA. par M. Aimé Souveiner, professeur à la Faculté des sciences de Poitiers. (Arch. de z0ol. expérim., 1883, série, t. I, p. 77 et pl. VIT et IX.)

Le Klossia octopiana que M. Schneider avait signalé primitivement sous le nom générique de Benedenia (Arch. de z0ol. expérim., t. WW,

800 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

notes 13 el 14) a été rencontré d'abord par Æberth dans plusieurs organes profonds de certains Céphalopodes; M. Schneider a pu l'observer évalement dans des Seiches qui lui ont été envoyées de Rochefort par M. Robert. Il s’est particulièrement attaché à recon- naître la manière d'être du noyau, et il a été amené par ses recher- ches à admettre que, chez les Coccidies, cet élément existe toujours, bien que sa présence soit parfois difficile à déceler. C'est même, d'après M. Schneider, ce noyau qui gouverne la reproduction et lui imprime son caractère spécial. E:. 0.

SRE

PALÉONTOLOGIE.

RECHERCHES PALÉONTOLOGIQUES SUR LES DÉPOTS TERTIAIRES À Mirne-En- WARDSIA ET À VIVIPARA DU PLIOGÈNE INFÉRIEUR DU DÉPARTEMENT DE L'Ain, par M. À. Loccarn. ( Annales de l Académie de Mäcon , 1 sé-

rie, t.' VI, pb, 1683.)

La faune passée en revue dans ce mémoire comprerd plus de quatre-vingts espèces tant terrestres qu'aquatiques. _ Les Gastéropodes terrestres v sont au nombre de trente-deux en- viron ; les Gastéropodes aquatiques de près de trente-cinq. Les La- mellibranches n'y sont représentés que par une quinzaine d'espèces. Les Helicidæ en particulier sont très nombreux, et montrent qu’à cetle date la faune terrestre dans le bassin du Rhône était très va- riée. M. Loccard mentionne, en effet, des formes de tailles bien dif- férentes, depuis les petits Strobilus Duval, Str. labyrinthiculus, et Patula ruderoides jusqu'aux grands Zonites Colongon, Helix Chaixr, H. Falsani. Leurs formes sont très variées, mais les espèces affines appartenant à un même groupe peu nombreuses, circonstance qui se présente aujourd’hui. Chaque groupe possédant cinq à six formes plus ou moins voisines, toutes différant d’un type commun.

Parmi les Clausilies, il n'existe que de grandes et belles espèces (CI. Loryi, CI. Baudoni, C1. Falsani); mais en même temps vivait un genre voisin, actuellement éteint, le genre WMilne-Edwardsia, ca-

ANALYSES ET ANNONCES. PALÉONTOLOGIE. 801

ractérisé par des formes véritablement gigantesques. La Milne-Ed - wardsia Terveri est en effet l’une des plus grandes coquilles terrestres connues.

La faune aquatique est encore plus riche et surtout plus variée en genres; avec les grandes Limnæa Bernouilleti, vivait toute une série de Planorbes de taille très variée, depuis le PI. Tournoueri le plus grand jusqu'au petit PI. Falsam.

L'élément dominant et caractéristique de cette faune réside dans les Melanidæ et les Paludinideæ. Les cinq espèces de Melanopsis dé- crites dans ce mémoire sont presque toutes très ornementées. Les Vivipara et les Valvata étaient de même très abondantes, et parti- culières à chaque station.

Quant aux Lamellibranches, les mêmes genres font encore par- tie de la faune actuelle.

Après avoir étudié en détail chaque station malacalopique et dé- fini ses caractères propres, M. Loccard résume dans un tableau synoptique général toutes les données malacologiques relatives à ces différentes faunes, en y joignant à titre de comparaison les don- nées respeclives de la faune bien connue de Fauterives, dans la

Drôme. | CinV

CRINOÏDES DU TERRAIN JURASSIQUE, avec 11 planches, par M. pe Lo- RIOL. ( Paléontologie française, série : Animaux invertébrés du ter- rain jurassique, 6o° livraison, 1883.)

Après avoir défini les caractères du type crinoïde, M. de Loriol établit, dans les Eucrinoïdes, trois sous-ordres : ° Les Paleocrinoides, Nachsmuth:; Les Néocrinoïdes, Carpenter (Stomatocrinoïdes, Wachsmuth ; . Les Laccocrinoïdes, Costala et I. Muller, qu'il subdivise en- suite en un certain nombre de familles d'après iles caractères éta-

blis par M. Zaittel :

802 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PALÉOCRINOÏDES. NÉOCRINOÏDES. Haplocrinidées, F. Rœmer. Marsupitidées, Rœmer. Pisocrinidées, Angelin. ÜUintacrinidées , Zittel. Azélacrinidées , (arpenter. Encrinidées. Cupressocrinidées, F. Roœmer. Engeniacrinidées. Hybocrinidées, Ziltel. Holopidées, F. Rœmer. Cyathocrinidées , Roœmer. Plicatocrinidées. 1 Taxocrimdées, de Loriol. Apiocrimdées , d'Orbigny. Ichihyocrinidées, Angelin. Bousqueticrinidées, de Loriol. | Crotalocriudées, Angelin. Pentacrinidées , d'Orbigny. | Calceocrinidées, Meek et Worthen. Comatulidées , d'Orbigny.

Heterocrimdees, Zittel. Potenocrinidées , F. Rœmer. Gasterocrinidées , F. Rœmer. Platiscrndées, F. Rœmer. Carpocrinidées , Zittel. Briarocrinidées , Angelin. Dimerocrinidées, Zatlel. Barrandeocrinidées, Angelin. Actinocrinidées , de Loriol. Stélidiocrinidées , Angelin. Mélocrinidées, Zittel. Polypeltidées, Angelin. Glyptocrinoïidées, Zittel. Rhodocrinidées, F. Rœmer. Calyptocrinidées, Angelin.

Les descriptions qui suivent comprennent onze espèces rappor- tées au genre Éugemacrinus, appartenant au terrain jurassique (du lias au séquanien); sept espèces de Phyllocrinus, du bathonien à l’oxfordien ; une seule espèce de Tetracrinus (T. monoliformis de l'ox- fordien moyen); quatre espèces de Cotylecrinus, provenant toutes des couches supérieures du lias moyen; (ymnocrinus Moesch, de lox- iordien du Jura; Guettardinicrinus dilatatus, d'Orbig, du séquanien de la Rochelle; quinze espèces d’Apiocrinus du bathonien au séqua- nien; dix-huit espèces du genre Millericrinus, du lias à l’oxfordien.

CE

DESGRIPTION D’ESPÈGES DU TERRAIN TERTIAIRE DES ENVIRONS DE PARIS (suite), par M. Cosswann. (Journal de conchiliologie, 1883, sé- nest XX IT pe 4068 PRENTEUNEL

L'auteur, qui avait déjà fait connaître en 1882, dans le même

L

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 805

recueil, plusieurs espèces nouvelles ou imparfaitement connues du bassin de Paris, décrit- encore et figure dans le travail que nous avons sous les yeux onze espèces inédites, savoir : Psammobia cui- sensis , des sables inférieurs de Cuise-la-Motte ; Donax Besançon , trouvée à Prouwilly, dans l'étage des sables de Bracheux; Diplodonta transversa- ra, trouvée à Valmondois, dans l'horizon inférieur des sables de Beau- champ, et à Wemmel, dans les sables de l'étage wemmelien, corres- pondant probablement aux sables de Valmondois; Erycina catalaunen- sis, assez répandu à Chälons-sur-Vesle, dans les sables de l'étage de Bracheux ; Fissurella scobinellata , provenant du Fayel (étage inférieur des sables de Beauchamp); Hipponyx articulatus , du calcaire grossier moyen de Grignon; Crepidula parisiensis, de la ferme de l'Orme; Ne- matura microscopica, des sables inférieurs de Cuise-la-Motte; Planorbis præcursor, de Chälons-sur-Vesle (sables inférieurs de l’étage de Bra- _ cheux), et Aphamtoma quadricincta, de la tranchée du chemin de fer de Saint-Gobain (sables inférieurs de l'étage de Guise).

M. Cossmann signale éoalement la présence à Valmondois de l’Anisocarda pectiifera (Sowerby), espèce découverte dans les sables de Wemmel, en Belgique. E. O.

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S 5. PHYSIQUE.

SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE, 1883, Paris.

La presque totalité des travaux publiés dans ce recueil ont été communiqués par leurs auteurs soit à l’Académie des sciences, soit au Journal de physique; nous n'en donnerons done que les titres :

Définition des couleurs complémentaires, par M. T. Rosenstiehl, p. ê.

Recherches sur la comparaison photométrique des sources diversement colorées et en particulier sur la comparaison des diverses parties d’un méme spectre, par MM. J. Macé de Lépinay et W. Nicati, p. 11.

Extrait de la note de M. Sylvanus Thompson sur la repr'sentation de la loi de rendement d’un électromoteur, par M. René Benoît, p 26.

804 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Remarques au sujet des couches électriques doubles, par M. Pellat, p. 90. | Papier positif direct pour la photooraphie, par MM. Ch. Cros et Aug. Vergerand, p. 37.

Recherches sur la durée de la solidification des corps surfondus , par M. D. Gernez, p. 38.

Note sur les franges des lames cristallisées et sur leur projection dans la lumière monochromatique; par M. Bertin, p. 43.

Méthode générale pour renforcer les courants téléphoniques, par M. James Moser, p. 54.

Note sur un spectroscope à fente inclinée, par M. Garbe, p. 55.

Sur un bec à flanune intermittente, par M. Neyreneuf, p. 67.

Description d'un hygromètre à condensation intérieure, par M. Crova, p. 69.

Appareils d'optique destinés à contrôler les surfaces planes parallèles, perpendiculaires et obliques, par M. Léon Laurent, p. 77.

Sur la résistance électrique du verre aux basses températures, par M. Foussereau, p. 86.

Les piles au bichromate de potasse de M. G. Trouvé, Résultats d’ex- périences faites sur deux batteries de six éléments par M. Hospita- lier. p- 00.

Sur la variation des indices de réfraction de l'eau et du quartz sous l’in- Jltuence de la température, par M. H. Dufet, p. 104.

Sur les limites du transport de la force à distance par des lignes télé- graphiques aériennes, par M. H. Hospitalier, p. 110.

Remarque sur la communication précédente, par M. Cabanellas, D 110- |

Sur la puissance des appareils dioptriques , par M. Guebhard, p. 122.

Sur la radiation de l'argent au moment de la sohidfication, par M. Violle, p. 129.

Sur un baromètre à gravité, par M. Mascart, p. 135.

Analyse des mouvements du vol des oiseaux par la photographe, par M. Marey, p. 144.

Théorie générale des systèmes dioptiques centrés , par M. F. Monoyer, p. 118.

Description d'un nouveau cathétomètre de M. Dumoulin-Froment, par M. À. Terquem (avec planche.) p. 178.

Pile étalon pour la mesure des forces électromotrices, par Emile Rey-

nier, p. 86.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 805

Sur la force électromotrice des couples à un seul électrolyte, par M. Émile Reynier, p. 190.

Sur les indices de réfraction des gaz comprimés, par MM. J. RIRES et G. Rivière, p. 193.

Étude des courants telluri riques, par M. E.-E. Blavier, p. 201.

Morex De mesurer Le royER D'UN oBJecrir, par M. Lazarn. ( Bul- letin de la Soc. fran. de photographie, 1883, p. 141; Gauthier- Villars.)

On met au point sur le verre dépoli un objet quelconque , une carte-album, par exemple. On mesure exactement la dimension du modèle et celle de l’image, on prend également la distance du verre dépoli au modèle. On multiplie les deux premières mesures l'une par l’autre, puis on multiplie le produit ainsi obtenu pour la troi- sième. Le total est divisé par le carré de la somme des deux pre- mières , le quotient est Ja longueur focale de l'objectif.

M. Martin dit que cette méthode parait plus compliquée qu'elle ne l'est en réalité et qu'elle donne un résultat parfaitement exact si l'on ne tient pas compte de l'épaisseur des objectifs. Certains objec- tifs, comme les aplanétiques de M. Steimheil et de M. Prazmowski, fonctionnent comme si l'objectif était sans épaisseur. Avec eux, la formule de M. Lazard donne des résultats très exacts. Il n’en est plus de même avec lobjectif à portrait: l'épaisseur n’est pas né- oligeable et l'on n’a plus qu'une approximation. M.

Le Bulletin de la Société française de photographie présente des communications fort intéressantes mais qui nous paraissent s’appli- quer d’une façon trop spéciale aux opérations photographiques pour que nous les mentionnions ici. Nous y renvoyons le lecteur.

M

SUR LE MÉLANGE DES GouLEuRs, par M. J. Movrier.

(Bulletin de la Soc. philomath. de Paris, série, t. VIT, 1883, p. 19.)

Lorsqu'on superpose en un point deux ou plusieurs couleurs du

806 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

spectre, on trouve une couleur résultante, qui dépend à la fois de la nature et de la proportion des couleurs simples superposées. Newton a indiqué une règle simple pour déterminer a prior la couleur résultante. La règle du cercle chromatique de Newion a fourni dans certains cas de bonnes indications, mais cependant elle tombe quelquefois en défaut. «J'ai cherché, dit l’auteur, une règle relative à la composition des couleurs, en partant d'idées théoriques qui font l'objet de la présente note.» M.

SUR LA THÉORIE DE L'INDUCTION ÉLEGTRODYNAMIQUE, par M. 3. Mourer.

(Bulletin de la Soc. philomath. de Paris, etc., p. 22.)

SUR LES RÉACTIONS CHIMIQUES OPÉRÉES DANS LES ESPACES CAPILLAIRES,

par M. J. Mourier. (Bulletin de lu Soc. philomath. de Paris, etc., p. 29.)

L'auteur cherche à expliquer théoriquement ce fait important dé- couvert par Becquerel: les réactions chimiques qui se produisent dans les espaces capillaires peuvent être très différentes des réactions qui s'accomplissent en pleine masse, dans les conditions l'on ob- serve habituellement les phénomènes chimiques. M.

SUR LES CONDENSATEURS ABSOLUS DE M. M. Tuousow,

par M. J. Mounier, p. 65.

SUR UNE RELATION ENTRE LES DENSITÉS ET LES CHALEURS SPÉCIFIQUES DANS UNE MÈME SÉRIE, par M. J. Mourir, p. 80.

SUR LA VARIATION DE DENSITÉ DE QUELQUES vAPEURS, par M. J. Mourir, (Bulletin de la Soc: philomath. de Paris, ete., p. 100.)

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 307

La LUMIÈRE ÉLECTRIQUE, journal universel d'électricité, Paris. Directeur scientifique, M. Th. pu Mono, 1003.

Nous ne pouvons que donner une idée des intéressants articles que contient ce recueil. 1f faudrait les résumer tous el nous sorti- rions des limites de cette revue. Nous cilerons particulierement Île rapport ofliciel délivré à M. Marcel Deprez par le comité électro- technique de Munich sur son expérience bien connue de Miesbach- Munich, p. 130. |

Différents articles sur le même sujet par MM. Marcel Deprez, Cornelius Herz; le rapport de M. Cornu sur l'expérience des che- mins de fer du Nord, etc. Une série d’études sur les éléments de la théorie électrique par M. Mercadier. Une série d'études sur l'historique de la téléoraphie électrique par M. Aug. Guérout. De nombreux articles sur les moteurs électriques, sur de nou- veaux systèmes de lampes, sur différents établissements d'éclairage électrique, etc.

COURS DE MANIPULATIONS DE PHYSIQUE PRÉPARATOIRE À LA LICENCE,

par M. Aimé Warz. (Paris, Gauthier-Villars, 1883.)

L'auteur indique lui-même dans sa préface les idées qui ont présidé à la composition de son livre. « En mettant, dit-il, entre des mains novices et inexpérimentées les appareils délicats et précis de KFresnel, de Melloni et de Régnault, ceux qui ont créé les labo- ratoires d'enseignement n’ont pas voulu seulement faire connaitre à l'élève le jeu de ces instruments; mais, s'ils l'invitent à reproduire les expériences instituées par les maîtres, c'est pour qu'il comprenne l'esprit des méthodes, qu'il en saisisse les finesses et en apprécie les perfectionnements successifs. Un cours de travaux pratiques doit donc être l’écho et le complément des leçons de physique oénérale données ex-pro/esso; ce sera une gymnastique de l'esprit non moins que des doigts. À ce point de vue, un traité de mani- pulations présente une utilité incontestable, accordant au manuel opératoire une part plus large que ne peut le faire un livre pure- ment théorique, il fournit au jeune physicien des indications pra- tiques très précieuses en même temps qu'il lui procure les moyens d'analyser et de discuter les procédés d'observation et de mesure.

Toutes les manipulations qui composent ce livre sont rédigées

808 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sur un modèle uniforme. Une introduction théorique très succincte pose la question à étudier, donne le sens des notations adoptées et indique les solutions par les formules établies dans le cours de physique. Vient ensuite, sous la rubrique description, un examen rapide des instruments nécessaires à la manipulation; des gravures permettent à l'élève de suivre sans peine les explications données dans le texte, d'y suppléer au besoin et de reproduire la disposition d'ensemble des appareils.

Vient enfin le manuel opératoire; chaque exercice aboutit à une

mesure; les résultats numériques exacts sont indiqués à la fin de chaque chapitre et réunis dans un tableau synoptique. _ Ge livre présente un reflet fidèle des travaux qui s'exécutent journellement au laboratoire d'enseignement de M. Desains, à la Sorbonne, laboratoire dont M. Witz rappelle du reste qu'il a été l'élève. M.

La THERMODYNAMIQUE RESUMÉE, ou méthode synthétique nouvelle permet- tant d'établir clairement et rapidement les formules fondamentales rela- hves aux changements de volume et aux changements d'état, par M. Charles Véry. (Annales de l’Acad. de Mücon, série, t. IV, 1883, p. 33.)

Cette note est le développement succinct d’une très brève com- munication insérée aux Comptes rendus de l'Académie des sciences le 13 juillet 1880, sous le titre: Méthode synthétique rapide pour établir les formules fondamentales relatives aux changements d'état.

Clausius obtint pour la première fois les formules fondamentales relatives aux changements de volume et aux changements d'état par la considération d'un cycle élémentaire de Carnot auquel xl appliquait successivement les deux principes fondamentaux de la thermodynamique : le principe de l’équivalence et le principe de Carnot. « Mais cette méthode est, comme on sait, dit l’auteur, fort laborieuse; de plus, elle est incomplète; elle ne fournit directement qu'un certain nombre de ces formules fondamentales, les autres s’en déduisant par des changements de variables. Or, si, au lieu de considérer ce cycle élémentaire de Carnot, nous considérons cer- tains cycles élémentaires convenablement choisis, en leur appliquant encore les deux principes fondamentaux de la thermodynamique, nous obtiendrons directement toutes ces formules fondamentales

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ANALYSES ET ANNONCES. ——- PHYSIQUE. 809

avec élégance et clarté. C’est précisément dans la considération de ces cycles élémentaires particuliers que consiste l'originalité de la méthode que nous allons exposer. »

Dans un premier article l’auteur établit les formules fondamen- tales relatives aux changements de volume et les applique aux oaz parfaits; l'article 2 présente les formules fondamentales rela- üves aux changements d'état. M.

L'ÉLEGTRIGITÉ cOMME FORCE morrice, par Île comte Th. pu Moxczz et M. Frank Gérazny. (Bibliothèque des Mervalles. Librairie Hachette, 1883.)

Le passage suivant que nous empruntons aux auteurs indique l'importance et l'actualité de leur ouvrage. « Quand ‘on pense. disent-ils, que l’on peut aujourd'hui transporter à toute distance une force de plusieurs chevaux par un fil que lon pourrait faire passer par le trou d'une serrure, sans qu'on découvre en lui aucun mouvement, aucun changement dans son aspect, l'imagination elle- même est stupéliée et l'on se demande si ce n’est pas de la magie! Tel est cependant ce que peuvent produire aujourd’hui les électro- moteurs; grâce à eux, des forces naturelles inutilisables peuvent fournir à distance un travail qui n'aurait pu être exécuté sur place; les emplacements ne signifient plus rien et vous pouvez demander une concession de force comme vous demanderiez une concession d’eau ou de gaz; le même fluide qui vous fournit la force peut vous donner la lumière. Que de chemin fait depuis quelques années dans les sciences! Alors qu'on ne développait à grand'peine, par les moyens électriques, que quelques kilogrammètres de force, aujourd'hui on fait travailler des charrues, des pompes à jets énormes, des grues, des scieries mécaniques, des machines à ra- boter, à percer, à forer, des tramways même! La dernière exposi- tion nous à pourtant montré toutes ces merveilles.»

L'ouvrage est divisé en deux parties, lune traitant la phase dans laquelle sont entrés les moteurs électriques depuis leur ori- gine jusqu'au moment l’on a pensé à recourir au principe de la réversibilité des machines d'induction, l’autre traitant de cette seconde phase de la question, de tout ce qui se rapporte aux recherches et applications qu'on a faites du principe de la réversibi-

_

REVUE Des mrAv. scienr. T. IV, 11, 53

810 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

lité aux moteurs industriels, au transport de la force et à sa distri- bution à domicile.

Dans des notions préliminaires sont exposées les lois des électro- aimants et les moyens employés pour diminuer les effets nuisibles (étincelles, extra-courants, etc.) produits dans les électro-moteurs. Les deux autres parties étudient les différents électro-moteurs et passent en revue les principales applications à la transmission de la force qui en ont été faites jusqu'ici. M.

ÎNFLUENGE DE LA PRESSION SUR LA FORCE ÉLECTRO-MOTRICE DE CERTAINS coupzes, par MM. E. Bicuar et R. Bronpcor. (Bull. de la Soc. des soiences de Nancy, 11° série, t. XI, 1883, p. 59.)

MESURES DE LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DES COUCHES ÉLECTRIQUES QUI RECOUVRENT DEUX LIQUIDES Au conrTacT, par MM. E. Bicuar et

BconpLor. (Bull. de la Soc. des sciences de Nancy, Appendice. )

Nous avons déjà sionalé ces deux travaux que leurs auteurs ont communiqués aux Comptes rendus de l'Académie des Sciences et au

Journal de physique.

Nouvez AveRTISSEUR D'INCENDIE DE M. Carre. (Association française pour l’avanc. des sciences, 12° session, Rouen, 1883, p. 297.)

Le principe de cet avertisseur repose sur la dilatation d’un fil de fer galvanisé ordinaire, de 5 à 6 mètres, intercalé dans le circuit d’une pile électrique contenant également une sonnette électrique : le circuit est fermé par la dilatation du fil de fer. On peut régler la sensibilité de l'appareil et la rendre aussi grande qu'on le veut.

M.

LE PARALLÉLÉPIPÉDE DE DISPERSION, SA CONSTRUCTION ET SES APPLICA- rrows, par M. Ch.-V. Zencer. (Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences, 12° session, Rouen, 1883, p. 298.)

Les lecteurs de cette revue connaissent cet appareil et sont au cou- ant des nombreuses recherches de M. Zenger sur ce sujet. M.

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 811

RECHERCHES SUR LA PRIORITÉ DE LA DÉCOUVERTE DE L'ÉLECTRO-MAGNÉTISME ,

par M. l'abbé Varerre.

EssAr SUR L'ACTION DE LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE ET DE LA LUMIÈRE SOLAIRE SUR LES COULEURS IMPRESSION coToN, par MM. Jos. Derierre et Jules Cuougr. (Assoc. franç. pour lavanc. des sciences, 12° session,

Rouen, 1883, p. 302.)

Nous citerons les conclusions de ce dermier travail : La lumière électrique décolore les matières colorantes. Les rayons colorés den’importe quelle lumière sontefhicaces , mais à des degrés différents. Les deux lumières agissent sur les couleurs : que ces dernières soient à l'air ou à l'abri de l'air. Les ravons jaunes sont les pius actifs avec les rayons bleus. Les rayons rouges sont les moins actiis. L'ordre d'activité des rayons colorés est le suivant : Jaune, bleu, vert, orange, violet, rouge. M.

RÉGULATEUR DE TEMPÉRATURE SANS L'USAGE DU Gaz, par M. le D' Rawque. (Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences, Rouen, p. 308.)

Les variations de température forment des courants électriques qui produisent Pextinction ou le rallumage de ia lampe servant à chauffer le bain en expérience. M.

SUR LA FORGE ÉLECTRO-MOTRICE DES DÉPÔTS ÉLECTROLYTIQUES DE PEROXYDE pe pLOouB, par M. Adrien Guégnarn. (Assoc. franç. pour l’avanc: des sciences, Rouen, p. 311.)

L'auteur a été amené, par ses recherches bien connues sur les figures équipotentielles, à étudier d’une manière tout à fait spéciale la force électro-motrice des dépôts électrolyliques de peroxyde de plomb obtenus par la décomposition de lacétate neutre; il s’est proposé de démontrer que cette force électro-motrice inverse ou se: condaire, bien loin d’être constante, demeure dans les limites très étendues, fonction de la force électro-motrice primaire sous l'in- fluence de laquelle elle a pris naissance. M,

03,

812 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Queiques conNsipÉRATIONS sur les phénomenes électriques constatés dans les boues minéro-vépétales des thermes de Dax (Landes), par M. le D' Barrue DE Sanprorr. (Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences,

Rouen, p. 318.)

DE QUELQUES APPLICATIONS DES CONDENSATEURS AUX TRANSMISSIONS TÉLE— PHONIQUES, par M. le D' Bouper, de Paris. (Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences, Rouen, p. 322.)

SUR LA PUISSANCE DES APPAREILS DIOPTRIQUES CENTRES, par M. Ad. Guésnarp. (Assoc. franc. pour lavanc. des sciences, Rouen,

p. 336.)

LA PHYSIQUE MODERNE, ÉTUDES HISTORIQUES ET PHILOSOPHIQUES, par M. Ernest Navi, correspondant de lInstitut de France. (Librairie Germer Bannière et Ci°, 1883.) x

Cet ouvrage se compose de cinq études dont l'énoncé des titres fera suffisamment comprendre l'esprit :. Les caractères de la physique moderne, au point de vue scientifique, logique et esthé- tique. Les origines de la physique moderne. La philosoplue des fondateurs de la physique moderne. La physique et la morale. Les conséquences philosophiques de la physique mo- derne. M.

Du mouvemEenT Arowioue. Rotation des atomes sur des surfaces molécu- laires sphériques , par M. Marcellin Lanerois, Maintenon (Eure-et- Loire). partie : Thermo-dynamique, acoustique, mouvement électrique, phénomènes chimiques. (Paris, GauTarer-VizLars.)

La 101 Dr Gay-Lussac, sur les volumes des oaz dans les combinaisons chimiques et la théorie moléculaire, Mémoire présenté à la Société physique de France, le 20 avril 1883, par M. Ludovic Preceux.

(Paris, au bureau du Gosmos-les-Mondes. )

ANALYSES ET ANNONCES. PHYSIQUE. 819

Cours De Puysique, par M. J. Vioue, prolesseur à la Faculté des sciences de Lyon. T. [ : Physique moléculaire, 1" partie, avec 257 figures dans le texte. (Paris, G. Masson, éditeur, 1853.)

Nous ne pouvons que signaler ici cette première partie d'un important ouvrage dans lequel l'auteur, s’affranchissant de la tyrannie des programmes, semble nous promettre une étude mé- thodique de ce que l’on appelle aujourd'hui les sciences physiques.

Cette première partie fait précéder létude de ia pesanteur des notions de mécanique indispensables à tout physicien. Un long chapitre est consacré à l'étude de lélasticité; nous signalerons également le chapitre relatif au frottement, dans lequel se trouvent résumées des expériences et des théories qui dispenseront le physi- cien de recourir à des mémoires ou à des traités spéciaux. Nous sisnalerons les différentes parties de cet ouvrage au fur et à mesure qu'elles paraitront. M.

ÿ

Cours DE PuysiQuE à l'usage des élèves de la classe de mathématiques spéciales, par M. H. Peczar. T. [”, partie : Thermométrie. Dilatations. Changements d'état. Densité des oaz. Hyoroméirie. Calorimétrie. Thermo-dynamique. (Paris, Société d'imprimerie et librairie administratives et classiques. Paul Duronr, éditeur,

1803.)

TRAVAUX ET MEMOIRES DU BUREAU INTERNATIONAL DES POIDS ET MESURES, publiés sous l'autorité du Comité international, par le Directeur du bureau. Extrait de la première partie du tome Il. (Gau- raigr-Viucars, imprimeur-libraire de l'Ecole polytechnique, du

bureau des longitudes, 1883.)

Cet extrait contient de bien intéressantes mesures de dilatation et comparaison des règles métriques par M. René Bsxoir, docteur ès sciences, adjoint au Comité. M.

814 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

S 6. CHIMIE.

Sur LE f. suryzezrcoz, par M. À. Würrz. (Compt. rend. Acad. sc.,

t. XCVIL, p. 473, 1883.) [at.]

L'illustre chimiste décrit, dans cette note, le butylglycol qu'il obtient en hydrogénant l'aldol, par l’'amalgame de sodium; il im- porte d'opérer en solution étendue et froide pour avoir un bon rendement. Il établit l'identité de ce produit avec le 8. butylelycol obtenu par Kekulé dans l'hydrogénation de laldéhyde :

CH CHOH CEE CHPOH.

On obtient l’acétine CH$(OC?H50 }? en chauffant pendant plu- sieurs jours le butyiolycol avec 6 ou 8 fois son poids d’anhydride acétique.

L’acide 1odhydrique donne avec ce même butylglycol un duo- dure de butylène :

CH = CHI CE = CHE À, C.

Hyprararion pe L’ALDÉHYDE croroniQue, par M. À. Wurrz.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XCVIT, p. 1169, 1863.) [at.]

L’aldol se dédouble par l'action de la chaleur en eau et aldé- hyde crotonique :

CE CHOH -— CH? CHO = CES CH CH CHO + H0.

On peut accomplir la réaction inverse en abandonnant l’aldéhyde crotonique, mélangée à de l’eau et de l'acide chlorhydrique, pendant quelques heures à la température de 25 deorés; il se reforme de l'aldol et des produits de condensation de laldol. Le rendement est assez faible; le mécanisme de la réaction serait le suivant :

CH CH CH = CHO L'HCI-= CHS © CHI CHE CEO CHS CHCI CH? CHO + H20 CHS CHOH —_ CH? CHO + HCI:

4 Si ne 0 SES

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 815

les produits de condensation de l’aldol se forment par laction ultérieure de l'acide chlorhydrique, comme dans la préparation de l'aldol; on n'a pu réussir à avoir l’aldol crotonique. En résumé, on

obtient de l'aldol et du dialdane. Aie Ce

SUR LA COMPOSITION DE L'ASPHALTE OU BITUME DE Jup£e, par M. B. DecacnanaL. ( Comptes rend. Acad. des sciences, &. XCVIT, p. 491, 1883.)

L'utilisation de ce produit pour le traitement du phylloxera a conduit l’auteur a en faire l'étude. Ge corps est caractérisé par la présence du soufre en quantité notable 3,02 pour cent, et par l'identité des produits que fournit sa distillation avec ceux de la distillation des pétroles bruts. À. C.

SUR LES PRODUITS DE LA FERMENTATION DU SUCRE DE CANNE PROVOQUÉE PAR LA TERRE ARABLE, par MM. Denérain et Maquenne. (Comptes

rend. Acad, des sciences, t. XCVIT, p. 803, 1803.)

Les auteurs ont déjà établi que la réduction des nitrates dans le sol est due à l’action d'un ferment anaéfobie et qu'elle est accom- pagnée d’un dégagement d'azote et de protoxyde d'azote.

Is ont reconnu depuis que les ferments de la terre arable agissent sur le sucre de canne en présence de carbonate de chaux et à l'abri du contact de l'air; les produits qui prennent naissance sont: de petites quantités d'alcool éthylique et de plus petites quantités des alcools supérieurs; à peu près la moitié du sucre fournit des acides acétique, butyrique et propionique, les deux premiers en quantités beaucoup plus considérables que le troisième. Le ferment dominant est donc de l’ordre des ferments butyriques. A. C.

SUR L'ENTRAÎNEMENT DU GLUCOSE PAR LE PRÉCIPITÉ PLOMBIQUE.

L'auteur a remarqué que le dosage exact du glucose dans les sucres et les sirops est soumis à des erreurs graves quand on se sert, comme on le fait actuellement, de la méthode de précipita-

816 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

tion par le sous-acétate de plomb. H faut faire agir le sucre sim- plement dissous dans l’eau sur la liqueur de Bareswil. AG

SUR LA TRANSFORMATION DES HYDROCARBURES EN ALDÉHYDES AU MOYEN 2 DE L’ACIDE GHLOROGHROMIQUE, par M. À. Eraro. (Comptes rend.

Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 909, 1883.) [al]

L'auteur a montré que l'acide chlorochromique s’unit aux hydro- carbures, en propor tions très bien définies et par simple addition. Les produits qui prennent naissance sont: des précipités denses, faciles à laver au sulfure de carbone; ils se forment souvent en quantités théoriques. Dans le mémoire que nous analysons, M. Étard étudie l'action de l'eau sur ces produits; on obtient une aidéhyde quand lattaque du carbure a pu se faire par un groupe

CHS indispensable à la formation da groupe aldehydrique G— OH :

X CH5 + 2CrO2CP = X CH [0CrC(0H)P, 3[X CH [OCrCP(OH)P| + 3H20 2 Cr?CI° + 9 Cr05 + CH20 + 3(X COH).

Quand la structure du composé oxydé ne permet pas la formation d’une aldéhyde, on obtient une fonction voisine : acétone ou quinone.

Le cymène donne deux aldéhydes euminiques dont on peut ob- tenir les combinaisons bisullitiques cristallisées.

Le mésitylène donne laldéhyde C°HI0, aldéhyde mesitylé- nique, en quantité presque théorique, qui s'oxyde en donnant l'acide mésitylénique.

L'amyltoluène donne plusieurs aldéhydes isomères :

C'2H160.

_ Le phénol, l’ortho et le paracrésol donnent des corps qui pa- raissent de nature quinonique :

CSH$O* pour le phénethol,

C'H50$ pour l’orthocrésol,

CI#H100$ pour le paracrésol.

À. C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 017

LA SUR L'HYDRONIGOTINE ET L'OXYTRINIGOTINE, par M. Era.

(Comptes rend. Acad. des sciences, &. XOVIT, p. 1218, 1883.) [at.]

En soumettant la nicotine, en tubes scellés, à l’action de l'acide iodhydrique à la température de 260° à 270o° et pendant dix heures, on obtient un corps cristallisé qu'on décompose par la potasse june mettre les bases en liberté, 1l ï a de l’hydrocollidine bouillant à 20b°, de la nicotine bouillant à 24° et enfin un nouveau corps, l’hydronicotine, bouillant à 263°-264° qui ne diffère de la nico- tine que par H? en plus :

C0H15A 72 qui donne un sel de platine répondant à la formule : CT0F16A 72,9 HCIP ICE + FPO.

Si on soumet la nicotine à l’action de l'oxyde mercurique à haute température. 240°. 11 se manifeste une vive réaction et l’on 9 v peut isoler un corps dont la formule est :

(C10H°Az2)0?, dont le chlorhydrate est cristallisable; on obtient également un chloroplatinate :

(C10H9Az?)°0?,2 Pt CIS? + SEP0.

La réaction de l'oxyde mercurique est applicable à un grand nombre de bases aromatiques à point d’ébullition élevé. A. C.

REGHERGHE DU SANG SUR LES VÊTEMENTS QUI ONT ÉTÉ LAVÉS, par - M. Hussow. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVITE, p. 955, 1803.)

REGHERGHES SUR LES PROPRIÈTÉS PHYSIOLOGIQUES DU MALTOSE, par M. E. Bourquecor. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1000, 1883.)

818 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

ÎNFLUENGE DE L'AZOTATE DE SOUDE ET DE L'AZOTATE DE POTASSE SUR LA QULTURE DE LA POMME DE TERRE, par M. P. Denérain. (Comptes

rend. Acad. des sciences , t. XOVIT, p. 998, 1853.)

r 4 y » C2 \ SUR LES DÉRIVÉS NITRÉS DE L'HYDRURE D'ÉTHYLENE, par M. Viuuirs.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XOVIT, p. 258, 1885.) [éq.]

M. Villiers a déjà obtenu et décrit un composé nitré obtenu en partant du bromure d'éthylène; ce corps a pour formule :

C#(AzO%)#Br°,2 KHO?;

il a cherché ensuite à étudier l'action de l'acide nitrique sur le bromure d’éthylène bromé C*HS5Br,Br?; on n'obtient le même com- posé qu'avec le bromure ordinaire. Pour compléter l'étude de ce composé, 1l faut en étudier les produits de réduction. :

L'amaloame de sodium et le zinc en liqueur alcaline donnent de l’ammoniaque, de l'acide cyanhydrique et de l'acide bromhy- drique :

CiBr?(Az0%)! EL 10H 2 C?AzH + 2HBr -+ 2 AzE.

Si on traite par l'acide sulfhydrique la combinaison potassique du bromure d'éthylène tétra-mitré, en présence d'une petite quantité d'eau ammoniacale, elle disparait complètement et il y a dépôt de soufre. En arrétant l'opération au bout de quelques minutes, on trouve, précipité avec le soufre, un corps qu'il est facile d'isoler, et qui ne contient plus de brome. Sa composition est :

C'K2{(Az0)?. Ce composé délone violemment à 200° el dès qu'on le met en présence d’un acide, même dilué. À, C.

SUR LES PRODUITS DÉRIVÉS DE LA FERMENTATION BACTÉRIENNE DES ALBU- minoipes, par MM. À. Gaurer et À. Erarn. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIL, p. 263, 1883.)

Dans un premier mémoire, les savants auteurs ont montré par quel mécanisme général les ferments putrides dédoublent les sub-

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 819

stances albuminoïdes et font apparaître les noyaux multiples de ces substances. Quelle que soit la matière albuminoïde employée, les ptomaïnes principales sont constantes de propriétés et de com- position.

Voici le résumé de la méthode qui sert à la séparation de ces COTPS : |

Les matières putrides liquides et solides sont distillées dans Île vide à basse température; la liqueur distillée (A) contient en orande quantité le carbonate d'ammoniaque, le phénol, le scatol, les acides gras volatils. Le résidu de cette distillation est épuisé par ’éther et l'alcool.

L'épuisement (B) à l'éther sépare les ptomaïnes et une grande quantité d'acides gras.

L'épuisement (C) à l'alcool sépare le reste des acides gras et les corps azotés presque tous cristallisables.

Le résidu insoluble bouilli avec l'acide chlorhydrique faible donne, après évaporation, une nouvelle solution alcoolique (D ) que les acétates et sous-acétates de plomb séparent en deux portions.

De la liqueur B on extrait facilement des ptomaïnes à odeur de seringa, le chloroplatinate qu’on obtient répond à la formule :

(CS A7, HCH)PLCHE.

Indépendamment des ptomaïnes, leucines et leucoprotéines, il se produit des acides que l’on retrouve combinés à l’ammoniaque. On retrouve dans les produits de la putréfaction : les sels ammo- niacaux des acides oras des séries : acrylique, lactique, oxalique et des acides azotés. Pour les séparer, voici comment il convient d'opérer: on distille à sec dans le vide, les acides volatils se dé- gagent, les acides fixes restent dans le résidu qu’on épuise par l’éther. Dans la solution éthérée, outre les ptomaïnes 11 y a une grande quantité d'acide palmitique; 1l n'y à n1 acide oléique ni acide stéarique; les acides pras volatils sont : l'acide formique, une trace, l'acide valérique, l'acide butyrique, un peu d'acide acrylique. On trouve ensuite de l’acide crotonique et de l'acide glycolique.

Dans une opération spéciale on a recherché l'acide lactique ordi- naire : il n'y a pas d'acide sarcolactique.

Parmi les produits azotés on rencontre l'acide :

COH15Az0!,

820 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qui, par la potasse fondante, se dédouble comme suit : COHSAzO® + AKHO CHS Az H 9 COSK? + 29H20.

En résumé, les produits de la fermentation bactérienne con- tiennent les acides des séries :

Grasse : acide formique, butyrique, valérique, palmitique;

Acrylique : acide acrylique, crotonique ;

Lactique : acide olycolique, lactique ordinaire;

Oxalique : acide oxalique, succinique, carbonique;

Acides azotés : C°HISAz0", acide amido-stéarique, leucines et leucéines. AC

SUR LA PRÉTENDUE TRANSFORMATION DE LA BRUGINE EN STRYCHNINE, Par M. Hanrior. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1. XOVIT, p. 267, 1883.)

L'auteur contredit l’assertion de Sonnenschein, et montre que si l'on à pu croire que par l’action de l'acide azotique sur la brucine il se formait de la strychnine, c’est parce que cette dernière est diffi- cile à reconnaitre quand elle est mélangée à la brucine ou à d'autres substances telles que la morphine, la quinine, qui en masquent complètement les réactions. En répétant les expériences de Sonnenschein sur de la brucine purifiée, on ne peut obtenir de

strychnine. A. C.

SUR UN ISOMÈRE DU LAURÈNE , par M. À. Renarp. ( Compt. rend. Acad. sc. ,

L XCVIL, p. 328, 1883.) [at.]

En purifiant à l'acide sulfurique des portions d'essence de résine passant entre 180° et 200°, on obtient un isomère du laurène : CUS qui bout à 193°-195°, dont la densité de vapeur est 5,37 et la densité à 19° 0,85, le carbure se dissout dans lacide ni- trique fumant et dans un dérivé nitré :

CHH15(A20?).

L'acide nitrique ordinaire n'agit qu'à 80°; on obtient alors

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 821

l'acide isophtalique CSH6O", le carbure GES doit alors avoir pour formule : (0 1 D

CH

Q

c'est le méta-éthylpropylbenzine. A.

DISSOCIATION DU CARBONATE ANHYDRE D AMMONIAQUE EN PRÉSENCE D UN EXCÈS DE SES ÉLÉMENTS, par M. Isamsert. (Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XOVIT, p. 1212, 1883.)

Les oaz qui donnent le carbonate d’ammoniaque s'unissent dans le rapport de 1 à 2 en volume, la présence d’excès éoaux d’un des deux éléments ne doit pas produire les mêmes effets. La loi de va- riation des pressions à différentes températures est : æ?y —0C, x étant la pression totale de l’ammoniaque et y la pression totale de l'acide carbonique. Ces pressions totales sont la somme de la tension du saz libre ajouté et de la tension qui appartient au même gaz; dans le carbonate d'ammoniaque en particulier si on n’a pas ajouté de oaz

L à lp LA Li] Can on voit que C——<, p étant la pression de la vapeur dans le vide do | à la température {. On a done :

2 1) ae TX ï

Lp° 7

Soit a la tension du gaz libre en excès et b celle du carbonate en présence de l'excès a; la formule devient :

(1) (3a + 2b)*b = hp, ou (2) (3a + 2b)b?—p?.

Les données « et b permettent donc de calculer p que l’on peut aussi mesurer directement. L'auteur a, au moyen d'un grand nombre d'expériences, vérifié l'exactitude de la loi. À. C.

SUR LA FORMATION DE L'ACETYLÈNE AUX DÉPENS DE L'IODOFORME, Dar M. P. Cazeneuve. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVII, p. 1971, 1069.) [at.]

On sait que lacétylène résulte de l'union de deux restes CH;

822 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

M. Berthelot l’a démontré il y a longtemps en faisant passer de la vapeur de chloroforme sur du cuivre chauffé au rouge.

L'iodoforme donne la même production d'acétylène dans des conditions plus simples. Mélangé à de l’argent en poudre humide il produit rapidement l’acétylène

a(CHE) + 6Ag CH = CH + 6Agl.

Le sulfate de cuivre, le zinc donnent également de l'acétylène, le sulfate de cuivre agit très facilement. À. C.

ACTION DU BROME SUR LA PILOCARPINE, Par M. CHASTAING.

(Compt. rend. Acad. des sc., 1. XCVIL, p. 1435, 1883.) [éq.]

Le brome agit à froid sur une solution de pilocarpine dans le chloroforme; ïl se produit un bromure de bromhydrate de PO pine bibromée :

C?2H1Br?Az?0#,HBrBr?,

que les métaux ou loxyde d'argent transforment en pilocarpine bibromée :

CH pr 47 0"

Le brome en présence de l’eau donne le sel d’une base qui con- tient 2 équivalents de carbone en moins : C2HBr?Az20%, HBrBr?. À. CG.

SUR LES ÉMETIQUES DE L'AGIDE MUGIQUE, par M. D. Kcein.

(Compt, rend. Acad. des sc., t. XOVIL, p. 1437, 1883.) [at.]

L'auteur est parvenu à former avec l'acide mucique et l'acide an timonieux des sels qui ont la cosstitulion des émétiques; on pro- jette l’acide autimonieux dans un mucate alcalin; 1l a obtenu le mucate sodico-antimonieux :

CH(OH)(SbO)(GG.ONa)(CO.0H), et le mucate de potassium et d’acide antimonieux :

CiH:(0H)#(SbO)(CO.OK)(CO.0H).

À \ {

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 823

Les saccharates paraissent agir sur l'acide antimonieux et l'acide antimonique comme les mucates. À. C.

SUR LES GRÉATINES ET LES GRÉATININES , par M. Duviuuiers.

(Compt. rend. Acad. des sc., t. XOVIT, p. 1486, 1883.) [at.]

L'auteur a entrepris une étude de laction de la cyanamide sur différents acides, nous avons analysé ici ses résultats; il a obtenu récemment l'éthylamido-a-butyrocyamidine en faisant réagir à froid la cyanamide sur lacide éthylamido-a-butyrique; c’est une créatine :

CH

Que

re de ie po à. 10e |

Sur LE BORE, par M. À. Jov. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIL, p. A56, 1883.) [éq. |

L'auteur reprend létude des produits qui se forment dans la réduction de lacide borique sur l'aluminium, étude déjà faite par H. Sainte-Claire Deville et Wôhler, dont les travaux ont été plus tard critiqués par Hampe. Ge dernier a avancé que le corps connu sous le nom de bore adamantin était un composé d'aluminium et de bore ne contenant pas de carbone et répondant à peu près à la formule : A1Bof. Deville avait, au contraire, dit que ce corps ne tient d'autre corps étranger qu'une petite quantité de carbone.

M. Joly montre que le composé de M. Hampe n'est pas celui dont a parlé Deville, et indique, sans donner les circonstances par- ticulières de la formation de ces substances, qu'il se produit dans la réaction :

Le borure BoAl, en lamelles hexagonales jaune d'or, étudié par Deville et Wôhler;

Le borure AlBof de Hampe en grands cristaux noirs;

Des cristaux quadratiques jaunes a l’éclat adamantin ren- fermant du carbone et de l’aluminium ;

82 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Un carbure de bore, ou plutôt plusieurs carbures dont il poursuit l'étude. A. C.

SÉPARATION Du GALLIUM, par M. Lecoo pe Boispaupran. (Comptes

rend. Acad. des sciences, t. XOVII, p. 429, 623, 730, 1882.) [at.]

Les notes que nous analysons ici sont la suite du travail si com- plet de M. Lecoq sur le gailium dont les réactions sont, grace à lui, completement connues.

Séparation d'avec le tungstène.

Le mélange de tungstate et de combinaisons valliques est ad- ditionné d'un excès d’acide chlorhydrique et évaporé à chaud presque à siccité. On ajoute un peu d’eau et l’on évapore de nou- veau, on reprend enfin par un excès d'eau acidulée par l'acide chlorhydrique. L’acide tungstique est entièrement précipité et ne rellent que des traces de gallium qu’on peut retirer en répétant le traitement.

Séparation d'avec l’acide phosphorique.

Dans une solution contenant à peu près le tiers de son volume d'acide chlorhydrique, le prussiate jaune de potasse précipite le oallium; 1l suffit de laver soigneusement avec une solution d'acide chlorhydrique.

On peut ajouter à une solution contenant du gallium et de Facide phosphorique un üers d'acide nilrique concentré, et précipiter l'acide phosphorique par le molybdate d'ammoniaque.

S'il n’y a que de petites quantités de gallium en présence d’une orande quantité de phosphates, on sépare le gallium en ajoutant à la solution chlorhydrique un excès d’acétate d’aminoniaque et de l'acide arsénieux en solution, puis on traite par l'hydrogène sul- furé. Le sulfure d’arsenic entraîne dans ces conditions le gallium, pour le séparer on reprend par l’eau régale très chlorhydrique, on chasse l'acide azotique, on réduit l'acide arsénique et on précipite enfin par l'hydrogène sulfuré, le gallium reste en solution.

À, 6.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 829

SUR UN NOUVEAU coMPOsE pu RuoDIUM, par M. Desray.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XCVIE, p. 1333, 1883.) [éq.|

En fondant du rhodium divisé, avec vingt ou trente fois son poids de pyrite de fer, on obtient un culot qui, repris par l'acide chlorhydrique, laisse un dépôt d’écailles noirâtres qui constituent un composé de soufre, de rhodium, d'oxygène et d'hydrogène; ce corps se détruit au rouge en laissant un sulfure de rhodium; ce corps aurait pour formule :

. 9(Rh$S) + S0? + H0?.

Une étude nouvelle est nécessaire, et éminent chimiste s'occupe de la poursuivre. À. C.

RecHERCHES SUR LIoDure D'Azors; sur les radiomètres chimiques à iodure d'azote, sur la préparation, à froid, de l'azote, de lPiodure d'ammonium et de liodate d'ammomaque, sous l'influence de la lumière, et sur l’iodure double d'azote et cuivre, par M. À. Guyarn.

( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XONIT, p. 526, 1883.) [éq.|

L'auteur a entrepris une étude approfondie de la décomposition, par-la lumiere, de l'iodure d'azote; il montre que sous l'influence de la lumière ce corps se détruit rapidement, quoique placé dans l’eau ou dans l’ammoniaque, en dégageant de l'azote pur. La décompo- sition se fait généralement avec explosion, vers la fin, dans l’eau; au contraire, elle est toujours tranquille dans lammoniaque. Cette décomposition s'effectue également à la lumière diffuse, sa vitesse est sensiblement proportionnelle à l'intensité lumineuse.

L'iodure d'azote de formule AzH?T se décompose complètement sous l’eau sans explosion :

9(AzHPT) AzH*E + Az; l'iodure AzHE? fait explosion, mais dans l'ammoniaque on a: D(AzHP®?) + 12 7H 1 0AzH*T + 7 Az.

L'auteur propose d'appliquer la sensibilité photochimique de liodure d'azote placé dans l’ammoniaque à la photométrie et à la délermination de l'équivalent mécanique de la lumiere.

Revus pes rrav. scienr. T. IV, 11, 54

826 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Cette action permet également de préparer :

L'iodure d'ammonium et liodate d’ammoniaque par le seul secours de la lumière.

L’iodure d'azote se décompose avec effervescence d’abord, puis explosion quand on le traite par l'acide sulfurique, l'acide chlor- hydrique ou lacide sulfureux même très dilués. I est soluble dans l'hyposulfite de soude avec formation d'iodure de sodium, d'ammo- niaque et de sulfate d'ammoniaque. L'iodure d'azote a la propriété de se combiner au biodure de cuivre pour former un ue cristallisé grenat violacé qui a pour formule ;

Cu’lA7° HP ;

on l'obtient facilement en traitant une solution ammoniacale d'un sel de cuivre par du biiodure de potassium.

H existe un second iodure double qui se produit quand on traite le réactif de Schweizer par le biodure de potassium, 1 est cristal- lisé et noir, 1] n'a pas été analysé. À, C.

REGHERGHE DU MANGANÈSE DANS LE ZINC DE COMMERCE, les cendrées de zinc et les-calamines ; recherche du bismuth dans le plomb commercial,

par M. A. Guxarp. (Comptes rend. Acad. des sciences, t, XCVIT, p. 673, 1883.) [éq.|

Il sufit de saturer avec des cendrées ou des calamines une petite quantité d'acide sulfurique étendue de son volume d'eau et de soumettre le liquide à l'électrolyse ; on voit immédiatement autour de la lame de platine qui forme le pôle positif une auréole violette d'acide permanganique. Quand on veut opérer sur du zinc métal- lique, il faut le fondre et en recueillir la cendrée.

Quand on électrolyse une solution concentrée de sulfate de zine chimiquement pur en prenant pour pôle positif une lame de plomb commercial et pour pôle négatif une lame de platine, si le plomb contient du bismuth, il va se déposer avec le zinc et le cuivre sur le pôle négatif; sa recherche n'offre alors aucune difh-

culté. A, C.

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 827

NoUvEAU MODE DE PRÉPARATION DE L'OXYCHLORURE DE PHOSPHORE, Par M. E. Dervin. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XGVIE, p. 576, 1883.) [éq.]|

L'auteur prépare loxychlorure de phosphore en projetant par petites portions du chlorate de potasse dans du trichlorure de phosphore. L'opération se fait dans une cornue dont le col est adapté à un réfrigérent ascendant; quand tout le chlorate est em- ployé, on disille au bain d'huile, la réaction est la suivante :

KOCOP + 3PCES = 3P CO? + KC1;

le rendement est théorique. fs Lo

DEÉTERMINATION DES ÉQUIVALENTS DES MÉTAUX AU MOYEN DE LEURS SUL- FATES, par M. H. Baumicny. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIE, p. 854, 906, 951, 1369, 1893.) [éq.]|

L'auteur a entrepris un travail considérable sur la détermina- tion des poids atomiques des métaux par la méthode des sulfates. L'ensemble des précautions dont il s’est entouré donne à son tra- vail une précision remarquable et par suite une haute valeur scientifique. |

Il emploie pour obtenir les sulfates à l’état anhydre la bouteille à soufre. On peut, en effet, maintenir à 4ho° tous les sulfates sans qu'ils éprouvent la plus petite décomposition.

Pour faire l’analyse des sulfates ainsi desséchés, M. Baubiony les décompose par la chaleur; fa méthode est donc en elle-même d’une simplicité extrême, puisqu'elle se réduit à une calcination et deux pesées. À la vérité elle n'est applicable qu'aux métaux dont les oxydes ou les sulfates ne sont pas volatils : le potassium, le so- dium, le mercure, la baryte et le strontium, par exemple.

Les conditions essentielles de lopération sont les suivantes : le sulfate placé dans une nacelle en platine elle-même glissée à l'inté- rieur d’un tube en verre dont l'extrémité émerge de l’étuve à soufre, est maintenu à hho° jusqu'à ce que son poids ne varie plus. Cela fait, la nacelle en platine est placée dans un tube de platine et chauffée au moufle, on élève progressivement la température jus- qu’à ce que le poids ne varie plus. On peut toujours contrôler par la voie humide l'intégrité de la décomposition. L'auteur a appliqué

5h.

828 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

cette méthode au cuivre, au zinc et au nickel. Voici quelques détails sur ses opérations :

Le sulfate de cuivre a été préparé par dissolution du métal ou de l’atakamite artificielle dans l'acide sulfurique; on trouve :

Cu— 31,734 s1 5 —16,037 et Cu —31,698 siS 416:

Pour le zinc le sulfate a été obtenu par dissolution de zinc dis- ullé plusieurs fois, dans l'acide sulfurique; on trouve :

1n= 32,708 si S—16,037 et Zn 32,691151 S —=46:

Le sulfate de nickel s'obtient en dissolvant le nitrate commercial dans l’ammoniaque, on filtre pour éliminer les produits précipités et l’on reprend par l'acide sulfurique, on purilie par cristallisation, on chasse enfin les dernières traces de métaux étrangers par les méthodes de Fisher et de Laugier; on trouve :

Ni= 99,974 s1 S— 16,037 et Ni— 29,339 si S— 16. Pour l'aluminium on a :

A1 19,500 S19— 10 et A 15,328 9— 10000 A. C.

DOSAGE VOLUMÉTRIQUE DU FER AU MOYEN D'UNE SOLUTION D HYPOSULFITE DE SOUDE ET DU SALYCILATE DE SOUDE, par M. G. Bruec. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 954, 1883.) [éq.|

Ce procédé est fondé sur la coloration intense que donnent les sels ferriques avec le salycilate de soude, coloration qui disparaît si le fer est ramené au minimum, ce qui peut s’obtenir au moyen de l’'hyposulfite de sodium; la sensibilité est très grande et a l'avantage qu’on opère sur les sels ferriques et non sur les sels ferreux.

A. Le

RECHERCHE ET DOSAGE DU ZINC ET DU PLOMB DANS LES MINERAIS DE FER, par M. Deros. (Comptes rend. Acad. des sciences , L. XGVIT, p. 1068, 1883.) [at.|

L'auteur propose d'appliquer à cette recherche la méthode élec- trolytique; la solution chlorhydrique du minerai à essayer esl

ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 829

versée dans un excès d'ammoniaque et soumise à un courant éner- gique; le pôle népatif est une spatule de platine qui, au bout de trois ou quatre heures, est recouverte d’un enduit grisâtre que l’on dissout dans l'acide sulfurique, on recherche alors le zinc au moyen d'une ooutte de chlorure de cobalt, on dessèche et au rouge, s’il y a du zinc, on obtient une coloration verte caractéristique. Pour le dosage, on place la lame sur laquelle s’est fait le dépôt dans une solution de potasse caustique marquant à 10° B, le zinc se dissout seul; si on électrolyse de nouveau au moyen de lappareil Riche, on a un dépôt adhérent de zinc qu'on peut peser facile- ment.

Pour le plomb, on attaque le minerai finement porphyrisé avec de l'acide chlorhydrique, et l’on ajoute un fragment de cadmium pur, le plomb est totalement précipité, on décante, on lave, puis on redissout le plomb et l'excès de cadmium dans l'acide azotique et on électrolyse avec l'appareil Riche. À. GC.

SUR LA CHALEUR DE FORMATION DE QUELQUES OXYCHLORURES ET OXYBRO- MURES DE PLOMB, par M. G. Anpré. (Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XOVIL, p. 1302, 1883.) [éq.|

M. André a obtenu les oxychlorures de plomb des formules :

PbCIPbO, PbCl2PbO, PRCI3PbO,

et les oxybromures analogues, nous avons analysé ici Îles mé- thodes de préparation; voici les déterminations calorimétriques qui se rapportent à ces corps :

PbCl + PbO dégage + 3*“!96 PbCI + 2PbO dégage +4 62 PbCI + 3PbO dégage +5 30

PbBr—+ PbO dégage 2 00 PbBr + 2PbO dégage 3 03 PbBr + 3PbO dégage 4 20

Les chaleurs désagées, tant pour les oxychlorures que pour les

830 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

oxybromures, croissent de 1 calorie pour un équivalent d'oxyde de

plomb. À. CG

RECHERGHES SUR LA DURÉE DE LA SOLIDIFICATION DU SOUFRE SURFONDU, par M. D. Gernez. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVI!, p. 1298, 1366, 1433, 1477, 1883.)

SUR LE SÉLÉNITE GHROMIQUE, par M. Ch. Taquer.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1435, 1883.)

SUR LA DECOMPOSITION QU ÉPROUVENT EN PRÉSENCE DE L EAU LES PHOS- PHATES ACIDES ET LES BASES ALGALINO-TERREUSES, par M. À. Jory.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XGVIT, p. 1480, 1885.) [éq: ]

CHALEUR DE NEUTRALISATION PAR L'ACIDE FLUORHYDRIQUE DES BASES ALCA= LINES ET ALCALINO-TERREUSES, par M. Guwrz. (Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XCVII, p. 1883.)

SUR LE MAXIMUM DE SOLUBILITÉ DU SULFATE DE SOUDE, par M. E. Pau- cuon. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCNIT, p. 1555, 1883.)

SET MATHÉMATIQUES.

APPLICATION DE LA TRANSFORMATION PAR DROITES SYMÉTRIQUES À UN PROBLÈME DE STEINER, par M. Sonoute. (Bull. des sc. math.,

. série, & VIT, p, 34h; 1388)

L'auteur a donné antérieurement (Bull. , série, t. VI) la théorie

à"

PR 0

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 831

de la transformation par droites symétriques. Il applique à établir le théorème suivant à Steiner :

La série des coniques semblables entre elles et circonscrites à un triangle donné ABC est enveloppée par une courbe GC; cette quartique a trois points doubles, les sommets du triangle ABC, et n'admet par conséquent que quatre tangentes doubles, dont l’une est la droite de l'infini. Chacune des coniques de la série touche l'enveloppe à l'autre extrémité du diamètre de la conique, qui passe par son quatrième point d'intersection avec le cercle cir- conscrit au triangle. Un point quelconque de ce cercle se trouve sur deux coniques de la série et les points de contact de ces deux coniques avec l'enveloppe G* sont deux points d'une même hyper bole équilatère circonscrite au triangle ABC. La série des coniques semblables ne contient pas deux coniques homothétiques.

M. Schoute donne ensuite sans démonstration les lieux et les principales enveloppes en rapport avec les séries de coniques sem- blables circonscrites à un triangle donné.

Recngrcnes Sur Les sugsriTurIoNs unirormes, par M. Kognies,

(Bull. des sc. math., série, t. V{T, p. 340; 1883.)

- L'auteur étudie les points limites vers lesquels on peut tendre par l'application indéfinie d'une substitution uniforme @ (z), sous la réserve que les points limites ne soient pas des points singuhers essentiels de la fonction G (2).

Soit @, (z) le résultat de l'opération @(z) répété p fois, et soit E, l'équation z @, (:) = 0. |

Si d'est le plus grand commun diviseur de a et de b, le système des racines communes à KE, et à FE; est formé de l’ensemble des racines de l'équation E. Gelles des racines d’une équation E, qui ne vérifient aucune équation E d'ordre inférieur à p se distribuent en groupes de p racines, permutables circulairement par la substi- tution @(z)

z étant un point du plan, si les points @,(z), G.(z), ..., @,(2),... convergent vers un point limite x, 11 y a lieu de distin- auer deux cas selon que la convergence est réculière ou irrégulire, c’est-à-dire selon que la suite @, (z), @,(z), ..., @,(z) jouit ou non de cette propriété : à tout nombre positif e si petit qu'il soit

832 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

on peut faire correspondre un nombre Ne, tel que l'inégalité p > Ne entraine |

mod [x —@,(z)| <e.

Les points linutes à convergence régulière qui ne sont pas des infinis de @(z) sont nécessairement des points racines de léqua- tion Ë, ; en outre, ils doivent rendre le module de @'(z) au plus égal à l'unité. Réciproquement, si x est un point racine de l'équa- tion E,, pour lequel on ait mod @'(x) < 1, il existe un cercle G, de centre x et de rayon fini, tel que tout point Z pris à son inté- rieur conduit au point x par des points qui vont sans cesse s’en rapprochant.

Quand la suite @, (2), ..., @, (2) converse irrégulièrement vers un point limite x, M. Kœnigs suppose qu'en ne prenant dans cette suite que les termes dont l'indice est divisible par p, on obtienne une suite convergeant répulièrement vers x. Alors les résultats pré- cédents subsistent à condition de remplacer l'équation E, par l’équa- tion E, et la fonction @(z) par la fonction @, (2).

Le mémoire se termine par des exemples et des applications (notamment à Fapproximation des racines par la méthode de

Newton) et par quelques indications sur les points limites dans la oéométrie de l'espace.

Azserr Giraro, DE Saivr-Miniez, par M. P. Tannery.

(Bull. des se. math. , série, t. VIT, p. 358 ; 1883.)

Nore sur LES TRAVAUX DE M. DE 14 GourNERIE, par M. Bertranr.

(Comptes rend. Acad. des sciences, &. XCVIT, p. 6 ; 1883.)

SUR LE SYSTÈME COMPLET DES COMBINANTS DE DEUX FORMES BINAIRES BIQUADRATIQUES , pai M. Srepnanos. ( Compl. rend. Acad. des sciences ,

t XCVIE, p. 27; 1883.)

L'auteur donne le tableau complet des combinants de deux formes binaires ax, 0x; ce tableau présente une composition semblable à celle du système complet de la forme a; —(a;, b;) qui est l’un des

+

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 833

deux combinants élémentaires des deux formes données : l’auteur indique d'intéressantes relations entre les éléments des deux ta- bleaux.

SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS LINÉAIRES DU QUATRIÈME ORDRE, Par M. Goursar. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 31; 1883.)

Si les intéorales d’une équation linéaire du quatrième ordre à coefficients uniformes F(w)—o vérifient une relation homogène du second degré, et une seule, cette relation pouvant ‘être mise sous la forme u, u, —u,u,, les intésrales de cette équation sont les produits des intégrales de deux équations linéaires du second ordre, dont les coefficients sont uniformes en racines d'équations qua- dratiques à coefficients uniformes.

SUR LES SURFACES DU TROISIÈME ORDRE, par M. Le Pace.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XOVIT, p. 34; 1883.)

Construction d'une telle surface déterminée par dix-neuf points; le point de départ est la proposition suivante : « Si, par un point P d'une surface de troisième ordre, on mène trois droites arbitraires Ë, n,6, les plans qui joignent tous les points de la surface à trois droites de celles-ci, X, YŸ, Z, ne se rencontrent pas deux à deux, coupent respectivement Ë n. C. en des points Ë., n:, G dont les jonctions, c’est-à-dire les plans &;, m:, 6, enveloppent une surface de la seconde classe tangente aux faces du trièdre Ë, n, €.»

SUR UNE MÉTHODE CAPABLE DE FOURNIR UNE VALEUR APPROCHÉE DE L IN- TE TÉGRALE + F(x)dx, par M. Gourier. (Comptes rend. Acad. CO) |: des sciences, t. XOVII, p. 79; 1883.)

Cette méthode repose sur la substitution aux polynômes X, de la méthode de Gauss des polynômes que M. Hermite a déduits de

TL

la fonction e >.

83/4 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

GÉNÉRALISATION DU THÉORÉME DE JACOBI, sur les déterminants partiels du système adjoint, par ME, Barsrer. ( Comptes rend. Acad. des sciences ,

t. XOVIL,p. 82; 42885)

SUR LA RÉDUCTION DES ÉQUATIONS, par M. À. Peuver.

( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVII, p. 85; 1883.)

SUR UNE BASGULE, NOUVEAU SYSTÈME DE ROMAINE À CURSEUR AUTOMA- rique, par M. À. Picarr. (Comptes rend. Acad, des sciences, t. XCVIX, p. 86; 1883.)

RESISTANGE VIVE OU DYNAMIQUE DES SOLIDES. Représentation graphique des lois du choc longitudinal, subi à une de ses extrémités par une tige ou barre prismatique assujettie à l'extrémité opposée, par MM. pe Sainr- Venanr et FLamanr. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, D. 197, 21h, 2044154; 146865.)

1. Solutions anciennes et solution nouvelle de la question. 2 Ii. Équalion différentielle et conditions définies du problème. Le IIf. Solution et valeurs successives de 1la fonction arbitraire.

IV. Vérification et justification des expressions trouvées. V. Temps

de la fin du choc. VI. Loi des dérivées de la foncüon arbitraire : leurs maxima et minima. VII. Valeurs de ces dérivées dans l'état de niveau libre. VIIT. Loi de la fonction arbitraire elle-même. IX. Loi des déplacements des divers points de la barre. X. Loi des déplacements des points de la barre dans l'état de détente libre, la barre et le corps heurtant ont cessé de se toucher. XI. Loi des dilatations ou contractions des divers éléments de la barre rapportées à l'unité de leur longueur. XIT. Plus grands déplacements de lextrémité heurtée. XTIL. Détermination de la plus grande des dilatations ou contractions des divers éléments de la barre, sur l'unité de leurs longueurs. Conclusion.

SUR L'OBSERVATION FAITE PAR M. GONNESSIAT DE LA GRANDE COMÈTE DE 1889 , par M. GC. Anpré. ( Comptes rend. Acad. des sciences , t. XCVIT, p.190; 1004.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 839

Cuavcemenrs produits sur la durée de l’année julienne par les variations des quantités dont dépend cette durée, pax M. Garzcor. (Comptes rend.

Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 151; 1883.)

La pette différence qui existe entre le moyen mouvement du soleil adopté par Bessel et celui qu'ont adopté depuis Hansen et Le Verrier n’a, contrairement à l'opinion émise par M. Stone, qu'une influence très faible sur la durée de l'unité de temps em- ployée dans la construction des tables astronomiques; l'effet en est presque insensible sur le calcul des positions théoriques des corps célestes, dans les limites de temps les tables actuelles sont sus- cepübles de présenter une précision suffisante.

Du cH0oG LONGITUDINAL D'UNE BARRE PRISMATIQUE, FIYÉE À UN BOUT ET HEURTÉE À L'AUTRE, par M. Boussieso. (Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XOVIL, p. 174; 1883.)

Extrait d'un livre actuellement en cours d'impression : Application des potentiels & l'étude de l'équilibre et des mouvements des solides élas- tiques, avec notes étendues sur divers points de physique mathématique et d'analyse.

REMARQUE SUR LE CALGUL D'UNE INTÉGRALE DÉFINIE, par M. Rapa. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 157; 1883.) Sur la méthode proposée par M. Gourier. Gas les limites

sont o et co.

SUR LES SURFACES DU TROISIÈME ORDRE, par M. Le Pacs.

. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCOVIT, p. 159; 1883.)

SUR LES QUELQUES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES DU QUATRIÈME oRDRE, par M. Hareuen. (Comptes rend. Acad. des sciences , t. XCVIT, p. 247; 1803.)

Ï s'agit des équations signalées précédemment par M. Goursat et

836 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dont les intégrales sont liées par une relation quadratique : l’auteur expose comment on peut feconnaitre qu'il en est ainsi et les réduire au second ordre. Pour cela, il fait usage d’une courbe gauche, at- tachée, pour ainsi dire, à l'équation du quatrième ordre, les coor- données homogènes d’un point quelconque étant chacune une inté- orale de l'équation. Îl y a identité entre les invariants de cette courbe et les invariants de l'équation différentielle.

SUR CERTAINES SOLUTIONS PARTICULIÈRES DU PROBLÈME DES TROIS CORPS, par M. Poincaré. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 291; 1083.)

Les masses des deux corps étant supposées très petites, l’auteur déduit d’un théorème de M. Kronecker l'existence d’une infinité de solutions particulières, jouissant, entre autres, des propriétés sui- vantes : le mouvement est périodique, c’est-à-dire que, le temps augmentant d'une période constante, les trois corps reprennent la même position relative. À la fin d'une période, les distances des trois corps reprennent leur valeur initiale, ainsi que les vitesses relatives estimées soit dans la direction du rayon vecteur, soit dans la direction perpendiculaire. Le système entier a seulement tourné d'un certain angle autour du centre de gravité supposé fixe.

NOUVELLE DISPOSITION DU SEGMENT DE BASGULE ROMAINE À CURSEUR AU- TOMATIQUE. Troisième note, par M. À. Picarrt. (Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XGVIT, p. 252; 1883.)

PERTURBATIONS SOLAIRES NOUVELLEMENT OBSERVÉES , par M. À. THocLon.

(Comptes rend. Acad. des sciences, . XCVIT, p. 252; 1885.)

SUR L'INTÉGRATION D'UNE CERTAINE CLASSE D ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES PARTIELLES DU SECOND ORDRE À DEUX VARIABLES INDÉPENDANTES, Par

M. À. Picarr. (Comptes rend. Acad. des sciences , t. XGVIT, p. 303; 1003.)

L'auteur considère le type d'équations aux dérivées partielles

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 031

du second ordre obtenu en remplaçant R et dans l'équation Ÿ (R, R')—o par les racines de l'équation

Gt 82) REV Ep + T1 9) r 2pgs + (1 Hp) IR Hp = 0.

Pussace DE VENUS DU Ô DÉCEMBRE 1862. RAPPORTS PRÉLIMINAIRES.

(Comptes rend. Acad. des sciences, {. XCVIT, p. 355; 1883.)

Osservarions relatives à une communicahon précédente de M. «Gaillot sur les changements produits sur la durée de l'année julienne, par M. Srone. (Comptes rendus. Acad. des sciences, t. XGVIT, p. 484; 1803.)

L'auteur conteste les résultats obtenus par M. Gaillot et maintient ses propres conclusions.

SUR LA DÉTERMINATION DES ASCENSIONS DROITES DES ÉTOILES CIRCUMPO- LAIRES , par MM. Ch. Axoré et Gonessiar. ( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVII, p. 486; 1883.)

Sur une méthode analogue à celle que préconise M. Lœvy.

OsservarTrons des petites planètes, faites au grand instrument méridien de l'observatoire de Paris, pendant le deuxième trimestre de l'année 1883, par M. Moucuez. (Comptes rend. Acad. des sciences , t. XCVIL, p. 300; 1803.)

SÛR UNE LETTRE DU GÉNÉRAL STEBNITSKI, RELATIVE À LA FIGURE DE LA Terre, par M. Fave. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 308; 1003.)

SUR LA MESURE DU TEMPS. RÉPONSE AUX OBSERVATIONS DE M. E.-J. Srons, par M. Gaiccor. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 365; 1883.)

838 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR UNE FORMULE RELATIVE À LA VITESSE DES ONDES, EN RÉPONSE À M. Gour, par lord Ravreica. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 365; 1883.)

RECHERCHES SUR LES GROUPES D'ORDRE FINI contenus dans le groupe des substitutions quadratiques homogènes à trois variables, par M. Av-

TONNE. ( Comples rend. Acad. des sciences , t. XCVIT, p. 367; 1883.)

L'auteur définit un type de substitutions quadratiques homogènes appartenant à un même oroupe; 1 donne la condition pour que le oroupe soit fini et montre comment l'étude des groupes considérés se ramène à l'étude des groupes linéaires fractionnaires à deux va- riables.

RAPPORT SUR LA MISSION EN OCEANIE pour l’observation de léchipse totale

du 9 mai1883, par M. Janssex. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIL, p. 586; 1883.)

Dans Îe rapport général sont intercalés des rapports sommaires, rédigés immédiatement après les observations par MM. Janssen, Tacchini, Palisa et Trouvelot et qui permettent de faire la part de chacun; parmi les importants résullats obtenus par les éminents observateurs, on notera particulièrement les conclusions négatives auxquelles 1Îs paraissent être arrivés relativement à l'existence des planètes intra-mercurielles. |

OBSERVATIONS DE LA PLANÈTE (5) faites à l'observatoire de Paris,

par M. Bicourpan. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 610; 1083.) |

OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE COMÈTE DECOUVERTE PAR M. Brooks Er DE LA PLANÈTE (est), Jaites à l'observatoire de Paris, par M. Br-

GOURDAN. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVI, p. 636; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 839

PROPOSITIONS SUR UNE QUESTION DE MÉCANIQUE RELATIVE À LA FIGURE DE LA TERRE, par M. Brassinne. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIL, p. 637; 1883.)

Si l'on considère un ellipsoïde homogène dont l'équation est :

A ÿ 22

TE ee En les composantes de Îa force exercée sur un point (x, y, 2) de la masse intérieure sont de la forme Px, Qy, Rz'; l'auteur en con- clut que l’ellipsoïde est pour une masse fluide, une figure d’équi- libre, si l'on a :

1 LL 1 RARE 08 os

L ni TA 4 F A] À ÉLÉMENTS ET ÉPHÉMEÉRIDES DE LA COMEÈTE Pons-Brooks (comète de

1612), par MM. Souucnor et Bossert. (Comptes rend. Acad. des sciences, t, XCVIT, p. 662 ; 1883.)

RECHERCHE DE L'ÉTOILE ROUGE OBSERVÉE PENDANT L'ECLIPSE TOTALE DU 6 mar 1683, par M. Trouvezor. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIE, p. 665 ; 1883.)

Cette étoile pourrait, d'après l’auteur, être une planète intra- mercurielle.

SUR L'ÉTOILE DOUBLE D 2h00 pu carazoGue Dg Dorpar, par M. Prr- ROTIN. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 665; 110001

OBSERVATIONS DES PETITES PLANÈTES (css), (us), ET DE LA

comëTe DE Pons-Brooxs , faites à l'observatoire de Paris, par M. Br- gourpan. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVII, p. 701; 1883.)

840 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

OBSERVATIONS DE LA PLANETE {143) Amazrue4, par M. Péricaun.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 504; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA PLANETE (+34) ET DE LA GoMETE Brooks, faites à

l'observatoire de Marseille, par M. Cocers. (Comptes rend. Acad. des sciences , L. XCNIT, p. 738; 1883.)

SUR L’ÉVALUATION APPROCHÉE DES INTÉGRALES, par M. STiIELTuES.

(Compt. rend. Acad. des sc., t. XCVIT, p. 740 ; 1883.)

Évaluation approchée d’une intégrale de f(x) G(x) dx, f(x)

est une fonction positive et G (43 une fonetion continue à nombre

n

fini de maxima et minima, sous la forme approchée > Are).

L les À sont des constantes positives et les zx, les racmes d’une équation algébrique.

DEMONSTRATION NOUVELLE DU THÉORÈME FONDAMENTAL DE LA THÉORIE DES ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES , par M. Durorpoir. (Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XOVIT, p. 742; 1883.)

SUR LES FORMES BINAIRES INDÉFINIES 4 INDETERMINÉES CONJUGUEES , Par M. E. Picarp. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIL, p. 745; 1889.) 5 |

OBSERVATIONS DE LA COMÈTE lPONS-BROOKS ET DES PLANÈTES

(ess), @! (ess), Jaites à l’'Observatorre de Paris. Remarquable chan-

gement d'éclat de la comète Pons-Brooks, par M. Bicourpan.

(Comptes rend. Acad. des sciences , t. XCNIT, p. 70h; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 841

SUR UNE PARTICULARITÉ REMARQUABLE PRÉSENTÉE PAR LA QUEUE DE LA GRANDE COMETE AUSTRALE DE 1802, par M. Crus. (Comptes rend.

Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 797; 1883.)

SUR L'EVALUATION APPROCHÉE DES INTÉGRALES, par M. STieutiss.

(Compt. rend. Acad. se., t. XGVIT, p. 598; 1883.)

NoTE SUR UNE FORMULE DE HansEx, par M. Tisserann.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t&. XCVIL, p. 816 et 880 ; 1883.)

Partant des formules

Ne in oi iée le SA 0 ps V2? + or cos V ue

PU) est le polynôme de Monde. si l’on remplace z— cos V par cos u cos u sin usinw cos,

et que l'on ordonne les résultats suivant les cosinus des multiples de w et de w, on obtient une formule due à Hansen, que M. Tis- serand retrouve fort simplement comme il suit :

Posant

Pr(x)= 42 piviAN) ; COS Ü COS Jy ;

, 0) pe ; nie U—u—X, U EUu—Y, cos 7 Lo ner il déduit de

l'équation différentielle, à laquelle satisfont les P, la relation

dA\ g da. ne [(aj+ a+: se

qui at 2 PO af 0;

en remplaçant ensuite la variable J par la variable v, on retombe sur l'équation hyperséométrique, on en déduit :

ARE (it jm, jus, 2j 2,0),

REVUE DES TRAv. scienT. [, ÏV, 11. D

(dy.

842 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

F se réduisant ici à un polynôme; quant à K;. , c'est une constante pour laquelle l’auteur trouve la valeur :

Ur U(n+i+y)M(n +3) : t,J 29 I (2) n ( = )n (Sn (ES) 2 2 D On trouve que le coefficient de cos aix cos 27y dans la fonction

sin (an + 1) V k È : ; ie est à un facteur près le carré du coellicient de cosix cosjy, dans la fonction pe ) quand on y remplace z par Due

—}- 2 COS Y.

La raison de cette analogie se trouve dans ce fait que, en posant : ben Pl Sin NE à cos V—2, on a, pour 0 < 1, OO

1 a n7(n) 1 207 + 6 2 FZ Ë

O

OO 4 RAR PT A En PA Grp (2). V1 202 + 6 2

On est ensuite conduit à la ne suivante. Posant :

2 D

p=92, trouver une formule générale qui donne le dévelop- pement du polynôme P(@(p, z), quand on y remplace z par a cos æ+» cos y. Ces polynômes P sont les fonctions sphériques d'ordre supérieur de M. Heine.

Ce qui précède résout la question pour p— 9, 3. M. Tisserand indique comment on peut, pour p = 2q + 3, q étant un entier po-

(1 28 +)

sitif, trouver le coefficient RUE: 1 de 4 cos ix cos y dans le déve- loppement de PG) (op 3,2); on a alors :

pere) à Lorna) tie ge ne Be H(x)1H(qg) M(g+2)MH(:)H(n—:)

= Fa6.y0,eE.siml)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 813

est un polynôme hypergéométrique de second ordre défini par les éléments

1 n, CAEN Bi e—i+q +2. y—=it+n+q+1, FN

SUR UNE TRANSFORMATION DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES DU SECOND ORDRE, à deux variables indépendantes, et sur quelques inté- gratons qui s’en dédusent, par M. R. Liouviuce. (Comptes rend.

Acad. des sciences, t. XVCIT, p. 838 ; 1893.)

L'auteur signale, comme l’un des résultats de son travail, la dé- finition de la classe des équations du type F (7, s, {) o qui, trans- formées par ses méthodes, admettent des intéorales intermédiaires.

RESISTANCE D'UN ANNEAU À LA FLEXYION, quand sa surface extérieure sup- » q }

porte une pression normale constante par unité de la longueur de sa

fibre moyenne, par M. Boussiveso. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 843 ; 1883.)

Solution pratique d’une question posée par M. M. Lévy : « Étant donné un manchon cylindrique ou plutôt un anneau mince de rayon moyen À , à section rectangulaire, soumis extérieurement à une pres- sion normale et constante p, par unité de longueur, on demande de désigner les valeurs de: la pression p qui seront capables de le faire fléchir, ou autrement dit, de lui faire perdre la forme air- culaire. »

SUR LES FORMES QUADRATIQUES TERNAIRES INDEFINIES à indétermainées conjuguées et sur les sroupes discontinus correspondants, par M. E. Picarn. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 845; 1883.)

84 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES SURFACES DONT LA GOURBURE TOTALE EST CONSTANTE, par M. Dar- Boux. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 848 et 892; 1883.)

Après avoir rappelé divers travaux (Bonnet, Lie, Backlund) rela- lifs à ces surfaces, M. Darboux établit, comme ül suit, une impor- tante proposition due à M. Bianchi.

Soit (c) un système de courbes parallèles sur une surface (2); soit (g) le système des liones géodésiques trajectoires orthogonales des courbes (c). Les tangentes aux lignes (g) sont normales à une certaine surface (s) et touchent une seconde surface (2°); (Z) et (2°) sont les deux nappes de la surface des centres de courbure de (s). En outre, (2°) est le lieu des centres de courbure géodésique des courbes parallèles (c) tracés sur (2). La relation est d’ailleurs réciproque.

Cherchons s’il existe une surface (2) sur laquelle on puisse tra- cer des courbes parallèles (c) ayant en chacun de leurs points un rayon de courbure géodésique égal à 1. En rapportant (Z) aux courbes (c) et aux lignes (2), l'élément linéaire prendra la forme :

ds? = du? + Cdv?,

G—e*"; la courbure totale de la surface sera donc constam- ment égale à 1. Si maintenant on considère la surface (2) associée à (2), comme il a été expliqué, à cause de la réciprocité, les lignes géodésiques (2°) de (2°) tangentes aux normales de (s) auront pour trajectoires orthogonales des courbes parallèles (c') dont les centres de courbure géodésique seront sur (2) et dont les rayons de courbure géodésique sont égaux à 1; par conséquent, (2°) sera comme (2) une surface à courbure constante 1, et les élé- ments linéaires sur les surfaces (2) et (2°) sont donnés par les formules :

(1) ds? du? + e°“d?,

(0) ds"? du? + e- °“dw?.

Tel est le théorème de M. Bianchi; il en déduit la méthode sui- vante : Considérons une surface (2) à courbure 1; on obtiendra comme il suit, un système simplement infini de systèmes coor- donnés donnant à l'élément linéaire la forme (1) ; il suffit d’associer en effet aux lignes séodésiques passant par un point à l’infini de

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 845

la surface leurs trajectoires orthogonales. Ainsi on déduira de (2) une surface (2°) contenant dans son équation une constante arbi- traire; de même de (2°) on déduira une équation contenant deux constantes arbitraires, elc.; l'application de ce procédé n'exigera, comme M. Lie en a fait la remarque, que des quadratures.

D'un autre côté, M. Darboux établit une élégante proposition due à M. Ribaucour, et qui comprend la proposition de M. Bian- chi; elle consiste en ce que, étant donnée une surface (2) à cour- bure 1, si l’on trace dans chaque plan tangent un cercle de rayon 1 ayant son centre au point de contact, tous les cercles ainsi obtenus sont orthogonaux à une famille de surfaces toutes à cour- bure constante 1, et, en outre, ces surfaces font partie d’un sys- tème orthogonal triple, dont les deux autres familles sont compo- sées de surfaces enveloppes de sphères.

Si, en effet, on rapporte la surface (Z) à ses lignes de courbure, l'élément linéaire prendra la forme :

(3) ds? cos? w du? + sin? w dv?, w vérifie l'équation :

Noa 0e ï (4) Se Ji fr SIN & COS & 0.

S1, dans le plan tangent en M, on mène une ligne MM de lon- sueur 1 faisant avec la courbe u— const. l'angle O, et si l'on écrit que M décrit une surface dont le plan tangent passe en M et est normal au plan tangent à È, on obtient les équations :

00 dw ù + sin Ÿ cos w,

D cos w sin D,

(7

(5)

. compatibles sous la condition (4), comme on le voit en éliminant 6; inversement elles donnent une valeur 0 contenant, outre w, v, une constante arbitraire «, lorsqu'on se donne la fonction « vérifiant l'équation (4). On en déduit, si uw, v, « sont les coordonnées curvilignes du point M’, l'expression du déplacement ds de ce point, savoir :

ds? cos? 0 du? + ne 0 dv? + (5) da,

846 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

qui met en évidence le système triple orthogonal. Dans une com- munication postérieure, M. Darboux discute le système (5). La va leur de trouvée comme il a été expliqué plus haut est aussi une solution de l'équation (4); donc, de toute solution de l'équa- tion (4) on peut déduire une solution nouvelle contenant une con- stante arbitraire; c'est la valeur de 0 la plus pénérale satisfaisant aux équations (5).

D'une solution particulière quelconque 4 des équations (5) on peut déduire cette solution la plus générale; pour cela on effec- tue les quadratures définies par les formules :

da = cos 0 cos «w du + sin w sin 0 dv, (6) 6 "18 cos & sin 0 du sin w cos 0 dv,

dy cos 0 sin w du + sin w cos 0 dv;

la solution 0’ est alors donnée par la formule :

D: "6 24 (7) cot —— fe ù

En remplaçant dans (6) 0 par Ÿ’, on obtient immédiatement les nouvelles valeurs æ’ et 6’ de «, B; y’ s'obtient par une quadrature. On arrive à des résultats analogues en regardant 0 comme donné et cherchant la solutiou la plus générale de w qui vérifie les équa- tions (5). |

En appliquant successivement ces deux opérations, on déduit de tout système de solutions des équations (5) un nombre illimité de systèmes nouveaux contenant autant de constantes qu'on le voudra, et la détermination de chaque sysième nouveau n'exige qu'une nou- velle quadrature. Enfin l'auteur établit la curieuse proposition que voici, qui forme la conclusion de ses recherches : « Il suffira d’effec- tuer au début, en dehors de &, 8, y, un certain nombre de qua- dratures (inférieur d’une unité au nombre de solutions nouvelles que l’on veut obtenir), portant sur des fonctions parfaitement dé- terminées de w et de v, et ces quadratures une fois effectuées, l’'ap- phcation de la méthode n’exigera plus que des calculs algébriques des plus élémentaires. »

ANALYSES ET ANNONCES -— MATHÉMATIQUES. 847

SUR QUELQUES THÉORÈMES ARITHMETIQUES, par M. Srievrurs.

(Gompt. rend. Acad. sc., t. XGVIL, p. 889; 1883.)

S1f(n) désigne le nombre des solutions entières de l'équation n=— 2 + y, on a, pour n—ht+ 1,

4 ie RO mEOnE e ne JR (en) ed

+ 4 cos? (11.

a étant l’entier impair immédiatement au-dessous de \/n ou égal à VE

L’auteur donne des formules analogues pour diverses formes de l'entier n, relatives à la somme dos diviseurs impairs de n, ou encore à fonction nous qui désigne le nombre de ho. de l'équation n = x? + 2y°.

SUR LA LOI DE RÉPARTITION DES TENSIONS DANS UNE LAME ÉLASTIQUE DE FORME PRIMITIVE ARBITRAIRE, enroulée sur un cyhndre de section droite quelconque, lorsque le glissement est uniforme, par M. Léauré.

(Comptes rend. Acad. des sciences, &. XOVITF, p. 894; 1885.)

Cette loi est donnée par la formule :

ds ff | AM, M) -/f © | use e— [fe ma )e P ds

L et M étant les efforts élastiques résultant de l'allongement et de la flexion, p le rayon de courbure en un point de l'élément ds, et f _ le coefficient de frottement.

L'auteur en déduit la proposition suivante : + Dans un frein à lame métallique, lorsque la lame est circulaire ou rectiligne avant l'enroulement, la loi de répartition des tensions pendant le glisse- ment uniforme est la même, que l’on tienne compte de lélasticité ou que l’on n'en tienne pas comple. »

815 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LE MOUVEMENT D'UNE CHARGE ROULANTE, le long d'une barre élastique horizontale appuyée à ses deux bouts et dont la masse est beaucoup plus petite que la sienne, par M. Boussixeso. (Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XOVIT, p. 897; 1883.)

Cette question a été traitée par MM. Wiilis et Stokes; M. Boussi- nesq montre comment la solution donnée par ce dermier peut être considérablement simplifiée.

ÉrunE SUR LES DÉFORMATIONS GÉOMÉTRIQUES déterminées par l’écrasement d'un parallélépipede rectangle, avec allongement dans une seule direc- tion, par M. Tresca. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, P.1026::19098)

SUR Z ÉQUATION AUX DÉRIVÉES PARTIELLES DES SURFACES À COURBURE coNSTANTE, par M. Dargoux. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 946; 1883.)

Voir plus haut.

SUR LA REPRODUCTION DES FORMES, par M. Poincaré.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 949; 1883.)

Il s'agit de trouver toutes les formes qui sont reproductibles par deux ou plusieurs substitutions infinitésimales non permutables. Ce problème a été résolu par l'auteur pour quatre variables et deux substitutions (5o° cahier du Journal de l'École polytechnique); depuis, M. Lic à étendu la solution au cas de trois substitutions et de quatre variables; M. Poincaré l’étend aux cas de deux substitutions et de n variables.

SUR L’'UNE DES MÉTHODES DONNES PAR M. LOEWY, POUR DÉTERMINER LES ASGENSIONS DROITES DES ÉTOILES GIRCUMPOLAIRES , par M. Gonessiar.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 977; 1883.)

à

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 849

Sur UNE communicarron De M. Boussineso, relative à l’équiibre d’un anneau circulaire, par M. M. Lévv. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 979; 1885.)

SUR LA DECOMPOSITION D'UN NOMBRE EN CINQ CARRÉS, par M. STIELTIES.

( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 981; 1883.)

Soit N= 5 (mod. 8); ie nombre de décompositions de N en cinq carrés impairs positifs est égal à

Sr lt

f (N)Haf(N—8 x 12) f(N—8 x 22) + af (N— 8x 35) +...

® (m) désignant, en général, la somme des diviseurs du nombre m et f(m) étant égal à

d 1

2

—;X(—1) d,

d représentant successivement tous les diviseurs de m. M. Hermite indique en note une proposition relative aussi à la décomposition en cinq carrés impairs et positifs et fournie par la théorie des fonctions elliptiques. Soit n = 1 (mod. 4); que l’on pose de toutes les manières possibles n dd sous la condition d' => 3d; la fonc- tion :

X(n)=237(3d+d)

peut étre définie par le développement :

X(5q)+X (him 1) q" +... En, 1 A (3m 2) "(8m 2) Eu q qgm (8m 2) ji. JRs qe 1— qi ds no LA du

Si maintenant on a N=5 (mod. 8), le nombre de décomposi- “ions sera :

= X(N)HX(N— 22) X(N— 42) + X(N— 6°) +...

850 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES,

PROBABILITÉ POUR QU'UNE PERMUTATION DONNÉE DE N LETTRES SOIT UNE PERMUTATION ALTERNÉE, par M. D. Anpré. (Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XGVIT, p. 983; 18683.)

Une permutation des n lettres 4, , a, . .., a, est alternée lorsque les n 1 différences qu'on obtient, en y retranchant chaque indice du suivant, sont alternativement positives et négatives: cette pro- babilité est le double du coefficient de x" dans le développement de séc x ou de tang x; une expression asymptotique de cette proba-

ei (=) - T

SUR L’INTÉGRATION ALGÉBRIQUE DES ÉQUATIONS LINEAIRES , par M. Poin- caré. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 984; 1883.)

M. Jordan a montré (Jowrnal de Crelle, t. LXXXIV) comment on peut former les oroupes d'ordre fini contenus dans le groupe linéaire; M. Poincaré a démontré qu'à tout groupe fini lon peut faire correspondre d’une infinité de manières un groupe G auquel Test mériédriquement isomorphe, qu’à ces deux groupes corres- pond toujours une équation linéaire à intéorales alsébriques, et que si l’on pose x—/f(z2),/(z) étant une fonction fuchsienne en- sendrée par le oroupe G, les intéorales de cette équation sont des fonctions fuchsiennes engendrées par un sous-groupe g de G. Ainsi à un groupe d'ordre fini correspond une infinité d'équations à inté- orales aloébriques dont on peut choisir arbitrairement les points singuliers. les fonctions fuschiennes engendrées par g sont des fonctions rationnelles de x et de y, x et y étant liées par la relation aloébrique :

(1) D(x;y)=0,

4 4 7 Q , . de degré m, de genre p; le groupe y de cette équation algébrique est une fois transitif; tous les sous-oroupes # de genre p rentrent dans un nombre fini de types.

Relativement aux intéorales abéliennes de première espèce en- gendrées par la relation (1), on a cette proposition : «On peut choisir un système fondamental de p intéorales telles que leurs périodes normales soient des combinaisons linéaires à coeflicients entiers des périodes normales de l’une d’entre elles.» Enfin, voici

| |

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 851

la condition nécessaire et suffisante pour qu'il existe une fonction F(x,y) rationnelle en x et en y, et satisfaisant à une équation linéaire d'ordre k: 1l faut qu'on puisse trouver m quantités 4,;43,... 4m, telles que si l'on permute ces m lettres d'après les m substitu- tions du groupe y et qu'on forme avec ces m permutations un dé- terminant À, tous les mineurs d'ordre m— k 1 soient nuls à la fois.

SUR UNE FAMILLE DE SURFACES DÉVELOPPABLES PASSANT PAR UNE COURBE GAUCHE DONNÉE, par M. L. Lévy. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVII, p. 986; 1883.)

Ces surfaces sont telles que leurs génératrices coupent une courbe gauche donnée suivant un angle qui ne dépend que des coordonnées du point d'intersection.. La détermination de ces surfaces dépend d’une équation de Riccatr.

Sur Les courses DEGENRE 1, par M. Humserr. ( Compt. rend. Acad. sc. ,

t. XOVII, p. 989, 1042 et 1136; 1883.)

Les coordonnées homogènes x,, x,, x, d’une courbe de genre 1 et de degré d s'expriment de la façon suivante :

BE oo). 1 @ EN PANIERE | pin tout (itj* P;,, (t)— à die 19 a .)

p = 00

Les À, B,... sont des constantes. M. Humbert montre com- ment, inversement, une courbe étant donnée par une telle repré- -sentation, on peut déterminer son degré, son genre et former son équation.

SUR LE POTENTIEL DE LA FORCE D'INDUGTION due à un solénoide fermé, dont le courant varie d'intensité. Analogie avec un théorème d'électro- magnétisme, par M. Quer. (Compies rend. Acad. des sciences,

t. XCVIT, p. 992; 1883.)

892 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Des vrresses que prennent dans l’intérieur d’un vase les divers éléments d’un liquide pendant son écoulement par un orifice inférieur, et des moyens simples qui peuvent étre employés pour déterminer tres approximative- ment les restes numériques de séries doubles peu convergentes, par MM. pe Sainr-Venanr et FLamanr. ( Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIL, p. 1027; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA COMETE Pons-Brooks faites à l'observatoire de Nice, par M. Perrorin. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1036; 1883.)

SUR GERTAINES FORMULES DE Hansen Er DE M. Tisseranp, par M. Arpec. Comptes rend. Acad. des sciences, &. XCVIT, p. 1036; 1889.)

Soient Z fa COS X + v COS Y,

AC nee Y Pt) (p, 2); {a +o8+e) ? ©

si l'on fait : CO "G(z) = > Àij COS 1% COS 7,

(eo)

on aura :

y EE DE Ÿ __(g,om+on) Qem + on u2myan UNDER EN (i+1,m)(j+i,n)(1 + Ojam+on (1, m)(1,n)?

(0)

2

À : + 4 la sommation est relative aux nombres m, n, k—? =

qg—k+i+), el enfin le symbole (æ, m) est mis à la place de a(æ—1)...(æ-m— 1), (x, o) étant égal à 1. Si l'on fait : RU = D pre COS T COS JT,

Dh] :

péai(E, N'+itj faire Ve BA (D, (g NN ia, pt).

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 853

d—3 à 5 ë J: F, est un polynôme hypergéométrique de

1 , à! N N est égal à

deux variables, formé avec la fonction que M. Appell désigne par F, et dont, ici, le développement est limité, puisque le second élé- ment N est un entier népati!.

SUR LES LIGNES ASYMPTOTIQUES DE LA SURFACE DES ONDES, par M. Darsoux. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1039; 1883.)

Soient x, y, z les coordonnées rectangulaires d’un point quel- conque M d’une surface, p, q, r des quantités proportionnelles aux cosinus directeurs de la normale et telles qu'on ait :

PT qyTre— 1;

Soient enfin Sd GTR pa pu qe,

les équations des lignes asymptotiques et des lignes de courbure sont respectivement : dpdx + dgdy + drdz 0, dpdp" + dgdq + drdr = 0.

Supposons qu’on ait affaire à une surface des ondes. Le rayon qui Joint le point M au centre O de la ste coupe celle-ci en un second point M.

Soient OM?—8, OM? —«'; soient & et B' les carrés des dis- tances du centre aux plans tangents aux points M et M”. Ces quatre | variables seront liées par es deux relations contenues dans l'identité :

r(v—8)(2—8)—(2—d(r—b)(r—-c)=%(r—a)(r— x),

qui doit avoir lieu, quel que soit x.

Dès lors, les formules

854 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

pour des valeurs convenables des constantes C, m;,Mm,, n,, n,, ve- présentent la surface des ondes. Pour toutes les surfaces repré- sentées par de telles équations, l'équation différentielles des lignes asymptotiques sera : de # ag”? (CELNEEMNES OR e er) PELNeERr

On en déduit le théorème suivant : « Considérons chacun des complexes de Chasles, qui sont formés des droites coupant les trois plans coordonnés et le plan de l'infini en quatre points de rapport anharmouique constant. Le lieu des points de Ja surface le cône du complexe est tangent à cette surface est une ligne asymptotique. Quand on fera varier la valeur du rapport anharmonique constant, on aura une infinité de complexes qui donneront toutes les lignes asymptotiques.» Les surfaces jouissant de la propriété exprimée par ce théorème sont, d'une part, les surfaces tétraèdrales de Lamé :

de l’autre, les suriaces satisfaisant à l'équation aux dérivées par- tielles

aye (rt s) + pq (z px qy)—0,

Quant aux lignes de courbure de la surface des ondes, M. Dar- boux, après avoir signalé un important résullat relatif à la forme des lignes de courbure sur une surface quelconque, dans Île voisi- nage d'un ombilic, résultat d'où lon peut tirer des condititions né- cessaires pour que les lignes de courbure d'une surface soient eloébriques, montre que ces conditions sont vérifiées pour la surface des ondes et que, au voisinage d'un ombilic, les lignes de courbure d’une telle surface sont semblables à des courbes aloébriques du dixième ordre; la suite de ses recherches prouve toutefois que ces liones de courbure ne peuvent être des courbes algébriques d’un degré déterminé. L’équation différentielle de ces lignes, déjà don- née par M. Combescure, est f{e) dB 4-f(B) de —dedé | »f(a)4-(8—2) |f (a) 72 |—0,

en posant :

f{a)=(a—a)(a—6)(a—c);

ANALYSES ET ANNONCES. —— MATHÉMATIQUES. 809

l'auteur montre que cette équation s'intéorerait sif (æ) n'était que du second degré en «. Îl en conclut que les lignes de courbure de la surface des ondes peuvent être regardées comme connues dans certaines limites, en particulier dans le cas cette surface est très voisine de la sphère.

SUR LES FONCTIONS DE DEUX VARIABLES INDÉPENDANTES RESTANT INVA- RIABLES PAR LES SUBSTITUTIONS D'UN GROUPE DISCONTINU, par M. E. Pr- carD (Comptes rend. Acad. des sciences, 1. XCVIT, p. 1045; 1883.)

Dans une communication antérieure, M. Picard a considéré une classe de groupes discontinus de substitutions linéaires entre les deux variables indépendantes &, n. Soit

(& de M M PEU PER ) , n; (Er Ch CE + Cn + C'

une substitution d’un de ces groupes G. On peut obtenir des fonc- tions uniformes et continues des variables complexes Ë, 1, © ( én) définies dans le domaine $ que détermine l'inégalité ÉE, nn 1, 6, %, Sont les conjuguées de É, n, et telles que la substitution précédente du groupe change © (Ë, n) en (CË + C++ CG") 2" (Ë, n), m étant un entier plus grand que 1. Au groupe G cor- respond dans $ un domaine d, tel qu’à tout point de S corresponde dans d un point par une substitution du groupe. Le domaine d a un ou plusieurs points communs avec la limite de S.

M. Picard étudie la forme de la fonction © dans le voisinage d'un tel point.

Dans la seconde partie de sa communication, il donne, pour tous les groupes discontinus de deux variables indépendantes, analogues à G, l'extension de la notion de genre, donnée par M. Poincaré pour les groupes fuchsiens; pour les groupes de M. Picard, cette notion comprend trois nombres.

SUR LE GENRE D'UNE RELATION ALGÉBRIQUE ENTRE DEUX FONCTIONS UNI- FORMES D'UN POINT ANALYTIQUE (x, y), par M. Goursar. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, . XOVIT, p. 1408; 1883.)

Cette communication est relative à un mémoire de M, Picard,

;

896 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

inséré dans le Bulletin des sciences mathématiques (1883). M. Goursat remarque d'abord que le théorème de M. Picard peut être généra- lisé dans les termes suivants : Étant données deux fonctions u P(:),

((2) uniformes dans le voisinage d'un point singulier essentiel r— &, telles qu'elles n'aient pas une infinité d’autres points singu- liers essentiels dans le voisinage de ce point, si ces fonctions sont liées par une relation “en le genre de cette relation doit être o ou 1. [is He ensuite de ce probleme Étant donnée une relation algébrique f (x, y) o de degré m et de genre p, deux fonctions uniformes w, v du point analytique (x,y) liées par une relation algébrique F (u, v) de genre q, dans quel cas le nombre g peut-il être supérieur à p? Sous certaines restrictions, M. Goursat montre que le genre ne peut s'élever que si p— 0; il indique en- suite comment on pourra obtenir les expressions générales de deux fonctions uniformes du point analytique (x, y), ayant n pour points singuliers essentiels, et liées par la relation algébrique F (n,v) o de genre o ou de genre 1.

SUR UN PROBLÈME DE LA THÉORIE DE L'ELIMINATION, par M. SrepHANOSs.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1051; 1883.)

7 L] . L2

Etant données trois formes binaires &, 8, y dont les ordres l, m,n ont pour somme un nombre impair 9p + 1 et sont, de plus, tels qu'aucune des différences

l=p—l, m—p—-m, n—=p—n

ne soit néoative, déterminer trois autres formes binaires L, M, N dont les ordres soient respectivement égaux à l', m, n de telle ma- nière qu'on ail

La +M6+N,—o.

DES VITESSES QUE PRENNENT, DANS L'INTÉRIEUR D'UN VASE, LES DIVERS ÉLÉMENTS D'UN LIQUIDE PENDANT SON ÉCOULEMENT PAR UN ORIFICE IN- FÉRIEUR, par MM. pe Sainr-Vexant et FLamanr. (Comptes rend.

Acad. des sciences, t. XOVIL, p. 94; 1883.)

Cette communication se rapporte à des séries doubles rencon-

«

Li à a 6

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 857

trées par les auteurs dans leurs recherches, et qui convergeaient, mais très lentement; M. Boussinesq leur a communiqué des expres- sions pour le reste de ces séries, obtenues au moyen de raisonne- ments «très hardis», mais qui se sont trouvées justifiées par les vé- rifications numériques des savants auteurs.

SUR CERTAINES TRANSFORMATIONS QUE PEUVENT SUBIR LES EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES PARTIELLES DU SECOND ORDRE, par M. R. Lrouvice.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1122; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA COMÈTE Povs-Brooks, faites à l'observatoire de Paris, } par M. Bicourpan. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCGVIT, p-1126; 1069.)

_——

OBSERVATIONS DE LA GOMÈTE Pons-BROOKS ET DE LA PLANÈTE a) , DaR-

BArA, faîtes à l'observatoire de Marseille, par M. Coccra. (Comptes

rend. Acad. des sciences, &. XCVIT, p. 1 198; 1889.)

RemARQUE sur une formule de M. Tisserand, par M. Rapau.

(Compt. rend. Acad. sc., t. XOVIE, p. 1130; 1883.)

SUR LA RÉSISTANCE D'UN ANNEAU À LA FLEXION, par M. Boussineso.

. (Comptes rend. Acad. des sciences, p. 1131; 1883.)

APPLICATION D'UNE PROPOSITION DE MÉCANIQUE À UN PROBLÈME RELATIF À LA SURFACE DE LA TERRE, par M. Brassie. (Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XOVIT, p. 1139; 1883.)

CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES SUR LES FLOTTEURS REMORQUÉS EN DIVER- eeNce, par M. pe Jonquières. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 1175; 1883.)

LT

Revue pes rrAv. scienr. —— T. IV, 11. 56

808 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

OBSERVATIONS DES PLANÉTES (cs) et (as) , Jaites a l'observatoire de

Paris, par M. Bicourpan. (Comptes rend. Acad. des scrences , t. XCVIT, p. 1100; 1883.)

SUR UNE FORMULE DE M. Tisseraxp, par M. Cazcanpeeau.

(Compt. rend. Acad. se., t. XOVII, p. 1187; 1883.)

Si l’on fait P'(p,2)— hSpivA; cos ix cos jy,

(voir le compte rendu de la communication de M. Appell sur le même sujet), le coefficient À;; considéré comme fonction de » seu- lement vérifie une équation différentielle linéaire du troisième ordre.

SUR L'INTÉGRATION ALGÉBRIQUE DES ÉQUATIONS LINEAIRES, par M. Por- cARÉ. (Comptes rend. Acad. des sciences, 1. XCOVII, p. 1189; 1803.)

Lorsqu'il y a entre la variable et lintégrale générale d’une équation linéaire à coefficients rationnels une relation algébrique, el que l’on forme, à l’aide de cette relation, des intégrales abé- liennes de première espèce, les périodes de ces intégrales satisfont à certaines équations algébriques. M. Poincaré étudie ces relations dans un cas particulier, relatif à la résolvante de Galois de l'équa- tion modulaire que l’on rencontre dans la transformation du sep- tième ordre des fonctions elliptiques; 11 rencontre, chemin faisant, un système d'intévrales abéliennes il existe une infinité d'inté- urales réduclibles aux intéorales elliptiques. M. Picard avait déjà donné deux exemples de pareiis sysièmes.

SUR L'HEURE UNIVERSELLE PROPOSEE PAR LA CONFÉRENCE DE ROME, par M. Faye. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCOVIT, p. 1234; 1883.)

\

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 859

Remarques relatives au problème ct des deux chaînes, proposé par M. Piarron de Mondésir, par M. Resaz. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 1239; 1883.)

Ce problème ne peut être résolu sans faire d’hypothèse sur le mouvement du système quon étudie. M. Resal retrouve la conelu- sion de M. de Mondésir, en partant d'une hypothèse différente.

Apprrron à une note précédente sur une formule de M. Tisserand, par M. Rapau. (Compies rend. Acad. des scences, t. XOVIT, p. 1275; 1883.)

Les fonctions P': sont définies par l'équation (1 207 +L0@2)-E— ZE Onpr. À, & est un nombre quelconque. Si l’on pose, avec M. Tisserand, 2—= ju COS TZ + v COS Y, u+y A,

à : ; uit À è on introduit de nouvelles fonctions ; définies par l'équation mobs ni ki j : 2 paie A’; pri cos 1x cos jy.

M. Radau dans une note précédente avait exprimé les coefficients n,k UT > Aie à L ie A’. au moyeu des séries hypergéométriques à deux variables de M. Appell : les deux arguments étaient u et ». Ayant reconnu depuis qu'il est possible de Îles exprimer par des fonctions hypergéomé- triques de la seule variable », il donne sans démonstration ses nou-

veaux résultats.

SUR LA FORME DES EXPRESSIONS DES DISTANCES MUTUELLES, DANS LE PROBLÈME DES TROIS corPs, par M. Lanosrepr. ( Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XCVIT, p. 1276 et 1353; 1885.)

Dans son célèbre Essai sur le probleme des trois corps, Lagrange a fait dépendre les distances r, r', À des lrois masses M, m, m', de l'intégration de quatre équations linéaires. Partant des formules de Lagrange, M. Lindstedt introduit, en outre de la quatrième in- connue qu’elles contiennent, trois nouvelles inconnues auxiliaires

dr? CURE 2 dA2

WU, =, = —. di TE dt

860 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Il est ainsi ramené à effectuer trois quadratures et à intégrer quatre équations linéaires formant un système du huitième ordre. Les huit constantes provenant de cette dernière intéoration se partagent en deux groupes de quatre », »’, €, x et 7, 7, w,«'. L'auteur se pro- pose de développer ses sept inconnues suivant les puissances des constantes », n', €, x en se restreignant au cas (seul important) les excentricités des orbites de m et m autour de M sont petites, et le rapport = reste constamment supérieur ou constamment in- férieur à l'unité.

À cet effet, il opère par approximations successives : chaque opération consiste alors à intéorer un système d'équations linéaures à coefficients constants. Mais en appliquant sans les modifier les méthodes connues, on obtiendrait dans les intégrales des termes contenant en facteur des puissances du temps. Get inconvénient n'étant pas inhérent à la nature du problème, on doit pouvoir l’é- viter; et c'est ce que M. Lindstedt réussit à faire, grâce à un arti- fice dont 1l a déjà usé antérieurement. On introduit dans les deux membres des équations à intéorer des constantes indéterminées, en nombre convenable, et l'on peut ensuite choisir leurs valeurs de manière à faire disparaitre des seconds membres les termes qui donneraient naissance aux termes affectés du temps.

L'auteur arrive à ce résultat remarquable que le nombre des arguments dans les intégrales demandées est de quatre. Il fait con- naître, en outre, l’ordre de chaque terme de ses développements.

Supposant ensuite m et m petits par rapport à M, il a pu s’assu- rer que des deux groupes de termes qui dans le développement de r par exemple ont leurs arguments proportionnels au temps, les uns sont au moins du premier ordre, et les autres au moins du

second ordre par rapport aux excentricités et à l'inclinaison mu-

tuelle.

En terminant il indique les deux relations qui lient les onze constantes d’intécration introduites dans son analyse, et ajoute que ses résultats s'étendent au cas d’une loi quelconque d'attraction fonction de ia distance. M. Linstedt a démontré aussi que le nombre des arguments dans les expressions analytiques des distances mu- tuelles de n corps est égal à (n 1 }?.

PP

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 861

SUR LE RICOCHET DES PROJECTILES SPHÉRIQUES À LA SURFACE DE L'EAU, par M. pe Jonquiëres. ( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XGVIT, Be 1976: 1809.)

SUR LA THÉORIE DES INTÉGRALES ABÉLIENNES, par M. Goursar.

Compt. rend. Acad. sc., t. XCVIT, p. 1281; 1883.)

L'auteur se propose d'obtenir lexpression analytique des inté- grales abéliennes de seconde espèce dont un point de discontinuité est en même temps point de ramification. Les fonctions qu'il est conduit à prendre comme éléments essentiels de ces intégrales jouissent de propriétés qu'on déduit de leur expression au moyen des fonctions ©. Elles jouent absolument le même rôle que les inté- grales normales le pôle est un point ordinaire, soit dans le théorème de Riemann-Roch, soit dans la théorie générale des fonc- tions uniformes d’un point analytique; en particulier elles inter- viennent dans l'expression des fonctions rationnelles qui sont les dérivées des intéorales de première espèce.

SUR UN THÉORÈME DE RIEMANN RELATIF AUX FONCTIONS DE N VARIABLES INDÉPENDANTES ADMETTANT 9h SYSTÈMES DE PÉRIODES , par MM. Porn- cARÉ et Picarp. ( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1284; 1883.)

Ce théorème que M. Hermite a énoncé, d’après Riemann, dans une note faisant suite à la sixième édition du Traité de Lacroix, est le suivant : Les 2n systèmes de périodes de toute fonction uniforme de n variables, 9n fois périodique, vérifient, tout au moins après

(n— 1)

à . 5 n . : une transformation de degré convenable, les relations bien

connues qui existent entre les périodes des fonctions analogues formées au moyen des fonctions @ de n variables indépendantes. Il n’a été publié jusqu'ici aucune démonstration de ce théorème. La note de MM. Poincaré et Picard comble cette lacune. On y trouve en outre signalée celte conséquence importante de la proposition de Riemann : Toute fonction 2n fois périodique de n variables indé- pendantes peut être exprimée au moyen des fonctions ©.

862 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LA GOURBE DU QUATRIÈME DEGRÉ À DEUX POINTS DOUBLES, par M. Huweerr. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XONIE, p. 1287; 1883.)

Les coordonnées des points d’une courbe $S du quatrième degré, de genre un, peuvent se mettre sous la forme

Xi A;P, (6) + BP, (6) + GP, (6) + D:P, (6) (1—1,9,38),

en posant

/ @3) TL T

mir omi— mi—

+ oo (0, (tien we De "ot me" 30e bus),

CO

Les arguments {, {+ w, t+ a donnent ie même point de la courbe. Appelons points conjugués dans un système o deux points de la courbe S dont les arouments ont pour somme a; systèmes

PUR : 2) , : 2) ; , principaux les quatre systèmes o, > 2@, 2 - 5 systèmes semi- principaux les douze systèmes obtenus en ajoutant à l’une des quantités Er ee @' + l'une des quantités o, = 20 , 2@ += Les droites joignant deux points conjugués dans le système o enve- Joppent une conique tangente à S en quatre points situés sur une conique passant par les deux points doubles. Les droites joignant deux points conjugués dans un des systèmes principaux passent par un point fixe qui sera dit un centre. À chaque système semi-prin- cipal correspond un point O, tel que les quatre conjugués dans ce système des points S est coupée par une droite quelconque À, _ issue de O, sont sur une Groite B, passant par O. (0 sera dit un semi-centre). Les droites À et B sont en involution. Le segment déterminé par deux points conjugués dans un système semi-prin- cipal est partagé harmoniquement par deux droites fixes concourant au semi-centre correspondant. Les coordonnées des centres et semi-

(0)

centres ne dépendent nullement de la quantité 9 —e or qui figure dans la formule posée au début; par suite toutes les courbes re- présentées par ces équations ont mêmes centres et semi-centres, si A; D; ont toujours les mêmes valeurs, q étant quelconque. La même conclusion subsiste pour Îles courbes du quatrième degré re- présentées par les équations

X;=— fonct. rationnelle Le, Vti —Ë)(1 K)] _(i=1,9,3),

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 863

le nombre k varie d’une courbe à l’autre. La proposition inverse est également vrale.

SUR L’INTÉGRATION D'UNE FONCTION RATIONNELLE HOMOGÈNE, par M. Sré- PHANOS. (Comptes rend. Acad. des sciences. t. XOVIT, p. 1290; 1883.)

L'auteur commence par résoudre les deux problèmes suivants : Étant données deux formes binaires @ ON en . m,—>m) dont la seconde a son diseriminant D diférent. de

zéro, trouver l'expression générale des formes binaires s—s°" et

ue à satisfaisant à la relation

DE—(J, 5) +. Étant données deux formes binaires @ el f, dont les ordres m,—+m-— 1 el m+1 soieni tels que

m, + m— 1 Z(m + 1) (ne + 1)

trouver l'expression générale des formes S et T, d'ordres respectils m, et m, (n—+ 1), Satisfaisant à la relation

DE (jf; sh HT,

D désigne le déterminant de f supposé différent de zéro.

Ce dernier problème, une fois traité, permet d'obtenir la solu- tion de cette question : Étant données deux formes binaires @ et f, dont les ordres & et m1 sont tels que k + 2 —(m—+1) (n—+1), et dont la seconde / n'admet que des facteurs linéaires simples,

calculer directement la partie algébrique et la partie transcendante de l'intégrale

= (x,dæ, x,dx.),

sans recourir à la décomposition en fractions simples de

(a EX

On trouve :

e © 1 S A D foret Jde ed),

S et T étant deux covariants simultanés des formes @ et f que l’au- teur enseigne à calculer.

86/4 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR LES QUANTITÉS FORMANT UN GROUPE DE NONIONS ANALOGUES AUX QUA- TERNIONS DE Hawrzrow, par M. Syrvesrer. ( Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XOVIT, p. 1336 ; 1883.)

OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE © faites a l'observatoire de

Paris, par M. Bicourpan. (Comptes rend. Acad. des sciences , t. XGVIT, p. 1351; 1083.)

Ogservarions DE LA comëre Poxs-Brooks, faites à l’équatorial ouest du Jardin, par M. Henry. (Comptes rend. Acad. des sciences, &. XCVIF, p.190; 4869)

OBSERVATIONS DU SPECTRE DE LA comËTE Pons 1612 Brooks, faites a l’ob- servatoire de Bordeaux, par M. KRaver. (Comptes rend. Acad. des

sciences, t. XOVIT, p. 1352; 1883.)

SUR LA FORME DES EXPRESSIONS DES DISTANCES MUTUELLES, DANS LE PROBLÈME DES TROIS corps, par M. Eaxpsrenr. (Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XVII, p. 1353; 1883.)

SUR LE NOMBRE DES PERMUTATIONS DE N ÉLÉMENTS QUI PRÉSENTENT S SE- QuEnces, par M. D. Anpré. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCGVIT, p.1356; 1883.)

En désignant ce nombre par P, , l'auteur établit la relation Pe ses le 3 Sp s—1 + (n GX s) Po S—2 5

qui, associée aux identités évidentes :

P, Me Pari br UP eee

permet de calculer de proche en proche d'une manière révulière les diverses valeurs de P, .. On est conduit à disposer les valeurs trouvées en un triangle analooue à celui de Pascal, et dans lequel le nombre P,,, est à l'intersection de la colonne de rang s et de la

ANALYSES ET ANNONCES. -— MATHÉMATIQUES. 865

ligne de rang n —1. On peut démontrer que le nombre des permu- tations de » éléments qui présentent s séquences est toujours pair et que parmi les permutations de n éléments (n = 3), il y a autant de permutations ayant un nombre pair de séquences que de per- mutations en ayant un nombre impair.

SUR UN THÉORÈME DE Liouviize, par M. Srieures.

(Compt. rend. Acad. se., 1. XGVIT, p. 1358 et 1455; 1883.)

Dans sa première note, l'auteur indique trois théorèmes nou- veaux, analogues au théorème de Liouville sur les nombres de classes de formes quadratiques. Dans sa seconde note il montre comment ce théorème se déduit du développement des intégrales elliptiques complètes de première et de seconde espèce, et il énonce trois autres propositions similaires.

DEMONSTRATION NOUVELLE DE DEUX THÉORÈMES DE M. BerrranD, par M. G. Ossran-Bonxer. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVIT, p. 1960; 1903.)

51 d'un point À d'une surface donnée S on trace sur celle-ci des lignes géodésiques dans toutes les directions, et si l’on porte sur chacune d'elles à partir de À, un are AM de longueur constante r, le lieu de M sera appelé circonférence géodésique, et la portion de surface qu'il enferme sera dit cercle géodésique. En considérant r comme un infiniment petit principal, on a pour la circonférence et le cercle géodésique les expressions suivantes :

TIS Tr

Come) RS er

R, et R°, désignent les rayons de courbure principaux de la sur- face au point À.

SUR LA DÉTERMINATION DES FORCES ÉLASTIQUES, par M. Fonraneau.

(Comptes rend. Acad. des sciences, p. 14092; 1883.)

866 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Ossgerarions px 14 comére Pons-Brooxs , faites à l'observatoire de Paris, par M. Péricaun. (Comptes rend. Asad. des sciences, t. XCNII, p- 1407; 1803.)

OBSERVATIONS DE LA PLANÈTE CAROLINA ET DE LA COMÈTE PoNws-

Brook, faites à lobservaioire de Paris, par MM. Hexey. ( Comptes rend. Acad. des sciences, 1. XCVIT, p. 1408; 1883.)

SUR LES MULTIPLICATEURS DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES, par M. Hacpnen. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 1408 et 1541; 1883.)

Si entre diverses solutions inconnues d'une même équation dit- férentielle linéaire, 1l existe une relation connue, quel parti peut-on en tirer pour lintégration ? Telle est la question dont s'occupe l’au- teur. 1 examine Île eas cette relation est algébrique et donne pour valeur d'un polynôme entier et homogène par rapport aux so- lutions inconnues, une fonction connue de a variable indépendante. Dans une première note, M. Halphen démontre la proposition sui- vante : Si en fonction de la variable indépendante, on connaît l’ex- pression d'un polynôme à coefficients constants, homogène et du degré m par rapport aux solutions d’une équation différentielle linéaire, cette équation s'intègre complètement, pourvu que: le polynôme ait une forme réduite déterminée, contenant des variables effectives en nombre égal à Fordre de l'équation, ei que entre les solutions il n’exisle aucune relation homogène, à coefficients constants, d’un degré égal à celui du polynôme.

Les applications se simplifient beaucoup quand on considère, au lieu des intégrales, les mulliplicateurs qui les fournissent. L'auteur enseigne à calculer ces DAuMAp Helen et dans une seconde note il Docs les principes précédents à l'intégration effective d’une équation du troisième ordre pour laquelle on connaît, en fonction de la variable indépendante, l'expression d’un polynôme homogène du troisième degré, composé avec les solutions inconnues. La méthode de M. Halphen fournit explicitement les solutions cher- chées par des calculs algébriques.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 367

SUR UN POINT DE LA THÉORIE DES FONCTIONS ELLIPTIQUES , par M. Lipscrirz.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XGVII, p. 1411; 1883.)

De la formule bien connue de Jacobi (Fundamenta),

7 vdi or 3q° D a Sois +++.)

qui conduit à la représentation d'un nombre quelconque par une somme de quatre carrés, l’auteur déduit les trois équations diffé-

rentielles (has LE) 92 (0) huge HO RRE TT ECIL

obtenues par Jacobi dans un mémoire inséré au Journal de Crelle (t. XXXVI, p. 97).

À la suite de la note de M. Lipschitz se trouvent quelques lignes dans lesquelles M. Hermite montre que ces trois équations différen- tielles résultent aussi de la formule fondamentale

& : JT O7 (zx) 2 2 es PCA k k? sin? x d M CE

due ésalement à Jacob.

SUR LES ÉQUATIONS ALGEBRIQUES, par M. Poincaré.

(Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 1418; 1853.)

Démonstration de ce théorème : Si F(x)—o est une équation algébrique admettant p racines positives, on peut toujours trouver un polynôme ® (x) tel que le produit F(x) O(x) n'ait que p va- riations.

DÉcOMPOSITION EN ÉLÉMENTS SIMPLES DES FONCTIONS DOUBLEMENT PÉ- RIODIQUES DE TROISIÈME ESPÈGE, par M. Appecs. ( Comptes rend. Acad.

des sciences, t. XCVIT, p. 1419; 1883.)

Les fonctions que M. Hermite a appelées fonctions doublement

868 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

périodiques de troisième espèce sont définies par deux relations qu’on peut mettre sous la forme

F(x+oK)=F(x), F(æ+ok)=e © F(x),

m désignant un entier positif ou négatif, mais différent de zéro. M. Appell suppose que la fonction F(x) n’a d’autres points simgu- liers à distance finie que des pôles du premier ordre; et 1l exprime F(x) par une somme d'éléments simples n'ayant chacun qu’un seul pôle dans un parallélogramme des périodes 2K, 2:K°, plus une partie entière s'il y a lieu. D'ailleurs ses méthodes s appliquent en- core quand la fonction F (x) admet des pôles d'ordre quelconque ou des points essentiels isolés. |

Soit d'abord m0 : l'élément de décomposition choisi est la fonction

"RUN CH T0) H(æ—a)H(x—a)...H(æ—am+:) H(x—a) H(a—a)H(a—a,)... H(a—am+1)"

MAT

0)

les lettres a,, a,..., a, désignent des constantes arbitraires, et Am+1 est définie par la relation

An +1 = @ + mk (a, +as +... 4m).

La décomposition cherchée est fournie par la formule F(r)=Rdu(x, a) +R (x, a) +... HR, (x, a) + G(x), &,,æ&... @&, Sont les p pôles simples de F (x) dans un parallé- logramme des périodes, et R,,R,,... R, les résidus correspondants. Enfin G(x) est une fonction entière vérifiant les équations qui défi- nissent F (x) : elle est composée linéairement à laide de m fonctions entières connues.

Pour m négatif, l’auteur s'en tient au cas m— 1. Ïl convient

alors de prendre pour élément de décomposition la fonction

im (æ— a) : n = + 00 K ni ( a) ne Hugo cd K x(xa)=—> > im(æ— a) q" ) he 4 n = CO K e Te

soient dans un parallélogramme des périodes «,, æ;, ..., @, les pôles

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 869

supposés simples de la fonction F(x) et R,,R,, ... R, les résidus correspondants. La formule de décomposition est

F(x)=R;x(r,a)+Rx(r, @) +...+ Rx (x, œ).

DEMONSTRATION DES PROPRIÉTÉS FONDAMENTALES DU SYSTÈME DE COOR- DONNÉES POLAIRES GÉODESIQUES , par M. G. Ossran-Bonner. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 1429; 1883.)

Démonstration de ces deux théorèmes de Gauss : Les deux systèmes de lignes coordonnées se coupent partout à angle droit; Si l’on désigne par c l'arc de la circonférence oéodésique de rayon r compris entre la ligne géodésique initiale œ = 0 et la ligne géodésique quelconque qui coupe la première sous l'angle w, on a dc luna dr9® RR'dv?

R et R’ étant les rayons de courbure principaux de la surface au point pris pour origine des coordonnées.

SUR UN MODE DE GÉNÉRATION DES OVALES DE DESCARTES PROPOSÉ PAR Cuaszes, par M. Dp'Ocacxe. (Comptes rend. Acad. des sciences,

PNCVIF p: 14041883)

Une transformation indiquée par Chasles pour obtenir les ovales de Descartes donne seulement des limacons de Pascal. La re- marque est juste, mais M. Cayley l'avait déjà publiée en 1850 dans le Journal de Liouville. M. Genocchi est revenu sur ce sujet dans les Nouvelles annales de mathématiques (année 1855, p. 206).

Osservarrons DE LA comère Pows-Brooks, faites à l'observatoire d’Alper, par MM. Trépren et Rampaun, (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XOVIT, p. 1466; 1883.)

870 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

OBSERVATIONS DE LA GOMËTE DE Pons-Brooxs, faites à l’observatotre de Paris, par M. Péricaur. ( Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCGNIT, p. 1468; 1003.)

OBseRvATIONS DE La comEre DE Pows-Brooxs, faites à l’observatoire de Lyon, par M. Goxnessrat. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVII, p. 1469; 1883.)

#

SUR UN DÉVELOPPEMENT PARTICULIER DE LA FONCTION PERTURBATRICE, par M. Backzunr. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XOVIT, p. 1h70; 1083.) 3

SUR LES SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES, par M. Poincaré.

(Compt. rend. Acad. sc.,t. XCGVIT, p. 1471; 1883.)

Dans cette note, l'auteur applique une proposition qu'il a anté- | rieurement démontrée à l'étude des développements en série par 4 lesquels M. Lindstedt a récemment exprimé les distances mutuelles | dans le problème des trois corps. I fait voir : que si les séries | de M. Lindstedt convergent pendant un intervalle de temps si petit qu'il soit, elles convergent toujours; qu'il n’est pas sûr qu'on | puisse choisir les constantes de telle façon que les séries convergent ; que les séries, même lorsqu'elles ne convergent pas, peuvent donner une solution du problème avec une approximation indé- finie.

edit à À-ne ge Sd be

se nl ve ans < c,

ET ae

Sur LA GÉNÉRATION DES surraces, par MM. J. S. et M. À. Viel (Comptes rend. Acad. des sciences, &. XONIF, p. 1473 et 1548, 1803.)

SUR LA VITESSE DE PROPAGATION DE LA LUMIÈRE, EN RÉPONSE À UNE NOTE LorD Rayzeicu, par M. Gouy. (Comptes rend. Acad. des sciences,

t. XCVIT, p. 1476; 1883.)

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 871

OBSERVATIONS DE La comÈTE Pons-Brooks, faites à lk'bservatoire de Me, par M. Perronmn. (Comptes rend. Acad. des sciences, &. XCVIT, D H50 1000)

ÉTuDe SPEGTROSGOPIQUE DE 14 comëre Pows-Brooks, faite à l’observatorre d'Alger, par M. Tréprep. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCGVIT, p. 1940; 1883.)

SUR UN MOYEN DE DÉTERMINER LE FACTEUR D'INTÉGRALITE, par M. Maxi- movitox. (Comptes rend. Acad. des sciences, t. XCVII, p. 1544; 1883.)

Le premier membre d’une équation différentielle étant décom- posé en deux parties distinetes

(Mde + N,dy)+ (Mdr + Ndy)=0, MN, —MN zo la condition nécessaire et suffisante pour qu'elles admettent un fac-

teur d'intéoralité commun est que Pdx + Qdy soit une différence exacte, en posant

p_ MR MR, MR NR, © MN, MN: * MN MN AMEN non le de or. 2 dm, LL dr Lt à Me Pdæ + Qd Le facteur d'intégrabilité est alors u oh ie

SUR LE NOMBRE DE DÉCOMPOSITIONS D'UN ENTIER EN CINQ CARRÉS, Dar M. Sriecrins. (Comptes rend. Acad. des sciences , &. XCVIT, p. 1545; 1883.)

-Soit @(n) la somme des diviseurs impairs de n; F (x) le nombre total des décompositions de » en cinq carrés. Si l'on pose

A(n)=@Q(n)+o@(n—h)+i1$(n—16)+o@(n—36)+... B(n)—Qlu— 1) + lu 9) 0 (n— 25)+ PÜn— kg) +

ON à

|

F(n)=—24A(n) +16B(n), (n pair). F(n)= 61 (n) +/48B (n), (n impair).

872 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. En faisant usage de la relation suivante = Ag ne 0e 100 ie

ñ 9 ï POLE —(1+2g og og, re Ga CO Lot Ge |

qui lui a été communiquée par M. Hermile, l'auteur montre que l'on peut loujours exprimer les deux fonctions À (n) et B(n) l'une par l'autre. Îl prouve aussi qu'on peut dans tous les cas exprimer F (ln) au moyen de F(n). En terminant il signale deux résultats d'induction, traduits par les formules

Big) ae B (p!) (PE AP mo ae

21 2! 2

d’où se déduiraient les relations

F(p)=10(p—p+1), Fi) 10/p( 4) pe 0e en)

Remarque au sujet d'une note de M. Backlund sur un développement de la fonction perturbatrice, par M. Rapau. (Comptes rend. Acad. des saiences, t. XOVIT, p. 1548, 1883.)

Ta£oris DES POINTS SINGULIERS ESSENTIELS, par | M. GUICHARD.

(Annales de l’École normale supérieure , série, t. XIE, p. 205; 1883.)

La première partie du travail de M. Guichard a pour objet la théorie générale des fonctions qui ont des points essentiels, et la classification des fonctions uniformes et des points singuliers. L'au- teur prend pour base de sa théorie le théorème de Laurent, qui permet de décomposer une fonction æ(z), holomorphe dans l'es- pace annulaire compris entre deux cercles C et CG ayant pour centre

l'origine, en une somme de deux séries Q (2), P CC). ordonnées suivant les puissances positives et négatives de 2. Il existe une fonction P, e , uniforme dans tout le plan, qui coïncide avec la série P (2) dans toute l'étendue elle est convergente. En dehors

du cercle intérieur G, cette fonction est représentée par la série

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 019 F (:), à l'intérieur du cercle G par la différence z(z) Q (z).

Fe (2) sera la fonchon caractéristique du point singulier z 0; et l’on dira que deux fonctions ont le point 2 —o pour point sin- oulier de même espèce, quand la différence de ces deux fonelions et par suite des fonctions caractéristiques correspondantes est holo- morphe près du point zéro.

Ün nouveau théorème, corrélatif de celui de Laurent, permet à M. Guichard d'aborder sous un autre point de vue la théorie des points sinpguliers : Toute fonction, halomorphe entre deux cercles G et C ayant pour centre l'origine, est égale, dans cette étendue, au produit de deux séries, contenant l’une les puissances positives, l’autre les puissances négatives de la variable :

r(s)=#q(e)p(l).

Il existe une fonction uniforme p, (2). qui coïncide avec la série p en dehors du cercle intérieur GC. L’exposant n peut être

choisi de façon que le premier terme de p, (:) soit Indépendant

LRO : 1 : ; ; de —, la fonction 2"p, (=) caractérise alors les zéros et les points

singuliers situés à l'intérieur de C; M. Guichard l'appelle encore fonction caractéristique. De là, une nouvelle définition de l'espèce d’un point singulier : Deux fonctions ont l'origine pour point sin- oulier de même espèce, lorsque leur quotient, et par suite celui des fonctions caractéristiques correspondantes, est holomorphe au voi- sinage de l'origine. Cette définition ne concorde pas avec la pre- mière : il est impossible que deux fonctions différentes aient l’ori- oine comme point singulier de même espèce dans les deux modes de décomposition. - Le théorème de M. Mittag-Leffler s'étend aux points singuliers définis par la décomposition en somme : M. Guichard l’énonce dans sa plus grande généralité. À ce théorème correspond une proposi- tion analogue pour la décomposition en produit; celle-ci donne le moyen de décomposer une fonction uniforme en un produit de facteurs primaires contenant soit un zéro, soit un pôle, soit un point essentiel à distance finie, au plus. L'auteur fait marcher de pair la classification des points singu-

Revue pes rRAv. soient. T, [V, 11. 57

81h REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

liers et celle des foncüons umiformes. Un point singulier sera de

première classe quand la fonction P, (:) p, (). qui définit l'espèce du point singulier, est holomorphe dans tout ie plan, sauf au point 2— 0. Ces deux définitions, qui correspondent à la dé- composiiion en somme et à la décomposition en produit, con- duisent au même résultat. Une fonction uniforme qui a des points singuliers sera dite de premiere classe quand tous ses points sin- puliers sont de première classe. Le point infini d'une fonction de première classe, dont Îles points singuliers sont en nombre äli- mité, est un point singulier de deuxième classe. En général, le point 4 sera un point singulier de deuxième classe quand ies fonc-

tions P( : }, r(—) sont telles que P (2— a), p(z—a)

2 +

soient des fonctions uniformes de première classe, ayant une infi- nité de points singuliers. Une fonction uniforme est de deuxième classe quand elle n’a que des points singuliers de première et de deuxième classe. Le point infini d’une fonction uniforme de deuxième classe définit le point singulier de troisième classe.

En continuant ainsi on arrive à classer de proche en proche les fonctions uniformes et les points singuliers. Cette classification mei en évidence cette double propriété fondamentale des fonctions uniformes : Toute fonction de classe n, dans une étendue limi- tée, a dans celte étendue un nombre fini de points singuliers de classe n; Si une fonction est de classe n sur toute la sphère, le nombre de ses points singuliers de classe n est limité. |

Tous les points singuliers et toutes les fonctions uniformes ne rentrent pas dans la classificatiou précédente. On peut en effet for- mer, d'après le théorème de M. Mittag-Leffler, une fonction ayant les points sinoulars 4 2,,,4,/7 despeces PL VP0 20 P2.

1 Ne ! ! 4 : pa ï définissant un point singulier de classe #. Cette fonction A)

ne rentre dans aucune des classes précédemment énumérées; on dit qu’elle est du deuxième genre. Son point infini constitue une nouvelle espèce de discontinuité, que M. Mittag-Leffier appelle un point sivgulier du deuxième genre. Les points singuliers et les fonc- ons uniformes du deuxième senre se divisent à leur {our en classes, jouissant de la double propriété fondamentale signalée pour les points et les fonctions du premier genre. Si l’on forme une fonction uniforme ayant le point 1 comme point singulier de classe 1,

ANALYSES ET ANNONCES, MATHÉMATIQUES. 815

le point 2 comme point singulier de classe 2, le point n comme point de classe n, .... le point infini d’une telle fonction est une sinoularité nouvelle que M. Guichard appelle point singulier du troisième genre, et ainsi de suite.

Mais la classification par genres ne suffit pas encore. H y a lieu de grouper les fonctions uniformes et les poinis singuliers en familles, comprenant chacune une infinité de genres. On pourra former une suite illimitée de familles; on n'aura pas encore formé toutes les fonctions et tous les points singuliers possibles. On peut continuer ainsi indéfiniment,

Dans la deuxième partie de son travail, l’auteur étudie les fonc- tions simplement périodiques qui ont des points singuliers essen- tiels. [1 les obtient d'abord sous ia forme de produits ou de sommes de termes primaires, puis sous la forme de développements en série qui les représentent d’une façon plus simple.

La dernière partie est consacrée à l'étude des fonctions double- ment périodiques. M. Guichard forme d'abord des fonctions inter- médiaires qui jouent dans cette théorie un rôle analogue à celui des fonctions Ÿ dans la théorie des fonctions doublement pério- diques méromorphes. En employant la méthode donnée par M. Appell (Comptes rendus, 3 avril 1882), on arrive à développer ces fonctions intermédiaires en séries. Avec ces fonctions intermé- diaires on peut former des fonctions doublement périodiques. En cherchant les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'on puisse former une telle fonction, quand l'espèce et la position de ses points singuliers sont données, l’auteur parvient à généraliser un certain nombre de théorèmes relatifs aux fonctions méro- morphes doublement périodiques, La méthode de décomposition en somme pénéralise le théorème des résidus; la méthode de dé- composition en produits généralise Îles théorèmes de Liouville. Au lieu de passer par l'intermédiaire des fonctions simplement pério- .diques, on peut arriver directement aux fonctions doublement pé- riodiques par la considération de sommes et de produits double- ment infinis. C'est ainsi que M. Guichard étend aux fonctions périodiques les plus générales ïes résultats obienus par M, Caviev dans sa théorie des fonctions doublement périodiques méromorphes.

876 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

MEMOIRE SUR LA MULTIPLICATION DONT LE MULTIPLICATEUR EST LA SOMME x —+a, par M. D. Anpré. (Ann. de l’École normale, série, t. XIT, supplément, p. 3; 1883.)

L'objet principal de ce mémoire est la recherche des caractères qui permettent de déterminer à priori le nombre exact des couples de variations perdues dans le produit d'un polynôme f(x) par x + a. La solution de ce problème repose sur la notion des trinômes abais- seurs.

M. André appelle irinôme abaisseur lout groupe de trois termes consécutifs les coefficients extrêmes sont du même signe, et le carré du coeflicient moyen ne dépasse pas le produit des coeffi- cients extrêmes. Le polynôme jf (x) est supposé ordonné par rapport aux puissances décroissantes de x; deux termes sont dits consécutifs lorsqu'ils ne sont point séparés par une lacune.

Un trinôme abaisseur est de première espèce ou de seconde espèce, suivant qu'il présente deux variations ou deux permanences.

Dans un même polynôme, deux trinômes abaisseurs de même espèce sont distincts lorsqu'ils n’ont aucun terme commun ou qu'ils en ont un seul; 1ls sont imbriqués lorsqu'ils en ont deux.

Plusieurs trimômes abaisseurs, tous de même espèce, sont dis- lincts lorsque deux quelconques d’entre eux sont toujours distincts;

: en | : compatibles , lorsqu'il existe un nombre, au moins, que chacun d'eux

comprenne. On dit qu'un nombre positif x est compris dans un tri- nôme abaisseur

LE (LopeMaP ENEr), M=LN,

lorsqu'il satisfait à la double inépalité :

MN

Le Er M

Ces définitions posées, l’auteur démontre le théorème suivant, qui est fondamental :

Lorsqu'on multiplie par x + æ (4 = o) un polynôme entier f(x), ordonné par rapport aux puissances décroissantes de x, on perd juste autant de couples de variations qu'il y a, dans ce polynôme, de tri- nômes abaisseurs de la première espèce, distincts les uns des autres, et comprenant le nombre a.

Ce théorème, si remarquable par sa précision, permet à M. An-

ANALYSES ET ANNONCES. MATHEMATIQUES. 877

dré de résoudre un certain nombre de problèmes importants relatifs à la multiplication d’un polynôme par x + æ. La résolution de ces problèmes se simplifie beaucoup lorqu'on à recours à un certain mode de représentation graphique du système des trinômes abaisseurs qui figurent dans f(x).

Appliqué à l’abaissement des limites des racines fournies par la règle des signes de Descartes, le théorème fondamental conduit à deux théorèmes nouveaux, qui présentent le double avantage de donner tout l’abaissement qu’on peut üirer de la multiplication par x— a, et d'être applicables dès que les coefficients satisfont seu- lement à certaines inégalités. Voici ces deux théorèmes :

[. Si l’on désigne par v le nombre des variations du polynôme f(x), par 0 le plus grand nombre des trinômes abaisseurs de pre- mière espèce, distincts et compatibles, que présente f(x), le nombre des racines positives de l'équation f(x) —0o, est, au plus, égal à v— 20, et, s'il est inférieur à cette limite, c’est d’un nombre pair.

IL. Si l’on désione par w le nombre des variations du polynôme Î(— x), par 7 le plus grand nombre des trinômes abaisseurs de la seconde espèce, distincts et compatibles, que présente le polynôme f(æ), le nombre des racines négatives de l'équation f(x) o est, au plus, égal à w 27, et s'il est inférieur à cette limite, c’est d’un nombre pair.

L'auteur termine par la démonstration de plusieurs théorèmes sur les équations dont toutes les racines sont réelles et sur Îles sommes des produits n à n de ces racines.

MÉMOIRE SUR LA MULTIPLICATION DONT LE MULTIPLICATEUR EST LA DIFFÉ- LA RENCE æ @, par M. D. Anpré. (Ann. de l’École normale, série,

t. XII, supplément, p. 33; 1883.)

L'analyse du mémoire précédent nous dispense d’insister lon- ouement sur celui-ci.

M. André appelle trinome élévateur tout groupe de trois termes conséculifs qui présente deux permanences, et le carré du coef- ficient moyen est moindre que le produit des coefficients -extrêmes.

On dit qu'un nombre positif « est compris dans le trinôme élé- vateur

Æ (Lar+i 4e Mar + Nr), M2<LN,

878 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

s'il satisfait à la double condition M 'N Let y

Les mots distincts, imbriqués, compatibles se définissent, pour les trinômes élévateurs, de la même façon que pour les trinômes abaïs- seurs. |

Le théorème fondamental est le suivant :

Dans la multiplication du polynôme entier f(x) par x a (a 0) il se gagne : autant de variations qu'il y à dans f(x) de trinômes élévateurs comprenant œ, et non superflus; plus autant de couples de variations qu'il y a dans /(x) de lacunes présentant une per- manence; plus, enfin, une variation unique.

Ün trinôme élévateur comprenant «& est superflu lorsque ses deux premiers coefficients composent terminent une suite de coefficients consécutifs, tous de même signe, formant une progres- sion de raison æ, et précédés immédiatement soit d’une lacune, soit d’un coefficient de sione contraire, soit d'un coeflicient de même signe, trop petit en valeur absolue pour faire partie de la progression.

Les trinômes superflus ne peuvent se présenter qu'exceptionnel- lement.

THgOoRIE DES GROUPES FUGHSIENS, par M. Porncaré. (Acta mathematica, t. F', p. 1; 1882.)

M. Poincaré appelle oroupes fuchsiens les groupes discontinus formés de substitutions à coefhicients réels.

Il montre que définir un groupe fuchsien revient à décomposer le plan ou une portion du plan en une infinité de cases R,, R,,R,, formant damier, dont chacune correspond à une substitution du oroupe, de telle sorte que, quand z parcourt la case R,, le point cor- ai? + bi duites à des polygones curvilignes situés tout entiers au-dessus de l'axe X (axe des quantilés réelles), et ayant des côtés de deux sortes : ceux de la première sorte sont des arcs de cercle ayant leur centre sur l'axe X; ceux de ia seconde sorte sont des sepments de cel axe, Les substitutions fondamentales du groupe changent ce poly-

respondant parcourt la case R;. Ces cases peuvent être ré-

ANALYSES ET ANNONCES. -— MATHÉMATIQUES. 879

sone R, en un polygone limitrophe. Le groupe sera donc entière- ment déterminé quand on connaîtra le polygone KR, et les polygones limitrophes. L'étude de ce polygone générateur R, conduit aux conditions nécessaires et suflisantes pour qu'il donne naissance à un groupe fuchsien : par suite, pour former tous les groupes fuch- siens, 11 ny a qu'à former tous les polyaones R, qui réalisent ces conditions.

M. Poincaré donne des exemples de groupes fuchsiens parmi lesquels le groupe à coeflicients entiers de M. Klein. (Recherches sur les fonctions modulaires, Mathematische Annalen, t. XIV.)

Après avoir classé les oroupes fuchsiens d’après leur genre, il indique des moyens de simplifier le polysone générateur, et en- seiogne à reconnaitre si deux oroupes donnés sont ou ne sont pas isomorphes. Puis 11 passe à la formation effective des sroupes fuch- siens et donne plusieurs exemples.

Pour terminer, il signale, comme généralisation, des groupes de subslitutions imaginaires qui toutes conservent le même cercle (cercle fondamental); ce seront encore des groupes fuchsiens.

MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS FUCHSIENNES, par M. Pornoaré. (Acta mathematica, t, , p. 194; 1882.)

La décomposition du cercle fondamental en polygones curvi- lignes normaux R, tous congruents entre eux, est l’analooue de la décomposition du plan en parallélogrammes dans la théorie des fonctions doublement périodiques.

On obtient des fonctions analogues aux fonctions @, en prenant

() Oz) 23H (ES) (ie +) 2,

vi + di

H (2) est une fonction rationnelle de z dont aucun infini n'est

situé sur le cercle fondamental (mod z=—= 1), m est un entier CA A = LA à!

positif plus grand que 1, et la sommation s'étend à toutes les

substitutions du groupe. Cette série, absolument convergente pour

ai ak + Gi yiak ++ di ? signe un des infinis de H(z2), définit une fonction thétafuchsienne.

tous les points non compris dans la formule 4, dé-

880 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

La propriété fondamentale d'une telle fonction est exprimée par

l'équation | O () —O (2) (y + di)".

Après avoir énuméré les singularités des fonctions thétafuch- siennes, M. Poincaré est amené à les classer en sept familles. Pour certaines familles, le cercle fondamental est une ligne singulière, la fonction n'existe qu à l'intérieur du cercle fondamental. Pour les autres familles, la série (1) définit une même transcendante dans tout le plan, partout holomorphe, sauf en une infinité de points, pôles et points essentiels, ces derniers situés sur le cercle fondamental.

En faisant le quotient de deux fonctions thétafuchsiennes qui correspondent à un même degré "», on obtient une fonction fuchsienne (analogue aux fonctions doublement périodiques). Les singularités d'une fonction fuchsienne sont les mêmes que celles des fonctions thétafuchsiennes d’où elle dérive. Toutes les fonctions fuchsiennes qui correspondent à un même groupe s'expriment rationnellement à l'aide de deux d’entre elles x, y, liées par une équation algé- brique, dont l’auteur a déterminé le genre.

La fonction fuchsienne x permet d'intéorer l'équation linéaire

à dx dx 3 d2x \ 2 dv de + de

dont les coeflicients sont des fonctions rationnelles du point analy- tique (x, y).

SUR LES FONCTIONS UNIFORMES D'UN POINT ANALYTIQUE, par M. APPezx. (Acta mathematica, t. [”, p. 109; 1882.)

Soit F(x,y)—o, une équation algébrique irréductible repré- sentant une courbe d'ordre » et de genre p, pour laquelle le point æ—co nest pas un point critique. Un point analytique (x, y) est le système formé par une valeur de x et par une des m valeurs correspondantes de y. Une fonction uniforme du point analytique (æ, y) reprend la même valeur lorsque ce point décrit un cycle quelconque. ;

SRE D End nb TR re

PES , EE à 5 D ARE PNEUS

Den

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 881

Si (a, b) est un point analytique non critique, le domaine de ce point est l'ensemble des points analytiques que peut attemdre le point (x, y) en partant du point (a, b), æ restant assujetti à la condition mod (x —a)< d.

Une fonction uniforme f(x, y) du point analytique (x, y) est une fonction uniforme de x. Si cette fonction de x admet le point a pour pôle ou pour point essentiel, on dira que le point analy- tique (a, b) est un pôle ou un point essentiel de f(x, y).

M. Appell étend aux fonctions uniformes d'un point analytique un grand nombre de propositions bien connues de la théorie des fonctions uniformes ordinaires.

DÉVELOPPEMENTS EN SÉRIE DANS UNE AIRE LIMITÉE PAR DES ARCS DE GERGLE, par M. Apperr. (Acta mathematica, t. E*, p. 145;

1882.)

L'auteur forme des séries dont les termes sont des fractions ra- lionnelles de x, et qui ont la valeur constante 1 dans une région du plan, la valeur o dans une autre région.

Il apprend à former une infinité de séries de fractions ration- nelles ayant les mêmes régions de convergence et la même somme qu'une série donnée de même espèce.

NOTE SUR LES INTÉGRALES EULÉRIENNES , par M. Boureurr. (Acta mathematica, t. L', p. 295; 1882.)

pojensens fie pi iép VE 4 sin (pb aa)dp, poura ==.

sin az (sin at,

SUR UNE CLASSE DE GROUPES DISCONTINUS DE SUBSTITUTIONS LINÉAIRES, et sur les fonctions de deux variables indépendantes restant invariables par ces subshtuhons, par M. Picarn. (Acta mathematica, t. [°,

290: 1809:

Le but de M. Picard est de trouver des analogues, dans le cas de deux variables, aux fonctions thêtafuchsiennes et fuchsiennes de M. Poincaré.

882 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Ces nouvelles fonctions fuchsiennes resteront inaltérées pour toutes les substitutions d’un oroupe discontinu

a Mæ+Py+R, Va. M,x + Py+R, Mr PyER? ME Py ER?

dont M. Picard explique la formation en pe pour point de départ une forme quadratique ternaire

ALL o + A YYo + À 20 + Vito boy + d'rr, + b'orr + bay, box y,

les quantités affectées de l'indice zéro sont les conjuguées des quantités représentées par les mêmes létires sans indice.

SUR QUELQUES INTÉGRALES DÉFINIES, par M. Bourauer.

(Acta mathematica, t. L", p. 363; 1882.)

SUR UNE RELATION DONNEZ PAR DM. CAYLEY DANS LA THÉORIE DES FONC- TIONS ELLIPTIQUES, par M. Herurre. ( Acta mathematica, L. [°", p. 368;

19000)

Démonstration de la formule :

- k? sn(u)sn(v)sn(r)sn(s) +cn (x) en(v)en(r)cn(s) dn(u)dn(v)dn(r) dn (s) =

RUE la somme u+v—-r—-s étant nulle.

SUR UNE GLASSE DE FONCTIONS REPRESENTÉES PAR DES INTÉGRALES DEFI- NES, par M. Goursar. (Acta mathematica, t. Il, p. 1; 1883.)

Soit z—/(x,u) une fonction multiforme de deux variables in- dépendantes. Pour chaque système de valeurs des variables, deux déterminalions quelconques de z ont un rapport constant. Gonsidérée comme fonction de u seulement, z admet un nombre limité de va- leurs singulières v,,v.,, ... v,, dont les unes dépendent de x et les

autres n'en dépendent pas. vh M. Goursat étudie les intégrales reclilignes | zdu ou (v; v;). Il

Ur

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 883

apprend quel système de coupures on doit pratiquer dans le plan des x pour rendre cette intégrale uniforme.

Il montre ce que deviennent ces fonctions (v;v,) quand on fait parcourir à la variable un chemin quelconque, et parvient à ce théorème : Toutes les intéprales (v;w,) satisfont à une même équa- tion différentielle linéaire d'ordre m—1 à coefficients uniformes.

Dans la dernière partie de son travail, l’auteur généralise les ré- sultats contenus dans la première, et étudie en particulier certaines intéorales doubles qui se présentent dans la théorie des fonctions hyperoéométriques de deux variables,

% SUR UNE CLASSE DE FONCTIONS DE DEUX VARIABLES INDÉPENDANTES, par M. Avpeze. (Acta mathematica, À. I], p. 71; 1883.)

L'auteur étend à une classe particulière de fonctions de deux variables indépendantes les théorèmes de MM. Weierstrass et Mit- tag-Leffler sur les fonciions d’une variable. [1 applique ses for- mules à la formation de fonctions de deux variables simplement périodiques.

SUR LES FONCTIONS DE DEUX VARIABLES, par M. Poincaré.

(Acta mathematica, {. Il, p. 97; 1883.)

Extension aux fonctions de deux variables du théorème de M. Weierstrass sur les fonctions d’une seule variable : Toute fonc- tion méromorphe est le quotient de deux fonctions holomorphes.

SUR DES FONCTIONS DE DEUX VARIABLES INDEPENDANTES ANALOGUES AUX FONCTIONS MODULAIRES , par M. &. Picarn. (Acta mathematica, t. I,

p. 11/4; 1883.)

h di Les intéorales définies O

DE een g et h dé- g Vi(t+1)(t—x)(t—y)

88/1 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

signent deux des quantités o, 1, æ, y, c satisfont aux trois équa- tions linéaires simultanées aux dérivées partielles :

g2(xæ—1)(x—y)r=(— 5x? + hxy + 3x + y) 3p —3y(1—y)q+(x—y)z S(L—y)s=p —4, 9y(y—1)(y—x)i=— 3x (1 —x)p + (Hi + Lry + 3y + 2x) q + (y x) 2. Ces équations ont trois solutions communes linéairement indé- pendantes. Si w,, &, , w, désignent trois solutions convenables, les

; - ®, (A) . . équations <—u, <—v donnent pour x et y des fonctions uni- () (v))

formes de u et v, fonctions qui ne seront définies, si lon pose u—u + et v—v0 +", que pour les valeurs de u et v satisfai- sant à l'inépalité :

20 ue Luc—=o.

Ces fonctions x el y restent invariables quand on effectue sur w et v une infinité de substitutions linéaires; M. Picard donne les subsuütutions fondamentales de ce groupe.

Les fonctions äe u et v définies no dou jouent dans Îa théorie des fonctions abéliennes auxquelles conduit la relation

ni le même rôle que la fonction modulaire dans la théorie des fonc- tions elliptiques.

SUR UNE ÉQUATION LINÉAIRE DU SECOND ORDRE À COEFFICIENTS DOUBLE- MENT PÉRIODIQUES, par M. Évuor. (Acta mathematica, t. HT,

p. 299; 1889.)

L'objet de ce travail est l'intégration de Péquation :

&X x (z)dX

ne el —[(n—m+i)(n+m)ÆX (z) LR ]X, m= et n sont des entiers positifs, , une constante quelconque, et À (z) la fonction elliptique au module k. Cette équation contient comme cas particulier celle de Lamé.

M. Elliot recherche l'intéorale générale quand deux solutions sont des fonctions doublement périodiques de seconde ou de pre- mière espèce; il étudie les cas particuliers le module est o ou 1.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 885

. SUR LES INTÉGRALES EULÉRIENNES ET QUELQUES AUTRES FONCTIONS UNI- FORMES, par M. Boureuer. (Acta mathematica, t. I, D201;

1883.)

(@e) L'auteur montre que la fonction Q(a)— f ext 1dx est 1

holomorphe. D'un théorème de M. Heine il déduit la formule :

G(a) =: f 6? [cos (1 a) &-+ sin & ] de LS ES &

ee = mi | a (mi + | +2 f e a CA PM: P)) de.

Après avoir au moyen de fa fonction G (x) formé une infinité de fonctions holomorphes, il donne, avec vingt décimales, les valeurs des premiers coefficients du développement des fonctions :

G(æ+1i)+G(x+2)+...… Er x(x+1)T (x), GT eœpire) 9)

SUR LA FONCTION EULÉRIENNE, par M. Boureur.

(Acta mathematica, t. Il, p. 296; 1883.)

1} 6 Rene Tite

L'équation P (x mettE ne RU

de racines réelles.

SUR QUELQUES POINTS DANS LA THÉORIE DES NOMBRES, par M. Hermes. (Acta mathematica, &. Il, p. 299; 1883.) . Soil P(i)+p(2)+...+p(n)—=F(r),

® (+) désignant le nombre des diviseurs de 1; on a : in) no De E?( (Va).

Pt

83û REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

F Cours D’Avaiyss De L'Écoze poryrscnnique, par M. Jorpan.

(T. Let IT; 1882-1863.)

Le nom de l'auteur nous dispensant de tout éloge, nous citerons seulement quelques lignes dela préface qui résument bien lespril de louvrage : « Nous avons apporté un soin particulier à létablis- sement des théorèmes fondamentaux. H n’en est aucun dont la dé- mosstration ne soit subordonnée à certaines restrictions. Nous nous sommes efforcé d'apporter dans cette discussion, parfois délicate, toute la précision et la rigueur compatibles avec un ensersnement Sémentaire... On trouvera dans ce livre d’assez nombreuses ap- plications, choisies, autant que possible, parmi celles qui se rat- tachent à quelque théorie générale d'analyse, de géométrie, de mécanique ou de physique mathématique, de préférence à celles - qui ne sont que de simples exemples de caleul.»

Le premier volume, intitulé Calcul différentiel, comprend une introduction et six chapitres.

L'Introduction définit le doubie objet du calcul infinitésimal.

Le premier chapitre traite des propriétés principales des dérivées et des différentielles.

Le second, de la formation des équations différentielles ordinaires ou aux dérivées Pavel IEnt

Dans le troisième chapitre, consacré aux développements en série, l'auteur commence par établir la formule de Taylor à une et à plusieurs variables ; 1l Indique d'autres procédés de développement qui l'amènent à parler des nombres de Bernoulli et des poisse de Legendre. I expose la marche à suivre pour développer en série les racines d’une équation algébrique entre deux var:ables, et la règle du polygone de Newton. Vient ensuite une étude des séries et des produits infinis, les conditions suffisantes de convergence uniforme des séries sont présentées avec une netteté remarquable; comme application l’auteur traite des séries exponentielles et circu- laires et des séries ©, 0,0,,6,, 0,. Le chapitre se termine par des indications sommaires, mais substantielles sur la série hypergéo- métrique, la fonction L'(z2), les séries et produits multiples, les fractions continues arithméliques et algébriques.

Dans le quatrième chapitre, consacré aux maxima et minima, nous signalerons l'applivation aux maxima et minima du quotent de deux formes quadratiques ternaires.

ANALYSES ET ANNONCES. MATHÉMATIQUES. 887

Le titre du chapitre v, Applications géométriques de la série de Tay- lor, met en évidence la nature analytique des hypothèses sur les- quelles reposent les théories du contact et de la courbure : l'auteur consacre un article intéressant aux systèmes de droites (surfaces ré- olées, congruences et complexes).

Le chapitre vi est relatif aux propriétés des courbes alpébriques : on y trouvera les notions les plus indispensables sur ie genre, et les applications séométriques les plus usuelles des invariants et des covariants. |

Le second volume est intitulé Caleul intégral : 11 est divisé en sept chapitres.

Le premier chapitre a pour objet les intégrales indéfinies : nous y trouvons relatée l’intéressante remarque de M. Hermite sur Pinté- oration des fonctions rationnelles.

Dans le chapitre 11, consacré aux intéorales définies, signalons la démonstration de l'incommensurabilité de 7, due à M. Hermite, la formule de M. Bonnet (ou second théorème de la moyenne), lies méthodes relatives au calcul approché des intégrales définies (formules d'Euler et de Simpson, méthodes de Cotes et de Gauss)

Le chapitre 11 traite des intégrales multiples : la définition de ces intéorales quand la fonction ou le champ d'intéoration devien- nent infinis, la condition de leur existence y sont discutées avec un soin particulier.

Le chapitre 1v a trait aux fonctions représentées par des inté- orales définies : signalons-y l'application des intéorales eulériennes au calcul des probabilités, et les quelques pages si bien remplies que M. Jordan consacre à ia théorie du potentiel.

On trouvera dans le chapitre v une étude de la série de Fourier aussi approfondie qu'il est possible de le faire dans un livre d’en- seignement. Dans cette partie de son ouvrage, l’auteur à mis à profit les travaux récents de M. du Bois-Reymond. Les deux propriétés fondamentales des fonctions de Laplace sont très simplement éta- blies par l'application du théorème de Green. La possiilité, sous certaines conditions, du développement d'une fonction de deux angles en une série de fonctions sphériques est démontrée par le raisonnement si ingénieux el si simple à M. Darboux. On re- marquera le dernier article du chapitre, consacré au développement

888 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

d'une fonction d’une seule variable suivant les réduites de l’inté- «*

tégrale

Le chapitre vi, relatif aux fonctions d’une bin complexe, est un résumé de l'ouvrage classique de MM. Briot et Bouquet, que l'auteur complète par le théorème de M. Weierstrass, et celui de M. Mittap-Leffler.

Une ho très condensée des fonctions elliptiques jusqu'à la transformation inclusivement fait l’objet du septième et dernier chapitre, qui s'ouvre par la démonstration des deux propriétés essentielles des intéorales abéliennes (périodicité et théorème

d'Abel.) PA

b f (2) de ‘4

REVUE

DES

TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

PREMIÈRE PARTIE.

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS - À LEUR EXAMEN.

Rapport sur les travaux botaniques de M. le docteur Éd. Bornet,

par M. P. Ducuartre.

Parmi les découvertes qui, dans ces dernières années, ont changé _la face de la science relativement aux connaissances sur la repro- duction des Aloues, la plus inattendue et par suite celle qui à le plus frappé le monde savant est celle de la fécondation des Flori- dées due à MM. Bornet et Thuret. aucune recherche antérieure n'avait préparé la voie, et le mystère qui couvrait l'origine ainsi que le mode de formation de la principale sorte de corps repro- ducteurs dans cette grande famille semblait impénétrable, car rien n’indiquait l'existence, dans ces plantes, d’un organe femelle destiné à subir l’action de l'organe qu'on présumait être mâle, mais dont on n'avait pu reconnaître le véritable rôle; aussi la publication, faite en 1867, du mémoire de MM. Bornet et Thuret sur la fécon- dation des Floridées causa-t-elle un étonnement d'autant plus grand que, du premier coup, ce phénomène y était exposé dans tous ses détails, avec sa marche tout exceptionnelle et selon tous les degrés de simplicité ou de complication avec lesquels 11 s’'accomplit. Fait qui n'a guère d’analogue dans la science : cette découverte, que rien n'avait préparée, a immédiatement épuisé le sujet, et je ne sache pas que, depuis l’époque à laquelle elle a eu lieu, on ait eu

REVUE DES Rav. sciENT, T, IV, 12. | 58

890 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

rien à changer dans l'exposé qu'en avaient fait nos deux savants botanistes, ni même qu'on y ait rien ajouté de tant soit peu impor- tant. |

Mais dans leur active collaboration, MM. Bornet et Thuret ne laissaient inexplorée aucune partie du vaste domaine des Aloues. Îls amassaient des matériaux qui devaient fournir les éléments de divers orands ouvrages. Thuret avait fait exécuter une nombreuse série de dessins aussi remarquables par leur valeur artistique que par leur scrupuleuse fidélité, dont l’auteur était un dessinateur d’un rare talent, M. Riocreux. La reproduction de ces dessins par la ora- vure offrait de telles difficultés qu’elle traîna beaucoup en longueur, et qu'elle finit même par être abandonnée lorsqu'il restait encore un assez grand nombre de planches à graver. D'un autre côté, la santé du célèbre aloolooue s'était fortement altérée, et sa mort sur- vint en 1875, sans que le texte de l'ouvrage projeté eût été rédigé. Heureusement M. Bornet s’est fait un devoir d'amitié et de recon- naissance de l’achèvement d'une œuvre si importante. Ayant su faire partager ses sentiments à l'habile graveur M. Picart, qui s'était chargé de cette longue et laborieuse tâche, 1l est parvenu à faire exécuter les planches qui manquaient et à faire retoucher, pour les remettre en bon état, celles qu'un abandon de piusieurs années avait plus ou moins profondément altérées. Pour texte, Thuret n'avait laissé que des notes éparses, qu'il se proposait même de revoir avant de les publier; M. Bornet a revu ces notes dont il a eu soin d'indiquer toujours l'auteur; 11 a rédigé ensuite en entier le texte scientifique pour la plus grande partie des sujets figurés, et ainsi à pu paraître en 1970 le magnifique ouvrage in-folio auquel, amoindrissant évidemment outre mesure sa part considérable de col- laboration, il a donné le titre d'Études phycologiques, analyses d'Algues marines, par M. Gustave Thuret, publiées par les soins de M. le docteur Bornet, ouvrage accompagné de 5o planches (il y en a en réalité b1), gravées d’après les dessins de M. Alfred Riocreux.

Cet ouvrage de premier ordre ne donne prise qu’à un seul re- proche, celui de n'avoir été imprimé qu'à 200 exemplaires, quand sa place est marquée dans la bibliothèque de tous les botamistes.

En préparant la publication de ses Études phycologiques, G. Thu- ret avait été effrayé des diflicultés qu'il éprouvait pour en obtenir les admirables planches. I avait dès lors conçu le projet de publier sur les Aloues un autre ouvrage dans lequel, les mêmes soins étant

RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ. M. DUCHARTRE. 891

donnés à la partie scientifique, la partie artistique fût conçue et exécutée de manière à devenir moins laborieuse. Publié après sa mort par M. Bornet, sans autre base que des notes encore moins nombreuses que celles qui avaient été utilisées pour le premier, ce second livre n’en a pas moins paru comme étant le fruit de la col- laboration de MM. Thuret et Bornet, sous le titre modeste de Notes algologiques. Or les 50 planches qui en accompagnent les deux fascicules, on pourrait dire les deux volumes publiés jusqu'à ce jour, sont toutes la reproduction de préparations et de dessins dus au second de ces deux botanistes, à qui appartient en majeure partie la rédaction du texte de cet important travail. L'histoire de la science n'offre que bien peu d'exemples d’une pareille modestie alliée à un si haut mérite.

En dehors du domaine de lalgologie, la question qui a le plus fixé l'attention de M. Bornet est celle qui de nos jours occupe beau- coup les cryplogamistes et qui a trait à la nature des Lichens. On sait que ces végétaux cryptogames sont formés d’un tissu particulier résultant d’un entrelacement plus ou moins serré de filaments sem- blables à ceux qui constituent la substance des Champignons; que de pius leur fructification est absolument celle des Champignons dits thécasporés, et que néanmoins leur tissu est entremélé de cel- _lules riches en matière verte ou chlorophylle qu’on n’observe jamais dans les Champignons.

De M. Schwendener a proposé et développé une théorie selon laquelle un Lichen ne serait pas un végétal unique, mais la réu- nion de deux végétaux, dont l’un est une Aloue reconnaissable à sa couleur verte, très simple en organisation, mais ayant toujours ses semblables dans la nature vivante, tandis que l'autre serait un Champignon thécasporé qui vivrail aux dépens de l’Aloue, en déterminerait même la multiplication, l’enlacerait et la couvrirait entièrement de ses filaments. Cette théorie étant devenue un véri- table champ de luttes scientifiques, M. Bornet a voulu la soumettre au double contrôle de l'observation directe et de l’expérimenta- tion. Dans deux mémoires d'une haute valeur, 1 l’a étayée d'un tel ensemble de faits qu'il a porté la conviction dans un grand nombre d’esprits même prévenus d'avance peu favorablement.

Parmi les autres travaux de M. Bornet, je me bornerai à en citer gncore un, parce que celui-là traite d'une plante étrangère au vaste embranchement des Cryptogames, dans lequel rentrent les livres et

58.

892 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

mémoires dont il a été jusqu à présent question dans ce rapport; je veux parler de son beau mémoire sur le Phucagrostis major de Ca- volini Cymodocea æquorea de Kœnip, curieuse Zostéracée qui vit au fond de la Méditerranée, et dont l’organisation, l'anatomie, ainsi que Îles fleurs et les fruits, ont été étudiés à fond par ce botaniste dans une véritable monographie, qu’accompagnent onze belles planches gravées d'après ses dessins.

DEUXIÈME PARTIE.

ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE : PENDANT L'ANNÉE 1089 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS.

SALE ZOOLOGIE.

Du DÉVELOPPEMENT DES ARGS BRANGHIAUX GHEZ L'EMBRYON, par M. C\- Diar, professeur agrégé. (Journ. de l'anatomie et de la phystolosie,

1883, 17° année, p. 38 et pl. V à VIIL.)

Le travail de M. Cadiat complète les mémoires que le même au- teur a publiés précédemment sur la formation des séreuses, sur le développement du poumon et sur l'origine de l'appareil pulmonaire, et 1l est destiné à servir d'introduction à une série de recherches sur la formation de la face et sur la distinction des organes de la res- piration dans la série animale. E. O.

MéuoIRE SUR LES VEINES PORTES AGGESSOIRES, par M. E. Saprey, pro- fesseur à la Faculté de médecine. (Journ. de l'anatomie et de la

physiologie, 1883, 19° année, p. 517 et pl. XXXII à XXXV.)

-M. Sappey conclut de ses recherches que, lorsque le sang de la veine porte cesse de traverser le foie, 1l rentre dans le système vei- neux général par les veines qui se trouvent comprises dans toute l'étendue du ligament suspenseur du foie. Suivant le mêmie anato- miste, il n'existe aucun fait, authentiquement constaté, de persis- tance de la veine ombilicale chez l'adulte, et dans les exemples cités il yavait eu simplement dilatation ou hypertrophie de l’une des vei- nules comprises dans le ligament suspenseur, L'hypertrophie et la

894 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

dilatation de ces veinules, en s'étendant aux veines avec lesquelles elles s’anastomosent, déterminent la formation d'une grande voie dérivative qui va du foie à la veine principaie du membre inférieur et que le sang parcourt de haut en bas, en accusant son passage par un frémissement et un murmure continu. Dans la très srande majo- : rité des cas, l'existence de ce courant peut être considérée comme un symptôme de la cirrhose du foie. E. ©. |

DE L'EXISTENCE ET DE LA DISTRIBUTION DE L'ÉLÉIDINE DANS LA MUQUEUSE BUGCO-OESOPHAGIENNE DES Maumrrères , par M. L. Ranvrer. ( Comptes

rend. Acad. des sciences, 1883, t. XCVIT, 24, p. 1377.)

Dans une note antérieure (Comptes rend. Acad. des sciences, 30 juin 1879), M. Ranvier a montré que la substance qui forme les orains du siratum granulosum de lépiderme infiltre aussi le stratum lucidum et s’en dégage. sous la forme de gouttelettes qui paraissent avoir la consistance et la réfringence d’une huile essentielle. H a, pour ce motif, donné le nom d’éléidine à cette substance que Wal- deyer a obtenue depuis non seulement chez les Mammifères, mais encore chez les Reptiles et chez les Ciseaux, et qu'il a considérée comme identique à l’hyaline. Adoptant la manière de voir de Wal- deyer, Unna a proposé de remplacer le nom d'éléidine par celui de kératohyaline en admettant que léléidine est de l’hyaline qui joue un rôle nécessaire dans le processus de la kératinisation. Maïs, comme M. Ranvier a rencontré de l’éléidine dans des épithéliums qui restent mous, 1l persiste à croire que la substance qu'il à le premier fait connaître ne doit pas être confondue avec l'hyaline. E. O.

Sur LA STRUGTURE DES corps ROUGES Du Covers (Murxva Conczr L.), par M. Ch. Rogin. (Journ. de l’anatomue et de la physiologie, 1885, 19° année, p. b28 et pl. XXXVIL.)

Dans ce mémoire, M. Robin décrit non seulement la structure des corps ovoïdes connus sous le nom de corps rouges, mais encore da disposition des vaisseaux et la vessie natatoire du Congre. E. 0.

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 895

Essar sus ze vor pes Îvsscres, par M. ie docteur Amuaws. (Revue des sciences naturelles de Montpellier, 1883, série, t. IT, 4, p. 469 et pl. XI et XIL.)

La théorie de M. Pettigrew sur le vol des Insectes semble à M. Amans plus conforme aux données anatomiques que la théorie de M. Marey, ou plutôt l’auteur trouve du vrai dans toutes les théo- ries qu'il a examinées, tout en estimant qu’elles pèchent en ce qui concerne la base de l'aile. De ses observations sur l'Æschna M. Amans tire les déductions suivantes :

Dans le coup ascendant, les sternali-dorsaux cessent de se contracter, le teroum se détend brusquement ; les pectoraux se con- tractent chacun suivant sa direction particulière, et l'antérieur tire beaucoup plus en avant. Sous linfluence des pectoraux et de leurs satellites, le plan antérieur est porté en avant et en bas, l'extrémité de l'aile décrivant un arc de grand cercle oblique par rapport à l'axe de l'animal en venant s'appuyer dans l’es- pace au delà du niveau de la tête. Une large commissure chiti- neuse indique le niveau du point d'appui; c'est elle qui relie la nervure radiale à la nervure cubitale; c'est d’elle que part la ligne de moindre résistance. Cette ligne qui a frappé M. Marey existe ré- ellement, dit M. Amans, mais dans la partie postéro-supérieure seulement, car le plan postérieur ou tibial, loin de s'échapper en arrière et en haut, se porte lui aussi en bas et en haut, mais moins vile en avant, à cause de la direction de son pectorai; de plus, la portion tibiale s’écarte un peu au delà de la portion radiale à la fin du coup descendant, ce qui augmente la torsion de Îa base de l'aile. En résumé, l'aile s'enfonce comme une vrille dans l'air, s'empare de la colonne d’air frappée par son extrémité antérieure, la refoule oraduellement vers le plan postérieur. L'extrénuté de l'aile frap- _pant l’air avec la plus grande vitesse, et par suite avec la plus orande intensité, se fixe dans l’espace pendant que la colonne d'air vient soulever l'animal par les aisselles et le projeter en haut et en avant.

»° Dans le coup ascendant, l'hélice se détord sous l’action du terpgum et des élévateurs, et, comme elle présente à l'air supérieur des surfaces convexes, sa force d'impulsion, donnée par le coup descendant, n’est pas diminuée.

596 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

En terminant, M. Amans indique sur quels principes devraient être construites des ailes artificielles. -E. O.

NoTE SUR LES COLÉOPTÈRES CAPTURÉS AUX ENVIRONS DU CREUSOT EN 1801 gr 1082, (2°liste), par M. Ch. Maronar. (Mémoires de la Socrété des sciences nat. de Saône-et-Loire; 1883, &. V, fase. 2, p. 45.)

Liste de 250 espèces à ajouter à celles que M. Marchal avait ren- contrées précédemment dans la même répion. (Voir Revue des trav.

scient. , t. LEE, p- 7/10.) E. O.

Lus ouvrières Pponpeuses, par M. Ch. Dananr. (Bull. Soc. d’apiculture de la Gironde, 1883, année, 19, p. 178.)

Réponse à M. Pérez qui a contesté l'existence d’ouvrières pon-

deuses. (Voir Revue des trav. scient., t. IV, p. Log.) E. O.

La conservarion Des ours D’Ageiies puranr L’utver, par M. J. B. x icone. (Bull. Soc. d’apiculture de la Gironde, 1883, année,

10,p. 140.)

L'auteur conclut de ses expériences et des observations d’autres apiculleurs que les œufs fécondés d’Abeilles se conservent durant l'hiver dans l’intérieur des ruches (et non au dehors), tandis que les œufs qui n’ont pas été fécondés s’altèrent et se sèchent en peu

de jours. E. 0.

LA PARTHÉNOGENESE ET L’AGCOUPLEMENT DANS LA RUGHE, par M. J. B. Le Ricne. (Bull. Soc. dapiculture de la Gironde, 1883, année, DAS DD)

M. Le Richene peut admetire qu'une mere chez les abeilles puisse produire des œufs viables sans avoir été fécondée par un mâle. Il croit pouvoir aflirmer que, dans les expériences sur lesquelles M. Duffau s’est appuyé pour soutenir la parthénogénèse, le mâle fé- condaleur a pu provenir d’un œuf passé inaperçu dans les rayons.

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ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 897

Enfin 1l soutient qu'il y a de vraies Abeilles mères fécondées qui ne produisent que des œufs de faux Bourdons. (Voir Soc. d'apic. de la Gironde) 1889, n°, 1,,3,.9, 8.) E. O.

LES NOTES ET LA CROYANGE PARTHENOGENÉTIQUE DE M. Durrau, par

M. G. Urivi. (Bull. Soc. d'apic. de la Gironde, 1883, année,

9,p. 132.)

L'auteur pense que, dans les expériences instituées par M. Duf- fau , les mâles obtenus ont été produits, non pas parthénogénétique- ment mais naturellement, c’est-à-dire après leur fécondation accom- plie dans l’intérieur des ruches. À la suite du travail de M. G. Ulivi, M. Duffau déclare, dans quelques notes, qu'il n’est pas convaincu par les arguments de son contradicteur. En admettant, dit-il, que la fécondation ait eu lieu dans la ruche, il ne peut comprendre pourquoi, en deux mois, il n’y a eu dans les colonies que des larves de faux Bourdons, tandis que dans deux autres colonies possédant des reines en liberté, nées dans la même ruche et le même jour, il y a eu du couvain d’ouvrières pendant quinze jours après la naissance de la mère. (Voir Revue des trav. scient., t. IV, p. 411.)

E. 0.

Sur Le Puycroxéra Gaicrcozze, par M. F. Henwecuy. ( Comptes rend.

Acad. des sciences, 1883, t. XCVIL, 24, p. 1348.)

M. Henneouy ne nie point que les galles qui se montrent tardi- vement dans le courant de l'été ne puissent être produites par des insectes radicicoles sortis de terre‘et fixés sur les feuilles, mais il pense que ce genre de phénomène ne se produit que très rarement, tandis que le phénomène inverse, c'est-à-dire la migration des Phyl- loxéras pallicoies vers les racines, peut être au contraire fréquemment observé. La présence des galles dans un vignoble constitue done, d'après lui, une cause permanente d'infection, qu'il est nécessaire de faire disparaitre au fur et à mesure de la production, et surtout vers les mois de juin ou de juillet. E. O.

898 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SUR L4 SACCULINE INTERNE, NOUVEAU STADE DU DÉVELOPPEMENT DE LA SacauLINA CaRGINI, par M. Yves Decace. ( Comptes rend. Acad. des

sciences, 1883, t. XOVIT, 19 et 21, p. 10192 et 114b.)

On admettait généralement Jusqu'iei que la larve cypridienne de la Sacculine se fixait par la tête à l'abdomen du Crabe, perdait ses membres et insinuait dans les tissus de sa victime une partie de sa tête d'où poussaient des tubes qui envahissaient le Crabe tout en- tier; mais M. Yves Delage conclut de ses recherches que le déve- loppement du parasite ne s'effectue point de cette façon, que le pa- rasite ne vient pas du dehors, maïs du dedans, et que la Sacculine, avant de se montrer au dehors, existe déjà complètement formée dans l'abdomen du Crabe, entre l'intestin et la paroi du corps. La portion du parasite intérieure au Crabe représente la peau de la larve ; la portion externe un noyau sénital qui s'est frayé un passage au dehors, en perçant sa propre enveloppe et les téouments de l’hôte pour les besoins de la propagation de l'espèce. Or ce dernier phé- nomène est secondaire dans l'existence de la Sacculine; celle-ci, dit M. Delage, doit être considérée comme un endoparasite au même litre que le Ténia, qui, cependant, émet au dehors ses cucurbitins. D'autre part, comme les racines du parasite parlent non de la tête, mais de toute la surface cutanée, M. Delage croit nécesaire de rem- placer le nom de Rhizocéphales, donné au groupe dont fait parte : la Saceuline, par une nouvelle dénomination, et 11 propose le nom de Kentroponides qui fait allusion à la présence d’un dard chez la larve. Enfin, tenant compte de limportance des phénomènes que présente le développement de la Sacculine, le même naturaliste re- tire les Kentrosonides de l’ordre des Girrhipèdes pour les ériger en un ordre particulier. E. O.

= D’üNE ALTÉRATION SPÉGIALE DES OEUFS DE QUELQUES ASGIDIENS, par M. À. Sagarier. (Revue des sciences nat. de Montpellier, 1883, sé- - rie, t. Il, n°.4,p, 987 et pl. XV.)

Dans ses recherches sur l'œuf des Ascidiens (Voir Revue des trav. scient., t. IV, p, 511), M. Sabatier avait déjà signalé dans les cellules folliculaires et dans les olobules celluloïdes de l'œuf de quelques Ascidiens la présence de orains de substance jaune, très consistants et peu réfringents. Ces granules, qu'il a surtout retrouvés chez Îes

RER PP RENE ET PSE EE ET CON

ANALYSES ET ANNONCES. ZOOLOGIE. 899

Phallusiades , ne doivent pas être confondus avec la substance jaune- verdâtre, transparente et réfringente qui se présente à l'état diffus dans les globules celluloïdes des œufs de Ciona, et, plus rarement, dans ceux de Phallusia manullata; ils doivent être considérés, d’après les observations récentes de M. Sabatier, comme des agglomérations de sphéro-cristaux de carbonate de chaux autour de noyaux primi- tifs qui ont eu probablement pour point de départ ou le noyau, ou ses granulations et nucléoles, ou des corpuscules centrifuges au moment de leur formation périnucléaire. Les couches superposées, se multipliant, ont envahi le nucléus et le protoplasme ovulaire proprement dit; aussi l’un et l’autre ont-ils disparu dans l'œuf ainsi altéré.

Quels sont la signification et le rôle des œufs ainsi altérés? M. Sa- batier ne peut donner à cet égard que des appréciations hypothé- tiques; mais il a constaté que les œufs renfermant de ces dépôts calcaires localisés n’atieignent jamais le développement des autres œufs, et il en conclut qu'ils constituent des organes dont le rôle comme élément reproducteur a entièrement disparu; en outre, comme ces mêmes œufs sont infiniment plus nombreux chez lesin- dividus déjà gros et bien adultes que chez les jeunes individus, M. Sabatier est disposé à les considérer comme le résultat d'une. altération sénile dont les effets vont croissant avec l'âge, et qui amènent une disparition progressive de la sexualité de l'animal.

E. O.

TABLE DES MATIÈRES.

Assante (D’). Observations relatives à la communication de M. Lœwy sur la détermination de la position de l’équa- teur instrumental, p. 560.

AgBsapie (D’}), Duwas #r Brocu. Sur un

phénomène lumineux observé après le

coucher du soleil, p. 544.

ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS. (Comptes rendus hebdomadaires des séances.) Réfatation d’une seconde critique de M. Zeuner concernant les travaux des ingénieurs alsaciens sur la machine à

vapeur, p. 392.

Analyse du vol des oiseaux par la pholographie; de la mesure des forces dans les différents actes de loco- motion ; emploi des photographies partielles pour étudier la locomotion de l'homme et des animaux, p. 715.

Expériences sur le passage des bacté:idies charbonrieuses dans Île lait des animaux atteints du charbon,

DH AO:

Passage de Vénus du 6 décembre 1882. Rapports préliminaires, P: 837.

Acemax-y-Gonzarès. L'ile de Paragua (Philippines), p. 684.

Azcarp (G.). Influence du vent sur les phénomènes météorologiques, p. 63.

AwaGar (E.-H.). Sur les pyromètres à circulation d’eau, p. 531.

Amans (Le D'). Essai sur les Insectes, p. 899.

Âmar (Le D'). La ville de Cette : géogra- phie médicale et démographique,

p. 193.

Anpré. Sur les séries ordonnées suivant les puissances croissantes d’une va- riable, p. 480.

Axpré (Ch.). Sur la variation diurne du baromètre à différentes alüitudes et sur l'existence d’un troisième maxi- mum barométrique, p. 542.

Sur lobservation faite par M. Go- nessiat de la grande comète de 1883,

p. 834.

AnpRé (Ch.) gr Goxessrar. Sur la déter- mination des ascensions droites des étoiles circumpolaires, p. 837.

AnDRÉ (D.). Troisième mémoire sur la sommalion des séries, p. 202.

Probabihté pour qu’une permu- tation donnée de n lettres soit une permutation alternée, p. 850.

Sur le nombre de permutations de n éléments qui présentent s sé- quences, p. 864.

902 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Axpré (D). Mémoire sur la multiplica- tion don le multiplicateur est la somme

æ—+a, p. 876.

Mémoire sur la multiplication dont le multiplicateur est la différence Z— a, p. 877.

Anpré (Ed.). Une Larve inédite nuisible aux rosiers, p. 112.

Species des Hyménoptères d’Eu- rope et d'Algérie, p. 507.

Description d’une Tenthrédine iné- dite de la faune de Sarepta (Allan- tus Atratus), p. 508.

Axpré (G.). Sur les chlorures de plomb et d'ammoniaque et les oxychlorures

| de plomb, p. 256.

——— Sur les bromures ammoniacaux et les oxybromures de zinc, p. 451.

——— Sur quelques sels doubles de plomb, p. 553.

Sur la chaleur de formalion de quelques oxychlorures et oxybromures

de plomb, p. 829.

Ancor (Alfred). Étude sur le climat de l'Algérie. Température, pression barométrique et pluie, p. 57.

Marche diurne des divers éléments météorologiques à Sainte-Honorine-

du-Fay (Calvados), p. 58.

Influence de altitude sur les phénomènes de végétation, p. 64. AnnaLes du Musée d'histoire naturelle de

Marseille, p. 560. ANONYME. Supplément à la géométrie élémentaire. Quadrature du cercle,

p: 221:

Aousr (L'abbé). Des bissectrices d’un réseau de lignes tracées sur une sur- face quelconque, p. 481.

—— Méthode pour obtenir la formule

donnant l'imtéorale de l'équation dif- férentielle :

d y e 7 ñn n dl + À e L2 dx” à dre à p. 471.

Arrezz. Sur une classe d'équations dif- férentielles linéaires binômes à coeffi- cients aloébriques, p. 128.

Génération des fonctions double- ment périodiques de seconde espèce, p. 549.

Réduction à la forme canonique

des équations d’un fil flexible et inex- tensible, p. 466.

Sur les fonctions uniformes affec-. tées de coupures et sur une classe d'équations différentielles linéaires, p. 472.

Sur des fonctions uniformes de deux points analytiques qui sont lais- sées invariables par une infinité de transformations, p. 563.

Sur les fonctions satisfaisant à l'équation AF 0, p. 674.

Sur certains développements en série de puissances, p. 682.

Sur certaines formules de Hansen

et de M. Tisserand, p. 852.

Décomposition en éléments sim- ples des fonctions doublement pério- diques de troisième espèce, p. 867.

Sur les fonctions uniformes d’un point analytique, p. 880.

Développements en série dans une aire limitée par des arcs de cercle,

p:#864:

Sur une classe de fonctions de deux variables indépendantes, p. 883.

Argois DE Jusainvizze (D’). Arboricul- ture : parasites de la Vigne et du Poi- rier, p. 625.

La. . n'ont dure. CE

5 - 7”

TABLE DES MATIÈRES.

Arcmives du Muséum d'histoire naturelle

de Lyon, p. 137.

AnrLoine, Connevin Er Tomas. Détermi- nation des causes qui diminuent la réceplivité de certaines régions de l'organisme pour le virus du charbon bactérien, p. 716.

Armanp. Travail relaif au tunnel du mont Viso ou de la Traversette,

p. 14.

Arnaur. Recherches sur la cinchona- mine, p. 672.

AnvauD p# Gramonr. Action de l’aldé- hyde sur le propylelycol, p. 672.

ARney (W. pe). Longueurs d'onde des raies À et a, p. 537.

Arnozan er Vayarp. Des altérations pro-

duites dans la glande parotide par la”

ligature du canal excréteur, p. 391.

Des

ARTIGALAS.

p. 381.

asphyxies

toxiques ,

Arviser (J. P.). Sur les ouvrières pon-

deuses, p. 408.

Baess. Sur les microbes trouvés dans le foie d'individus morts de la fièvre jaune, p. 715.

Bacneris (E.). Emploi des verres cor- recteurs en ophtalmologie, p. 381.

Bacwor. De lictère alcoolique - aigu,

np: 300!

Banraur. Une nouvelle formule pour le développement de la fonction pertur- batrice, p. A79.

Sur le calcul numérique des inté-

grales définies, p. 568.

Observations de la grande comète

de 1882, faites à l’équatorial Brun- |

903

Arviser (J.-P.). Les ouvrières pondeuses, réponse à M. le docteur Pérez, p. 410.

Assaxy. Contributions à l’histoire du développement du cœur, p. 721.

Assoctarion lyonnaise des amis des sciences naturelles, p. 137.

AsrRié (Max). Le royaume d’Orakan dans larchipel des Bissagos, p. 153.

Ausert. Des conditions de calme dans l’anesthésie chirurgicale, p. 376.

Aumoirre. Excursion dans la province de

Laug-Son, p. 151.

Auronxe. Sur Îes intégrales aloébriques des équations différentielles linéaires à coeflicients rationnels, p. 352.

Sur la nature des intégrales alpé- briques de l'équation de Riccati,

p. 960.

Recherches sur les oroupes d'ordre fini, contenus dans le sroupe des sub- stitutions quadratiques homogènes à trois variables, p. 838.

Avonier (Le capitaine). Exploration au

Cambodge, p. 152.

B

ner, de l'observatoire de Toulouse, p. 677.

Bunze (J.-B.). Sur la résistance de l'air dans les mouvements oscillatoires très

lents, p. 428.

Backcunp. Sur le mouvement de la co- mèête d'Encke dans les années 1871- 1881, p. 964.

Sur un développement particulier de la fonction perturbatrice, p. 870.

Bazgrani. Remarques à l’occasion des communications de M. Lichtenstein sur les Pucerons, p. 509.

904

Bazerre (E.). De l’action du salicylate de soude sur l'utérus, p. 396.

Bar. Des méthodes antiseptiques en ob- stétrique, p. 380.

Bareier. Une correction des formules sléréotypées de la préface de Callet (tirage de 1879), p. 564.

Barsier (E.). Sur une formule de La- grange déjà généralisée par Cauchy. Nouvelle pénéralisation, p. 567.

Généralisation du théorème de

Jacobi sur les déterminants partiels

du système adjoint, p. 83/4.

Banmier (Ph.). Sur le chlorhydrate 1i- quide de térébenthène, p. 460.

Bari. Souvenirs d’une expédition au Sénéval pendant l'épidémie de fièvre jaune de 1878, p. 382.

Barox (Raoul). De la distribution géo- graphique des animaux, p. 291.

Barrois (Ch.). Sur les faunes silu- riennes de la Haute-Garonne, p. 161.

Sur les schistes amphiboliques de l'ile de Groix, p. 417.

Barrois (J.) er À. Kowazevsxr. Matériaux pour servir à l’histoire de l’Anchinie, p- 798.

Barrer er Raverer-Wamtez. Sur ia re- production du Saumon de Californie à l'aquarium du Trocadéro, p. 797.

Barre pe Sanprorr (Le D'). Quelques considérations sur les phénomènes électriques constatés dans les boues minéro-vépélales des thermes de Dax

(Landes), p. 812.

Barruéceuy-Sanr Hizare. Histoire des animaux d’Aristote, traduite en fran- çais et accompagnée de notes perpé- tuelles, p. 44.

Basser (R.). Mission scientifique en Al- gérie et au Maroc, p. 426.

Barranpier. Sur quelques plantes d’Al-

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

gérie nouvelles , rares ou peu connues,

p. 914.

Baugieny. Sur la séparalion du sulfate de sesquioxyde de chrome pur, p. 195.

Détermination des équivalents des métaux au moyen de leurs sulfates, p. 827.

BauDÈère. Contribution à l'étude sueurs locales, p. 385.

Bazin (L'abbé). Sur les Échinides Imio- cènes de la Bretagne, p. 423.

des

Beaunis. Sur la comparaison du temps de réaction des différentes sensations,

p- Lo.

——— Sur le temps de réaction des sen- sations olfactives, p. 711.

BeaureGarD (Le D°). Recherches sur l'encéphale des Balænides, p. 750.

Bécuaur. Sur la zymase du lait de femme, p. 392.

Bécaawp (À.). La salive, la sialozymase et les organismes buccaux chez l’homme,

p. 587.

Brcourrez (E. et H.). Température du soi et de l'air, observées au Muséum d'histoire naturelle pendant l’année

1881, p. 7.

Becouerez (Henri). Phosphorographie de la répton infra-rouge du spectre so- taire. Longueur d'onde des princi- pales raies, p. 327.

Maxima et minima d'extinction de

la phosphorescence sous linfluence des radiations infra-rouges, p. 433.

-—— Spectres d'émission infra-rouges des vapeurs métalliques, p. 431.

Bepez (Louis). Faune des Coléoptéres du bassin de la Seine el de ses bassins se- condaires, vol. IT, p. 500 et 622.

Baez (J. Le). De l'alcool amylique pro- duit accessoirement dans la fermenta- tion alcoolique, p. 551.

TABLE DES

Bec (Lx). Sur un Vibrion observé pen- dant la rougeole, p. 707.

Bezenranr. L'industrie des Moules,

p. 786.

—— L'industrie huitrière, p. 787.

Béourer (A.). Disposition accessoire de |

la machine d’Atwood, p. 652.

Bérencer, LE D' CLos, Pays-Mxzier, ET À. Mercier. Acclimatalion du Nan- dou en France, p. 297.

Bercé er J. Poucurr. Note préliminaire sur le fonctionnement des Némato-

cystes, p. 287.

Berçer (Paul). Le pansement à liodo-

forme, p. 390.

Bzrconié. Phénomènes physiques de la phonation, p. 393.

Contribution à l'étude des phéno- mènes physiques du muscle, p. 705.

Beruer (Le D'). Nouveau supplément au catalogue des plantes vasculaires du département des Vosges, p. 175.

Bérieny (Le D'). La pluie à Versailles, D 120:

Beruioz sr Corniz. Sur l’empoisonne- ment par le Jequirity, p. 718.

Bernarnières (De). Détermination des lonpitudes effectuées au Chili par la mission du passage de Vénus, p. 468.

Benr (Paul). Note sur quelques phénom ë- nes du refroidissement rapide, p. 289.

Présence du sucre dans l'urine après Paccouchement, chez une chèvre privée de mamelles, p. 375.

——— Sur la mort par l’action des mé- langes d'air et de vapeur de chloro- forme, p. 375.

Anesthésie prolongée obtenue par le protoxyde d’azole à la pression normale, p. 376 et 715.

Revus Des TRAV, SCIENT. -— T, IV, 12.

MATIÈRES. 905

BErr (Paul). Méthode d’anesthésie pro- longée par des mélanges dosés d’air et de vapeurs de chloroforme, p. 378.

Sur l’action des mélanges d’air et de vapeur de chloroforme et sur un nouveau procédé d’anesthésie, p. 717.

Berx (Paul) #r P. Recnarn. Transfor- mation des substances albuminoïdes en albuminoses, sous l'influence de LAS { 72 2 l’eau oxygénée, p. 290.

L'eau oxygénée et le virus mor- veux, p. 274.

Sur l'emploi de l’eau oxygénée en thérapeutique, p. 374.

BerTuezin. Sur l'ouverture de la Placen-

tula Partschana d’Orb., p. 56.

BERTHELOT. Sur la formation naturelle du bioxyde de manganèse el sur quelques réactions des peroxydes, p. 188.

Recherches sur les sulfites alcalins et sur les métasulfites, p. 189.

Sur les hyposulfites alcalins,

p.191. Contribution à l’histoire des réac- tions entre le soufre, le carbone, leurs oxydes et leurs sels, p. 192.

|——— Recherches sur les chromates,

pe 291.

—— Sur la chaleur de formation de l'acide chromique, p. 253.

Sur les élats isomériques des sels haloïdes, p. 267.

Doubles décompositions des sels haloïdes d’argent, p. 268.

Sur la vitesse de l’onde explosive,

p. 336.

Berraezor Et Ocier. Recherches sur les hypozaolites, p. 187.

Berraezor Er Vigizre. Sur le séléniure d'azote, p. 191.

29

906

Berragrann (Le D°). Mémoire sur les contributions des Arabes au progrès des sciences, p. 17.

Le Champignon toxique de la morue sèche, p. Ag2.

Berriccon (Jacques). De la fréquence,

de la fièvre typhoïde à Paris, pendant la période de 1865-1883, p. 383.

Bertin (A.). Note sur les franges des lames cristallisées uniaxes et sur leur projection dans la lumière monochro- matique, p. 6955.

Berrranr. Remarques relatives au sujet du prix du concours de mathéma-

tiques de 1683, p. 47h.

Sur les unités électriques, p. 689.

—— Du transport de la force par l’élec- tricité, p. 689.

Note sur les travaux de M. de ia Gournerie, p. 832.

Berrranp Mémoire sur le type Tmési- ptéridées, p. 29.

Benrranp (E.). Le jurassique supérieur et ses niveaux coralliens entre Gray et Saint-Claude, p. 242.

Sur la hôrnésite, p. 345.

BerrranD (Marcel). Note sur Île soudage de Salies, p. 417.

Buswarp. Remarques ornithologiques,

p. 293.

Bicnar gt R. Browpcor. Mesure de la différence de potentiel des couches qui recouvrent deux liquides au contact,

p. 536, 538, 661 et 810.

Influence de la pression sur la dif- férence électrique entre un liquide et un métal en contact, p. 659.

Influence de la pression sur Îa force électromotrice de certains cou-

ples, p. 810.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Bicor (A.). Note sur la base du silurien moyen dans la Haoue, p. 314.

Bicor (J.-M.-F.). Diptères nouveaux ou peu connus (20°, 21°, 22° et 23° par- ties), p. 237 et 766.

Bicournan. Observations de la grande comète de septembre 1882 (II, 1883), faites à l'observatoire de la mission du passage de Vénus à ia Martinique, p- 464.

Observations de la nouvelle comète

Brooks et Swift, faites à l'observatoire

de Paris, p. 465.

Observations de la nouvelle pla-

nète © Borelly, faites à l’obser-

vatoire de Paris, p. 561.

Observations de la grande comète de septembre 1882 (IT, 1882), faites à l'observatoire de Paris, p. 562.

Observations de la comète Brooks- Swift (a, 1883), faites à l’observa- toire de Paris, p. 563.

Observations de la nouvelle pia-

nète (es) Palisa, faites à l’observa-

toire de Paris, p. 677. ——— Observations de la planète (cs:

faites à l'observatoire de Paris, p. 838.

Observations de la nouvelle co- mète découverte par Brooks et de 1a

lanète faites à l'observatoire P ,

de Paris, p. 838.

Observations des petites planètes

(ss). (ess). de la comète |

Pons-Brooks, faites à l'observatoire de Paris, p. 839.

Observations de la comète Pons-

co)

faites à l’observatoire

Brooks et des planètes

SAC.

TABLE DES

de Paris. Remarquable change- ment d'éclat de la comète Pons-Brooks,

p. 840.

Bicourpax. Observations de la comète Pons-Brooks, faites à l'observatoire de Paris, p. 897.

Observations des planètes (233

1

et (si), faites à

Paris, p. 858.

l'observatoire de

Observations de la nouvelle pla-

nète , faites à l'observatoire de

Paris, p. 864.

Brizer (Le D' A.). Sur les mœurs et les premiers phénomènes du développe- ment de l’œuf de la Philodina roseola,

p+ 795. Braise. État actuel de la science sur

lhérédité syphilitique, p. 384.

BLaks (J.). Sur le pouvoir toxique des sels métalliques, p. 257 et 709.

Banc (A.). Voyage d’un marchand de bœufs au Laos, p. 152.

BraxcHarp (B.). Sur les chromato- phores des Céphalopodes, p. 779.

Brancuarp (Le D°'). Les Coccidés utiles, p. 12. Ê

Brancarp (Raphaël). Sur la stéato- pygie des femmes boschimanes,

p- 701. Sur les fonctions des appendices pyloriques (des poissons), p. 757.

Brancmanp et Rsenann. Étude sur la ca- pacité respiratoire du sang des ani- maux plongeurs. Sa comparaison avec la capacité du sang des autres ani- MaUX , P. 200.

Note sur la présence de l’hémo- globine chez les Crustacés branchio- podes, p. 372.

MATIÈRES. 907

Bcarez ez Hawrior. Sur la solubilité de la strychnine dans les acides, p. 553.

Bravier (E.-E.). Étude des courants tel- luriques, p. 535.

Réponse aux observations de M. Lar- roque sur les expériences relatives à l'étude des courants telluriques,

p. 539. —— Réponse aux observations de

M. Larroque sur les courants tellu- riques, p. A5.

Bree Kropr. Expériences de projection avec le courant voltaique, p. 651.

Bzeicuer. Le minerai de fer de Lor- raine (lias supérieur, oolithe infé- rieure) au point de vue stratigra-

phique et paléontologique, 418.

Bzeicuer er Miez. Sur le carbonifère

marin de la Haute Alsace; décou- verte du culm dans la vallée de la

Bruche, p. 315.

Bcocu. Expériences relatives à l'étude graphique de la respiration chez l’homme à l’aide d’un nouveau pneu-

mographe, p. 375.

Sur la vitesse relative des trans- missions visuelles, auditives et tac- iles, p. 717.

Bconpror (R.) £r Bicuar (E.). Mesure de la différence de potentiel des cou- ches qui recouvrent deux liquides au contact, p. 536, 538, 661 et 810. .

Influence de la pression sur la différence électrique entre un liquide et un métal en contact, p. 659.

Influeuce de la pression sur la force électromotrice de certains cou-

ples, 810.

Bosex. Remarque sur la ligne de stric: tion de l’hyperboloïde à une nappe, p. 665.

Bocagronraine. Expériences relatives à

59e

905

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

e e A 2 Le F l’action du sulfate de quinine sur la | Bosserr sr Souuror. Éléments et éphé-

circulation sanguine, p. 287.

Bocagronraine. Expériences pour servir x 2En 17 . s à l'étude des propriétés physiologiques de la pyridine, p. 287.

Note sur le déplacement des points excitables du cerveau, p. 586.

——— Note sur un: cas d’hémorragie traumatique bulbo-protubérantielle, p. 589.

Pouvoir toxique de la quinine et

de la cinchonine, p. 709.

BocneronraixE Er Sée. Recherches expé- rimentales sur les effets de la cincho-

nidine, p. 713.

Bocr (Carl). Ilinéraire de Bangkok à Xien-Sen (avec carte), p. 152.

Bonéas. Topographie médicale de Pile d’Ouessant (Finistère), p. 382.

Bois-Reyuon» (P. pu). Remarques au sujet d’une note de M. Hugoniot sur le développement des fonctions en sé- ries d’autres fonctions, p. 355.

Boxrez1 (Christe). Des anomalies et des formes frustes de la sclérose en pla- ques disséminées , p. 397.

Bonxeaur. Rapport sur un voyage de re- connaissance dans le Haut-Mékong, p. 159.

Bonxer. Sur la énération et la cuiture de la truffe, p. 311.

BoreLzzy. Planète © découverte le

11 mai 1883, à l'observatoire de Marseille, p. 560.

Boreuwanx (J.). Sur les dimensions des orandeurs électriques et magnétiques, p- 661.

Borxer. Travaux botaniques, p. 890.

mérides de la comète Pons-Brooks

(comète de 1814), p. 839.

Boucuarr. Sur la culture du microbe de la morve, p. 391.

Boucuer. La Salpétrière. Son histoire, de 1665 à 1790, p. 4oe.

Boucuer (Fils). Migration des Oiseaux, P. 599.

Rapport sur les excursions ovolo-

giques, p. 618.

Souper (Le D'). De quelques applica- tions des condensateurs aux trans- missions téléphoniques, p. 812.

Bouninnox. Étude du pays des naphtes de Bakou, p. 218.

SouILcor (J.). Sur l'épithélium sécré- teur du rein des Batraciens, p. 725.

Bourancer. Expériences faites à Gre- noble par M. Marcel Deprez, sur le transport de la force par l'électricité,

p. 43.

Sur le transport et la distribu- lion de la force; expériences faites à Grenoble par M. Marcel Deprez, p. 4AAG.

BouLanGier. Débit du Mékong, p. 152.

BourarT (R.) Er Cuapny (Louis). Note sur un fœtus de Dauphin et ses mem- branes, 750.

Bouquet DE LA GrYe. Sur ja propagation des laves produites par l'éruption des volcans de Java, p. 543.

PourcgreT. Recherches sur le système vasculaire de la circulation des doigts et de la circulation dérivative des ex- trémités, p. 713.

Bourcy. Des déterminations articulaires des maladies infectieuses, p. 381.

Bourçgoïis. Sur un gisement de néphé- line au Mezenc, p. 348.

TABLE DES MATIÈRES.

Bourceois (Jules). Synopsis du genre Thonalmus (Lycides), p. 501.

Boureuer. Sur la fonction eulérienne, p. 999.

Sur la théorie des intégrales eu- lériennes, p. 562.

Note sur les intégrales eulériennes,

D001.

Sur quelques intégrales définies, p. 982.

ur intéorales euléri s et - Sur les intéorales eulériennes et quelques autres fonctions uniformes,

p. 885.

Sur. la fonction eulérienne, p.885.

Boureuienar. Hisloire malacologique de

l’Abyssinie, p. 785.

Bourquecor (E.). Recherclies sur Îles propriétés physiologiques du maltose, DAT.

Bourx (E. De). Diagnoses Scalidarum novarum et Acirsæ novæ in stratis eoce- mis regioms (bassin de Paris), vulpo diciæ repertis (1° article), p. 636.

Description d'espèces nouvelles de Mathilda du bassin de Paris: et revi- sion du genre, p. 610.

Boussinesoe. Comment se répartit, entre les divers points de sa petite base d'appui, le poids d’un corps dur, à surface polie et convexe, posé sur un sol horizontal élastique, p. 358.

Équations des petits mouvements d’un liquide pesant, quand ïls sont principalement horizontaux, que Îles frottements s’y trouvent peu sensibles et que le liquide est contenu soit dans un bassin à fond presque horizontal, soit dans un tuyau ou un canal de peu de pente longitudinale, la surface supérieure, soumise à des pressions constantes ou lévèrement variables, n’ayant aussi que des pentes faibles,

p. 186.

4 {

909

Boussiveso. Sur la pression moyenne en chaque point intérieur de l’espace qu'occupe un liquide agité, p. 188.

Du choc longitudinal d’une barre prismatique, fixée à un bout et heurtée à l’autre, p. 835.

Résistance d’un anneau àla flexion, quand sa surface extérieure supporte une pression normale constante par unité de la longueur de sa fibre moyenne, p. 8/3.

Sur le mouvement d’une charge roulante, le long d’une barre élastique horizontale appuyée à ses deux bouts et dont la masse est beaucoup plus

petite que la sienne, p. 846.

Sur la résistance d’un anneau à la

flexion, p. 857.

Bourox (Louis). Le Phylloxéra en Aus- tralie, moyens employés pour le com- battre, p. 301. :

Bouvarn (Georges). Des accidents cu- tanés consécutifs à l’usage interne des préparations quiniques, p. 380.

Bouyer. De la pleurésie purulente d’em- blée, pleurésie infectieuse, p. 382.

Boys (Du). Observation de lueurs cré- pusculaires à Valence dans la soirée

du 2 décembre, p. 545.

BRASSINE. Propositions sur une question de mécanique relative à la figure de la terre, p. 839.

Application d’une proposition de mécanique à un problème relalif à la surface de la terre, p. 857.

Bréaz (H.) er Denérain. Recherches de l'influence des matières minérales dans PRE a la germination, p. 524.

Brerres (Martin pe). Impression auto- matique des dépêches téléphoniques ou transmises par la lumière, p. 43°.

910 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Brizzous. Méthodes pour la détermi- nation de l’ohm, p. 328 et 645.

Brioscni. Sur quelques propriétés d’une forme binaire du huitième ordre,

p. 964.

Brisay (Le marquis »&). Éducation de Perruches érythroptères, p. 295.

Brisour pe Barnewizze (Ch.). Descrip- tion de nouvelles espèces de Ceuto- rhynchides de Russie, p. 165.

Brisson (E.). Solution du problème de la détermination du méridien magné- tique par la boussole elle-même sur les navires en fer, p. 446.

Brisson De Levuarnée. Tableaux pour servir à la classification des plantes et énumération des Phanérogames du département de la Meuse, ainsi que des localités croissent les plantes

rares, p. 99.

Broox. Observation de lueurs crépuscu- laires à Christiania, dans les derniers jours de novembre, p. 545.

Brocu, »'Agsanie gr Dumas. Sur un phé- nomène lumineux observé après le coucher du soleil, p. 544.

Broncniarr. Aperçu sur les Insectes fos- siles en général, et observations sur quelques Insectes des terrains houil-

lers de Commentry (Allier), p. 636.

Brown-Séquarr. Sur l'apparition après la mort d’un état cataleptiforme du à certaines lésions du centre cérébro- spinal chez les oiseaux, p. 373.

Production d’une anesthésie presque générale sous l'influence d’une irritation galvanique intense du bout périphérique du laryngé supérieur,

p. 879.

Recherches expérimentales et cli- niques sur le mode de production de l’anesthésie dans les affections orga- niques de lencéphale, p. 377.

Browx-Séouarp. Recherches sur le rôle de l’inhibition dans une espèce parti- culière de mort subite et à l’épard de la perte de connaissance dans lépi- lepsie, p. 709.

Browxe (Walter R.). Discussion des causes auxquelles on doit attribuer le mouvement des glaciers, p. 542.

Bruez (G.). Dosage volumétrique du fer au moyen d’une solution d’hypo- sulfite de soude et du salicylate de soude, p. 828.

Brune. Étude sur les relations algébri- ques entre les fonctions hyperellip- tiques de genre 3, p. 203.

Bruner. Étude clinique et physiologique sur l'opportunité de contracture,

p. 385.

Brunuss (J.). Recherches expérimentales sur le passage des liquides à travers les substances perméables ou les cou- ches filtrantes, p. 582.

Bruno (Le général). Souvenir d’une expédition à Madagascar, p. 74.

Brunowre (G.). De la détermination his- tolopique des falsifications du thé, p. #21

“4 À ë ° Bucarcze. Etude sur les Koninides fos- siles de la Seine-Inférieure, p. 55.

Bucouoy (E.), Ph. Davurzeusere er G. Dozrrus. Les Mollusques marins

du Roussillon, p. 605. Bueuer (A.). Expérience d’électro-dyna- mique, p. 658.

BUREAU INTERNATIONAL DES POIDS ET ME- sures. Travaux et mémoires, p. 813.

Bursor (E.). Le Saxifraga florulenta, espèce française, p. 515.

Burnor Er Gxeucr. Monographie des roses des Alpes-Maritimes, p. 519.

Buror (Le D'). Notes historiques sur la Guyane, p. 425.

f F "er SG " cie db DPI SPECTRE UT TR ee dx ee RD TARN I ee 7 | MINES he 4 he < K

< ss 4 - on Loose, LU Li RS nl SET) 2

nt à à

TABLE DES MATIÈRES.

Burre. Recherches sur les variations de l'exhalation pulmonaire d’acide carbo- nique, p. {o2.

Caganezzas (G.). Sur un point fonda- mental de théorie du rapport présenté

par M. Cornu, p. A27.

De Ia puissance mécanique pas- sive, de la résistance intérieure et du champ magnétique des révimes allure- intensité; détermination électrique de leurs valeurs effectives, p. 431.

Déterminer la résistance intérieure inerte d’un système électrique quel- conque, malgré les actions perlurba- trices de ses forces électromotrices intérieures, inconnues comme nombre sièges et grandeurs, p. A309.

Sur la mesure des différences de potentiel et des résistances entre élec- trodes, p. 4ho,

Loi électrique de conservation de l'énergie sous toutes formes, à l’en- trée et à la sortie des systèmes maté- riels quelconques franchis électrique- ment, p. 44h.

Caprar. Du développement des arcs bran- chiaux chez l’embryon, p. 893.

Carvcerer. Sur la production des tempé- ratures très basses au moyen d'appà- reïls continus, p. 533.

Carzzoz (0.). Appareil enregistreur des - dégagements gazeux, p. 577

Garieny (Marquis px). Recherches théo- riques et expérimentales relatives aux oscillations de l’eau et aux machines hydrauliques à colonnes liquides oscil- lantes, p. 220.

Carranpreau. Calcul d’une

double , p. 475.

intégrale

911

Byasson. Dosage des substances azotées

de l'urine au point de vue hydrolo- oique, p. 390.

CALLANDREAU. Sur une formule de

M. Tisserand, p. 858.

Sur le calcul des variations sécu- laires des éléments des orbites, p. 567.

Carmezs (G.). Étude histolosique des glandes à venin du crapaud, et re- cherches sur les modifications appor- {ées “dans leur évolution normale par l'excitation électrique de lanimal,

p. 592. Canserier (Le). Sur les observations magnétiques faites à la baie d'Orange

p. 944.

Capezze (Paul). Contribution à l'étude de lintoxication saturnine de l’absorp- tion cutanée du plomb, p. 393.

Gapiran (L.) Recherches expérimentales et cliniques sur les albuminuries tran- sitoires, p. 387.

Carazr. Recherches oéolopiques sur Îa zone frontière des Pyrénées orien- tales, du Perthus à la Méditerranée, p. 967.

Garez (L.). Sur l’urponien et le néoco- mien de la vallée du Rhône, p. 2h.

Observations sur la classification des couches tertiaires des environs de

Cassel (Nord), p. 244.

Garcer (G.). Le mode de fixation des véntouses de la Sangsuc, étudié par la méthode graphique, p. 772.

Sur la morsure de la Sangsue,

D. 770.

Sur les mécanismes de la succion

et de la déglutition chez la Sangsue,

P+ 775.

912

REVUE DES FRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Carcier. Observations météorologiques CHaupezrax. Etude anatomique el an-

faites à Saint-Martin-de-Hinx, p. 126.

Carxor. Sels de protoxyde d’or. Dosage colorimétrique de l’or,æ. 671.

Carré. Nouvel avertisseur d'incendie, p- 810.

CarrEau (Pierre). Du commerce et de l'agriculture des Moïs, p. 148.

CauDeray (J.). Description succincte d’un compteur d'électricité, p. 437.

Cazaz (Du) sr Zuser. Le microbe de la tuberculose, p. 391.

Cazeneuve (P.). Sur le camphre chloro- nitré, p. 260.

Sur la formation de l’acétylène aux dépens de l’iodoforme, p. 821.

Cure DE CuÂreausoure (DE 14). Re- cherches sur l’albuminurie physiolo- gique, p. Ao1.

Cerres (A.). Sur le Trypanosoma Bal- biani, p. 414.

Note sur les parasites et les com- mensaux de l’Huitre, p. 787.

Gesaro. Sur un théorème de M. Stieltjes, P. h7l.

Csagaur. Des accidents observés dans les appareils à air comprimé employés aux travaux sous-marins, p. 393.

Cnaserr (Alfred). Origine des Tulipes

de la Savoie, p. 515.

Recherches botaniques dans les Alpes de la Maurienne, p. 518.

Cnagry (Louis) et Bouzarr. Note sur un fœtus de Dauphin et ses mem- “branes, p. 750.

Gaarexon (De). Sur les lerrains fossili- fères de la Bresse, aux environs de - Saint-Amour, p. 247.

7 Cuarour. Etude d’un nouveau sel de fer.

—- Le chloro-peptonate de fer, p. 379.

thropologique sur les os wormiens,

p. 386.

CHaupercanD. Le charbon el la vaccina- tion charbonneuse, p. 393.

CaauserLanD et Roux. Sur latlénuation de la virulence de la bactéridie char- bonneuse sous l'influence des sub- stances antiseptiques, p. 713.

CuamgercanD (Ch.) et Srrauss (J.). Recherches expérimentales sur la transmission de quelques maladies violentes, en particulier du charbon, de la mère au fœtus, p. 594.

Cuaxcez (G.). Nouvelle méthode de synthèse des acides alkylnitreux, p. 951.

Cuancourrors (DE). Observations au su] et de la circulaire du gouvernement des Etats-Unis, concernant l'adoption d’un méridien initial commun et d’une heure universelle, p. 355.

Ouanzeix. Le Jequirity, son emploi en

ophtalmologie, p. 395.

Cuapgron (G.) et Lazaxpe (F. pe). Nou- velle pile à oxyde de cuivre, p. 438.

Cnappuis (J.) et Rivière (Ch.). Sur les indices de réfraction des gaz à des pressions élevées, p. 337.

Cuarsz. Sur la coïncidence des phéno- mènes lumineux crépusculaires avec le passage des essaims cosmiques,

p. 544.

Uxaper (Maurice). Observation d’un cas d'adaptation de certains Poissons à des eaux de salure très différente, p- 601.

Cxapuis (E.). La fièvre typhoïde et les bains froids à Lyon, p. 393.

Cuargonnez-Sazce. Sur le mécanisme de la respiration chez Îles Chéloniens,

p. 794.

4

È

DETTE Q'ILIIUIR, LL ON ES LLC LE LL

TABLE DES MATIERES. 913

Cgarponner (DE). Sur la pénétration des radiations actiniques dans l’œil de l’homme et des animaux vertébrés, et sur la vision des radialions ultra- violettes, p. 648.

Visions des radiations ultra-vio- lettes, p. 7090.

Cuarpenrigr (Aug.). Recherches sur la vitesse des réactions d’origine réti- nienne, p. 997.

La perception des couleurs et la perception des différences de clarté,

p. 714. La perception des couleurs et la perception des formes, p. 714.

CaarrunrierR (P.). Sur le rendement maximum que peut atteindre un mo- teur à vapeur, p. 338.

Cnarpy (Adrien). De l'angle xyphoïdien, p. 701.

Cuarnier (J.). Essai sur l’œdème consé- cutif aux hémorragies, p. 381.

Cuarve. Table des formes quadratiques quaternaires positives réduites, dont le déterminant est égal ou inférieur à

20, D. 471.

Cuasrainc. Action du brome sur la pilo- carpine, p. 822.

Cuareuier (LE). Sur la silice hydrau- lique, p. 198.

Sur le mécanisme de la prise du plâtre, p. 152.

——— Application des phénomènes de sursaturation à la théorie du durcisse- ment de quelques ciments et maslics,

pb

CaarTiN (Joannes). La “richine et Ja trichinose, p. 47.

Sur Vlanatomie comparée des fosses nasales chez les Rongeurs,

p. 160.

Cnam (Joanues). Observations morpho- logiques sur les origines de l'artère ré- currente chez les Myriapodes, p.163.

—— Sur les noyaux d’orivine du sto- mato-oastrique chez les Insectes,

p. 164.

Recherches histologiques sur la trichinose musculaire chez l’homme,

p.167.

Structure et développement des bâtonnets antennaires chez la Vanesse Paon-du-Jour, p. 602.

Sur les bâtonnets antennaires du Vanessa Lo, p. 750.

Recherches pour servir à l’histoire du noyau dans l’épithélium auditif des Batraciens, p. 796.

Sur un Nématode parasite de loi- gnon vulgaire, p. 776.

CaaurrarD (A.) Etude sur les abcès aréolaires du foie, p. 501.

Cnauveau. De linoculation préventive avec les cultures charbonneuses, atté- nuée par la méthode des chauffages

rapides, p. 708.

Du rôle de l’oxygène de l'air dans l’atténuation quasi instantanée des cultures virulentes par l’action de la chaleur, p. 711.

Caavaron (A.) er Ricozror (H.). Pro- jeclion des phénomènes acoustiques, p. 662.

Cuervet (A.). Sur un nouvel électro- mètre capillaire, p. 444.

Sur la distribution du potentiel dans des masses liquides de forme délerminée, p. 446.

Ouevreuz (E.). Mémoire sur la vision des couleurs matérielles en mouve- ment de rotation, et sur les vitesses respeclives, évaluées en chiffres, de cercles dont une moitié diamétrale est

914

colorée et l’autre moitié est blanche; vitesse correspondant à trois périodes de leur mouvement à partir de lex- trême vitesse jusqu’au repos, p. 329.

Cricanparn. Sur la fermentation pa- naire, p. 596.

Curériex (P.). Une géomètre, p. 300.

La Corycia temerata, ses premiers états, p. 300.

Caunzinsxi. Note sur les poumons des Orangs-Outangs, p. 107.

Craus (C.). Traité de zoologie, traduit de l'allemand par Moquin-Fandon,

p. A6.

Caves (Ch.). Électromètre capillaire horizontal, p. 656.

Czermonr (A.). Préparalion des éthers de l'acide thrichloracétique, p. 256.

Cièves. Sur le Samarium, p. 669.

Cussows. Contribution à l'étude des tu- meurs à myéloplaxes, p. 360.

Czorzraux (Des). Caractères optiques et cristallographiques de la pachnolite et de la thomsénolite, p. 346.

Sur quelques formes nouvelles de l’euclase du Brésil, p. 347.

Cioizeaux (Des) ur Janweraz. Sur l’exis- tence de la néphéline dans des blocs d’oligoclase ponceux à Denise, p. 347.

Czos. De l’origine des prairies artifi- cielles, p. 170.

Cios (Le D'), Bérencer, Menoter (A.) gr Pavs-Mecziger. Acclimatation du Nandou en France, p. 297.

Czourr (Jules) ar Depieree (Jos.). Essai sur l’action de la lumière électrique et de la lumière solaire sur les cou- leurs impression coton, p. 811.

Cocnez (A.). De la recherche du bacille de la tuberculose dans les produits d’expectoration, p. 397.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Cocera. Observations de la planète

et de la comète Brooks, faites

à l'observatoire de Marseille, p. 840.

Observations de la comète Pons-

Brooks et de la planète Bar-

bara, faites à l'observatoire Mar-

seille, p. 8b7.

Coux. Sur la localisation des virus dans les plaies et sur leur mode de dissé- mination dans l'organisme, p. 715.

Cozcenor. Calalooue descriptif de la coilection “géologique du musée de

._Semur (Côte-d'Or), partie, p. 322.

Cozzer. Des enveloppes des courbes dans l’espace, 2717.

Cozzin. Contribution à la géographie médicale du Haut-Sénépal, p. 385.

Cozson (A.). Sur une tribromhydrine aromatique, p. ba.

Sur une nouvelle plycérine, p.672.

Cozson er Roginer. Recherches sur Île

mésitylène, p. 667.

Cousus (À.). Sur une base dérivée de l’aldéhyde crotonique, p. 667. |

Comezsoure. Sur les fonctions de plu- sieurs variables imaginaires, p. 357.

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE PARIS- Lyon-Mépirerranée. Rapport sur les travaux effectués pendant la campagne

de 1882 par le service spécial instilué :

pour combatire le Phylloxera, p. 769. Coxiz. Étude sur l'Évonymine, p. 390.

Conwsranr (A.). Observations sur quelques Chenilles nouvelles ou imparfaitemen connues, p. 166..

CoNTETEAN.

p. 919.

Petites fissures des roches,

Boues argileuses du Macaluba de Girgenti, p. 317.

nt des En CS D D cn Se DE à

TABLE DES MATIERES. 915

Corner (P. zx). Théorie des actions électro-dynamiques les plus générales qui puissent être observées, p. 329.

Actions électro-dynamiques ren- fermant des fonctions arbitraires; hy- pothèses qui déterminent ces fonc-

tions, p. 133.

Comparaison des hypothèses des fuides magnétiques et des courants moléculaires, p. A4o.

Corprer. Actions mécaniques produites par les aimants et par le magnétisme terrestre, p. 345.

Sur l'induction, p. 4h.

Cornevin, ArLoine Er Tnowas. Détermi- nation des causes qui diminuent ja réceplivité de certaines régions de l’orsanisme pour le virus du charbon bactérien, p. 716.

Conwir er Brerrioz. Sur l’empoisonne- ment par le Jequirity, p. 718.

Cornu. Rapport sur les machines électro- dynamiques, appliquées à la transmis- sion du {ravail mécanique, de M. Mar- cel Deprez, p. 840.

Sur un arc-en-ciel blanc observé

le 28 novembre 1883, p. 546.

Sur la possibilité d'accroître dans une grande proportion la précision des observations des satellites de Jupiter,

p. 563.

Cornu (A.). Sur un spectroscope à grande dispersion, p. 642.

Sur l’observation comparative des

raies telluriques et métalliques comme

- moyen d'évaluer les pouvoirs absor- bants de l’atmosphère, p. 642.

Cornu (A.) er Osreour (A). Études

expérimentales relatives à l'observation

photométrique des éclipses des satel-

lites de Jupiter, p. 566.

Cornugr. Note sur les Pycnodontes port- landiens et néocomiens de l’est du

bassin dePoris et sur leurs dents bi- naires p. 5h.

Corrg (Le A.). Les peuples du Rio-

Nunez. p. 104.

Cossmanx. Description d’espèces du ter- rain tertiaire des environs de Paris (suite), p. 802.

r 0

Cosranrin (J.). Étude comparée des tiges aériennes et souterraines des Dicotv-

lédonées, p. 171.

Correau. Note sur ie Pseudodiadema du terrain jurassique, p. 55.

Le Ouxo : . , r Échinides jurassiques, crélacés et tertiaires du sud-ouest de la France,

p. A21.

Le 0 e Echinides nouveaux ou peu connus

(2° partie), p. 638.

Courrin #r Vicreror » Aueis. Relation de

leur voyage dans la rivière Noire, p- 191. Cousyx (Eugène). Quelques considéra- tions sur la pathogénie des troupes d'infanterie de marine en Nouvelle-

Calédonie, p. 382.

Couraene (Georges). Note sur lPemploi de cartes géolosiques spéciales pour l'étude des ploiements, contourne- ments et ruptures que présentent les terrains stratifiés, p. 52.

De la variabilité de l'espèce chez les Moliusques terrestres et d’eau douce, p. 782.

Révision sommaire du genre Mot- tessiera, p. 115.

Salamandra atra Laurenti,

p. 406.

Courancs (A.). Action biolosique de l’eau de mer au point de vue de Pen- tretien des animaux marins, p. 302.

Coury. De l'action des alcools sur l’exci- tabilité du cerveau, p. 288.

De l’état des nerfs sensitifs dans . lintoxication strychnique, p. 707. œ

916 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Courx Comparaison de l’excitabilité de la surface et des parties profondes du cerveau , p. 712.

Coze Er Simon. Recherches sur l'action physiologique du muguet et de la di- gitale, p. 706.

or 5+ 5 ,

Cravix. Etude clinique sur la montée du lait, p. 398.

Crié (L.). Les plantes exotiques à l’expo-

P |!

sition d'Amsterdam, p. 525.

Croix (E. DE La). Sur un sondeur élec- trique pour grandes profondeurs,

p. 532. Gros (Ch.) Er Vencenaun (Aug.).

Epreuves paotopraphiques positives,

sur papier, obtenues directement,

p- 391.

Papier positif direct pour la pho- tographie, p. 645.

Crosse (H.). Note complémentaire sur l'habitat de V'Helix Maresi, p. 619.

——— Note sur une déformation de l'Helix pomatia, récemment observée,

p-H012:

Note complémentaire sur l’Ano-

donta Guillaini Récluz, p. 613. Grosse (H.) er Fiscner (P.) Diapno-

ses Molluscorum novorunm Reipublicæ Mexicanæ et Guatemalæ incolarum,

p. 610.

—— Description d’une variété nouvelle d’Anodonta , recueillie par M. A. Forrer

dans l'État de Sinaloa (Mexique), p. 614.

Crova. Sur la photométrie solaire,

p: 927. + À Crova (A.). Description d’an hygro- mètre à condensation intérieure,

p. 646. Sur l’hygrométrie, p. 657.

Cruzs. Sur l'emploi d’un verre biréfrin- gent dans certaines observations d’ana-

lyse spectrale, p. 344.

Observatioi du passage de Vénus à Punta-Arenas, p. 472.

Sur lPemploi d’un verre biréfrin- sent dans certaines observations d’ana-

lyse spectrale, p. 470.

Sur la détermination du méridien dans les basses latitudes, comme celles de Rio-Janeiro, p. 561.

Sur une particularité remarquable présentée par la queue de la grande comète australe de 1882, p. 841.

Curie (J.) er Friepec. Sur la pyroélec-

tricité du quartz, p. 343.

Sur la pyroélectricité du quartz,

p: A2.

Sur. la pyroélectricité dans la blende, le chlorate de sodium et la boracte, p. 434.

Cusin (L.). p- 921.

Origine du lis blanc,

Dapaxr (Ch.). Les ouvrières pondeuses, | Darsoux. Sur les cercles géodésiques,

p. 896.

Dane (Le D E.) Fauné malacolo- oique terrestre, fluviatile et marine des environs de Brest (Finistère),

p: 604.

p: 931. Sur les équations aux dérivées partielles, p. 469.

Détermination d’une classe par- ticulière de surfaces à lignes de cour-

À ds on red dt à SRE AA CES

a dE RE ES Sd

TABLE DES

bure planes dans un système et iso- thermes, p. 477.

Dargoux. Sur la représentation sphérique des surfaces, p. 673.

Détermination d’une classe parti- culière de surfaces à lignes de cour- bure planes dans un système et iso- thermes, p. 694.

——— Sur ies surfaces dont la cour- bure totale est constante, p. 844.

Sur l'équation aux dérivées par- tielles des surfaces à courbure cons- lante, p. 8/18.

Sur les lignes asymptotiques de la surface des ondes, p. 853.

Daresre (Le Camille). Études expé-

rimentales sur lincubation, p. 29/.

Darssre (C.). Nouvelles recherches sur la production des monstres dans l’œuf de Ja Poule par l'effet de l’incubation tardive, p. 724.

Recherches sur la produclion des monstruosités par les secousses impri- mées aux œufs de Poule, p. 724.

Sur la viabilité des embryons monstrueux de l'espèce de la Poule,

P- 792. Note sur l’adhérence d’une tu- meur frontale avec le jaune, observée

chez un Casoar mort dans la coquille au moment de l’éclosion, p. 752.

Darren (A.). Recherches sur les varia- tions de l’urée, p. 388.

- Dasrre. Sur le procédé d'anesthésie

mixie, p. 3706.

Dasrre er Morar. Contribution à l'étude des ganglions sympathiques. Leur rôle tonique et inhibitoire, leur rapport avec les nerfs vaso-moteurs, p. 291.

Sur les nerfs vaso-dilatateurs du membre inférieur, p. 595.

MATIÈRES. 917

Dasrre er Morar. Sur les nerfs vaso-dila- tateurs du membre inférieur, p. 714.

Dausrée. Observation sur la communi- tion de M. dela Croix, p. 543.

Phénomènes volcaniques du dé- troit de la Sonde (26 et 27 août 1883), p. 543.

Davouez (H.). Des éruptions vaccinales oénéralisées (vaccinides) et de quel- ques dermatoses suscitées ou rappelées par la vaccination, p. 397.

DaurzemBerG (Ph.). Liste des coquilles

du golfe de Gabès, p. 605.

Daurzemserc (Ph.), Bucouor (E.) &r Dozrus (G.). Les Mollusques marins du Roussillon , p. 605.

Davin. Essai sur les altérations fonction- s < ;

nelles et orsaniques de l'appareil de

la vision, survenant sous l'influence

combinée de l'alcool et du tabac,

p. 389. Davin. Sur deux séries nouvelles qui

expriment le sinus et le cosinus d’un arc donné, p. 683.

Desierre. Développement de la vessie, de la prostate et du canal de l’urètre,

p. 594. Dssray. Sur Îa préparation de oxyde de cérium, p. 453. |

Sur un nouveau composé du rho-

dium, p. 829.

Sur la solubiité du sulfure de cuivre dans Îles sulfomolybdates alca-

lins, p. 663.

Desrux (E.). Nouveau capillaire, p. 647.

relais électro-

Decnarme. Sur un phénomène lumineux observé après le coucher du soleil,

p. o44.

Denérain (P.). Sur les pertes d’azote des terres arables, p. 201.

918

Denéran (P.). Influence de l’azotate de soude et de Pazotate de potasse sur la culture de la pomme de terre, p. 818.

Deuéraix Er Bréaz (H.). Recherches sur l'influence des matières minérales dans la germination, p. 524.

Denérain (P.) er Maouexne. Sur Îles produits de la fermentation du sucre de canne provoquée par la terre

arable, p. 815.

DeracHanaz. Sur la composition de l’as- phalte ou bitume de Judée, p. 815.

Deracz (Yves). Note sur les organes de la circulation et de la respiration chez les Crustacés schizopodes et les larves des Décapodes, p. ho.

Sur l'anatomie et la physiologie de la Sacculine à l’état adulte, p. 727.

Sur la Sacculine interne, nouveau stade de développement de la Saccu- hna Carcin, p. 728.

Circulation et respiration chez les Crustacés schizopodes (Mysis, Latr.), D702:

Sur la Sacculine interne, nouveau

stade du développement de la Saccu- hna Garcini, p. 898.

Davarrres. Étude sur lhistorique , Pétio- logie et la pathogénie de la syphilis héréditaire, p. 384.

Derauxay (G.). Hygiène et thérapeu- tique pratiquées par les animaux, p- 289.

Deraurier (Ainé). Éducalions d'Oiseaus exotiques, p. 618.

Deravaun (L.). Les routes du Niger par le Sénégal etle Fouta-Djalon, p. 425.

X

Dezieny. Contribution à l'étude des os- téophytes de la dure-mère dans la pachyméningite (pachyméningite os- iéo-membraneuse), p. 396.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Deuisze (Le D'). Quelques observations de scaphocéphalie prises sur le vivant,

p. 699. Deza-Torre (C.-E.). Nouvelle méthode de décoloration du pigment de lœil

des Arthropodes, p. 799.

Deuso (Isidore). De l’excitabilité de l'utérus chez différents Mammifères,

p. 716. Denixer er OEurers. Observations sur le développement des Brachiopodes,

Pr 780 Demon (François). Développement de ia portion sous-diaphragmatique du tube

digesuif, p. 394.

Denza (P.). Sur la connexion entre les éclipses de soleil et le magnétisme terrestre, p. 30. j

Derérer. Nouvelle étude sur les Rumi- nants fossiles d’Auverene, p. 424.

Deprierre (Jos.) sr Crouxr (Jules). Essai sur l’action de la lumière électrique et de la lumière solaire sur les cou- leurs impression coton, p. 811.

Dsprez (Marcel). Réponse à une note de M. Maurice Lévy, p. 328.

Traduction d’un rapport officiel de la Commission de lexposition d'électricité de Munich sur les expé- riences faites, à partir du 26 septembre 1882, au sujet du transport de la force par les machines dynamo-élec- triques, p. 331.

£ . 3 e Equations nouvelles relatives au transport de la force, p. 337.

Sur le transport de l'énergie mé- canique, p. A30.

Moyen de désaimanter les mon- ires qui ont été aimantées par le voisi-

; X ù nage d’un champ magnétique . puis- sant, p. 433.

Sur le synchronisme électrique de

TABLE DES

deux mouvements relatifs, et de son application à la construction d’une nouvelle boussole électrique, p. 534.

Deros. Recherche et dosage du zinc et du plomb dans les minerais de fer, p- 828.

Dervix (E.). Nouveau mode de prépara- tion de l’oxychlorure de phosphore, p- 927.

Desanxs (P.). Note sur les spectres so- laires, p. 445.

Rectification à quelques-unes des données numériques de la note récente sur la distribution de la chaleur dans le spectre solaire obtenu avec le set semme, p. 446.

Descamps (A.). Contribution à l'étude des atrophies musculaires à distance,

p-. 980.

Descroix. Sur la variation séculaire de la direction de la force magnétique terrestre à Paris, p. 543.

Davic (Marcel). L'Europe occidentale au milieu du x1v° siècle, d’après un docu- ment arabe du temps, p. 426.

Drsucararr. Recherches expérimentales sur la formation des terrains dolomi- tiques, p. 57.

Le manganèse dans les eaux des mers actuelles et dans certains de leurs dépôts; conséquences relatives à la craie blanche de la période secon-

daire, p. 316.

Le manganèse dans les roches do- lomitiques ; origine de l’acide azotique qui existe souvent dans les bioxydes de manganèse actuels, p. 316.

Recherches géologico - chimiques sur les terrains salifères des Alpes suisses et en particulier sur celui de

Bex, p. 316.

Existence du zinc à l'état de dif- fusion complète dans les terrains do- lomitiques, p. 316.

MATIÈRES. 919

: 2 e

Dreurararr Evaporation des eaux ma- rines et des eaux douces dans le delta du Rhône et à Constantine, p. 541.

Dreuraroy er Krismazer. De l’inocula- tion du tubercule sur le Singe, p. 593.

Drrre. Sur la production d’apatites et de wagnérites bromées à base de chaux,

p. 266.

Dirre (À). Sur la production de quel- ques slannates cristallisés, p. 450.

——— Sur ia production d’apatites et de wagnérites bromées, p. 455.

Production par voie sèche de va- nadates cristallisés, et sur les apatites iodées, p. 156.

Recherches sur la production des borates cristallisés par voie humide,

p. 665.

Ackion de lacide chlorhydrique sur le protosulfure d’étain, p. 668.

Dozrus (G.-F.). Liste des coquilles ma- rines recueillies à Palavas (Hérault),

p. 19.

Dorrrus (G.), Daurzeugere (Ph.) er Bucovoy (E.). Les Mollusques marins du Roussillon (fascicule 3), p. 605.

Doré. Recherches expérimentales sur l'influence de la température des fe- melles en gestation sur la vitalité du fœtus, p. Ao2.

Doucay. Essai d’acclimatation de l’At- tacus Pernyi, p. 603.

Douuer (E.). De l'emploi du courant électrique en chirurgie, p. 395.

Douvizzé. Sur les fossiles des calcaires à chaux hydraulique de la Farge, près le Theil, p. 183.

Douvrezeur. Recherches expérimentales sur l’action physiologique du sulfate de cinchonidine, p. 389.

Doyex (B.). Sur la surface de l'onde, p. 641.

920

Drevrous (F.). Recherches sur les varia- tions de l’urée; pathogénie et accidents nerveux du diabète sucré, p. 388.

Dreyrus-Bnrisac De toxique, p. 381.

l’asphyxie non

Drousr. Mémoire sur les Unionidæ de l'Italie, p. 489.

Drougr. Ünionulæ de VItalie, P- 019:

Duarre Zegire Pergina pa Sizva. Sur quelques intégrales données dans le cours d'analyse de M. Hermite,

p. 696.

Dusois (Alph{). Remarques sur les Mé- sanges du genre Acredula, p. 619.

Dusois (Le D‘. Recherches prélimi- naires sur le mode d'action de quel- ques liquides neutres sur la substance

Fe à organisée, p. 200.

G 6 ,# à Expériences relatives à l’action de quelques liquides organiques neutres sur la substance organisée. p. 290.

Sur la matière colorante verte

des os de lOrphie, p. 375.

Note sur l’action de quelques ti- quides organiques neutres sur la sub- stance organisée, p. 376.

Dusors #r Recxarp (P.). Détermination du pouvoir respiratoire du sang des 2 fœtus, p. 372.

Ducasse. Essai sur l'emploi du bromure d’éthyle dans les accouchements natu- rels simples, p. 389.

Ducnarrre. Influence de la température sur l'épanouissement et la fermeture des Crocus, p. 521.

Ducnaussoy, Influence de la température sur la production du blé, p. 62.

La nébulosité à Bourges, p. 540.

Ducrerer. Galvanomètre universel,

p. 662.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Durour (H.). Thernomètre différentiel de démonstration, p. 652.

Duwas, »’Arante sr Brocu. Sur un phé- nomène lumineux observé après le

coucher du soleil, p. 544.

Duuoxr-Paruer. Contributions à l'étude de la réfrigération du corps humain dans les maladies hyperthermiques et en particulier dans la fièvre typhoïde,

De A0: ;

Duroncuez. Conservation de l'énergie et périodicité des taches du soleil, p. 561.

Dupoxr (Marcel). Résumé des confé- rences agricoles faites à Ecole nor- male de Troyes, p. 4og.

Dunreux. Étude comparative du Muguet et de la Digitale, p. 707.

Dur (E.). Sur Îles hydrocarbures des tourbes, p. 450.

Dunirreur (Georges). Annélide com- mensale d’un Corail (traduit de Walter Fewkes), p. 629.

Sur lembryosénie du Dendrocæ- lum lacteum (tradüit de Isao Jijima),

p. 620. Durorpoir. Démonstration nouvelle du

théorème fondamental de la théorie LA e ; la ee des équations algébriques, p. 840.

Duvicrigrs. Sur quelques combinaisons appartenant au groupe des créalines et créaiinines, p. 559.

Sur les créatines et les créatinines,

p. 823.

Dysowskt (Le Benoît). Remarques sur les Oiseaux du Kamtschatka et des îles Comandores, p. 405.

Quelques remarques supplémen- taires sur es Mormonidés, p. 406.

Dyck. Remarques sur la primitivité des

groupes, p. 173.

PERS PE TT CD 1

TABLE DES MATIÈRES.

Epzer. Achèvement de la démonstration géométrique élémentaire donnée par Steiner pour ce théorème : Le cercle possède la plus grande surface parmi toutes les figures isopérimètres, p. 692.

Écarorr. Sur la production des sroupes telluriques fondamentaux À et B du spectre solaire par une couche absor- bante d’oxygène, p. 4h1.

Éu (B.). Des potentiels électro-dyna- mique et magnétique en élasticité, p. 659.

Eruor. Sur une équation linéaire du deuxième ordre à coefficients double-

ment périodiques, p. 884.

ÉLoy »e Vico. Flore du département de

la Somme, p. 510.

Encez. Sur l’arsenic allotropique, p. 259.

Sur l’analowie qui existe entre les états allotropiques du phosphore et de l'arsenic, p. 548.

921

ÉpERY (R. Philippe). Essai sur le maté, P+ 599-

Erivéron DE LA Croix. Catastrophe du Krakatoa. Vitesse de propagation des ondes liquides, p. 543.

Eruakor. Extrait d’une lettre adressée à M. Houel, p. 691.

Escrancox. La fièvre jaune à bord du Jaguar (Sénégal), p. 382.

Érarp (A.). Sur la transformation des hydrocarbures en aldéhydes au moyen de lacide chlorochromique, p. 816.

Sur l’hydronicotine et l’oxytrini- cotine, p. 817. Éraro (A.) er Gaurr (A.). Sur les

produits dérivés de la fermentation bactérienne des albuminoïdes, p. 818.

Érarp (A) er Ricusr (Ch.). Procédé nouveau de dosage des matières ex- tractives et de l’urée de lurine,

p. 997.

F.B. Mœurs des Abeilles: les ouvrières | Farrwamme (L.). Description de quelques

pondeuses et autres rêves, p. Aoë.

Faruerge (Le général). Notice histo- rique sur le Cayor, p. 152.

FarmmarRe (L.). Description de Coléop- tères nouveaux ou peu connus récoltés

. par M. Ach. Raffray en Abyssinie, p. 164.

Diagnoses de Coléoptères nouveaux

de Madagascar, p. 500.

Diagnoses de Coléoptères abyssins,

p. 625.

Note sur quelques Coléoptères de Magellan et de Santa-Cruz, p. 764.

Coléoptères de la Patagonie et de la République argentine, p. 764.

Fark. Extrait d’une lettre adressée à

M. Hermite, p. 690. Fazrou (J.). Note sur diverses variétés de Lépidoptères, p. 239.

Observations sur un Lépidoptère hétérocère séricigène, l’Antheræa Fri-

th Moore, p. 299.

Farkas. Sur les fonctions uniformes,

p. 964.

Fawezarr (Lucien). Observations sur un jeune Gorille, p. 4o4.

Revue DES TRAV,. 8ciENT. l, IV, 12. 60

922 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Faucox (A.). Sur des secousses de trem- | Frexnes (De). Note sur la destruction blement de terre observées dans le des Loutres, p. 598.

$ t de la M O7 L D Fiznoz (E.). Etude sur les eaux miné-

Fauvez. Des acquisitions scientifiques rales et les boues de Dax (Landes), récentes concernant la prophylaxie et D o10,

l’étiologie du choléra, p. , 15 étiologie du choléra, p. 715 Firuoz (H.). De l'origine des artères

nl 0 . | 5 Faye. Observations relatives à la dernière ! intercostales dans quelques espèces communication de M. Siemens con- | de Manchots, p. 116, cernant la théorie de l'énergie solaire,

De la disposition de l'artère hu-

ppp mérale du Pygoscelis antarcticus, Fayg, Choix d’un premier méridien, p. 117: p. 399.

Du plexus ophtalmique chez les —— Sur la constitution mécanique et Manchots, p. 117.

physique du soleil, p. 355 et 356. Description des muscles de la ré-

Sur une objection de M. Tacchini pion pterygoïdienne chez les Manchots, relative à la théorie du soleïl, dans les p.102: Memorie dei Spettroscopisti italiant, De la disposition de l'artère hu- p- A71. mérale chez le Sphemscus Demersus,

Sur la réduction du baromètre el p. 161. du pendule au niveau de la mer, Caractères de la dentition infé- p. 478. rieure des Lémuriens fossiles apparte-

Sur les tornados du 30 mai 1879 nant au genre Necrolemur, p. 185. cu LAN E DES Description d’une nouvelle forme

Sur les tourbillons de poussière de Carnassier appartenant au genre observés dans l'Asie centrale par le Cynodon, p. 185.

colonel Prjévalski, p. 540. Description de la base du crâne

Sur les mouvements du sol de |! des Hyænodon, p. 185. l'observatoire de Neufchâtel, p. 565.

Description d’un genre nouveau

Sur un dessin de la orande comète de Rongeurs provenant des phospho- de 1882, exécuté à l’observatoire de rites du Quercy, p. 185. M. Bischoffsheim, près de Nice,

D. Description d’une nouvelle espèce é de Carnassier du genre Palæpriono-

Sur une lettre du général Steb- don, p. 186.

nitski, relative à la figure de la terre,

83 ——— Note sur une forme nouvelle CARE d’Amphicyon, p. 186.

Sur l'heure universelle proposée par la conférence de Rome, p. 858.

Description d’un nouveau genre

de Pachyderme provenant des dépôts

Ferry (L.). Sur la Lamproie marine, de phosphate de chaux du Quercy, p. 798. p. 186.

Fèvre (A.). Sur la mononitrorésorcine, | Fizmoz (E.) xr Senperens. Action du _p. 452. soufre sur les oxydes, p. 454.

CRT D RTS OR PA Te

tr /E

TABLE DES MATIÈRES.

Action du soufre sur les phosphates alcalins, p. A5.

Fizaoup-LAvERGNE. laria maiahs. Physiologie et théra- peutique, p. 376.

Fines (Le D°). Climatologie du Rous- sillon. Résumé de trente-huit années d'observations météorolosiques faites à- Perpignan, p. 59.

Anémographe de pression, p. 61.

Finor (A.). Les Orthoptères de France, p- 508.

Fiscner (P.) Manuel de conchyliologie, ou histoire naturelle des Mollusques « vivants et fossiles, p. 604.

Note préliminaire sur une nou- velle espèce du genre Cirrhoteuthis, p. 607.

Diagnoses d'espèces nouvelles de Mollusques recueillies dans le cours de lexpédition scientifique du Tahs-

. man (1883), p- 608.

: —— Note sur la Mathlda de j p. 610.

Sur le genre Coœliaxis, p. 611.

Sur les Urocyclus et les Vaginula de Nossi-Bé, Nossi-Comba et Mayotte (2° article), p. 613.

Observation sur la note de M. Tour- nouër : Description d’un nouveau

sous-cenre fossile de Meladinæ, p.637.

Sur les espèces de Mollusques arctiques trouvées dans les prandes

- profondeurs de l'océan Atlantique in- tertropical, p. 783.

Sur les Mollusques solénoconques

- des grandes profondeurs de la mer, p. 784.

Fiscuer (P.) er Crosse (I). Diagnoses Molluscorum novorum Reipublicæ Mexicanæ et Guatemalæ incolarum,

p- 610.

Étude suéle Conval-

923

Description d’une variété nouvelle d’ Anodonta recueillie par M. À. Forrer, dans l'État de Sinaloa ( Mexique), p. 614.

Fracer (C.). Flore des Lichens de Franche-Comté et de quelques localités environnantes, p. 528.

Fraçcey, Renaur, Venpresy Er Parccom. Contribution: à la flore de la Haute- Saône, p. 516.

Framanr Er SAINT-VExanr (De). Résis- tance vive ou dynamique des solides,

p. 834.

Framanr er Samnr-Vexaxr (Dr). Des vitesses que prennent, dans l’intérieur d’un vase, les divers éléments d’un liquide pendant son écoulement par un orifice inférieur, et des moyens simples qui peuvent être employés pour déterminer très approximative- ment les restes numériques des séries doubles peu convergentes, p. 852 et 896.

Fiicue. Sur les tufs quaternaires de Resson, p. 119.

Sur les lignites quaternaires de

Bois-VAbbé, près d'Épinal, p. 419.

Froquer. Sur les équations différentielles linéaires à coefficients périodiques,

p: 191.

For (H.). Note sur les cellules du folhi- cule et de l’ovule chez les Ascidies et chez d’autres animaux, p. 789.

Fonraneau. Sur la détermination des forces élastiques, p. 865.

Fonranes. Sondages de Toussieu (Isère). p. 246.

Foraravr (De). Sur la neutralisation de l'acide glycolique par les bases, p. 265.

Chaleur de formation des glyco- lates solides et sels formés par l'acide olycolique, p. 449.

60,

924

Forcrann (Ds). Recherches sur les hy- drates sulfhydrés, p. 556.

—— Transformation du polycolide en

acide plycolique, p. 664.

Forez (F.-A.). Drayages zoologiques et

sondages thermométriques dans les lacs de Savoie, p. 722.

Foresr (Pierre). L’acide pyrogallique. Contribulion à son étude physiologique et thérapeutique, p. 399.

Forçues Er Lannecrace. Distribution des racines motrices dans les muscles des membres, p. 705.

Forr. Des effets physiologiques du café, p.740.

Fourer. Sur une relation d’involution concernant une figure plane formée de deux courbes algébriques dont l’une a un point multiple d’un ordre de multiplicité inférieur d’une unité à son

degré, p. 478.

Sur une propriété relative à deux systèmes matériels, composés d’un même nombre de points ayant des masses égales chacune à chacune,

p- 681.

Fouruentr (L.). Observations sur l’en- kystement de l’Echinorhynchus poly- morphus, p. 167.

Foussergau (G.). Influence de la trempe sur la résistance électrique du verre,

p. 398.

Sur la résistance électrique de plusieurs substances isolantes, p. 531.

Sur la résistance électrique du verre aux basses températures, p. 650.

Francx (François). Note sur quelques résultats d'expériences de réfrigération artificielle médiate progressive, p. 289.

——— Effet des changements de pression intrapéricardique sur la circulation

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

veineuse des ventricules du cœur à l’état normal et dans quelques condi- tions pathologiques, p. 372.

Francx (François). Sur l’atténuation ou la disparition complète des arrêts ré- flexes du cœur pendant l'anesthésie confirmée régulière par le chloroforme et l'éther, p. 376.

Syncope respiratoire dans l’anes- thésie mixte par le chloroforme et la morphine, p. 376.

Note sur un double manomètre enregistreur à mercure et sur le dis- positif pour l'inscription de la pres- sion et autres phénomènes, p. 378.

De laugmentation de force du cœur et du resserrement des vaisseaux dans l’insuflisance aortique; consé- quences qui en résultent pour la pres- sion artérielle et dans la production du pouls capillaire visible, p. 378.

Frépéric (Léon). Sur l’autotomie ou mutilation par voie réflexe comme moyen de défense chez les animaux,

p- 716. Fréuy er Ursan. Études chimiques sur le squelette des végétaux, p. 523.

Frise. Sur la brucite de Cogne, vallée d'Aoste, p. 347. Frignez Er Curie (J.). Sur la pyroélec-

tricité du quartz, p. 343 et 4ar.

Sur la pyroélectricité dans la blende, le chlorate de sodium et la boracite, p. 434.

Frocrax (De). Chaleur de formation des glycolates, p. 340.

Fnuricer ET Prévost. Calcification des reins parallèle à la décalcification sub- aiguë par le sublimé corrosif, p. 712.

Fucus (Ed.).. Station préhistorique de Som-Ron-Sen au Cambodge, p. 51.

TABLE DES MATIÈRES.

Gapeau pe Kervicce (Henri ne). De la structure des plumes et de ses rapports avec leur coloration, par le docteur Hans Gadow (traduction), p. 232.

(Henri pe). Mélanges entomolo- giques, 1* mémoire (1° semestre

1883), p. 236.

(Henri pe). Analyse d’un mémoire de M. À. Con, intitulé : Etudes sur l’Acridium paranense (Burn.),

p- 298.

De l’action du persil sur les Psit- tacidés, p. 289 et 617.

De laction du mouron rouge sur

les Oiseaux, p. 793.

Garow (Hans). De la structure des plumes et de ses rapports avec leur coloration (traduit par Henri Gadeau de Kerville), p. 232.

Gaizror. Sur les perturbations de Sa- turne dues à l’action de Jupiter,

p. 464.

Changements produits sur la du- rée de l’année Julienne, par les varia-

tions des quantités dont dépend cette :

durée, P- 839.

Sur la mesure du temps. Réponse aux observations de M. E. J. Stone,

p. 837.

Gaz (H.). Recherches sur le passage des

liqueurs alcooliques à travers des corps poreux, p. 199.

Recherches relatives à l'action du zinc éthyle sur les amines et les phos- phines. Nouvelle méthode pour carac- tériser la réaction de ces corps, p. 262.

Recherches sur les dérivés mé- talliques des amides. Moyen de distinguer une monoamide d’une dia-

mide, p. 549.

925

Gare (P.). Sur un spectroscope à fente inclinée, p. 340 et 652.

Garner. Observations sur la formation éocène de l'Angleterre, p. 245.

Gaspanin (DE). Sur les lueurs crépuscu- laires observées dans les mois de no-

vembre et de décembre 1883, p. 544.

(rAuRoY Er SEPTANS (le lieutenant). Re- connaissance dans le Cambodge et le Laos, p. 148.

Gaurier (A.). Voyage au pays des Mois, p. 148.

Gautier (A.) er À. Éran. Sur les pro- duits dérivés de la fermentation bac- térienne des albuminoïdes, p. 818.

Gaurier (J.). Enquête sur la Chèvre, p. 293.

GazagnaIRE (J.). Importance des carac- tères zoologiques fournis par la lèvre supérieure chez les Syrphides (Dip- tères), p. 720.

Geerts (A. J. Co Notice sur la grande

Salamandre du Japon ( Cryptobranchus Japonicus, v. d. Hæv.), p. 118.

Gexpros. Étude sur la pyléphlébite sup- purative, p. 379.

Génie civic. Sur la chaudière et le con- densateur Honigman à la soude caus-

tique, p. 289.

Gennanius (P.). Description de trois nouvelles espèces de Cochenilles, p. 166.

Genriz. Orchidées de la Sarthe, p. 177. Contributions à l’histoire natu-

relle de la Sarthe, relevé de quelques observations faites en 1882, p. 233.

- Ichthyologie de la Sarthe, p. 234,

—— Petite flore mancelle, p. 516,

926

Gérazoy (Frank) er Th. ne Moro. L’électricité comme force motrice,

p. 809. Germowr. Contribution à l'étude expéri- mentale des néphrites, p. 387.

Gernez (D.). Recherches sur la durée de la solidification des corps surfon-

dus, p. 646.

Recherches sur la durée de la soli- dification du soufre surfondu, p. 830.

Gervais (H.-P.). Sur un utérus gravide de Pontoporia Blainvillei, p. 723.

Grarp. Sur la faune profonde de Con- carneau, p. 740.

Greir. Sur un appareil destiné à ob- tenir les températures basses, pouvant être gradué à volonté, p. 430.

Gizserr (Ph.). Sur les expériences pro- pres à manifester la rotation de la terre, p. 644.

Girarn (Aimé). Sur la destruction et l'utilisation des cadavres des animaux morts de maladie contagieuse, p. 718.

GirAT (Émile). Contribution à l’étude physiologique et thérapeutique du chlorhydrate de kairine, p. 4o1.

Girat gr Harcopeau. Sur l’action phy- siolopique du chlorhydrate de kairine, P- 373.

Giron (P.). Recherches sur la texture et la structure des parties constituantes de la ventouse des Céphalopodes, p. 734.

Recherches sur la peau des Cépha-

lopodes, p. 776.

Recherches sur Île développement des chromatophores de la Sepiolc Rondeletti, p. 778.

- Recherches sur les chromato- phores de la Sepiola Rondelettü, p.779.

Gogrrr (Le D’). Revision des espèces

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

françaises de la famille des Tabanides, p. 290.

Goparp (A.). Description d’une espèce nouvelle de Dermestide, p. 766.

Goz. Sur les températures de la mer observées à Concarneau et à Douar- nenez, p. 540.

Gonessrar. Observations de 1a comète Swift-Brooks, faites à l'observatoire

de Lyon, p. 465.

Observations de la comète Swift- Brooks faites à l’équatorial Brunner de l’observatoire de Lyon, p. 495.

Sur l’une des méthodes données par M. Lœwy, pour déterminer les ascensions droites des étoiles circum-

polaires, p. 848.

Observations de la comète Pons- Brooks, faites à l'observatoire de Lyon, p. 870.

Gonessiar Er Anpré (Ch.). Sur la déter- mination des ascensions droites des étoiles circumpolaires, p. 837.

GowxarD (K.). Sur la pinguite des envi- rons de Feurs, p. 347.

Sur la diffusion de l’apatite dans les peomatites des environs de Lyon, p- 347.

De l'existence de la roche à pla- gioclase et à pyroxène, de Roguédos, dans les formations gneissiques du sud-est du Plateau Central, p. 348.

Goranr DE Tromezx (DE). Sur un nou- veau galvanomètre apériodique ,

Ponte

Gonarix (H.). Sur un mica vert des quartzites d'Ouro-Preto (Brésil), p. 346.

Gorcru (Al.). Sur un silicate chloruré de manganèse, p. 197.

Sur le sulfite de manganèse, P: 199.

TABLE DES MATIÈRES.

Gorceu, Sur quelques combinaisons du sulfite de manganèse avec les sulfites alcalins, p. 259.

——— Sur la haussmannite artificielle, p. AG1.

Gossezer, Description géologique du canton de la Capelle, p. 50.

- Une excursion dans les Pyrénées, p. 114.

—— Remarques sur la flore des sables d’Ostricourt, p. 114.

—— Schistes de Fumay, p. 2/41,

Esquisse géologique du nord de la France et des contrées voisines, p, 244.

Gosseun. Nouvelles recherches sur le mode d’action des antiseptiques em- ployés pour le pansement des plaies, p. 716.

Gourier. Sur une méthode capable de fournir une valeur approchée de l’in-

Te 89 légrale Î Fix) dx, p. 833.

Gourrer (P.). Sur l'organisation de la Spadella Marion, Chétognathe nou- veau du golfe de Marseille, p. 732.

Sur la cavité du corps et l’apparcii

sexuel de la Spadella Marion, p. 733.

Goursar. Mémoire sur les fonctions h\- pergéométriques d'ordre supérieur,

p. 209, 277 et 356,

Sur l’intéoration algébrique d’unc classe d'équations linéaires, p. 359.

——— Sur quelques intégrales doubles, p. 559.

Sur la théorie des fonctions uni-

formes, p. 678.

- Sur les équations différentielles linéaires du quatrième ordre dont les intégrales vérifient une relation homo-

gène du second degré, p. 687.

927

Goursar. Sur une classe d'équations li- néaires du quatrième ordre, p. 833.

Sur le genre d’une relation algé- brique entre deux fonctions uniformes d’un point analytique (x, y), p. 855.

Sur la théorie des intégrales abé- liennes, p. 861.

Sur une classe de fonctions repré- sentées par des intégrales définies,

p. 882.

Gouy. Sur la polarisation de la lumière

diffractée, p. 336.

Sur la déformation des électrodes polarisées, p. 429.

Sur un appareil synthétique repro- duisant la double réfraction circu-

laire, p. 658.

Sur la vitesse de propagation de la lumière, en réponse à une note de

lord Rayleigh, p. 870.

Gouy Er Taorcon. Sur le déplacement des raies du sodium observé dans le spectre de la grande comète de 188», p. 332 et 675.

Goyox (Jules). Notes médicales sur une expédition en Nouvelle-frlande,

p. 382,

Granv'Eury (C.). Sur la formation de la houille, p. 525.

Grémaur gr Quixquaun. Dosage du chlo- roforme dans le sang d’un animal anes- thésié, p. 707.

Dans l’empoisonnement par l'oxyde

de carbone, peut-il passer de la mère

au fœtus ? p. 71h. 3

Gremux er Burnor. Monographie des Roses des Alpes-Maritimes, p, 510.

Grener (A.), Des injections de sang dans la cavité péritonéale, p. 398.

Grener Er Remy. Recherches du sang déposé dans le péritoine, p. 377.

928 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Grimaux. Sur l’éthylate ferrique et l’hy- | Guérouzr (G.). Formules donnant la drale ferrique colloïdal, p. 196. résistance électrique du circuit em-

loyé dans l’éclai d'Edi #80. Grimaux (E.). Sur une nouvelle base de A ison , p.539

la série quinoléique, la phénolquino- | Gurrwarp (Em.). Voyage géologique et léine, p. 263. minéralogique en Corse, p. 322.

. Ê . 4 . Fee Grisarn (Jules). Le Colin de Virginie, | Gurarv. Étude clinique et expérimentale p- 296. sur la transformation ammoniacale des urines, spécialement dans les mala-

Griveaux (F.). Sur l’énersie électro- à k GA (ho 6 dies des voies urinaires, p. 380.

chimique de a lumière, p. 533.

Guicuarp. Théorie des points singuliers

Démonstration expérimentale de ï essentiels, p. 872.

l'inégale vitesse de transmission du

son à travers les gaz et les solides, | Guizcaur. Organogénie florale du The-

p. 649. lygonum Cynocrambe L., p. 306. Gruey. Sur les courbes du sextant, | Guiccour (Raoul). Les effets toxiques du p. 397. Senecio canicida, ou Ferba del Perro,

. L00. Gruxer. Recherches sur l’oxydabilité re- PraRAe

lative des fontes, des aciers et des fers doux, p. 197.

Guiwarars (A.-R.). De l’usage et de l'abus du café, p. 591.

| Guésnar (A.). Sur la possibilité d’é- | Guinier. De l'influence de l’état boisé du tendre aux surfaces quelconques la sol sur les écoulements superficiels de méthode électro-chimique de figura- | l'eau pluviale, p. 127. tion des distributions potentielles, | Î | | | | } |

Recherches sur le tabac et la ni- p. han.

coline, p. 704.

Sur la puissance des appareils

dioptriques, p. 650.

Guwrz. Étude thermique de la dissolu- tion de lacide fluorhyarique dans l'eau, p. 664.

Sur la force électromotrice des : dépôts électrolytiques de peroxyde de | plomb, p. 811.

Chaleur de neutralisation par l'acide fluorhydrique des bases alca- lines et alcalino-terreuses, p. 830.

Sur la puissance des appareils

dioptriques centrés, p. 812. Gusrave (K.) er Hérisaun-Josepx (F.).

Guéaanr. Effets des variations de la | Flore d'Auvergne, p.51g-

pas ruse , © | L sf . . pression extérieure sur l’organisme, | Gusrix. Étude clinique sur l’inoculabi-

p. 393. | | lité de la diphtérie, p. 381. Guérancer (Edmond). Note sur un Hé- ! Guyar (A.). Recherches sur liodure ron à aigrette de passage à Fresnay, | d'azote, p. 829. 299. LE Recherche du manganèse dans le Guérin (A.). Rôle des vaisseaux lympha- zinc du commerce; recherche du bis- tiques dans la production de certains muth dans le plomb commercial,

phénomènes pathologiques, p. 711. | p. 826.

TABLE DES MATIÈRES. _ 929

[a

Haux (Le D’). Rapport sommaire surles | Hawrereuisce Er Marcorrer. Recher- recherches d'histoire naturelle faites ches sur les sulfates cristallisés, p. 457. par la Romanche, p. 738.

——— Sur une combinaison d’acide phos- Harzranr (V.). Une excursion botanique phorique et de silice, p. 457.

au ballon d'Alsace, p. 154. Haurreux. La route d'Australie par le

Hazcopeau. Sur un nouvel antipyré- thermomètre. Températures et den- tique, p. 391. sités de l’eau de mer, p. 127.

Harvopgau er Grrar. Sur l’action phy- | Haven (G.). Contribution à l'étude des siologique du chlorhydrate de kaï- allérations morphologiques des glo- rine, p. 379. bules rouges, p. 590.

Hazcpnex. Sur la classification des Les globules rouges à noyau dans courbes gauches algébriques, p. 271. le sang de l’adulte, p. 593.

Sur la série de Fourier, p. 356. | Héserr. Observations sur la position stra- ligraphique des couches à Terebratula Jamitor, d'après des travaux récents,

p. 918.

Sur l’approximation des sommes des fonctions numériques, p. 465.

Sur quelques équations différen- tielles linéaires du quatrième ordre,

p. 835.

Hezcon (R.) er Tomerwac. Sur la sulfo- cyanacétone, p. 263.

HenneGuy (L.-Félix). Notice sur la divi- sion cellulaire ou cytodiérèse, p. 742.

Sur les multiplicateurs des équa- tions différentielles linéaires, p. 866.

Sur un [nfusoire flagellé, ecto-

Hawonvirce (Le baron Louis »). Nou- parasite des Poissons, p. 797.

veautés ornithoïogiques, p. 295.

Hanor. Les rapports de l'inflammation | ——— Sur le Phylloxéra gallicole, p. 897.

avec la tuberculose, p. 384. | Henry. Sur la différence d’aplitude ré- actionnelle des corps halogènes dans

Dee de di shydhtion, da A les éthers haloïdes mixtes, p. 459.

p. 264.

Sur quelques dérivés phénoliques,

p. 548.

Sur un acide provenant de l’oxy- dation de la strychnine, p. 665.

Observations de la comète Pons- Brooks, faites à l’équatorial ouest du

Jardin, p. 864.

Sur la prétendue transformation de la brucine en strychnine, p. 820.

Hanrior Er BLarez. Sur la solubilité de

| : re la strychnine dans les acides, p. 553. | —— Observations de la planète © Haxs Reucn. Géologie de la Corse, Carolina et de la comète Pons-Brooks, P+ 179. faites à l'observatoire de Paris, Harnnéeron Sxow (Francis). Habitudes pie

anthropophagiques de la Lucilla Ma- | énreaun-Josepx (F.) &r Gusrave (F.). cellaria Fab. ; ïe Screw-Worm, p.299. | Flore d’Auverone, p. 519.

930

Heruaxn (G.). Sur la spermatogénèse des Crustacés podophthalmes, spécia- lement des Décapodes, p. 726.

Sur la spermatopénèse chez les Crustacés édriophthalmes, p. 727.

Henmanx Fou er Warvnsxi. Sur la pro- duction artificielle de l’inversion vis- cérale ou hétérotaxie chez les em-

bryons de Poulet, p. 751.

Hermire, Sur la réduction des intégrales hyperelliptiques aux fonclions de pre- mière, de deuxième et de troisième espèce, p. 688,

Sur une relation donnée par M. Cayley dans la théorie des fonctions elliptiques, p. 882.

Sur quelques points dans la théorie des nombres, p. 885.

Héronx-Rover. Recherches sur les carac- tères embryonnaires externes de l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) à partir de la ponte jusqu’à l’éclosion de la larve, p. 600.

Note sur l’hybridation des Batra-

ciens anoures et ses produits congé- nères et bigénères, p. 619.

Cas d’albinisme partiel chez la Mu- saraigne commune, p. 746.

Hervé (G.). Anomalie de la première côte, p. 105.

Anomalie du muscle biceps bra- chial, p. 106.

Hervé-Mancon. Observations relatives à la note de M. Renou sur les crépus- cules des 26 et 27 novembre 1883,

p. 54h.

Hesse, Crustacés rares ou nouveaux des côtes de France (34° article), p.762.

Heune (Le R. P.). Conchyliologie fluvia- tile de la province de Nanking et de la Chine centrale, p. 606.

REVUE- DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Heure (Le R. P.). Note sur un Limacien nouveau de Chine, p. 611.

Hipazco (Le J.-G.). Description de deux espèces nouvelles d’Helix, p. 61 2.

Hirx (G.-A.). Résumé des observations météorologiques faites pendant l’année 1889 en quatre points du Haut-Rhin et des Vosges, p. 64.

Hocçan (Les George et Francis-Éli- sabeth). Etude sur les terminaisons nerveuses dans la peau, p. 74.

Houéu. Etude expérimentale des lésions de la moelle épinière déterminées par l’hémisection de cet organe, p. 715.

Hospirazter (E.). Influence du mode de coupelage des machines dynamo-élec- triques dans les expériences de trans- port de force à distance, p. 335.

Houzéau (A.). Sur les causes capables d’influer sur la teneur en ammoniaque des eaux fluviales, p. 201.

Huet. Note sur les naissances, dons et acquisitions de la ménagerie du Mu- séum d'histoire naturelle pendant les mois d'octobre, novembre et décembre 1982, Pr 201

Idem pendant les mois de janvier, février, mars et avril 1883, p. 292.

Huër (J.). La fourrure d’Otarie, p. 617.

Huzr (Le D'L.). Nouvelles recherches sur les Crustacés isopodes. p. 761.

Huccrns. Sur une méthode pour photo- graphier la couronne dans une éclipse de soleil, p. 351.

Hueouxexo (L.). Sur un nouveau pro-

cédé de dosage de l’urée, p. 669.

| Expériences nouvelles sur le do- sage etla production de l’urée, p. 704.

Hu (J.-B.). Éducations de l’hybride des Attacus Roylei et Pernyi et d’Actias Selene faites en 1882, p. 604.

Huwserr. Sur les courbes du genre 1, p. 891. Sur la courbe du quatrième degré

à deux points doubles, p. 862.

Huwrinéron (A.-B.) gr C.-W. Siemens. Sur le fourneau électrique, p. 645.

Hussonx (G.). Champignons comestibles et vénéneux dans l’arrondissement de

Toul, p. 312.

Iugerr (G.). Développement de l'utérus et du vagin, p. 394.

De l'astiomatisme, p. 306.

Isamserr. Sur les phénomènes de disso- ciation, p. 195.

——— Sur les vapeurs de la carbamide, p: 200.

Janver. Modifications que subit l’alcool introduit dans l'organisme, p. 391.

Jam. Sur la différence des pressions barométriques en deux points d’une même verticale, p. 62 et 647.

Sur la compressibilité et la liqué- faction des gaz, p. 433 et 655.

Sur le point critique des gaz li-

quéfiables, p. 428 et 655.

-Janneraz. Note sur un sulfate de cuivre et de cobalt hydraté, p. 348.

JanveTaz ET Des Crorzraux. Sur l’exis-

tence de la néphéline dans des blocs Le : ;

d’oligoclase ponceux à Denise, p. 347.

Janssex. Note sur l'observation du pas- sage de la planète Vénus sur le soleil,

p. 358.

TABLE DES MATIÈRES.

931

Husson (C.) Recherche du sang sur les vêtements qui ont été lavés,

P- 817. Hovx »e Verneniuze. Notice sur la pro-

vince de Binh-dinh, p. 152,

Hvapes (Le D°). Räpport sommaire sur les recherches d'histoire naturelle faites par la mission du cap Horn,

p. 758.

Isauserr. Sur le sesquisulfure de phos- phore, p. 553. nd Sur les sous-sulfures de phos-

phore, p. 665.

——— Dissociation du carbonate an- hydre d’ammoniaque en présence d’un excès de ses éléments, p. 821.

Isao Jismma. Sur l’embryogénie du Den- drocælum lacteum, p. 629.

Janssex. Note sur divers points de phy- sique céleste, p. 678.

Rapport sur la mission en Océanie pour l'observation de l’éclipse totale

du 9 mai 1883, p. 858.

JeansEan (Ad.). Études sur les terrains. jurassiques des basses (Cévennes, p.242.

Jeanne. Sur les trombes observées à Villefranche-sur-Mer (Alpes - Mari- times), p. 542.

Jorrer (L.). Sur les fonctions du sac rénal chez les Hétéropodes, p. 781.

Observations sur la blastogénèse et sur la génération alternante chez les Salpes et les Pyrosomes, p. 792.

—— Monographie des Mélicertes,

p. 793.

932 Joux (A.). Sur le bore, 823.

Sur la décomposition qu'éprouvent en présence de l’eau les phosphates acides et les bases alcalino-terreuses,

p. 830.

Jowquières (De). Addition à une note sur les nombres premiers, p. 356.

Note sur un point de la théorie des fonctions continues périodiques, p- 461.

Étude des identités qui se pré- sentent entre les réduites apparte- nant respectivement aux deux modes de fractioñs continues périodiques,

p- 560.

Lois des coincidences entre les réduites des fractions périodiques des deux modes, p. 561. °

Lois des identités entre les ré- duites des fractions périodiques des deux modes, p. 562.

LA Éludes sur les fractions continues

périodiques, p. 565.

Considérations théoriques sur les flotteurs remorqués en divergence,

p- 857.

Sur le ricochet des projectiles sphériques à la surface de l’eau,

p. 861.

æ. à Ë 5 Jorvax. Rapport sur un mémoire de M. Salvert sur les ombilics coniques,

p. 395. Sur les travaux de M. H.-J.-S.

Smith, lauréat du grand prix de ma- thématiques, décédé le 9 février 1 883, p. 474.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Jorpan. Cours d'analyse de l’École poly- technique, p. 886.

Jourerr. Sur la théorie des machines électro-magnétiques, p. 335 et 651.

Jousix (L.). Sur le développement et la branchie des Céphalopodes, 780.

Jouer. Étude sur le morphinisme chro- nique, 399.

Jourpneuicce (Camille). Catalogue des Lépidoptères de l'Aube, p. 767.

Jourpain (L.). Sur le système lym- phatique des tétards de grenouilles, p. 7955.

Jousseaume (Le F.). De animal d'une Cithara, d’après une observa-

tion de M. À. Marche, p. 123.

Description d'espèces et genres nouveaux de Mollusques, p. 123.

Description de coquilles nouvelles, p- 240. |

Jousser ne Bercesme. Carte zoologique et faune maritime de la baie de Pou- liguen (Loire-Inférieure), p. 739.

Organisation d’un laboratoire ma-

ritime de biologie à Pen-Château,

près de Pouliguen (Loire-fnférieure),

p. 740.

Disposition des fibres musculai- res et leurs fonctions dans certains appareïls de sécrétion des Crustacés, p- 760.

Joyeux Larruie (Jean). Appareil veni-

. meux et venin du Scorpion, p. 399 et 763.

Jus. Travaux de sondages exécutés dans le département de Constantine, de 1881 à 1882, p. 196.

Kavror (S.). Sur une généralisation du | Karavonine. Nouvelle modification de la

théorème de Fermat, p. 561.

pompe de Tapler, p. 662,

TABLE DES

Kençaranec (C. px). Notes de voyage (de Hanoï à Bac-Ninh et à Thai- Nouyen), p. 151.

Kesszer (L.). Sur un procédé de dur- cissement des pierres calcaires tendres au moyen de fluosilicates à base

d’oxydes insolubles, p. 550.

Krener (F.-L.) er À. Pouzer. De l’ostéo- périostite tuberculeuse chronique ou carie des os, p. 59o.

Ken (D.). Sur lisomorphisme de masse, p. 266.

Sur les divers genres de boro- tungstates, p. A58.

= Sur les émétiques de l'acide mu- cique, p. 822.

Krercker (C.-E. pe). Recherches sur la dispersion de la lumière, p. 446.

Kozazer (René). Recherches sur les Echinides des côtes de Provence, p. 144.

Essai d’hybridation entre plusieurs espèces d'Échinides, p. 789.

Kowies. Recherches sur les substitutions uniformes, p. 831.

MATIERES. 935

Koxowazorr (D.). Sur le chlorure de pyrosulfuryle, p. 447.

Korkine. Sur un théorème de M. Tche-_ bychef, p. 360.

Kowazevsky Er J. Barrois. Matériaux pour servir à l’histoire de l’Anchinie,

p. 798.

Krerz. Sur la détermination des volants des machines-outils, p. 565.

KrisHazer Er Dieuraroy. De l’inocula- tion du tubercule sur le Singe, p. 595.

KronecxEr. Sur les unilés complexes,

p. 354.

Kroucaxozz. Sur les courants d’émer- sion et de mouvement d’un métal dans un liquide et les courants d’émer- sion, p. 137.

Sur les courants d'immersion et de mouvement d’un métal dans un liquide et les courants d'immersion,

p- 660.

KünsrLEr

p- 512.

Les Réceptaculites,

(J.).

Recherches sur les Infusoires pa- rasites, p. 737.

L

LaBanie-Lacrave Er Rick. De la coa- oulation du sang, p. 390.

Lagar. Analogies et différences entre la fièvre typhoïde de l’homme et les af- fections typhoïdes des Solipèdes, p. 706.

Lassé (Charles). ‘Anomalies des sinus de la dure-mère. Développement de ces sinus. Considéralions sur la

- suppléance réciproque de ces canaux veineux dans les cas d'absence de l’un d'eux. Description de quelques sinus peu connus, p. 286.

4

Lagorpe. Note physiologique, p. 374.

Lacaze-Durmiers (DE). Morphologie des Acéphales (1° mémoire). Anatomie de l’Arrosoir (Asperpgillum dichotomum L. Reeve), p. 786.

Lanor (H.). L’Acherontia Atropos Lin. God., p.627.

Laprière (J.). Le terrain quaternaire du fort du Vert-Galant comparé à celui des régions voisines, p. 113.

Lacarriçue. Contribution à l'étude de

l'influence du moral sur le physique,

934

ou influence du système nerveux sur la nutrition, p. 399.

Lacuerre. Sur lapplication des inté- orales elliptiques et ultra-elliptiques à la théorie des courbes unicursales,

p. AG9.

Sur la théorie des équations nu- mériques, p. 482.

Lazanne (F. DE) er Oxaperon (G.). Nou- velle pile à oxyde de cuivre, p. 138.

Lazanne. Note accompagnant la présen- tation de deux notes de M. Ed. Colli- enon, relatives à la résolution, au moyen de tableaux oraphiques, de cer- tains problèmes de cosmographie,

p. 068.

Laum. Sur l'emploi externe du cuivre métallique comme préservatif du cho- léra, p. 712.

Lamouroux (G.). Notes sur le Tonkin, BE

Lancgcevée (T.). Petit suide du chasseur d’Insectes aux environs d’Elbeuf, p. 294.

Notes entomologiques, p. 239.

Arachnides recueillis dans la forêt de la Londe et au marais d’Heurte- ville pendant le semestre de 1882, p. A99.

Chasses entomologiques faites à

Saint-Aubin pendant l’inondation de novembre-décembre 1882, p. 500.

Note sur l’entomologie appliquée. I. Un Longicorne destructeur des vanneries, p. 905.

. Notes sur l’entomologie appliquée. Il. Ponte d’un Diptère parasite, le Chetolyga cihicrura (Rondani) sur le corps d'une Chenille de Cuculie,

p. 506.

—— Notes sur l’entomologie appliquée.

IT. Les Chrysomèles du peuplier

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

et du tremble (Lina populi Linné et L. tremulæ Fabricius): leurs ravages, leurs ennemis, p. 506,

Lancezevée (T.) Notes entomologiques, p. 602.

Lanperer (José J.). Sur un phénomène ayant accompagné la coloration rouge crépusculaire des 26 et 27 décembre

1883, p. 545.

Lanpes. Note sur les mœurs et les super- stitions populaires des Annamites, p. 1 52.

Lapin. Sur la silice hydraulique et sur le rôle qu’elle joue dans la prise des composés hydrauliques, p. 198.

Sur la silice hydraulique, p. 256.

Sur l'analyse immédiate des pouz- zolanes et sur un procédé rapide d’es- sai de leurs propriétés hydrauliques, p. 298.

—— De l’action de différentes variétés de silice sur l’eau de chaux, p. 154.

- De l’action de l’eau sur la chaux du Theil ; existence d’un nouveau com- posé hydraulique, p. 547.

Laneuors (Marcellin). Du mouvement atomique. Rotation des atomes sur des surfaces moléculaires sphériques (2° partie), p. 812.

Lannecrace Er Foreues, Distribution des racines motrices dans les muscles des membres, p. 705.

LaneGrasse. Étude expérimentale des fonctions de l’œsophage, p. 892.

Lannois gr Lépine (R.). Sur la manière différente dont se comportent les par- ties supérieure et inférieure de l’in- testin grêle, au point de vue de Pab- sorption et de la transsudation,

p. 588.

Larsavay (L.). Contribution à l'étude du système veineux, p. 385.

TABLE DES MATIÈRES.

* Larrivé. Emploi de l’eau oxygénée en médecine, p. 379.

=— L'eau oxygénée, son emploi en chirurgie, p. 583.

Larroque (F.). Observations relatives au mode d’observation des courants tel- luriques, à propos d’une communica- tion récente de M. Blavier, p. 539.

Microthermomètre pour la me- sure des variations très petites de température, p. 537.

Observations relatives au mode d'observation des courants telluriques,

p. 945.

Larrer, Sur les gisements salifères des petites Pyrénées de la Haute-Garonne et de l’Ariège, p. 319.

Lassicue. Des cardiopathies réflexes d’origine brachiale, p. 380.

Larasre (Fernand). Sur l’acclimatation et la domestication d’un petit rongeur originaire des Hauts Plateaux algé-

riens ( Dipodillus Simon Lat.), p. 293.

Introduction à l'étude des Gampa- gnols de France, p. 498.

Trois questions, p. 615.

Les Gerboises, p. 617.

Sur le bouchon vaginal des Ron- peurs, p. 740.

Larasre (J.). Aruicola rozianus (Barboza du Bocage) est synonvme de Mus agrestis (Linné), p. 231.

Sur la préparation et la conserva- tion des petits Mammifères, p. 748.

Lauerer (A.). Observation de lueurs crépusculaires à Rambouillet dans les soirées des 15 et 18 décembre, p. 545.

Effets produits par un coup de foudre à Rambouillet, p. 543.

Sur les Chenilles des fleurs de ci- tronnier, p.731.

935

Lauranré. Sur quelques points de la structure du placenta des Lapins,

p- 749. Laur (Fr.). Sur les baisses barométri- ques et les éruptions, p. 541.

Laurent (L.). Sur plnsieurs appareils d'optique destinés à contrôler les sur- faces planes, parallèles, perpendicu- laires et obliques, p. 341.

Appareils d'optique destinés à con- lo les surfaces planes parallèles, perpendiculaires et obliques, p. 656.

LavaLLée (Alphonse). Les clématites à grandes fleurs, p. 303.

Lavenère. Note sur l’élevage, le traite- ment, etc., des nr dans l’Afri-

ai te p. 600.

maux vertébrés, p. 746.

Construction de la ceinture sca- pulo-claviculaire dans la série des ver-

tébrés, p. 746.

LavrauD (Hubert). La pilocarpine (étude physiologique et p- 396.

Lazarr. Moyen de mesurer le foyer d’un objectif, p. 805.

thérapeutique),

ae Application de la résistance des matériaux au calcul des pièces des machines, p. 273.

Sur les trajectoires des divers points d’une bielle en mouvement,

p. 466.

Sur un perfectionnement appli- cable à la turbine Jonval, p. 474.

| | | Lavocar (A.). Appareil hyoïdien des ani-

Note sur le profil des lames du dynamomètre de Poncelet, p. 485.

Études pratiques pour la substitu- ton à un arc donné de certaines courbes fermées, engendrées par les points d’une bielle en mouvement,

p. 560.

936

Léauré. Sur la loi de répartition des ten- sions dans une lame élastique de forme primitive arbitraire, enroulée sur un cylindre de section droite quelconque, lorsque le glissement est uniforme, p. 847.

Lesconn. Étude physiologique et théra- peutique de la caféine, p. 398.

Lssour (Ch.). Faune entomologique du chêne, p. 763.

Lecoo pe Borssaupran. Séparation du gallium, p. 191.

Réactions très sensibles des sels d’iridium. Étude de quelques-uns de ces sels, p. 550.

Séparation du gallium, p. 666 et 824.

Lecornu. Note sur la feuille géologique de Coutances, p. 52.

Sur la réflexion de la lumière à la surface d’un liquide agité, p. 567.

Lepreu (A.). Examen de l’analogie entre les anneaux électro-chimiques et hy- drodynamiques et les courbes A V— o. Meilleur procédé de discussion dans la méthode expérimentale, p. 325.

—— Unités de la mécanique et de la

physique, p. 340.

Réciproque de l’homogénéité, si- militude des formules, p. 567.

Lepru. De l’homogénéité des formules,

p. 564.

Lepuc. Contribution à l'étude de l’aniso- métropie, p. 396.

Leevnarpr.. Étude oéologique de la ré-

gion du mont Ventoux, p. A20.

Lerorr. Observations géologiques sur les failles du département de la Nièvre, p- 230.

Lemasrrou. Expériences sur l’aurore bo- réale en Laponie, p. 562.

a

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Leuerreiz. Trois nouveaux cas de leuco- :

pathie, p. 232.

Lemoine. Sur le Néoplagiaulax de la faune éocène inférieure des environs

de Reims, p. 184.

Lemoine (E.). Sur quelques questions de probabilités résolues géométriquement, p- 679. \

Lemoe (V.). Sur l’Adapisorex, nouveau genre de mammifère de la faune cer- naysienne des environs de Reims,

p. 423.

Recherches sur le développement des Podurelles, p. 767.

De l'acte génital probable observé chez le Sminthurus fuscus, p. 768.

Lensveu (Gaston). De l'utilité de la vivi- section, p. 397.

Lenier. Observations sur les atterrisse- ments dans la baie de la Seine, p. 34.

Lennier (G.). L'estuaire de la Seine,

p- 368.

—— L'estuaire de la Seine (avec atlas), p. 576.

Note sur l'expédition française des terres australes pendant les années

1802 à 1804, p. 739.

Lepuav. Sur les observations météorolo- giques faites à la baie d'Orange,

p. 544.

Lépine (R.) er Lannors. Sur la manière différente dont se comportent les par- ties supérieure et inférieure de l’intes- tin grêle au point de vue de l’absorp- tion et de Îa transsudation, p. 588.

Lepzay. Études chimiques sur le Maïs à différentes époques de la végétation, p+ 201.

Leroy (E.). Étude sur la Perdrix per- cheuse du Boutan, p. 296.

Lescour. Note sur les hydrates de ba- ryte, p. 955.

TABLE DES Lescuyer. Ütililé de Poiseau, p. 232.

Luspiaur. Sur la fréquence des cyclones en Amérique et en Europe, p. 370.

Lessps (De). La pluie dans l’isthme de Panama, p. 63.

Propagation marine de la commo- tion du tremblement de terre de Java,

p. 543.

Lessons. Notice biographique sur Quiros,

p. 193.

Lesueur (G.-A.) er PSon. Observations sur le tablier des femmes hoitentotes,

Pp. 702.

Lerevvre Er Maceravcne. Champignons nouveaux ou peu connus récoltés en

Normandie, p. 527.

Lesucce. Troubles fonctionnels du pneu- mogastrique, p. 384.

Leveau. Note sur le prochain retour de la comète périodique de d’Arrest,

p- 396. Lévy. Auscultation de l’épigastre, p.385

Lévy (Lucien). Sur une expérience de M. Desains : détermination des con- stantes optiques d’un cristal biréfrin- ent à un axe, p. 538.

Sur les surfaces développables for- mées par la réfraction d’un faisceau de rayons lumineux parallèles sur une courbe donnée, p. 686.

Sur une famille de surfaces déve- loppables passant par une courbe sauche donnée, p. 851.

Lévy (Maurice). Sur une communication de MM. Mercadier et Vaschy relative aux conséquences qu'on peut déduire des relations entre les orandeurs élec- triques, p. 329.

Réponse à une note de M. Marcel Deprez, p. 531.

Sur la théorie et les expériences

MATIERES. 937 de MM. Mercadier et Vaschy tendant

\ 4 D 2 we à établir la non-influence du diélec- trique sur les actions électro-dyna-

miques, p. 333.

Lévy (Maurice). Sur une communication de M. Boussinesq relative à l'équilibre d’un anneau circulaire, p. 849.

Luowuues (J.). Etude expérimentale sur

A / ; ù l’action physiologique de la saponine, p. 4oo.

Luorre. Note sur une aberration de Bom- byx séricigène (Actias luna), p. 239.

Licurensrein. Migration des Pucerons, réponse à M. Balbiani, 510.

Sur lévolution biologique des Pucerons en générai et du genre Phyl- loxéra en particulier, p. 769.

Les migrations des Pucerons con- firmées.-— Evolution biologique com plète du Puceron de l’ormeau ( Tetra- neura ulmi auct.), p. 769.

Linpsrenr. Sur la forme des expressions des distances mutuelles, dans le pro- blème des trois corps, p. 859 et 864.

Liouvizze (R.). Sur une transformation des équations aux dérivées parlielies du second ordre, à deux variables in- dépendantes, et sur quelques intégra- tions qui s’en déduisent, p. 843.

Sur certaines transformations que peuvent subir les équations aux difié- rences partielles du second ordre, p. 857.

Lippmann (G.). Application de la théorie des couches doubles électriques de M. Helmholtz aux phénomènes électro-

capillaires ; calcul de la grandeur d’un intervalle moléculaire, p. 644.

Lipscairz. Sur une communication de M. de Jonquières relative aux nom- bres premiers, p. 352.

Addition à une note sur les nom- bres premiers, p. 355.

Revug DES vRAV. scienr. T, [V, 12. 63

938

Lipsearsz. Application d’une méthode donnée par Lesendre, p. 360.

——- Sur un point de la théorie des fonctions elliptiques, p. 867.

Livacue. De l’action de certains métaux sur les huiles, p. 201.

Locarp (Arnould). Contributions à la faune malacologique française. HT. Monographie du genre Larteta, p.120.

oique française. IV. Sur la pré- sence d’un certain nombre d'espèces méridionales dans la faune macolopgique des environs de Lyon, p. 121.

Contributions à la faune malacolo- oique française. V. Note sur les Hélices françaises du groupe de l’Hehx nemoralis, p. 122.

Recherches paléontologiques sur les dépôts tertiaires à Milne-Édwarsia et à Vivipara du pliocène inférieur du département de l'Ain, p. 800.

Low. Description sommaire d’un nou- veau système d’équatoriaux et de son installation à l'observatoire de Paris,

p. 468.

Deux méthodes nouvelles pour la détermination des ascensions droites des étoiles polaires et de linclinaison de l'axe d’un méridien au-dessus de l'équateur, p. 475.

Nouvelles méthodes pour la déter- minatién de la position relative de l'équateur instrumental par rapport à l'équateur réel et des déclinaisons ab- solues des étoiles et de la latitude ab- solue, p. 559.

Observations des pelites planètes faites au grand instrument méridien. de l’observatoire de Paris, pendant le premier trimestre de l’année 1883, p. 961.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Loewvy. Méthodes nouvelles pour la déter- mination des ascensions droites et des déclinaisons absolues des étoiles, p. 566.

Description d’un nouveau système d’équatoriaux et de son installation à l'observatoire de Paris, p. 653.

Loiseau. Madagascar, p. 74.

Lorer (Henri). Sur l’herbier et la fiore des Pyrénées, p. 517.

: . x EU = a ÿ . . Contributions à la faune malacolo- | Lorror (De). Crinoïdes du terrain juras-

sique (avec planches), 801.

Lorrer (Le D' L.). Poissons et Reptiles du lac de Tibériade et de quelques autres parlies de Syrie, p. 363.

Lory. Sur le double pli des Alpes de Glaris, p. 50.

Loueuinixe. Détermination de la chaleur de combustion de quelques acétones et de deux éthers de l'acide carbo- nique, p. 194.

Louise (E.). Sur le benzoyie-mésitylene,

p. 260.

Loysez. Contribution à l'étude de l’oxy- gène appliqué au traitement de las- phyxie et de certains empoisonne- ments, p. 398.

Lussock. Fourmis, Abeilles et Guëpes,

p- 46.

Lucas (E.). Détermination des progres- sions arithmétiques dont les termes ne sont connus qu'approximativement,

p- A7A.

Démonstration du théorème de Clausen et de Staudt sur les nombres

de Bernoulli, p. 683.

Lupcer. De la mensuration clinique du cœur chez les enfants du sexe mascu-

lin, p. 385.

Lumière écEcrRIQUE (LA), 1883, p. 807.

bo

i mn ÿ pe e É | ee | à « < "+ Bi fi dr È feat ET 4 é ide + oÆ. Et, AN à EP 4 É SR ET 5 ee ES SRE NO EE PR MR PP RES SR TERRE EE DAS

.

a déni à TALRES LR Je

TABLE DES MATIÈRES.

Masizce (J.). Diagnoses testarum nova- um, p. 122.

Sur quelques espèces de Mollusques terrestres, p. 169.

Macé ne Lépinay. Nouvelle méthode pour rendre pratiques les comparaisons photométriques des sources usuelles actuellement employées, p. 42.

Théorie des courbes incolores dans les cristaux biaxes, p. 646.

Macé De Lépivay (J.) er Nicari (W.). Recherches sur la comparaison photo- métrique des sources diversement co-

lorées, et.en particulier sur la com-

paraison des diverses parties d’un même spectre, p. 642.

Macaun n’Augusson (L.). Les Oiseaux de la France, p. 793.

Macer (Le G.). Notes sur le nord du Tonkin, p. 151.

Macnin (A.). Statistique botanique du département de l'Ain, p. 520.

——— Fragments lichénographiques, p. 527.

Macrerii (Paul). Description de trois nouvelles espèces d’Apiaires trouvées en talie (Andrena Schmiedeknecht et

florentina et Nomada piccioliana), p. 907.

Marsrancae. La rouille des céréales et des arbres fruitiers, p. 178.

Mausrancue gr Lerenpre. Champignons nouveaux ou peu connus récoltés en Normandie, p. 5217.

Mazrarp (E.). De l’action de la chaleur sur la boracite et le sulfate de potasse,

p. 648.

939

M

Maxcevor. Un cas d’atrésie de l’orifice génital externe chez un Helix pomatia, p. 782.

Manvoury, Moucsor Er Roumecuère. Les Aloues fluviales et terrestres de la France, Exsiccata, p. 178.

Maxouvrier (L.). Note sur les relations mutuelles de plusieurs animaux d’es- pèces différentes réunis par domesti- cation, p. 403.

Sur la grandeur du front et des principales régions du crâne chez l’homme et chez la femme, p. 699.

Sur la force des muscles fléchis- seurs des doiots chez l’homme et chez la femme, p. 700.

L2 Maquenne. Décomposition de l'acide for-

mique par l’effluve, p. 193.

——— Sur de nouvelles combinaisons ammoniaco-cobaltiques, p. 199.

Maouenne er Deuérain. Sur les produits de la fermentation du sucre de canne provoquée par la terre arable, p. 815.

Manrcez (Gabriel). Les droits de la France sur Madagascar, p. 74.

Marcuaz (Ch.). Note sur les Coléoptères capturés aux environs du Creuzot en 1881 et 1882 (2° liste), p. 763 et 896.

MaroxanD (E.). Sur les lueurs crépus- culaires, p. 544.

Marcus er Pine. Contribution à l’étude des ferments non figurés, p. 374.

Marcorrer ET Haurereuizze. Sur une combinaison d’acide phosphorique et de silice, p. 457.

Recherches sur les phosphates cristallisés, p. 457.

61:

940

Maneuertre-DeLacaarzonnr (P.). Sur l'hydrate type du sulfate d’alumine neutre, p. 459.

Marié (Le D°). Du Semen-Contra, p.300.

Manieux (Louis). Recherches sur les propriélés physiologiques et thérapeu- tiques de la trinitrine, p. 400.

2 ae

Marre Etude expérimentale sur les fonctions du muscle thyro-cricoidien, p-. 296.

Marin (André dJ.). L'administration sanitaire civile à l'étranger, p. 395.

Mascarr. Observation d’un orage ma- gnélique au cap Horn, p. 62 et 331.

Sue une boussole magnétique à induction, p. 534.

——— Sur p- 639.

Sur un baromètre à gravité, p. 693. e

des

les réseaux métalliques,

Mascaar. Contribution à l'étude anomalies de la mamelle, p. 385.

Masse. Nouvelles expériences sur les orcffes iriennes destinées à établir l'étiologie des kystes de l'iris, p. 710.

Masure. Observations horaires, de jour et de nuit, sur l’échauffement et le refroidissement à l'air hbre des terres arables, au point de vue de l'influence particulière de leurs éléments phy- siques, le sable, Paroile, le calcaire et le terreau, p..37.

Maruieu (A.). De la polarisation ellip- tique par réflexion sur les corps trans- parents pour une incidence voisine de l'angle de polarisalion, p. 641.

Maruieu (E.). Théorie de la capillarité, p- 269.

Mémoire sur le mouvement vibra- toire des cloches, p. 641.

Maussac. Recherches anatomiques et physiolosiques sur le muscle sterno- cleidomastoïidien, p. 705.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Mauuexé (E.). Sur les hydrates de ba- ryte, p. 667.

—— Sur la fusibilité des sels, p. 669. Maunorr. Rapport sur les missions géo-

graphiques du Ministère de l'instruc- tion publique depuis 1877, p. 1.

Maupas (E.). Contribution à l’étude morphologique et anatomique des Infusoires ciliés, p. 799.

Sur les Suctociliés de M. de Mé- rejkowsky, p. 798.

Maximoviren. Sur un moyen de déter- miner le facteur"d’intégralité, p. 871.

Le . Mayer. Étude sur Paction de quelques substances toxiques et médicamen- teuses sur les globules rouges du sang,

p. 593.

Maverigr (Charles). Des formes diverses

d'épidémies puerpérales, p. 395.

\favorue. Réflexions sur une épidémie de choléra en Cochinchine en 1883,

p. 383.

\lazé (H.). Catalogue revisé des Mol- lusques terrestres et fluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances,

p- 606.

Kléonin (P.). Aptérologie. La Garapala du Mexique, p. 301.

——— Sur le Cheietus Heteropalpus Mégnin, parasite auxiliaire des o1- seaux, et sur sa nidification, p. 413.

—— Note sur les Helminthes rapportés des côtes de la Laponie par M. le pro- fesseur Pouchet, et en particulier sur un nouveau Pentastome, le Pentastoma lari Méon., p. 413.

12 0 14 . = Epidémie sur les Gardons (Leu- siscus idus BI.) des pièces d’eaux vives des environs du Mans, p. 620.

-_— Une application de l’entomologie à la médecine légale, p. 621 et 763.

TABLE DES

Mécnix (P.). Helminthologie. Note sur la présence d’un Botlu-ocephalus latus Bremser chez un chien de dix mois, et élevé à Vincennes et qui n'avait jamais quitté celte localité, p. 627.

Sur la reproduction directe des Ténias, p. 775.

—— Mémoire sur les Hématozoaires du Een, Day 20e

Mécenix (P.) gr Trouessarr (E.-L.). Sur

la morphologie des Sarcoptides plu- micoles, p. 770.

Sur le polymorphisme sexuel et larvaire des Sarcoptides plamicoles,

P. 770. Mémorres DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ET MÉDICALES DE VERSAILLES,

p. 573.

Mexpezssoux. Recherches sur la courbe de secousse musculaire des différentes maladies du système névro-musculaire,

pe 710: Menscnurxine. Sur les déplacements

mutuels des bases dan; les sels neutres, les systèmes restant homogènes,

p- 198. Sur les déplacements mutuels des

bases dans les sels neutres, les sys- tèmes restant homogènes, p. 255.

Ménay. Solution du problème général de l'analyse indéterminée du premier , 39 dégré, p. 133.

Mercanier. Sur une propriélé générale d’un agent dont l’action est propor- tionnelle au produit des quantités en présence et à une puissance quelconque

de la distance, p. 328.

Mercanier er Vascuy. Remarques sur l'expression des grandeurs électriques dans les systèmes électrostatique el électro-magnétique, et sur les relations qu’on en déduit, p. 326 et 330.

MATIÈRES. 941

Mercanier Er Vascuy. Sur les dimensions des grandeurs électriques et magné- tiques, p. 649.

Réponse aux observations présen- tées par M. Lévy dans sa note du 22 janvier 1883, p. 332.

Mercier (A.), Bérencer, Cros (le D’) ET Pays-Merrier. Acclimatation du Nandou en France, p. 297.

Merczrune (H.). Sur les anomalies focales des réseaux, p. 442.

Mersrxowsxy (G. pe). Nouvelles recher- ches sur la zoonérythrine et autres pigments animaux (note préliminaire), Deuiite

Histoire du développement de la Méduse Obelia, p. 791.

—— Sur les Infusoires p- 798.

Mercato (Lucien). La viande d’autruche au point de vue alimentaire. Chaleur développée par l'embryon pendant lincubation, p. 297.

suctociliés,

Merzer. Histoire naturelle des pgalles d’éplantiers, p. 172.

Mercer er Roumecuërre. Un nouveau Champignon de la flore de France, P: J19. 4

Meunier (Stanislas). Sur les cordons littoraux des mers géologiques, p. 317.

12 Meyvarp (J.-X.). Etude sur l’oblitération de l'aorte abdominale par embolie ou par {rombhose, p. 307.

Micuarp (A.). Excursions entomolopiques dans le massif de la Grande-Char- treuse, p. Ao7.

Mrez er BLeicuer. Sur le carbonifère marin de la Haute-Alsace ; découverte du culm dans la vallée de la Bruche, p. 315.

Minrrcuevires ( Demêtre), Considérations

942 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

sur les troubles trophiques des ongles dans quelques maladies des centres nerveux, p. 396.

Mrcuière (Pierre). Lépidoptérologie (8° fascicule), p. 626.

Me Enwarps, Rapport sur diverses propositions relatives à des enquêtes qui pourraient être provoquées par les soins des Sociétés scientifiques dé- partementales , p. 66.

Mivrowsxr. Sur la réduction des formes quadratiques positives ternaires,

p. 477. Minor. Contribution à l'étude expéri- mentale de l’élongation des nerfs,

P- 712.

Miouec. Les organismes vivants de lat- mosphère, p. 390.

Mocouarn (F.). Note sur un nerf cardiaque naissant des ganglions cérébroïdes chez la Langouste,

p. 163.

Recherches anatomiques sur l’es-

tomac des Crustacés, p. 759.

Sur les solutions de continuité qui se produisent, au moment de la mue, daus le système apodémien des Crus- tacés décapodes, p. 760. .

Moïssax. Sur la coloration bleue obtenue par l’action de l’acide chromique sur 9 2 V4 l’eau oxygénée, p. 669.

Morx. Sur les unités complexes, p. 690.

Moxcez (Th. pu). Sur les caractères des courants induils résultant des mouve- ments réciproques de deux corps ma- gnétiques parallèlement à leur axe,

p- 328.

Moxcz (Le comte pu) er Fraxx Gf- RALDY. L'électricité comme force mo- trice, p. 809.

Moxvergau. Recherches expérimentales |

sur le rôle de absorption cutanée dans l’intoxication et la paralysie sa- turnine, p. 401.

Mowvor. Catalogue des Coléoptères de 1a Sarthe, p. 237.

Moxoyer. Du pouvoir amplifiant des in- struments d'optique, p. 431.

Formules générales des systèmes dioptriques centrés, p, 436.

Moxrano. Voyage aux Moluques, p. 68.

Mowressus. De l’origine et de la distri- bution du pigment, ou matière colo- rante, dans la substance des plumes persistantes de l'oiseau, p. 361.

Capture de la Buse féroce ( Buteo Jerox) dans l'arrondissement de Cha- lon-sur-Saône, p. 753.

Monrzezux (Le comte nr). Notes sur le Canard casarka, p. 206.

Moquix-Taupox. Traduction du Traité de zoologie de J. Claus, p. 46.

Morar er Dasrre. Contribution à l'é— tude des ganglions sympathiques. beur rôle tonique et inhibitoire, leur rapport avec les nerfs vaso-moteurs,

p. 291. Sur les nerf vaso-dilatateurs du membre inférieur, p. 595.

Sur les nerfs vaso-dilatateurs du membre inférieur, p. 714.

Morez (Léon). Sur la mächoire d’un animal fossile découverte à Entraigues

(Vaucluse), p. 697.

Moreau (Le D' H.). Observations et ré- flexions sur l’hypiène des basses-cours et des volières spécialement destinées

aux Faisans, p. 599.

Morecer (A.). Malacolosie des Comores. Récolte de M. Marie à l'ile Mayotte (3° article), p. 605.

Mollusques nouveaux de la côte occidentale d'Afrique, p. 609.

TABLE DES

Monrezer (L.). Descriptions d’espèces nouvelles de coquilles recueillies par

M. Pavie au Cambodge, p. 609.

Morezzer (Félix). Le Caoutchouc, ori- oines botaniques, procédés de récolte, p- 310.

MorGan (Jacques pe). Notes sur quel- ques espèces nouvelles de Mégathyri-

dés, p. 630. |

Momie. Note sur une Éryonidée nou- velle trouvée à la Caine (Calvados) dans le lias supérieur, p. 324, 636.

Morin. Notes pour servir à la revision * de l’histoire naturelle des Mollusques de la Sarthe, p. 240.

Moser (James). Méthode générale pour renforcer les courants téléphoniques,

p. 534.

Le transport de la force par des batteries d’appareïls électriques,

p. 399.

Morars (Le D'). Contribution à l’étude de l’anatomie comparée des muscles de l’œil et de la capsule de Ténon, 747:

Moucusz. Observations .-des satellites de Saturne, d’Uranus et de Neptune, faites à l’équatorial de la tour de l'Est de l'observatoire de Paris par MM. Paul et Prosper Henry, p. 64.

Observations des peliles planètes faites au grand instrument méridien

N

MATIÈRES. 943

de l'observatoire de Paris pendant le trimestre de l'année 1882, p.676.

Moucuez. Observations des petites pla- nèles, faites au grand instrument de l'observatoire de Paris, pendant le trimestre de 1883, p. 837.

Moueror, Mawoury er RoumeeuËre. Les ÂAloues fluviales et terrestres de la France, Exsiccata, p. 178.

Moussox (Alb.). Trois nouvelles espèces du nord-ouest du Mexique, p. 609.

Mourrer (J.). Sur le mélange des cou-

leurs, p. 805.

Sur la théorie de l'induction électro-dynamique, p. 806.

—— Sur les réactions chimiques opé- rées dans les espaces capillaires,

p. 806.

—— Sur les condensateurs absolus de

MM. Thomson, p. 806.

Sur une relation entre les densités et les chaleurs spécifiques dans une même série, p. 806.

= Sur la variation de densité de quelques vapeurs, p. 806.

Murrer (L.). Note sur la Coronella lœævis Lacép. (Coronella austriaca Laurenti), p. 234.

Münwrz. Dosage du sulfure de carbone dans les sulfocarbonates, p. 551.

Musser. Sur l'assimilation végétale ou fonction chiorophyllienne sous l’in- fluence des lumières colorées, p. 170.

Narnuccr. Sur un manuscrit du Vatican, { Narurazisre (Le). La préparation des

du xiv° siècle, contenant un traité de calcul emprunté à la méthode «Go-

bâri», p. 694.

NarurALISTE (Le). Préparation des Mam- mifères , p. 615.

petits squelettes, p. 619.

Naunix (Gh.). Les Chénopodées d’Aus- tralie, p. 173.

Sur les Eucalyptus introduits dans la région méditerranéenne, p. 365.

9

Naunix (Gh.). Recherches sur l’essence |

de racines d’angélique, p. 461.

Navizce (Ernest). La physique moderne, études historiques et philosophiques,

P: 81°.

Nés (Le D'P.). Excursion faite chez les Mois, 1880-1851, p. 148.

Exploration chez les sauvages de l'Indo-Chine, à l’est du Mékong (avec carte), p. 148.

Néis (Le P.) er Serrans (le lieute-

nant). Voyage d'exploration aux sources du Dong-Naï, p. 148.

Nervize (De). Le golfe de Gabès, p. 291.

Nevreneur. Sur ia transmission du son 1 par les oaz, p. 345.

Nicarr (W.) er Macé De Lépinar (J.).

Osergeck (A.). Sur l’interférence électro- dynamique des courants alternants,

p. 430.

Osrecur (A.) Er Cornu (A.). Études expérimentales relatives à l'observation photométrique des éclipses des satel- lites de Jupiter, p. 566.

Ocacwe (D’). Sur le centre de courbure des courbes de poursuite, p. 686.

Sur un mode de génération des ovales de Descartes proposé par Chasles, p- 869.

OEuzerr (D.). Sur la Terebratula (Cen-

tronella) Guerangeri, p. 184.

OEuzerr Er DenikEr. le développement des Brachiopodes, P- 787-

OŒscaxer DE Conincx. Contribution à l’é- tude de l’isomérie dans la série pyri- dique, p. 257,

Observations sur |

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Recherches sur la comparaison photo- métrique des sources diversement co- lorées , et en particulier sur la compa- raison des diverses parties d’un même spectre, p. 642.

Nicocas. Le Pelopœus spirifex KFab., p- 237.

Niez (E.). Remarques sur l’Aira media Gouan, p. 521.

Nizson (L.-F.). Sur la forme cristalline, la chaleur spécifique et l’atomicité du thorium, p. 200.

Norros (T.) er Touerniac (J.). Sur la

sulfocyanopropimine, p. 258.

Novez. Sur la orèle du 15 juillet 1882, aux environs de Vendôme, p. 125.

Nouvezzes arcaives du Muséum d’his- toire naturelle, série, t. V, p. b12.

OEscaner DE Conivcx Er Piver. Action physiologique de la vapeur des B-luti- dines de la cinchonine et de la bru- cine, p. 290.

Note sur l’action du chlorhydrate de la B-lutidine de la cinchonine,

P- 200.

Action des vapeurs de la B-lutidine dérivée de la cinchonine et de la brucine; action physiologique de l’X et de la B-collidine dérivées de la brucine, p. 374.

Action physiologique de la picoline et de la lutidine, p. 710.

Ocxer. Sur le chlorure de pyrosulfuryle, p- 194.

Sur le chlorhydrate sulfurique et

sur le chlorure de pyrosulluryle,

p. hh7,

TABLE DES

Oc1er ur Berruecor. Recherches sur les hypoazolites, p. 187.

Ouiverra-Lacarzze (D). Sur ane curieuse modification du noyau de la grande comète, p. 677.

Ocivier (Ernest). Description du Paussus Jousselini Guér., p. 165.

Faune du Doubs ou Catalopue rai- sonné des animaux sauvages observés jusqu’à ce jour dans ce département,

DENT

La Faune di Doubs ou Catalogue raisonné des animaux sauvages (mam- mifères, reptiles, batraciens, pois- sons), observés jusqu’à ce jour dans ce département, p. 362.

Ozuivier (J.-M.). Des injections sous- cutanées d’éther dans les états adyna- miques, p. 389.

Ozrivier er Ricaer. Les microbes des Poissons marins, p. 711.

P

Pacrrani (E.) er Vicexrint (J.). Sur la compressibilité des liquides, p. 658.

Parce (Le). Sur les surfaces du ordre 2

p. 833 el 835.

Parccor, RenauD, Venpresy Er Fracery. Contribution à la flore de la Haute- Saône, p. 916.

Papapaxis. Contribution à l'étude de l'intoxication arsénicale aiguë, p. 389.

Paougr. Nouvel appareïl pour la vérifi-

cation des loïs de la chute des corps, |

p. 649.

Paranprer. Notice sur les causes de l’exis- tence des cavernes et sur les phéno- mènes qu’on observe dans leur inté- rieur, p. 318.

Parrarr (Le Commandant) er Vincexr

(le D'). Compte rendu de la campagne |

MATIÈRES. 945

OLrcivier er Ricuer. Le microbe de la

lymphe des Poissons, p. 718.

OrGras. Contribution à l'étude du non- cosmopolitisme de l’homme : la colo- nisation de la Guyane par la transpor- tation, p. 706.

Orruier (J.). Compte rendu de lex- cursion de la Sociélé géologique du Nord au mont de Chats et aux collines environnantes, p. 23.

Ossrax-Bonwxer. Démonstration nouvelle de deux théorèmes de M. Bertrand,

p- 865.

Démonstration des propriétés fon- damentales de cocrdonnées polaires

géodésiques, p. 869.

Ousrazer (E.). Description d’espèces nouvelles d’Oiseaux provenant des

îles du Cap-Vert, p. 753.

d'exploration sous-marine du Talisrran , p. 425.

Parran. Relations des cours d’eau avec Jes systèmes de fractures, failles ct filons, dans les régions affectées par des accidents, p. 27.

—_ Sur lies gneiss des environs de

Bône (Algérie), p. 416.

Pasquier (H.). Du pronostic el du trai- tement de l’envenimation ophidienne,

p. 387.

Pasreur. Sur la vaccination charbon- neuse, p. 71/4.

Paucnox (E.). Sur la limite supérieure de la perceptibilité des sons, p. 343.

———— Sur le maximum de solubilité du sulfate de soude, p. 830.

946

Paurow. Sur l'acide tétrique et ses ho- mologues, p- 670.

Pavre (A.). Excursion dans le Canbodge et le royaume de Siam (excursions et reconnaissances en Cochinchine, 188 1-

1662) p 101

Payex. Mission du cap Horn; rapports sommaires sur les enregistreurs du magnétisme terrestre et sur la photo- graphie, p. 544.

Pays-Mercrer, Bérencer, Cros (le D') gr Mercier (A.). Acclimatation du Nandou en France, p. 297.

Pécuorrer Er Ropier. Nouvelles recher- ches expérimentales sur l’action phy- siologique de la vératrine, p. 392 et 717.

Perrar (H.). Remarques au sujet des couches électriques doubles, p. 644.

Cours de physique à l'usage des élèves de la classe de mathématiques spéciales, p. 813.

Perzer (A.). Sur une oénéralisation du théorème de Fermat, p. 550.

- Sur la réduction des équations,

p. 834. Perreran (J.). Cours d'embryolosie du

Collège de France. Lecons sur les Sporozoaires, par M. Balbiani, p. 631.

Pères pe La Compagnie pe Jésus. Mé- moire sur l'histoire naturelle de l’'Em- pire chinois, p. 629.

Pérez (J.). Sur les ouvrières pondeuses, p- Ao9.

Notes d’apiculture (suite). Sur

les Abeïlles engourdies par le froid, hors de ja ruche, p. 410.

Péricaun. Observations de la comète Swift-Brooks, faites à léquatorial coudé, p. 472.

—— Observations de la planète

Psyché, p. 561:

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Péricaun. Observations de la planèle

(23) Amalthen, p. 840.

Observations de la comète Pons- Brooks, faites à l'observatoire de

Paris, p. 866 et 870.

Pernor. Sur les mouvements du sol si- gnalés dans le territoire de Doucier

(Jura), p. 281.

Pérox. Essai d’une description géolo- gique de l’Alvérie pour servir de guide aux géologues dans l’Afrique française,

p. 78 et 631.

Péron er Lesueur (C.-A.). Observations sur le tablier des fermes holtentotes, p. 702.

Perorr (J.). Sur le pe des fous, p. 688.

Perrier (Le colonel). Rapport sur les travaux de sondages exécutés dans le département de Constantine pendant

la campagne de 1882-1883, p. 224. Perrier (Edm.) Échinodermes. Sur | l'organisation des Crinoïdes, p. 736.

Sur un nouveau Crinoïde fixé, le Democrinus Parfait, provenant des voyages du Travailleur, p. 737.

- Sur les Eudiocrinus de l’Atlantique et sur la nature de la faune des. grandes profondeurs, p. 790.

Perrin. Observation du passage de Vé-

nus faite à Bragado, p. 356.

Perrin. Sur la théorie de la forme bi- naire du sixième ordre, p. 565.

Sur la théorie de la forme binaire du sixième ordre, p. 567.

Sur les relations qui existent entre les covariants et les invariants des formes binaires, p. 676.

les covariants et les invariants de Îa forme binaire du un ordre,

p. 678.

Sur les relations qui existent entre

LEE

TABLE DES

Penriv. Sur les cas de résolubilité par radicaux de l'équation du cinquième deoré, p. 681.

Sur les résidus des invaridnts et covariants des formes binaires, p. 68/4.

Perrori. Sur l'étoile double Y 2/00 du catalogue de Dorpat, p. 830.

Observations de la comète Pons- Brooks, faites à l'observatoire de Nice, p. 852 et 871.

Perir (Louis). Sur deux espèces d’An- kyroderma, p. 124.

Periron. Géologie de la Cochinchine, p- 290.

Esquisse géologique de la Cochin- chine française, du Cambodee et de Siam, p.250.

Explorations oéolopiques dans

l’Indo-Chine, p. 35.

Peyrussox. Du danger de contagion des maladies infectieuses par l’emploi de vases de faïence tressaillée, p. 707.

P.-G. Le Castor de France, p. 616.

Paie. Contribution à l'étude du beri- beri chez les Annamites, p. 382.

Prisauix (C.). Structure et texture de la rate chez l’'Angwlla communs,

p. 725. Prcarp (E.). Sur une classe de fonctions de deux variables indépendantes,

p. 298.

—— Sur les groupes de transformation des équations différentielles finéaires,

p. 75.

- Sur les formes quadratiques bi- naires à indéterminées conjuguées,

p. 563.

Sur la réduction continuelle de certaines formes quadratiques, p. 566.

Sur les fonctions uniformes d’une variable liées par une relation algé-

brique, p. 677.

MATIÈRES. 947

Prcarp (E.). Sur la réduction du nombre des périodes des intéorales abélien- nes, et, en particulier, dans le cas des courbes du second genre, p. 680.

Sur une proposition concernant les fonctions uniformes d’une variable liées par une relation algébrique, p. 690.

Sur les formes binaires indéfinies à indéterminées conjuguées, p. 8/0.

Sur les formes quadratiques ler- naires indéfinies à indélerminées con- juguées et sur les groupes discontinus correspondants, p. 843.

Sur les fonctions de deux varia- bles indépendantes restant invariables par les substitutions d’un groupe dis- continu, p. 855.

Sur une classe de groupes discon- tinus de substitutions linéaires, et sur les fonctions de deux variables indé-— pendantes restant invariables par ces substitutions, p. 881.

Sur des fonctions de deux varia- bles indépendantes analogues aux fonctions modulaires, p. 883,

Picarn (Pierre). Sur une méthode ra- pide pour déterminer le travail absorbé ou rendu par une machine dynamo- électrique, p. 532.

Prcarp ar Poincaré. Sur un théorème de Riemann relatif aux fonctions de » va- riables indépendantes admettant 9 n systèmes de périodes, p. 861.

Picarr (A.). Nouvelle disposition du segment de bascule romaine à curseur automatique (3° note), p. 836.

Sur lintéoration d’une certaine classe d'équations différentielles par- tielles du deuxième depré, p. 836.

Sur un nouveau système de bas-

cule, p. 566.

948

Picanr (A.). Sur une bascule, nouveau système de romaine à curseur auto- matique, p. 83/.

Picouer. Sur une généralisation du théorème de Fermat, p. 476.

—— Sur la généralisation du théorème de Fermat, due à M. Serret, p. 561.

Prerrox. Travail relatif à des expériences du oénie autrichien pour l’enfonce- ment des pilolis à l’aide de la dyna-

mite, p. 89.

Presse. Travail relalif à la direction des ballons, p. 143.

Pricer. Description d’une nouvelle es- pèce de Carcharodon fossile, p. 184.

Prizeux (Ludovic). La loi de Gay-Lus- sac sur les volumes des gaz dans les combinaisons chimiques et la théorie moléculaire, p. 812.

Piner er Marcus. Contribution à l'étude des ferments non figurés, p. 374.

Piner Er OEscanver DE Conincx. Note sur l'action du chlorhydrate de la B-lu- tidine de la cinchonine, p. 290.

Action physiologique de la vapeur des B-lutidines de la chinchonine et de la brucine, p. 290.

Action des vapeurs de la B-luti- dine dérivée de la cinchonine et de la brucine ; action physiologique de VX et de la B-collidine dérivées de la bru- cine, p. 374.

——— Action physiologique de Ja pico- line et de la lutidine, p.710.

Praxcnox (J.-E.). La botanique à Mont-

pellier, études historiques, notes et documents, p. 305.

Pranreau. Développement de la colonne vertébrale, p. 394.

De la guérison spontanée de Îa pustule maligne, p. 397,

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Porncaré. Sur les fonctions à deux varia-

bles, p. 357.

Sur les

p. 465.

séries de polynômes,

ur les groupes des équations li- néaires, p. 467.

\

Sur les fonctions à naires, p. 76.

espaces lacu-

Sur les groupes des équations li- néaires, p. 259.

Sur les fonctions fuchsiennes,

p- 562.

Sur un théorème de la théorie gé- nérale des fonctions, p. 685.

Sur les fonctions ®, p. 685.

Sur les fonctions entières, p. 686.

Sur certaines solutions parlicu- lières du problème des trois corps,

p. 836.

Sur la reproduction des formes, p. 848.

Sur l'intégration algébrique des équalions linéaires, p. 850.

Sur lintéoration algébrique des équalions linéaires, p. 898.

Sur les -équations algébriques,

p. 867.

Sur les séries trigonométriques, p. 870.

—— Théorie des groupes fuchsiens,

p. 878.

Mémoire sur les fonctions fuch- siennes, p. 879. |

Sur les fonctions de deux varia- bles, p. 883.

Poincaré. Sur les effets de la respiration d’un air chargé de vapeurs de pétrole, p. 708.

Poincaré Tr Picar, Sur un théorème

TABLE DES

de Riemann relauf aux fonctions de n variables indépendantes admettant 2n systèmes de périodes, p. 861.

Porrauzr. Supplément au catalogue des plantes vasculaires de la Vienne, p.017.

Porrier (J.). Description d'Helminthes nouveaux du Palonia frontalis (lisez

Panolia), p. 168.

Porienac (De). Sur une question de di- visibilité, p. 678.

PourarD (J.). Sur quelques expériences faites avec des machines dynamo-élec-

triques, p. 343.

Power (A.). Classification méthodique et générale des Échinides vivants et fos- siles, p. Ag et 213.

Contributions à la classification méthodique des Crucifères, p. 215.

Pouueroze (Le D'). Sur la place du gi- sement de Sarlière dans les dépôts qualternaires, p. 91.

Poxcer. Observations sur les anesthésies

mixtes, p. 376.

Possé. Sur le terme complémentaire de

la série de M. Tchebycheff, p. 693.

Porigr (A.). Résumé des expériences failes à l’exposition d'électricité sur les machines magnéto et dynamo-élec- lriques et sur les lumières électriques,

p- 6/0.

——— Sur le rendement d’un système de }

Q

Quarreraces (De). Hommes fossiles et hommes sauvages, p. 103.

À propos du Mus decumanus do- mestique, p. 292.

——— À propos du Mus decumanus do- mestique , p. 616.

MATIÈRES. 049

deux machines électro-dynamiques, p. 647.

Porier. Expériences de MM. V. Wro- blewski et Olzewski sur la liquéfaction de l'oxygène, de l'azote et de l’oxyde de carbone, p. 658.

Poucusr (A.). Sur une substance sucrée

relirée des poumons et des crachats :

des phtisiques, p. 554.

] Povcner (G.). Contribution à lhisloire

des Cihio-Flagellés, p. 796.

Poucusr (J.) er Berçé. Note prélimi- naire sur le fonctionnement des né- malocystes, p. 207.

Pourane (G.-A.). Métamorphoses d’un Diptère de la famille des Syrphides et du genre Mcrodon Meis. ou Aphri- is Latr. (Microdon mutabihis L.), p. 625.

Pouzer (A.) er Kiener (F.-L.). De l’os- téopériostite chronique ou carie des

0S, p. 990.

Précis analytique des travaux de l’Aca- démie des sciences, belles-lettres et

La e arts de Rouen. La peste des Écrevisses,

p. 628.

Prévosr er Fruricer. Calcification des reins parallèle à la décalcification des os dans l’intoxication subaiguë par le sublimé corrosif, p.712.

Prunnomme. Le limon des plateaux aux environs du Havre, p. 52.

Quarreraces (De). Note sur l’état des sciences naturelles et de l’anthropo- logie au Brésil, p. 719.

-—— Les Moas et les chasseurs de Moas, p. 794.

950

Quenv (E.). Développement du cœur et du péricarde, p. 381.

Quéré. Étude comparée de l’opium et * de l'alcool au point de vue physiolo- pique et thérapeutique, p. 706.

Quer. Action magnélique du soleil sur la terre et les planètes; elle ne pro- duit pas de variation séculaire dans les orands axes des orbites, p. 333.

Sur les rapports de linduction

avec les actions électro-dynamiques et :

sur une loi générale de Finduction,

p- 491.

Sur lapplication de la méthode d'Ampère à l'établissement de la loi élémentaire de l’induction électrique par déplacement, p. 453.

Sur l'application de la méthode d'Ampère à la recherche de la loi élé- mentaire de l'induction électrique par variation d'intensité, p. 44o.

Lois de l'induction due à la varia- ion de l'intensité dans des courants de formes diverses ; courant circulaire,

p. 443.

Sur l'induction due à la variation d'intensité du courant électrique dans un circuit plan el dans un solénoïde cylindrique. Deux lois analogues à celles de Biot et Savart, p. 445.

Sur l'induction produite par la variation d'intensité du courant élec- trique dans un solénoïde sphérique, p. 447.

Sur la force d'induction qui est due à la variation d'intensité dans le

Ragosson (L'abbé). Contribution à lhis- toire stratigraphique du relief du Si- naï, et spécialement de l’âge des por- phyres de cette contrée, p. 318.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

courant électrique d’un multiplicateur à spirale plate et sur la comparaison de cette force avec celle qu’exerce à de grandes distances un solénoïde sphé- rique ou un soleil fictif solénoïdal,

p. 930.

Quer. Sur le potentiel de la force d’in- duction due à un solénoïide fermé, dont le courant varie d'intensité. —- Analopie avec un théorème d’électro- magnétisme. Expériences de Fe- lici, p. 530.

7 Sur la force d’induction produite au loin par un système quelconque de petits courants électriques plans dont l'intensité varie. Solénoïde sphé- rique équivalent, p. 536.

Sur le potentiel de la force d'in- duction due à un solénoïde fermé dont le courant varie d'intensité. Ana- logie avec un théorème d’électro-ma- onétisme, p. 851.

Quivouaur. Sur l'absorption des vapeurs d'alcool absolu par les poumons, p. 377.

Procédé d’anesthésie par la solu-

tion titrée d'alcool et de chloroforme,

p. 377.

La scrofule dans ses rapports avec

la phtisie pulmonaire, p. 384.

QuinquauD er GrémanT. Dosage du chlo- roforme dans ie sang d’un animal anesthésié, p. 707.

Dans l’empoisonnement par l’oxyde de carbone, peut-il passer de la mère au fœtus? p. 714.

Rasor (Ch.). Excursion en Laponie, en 1883, p.194.

Rapau. Remarque sur le calcul d’une in- grale définie, p. 835.

TABLE DES MATIÈRES.

Ranau. Remarque sur une formule de M. Tisserand, p. 857.

Addition à une note sur une for-

mule de M. Tisserand, p. 859.

Remarque au sujet d’une note de M. Backlund sur un développe-

ment de la fonction perturbatrice,

p. 872. Rarry. Recherches algébriques sur les

intégrales abéliennes, p. 134.

Rarzuer (A.). Sur le mâle de l’'Oxyure du du cheval (Oxyurus curvula Rud.),

p. 414.

Ramsaud er Trépren. Observations de la comète Pons-Brooks, faites à l’obser-

vatoire d'Alger, p. 869.

Ramsay (W.). Réclamation de priorité à propos d’une communication de M. Jamin sur le point critique des gaz

liquéfiés, p. 439. Ranvier. De Îa névroglie, p. 590.

De l'existence et de la distribu- tion de l’éléidine dans la muqueuse bucco-æsophagienne des mammifères, p. 894.

Raouzr (F.-M.). Recherches sur le par- tage des acides et des bases en disso- lution, par la méthode de congélation des dissolvants, p. 261.

Sur le point de congélation des dissolutions acides, p. 431.

Loi de congélation des solutions

aqueuses des matières organiques,

p. 597.

Ravurrer (Jules). Étude sur la migraine ophtalmique, p. 397.

Ravoue (Le D'). Régulateur de tempé-

rature sans l'usage du gaz, p. 811.

Raverer-Warres (C.). Les irrigations au point de vue de la conservation du

poisson, p. 297.

951

Raverer-Warrez (C.). Rapport sur la si- tuation de la pisciculture à l'étranger,

p. 298. ; ——— L'établissement de pisciculture d’Ettelbrück, p. 620.

Raverer-Warrez gr Barrer. Sur la re- production du Saumon de Californie à l'aquarium du Trocadéro, p. 757.

a]

Rayer. Pluie dans ie département de la Gironde, de juin 1881 à juin 1882,

p. 127. Observations du spectre de la co-

mète Pons, 1812-Brooks, faites à l'observatoire de Bordeaux, p. 864.

Rayzeien. Sur une formule relative à la vitesse des ondes, en réponse à

M. Gouy, p. 838.

FA Reczus (Elie). Les sacrifices humains

chez les Khonds de lInde, p. 107.

Rsparp. Recherches expérimentales sur la température locale des membres après l’élongation des nerfs périphéri- ques, p. 268.

RecezsperGer (G.). Mollusques terres-

tres et d’eau douce recueillis aux envi- rons de Rochelort-sur-Mer, p. 783.

Recimsarr (Le D°). Les Gyrinides d’Eu- rope, p. 337.

Essai monographique de la fa- mille des Gyrinidæ (2° partie), p. 501.

Essai monooraphique de Ia famille

des Girinidæ, partie (fin), p. 622.

RecxarD (P.) ur Berr (Paul). Transfor- mation des substances albuminoïdes en albuminoses sous l'influence de l’eau oxygénée, p. 290.

L'eau oxygénée et le virus mor-

veux, p. 374.

Sur l’eau oxygénée en thérapeu-

tique, p. 374.

952 Réevarp (P.) er BLrancnarr. Note sur la

présence de lhémoglobine chez lez Crustacés branchiopodes, p. 372.

—— Etude sur la capacité respiratoire du sang des animaux plongeurs. Sa comparaison avec la capacité du san des autres animaux, p. 290.

L

Recvarp (P.) er Dugors. Détermination du pouvoir respiratoire du sang des fœtus, p. 372.

Remy ær Grener. Recherches du sang déposé dans le périloine, p. 377.

Renarn. Des écoles et des instituts pour |

les enfants rachitiques et difformes, en Italie et en France, p. 395.

RevarD (A.). Sur un isomère du lau- rène, p. 820.

RevauD, FLacey, VEnDresy Er ParzLot. Contribution à la flore de la Haute- Saône, p. 216,

Revauzr (Ch.). Le cambrien et le silu- rien des vallées de l'Orne et de la Laize, p. 315.

-—— Note sur le lias de la prairie de de Caen, p. 317.

Sur l'existence du genre Todea dans les terrains jurassiques, p. 525.

Revaur (J.). Sur Pépithélium fenêtré des follicules clos de l'intestin du lapin et de ses stomates temporaires, p.598.

Renpazz. Étude sur l’albuminurie alimen-

taire, p. 388.

Rexé (Albert). Développement de l'arbre |

broncho-pulmonaire, p. 394.

Renevigr. Classification pétrogénique des roches, p. 182.

Renou. Note sur la date de lapparition des premières hirondelles au centre de

la France, p. 95.

Note sur l’arrivée et le départ des hirondelles et sur l’époque des ven- danges à Montmorency, p. 226.

| |

|

RS

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Renou. Sur les crépuscules des 26 el 27 novembre 1883, p. 54h.

Resaz. Exposé des principes de la théorie des courants électriques, p. 274.

Commentaire à la théorie mathé- matique du jeu de billard, p. 274.

-—— Du magnétisme statique, p. 275.

Sur le mouvement et la déforma- tion d’une bulle liquide qui s'élève dans une masse liquide d’une densité

plus grande, p. 471.

Remarque relative au problème dit des deux chaînes, proposé par M. Piarron de Mondésir, p. 859.

Resto (C.). Le dynamographe électrique ou appareil enregistreur du travail des machines, p. 427.

Rerrirer. Sur la génération des cellules de renouvellement de l’épiderme et des produits épithélianx, p. 721.

Revug BRYOLOGIQUE d'Husnot, 10° année, 6,p. 175.

—— 11° année, n°2, p. 310.

Revue SCIENTIFIQUE, série, année.

Un botaniste au xvirr® siècle et la théorie de l’évolution, p. 172.

Rey (G.). Quelques mots sur le Vesperus Xatartt Mulsant, p. 502.

—— Description de la larve de l’Anilu- cus floralis Linné, p. 503.

—— Description de la larve de la Lam- prorhiza Mulsanti, p. 504.

Note sur la Platyiola fusicornis, p. 623.

—— Note sur Île Stethoconus mamullosus

Flor., p. 765.

Notes synonymiques sur quelques espèces du genre Micropeplus et des- cription d’une espèce nouvelle , p.765.

Tribu des Brévipennes, p. 76».

TABLE DES MATIÈRES.

Rey (C.). Note synonymique sur plusieurs espèces du genre Stenus de la tribu des Brévipennes, p. 624.

Rey-Lesoure. Note sur une carte séolo- gique du département du Tarn,

p. 291.

Reynier (Paul). Du développement de la portion sus-diaphragmatique du

tube digestif, p. 394.

Riga. Sur une méthode de transforma- tion du phosphate tricalcique en com- posés chlorés du phosphore, p. 267.

Pasor. Les p- Aoë.

maladies de la volonté,

Ricaarp (0.-J.). Sur les lichénologues de Seo-Errera, p. 315.

Ricuarn-Descexxe (Paul). Essai de géo- oraphie médicale de Pile Nossi-Bé, Fe QE

Ricue (J.-B. Le). Les Abeïlles mères pe-

tites appelées ouvrières pondeuses, p- 410.

La conservation des œufs d’Abeilles durant l’hiver, p. 896.

La parthénogénèse et l’accouple- ment dans la ruche, p. 896.

Ricaer (Ch.). La conservation des fruits par le chloroforme, p. 287.

Expériences sur le cerveau des oIsEaux, Pp. 291.

Influence de l’acide chlorhydrique sur la fermentation ammoniacale de l'urine, p. 376.

Ricuer (Ch.) er Érar (A.). Procédé nouveau de dosage des matières exlrac- tives et de l’urée de l'urine. p. 597.

Picuer Er Ozuivier. Les microbes des Poissons marins, p. 711.

Les microbes de la lymphe des Poissons, p. 718.

Rickun gr Lapanre-Lacrave. De la coa- gulation du sang, p. 390.

955

Riear (Aug.). Sur le phénomène de Hall, p. 445.

Sur les ombres électriques et sur divers phénomènes connexes, p. 640 et 644.

——— Sur les changements de longueur d'onde obtenus par la rotation d’un polarisateur, et sur le phénomène des battements produits avec les vibrations lumineuses, p. 656.

Ricozror (H.) Er Cxavaxox (A.). Pro- jection des phénomènes acoustiques,

p. 662.

RamBaun (Arthur).

Rapport sur l’Oga- dine, p. A26.

Rivière (Ch.) er Cuappuis (J.). Sur les indices de réfraction des gaz à des pressions élevées, p. 337.

Rxreyer (E.), Sur la mesure des forces électromotrices, p. 532.

Rogix (A.). Observations sur quelques Annélides de l'étang de Thau, p. 168 et 510.

Des affections cérébrales consécu- tives aux lésions non traumatiques de

l'appareil auditif, p. 387.

Rogin (Ch.). Sur la structure des corps rouges du Congre (Muræna Conper

Z.), p. 894. Rosier (Ch.). Recherches physiologi-

ques sur la sécrétion des glandes de Morren du Lumbricus terrestris ,

p. 7951. Roginer (G.). Recherches sur le mésity- lène, p. 260.

Roger Er Cozson. Recherches sur le mésilylène, p. 667.

Rocxas (Albert px). Sur la science des philosophes et l’art des thaumaturges dans l'antiquité, p. 158.

Rocuesrune (A. pe T.). La faune de la Sénégambie, p. 80.

Revue Des vRav. sctent. T, IV, 12. 62

954 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Rocaesnune. Diagnoses de quelques Mammifères nouveaux on peu connus propres à la Sénégambie, p. 115.

Diagnoses d’Oiseaux nouveaux propres à la Sénégambie, p. 116.

Diagnoses d’Arthropodes nouveau propres à la Sénégambie, p. 119.

Sur une espèce nouvelle du genre Mylabris, p. 120.

Diagnoses de Mollusques nou- veaux propres à la Sénégambie, p. 123.

—— Sur une nouvelle espèce d'Unio provenant du Mekkong, p. 124.

Rocuesrune (Le D’). Recherches sur Île genre Renne, p.750.

Ropaner (L.). Tonkin et Cochinchine,

D 104.

Ronrer gr PécaouEr. Nouvelles recher- ches expérimentales sur l’action de la vératrine, p. 717.

Rocerox (Gabriel). Le Cygne de Bewick, p. 296.

Croisements de Canards, p. 405.

Rozux. Pluviosité moyenne en France, par vents des régions ouest, pendant les années 1877, 1878 et 1879. p. 98.

Romaner pu Cairaur. De l'intégrité du royaume d’Annam, p. 152.

Roxsix. Variations de l’urée; des chlo- rures et des phosphates dans la tuber- culose, p. 379.

Rose (E.). Parasitisme de la Morille sur le Topinambour, p, 526.

Rossnsrigcu (A.). Définition des couleurs complémentaires, p. 644,

Rosxy (Léon nr). Mémoires sur les plus anciennes populations del’Asie centrale et de Asie orientale, p. 97.

Rouasr (Georges). Catalogue des Che- nilles européennes connues, p. 767.

Rouze (L.). Sur quelques points de la structure des Tuniciers, p. 735.

Sur la faune des Phallusiadés de Provence, p. 7599.

RoumecuÈère. Mémoire sur les rapports qui existent entre le Mycelium consti- tuant l’ancien genre Ozonium L. K, et divers Hyménomycèles, p, 30.

Roumecuère er Mercer. Un nouveau Champignon de la flore de France, p- 912.

Roumecuère, Moucrcor Er Manoury. Les Aleues fluviatiles et terrestres de la France. Exsiccata, p. 178.

Rousseau. Contribution à l'étude des in- dications de la méthode antipyrétique dansle traitement dela fièvre typhoïde, p. 383.

Roux (Émile). Des nouvelles acquisitions

sur la rage, p. 396.

Roux ET CHAMBERLAND. Our l’atténuation de la virulence de la bactéridie sous l'influence des substances antisepti-

ques, p. 713.

Rouy (G.). Matériaux pour servir à la

revision de la flore portugaise, p. 307.

——— Excursions botaniques en Espagne,

p- 307.

RouzauD (H.). Sur le développement de

l'appareil reproducteur des Mollusques pulmonés, p. 781,

Ruauzr. Recherches sur le pouls capil-

laire visible, p. 379.

Rugino (A.). Raz de marée du 22 avril

1882 à la Rochelle, p. 61.

Rummo. Étude expérimentale sur l’action

de Piodoforme, p. 717.

r dde LS SE Se À de n OT dit nf

TABLE DES MATIÈRES.

SABATIER (A.). Des méthodes antisep- tiques chez les anciens et chez les modernes , p. 395.

Recherches sur l'œuf des Asci- diens, p. 511.

Sur les cellules du follicuie de l’œuf et sur la nature de la sexualité,

p. 743.

Contribution à l'étude des globules polaires et des éléments de l’œuf en général, p. 74h.

De l’ovogénèse chez les Ascidiens, p. 799. D'une altération spéciale des œufs

de quelques Ascidiens, p. 898.

SABATIER (E.). La femme kabyle, p. 425.

Saunr-Geruan (De). Étude de la surface développable circonscrite à deux sur- faces du second desré, p. 567.

Sainr-Lacer (Le D’). Des origines dés sciences naturelles, suivies de remar- ques sur la nomenclature zoologique,

p. 614.

SainT-Venanr (De) er Framanr. Résis- tance vive ou dynamique des solides,

p. 834.

Des vitesses que prennent, dans l’intérieur d’un vase, les divers élé- ments d’un liquide pendant son écou- lement par un orifice inférieur, et de la détermination des restes numériques des séries doubles peu convergentes,

p. 892.

Des vitesses que prennent, dans l’intérieur d’un vase, les divers élé- menls d’un liquide pendant son écou- lement par un orifice inférieur, p.896.

SaissiNez. De quelques accidents de l'emploi de la morphine, p. 381.

955

Sazis (Le Comte ns). Note sur un nou- veau dynamomètre de rotation, p. 38.

SALLES. Expériences sur lévaporation faites à Arles pendant les années 1876 à 1882, p. 541.

SAPPEY (E.). Mémoire sur les veines portes accessoires, p. 893.

SapporrA (DE). À propos des Aloues fos- siles; note explicative, p. 182.

SArazIN (Ed.). Indices de réfraction du spath-fluor pour les rayons de diffé- rentes longueurs d'ondes jusqu’à l’ex- trême ultra-violet, p. 529.

Indices de réfraction du spath d'Islande, p. 654.

SArRAU (E.). Sur le point critique de l'oxygène, p. ho.

Sauvace (H.-E.). Sur une collection de Poissons recueillie dans le Mé-Nam

(Siam) par M. Harmand, p. 162.

Sur une collection de Poissons recuillie dans le lac Biwako (Japon), p. 162.

Description de quelques Poissons de la collection du Muséum d'histoire naturelle, p. 163.

Note sur quelques Poissons de la Martinique, p. 234.

—— Note sur les Poissons fossiles,

p. 328. Sur le genre Pleuropholis, p. 323.

Note sur les Poissons du Muschel- kalk de Pontpierre (Lorraine), p.324.

Note sur le genre Pachycormus, p. 635.

Savarier (Le D’). Observations d’albi- nisme chez les Oiseaux, p. 753.

62.

956

Semxr. Sur l'équilibre d’un cylindre élastique, p. 487 et 678.

ScazumserGer. Note sur le senre Cuneo- hna, p. 183.

Réponse à la note de M. Terquem au sujet de l’ouverture de la Placen- tula Partschiana, p. 183.

Sur quelques Foraminifères nou- veaux ou peu connus du golfe de Gas- cogne, p. 416.

Scawintr (ÀA.). Recherches sur les leu- cocytes du sang, p. 589.

ScxmirT. De la tuberculose expérimen- tale, p. 384.

ScangIDEr (Aimé). Nouvelles observa- tions sur la sporulation du Klossia octopiana, p. 799.

Ophrycystis Butschli, p. 799.

ScHouTe. Application de la transforma- tion par droites symétriques à un problème de Steiner, p. 830.

Scucor gr Bosserr. Éléments et éphé- mérides de la comète Pons-Brooks

(comète de 1812), p. 839.

Scaurren (De). Sur les orthophosphates doubles de baryum et de potassium, de baryum et de sodium, p. 451.

Scuwarz. Sur les surfaces à courbure moyenne nulle sur lesquelles on peut limiter une portion finie de la surface par quatre droites situées sur la sur-

face, p. 472.

Scaweporr. Sur la figure de la grande comète de septembre, p. 560.

Sée er Bocueronraine. Recherches expé- rimentales sur l'effet de la cinchoni-

dine, p. 713.

Sezivanor. Extrait d’une lettre à M. Her- mite, p. 694.

Sezvs-Lonccnamps (Le baron E. px). Repeuplement des cours d’eau en Belgique, p. 298.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

SEMMOLA (E.). Nouvelle expérience sur l'électrolyse, p. 332.

SENDERENS ET Firuoz (E.). Action du soufre sur les oxydes, p. 454.

Action du soufre sur les phosphates alcalins, p. 457.

SEPTANS (Le Lieutenant) er Nés (le P.). Voyage d'exploration aux sources du Dong-Naï, p. 148.

Reconnaissance dans le Cambodge et le Laos, p. 148.

SIEMENS. Réponse aux objections présen- tées à la théorie de l'énergie solaire

par MM. Faye et Hirn, p. 351.

SIEMENS (C.-W.) er Hunrinérox (A.-B.) Sur le fourneau électrique, p. 645.

Sienoret (Victor). Revision du groupe des Cydnides de la famille des Pen- talomides (9°, 10° et 11° parties),

“Ip 600:

Revision du groupe des Cydnides

(12° partie), p. 625.

SILVESTRE (J.) Notes pour servir au classement des monnaies et médailles

de l’Annam, suivies d’un tableau

chronologique des souverains anna- mites, p. 152.

Simon (Baptiste). Des paralysies, né- vralgies, troubles trophiques et vaso- moteurs survenant sous l’influence de l'intoxication par le gaz oxyde de car-

bone, p. 396.

L2

Simon (Eugène). Études arachnologiques

(14° mémoire). Matériaux pour servir à la faune arachnolopique des îles de l'océan Atlantique (Açores, Madère, Salvages, Canaries, Cap-Vert, Sainte- Hélène et Bermudes), p. 498.

Simox (Jules). La méthode expérimentale appliquée à l'étude des quatre alca- loïdes du quinquina, p. 394.

| SIMON ET Coze. Recherches sur l'action

TABLE DES MATIÈRES.

physiologique du Muguet et de la Digitale, p. 706.

SImonnET (B.). Étude sur les dépôts métalliques du Laurium, p. 328.

Simonorr (L.). Sur un photomètre op-

tique, p. 532.

Sixery (DE). Sur la lactosurie des nour- rices, p. 373.

Sxropsky. Compte rendu des excursions oéologiques faites par la Société géo- logique de Normandie à Osmanville

(Calvados), p. 53.

SOcIÉTÉ ARIÉGEOISE ( Bulletin 2 , 1883). Nomenclature des fossiles provenant des terrains ariégeois, exposés au Musée de Foix à l’occasion de la réu- nion extraordinaire de la Société géo-

logique de France en septembre 1882,

p. 113. ,

SOGIÉTÉ BRETONNE DE GÉOGRAPHIE. Descrip- tion, organisation intérieure et lévis- lation des îles Sous-le-Vent (groupe nord-ouest de larchipel Tahitien), LES EPA

SOGIÉTÉ D'AGRICULTURE , INDUSTRIE , SCIENCES ET BELLES-LETTRES DE LA Loire (An- nales, série, t. IT, 1882). Obser- vations météorologiques dans le dépar- tement de la Loire en 1882, p. 125.

SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE COMMERCIALE DE Borpeaux. Sur la carte géologique de

l'Algérie, p. 44.

SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE DE Paris (Comptes rendus des séances de la commission centrale). Expédition du lieutenant Holm dans le Groënland oriental,

p. 426.

SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE D'OrLÉANS. Nou- veaux pays à quinquina, p. 525.

SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE Nancy (Mémoires

de la), p. 155.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES

NATURELLES DE

957

Saôxe-Er-Loire (Chalon-sur-Saône,

E IV), p.141.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ET MÉDI- GALES DE Versaizzes (Mémoires),

p. 973.

SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES D ANGERS.

Bulletins de 1882-1883, p. 308.

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE. Séances

de 1883, p. 803.

SOCIÉTÉ GÉOGRAPHIQUE D'OrAN. La pêche

du Corail, p. 424.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE LILLE, t. X , 1883. Comptes rendus des excursions faites par la Société en 1883, p. 182.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE (Bul-

letin, {. VIIT, 1881), p. 209.

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BorDEaux (Actes,

vol. XXX VI, p. 83).

SocréTÉ LINNÉENNE DE NoRmaNDIE (Bulle-

tin, série, vol., 1883, p. 173).

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE, 1883. La faune de Cayeux-sur-Mer et de ses environs, p. 236.

Socquer (Jules). Contribution à l'étude statistique de la criminalité en France,

p- Loë.

Soccer (Paul). Explorations éthio- piennes (itinéraire d’Obock à Anko-

ber), p. 425.

SoreT (J.-L). Sur l'absorption des rayons ultra-violets par les milieux de l'œil et par quelques autres substances, p. 4e.

Sur la visibilité des rayons ultra- violets, p. 439.

Sur l'absorption des rayons ultra- violets par les substances albumi-

noïides, p. 443.

.Sur le spectre d'absorption du sang dans la partie violette et ultra- violette, p. 997:

958

Souriér. Contribution à l'étude expéri- mentale de l’action physiologique du sulfate de quinine; action sur la cir- culation, pouvoir toxique, effets con- vulsivants, p. 378.

Srepxan. Nébuleuses découvertes et ob- servées à l'observatoire de Marseille,

p- A6 et 678.

Srépxanos. Sur les relations qui existent entre les covariants et les invariants de caractère pair d’une forme binaire du sixième ordre, p. 356.

Sur les relations qui existent entre les covariants et invariants de la forme binaire du sixième ordre, p. 56.

Sur la définition péométrique des points imaginaires, p. 692.

Sur le système complet des com- binants de deux formes binaires bi- quadratiques; p. 832.

Sur un problème de la théorie de lélimination, p. 856.

Sur. l'intégration d’une fonction rationnelle homogène, p. 863.

STIELTJES. Sur le nombre des diviseurs d’un nombre entier, p. 468.

Sur la théorie des résidus biqua- dratiques, p: 691.

Sur lévaluation äpprochée des intégrales, p. 840 et 8/1.

—— Sur quelques théorèmes arithmé- tiques, p. 84%.

Sur la décomposition d’un nombre en cinq carrés, p. 849. -

- Sur un théorème de Liouville,

p. 865.

Sur le nombre de décompositions d’un entier en cinq carrés, p. 871.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Sroirzer. Sur des cristaux observés dans l’intérieur d’une barre de fer de Suède cémentée, p. 296.

Stone. Observations relatives à une com- munication de M. Gaïllot sur les chan- sements produits sur la durée de l'année Julienne, p. 835.

Srrauss (J.). Cas de charbon mortel, p- 991.

Srrauss (J.) &r Cuamsrñraxn (C.). Re- cherches expérimentales sur la träns- mission de quelques maladies vio- lentes, en particulier du charbon, de la mère au fœtus, p. 594.

Syzvester. Sur le produit indéfini

(1—x) (1 —x?)(1—2x)...,

p: 166.

Sur un théorème de parütions,

p. 466.

Preuve oraphique du théorème d'Euler sur la partition des nombres pentagonaux, p. 168.

Démonstration graphique d'un théorème d’Euler concernant les par- titions des nombres, p. 475.

Sur un théorème de partitions des nombres complexes contenus dans un théorème de Jacobi, p. 479.

Sur les nombres de fractions or- dinaires inégales qu’on peut exprimer en se servant de chiffres qui n’excèdent pas un nombre donné, p. 675.

Note sur le théorème de Legendre, :

p. 676.

Sur les quantités formant ün oroupe de nonions änalogtes aux qua- ternions de Hamilton, p. 864.

TABLE DES MATIÈRES.

Taccini. Observalions des protubé- rances, facules et taches solaires, faites à l'observatoire du Collège roirain pendant le et le trimestres de 1882, p. A79.

Observations des taches et des

facules solaires, faites à l’observatoire -

royal du Collège romain pendant le trimestre de 1882, p, 479. :

Taczanowskr (L.). Liste supplémentaire | des Oiseaux recusillis par le docteur Dybowski au Kamtschatha et aux îles |

Comandores, p. ol.

Tannery (J.). Sur une décomposition en carrés, p. 689.

Tannerx (P.). Sur la date des principales découvertes de Fermat, p. 69o.

Sérénus d’Antissa, p. 69/.

Pour lhistoire des lignes et sur- faces courbes dans l'antiquité, p. 696.

Albert Girard de Saint-Mihiel, p. 832.

Taousr (Ch.). Sur le sélénite chromique, p. 51 et 830.

Tongrnac er Hercon (R.). Sur la sulfo- cyanacétone, p. 263.

Touerniac (J.) er Norrox (T.-H.). Sur

la sulfocyanopropimine, p. 258.

Terré (De). Observation du passage de Vénus à Saint-Thomas des Antilles, p.79.

Trisserexc DE Borr (L.). Nouvelles cartes d’isothermes et d’isobares moyennes à la surface du globe en janvier, mars, juillet et octobre, p. 60.

Étude sur l'hiver de 1879-1880 etrécherches sur la position des centres d’action de l'atmosphère dans les hivers anormaux, p. 60,

959

T

Trisserexe de Borr. Sur les hivers anor- maux, p. As.

Tmissier (J.). Nouvelle application de la machine pneumatique, p. 658.

Tee. Coraposition de l’eau minérale de Montrond (Loire), p. 555.

Terouem. Note sur les Wiholidæ, p. 56.

Note sur la communication de M. Berthelin au sujet du Placentula,

pb 7.

Sur un nouveau genre de forami- nifère du Fuller’s earth de la Moselle,

p. 57:

KForaminiferes du système ooli- thique de la zone à Ammonites Parkin- soni de Foutoy (Moselle), mémoire, p. 824.

Terouem. Démonstration du principe d’Archimède pour les corps plongés

dans divers gaz, p. 641.

Description du nouveau cathéto- mètre de M. Dumoulin-Froment,

p. 659.

Tesrur (Le L.). Sur la signification anatomique du chef huméral du muscle

biceps, p. 106.

Sur la reproduction chez l'homme d'un muscle simien, le scalène inter- médiaire des singes anthropoïdes, p. 106.

Recherches anatomiques sur l’ana- stomose du neif musculo-cutané avec le nerf médian, p. 702.

Le long fléchisseur du pouce chez l'Homme et chez les Singes, p. 702.

Taazex (Rob.). Sur les spectres brillants du didyme ét du samarium, p. 657.

960 Lnévenin (L.). Sur un nouveau théorème d'électricité dynamique, p. 437.

——— Sur la mesure des différences de potentiel au moyen du galvanomètre,

p. “ho.

Théorème relatif aux circuits li- néaires ramifiés, p. 656.

Taoun. Famille des Lathridiens, p. Ao7.

Tuozcon (L.). Sur un nouveau collima- |

teur, p. 359.

Sur l’emploi d’une lunette hori- zontale pour les observations du spec- troscope solaire, p. 477.

Perturbations solaires nouvelle- ment observées, p. 836.

THozcon gr Gouy. Sur le déplacement des raies du sodium observé dans le spectre de la grande comète de 188», p. 332 et 679.

Taomas, Arcoinc er Cornevix. Détermi- nation des causes qui diminuent la réceplivité de certaines régions de l’organisme pour le virus du charbon bactérien, p. 716.

Taominor (A.). Note sur un Reptile d’es- pèce nouvelle provenant du Mexique et appartenant au genre Eumeces

(Plestiodon), p. 118.

Note sur le penre Aplodon, Pois- sons de la famille des Sparidés, voisins des Girelles, p. 119.

Note sur un Poisson de genre nou- veau appartenant à la famille des

Sparidés, p- 119.

Taoupson (S.) Représentation graphique de la loi du rendement d’un électro- moteur, p. 645.

Taouar. Mœurs et coutumes des Indiens |

Chiriguanos, p. 154.

Tiranr (Le D°), Mémoire surles Poissons de la rivière de Hué, ‘p. 601,

È

ie

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Trsserann. Rapport sur les travaux de M. Roche, professeur d'astronomie à la Faculté des sciences de Montpellier, p- UE

Note sur une for UE de Hansen,

ps 8/1.

Ton». Sur l'observation du passage de Vénus en 1882, faite à l’observatoire de Lick, au mont Hamilton (Cali- fornie), p. 677.

Toison (J.). Contribution à l'étude des premiers états du cœur, p. 399. Towwasr (D.). Sur les calories de combi- naisons des glycolates, p. A9. Toprvaro. Le poids de l’encéphale d’après les registres de Paul Broca, p. 1 oh.

Torcarez (A.). Note sur la classification de l’urgonien du Languedoc, p. 179.

Étude des terrains traversés par la ligne de Nîmes à Givors, p. 320.

Toucas. Réponse aux nouvelles observa- tions de M. Arnaud sur le SynCttee nisme des étages turonien et sénonien, dans le sud-ouest et dans le midi de la France, p. 248.

Tournouër (R.). Description d’un nou- veau sous-penre de Melanidæ fossile, des terrains supérieurs de PAlgérie, p. 637.

Tragur (L.). Les Ge des som- mets du Djurdjuras physionomie qu'elles impriment à ce massif, p.513.

‘Trépren. Sur une manière de déterminer l'angle de position d’un point de la surface d’un astre à l’aide d’une lu- nette horizontale, p. 477.

Étude spectroscopique de la co- mète Pons-Brooks, faite à l’observa-

toire d'Alger, p. 871.

Prépren er Raweaun. Observations de la comète Pons-Brooks, faites à l’obser- vatoire d'Alger, p, 869,

TABLE DER MATIERES.

Tresca. Résultats des expériences faites dans les ateliers du chemin de fer du Nord sur le transport électrique du travail à grande distance par M. De-

prez, p. 334.

Résultats d’une nouvelle série d’ex- périences sur les appareïls de trans- port du travail mécanique installés au chemin de fer du Nord par M. De- prez, p. 335.

Études sur les déformations géo- métriques déterminées par l’écrase- ment d’un parallélépipède rectangle, avec allongement dans une seule di- rection, p. 848.

Trèves. Deuxième note sur un procédé pour éviter les explosions des chau-

dières, p. 342.

Trouessarr (Le D‘). Mémoire sur l’ori-

gine et la distribution géographique

des Mammifères amphibies, p. 100.

961

| Trouessarr (E.-L.) er Mecnn (P.). Sur le polymorphisme sexuel et larvaire des Sarcoptides plumicoles, p. 770.

Sur la morphologie des Sarcop- tides plumicoles, p. 770.

Trouircer (C.). Sur la Rio-Grande et sur Bouba (Guinée portugaise), p. 154.

| Trouvé. Sur une modification apportée à la pile au bichromate de potasse pour la rendre apte à l’éclairage, p. 339.

——— Réponse aux observations de M. Reynier relatives au bichromate de potasse, p. 343.

Trouvecor. Recherche de l'étoile rouge observée pendant l'éclipse totale du

6 mai 1883, p. 839.

Trucnor (Ch.). Nouvelle méthode pour déterminer les limites de l’électro-

lyse, p. 436.

U.

Urivr (Giotto). Les Abeilles ouvrières ! Urgain er Fréury. Études chimiques sur

ne transportent pas les larves d’une cellule à l’autre, p. 411.

Les notes et la croyance parthéno-

génétique de M. Duffau, p. 897.

le]

Vaizzant (L.). Note sur les exemplaires de Bagrus Buchanani provenant du voyage de V. Jacquemont, p. 161.

Sur le genre Ptychogaster Pomel, Chélonien fossile de Saint-Géraud-le-

Puy, p. 423.

Remarques sur le Crocodilus ro- bustus Vaill. et Grand, de Mada- gascar, p, 754

le squelette des végétaux, p. 523.

Urpar. Essai sur les alcaloïdes des Va- raires, p. 392.

V

Vazerre (L'abbé). Recherches sur la priorité de la découverte de l’électro- magnétisme, p. 811.

| Vazuier. Étude sur les lois de la résis- tance de l'air, p. 280.

Vazcor (J.). Recherches physico-chimi- ques sur la terre végétale et ses rap- ports avec la distribution géographique des plantes, p, 524,

962

Van Assoue (F.). Sur un moyen d'isoler les radiations calorifiques des radia- tions limineuses et chimiques, p. 528.

Van DEN Brorck. Les dépôts oligogènes du Limbourg, p. 113.

Vangcex (M.-N.). Sur la génération des surfaces et des courbes à double cour- bure analogue à celle de Mac-Laurin,

277: Sur les plans tangents ét oscula-

teurs des courbes à double courbure et des surfaces, p. 562.

Vanecex (J.:E. et M.-N.). Sur un mode de transformation des figures dans l’espace, p. 564.

Sur un mode de transformation des figures dans l’espace, p. 565.

—— Sur les ellipses décrites par les points invariabléement liés à un seg- ment constant et sur une surface cir-

culaire du huitième ordre, p. 684.

Sur la génération des surfaces, p. 870. Vaxior (Le R. P.E.). Mollusques recueil-

ls au sud d'Amiens, dans un rayon

de deux lieues (1876-1877), p. 240.

Van Owergecx De Meuer. De la coloni- sation européenne dans Îes pays chauds, p. 706.

Varior. Développement des cavilés et des moyens d'union des articulations, p. 395.

Vascuy er Mercapier. Remarques sur l'expression des grandeurs électriques dans les systèmes électro-magnétique et électrostatique, et sur les relations qu’on en déduit, p. 326 et 330.

Réponse aux observalions présen- tées par M. Lévy dans sa note du 22 janvier 1883, p. 892.

Sur les dirnensions des orandeurs électriques et magnétiques, p. 649.

—————————————_———————— ———]—]—_—_— —_—_——"—”—"”—"”"’"—"—" —…""—"—"—"—"—"—…"—"—…"—"…"—"…"…"—"—"—"—"…"…"—"—"—"…"’—"…"”"—"—"—"—"…"—"—"—"—"—"—"—"—’—…"”"—"—"’—"…"—_—_—,—”—"—…—…”—”—"—…—"—"—…"—"—”"—_——— ——

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

VavarD àT Annozan. Des altérations pro- duités dans la glande parotide par la la ligature du canal excréteur, p. 391.

VayssiërE (Albert). Recherclies anatomi- ques sur les genres Pellu (Runcina) et Tylodina, p. 585.

Vézan (Ch.). Études géologiques sur la résion méridionale des Vosges, ne120:

Venpresy, Renaun, Fcacey Er Parzcor. Contribution à la flore de la Haute- Saône, p. 516.

Vénuxorr. La région du haut Oxus et les derniers voyages russes, par M.Mi- chel Vénukoff. Une expédition russe au Pamir, par le Ivanoff, et le territoire transcaspien, p. 426.

Verpan. Essai sur la pathogénie du cré- tinisme, p. 387.

VercsrauD (Aug. ) 8r Cros ( Ch.). Épreuves photographiques positives sur papier, ohtenues directement, p. 331.

Véryx (Charles). La thermodynamique résumée, ou méthode synthétique nouvelle, p. 808.

Vicenrinr (J.) sr Paczranr (E.). Sur la compressibilité des liquides, p. 658.

Viva. Conñtribation à l'étude de l’anes- thésie locale par léther; moyen de l'obtenir rapidement, p. 376.

Vire. De l'influence du refroidisse- ment sur la valeur des pressions maxima développées en vase clos par les gaz tonnants, p. 326,

Sur les chaleurs spécifiques de quelques gaz aux températures éle- vées, p. Aa.

Vraie er Beérruzcor. Recherches sur le séléniure d'azote, p. 191:

Viciant (E.). Sur la longueur d’une

de plusieurs étincelles électriques d’un condensateur, et sur les modifications

| J |

TABLE DES MATIÈRES.

qu’elles subissent par l'effet des difté- | rentes résistänces introduites dans le circuit de la décharge, p: 651.

Vie. Note préliminaire sur l'action physiologique du borate de soude, p. 290.

Viewaz (N.). Recherches histologiques sur les centres nerveux de quelques invertébrés, p. 771.

Viexaz (W.). Accroissement en longueur des tubes nerveux par la formation des segments intercalaires, p. 595.

Mémoire sur le développement des tubes nerveux chez les embryons de mammifères, p. 595.

Vicuixr, Note sur le terrain de transi- tion des Corbières, p. 241.

Vieuier (C.). Sur l'Evogone (Exotokas Ehlers) gemmifera Pagenstecher, p. 77h.

Visceror D'Auçis gr Courrin. Relation de leur voyage dans la rivière Noire, p. 191.

Viens. Sur les dérivés nitrés de hy- drure d’éthylène, p. 818.

Vizuorin. Expériences de croisement entre des blés différents, p. 523.

963

Vixcenr (Le D°) er Parrarr (le comman- dant). Compte rendu de la campagne d'exploration sous-marine du Ta- hsman, p. 425.

Viozze (J.). Observations sur Ja dernière communication de M. C.-W. Siemens,

p. 390.

Sur la radiation de l'argent au moment de sa solidification, p. 341

et 654. Cours de physique, p. 813.

Vircer D’Aousr. Nouvelles notes sur la formation incessante dans les roches, par déplacements et transports molé- culaires, de différentes matières mi- nérales, p. 243.

Vivier (A.). Sur une secousse de trem- blement de terre ressentie à la Ro- chelle, p. 61.

Vousex (Ernest). Le pays Timméné,

p. 193.

Vuzprax. Sur les phénomènes morbides qui se manifesient chez les Lapins, sous l'influence de l'introduction du chloral hydraté dans l'oreille, p. 708.

W

Waca. Note sur un Lucanide inerusté dans le succin (Palæognathus Leuth- ner; succini Waga), p. 637.

Wary (Alfred), Éducations de Bomhy-

ciens séricigènes faites à Londres en 1882, p. 300.

Wazecxt. Démonstration du théorème fondamental de la théorie des équa- tions algébriques, p. 47o.

Wazrer Fewxes. Annélide commensale , à . d’un Corail, p. 629.

Warvuski (SL) er Hermann For. Sur la production artificielle de l’inversion

viscérale ou hétérotaxie chez les em- bryons de Poulet, p. 751.

Wecmanx (H.). Sur les cordons nerveux du pied dans les Haléotides, p. 607.

Waeicuop. Caractère auquel on peut reconnaître si l'opération indiquée par am + 1 d) V a V + b V wuvi 2m | V (Pas b/ vit peut être effectuée sous la forme

a/v + B V wi, m désignant un nombre

par

964

entier positif, v et w des nombres ra- tionnels positifs, « et b, « et B des nombres rationnels quelconques; pro- cédé .pour effectuer cette opération,

p. A7a. WERTHEIMER. Développement du foie et du système porte abdominal, p. 393.

Wesr. Exposé des méthodes en mathé- matiques, d’après Wronski, p. 487.

Wipemann (C.), Nouveau mode d’isole- ment des fils métalliques employés dans la télégraphie et la téléphonie, p. 530.

Winxez (Le D'). Les relations de la Hol- lande avec le Cambodge au xvir siècle, p- 192.

Wirz (A.). Du cycle des moteurs à gaz lonnant, p. 345.

Xamseu. Notice sur le Melanophila cya- nea et le Clerus rufipes, p. 502.

———. Note sur Îles larves du genre Oberea et description de la larve de

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Wirz. Recherches expérimentales sur les moteurs à gaz tonnant, p. 44o.

Wirz (Aimé). Cours de manipulations de physique préparatoire à la licence, p. 807.

WouLéemura (Jules). Recherches sur le jurassique moyen à l’est du bassin de Paris. (Études critiques sur. la valeur des caractères paléontologiques), p.108.

Wrogrewski (S.). Sur la température critique et la pression critique de l'oxygène, p. 139.

Wärrz. Sur une base quaternaire dérivée de l’oxyquinoléine, p. 546.

Würrz (A). Hydratation de laldéhyde crotonique, p. 814.

——— Sur le 6. butylglycol, p. 814.

l’Oberea Fabricius ,

p. 903. Xamseu. Description de la larve et de la nymphe de la Ciceridela flexuosa,

p. 504.

erythrocephala

"

chimiques sur les êtres vivanis,

P: 7h0.

Yuxe (Émile). Contributions à l’histoire de linfluence des milieux physico-

Z

Ziver. Note sur quelques Cuticules | Zexcer (V.). La périodicité des comètes,

fossiles, p. 53.

Zerxver (Ch.). Problema duplex calen- dari fundamentale, p. 681.

Zexcer (V.). Spectroscope à vision di- recte très puissant, p. 34.

p. 305. Zexcer (Ch.-V.). Le parallélépipède de dispersion, sa construction et ses ap- plications, p. 810. Zuser er ou Cazar. Le microbe de la tu-

berculose, p. 391.

LISTE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES

ANALYSÉES DANS LE TOME IY.

Paris. Acta mathematica, p. 878 à 885. 1883,

Annales agronomiques,

D: po.

Annales de la Société d'hydrologie médicale, t. XXVIL, p. 390. Annales de la Société entomolo- oique de France, 1883, série, t. IL, p. 164, 165, 166, 237, 239, Boo, 5o1, Do7, 508, 509, 622, 625, 637, 764, 766.

Annales de l’École normale supé- rieure, 1883, p. 128, 131, 133, 134, 209, 208, 209, 277. A8o, 872, 877-

——— Annales de physique et de chimie, tu XXVIII, p. 556, 557.

———- Annales des sciences géologiques, 1883, t. XIV, p. 78.

Annales des sciences naturelles, t. XIIT, p. 523 ; t. XVI, p. 753, 754, 756, 759, 762, 785.

Annales du bureau central météo- rologique de France, 1881, t. I, p. 57, 58,59: t: IV 60:

Archives de médecine navale, p- 706. Archives de physiologie normale

et pathologique, 1883, p. 586 à 597.

tale, p. 716, 7ho, 762, 763, 771, 776, 786, 787; 795, 799, 799-

Archives de zoologie expérimen- |:

Paris. Bulletin de l’Académie de méde-

cine, t. XI, p. 391; t. XII, p. 392.

Li Bulletin de la Société académique imdo-chinoise, 1883, p. 634. Bulielin de la Société botanique de France, 1883, p. 513, 515, 517, 518, 594, 529,000, Bulletin de la Société chimique, t. XXXIX, p. 266, 267, 268.

- Bulletin de la Société d’acclima- tation, série, t. X, p. 173, 291, 292, 293, 294, 2995, 296, 297, 398, 299, 301, 302,598, 999,600, 603, 604, 618, 620.

Bulleiïin de la Société d’anthro- pologie, p. 105, 107, 699, 700. Bulletin de la Société d’études scientifiques, 1882-1883, p. 605.

Bulletin de la Société française de physique, p. 805.

Bulletin dela Société géographique, 1883, p. 148, 152.

Bulletin de la Société géologique de France, 1883, série, t. XI, p. bo, 51, 53, 54, 55, 56, 57, 179, SOUL ATOS AL. T0 lola, 2h4, 245, 246, 247, 250, 251, 318, 323, 9324, h16, ho; t. XIT, h17, 418, 19, La3.

Bulletin de la Société mathéma- tique de France, 1883, p. 679 à 688, 830 à 832.

966

Paris. Bulletin de la Société minéralo- gique, t. V, 1883, p. 345,346, 347; t. VI, p. 348.

Bulletin de la Société philoma- tique, 1889, 7 séne, VIE p.11, 116,117,418, 119,120,192,195, 19/41, 44100 ,01601,%409: 44109 2100 167, 168, 169, 185, 1806, 80b, 806.

Bulletin de la Société zoologique de France, 1883, p. 123, 295, Lo3, Lo Mob ob ae US Ur 600, 6o1, 619, 630, 638, 7o1, 702, 799, 741, 797» 791.

Bulletin des sciences mathéma-

tiques, 1883, p. 688 à 696.

—— Bulletin général de thérapeutique, p. 706.

Comptes rendus des séances de Îa

commission centrale de la Société de

géographie, 1884, p. 126.

Comptes rendus des séances de la Société géographique, 1883, p. 152,

154.

Comptes rendus des séances et mé- moires de la Société de biologie, 1883, p. 287, 288, 289, 290, 291, 372, 373, 374, 379, 370, 377, 378, 763.

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, p. 62, 63, 64, 187-189, 191-201, 351, 23, 259, 256-266, 315-318, 325-343, 345, 346, 351-354, 356, 397-360, L27-h3a, 133-4137, 138- Lh7, hho-456, 457-461, 164-479, 528-556, 559-567, 598, 607, 663- 678, 707-747, 749, 751-795, 797- 760, 769, 770, 772, 776, 778- 78h, 789-790, 792, 797-799, 814- 830, 832-872, 802, 859, 896. Feuille des jeunes naturalistes, p.291, 100: or, luo:#hsb, 446, 512, 763.

REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

Paris. Génie civil, t. IIL, p. 89: t. IV, p- 285.

Journal de conchyliologie, 1883, p. 604 à 614, 637, 638, 802.

Journal de l'anatomie et de la physiologie, p. 702, 747, 749, 750, 761, 775, 788, 796, 851, 853. Journal de l'École polytechnique, 59° cahier, 1882, p. 271, 273.

Journal de mathématiques pures et appliquées, série, t. IX, 1883, p.274,975, 977, 200, 9409, 16%, L82, 185 à 488.

(a

Journal de physique, série,

t. IT, p. 639 à 66»,

Mémoires de la Société d’anthro- pologie, série, t. IIT, p. 104, 107.

Le Naturaliste, année, 1883, p. 231, 234, 2h40, 292, 299, 300, 301, 307, 313, 498, 500, 615 à 617, 619 à 621, 623, 627, 636.

Nouvelles archives du Muséum

d'histoire naturelle, ‘2° série, t. V,

1883, p. 118, 519.

Revue bryologique d'Husnot, 10° année, 6, p, 175; 11° année, n 9. p.10.

Revue d'anthropologie, p. 701.

—— Revue des sciences médicales,

18893, p. 390, 991, 992.

Revue d'hygiène , p. 706.

Revue scientifique, 1883, p. 74, 172, b25.

—— Séances de la Société française de

physique, p. 805. Union médicale, 1883, p. 391.

Paris-Saicon. Excursions et reconnais- sances en Cochinchine, 1881-1882,

p. 148, 151,15.

Azcer. Bulletin de la Société des sciences

TABLE DES

physiques, naturelles et climatolo- oiques, p. A92. Auevs. Bulletin de la Société d’apicul-

. ture de la Somme, 1883, année, t. Il, p. 408, Log, L10.

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Lazze. Annales de la Société géologique du Nord, 1883, t. IX, p. 50, 53; 1985, 1% D 11, 14, 101,109; 211.

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Lorrenr. Bulletin de la Société bretonne de géographie, 1883, p. 429.

968 Lyon. Annales de la Société bolanique, 1883, p. 927.

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REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES.

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Roues. Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles, série, 19° année, 1883, p. 232, 234, 235, 236, :299,11ba1)hD9o7s sème, 18° année, 1882, p. 238.

Bulletin de la Société des sciences naturelles, série, 1882, p. 235.

Bulletin de la Société normande

de géographie, 1883-1884, p. 425.

——— Précis analytique des travaux de l’Académie de Rouen, 1883, p. 178, 628. :

Samnr-Drzier. Travaux de la Société des lettres, sciences, arts, agriculture et industrie, 1883, p. 232.

SainT-ÉriEnne. Comptes rendus mensuels de la Sociélé de l’industrie minérale,

1883, p. 2183 t XII, p. 323.

Annales de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles- lettres de la Loire, série, t. I, p: 125:

TABLE DES MATIÈRES.

la]

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1903, p. 170, 568.

7

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969

Troves. Mémoires de la Société acadé-

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Vexpôue. Bulletin de la Société archéo- logique, scientifique et littéraire du Vendômois, 1882, t. XXI, p. 125.

Versaizzes. Mémoires de la Société des sciences naturelles et médicales de Seine-et-Oise, 1885, t. XIT, p. 126, 973.

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