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REVUE

DES

ÉTUDES GRECQUES

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Les réunions du Comité ont lieu à TÉcole des Beaux-Arts, à quatre heures, le premier jeudi de chaque mois; tous les membres de la Société ont le droit d'y assister et ont voix consultative. Elles sont interrompues pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre .

L'Assemblée générale annuelle a lieu le premier jeudi qui suit la fête de Pâques.

La bibliothèque de l'Association (12, rue de l'Abbaye) est ouverte le jeudi de 3 h. 1/2 à 4 h. 1/2, et le samedi de 2 à 5 heures.

Les communications à l'Association, les demandes de renseignements, les ouvrages offerts à la bibliothèque doivent être adressés^ franc de port, à 1 École des Beaux- Arts, 14, rue Bonaparte.

Les manuscrits destinés à la Revue ainsi que les ouvrages envoyés pour compte rendu doivent être adressés à M. Théodore Reinach, rédacteur en chef gérant de la Revue, librairie Leroux, 28, rue Bonaparte.

Les membres de l'Association sont priés de bien vouloir envoyer le montant de leur cotisation, en un mandat de poste, à M. Henri Lebèoub, agent et bibliothé- caire de l'Association, 12, rue de l'Abbaye, vr.

Tout membre qui, après deux ans, n'aura pas payé sa cotisation, sera consi- déré comme démissionnaire.

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REVUE

DES

ÉTUDES GRECQUES

PUBLIEE PAR

L'ASSOCIATION PODR L'ENCOURAGEMENT DES ÉTDDES GRECQDES

(Reconnae établissement d'itiliti publique par décret du 7 juillet 1869)

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TOME XV

ANNÉE 1902

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PARIS

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RUE BONAPARTE

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REVUE

DES

ÉTUDES GRECQUES

PUBLIÉE PAR

L'ASSOCUTIOH POUR L'ENCOUBàGEIENT DES ËTODES GRECQUES TOME XV

N" 62-63 Janvler-AvrlI 1902

PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RUE BONAPARTE, VI*

Toat«a I«a commoaications concernant la Rédaetton doirent. fltre adMMées k M- TBéovo»* ItemACB, rédacteur en chef-gérant, k la librairie Leroux.

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1^

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

' ROE BONAPÀRTEr 28 '

TRAITÉ DES MONNAIES

GRECQUES ET ROMAINES

PAR

ERNEST BABELON

Membre de l'Institut Conservateur du Cabinet des Médailles et Antiques

PREMIÈRE PARTIE THÉORIE ET DOCTRINE

TOME PREMIER

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CH. DIEHL

JXJSTI3VIE3PJ

ET LA CIVILISATION BYZANTINE AU VI« SIÈCLE

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HISTOIRE LITTÉRAIRE

DB

UAFRIQUE CHRÉTIENNE

DEPUIS LES ORIGINES JUSQU'A L'INVASION ARABE Par Paul MONCEAUX

DOCTEUR ES LBTTRBS

Tome I. TERTULLIEN ET LES ORIGINES. Tome n. SAINT CTPRIEN ET SON TEMPS. Deux forts volumes in-8 15 fr.

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A M. J. ASCOLI

Van dernier^ quand, pour le cinquantième anniversaire de votre doctorat, vos élèves et vos amis vous ont offert en hommage un recueil de Mélanges, je ne sais par quel oubli je ne figurai point dans le volume. Je me fais cependant honneur détre qtielque peu votre élève et vous voulez bien me compter parmi vos vieux amis.

Laissez-moi réparer cette lacune. Je veux que les pages qui suivent, il est question de l'usure du temps, soient dédiées à celui dont la gloire n*a rien à en redouter, et donV la renom- mée restera r^hzo^ parmi les générations à venir.

M, B,

XP0N02

Cette idée abstraite du temps, qui a si fort occupé les philo- sophes, cette idée que les uns prétendaient innée à Thomme et dont les autres faisaient un accompagnement formel de toute conception, tandis que d'autres encore y voient une pure illu- sion produite par les phénomènes de notre vie intérieure, il est mtéressant de voir comment le langage est parvenu à la dé- nommer. Le langage n'est pas Tœuvre des métaphysiciens : il estrœuvre des ignorants, et si le temps a obtenu d'être désigné,

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2 MICHEL BRÉAL

nous devons nous attendre à en trouver quelque dénomination grossière et matérielle. Encore a-t-il fallu des siècles pour que rhumanité s'élev&t jusqu'à cette hauteur de nommer une chose qui ne se voit ni ne s'entend, et qui, au vrai, doit plutôt être considérée comme un simple rapport. Ce qui prouve qu'il y a fallu un effort de réflexion, c'est que chacune des langues civi- lisées du globe a suivi sa voie propre. Pour parler seulement des peuples qui nous touchent de plus près, le choix n'était pas encore fait quand les langues d'origine indo-européenne se sont séparées les unes des autres ; il n'était même pas fait quand le latin s'est séparé du grec, puisque, d'une part, nous trouvons iempus et, de l'autre, chronos. A la vérité, il y avait déjà un mot qui désignait le temps par rapport à la vie humaine : ce mot est œvum^ grec al(!>v, gothique aivs « temps », ancien irlandais dis. Proches parents quant à la forme, ces termes ont tous même signification. Ils désignent l'âge, et plusieurs d'entre eux, par extension, ont fini par marquer la durée. Aucun de ces vocables ne s'est perdu : le latin eevtim a donné sevitas^ œtas^ qui, par une nouvelle dérivation, a donné le français eage^ âge. Le gothique aivs continue de vivre dans l'adjectif alle- mand ewig « éternel ».

Mais les deux termes sur lesquels je veux appeler l'attention sont le Ifitin tempus et le grec XP^'^®^-

Gomme l'idée du temps peut être considérée à des points de vue fort divers, il n'est pas étonnant que les peuples se soient arrêtés à des vocables qui ne se ressemblent pas. Com- mençons par le latin et voyons à quelle conception est dd ce mot tempus, qui a été si fécond en dérivés, en composés de toute sorte.

Il a été obtenu de la manière la plus simple. Quand nous disons : Quel temps fait-il? nous l'employons encore au sens propre, car il désignait d'abord la température. Le sanscrit tapas veut dire « chaleur ». Le masculin tepor est resté dans le même ordre d'idées. Le verbe temperare a s'employer d'abord comme l'emploie Horace, quand, s'adressant à un de

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A M. J. ASGOLI 3

ses amis occupé de vaines recherches, il lui dit, pour le ra- mener à la réalité : « A quel prix aurons-nous le vin de Chio ? Qui fera chauffer nos bains? »

Quo Chium pretio cadum

Merceraur, quis aquam temperet ignibus?

Un nouveau pas, qui ne se justifie point aux yeux de la science, mais qui a tout juste cet à peu près de vérité dont le commun langage se contente, est cause que du temps quHl fait on a passé à l'idée du temps qui s'écoule.

Stat sua cuique dies : brève et irreparabile tempus Omnibus est vitœ .

Une fois arrivé à ce point d'abstraction, le mot pouvait entrer dans les spéculations de la métaphysique, comme dans les calculs des astronomes, ou dans les distinctions de la théo- logie. Mais le langage, tout en Télevant, en le spiritualisant de cette façon, gardait à proximité des termes qu'il maintenait au sens originaire : la tempête^ les intempéries y et quelc^ues dérivés de même sorte ne permettaient pas d'oublier d'où l'idée primi- tive était partie.

Mais d'où vient son équivalent grec, ^pivo;? Serait-il vrai, comme on paraît l'admettre, que le mot avait eu dès la première heure sa signification la plus abstraite et la plus générale? On le fait venir d'une racine sanscrite signifiant « prendre, saisir » (la racine har) et l'on dit qu'il a été ainsi nommé parce qu'il embrassse et contient tout. Ce que nous venons de voir en latin doit déjà nous donner quelque défiance ; mais un peu de ré- flexion achèvera de nous détourner de cette étymologie. Il fau- drait supposer un peuple de philosophes pour croire qu'un terme aussi familier est venu d'une vue si haute. Encore le mot, s'il avait cette étymologie, aurait-il mieux convenu à l'espace qu'au temps. Je ne parle pas des difficultés grammaticales, car on ne voit pas comment le v de la syllabe voç se justi- fierait.

C'est à une origine beaucoup plus terre à terre qu'il faut,

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4 MICHEL BRÉAL

selon nous, rapporter le grec XP^^®^ ^^^ origine plus vul- gaire et plus humble encore que celle de tempus. Xp6vo;, c'est le temps considéré comme usant et endommageant toute chose : ,grec y^^di'^iù « effleurer, égratigner, user ». Une forme secon- daire est X9^^^ ** effleurer ».

Pour comprendre la succession des nuances, supposons une étoffe : Qui a mis ce vêlement, que j'ai connu neuf, en un pareil état? Xpivo;, c'est l'usure. Et les pierres de ce temple, qui étaient brillantes et polies autrefois, pourquoi ont-elles un air rongé? L'usure, yj^dyo^^ en est la cause. Et pourquoi les constitutions des villes ne durent-elles pas éternellement? Il faut vous en prendre toujours à la même cause, XP^^^^' ^^ long usage.

Sophocle l'a dit en un vers qui est ici à sa place :

nàvô' 6 [iiyotç XP^'^^^ jJiapaivei.

Si l'on avait des doutes à cause de la voyelle [yj^Tx^iù ayant pu faire attendre x?^^^'^)'> J^ rappellerai, à côté de xpalvo) « créer » ou « gouvemel* », le nom du Dieu Rpivo; « le créateur » ou « le maître ».

Observons de nouveau comment les mots, tout en montant dans l'échelle intellectuelle, restent dans la ligne tracée par leur origine. Tous les emplois de XP^^^ ^^ rapportent à l'idée de durée : on chercherait vainement rien qui dénote, comme tout à l'heure, une affinité avec les idées de température. C'est purement et simplement la durée que nous trouvons dans Xpovis<<>> « traîner en longueur », xp^'^wç << vieux », xpovwi Pi6Xta <c chroniques » (histoires qui suivent l'ordre des temps). Le phi- losophe Ammonius, voulant distinguer XP^"^^ de xaipo;, dit que le premier se dit de la iroo^TTiç et le second de la «oiottjç. Le grec moderne a pu réduire l'extension du mot XP^^®^ ^^ ^^ J^^" nant à désigner l'espace d'une année : mais par un juste sen- timent de la signification originaire, on ne l'a pas appliqué à la température, pour laquelle on emploie xaip6;.

Il est vrai que si le temps détruit beaucoup de choses, il en

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A M. J. ASCOLI 5

élève, il en confirme, il en consacre d'autres. Mais ce serait trop demander au langage d'enfermer dans un mot, dans un simple mot, tout ce que nous révèle Texpérience (1). C'est déjà assez s'tt désigne l'objet par un de ses aspects. L'habitude ne tarde pas à faire perdre de vue la circonstance mise en relief, et le mot, avec ou sans souvenir de Tétymologie, devient le signe de l'idée. C'est ce qui est arrivé pour yj^o^^o^ dès la plus ancienne époque de la langue grecque.

Ce temps qui use tout nous amène à parler d'une expression toute pareille employée à la même époque chez les Perses : zrvan ou zrvdna. Les sectateurs de Zoroastre appellent ainsi le temps, d'une racine zar qui correspond au sancrit gar <x vieil- lir ». Cf. le grec yépov « vieillard ». Mais il ne faut pas prendre ici cette racine zar au sens neutre : elle doit être entendue au sens actif et être traduite par « faire vieillir, endommager ». Comme )^p6vo; chez les Grecs, zrvan, chez les Iraniens, est celui qui dévore toute chose. Les livres zends appellent zrvan l'outil, l'instrument, l'arme d'Âhura-Mazda. Mais quel que soit l'accord entre la signification de x?^^^^ ®^ ^®'^® zrvan^ l'on ne peut guère admettre que l'un de ces mots ait été la traduc- tion intentionnelle de l'autre : en supposant même que les écoles des mobeds eussent quelque connaissance de la Grèce, le sens étymologique de ^6vo; ne devait plus être perçu au moment le dieu Zrvan prit place dans le Panthéon iranien (2).

Mais cette idée est tellement naturelle qu'elle a se présen- ter d'une façon indépendante chez plusieurs peuples. James Darmesteter rappelle que chez les Monténégrins le temps s'ap-

(1) Cette face de Vidée du temps est représentée en firançais parle mot durée. Exemple : Une étoffe de durée, Que tout ce qui m'a plu doit être de durée, (Corneille.)

(2) Il 8 agit ici des conceptions d'un Mazdéisme récent. Au-dessus du couple Ormazd et Ahriman, la théologie zoroastrienne place le temps sans limite (Zrvânem akaranem), dont le régne s'étend à Tinfini avant et après l'existence du inonde, et dont le gouvernement est seulement suspendu pendant les 12,000 ans qae doit durer cet Univers périssable.

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6 MICHEL BRÉAL

pelle le vieux tueur. Les Grecs, plus modérés, se sont conten- tés de le montrer effleurant les choses et les hommes (1).

Chez les Indous également le mot qui désigne le temps Kâla est associé aux idées de destruction et de mort. L'ima- gination populaire en a fait un dieu, de couleur noire, kâla^ en sanscrit, signifiant à la fois « temps » et « noir » ; le dieu Kâla est reconnaissable aux mêmes attributs que Yama, le dieu de la mort. Cette idée personnifiée du temps est allée rejoindre les autres divinités efirayantes adorées par les populations de Tlnde, comme Çiva, Rudra et Çarva. Détruisant éternellement les êtres qu'éternellement la nature produit, il est un PragâpcUi retourné.

Quand nos dessinateurs modernes, pour suggérer Tidée du temps, confondant Ghronos avec Tronos, et ce dernier avec Saturne, tracent sur le papier Timage d'un vieillard armé d'une faux, ils obéissent à la même idée d'éternelle destruction.

Nous allons maintenant nous occuper de l'adjectif TitOeoç, qui ne nous éloignera pas beaucoup de notre sujet. Mais aupa- ravant il faut rectifier une erreur qui a pris place dans tous les livres de linguistique.

HieEOS

Le nom de la veuve, en latin vidua, s'étant retrouvé avec une remarquable exactitude dans le sanscrit vidhavâ, le gothique viduvô^ l'ancien slave vidova, la première génération de lin- guistes chercha naturellement si le grec ne possédait pas le mot correspondant. Mais on ne trouva rien. En grec la veuve se dit /T'ipa. Il n'y a rien à conclure de ce fait, ces cas d'absence n'étant pas rares : ils s'expliquent le plus souvent par quelque synonyme qui a évincé l'ancien terme.

Mais il y eut quelqu'un qui ne put se résigner à cette lacune : ce fut l'ingénieux professeur de Gôttingue, l'auteur du Gn>- chisches Wurzellexicon, Benfey. Dans le second volume de cet

(i) On pourrait être tenté dldentifler zrvan oa zrûna avec yj^à^éo^. Cf. zaranja et /j>u9<Sc, zajana et x^^V-^^^ ^^^ ^^ X'I^>^< ^<^s ^^ serait faire fausse route : les mota apparentés à zrvan doivent être cherchés du côté de 7<f>uv, r?ipac.

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A M. J. A8C0U 7

ouvrage, il s'en vient avec un rapprochement destiné à com- pléter la série. La comparaison qu'il propose aurait dû, ce semble, un peu inquiéter, mais il n'en fut rien. Elle eut, au contraire, un tel succès qu'elle passa dans les ouvrages de linguistique et qu'elle eut même l'honneur d'être déclarée vortrefflich par un savant qui, d'ordinaire, ne marche pas sur les brisées de Benfey, par Geoi^es Gurtius. Tout récemment encore, elle a reparu dans un grand ouvrage destiné à servir de résumé à la science.

Le mot grec l'on prétendit reconnaître le pendant de vidhavâ, c'est l'adjectif ritôeo;. A première vue la ressemblance n'est pas grande : mais si vous prenez la seconde partie du mot, et si vous y insérez deux F, vous obtenez un FiBeFoç, qui reproduit de manière assez plausible le terme sanscrit. Quant à la voyelle initiale, elle fut expliquée de deux manières : selon Benfey, elle aurait un sens augmentatif; selon Gurtius, elle serait purement prosthétique.

Je passe sur toutes les objections que soulève ce rapproche- ment. Je me contenterai de faire remarquer que jamais TitOeo;, en grec, n'a signifié « veuve ». Get adjectif, assez fréquemment employé dans l'épopée homérique, n'a pas d'autre sens que «jeune, vigoureux, florissant ». Nausicaa, s'adressant à Alci- nous, son père, lui parle des cinq fils qui Tentoufent, dont deux sont mariés, et trois dans la fleur de la jeunesse :

01 8u' wcuiovTeç, Tpeï; 8' TjtOeo». ôaXéOovreç (1).

Sur le bouclier d'Achille, on voit des danses de jeunes gens et jeunes filles se tenant par la main :

"EvOa |jièv 7|i9eov xal uapôévoi àX^eciêoiav wp^euvT', àXXriXwv inl xapu^ X^V*^ e^ovreç (2).

Sur le même bouclier on voit les vendanges, jeunes filles

(!) Odyssée, Vi;63. (2) Uiad., XVIIÏ, 593.

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8 MICHEL BRÉAL

et jeunes gens, nourrissant de douces pensées, portent ensemble les corbeilles chargées de raisin : *

IlapOevtxal 8c xal Y|t9eoi, aTaXà çpoviovreç, TrXexToTç èv TaXàpoiTi yépov (JieXiTjSéa xapuov (1).

trouve-t-on rien qui puisse suggérer le sens de « veuve » ? Si nous consultons les commentateurs, ils répondent, comme fait Hésycbius : 6 àx[jià2^(i>v veavia;, àylveioç, véoç, aueipo; àyajjLOç, 7tap9évo;. Ce qui ressort de tous ces synonymes, c'est Tidée de jeunesse. Pour arriver à « veuve », il a fallu partir de ay*!'-^^» et l'interpréter d'une façon assez arbitraire : qui n'a plus de mari.

Il est surprenant que cet artifice d'interprétation n'ait pro- voqué aucune réclamation chez les hellénistes. Quant aux lin- guistes, le seul qui ait fait quelques timides objections est Pott (2).

Nous pensons qu'il faut absolument renoncer à un rappro- chement que rien ne justifie.

Ce qui est plus difficile, c'est d'expliquer la composition et l'origine de T^tOeo;. Lobeck dit que l'étymologie en est inconnue. Sans prétendre en savoir plus que l'auteur du 'PïijjiaTtxov, j'es- saierai cependant d'éclaircir ce petit problème.

Il semble bien que nous ayons devant nous un composé, 7it-9eoç, dont la première partie est une forme dialectale de l'adverbe àei. On pense aussitôt à l'adjectif alÇT^o;, lequel est également une épithète signifiant « jeune, florissant ». AiÇt^o; et T^tOeo; sont deux mots de formation pareille.

Il est vrai que la quantité n'est pas la même. Mais l'adverbe àe(, plus anciennement aUi, alFei, est un des mots qui ont le plus étonné les grammairiens par la variété de ses formes. Ahrens en énumère jusqu'à treize ou quatorze. Pour le dire en passant, on devine la facilité que ces variantes offraient à la\ versification homérique. La forme r\\ nous est donnée comme

(1) lUad., XVIII, 567.

(2) Etymologxsche Forschungerij I, 712; Diclionnairey IV, 918.

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A M. J. ASC0L1 ^

appartenant au dialecte béotien. On retrouve cet r^t changé en y^i dans l'adverbe homérique rre-Tie-rovov « toujours ».

Reste à expliquer le sens de xei, car il n'est pas croyable qu'Homère, en appelant les jeunes gens alljyioi, ait voulu dire qu'ils vivent toujours. Je suis porté à croire qu'àei est ici un adverbe de manière, signifiant « beaucoup, très ». L'habitude de voir figurer cet adverbe en tète d'adjectifs, comme àevicXavoç, àe(xXovo{, àeiSCvTiTo;, et de substantifs comme àeiXoYb, a favo- riser le passage à l'idée de manière ou de degré. Ce qui me confirme dans cette opinion, c'est la facilité avec laquelle ces sortes de préfixes se dépouillent de leur sens propre pour devenir de pures formules augmentatives.

Pour revenir à notre composé, quand Homère, parlant d'Apol- lon qui a pris la forme d'un guerrier dans la force de l'âge, dit :

àvépi eicàpievoç ai^T;^ Te xpaTep^ xe,

il emploie aiÇ7^6< dans le sens valde vivus. Ailleurs, l'adjectif est pris substantivement. Dans une description de chasse, on voit un lion poursuivi par les chiens et les chasseurs :

Tov 8s xuve; [jieTexiaOov ifiS' alÇTjoL

Quelle est au juste la valeur du mot Oéo;? Je ne crois pas qu'il y faille voir le substantif 0e6; « deus » : mais on y pourrait voir le verbe Uîù « courir ». Socrate, dans le Cratyle^ consi- dérant que le soleil, la lune, la terre, les astres et tout le ciel sont en mouvement, suppose que les premiers hommes, àuo TauTTiç TT^ç oxivtiù^ ttîç Toiï 9eiv Oeoù; aùroù; litovojJià(Tai. ©si; faisait donc à Platon l'impression d'un adjectif pouvant signifier rapide, en mouvement » . La seule forme qui ait survécu à l'état simple est 8o6<;. Mais en composition il semble bien que nous ayons Oio; dans certains noms propres. Ainsi, à côté de 'AXxvOÔTi on trouve 'AXxiBla, à côté de 'AjjL<pi967j on a 'A|jL^i9éa, à côté de Utta^Aoti on a UaTiOea. Ce serait, je crois, une erreur d'expliquer ces noms par le substantif 8e6; « dieu ».

Le sens de 7|tOso<; se présente dès lors très naturellement.

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10 inCHEL BRÉAL

La jeunesse est caractérisée par l'agilité et la souplesse de ses mouvements. L'expression, quoiqu'elle ait été employée quel- quefois par des pi*osateurs, comme Hérodote et Platon, est née évidemment chez les poètes. On Ta retrouvée récemment ser- vant de titre à une pièce de Baccbylide, celle qui raconte le voyage des jeunes gens et des jeunes filles ^ivoyés sous la conduite de Thésée au Minotaure.

Je crois que la démonstration est faite et que nous pourrons enlever son voile de veuve à cette jolie expression qui a tou- joui's servi à peindre la grâce, la légèreté et la joie.

Michel Bréal.

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LA VÉNUS DE MILO

L'histoire de la Vénus de Milo, de sa découverte, de son arrivée et de son exposition au Louvre, que j'ai racontée ici même (1), se peut compléter par les documents suivants que j'avais alors cherchés vainement et que j'ai depuis retrouvés aux archives du Musée.

I

n m'avait semblé, d'après une lettre du comte de Forbin, directeur général des Musées royaux, au marquis de Laurislon, ministre de la Maison du Roi, en date du 28 décembre 1820 (2), que, de ce côté, l'empressement n^avait pas été, dès l'abord, bien grand à accepter la statue offerte par le marquis de Rivière et qu'on avait paru craindre que la donation n'entraînât quelque charge, comme par exemple d'indemniser M. de Rivière des sommes qu'il avait déboursées.

La réponse de M. de Lauriston à la première lettre de M. de Forbin, datée du 22 décembre, qui lui faisait part des intentions de M. de Rivière, montre que tel était bien en effet l'état d'esprit du ministre.

Paris, le 27 décembre 1820. Veuillez, Monsieur le Comte, me donner quelques renseigne-

(1) La Vénus de Milo, son arrivée et son exposition au Louvre ^ Revue des études grecques, 1900, pp. 302-370, et tirage à part. (2] P. 2-3 du tirage à part.

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12 ÉTIEMME MICHON

ments plus précis sur la statue dont [il] est question en votre lettre du 22 décembre.

Peut-être, vu le grand prix qui a été donné à ce morceau, Tidée d'hommage au Roi n'est-elle pas ici inséparable de celle d'acquisi- tion ; dans ce cas, quelle dépense cela entrainerait-il pour le Musée, sur quel fonds et quand serait-il possible de faire cette acquisition? etc., etc.

Je vous renouvelle. Monsieur le Comte, l'assurance de ma con- sidération distinguée.

Le Ministre secrétaire d'Ëtat de la Maison du Roi, M*» de Lauriston (1).

MMeC** deForbin.

L'hésitation, heureusement, dut céder devant la nouvelle démarche de M. de Forbin (2), dont l'insistance obtint, mais seulement au bout de près d'un mois, la réponse suivante :

Paris, le 23 Janvier 1821.

En réponse à la lettre du 28 décembre par laquelle vous me transmettiez des renseignements sur la statue de Vénus de M' de Rivière, je vous préviens. Monsieur le Comte, que je vous autorise à prendre les dispositions que me demandait votre lettre du 22 du même mois pour rencaissement de cette statue et pour son expé- dition à Paris.

Recevez, Monsieur le Comte, l'assurance de ma considération distinguée.

Le Ministre secrétaire d'Ëtat de la Maison du Roi, M^' de Lauriston (3).

M' le C' de Forbin.

Il n'y eut plus dès lors d'obstacles et c'est, cette fois, sans aucun délai que M. de Lauriston répondit à la lettre de M. de Forbin du 2 mars 1821 lui annonçant « que M. le marquis de Rivière ayant fait hommage au Roi, hier en audience particu- lière, de la statue de Vénus trouvée à Milo, dans l'Archipel

(1) Original aux archives du Louvre.

(2) La Vénus de MUo, p. 3-4, lettre du 28 décembre 1821.

(3) Original aux archives du Louvre. ^

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VÉNUS DB MILO 13

grec, Sa Majesté a daigné agréer l'offre de M. de Rivière et l'a autorisé k me faire remettre tout de suite ce monument remar- quable que je juge appartenir à la belle époque de Tart » :

Paris, le 2 mars 1821.

J'ai reçu, Monsieur le Comte, la lettre que vous m'avez adressée pour m'informer que le Roi a agréé Thommage qui lui a été fait par Monsieur le Marquis de Rivière de la statue de la Vénus de Milo ; et je TOUS autorise à donner des ordres pour que cette statue soit trans- portée au Musée.

Je vous renouvelle, Monsieur le Comte, l'assurance de ma consi- dération distinguée.

Le Ministre secrétaire d'Ëtat de la Maison du Roi, M^" de Lauriston (2).

M' le C" de Forbin.

II

La question de la restauration et du placement dans le Musée de la Vénus de Milo fut, on le sait, fort discutée. La tradition veut que ce soit Louis XVIII qui ait donné l'ordre de Texposcr sans qu'on la restaurât. M. de Marcellus dit le tenir de M. de Clarac lui-même (3). Il raconte que le roi avait vu la statue, placée sur son passage, en allant ouvrir la session des Chambres, dans la salle qui est aujourd'hui la salle Lacaze. M. F. Ravaisson a reproduit sur cet épisode le récit d'un vieux gardien (4), que M. S. Reinach de son côté a admis dans ses Chroniques (FOrient (5). M. de Marcellus, pourtant, ajoute que, d'après un autre bruit, Tarchitecte Fontaine aurait refusé de faire monter la Vénus et que ce serait sur un croquis que

(1) La Vénus de Milo, p. 6.

(2) OrigiDal aux archives du Louvre.

(3) Revue contemporainey t. XIII, avril-mai 1854, p. 296 ; voy. aussi Souvenirs de VOrienl, t. I, p. 256.

(4) Journal Le Matin^ du 24 décembre 1887.

(5) Première série, p. 407 {Revue archéologique , 1888 i, p. 375).

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14 ETIENNE HICUON

Louis XYIII aurait pris sa décision (1). Il devient aisé, d'après les lettres reproduites ci-dessous, d'expliquer comment les deux versions ont pris naissance : fausses Tune et l'autre, pour partie au moins, elles se rattachent en réalité à deux moments successifs de l'histoire de la Vénus.

La Vénus de Milo, nous l'avons montré (2), était exposée dans l'une des niches de la salle de la Diane, aujourd'hui salle d'Auguste, avant la fm de mai 1821 : à cette date, le roi n'avait pas vu la statue. Il en résulte une nouvelle preuve que le parti suivi l'avait été, non pas en vertu d'une décision royale, mais en conformité de l'avis de l'Institut et en particulier de l'Académie des Beaux- Arts convaincue par son secrétaire per- pétuel Quatremère de Quincy (3). Mais, la Vénus une fois offerte aux regards du public, rien que de naturel à ce que le bruit fait autour d'elle ait donné au roi le désir de la connaître autrement que par ouï-dire. La lettre suivante, émanée de la (( Chambre du Roi », en fait foi.

Je me suis empressé, Monsieur le Comte, de présenter au Roi le dessin exécuté par M . Lancrenon d'après la statue rapportée de la Grèce par M. le M^' de Rivière. Sa Majesté a vu avec le plus grand intérêt le dessin de cette statue que Ton croit être de la main de Praxitèle.

Je saisis celte occasion, Monsieur le Comte, pour vous offrir l'assurance de ma considération distinguée.

Le duc d'Àumont (4). Aux Tuileries 19 juin 1821.

M. le Comte de Forbin, Directeur g^ des Musées Royaux.

M. de Forbin a ajouté en marge, au crayon, et signé : « en- voyer chercher ce dessin chez M. le duc d'Aumont; il sera rendu à M. Lancrenon en le remerciant et lui disant tout le plaisir qu'il a fait au Roi. 21 juin 1821 ». Le dessin de Lancrenon

(1) Revue contemporaine, t. XIII, p. 297.

(2) P. 50-51 du tirage à part. (3)/6id.,p. 50.

(4) Original aux archives du Louvre.

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LA VÉNUS DE MILO 15

est celui qui se voit gravé par Prévost dans le Mmée royal de Laurent (1) et qui, comme le dessin de Debay qui accompagne la dissertation de M. de Glarac, montre rattaché à Tépaule gauche de la Vénus, « à grand renfort de plâtre » dit M. de Marcellus (2), le morceau de bras gauche rapporté en même temps de Milo : à la différence du dessin de Debay, il montre, en outre, s^avançant en dehors de la draperie, le pied gauche que, après quelques hésitations, on avait rétabli, une fois retirée la plinthe de Thermes portant l'inscription d'Alexan- dros (3). La Vénus, nous Tavons dit, ne se montra, en réalité, jamais telle aux yeux du public : la portion de bras gauche, qui n'avait été rétablie que provisoirement, avait disparu avant que la statue prît place dans les salles du Musée.

La présentation au roi d'un dessin de la Vénus n'eut donc lieu que dans la seconde quinzaine de juin, c'est-à-dire lorsque la Vénus était déjà exposée. L'exposition, cependant, n'était pas de tous points satisfaisante et M. de Glarac, tout en s'effor- çant, dans sa notice parue en cette année 1821 (4), de justifier le placement de la statue dans une niche, était le premier à chercher mieux. M. de Forbin était du même avis et, dans deux lettres, que nous avons publiées (5), à M. de Glarac et à Tarchitecte Fontaine, il indiquait comme place plus convenable le milieu de la salle de la Paix. La Vénus, malgré tout, ne figura sans doute jamais dans cette salle et au mois d'avril 1822 c'est dans la salle du Tibre que nous la voyons transporter (5).

(!) PI. 39 (t. II, pi. 19).

(2) Revue contemporaine^ t, XUI, p. 295.

(3) fWrf., p. 296. Voir sur cet Alexandre» d*Àntioche du Méandre, qui figure dans une liste de vainqueurs de Thespies, la très intéressante note de M. Hiller von Gaertringen, Ein Beilrag zur Geschichte der Venus von Milo, extr. de VHermee, t. XXXVI, 1901.

(4) Sur la statue antique de Vénus victrix découverte dans Vile de Milo, p. 3.

(5) P. 53.

(6) La Vénus de Milo, p. 56-58. La date de la fin de Tannée 1853 que j'ai indiquée (p. 59) pour son transfert dans la salle elle se voit aujourd'hui est confirmée par un passage de la chronique de la quinzaine du n<* du 15 décembre 1853 de la Revue de Paris (p. 100). Il est pourtant encore question dans une note, dont j'ai retrouvé seulement l'indication aux archives du Louvre, à la date du U mai 1858, de dispoûtions pour l'exposition de cette statue dans les salles des antiques.

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16 ÉTIEMNE MICHON

La raison en est dans l'opposition et les difficultés que la con- servation des antiques rencontrait de la part de Fontaine, et c'est Fontaine que visait M. de Forbin, lorsque, dans une lettre du 24 juin 1822, il parlait à M. de Glarac de tout ce qui Farrëte et de la modération par laquelle il achète la paix (1). Il semble bien que c'est à Toccasion de ce différend entre directeur des Musées et architecte, et nullement au sujet de la décision à prendre sur la restauration ou la non restauration de la statue, que l'idée vint de faire juge le roi lui-même ; et cette idée, la lettre suivante nous montre qu'elle émane do Fontaine, qui, loin de s'y être opposé, est au contraire l'auteur la proposi- tion de monter la Vénus au premier étage sur le passage du roi.

Paris ce 27 octobre 1821, Monsieur,

Le placement de la Vénus de Milos, dans le Musée Royal, ayant été jusqu'ici un grand sujet de discussion, entre les savants et les artistes, j'ai l'honneur de vous proposer, pour y mettre fin, de faire ce dont il avait été précédemment question entre Monsieur le Comte de Forbin et moi et ce qu'il était très disposé à approuver, mettre la statue, objet des attentions du public, dans le Salon d'Apollon^ à l'extrémité de la galerie, en avant des glaces qui répètent les croisées, afin que le Roi puisse la voir, sur son pslssage, le jour de l'ouverture des chambres, comme cela a lui être soumis. Sa Majesté pourra ainsi, par son approbation, terminer un débat dans lequel tous les raisonnements sont devenus insuffisants.

J'ai l'honneur d'être avec considération,

Monsieur,

^ Votre très humble et très obéissant serviteur,

P. F. L. Fontaine (2).

La Vénus, pour parler comme M. de Marcellus (3), alla donc au roi et Tentrevue eut réellement lieu dans la rotonde

(1) La Vénus de Milo, p. 52.

(2) Original aux archives du Louvre.

(3) Aeoue contemporaine^ t. VIII, 297.

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VÉNUS DE MILO 17

située à l'entrée delà galerie d'Apollon. Il ressort, en outre, de la lettre qui fut adressée le 15 avril suivant par M. de Forbin à Fontaine et qui témoigne du mauvais vouloir persistant de ce dernier, que c'est M. de Forbin qui avait eu gain de cause, et c'est à cette apparition momentanée de la Vénus au premier étage que doit faire allusion le mot familier de M. de Forbin à M. de Clarac du 24 novembre 1821, que nous avons cité (1), il se réjouit de faire enfin descendre « dame Vénus de Milo x>. Il faut encore signaler la lettre suivante de M. de Lauriston à M. de Forbin, datée du 31 octobre 1821, dont copie, nous l'avons dit (2), fut transmise le lendemain à M. de Clarac et qui lui indiquait la mention à faire figurer au dessous de la statue.

Paris, le 31 octobre 1821. Je VOUS prie, Monsieur le Comte, de faire mettre au bas de la sta- tue de la Vénus de Milo, ces mots : donnée au Roi par M' le M*' de Rivière.

Recevez, Monsieur le Comte, la nouvelle assurance de ma consi- dération distinguée.

Le Minisire secrétaire d'Ëlat de la maison du Roi, M^* de Lauriston (3). M' le C*' de Forbin.

m

Les archives du Louvre possèdent encore en originaux les quelques pièces reproduites ci-dessous relatives au rembourse- ment par M. de Rivière des sommes.extorquées par le drogman de Tarsenal de Gonstantinople aux primats qui avaient livré la Vénus.

Des réclamations des primats miliotes, l'écho nous était parvenu dans une lettre de M. de Forbin au duc de Rivière du

(1) P. 54.

(2) P. 55.

(3) OrigiDal aux archives du Louvre.

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i^ ETIENNE MICHON

8;ao]Ck.tl825 (1). La lettre de M. deForbin avait été motivée par. la lettre suivante du contre-amiral de Higny au ministre tie l^* Marine et des Colonies.

Sirène, 4 juillet «825. Monseigneur,

t)epuis Tacquisition de la statue dite Vénus de Mîlo, trouvée en cette Ile en 1820, et qui figure aujourd'hui au Musée Royal, plu- sieurs Individus appartenant à Tlle de Milo n'ont cessé de réclamer le remboursement des avanies qu'ils avaient subies de la part du Drogman du Capitan-Pacha Horousy, pour avoir laissé enlever ce monument (2).

Chaque fois que les bâtiments du Roi et moi surtout nous pré- sentons à Milo, nous sommes assaillis de ces réclamations, dont j'ai entretenu en vain la légation française pendant deux ans. Cependant, Monseigneur, le nom du Roi mêlé à une telle affaire rend depuis longtemps indispensable de la terminer ; et je le dis hardiment dut-on payer quelque chose au delà de ce que légale- ment il reste dû. Après avoir examiné sur les lieux, pris tous les renseignements et les attestations possibles, j'ai reconnu que pour faire taire toutes ces réclamations, il y avait à payer 7,518 piastres, au cours actuel de 65 centimes la piastre, à peu près.

Tel est, Monseigneur, le mauvais effet qu'a dans ce pays, le retard apporté à un tel payement qu'à chaque instant je suis tenté de prendre sur moi de l'acquitter, en en rendant compte au Ministre de la maison du Roi. J'ai promis formellement aux malheureux qui, indépendamment de la somme dWgent qu'on leur prit alors en avanie furent encore emprisonnés pendant trois mois, que défini- tivement ils seraient payés. Je demande à être autorisé à faire immédiatement ce remboursement pour lequel je tirerai, ainsi que M' de Forbin me l'avait proposé, sur la caisse des Musées.

Je ne puis, Monseigneur, que vous prier de transmettre ma demande à Son Excellence le Ministre de la Maison du Roi^ en le priant de vouloir bien me faire connaître ses intentions»

(i) La Vénus de Milo, p. 68.

(8) Entre parenthèses, d'une autre écriture, 3,500 francs.

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LA VÉNUS DE MILO 19

Je désirerais également que votre Excellence voulût bien faire adresser à Monsieur le Comte de Forbin, copie de ma lettre. Je prie V. E. d'agréer Thommage de mon respect.

Le contre-amiral commandant la Division du Levant, M. de Rigny (1). A Son Excellence le Ministre de la Marine et des Colonies à Paris.

La lettre de Famiral de Rigny fut transmise au directeur des Musées le 4 août avec la note suivante :

Paris le 4 août 1825.

Monsieur le Directeur, J'ai Thonneur de vous transmettre copie d'une lettre adressée à M. le Ministre de la Marine par M. de Rigny, commandant de la Division du levant, relativement à des réclama- tions formées par divers individus de File de Milo, à Teffét d'être remboursés des avanies qu'ils ont subies pour avoir laissé enlever la statue dite Vénus de Milo. Je vous prie de vouloir bien examiner cette affaire, et de me faire savoir ce qu'il vous paraîtrait conve- nable de faire à cet égard.

Recevez, Monsieur le Directeur, l'assurance de ma considération distinguée.

Pour M. le vicomte de La Rochefoucauld absent, et par ordre, Le chef de la Division des beaux-arts, Le G*« de Tilly (2).

M. le Directeur des Musées.

L'original porte en marge Tannotation suivante au crayon : « voir dans la correspondance s'il existe quelques antécédents. Répondre qu'on n'a aucune connaissance de ces réclamations, mais que M. le duc de Rivière étant alors ambassadeur dans le levant, on ne peut guère y faire droit sans avoir pris préala- blement son avis, que Ton vient de lui écrire, et que Ton s'em- pressera de transmettre sa réponse; ajourner jusqu^à la réponse de M. de Rivière. »

n y avait donc ignorance^ non mauvaise volonté^ de la part

(1) Original aux archives du Louvre.

(2) Original aux archivei du Louvre;

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âO ETIENNE BllCHON

de la direction des Musées ; mais ce fut, ainsi que nous l^avons indiqué (1), non le ministère, mais M. de Rivière personnelle- ment qui prit à son compte le remboursement, ainsi qu'il ré- sulte de la quittance suivante que nous reproduisons dans sa teneur intégrale (2), dont un exemplaire fut adressé à la di- rection des Musées le 27 mai 1826.

Paris, le 27 mai 1826.

J'ai Thonneur, Monsieur le Comte, de vous transmettre amplîation de la traduction d'une quittance définitive délivrée par les primats de rUe de Hilo, et qui établit que la statue de la Vénus qui porte ce nom a été entièrement payée et qu'aucune nouvelle réclamation ne peut être faite pour cet objet. L'un des originaux de cette pièce écrite en grec moderne, demeurera dans les bureaux du dép^ des Beaux-arts, il en existe un autre à la chancellerie de France à Gons- tantinople.

Recevez, Monsieur le Comte, Tassurance de ma considération dis- tinguée.

Pour M. le vicomte de La Rochefoucauld absent,

Par ordre,

g Le chef de la division des Beaux-arts,

Le C** de Tilly (3). M' le C*« de Forbin.

Traduction de la quittance délivrée par les primats de l'Ile de Hilo .

Cejourd'hui vingt-cinq Janvier mil huit cent vingt-six, furent présens en la chancellerie de la Communauté de cette lle^ par devant Nous Jacovo Tartaraki Chancelier et des primats et témoins dignes de foi, bas nommés, l'Illustre Monsieur Louis Brest, vice-consul de France en cette résidence et les Sieurs Petro Tartaraki (4), le saint

(1) P. 69.

(2) M. S. Reinach, tout récemment encore, déclarait que ce document mérite- rait d'être transcrit et qu'il faudrait aussi en connaître la date {Chronique des arU^ 1900, p. 390).

(3) Original aux archives du Louvre.

(4) Brest, dans sa lettre du 26 mai 1820 à M. de Rivière, publiée en 1874 par M. Edouard de Marcellus, signale son rôle lors de Tenlèvement de la Vénus : « Le sieur Ketro Taltavaki, le premier primat de cette île, nous a beaucoup servi dans cette affaire. Il est cependant au désespoir par la raison que ce prêtre Economo qui avait acheté la statue va partir pour Constantinople pour aUer

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LA VÉNU9 DE MILO 21

Iconome Armeni et rArchiaiandrite Micheli ; ces trois derniers ont dit, déclaré et déclarent qu'ils ont reçu en comptant de Tlllustre Consul en cette résidence M** Louis Brest, d'ordre et pour compte de S. E. M** le Duc de Rivière, demeurant à Paris, ci-devant Am* bassadeur de France près la Porte Ottomane, la somme de piastres turques sept-mille-deux-cent-dix-huit, n* 7218 et ce pour ce qu'ils ont été obligés forcément dans le tems et qu'ils ont payé au- Drog- man de la flotte ottomane Beyzadé Nicolas Mourousi, sous prétexte d'avoir donné leur consentement à M' le Vicomte de Marcellus, secrétaire alors de l'Ambassade de France à Constantinople et à M' Louis Brest Vice-Consul, d'enlever de leur patrie la statue de Vénus qui y avoit été trouvée. Et avec la susdite somme de pias- tres 7218, qu'ils ont reçu aujourd'hui, comme montant de tous leurs dommages soufferts alors, ils déclarent avoir été satisfaits et don- nent une quittance générale pour cette affaire ; ils n'ont et n^auront tant eux que leurs héritiers aucune prétention de qui que ce soit. En foi de quoi ils délivrent la présente quittance faite en présence du Chancelier de la communauté et de celle des témoins dignes de foi, signée de leur propre main. A Milo, les jour, mois et an que dessus.

Signés : Loghotheti Michail, Signés : Le ci-devant Iconome 4r- Tartaraki, témoin meni, j'ai reçu et j'en tiens

Sakelion Ghligorio, témoin. quitte. Yacovo Armeni, témoin. L'Archimandrite Micheli j'ai

reçu et j'en tiens quitte. Petro Tartarakiy j'ai reçu et j'en tiens quitte.

Nous certifions que les signatures ci-dessus sont véritables. Le Chancelier de la Communauté de l'Ile de Milo. Signé : Yacovo Tar- taraki.

Suit la Légalisation de H'' Louis Brest, Vice-Consul de France à Milo.

perBécQter lesdits primats, surtout Pietro Taltavaki Malgré que le sieur

Pétraki Taltavaki nous ait beaucoup servi dans cette affaire, je supplie Votre Excellence de ne pas faire connaître son nom au drogman. Je vous l'ai cité pour faire connaître à Votre Excellence un partisan ami des Français » (F. Ravaisson, la Vénuê de Milo^ extr. des Mémoires de VAcadémie des Inscriptiçns et Belles- Lettres, t. XXXIV, p. 16).

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22 ETIENNE UIGUON

Et à la suite, d'une autre écriture :

L'original à la chaocelerie de France, à Constantinople, entre les mains de M^ Castagne.

Écrit par M. Castagne chan- Vu pour Légalisation de la celier, les autres pièces en grec, signature de M. Castagne, et en français écrite par M. Cas- tagne.

Q' Guilleminot (i).

IV

Il y a eu, sans parler d'une statue de pugiliste trouvée en 1891 (2), ni du Poséidon, des deux statues féminines et du groupe équestre, aujourd'hui disparu, trouvés en 1878 et sur lesquels M. S. Reinach a enfin pu publier le rapport adressé par M. Tissot, ministre à Athènes, au ministre des Affaires étran- gères, M. Waddington (3), durant les années mêmes qui suivirent la mise au jour de la Vénus, d'autres découvertes faites dans le voisinage, sinon dans le même terrain.

L'une de ces découvertes fut celle, le 3 février 1827, de la statue héroïque signée d'Antiphanes, fils de Thrasonides de Paros, qui appartient au musée de Berlin (4). Quelques mots de M. de Clarac, dans son Attisée de sculpture (5), font connaître que cette statue avait été d'abord apportée à Marseille. Il fut alors question de l'acquérir pour le Musée royal. Le 11 décem- bre 1828, le vicomte de La Rochefoucauld, aide de camp du Roi chargé du département des Beaux- Arts, écrivait en effet à. M. de Forbin :

(1) Archives du Louvre.

(2) Revue des études grecques^ 1891, p. 192.

(3) Chronique des arts, 1901, p. 139-141; cf. ibid,, 1897, p. 42-43, 1898, p. 223 et 275. Le rapport est malheureusement dépouillé des dessias qui en eussent fait le principal intérêt.

(4) Besckreibung der antiken Skulptw^en, n^ 200.

(5) Texte, t, II, 2* partie, p. «54.

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LA VÉNUS DE MiLO ES

' ' -• ■t>ari8, le il décembre. 1828* -'^

J'ai rhooneur, Honsienr le Comte, de vous transmettre dés 'documents relatifs à une statue nouvellement découverte dans Tlle de Milo, et offerte à la collection du Roi par Tintermôdiairè de AI. Démélrius Capuda.

D'après de nouveaux renseignements qui me sont fournis par M. Capuda lui-même, cette statue se trouve actuellement à Marseille dans les magasins de MM. Zizinia frères, négociants grecs.

Je vous prierai de voir quelles mesures il sera convenable de prendre pour faire examiner cet objet sur les lieux, de ûianièrè ^ pouvoir se former une opinion fixe sur le degré de mérite et d'inté^ rét qu'il présente, et je vous invite à me donner connaissance du résultat de ce que vous aurez fait à cet égard.

Recevez, Monsieur le Comte, l'assurance de ma considération distinguée.

L'aide de camp du Roi, chargé du département des Beaux- Arts, V** de La Rochefoucauld (i) . /

M' le Comte de Forbin.

Il insistait de nouveau dans une lettre du S janvier 18â9 et la mission de voir la statue fut confiée à J. J. Dubois, qui, à cette date, mis en congé par Tadministration des Musées royaux, allait s'embarquer comme chef de la section d'archéologie de Texpédition de Morée (2). Mais, dans une troisième lettre dii 17 février 1829, M. de La Rochefoucauld faisait savoir à M. de Forbin que M. Démetrius Capuda l'informait « que d'après lés nouvelles qui lui sont données par ses correspondants, M. Du- bois qui, à son passage à Marseille, devait examiner la statue, est reparti de cette ville sans avoir rempli ce soin, bien qu'im- médiatement avant de se mettre en route pour Toulon, il eût annoncé aux personnes chez lesquelles est déposé cet objet, qu'il reviendrait le voir dans quelques heures ». Le directeur général des Beaux-Arts (3) demandait en conséquence « s'il ne

(i) Original aux archives du Louvre.

(2) Voy. mon étude sur Les sculptures d'Olympie conservées au Musée du Louvre (extrait de la Revue archéologique, 1895), p. 44-45. (2) Tel est le nouveau titre que porte M. de La Rochefoucauld dans cette letti:e«

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ETIENNE MICHON:

rait pas possible de confier à une autre personne Texamen de mofceau d'antiquité ».

Plus intéressantes que cette correspondance administrative nt les pièces jointes à la lettre du 11 décembre 1828 : l"" Une lettre, sans date, ni signature, ni nom de destinataire, Biis qui devait être adressée à M. Démetrius Capuda par son rrespondant de Milo, le négociant hollandais Théodore Xéno.

Je vous avais déjà écrit que m'étaot trouvé ici dans le temps le Ton découvrit la statue de Vénus que les Français achetèrent et ent transporter dans le musée de Paris, j'ai bien remarqué cet droit et je me le suis fait de suite acheté, dans Tintention de faire Liler toute cette terre aussitôt que mes affaires me le permettraient;

découverte de Vénus m'ayant fait présumer qu'il devait proba- sment s'y trouver quelque temple de cette déesse, et, en effet, je

me suis pas trompé dans mon attente.

J*ai commencé donc à faire fouler la terre précisément au même droit Ton a trouvé Vénus et je n'ai pas tardé à découvrir Is^ araîlle du Temple; j'en ai continué les traces et m'étant introduit agt pieds de France environ vers le côté droit, j'y ai trouvé une che dans laquelle était placée une statue représentant un homme

tenant des pieds sur un marbre plat, mais par malheur, elle ivait ni les bras ni la tête ; son corps est tout nu et découvert ; au ilieu de ses cuisses il y a une colonne de marbre sur laquelle puyait la statue; du devant de la colonne un voile de marbre nd sur les cuisses de la statue.

L'inscription suivante se conserve toute entière sur la colonne. <TI0ANH2 ePAinMIAOY nAPlOI EnOIEI, c'est ce qui me mne toute conviction que c'est sans contredit un des ouvrages \.ntiphane.

Comme malheureusement, nous n'avons pu trouver les bras ni la te de cette statue et qu'il n'y a d'autre inscription que celle qui rait sur la colonne, nous n'avons pu reconnaître la divinité qu'elle présente, cependant le corps nous fait bien voir que c'en est aiment une.

Tout le corps qui est de marbre blanc n'est point endommagé nt de devant que de derrière, il n'y a que la poitrine qui a souffert lelque peu de dommage, mais qui est tout à fait insignifiant...

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LA VÉNUS DE MILO 25

La hauteur des pieds aux épaules est de six pieds de France et la grosseur bien proportionnée ; sa poitrine est large.

En un mot^ je puis vous assurer que c'est un chef-d'œuvre des plus célèbres et la perfection de Tart me porte à vous dire qu'elle remporte même sur celle de Vénus.

Beaucoup d'anglais qui l'ont vue ont employé tout moyen pour me persuader à la leur vendre, mais moi je n'ai pas consenti à leurs sollicitations, car, comme vous m'aviez recommandé de vous prévenir en cas que je parvins à découvrir quelqu'antiquités^ il était de mon devoir de vous le faire connaître afin que vous puis- siez satisfaire au désir que vous avez de rendre quelques services à la France, en lui faisant acquérir cette statue par votre intermé- diaire, et elle doit, en effet, y mettre plus d'importance que tout autre, car, d'après ce qui est aussi à ma connaissance, cette statue doit représenter un Dieu que l'on place à côté de Vénus tel que je Tai trouvé, ainsi il importe beaucoup à la France qui possède déjà Vénus d'acquérir encore celle-là.

Dans une autre niche j'ai trouvé les pieds d'une autre statue, qui étaient aussi placés sur un marbre plat creusé au milieu et portant cette suscription sur le devant :

EniANAE O HATHP KAI O AAEA0OZ ONOMAPXOZ AHZHMENHN EPMAI KAI HPAKAEI (1).

2"* L'attestation ci-dessous timbrée du sceau de la commu- nauté miliote :

6&<S8(i>poc Elvoç, eëaXXcv àv6pwirouç $t* 6Ç(5S(ov tou àvaa)tdfircovcsç- iceol ic«XaîOTi{x(i)v. "OÔev xatxà xh fjiipoç tou Oeercpoo, iicéj^wv ôXf-pv, àvexxXiJoOT) Sv i^aîkiia ht. [jwtpfjidtpoo XeuxoO, aveu xecpaXfîç ^^^ XP°^^» ^YT^C eU "côv T^itov Sno^ e6peOi) xh SYatXfxa t^ç 'A«ppo§{T7jç xoxà xoùç 1820. Aiô toù 8($eTai ^ icatpoûaa fxxpxupta TexuirwiAévT) (ae r^y (xopaY^Sa z%^ Kotv(5xi)Toç tU ?v8eiÇiv àkrfitiaç,

'Ev Mi5Xt|> J827 Mapxfou 24 (2).

Suivent deux signatures peu lisibles qui semblent être celles de Yacovo Tartaraki et de Yacovo Armeni.

(1) Original aux archives du Louvre.

(2) OrigiBal aux archives du Louvre.

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26 ETIENNE MICHON

3" Le certificat suivant de Brest :

Le Soussigné Louis Brest, Vice-Consul h** de France à Milo lie de TArchipel, certifie et ateste que Mon'. Théodore Xeno négo- cient holandais, faisent des fouilles à Milo, cherchent des anti* quités, a trouvé le trois février mil huit cent vingt-sept une statue sans tète et bras, rapresentent un homme nud, eyant tous les restes entiers et bien conserver, quoi que Tespèce de colonne ou pied de stal ou le vuetements de la dite statue était ataché, et ou ce trouvait Tinscription si bas, et les deux pieds en la déterent ont cassé.

Cette statue a été trouvé dans le même champ et à la droite de rhôtel il a été trouvé la statue de la Venuz Vitricx de Milo en mars 1820 (i); qui existe à Paris au Muséum de sa Majesté très Chrétienne.

Le Soussigné certifie en outre que le dit sieur Xeno a trouvé dans le même champ et Vuomos, une autre hôtel od il a trouvé diffé- rents morceaux de marbre au nombre de sept provenent d'un autre statue, parmis deux pieds, et l'inscription copié de l'autre coté. En foi de la vuérité, nous Lui avons livré le présent Certifflcat pour s'en servir et valuoir si besuoin lui fera.

Milo, le 4 avril 1827.

Le Vice-Consul h'* de France,

Louis Brest. (Timbre du vice -consulat de France à Milo.)

Au dessous :

ANTI0ANHZ ePAZOMIAOY nAPlOI EnOIEI (2) et au verso :

EniANAZ O HATHP KAI O AÀEA0OZ ONOMAPXOZ AnZHMENHN EPMAI KAI HPAKAEI

(i) Il n'y a pas, non plus, je crois, à faire grand état, pour ce qui est de la date précise de la découverte de la Vénus, de cette indication qui se trouve répétée dans une lettre de Brest datée de 1830 dont il sera question plus loin et que j'ai déjà signalée (p. 19. n. 1).

(2) Il y avait d'abord IIAPOIOS, mais le premier 0 a été effacé.

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LA VÉNUS MILO 27

Certifié Yuéritable rinscription cy-dessus, Milo ce 4 avril 1827.

Le Vice Consul h" de France,

Louis Brest (i). (Timbre du Yice coDsulat de France à Milo.)

Il ne sera pas superflu d'ajouter à ces pièces quelques remarques.

Il est bon de rappeler, tout d*abord, que peu avant le sieur Xenos, un de ses compatriotes, le colonel Rottiers, chargé d*un voyage scientifique dans le Levant par le roi des Pays-Bas, avait, lui aussi, fait des fouilles à Milo sur l'em- placement où avait été trouvée la Vénus. « En 1825, vers le milieu de Tété, écrit-il, je débarquai dans Plie de Milo, et mon attention se porta sur les ruines qui se trouvent au pied du mont Castro, à 150 toises au-dessus du niveau de la mer. Au milieu de ces magnifiques débris, à quelques pas du lieu l'on découvrit, en 1819 (2), la célèbre Vénus de Milo, je trouvai le beau Litbostrotc (pavé de Mosaïque) représentant un jeune Bacchus, que Ton voit aujourd'hui au musée royal de Leyde. J'y déterrai, en outre, un superbe autel de marbre, quelques vases, des lampes antiques et plusieurs médailles très rares portant le type de cette île. Mes opérations furent interrompues par l'archonte de Milo. Le magistrat m'apprit l'existence d'un décret du gouvernement grec, par lequel il était défendu à tout individu, de quelque nation qu'il fût, d^entreprendre ou de poursuivre des fouilles et de s'approprier les débris des monu- ments antiques J'obéis donc avec respect aux injonctions

de l'archonte, quoique j'eusse fait préalablement l'achat du terrain j'avais établi mes travaux, par devant le consul de Sa Majesté le roi de France, M. Brest, mon digne et respectable ami (3). »

Le nom de Théodore Xenos lui-même n'est pas inconnu. Brest le nomme dans une communication adressée à Gerhard (4)

(i) Original aux archives du Louvre.

(2) H n'y a pas à s^arrêter à cette indication manifestement fausse.

(3) Rottiers, Description de» monuments de Rhodes, avant-propos, p. 9-10. (4} BulleUinedelV Instituto, 1830, p. 195.

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28 ETIENNE MICHON

et dans le rapport sur la Vénus de Milo qu'il envoya en 1862 au ministère des Affaires étrangères d'après les instructions de M. Bouréo, alors ministre de France à Athènes (1). Dans ce rapport, il fait de lui un grec de Patmos, « alors négociant établi à Smyrne, plus tard consul général grec en ladite ville (2) », qui, pendant la révolution grecque, s'était, avec sa famille et celle de son frère, réfugié à Milo. Il rappelle même les fouilles qu'avait faites ce Xenos, mais voici en quels termes : « M. Xenos avait trouvé, à l'est de la niche de la Vénus, un emplacement rond ayant trois pieds de hauteur, plâtré d'un blanc très luisant, portant en trois lignes de grandes lettres, écrites à l'encre rouge, ayant au milieu une espèce de demi- colonne en pierre, avec un trou au centre; cet emplacement avait la grandeur d'une chambre, mais ronde. Je pense que c'était un offertoire Ton portait les objets offerts à la déesse. Le sieur Xenos avait démoli cet endroit si curieux et il n'a pas même copié l'inscription qui se trouvait tout autour. Le même avait fait des fouilles de l'autre côté de la niche de la Vénus, vers l'ouest, et il a rencontré une nouvelle niche avec de grandes pièces de marbre portant des inscriptions. » D'ail- leurs, faisait remarquer Brest, «je me trouvais absent de l'île avec M. l'amiral de Rigny, que j'accompagnai de partout par ordre ministériel, en qualité d'interprète (3) ». Il est permis, par là, de constater une fois de plus combien peu fidèles étaient les souvenirs de Brest (4).

(1) Chronique des arts, 1897, p. 8W7.

(2) iôirf., p. 86. (3)/6id., 1. c.

(4) Il pourrait sembler inutile dlnsister à nouveau sur ce point si les affirma- tions de Brest ne donnaient naissance, presque périodiquement, à de véritables légendes touchant la Vénus de Milo : telle est par exemple le propos qu'il aurait tenu, lors de la guerre de Crimée, à Tamiral Lespès, qui relâchait à Milo pour prendre un pilote : « Je sais sont les bras de la Vénus, mais personne ne lea verra jamais! » L'amiral Réveitlère, qui le rapporte dans une lettre à M. Armand Dayot, reproduite par ce dernier dans un article tout récent sur les bras de la Vénus de Milo (Le Figaro^ 28 décembre 1901) explique que Brest avait été mécon- tent que son nom ne figurât pas sur le piédestal de la Vénus et s'exprima avec véhémence devant l'amiral Lespès sur l'injustice commise à son égard. « Ce que

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LA VÉNUS DE MILO 29

Brest continue : « Dans ce même terrain découvert se trou- vait une autre statue en marbre mais encore privée de tête et de pieds : on disait que c'était Paris et que les Anglais Tout également pris (1). » M. S. Reinach, qui a fait le premier con- naître le rapport de Brest, ajoute : « Ceci est fort important ; on se rappelle que Voutier, Dumont d'Urville et Brest ont cru que la Vénus appartenait à un groupe représentant le jugement de Paris. L'origine de cette singulière hypothèse se trouve enfin expliquée (2) ». Il m'avait paru (3) que la description s'appli- quait trop bien à la statue aujourd'hui à Berlin, que Brest avait lui-même signalée à Gerhard en 1830 (4), pour qu'il pût s'agir d'une autre que de cette statue, représentant en réalité un mort héroïsé et qui, trouvée en 1827 seulement, n'a pu influer sur les hypothèses formées lors de la découverte de la Vénus. La mention qui est faite dans la lettre anonyme, préci- sément à propos de l'œuvre d'Antiphanes, des Anglais qui l'ont vue et ont employé tout moyen pour se la faire vendre, me parait, malgré les réserves de M. Reinach (5), rendre l'identifi- cation d'autant plus vraisemblable (6).

je puis affirmer, ajoute Tamiral Réveillère^ c'est qu'il est impossible de mettre en doute la parole de Tamiral Lespés, de qui je tiens le propos. » Sans doute; mais lui-même se demande s'il n'y aurait pas un accès de forfanterie bilieuse. La lettre de l'amiral Réveillère a eu son écho dans la presse. Un rédacteur de L Éclair (30 décembre 1901) n'a pas eu de peine à refaire la démonstration que « à bien examiner tous les témoignages du premier degré, on se convainc que c'est par extension qu'on a dit avoir vu des bras à la Vénus de Miio ». « Mais, continue-t-il, [Brest] a pu ne pas mentir a l'amiral Lespès. Après la découverte et ceci résulte d'une lettre de M. Brest à M. de Viella, chargé d'affaires à Cons- tantinople M. Brest fut invité « à faire des recherches pour trouver, dit-il, « les bras et autres débris de la statue ». Cette lettre, qui est du 26 novembre 1820, prouve que la Vénus avait si peu de bras quand on la trouva que l'ambassadeur priait M. Brest de les chercher. Elle prouve aussi » la déduction paraîtra peut- être hasardée « que si M. Brest les chercha^ il a bien pu les trouver, et qu'il ne les donna point pour se venger d'avoir été tenu à l'écart des honneurs rendus aux négociateurs de cet enlèvement. »

(1) Chronique des arts^ 1897, p. 87.

(2) Ibid,, 1. c, note 1.

(3) La Vénus de Milo, p. 26, note 1. (A)BulleUino delV Institulo, 1830, p. 195.

(5) Chronique desaris, 1900, p. 389. M. Reinach ne peut croire Brest oublieux an point de dire que cette statue avait été emportée par les Anglais.

(6) Il est bien probable que c'est aussi à la même statue que se référait une

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30 ÉT1ENN£ MIGHON

Dans la même communicalion adressée à Gehrard, dont il vient d'être parlé, Brest lui annonçait encore la découverte de sept fragments d'une seconde statue et d'une inscription, dont Gerhard donne le texte comme il suit :

EniANAS 0 nATHP KAI 0 AAEA*OS ONOMAPXOS AriSMENHN EPMAI KAI HPAKAEI

en le faisant suivre de la remarque : « la nostra copia viziosa- m^^erfà AriSNMENHN(l). » Nous apprenons maintenant que, entre la sculpture et l'inscription, il y avait un lien et que c'est sur le devant de la plinthe de la statue qu'était gravée la dédi- cace. Il devient, d'autre part, évident que Gerhard avait mal lu la copie de Brest, qui portait non AFISNMENHN mais AFISHME- NHN. Sa traduction « (statuant) consecratam Merctirio atque Her^ culi » a, d'ailleurs, dès l'abord, été rejetée. Le Corpus déjà avait reconnu qu'il s'agissait d'un nom propre, soit Ayia-ixévTov, soit, préférait Boeckh, A(p)tT(To)[jLiv7iv (2). Virlet, lors de l'expédition de Morée, copia mieux AFHSIMENHN (3), et la découverte récente d'une autre dédicace mentionnant le même person- nage, qui y est appelé Agesimenes, inscription qu'a le premier publiée, d'après un estampage du fils de Brest, successeur de son père au vice-consulat de France à Milo, le Bulletin de cor-^ respondance hellénique (4), ne laisse pas de doute, comme le remarque M. Hiller von Gaertringen (5), sur le vrai nom du personnage. Il est permis, en revanche, de se demander, en ce qui concerne la coupure des lignes, si la vraie division ne serait pas celle indiquée dans la copie, apparemment revue avec soin, certifiée véritable par la pièce oflScielle de Brest, et si, par suite, l'inscription ne devrait pas être rétablie :

note, dont je n'ai retrouvé aux archives du Louvre que l'indication, à la date du 2 septembre 1828, annonçant une découverte de statue faite à Milo par M. Hamon^

(1) Bullettino delV Inatituto, 1830, p. 195.

(2) Corpus inscriptionum graecarum^ t. II, n* 2431.

(3) Voy. ibid., additamenta, p. 1081. (4)T.1II, 1879, p.256.

(3) Insci^tiones gra€cae insularuni matis Aëgaèi, fasc; IHj nol090;

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VÉNUS DE MILO 31

EniANAI O nATHP KAI O AÀEA0OZ

ONOMAPXOZ AfHZIMENHN

EPMAI KAI HPAKAEI (i)

L'intérêt principal, enfin, des pièces retrouvées aux archives du Louvre consiste dans les passages suivants de la lettre ano- nyme : « J'ai bien remarqué cet endroit ; la découverte de la Vénus m'ayant fait présumer qu'il devait probablement s'y trouver quelque temple de cette déesse et en effet je ne me suis pas trompé dans mon attente... J'ai commencé donc à faire fou* 1er la terre précisément au même endroit l'on a trouvé Vénus et je n'ai pas tardé à découvrir la muraille du Temple ; j'en ai continué les traces et m'étant introduit vingt pieds de France environ vers le côté droit, j'y ai trouvé une niche dans laquelle était placée une statue représentant un homme se tenant des pieds sur un marbre plat. Dans une autre niche j'ai trouvé les pieds d'une autre statue. » Quelque part que l'on veuille faire au manque de critique du fouilleur, il y a là, ce me semble, un témoignage dont il ne sera pas possible désor- mais de ne pas tenir compte pour se prononcer en pleine con- naissance de cause sur la nature, encore si discutée, de l'em- placement où fut découverte la Vénus de Milo .

Etienne Michon.

(1) La copie de Virlet, que suit M. Hiller ton Gaertringen (1. c.)* coupe la pre- mière ligne de même, mais la seconde seulement après EPMAI. Il est vrai que, en ce qui concerne la signature d'Antlphanes^ Brest ne donne que trois lignes au lieu de quatre qui existent sur Tofiginal et que par suite son autorité est loin d*étre sans défaut. Il me semble aussi que, pour ce qui est des caractères, il n'y a pas de raison décisive pour les supposer différents de ce qulls sont dans Tautre dédicace figure le même Agesimenes {Inscriptionea graecae insulai*um maris Aegaei, n* 1084).

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APOLLON KENDRISOS

ET APOLLON PATRÔOS EN THRACE

M. TacchcUa, conservateur du Musée de Philippopoli (Rou- mélie orientale), a communiqué à mon frère, qui a bien voulu me la transmettre, la copie de l'inscription suivante, trouvée à Philippopoli. Elle est gravée sur une base rectangulaire (forme « autel »), haute de 0 m. 32, lai^e de 0 m. i3.

AnOAAnNI

KNAPiin Bievz

K0TI02 lEPEYI ZYPIAZ eEAZ AnPON ANE eHKEN

'AuoXXwvi KevSpio-ô BtOu; K6t(u)o; Upcùç Suptaç 6eàç Sûpov

Cette inscription fait connaître un nouveau lieu de culte de la « déesse Syrienne » ; mais elle apporte, en outre, un ren- seignement des plus précieux sur un dieu thrace, dont l'exis- tence jusqu*à présent n'avait été que soupçonnée.

Il existe des monnaies de bronze de Philippopolis, à l'effigie d'Ëlagabale, qui font connaître des jeux appelés Ktv8pel«ta fluôta :

1. ... ANTHNEINOC CEB. Buste radié et cuirassé d'Elaga- baie à droite.

y [KENlAPEICEIA nveiA EN <|)IAinnO I (ex)nOAI NEn I

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APOLLON KEMDRISOS ET APOLLON PATRÔOS EN THRAGE 33

KOPn. Table à quatre pieds de lion, sur laquelle est une urne des jeux renfermant cinq boules. Entre les pieds de la table, une diota renfermant deux palmes.

JE 36 ■/"» Paris (médaillon) (= Mionnet, Desc, I, 418, 353).

2. AYT K M AY[PHA] ANTHNEINOC CEB. Buste radié et cuirassé d'Elagabale à droite.

r KENAPEiCEiA nveiA EN <|)iAin | (ex) nonoAi rcni

KOPn. Temple octostyle vu de trois quarts, avec un globule au fronton ; les faces latérales ont six colonnes.

^ 35 m/m Paris (médaillon) (= Mionnet, Desc,^ 356). BerUn (Cat. 1, 230, no 52). Vienne (Mionnet, Sttpp.f II, 478, 1630).

Eckhel a mentionné ces pièces, sans s'expliquer sur Toriginc du nom des jeux Kev8pel<Tsia [\). Depuis, un fragment d'inscrip- tion de Pbilippopolis avait fait connaître une çuM KeySpio-elii; (2). Boeckb, en commentant ce texte, émit l'opinion que ce nom de jeux et de tribu cachait quelque divinité locale. La nouvelle inscription confirme d'une manière éclatante sa conjecture ; elle nous apprend le nom de ce dieu thrace, KevSpia-os, et nous montre qu'il avait été identifié à Apollon. La tribu KevSpio-evç est donc le pendant de la tribu 'ApTe|xi(nàç mentionnée par d'autres inscriptions de Pbilippopolis (3).

Plusieurs monnaies de Pbilippopolis, du temps de Garacalla, mentionnent des jeux Ilyôia, sans autre épithète. Faut-il les distinguer des Ksv8pel<reianû0ia, qui apparaissent sous Ëlagabale, ou n'y a-t-ii eu qu'un changement d'appellation? La question est délicate. On serait tenté cependant d'y répondre négati- vement en présence de l'inscription CIA. III, 120 un héraut, natif de Sinope, énumère parmi ses victoires (1. 19-20) nùOia ev 4>tAt7î7:o7:6X€t P', KevTp£[<Teia (sic) èv «ï^tXtintoTçoXsi. L'ins- cription, qui mentionne les jeux millénaires de Rome, est

(1) Doct. numorum, IV, 437. 11 signale une explication absurde d'Harduin, Opéra Melecta^ p. 617.

(2) CIG, II, 2049 (= Dumont-Homolie, 57 b),

(3) CIG, 2047 (Dumont, 37 a) et 2048 (mieux Dumont-Homolle, 44).

3

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34 THÉODORE REINACa

postérieure à 248. Si les Pytbia de Philippopolis avaient vraiment changé de nom sous Elagabale (218-222), il faudrait faire remonter les premières victoires de notre athlète à plus de trente ans en arrière, ce qui n'est guère probable.

Les jeux KevSpio'eia figuraient-ils ailleurs qu'à Philippopolis? Sestini a décrit (1) une prétendue monnaie de Valérien dans la collection Ainslie qui serait ainsi conçue : m IIou. Au. "buaXspiavoç Au. Tète radiée. ^ KevSpeo-eia IluOia (2) Nixaiecdv. Table sur laquelle sont trois urnes ; dans celle du milieu, trois palmes ; dans les deux autres, une seule. iE 6. » Cette description, qui a passé de chez Mionnet {Supplément, V, 158, n* 922) et chez Head [Historia Numorum, p. 443) doit être tenue pour suspecte, étant donné la l^èreté bien connue de Sestini et le fait que sur les autres monnaies agonistiques de Nicée sous Valérien (par exemple, Mionnet, Desc, n* 292; Suppl.y n** 924), les jeux sont désignés sous le nom de Aiovuo-ia IluOia Nixaieâv. La pièce Ainslie ne s'est pas retrouvée (3) et aucune pièce analogue n'existe dans les nombreuses collections publiques ou privées dépouillées par Waddington, M. Babelon et moi-même.

M. Tacchella nous a encore communiqué les deux inscriptions suivantes, qui paraissent inédites (j'indique les ligatures par un trait horizontal au-dessus des lettres liées) :

2. Sarcophage en granit trouvé à Philippopoli. Long. 2 m. 30 ; H. 1 m. ; Larg. 1 m. 20.

KavxiXXio^ *Ai:p<i)(v)tavoç ÎJûTlaw':^ xotlt^ <t\j\k6lt^ lauTOu... AI | Kùtu^^t Ivo-opoTlx Tûv I8ia)(v) xot'tfet^euaTsv. A la fin de la 1. 1 il faut peut-être restituer 'EXiçt]8t*

Bloc de granit, près de Philippopolis

(1) Descriplio numoi*utn vetei*um (17%), p. ^î,

(2) Dans le catalogue manuscrit de la collection Ainslie péLr Séstiiil, au Niusée Britannique, la légende est Rtv8pci9cia nuO. Nixatccov (communication de M. Barclay Head).

(3) M. Head veut bien m'écrire que les pièces d'ÂinsUe ont passé pour la plupart dans les collections Northwick et Payne Knight. Northwick avait une pièce agonis- tique de Nicée sous Valérien (Catalogue, 934, sans légende) qui fut achetée par le marchand BooBcke et dont la trace s*est ensuite perdue.

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APOLLON KENDRISOS ET APOLLON PÂTRÔOS EN THRACE 35

AuTOxpàxopa Tpaïa] | vèv Kaiaapa Se | êaariv Tepixavi | xiv Aaxi- xôv II Tt. KXauSioc Uoké | p.ap^oç àp^tepeuç.

Enfin, le même obligeant correspondant nous a envoyé des copies nouvelles de deux inscriptions importantes, précédem- ment connues, qui sont entrées au Musée de Philippopoli.

4. Dédicace à Gordien et à sa femme (1) (Dumont-HomoUe, n^6*,a, l=p. 346).

A la 1. 7, M. Taccbella a lu le nom du légat propréteur ainsi nONIMATIANOr (Millingen novi|jLaTtavoiï, Jirecek no|jL«ovtavou, Dessau Dovit. Maytavou). On pourrait aussi restituer Ho, Najjia- Tiovou. Namatianus est le cognomen du fameux poète gallo- romain Claudius Rutilius et le nom Namatius apparaît au V* et au vi* siècle (De Vit, s. v.).

5. Épigramme de Bouyouk Monastir (Dumont-HomoUe, n"" 62, 20, p. 362 = Cougny, Anth. Pal. III, p. 587, n* 128 b).

D'après les estampages fournis par M. Tacchella la lecture suivante parait assurée :

TévSc «ot' fil8pu<ravto Oe^ îrtptxa)Xiï j *otS(j> | (2) 'A«oXX<!)VK7|8è xa^-tYvîlTOt, it«t8e< j AùXouJ^lvew (3) | Itxc 81 TûTïratpûoç àvoc Saicaïx?[v | ^piScoXov j auT&p ot d^tfavTO xaxài ^06vtt | A(x)8oicàpoio«

Au vers 2, il faut accentuer 'ATtoXXàvw et non 'AitoXXcovtç, car il s'agit sûrement d*un homme ; 'AitoXXwvK; équivaut à 'AiroXXw- V104 comme dans Titiscription d'ApoUonia, CIG. 2052, 18, Ton trouve aussi (L 9) A7l(JLYiTp^ pour ATijAvl-cpto; (4). A la 1. 4 je considère ol comme le datif du pronom de la 3* personne

(!) b'aprèfl M* tacchella la pierre porte (1* S) £a^tv(a (pour £a6iv{ocv) et noiij tomme a lu Jit'ecek, SoiCtviavV* Cette princesse s^àppelaii, en effet, Sabinia.

(2) Cf., avec Jirecek, Anth. Pal. IX, 786 : T(Sv$e noeiSpuaavxo bc^) iccoixaXXéa pcafxdv;

(3) On pburrait hésiter entre AôXouCévcu> et Àô^ouÇ^vcu (dans Tinscription CIG, 2054 = t)umbnt III, h, Hamroer à lu A&XouÇ<vr.< Aô^obÇ^vtoi;) ; mais à Bassapara> Duitiont (no 10) a lu BttOuç AOXouÇ<vco« et Ton à trouvé eh latin Auluzanus (CIL lUj 6050 et supp. 7437) et Aulozenes (CIL, V, 3509). Cf. AovxaÇivr.ç (Dumont, {i\\

(4) Sur ces formes décadentes cf. RUhner Biais, I, p. 400, Anm. 3.

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36 THÉODORE REINÂGtt

plutôt que comme l'article pluriel ; le souvenir du digamma ini- tial de ol excuse rallongement de la deuxième syllabe de aÙT&p et dispense des corrections plus ou moins violentes imaginées par divers éditeurs (aùiip ol In^^oLyxo^ aùtàp S'eTOfiouvro, etc.).

Au début du 3^ vers, ma lecture concorde avec celle de Tsoun- tas ÇE(f. àp^. 4883, col. 263), adoptée par Cougny (1); mais je ne crois pas qu'on puisse interpréter avec ce dernier erat auiem eorum patria domus super Sapaicam glebosam : du moins, je demanderais un exemple de icaxp^oç employé substantivement en ce sens. Je vois dans icaxp^oç une épitbète, très fréquente, d'Apollon et je traduis : « Cette statue (2) fut érigée autrefois au cbarmant dieu Pbébus par Apollonios et ses frères, fils d'Au- louzénès. C'était leur Apollon Patroos (héréditaire), (quand ils habitaient) dans la Sapaïque fertile. Ensuite, ils la lui ont élevée de nouveau dans la terre de Dodoparos. »

La forme masculine Dodoparos a sans doute été préférée à Dodopara (comparer Bessapara, Drizipara), pour les besoins du vers (3), et comme notre inscription a très certainement été trouvée in sitUy on peut en conclure que le canton jusqu'à présent inconnu de ce nom correspondait à peu près à la région que Kiepert appelle Seletica^ chef-lieu Cabylé (Sliven?). En remontant du Rhodope vers l'Hémus la famille Aulouzénès avait emporté son Apollon Patroos^ comme Énée ses Pénates et Rachel les dieux de Laban.

Théodore Reinach.

(1) Skorpil ENKBâBTûN, iirecek et HomoUe KBAETûN.

(2) La statue qui surmontait autrefois le pilier. A moins qu'il ne s'agisse du pilier lui-même. Mais peut-on admettre un Apollon kionoïde à si basse époque (!!• ou iii« s. ap. J.-C.)?

(3) Le Y. 3 est resté faux. Il pourrait fournir à M. Usener un nouvel et faible argument pour sa théorie de Tindépendance des deux moitiés de Thexamétre dans la versification populaire.

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LES SOUVENIRS DE PHOTAKOS

PREMIER AIDE DE CAMP DE TH. COLOCOTRONIS

Il est toujours intéressant d'étudier l'histoire de la Révolu- tion hellénique et la formation du royaume de Grèce. Dernière- ment encore M. Gaston Isambert publiait un livre sur V Indé- pendance grecque et l'Europe (1) et montrait que, sans un concours de circonstances particulières, la Grèce fût restée sous l'autorité du Sultan et que celle-ci eût été fortifiée « par l'effort opéré pour la secouer, par les querelles intestines qui faillirent plus d'une fois décourager les philhellènes, par le peu de philanthropie qui dicta aux puissances européennes leur attitude » (2). M. Isambert a indiqué notamment que, ff des trois pays à qui la Grèce dut son indépendance, c'est en somme la France qui eut le moins de préoccupations person- nelles : l'Angleterre et la Russie ont fait longtemps passer leurs intérêts particuliers et ceux des principes conservateurs avant lliumanité » (3).

Des Souvenirs de la Révolution grecque^ écrits par Photios Chrysanthopoulos, dit Photakos, qui avait été premier aide- de-camp de Théodore Colocotronis, terminés à Athènes en décembre 1858, dédiés par l'auteur « à la sainte ombre dés Ypsilantis », c'est ce que M. Stavros Andropoulos, Aréopagite,

(1) Paris, PloD et Nourrit, 1900.

(2) Rev, hUtor, de mars-avril 1901, p. 381.

(3) ïlnd.

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38 GEORGES DOUBLET

vient de publier (1). Pbotakos a réuni ces souvenirs pour faire connaître ce à quoi il a pris part : « amère est la vérité », dit-il dans une lettre à un de ses amis.

Ce n*est pas un inconnu. en 1798 à Magouliana (auj. village de Téparchie de Gortynia), il s'occupe d'abord de commerce en Bessarabie et va à Odessa ; il s'y mêle à THétai- rie; c'est lui qui est le second émissaire que celle-ci dépèche à Kanelos Deliyannis. Il débarque à Hydra à la fin d'octobre 1820, feint d'être un médecin russe, ne parle guère grec, dépiste la surveillance du gouverneur turc du Péloponèse, Kourchid- pacba. Quand la Révolution éclate, Golocotronis le prend comme premier capitaine et, en mars 1832, le nomme son premier aide-de-camp. En 1858, Pbotakos publie ses Sauve- nirs de iSSi et i832y et en 1868 une Vie de f archimandrite Gr. Phlesas. Il mourut en 1878, « commandant de la pha- lange », et fut enterré dans l'église Sainte^Barbe de Tripolitza. Dix ans plus tard on éditait ses Vies des héros péloponésiens et de ceux qui sont venus dans la Morée. Un membre de l'Aréopage nous fait connaître les Souvenirs de Pbotakos de 1821 à 18S8.

Ce qui les domine, c'est la personnalité de Th. Golocotronis. Elle est trop connue de nos lecteurs pour que nous y insistions. I) suffit de rappeler que l'illustre patriote, à Karytaena en 1770, mourut à Athènes en 1843; que dès les débuts de la Révolution il se battit en Morée ; que les gouvernements grecs eurent parfois à se défier de lui; qu'il fut un instant empri- sonné, plus tard condamné à mort, peine que l'on commua en dix ans de réclusion, enfin gracié par le roi Othon, nommé général et conseiller d'État. Qu'il ait été d'une bravoure témé- raire, d'une taille athlétique, que son courage ait été sou- vent heureux, mais inutile devant l'habileté d'Ibrahim, qu'il ait imposé Gapo d'Istria comme Président de la Grèce en 1827, participé au gouvernement qui suivit l'assassinat du Prési- dent, combattu Tinfluchce russe, nul ne l'ignore. Qu'il a été

(1) AUiënefl, imprim. P. D. S&kellarios, 1900,

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USB « SOUVENIRS » DE PHOTAKOS 39

commandant en chef en 1823, vice-président du conseil exé- cutif en 1825, d'ailleurs prisonnier au monastère d'Hydra durant quelques mois, on le sait; et sa vie^ écrite par Constan- tin Golocotronis et publiée il y a un demi-siècle, en 1851, a eu des lecteurs.

Néanmoins les Souvenirs de Photakos, qui viennent de paraître, méritent d*ètre examinés : c'est un aide-de-camp et un admirateur qui nous renseigne sur quelques-uns des actes du vaillant Klepbte, Tune des gloires les plus bruyantes, sinon les plus nettes, de la Révolution hellénique.

Les Souvenirs de Photakos sont divisés en huit livres, un par année.

Nous voici en 1821 (1), au lendemain du voyage que Pierre Lebrun fit en Grèce et qu'il chanta plus tard. Photakos montre comment les membres de l'Hétairie répandirent l'idée d'un sou- lèvement dans, le Péloponèse et ce que furent les préparatifs de la lutte. De toutes parts il arrive des « capitaines ». Si les Grecs ont été bien reçus en Russie, en Moldavie, en Valachie, ils ont appris dans les Sept-IIes Tart militaire, à Técole de Richard Church et dans « ce qu'on appelait les bataillons auxi- liaires Anglais » ; la fondation de l'Académie des Sept-Ues par Guilfordleur a permis de s'instruire. Dès 1817 les envoyés de l'Hétairie « arrivent en Grèce, surtout dans le Péloponèse » ; puis ce sont des conciliabules secrets de quatre ou cinq patriotes dans des lieux écartés ; Alexandre Ypsiiantis accepte en Russie le commandement suprême de l'association. Photakos raconte comment les Grecs, sous prétexte de combattre les loups qui, dirent-ils aux Turcs, attaquaient troupeaux et bergers, firent petit à petit de grands achats de poudre et de balles. « Ils allaient sur les montagnes s'exercer au fusil, faisaient souliers et gibecières, chantaient les chants héroïques de Rigas, se com- muniquaient les lettres de l'Hétairie, les cachaient dans les rochers ou les grottes, enduisaient leurs armes de graisse, les

(i) Le Uvre premier des Souvenirs de Photakos comprend douze chapitres (p. 47

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pendaient aux sapins et autres arbres, empêchaient ainsi les Turcs de les confisquer dans leurs maisons ». On aime à lire la scène de Tévêque d'Hélos et de certain Turc qui, sous prétexte d'être chrétien et de vouloir se confesser, cherchait à connaître les secrets. Le 6 janvier 1821 Colocotronis commence à agir dans le Magne ; le 22 mars Petros Mavromichalis prend Cala- mata ; les capitaines attaquent les différentes garnisons du Pélo- ponèse. Notons la marche de larchimandrite Phlesas « qui portait un casque ; son porte-drapeau était un moine, Papas- Tourta, qui tenait une grande croix dans ses mains et s'avan- çait toujours en tête des soldats ». Karytœna est assiégée. Pho- takos montre les chrétiens dispersés par les Turcs de Tripolitsa, décrit le combat de Levidi et l'insurrection de Psara, de Spet- zae, d'Hydra : ici elle fut plus lente à se produire, parce que Ton redoutait le sultan. « Le 16 avril nous allâmes à Valtetsi Colocotronis me nomma son aidc-de-camp et dès ce jour je raccompagnai à ce titre dans toutes les guerres ». Mais tout va mal ; Kourchid pacha, gouverneur du Péloponèse, envoie un de ses lieutenants pour contenir le soulèvement ; Kechaya passe de Missolonghi à Psathopyrgo, brûle Vostitsa et Corinthe, marche sur Argos. « Nous pensions à la foule des Albanais qui allait le rejoindre ; nous ne savions pas ce que devenaient nos navires ; nos frères de Roumélie n'étaient pas encore soulevés : nous n'avions plus une goutte de sang dans les veines (xo aïixà [xaç e^puye) ». Colocotronis conduit ses soldats à Trikorpha, « d'où l'on voit Tripolitsa », et leur raconte la fable du serpent et du crabe, trop longue pour être résumée ici. Mais voici D. Ypsilantis à Hydra, puis à Astros les canons le saluent et les gens lui tressent des couronnes : il entre en relations avec Colocotronis. Monemvasia est assiégée par terre et par mer. En jxiillet c'est l'arrivée d'Alex. Mavrocordatos qui ranime les espé- rances. Ici nous trouvons quelques épisodes amusants. Phota- kos, chargé par son chef de surveiller les mouvements des Turcs autour de Tripolitsa, ne sait pas conduire son cheval ; pendant qu'il promène sa lunette sur les Turcs qui coupent le

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LES « SÇUYENIRS )> DE PHOTAKOS 41

blé et le fourrage, la béte s'enfuit ; Photakos crie et se désole ; Golocotronis survient « avec son fameux cheval qu'on appe- lait Kechaya », s'informe de ce qu'il y a, court après le cheval de son aide-de-camp et le rattrape. Alors Photakos se remet à examiner l'horizon, croit voir des soldats : « le soleil allait se coucher, il était devant moi, je distinguais mal, et mon cheval s'agitait » ; Taide-de-camp a peur, appelle son chef qui regarde à son tour dans la lunette et reconnaît... des oiseaux qui déchi- quetaient des cadavres. Puis Photakos devient « tout jaune » en apercevant dans une église des corps décapités (p. 21S à 218). Tripolitza est prise par les Grecs ; mais la peste y éclate. Faute d'enlever Patras, ce que rêvait Golocotronis, c'est sur Nauplie qu'on tente un coup de main, et il échoue. Il est à remarquer que Photakos passe sous silence quelques événements de cette année, qui ont eu pourtant de l'effet sur la révolution grecque : l'ultimatum adressé par le tsar Alexandre au sultan Mahmoud en juin, le rappel de l'ambassadeur russe en août, la défiance que l'Autriche (Alexandre avait désavoué Ypsilantis pour plaire à Melternich) et l'Angleterre témoignaient au mouvement insur- rectionnel.

Le premier livre des Souvenirs de Photakos se termine par le récit de la façon dont Golocotronis enleva TAcrocorinthe. Notons les punitions qu'il infligeait à ses hommes : il ordonnait aux soldats de cracher sur leurs camarades à la suite de fautes graves, et deux moururent au cours de cette correction. L'un d'eux avait demandé des olives frites ; la femme qu'il priait de lui donner, dit Photakos, « cette étrange nourriture », n'avait pas compris ; il s'était irrité, avait cassé une cruche et répandu Thuile qu'elle contenait ; d'où plaintes à Golocotronis. « Voilà comment se repentaient les gens de ce temps-là ». Mais il res- tait encore seize places fortes à enlever aux Turcs : notamment Modon, Goron, Patras, Nauplie.

En 1822 (1) la Révolution s'étend. Golocotronis est chargé

(i) Le livre deuxième des Souvenirs de Ph. comprend quatre chapitres (p. 291 i452).

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« par le gouvernement formé de la veille » d*assiéger, avec le titre de stratège, Patras; il part de Gorinthe le 20 janvier; à Gastouni ses soldats célèbrent en son honneur la saint Théo- dore : « coup de fusils, danses, rasades de vin, fusées, etc.. ». Finalement il faut lever le siège de Patras. Voici Dramali dont les nombreuses troupes menacent de couvrir tout le Péloponèse; devant la tactique de Golocotronis il se retire dans l'Acroco- rinthe ; la garnison de cette citadelle s'enfuit ; Dramali assiège le fort d'Argos ; les Turcs évacuent Nauplie. Si Patras ne tombe pas aux mains des Grecs, « c'est qu'il y eut à Gorinthe et à Tri- politza un complot contre Golocotronis : Texécutif, la Ghambre et beaucoup des sénateurs du Péloponèse étaient jaloux de lui ». Il alla à Gorinthe voir ce dont il retournait, revint furieux, « blasphémant et disant : Autant nous avons tué de Turcs, autant il vient de s'en faire là-bas », et leva le siège, malgré les instructions de I. Goletis, le ministre de la guerre. A peine Dramali est-il aux Megala Dervenia de Gorinthe, il écrit au sultan qu'il est maître de la Morée ; tout Gonstantinople est en fête : « l'armée de Dramali était la moitié des forces avec les- quelles Kourchid pacha combattait Ali pacha, 32,000 hommes, surtout des cavaliers, 6 canons ». G'est alors que Golocotronis, dit Photakos, a sembla un autre Moïse » (p. 324) ; et il donne 1^ liste des chefs qui marchaient avec lui. Ge qui est sûr, c'est que Dramali se retira d'Argos sur Gorinthe^ s'enferma dans l'Acro- corinthe. « G'est par suite de notre chagrin et de notre souf- france que », dit Photakos en termes pittoresques, « l'ftme nous est venue aux dents : nos chevaux marchaient sur des cada- vres.... mais la région d'Argos fut purgée de Turcs, à l'excep- tion de ceux qui étaient enfermés à Nauplie.... Kourchid pacha avait perdu la confiance du sultan à qui on répétait qu'il s'était approprié les trésors d*Ali pacha de Janina.... Dramali était un remarquable homme de guerre.... », mais il ne put être ravi- taillé par la flotte turque. Après avoir ravagé Psara, elle comp- tait aller à Nauplie et tout d'abord débarquer des troupes à Spetzae ; ici elle échoua, « Goletis, ministre provisoire de la

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LES (( SOUVENIRS DE PHOTAKOS 43

guerre et des affaires étrangères (le gouvernement grec, chassé d'Argos par la marche en avant de Dramali, était à Myli), se rendit à l'échelle d'Astros était Tamiral français de Rigny (1) quHl alla voir, nous le sûmes depuis, durant la nuit, Tentre- tint de ses projets. Goletis revint ; Tamiral se rendit à Hydra avec trois navires pour effrayer les Hydriotes et reprendre des otages turcs... tira le canon, descendit à terre... avertit ensuite le Gapilan-pacha qu'il était facile de débarquer à Nauplie » : celui-ci n'envoya qu'un bateau, chargé de blé, que les Grecs prirent le 20 septembre. Nauplie se rend enfin à Golocotronis, Staïkos ayant escaladé les murs du fort Palamidi il savait par deux espions qu'il n'y avait ni soldats ni officiers : ceux-ci étaient descendus dans la ville pour délibérer sur une somma- tion des assiégeants et, « épuisés par la faim », n'avaient pu remonter. Golocotronis nomma Photakos premier commandant, h titre provisoire, de la citadelle. c( Les Turcs ne deman- dèrent qu'à avoir la vie sauve, ne se soucièrent ni des tombeaux de leurs ancêtres, ni des lieux ils priaient... les Grecs, bar- bares et sauvages, ne réfléchissant pas à l'avenir, aveuglés de leur liberté, rasèrent mosquées, tombeaux, bains, fontaines ». Puis la peste éclate, et il serait classique de comparer Photakos et Thucydide : notons seulement qu'elle ravagea surtout les philhellènes allemands, arrivés depuis peu. Quant aux Turcs, on les expédie à Smyrne. Mais voici de graves nouvelles : l'Exécutif apprend qu'une nouvelle invasion turque se pré- pare, qu'elle aura lieu et par mer et par terre. Or, nulle disci- pline chez les Grecs, l'autorité de Golocotronis contestée en plusieurs endroits, partout des jalousies et des divisions; et Photakos en trace le tableau éparchie par éparchie.

Mais, dira-t-on, que pense-t-il de l'assemblée d'Épidaure? des massacres de Ghio et de Ghypre? de la mort du fameux

(1) Première mentioiii chez Photakos, de Tamiral qui, après avoir été, quelques années plus tard, choisi par Poiignac pour faire partie du dernier des ministères de Charles X, refusa d'en être afin de n'avoir pas Bourmont pour collègue, et fut le premier iet ministres deja marine de {.ouis-Philippe.

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Ali-Pacha? de Missolonghi oh sont assiégés Mavrocordatos et Botzaris? du Congrès de Vérone qui fit si peu pour les Grecs? Rien, puisque Photakos veut parler exclusivement de ce à quoi il a pris part. Quant à la France, elle peut mppeler Fimpres- sion produite par les événements de Ghio en mai et juin ou de Chypre en août. C'est alors que Casimir Delavigne écrit son Tyriée aux Grecs, parle avec autant d'émotion que de fantaisie « des palais de Chio que Tart en vain décore », des bois fleuris la jeunesse de File était naguère heureuse, des violences des Turcs, de Tintrépidité de Canaris. De lui et de Miaoulis, Pho- takos ne dit rien, non plus que du succès de ses brûlots qui avaient fait sauter le navire-amiral en rade de Ténédos. C'est à propos de Chypre que l'auteur des Messéniennes compose son Voyageur et montre « les vautours prenant leur volée, empor- tant des lambeaux des morts d que les Turcs ont laissés sur le rivage. Passons au second livre des Messéniennes : nous y trou- vons la pièce du Jeune Diacre de Corony dédiée à Pouqueville dont le Voyage en Grèce avait fourni le sujet au poète. Laissons le jeune prêtre mourir dans la barque il chantait les malheurs de ses coreligionnaires, au pied de la forteresse encore turque flottent « les crins mouvants du profane étendard qui chassa la Croix sainte », et revenons à Photakos.

1823 (1) est l'année de la mort de Mark os Botzaris; mais ce n'est pas le principal événement dont parlent les Souvenirs de Photakos. Il décrit d'abord la retraite de Dramali, les maux que les Grecs ont soufferts de « ceux qui étaient venus du dehors m pour les aider, l'assemblée d'Astros, la marche d'Odysseus An- droutsos qui rejoint Colocotronis. Mais voici Condouriotis chef de l'Exécutif. Il est intéressant de lire le récit de la bagarre de Cala- mata et de la façon dont Colocotronis la dissipe, puis du soulève- ment populaire qui éclate à Tripolitsa et menace le nouveau gou- vernement, et çà et de toutes ces rixes et querelles qui faillirent compromettre Tœuvre de la Révolution. Photakos ne dissimule

(1) Le livre troisième des Souvenirs de Ph. comprend un seul chapitre (p. 453 à

512).

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LES « SOUVENIRS » DE PHOTAKOS 4S

pas en un endroit que son chef n'était pas toujours de bonne foi, que les Pélopouésiens auraient aimé à ne le voir se con- sacrer qu'aux choses de la guerre, qu'il perdit un peu de sa valeur militaire à être vice-président de l'Exécutif. On sait, en effet, que le grand patriote avait obligé l'assemblée d'Astros à lui donner ce titre et Mavrocordatos à se retirer à Hydra, et qu'il chercha à amener l'Assemblée à Nauplie. Photakos est un de ceux qui empêchent Colocotronis de faire placer Mavrocordatos sur un fine et de le bannir ainsi, à la mode turque. Deux fois Colocotronis donna sa démission de vice-président ; deux fois l'Exécutif la refusa. Sur ces entrefaites, il prit la forteresse de Corinthe et la remit au gouvernement. Ici les Souvenirs men- tionnent l'Assemblée réunie partie à Argos, partie à Kranidi ; et c< nous eûmes alors deux Assemblées et deux Exécutifs, d'ail- leurs en opposition ». Heureusement les comités philhelléniques d'Europe (1) envoyèrent aux Grecs, dit Photakos, ce dont ils avaient besoin.

Nous voici en 1824 (2), l'une des années les querelles entre les chefs chrétiens furent le plus lamentables. Photakos parle de la société « la Fraternité » qui se forma en janvier à Tripolitsa et avait pour but secret de dissoudre l'Exécutif et de poursuivre Colocotronis en justice. Le gouvernement de Con- douriotis était encore à Kranidi. Ce ne sont que complots ^ Tripolitsa, et l'assassinat de Colocotronis, déclaré déchu par ce dernier, est projeté. De toute part, la situation est grave. « Ma- vrocordatos calomnie Colocotronis auprès des Anglais, disant qu'il est à la dévotion des Russes et des Français, pour le rendre suspect aux Anglais : d'ailleurs avec les Français (3) Coloco-

(1) C'est Tannée Lamartine, qui avait dédié à Byron sa pièce de VEommCy parue dans les Méditations de 1820, publie la inoi*l de Socrate,

(2) Le livre quatrième des Souvenirs ne comprend aussi qu'un seul chapitre (p. 513-552).

(3) Inutile de rappeler que les souvenirs de Photakos coïncident à peu près avec la période nous eûmes le ministère Villèle (15 décembre 1821-4 janvier 1828). Chateaubriand en fut le ministre des Affaires Étrangères depuis la fin de 1822 Jusqu'au jour Villèle et Corbière le renvoyèrent.

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tronis n*eut jamais de rapports, parce qu'il pensait qu'ils ne feraient pas de bien à la Grèce et étaient hostiles à la démo* cratie » (p. 530). C'est l'époque le gouvernement légal assiège Nauplie, marche sur Tripolitsa, bat Golocotronis en juillet et lui accorde, sur sa demande, l'amnistie; ce qui ne l'empêcha pas de se révolter lorsque les pouvoirs de Condou- riotis furent renouvelés. Triste année ! d'ailleurs on voit (ce dont Photakos ne dit rien), Odysseus se vendre aux Turcs, Byron mourir en avril dans Missolonghi^ et (il en parle plus loin), le sultan Mahmoud confier au pacha d'Egypte, Méhé' met-Âli, le soin de soumettre cette Grèce à laquelle les puis- sances songeaient parfois à donner un roi, l'un des fils du duc d'Orléans, le duc de Nemours. A ce que raconte Photakos et à ce qu'il pense de la France en particulier, il est permis d'op- poser le fait qu'en février 1824 Lamartine, qui venait d'évo- quer dans un poème harmonieux et un peu diffus, platonicien moins que chrétien, THymette, le Parthénon, le temple de Thésée, les nobles pensées du Phédon et la physionomie de Socrate mourant, envoie à Delavigne une épltre en vers il le félicite d'aller « avec les ailes de Pindare » assister les Grecs

a Sur les bords profanés de Sparte et de Mégare ».

C'est alors que l'auteur des Messéniennes lui répond que les Grecs

« Qu'un poète secourt et que les rois trahissent »

doivent, vaincus ou vainqueurs, arriver à la liberté, et que son philhellénisme lui coûte une sinécure dont Delavigne jouissait volontiers, la bibliothèque de la Chancellerie, qui lui fut enlevée pour avoir critiqué le gouvernement français et le concert euro- péen d'alors :

« A vous, puissants du monde, à vous, rois de la terré,

Qui tenez dans vos mains et la paix et la guerre,

A vous de décider si, lassés de souffrir,

Lés Grecs ont pris le fër pour vaincre ou pour mourir »:

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LfiS « SOUVENIRS » DE raOTÂKOS 47

Et voici le début du philhellénisme de « l'enfant sublime ir, déjà applaudi pour ses articles au Conservateur littéraire j pour ses Odes et Ballades, pour son Han d'Islande : Victor Hugo salue, dans la Revue française de juin 1824, la mort de Byron et son dévouement à la cause grecque.

1825 est une année particulièrement intéressante pour le sujet qui nous occupe* C'est alors que Lamartine, ému à la pensée de la mort du poète de Childe-Harold, écrit et publie le Dernier chant du pèlerinage d'Haroldy vante l'insurrection et les brûlots « qui sifflent sur les flots du Bosphore » ainsi qu'au travers « des écueils dont Mégare est semé », parle des oliviers de Minerve, des cîmes du Pinde, des bords de TAlphée, de la colonnade du temple du cap Sunium rêva Platon, glorifie l'héroïsme des femmes de Souli et la valeur des principaux chefs de la lutte, Odysseus, Marko Botzaris, Canaris :

« Tout Hellène est soldat, tout soldat est martyr ».

C'est alors qu'il écrit il ne la publia qu'en 1830, au livre IV de ses Harmonies Y Invocation pour les Grecs il rappelle que les Chrétiens de là-bas ont élevé des autels au Christ dans les endroits le paganisme avait été le plus brillant, à Délos, à Egine, à Marathon, à Salamine, a et sur le cap méditait Platon » ; et il interroge le ciel : « N'es-tu plus le dieu des armées? » C'est aussi en 1825 que Delavigne et ses Messe-- niennes entrent à l'Académie, et que Fauriel achève de publier ses Chants populaires de la Grèce moderne. Ouvrons le livre que Photakos consacre aux événements de 1825 (1).

Coletis fait arrêter Germanos, l'évêque de Palaeo-Patras qui, quatre ans auparavant, avait levé l'étendard de la Croix. La guerre civile continue et l'auteur des Souvenirs que nous ana- lysons écrit : « Les gens qui étaient venus en Morée ne cher- chaient pas à distinguer Tami ou l'ennemi de l'administration., on n'entendait qtle gémissements... partout ils demandaient

(1) Son cinquième livre comprend sept chapitres^ et avec lui commence le tome II de l'édition Aiidropoulo» (p. 3 à 278);

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rimpossible, comme du sésame rôti à la broche, des œufs rôtis à la broche, du lait à la broche, jusqu'à du sucre qui fût rôti (p. 17 o-ouTaiJLt tj>7|T0V elç ttIv ooiîêXav, aOyi tj>7|Tà €iç 'njv o^56)vocv, yàXa tU TTiV o-ouêXav, tj>7|Tov xal Çàyapt), des olives frites, du caviar, et autres nourritures inusitées dans le Péloponèse ». Gondouriotis enferme au couvent du prophète Elle, à Hydra, Colocotronis et ses partisans qui y restent du commencement de janvier à la mi-mai. A ce propos, Photakos raconte que le 26 octobre 1820, il avait voyagé sur le bateau de Kyriakos Skôurlis de Gonstantinople aux Dardanelles, et de sur celui du capitaine lanis Batsaxis qui Tavait conduit à Hydra. Mais la guerre civile semble finie, d'autant mieux que le fils de Méhémet-Ali, Ibrahim, nommé pacha de Morée par le sultan, entre en scène et envahit le Péloponèse. Photakos n^indique pas que c'est sur le conseil de TAutriche que Mahmoud avait fait appel à son puissant vassal, déjà victorieux des Ouahabites, des Nubiens, des gens du Sennaar, des Cretois qu'il venait d'écraser. « Il y avait deux partis, celui de Gondouriotis et Mavrocordatos, celui de Goletis, et un troisième ne demandait qu'à naître » : mais alors paraît Ibrahim. « Il avait une armée puissante et bien organisée, des officiers Français de tout grade, un nombreux état-major d'officiers européens, surtout de Français... Des bateaux qui amenèrent ses troupes peu à peu à Modon ; il n'y en eut pas qui fussent anglais ou russes : presque tous étaient autrichiens et français ». Skourtis est mis à la têfe des forces destinées à combattre Ibrahim, vient à Tripolitsa, prie Photakos de lui amener les soldats de Golocotronis : mais celui-ci est encore en prison. Des ennemis de Gondouriotis se préparent à l'enlever : mais on craint qu'il ne soit tué dans la bagarre et que les Hydriotes n'assassinent le reste des prisonniers par représailles. L'auteur de ces Souvenirs raconte qu'il fut chaîné d'en aviser le principal conspirateur. Mais, à Hydra même, nou- veau complot pour délivrer les prisonniers et les conduire vite, avec des goëlettes, dans le Péloponèse. Photakos s'entremet pour le chef dont il était le premier aide-de-camp, risque d'être

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LES « SOUVENIRS » DE PHOTAKOS 49

arrêté à Karytaena, va à Nauplie avec Targent nécessaire à la réussite du coup de main, est dénoncé, arrêté et retenu en prison jusqu'à Tamnistie. Alors il parle d'Ibrahim, de ses vic- toires, notamment de la prise de Navarin le 18 mai : « voilà les résultats aboutissaient le président Gondouriotis et son con- seiller Mavrocordatos ; on retombait sous la domination des Turcs, parce que les capitaines du Péloponèse étaient en prison et la discorde parmi nous ». Fabvier, un Français, reçoit la mis- sion d'organiser une armée régulière. Photakos parle ici de la venue du général français Roche, de la proposition des philhel- lènes français relative à une candidature du duc de Nemours, des sympathies que Démétr. Ypsilantis eti. Goletis témoignaient à la France. Mais l'Angleterre veillait, « et les Français ne trou- vèrent pas tant d'enthousiasme, bien que Roche distribuât des montres et de l'argent ». Ibrahim passait cependant, aux yeux de quelques-uns, « pour un Napoléon ou un Pyrrhus ». Aussi le gouvernement de Gondouriotis songc-t-il à amnistier Goloco- tronis et les autres prisonniers d'Hydra. Après le combat de Maniaki succombent l'archimandrite Phlesas « et un Français que le général Roche lui avait donné et près de qui l'on trouva des cadavres turcs dont les blessures montraient que l'épée du Français les avait tous tués », les captifs sont conduits à Nau- plie. On les acclame; on jure de s'unir contre Ibrahim. « Les Juifs i>/écrit Photakos à ce propos, « ne croient pas que Jésus ait été Dieu et qu'il soit de la Vierge. Mais quand ils sont en danger, surtout quand leurs femmes vont accoucher, ils invo- quent Marie, mère de J.-G., pour qu'elle leur vienne en aide; ils crient tous : Viens, Marie! (Mé^a, Mapiàjx), et la femme en couches : Viens, toi aussi, viens ! Puis, quand tout est fini, on prend un balai, on exorcise tous les esprits de l'air, et l'on dit : A la porte, Marie ! ('EÇw, Maptà[jL). De même lors de la libé- ration de Golocotronis... » (p. 94). Il est mis à la tête de la défense du Péloponèse, va à Tripolitsa, y est accueilli par de grandes salves de fusils et de canons. Néanmoins Ibrahim occupe Tripolitsa, descend sur TArgolide, livre bataille, le

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22 juin, à Myli (rancienne Lerne), en face de Nauplie était le siège de rExécutif : Colocotronis n'avait pas eu de chance. Notons la manière dont il avait fait brûler Tripolitsa pour empêcher le pacha d'y trouver un logement. Photakos y passe ensuite : « la ville était vide, les maisons flambaient, j'eus peur, dans les rues des monceaux de cadavres, au loin des gens qui fuyaient et emportaient quelques affaires, les chiens hur- laient... » (p. 109). Ibrahim arrive à Tripolitsa, incendie les maisons des paysans de la plaine, répand la terreur : « en haut, sur les montagnes, on entendait un grand bruit, c'étaient les hommes et les bêtes qui fuyaient ». Le pacha marche sur Nau- plie, et Ton craint que des traîtres ne livrent la ville. Avant quTpsilanti n'ouvre le feu à Myli, l'amiral Français a pris position dans le golfe d'Argos : « on disait que le pacha rece- vait des conseils de M. de Rigny ; ce dernier encouragea Ypsi- lantis à s'éloigner de Myli, et lui représenta qu'il n'avait qu'une poignée d'hommes et que les Turcs étaient fort nombreux; Ypsi- lantis lui répondit noblement que, quand un homme combat ses ennemis, peu importe qu'il ait peu de soldats, parce qu'il faut se sacrifier & sa patrie ». Le jour la bataille de Trikorpha rend la vie aux Grecs, ils font appel à l'Angleterre. Ibrahim pendant ce temps ravageait le Péloponèse, et il est curieux de lire chez Photakos comment il augmentait son harem. « Entre Diaselo (Halônistaena) et Yytina, on trouva les familles de ces villages cachées dans les montagnes... notamment des mères avec leurs enfants et des jeunes filles » dont il donne les noms. « On les conduisit sans violences devant le pacha ; il chargea son médecin, son interprète, et une vieille femme qui était de vérifier si elles étaient saines et vierges ; puis il prit la plu» belle et donna les autres à ses agas et à ses beys » (p. 158). Quant à l'appel envoyé au gouvernement anglais, Colocotronis l'a signé le premier; on a imité la signature des absents. Dans l'alinéa 7 notons qu'il était dit que le gouvernement anglais « a le bonheur de diriger un peuple libre », et dans l'article I*' de la loi votée, —^ c'est au milieu de juin, que la Grèce se

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LES « SOUVENIRS » PHOTÂKOS 51

mettait sous le protectorat britannique. En même temps les « Gallophrones » écrivent en France, et les « Russophrones » en Russie : « nos prêtres craignaient que THellade ne fût asservie par les catholiques, non politiquement, mais religieusement, et les puissances catholiques se méfiaient des Grecs, comme ayant la même foi que la Russie ». Notons aussi ce que Photakos écrit sur Souleiman-bey, que le pacha avait nommé comman- dant d'armes à Tripolitsa : « c'était un français nommé Chevet, apprécié chez lui pour sa valeur militaire ; il avait abjuré en Egypte, connaissait bien la tactique, avait organisé des troupes régulières en Egypte avec la collaboration d'autres Français qui étaient allés là-bas ». Et Photakos de conclure que, s'il est allé en Egypte un si grand nombre de nos compatriotes et s'ils y ont abjuré le christianisme, c'est qu'ils avaient un but poli- tique. Cioletis et Ypsilantis sont alors les chefs du parti français. Gouras tue Odysseus « qui avait été son bienfaiteur : tous le traitèrent de Judas ». Quant à Golocotronis, il souffrait beaucoup de ceux des Hellènes qui avaient les yeux tournés vers la France. Sans doute il honorait et respectait le caractère français et ceux de nos compatriotes << qui étaient philhellènes et cultivés » ; mais du gouvernement français, qui alors, dit Photakos, prodi- guait ses sympathies aux Turcs, Golocotronis n'attendait aucun bien. Le 5 septembre Ibrahim va de Tripolitsa en Laconie, et durant son absence Tripolitsa reste occupée par une garnison turque « dont tous les oflBciers étaient Français ». Fabvier essaie d'enlever Tripolitsa et échoue. G'est alors que lord Ganning répond et aux chefs de terre et de mer Golocotronis et A. Miaou- lis ». Ici se place un curieux épisode : celui du baron Rozaloff^ italien de naissance, ancien officier de Napoléon, suspect à la Sainte-Alliance pour son libéralisme, et mal vu de Fabvier. Rozaloff envoie une provocation à Suleiman-bey, jure de le tuer « avec Santa Gaterina : c'est ainsi qu'il nommait son épée », tonibe malade du typhus, est vainement soigné par plusieurs médecins, notamment par le français Balis, et recommande en mourant que l'on tue « le tyran de Naples », François I" : ses

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â2 GEORGES DOD&LET

enfants ressayèrent dans la suite. Ibrahim va à Missolonghi, et Colocotronis cherche vainement à prendre Tripolitsa de nuit. « Les Turcs se tenaient en éveil ; ils avaient chassé tous les chiens de la ville; quant à toutes les chiennes qui avaient mis bas, ils les avaient attachées au pied du mur et en dehors, et avaient gardé leurs petits dans Tripolitsa ; les chiens aboyaient, les chiennes hurlaient... Au fur et à mesure que les chrétiens approchaient, les sentinelles turques leur criaient : Je te vois, giaour... » L'attaque échoua.

En 1826 (1), Tamiral anglais Hamilton fait descendre de sa frégate et conduire à Argos un de ses compatriotes qui, reçu par Colocotronis, boit à la liberté grecque et affirme que le peuple britannique Ta reconnue. « Dès lors nous crûmes que l'Angleterre voulait notre bien». L'Assemblée se réunit à Épi- daure. Mais Réchid pacha et Ibrahim obligent Missolonghi à se rendre en avril. Notre compatriote Fabvier, « chef de l'armée régulière », ne veut pas aller au secours de cette ville et donne sa démission ; ce qui ofire à Photakos une nouvelle occasion de dire que les officiers de l'armée régulière de l'Egypte étaient des Français et qu'avec des Arabes « ils faisaient des merveilles ». Coletis déclare que, si Fabvier s'en va, c'en est fait de la Grèce. Quant à l'Assemblée, l'amiral autrichien et son collègue français la gênent : « c'est surtout le mauvais vouloir de la France qui nous mettait dans une situation fâcheuse, et le gouvernement français aidait visiblement les Turcs à détruire les Grecs ». Alors a lieu un appel général aux armes, et une fois de plus ces Souvenirs portent un jugement sévère sur le gouvernement de Gondouriotis « qui n'avait réussi qu'à empri- sonner le klephte Colocotronis et les autres gloires du peuple ». A la tète du parti français est D. Ypsilantis, dont le frère Alexandre avait été livré par la Russie « à l'Autriche, amie des Turcs et ennemie des Grecs... La France, » répète Phota- kos, « agissait contre nous ». Mais voici Gondouriotis écarté

(1) Le livre sixième des Souvenirs comprend quatre chapitres (p. 278 4404).

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LES « SOUVENIRS » DE PUOTAKOS 53

du pouvoir : une nouvelle commission est nommée avec Zaïmis pour président, ce qui permet à Coiocotronis et à Gondouriotis de se rencontrer enfin sur un terrain commun, celui de Tani- mosité envers les nouveaux venus. Photakos, envoyé par son chef à Nauplie, y fait la connaissance de Garaïskakis. D'autre part, Ibrahim revient de Missolonghi à Patras, passe par Calavryta et Tripolitsa, gagne la Messénie : Coiocotronis le suit pas à pas. Ibrahim échoue contre le Magne, revient à Tripolitsa, gagne Corinthe. Ici Photakos décrit un épisode que nous devons traduire. « Nous arrivons à Haghios Phlôros ; il s'y trouve une source et de grands arbres ; nous y voyons pendus six petits enfants qui auraient pu être encore en nour- rice, de cinq à sept mois, emmaillottés comme leurs mères l'avaient fait. Les Arabes ne les avaient pas tués... et il y avait trois jours qu'ils étaient suspendus... Ils avaient leurs mains dans la bouche et suçaient leurs doigts ; plus d'un les avait ramollis au point qu'ils suçaient leur sang.. . A ceux qui vivaient, Coiocotronis fit donner du lait de chèvre. Que devinrent-ils ensuite? nous l'ignorons » (p. 308). L'Assemblée esta Trézène ; les deux factions anglaises et françaises y luttent; jusque-là il n'y avait point de parti russe, parce qu'Alex. Ypsilantis avait été livré par la Russie à l'Autriche. Or Coiocotronis était pour l'Angleterre. « Le parti français faisait l'impossible pour qu'on s'adressât à la France comme on avait sollicité la Grande- Bretagne : pourtant la plupart des Hellènes n'espéraient guère rien de la France, dont la politique était incertaine ou plutôt sympathique aux Turcs. Le gouvernement français ne nous aida point depuis le début de nos luttes jusqu'à l'arrivée de Jean Capodistrias. Par contre, il soutenait les Turcs. Mais les libéraux français écrivaient dans les journaux et parlaient de notre liberté dans les assemblées politiques ; par la plume et la parole ils éveillèrent les sympathies de l'Europe en notre faveur » et organisèrent des comités. Il est vrai que, des philhellènes qui vinrent en Grèce, Photakos dit que la plupart furent plus encombrants qu'utjles. Seuls, à son avis, les Anglais

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54 GEORGES DOUBLET

rendirent de vrais services. Coletis et D. Ypsilantis, les chefs du parti français, demandent alors aux Grecs d'arborer le drapeau de notre pays et de réclamer pour roi le duc de Nemours (p. 374). L*amiral de Rigny, étant à Salamine, invite à son bord Caraïskakis et les pachas turcs qui assiégeaient FAcropole, rend à celui-là et à ceux-ci les mêmes honneurs, semble dési- reux de les mettre en relations. Mais voici qui semble plus grave dans Tattitude de nos agents : à la nouvelle que les Turcs avaient ravagé Psara, le consul de France à Smyme donne un bal. L'Egypte sous Méhémet-Ali était, Photakos ne cesse d'y insister, « une seconde France ». La place nous manque pour résumer le portrait qu'il trace de Mahmoud : « une bète sau- vage ». Comment un homme d'épée omet-il de noter que le sultan fut obligé d'abolir, au plus fort de la Révolution grecque, deux de ses plus redoutables milices, les Janissaires et les Spahis dont le pittoresque accoutrement a été décrit avec com- plaisance par nos poètes d'alors? C'est du moins le lieu de rappeler qu'en juin, à la nouvelle d'ailleurs fausse que Canaris avait été tué dans un de ses brûlots et sa tète exposée à Stamboul, à côté du crâne de Botzaris, mort en 1823, et de Joseph, évèque de Rogous, tué à Missolonghi, Victor Hugo écrit ses Têtes du Sérail. 11 y décrit Stamboul avec fantaisie ; il prodigue harems, dômes bleus à croissants, balcons mau- resques découpés en trèfles, coupoles d'étain, kiosques peints, flèches de mosquées ; il dit que la couronne de Mahmoud « a pour fleurons des tètes de chrétiens » et que ses esclaves sont fouettés par des spahis; il glorifie plusieurs des Klephtes, Kostos, Kitzos qui avaient été amis de Byron, Khristos qui était venu de l'Olympe ; il évoque l'Archipel,

« Belles îles des cieux et du printemps chéries, Qui le jour paraissez des corbeilles fleuries, La nuit des vases parfumés ».

et adresse une sommation à l'Europe chrétienne qu'il invite à choisir « enfin de Jésus et d'Omar, de la croix et du glaive, de l'auréole et du turban ».

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LES « SOUVENIRS » DE PHOTAKOS 55

Quant à Colocotronis, il est vraiment sympathique à la Grande-Bretagne dont les partisans l'emportent : aussi voit-on Cochrane amiralissime et Ghurch généralissime, au moment Jean Capodistrias est nommé président pour sept ans. Quant au chef de notre mémorialiste, Ghurch le fait « commandant géné- ral » (ipx^yoç Y^^^^^^ç)*

Les événements se déroulent de plus en plus vite en 1827(1). Colocotronis et Gondouriotis, toujours d'accord, installent, en face de TÂssemblée légale qui était à Egine, une autre qui se tient à Hermione et se réclame de la Russie ; puis elles fusion- nent à Trézène. Réchid assiège toujours l'Acropole : l'amiral de Rigny obtient enfin, lors de la capitulation en juin, la liberté et les honneurs de la guerre pour les chrétiens qui s'y étaient défendus. Golocotronis juge indispensable de faire assassiner Nénékos qui avait des rapports avec les ennemis, et la scène ne manque ni de grandeur ni de couleur. « Avant de donner l'ordre écrit qu'on le tuât, mon chef entra dans Téglise du monastère de Kandyla, se plaça devant l'image de la Viei^e, la salua trois fois; puis il signa l'ordre en disant à la Vierge : Je le fais pour ma patrie, et ce n'est pas un Ghrétienque jetue, mais un Turc. » Ibrahim continue à ravager le Péloponèse, mais échoue devant Carytœna. Ge que Photakos nomme « les intrigues françaises » (p. 450) arrive au comble. « Que ne fit pas l'amiral de Rigny? que ne promit-il point à Garaïskakis, afin que celui-ci arborât les drapeaux de la France et de la Turquie ? Garaïskakis nous raconta tout, quand il vint à Argos, montra même à Coloco- tronis le firman que l'amiral français avait obtenu du sultan et qui nommait Garaïskakis armatole d'Agrapha ». Quelque mauvaise opinion que Photakos ait du ministère Villèle en particulier et en général du gouvernement de Charles X, quelque admiration que lui ait inspirée celui de Geoi^e lY, nous ne pouvons oublier que, le 20 octobre de cette même année, ce ne sont pas les seuls canons de l'Angleterre qui partirent tout

(1) Le septième livre des Souvenirs comprend trois chapitFes (p. 405 à 454).

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86 GEORGES DOUBLET

seuls à Navarin el qui anéantirent Tescadre turco-égyptienne . Ces Souvenirs ne font pas une part suffisante à la célèbre bataille qui travailla à tout autre chose qu'au maintien de Tintégrité de TEmpire ottoman. Et puisque Photakos n'est pas convaincu du philhellénisme de la France de 1827, rappelons qu'en cette année-là Victor Hugo écrivit trois de ses Orientales les plus célèbres, d'abord Y Enthousiasme où, s*autorisant d'un vers d'André Chénier, il prêche la guerre, demande un turban et un sabre pour combattre les Turcs, un cheval ou un navire, invite « les débris de nos vieux régiments » de l'Empire à le suivre, et dit aux fusils français de se réveiller « de leur long sommeil ». Il y parle des spahis turcs, armés d'un « damas », d'un crois- sant d'acier », et loue le colonel français qui combattait alors au premier rang des Grecs,

Toi qui seul fus au poste les rois ont manqué,

Chef des hordes disciplinées

Parmi les Grecs nouveaux ombre d'un vieux Romain.

En novembre, c'est Navarin qu'il écrit : ce qu'il dresse de dômes d'or dans ce paysage de fantaisie, et de térébinthes sur les GoUlines, et de maisons peintes dans la ville, ce qu'il réunit d'embarcations aux noms bizarres pour en composer la flotte turco-égyp tienne, ce qu'il adresse d'hommages à Albion, à l'Aigle des CiZars, aux Fleurs de Lys de la France d'alors, et par contre de dures paroles à l'Autriche, on le sait. Canaris est comparé même par Hugo à Grillon, et Ibrahim à Tamcrlan. Puis, en décembre il compose la Douleur du Pacha Reschid, dont le tigre nubien est mort.

Enfin, nous voici au terme du livre du premier aide de camp de Colocotronis, et, en 1828 (1), l'année nous supposons que Photakos, qui n'en dit rien, Ta su la France (disons mieux, le ministère Martignac) envoya 20,000 hommes en Morée sous les ordres du général Maison, d'ailleurs avec

(1) Le huitième et dernier livre de ces Souvenirs n'a qu'un chapitre (p. 455 à 475). Le» Orienlales de Victor Hugo parurent en Janvier 1829.

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LES « SOUVENIRS » DE PHOTAKOS 57

Fasscntiment de TAngleterre, en juillet, et alors que, dès mai, la Russie s'était mise en marche de son côté, ic Après Navarin les Ottomans comprirent mieux qu'ils étaient comme des étran- gers dans le Péloponèse. » Ibrahim démolit les murs de Tripo- litsa, et la narration mérite d'être lue. « II fit jurer à tous ses soldats qu'ils ne laisseraient à la surface du sol rien qui pût servir; qu'une cuiller, ils la rompraient en deux; qu*une tuile, ils la briseraient. Trois fois ils répondirent : Amen... Tant qu'ils travaillèrent, la musique joua sans interruption... Cette fête dura cinq journées... Capodistrias protesta auprès des puis- sances. Ibrahim répondit : Qu'elles indemnisent le sultan pour lui avoir détruit sa flotte à Navarin, je rebâtirai la ville. » Notons encore que dans une lettre adressée au pacha, Capitan Anastos lui dit : « Vous avez 40,000 hommes, réguliers et irré- guliers, une belle cavalerie, des oiBciers Français, des canons, et Golocotronis n'a que 4 ou 5,000 irréguliers, mal armés : pourtant il vous a combattu. . . C'est un mauvais monta- gnard », répondit Ibrahim. EnAn, les puissances imposent un armistice. Photakos termine en disant qu'on l'a accusé d'écrire trop de bien de son chef. Un autre Colocotronis ne s'est jamais trouvé, dit-il à ses accusateurs : mon chef était toujours en avant. « A qui critiquera mes Souvenirs et en contestera l'exac- titude, il ne convient pas que je réponde. » Et la France, dont le philhellénisme lui a semblé douteux, peut à son tour supposer que le brave palikarc a reconnu que le parti de Chateaubriand, une fofs arrivé au pouvoir, a engagé le gouvernement de Charles X dans la question d'Orient plus avant que le cabinet Villèle. C'est alors que Victor Hugo se détourne du théâtre son Cromwell n'avait pu être joué, et compose, en 1828, presque toutes ses Orientales : en mars, la Chanson des Pirates^ en avril, le Ravinj en mai, la Marche turque^ la Bataille perdue, Laz» zara, en juin, F Enfant, le Danube en colère, en juillet, la Cap- tive, Sarah la baigneuse^ en août, les Djinns^ en septembre, le Clair de lune^ le Voile^ le Vœu, en octobre, la Sultane favorite^ le CH de guerre de Mufti, Sultan Achmet, et en novembre, le

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58 GEORGES DOUBLET

Château fort^ le Derviche et la pièce à Canaris : « Lorsqu'un vaisseau vaincu... »

Telle est l'œuvre que M. Stavros Andropoulos vient d'éditer. L'analyse que nous en avons donnée est trop longue pour que nous nous permettions de rechercher encore quelle en est la valeur,

M L'impartialité historique des Souvenirs de Photakos sur la guerre de Tindépendance hellénique n'est pas à l'abri, peut- être, de tout soupçon », disait le secrétaire de notre Association, M. Am. Hauvette, dans son rapport de mai 1901, il con- sacrait quelques mots aux ouvrages les plus importants qui avaient été offerts à notre bibliothèque. « Si le fidèle compa- gnon de Colocotronis défend avec force la mémoire de son chef, nul doute que les historiens n'accueillent avec faveur le récit d'un témoin oculaire, quitte à faire la part des erreurs Tesprit de parti entraîne trop souvent les hommes politiques de tous les temps et de tous les pays ». Photakos a dit lui-même que « la vérité est amère », du moins parfois; mais de son côté M. Isambert a dernièrement mis en relief le peu de préoccu- pations personnelles que la France apporta aux événements dont il s'agit.

Il semble qu'on ne puisse méconnaître l'importance de ce livre, pour ce qui regarde les opérations de Théod. Colocotronis. Dans la riche collection des ouvrages relatifs à la guerre de l'Indépendance et écrits par des Grecs nous ne parlons pas de ceux qui viennent de Français, d'Anglais, d'AUemanàs, à côté des œuvres de Xanthos et de J. Philémon sur rHétairie(l), de Soutzo, de Philémon et de Trikoupis sur la Révolution, de K. Papadopoulos sur Odysseus, de Perrhœbos et de Vyzantios, surtout auprès des 'EXXrivtxàt uTtoixvrijjLOveuiJLaTa que I. Colocotro-

(1) n faut y joindre les documents en français, relatifs au soulèvement dTpsi- lanti, à l'organisation de métairie et à sa propagande, que M. le docteur D. Gr. Kambouroglous, conservateur de la Bibliothèque nationale de Grèce, vient de trouver dans les manuscrits de celle-ci et de publier (Athènes, libr. franc, et inter- nat., et Paris, libr. Nilson : voir Rev, histor. de janvier-février 1902, p. 124),

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LES « SOUVENIRS )> DE PHOTÂKOS 59

nis a publiés, en 1856, et la Vie de Th, Colocotronis que Cons- tantin Colocotronis avait donnée, huit ans après la mort du célèbre patriote, en 1851, et que nous avons rappelée en com- mençant, les Souvenirs de iSSi à f8S8 de Photios Chrysantho- poulos, dit Photakos, qui fut le premier aide de camp de Théod. Colocotronis et qui nous aima moins que l'Angleterre doivent avoir désormais une des meilleures places.

Il convient de féliciter le distingué Aréopagite qui a pris le soin de faire connaître l'ensemble, dont nous n'avions qu'une partie, des Souvenirs, dédiés par le vaillant soldat « à la Sainte ombre des deux Ypsilantis », Alexandre que Photakos ne cesse de reprocher à la Russie d'avoir livré à TAutriche, « alors amie des Turcs et ennemie des Hellènes », et Démétrios en qui il ne ne peut s'empêcher de montrer, comme en Coletis, un ami de la France.

Geoi^es Doublet.

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NOUVEAUX FRAGMENTS DE SAPPHO

Tandis que le musée du Louvre, endormi sur ses lauriers dllypéride, parait se désintéresser complètement de Faccrois- sement de ses collections papyrographiques, d'autres musées de l'ancien et du nouveau continent, mieux informés, mieux servis par une organisation plus souple et plus pratique, riva- lisent d'émulation dans ce vaste champ il y a place pour tout le monde. On ne se contente pas d'organiser des fouilles oflBcielles, ou de participer aux frais et, par conséquent, aux bénéfices de fouilles privées ; on entretient sur les lieux, c'est- à-dire en Egypte, des agents spéciaux et vigilants, chargés de surveiller le marché des antiquités et de l'exploiter, dans la limite de crédits souvent très étendus^ sans avoir besoin, pour le moindre débours, d'en référer à un conservatoire lointain et incompétent, dont la réponse n'arrive d'ordinaire que lorsque l'oiseau est parti.

Assurément, ce système a ses inconvénients. Pour quiconque a étudié de visu, comme je viens de le faire, ce singulier marché du Caire, des brocanteurs ignares débitent à l'aune et au kilo des grimoires dont le contenu est pour eux lettre close, il est clair qu'on est souvent amené à acheter des papyrus par lots et à payer assez cher des broutilles de mince valeur. Mais c'est aussi le seul moyen de happer au vol, de temps en temps, une pièce de choix, qui repaye amplement, à elle seule, le temps, la peine, l'argent si intelligemment prodigués. Quelque fécondes, quelque bien dirigées, en effet, qu'aient

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NOUVEAUX FRAGBCENTS DE SAPPHO 61

^lé les fouilles des Pétrie, des Grenfell et des Hunt, il faut bien avouer, en effet, que tous les grands papyrus littéraires révélés depuis quinze ans Hypéride, Aristote, Hérondas, Bacchylide proviennent, sans exception, non d'explorations méthodiques, mais de fouilles anonymes et clandestines. Ces précieuses reliques ont été déterrées par d'humbles cher- cheurs de sebakh Tengrais formé par les détritus des cités disparues et ont passé de leurs mains dans celles de mar- chands arabes ou grecs; ceux-ci, à leur tour, les ont vendues aux représentants des musées d'Europe, en se gardant bien d'en indiquer l'exacte provenance, que parfois ils ignorent eux-mêmes. Et tout porte à croire que, malgré les efforts de la Direction des Antiquités, ce petit commerce n'est pas près de finir. Ne pouvant l'empêcher, il faut en prendre notre parti et surtout notre part. On ne saurait le dire trop haut : si notre administration a un sérieux souci de son devoir, si elle a conscience de sa responsabilité, elle ne se bornera pas désor- mais à subventionner des missions , excellentes d'ailleurs, comme celle de M. Pierre Jouguet ; elle profitera de l'avantage incomparable et jusqu'à présent stérile que donne à la France la possession d'un Institut archéologique au Caire, unique en son genre, pour créer à son tour un service d'achat sur place d'antiquités égyptiennes, car ce que je dis des papyrus s'applique également à bien d'autres catégories d'objets débar- rassé des entraves d'une bureaucratie surannée. A son tour elle jettera le filet dans cette crue de documents de toute nature qui se déverse chaque mois dans les boutiques et arrière-bou- tiques du Caire et de Gizeh. Des années fécondes, des occa- sions magnifiques ont été déjà perdues; il n'est que temps de rattraper à la dernière heure un peu de l'avance énorme qu'ont laissé prendre à nos rivaux un système défectueux par lui- même et la coupable incurie des sphinx éclopés qui gardent fidèlement, mais passivement, certaines de nos collections nationales. Ces réflexions mélancoliques et un peu humiliantes se pré-

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62 T. R.

sentent naturellement sous ma plume au moment de faire part à nos lecteurs de la dernière trouvaille littéraire du musée de Berlin, que M. Schubart vient de livrer à la publicité [Sitzungsberichte de FÂcadémie de Berlin, 20 février 1902). Il s'agit de plusieurs fragments de poèmes de Sappho, acquis en 1896, fragments mutilés, d'une interprétation difficile, pleins de lacunes irritantes, mais enfin de Sappho ! ^aià pièv hXkk ptôa. Ce n'est pas la première fois que Tenchanteresse de Mitylène fait son apparition dans la chronique des papyrus. Nos lecteurs se souviennent de la charmante odelette « A son frère, retour d'Egypte » que MM. Grenfell et Hunt ont extraite des liasses d'Oxyrhynchus [Revue y XI, 416). Cette fois, ce n'est pas un papyrus, mais un parchemin qui nous apporte la bonne surprise, un lambeau d'un codex très tardif vi* ou vn* siècle

d'une grosse et laide écriture de scribe inintelligent et distrait. Mais si, à la veille de la conquête arabe, il se trouvait encore en Egypte des librarii pour copier, sans le comprendre, non pas un poème isolé, mais probablement tout un livre de Sappho (1), n'est-ce pas un puissant motif d'espérer que quelque bonne fortime nous rendra un jour la dixième Muse tout entière ?

M. Schubart, puissamment aidé par M. de Wilamowitz, a déchiffré et édité ces nouveaux fragments avec autant de soin que d'habileté et de prudence ; seul le fac similé laisse à désirer et oblige, la plupart du temps, mais je n'y ai aucune peine

à croire les éditeurs sur parole. Sur l'interprétation, sur la restitution hypothétique du contexte, il est permis, en revanche, de conserver quelques doutes; je les exprime d'autant plus librement (2) que je les sais partagés par mon excellent maître M. Henri Weil, auquel j'aurais voulu céder la plume dans cette occasion et qui m'a du moins permis d'user une fois de plus de

(i) Sans doute le ûinquième étaient classés les asclépiades (Atil. Fortunat il^ 353), les phaléciens (Caesius Bassus, 1, 315), et les glyconiens (fr. 44 ; cf. fr. 89.)

(2) Je me suis abstenu à dessein de toute controverse. Mais comment admettre sérieusement que danA le second poème Sapho s'adfessc.. . à Andromède !

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NOCVEACX FRAGMENTS DE 8AÎ>PflO 63

ses conseils, de sa science, de sa critique si fine et si sûre. Qu'il en reçoive ici tous mes remerciements.

Premier poème :

I

TeôvàxTjv 8' àooXwç ôéXo) à [xe ^iTSojiiva * xaxeXljJLTravev II TtoXXa, xal t68' èév[ve«ev '

« cot[JL', àç SeTva •res7r[6v6a][jiev, 5 Wi.Tz^\ -fi (xàv o-'àéxotT' à7tuXi(i.7ràvci> ! »

III làv 5* èyà) TaS' à[Jieiê6[Jiav (( yalpoiT* ep/eo xà(jL(e)8ev (jLé[jLvat<T6', oîa-ôa yàp w<; (T)e 7ce875tro[JLev

IV al {iiYi, àXXà eé(a)v eé>.ui

10 àuL((jL)vaV, at[<; à7r'j]X[ei}}eat,

[©«•(Ta yp>5<xT' iizu] xal xàX' èitàTyo[JLev. Y «[oXaoiç yoip (yTS©à]votç ïwv

xal Fp[68(«)v 7tXo]xt(ov (?) tu(X)oi(<;) *

xal irap' I[jlo'. 7rocpe6Y5xa(o)

VI !5 xal 7ç[oXXa^ uiro]0u(i.i8ai;

'3rXsx[Taiç oLYiz à]itàXat 8lpat àvOéwv ep[àT(i)v] ire-noTijxlvat^ VII xal iroXXatç [xiiXtxaji; jjuipw

^pevOel(i> P[aTiX*/it](i>

20 ۂaX(fi)t^aox..V. VIII xal flPTp(I)[xv[ai;.

N. G. 2. xatiXiincavcv codex. 6. a[u;6o{i'xv cod. 6. xa)JLo6sv cod. 8. lovt cod. 9. W«v] cod. Weil. 6t5v (sic) Schub. 10. ajivaia vel ojxvaiff cod. 11. 5^« X-û^*^' *«y dubitanter scripsi. t 8... cod. sec. Schub. 13. FpdSwv acripâ, pp[o8wv] cod. xuXXot cod. 16. àvit' scripsi cum Athenaeo (ovti) ; djip' Scbub. 17. icti:o7i(i|X8v«t< cod. 18. icoXai; cod. xu^ixa^ scripsi.

1. >l^iÇoîAévT; hXocîouvje Hesych.

9. On attendrait IvFiictv.

3i Mot inconnu (tiré de tu^i^tfd»?) et restitution très douteuse»

V N/ \^

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64 T. ».

àicàXav nap... èiiTi; TtoOe...

IX XCÛUTe TtÇ...

25 Ipov otjo^ ù...

CTCÀÊT 0.,.

X oOx oAto;...

.... Sans mentir, je désire mourir (en pensant % celle) qui m'a quittée en pleurant tant de larmes et qui me disait : <x Las, quelle injustice j'ai soufferte, Sappho ! ah ! certes, c'est contre mon gré que je t'abandonne Et je lui répondis : « Pars ea joie et te souviens de moi, car lu sais combien je t'ai chérie; ou sinon, je veux du moins te rappeler les déesses * que tu vas quitter et combien de belles et douces choses nous en avons reçues. Combien de couronnes de violettes, de guirlandes de roses tressées, de ... tu as déposées chez moi! Combien de colliers, composés de fleurs exquises, tu as enlacés autour de ma gorge délicate, combien de coupes pleines d'un parfum royal, le brenthium *, tu as versées »

L'attribution de ces jolis vers à Sappho est assurée par deux passages d'Athénée : nos vers 15-16 sont cités par lui, XV, 674 D (fr. 46 Bergk) ; le vers 19 l'est aussi XV, 690 E (fr. 49).

La strophe se compose de trois vers ou plutôt de tmis xûXa : deux glyconiens û uu uî^* et un aloXtxàv TeTpà|jieTpov «xaTaXTiXTov (Héphestion, c. 7)— y. uu-uu-u^ comme dans lesfr. 40 à 42, La véritable valeur rythmique de ces xûXa reste inconnue.

Le sujet est, dans son ensemble, assez clair : Sappho rap- pelle les touchants adieux que lui a faits naguère une amie tendrement chérie et elle reproduit les douces paroles échangées à cette occasion. C'est une manière ingénieuse d'évoquer le sou- venir de leur liaison passée. Mais il s'agit d'un passé bien mort.

1. Aphrodite et les Muses (H. Weil).

2. Peut-être un extrait du suc de laitue (^pivBK en chypriote signifiait laitue).

3. Au vers 22 le trochée (spondée) initial est remplacé par U VJ-**

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NOUVEAU^t FRAGMENTS DE SAPPHO 65

On sent, Ton devine que la poétesse a éprouver une déception et que, sous cette tendre évocation, se cache un reproche : après tant de souvenirs et sans doute de promesses, Tamie, l'élève, a trahir sa foi ; de ce cri de douleur par débute le fragment conservé : TsOyàxv^v o' àSoXcdç U\tù (car avec H. Weil j'attribue ces paroles à Sappho, non à son inter- locutrice ; il est facile, malgré cette parenthèse, de rattacher le vers 2 à celui Famie devait être désignée). Dès lors, on est conduit à rapprocher notre poème des fragments précédemment connus Sappho se plaint de l'ingratitude de son amie Atthis, qui l'a quittée pour Andromède :

"AtOi 9o\ ô' e[jie(lev jxèv àinJ^OeTO

çpovTt<r87iv, cirl 8' 'AvSpojiiSav iwnj, etc.,

(fr. 41 ; cf. ^ussi les fr. 33, 34, 40, peut-être même la célèbre ode fr. 1 ').

Second poème.

I

ap8

XaxiTi»i8..(i)v eyoïva

II 11 (i>0]Jl€V 8

<ye UoLç IxiXav àpt- 5 Y^toTaç (à)3e ^kiXiTz' e^aive (?) jAiXira.

III viïv Au8ai9iv cyitplTCSTat yuvaU xcaatv, ûa(Te) iw)t' àXCo)

SuvToç à Fpo8o8à)CTuXoç (aeXàvva),

IV icàvra '^p{p)iyo^9 ÎTCpoL^ <pàoc 8' cm-

r

NC. 3. wojav' cod. 4. eiatff'—ipiYvwta Schub. 5. iBi\ scripsi. tSi cod. T|6t Schnb. 6. ivitpteT«i]tvKptTct«t coni. H. Weil; 7. ûotï icot' iX(«] acrlpal. ôç xoT* itXi»é cod. Fpo5o6ixTuX<K «cripsi, ppo8o6«xTuXoç cod. 8. (JiXiwa] Schub ; pitjvai cod. (I) 9. iMptxoiç cod.

1. Voir, en général, le bel article de Wilamowitz sur la Bilitia de P. Louys, GÔU gelekrie Anseigen, 1896, 623 auiv.

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T. R.

10 o^et OàXaTcav Itz* àXjxùpav,

I9(i><; xal ico)wUavOé|JLOiç àpoupai;. V à 8' (èjéfo-a xàXa xi^uxat, xeOà-

X(a)ta't Se FpoSa xaîcaXa OpuiTxa xal |JieX(X(i>TOç àv6e|Aa>S7^ç.

I 15 n6XkoL t:ao(éYYiô<;) àyàvai (F)6i:i

jxvàa^eto'* "AtOiSoç, l[jLépG>(t) Xéirrav (jx)ot çppéva xapSU pàXTixai.

II XT^Ou (?) 8' eX(8)Triv a|jL{xa ito8oii

VtûVT. . .UÇ TOV 7l6XXci>

20 yapii li . . aXoç «

Traduction.

.... C'est (elle), pareille à une déesse illustre (1), que ma chan- n célébrait avant toutes. Maintenant, elle brille (2) parmi 3 femmes de Lydie comme on voit, après le coucher du leil, la lune aux doigts de rose éclipser toutes les étoiles verser sa clarté sur la mer salée ainsi que sur les campagnes uvertes de fleurs, alors que la belle rosée se répand et que ipanouissent les roses et les cerfeuils (?) (3) délicats et le méli- t fleuri. Et souvent mon cœur, en rappelant la brillante his d'un chant afiable, frappera, ému de désir, ma frêle itrine....

Le nom seul d'Atthis (v. 16) suffit à fixer l'attribution. Nous ons ici encore des strophes de trois vers : le premier est i trimètre ionique d*un type nouveau :

•pffa cod. 13. ppoSa cod. 15. ^wifftoç;] Wilam. Ça^oyyaiç cod. Foiti] ipsi; oici cod. 16. i\up*ù cod. 17. (loi] scripsi. icoi cod. (cf. supra 1. utTtXiincavev toi Wil&m. 18* tXev^v cod.

) TxcXoc peut se construire avee le génitif (Pindare» Pyth,^ II, 141), comme

ilù en latin.

t) Changement de personne bien bizarre. Il faut sans doute ou bien corriger

en Ft ?) au vers 4, ou ivicpiicexat en |yiip<ict«i au Vi 6.

I) 8pu9xa * dEypia Xi/j*^ Hesych;

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NOUVEAUX FRAGMENTS DE 8APPH0 67

C'est en quelque sorte une combinaison de la première moitié du vers sapphique avec la seconde du vers alcaïque; la césure brève (?) au v. 6 vCiv ).u8at<nv est à noter. Le second vers est un glyconien :

Si Ton accepte le texte du manuscrit, le vers 7 présenterait l'interversion

C'est-à-dire le glyconien troisième des métriciens. Mais j'ai peine à croire à une pareille licence chez Sappho et la correc- tion proposée est facile. Le troisième vers est un phalécien :

Ce second poème du « cycle d'Atthis » a être écrit après le départ, mais avant la « trahison » de l'amie. Nous apprenons que la fugitive avait commencé par se fixer en Lydie (peut-être pour s'y marier?). Sappho lui envoie une déclaration d'amour par delà les mers, qui se résume pour nous dans un adorable paysage lunaire tous les amants des lies grecques retrou- veront de chers souvenirs (1). La comparaison des vers 7 suiv. se retrouve, mais moins poétiquement exprimée, dans le fr. 3 Bergk.

Je donne sans commentaires ni traduction les faibles débris d'une troisième colonne, dont les éditeurs n'ont pas reproduit de fac-similé.

TOU

II . p' a . .

SiripaT . *

(1) Je dis adorable^ malgré l^épithète ^o6o6dbttuXo< (t. 8) qui, appliquée à la lune, est difficile à défendre. Homère remploie de Taurore, ce qui est parfaitement approprié et loué par Aristote. Il y a donc déjà des clichés ches Sappho !

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8 t. R.

1 S ^ Tw î^ix)' êOc . .

i eîirov co Séo^or' cir .

o]i jjLOt yotp [jiàxaipa... 10 o]u8èv à5o[ji' eiwtpO' àya . ^ xaTOàvTiv 8' îjjLepéç tiç . .

XtûTtvotç Spoo^evra; . . . ..... oiSev

I ... SoTaç .

. . vSoTO . .

Pour |xà(TTt<; (= jxàoTiÇ) cf. avec Schubart les Schol. Odyss. ins Amherst Papyri^ II, 18, 105, p. 11 : ixaortv paoriya, i\ 8e iiç aioXuT) .

T.R.

APPENDICE

En même temps que ces fragments de Sappho, M. Schubart blie une autre acquisition du musée de Berlin, un lambeau Ucée, écrit sur le verso d'un bout de papyrus dans une cur- e littéraire du i**" ou n* siècle ap. J.-C. Nous le reproduisons us commentaire :

Col. I.

u xai 8[ia]yoi(a | glose... ei{.

... ai )^p6vov (d i:à[T€p ?

. p auTOÇ KpovC8a[c . . . . Twtt xe têXt^tp . . .

. o\jrz ou [jLàXa TO^ . . . . . . . Tav 87i8' exaTe . . .

. . àjOXov 7i[o]Xii8a . .

.... T7r[7J7, TCUXp . . .

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NOUVEAUX FRAGMENTS DE SAPPHO 69

. . . T [jiàxpov airt . . . 10 àvSpcç yStp irôXto]; Tctipyoç àp£uï[ot ^ fr. 23 Bei^k (i).

. . . (i)ç xYÎvoç è66X[XcTO . . . [Aolpa xaTéo^[eTO

OlTTJjXCV cite . .

. . . cdv Zeuç ùice . . 15 . . auTw TaT£ si . .

... Te; çpép' cyti . .

t. av

. . V

C'est une série de petits asclépiades ^ J .. uu - I UU -. u ^

Col. IL

glose :

texte

Ktiveip . epcov .

Suit un autre poème

ou8\ eveu . .

avo . ,

Soie . .

ouTa

(1) Bergk ayait malencontreusement corrigé ce vers en dfvSptç ic<$Xt^oc inSpYOc iprSïoi pour en faire un alcaîque. Il est curieux de constater que déjà André Cbénier avait imaginé ou emprunté au Scholiaste de Sophocle une semblable correction : « AvSpt; iro^v^oc m^pyoi apT^toi. C'est ainsi qu'il faut lire pour rendre à Alcée un de tes plus beaux vers dans la mesure qui lui est propre. (Fragment inédit publié par A. Lefranc, Rev. (Chisl, HH,, 1901, p. 190).

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70

T. R.

.OtX.

Entre les deux colonnes on lit la glose suivante : KaTa TT^v cpuy^iv Tr^v irpcoTTiv o[t'] tirl Mup^lXov xaTa(Tx[€u]ao^|jL[ev]ot êiït6ouAi?;v ol "«(epl) tov *A)j(aiov x <pav[£pà]ç 8(è) Y6(vo[jivTjç) çOàa«v[Te]; Tc[plv] r^ 8lx7i[v] inw)[a]^clv t<p[u]Yov [l]ç nip[pa]v. Ce détail biographique est intéressant et nouveau.

T. R.

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BULLETIN ÉPIGRAPfflQUE

Il a paru depuis notre dernier bulletin deux fascicules du Corpus. L'un, qui constitue le deuxième fascicule des inscriptions insulaires, renferme les textes de Lesbos, Nésos et Ténédos, et a pour auteur M. W. Paton (Berlin, 1899). L'autre, qui ne touche qu'indirectement à Tépigraphie grecque, inaugure les TUuli Asiae Jftnom, confiés, on le sait, à rAcadémie de Vienne. Ce premier volume est consacré aux inscriptions iyciennes en langue indigène {TUuli Lyciae Hngaa lycia conêeripti) ; les auteurs sont, pour le texte, M. Ernest Ralinka, et, pour la carte, M. Rud. Heberdey (Vienne, Hœlder, 1901). Les inscriptions, au nombre de 152, sont toutes reproduites en fac-similé (d'après des calques au trait), puis transcrites en caractères latins, sans aucune tentative de traduction, mais avec une bibliographie abondante. A la fin on trouve deux index très com- plets, Tun classé par initiales, Tautre par finales {Contrâr-index), On peut esti- mer que les éditeurs, au soin et Âla conscience desquels je rends hommage, ont poussé parfois bien loin la réserve diplomatique : c'est ainsi que dans le com- mentaire de la stèle de Xanthe (n* 44) ils n'ont pas proposé de restitution pour le nom grec du fils d'Harpagus ni même mentionné celle (Kdppi^) qu'a proposéa notre collaborateur M. Imbert {Revue, Vil, 267).

M. Dittenberger a complété par un copieux volume d'index (Leipzig, Hinel, 1901) la nouvelle édition de son excellente Sylloge (1), et M. Hicks a donné (Oxford, 1901), en collaboration avec M. Hill, une nouvelle édition, très notable- ment améliorée, de son Manual ofgreek hietorical inscriptions, publié d'abord en 1882.

Nous avons dépouillé pour le présent bulletin les périodiques suivants :

France. Bulletin de correspondance hellénique (BCH). Tomes XXIII

(1899), XXIV (1900) (p, 1-328). Revue archéologique, série. XXXVI (1900, 1) et XX^VII (1900,

II). Revue de philologie. XXIV (1900). Revue des études grecques (REG). XIII (1900) . Revue des études anciennes. I (1899) et II (1900). Mélanges d'archéologie et d'histoire (École française de Rome) .

XVIII (1898), XIX (1899) et XX (190Q).

(I) M. Perdriset a eonneré i cet ouvrage un substanliel article arec plusieurs oorreeiioos {Rw, éU «Km n. 259) ainsi qu'au recueil de Michel (t6., H, 365).

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72

THÉODORE REINACH

Belgique. Hollande. Grèce.

États-Unis.

lUlie.

Allemagne.

Hevue biblique, IX (1900).

Clermont-Ganneau, Recueil d*archéologie orientale, IV (1900),

1 à 9. Académie des Inscriptions, Comptes rendus, 1898, 1899, 1900. Société des antiquaires. Bulle tin , 1900.

Musée belge (Louvain). I (1897), II (1898), III (1899) et IV (1900). Mnemosyne (Leyde). Nouvelle série. XStVIII (1900). 'EçT^xtpU à^y!aL\tikotixii, 1899, 1900. 'AOtivâ. XI (1899) et XII (4900). Grande Bretagne. Journal ofhelUnic étudies (JHS). XIX (1899) et XX (1900). Classical Review. XIV (1900). Hermathena, XXV (1899) et XXVI (1900). Numismatic Chronicle. 1899, 1900.

Palestine exploration fund. Quarterly report. 1898, 1899, 1900. Harvard Studies in classical philology, XI (1900). American journal ofarchaeology, III (1899) et IV (1900). American journal of philology, XX (1899) et XXI (1900). Monumenti antichi pubblicati dai Lincei, IX (1899-1900) et X

(1901). Notizie degli scavi, 1899, 1900. Mittheilungen des deutschen Instituts, Athenische AbtheUung

(AM). XXIV (1899) et XXV (1900). MUtheilungen etc, RÔmische Abtheilung, XIV (1899) et XV

(1900). Jahrbuch (des deutschen archâologischen Instituts), 1899, 1900. Berliner philologische Wochenschrifl, 1899, 1900. Hermès. XXXV (1900).

Philologus, 1898, 1899, 1900 et tome supplémentaire (1900). Rheinisches Muséum, LUI (1898), LIV (1899) et LV (1900). Neue Jahrbûchei* fttr das klassische Alterthum (1). I (1898),

II (1899) et 111(1900). Byzantinische ZeitschHft, VIII (1899) et IX (1900). Archiv fur Papyruskunde, I (1900). Deutscher Palâstina Verein, Mittheilungen und Nachrickten,

1895-1900. Zeitschrift, XXI (1898), XXII (1899-1900) et XXIII

(1900). Académie de Berlin. Abhandlungen, 1897, 1898, 1899-1900.

Sitzungsberichte, 1899, 1900.

Académie de Saxe (Leipzig) , Berichte ûber die Verhandlungen,

1896-1900. Académie de Munich. Sitzungsberichte. 1900. Académie de Gœttingen. Philologisch-hislorisàhe Klasse,

Nachrichten, 1899-1900. Jahreshefte [des Ôsterreischischen archâologischen Instituts),

11 (1899) et III (1900). Académie de Vienne. Sitzungsberichte. 1899 (tomes CXL et

CXLl). 1900 (CLXU).

h-.

Autriche.

(1) Cette rerue remplace depuis 1898 les Neue Jahrbùcher de Fleckeiseo acheYés «toc leur 43« année (tome 135).

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BULLETIN ÉPIGRAPHIQUE

73

Académie de Vienne. Denkschriften, XLVI (1900).

Russie. Institut archéologique russe de Constantinople. Bullelin

(Izvestya), Sophia (ci-devant Odessa). IV (1899) (1).

Suède. Eranos, acta philologica sutcana. (Upsal, 1896 suiv.), éd. Land-

strdm. m (1898-1899) et IV (1900), 1. Mentionnons hors cadre, suivant l'usage, quelques articles de Varia qui ne se

prêtent pas à un classement géographique :

Francotte, Rœrsch et Sencie, Bulletin d'épigraphie et d'institutions grecques,

dans Musée belge, 111 (1899), 166 et 304, IV, 126.

Bischoff. Rhein. Muséum^ 1899, 9. Sur les inscriptions concernant la

vente des sacerdoces.

Wilhelm. Jahreshefle, 111, 40. Observations et corrections sur une

vingtaine d'inscriptions de provenance variée. Silzuîigsb, de TAc. de Vienne CXLII (1900), 4. Sur le sens de

Ito( et de Iviauxd^ (et la locution xaO' Itoç = aujourd'hui, Tannée courante) dans les inscriptions.

Ziebarth. Rhein. Mueeurriy 1900, 501. Sur les inscriptions relatives aux

sociétés; quelques fr. inédits d'Athènes, de Myconos, etc. AM. XXIV, 72. Sur le codex Ambros, C. 61 inf. (voyage du

XV* siècle), une des sources de Muratori.

Wuensch. Rhein, Muséum, 1900, 232. Vingt tablettes imprécatoires de

provenance diverse.

Schwyzer. Neue JahrbOcher, lit, 344. Sur la langue des tablettes impréca-

toires.

Holleaux. Revue des éludes anciennes, I, 7. Observations et corrections

sur différentes inscriptions (Téos, Pergame, Erythrées, Samos, lasos, Lagina, Prymnessos, Délos, Sinope, Telmessos, Tabai, Démétrias, Priène, Laodicée, Carpathos, Mélos, Cibyra, Acraephia).

Blamner. Philologus, LIX, 584. Sur les fragments nouvellement décou-

verts de l'édit de Dioclétien.

ITALIE

Rome* Au forum. Gatti, Nolizie, 1899, 386. STotTicav ...piwv xuv «ou KXau8io- 'soXtTuv £up'.a,IlaXaii9T8ivT^ {Jiov.... rr^ icaxpiSi (ville nouvelle ou nouveau nom de Césarée?)

Sur l'emplacement de la Regia. Gatti, ibid. 492.

Sainte Cécile in Transtevere. Gatti, ib., 1900, 17 et 230. Dédicaces et épitaphes.

Via Anicia. Gatti, ib., 1900, 88. Epitaphe de la juive Marcella, ih^tt^p ffuv«Ywrtç AÙYOVffTTimwv.

Via Tiburtina. Marucchi, ib., 1900, 234. Chrétienne.

Via Salaria. Gatti, ib., 1900, 577. Epitaphe d'Eutychès, fils du chanteur (ou poète ?) Euphantos, 2 distiques.

Latium. Pipemo. Nolizie, 1899, 101. Byzantin (n* 15).

Campanie* Pompeii, Nolizie, 1900, 240 et 271. Cols d'amphore.

Apulie. Brindisi, Nolizie, 1900, 245. Chrétienne.

Tarente. Christ, Ac. Munich, 1900, 108. Poids en terre cuite pesant gr. 1 19 avec rinscription hHMIA (iTpov).

(I) iea'ai pasptt Toir le Journal du ministère de l'instruction publique russe.

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74 THÉODORE REIMACU

ILES ITALIENNES

Sardaigne* Terranova Fausania. Noiizie, 1899, 43. Je restitue : Zci>i^ Kuicptoç [v]«uxXt,p[oç].

Sicile. Akrai, Nécropole de Buacemi. Orsi, Notizie, 1899, 452. Dans des niches de grottes, plusieurs dédicaces aux déesses IIai8sç xal "Avavffa, datées par le nom de Tamphipolos de Syracuse, de celui des DaîSsç et par le nom de la prêtresse. L'une d'elles (n* 3) est du 26 Panemos, sous les consuls de 35 ap. J.-C.

Camarina, Orsi, Monumenli^ IX, 216. En caractères archaïques : Aprt (juot |

ApTt{l.t6o I TOU X'^P**

Gela, Orsi, Notizie, 1900, 272. Inscriptions vasculaires attiques notamment MvaffiOotXec ocvt6exc Avti9a{Mt (yœkiste de Gela).

Hybla Heraea. Orsi, Noiizie, 1899, 410. Fragments archaïques.

Neelum (Noto). Orsi, Noiizie, 1900, 210. Fr. de colonne dorique avec iTciroxpaxTiç (iv* s.).

Selinus. Salinas, Noiizie, 1900, 112. Escabeau en terre cuite avec Apxt^H^ (très archaïque).

Syracîise. Orsi, Noiizie, 1900, 353. Fr. trouvés dans un nouvel Artemisium à Scala Greca.

Wilhelm, Jahreshefte, III, 162. Essai de restitution de CISic. T.

Papageorgiu, Byz. Zeil., VIII, 102. Preger, t6., 107. Sur les inscriptions tardives publiées par Orsi et sur deux 6u{iiiiiaTa.

GRÈCE DU NORD

Bpite, ^ Dodone, Wysocki, Philologue, 1899, 501. Sur le 1596 d'Hoffmann.

Thessalie. Cierium, Meister, Ac, Saxe, 1896, 250. Sur Tinscription AM, XXI, 248 (Orestas, dynaste de Pharsale).

Crannon, Zikidis, ^Eç. àpx» 1900, 51. Proxénie pour Archarétas de Calydon (dialectale).

Démélrias [Volo). Contoléon, REG., XIII, 495.

Larissa, Zikidis, 'Es. ipx., 1900, 52 et 111. Dédicaces et épitaphes, notam- ment {d9 12), Aeuxx[T]a (= Hélios ?) AvxiYcvtic AE^tic'2csio[ç] apxi?poupei9a< xat oi 9uv(ppoupoi. Les autres dieux invoqués sont Sarapis et Isis, Aphrodite, Hermès Chthonios. Signature d'artiste nouveau (n** 18) : Eû(xv8poç EôdEvSpou BcpoiaToç.

Magnésie, Papadopoulos-Kerameus, Annuaire du Pamassos, V (1901), 120. Fr. de décret du xotvov.

Melitea (Goura). Giannopoulos, Annuaire du Pamassos, Y (1901), 196. Byzantines tardives.

Pharsalus. Homolle, BCH, XXIII, 421. Sur l'épigramme de l'Agias de Ly- sippe.

Sainl-Laurenl, golfe de Pagasae. Papadopoulos-Kerameus, Anntiaire du Par- nassos, 115. Restauration d'une basilique (xiv« siècle).

Triccala. Giannopoulos, ib. 191. Inscription datée de Siméon Paléologue, roi de Serbie (1355-1371) et de sa femme Anna (Voir l'art, suivant).

Localilés divei*ses, Giannopoulos, BCH, XXIII, 396. Recueil de 40 inscr. chré- tiennes, en majeure partie inédites, des éparchies d'AImyros, Triccala, Tirnavo, Neœ Patrœ (Hypata). Elles font connaître plusieurs évoques nouveaux d'Almy- ros et de Thaumacos.

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BULLETIN ÉPIGRAPHIQU£ 75

O. Rera, InscHptianes Thessalicae, prog. Rostock, 1899 (je ne connais ce tra- . vail que par le Musée belge^ lY, 141). Larissa, Listes de vainqueurs aux jeux de Zeus Eleatherios et des Toupoxada^'ia ; proxénie.

Aoamaxiie* Thyrreion, Ronstantinidis, 'ApiJiovta, 1900, 352 ^ AM, XXV, 113. Funéraire métrique (4 distiques) : le Jeune Nicarchos, assassiné nuitamment.

GRÈCE MOYENNE

I<ooride« Amphissa. Perdrizet, BCH, XXllI, 344.

Anlieyra. Frœnkel, Ac. Berlin, Abhandl., 1897, 21. L'inscription de Le Bas, II, 1699, ô Sfi(jioc ô 'AvTixupCwv (sic) doit être rendue à cette ville.

Chaleion. Meister, Ac. Saxe, 18%, 19. Étude du traité entre Chaleion et GEanthea.

Naupacte. Danielsson, Eranos, III (1898), 49 et Meister, Ac. Saxe, 1899, 156. Observations sur la loi coloniale deNaupacte. D'après M., ENTlMOIES s= ivTipiot, ^c (pluriel de iù^).

Phooide. Delphes. Homolle, XXIII, 611. Inscr. archaïque défendant, sous peine de 5 drachmes d'amende, dont la moitié au dénonciateur, d'apporter du ▼in dans le sanctuaire d'Eudromos.

Pomtow, PhilologuSy 1898, 524. Étude sur les bouleutes de Delphes. Pomtow, Berl. Phil. Woch., 1899, 249 et Witkowski, ib. 1116. Sur le décret en l'honneur cfAristote et de Callisthène.

Pomtow, PhilologuSy 1899, 52. Étude et groupement de 28 inscriptions du mur orientai (affranchissements et proxénies du iu« et du u* siècle). A noter les affranchis galates (n<»* 8 et 9) et la proxénie (n» 12) d'Abéocrite de Thèbes, sans doute le stratège nommé par Polybe, 20, 4.

Perdrizet, Rev. et. anc., I, 208. Dédicace archaïque d'un Potidéate à Apollon; la base est signée Ao{ik ticoici, d'un autre alphabet que le corps de Tinscription.

Perdrizet, BCH, XXIII, 272. Proxénie d'Eképhylos de Pellana avec l'emblème du dauphin. M. P. signale, en passant, l'emploi de « l'oméga d'Olbia» (OT) sur des décrets de la fin du iv« et du commencement du siècle (1). (Cette observation Tient à l'appui de mon appréciation sur la date du décret et de la tiare d'Olbia).

Perdrizet, Rev. et. anc, I, 210. Sur la proxénie de Polydamas d'Aréthuse (EptOou- 9UK) BCH, 1897, 107.

Bourguet, BCH, XXIII, 333. Fragments donnant les archontes nouveaux Lyki- nos et Bathyllos (probablement 334/3 et 333/2).

Bourguet, BCH, XXIV, 124, Comptes du conseil sous l'archontat de Dion (335?) L'encaisse est partie en nouvel argent amphictionique, partie en vieille mon- naie. Avec les recettes de l'année, le total de l'argent ancien s'élève à 57 ^i. 21 min 5 ob 7 cImI. Parmi les dépenses on notera (col. II, 9) pour du bois de cyprès 150 philippes d'or, à raison de 7 statères par philippe, 30 mines (on se rappelle que la mine delphique vaut 35 statères). C'est à tort que M. Bourguet écrit (p. 140) que 7 statères éginétiques valent 21 drachmes attiques; ils en valent exactement 20 (2) (cf. BCH, XX, 251). On a dépensé (argent ancien) 4 t«i 30 mi» 8si

(1) Voir aussi la note da même auteur, Rev. et. anc. I, 269. « D'une façon générale cet oméga fendtle earaetéristique de la paléographie du in« ûècle. »

(2) n résulte de une nouvelle preuve que même avant l'avènement d'Alexandre la ratio de l'or i raigent était descendue & 10 : 1, car le philippe pèse i très peu de chose près 2 drachmes.

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m-

76 THÉODORE REINACH

11 o»», reste 52 »»i 50 min 26 «M dr 7ch; l'argent amphictionique «'élevait à 105 *• 49 min 5 st 9 ob ; mais on a changé 44 ^ 1 8 min 15 si de monnaie amphictionique . contre 45 ^ 18 min 53 st 2 ob de monnaie attique, soit 186090 drachmes éginé- tiques contre 211853, 2 drachmes attiques. La parité normale (7 dr. ég. =: 10 att) serait 265843, différence 6010 (et non 1281 comme Técrit M. B.)» qui représente la commission du changeur, soit environ 2, 60 0/0, ce qui est très modéré.

HomoUe, BCH, XXIY, 110. L'épigramme Raibel 847 commence en réalité par les mots Diiffioc tU* C'est le général béotien dont le nom manque dans le récit des événements de 312 chez Diodore (XIX, 57 suiv.), il est sûrement identique aa Pisis de Thespies vanté par Plutarque {DemeL 39) et probablement au Ilimç Xaotou de rinscr. d'Oropos, CIGS, I, 421.

HomoUe, BCH, XXIII, 314. Proxénies avec des monogrammes analogues à ceux des monnaies : fE Pellana, M Arcadie. Signatures (Vartistes : Rrésilas de Rydo- nia, Antiphanés, Daîdalos, fils de Patroklès de Sicyone, Satyros, fils dlsotimos de Paros (base dédiée par les Milésiens à Idrieus et Ada), Lykos fils de Sat3rro8 (statue érigée par les Phocidiens à Xanthippos, fils d*Ampharétos, libérateur d'Eiatée, vers 30|^; oméga d'Olbia).

Bourguet, BCH, XXIII, 486. Série de proxénies du iv^ siècle. (19 d'archontes déjà datés, 6 non datés).

HomoUe, BCH, XXIII, 511. Proxénies donnant des archontes nouveaux, Thrax (vers 310), Echédoridas (même époque), Timon, etc. Décret accordant la pro- mantie aux Thébains (vers 310). Proxénie pour des Lipariens (n« 10). Couronnes envoyées parles Athéniens de Samos (en 334), les poids en dariques (n* 24). Re- nouvellement de proxénie pour un citoyen d'OEanthée et un de TôTi^iù^ (inconnu, 30). Proxénie pour TAthénien Glaucon, frère de Chrémonide (n^ 35, avec Toméga d*01bia), pour Hiéroclès, père du futur roi Hiéron (n* 36).

Homolle, BCH, XXIII, 96. Fragment de décret pour Pœrisadas et Ramasarya, fille de Spartokos.

Wilhelm, AM, XXV, 306 (cf. BCH, XXIII, 383). Base d'une statue du roi Hagési- polis (t 381) avec le distique suivant (regravé au ii« s.) : elx(Jva xfyB]t ica-rt^o 'A-p^- 9iic6Xfi (fOim ultâi I na[u9av{a( dvJéO-r^xt* 'EXXà< 8' dpixàv 6{XOçu>v8?.

6. Colin, BCH, XXIII, 1 et 303. * Sénatus consulte de Tan 112 avant J.-C, con- sul [L.Calpumius L.] f. Piso, archonte d'Athènes [Dion]ysio8 (sans doute {Atxà Dapi- IJiovov). 11 règle un différend qui avait surgi entre les artistes dionysiaques d'Athènes et de Thèbes d'une part, et ceux de llsthme et de Némée de Tautre, accusés de tendances séparatistes et de soustraction de fonds sociaux. La déci- sion est favorable aux Athéniens et fut sans doute suivie du décret amphictio- nique CIA. II, 552. Le style du SC. est affreux ; c'est un thème grec mal fait par un Latin (y JXaa<jov= quornintiSf etc.).

G. CoUn, BCH, XXIV, 82. 1. Double de CIA 11, 551 : DécreU des Amphictions (iii« et no siècle) conférant aux artistes dionysiaques d'Athènes toute sorte de pri- vilèges et d'exemptions; les deux exemplaires se complètent heureusement. U y a de petites divergences de rédaction. 2 (p. 44). Décret des Amphictions sous l'ar- chonte Eucleidas, fils de Ralleidas (entre 130 et 112), confirmant aux artistes dio- nysiaques d'Athènes, sur la demande de leur délégation, le droit de porter par- tout la couronne d'or (chrysophorie) et le manteau de pourpre ; le préambule renferme un pompeux éloge d'Athènes, mère de la civilisation, des mystères, des céréales, du drame, des jeux scéniques et thyméliques (1). Des fr. de la copie attique de ce décret étaient déjà connus (CIA, II, 552; IV, 2, 551 C). Sur ce second décret voir les observations de Wilhelm, BCH, XXIV, 216.

HomoUe, BCH, XXIII, 563. Série d'inscriptions relatives au gymnase de

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BULLETIN ÉPlGRAPHlQUE ^77

Delphes, par ordre chronologique. La plus importante (p. 565) donne le décompte des travaux exécutés pour la célébration des Pythies dans le gymnase, le stade et rhippodrome (en 258 av. J.-C), avec des termes techniques nouveaux. Voir aussi p. 601 suiv. Thistoire du stade.

Homolle, BCH, XXIV, 81. Statue érigée par les Locriens à un enfant vainqueur aux Pythies; signée par Ménécratés et Sopatros de Thèbes (ll« s. av. J.-C.).

Wyse, Classical Reviewy 1900, 5. Sur la ffçtvSeivTi (grue élévatoire?) deTinscr. BCH, XX, 197. Rapprocher Agamemnon,99^.

Laurent, BCH, XXIII, 272. Une épitaphe byzantine prouve Texistence d'un évêque spécial de Delphes au vi* siècle. Remarquer la formule comminatoire contre le violateur : £x^t] -H^v {iipCSa xoO £Iou$qE toû [icpo8dTou] xoO StvitÔTOu

Béotle. Holleaux, REG, XIII, 187. Détermination de la date de Tarchonte fédéral Lykinos (entre 215 et 203).

Aermphiœ, Rourouniotis, 'Ecp. dpx., 1900, 101. Inscriptions vasculaires archaïques : i^ MvaaaXxtc 'icoievi; 2* AejjioOcpi^ hiapov AicoXovoç K«puxtFto; hiapov To IIuOio FiaFoSiqoç ovtOfxe (avec un H à 4 barres).

Perdrizet, BCH, XXIII, 90. Proxénies et catalogue d'éphèbes admis au peltopho- rat n* siècle commençant.

Perdrizet, BCH, XXIIT, 193. Catalogues d'éphèbes admis au peltophorat (en moyenne 19 par an) soigneusement datés : archonte béotien et local, 3 polé- marques, un greffier. Fin du m* siècle.

Perdrizet, BCH, XXIV, 70. Très jolie épigramme en 8 distiques sur la base de la statue érigée 4 Eugnotos qui périt en combattant les troupes innombrables du roi (totoç iùtv E^yvutoç ivovxCoç tIc pai9iX-9ioc | X'^^P^^ dvT^pC0{i.ou( f^XOi poaiSpo{jiu»v, ^tc.)* Le roi est probablement Démétrius Poliorcète. Sur la tranche (p. 76) fr. d'an décret en Ilionneur d'arbitres envoyés par Mégare. P. 80. Statue du héros Ptolos par Ménestratos d'Athènes (iv» b.).

Thèbes. Cabirion. Homolle, BCH, XXIII, 587. Dédicace dialectale (m* s. ad fin.) par les Thébains d'un icp<$0upov au Cabire et à son fils, dicè xûv xt^v- ^ttp(u>v.

Thespies. Meister, Ac. Saxe, 1899, 141. Sur le bail publié BCH, XXI, 553.

Mégaride. Mégare, Pr&nkel, Ac. Berlin, Abhandl. 1897, 18. Sur diverses inscriptions mégariennes conservées au musée d'Égine.

Wilhelm, Jahi^eshefte^ II, 236. A retrouvé l'original de l'épigramme de Simo- nide copiée par Fourmont (CIGS, 53) et confirme l'exactitude de la copie.

Rnopf, AM, XXV, 313. Un passage de l'évangile selon saint Mathieu (VI, 9-13. le Pater noster) gravé sur une poterie. L'absence de la doxologie est intéressante.

Eubée. Euhée centrale, Matsa, 'A6tiv3, 1899, 297. Inscription archaïque ^n* 22) : Xaiptyiviç xal EuStve Ouyaxtp ovfOtxocv.

Ckalciê. Rourouniotis, 'E9. dpx- 1899, 133. Décret honorifique pour Arché- nous ; la couronne sera proclamée aux jeux Rhoméa du Roinon et à la proces- sion des Dionysia (1).

Matsa, 'AOi^vi, 1899, 265. 2. Donation d'époque romaine par L. Cusonius L. f. Agatho au synode (?) d'une somme de 3,000 deniers sacrés ; suivent les noms de seize personnes qui ont été inscrites comme gymnasiarcpies xsxa|ii|vtot pour avoir donné au Roinon 120 deniers chacun, etc., 3-4. Fragments des serments d'alliance

(I) L. 7-8, lire fjtl xok icti:paY(jL<voiç ûit* qlùxoù [....©iXavJOpwicotç et non [dY«6oTç xoîç ivJ0p«tf^OK.

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78 THÉODORE REINACH

échangés entre Romains et Cnidiens. 5. Longues imprécations contre les viola- teurs d'un lieu sacré.

ÉrétfHe. Bechtel, Hermès, 1900, 326. Sur les noms en wtitoç à ËréMe.

Rourouniotis, *£?. àpy^. 1899, 140 et 221. 5. Liste de vainqueurs à un concours musical ; il est daté par le nom du polémarque et ceux de deux démarques, ce qui est nouveau; le poète épique s'appelle Démodotos, fils d'Hérakleitos. 10 (archaïque). Xaiptov AOcvotioc cuiraTpi6ov cvOaSe xciToti. 11 (commencement du iv® siècle). Mivrty difi^{i,T^TOv AtXtpôv Y^voç, iv6i8e Aiûxov | wlôv £<i>9i{i,<vioc yaXa x'J'c^ %axiy(tt.,

lbid.,1900,S8 (Hiéron d'Artémis Amanisia). Dédicaces àLatone et à ses enfants,

Attique* Le Musée d'Athènes, à l'exemple du Musée' britannique, a entrepris la publication d'un catalogue de ses inscriptions ; le 1«' fascicule, qui a paru en 1899 (in-4* chez Perris, Athènes], est l'œuvre du regretté LoUing. Il contient les 398 dédicaces archaicpies de l'Acropole reproduites en minuscules, mais avec des indices renvoyant à un tableau complet des formes employées pour chaque lettre à cette époque. Ce système est économique, mais expose à des fautes d'impression regrettables. On notera que Lolling (n* 212) n'acceptait pas la restitution de Tépi- gramme de Phayllos proposée par M. Hauvette {Revue, Xll, 16) : après Aaïc la dernière lettre conservée n'est sûrement pas un E (d'où IirsfjLtl^cv) mais I, K ou A.

Signalons à cette place deux utiles ouvrages américains, omis dans nos précé- dents bulletins : Ferguson, The athenian secretaries (Comell studies in classical philology, VII) et du même auteur, The athenian archans of Ihe S* and i* ce»- tury BC. (ibid., X). L'auteur a établi qu'à dater de 353/2 le secrétaire (désormais annuel) du peuple était choisi chaque année dans une autre tribu, selon un rou- lement conforme à l'ordre officiel de celles-ci. Cette remarque permet de dater des inscriptions d'où le nom de l'archonte a disparu. On lira encore avec fruit Pran- cotte. Législation athénienne sur les distinctions honorifiques. Musée belge, III, 247; IV, 55; 105.

Un des derniers articles du regretté A. Mommsen {Philologus, 1890, 343) est consacré au sens du mot jSixoç dans les inventaires brauroniens. Il y voit des linges (et par extension des offrandes quelconques) consacrées à Toccasion de la nubilité. Cf. Plutarque, Quaest. conv. VII, 2, 2.

Athènes. Inscriptions antérieures à Euc/ûie. Judeich. AM, XXIV, 321. Nouvelle restitution du décret sur la colonisation de Salamine (CIA, IV, 1).

Skias, 'E(p. àpx» 18^9, 237. Sur un rocher auN.-O. du Mouseion on lit, en carac- tères du siècle ...vOo< xaXo; {icv iScv Ttpicowo^ (sic) 6e icoptfiatiictv (sic).

E. Cavaignac, Rev, de philologie, 1900, 135. Sur le décret de Callias (CIA, I, 32) (420/19) et la manière dont les Athéniens ont éteint leur dette après la guerre archidamique.

P. Foucart, Revue des études anciennes, 1899, 181. Sur les décrets relatifs à Samos (405-3).

Wilhelm, Jahreshefte, II, 221. Le fr. CIA, II, 1677 est en réalité un débris de Tépigramme de Simonide, Anth, Pal., Vil, 254, et se rapporte probablement aux cavaliers athéniens tombés à Tanagra en 457.

Wilhelm^ CR. Acad, Inscr,, 1900, 524. Sur le fr. (CIA, II, 224) du décret accor- dant Tatélie aux Olynthiens chassés de leur ville par Philippe en 348 (cette resti- tution constitue un vrai tour de force épigraphique)»

AM, XXV, 309. Funéraire (vers 450).

D'Euclide à Auguste. Prott, AM, XXV, 34 ; Koerle» ib. 892. Sur le décret d'Ar- Chinos (?) (AM, 1898, 27). D'après Prott le décret date de Pythodoros (AOi/3) et accorderait le droit de cité aUx métèques qui se sont joints aux démocrates reve^ nus de Phylé. Koerte conteste que le décret soit d'Atchinos et ait aucun tupport

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BULLETIN ÉPIGRÂPHIQCE 79^

avec le texte connu d^Eschine ; il conteste également la date de Prott, tout en acceptant le reste de son interprétation.

Ziebarth et Wuensch, Ac. Gœttingen, Nachnchten, 1899, 105 (cf. aussi Wuensch, Rh. Muséum, 1900, 62; Hoffmann, Philologus, 1900, 201). Vingt-six nouvelles tablettes imprécatoires. Le n<» 6 mentionne les fameux cuisiniers Seutfaès et Lamprias, le 10 les orateurs Démosthène et Lycurgue.

Usener, Rh, Muséum, 1900, 295. Observations métriques sur Tinscription BCU, XX, 79 (fontaine) : Ce xUc Oxcpxûc serait un vers rythmé par Taccent.

Perdrizet, BCH, XXIII, 352. Catalogue de prytanes (iv siècle).

Ziehen, AM, XXIV, 267. Le fr. Pittakis ('£?>. àox^ 1855, n* 266) appartient au tarif de sacrifices CIÂ, II, 631. Aux 1. 6 et 13 on doit lire dEirovroç tÙ9xS (cf. Dit- tenb. 1"» éd., 376, Milet; ce sont les victimes grillées telles que porcs et san- gliers) xtXéo hhh.

Th. Reinach, REG, XI11, 158 a reconnu dans une stèle très effacée du musée d'Avignon (CIA, II, 198) un décret de Démosthène en faveur de Phokinos de Mégare.

Klrchner, Rh, Muséum^ 1898, 380, discute la date de quelques archontes.

HoUeaux, REG, XIII, 258, rend à Athènes le prétendu décret d*Antioche en rhonneur d'Eumène II {Inschr, von Pergamon, n' 160 B).

Lord, Ameincan j. ofarch,, 1899, 44. * Bail d'un domaine sacré (Upôv 'EYf>iTou) par des orgéons. Le bail est conclu pour 10 ans au prix de 200 dr. par an, paya- bles par semestre. Date : 306/5. Au départ, le locataire pourra emporter les bois et la couverture.

Capps, Amer, journ, arch., 1900, 74. Sur la date de Tinscription didascalique, CIA, II, 972 (Diotimus serait Farchonte de 289/8, non celui de 354/3). Le n<> 977, fr. u, v et fw, est un catalogue d'acteurs comiques.

AM, XXV, 454. Funéraires.

Après Auguste, Drerup, Neue Jahrbûcher, 1899, 356. Sur le statut des lobakchoi.

Willhelm, Jahreshefte, II, 270. Sur la lettre de Plotine relative à Técole d'Épl- cure; il faut y rattacher le fr. CIA, III, 49.

Wilhelm, Jahreshefte, III, 93. Fragments d'épigrammes d'Antiphon (ir s. ap. J.-a). Contoléon, REG, XIII, 493. Funéraires.

Eleusis, H. von Prott, AM, XXIV, 241. Restitution du décret, CIA, I, 5 (règle- ment de sacrifices).

Dragoumis, *E(p. ipx., 1900, 73. Restitution de llnscription publiée dans ce recueil en 1894 (p. 173) : décret du gouverneur Sevcrus ponr confirmer Tancien règlement sur la garde des réserves métalliques du temple.

Skias. '£^. dp^M i899, 177. 1. Tablette d'héliaste. 2-6. Fragments de contrats et de comptes (iv« siècle). 8. Décret pour Thrasyclès, rendu par les commandants militaires d'Eleusis, de Panakton, de Phylé et les citoyens établis à Eleusis. 14. Décret pour Thipparque Démétrios, archonte Antimachos (vers 240). 16. Brique au nom du roi Ëpiphane. 19-50. Dédicaces impériales et autres.

U Pirée, Demargne> BCH, XXIII, 370. Décret des orgéons de Bendis en rhonneur d'un citoyen loué pour sa piété envers Bendis et Aft>^o'ïc'«T|< (nouveau).

OragatsiS) ^E^. àpX>> 1^00, 91. * Cahier de charges pour la construction des murs et tours de Munychie, précédé d'un décret loi des nomothètes qui s'oCcupe en général de la réfection des fortifications du Pirée. Le lieu de la trouvaille au Nord de la rue du Théâtre fixe définitivement l'emplacement de Munychie»

Contoléon, REG, XIIl, 494. Funéraires ;

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80 THÉODORE REINÂCÛ

Sunium. Slaïs, 'E<p. ipx*» *^0<^» *31. Plusieurs décrets datés, rendus par la garnison de Sunium au iii« siècle, en Thonneur des divers fonctionnaires, exé- tastès, stratège des armes, stratège fiel t^v itapaXCov, stratège ivl SaXapiivs, etc. Le 1 prouve définitivement qne le grand temple de Sunium était consacré à Poséidon ; le n* 4 semble montrer qu'il y était honoré sous le surnom de Soter.

Diverses localités, Fr&nkel, Ac. Berlin, AbhandL, 1897, 14, fixe la prove- nance d'un certain nombre de textes inédits ou publiés (CIA, II), du Musée d*Ëgine.

PÉLOPONNÈSE

Ègine. Frœnkel, Ac. Berlin, AbhandL, 1897, cherche à déterminer la prove- nance de toutes les inscriptions conservées au musée d'Égine, en s'aidant du catalogue manuscrit de Campanis. Sont éginétiques CIA, II, 2275, 2842, 3521 ; m, 3092.

Corinthe. Richardson. Amer. j. of aixh., 1900, 235. Fontaine de Piréne : distique sur la base d'une statue de Régilla, femme d'Hérode Atticus.

Argolide. Argos. Wilhelm, Jahreshefte, III, 145. Sur Tinscription CIG, 1118, qui serait une communication faite aux ambassadeurs du grand roi par les Hellènes après le rétablissement de la paix générale en 362. -> Th. Reinach, BCH, XXIV, 324. Distique sur la base d'une statue du proconsul Phosphorius (proba- blement Taïeul de l'orateur Symmaque).

Épidaure. Kavvadias, 'E9. dp^., 1899, 1 (cf. Meister, Ac. Saxe, 1899, 150). Hiéron d'Asclépios. Tarif de sacrifices du commencement du v* siècle : c sur l'autel d'Apollon on sacrifiera ces victimes, val xoLkdita à Latone et une autre à Artémis, en outre, comme offrande au dieu, un médimne d'orge, un demi- médimne de blé, un demi (cotyle?) de vin et la jambe du premier bœuf; Taatre jambe sera emportée par les hiéromnémons ; ils donneront aux chantres une jambe du second bœuf, l'autre jambe et les entrailles aux gardes. A Asclépios on sacrifiera un bœuf mâle, aux dieux qui partagent son sanctuaire un bœuf mâle, aux déesses une vache ; sur l'autel d'Asclépios on sacrifiera ces victimes ainsi qu'une xaXdîVç, en outre, comme offrande à Asclépios, un médimne d'orge, etc. Qu'est-ce qu'une vaXdV; ? M. Kavvadias, approuvé par Meister, y voit une poule, sans pouvoir invoquer de texte à l'appui ; et c'est plutôt le coq que la poule qu'on offrait à Asclépios. Ne faut-il pas plutôt se souvenir de la glose d'Hésy- chius : xi{kd^ a% fÎTiç xati ïiitw-ïcov oTijiftov lyjti tu^oi i5é; ? Hiéron d'Apol- lon. 2-9. Dédicaces de divers fonctionnaires du culte à Apollon Maléatas, Artémis Munychia, Poséidon Salaminios. Sainte Anne. 12. Dédicace (de Tan 184) da prêtre d'Apollon Maléatas et des dieux 'A(;6<7iot à Auxésia.

Rretschmer, Jahreshefle, III, 133. Sur l'inscription archaïque CIGS 4249, qui viendrait d'Épidaure.

Melhana, Legrand, BCH, XXIV, 207. Décrets de proxénie pour L. Licinius Anteros de Corinthe. (Au lieu de ErrAHSAS dans le deuxième décret, le graveur aurait dû, je crois, écrire EniAAMHrAS) ; an 32 (de l'ère d'Actium). P. 215. Statue érigée à l'empereur Marc-Aurèle, sous le stratège d'Achaïe et épimélëte P. Licinius Hermogénès.

Trézène, Ph. Legrand, BCH, XXIV, 179. 1. Sur une colonne, en caractères archaïques, la première ligne en bas : IIpaÇtTO^si x6tt |xvâtti.a Ftffov (= 1ai*v) icofFtfft OavôvTt I toOto 8* Itaipot ffSjjLOt x^**' P«p<« ortvixovttç | Flpyov dvr' àyoeOav xliccl(itpov l(t'c<Xtff(9)av. L'inscription fait connaître les formes trézéniennes de xi

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BULLETIN ÉPIGRÂPHIQUE 81

(+ et de chi (A ou Y). 2 (p. 182). Base sigaée Ky\9i<T6Boxoi Ups^TéXeoc 5 (p. 190) Fr. d'un décret préparant solution d'un dififérend avec une autre cité (Mégare?) 200 dr. par tête sont attribuées aux étrangers qui ont été enlevés de leur pays et réclamés par leurs polémarques ; l'argent nécessaire sera pris sur les revenus des pêcheries de thons. La décision définitive sera rendue par les Athéniens et gravée dans les trois sanctuaires de Calaurie, d'Épidaure et d'Âthénes. 6 (p. 200) Remercîments à un citoyen qui a été envoyé à Rome pour solliciter en faveur de Trôzène les privilèges de civilas libéra et fcsderata, 9 (201). Au héros o porte-clef ». 10 (202) Statue érigée par la cité à Faustus, Fausti f.: un distique. 11 (203) Ex-voto à Tyché çiXivSpbtTcoç 12. Dédicace à Maximin Daza. 18 (205) Deux petits poèmes l'un en distiques, l'autre en Ïambes, sur un hermës.

Laconie. Temple d'Apollon Hypertéléatès , Kourouniotis, 'b?. ipx-, 1900,, 153. Proxénies diverses de la cité éleuthérolaconienne de Kotyrta.

Mistra. G. Millet, BCH, XXIII, 97. Longues inscriptions byzantines des églises de cette ville, généralement déjà connues. La plupart sont du xiv« siècle ; ce sont des chrysobulles impériaux, des poésies en vers politiques, des épitaphes, des documents juridiques.

Messénie. Thuria. Wilhelm, 'E9. dp/., 1900, 151. Nouvelle copie du catalogue Le Bas, 363.

Elide. Olympie, Meister, Ac. Saxe, 1898, 218; B. Keil, Ac. Goettingen, Nachrichlen, 1899, 136; J. Schmidt, Ac. Berlin, 1899, 302; Danielsson, Eranos, m, 129. Sur la loi d'amnistie publiée par Szanto {Jahreshefte^ 1, 197). (A mon avis les mots cptuyeTb) iroTT<i> Aïop t(i)Xu(ticib) ai|jLacTop signifient simplement : qu'il soit traduit devant le tribunal de Zeus olympien comme coupable de sang).

Aohale. Mgira, Staïs, 'E9. à^x- 1899, 147. Fragments nouveaux et impor- tants de redit de Dioctétien. Le modius castrensis de froment vaudra 100 deniers (serait-ce là, comme l'a pensé S. Reinach, le point de départ de la fixation de la ■valeur du denier?), la livre italique de viande de bœuf 8 deniers.

Dymé, Beasley, Class. Review, 1900, 162. Sur la lettre du proconsul Q. Fabius Maximus, CIG, 1543.

Arcadie. Perdrizet, Rev. et, anc.^ I, 281. Dédicace archaïque sur une anse de bronze : h;tpx Apxejii (le c est un simple trait horizontal).

Lycosoura, Meister, Ac. Saxe, 1899, 147. Sur la loi sacrée publiée dans l"Ecp. ipX. 1898, 249.

Leonardos, 'E9. à^y, 1899, 47. Sécôma.

Mantinée, Wilamowitz, Heinnes, 1900, 536. Sur le décret publié par Fougères (BCB, XX, 124) en prose rythmée.

Tégée, Meister, Ac. Saxe, 1896, 266. Sur le dépôt de Xouthias.

Vysocki, Philologtis, 1899, 498. Dans la dédicace publiée par Bérard (BCH, 1893, 15) et mieux par Perdrizet, BCH, XXIV, 285 (VAchéloos d'Euripide devient VArchélaiU) lire 'Av]Tat<î> (Perdrizet : 'Apia]Tat(^) 'Apxe'JfpiTou, le tragique du temps de la guerre du Péloponèse.

Cyelades. Amorgos. Minoa. Cahen, BCH, XXIII, 389. Copie (gravée à iEgialé) d'un décret de Minoa en faveur de Critolaos d'JSgialé, qui a secouru la ville dans une situation précaire. Décret d'iEgialé en l'honneur du même person- nage et de son frère qui se sont acquittés brillamment de la chorégie, etc. Ce dernier texte fait connaître deux démotiques nouveaux d'iEgialé : 'AX^Ctti? et

E. Michon, Bull, de la Soc. des AnHguaires, 1900, 98 et 300. Sur la stèle du fabricant de lits Beitenos Hermès au Louvre (Frœhner, u9 130). Andros. Fr&nkel, Ac. BerUn, Abhandl, 1897, 32. Sur QG, U add. 2349 E.

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82 THÉODORE REINACH

ÀM, XXIV, 351. Funéraires. Proxénie de Dromon le Babylonien.

Déhs, Fr&nkel, Âc. Berlin, Abhandl,, 1897, 22, montre que la plupart des inscr. rfaénéennes du musée d*Égine proviennent de Délos.

Jougaet (et Ardaillon), BCH, XXIll, 56. Dédicaces émanant de collèges d'affran- chis (compétaliastes et hermaïstes), de banquiers et de changeurs (xpu^oicôXai), commencement du i*** siècle avant J.-C. Entre autres une bilingue (n« 1) d'un latin bizarre {magistreis Mirqurio), des signatures d'artistes (Sopatros, fils d*Archias de Soles, Lysippe d'Héraclée) et une dédicace des olearei à C. lulius C. f. Caesar pro cos. (le père du dictateur?).

Colin, BCH, XXIII, 83. Fasters de la procession de la 8u>8cxT;t; (sacrifice de douze moutons qui a remplacé Tantique déliade), commencement du ii* siècle après J.-C.

Th. Reinach, REG, XIII, 170. Fr. d'un compte des hiéropes, archonte Phokaieus, 181 (Musée du Louvre).

Perdrizet, Rev. éL anc, I, 267. Décret en Thonneur de Tarchitecte Sostratos de Cnide et réunion de tous les textes concernant ce personnage.

Myconos. Ziebarth, Rh, Muséum, 1900, 506. Décret d*un synode.

Naxos, Hilier von Gsrtringen, Hermès, 1900, 339. Fragment de calendrier litur- gique dionysiaque.

Paros, Hilier von Gaertringen, AM, XXV, 1. Fragments très effacés d'une grande inscription (palimpseste) en l'honneur d'Archiloque, donnant d'après divers auteurs, notamment d'après Déméas (I, 7), les regesla de ce poète, par archonte, souvent avec des citations textuelles d'Archiloque : Roiranos et son dauphin, Pariens et Thraces à Thasos, victoire sur les Naxiens, etc.

Fraenkel, Ac. Berlin, Abhandl., 1897, 33. Sur divers textes connus mais mal classés, p. ex. aG, II add. 2322 B.

Wilhelm, AM, XXIV, 345. Sur l'inscription dite des hétères de Paros.

Wilhelm, Jahreshefte, III, 75. Original et texte latin de la lettre impériale de l'an 204 (Dittenberger, 2* éd., 415).

Rubensohn, AM, XXV, 350. Inscriptions (presque toutes connues) copiées pa/ Cyriaque d' Aucune.

Thira, Kretschmer, Philologus, 1899, 467. Le n* 553 des graffites de Théra (Hilier) doit se lire : tc{8* Suft oloiuv 9c (?)

AM, XXV, 461.

Crète* In génère, Schmidt, Rh, Muséum, 1898, 477, mécontent de ce que Ziebarth et moi (REG, X, 138) nous avons rendu à la Crète une inscription (CIG, 1840) dont il avait tiré toute espèce de conclusions sur la topographie de Cor- cyre(!), insinue (p. 479) que ma démonstration n'est pas indépendante de la trouvaille de Ziebarth. Si Schmidt avait lu la note de M. Holleaux reproduite dans la Revue, X, 154, ou s'il avait seulement consulté M. Ziebarth lui-même {Rh, Mus,, 1898, 634] il n'aurait pas commis la grossière inconvenance que Bûcheler et Ribbeck ont eu le tort de laisser passer dans leur estimable Revue.

Ziebarth, Rh, Muséum, 1899, 488. Sur l'histoire et la transmission des inscrip- tions Cretoises.

Wûnsch, Rh, Muséum, 1900, 73. Poème magique sur une tablette de plomb.

Contoléon, REG, XIII, 495. Ex-voto à Hermès Rranaios.

Cnosse, Wilamovritz, Hermès, 1900, 542. Sur le décret (BCH, IV, 352) en l'honneur des poètes Dioscuridès et Myrinos.

Gartyne, Dyobouniotis, Annuaire du Pamassos, V (1901), p. 146. Sur la petite loi archaïque reproduite Inscr, Juridiques, \, 401 D (recueil dont l'auteur ignore l'existence !)

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BULLETIN ÉPIGBAPUIQUË 83

Olouê, Demargne, BCH, XXIV, 223. 1. Série de proxénies datées parles noms du démiui^e, entre autres le Macédonien Patroclos (vers 266], plusieurs Rhodiens, le citharéde Eubios de Messène, le général Démétrius d'Astypalée, un médecin de Casos qui a secouru la ville dans une épidémie (le décret sera gravé à Olous dans les temples de Zeus Tallaiôs et d'Asclépios, à Casos dans celui d'Apollon Téménités) 2 (p. 235). Dédicace d'un temple à Phébus (distique). Je ne puis croire à la restitution tov8' avsOv^x]! vaov. 4. Dédicace à Tibère. 6. Au consulaire CËcu- menius Dositheus Asclepiodotus (vers 380 ap. J.-C).

îlanoa, Demargne, ib. 238. 1. Dédicace à Zeus Soter et À Tyché nptoTOY^vr^c (peut-être npti)TOYcvT;taii?) par Philotas d'Épidamne, tôv irpwtwv çfXwv x«l XiXfapx^ç xal ^poupap^o;, sans doute un officier égyptien. 2 (239). *P<J5ai 'ApxtjjLiSw- pou dpcTàv xàç 6toG.

Autres localités de la Crète orientale, Demargne, ib. 241 sulv. Critsa, Jolie dédicace métrique à Rypharissis PhacuUanios (?). Oleros (Messeleri). Dédicace à Athéna. Biennas. Une femme Thermoulis.

Hierapytna. Le traité avec Rbodes {Dialektinsch.^ 3749) a été retrouvé par Scrinzi et republié dans les Atti del A. Inst, Veneto, IX, 7, 1898.

Lytloê. Taramelll, Monumenti,, IX, 395. Base d^une statue assise drapée : Z]V^vuv (1) 'AXt(iv6pou 'A9po8ciÇ(ù( licoCct.

Hacédoine. Berœa, Rostovtzev, Bull, Inst, arch, russe, IV, 3, 167. Fr.

d'un décret du xoivàv sous le gouverneur L. Baebius Honoratus. P. 170. La tribu

ntuuaoTixV^ à C. Popillius Python, grand prêtre des Augustes, agonothète du xoi-

' vôv, qui a obtenu de l'empereur Nerva, pour sa ville natale, le monopole du néo-

corat et du rang de métropole. Plusieurs autres inscriptions de Béroé, datées.

Édesse. Papageorgiou, 'AOt^vâ, 1899, 64 et Bei*l. Philol, Wochenschrift, 1899, 63. Consécration à la déesse Ma (= REG, Xll, 169).

Heraclea Lynces lis {MonMiir). —Couve et Rob. Mowat, 6CU, XXIV, 247. Épi- taphe latine du centenier Aurelius Saxa (?), dace d'origine (2).

Thessalonique. Perdrizet, BCH, XXIII, 340; Contoléon, REG, XIII, 494; Papa- georgiou, 'AOt^vâE, 1899, 89. Funéraires.

Papageorgiou, AM, XXV, 117. Hommage à Aur. Vaientinus, tribun des Bataves, an 307.

Perdrizet, Mélanges de VÉcole de Romey 1899, 541 ; 1900, 221. Funéraires, pour la plupart chrétiennes. Le n* 12 est un nouvel exemple de la sigle XMr dont j*ai traité dans la Byzant. Zeitschrifl, 1900, p. 60 (Xpioràv MapCa Y«vvql).

P. N. Papageorgiou, Die Uptia Oûcai inschrift von Saloniki (Trieste 1901) (3). Dé- couverte d'un nouveau fragment de l'inscription funéraire, 34, de Duchesne (Arch. miss. 1876), qui paraît manquer dans le recueil de Dimitsas. La testatrice lègue 2 plèthres de vignes à une corporation de mystes, à charge d'apporter cha- cun ff grand ou petit », une couronne de roses tous les ans sur sa tombe. S'ils y manquent, une autre confrérie est substituée. La prêtresse (dont le nom a dis- paru) s'intitule Uptia Ouaa (Eurip., Bacch., 586), tùtia (=: eria).

Ililiokov, Bull, inst, arch. russe, IV, 1, 23 sq. Byzantines tardives de Salonique, Vedena, etc. - /6., IV, 3, 122. Autres du même genre.

Stroumitsa. Bull. inst. arch. russe, VI, 6. Dédicace de l'église Notre-Dame de la PiUé (1080).

(1) Le teito en caractères dpigraphjqnes porte ]HNOH (?)

(2) Pour PBLEG (= G)E à la 1. 2 qu'il ne faut pas changer, cf. Tinscr. juive d'Auch.

<J) Cf. aussi rarticledu même auteur dans la Nia -f,}Up« de Trieste, 1899, lt86-«, et Pcr- driiet, BCH, XXIV, 3il.

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84 THÉODORS RÉINACH

Arohipel macédonien. Thasoê, Mendel, BCH, XXIV, 263. Marques de carrier sur les murailles de la ville ancienne. 6. (p. 267) Distique funéraire archaï- que. 7. Dédicace à Déméter. 8. Artémis 'EicaïuTiTi (nouveau) 'ExdttTi. 10 (270). Borne de Zeus Agoraios. 14 (271). Dédicace auxNémésis. 15. Asclépios Epékoos. 16. Un xo9|i({ico\ic. 17. Gladiateur vainqueur et affranchi. 19 (275). Un devin (olciyvovxô- icoc) arabe de Kanôtha. P. 278. Liste des noms thraces rencontrés à Thasos. Épitaphes.

Samothrace. Phardys, AM, XXV, 118. Partie inférieure de ilnscription de Gonze, Reise, p. 66 (droit de cité pour Ptolémée de Gortyne).

Thraoe. —Philippopolis, AM, 1899, 90. L. Aurelius Rufus, fils duThracarque Rufus, consacre une statue d'Apollon P3rthien (xôv icûOiov) à la métropole.

Perdrizet, Rev, des et. anc.^ I, 23. Sur les inscriptions relatives à Zeus Zbel- thiourdos (Jupiter Velsurus deCicéron). Aux inscriptions trouvées en Thrace il faut joindre CISic.,981 et CIL, III, supp. 8i9t.

Traianopolis (Dedeagatch). Seure, BCH, XXIV, 147. Borne du territoire sacré des dieux de Samothrace (cf. Dumont HomoUe, p. 440, n^ 108).

Sélymbria. —Seure, BCH, XXIV, 159. Funéraires. Dédicaces au dieu Archagétas (le Cavalier).

Perinthus, Seure, BCH, XXIV, 161. Ex voto au dieu S^J/iffroç. Funéraires latines.

Fanion, Seure, BCH, XXIV, 164. Dédicace à Sérapis et Isis. Dédicace en Thon- neur d'Euméne (II), de ses frères et de la reine Stratonice.

Peristasis. Seure, ib, 166. Borne du temps de Dioclétien (cf. CIG, 2018).

Plagiari. Seure, ib., 167. Dédicace latine faisant connaître des Ilviri quinquennales.

JSnus. ~ Seure, t6., 168. Funéraire pénale.

Mesembria. Bull. inst. arch. russe, VI, 446. Dédicace à Gordien. Dédicace de Tachèvement de la métropole (1599). Reconstruction de la métropole par Michel et Andronic Paléologue.

Philippes. Perdrizet, BCH, XXIV, 304. Stèle funéraire de Zipas (au Louvre): xaTa^ivicivu» \LÙvxoLt^ Aiovt>9ou (6T^vipia)px' icspax«t390uaiv {loi jS(S8oic xst' irtK, et plusieurs textes analogues ou épitaphes datées de Tère actiaque, les uns inédits, les autres mieux publiés. Ces inscriptions attestent la persistance de Télêmeot thrace et du culte de Dionysos dans la colonie de Philippes. Mais Tusage des rosalies paraît être d'origine italienne.

Byzance. Preger, Bys. Zeii., VIII, 485. Copie d'un rescrit du métropolitain Nil de Larissa (1372/3). Dédicace à FI. Niciadès, prêtre d'Asclépios et icpwtowa- T^<T«; de la cité.

Begler, Bull. inst. arch. russe, IV, 2, 105. -f opot twv xaX«|iou«ou SiaçtpovTt; AiÇi- «psTOu [sic ?) tvSoÇ (oTfliTOu) TcaTptxtou x(dn) Oup6ixiou Tou tvSoÇ fltito icprico«ttwv [a]ito uicsTuv.

Moesie* Tocilesco, Fouilles et recherches archéologiques en Roumanie (Bu- carest, 1900, in-4«). On trouvera des inscriptions grecques, principalement de Rallatis et de Tomi, aux pages suivantes de ce recueil : 97 (fr. de table iliaque], 112 (procès-verbal de bornage), 192 (anse damphore), 200 (fr. chrétien bilingue), 218 (dédicace d'un édifice sous Antonin), 220 (vœux pour Marc Aurèle et Vérus), 222 (funéraires dont l'une de Théocrite vaux^t^poç 6 xal pa<TiXtôç ?) 224 (= REG, XII, 390, Wilhelm, Berl. Phil. Woch., 1900, 1150), 226 (funéraire : le gladiateur dace Skirtos), 227 (décret d'un thiase, etc.), 233 (dédicace à Tyché).

Haemon. AM, XXIV, 356. Dédicace à Artémis.

Odessus, Jahresheftê, III, Beiblatt, 67. Funéraires.

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BULLETIN ÉPIGHAPHIQUE 85

Aboba^ etc. BulL inêi. arch. russe y VI, 440.

Nicopoiis, —76., VI, 445.

Scythie. Latyschew, Inscrifrtiones antiguae orae septentrionalis Ponti Euxini graecae et latinae per annos 1885-1900 repertae, Petropoli, 4901, in-4«. Quoique ce recueil forme un véritable supplément au Corpus de M. Latyschew, nous donnons ici un conspectus très sommaire de son contenu :

Tyras{n** 1-8, 452-455). Noter (n« 2) Torthographe L. Septimi Severi Perte- naciSy qui se retrouve sur des monnaies grecques.

OUna (9-63, 456-463). Dédicaces à Apollon Prostatas, Achille Pontarque, Mention du orpaxifiYiov d'Olbia (26) ; prêtre des dieux de Samothrace (27). Epi- gramme sur Anaxagoras qui a lancé une flèche à la distance de 282 orgyes (460). Pas un mot de la iiare de Saitaphernès!

Chersonnesus (64-190, 464-467). Proxénies (gens de Rhodes, d'Amastris, de Sinope). Fragment contemporain du décret de Diophante, louant des citoyens qui ont rendu « le Beau port à Chersonèse (67). Fragment de décret en Thon- neur d'un citoyen qui a chassé un tyran et obtenu de Tempereur la confirmation de la liberté de Chersonèse (68). Remerciements aux Héracléotes pour Tassis- tance que leurs ambassadeurs ont cette occasion ?) prêtée à ceux de Chersonèse (71). Serment civique des Chersonésitains (79). Catalogue de fonds de terre vendus avec les prix : quelques notations sont nouvelles, AO pour 100,000 drachmes (?), PI 50,000 (?), O 10,000 (?), 0 5,000 (?) no 80). Instructions du temps de Commode au tribun Atilius Primianus pour la perception du icopvivàv xfkoz (81, bilingue). Dédicaces à Athéna Soteira, à Parthénos (85), au légat propréteur S. Octavius Fronto sous Domitien (03), à Commode et au tribun de la leg. 1 Italica (94, an 185). Alliance avec le roi Polémon (91). Dédicace du roi Aspourgos (147). Funéraires envers (110, 136).

Neapolis (191-192), Sugdaea (193), Tazus (194).

Tfieodosia (195-198, 468).

Panlicapeum (199-417, 469-478). Dédicaces par ou à Dynamis (291), Sauro- iDatès(202), Cotys (203). Affranchissement (204). Inscriptions de synodes (207 suiv.). Funéraires métriques (218, 221 commençant par un vers de Simonide, 256, 317, 391). Le stratège des TuxotvSeÎTai (297). Un Sixûv itpaxTup (342). Le bienheu- reux Isaac (404, avec une inscription hébraïque mutilée). Simon le juif (405).

Phanagoria (418-419). Dédicace de Dynamis à Livie (420).

(hrgippia (420-445).

TanaSs (446-451). Restauration de murailles en 460 Bosp. par le roi Eupa- tor (447).

ASIE-MINEURE

Pont. Sebastopolis Anderson, JHS, XX, 153. Statues érigées à un bien- faiteur qui^ été pontarque dans la métropole du Pont Néocésarée, grand-prêtre à vie d'Hadrien, et dont la fille a épousé un citoyen de la métropole Amasia. Il résulte de qu'à Tépoque des Antonins, le xotvôv dont Néocésarée était le foyer comprenait les villes du Pont Galatique.

Tchoroum (confins du Pont et de la Galatie). JHS, XX, 156. Copie de la correspondance d'Abgar et du Christ.

Route de Néocésarée à Neoclodiopolis. Munro, JHS, XX, 159. Série de milliaires qui donnent un nouveau gouverneur de Galatie (M. lunius Valerius Nepotianus, 250) et un préfet du Diospontus sous Constantin.

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86 THÉODORE REINÂCH

Nicopolia, Cumont, Rapport sur une mission archéologique en Asie-Mineure (Bruxelles, 1900), p. 42. T.] 'lo'iXiov Il3Tpô(civov t6v irpc^lTOv tûv 'EXXi^|v(>iv xaf- «pûJTov dp(i,<vi|dîpxTiv I 'H icaTpU I éici(xsXT^O<v K«; 'louXiou... (Nicopolis était sans doute le siège d'un xoivôv de la Petite Arménie ; mais y ayait-il plusieurs armé- marques en fonctions simultanément ? ce fait pourrait jeter quelque lumière sur la question toujours débattue de Tideutité de Vasiarque, lyciarque, etc. avec le grand-prêtre du culte impérial dans la province).

Paphlagonie. Neoclaudiopolis (Vezir Reupru). Anderson JHS, XX, 151. Dédicace à Carinus (282/3 après J.-C.) par le peuple et le sénatde Neoclaudiopolis, an oitYt = 288 Neocl. Ce texte fixe à la fois le site et Tére (6-5 avant J.-C.) de Neoclaudiopolis, les limites de la Paphlagonie et la date de son annexion.

Galatie. Ancyre. HomoUe, CR. Ac. Inscr. 1900, 704. Dédicace par une tribu d'Ancyre à T. Iulius Severus, descendant du roi Déjotarus, des tétrarques Amyntas, fils de Brigatus, et Amyntas, fils de Dutaiès, etc. Ce texte a aussi été commenté par Th. Reinach, Revue celtique, 1901, 1. Anderson, JHS, 1899, 57 suiv., n* 94. Dédicace à Salonine, mater castrorwn.

Pessinus, Koerte, AM, XXV, 437. La confrérie des ATTa6oxaoi ÀTib. Cl. Attis Déjotarus, fils d'Héras, de la tribu Quirina, prêtre, ivatov (uxà tôv dpxtcp^ T^TapTov 8i TaXoiTâv, deux fois grand-prêtre des Augustes auprès du Koinon des Galates, <Tt6a9xo^é^rr\^ (cf. sur son père AM, 1897, 38). P. 439. Édifice dédié à Titus. Un Alexandrin à sa femme qui a fait campagne avec lui pendant vingt-trois ans.

Galatie, Cappadoce et Lyoaonie. Anderson, JHS, 1899, 57 et 281 a exploré la Galatie à TO. de THalys et le N.-O. de la Cappadoce et a recueilli 256 petits textes d*époque impériale d'un intérêt surtout topographique et religieux. Parmi les divinités invoquées signalons ZcOj; 'Axpeivr^v^ç, Zcù; £apucv$v\vdc, Z«û{ BpuwT&y, le dieu Uox2\l6^ (31), Ztùç NapTjvôç, "Oaioç (Mên), MV 'Av6pwviiv4^, Ztùç Mffioroc, la mère des dieux Zi^ttiair^Wi, ZcO; Z'nii.pouTTivo;, MV £cX(i,i7^vdc, Mi^TY^p teTpaicp^vuico;.

On notera aussi les noms celtiques (?) BapPuXXaK* Ouxorc^, ZficpTuv, MdUyiyva (48-9), AttTO-pMioç, Ao67^6wv (66-7).

Parmi les funéraires noter le 97 (daté de Tan 165 de la province = 140 apr. J.-C.) : xlTWffav (sic) ôà ol xXT^pov^ji-oi |xoo xità tptaxoffT^v dhc6x«uffiv oav (?) èwiSi, \U[».^o\L(xi «ÙTouç ; le 178 (au juif Sophronius, XsuC-n^; iTv6;) ; le 196, Aurelius MwU<jaT,ç(juif?).

Bithyxde* Calchedon. AM, 1899, 92. Relief funéraire. Pargoire, BCH, XXIII, 417. Funéraire chrétienne de style barbare (e66oupoc pour Théodore).

dus, Koerte, AM, XXIV, 410. Fragment d'un décret relatif à des juges envoyés de Magnésie du Sipyle.. Catalogue d'éphèbes sous Trajan, avec un intitulé qui énumère cinq stratèges et d'autres magistrats. Fr. métrique (lire dvr,X(ico$c« et xTjpdOt (??), d'après Herwerden, Mnemos., 28, 364.)

Hiéra (près Chalcédoine, auj . Phanarakis). Pargoire, Bull. inst. arck. russe, IV, 2, 77, Funéraires chrétiennes.

Nicaea. Roerte, AM, XXIV, 398. Dédicace des murs par le proconsOl M. Plan- cius Varus (70-1 après J.-C).

Bull, inst. arch. russe, IV, 3, 114. Chrétiennes. VI. 209 : funéraires. Épitaphe en forme d'énigme de AtXticoptç "Airçou.

Nicomedia. Koerte, AM, XXIV, 424. Dans CIG. 3791 lire Zeus Sabaxios navafltyav<J;.

Prusias ad Hypium. Koerte, AM, XXIV, 426. Dédicaces diverses notamment à un premier archonte, à un bithyniarque, à un agonothète.

Province d'Asie. Mommsen et Wilamowitz, AM, XXIV, 275. Sur nntroduc-

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BULLETIN ÉPIGRàPHIQUE 87

Uon du calendrier asianique. Le jour intercalaire tombe toujours au mois Xan- thicos.

Troade. Ilion. - Brûckner, MA, XXIV, 451. Sur la liste des débiteupi publiés Rev. de philol., XXIIL 166.

Scepsù. Munro, JHS, XIX, 330. Lettre d'AnUgone le Grand au peuple de Scepsis, en 311 avant J. -G. Les efforts pour la liberté des Grecs ont été quelque temps entravés. Maintenant des ambassadeurs, Prépélaos et Aristodémos, se sont présentés de la part de Cassandre et dePtolémée (?). Les exigences de Cassandre sont dures, néanmoins, comme il a acccordé ce qui regardait les Grecs, Antigone a traité avec lui et Lysimaque. Ptolémée demande à être compris dans la paix, et quoiqu'il en coûte à Antigone de renoncer au fruit de tant de dépenses, afin de bâter Tarrangement avec Polyperchon et de délivrer les Grecs des maux de la guerre, ils ont échangé des ambassadeurs munis de pleins pouvoirs, Aristobule pour Ptolémée, Aristodème, Eschyle, Hégésias pour Antigone ; la paix est conclue, Antigone y a fait insérer un article par lequel tous les Grecs et les « chefs » se garantissent mutuellement par serment leur liberté. Antigone envoie aux Scep- siens copie du traité et du serment et les engage à les ratifier. Une seconde pierre (brisée) renfermait le décret conforme des Scepsiens : éloges à Antigone et aux Grecs, autel et statue pour Antigone, continuation de la fête annuelle en son honneur; couronne d'or de 100 statères pour lui; de 50 pour chacun de ses fils Démétrius et Philippe ; on célébrera des êùayyiXxx et une stéphanéphorie géné- rale. Tous les actes seront gravés dans le temple d'Athèna.

Myaie. Adramyttion, Papageorgiu, Uned, Inschr, von MUylene, p. 25. Deux funéraires.

Cyzique, Perdrizet, Num. Chronicle, 1899, 1. Sur l'inscription publiée dans le Syllogue de Constantinople, tome XVI (1885), Dapiptriiia, p. 4 : c'est un décret des Cyzicéniens en Thonneur d'un citoyen d'Antandros avec l'épisème sculpté de cette dernière ville (une chèvre).

Perdrizet, BCH, XXIII, 592. Sur la stèle de Thallos (REG, VII, 391) et les monu- ments semblables concernant des banquets de Thiases. M. P. croit que tous ces monuments proviennent de Bryllium, en tout cas d'une colonie mégarienne.

Pergame, Contoléon, REG, XIII, 495. Funéraire.

Conze, AM, XXIV, 164 et 485. Soixante-quatre inscriptions, principalement des dédicaces architecturales, religieuses, impériales. Les n<>* 5 suiv. fixent l'empla- cernent du temple d'Asclépios hors des murs (le 11, dédicace d'un arcariua de la Mysie inférieure sous Trajan, est une des plus anciennes dédicaces connues à Télesphoros). Dédicace des Amiséniens et des Romains établis à Amisos (16). La confrérie des pouxdXoi au proconsul C. Antius Aulus Iulius Quadratus (31). *61. Sénatus-consulte rendu sur la proposition du préteur C. PopilUus, C. f., au sujet des instructions à donner aux préteurs d'Asie : le sénat ratifie en bloc tous les actes des rois de Pergame jusqu'à la mort d'Attale III. 62 Proclamation relative à une révolte d'ouvriers.

Banlieue de Pergame (Mysie et Lydie). Schuchhardt, AM, XXIV, 201. Strigile en bronze signé Théodore de Tarse (1). Un légiste lègue à la boulé d'Eléa son auberge et sa maison (16). Fragment d'une lettre d'Attale II, régent (36). Inscrip- tion funéraire ; une copie de Tacte a été déposée aux archives sous le proconsul Cossinius Rufinus (44). Épitaphe : Nix68r,|jLO^ tSo xt^ts (49, un des plus anciens exemples de <Sô). Décret du conseil et du peuple d'Attaleia en l'honneur de Denys fils de Glycon, avec son cursus honorum; décret des corroyeurs de cette ville en Tbonneur de l'édile T. Flavius Alexander.

Eolide. Leshos, Mitylène. P.-N. Papageorgiu, Unedierte Jnschriflen von

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8S THÉODORE BEINACH

Mitylene (Leipzig, Teubner, 1900). 1. Décret en Thonneur des Thessaliens qui ont envoyé une couronne et un sacrifice à Asclépios (dialectale). 8. Dédicace métrique àZeus itotv6itwicri<, Plutonet Poséidon irava^çd^tot (= AM, XXIV, 358). 11. Men- tion de décurions. En tout 42 textes nouveaux et les corrections à 57 textes déjà connus.

Hekatonnesoi. Ilot Daskalio. AM, XXV, 119. Entre autres une inscr. avec XMF (non Tî)

lonie (1). Éphèse, Wilhelm, Ac. Vienne, Sitzungsb, 1900 (CXLïl), disser- tation. Dans le décret du temps de Mithridate (Michel 496), 1. 55 suiv., lire tpa- iteÇtC [Taç ôaot jièv iv TÛt è] «p' ïtoç IvtauTÛi (= Tannée courante). Cf. dans Tinscr. deLampseu]ue (CIG. 3641 6) 1. 6 sv xûi xaO' Stoç iviauxûi.

Contoléon, REG, XIII, 495. Divers.

Benndorf, Jahreshefte^ II, Beiblatty p. 17 (cf. Wilamowitz, Hermès, XXXIV, 209). Bail d*un terrain public qui appartenait auparavant aux enfants de Clito- phon; la ville se réserve une bande de terrain pour une route au bord de la mer (donc au in* siècle Ephèse touchait encore à la mer) et pour la muraille de la ville ; en outre elle aura le droit d'utiliser les carrières de pierre et de faire passer les conduites d'eau sur le terrain jusqu'à Taché veme ut des remparts. La mention de la « colline d'Astyage » est intriguante.

Heberdey, Jahreshefte, II, Beiblatt, 43. Nouvelle donation de Vibius Salutaris. Fragment archaïque sur la procédure : Tune des parties jure par Zeus sur un bouc.

Stein, ihid, 73. Nouveau proconsul (sous Nerva) Carminius Vêtus.

Domaszewski, ihid, 81. Dédicace peur un tribun de la legio VI Macedonica (nouvelle), époque d'Auguste.

Mommsen, Jahreshefle, III, 1. Décret en l'honneur d'Antonin le Pieux, rappe- lant son proconsulat d'Asie. On célébrera son einniversaire de naissance par cinq jours de fête (I) et une distribution de un denier par tôte à tous les citoyens. Suit une lettre du proconsul Vcnuleius Apronianus donnant force de loi au décret ûoicsp el aùxà^ elffr.Yî^ffijtevoç ïxyjrov.

Heberdey, ibid,, 83. Invocation en vers iambiques à Vesta et Artémis. Ck>pie de la correspondance du Christ et d'Abgar.

Magnésie du Méandre. Otto Kern, die Inschriflen von Magnesia am Maeander, Berlin 1900. Corpus des 400 inscr. connues de cette ville, dont 262 trouvées de 1890 à 1893 par Humann, Hiller, etc. Nous ne donnons qu'un conspectus très som- maire : 1-7, 9-13. Proxénies. 8. Bail de terrains d'Etat. 14. Loi sur les fonctions de polémarque (fragment). 15. Juges magnètes à Cnide. 16. Décret sur l'organisation de la fête des Leucophryéna. 17. Légende de la fondation de Magnésie. 18-19. Lettres d'Antiochus III et de son fils. 20-21. Décrets du xoiv6v crétois. 22-23. Lettres d'Attale I*« et de Ptolémée (Philopator?) 25-87 Lettres de diverses cités grecques et de xoivi, entre autres d'Antioche de Perse (61), de Syracuse après la prise de la ville par les Romains (72). 93. Conflit entre Magnésie et Priène. 98. Fête de Zeus Sosipolis^ 100. Consécration de Timage de Leucophryène, 105. Juge- ment arbitral entre Hierapytna et Itanos. 114. Grève de boulangers, 115. Lettre de Darius, 164. Magistrat chargé de la frappe de la monnaie divisionnaire (cf. Bour- guet, REG, XIII, 16), 215. Oracle de Dionysos. L'index ne comprend pas moins de

(1) Dans la Clats. Beview, 1900, 204, Richards s'est occupé de la plus ancienne inscription Tasco- laire ionienne, sur le vase archaïque du Musée Capitolin. Il lit le nom propre ApiffTOVOOÇon consîdé* rant le signe entre les deux o comme un 3* o écrit par inadvertance, puis barré. C*est très vraisem- blable.

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BULLETIN ÉPIGRAPHIQUE 89

douxe chapitres. A ces textes on peut ajouter déjà Gontoléon, REG, XIII, 496 (funéraire); H. de Villcfosse. Bull Soc, antiq, 1900, 264 : aigle en marbre blanc (acquis par le Louvre) avec la dédicace Au (j^y^'*^ "^^^ omtov Aio8upoc OeoçiXouç vtpaTfuoiievoç. Sur le Zeus Aô^i-rf»; de Magnésie, cf. Wilamowitz, GÔtt, gel, Anz, 1900, 573.

Temple de Didymes, Haussoullier, Rev, de philol., 1900, 243 (et Uolleauz, REG, 1901, 92). Décret en l'honneur d'Antiochus qui a prorais de bâtir un portique dont les boutiques seront louées au profit de la ville et des construc- tions de Didymes. Ibid., 267. Marques de chantier. ïbid.^ 323. Dédicaceà Artémis Pythia pour Philotéra, fille de Ptolémée Soler.

Milet, Kekule, Ac. Berlin, Sitzungsb,, 1900. P. 106. Inscr. bilingue com- mémorant la construction d'une route sous Trajan, proconsul Q. Iulius Balbus (100), légat L. Passerius Romulus. P. 113*. Décision arbitrale du satrape Strousès (le Strouthas des historiens, vers 392 avant J.-C.) entre Milet et Myus, au sujet d'un territoire contesté. Les deux villes choisirent des arbitres originaires de diverses cités (Erythrées, Chios, Clazomène, Lébédos), mais après la déposition des témoins, les Myontiens firent défaut (t^v ${xt,v ^Xiicov). dessus le satrape dionie, ouï les juges ioniens, décide en faveur de Milet. Les représentants (?) de Milet sont appelés icpoSixaTcaC.

Fredrich, AM, XXV, 100. Décret du xoixôv des Ioniens en l'honneur d'Hippo- stratos, fils d'Hippodémos de Milet, ami du roi Lysimaque et stratège des cités ioniennes. Une statue de bronze lui sera érigée i]i U(xvwvim par les soins de deux villes choisies, à savoir Milet et Arsinoeia (Ephèse). Suivent des mesures d'exé- cution décrétées par le peuple et la boulé de Milet. Un exemplaire du premier décret, trouvé à Smyrne, se lit déjà dans Dittenberger, 2* éd., 189.

Smyme et environs, Fontrier, Rev. arch.y 1900, II, 160 (= Rev, et, anc,^ II, 251). Téménos d'Aphrodite Stratonicis ; la dime du produit servira à l'entretien des routes sacrées de la Mère (doublet qui permet de restituer CIG, 3156).

Fontrier, Rev, et, anc, II, 253 et 359; Contoléon, REG, XIII, 496; Sticotti, Jahreshefte, II, 103; Perdrizet, BCH, XXIII, 558. Funéraires, en partie datées, quelques-unes en vers.

AM, XXV, 120. Honneur au greffier T. FI. Apollonius, président des jeux sacrés de la province d'Asie.

nés ioniques. Samoa, Wiegand, AM, XXV, 150. Sur un torse archaïque du musée : Acuxto; ocveOT^xcv tu>i AicoXwvi. Ib. 175 suiv. Plusieurs funéraires sur des stèles du Musée. P. 207. Le peuple à C. Vibius Postumus trois fois proconsul (16 ap. J.-C).

Chios, Bûrchner, Berl. Phil, Woch., 1900, 1628. Renseignements sur une impor- tante inscription dont l'auteur n'a pu prendre copie ; il y est question de rede- vances et de subventions du roi Attale. D'après cela, dans le bail des Clytides (BCH, 1879), il faut lire iyStSojxcv t^y yf,v t^v KXotiS^wv «rtijx -KaTpwitiv iîSaffjiov (toujours soumis à Timpôt?)

Carie. Alabanda, AM, XXIV, 93. XXV, 125 (mauvais vers sur un athlète).

Aphrodisias et environs, Paton, JUS, XX, 73. Décrets consolatoires. Epitaphe- testament. Le peuple d'Aphrodisias doit sa liberté aux décrets du Sénat, aux serments échangés, aux rescrits impériaux (ivriypaçaC).

Cnide. Voir Eubéb, Chalcis,

Uylasa. Szanto, Jahreshefle, II, 103. Fragment d'intitulé : Tan 7 d'Artaxerxès (Ochus), sous le satrape Mausole. Cette équation n'est possible que si Ochus est monté sur le trône en 359.

Stratonicée et environs. G. Cousin, BCH, XXIV, 24. P. 28 Giaour-ev 1»» 20 de

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90 THÉODORE KEINACH

Tchinar). Tombeaux cariens avec des sculptures bizarres; plusieurs ont rinaerip- tion rfpYfltç, ou, au génitif, Tt^yau, 33 suiv. Inscr. avec les démotiques Ko (Xiop^iuç), (= Kb>p«((tSç), Ao et des dates de stéphanéphore ; ce sont des listes de prêtres et de 9t3v)jL09xai.

Vallée du bas Indus, Cousin, ib. 44. Funéraire à clause pénale. 53. L'asiarquo Tib. a. Polémon.

Haut Indus, Cousin, ib. 54. Karayouk bazar. Dédicace au peuple Topiot. . . -wv.

Iles Cariennet* Cos. R. Herzog, Koische Forschungen und Fundê (Leipzig, 1899; fouilles de 1898). 223 inscriptions nouvelles de la ville (1-167) et des dèmes. A noter : 1. Décret pour Capbisophon de Cos, chargé par Ptoléraée (Philadelphe ?) de conduire la théorie envoyée par lui à Asclépios. 7-8. Fragment mentionnant les relations entre Cos et laThessalie. 9. Fragment d'un règlement sacrificiel du temple d'Adrastée et de Némésis. Les groupes mentionnés sont les entrepreneurs d'édifices sacrés ou publics et les gens désignés (débiteurs publics?) parles banquiers. 10. Vente de sacerdoce. 13. Fastes de vainqueurs aux con- cours dionysiaques. 16. GrafiBtes agonostiques (NCxti...). 17-26. Proscynèmes en faveur du tyran Nicias. 36. Borne d*Apollon Pythlen, peut-être le plus ancien texte recueilli à Cos (v« siècle). 162. Épitaphe d'un acteur tragique Achille, ftfri5oç àXX' lEXiciSoç. 163. Distique funéraire : oSvojia Xpuorf^ovoç, Nuvçôv X^ptc, tveiSe xtîwi, I itatvtl Xfywv irapiSw- Diîvt, pXiiciç t6 xt^oç. 220. Catalogue d'objets consacrés, le poids indiqué en statères d'Alexandre.

L'ouvrage comprend en outre une liste des inscriptions « coîennes trouvées hors de Cos, des études sur la topographie, les cultes, la généalogie et V « uni- versité » de Cos.

Patmos, Holleaux, REG, XIII, 464. Sur le décret des Xa|xica6i(rc«C (Dittenb., 2«éd., 681).

Rhodes. Papageorgiu, Uned, Inschr, von Mitylene, 25. Funéraire métrique.

Hiller, AM, XXV, 107. Fragment de décret honorifique pour une femme. Hon- neurs à l'archéraniste Dionysodore d'Alexandrie. Koinon d'Asclépiastes.

A. Scrinzi, Iscrizioni inédite Rodi, dans les Atti del R, Istituto veneto, LVII (1898-1899), p. 251 suiv. Cf. Hiller von G&rtringen, Berl. Philol, Woch,, 1900, 16. PeppmOller ib. 158. Papageorgiu ib. 891. Van Gelder, Mnemos. 28, 396. Elles pro- viennent des papiers du médecin suédois Hedenborg, l'ami de L. Ross, achetés en 1896 par le marquis Sommi Picenardi. 46 textes dont 34 funéraires. Le n<» 3 est ptolémaîque. 9-10. Signatures d'artistes dont une au bas d'une jolie épi- gramme : Mnasitimos fils de Teleson, Timocharis d'ËIeuthema ; le 11 (ins- cription de Plutarchos fils d'Héliodoros) présente deux signatures disparues depuis : Philon de Termessos, Aristonidas (père de Mnasitimos?). 12. Catalogue des prêtres de Poséidon Hippîos (le 95« nom, navatixio; Nivaydps, xotO' uoOc^îov EucppovoptSa est sans doute le célèbre stoïcien.)

Lydie. Aninesus. Paten, JHS, XX, 79. Fragment fixant le site de cette ville à Boghdaylik.

Plaine du Caystre. AM, XXV, 126.

Plaine Cilbianienne, Coloé, Contoléon, REG, XIII, 498.

Magnésie du Sipyle. Schuchhardt, AM, XXIV, 239. Funéraire juive (= Mou- astov n, 2, 46) : Straton, fils de Tyrannos.

Contoléon, REG, XIII, 498.

Philadelphie, REG, XIII, 498. AM, XXV, 123. DécreU du Conseil, du peuple et de la Gérousia pour le décaprote L. Antonius Agathopous, le stéphanéphore T. FI. Athenodoros, etc.

Sardes et environs. AM, XXV, 121. Funéraires.

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BULLETIN ÉPIGRAPHIQUE 91

Tetra. Jordanidis, AM. XXIV, 93. Confrérie de vr^tiiJioXicoi.

Temenothyrae (Ouschak). AM, XXV, 467.

Thyatire, Bischoff, Rhein. Mus,, 1898, 328; Schuchhardt, AM, XXIV, 227; AM, XXIV, 358; Contoléon, REG, XUI, 499.

TralUs. AM. XXIV, 92; XXV, 125; REG, XIII, 499. Caetani Lovatelli, Rcem, UiltK^ XV, 104. Dans répigramme Raibel, n* 290, le nom du gladiateur est BixTup, non McvTup.

Phrjgie. Acmonia, AM, XXV, 467. Funéraire avec malédiction.

Aizani et banlieue. Roerte, AM, XXV. 398. Oracle (un distique obscur) accordant un prolongement de sacerdoce au prêtre « du fondateur », Démé- trius fils d'Arcésilas. 401. Fragment d'une lettre d'un prêtre de Néron et d'Agrippine (?). Funéraires datées (ère d'Actium?). 409. Dédicace à Zeus Brontôn.

Apamea. REG, XIII, 502. Anderson, AM, XXV, 111. Copie améliorée de rinscription relative à Tintroduction du calendrier asianique (BCH., XVll, 315).

Aituda (?). REG, XIII, 502.

Coiyaeum. Koerte, AM, XXV, 414, t6. 468.

Dindymum (Mourad-dagh). AM, XXV, 469.

Vocimium, Perdrizet, BCH, XXIV, 291. Inscription talismanique contre le mauvais œil (<pO<Svoc) (commentaire intéressant).

Dorylaeum et banlieue. AM, XXIV, 91. XXV, 120 (dédicace à Zens Brontôn). Koerte, XXV, 416 (Ineuna). Autres du môme genre, ainsi qu'A Zeus Telesphoros, Zeus i\ aOXf.c (p. 419). P. 421. Vers demandant la pluie à Zeus, datés des consuls de Tan 175. P. 426. La tribu 'ApTciiivtd; (nouvelle). P. ^35. Biiliaire du temps de Trébonien Galle. P. 445. Bilingue gréco-phrygienne.

lamunia à 45 kilomètres au N.-O. de Oorylée (auj. Bos-euyuk). Koerte, AM, XXIV, 1.

Bascheuren^ AM, XXV, 431. Dédicace à e«io; (un cavalier radié) et à Apollon. Dédicace à 09io{ xaci Aixroc.

Midaion (?) Koerte, AM, XXV, 430.

Eierapolis. Humann, Cichorius, Judeich et Winter, Aliertûmer von Eien^a- polis, Berlin 1898 (4* supplément du Jahrbuch). Dans cet ouvrage Judeich a donné un Corpus des inscriptions de cette ville (voir l'intéressant compte rendu de Ramsay, Class. Rev., 1900, 80).

Nacolea. Koerte, AM, XXV, 441. Dédicaces à ZeusBronton.

Vallée du haut Rhpndacus (Tavchanly, etc.), Koerte, AM, XXV, 406.

Vallée du Tembris (Altyntach, etc.), Koerte, ib. 410. Épigramme funéraire avec la signature Aup. A6t|vo8oTOç Aoxi{Aeu; TBxvirri; tizoïr^^t to tpyov.

Philomelium. REG, XIII, 502. AM, XXV, 443. Dédicace métrique par Menestratos, fils d'Epatorix (nom nouveau) À Apollon Sozon et Hélios roi.

Lyoie. (1) Andriacus (embouchure de 1'). Weisshœupl, Jahreshefle^ II, iOl. Sarcophage aujourd'hui à Pola.

Mégisté. Diamantaras, BCH, XXIII, 333. 1. Unépistale et ses compagnons d'armes. 6. Dédicace à Artémis de Combé.

Rhodiofolis. Mommsen, Jahreshefte, III, 6 (sur les inscriptions d'Opramoas) se prononce pour l'identité du lyciarque et du grand prêtre de la confédération.

Xanthos. Benndorf, Jahreshefte, III, 98. Sur la stèle bilingue de Xanthe.

Pisidie. Baris {Isbarta), Contoléon, REG, XIII, 502. Dédicace à Apollon Epékoos.

(1) Sar Talphabet lycien, voir Arkwright, Jahreiheftef II, 52.

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92 THÉODORE REINACH

Termessoê, Cousin, BGH, XXIII, 465 et 280. 69 funéraires à clause pénale au profit du fisc impérial, du conseil et du peuple et de Zeus Solymeus ; le dénon- ciateur obtient la moitié ou (n» 42) le tiers de Tamende ; Tinterdiction est quel- quefois enregistrée au xpK^?»^^tov. P. 286. Fragment de convention entre la cité Tip(iv9<(Dv TMv (jL(i^ôv(i>v et celle de Daldis. Ayenue de bases honorifiques mention- nant le gouverneur de Lycia Pamphylia Terentius Marcianus (no 6) et une déesse 'EXtuôipa {sic), 22).

Heberdey et Wilberg, Jahreshefte, 111, 187. Funéraire donnant de curieux détails d'architecture.

Entre VIndus et Termessos de Pisidie, Ck>usin, BCH, XXIV, 59. Yasir, Et ti; TouTo xo (i.w){iiov a8ixT,9i Ocu)v ni9i5ix(i>v xi)^oXu){jitv<«>v Tu^^oitov (I) (plusieurs exem- plaires). Sinda*t P. 60. Funéraires domine le nom Mfivic 65 Dédicace au dieu Kakasbos. P. 68. Quelques corrections au rescrit impérial publié par Diehl BCH, XVII, 501.

Lyoaonie. ^Jconium, Pargoire, BCH, XXIII, 418. Dédicace par L. Calpur- nius Orestes, principalis (^p{vxe<|/) et XoYtar^c de la colonie, au procurateur Iulius Publius. (Texte imparfaitement publié avec d'autres par C\, Huart, Konia, Paris, 1897).

Cilioie* Charadros, port de Lamos (aujourd'hui Karadran). HomoUe, BCH, XXIII, 589. Dédicace à Septime Sévère, légat Antonius Balbus, fixant remplace- ment de Lamos (dlsaurie), dans la vallée qui aboutit entre Selindi et Anamour.

SYRIE (1).

Syrie du Nord. Antioche. Perdrizet, BCH, XXIV, 288. 1. H jiaxpa ropVo- vtou axpa (=arca!). 2. Epitaphe; le défunt lègue aux « daphnites » de quoi voir les jeux de cirque ordinaires.

Telanissus, l'O. d'Alep). Ganneau, Recueil, IV, 85. Restitution de Wadd. . 2694 : c'est une citation du Psaume 92, 5.

El Has (entre Alep et Latakieh). Ganneau, Recueil, IV, 122. Sur Wadd. 2661.

Pella (Kalat et Mudik). Thomson, Pal, Expl. fund. 1898, 32. Sarcophage chrétien.

Zeugma, Treu, Jahrbuch, 1900, 108. Stèle du musée de Dresde : xaXè dfvOpwice

XflrTpE.

Coelé Syrie. ~ Emesa, Palmyra, etc. Kalinka, Jahreshefle, III, Beiblatt, 19. Cinquante-quatre textes recueillis par Aloïs Musil, entre autres (n» 11) un fr. qui donne à croire que Zénobie était mère d'un roi Antiochus.

Damascuf (environs de). Clermont-Ganneau, Recueil d'arch, or., IV, 48 = C. il. Ac, Insc, 1900, 152. Restitution du n9 2556 Wadd. (dédicace à Zeus Héliopo- litès, datée par les noms des épimélètes Abibdélos et Zenon).

Damascus, Germer Durand, Revue biblique, 1900, 91 (cf. p. 307, 440 Perdri- zet; Ganneau, Recueil, IV, 82). i . MtiTpo»ivir;ç <ï>iXiicTcou b iroûxo; dpxtepiwv jAixi Aiovu9(ou i5t).f oO xal 'Awtoo auvTpd<poo xal £«Xai|jLdEvou{ toO àpyi\ioL'xtipo\j, Cons- truction d'une tour de marbre. Tan 3.

Abila (N. 0. de Damas). Germer Durand, Revue biblique, 1900, 92 (cf. p. 307 et 438; Ganneau, Recueil, IV, 51). Lavage d'un S(i,6oXoc par Tévêque Jean Tan 875 (= Wadd., 1878).

(1) n y a quelques inscr. grecques dans Oberhummer et Zimmerer, Durch Syrien und Klein Âsien, BerliD, 1898 (p. 301 suiv.).

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BOLLETIN ÉPIGRAPHIQUE 93

Ouady Baraba (route de Damas à Baalbek). Porter, Pàl. ExpL fund, 1898, 31 et 1899, 63 ; Ganneau, 1898, 157. Dédicace à Zeus Héliopolitain, an 468 Sél.

Sadad (50 kil. au sudd'Emesa). Ganneau, Recueil^ IV, p. 84. Stou^ f\.. Z(6eî8o(; AGOou... 2icoCi\9t.

Localités diverses.

Hartmann, Zeitsch, PaL Ver., XXIII, 98. Inscriptions recueillies dans la « steppe syrienne » (entre Hama et TEuphrate).

Androna (Anderin). P. 97. Dédicace d*un castrum bâti en mai 869 (=: 558 après J.-C). Kasr ibn Wardan (au S. 0. d' Androna). P. 102. Dédicace d'une porte. El Ckanasir (au N. E.). P. 106. Dédicace de Tan 906. Salaminias (Salamye). Dédicace de Tan 915. Chapelle de Saint-Serge.

Phénicie. Béryte. Berger, CR. Ac. Insc, 1898, 158 ; Ganneau, ib. 521. Amphores à graffites grecs.

Pays des Nosairyé. Lammens, Mitsée belge, IV, 278. Funéraires datées de Tère séleucide, intéressante pour Tonomastique. Le n<* 16 a le monogramme XM (sans r), 21. Un archimandrite. 26. Un ivrtaCyvavo;.

Pour les pays suivants Palestine ») cf. la chronique archéologique de Pales- tine par le moine Augustin Vailhé dans le Bull, inst. arch, russe, IV, 3, 221.

Pays des Philistins. Joppé. Ganneau, Recueil, IV, 138 = PaL Explor, fund, Quarterly statement, 1900, 110. Inscriptions, en partie hébraïques, de la nécropole juive.

Gaza. Vincent, Rev. biblique^ 1900, 117; Ganneau, ib. 308 et Recueil, IV, 78. Funéraire chrétienne fruste (Anastasia...). Ganneau, CR. Ac. Inscr., 1898,606. Poids en plomb : SixottoaOviri-lTOuç Xçit, p' éÇati^ivoy éicl 'AXtÇdEvÔpou 'AX<p(ou d^opavépLOu.

Galilée* Beisan. Schumacher, Pal. expl. fund, 1900, 355.

Samarie* Neapolis-Sichem (Naplouse). Ph. Berger, CR. Ac. ïnsc. 1898, 48. Funéraires. 1. Sarra et ses trois petites filles ; à^i'ktuxal (= scholem). 2. eiptiet |JLOt mjv(S(iatjjL8 xaX-/|, (^ixopo; yàp ôitipx*^^ I ^^o^P^C nXoutf,o; ' (luvnfipiov ?;; yip, "EXsÛTtiv I

Judée. Ganneau, Pal. expl. fund., 1900, 110. Inscr. (déjà connues) de la collection Ustinow. Noter le 18 « Isaac, ancien de la Synagogue des Cappado- ciens à Tarse, marchand de lin ».

Gezer. Ganneau, Pal. expl. fund, Quarterly y 1899, 118, et C. R. Ac. Inscr., 1898, 686. Bilingue donnant les limites entre le territoire de Gezer et le domaine d'Alcius. Cf. Perdrizet, Rev. biblique, 1900, 432.

Umm er Rusch (près Lydda). Macalister, Pal. Quarterly, 200. Funéraires byzantines.

Val d'Hinnom (Ouadi er-Rababi), prés de Jérusalem. Macalister, Pal. expl. fund, 1900, 101 ; 225 ; 377. Épitaphé fruste ((i.vr,|jLa «{la «pcpov Ta xou vjrft\ (?) vo90- xoiuou Too icatpoç «y'»?"*)

Eleulheropolis. —Ganneau, CR. Ac. Inscr., 1900, 536 (cf. Bliss, PaL expl. fund, 1900, 334). Dédicace à Arsinoé (femme de Ptolémée IV ?). Il est bien hardi de voir dans un fragment adjacent ç KpaTwvoç [Ai:oXX]wvi co^tiv une dédi- cace du fameux stratège Scopas.

Jérusalem, Mont des Oliviers. Gelzer, PaL Ver. Mitth., 1895, 17. Mosaïque fanéraire (six religieux).

Mont des Oliviers (Scopus). Ossuaire juif avec des inscriptions hébraïques et grecques : Lugscheider et Kautzsch, Mitth. PaL Ver., 1900, 37; Ganneau, Rev. biblique, 1900, 307.

Idumée. Vailhô, Byz. Zeil,, VIII, 387. A deux heures au sud de Bosra.

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94 TH^DOBE REINACU

« Martyrlum » d'Âchis/b&ti sous Tévêque Léontius, l'an 502 de l'ère des martyrs.

Région à l'Est du Jourdain* Satanée* Ganneau, Recueil, IV, 130. Sur Wadd. 2191 (ïxooç d l^ p' Mwtpoç).

Auranitide (Haouran). ^ Schumacher, Deutsch, Pal. Ver, Zeitschnft, XXU (1900), 186; BrQmiow, ib. Mitl/ieilungen, 1896, il. Funéraires et dédicatoires de basse époque. Ib., 1899, 68. Derat, Dédicace & Galllen sous le préfet Statilius Ammianus, an pvt^. P. 65. Boêtra, Invocation à 2^us Aphathénos. Es Suweda. Le soldat XiXticoc 'OSaivitou. Atil, Des épyaffnfipia. El Kanatodt. Dédicace à un centurion de la 4* légion Scythica par les Scivt^voI [TcpscypiaTeuTsl] Tf«c Upâlç icXaTcCot;;. Schuhba . Basilique de Tan 553 après J.-C. Dumér, Dédicace par Statilius Amroianus, vxpiTup iidipyorj tïkr\^ OùoxovTtuv, de Tan uc.

Peraea. Medabcu Wilson, Pal, expl, fund^ 1900, 12. Mosaïque datée, 494 après J.-C. Voir aussi Kretzschmer, Mitt, Pal, Ver,, 1891, 54.

Crercua, Germer Durand, Revue biblique, 1900, 95. Sur la dédicace des propylées. Perdrizet, ib., 429. Même sujet (1) et autres textes : dédicace (de 148 ap. J.-C.) au « dieu arabique »; légende des monnaies de Gerasa sous le nom d'Antioche du Chrysorhoas. Voir aussi Schumacher, Mitlh, Pal, Ver,, 1899, 2. Brûnnow, ib., 1891, 38. Brunnow, Pal, Ver, Mitlh,, 1899, 41; 56. Consécra- tion par un prêtre de Tibère, an «ix'; autre de l'an pxp'. Le 14 est un « cavalier thrace » dédié à Touttvtç Ei:tx[?]axivxoo par son frère KoxcXvy^^ de la ala I Thracum.

Hosn (au S. d'irbid, Galaad). ^ Séjourné, Revue biblique, 1900, 118. Rosace en mosaïque divisée en compartiments avec des chiffres (jeu de marelle?).

Schumacher, Mitlh, Pal, Ver., 1900, 10 et 41.

15. Inscription métrique (x^ipift xXT,fio<popouç...) : c'est la sépulture d'un cer- tain Germanosy ami des chefs supérieurs.

Localités diverses. Brûnnow, Mitth. d, Palàst, Vereins, 1891, 39. Dédicaces d'édifices datées Ip? 3, an axx' ; n? 4, an pv sous Gallien).

Moabitide. Kerak, Wilson, Pal, expl, fund, 1900, 69 et Souter, ib, 24i9 ; Ganneau, Recueil, IV, 80. Funéraires chrétiennes datées.

Brûnnow, Mitt. Pal. Ver,, 1898, 81. Dédicace à Zeus Beedkosaros (n» 10).

Région de Petra (Ouadi el araba). Brunnow, Deutscher Pal, Verein, Mitth., 1899,40 (et Ganneau, Recueil, IV, 113). Dédicaces, notamment le 3 : OsoT; xoîc xaxoyoïjivotç «Çya^T^ç dXXo$aitfi; Îv6a elç Dsxpxv.

MÉSOPOTAMIE

Clermont^Ganneau, Recueil, IV, 14 Sur diverses inscriptions publiées par Sterrett.

BABYLONIE (?)

Kœhler, Sitzungsb. Ak. Berlin, 1900, p. 1100 suiv. (cf. Haussoullier, Rev. de Phil,, 1900, 331). 1. BadtXsuovxo; 'Avxtoxou e[6o0] wxfipo; xf.ç 'Affiaç xal xx{(j[xoul xi;; TcàT^tù^ Jxouç ql xa,,,, dyûvi x^pi^^P^^^î Oito... àict(Jvxoç *rictp6«p8xaîou ['AvxkJxv] ©«V 'Eiciçav[«t... v] dvi[8T,x8v] OiXiiAo; Ai... fv xtf Sp.' [Ixst] (Antiochus Epiphane ; ère locale d'Antioche ? selon K. qui croit que les pierres ont été

(l)Votr une bibliographie des articles relatifs à cette inscription par ScliQrer, Mitth. Pal. Ver. 1900, p. 18.

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BULLETIN ÉPIGRAPHIQUE 95

transportées?) 2. 'H iwiXi; àr^oyi^éxi^y Botxàxou xôv ffrpaTt^YÔv xal iictaxitT.v ri;ç icôXcii», Tcxayiiivov Si xotl licl tûv dxpotpvXaxCwv xaXoxsY^^^'^ fvcxcv.

EGYPTE ET NUBIE

Grafton Milne, A hislory of Egypt under roman rule^ London, 1898. P. 182- 195. Seize inscriptions inédites ou peu connues du musée de Gizeh : dédicace à Soknopaios par les icpc6aToxTT,voTp69oi de Nilopolis (24 avant J.-C.)* lettre du préfet L. Lusius (Quietus) au stratège du nome arsinoîte et arrêté exemptant de la corvée agricole les prêtres de Soknopaios (54 après J.-C-), travail exécuté en 323 par les légions III Gallica et I lUyrica, chacune a son Upsu; (aumônier).

Botti, Bessarione, YII, 270 sq., 425 sq.; VIII, 26 sq., 229 sq. Recueil des (130) inscriptions chrétiennes du musée d'Alexandrie. Cf. Strazzula, Biv, di atoria antica, VI, 2.

Strack, Archiv, f. Papyrus foi^schung^ 1, 200. Recueil des (27) inscriptions ptolémaîques découvertes en Egypte ou ailleurs depuis 1896.

Temple d'Onias, Willrich, Archiv f. Papyrus forachung, I, 48 et mieux Th. Reinach, Rev* et, juives, XL, 50. Décret (des juifs de TOnion) en Thonneur de X... fils de Helcias, stratège du nome d'Héliopolis.

Apollinopolis Magna (Fayoum). ~ Wiiamowitz, Atxhiv, I, 219. Sur les épitaphes métriques publiées par Jouguet, BCH, XX, 191.

Deir el Bahan, El Kab, Peers, JHS, 1899, 13. GrafBtes divers.

Ahoularfa (Nubie). S. de Ricci, C. B, Ac, Inscr,, 1900, 78. Miliaire bilingue (le plus méridional du monde) du préfet Vibius Maximus (103 après J.-C.).

Talmis (Ralabcheh) en Nubie. Wilcken, ^rcAto, 1, 412. Essai d'interprétation de Tinscription énigmatique CIG. 5071 6.

Provenance inconnue, H. Weil, C. B, Ac, Inscr., 1900, 173. Inscription muti- lée ordonnant Térection de grandes statues en Thonneur d'un personnage inconnu.

Zagazig, S. de Ricci, Bev, arch., 1900, II, 315. Statuette de Neith passée en vente en 1878 avec l'inscription A]0T^vait^i rr\i latrt^i . . . cicoit^vc ?

Signalons, quoique ce ne soient pas des inscriptions proprement dites, les documents sur cuir de gazelle relatifs aux Blémyes et aux Nubiens, étudiés par KraU, Abhandl. Ac. Vienne, t. XLVI, 4.

AFRIQUE

Henehir Alouin (Tunisie). Bei^ger et Gagnât, C. B. Ac, Inscr., 1899, 48. Dédi- cace trilingue (latin, grec, punique) par le médecin Q. Marcius Protomachus.

Carlhage. Delattre, C. B, Ac, Insa\, 1899, 104 et 322. Anses d'amphores rhodiennes.

Dermech (près de Garthage). Berger, Ac, Inscr. , 1899, 423 (cf. Ganneau, ib. 612). Bilingue gréco-punique (funéraire).

Théodore Reinagh.

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CORRESPONDANCE

Nous recevons la lettre suivante de M . Charles Ravaisson-Mol- lien, conservateur adjoint au Musée du Louvre :

Aux imputations de M. Lechat, dans la Revue des études grecques {1901 , n*" 61, page|428), touchant le musée des mou- lages d'antiques que j'ai commencé au Louvre, voici ma réponse :

Ce n'est pas une raison, parce que M. Furtwaengler a profité du soin que j'avais pris de mettre en bonjour un plâtre inconnu et Ta signalé comme une œuvre de Myron, pour prétendre qu'il l'a « déniché » dans un « invraisemblable pêle-mêle » et que les étiquettes semblent « rédigées pour l'amusement du public (1) ».

L'ancien manège du prince impérial n'est pas une « Salle de moulages » quelconque; c'est un très vaste local, de 800 mètres carrés (40 sur 20), avec de grandes colonnes, de hautes fenêtres latérales, dont un savant artiste a dit naguère qu'il est devenu le temple règne l'Harmonie .

L'emploi de cette salle basse était très difficile, pour beaucoup de raisons. Il n'y avait pas, avec les éléments dont je disposais, à réaliser un classement tout à fait scientifique, comme sera celui de la Sorbonne, et, d'autre part, il ne fallait pas s'atta-

(1) Ce plâtre reproduit bien la tête du Discobole Lancelotti, ou peut-être d'une réplique. L'étiquette : « Pan, style de Polyclète •» était suggérée, M. Furtwœngler la dit dans les pages citées par M. Lecbat, par les deux saillies au-devant des cheveux. L'éminent savant considère ces saillies comme des points {puntelli)^ mais un troi- sième n'existant pas, il est permis de considérer cette opinion comme discutable.

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tK)K;(ÇSPOBfBANÇJB; CHAQUE 97?

cher qu'àr^a yal€Hir esthétique Tet 4 Véclaii*agé d^es plâtres, eomine il suffirait pour une École d^artisteS. ;

Le but à atteindre, dans une exposition complémei^taire des expositijons Me marbres' antiqdés, dèvkilêlre, d'inliéresser les visiteurs quelconques, artistes et savants, ouvriers etpen^eurs, etc.; à facilitër,.Taritôt. d'une façoû, tantôt d'une, autre, les études et les comparaisons, aux points de vue les plus divers". N'estrce pas le système adopté dans la plupart des satllès de- musées d'antiques et pour d'excellentes raisons? par exemple, au Louvre : dans les salles des Caryatides, du Tibre, du Héros combattant, de la Pallas de Velletri? Qui s'en est plaint, qui pourrait s'en plaindre ?

M. Lecbat croit donner tine idée du « désordre », « dont l'ordonnateur paraît s'être fait une règle » en disant : 1*" que, les plaques du tombeau des Harpyes voisinent avec la frise du Parthénon, et 2* que le Satyre au repos de Praxitèle est entre une sculpture archaïque de Délos et l'Aphrodite à la colombe de Lyon. Or, 1** ce n'est pas au rang des Harpyes qu'est la frise du Parthénon ; c'est au-dessus et au-dessous, pour se continuer devant les autres fenêtres, dans un' ordre architec- tural ; 2* le Satyre au repos n'est entre des sculptures archaï- ques que comme dans la salle du Mars Borghèse le Silène à l'enfant est entre le musée grec et le musée romain ; il fait partie d'une galerie consacrée à Praxitèle et derrière lui est une des deux salles sont réunies les statues et têtes d'ancien style grec.

La première galerie appartient à Phidias, d'autres à Polyclète, à Myron. Les plâtres intéressants pour la Vénus de Milo sont groupés, les portraits grecs aussi. Près des sujets les plus importants sont les analogues.

Pour les « délicieuses » étiquettes, mon attique agresseur lit « sous la Sapphô [sic] d'Oxford » : Jeune grecque au sein nu ; or, il y a : N*" 36, Grecque au sein nu, dite Amazone, Phrynéy Sapho; Musée d'Oxford (1). Il cite aussi : « Iris arrivant de

(1) Cfr. Bernoulli, Griechische I Konographie, erster Theil, p. 72.

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98 GflABUSS RAVÂtSSON-BtOIXl£N

r Olympe »; Fattitude et le mouvement scmt^ils sans aucune analogie avec une figure du bas-relief de Fapothéose d'Ho- mère? (1)

Pour « la célèbre Niké de Délos », deux pages de M. Golli- gnon (2) justifient Fétiquette.

Quant au patriotisme du Laocoon, si M. Lechat trouve risible que j'en ai dit deux mots, cela explique qu'il ne voie pas clair dans les intentions qui m'ont guidé au Louvre (3).

Charles Ravaisson-Mollibn.

(1) Cfr. le Bulletin de la Sociéié N, des Antiquaires de France, séance du Si QOTembre 1894.

(2) Max. CoUignoQ, Histoire de la sculpture grecque, t. !«', p. 135-137.

(3) Cfr. Clarac, Mus, de se, t. IV, n* 2092 et d'autre part : Bévue archéologique^ t. XXXIII (1876), Journal des savanU, mai 1892 (Charles Lévêque), Bulletin de la Société F. des Antiquaires de France^ passim.

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COMPTES RENDUS BlBLIOGRAPfflQUES

La Revue rend compte, à cette place, de tous les ouvrages relatifs aux études helléniques ou à la Grèce moderne, dont un exemplaire sera cuiressé au bureau de la Rédaction, chez M, Leroux, éditeur, 28, rue Bonaparte,

Si les auteurs ou éditeurs désirent faire hommage de leurs publica- tions à t Association pour V encouragement des Études grecques, ils sont priés de les adresser directement à celle-ci (12, rue de V Abbaye); mais, en ce cas, il n'en sera rendu compte dans cette bibliographie que s'ils en envoient deux exemplaires, Vun devant rester à la Bibliothèque de V Association, et Vautre devant être remis à Fauteur du compte rendu.

1. Placido CESAREO. I due simposi in rapporta ail* arte modema ; ricerche critiche. Palermo, Alberto Reber, 1901, iD-8% 264 pages.

PoursaiTant avec un zèle infatigable la série de ses travaux, M. Cesareo, que son beau livre sur le subjectivisme des poèmes homériques, de nombreux articles et de savantes éditions ont déjà fait connaître avantageusement, consacre aux deux Banquets une étude complète; il ne laisse de côté aucune des questions philosophiques ou philo- logiques qui s'y rattachent, et nul ne pourra désormais s'occuper de ces deux ouvrages sans recourir à un commen- taire si exact et riche ; c'est ainsi que les chapitres 4 et 5 fixent la physiono- mie des personnages ; un chapitre en- tier, le 7% traite de la langue et du style ; enfin le 8* détermine la date de la com- position des dialogues, mais ici l'auteur^

très sévère pour le Banquet de Xéno- phon, semble avoir ingénieusement sou- tenu un paradoxe; il veut établir Tinau- thenticité absolue de cet opuscule, et il en reporte la rédaction jusqu'à la pre- mière moitié du m* siècle avant notre ère : « Comme on voit, déclare-t-il, tout cela nous conduit à croire que le petit Banquet a été écrit en un temps Xénophon, Platon et peut-être même Aristote étaient déjà morts, à l'époque prend fin le stoïcisme, se cor- rompent les saines traditions de l'art, c'est-à-dire à peu près dans la première moitié du ni« siècle avant J.-C. Cette conclusion, qui nous paraît excessive, ne repose guère que sur des raisons esthétiques; le suprême argument, c'est, en définitive, le goût de l'auteur, et nous ne prétendons point que ce goût soit médiocre ; M. Cesareo est un délicat artiste, un critique toujours préoccupé du Beau, et Platon aurait

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

reconnu sa xxXoxdYocOta ; mais il s'est laissé égarer par son dogmatisme. Comme il ne se contente pas d'avoir lu tout ce qui a été publié sur la matière en France, en Angleterre et en Alle- magne, et que les idées générales le séduisent, il a été frappé tout d'abord de la prétendue opposition, établie par le plus grand nombre des philologues, entre l'idéalisme de Platon et le réa- lisme de Xénophon ; les deux premiers chapitres (environ cinquante pages), Térudition de M. Cesareo se joue à travers tous les chefs-d'œuvre des littératures européennes, distinguent profondément l'idéalisme des philo- sophes et l'idéalisme des littéra- teurs, et démontrent par des exemples que le bon écrivain, à quelque école qu'il appartienne, ne peut se passer d'idées et d'images, sous peine d'enle- ver à l'art une partie de sa généralité ou de sa réalité. Or, c'est précisément cette conclusion des chapitres 1 et 2 qui constitue la majeure du syl- logisme où Ton pourrait faire rentrer toute l'étude de Tauteur; il lui reste alors à expliquer que Platon, dans son Symposion, observe cette grande loi de l'esthétique, qu'il en est de même de Xénophon, dans ceux de ses ouvrages dont l'authenticité n'a pas été mise en doute, mais que le petit Banquet, la peinture des caractères et l'ex- posé des doctrines dénotent si souvent l'incohérence et Tabsence d'observation exacte, ne saurait lui être attribué. Telles sont les tendances générales du philologue; c'est un principe purement esthétique qui lui a dicté cette défiance et ce désaveu du dialogue de Xéno- phon. Nous ne le suivrons pas dans l'examen particulier des idées et des personnages; il s'efforce de retrouver dans l'œuvre platonicienne l'origine de tel ou tel passage du Pseudo-Xéno- phon; ainsi, d'après lui, le caractère d'Autolycos est, pour une grande part, composé de traits empruntés au Char- mide de Platon, ou même aux Mémo- rables de Xénophon; il triomphe du

manque de goût et des défaillances de raisonnement que présente le petit Banquet, Il y a beaucoup d'ingéniosité dans toutes ces pages, mais il nous semble que M. Cesareo n'a pas prévu une objection capitale : il a, en vérité, une trop haute opinion de l'auteur des Mémorables ou de VÉconomiqtie ; Xéno- phon n'est-il pas tout simplement un écrivain de second ordre, plein de défauts? Le hasard l'a favorisé, élevé à une place qui ne lui était pas due ; il ne méritait pas cet excès d'honneur; méritait-il l'indignité que lui inflige le critique modei'ne, et ne vaudrait-il pas mieux accueillir ses œuvres (sauf, bien entendu, la République d* Athènes et peut-être le Traité de la chasse) en y reconnaissant de nombreuses fautes ? R. Haiuiamo.

2. FOUGÈRES (Gustave). La vie pu-- blique et privée des Grecs et des Ro- mains, 2m« édition, Paris, Hachette, 1900. In-fol. 116 p.

Cette seconde édition de 1' « ymagier Fougères es^t très notablement en pro- grès sur la première, à la fois par ce que l'auteur a ajouté, corrigé et retran- ché (par exemple l'iconographie). C'est désormais un excellent instrument de travail auquel s'applique à merveille le vers célèbre Indocti discant et amenl meminisse periti. L'auteur est trop sa- vant et trop modeste pour croire ceux qui lui disaient qu'il a atteint la per- fection. U y a encore, par ci par là, de petites retouches qui s'imposent. Qui croira que la « vue générale du Piréo » (fig. 3) apporte la moindre contribution à notre connaissance de l'antiquité t Les « longs filaments » de la fig. 311 représentent non « des feuilles de lé- gumes mais, comme l'a démontré Benndorf, des pains à l'ancienne mode. Un rhyton (fig. 308) n'est pas un vase à boire, mais à égoutter; le vase à boire, c'est la comCf qui a la forme du rhyton, mais sans le trou terminal. La liste des

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COHPTEg RENDUS MBLlOtiKAPHIQCES

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abréviations devrait être purgée de réclames de librairie qui ne sont pas à leur place. En général, malgré les pro- messes de la préface, la provenance des objets reproduits n'est pas suffisam- ment indiquée et les indications don- nées ne sont pas toujours exactes : c'est ainsi que la plaque en terre cuite 857 n'est pas (Dieu merci) au Lou- vre, mais dans une collection particu* liére et constitue un faux manifeste (cf. Sécropole de Sidan, p. 249). En revanche, on s'étonne du soin scrupu- leux avec lequel M. Fougères s'est abstenu de citer la tiare d'Olbia et les admirables bijoux acquis avec elle, même lorsque le sujet le comportait. II n*est pas cependant de ces archéo- logues tin^orés à qui la crainte de M. Furtw&ngler tient lieu de science. T. R.

3. GOODELL [Thomas Dwight), Chapters on greek Metric. New-York, Scrib- ner's sons, 1901. In-8<», 251 p.

Il y a beaucoup de choses à louer dans les « chapitres » de M. Goodell : une in- formation très complète, qui s'étend aux publications les plus récentes, l'in- dépendance et la sincérité du jugement, la clarté de la discussion. Je le félicite aussi d'avoir rejeté la théorie de Blass, sur la mesure des dactylo-épitrites (1)^ et plus encore d'avoir, à la suite de Kawczynski,BennettetSchultz, reconnu qu'aucun texte ne mentionne l'exis- tence de Viclus (accent d'intensité) d^ns la versification pas plus que dans la langue grecque ; toutefois, il n'est pas allé assez franchement au bout de cette opinion, que j'ai longuement déve- loppée et adoptée dans mon cours de

(l) Cependant jen'accepto pas son interpréta- Uoii da texte des Nuéei (p. 185) : Ivdic^io; dans ee texte (et dans Xénopbon) désigne simple- i ■MDt l'anapeste, le rythme des marches militaires |ttr exeeOenee.

rythmique (1901) à la Sorbonne. Si, sur les idées tout à fait fondamentales, je suis d*accord avec M. G., j'ai le regret de me séparer de lui sur bien des questions de détail. Telles sont sa ten- tative de justifier ou d'excuser TalH Burde scansion du « pentamètre » par les grammairiens, et sa théorie 4in peu naïve du glyconique, fondée en partie sur l'assertion complètement fausse (p. 236), que, dans le trimètre iambiqu'e^ l'anapeste n'est admis qu'aux mêmes places que le spondée irrationnel : dans la tragédie, en principe, l'anapeste n^est admis qu au pied initial; dans la comé- die il est aussi fréquent aux pieds pairs qu'aux impairs. Mais la plus grave erreur de M. G. est celle qu'il a com- mise dans son interprétation du fameux texte d'Aristoxène sur le nombre des Xp6voi icoSixoC. Après les beaux travaux de M. H. Weil, il ne devrait plus être permis d'ignorer ou de contester qu'il faut entendre par le nombre des bat- tements de la mesure, nombre qui va- rie de 2 à4 (1); M. G. croit qu'il s'agit de syllabes des pieds élémentaires et cherche à appuyer cette opinion no- tamment sur l'emploi des termes (lovd- Xpovo;, xzxpiy(fi6^i, dans les fragments d'Oxyrhynchos. Mais dans ces locutions Xpdvo; signifie xpôvo^ ^uO(ioicoi(a;, notion qui est opposée très nettement par Arisr toxène au x* icq^ixô^. Deins un âitro- chée de la forme oîx«Tai il y a au moins 3 xP<5voi puOjioico'.bç parce qu'il y a au moins 3 durées rythmiques distinctes (une par syllabe), mais il n'y a que deux XP<5vot itoSixoi un frappé et un levé dont chacune vaut à son tour 3 •/j^évoj. xpûToi. C'est par un contre sens sem- blable que M. Goodell attribue faus- sement à Aristoxène (p. 37 et 151) l'opi- nion qu'un pied ne saurait être consti- tué par une seule syllabe ; Aristoxène

(1) Comme M.^. s'imagine qu'aucun piod n'a plus de 2 07;{icta il n'a pas compris (p. 148) la doctrine très claire (étyroologie i' part) d'Aris- tide Quinlilien sur la distinction du petit et du grand péon.

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

n'a Jamais rien dit de pareil, il dit même exactement le contraire. Je ne puis da- vantage approuver qu'on mette au compte d'Âristoxène toutes les doc- trines exposées dans les irpoXa(i6av^- (icva de Psellus, notamment en ce qui concerne Texistence des rythmes à 3 : 1 et 4 : 3. Psellus n'a certainement pas puisé directement dans Aristoxéne, mais (comme Tantenr des fragments de Pari» et de Naples] dans un compilateur plus récent qui avait contaminé la pure doc- trine aristoxénienne avec des éléments de provenance beaucoup plus suspecte. T. R.

4. ÙRENFELL (B,) and HUNT {A,). The Amherst papyri. Part II. London, Trowde, 1901. In-4o, xii-244 p. 25 pi.

Le premier volume des papyrus grecs de Lord Amherst (1900), qui renfermait les fragments théologiques, au nombre de neuf, notamment l'ascension d'Isaîe, n'a pas reçu des hellénistes toute l'at- tention qu'il méritait (cf. Revue, XIV, 181} ; celui-ci, d'une richesse impré- vue, est consacré aux fragments classiques et à des documents de toutes époques. Le bulletin papyrologique en donnera une analyse détaillée ; signa- lons tout de suite les no* 10 (15 fr. d'iam- biques, peut-être des Néréides d'Es- chyle), 12 (commentaire d'Aristarque sur le livre II d'Hérodote avec un vers des Ooijiivc^ de Sophocle : ou x>^%o< ou aiStipoç aicxtxai xpoo;), 14 (traité de divi- nation : par quels signes se guider dans le choix d'un ami), 17 (fr. très mu- tilé du Sciron d'Euripide), 18 (scholies sur Odyss. XV), 26 (fables de Babrius avec une traduction latine barbare), 27- 28 (fr. juridiques latins), 33 (pétition à Ptolémée Philométor), 42 (double date), 64 (prouve que Minucius Italus fut préfet vers 101), 92 (débit d'huile im- périale), 125 (piix d'une momie), 190 (fragments du Pasteur d'Hermas, no- tamment un morceau qui manque dans

les manuscrits jusqu'à présent connus). Les noms de MM. Grenfell et Hunt et de M. Blass qui les a assistés dans l'étude des fragments classiques nous dispen- sent de tout éloge. 25 planches de fac- similés excellents complètent cet ou- vrage luxueusement édité. T. R.

5. Ricfuird HORTON-SMITS, The Théo- ry of Conditional Sentences in Chreek and Latin, (London, Macmillan and C<», 1894, grand in-8,p. vi-xxnu, 1- 694).

Ce qu'il y a de plus intéressant pour les hellénistes dans ce beau volume, c'est l'introduction (p. 1-11) et la pre- mière partie (p. 12-167). L'auteur com- mence par distinguer nettement dans le verbe le temps (passé, présent, futar) et Vétat de l'action (parfait, imparfait, indéfini) et il adopte une terminologie qui rend compte de cette distinction. Puis il pose en fait que l'optatif est un subjonctif passé, que les temps de l'in- dicatif servent à exprimer des faits réels, ceux du subjonctif des faits possibles. Il renonce aux notions traditionnelles de potentiel et d'irréel auxquelles il ne fait même aucune allusion. Pour lui, dans les propositions conditionnelles, les temps et les modes gardent leur ac- ception générale; dN (ou xt) exprime la contingence. L'adjonction de cette particule à un indicatif marque que le fait a passé, passe, ou passera, sous cer- taines conditions, du domaine du réel à celui du possible ; son adjonction à un subjonctif, que, sous certaines con- ditions, le fait a passé, passe ou passera du domaine du possible à celui du réel. Partant de là, M. Horton-Smith énu- mère les diverses constructions que peuvent présenter les propositions con- ditionnelles. De nombreux tableaux et une riche collection d'exemples, tra- duits en anglais, éclairent ses explica- tions. Elles forment une élégante cons- truction logique, qui a l'inconvénient

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COUPTES RBMDUS BIBUOGRAPHIQUES

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de négliger les données de la grammaire comparée et, par conséquent, est con- testable au point de vue historiqne. Fa- ciliteraib^Ue la tâche des étudiants comme Taotevr en exprioM l'espérance? Gela est douteux; elle m'a para plus subtile ei plus eonpiicpiée que la tiiéo- rie généralemeni enseii^ée. Nous n'avons rien à dire iet de la deuxième partie (p. i6S-Sg3), qui traite du latin. Vient enstnte unelongi» série de notes, âm mbm0i98 et de êubnAnmiêê^ Tau- leur touche aux questions les plus di- Torses (p. 2S5-644). Explications ou ci- tations complémentaires sur les propo- sitions conditionnelles» critique de texte, étymologies, histoire, littérature, etc., etc., on y trouve de tout. Je note au ha- sard : p. 815, plus-que-parf. grecs sans augment ; p. 320, futurs latins en ibo ; p. 321, différence de sens entre shall et will en anglais; p. 388 et suiv., attrac- tion du relatif en grec, anglais, français, italien, espagnol ; p. 396, place des né- gations; p. 404, ihucydideanism de Ca- moëns ; p. 474 et suiv., négations re- dondantes en italien, espagnol, fran- çais ; p. 505 et suiv., variations de la mode au sujet des cheveux roux ; p. 561 et suiv., usage et abus des proverbes. Six index terminent Touvrage. Quoiqu'il date de 1894, il n'est venu à ma connaissance que cette année et il paraît avoir échappé aux grammai- riens les plus en vue, en particulier à BIM. Brugmann. Delbrûck et Goelzer. Il méritait mieux.

Léon JoB.

6. JOËL (Karl). Der echle und der Xenophontische Sokrates. 2 <«*" Band. Berlin, Gaertner, 1901. In-8«, xxv -f IX + 1145 p. (en deux parties).

Le premier volume de cet important ouvrage a paru il y a huit ans et il en a été rendu compte ici même (VI, 310). Il aboutissait à un résultat purement négatif, mais, à notre avis, exact : le Socrate utilitaire des Mémora-

bles n'est pas le véritable Socrate. On s'attendait i ce que dans la suite de ses études, M. Joël cherchât à reconstituer, d'après d'autres sources, la personnalité historique du grand intellectuel athénien. Mais il parait avoir reconnu l'impossibilité de cette tentative et le problème d'histoire cède désormais la place & un problème d'histoire littéraire. Si le Socrate de Xénophon (et celui de Platon) n'est pas le vrai Socrate, d'où dérive-t-il ? La réponse déjà esquissée naguère, maintenant développée en 1100 pages est : il dérive d'Antisthéne. La première école à s'emparer du Jésus grec et à le façonner à son image fut celle des cyniques : c'est leur Socrate un peu embourgeoisé que Xénophon adopte et met en scène dans les Mémorables ; c'est contre lui que polémise Aristo- phane dans la seconde édition des Nuées; c'est contre cette conception que s'élève Platon dans un grand nombre de dialoguei. Comme il ne reste presque rien d'Antisthéne, on devine sur quel formidable échafaudage d'hypothèses et de déductions M. J. est obligé d'asseoir sa reconstruction du Socrate cynique et de son œuvre, en particulier de cette littérature sym- posiaque d'où ont surnagé tant de traits isolés, naïvement pris pour des faits historiques ; un des plus curieux chapitres est celui il cherche à prou- ver que le fameux apologue de Prodi- cus n'est nullement de Prodicus, mais une simple fiction de Xénophon, lus-, pirée d'un Héraclès d'Antisthéne. Nous ne pouvons pas suivre M. J. dans le dédale infini de ses démonstrations et discussions. Son livre n'est pas mal écrit, mais il est mal composé ou plutôt il n'est pas composé du tout. L'auteur s'en rend bien compte; il plaide « coupable » et cherche à nous persuader qu'un sujet aussi difficile ne comportait pas un traitement systé- matique. Nous ne sommes pas de cet avis. Mieux disposé, plus clair, réduit de moitié ou tout au moins divisé

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COMPTES RENPUa BI9I4QORAPliIQU99

«n un volume de texte et un volume Td'excursus rouvrante aurait trouvé plus de lecteura et des critiques. plup sympathiques. L'uu des censeurs d^ premier volume reprochait à M. Joël de conduire ses invités à la cuisine; eette Cois c*est dans la cave qu'il les promène. Mais le vin e^i généreux et par les soupiraux filtre parfois un rayon de vive clarté.

H. G.

7. KAERST {^JuHui). Gesehichle des helleniêiisckefi.ZeUallers. Dieûrund- îegung des^ Helknismus, Leipzig, Teubner, 1901. In-a«, x-4a3 p.

. Après Touvrage justement populaire de Droysen, après le clair résumé de Holm, après . le travail si érudit et si «xact de Nlese, le besoin d'une nouvelle histoire de lépoque hellénistique se Xaisait-il réellement sentir? Il est per- mis d'en douter, même après avoir lu le volume d'ailleurs consciencieux et judicieux de M. Kaerst. Ce volume, en .effet, ne satisfera complètement ni les (Savants, ni les gens du monde : pour 4es premiers, il n'approfondit pas asses Jes questions de détail, glisse trop vite •sur jiomhre de points importants, cite insuffisamment les sources et la biblio- , graphie ; pour les seconds, il est trop ^ec, abuse des disser^btiojis abstraites ^les cinq premiers chapitres, sur l'évo- .lUtioQ de la cité hellénique et de la {^ilQsophie politique en Grèce, sont bieu longs, bien indigestes) et renonce itrop à.toqt charme, pittoresque, à tout intérêt narratif. Sa valeur esl surtout dans l'équilibre des pjurties et dans la \ discussion pénétrante des vues. poli- tiques iJ' Alexandre ; par réaction contrp les^idéei^.de Rœhl^, M. JCaerst insisjte sur J^ caractère cosmopolite, « impéna- liste », qu'a pris de bonne heure Tam- bitioB dp conquér^n^ macédonien. Ce jqull dit du culte de la personne royale jcst fxçellent, Mais quand il a voulu ' tife^^ parti â^qe sujçt.d^ .types moné^ i

(p. 335 suiv.) il s^est reodu coupai^ d'un anaçlironisme dont il s*est aperçu lui-même (p. 392), car précisément Alexandre n'a jamais placé son effigie sur ses monnaies. On notera aussi un emploi des sources dérivée^ de Clitar- ^ue un peu moins parcimonieux que dans Droys^ et ses imitateurs ; cela nous parait justifié : on n'écrirait^ pas une bonne histoire de la guerre de 1870 rien qu'avec l'ouvrage de l'état-major allemand.

Ce premier volume nous conduit jusqu'à la mort d'Alexandre (I. .La poUt grecque. II. La royauté macédonienne de Philippe. III. Alexandre). L'ouvrage tout entier en contiendra sans doute trois (1).

T. R.

8. MACDONALD {George). Catalogue of

. greek coins in the Hunterian colleC'

tien. Vol. II, Glaëgow, Maclefaose,

1901. In-4*, 649 p. et pi. XJ[XI-LX1L

Le second volume du Catalogue de M. Macdonald est à la hauteur du pre- mier (voir Revue^ XII, 339), comme valeur scientifique et comme exécution matérielle. II contient fin delà Grèce d'Europe et l'Asie mineure, c'êst-à-dirè précisément les régions sur lesquelles se porte le plus vivement à l'heure actuelle l'attention des numismates'; on y trouvera décrites et ret>roduites (2) un grand nombre de pièces du plus grand intérêt par leur rareté ou leur

<!)' U n'es^ pas cerUin que le Sotnte de Xéoo- phon se rapproche plus de U réalité que cehn de Platon, bien au contraire (p. S6}. La dynastie des 'ApYci$aii n'a rien i faire avec l'Argos ores- tique ; ce sont 'les descendants d'un *ApvioiC .vrai ou mythique (p. 108). .Lysimaque n*a jamais mis son effigie 9ur ses monnaies (p. é9^.

(i) 11 serait bien à désirer que les planébÀ portassent en haut ou en bar, en titre courant, l'indication ie» villes dont elles présentent les monnaies; cela faciliterait sin^Iièreroent les recherebes, . .

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COMPTES RENDUS BIBL10GRAPHIQDE8

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exeeUente conserration. Comme M. M. demande q«e la critique lui signale ses desiderata ou de menues erreurs eu me du troisième et dernier volume qui renfermera un Eivata, je défère volontiers à son désir pour les quelques séries que j'ai étudiées plus particu- lièrement.

P. 216. L'ère d'Amasia ne part pas de 2 ay. J.-C, mais de 1 ap. J.-C. comme je le montrerai dans un pro* Chain article. Ibid., 3. La frappe d'une pièce chargent dans une ville de Pont (autre qu'Amisus), sous Septime Sévère, parait tout à fait inadmissible. Le poids spécifique, comme veut bien me l'écrire M. M., est de 9,50» soit fort inférieur à celui de l'argent (10,58) et un peu supérieur à celui du cuivre (8,92); la pièce est donc du cuivre saucé. P. 227. Le monogramme du tétradrachme de Pharnace, à en juger par la photographie, me parait com- posé de ms, non de nPS. P. 228. Les Polémonides ne sont à aucun degré « descendants of Mithradates ». Polé- mon I«v épousa bien Uynamis, fille de Pharnace, mais il n'en eut pas d'en- fants. ~ P. 235. L'ère de Néoclaudio- polis date plus précisément d'octobre 6 av. J.-C. En général, il faudrait se résigner à représenter toujours les 4ates asiatiques par une double date chrétienne. p. 244. Il ne fallait pas écrire « the history of Heracleia is obs- cure ». Cest au contraire, grâce à Memnon, une des villes d'Asie dont nous connaissons le mieux les annales. P. 262. Il est inexact que l'inscrip- tion delphique (BCH, XVIII, 254) qui m'a permis de découvrir le roi Nico- mède III, soit datée de l'an 107. En réalité, elle ne porte aticune date, celle de 92, que lui assigne Pomtow (encore dans l'art. Delphoi de Pauly Wissowa, col. 2649-50) est inadmissible. Elle est des environs de Tan 100, voilà tout.

P. 559. Je ne crois pas rationnel d'in- tercaler les monnaies de Chypre parmi celles d'Asie Mineure. ' P. 575. L'attribution du bronze n* 15 '

à Ariarathe IV n'est pas seulement douteuse, mais impossible.

P. 577. Je ne comprends pas pour- quoi M. Macdonald ne veut pas qu' Aria- rathe IX ait jamais été « really king of Cappadocia ». Ses drachmes prouvent bien le contraire.

P. 219. Le renvoi à Celenderis vise sans doute les pièces à légende ara- méenne, p. 531, n«« 4-5 ; mais il fallait expliquer, sous ce dernier article, que ces pièces ont été jadis attribuées à Amisus.

T. R.

9. NICOLE (Jules), Lee papyrus de Genève, Vol. P% fascicule. Genève, Kûndig, 1900. In-S*, 122 p. autog.

Après un intervalle un peu long pour notre impatience, M.Nicole nous donne le fascicule de ses Papyrus de Genève dont le premier fascicule a été présenté à nos lecteurs (IX, 346). Le rédacteur du Bulletin papyrologique a déjà analysé par le menu (XIV, 197) cette savante et consciencieuse publi- cation, où l'on remarque surtout la correspondance de Flavius Abinnius, partagée entre London et Genève, le contrat de mariage 21 (ii« siècle, le plus ancien texte de ce genre), la vente 35 qui fixe à 161 la date du préfet Volusius Maecianus, le cadastre n** 81. Mais je veux encore une fois remercier M. Nicole au nom de nos lecteurs et au mien. Quiconque a mis le nez dans des documents de ce genre sait les diffi- cultés énormes qu'en présente le déchif- frement et a fait provision d'indulgence pour les erreurs de lecture et de res- titution inévitables dans de pareils travaux; une diligence trop minutieuse retarderait indéfiniment des publica- tions qu'il y a tout lieu d'accélérer (1).

(1) Pourquoi M. N. écrit-il OxyrinchUs, Oxy- rinque? n* 21, 15 la restitution jitO' -fiiiioXiaç est sûrement fausse; il faut bimptemont

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COMPTES RBNDD8 B1BU06RAPHIQUES

En rev&nche, il serait très déêirable qu'on prit Thabitude : de ctymmencer chaque document en belle page ; de le faire précéder d'un intitulé som- maire.

T. R.

10. POTTIER {Edmond). Vases antiques du Louvre. aérie. Hachette, 1901 . In-4*, 156p.Pl. 52 à 102.

Ce second fascicule du précieux ins- trument d'études que nous devons au labeur et à la science de M. Pottier (voir Revue, Xll, 251) est consacré à la fin de la salle E (vases de «tyle ionien, chalci- dien, attico, corintho^ionien trouvés en Italie), à la salle F (vases attlques à figu- res noires trouvés en Italie) et à la salle G (vases attiques archaïques et de transition à figures rouges trouvés en Italie). Il nous mène jusque vers le mi- lieu du V* siècle et nous apporte no- tamment d'excellents spécimens, signés de quelques-unes des plus célèbres « fa- briques 9 d'Athènes (Amasis, Exékias, Nicosthénès, Pamphaios, Andokidès, Epictétos, Chachrylion, Euphronios). Le choix des vases reproduits est extrême- ment abondant; dans les notices, dont la rédaction est d'une précision et d'une sobriété tout à fait admirables, M. Pottier a également fait entrer les vases non figurés dans son album, mais qui ont déjà été reproduits ailleurs. Les planches, exécutées par M. Devillard di- rectement sur des photographies, sont en progrès notable sur celles du pre- mier album, grâce à un ingénieux arti- fice qui a presque complètement sup- primé les luisants. Les figures se dé- tachent mieux sur le fond, elles sont plus claires. Ce n'est pas encore la perfection sans doute, mais c'est le maximum de ce qu'on peut obtenir à l'heure actuelle par des procédés à la fois économiques et scientifiques. Aux avantages qu'ils présentent sur le cal- que, et qu'énumère M. Pottier, il faut joindre ce qui constitue à notre avis la

condamnation absolue de ce dernier système : la déformation ridicule que subissent les compositions peintes sur des surfaces bombées. Parmi les plan- ches à grande échelle les mieux ve- nues, signalons la pi. 61 (E 874, très beau dinos du vi« siècle, qui n'awEit encore été publié que dans \&.Maffû9in pittoresque), les pi. 100-101 (G 103, cra- tère d'Antée par Euphronios) et 102 (6104, coupa de Thésée du même). T. R.

11. RADET (Georges). L'histoire et Vœuvre deVEcole française d'Athènes. Paris, Pontemoing, 1901. ln-8«, xiv- 492 p.

Ce n'est pas une sèche monographie de l'Ecole française d'Athènes que ce volume publié à l'occasion du cinquan- tième anniversaire de sa fondation; c'est l'histoire très vivante et très atta- chante de ses développements, de 1847, date de l'arrivée des premiers Athé- niens en Grèce, jusqu'à la fin du siècle qui vient de s'achever. Quelles causes ont amené la création de l'Ecole, quel but lui était assigné à l'origine, com- ment, après de longs tâtonnements, elle a fini par entrer dans la voie scien- tifique qui seule lui convient, et d'où elle ne sortira plus, quelle impulsion féconde elle a reçue de ses amis de France et des directeurs qui ont suc- cessivement présidé à ses destinées^ quelle large expansion lui a donnée celui qui est actuellement responsable de son succès et qui y travaille avec un dévouement infatigable depuis douze ans bientôt, tels sont les points touchés dans la première partie, qui, malgré sa sévérité inévitable, n'est pas la moins attrayante de l'ouvrage. La seconde est consacrée à la peinture de la vie athé- nienne^ soit que M. Radet la décrive à Athènes même ou dans les voyages qui dispersent chaque année les membres de l'École aux quatre coins du monde gréco-oriental, soit qu'il la prenne à

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Rome, elle commeoce, parmi les peDsionDaires de la Villa Médicis, si étroitement et si utilement associés anx travaux de notre institut archéo- logique. Mais ce qui remplit surtout eette partie du livre de M. Radet, c'est ce qu'il appelle le bilan de TÉcole, bi- lan scientifique et bilan littéraire, ex- plorations, fouilles, recherches, décou- vertes de toute nature, publications épi- graphiques et archéologiques, œuvres d'art, d'érudition, d'imagination, de sentiment. Avec ou sans le secours des artistes pensionnaires de Rome, l'École d'Athènes a prodigieusement produit ; elle a produit, si l'on ose dire, dans toutes les formes de l'activité humaine, avec une incohérence qu'il est permis de regretter, mais qui laisse l'impres- sion d*un effort intense, auquel on ne peut s*empécher de rendre hommage. Une rapide analyse est impuissante à donner une idée de ce volume, pour le- quel l'auteur a réunir et coordonner tant de documents épars. Lui seul sait quelles peines il lui a coûtées, combien d'années précieuses il y a dépensées, avec un scrupule et un souci du détail se reconnaît sa sévère méthode d'his- torien ; mais ce précieux labeur n'ap- paraît point à la lecture; M. Radet a le don rare d'être à la fois un conscien- cieux et un passionné, et l'intérêt qu'il a pris lui-même à sa tâche, la couleur et la chaleur de son style, sa façon de dramatiser parfois non sans excès jusqu'aux moindres incidents, sont quel- ques-unes des qualités qui contribueront le plus au succès de son livre. Un autre de ses mérites est son impartialité ; il juge sans parti pris les hommes et les œuvres, mettant chacun à la place qui lui est due, parlant des vivants aussi bien que des morts avec une liberté qu'on ne saurait louer sans loi faire injure, mais qui n'en a pas moins son courage et son prix. Le sentiment final qui subsiste après qu'on l'a lu, est, à tout prendre, un sentiment optimiste. Si l'École a mis longtemps à trouver sa direction définitive, si, ayant beaucoup

fait, elle a beaucoup à faire encore, elle reste, avec son passé déjà glorieux et son présent plein de promesses, une force scientifique internationale qui fait honneur à la France. Ses premiers guides ont pu se tromper; la faute en est peut- être moins à eux qu'à leur temps. Vue de haut, cette carrière déjà longue est réconfortante ; on se sent pris de re« connaissance pour tous ces bons ou- vriers qui, chacun à sa manière, ont mis la main à l'œuvre commune, et la légende pour la science, pour la pairie, de la belle médaille que Roty a gra- vée en souvenir du cinquantenaire, un peu banale au premier abord, prend une signification touchante et vraie, si l'on y voit la devise de l'École, non seu- lement à l'heure présente, mais dans le demi-siècle qui l'a précédée. Elle résume aussi et caractérise heureusement l'ef- fort de M. Radet, qui a trouvé, à la mettre en pratique, sa meilleure ré- compense.

P. Girard.

12. SCHULTZ {R. Weir) and BARNS- LE Y {Sidney Howard). The monas- tery of Si Luke of Slirie in Phocis and the dépendent monastery of St Nicolas in the fields near Skripou, in Bœotia. London, Macmillan, 1901. In-folio, 76 p. et 60 planches. Nom- breuses illustrations.

«Le monastère de Saint-Luc en Pho- cide, ou plutôt les deux églises sœurs de ce monastère, blotti dans un pli du Parnasse, sont parmi les plus beaux et les plus complets spécimens subsistants de l'art byzantin à son second apogée (xi« siècle). Après l'excellente thèse de M. Diehl (1889), il n'y avait plus grand chose à en dire au point de vue histo- rique et archéologique, mais il restait à faire connaître, par des reproductions adéquates, les détails de leur architec- ture, de leur parure de briques ornées et de marbres polychromes, et surtout de

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COMPTES BENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

.leurs mosaïques (1). Déjà cependant M. Diehl lui-même, dans les Monument» Piot (III, 1896) et dans la Gazette des BeauX'ArU (1897), M. Schlumbergcr dans son Épopée byzantine^ ont donné, d'après des clichés de G. Bfillet, quel- ques excellents spécimens en noir de ces mosaïques. L'intérêt principal de rouvrage de MM. Schultz et Barnsley, dont j'admirais, voici dix ans, les aqua- relles à rÉcole anglaise d'Athènes, consiste dans les reproductions en couleur et à grande échelle qulls nous ont données de quelques-uns de ces tableaux : le Saint-Luc (frontispice), Ja tête de Grégoire le thaumaturge (pi. 45), la planche d'ornements (pi. 55) sont des documents de premier ordre, surtout quand on les rapproche des observations . techniques des auteurs, Tun et l'autre fort compétents. Il y aurait encore à signaler bien d'autres planches intéressantes, comme celles qui sont consacrées aux plaques minces de marbre sculpté et translucide, qui tiennent lieu de vitraux (pi. 13-15). En revanche, les directs insérés dans le texte sont d'une exécution misérable, tlue surtout à l'emploi d'un papier irop peu m couché ; que Ton compare par exemple la fig. 39 (p. 48) avec la planche correspondante (n® 24) des Monuments Piot : c'est proprement le jour et la nuit. Le texte de l'ouvrage est sobre, précis et sans prétention ; la publication, longtemps retardée, a été due, en dernier lieu, à la libéralité de M. Freshfield, à la fois archéologue et mécène ; il a droit à tous les remer- ciements des byzantinisants .

T. R.

(1) La petite ^liie ainsi que l'élise fiUe, Saint- Nicolas (sur laquelle MM. S. et B. apportent les premiers renseignements un peu précis), avaient jadis une parure de fresques aujourd'hui cachée sous le badigeon, et qu'il conviendrait de dégager.

13. STRAZZULLA (Vincenzo), i, La fa- miglia di Pythodoris, regina del Ponto (extr. du Bessarione, YI). Roma, Salviucci, 190i, in-8*, 17 p.

2. Dopo lo Strabone vaticano, Mes- sina, d'Amico, 1901, in-8o, 58 p.

1. Le petit article sur Pythodoris ne renferme aucun renseignement nou- veau et n'utilise pas tous les docu- ments ; l'auteur ne connaît ni la Proso- pographie, ni les recueils de Latyschew, ni les recherches de Sallet, de Wad- dington, etc.; il est visible qu'il n'a jamais regardé une monnaie des Polé- mons. Il affirme contre toute vrafsem- blance que Pythodoris a vécu jusqu'en 38 après J.-G. et contre le témoignage explicite des monnaies de bo^[>oranes que cette princesse a conservé le Bos- phore après la mort de Polémon I*', On ne peut pas admettre non plus, malgré l'identité des noms, que le Polé- mon, fils de Zenon de Laodicée, qui est prêtre de Rome et d'Auguste à Cymé (CTG. 3524) soit le roi Polémon ; pour- quoi ne serait-il pas appelé ^«aO^tùç ? Auguste, d'ailleurs, est qualifié dans ce texte de père de la patrie et il n'a reçu ce titre qu'en 2 avant J.-G. Or Polémon (comme le prouvent les monnaies bos- poranes) est mort en 8 avant J.-C II s'agit donc probablement de son neveu.

2. La seconde brochure passe en revue la plupart des passages de Stra- bon les ft*agments palimpsestes Vatican (Cryptensis, Calabrensis) labo- rieusement déchilTrés.par Cozza Lu2t apportent les leçons nouvelles. Les observations historiques et géographi- ques de M. S. sont souvent intéres- santes, mais il n'a pas réussi à nous convaincre de la valeur critique de ce palimpseste. Dans le passage IX, 2, 10 (Tanagra) la leçon 'AptcroTAv^ç 6i ocutà ^poc X(^ est manifestement absurde ; il faut lire <tô> aùxà 'ûponc^ (cf. Arist fr. 613) et cette phrase est une glose sur rpaïa. Dans XII, 2, 10, M. S. a tort de vouloir substitue^ la, leçon KopLpi«rp;v4

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COMPTES RENDUS BIBUOGRAPHIQOES

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de quelques manuscrits à Xac(jiavT,Wi ; ce sont deux provinces toutes différentes. T. R.

«4. WlLAMOWrrZ'MOELLENDORFF (Ulrich von). Die Textgeêchichte der griechischen Lyriker, (Abhand. liingen der koeniglichen Gesellschaft der Wissenschaften zu Goettingen. Philologisch-historische Classe. Neue Folge, Band IV, Heft 3). Berlin, l^eidmann, 1900, 121 pages.

Les livres de M. de Wilamowitz- Moellendorfr ne sont pas de ceux qui se laissent facilement résumer; ils sont trop touffus, trop pleins dldées origi- nales, pour qu'il soit possible d'en in- diquer en peu de lignes le très haut intérêt. Pour en tirer plein profit, il faut les lire minutieusement, la plume à la main, et en s'entourant de tout une bibliothèque, car Térudition de M. de Wilamowitz touche à tout, et à propos de tout trouve à dire quelque chose de neuf.

Le volume qu'il vient de consacrer à l^histoire du texte des lyriques grecs est certainement IHin de ses ouvrages les plus brillants et les plus suggestifs. 11 sert en quelque sorte de préface à rédition des fragments des lyriques promise depuis longtemps déjà et at- tendue par tons avec la plus vive im- patience (1). L'auteur y a réuni un cer- tain nombre de dissertations qui lui furent suggérées au cours de son étude préliminaire du texte des poètes, et dont le développement aurait par trop surchargé sa prochaine édition.

Dans la première partie de son livre,

(I) Cette édition formera le qualrièine volume de la ctUectioii des Fragmenta Poetarym Grae- eoraon, pabiiée sous la direction de M. WiUmo- wiCs# ei doBl le l^* Cudeale dn volume IV a seul pvo jusqulci {Comkarum Graeewrum Frag- mentm edidit GeorgUu Kaihel : Dùrietaium ComoetUa Mimi Phlyac&s. Berlin, Weidmann, 1899).

M. de Wilamowitz recherche quelle a été pour les lyriques l'importance et la véritable signification du travail des grammairiens d'Alexandrie. Se rendre un compte exact de ce travail est pour lui la première tâche de quiconque pré- tend publier à nouveau les fragments qui nous restent. 11 y a trop longtemps que les philologues se livrent au jeu des conjectures et des corrections fan- taisistes : c'est dans l'histoire même des textes qu'il faut chercher les bases scientifiques d'une édition nouvelle.

Développant une idée qu'il avait déjà brièvement énoncée dans sa brochure sur Bacchylide (1), le savant philologue allemand s'attache tout d'abord à dé- montrer que le prétendu choix d'un groupe de neuf poètes, qu*aurai^t fait les Alexandrins parmi les lyriques, n'est qu'une hypothèse moderne fondée uniquement sur les listes des Byzan- tins. Ce nombre de neuf n'est pas, sui- vant lui, le résultat d'un choix rai- sonné, mais bien d'une sorte de sélec- tion naturelle qui s'est produite au cours des siècles et qui a éliminé^ successive- ment certains poètes, pour des raisons de natures diverses souvent étrangères à la valeur de leurs œuvres. Si les grands grammairiens n'ont étudié et édité qne neuf poètes, c'est simplement parce qu'ils n'en possédaient pas plus de neuf (2), ou que tout au moins ce qui subsistait en dehors de ceux-ci était trop peu important ou d'une authenticité trop contestable, pour être digne de prendre rang dans la collection des ly- ricpies. Avec sa hardiesse et son ingé- niosité habituelles, M. de Wilamowitz prétend établir dans quelles limites les Alexandrins ont eu connaissance des

(1) Bakchytide», Berlin. Weidmann, 1898. p. 9.

(2) Ce n'est que plus tard que la poétesse Co- rinne fut ajoutée à ce groupe. Ses œuvres, dont la renommée n'avait pas dépassé les frontières de la Boétie, furent retrouvées vers la fin dn siè- cle avant notre ère, et étudiées surtout en raison de leur langue spéciale.

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COMPTES RENDUS BlBUOGRAPfitQUES

productions du lyrisme grec antérieu- res à la fin du siècle : tel poète de- vait leur être complètement inconnu, tel autre, au contraire, était parvenu jusqu'à eux.

Quant aux poètes dithyrambiques attiques du iv« siècle, s'ils n'ont pas été édités parles Alexandrins, c'est parce qu'en fait ils ne rentraient pas dans le cadre que ceux-ci avaient assigné à leur exégèse. Après Bacchylide, le lyrisme grec se transforme rapidement, et la différence est trop grande entre l'œuvre d'un Simonide et celle d'un Timothée, pour qu'on ait jamais pu songer à les ranger côte à côte. D'ailleurs, à l'époque alexandrine, le dithyrambe nouveau était encore un genre vivant qui ne requérait pas le travail des grammai- riens. Ceux-ci n'étudiaient que les ly- riques classiques y c'est-A-dire ceux qui étaient antérieurs au dernier tiers du siècle, et qui, n'ayant plus alors qu'une existence purement littéraire, demandaient déjà à être commentés et expliqués. M. de Wilamowitz montre admirablement comment s'est formé dès l'antiquité ce concept du lyrisme classique qui a complètement rejeté dans l'ombre tous les lyriques posté- rieurs. Je connais peu de pages plus suggestives dans la littérature philolo- gique et i>lus vraies, que celles dans lesquelles il expose, à ce point de vue, les transformations du goût chez les Grecs entre l'époque de Pindare et celles des Alexandrins d'abord, des hellénisants de l'époque d'Auguste en- suite.

Si M. de Wilamowitz se refuse à croire que les Alexandrins aient fait œuvre de sélection, il n'en reconnaît pas moins toute la grandeur de leurs travaux. Ils ont consacré par d'excel- lentes éditions les œuvres des poètes lyriques ; ils en ont fait les itpaTT(>{&svoi, et le texte solide et sûr qu'ils en ont donné a servi de base à tous les tra- vaux postérieurs.

Comment se sont constituées ces éditions alexandrine s ? C'est ce que

M. de Wilamowitz examine en se pla- çant successivement au point de vue de l'authenticité des œuvres, de leur ré- partition par livres et par genres, et enfin, de la critique du texte.

Si l'on excepte les recueils d'épi - grammes, et certaines œuvres de Sté- sichore et d'ibycos, sur l'authenticité desquelles il y avait déjà des doutes dans l'antiquité, on peut admettre que les Alexandrins ont su vérifier avec su* reté l'authenticité des poèmes qu'ils étudiaient. Toutefois certains noms, comme ceux d'Anacréon et d'Alcman, doivent être considérés comme des noms collectifs sous lesquels nous ont été transmises, à côté des œuvres au- thentiques de ces poètes, des produc- tions d'autres auteurs.

C'est dans les recueils lyriques plus ou moins complets, qui ont exister dès le V* siècle, que les Aristophane et les Aristarque ont puisé les élé- ments de leurs éditions. Quant aux archives des temples et aux archives privées, dans lesquelles ils auraient pu faire sans doute mainte découverte précieuse, ils ne les ont malheureuse- ment pas consultées. Ces grammai- riens étaient des « savants de cabinet •; ils ne se souciaient pas de rechercher des documents originaux, ils te con- tentaient de ce qui avait été réuni avant eux dans les bibliothèques.

Encore n'ont-ils usé de ces sources que d'une façon incomplète. Il est, en effet, vraisemblable que ces recueils d'odes et d'hymnes contenaient une notation musicale. Les Alexandrins ne se sont point occupés de celle-ci : la musique du vi« et du v* siècles était pour eux lettre morte. Par contre, ils ont instauré un système de colométrie fondé uniquement sur une métrique créée par eux, et qui ne nous a sans doute conservé de l'ancienne colomé- trie que la division par strophes. Quant à leur façon de couper les vers, il ne nous est pas possible de dire si elle correspondait à celle que leur avait transmise la tradition.

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COMPtBd BËNDDB BlfiUOGRAPHlQUSS

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tl n^est guère possible non plus de reconnaître quels sont les principes qui les ont guidés dans la répartition des œuvres par genres et par livres. 11 ne semble pas qu'ils aient suivi en cette matière des règles fixes et inva- riables.

En dernier lieu, M. de Wilamowitz étudie le travail des Alexandrins au point de vue de la critique des textes. Il recherche, dans les limites du pos- sible, quelle était la langue des lyriques tels que les grammairiens les ont connus, et jusqu'à quel point ils nous ont conservé cette langue. C'est un problème qu'il serait fort malaisé de résoudre dans son intégrité. M. de Wilamowitz s'y arrête longuement, et ses aperçus sur le dialecte de chacun des neuf lyriques sont du plus haut intérêt. D'une façon générale, on peut admettre que les Alexandrins n'ont rien remanié à la légère. Ils ont cher- ché avant tout à fixer un texte aussi sûr que possible, que notre première tâche doit être d'essayer de restituer en le dégageant des corruptions pos- térieures. Nous pourrons ensuite tenter de retrouver la langue originale du poète, en refaisant à notre tour l'his- toire de son texte : c'est la seule base scientifique que nous puissions donner à nos essais de corrections.

La seconde partie du livre, aussi étendue et non moins intéressante que la première, est composée d'une série d'excursus, dont chacun mériterait une étude spéciale. Ils fourmillent d'idées nouvelles, d'aperçus profonds et ingé- nieux,... trop ingénieux parfois.

Dans le premier, l'auteur, élargissant la théorie qu'il avait d'abord limitée aux poètes lyriques, reprend dans son ensemble la question tant de fois dé- battue du «'canon alexandrin ». La seconde dissertation s'occupe de la répartition en neuf livres des poésies de Sapho et des principes qui paraissent avoir présidé à cette division. La troisième débrouille, à propos du grammairien Kailias de Mytilène, un

passage assez obscur d'Athénée (III, 85 c), que M. de Wilamowitz avait précédemment interprété dans un sens différent.

Un quatrième excursus, consacré à la poétesse Télésilla, montre comment la version que donne Hérodote {VI, 19 et 76-82) de l'expédition de Cléomène contre Argos, version qui ^ est évi- demment d'origine Spartiate, doit être rectifiée et complétée à la lumière des traditions argiennes sur le rôle joué dans cet événement par riUustre poé- tesse, telles que Plutarque et Pausa- nias nous les ont transmises. Je ne vois pas toutefois comment cette cor- rection, parfaitement justifiée en elle- même, peut infirmer d'une manière quelconque la date de l'expédition de Cléomène, qui se déduit logiquement de l'oracle cité par Hérodote.

Dlagoras de Mélos fait l'objet d'un cinquième excursus, dans lequel M. de Wilamowitz s'attache à combiner, en les conciliant entre elles, les différentes traditions anciennes que nous possé- dons sur la personnalité et la biogra- phie du poète <c athée »,

La note suivante est consacrée au court fragment qui nous reste de l'hymne de Lamproklès à Pallas et aux controverses auxquelles le texte et l'attribution de ce poème ont donné lieu dès l'antiquité.

L'auteur discute ensuite l'authenticité du Banquet de Philoxène, dont Athénée nous a conservé de longs fragments. A rencontre de Bergk et de la plupart de ceux qui l'ont suivi, M. de Wilamowitz n'admet pas qu'on puisse attribuer ces fragments au fameux poète dithyram- bique Philoxène de Cythère.

Dans les chants laconiens qui ter- minent Lysislratay M. de Wilamowitz croit trouver, avec raison, me semble-t- il, une imitation d*Alcman. Quant à l'interprétation peut-être un peu alam- biquée qu'il donne de la scène qui les précède, je doute fort qu'elle satisfasse complètement les aristophanisants. Après une courte note sur les a lako-

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COMPTES RENDUS BlBUOaRÂPHIQUE»

nische Embàteria », dont notre sa- vant n'admet pas la haute antiquité, le livre se termine par un long chapitre sur Tyrtée. L'auteur soumet les sources du récit traditionnel des guerres de Messénie à une critique magistrale, qui fait judicieusement la part de la légende et celle de Thistoire ; il étudie ensuite en elles-mêmes les poésies qui nous^ sont parvenues sous le nom de Tyrtée. Ses conclusions sont en partie les mêmes que celles de M. Weil (1). Il reste acquis, malgré les efforts que MM. Verall et Schwartz ont fait pour

(1) Jovtrnal det Savantt, 189Q, septembre, p. 553et8uiT.— Étudet mr l'Antiquité grecque, 1900, p. 193 et suiv.

établir le contraire, que Tauteur des ÉlégiM est un poète Spartiate qui a vécu au milieu du vu^ siècle. Toutefois^ il faut admettre que, même parmi les fragments que nous possédons, il y en a qui n'appartiennent pas à Tyrtée. Le recueil de ses poèmes a dès rantiquité se grossir et se mélanger d'œuvres d'origines fort différentes, de même que sa langue a subir de profondes modifications.

Tel est, brièvement esquissé, rintérêt multiple de ce livre, qui comptera certainement parmi les productions les plus importantes et les plus méritoires de Tauteur.

Camille Gaspar,

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ACTES DE L'ASSOCIATION

SÉANCES DU COMITÉ

9 janvier i909. Présidence de M. Paul Girard, président de TAssociation.

Membre décédé : M. Nicolas Phardys, membre donateur.

Membres nouveaux : MM. Maurice (Jules), Monier et Quillard.

Le Président soumet au Comité, qui Tapprouve, la liste des membres qui com- poseront, avec le bureau, la Commission des Prix, en 1902. Cette liste est ainsi composée : MM. Bikélas, Bréal, Collignon, Croiset (Maurice), Dareste, Diehl, Foucart, Houssaye, Legrand (Emile), Omont, Perrot, Pottier, Psichari, Th. Rei- nach, Tannery, Weil.

M. Bréal donne lecture d'une note sur le sens primitif des noms qui désignent en grec, en latin et dans les autres langues de la famille indo-germanique, Tidée de temps. En grec, il rattache xP^^^o? au verbe XP*^'**» V^^ signifie frotter^ user : le temps, pour les Grecs, est ce qui use tout ; tous les emplois du mot xp<^voç se rapportent à l'idée de durée. Pour Tétymologie de l'adverbe jAdETT^v, en vain^ M. Bréal, au lieu de songer au verbe jjLaiojjLat, j^'e désire^ propose [^Ai^^o\t.QLl^je suis fou : ce qui se fait en vain passe aisément pour un acte de folie.

M. Tannery détache quelques pages d'une étude qu'il a lue au Congrès des Sociétés savantes, à Nancy, au mois d'avril dernier. Cette étude avait pour objet TinQuence de la musique grecque sur le développement de la mathématique pure ; dans les pages dont il donne lecture, M. Tannery s'applique à déterminer le rôle d'Aristoxène dans cette histoire des théories musicales et mathématiques.

M. Th. Reinach signale, d'après une inscription inédite de Philippopoli, com- muniquée par M. Tachella, l'existence d'un dieu nouveau, Apollon KsvSpKTÔç.

M. Am. Hauvette étudie le passage de la //• Pythique de Pindare (v. 49-56), le poète fait allusion aux violentes invectives d'Archiloque : il émet l'hypothèse que Pindare a été en cet endroit directement inspiré par un souvenir du poète de Parcs, et il relève dans le reste de la pièce la trace d'autres imitations ou réminiscences du m^me genre.

février i90i. Présidence de M. Paul Girard, président de l'Association.

Membres décédés : MM. Labbé, Th. Vlasto et Aug. Carrière.

Membres nouveaux : MM. Renauld, Glypti (Georges) et Joannidès (Nicolas).

M. Puech présente quelques observations sur une page du Misopogon (p. 351 D) Julien rappelle aux habitants d'Antioche les conseils que lui donnait jadis son précepteur Mardonios pour le détourner de la fréquentation du théâtre, à laquelle on peut suppléer par la lecture d'Homère. Cette idée, qu'on ne retrouve pas dans

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144 ACTES DE L^ÂSSOaÂTION

,1a prédication stoïcienne ou cynique contre les spectacles, est au contraire Féqui- valent de celle que Tertullien a développée à la fin du De Speclaculis. M. Puech croit que l'analyse du passage en question rend vraisemblable que Julien s'est en effet inspiré de Tertullien, qui avait publié du De Speclaculis une rédaction grecque en même temps que la rédaction latine.

M. S. Reinach pense que lldée reprise par Julien a venir à Tertullien lui- même de quelque moraliste païen : Toriginalité de Tertullien réside plutôt dans 'e style que dans le fond des idées.

M. Maurice Croiset voit aussi dans la forme du passage de Julien, notamment dans le procédé d'interrogation, Tindice d'une source analogue aux Disserlalions d'Épictète et aux enseignements deMusonius Rufus.

M. Ch. Huit rappelle que, depuis notre dernière séance, un fait grave s'est pro- duit, qui intéresse au plus haut degré le sort des études grecques en France : c'est l'annonce d'une réforme profonde dans notre enseignement secondaire, réforme dont M. le Ministre de l'Instruction publique, d'accord avec la Commis- sion parlementaire présidée par M. Ribot, semble poursuivre la réalisation dans un avenir très prochain. Pour la première fois en France le grec serait séparé du latin dans nos programmes classiques. Ce projet équivaut donc à une révolution, qui ne peut laisser notre Association indifférente.

M. le Président répond que cette question a, en effet, occupé le bureau, et que lui-même a consulté à ce sujet l'un de nos anciens présidents, activement mêlé à toutes les délibérations du Conseil supérieur de l'Instruction publique, M. Alf. Croiset. De cette entrevue il résulte que, l'entente étant complète entre le Ministre et la Commission parlementaire, l'Association ne saurait utilement intervenir aujourd'hui pour empêcher un vote qui semble désormais acquis. Le Président n'en remercie pas moins M. Huit de s'être fait en cette circonstance l'interprète des sentiments de la Société; il exprime le souhait que du moins l'élaboration des programmes nouveaux fournisse à l'Association l'occasion de se faire entendre, pour le plus grand bien des études qui sont une des raisons d'être de son existence.

M. Pottier donne lecture d'une étude qui fait suite à sa précédente communi- cation sur les fouilles de M. Evans à Cnossos (Crète). Il ne prétend pas tirer encore des conclusions définitives de fouilles qui ne sont pas terminées ; il se propose d'indiquer seulement les données générales du problème. La discussion porte sur quatre points : la race, le centre de production, la part des influences orientales, les intermédiaires.

Sur le premier point les résultats sont encore négatifs : la question ne pourra être résolue que le jour l'on déchiffrera les inscriptions Cretoises.

Actuellement, la Crète parait avoir été le foyer principal de la civilisation dite mycénienne. Cela nous explique pourquoi la Grèce continentale semble avoir reçu plus qu'elle n'a donné. Il y a eu beaucoup d'objets d'importation, et les architectes ou sculpteurs deMycènes subissaient de loin l'influence Cretoise. Ce sont des ateliers provinciaux, à côté de la métropole. Pour cette raison l'art mycé- nien a disparu vite après Tlnvasion des Doriens : il n'avait pas en Grèce de racines profondes. Au contraire, il persiste davantage dans les îles et sur la côte d'ionie. Sans doute, il y a eu suture entre cette civilisation et la Grèce hellénique ; mais on ne peut pas dire que l'art ait continué à se développer d'après les mêmes principes. L'esthétique de la Grèce classique est le plus souvent le contraire de l'esthétique mycénienne : ce sont deux sociétés totalement différentes.

La question se pose ensuite de savoir quels rapports ont existé entre cette civilisation et l'Orient. Ces rapports ont été contestés par M. Reinach dans un

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ACTES DE l'association H 5

mémoire rempli de faits intéressants et d'idées originales, le Mirage oriental. Ce livre a permis, avec d'autres travaux de MM. A. Bertrand, de Nadailhac et Montelius, de constituer tout un chapitre de la science historique : il nous a révélé Part européen. Mais il a eu le tort de vouloir dénier à TOrient la part légi- time d'influence qui lui revenait. Dans les fouilles de M. Evans à Cnossos appa- raissent trois catégories d'objets, les uns de pure importation, les autres subis- sant les influences égyptiennes, les autres révélant des transmissions chaldéennes. Pour bien apprécier le phénomène mycénien, il faut donc, d'une part, proclamer la puissance et la personnalité des populations égéennes, d'autre part, ouvrir lar- gement la porte aux influences venues de l'Orient, sinon, le problème reste voué à une perpétuelle obscurité.

Quant aux intermédiaires, M. Pottier montre qu'on a tort de vouloir à tout prix éliminer les Phéniciens. Les données historiques que nous possédons sur leur action dans Ja Méditerranée, antérieurement à l'an 1000, sont sans doute assez vagues. Mais les récents travaux de M. Bérard et ses études sur les noms de lieux dans tout le bassin méditerranéen viennent à propos démontrer combien les dénominations sémitiques y sont nombreuses et remontent à une haute anti- quité : les Grecs n'ont fait le plus souvent que les traduire.

Comme conclusion, M. Pottier estime que la civilisation dite mycénienne, qui est surtout insulaire et Cretoise, ne se confond ni avec le monde oriental, ni avec la Grèce hellénique. Elle constitue une forte unité politique et artistique ; elle dure pendant dix siècles environ ; elle se sufiQt à elle-même.

M. S. Reinach ne croit pas que l'origine Cretoise de la civilisation mycénienne soit encore scientiflquement démontrée. On doit attendre beaucoup des fouilles qui se feront dans d'autres fies, notamment à Milo.

S mars 190Î. Présidence de M. Paul Girard, président de l'Association.

Membre nouveau : M. Zarifi (Georges), de Gonstantinople.

Le président annonce que, depuis la dernière séance, le principe des réformes de renseignement secondaire ayant été approuvé par la Chambre des députés, la Section permanente du Conseil supérieur a déjà élaboré la mise à exécution de ces projets. En ce qui concerne le grec, il y a dans ces réformes des mesures au sujet dejiquelles l'Association aura sans doute à présenter des observations et des voBux. Le bureau propose donc au Comité de désigner une Commission spéciale, chargée de suivre autant que possible les travaux de la Section permanente et d'aviser aux moyens d'intervenir utilement auprès du Conseil supérieur.

Ce Comité approuve cette proposition, appuyée par M. Maurice Croiset.

I^ Commission, qui se réunira dés le lundi 10 mars, comprend, avec les membres du bureau, les anciens présidents de l'association, et les vingt membres dont les noms suivent : MM. Bérard, Bernés, Bloch, Bodin, Boudhors, Dalmeyda, Dus- soucbct, Edet, Fougères, Georgin, Glachant (Victor], Huit, Humbert, Rrebs, Lafont, Monceaux, Petitjean, Ragon, Reinach (Th.), Tannery. Elle sera d'aileurs ouverte à tous les autres membres de l'Association qui voudront prendre part à ses travaux.

M. d'Eichthal donne lecture d'une étude sur Hérodote et Victor HugOy à propos de la pièce intitulée : Les trois cents, dans la Légende des siècles. (Nouvelle série, parue en 1877.)

M. Fougères recherche, après beaucoup d'autres savants, Tétymologie du mot AOxaioç dans les expressions Zeù^ Aûxaio;, Aûxaiov 5po(, etc. M. Ed. Meyer, dans ses Porschungen zur alten Geschichte^ défend l'étymologie qui rattache ces adjec- tifs à l'idée de lumière^ à la racine Xux —, telle qu'elle apparaît, par exemple, dans l'adjectif Xuxauvfiç. M. Fougères soutient l'opinion qui dérive AOxatoc du mot

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H6 ACTES DE l'association

Xûxo(, lotq)^ et fait yaloir, entre autres arguments, la découverte récente, dans des inscriptions arcadiennes trouvées par M. Leonardos, de Tethnique Auxoupiv'.oç, qui atteste le nom d'une ville Auxoups. La formation Auxoupx est parfaitement régulière, et c'est sans doute la vraie forme de ce nom de ville. Auxdaoupa semble provenir d*uno formation analogique (cf. Kuvd^oups). Comme conclusion, M. Fou- gères ne doute pas qu'il ne faille voir à Torigine dans le Ziùç Aiixa-.o; d'Arcadie un dieu-loup.

M. S. Reinach s'applaudit de voir se répandre ces idées sur le totémisme primi- tif de la religion grecque ; quant à Aux6<Toop«, il croit que c'est un doublet de Aûxoupot, provenant d'un mot Xu^, Xux6{, loup, dont on retrouve en grec la forme nasalisée, X-iy^, Xuyxoç.

M. Vasnier, revenant sur les questions traitées par M. Pottier dans la précé- dente séance du Comité, apporte, à l'appui de l'origine orientale de la civilisa- tion mycénienne, un argument tiré de ce double fait, que, d'une part, l'archi- tecture est de tous les arts celui qui correspond le mieux à un état particulier de civilisation, et que, d'autre part, les débris d'architecture disparaissent de la surface du sol plus difficilement que tous les autres. Or, le soi-disant art euro- péen, d'où serait sortie la civilisation mycénienne, n'a laissé aucune trace ni en Germanie, ni en Gaule, ni dans les pays du Nord. Ce n'est donc pas de ce côté qu'il faut chercher la source de l'art mycénien.

M. S. Reinach répond que l'absence de traces architecturales en Europe ne prouve rien : l'art gothique s'est développé, au xii* et au xiii« siècle, dans l'Europe occidentale et méridionale, sans qu'on puisse en trouver les premiers essais dans les pays habités par les peuples du Nord qui, pourtant, ont été les inspira- teurs de cet art.

M. Vasnier fait observer que cette théorie sur Torigine de l'art gothique n'est pas celle qu'ont professée de grands architectes, comme Viollet-le-Duc, et des savants comme M. Choisy.

M. Bérard présente quelques observations sur le même sujet : il se propose de faire valoir, dans la discussion du problème relatif aux influences orientales et aux intermédiaires, deux séries de faits. C'est d'abord que, dans le monde des lies de la Méditerranée, les capitales se sont toujours déplacées suivant les courants commerciaux. On constate cette loi géographique de la façon la plus claire en Sicile, mais aussi à Rhodes, à Théra, à Salamine, enfin en Crète. Il n'est pas douteux que partout les capitales n aient fait face aux pays d'où venait le commerce, la civilisation : Gortyne, au sud de la Crète, a été la capitale de l'Ile au temps se faisaient sentir les influences orientales et méridionales ; Cnossos, au nord, s'est substituée à Gortyne quand le roi Minos établit sa thalassocratie sur les Iles grecques. Quant au rôle d'intermédiaire entre l'Orient et la Grèce, M. Bérard n'hésite pas à l'attribuer aux Phéniciens : c'est ce qu'il démontre par l'équivalence de nombreux doublets géographiques, qui attestent la présence successive de deux marines difl'érentes. De même que le nom de Monie Sanlo, à côté de Haghion Gros, rappelle le séjour des marins génois au mont Athos, ainsi les noms sémitiques de Kasos et de Rhéneia ont pour équivalents grecs Akhné et Kéladousa. L'influence orientale a donc été propagée par des Sémites, les Phéniciens. Cette démonstration s'appuie surtout, ajoute M. Bérard, sur la toponymie de VOdyssée : il cite quelques-uns des faits qui résultent de cette étude, et celui-ci en particulier, qui fournit même une indication chronolo- gique : l'Ilot s'arrête Ulysse avant de pénétrer sur le territoire des Cyclopes n'est autre que l'Ile actuelle de Nisida, dans le golfe de Pouzzoles, et la ville des Cyclopes, qu'Homère appelle eOp^xopo; 'fTccpc^T;, c'est la ville qui porte dans

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ACTES DE L'ASSOaATION 117

lliistoire le nom sémitique de Cumes. Or, le poète fait allusion à la destruction de cette ville et au transfert de ses habitants à Schéria. II faut donc supposer que, fondée selon la tradition vers 1050, la ville de Cumes avait été d'abord quelque temps florissante, puis attaquée et ruinée par ses voisins, les Œnotriens. Les éléments historiques qui entrent dans cette partie du récit homérique appartiennent donc au temps qui suivit la ruine de Cumes, c'est-à-dire peut-être à la fin du x* ou au début du ix« siècle. UOdyssée elle-même n> pas être rédigée avant le milieu du viii« siècle.

M. S. Reinach accepte volontiers ces données chronologiques, lesquelles, suivant lui, n'attribuent pas aux Phéniciens une influence aussi ancienne dans l'histoire que Ta soutenu jadis M. Bérard.

M. Bérard répond que ce n'est là, en effet, qu'une partie de sa thèse, et qu'il se réserve de développer ultérieurement les preuves d'une influence phénicienne beaucoup plus reculée.

Le Secrétaire, Am. Hauvbtte,

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OUVRAGES OFFERTS A L'ASSOCIATION

dans les séances de janvier à mars 1902,

ARNAUD (Germain), Lia Grèce (300 textes de versioD grecque), Marseille, 1901.

DE MÉLY, I«et lapidaires grecs, traduction, 1902.

EGGER (Max), Denys d'Halicamasse, Paris, 1902.

JOUBIN, Lia sculpture grecque entre les guerres médiques et Pôpoqutf de Péridès, 1902 (thèse française de doctorat es lettres).

JOUBIN, De sarcophagis Clazomeniis, Paris, 1901 (thèse latine).

GLACHANT (Paul et Victor), Lettres à Fauriel, Paris, 1902.

DIMITSAS, '0 icoXixi<j|i6ç rfiç ipx*^»« 'EXXdtSo;, Athènes, 1902.

BISCUOFF (E. F.), Priester und andere Cultusbeamte* Staatsculte und Peste (extrait des Griech* Alterthûmer de Schœmann-Lipsius, Band 11, 16* et chapitre).

COUVREUR (P.), Hermiae Alexandrini in Platonis Phœdrum eoholia, edidit P. Couvreur.

DE RIDDER, Catalogue des vases peints de la Bibliothèque nationale, ire partie, Leroux, 1901.

LAMBROS (S.),Ecthesis chronicaand Chronicon Athenarum. London, 1902.

RHADOS, 'IffTopCa twv ffuy^po^**^ itoXijjiixwv atôXwv, Athènes, 1901.

SVORONOS, '£p(ii\vci'a tûv {jlvt^c(<i>v toO cXcuviviaxoO (luvrixoG «Uxaou, Athè- nes, 1901.

Périodiques divers.

Le rédacteur en chef-géi^anl. Th. Rkuiach.

Le Pay-en-Velaj. Imprimerie R. Marchetsou, boulerard Gamot, 23.

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TABLE DES MATIÈRES

Michel Bréal. A M.-J. Ascôli : Xpdvoç, 'flideoç 1

Etienne Michon. La Vénus de Milo , H .

Théodore Reinach. Apollon KendrîsoB et Apollon

Patrôos en Thrace 82

Georges Doublet. Les souvenirs de Photakos 87

T. R. Nouveaux fragments de Sappho S9

CHRONIQUE Bulletin épigraphique par Th. Reinach 71

CORRESPONDANCE Lettre de M, Charles Ravaiêson-Mollien 96 '

BIBLIOGRAPHIE

Comptes rendus bibliographiques 99;.

Actes de l^ Association. Séances du Comité. Livres offerts, 118*"

Le Comité se réunit le premier jeudi de chaque mois^ à i>artir de^ novembre. Tous les membres de l'Association peuvent assista ' aux séances avec voix consultative. '■-

La Bibliothèque de T Association, 12, rue de F Abbaye» est ouverte' . ' le jeudi de 3 h. 1/2 à 4 h. 1/2, et le samedi de 2 à 5 heures. '■•^..

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PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

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Toutes les communications concernant la Rédaction doivent être adressée» à M. TaécDORE Reinacb, rédacteur en chef-gérant, à la librairie Leroux.

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HÉRODOTE ET VICTOR HUGO

A PROPOS DU POÈME : LES TROIS CENTSW

J'apporte à la Société des Études grecques un petit travail d'exégèse sur un poème français. Le centenaire de Victor Hugo est mon excuse. Il était peut-être bon que nous répétions, nous aussi, en ces jours de commémoration, le nom du chantre de Canaris.

. . . Pauvre Grèce qu'elle était belle Pour être couchée au tombeau,

s'écriait-il à vingt-cinq ans ; et, vieillard, il chantait encore la Grèce « oîi sont les Muses ! »

Si même Hugo n'avait pas inscrit en tête de son poème Les Trois Cents, ce passage de Polymnie :

Sip^Y^ç TÔv 'EXX>5oTtovTOv exIXeuo-e Tpnrixo<rCaç eirtxéo-ôai

d'un simple coup d'œil le lecteur s'apercevrait que le poète a tiré une bonne partie de son œuvre du livre VH des Histoires d'Hérodote; mais il s'aperçoit vite aussi que l'auteur a mêlé au vieux récit quelques singulières étrangetés et qu'il a opéré dans le texte classique des interversions non moins singulières. On a déjà tenté, pour d'autres pièces de la Légende des siècles, de prendre en quelque sorte en flagrant délit les procédés de

(1) Lu à la séance de rAssociaUoa des Études grecques du 6 mars 1902.

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(20 EUGÈNE d'eICHTUAL

composition de Fillustre écrivain (1) : ici le travail esl facile et demande simplement un peu de soin et de patience dans le dépouillement des concordances et des divei^ences. J'ajoute qu'il faut quelque courage pour s'arracher au plaisir d'admirer la facture de beaucoup de ces vers qui, comme les armures dans Eviradnus,

ont le geste fier, ' L'air fauve, et quoique étant de l'ombre, sont du fer.

Il me faut cependant pour un instant pénétrer dans cette ombre et la sonder...

Je rappelle que les Trois cents font partie de la deuxième Légende des siècles parue en 1877 et revue par le poète dans la pleine maturité de sa verte et féconde vieillesse (le poème forme 250 vers).

J'insisterai peu sur le préambule, car le poète y a peu pris d'Hérodote, sauf l'idée générale du despotisme des monarchies d'Asie en contraste avec l'esprit d'indépendance et de clarté hellénique :

... L'Asie est monstrueuse et fauve. . .

Ici la Gimmérie, au-delà la Northumbre . . .

Au nord, le genre humain se perd dans la vapeur.

Le Caucase est hideux, les Dofrines font peur (2).

Au loin râle, en des mers d'où Thirondelle émigré, Thulé sous son volcan comme un daim sous un tigre.

Au pôle du corbeau Torfiraie entend Tappel Les cent têtes d'Orcus font un blême archipel...

L'Asie en ce sépulcre a la couronne au front : Nulle part son pouvoir sacré ne s'interrompt. . . Elle règne sur tous les peuples qu'on dénombre...

(1) Voir entre autres Revue de V Histoire liUérairey année, l'art, de M. Rigal ; et Gaston Paris : La Romance mauresque des Orientales dans Légendes et poèmes du Moyen âge.

(2) Us Dofrines, montagnes qui séparent la Suède de la Norvège, sont bien loin du Caucase.

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HÉRODOTE ET VICTOR HUGO 121

Mais la Grèce est un point lumineux qui l'ennuie : n se pourrait qu'un jour cette clarté perçât Et rendît l'espérance à l'univers forçat.

L'Asie obscure et vaste en frémit sous son voile : Et l'énorme pourceau cherche à tuer l'étoile.

Le poète résume en ces derniers vers le fameux discours de Xerxès (VII, H) : « Il faut que tout ce grand royaume soit soumis aux Grecs, ou la Grèce aux Perses! » etc.

Puis il voit Tarmée de Xerxès en marche :

Hugo. Hérodote, VII, 20-21.

Le bagage marchait le premier, puis Puis à la fin de la cinquième an-

[venait née Xerxès se mit en marche avec

Le gros des nations, foule au hasard Timmense multitude... Quelle est la

t.^,?"™f ® nation de l'Asie qu'il ne conduisit Qui faisait à peu près la ^^^tj^^^^e ^^^ ^^^^^^ j^ ^^^^^ q^^j ^^^ ,^

-,. , , , ^ •„ i^„ * cours d'eau qu'il n'ait pas épuisé

Dire leurs noms, leurs cris, leurs 7 .^ , , , .

[chants, leurs pas, leur bruit, POur apaiser la soif de ses soldats,

Serait vouloir compter les souffles hormis l'eau des grands fleuves? Les

[de la nuit... uns fournirent des vaisseaux, etc.

Comme dans la chaudière une eau Les porteurs de bagage ouvraient

[se gonfle et bout j^ marche... Venaient ensuite des

Cette troupe s'enflait en s'avançant, troupes formant la moitié de l'ar-

rde sorte

. K 4 n . "ïé6 puis venaient les rangs

Qu'on eût dit qu'elle ava^tJAfnq^^^^ ^^ ^^^^^^^ 1^ ^^. ^^O, , __ ^^^^,^_

Et l'Asie, et tout Pâpre et féroce ment Hérodote indique cet ordre de [Orient... marche au sortir de Sardes, et non dès le début de la route l'armée semble avoir été une sorte de mul- titude assez confuse).

Le poète indique par quel plan logique il aurait suivre et qu'a suivi Hérodote. Celui-ci commence, en effet, par tracer l'itinéraire de l'armée et n'en fait le dénombrement que beau- coup plus tard, lorsqu'elle est arrivée en Europe, dans les plaines de Doriscos, grossie de tous ses contingents (1) et après avoir défilé pendant sept jours et sept nuits, sous les coups de fouet (56 à 60).

(1) Cf. Hauvette, Hérodote, p. 300.

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122 EUGÈNE d'eICHTHAL

Hugo, au contraire, est frappé du pittoresque de Fénumération des noms, des armes, des types et des costumes dans Hérodote et c'est ce qui l'attire tout d'abord, lui le poète des énuméra- tions. H ne viendra qu'ensuite à l'itinéraire ; nous commence- rons cependant par ce dernier en recherchanj; ce que le poète a pris dans Hérodote et par il s'en écarte.

Itinéraire.

Le début de l'itinéraire dans Hugo est singulier : il fait partir l'armée royale de Lydie.

L'armée ainsi partit de Lydie, observant Le même ordre jusqu'au Caïce {sic) et de ce fleuve Gagna la vieille Thèbe après la Thèbe neuve, Et traversa le sable immense la guida Par dessus l'horizon le haut du mont Ida. Puis on vit TArarat, cime s'arrêta Tarche. Les gens de pied faisaient dans cette rude marche Dix stades chaque jour et les cavaliers vingt {!)... Quand Tarmée eut passé le fleuve Halys, on vint En Phrygie...

J'avoue qu'en suivant cet itinéraire sur une carte d'Asie- Mineure, j'ai cru d'abord que Hugo avait voulu prouver que Xerxès était fou, en lui faisant faire des zig-zags insensés. Car, enfin, partir de Lydie pour aller en Phrygie, en apercevant d'abord le mont Ida, puis le mont Ararat, pour traverser ensuite le fleuve Halys et gagner de Sardes, puis Abydos, ce sont ou des noms géographiques mis au hasard, ou un voyage fantastique bien extraordinaire pour un roi qui traîne derrière lui deux millions d'hommes sans compter les cha- meaux et les ânes, plus

Mille éléphants portant chacun sa tour énorme !

Est-ce qu'Hérodote, qu'on a quelquefois traité de hâbleur, ou

(1) C'est très peu. Us auraient en foire beaucoup plus pour avoir le temps d'allerjusqu'à lAraratl

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HÉRODOTE ET VICTOR HUGO 123

même, si j'ose m'exprimer ainsi, de <c fumiste », est responsable d*uii plan aussi extravagant et d'erreurs géographiques aussi énormes ? Non ! Vous vou§ en souvenez : son itinéraire de Tarmée de Xerxès est, dans ses grands traits, des plus corrects et des plus rationnels (1). L'armée part de Cappadoce et prend la direction de la Lydie et de Sardes. Elle passe le fleuve Halys, « couvre la Phrygie », traverse Célènes, Anava, Colosse, entre en Lydie, traverse le Méandre, puis Callatèbe et s'arrête à Sardes. De là, elle se dirige sur Abydos; pour cela elle suit la route qui conduit au fleuve Gaîque et en Mysie : elle laisse à gauche la montagne de Cane, franchit la plaine de Thèbes, puis prend la droite de l'Ida. Je cite ces noms parce qu'on les retrouve dans le poème de Hugo ; mais dans quelles singulières conditions ! Car voici ce qui est arrivé.

Hérodote indique successivement, et à plusieurs pages de distance, deux départs de l'armée : celui de Critalle (26) pour sortir de Cappadoce, l'autre pour sortir de Lydie après le séjour à Sardes (42). Probablement, le poète français lisant d'un œil distrait et ne se donnant pas la peine de vérifier sur une carte, prend le départ de Lydie pour le premier départ, et suit Hérodote à travers le « Caïce », « la vieille Thèbe après laThèbe neuve », le mont Ida, ... et FArarat (2), dont Hérodote n'est en rien responsable.

je ne sais comment il confond le passage du Scamandre indiqué par Hérodote avec celui de l'Halys qui figure dans le récit du premier départ : et il continue imperturbablement l'itinéraire de l'armée par :

Quand Tannée eut passé le fleuve Halys, on vint En Phrygie, et Ton vit les sources du Méandre (3).

(Est-ce Scamandre et Méandre qui l'ont trompé par l'influence

(1) M. Haavette dit avec raison que ce doit être exclusivement Titinéraire du roi et de la garde (op. cit., p. 300).

(2) Quelques vers plus loin, dans le dénombrement, Hugo dit bien :

« On enjambait l'Indu» comme on saute un fossé ! »

(3) On pourrait croire tout d'abord qu'il y a simple interversion typographique

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124

EUaÈNE D^EICHTHAL

de la rime?) Puis il suit Hérodote en le copiant dans le détail avec des enjolivements, des altérations de noms, et des inter- versions de lieux.

Hugo

... En Phrygie,on vit les sources du

[Méandre.

C'est qu'Apollon prit la peine de

[suspendre

Dans Gélène, à trois clous, au poteau

[du marché,

La peau de Mar8ya8,le satyre écor-

[ché.

On gagna Colossos, chère à Minerve

[Aptère,

le fleuve Lycus se cache sous la

[terre.

Puis Cydre fut Crésus, le maître [universel,

PuisAnane (1) et Tétang d'où Ton [tire le sel,

Puis on vit Canos (2), mont plus

[affreux que TErèbe,

Mais sans en approcher... Et Ton

[prit Callathèbe

des chiens de Diane on entend

[les abois,

Ville l'homme est pareil à l'abeille

[des bois

HÉRODOTE, 26

Célénœ, jaillissent les sources du Méandre. Dans cette ville on voit suspendue la peau du silène Marsyas.

30. Il gagna Colosse la rivière Lycus se jette dans un gouffre.

30. L'armée, au sortir de Colosse, franchit les limites de la Phrygie et de la Lydie : elle traversa Cydrara une colonne placée par Cyrus indique ces limites.

30. Anava est citée avant Colosse, puis le lac d'où Ton extrait du sel.

Le mont Cane flgure dans le récit du voyage de Sardes à Abydos (42) et n'a rien à faire ici.

31. On traversa la ville de KaXXa- Ti)6oç Ton fabrique du miel avec du tamaris et du froment.

dans ritinéraire, et que le morceau qui va de :

Quand Tarraée eut passé^le fleuve Halys, jusqu'à

Puis on coupa l'Alhos, devrait précéder celui qui commence par

L'armée aussi partit do Lydie. . . Mais les rimes s'y opposent absolument, et la suite des vers a bien été voulue par le poète telle qu'elle est imprimée.

(1) Pour Anava.

(2) Pour .Cane.

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HÉRODOTE ET VICTOR HUGO

125

Et fait du miel avec de la fleur de [bruyère.

Le jour d'après on vint à Sardes, 31. Le jour suivant on entra dans

[ville altière, la ville des Lydiens. Puis le récit

p., , ,, ^^ .. ^ -, ^^ , qu'Hérodote fait du séjour du roi

D'oui on fit dire aux Grecs d*attendre _ « . j * *•

[avec effroi, Et de tout tenir prêt pour le souper

[du roi.

en Europe et des festins coûteux qu'il commandait aux habitants du pays de lui fournir, 118-119.

De Sardes, à laquelle il aurait rattacher tout le début de son itinéraire, Hugo passe de suite au mont Athos :

... Puis on coupa TAthos, que la Sanos, c'est S«vt) dans Hérodote

[foudre fréquente 22.

Et des eaux de Sanos jusqu'à la mer Allusion au procédé des Phéni-

[d'Acanthe, ciens indiqué par Hérodote 23 pour

On ût un long canal évasé par le faire tenir les talus du canal.

[haut.

Puis le poète raconte le pont construit entre Seste et Médyte {2Ti(TT<k et MàSuToç Her. 33).

Enfin sur une plage souille le LesPhéniciens faisant usage du lin

[vent chaud blanc, les Égyptiens avec des papy-

Qui vient d'Afrique, terre ignorée et rus, attachèrent les navires et cons-

[maudile, truisirent les ponts.

On fit près d'Abydos, entre Seste et

[Médyte,

Un vaste pont porté par de puissants

[donjons :

Et Tyr fournit la corde et l'Egypte

[les joncs.

Le DÉNOMBREMENT.

Supposons les ponts passés par l'immense armée : Hérodote et Hugo ont tous deux procédé au dénombrement. Il est curieux de les y suivre.

Je me conforme à Tordre adopté par Hugo et je relève les noms des peuples au fur et à mesure qu'ils figurent dans son récit. Los points d'interrogation dans la colonne réservée à Héro-

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126

EUGÈNE d'eICHTHAL

dote indiquent que je n'ai rien trouvé dans celui-ci dont Hugo se soit inspiré. Il écrit plusieurs noms de peuples dont il m*a été impossible de préciser Torigine.

Vous serez peut-être plus heureux que moi, à moins que cette origine ne soit tout simplement l'imagination singuliè- rement plastique du poète pour laquelle l'exactitude histo- rique est le moindre des soucis : si bien que même il prend dans Hérodote il semble prendre au hasard... souvent au hasard des rimes...

Hugo.

Les Scythes Qui font à POccident de sanglantes

[visites Vont tout nus...

... Le Macron qui du Scythe est rival A pour casque une peau de tête de

[cheval Dont il a sur le front les deux oreilles

[droites.

Ceux de Paphlagonie ont des bottes

[étroites

De peau tigrée avec des clous sous

[les talons

Et leurs arcs sont très courts et leurs

[dards sont très longs. . .

Les Daces dont les rois ont pour

[palais un bouge

Ont la moitié du corps peinte en

.[blanc, l'autre rouge.

Le Sogde mène en guerre un singe [Béhémos

Devant lequel l'augure inquiet dit [des mots

Ténébreux et pareils aux couleuvres [sinistres.

Les deux sortes de (ils du vieil [Ethiopus

Hérodote.

Hérodote nomme seulement les Macrons et les dit équipés comme les Moschiens qui portent des casques de bois. Par contre, il dit que les Ethiopiens se coiffaient de peaux de têtes de cheval, avec les oreilles dressées, 70.

A peu près conforme, 72, sauf les clous sous les talons.

Inconnus à cette époque. Est-ce pour Saces? (64). Her. au sujet des Ethiopiens. 69.

Les Sogdiens avaient le même équipement que les Bactriens, 66.

Quant au singe Behemos est-ce un souvenir du Behemoth du livre de Job?

Ethiopus aurait être Ethiops^

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HÉRODOTE ET VICTOR HUGO

i27

Ceux-ci les cheveux plats, ceux-là [les fronts crépus.

Les Bars au turban vert viennent [des deux Ghaldées.

Les piques des guerriers de Thrace

[ont dix coudées :

Ces peuples ont chez eux un oracle

[de Mars.

Les Sospires. . . camards... Les Lygiens pour bain cherchent [les immondices.

Les Micois Les Parthes Les Dadyces

Ceux de la mer Persique aux fronts [ceints de varechs.

Ceux d^Assur sont armés presque [comme des Grecs.

Les Caspiens... vêtus de peaux de

[chèvres

Et dont les javelots sont brûlés par [le bout.

Les Nims qui vont à la guerre en [criant...

Les Sardes conquérants de Sardaigne [et de Corse.

Les Masques tatoués sous leurs cas- [ques de bois.

Les Gètes,

Les Bactriens conduits par le mage

[Hystapès.

Les Tybarènes ûls des races dispa-

[rues(l)

Les Ethiopiens du Levant ont les cheveux droits; ceux de la Libye sont les plus crépus des mortels, 69, 70.

?

(Environ 6"). Les Thraces se ser- vaient de javelines et d'épées courtes, 75. - L'oracle de Mars est cité par Her. comme existant chez un peuple indéterminé. Le nom des Ghalybiens est rétabli d'après I, 28 dans les nouvelles éditions.

Saspires (sans épithète), 79.

Ligyens, 72, équipés comme les Paphlagoniens : rien sur les im- mondices.

M6xot 68

66 66 ?

Leurs glaives sont comme ceux des Égyptiens, 63. Les Lydiens isont armés presque comme les Grecs, 74. 67

Emprunté aux Mysiens, 74.

Les Moschiens portaient des cas- ques de bois, 78.

Peuple de Thrace subjugué par Darius IV, 93.

Ils avaient des arcs faits de ro- seaux, 64, 86. Ils étaient conduits par Hystaspe.

(1) Cette épithète « fila des races disparues » est, comme me le fait observer

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428

EUGÈNE d'eICHTHAL

Avaient des boucliers couverts de

[peaux de grues.

Les LyhSj nègres des bois, mar.

[chaient au son des cors.

Leur habit était ceint par le milieu

[du corps (1).

Les Abrodes avaient Tair fauve du

[démon,

Et Tare de bois de palme et la

[hache de pierre.

Les Gandars se teignaient de safran

[la paupière.

Les Syriens portaient des cuirasses

[de bois.

On entendait au loin la flûte et les

[hautbois

Des montagnards d'Abysse...

Les Numides

Amenant du pays sont les pyra-

[mides

Des chevaux près desquels Téclair

[est paresseux.

Ceux de Lydie étaient coiffés de

[cuivre.

Ceux d'Hyrcanie acceptaient pour

chef... Mégapane :

... qui fut prince de Babylone.

Les Miliens ... blonds, studieux

De ne point offenser les démons

[ni les dieux.

... Ceux d'Opkir enfants des mers [mystérieuses.

Ceux du fleuve Phta qu'ombragent [les yeuses,

Uérod. les nomme 78. Les peaux de grues sont prises des Ethiopiens, 70.

Libyens? lU, 45.

Des hommes de petite taille por- tant des vêtements de feuilles de palmier...

Les Gandariens simplement nom- més 66.

(Abyssinie) (?) ? ?

Hér. dit : armés comme les Grecs,

Hér. 62, sur Mégapane.

Us portaient de courtes javelines et des vêtements agrafés, 77.

? Her. parle de Tîle de Phla (Libye) IV, 178.

M. Th. Reinach, curieusement d'accord avec Thypothèse des savants modernes qui voient dans les Tibarènes les restes, refoulés dans la montagne, de Tantlque nation de Tubal. (1) Le poète ajoute :

Et chacun de ces noirs outre les cimeterres Avait deux épieux bons à la chasse aux panthères : (Emprunté aux Caspiens, 6)

Ils habitaient jadis sur le fleuve Stryroon.

(Emprunté aux Thraces 7 ce qui ne facilite pas ridentification).

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_B^

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HÉRODOTE ET ^^CTOR HUCO

m

Cours d'eau qui hors des monts [l'asphodèle croît,

Sort par un défilé long et sinistre,

[étroit,

Au point qu'il n'y pourrait' passer [une charrette. ..

Les Gours nés dans l'ombre Tùni- [vers s'arrtMe.

Les Satrapes dwGangfô... chef Arthane,

Fils d'Artha que le roi Cambyse

[avait aimée

Au point de lui bâtir un temple

[en jade vert.

Les Sagastes,., coureurs du désert ...Ayant pour toute arme une corde.

Une captive en deuil, la Sibylle

[d'Endor

S'indignait, murmurant de lugubres

[syllabe^...

Les chevaux ayant peur des cha-

[meaux, les Arabes

Se tenaient à distance et venaient

[les derniers.

? (Cf. le mont Gour du poème : le Cèdre, Légende des siècles IX (de l'édit. définitive) ...posé comme un bois- seau, sur la rouge lueur des for- gerons d'Erèbe.)

Artane, frère de Darius, VII, 224. Artha, est-ce Artystone (69), fille de Gyrus, que Darius avait aimée plus que toutes ses autres femmes et dont il avait fait faire la statue en or ?

Sagarties, 95, tribu perse ; ils se servent du lasso.

Est-ce la Pythonisse de Saûl ?

87 : Littéralement.

Chefs.

Le poète dit qu'ils étaient « vingt chefs monstrueux » (ce sont probablement les noms de quelques-uns qui lui suggèrent cette épithète). Il n'en cite que onze :

Mégabise Hermamythre Masange Acrise

Artaphernas

Alphès... qui savait tous les chemins Hors la fuite... Arthée Sydamnès roi du pays des fièvres...

Général de cavalerie, 88. Massage? chef des Libyens, 71. "ApiÇoç? père de rip^iç, 82, 84. 84.

Her. parle d'Alphée, chef Spar- tiate, 227. Artée, VII, 22 ou VII, 66. Est-ce Sisamnès, chef des Ariens, 6o?

SLL

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130 EUGÈNE D^EIGHTHAL

Mardonius, bâtard (?) archer su- prême... 82.

Artabane ordonnait tout ce qu'un L'oncle du roi. chef décide.

Pour le reste on prenait les conseils d'Hermécyde,

Homme considéré des peuples du H y alX, 17, un Harmocydes, chef LeYant. des Phocidiens.

Le Roi.

II apparaît, dans Hugo, entouré de ses Immortels dont la description est exactement empruntée à Hérodote et seulement enjolivée par le poète (1).

Le roi est conduit par son cocher : « un seigneur nommé Patyramphus », qui dans Hérodote est Patiramphës, écuyer marchant à côté du char du roi ;

Et Tamas de soleils qui pour les dieux témoigne N'a pas plus de splendeur et de fourmillement Que cette armée en marche autour du roi dormant, Car le roi sommeillait sur son char formidable...

Plus tard le roi dort encore, et dort constamment...

Pourquoi le poète fait-il ainsi sommeiller le monarque ? Est- ce un souvenir des sommeils du roi avant l'expédition, dans lesquels il eut les trois fameux songes qu'Hérodote raconte (VII, 12) ? Est-ce une allusion à la voiture de voyage qui suivait d'après Hérodote le char de guerre, et le roi passait quand il lui en prenait Tenvie (41)?

Mais rien ne ressemble moins à un souverain habituellement endormi que Xerxès tel que le peint Hérodote, jeune, toujours très bouillonnant et actif. Je crois donc que le poète a sim- plement puisé dans son imagination amoureuse des contrastes ridée de cet omnipotent fainéant qui par moments « bâillait disant : quelle heure est-il? » pendant que

(1) Vêtus d'or sous des peaux de zAbres et de loups

Ces hommes étaient beaux comme l'aube sereine, etc.

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HÉRODOTE ET VICTOR HUGO 131

Artabane, son oncle, homme auguste et subtil,

lui dénombrait son armée

inconnue De lui même et pareille aux aigles dans la nue. ... Le roi se rendormait. . . sombre. . .

Jusqu'à Forage qui vient, comme dans Hérodote, rompre les ponts d'Abydos et mettre le roi en fureur.

Seulement, dans Thistorien, Torage tient en deux mots, tandis qu'il fournit à Victor Hugo toute une tirade :

Un nuage farouche arriva d'où sortit Le Semoun, près duquel Touragan est petit : . Ce vent sur les travaux poussa les flots humides, Rompit arches, piliers, tablier, pyramides, Et heurtant THellespont contre le pont Euxin, Fauve, il détruisit tout comme on chasse un essaim... . . . Alors le roi sublime

comme dans Hérodote mais moins simplement, s'adressant à l'Océan,

Cria : Tu n'es qu'un gouffre et je t'insulte, abîme... Moi, je suis le sommet. Lâche mer ! Souviens-t-en. Et donna trois cents coups de fouet à l'Océan . . .

Toujours comme dans Hérodote.

Mais le vieux narrateur n'a pas pensé au rapprochement qui a frappé le poète, rapprochement d'où est son poème et qui en forme la péroraison :

Et chacun de ces coups de fouet toucha Neptune : Alors le dieu qu'adore et que sert la Fortune, Mouvante comme lui, créa Léonidas, Et de ces trois cents coups il fit trois cents soldats. Gardiens des monts, gardiens des lois, gardiens des villes : Et Xerxès les trouva debout aux Thermopyles I

Eschyle avait dit :

« La Perse pleure ses enfants... la mer leur a été fatale 1 »

Eugène d'EicHTHAL.

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈCE D'EUROPE

ILES IONIENNES

Ithaque. Les inscriptions ont été trouvées le 20 septembre 1901 au S. de l'île près du mont Aétos, sur remplacement pré- sumé de la ville d'Alalcomène. L'écriture est du ivMii* siècle.

1. Grosse dalle triangulaire (0,58 sur 0,29),

K]APnOAnPOY ^. AAMAZIAOZ

3. Aa]MOKPITAI

4. MAriAAAZ

5. EYKPirAI

AAMn

La suivante est d'époque romaine :

6. ... [Arya^Yi | Kpjavarjt iQaxT^i T7|X[e... | xrJeaTeo'dt Xincov ovoco...

C'est la première inscription d'Ithaque avec le nom de Tlle.

THESSALIE

Velestino l'O. de Volo). Sur une tombe :

Aeiviaç FupetTOu

KpaTiSaïai; TOcp(- vetoç àvéOT^xev

(Je ne comprends pas ce texte. T. R.)

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈCE d'eUROPE 133

LOCRIDE

Amphissa. 1. Stèle à fronton brisée. H. 0 m. 65 ; L. 0 m. 50 ; Epaisseur 0 m. 17. Maison de George Tsinkerzis.

M€ITA4>Pa) 2. Mosaïque avec les inscriptions suivantes :

. oieoinATiA

en sens inverse :

CXOAH MHThJAPGIAON

PHOCIDE

Tithora, 1. Pierre de forme irrégulière. (H. Om. 55-0 m. 85; L. 0 m. 90-1 m. ; Ép. 0 m. 12-0 m. 15) trouvée dans un champ près du cimetière de Kiphisochori, aujourd'hui dans l'école. Caractères archaïques.

EPIAPEIÇOI

2. Fragment de stèle carrée. (H. 0 m. 22-0 m. 32; L. 0 m. 17-0 m. 23 ; Ép. 0 m. 11-0 m. 13). Cimetière de Vélitsa, aujour- d'hui dans Técole.

Eu)c]AElAAZ

3. Même provenance. (H. 0 m. 20; L. 0 m. 18; Ép. 0 m. 16).

Netxt[aç

4. Pierre jadis employée comme pilastre de fourneau chez Basile Andréas, maintenant à Técole. (H. 0 m. 19; L. 0 m. 44; Ép.Om. 15).

A. A... KAE... EYKP...

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i34 A.-E. CONTOLÉON

5. Pierre à fronton, extraite de Téglise Saint-Biaise, mainte- nant à l'école de Vélitsa.

ArH«[a) <|>]IAONIK [...

6. Pierre tombale en tuf, encastrée dans le montant droit de la porte du cimetière de la Panaghia. H. 0 m. 26 ; L. 0 m. 52 ; Ép. 0 m. 15.

Eni KAEO *.

7. Plaque brisée, ornée d'un fronton. Maison de Constantin Triantaphyllos. H- 0 m. 23 ; L. 0 m. 30 ; Ép. 0 m. 15.

Eûcppo?]iYNA APlIIin XloTipt

8. Semblable ; maison de Lucas Samartzi. H. 0 m. 23 ; L. 0 m. 22.

inilKPATHI

9. Plaque brisée provenant du lieu dit Haghios loannis, près de Mydéon, transportée à l'école. H. 0 m. 11-0 m. 13; L. 0 m. 08-0 m. 10;Ép. 0 m. 07.

i.py\jplo]\j [jLvaç Sé[xa sep* ^ izapoL^ivi^

]e . . Tw |JLY| eXàa{

5 el [Ai?i, à'rcoT[€i-

<TàT(i) àpyuptou [Avàç] tovts 7co6tipo[uç toû

Sapàîrioç xai eÇjouria etruo) [6é-

XovTi <l>(i)xé(i)v -npooràjASV x]al (jlyi xaTa8oiiX[tÇà-

«•ôw... [jLTiBelç l'-ri'zt] auTàv 10 [JiTiTe S. xa ïyr{] i>^>^à èXeuOépaf e-

0T(i) xal y.r[ 'TCoOeixéjTd) |jnr|8svt * ei fSé tiç

xaTaSouXtî^otJTO, à'rcoTei<TàT[(i) Ta

auTà Tcpé(m(jLo]v eÇouo^a 8' [tTiiù

ôéXovTi 4^(i>xi](i)v 7rpo[aTà[jLev.

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈGE d'eUROPE 135

(Acte d'affranchissement sous forme de vente à Sarapis, comme CIGS III, 188 suiv. Le nom S(oti|xoç est celui d*un affranchi au numéro 189. J'ai restitué les'l. 1-3 d'après un acte analogue de Stiris, CIGS., III, 39. Aux 1. 4-5 M. Contoléon propose CTîl [t.i\ eXàT[o'ai aÙTotv eU SouXeCo^ X^P^^]* T. R.)

10. Haghia Marina, lieu dit Leontio ; aujourd'hui encastrée dans la tombe de famille d'Athanase Gianasouli à Velitsa ; carac- tères archaïques.

EPISrO |>RINOI

11. Même provenance, aujourd'hui dans la maison de Cons- tantin Pournara.

AYSnN

12. Plaque à fronton encastrée dans le linteau de la porte du monastère de la Panaghia, près Haghia Marina. H. 0 m. 75; L. 0 m. 35.

NEAPXIZ

13. Autre encastrée dans le montant droit de la même porte. 0 m. 64 sur 0 m. 41.

MNAZIAZ

14. Autre encastrée à droite de la porte d'une cellule. 0,45 sur 0 m. 31.

KAAAIKPITOC

Textes néohelléniques. 15. Monastère de la Panaghia, Haghia Marina.

i]txi[ai]Tr\ 6 vao; Itou; J;L;/i (7098 du monde = 1590). 16. Même monastère, sur la même pierre que len"" 12.

U Toi; I c^^lji (1798) yiouXIou ta | 'HoàvTj; SaXoviTOY^ou || x-nÎTopaç | NY|XY|ç6po; lYOujxevoç I FxipYt Zt^XiovIou sypaj^l^a | MflwrpoY^opYàxYi; H Ma<rrpoavaa-cà^ nevIcaÇ*^

10

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i36 A.-B. CONTOLÉON

Bavào-t; -repoToIpLaoTipYi Tp-riç . Ma<iTpoXo|xà MiîalptXa II N7ixoX6;.

Ledon (Modi, non loin d'Elatée; cf. CIGS., III, 186).

1 . Pierre enfoncée dans la vigne de Dimitri Ghristolika, au lieu dit Barkos, près du Céphise. H. 0 m. 60. L. 0 m. 68.

IZHKRATEI

2. Pierre encastrée dans la façade Sud de Téglise de la Trans- figuration, où est situé le cimetière. H. 0 m. 24 ; L. 0 m. 12.

Il

oLffTzoL (1581) I UavayT^a 8(eoT6)xe | otcItcc çpoiip çpCXaTe TO'jç II lêpYio^ojxilvouç [xova|^oùç èv tu j àvU MeTa j [[xopcpwo-et Toiï Swrîipoç]

3. Même église. H. 0 m. 16. L. 0 m. 25.

+ It(ouç), ^ÇoO' (7079 = 1571 ap. J.-C.) e\xT/^(T^yi \ ô vaàç oiÏT(o)<: (ua)poc | to + (= (iraup) oictyilov.

ATTIQUE

Athènes, 1. Hydrie de marbre exhumée dans le terrain de M. loannidis (entre les rues Alexandre-le-Grand et Salamine).

^iXiorCSiri; Aio8(t>pou

6 IIp[iY|]v£u<;.

Le Pirée. 1. Au lieu dit Kpe|jL[iiu8ap6v. Plaque funéraire trouvée en janvier 1902.

Eùcppoo-iivTi 'HpaxXetSou 'ApT£[jLT|a"(a (sic?) ^pTiTràv -naiStov xaXvi Xalpe

2. Plaque ornée d'un fronton. H. 0 m. 60, L. 0 m. 33. Provient de Karaba. Musée du Pirée.

BàOuXXoç.

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈCE d'eUROPE 137

3. Plaque. H. 0 m. 35, L. 0 m. 27. Même provenance. Musée du Pirée.

Ce nom ne s'était pas encore rencontré, croyons-nous, en Attique.

4. Stèle funéraire ornée d'un fronton. Musée du Pirée (don de M. D. Meletopoulo).

'CHiOev.

Encore un nom nouveau.

5. Autre stèle. H. 0 m. 32, L. 0 m. 26.

IIpâTOç néponr^ç.

Phalère. 1 . Base circulaire, haute de 0 m. 47. Sur la face supé- rieure est creusée une cavité circulaire de Om. 75 de diamètre, était posée une hydrie. Trouvée en février 1902, près de l'usine électrique, en dehors du bras N. des Longs Murs.

ATiptoo^pàTTi 'AptoTOçàvouç MapaOcùvCou.

2. Golonnette funéraire transportée au Musée du Pirée.

noXuxXiriToç

KT>5a"Ci>voç

Daiavieuç.

3. Autre semblable mais brisée.

4. Stèle, H. 0 m. 76; L. 0 m. 21 ; Ep., 0 m. 47. Musée du Pirée.

nà[X(piXo{ 'A<{«e-

cp{(dvo<; OiYeeti; (sic pour ♦tiYatetiç?)

5. Autre, 0 m. 60 Om. Si 0 m. 15.

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138 A.-E. CONTOLÉPN

Sco^àpT^ç 'Iàa"o[vo;]

Aw)jJi[eu]ç (ou Aïojjnrieuç).

iEGINA

1 . Lazaridës, à 3 heures de la capitale .

E6tio;

AWXou

[jiva[mov

[C'est Tinscription 127 de Fraenkel, d'après Le Bas, II, 1726 avec la lecture RoÇioç.]

2. Bas-relief funéraire : un jeune homme offrant un objet indistinct à un homme assis. Trouvé dans Fancien aqueduc.

SevoxX-îî; ^iXo...

3. Même provenance. Transféré au musée d'Égine.

M6(j^[0(; ou ê] M6t)^ou XaTpe

Dans une couronne :

Yi PouXii ol àX(e)iç6-

xal 0 8Yi[xo<; (xevoi ev

àlJLfOTipOi; TOtÇ YU[JL-

01 tpeu; Otavoi

LACONIE

Lacédémone. 1. Petite stèle funéraire : unjeune homme assis sur un escabeau tient dans sa main droite un vase vers lequel

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈCE d'euROPE 139

se dirige un serpent qui apparaît devant son épaule droite. Musée du Pirée (don de M. G. Nicolaïdis).

MIKH ANH2HKE TYXA (^c?)

MESSÉNIE

Kaktmata. 1. Chapiteau dorique utilisé ensuite comme cippe funéraire (maison de Basile Korphiotakis), 0 m. 64 de large, 0 m. 18 de hauteur.

Xtou 'ApioToêoiiXou yu[v7;

2. Bas-relief représentant un banquet funéraire (4 person- nages), fl. 0 m. 32 ; L. 0 m. 32. (Linteau de la porte de Pa- nayiotis Pertoutzis).

6]e6çiXoç 'AXeÇàvSpou xoixpt.

SPORADES Lemnos. 1. Sur une base de marbre.

*0 Upsùç Toiï èit(ovii[xou rfiç ic6Xe<i><; 'HfaCrrou A. ^X. 4>iX6^aTOç T^v ulov ToS àp^iep£(oç 5 n. AlX. MT^Tpo^avou;

UpoTiraATtou, D. AïXtov 'EpYoyàpy|v IIpoaT:àXT[i]ov, -Tov ïStov àSeXçiSouv,

10 Ta Tf|V è7C(t>VU[X0V àp^Y^v,

rrpaTTipjTavra, àyopavo- [XY^o-avra, {jLY^8e(JL(av {XT^Te àpyvjv uY^te UTTripco^tov

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440 Â.-E. CONTOLÉON

TOtpoXwrivra èv t^ iwtTpt- 15 Si, eùvoiaç Triç elç aùtiv

Xiptv. W('iriçCo'[xaTi) B(ouX7iç) A(y5jjiou)

2. Pierre du pays, trouvée ainsi que la suivante sur un emplacement marqué par les ruines d'un temple, à TEst d'une ligne qui joint le fond du golfe de Mudros à celui de Kotsinos.

'En\ Nixo5(opou ap[^ov-]

Toç. *'Opoç yjtùplou xal o[wtt-]

ocç 7ceicpa[j(iv(ov eTcl

XuTSi X : Spa^jjiwv op- 5 *fti(ù<Ti Toiï 'HpaxAe((oç («c)

Toiî l(x K6[jiei xaTàc yp*-

[jL|xaTeiov ôpyewovi-

x6v. 'EtcI 'Ap^tou

ap^ovTOç. ''Opoç /(opi- 10 ou xal olxiaç iceirpa-

|iiv(ov eirl Xua-ei

? HHHjH Spa^fjiâv opye-

ûci Tou 'Hpa[xX]etci>ç

TOÛ £V E6(jl£l XaTOt TO yp"

15 ajAixaTeTov [opYet]<t>-

vixiv.

3. Pierre semblable.

''Opoç ^(opCou xa-

l olxtaç •TC'npa- piévcov èirl Xii^e-

t..^ ]

5 Cl) 'Pa[jLVo[uo'tci>]

XX ItzI ap^[ov-]

Toç Nixo8a>pou

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈCE d'bUROPE 141

xaç lit; -Trapà Ila- 10 Tpoç[ûvTi] 4>aX-

Tjpeï.

[En Tabsence de tout renseignement il est difficile de décider a priori si les archontes éponymes des actes de Lemnos sont ceux de la clérouquie ou d'Athènes. Toutefois, l'analogie d'Im- bros, nous trouvons à la fin du iv* siècle un archonte Kté- sikratès inconnu à Athènes (Michel 831), est déjà favorable à la première explication. De plus, dans les années qui suivent Tar- chontat athénien de Nikodoros (314/3), nous ne trouvons aucun archonte du nom d'Archias. Il s'agit donc bien d'archontes lem- niens; l'existence d'archontes dans cette île n'était jusqu'à pré- sent qu'une conjecture (Pauly Wissowa, I, 598). On con- naissait déjà un horos hypothécaire de Mudros (BCH, IX, 64 == Inscr.jurid,^ I, 116, n'^SO), également en faveur d'oi^éons. Le nom lïaTpocpwv m'est inconnu. T. R.]

CYCLADES

Ténos. 1 . Dans le quartier E. de la ville de Myla, au bord de la mer. Dalle de marbre de 0 m. 80 sur 0 m. 60, trouvée parmi les débris d'un tombeau.

ràtoç 'louXioç Nàawv ln\ tûv Teo-o-aptcùv (sic ?) êv 'A<y((f tcXoIcov (1).

(Un Julius Naso figure parmi les correspondants de Pline le jeune. Son frère était clartis et literatus.

Je suppose qu'il faut lire Teo-o-àpwv ; il s'agit peut-être d'un détachement de l'escadre syrienne. Ténos a déjà fourni la pierre funéraire d'un soldat de cette escadre, CIG., II, p. 1058, 2346^. T. R.)

MACÉDOINE

Berhoea. Contoléon, Néa 2|jnipvr., 9 septembre 1889 (n° 3937). Omise par Dimitsa.

(1) D'après la lettre de M. Contoléon, ce texte est suivi de sa traduction en latin, mais il ne nous en a pas envoyé copie (T. R.).

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142 A.-E. CONTOLÉON

'H o-ejAVoràTTi jjiTiTpiiroXiç Triç Ma-

xsSovioc xal 8lç ve<i)x6po^

Bipoia 5 'H îcaTplç Aouxtav AùpiriXiavYiv

'AXeÇàvSpav Ouy*"^^?*

Aouxtou AùpT^Xiavoû Sci>T7ipt^ou

àp^iepavaiiiévou xal ap^avroç

ev T<^ eT(e)i t^ ^it' Upao-ajiivTiv 10 ÔeSiç 'ApTéjjitSo; à^pOTépa^

€v T<^ ÎJiT lT(e)t xal

Tcàvxa Ta xa075x(ovT)a iroiYio'ao'av

6eoi; Te xal àvBpa>iroiç

Ttapi Tàv vfiÇ UpcocuvT^ç '^povov. 15 EuTu^eÏTe.

Les années 313 et 317 de Tëre macédonienne (oct. 148 av. J.-C.) correspondent respectivement à 165 et 169 ap. J.-G. Aucun texte n'attestait encore le culte d*Artémis Agrotera à Berhoé.

Al.-Emm. Contoléon.

[Post scriptum. On nous permettra de joindre à cet article les deux textes suivants qui nous sont obligeamment commu- niqués par M. Achille Samothrakis, instituteur à Dédéagatch. T. R.J

THRACE

jEnus, 1. Inscription byzantine encastrée dans le mur de l'église H. Vlassios. 'Apfjiovîa de Smyme (20 mai 1899, 4258).

àv7iYsp8*n èx pàOpov (sic) 6 Ôtoç xal iràvotir(T)oç vaèç Tou [iieYàXou NixoXàou Sioc xo-n- ou xal IÇiSou (1) AOyouTTaptxTi toû Ka-

(1) « Dépense ». Cf. Du Gange, s. v.

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INSCRIPTIONS DE LA GRÈGE D*EUROPE 143

va6ot><t . 'Etou; Ç^xO' IV tS' Kot(1).

Les Kanaboutzis étaient des Chiotes d'origine italienne. L'un d'eux, Jean Kanaboutzis, a composé un commentaire sur Denys d'Halicarnasse dédié au seigneur (aùOévxT^;) d'iEnos et de Samo- thrace (Krumbacher, 2* éd., p. 561).

Traianopolis. H. 0 m. 70, L, 0 m. 70 ; épaisseur 0 m. 12.

Titèp Triç TÛv OetOTaTwv xa[l jxeytffTov auTOxpaTipwv SeTCTipiCou Seuiripou IIepTivax[o<; 5 xa]l M. Aipr\kLou 'Avrwvctvou

aiwvtou?] Tuy*/iç xal vetxTjç xa[l 'louXio^] AouvTiç SeêàruTi;

xal Tou Tiviïa[vTo;

Oetou oïxou...] U...JJ10V... (2)

(i) An. 6929 du monde (1420 ap. J.-C.) coïncidant avec une 14« indiction. (2) B66a({AOv(a(c?

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STPATEYESeAI META AOHNAmiN

Parmi les privilèges que pouvaient recevoir des métèques athéniens, il en est un que les décrets énoncent ordinairement comme il suit : lotç ^TpaTsta; ^aTsiico-ôat pieTa 'A67|vatci>v (1). On a rendu compte de cette formule en disant que les métèques admis à « servir avec les Athéniens », au lieu d*ètre incorporés dans des bataillons spéciaux, uniquement composés de métèques, étaient reçus dans les rangs des bataillons formés de citoyens (2). Sans contester qu'en pratique le droit de « servir avec les Athé- niens » ait pu emporter cette distinction, je doute que ses effets se soient réduits à elle, et même qu'elle ait été pour les privi- légiés l'avantage principal, celui qu'entendaient spécifier les rédacteurs des actes oflSciels. Au lieu de l'expression que nous avons transcrite, un décret, à peu de chose près contemporain de plusieurs d'entre les précédents (3), contient ces mots, qui certainement ont la même valeur : 'zkç <rrpaTelaç o-rpaTeuecrOai oTav xal 'A8T,vaIoi orpaTeucovrat. Il ne s'agit donc pas de porter les armes dans les mêmes rangs que les Athéniens, mais en même temps que les Athéniens, c'est-à-dire pas plus souvent qu'eux (4).

(1) CIA, IV2, 145 b; II, 176 (en ITionneur d'Eudémo» de Platée, 330/29); IV2, 179 b (en rhonneur d'Hérakléidès de Salamine, 325/4); cf. IV2, 296 b; 345 c (en l'honneur des Téniens, première moitié du m* siècle).

(2) Thumser, Wietier Sludien, 1885, p. 63, n. 70; Clerc, Les métèques athéniens, p. 208.

(3) CIA IV2, 270 (en Thonneur de Nikandros dilion et de Polyzélos d'Éphèse, 302/1).

(4) Ou bien devons-nous croire que seuls les métèques jouissant du privilège

Ifej»!

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STPATETEEeAl META AOENAIÛN 14S

Pour comprendre Timportance de ce privilège, il faut consi- dérer Tâge des inscriptions dans lesquelles il est mentionné : toutes sont postérieures au milieu du iv* siècle (i). Or, nous savons, surtout par Démosthène, combien les Athéniens de cette époque répugnaient à payer de leur personne. Le plus souvent ils se faisaient suppléer, sur les navires et les champs de bataille, par des soldats mercenaires; mais n'était-il pas séduisant pour eux de recourir parfois à leurs métèques, qui leur coûteraient moins cher? Réservés le plus probablement, au V* siècle, pour défendre Athènes et TAttique pendant que les troupes nationales guerroyaient au dehors (2), les métèques athéniens, au moment parut le traité des n6poi (c'est-à-dire vers 355), devaient déjà partager avec les citoyens toutes les charges militaires (3) . Qu'un peu plus tard, la nonchalance des

ffTpaTeTJco^ai lutxà 'AOt^vaCcav (= dtav xal 'AOr.voitoi vTpaTtikdvToii] pouvaient prendre part aux campagnes entreprises par les Athéniens (ce qui est Pavis de Schenkl» Wiener Sludien, 1880, p. 198-199)? C'eût été un privilège peu enviable et trop exclusivement honorifique. D'ailleurs, nous le voyons concédé à des hommes dont il est dit : ffuve(rcpàTauvTat 6i xal tàç fftpaTjiaç Tciaoïç xiç xi vaoTixàç xal xàç iceC^ç, Ti S-itXa jxtTà ToG Ôif^ixoo Ttôijxevot xaXûç xal çtXoTi|jLux: (CIA, IV 2, 270; sur le sens de jitTà ToO ôifi|xou, cf. Clerc, o. /., PP* 211, n. 1). Ajoutons qu'une seconde formule, analogue à celle qui nous occupe et qui lui est souvent jointe, tàç tlaçopàç slffç^petv (xsTà 'A0Tjv«i<i)v, nous fournit les moyens d'une contre-épreuve. Ici et là, les mots iicxà 'ABr^vaîuv doivent à coup sûr signifier la même chose ; or l'exis- tence d'tlffçopaC pesant exclusivement sur les métèques alors que les citoyens restaient indemnes se déduit sans efl'ort de phrases comme la suivante : xiç xz eîffçopàç iitdfffaç, 8«iç f<j/if,«p tarât ô Br\]i.oç eîaeveyxstv too; jjLeTOixooç eÔTdbttwç elasvif,- voytv (CIA, II, 413 ; cf. IV2, 198 b ; II, 360) ; cf. Guiraud, Revue des Deux-Mondes, 15 octobre 1888, p. 928; G. Foucart, thèse latine, p. 53.

(1) Ce qu'on lit dans un décret du vi« siècle (CIA, IVl, la, p. 5'7), concernant non pas des métèques, mais des clérouque», Çùv *A^va(oi]ai xÂeiv xal ^paT[eûttv], peut bien, malgré la similitude de l'expression, ne pas signifier la même chose que aTpaTt\5«a6at |itTà 'A6Tjva(6)v. Quant à l'assimilation des ly^P*?®' ^^ 425/4 (CIA, 1, 446) avec des métèques autorisés à « servir avec les Athéniens » (Schenkl, o. /., p. 200; aerc, o. /., p. 46), elle est hypothétique.

(2) Thuc, II, 13, 7; cf. les commentaires de Schenkl (o. /., p. 196), Thumser (o. /., p. 62) et Clerc (o. /., pp. 42, 48).

(3) Il<Spoi, II, 2 : ... ouffTpaTtùtaOai ôicXCtoç jitxofxouç toÎç dœcoîç. Contre l'explica- tion la plus naturelle de ce passage, qui suppose un changement survenu depuis l'époque de Périclès dans la condition militaire des métèques et un surcroît de charges imposé à cette classe, M. Clerc objecte (p. 50) que les guerres soutenues par Athènes pendant la première partie du iv« siècle « ont été bien moins impor- tantes et ont nécessité de bien moindres efforts que celle de la période précédente »

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146 PH.-É. LEGRAND

Athéniens croissant, ils en aient supporté la part la plus lourde, ou qu'ils aient pu craindre tout au moins d'avoir à la suppoi*ter, cela n'a rien d'invraisemblable en soi ; à ce terme aboutissait assez naturellement l'évolution commencée (1). Dans cet ordre d'idées, un passage de la première Philippique (prononcée en 351), bien qu'il concerne exclusivement le service maritime, me parait très significatif : xotyapouv S^k àxYixiajjtiv tt xal TpiTjpàp- ^ou; xadCvrapiev xal toutoiç àvriSi^xeiç icoioùixeOa xal lapl *^Y|ixa- T<i>v iiipou oxoiroujjiev, xal jjisTi TaiÏT' èjjiêatveiv Toùç pieTolxouç eSoÇe xal Toiç X*^P^^ olxoiîvraç, eIt' auTouç icàXiv, êIt' àvrspiêiêàÇeiv (^c S), sÏt' èv oa"<|) TauTa [jiiXXeTai Tcpoo-aicoXcoXe cç' 8 av exicXé<i>[iicv 36). Cette phrase ne veut pas dire, comme on parait l'avoir cru souvent (2), que les Athéniens d'alors ne s'embarquaient qu'après avoir embarqué leurs métèques (3) ; du moins elle prouve qu'on pouvait embarquer les métèques sans embarquer les citoyens, et que, assez couramment, l'idée en venait la première. Ce qui se passait dans la marine avait probablement des équivalents dans l'armée de terre ; et les Athéniens devaient d'autant plus volon- tiers mobiliser leur contingent métèque avant les troupes natio- nales, qu'ils pouvaient le faire le plus souvent sans déroger à l'ancienne tradition, leur action militaire, dès la fin du iv* siècle.

Mais ces efforts, bien que moindre#qu'au siècle, pouvaient sembler néanmoins aux Athéniens d'alors, devenus indolents, trop grands pour qu'ils voulussent les faire à eux tout seuls.

(1) Les documents concernant le service des métèques sont encore très rares et ne permettent pas de suivre avec certitude révolution dont je parle. Pour la période qui suit 351, ils se bornent, à ma connaissance, à une phrase de Lycurgoe (contre Léocrate^ 16) et à deux passages d'inscriptions (CIA, IV2, 270, de 302/1 ; 11, 360, de la première moitié du m* siècle). Lycurgue ne dit point qu'en 338 des mé- tèques parurent à Chéronée ; mais il ne dit pas davantage que tous soient demeurés en Attique. Dans les deux inscriptions, le 'fait d'avoir pris part aux vTpaTtîai n'est pas présenté comme quelque chose de plus spontané que le paiement des clv^opat; si Nikandros et Polyzélos ont fait preuve d'une bonne volonté exceptionnelle, ce sont, je crois, les seuls mots h. tûv ISCcdv qui le constatent et les en félicitent.

(2) Thumser, o. /., p. 62; Wilamowitz, Hermès^ 1887, p. 217, note; Clerc, o. Z., p. 67, 69 ; G. Poucart, o. /., p. 53.

(3) L'orateur veut simplement donner l'idée des longs préliminaires et des mul> tiples contre>ordres (cka... icdEXiv, tW dh^T-) à quoi les Athéniens perdent leur temps.

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£TPATEr£seAI META ASHNAlaN i47

n'excédant plus guère les limites de TAttique (1). A mon avis, c'est contre le désagrément de mobilisations trop répétées que le privilège ^paTeue<TOai luxk 'AÔYjvatwv protégeait ceux à qui on l'octroyait.

Lyon, 1 février 1902.

Ph. E. Lbgrand.

(1) Toutes les Tcpaxtlai auxquelles Hermalos, Nikandros et Polyzélos prirent part avant de recevoir le privilège «TpaTt^îto^ai [utà 'AOrivaCuv n'ont pas été forcé- ment des expéditions à l'étranger.

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LETTRE

ADRESSÉE A H. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PiLiP & DES BEAUI-ARTS

PAR

LISSOCIITION POUR L'ENCOURIGEMENT DES ÉTUDES GRECQUES EN mRANOB

On se souvient que, d'accord avec la commission parlemen- taire présidée par M. Ribot, M. le Ministre de Tlnstruction publique a, dans le courant du mois de février dernier, soumis à Tapprobation de la Chambre des Députés un plan d'études entièrement nouveau. L'économie de cette réforme, en ce qui touche le grec, est la suivante : 1^ dans la section A du premier cycle (de la 6* à la 3*) les élèves feront obligatoirement du latin à partir de la 6% et facultativement du grec à partir de la 4* ; 2"" dans la section gréco-latine du deuxième cycle (classes de 2* et de 1") le grec et le latin seront obligatoires.

L'annonce de cette réforme a ému l'Association des études grecques, et le bureau, sous la présidence de M. Paul Girard, a proposé de constituer une commission spéciale, chargée d'exa- miner les mesures à prendre. Cette commission, plusieurs, fois réunie pendant le mois de mars, a constaté d'abord, dans les projets du ministre, une singulière inégalité de traitement, en 4* et en 3% entre les élèves qui étudieraient le grec et ceux qui ne l'étudieraient pas : les uns auraient 24 heures de classe par semaine, les autres 21 heures. Mais la Commission n'a pas cru qu'elle dût se borner à demander une modification sur ce

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LETTRE ADRESSÉE Â M. LE MINISTRE DE l'iNSTRUCTION PURLIQUE 149

point : elle a pensé que le grec pouvait être utilement rendu obligatoire, en 4^ et en 3®, pour tous les élèves de la section A. C'est la réforme qu'elle a résolu d'appuyer auprès de M. le Mi- nistre et de MM. les membres du Conseil supérieur de l'Instruc- tion publique. Aussi a-t-elle rédigé, à la date du 25 mars 1902, la lettre suivante, signée du Président et des deux Vice-Prési- dents en exercice, ainsi que de seize anciens présidents de l'As- sociation :

Paris le 25 mars 1902.

Monsieur le Ministre,

L*Àssociation pour Tencouragement des études grecques en France, tout en recouDaissant la nécessité d'adapter plus complète- ment notre enseignement secondaire aux besoins du temps présent, s'est émue du peu de place que fait au grec le nouveau plan d'études qui doit être inauguré prochainement dans nos lycées et dans nos collèges. Elle s'est émue surtout du sort que lui réservent les projets élaborés par la Section permanente du Conseil supérieur de rinstruction publique, et c'est sur ces projets. Monsieur le Mi- nistre, qu'elle prend la liberté de vous présenter, ainsi qu'aux membres du Conseil, quelques brèves et respectueuses observa- tions.

Dans le tableau des heures de classe dressé par la Section perma- nente pour la section A du premier cycle, tableau publié par divers journaux, il y a, en 4"* et en S^*, 21 heures d'enseignement obli- gatoire. Dans ces 21 heures ne figure pas le grec, dont l'étude com- mencera désormais en 4°>® : la Section permanente, lui conservant dans cette classe et dans la suivante le caractère facultatif que Jui attribue le nouveau plan, propose que 3 heures, en dehors des 21 heures communes à tous, lui soient consacrées par les élèves qui voudront l'apprendre. De là, pour ces élèves, un surcroît de travail très sensible. Tandis que leurs camarades se contenteront des 21 heures obligatoires, ou pourront, à leur gré, y ajouter 1 heure facultative de sciences, ils devront, eux, s'astreindre, par semaine, à un minimum de 24 heures de classe.

Il y a là, vous le reconnaîtrez. Monsieur le Ministre, une inégalité

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150 LETTRE ADRESSÉE A M. LE MINISTRE DE L^INSTRUCTION PUBUQUE

de traitement bien faite pour détourner les enfants de Tétude dn grec.

L'Association ne saurait envisager Tavenir, dans ces conditions, sans les plus vives inquiétudes, et elle se permet de protester éner- giquement contre une mesure qui, si elle était adoptée, risquerait de tarir> dans notre pays, la source de la haute culture.

Elle hésite d'autant moins à le faire, que cette mesure parait mal s'accorder avec les assurances qu'à mainte reprise vous avez bien voulu donner vous-même. Monsieur le Ministre, aux amis des lettres anciennes, et avec l'intention que vous avez manifestée plus d^une fois de maintenir intactes et de fortifier même les études qui, pour le bien de la France, y ont toujours été en honneur. « L'élude de l'antiquité grecque et latine, écriviez- vous le 24 janvier à M. Ribot, Président de la Commission de l'enseignement, a donné au génie français une mesure, une clarté et une élégance incomparables. C'est par elle que notre philosophie, nos lettres et nos arts ont brillé d'un si vif éclat ; c'est par elle que notre influence morale s'est exercée en souveraine dans le monde. Les humanités doivent être protégées contre toute atteinte et fortifiées. Elles font partie du patrimoine national. »

Et à la Chambre^ dans la séance du 14 février, répondant au dis- cours prononcé la veille par M. Viviani : « Nous fortifions, avez- vous dit, les études classiques. La France ne pourrait renoncer à cette culture sans déchoir. »

Et plus loin : « Si l'esprit classique est de tous les pays, il est sur- tout de notre pays. Nous l'avons recueilli d'Athènes et de Rome. S'il est une nation qui doive le développer chez elle, c'est la France. »

Userait aisé, Monsieur le Ministre, de multiplier ces citations : dans toutes on verrait votre pensée s'affirmer avec une clarté sai- sissante, et répondre, non seulement aux désirs d'un grand nombre de vos collègues de la Chambre des députés, mais aux vœux de tous ceux qui ont, en France, le souci des nobles études et le culte de l'étemeUe beauté dont, sous les formes les plus diverses, la Grèce offre l'image.

Car c'est une erreur de croire, aujourd'hui, la Grèce méconnue et impopulaire chez nous. Jamais elle n'a été plus aimée, ni étudiée avec plus d'ardeur ; et cette renaissance, vous ne l'ignorez pas, ne se manifeste pas seulement dans notre pays : d'autres nations riva-

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PAR l'association POUR l'eNCOURAGEMENT DES ÉTUDES GRECQUES 151

lisent avec nous dans cette recherche passionnée de la vérité antique, qui répand sur le passé une lumière chaque jour plus vive« et étend ou recti6c nos connaissances sur l'évolution des arts, des mœurs, des langues, des religions. Est-ce le moment de nous retirer de la lutte, quand à Athènes, à côté de notre Ëcole archéologique, qui compte aujourd'hui plus de cinquante ans d'existence^ sont venues successivement s'établir une Ëcole allemande, une Ëcole anglaise, une Ëcole américaine, une Ëcole russe, une Ëcole autrichienne, une Mission italienne ? et pouvons-nous renoncer à notre rôle dans ce > concert international d'efforts scienti6ques, nous avons marqué notre place au premier rang?

Sans doute, il n'est ni possible ni désirable que tous les jeunes gens qui font du grec aspirent à figurer parmi les représentants de l'érudition contemporaine ; mais c'est parmi eux que se recrutent les érudits. Quel sera chez nous l'avenir de la haute culture clas- sique si le grec n'est plus appris, ou s'il pe l'est qu'au prix d'efforts qui ne tarderont pas à rebuter les meilleures volontés ?

Quant aux élèves qui n'en auront jamais qu'une connaissance superficielle, tout a été dit sur le profit qu'ils peuvent tirer même d'un rapide contact avec les chefs-d'œuvre de poésie et de morale que la Grèce leur offre en abondance, avec une langue d'une richesse admirable, qui est encore celle de plusieurs millions d'hommes.

Laissons donc, Monsieur le Ministre, largement ouvert le chemin qui conduit à Tétude de l'antiquité grecque. Qu'un moins grand nombre le parcoure jusqu'au bout, c'est ce dont TAssocialion ne songe pas à s'alarmer ; mais que ceux qui voudront s*y engager puissent le faire, sans se trouver par même condamnés à un excès de travail auquel échapperont leurs condisciples.

Nous pensons, Monsieur le Ministre, que ce grave inconvénient serait évité si l'on rétablissait l'obligation de l'étude du grec. Ce ne serait là. qu'un retour au projet si sage adopté par le Conseil supé- rieur dans sa session de décembre 1900, d'accord avec l'administra- Uon de l'Instruction publique, projet qui a donné lieu à la rédac- tion, par la Section permanente, d'un horaire distribué aux membres du Conseil en juillet 1901. Dans ce projet, le grec, commençant en 5««, comme aujourd'hui, était obligatoire jusqu'à la 3"« inclusive- ment.

il

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1Î52 LETTRE ADRESSÉE A M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBUQUE

Nous proposons de lui maintenir ce caractère obligatoire pour tous les élèves de 5"»% de 4°»« et de 3"* de la section A du premier cycle.

A rissue de la 3"', les élèves en sauraient assez pour pouvoir le continuer ou Tabandonner en connaissance de cause ; ils ne se trou- veraient pas dans la nécessité les met le projet actuel, d'opter en 4"% k 12 ou 13 ans, pour ou contre une matière absolument ignorée d'eux, et qui est d'ailleurs la seule à laquelle le nouveau plan d'études fasse un pareil traitement.

Le principe de lac réforme ne serait, par là, nullement atteint ; elle subsisterait dans ses lignes essentielles, avec la division en cycles, la Irifurcation au seuil de la 2"*, et le grand développement donné, à partir de cette classe, aux langues vivantes ou aux sciences.

Pour ceux qui, après la 3"«, cesseraient de faire du grec, les heures qu'ils auraient passées à l'étudier ne seraient pas du temps perdu. Nous sommes profondément convaincus, ^fonsieur le Mi- nistre, qu'en l'enseignant plus simplement, comme vous recom- mandez qu'on s'y applique, il serait facile d'y intéresser tout le monde, et que ceux-là môme qui y renonceraient à un certain moment ne regretteraient pas ce qu'ils en auraient appris.

Telle est, Monsieur le Ministre, la requête que l'Association pour l'encouragement des études grecques en France a l'honneur de vous adresser, et qu'elle vous serait reconnaissante de vouloir bien com- muniquer aux membres du Conseil supérieur de l'Instruction publique.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'hommage de notre pro- fond respect.

Au nom de F Association^ les anciens présidents :

Bréal, de l'Institut, Professeur au Collège de France ; CoLLiGNON, de l'Institut, Professeur à l'Université de Paris; A. Croiset, de Tlnstilut, Doyen de la Faculté des Lettres de l'Uni- versité de Paris ; M. Croiset, Professeur au Collège de France ; Dareste, de l'Institut, Conseiller honoraire à la Cour de Cassation ; Degharme, Professeur à l'Université de Paris ;

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PAR l'aSSOGATION POUR l'eNGOURAGEMENT DES ÉTUDES GRECQUES 153

Eugène d'Eichthal ;

Foucart, de Tlnstitut, Professeur au Collège de France ;

J. Girard, deFInstitut, Professeur honoraire à TUniversité de Paris;

Héron DE ViLLEFOSSE, de llnstitut, Conservateur au Musée du Louvre ;

Heuzey, de rinstitut, Conservateur au Musée du Louvre ;

HoussAYE, de TAcadémie française ;

MÉziÈRESy Sénateur, de TÂcadémie française ;

Perrot, de rinstitut, Directeur de TÉcole Normale Supérieure ;

G. ScHLuiiBERGER, de Tlustitut ;

H. Weil, de rinstitut.

Le président en exercice : Paul Girard, Mattre de ConféreDces à TÉcole Normale Supérieure ;

Les vice-présidents :

S. Reinach, de Tlnstitut,

Conservateur-Adjoint au Musée de Saint-Germain ;

E. Pottier, de Tlnstitut, Conservateur- Adjoint au Musée du Louvre.

Le Conseil Supérieur^ réuni au mois de mai 1902, n*a pas été autorisé à discuter le principe de la réforme présentée par M. le Ministre de Tlnstruction publique. Mais, dans Tapplica- tion, il a reconnu que les élèves appelés à étudier le grec ne devaient pas être plus surchargés que leurs camarades : les trois heures facultatives de grec ne s'ajouteront pas désormais aux 21 heures obligatoires en 4* et en 3*^ ; elles seront compen- sées par la suppression de 2 heures de langues vivantes et de 1 heure de dessin. C'est une satisfaction, insuflBsante sans doute, mais appréciable, donnée aux intérêts dont l'Association avait pris en main la défense .

Le Secrétaire,

Am. Hauvette.

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ACTES DE L'ASSOCIATION

10 avril 190f, Présidence de M. Paul Girard, président de TAssodation.

Le Président annonce la mort de M. Jules Girard, fondateur et ancien prési- dent de TAssociation, un des maîtres qui, par leurs livres et leur enseignement, ont le mieux servi la cause des études grecques en France dans la seconde moitié du xu« siècle.

Membres décédés : MM. Charpentier et Galuski.

Membres nouveaux : MM. Pierrotet, A. Jacob et Boucfaé-Leclercq.

Le Président donne lecture du télégramme qu'il a reçu de M. HomoUe, en réponse aux félicitations qu'il lui avait transmises, le 3 avril, au nom de l'Asso- ciation : on se souvient que ce jour-là fut inauguré à Athènes le bâtiment destiné à la Section étrangère de l'École française.

M. Th. Reinach entretient le Comité du voyage qu'il vient d'accomplir en Egypte. Il insiste sur la place et le rôle que tiennent encore les Grecs dans ce pays, comme intermédiaires entre l'élément indigène et la civilisation occiden- tale. Dans l'antiquité^ après la conquête d'Alexandre, les Grecs ont dominé daus toute la vallée du Nil, et cela pendant près de dix siècles. Cependant, à Alexan- drie même, les vestiges de cette domination ont presque tous disparu de la sur- face du sol. Mais les fouilles, méthodiques ou accidentelles, amènent encore la découverte de nombreux fragments antiques : le musée, spacieux et bien é<^lairé, s'enrichit presque chaque jour sous l'habile direction de M. Botti. 11 y aurait encore beaucoup à trouver dans les environs immédiats d'Alexandrie. Au Caire, ce qui attire surtout, c'est le papyrus. Les découvertes en ce genre ont été pro- digieuses depuis une dizaine d'années ; elles se continuent encore avec succès. Les ostraca, les inscriptions abondent, et M. Th. Reinach en a acquis ou étudié quelques spécimens, dont il donne connaissance à l'Association.

/•» mai 190Î. Séance générale annuelle, sous la présidence de M. Paul Girard.

Le Président remercie ses confrères de l'attention qu'ils n'ont pas cessé de lui prêter pendant la durée de sa présidence; il exprime le vœu que les séances du Comité deviennent encore plus animées, plus vivantes que par le passé, et il rend hommage à la mémoire des membres décédés, en particulier à celle de M. Jules Girard, dont il rappelle les beaux travaux et le fécond enseignement.

Le secrétaire présente le rapport sur les travaux et les concours de l'année. Le prix Zographos a été partagé entre M. Paul Couvreur [Commentaire d'Hermias d'Alexandrie sur le Phèdre de Platon) et M. André Joubin {La sculpture grecque ntre les guerres médiques et l'époque de Périclès). Le prix Zappas a été attribué à M. Svoronos {'Kp|ji7^viU tôv jivTiiMiwv toO 'EXiujiviaxoO xùxXou).

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ACTES DE L'ASSOCIATION 455

M. Max Egger lit le rapport sur Tétatcies finances de l'Association. Renouvellement du bureau et du tiers des membres du Comité : !•' Tice-président, M. Potlier; vice-président, M. Tannery; secrétaire : M. Am. Hauvette; secrétaire-adjoint, M. Puech; trésorier, M. Egger.

Membres du Comité : MM. Alfred Croiset, Collignon, Paul Girard, Decharme, Omont, Weil et H. Bernés.

Le secrétaire, Am. Hauvkttb.

OUVRAGES OFFERTS A L'ASSOCIATION

dans la séance (Tavril 190i.

FLAVIUS JOSÈPHE, Œuvres complètes, traduites en français sous la direction de Th. Reinach, t VII, 1*' fascicule, Contre Apion, trad. L. Blum, Paris, 1902. 6LACHANT (Paul), André Chénier critique et critiqué, Paris, 1902. COURNUT, PlutoSy comédie d* Aristophane, trad. en vers, Paris. POLITIS, nopotiiCai, t. lll.

AGGELOPOULOS (R.-I.), 'Api9t(>ov|(ji<K, tragédie en 5 actes, Athènes, 1901. Périodiques divers.

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COMPTES RENDUS BlBLIOGRAPfflQUES

La Revue rend compte, à cette place, de tous les ouvrages relatifs aux études helléniques ou à la Grèce moderne, dont un exemplaire sera adressé au bureau de la Rédaction, chez M. Leroux, éditeur, 28, rue Bonaparte,

Si les auteurs ou éditeurs désirent faire hommage de leurs publica- tions à r Association pour V encouragement des Études grecques, ils sont priés de les adresser directement à celle-ci (i2, rue de T Abbaye); mais, en ce cas, il n*en sera rendu compte dans cette bibliographie que s* ils en envoient deux exemplaires, F un devant rester à la Bibliothèque de r Association, et F autre devant être remis à Fauteur du compte rendu.

15. CUNTZ (Otto). Polybius und sein WerA.; Leipzig, Teubner, 1902, in-8», 88 p. *

Le point de départ de cette étude ce soDt les errean et les contradictions géographiques de Polybe, qui ont déjà été souvent relevées. M. Cuntz établit d'abord qu'elles ne se rencontrent que dans les descriptions de contrées occi- dentales : sur la géographie de la Grèce, Polybe est parfedtement renseigné. Elles s'expliquent si Ton suppose que Polybe a rédigé la plus grande partie de son ouvrage entre 166 et 150, pendant son internement en Italie, en s'aidant de sources écrites, dont il a nécessaire- ment reproduit les inexactitudes. De U9 à U6, il a visité TAfrique, de 134 à 132 l'Espagne et la Gaule méridionale, toujours en compagnie de Scipion ; il a pu alors rectifier de visu beaucoup de ses erreurs livresques et dans les

dernières années de sa vie il a en connaissance des importants résultats géodésiques dus à l'établissement des grandes voies romaines et aux cam- pagnes ibériques de P. Junius Brutus Callaecus; une partie de ces résultats a été insérée par lui sous forme de corrections et de retouches à son ma- nuscrit, mais il n'a pas eu le temps d'en faire la revision définitive et de des disparates qui ont été conservées dans l'édition (posthume, d'après M. G.) de l'ouvrage. Les conclusions de M. Cuntz seront sans doute discutées, meiis on ne saurait nier que son argu- mentation ne soit serrée et que son petit livre ne constitue une contribu- tion capitale non seulement à l'histoire littéraire mais à la géographie histo- rique du siècle. Le chapitre sur Carthagène, notamment, est une mer- veille d'ingéniosité; les contradictions du récit de Polybe y sont expliquées

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

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par un rétrécisiement ultérieur de Ten- ceinte de la yille, qu'il aurait confondue avec Tenceinte du temps de la deuxième guerre punique. Même si Ton rejette cette explication, on saura gré à Tau- teur d'avoir reproduit le plan de Car- thagène dressé par Strachan Davidson en 1888 et qui est sans doute aussi inconnu en France qu'en Allemagne. T. R.

16. DIEHL {Charles), Juatinien et la civilieatiùn byzantine au vi^ siècle. Paris, Leroux, 1901. Grand in-8», XL-696 p. 209 âg. Vm pi. hors texte.

Tandis que Nicéphore Phocas, Tzi- miscès, Basile, Ck>nstantin Porphyro- génète et même Héraclius avaient déjà trouvé leur historien, Justinien atten- dait encore le sien, car on ne peut guère prendre au sérieux la compila- tion médiocre d'Isambert. M. Diehl a comblé cette lacune avec autant de science que de talent. Son livre est admirablement informé, d'une curiosité universelle, d'une critique sagace, et ce qui' ne gâte rien, vivement et agréa- blement écrit. Il est enfin richement et, ce qui vaut mieux, scientifiquement illustré, en ce sens que les œuvres d'art reproduites appartiennent réelle- ment au « siècle de Justinien »; les exceptions à ce principe sont très rares. Plusieurs figures sont inédites et d'un vif intérêt (1). Les légendes des gra- vures, exactes, sont parfois un peu sommaires ; çà et un critique grin- chu pourrait trouver à redire : le médaillon d'or de Justinien (fig. 10) aurait être donné à la grandeur originale, et des deux chapiteaux de la figure 64 (Rairouan) il n'y en a sûre- ment qu'un seul de byzantin. Par sa disposition l'ouvrage ressemble plutôt

(1) Diptyque da Vatican, miniatures de la MUe syriaque de Florence, ivoires byzantins, ■osaI(|aea de Parenzo, etc.

à une série d'études ou de tableaux qu'à une véritable histoire. Après un chapitre introductif sur les sources, le livre premier trace des portraits de l'empereur, de Timpératrice, de leur entourage ; le livre II raconte l'œuvre militaire, physique, législative, reli- gieuse de Justinien. (Le chapitre sur l'œuvre diplomatique n'est pas à sa place). Enfin le livre III, qui avec l'il- lustration justifie surtout la publica- tion de cet ouvrage dans la série des « Monuments de l'art byzantin », s'oc- cupe des grandes villes de l'empire, Constantinople , Athènes , Antioche , Rome, Ravenne, étudiées dans leur vie, leur commerce et aussi leurs monu- ments. Ce sommaire montre les défec- tuosités du plan suivi ; il semble que le a portrait » de l'empereur, par exemple, eût été mieux compris, mieux justifié, s'il avait isuivi l'exposé de son œuvre au lieu de la précéder. Un autre petit défaut de M. Diehl, c'est une tendance à tomber dans le style du journalisme ou de la conférence familière : par exemple, l'anecdote sur Napoléon (p. 32) n'a pas seulement le tort d'être trop ressassée, elle aboutit à une conclusion d'opérette : « Ces peuples dirent ouf ! au lendemain de la mort de Justinien ». Est-il bien convenable, de même, dans un livre pareil, d'appeler Théodora (p. 40) « une actrice cherchant l'homme sé- rieux qui lui offrira les diamants et le petit hôtel et l'ayant trouvé î » Toute la discussion sur la crédibilité de rHt>- toire secrèley il est trop question de la Théodora de Sardpu, est d'ailleurs loin d'entraîner la conviction et ne laisse pas d'inquiéter par un scepticis- me un peu frivole. Ce sont de très légères fautes de goût qu'on ne signa- lerait pas à un auteur moins digne d'être lu, estimé et recommandé. Il le mérite surtout à une époque l'en- gouement inconcevable du public pour IC' roman ennuyeux, obscène et chara- biesque de feu Lombard et pour d'autres pantalonnades du même acabit risque de provoquer, chez les esprits sérieux, une

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COMPTES RENDUS BIBUOGRAPHIQUES

réaction excessive contre la mode byeantine (1). T.R.

17. S. EITREM. Zur lliaa- Analyse. Die Auseôhnung. Christiana, J. Dybwad, 1901, in-8«, 34 p.

Cette dissertation, assez confuse et mal ordonnée, a du moins le mérite d'établir llnsuffisance du lien qui unit le début de VIliade et les chants IX et XIX ; c'est Achille, qui, dans ces épisodes, joue le principal rôle ; partout il s'agit de son ressentiment et des moyens employés par Agamemnon pour Tapaiser, des circonstances qui le retiennent sous sa tente et de celles qui, enfin, le poussent au combat. M. Eitrem est frappé de Tincohérence de l'action, telle qu'elle nous est four- nie par le texte actuel de VIliade ; il y a en particulier, au chant XIX, d'étranges disparates dans les discours de ràyop-i^ qu'Achille a lui-même convoquée ; on attend une réparation, que le roi des rois offrirait à Achille, et le poète ne mentionne guère que les préparatifs d'un festin. Au chant IX, on remarque des singularités analogues : dans i'drpp^ du début, c'est tantôt Agamemnon et tantôt Nestor qui prend une place prépondérante; le lieu même de la scène reste incertain. M. Eitrem émet l'hypothèse que, dans une ancienne rédaction, Nestor présidait une assem- blée, choisissait les députés et se ren- dait avec eux près d'Achille ; la PoyM, qu'Agameranon réunit sous sa tenle, n'avait pas encore été introduite dans ces épisodes. Les refus d'Achille et rinsuccès de l'ambassade déterminaient TAtride à rassembler une autre àyop-f\ ; il y montrait à Achille ses présents et se réconciliait solennellement avec lui ;

(1) Bien entendu, Lombard et aes lecteurs ont pris au sérieux la légende du pseudo-Théophile sur Justinien-Oupravda, démolie dès 1887 par Bryce. M. D, aurait pu en parler plus longue- ment (p. 33), ne fût-ce que pour Tenterrer définitivement.

il est même probable que le roi allait auparavant trouver Achille sons sa tente, comme semblent l'établir deux vases, étudiés assez insuffisamment dans cette brochure, et qui ont été publiés par Robert (Wiener Vorlegeblàt' ter, sér. VUI, t. III). - Voilà le fond de cette dissertation, qui contient de très nombreuses conjectures sur le plan primitif de la Patroclie, Nous ne pouvons ici les examiner en détail. M. Eitrem est d'une hardiesse excessive ; sa mé- thode abuse de la conjecture et ne fait pas assez appel à l'histoire légendaire locale. Il mérite pourtant d'être lu. R. H.

18. GAÏSSER (dom Hugues) U eysleme musical de l*église grecque d'après la tradition Rome, Collège grec, 1901. In-8Svi-n2-8p.

L'auteur, frappé, comme tant d'autres, des altérations évidentes que présente la musique de Téglise grecque dans son état actuel, a voulu remonter aux ori- gines de cette musique, en reconstituer la vraie « tradition », la forme primi- tive, dans le dessein avoué d'une réforme pratique. Un pareil travail, pour être mené à bonne fin, exigerait un immense dépouillement de tous les anciens ma- nuscrits musicauxbyzantins. M. Gaîsser a reculé devant cette tâche, à laquelle peut-être il était mal préparé; il a préféré procéder par des principes k priori et des déductions logiques qui sont loin, bien loin d'emporter la conviction. Non content de croire ce que nous croyons tous que la mu- sique byzantine dérive en gros de la musique grecque classique, il prend au sérieux la théorie des musicographes tardifs (Bryenne, etc.), qui assimilent les 7;xot byzantins aux « harmonies » classiques (i), alors qu'il résulte du texte

(1) H. G. a cru trourer dans le Paris. S61, fol. 241 ▼• (de Tan 1289) une trace plus ancienne de cette assimilation.

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

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même de Ptolémée (1, 16 ; H, 16} que dès le n9 siècle cinq seulement de ces har- monies restaleot vivantes, et qu'on peut tout au plus en retrouver trois dans les -Jxo- de Chrysanthos (l*»' authente = phrygien, = lydien, [papadique] = hypophrygien) : aucime de ces identi- tés ne répond d'ailleurs au tableau de Bryenne. Pour démontrer que le 1*' anihente n'est autre que l'octave dorlenne, clef de voûte de son système, dom G. substitue à la véritable gamme de cet ^<K (Ré- Ré, sans accident) roctave Mi bémol Fa Sol La Si bémol Ut Ré, sous prétexte que les et 6* degrés, dans l'exécution descen- dante, subissent des « attractions »; mais ce sont là, comme il le reconnaît lui-même ailleurs, des altérations rela- tivement récentes, dues a Tinfluence des musicfues orientales; il est inadmissible d'en tirer parti pour restituer le type originaire du !«' ^x<^^« ^0° moins paradoxale est Tidentiflcation du pla- gal et du 2* authente au lydien diato- nique (1), que dom G. remplace par une prétendue gamme acoustique, née des harmoniques de Fa, qui doit avoir été le son dominant de la trompette lydienne puisqull est resté jusqu'à ce jour « le ton type du cor !»(!!) comme sll y avait le moindre rapport entre le mode lydien et uoe hauteur absolue de son quelconque ! On n'en fini- rait pas si Ton voulait relever toutes les étrangetés de ce livre ; nous signalerons seulement, comme particulièrement ca- ractéristique, la tentative(p.l50) d'expli- quer par les calculs acoustiques la divi- sion byzantine de l'octave en 68 sections ; Torigine des martyries (signes toniques) cherchée dans des notes instrumentales antiques (alors que le P. Thibaut en a si bien expliqué 3 sur 4) ; les étymolo- gies chaldéo -phéniciennes proposées pour les syllabes de la solmisation byzantine; le mode Xé^exoç expliqué par

(1) n serait plus ndsonnable d'identifier le premier tétracorde de ces gammes au télracorde Ijdieo chromatique.

XcYc ^tO, etc., etc. Non seulement dom G. ne possède pas la méthode scientifique, mais il ne connaît la mu- sique grecque que par Gevaert, et sa connaissance même des principes élé- mentaires de la musique n'est pas suffisante pour aborder les difficiles problèmes qui l'attirent (voir, par exemple, dès la p. 1 les monstrueuses définitions des termes diatonique, chro- matiquey enharmonique). Nous le disons à regret : l'ouvrage de dom Gaisser, fruit d'un zèle et d'un labeur honorables, n'avancera en rien la solution de ces problèmes ; il croit avoir décou- vert des « principes », un « fil conduc- teur », une « base certaine v (p. 163) nous ne pouvons voir qu'hypothèses, erreurs et rêveries. T. R.

19. GILDERSLEEVE {Basil Lanneau) et MILLER (William Emil). Syntax of Classical Gi*eek from Borner to De- mosthenes (First Part). New-York. Cincinnati. Chicago. American Book Company (non daté; 1900?], X. 190 p., in-8*.

L'éloge du D' Gildersleeve n'est plus à faire : depuis longtemps il compte parmi les hellénistes dont les ouvrages font autorité, et les nombreux articles qu'il a publiés dans V American Journal of Philology ont assuré en Eur(ype sa réputation de savant. C'est un philo- logue consciencieux, pénétrant autant qu'érudit, et doué d'un sens littéraire trop rare chez les grammairiens.

La Syntaxe grecque dont le D^ Gilders- leeve vient de publier la première par- tie en collaboration avec son élève et ami le D^ Miller, ne pouvait manquer d'être intéressante : elle mérite en effet d'être signalée aux lecteurs de la Revue des Éludes grecques. C'est en quelque sorte le résumé de l'enseignement du D' Gildersleeve et de ses nombreux tra- vaux sur la syntaxe grecque.

Nous aurions sans doute quelques réserves à faire sur le plan que l'auteur

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COMPTiES RENDUS BIBU06RAPHIQUE8

a adopté ; mais il a pris soin de se jus- tifier dans sa Préface^ en nous avertis- sant qull avait suivi le même ordre que dans sa Grammaire latine^ dont la première édition remonte à 1867, ou, plus exactement, que sa Grammaire latine avait été rédigée sur le plan qu'il se proposait d'adopter plus tard pour sa Syntaxe grecque. Nous aurions préféré encore qu'il disposât autrement ses exemples, et qu'au Heu de commen- cer par la prose classique pour termi- ner par les poètes et Homère, il fît lln- verse, de façon à rendre plus sensible l'intérêt historique de ses exemples, en montrant la filiation des difl'érentes constructions depuis l'époque homé- rique Jusqu'à l'époque classique. Peut- être la disposition adoptée par le D' Gildersleeve, bien que moins scien- tifique, est-elle plus pratique, étant donné le but qu'il se propose : car sa Syntaxe est avant tout un livre de classe destiné à des élèves familiers surtout avec l'usage attique. Du reste, il suffit de lire à rebours ses listes d*exemples pour avoir les éléments d'une véritable syntaxe historique du grec.

Nous n'insisterons donc pas sur des critiques en somme peu importantes, pour reconnaître franchement tout ce qu'il y a de science et d'originalité dans la Syntaxe du D^ Gildersleeve. Telle qu'elîe est, la collection d'exemples qu'il nous offre est des plus intéres- santes. Ces exemples sont toujours bien choisis, et ils ont le mérite, peu . banal, d'avoir été recueillis par l'auteur lui-même, au cours de ses lectures, et de ne pas traîner dans toutes les gram- maires. Ils seront donc fort utiles à tous ceux qui s'occupent de la syntaxe historique du grec. Ajoutons qu'ils sont parfois accompagnés d'un com- mentaire très bref, mais très précieux, ordinairement entre parenthèses, qui met en relief la valeur littéraire ou le sens exact de telle ou telle construc- tion. Dans cette première partie de sa Syn-

taxe le D' G. passe successivemeat en revue les différents éléments de la pro- poêitian simple : le sujet et l'attribut; le nominatif, le vocatif; la copule;

le verbe copulatif ; l'accord de l'at- tribut; — les formes de l'attribut ver- bal; les voix; les temps; les modes;

enfin la construction de la particule dlv. Tels sont les principaux chapitres de l'ouvrage.

Si nous entrons dans le détail, nous trouvons à chaque pas des nouveautés, des remarques ingénieuses sur la valeur d'une construction, des explications in- téressantes de faits encore mal connus, etc. Nous n'avons c[ue l'embarras du choix pour louer. Nous signalerons seu- lement aux lecteurs de la Revue le cha- pitre où le D' G. cherche à expliquer le pluriel de certains noms de ville ('A6^vx^ Ofi^ai) comme on explique les pluriels poétiques orlpvoi, vûxa ; celui il parie des temps périphrastiques ; enfin, et surtout, toute la partie consacrée A l'étude des modes. On trouvera parti- culièrement, dans cette fin de l'ouvrage, des observations fort utiles sur l'em- ploi du subjonctif pour remplacer 11m- pératif; sur les différentes tournures qui servent à exprimer un ordre (impé- ratif, subjonctif, indicatif futur avec 5ic»<, infinitif-impératif, infinitif dépen- dant de 8tî ou d!^t(Sv ivtt, etc.); enfin sur certaines constructions de dEv.

Cette première partie de la Syntaxe grecque du D' Gildersleeve fait le plus grand honneur à la science américaine. Espérons que l'illustre savant, dont l'âge n'a pas altéré la force de travail, pourra terminer lui-même une œuvre que tous les hellénistes attendent avec impatience et accueilleront avec recon- naissance.

J. PBTrrJBAN.

20. GLŒCKNER{St.). Quaestionesrheto- ricae ; hiatoriae artie rhetoricae qua* lis fuerit aevo imperatono capita se- lecta. (Tirage à part des Breslauer philologische Abhandlungen) Bres-

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COBfPTES RENDUS BIBUOGRAPHIQUES

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laa, M. et H. Ifarcus, 1901, M15 pp.,

Cette étude, savante et détaillée, mé- rite de retenir l'attention des philo- logues. On y trouve rassemblés avec précision les principaux renseigne- ments que l'antiquité nous a transmis sur quelques rhéteurs grecs, tels que Minucianus , Hermogène , Syrianus, Sopater, etc. ; Fauteur analyse les sources ot nous pouvons puiser pour connattre leurs théories, et ces théo- ries elles-mêmes. Il signale en parti- culier rimportance des manuscrits de Messine, qui renferment des fragments du commentaire de Christophoros sur Hermogène, déjà publiés par Walz, et un passage encore inédit d'Harpocra- tion. II relève aussi l'erreur de Graeven et sa trop grande confiance dans codex parisinuê suppl. graec^ 670, qui contient le commentaire de Nilus; il montre par des citations que ce texte offre de nombreuses lacunes et que Walz avait à sa disposition les meil- leurs manuscrits. Ce ne sont pas seu- lement des recherches philologiques de ce genre que nous trouvons dans Topus- cule de M. Glceckner; il insiste sur la biographie des rhéteurs et sur les iden- tifications probables; il connaît bien les doctrines des maîtres grecs, leurs modes de raisonnement, leurs distinc- tions subtiles; Tétude qu'il consacre aux définitions de Minutianos est des plus précises; il ne s'interdit pas les aperçus littéraires ou philosophiques, soit qull note finement les tendances des rhéteurs de l'école platonicienne comme Eustathe, soit qu'il explique (p. 51) les causes qui arrêtèrent le déve- loppement de la rhétorique grecque dans les provinces avant les Flaviens et les Antonins, en un temps Rome at- tirait invinciblement à elle les esprits les plus vigoureux. 11 conclut, avec rai- son, sur cette idée qu'Hermogène est véritablement l'âme de la rhétorique de l'empire ; le maître avait été sévère pour ceux qui l'avaient précédé, sur-

tout pour Minucianos ; son autorité ne cessa de s'accroître, et ce sont encore ses préceptes que suivent les savants de la Renaissance, comme en témoigne une lettre de Demetrius Lucas à Mar- cus Musurus.

R. Ha^mand.

21. HEISENBERG (August). AnaUcta. Mitteilungen aus italienischen Hand- schriften byzantinischer Chronisten. Habilitationsschrift ( Wûrzburg}. Mu- nich, Lindl, 1901, in-8% 47 p.

Les recherches de M. Heisenberg ont porté sur les manuscrits suivants : 1<> Cod. Taur(inensis) BV 13 et Marc(ianus) 407 : la fin de la compilation renfermée dans ces manuscrits se compose de qua- tre extraits ethnographiques de Scylit- zès. La compilation elle-même (synopsis Sathas) est l'œuvre de Théodore Skuta- riotès de Cyzique (xm* siècle), dont M. H. restitue la personnalité littéraire.

2* Cod. Ambros(ianus) F. 96 : œuvres diverses d'un écrivain jusqu'à présent inconnu, Nicolas Mésarités, dont plu- sieurs intéressent l'histoire de l'empire de Nicée. Le premier morceau est une description de l'église des Saints-Apôtres à Constantinople qui complète (notam- ment pour le saint des sednts, UpaTtîov) ' le poème de Constantin deRhodes(publié par Legrand et moi en 1896, non en 1876 comme l'écrit M. Heisenberg); ce document mériterait une publication intégrale.

30 Vatic(anus) gnecus 579 : il contient une biographie de « Saint » Jean Yatat- zis, empereur de Nicée, source des ré- cits merveilleux des Synaxaires dé- pouillés par Miliarakis.

Travail consciencieux et savant, qui confirme les espérances données par les Studien zu Georgios Akropolites du jeune auteur.

T. R.

I ^&.'

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22. HERONIS Alexandrini qum super- sunt. Mjechanik und Katoptrik heraus- gegeben und ûbersetzt von L, Nix und W. SchmidL Leipzig, Teubner, 1901. In-12«, xLiv-415 p.

Le texte grec des Mécaniques d'Héron est, on le sait, perdu, mais en 189a Carra de Vaux a retrouvé la traduction arabe par Costa ben Lukade cet ouvrage capital et en a donné une édition et une version française qui ont été une véri- table révélation (cf. Revue, VII, 247). La nouvelle édition de MM. Nix et Schmidt a utilisé, outre le manuscrit publié par notre compatriote (Leidensis 983), trois autres manuscrits de la traduction arabe conservés au Caire, à Londres et à Cons- tantinople, ces deux dernier collation- nés par M. Carra de Vaux lui-même. Grâce à ces nouveaux moyens de se- cours, on comprend que les éditeurs aient pu, sur beaucoup de points, rec- tifier les leçons de l'édition princeps, et améliorer les explications propo- sées (1); on doit leur savoir un gré particulier d'avoir restitué les figures si utiles à Tintelligence du texte. Dans la préface M. Nix examine la ques- tion de l'identité des Mécaniques avec le Baroulkos et conclut pour Tafflrma- tive; mais M. Tannery a récemment {Reu. criL 3 fév. 1902) développé une, hypothèse très séduisante d'après la- quelle le Baroulkos aurait été un pro- blème particulier (détaché d'un recueil de Mélanges) que des interpolations ont copié dès avant Pappus en tête des Mécaniques et à la queue des Diop- tra. A la suite des Mécaniques, M. Schmidt édite les Ca/opM^ues (dans la traduction latine dite de Ptolémée, mais en réalité due à Guill.deMoerbeke),

(1) Nous signalons particulièreroent aux archéo- logues les ch. I, 18 suIt. sur les moyens méca- niques d'exécuter des copies réduites de statues. Les musicologues noteront au début de la Catop- trique le curieux bors-d'œuvre sur la musique des sphères.

et un certain nombre de textes utiles de Vitruve, Pline et Caton.

H. G.

23. /. DE HEYDEN'ZŒÙEWICZ. Pro- legomena in Pseudocelli de universi natura lihellum. Breslau, M. et H. Marcus, 1901, 77 p. in-S*» (tirage à part des Breslauer philologische Ahhandlungen).

Deux fragments et un opuscule à peu près complet nous sont parvenus sous le nom d'Ocellus, philosophe Pythago- ricien du V* siècle avant J.-C. Ils ont été à plusieurs reprises publiés et étu- diés, mais le travail de M. von Ueyden nous parait définitif. Il démontre que, malgré l'opinion la plus répandue, le traité ictplrîic toO itavrô^cpuvsbK est direc- tement inspiré des doctrines péripatéti- ciennes; par d'ingénieux rapproche- ments, il met en lumière ce que Técri- vain doit à divers traités d'Aristote; ceux-ci ne nous sont parfois connus que par des citations ou des analyses d'au- teurs anciens. Les analogies de la doc- trine d'Ocellus avec Parménide et Mé- lissos, avec Platon, sont moins nom- breuses ; on ne peut donc plus voir dans ce Pseudocellus un Néopythagoricien empruntantaux Stoïciens quelques-unes de leurs théories sur Dieu et la matière c'est la thèse de Zeller, ni un disciple d'Archytas et de Platon c'est l'opinion de Schmekel. Pseudocellus n'a rien du sentiment religieux qui anime le pythagorisme ; il ne s'inquiète point d'un Dieu, d'une Providence, mais il analyse les éléments éternels de TUni- vers. Nous avons affaire à un philo- sophe qui est séduit par la doctrine d'Aristote et utilise sans doute un choix des ouvrages du maître, composé par un Péripatéticien. La langue même de l'auteur confirme ces inductions; les manuscrits ne nV>us offrent aucune trace du dialecte dorien qui est la marque des œuvres pythagoriciennes; Pseudocellus emploie la xoivif„ et son

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style, clair, facile, parait s'adresser à un public très étendu, non à des initiés : quelques fragments de ce même traité, que cite Stobée, sont écrits en dorien et il est possible que ce compilateur ait eu sous les yeux une rédaction primitive, dorienne, qui aurait été de fort bonne heure transcrite en langue vulgaire; dans ce cas, Pseudocellus aurait du moins emprunté la forme aux Pytha- goriciens, mais pour le fond, il ne leur doit rien. Quant au nom d'Ocellus, qui est celui d*un disciple de Pythagore, Fauteur du icspt cpuvta»; Ta sans doute pris pour se couvrir du prestige de cette secte. 11 appartient lui-même au premier siècle de notre ère, et sa vie doit se placer entre la publication des œuvres d'Aristote par Tyrannion (50 av. J.-C.) et la jeunesse de Philon qui em- prunte beaucoup à cet opuscule et le cite formellement.

Le fragment, publié pour la première fois par J. Laurentius Lydus, traite de la triade mystique des Pythagoriciens et n'a aucun lien avec Touvrage précé- dent. Il est probablement de Philo- chore, et l'attribution traditionnelle serait d'autant plus douteuse que la leçon des manuscrits est, sur ce point, incertaine. Le irspl v(S{xou que nous four- nit partiellement Stobée a aussi une origine pythagoricienne. Ces excel- lents Prolégomènes annoncent, espé- rons-le, une édition critique. R. H.

24. HOMER'S Odyssey, books 13-24... by D. B Monro, Oxford, Clarendon press, 1901 . ln-8«, xu-512 p.

L'Odyssée de M. Monro, qui fait suite àcelledeRiddell et Merry, est un travail de bon sens et de solide information grammaticale tel qu'on pouvait l'at- tendre de Texcellent provosl d'Oriel Collège. Une bonne moitié du volume et remplie par une série d'appendices consacrés é la c question homérique » et à ses entourages : composition de

l'Odyssée, relation avec l'Iliade, le Cycle épique (résumé, remis au courant, du livre de Welcker], histoire des poèmes homériques, époque et patrie d'Homère, la maison homérique. Ces appendices sont très nourris, très clairs, très instructifs, bien que sur les points essentiels l'auteur réserve son opinion; il montre impartialement le fort et le fedble des doctrines en pré- sence. La reproduction (p. 218) de la grande salle [stofa) d'une maison islan- daise de l'an 1000, d'après Vatyr Guo- mondson, est une heureuse illustration du mégaron homérique.

T. R.

25. JOUBIN {André). La Sculpture grecque entre les Guerres Médiques et Vépoque de Péricles. Thèse pour le doctorat, 288 p. et 80 figures dans le texte. Paris, Hachette, 1901.

sujet choisi par M. Joubin est cir- conscrit entre les années 480 et 460 av. J.-C. C'est un très court espace de temps ; mais, si la théorie de Tauteur est exacte, rien n*est plus propre à démon- trer l'essor rapide de l'art grec que cette prodigieuse accumulation de chefs- d'œuvre dans le délai de vingt années. L'auteur nous avertit d'ailleurs qu'il laisse à ces dates une élasticité néces- saire, que ces coupures forcément arti- ficielles sont destinées à délimiter plus nettement le sujet et à laisser en dehors la carrière des trois grands sculpteurs du V siècle, Myron, Phidias et Polyclète. C'est donc une période de préparation et de transition qu'il étudie. Il lui donne le nom de « Période des Précurseurs », façon un peu arbitraire de désigner les prédécesseurs immédiats des grands artistes, car ne pourrait-on pas appeler aussi « précurseurs », les statuaires anté- rieurs aux Guerres Médiques? Il est cer- tain aussi que M. Joubin a eu tort de prononcer ici le mot de « Renaissance » ; car de quoi y a-t-il eu renaissance après les Guerres Médiques? Il n'y a ni rup-

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ture avec le présent, ni retour à une esthétique ancienne.

Ce qui m'a le plus intéressé dans ce livre, ce sont deux points de doctrine. On peut les discuter ^ et on Ta déjà fait avec beaucoup de vivacité {Revue critique^ 1902, p. 121-133) —, mais ils ont le mérite d'être nouveaux et ils me paraissent dignes d'attention.

Depuis cinquante ans la base des re- cherches sur l'histoire de l'art grec est constituée par les textes anciens, soit qu'ils viennent des auteurs ou qu'ils viennent des inscriptions et des signa- tures d'artistes. Les Schriflquellen d'O- verbeck, les Inschriften de Lœwy sont le vade mecum de tout apprenti archéo- logue, qui cherche à découvrir quelque terre nouvelle à explorer dans le do- maine de la sculpture antique. Assuré- ment ces textes ne sont pas à dédaigner et l'on doit surtout leur emprunter des renseignements chronologiques. Mais n'a-t-on pas exagéré la richesse d'infor- mations qu'on en peut tirer? N'est-on pas obligé trop souvent, sur une maigre allusion, sur une simple mention de Pausanias ou de Pline, d'édifier tout un échafaudage fragile, afin de rétablir la physionomie disparue d'un artiste? Et quand il s'agit de caractériser le style d'un auteur, n'est-ce pas encore un vain et pénible labeur que de disserter lon- guement sur le sens et sur la valeur de quelque médiocre épithète, appliquée par un Denys d'Halicamasse ou un Li- banius à une statue de Calamis ou de Phidias?

C'est ce que se demande M. Joubin et je dois dire qu'à mon sens il a com- plètement raison. 11 serait puéril de nier les services que les textes grecs et latins de tout genre ont rendus à l'histoire de l'art ; ils ont servi à cons- tituer fortement les cadres de cette science. Mais il serait regrettable de voir les archéologues s'hypnotiser, en quel- que sorte, sur ces études, lorsque à côté d'eux ils voient s'ouvrir un do- maine infiniment plus étendu, plus fructueux, sans cesse accru et enrichi

par des découvertes nouvelles : celui des monuments. Les meilleures his- toires de la Sculpture grecque sont presque toujours des histoires des Sculpteurs grecs. Nous demandons que, sans perdre de vue la littérature, on mette les monuments à leur vraie place, c'est-à-dire au premier plan ; nous de- mandons qu'on conmiente les sculp- tures au moyen des textes, s'il y a lieu, mais qu'on ne demande pas aux sculptures d'illustrer simplement des textes. Nous demandons qu*on recon- naisse modestement la très petite part d'informations exactes et précises que l'on peut faire sortir des auteurs et que Ton renonce au jeu facile qui consiste à reconstituer la jeunesse d'Euphranor,ou la vieillesse de Praxitèle avec trois ou quatre lambeaux de phrases obscures. Je m'associe d'autant plus volontiers au vœu de M. Joubin à cet égard que je n'ai jamais cessé, pour ma part, de dé- noncer le véritable péril que font cou- rir à la science archéologique de telles méthodes, quand elles s'adressent à des débutants, à des jeunes gens dont l'ima- gination ardente s'empare avec em- pressement de ces rêveries attrayantes. Si l'archéologie a encore le malheur d'exciter parfois la méfiance des esprits rigoureux et précis, c'est qu'elle n'ap- porte pas dans la critique de ces tex- tes la prudence et même la méfiance dont un historien doit faire la règle de ses recherches ; c'est qu'elle en fait trop souvent le point de départ d'aventu- reuses hypothèses.

Le second point mis en lumière par M. Joubin est celui-ci. Si l'on étudie les monuments pour eux-mêmes, que cherchera-t-on à en tirer ? On les groupe, on les compare, on note les ressem- blances et les dissemblances, enfin, on conclut à l'existence de tel style, et, par suite, de telle école. Ici encore, les essais de classification sont faits avec une déplorable rapidité et n'aboutissent à aucun résultat durable. On voit se succéder les étiquettes les plus diverses et les plus contradictoires. Dans l'es-

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I^ace de quelques années, le même mo- nument sera considéré comme l'œuvre de l'école attique, de Técole du Nord de la Grèce, de Técole argienne, de récole corinthienne : tel fut le sort surprenant des sculptures du temple de Zeus Olympien. Aujourd'hui, nous en sommes à Técole parienne, et il est probable que la liste n'est pas encore close. Pour d'autres monuments et pour exprimer les nuances subtiles d'un style composite, les enchevêtrements des écoles et leurs pénétrations réciproques, on crée des vocables comme l'école ar- givo-sicyonienne, ou corintho-sicyo- nienne; on a même abouti au curieux composé de l'école attico-siculo-pé- loponnésienne. Ce que cet éclectisme géographique représente aux yeux des inventeurs, il serait difficile de le dire. Un art italo-germano-français ne pas- serait sans doute pas à nos yeux poqr une formule très claire ni très conforme à la réalité historique. J'ai peur qu'il n'en soit de même pour celle-là. Ne serait-il pas beaucoup plus simple de nous dire qu'en Grèce, à partir dune certaine date, les anciennes écoles réagissent si bien les unes sur les autres qu'elles em- ploient souvent un style qui est comme un composé des traditions antérieures ? qu'à ce moment on voit se former dans l'art ce qu'on appellerait dans la langue une xotvfi, un dialecte que Ton parle en tout lieu, ou du moins dans tous les centres de production importants ? Cette xocvf^ n'empêchera pas les individualités puissantes de se faire jour : il y aura des styles personnels comme celui de Phidias, celui de Polyciète, mais peut- être n'est-il plus possible alors de par- ler d'écoles régionales.

Cest la conclusion à laquelle aboutit M. Joubin et j'avoue que sur ce point encore je partage son sentiment. On en a conclu que M. Joubin ne croyait pas aux écoles anciennes et qu'il les re- poussait toutes en bloc ; on s'est indigné de ce scepticisme. A la soutenance de sa thèse ce reproche lui a été fait par plusieurs de set juges. Je ne crois pas

qu'il soit justifié, si on lit le livre avec attention. 11 ne s'agit pas de nier Texis- tence des écoles d'art dans l'antiquité^ car il n'y a pas d'art sans écoles. Ce que l'on a droit de contester, c'est la répar- tition des œuvres d'art en écoles régio- nales, telles que Tarchéoiogie contem- poraine veut les créer de toutes pièces et nous les imposer, sans l'appui d'un seul texte, par la simple analyse des formes plastiques. Quant à re- noncer à voir la formation des vastes courants qui entraînent avec eux la pluralité des artistes, l'auteur n y songe pas, puisqu'il parle constamment de J'influence ionienne à l'époque archaï- que, et puisqu'il attribue aux Attiques une action irrésistible dans le monde grec tout entier à partir de 480. Je re- connais que cette pensée reste un peu flottante dans les différents chapitres M. Joubin traite la question des écoles ; il eut été utile de la préciser et de ne pas laisser subsister une amphi- bologie préjudiciable à la netteté de sa démonstration. Mais je crois que tout lecteur impartial saura dégager de l'ensemble la véritable conclusion.

Ce qui contribue encore à prolonger le malentendu sur l'absence d'écoles, c'est qu'en réalité l'auteur tend à fon- dre en un vaste ensemble toutes les écoles régionales, mais seulement à partir du siècle, quand la période des tâtonnements archaïques et des recher- ches techniques a cessé. A ce moment, dit-il, des artistes d'écoles différentes n'étaient plus séparés que par des nuances de style l'on reconnaissait bien plutôt des différences de mains que des divisions tranchées d'ateliers. Et il en cite une preuve curieuse dans l'exemple d'Onatas d'Égine s'associant à Calamis d'Athènes pour exécuter le quadrige consacré par Hiéron de Si- cile à Olympie. Pouvons-nous, à dis- tance, imaginer les détails de modelé qui distinguaient dans cette œuvre commune les parties dues à Calamis et celles d'Onatas ? Et n'est-il pas cer- tain que même aux yeux des contenu

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porains il n'y avait pas de dispa- rates ? D'autre part, dans le Parthénon n'avons-Dous pas des métopes qui trahissent une esthétique et une exé- cution sensiblement différentes de celles qu'on trouve dans les autres sculptures, et cependant nous attribuons le tout à Técole attique ? Le temple d'Olympie n'offre-t-il pas aussi l'exemple mémo- rable de deux frontons de composition et d*arrangement très divers, dans les- c[uels on reconnaît pourtant les mê- mes procédés d'exécution, voire la main des mêmes sculpteurs.

Par conséquent, la difficulté d'ana- lyse est double. D'un côté, des régions, séparées ont fourni des artistes capa- bles de se fondre assez l'un avec l'autre pour travailler à la même sculpture. D'un autre côté, dans la même région, ou sur le même monument, nous constatons des différences surprenantes de technique et de style. N'est-ce pas assez pour nous rendre très prudents, pour nous empêcher de construire des cloisons entre les différents groupes d'artistes grecs et de les parquer dans ce que nous appelons des écoles?

Voilà les réflexions que nous sou- met M. Joubin dans son livre. Je les trouve, pour ma part, graves et di- gnes d'attention, nullement méprisa- bles. Moi aussi, je serais tenté de croire qu'au siècle les pénétra- tions étaient devenues si nombreuses, les voyages des sculpteurs si fréquents, qu*une xoiv^ artistique avait créé une sorte de langage commun aux artistes ordinaires et que sur l'ensem- ble se détachaient seulement quelques puissantes individualités. M. Joubin rappelle fort heureusement, à ce pro- pos, ce qui se passe dans les industries d'art, en particulier dans la peinture de vases. Aux écoles archaïques du vil* et du VI* siècles, si diverses et si nombreuses, succède dès les premières années du v* une école homogène abondent encore les fortes et originales créations; puis, à mesure que le siècle s'avance, les signatures diminuent;

enfin le métier tombe aux mains d'une foule anonyme et impersonnelle. Je me permettrai, à cette occasion, de faire un reproche à l'auteur : pas une fois il ne s'est servi des terres cuites, pas une fois il n'a eu recours à celte mine inépuisable de renseignements sur le style qui était en vogue à telle époque déterminée. Je crois qu'il y aurait trouvé de précieux arguments pour sa théorie, car rien n'est plus curieux que de voir comment dans les régions les plus diverses et les plus éloignées se répand un style uniforme, qui est comme la mode plastique du moment. J'ai insisté sur les points de doc- trine parce que dans cette thèse ils m'ont paru la partie intéressante et nouvelle. Je serai plus bref sur l'étude des monuments eux-mêmes que M. J. a cherché à grouper et à comparer, non plus d'après le système des écoles, mais d'après les types et les détails d'exécution : figures nues, figures dra- pées, reliefs et sculptures décoratives. Sans doute, ce n'est pas ime œuvre parfaite ; on y a relevé des erreurs et des omissions, et personne ne s'en étonnera. Que celui de nous qui est sans péché lui jette la première pierre. La plus grave omission de M. J. est d'avoir passé sous silence une admi- rable tête de jeune homme trouvée sur l'Acropole (de Ridder, Catalogue de* bronzes, 767, fig. 274-275) : ce be^u bronze aurait occuper une place importante dans son analyse des figures d'éphèbes. Sa plus grave erreur est d*avoir mal compris la restitution de la dédicace de VAurige proposée par M. Alfred Croiset et d'avoir confondu les victoires pythiques de Gélon avec celles d'Hiéron. Dans le reste, j'ai retenu des chapitres intéressants comme celui qui a trait aux Tyrannicides et à leur histoire, comme celui qui analyse la façon de distinguer les Apollons nus des figures d'athlètes, comme la dis- cussion sur la date de l'athlète de Tarse et du bas relief improprement appelée* l'Athéna Mélancolique ». J'ai

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trouvé très frappant et décisif le rap- prochement établi entre TAurige de Del- phes et le bronze Sciarra. Enfin, je suis reconnaissant à M. J. d'avoir introduit beaucoup d'illustrations dans son livre, ce qui permet au lecteur de contrôler sur place ses assertions, sans recourir à des ouvrages étrangers qu'on n'a pas toujours sous la main. Je lui sais gré aussi d'avoir fait passer dans le courant des illustrations classiques de belles œuvres comme TEphèbe de Girgentit le Poséidon du musée d'Athènes, le Dionysos de la collection Jacobsen, le pied de miroir du musée de Boston, l'Anrige du Palatin, qui n'étaient connus que par des photographies ou des dis- sertations spéciales.

Je ne dissimulerai pas que certains chapitres m'ont un peu scandalisé : c'est, par exemple, celui qui traite des frontons d'Égine, et l'auteur, con- testant l'existence d*un style éginétique particulier, tend à le confondre d'une part avec les sculptures de l'ionie, de l'autre avec celles de l'Attique. Si quel- que chose, à mon sens, donne encore au siècle l'idée d'une école, si le style d'un groupe local s'affirme quel- que part, c'est bien dans la précision anatomique et sèche des Eginètes, dans leur admirable et curieuse imitation du corps vivant : je ne vois pas qu'on puisse les confondre avec aucun autre atelier. Et s'ils sont école, c'est préci- sément parce qu'ils ont gardé fidèle- ment, même après 480, les traditions archaïques du vi« siècle. Us retardent sur les autres, et c'est une part de leur originalité.

Je suis loin aussi d'accepter les con- clusions de l'auteur sur l'omnipotence qu'il attribue à l'École attique après 480. C'est une contradiction flagrante, dans sa thèse, que de ruiner au début le système des écoles pour réédifier sur ses débris une énorme École attique qui absorbe tout, y compris Olympie, et qui n'est elle-même qu'une hypo- thèse ajoutée à tant d'autres. Combien il eût été plus logique de poursuivre

l'idée exprimée au commencement et de montrer dans toute la Grèce une diffusion de procédés et de styles qui ne laissait guère plus de place aux écoles, tout en respectant l'originalité des individus.

Malgré toutes ces critiques de détail, l'ouvrage se feuillette et se lit avec plaisir ; il me paraît avoir sa place marquée dans la bibliothèque des ar- chéologues. On peut ne pas être de l'avis de l'auteur ; mais on ne perd pas son temps avec lui. De combien de livres en dira-t-on autant?

E. POTTIBR.

26. D, LAURENT et G. HARTMANN, Vocabulaire étymologique de la lan- gue grecque et de la langue latine. In-i2, p. v-xxvni, 1-497. Paris, Delà- grave. 6 fr.

Au moment de rendre compte de cet ouvrage, j'ai été tenté de me ré- cuser. Je suis en complet désaccord avec les auteurs sur la méthode et les guides à suivre. Dans ces conditions, mon jugement peut-il être impartial ? MM. Laurent et Hartmann seront en droit d'en douter. Mais je sais que les maîtres dont je me réclame ont de nombreux disciples, et mieux vaut une franche critique qu'un silence qui res- semblerait à du dédain. Et c'est l'es- time que commande un pareil livre, fruit de longues années de travail pa- tient et de consciencieuses recherches. Je crois que MM. L. et H. ont fait fausse route. Ils ne m'en voudront pas de montrer sincèrement pourquoi.

« Notre livre, disent-ils, n'a d'autre but que do vulgariser l'œuvre si re- marquable de tant de philologues et de linguistes », et l'on constate bientôt qu'ils s'appuient surtout sur Bopp, Max Mûller, Yanicek, Bcnfey, Curtius, autorités fort respectables, qui fai- saient loi il y a vingt ans. Mais de- puis toute une armée de savants a renouvelé la grammaire comparée, en

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

lui donnant une méthode plus scienti- fique qui a permis des découvertes de la plus haute importance précisément pour Tétymologie. De tant de remar- quables travaux sur les lois phonéti- ques, sur Tapophonie vocalique, sur les sonantes, sur les vélaires et les pa- latale», etc., rien, absolument rien n*a passé dans le livre de MM. Laurent et Hartmann. L'a est toujours pour eux la voyelle fondamentale, qui se dé- grade^ en vertu du principe de la moindre action tantôt en o, puis i/, tantôt en f, puis t. Ils présentent (p. xxu) un tableau des consonnes ran- gées « dans Tordre de la gamme des sons et suivant Téchelle des dégrada- tions possibles. » Et Ton dirait, à les lire, que toutes ces dégradations, tous les changement phonétiques s'opèrent, d'une langue à l'autre ou dans la même langue, au hasard, sans être condi- tionnés par aucun phénomène linguis- tique. C'est ramener le caprice et l'ar- bitraire, qui laissent le lecteur méfiant et sceptique, la science a intro- duit cette méthode rigoureuse qui em- porte la conviction . Il est vrai que ces critiques semblent ne s'adresser qu'à l'avant-propos. Il serait à refaire en entier, ou à supprimer en renvoyant au Précis de Grammaire comparée du grec et du latin de M. Victor Henry, dont les auteurs paraissent ignorer jusqu'à l'existence.

Mais cela ne sufiBrait pas. Pour se conformer à l'esprit de ce magistral ouvrage, il faudrait apporter de nom- breux changements à la troisième par- tie, du vocabulaire étymologique, la plus importante, celle les mots grecs et latins sont mis en regard par fa- milles et rapportés à leur origine, mais celle aussi la fantaisie étymo- logique se donne libre carrière. Con- sonnes et voyelles se transforment, se déplacent, apparaissent, disparaissent, laissant l'impression d'habiles tours de passe-passe, dont on ne devine pas le truc. Ainsi, à la racin^aA sont rap- portés abrx», f/iç, ixOoç, «xo?, ^hr«oç.

etc., dfp(TTÔç, «Yxoç, àyyo^, ^TT^» *XPv lt^%ix (p. 219 sq.); à la racine ar, sTpw,

{xat, arare, alnus, ulmus, alacer, alo, oleo, orior; à la racine bhrad, ?Xi|^*i, p66poc, ic<p6<o, ppi99(i>, 7piÇ(o, it6Xfi(Ki dfpToç, pX(i>9XP<k, tpXiSiii*, pSiXXf», icapOf- voç, icapÔaxeJç, oXoîa6oç, p^Tpa^oç, ic<p6«, icdtpSoc, barditus, forfex, fraus, puis, rudus (ruine), Areudo, rana (p. vrana), plaudo, pardus (p. 246 sq.); à la racine gar, dffCpco, yipyapay dF^^tç, x({XXa, yà- Xwç, xdXd)^, YpO, Y'^apTOv, xpi^fioÇ, xXô- vic, yXouTdç, grex, glos, collum, gra- num, grumus, clunis (p. 218 sq.}, etc., etc. Nous sommes plus difficiles et plus curieux aujourd'hui. Nous n'ad- mettons plus de changement phoné- tique qui ne soit justifié par assez d'exemples probants, pour s'imposer avec la force d'une loi. Tel qu'il est, ce vocabulaire risc[ue d'égarer les dé- butants, de leur donner une idée ab- solument fausse de la science étymo- logique, de leur faire croire qu'on peut s'y aventurer sans une préparation spéciale, une connaissance approfon- die des lois du langage en général, et des lois phonétiques particulières à chaque idiome.

Après cela, il est bien inutile et il se- rait trop long de signaler les étymolo- gies, qui paraîtront inacceptables à ceux que MM. Brugmann, V. Henry, Meillet et tant d'autres ont habitués à leur rigoureuse méthode. Souvent d'ailleurs on ne saurait en proposer de plus vraisemblables. Mais, contraire- ment à l'opinion de MM. Laurent et Hartmann, qui reprochent à Vanicek d'avoir « laissé en dehors beaucoup de mots inexpliqués », j'aimerais mieux, surtout dans un ouvrage élémentaire, m'abstenir que de donner une explica- tion douteuse, ou, comme il leur ar- rive souvent, de proposer plusieurs explications d'un même mot Ex. ^uOjjid;, ^(v, ^^Scoç, p. 446; âjocv, p. 218 et 276 ; x6poç, p. 280; xptiffwXXov, p. 287 et 320; YtXiu, p. 289 et 300; xi{iLV«, p. 311 et 413, etc.

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COURTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

169

MM. L. et H. ont eu tort aussi, je crois, de donner les racines sous la forme sanscrite. « D'ordinaire, disent- ils, elles y apparaissent mieux avec leur physionomie primitive. » C'est un pré- juge aujourd'hui abandonné. D'ail- leurs, les élèves, les gens du monde et la plupart des professeurs, auxquels est destiné ce vocabulaire, s'intéressent fort peu au sanscrit, et il ne faut pas être très versé dans la connaissance de cette langue, pour s'apercevoir, ne fût- ce qu'à l'orthographe, que les auteurs se sont encore ici adressés à des ou- vrages surannés. L'idée de classer les mots grecs et latins d'après leur racine était excellente ; mais il fallait donner ce qu'on appelle les racines indo-euro- péennes, qui, dans l'état actuel de la science, ne peuvent être prises ni pour « le point initial des mots qui les ren- ferment », ni pour ' une poussière de mots plus anciens » (p. x), encore moins pour des onomatopées (p. xii), mais qui sont simplement des expres- sions hypothétiques, extraites en vertu des lois phonétiques de mots de plusieurs langues indo-européennes, comme les racines sanscrites ont été tirées par les grammairiens hindous des mots de leur langue, et qui n'ont guère d'autre valeur que leur commodité à grouper sous un mê- me chef les mots d'une même fa- mille.

Enfin, on ne voit pas bien au pre- mier abord Futilité des deux premières parties, qui comprennent les listes des mots primitifs du grec et du latin. Qu'est-ce que MM. L. et H. entendent par mots primitifs ? Car ils désignent également de ce nom èxé\t\ et iyw, aî- ^p, Aî6Co+, aieo<(; et aWo); àxaxia, 2xav63, dExa^Toç, Jxoitoç, dfxt^, dtxfxtv 4*ôv7i, dxo9T^, dfxptç, (ïxpoç, et dfxwv, etc. Us auraient évité cette désignation mal précise, en faisant de leurs listes ce qu'elles sont en réalité, les tables al- phabétiques des mots étudiés dans la S' partie, tables commodes, indispen- sables, où le chiffre de la page rempla-

cerait avantageusement l'indication de la racine.

Malgré tout, il faut savoir gré à MM. L. et H. de leur entreprise. Un bon dictionnaire étymologique est très difficile à faire et rendrait les plus grands services. Le leur renferme nom- bre d'étymologies indiscutables, et, en note, beaucoup d'observations intéres- santes et d'heureux rapprochements avec l'allemand : ils pourraient multi- plier encore ces rapprochements et en ajouter avec l'anglcds. Souhaitons qu'ils nous donnent bientôt une nouvelle édition de leur ouvrage, remaniée et mise au courant.

Léon JoB.

27. LECHAT {Henri), Le Temple grec, Paris Leroux, 1902. Petite biblio- thèque d'art et d'archéologie, ln-18, ui-134 p. Illustré.

Le joli petit volume M. Lechat a réuni une série d'articles de la Gazette des Beaux-Arts est bien loin de traiter toutes les questions relatives au tem- ple hellénique (l'important problème de l'éclairage n'y est même pas ef- fleuré), mais il présente avec autant de clarté que de savoir le résultat des der- nières investigations sur l'origine et le développement de ce noble type d'ar- chitecture. M. L. doit beaucoup à M. Perrot et personne ne s'étonnera qu'il ait volontiers suivi un guide aussi autorisé mais il essaie de combler, tout au moins il espère que l'on com- blera la lacune que M. Perrot a laissée entre le mégaron mycénien et l'Hé- raeon d'Olympie, premier spécimen à nous connu du temple dorique. Il em- prunte à M . Benndorf son explication de la genèse des acrotères et des anté- fixes, à M. Noack son hypothèse beau- coup moins convaincante de l'origine « mycénienne » de l'architecture io- nique, & M. Choisy son ingénieuse théorie du chapiteau ionique primitif, simple abaque évidée au centre pour

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170

COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

que le fût s'y embotte. Mais il ne doit qu*à lui seul la vénusté qu'il a su ré- pandre sur tout cet exposé technique et plus d'une fine remarque de détail l'historien se double d'un artiste dé- licat. On regrettera qu'il ait laissé en- tièrement de côté la question des in- fluences orientales, notamment égyp- tiennes, sur la formation des ordres grecs.

T. R.

28. PLATONIS Res publica, recognovit lo. BumeL Oxonii, Clarendon, s. d. (1902). (Scriptorum classicorum bi- bliotheca Oxoniensis). In-12 non pa- giné (!) de 26 feuilles.

Dans ces dernières années les tra- vaux de Schanz et de Campbell ont établi qu'outre le Parisinus A, nous possédons deux témoins notables du texte de la République, dans le Venetus D et le Caesenas M ; ADM dérivent d'ailleurs d'un même archétype. Le mé- rite de M. Bumet est d'avoir démontré qu'à côté de cette famille tripartite, il existe encore une tradition indépen- dante représentée par le Vindobonen- sis F et ses dérivés. Ce mwduscrit est criblé de fautes absurdes, mais il n'est pas interpolé et il remonte à un arché- type oncial, qui avait souvent con- servé de meilleures leçons que la fa- mille ADM, leçons confirmées par le témoignage des auteurs (Stobée, Eu- sèbe, etc.). L'indication de ces varian- tes de F donne à Tédition nouvelle une réelle valeur, bien qu'on puisse dans plus d'un cas contester le choix de la leçon insérée dans le texte. Ainsi 398 e 10, «o Tivtç (atTtvtç FM) me parait dé- nué de sens. L'éditeur a été sobre de conjectures personnelles ; j'en ai noté au passage une intéressante (444 b 5 : Tc^ 8'oô 8ouXfùtiv), quoique bien caco- phonique.

H. G.

29. REINACH (Salomon). L'album de Pierre Jacques, sculpteur de Reims. 193 planches et 141 p. de texte. Pa- ris, Leroux, 1902, in-8».

M. S. Reinach a rendu un nouveau et signalé service aut études d'archéo- logie en publiant intégralement, dans d'excellentes reproductions phototypi- ques, les 192 pages (96 feuillets) de l'album de Pierre Jacques dont Geffroy n'avait donné que des spécimens (Mé- langes de Rome, 1890). Ce sculpteur rémois, ancêtre d'une lignée d'artistes qui s'est prolongée jusqu'en plein xviii« siècle, séjourna à Rome de 1572 à 1577 et y copia (entre autres) un grand nombre d'antiques . Après avoir appartenu successivement à Nicolas Jacques, au sculpteur Biard, et à toute une série d'inconnus, l'album a été acheté en 1896 par la Bibliothèque nationale à la vente Destailleur. On peut dire qu'il appartient aujourd'hui à tout le monde. Les dessins de Jacques, surtout les derniers, sont souvent remarquables de facture et d'un intérêt au moins égal à ceux des recueils encore inédits de PigWus (1547 sq.) et de Ferri (1572 sq.). Assez souvent une note rapide indique le lieu public ou la collection l'artiste a rencontré l'original, mais quantité d'antiques à Rome ont été depuis lors sottement restaurés ou déplacés et les collections mention- nées (Cesis, Carpe, VaUe, etc.) sont toutes dispersées. Aussi l'identiflcation des œuvres copiées par Jacques pré- sente-t-elle de grandes difficultés et s'il faut s'étonner de quelque chose, ce n'est pas que M. Reinach, malgré sa vaste érudition, ait laissé pas mal de problèmes non résolus, mais plutôt qu'il ait réussi à en résoudre un si grand nombre; il faut espérer que d'au- tres savants, en consultant leurs notes ou leur mémoire, arriveront peu à peu à combler les lacunes qui subsistent en-

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

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core (i); ce sera du moins pour eux une excellente occasion de feuilleter un charmant recueil et de relire le li-

(I) La fig. 60 bii n'ett-elle pas une étade, diaprés le Jour de Michel>Ange ou d'tprôt uoe »Ulue inspira de eeU<H;i?

vret si précieux des Statues antiques de Rome par Aldroandi (1562) que M. R. a réimprimé en tête de son commentaire, avec un utile index. X. Lb Bbau.

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BIBLIOGRAPHIE ANNUELLE

DES

ÉTUDES GRECQUES

(1899-1900-1901)

PAR CH.-ÉM. RUELXJS

N. B. Le* article» dont le format n'est pas indiqué sont in-S*; ceux qui ne portent pas de date ont été publiés en 1900.

ABRÉVIATIONS

B. C. H. BoUetin de correspondance hellénique. R. Rerue.

Byz. Z., Byzantinische Zeitschrifl. R. Arch. Revue Archéologique.

Cl. R. The daasical Revicw. R. fL. A. Revue des études anciennes.

f. fQr. R. B. G. Revue des études grecques.

H. Hermès. R. Ph. Revue de Philologie.

J. Journal. Rh. M. Rheinisches Muséum. Neue Polge.

J. H. S., J. of Hellenic siudies. S. Ac. I. Séances de l'Acad. des Inscr. et B.-L.

II. 1. A. Mitteilungen des deutschen arch«ol. S. M. Ak. Sitzungsberichte der philos.-pbilol.

Institutes. Athenische Ableilung. und histor. Classe der Bayriscben Akadonie

Mn. Mnemosyne. N. S. der Wissenschaflen, zu IlOncben.

N. J. Alt. Neue JahrbQcber fur das classische S. Pr. AK. Sitzungsb. d. K. Prouss. Ak. der W.

Altertum. S. W. AK. SiUungsb. der Wiener Ak. d. W.

N. J. Ph. Neue JahrbQcber f. Philologie und P&- Z. ZeiUchrift.

dagogik Ph. Philol

hiloli^s.

W. St. Wiener Studien.

I. GÉNÉRALITÉS. ENSEIGNEMENT DU GREC. MÉLANGES. BIOGRAPHIES DE SAVANTS.

ALACEVIC, F., Un documento veneto sul cardinale Bessarione e Spalato. (Bessarione, anno III, vol. V, p. 86-90.)

BRÉAI^ M., Notice sur Max MûUer. (S. Ac. I., 1900, p. 538-564.)

BRITISH SCHOOL at Athens. Annual. YI. Session 1899-1900. London, Mac- millan, 156 p.

CHRIST, W,, Heptas antiquarisch-philologischer Miscellen. (S. M. Ak. 1900, 1, p. 97-149.)

DIMITZAS, M.-G., '0 éXXT)vi(7{jiôc xal ^ 8ii8o<n<; olùxov tU t^v 'IvaXCav xal t^v Xoi- x^v Eôpû'RTiv xotTà t6v (i^90v ai(â)vai, x. t. \. Athènes, |ji', 249 p.

EICHINGER, K.y Die Trojasage als Stoffquelle fur John Gower^s Confessio Amantis. Diss. Mûnchen, 74 p.

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DES ÉTUDES GRECQUES 173

PESTSCHRIFT Johannes Yahlen zum Geburtstag gewidmet von seinen Schû- lern. Berlin, Reimer. ix, 700 p. 24 M.

FESTSCHRIFT der Universit&t Erlangen fur Prinzregent Luitpold. Leipzig, Deichert, 1901 .

FESTSCHRIFT C. F. W. Mûller zum 70. Geburtstag gewidmet am 22. Fe- bruar 1900. Leipzig, Teubner, 213 p.

FESTKRIFT til J.L. Ussing i Anledaing af hans 80-aarige Fodseledag 10 April

1900. Rœbenhavn, Gyldendal, 276 p.

GUTERMANNy Shakespeare und die Antike. Progr. Heilbronn, in-4o, 28 p.

HEMME, A«, Was muss der Gebildete vom Griechischen Wissen ? Eine allge- meine ÉrÔrterung der Frage, nebst einem ausfûhrlichen Verzeichnis der aus dem Griechischen entlehnten Fremd- u. Lehnwôrter der deutschen Sprache. Leipzig, Avenarius, gr. in-4. xxxvi, 104 p. 3 M.

HOFFMANN, G. - Voir sbction Yllf.

BJJVTy Clu, Note sur Tétat des études grecques en Italie et en France, du xiv* au xvi« siècle. (R. E. G., nr. 57, p. 142-162.)

D.y Zur Reform des griechischen Unterrichts. (Beil. zur Mûnchner Allgem. Zeitung, nr. 230, p. 5-7.)

KROLL, W., August Rossbach. (Bursian, Jahresb. 1900, 9-10, 4 Abt., p. 81-85.)

LEBLANC (E.) et A. HACAULT, Traductions d'auteurs grecs et latins offertes à François !•' et à Anne de Montmorency (i. des Savants 1900, p. 476- 492; p. 520-534).

LÉGER, L., Notice sur la vie et les travaux de M. Ravaisson-MoUien. (S. Ac. L,

1901, p. 347-372.)- T. à p.

LUPUS. B. und E. GRAF. Karl von Jan. (Bursians-Jahresb., 1900, 9-10, 4 Abt., p. 104-124.)

MACKE, C«. Erasmus oder Reuchlin ? (Réforme de renseignement du grec.) Progr. Siegburt, in-4, 31 p.

HULLER, Fr.. Zum gr. und lat. Unterricht (Forsetzg.) (Berliner philol. Wochenschr., 1900, nr. 30-31, p. 1001-1006 ; 34, p. 1049-1051; 37, p. 1141^1149.) (C. r. d'éd. d'auteurs latins et de ^4. Tegge^ Kompendium der gr. und lat. Altertûmer.)

NATORP, P.9 Was uns die Griechen sind. Festrede. Marburg, Elwert, 1901, 26 p. 60 Pf.

PAULY-WISSOWA, Real-Encyclopaedie der klass. Altertumswissenschaft. Neue Bearbeituug. 6. Halbbd. Stuttgart, Metzler.

-Liefrg. 53, 55. à 2 M.

ROHOEy E.y Kleine Schriften. Tûblngen, Mohr, 1901, m, 481 p. 24 M.

ROTHPLETZ, E., Der Genfer Jean Gabriel Eynard als Philhellen. (1821-1829.) Diss. Zurich, 1899, 95 p.

TILMANy Ch., Conseils donnés sur la préparation d'auteurs grecs et latins à domicile. (Rev. des humanités en Belgique, III, 4.)

WIENER STUDIEN» XXII, Jahrg. Wien, Gerold. (1. Heft) 10 M.

Wn«AMOWTTZ-MOELLENDORFF| U. Yon, Der griechische Unterricht aufdem Gymnasium. Ostem, 15 p.

Reden iind Vortrâge. Berlin, Weidmann, viii, 278 p. 6 M.

II. HISTOIRE LITTÉRAIRE. PHILOLOGIE VARIÉE.

R4UMG.fiRTNER. Geschichte der Weltlitteratur. 6d. III : Die griechische und lat. Litteratur des klassischen Altertums.

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174 BIBLIOGRAPHIE ANNCELLE

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HECHT, R«9 Die Wahrang des kulturgeschichtlichen Rolorit im griechischen Draïua, II. Sophokles. Progr. Tilsitt, 33 p.

HUDDUiSTON, J. H«, Die griechische Tragôdie im Lichte der Vasenoialerei.

Neu durchgesehene Ausg. von Af. Hense, Kreiburg i. Br., Fehsenfeld, xxui,

215 p.,29 Abbildgn. TLCtt J., ZweiCharakterbilder aus der altgriechischen Romddie. Progr. Brixen, 1899.

KEMMERy E., Die polare Ausdruckweise in der griechischen Litteratur. Diss. Wùrzburg, 71 p.

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MEKLER, S*. Zu den Nachrichten ûber die griechische Romôdie. (Festschrift f. Vahlen.)

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PETRACIC, Histoire de la littérature grecque. (En croate.) 1901.

ROUSE, W. H. D., An idyll in Ënglish and Greek. (Cl. R. 1900, 6, p. 322-323.)

An écho of Greek song. London, Dent, 100 p. 3 sh. 6 d.

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TAROZZI, G.y Menti e caratteri. Bologna, Zanichelli.

WARTBNSLEBENy G. Yon, Begriff der griechischen Chreia und Beitrftge zur Geschichte ihrer Form. Heidelberg, G. Winter, 1901, 142 p. 3 M. 60 Pf.

WILAMOWITZ-MOEUJSNDORFy U. YOn, Lesefrûchte. (Hermès, XXXV.} (Détail au nom de chaque auteur corrigé.)

III. •* PBaoSOPHIE.

APELTy O., Die Ansichten der sriechischen Philosophen ûber den Anfang der Cultur. Progr. Eisenach, 1901,28 p.

Bericht ûber die deutsche Litteratur zur socratischen, platonischen und aris- totelischen Philosophie 1897 und 1898. (Archiv. f. Gesch. d. Philos. VII, 2, p. 275-290, m, p. 403 ss.)

BRIEGER, A«, Das atomistische System durch Correctur des Anaxagoreischen enUtanden. (H. XXXVI, 2, p. 161M86.)

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DES ÉTUDES GRECQUES 175

DYROFF9 Ad.. Jahresbericht ûber die deutsche Litteratur von 1691-1896 betreff. die nacharistoteleische Philosophie. (Archiv f. GesclK d. Piiilos., VII, 1, p. 113-

BI8LER, R«, Wôrterbuch der philosophischen Begriffe und Ausdrûcke, quel- lenm&ssig bearbeitet . 2-8. Liefg. Berlin, MitUer, 1899, p. 97-704. 2 M. Conipl. 16 M.

OASC-DESFOSSéS, Ed., La philosophie de la nature chez les anciens. (Annales de philos, chrét., Vil, 3, p. 384-399.)

HUlTy Ch., La philosophie de la nature chez les Anciens. Paris, Fontemoing, 1901, 583 p.

JANOSI, B., Az aesthetica toerténese (histoire de Testhétique). T. I : L'Esthé- tique des Grecs. Budapest, Académie, 1899, 504 p.

JOËLiy K. Voir section V, Xénophon.

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LANDORMY9 P.y Les philosophes. Socrate. Paris, Delaplane, s. d., in-18, 143 p.

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MELTZER, H«9 Die Vorstellungen der alten Griechen vom Leben nach dem Tode. Hamburg, 44 p. 80 Pf.

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PIAT, C, Les grands philosophes. Socrate. Paris, Alcan, 274 p. 5 fr.

SCHNEIDER, S., Les caractères orphiques et la théorie de révolution (dans rhistoire de la philosophie). (En polonais.) (Eos, VI, p. 75-91.)

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WHITTAKER, Th., The Neo-Platonists, A study in the history of Hellenisra. Cambridge, Universily Press, 1901, xiv, 232 p.

ZELLER^ Ed«, Die deutsche Litteratur ûber die sokratische, platonische und aristotelische Philosophie, 1896, 3. Artikel : Aristoteles. (Archiv f. Gesch. d. Phi- los. N. F. VI, 4, p. 597-620.) [Détail dans Bibliotheca philol. class. 1900, p. 181.]

IV. Sciences. Médecine.

BETTHE, E., Das Alter der griechischen Sternbilder. Mit Abbildgn. (Rh. M. LV, 3, p. 414-434.)

GUNDERMANN, 6., Die Zahlzeichen. Progr. Giessen, 1899, 50 p.

JORET, CH«, La flore de Tlnde d'après les écrivains grecs. Paris, Bouillon, 1901.

LIPINSKA, M., Histoire des femmes médecins depuis Tantiquité jusqu'à nos jours. Paris, Jacques, m, 591 p.

MAGNUS, SL, Die Augenheilkunde der Alten. Breslau, Kern, 1901, xviii, 691 p.;

23 Abbild. ; 7 Taf. 1 Bl. Erklftrgn. 24 M.

MARCUSE, J«, Hydrothérapie im Alterthum. Eine historisch-medicinische Stu- die. Mit einem Vorwort von W. Winternitz. Stuttgart, Enke, vu, 44 p. 2 M.

PERVANOGLOU, J,, Vie d'un ancien médecin grec. ('Apfiovfa, 1900, 8, p. 476- 495.)

WELXJfANN, M», Zur Geschichte der Medicin im Alterthum. (H. XXXV, 3, p. 349-384.)

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176 BIBUOGRAPUIE ANNUELLE

V. Auteurs grecs (y compris les Byzantins).

ADAMANTIUS. Ilfpl t^c tU Beèv 6p6f.< ict9Tt<éç. Hrag. von W. H, van de Sonde Bakhuyzen. (Hrsg. ▼. d. Rirchenyftter-Komm. d. k. Preuss. Akad. d. W.) Leip- zig, Hinrichs, lvui, 256 p.

AGATHIAS.

ScttL 6., Una coogettuni dello Scalig^o e gli epigraoïiiii di AgftUa Seoltstieo. (Bttr.) Padovm, Randi, 19 p.

ALCÉB. The Songs of Alcaeus, by /. S, Easby Smith, Washington, Lowdermilk, 190i, in-12, XIV, 147 p.

ALCMAN.

JnreakA, (H.), Zom neoen Alkman-Pragmeni. (W. St XXII, 1. p. 2S-i8.) ALEXANDRE D^APHRODISIAS.

ArBlm. H. VOB, Textkrititches su Alexander Ton AphrodisUi. (W. Si. XXII, 1, p. I-IO).

Rodier, 6.. Conjeeturas lur le texte du De Fato d'Alexandre d'Aphroditia*. (R. Ph., XXV. I,

p. «6-71.)

AMMONTOS.

Basse, A. Voir Armtotb.

Wllaniowltt-M«Ueii«orfry U. vos, LeseTHichte [Za Amnumk» SchoUen]. (H. 4, p. 56«.)

ANACRÉON.

EgtnoîM^ P^ Za Anakreon. (Ph. XHI, 4, p. 618-620.)

ANATOUUS, Anatolint sur les dix premiers nombres. [Introduction et texte,

Sar /. L, Heiberg; traduction française par P. Tannery,] Mémoire lu au Congrès 'histoire des Sciences, Paris, 1900. Màcon, imp. Protat, 1901, 33 p.

ANDOCIDE.

KllpelaelneB, A.-8^ Qaaetttones Andocideae eum spedraine lexid. Dis». HelsingforB, xxx, 146 p.

Badermaclier, L., Andocideum. (Rh. M., LVI, 1, p. 139-141.)

ANONTMES. Incerti auctoris epitome Rerum gestarum Alexandri Magni, e codice Mettensi edidit 0. Wagner, (Aus Jahrbb. f. class. Philol., p. 93- 467.) Leipzig, Teubner.

Itinerarium : BruchstOcke eines Reisefûhrers durch Griechenland um 100 vor Chr. Einladung zur Ged&chtnisfeier... am 21. december in der Aula des Johan- neum zu Zittau, von Seeliger, Zittau, 12 p.

Kaikel, Die Prolegomena itfpt x<ii|Ju(i>8C«;. (Abbandlf^ d. GeseUscfa. d. W. za G^ttin^eB. Philol. Hiitor. a. N. F. II, 4.) Berlin, Weidniann, 1899, 70 p.

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Antologia oinerico-virgiliana ad uso délie scuole normali e ginnassali, da C. Tincani. Firenze, Sansoni, ix, 329 p.

Antologia omerica e virgiliana nelle migliori versioni italiane, con note, con- fronti e riassunti. 2. éd. riveduta ed ampliata. Torino, Paravia, vin, 227 p.

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PROCOPEy Procopii Caesariensis Anecdota quae dicuntur. Edid. M, Kraschen- innikof. Jurievi, Mattiesenianis, LXXIV, 346 p. 16 fr.

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La ■•€!!€. Voir Pofcns épiquis.

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SOCRATEy chronographe.

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Basai, P. Voir sBcnoK VU. 80L0N.

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SOPHOCUB. Sophokles fur den Schulgebrauch erklftrt von G. Wol/f, 3. Tl. Ântigone. 6. Auil. bearb. von £. Bellermann, Leipzig, Teubner, vu, 172 p.

1 M. 50 Pf.

Tragédies de Sophocle trad. du grec, avec des notices, des notes et les frag- ments des drames perdus, par M, Rathier. Paris, Firmin-Didot, 551 p.

Antigone, con note di P. Cesareo. Torino, 1901, Loescher, xxvu, 197 p.

Antigone, by G. H. WelU, London, Bell. 3 sh. 6 d.

Philoctéte. Trad. en vers par M, Bouchot . Paris, Hachette, in-16, 90 p. 75 c.

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Bamsow, M., De carminum Theocriti XXIV et XXV composilione. (Pestschr. f. Vahlen.)

THÉODORE PÉDIASIMUS. Theodori Pediasimi ejusque amicorum quae exs- tant. Edid. M. Treu. Progr. Postdam, 1899, 61 p.

THE0D0R08 EIRENICOS.

PapadopoDlos-Keramens , A., 6e66ti>po; Eîpif;vtxô; icaTptapv'riç olxouixevixôç, (Byi. Z. X, 1-2, p. 182-192.)

THE0D0UL.08 MAGISTER.

MOIler Treo, M.. Die Gesandscbaflsreise des Rlietors Theodulos Magistros. (Festscbr. f. C. F. THÉOGNIS.

Glllone, Dm Ilsecondo Ubro di Toognide. Mondovi, VescoTile, 1901, 54 p.

L. J^ Quelques corrections au texte de Théognis. (R. Ph., XXV, 1, p. 45-49.)

THUCYDIDE^ Libri V-VIII. Rec. //. St. Jones. Tomus posterior. (Scriptoruin classicorum bibliotheca oxoniensis.) Oxford, Clar. Press., 1901. 3 sh.

Thucydides, Historiés, Book III. Edited.... by Hei^beri F. Fox. Oxford, Clar. Press; London, Frowde. 3 sh. 6 d.

Thukydides erklârt von J. Classeriy 4. Buch. 3 Aufl. bearbeitet von J, Steup. Berlin, Weidmann, in-12, 313 p.

La grande spedlzione ateniese in Sicilia (Storic. 1. VI e Vil) di V. Corsini. Parte terza LAssedio di Siracusa fino alFarrivo di Gilippo (a. 414 av. G. C). Torinc», tip. Salesiana, in-16, xv, 102 p.

Morceaux choisis. Publiés avec un avertissement, une notice sur Thucydide, des analyses et des notes, par A. Croiset. Paris, Hachette, p. in-16. 2 fr.

Awdry. H^ A new historical aspect of the Pylos and Sphacteria incidents. (J. H. S., XX,

p. 14 88.)

Bcintker. B.. Versuch einer Erklaning von Thukydides III 84 und 67, sowie einzclner Stellen aus Buch II und III. Progr. Anklam, in-4.

Costanzl, V^ L'oligarchia dei Quattrocento in Atene (412-411), e la piena rivendicazione dcD* autorilà di Tucidide. (Riv. di filol., XXIX, p. 84-108.)

Faroell, L. K.« Questions conceming Attic topography and religion with référence to Thucydides II, 15. (CI. R., 1900, 7, p. 369-376.)

Hade. K.. Thucydide I, 1, 2. (R. E. G. nr. 52, p. 179-181.)

Conjectanea. [Thucyd., VIII, 23, 5.] (Nord. Tidskr. f. filol., IX, 3-4, p. 186.)

Hacbt und Recht in antiker Beleuchtung (Thucyd., V, 85-113). (Festschr. f. Ussing.)

Koelller. C^ Der Thucydideische Bericht ûber die oligarchischc Umwalznng in Athen im Jahre 411. (S. Pr. Ak., 1900, 38, p. 803-817.)

Serrays, ^^ Les feuillets de garde de l'Urbinas grec nr. 92. (Mél. d'arch. et d'hist., XX, 5, p. 307-316.)

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XÉNOPHANE.

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202 BIBUOGKAPHIE ANNUELLE

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XÉNOPHON. £ivo(pûvTOÇ 9\rf(^i^iiLaxa, i% Siopdtoacu; xal ipu.T,vtCac 'l'Davxa^CSou, TduLoç a' 'Avfli6x5K;. Athènes, Beck et Sakellarios. 646 p. (Zoiypi^fioç iXXiivixt,

BtéxioevixTi, t. VIII).

Xenophontis opéra omnia. Recognovit brevique adnotatione critica iostruxit E. C. Marchant, t. I. Historia graeca. Oxonii, Clarendon Press. 3 sh.

T. II. Ibid,, 1901. 3 sh. 6 d.

Anabasis tn Auswahl. Hrsg. von Fr, G. Sorof, Text, 1 Karte, 4 Skizxen. Leipzig, Teubner, iv, 272 p. 1 M. 80 pf.

Ausg. B. mit Einleitung, xiix, 272 p. 2 M.

Anabasis Book I. Ed. by C. Marchant. London, Bell, in-18. I sh. 6 d. Book II. 1 sh. 6 d.

Expeditio Cyri. Rec. GemolL, éd. minor. Leipzig, Teubner, 1901, viii, 266 d. 1 karte. 75 Pf.

Beysclilaff, Fr.. Ein literarischer RQckzug Xenopboiis. (Bl. f. Bayr.Gvmnasialschulw., 1901, 1-2, p. 49-59.)

l>etter. H.. Uebung^stOcke zum Uebersetzen ins Griechîsche im Anschluis an die Lektûre Ton Xenophons Anabasis I-V fur Oberlerlia und Unteraekunda. Leipzig, Preytag, 1901, m, 39 p.

60 Pf.

GleasOD, CL W.i The Story of Cyrus, adapted from Xenophon's Cyropœdia. Greek ieiL New-York, Am. Book Go., 1901, in-12, Î02 p. 75 d».

Gloth, Cb. M. and M. Fr. Kellogg, Index in Xenophontis Memorabiiia. New-Tork, ti. 96.

Hodermaan. il., VorschlSge zur Xenophon-Uebwsetzung im Anschlasse an die denlsdie Armeesprache. Festschrifl. Wcrnigerode, 23 p. 75 Pf.

lednowsklf J.. De Anticipationis quae vocatur apud Xenophontem cua. (Eos, VI, p. 190-207.)

loêl. K*, Der echte und der xenophontische Socrates. Berlin. Gaertner, 1900-1901, 2 vol.

28 M.

Klett, F^ Zu Xenophons Leben. Progr. Schwerin, 36 p.

|«aatesclil«fer. BeitrSge zur Xenophon-LektOre, Progr. Darnutadt, 1901, 22 p.

L. aeenwen, I. vao), Ad Xen. de VenaUone VIII, 1. (Mn. XXVIII, 4, p. 435.)

P. (ParmeoUer), L.. Xcn. Banquet, VI, 7. (R. de 1*1. p. en Belg., XLIU, 4, p. 244.)

PlDtschoviDS. A.. Xenophon de Vecligalibus V, 9, und die Ueberlieferung vom Anfang des pbokischen Krieges bei Diodor. Progr. Hadersleben, SchStze, in-4, 31 p.

Benss. F.. Kritische Bemerkungen zu Xenophons Anabasis IV. Progr. Saarbrfickeo, iih4, 32 p.

BIcliardS. H.» The HeUenica of Xenophon. (Ci. R., 1901, 4, p. 197-206.)

KoeOier. A.» Zu Xen. Memorabilien I, 2, 58. (Bl. f. Bayr. Gymnasialschulw., 1900,9-10 p. 640-646.)

Slesliye. Voir UoMkiuc.

Solarl, A., Questioni [Xenophontoe]. (Suida, s. ▼. àpytXz,) (At e Roma, IV, 26, p. 70.)

%orot, F. G.. Zur TexleskriUk der Anabasis Xenophons. (Wochenschr. f. klass. Pfailol., 1900, nr. 26, p. 721-728 ; 27, p. 755-758 ; 29, p. 808-814, 30-31, p. 851-862.)

Coderlilll, G. B., Commentary with Introd. and Appendix on the HeUenica of Xenophon. Oxford, Clarendon Press., xcvi, 378 p. 7 sh. 6 d.

WeUd. M. DDd O. Imintscb, Die Apologie des Xenophon (N. J. Alt., 1900, 6-7, 1. Abt, p. 389-415.) 1 i~ 8 1- V

Zacker. A.» Xenophon und die Opfermantik in der Anabasis. Progr. NOmberg .

ZACHARIE DE MITYLÈNEy The syriac Chronlcle of Z. of M., traoslated into English by F, /. Hamilton and É, W. Brooks, fByzantine texts éd. by /. B. Bury. London, Methuen, 1899, 344 p. 12 sh. 6 d.

zosncE.

Leldlf I., Quaestiones Zosimeae. Diss. HOnchen, 46 p.

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DES ÉTUDES GRECQUES 203

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CAPPS, E., The dating of some didascalic inscriptions. (Amer. J. of arch., 1900, 1, p. 14-91 ; p. 180-181.)

CHABOT, J.-B., Notes d'épigraphie et d'archéologie orientales. VI : Deux lych- naria chrétiens avec inscr. grecques. VII : Inscr. grecques de Syrie. (J. asiat. N. S. XVI, 2, p. 271-283.)

GLERMONT-GANNEAU, Les inscr. grecques du prétendu tombeau de Dio- gène. (S. Ac. I., 1900, p. 229-231.)

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GOLJN, G., Inscriptions de Delphes : Décrets amphictyoniques en Thonneur des artistes dionysiaques d'Athènes. (BCH. XXIV, 82 suiv.)

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CONSTANTOPOUL.OS, K. M., Al friypaîDal tôû Mua-rpôE. ('Apîiovta, 1900, 5, p. 316 ss.)

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AEATION Tf|Ç év 'AX^upto çtXotpxatou tTaipeiaç r?,ç *08puoc. TtGyoç y' -ïrspisyov... irpôç xal ti; jiiTi TaÛTa dvtuptOcCffjt; sTctypatpiç. Athènes, Sakellarios, 36 p. (Voir

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ITAAOrOS icpôç 8id6o9iv d>(p8X((jKi>v 6i6\{b>v. 1 : Eginétis, ô oôpavdç. 2 : D. S. Balanos, •f^ixxXT^jia jjl5;. 3 : D. Bikélas, i\ yî\ toû icup<J;*. 4 : M. Constantinidis^ 6 dlvOpwro;. Athènes, impr. F. Papageorgiou, in-12, 5 : AT. Ch, AposlolidiSy u^e'Xiii.uttpa icTT^và TT,; EX^Soç. 6 : Cn. Anninos^ ô cTpaTKitT.ç. 7 : A. K. DambergiSj ô uXixô< x69{xo;. 8 : Emmanuel S. Lukondit^ xx6if;xovta xal 5ix2iM[iata xoO icoXÎTou. 9 : Léon Mélas^ o ifctxpô; nXot>tapyo(;, (Jiipo; a . 10 : P. Karolidit^ "f^ EupuitT^ xxTà Tèv 19ov atcûvx. \i : A. 0. (maïaame), 0 xjp £îfio< (Simon de Nan- tua). 12 : CA. Tsoundas^ i\ àxpditoXi; twv "AOt.vûv. 13 : Exo; B' : Georges Drosi- nw, «t jiiXiffffat. 14 : K. Si. Caralheodoriy i\ ATY^itTo;.. 15 : P. E. Protopa- padaki^ 6 -i^Xto;. 16 : D. RikéUiSy xk kXkr^^viLÏ YpipLjjwiTa. 17 : B. Palrikios, v09VipLata xail {xixo66ix. 18 : A. Dtmiilrtadû, 6 ysutpvô;. 19 : CA. Anninos^ ô KoXop.- 60Ç x«l fi <ivaxaAu«{rt; r?»? 'Ajxep'.xfj; (traduction de Titalien). 20 : Léon Mélas^ 6 jxtxpè; nXoûtapxoç, |jipo; p\ 21 : i4. Miliarakis^ ô /apaxtr^p (d'après Tanglais). 22 : *** -fj Sa<i£Atffffa Bixtupia (d'après l'anglais). 23 : £. L. ôôtjY^; xf^ç olxo- 6eai:oCvTiç (traduit de rallêmand). 24 : S. P. Loverdos, ô éBvixôç i:Xoûto;.

Bon à tirer donné le 25 juin 1902. Le rédacteur en chef -gérant^ Th. Rbikacm.

Le Pay-en-Velay. Imp. Régis MarcheMOu, 23, boulerard Cwnot.

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Abonnement : 25 francs.

CoUecUon complète. Tomes 1 à VIII 200 fr.

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TABLE DES MATIERES

PARTIE ADMINISTRATIVE

Pat»''

Statuts de V Association f\

La Médaille de V Association tf

Souscription permanente pour V illustration de la Revue. t

Assemblée générale du ï^^ mai 1902 tt

Discours de M. Paul Girard, président Xt'-

Rapport de M. Am. Hauvette, secrétaire xf

Rapport de la Commission administrative xsMtst'

PARTIE LITTÉRAIRE

Eugène d'Eichthal. Hérodote et Victor Hugo propos

du poème : Les trois cents), 1I2>

Al.-E. CoNTOLÉON. Inscriptions de la Grèce d'Europe. . IXt

Ph.-E. LeGRAND. SxpaTE'jefjOat (lexà 'A67jva(a)v 144 '

CHRONIQUE

Lettre adressée à M. le Ministre de Tlnstruction publique

par l'Association 148 :

Actes de l'Association. Ouvrages offerts 1S<-

BIBLIOGRAPHIE / '

Comptes rendus bibliographiques 156-

Bibliographie annuelle des Études grecques (1899-1900- 1901), par C.-É. Ruelle 178

Le Comité se réunit le premier jeudi de chaque mois, excepté .«l août, septembre et octobre. Tous les membres de TAssodaiti^ peuvent assister aux séances avec voix consultative.

La Bibliothèque de l'Association, 12, rue de l'Abbaye, est ou?€9^''' le jeudi de 3 h. 1/2 à 4 h. 1/2, et le samedi de 2 à 5 heures. j--

La Revue des Etudes grecques est publiée cinq fois par asu -

Prix d'abonnement : Paris 10* »■: /

Départements et étranger 11 »,, :

Un numéro séparé 2 fiO"

La Revue e^i envoyée gratuitement aux membres de TAsaWîflî^-^. tion pour l'encouragement des études grecques. J:'

Le Puy, typographie R. Marchessou, boulevard Carnot, 33. ."■*

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REVUE

DES

ÉTUDES GRECQUES

PUBLIÉE PAR

l'ASSOCiiTION POUR L'ENCOURAGEMENT DES ÉTUDES GRECQUES TOME XV

N"^ 65-66 Juillet-Octobre 1002

PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RUE BONAPARTE, Vl*

Toutes les communications concernant la Rédaction doivent être adressées à M. ToBODORB Rbinach, rédacteur en chef-gérant, à la Librairie Leroux.

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r^

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RCE BONAPARTE, PARIS, Vl'

PETITE BIBLIOTHÈQUE D'ART & D'ARCHÉOLOGIE

Fondée par M. L. DE RONCHAUD et continuée sous la direction de M. KAEMPFEN

Directeur des Musées natioDaux et de l'École du Lourre.

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l'Institut. In-18, illustré 1 fr. 25

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rinstitut. In-18 3 fr. 50

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VI. ÉTUDES ICONOGRAPHIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES SUR LE MOYEN AGE, par E. Muntz, de l'Institut. In-18, illustré 5 fr.

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X. LES FAUSSES ANTIQUITÉS DE L'ASSYRIE ET DE LA CHALDÉE. par J. Menant, de l'Institut, ln-18, illustré 3 fr. 50

XI. L'IMITATION ET LA CONTREFAÇON DES OBJETS D'ART ANTIQUES AUX XV« ET X VI« SIÈCLES, par Louis Courajod. In-18. illustré. ... 3 fr. 50

XII. L'ART D'ENLUMINER, d'après un manuscrit de la Bibliothèque de Naples : De artc illuminandi^ par Lecoy de la Marche. In-18 3 ir. 50

XUI. LA VATICANE, DE PAUL III à PAUL V, D'APRÈS DES DOCUMENTS NOUVEAUX, par P. Batiffol. In 18 3 fr. 50

XIV. L'HISTOIRE DU TRAVAIL EN GAULE A L'EXPOSITION DE 1889, par Salomon Reinach, de l'Institut. In-18, 5 planches 3 fr. 50

XV. HISTOIRE DU DÉPARTEMENT DE LA SCULPTURE MODERNE AU MUSÉE DU LOUVRE, par Louis Courajod. In-18 3 fr. 50

XVI. LES MONNAIES GRECQUES, par A. Blanchet. ln-18, planches. 3 fr. 50

XVII. L'EVOLUTION DE L'ARCHITECTURE EN FRANCE, par Raoul Rosières. ln-18 3 fr. 50

XVIII. LA CÉRAMIQUE JAPONAISE, les principaux centres de fabrication céramique au Japon, par Ouéda Tokounosouké. Préface relative aux. cérémo- nies du thé au Japon et à leur influence, par E. Deshayes. ln-18 3 fr. 50

XIX. LES MONNAIES ROMAINES, par A. Blanchet. ln-18, 12planches. 5 fr. »

XX. JEAN PERRÉAL, dit Jean de Paris, peintre de Charles VIII, de Louis XII et de François \^^. par R. de Maulde la Clavière. ln-18, planches 3 fr. 50

XXI. PIC DE LA MIRANDOLE EN FRANCE (1485-1488), par L. Dorez et L. Thuasne. ln-18 3 fr. 50

XXII. LES COLLECTIONS DE MONNAIES ANCIENNES, leur utilité scienU- âque, par Ernest Babelon, de rinstitut. In-18, illustré 5 fr. »

XXIII. LA POLYCHROMIE DANS L'ART ANTIQUE, par M. Collignon, membre de l'Institut, ln-18, avec figures et 10 planches hors texte 5 ir. »

XXIV. GUIDE PRATIQUE DE L'ANTIQUAIRE, par Adrien Blanchet et Fr. de Villenoisy . ln-18 5 fr. »

XXV. LE TEMPLE GREC. Histoire sommaire de ses origines et de son déve- loppement jusqu'au V* siècle avant J.-C, par H. Lechat. ln-18, Illustré. 5 fr. »

XXVI. LA TAPISSERIE DE BAYEUX. Étude archéologique et criUcpe par A. Marignan. ln-18 .* 5fr. »

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COMMENT A DU SE FORMER L'IUADE

Il est un point sur lequel s'accordent aujourd'hui tous les critiques, c'est que VIliade, cette épopée de quinze mille six cent quatre-vingt-treize vers, ne s'est pas formée d'un seul coup ; elle aurait été précédée d'un poème plus court, que des additions et des amplifications successives auraient amené peu à peu aux dimensions de V Iliade actuelle. Ce poème était-il en éolien ou en ionien? Toutes les parties en étaient-elles liées de manière à présenter un récit continu, ou y avait-il entre elles des lacunes, que comblait mentalement l'auditoire grâce à la connaissance qu'il avait de l'ensemble de la légende? Quels en étaient le commencement et la fin? Si tout le monde s'entend pour le faire débuter par la Querelle, s'arrêtait-il en deçà ou se prolongeait-il au-delà du dénouement de V Iliade que nous possé- dons? Ici, l'entente cesse ; une croyance pourtant subsiste, à peu près générale, d'après laquelle ce poème primitif aurait eu pour auteur un aède de génie. Dans la masse des traditions rela- tives à Achille, un poète exceptionnellement doué aurait choisi le sujet du différend d'Achille et d'Agamemnon, et il l'aurait traité d'une manière si neuve, que son œuvre aurait bientôt attiré tous les regards : on la développa, et elle devint avec le temps l'immense épopée que nous avons entre les mains. Ainsi pensent la plupart de ceux qui se sont occupés de l'origine des poèmes homériques; je citerai surtout 0. Muller et Bergk, et, plus près de nous, MM. Naber, van Leeuwen, Jebb, Christ, Maurice Croiset. Cette opinion soulève plusieurs difficultés, parmi les- quelles je me contenterai de signaler la suivante.

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230 PAUL GIRARD

Le génie, d'ordinaire, est préparé par quelque chose ; on ne le voit guère surgir inopinément de l'ignorance ou de la médio- crité: il y avait soixante ans qu'on faisait des tragédies à Athènes quand Eschyle écrivit ses Perses, et l'intervalle est plus consi- dérable encore entre la frise du Parthénon^, si justement admi- rée, et celle du trésor des Cnidiens à Delphes, avec laquelle certaines parties de la frise du Parthénon présentent une si sensible analogie. Je sais bien qu'avant cet aède inspiré, pre- mier instigateur de T/Z/ocfe, les savants dont j'ai rappelé les noms placent une longue production épique; mais qu'on lise, par exemple, quelques-unes des pages, d'ailleurs si délicates, de M. Croiset sur la nouveauté des inventions de ce génie vrai- ment unique, et l'on sera frappé de l'énorme distance qui l'au- rait séparé de ses prédécesseurs (1). Qu'ils le veuillent ou non, les partisans d'un poète génial, auteur d'une liiade d'où serait sortie celle qui nous est parvenue, sont amenés à creuser un abîme entre lui et ses devanciers, et cet abîme, nécessaire pour expliquer l'espèce d'éblouissement produit par l'apparition d'une poésie aussi nouvelle, ainsi que l'ardeur d'imitation qu'elle alluma et qui concentra sur un même sujet l'activité de plusieurs générations d'aèdes, paraît mal s'accorder avec les exemples de l'histoire, qui ne nous montre point de ces brusques à coup. S'il était nécessaire de recourir à l'hypothèse d'un poète de génie, je le placerais plutôt vers la fin de l'évolution qui aboutit à l'état actuel de V Iliade; j'en ferais l'héritier d'une suite ininterrompue de progrès qui auraient graduelle- ment rapproché ce poème de la forme sous laquelle nous l'avons reçu; je le concevrais profitant de tous les efforts des poètes antérieurs, s'appropriant le fruit de leurs peines et y mettant sa marque, le sceau de sa personnalité, puissante si Ton veut, mais créatrice surtout dans le détail, habile à adapter les vieux récits héroïques aux goûts d'un public raffiné, épris de

(i) Voy. surtout HUt, de la liU. grecque, I, éd., p. 192, Ton retrouve, semble-t-il, un peu de l*émotion qui anime l'admirable page de Nisard sur Ten- ihoniiasme que provoqua le Cid à sa naissance.

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COMMENT Â DU SE FORMER l'iUADE 231

beauté morale. Je crois peu, pour ma part, à Texistence d'un pareil poète, mais, s'il a jamais existé, il faut le faire contem- porain de Tachèvement de l'édifice, et non de Tune des phases de sa construction, si éloignée qu'on l'imagine déjà de l'éta- blissement des premières assises. Telle est, du moins, la marche que suivent en général les œuvres humaines, qui, le plus souvent, procèdent comme la nature, tout se fait sans secousse, et c'est insensiblement que le fruit arrive à ce point de maturité en deçà duquel il est acerbe encore, au-delà duquel il perd sa saveur.

Pour cette raison, et pour quelques autres, sur lesquelles il serait trop long d'insister, le poète de génie est donc un pos- tulaty dont personne ne niera l'insuffisance historique. Loin de moi la prétention de résoudre un problème qui ne sera peut- être jamais résolu ; je crois pourtant qu'il est possible de l'éclair- cir plus qu'on ne l'a fait, surtout de proposer, du développe- ment épique dont V Iliade actuelle marque le terme, ime his- toire plus simple et plus logique que celle qui a cours. Ce sera l'objet du présent article.

I

Un des hommes qui ont écrit sur la question homérique les pages les plus suggestives, M. Paul Cauer, a montré par des arguments très forts que V Iliade primitive devait se rattacher aux plus vieilles légendes de la Grèce septentrionale, et que c'est Achille qui en était le héros (1). Laissons de côté les rai- sons historiques sur lesquelles ce savant fonde sa démonstra- tion, et considérons Ylliade telle qu'elle se présente à nous : malgré le nombre et l'importance des personnages qui y figu- rent du côté des Achéens, l'un des premiers rangs y appartient encore à Achille; et je ne songe pas ici à sa colère, à cette tra- gique retraite dont la répercussion sur les événements le rend,

(1) Orundfragen der Homerkritik, p. 135 et suiv.

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232 PAUL GIRARD

tout absent qu'il est, sans cesse présent à notre esprit; je songe au rôle actif qu'il joue dans le poème, à la place qu'y occupe effectivement sa personne : en dépit des déviations qu a subies la donnée originale, cette place est très considérable. Quelques exemples suffiront à le prouver.

Au début, dans le premier chant, bien que ce soit Agamem- non qui commande (1), c'est Achille qui convoque l'as- semblée (2), et la protection qu'il y promet à Calchas, l'engage- ment qu'il y prend de le faire respecter (3), marquent assez sa puissance. Plus tard, c'est encore lui qui réunit les chefs, pour se réconcilier devant eux avec son ennemi (4). Il se fait donc obéir des foules ; elles accourent à son appel pour l'entendre parler sur les intérêts communs. Nul autre n'a ce pouvoir, en dehors du roi des rois. Voici qui est plus significatif encore.

On se souvient de la scène du Rachat d'Hector. Après avoir chargé, loin des regards de Priam, le corps de ce héros sur le char qui doit le ramener à la ville, Achille invite le vieillard à passer la nuit auprès de lui, mais il ordonne de dresser le lit dans la galerie extérieure {biz* cMoùt^)^ -de peur que quelqu'un de ceux qui viennent chez lui conférer à toute heure ne l'aper- çoive et n'informe Agamemnon de sa présence (5). Ainsi, il est celui près de qui se rendent les chefs pour se concerter avant la bataille ; ils vont, même la nuit, prendre ses instruc- tions. Et notez que si, dans ce passage, il nomme Agamem- non, ce n'est pas qu'il le redoute, ni qu'il appréhende que, lui averti, le rachat d'Hector devienne impossible ; il prévoit seu- lement qu'il pourra être différé,

xa[ xev àvàê^Ti^tc Xu^toç vexpoïo Y^VTjTat :

mais qu' Agamemnon s'y oppose, qu'il Toblige, lui Achille, à

(1) Iliade, 1, 78-79.

(2) Iliade, 1, 54.

(3) Iliade, l, 85 et suiv.

(4) Iliade, X\X, 40 et suiv.

(5) Iliade, XXJV, 643 et suiv.

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COMMENT A DU SE FORMER l'iUADE 233

manquer à sa parole, c'est ce qui, pas un instant, ne lui vient à la pensée. Il va plus loin; il conclut avec Priam un armistice en règle ; il s'offre, pendant le temps que dureront les funé- railles, « à rester en repos et à retenir l'armée » (1) ; et quand son hôte lui a dit ce qu'il compte employer de jours à rendre au défenseur de Troie les suprêmes honneurs : « Eh bien, reprend Achille, vieillard Priam, il sera fait selon tes désirs ; je suspen- drai la guerre aussi longtemps que tu le souhaites (2). » N'est-ce pas le langage d'un chef d'armée qui n'a de compte à rendre à personne, et qui peut à son gré retarder ou précipiter les opé- rations?

Il semble bien que ces traits soient autant de survivances d'une conception de V Iliade qui faisait d'Achille le principal personnage du poème, ce qui ne veut pas dire que, sous la forme ils nous apparaissent, ils soient très anciens (3) ; mais ils rappellent une période du développement de l'œuvre, ou plus justement, de la légende du héros, dans laquelle la suprématie d'Agamemnon n'existait pas, même tempérée par ce groupement fédératif des princes achéens réunis devant Troie, dont l'épopée actuelle nous offre l'image; d'où cette conclusion, que Y Iliade que nous lisons n'est qu'une Achilléïde déformée.

On comprend dès lors qu'elle ait pour point de départ un épisode de la légende d'Achille, mais ce que l'on comprend moins, c'est que cet épisode soit son différend avec Agamem- non. N'y avait-il pas, dans sa vie héroïque, autre chose à célébrer que ce différend, qui ne pouvait avoir laissé dans les esprits la trace profonde et durable d'exploits belliqueux? et de pareils exploits, accomplis par Achille, n'avaient-ils pas donné naissance à toute une poésie? Pour ne parler que de ceux dont les parages de Troie avaient été les témoins, ses expéditions à

(1) Iliade, XXIV, 658.

(2) Iliade, XXIV, 669 et auiv.

(3) La modernité du texte du chant XIX, vers 40 et suivants, est, en parti- culier, de toute évidence.

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234 PAUL GIRARD

Thébé du Placos, à Lymessos, à Pédasos (1), sa conquête de Lesbos et de Ténédos (2), ses razzias dans les pâturages de rida, il avait pris, puis rendu contre rançon plus d'un fils de Priam (3), tant d'aventures qui le montrent comme un redoutable brigand, saccageur de villes, ravisseur de femmes et de troupeaux, avide chasseur de butin, sous quelque aspect que le hasard l'offre à sa convoitise (4), avaient été chantées par les aèdes ; la preuve en est dans les allusions qu'y fait le poème que nous avons entre les mains. Et quant à ceux de ses hauts faits qui avaient eu pour théâtre les champs mêmes de Troie , aux combats singuliers, aux charges victorieuses exécutées dans la plaine et jusque sous les remparts de la ville, quant à sa mort, à ses funérailles, aux- quelles avaient assisté des déesses, V Iliade et même V Odyssée en sont pleines, ou bien ces événements, ainsi que beaucoup d'autres, appartenant comme eux à sa légende, se trouvaient contés dans le Cycle. A vrai dire, nous ignorons comment se constitua cette biographie poétique, à quelle date et dans quel ordre furent composés les différents récits qui en formaient la trame : il en est, assurément, qui sont d'époque tardive ; il en est d'autres, même parmi ceux qui figurent dans les parties récentes d'Homère ou du Cycle, qui ont une origine très ancienne (5) . Ce qui paraît certain, c'est que, de bonne heure,

(1) Iliade, I, 366 et suiv. ; II, 691 ; VI, 414 et suiv. ; XVI, 453 ; XIX, 60; XX, 92, 191.

(2) Iliade, IX, 129, 271, 664 ; XI, 625. Je laisse à dessein de côté la conquête de Skyros (IX, 668), c'est-à-dire, d'après le scholiaste (cf. Eustathe, in II,, p. 782, 50 et suiv.), d'une yille de Phrygie qui aurait porté ce nom. Je compte revenir ailleurs sur ce détail, qui a son importance, mais qu*il serait hors de propos d'examiner ici.

(3) Voy. répisode dlsos et d'Antiphos {Iliade, XI, 101 et suiv.).

(4) Iliade, IX, 328 et suiv. (prise de douze villes sur le littoral ou dans les lies, et de onze autres en Troade) ; XVI II, 28 (enlèvement de femmes en compa- gnie de Patrocle] ; XXI, 34 et suiv. (capture de Lycaon vendu à Lemnos) ; VI, 425 et suiv. (capture de la femme d'Éétion, roi de Thébé, renvoyée contre une riche rançon), etc.

(5) Cf. C. Robert, Studien zur Ilias, p. 444, l'auteur incline à croire que le récit de l'expédition d'Achille contre Thébé, tel qu'il apparaît dans le chant VI, % été inspiré par un poème antérieur.

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COMMENT A DU SE FORMER l'iLIADE 235

il y eut une masse considérable de souvenirs flottant autour du nom et de la personne d'Achille, que ces souvenirs se conden- sèrent en poèmes, et que ces poèmes étaient, par leur sujet, par les traits sous lesquels ils présentaient le héros, par celles de ses qualités qu'ils mettaient en valeur, plus propres à pas- sionner des âmes naïves que la querelle avec Agamemnon (1). On dira que cette querelle n'est pas le sujet de Vlliadej qu'elle n'en est que le prétexte, que le but du poète, qui le pre- mier la chanta, était d'en montrer les funestes conséquences. Telle est bien l'intention qui se dégage de la prière |XTivtv oetSe, Oeà, par laquelle s'ouvre V Iliade actuelle, qu'on voie dans cette prière, avec M. Helbig, le début altéré d'un antique poème éolien sur la colère d'Achille, et l'annonce du dénouement bar- bare qui le terminait (2), ou qu'avec M. Robert on la considère comme un préambule ajouté postérieurement et faisant allu- sion aux nombreux Achéens tombés, par l'effet de la rancune d'Achille^ dans de stériles combats (3). Mais, quelque ancienneté qu'on attribue à l'idée première de ce préambule, la question est de savoir si cette idée est contemporaine de la naissance de V Iliade, ou si l'on ne doit la rattacher qu'à l'une des phases de son développement. Or c'est seulement au cours de ce dévelop- pement qu'a pu se former le dessein de peindre les suites fatales de la querelle. Il n'est pas nécessaire, en effet, d'aller jusqu'à l'hypothèse récemment exposée par M. Cari Robert, d'après laquelle le dernier épisode du poème, dans sa forme primitive, aurait été la mort d'Achille, amenée par une série de fautes et de catastrophes s'enfantant les unes les autres (4), pour être frappé de la maturité d'esprit et de la science de com-

(1) Cf. Roscher, Lexikon, au mot Achilletis, p. 11 et suiv. ; Pauly-Wissowa, Real-Encyclopaediey au mot Achilletts, p. 227 et suiv.

(2) Helbig, Der Schluss des aeolischen Epos vom Zome des Achill {Rhein. Mus,^ 1900, p. 55 et suiv.). D'après l'auteur, Priam allait trouver Achille pour racheter le cadavre son fils, mais Achille, au lieu de le lui rendre, entrait dans une vio- lente colère et faisait, en présence du vieillard, déchirer par les chiens le corps de son ennemi.

(3) C. Robert, op. c, p. 559.

(4) Id., ihid,, p. 255 et suiv,

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position que suppose le parti pris, en faisant \ Iliade^ de lui donner pour sujet les conséquences de la querelle : même dans une épopée qui se serait arrêtée, comme Tadrnet la grande majorité des critiques, à la mort d'Hector, cette maturité et cette science éclatent, et Ton hésite à qualifier de primitif un poète assez philosophe pour avoir fait consister le principal intérêt de son œuvre, non dans des actes, mais dans leurs résul- tats, non dans des passions, mais dans leurs ravages, non dans le libre jeu de sentiments humains se heurtant ou se com- binant d'une manière tragique, mais dans Tintervention perma- nente d'une volonté divine qui les domine et les dirige souverai- nement; et Ton est conduit à se demander si la Querelle, sous un aspect nécessairement différent de celui que nous avons sous les yeux, n'aurait pas, à l'origine, constitué un poème épique se suffisant à lui-même. Mais comment, encore une fois, expliquer le choix de ce motif? Par quoi un tel poème pouvait- il intéresser? Par ses mérites littéraires ? Nous ne saurions dire quels ils étaient, ni nous fonder sur ceux de la Querelle aciuelle pour affirmer qu'un développement antérieur du même thème offrait des mérites analogues. Il faut donc que le sujc^, pris en soi, ait possédé une vertu qui nous échappe, que cette querelle qui, pour nous, vaut surtout par ses suites désastreuses, ait été autre chose qu'une altercation entre deux chefs pour la posses- sion d'une captive, la lutte de deux égoïsmes, le choc de deux amours-propres, un combat de mots, bien pâle, à ce quil semble, auprès des autres combats qu'Achille avait livrés et qui remplissaient sa légende ; il faut que tout cela ait eu un autre sens que celui que nous y apercevons aujourd'hui. Ce sens est- il impossible à découvi'ir?

II

Il est remarquable que la querelle d'Achille et d'Agamem- non n'est pas le seul différend entre chefs achéens dont l'épopée grecque ait gardé le souvenir, h' Odyssée mentionne un désac-

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cord qui avait éclaté entre Achille et Ulysse, et qui formait la matière de Tun des poèmes chantés par Démodocos au milieu des Phéaciens. Voici Tallusion qu'Homère fait à ce poème : (c Quand ils eurent apaisé leur soif et leur faim, la Muse invita Taède à célébrer les hauts faits des héros par un récit dont la renommée s'élevait alors jusqu'au vaste ciel, le récit de la que- relle d'Ulysse et du fils de Pelée, Achille, qui, un jour, dans un banquet splendide en l'honneur des dieux, s'accablèrent de violentes invectives ; et le roi des guerriers, Agamemnon, se réjouissait dans son esprit de voir s'invectiver les premiers des Achéens, car tel était Tévénement que lui avait prédit Phoibos Apollon dans la sainte Pytho, lorsqu'il avait franchi le seuil de pierre pour consulter le dieu. C'était alors le temps se préparait le malheur qui allait fondre sur les Troyens et sur les Danaëns, par la volonté du grand Zeus (1). »

Ce bref résumé ne nous dit pas au juste ce que contenait le poème chanté par Démodocos ; fort heureusement, les scholies nous viennent en aide. Il s'agissait de décider comment on prendrait Troie : Ulysse, fidèle à son caractère, conseillait la prudence et la ruse (2); Achille opinait pour la force ouverte (3). D*après Eustathe, Agamemnon, avant de quitter la Grèce, était allé à Delphes interroger Toracle sur l'issue de la guerre : Apollon lui avait répondu qu'Uios tomberait en son pouvoir quand il aurait vu les principaux des Achéens se quereller entre eux. Or, un jour qu'ils étaient réunis dans un banquet, après un sacrifice, un différend s'était élevé entre Ulysse et Achille au sujet de la conduite à tenir pour s'emparer de la ville, et cet heureux présage avait rempli de joie le fils d'Atrée (4). A quel moment faut-il placer cet incident? Le texte de V Odyssée^ sur ee point, est obscur. Il ne peut être question du commencement de la guerre : ce signe auquel Agamemnon reconnaissait la

(1) OdysMéBy VIU, 12-82.

^2) Schol in IL, IX, 347. éd. Dindorf (Oxford, 1875, 1, p. 318).

(3) SchoL in Od,, VIII, 75, éd. Dindorf (Oxford, 1855, I, p. 361). Cf. Athénée, I. p. i7E.

(4) EuitaUie, in Od,, p. 1586, 23. Cf. Plutarque, Agé9ilas,fi,

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victoire prochaine, n'avait se manifester qu'après une longue période d'efforts malheureux. Les anciens commentateurs sup- posent que c'est après la mort d'Hector que le désaccord s'était produit entre les deux chefs (1) ; les mots

TpcoorC Te xal AavaoTtxt,

préciseraient, dès lors, non l'époque du différend, mais celle du voyage d'Âgamemnon à Delphes. Quoi qu'il en soit, nous avons la preuve formelle de l'existence d'un poème épique ayant pour sujet la querelle de deux héros. Cette querelle était célèbre, et le poème qui la chantait, populaire entre tous ; c'est, du moins, ce que laisse entendre l'aède du huitième chant de Y Odyssée^ qui, peut-être, en était l'auteur.

Une autre querelle, plus connue des modernes, et plus fameuse dans l'antiquité même, est celle d'Ajax et d'Ulysse pour la pos- session des armes d'Achille. On sait comment Sophocle s'en est inspiré dans son Ajax, Avant lui, Eschyle avait eu recours au même mythe pour composer sa trilogie, aujourd'hui perdue, de VAtiribution des armes ^ des Femmes Thraces et des Femmes, salaminiennes. Les artistes aimaient à traiter ce sujet; les deux tableaux exposés à Samos, dans un concours, par Parrhasios et par Timanthe, prouvent, semble-t-il, les effets dramatiques qu'ils en savaient tirer.

La querelle d'Ulysse et d'Ajax est rappelée dans la Nékyia^ Ulysse raconte qu'il a vu parmi les morts le fils de Télamon qui se tenait à l'écart, « irrité, dit-il, de la victoire que je rem- portai près des vaisseaux, en vertu d'un jugement rendu sur les armes d'Achille : c'était la mère vénérable de ce héros qui les avait mises au concours, et les fils des Troyens et Pallas Athéné me les attribuèrent (2). » Homère ne nous dit pas expressé-

(1) Schol. in Od., VIll, 75; Eustathe, in Od.^^. 1586, 48. PourNitzsch, le sacri- fice que rappelle VOdyssée aurait été offert par Tarmée tout entière en Tbonnear de la victoire remportée sur Hector [Erklaerende Aufinerkungen zu Borneras Odyssée, II, p. 177).

(2) Odyssée, XI, 543-547. Le dernier vers était condamné par Aristarque.

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ment si cette querelle formait la matière d'un poème épique : tel est pourtant, selon toute apparence, le sens de Tallusion contenue dans X^Nékyia, Ce qui est certain, le grammairien Proclos nous en instruit, c'est qu'elle figurait dans XAithio- pis d'Arctinos et dans la Petite Iliade de Leschès (1). Dans le second de ces deux poèmes, elle se compliquait même d'un incident qui mérite d'être noté : comme les armes d'Achille devaient appartenir au meilleur d'entre les Achéens, et que les deux concurrents prétendaient l'un et l'autre à ce titre, que, sans doute, chacun d'eux plaidait sa cause avec chaleur devant les juges indécis, Nestor proposait d'envoyer sous les murs de Troie des espions chargés d'écouter les conversations des Troyens, afin de surprendre leurs sentiments à l'égard des deux héros. Cachés probablement aux abords de quelque fontaine, ceux-ci entendaient deux jeunes filles discuter des mérites res- pectifs d'Ajax et d'Ulysse : l'une rappelait qu'Ajax avait emporté hors de la mêlée le corps d'Achille ; l'autre, inspirée par Athéné, rabaissait cette action d'éclat et mettait Ulysse bien au-dessus de son rival ; c'était son opinion qui dictait aux chefs leur sentence (2).

Nous savons, enfin, qu'après la prise de Troie, deux querelles éclatèrent, dont VOdyssée nous apporte l'écho (3). Le récit en est placé dans la bouche de Nestor, contant à Télémaque les événements qui ont suivi la victoire. « Lorsque, lui dit-il, nous eûmes détruit la ville élevée de Priam.... (4), alors Zeus pré- para aux Argiens, dans sa pensée, un retour malheureux, parce que tous avaient été imprudents et injustes ; aussi beaucoup d'entre eux subirent-ils une affreuse destinée par l'effet de la colère funeste de la déesse aux yeux clairs, fille d'un père puis- Ci) Rinkel, Epie, graecar, fragmetUa, p. 34 et 36.

(2) Scholiaste d'Aristophane, au v. 1056 des Cavaliers,

(3) Odyssée, HI, 130etsuiv.

(4) Le vers 131,

est de trop ici, comme Ta très bien vu Nitzsch; il n*est que la reproduction du vers 317 du chant XHI. Il faut évidemment le supprimer.

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sant, qui suscita une querelle entre les deux Atrides. Ceux-ci, ayant appelé à rassemblée tous les Achéens, inconsidérément et sans égard aux convenances, vers le coucher du soleil, les fils des Achéens s'y rendirent alourdis par le vin, firent connaître les raisons pour lesquelles ils avaient convoqué Tar- mée. Ménéias conseilla à tous les Achéens de songer au retour sur le large dos de la mer; mais cet avis ne plut nullement à Agamemnon, qui voulait retenir l'armée et immoler des héca- tombes sacrées, pour apaiser la terrible colère d'Athéné : l'insensé ! il ignorait qu'il ne devait point la fléchir et que l'esprit des dieux immortels ne change pas ainsi tout d'un coup. Donc les deux Atrides échangèrent d'outrageantes paroles, et les Achéens aux belles cnémides se levèrent en poussant une clameur immense, car ils étaient partagés entre les deux partis. Nous passâmes la nuit, méditant de noirs projets les uns contre les autres, parce que Zeus préparait contre nous le fléau du malheur. A l'aurore, les uns tirèrent leurs vaisseaux dans la mer brillante, et y embarquèrent le butin et les femmes à la taille élancée; une moitié de l'armée resta auprès du fils d'Atrée, Agamemnon, pasteur de peuples ; l'autre, dont nous étions, après s'être embarquée, mit à la voile, et elle voguait rapidement, car un dieu avait aplani l'immense sur- face de la mer. Arrivés à Ténédos, nous fîmes aux dieux des sacrifices, dans notre impatience de revoir notre patrie ; mais Zeus ne voulait pas encore notre retour, le cruel ! car il fut cause que, de nouveau, une querelle funeste éclata parmi nous. Les uns, renonçant à aller plus loin, montèrent sur leurs mobiles vaisseaux, ayant à leur tête Ulysse, ce chef prudent et astucieux; ils désiraient complaire à Agamemnon, fils d'Atrée; moi, avec les navires qui m'avaient accompagné, tous navi- guant de conserve, je partis, pressentant les maux que la divi- nité nous réservait. » Nestor ajoute que Diomède le suivit et que, vers le soir, comme ils avaient fait escale à Lesbos, ils y furent rejoints par Ménéias. Des deux querelles rappelées dans ce récit, c'est la première

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qui parait surtout intéresser le poète; de la seconde il ne parle qu'en termes brefs et assez vagues. C'est que la première, qui avait mis aux prises les deux frères, avait laisser des souve- nirs plus vivaces : peut-être Arctinos la mentionnait-il dans son Ilioupersis (1) ; elle était, dans tous les cas, au nombre des épisodes du poème d'Hagias intitulé les Retours (2). Quant à la seconde, malgré les réticences de Nestor, c'est évidemment entre Ulysse et lui qu'elle avait éclaté, sans doute dans le banquet qui avait suivi le sacrifice offert à Ténédos. Au début de son discours, le vieux chef fait allusion à la bonne entente qui a toujours régné, pendant la guerre, entre lui et le roi d'Ithaque, mais il semble, d'après ses paroles mêmes, que cette entente ait cessé lors du départ de Troie (3). La suite indique que c'est à Ténédos qu'a eu lieu la rupture ; la scission que nous voyons se produire dans cette Ue, le retour d'Ulysse vers Agamemnon, nous fixent sur ce point volontairement laissé dans l'ombre par le narrateur, qui, ne l'oublions pas, s'adresse à Télémaque.

Voilà donc, en dehors de la querelle d' Agamemnon et d'Achille, quatre querelles dont l'existence littéraire n'est pas douteuse. On peut grossir cette liste d'un certain nombre d'exemples qui, bien que moins topiques, se rattachent encore à cette singulière littérature dont nous recherchons les spécimens.

C'est ainsi que, dans la querelle d'Ulysse et de Thersite, qui occupe une partie du deuxième chant de V Iliade, je serais porté à voir un de ces conflits entre héros que se plaisaient à chanter les aèdes. Thersite a beau être laid et difforme, il est un chef ; autrement, parlerait-il dans les assemblées (4) ? Qu'il

(1) Proclos se borne à dire qu'on partagea le butin et que les fila de Thésée, ayant trouvé Aitlira, l'emmenèrent avec eux; puis il ajoute : *£ictita dhcoicXiouaiv 01 *£XXT^vtc, %a\ fOopàv aùxoU ^ 'A^vdE xaxi xb icAotyoc ^t^x^c^'^^ (Rinkel, op, c, p. 50).

(2) Proclos, dans Rinkel, op, c, p. 53.

(3) Odyssée, UI, 126 et suiv.

(4) Les yers 214, 247, 250, 277, paraissent l'opposer aux pa9iXfic< ; mais tout son discours (▼. 225 et suiv.) prouve qu'il est un des leurs, quelque liilarité qu'il provoque parmi les chefs et dans le peuple, qui le méprisent également.

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faille ou non Tidentifier à ce fils d'Agrios que Diomède, dans la Grèce propre, poursuit de sa vengeance (1), il prend part, devant Troie, aux réunions communes et y censure librement la conduite des rois, surtout celle d'Achille et d'Ulysse. On n'a pas de peine à se figurer les démêlés de ce héros querelleur avec ses ennemis comme ayant été la source d'une poésie spéciale, moitié sérieuse et moitié comique, dont la popularité est attestée par la place que VIliade fait à ce personnage et au traitement ignominieux qu'Ulysse lui inflige, sous les yeux des Achéens amusés par cet incident (2). On sait quelle fut sa fin : après qu'Achille eut tué Penthésilée, comme Thersite raillait son amour pour la belle Amazone, Achille, furieux, le frappa mortellement ; de un grc^ve dissentiment entre les Achéens, et la purification du meurtrier à Lesbos. Ces faits étaient contés tout au long dans VAUhiopis, et les termes de Proclos qui nous les font connaître, autorisent à les regarder comme les incidents d'une nouvelle querelle, dont les péripéties se déroulaient dans quelque assemblée (3).

L'assemblée. ou le banquet, tel est, en effet, le cadre ordinaire de la querelle. Le banquet, plus encore peut-être que l'assem- blée, en échauffant les esprits,, fait aisément saillir, dans le monde héroïque^ ces divergences de sentiment qui ne tardent pas à dégénérer en violent conflit. Les dieux eux-mêmes n'échappent point à cette loi : c'est dans un banquet qu'éclate, au début de Y Iliade^ la querelle de Zeus et de Héré (4) ; c'était

(1) Apollodore, I, 8, 6.

(2) Je ne voudrais pas apercevoir dans les mots xù» yàp veixeCcoiu (II., II, 221) plus de choses qu'il n'y en a ; mais peut-être ce fréquentatif, qui marque Thabitude qu'a Thersite de quereller Ulysse et Achille, fait-il allusion à des*morceaux épiques dans lesquels plusieurs de ces différends étaient contés.

(3) Proclos, dans Kinkel, op. c, p. 33: Kal 'Ax'.XXtùç espaCTT^v àvatpeî, ^tSopr,- Osl; icp6c 3ÙT0U xal 6vsi6ia0cU tàv fiel xij^ IlevOeaiXcCqi Xtyéluvùv ipiàxat, * xal H 'CoiStoo aTdÉffic ^Cvcxai xoïc 'A^atoî; iccpl xou OepaCTOu cpovou. (icxà xmjxa 'Ax^^^c^ sk AiaCov icXsi, %xX On serait tenté, d'après ce sommaire, d'imaginer deux différends, celui d'Achille et de Thersite au sujet de Penthésilée, et celui des chefs achéens au sujet du meurtre de Thersite ; mais il est plus probable que c'étaient li, dans le poème d'Arctinos tout au moins, deux actes du même drame. Pour les divergences de tradition, voy. Roscher, LexikoTif au mot Achilleus, p. 44 et suiv.

(1) Iliade, I, 579.

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au banquet des noces de Pelée que les Chants cypriens repré- sentaient Athéné, Héré et Aphrodite se disputant le prix de la beauté (1). Aussi peut-on croire que, dans ce même poème, le banquet auquel les Achéens prenaient part à Ténédos, et Philoctète était mordu par un serpent, donnait lieu à quelque vive altercation, à la suite de laquelle le blessé, dont la plaie exhalait une odeur fétide, était relégué dans TUe de Lemnos. C'est ce qui paraît, du moins, se dégager de la phrase peu explicite de Proclos relative à cet événement (2) ; à moins qu'il n'y faille voir une allusion à deux choses différentes, le ban- quet pendant lequel Philoctète était mordu, et la résolution prise ultérieurement par les chefs de se débarrasser de lui en Texilant à Lemnos (3). Nous serions alors en présence d'une de ces inimitiés qui, pour ne pas se traduire, dans une occasion unique, par un assaut d'injures, n'en sont pas moins une des formes de la querelle. La contestation d'Ajax et d'Ulysse, au sujet des armes d'Achille, nous a déjà fourni un exemple de ce genre de lutte. Il y en a d'autres ; rappelons-les brièvement.

Bien que la haine d'Ulysse pour Palamède semble n'avoir eu de place que dans les Chants cypriens (4), elle était trop célèbre, et elle a revêtu, dans les œuvres postérieures, des aspects trop variés, pour n'avoir pas été un des motifs de prédilection des aèdes ; mais nous ne la voyons pas, du moins dans l'épopée^ aboutir à un de ces combats de paroles que provoquent d'autres haines.

Un autre ennemi d'Ulysse, Ajax le Locrien, avait été vio- lemment attaqué par lui après son attentat contre Cassandre . Ulysse conseillait aux Grecs de le lapider; c'est Pausanias qui

(1) Proclos, dans Rinkel, op, c, p. 17.

(2) Id., ibid.^ p. 19 : "TEitsixa xaxaicXiouaiv elç T<ve6ov xal eo<DXou|jivo)v aÔTÔv ♦iXoxTT^'Oiç û©* CSpoo ic^i^velç 6ià t^v Suaoffjiifltv ^v Aif;(iV(|> xaxcXcCcpOt^.

(3) Il y ayait, comme on sait, plusieurs traditions au sujet de cet incident Le lieu même Philoctète avait été mordu variait suivant les auteurs : c'jôtait tantôt Ténédos, tantôt Lemnos, tantôt Imbros, tantôt Chrysé. Voy. Michaelia, Afmaliy 1857, p. 235 et suiv. ; Roscher, Lexikon, au mot OdysseuSy p. 617.

(4) Proclos, dans Kinkel, op, c, p. 18 et 20 ; Pausanias, X, 81, 2. Cf. Roscher, Uxikon, au mot PalamedeSy p. 1266.

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nous donne ce renseignement, sans nous dire 6*il l'a puisé à une source épique (1). Quoi qu'il en soit, le jugement d'Ajax par les chefs achéens figurait dans Vllioupersis d'Arctinos (2), et c'était encore là, selon toute vraisemblance, une de ces querelles défigurées dont nous essayons de dresser l'inventaire. Enfin, un différend qui parait être d'invention tardive, mais que nous ne saurions négliger, c'est le différend d'Ulysse et de Dbmède à propos du Palladion. Peu de mythes ont inspiré plus d'oeuvres d'art que le rapt de cette idole à laquelle était lié le sort de Troie, mais il en est peu qui aient subi des trans- formations plus nombreuses (3). La version la plus répandue était celle qui associait, pour ce hardi coup de main, Diomëde et Ulysse ; c'est ainsi, notamment, que l'épisode était conté dans la Petite Iliade (4). Y voyait-on déjà les deux complices, devenus rivaux, se disputer l'honneur de rapporter au camp la précieuse statue? C'est ce que croit pouvoir affirmer M. F. Cha- vannes, qui a fait, il y a quelques années, une judicieuse étude des monuments figurés et des textes relatifs à cette fable (5). Voici, dans tous les cas, comment un mythographe du premier siècle avant notre ère, Gonon, peint la compétition des deux héros, d'après des témoignages visiblement antérieurs à lui. Ulysse et Diomèdè^ étant partis ensemble, la nuit, pour s'em- parer de l'idole, Diomède avait franchi le mur de la ville en montant sur les épaules do son compagnon ; mais, au lieu d'aider celui-ci à escalader le rempart à son tour, il avait rapidement gagné le temple et s'était saisi de la statue. Bientôt, les voilà de nouveau dans la plaine, et, tout en se dirigeant vers les vaisseaux, ils devisent entre eux : Diomède, défiant, pré- tend n'avoir dérobé que le faux Palladion, et non celui

(1) Pausanias, X, 31, 2 : 'AtpCxtto 6i èç 'O^rjovifùç Suqjivciov 6 xoC 'OiXitiK Ato;, ÔTt Toïç "EX^T^aiv *06uaat5ç itcip-ljytt xataXiOôaat t6v AtovTa iid KaffcdEv6p«v

ToXfll^fAaTl.

(2) Proclos, dans Rinkel, op, c, p. 49-50.

(3) Roscher, Lexikon, aux mots Odysseus, p. 622, et Palladion, p. 1301 et suif.

(4) Proclos, dans Rinkel^ op, c, p. 37.

(5) De Palladii raptu, dissert, inaug, (Berlin, 1891, p. 47-48).

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qu'Hélénos avait désigné comme étant la sauvegarde de Troie (1). A ce moment, Tidole s'agite^ subitement animée d'une vie divine : Ulysse, reconnaissant que Diomède le trompe, tire Tépée pour se jeter sur lui et lui ravir sa conquête. Mais la lune brille au ciel ; Diomède, qui marche le premier, averti par Téclair que lance Varme noe, met, lui aussi, Tépée à la main ; une discussion s'engage : Ulysse lui reproche sa pusillanimité, et finit par le pousser vers le camp à coup de plat de sabre ; de le proverbe AwfxriSeto; àvà-pcYi (2). Dans Zénobios, les rôles sont renversés : c'est Diomède qui chasse devant lui Ulysse chargé de liens (3). Nous n'avons pas à nous prononcer sur ces diver- gences (4) : notons seulement la querelle dont elles nous ont conservé le souvenir, querelle dont l'art s'était emparé, et qui semble avoir été populaire au v* siècle, comme l'atteste une des scènes qui décorent la belle coupe du musée de Saint- Pétersbourg sur laquelle se lit la signature de Hiéron (S).

Le lecteur nous saura gré de résumer ce qui vient d'être dit sous la forme d'un' catalogue contenant l'indication de toutes les querelles que nous avons pu relever dans la tradition héroïque, sans oublier celle qui fait le sujet de VIliade. Ybici^ en suivant l'ordre des événements, la liste qu'on en peut dresser.

Avant le siège :

I. Querelle de Philoctète et des chefs achéens à Ténédos, à propos de la blessure faite à Philoctète par un serpent; sujet traité dans les Chants cypriens.

Pendant le siège :

IL Inimitié d'Ulysse et de Palamède; sujet traité dans les Chants cypriens.

(i) Roflcher, Lexikon, au mot PalUuiion, p. 4302.

(2) Conon, 34.

(3) Zénobios, Proverbes, Ul, 8.

(4) Voy. ces texte» et d'autres, relatifs au même fait, commentés par F. Cha- ▼annes, op. c, p. 42 et suiv. Cf., pour les divergences, Roscher, Lexikon, au mot Palladion, p. 1303 et 1309.

(5) MonumenHy VI, pi. XXIL Cf., pour Tinterprétation de cette scène, R. Cha- vannes, op. c, p.i et suiv.

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III. Querelle d'Achille et d'Agamemnon au sujet de Briséis, point de départ de V Iliade.

IV. Querelle d'Ulysse et de Thersite dans rassemblée qui suit Tépisode connu sous le nom d'Épreuve; sujet traité dans le deuxième chant de V Iliade,

V. Querelle d'Ulysse et d'Achille après la mort d'Hector, relativement aux moyens de prendre Troie, matière de l'un des poèmes chantés par Démodocos à la cour d'Alkinoos; allu- sion à ce poème dans le huitième chant de V Odyssée.

VI. Querelle d'Achille et de Thersite, suivie de la mort de ce personnage, à propos de l'Amazone Penthésiléc et de la pas- sion qu'Achille avait conçue pour elle ; peut-être est-il fait allu- sion à cette querelle dans Y Iliade j II, 220-221 ; sujet traité dans VAithiopis.

VII. Querelle d'Ulysse et d'Ajax, fils deTélamon, pour la possession des armes d'Achille; allusion dans V Odyssée, XI, 543 et suiv.; sujet traité dans VAithiopis et dans la Petite Iliade.

VIII. Querelle d'Ulysse et de Diomède à propos du Palladion; sujet traité, à ce qu'il semble, dans la Petite Iliade.

Après le siège :

IX. Inimitié d'Ulysse et d'Ajax, fils d'Oïleus, après l'atten- tat contre Cassandre ; allusion dansPausanias, X, 31, 2; le juge- ment d'Ajax par les chefs achéens formait l'un des épisodes de Vllioupersis.

X. Querelle d'Agamemnon et de Ménélas après la prise de Troie, à l'occasion du départ de la flotte; allusion dans Y Odys- sée^ III, 130 et suiv.; sujet traité parHagias deTrézène dans ses Retours.

XL Querelle de Nestor et d'Ulysse à Ténédos au sujet du retour de l'armée; allusion dans Y Odyssée, III, 160 et suiv.

Ce catalogue est instructif. Notons d'abord que, des onze récits qu'il énumère, il n'y en a que trois (VIII, IX et XI), dont aucun témoignage n'atteste formellement le caractère épique. Ce|^endant, il est probable, comme nous l'avons indiqué déjà, que le n* VIII (querelle du Palladion) avait sa place dans la

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Petite Iliade. Le proverbe AïojxyiSetoç iyirfxr^, cité plus haut, était déjà connu d'Aristophane et de Platon (1), et Tune des deux explications qu'en donne Hésychios le rattache de la façon la plus nette au poème de Leschès (2). De plus, le différend d'Ulysse et de Diomède pour la possession de l'antique idole avait été, semble-t-il, mis à la scène par Sophocle dans une de ses tragé- dies aujourd'hui perdue, les Lacédémoniennes^ dont nous savons que la Petite Iliade lui avait fourni le sujet (3) ; selon toute vraisemblance, ce drame, d'un intérêt surtout national, s'ache- vait par le don du Palladion à Démophon, aux mains duquel Ulysse le remettait, avec ou sans le consentement de son rival (4). Si récente, peut-être, que soit la querelle VIII, elle appartenait donc au Cycle, et c'est sous la forme épique qu elle avait fait dans la littérature sa première apparition.

Quant à la querelle IX, ou du moins, à la partie de cette que- relle qui montrait Ajax fils d'Oïleus jugé par les chefs achéens, elle figurait dans ïllioupersis ; mais Ulysse, dans ce poème, jouait-il le rôle que lui attribue Pausanias? Ce qui porterait à le croire, c'est que Vllioupersis représentait les chefs délibérant sur la question de savoir s'ils lapideraient Ajax (5), et l'on ne peut, de cette délibération, exclure Ulysse ; c'est là, sans doute, qu'il manifestait à l'égard du sacrilège cette dureté de sentiment à laquelle Pausanias fait allusion. Notez, de plus, que c'est en décrivant la Nékyia de Polygnote que cet auteur prête à Ulysse la conduite violente d'où était née la rancune du fils d'Oïleus. Or Polygnote avait puisé, pour la composition de ce tableau,

(1) Aristophane, Femmes à l'assemblée, 1029 ; Platon, République^ VT, p. 493 D.

(2) Hésychios, s, v. AïoixifiSetoç dwi-pcr,. L'autre explication le rattache à la légende du roi de Thrace Diomède. Cf. le scholiaste d'Aristophane, au vers 1029 des Femmes à l'assemblée,

(3) Aristote, PoéHque, 23, p. 1459 b, 4-7.

(4) F. Chavannes, ap. c, p. 51 et suiv. ; Roscher, Lexikon, au mot Palladion, p. 1305-1306. Cf. Nauck, Trag. graecor. fragmenta, éd., p. 210 et suiv.

(5) Proclos, dans Rinkel, op. c, p. 49 : KouKrivSpav Aîaç ô 'tkéta^ icp^ç pCov iico- 9XÛV vuvtfpùkiuxai T^ç 'AÔTjvai; Çôatvov * iç' <J i:apoÇuv6évx8Ç ot "K^XT^viÇ xataXeuffai ^uXfuovxai t6v ATavta, 6 èizl tôv rfiç 'A6ï;vat<; ptofièv xaTfltîpeiiyet xal SiaadSi^STai è% Toû imxfi{jLivou )civ8i5vou. Je ne vois pas de raison d'admettre la correction de Heyne, poiiXovroii pour pouXeuovTai.

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248 PAUL GIRARD

à des sources épiques; il s'était, notamment, inspiré d'une Minyade anonyme et de Retours cités à différentes reprises par Pausanias sans nom de poète (1); à l'exception d'Archi- loque, qu'il avait suivi sur un point (2), c'est d'Homère et des cycliques qu'il avait tiré presque tous les éléments de sa fresque (3), de sorte que la pensée d'y réunir dans un groupe à part les principaux ennemis d'Ulysse, Palamède, Thersite, les deux Ajax, n'avait pu vraisemblablement lui venir que de l'épopée. Non seulement, donc, la querelle d'Ajax et des chefs achéens, mais la querelle particulière d'Ajax et d'Ulysse au sujet de l'attentat contre Gassandre, étaient des motifs que n'avaient pas négligés les aèdes (4).

Enfin, en ce qui concerne la querelle XI, le seul fait que V Odyssée la mentionne, suf&t, semble-t-il, pour en attester l'origine épique. Il est possible que ce différend entre Ulysse et Nestor ait ét-é conté par Hagias dans ses Retours; n'était-il pas, en somme, la conséquence du différend entre Agamemnon et Ménélas, sur lequel Hagias avait insisté ? Il ne pouvait, de toute façon, avoir échappé à cette poésie des Retours, pour nous si obscure, parce que nous la connaissons à peine, mais que nous devinons si riche et si variée, et dont l'influence a été si consi- dérable sur la littérature postérieure. Peut-être aussi faut-il y voir le souvenir de quelque poème en l'honneur de Nestor. M. G. Robert croit apercevoir dans V Iliade la trace de toute une littérature épique, élaborée, du moins en grande partie, à Milet, et dont Nestor aurait été le héros (5). Tout récemment, M. Vic- tor Bérard, invoquant surtout des arguments généalogiques, n'a pas craint d'avancer que la Télémakheia^ par laquelle débute V Odyssée j et Nestor tient une si grande place, avait pris

(1) Pausanias, X, 28, 2 et 7 ; 29, 6 ; 30, 5 ; 31, 3.

(2) Id., X, 31, 12.

(3) Cf., sur les sources épiques de Polygnote dans sa Nékyia, F. Dammler, Rhein, Mus,, 1890, p. 178 et suiv. (= Kleine Schriften, II, p. 379 et suiv.)? C. Rob»t, Die Nekyia des Polygnol, p. 74 et suiv.

(4) Cf. Roscher, Lexikon, aux mots Aias d. Lokrer, p. 136.

(5) Studien zur lliaa, p. 487 et suiv., 566, 571.

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COMMENT A DU SE FORMER l'iLIADE 249

naissance dans cette même Milet, à la cour d'un de ses descendants (1). Une querelle entre Nestor et Ulysse, mettant en lumière la sagesse du vieux roi de Pylos, et sa clairvoyance récompensée par un heureux retour, n'aurait pas été déplacée parmi ces monuments poétiques élevés à la gloire du fondateur de la dynastie des Néléides. Quoi qu'il en soit, ici encore nous avons affaire à un événement qui ne pouvait avoir laissé l'épopée indifférente.

Il semble donc que la querelle entre héros était un thème sur lequel aimaient à s'exercer les aèdes. Le différend d'Achille et d^Agamemnon cesse, dès lors, d'être un accident; c'est un lieu commun de la poésie épique, l'indice d'un tour d'esprit qui lui était familier. D'où venait ce lieu commun? Quelle en était l'origine? C'est ce qu'il serait intéressant de préciser pour en saisir exactement le sens.

m

On a pu constater que les querelles dont nous avons dressé la liste ne se ressemblent pas, ou plutôt, qu'elles forment deux catégories. Les unes se présentent sous l'aspect d'une altercation dans laquelle deux personnages s'accusent réciproquement, s'injurient, se menacent : telles sont les querelles III (Achille et Agamemnon), V (Ulysse et Achille), VIII (Ulysse et Diomède), X (Agamemnon et Ménélas), XI (Nestor et Ulysse). Il arrive que, dans ces discussions, des tiers interviennent, qui y prennent la première place : témoin la querelle IV (Ulysse et Thersite), Ulysse se substitue à Agamemnon. Mais, quelle que soit la complication du débat, il est toujours renfermé dans une scène unique, la verve des parties se donne libre carrière, et dont l'intérêt consiste justement dans cet échange rapide et passionné d'invectives.

Les autres querelles, c'est-à-dire les querelles I (Philoclète

(i) V. Bérard, Les Phéniciens et VOdyssée, 1, p. 142 et suiv.

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250 PAUL GIRARD

et les chefs achéens), II (Ulysse et Palamède), VI (Achille et Thersite), VII (Ulysse et Ajax fils de Télamon), IX (Ulysse et Ajax fils d'Oïleus), n'ont pas la même simplicité d'action. Considérons, par exemple, le différend d'Ulysse et de Pala- mède, tel qu'il parait avoir été traité dans les Chants cypriens. L'origine en remontait avant le départ pour la guerre de Troie. Comme Ulysse, afin d'échapper à l'expédition, con- trefaisait la folie, ayant attelé à sa charrue un cheval et un bœuf, Palamède, soupçonnant la feinte, était allé prendre Télémaque, alors enfant, dans son berceau, et l'avait étendu à terre devant le soc : Ulysse, à cette vue, s'était arrêté et avait juré de se joindre aux chefs achéens (1). Mais il avait gardé à Palamède une rancune qui devait se traduire plus tard par une terrible vengeance. Un jour que Palamède était à la pêche, s'étant concerté avec Diomède, il l'avait noyé; c'est, du moins, ce que semble indiquer Pausanias, qui fait brièvement allusion à cette mort en invoquant le témoignage des Chants cypriens (2). D'après Dictys de Cnossos, auteur d'une relation sur le siège de Troie dont nous ne connaissons qu'une adaptation latine (3), les choses s'étaient passées un peu différemment : Ulysse et Diomède, peut-être à l'instigation d'Agamemnon, avaient fait croire à Palamède qu'ils avaient découvert, au fond d'un puits, un trésor ; Palamède, poussé par eux à aller le chercher, s'était laissé descendre dans le puits par une corde, et avait péri, accablé sous les pierres qu'avaient jetées sur lui les deux com- plices (4). On sait de quelles circonstances extraordinaires les poètes tragiques s'étaient plus à entourer sa fin ; Euripide sur- tout l'avait peinte sous des couleurs s'était surpassée sa natu- relle fécondité d'invention (5). Nous ignorons s'il avait été

(1) ProcloSf dans Rinkel, op. c, p. 18 ; Hygin, Fables, 95. Cf. Roscher, Lexikon, au mot Odysseus, p. 615.

(2) Pausanias, X, 31, 2.

(3) Voy. sur cet écrivain le récent travail de J. Fiirst, Untersuchungen twr Ephemeris des Diktys von Kreta (Philologus, 1901, p. 330 et suiv.).

(4) Dictys, II, 15. Cf. Roscher, Lexikon^ au mot Palamedes, p. 1266.

(5) Voy. les textes réunis dans Nauck, Trag, graecor, pragmerUay éd., p. 541 et suiv.

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COBfMENT Â DU SE FORMER l'iUADE 251

guidé, pour la composition de cette tragédie, par quelque source épique; ce qui est certain, c'est que, dans les Chants cypriens^ Finimitié d'Ulysse et de Palamède comportait déjà plusieurs actes ; ce n'était pas un de ces brefs et violents assauts d'élo- quence comme ceux dont la querelle d'Achille et d'Agamemnon nous offre l'image : elle avait son commencement, ses péripé- ties, sa catastrophe ; au lieu d'être resserrée dans les étroites limites d'un banquet ou d'une assemblée, elle s'étendait sur un long espace de temps, et Ton en suivait dans le poème la marche et les progrès.

La même observation peut être faite à propos du différend d'Ulysse et d'Ajax fils de Télamon. Sans doute, il durait moins et se déroulait en partie dans le conseil réuni pour décider entre les deux rivaux; mais, outre qu'il avait la forme d'un procès, c'est-à-dire d'un débat qui se poursuivait devant des juges, et non celle d'un conflit entre deux adversaires direc- tement aux prises Tun avec l'autre, il se compliquait, du moins dans la Petite Iliade^ de Tenquête secrète conseillée par Nestor, puis du jugement, enfin, des événements qui en étaient la conséquence, tels que la folie d'Ajax et son suicide (1). L'en- semble figurait donc encore une querelle à plusieurs moments^ très différente de celles que nous avons rangées dans la pre- mière catégorie.

Môme remarque au sujet des différends I, VI et IX. Qu'ils aient admis l'altercation proprement dite, que deux héros y aient échangé des propos injurieux, c'est ce que laissent devi- ner les renseignements, si vagues qu'ils soient, qui nous les font connaître ; mais nous y voyons intervenir les chefs achéens, qui s'y érigent en juges soit de Philoctète, soit d'Achille, soit d'Ajax fils d*Oîleus, et cette complication suffit pour nous éclai- rer à la fois sur leur durée et sur leur caractère; évidemment, ils se prolongeaient plus que le simple combat de paroles dont nous trouvons le type achevé au début de Y Iliade, et ils n'étaient

(1) Proclos, dans Kinkel, op. c, p. 36.

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252 PAUt GIRARD

pas tout à fait de la même nature; ils offraient une succession d'événements pressés qui se rapprochaient du drame, non cette unique scène de colère et d'outrages qui peut être dramatique, mais qui ne saurait, à elle toute seule, constituer un drame, au sens nous prenons ce mot.

Il y a donc lieu, encore une fois, de distinguer deux caté- gories dans ces dissentiments. Les uns revêtent la forme de duels rapides, les autres sont des luttes qui durent, et apparaissent, à côté des lutteurs, d'autres personnages. C'est ce que j'ai appelé des querelles défigurées. Non que ces querelles soient nécessairement plus récentes que les pre- mières : Torigine en peut être fort ancienne, sans que la forme qui nous les a conservées soit contemporaine de cette origine; si les poèmes qui les contaient doivent être considérés comme relativement modernes, elles-mêmes étaient peut-être très antérieures à ces poèmes. Mais, étant donné Tinimitié de deux héros, le cadre qui, pour la rendre, semble s'offrir d'abord à l'imagination, est une scène simple, cette inimitié se manifeste dans toute sa force; ce n'est pas une scène à incidents multiples, elle risque de souffrir du voisinage de ces incidents, ni un long récit, aux méandres duquel elle se trouve mêlée comme par hasard. Quoi qu'il en soit, toutes les querelles sur lesquelles nous avons appelé l'attention ont deux traits communs qu'il importe de mettre en lumière, bien qu'ils soient de valeur sensiblement inégale.

Le premier, c'est que toutes se produisent du côté des Achéens. Il n'y a rien, dans les rapports qu'ont entre eux les Troyens, d'analogue à ce que nous avons relevé chez leurs ennemis. Tout au plus est-il possible de discerner une intention de querelle dans les reproches que, à deux reprises, Hector adresse à Paris (1) ; mais, dans les deux circonstances, il trouve en face de lui un adversaire qui, loin de lui répondre, accepte ses

(1) Iliade, UI, 39 et suiv.; VI, 325 et suiv. a. VI, 520 et auiv.

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COMMENT A DU SE FORMER t'iLIADE 253

reproches avec douceur; s'il y a jomais eu un antagonisme entre les deux frères, il faut avouer que, sous sa forme actuelle, il est singulièrement atténué. C'est là, dans tous les cas, le seul exemple, du côté troyen, de ce qu'on peut à la rigueur qualifier du nom de querelle. Je n'en veux, du moins dans cet article, tirer aucune conséquence ; je me borne à constater le fait. Le second trait est plus intéressant; il faut y insister davantage.

Si mal connue que nous soit la querelle V, qui opposait Ulysse à Achille dans le poème chanté par Démodocos, nous n'avons pas de peine à y apercevoir un but très précis, celui de mettre en présence deux stratégies contraires^ l'une audacieuse et qui procède par la force, l'autre prudente et qui préfère la ruse. C'était moins, par conséquent, deux hommes que ce diffé- rend dressait l'un contre l'autre, que deux principes, deux mé- thodes, deux façons d'envisager l'action et de l'exécuter. Lorsque, dans VIliade, Polydamas et Hector, après le combat autour du corps de Patrocle, sont d'avis, le premier, de rentrer dans la ville, le second, de camper hors des murs, ils repré- sentent des opinions, non des mœurs différentes (1). Tel n'était pas le cas d'Achille et d'Ulysse se querellant au sujet des su- prêmes efforts à tenter pour prendre Troie. Ce qu'ils figuraient dans ce débat, Tun bouillant, impétueux, se fiant uniquement à sa vigueur physique et à son courage, l'autre posé, clairvoyant, ne livrant rien au hasard, accoutumé à ne se conduire que par réflexion et par calcul, c'étaient deux natures incompatibles et rivales, et c'est de ce contraste que naissait l'intérêt de la que- relle : ceux qui y prenaient part inôarnaient les deux formes de l'idéal hellénique, la fougue valeureuse et la patience adroite, et c'est pour cela, suivant la naïve hyperbole du poète, que le renom de cette dispute s'était élevé « jusqu'au vaste ciel ».

La recherche d'un contraste analogue explique la haine dont

(1) Iliade^ XVIH, 249 etsuiv. Homère dit bien que, de ces deux héros, qui sont du même âge, l*un excelle à parler, Tautre à manier la lance, mais c'est une simple différence d'aptitude, non une opposition foncière de caractère et de conduite, comme celle qui sépare Ulysse et Achille.

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254 PAUL GIRARD

Thersite poursuit Ulysse et Achille. Du moment que ces deux héros personnifiaient chacun à sa manière Tidéal d'activité qui semble, de bonne heure, avoir fixé les préférences de la race, il était naturel que l'idée vînt d'attacher à leur personne un détracteur attitré, dont la laideur de corps et d'âme fît valoir leurs vertus et jetât parmi les graves thèmes héroïques cette note de discrète gaieté qui paraît être un besoin de la nature, et que nous retrouvons plus tard dans le drame satyrique associé à la tragédie. Par se justifient les querelles IV et VI, dont la seconde seulement, autant que nous en pouvons juger, présentait le contraste sous sa forme pure, car, dans la pre- mière, c'est à Agamemnon que Thersite s'en prend ; si la scène dégénère en un conflit entre Ulysse et lui, c'est qu'Ulysse y intervient brusquement pour réprimer l'insolence de son insulteur habituel, qui est aussi l'insulteur d'Achille et, à l'oc- casion, celui des autres chefs (1); mais nous reconnaissons sous cette déformation légère le thème familier qui mettait aux prises les deux personnages, et montrait la sagesse du fils de Laërte en butte au dénigrement systématique d'un contradic- teur haineux.

Considérons maintenant, en les isolant l'un de l'autre, Ulysse et Achille : chacun d'eux va nous apparaître, dans les querelles il figure, en lutte avec un ennemi profondément différent de lui-même. C'est, du moins, Fimpression que donne la querelle d'Achille et d'Agamemnon. Elle contient, il est vrai, un autre élément d'une importance capitale, dont il sera question plus loin ; on n'en saisit pas moins dans cette altercation l'antago- nisme de deux hommes qui ne se ressemblent en aucune façon, l'un généreux, soucieux du bien public, jaloux de considération et d'estime, si attaché qu'il se montre aux avantages matériels, l'autre intéressé, égoïste, étroit, très inférieur, en somme, dans la pensée de l'aède, à son adversaire.

Mais c'est surtout dans les conflits auxquels Ulysse est mêlé

(1) Iliade, II, 214,247,250.

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que se marque cette intention bien arrêtée d'opposition. La querelle VII, à ce point de vue, est particulièrement intéres- sante. Elle repose sur cette donnée, qu'Ulysse et Ajax, doués Fun et l'autre de qualités éminentes, sont si dissemblables, qu'il est difficile de se prononcer entre eux ; de l'idée de Leschès était-il le premier à Tavoir eue ? de faire dépendre la sen- tence qui doit à jamais honorer l'un d'eux de l'opinion des Troyens, excellents juges de leur valeur, puisqu'ils en ont été et qu'ils en sont encore chaque jour les victimes. On a vu que V Odyssée connaît déjà cet expédient (1); mais le vers qui le mentionne,

TOttSeç Tpa>(i)v SUao'av xal IlaXXàç 'A^vtj,

passait pour apocryphe aux yeux d'Aristarque, et il faut, sem- ble-t-il, donner raison au critique alexandrin. Que ce vers fasse, en effet, allusion aux jeunes Troyennes' mises en scène par l'auteur de la Petite Iliade^ ou que, ce qui s'accorderait mieux avec le texte, il rappelle l'intervention des prisonniers troyens au jugement desquels avait eu recours Agamemnon d'après certaines scholies (2), l'arbitrage dont il nous a con- servé le souvenir parait être d'invention récente ; la version primitive était probablement plus simple, et montrait les chefs décidant seuls entre les deux concurrents. Telle est la tradition adoptée par Pindare (3) ; telle était déjà celle, selon toute vrai- semblance, qu'avait suivie Arctinos dans son Aithiopis (4). Quoi qu'il faille penser de ce détail, c'étaient les mérites oppo- sés des deux rivaux qui faisaient le fond de la querelle. Si le tribunal hésitait, c'est qu'il avait affaire à des vertus d'ordre si différent, qu'une commune mesure leur était malaisément appli-

(1) Cf. plus haut, p. 238.

(2) Schol. in Od., XI, 547. L'explication des scholies H, qui voient dans iraiSc; Tpcuwv les nombreux Troyens qu'Ulysse avait tués en protégeant la retraite d'Ajax, au moment ce héros emportait hors de la mêlée le cadavre d'Achille, est trop subtile pour qu'on s'y arrête.

(3) Néméennes, VIII, 26 et suiv., éd. Christ. (4} C. Robert> Bild und Lied, p. 221.

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256 PADL OIRABD

cable. Devait-il récompenser la ruse ingénieuse et heureuse d'Ulysse, ou la grande bravoure et la force d'Ajax? L'embarras se comprenait, parce que ces deux héros représentaient deux types d'humanité fort éloignés l'un de l'autre, deux façons diverses, mais également admirables, d'entendre et de pratiquer l'action, entre lesquelles, fatalement, devaient se partager les sympathies d'une assemblée d'Hellènes.

Ailleurs, l'opposition est peut-être moins sensible, parce qu'elle est d'une autre nature, mais un peu d'attention suffit pour la faire découvrir. Qu'y a-t-il, par exemple, au fond de la querelle II, entre Ulysse et Palamède? Sous les dehors drama- tiques qu'elle a revêtus de bonne heure, et qui apparaissent déjà dans l'épopée, on y distingue, en y regardant de près, la riva- lité de deux personnages connus l'un et l'autre pour leur esprit d'initiative. Les inventions de Palamède sont nombreuses dans la légende, et non seulement les inventions, mais les traits d'in- telligence, de pénétration, de finesse, les stratagèmes pour confondre la fraude, pour déjouer les calculs de la dissimulation ou de l'intrigue (1). Quelle que soit l'antiquité de ce héros, et à quelque partie de la Grèce ou du monde oriental qu'il convienne de le rattacher, il incarnait, comme son nom l'indique, l'habi- leté manuelle, signe évident d'une pensée industrieuse, qui ne tarda pas à devenir sa marque propre. Gomme Ulysse, il figurait le côté spirituel de l'idéal grec, et dès lors il était fatal qu'il se heurtât à lui. Aussi Ulysse contrefaisant la folie et dénoncé par Palamède, trouvant en lui son maître, voilà la forme sous laquelle la poésie épique présentait cette rivalité inévitable, qui ne pouvait se terminer que par la mort de l'un des deux con- currents. Ge ne sont pas, ici, des contraires qui sont en présence, ce sont des semblables, des analogues, pour mieux dire, dont l'analogie était trop étroite pour qu'ils pussent vivre côte à côte d'une vie mythique indépendante, qui devaient se confondre, et dont l'un, tôt ou tard, devait absorber l'autre. L'absorption se fit

(1) Roscher, Lexikon, aa mot Palamedes^ p. 1264 et suiv., 1268 et suiv.

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comme elle ne pouvait manquer de se faire, étant donné le tour et la façon d'agir habituelle de Timagination grecque, par l'in- vention, entre les deux héros, d'une haine dont quelques consé- quences étaient déjà contées dans les Chants cypriens, mais que nous voyons, avec le temps, se compliquer et s'enrichir de péri- péties nouvelles.

Il y a le même désir plus ou moins conscient de créer un conflit entre deux natures sœurs, dans la querelle XI, celle qui éclate à Ténédos entre Ulysse et Nestor. Nestor, il est vrai, appartient à un autre âge ; sa vieillesse conteuse a gardé le sou- venir d'autres faits de guerre, d'autres combattants que ceux qui vivent dans la mémoire d'Ulysse ; il n'a, de plus, ni la ferti- lité d'invention ni l'absence de scrupule du rusé roi d'Ithaque ; mais tous deux sont des sages, qui excellent à donner de salu- taires conseils, et si, contrairement à ce que nous venons de constater pour Palamède, les divergences qui les séparent leur permettaient de coexister sans se nuire dans la tradition épique, si même leurs affinités intellectuelles et morales fai- saient d'eux naturellement des associés et des amis, on com- prend qu'un poète ait été séduit par l'idée de les mettre aux prises et d'opposer Tune à l'autre leurs deux prudences.

Ainsi, la règle observée à l'égard des deux grandes figures qui dominent V Iliade et V Odyssée, parait avoir été la suivante : ou bien on leur donnait pour adversaires des personnages de mœurs, de conduite, de mérites absolument contraires aux leurs, et la forme la plus topique de ce genre d'opposition est celle qui les animait elles-mêmes Tune contre l'autre d'une ini- mitié passagère ; ou bien, comme l'attestent, notamment, plusieurs des querelles dans lesquelles Ulysse joue un rôle, leurs adversaires leur ressemblaient, et devenaient leurs concur- rents, d'oïl des haines susceptibles de se prêter, dans lapoésie narrative, aux combinaisons les plus variées.

On peut, semble-t-il, rattacher à l'un ou à l'autre de ceç deux principes les querelles I, VIII et X. C'est à dessein que j'écarte la querelle IX, qui paraît bien n'être qu'un doublet de la riva-

L.

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lité d'Ulysse et d'Ajax fils de Télamon. Nous savons aujourd'hui que les deux Ajax sont l'expression d'une seule et même per- sonnalité héroïque (1); il n'y a donc rien de surprenant à voir, dans Fépopée, Ulysse en lutte avec Ajax le Locrien comme il y est en lutte avec Ajax de Salamine; en dehors de l'attitude que les poètes lui prêtent volontiers, de juge impitoyable de toutes les fautes, sa haine du fils de Télamon expliquerait suffisamment sa haine du fils d'Oïlcus, et l'acharnement qu'il met à réclamer sa mort après l'attentat contre Cassandre . Il ne faut pas chercher ailleurs l'origine de la querelle IX.

Mais examinons la querelle VIII, entre Ulysse et Dîomède; qu'y voyons-nous? Deux hommes associés, le plus souvent, pour une action commune; et ce sont ces deux hommes, que des traditions plus ou moins concordantes nous montrent se rendant ensemble à Skyros pour y chercher Achille caché parmi les filles de Lycomède, réclamant de concert, à Aulis, le sacrifice d'Iphigénie, ligués plus tard contre Palamède, pre- nant part l'un et l'autre à l'ambassade auprès d'Achille, par- tageant les périls de l'expédition nocturne périt Dolon, chargés, après la mort de Paris, d'une négociation secrète avec Hélène, dérobant le Palladion, envoyés àLemnos pour en rame- ner Philoctète (2), ce sont ces deux guerriers, qu'Homère nous représente se prêtant dans les combats une aide fraternelle (3), qui tout à coup deviennent ennemis et se disputent l'honneur de rapporter au camp le précieux Çoavov dont la présence à Troie assurait le salut de la ville ! L'intention de marquer entre eux une rupture, et une rupture rendue piquante par le contraste de leur longue amitié, est évidente dans cette querelle. Mais on y distingue aussi un autre élément très important. Il y avait, pour la postérité, un intérêt capital à savoir lequel des deux

(1) Wilamowitz-Moellendorff, Borner. Untersuchungeriy p. 244 et suiv. ; C. Ro- bert, Studien zur llias, p. 406 et suiv. ; Erich Bethe, Borner und die Beldensage, Die Sage vont Troischen Kriege (Neue Jahrbûcker fUr d. klaes. AUerlum, 1901, p. 671). Cf. Toe^ïïer, Attische Généalogie, p. 270 et suiv.

(2) Roscher, Lexikon, au mot Diomedes, p. 1023 et suiv.

(3) Iliade, XI, 310 et suiv., 345 et suiv., 396 et suiv.

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COMMENT À DU SE FORMER l'iUâDE 259

complices s'était emparé du Palladion et Tavait légué à ses descendants. L'espèce de talisman qu'était cette statue, les avan- tages de toute nature attachés à sa possession, devaient être et furent en effet la source de compétitions très vives. Chaque peuple, pour peu qu'il rêvât d^hégémonie, voulut que ce fût lui à qui était échue la sainte image ; de tant de variations exécutées sur le thème de son enlèvement. La distinction entre un vrai et un faux Palladion n'a pas d'autre origine, et c'est à la même cause qu'il faut rapporter le fait que c'est tantôt Dio- mède qui s'en empare, et tantôt Ulysse, ou que le différend entre eux de ce rapt est évoqué devant le conseil des chefs, qui le tranche en faveur de Diomède, ou que celui-ci, maître de l'idole, la remet à Démophon, qui confie à Bouzygès le soin de la porter à Athènes, ou que, des deux Palladions, le faux seul tombe an pouvoir des Achéens, tandis que le vrai, par lïnter- médiaire de Gassandre, arrive en Grèce et devient la propriété du peuple d'Argos, ou passe, avec Énée, jusqu'en Italie (1). Il convient donc, dans l'élaboration de cette légende, de faire très large la part des prétentions dynastiques ou nationales ; ce sont elles qui en expliquent l'apparition tardive, sans qu'il soit néces- saire de recourir, pour en rendre compte, aux considérations, d'ailleurs très ingénieuses, développées par Reichel dans un des derniers mémoires qu'il ait publiés (2). Mais à côté de ces prétentions, le plaisir de faire des ennemis de deux héros liés l'un à l'autre par une étroite intimité, ne fut certainement pas étranger à la naissance de la querelle VIII, et, pour ma part, je rangerais cette querelle parmi les conflits qu'a, sinon déter- minés, du moins influencés l'un des deux principes dont il a été question plus haut, le principe de l'opposition des semblables. C'est le même principe, et c'est l'autre aussi, peut-être, qu'on retrouve dans la querelle d'Agamemnon et de Ménélas après la

(1) n n'est pas de notre sujet d'entrer dans le détail de ces innombrables variantes, souTent contradictoires (cf. plus haut, p. 247, ce qui a été dit des Lacédémoniennes de Sophocle). Voy. Tarticle de Roscher, au moi Palladion, p. 1301 et suiv. Cf. F. Chavannes, De Palladii raptu, p. 26 et suiv.

(2) U^r vorhellenische GÔtiercuUe, p. 86.

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prise de Troie. Imaginer un désaccord entre deux frères, c'est- à-dire entre deux personnes destinées par la nature à vivre en bonne intelligence, c'était appliquer le principe de Topposition des semblables. Mais il y avait entre ces frères des différences profondes de caractère ; déjà dans V Iliade^ la douceur un peu molle de Ménélas forme un contraste très sensible avec la rudesse hautaine d^Âgamemnon, et ce contraste s'accentue dans la poésie postérieure (1). Le mettre en évidence par le moyen d'une discussion violente, c'était appliquer le principe de l'opposition des contraires, et c'est ainsi que les deux prin- cipes, en dehors d'autres causes sur lesquelles nous n'avons point à insister ici (2), ont contribué à l'invention et au dévelop- pement de la querelle X.

Il est plus difficile, à première vue, de découvrir une oppo- sition quelconque dans la querelle I, celle qui s'élève avant la guerre, et se prolonge pendant toute la durée des hostilités, entre Philoctète et les chefs achéens. L'opposition n'existerait pas, que cela ne serait pas pour nous émouvoir : une fois la querelle entrée dans la poésie épique, il n'y aurait rien d'éton- nant à ce que Tusage en eût altéré le caractère et eût fait se perdre le principe que, jusqu'ici du moins, nous considérons comme en ayant créé le genre. Mais tel n'est pas le cas même pour cette inimitié qui d'abord déconcerte, et dont la légende parait s'être formée sans le secours d'aucune loi. Qu'est-ce, en effet, que Philoctète? C'est le misérable que tous repoussent, mais qui se trouve posséder l'instrument sans lequel la colossale entreprise d'un siège qui tient, depuis dix ans, deux grands peuples en haleine, ne peut être menée à bien; c'est le malade de qui dépend, grâce à l'arô d'Héraclès, la fortune de Troie, et qui fera, lui débile, par la faveur du ciel, ce que n'ont pu faire tant de guerriers robustes, qui brisera sa longue résistance et

(1) Roscher, Lexikont au mot Menelaos, p. 2778 et suiv.

(2) Ces autres causes, qu'on retrouve dans la formation de la querelle XI (Nes- tor et Ulysse), c'est, pour le dire en passant, la série des malheurs qui, dans la tradition épic[ue, sont censés fondre sur les Achéens immédiatement après la prise de Troie.

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son orgueil. Pindare a bien rendu ce contraste pathétique dans les beaux vers il peint « le fils de Poeas, Tarcher, sacca- geant la cité de Priam et mettant fin aux labeurs des Danaëns, marchant au combat avec un corps infirme, mais, dit-il, c'était l'arrêt du Sort »,

àffOcveï [xèv ^poTt Patvwv, aXkk [xotptSiov t|v (1).

Je ne crois pas qu'on puisse exclure ce sentiment la formation du mythe de Philoctète ; sinon à l'origine, du moins au cours de cette formation, il a se faire jour, plus ou moins clair, dans l'esprit des aèdes, en vertu de l'éternelle opposition des petites causes et des grands effets se complaît l'imagination des hommes (2) ; et la querelle, de naissance probablement tardive, elle aussi, de Philoctète, d'Ulysse et des Atrides, l'antago- nisme de ces forces contraires, le triomphe final de la plus faible, prédestinée par sa faiblesse même à accomplir ce dont n'avaient pu venir à bout tant de vigoureux efforts, rentreraient '^ans la règle que nous avons posée.

Ainsi, chacune des querelles dont Tépopée a gardé le souve- nir, porte en elle un caractère de généralité qui l'élève très au-dessus du choc ordinaire des passions individuelles; cha- cune d'elles est l'expression dramatique d'un conflit d'idées, avant d'être la peinture d'un conflit de personnes. Hâtons-nous de dire que le drame n'y a rien d'abstrait, qu'il y est, au con- traire, singulièrement concret et intéressant. M. Maurice Croi- set a trouvé des termes heureux pour peindre la réalité tout humaine des héros de VIliade (3). Ce sont bien des hommes, en effet, des êtres aux traits essentiellement personnels, dont une vie très intense anime, colore, échauffe tous les actes; mais en même temps ce sont des symboles, qui rendent sous

(1) PiQdare, Pythiques, h 53 et suiv., éd. Christ.

(2) Ne retrouve-t-on pas une opposition du même genre dans le fait que le sort de Troie est lié à celui d'une toute petite idole, le PaUadion ?

(3) HUl. de la liU. grecque^ I, 2* éd., p. 228 et suiv. Cf. P. Cauer, Borner aU charakteristiker (Neue Jahrbùcher fiir d, klass. AUertum, 1900, p. 602 et suiv.).

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quelques-uns de ses principaux aspects la physionomie morale de toute une race. Il se peut que ces symboles remontent très haut dans le passé ; ils sont si simples, réduits à leurs éléments constitutifs, qu'on serait tenté d'y voir le résultat de l'un des premiers efforts de la réflexion humaine. Ils ont, dans tous les cas, reçu des Hellènes une empreinte ineffaçable ; emprisonnés dans ces formes nettes que les Grecs ont imposées à tout ce qu'ils ont fait leur, ils se présentent à nous comme des ligures aux contours merveilleusement précis; pourtant, sous ces apparences, subsiste le symbolisme ancien, et c'est lui qui nous fournit la première explication de la querelle, de ce thème étrange qui met aux prises des hommes, assurément, mais, dans ces hommes, des théories et des principes.

IV

Si telle est la vérité, nous n'aurions pas affaire ici à un de ces lieux communs primitifs qu'on retrouve dans l'épopée de presque tous les pays, à un de ces vieux thèmes qu'on peut regarder comme la première, ou comme une des premières manifestations du génie épique. Au nombre de ces thèmes est, par exemple, le combat singulier, avec sa préface ordi- naire, le défi. C'est là, évidemment, un très ancien épisode de la vie héroïque, qui partout défraya la poésie narrative. Aussi l'idée de confier à deux champions la querelle de deux peuples, de les faire combattre en présence de deux armées, ou simple- ment de les représenter luttant l'un contre l'autre par intérêt personnel ou par point H'honneur, apparatt-elle dans la l^ende celtique comme dans les mythes dont VIliade a conservé la mémoire (1). On sait que ces sortes de duel remplissent les épopées de l'Europe occidentale. Quelles causés les provoquent, et quel en est l'enjeu? C'est ce qu'il est impossible de ramener

(1) D'Arbois de Jubainville, La civilisation celtique et celle de Vépifpée homé- rique, p. 6 et suiv.

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à une règle fixe ; le motif, les conditions, le but, en diffèrent naturellement selon la patrie, la civilisation, les mœurs des populations chez lesquelles nous les voyons en usage. Il faut tenir comp te aussi des différences de temps et de caractère des monuments épiques qui nous en retracent les péripéties ; mais qu'il s'agisse d'oeuvres anciennes ou d'œuvres ayant déjà derrière elles un long passé poétique , que les champions s'appellent Cûchulainn et Nathcrantail ou Anséis et Brohier, Roland et Olivier, Roger et Renaud, ce qui frappe dans ces combats, c'est le désir de mettre en valeur de fortes individua- lités, capables d'inspirer une vive admiration pour des qualités peu communes, et ce désir est, semble-t-il, aussi vieux que l'épopée elle-même.

Il serait facile de citer d'autres thèmes. Les premiers exploits qui ont fixé l'attention de la poésie épique, étaient simples comme la vie même des héros qui les avaient accomplis. Captures de femmes ou de bétail, grandes chasses organisées pour mettre fin aux ravages d'un animal dévastateur, ou, dans le domaine du surnaturel, luttes victorieuses contre des géants ou des monstres, voilà ce qu'a chanté la muse populaire, que la matière offerte à sa verve naïve ait été les razzias des Pyliens dans les plaines de l'Élide (1), ou les enlèvements de femmes de l'épopée finnoise (2), ou le sanglier de Calydon, ou la Chimère lycienne, ou les taureaux vomissant du feu et les dragons de Colchide, ou les ogres des mythes Scandinaves et irlandais. Si bizarres parfois que nous semblent ces hauts faits, si com- pliqués dans leurs détails, nous n'y trouvons pas la maturité d'esprit qui nous apparaît dans le thème épique de la querelle, tel que le reproduisent les poèmes ou les fragments de poèmes qui nous le font connaître. Tous ces actes héroïques ne sont que le grossissement d'incidents vulgaires de la vie de clan ;

(1) Iliade, XI, 670 et suiv.

(2) Le Kalevala, trad. Léouzon Le Duc (Paris 1879; InlroducUon, p. xxxv-xxxvi). La modernité relative de ce poème n'a, pour la thèse que nous soutenons, aucune importance.

L.

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ils participent de la simplicité des habitudes pastorales, ou traduisent les sursauts d'imaginations crédules, en proie à mille terreurs irraisonnées : nous n'y surprenons pas cette réflexion, cette psychologie, cette faculté d'abstraction et de synthèse, qui se devinent dans l'élaboration de la querelle homérique. Voilà pourquoi ce dernier thème ne saurait être qualifié de primitifs du moins sous la forme nous le montre la littérature d'après laquelle nous pouvons nous en faire une idée. Mais cette forme est-elle la première quil ait revêtue? N'est-il pas possible de remonter dans son histoire plus haut que ce duel entre deux hommes rendus ennemis pour le plaisir du contraste, en vertu d'un sentiment déjà raffiné de la valeur des oppositions de caractère ou de doctrine ?

Nous avons dit que la querelle d'Achille et d'Agamemnon, en dehors de l'incompatibilité de nature qui suffirait à l'expli- quer, renferme un autre élément dont il faut tenir grand compte. Cet élément, c'est la rivalité de puissance des deux adversaires. On ne peut nier le fait de cette rivalité dans le con- flit qui s'élève entre eux; s'ils se querellent, ce n'est pas seu- lement parce qu'ils diffèrent sensiblement de mœurs et de con- duite, c'est encore, c'est surtout parce que tous deux prétendent à la souveraineté, parce qu'on devine en eux deux pouvoirs égaux et hostiles, dont Tun ne cède à l'autre que par une cor- ruption de la donnée ancienne qui leur attribuait à l'égard l'un de l'autre une complète indépendance. On en doit conclure que tous deux avaient leurs fidèles, que leurs exploits vivaient, depuis des siècles peut-être, dans l'imagination des hommes de leur clan, qu'avant d'être réunis dans une action commune, ils avaient eu leur légende particulière, pleine d'aventures et de merveilleuses prouesses, qu'il faut chercher la cause de leur rapprochement dans ces grands mouvements de peuples qui, longtemps avant Homère, bouleversèrent l'Europe et l'Asie, dans ces migrations dont la réalité se dissimule derrière le pro- digieux roman de la guerre de Troie, qui mélangèrent toutes les traditions, qui firent contemporains et associèrent ensemble

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COICMENT A DU SE FORMER l'iLIADE 265

des héros séparés par le temps et par Tespace, en respectant pourtant leur physionomie primitive et le culte dont ils étaient Tohjet de la part des leurs^ au point de susciter entre eux des parallèles que le tour d'esprit dramatique des Hellènes transforma en quelques-unes des querelles que nous conte Vlliade.

M. C. Robert distingue trois sortes de héros parmi ceux qui prennent part à Faction de ce poème : les héros mythiques, les héros historiques et les héros de pure fantaisie (1). Négligeons les derniers, sur la nature desquels il faudrait d'ailleurs s'en- tendre — je crois, en principe, que les aèdes ont fort peu inventé. Que les seconds aient été chantés dans des poèmes composés en Thonneur de telle famille régnante, que leur gloire ait été le patrimoine de telle cité, qui les mettait naturellement bien au-dessus des héros des cités voisines, c'est ce dont personne ne saurait douter. Mais les premiers aussi ont commencé par avoir ce caractère ; leur renommée, avant de se répandre, était confinée dans l'étroit territoire occupé par un clan ou par une tribu ; Achille, avant d'être adopté par tous les Grecs, avait été le chef des Phthiotes, et quelque chose doit s'en retrouver dans le développement de sa légende. La Chanson de Roland ne remonte-l-elle pas à de vieilles poésies ayant pour auteurs les compagnons mêmes du neveu de Char- lemagne, peut-être quelque témoin du désastre de Roncevaux (2), et ne garde-t-elle pas, après tant de remaniements, la trace de ses rapports avec la marche de Bretagne, dont Roland était comte? Ce phénomène a se produire dans la formation de l'épopée hellénique; si peu réel que soit Achille au regard de Roland, ses hauts faits ont d'abord alimenté la poésie épique de ses compatriotes immédiats, de ceux dont il était le héros ou le dieu national, et il en a été de même pour toutes ces grandes

(i)Studien zur Iliaa,^, 387.

(2) La plus récente aliusioa à ce fait est, si je ne me trompe, celle qui se trouve dans un article de M. G. Paris, intitulé Roncevaux [Beoue de Paris du 15 septem- bre 1901, p. 250).

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figures que nous appelons mythiques, parce que leur origine se perd dans les ténèbres du passé. Elles suivirent dans leurs déplacements les peuples dont elles personnifiaient les plus lointains souvenirs; elles les suivirent avec des fortunes diverses, les unes grandissant, les autres diminuant d'importance et d'éclat ; des fusions s'opérèrent entre les traditions qui les concernaient, et Ton vit aussi des compétitions se former, chaque groupe tenant pour la supériorité de son saint, ce qui donna lieu, dans la poésie, à des querelles, images passionnées des ambitions rivales qui portaient chaque clan à réclamer pour son patron la prééminence, et pour lui-même la gloire et la suprématie qui y étaient attachées.

Voilà donc une nouvelle explication de la querelle, ou plutôt, une origine qui nous reporte dans son histoire à une période antérieure à celle à laquelle nous nous étions arrêtés. Avant d'être le conflit, pour ainsi dire désintéressé, de deux person- nages ennemis l'un de l'autre uniquement parce qu'ils entendent la vie de façon différente, elle aurait symbolisé sous une forme concrète des revendications ethniques.

Ce qui s'est passé pour le rapt du Palladion peut être invoqué comme preuve à l'appui de cette conjecture. Ulysse et Diomède, qui prétendent tous deux Favoir dérobé, représentent, nous l'avons dit, des intérêts nationaux opposés, ou mieux, c'est Dio- mède qui est ici le seul champion national, car nous ne voyons pas que les insulaires d'Ithaque élèvent dans la suite la moindre prétention sur la vénérable idole ; Ulysse n'est mêlé à son enlè- vement que parce qu'il y fallait du calcul et de la ruse; si, comme l'aflBrment certains témoignages, il sort vainqueur de sa contestation avec Diomède, c'est que l'habileté doit toujours être heureuse, mais cette victoire ne profile ni à lui-même ni aux siens, qui ne comptent pas dans l'histoire politique de la Grèce. La possession du Palladion n'est donc pour lui qu'une affaire de vanité, et il en est ainsi de tout ce qu'il convoite; le succès seul le touche, le gain lui est indifiFérent : une fois maître des armes d'Achille, il les cède, d'après l'auteur de la Peiiie Iliade,

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au lils d'Achille, qu'il est allé chercher à Skyros (1). Qu'en ferait-il? Il n'a point de peuple qui s'enorgueillisse de ce trophée. C'est un héros dont Toriginc nous échappe. Quand nous com- mençons à le connaître, il est, depuis longtemps, tombé dans le domaine public^ malgré les liens divers et, en dehors de lui, très réels, qui le rattachent à un pauvre rocher de la mer Ionienne ; c'est une figure de rêve, aussi vieille que la race, presque aussi vieille que l'humanité, dont le pays est partout, principalement dans les îles et sur la mer ; cet homme qui incarne l'amour de la patrie, est, par excellence, le sans patrie de l'épopée; comment se ferait-il le champion de revendica- tions nationales ? Tout autre est le cas de Diomède, originaire d'Étolie, et qui, passé en Argolide, y a conservé de solides attaches (2). On comprend dès lors que les populations qui le réclamaient pour un des leurs, aient tenu à ce que le Palladion fût resté entre ses mains, et de là, en partie, sa querelle avec Ulysse, querelle qui se complique avec les années, inter- viennent d'autres compétiteurs, comme Démophon, Agamem- non, Ajax de Salamine (3). Pourquoi ces noms mêlés à ceux des premiers concurrents, sinon parce que plus de peuples, avec le temps, voulurent pouvoir se dire les détenteurs de la fameuse statue? On n'hésitait donc pas à grandir un héros, quand on croyait y trouver quelque avantage, et cet accroissement rétro- spectif de sa personne se faisait, le plus souvent, au détriment d'autres héros, dont il était censé avoir été l'ennemi victorieux. Parfois, cependant, l'hostilité se changeait en émulation paci- fique ; nous en avons la preuve dans le tour que prend à Athènes, vers la fin du vi'' siècle, la légende de Thésée. Comme l'a montré M. Pottier dans une fine étude, on prête alors à Thésée des exploits identiques à ceux d'Hercule, et l'on fait de lui son ami, mais ce rapprochement n'est qu'une forme de la concurrence imaginée entre eux par la vanité athénienne, concurrence qui eût peut-

(1) Proclos, dans Kinkel, op. c, p. .16-37.

(2) Iliade, II, 359 et suiv.

(3) Roscher, Lexikon, au mot Palladion, p. 1320 M suiv.

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268 PAUL GIRARD

être tourné en inimitié et en guerre ouverte, si une telle con- duite, à l'égard d'un aussi gros personnage, n'eût point été périlleuse, et si le plus sûr moyen, pour Thésée, de vaincre Hercule, n'eût pas été de l'imiter plutôt que de le combattre (1). Remontons à cinq, six, sept siècles en arrière : rien n'em- pêche de supposer, dans ces temps reculés, le même désir de gloire cherchant à se satisfaire par l'amplification de la légende de certaines figures épiques; et l'on conçoit même ce désir plus général et plus intense à une époque les peuples étaient moins stables, où, soit pendant leurs longues migrations, soit une fois au but, quand ils s'établissaient sur les territoires les avaient jetés les hasards de l'exode, chacun d'eux s'efforçait de garder sa place au soleil, ou de l'étendre aux dépens des peuples voisins. Cet effort put se traduire, dans la poésie, de bien des manières, par des alliances entre héros, qui firent entrer les plus obscurs dans le sillage de héros illustres, pa- trons de clans plus forts, par des querelles mettant aux prises les héros égaux en puissance et en notoriété. On devine, dans tous les cas, ce que ces agitations, pour nous encore obscures, durent susciter d'amours-propres exaspérés, capables de réagir sur le passé, par une élaboration nouvelle des mythes nationaux, de la façon la plus efficace : le thème de la querelle fut une des formes de cette réaction.

Faut-il nous en tenir et renoncer à lui chercher, dans la vie héroïque, une origine réelle? Il est possible qu'il dissi- mule des haines effectives, dont le souvenir se serait perpétué dans les chants des aèdes. Grâce à V Iliade actuelle, nous ne voyons plus les faits héroïques que sous l'aspect de grands évé-

(l)E.Pottier, Pourquoi Thésée fut Vami d*Herciile^ lu dans la séance publicpie annuelle des cinq académies, le 25 octobre 1900. Le même travail a paru, avec des figures, dans la Bévue de l'art cutcien et moderne de janvier 1901.

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COMMENT Â OU SE FORMER l'iLIADE 269

nements qui ont fait s'entrechoquer les peuples et se mesurer ensemble l'Europe et TAsie; mais ce choc formidable, en admettant qu'il se soit jamais produit avec cette ampleur que lui pr6te l'épopée, a été précédé de chocs moins importants; des différends se sont élevés, en Grèce même, entre voisins, des pillages ont eu lieu, des incursions, des incidents de fron- tière, dont Homère, çà et là, paraît se faire l'écho, mais qui» de bonne heure, se sont perdus dans la masse des événements plus considérables qui ont accompagné ou suivi l'exode (1). Qui oserait affirmer que, dans la querelle d'Achille et d'Aga- memnon, ces faits locaux ne sont pas entrés pour une part? Mais il y a plus : il est possible que, sur un même territoire, dans une tribu, dans un clan, certaines coutumes héroïques aient spontanément donné naissance à des récits de querelle. M. d'Arbois de Jubainville, dans le curieux parallèle qu'il a fait entre la civilisation des Celtes et celle de Tépopée homérique, a noté un trait de mœurs des héros irlandais qui mérite d'attirer notre attention : c'est l'habitude, pour les guerriers d'un même clan, de lutter à qui fera les plus belles prouesses, afin de mériter dans les festins le « morceau du héros », c'est-à-dire la part la plus grosse et la meilleure ; c'était là, non seulement un profit, mais un honneur, et un honneur qui rejaillissait sur la femme du vainqueur, car elle y gagnait un droit de pré- séance (2). Nous n'énumérerons pas les exploits extraordinaires qai valaient aux deux époux cette situation privilégiée : dans les récits épiques de l'Irlande, les épreuves se succèdent pour les concurrents, toutes plus terribles les unes que les autres, luttes contre des géants, contre un ennemi trente fois supé- rieur en nombre, contre des magiciens auxquels on coupe la tête, après s'être engagé à se laisser décapiter par eux le len- demain, et qui, venus, en effet, pour réclamer l'accomplisse-

(!) Cf., sur ces relations de voisinage, Tarticle cité de E. Bethe, Homei* und die Heldensage, p. 668 et suiv. Je compte revenir ailleurs sur les graves questions que soulève l'auteur à ce propos.

(2) D'Arbois de Jubainville, op, c, p. 34 et suiv.

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ment de Théroïque promesse, reculent, désarmés par la loyauté de leur adversaire. Tout cela est étrange, illogique et brutal, mais il s*en dégage un sentiment de Thonneur bien fait pour nous intéresser à ces bizarres aventures, un désir d'étaler son audace et sa force, de faire plus et mieux que ses rivaux, d'attirer sur soi l'admiration des hommes, qui apparaît partout comme un des caractères de l'héroïsme, et auquel, pour cette raison, nous ne pouvons rester indifférents (1). Peut-être, de bonne heure, exista-t-il chez les Grecs, ou chez les peuples qui les précédèrent, de pareilles rivalités. Diodore rapproche de la coutume celtique qui consistait à attribuer, dans les banquets, les plus beaux morceaux aux plus braves, la façon dont Aga- memnon récompense Ajax après son duel avec Hector; bien que le combat ait été interrompu par la nuit, Ajax est fêlé par les siens comme s'il était vainqueur, et Agamemnon, pour l'honorer, lui donne le dos entier d'un énorme bœuf servi à sa table (2). Y a-t-il quelque souvenir d'un très ancien usage? De telles faveurs étaient-elles accordées à ceux qui s'étaient distingués par leur bravoure, et le prix qu'on y attachait pro- voquait-il des émulations généreuses, susceptibles de dégénérer en jalousies et en haines? Nous ne saurions l'affirmer. Ce qui est certain, c'est la puissance de l'honneur dans les sociétés primitives, du jour oîi l'héroïsme les pénètre de son souffle ; héroïsme et honneur, et, par conséquent, épopée et honneur, voilà des choses inséparables, quel que soit le sens qu'on attri- bue à ce mot d'honneur^ quelques vertus, quelques passions, quelques crimes qu'il désigne. L'Iliade en est une preuve ma- nifeste : malgré les innombrables modifications qu'elle a subies, l'honneur y est partout; il est la raison d'être du différend d' Agamemnon et d'Achille, l'étincelle qui l'allume, le foyer qui l'entretient ; sans lui, le poème n'existerait pas. Pourquoi donc

(1) Cf., sur le sentiment de rhonneur, dans le Nibelungenlied, et sur les prouesses qu'il fusait accomplir, H. Lichtenberger, le poème et la légende des Nibelungett (Paris, 4891, p. 360 et suiv.).

(2) Iliade, VII, 32J et suiv. Cf. Diodore, V, 28, 4.

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GOMMENT Â DU SE FORMER l'iLIâOE 27i

ce sentiment si fort , probablement contemporain de la nais- sance des plus vieux chants épiques, n'aurait-il pas suscité en Grèce, comme ailleurs, des inimitiés et des querelles? Il était Tun des traits des premières mœurs héroïques, et, par un pro- cédé familier à l'épopée, il remonta de ces mœurs à celles des fabuleux personnages dont la gloire, sans cesse accrue, était, pour ceux qui y ajoutaient chaque jour, une sorte de religion nationale.

Ainsi, le thème de la querelle aurait eu, à ses débuts, une réalité que nous ne lui avions point encore découverte ; qu il ait reproduit le souvenir, à peine déformé, d'hostilités fréquentes entre peuplades limitrophes, ou que, plongeant par ses racines au sein même de l'héroïsme, il se soit directement inspiré de son essence, ce qu'il aurait peint d'abord, c'est la vie, la vie vio- lente d'hommes remplis de cet amour de soi, de ce souci de la dignité personnelle, sans lesquels nous ne pouvons concevoir le héros. C'est ce que j'appellerai sa période historique. Plus tard, à l'époque des grandes migrations qui firent passer d'Eu- rope en Asie tant de peuples différents, ou lorsque ces peuples se fixèrent, arrivés au terme de leur course, il serait devenu un instrument de conquête et de domination, il aurait aidé à faire valoir des prétentions ethniques ou à en légitimer le succès. C'est, peut-on dire, sa période utilitaire. Plus tard encore, dans l'apaisement des rivalités et des concurrences, quand se créèrent, ou quand achevèrent de se former ces types nationaux qui sym- bolisaient l'idéal de la race unifiée, il aurait traduit les divers aspects de cet idéal. C'est sa période littéraire ou artiste. Est-il nécessaire d'ajouter que ces divisions sont tout artificielles, et qu'il n'y eut jamais de séparation aussi tranchée entre les périodes que nous venons d'indiquer? Dans quelques-unes des querelles qui nous sont parvenues, il arrive que les trois périodes se con- fondent, et, par exemple, la querelle d'Achille et d'Agamemnon, dont le caractère littéraire est incontestable, a aussi, nous l'avons vu, le caractère utilitaire, en même temps qu'elle nous reporte, par certains côtés, à la plus ancienne conception de la querelle.

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Nous ne saurions dire, évidemment, quelle fut la forme de ces querelles primitives. Peut-être avaient-elles quelque res- semblance avec les chansons des Klephtes modernes. Ce qui caractérise, en effet, cette poésie, qui est naïve, malgré la date récente de son apparition et l'état de civilisation déjà très avancé de la nation qui l'a produite, c'est d'abord l'extrême brièveté du récit. Le fait conté y est supposé connu de l'auditoire ; l'auteur n'en explique pas l'origine, n'en suit pas dans le détail le développement, le progrès : il procède par allusion, il conte en voyant^ sous les yeux duquel se dérouleraient, tandis qu'il parle, les événements qui font la matière de son poème, et comme il n'en note que ce qui l'intéresse, il en résulte des lacunes et une obscurité qui d^oncertent (1). Certains des premiers chants épiques de la Grèce ancienne n'avaient-ils point quelque ana- logie avec ces narrations rapides, au canevas inégal ? Une pa- reille poésie aurait été lyrique d'apparence, tout en restant épique par le fond, et ce serait une raison de plus de la rap- procher des poèmes klephtiques (2).

Un autre trait de ces poèmes est la place qu'y occupent le discours direct et le dialogue (3). Une littérature qui use de tels procédés peut donc être spontanée ; un récit l'on fait par- ler, et même dialoguer les personnages, n'est donc pas néces- sairement, comme nous sommes parfois tentés de le croire, l'ouvre d'un art déjà mûr ; et il en faut conclure que la que-

Ci) Fauriel, Chants populaires de la Grèce moderne, I, p. cxl : c De ces chan- sons klephtiques, les unes, de beaucoup les plus nombreuses, sont narratiTes et refracent les exploits de guerre ou tes autres aventures des Klephtes. Mais de quelque nature qu'il soit, le fait retracé par ces chansons est toujours pris iso- lément, toujours détaché de ses antécédents et de ses accessoires. Chaque trait digne de mémoire a son chant séparé ; je n'en connais point Tauteur ait cherché à grouper ensemble plusieurs actions liées Tune à l'autre. Et ces faits ainsi isolés, sur lesquels chantent les rapsodes des Klephtes, ce n*est point par leurs particularités minutieuses qu'ils les prennent pour les décrire, c'est par leurs circonstances les plus saillantes et les plus pittoresques ; aussi leur narra- tion est elle en général plus vive et plus énergique qu'elle n'est claire. »

(2) Cf. G. Paris, Histoire poétique de Charlemagne, p. 2.

(3) Cf. les chants klephtiques publiés par M. Ém. Legrand, Recueil de chansofu populaires grecques, partie, p. 74 et suiv.

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relie, dont le discours direct est l'essence, a pu, de très bonne heure, trouver place dans la poésie épique, sous la forme de quelques phrases brèves et rudes, très éloignées des longs développehients que conduisent si adroitement les héros d'Homère.

C'est ainsi que rien ne s'oppose à ce que ce thème ait figuré parmi les thèmes très simples qui perpétuèrent les premiers hauts faits héroïques. Sous cet aspect rudimentaire, la querelle avait sa valeur propre; elle intéressait de la même manière et pour les mêmes raisons que le récit d'un combat singulier, d'un brillant fait de guerre, d'un acte de rapine, ou que la description d'une arme célèbre ; car ce dernier motif parait avoir été, lui aussi, de ceux qu'affectionnait l'épopée primitive. Dans V Iliade, certaines armes telles que la cuirasse d'Aga- memnon, le bouclier d'Ajax, celui de Nestor, la lance d'Achille, retiennent encore l'attention des aèdes, attestant la vitalité du vieux thème épique qui consistait à décrire et à vanter les plus illustres instruments de la vertu des héros (1); c'est de là, au chant XVIII, qu'est sorti l'épisode de YHoplopoiia. La querelle, comme tous ces lieux communs, se suffisait à elle-même. Le chant de Démodocos, sur le différend d'Ulysse et d'Achille, ne se continuait pas par la peinture de ses conséquences; à lui seul, le différend formait toute la matière du poème. Il en était de même des contestations chantées par la primitive épopée. Plus tard, quand s'établit l'usage des longs récits, il est possible qu'on y ait inséré des querelles qui n'avaient jamais existé à l'état de poésies indépendantes (2) ; mais ce qui n'est pas douteux, c'est, pendant une période dont la durée nous est

(1) Iliade, XI, 19 et suiv. ; Vil, 219 et suiv. ; VIII, idH et suiv. ; XVI, 140 et suiv. Cf., sur Tépée Joyeuse de Charlemagne, et sur sa lance, qui aurait été « la sainte ]ance elle-même », G. Paris, op, c, p. 372 et suiv. On connaît Timportance, dans la légende de Roland, de sa Durandal, Voyez aussi, dans le poème des Nibelun- gen, les armes merveilleuses de Sigfrid (H. Lichtenberger, op. c, p. 115), etc.

(2) Peut-être quelques-unes des querelles que contenaient les poèmes cycliques se trouvaient-elles dans ce cas ; encore faut-il prendre garde que Proclos, notre principale autorité pour le Cycle, donne comme se faisant suite bien des œuvres qui n'avaient primitivement entre elles aucun lien (voy. £. Bethe, Prokloa und

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inconnue, Tautonomie de ce motif, vrai thème littéraire, ayant toutes les qualités, toutes les propriétés d'un thème^ y compris celle d'admettre des variantes. C'est le point sur lequel il reste à dire quelques mots.

VJ

Plusieurs de ces variantes nous sont parvenues, les unes insi- gnifiantes, du moins en apparence, les autres qui modiGent assez sensiblement le caractère de la querelle. Je citerai parmi les premières celle qui faisait de Briséis, au lieu d'une femme de ce nom, une femme originaire de Brésa ou de Brisa, dans rile de Lesbos. Je ne crois pas qu'il soit possible de contester cette étymologie récemment reprise par M. Bethe, et déjà, avant lui, proposée par divers savants (1). Dans différents passages de l'Iliade^ BpiTriU est visiblement un eth- nique, et, d'autre part, certaines parties récentes du poème em- ploient ce mot comme un nom propre de femme ; mais même dans le premier chant, se rencontre l'expression xotJpTi BptTTjU, qui parait bien garder le souvenir de la ville de Brisa (2), il est douteux que le poète qui se sert de cette périphrase lui attribue son sens primitif, celui qui rattachait la captive d'Achille à la cité lesbienne que le héros avait saccagée et d'où il avait ramené Briséis dans son butin (3). Voilà, à première vue, une variante d'importance assez médiocre ; voyez pourtant quelle conclusion on peut en tirer.

der epische CycltiSj dans VHennes, 1891, p. 593 et suiv.). Nous ne sommes donc jamais sûrs, quand il mentionne une querelle dans un de ses sommaires, en la présentant encadrée d'autres épisodes, que telle est la forme sous laquelle elle a fait dans la littérature épique sa première apparition.

(1) E. Bethe, Homer und die Heldensage, p. 666 et suiv. Cf. A. Fick, Die EnUiehung des homer. Dialektes (Beitrâge zur Kunde der indogerm. Spracken, 1883, p. 151-152); Wilamowitz-Moellendorff, Homer, Untersuchungen^ p. 409 et suiv.

(2) Iliade, 1, 336. Cf. II, 689; IX, 106; XÏX, 261.

(3) Dans ce même chant (v. 392), Briséis devient la fille de Brisés, xoûpti Bptaf.o;. Plus loin (XIX, 291 et suiv.), elle a pour père le roi Mynès, est mariée, a trois frères, et son époux et ses frères ont été tués par Achille. Je reviendrai ailleurs sur ces divergences et sur les faits historiques qui se cachent derrière elles.

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COMMENT A DU SE FORMER l'iLIÂDE 275

Si Briséis, dont la personnalité va se précisant au cours de V Iliade actuelle, n'était d'abord qu'une esclave sans nom, c'est (jue la querelle elle figurait à l'origne était plus brutale et plus primitive que celle à laquelle nous la voyons mêlée ; c'est donc qu'il existait un thème de cette querelle qui subit plus d'un remaniement, avant d'atteindre à la délicatesse relative de mœurs et de sentiment à laquelle il est parvenu dans VIliade. Achille et Agamemnon s'étaient injuriés pour une captive, tel était le motif initial. Sur ce motif on broda des variations, dont Tune transforma la captive anonyme en une femme pour laquelle Achille ressent une passion sincère (1), qu' Aga- memnon convoite ardemment, qu'il respecte, cependant, et qu'il rend plus tard à Achille en se faisant de ce respect un mérite (2), qui, de retour au campement des Myrmidons, trouve Patrocle mort et se répand sur lui en plaintes touchantes, aux- quelles elle associe le souvenir non moins touchant de ses propres malheurs (3). Quelques pas de plus, et nous arriverons à la Tecmessa de Sophocle. Rien ne fait mieux comprendre ce qu'était une querelle dans la vie épique d'un héros : comme tous les incidents de sa carrière aventureuse, c'était un épisode indé- finiment repris par les poètes, qui en altéraient certains traits et restaient fidèles à d'autres. Qui sait si, avant la femme de Brisa, une autre femme, dans l'épopée, n'avait pas mis la dis- corde entre Agamemnon et Achille, une autre Briséis, dont la trace, pour nous, est à jamais perdue ?

D'autres variantes, tout en respectant le fait de l'inimitié entre deux héros, en changeaient le cadre et les circonstances. Exemple, la tradition qui mettait aux prises avec Ulysse, au sujet du Palladion, Ajax fils de Télamon. Cette querelle est racontée pour la première fois parDictys (4) ; maisDictys, évi-

{\) Iliade, IX, 336, 342-343. Cette passion semble partagée par Briséis, c[ui suit à contre cœur les envoyés d' Agamemnon (I, 348).

(2) Iliade, IX, 132 et suiv., 274 et suiv. ; XIX, 261 et suiv.

(3) Iliade, XIX, 282 et suiv.

(4) Dictys, V, 14-15. Il s'agit, après la prise de Troie, de partager le butin. Déjà les femmes et les enfants ont été répartis entre les différents chefs; Ajax réclame

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276 PAUL GIRARD

demment, ne l'avait pas inventée; il l'avait recueillie d'une source antérieure, probablement d'une source épique. Or qu'y faut-il voir, sinon un nouvel aspect de la querelle qu'avait sus- citée entre les deux hommes le désir de posséder les armes d'Achille? Us étaient, dans la légende, de nature opposée; l'épo- pée avait de bonne heure creusé entre eux un abîme ; c'étaient desennemis, tous les prétextes étaient bons pour en faire des rivaux.

De même, l'opposition de caractère entre Achille et Agamem- non, et leur susceptibilité ombrageuse, n'étaient pas mises en lumière par le seul différend dont Briséis était l'objet. Les Chants cypriens racontaient, d'après Proclos, qu'arrivés à Ténédos, les Achéens avaient été réunis par Agamemnon dans un ban- quet (1), mais qu'Achille, convié trop tard, ou peut-être non convié du tout, avait vivement ressenti cette offense, d'où une querelle entre lui et le roi des rois (2). Nous ne savons rien de cette querelle ; pourtant^ un fragment d'une pièce perdue de Sophocle nous fournit sur elle quelques renseignements, en même temps qu'il nous révèle l'existence d'une variante de la querelle d'Ulysse et d'Achille chantée par Démodocos. Le ban- quet de Ténédos avait, en effet, inspiré un drame au grand tra- gique. IJ Assemblée des AchéenSy il l'avait mis à la scène, était-elle un drame satyrique, comme l'aflSrme Nauck (3)? Etait-elle, comme le croit M. Weil, une de ces tragi-comédies sans chœur de satyres, analogue à celles qui^ après Eschyle, occupèrent souvent, dans la tétralogie, la place du drame saty-

pour lui le Palladion. Tous sont disposés à le lui accorder, sauf Ulysse etDiomède, qui, rayant dérobé, font valoir sur lui leurs droits. Mais Diomède, par respect pour Ajax^ s'étant retiré, Ulysse et le fils de Télamon restent seuls en présence. Agamemnon etMénélas sont d'avis que Tidole doit appartenir à Ulysse, et, en effet, c'est lui qui l'obtient Le lendemain, Ajax, qui n'a pas voulu survivre à cette injure, est trouvé mort dans sa tente. Ulysse, craignant le ressentiment de l'armée, s'en* fuit à Ismaros, et le Palladion demeure aux mains de Diomède.

(1) Le banquet Philoctète avaitété mordu par un serpent. Cf. plus haut, p. 243*

(2) Proclos, dans Rinkel, op. c, p. 19 : Kail 'Axi^X<^< OffTtpo^ xXv^dslc ^ta^ipcrai icpô; 'AYafiijjivova.

(3) Trag» graecor» fragmenta, éd., p. 161.

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COMMENT A DU SE FORMER l'iLIADE 277

rique (l)?La seconde hypothèse est de beaucoup la plus pro- bable, mais c'est un détail qui nous importe peu. Ce qui nous touche davantage, c'est le fragment auquel j'ai fait allusion. En voici la traduction, avec celle du passage de Plutarque qui nous l'a conservé : « L'Ulysse de Sophocle, écrit Plutarque, ex- citant Achille, conteste que sa colère ait pour cause le banquet, mais, a Maintenant, lui dit-il, que tu aperçois les rivages de « Troie, tu as peur » ; et comme ces paroles redoublent l'irritation d'Achille, et qu'il menace de mettre à la voile : « Je w sais, reprend Ulysse, ce que tu veux fuir : ce ne sont pas « les injures, c'est Hector, qui est proche ; voilà le beau « motif de ta colère (2). » Il y a deux choses dans ce passage : d'abord, le souvenir de la querelle entre Agamemnon et Achille, querelle provoquée par le banquet, auquel, dans Sophocle, Achille n'était pas invité (3) ; ensuite, le souvenir d'un débat entre Achille et Ulysse, débat très vif, d'après les vers que cite Plutarque, et d'après deux autres qui nous sont également parvenus, et qui contiennent, à ce qu'il semble, le début de l'une des réponses d'Achille à son adversaire (4).

Or la première de ces deux querelles est une variante de la querelle de Briséis : la rivalité d'Achille et d' Agamemnon revê- tait dans les Chants cypriens la forme d'une injure faite à Achille à propos d'un banquet, comme elle avait revêtu dans ï Iliade la forme d'une injure faite au même Achille à propos du

(1) H. Weil, Sur quelques fragments de Sophocle [Rev, des études grecques, 1890, p. 342).

(2) Plutarque, Du flatteur et de Vami, 36. Cf. Nauck, op, c, p. 162, fragm. 141. Plutarque ne nomme pas la pièce à laquelle appartiennent les vers qu'il cite, mais il ressort du contexte que cette pièce est V *Axaiûv 9ùXkoyo^ ; Nauck, sur ce point, n'a pas Tombre d'un doute. Il est d'ailleurs certain que ces vers et ceux du frag- ment 142 faisaient partie de la même scène ; or ceux-ci sont rapportés par le scholiaste de Sophocle, qui nous les fait connaître {Ajax, 190), au Suv^ccrvov du même poète, qui n'est autre que V *Axa'-âv vuX^oyoç sous un autre titre.

(3) C'est ce qui résulte de deux textes cités par Nauck (p. 161), l'un dePhilodème {De la colère, p. 66, éd. Th. Gomperz; Leipzig, 1864), l'autre d'Aristote {Rhéto- rique, II, 24).

(4) Nauck, op. c, p. 163, fragm. 142. Cf., sur ce fragment, les remarques critiques de M. Weil {Rev. des études grecques, 1890, p. 341).

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renvoi de Ghryséis, dont l'abandon par Agamemnon exigeait un dédommagement. Au fond, c'était la même haine, qui sommeil- lait toujours, réveillée par une autre cause et éclatant sur un autre théâtre.

Pour la seconde querelle, celle d'Ulysse et d'Achille, c'est Sophocle qui est notre unique source ; du moins, c'est lui seul qui place à Ténédos une querelle entre les deux héros. Mais, selon toute vraisemblance, cet épisode n'était pas de son inven- tion ; la connaissance profonde qu'il avait de la poésie cyclique et les nombreux emprunts qu'il lui avait faits (1), portent à croire que c'est elle qui lui avait suggéré l'idée de ce conflit. On voyait sans doute dans quelque œuvre épique Ulysse et Achille échanger, à Ténédos, d'injurieux propos, et ce n'était qu'une réplique de la querelle dont parle le huitième chant de Y Odyssée; seulement, dans celle-ci, d'après les anciens com- mentateurs, Hector étant mort, il s'agissait de la meilleure tac- tique à suivre pour achever de réduire Troie ; au contraire, dans le récit dont s'était inspiré Sophocle, Hector était vivant, la guerre non commencée, et Achille, gravement offensé par Aga- memnon, menaçait de ne pas y prendre part. Nous apercevons des rapports certains avec le premier chant de V Iliade, avec la scène de V Ambassade^ Achille représente son départ comme imminent (2), et avec le banquet qu' Agamemnon rappelle aux Achéens dans ses exhortations pendant la bataille, en le trans- portant à Lemnos, banquet les chefs, sur le point d'aborder à Troie, avaient débité mille fanfaronnades, et s'étaient vantés, quand ils combattraient, de tenir tête chacun à cent ou deux cents Troyens (3). Mais ce, qui se dégage surtout du sujet traité par Sophocle, c'est l'opposition d'Achille et d'Ulysse, l'éternelle opposition de ces deux génies contraires, que l'imagination des aèdes ne s'était pas contentée de mettre aux prises dans

(1) On connaît Tindication qui nous est fournie sur ce point par AUiénée (Vil, p. 277 E) : 'K/aipe ïoçoxXfiç lirtxu) xijxXo), xal 8^a SpijjuxTa -rcoifiaat xata- xoXouOûv T^ év Toi3T(f> (jiuBoirotiqL.

(2) Iliade, IX, 356 et suiv., 427 et suiv.

(3) Iliade, VIII, 228 et suiv.

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une seule circonstance, dont Tantagonisme fécond avait certai- nement suggéré plus d'un conte. Le souvenir d'un de ces contes se retrouve dans V Odyssée; le souvenir d'un autre revivait dans le drame perdu de Sophocle, qui reflétait sans doute quelque poème épique antérieur, et nous avons ainsi un nouveau spécimen des variantes que comportait le thème de la querelle.

VII

Il est temps de conclure. Si la querelle a été un thème épique, c'est-à-dire une matière susceptible de développements variés, et si, dans la légende de certains héros, il y avait des querelles célèbres, qui les montraient en lutte avec d'autres, leurs concurrents ou leurs ennemis; si de pareils incidents étaient au nombre des faits que la poésie aimait à retenir, si, comme l'indique expressément l'auteur du huitième chant de V Odyssée^ ils avaient leur place parmi les xXéa àvSpwv (1), il y a un ensemble de conditions et de lois auquel n'a pu échapper la querelle d'Achille et d'Agamemnon. Cette querelle faisait partie de la légende d'Achille au même titre que ses prouesses guerrières ; elle existait, à l'état de poème indépen- dant, dès une époque qu'il serait téméraire de conjecturer, mais qui était probablement fort ancienne , et elle revêtit, comme tous les autres épisodes de la légende, des formes diffé- rentes suivant les temps, les lieux, les poètes, jusqu'au jour l'on cessa de voir en elle un sujet assez intéressant pour capti- ver les esprits, l'attention se porta sur ses conséquences, où, au lieu de concentrer sur elle les regards, elle devint une par- tie seulement d'un plus vaste tableau,- embrassant, avec la querelle, quelques-uns de ses effets plus ou moins immédiats.

Ce serait donc la lassitude, celle du public comme celle des aèdes, qui aurait fait perdre à cet épisode son caractère pri-

(1) Odyssée, VIII, 73.

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milif. Longtemps il avait satisfait la curiosité; un moment vint oîi elle s'émoussa ; on désira connaître les événements aux- quels ce différend fameux avait donné naissance : dans ce désir était en germe toute V Iliade.

Mais il y a plus, ici, qu'une évolution du goût : il y a une orientation nouvelle de Tépopée.

Presque partout, en effet, nous voyons celle-ci exalter des individus avant d'exalter des faits; que ces individus soient des dieux ou des mortels, c'est autour d'eux qu'elle tourne tout entière. La plus ancienne poésie épique des Germains célébrait Tuiscon, de la Terre, et son fils Mannus (1) ; au temps Tacite écrivait ses Annales, elle chantait Arminius, mort l'an 19 de notre ère, et qui, déjà ^eut-être de son vivant, était un héros d'épopée (2). Même manière de procéder chez les Francs. Quand Éginhard nous apprend que Charlemagne fit recueillir et fixer par l'écriture les poèmes épiques antérieurs à son règne, voici dans quels termes il note ce détail : « Barbara et antiquissima carmina, quibus veterum regum actus et bella canebantur, scripsit memoriaeque man- davit (3). » Ce recueil contenait donc de vieilles poésies qui met- taient en relief la personnalité de princes illustres, des récits dont ils étaient l'âme, et les événements n'avaient de valeur et d'intérêt que dans la mesure ils y avaient pris part. Ce trait persista dans l'épopée occidentale. Si l'on parle aujour- d'hui d'une geste de Charles Martel, c'est qu'on a des raisons de croire que ce personnage avait inspiré toute une littérature épique, précédée elle-même d'une autre, que remplissaient les grandes actions des rois de la première race, des Childéric, des Clovis, des Clothaire II, des Dagobert, ce « Charlemagne mérovingien », comme on n'a pas craint de l'appeler (4). Ces

(1) Tacite, Mœurs des Germains, 2.

(2) Id., AnnaUs, II, 88.

(3) Einhardi vita Karoli Magni, 29, éd. Pertz (3« éd.; Hanovre, 1863).

(4) Godefroid Kurth, Histoire poétique des Mérovingiens y p. 467. Voyex plus haut, dans le même ouvrage, p. 206 et suiv. Cf. Pio Rajoa, Le origini dell'epapea francese, p. 47 et suiv. ; A. Darmesteter, Reliques scientifiques, II, p. 45.

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exemples pourraient être aisément multipliés, et pris chez les Goths, les Irlandais, les Scandinaves, aussi bien que chez les Francs : tous conduiraient à la même conclusion, à savoir, que c'est le héros qui est la raison d'être du poème épique, que c'est à sa personne que vont, avant tout, la curiosité du poète et celle de son auditoire, que ce qui intéresse dans ce genre de poésie, c'est moins une guerre que la façon dont un conquérant Fa faite, moins un combat que la bravoure qu'il y a déployée ; en un mot, ils montreraient la poésie épique, même sous sa forme narrative, imprégnée longtemps encore de cet esprit lyrique qui l'anime à ses débuts.

On ne saurait douter que l'épopée grecque n'ait eu ce carac- tère, et ce qui le prouve, c'est ce qui en subsiste dans la forme elle s'offre à nous (1). Mais un jour vint elle changea de nature, parce qu'on exigea d'elle autre chose que ce qu'on en avait exigé auparavant ; on lui demanda de peindre, non plus un fait unique, brillait au premier rang la gloire d'un héros, mais une suite de faits^ cette gloire se trouvait mêlée à d'autres gloires, et dont l'enchaînement même, si peu serré qu'on le suppose, était l'indice, dans les esprits, d'une dispo- sition nouvelle, d'une tendance à se détacher des personnes pour se porter sur les choses, d'une attention plus grande accordée aux aventures, d'un moindre souci de ceux auxquels elles étaient arrivées. S'il n'y avait quelque pédantisme à user de termes conventionnels pour rendre un pareil changement, je dirais que l'épopée, chez les Hellènes, a commencé par être personnelle^ et qu'ensuite elle est devenue réelle. Cette trans- formation s'est peut-être opérée de plusieurs manières diffé-

(1) En dehors des principes bien connus de composition comme ceux qui ont présidé à la confection de la Aio}i.f^6ou< àpivrcb, de 1' *AYa{ii}i.vovo< ipivreio, etc., voyez, chez les héros, le souci des chants qu'inspireront leurs infortunes. Hélène prévoit que Paris et elle seront chantés pour leurs malheurs (//., VI, 357-358); Ulysse, sur le point de périr d'une mort obscure, regrette de n'être pas tombé au moment il combattait autour du corps d'Achille : alors, on lui eût fait de magnifiques funérailles et les Achéens eussent célébré sa gloire {Od,f V, 308 et suiv,). C'est bien l'épopée qui tourne autour d'un héros, immortalisant surtout ses faits de guerre et sa mort vaillante.

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rentes : il en est une que nous saisissons, c'est celle qui con- sista, après avoir longtemps chanté la querelle d'Achille, à ima- giner ce qui avait suivi, et à en faire le complément nécessaire de la querelle. L'intérêt, dès lors, se déplaça; Achille fut relé- gué au second plan, et ce phénomène, de besoins nouveaux, rendit, à son tour, ces besoins de plus en plus impérieux : à la querelle furent rattachés des événements toujours plus nom- breux, qui, d'un simple épisode de la légende d'Achille, firent une partie de l'histoire du siège de Troie. Voilà comment le passage de la querelle à ses conséquences marque un tournant dans la conception de l'épopée. C'est ce passage qui provoqua l'apparition de la première Iliade^ c'est-à-dire du poème ou du groupe de poèmes dont est sortie V Iliade que nous avons entre les mains.

Un morceau, dans Homère, fait très bien comprendre com- ment, d'un incident de la nature de la querelle, ont pu naître d'autres incidents capables de déterminer la formation d'un vaste ensemble épique : c'est le récit de la colère de Méléagre, conté dans la scène de \ Ambassade par Phénix (1). On s'accorde, il est vrai, à reconnaître que ce récit et tout le discours qui lui sert de cadre, ne sont que des additions postérieures ; il paraît même certain que, primitivement, Phénix ne figurait pas parmi les envoyés d'Agamemnon ; seuls Ulysse et Ajax fils de Télamon étaient députés vers Achille pour l'apaiser (2). Mais la chasse du sanglier de Calydon, rappelée par Phénix, et qui est l'origine première de la colère de Méléagre, avait dû, de bonne heure, être chantée par les poètes. La lutte contre un monstre qui dévaste les campagnes, voilà bien l'un des thèmes de la plus ancienne épopée ; nous reconnaissons un de ces mythes locaux qui faisaient partie des plus anciens souvenirs d'un peuple, et que leur caractère même, leur rapport avec la vie

(1) Iliade, IX, 524-599.

(2) Bergk, Griech. Literaturgeschichte, 1, p. 595 et suiv. ; Christ, Bmiti Iliadis carmina, Proleg., p. 29; Maurice Croiset, Hist. de la litl. grecque, I, éd., p. 130 et 133.

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GOMMENT A DU SE FORMER l'iUABE 283

des champs, autorisent à mettre au nombre des plus vieux motifs d'inspiration épique. La colère de Méléagre, qui en est une dépendance, remontait probablement, elle aussi, à une haute antiquité ; du moins, le texte qui la rapporte semble per- mettre cette hypothèse. Comme le remarque M. C. Robert, ce texte contient des passages il n'y a pas un ionisme, ce qui prouverait, à ses yeux, l'existence d'un poème antérieur, com- posé sur le même sujet en éolien, dans le temps, peut-être, fut élaboré celui qu'il désigne sous le nom d' Iliade primitive (1). Quoi qu'il en soit, nous avons affaire ici à d'antiques légendes de la Grèce propre, ou à des légendes qui, si elles n'y sont pas nées, très tôt y ont pris racine.

Or que nous montrent ces légendes? Les Étoliens en guerre avec les Curetés pour la hure du sanglier, sur l'attribation de laquelle ils ne sont point parvenus à s'entendre. Méléagre est assiégé par les Curetés dans Calydon. Tant qu'il a pris une part active à la défense, ceux-ci ont eu le dessous. Mais sa mère Althée, dont il a tué les frères, a lancé contre lui d'affreuses imprécations. Irrité, il s'est retiré des champs de bataille, et il demeure oisif dans son palais, malgré les prières des vieillards et des prêtres, malgré celles de son père Oineus, de ses sœurs, de sa mère même et de ses amis. Il faut que Tennemi ait escaladé les tours et commence à incendier la ville, pour que, cédant aux instances de sa femme Cléopâtre, il revête enfin ses armes et marche au combat.

L'analogie de ce conte avec la donnée de l'Iliade est frap- pante. S'il n'y est pas question d'une querelle à proprement parler, nous y voyons un ressentiment tenace, provoqué par un acte jugé injuste et offensant, et cet esprit de vengeance, ce point d'honneur, ce souci de la dignité personnelle, qui sont, dans VIliade, autant de traits du caractère d'Achille. La co- lère de Méléagre formait-elle un tout épique indépendant? Phénix parait faire allusion à un long poème, dont les diffé-

(1) Sludien zur llias, p. 498. Cf. Roscher, Lexikon, au mot Meleagros^ p. 2592.

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284 PAUL GIRARD

rents épisodes se succédaient dans Tordre suivant : !<> ravages du sanglier suscité par Ârtémis pour punir Oineus de ne Im avoir point offert les prémices de son champ (1) ; 2* chasse don- née au monstre parMéléagre et par ses compagnons (2); 3*" con- testation des Étoliens et des Curetés pour la possession de la hure et de la peau du sanglier (3) ; 4" siège de Calydon par les Curetés; incidents variés, parmi lesquels il faut placer la mort des frères d' Althée ; courroux et imprécations de celle-ci contre son fils ; retraite de Méléagre^ qui ne sauve la ville que grftce aux prières de Cléopâtre, et quand les Curetés sapent déjà les murs de son palais (4). Il y a une unité de dessin incontes- table. Rien ne prouve, cependant, que, même dans ce poème, chaque épisode ne constituait pas un ensemble à part; à plus forte raison cette indépendance existait-elle entre les récits nés antérieurement de la même légende. Nous la devinons surtout dans le quatrième épisode, que Phénix sépare si aisément des autres pour en faire un argument très fort du moins, il Fes- père contre l'obstination d'Achille. Cette colère de Méléagre était Tun des faits saillants de sa vie; suivant rexpression même de Phénix, elle figurait parmi ses xXéa (S), et comme telle, elle avait être isolée de bonne heure et chantée par plus d'un aède. Or nous ne voyons pas qu'on ait eu l'idée d'en trai- ter longuement les conséquences; l'œuvre à laquelle se reporte Phénix se bornait, semble-t-il, à en montrer quelques effets, tels que les progrès rapides des assiégeants, qui n'avaient plus

(1) Iliade, IX, 533-542.

(2) Iliade, IX, 543-546. (3) //ûzdc, IX, 547-549.

(4) Iliade^ IX, 527-532, 550-599. Au récit de ce dernier épisode la rédaction ac- tuelle mêle d'autres souvenirs épiques, relatifs à l'histoire de Marpessa, la mère de Cléopâtre, jadis ravie par Apollon et conquise sur lui par Idas (v. 557-560).

(5) Iliade, IX, 524. Ce vers et les suivants méritent d'être cités :

oSt(i> xal Tûv itpdoOtv cictuOdiitQa xkW dv8pa»v "f^poScav, 6t£ x<v Ttv' éici(^d«ptXoç yi6')iù^ îxot

6b>pT;T0( Xe IcéXoVTO TCOipipT^TOC Tt {lCt99lV.

Rien, à ce qu'il semble, n'atteste plus clairement la popularité du thème de la C[uerelle, ordinairement suivie, dans les œuvres épiques auxquelles ces vers font Allusion, du récit de la réconciliation.

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COMMENT A DU SE FORMER l'iUADE 285

à compter avec leur principal adversaire , tels surtout que les supplications ardentes des assiégés pour obtenir que Méléagre renonçât à sa rancune. Supposons qu'il soit venu à Fesprit d'un poète de compliquer cette action très simple d'un certain nombre de péripéties, toutes rattachées plus ou moins directe- ment à l'oisiveté volontaire du défenseur de la ville : le siège de Calydon devenait une Iliade, au lieu de rester un épisode obscur, perdu dans la masse des traditions épiques de la race grecque. La colère de Méléagre est une [xtIviç qui a joué de malheur; celle d'Achille en est une autre qui a eu la bonne fortune d'échapper à l'oubli et de s'amplifier démesurément dans la mémoire des hommes ; mais l'une explique l'autre, et il est instructif de les rapprocher et de les comparer.

L'Iliade^ en résumé, s'est donc formée de la façon la plus natu- relle. Chez tous les peuples il a existé des thèmes littéraires qui se sont perpétués à travers les âges, comme se sont perpétuées, â travers les modifications du langage, les racines verbales. Un de ces thèmes, chez les Hellènes, était la querelle épique entre deux héros. Telle est la source d'où a jailli V Iliade. Elle en est sortie, non sous sa forme actuelle, mais sous une forme anté- rieure, impossible à reconstituer, le jour un poète, blasé sur le sujet de la querelle d'Achille et d'Agamemnon, imagina d'en exposer les suites. Cela ne pouvait se produire qu'à une époque l'ancienne conception de l'épopée avait fait place à une conception nouvelle, qui demandait, dans la peinture des prouesses héroïques, une continuité dont s'était passé l'épopée primitive. Cela ne pouvait non plus se produire que dans un temps circulaient d'innombrables poèmes épiques, et où, pour raconter les conséquences de la querelle, il s'agissait moins d'inventer que de grouper autour d'elle des traditions éparses, déjà élaborées par la poésie. Le premier qui satisfit à ces nou- velles exigences, et qui se livra à ce travail de rapprochement, fut, inconsciemment, l'instigateur de l'œuvre immense qu'est \ Iliade qui nous est parvenue.

Si c'est ainsi que les choses se sont passées, il n'est pas néces-

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286 PAUL GIRARD

saire, du moins à ces débuts, de faire intervenir le génie. V Iliade fut le résultat du développement spontané de la pensée et de la civilisation helléniques, et son éclosion n'a pas plus lieu de nous surprendre que tel phénomène de Tordre naturel qui se manifeste au moment précis se trouvent réalisées les con- ditions qui le rendaient possible. Avant Vusure du thème de la querelle d'Achille, un récit étendu de cette querelle et de ses conséquences ne peut guère se concevoir ; après Y usure , un pareil récit devait presque fatalement voir le jour. L'Iliade naquit donc et cela précise les circonstances de sa formation d'un thème littéraire déjà artificiel, et c'est faire fausse route que de chercher son premier état dans une période encore naïve de l'histoire de l'épopée. Avant elle il existait toute une littérature épique très riche et très variée, qui plongeait par ses souvenirs au plus profond du passé de la race, qui remontait même peut-être au-delà de ce passé, et VIliade n'est devenue, ou n'a commencé à devenir VIliade qu'en s'agrégeant une par- tie des sujets traités par cette littérature, ou une partie de cette littérature elle-même.

C'est là, selon toute apparence, un des plus anciens groupe- ments épiques que nous puissions saisir. Je n'oserais affirmer que c'est le plus ancien, ni, d'une manière générale, que la querelle entre héros fut le premier motif autour duquel se cris- tallisa l'épopée antérieure. D'autres thèmes ont pu, avant la querelle, servir de point de départ à d'assez longs récits; d'autres Iliades ont pu être chantées avant Y Iliade, dont Achille même avait peut-être fourni la matière. Mais il faut reconnaître que, de tous les incidents de la vie héroïque, celui qui appelait le plus naturellement une suite, c'était la querelle. Un combat singulier, la prise d'une bourgade, le pillage d'un campement, étaient, à la rigueur, des exploits qui se suffisaient à eux- mêmes; ce qu'ils mettaient en lumière, c'étaient des actes matériels; ces actes accomplis, nul besoin de l'intelligence, nulle curiosité ne réclamait impérieusement la connaissance de ce qui avait suivi, tandis que la querelle, cette aventure morale

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GOBOfENT à DU BE FORMER l'cLUDE 287

tenait, par le seul fait de sa nature, les imaginations en sus- pens ; elle était grosse d'événements futurs, et devait sans peine, au jour marqué, s'accroître de la peinture indéfiniment variable de ses effets. Voilà pourquoi je serais tenté de croire que, si le thème de la querelle ne fut pas Tunique cause des premiers groupements épiques, il en fut une des causes les plus actives et les plus efficaces ; pour employer une comparaison homé- rique, il fut, plus que d'autres thèmes, le « suc de figuier » dont quelques gouttes suffisent à faire coaguler le lait (1).

Et maintenant, pourquoi cette agglutination se produisit-elle de préférence autour du nom d'Achille? Pourquoi, si la que- relle était le thème extensible par excellence, n'est-ce pas une autre querelle que celle d'Achille et d'Agamemnon qui donna le branle à ce grand mouvement poétique? Ou pourquoi ce différend au sujet de Briséis, et non pas tel autre de ceux qu'avait susciter, entre les deux héros, une rivalité ancienne et non douteuse? Pourquoi même ce cadre de la guerre de Troie? Autant de questions dont l'examen allongerait cet article outre mesure. Peut-être y reviendrai-je dans une prochaine étude.

Paul Girard.

(1) Hiade, V, 902-903.

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON

(POST SCWPTUM)

§ I. Exposition du sujet. Éléments du Nombre de Platon.

Platon, dans la République, passe en revue les caractères des diverses formes de gouvernement. Ceux qui sont fondés sur la justice pouvant dégénérer en démocratie, gouvernement des ambitieux, il explique de quelle manière peut se faire le chan- gement. Socrate exposant les idées de Platon dit à Glaucon : Veux-fu qu'à Timitation d'Homère, nous conjurions les Muses de nous expliquer l'origine de la querelle et que nous les fassions parler sur un ton tragique et sublime, moitié sérieusement moitié en se jouant avec nous comme avec des enfants?

Comment?

A pou près ainsi : « Il est difficile qu'un État constitué « comme le vôtre s'altère ; mais comme tout ce qui naît dépérit, « ce système de gouvernement ne durera pas toujours, il se « dissoudra et voici comment : Il y a des retours de fécondité et « de stérilité pour les plantes qui naissent dans le sein de la « terre, comme pour Tâme et le corps des animaux qui vivent a sur sa surface. Ces retours ont lieu quand l'ordre étemel « ramène sur elle-même pour chaque espèce sa révolution cir- « culaire, laquelle est plus courte ou plus longue selon que la « vie de chaque espèce est plus longue ou plus courte. Les « hommes que vous avez élevés pour être les chefs de TEtat « pourront bien ne saisir ni par le raisonnement ni par Tobser-

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON 289

« vation l'instant favorable ou contraire à la propagation de « votre espèce ; cet instant leur échappera et ils donneront des « enfants à FEtat à des époques défavorables.

Ici se trouve F épisode du nombre géométrique.

Nous avons annoncé en 1882 que ce nombre est 76 myriades, c'est-à-dire en langage moderne 760000 (1).

Platon l'obtient, comme on le verra plus loin, en faisant la somme de deux harmonies, l'une carrée égale à 100 fois 100 ou 10000, l'autre égale à 7500 fois 100 ou 750000.

10000 + 750000 = 760000.

Il nomme ici harmonies le carré de 100 ou une myriade et le multiple 75 myriades de ce carré.

Ce qui donne une haute valeur au nombre 76 myriades, c'est l'importance des éléments que Platon a fait concourir à sa cons- truction. La phrase qui le décrit présente sous une forme sym- bolique et mystérieuse, légèrement voilée, un ingénieux tableau de brillantes découvertes scientifiques qui avaient illustré la Grèce. Platon y a joint quelques nombres ayant alors une célé- brité bien établie. Voici quels sont ces éléments :

l*Le quaternaire 1, 2, 3, 4 de Pythagore, la somme 10 des termes et l'intervalle 4/3 de quarte des deux derniers termes.

2* Les côtés 3, 4, 5 du triangle prototype de Pythagore ; les nombres inexprimables ou irrationnels.

S** Les nombres 4, 19, 10000 qui représentent chacun une période d'années savoir : l'Olympiade le cycle lunisolaire

(l)Le nombre géométrique de Platon, Paris, Hachette, 1882, br. iii-8« de 32 p. Voy. aussi un résumé de cette interprétation, augmenté de quelques développe- ments nouveaux, dans V Annuaire de V Association pour V Encouragement des Études grecques, 18* année, 1884, p. 218-255 ; et Théon db Smtrnb, Exposition des connaissances mathématiques utiles pour la lecture de Platon, avec appendice : le Nombre de Platon, (ouvrage couronné par rAssociation pour TEncouragement des Études grecques et par llnstitut). Paris, Hachette, 1892, p. 365-400.

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290 j. DUPUis

de Méton et la période hypothétique de transmigration des âmes; 4** Le théorème de Thaïes sur les triangles semblables.

V Le quaternaire /, 2, 3, 4. Il rappelait une des plus belles découvertes de Pythagore et constituait le serment des Pytha- goriciens : Si Ton fait vibrer successivement une corde entière, puis la moitié, les deux tiers, les trois quarts de la corde, on obtient avec la moitié Toctave du son initial, avec les deux tiers la quinte et avec les trois quarts la quarte. Les longueurs de corde qui donnent respectivement ces trois consonances sont donc, en allant du son aigu au son grave, comme 1 est à 2 pour l'octave, comme 2 est à 3 pour la quinte et comme 3 est à 4 pour la quarte. Le quaternaire 1, 2, 3, 4 symbolise cette découverte delà loi numérique des consonances contenues dans l'octave (1).

Pythagore, dit DiogèneLaërce (VIII, 12), découvrit le rapport numérique des sons rendus par une seule corde « tov xavova Tiv ex [jLiaç yopS-fiç eupcïv ».

Cette expérience est aussi attribuée à Pythagore par Aristide Quintilien, Gaudence, Nicomaque, Jamblique, Boèce, Porphyre.

La somme des termes du quaternaire étant 10, toutes les puis- sances de 10 sont des puissances du quaternaire ; mais tous les Grecs, tous les Barbares comptaient par unité, dizaine, centaine, mille, et dizaine de mille ou myriade, nouvelle unité princi- pale, dont le quaternaire entre dans la construction de tous les nombres (2).

De plus, un est le principe de tous les nombi^'es, 2 représente la ligne droite, première longueur, définie par 2 de ses points,

3 représente le triangle, première surface, définie par ses 3 som- mets, et 4 représente le tétraèdre, premier solide, défini par ses

4 sommets; donc le quartenaire 1, 2, 3, 4 est l'emblème de tout ce qui existe et par conséquent Temblème du Dieu créateur.

(1) Cf. Revue des Études grecques ^ Note sur \e Serment des Pythagoriciens^ t VII, 1894, p. 146-150; et Théon de Smyrne, p. 97-99 de Téd. déjà citée.

(2) Plutarque, Pladta, I, 16.

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON 29i

La formule du serment des Pythagoriciens nous a été con- servée dans les Vers dorés qui sont attribués à Lysis de Tarente, Tun des disciples immédiats de Pythagore. Us contiennent l'abrégé des principaux préceptes du Maître (1).

Fabre d'Olivet a donné une traduction des Vers dorés en vers libres dans l'ouvrage : « Les vers dorés de Pythagore expliqués et traduits pour la première fois en vers eumolpiques (2) français par Fabre d'Olivet <avec cette épigraphe> :

< Je vais parler au sage, éloignez les profanes>

Paris, 1813, in-8* de 410 pages.

Voici le passage contenant la traduction du serment :

« Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière « Sans t'être demandé : qu'ai-je omis? qu'ai-je fait? « Si c'est mal, abstiens-toi : si c'est bien, persévère. « Médite mes conseils, aime-les, suis-les tous ; « Aux diverses vertus ils sauront te conduire. « J'en jure par celui qui grava dans nos cœurs « La tétrade sacrée^ immense et pur symbole^ « Source de la nature et modèle des dieux » (3). Nal (jLot riv àjjLSTlpqL <^u^^ icapaSévra TETpoxTuv, iMcyàv àevàou ^uotcoç (vers 45-46).

Hiéroclès commentant le serment dit que de toutes les con- naissances (enseignées par Pythagore) la plus merveilleuse est celle du quaternaire, véritable démiurge (4).

Sextus Ëmpiricus, au livre VII de son écrit Contre les mathé-

(\) et. Fragmenta philosophorum graecorum^éd, d'Aug. Mullach,t. 1, Didot, 1875, p. 193 et sq. Ce vol. contient aussi le Commentaire d'Hièroclés, p. 416 et suiv. (%) Eumolpiquey de tOfioXicoc, harmonieux, mélodieux.

(3) Fabre d'Olivet a suivi dans sa traduction le texte grec tel qull est rapporté en léte du Commentaire d'HiérocUs, interprété par le fils de Casaubon, Londres, 1618.

(4) M<YiffTOv $i TOtStMv (iiaÔT,|jiiT«v) -fi vf\^ 8T,|jitoupYtxf,ç TttpoxTijoç Yvwffiç. Hié- roclès, In aureum carmen. Fragments des philosophes, 1. 1, p. 466 de Téd. Didot

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292 j. DUPuis

maiiciens, après avoir donné la formule du serment, ajoute : « Celui qui a transmis dans nos âmes, c'est Pylhagore ; les Pythagoriciens le considéraient cmnme un dieu. Quant au quaternaire, c'est l'ensemble des quatre premiers nombres dont la somme constitue le nombre le plus parfait 10, car on a

1 + 2 + 3+4 = 10.

C'est ce nombre qui est le premier quaternaire » (1).

Après la découverte du quaternaire, on aima à ranger les choses par séries de 4, comme on en rangeait par série de 7. Ces quaternaires, plus ou moins fantaisistes, ne servirent qu'à faire oublier le premier qui symbolisait l'admirable découverte du maître. Et Pythagore jugeait sans doute lui-même que la loi numérique des consonances musicales était la plus glorieuse de ses découvertes, car mourant il recommanda, dit-on, à ses amis l'usage du monocorde. Cette tradition nous a été conser- vée par Aristide Quintilien (2).

2''Les côtés 3, 4, 5 du triangle rectangle de Pythagore. Plu- tarque après l'avoir appelé le plus beau des triangles rectangles « To xàXXta"Tov TÛv opOoYwvLwv Totycovwv » dit : c'est de ce triangle que Platon semble s'être servi dans la République, en formant le nombre nuptial (3).

Proclus est plus affirmatif, il dit en parlant du triangle rec- tangle : (( à ce genre de triangle appartient le triangle de la République dont les côtés sont 3 et 4 et l'hypoténuse 5 {Proclus in Euclidem, commentaire sur la proposition 47).

Le témoignage d'Aristide Quintilien est encore plus précis.

(1) Tàv (liv izapaU^'za Xf^ovreç nuBoy^pav, toOtov yàp i6f o ic o (ou v, T«Tp«XTÙv âpi6{jidv Ttva, i% TCffffipuv tûv icpciSTwv dpiO{<.6v ffO)'xci(i.ivoç, tôv TtXf td^aTOv dic^p- TtÇev, ÔTicfp TÔv Bixa 8v yàp xal 600 xal TpCa xal xiuvapOL, Bixa yîvrcai Ï9xi $i oGtoç ipiOiiàç Tcptùxr^ TexpaxtOc/ VU, 94, p. 389 de Téd. de Leipzig, 1718, in-fol.

(2) Aiô xal nuSay^pav «paaC, t^v évTeûôiv dhcaT^Xa-jf^v icoioôjuvov, |iovoxop6£Çtiv toîc ixalpotc icapatvl9ai(p. 116, Meibom).

(3) '9 xal nXixwv fv xfi IIoXiTtiqi fioxeî toi5t<|) irpooxtxpTiaOat ya\Li{kiO'i 6td- Tpa|ijta ouvtiTTuïv... (Plutarque, Sw Isis et Osv'is, 56, p. 457 Didot).

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON 293

On lit en effet au livre 3 de son traité sur la mtisiqiie : « Les côtés de ce triangle étant 3, 4, 5, comme je l'ai dit, si on en fait la somme, on a le nombre 12... le rapport des côtés de l'angle droit est 4/3, et c'est de (4/3 + 5) que Platon parle < dans la République > (1).

La découverte de la propriété du triangle rectangle a conduit Pylhagore à cette autre découverte étonnante par son origina- lité : il y a des quantités inexprimables, c'est-à-dire qu'aucun nombre ne peut exprimer exactement. Platon prendra pour exemple la diagonale de S, c'est-à-dire du carré dont le côté est 5 ; d'après le théorème de Pylhagore, le carré de cette diagonale vaut 25 + 25 ou 50, or aucun nombre entier ou fractionnaire élevé au carré ne peut produire 50, donc la diagonale de 5 est inex- primable a àppTjTOÇ ».

S*" Les nombres 4, 19 et 10000 qui représentent chacun une période de temps, sont trois nouveaux éléments constitutifs du Nombre 760000. Le nombre 4 était la durée de VOlympiade.

Le nombre 19 est le cycle lunisolaire de Méton. Quand Pla- ton vint au monde, l'athénieu Méton venait de découvrir que 19 années solaires renferment 235 lunaisons, c'est-à-dire qu'après 19 ans le soleil et la lune se retrouvent aux mêmes points du ciel par rapport à la terre. Méton avait peut-être appris cette concordance dans ses voyages. Quoi qu'il en soit, la nouvelle de cette découverte eut le succès le plus éclatant et les Athéniens en firent graver le résultat sur les murs du Pnyx, lieu près de l'Acropole d'Athènes se tenaient les Assem- blées du peuple (2).

Le nombre 10000 = 10* = (1 + 2 + 3 + 4)*, harmonie supérieure, « àpjjiovta xpetrcwv », est la période hypothétique de la

(\) ToO TOtouTOu tpiYïivoy ouvearÛTOç, ûç I^tjv, éx Tpiôv, xal TtaadEpwv, xotl icévTf, fl xàç icXtupàc dpiOixT^Tixwc aov6e(7i{i.8v, fj tûv $c^8sxa itXTjpoOTat itoadxTiç... al -rt-jV 6pW\v ittpt^xouffott 6T\XoOat tôv lirCxptTOv, toOtou 8^ xal liXaTWv çTjalv iicCxpiTOv nx^^iOL ictvtiSt auÇuY^vTa (p. 150 Meib.).

(2) Cf. Elibn, Histoires variées^ x, 7. Diodorb de Sicile, BiblioUièque histori- que, xu, 36.

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294 j. Dupuis

transmigration des âmes : diaprés Platon, Tâme qui a vécu, selon la justice échange sa condition contre une condition meilleure, celle qui a vécu dans Tinjustice échange la sienne contre une plus malheureuse et aucune âme ne revient au point de départ qu'après dix mille ans (1).

4** Thaïes de Milet, Tun des Sept sages de la Grèce, avait découvert cette proposition fondamentale de la géométrie élé- mentaire : Deux triangles qui ont les angles égaux deux à deux ont les côtés homologues proportionnels, et réciproquement. Ce premier théorème sur les figures semblables lui permit de résoudre quelques problèmes de géométrie pratique, comme la mesure des distances de points inaccessibles.

Par un artifice ingénieux, Platon fait concourir le théorème fon- damental de Thaïes à la construction du Nombre géométrique : pour avoir le facteur 7500 ou iOO fois 75 de la seconde harmonie qui ajoutée à 10000 donne le Nombre géométrique, il prend, dans le triangle rectangle prototype de Pythagore, réalité 25 = 16 -f 9 dont il triple les termes, ce qui donne 75 = 48 + 27. Ces trois produits sont les carrés des côtés 5v/5, 4v/î, 3\/T d'un triangle semblable à celui de Pythagore, puisque ces deux triangles ont les côtés proportionnels.

Toutes ces opérations élémentaires ne devaient être qu'un jeu pour Platon, aussi grand géomètre que profond philosophe. Nous lui devons d'avoir introduit en géométrie la théorie des sections coniques qui, deux mille ans apr^s, ont joué un si grand rôle dans le mécanisme de l'univers, lorsque Kepler les reconnut pour les vraies orbites parcourues par les planètes. « Parmi les mathématiciens, a dit La Ramée, il n'y a qu'un Platon, comme il n'y a qu'un Homère <parmi les poètes> « Sedunxis mathemor ticorum omnium, tanquam Homerus, habeiur Plato » (2).

(1) Klç iiiv yàp tauTÔv, 86r/ fixtt i\ ^/ux^ iKiffr^i, oôx à^txvtîxat Itwv (luptwv (Platon, Phèdre, 248 E).

(2) Scholarum Mathem, Libri XXXI, livre 1, p. 51, Francfort, 1599, éd. posthame.

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON 295

§ II. Texte du lieu, Explication littérale; commentaire. Traduction, Conclusion,

Voici le texte du lieu revu par Schneider, éd. Didot, t. 2, p. 144.

"Etti ôs ôelcj) ulv yEVVTiTw TieploSoc "Jiv àpiO[JLOç TOpiAa[JL6àv£t TsAetoç, àvOpwiceUj) Se ev (j> TcpcoTcp aiiÇT^^^W SuvàjjLeval Te xal SuvaT- Teuo[jLSvai TpeTç à-reoorrào'etç, Térrapaç Se opouç Xaêouo'at ojjloiouvtwv xal àvojjLOtouvTov xal aùÇovTwv xal ç6tv6vTCi)v, iràvTa irpooT^vopa xal f7|Tot irpo^ àX^T^Xa àiri^T^yav <5v eTctTptTOç iruO[jLT|V -neiJLTcàSt ffuî^uyelç Sùo àp[xov(aç Tcapl^eTat TpU aoÇYiOcl;, t?|v aèv iot^v iTax^;, éxaTov Touau-ràxiç, tt^v Se i(JO[JL75x7i [xèv, t^ iipojJiYixet Se, IxaTOv [xèv àpiO[jLciîv à-no Sta[xlTp(i>v ^t^tûv 'îre[jL'nà5o;, Seo[JLév(ov évô^ éxàorwv, àp^v^Tcov Se S'jeiv, IxaTOv Se xu6(i)v TpiàSoç. Siiuiraç Se outoc àpt9[JLàc yewjxe- Tpixoç, TOiouTOu xiiptoç, à[jieiv6v(i>v xe xal ^etpévwv yevifrewv. (Rp. Vm, 546 BC) (1).

Explication littérale et commentaire.

*'ETct SI 6e(c|i fi€v YcvvTjTtJ) 7rep(o8oç f,v A) Il y a pour le divin engendré àpiO{JLoc xéXetoç iceptXatfjiSdlvet. une période qu'un nombre par-

fait embrasse; &v8pu>7cs(c|> Se iv cj> TcpioTCji B) pour Thumain il y a un nom-

bre dans lequel (comme) pre- mier o^ifoeu; SuvàfxevotC xe xal Suvaoxeu^fjie- des quantités génératrices et en-

vat gendrées

XoCou^at tpet^ à'ïTocnrd^ffetç, xérxapac comprenant trois intervalles et

Spooi; quatre termes

ôjxoiojvxiuv xe xal àvofjtotouvxtov de ceux qui donnent des choses

semblables ou dissemblables,

(l) Le texte Didot donne, ligne 7 ci-dessus, la leçon t^v 8i taoïit^T^ |iiv t^, icpoîi-^xti 8i, nous la remplaçons par la variante t^.v Iffojjii^xTi jjièv, t^ itpoix-f.xti $è, s. ent. -sXfupql que fournissent deux des trois manuscrits de la Bibliothèifue nationale de Paris, inscrits sous les 1642 et 1810, ancien fonds et plusieurs mannscrits étrangers.

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J. DUPU1S

XX'. aùy vTwv xaî (p6iv6vxa)v

4itl(pT,vfltv itàvxa irpà< ^Xi^Xa itpoffiî-

Yopa xat (STjxdt* wv iiçkpiToc ituGfATiV ffuÇu^eU itsfx-

Tcapé^exat $uo ap{AOv{a< TTjV (xev ladbttc Vor^v, bcaxov Toaauxdt- xi<,

TYjv lffojn(5xT) (jikv,

•ç^ icpo{ATjxei (icXeup$)

Ixocx^v jA&v àpi6{A(ûv àiro SiflCfiéxpcDy (StjToïv icejiiràSoc, 8eo{xév(t>v lvô< èxiorccov,

(àxaxèv 8k àpiOfJLÛv àiro (8eo[iiv(i)vj 81 8oeTv (Ixiorwv) bcocxov 81 xu6a)v Tp(i8oc. OuToc 8e àpiO(jLàc Y'^H^^P^^^ îu|xita<

qui croissent ou qui décroissenl,

présentent tous rapports analo- gues et rationnels.

C) Desquels rapports le fond épi- trite ajouté à cinq (c'est-à-dire 4/3 -f 5 = 19/3)

trois fois multiplié

donne deux harmonies

Tune également égale, cent répé- tés autant de fois (c'est-à-dire 100 fois 100 ou 10000),

Tautre de même longueur (100) dans un sens,

mais par le côté allongé dans Taulre sens

de cent carrés

des diagonales rationnelles de 5,

(ces carrés étant) diminués cha- cun d'une unité [100 fois (49-1) = 4800]

ou bien de cent carrés

des diagonales irrationnelles, diminués chacun de deux [100 fois (50-2) = 4800]

et de cent cubes de trois, (2700).

Ce nombre géométrique tout en- tier

[10000 + 100 (4800 + 2700) = 10000 -f 750000 = 760000]

ToiouTou xuptoc yeiivzta^ à{xe(v6v(t>v -ce x«î ^eip<Sv(uv xxX.

est maître de cette manière des générations meilleures ou pires etc.

A) Le divin engendré ce sont les astres : « Une tradition venue de l'antiquité la plus reculée, nous dit Arislole, et trans- mise à la postérité sous Tenveloppe de la fable, nous apprend que les astres sont des dieux et que la divinité embrasse toute

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON 297

la nature. Tout le reste sont des mystères ajoutés pour persua- der le vulgaire dans l'intérêt des lois et pour Futilité com- mune » (Aristote, Métaphysiquey livre XII, chap. 8).

Une période qu'un nombre parfait embrasse c'est la grande année ou année parfaite marquée par le retour du soleil, delà lune et des planètes à leurs points de départ. Elle doit comprendre un nombre exact de révolutions de chacun de ces astres. Le nombre qui l'exprime est parfait parce qu'il a la propriété d'embrasser la période.

B) Pour l'humain il y a un premier nombre, somme de quan- tités génératrices et engendrées, comprenant 3 intervalles et 4 termes, etc. Platon évoque d'abord le serment des Pythago- riciens, mais il ne désigne le quaternaire 1, 2, 3, 4 que par ses remarquables propriétés. La première partie de la phrase est donc une énigme au sens propre du mot. La solution de cette énigme est le nombre 10, somme des termes de la progression. Ils présentent trois rapports différents. Les termes sont généra- teurs et engendrés, car chacun d'eux augmenté d'une unité produit le terme suivant et est produit par le terme précédent augmenté d'une unité. Ils sont croissants ou décroissants, car la progression peut aussi s'énoncer 4, 3, 2, 1. Ils donnent des choses semblables ou dissemblables, car les termes 2 et 4 considérés comme longueurs de cordes sonores, d'ailleurs identiques et également tendues, donnent l'octave et la double octave du son rendu par la corde de longueur 1, c'est-à-dire des sons semblables à celui de cette corde; quant au terme 3, correspondant à la longueur 3, il donne la réplique de la quinte, c'est-à-dire un son différent. Enfin tous les rapports 4/3, 3/2, 2, 3 et 4 sont rationnels et ils sont analogues, puis- qu'ils représentent des consonances musicales, savoir : la quarte, la quinte, l'octave, la réplique de la quinte et la double octave.

C) La seconde partie de la phrase depuis c5v eirUpiTo; suffît à la détermination du nombre. Platon prend d'abord, dans le qua- ternaire qu'il vient d'évoquer, le rapport 4/3 des deux derniers

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298 j. Dupuis

termes, qui mesure la consonance de quarte et qui est aussi le rapport des côtés de l'angle droit du triangle prototype de Pythagore. Il ajoute à ce rapport l'hypoténuse 5 du triangle. La somme est 4/3 -f 5 ou 19/3. Le nombre 19 est le cycle luniso- laire de Melon. Il soumet 19/3 à trois multiplications succes- sives, c'est-à-dire qu'il multiplie 19/3 par trois facteurs succes- sifs; il sera facile de les trouver après la détermination du Nombre. C'est plutôt un problème simple d'arithmétique qu'une seconde énigme à résoudre.

Le produit, disent les Muses, est la somme de deux harmo- nies, l'une carrée égale à 100 fois 100 ou 10000, l'autre de même longueur 100 dans un sens et allongée dans l'autre sens; le côté allongé égale 100 cubes de 3 c'est-à-dire 2700 plus 100 carrés des diagonales rationnelles de 5, ces carrés étant préalablement diminués d'une unité, ou bien 100 carrés des diagonales irrationnelles, ces carrés étant d'abord diminués de 2.

Le carré de la diagonale de 5 est 25 -|- 25 ou 50, d'après la proposition du carré de l'hypoténuse. Or aucun nombre, entier ou fractionnaire, élevé au carré ne peut produire 50, donc la diagonale de 5 est irrationnelle. Le plus grand carré entier contenu dans 50 étant 49 dont la racine est 7, Platon donne à 7 le nom de diagonale rationnelle de 5 ; donc 100 carrés des dia- gonales rationnelles de 5, ces carrés étant d'abord diminués d'une unité = 100 fois (49-1) et 100 carrés des diagonales irra- tionnelles, ces (farrés étant d'abord diminués de 2 = 100 fois (50-2). Chacun des deux résultats = 4800, donc la seconde harmonie vaut

(2700 + 4800) 100 = 7500X100 = 750000

et le nombre cherché = 10,000 -f 750,000 = 760,000.

Si Platon indique deux modes de formation du nombre 4800, en voici sans doute la raison : il donne le premier mode 100 fois (49-1) afin de faire figurer parmi les éléments du nombre géomé- trique le septénaire sacro-saint dès la plus haute antiquité à cause

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LE NOBfBRE GÉOMÉTBIQCE DE PLATON 299

des 7 astres errants que leur mouvement propre sur la voûte céleste faisait prendre pour des divinités ; et il donne le second mode de formation 100 fois (50-2) parce que la diagonale rationnelle de S, qui est 7 à moins d'une unité, varie avec le degré d'approximation tandis que le carré SO de la diagonale irrationnelle est invariable.

Le nombre géométrique 76 myriades étant connu, il est facile de déterminer les trois facteurs successifs par lesquels on pour- rait multiplier (4/3 + 5) ou 19/3 pour l'obtenir. Le résultat 76 myriades étant un nombre entier, le facteur 3 s'impose d'abord pour transformer 19 tiers en 19 unités, puis si l'on remarque que 4 fois J9 = 76, le facteur 4 s'impose encore, donc le nombre cherché peut aussi êlre représenté par le pro- duit 19 X 4 X 10000, il peut donc être mis sous l'une des trois formes principales :

10000 H- 750000 = (4/3 + 5) (3 + 4 H- 5) ^ 10000 = 4 X i9 X 10000

Traduction du lieu.

Il y a pour le divin engendré (les astres) une période qu'un nombre parfait embrasse ; pour l'humain il y a un premier nombre (10), somme de quantités génératrices et engendrées, comprenant trois intervalles et quatre termes (1, 2, 3, 4), de ceux qui donnent des choses semblables ou dissemblables, qui croissent ou qui décroissent et ne présentent que des rapports analogues et rationnels.

L'épitrite (4/3) pris parmi ces rapports ajouté à 8 donne la somme (4/3 + S = 19/3) qui, trois fois multipliée (par 3, 4, 10000) offre deux harmonies, l'une carrée égale à cent fois cent (10000), l'autre de même longueur (100) dans un sens et allon- gée dans l'autre sens, le côté allongé égale 100 cubes de trois (2700) et 100 carrés des diagonales rationnelles de S, ces car^ rés étant diminués préalablement chacun d'une unité, c'est-à- dire [100 fois (49-1) = 4800], ou 100 carrés des diagonales irrationnelles^ ces carrés étant diminués chacun de 2 unités

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300 J. Dupuis

c'est-à-dire [100 fois (50-2) ce qui donne encore 4800], C'est ce nombre géométrique tout entier

10000 + 100 (2700 + 4800)= 10000 + 750000 = 760000

qui est maître des générations meilleures ou pires.

Les Muses ajoutent : « Ignorant le mystère de ce Nombre, <c vos magistrats uniront les époux à contre- temps et de ces « mariages naîtront, sous de funestes auspices, des enfants d'un « mauvais naturel. Leurs pères choisiront, à la vérité, les « meilleurs d'entre eux pour les remplacer ; mais comme ceux- « ci ne seront pas dignes de leur succéder, à peine arrivés à la « dignité de leurs pères, ils commenceront par nous n^liger « dans leur office de gardiens de l'État, n'estimant pas, comme « il convient, la musique d'abord, puis la gymnastique « -i « [jLOtj<nxTi<;, Seiirepov xi vuparwUTÎç » <Cc'est-à-dire les exer- ce cices de l'esprit et du corps>. Ainsi la génération nouvelle « deviendra plus inculte, plus étrangère aux Muses « jiOev à|xou- « o-ÔTepoi vev7)(T0VTat ujjlïv oi vioi », etc.

Conclusion.

Les anciens philosophes croyaient que l'humanité a des retours périodiques comme le monde planétaire, c'est-à-dire qu'après un certain temps, tous les événements humains, par une force invincible, doivent se reproduire dans le même ordre. Plutarque commentant dans le livre du Destin 3) le passage du Timée (39 D) il est question de la grande année ou année parfaite après laquelle les planètes doivent se retrouver aux mêmes points du ciel, s'exprime ainsi sur la grande année de l'humanité : « Dans cet espace de temps qui est déterminé et que perçoit notre intelligence^ ce qui, au ciel et sur la terre^ subsiste en vertu d'une nécessité primordiale, sera constitué dans le même état et de nouveau toutes choses seront exacte- ment rétablies selon leurs anciennes conditions... Supposons, afin de rendre la chose plus claire en ce qui nous regarde

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LE NOMBRE GÉOMÉTRIQUE DE PLATON 301

que ce soit par l'effet d'une disposition céleste que je vous écris en ce moment ces lignes et que vous faites ce que vous vous trouvez à faire à cette heure, eh bien ! quand sera revenue la même cause, avec elle reviendront les mêmes effets, et nous reparaîtrons pour accomplir les mêmes actes. Ainsi il en sera également pour tous les hommes. »

Dans cet ordre d'idées les deux périodes ne formeraient qu'une seule et même grande année.

Le nombre géométrique ne vise certainement pas cette grande année comme les commentateurs l'ont généralement cru. Ce qui a pu les induire en erreur c'est le début de l'épi- sode : « Il y a pour le divin engendré une période qu'un nombre parfait embrasse ; pour r humain il y a un premier nombre... » L'ignorance de ce premier nombre ainsi que de la valeur du nombre géométrique et de ses éléments a contribué à entretenir cette illusion.

Le nombre géométrique résume, comme nous l'avons déjà dit, sous une forme symbolique un peu mystérieuse, les bril- lantes découvertes d'acoustique musicale, de géométrie et d'as- tronomie qui avaient illustré la Grèce. Platon veut que ces sciences soient cultivées avec ardeur pour que le gouvernement des meilleurs et des plus dignes ne dégénère pas.

La phrase, étrange et d'une conception ingénieuse, qui décrit le Nombre est toute en l'honneur des sciences ; mais elle est surtout un hommage rendu au génie de Pythagore qui en fut l'un des premiers et plus illustres créateurs.

J. Ddpuis.

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^lAETAIPOZ ATTAAOY

Une belle trouvaille épigraphique, qu'a faite dernièrement à Cyzique M. R. de Rustafjaell, me décide à publier enfin une note que j'écrivis en 1897(1) et que, distrait par d'autres soins, j'ai négligé jusqu'à présent de faire paraître. J'ai cette satisfac- tion assez rare de n'avoir rien, après cinq ans écoulés, à chan- ger à mon texte, et de voir se vérifier une conjecture, qu'on eût sans doute jugée téméraire, si j'en avais fait part au public dans le temps qu'elle me vint à l'esprit, puisqu'elle serait allée contre la doctrine reçue.

Les importantes études publiées tout récemment par M. E. Maass (2) ont ramené l'attention sur deux monuments d'un grand intérêt, découverts,voilà quelques années, à Yhiéron de THéli- kon, dans le voisinage de Thespies. Je veux parler des deux Spot, qui portent l'un et l'autre l'inscription : 4>i>iTYipo<; 'ÀTraXw nepYa(JL£Ùç àvé8etx£ xàv yîvttîç McioTrjç ttJç 'EXu(i)vià8e<To-i lopàv eïfuv Iv Tèv lîàvra ^p6vov (3). Mon ami M. Jamot a bien voulu m'ap-

(1) J'ai annoncé la prochaine (!) publication de cette note et fait connaître Topinion qui s'y trouve exprimée dans \di Revue de» Études grecques de 1897, p. 33, n. 5. Cf. Collignon et Pontremoli, Pergame^ 193, n. 4, il a été tenu compte de cette indication.

(2) E. Maass, Attisches Schauspieleirelief aus Cagliari (Jahrb. des InsL^Jl, 102); cf. Hermès, 1896, 413.

(3) C. /. G. S., I, 1788, 1789. Il faut naturellement rapprocher de ces deux dédi- caces rinscription mutilée du Corpus n. 1790; ...tàv y]3v [4]v<6i[txt ♦i]Xrrry>oç ['A]TTi[X(i) n]£pYOji£Ù; Tîiç M[<ôj]'n{ x^ tOç ouvOuTTi; t[uç (Foucarty B. C, H., IX, 405)]

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<NABTAIP0£ ATTAAOr 303

prendre qu'un troisième %oç, mentionnant, celui-là, une dona- tion faite par 4>tXlT7|poç 'ATràXo) à Hermès, avait été trouvé au cours des belles fouilles qu'il a dirigées sur le territoire de Thespies(l).

M. Foucart, à qui nous devons la connaissance de la dédicace que je viens de transcrire, a pensé que le généreux personnage qui fit don, à titre perpétuel, d'un terrain sacré aux Muses Héli- koniades, n'était autre que Philétairos, le troisième fils du roi de Pergame Attale P' (2). Cette hypothèse a rencontré l'appro- bation générale; je vois qu'elle a été adoptée tour à tour par M. Meister (3), par M. Dittenberger (4), enfin par M. E. Maass (8). Et l'on ne peut nier qu'au premier moment elle paraît fort plausible.

Nous savons que Philétairos voyagea et séjourna en Grèce; qu'il entretint des relations amicales avec nombre de cités; qu'il eut, notamment, en Béotie, des amis et des fidèles, et qu'à diverses reprises il donna des témoignages éclatants de sa piété envers les dieux helléniques (6). Il serait donc naturel que ce prince, qui semble avoir été le digne héritier des tradi- tions libérales de sa famille, eût voulu laisser à l'Hélikon un souvenir magnifique de son passage.

Cependant un examen attentif de l'inscription a fait naître en moi des doutes que je crois utile de signaler à la critique :

(1) [Cette découverte fera Tobjet d'un article que M. Jamot publiera prochaine- ment dans le Bulletin de Correspondance hellénique.]

(2) B. C. H.y Vin, 158-160; cf. IX, 405.

(3) Dialektinschr., I, add., 805 a.

(4) Ci. G. S.,h adn. 1788-1789.

(5) Jahrb. des Insty XI, 102; Hermès, 1896, 413.

(6) Voir les indications réunies par M. Foucart : B. C. H., VllI, 159-160. Je ferai remarquer toutefois que les offrandes dites tôv <l>tXeToiptCwv, consacrées aux divi- nités de Délos (Homolle, B, C. H., VI, 35, 1. 54 [= Dittenberger, Sylloge, 588]; 144-145 ; 160 ; Archives de Vlntendance sacrée, 55 ; 58), eurent pour auteur le dynaste Philétairos, premier seigneur de Pergame, et non son petit-neveu. Cf. Val. von Schœffer, ap. Pauly-Wissowa, iv, 2482 {art, Delos), Sur les rapports du prince Philétairos avec Pythéas de Thèbes, voir Polyb., XXXIX, 7,2; il faut d'ailleurs avouer que ce texte tronqué manque étrangement de clarté.

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304 MAURICE HOLLEAUX

1* Tout d'abord, si, comme le veut Topinion courante, le Phi- létairos dont il s'agit est bien le fils d'Attale P', rien de plus singulier, il en faut convenir, que Tappellation qui sert à le désigner : 4>tXéT7ipoc 'ATràXo). C'est 4>iXéT7ipoç Pao-tXeïoç 'ArràXci), que nous devrions lire sur les bornes du Mouseion. Il est mani- feste que cette dernière formule est la seule correcte, la seule conforme aux usages du style épigraphique. Pour s'assurer que sa présence est ici nécessaire, il suffit, au surplus, d'inter- roger les monuments relatifs aux Attalides qui sont parvenus jusqu'à nous; tous nous fourniront la môme réponse. Dans les inscriptions gravées, soit en Grèce, soit à Pei^ame, en l'honneur de Philétairos, on trouve invariablement, lorsqu'il y est fait mention d'Attale (1) : ^CKhaipoç ^a(nXé(i)c 'ATciXou. Et, pareillement, dans les textes lapidaires qui se rapportent à Eumènes II, à Attale II, à Athénaios, le nom d'Attale ne se rencontre jamais qu'accompagné du titre de Pa(nXeuc (2). On le voit donc : admettre l'hypothèse en faveur, c'est admettre im- plicitement que l'inscription des Spoi de Thespies présente une rédaction tout à fait insolite, et forme, dans une série épigra- phique fort nombreuse, une exception unique. Mais j'avoue que je ne puis découvrir les raisons qui justifieraient cette excep- tion, ni comprendre pourquoi elle se serait produite. Si Phi- létairos rédigea lui-même le texte de l'inscription, comme on pourrait d'abord être tenté de le supposer, il semble qu'en fai- sant le silence sur le titre qu'Attale s'était attribué, le premier de sa maison, et que ses victoires lui avaient mérité, il eût non seulement fait preuve d'une modestie aussi surprenante qu'exa- gérée, mais manqué au respect qu'il devait à son père, ce qui

(1) Dittenberger, Sylloge, 299 = Olympia, V, 435, n. 312 (dédicace des AUié- niens); C. i. A,, II, 966 B (cf. Kœhler, Ath, MiUh,, 1880, 285), 1. 33 (catalogue de vainqueurs aux Pauathénées) ; Inschr, von Perg,, 1, 175, m. Dans le décret des Athéniens (C. /. A., II, 435), Philétairos est dit (l. 8-9) : 4>iX<taipo; h to[C ?»«- X]<b)[;] Eô{iivou; dSiXç ($<.

(2) Pour Eumènes, cf. C. /. A., II, 966 B, 1. 31; Inschr, von Perg,, I, 69, 160 B; pour Attale, C. I. A,, II, 966 B, 1. 29; 1170; DiaUktinschr., 2642; Inschr. von Perg., I, 64, 65, 66, 67(?) 168, 169, 174, 214, 215, 216, 217, 218, 220, 221, 225; - pour Athénaios, C. 1, A, II, 966 B, 1. 35; ïnschr, von Perg,, 176,219.

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«WAETAIPOS ATTAAOr 30S

ne s'accorderait guère avec ces sentiments d'édifiante piété filiale que les historiens anciens ont loués unanimement chez les enfants d'Attale et d'Apollonis. A quoi l'on peut ajouter encore une remarque : une inscription panathénaïque (1) nous montre par quelle appellation Philétairos et ses frères voulaient qu'on les désignât otficiellement dans les cités grecques, car ce furent, sans nul doute, eux-mêmes (2) ou leurs représentants, qui, après leur victoire aux concours équestres, dictèrent au héraut la formule de ràvaxTipuÇtç ; or, cette formule, ainsi que le veut la coutume, est la suivante : ('0 Seïva) pao-iXéwç 'AtràXou. Si, au contraire, comme tendent à le faire croire et l'emploi du dialecte béotien et la forme inusitée (dont je reparlerai plus loin) donnée à l'ethnique, l'inscription des opoi eut les seuls Thespiens pour auteurs, ceux-ci ne devaient-ils pas craindre de mécontenter Philétairos, en négligeant de rappeler, avec l'exac- titude convenable, sa haute origine? Est-il vraisemblable qu'ils aient poussé l'amour de la concision jusqu'à s'exposer à courir un tel risque? N'est-il pas beaucoup plus probable qu'ils eus- sent volontiers payé de laides flatteries les bienfaits reçus? Et d'ailleurs, cette origine même de leur bienfaiteur, sa qualité de prince royal, pouvait-elle laisser leur vanité indifférente? Ne devaient-ils pas mettre un peu de complaisance à en faire étalage? Ainsi, de toute manière, l'omission du mot pao-iXeloç demeure inexplicable. Il me semble qu'elle prouverait à elle seule qu'on a pris à tort le généreux protecteur du culte héli- konien pour le second frère d'Eumènes .

2* Voici encore qui ne laisse pas d'étonner. On a vu qu'aux mots 4>iAéTripo<; 'ArràXo) se trouve joint dans notre dédicace l'eth- nique Depyajxeuç : c'est à quoi l'on ne se fût guère attendu. A la vérité, on comprendrait qu'à une époque ancienne, lorsque les contacts étaient rares encore entre les États grecs et la dynastie de Pergame et que cette dynastie, naissante et sans gloire,

(1)C. /. A,, 11,996 B, 1.29-35.

(2) Il est probable qu'Attale, sinon ses frères, était présent a Athènes et prit part de sa personne aux jeux panathénaïques : cf. Kœhler, Ath, Mitth,^ 1880, 285«

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306 MAURICE HOLLEAUX

n'était pas en possession du titre royal, on eût pris le soin d'ajou- ter au nom d'un de ses membres la mention de sa patrie. Mais on ne conçoit guère un pareil scrupule de précision (qui ferait un étrange contraste avec Tomission du titre de ^ao-iXeiiç) à l'époque vécut Philétairos fils d'Attale, alors que dans le monde grec il n'était peut-être pas de personnages plus célèbres ni aussi populaires que les Attalides. En ce temps-là, il est trop clair que l'adjonction de l'ethnique eût été superflue. Et, de plus, elle eût été contraire à l'usage, qui veut que les noms des souverains et des enfants de souverains ne soient pas accompagnés du nom de leur pays (1). De fait, je ne crois pas qu'un seul des monuments élevés en Grèce aux fils d'Attale nous offre l'exemple d'un nom propre suivi de l'ethnique (2).

3" Si la présence de l'ethnique, après 4>tXéTripo<; 'ArràXw, est im- prévue, la forme même de cet ethnique ne l'est pas moins. Les citoyens de Peiçame ne se sont jamais appelés que Depva- [XTivoi (3); et nspyaixeu;, que nous rencontrons ici (4), est bel et bien un barbarisme, forgé, semble-t-il, à l'imitation d'un grand nombre d'ethniques béotiens : 6e(nïteu<;, AeêaSeùç, Kopcoveùç, Xat- p(i)veû;, 'Axpaïf veu?, etc. En sorte que nous devons croire que lorsque fut gravée, sur les opoide THélikon, la dédicace de Phi- létairos, les Thespiens en étaient encore à ignorer la forme exacte du nom qu'il plaisait aux Pergaméniens de se donner. Voilà qui semble bien prouver qu'à ce moment-là il n'existait pas encore de relations suivies entre la ville de Pergame et la

(1) Il y a des exceptions (cf. Ditteaberger, Sylloge S 205 ; Paus. YI, 3, 1), mais infiniment rares et que justifient, comme c'est le cas pour les deux exemples cités, des motifs particuliers.

(2) Il va de soi que, dans les deux inscriptions d'Athènes et d'Olympie (C. /. A.^ II, i406 = Dittenberger, Sylloge, 298; Olympia, \,— Sylloge, 299), la présence du dérootique SuicaXyjrcioc et de Tethnique 'AOT^vaioc, joints aux noms d'Attale et de PMlétairos, s'explique par une raison toute spéciale : il s'agissait de faire honneur aux Athéniens.

(3) Le traité entre Temnos et Pergame {Inschr, von Perg,, I, 5), qui remonte à l'époque de Lysimaque ou de Philétairos '(Frftnkel, p . 4), fournit déjà plusieurs exemples de l'ethnique napyajiTivô;.

(4) La même forme II(pYa(uû; se trouve aussi sur r5po; encore inédit découvert par M. Jamot.

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«UETAIPOS ATTAAOr 307

Grèce continentale ; et voilà, partant, qui nous oblige à reculer assez haut dans le cours du m' siècle les donations de Philétai- ros, à les placer bien avant le temps le troisième fils d'At- tale I*' eût pu témoigner de sa dévotion envers les Muses héli- koniades.

4* C'est, au reste, le résultat oîi nous conduit aussi l'étude paléographique de nos documents. Philétairos, fils d'Attale I", étant entre 219 et 215 (1), ce n'est qu'après la fin de la seconde guerre de Macédoine, c'est-à-dire après 197, vers 195 au plus tôt , qu'il eût pu enrichir de ses dons les sanctuaires de Thespies. Or, M. Jamot a eu l'obligeance de me communiquer l'estampage de l'inscription que porte l'opoç découvert par ses soins : les lettres en sont grandes et larges, d'un tracé simple, sans apices ni ornements, bref, conformes de tout point au type graphique qui avait cours en Béotie dans la première moitié du m* siècle ; si bien que l'on a peine à croire que l'inscription ait été gravée après ou longtemps après le milieu de ce siècle.

Mes conclusions sont donc les suivantes : le Philétairos, fils d'Attale, dont font mention les Spot de Thespies, n'est pas le fils du roi Attale P*" ; c'est un personnage qui vécut à une époque plus ancienne, et sans doute notablement plus ancienne.

Cela posé, trois hypothèses se présentent. 1* Ou bien 4>iXé- TTTipoç 'ATràXco est un simple particulier, citoyen de Pergame ; 2' ou bien 4>t>iTripoç 'ATràXw est le célèbre eunuque de Tios, le fondateur de l'État pergaménien, le père adoptif du dynaste Eumènesl"; 3" ou bien 4>iXéTTipo(; 'ATràXco est un membre, inconnu de nous, de la maison qui régna sur Per- game : par exemple, un fils d'Attale, le second frère de Philé- tairos P"^, et, conséquemment, un frère du roi Attale P^.

(4) Voiries excellentes observations de Meischcke, Symbolaead Eumenis IL... hUtoriam (diss. Leipzig, 1892), 25 et sqq. Polybe (XXIV, 5, 5), parlant des évé- nements de Fan 181 (cf., pour cette date, Nissen, Rhein, Mus., XXVI, 268), qua- lifie encore Philétairos et son frère Attale de vt«vC(Txot : d'où l'on doit conclure qu'ils avaient Tun et Tautre moins de 40 ans en cette année-là. Rœhler (C. /. A., U, %6) place « un peu après 191 » les victoires remportées par les princes Attalides aux concours panathénaîques.

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308 MAURICE HOLLEÂUX

Personne, je pense, ne s'arrêtera à la première hypothèse, qui a contre elle toutes les probabilités. Quant à la troisième, on aurait tort, peut-être, d'en faire fi à la légère. Comme l'ont fait voir de récentes découvertes, la famille des princes de Per- game fut plus ramifiée que ne l'indiquent les textes littéraires, et l'apparition d'un ^iXéraipoç 'ArcàXou, ignoré jusqu'ici, ne serait pas plus surprenante que celle de cet £ù(iiv7}c 'ÂTràXou, que nous a subitement révélé le serment des mercenaires d'Eu- mènes 1" (1). Toutefois, c'est à la second^ hypothèse que vont mes préférences.

Les découvertes de M. HomoUe nous ont appris, il y a long- temps déjà, que le premier Philétairos combla de ses présents les sanctuaires de Délos (2) ; mais il n'y a nulle apparence que les Déliens aient été seuls à bénéficier de ses pieuses libéra- lités. J'imagine que cet aventurier de petit étage, transformé du jour au lendemain en seigneur de Pergame et devenu le pos- sesseur d'un Pactole sans fond, pour avoir eu l'esprit de trahir et de filouter son maître au moment opportun, avait hâte de faire oublier les origines un peu trop louches de sa fortune, et qu'il fut tout de suite travaillé du désir d'obtenir des Grecs d'Europe ses lettres de noblesse, d'être salué par eux sou- verain authentique, et de prendre rang dans leui's adulations à côté des chefs des dynasties macédoniennes dont il prétendait être désormais l'émule. Le moyen sûr et direct d'y parvenir, il le savait bien, c'était de jouer avec magnificence son rôle de philhellène et de répandre sans compter par les villes de Grèce les jstatères d'or dérobés à Lysimaque. Supposer que les Béo- tiens, que les Thespiens, dont le Mouseion était célèbre et fort

(1) Jnschr, von Perg., l, 13, 1. 46-47; cf. Frftnkel, p. 13. [MM. Cecil Smitti et K, de Rustafjaell se sont tout récemment occupés de ce personnage {Journ, hell, Stud,j 1902, 197) ; ils verraient volontiers en lui le premier frère de Teunuque Philétairos, et c'est ce que la découverte qu'ils ont faite rend fort admissible].— M. Jamot a bien voulu me faire savoir qu'il avait trouvé, & Thespies, le piédestal d'un monument consacré par un <t»iXcTatipo( Eôpivou ncpYa|AT,yd<, oui, jusqu'à pré- sent, n'avait pas de place dans le Memma des princes de Pergame.

(2) Voir plus haut, p. 303, note 6.

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*IAETA1P0S ATTAAOr 309

en honneur auprès des Epigones (1), eurent, comme beaucoup d'autres, part à ses largesses, c'est donc faire une conjecture qui n'a rien que de plausible. J'ajoute qu'un texte auquel personne jusqu'ici n'a prêté attention vient la confirmer dans quelque mesure. Tite-Live a résumé, d'après Polybe, le début du dis- cours véhément trop véhément, car le grand effort qu'il fit pour être pathétique à souhait lui coûta la vie , que le roi Attale adressa en 197 aux Béotiens, afin de les gagner au parti des Romains ; voici ce qu'il dit (2) : « In concilio Attalus primus uerba fecit. Orsus a maiorum suorum suisque et communibus in omnem Graeciam et propriis in Boeotiorum gentem meritis, senior iam et infirmior, quam ut contentionem dicendi susti- neret, obmutuit et concidit. » Nous voyons par que les Béo- tiens avaient eu à se louer de la générosité des « ancêtres » d'Attale. Parmi ces « ancêtres » le mot maiores devant ici être entendu lato sensu n'est-il pas tout indiqué et quasi nécessaire de ranger Philétairos? Tout compte fait, il me paraît bien vraisemblable que c'est lui qui fit présent aux Muses Héli- koniades du beau domaine dont quelques bornes nous ont été heureusement conservées. Si j'ai raison d'en juger ainsi, nous connaissons désormais le nom que portait le père du premier dynaste de Pergame : il s'appelait, comme le troisième de ses fils, "ATTaXoç (3).

(1) Les Lagides, tout au moins, semblent Ta voir favorisé très spécialement. Voy. rinacription, relative à une donation faite par Ptolémée IV et Arsinoé, qu'a découverte M. Jamot : B. C, H., XIX, 379. n. 29; cf. HoUeaux, Rev. EL Gr., 1897, 26 sqq. Philopator ne fit sans doute que suivre ici l'exemple que lui avaient donné ses prédécesseurs. Cf. Pausan., IX, 31, i. Une seconde inscription, trouvée aussi par M. Jamot, mais déplorablement mutilée, semble avoir rapport aux générosités de quelque autre prince étranger (Lagide ou Séleucide?) : B, C. H., XIX, 328-329, n. 4.

(2) Uv. (= Polyb.), XXXIII, 2, 1. Cf. Ni9sen,KiHt. Unlei^such. ûb, Livius, 140; Niese, Gesch, der gr. und mak, Staalen, II, 627.

(3) Dans le Corpus (C. /. G., 3527), Bœckh a réédité l'inscription suivante, découverte par Cyriaque d'Ancône entre Kymé et Myrina : 'AitôXXwvi Xpïi<rc7ip£w 4»i)iTatpo<; 'ATTiXou. Il écrit : « qui dedicavit est Philetaerus Pergamenus Eume- nis régis frater. » Je penche naturellement à croire qu'il est ici fait mention, comme dans les textes de Thespies, du premier Philétairos.

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n

310 MAURICE fiOLLEAUX

L'opinion que j'exprimais, non sans hésitation, en 1897, était décidément raisonnable. La preuve m'en est apportée par le monument qu'a trouvé à Cyzique M. R. de Rustafjaell et qu'il vient de publier avec le concours de M. Cecil Smith (1). C'est ane longue stèle de marbre, sont énumérées les donations, faveurs et privilèges dont les Cyzicéniens furent redevables à ^iXiraipo; 'AxràXou. Qu'il s'agisse ici de Philétairos de Tics, c'est ce que prouve à l'évidence le texte de l'inscription, et ce qu'ont vu tout de suite les deux savants éditeurs (2). Dès lors on ne devra plos éprouver de scrupule à reconnaître aussi dans le bienfaiteur des Thespiens le premier prince de Pergame (3). *

Maurice Holleaux.

Lyon, 30 juin 1902.

(i) JoMm. of hell. Stud., 1902, 193, n. 3.

(2) Voir notamment p. 194-196. La plus ancienne donation de Philétairot aox Cyzicéniens remonterait, selon MM. Cecil Smith et de RustaQaell, à l'année 281 (p. 199). C'est évidemment en mémoire des bienfaits de Ptiilétairos que la ville de Cyzique institua la fête des ^tktxàlpua, mentionnée dans Tinscription C./. G., 3660, L 15.

(3) Je poserai, en terminant, une question que, pour ma part, j'hésite à résou- dre. Est-il bien assuré que le Philétairos, dont les hauts faits sont célébrés &ua Tépigramme trouvée par M. Homolle à Délos (Homolle, Mon, Grecs, 1879, 44 et suiv. = Loewy, Bildhauerinschr,, 147; cf. Slfthelin, Gesch, der kleinasial. Gûlat., 79), soit, comme on Tadmet d'ordinaire, le fils d'Attale I*'? Le fait qull est parlé de victoires remportées par Philétairos sur les Galates n'est peut-être pas aussi significatif qu'on l'a voulu croire. Il se pourrait bien que Philétairos l^^eût eu, comme ses successeurs, maille à partir avec ces barbares ; c'est du moins ce que tendent à faire croire, sans l'indiquer expressément, les dernières lignes de l'inscription de Cyzique.

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT

Le nom du Père Girard, professeur au collège des Jésuites à Tokad, n'est point inconnu des épigraphistes français. A plu- sieurs reprises ceux-ci ont reçu de lui communication d'ins- criptions intéressantes de l'ancien royaume de Pont (i). Vivant dans une région que les hellénistes ont rarement visitée et qui, durant des années, est restée presque inaccessible aux Euro- péens, ce missionnaire a voué ses loisirs à l'étude de l'ancienne histoire du pays, et l'isolement, qui décourage souvent les meil- leurs, n'a point éteint son ardeur scientifique. Ses voyages dans Tintérieur et ses relations étendues lui ont permis de recueillir des documents qui échapperaient aisément à l'explorateur de passage. Il a bien voulu nous les communiquer pour un ouvrage que. nous préparons sur le Pont à l'époque romaine. Répon- dant au désir qu'il nous a exprimé, nous publions ici les textes inédits. Bien que la plupart soient, comme il arrive toujours, des épitaphes de médiocre valeur, l'ensemble de la collection constitue, pour l'épigraphie jusqu'ici assez pauvre du Pont, un enrichissement fort appréciable. Les observations de notre cor-

(1) C'est d'après les copies du Père Girard qu'ont été publiées diverses inscrip- tions que nous omettons de reproduire ici : deux épitaphes métriques grecques par Hubert, Bev, archéol., 1894, 1, p. 310 ; deux inscriptions latines et une grecc(ue par Gagnât, Bull, Soc. antiq, France, 4894, p. 132 s., 140 s.; cf. C, I. L., III, 13635, 13643; une série d'autres textes par Th. Reinach, Bev. études gr., t VIII, 1895, p. 80 ss. Tout récemment les Missions catholiques de Lyon^ n«* 7 et 14 févr. 1902, publiaient le récit d'une excursion du Père Girard au Tildiz-Dagh, Ton plaçait, à tort sans doute, le Kainon-Ghorion de Mithridate.

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312

FRANZ CUMONT

respondant nous ont aidé à déchiffrer et à interpréter des copies souvent défectueuses, prises par des collaborateurs occasion- nels, dont les efforts témoignent de plus de bonne volonté que d'expérience. Qu'il nous permette de lui exprimer toute notre gratitude pour le concours eflBcace qu'il nous a prêté .

1. CoMANE. Au mois de juin 1901, en cherchant des maté- riaux pour reconstruire un pont, on déterra une colonne, qui se trouvait dans un cimetière sur le bord de la grand-route, au sortir de Gomane. Elle portait l'inscription suivante, incom- plète à droite :

Imp(erator) Caesar\[L. Septimi]us Severus [Peri\i\nax Au- g{tistus) {A[r\a[bictis] \ , Parthi{cus) ma[x{imiis)^ p]o[nt{ifex) | max{imus), trib{unicia) pote[state] XI, co{ri)s\ul II[Iy p{(iter)] p{atriae)y pro[co{n)s{ul) et] imp{erator) Caesar M. Aurel[ius) [Antoninus Aug[ustus)

lAAAXTTllBPoTF XI-COcS II RPRR.O

AVMLAA f:-^l 11(11 III l((((^

Pierre milliaire, dressée sous les empereurs Septime Sévère et Garacalla, en 203 ap. J.-C, ceux-ci ont donc fait restaurer la route de Gomane à Néocésarée. Une. autre pierre milliaire de Septime Sévère a été découverte par MM. Anderson et Munro à Vézir-Keupru (Néoclaudiopolis) ; cf. C. /. L., lU, 14184 '\

2. A environ 20 minutes du pont de Gomane sur une fon- taine à gauche de la route, fragment de stèle :

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 313

TOCTH ..Toç T^ [yuvat]|xl

KIIAIAM t8C(f {x^ixTiç] ^àptv.

XAPIN

3. A Tokady petit fragment sur un pont, près de la tour de FHorloge.

E . . . .

TOIC . . . '^ôici [Ttapà-

rOYCIN youcrtv

XAIPIN X*'pW^^

Salutation finale d'une épitaphe.

4. Sur Tabside de TÉglise grecque de Tokad,

KEAEPI

KiXepi 1 Aouxlou |

AOYKIOY

OùspYsivl|[o]u KéXe-

OYePrEINI

poç ( ulûii ( 'AyaOepvoç?]

CYKEAEP02

Yini

AfAOE

Le nom de Virginius se retrouve à Amasie, cf. Rev. et. gr., Vni, p. 85, n** 26 : Aoiixioç Oùepytvtoç 'r8pe(rr6<;.

5. A Gurdji-Keuîy au dessus du Kaz-Ova. Copie du P. Char- tron.

MeieCTA* MeTe<rrà9|[7i] èx tou

INeKT8BI8 pwu|MapT{ou[...

MAPTI8TA CTIIANT8*

6. A HouroUy près d'Okhtab, entre Tokad et Niksar. Inscrip- tion gravée sur un sarcophage, dans un cartouche terminé par des queues d'aronde.

OYXni6^C OùXuiaç I Atyopta-

XinrPlb^NHÇ vri^.

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314 FRANZ CUMONT

7. A BotiS'Keuïj à quelque 20 minutes du pont de Talazan, entre Hérek et Niksar. Fragments dans la fontaine du village.

a) X . ANTnNIOSPH

enoiHSEN

OYAlASreMGAAHST

oeiA a ToeniTAc|>

*) ieYNo<|>a)x e

A. 'AvTwvwç 'P7i[YeTvoç?] ...

6eta[ç] To 6mTàcp[tov

8. Hérek. Petit autel de 30 et. de large sur 50 de haut, -r- Une copie défectueuse de la même inscription me fut commu- niquée en 1900 à Constantinople par Tévèque Anthimos. Elle portail rindication : Autti tj èiçiypaçri tbpi^ Tcji 1892 xe^apay- |xévT5 em XWou Xeuxou èv )t(!)|XT[i Xepéx.

La première ligne est sur le listel, la dernière sur la base :

AllEnilAPnil Ad sm [x]ap«t[c^]| pwjxàç I8pu-

BiuM^CIAPYME [JLi|voç h towoiç | xTTjTépwv Ta|pi-

N^CENT^n^lC xàpwv xal Xa|. ouwv Trpèç àJTO-

KTHT^PiiiNTA xpouo-iv ôv6| |xaTi olï £<xtIv ti | ^90ç

5 PITAPujNKAIXA tÇs'.

♦YiuN nP^CA n^KP^YCIN^N^ MATI^YECTINH yH<|>^C TZE

Une dédicace d'un Upeùç Aio<; eTcixapiclou a été copiée par M. Anderson à Tchoroum. D'autres consécrations au même Zeusontété trouvées à Sora en Biihynie (Mendel, 5m//. Ae//,, 1901, p. 28, n** 168) et à Cocussos en Cappadoce {Inscr. adres Rom, pert., III, 128). Une monnaie douteuse de Zéla (?) avec le

''y-' Digitizedby VjOOQK

NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 315

nom de Zeuç eicueipTcio^ a également été signalée par M. Haus- soullier {Rev. de philol., 1898, p. 169) (1). Ce dieu tutélaire des fruits de la terre et des troupeaux devait être particulièrement honoré dans un pays essentiellement agricole. Il protège ici les champs de deux familles de xTifiTopeç ou propriétaires fonciers. Peut être ce mot est-il pris dans le sens juridique de possessores et désigne-t-il la classe qui, dans la cité, se plaçait avec les mar- chands {negotiatores) immédiatement au dessous des décurions.

La fin de Finscription offre quelque difficulté. Si Ton accepte la lecture adoptée il ne peut s'agir que d'un nom déterminé par un chiffre suivant le procédé des cabalistes, qui était très en faveur au commencement de notre ère (2). Ce pourrait être une périphrase pour désigner TAbraxas des gnostiques ou le dieu Mithra (Melfipaç), dont les lettres additionnées formaient un total de 36S, nombre des jours de Tannée. Basilides^ nous dit saint Jérôme (3), omnipotentem deum portentoso nomine appel- lat 'A6pàÇa<; et eundem secundtem graecas litleras et annui cursus numerum dicit in , solis circulo contineri : quem ethnici sub eodem nomine aliarum litterarum vacant MeiOpav. Mithra était certainement adoré dans le Pont, mais que signifie dans ce cas itpiç àic6xpou<riy? On pourrait difficilement, donnant à ce terme son sens astronomique, traduire « au déclin de la lune ».

Le P. Girard m'écrit que la lecture des lettres N^ est assez douteuse. La copie antérieure de Mgr Anthimos donne un sim- ple W. Je serais donc disposé à corriger Ttpoç à7r6xpou<nv è[|jL][jLaTCou « pour détourner le mauvais œil. » M. Perdrizet a récemment signalé un exemple très remarquable de cette superstition dans une inscription de Dociméum en Phrygie, et saint Basile, évêque de Césarée, en parle dans son homélie sur l'Envie (4). La fasci- nation ne pouvait pas seulement nuire aux hommes mais aussi,

(1) Tête laurée de Trajan à droite. A6t. Tpaiavèç Koctvsp £t6. Tipii. Aax. Ho.

i(. Zéus Nicéphore assrs à gauche. Zcùç 'Eicixipxioç ZtXtiTûv (sic!) ixo'j^ N. M,..

(2) Voyez sur cette arithmomancie, Bouché-Leclercq, Hist, de la div.^ I, p. 261 u. et CataL codd. astroL t. IV, cod. Mutin. 13, f. 262.

(3) Saint Jérôme, Comm. in AmoSy 9, cf. mes Mon, Myst. Mithra^ I, p. 201.

(4) Perdrixet, BuU. corr, hell., t. XXIV, 1900, p. 298.

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316 FRANZ CUMONT

croyait-on, au bétail (1) et c'est pourquoi elle serait mentionnée dans cette dédicace de cultivateurs. C'est un nombre magique qui doit détourner ses effets, suivant un usage qui n'a pas dis- paru de nos jours (2) un nombre puissant parce qu'il est celui des jours de l'année.

9. Néoclaudiopolis. Stèle de pierre calcaire (H. 1,15) provient de Vézir-Keupru. J'ai aussi copié l'inscription le 16 avril 1900 à Vézir-Keupru. La pierre gisait près des nouvelles casernes au milieu de matériaux de constiniction, que l'on m'a dit pro- venir de Boyeren à trois heures de la ville.

Au dessus, miroir et peigne.

AYP . AOMGTIABI 'Aùp(ïiXU) AojxeTia Pt|(î)<ra(Ta

COCACABICOKOYPI pic,) xoupi|ka (xepiiç yuvelxo;.

AlACEMNHCrYNe àvéorriTa (miX(Tiv) | Aiip(75XiO(;)

KOCANECTHCACTHA Ba^riXeùç jxe|Tot tIxvwv Sve|xev

AYPBACIAEYCME V-Av-'h^ ' \ [^t'zk to è|xè xaxa-

TATEKNCONENE TeOTÎve Sçav eTraviÇij, Scoo-i Ta^xlcj)

KENMNHMHC (Sïivàpw) pf .

METATOEMEK ATATEeHNE . O CANEHANYZH ACOCITA Ml 0) ^ B O

Ligne 4 ma copie porte ANECTHCECTHA. Nouvel exemple d'une amende stipulée contre les violateurs du tombeau au profit du trésor public. Le chiffre de 2500 deniers se retrouve dans deux autres épitaphes de Vézir-Keupru, encore inédites.

10. Amane. Fragment encastré dans une fontaine sur ]a route d'Erbaa, à deux heures d'Amasie, sur la rive droite de l'Iris. L'évêque Anthimos m'a communiqué une copie du même texte : *E$éYpat|^a otTcà Xfârou eupeârévroç IÇû) Tfi(; iroXewç 'Ajxao-laç t^ 1893 Aù^ouTrcj).

(1) Verg., Ed., III, 103 ; cf. Jahn» Ueber den Abergl. des bôsen Blickes, p. 40, n. 40.

(2) Cf. Elworthy, The evil Eye, Londres, 1893, p. 402 ss»

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r

NOOVEtLES INSCRIPTIONS DU PONT 317

K'<t>ABIOCAIAAOYMe

NOCAenerPAyATAY

TACINenANTAKYPIA KAIBCBeACTOYC POH

K. ^àSioc AtaSoû(xe|yo« ' & èjdypoL'^a, taûxa elve navra xûpia

xal piSta. Itou; poY)'.

Fin d'une épitaphe de Ijan 178 de l'ère d'Amasie (= 178/9 ap. J.-C). C. Fabius Diaduménus parait avoir été chaîné d'as- surer l'exécution des dernières volontés du défunt, gravées sur son tombeau.

11. Territoire (TAmasie. Au village de Elwan (ou Evlèn)- tchélébi [ou Eskidji], environ deux heures au sud de Tumuk), dans la cour de la maison en face du turbé. L'inscription a été copiée aussi par M. Anderson en 1899.

MCAAITOCKe MéXXtTOî

OeNOMCNHT *svojxivTi t-

COfAYKYTATCOYI 9 -{hitmkti^ ul-

COAAeïANAPCOM v 'AXeÇàv8p<^ jx-

5 NHMHCXAPIN v^i jxtiî yk^v^

KeOAAeA<|>OC<|)e ô àSeXçi? «I>é-

NinnocKeHrv vito»? i^ t^A

NHAYTOYKYPIA «ùroÛ Kupia-

KHTOYAAGZAN A wj AXeÇàv-

APOYMNHMHC Spou Hl*')?

XAPIN %àpiv

2-3 omis. P. G. 6 KAIAA. P. G. 7 KAIH P. G. KTPI | KH Anderson. Cette inscription est publiée, CIG 4115, d'après une copie défectueuse de Hamilton (n» 79). C'est une vieille épi' taphe chrétienne comme le prouve le nom de Kupuxii.

12. Dans le même village de Elwan-Tchelebi, derrière la porte de l'écurie du turbé.

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318 frânz cumont

HieON

ONeYOHNOC neTNTHGAON CTOYOeOY

La dernière ligne doit peut-être se lire non toû ^eoG mais 6T0UÇ sou' c'est-à-dire 475, de Tère d'Amasie ou 475/6 ap. J.-C. (cf. Th. Reinachy Numismatic Chronicle, 1902).

13. Zéla. Plaque de marbre blanc sans ornement à Zilleh. Copie communiquée par un colporteur indigène.

lOYAAONlOYAAOY ANAPAT<«>NnP««>T««>N

eNAAiAAeinTOicre

NOMGNONAITOYPn AlCZHCANTACGMNc^C APOINTArArOPANI AfNAienA I

'louXXov 'loùXXou I àvSpa tûv icpa>T(ay | èv àStaXetirrotç ye|vo- (xevov XiTOup[Y(|a]t^ ÇT^davra o-epûç | àp[Ç]avTa y' à|vopotv[o[Ji75o«v- T]aY...

Si cette inscription provient véritablement de Zéla, c'est la plus importante que nous possédions pour la connaissance de l'administration municipale de cette cité.

14. A Zilleh dans une maison particulière. «L'inscription est gravée sur une stèle (H. 80 c.) au-dessous d'un buste de jeune femme. Elle a être publiée dans les Échos (f Orient des Assomptionistes. »

J'en ai reçu une copie de M. Michel Theodoridès, anti- quaire à Sâmsoun, en novembre 1901, et j'en reproduis le texte épigraphique.

ENOAXEAlAfîNKElMAlYnO ''Ev&a XeXtSùv xeTuiat uità | ^-

inOAlHNZENETYMBOY t^^^^' ^^^^» ''^l'M

KOYPHMANTHnAIlEAEElNO xoupvi MàvT7i(ç) i:à<n êXeetvo-

TATHHNnOTAnO<|>eHMENHN f'^*^ '

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 319

nONTOIMEnOIlIK AT EGA- ^v itot' àiçoça[i]|xivTriv | n6vTo; |xc

[y EN [iTOo-tç xa-ré^a^ev, |

AAKPYONrOEPnNnOTMON [xal] 8axpii[ca]v Y^ep^v «6tjxov|

EnHrArETOHNENEKAN [eiHivàYe-ro

TEYÎAIEIKONAEYAHAONE [ûjv Svex[e]v | xeuÇa^; cixéva [eSSTi-

eHKANOOPAOlAENAOYMNH ^^^ ?|&^^Mv

MAPETH2E200ANA. o'^ ^^4^^ l^^ll^' *Pl^?

[eot)[p]av I

Dans la restitution des distiques j'ai suivi la copie commu- niquée au Père Girard, sauf v. 4, yocpov iréT[xov, v. 6, àlvaov.

15. Zillehj d'après une photographie fragment de marbre blanc.

0YAT12 KAITOY •l]ou>t[a]ç? xal Toiï

HMOY ANeeHKGN . . . àveairixev

Caractères soignés de bonne époque.

16. Zilleh. Sur la route de Nidjideuzer.

eeCICAIA//OOY eicnç 8[oil]>.[ou]

. OAOPGTIA . . . »(e)o5 I "^^^P^"

KAICAGO/Z/AO ^^[voG] | xal. .

THCrYNHK . . -riiç YuvTri[xàç

TOYeiTHCK [aÙTlIoa [cp]t[X]7iç..

TeeNGAAG x[eïv]|':e ev&àSe

17. Zilleh. Mur du nord de la grande mosquée (Oulou-djami). Une autre copie m'a été communiquée par M. An'derson et j'en avais prise une moi-même. Stèle incomplète au dessus et à gauche.

GTOYeniBAH ..IÇou<rta<;] tou èMtpXT,[a7ivai

OYANOIIANTOC . . .tJoû àvotÇavtoç

lOYTCOTHCTYM t]oÙt(j> T?iç TU[x[P(i)pu^ia<;

Fragment d'une inscription funéraire avec peine prononcée contre le violateur du tombeau.

18. Zilleh à l'école Ruehdiè dans le jardin.

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320 FRANZ CDMONT

t KYMHCICKGANA Ku[X7ifftç ovà-

nAYCICTHCASA toutiç ttIç 8ouX-

HCT» ereVCeBIAC vi? toî e(eo)a EuffeSCaç

19. Zilleh. Stèle dans le cimetière de Féglise Annénienne. M. Anderson en avait également pris une copie ainsi que moi- même. Lettres irrégulières.

t eeKA eéxa

eecoA eea)8-

COPOY cipou

TOYKAA ToG KaX[t].

POH C piTiç.

L. 1. ©éxa doit être pour ^yty\. La confusion de e et de Y-n est fréquente dans la région pontique, cf. par exemple, 22.

20. Tchiflik (dans TArt-Ova). L'inscription a été apportée il a quelques années de Soulou-Seraï [Sébastopolis). MM. An- derson et Ramsay en ont aussi pris copie.

ENBA KATAKITE TEv&a xaTàxtxe

MAPIA H MOND Mapia ^ |xovo-

FENHCIDANDY yeWiç 'loavou

21. Dans des ruines situées à Test de Bolis, près du village de Dinar. Autel circulaire portant à la surface supérieure :

CYNIATP Je ne saisis pas le sens.

OYniC Ce sont peut-être deux noms

TIC propres Suvià^pou n(<rTtç.

22. Pierre tombale à Eregli, entre le Yildiz-dagh et Batman- tach.

. . .MNHMHC ...|xv7i|XTiç|ev3ra

GNOlkKeTèkKITH x[a]TaxCTTi | Irt^

GTHÇ Mb^Kb^PIOC Ç' (?) |xaxàpioç

Fragment d'épitaphe chrétienne.

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 321

23. TchèkérêkJjè, à 8 heures de Terzili {Basiltca Therma). Inscription relevée par un paysan sur une pierre dont la des- cription semble faire un piédestal :

►î^OTonocAriOYKe

GNAOCOYMAPTYPOC

AiovnAPACxeeeNTGC

nAPATOYGYCeBeCTA TOYHMCONBACIAeCON BAClOYCTINIANOY^î^

+ "O[p]o[t t]o5 àyiou | Êv86[$]ot> [xàpTupoç | A(ou -rrapao^eôév-

vwtvoiî 4"

Le P. Girard proposait de lire 1. 1, '0 Tuitoç, qui serait une statue, mais itapao-j^EÔlvrei; semble exiger un pluriel. Il me paraît donc probable que les deux premiers mots sont altérés. Je cor- rige OTOnOC en OPOITOY, d'après un texte analogue copié par M. Anderson à Babali : *'Opot Trapao^eOévreç xaTi Oewv 6é<T-

itwjjia Toiç àytoiç [xàpTup<nv L. 6, on ne peut guère songer

au titre oriental ^aTiXécoy paiT(iXé(i)<;). Je pense que BAC est une fausse lecture pour OAS =^X(a6tou). Le martyr Dius qui pos- sédait une ^lise dans le Pont n'est pas sans doute le prêtre d'Alexandrie qui fut mis à mort avec Févêque Pierre sous Dio- clétien (Eusèbe, But. eccL^ VIII, 13, 7), mais celui qui périt à Gésarée de Cappadoce et dont on célébrait la fête le 12 juillet (AA. SS., Juliiy t. III, 281).

Par sa Novelle YII de l'an S3S Justinien interdit absolument l'aliénation des biens ecclésiastiques dans toutes les provinces, n est probable qu'à la suite de cette loi les fonctionnaires impé- riaux procédèrent à un nouveau bornage des propriétés des églises et des couvents.

24. Trouvée à Tchamdjek sur la route de Sivas à Divrighi.

AIAIAKY-PIAAAFAI AlXta KuptXXa Fat-

COTCOKYPICOKAI V x^ xuptc^ xal

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322 FKANZ CDMONT

ACYNKPI-TCOAN àouvxptTcj) àv-

APIMNH-MHCXA Spl [xvTijxTiç x*"

PIN ptv.

Sivas et ses environs n'ont fourni jusqu'à ce jour presque aucune inscription grecque.

Les incriptions suivantes ont été communiquées au père Girard « par un homme de Mersivan qui en avait hérité d'un prêtre arménien catholique. Ce dernier a les copier vers 1885. Toutes appartiennent à la même région. Celui qui les a relevées a commencé par Aladjouk, puis descendant au Sud a parcourir le plateau qui sépare la plaine de Mersivan de la vallée d'Alkhat-Hadji-Keuï, qu'il a suivie en retournant vers Amasie d'où il est revenu à Mersivan pour se rendre ensuite à Kavsa. »

25. Aladjouky fontaine sur la route de Tchoroum à Mersivau. Publiée, Rev. et. gr., VIII, 1895, p. 78, n* H. La nouvelle copie donne pour les premières lignes.

CYNTPA<|>ICON OACKeiTAieN

eviepcoNiAfS

AATYAAeCO

SuvTp[o]cpi(i)v 58e xeiTai èv eùtlp(|> [jxJàXa tu[|x6](|>... Peut-être faut-il lire avec M. Weil eùépy^pour eùtép(|>. Le reste de la copie ne diffère pas du texte édité.

26. Même provenance. Publiée, ibid.j n* 10. Lapierrre ligne porte n. CYAni, et Tinscription doit être lue : n. S[o]uXitllxMK re|p[xaviç | oùerpavàç èv0|à8£ xct|Tat; cf. von Domaszewski, Arch, epigr. Mitt. atis Oest., IX, p. 131, n* 101. Épitaphe d'un vétéran romain. M. Andersen a copié à Avdan, près de Vézir- Keupru, l'épi taphe d'un A. 'Avrivlo; A6yto<; oÙ€Tpavo<;.

27. Dans le même village à' Aladjouk sur le mur de la mosquée.

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 323

Pierre tombale ornée en haut d'une sorte de rectangle (cas- sette?) à droite et à gauche d'un miroir.

lOYAAOC 'lotiXaoç | eeoçtXij |

0eO<|>IAH acpoTàTTj I I8t(f

CGMNOTATH Y^vaixl |xv|y5piÇ

lAlArVNAlKIMN X^P^^ ["EJtouç

HMHCXAPIN pbï' ew(?) KOYCPZHeTO)

'louXaos parait être pour 'l6Xao<;, à moins qu'il ne faille corri- ger 'IouX(i)a(v)6<;. L'année 168 de Fère d'Amasie répond à 168/9 ap. J.-C.

28. A Gharassar (? peut-être Halaçar) dans le mur derrière la mosquée. Stèle dont le sommet est décoré d'une grappe de raisin, suspendue dans le fronton triangulaire et soutenue par une guirlande. On lit distinctement au-dessous :

NepcoNKe rePMANOcrAiconA

TPIKeBePeNIKHMHTPI<|>IAO TeKNOIC MNHMHCXAPIN

eTOYcrzi

Népuv rep|xavàç TaCcj) iça|Tpl Bepevbci[| }f'f['^f^' çiXo|Téxvoiç jxvT(^|X7iÇ)^àptv. 'EtouçyÇ[p'J.

L'année 163 de l'ère d'Amasie, correspond à 163-164 après J.-C. Il ne semble pas qu'on puisse descendre jusqu'à l'année yÇ^ ou 363-4.

29. Sous une colonne de la même mosquée est une autre stèle portant une décoration analogue mais au lieu du raisin, on y voit une pomme, grenade, etc., et à la place de la guirlande se trouve la date :

A(î)eT0YC8ZAC

et au-dessous

WIPVAAVCINAnAKCONIACI TIBePKCO AlOreNeiANAPIPAO MNHCONCAANACOANeCTHCAe

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324 FRANZ CUHONT

Nom illisible (1) | TiPsp[l]c^ Aïoy^vei àvSpl [«ftp^c;»] | ^Yfi\Ln\]i; [•;^]«[piv] kvivTuva.. Si le chifire de.ranDée n'est pas altéré il est transposé irÇa ou 261 de l'ère d'Amasie serait 261/2 après J.-C.

30. A la fontaine de Farzant une colonne dont le sommet est orné d'une moulure porte cette inscription.

XAPITCON Xapbcov

ITAAIKICIAIA 'kaXa[^] l[S(<f

rYNCKICIAlA Y"^^'''^ '^t^J'?

MNHMHCXA Ht*'»? X*"

PINANCCTN ptv àv[é]«rT[Ti]-

CAeTOYCPOe o-a, Itouç poe,

xepoiTeoinA x^p^^^^ «'^ ««-

BArONTeC [p]àYOvTe«

La répétition du mot lSC(f est étrange, mais je ne vois pas ,d'autre explication possible. L'an 185 d'Amasie répond à 185/6 après J.-C.

31. A la fontaine de Duyedj, plaine à l'ouest de Mersivan, vers Hadji-Keuï.

CTNTHA 2uvT..

POCTHIAI po; x^ 18U

ArYNAlKI ? Ywvaixl

OYAAIAIM [*]uXXi8i jji-

NHMHCXA vTjpiïlçX*-

PINANCeH ptv àviOv

KGNeTOYC xtv Étouç

zerA $e[p'-(?)]

Si le chiffre est pÇe',, la date est 165/6 après J.-C.

32. Dans un mur à Boughadjek, pierre tombale ornementée.

eXOYC ÇKP ANeCTHCeNOKIVICONYICO HACOICMNHMHCXAPIN

(1) Peut-être la fin de la première ligne doit-elle s'interpréter ol-n^tOxovCamH lynonyme d'(Jnc«iit^v(«|Mt. [Tb. R.]

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 325

"E-roui; <pcp' | àv6<rrr|(j€v Oxiuiwv (= Atxivtwt?) ul^ | 'H[p]wt<; (?)

Le nom 'E[p]iùU{sic) se retrouve à Zéla (Perrot, Explor. Gala- lie, p. 379, n" 163). Année 126 d'Amasie (126/7 après J.-C).

33. L'auteur de cette série de copies avait transcrit l'inscrip- tion à'Elvantchèlebi [ou Eskidji] reproduite plus haut (n"" 11) et en outre la suivante :

A la fontaine du village, pierre tombale portant au sommet un cercle dans un fronton et au-dessous une grappe de raisin entourée d'une guirlande. Plus bas on lit :

MAPYAINO MapuXivo-

CKCHAICON ç x€ 'HXtwv

OIAAeA<|>OI ol àSeT^fol

TOirONG ToLT]? Yove[iï(Jt]

34. Sur une fontaine au bord du chemin qui va à Tekkè Mezarlek (cimetière de la maison des derviches) . Le sommet de la pierre est occupé par un simple triangle enfermant deux cercles concentriques, sur une bande au-dessus BIAIAB6ANHKIX puis une grappe de raisin entourée d'une guirlande et au des- sous :

PTCOAXHPCO Je ne puis déchiffrer que

TPrAeriABIN des mots sans suite 1. 3 [ejlpvi-

OIPHNHNTAO vtiv, 1. 4 Sûoov

AAINONACOPON

APHBAMOTT

CTCAYOeO.

35. A Orghou 9 V2 h. d'Amasie). Dans le mur de la mos- quée, stèle dont le sommet est arrondi et dont la face antérieure est coupée par deux traits :

CieCI^I |lPHNH [OMi] loYivTiç

C

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326 FRANZ CUMONT

36. A la fontaine d'Alkat-Hadji-Kenî :

OYMHnieTGYCCOCHNeNeN OAneCTAAKN<|>NTMYOeAI<t>PT tMAGHTCOAMYOCIACHCAnCOTie OKXNeVCAlATCXACeATONTAlC

M, Anderson a retrouvé une partie seulement de la pierre. Sa copie porte :

OYMHnicTevccociNeNeN

DAneCTAAhNGNTAYe'^

///RA0HCONMOYOCO //////

Gomme Ta remarqué l'explorateur anglais, ce débris mutilé est un fragment de la fameuse lettre apocryphe du Christ au roi Abgar d'Édesse (1). La correspondance supposée entre Jésus et le premier prince qui eût cru à sa divinité, devait jouir dès le m* ou IV* siècle (c'est la date de notre inscription) d'une grande autorité en Asie-Mineure. On l'a souvent gravée sur la pierre, M. Anderson en a retrouvé un exemplaire complet à Tchoroum (2), et M. Heberdey im autre à Éphèse (3). On peut à l'aide de ces documents, reconstituer la teneur de notre frag- ment. Les lignes devaient être très longues :

pÛTt ol é(i)pax6T£ç jxe] ixtj 7ttoTeÛT(i)(Ttv èv e[jJt.ot ïva ol [xtj eopaxâTet; auTol 7tt<JTeù(T(i)Ttv xal ÇT^TCovrai irepl oiï eypa^'Ac \^^ èXOetv Ttpoç (xé, 8éov t<rzl tcScv Si'] 8 à7ceoTà).7iV èvraGOa [7iXiri]p[<3TOt xal [xe-rà to icXiripcSTai outcoç àvaXiriçWivai -repoç' tov àicooreCXavrà |xc, eTceiSàv ivaXirifOc!) àTcooréXXû) (rot Ttva tcov] (xaOTjTÛv [xou 5; làff^i- [Tat (Tou] 'r[o TcàOoç xal l^wTiv aicoviov... (xoi ^apLor^Tai xal t^ iroXsi ffoy Ttpèç TO jjLYjSéva TÛv I^Opwv xaTa] x[upt]eGo'at [auTriç

(1) Eusèbe, Hist. eccl, 1, 13.

(2) Andersen, Joum. of hell. studies, XX, 1900, p. 156 ss.

(3) Jahresh. Oesterr. InsL, t III, 1900, Beiblatt, 90 sa.

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT 327

37. Alkhat-Hadji-Keuï. A la fontaine du marché, stèle funé- raire :

eeCIC eé<riî I M£Xe|[TÎ]a(:?

MeAe

ICAC

38. Au même endroit :

XBenc XfpKTTÈ]

oc ^lorijOleî]

POAIA 'Po8Cqix(al)...

K ou [f e]l[<n]ç...

39. Au même endroit :

eACICPïïEZ [©]é»iç....|

rPA<t>05ANA Ypà<fiou àva|YV(I)(i-

TNCÙCTOYI Tou [f]

40. Dans le mur de la mosquée de Tchagana (je pense à Alkhat-Hadji-Eeuï). Inscription dans un cartouche à queues d'aronde.

OEAKATA KITEHAr NHYhBEOA COPA

"Ev]8a xaTà-

xiTS Ti ây-

v^ [Y]u[v]yi(?) eeoS-

<î>pa.

41 . Dans le cimetière arménien de la même ville, stèle trian- gulaire ornée d'une croix :

teeciAi

AAOPO

oeoY

a Aopo- eioo.

42. Dans le même cimetière :

AYPOeO CTPATCÙ TAYKYTA

Aùp(T|Xt<|)) ©eo|<rrpàT«|) | YXuxoTà|T<|) àv|8pC

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328 FRANZ COMONT

TCOAN APIMNH MHCXA PIN

43. A Bahendour (entre Hadji-Keaï et Mersivan). Pierre funé- raire dans la principale maison du village :

TIBEPIONIOYAION

Tt6éptov 'louXiov

nPOKAONCEKOYN

np6xXov lexoGv-

AAIAPNAKOYTON

8a [^ajpvàxou lèv

EAYTWEANAPA

eau'rii[(;] «vSpa

MNHMHCXAPINA

jxvY5[X7i(; -/àptv à

véTnr|<yev?]

Même village, au mur

de la mosquée. Stèle oraem

AYPKAni

Aùp(7iXio<;) KaTCt[TO)v],

TYHAHI

Yu[v]a[txl]

Kaickov est un nom fréquent dans le Pont, cf. par exemple, Rev. et. gr., VIII, 61, n* 9, et infra, n*» 50 (Yakoub). Dans le même village se trouve, à la même mosquée et devant la chambre des hôtes, deux fragments dont je ne puis rien tirer.

45. A Fighani 1 V2 d'Hadji-Keuï), dans la cheminée d'une maison. Stèle rectangulaire dont le sommet est décoré d'un fronton ; dans le fronton, une colombe becqueté une grappe de raisin, dans les coins supérieurs de la stèle une feuille de lierre. Une guirlande de fleurs est suspendue aux extrémités du fron- ton. Au dessous on lit :

0<|>l AAA e P Tcp] cptX[av]Op[a> . ?

OCOTCOKYP 7tl(o[Tà]Tcp xup-

ICOJUOYKAI tv jxou xal

rAYKYTATO) yXuxuxàTcp

KAinOeiNO xal toOivo-

TATCOerrONO) ^àTcp [e]YY6v<^

eiOYAfANHJUNH M 'louXtavri |jiv>i-

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N0UYELLB8 INSCRIPTIONS DU PONT 329

JUHCXAPINANe |X7iç xaptv àvi[-

CTHOTHZPCZNTAÇ (TTn[<ra.. ZL'ûjvraç

KATeAeYTHOAATA xa[l] T£Xei>T7i[T]a[v]Taç eOYCAYC

La fin parait être une invocation chrétienne :

46. A Kenssaïlcy dans une maison, au-dessous d'une croix quatre fois plus grande que les lettres, on lit :

toeeicnA eéM^ nà-

BAOSVeiSAY ^ou ueiou aù-

TBOeniBAAON Tou|? 6 èm6aX[ù]v

•eiecYON fMeWov...?

A la fontaine du même village, on voit une pierre portant une tète de bœuf dans un cercle.

47. A Tckifiikeuï. Devant une habitation sur une pierre qui semble avoir formé un linteau au-dessus d'une porte.

AITHAOIKK<|>AXOVOCAKYAAnATPI AN-MMHCXTATPC RAYCDEHNCA

On devine quelques mots, plutôt qu'on ne les lit :

Un tel *AxuX[a] tzcczpl [|xv>5]p-T0Çx[*P^'^*" «vé(mri](Ta

Le nom d' 'AxùXou; se retrouve dans une épitaphe de Gurdju,

près de Tchoroum, copiée par M. Andersen. Dans le même village se trouvent la pierre milliaire (CIL, III,

SuppL 13643) et Tépitaphe chrétienne publiées par Gagnât,

Buli. Soc. Ant. France, 1894, p. 132, 140. 48. Tangri-Vermisch (village sur le plateau au sud d'Amasie),

dans la mosquée. En 1891, la pierre avait été brisée en quatre

morceaux qui servaient de soubassements à des colonnes de

bois supportant le plafond de la mosquée.

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330 FRANZ CDHONT

On lit au sommet, dans un et au-dessous : encadrement : KAinOAYAN

nATPOKAOC epconcùN

ecoAOCANip ePHNONene

NeCOTATOC CnACTOMOI

eNOAAG PAAHAIKIANO

KCITe KHAGCATOAMA

npoMOiPOwrA

r€NICAMIV<t>H

ICOeNAYlOYI

THNeNhN<|>YPOC

COHICOeXAWIIC

N-COCC

Épitaphe métrique dont on déchi&e aisément les premiers vers :

niTpoxXof I è(T9Àèî àv[Ti]p | vecLxaTOi; | Iv6à8s | xelte Kal noXù àv|9pwiw>)v | Op'^vov siïé|ffTOt»TO, Mol|pa 8' TiXix(av o[y] x|Tfi8lT(T)ato, à[).À]à | npôjxoipov "HyalYSv (e)l; *'A[87^v] èv[i,]au[T]oùç?

49. Yakoub, à deux heures de Mersivan dans la plaine. L'ins- cription, publiée et commentée par M. Hubert, Rev. archéoL, 1894, 1, p. 312, puis Revue des et. gr., VIII, p. 78, était en 1885, plus complète que qusmd elle fut copiée en 1891, par le Père Girard et par moi-même en 1900. Je reproduis un croquis de l'état actuel de la stèle en ajoutant en pointillé les lettres qui manquent aujourd'hui aux 1. 1-7, dont la restitution est aise'e. Voici ce que donne la copie ancienne pour les lignes suivantes :

OAATPO (variante). MAPKCAAONOAY ONYICAKAAAeÔHCn HGMNHMHCTOPAYNC ANCeCTAICOPMOnA OKAinATp.

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT

331

Même en tenant compte de l'élargissement de la stèle vers le bas, il faut que certaines lettres aient été gravées en petit sur la bordure de droite, aujourd'hui brisée.

'Etouî pÇ-' EoYÉveoî DeCoio | xà^ov i3Tr{kr, \ 9t 8i|8à<rx£t °0î pa 6a|vo)v àxà^7i[T]e (fî|Xou(;, èoflXôç y*P I ^'"^^^j 'AXXà XMt[wv] MàpxeXXov ov \J\J uléa xàXX[oui;

^îYr€N60cneioio

-'A<|>0HcTHAHC6Al MCKCl^OCPABA

fya)NAKAXH^<Cl

4oYC€C0AOcrAPi^

€irYX0H3ÊAMAAinr

)NYI€AKAAr

Yakoub se trouvant sur le territoire de l'ancienne Amasie, Tère employée est celle de cette ville : oÇ'. répond donc a 160-170 ap. J.-C. Le signe X marque la division du vers. M. Hubert signale une inscription d'Âphrodisias ou X sert pareillement d'interponction (Lebas-Waddington 595).

50. A la fontaine du même village de Yakoub. Stèle au som- met arrondi et orné. L'inscription occupe la moitié supérieure,

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332 FRANZ CUMONT

sauf les deux dernières lignes gravées sur rencadrement qui entoure les figures placées à la partie inférieure (peigne, miroir, feuille de lierre, etc.)

KAeOnATPAKAniTCO

NOCenOAAGKCIMAT

TOICGAAAIANTIXAIPir

eVXAPIOTCOnAYAeiNAI

TACTOPOCANGCTHCeN

MATIAAHCIAlArV

NAIKIMNHMHCXAPIN

KXeoitàTpa Ka«tT(i)|vo<; £iro[t"iriTje[v] (Ti[xa | xoîç. . . àvrl.. . eti^apt[o']- Tt3[v].

DauXeCvqp | [K]à<JTopoç àvéTO^dev | Ma[p]TtàX7jç ISiqi Y^|vaixl jxvTjjxTiç Xàptv|.

La pierre tumulaire semble avoir été réemployée et une seconde épitaphe avoir été gravée sous la première.

51. La série comprenait ensuite quelques fragments con- servés à Mersivan, et quatre inscriptions connues de Kavsa, puis une autre relevée à Boughaledja au Boyaledja près de Kavsa (1). La pierre brisée à droite porte trois grandes rosaces sur Je côté gauche. Lecture revue par le Père Girard en 1902.

npoKAOCCiNnr///

PEINACEYXAPI/// NVI<t>AICKAirOI..

TnnANTnN<|)iA 5 KonTiNRPEnna

GHAEKAITOYCY.

AYTOYCYN(|>OPO..

XPHCCTOCCINn

AieoYProcEnoiEicJ

Dédicace aux Nymphes et à Poséidon (?) en reconnaissance d*une cure à la source chaude de Kavsa (Thermae Phazemoni-

(1) Cf. rinscription de Kavsa, Joum, of hell. stud., XVIII, 2, 236.

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NOUVELLES mSCRIPTIONS DU PONT 333

tidis) : IIpoxXoç Stv(i)['7reùç u|Yt]siva^ eù^apt[ŒT(5 Taï;] | Nu([x)^at; xal no[ffei5(îI)vt] I T^ 7uav'r(i)ç(e)X[C[X(j>..] xo7tT(e)tv TzpiTz{e)\, [itoSa? ià]^ 8s xal... auTOu Tuvçipoju;. Xpir^Toràç Siv(i)['itsi)ç] XiOoupyoç èiuoUi.

52. La collection donnait ensuite deux inscriptions de Hal- vadji près de Mersivan, publiées par von Domaszewski, Arch. epigr. Mitth. aus Oester^ IX, p. 132, n** 102-103, et enfin sans indication de lieu, Tépitaphe suivante :

OTAATCOr

. . . .T^ yI'-"""-

AYKYTAT

TàT|(|> ul^ Ao|uxàv(|>

COYICOAO

\ "^^yh 'EpIjAiivirj [a|vtÎ

YKANCOKG

x*pi^-

HfYNHeP

AAIONHM

NHMHCX

AFIN

Franz Cumont.

P. S. Cet article était déjà composé quand nous avons reçu du Père Girard une nouvelle série d'inscriptions intéressantes. Nous reproduisons ici les mieux conservées, le temps nous faisant défaut pour étudier les autres :

53. Pierre milliaire à Deunéxé, village situé à l'endroit la route de Tokad à Niksar rejoint la plaine.

IMPC/ESM-AN-E GORD-FIUVS DIVI

gordianI NEPOS

PIVS- FELIX -INVI

CTVSAVGIP TRIBVNIC POT VIAM RESTITVIT MIL VI

Imp{erator) Caes{ar) M, Ant[oni{us)'\ \ Gordiani filiuSj divi \ Gordiani nepos, pius, felix, invi\ctuSy Aug{tis)tus, p{ater) pia- triaé) \ tribunicia pot{€state) viam restituit. Mil{ia) VI.

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^%tÀfy-i

334 FRANZ CUMONT

Pour la restitution, cf. C. I. L., III, Suppl. 14184** de la même date.

L'empereur Gordien III dont, par une anomalie singulière, le lapicide a mentionné la descendance mais pas le cogno^ meriy fît restaurer, en 238, la première année de son règne, la route de Néocésarée à Gomane. La distance est calculée à partir de Néocésarée, métropole du Pont. Nous avons publié plus haut (n"" 1) une autre inscription milliaire de la même route.

54. A Zillèh, sur le devant d'un bassin de fontaine, dans la cour de Hodja zadè Loutfoullah effendi.

D M

EGIDE LIB VLP CARIVS

OLIXXBENEMERENTIFC

X OYAniOCXAPICTOCPAErA

HHAAAnEAEYOEPANIAI

ANTEIMHCXAPIN

D{is) m{anibiis) Egide lib{ertae) Ulp{ius) Cari[n]us | c{enturio) l[eg{ionis) 7C\XX benemerenti f{aciendum) c[uravit).

OuXitioç Xàpt<jTOç (èxaTovràp^T^ç) T^eyicivo; Y ''HYt8a(v) àiçeAeu- Olpav ISLjav TetjxYiç ^àpiv.

Ulpius Garius ou Garinus qui, en entrant au service mili- taire avait latinisé son nom grec de Gharistos, était sans doute originaire de Zéla. Il obtint le droit de cité de Trajan, lorsqu'il eut été enrôlé dans la Legio XXX Ulpia Victrix, créée par cet empereur, parvint au grade de centurion, prit part sans doute avec le corps de troupes auquel il appartenait, à la grande guerre dacique (1), et libéré revint s'établir dans sa patrie, il éleva ce tombeau à son affranchie.

55. Inscription sur le rocher de Gèdèver, au dessous de Hou-

(i) Cagn&t dans Daremberg et Saglio, s. v. Legio, 1090.

i^

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NOUVELLES INSCRIPTIONS DU PONT

rou, dans les montagnes, au sud de la plaine de Niksa; locultts est creusé au sommet du rocher.

nOYAXPACAÔ^ (|)POCYNHC ePA TON (|)YTONeN eAAGKGITe

nouX^rpa <Tao|çppoffùv7i<; èpa|TÔv cpurov ev|6à8e xelTS.

Je prends au figuré l'expression poétique de « rejeton mant delà sagesse », mais peut-être S(ocppo(Tuv7| est-il sii ment le nom de la mère de Pulchra. Il faut accentuer Doi puisque Ta est considéré comme bref dans le vers.

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SUR LES INTERVALLES DE LA MUSIQUE GRECQUE

Dans son important mémoire Anonymi Scriptio de Musica (Berlin, 1841), Bellermann a donné (p. 69) un tableau compa- ratif des longueurs théoriques des cordes d'un tétracorde grec, suivant les différents genres et nuances définies par Aristoxëne et par Ptolémée. Je crois intéressant de donner ci-après, comme contrepartie, les nombres représentant les intervalles des sons de ces mêmes cordes, si Ton prend la même unité qu'Aris- toxène, à savoir le douzième du ion tempéré^ ou la soixante- douzième partie de Foctave. Tai été conduit à calculer avec une approximation ({^ de cette unité) beaucoup plus grande qu'il n'eût été pratiquement besoin, ces nombres, lesquels sont proportionnels aux logarithmes des rapports numériques. Bien entendu, l'intérêt qu'ils offrent est simplement de per- mettre d'évaluer combien de fois un intervalle est contenu dans un autre, quelle fraction il en est, en supposant des expériences acoustiques régulièrement faites. Cependant la comparaison de ces nombres pourra peut-être conduire à des conclusions un peu plus importantes pour l'histoire de la musique grecque, si elle amène, d'une part, à écarter, comme de pures fantaisies arithmétiques, certaines compositions du tétracorde qui nous ont été transmises ; si, d'un autre côté, ce qui est plus douteux, elle nous permet de porter un jugement précis sur le degré d'exactitude des évaluations d'Aristoxène. Je ferai donc suivre

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r

SUR LES INTBRVALLBS DE LA MUSIQUE GRECQUE

337

de quelques observations sur ces sujets le tableau que je donne et j'ai d'ailleurs introduit quelques compositions tirées de Boèce et d'Aristide Quintilien. .

J'ai classé ces diverses compositions en suivant l'ordre de décroissance de l'intervalle supérieur du tétracorde; lorsque l'intervalle est le même, l'ordre suit la décroissance de l'inter- valle moyen.

On remarquera que la somme des intervalles ne fait pas exactement 30 unités suivant l'hypothèse aristoxénienne (il aurait fallu prendre pour unité le trentième de la quarte). Mais la différence, 1/250 environ de la valeur des nombres donnés, est pratiquement tout à fait négligeable, puisqu'elle n'atteint pas^ pour la quarte, un cinquième du comma.

ENHARMONIQUE

24

Type anstoxénien 3

3

DitoQ (tempéré)

Quart de ton » Quart de ton »

1. EratosUiëne 24,555 Rapport 19:15

2,705 39:38

2,623 40:39

U. Boéce (Mus. IV) 24,469 Diton majeur . . 81 : 64

2,742 499:486

2,672 512 : 499

m. Ps. Philolaos 24,469 Diton majeur . . 81 : 64

(Boèee, AftM. III, 8). 2,707 diaschisma * " 2,707 diaschhms

30 quarte tempérée. 29,883 quarte juste.

,. 256

limma ^^.

IV. Didyme.

23,179 Tierce majeure. 5 :

3,406 31:

3,298 32 ^

4

30 31

16

. V. Ptolémée .

VI. Archytai .

23,179 Tierce majeure. 5 : 4

4,421 24:23

2,283 46 :45

23,179 Tierce majeure. 5 : 4

2,926 36 : 35

3,778 28:27

I ..* . 256 |die8i«:2j3.

Demi-ton majeur ^

> Demi-ton majeur.

Demi-ton majeur.

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338

PAUL TANNERY

Tjpat ariftoxiniiBB.

hémiole...

VU. Ptolémée

Vm. Eratosthène

IX. Didyme.

CHROMATIQUE MOL

S 22 ton et cinq sixièmes. 4 tiers de ton. 4 tiers de ton.

( 21 ton et trois quarts.

' 41)

1 > trois quarts de ton.

18,938 tierce mineure. 6 : 5

7,167 15:14

3,778 28:27

18,938 tierce mineure. 6 : 5

5,617 19:18

5,328 20:19

18,938 tierce mineure. 6 : 5 4,241 demi-ton mineur 25 : 24 6,704 demi-ton majeur 16 : 15

î ton mineur -g-.

10 ton mmeur -^.

CHROMATIQUE TGNIÈ

Type aristoxénien.

18 ton et demi. 6 demi-ton. 6 demi-ton.

X. Boèce (Afi«. IV) 17,851 19:16

6,618 81

5,414 256:243

XI. Archytas ,

* 46 ^

* ( Diton majeur 81 : 64.

limma.

17,648 32:

8,457 243:

3J78 28:

27

224 ) ,9

2^ } ton majeur g.

XU. Aristide QuintiUen. 17,648 32:27

(éd.Meibomius,p.ll4). 6,297 17:16 )

5,938 18:17 )

ton majeur

I-

XIII. Ps. Philolaos 17,648 32:27

(Boèce, Mus, III, 8). 6,117 \ Intervalles d'une diesis plus un schisma, for- 6,117 1 mant un ton majeur.

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SUR LES II9TERVALLES DE LA MUSIQUE GRECQUE

339

CHROMATIQUE SYNTONE

Type ambigu : XIV. Ptolémée.

16,012 tierce minime.

9,038

4,833

7:6

12 : 11 \ 22:21 )

DIATONIQUE MOL

!15 ton et quart. 9 trois quarts de ton. 6 demi-ton.

XV. Ptolémée 13,871 ton maxime. . .

10,944 ton mineur. . . 5,068

XVI. Archytas 12,235 ton majeur 9:8

Ptolémée (mol entone). 13,870 ton maxime 8:7

3,778 28:27

ton maxime 8:7.

18:7 10:9 21 :20

DIATONIQUE STNTONE

Î 12 ton. 12 ton. 6 demi-ton.

i Platon (Timée). Eratosthène 12,235 ton majeur .... 9:8 Ptolémée (ditonié). 12,235 ton majeur 9:8

5,413 Umma 256 : 243

XVIII. Didyme 12,235 ton majeur 9:8

10,944 ton mineur 10:9

6,704 demi-ton majeur 16 : 15

XIX. Ptolémée 10,944 ton mineur 9:8

12,235 ton majeur 10 : 9

6,704 demi-ton majeur 16 : 15

DIATONIQUE HOBfALE

XX. Ptolémée.

10,944 ton mineur 10:9

9,901 11 : 10

9,038 12:11

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340 PAUL TANNERY

Avant d'aborder la discussion de la valeur de ces vingt échelles, je suis obligé de donner quelques explications sur la nomenclature que je suivrai et sur les notations que j'emploie- rai dans les comparaisons avec les intervalles reçus dans la musique moderne, d'après les principes du solfège.

On sait que Tarmature des clefs des portées suppose un rangement des notes dénommées suivant une série théorique- ment indéfinie dans les deux sens :

Lai' Mib Sib Fa Ut Sol Re La Mi Si Fa* U'P.

en sorte qu'en prenant sept notes consécutives quelconques, et en les rangeant suivant leur ordre de hauteur à partir de la tonique, laquelle dans le mode majeur, est, en allant de gauche à droite, la seconde des notes prises, dans le mode mineur la cinquième), on a la gamme du ton choisi.

Dans la série ci-dessus, deux notes successives, en supposant qu'elles montent de gauche à droite, au besoin dans l'octave supérieure, sont distantes d'une quinte (donc d'une quarte, en montant de droite à gauche) : par suite eùtre deux notes qui ne sont séparées que par une autre, il y a, si on les ramène à la même octave, l'intervalle d'un ton majeur.

L'échelle dans laquelle toutes les quintes de la série seraient absolument justes, donnerait des gammes essentiellement dif- férentes des nôtres ; elle est praticable, mais elle a été écartée parce que la dureté des tierces y blesse l'oreille dans les accompagnements. Cette échelle a pour tétracorde le numéro XVII ci-dessus; probablement définie musicalement vers la seconde moitié du v* siècle avant notre ère, par des acousticiens qui n'admettaient point la latitude laissée par Lasos d'Her- mione, ni les expériences grossières qui devaient aboutir au tempérament, cette échelle reçut l'habillement mathématique, qui pouvait dès lors lui Être donné par tout autre qu'un véri- table pythagoricien, puis fut mise en vogue par le Timée de Platon, et adoptée par les canoniciens classiques à partir d'Eu- clide ; soutenue par Ératesthène, admise par Ptoléméei elle a

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SUR LES INTERViXLES DE LA BCUSIQUE GRECQUE 341

sans doute été réellement pratiquée dans l'antiquité, avant que Boèce ne la transmisit au moyen âge. Cependant son impor- tance théorique a sans doute toujours dépasser sa vogue pratique.

Dans le chant moderne, si Ton admet que toutes les toniques appartiennent à la même série de quintes justes, il n'y a en a réalité que quatre notes consécutives : la sous-dominante, la tonique, la dominante et la sus-tonique, qui appartiennent à cette série ; les trois autres, sus-dominante, médiante et sen- sible, font partie d'une autre série semblable dont toutes les notes sont baissées d'un comma dans le mode majeur (je les représente avec des initiales minuscules), haussées d'un commu dans le mode mineur (je les représente en majuscules). On a donc trois séries, dont la correspondance est indiquée par le rangement ci-dessous, les trois notes à ajouter se trouvent placées au-dessus des quatre qui accompagnent la tonique et dans leurs intervalles.

fa ut sol la mi si fa* ut* sol* ré* la* mi* si*

Lab Mib Sib Fa Ut Sol Re La Mi Si Fa* Ut* Sol* La* FAb UTb SOI> RE> LAb Mlb SIb FA UT SOL RE LA MI SI

L'intervalle de dièse ou de bémol, pour des notes de la même série, est rigoureusement Yapotome des anciens Ulg ; il ne dépasse le demi-ton majeur % que d'un onzième de comma ; il peut donc être identifié avec lui sans erreur aucunement sensible, c'est-à-dire que l'on peut poser Mi* = FA ou Si = UTb.

Le même intervalle de dièse ou bémol pour les notes homo- nymes de deux séries immédiatement superposées est, au même degré d'approximation, égal au limma des anciens (qui avec Vapotomey forme un ton majeur). Enfin, l'intervalle de dièse ou bémol, pour deux notes homonymes de la série infé- rieure et de la série supérieure (proprement l'intervalle entre la note accidentée et la même note par bécarre) est le demi-ton mineur ^, inférieur d'un double comma au demi-ton majeur, et ne valant guère plus qu'un tiers de ton majeur.

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342 PAUL TâNNERT

D'après Tunité aristoxénienne, les valeurs exactes sont :

Ton majeur 12,235

Apotome 6,821

Demi-ton majeur 6,704

Limma. 5,414

Demi-ton-mineur 4,240

Gomma 1,290

Trois séries de quintes successives se retrouvent dans la musique grecque, s'appliquant Tune aux notes fixes (barypycnes), lautre aux mésopycnes, Fautre aux oxypycnes ; seulement les différences de hauteur entre elles sont le plus souvent tout autres qu'un comma ; mais accidentellement les trois séries se réduisent à deux, ou même à une seule, comme dans le tétra- corde du Timée (XVII : Mi-Fa-Sol-La).

Nous prendrons en tous cas, comme Bellermann, la quarte Mi-La comme terme de comparaison avec la musique moderne. C'est supposer que les sons fixes du système complet sont ceux du ton de La : La Mi Si (le ne correspondant toutefois qu'à la nète des synemmènes). D'après le symbolisme que nous sui- vons, notre gamme en La mineur s'écrirait d'ailleurs

La Si UT Re Mi FA SOL La

tandis que, si l'on range les notes de la gamme en UT majeur à partir du La (maintien du diapason pour les deux modes), celle- ci s'écrira

La Si UT RE Mi FA SOL La,

]e est, en effet, haussé d'un comma, depuis la réforme apportée à cet égard par Rameau, avant lequel les deux tétra- cordes du mode majeur n'étaient pas rigoureusement composés de la même façon, les tons majeur et mineur étant intervertis, contrairement à la règle théorique constante de la musique grecque. Dans notre mode mineur, l'interversion subsiste et

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SUR LES INTERVALLES DE LA MUSIQUE GRECQUE 343

d'après une école récente, le tétracorde supérieur devrait même être composé tout différemment (Mi FA sol^ La).

J ajoute que j'emploieraii des italiques pour désigner les notes étrangères aux tonalités modernes, avec la croix + pour indi- quer l'élévation d'un quart de ton (tempéré) ; avec le signe b pour l'abaissement d'un quart de ton et j'arrive enfin aux obser- vations sur les divers tétï*acordes ci-dessus définis.

I. Ératosthène, Le tétracorde enharmonique d'Eratosthène nous offre un exemple topique d'une fiction mathématique. De son temps, le genre enharmonique était déjà délaissé, et n'était probablement plus guères pratiqué que comme curiosité ar- chaïque, pour l'exécution des anciens morceaux encore célèbres. La tradition était perdue, et les musiciens devaient osciller, pour l'intervalle supérieur au pycnon^ entre la tierce majeure juste FA-La, définie par Archytas, et le double ton majeur, Fa- La, qui paraissait plus conforme à la définition d'Aristoxène, et qui, d'autre part, à cause de l'analogie avec la gamme diato- nique du Timéej fut adopté par les canoniciens classiques. Éra- tosthène, qui est un platonisant, conserve le tétracorde diato- nique (XVII) du philosophe; sans se croire lié pour les deux aatres genres, il a tendance au moins pour l'enharmonique à ne pas s'écarter de ce type; mais le rapport numérique à introduire le conduirait forcément, comme Boèce (III), à des rapports encore plus compliqués, et il cherche une simplifi- cation. Or, il y arrive en partant de son tétracorde chromatique. Tandis que pour l'oxypycne, Archytas avait conservé la note Fa*, à un ton majeur au-dessus du Mi, suivant le type aristo- xénien du chromatique tonié, Ératosthène VamoUit légèrement et passe au fa*, à une tierce mineure juste §, au-dessous du La. II lui reste pour le pycnon un intervalle d'un ton mineur Vi qu'il divise suivant un procédé déjà employé par Archytas et sur lequel il convient de s'arrêter.

Soit un rapport entre deux nombres consécutifs quelconques, par exemple ^; on le décomposera en deux rapports de même forme, aussi voisins que possible, de la façon suivante. On

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344 PAUL TANNERY

double les deux termes, ce qui donne ^, entre deux nombres qui en comprennent un seul entre eux, à savoir 19 ; on forme avec ce nombre et les deux autres les rapports fj et ||.

Ce procédé, que j'appellerai la division harmonique, donne à partir de Toctave les intervalles musicaux principaux.

j = |X|. L'octave est une quinte plus une quarte (Pytha-

gore). f =ÎX$. La quinte est une tierce majeure plus une tierce

mineure (Arcbytas). f=^x|' La quarte est une tierce minime plus un ton

maxime (Archytas). î=çXt- La tierce majeure est un ton majeur plus un ton

mineur (Didyme), etc.

Mais la différence entre les deux intervalles composants décroît rapidement : entre les deux tons, elle n'est déjà plus qu'un comma (§5) ; bientôt, la distinction n'est plus qu'une pure fiction mathématique, comme dans le cas du chromatique d'Éra- tosthène. Pratiquement, chacun des deux intervalles I5 et peut être identifié avec le limma ou bien avec la moitié d'un ton mineur; et le tétracorde chromatique d'Ératosthène peut être transcrit Mi Fa fa# La.

Maintenant Ératosthène transporte son intervalle Mi-Fa, calculé à II, dans le tétracorde enharmonique pour en faire le pcynon^ et il lui applique la division harmonique qui donne 39 X H, mais qui ici encore ne représente pas autre chose que la division en deux parties égales, cette fois à un quart de ton mineur. Son tétracorde enharmonique Mi-mi-Fa-La, n'est donc en réalité pas distinct de celui de Philolaus (II) ni de celui de Boèce (III), car ce dernier, pour obtenir les rapports numéri- ques représentant la division du pycnon, a suivi un procédé tout à fait analogue à celui de la division harmonique. Il a doublé les deux termes du rapport du limma ^, et la différence entre les doubles 512 et 486 étant devenue paire, il a pris comme terme intermédiaire la moyenne arithmétique 499.

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SUR LES INTERVALLES DE MUSIQUE GRECQUE 345

II. Ps.-Philolaos. J'entends, par Ps.-Philolaos, l'auteur auquel sont empruntées les définitions données par Boëce, III, 8, auteur qui est, sans doute possible, je crois, celui du célèbre ouvrage Ilcpi çu<no<;, attribué au pythagoricien du v* siècle. Après avoir défini le ton comme différence de la quinte et de la quarte, la diesis [limma des platoniciens) comme excès de la quarte sur deux tons, Vapotome comme différence du ton et de la diesis^ enfin le comma comme excès de Vapotome sur la diesisy il divise la diesù en deux diaschisma et le comma en deux schisma. Admettre comme possibles ces deux divisions, c'est se disqualifier comme pythagoricien. Mais toute cette nomenclature, sans doute empruntée par le faussaire à un auteur plus ancien et bien informé, comme Héraclide du Pont (qu'il a pillé pour le système astronomique dit de Philolaos), n'en garde pas moins toute son importance historique ; elle doit remonter à une des deux écoles d'acotisticiens que Platon a encore vues se disputer sur le monocorde, à celle qui constatait le comma et voulait y trouver une unité de mesure des inter- valles. La division en deux parties égales de la diesis ne peut s'appliquer qu'au genre enharmonique; celle du comma est nécessaire pour compléter la diesis et arriver ainsi à la moitié du ton dans le chromatique tonié(XIII). Ces données permettent d'affirmer au moins des essais de pratique antérieurs à Platon pour la gamme diatonique du Timée et pour l'enharmonique à diton qui lui correspondent. Mais ces essais n'ont point de carac- tère mathématique a priori, et doivent être attribués, comme je l'ai indiqué, à une école d'acousticiens.

in. Aristoxène. Pour le tétracorde enharmonique de Boèce voir plus haut (I). En résumé, nous avons pour ce genre deux nuances bien distinctes, celle lejoycnon est un limma (Mi- Fa), celle il est un demi-ton majeur (Mi-FA) ; cette der- nière se subdivisant d'ailleurs en trois variétés suivant la position de la mésopycne. Mais ici se pose une difficile ques- tion ; laquelle de ces deux nuances (la composition du pycnon mise à part) représente le type aristoxénien, qui numérique-

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346 PAUL TANNBRY

ment tombe entre les deux, tout en se rapprochant plutôt de la première ?

Il apparaît, tout d*abord, que la classification d'Aristoxène est arbitraire, ses chromatiques mol et hémiole sont, en fait, plutôt voisins du type enharmonique ; ils sont nés et ont vécu avec ce genre, tandis que le véritable chromatique mol, le pycnon est déjà d'un ton mineur, n'est semble-t-il, apparu qu'après Aristoxène. Ses prétendus chromatiques dérivent évi- demment de la division des divers spondiasmesy plus ou moins tendus, qui remontaient à l'ancienne musique grecque. Ces intervalles partant de la paramèse (Mi) et supérieurs à un demi- ton, pouvaient monter jusqu'aux trois quarts de ton (pycnon du chromatique hémiole), Aristoxène avait trois degrés, 7, 8, 9 pour les représenter. Il n'en conserve que deux, parce qu'ils étaient, aflBrme-t-il, les plus généralement pratiqués. Cepen- dant, pour peu que ses expériences acoustiques aient été tant soit peu sérieuses, il aurait prendre le premier degré (divi- sion (3 î, 3 I, 23) pour une nuance avec pycnon d'un demi-ton majeur, nuance, qui, d'après ses conventions, aurait d'ailleurs appartenu au genre enharmonique.

L'intervalle 9 des trois quarts de ton s'est longtemps main- tenu dans la musique grecque, puisque Ptolémée l'emploie encore à partir du Mi, dans son diatonique homale (comme correspon- dant au rapport jj. L'intervalle 8 de deux tiers de ton est loin d'avoir joui delà même faveur; cependant la division du ton dans le chromatique d'Archytas (XI) semble bien, au point de vue musical, être faite en tiers et deux tiers (1).

Dira-t-on qu'Aristoxène a pu confondre la tierce majeure avec le diton? Gela me semble impossible alors qu'il distingue les deux tiers des trois quarts de ton, et que la différence est encore plus grande. Nous arrivons donc à cette conclusion qu'il a ignorer l'une des deux nuances ou la négliger comme n'étant

(1) Pour la mieux représenter arithmétiquenient, il faudrait la décomposition g = ^ X j|, au lieu de celle suivie par Axcbytas.

■■V^ "^

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SUR LES INTERVALLES DE LA MUSIQUE GRECQUE 347

pas courammcDt pratiquée. La question revient donc à celle-ci : Laquelle des deux était réellement la plus en vogue au temps d'Aristoxène? Or, du moment Archytas a déterminé le rap- port I pour Tenharmonique, et la tierce majeure est incon- testablement beaucoup plus agréable à Foreille que le diton, la réponse ne me parait pas douteuse. C'est à Tenharmonique à tierce majeure (Mi mt+ FA La), que s'applique le type aris- toxénien. L'autre, avec Fa, a être essayé, comme nous l'avons vu, mais son rôle n'était guère que théorique. Repris sous l'in- fluence platonicienne par les canoniciens classiques et par Era- tosthène, il ne pouvait revivre réellement.

IV-V. Les enharmoniques de Didyme et de Ptolémée. Di- dyme, en effet, et plus tard Ptolémée constatent la prédomi- nance de la tierce majeure, comme intervalle supérieur du pyc- non enharmonique, dans le peu de pratique qu'on pouvait encore faire du genre à leur époque. Didyme emploie d'ailleurs pour \epycnon la division harmonique, qui, ici encore, ne peut valoir que comme division en deux parties égales. C'est tout à fait le type aristoxénien.

Ptolémée, au contraire, emploie une division singulière, l'un de ses intervalles est presque d'un demi-ton mineur. Quant à l'autre intervalle très peu près notre double comma ou comma maxime), il a ceci de particulier qu'il est le seul de notre tableau qui soit nettement inférieur à un quart de ton, étant même légè- rement au-dessous du cinquième. Je n'hésite pas à considérer la combinaison de Ptolémée comme ayant pour objet de repré- senter un tétracorde réel, mais qui n'a été en fait que la fantaisie de quelque pythagorisant intermédiaire entre Ératosthène et Didyme et voulant contredire la limitation d'Aristoxène, qui avait nié la possibilité de moduler un intervalle inférieur à un quart de ton. J'explique donc comme M. Th. Reinach, dans Tédition qu'il a donnée avec M. Wcil du Traité de Plutarque Ucpl [xou<nxf,<; (p. lvi), le passage du même auteur De animipro- creatione in Timœo^ passage emprunté à Eudore et il est dit que les Pythagoriciens appelaient le nombre 5 Tp6ço<; (?) dans

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348 .PAUL TANNERY

le sens de son, parce qu'ils pensaient que le premier intervalle modulable était le cinquième du ton. Seulement, je pense que ces Pythagoriciens là^sont nécessairement postérieurs à Aris- toxène et même au Ps.-Pbi]olaos. En tout cas, il y a eu, dans la combinaison numérique, intention marquée de descendre aussi bas que possible, car en rapports épimores, après les décompo- sitions de Didyme et d'Archytas, venait, en s'écartant de l'é- galité, la suivante : îI = §5 X I5. Mais le plus petit des deux rapports (voirie tableau 1) est encore supérieur au cinquième du ton.

VI. Archytas. Les trois tétracordes d'Archytas (VI, XI, XVI) sont inséparables ; à première vue, ils déroutent quelque peu : ainsi, pour Tordre de grandeur des intervalles, ils s'écar- tent des errements que devait suivre Aristoxène ; en particulier le diatonique est un type mol, le relâchement est effectué non pas sur Toxypycne, mais sur la mésopycne. Mais la conservation de ce tétracorde par Ptolémée suffit à prouver qu'il a eu une vitalité réelle, et qu'il répondait à une de ces pratiques musi- cales qu'Aristoxène déplore, mais qu'il n'a pas fait cesser. D'autre part, les trois traits caractéristiques de ces tétracordes, la communauté des mésopycnes, le ton majeur comme pycnon du chromatique, et comme intervalle aigu du diatonique, sont des postulats admis par les auteurs de la notation musicale grecque qui a triomphé, et si ces postulats, surtout le premier, n'ont pas été rigoureusement observés par lapratique postérieure, ils n'en témoignent pas moins d'un moment dans l'évolution de la musique grecque, et Archytas obéit au courant de son temps.

Quoiqu'il ait certainement posé ses nombres d'après des considérations à priori, je considère donc comme incontestable qu'ils reposaient sur des vérificîations expérimentales. Ses combinaisons sont d'ailleurs celles de l'homme à la fois théo- ricien et versé dans la pratique, et c'est ainsi qu'il a obtenu la gloire de réaliser après Pythagore, en s'inspirant de son esprit et non de celui de son école, le pas décisif pour la constitution de la gamme des physiciens.

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8UB LES INTERVALLES DE LA MUSIQUE GRECQUE 349

Pour comprendre la construction de ses trois tétracordes, il suffit d'ajouter au-dessous un ton majeur (1) : on a ainsi l'accord Re-Mi-La. Pour placer Foxypycne enharmonique, FA, Archytas divise harmoniquement (voir plus haut), la quinte Re-La en tierce mineure Re-FA et tierce majeure FA-La. L'oxypycne chromatique est Fa* à un ton au-dessus du Mi. L'oxypycne diatonique est Sol à un ton au-dessous du La.

Maintenant, pour placer la mésopycne commune, Archytas divise- la quarte Rê-Sol en une tierce minime Re-FA^ et un ton maxime FÂ^-Sol. L'intervalle Mi-Fil^ est quelque peu au-dessous d'un ton (tempéré), l'intervalle FA^-FA très sensiblement égal au quart de ton. La notation

FA enharmonique

Mi FA^ Fa* La chromatique

Sol diatonique

représente donc l'ensemble des trois tétracordes.

VII, YIII, IX. Les chromatiques mois. C'est évidemment pour respecter la pratique existante qu* Archytas n'a pas cru devoir introduire comme intervalle supérieur au pycnon chro- matique la tierce mineure qu'il avait reconnue, ou autrement, qu'il n'a pas pris fa* au lieu de Fa* comme oxypycne. Ptolémée a apporté cette modification facile au tétracorde d' Archytas Didyme et Eratosthène l'avaient déjà précédé; mais tous deux avaient en même temps changé la division du pycnon. Nous avons déjà vu que la division d'Ëratosthène équivaut, malgré l'apparence, à Mi-Fa-fa*-La. Celle de Didyme est exactement : Mi-FA-fa*-La, et produit comme l'effet d'une oscillation entre nos modes majeur et mineur.

X, XI, XII, XIII, Les chromatiques toniés. Il semble ainsi que le chromatique mol à tierce mineure soit postérieur à Archytas et qu'au temps d'Aristoxène, ce n'était encore qu'une des pratiques de relâchement « suivant un intervalle irration-

(1) Dans rdîpfjiovCa dorienne de son temps, ce ton existait au-dessous des deux tétracordes, par Taddition de Thyperhypate. Cf. Aristide Quintilien.

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3S0 PAUL TANNERY

nel » dont il se plaignait. Eratosthène consacre son triomphe, et révolution aboutit à une tonalité moderne (Didyme), sans cependant étouffer une variété bien distincte (Ptolémée) et se conserve un trait primitif. Quant au chromatique tonié, quoique adopté par Fécole classique et repris par Boèce, il a cédé la place et n'a plus qu'un rôle théorique. Je n'ai mis le tétracorde XII sous le nom d'Aristide Quintilien que pour con- server la division harmonique qu'il donne du ton majeur et qui n'est pas pratiquement distincte de la division en parties égales d'Aristoxène et du Ps. Philolaos. Quant à la combinai- son de Boèce (X), c'est par suite d'une maladresse de sa part qu'elle ne donne pas exactement le ton majeur comme pycnon, mais un peu moins. Elle n'en représente pas moins toujours le même tétracorde Mi-Fa-fa*-La.

XIV, Chromatique syntone. Cette nuance que, d'après la classification d'Aristoxène, Ptolémée qualifie de chromatique, peut être prise comme nouvel exemple de l'arbitraire de cette classification. Au moins, telle que Ptolémée l'a conçue, elle apparaît clairement comme un diatonique très mol, et c'est même la seule qui se rapproche suffisamment du diatonique mol d'Aristoxène, de façon à le représenter à peu près. Il est vrai que la construction de Ptolémée est, elle aussi, assez artifi- cielle. Il part de la division d'Archytas pour la quarte et prend la tierce minime \ comme intervalle supérieur au pycnon. En appliquant au pycnon (ton maxime^ \) la division harmo- nique, il aurait obtenu le demi-ton majeur || et l'intervalle û qui le dépasse seulement d'un tiers de comma ; en sorte que l'on aurait eu, à très peu près, la progression Mi demi-ton majeur FA demi-ton majeur FA^ tierce minime La, progres- sion nettement chromatique. Mais Aristoxène élève d'environ un comma l'oxypycne FA*, tandis que Ptolémée, au contraire, baisse d'autant la mésopycne FA. Ce dernier suit d'ailleurs à cet égard une tendance qu'il affecte dans tous les tétracordes qu'il choisit (enharmonique V, chromatique VII, diatonique mol XV) : c'est de prendre pour le pycnon la division enrap-

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SUR LES INTERVALLES DE LA MUSIQUE GRECQUE 3S1

ports épimores qui se rapproche le plus de celle qui ferait Tin- tervalle le plus grave moitié du plus aigu, ce qui est le caractère de l'échelle diatonique syntonc. Pour les tétracordes V et VII, il a dû, comme on Ta vu, les emprunter à des sources antérieures. En est-il de même pour les tétracordes XIV et XV? on peut également le supposer. En tout cas, sa combinaison numé- rique, pour ces deux tétracordes, est certainement artificielle, au moins pour la division du pycnon, et il est difficile de dire à quelle idée musicale elle répond en réalité.

Celle qui a présidé à la constitution du diatonique mol d'Aristoxène n'est pas plus claire; comparée au chromatique syntone de Ptolémée, elle n'a qu'un trait exactement com- mun, la présence d'un spondiasme (de trois quarts de ton) partant non de la barypycne, mais de la mésopycne. Mais en admettant que cette coïncidence ne soit pas un effet du hasard, il est malaisé de dire s'il y a une survivance des mélodies barbares primitives ou la trace d'un moment de l'évolution de la musique grecque.

XV et XVI, Diatoniques mois. Comme tels, Ptolémée a conservé, avec l'épithète d'entone^ le diatonique d'Archytas (voir plus haut, VI) et donné en outre, comme nuance molle proprement dite, une division aussi artificielle que celle de son chromatique syntone. Partant toujours de la division d'Archy- tas, en tierce minime et ton maxime, il a, cette fois, pris la tierce comme pycnon, et l'a divisée en deux intervalles suivant des rapports épimores, choisis d'après la condition que nous venons de voir. Son tétracorde peut, avec une approximation très suffisante, se représenter par Mi Fa sol La.

XVII, XVIIl, XIX. Diatonique syntone. Nous arrivons aux gammes modernes et nous ne trouvons plus que des diffé- rences modales.

Platon. Mi Fa Sol La, gamme théorique.

Didyme. Mi FA Sol La, type du premier tétracorde de la gamme en La mineur.

Ptolémée. Mi FA SOL La, type des tétracordes du mode majeur.

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352

PAUL TANNBRY

Ces types ont été obtenus numériquement par la divisbn har- monique de la tierce majeure de l'enharmonique d'Archytas (Didyme), puis par l'interversion des deux tons. D'après notre conclusion sur le type enharmonique d'Aristoxène, nous devons admettre que son échelle diatonique présentait pratiquement le demi-ton majeur, et qu'en réalité le tempérament qu'il appor- tait se bornait à diviser la tierce majeure en deux tons égaux. En tout cas, les tétracordes de Didyme et de Ptolémée devaient être déjà l'un et l'autre réellement en usage au iv* siècle avant notre ère et rentrer dans ce qu'Aristoxène regardait comme de regrettables innovations. Mais je n'insiste pas sur ce point, que j'ai essayé de mettre ailleurs en lumière (1).

XVL Diatonique homale. Reste un type assez curieux et qui, comme je l'ai dit plus haut, a conservé l'intervalle de trois quarts de tondu spondiasme. Il peut se représenter par la nota- tion Mi /a+ SOL La, le fa^ étant caractérisé comme divisant en deux parties égales pour l'oreille la quinte Re-La, ce qui est la tendance évidente du spondiasme, datant d'une époque où, sur l'heptacorde, la paranète diezeugmène ne devait pas exister. C'est cette égalité des demi-quintes qui forme le trait distinctif de l'homale; si, au contraire, l'idée primitive en a été la divi- sion de la quarte en trois intervalles ^aux, il faut dire qu'elle n'a été ni pratique, ni réalisée théoriquement. Probablement le type n'a été construit qu'après Aristoxène pour agrémenter des mélodies archaïsantes ; la concurrence qu'il a pu faire au diatonique syntone a donc être moins sérieuse encore que celle des variétés du diatonique mol, concurrence sur laquelle nous ne sommes malheureusement guère éclairés.

Paul Tannery.

(1) Revue archéologique^ t. I, pp. 49-54 : Sur un point d*histoire de la musique grecque.

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SUR LA DATE

DE LA RÉORGANISATION DES MOUSEIA

Quand je publiai les inscriptions relatives aux Mouseia recueillies dans les fouilles de Thespies (1), je proposai le milieu du lu^ siècle avant notre ère (2) comme date approxima- tive de la réorganisation des jeux, telle que nous la fait con- naître un décret des Artistes de Tlsthme et de Némée (3). Je me fondais sur ce fait que l'archonte thespien Philon, dont le nom est inscrit en tête d'un catalogue agonistique qui est le premier en date de ceux que nous avons conservés (4), figure également avec le même titre dans un texte relatif à une dona- tion faite par un prince de la famille des Lagides (5). Ce der- nier texte est daté par les noms du roi Ptoléméé et de la reine Arsinoé(l. 2-3). Deux Ptolémées seulement ont eu pour femme une Arsinoé : Ptoléméé II Philadelphe (283-246) et Ptoléméé IV Philopator (221-205). J'avais cru pouvoir choisir Philadelphe. Mon raisonnement s'appuyait principalement sur la présence de l'ethnique 'Otcouvtwç dans le catalogue agonistique de Tannée Philon était archonte. Or, M. floUeaux a montré que pen- f

dant un certain laps de temps, qui peut vraisemblablement se ^

placer entre les années 234 et i 98, la ville d'Oponte a fait partie l - ;

{i)Bull. decon\ hell., XIX, p. 311 et suiv. .^ ^/ r *

(2) Ibid., p. 346 et suiv. ' , ^ 1 ^^^

(3) /6id., p. 313 et suiv., inscr. 1. -'^'''^'J^^'

(4) Ibid,, p. 332, inscr. 6. v' , :î^v

(5) Ibid.. p. 379, inscr. 29. |'i^ij#^

' " '"^^?'''

V.

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354 PADL JÂMOT

de la confédération béotienne. Puisque laùX^Séç Agathias, fils d'HarmodioSy se qualifie d'Opontien, au lieu de prendre comme les autres vainqueurs Fethnique BotwTtoç, c'est donc que Tins- cription sa victoire a été mentionnée est, soit antérieure, soit postérieure à la période pendant laquelle Oponte appartint au Kotviv BoKùTcôv. Or le règne de Philopalor tombe précisé- ment pendant la période 234-198. Puisque nous n'avons le choix qu'entre deux Ptolémées, c'est donc sous le règne de Phi- ladelphe, entre les années 285 et 246 quePhilon a été archonte. M. HoUeaux, qui a donné ici même (1) une remarquable reconstitution, accompagnée d'un lumineux commentaire, du texte incomplet et difficile publié par moi, a très clairement indiqué le point faible de cette argumentation (2). Je reconnais que mon hypothèse, appuyée sur d'autres hypothèses, n'avait rien d'une certitude et que j'avais interprété de simples vraisemblances avec trop de rigueur. En effet, comme le rappelle M. HoUeaux, nous ne savons pas du tout pendant combien d'années Oponte fut rattachée à la Béotie : les dates 234-198 ne représentent que des possibilités. Les seuls faits incontestables, c'est qu'en 219 les Opontiens faisaient partie du Kotviv BowoTÔv et qu'en 198 la séparation était consommée, sans qu'on puisse dire depuis combien de temps. J'ai donc eu tort d'établir un calcul de chronologie sur des données si incer- taines, et j'avoue que l'histoire d'Oponte ne nous fournit aucune raison suffisante de décider entre Philadelphe et Philo- pator. M. Holleaux incline à penser que le bienfaiteur de Thes- pies est Philopator. Je crois maintenant qu'il a raison, et j'ac- cepte les conséquences chronologiques qu'il tire de l'identifica- tion proposée par lui entre Ntxeiaç Koppivà[8ao] , l'un des com- missaires thespiens figurant dans le texte relatif à la donation duroiyCtle Thespien Nixéa; Kop[p]ivà8ou, l'un des otages béo- tiens livrés à la ligue achéenne (3).

(1) Revue des Études grecques, 1897, p. 26-49. (2)i6td.,p. 44etaTiiv. (3)/6td.,p. 47-48.

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SUR DATE DE RÉORGANISATION DES « MOUSEIA » 3^5

Mais, même en admettant, comme le suggère M. HoUeaux (1), quePhilon ait rempli à deux reprises les fonctions d'archonte, ce qui assurément est fort plausible, et que son premier archon- tat se place avant Tannée 205, date de la mort de Philopator, tandis que le second, celui qiie mentionne le catalogue agoni s- lique serait postérieur à Tannée 198, c'est-à-dire à la sépara- tion des Opontiens et des Béotiens, il ne serait pas nécessaire de modifier de beaucoup la date que j'avais proposée pour la réorganisation des Mouseia. En effet le catalogue gravé sous TarchontatdePhilon, qui est le seul nous trouvions le pro- gramme des jeux exactement conforme au règlement promul- gué dans le Décret des Artistes de TIsthme et de Némée, est évidemment postérieur à ce décret. Il est même possible qu'il se soit écoulé un assez grand nombre d'années entre le moment Hiéroklès, ambassadeur de la ville de Thespies et de la con- fédération béotienne, fit accepter par la Compagnie des Artistes la réforme proposée et celui TOpontien Agathias, fils d'Harmo- dios, remporta le prix de Taulédie. Cela devient très vraisem- blable si Ton observe que le catalogue de Tannée Philon était archonte et celui que je classe immédiatement après (2) doivent être séparés par un très court intervalle de temps, puisque nous y voyons les mêmes artistes, y compris Topontien Agathias, vainqueurs dans les mêmes concours. Or le second de ces deux catalogues témoigne déjà d'un changement dans le programme des Motiseia : nous constatons qu'on y a introduit au moins deux concours nouveaux, qui ne sont pas prévus par le Décret des Artistes et ne figurant pas dans le catalogue de Philon, celui des ^a'}(j)8oC et un autre dont la désignation manque, sans parler du prix général (èmvixia) qui est attri- bué au citharède *EmxpàT7ic; EùxpàTou. Il est peu croyable, on l'admettra, je pense, que le règlement si pompeusement noti- fié à toutes les cités grecques par des ambassades des Thespiens

(1) Heoue des Éludes grecques^ p. 46.

(2) Bxdl. de corr, helL, p. xix, p. 333, inscr. 7; C. 1. G. S., I, 1762.

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356 PAUL JÂMOT

et de la confédération béotienne (1), et solennellement accepté par des décrets de la Compagnie des Artistes et des Athé- niens (2), n'ait été appliqué qu'une fois dans son intégrité. D y a donc de grandes probabilités pour que le catalogue de Philon se place à la fin d'une période de plusieurs pentaétéries pendant laquelle le programme d'fliéroklès fut en vigueur. D'autre part, il serait peu naturel de supposer un trop grand laps de temps entre les deux magistratures successives de Philon, c'est-à-dire entre son premier archontat, le seul certain, celui qui est anté* rieur à la mort de Ptolémée Philopator (205), et le second, celui qui serait postérieur à la séparation des Opontiens et des Béotiens. Donc, si le catalogue agonistique gravé sous l'archon- tat de Philon n'est pas antérieur à Tannée 198, ce qui n'est pas absolument sûr, puisque nous ne savons pas depuis combien de temps, en 198, les Opontiens étaient séparés du Kotvov BowoTwv, ce catalogue ne peut pas être de beaucoup postérieur à cette date. Il faut remonter de plusieurs pentaété- ries avant cette année 198 pour arriver à la date approximative du Décret des Artistes de l'Isthme et de Némée. On ne risquera donc guère de se tromper en plaçant la réorganisation des Momeia, sans préciser davantage, au cours de la seconde moi- tié du m* siècle avant notre ère.

Paul Jâmot.

(1) BulL de corr, helL, p. 315, inscr. 1, coJ. 2, 1. 25-27: auixTcpioCsi^ovcs? «tpl ToC ày&voq xal icpdç xoùç Xoiicoùc ''EXXt^vaç...

(2) Ibid.f p. 322 et suiv., inscr. 2.

Bon à tirer donné le 21 octobre 1902. Le rédacteur en chef-gérant. Th. Rbuvach.

Le Puy-en-Velay. Imprimerie R. Marehesioa, boolerard Camot, 23.

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TABLE DES MATIÈRES

PARTIE ADMINISTRATIVE

Paires.

Paul Girard. Comment a se former Tlliade 229

J. Dupuis. Le nombre géométrique de Platon (Post-

scriptum) 288

Maurice Holleaux. 4>tXéTaipoç 'Att^Xqu 302

Franz Cumont. Nouvelles inscriptions du Pont 311

Paul Tannery. Sur les intervalles de la musique

grecque 336

Paul Jamot. Sur la date de la réorganisation des

Mouaeia 353

Le Comité se réunit le premier jeudi de chaque mois, excepté en août, septembre et octobre. Tous les membres de rÂssociaiiou peuvent assister aux séances avec voix consultative.

La Bibliothèque de l'Association, 12, rue de TAbbaye, est ouverte le jeudi de 3 h. 1/2 à 4 h. 1/2, et le samedi de 2 à 5 heures.

La Revue des Etudes grecques est publiée cinq fois par an.

Prix d'abonnement : Paris 10 »

Départements et étranger 11 » ^

Un numéro séparé 2 50

La Revue est envoyée gratuitement aux membres de l'Associa- tion pour l'encouragement des études grecques.

Le Puy, typoji^rapbie R. Marcbessou, boulevard Carnot, 23.

•À

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REVUE

DES

ÉTUDES GRECQUES

PUBLIÉE PAR

l'ASSOCIATION POUR TENCOIIRAGEMENT DES ËTDDBS GRECQUES

TOME XV

N^ 67 Novembre-Décembre 190S

PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RUE BONAPARTE, Vl'

Toutes les communications concernant la Rédaction doivent être adressées ^ M- Thbodorb Reinach, rédacteur en chef-gérant, à la librairie Leroux.

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4

ERNEST LEROUX, EDITEUR

RUE BONAPARTE, 28

MANUSCRITS GRECS

REPRODUCTIONS EN FAC-SIMILE ET CATALOGUES

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CONTENANT LES ŒUVRES COMPLÈTES DE DÉMOSTHÈNE

Publié par Henri OMONT, membre de Tlnstitut.

Deux vol. in-foL , contenant 1100 planches en phototypie . . .- 500 fr. »

Ce manuscrit fameux, le plus ancien et le plus complet, forme seul la première famille des manuscrits de Démosthône, au Jugement des derniers éditeurs JBekker, Vœmel, Dindorf, Weil.

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Ce recueil forme un album offrant 121 fac-similés de manuscrits grecs à date certaine, tirés exclusivement des collections de la Bibliothèque nationale. Tous les manuscrits datés du ix" au xiu« siècle conservés à la Bibliothèque nationale, et un choix de ceux du xiv« siècle, sont représentés dans ce recueil.

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PubUés par Henri OMONT

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Cet ouvrage contient des fac-similés de tous les manuscrits grecs en onciale^ bibliques et autres, et un choix des principaux manuscrits en minuscule des auteurs classiques, conservés à la Bibliothèque nationale.

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POUR L'HISTOIRE DE LA COMÉDIE NOUVELLE

1. Le Au(txoXo; bt les 'EictTpiitovreç de Ménandre.

Il y a quelques années, M. Geffcken a soumis les fragments du Dyskolos à un examen pénétrant; et il a conclu que la pièce dont ils proviennent avait été le modèle suivi par Plante dans une de ses meilleures comédies, se retrouvent l'esprit, le talent de facture et certains même des procédés de Ménandre : VAululaire (1). Cette conclusion, qui tend à enrichir d'une donnée précieuse Thistoire si incomplète de la comédie nou- velle, me paraît très digne d'attention, et, pour le fond, vrai- semblable ; mais peut-être y aurait-il lieu d'en modifier un peu l'expression. Qu'on me permette d'exposer brièvement pour quels motifs principaux j'estime une correction opportune, et en quoi, à mon avis, cette correction doit consister.

Dans le Dyskolos^ le lieu de la scène était Phylé, nous le savons de façon positive par un fragment du prologue (fr. 127 Kock) :

TÎj; 'Arrix-îj; vo[xt2^eT* eîvai xàv TOitov

Or, oîi se passe l'action de VAululaire? se passait l'action de la pièce grecque que le poète latin a imitée? J'admets que le texte

(1) Studien zu Menander^ progr. Hambourg, 1898, p. 1-16.

14

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358 PU.-E. LEGRÂND

du vers 810 (quis me Athenis nunc inagis quisquam est homo cui di sint propitii?) ne nous oblige point à la situer dans la ville même d'Athènes, car, pour un étranger, Athenis peut signifier en Attique. Mais en revanche, je doute fort que du vers 14 (agri... quo cum labore magno et misère viveret) on soit en droit de déduire qu'Euclion habite à la campagne (1) : on peut vivre du produit d une terre, petitement et misérablement, sans habiter sur cette terre ni auprès. Aux vers 674-675, l'avare annonce l'intention de cacher son trésor dans un « lucus Silvani » qui est situé, dit-il, « extra murum ». Que, dans le texte grec, ce <c lucus Silvani » ait été un bois sacré de Pan, rien de plus vrai- semblable (2) ; et que Pan ait été adoré à Phylé, la chose nous est attestée (3). Mais, si la scène se passait à Phylé, que vou- draient dire les mots « extra murum »? Phylé n'a jamais été, que je sache, une ville murée ; il y avait à Phylé un fort d'arrêt, il n'y avait pas une enceinte enfermant des maisons, des places, des sanctuaires (4). A mon avis, les mots « extra murum » n'ont de sens dans la bouche d'Euclion que s'ils sont prononcés à Athènes. Peu importe que nous ne connaissions pas, dans les alentours immédiats de la ville, un « lucus » consacré à Pan : un « lucus » n'est pas un édifice, qui doive, qui puisse laisser des traces ; ce peut être un bosquet insignifiant, un simple hou-

(1) Sic Geffcken, o. /., p. 7.

(2) Cf. Schuster, Quomodo Plaulus atlica exemplaria Iranslulerii, diss. Greifs- wald, 1884, p. 21.

(3) Élien, £p. agr., 15 ; CIA, II, 1582 ; cf. Milchhôfer, texte explicatif des Karlen von Attika de Curtius et Kaupert, cahiers Vil- VIII, p. 10.

(4) Sur le kaslro de Phylé, cf. Arch. Anz„ 1892, p. 11 (= MilchhOfer, o. L, p. 11) et 124. Sur remplacement probable de ragglomératlon de Phylé, cf. Milchhôfer, o. L, p. 8, 9, 13-14. D'ailleurs, une telle enceinte aurait-elle existé, le Nymphaion devant lequel se passe l'action du Dyskolos (fr. 127) eût été situé en dehors, s'il faut Tideu- tifier, comme la chose est assez vraisemblable (cf. Milchhôfer, o. /., p. 10), avec la grotte du Parnès se lit l'inscription CIA, H, 1562. A ce compte, les paroles que Plante, aux vers 674-675, prête à sou Euclion, ne sauraient provenir du Dys- kolos : car le personnage qui les prononce est supposé parler « intra murum ». -- Ajouterai-je que, dans le Dyskolos, le bois de Pan l'avare va cacher son trésor aurait fait, dans une certaine mesure, double emploi avec le Nymphaion, sanctuaire commun des Nymphes et de Pan? —et, d'autre part, que Pan, s'il sort du Nymphaion, ne peut guère être envisagé comme le dieu protecteur du foyer de l'avare, l'équivalent du Lar de la pièce latine?

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POUR l'histoire de comédos nouvelle 359

quet d'arbres; quoi d'étonnant, si, dans les débris de la littéra- ture antique, un seul texte en mentionne l'existence? Et d'ail- leurs est-il impossible de citer une seconde mention d'un bois sacré de Pan situé auprès d'Athènes? A la fin du Phèdre de Platon, Socrate, assis dans les KYiTro&au bord de l'Ilissns, termine son discours par une belle prière : i çtXe nàv Te xal SXkoi o<xot T^5e 9eot XTA. (279 B) ; au début du même dialogue (230 B), il a observé que le lieu, à en juger par les menues offrandes qui s'y voient, est sans doute consacré aux Nymphes; et, dans le cours de la discussion (263 D), il a pris à témoin, en même temps que les Nymphes, « le dieu Pan fils d'Hermès », qui est leur compa- gnon ordinaire. N'en est-ce pas assez pour autoriser la suppo- sition qu'il y avait sur la rive de l'Ilissus, à un endroit vraisemblablement pouvaient prospérer les saules (cf. AuluLj V. 675 : crebro salicto oppletus) , un bois sacré de Pan « extra muiiim », le même l'avare de Ménandre allait cacher son trésor (1)? Au reste, le vers 674 n'est pas le seul passage qui me retienne de placer à Phylé l'action de VAululaire. Rien n'in- dique, d'un bout à l'autre de la pièce, que Lyconidès et Méga- dore soient en villégiature dans le voisinage d'Euclion ; il semble bien au contraire qu'ils y ont l'un et l'autre leur domicile habi- tuel (2). Or, d'une façon générale, la campagne, chez les poètes

(1) Le « lucus Silvani » est en dehors de tout chemin fréquenté, avius\ de même, semble-t-il,lelieaoù Socrate et Phèdre vont s'asseoir pour être tranqtdlies : 6tCp* cxTpa'KÔ|tcvoi xaxà t6v IXtffffôv TbijAcv, tîta Sicoo dbk> 6<5Çiçi h* fj^X'^ xa6tl^Tjadji«0a (229 A). Sur le culte de Pan au bord de Tllissus, cf. Michaelis, Annali, 1863, p. 309, 326-327.

(2) L*unet Tautre, mais séparément : cf. (contre Dziatzko, Rh. Mus., XXXVII, p. 261 auiv. et Geffcken, o. /., p. 12) Tartara, Rivista di filologia, XXVII (1899), p. 191-199. Les évolutions des personnages s'expliquent ainsi bien plus naturel- lement Au début de l'acte II, Eunomia, qui est venue voir Mégadore chez lui, sort en sa compagnie de sa maison et le quitte, pour retourner chez elle, tandis que lui se rend chez Euclion. Au commencement de Tacte IV, la mission de Strobile se comprendrait assez mal, si son mattre Lyconidès habitait avec Mégadore et se trouvait alors au logis. Dans la même hypothèse, Tapparition, sur la scène, de Lyconidès et d'Eunomia, un peu plus tard (scène 7), serait une maladresse qu'il ne faut pas imputer au poète s'il y a moyen de l'éviter ; or, on l'évite sans peine, en admettant que les deux personnages viennent de leur maison et traversent le théâtre pour se rendre chez Mégadore. Il est vrai qu'à la scène suivante (se. 8)

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360 t»a.-E. tEGtlÀND

de la comédie nouvelle, apparaît comme le séjour des pauvres, des rustres, des originaux ; Phylé en particulier, retirée dans un site montagneux et malaisément accessible, n'avait pas, ce me semble, ce qu'il fallait pour plaire au riche et poli Mégadore, ni surtout au frivole Lyconidès. Et puis, est-ce bien à Phylé que Tavare a pu voir au marché toutes les victuailles énumérées vers 373 et suivants? L'énumération, oti le poisson, le mets favori des gourmets athéniens, apparaît à la place d'honneur, s'inspire selon toute vraisemblance du modèle grec. Mais le poisson précisément, pour ne rien dire des autres denrées, devait être une rareté dans les bourgades éloignées de la mer ; je n'en veux d'autre preuve qu'un fragment bien connu du Boutalion d'Antiphane (fr. 68 Kock). Est-ce bien à Phylé aussi que Méga- dore trouve instantanément les provisions dont il a besoin pour la noce, et des cuisiniers, et des joueuses de flûte? A vrai dire, lui qui ne redoute pas, comme Euclion, de perdre sa mai^ son de vue, aurait pu aller à la ville se fournir de tout le nécessaire ; mais le temps lui aurait manqué pour accomplir un aussi long voyage; et d'ailleurs pas un vers, pas un mot, ne nous donne à penser qu'il l'ait accompli. Si les cuisiniers et leurs acolytes étaient, chez lui et chez Mégadore, en déplacement extraordinaire, on aurait lieu d'attendre qu'au cours de leurs longs bavardages quelque trait y fît allusion (1); surtout lorsque Gongrion est aux prises avec le vieil avare, il serait naturel qu'il se plaignît d'être venu si loin pour se faire battre. Mais ni lui ni son collègue Anthrax n'ont quitté, semble-t-il, les rues d'Athènes. Ajouterai-je une dernière remarque? La distribution à laquelle Euclion se rend au premier acte et d'oîi il revient au

Strobile, si la maison de son maître n'est pas sur le thé&tre, pourrait se dispenser de reparaître avec la marmite volée; mais il n'est pas non plus inadmissible qull vienne voir, avant d'être mis en déroute par Euclion, si Lyconidès l'attend au rendez-vous. Pour la valeur des mots noslras aedis au vers 727, je renvoie le lecteur aux observations de M. Tartara.

(l) On peut voir comment, dans une autre pièce de Ménandre, dont l'action se passe à la campagne, dans VHeautontimoroumenos, le déplacement de Bacchis est signalé en termes explicites. Les cuisiniers sortaient peu de la ville (Posi- dippe, fr. 23).

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POUR l'histoire de COMÉDIE NOUVELLE 361

deuxième était incontestablement mentionnée dans Foriginal grec, l'expression « magister curiae » qui ne désigne aucune fonction romaine en fournit une preuve suffisante ; or, si des distributions d'argent, d'une façon générale, nous sont inconnues en Attique, elles me semblent du moins mieux à leur place à Athènes même, au milieu d'une population dense comprenant très probablement un bon nombre de fainéants, que dans un humble bourg de la montagne. h'Aululaire se passe donc en ville (4). Cela sans doute n'exclut point d'une façon absolue que la pièce grecque dont elle est imitée ait pu se passer à la cam- pagne, à Phylé. Mais, pour l'admettre, il faudrait admettre du même coup que Plante s'est appliqué à effacer jusqu'à la moindre trace de la localisation primitive, et qu'il a remanié, modifié, sinon inventé, d'après le choix fait par lui d'un nouveau théâtre pour l'action, certains motifs et certains développements. Ce qui serait, il me semble, lui attribuer plus de soin qu'il n'en a montré d'ordinaire.

Voilà donc un premier point sur lequel je ne saurais adhérer sans réserve aux combinaisons de M. Geffcken. Il en est un second. Je doute que Smikrinès, l'avare-type de la comédie nouvelle, ait été le héros du Dyskolos. Quiconque lit sans préoccupation la phrase de Chorxkios {Rev.philoL, 1877, p. 228) TÙv McvàvSpou iceicoiT^iitivcov irpoo-wixwv Mo^r^twv [xèv Yi|xàç 7wtpe<jx€ÙaT£ irapOivou; Ptà^so-Oai, XaipsorpaTo; ij^a^Tpta; èpàv, Kv>5p.ci)v Se 8u(Tx6Xou; eirotiriTev elvat, S[xu(ptvYi; cptXapyu- pou;...; ne peut manquer d'en tirer cette conclusion que le dyskolos xaT* èÇo^i^v, dans le théâtre de Ménandre, portait le nom de Knémon. Vainement objecterait-on le passage AnMiso- pogon{3i9 C) oîi Julien, parlant de sa longue barbe inculte, dit

(1) nn*y a rien à tirer, en faveur de Topinion adverse, de )a mention d*un temple de Fides. En effet, la note de Diogénien ISpôaavro yip o TA x t t xo l Itpôv UiTma^ ne saurait prouver péremptoirement que le sanctuaire de Hiaxi;, la Fides grecque, était hors de la ville d*Athènes. A ce propos, observons que dans le Dyskolos le temple de ntffxi;, s'il en était question, ne pouvait pas du moins occuper sur la scène la même place qu'occupe dans VAululaire le sanctuaire de Fides : cette place, semble-t-il d'après le fragment 127, était prise par le Nymphaion.

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362 PH.-E. LEGBAND

qu'on aurait cru voir en le voyant SfjLixpiviriv yj ©pa(TuXéovTa, 8 u o- x o- XovirpeTêuTirivTl orpaTtcoTTiv àvoT^Tov. Le personnage principal de la comédie intitulée Dyskolos n'avait pas pour lui, assurément, le monopole de la 8u<TxoXta ; il y a des 8u<dcoXoi, comme des àv67jToi, d'espèces différentes ; Tépithète attribuée par Julien à Smikrinès, pas plus que Tépithète attribuée à Thrasyléon, ne rappelle néces- sairement le titre de la pièce il paraissait. Une autre phrase du Misopogon, alléguée par M. Geffcken, ne me semble pas autoriser davantage la conclusion qu'il poursuit. Julien vient de raconter qu'à Lutèce, pendant un hiver rigoureux, il refusa longtemps de laisser faire du feu dans ses appartements; qu'enfin, vaincu par le froid, il installa chez lui un brasero et faillit périr asphyxié; et il ajoute : outco pièv ouv èyi ev Ke^TOÎç xaTot tov to5 Mevàvopou AiiffxoXov auToç èixauT(j) icévouç TrpocrsTiOouv (342 A). De ce récit et de cette réflexion, M. Geffcken rapproche ce que Ghorikios (/. /.) rapportait de Smikrinès : S|i.ixptv7j<;... 6 SeStcîx; [xv} n twv evSov 6 xaTcvoç oî^otTo «épcov. Pour éviter que la fumée ne s'échappe de chez lui, Smikrinès, dit-il, doit s'obstiner à ne pas faire de feu ; il doit donc grelotter, dans les montagnes de Phylé ; et c'est à cette communauté de souffrances, de souffrances causées par la froidure, que Julien entend faire allusion (1). Cela est fort pos- sible, mais non point nécessaire. Euclion, en qui M. Geffcken reconnaît une copie de Smikrinès, ne reste pas exposé au froid par avarice (2) ; d'autre part, ce n'est pas par avarice que Julien se passait de feu; lui-même nous dit que c'est par ascétisme, pour s'endurcir et mortifier ses sens ; l'intermédiaire par quoi M. Geffcken relie la réflexion finale de Julien et le détail fourni par Ghorikios ne me paraît donc pas solidement établi ; à ne con-

(1) Geffcken, o. Z., p. 9.

(2) Cela n'est dit ni aux vers 300-301, ni aux vers 90-93, Euclion ordonne d'éteindre le feu en son absence pour enlever aux voisins un prétexte de s'introduire chez lui. Si ce n'était tomber dans un excès de minutie puérile, nous pourrions faire observer ici qu'en tout cas, à l'époque de l'année se place le plus proba- blement l'action de VAululairey Euclion ne risque pas de souffrir du froid : car sa fille, violée lors des fêtes de Déméter (Cereris vigiliis, v. 36), c'est-à-dire, j'imagine, soit aux Éleusinies (Boédromion) soit aux Thesmophories (Pyanepsion), accouche soit en Skirophorion soit en Hékatombaion, dans l'un ou Tautre cas durant Tété.

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POUR l'histoire de la comédie nouvelle 363

sidérer que le passage du Misopogon^ on croirait volontiers que le Dyskolos de Ménandre était, plutôt qu'un avare, un original dur à soi-même comme aux autres, une espèce à'heautontimo- raumenos misanthrope.

Jusqu'ici, toutes nos observations nous ont éloignés de YAu- lulaire. Nous allons maintenant essayer de nous en rapprocher. Et, dans cette intention, laissant de côté pour un instant le Dyskolos^ nous examinerons avec soin les reliques d'une autre pièce de Ménandre : les Epùreponies. Dans les Epitrepontes figurait un avare du nom de Smikrinès (1) ; on y voyait en scène des cuisiniers moqueurs (2); enfin, deux personnes qui se disputaient y remettaient à un arbitre la solution amiable de leur différend (3) et prononçaient devant cet arbitre de véri- tables plaidoyers (4). A ces renseignements, puisés à de bonnes sources, un auteur de la basse époque, Sidoine Apollinaire, en ajoute un autre, qui serait très précieux si nous pouvions le croire exact : les Epitrepontes àe Ménandre sont, dit-il, « une pièce de même sujet que VHécyre do Térence » (Terentianae Hecyrae... fabula similis argumenti, JEp., IV, 12). Le malheur est qu'il n'y a dans VHécyre de Térence ni avare, ni cuisiniers moqueurs, ni contestation en présence d'un arbitre, et qu'au- cun des fragments des Epitrepontes ne rappelle un passage de la pièce latine. S'il exista réellement entre les deux comédies une ressemblance de sujet, cette ressemblance a ne porter que sur un détail (5). En revanche, des Epitrepontes h YAiilulaire

(1) Schol. Ambros. Od^««., VII, 225 : xo}ii5fi yàp aixixpoXdyoc oaCvsxai fOSuavcùc) «pOTd99(i)v Twv cpiXTiT(i>y rhiV xrfiaiv, ûç icapà Mtv^vSpt)) £|xixpCvT|Ç tv 'EiciTplicouciv,

(2) Athen., 659 b : |xdfXt9Ta tlaiyovTat ol {idtycipoi axcoircixoC Tive; irapà Mcviv- 8pC)> ht 'E';ciTp^i:ou9iv.

(3) Harpocration, 84, 2 : .. « IIipl Jîv Sta^spdixtOx xotc olxeioïc ii:iTpéicfiv » dvrl ToC SiaiTTtTàc auTo5c alpstoOat. *'06cv xal Mtviv6pou 8pQE|xa *EiciTpéicovT8C.

(4) Rhet. anon. SpoDgel, I, 432, 11 : xal Mé^/oevSpoç Iv xotc *EmTpéirou9i t^v 6£xt.v Svcu 'Rpooi(i(Ci>v icciioC'y^xcv * ou6iv Siot^^pci èvrauSa oCto); aOxè xeîoBai i\ h Stxaan;- p(oK XifcoBoti. QuiDt., X, 1, 70 : sed roihi longe magis orator probari in opère suo Tidetur, niai forte aut illa mala judicia, quae Epitrepontes, Epicleros^ Locroe habent, aut...

(5) Sur le peu d'importance qu'il convient d'attribuer à la phrase de Sidoine

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364 PH.-E. LEGBÂND

les similitudes sont manifestes : à Smikrinès correspond Euclion; aux cuisiniers railleurs, Gongrion et Anthrax; et quant à Tépisode qui a fourni son titre à la pièce grecque, il n'est pas malaisé d'en retrouver la place dans Tintrigue de la pièce latine. Dans son état actuel, celle-ci est incomplète ; sans lui attribuer une étendue inouïe pour une comédie de Plante, on peut croire que primitivement elle comptait plusieurs centaines de vers de plus; il n'en fallait pas moins, me semble-t-il, pour amener Tavare à résipiscence et le conduire, par un progrès vraisemblable, à la déclaration des fragments 3 et 4 (Léo) : « ego ecfodiebam in die denos scrobes... nec noctu nec diu « quietus unquam (servabam) eam; nunc dormiam ». Ces paroles nous montrent Ëuclion délivré de la tyrannique mar- mite ; il a dû, suivant le dessein du dieu Lare (1), la donner en dot à sa fille. Mais ce n'est pas apparemment d'emblée, sans résistance, qu'il a pris son parti de la séparation ; essayons- nous de nous imaginer de quelle façon les choses se sont pas- sées, la combinaison ci-dessous pourra sembler, je crois, très acceptable. Euclion, sortant de son logis, apprend de Lyconidès que la marmite a été retrouvée ; il demande qu'on la lui resti- tue; le jeune homme prétend la garder, ou du moins garder une partie du contenu, comme dot de Phaidria, dont la main lui est accordée ; Euclion regimbe ; enfin les deux parties déci- dent de recourir à l'arbitrage de Mégadore, qui, M. Geffcken l'a très bien observé (2), ne pouvait pas manquer de reparaître en scène ; Lyconidès espère en la sagesse et en la bienveillance de son oncle, Euclion se dit probablement qu'un homme aussi désintéressé pour son compte ne le sera pas moins pour le compte d'autrui ; le beau-père et le gendre plaident à tour de rôle ; Mégadore décide en faveur de Lyconidès, ou plutôt de Phaidria, et, par ses remontrances, il détermine l'avare à

Apollinaire, cf. Hildebrandt, De Hecyrae Terentianae origine, Diss. Halle, 1864» p. 15-16 ; Fabia, Les prologues de Térence, p. 192.

(1) Voyez le vers 21 et la note d'Ussing.

(2) 0. Z., p. 15.

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POUR l'histoire de la comédie nouvelle 36S

s'amender. Le fragment 1 peut provenir de la sentence de Méga- dore, ou plus probablement du plaidoyer de Lyconidès; le fragment 2, d'un aparté, inspiré à Lyconidès ou à Strobile soit par la sentence arbitrale soit par les remontrances à l'adresse d'Euclion que Mégadore y a jointes.

Ainsi, un des rôles principaux des Epitrepontes, certains rôles secondaires, un épisode important, se retrouvent, je crois, dans VAululaire, Un parallélisme assez frappant se dessine donc entre les deux pièces. Mais voyons s'il n'est pas infirmé par les fragments de la comédie grecque. Plusieurs de ces fragments ont appartenir à la contestation devant l'arbitre telle que nous l'imaginions tout à l'heure dans la partie finale de VAululaire. C'est le cas pour le fragment 183 (Kock), lequel devait être prononcé par l'avare ou par son adversaire (èm-rpciç- -réov .Tivl I èdTiv irepl toutwv). C'est le cas pour le fragment 480 (ou*^ eOpeTt; tout' e<m.v, àXX' àcpatpeTtç) : Smikrinès parlant soit à l'arbitre soit au jeune homme (ou celui-ci parlant à son esclave?) niait que le trésor pût appartenir, de par le droit d'aubaine, à celui qui l'avait trouvé dans sa cachette. C'est le cas aussi, me semble-t-il, pour les fragments 173 et 177 : dans le premier, je crois entendre Smikrinès adjurant l'arbitre, au nom du bien public, de faire triompher la justice à son profit personnel :

p.7| xaTa^povT^aTjç tûv Ôcûv èv Tiavrl Seï xa&p(j) Stxaiov STrtxpaTcIv aTravTa^ou, xal Tov içapaTUY^àvovTa toutou tou [xépouç l^ctv içpovotav xoivov èort ptc^) '

dans l'autre, l'avare, qu'on essaie d'attendrir sur la pénurie du jeune ménage, déclare que quiconque a follement dissipé sa fortune doit avoir lieu de s'en repentir :

oùxol|i.(!>ieTat xaTacpOapel; èv uaTpuXetcp tov ptov ;

Le fragment 174 :

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366 PH.-E. LE6RÂND

otet TOo-auTTiv toÙç 9eoùç àyetv o^oXyIv, wore xaxiy xal TaYaOov xaO' vipiipav v£|A€iv exà(rr(j>, DpiixplyTi ;

pouvait être opposé, par le personnage des Epitrepontes cor- respondant à Mégadore, aux jérémiades de l'avare qui aurait voulu que le ciel s'intéressât à ses peines ; et cela soit dans la scène de la contestation, auquel cas les premiers mots du fragment précédent (|jlyi xaTa<ppov75(n[i<; tôv Oeûv) protesteraient contre le scepticisme épicurien , soit peut-être durant l'en- tretien auquel correspond, dans VAululairCy la deuxième scène du deuxième acte. L'observation narquoise du fragment 479 (oùSèv icéitovOaç 8etv6v, av jjltj irpooitoif,) serait assez de mise dans la bouche du jeune homme consolant Smikrinès de la perte de son trésor ou de l'aventure de sa fille (1), c'est-à-dire dans l'un ou l'autre cas d'un malheur imaginaire^ puisque la jeune fille trouve néanmoins à se marier et puisque le trésor ne rappor- tait aucune joie à l'avare. Le fragment 176 est susceptible de s'intercaler dans la première conversation entre Smikrinès et son riche voisin :

èXeuOépC)) 'zh xacToyeXâ^Qai |ji€v iroXù aî^wriv lori, xh 8' oSuvàafl' àvOpwmvov

l'avare, prenant pour une dérision la demande en mariage qu'on lui adresse, déclarerait qu'il se résigne à la misère, laquelle n'a rien de déshonorant, mais qu'il ne saurait, lui homme libre, supporter des railleries injurieuses. Le fragment 181 (oiTTiXtxou- Toi xalToiouToi T^ *fhtC)^ pour peu qu'on y comprenne xTiXtxoÛToi T^ yévei, comme rien n'empêche de le faire (2) , d'une haute naissance et non point d'un grand âge, rappelle de près

(1) On sait de quel ton, chez Plante, Lyconidèa, a'adreasant à Euclion, parle de cette aventure : < Cur eiulas, | quem ego avom feci iam ut esses filiai nuptiis ? » (v. 796-797).

(2) Photius (cité par Kock au fragment 181) dit quelque part (585, 9) : TiiXt- xoOtoç m ■^XixCac Ti6cTai. O0tu> Mévav$poc. Mais Photius ne dit point que Ménandre ait employé ainsi tT^^ixoCToc dans un passage des Epitrepontes.

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pocB l'histoire de la comédie nouvelle 367

certaines phrases d'Euclion (v. 196; 460-461). Le Smikrinès des Epitrepontes plaçait, nous dit-on (Schol. Ambros. Odyss.y yUy 225) 9 les biens de la fortune avant les êtres les plus chers ; c'est une faiblesse qu'il avait l'occasion d'exprimer ou de laisser voir s'il devait coup sur coup, comme Euclion, consta- ter le rapt de son trésor et apprendre le déshonneur de sa fille. Un personnage de la pièce de Ménandre déclarait qu' « un fai- « néant bien portant est plus fâcheux qu'un fiévreux : car il w mange deux fois plus en pure perte » (fr. 175) :

àpyiç 8' uyialvcov Toû itupéTTOvroç izokb ttOXicoTepoç, 8wiXà<na vouv evOUi [xàTrjV

de nouveau, le propos est digne d'Euclion; j'avoue que, dans VAululaire^ on ne trouve rien d'équivalent; mais Smikrinès pouvait prononcer ces paroles au cours d'une querelle avec sa servante, ou bien Pythodikos les citait aux cuisiniers comme un de ses « dits » mémorables. Le fragment 178 (èiciicao'a | èm To Tàpi^o; aXa;, èotv oîk(i> tu^tj), interprété comme l'interprète Ribbeck (1), trouverait place dans une dispute entre l'avare et les cuisiniers, dont il déprécierait les mérites. Les quelques mots du fragment 184 (èÇexùyyiv [xèv oi!iv | xXàouo-a) peuvent avoir été prononcés par la vieille nourrice de Phaidria, désolée du malheur de sa maîtresse. C'est à elle vraisemblablement que le jeune homme adressait Smikrinès, pour qu'elle lui confirmât le récit de ses exploits galants (cf. AuluLy v. 806-807); et ce doit être elle l'exeCvri que l'avare, aussitôt instruit de l'aventure, va rejoindre dans sa maison (fr. 182) : e<Tet[jii iipèç IxetvTiv -flv Xéyetç I apTt yàtp vo5. Quant à l'è^ftvoç, « marmite à large bouche et de grande capacité » (2), dont il était question dans la comédie grecque (fr. 185), si ce n'était pas simplement un ustensile des cuisiniers, pourquoi ne serait-ce pas la pré-

(i) Agroiko9, p. 20, note 1.

(2) Érotien,73. M Klein : <x^vo« ' X'^'^P*? «^^o? Ixgya^ooriJjjLOu xal |MydXT,ç. M<(xv7^-

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368 PH.-E. LEGRAND

cieuse marmite qui a donné son nom à la pièce de Plante ? (1)

L'examen auquel nous venons de nous livrer aura rendu vraisemblable, du moins nous Tespérons, que VAululaire est imitée des Epitrepontes. Mais d'autre part plusieurs des rappro- chements signalés par M. Geffcken conservent à nos yeux toute leur valeur (2) ; et nous n'oserions pas, pour faire place à une nouvelle hypothèse, mettre le Dyskolos hors de cause saus autre forme de procès. Aussi bien ne nous semble-t-il pas nécessaire d'en venir à cette extrémité. On n'a pas pu trouver dans VAululaire de traces certaines de contamination. Mais nous savons que Ménandre remania plusieurs de ses pièces, et que le remaniement entraîna parfois un changement de titre (3). Pourquoi le Dyskolos et les Epitrepontes n'auraient-ils pas été dans le même rapport que, par exemple, VAndrienne et la Périnthiennel Ce n'est qu'une supposition, sans preuves positives à l'appui ; mais une supposition à laquelle l'étude des fragments nous a conduits assez naturellement, et que le titre même d'une des deux comédies recommande jusqu'à un cer- tain point. On doit reconnaître, en effet, que l'épithète SùtxoXoç

(i) A vrai dire, nous savons que c'était plutôt dans des hydries que les anciens cachaient leurs trésors (Schol. Aristoph. Ois., 602); et parmi les fragments con- servés de YHydria de Ménandre, il y en a deux qu*on se figure sans peine inter- calés dans la pièce imitée par Plaute : le fragment 468 (prononcé par Strobile) et le fragment 467 (prononcé par Tavare pendant son premier entretien avec le riche voisin) ; mais il n'en est plus de même pour les autres fragments : en parU- culier le fragment 466 ne me paraît convenir à aucun personnage de VAululaire. Ajoutons que le prologue de VHydHa était prononcé par un jeune homme, lequel, à un moment donné, répétait certaines paroles d'un vieillard (Quint., XI, 3, 91).

(2) Non pas tous cependant. Sans entrer dans des discussions qui seraient inu- tiles, puisqu'elles se réduiraient en général à opposer des impressions person- nelles à d'autres impressions personnelles, je présenterai une seule observation. Si le fragment 129 appartenait au rôle de Pythodikos (cf. Aulul., v. 367-368), y trouverait-on, auprès de la satire de ceux qui sacrifient pour se garnir la panse, réloge des offrandes modestes (encens et icdicocvov) qui, du moins, vont aux dieux tout entières? Contenant, comme il fait, une antithèse entre deux façons de rendre honneur aux dieux, le fragment convient bien plutôt, me semble-t-il, au personnage d'un avare ou d'un original.

(.'0 Ainsi VAndrienne remaniée devint la Périnthienne (cf. Rh. M,, XXXI, 251- 252).

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POUR L^HISTOlRfi DE LA COMÉDIE NOUVELLE 369

est bien vague et bien générale pour caractériser un homme tel qu'Euclion. Je croirais volontiers que le héros de la pièce homonyme n'était pas agité par le seul démon de Ta varice ; en même temps qu'un avare, c'était probablement un misan- thrope, un brutal comme le Knémon d'Élien (1), un perpétuel mécontent, toujours en guerre contre les préjugés, les opinions courantes et les usages reçus ; bref, un descendant de Tillustre Timon, qu'avait mis sur la scène la comédie moyenne (2). Dans une première œuvre, peut-être au début de sa carrière (3), Ménandre a pu reproduire sans beaucoup de modifications un personnage créé par ses prédécesseurs, et il retint, pour la comédie il le dépeignait, un titre familier au public (4). Plus tard, tout en respectant pour l'essentiel la composition de son drame, il en retoucha le héros, de manière à rattacher tous ses actes, toutes ses paroles, à un unique sentiment : Tavarice. De Knémon le solitaire, le sauvage^ Thabitant des champs, il fit Smikrinès, qui étale sa ladrerie en pleine ville. En même temps, à l'œuvre nouvelle il donna un titre nouveau, dont ridée lui fut vraisemblablement suggérée par une amélioration de l'intrigue (5) ; du Dyskolos naquirent les Epitrepontesj qu'Al- ciphron cite parmi ses chefs-d'œuvre (6) et que Plante imita de préférence.

(i)Ep, agr., 13-16.

(2) Notons qu'un personnage du Timon d'Antiphane (fr. 206) tenait des propos qui paraissent dignes d'un pingre. Sur la ressemblance entre le Timon d'Anti- phane (Lucien) et le Knémon d'Élien, voir Reich, De Akiphronis Longique aetate^ Diss. Rônigsberg 1894, p. 34-35.

(3) Ménandre a débuté en 321/0. Or, la pièce qu'imite VAululaire^ c'est-à-dire selon nous la pièce issue d'un remaniement du Dyskolos parait avoir été anté- rieure à 307 ; cf. HûfTner, De Plauli comoediarum exemplis atticia quaestiones maxime chronologicae, Diss. Gôttingen, 1894, p. 65-66.

(4) Mnésimachos avait écrit un Dyskolos dont il subsiste quelques vers, pro- noncés par un oncle avare.

(5) I^ reconstitution du Dyskolos par M. GefTcken ne comporte pas à propre- ment parler un arbitrage de Mégadore (o. L, p. 15), et attribue à Lyconidès, avec une indéniable vraisemblance, les admonestations du fragment 128 (ibid.^ p. 14-15).

(6) Ep., H, 4, 19. Cf. Meineke, F. C. Gr., IV, p. 119 : « atque omnino praestan- « tissimis eam poetae nostri fabulis adnumeratam fuisse colUgas ex Alciphrone... et Apollon., de Syntax., III, p. 297, qui in exemplis memorat verba dvoytvt&viua

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370 PU.-E. LEGRAND

2. Conjectures scr la composition des KXyipaù|jL€vot de Diphile.

Pour essayer une reconstitution de l'intrigue des Cleroume-- noi^ nous disposons de documents de deux sortes : les uns nous sont fournis directement, explicitement, par le prologue de Casine et par le couplet. final (v. 1012-1014); les autres peuvent être déduits de la contexture même de la pièce latine. Les premiers, plus faciles à atteindre, ont été dès longtemps utilisés. Des vers 64-66

is, ne exspectetis, hodie in hac comoedia in urbem non redibit ; Plautus noluit, pontem interrapit qui erat ei in itinere

on a conclu, sans doute avec raison, que Diphile, à la diffé- rence de son imitateur, avait donné dans sa comédie un rôle actif au jeune homme. Pour ce qui est de Tesclave par lequel fut recueillie Casine, il semble bien que lui aussi ait inter- venir, tout au moins au moment de la reconnaissance ; point n'est besoin, pour le croire, de nier que la facétie des vers 37-38

est ei quidam servos qui in morte cubât, immo hercle vero in lecto, ne quid mentiar

soit traduite, comme Tadmet M. Skutsch (1), du prologue des Cleroumenoi : la maladie pouvait servir, chez Diphile, à tenir Fesclave à Técart jusqu'au moment décisif, mais non pas au delà. Reconnue grâce à lui pour la fille du voisin (v. 39 suiv. ; 1013), Casine, en fin de compte, devenait la femme d'Euthy- nicus (v. 1014). Les documents de la seconde espèce, ceux que peut fournir Fexamen attentif de la comédie de Plante, sont

a 901 'AXxaTov, x(i>{jl(|)6(ô aou to£>< 'BiciTpéicovToiç, non facturus nisi magnam baec « fabula celebritatem adepta esset. » Peut-être Sidoine Apollinaire n'eul-il pas d'autre raison pour parler des EpUrepontes que la célébrité dont jouissait cette pièce ; ou bien la similitude à'àrgumentum à laquelle il fait allusion se réduit- elle à ce que, dans les EpUrepontes comme dans VHécyre de Térence, un jeune homme viole d'abord la jeune ÛUe qu'il doit ensuite épouser. (1) Rh. Mus,, 1900, p. 278.

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POUR L*HI3T01RE DS LA COMÉDIE NOUVELLE 37i

restés jusqu'ici insuffisamment exploités. C'est à eux que nous nous proposons de consacrer les quelques pages suivantes. Dans la pièce latine, la deuxième scène de Facte II prête à une double critique. D'abord, les discours attribués à Myrrhina sont tout à fait surprenants de sa part. Langen a déjà signalé qu'ils ne conviennent point à la femme hardie et malicieuse en qui Cléostrata, presque aussitôt après, trouve une complice empressée (1). On peut aller plus loin : d'une façon générale, ils ne conviennent pas à une femme ; ce n'est pas une femme, me semble-t-ily qui, même parlant à une autre femme, peut, dans une comédie, se livrer sur le compte des femmes à des réflexions sarcastiques telles que celles-ci :

mira sunt, yera si praedicas, nam viri

ias suom ad molieres optinere haud queunt (v. 191-192)

ou formuler, à l'usage des personnes du sexe faible, ces apho- rismes sévères :

nam peculi probam nil habere addecet

clam Yirum, et quae habet, partum ei haud commode est,

quin Tiro aat àubtrahat aut stupro inveaerit.

Hoc yiri censeo esse omne quidquid tuom est (v. 199-

Ënsuite, n'est-il pas inexplicable qu'& l'approche de Lysidamus Cléostrata congédie précipitamment son amie, comme si elle redoutait d'être surprise avec elle (v. 212-213)? (2) Rien, dans les paroles mêmes qui précèdent l'entretien des deux matrones, n'annonce qu'elle fasse mystère de la visite projetée (v. 163-166 : Sequimini, comités, in proxumum me hue... Ego hic ero, vir si aut quispiam quaeret) ; le fait qu'un peu plus loin Lysida- mus insiste pour qu'on invite Myrrhina à la noce suppose qu'il ne voit pas de mauvais œil les relations de sa femme avec la voisine ; et Cléostrata, apparemment, est instruite de ses dis- positions. Cela étant, pourquoi presse-t-elle si fort Myrrhina de disparaître avant l'entrée en scène du vieillard ?

(1) PlauHnische Studien (dans les Berliner Studien, V), p. 127-128.

(2) La remarque a déjà été faite par Udewig, Rh, Mus., III (1844-1845), p. 113.

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372 PH.-B. LEGRAND

A mon avis, les deux inconséquences que nous venons de relever peuvent avoir leurs causes dans des remaniements de l'action opérés peu soigneusement par Plante ; disons en des termes plus précis, elles peuvent tenir à la suppression de certains personnages qui jouaient un rôle chez Diphile. Nous connaissons déjà deux de ces personnages : Euthynicus et (peut-être) le vieil esclave ; dans la deuxième scène de Tacte U, je crois trouver la preuve qu'il y en avait un troisième : le père de Cléostrata. Que Ton compare cette scène de Casine avec la scène V, 2 des Ménechmes; les similitudes sont évi- dentes : aux vers 191-192, que nous avons transcrits un peu plus haut, répondent dans les Ménechmes les vers 766-767

ita istaec soient, quae viros subservire sibi postulant, dote fretae, féroces;

au vers 205

noli sis tu illi advorsari les vers 787-789

... quotiens monstravi tibi, viro ut morem géras,

quid ille faciat ne id observes, quo eat, quid rerum gerat;

au vers 206

sine amet, sine quod libet id faciat, quando tibi nil demi relicuom est

les vers 790-793

M. At enim ille hinc amat meretricem ex proxomo. S. Sane sapit, atque ob istanc indastriam etiam faxo amabit amplius. M. Atque ibi potat. S. Tua quidam ille causa potabit minas, si illic sive alibi libebit? Quae haec, malum, impudentiast?

et les vers 801-802

quando te auratam et vestitam bene habet, ancillas, penum, recte praehibet, melius sanam est, muiier, mentem sumere.

Et la femme de Ménechme, aux vers 798-799, ne se plaint pas moins amèrement que Cléostrata au vers 203 d'être trahie pa^ qui devrait Tappuyer :

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POUR l'histoire de la comédie nouvelle 373

non equidem mihi te advocatum, pater, adduxiy sed viro ;

hinc stas, illim causam dicis (Men.y 778-779)

ta quidem advorsum tuam amicam omnia loqueris (Cos., 203).

Par la pensée, substituons à la trop craintive Myrrhina de Tacte second le beau-père de Lysidamus ; les propos qui, dans la bouche de celle-là, nous ont paru déplacés conviendront fort bien à celui-ci ; je suis d'avis qu'on les lui restitue.

Cette restitution laisse subsister la deuxième des anomalies que nous avons signalées : à rapproche de son mari, Gléostrata na pas plus de raison de faire partir son père qu*elle n'en avait de congédier son amie. Ajoutons qu'au point de Faction se place la scène discutée, elle n'en aurait pas eu de le faire appeler. En effet, les pères de comédie, qui ne prêtent pas volontiers l'oreille aux récriminations de leurs filles mal mariées, ne sont ordinairement priés d'intervenir que si Tin- conduite de leurs gendres est notoire ; or, au début de la pièce, Gléostrata n'a pas encore de preuves à fournir contre Lysida- mus. Savait-elle même, chez Diphile, ce que son mari trame avec le fermier? nous pouvons en douter (1), lorsque nous voyons que Chalinus, l'allié de Gléostrata, paraît découvrir seulement beaucoup plus tard les projets du bonhomme sur Casine :

; attatae 1

nnnc pol ego demnm in rectam redii semitam : hic ipsus Gasinam dépérit (v. 468-470).

Ce détail est. en contradiction avec quelques autres passages, notamment le vers 196 (..sed ipsus eam amat); peut-être est- ce un souvenir de l'original grec, Gléostrata n'aurait eu d'abord d'autres soupçons que ceux qu'elle exprime chez Plante, acte II, scène 3 (ubi in lustra iacuisti ?.. unde is, nihili? ubi fuisti? ubi lustratu's ? ubi bibisti?), des soupçons sans objet précis ; à coup sûr, le désir de contrecarrer son mari, et, aussi

(1) A7CC Teuffel, Rh. Mus., VIIÏ (1851-1853), p. 29 = Studien und CharakierisU- *en«, p. 321.

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374 PH.-E. LhGRAND

la condescendance d'une mère trop indulgente aux caprices d*un fils trop aimé (1), suffiraient à expliquer pourquoi elle refuse de marier Casine à Olympion, sans qu'il fût besoin de supposer qu'elle défend en même temps ses droits d'épouse. Mais n'insistons pas sur cette question. De quelque façon qu'on la résolve, ce que nous avons dit au commencement du présent paragraphe n'en démeure pas moins incontestable, et nous nous trouvons en présence de ces deux obligations : expliquer d'où vient l'entretien de Cléostrata avec son père, que Plaute a transporté au début de son acte II en changeant l'un des inter- locuteurs ; indiquer ce qui, dans la pièce grecquCi précédait et motivait le jeu de scène des vers 212-213.

Nous essaierons d'abord de satisfaire à la seconde partie de ce programme. Euthynicus, avons-nous dit. jouait un rôle chez Diphile. Mais est-il vraisemblable qu'il soit revenu de son voyage juste à temps pour épouser Casine ? ne l'est-il pas plu- tôt qu'il reparaissait dès l'une des premières scènes pour expri- mer lui-même son amour et y intéresser les spectateurs ? Entre les deux combinaisons possibles, je ne crois pas que l'on puisse hésiter. Aussitôt disparus les deux pseudo-rivaux, l'écuyer et le rustre, dont la dispute occupe le premier acte, je pense donc que le jeune amoureux, peut-être seul, peut-être accompagné d'un esclave confident, faisait son entrée sur la scène ; dans un monologue, ou dans un entretien avec son compagnon, il disait l'état de son cœur, ses désirs et ses craintes ; il déclarait que, rentré de voyage sans avoir annoncé son retour, il n'osait affronter son père, tel Clinia dans VHeautontimoroumenoSy tel Stratippoclès dans VEpidicus^ avant de savoir en étaient les choses. Alors s'ouvrait la porte du logis paternel, et Cléostrata paraissait, se rendant chez sa voisine ; Euthyni- cus, qui s'était prudemment retiré à l'écart, rassuré, abordait sa mère ; et entre les deux s'engageait une conversation qui ache- vait l'exposition de la pièce. C'est cette conversation qu'inter-

(1) Apulée, Flor., 16 : ... mater indulgens. Cf. Ter., HeautonL, 991-993 : matres omnes filiis | in peccato adiutrices, aoxilio in paterna iniuria | soient esse.

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POUR l'histoire de la comédie nouvelle 375

rompait rarrivéo de Lysidamus ; et c'est à Euthynicus que Cléostrata conseillait alors de s'esquiver, son retour imprévu risquant de tout compromettre. Plante, qui supprimait le rôle du jeune homme, devait imaginer quelque nouveau moyen de retenir Cléostrata en scène jusqu'à ce que Lysidamus arrivât ; il a feint que de son côté Myrrhina venait chez sa voisine, et que toutes deux se rencontraient en route ; c'était tirer un très heureux parti du préambule de la scène de Diphile ; en con- servant plus loin l'épilogue de cette scène, notre auteur fut moins bien inspiré.

Et maintenant, d'où vient le dialogue que Piaule a mis à la place de la scène supprimée? Ce que nous avons dit des pères de comédie donne à penser que le père de Cléostrata était appelé seulement vers la fin de la pièce, pour surprendre Lysidamus en flagrant délit de débauche. Quelques détails du texte me paraissent propres à confirmer cette opinion préconçue. Au début du IV* acte, Pardalisca sort de chez sa maîtresse ; dans un monologue (v. 759-779), elle raconte ce que les deux matrones sont en train de machiner à l'intérieur, comment elles travestissent Chalinus, comment elles se préparent à bemer Lysidamus. Celui-ci survient à son tour, pressant le départ du cortège nuptial (v. 780-787) ; il aperçoit l'esclave, qu'il soupçonne de l'espionner, il lui demande ce qu'elle fait sur la scène, et obtient cette réponse (v. 790) : ego eo quo me ipsa misit. Langen a très bien observé (1) que, dans la pièce de Plaute, ces paroles ne se rattachent à rien ; car Pardalisca, qui vient de sortir de la maison, y rentre aussitôt sans être allée nulle part. Selon toute vraisemblance, les choses se passaient autrement chez Diphile; là, je pense, Pardalisca quittait la scène pour aller remplir au dehors la mission dont on l'avait chargée. Et en quoi consistait cette mission? A aller chercher le père de sa maîtresse (2). Celui-ci devait arriver au commen-

(1) 0. L, p. 127.

(2) A ce compte, pour des spectateurs instruits de ce qui s'apprêtait, il devait être assez plaisant de voir Lysidamus presser lui-même le départ de Pardalisca.

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376 PH.-È. LEGftAND

cernent de Tacte suivant, et guetter en compagnie des femmes la réapparition piteuse de son gendre. Une des phrases du rôle de Myrrhina, que nous avons cru devoir lui restituer, prend, au point de l'action nous la replaçons, une importance toute particulière. Avant de proclamer, dans des vers que nous avons cités (199-202), qu'une honnête femme ne doit rien posséder sans Taveu du mari, Myrrhina demandait à son amie : d'où te vient cette Casine que tu prétends être à toi? (v. 198 : unde ea tibi est?). Dans la pièce latine, cette question demeure sans réponse ; dans la pièce grecque, posée à Cléostrata par son père en présence de Myrrhina^ elle pouvait amener la reconnaissance de Casine, et par suite le dénouement.

La combinaison que j'adopte suppose que le travestissement de Chalinus et toutes ses conséquences figuraient déjà chez Diphile. C'est une opinion que beaucoup de savants ont reje- tée, les obscénités auxquelles Plante s'est complu leur parais- sant indignes du poète grec (1). Mais peut-être, en raisonnant de la sorte, attribuent-ils à celui-ci plus de délicatesse qu'il n'en avait. Les Lettres d'Alciphron, les Dialogues de Lucien, l'un et l'autre lecteurs assidus des poètes de la comédie moyenne et nouvelle, ne disposent pas à croire que ces poètes aient proscrit de leurs œuvres les motifs graveleux : pour ce qui est de Diphile en particulier, un passage d'Athénée prouve que ses person- nages, et même ses personnages féminins, se permettaient quel- quefois de tenir des propos plutôt libres (2). N'oublions pas

(l)Ladevig, Rh. Mus.,\\\, p. 186, 191 ; Teuflfel, Rh. Mus., VIlî, p. 28 = SL u. Char, s, p. 320; cf. Léo, Plaulinische Forschungen, p. 151 ; Abh. dei- Gea. der Wiss. iu GÔltingen, N. F. I (1896-1897), p. 105 suiv.

(2) Ath., 451 B = Fragm. Comic. AU. de Kock, II, p. 557 (fr. 50). L'allasion obscène contenue dans le vers 429 du Rudens, si elle ne prouve pas formellement que l'acteur chargé dans la pièce grecque du rôle de Scéparnion ait été orné du phallus (Skutsch, Rh. Mus., 1900, p. 282, n. 2), peut être du moins empruntée à Diphile. On admet volontiers que celui-ci fut, parmi les poètes comiques de son temps, celui qui resta le plus fidèle à Tesprit de la période précédente (Meineke, HUtoria ci^ilica, p. 447; Croiset, Hist. de la liUér. gr., III, p. 621), laquelle ne craignait point Tobscénité. Sur sa réputation personnelle, au point de vue des mœurs, opposée à celle de Ménandre, cf. Lûbke, Menander und seine Kunst, progr. Berlin, 1892, p. 13.

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POUR l'histoire de la comédie nouvelle 377

qu'avec les développements obscènes qui remplissent la fin de Casine les modernes ont voulu retrancher de Toriginal grec les développements bouffons qui ont pour thème le prétendu délire de Tépousée (1) ; or, en signalant dans ces derniers des imitations d'Euripide (2), M. Léo a rendu vraisemblable qu'il fallait en faire remonter à Diphile l'invention et la responsabilité ; cela doit nous empêcher de proclamer avec trop d'assurance l'ori- gine barbare des premiers. Par le fait, M. Skutsch parait avoir établi qu'un auteur de la période alexandrine, le plus probable- ment un poète élégiaque, avait raconté une mésaventure ana- logue à celle d'Olympion (3) ; et on^ sait que l'élégie galante a beaucoup emprunté au répertoire comique. D'ailleurs nous ne contestons point que Plante ait renchéri sur l'inconvenance de son modèle. Il est pour le moins inutile qu'Olympion et Lysi- damus viennent à tour de rôle narrer leur déception ; on peut même trouver surprenant que les deux aient un récit à faire, autrement dit que Lysidamus ait laissé son esclave tenter la première expérience et qu'il ait pu ensuite en ignorer la ridicule issue ; je suis prêt à admettre que chez Diphile le mari de Cléos- trata buvait seul à la coupe amère, et seul confessait ses déboires. J'admets également très volontiers que sa confession n'était pas aussi circonstanciée que l'est chez Plaute celle d'Olympion ; à coup sûr, les femmes n'avaient pas besoin de tant de détails pour savoir ce qui s'était passé ; ces détails étaient de mise, si je puis ainsi dire, dans la pièce latine, parce que dans cette pièce la déconvenue du mari infidèle est le but aboutit l'intrigue ; il en allait autrement chez l'auteur grec ; si nous avons bien reconstitué la partie finale des Cieroumenoi, Lysidamus, revenu de son escapade, y tombait en pleine recon- naissance ; dans ces conditions, on avait mieux à faire que de le soumettre à un interrogatoire indiscret; au milieu de la joie

(1) Ladevig, o. l„ p. 188, 194-195.

(2) Plautinische Forschungeriy p. 120. Les brutalités de la scène du tirage au sort ont leurs équivalents dans d'autres scènes iuiitées de Diphile : Plaute, Rudensy IH, 4 ; Térence, Âdelphoe, II, 1.

(3) Rh. Mus., 1900, p. 283-285.

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378 PH.-E. LEGRAND

générale qui disposait les gens à Tindulgence (1), il achetait sans trop de peine son pardon en autorisant le mariage de son fils avec Casine reconnue citoyenne (2). Il ne s'agit donc pas d'imputer à Diphile toutes les obscénités de l'acte V, mais seu- lement le motif du travestissement ; et cela peut se faire, il me setnble, sans porter atteinte à son honneur (3). TeufiTel, qui s'y est refusé, imagine qu'après le tirage au sort Cléostrata, déso- lée, s'en va conter sa peine à Myrrhina, et qu'au cours de la conversation l'origine de Casine se découvre (4). A ce compte, la reconnaissance aurait été bien faiblement rattachée à l'ac- tion, et Myrrhina serait intervenue' trop exclusivement pour la rendre possible; je pense que, chez Diphile comme chez Plante, Myrrhina avait un rôle plus actif, qu'elle assistait son amie contre Lysidamus ; et le plus plausible, à mon avis, est qu'ici et elle l'assistait dans la même entreprise.

Les observations qui précèdent permettent d'imaginer en gros l'intrigue des Clerotimenoi, Prétendre la reconstituer en détail serait évidemment illusoire. Toutefois, j'ajouterai encore une remarque. Une des plus graves incohérences que l'on puisse reprocher à l'auteur de Casine (5) consiste dans le revi- rement brusque et non motivé de l'irascible Cléostrata qui, presque coup sur coup, empêche Alcésimus d'envoyer chez elle Myrrhina, et puis, sans faire d'objection, laisse Lysidamus aller chercher la voisine. Peut-être ce changement d'attitude s'expli- quait-il chez Diphile parce que, dans l'intervalle, Cléostrata avait pris conseil de ses alliés; Plante aurait supprimé le conci-

(1) Principalement Myrrhina, qui retrouvait sa fille ; c'est pour cela sans doute que chez Diphile Lysidamus priait Myrrhina d'intervenir en sa faveur (cf. C(W., V. 1000 : Myrrhina, ora Cleostratam) ; chez Plaute, cette demande n'a pas d'à- propos particulier.

(2) Teuffel (RA. Mus., Vlll, p. 30) observe avec justesse que, dans la pièce latine telle que nous la lisons, la réconciliation de Lysidamus et de Cléostrata se fait trop vite et n'est pas motivée.

(3) Le travestissement de Chairéa dans VEunuque n'évoque pas des images beaucoup plus décentes que le travestissement de Chalinus ; et il aboutit, après tout, à des résultats plus fâcheux.

(4)0. /.,p. 29.

(5) Cf. Ladevig, o. /., p. 187 ; Langen, o. /., p. 125-126.

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POUR l'histoire LA G0MÉD1£ NOUVELLE

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liabule parce qu'on y voyait paraître des personnages qui chez lui n'avaient plus aucun rôle, tels qu'Euthynicus, ou parce qu'on y entendait préparer des incidents qui ne devaient pas se produire dans la pièce, tels que l'intervention du beau-père de Lysidamus. Mais je m'arrête ici dans la voie des supposi- tions, ne sentant plus sous mes pas un terrain suffisamment solide-

Pb. E. Legrand.

Lyon, juillet 1902.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE <*^

(N« X).

I. Architecture. Fouilles.

Le gynaikonitis homérique. C'est une opinion courante parmi les archéologues que, dans la maison grecque archaïque, Fappartement des femmes était situé derrière celui des hommes. Cette opinion est-elle fondée? M. E. Gardner essaie de prouver qu'elle ne s'appuie sur aucun argument sérieux. Le plan des constructions mycéniennes de Tirynthe ne s*explique bien que dans l'hypothèse de deux palais ou de deux groupes d'habita- tions juxtaposés. De même les maisons de Délos n*ont qu une cour et les Économiques de Xénophon ne se comprennent qu'avec une distribution pareille. La maison romaine ou gréco- romaine dififërc de la grecque précisément par la deuxième cour qui vint s'ajouter à la première (2).

(i) En lisant une nouvelle signature au bas du Bulletin archéologique^ la pensée de nos lecteurs se reportera avec reconnaissance vers celui qui, pendant sept anSf a dirigé avec tant de distinction cet important département de la Revue, M. Henri Lechat, en présence d'occupations de plus en plus absorbantes, s'est tu obligé de nous demander un successeur ; nous avons confiance que le choix que nous avons fait ralliera tous les suffrages. Ancien élève de l'École normale et membre de rÉcole d'Athènes, lauréat de TAssociation, auteur de thèses de doctorat et de catalogues d'art justement estimés, M. de Ridder était déjà un collaborateur de la Revue. Son concours, désormais plus assidu, nous est infiniment précieux. Nous tenons à le remercier de la bonne grâce, de l'abnégation avec laquelle il s'est mis à notre disposition. L'héritage est lourd à porter; il ne pouvait reposer sur de plus solides épaules.

{La Rédaction).

(2) Journal of Hellenic Studies, 190i, pp. 293-305.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 381

Le temple d'Égine, L'Anzeiger annonce (1) que M. Furt- wœngler a découvert à Égine, outre la dédicace à Aphaia, deux tètes appartenant aux frontons du temple et la main gauche de FAthéna. Les ex-voto comprennent des statuettes « mycé- niennes » du type bien connu de la xoupoTp6(}>oç, des reliefs « ai^ivo-corinthiens », des vases de porcelaine égyptienne, beau- coup de poterie corinthienne, une coquille gravée « phéni- cienne », etc. Comme on le voit, les offrandes étaient à peu près les mêmes dans tous les vieux sanctuaires du vu® et du vi' siècle, en quelque point du monde grec qu'ils fussent situés.

VErechtheionetlevieux temple de f Acropole. M. Michaëlis, préparant une nouvelle édition de son Arx^ est revenu sur la question des temples de T Acropole (2). Suivant lui, le temple découvert dans les dernières fouilles entre TErechtheion et le Parthénon, est THékatompedon : sans la colonnade qui l'entoure, et qui est postérieure, l'édifice a en effet environ 100 pieds de long (exactement 105 pieds 3/4). Il date de la première moitié du VI* siècle et son fronton était décoré du Typhon et de l'Hé- raklès combattant le triton : la colonnade est de la fin du VI* siècle et une Gigantomachie en marbre en ornait la façade. La colonnade fut brûlée en 480, mais le temple survécut; il aurait même subsisté, une fois construits l'Erechtheion et le Par- thénon; une cause fortuite, un incendie, le détruisit en 405. Ce ne fut, d'ailleurs, jamais le temple officiel. Celui-ci, édifié étaient les symboles traditionnels, l'olivier, la mer sacrée et le ^[xa TptatvYiç (3), était plus au Nord : TErechlbeion ne fut que le second temple construit en cet endroit, il remplaça un pre- mier édifice, sans doute très ancien. Là, de tous temps, ont été adorées deux divinités o-iiwaoi, à l'Ouest Erechtheus, à l'Est Athéna. Suivant M. Michaëlis, Pausanias entre dans TErechlbeion

(1) 1901, p. 129-131.

(2) Ja/trbuch, 1902, p. 1-31.

(3) M. NilBsohn (Journal of Hellenic Studies, 1901, p. 325-333, fig. 1-2) croit retrouver ce <jfi\iai dans un relier de sol ayant la forme d'un trident. Grammati- calement, il n'est pas de doute qu'il n'ait raison.

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382 A. DE RIDDER

par l'escalier Sud (tribune des Caryatides) : il en ressort par le vestibule septentrional et entre ensuite dans la partie du temple consacrée à la Poliade : aucune communication intérieure ne reliait ensemble les deux fractions de Tédifice. L'opisthodomos n'a rien à voir avec THékatompedon. C'est simplement la partie la plus occidentale du Parthénon. Aucun trésor, sauf des cas exceptionnels, n'y était conservé, mais c'était l'endroit se réunissaient, pour les opérations de recension, les Tttjxwtt de la déesse. Les grammairiens ont confondu le bureau avec les objets recensés. Une objection se présente invinciblement à l'esprit. Si l'ancien temple, dédié aux deux divinités poliades, était au Nord de l'Acropole, comment se fait-il que sous l'Erech- theion il n'en soit rien resté, au lieu que deux bases de colonnes mycéniennes ont été découvertes sur l'emplacement du nouvel Hékatompedon ? La question ne peut être résolue d'une manière définitive que si l'on reprend à nouveau l'élude des substructions de l'Erechtheion.

La décoration de la Famésine. La frise en stuc qui ornait, à l'intérieur, la maison trouvée près de la Famésine (1) est, comme on sait, particulièrement difficile à interpréter. M. Lœwy y voyait la légende du roi Bokchoris. M. Robert (2) y reconnaît deux aventuriers, pareils aux héros de Pétrone, voyageant de cour en cour et exposés à toute sorte de tribulations. L'original aurait servi à illustrer un roman grec, aujourd'hui disparu. Il est malheureux que ces reliefs, d'un art si délicat, paraissent irrémédiablement perdus ; avant leur effritement complet, peut- être pourrait-on les étudier à nouveau et contrôler l'hypothèse ingénieuse de M. Robert.

(1) Monumenth XI, p. 45-8; R&m, MUlheil., X, p. 231 (Mau); Rendic.d. lÀncei, ser. V., V. VI, 1897, p. 27 (Lœwy).

(2) Hermès, 1901, Arch. Nachlese, XV, p. 364-8.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 383

IL Sculptures.

Sculptures « étrusques ». A Norba, dans le Latium, les Italiens viennent de retrouver une statuette de bronze de très ancien style. La tôte et le corps enveloppés dans un manteau qui sert de gaîne, les bras étendus, la taille à peine indiquée, la figure grossière et massive, elle paraît, bien qu'elle ait cer- tainement été faite sur place, la copie d'une statuette grecque

archaïque (1). Au môme endroit, près du grand temple de la petite acropole, Savignoni a recueilli un document plus signi- ficatif encore : ce sont deux têtes en terre cuite, dont Tune est surtout précieuse (2). La chevelure, striée sur le front et serrée par un bandeau, les yeux ovales et obliques, la bouche cernée par un sillon net, le profil du visage et la forme du crâne sont grecs ou d*imitation grecque : le potier s'est évidemment inspiré d'un original hellénique et du vi' siècle. Il n'est donc pas tout à fait exact de dire avec les éditeurs que l'art grec n'a pas pénétré dans le pays des Volsques : il y a joué sans doute un

(1) Nolizie degli scavi, 1901, fig. 12, p. 531.

(2) Ihid., fig. 18, p. 538.

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384 A. DE KIDDER

rôle moins important qu^en Étrurie ou dans Fltalic du Sud, mais le Latium lui-même n*a pas échappé, dès Tépoque royale, à son influence, directe ou indirecte.

Le trône d^Amyclées. Le trésor de Gnide devait amener M. HomoUe à étudier un monument contemporain, les caryatides paraissent avoir joué le même rôle, le trône d'Apol- lon Amycléen, chef-d'œuvre du Magnète Bathyclès (1). La des- cription de Pausanias parait, au premier abord, si précise, que tous les maîtres de l'archéologie ont tenté de reconstituer le siège disparu : M. HomoUe se devait à lui-même de s'y essayer à son tour. Il l'a fait d'après un principe tout nouveau. Suivant lui, le trône est plein et l'autel d'Hyakinthos n'est qu'un tabou- ret monumental, placé le long du siège et devant lui : Apollon, dont la statue était dressée sur cet autel, pouvait vraiment, si les genoux du xoanon venaient à se plier, s'asseoir sur le fauteuil sacré. Le compartiment central, plus large, lui était réservé : sur les quatre autres, M. Homolle suppose Hyakinthos, et Iris, Amphitrite et Poséidon, dont Pausanias semble men- tionner les statues (àyàXfjLaTa) en décrivant le tombeau du héros. Je ne peux insister sur les détails, ni sur l'ingénieuse répartition des bas-reliefs. Le sujet est de ceux dont la discus- sion serait infinie. On aimerait cependant à savoir comment la décoration des six bras du trône pouvait être visible pour les spectateurs placés en contre-bas et comment, si le siège était plein, la frise intérieure était éclairée : surtout il parait difficile que, si la statue était placée devant le monument, elle n'en masquât pas la façade. M. Homolle reviendra sans doute sur tous ces points et discutera de près les passages de Pausanias qui paraissent mal se concilier avec sa théorie (2).

Les Dioscures de Delphes. M. Homolle nous donne d'excel-

(1) Bulletin de Correspondance hellénique, 1900, p. 427-445.

(2) Par exemple il est dit (3, 19, 1), que la statue svxaCOa (i. e. à Tendroit le plus large du siège) èvivTT^xt.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 385

lentes reproductions des deux « Dioscures « de Delphes et tente de les rattacher à une école d'art (1). L'auteur, sans doute Poly- médès, est Argien et travaillait, semble-t-il, dans la première partie du vi* siècle. S'ensuit-il nécessairement qu'il y ait eu, dès cette époque, une école argienne ? Je n'ai pas nié la pré- sence, à cette date, d'artistes nés dans le Péloponnèse et y travaillant: ce que j'ai contesté (2), c'est l'existence, avant l'an 500, d'un style argien. De fait, quand il s'agit de le définir, les difficultés abondent et M. Homolle est le premier à faire la part de l'influence ionienne. Dans cette période de débuts, il n'y a pas d'écoles locales caractérisées, mais les artistes, en tous lieux, et selon leur tempérament ou leur habileté, suivent l'un des courants divers entre lesquels se partage l'art grec. Tout au plus peut-on observer que certaines tendances trouvent plus de faveur en certains lieux: ici l'on préfère les formes molles et rondes, les plans secs et rigides, mais les exceptions abondent : Brygos ne se rencontrera-t-il pas plus tard auprès de KJéophradès ? La chevelure des « ApoUons » rappelle, il est vrai, la statue d'Eleutherncs, mais je crois dangereux de conclure sur cet indice à l'influence crétoise.

Trésor de Siphnos, M. Homolle consacre un important article aux caryatides du trésor de Siphnos (3). Les Gnidiens, suivant lui, auraient été les premiers à Delphes, mais non les seuls à faire usage de supports ayant forme humaine. Défait, le trésor de Siphnos, édifié vers 525, parait bien avoir été décoré de deux statues semblables dont M. Homolle a retrouvé les débris. Le style n'en est pas identique à celui des x6pai de Cnide. Les plis de l'étoffe sont en creux et les draperies elles- mêmes sont plus collantes; elles trahissent un parti pris de précision et d'w élégance sévère »; la figure est plus sèche et plus maigre, la bouche arquée tend davantage les chairs, le

(1) Bulletin de Correspondance hellénique, i%Oy pi. 18-21, p. 445-462.

(2) Bronzes de V Acropole, Préface, p. xx.

(3) Bulletin de Correspondance hellénique, 1900, pi. 5-7, pp. 586-6U

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A. DE BIDDER

polos enfin est moins élevé et les reliefs qui Forncnt sont plus sobres : on sent un progrès dans la décoration et peut-être une tendance nouvelle de Tart. M. HomoUe compare aux caryatides Tune des statues trou- vées sur TAcropole et plusieurs sculp- tures de Délos et de Paros : il attri- buerait volontiers Toeuvre nouvelle à Fun de ces artisans de Paros, qui étaient venus, au vi* siècle, travailler à Tomementation des sanctuaires de Delphes.

Tête Rampin, M. Lechat publie à nouveau la tête Rampin, aujourd'hui au Musée du Louvre (1). Les héliogra- vures dont l'article est accompagné sont plus exactes que la planche des Monuments de Rayet. La date proposée (550-S40) ne laisse pas de surprendre par sa précision : elle trouvera sans doute sa justification dans l'ouvrage que prépare M. Lechat, sur les sculptures attiques antérieures à Tinvasion des Perses,

La stèle de Pharsale, Sur la stète de Pharsale (2) les deux femmes tiennent chacune une fleur dans leur main droite. Qu'avaient-elles dans l'autre main, c'est ce qu'il est moins facile de connaître. M. Perdrizet croit voir chez l'une un sac à osselets, chez l'autre trois astragales (3). Les femmes seraient des mortelles et le relief serait funéraire. Il est possible, mais, si l'on étudie l'original au Musée du Louvre, les osselets paraissent, à tout le moins, douteux : il reste que l'hypothèse est ingénieuse.

{{) Monuments et Mémoires (fond. Piot), t. VII, 1901, pi. 14, p. 143-151.

(2) Collignon, Sculpture grecque, I, fig. 137, p. 271.

\z) Bulletin de CoiTespondance hellénique, 1900, p. 358-360.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE

387

Relief de Thasos. M. Mendel publie un petit relief de Thasos, récemment acquis par le Musée du Louvre (1). On y voit assise vers la gauche, une femme, sans doute Aphrodite, tenant dans la main gauche une co- lombe, et, dans la main droite levée, une fleur en bouton. Le rapport est étroit avec une stèle de Paros, publiée par Lœwy et que j'ai photogra- phiée en 1892. M. Mendel, qui a fait ce rapprochement, étu- die la technique de ces reliefs à fond ravalé et la compare à celle des coroplastes et des peintres de vases. Un autre relief, depuis longtemps connu de tous ceux qui ont visité Thasos, est publié pour la pre- mière fois par M. Mendel et représente une Nikè debout à côté d'une femme assise, peut- être Démèter, Il décorait le montant d'une des portes monu- mentales de la ville et peut dater des années qui suivirent les guerres médiques. L'impression que j'en ai conservée, lorsque je l'ai vu, il y a une dizaine d'années, est la même que celle qu'a éprouvée M. Mendel : si la sculpture avait été trouvée sur l'Acropole, nul archéologue n'aurait hésité à y reconnaître les caractères du style attique. Il ne faut pas en conclure que l'artisan de Thasos ait imité l'un de ses confrères athéniens, mais qu'il s'est rencontré avec lui dans la recherche des mêmes formes, ce qui ne laisse pas d'entraîner d'assez graves consé- quences.

Apollon Citharède. Un torse archaïque venant du château

(1) Bulletin de Correspondance helléniqve, 1900, pL 14-16, pp. 532-560.

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de Sceaux était depuis longtemps exposé au Louvre dans la rotonde du Mars Borghèse. M. Collignon l'a étudié et a reconnu en lui une statue d'Apollon cilharède. Sur le flanc gauche, pend un bourrelet double, oii il faut voir Tenveloppe de la lyre. L'œuvre est de style ionien et date du premier quart du V* siècle (1).

Tête attique du v* siècle. Une tête attique, provenant d'un bas-relief ou d'une métope, est publiée dans VÉphiméris par M. Furtwa;ngler (2). Elle date de la période qui s'étend entre les guerres médiques et les premiers travaux du Parthénon, c'est-à- dire de cette intéressante époque de transition que vient d'étu- dier M. Joubin. Par le style, elle appartient au très petit nombre des sculptures attiques que nous pouvons rapprocher des fron- tons d'Olympie : il y a parenté évidente entre les deux arts, mais le travail de la petite tôte est plus sobre et plus élégant, les

chairs sont plus tendues et l'expression plus sévère. L'Athéna « mélancolique » présente les mêmes carac- tères et les mêmes qualités. M. Lechat a pu la dater un peu trop bas (3), mais les raisons qu'il en donnait mé- ritaient peut-être qu'on les discutât plus longuement.

Tête (TAsklepios. Une

tête d'Asklepios, trouvée ^

dans les thermes de Cara-

calla, a été étudiée par M. Sa-

vignoni, dans les Notizie degli Scavi (4) et dans les Rômische

(1) Bulletin de Correspondance hellénique^ 1900, p. 532-541, pi. xii.

(2) 1901, pi. 8, p. 143-146.

(3) Monuments et Mémoires (fond. Piot), III, pi. I, p. 5 et suiv.

(4) 1901, p. 248.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 389

Mitteilungen (1). Elle est en marbre, mais présente des traces de dorure, ce qui n est pas la seule preuve d'un original métal- lique. Ce prototype peut dater de 450 environ avant notre ère. La figure est sévère, encore ar- chaïque, la bouche, légèrement contractée, les yeux un peu obli- ques. La coifTure est singulière : les cheveux, partagés sur le front, descendent sur les côtés en lar- ges ondes bouclées et couvrent complètement les oreilles. Le dieu était debout et avait la poi- trine nue : un pan de Thimation retombait sur son épaule gauche.

Hermès du v* siècle, L'Her- mès de Ghatsworth House que M. Furtwaengler étudie dans le Journal of Hellenic Studies est

une statue un peu plus grande que nature, et une réplique d'un original qu'on peut dater du milieu du v* siècle. L'un des monuments qui s'en rapproche le plus est l'Apollon de Cassel (2).

Bas-relief de Torre de' Passeri. Le Musée de Naples vient d'acquérir un précieux bas-relief, trouvé, dit-on, à Torre de' Passeri, dans les Abruzzes, l'ancienne Interpromium. Il déco- rait, semble-t-il, un côté d'un cippe cubique et est malheureu- sement cassé à droite et à gauche. Il représente, s'avançant à gauche vers un autel, Athéna tenant la lance, et Dèmèter, la tète ceinte d'une bandelette, portant une gerbe d'épis. Les figures sont plus petites que nature (1 m. de haut environ), et la réplique

(1)1901, p. 372-380, pi. 14. (2) 1901, pi. 8, p. 209-212.

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390 Â. DE RIDDER

est d'époque romaine^ mais roriginal était grec et sûrement du V* siècle. La Pallas, malgré les déformations dues au copiste,

n'est pas sans quelque rapport avec l'Athéna mélancolique du Musée d'Athènes (1).

Une statue de P École de Phidias. M. Amelung a découvert récemment dans le casino de la ville Doria-Pamphili une statue dont ni Matz-Duhn, ni Helbig n'ont connu l'existence. Elle représente une femme vêtue du chiton serré à la ceinture et d'un large himation dont un pan retombe sur l'épaule gauche : la tête, légèrement inclinée vers l'épaule droite, regardait un attribut, peut-être une fleur ou un miroir que tenait la main de môme sens ; dans la main gauche devait être un sceptre. Le visage est bien conservé : avec sa bouche entr'ouverte aux lèvres épaisses, il rappelle à M. Amelung la Peitho de la frise du Parthénon. D'autre part, la poitrine de la déesse montre les mêmes plis bouffant sur des formes pleines que la Parque assise

(1) Notizie degli Scavi, 1901, p. 283-284 (fig.)* Sogliano.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 391

du fronton oriental. Enfin certaines envolées de draperies sur la jambe droite tiendraient de la Nike de Paionios. L'auteur est

un de ces sculpteurs à la suite qui ont imité Phidias en conser- vant quelque originalité : des statues comme TAphrodite Doria témoignent de la prodigieuse vitalité de l'art grec à la fin du V siècle (1).

Tête de Sapho. La Revtie archéologique nous donne une nouvelle tête attribuée à Sapho et qui fait partie de la collec- tion Biscari, à Gatane (2). Le monument est médiocre et n'a d'importance que par la série à laquelle il se rattache. M. Rizzo

(1) Rcemische Mitteilungen, 190!, p. 21-32, pi. 1-2.

(2) Rev. ArchéoL, 1901*, pi. 21-22, p. 301-307 (G. Rizzo).

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â92 Â. DE RIDDER

y joint une reproduction nouvelle de THermès de Naples que

Furtwœngler attribue à Phidias (1) et qui était autrefois restauré en Cybèle.

Bas-relief dÉginc. Un bas-relief d'Égine, œuvre assez médiocre d'un imitateur de Phidias (2), témoigne de la curieuse persistance, jusque vers la fin du v*^ siècle, de Tart et du culte mycéniens. On y voit un autel d'Artémis exhaussé sur quatre gradins et creusé en forme de cuvette profonde entre deux cornes pointues et très élevées. C'est le bucràne primitif dont M. Evans a fait récemment ressortir Timportance et dont les fouilles de Crète nous donnent de si curieux exemples.

Éphèbe du Prado. M. Paris, l'explorateur infatigable des

(1) Meislei'wei'ke^ p. 98.

(2) 'EçTiji. 'Apx«toX.,1901, pi. 6, p. 113-120, S. Wide.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE

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monuments ibériques, publie une statue d'éphèbe du Prado (1), dont les parties antiques ne laissent pas d'être intéressantes. La tète, pen- chée vers la droite et encadrée de lon- gues boucles, rappelle le tireur d'épine du Gapitole et la main gauche est ap- puyée sur la hanche, suivant un motif que Praxitèle n'inventa pas, mais dont il fit grand usage ; le corps est d'un modelé superficiel, mais l'on sent le souvenir d'un art plus sévère. Le nomd'Euphranor, que M. Paris ne pro- nonce qu'avec réserve, peut servir d'étiquette commode pour désigner les monuments ce même compromis est tenté entre le style « polyclétéen » et l'école attique.

Trouvaille du QuirinaL En creu- sant une galerie sous les jardins du Quirinal, on a découvert un certain nombre de statues que M. Mariani fait connaître dans le Bulletin munici" pal {2). Les plus remarquables sont un éphèbe dionysiaque dont la tète, assez belle, rappelle l'Eros de l'Ermitage, un Hermès au bélier du même style que l'Electre du Louvre, enfin une réplique nouvelle de la tète de Diadumène. Les deux premiers de ces monuments appartiennent à l'école pasitélique.

Uéphèbe de Frascati. On se rappelle l'histoire mouvemen- tée de la statuette de Frascati. L'acquéreur, M. Hartwig, vient enfin d'en être mis en possession et il l'a cédée au Musée de

(i)ADcieDne collection d Isabelle Farnèse (Clarac, pi. 632 H, 1424 B). Bev, archéoL, 1901*, p. 316-327, pi. 19-20. (2) 1901, fig. 1-9, pi. 9-12, p. 159-179.

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'394 A. DE RIDDER

Boston. Les planches des Jahreshefte montrent que le mérite en a été singulièrement surfait (1). Quoique bien conservée et d'un

travail agréable, elle parait sans caractère et sans style. Elle représente un athlète tenant des deux mains un strigile, motif bien connu par ailleurs et qu'Hartwig étudie avec soin.

V « adorant » du Musée de Berlin. M. Lœwy a eu une idée

ingénieuse. Il a rapproché sur une même planche TApoxyo-

(1) Jahreshefte, 1901, pi. 5-6, p. 151-159.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 395

menos de Lysippe et Téphèbe priant de Berlin (1) et permis ainsi à chacun de constater Tidentité, vraiment frappante, des deux profils. Dans les deux cas, même torse fuselé, même ligne dor- sale arquée, même rétrécissement de la taille et même gonfle- ment de Tabdomen, même succession de reliefs et de courbes rentrantes, enfin mêmes silhouettes du visage et du crâne. Il ne suit pas de que Féphèbe est l'œuvre de Boedas, fils de Lysippe, mais^ s'il n'a pas été sculpté par Lysippe lui-même, il est certainement de son école : c'est ce que M. Collignon avait aperçu depuis longtemps.

Hadès de Syracuse. Les représentations d'Hadès debout sont rares dans la plastique. On n'en connaissait, je crois, aucune Cer- bère accompagnât le dieu. C'est ce qui fait le prix d'une statue qu'on vient de découvrir à Syracuse. Hadès y tient de la main droite le sceptre et, de la main gauche, sans doute la corne d'abondance. La tête a ce carac- tère de majesté souriante que l'époque hel- lénistique prêle à la divinité infernale. Une Hygie, malheureusement sans tête, a été découverte avec la statue (2).

Tête d'Alexandre. M. Conze publie une tête un peu plus grande que nature trouvée à Pergame et transportée au Musée de Constantinople (3). C'est, peut-être, un Alexandre. Le monu- ment n'est d'ailleurs guère séduisant : tel quel^ avec ses che- veux en coup de vent, avec les rides de son front plissé et l'en- foncement des yeux sous l'arc des sourcils, il représente assez bien l'outrance de l'art pergaménien.

(1) ROmische Mitteilungen, 1901, pi. XVI-XVII, p. 391-3%.

(2) Notizie degli Scavi, 1901, p. 339, fig. 1 (P. Orsi).

(3) Anlike Denkmœler, II, cahier, 1901, pi. 48.

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Scène de Vlliade. Vielty, qui prit part à Texpédition de Morée, dessina près de Sparte un sarcophage qui fut revu en 1840, mais qui, depuis, a disparu (1). Le croquis de Vietty, reproduit par Raoul-Rochette, n'avait, parce qu'on le compre- nait mal, guère attiré l'attention. M. Cari Robert essaie de l'expliquer en le rapprochant de cinq répliques partielles. Il y reconnaît l'attaque des vaisseaux pris par les Troyens avec Hec- tor, Ajax, Teukros, Polydamas etLykophron. Un Triton et une Néréide, Thétis, assistent à la bataille.

Pline l'Ancien et le cadastre de Van 73. Pline l'Ancien n'était pas grand clerc en matière d'art. Pourtant, suivant M. Detlefsen (2), il ne se serait pas borné, dans les livres 34-36 de son Histoire naturelle, à compiler des histoires et des traités antérieurs : il aurait recueilli les jugements qu'il entendait émettre autour de lui, observé, dans certains cas, la matière des statues, copié, dans d'autres, les inscriptions. Surtout, il aurait fait usage du cadastre censorial, rédigé en 73 après J.-C. par les curatores operum ptiblicomm. Ainsi s'expliqueraient la brièveté de ses notices, leur désordre et ce fait que Pline ne mentionne guère que les œuvres d'art exposées dans des monuments publics. Signalons, en passant, une intéressante hypothèse : les 56 bronzes du livre 34 (72-84) auraient été réu- nis à Rome dans le temple de la Paix.

Sculptures antiques^ trouvées en France. M. Michon étu- die les œuvres d'art trouvées dans le Sud de la France et cédées au Musée du Louvre en 1822 (3). Vienne donne le Satyre (Ca/«-

(1) Hermès, 1901, Arch. Nacklese, XVlll, p. 393-403.

(2) Jahrhuch, 1901, p. 75-107.

(3) Statues antiques trouvées en France au Musée du Louvre, extr. des Mémoires de la S, des Antiquaires, t. LX, p. 3-97, fig. 1-5, pi. V-VI, 1901, M. Michon y parle incidemmeDt de la Vénus genetrix dite de Fréjus, d'un « sénateur » de Langres qui serait au Louvre, et de trois statues funéraires d'Apt, aujourd'hui à Chats- worth House, les a retrouvées M. Furtwœngler (Joutmal of Bellenic Studies, 1901, p. 209-228, pi. 14-15).

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 397

logue sommaire, 528) qui devait porter primitivement un Bac- chus enfant. D'Arles viennent le sarcophage de Prométhée (339) et un Oreste (1621) qui se raccorde à une tête d'Auguste restée à Arles (pi. VI) : la statue complète était debout et non assise. L'Apollon (?) 424 (pi. VI), envoyé par Nimes, ne provient pas de Grèce. Toutes ces cessions furent volontaires et il n'y a pas lieu de les regretter, car les monuments antiques conser- vés dans les musées de province sont le plus souvent perdus pour l'étude.

Julien Vapostat. La statue du Louvre attribuée à Julien ne représente décidément pas l'empereur. M. Michon vient de l'établir d'une façon définitive : la guirlande de feuillage, que porte le personnage revêtu du manteau grec, en ferait un sté- phanéphore (1).

III. Vases et tekres cuites.

Un vase proio-corinihien. Une œnochoé « proto-corin- thienne », trapue, à l'anse trifide et à dischetti, de la collection Chigi, a été trouvée près de Veii, à Formello, en 1881 (2). La terre en est d'un jaune chaud, les incisions sont fréquentes, les retouches sont blanches et rouges. Couve, et d'autres avec lui, croyaient déjà que cette catégorie de vases n'avait rien à voir avec la céramique corinthienne : ce document nouveau paraît bien leur donner raison, car les peintures sont accom- pagnées d'inscriptions non-corinthiennes *AA[éÇavS]poç, *A6avata, 'A©po8[iTa], les trois déesses marchant en file vers la gauche à la rencontre de Paris, vêtu d'un manteau rouge. M. Karo nous promet, à ce sujet, un article dans le Jahrbuch.

V Iliade et la céramique corinthienne. Certains archéolo- gues veulent que les potiers corinthiens aient mal connu l'Iliade

(l> Rev. archéol, 1901, p. 259-280.

(2) Antike Denkmœler, H, 4* cahier, 1901, p. 44-45.

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398 A. DE RIDDER

dont la langue ionienne devait leur échapper. M. Cari Robert tente de prouver le contraire (1) à l'aide d'un pinax de Berlin (764) et de rœnochoé Branteghem, publiée par Frœhnerdans le Jahrbuch (1892, pi. I). On voit, sur la première, le combat de Diomède et Sthenelos, sur le corps de Pandaros (E, 297-310), sur la seconde, une scène du 19* chant (238-356).

Vases cyrénéens. C'est une question très discutée de savoir à quel courant de Tart se rattache la céramique cyrénéenne. Studniczka tenait pour les Corinthiens et pour une influence « péloponnésienne » ; Bœhlau n'admet que des traditions ioniennes. M. Pernice (2) fait connaître deux coupes nouvelles. Tune de Berlin, Tautre de Heidelberg qui lui paraissent tran- cher la question en faveur de Tart « continental ». Le décor extérieur et la forme même de la kylix sont évidemment empruntés à Tlonie, mais les motifs de la décoration figurée ne procèdent pas de la même source, et ce qui le prouve est qu'ils sont raccourcis hors de propos, tronqués, mal compris et mal adaptés au cadre : d'autres modèles sont donc intervenus, qui, n*étant pas ioniens, sont forcément corinthiens, ce qui donne raison à la théorie de M. Studniczka. Je ne tiens pas pour irréfutable l'argument de M. Pernice : tel quel, il m'a semblé qu'il méritait d'être connu.

Vdses (TÉrétrie. M. Laurent fait connaître trois grandes amphores d'Érétrie, dont la destination était certainement funé- raire (3). Elles peuvent dater du milieu du vi* siècle et parais- sent provenir d'un atelier local. Leur col cylindrique, leur panse lourde et trapue et leur pied conique rappellent les grands vases géométriques dont la Béotie et l'Eubée ont pu emprunter le modèle aux ateliers du Dipylon. La polychromie persistant, à côté des incisions employées aux meilleures

(1) Hermesy 1901, Arch, Naehlese, XVII, p. 387-393.

(2) Jahrbuch, 1891, p. 189-194, fig. 1-2, pi. III.

(3) 'EçTiii. 'ApxoiioX., 1901, pi. 9-12, p. 173-194.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 399

places, témoigne de Tesprit conservateur des artisans eubéens et de l'influence continuée de la peinture ionienne. Les orne- ments de l'épaule viendraient de Ghalcis. Les sujets enfin seraient attiques (jugement de Paris, Héraclès et l'Hydre, cor- tèges nuptiaux de Zeus et d'Hèra, de Thétis et de Pelée). Il y a des vases plus beaux que ces amphores d'Érétrie, mais il est peu de documents plus instructifs : ils témoignent de la prodi- gieuse avance que, dès le milieu du vi® siècle, les ateliei*s d'Athènes avaient prise sur les fabriques provinciales. Les fouilles de Gordion viennent aussi bien de montrer que l'Élru- rie n'était pas le seul pays « barbare » qui recherchât à cette époque les chefs-d'œuvre de Klitias et d'Ergotimos.

Fresques de Cometo. M. Kôrte publie en couleurs, aux frais de M. Jacobsen, les peintures de trois tombes de Cor- Deto(l). Dans le monument dei tori (pi. 41), Achille épie Troïlos, la fontaine est faite de plusieurs assises de pierres colo- riées : au-dessus sont deux lions couchés, dont l'un verse de Teau dans un bassin . Les types et les motifs sont ioniens , comme sur la planche suivante (tombe des lionnes : danses et chants autour d'un grand cratère à volutes, couronné d'une guirlande de feuilles rouges). La tombe délia Pulcella (pi. 43) représenterait au contraire l'influence d' « Euphronios ». En haut de la scène principale (repas funéraire), deux génies ailés soulèvent un voile, sans doute le linceul qui couvre le mort : deux musiciens, dont un joueur de cithare, encadrent l'alcôve repose le corps. Il faut espérer que la collection de calques et d'aquarelles réunie par M. Jacobsen sera bientôt intégrale- ment publiée : l'art étrusque y gagnera d'être mieux connu.

Une peinture d'Andocide. Andocide est, sinon le créateur, du moins l'un des premiers maîtres de la céramique à figures rouges. Hartwig lui attribue une amphore inédite de sa collec-

{i)Anlike Denkmœler, U, 40 cahier, 1901, pi. 41,42, 42^, 43.

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400 A. DE RIDDER

tion et dont le travail ne laisse pas d'être curieux (1). L'emploi continué des incisions, la persistance des engobes rouges, la maladresse et comme la gène du dessin sont des traits que nous avons déjà rencontrés et le sujet n'a rien de nouveau, ni d'intéressant. Mais la disposition du vase est nouvelle. On dirait une amphore noire à fond réservé, dont le pied et le col n'au- raient pas été modifiés, la région des anses serait restée la même, seules les parties figurées auraient changé de valeur et de teinte. Jusqu'ici les vases à tableaux avaient paru se prê- ter mieux à la transformation des procédés : le fragment d'Hart- wig montre, une fois de plus, l'ingéniosité des potiers d'Athènes et la diversité parfois incohérente de leurs essais.

Euphronios. M. Furtwaengler a fait une remarque très simple (2). Les musées de Munich, du Louvre et de Saint-Péters- bourg contiennent trois vases de la même main et dont les deux derniers surtout sont fort beaux : le dessin, encore raide et minutieux jusqu'à la sécheresse, la composition guindée, la grosseur des têtes, le traitement des draperies indiquent un contemporain et un rival heureux d'Oltos. Un assez grand nombre de coupes sont d'un style tout différent : le maître se platt aux raccourcis, aux mouvements audacieux et libres, aux groupement hardis et nouveaux, il recherche l'expression indi- viduelle et, dans l'ardeur de son réalisme, va presque jusqu'à la caricature; ce qui distingue le second artiste du premier, c'est moins encore son habileté plus grande, que son tempérament qui paraît différent : de l'un à l'autre aucune évolution n'est possible, il faudrait une métamorphose complète, à la suite de laquelle le premier céramiste aurait abdiqué, non seulement ses imperfections et ses faiblesses, mais ses goûts, ses tendances, toute son originalité. Or les vases du Louvre, de Munich et de Saint-Pétersbourg sont signés : l'auteur en est Euphronios. Si

{i)RÔmi8che MiUeilungen, 1901, p. 117-122, pi. 5, eine Amphora atu der Ûber* gangszeit des schwarzfigurigen Stiles in den rolfigurigen, (2) Furtwsengler-Reicbhold, Griechische Vasenmalei^ei^ pi. 22, p. 102-104.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE

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nous retrouvons le même nom sur quelques coupes du second groupe, c'est à côté du verbe eitotyjTev : Euphronios est ici le potier, l'auteur, non de la peinture, mais du vase qui la porte. Donc, et la déduction est mathématique, le grand peintre, d'un génie à la fois si hardi et si libre, dont Klein et Hartwig avaient chanté Tapothéose, n'est pas et ne saurait être Euphronios. C'est un anonyme, différent d'Onesimos, mais qui, comme lui, et comme bien d'autres, sans doute, a fait usage de vases tournés par Euphrouios. Ce n'est pas la première fois que M. FurtwaBû- gler s'attaque à des réputations qui paraissaient solidement établies : je doute qu'il ait jamais fait œuvre plus utile qu'en détruisant ainsi la légende d'Euphronios.

La Niobé de Sophocle, Il n'a été trouvé à Pompei qu'un seul tableau peint sur marbre (1). M. Robert, au lieu de le publierdans un program- me, lui consacre une vingtaine de pages de \ Hermès (2). Il repré- sente, dans un décor de palais, Niobé recevant dans ses bras la plus jeune de ses filles, tandis que sa soeur, plus âgée, s'affaisse au second plan, soutenue par la nourrice. Divers indices y feraient reconnaître une scène de la Niobé de Sophocle : l'original daterait du temps même du poète, dont la pièce est l'une des dernières tragédies. S'il en est bien ainsi, nous aurions, dans le décor du fond, une représentation unique de la scène du

(1) Sogliano, Gior. d. scavi, Nuov, ser,^ II, pi. 9 (Roscher, ÏAxikon^ 111, p. 140, fig. 7).

(2) 1901, Arch, NachUse, XVI, p. 368-387.

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402 Â, DE RIDDER

V* siècle. Dôrpfeld aurait raison d'accorder qu'une colonnade pouvait être placée au premier plan : il aurait tort de se refuser à admettre un décor de temple servant de mur de fond. Notons que M. Robert, avec toute raison selon nous, regarde comme hellénistiques les Niobides des Vflizi et le relief Gampana de Saint-Pétersbourg (1).

Tablettes votives d'Eleusis. M. Skias publie deux pinakes d'Eleusis, d'art assez médiocre, mais dont le sujet ne laisse pas d'être intéressant. Sur la première, les grandes déesses sont accompagnées d'Iakchos, d'Hécate, et, peut-être, des héros locaux, Kéleos, Démopbon, Metaneira. La seconde plaquette, mal conservée, était de très grandes dimensions (1 m. de lai^e, environ) : certaines des figures sont en relief et encadrent des parties déterminées du champ. On y voit Dèmèter assise, Eorè debout tenant les torches, Iakchos près de la ciste mystique, Ploutos avec la corne et Triptolème sur son char ailé (2). Notons en passant une explication nouvelle du xépvo; (plémochoé) : il servirait, suivant M. Skias, à préparer le kykéon des initiations. Les godets latéraux, que Ton trouve sur plusieurs exemplaires d'Eleusis, auraient été imaginés à' cause de l'effervescence du mélange alcoolique : M. Skias a fait faire par un chimiste Tex- périence de la recette donnée par Athénée (XI, 478) ; après un bouillonnement assez prolongé, la potion se serait clarifiée d'elle- même et elle serait^ s'il faut l'en croire^ assez agréable au goût.

Vdses attiques du iv* et du ni* siècles. Les fouilles alle- mandes de la Pnyx et de l'Ënneakrounos ont mis à jour un grand nombre de vases d'époque hellénistique. M. Watzinger étudie dans un long article cette céramique de transition qui succède aux poteries à figures rouges et dont beaucoup d'exem-

(1) Stark, mohe, pi. III, 1.

(2) 'E«p7j{jL. 'ApxatoX., 1901, pi. 1-2, p. 1-50. M. Svoronos interprète autrement ces peintures (Journal International de Numismatique, 1901, p. 169, p. 256) : ses hypothèses, très hardies, ont provoqué une vive réponse de M. Skias ('Eçt^ji. 'ApxatoX., 1901, p. 163-174).

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE

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plaircs rappellent le style dit de Gnathia. Il insiste avec raison sur Fimitation évidente de modèles métalliques (1).

Terres cuites à représentations familières. M. Pottier (2) édite toute une série de groupes archaïques en terre cuite, récemment acquis par le Louvre et qui représentent des scènes de la vie réelle. Pétrisseurs, cuisinières, boulangères, nourrice, musicien, écrivains y sont figu- rés avec un curieux souci d'exactitude cela, depuis l'é- poque d'Hissarlik jusqu'assez tard dans le siècle. Un petit monument primitif de la col- lection Gesnola peut nous don- ner une idée de ces sujets fami- liers : c'est une simple bai- gnoire où une femme installe un homme nu. M. Pottier étu- die, à propos de ces terres cuites, la transformation des idéeç funéraires dans l'antiquité. Il montre comment, depuis Tinstal- lation des Grecs à Naucratis, et, malgré la fermeture des hypo- gées de l'ancienne dynastie, l'influence égyptienne put s'exercer sur l'art grec.

IV. Bronzes et orfèvrerie.

Bronzes étrusques archaïques. Le Musée de Florence vient d'acquérir deux bronzes étrusques, récemment découverts à Chiusi. Gesont deux bustes, l'un d'iiomme, l'autre de femme, qui servaient de poignées ou de pesons de balances (3). La tète virile, mieux conservée et plus grande (0 m. 18), est de beau

(1) Athen, MiUeiL, 1901, p. 50-102, pi. 2-4.

(2) Bulletin de correspondance hellénique, 1900, pi. 9-11, p. 510-523. (Z)NoHzie degli Scavi, 1901, p. 322-6, fig. 1-2 (Milani).

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404 A. DE RIDDER

style archaïque. Entre les tresses qui tombent verticalement sur les épaules, on aperçoit le haut d'une cotte ou d'un justau- corps orné d'écaillés imbriquées. M. Mi- lani reconnaît à cet indice une divinité marine, mais les cuirasses « squameuses » étaient d'usage courant en Grèce et por- tées indifféremment par tous. La date proposée (vers 700 avant J. C.) peut ôtre exacte.

Plaques découpées métalliques, On est souvent embarrassé pour savoir au juste quel pouvait être l'emploi des pla- ques découpées archaïques. Une bydrie du Vatican m'a permis de montrer (1) qu'elles servaient, dans certains cas, à décorer des fontaines monumentales : elles étaient placées entre l'entablement et les barres ou tringles métalliques qui reliaient, à la partie supérieure, les colonnes du portique.

Rhyton de Tarente. M. de Laigue présente un rhyton d'argent venant de Tarente et conservé au MuséedeTrieste(2). Sur le col de la tête de cerf sont quatre personnages, travaillés au repoussé. Au centre, est un symplegtna d'une nymphe et d'un homme barbu, les che- veux hérissés (vent ou fleuve). A droite et à gau

(1) Rev, ArehéoL 1901«, p. 178-182, fig.

(2) Rev. ArckéoL, 1901», pi. XVI-XVIII, p. 153-7. Wiener Jahreshef te, 1902, p.ll2- 127, pi. I, ûg. 27, 31, 32, 36 (Puschi, Winter).

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE ;40S

che, Âthéna et un personnage drapé accourent vers la scène principale. M. Winter reconnaît dans l'œuvre un produit ionien de la deuxième moitié du cinquième siècle : les pièces d'orfè- vrerie trouvées dans la Russie méridionale seraient de même style, mais faites dans le pays et à l'imitation d'originaux tels que notre rhyton.

Miroirs de bronze. Sur les six miroirs à relief publiés par M. Perdrizet (1), cinq étaient déjà connus. On les trouvera aux numéros 161, 164, 165, 167, 167ôûdemonCa- ialogue des Bronzes de la Société Archéologi- que : les reproductions, malheureusement im- parfaites, en donnent une idée moins exacte que les photographies de rinstitut allemand, mais le commentaire ne laisse pas d'être inté- ressant. Je signalerai que, sur l'un des mi- roirs, l'auteur voit une Nikè j'ai cru reconnaître un Eros : il se peut bien qu'il ait raison. Le sixième miroir est inédit. Un hennés en occupe le centre et porte un enfant nu dont les bras sont tendus vers la gauche ; une femme, vêtue et assise, soutient, de la main gauche levée, le corps de l'enfant; un éphèbe nu est assis à droite du terme. Il faudrait examiner de nouveau le relief et rechercher si l'enfant n'était pas primitive- ment ailé. Dans le cas contraire, la représentation serait néces- sairement une scène de genre.

Rasoirs puniques. Parmi les objets les plus curieux

(1) Bulletin de correspondance hellénique, 1900, pi. 1-3 et 17, pp. 348-360. Sept Miroirs à relief du Musée National.

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406 A. DE RIDDER

découverts à Carthage, sont les « rasoirs » puniques avec décor incisé. Le R. P. Delattre en a dernièrement fait reproduire de nouveaux spécimens (1). L'un, qui représente un héros chas- seur, est d'un intérêt particulier (2) : le motif est habilement traité et imité d'une peinture italo-grect[ue ou d'un bas-relief de beau style libre. Nous voilà forcés de faire descendre ces ex-voto, dont quelques-uns paraissaient archaïques, jusqu'au iv% voire même jusqu'au m* siècle.

Bronzes de Naples. Les grands bronzes du Musée de Naplcs n'ont jamais fait l'objet d'une étude d'ensemble. Sont- ils archaïques ou atchaïstiques, faut-il voir en eux des origi- naux ou des copies relativement récentes, cette question pré- judicielle a préoccupé à juste titre M. Benndorf et il nous donne son opinion à ce sujet dans un article des Jahreshefte (3). Sauf la tète <( éginétique » et quelques portraits d'art local, il considère l'ensemble des bronzes comme des répliques du temps d'Auguste, faites sans doute à Athènes et importées en Italie peu de temps avant l'éruption du Vésuve. Je n'ai jamais douté pour ma part que les danseuses d'Herculanum ne fussent des copies dégénérées d'originaux du v* siècle : je suis heureux de me rencontrer sur ce point avec M. Benndorf.

Vases de Bosco-Reale. M. Héron de Villefosse yieût de publier deux vases de Bosco-Reale qui sont restés la propriété de M. Edmond de Rothschild (4). L'intérêt en est grand, car les sujets qui les décorent sont historiques : il y a de bonnes raisons pour reconnaître, sur l'un de ces gobelets, Auguste, et sur l'autre, Tibère. M. Héron de Villefosse croit même que les reliefs étaient, en totalité ou en partie, empruntés à Y Ara Pacis

{{) Néa^opole punique voisine de sainte Monique, i* trimestre des fottUle», avrU-juin, 1828 (1901), fig. 21-24, p. 11, fig. 44-7, p. 21-2, fig. 60-1, p. 27.

(2) Ihid,, fig. 44-5, p. 21.

(3) 1901, p. 169-189, fig. 186-203.

(4) Monument et Mémoires, Fondation Piot, tome V, fascicule supplémentaire, pi. xxxi-xïxvi, pp. 133-168, 1901-2.

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BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE 407

Augtisteœ à laquelle M. Petersen vient de consacrer une belle et complète monographie. Quoi qu'il en soit de ces hypothèses, la valeur d'art de ces petits monuments est hors de toute con- testation. L'une des scènes figurées est vraiment belle, celle du sacrifice offert devant le Gapitole. Le taureau, la tète baissée, le mufle maintenu à grand peine par l'un des victimaires, va recevoir le coup mortel du popa dont les bras relevés vont asséner la hache ; le torse puissant du sacrificateur, le corps vigoureux de l'animal, l'attitude expectante du cultrariiis sont heureusement attrapés par l'artiste. La scène, habilement com- posée et dominée par les fondations du grand temple, fait hon- neur à l'imagination et au talent des sculpteurs de Tépoque augustéenne.

A. DE RiDDER.

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE

(»)

Mon premier Bulletin Papyrologique a été reçu par les spécialistes avec une bienveillance qui m'est un précieux encouragement. Je remercierai tout d'abord de m'avoir si aimablement cité MM. Kenyon, Dareste, Jouguet, Viereck, de Rug- giero et Haeberlin. M. Crônert, dans ses excellentes Papymsneuigkeiten {Beilage zur Allgemeinen Zeitung, 1901, n. 246, pp. 1-5], M. Fernand Mayence dans ses deux copieux articles bibliographiques sur Les Papyrus Égyptiens [Musée belge, V,190i, pp. 319-333 et VI, 1902, pp. 59-71), M. Wilcken (Archiv I, 1901, p. 545) m'ont emprunté des informations difficiles à trouver ailleurs.

Ce deuxième Bulletin ne se distingue guère du premier : conçu sur le même plan, il n'est plus long que parce qu'il embrasse une période plus longue. J'ai noté par une croix [f] tous les renvois dont je n'ai pu vérifier moi-même l'exac- titude. L'abréviation [B. I, p....] renvoie à mon premier Bulletin (2).

Qu'il me soit permis de remercier ici du concours bienveillant qu'ils m'ont apporté pour la rédaction de ce Bulletin : en Autriche, MM. Wessely, Markl, Stein, von Amim et Wenger; en Allemagne, MM. Wilcken, Mitteis, Mommsen, Diels, Viereck, Deissmann, Reitzenstein, Crônert, Spiegelberg, Kalbfleisch, Kalb, Schubart, Blass, Schmidt; en Suisse, MM. Schulthess et Stâhelin ; en Belgique M. Mayence; en Grande-Bretagne, MM. Renyon, Grenfell, Hunt, Mahaffy, Smyly, Milne, Postgate, Crum, Foat, Madan, Sayce et Offord ; en Russie, M. Turaieff ; en Italie, MM. Comparetti, Fraccaroli, Garofalo et Camozzi; en Amérique, MM. Prentice et Winslow et, en France, M. Jouguet et M. Popper.

BIBLIOGRAPHIE

Aux répertoires bibliographiques que j'ai cités, l'année dernière, il faut ajouter deux longs articles de M. J. Offord sur les textes littéraires :

(1) Cf. Reoue, tome XIV (1901), p. 163-205.

(2) J'emploierai, en outre, les abréviations suivantes : BPW = Berliner Philo- logische Wochenschrift; LC = Litterarisches Centralblatt ; DLZ = Deutsche Litte- raturzeitung; WKP = Wochenschrift fur Klassische Philologie; BZ = Byxan- tinische Zeitschrift.

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BULLETIN PAPTROLOGIQUE 409

Récent discoveries in classical literature dans Transactions of the royal socieiy of literature, T. XVI (1893-1894), pp. 21-72. Récent discoveries in patristic litera- titre, ibid., pp. 194-252.

Ces deux mémoires présentent, sous une forme vive et intéressante, un tableau assez détaillé des textes antiques^ tant sacrés que profanes, découverts et publiés pendant la deuxième moitié du xix* siècle.

Les articles récents sur la papyrologie en général sont très nombreux (cf. Wil- cken, Archiu, II, 1902, pp. 160-162). Outre les articles déjà cités de MM. CrOnert et Mayence, on peut signaler :

Roberto de Rnggiero. Il diritto romano e la papirologia dans Bullettino delV Jstituto di Diritto Romano, XIV (1901), pp. 57-79.

Bibliographie copieuse et soignée, précédée de considérations générales inté- ressantes qu'a réimprimées avec des remarques élogieuses M. G. Gatti, Il diritto romano e la papirologia dans Studi e documenti di storia e diHtto, XXIII (1902), pp. 141-145.

W. Kalb. Bericht ûber die lateinisch schreibenden JwHsten dans Jakresber, Bursian. CIX (1901), pp. 17-85, donne de nombreux renseignements bibliogra- phiques sur les papyrus contenant des textes d'un intérêt juridique : édita impé- riaux, contrats, fragments de Paul. Cf. notamment pp. 29-33 et 46-47.

N. Hohlwein. Bulletin papyrologique dans Mttsée Belge, VI (1902), pp. 190-194. Liste, par ordre alphabétique des auteurs, des publications papyrologiques de 1901 et de 1902. Un peu sommaire (69 numéros).

P. Jouguet. Chronique des papyrus, dans Revue des études anciennes, III (1901), pp. 359-360. C'est avec un vif plaisir que je puis annoncer que désormais le Bulletin papyrologique de la Revue des études grecques ne sera pas seul en France. Nous n'avons encore que le programme de la Chronique de M. Jouguet, mais si je l'ai bien compris, l'auteur n'a pas l'intention de me suivre sur le ter- rain des minuties bibliographiques ; il s'attachera surtout à exposer les décou- vertes importantes, les résultats nouveaux : sa compétence et son talent littéraire sauront tirer bon parti d'une matière aussi féconde.

U. "Wilcken. Der heutige Stand der Papyrus f or schung ; ein Vortrag, gehalten auf dem Strassburger Philologentage dans Neue JahrbUcher fUr das klassische Altertum, VII (1901), pp. 677-691. Ce mémoire très documenté complète le tra- vail antérieur de M. Wilcken, Die griechischen Papyrusurkunden (Berlin, 1897, in-8*), le met au courant des dernières découvertes, montre tout ce que les papy- rologues ont appris aux autres, tout ce qu'ils ont appris eux-mêmes au cours des quatre dernières années.

Bruno Baentsch. Theologischer Jahresbeincht, XX (1900), pp. 21-22 donne quel- ques indications assez précises sur la bibliographie de la papyrologie.

U. von 'Vniamowitz-Môllendorff. Griechisches Lesebuch, 2 fascicules de textes et 2 de commentaire» (Berlin, 1902, in-8»). L'auteur est le premier, je crois, à avoir introduit dans une chrestomathie classique des textes non littéraires, extraits de papyrus grecs d'Egypte. Ce sont des lettres, d'époque ptolémaïque et d'époque romaine (Pap. Pétrie, II, 27 et 45, Brit. mus. 42, Oxy. 111, 115 et 126, Grenfcll, Greek pap.y I, 53). J. P. "Waltzing. Curiosités papyrologiques dans Musée Belge, VI (1902), pp. 82-

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410 s. DE RICCI

87, reproduit quelques lettres (Oxy. UO, 111, 112, 119, et BGU. 333. Cf. une note du même, Bull, bibliogr, du Musée belge, V, 1901, p. 68).

R. Gagnât. Indiscrétions archéologiques sur les Égyptiens de V époque romaine dans CR. Acad, Inscr,, 1901, pp. 784-801, reproduit des documents analogues (Oxy. 110, iU, 113, 115, 116, 119, 281 ; Fay. 111, 115, 119 ; BGU. 22, 423, 814) dans un article aussi vif et animé que sérieusement documenté.

E. Breooia* Spigolature papiracee dans Atene e Roma, V (1902), coll. 575-587. On y trouve l'inévitable «c lettre du petit Bob » (Oxy. 119) ainsi que Oxy. 64, 65- 91, 110, 111, 115 etBr. Mus. 43 et 144.

W. Crônert. Denkschrift betre/fend eine deutsche Papyrusgrabung auf dem Boden grieckisch-rômischer Cultur (Bonn, 1902, in-8»), p. 31, avec une carte et une planche, non mis dans le commerce. Intéressante brochure de propagande dans laquelle, sous des formes très simples, Tauteur a su montrer au public com- bien il serait nécessaire que TAllemagne, au premier rang quand il s*agit d'in- terpréter les papyrus, ne fût pas au dernier quand il s'agit d'aller fouiller en Egypte. La dépense n'est pas considérable et les résultats sont certains. M. Crô- nert traduit dans sa brochure les papyrus suivants : Herodas, mime I ; Alexan- drian erotic fragment; roman de Ninos ; pap. magique. Br. Mus., 121; Logia; Oxy., 8, 51, 72, 162, 246; BGU. 13, 22, 27, 232, 333, 380; Br. Mus., 178 ; Paris, 50; Fay. towns, 110,111, 113, 115, 138.

f F. Preisigke. Familienbriefe aus aller Zeit dans Preussische Jahrbûcher' CVIIl (1902), pp. 88-111. Traduction d'un certain nombre de lettres.

0. Schulthess. Aus neueren Papyrus funden (Vortrag gehalten an der Eerhst- versammlung des Zûrcher Hochschulvereins in Horgau am 4 November 1900). Zurich, 1901, in-16, p. 42. Tiré à part de la Neue Zûrcher Zeitung, Excellent travail de vulgarisation contenant l'un des meilleurs exposés sommaires que je connaisse des résultats actuels de la papyrologie.

P. Viereck. Die byzanlinischen Studien und die Papyri dans Byzantinische Zeitschrift. XI (1902), pp. 284-288. Cet article est le premier dune série, car M. Viereck va publier dans la même revue une véritable chronique des papyrus byzantins.

R. Reitzenstein. Deutsche Papyrus-Satnmlungen dans Beilage xur Allgemei-; nen Zeitung, 1901, n. 259, pp. 1-2. L'auteur voit avec plaisir la dispersion des papyrus grecs : chaque nouvelle collection crée de nouveaux papyrologues et rien n'empêche de songer à une édition collective des papyrus des musées allemands.

C. WeMely. Litteratur der Papyruskunde i 899-1900, Bibliographischer Ver- such dans Studien zur Palaeogr. 1 (1901), pp. 17-20. Liste assez considérable, par ordre alphabétique d'auteurs, des ouvrages et articles papyrologiques publiés en 1899 et 1900. J'y ai trouvé l'indication d'un certain nombre de travaux peu con- nus qui m'avaient échappé lors de la rédaction de mon premier 4)ulletin et que je puis citer dans le second grâce à l'article de M. Wessely.

Félix Stfthelin. Neuere Papyrus funde. Vortrag gehalten auf der 40 Jahres- versammlung des Vereins schweizerischer Gymnasiallehrer in Luzem (Aarau, 1901, in-8», p. 27) dans f Jahresheft des Vei^eins schweiz. Gymnasiallehrer. XJJIL (1901), pp. 42-69. S'occupe surtout du système financier tel que l'a exposé M. Wilcken dans ses Griechische Oslraka.

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BULLETIN PAPTROLOGIQUE 41 i

J. Bidez. Les découvertes récentes de papyrtts dans le Bibliographe moderne. ni (1899), pp. 241-254. L'auteur publie aussi une sorte de chronique papyrolo- gîque dans la Revue de l'instruction publique en Belgique, Cf. notamment XLIV (1901), Chronique, pp. 228-231 et 380-382 ; XLV (1902), Chronique, pp. 58-61.

Archaeological report 1900-1901 comprising the work oftheEgypt Exploration Fund and the progress ofEgyptology during the year 1900-1901 edited by F. Ll. Griffith (lA)ndres, 1901, in-4*), pp. 86. Les intéressantes chroniques de M. Renyon (Graeco-roman Eyypt, pp. 54-64) et de M. Crum {Christian Egypt, pp. 64-81) con- tinuent à demeurer le vademecum du papyrologue : les savants anglais ont un merveilleux talent de sobriété bibliographique qui leur permet d'être toujours au courant, sans citer la moitié des ouvrages parus sur un sujet donné. Pas une lettre de superflu, mais tout le nécessaire.

ARCHIV FUR PAPYRUSFORSCHUNG

Depuis mon dernier Bulletin ont paru deux gros fascicules de VArchiv : le premier, publié le 29 août 1901 contient la troisième et quatrième parties du tome I (pp. 379-572), qui est par conséquent complet. Au moment j'écris ces lignes je viens de recevoir un autre fascicule, le premier du tome II (pp. 1-184 : 12 juin 1902). M. Wilcken continue à alimenter copieusement de ses travaux la revue qu'il dirige avec tant de succès : sur 378 pages il en a signé 151. Les antres collaborateurs dont des articles figurent dans ces deux fascicules sont MM. Renyon, Grenfell et Hunt, Nicole, Lumbroso, Naber, C. H. MuUer, Stein, Viereck, BoU, Crdnert, Schmidt, Gunkel, Wendland, Wenger, Hultsch, Schubart et Gradenwitz. Ces articles sont analysés à leur place respective dans ce Bul- letin : je ne parlerai ici que des chroniques.

Je ne dois pas dissimuler que dans le premier volume la partie bibliographique m'avait quelque peu désappointé. Le Bericht de M. Crônert sur les papyrus litté- raires publié le 29 août 1901 ne citait pas un seul article postérieur au mois de novembre 1900. La chronique de M. Wilcken sur les Urkunden était très au courant, mais ne parlait que des papyrus nouvellement publiés et ne mention- nât pas les nombreux articles récemment parus sur les documents déjà connus et édités. Une nouvelle rubrique viendra désormais combler cette lacune : le premier spécimen que nous en donne M. Wilcken [Bibliographische Notizen und Mitteilungen, 11^ 1902, pp. 160-180) complète fort heureusement le cadre primitif de VArchiv. Dans une série de paragraphes, disposés dans le même esprit que la première moitié de ce Bulletin, M. Wilcken analyse, tantôt en cinq lignes, tan- tôt en deux pages, un nombre 1res considérable de travaux récents, non seule- ment sur la papyrologie proprement dite, mais aussi sur l'histoire de l'Egypte gréco-romaine et en général sur ces verwandte Gebiete dont parle le titre même de VArchiv. Je ne saurais dire combien ce Bulletin doit à cette partie de la revue de M. Wilcken.

La chronique de M. Crônert (Litterarische Texte mit Ausschluss de}* christlu' chen, dans Archiv, l, 1901, pp. 502-539) contient l'analyse très soignée d'une qua- rantaine de textes empruntés pour la plupart aux Oxyrhynchus papyri, t. II.

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412 s. DE RICCI

Cette chronique, dont la première partie avait paru Tan dernier {Archiv I, 1900, pp. 104-120) et que vient compléter fort heureusement un index spécial (pp. 568-572}, prend comme point de départ Tannée 1898. M. GrOnert a accompli très consciencieusement une tâche assez ingrate et qui n'était pas des plus faciles : à celui qui saura s'en servir, sa chronique rendra de réels services. Je n'y ai ' relevé qu'une lacune un peu sérieuse : il n'y est pas question da papyrus (?) de Paléphate publié en 1899 par M. Botti [B. î, p. 203].

De même^ dans l'excellente chronique de M. Schmidt sur les textes chrétiens {Christliche Texte dans Archiv I, 1901, pp. 539-544) il ne manque guère que le papyrus gréco-copte édité par M. Benigni en 1899 dans le Bessarione [B. I,p. 198] ainsi que le papyrus Sarti [ibid.]. En tète de sa deuxième chronique (un peu courte) sur les PapyntS'Urkunden (Archiv I, 1901, pp. 544-559), M. Wilcken a inséré un supplément à son General-Regisler^ le mettant au courant jusqu en juillet 1901 : on y trouvera notamment classiûés les textes contenus dans Fayûm towns^ Genève, II et les fascicules 5-7 du t. 111 des BGU.

. Dans sa troisième chronique, M. Wilcken [Archiv, (I, 1902, pp. 117-147) ne s'est plus vu obligé d'écourter sans m^rci ses comptes rendus, ce qui nous a valu une longue et pénétrante analyse à'Amhersl II et de trois ou quatre autres publica- tions de moindre importance (1).

Sludien zur Palaeographie und Papyruskunde herausgegeben von G. Wessely, fascicule I (Leipzig, 1901, in-4o Avenarius), pp. 20 et xxxviu pages d'autograpbie. 6 mark.

Gette publication ne cherche en rien à faire concurrence à VArchiv fur Papy- rus forschung. Ce n'est point un périodique, c'est plutôt un recueil de mémoires Inspirés plus ou moins directement par M. Wessely : c'est un volume de mélanges ce savant réunira avec profit les nombreux articles qu'il dispersait jusqu'ici trop souvent dans des programmes de gymnases. Le premier fascicule contient une dizaine d'articles de M. Wessely, dont plusieurs sont de simples notes. En dehors de cela il n'y a qu un article de M. Rzach et ma copie des papyrus d'Antinoë. On trouvera analysés plus bas les documents publiés dans ce court volume dont on attend les successeurs avec une légitime impatience : personne, sur le continent, n'a autant de textes inédits entre les mains que M. Wessely; son expérience en paléographie et sa féconde activité sont d'heu- reuses garanties de succès de sa nouvelle publication (2).

LANGUE DES PAPYRUS

James Hope Moulton. Grammatical notes from the papyri dans Classical review. XV (1901), pp. 31-38 et 434-442. Article important, le résultat de dépouil- lements considérables ^t qui ne sera que partiellement annulé par Touvrage de Mayser.

(1) VArchiv far Papyrusforschung est analysé régulièrement dans la Revue des Revues par quelqu'un qui ne paraît pas être un spécialiste (XXV, 1900, pp. 12-14 et XXVI, 1901, pp. 9-10).

(2) Comptes rendus de Wessely, Studien I, par P. Viereck, BPW XXII (1902) col. 57-62; G. H;ae)b(e)rl(i)n, LG, tome LU (1901) col. 1722-1723.

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE 413

f James Hope Mouïton. Notes from the papyri dans The Exposilor (1901), pp. 211-282. Je regrette de n'avoir pu voir ce travail (1).

PALÉOGRAPHIE

Depuis 1894 la Palaeographical Society de Londres, à qui Ton doit la publica- tion de ces quatre cent cinquante merveilleuses phototypies de manuscrits, bien connues et très appréciées des travailleurs, était dissoute. Elle se reconstitue à rheure actuelle sous la direction de sir Edmund Maunde Thompson, de M. G. F. Warner et de M. F. G. Renyon. Éditées par des savants d'une compé- tence incontestable, les publications de cette nouvelle société maintiendront sans nul doute le niveau très élevé d'excellence auquel nous ont habitués les fac-similés antérieurement publiés. On nous promet qu'une large place sera faite, comme par le passé, aux papyrus grecs et latins. Cf. Thompson, Warner et Kenyon, A new palaeographical sociely dans Alhenaeum^ 22 mars 1902, n. 3882, p. 371.

U. "IITilckem '0 àlûpur/pç X^P»*"^? <5ans Hei^mes, XXXVI (1901), pp. 315-317.

Ce serait Tonciale ovale, par opposition à Tonciale circulaire et un passage de PaUadlus serait la preuve de l'existence de ces deux écritures dès le début du ve siècle.

V. Gardthausen* '0 àl^p'jyyo^ yapaxT^p dans Byzanlinische ZeitschHfl, XI (1902), pp. 112-117, combat les conclusions de M. Wilcken. Pour lui le mot d^ûpuy^oç ne concerne pas la forme des lettres, mais la finesse du calame avec lequel on les a tracées.

F. W. G. Foat. On old Greek tachygraphy dans Journal of Hellenic studies, XXI (1901), pp. 238-267 et pi. XVIII (2). Article excellent donnant un exposé général de l'état actuel de nos connaissances en tachygraphie grecque : Tauteur s'attache à montrer tout l'intérêt que présentent pour ce genre d'études les papyrus et les tablettes de cire. Il donne (p. 243) une liste utile des spécimens connus de la tachygraphie grecque ; on y remarque des papyrus de Leide, Leip- zig, Vienne, Paris, Londres et Oxford. Quelques-uns de ces fragments sont iné- dits et M. Foat est le premier à signaler leur existence. Il en publie un spéci- men fort curieux, un cahier d'écoliers du British Muséum dont il sera question plus loin.

F. W. G. Foat. Sematography of the Gi*eek papyri dans Journal of Hellenic Studies, XXII (1902), pp. 135-173. Les études de M. Foat sur la tachygraphie grecque l'ont fort heureusement conduit à étudier les abréviations que l'on ren- contre dans les papyrus. Son article rendra de réels services aux débutants qui, peu habitués aux sigles qu'ils rencontrent à chaque instant et faute d'un guide sûr, renoncent trop souvent à les reproduire dans leurs copies. M. Foat étudie

(1) Comptes rendus de Mayser, Grammalik, tome II, par K. Dieterich, BZ, X, 651-2, et A. Th(umb), LC, 1901, 1313. Comptes rendus de Vôlker, Pap. graec. syntaxis spécimen, par Viereck, BPW, 1901, 435-40; Krumbacher, BZ, X, 323-4; Thumb, LC, 1901, 1313-4.

(2) Compte rendu par M. Gitlbauer, Archiv fur Sténographie, LIV (1902), p. 20.

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414 s. DE RICCI

avec un soin particulier i*évolution des sigles : il montre comment ils sont déri- Yés de formes cursives écrites de plus en plus vite : il réunit de nombreux exemples, les publie en fac-similé, les explique et les commente : ajoutons que M. Foat a longuement travaillé sur les documents originaux conservés au Bri- tish Muséum, ce qui donne à son mémoire une saveur fort agréable d'indépen- dance et de personnalité.

C. Weasely. Ueber das AUei* der lattinischen Kapiialschrift in dem Fragment n, iS der « Sckrifllafeln zur âlteren lateinischen PaiOographie » dans Siudien zur Palâagraphiey 1 (1901), pp. i-ii.

Justification par la numismatique de la date assignée par lui à un fragment atin opistbographe portant au verso des comptes en cursive grecque.

f W. CrOnert. Abkûrzungen in einigen griechischen lUterarischen Papyn mit besonderer BerûcksichHgtmg der herkulanensischen Rollen dans Archiv fur S/e- nographie, LIV (1902), pp. 73-79.

C. Wessely. Kriiische Studien zur altgriechischen Tachygraphie dans Archiv far Sténographie. LIV (1902), pp. 1-5. S'occupe surtout des sigles représentant le mot aOtdc.

C. Wessely. Ueber das wechselseitige Verhùltniss der griechischen und latei- nischen Cursive im IV Jahrhundert n, C. dans Studien zur Palâographie. I (1901), pp. xxni-xxxvi. Expose la thèse intéressante que les grandes modifications qu'a subies la cursive grecque au iv« siècle de notre ère pourraient s'expliquer par Tin- fluence de la cursive latine : de nombreux fac-similés autographiés joints à son article par M. Wessely permettront de contrôler le bien fondé de cette hypothèse.

C. Wessely. Das Petrus-Evangelium und der malhematische Papyrus vcn Achmîm dans Studien zur Palûographiey I (1901), pp. xxxvii-xxxvm. C'est à tort que M. Bouriant considérait le premier de ces manuscrits comme du vaie-xii* siè- cle et que M. Baillet attribuait le second au viMx*. Tous deux sont du iv» siècle ou au plus tard du début du v«. La démonstration paraît convaincante et M. Har- nack sera le premier à y applaudir.

Les Sandars lectures on bibliography und palaeography ont été consacrées cette année à la paléographie des papyrus grecs : M. Renyon a étudié tour à tour la paléographie des papyrus d'Herculanum, les rapports entre Tonciale des papyrus et celle des parchemins et les rapports entre la cursive des papyrus byzantins et la minuscule des manuscrits médiévaux. Les bibliothèques du Bri- tish Muséum et de l'Université de Cambridge possèdent le texte de ces confé- rences, intitulé : F. G. Kenyon, Greek writing, B. C. 300 A. D. 900.

HISTOIRE

Emil Schflrer. Geschichte des Jildischen Volkes im Zeitalter Jesu Christi, T. I (3« édition, Leipzig, 1901, in-S»), pp. vn-781.

Dans cette nouvelle édition de son bel ouvrage, M. Schûrer a mis à profit les récentes découvertes papyrologiques, pour écrire ou récrire de véritables disser- tations :

Pp. 65-70. Chapitre important et très documenté sur la série de papyrus rela- tifs à l'antiséuiitisme alexandrin au premier et au second siècle de notre ère

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BULLETIN PAPYROLOGIQDE 415

(papyrus de Paris, Londres, Berlin, Gizeh, Oxyrhynchus). M. Schûrer admet la désignation Heidnische M&rtyreracten que leur a appliqué M. A. Bauer et qui a aussi éveillé Tattention des Bollandistes (Analecla Bollandianaj XX, 1901, pp, 211-212; cf. encore i. Bidez, Rev. instr, pubL en Belg. XLIV, 1901, Chro- nique, pp. 229-230).

Pp. 508-643 (cf. p. 781), Die Schaizung des Quirinius (1). On sait tout le part| que M. Ramsay {Was Christ bom at Bethlehem? 1898) a voulu tirer pour l'expli- cation du texte de S. Luc des papyrus gréco-romains, mentionnant pour TÉgypte une dicoypa^ifi périodique (cf. Oxy. II, pp. 207-214) revenant tous les quatorze ans ' c*est à cette question délicate que M. Schûrer consacre un chapitre assez long. Malheureusement, il n'a pas connu l'article de M. Cecil Torr, On portraits of Christ in the British Muséum que ce savant vient de republier dans la Revue archéolo- gique, XL (1902), pp. 14-18 : Jésus et S, Jean dans Vart et suivant la chronologie et il soutient que rdiroypaicpi^ de Joséphe et celle de S. Luc ne font qu'un et qu'elle eut lieu en Tan 6 après J.-C., juste 44 ans avant celle de Van %0, dont on a des mentions papyrologiques (2). On trouvera encore quelques remarques sur ces éicoYpaçaC dans un article de M. f Ramsay, Con'oborations (The Expositor, 1901).

Il a paru dans THermej une série d'articles de MM. Mominsen et Seeck sur certaines dates consulaires du commencement du iv» siècle (323?) fournies par les papyrus grecs. Aux textes discutés par eux il faut ajouter la date èv CicatC^ Aixiwlou Ss^. t6 ç xal Aixiviou 'Eicicp. KaCvapoc t6 p, ^t^h^ Aûou a' (16 juillet 323.') d'une inscription d'Assouan (Milne, History of Egypt, p. 188, n. 8). Hermès, XXXVI (1901), 28-35 (Seeck); 602-5 (Mommsen); XXXVII (1902), 155-6 (Seeck); 156-7 (Mommsen).

La fable ésopique 37 de Hahn, « le renard et le crocodile » contient la phrase 5x1 Yr)rjjxvajtapxT'i«<5'c<«>v i^xl -jcatépwv. Elle a donc été écrite en Egypte comme le fait très joliment remarquer M. von Wilamowitz-Mœllendorff, Lesefrûchte, LXXXl dans Eei^mes, XXXVU (1902), p. 310.

F. G. Kenyon* Phylae and Demes in Graeco-Roman Egypt, dans Archiv II (1902), pp. 70-78. Dans les démotiques comme Suxnx^vpiioç ô xal 'AXBauûc le pre- mier nom indique la tribu et le deuxième le dème : c'est ce que montre M. Re- nyon dans un article très intéressant il a réuni tous les exemples de démo- tiques que Ton ait encore trouvés en Egypte. Quoiqu'il ait pu grossir sa liste de quelques exemples qu'avaient recueillis de son côté M. Crônert il ne serait pas difficile de l'augmenter encore : ainsi Z(ù<r,%6<j\Lf.oç ô xal 'AXOaiciS; se trouve dans le Pap. Flor, i de Vitelli et dans une inscr. de Xoïs (Milne, JHS, XXI, 1901, p. 275); ]ipiioç ô xal E[ dans une inscr. de Koptos (Pétrie, Koptos, pi. XXVIII, 7); de même Gardner, Naukratis, 1, p. 63, pi. XXX le mot 9:Xo[|XT,T(Jpetov ?] qu'on a complété à tort par 7iXo['jcaTpî8a] ; signalons encore MaxCSeioç 6 xal KaXXt[Tixvic<] dans BGU. 868. E. Schûrer. Zu II Mec. 6, 7 {monatliche Geburtsfeier) dans Zeitschrift fur die

(1) L'article de Bour que M . Schûrer a cherché en vain (p. 509) est publié dans les Studi e documenti distoria e diritto, XVIII (1897), pp. 219-271.

(2) Ce dernier détail avait été justement signalé par M. F. Haverfield, The cen- sus of Sulpicius Quirinius dans Classical Review, XIV (1900), p. 309.

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416 s. DE RICCI

neulealamentliche Wissenschafl. II (1901), pp. 48.52 prouve par les textes gréco- égyptiens que le jour de la naissance d*un souverain pouvait être célébré tous les mois (Cf. Wissowa, f/erme«, XXXVII, 1902, pp. 151-159).

U. Wilcken. Heidnisches und Christlichea ans Aegypten dans Archiv, I (1901), pp. 396-436 s'occupe de la fin du paganisme en Egypte ; il étudie successivement le christianisme à Philae, deux associations païennes subsistant en plein siècle et ime série d*amulettes chrétiennes sur papyrus. M. Wilcken aurait pu dire, p. 401, note 1 que le xiaTpov <I>iX(fa>v) est nommé dans une inscription grecque du V* siècle publiée par M. Sayce, Recueil de travaux, t. XV, p. 147. ~ P. 417, 1. 3, lire peut-être èizolr^vt vautox^t(vipxouç),

Léon Lafoscade. De epistulis (aliisque titulis) imperatorum magistratuumgue romanorum quas ah aetate Augusli usque ad Conslantinum graece scriptas lapi- des papyrive servaverunt (Lille, 1902, in-S»), pp. xv-141.

Thèse intéressante, contenant un nombre considérable de textes empruntés aux papyrus grecs. On les trouvera énumérés plus bas à propos des diverses col- lections où sont conservés ces documents.

N. Hohlw^ein. Note sur la police égyptienne à l'époque romaine dans Musée belge. VI (1902), pp. 159-166, utilise les dernières publications papyrologiques.

0. Hirschfeld. Die Rangtitel der rdmischen Kaiser zeit dans Sitzungsber. Akad. Bei'lin. 1901, pp. 579-610. Travail précieux sur les épithètes honorifiques offi- cielles du bas empire. M. Hirschfeld cite à plusieurs reprises les papyrus, notam- ment p. 584, note 3 il donne, d'après M. Paul Meyer, des indications impor- tantes sur les titres des préfets d'Egypte.

Paul Meyer. Zum Vrsprung des Kolonats dans Beitrâge zur alten Geschichle, I (1902), pp. 424-426, maintient ses vues sur l'existence de cette institution en Egypte a une époque très reculée ; d'autre part, M. P. Mayenoe, Le colonat dans VÉgypte romaine dans le Musée belge, VI (1902), pp. 88-93 se croit « en droit de conclure que les arguments apportés par P. M. Meyer et L. Mitteis ne prouvent en aucune façon l'existence du colonat dans l'Egypte romaine ». La parole est à M. Paul Meyer.

C. Wessely. Karanis und Soknopaiu nesos, Studien xur Geschichte antiker Cultur und Personenvei*hâltnis$e (Vienne, 1902, in-8o, Gerold), p. 171 (T. XL VU des Denkschriflen der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien, philo- sopkisck-histotHsche Klasse),

Travail d'une importance capitale et qu'il faudra dorénavant consulter chaque fois que l'on aura à publier des papyrus romains du Fayoum. L'auteur a su faire entrer dans son travail à peu près tout ce que présentent d'intéressant, sur Karanis et Soknopaiou nêsos, les papyrus de Vienne, de Londres, de Genève, de Berlin et de Chicago, sans parler des textes édités par MM. Grenfell et Hunt, jusqu'à et y compris les Amherst papyri. Il n'est guère de côté de la vie antique sur lequel ces textes ne nous fournissent quelque renseignement; il est ques- tion successivement dans l'ouvrage de M. Wessely de la topographie de Sokno- paiou nêsos et de Karanis, de la population, des productions du sol et du lac, du commerce, des prix, des transports, de la longévité, des mariages « inces- tueux », de la parenté; on y trouve des listes de métiers et de sobriquets ; Tau- leur étudie la condition des esclaves et des chameaux, les taxes d'entrée et de

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BULLETIN PAPYROLOGÏQUE 417

sortie, les étrangers domiciliés dans le nome, l'onomastique, les transactions financières, associations, prêts, locations, le culte de Soknopaios, les prêtres, les possessions du temple, les fêtes et les sacrifices, les procès et la chicane. Tout ceci remplit la première moitié du travail de M. Wessely. La deuxième partie consiste en un excellent index alphabétique des habitants de Soknopaiou nêsos et de Karanis tels que nous les font connaître les pap3rrus avec leur âge et leur profession, leur généalogie, leur casier judiciaire et la liste des sommes qu'ils ont prêtées ou empruntées, des bestiaux qu'ils ont achetés ou vendus. Les con- temporains n'en savaient pas aussi long que nous sur la situation pécuniaire de Stotoétis ou de Satabous. Inutile d'insister sur l'intérêt que présente cette liste pour l'étude de l'onomastique gréco-égyptienne. Disons enfin que le travail de M. Wessely est d'autant plus précieux qu'on y trouve utilisés copieusement les papyrus inédits de la collection Rainer.

Le 13 décembre 1901, M. Wessely présentait à l'Académie de Vienne un travail analogue intitulé Die Stadt Arsinoë {Krbkodilopolis) in griechischer Zeit dont VAnzeiger der philosophisch-histottischen Classe der Kais, Akademie (1901, XXIII, pp. 163-164), publie un court mais intéressant résumé. Je donnerai l'an prochain une analyse de ce travail, actuellement en cours d'impression.

t C. Wachsmuth. Wirthschaftliche Zuslânde in Aegypten wahrend de»' grie- chisch-rômischen Période dans JahrbUcher fUr Nationalôkonomie und Stalistik, XIX (1900), pp. 771-809.

Paolina Breooia-Salluzzi. Sui prezzi in Egitto nelV età Tolemaica; contributo alla sloria dei prezzi dans Rivisla di storia antica, VI (1901), pp. 9-57. Ce mémoire, très favorablement apprécié par M. Wilcken {Arckiv II, 1902, p. 170), est proba- blement le premier travail papyrologique qu'ait écrit une femme. Le mari de l'auteur est également de la partie ; l'exemple de M^^ Salluzzi ne restera pas, espérons-le, un <SicaÇ.

Sur la chronologie et le calendrier on peut signaler un article de M. T. Nicklin, Theorigin of the Egyptian year dans Classical reoiew. XIV (1900), pp. 146-148 (s'occupe de la période sothiaque) et un travail de M. Smyly, On the fixed Aie- xandrine year dans Hei*mathena. XI (1900), pp. 81-88. Malgré tous les efforts de M. Smyly, le calendrier Ptolémaîque présente encore des difiBcultés, qu'il n'est pas parvenu à élucider.

HISTOIRE DU DROIT

Léopold Wengen Rechtskistorische Papyritssludien (Grax, 1902, in-8-, Leu- schner etLubensky), pp. xv-173 (4 mk. 50). M. Léopold Wenger, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Grazen Styrie, est un élève de M. Mitteis; fort d'une connaissance approfondie du droit romain, il a compris tout le parti que la science juridique peut tirer de la papyrologie. Dans une préface remar- quable, M. Wenger expose, en quelques mots, la portée que peuvent avoir les découvertes de papyrus pour la solution de quelques grands problèmes de l'histoire du droit, par exemple pour la question Reichsrecht ou Volksrechi si chère à son maître M. Mitteis.

L'ouvrage de M. Wenger, dont je ne puis donner ici, à mon vif regret, qu'une

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418 s. DE Rica

trop courte analyse^ constitue certainement une des contributions les plus importantes que les jurisconsultes aient encore apportées à la papyrologie. 11 est divisé en trois parties : dans la première Tauteur a réédité, en les classant et en les commentant longuement, la série si intéressante des cautionnements {Gestel- lungsbûrgschaften), dans lesquelles il relève des analogies frappantes avec Tinsti- tution romaine du vindex. Dans la deuxième il étudie les exemples fournis par les papyrus du moyen de procédure connu sous le nom de vadimonium ; enfin, la troisième partie du livre, peut:étre la plus intéressante, est une étude approfon- die sur la compétence des différents tribunaux dans TÉgypte romaine : tribu- naux du stratège, de Tépistratège, de VarchidikastèSy du juridicus Alexandreae et enfin du préfet d'Egypte (1).

Ludwig ICitteis. Zur Geschichte der Erbpacht im AUerthum (Leipzig, 1901, in-8*, Teubner], p. 66 [Abhandl, der philol. hist. Classe der kgl, Sâchsîschen Gesellschaft der Wissenschaften. 1901, 1. XX, fasc. IV). Utilise les papyrus pp. 34-36 et 65-66 (Cf. Wilcken, Archiv II, 1902, p. 168).

Emilio Coita. Le locazioni dei fondi nei papM greco-egizi dans Bullettino delV Istituto di Diritto Romano. XIV (1901), pp. 51-56. Paraît très au courant, cite déjà les Amherst papyri IL

P. Tassistro*// matrimonio deisoldali romani dans Studi e documenti di sUh ria e diritto. XXII (1901), pp. 3-82. Utilise plus les inscriptions que les papyrus (2).

R. Dareste. Les papyrus égyptiens d'époque i*omaine dans Nouvelles études d'histoire du droit (Paris, 1902, in-8o, Larose, pp. vra-376), pp. 176-213. Réédition très remaniée d'articles antérieurement publiés, mais qu'on est heureux de trou- ver réunis.

GÉOGRAPHIE

Rurt Sethe* Dodekaschoinos^ dos ZwÔlfineilenland an der Grenze von Aegypten und Nubien (Leipzig, 1901, in-4o), p. 36, forme le troisième fascicule du t 11 de ses Untersttchungen zur Geschichte und AlteiUumskunde Aegyptens. 7 mk. 50 (3). La Dodékaschène serait la région de la première cataracte, se serait étendue d'Assouan à Pbilae et n'aurait pas compris la Nubie comme on le pense d'ordi- naire. Dans un compte rendu très pénétrant de ce mémoire, M. Wilcken (Atxhiv II, 1902, pp. 175-175) s'est élevé contre ce que la thèse de M. Sethe peut avoir de trop absolu et a montré, une deuxième fois, qu'à l'époque de Maximin, la Dodé- kaschène s'étendait jusqu'à Talmis. Signalons un autre compte rendu du travail de M. Sethe, par M. Spiegelberg (Orientalistiche Litteratur-Zeitung, V, 1902, coL 112-114) qui en discute la partie plus spécialement égyptologique. Cf. encore F. von Bissing, Sphinx, VI (1902), pp. 120-122.

(1) C. R. par Paul Meyer, BPW XXII (1902), col. 812-819; U. WUcken, DLZ XXIII (1902), col. 1141-1145; H. Erman, Zeitschr. der Savigny-Stiflung, XXII (1901), pp. 241-249.

(2) Compte rendu par H. Erman, Zeitschr, der Savigny-Stiftung, XXII (1901), pp. 234-240 et Wilcken Archiv II (1902), p. 168.

(3) Il faut un courage, heureusement rare, chez un éditeur pour demander prés de dix francs pour 36 pages de texte sans illustrations et avec quelques lignes d'hiéroglyphes.

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BULLETIN PÂt>YROLOGIQUE 419

F. P. Garofalo. ContiHbuto alla geografia delV Egitto romano dans Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, XXIV (1902), pp. 1-11. Exposé utile et bien fait des renseignements que les itiné- raires et les géographes anciens nous^ fournissent sur les voies romaines en Egypte.

P. P. Garofalo. Una ricerca inetrologica dans Bollettino di filologia classica. VIII (1901-1902), pp. 206-210. Quelle était la valeur de la mesure itinéraire or^oivo^ ? Article intéressant, mais dans lequel il n'est malheureusement pas fait usage du mémoire de M. Sethe analysé plus haut. Il y a eu, selon M. Garofalo, plusieurs schénes de longueur différente.

ARMÉE ÉGYPTIENNE.

Rien ne saurait mieux montrer l'importance de Touvrage de M. Paul Meyer, Dos Heerwesen der Ptolemâer und RGmer in Aegypten, que la vivacité de la polémique qui s'est engagée autour de ce volume. Personne ne reproche à M. Paul Meyer d'être insuffisamment documenté et les index de son ouvrage sont absolument indispensables à quiconque étudie des papyrus militaires pto- lémaîques.

Je signalerai tout d'abord un compte rendu détaillé et très pénétrant qu'a publié M. Meyer du travail de M. Wessely sur YEpikrisis (Berl, philoL Woch. XXI, 1901, col. 242-247}. 11 y montre Topposition très nette des iiciiuxpi|jLivoi et des XaoYpa(pou|X(vot : à la dispense de llmpôt de capitation ou XooypacpCa corres- pond l'obligation du service militaire.

Une réponse de M. Wessely {Mitteilung zu Spalte 242-247 ibid., col. 473) pré- cise encore davantage la position respective des deux savants qui ne paraissent plus en désaccord que sur un seul point : r^zixptvtc avait-elle un caractère mili- taire plus que financier (Meyer) ou financier plus que militaire (Wessely). M. Wessely y a invoqué le témoignage d'un document nouveau dont il prépare la publication et sur lequel il a donné depuis d'importants renseignements (Die Epikrisis und dos louSaCciiv xi\g9}La unter Vespasian dans Studien sur Palâogra^ phie, I, 1901, pp. 9-11). Ce texte montrerait que HicixptvK s'appliquant parfois à des femmes et à de petits enfants, son caractère financier est, dans ces cas particuUers, indiscutable (Cf. Crônert, WKP XIX, 1902, col. 59) (1).

F. B. Garofalo. Suite armate Tolemaiche dans Rendiconti Accad, Lincei. X (1902), pp. 137-165. Travail intéressant et documenté sur les flottes des Ptolé- mées. Les papyrus sont peu utilisés : ceux de Pathyris auraient fourni à M. Garo- falo des renseignements curieux sur les campagnes d'Évergète II sur le Nil et sur le rôle des flottes locales dans les guerres civiles de Thébaîde.

(1) Signalons deux longs comptes rendus de l'ouvrage de M. Paul Meyer : Tun par W. Schubart dans YArchiv, II (1902), pp. 147-159, l'autre par B. Kûblet, WKP XIX (1902), coU. 225-230.

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420 8, DE RICCI

PRÉFETS D'EGYPTE

La première liste des préfets d'Egypte qui me soit connue est l'excellente liste des Augustales (2) publiée par Ducange, en 1678, dans son GlossaHum mediae et infimae latinilatis (édition Favre, t. I, Niort, 1883, in-4% p. 4T7 an mot Augus- lalis). Mais l'honneur d'avoir le premier établi la succession des préfets, d'Auguste à Septime Sévère, revient à Borghesi, dont le travail fut publié par Giovanni Labus dans une brochure intitulée Di un' epigrafe latina scoperla itt Egitto dal viaggialore G. B. Belzoni e in occasione di essa dei Prefetli di quella provincia da OUaviano Auguslo a Caracalla (Milan, 1826, in-16).

Celte liste fut reprise par Varges, De statu ASgypti provincia romanœ (Gœt- tingue, 1842, in-4o) et continuée jusqu'au vii« siècle par Franz (C. /. Gr., t. lïl, pp. 310-323) dont s'inspirèrent De Vit. Onomasticon, t. II, p. 92 et Ruggiero, Dizionario epigrafico, I, pp. 279-280. Franz paraît d'ailleurs ne pas avoir connu la liste de Ducange.

Pour trouver une liste scientifiquement établie des préfets d'Egypte, il faut descendre jusqu'en 1893, date à laquelle M. Botti en inséra une dans sa Notice des monuments exposés au musée gréco-romain d'Alexandrie (Alexandrie, 1893, in-16, pp. xxi-xxvi). Cependant les découvertes de papyrus se multipliaient : la publication des Gnechische Urkunden de Berlin modifiait sur bien des points la liste des préfets. C'est ce que mit en lumière M. Paul Meyer dans un excellent article, Zur Chronologie der Praefecti Aeggpti im zweiten Jahrhundert [Hermès ^ XXXII, 1897, pp. 210-234), article qui fut mis à profit par M. Milne dans son his- toire de l'Egypte romaine, dont un chapitre est consacré à la chronologie des préfets {A history of Egypt under Roman rule^ Londres, 1897, in-16, pp. 176-182; Appendix 11^ prefects of Egypt), D'autre part, l'article de VHei^mes était complété en Allemagne par M. Stein (Praefecti Aegypti dans Hermès, XXXII, 1897, pp. 663- 667) et par M. Paul Meyer lui-même, d'abord dans une note, Nochmals praefecti Aegypti^ parue aussi dans V Hermès (XXXIII, 1898, pp. 262-274) et ensuite dans son livre, Das Heei*wesen der Plolemâer und RÔmer in Aegypten (Leipzig, 1900. in-8o), pp. 145-147 et pp. 228-229. De son côté M. Stein publiait dans le Beiblalt der Jahreshefte des Ôsterr, arch. Jnsl. trois notes intéressantes sur le sujet qui nous occupe {Prosopographisches, II, 1899, col. 107-108 ; Nachlese zur Liste der Prùfecten von Aegypten, III, 1900, col. 209-212 et Nachtrag, col. 222; cf. encore du même auteur, Das Todesjahr des Gardepràfecten Pcrennis dans Hermès, XXXIV, 1899, pp. 528-530). Il me reste encore à signaler une courte note de M. Offord, Praefecti Aegypti publiée dans les Proceedings of the Society of Biblical Archaeology, XXII (1900), pp. 372-374 et deux articles assez longs que j'ai donnés au même recueil {The Praefects of Egypt /, t6id., pp. 374-383 et The Praefectn of Egypt //, ibid.. XXIV (1902), pp. 56-67 et 97-107; cf. encore de Ricci, Un nouveau préfet d'Egypte dans Revue arch,, XXXV, 1899, pp. 428-429 et Encore un préfet d'Egypte, même recueil, XXXVI, 1900, p. 333); Jouguet, Note sur le soi-disant préfet d'Egypte Lucius Uevius Honoratus dans C. R. Acad.

(1) Il y a peu de chose dans la Prosopographia du Code Théodosien de Godefroy.

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BULLETIN PâPYROLOGIQUE 421

ifwcr., 1900, pp. 211-215. E. Schûrer, Geschichte des JUdischen Volkes.l (3« éd. 1901), p. 10 (sur Ayillius Flaccus) ; je reçois à Tinstant de M. Botti son nouyeau Catalogue des Monuments exposés au Musée gréco-romain d^ Alexandrie (Alexan- drie, 1901, in-l6) je trouve pp. xvin-xxiv une liste imposante de préfets, malheureusement sans bibliographie, mais qui me paraît contenir quelques noms nouveaux, sur lesquels M. Botti nous renseignera bientôt plus amplement (cf. en attendant son intéressant article, Pi*éfets d'Egypte dans le Bulletin de r Institut Égyptien, VIII, 1897, pp. 235-247). M. Paul Meyer m'envoie aussi une courte note, Praefecti Aegypti unter Commodus qu'il vient de publier dans les Beitrâge zur alten Geschichte. T. I (1902), pp. 477-478, et il élucide encore quelques détails obscurs. Mentionnons encore un article utile de M. Héron de Villefosse paru dans le Bulletin de la société des Antiquaires de France, 1901, pp. 228-231 (cf. pp. 322-323) et une note de M. G. Schmidt, Die Praefecten Aegyp- tens wâhrend der Verfolgung [sous Dioclétien] dans Texte und Untersuchungen, V, 4 6 (1901), pp. 47-50.

]«a liste des Juridici Alexandreae avait été ébauchée dans YArchiv I (1900), pp. 304-305 par MM. Gollinet et Jouguet ; ce même sujet vient de fournir à M. Stein la matière d'un article excellent, Die Juridici Alexandreae publié dans le même périodique, I (1901), pp. 445-449 et qui, malgré sa concision, constitue un des travaux prosopographiques les mieux exécutés que nous aient valus les dernières années (1).

NUMISMATIQUE

En raison de Tintérèt que présente la connaissance des monnaies égyptiennes pour Texégèse des pap3rrus on me permettra de signaler ici l'important ouvrage de G. Dattari, Numi Augg. Alexandrini; monete imperiali greche; catalogo délia collezione 0, Dattari (Le Caire, 1901, in-4o pp. xu-472 et 37 planches en photo- typie).

Parmi les articles publiés dans ces derniers temps sur la numismatique égyp- tienne, il faut mentionner ceux de M. Dattari sur les monnaies alexandrines Bivista italiana di numûma/tca, 1901 et 1902), de M. Markl sur les émissions alexandrines de Claude II (Wienei* Num, Zeitschrifl, xxxiii, 1901, pp. 51-72), de M. J. Maurice sur celles de l'époque constantinienne {Num. Chronicle, vi, 1902, pp. 92-147), de M. Svoronos sur les monnaies d'or des Ptolémées et sur les dates des monnaies de Ptolémée II {Journal internat. d*arch. num., 1899-1901), de M. Forrer sur les monnaies de la dernière Cléopàtre {Bévue belge de numism.j 1900). M. Mowat a donné dans le Journal international (1900, p. 344-330) une bibliographie numismatique de l'Egypte grecque et romaine. Dans la Bévue archéologique, je publie un compte rendu détaillé de ces ouvrages et de quelques antres travaux récents sur la même matière.

(1) Ajoutons à la liste de M. Stein Gains Cornélius Pulcher, AtyOïtTou xal 'AXeçov- Bptia^ SixaioSdTT,; dans une inscription de Corinthe, ClPel. 1600 que vient de publier M. Fr&nkel (cf. CIG. 1186). lulius Maximianus est nommé au verso du papyrus Cattaoui.

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422 s. Dfi RICCI

THÉOLOGIE

Erwin Preuschen. Anlilegomena^ die Reste der ausserkanonischen Eoangelien und urchristtichen Ueberlieferungen herausgegeben und ùbersetzt, Giessen, 1901, in-16, Ricker, pp. vi-175. 3 mk.

L'auteur a eu Theureuse idée de réunir daas un petit volume' à bon marché une certaine catégorie de textes, souvent peu accessibles, concernant le chris- tianisme primitif.

Les documents qui intéressent la papyrologie sont plus particulièrement l'Évangile et l'Apocalypse de Pierre, le fragment évangélique du Fayoum, les Xàyvx 'iTiffoO et un fragment trouvé à Oxyrhynchus (Oxy. n. 210).

Caspar René Gregory. Textkntik des Neuen Testamentes, T. 1. Leipzig, 1900, in-8o, Hinrichs, pp. vi-478. 12 mk. ; t. II (1902), pp. vii-x et 479-993, 12 mk.

Dans le catalogue des manuscrits grecs du Nouveau Testament (réédition en allemand de la liste publiée par Tauteur en 1894 dans le troisième volume de Tischendorf, Novum Testamentum Graece) on trouve longuement et soigneuse- ment décrits une cinquantaine de fragments grecs en onciales provenant d'Egypte ou du Sinaî les uns sur parchemin, les autres sur papyrus; on y trouve aussi publiés pour la première fois une série de fragments évangéliques de la collection Rainer dont M. Wessely a envoyé des copies à M. Gregory. Enfin, Fauteur a copié lui-même à Chicago le papyrus d'Oxyrhyncbus n. 3 (l).

Frédéric G. Kenyon. Handbook to the textual cHlicism of the New Testament, (Londres, 1901, in-8*, Macmillan, pp. xi-321) (10 sh.].

Le manuel de M. Kenyon est avant tout Tœuvre d'un paléographe : seize planches de fac-similés en similigravure reproduisent des pages de manuscrits évangéliques ou des papyrus grecs pris comme points de comparaison.

Après une introduction générale sur le but et la méthode de la critique tex- tuelle, nous trouvons un article très neuf et très intéressant sur les manuscrits autographes du Nouveau Testament tels qu'on peut se les figurer d'après les récentes découvertes papyrologiques.

Notons aussi (pp. 36-38) une liste des papyrus du Nouveau Testament au nombre de douze. M. Kenyon propose de les signaler désormais sous le nom de PapS Pap2, etc. Espérons que M. Gregory suivra cet excellent conseil, qui n'a que le tort d'avoir été donné après la publication du tome I de la Textkntik (2).

Adolf Deissmann. Bible Studies^ contributions chiefty from papyri and ins- a'iptions to the history ofthe language, the litei*ature and the religion of Belle- nistic Judaism and pHmitive ChHstianity , Authorised translation incorporating Dr, Deissmann s most récent changes and additions by Alexander Grieve. Eilim- bourg, 1901, in-8«), pp. xvi-384 (9 sh.).

(1) Comme menues erreurs, relevons le classement de EvL 94S dans les Ëvan- géliaires au lieu des Évangiles, l'omission du renvoi à Scheil, Mém, Mission, du Caire, IX, 2 (1893), p. i, p. 216 et pi. I et à Haeberlin, nn. 164 et 167, l'omission pour les fragments de Vienne des renvois à Haeberlin, nn. 165 et 168 et à Wes- sely, Wiener Studien, VII (1885), pp. 69-70.

(2) Comptes rendus dans VAthenœum 25 janvier 1902, n. 3874, p. 111 (sévère) et dans la Saturday Review xciu (1902) n. 2420 (15 mars) p. 339 (élogieux)^

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BULLETIN PAPTROLOGIQUE 423

n n'est guère de théologien qui n*ait eu l*occasion de consulter les Bibelstu- dieneX les Neue Bibelstudien de M. Deissmann. Il n'en est guère qui n'en ait tiré quelque profit Aussi faut-il applaudir à TinitiatiTe de MM. Clark d'Edim- bourg qui en éditant une traduction anglaise des deux excellents mémoires de M. Deissmann, ont fourni au savant professeur d'Heidelberg l'occasion de se relire minutieusement et de faire profiter le public de cette revision. L'ensemble de ces deux mémoires n'a pas changé d'aspect en passant en anglais. L'impres- sion et le papier paraissent sensiblement meilleurs dans la nouvelle édition : l'élégante reliure en toile pleine rouge laisse loin derrière elle la brochure alle- mande, et la réunion des deux plaquettes en un volume de quatre cents pages a permis un remaniement complet de l'ordre des chapitres.

Faute de place, Je ne puis analyser ici en détail un ouvrage que tous les papy- rologues connaissent depuis plusieurs années : je me bornerai à quelques indi- cations générales. On connaît la thèse favorite de M. Deissmann : la langue des Septante et du Nouveau Testament ne sont pas des langues spéciales qu'on doive étudier en soi ; ces textes ne sont que des échantillons, précieux à la vérité, le premier du grec de TÉgypte ptolémaîque, le deuxième de la koinè du !«' siècle ; nous devons, pour chaque expression qui nous arrête, chercher des parallèles, soit dans les papyrus, soit dans Philon, soit dans les inscriptions d'Âsie-Mineure. Cette thèse, plus hardie dans la forme que dans le fond, froissa d'abord les sus- ceptibilités de quelques théologiens qui révéraient trop la langue des textes sacrés pour l'assimiler à des parallèles parfois aussi humbles que des lettres de paysans et de soldats : à l'heure actuelle elle a l'approbation générable (i).

A. Deissmann. Papyri é&nsEncyclopaediaBiblica. T. III (Londres, 1902, in-S»). col. 3536-3563.

(1) Un index des papyrus et des inscriptions cités aurait été fort utile. M. Grieve a cru qu'on pouvait s'en passer : un court index des papyrus que je viens de rédiger au courant de la plume, rendra peut-être des services ; le voici :

Papyrus du British Muséum, pp. 88, 91, 92, 98, 140-144, 146, 148, 153, 203, 213, 219.

Pap. Oxyrhynchus : 22-25, 221.

Pap. Pétrie : 87, 88, 90, 92, 99, 101, 110, 113, 117, 122, 123, 140-143, 146, 148-150, 153-155, 157-161, 336, 365.

Pap. Leide : 92, 113, 118, 140, 141, 143, 144, 134, 155.

Pap. Paris : 88, 92, 101, 105, 110, 113, U4, 118, 121, 140-142, 148-150, 157, 167, 198, 250, 325, 341, 343, 345, 355, 365.

Pap. BerUn : 121, 141, 142, 153, 166, 182-187, 189-193, 195-197, 201, 203-210, 213, 217, 219-221, 224, 226, 228-230, 233-236, 238, 239, 243, 246, 247, 249, 250, 252, 253, 255-258, 266, 313, 315, 322, 327.

Pap. Dresde: 341.

Pap. Turin : 88, 90, 98, 105, 110, 142, 148, 145, 155, 167.

Pap. Herculanum : 28.

Pap. Vienne : 17, 182, 183, 185-187, 191, 192, 195, 196, 203, 206» 221, 223, 229, 231, 243-250, 253, 255, 257, 260, 264, 267.

Grand pap. magique de Paris : 282, 293, 322, 324-327, 331, 333, 334, 336.

Pap. magiques 46 et 121 de Londres : 96, 281, 322, 324, 325, 327, 331,333, 334.

Pap. magique J de Leide : 282, 322, 324, 326, 327, 328, 334, 352.

Pap. relatifs aux juifs : 68, 143, 149, 274, 316, 335.

Inscr. gr. d'Egypte : 87, 98, 101, 116, 143, 217, 222, 233, 235, 236, 243, 340.

Cf. un compte rendu dans VAthenaeum, 7 septembre 1901, n. 3854, pp. 313-314.

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424 8. DE Rica

Ce n'est qu'un article d'encyclopédie et Tauteur a été obligé de répéter un cer- tain nombre de banalités courantes et de faits trop connus; mais il a su y émettre plus d'une idée nouvelle et nous montrer par des exemples aussi divers que frap- pants combien est multiple le profit que Texégése peut tirer de la papyrologie. Â la Liste des papyrus chrétiens que donne (col. 3559-3560) M. Deissmann il y aurait beaucoup à ajouter et môme un papyrus à retrancher (celui de Venise, cf. infra] ; telle qu'elle est, elle n'en rendra pas moins de grands services.

PAPYRUS LITTÉRAIRES

T. W. Allen, C lassical review, XIW {i900)^ p. 299, note sur les papyrus homé- riques.

P. M. Beranek, Die Bedeutung der àgypHschen Papyrusfunde fur die GeschichU undKritikdes Homerlextes» (Programme du gymnase de Bozen pour 1899, pp. i-24.}

t W. Leaf, Tke lliad ediled with apparatus criticus, prolegomena, noies and appendices^ 1 1, 2* édition (Londres, 1900, in-8«), pp. xxxvi-601. Etudie la question des nombreux papyrus homériques.

Bumet, Tke criiicism of the Plaionic text in the light of the Pétrie and Oxy- rhynchus papyri; non encore publié, mais analysé assex longuement dans le Clos- sical review XVI (1902), pp. 329-330 . C'est à tort qu'on a cru que le texte de Platon donné par les manuscrits est très différent de celui que fournissent les papyrus : cette erreur provient de l'insuffisance de l'appareil critique dans l'édition de Schanz. M. Burhet, mieux outillé, montre que le texte des papyrus contient déjà presque toutes les fautes qu'on trouve dans les manuscrits médiévaux : la même constatation, on le sait, a déjà été faite pour presque tous les auteurs grecs dont on a retrouvé des fragments sur papyrus.

Henri Weil, Études de littérature et de rythmique grecque. Textes grecs sitr papyrus et sur pierre. Rythmique {?ms, 1902, in-l6% Hachette), pp. vi-242. Réé- dition très remaniée d'une dizaine d'articles papyrologiques parus dans des revues diverses.

PAPYRUS MAGIQUES ET ASTROLOGIQUES

Henri Hubert a publié, sous la forme modeste d'un article de Dictionnaire, un travail d'ensemble sur la magie dans l'antiquité se trouve réuni à peu près tout ce que l'on sait sur la matière : je veux parler de son article Magia du Dic- tionnaire des Antiquités grecques et romaines de Saglio et Pottier, t. III (Paris, 1901, in4o), pp. 1494-1521 (tiré à part). Les papyrus magiques y sont soigneuse- ment énumérés et décrits p. 1301 avec une copieuse bibliographie.

WilhelmKroU, Aus der Geschichte der Astrologie dans Neue Jahrbûcher fur das klassische Aller tum, VII (1901), pp. 559-577, s'efforce de montrer que l'ouvrage astrologique de Petosiris et Nechepso, plusieurs fois cité dans les papyrus ma- giques, fut rédigé à Alexandrie au second siècle de notre ère. (Cf. Wilcken, Archiv, II, 1902, p. 166).

A. Wiedemann, Zur Verehrung der Musen in Aegypten dans Orientalistische Litteratur-Zeitung, IV (1901), col. 381-384, s'occupe du culte des Muses en Egypte

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BULLETIN PÂPTROLOGIQUE 425

à propos d'une ligne les mentionnant dans le papyrus grec magique de Leyde dont W. a reconnu l'origine Hermopolite.

f Lud wig Deubner, De incubatione capita quattuor (Leipzig, 1900, in-8<*, pp. 138), étudie longuement les songes envoyés par les Dieux aux fidèles qui venaient dor- mir dans les temples et commente les passages des papyrus magiques, conte- nant des prescriptions de cette nature.

f E. Kuhnert, Zauberwesen im AUei*tum und Gegenwart : /. Liebeszauber dans Nord und SOd, mars 1900, pp. 327-336.

Emst Riess, The magical papyri and ancient life, analysé dans Amer, journal ofarch., V (1901), pp. 33-34.

f P. Havelin» Les Tablettes magiques et le droit romain (pp. 66) dans Annales internationales d'histoire, 1901. Utilise les papyrus magiques de Leyde et de Paris. Importants comptes rendus par G. Wachsmuth, DLZ, LUI (1902), col. 533-535 et par R. Wùnsch, BPW, XXII (1902), col. 832-855.

COMPTES RENDUS

Nouveaux comptes rendus de Wiloken, Griechische Ostraka [B., I. p. 1T7].

A. Deissmann, TheoL Literaturzeitung , XXVI (1901), col. 65-69.

W. Crônert, Die griechische Ostraka aus Aegyplen oder die Wissenschaft der Scherben dans Beilage zur Allgem. Zeitung, 1901, n. 254, pp. 4-6.

A. Erman, Deutsche Litteraturzeilung, XXII (1901), col. 3116-3121.

t R. von Scala, Zeitschrift far Stoatswissenschafty V (1902), pp. 65-69.

H. Francotte, Les Ostraka grecs d'Egypte et de Nubie dans Musée belge, V (1901), pp. 31-45.

f J. Bruns, Preussische JahrbUchei\ C (1900), pp. 155-160.

P. Viereck, Die Ostraka des Berlinei' Muséums dans Archiv, 1, (1901),pp. 450-467.

M. Rostovtsew, Journal du ministère russe de Vinstruction publique^ mars 1900, t 328, 1" partie, pp. 133-165 (en russe).

Nouveaux comptes rendus de Graden-wltz, Einfûhrung in die Papyruskunde, t. I [B., 1, p. 173].

J. J. Robinson, Amei\ joum. ofphilol, XXII (1901), pp. 210-214.

H. Swoboda, Neue philol. Rundscfiau, 1902, pp. 82-84.

f Zuretti, Bollettino di filoL classica, VI (1899-1900), pp. 265-270.

f A. von Premerstein, Osterreichisches Literaturblatt, 1901, p. 493.

N. Herzen, Zeitschr, der Savigny-Stiflung, XXII (1901), pp. 231-233.

Nouveaux comptes rendus de Mitteis, Aus den Papyrusurkunden [B., I,p. 174].

E. J. Goodspeed, Amer, Joum, of theoL, V (1901), pp. 364-365. t Zuretti, Bollettino di filologia classica, VII (1900-1901), p. 89.

F. Mayence, Bull, bibliogr. du Musée Belge, V (1901), pp. 104-106. B{eLueT), Historische Zeitschr,, LXXXVII (1901), p. 155.

K. Krumbacher, Byzantinische Zeitschr. , X (1901), pp. 350-351.

O. Schulthess, Wocfienschr, klass, Philol,, XIX (1902), coll. 399-400.

Nouveaux comptes rendus de Dziatzko» Buchwesen.

W. Weinberger, Jahresber, Bursian, CVl (1900), pp. 182-184.

W. Weinberger, Zeitschr. fUr dieœsterr, Gymn., LU (1901), pp. 4042.

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426 s. DE. RICCI

t De Vries, Muséum, VllI, 9.

R. Wûnsch, BerL philoL Woch,, XXI (1901), col. 684-692.

A. Mwtin, Revue critique, LU (1901), pp. 322-323.

PAPYRUS DU BRITISH MUSEUM

Frédéric G. Kenyon» Facsimiles ofbiblxcal manuscripU in the Britieh Muséum (Londres, 1900, in-folio), pp. vu-43 et XXV planches en phototypie (1).

Les trois plus anciens manuscrits reproduits dans ce beau volume sont les seuls qui intéressent la papyrologie :

PI. I (BM., pap. 230). Feuillet d'un psautier du iu« siècle, sur papyrus (Ps. xn = XI, 7 à XV = XIV, 4).

PI. IF. Le codex Alexandrinus (A) de la bible donné à Charles I«r par Cyrille Lucar, patriarche d'Alexandrie.

PI. III. (Add ms. 17211) codex, Nitriensis (R) de S. Luc. Palimpseste célèbre rapporté par Pacho du couvent de Sainte-Marie Deipara dans le désert Nitrien, près du Caire. La planche de M. Kenyon, très bien réussie, contient Luc I, 69-77.

Frédéric G. Kenyon, Some new fragments of Herodas dans Archiv I (1901), pp. 319-387.

Le British Muséum a reçu d'Egypte, en 1900, une botte remplie de miettes de papyrus. M. Kenyon y a reconnu des fragments provenant de la trouvaille de 1891 qui nous a rendu les mimes d'Rérodas, la tzokixtla 'A0T,vaic»v et les laxpixi Mtvc&vtia d'Aristote, le Contre Philippidès d'Hypéride.

M. Kenyon a retrouvé quarante-sept petits fragments des mimes d'Hérodas dont vingt et un ont été par lui patiemment identifiés et mis en place. L^aspect matériel du huitième mime (r 'Evùiiviov) est complètement modifié par cette heureuse découverte.

M. Henri Weil en a rendu comj>te dans un article du Journal des Savants Nouveaux papyrus littéraires, 1901, pp. 745-747) il donne une nouvelle resti- tution du mime VIII (réédité dans Études de littérature et de rythmique, Paiis, 1902, in.l6«, pp. 79-82).

Frédéric G. Kenyon, Some additional fragments of the London médical papyrus dans Sitzungsber. Akad, BerLy 1901 pp. 1319-1321 avec un appendice [Anïtang) par H. Diels, pp. 1321-1323.

Dans la même botte que les fragments d'Hérodas, M. Renyon a réussi à retrouver vingt-trois fragments de ce papyrus médical de Londres qui nous a conservé des extraits des laTpixà MsvciSvsta attribués à Aristote (Haeberlin, n. 104),

M. Kenyon publie les fragments, M. Diels montre sur quels points doit être modifié le texte, publié par lui, de ce traité médical.

D'autre part, M. Blass s'est occupé des parties déjà connues de ce papyrus dans un article de TAermes (XXXVl, 1901, pp. 405-410 : Die pseudippokratische Schrift ictpl cpuvûv und der Anonymus Londinensis et M . Wellmann l'étudié dans son récent ouvrage Die Fragmentesammlung der griechischen Aerzte^ t. I (Ber- lin, 1901, in-8*, pp. 254).

(1). Compte rendu Athenseum, 29 juin 1901, n. 3844, p. 815 (élogieux).

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BULLETIN PAPYROLOGIQDE 427

Cf. le compte rendu de T. Clifford Allbutt, Classical review, XVI (1902) pp. 220-222.

Frédéric G. Kenyon, Fragments of an epic poem dans Album gralulatorium in honorem Henrici van Herwerdem (Utrecht, 1902, in-8», p. 137-142). M. Renyon n'ayant publié dans les deux volumes de son catalogue des papyrus grecs du British Muséum que les papyrus non littéraires, il s'y trouve encore quelques papyrus littéraires inédits, dont on a la description dans le Catalogue of addi- Hona. Cest un de ces textes (Haeberlin, n. 140), le codex sur papyrus 273 (iir ou IV siècle apr.) que M. Kenyon vient de publier. La partie conservée contient une cinquantaine dliexamètres d'un poème épique sur les guerres de Dionysos en Inde contre le roi Deriades. Ce n'est pas un fragment des Dionysiaca de Nonnus de Panopolis : M. Renyon songe plutôt aux Bassarica de Dionysius.

G. SLalbfleisch, Papyri graecae musei Britannici et musei BerolinensiSf dans le programme de Rostock, été 1902 (s. 1. n. d.) [Rostock, 1902, in-4*l, p. 14 et II planches en phototypie.

M. Ralbfleisch y publie (pp. 1-8) le papyrus 155 du British Muséum d'après une copie de M. Renyon et une bonne photographie que reproduisent les deux belles planches phototypiques jointes à la dissertation. C'est un long fragment (cinq colonnes) d'un traité de chirurgie maxillaire (rf ou siècle apr.). L'auteur, peut-être Héliodorus, indique quatre moyens de remettre une mâchoire démise.

F. W. G. Foaty On old greek tackygraphy dans Journal of Hellenic étudies XXI (1901), pp. 238-267 et pi. XVIII. Dans cet article, analysé plus haut, M. Foat a étudié (pp. 252-259) un cahier d'écolier, composé de neuf tablettes en bois enduites de cire et conservé au British Muséum (Add. Mss. 33270). On y lit une page de phrases grecques sans suite, comme icspi xou its)i^3i xa icXoiot xuv Of uoxiXxbiv sm «x^pot ; le reste du cahier contient des exercices de tachygraphie non encore déchiffrés mais dont M. Foat publie quelques spécimens en gravure et une page entière en phototypie. Cette tablette avait été sommairement décrite dans le Catalogue of additions to the mss. in the Br, Mus.., 1882-1887 (Londres, 1889, in-8»), pp. 285-286, n. 33270.

F. C. Kenyon, PapyH acquired in the years 1894-1899 dans Catalogue of additions to the manuscripts in the British Muséum in the years MDCCCXCIV- MlKXXrSCIX (Londres, 1902? in-8»), pp. 495-543 (1). Contient le catalogue avec analyse sommaire des papyrus 459 à 738 du British Muséum. Les numéros 459-484 ont été décrits et, pour la plupart, publiés dans le tome H des Greek papyri de M. Renyon. Les numéros 458-603 sont des papyrus ptolémaïques faisant partie des Pétrie Papyri, publiés par M. Mahaffy. Le 604 contient un roman en démotique (publié par M. Griffith) au verso de deux documents grecs du !•' siècle après J.-C. Les numéros 605-650 (et 682-687) sont les papyrus recueillis en Egypte par M. Grenfell en 1894-1895 et publiés par lui dans ses Greek papyri, l ; les numéros 651, 652, 653 sont trois contrats du début du iv© siècle (inédite?) donnés par le colonel Fraser; les numéros 654-681 et 688-731 sont publiés par MM. Grenfell et Hunt, Greek papyn II; n. 732. Iliade XIII et XIV, publié par

(1) M. Kenyon a eu la bonté de me faire parvenir les bonnes feuilles de ce catalogue qui, je crois, n'est pas encore publié.

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428 s. DE RICCI

Hunt, Journal of philology, XXVI (1898), p. 25-59; n. 733. Bacchylide; n. 134, fragments philosophiques; n. 735 fragments; n. 736. Iliade VllI, 1-222 (y. 6 omis), 49-52, 63-65, 95, 98-109, 111-120, 128-135, 139-144, 150-163, 173-192 (v. 183 omis), u" ou m* siècle apr. ; n. 737, table d'addition ; n. 738, flragments littéraires.

Par suite d^acquisition diverses et surtout d'un don de 109 papyrus, offerts par VEgypt Exploration Fund, le nombre des papyrus grecs du British Muséum a augmemté considérablement depuis 1899. Le dernier numéro enregistré est, m'écrit M. Renyon^ le n. 1178, mais, comme on inscrit souvent plusieurs fragments sous le même numéro, cela fait, en réalité, bien plus de 1,178 papyrus.

M. Kenyon a étudié sans le publier le papyrus 1164 du Br. Mus. dans VArchiv, II (1902), pp. 70-78.

Je n'ai vu citer dans aucune bibliographie papyrologique un charmant cata- logue des manuscrits du British Muséum qui ne coûte que six pence ! British Muséum : a guide to the manuscnplSt autograpfiSj charters, seals, illuminations and bindings exhihited in the department of manusciHpts and in the Orenville library (Londres, 1899, in-8*), p. 139 et XX planches en simili. Le chapitre sur les papyrus, pp. 75-79 (cf. aussi p. 109-111) doit être par M. Kenyon : on y trouve des fac-similés de quatre colonnes du Bacchylide et d'une page du Codex Alexandrinus (1).

Adolf Deisimann, Ein Originaldokument aus der Diokletianischen Christen- verfolgung. Papyrus 713 des British Muséum (Tûbingen et Leipzig, 1902, in-8o, Mohr 1 mark, 50), p. 36, phototypie : édition anglaise The Epistle of Psenosiiis (Londres, 1902, in-8o, A. et C. Black). Excellente monographie consacrée au papyrus 73 de Grenfell-Hunt« Greek papyH, t II que M. Deissmann republie avec un fac-similé qui pourrait être meilleur et un copieux commentaire auquel il y a bien peu de chose à reprendre (2). Ce papyrus, trouvé dans un dossier relatif aux fossoyeurs de Kysis, dans la Grande-Oasis, contient une lettre privée de la fin du iii« siècle de notre ère par laquelle le presbyteros Psenosiris annonce au près- byleros Apollon l'arrivée d'une certaine Politikè (Harnack ne croit pas que ce soit un nom propre) bannie dans l'Oasis par le Préfet d'Egypte, évidemment parce qu'elle était chrétienne. C'est un document historique du plus haut intérêt (3).

Le fragment gréco-copte sur parchemin de l'Évangile selon Saint-Jean que j*ai signalé l'an dernier a attiré l'attention de M. Gregory qui lui a donné la cote Tw dans sa liste des manuscrits du Nouveau-Testament. Cf. Gregory, Texlkritik^ I, p. 123, et Theologische Literaturzeitung, XXV (1908), col. 487 : Tw der Evangelien.

(1) Dans les nouveaux volumes de VEncyclopaedia Britannica se trouTeront les articles Paleography (Sir E. M. Thompson) et Bacchylides (Sir R. C. Jebb). Cf. le prospectus (Spécimen pages ... etc., Londres, 1902, in-4o) pp. 134 et 81.

(2) P. 6, note 1, 1. 3, lire recto or verso et one cannot be ; p. 26, note 67, 1. 8, lire J. S[mimoB] ; p. 32, 1. 3, l'auteur oublie le libellus libellalici du musée d Alexandrie.

(3) Comptes rendus par :

A. Harnack, Theologische Literaturzeitung, XXVII (1992), col. 205-206. Réponse de A. Deissmann, Zum Briefe des Psenosiris [ibid., col. 364. Addition impor- tante : la lecture il at^xuv, 1. 13, est formellement confirmée par M. Kenyon.

G. Kr(ûger), Literarisches Centralblatt, LUI (1902), col. 897-898.

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BULLETIN PAPTR0L06IQUE 429

Dans les manuscrits coptes du British Muséum se Irouvent un certain nombre de parchemins grecs inédits que j*ai examinés en janvier 1902 et dont voici une liste sommaire :

Ms. or. 3581 A ff. 181-184. Quatre fragments chrétiens non identifiés du même manuscrit que les fragments 31080 et 31081 de la Bodléienne.

Ms. or. 3519 Aff. 25-26-27. Trois feuillets d'un psautier gréco-copte (Ps. 10, 49, 52, 118). D'autres fragments de ce manuscrit sont à la Bibliothèque nationale.

Ms. or. 3679 B f. 46 (vui«-ix* s.)? Luc VIII, 13-20 et VIII, 56-lX, 9 et f. 48 (x«-xi« s.)? Luc XI, 28-32 (autre ms.) et f. 92 fragment d'un lectionnaire contenant I Pierre 11, 7-15.

Ma. or. 3580 A 12 (viii« s.?) 18 fragments liturgiques parmi lesquels un texte curieux du Symbolum SicaeanO'Constantinapolilanum et une liste très mutilée des patriarches d'Alexandrie.

Ms. or. 358 A 10, 11, 13 contiennent aussi des fragments liturgiques grecs.

Tous ces fragments et d^autres que je n'ai pas vus seront décrits et souvent publiés dans un important ouvrage de M. Crum, Coptic Mas, in the BHlish Muséum dont l'auteur a eu la bonté de me communiquer les bonnes feuilles.

On a étudié à droite et à gauche quelques papyrus déjà publiés du British Muséum.

Max Ihm, Rh. Mus., LVIl (1902), p. 317, fait des remarques intéressantes sur Br. mus. 229; ces remarques n'ont que le tort d'avoir été déjà faites par £. M. Thompson, Archaeologia, LIV (1895), p. 436.

L. Radermacher, Philologus, LIX (1900), p. 595, corrige Hypéride ûicèp EùÇt- v{intou 39.

U. von Wilamowitz-MdllendorfT, Gnechisches Lesebuch (Berlin, 1902, in-8*), texte p. 397 et commentaire, p. 262, reproduit Br. mus. 42.

A. Deissmann, Bible Sludies (Edimbourg, 1901, in-8«) (voir plus haut, p. 423). E. Breccia, Spigolature papiracee d&RS Alêne e Roma, V (1902), col. 575-587

[Br. mus. 43 et 144].

W. Crônert, Denkschrift belreffend eine deulsche Papyrusgrabung (Bonn, 1902, in-8«), pp. 14-16 et 19 [Br. mus. 121 et 178].

B. P. Grenfell et A. S. Hunt, The Amherst papyri, II, p. 123 et 82 commentent Br. mus. 164 et 181.

G. F. Zereteli, Journal du ministère russe de Vinstr. pubL, mai 1901, t. 335; section de philologie classique p. 67 réédite Br. Mus. 283 avec un commentaire en russe.

C. Wessely, pouXXa dans Sludien zur Palûographie^ I (1901), p. 8, restitue à l'aide d'un papyrus Rainer un passage mutilé de Br. mus. 32. Cf. une correction de U. Wilcken, Archiv, 11(1902), p. 164.

C. Wessely, Sludien zur Palâûgraphie, p. 9, étudie Br. mus. 260 et 261 avec Faide d'un papyrus inédit de la collection Rainer.

H. C. Mûller, Ueber die von Kenyon herausgegebene Emphyleusis-Urkunde auf Papyrus aus dem J. 616 n. Chr. dans ArchiVy I (1901), pp. 437-444. Étude assex longue, avec commentaire juridique étendu, du papyrus 483 du British Muséum.

L. Wenger, RechtshisL Papyrussludien (Graz, 1902, in-8»), p. 43, étudie Br. mus. 246.

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430 8. DE RICCI

F. L1. Griffith, The old coptic horoscope of the Stohart collection dans Zeiischr, fur aeg, Sprache, XXXVIll (1900), pp. 71-85, et III planches (cf. le même, ibid., XXXIX, 1901, pp. 78-82 et p. 86, The date of the old coptic texts and their relation to Christian coptic). Édition très soignée du papyrus 98 du Brilish Muséum.

f M. Gitlbauer, Studien zur griechischen Tachygraphie, II, Tachygraphische Spuren im Papyrus der aristotelischen 'A^vaCwv «oXixfta dans Archio fur Sténo- graphie, LUI (1901), pp. 159-172, 225-233, 257-264, 288-299 et 317-322. Cf. aussi Wessely, ibid., LIV(1902), p. 4.

Herondae Mimiarnbi. Accedunt Phoenicis Coronistae, Mattii Mimiûmborum fragmenta. Tertium éd. Otto Crusius. Ed. minor (Leipzig, 1900, in-16), p. 96 2mk.40.

PAPYRUS D'OXFORD. BIBLIOTHÈQUE BODLÉIENNE

Une quinzaine passée à Oxford au mois de décembre dernier me met à même de donner ici des renseignements amples et nouveaux sur les richesses papyro- logiques de la Bibliothèque bodiéienne. C'est M. Grenfell qui a eu la bonté de m'introduire dans ce célèbre établissement mes recherches ont été dirigées avec une inépuisable obligeance par M. Madan, en Tabsence du directeur M. Ni- cholson, gravement malade. J'ai encore à remercier de sou aimable empresse- ment M. Winstedt, Theureux découvreur de la déjà célèbre tirade de Juvénal.

Il y a deux inventaires des papyrus grecs de la Bodiéienne : tout d'abord il y a les handlists manuscrits, écrits par M. Nicholson et les documents sont ins- crits rapidement au fur et à mesure de leur entrée. Les handlists sont indi- qués des papyrus sont les suivants : Ms. Gr. Class., Ms. Gr. Bibl., Ms. Gr. lÀturg. et Ms. Lat. Class. Il y a ensuite un catalogue manuscrit des papyrus grecs, rédigé entièrement par M. Grenfell et que j*ai copié in extenso. Cet ouvrage intitulé Catalogue of Greek Papyri in the Bodleian librai'y 6y B. P. GRENFELL forme un gros cahier in-4* de 278 feuillets sont décrits 276 papyrus, c'est-à-dire tous ceux entrés à la bibliothèque avant 1898, à l'exception de quelques fragments de parchemins grecs que M. Grenfell a jugés en dehors du cadre de son travail. Les handlists de M. Nicholson, complètement à jour, accusent un total de 350 papy- rus, si j'ai bien compté.

Ces papyrus sont encore très mal connus et un nombre considérable est iné- dit. Pourtant une partie en est publiée dans les travaux suivants dont les deux premiers sont demeurés inconnus à la plupart des bibliographes.

Wallace M. Ldndsay. The Fayoum papyri in the Bodleian librat^y dans Athe- naeum, 5 sept. 1885, n. 3019, p. 304; E. W. B. NiohoUoxiy même titre, ibid., 17 oct. 1885, n. 3025, pp. 506-507 (cf. 12 sept. 1885, n. 3020, p. 337).

Sont publiés dans ces articles douze fragments théologiques que je cherche en vain dans la liste de M. Haeberlin :

Quatre fragments contenant la correspondance apocryphe d'Abgar et du Christ, à laquelle une découverte récente a valu un regain d'actualité (inscr. d'Éphèse, Oesterr. Jahreshefte, III, 1900, pp. 91-94). Identifié et commenté |>ar M. Nicholson; reproduit d'après lui par L. J. Taxeront, Les origines de Venise d'Édesse et la légende d'Abgar (Paris, 1888, in- 8*), p. 194; republié d'après une

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BULLETIN PiPTROLOGlQDE 431

copie de H. J. White, par E. von Dobschûtz, Der Briefwechsel zwischen Ahgar und Jésus dans Zeiischrift fur wissenschaftliche Théologie, XLIII (1900), pp. 426- 428 ; cf. H. Lûdemann, Theologischer Jahresberichl, XX (i900), p. 321.

2^ Trois firagments du livre de Daniel (VI, 20) dans la version de Théodotion.

Trois fragments d*un apocryphe relatif à Jacob et Joseph. D'autres frag- ments du même papyrus sont à Londres (Br. mus. 113), d'autres au Louvre. (E. 7738 a : inédits).

4* Deux fragments d'une homélie je viens de reconnaître plus ou moins déformés Luc, 15, 14-20 dans un contexte que je n'ai pas pu identifier.

E. W. B. NiohoUon, Fragment of an earlier edilion of Apollonius^ s homeric lexicon dans Classical Review^ XI (1897), pp. 390-393. Le papyrus que publie M. Nicholson porte la cote Bodl. ms, gr, class, e 44 (P); il contient les restes de deux colonnes en semionciale du i*' ou u* siècle de notre ère.

U. Wiloken, GÔttingische gelehrte Anzeigen, 1894, pp. 745-748 publie quelques fragments non littéraires complétant ainsi des papyrus du British Muséum.

F. Madan, Accessions, a catalogue ofnexoly acquired mss, added to the hand' lists in successive years from July, 1890 (Oxford, 1893-1901, in-8»). Ce catalogue dans lequel M. Nioholfon insère des notes très nombreuses et très intéressantes contient entre autres matières la description tantôt détaillée, tantôt très sommaire de presque tous les papyrus de la Bibliothèque Bodléienne. L'impression n*en sera terminée que dans un an ou deux, mais M. Madan a poussé la bienveillance jus- qu'à me faire cadeau d'un exemplaire des onze feuilles déjà imprimées, afin de me permettre d'en rendre compte dans ces colonnes. Voici le dépouilleunent des 176 premières pages.

P. 12, n. 31074 (iv* ou iv« s. apr.) 2 ff. parchemin. Apocryphe de Bel et du Dragon (w. 20-41 : version de Théodotion). Une collation de Nicholson est publiée par Swete, The Old Testament in Gi*eek according to the Septuagint, t III (Cambridge, 1894, in-16»), p. XIV et pp. 587-593. Le texte grec est récrit sur une homélie chré- tienne en grec (m* ou s., premier feuillet) est cité Matthieu IX, 37-38 (ou Luc X, 2) et sur un texte latin (m* ou iv« s., deuxième feuillet) j'ai cru reconnaître un fragment d'une grammaire. Cest avec le Salluste d'Orléans (s'il est vraiment ter scriptus) le plus ancien palimpseste connu (cf. p. 24, n. 31656).

P. 13, n. 31075. Le psaume 69 (Grec 68) 12-21, récrit au xi* siècle en onçifde grecque sur un texte copte effacé du x* siècle.

p. 13, n. 31079. Tablette en bois sur laquelle est écrite à l'encre un texte astro* nomique (?).

p. 14, on. 31080-81. Deux fragments bilingues (grec et copte) sur parchemin. Apocalypse inédite (?) dont d'autres fragments sont au British Muséum (cf. supra).

Pp. 30-31, nn. 31182-31232 et p. 75, n. 31595. Fragments non décrits.

p. 84, n. 31658 (v« s.). Parchemin, Zacharie, XII. 10-11 et XIII, 3-5 (Grenfell, €h'eek papyri, n. 6).

p. 84 et p. 102, n. 31659 (vi« s.). Parchemin. Fragments du Prolevangelium Jacobi (Grenfell, Greek papyri, I, n. 8).

P. 84, n. 31660 (vi« s.). Parchemin. Apocalypse de S. Paul. Serait l'original grec perdu' des chapitres 45-47 de la version latine de James (Anecdota apocrypka).

Pp. 90-91, nn. 31708-31721. Papyrus divers non décrits.

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432 s. DE RICCI

p. 101, n. 31804 (vi« 8.). Parchemin. Marc, Vlll, 17-18 et 27-29.

P. 101, n. 31806 (vi« ou vu» 8.). Parchemin. Scholies sur riliade, XI, 88-125.

P. 101, n. 31807-8. Parchemin. Deux contrats.

P. 101, n. 31809. Parchemin. Fin d'une prière (Grenfell, Greekpapyri, ï, n. 70).

Pp. 101-102, n. 31810 (▼• s.). Parchemin. Fragment d'une description de l'Enfer, peut-être de lapocalypse de Pierre (?).

P. 102, n. 31811. Parchemin. Fragment théologique.

P. 102, n. 31812 (v« s.). Parchemin. Fragment d'une controverse théologiqae avec un certain B... Peut^tre la réfutation perdue de Basilide par Agrippa Castor (?).

P. 102, n. 31813 (vi«ou vn» s.). Parchemin. Fragment d'actes apocryphes, peut- être ceux de Leucius Charinus (?) M. Nicholson renvoie au Curaiora' report for 1895 que je n*ai pas vu.

Pp. 117-119, nn. 31900-31981. Papyrus divers non décrits.

P. 136, n. 32236 (ix* s.). Parchemin. Fragment d'un Staxovtxdv (Grenfell, G, P.^ H, n. 113).

P. 136, n. 32237 (vu* s.?). Parchemin. Fragment des actes de S. Georges.

P. 136, n. 32338 (v* s.). Fragment sur parchemin.

P. 137, n. 32339. Parchemin. Psaume 1, 3 (G, P., II, n. 112 a).

Pp. 137-138, n. 32242. Parchemin. Fragment du jurisconsulte Paul, souvent publié : G. P., II, n. 107; Scialoja, Rendic. Linceiy VI (1897), pp. 236-240 et Bull. UL Dir, Rom., IX (1896), pp. 170-171; Collinet, Nouv. revue hisL de droU, XXI (1897), pp. 538-542 et xxii (1898), pp. 388-390; Krûger, Zeilschr, der Savigny- SHftung, XVIII (1897), pp. 224-226 ; Kalb, Jahresber, Bursian, CIX (1901), pp. 46-47.

Pp. 142-144, nn. 31901-32345. Papyrus divers énumérés seulement.

P. 144, nn. 32346-32349. Quatre ostraka grecs.

P. 145, n. 32373. Deux reçus gréco-arabes.

P. 152, n. 32407 (ix«-x« s.). Parchemin. Fragment théologique dont M. Nicholson donne le texte in-extenso.

Pp. 153-154, n. 32409 (147 apr.). Fragment d'un diptyque latin en bois enduit de cire. Très curieux»

P. 158, nn. 32448-32484. Papyrus divers énumérés seulement.

P. 174, nn. 32584-32587. Papyrus divers énumérés seulement.

On remarquera que M. Nicholson ne s'est guère attaché à décrire en détail que les fhigments de parchemin, les papyrus devant être l'objet des recherches de M. Grenfell. La plupart des papyrus sont publiés : les uns dans Grenfell, Gt*eek papyri, 1 et II, les autres dans les Pehie papyH ou dans Oxyràynchus, 1, II et Fayûm towns. Je ne m'attarderai pas à énumérer les documents déjà connus, pré- férant ne citer ici que les textes inédits d'après le catalogue qu'en a dressé M. Grenfell et souvent aussi d'après les originaux, que j'ai en bien des cas exa- minés.

Ms. gr. class c41(p). (vm«-x« s. apr.). Trois fragments sur parchemin d'un recueil de définitions.

d 13 (p). (ui« s. av.). Fragment d'une fable (1. 7 ]wç aXoi:iiÇ x[).

d 19 (p). (vu^-vme s. apr.). Fragment d'une prière chrétienne;

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE 433

(vi< 8. apr.) signature latine ; (iv« s. apr.) fragment littéraire de 9 lignes ; fragment daté de Tan 323. M«. gr. class d 45 (p). (i«'-ii« s. apr. ?). Iliade, XIII, 590-638.

d 41 (p). (i"-uo s.). Iliade, II, 459-535.

d 57 (p) et d 58 (p). Fragments littéraires Ptolémaïques. ~ d 59 (p). 19 lignes d'un papyrus magique.

e 34 (p). (iii« s. av.). Six fragments littéraires.

e 39 (p). (147 apr.). Déclaration d'immeubles à Philadelphie.

~ e 41 (p). (ii«-uio s. apr.). 41 lignes d'un ouvrage magique ou astro-

logique.

e 58 (p). (l'f-n* s. apr.). Iliadey I, 298-333.

e 61 (p). (225 apr.). Location de terrains.

e 75 (p). (320 apr.). Prêt d'argent.

e 76 (p). (ii«-ui' s. apr.). Fragment médical; au verso scholies sur

Iliade I.

fi (p). (u» s. av.). Texte littéraire que publiera M. Crônert.

f 8 (p). (n^ s. av.). Restes de deux colonnes de vers iambiques.

f 23 (p). (ii« s. apr.). 23 lignes d'un ouvrage de géométrie.

f 24 (p). (uio s. apr.). Iliade, VIII, 198-213.

f 38 (p). (i«»-ii« s. apr.). Fragment scientifique relatif au bronze.

f 39 (p). (vi«-vii« s. apr.). Parchemin. Scholies sur Iliade, XI, 88-103

et 111-125.

f 41 ^p). (v»-vi« s. apr.). Papyrus. Scholies sur Iliade, I, 597-604 et

II, 5-10.

f 42 (p). (n« s. apr.). Iliade, V, 855-879.

f 43 (p), g 4 (p), g 6 (P), g 8 (p), g 17 (p), g 38-46 (P). Fragments lit-

téraires. Ifs. gr. theol. d 1 (p) et e 5 (p). Fragments littéraires chrétiens sur papyrus.

On se rappelle que Tannée dernière [B. I, p. 186] ]*ai eu l'occasion de signaler la légende relative à un évangile du m* siècle, soi-disant trouvé à Oxyrhynchus. Je ne m'attendais guère à la retrouver plus vivace que jamais dans la Deutsche lÀtteratuneitung du 16 mars 1901 (t. XXII), col. 649. Seulement, il s'agit cette fois d'un évangile de Saint-Matthieu écrit aux environs de l'an 150 ! Et dire que le papyrus qui a donné naissance à ces fantaisies est publié depuis l'automne de 1898 dans le 1. 1 des Oxyrhynchus papyn!

FOUILLES DE MM. GRENFELL ET HUNT

R. P. Grenfell et A. S. Hunt, Englische Ausgrabungen im Fayûm, 1900-1901 dans Archiv I (1901), pp. 560-562; les mêmes Excavations in the Fayûm dans Arch. report, 1900-1901, pp. 4-7.

Les deux savants anglais ont fouillé successivement dans la nécropole de Rom- Ushim et dans les nécropoles de Dtmeh (papyrus démotiques) ; dans une cave, à Dfmeb, ils découvrirent une certaine quantité de papyrus ptolémaïques du i«' s. av.; près de Dlmeh ils trouvèrent une nécropole du Moyen-Empire, à Yakouta,

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434 s. DE RICCI

les fragments de deux inscriptions grecques et une tête d'Alexandre, à Roubayyit, quelques portraits romains et à 8 kilomètres au sud de cette dernière localité, à ManachinchâDeh, un grand nombre de cercueils en cartonnage de papyrus du m* s. av. : les textes démotiques et grecs y abondent

Je ne connais guère encore la campagne de fouilles de 1902 que par Particle Englische Ausgrabungen im Fayûm und Hibeh 190%^ publié par MM. Grenfell et Hunt dans YArchiv, II (1902), pp. 181-183. Après des fouilles peu importantes autour de Roubaiy&t, notamment à Manachincbâneh (qu'une Tabla identifie avec .7am>), les deux explorateurs transportèrent leurs tentes vers le sud du Fayoûm^ d'abord à Talit, puis près de Tebtunis, à Khamsin (peut-être Kerkethoeris), une nouvelle nécropole de crocodiles leur fournit de nombreux et importants papyrus de la première moitié du i«' siècle avant notre ère. Une courte fouille à Hibeh sur la rive orientale du Nil donna de nombreuses momies en cartonnage de papyrus, de haute époque. Ils y retourneront cet hiver.

Les résultats de cette campagne furent exposés à Londres en juillet. Cf. Cata- logue of Egyplian anliquities. . . exhibited at University Collège (Londres, 1902, in-16»),pp. 16. Un article signé B. P. G(renfell) et A. S. H(unt) occupe les pp. 7-9 (cf. p. 4). On a exposé notamment des crocodiles à papyrus de Khamsin et lUahoun, des cartonnages à papyrus de Seiah, Illahoun et Hibeh, trois portraits sur bois, et un trésor de monnaies Alexandrines trouvées à Dimeh. Le premier volume des papyrus de Tebtunis (in-4o, pp. 700) paraîtra incessamment : on y trouvera outre des fragments d'anthologie et un contrat de mariage une série de quarante-six décrets d'Evergète II et de longs documents comptant jusqu'à 400 et 800 lignes.

M. Grenfell m'écrit aujourd'hui même : Tebtunis I est fini depuis deux jours : nous avons commencé hier à rédiger Oxyrhynchus III (deux nouvelles odes de Pindare).

Publications relatives à Greek papyri, t. I.

H. Weil, La plainte d'une amante délaissée (Revue des études grecques^ IX, 18%, pp. 169-174), réédité dans Études de littérature et de rythmique grecque (Paris, 1902, in-16»), pp. 82-89.

Sitzler, Jahresber. Bursian, CIV (1900), pp. 144-145 [Bibliographie dun. 1].

W. Crônert, Denkschrift, etc. (Bonn, 1902, in-8o), pp. U-13 [traduction du n. 1].

U. von Wilamowitz-MôllendorfT, Grieckisches Lesebuch (Berlin, 1902, in-8»), texte, p. 399, commentaire, p. 265 [pap. 53] .

Publications relatives à Greek papyri, t, II.

S. Sudhaus, Von zwei kleinen Leuten, dans Rh, Mus.^ LVl (1901), pp. 309-310 [pap. 84].

L. Wenger, Rechtshistorische Papyrusstudien (Graz» 1902, in-8û), pp. 33 et 36 [pap. 62 et 79].

B. P. Grenfell et A. S. Hunt, The Amhèrst papyri, II, pp. 55 et 59 [pap. IB et 24].

Publications relatives à OxyrhynchuSy 1. 1 et II [B., 1, pp. 183*185].

A. Deissmann, Deutsche Littet^aturzeilung, XXII (1901), col. 3159»

E. Preuschen, Antilegomena (Giessen, 1901, in-S»), pp. 43-44,94 et 138.

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BULLETIN t»APTR0L06lQI}E 43S

C. von Jan, Jahresber. Bursian, CIV (1900), pp. 22-25.

f N. Tamassia et G. Setti, Duepapiri d'Oxirinco, dans A Ut del R, hlUuto Veneto di Scienze Lettere edArti, LIX (1900)^ pp. 757-777 [Oxy., 32-33]. Oxy. 32 serait l'œuvre d'un chrétien I M. Viereck a rendu compte de cette jolie découverte, Berl. philol. WochcMchr., XXI (1901), col. 907-908.

R. Cagnat, C. fl. Acad. Insa\, 1901, pp. 792-800 [Oxy., 110, Hl, 113, 115, 116, 119, 281].

H. WalUing, Musée belge, VI (1902), pp. 82-87 [Oxy., 110, 111, 112, 119].

U. von Wilamowitz-MôUendorff, GiHechisches Lesebuch (Berlin, 1902, in-8»), texte pp. 398-399, commentaire p. 263 [Oxy., 111, 115, 126].

£. Breccia, Atene e Romà, V (1902), coll. 575-587 [Oxy., 64, 65, 91, 110, 111, 115, 119].

W. Crônert, Denksckrift, etc. (Bonn, 1902, in-8»), pp. 16-19, planche [Oxy., 18, 51, 72, 162, 246].

A. Deissmann, Bt6feS<K{2te9 (Edimbourg, 1901, in-8«), pp. 22-25 et 221. [Oxy., 113, 114, H5, 291, 292, 293, 295, 297, 300].

L. Wenger, RechtshistorUche Papyrusstudien (Graz, 1902, in-8«), pp. 58, 45, et 65 [Oxy. 135, 250, 260].

•j- Raeder, Papyruafundene i Oxyrhynchoa U dans Sord Tidskri/t f, Fild,, IX (1900), pp. 29-40.

H. Weil, Un fragment élégiaque (Revue des éludes grecques, XI, 1899, pp. 239- 243) réédité dans Éludes de littérature et de rythmique grecque (Paris, 1902, m-16*), pp. 25-29. [Oxy. 14].

F. C. Burkitt, The new papyrus fragment of St. John's Gospel dans Athenaeum, 18 novembre 1899, n. 3760, p. 687.

G. M. BoUing, Catholic University Bulletin, 1900, pp. 85-93 [compte rendu de Oxyr. letll].

E. Piccolomini, Un frammento nuovo di Menandro, Tirage à part de 24 pp. extrait d'Alêne e Roma, III (1900), coll. 41-54 et 91-92 [Oxy. 211].

F. Blass, lÀterarisches Centralblatl, 1899, col. 1657-1660 [Oxy., II].

A. Deissmann, TheoL Literaturzeitung, XXVI (1901), col. 69-73 [Oxy., 208-210],

W. Hahn, 0 nowoodszukanym fragmencie komedyi Menandra, p. n. neptxftpo- IJiivTi dans Eos, VII (1901) pp. 84-97 (en polonais) [Oxy. 211].

W. C. Winslow, The papyrus of Saint-Paul dans Biblia, XIV (1901), p. 21 avec une planche en photogravure [Oxy. 209] .

E. Preuschen, Ein Fragment vielleicht von einer Evangelienschrift dans Anti- Ugomena (Giessen, 1901, in-16), p. 91 [Oxy. 210]. ^ P. Bonfante, « La Petizione di Dionysia » con traduxione latina dans Bullett, dell* JslU. di Dir. Rom.. XIII (1901), pp. 41-60 etJL de Ruggiero, Le prime illus-^ Irazioni délia cosiddetta « Petizione di Dionysia », ibid., pp. 61-71 [Oxy. 237].

Th. Mommsen, Das dgyptische Gesetzbuch dans Festgabe fur Heinrich Demburg (Berlin, 1900, in-8o), pp. [Oxy. 237).

t H. N. Fowler, A new papyrus : a list of Olympic victors dans Western Reserve University Bulletin, 1900, pp. 28-37 [Oxy. 222].

G. Fraccaroli, La cronologia di Pindai*o dans Rivista filologia^ XXIX (1901)| pp. 385-416.

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436 s. DB RICCI

Fn. Mie, Die Feslordnung der Olympiêchen Spiele dans Philologus iX (1901), pp. t61-179 [Oxy. 222].

W. Grônert, Litterarische Texte dans Archio I (1901), pp. 502-539 [Oxy. 212- 234 et 301-303].

a Schmidt, ChrisUiche Texte dans Àrcliiv ï (1901), pp. 539-540 [Oxy. 209-211].

R. Dareste, Nouvelles études d'histoire du droit (Paris, 1902, in-8»), pp. 199-205 [Oxy. 237].

f R. Novak, Ceské Muséum Filologické VI (1900), pp. 120-126.

G. Fraccaroli, Rivista di filologia, XXIX (1901), pp. 151-154. Bonne bibliogra- phie d'Oxy. II.

G. Fraccaroli, Un frammento d'Epicuro dans Atti délia B, Accad, délie scienze di Tonno, XXXV (1900), pp. 513-525 [Oxy. 215].

L. Lafoscade, De epistulis (Lille, 1902, in-8o), pp. 52-53 [Oxy. 34, 231].

H. Diels, Ein PhYynickosdiat dans Rh. Mus., LVI (1901), pp. 29-36, photo- gravure [Oxy. 221].

A. OliTieri, Una citazion'i di Frinico dans Rivista di filologia, XXX (1902), pp. 295-303 [Oxy. 221].

T. Nicklin, A horoscope from Egypt dans Classical review, XVI (1902), pp. 119- 120 [Oxy. 235 est de Tan 14 apr.]

C. R. Gregory, Textkritik, I, pp. 68 et 72 [Oxy. 2 et 3, ce dernier d'après Toriginal conservé an Haskell Muséum k Chicago].

A. OUvieri, A proposito dei due frammenti del rtotpY^c e delta ncpixttpo}iivi\ di Menandro recentemente scoperti dans Rivista di filologia, XXVIII (1900), pp. 447- 495 [Oxy. 211].

0. Schulthess, Wochenschr.klass, PAi7o/., XIX (1902), col. 369-378. Bibliographie.

B. P. Grenfell et A. S. Hunt, The Amherst papyH, II, pp, 84, 101 et 82 [Oxy. 57, 65, 255].

Nouveaux comptes rendus de Fayùmtowns [B. I, p. 183].

P. Meyer, Berl, philol Woch, XXI (1901), col. 246 [Fay. 27, 1. 32, lire Tv«pi;«].

P. Viereck, ibid., col. 776-784 [col. 782 remarques sur les mots 9U(i6oXov et owTiao|i6oXov] .

L. Lafoscade, De epistulis imperatorum (Lille, 1902, in-8*), pp. 18, 36, 53 [Fay. 19, 20, 22].

U. Wilcken, Deutsche Litteraturzeitung XXH (1901), col. 2393-2397.

C. Ferrini, Intorno a due papiri giudiziari di Harit dans Rendiconti del R, ht, Lombardo di se, e lett., XXXIV (1901), pp. 1097-1094 [Fay. 10 et 21]. l

H. Dessau, Sur un nouvel édit de VEmpereur Julien dans Revue de Philologie, XXV (1901), pp. 285-288. C'est à Julien et non à Alexandre Sévère qu'il faut attribuer l'édit Fay. 20 : M. Wilcken, Archiv II (1902), p. 169 approuve cette thèse et la confirme par des remarques nouvelles et intéressantes.

R. Cagnat, CR, Acad. Inscr., 1901, pp. 794-795 [Fay. 111, 115,119].

W. Crônert, Denkschrift, etc. (Bonn, 1902, in-8»), pp. 20-22, planches [Fay. 110, 111, 113, 115, 138].

F. Mayence, BulL bibliogr. du Musée Belge, V (1901), pp. 193-196.

F. 6. Kenyon, Arch, report, 1900-1901, pp. 55-56 et 59-60.

U. Wilcken, Archiv I (1901), pp. 552-553.

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE 437

T. R(einach), Revue des études grecques^ XIV (1901), pp. 316-317.

G. Fraccaroll, Rivisla di filologia, XXIX (1901), pp. 154-159.

8. A. Naber, Ad Charitonem àaxin Mnemosyne, XXIX (1901), pp. 141-144 [Fay. 1].

C. Wessely, Wochenschr. klass. PhiloL, XVIII (1901), col. 369-371.

H. Weil, Les champs maudits dans Études de littéi'ature et de rythmique grecque (Paris, 1902, in-16«), pp. 106-112 réédité d'après le Journal des savants, 1901, pp. 24-29 [Fay. 2].

B. P. Grenfell et A. S. Hunt, The Amherst papyri, II, p. 114 [Fay. 112].

PAPYRUS DE CAMBRIDGE

La bibliothèque de rUniversité de Cambridge a reçu en présent de VEgypt Exploration Fund une intéressante série de papyrus grecs dont M. Postgate a eu la bonté de m'envoyer la liste, extraite du Cambridge University Reporter du 19 février 1901.

Oxyrhynchus, 4, 6, 12, 23, 31, 40, 55 (3 exemplaires), 56, 61, 76, 86, 96, 104, 118, 165, 171, 192, 202, 217, 231, 235, 246, 248, 264, 279, 280, 292, 304, 313, 335, 342, 347, 350, 355, 363, 375, 383, 394, Fayum towns, i, 177, 178.

La bibliothèque possède encore (Add. ms. 1875) un feuillet de parchemin gréco- hébraïque (?) (vi« s.) rapporté d'Egypte par Gre ville -Chester et contenant Matthieu III, 13-16. Cf. Scrivener-Miller, Introduction, I, pp. 148-149 ; Gregory, Prolegoniena, p. 392 (Te) et Textkntik, I, p. 67.

PAPYRUS D'ABERDEEN

c La veuve du Docteur Grant-Bey, m'écrit fort aimablement M. Sayce, a donné à la ville d'Aberdeen l'importante collection d'antiquités égyptiennes formée par son mari. On y trouve un grand nombre de fï'agments de papyrus grecs, démo- tiques, coptes et arabes provenant de Medinet-el-Fayoum et entrés dans la collection Grant en 1888. » En examinant ces fragments en juin 1901, M. Sayce a réussi à identifier un fragment de Dioscoride, III, 136, 137 (ii*, s. apr.)qui ne comprend malheureusement qu'une dizaine de lignes ; le texte parait très corrompu. M. Sayce a aussi copié un grand fragment médical dont il n'a pas encore retrouvé l'auteur.

PAPYRUS DE DUBLIN

J. G. Smyly, Fragment of a greek romance dans Ëermathena, XI (1901), p. 322-330. En 1897, M. MahafTy avait publié en Italie un assez long fragment d'un roman grec [Rendic, accad. Lincei, VI, 1897, pp. 91-96 et deux planches) conservé sur un papyrus qu'il avait acheté à Medinet-el-Fayoum (Haeberlin, n. 135). C'est ce texte que republie M. Smyly d'après un nouvel examen de l'original. L'amélioration est très sensible et fait grand honneur à la compétence paléograpbique de M. Smyly.

U. von Wilamowitz-MôUendorff, Griechisches Lesehuch (Berlin, 1902, in-8«),

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4t38 s. DE Ricci

texte, pp. 396-397, coramentaire pp. 261-262 republie les papyros Pétrie, 11, 27, et II, 45.

W. Crôncrt, Archiv I (1901), p. 521 étudie le fragment du Lachèê de Platon, publié en 1899 par M. Smyly.

J. P. Mahaffy, The ancient name of Smith dans Athenaeum, 14 avril 1900, n. 3781, p. 465 signale le nom propre Eiite dans un papyrus Pétrie de Tan 227 avant notre ère I

COLLECTIONS PARTICULIÈRES PALIMPSESTES TAYLOR-SCHECHTER

On connaît l'énorme collection de manuscrits hébraïques rapportés à Cam- bridge par MM. S. Schechteret G. Taylor, et provenant de la Geniza de la syna- gogue du Caire. Dans cet amas énorme de fragments, formé de Taccumulation séculaire de tout le vieux papier, de tout le parchemin de rebut de la syna- gogue, se trouvent un certain nombre de feuillets palimpsestes dans lesquels un texte liturgique hébreu recouvre un texte grec en onciales. Ont déjà été publiés les fragments suivants :

a, 6) Deux feuillets doubles de parchemin, dont l'un est très mutilé. Texte récent : liturgie hébraïque du xi« siècle. Texte ancien : IV Rois, XXllI, 11-27 et 111 Rois, XXI, 7-17 selon la version d*Aquila. Onciales du v«-vi« siècles sur deux colonnes de 24 lignes.

Publiés par F. Crawford Burkittet G. Taylor, Fragments of the books ofKings according to the translation of Aquila from a ms. formerly in the Crenisa ai Caire now in the possession of C. Taylor D. D., master of S. John's Collège and S, Schechter M, A. y University reader in Talmudic literature (Cambridge, 1897, in-4<»), pp. vii-34 et 6 planches en très belle héliogravure. Cf. aussi un compte rendu d'E. Schûrer, Theologische Lileraturzeilung, XXII I (1898), col. 129.

c-g) Parchemins publiés par C. Taylor, Hebrew-greek Cairo Genizah Palimpsesta from the Taylor-Schechter collection, including a fragment of the twenty-second psalm according to Origen's hexapla (Cambridge, 1900, in-4»), pp. vi-96 et onze planches dont sept en phototypie et quatre en héliogravure. C'est un très beau volume faisant suite à celui sur les fragments d'Aquila et qui peut rivaliser avec les plus luxueuses publications de la presse d'Oxford (1). Les fragments publiés sont les suivants :

c) Feuillet carré de parchemin détaché d'un grand codex, mais rogné parce qu'il était trop grand. Texte récent : liturgie hébraïque. Texte ancien en onciale penchée du vi« siècle : le Psaume XXI (XXII), vv. 15-28 dans l'édition hexaplaire d'Origène. 11 ne reste rien ni de la colonne I (texte hébreu) ni de la colonne Y! (version de Théodotion) ; de la colonne II (texte hébreu en lettres grecques) il ne

(1) Comptes rendus par Eb. N(estle), lc, tome lui (1901) col. 633-635 ; E. Schû- rer, Theol, Lit, Zg xxvii (1902) col. 142-143 ; B. Banntsch, Theol. Jahresber, xx (1900), pp. 70-71; Revue biblique, i (1001), pp. 646-647; Athenaeum, 2!d ivàn 1901, n. 3844, pp. 815-816.

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BUIXEnil PAPTROLOGIQUE 439

reste que quelques lettres, mais des trois autres colonnes, III (Aquila), IV (Sym- maque), V (la Septante) une partie importante est conservée. Cette découverte est une des plus curieuses que Ton ait faites dans les parchemins de la Geniza du Caire et il est à noter que M. Mercati a trouvé récemment à TAmbrosienne un . palimpseste très important des hexapla d'Origène.

d) Trois feuillets palimpsestes de parchemin. Texte récent (perpendiculaire au texte ancien} : Talmud de Jérusalem en hébreu. Texte ancien en onciale grecque du v«-vi« siècle, fragments des Psaumes (XC, 17; XCl, 1-16; XCII, 1-6; XCVl, 7-13 ; XCVII, 1-12 ; XCVIII, 3 ; Cil, 16-19 ; CIIÏ, 1-13) dans la version d'Aquila. La moitié du premier feuillet avait déjà été publiée par M. C. Taylor, Sayings of the Jewish Pathers, comprising Pirqé Aholh in Hebrew and English witk notes andexcurses; second Edition witk Additional notes and a Cairo fragment of AqttUa's version of the Old Testament (Cambridge, 1897, in-8»), cî, p. viu, avec deux planches en héliogravure. En republiant ce texte il a eu le tort de ne pas renvoyer à sa première édition.

e) Cinq fragments palimpsestes de parchemin. Le texte hébreu récent, qui est perpendiculaire au texte ancien est extrait du Pesikta de Rab Kahana, Le texte ancien en une onciale grecque très grande (lettre d4 centim. de hauteur) du v*- yp siècle contient des passages des évangiles. Ce sont peut-être des fragments d'un évangéliaire (?). Les passages conservés sont Matthieu, X, 2-4 et 11-15 et Jean, XX, 11-15.

/) Feuillet palimpseste de parchemin. Texte hébreu récent (perpendiculaire au texte ancien) : extraits du Bereshith Rabbah. Texte ancien sur deux colonnes en onciale du ti« siècle : Actes des apôtres, XXIV, 22-26.

g) Fragment palimpseste du parchemin, du même manuscrit que le précédent. I, Pierre, II, 22-23 et III, 7.

n est extrêmement intéressant d'avoir retrouvé dans une synagogue des textes chrétiens. Ce fait nous montre que les rabbins étaient plus soucieux de la desti- née ultérieure de leurs manuscrits que de leurs avatars antérieurs et qu'écrire sur du parchemin déjà employé par un chrétien était à leurs yeux sans impor-, tance particulière.

PAPYRUS AMHERST

Grenfell et Himt, Tfie Amherst papyri, being an account of the greek papyri in the coliection ofthe right hon. Lord Amhei'st of Hackney, F, S. A, at Didling- ton Hall, Norfolk. Part, Il ; classical fragments and documents of the plolemaic^ roman and byzantine periods with an appendix containing additional theological fragments, Londres, 1901, petit in-folio, pp. xii-243 et XXV planches en photo- typie(52 8h. 6 p.).

J'ai rendu compte [B I, p. 187], Tan dernier, du premier fascicule de cette importante publication en même temps que j'annonçais (p. 186) la publication prochaine du fascicule qui vient de paraître. Le volume publié Tannée dernière contenait exclusivement, comme on se le rappelle, des textes chrétiens; le second, par la variété de son contenu, intéressera peut-être un plus grand nombre de travailleurs.

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440 s. DE RICCI

Je veux signaler encore^ comme je Tai fait pour le premier volume, l'exécu- tion matérielle de ce livre, son impression, son papier (1), sa reliure, qui en font, comme le dit M. Kenyon, le plus bel ouvrage papyrologique qu'on ait CDCorc publié. Les vingt-cinq excellentes phototypies qui accompagnent le volume font le plus grand honneur à Fhabileté des photographes qui les ont exécutées.

Sans craindre d'être fastidieux, je profiterai de cette nouvelle occasion de rendre hommage à Tinfatigable activité de MM. Grenfell et Hunt. Malgré la rapidité extrême avec laquelle ce volume a été rédigé et imprimé, ils ont trouvé moyen de joindre à chaque papyrus un commentaire qui, sans être aussi « exhaustif que ceux de M. Wilcken ou de M. Mitteis, contient cependant toujours les ren- seignements et les renvois essentiels à l'intelligence du texte. Combien d'épigra- phistes auraient le courage de traduire comme eux in extenso tous les textes qu'ils publient ? MM. Grenfell et Hunt ne craignent pas d'avouer leurs incerti- tudes. Bien au contraire ils mettent en pleine lumière les difficultés des docu- ments qu'ils éditent : c'est peut-être le plus sûr moyen de les élucider, c'est en tout cas le plus franc.

La provenance des papyrus est variée, mais sur 192 numéros j'en relève 66 trouvés à Achmouneïn (Hermopolis) et 34 découverts à Dimeh (Soknopaiou nêsos). Les papyrus littéraires figurent dans la collection Amherst pour 42 numéros sur SOI, ce qui est une très jolie proportion.

Voici la liste des textes de toute nature publiés dans le deuxième volume.

N. 10, p. I, pi. II (u* s. av.). Fragment de quinze vers iambiques d'une tragé- die perdue. M. Blass songe aux NiiptitStç d'Eschyle, M. Henri Weil à l'Hector d'Astydamas. M. Weil restitue et traduit ce fragment dans le Journ. desaavanU, 1901, p. 738 et Un fragment de tragédie dans Études de littérature et de ryth- mique grecque (Paris, 1902, in-S»), pp. 1-8.

N. 11, pi. II (époque d'Auguste). Restes de 27 lignes de prose.

N. 12, pi. ni {w* s. apr.). Fragment d'Aristarque 'Hpo6ÔTou a 6it6|jivii|ia, com- mentaire du grand critique Alexandrin sur le livre I dllérodote. L'existence de ce commentaire était inconnue. On y trouve cité un passage inédit des Iloi(iivi; de Sophocle.

N. 13, pi. V (m* s. apr.). Fragment en deux colonnes d'une comédie perdue d'Aristophane (?) avec scholies marginales. Très mutilé.

N. 14, pi. II(m«-iv* s. apr.). Fragment de 33 lignes en prose contenant le titre et le début de StUxcpov 6[ic]($)ivt|)ix tu>v ['jc]pxxTix[ô»v 9t^)1(i]wv, traité de divination : du nom de l'auteur il ne reste que la lettre initiale <!>....

N. 15. pi. IV (n«-m« s. apr.). Fragment de 19 lignes d'un traité philosophique non identifié.

N. 16 (ii« s. apr.). Au recto fragment épique Alexandrin (22 vers) l'on trouve mentionnés Harmodios et Triptolème. Au verso restes de 20 vers d'Apollonius de Rhodes, Argonautiques, I, 775-794 identifiés par G. Schmidt

N. 17, pi. V (vr-vn« s. apr. !). Feuillet mutilé d'un codex sur papyrus conte-

Ci) Si je suis bien informé, c'est sur les domaines de Lord Amherst qu'a été fabriqué ce beau papier; en tout cas, chaque page porte ses armes en fili- grane.

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BULLETIN PAPTROLOGIQUE 441

nant Thypothésis du Sciron, drame satyiique d'Euripide dont on n'a plus que quelques courts fragments.

N. 18, pi. IV (u« s. apr.). Vingt colonnes de courtes scholies sur le chant XY de rodyssée.

N. 19 (vu« s. apr.). Feuillet de parchemin d*un glossaire homérique (Iliade, ch. xv).

N. 20 (iv« s. apr.). Scholies sur Calliroaque, feuillet d'un codex sur papyrus.

N. 21 (iii«-iv« s. apr.). Règles grammaticales copiées par un élève.

N. 22, pi. IV (u« s. apr.). Iliade, V, 481-495.

N. 23, pi. V (ui* ou IV» s. apr.). Feuillet de parchemin, Vun des plus anciens que Von connaisse. Odyssée XV, 161-181 et 189-210.

N. 24, pi. V (iy« s. apr.). Fragment sur parchemin de Démosthène, deuxième Philippique 1 et 5.

N. 2S, pi, m (i«r ou II* s. apr.). Isocratc, llpôç AT.jjidvixov, 50-53.

N. 26, pi. I (iiio ou ivo s. apr.). Très curieux papyrus bilingue contenant deux colonnes d'un recueil des fables de Babrius en grec accompagnées d'une traduc- tion littérale en mauvais latin. ■- N. 27, pi. VI (v« ou VI» s. apr.). Feuillet mutilé d'un papyrus Juridique latin dont le texte n'est pas connu. J'ai cru y distinguer une constitution de Fan 294. M. Mommseu hésite à se prononcer. ^ N. 28, pi. V (ly ou s. apr.). Trois fragments d'un papyrus juridique latin dont le contenu n'est pas encore identifié. Je corrige d'après ma copie de l'ori- giaal. Fragment c recto l. 1 ultra et non . lira, verso l. 2 pol[es]t ab e et non pot[es]tale, comme le veut M. Deissmann.

N. 29, pi. VII (env. 250 av.). Restes de plusieurs ordonnances royales sur les marchés.

N. 30 (n* s. av.). Enquête sur la propriété d'une maison sise à Soknopaiou nêsos *(Dtmeh).

- N. 31 (112 av.). Reçu donné par la banque royale pour le paiement d'une amende de 1200 drachmes de cuivre; le reçu est suivi du texte du rapport (3'.a- yp^qpf,) infligeant l'amende. Important document en trois colonnes. « N. 32(ii«s. av.). Rapport sur des soldats accusés de déclarations fausses rela- tives à l'impôt foncier. Au verso prêt de blé de l'an 114 av. J.-C. (?) N. 33, pi. IX (env. 157 av.). Pétition adressée à Philométor et Cléop&tre II, par des cultivateurs de Soknopaiou nêsos qui accusent un kâmarque de concussion. ^ N. 34 (env. 157 av.). Fragments de trois autres pétitions sur le même sujet. ^ N. 35, pi. X (132 av.). Pétition au stratège contre un prêtre ayant irrégulièrement perçu un impôt pour le temple.

N. 36 (env. 135 av.). Pétition à Boêthos, épistratège, par Dryton fils de Pamphile, personnage bien connu par d'autres papyrus. Papyrus de Pathyris.

N. 37, 38 (n«s. av.). Lettres privées.

N. 39, pi. VU (env. 100 av.). Papyrus de Pathyris. Début d'une lettre d'un capi- taine adressée à Pâtés et Pachratés. Les éditeurs n'ont pas dit que les destinataires sont déjà connus parle papyrus 10,593 du Louvre (Révillout, Mélanges, p. 291^ ils sont nommés -fiYYetxdv*;. M. Grenfell m'avertit que la deuxième moitié de la lettre est au British Muséum (n. 631 = Grenfell, Greek papyri, I, n. 35).

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442 s. DE RICCI

N. 40 (ii« s. av.). Lettre aux prêtres de Soknopaios sur un partage de terrains. N. 41 (n* s. av.). Lettre aux prêtres de Soknopaios relative à l'apposition d'un sceau sur un grenier. . N. 42, pi. VIII (179 av.). Repaiement d'un prêt de blé (Dimeh). ^ N. 43, pi. VllI (173 av.). Prêt de blé (Dimeh).

^ N. 44 (138-137 av.). Prêt de blé. Ce papyrus et les deux précédents sont impor- tants par les protocoles royaux qu'ils contiennent et par les renseignements qu'ils fournissent sur la concordance des calendriers Égyptien et Macédonien. N. 45 (env. 150-145 av.). Protocole royal d'un contrat mutilé (Pathyris). _ N. 46 et 47 (113 av.) Blé prêté par la femme Naomsêsis déjà connue (Pathyris). «. N. 48 (106 av.). La même femme prête huit jarres de vin. N. 49 (108 av.) Fin d'un prêt. (Pathyris).

N. 50, pi. XI (106 av.). Prêt de 5 talents 2,000 drachmes de cuivre. (Pathyris). .«._ N. 51, pi. XII (88 av.). Contrat de vente d'une maison. Beau papyrus bien

intact. (Pathyris). -^ N. 52 (139 av.). Enregistrement grec d'un contrat démotique, à la banque

royale d'Hermonthis. ^; NN. 53 et 54 (114 et 112 av.).. Deux enregistrements analogues au précédent. N. 55 (176 ou 165 av.). Quittance de loyer. N. 56 et 57 (146 ou 135 av). Deux quittances de la même main. N. 58 (132 av.). Reçu pour 4 talents 4,000 drachmes de cuivre. N. 59 et 60 (env. 151 ou 140 av.). Deux reçus de blé donnés par des sitologues de Soknopaiou nésos.

N. 61 (163 av.). Ordre de payer du blé et de l'orge. ' N. 62 (n« s. av.). Liste de 14 soldats (iaixaipo(9dpoi) portant tous des noms grecs, ,.»N. 63 (env. 200 apr.). Deux édits courts et mutilés des empereurs Septime Sévère et Caracalla.

N. 64, pi. XÏV (107 apr.). Édits de deux préfets d'Egypte Vibius Maximuset Sulpicius Similis concernant les bains publics de la ville d'Hermopolis. Docu- ment important pour la chronologie des préfets. «^ N. 65 (env. 110 apr.). Arrêts rendus par les deux mêmes préfets dans une

affaire Judiciaire jugée à Memphis. ^ N. 66, pi. XV (124 apr.). Arrêt rendu dans une affaire de meurtre par Claudius Didymus, stratège du nome Arsinoîte. M. Wilcken a trouvé à la bibliothèque de Munich deux fragments additionnels du même papyrus et les a publiés dans VArchiv (II, 1902, pp. 124-126). ^ N. 67 (env. 232 apr.). Rapport très mutilé sur un procès jugé par Honora-

tianus, préfet d'Egypte. «^ N. 68 (env. 90 apr.). Longue correspondance officielle relative à des terrains cédés par les autorités à un particulier. On y trouve mentionnés plusieurs préfets d'Egypte : L. Iulius Vestinus, Vegetus, Mettius Rufus et un préfet nouveau Ursus.

N. 69 (154 apr.). Rapport des silologoi sur Je blé reçu par eux pendant un trimestre.

N. 70 (env. 115 apr.). Lettres des archontes d'Hermopolis à Félix Claudius Vindex, épistratège. Mention de Rutilius Lupus, préfet d'Egypte.

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I

BULLETIN PAPTROLOGIQUE 443

N. 71 (178-179 apr.). Enregistrement d'un héritage. N. 72, pi. XVIII (246 apr.). Deux exemplaires de l'enregistrement d'un héritage. Mention d'un nouveau préfet d'Egypte, Valerius Firmus. N. 73 (129-130 apr.). Déclaration de bétail au stratège du nome HermopoUte. N. 74 (147 apr.). Déclaration adressée au xwjioYpajijA<xTti5? par un prêtre c(ui s'inscrit avec ses gen? et ses biens. N. 75(161-168 apr.). Texte relatif à T iic(xpt<Ttç, contenant une curieuse généalogie. N. 76 (n* ou m* s. apr.). Extredt d une liste du recensement. N. 77 (139 apr.). Pétition adressée à Tépistratège Julius Petronianus par Pabous, dénonçant comme fraudeurs deux employés de l'octroi du Fayoum . N. 78 (184 apr.). Pétition adressée à un centurion.

N. 79 (eny. 186 apr.). Pétition adressée à Pomponius Faustianus (?), préfet d'Egypte, et accusant de concussion certains magistrats d'Hermopolis.

N. 80 (232-233 apr.). Fragment de pétition mentionnant le préfet Mevius Honoratianus.

N. 81 (247 apr.). Pétition à Aurelius Nemesianus, vice-stratège du nome HermopoUte. Mention de Valerius Firmus, un nouveau préfet d'Egypte. N. 82 (iu«-iv« s. apr.). Pétition à ..,banus{'f), préfet d'Egypte inconnu jusqulci. N. 83 (m«-iv« s. apr.). Pétition adressée à ...cianus, probablement Clodius Culcianus, préfet d'Egypte sous Constantin et grand persécuteur de chrétiens. N. 84 (n« ou m* s. apr.). Fragment d'une pétition.

N. 85, pi. XIII (78 apr.). Apollonius et Orion demandent à Hermaios, exégète, le droit de prendre pour cinq ans en location une propriété appartenant à des orphe- lins. Mention d'un dëme nouveau d'Alexandrie : <l>iXoxXâtu8{({) xil 'A^Oatet.

D'autres demandes de location se lisent sur les numéros 86 (78 apr.); 88, (128 apr.) ; 90 (159 apr.); 91 (159 apr.); 92, pi. XVH (162-163 apr.); 93 (181 apr.). Ce dernier document se rapporte à un pressoir. Les numéros 87 (125 apr.) et 89 (121 apr.) sont des contrats de location de terrains. Signalons dans le n. 87 le nom de lieu HavS^^Xa MCpv^ dans le Fayoum. •^ N. 94 (208 apr.). Contrat d'association agricole.

N. 95 (109 apr.) et n. 96, p. 121 (213 apr.). Ventes de terrains àHermopolis. N. 97 (180-192 apr.). Offre d'achat d'un immeuble confisqué (?). N. 98 (ii« in« siècle). Liste d'immeubles vendus ou hypothécpiés à Hermo- polis. J'y relève 1. 10 la mention «itl TÎi[ç] *Iou5(aïx'fi;) XatSpaç. N. 99 (179 apr.). Partage de terrains, en double exemplaire. N. 100 (198-211 apr.). Convention relative à une pièce d'eau. N. 101 (m* s.). Convention relative à un terrain. N. 102 (180 apr.]. Vente d'un chameau.

N. 103, pi. IV (90 apr.). n. 104 (125 apr.); n. 105 (127 apr.); n. 106 (282 apr.). Quittances de loyers fonciers.

N. 107-109 (185-186 apr.). Reçu pour du blé délivré à Antonius Justinus Sou'sXixiptoc SufT^tiçOtU OùaXepiou <l>povTe{vou cirdEpy^ou tt.ç h Kéiixia tXkr^ç *Hp3xX£iavfic.

N. 110 (75 apr.); n. 111 (132 apr.); n. 112 (128 apr.); n. 113 (157 apr.). Quit- tances pour dettes remboursées. ^. 114-122 (ii« et siècles). Reçus de contributions.

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444 &• i>E i^icci

N.123 (uMu* s. apr.). Fiche personnelle de deux mariniers. N. 124 (in* s. apr.). Liste des gardes attachés à la personne d'un certain nombre de fonctionnaires d'Hermopolis. N. 125 (i«' s.). Ck)mptes d'un enterrement au verso d'une pétition mutilée. N. 126-129 (u* s.). Comptes privés. N. 130-136. Lettres privées.

N. 137 (288-289 apr.). Fragment d'un dossier de lettres officielles mentionnant deux nouveaux préfets d'Egypte Sallustius et Valerius Pompeianus. Au verso le texte giammatical supra^ n. 21.

N. 138, pi. XIX (529 apr.). Un pilote déclare avoir reçu du fisc dix tonnes de charbon de bois qu'il se charge de transporter par eau jusqu'à Alexandrie.

N. 139, pi. XX (350 apr.). Tableau de nominations proposées au praepoêUus du 12« pagtt* du nome Hermopolite.

N. 140 (349 apr.). Déclaration des ffiToX^yoï. Mention d'un nouveau préfet d'Egypte, Flavius Stratcgius. N. 141 (350 apr.). Pétition au praepMilus (voies de fait). N. 142 (iv* s. apr.). Pétition adressée au préfet de VAugustamnica. N. 143 (iv« s. apr.). n. 144 (v« s. apr.). Lettres privées.

N. 145, pi. XXI (iv«-v« s. apr.). Lettre d'Apa Johannes à Paulos, très intéres- sante au point de vue paléographique. A la fin courte acclamation en copte. •^N. 146 (v« s. apr.). Mandat d'arrêt. N. 141 (iv«-v« s. apr.). Emprunt de blé. N. 148, pi. XXII (487 apr.). Prêt d'argent. N. 149 (vi« s.]. Prêt d'argent; signé en latin par le scribe. N. 150, pi. XIX (592 apr.). Paiement anticipé de 50 charges de foin. Signé en latin par le scribe Damianus. N. 151, pi. XXIU (610-640 apr). Promesse de paiement d'argent emprunté. N. 152 (v«-vi« s. apr.); n. 153, p. 187 (vi«-vii« s. apr.). Lettres privées. N. 154 (vi^vii* s. apr.). Lettre relative à un hôpital (vo9oxo{itoy). N. 155 (v« s. apr.). Liste de salaires, payés en blé. N. 156 (vuo s.). Ordre de paiement.

NN. 157-158 (612 apr.]. Deux reçus donnés à la banque de Macarius à Ox3rrhynchu8.

NN. 159-189. Description des papyrus trop mutilés pour être publiés in extenso; je relève ; N. 159. Iliade XXl-XXII (iv« s. apr.). N. 160. Fragment chrétien (?) en prose, sur parchemin. NN. 166-168. Papyrus Ptolémaîques de Pathyris. N. 182. Fragment bilingue en grec et. en latin.

La fin du volume comprend (nn. 190-201) une nouvelle série de firagments chré- tiens à ajouter à ceux publiés dans le premier volume :

N. 190, pi. XXIV (vi* s. apr.). Fragments du Pasleur d'Hermas, importants pour la constitution du texte parce qu'ils démontrent définitivement que Simonides avait fabriqué le texte qu'il a publié de la fin du Pasteur,

N. 191, pi. XXIV (vio s. ap.). Exode XIX, 1-2 et 6-6 et Isaïe 58, 11-12 et 13-14. Ce deuxième fragment a été fort habilement identifié par M. Deissmann.

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BULLETIN PAPTROLOGIQUE 443

N. 192, pi. XXIV (vi» 8. apr.), Deutéronome XXXI f, 3-10. Même ms. que le précédent.

N. 193 (vi« s.). Fragment de parchemin. Proverbes X.

NN. 194-201. Nombreux fragments chrétiens littéraires, trop rapidement décrits par les éditeurs.

Dans les copieux index je relève au hasard quelques détails curieux :

Dans VIndex verborvm des fragments littéraires, les mots : SudirpoicéXataroç, iici- ^o€(<, voxoçopsTv, ffaçTjviTrf.ç, axoic(!Jsff6at (?), uitepaydvtwç ;

Des noms géographiques comme Takti, qui est peut-être le mystérieux TaXsauc du crocodile Dutuit, peut-être même le Talîl fouillé il y a dix ans par M. Pétrie;

Des fonctionnaires aux noms barbares : dpaôoToÇdTiiç, èçdtxTwp, îoupixwp, xiyxtV Xipi(K, jtaYiaTpÔTTjÇ, x'pfow^apioî î

Des titres militaires obscurs : 9^\i;ad\io^ ipiOfiou poffxuiv^t aXiSavaptuv

dont les éditeurs n'ont rien pu tirer et on ne reconnaît qu'avec hésitation un $emissarius (== demi-solde) numeri... leonloclibanariorum (la lecture x^i6av3piu>v est certaine d'après le facsimile) (1).

Des titres sacerdotaux comme Xeouviç.

Comptes rendus. Le volume a déjà été Tobjet d'un certain nombre d'articles :

Th. Mommsen, Die Heimath des Gregorianus dans Zeilschr, der Savigny-Stiflung XXU (1901), pp. 139-144. [Il reproduit p. 143 Amh. 10].

L. Mitteis. The Amherst papyri nr. 88, ibid. pp. 151-160.

Th. Mommsen, Die Fragmente zweier lateinischer Handschriften juristischen Inhnlls in Ed. Il der von Grenfell und Hunt herausgegebenen Amherst Papyri ibid. pp. 195-195 [Amh. 27-28] .

L. Mitteis. Aegyptisc/ie Urkunde, betreffend die agnitio bonorum possessionis^ ibid,pp, 198-199 [Amh. 12].

A. Deissmann. Die Amherst-Papyri II dans Beilage zur Allgemeinen Zeitung 1901, n. 25, pp. 1-2 [surtout Amh. 130, 190, 191 6].

C Wessely. Wochenschr.klass, Philol. XIX (1902), col. 169-111 [quelques correc- tions].

M. Ihm.Eine laleinische BabriosObersetzung dans Hermès XXXVII (1902) pp. 141- 151 [Amh. 26].

H. Weil. Nouveaux papyrus littéraires dans/oz/m. des savants, 1901, pp. 137- 141 [surtout littéraires]. Cf. aussi C. R. Acad. Inscr. 1901, pp. 613-614. L'article de M. Weil est réédité dans ses Études de littérature et de rythmique grecqus (Paris, 1902, in-16*) pp. 1-8 : Un fragment de tragédie et pp. 8-9 : Fragment d'un drame satyHque d'Euripide.

G. Lumbroso,i{en(ftc. Accad. Lincei X (1901), pp. 241-255 [surtout non littéraires).

T. W. Allen. Classical review. XV (1901) pp. 425-426 [Amh. 11, 13, 16].

F. B (lass). Literarisches Centralblatt, LI (1901) col. 1168-1110.

P. Viereck. Bei^phitoL Wochenschr. XXII (1902), col. 115-120.

W. Ramsay. Corroborations dans The Expositor, 1901.

(1) Cf. Wessely Denkschr, Wien, Akad. XXXVI (1899) p. 141. On y trouvera dans un papyrus de Paris la mention: xtvrrivaptb) apiO{j.o[u xuv Y£vv]aiioxaiT(<>v Xs(i>[v](i>v xXifiavxpiov .

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446 s. DE Rica

U. Wilcken. Archiv, II (1902), pp. 117-136.

L. Wenger. Zu den Rechtsurkunden in der Sammlung dea Lord Amhersl dans Archiv il (1902), pp. 41-62 fAmh. 27,30, 32, 32 R, 33, 34, 35 etc.].

L. Radermacher. Aus dem zweilen Bande der Amhersl Papyri dans Kheiti, Mu8. LVII (1902) pp. 137-151 [surtout littéraires].

F. G. Renyon. Arch, report, 1900-1901, p. 56 et 59.

T. Reinach. i?wi/e des études grecques XV (1902) p. 102.

U. von Wilamowitz-Môllendorff Arch. AnzeigerUVl (1901) p. 220.

G. Fraccaroli. Rivista di filologia XXX (1902) pp. 386-352.

Aux articles énumérés dans mon premier bulletin (p. 189), relatifs aux Amhent papyri I il faut ajouter.

Grenfell et Hunt. The Amherst papyri II p. 204 : Addenda and corrigenda to Amhersl papyHparl I et pi. XXV (une excellente phototypie du recto du n. 3, la célèbre « lettre de Rome »).

E. J. Goodspeed. Amer, Joum, oftheol, V (1901) pp. 362-364.

K. Krumbacher. Byz, Zeilschr X (1901), pp. 331-333 [Amh. 2] (cf. p. 673).

E. L (ippelt). Lilerarisches Centralblalt, 1900, col. 1988-1989.

E. Preuschen, Ein altchristlicher Hymnus dans Zeilschr, fur die Neuleslamenl- liche Wissenschafl, Il (1901), pp. 73-80 [Amh. 2].

E. Schûrer, Theologische Literaturzeilung, XXV (1901), col. 601-603.

E. Preuschen. Berl, philol, Wochenschr. XXII (1902) col. 355-361.

t R. H. Charles. The Ascension of Isaiah, Iranslaled from the Ethiopie version, which together with the nevo greek fragment^ the latin versions and the latin trans- lalion oflhe Slavonic is hef*e published in full, edited wilh introduction notes and indices. London (A. & C. Black) 1900, 8o pp. LXXIV-188. Cf. Theol, Litei*aturzeilung XXVI (1900) col. 169-171 le compte rendu de Schûrer qui reproche à Charles de ne pas avoir suivi d'assez près les premiers éditeurs.

F. G; Kenyon. Arch, report. 1900-1901, pp. 54.

t N. Bonwetsch. Ein Bruchstûck des griechischen Textes der Ascensio Isaiae dans Theol. Literaturblatt, XXI (1900), pp. 513-514 (?). C. Wessely, Wochenschr, klass. Philol. XVII (1901) col. 369-371.

PAPYRUS CRAWFORD.

Un grand seigneur anglais, the Earl of Crawford and Balcarres, avait réuni une collection d'environ deux mille papyrus dans son château de Haighall (Lancashire). M. Offord m'a écrit que Madame Margaret Rylands, la richissime et généreuse fondatrice de la Rylands library de Birmingham, a fait l'acquisition des papyrus et manuscrits Crawford-Balcarres par l'intermédiaire de M. Sotheran, libraire à Londres. MM. Grenfell et Hunt (1) ont commencé le catalogue de cette importante collection sur laquelle je ne possède que peu de renseignements : on y trouve, dit- on, non seulement des papyrus grecs, mais aussi de nombreux fragments per- sans, arabes, égyptiens et coptes.

(1) On trouve cités des Crawford papyri dans Amhersl^ II, pp. 103, 116, Fayûm towns p. 199,

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE 447

Quelques-uns des textes coptes, provenant de la collection Tattam, ont été étu- diés par M. Amélineau (1), ainsi que par Lightfoot et Horner. Parmi les papyrus grecs se trouvent douze colonnes de l'Odyssée (m« s. apr.) et un fragment gréco- latin fort curieux.

Cf. une note intéressante : Die Handschrifiensammlung der Bibliolhek Lord Crawford's dans Beilage zur Allgemeinen Zeitung, 1902, 1, p. 120 d>.près f 0. von Schleinitz, ZeitschHft fur BUcherfreunde.

COLLECTIONS DIVERSES.

M. Horner le savant éditeur des évangiles coptes possède un feuillet de parche- min du ix« siècle contenant Mathieu IV, 2-11 en grec et en sahidique. Cf. Gregory Prolegomena p. 439 et Textkritik I, pp. 67-68.

La collection de papyrus grecs publiée en 1889 par M. Sayce dans le livre de M. Pétrie, Hawara, Biahmu and Arsinoe, est entre les mains de M. J. G. Milne qui va la rééditer prochainement. Il a eu Tobligeance de me la communiquer en jan- vier 1902. Dans une série de fragments non identifiés (Haeberlin n. 137 a). J'ai réussi à retrouver un passage de la Cyropédie (IV, 5, 41-44).

J'ai copié à Londres à University Collège, dans la collection léguée par Amélia B. Edvrards, une amulette chrétienne sur papyrus assez intéressante.

M. Crum Coplic ostraca (Londres, 1902 4»), pp. 4-5, n. 522, pi. 83, publie avec l'assistance de M. Brightman un ostrakon grec d'Echmounein de la collection Hilton-Price portant une remarquable formule magique que réédite M. Wilcken Archiv, II (1902), p. 173. M. Crum (o. c. nn. 523-525 et 427428) publie aussi cinq ostraka grecs de la collection Pétrie : les deux premiers contiennent des vers d'Homère (Iliade I), le troisième un fragment de glossaire homérique (?), les deux autres des reçus de contributions.

A. H. Sayce, Greek ostraka from Egypt dans Proceeding» of the society of biblical archeology, XXII (1901) pp. 211-217 publie 13 ostraka grecs parmi les- quels un trouvé à Ombos et un autre à El-Rab. Onze de ces ostraka sont dans sa collection, un appartient à son cousin A. B. Sayce, l'autre à M. Goodwin de Harvard.

PAPYRUS DE PARIS

J'ai examiné les papyrus achetés par M. Omont à l'Exposition Universelle de 19O0 [B. I, p. 189] et qui se trouvent aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale sous la cote Supplément grec 1291. Le lot se compose de douze fragments dont cinq en grec et sept en copte. Tous sont de l'époque arabe (vue ou viiio s. apr.), sauf un fragment grec qui peut être du iv» siècle. J'y relève une lettre d'envoi de denrées alimentaires remises par lar/vaxioç à Tb> Oaocpi^evtaT^ xxc o<7iu>[TaTo>] ^jlou iraTp{t) aica StvouOti eiciff*(oit(i))... (vur s.?). Le fragment du iv© siècle (?) men- tionne toute une série de x(<>!AOYpa{i.{jiaxei{.

La Bibliothèque Nationale a également fait l'acquisition (Supplément grec 1294)

(1) Recueil de travaux, V (1884), pp. 105-139; Gregory, Textkritik, pp. 540 et $46-548.

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448 s. DE RICCI

d'un fragment de papyrus grec littéraire avec miniatures qui se trouvait en France depuis une vingtaine d'années, dans une collection particulière.

J'ai eu Toccasion, au cours de l'année 1901 d'examiner la plupart des papyrus conservés dans les deux grandes collections Parisiennes, le Louvre et la Biblio- thèque Nationale ; voici le résultat de mes recherches.

Les papyrus grecs du musée du Louvre peuvent être classés dans quatre séries :

1* l'ancien fonds, comprenant les papyrus publiés dans le recueil de Hase, Letronne, Egger et Brunet de Presle : ces papyrus se trouvent dans le cabinet de M. Pierret, sauf les papyrus littéraires, exposés dans la Salle des Colonnes, un document isolé conservé chez M- Révillout et un autre dans la Salle d'étude des papyrus.

20 quelques acquisitions isolées comme le papyrus magique Mimaut, le papyrus Didot, l'Hypéride Chasles, le fragment Pindarique,le fragment sur l'optique (tous les cinq dans la salle des colonnes) et le papyrus ptolémaïque Chasles (chez M. Pierret).

30 le fonds du Fayoum : plusieurs centaines de papyrus byzantins tous dans la Salle des colonnes, sauf une dizaine chez M. Pierret et une autre dizaine dans la Salle d'étude des papyrus.

40 le grand papyrus d'Hypéride (salle des colonnes) et les papyrus achetés en même temps que lui (chez M. Pierret).

Parmi les documents inédits je relèverai les suivants :

i<> Un traité sur Thuttre, au verso du papyrus optique 7733 (ii« ou m* s. av.)

Fragment d'un hymne chrétien, à acrostiche alphabétique (vu* s. apr.) sur parchemin.

Prière chrétienne sur parchemin.

4* Un fragment d'Aristophane (Oiseaux 1057-1127) décrit par M. H. WeU C. R. Acad, Inacr. X (1882), p. 88 et Revue dephiloL VI (1882), pp. 179-185.

50 ui* Épttre de Jean 13-15 etÉpttre de Jude 4-5 (vi* s.) sur parchemin.

Fragment latin en semi-onciales sur parchemin.

7* (vi« s.) deux fragments d'un apocryphe relatif à Jacob et Joseph (7738 a) ; d'autres fragments du môme papyrus sont à Oxford et à Londres (Br. Mus. 113).

Comptes byzautins : six feuillets (8053) donnés jadis par Mariette.

9^ (10341, 10342). Grand document d'époque romaine. Comptes militaires en grec au verso (camp de Dionysias).

100 (10356). Duplicata de BGU 322.

11* (10358). Longue lettre du ou iv« s.

12* (10361) Pétition à T. Flavius Titianus, l'an 17 d'Hadrien (Soknopaiou nêsos). -^30 (10365). Prêt de 72 drachmes l'an 25 de Caracalla (Soknopaiou nêsos).

140 (10436). Document en neuf colonnes de l'époque de Macrinus.

15* Je n'ai pas encore examiné en détail les nos. 10348, 10349, 10355, 10359, 10363, 10424, 10434, 10533.

160 On peut à peine considérer comme publiés les documents ptolémaïques de Pathyris (10593, 10594, 10627, 10629, 10630, 10632) dont M. Révillout a donné de médiocres copies dans ses Mélanges sur la métrologie.

Ajoutons discrètement que l'on n'obtient pas sans difficulté communication des papyrus du Louvre et que les savants qui désireraient y travailler feront

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BULLETIN PAPYROLOGIQUB 449

bien d'en adresser la demande, trois mois d'avance, à M.. Kaempfen, directeur des Musées Nationaux. A la Bibliothèque Nationale la situation est différente et il suffit d'une vingtaine de minutes pour avoir un papyrus entre les mains.

Les papyrus grecs que possède la Bibliothèque Nationale sont tous inscrits dans le Supplément grec dont on connaît l'inventaire dressé par M. Omont. Comme documents inédits ou peu connus je signalerai :

!• (910). Cité comme inédit par M. Wilcken Griecfiische Ostraka, 1, p. 603, notes 4 et 5. Publié dès 1840 par Champollion-Figeac dans Silvestre, Paléographie Universelle ^ t, I, pi. 59, 1.

2* (1100). « Rôles d'impôts d'une province d'Egypte » (vi« s.) quatre bandes de cuir, don de M. Virey (1888). Ils sont placés entre deux plaques de celluloîde et non entre verres, système dont on ne comprend pas les avantages et qui pré- sente au moins l'inconvénient de rendre le déchiffrement plus difficile, à cause du peu de transparence des plaques.

(1099). Les quatre hexamètres publiés par M. Wilcken (cf. Hermès^ XXÏI, 1887, pp. 635-636) sont introuvables et le feuillet qui les portait a disparu. A sa place ^'ai trouvé un texte chrétien du siècle d'une dizaine de lignes que je recom- mande aux théologiens (fragment d'homélie?)

4*" Dans les fragments de parchemins coptes provenant du monastère blanc {Delr Amba Schnoudi) près d'Akhmtn et conservés dans les trente volumes du ms. copte 129 se trouvent un certain nombre de feuillets en langue grecque. M. Amélineau a réuni les fragments du Nouveau Testament dans un travail inti- tulé : Notice des mss. coptes de la Bibliothèque Nationale renfermant des textes grecs du Nouveau Testament et publié dans les Notices et extraits des mss. de la Bibliothèque Nationale t. XXXIV, partie (1895), pp. 363-427 et 6 planches en phototypie. (Cf. Gregory, Texlkritik, I, pp. 69-72, 120, 454-425; von Dobschûtz, LC, tome xlv, 1895, col. 1857-59).

On a peu publié récemment sur les papyrus du Louvre : je relève seulement :

Sitzler, Jahresber, Bursian CIV (1900), pp. 108-113. Analyse de divers articles concernant le fragment d'Alcman.

A. Olivieri. Sul papiro del Louvre n. 7733 dans Rivista di filologia, XXIX (1901), pp. 73-76. 11 s'agit du papyrus optique (Haeberlin n. 118), publié il y a dix ans par M. Wessely. M. Olivieri n'a pas vu l'original. J'ai collationné avec le papyrus la copie de M. Wessely et j'ai établi ainsi un nouveau texte plus correct que j'espère publier.

A. Deissmann, Bible étudies (Edimbourg, 1901, in-8o), cite des papyrus de Paris (voir plus haut).

L. Wenger, Rechtshistorische Papyrusstudien (Graz, 1902, in-8o), étudie le papyrus n. 23 de M. Wessely.

H. Weil, Un chœur d'Aristophane dans Études de littérature et de rythmique (Paris, 1902, in-ie®, pp. 10-19), réédite un de ses articles anciens sur un parche- min du Louvre (1), paru dans les Mémoires de VAcad, Insci\ T. XXXI, partie (1884), pp. 123-132 {Mémoire sur un parchemin grec de provenance égyptienne.)

H. van Herwerden, Mnemosyne, XXIX (1901), p. 218, corrige dans le grand

(1) est ce parchemin? M. Révillout ne le sait pas, moi non plus.

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4S0 s. DE RICCI

papyrus magique de la Bibliothèque nationale, 1. 184, xo/XaÇoxOiiuv en «ocx^ot^o- xiSpKov et l. 2644 Suçayjta en (iiJcraYti.a.

L. Lafoscade, De epistulis (Lille, 1902, in-8o), pp. 55-56, n. 135 republie la lettre de Qaudius Diognetus au stratège du nome Panopolite, publiée jadis par Wilcken, Uermesy XXIIl (1888), p. 592, mais dont je n'ai jamais pu retrouver Toriginal.

F. Ll. Griffith, The old Coptic magical texts of Paria dans Zeitschrift fOr aeg, Sprache, XXXVIII (1900), pp. 85-93 (cf. p. 12, note 2) et The date of the old coptic texts and their relation to Christian coptic, ibid., XXXIX (1901), pp. 18-82 (cf. p. 86) étudie longuement les formules coptes du grand papyrus magique de la Bibliothèque nationale.

P. G. Renyon, Introduction, pp. 89-90, pi. VII donne un fac-similé d'une page du codex Regius. (L) des Évangiles (Paris, gr. 62). Cf. Gregory, Textkritik, 1, pp. 55-56.

FOUILLES DE M. JOUGUET

C'est à la bienveillance de M. Pierre Jouguet, ancien membre de l'École française d'Athènes et actuellement professeur de grec à la Faculté des Lettres de Lille que je dois le rapport suivant sur les fouilles qu'il a exécutées au Fayoum en 1900-1901 et en 1901-1902, aux frais du ministère de l'Instruction publique. C'est une primeur intéressante dont les lecteurs de ce Bulletin devront remercier vivement M. Jouguet^ à qui je laisse la parole : « Prenez une carte « du Fayoum et cherchez Gharaq-el-Sultani. Ce village occupe le fond d'un « bassin annexe du Fayoum et Browne dit très justement : The Gharaq hasin is « the Fayum dépression on a small scale. Au nord-ouest de Gharaq toutes les « cartes donnent Medinet Ma'adi : c'est que j'ai planté ma tente en 1900. Un « premier rapport sur cette campagne va paraître au Bulletin de Correspondance « Hellénique (1); vous y verrez comment j'ai été entraîné à trois quarts d'heure a de marche vers TOuest, à un endroit qui s'appelle Ghôran ou Hiôran dans le « langage géographique des bédouins de la région. Il y a quelques ruines de « maisons, cachées sous trois ou quatre petites buttes d'un aspect très humble. « Mais, dans le voisinage immédiat des maisons, sur un dos d'àne que forme fe a désert en cet endroit, nous avons trouvé une nécropole ptoléma!que, longue de « 500 mètres, large d'environ 60 ou 10 en moyenne. Cette nécropole nous a fourni <i une grande quantité de cartonnages en papyrus : dans mon inventaire je « donne un numéro à chaque pièce du vêtement funèbre et j'û dépassé le « numéro 300. L'opération délicate du déroulement n'est pas assez avancée pour « que je puisse vous signaler beaucoup de pièces importantes ; je n'ai pas encore « trouvé le nom ancien de l'endroit. Vous pouvez noter, comme fragment litté- « raire, un fragment de Comédie (Nouvelle) d'une cinquantaine de vers.

« J'ai fouillé les maisons de Ghôran cette année : la plus belle découverte qui « ait été faite est celle de quelques fragments de VApocalypse en dialecte copte

(1) P. Jouguet, Fouilles du Fayoum dans BulL corr. hell., XXV (1902), pp. 319-411.

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE 481

« du Fayoum ; le village parait n'avoir été habité qu'à l'époque grecque et à fl répoque copte.

c Bien plus importante est notre campagne de cette année. Cette fois-ci, j'étais « accompagné de M. Gustave Lefebvre, membre de l'École d'Athènes : nous étions « à Medinel-en-Nakas au sud-ouest de Ghôran et à Touest-nord-ouest de Gharaq.

« Dans le kôm^ nous avons découvert un temple^ grande construction^ partie en

< pierre, partie en briques crues. A quinze mètres en avant de l'entrée propre- « ment dite, un petit propylon. Une inscription dédicatoire, malheureusement fl brisée dans sa partie centrale, indique que le propylon (t6 icpdicuXov) et la partie « en pierre de l'édifice (xà XiOtxà ip^a, savoir le. pronaos)^ ont été dédiés la » 42« année d'Evergète II (121 av.) par un personnage qui est îit]icipx'rf«

< Ix*] I dvSpûv et par... au dieu "Hptov (restitution certaine).

« Ce pronaos est décoré de curieuses peintures datant, autant que l'on en peut « juger, du i«' ou siècle après Jésus-Christ ; des grafflli montrent c(u'à cette épo- m que le temple était consacré au culte de £6paici( (sic) (£opiici8i xal toiç auvviotç « Otot;). Les peintures ont été copiées, avec beaucoup de soin, et en couleur « toutes les fois que cela a été possible par ma femme. Sous une de ces pein- « tures, très effacée, il y avait une inscription grecque. On l'apercevait parce « que tout un grand morceau de stuc était tombé. Le tableau une fois copié et « non sans avoir pris l'avis de M. Théodore Reinach, nous avons fait sauter le « stuc, et nous nous sommes trouvés en présence d'une stèle encastrée dans la « muraille, contenant un texte de cinquante lignes en assez bon état. L'inscrip- *i tion date de Ptolémée Alexandre ; elle est postérieure à la mort de Cleo- « pâtre III, qui n'est pas nommée, tandis que sa sœur [Cléopâtre ou Bérénice] « est associée avec lui. C*est une lettre de deux prêtres du temple de Hérons à « Magdola, qui protestent auprès du roi contre les exactions des fonctionnaires, a financiers et demandent la confirmation des privilèges du temple. La lettre est « suivie d'un visa de l'épistratège, sous forme de billet au stratège lui donnant « l'ordre de veiller à ce qu'aucune violence ne soit commise contre le temple ; « visa du stratège, sous forme d'ordre à l'épistate d'obéir aux ordres.

« Il n'est pas douteux c[ue le temple en question ne soit celui que nous avons « trouvé et que par conséquent Magdola ne soit le nom ancien de Nahas. « Qu'est-ce que le dieu Héron, comment à l'époque romaine Sérapis a-t-il pris « la première place, ce sont des questions qne M. Lefebvre a étudiées et en partie élucidées. Mais vous me permettrez de n'en rien communiquer au public avant que nos idées sur ce point soient tout-à-fait fixées.

« Dans une salle du temple, autres peintures : bustes de Sérapis et d'Isis. « Grandes fresques représentant des scènes d'offrande au serpent. Ces dernières •• sont une donation d'un certain Akiaris en l'honneur des héros. Leur style, « comme aussi l'inscription, montrent qu'elles ne sont pas antérieures au temps « des Sévères.

« La nécropole ptolémaïque, à 900 m. du kôm^ nous a livré un assez grand « nombre de beaux cartonnages. Les pièces les plus importantes trouvées jus- « qu'ici, sont une série de pétitions au roi, pleines de détails intéressants sur le village. La nécropole des crocodiles, qui faisait suite à celle des hommes, ne « nous a rien donné. »

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452 8. DE RICCI

Depuis qu'il m'a écrit cette lettre longue et intéressante. M. Jouguet est vena lire à TAcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres un rapport sur ses fouilles, le 21 juin 1902. A la suite de cette lecture M. Bréal a proposé à TAcadémie de voter une somme destinée à Tachât de papyrus grecs : la proposition est favora- blement accueillie. M. Jouguet reprendra ses fouilles cet hiver.

FOUILLES DE M. GAYET

Les papyrus du siècle, trouvés à Antinooupoulis (l) par M. Gayet [B. I, p. 189] ont été vendus aux enchères le 17 juin 1901 et adjugés pour 480 fr. à M. Guimet Ils appartenaient auparavant à la Société du Palais du Costume. Ils sont assez mal décrits dans le catalogue de la vente rédigé par M. Gayet (Paris, 1901, in-8«), p. 11. C'est à peu prés la même description que Ton retrouvera dans un article de M. Gayet, Ma cinquième campagne de fouilles à Antinoé, extrait <Vune confé- rence faite au musée Guimet le iS décembre 1900 àms Revue arch., XXXIX (1901), p. 81, et encore une fois dans les Annales du musée Guimet , XXX, 2< partie (1902), p. 33 dans un autre mémoire de M. Gayet : L'exploration des nécropoles gréco- byzantines d'Antinoë et les sarcophages de tombes pharaoniques de la ville antique» J'ai moi-même publié le texte des papyrus, avec des restitutions de M. Wessely mais sans commentaire : Seymour de Ricci, Trois papyrus du musée Guimet trouvés à Anlinoë dans Studien zur Palâographie undPapyruskunde^ 1(1091), pp. 6-8. N. 1 (v* s. apr.). Testament d'Aurelius CoUuthus. N. 2(454 apr.). Vente par ce même CoUuthus de la moitié d^une maison. N. 3 (456 apr.). Certificat délivré à une femme constatant qu'elle est malade et ne peut sortir.

Cette première publication est des plus défectueuses : mon manuscrit était entre les mains de M. Wessely quinze jours après le déballage des papyrus ; j'ai envoyé quelques rectifications et additions à M. Crùnert qui les a publiées dans la Wochenschrift fUr klassische Philologie, XIX (1902), col. 58-59. M. Wilckcn {Archiv II, 1902, pp. 141-142) s'est occupé également de ces documents et y a apporté des corrections précieuses. Une édition définitive en est préparée par M. Roberto de Ruggiero qui vient de republier le contrat de vente n. 2 dans un article / papiri 4p*eçi e Za a Slipulalio dupjas /> d&Qs Bullettino delV Istituio di Dirilto Romano XIV (1902). Le texte qu'il en donne a été revu par mol sur l'ori- ginal, mais il faut corriger l. 2 une coquille cpaiitvoO pour ^ajiitvuO. De plus 1. 21 M. de Ruggiero n'a pas compris que le papyrus portait <l pouXr,0t{T,ç, corrigé par le scribe en «n pouXtiOsC-nç. Enfin, 1. 27 on lira avec M. Wilcken, liciçïpo[|jivïiv •*;

Qu'on me permette encore de signaler un article que j'ai publié dans les Annales du musée Guimet, XXX, partie (1902), pp. 47-50. Seymour de Ricci, Quatre papyrus d'Antinoë au musée Guimet, trouvés dans la tombe (TAureliut CoUuthus. Cet article ne contient que la traduction française des trois documents énumérés plus haut et d'un quatrième mutilé, écrit à Theodosiopolis le 29 juin 456.

(1) Je renonce à la forme Antinoë qui n'est pas plus antique que Lambessa. H faut choisir entre Antionoou ou Antinooupolis,

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BULLETIN PAPYROLOGIQUE 4Î)3

Un cinquième document est demeuré inédit à cause de sa mutilation extrême : c'est un contrat de vente analogue au n. 2.

M. Gayet est retourné en 1900-1901, pour la sixième fois, à Antinooupolis. Il en a rapporté une sixième collection qui ne le cède nullement en importance aux cinq autres. Tout le monde a été admirer (?) « Thaïs et Sérapion ». On consultera avec fruit la brochure annuelle de M. Gayet, Notice relative aux objets recueillis à Anlinoé pendant les fouilles exécutées en i900'i90i et exposés au Musée Guimet du 15 juin au 31 juillet 1901 (Paris, 1901, in-16, pp. 35). On y trouvera décrite une série importante de tablettes en bois enduites de cire et contenant des exercices d'écoliers (pp. 14, 23 et 25) relatifs à la formation des mots, la géographie, Tarithmétique et la tachygraphie. Ces tablettes, aujourd'hui au musée du Louvre [département des antiquités grecques et romaines), ont été sommairement décrites, d'après mes indications par M. Crônert, Beilage zur Allgem. Zeitung^ 1901, D. 246, p. 3 (1). Ayant eu Toccasion de les examiner depuis, j y ai reconnu entre autres textes le début d'un pater noster en grec (2) .

Les fragments de papyi*us grecs que cite M. Gayet (p. 15) sont également au Louvre : ce sont deux petits fragments d'un texte non littéraire d'une jolie cursive du iv« ou du v siècle.

La septième campagne de fouilles de M . Gayet à Antinooupolis (1901-1902) n'a pas été nK>ins productive. On consultera encore la Notice relative aux ol^ets recueillis à Antinoé pendant les fouilles exécutées en 1901-1902 et exposées (sic) au Musée Guimet du 5 juin au 5 juillet 1902^ par A. Gayet (Paris, 1902, in-16, pp. 35).

J'y relève quelques planchettes coptes, un papyrus copte homilétique, onze fragments de l'évangile de S. Jean en copte sur papyrus avec une ligne de grec en bas de chaque page et des fragments de trois papyrus grecs, l'un daté du règne de Valérien et Gallien, un autre nommant Théodose et Arcadius, les trois étant très mutilés et sans grand intérêt. Je pense que M. Crum publiera les textes coptes.

COLLECTION THÉODORE REINACH

M. Théodore Reinach a profité d'un voyage en Egypte pour y former (jan- vier 1902) une collection de papyrus grecs dont il prépare la publication avec ma collaboration. Dans ces textes, au nombre d'une centaine, les fragments litté- raires sont rares, mais de beaux contrats romains, byzantins et surtout ptolé- maïques (tout un dossier trouvé près d'Achmouneîn) forment une série intéres- sante et variée. Il a aussi rapporté un ostrakon littéraire remarquable, destiné aux Mélanges Perrot, et quelques autres ostraka qui ne sont pas sans intérêt.

PAPYRUS DE LYON Les bibliographes de la papyrologie ne signalent pas de papyrus grecs dans

(i D'après lui C. Dewischweit, Archiv fiir Sténographie, LUI (1901), p. 314.

(2) D'autres planchettes analogues, conservées au Louvre depuis près de cin- quante ans, m'ont donné des vers de Ménandre (déjà connus), des distiques ea triroètres que publiera M. H. Weil, des calculs et les psaumes 92 et 146.

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4d4 s. DE RICCI

cette ville : c'est un oubli que je réparerai en attirant leur attention sur un article de M. V. Lorety Un papyrus gréco-copte publié dans le Recueil de travaux l'elatiftt à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, XVI (1894), p. 103. Il s'agit d'un fragment bilingue conservé à Lyon dans la collection Nolot et daté du règne d'Héraclius. Les 7 premières lignes, en grec, contiennent le titre et la date; lesl lignes suivantes le début, en copte, d'un testament; le reste manque. On trouvera un fac-similé partiel de ce document dans le récent ouvrage de M. Crum, Coptic ostraca (Londres, 1902, in-4o}^ pi. 85.

PAPYRUS DE [MARSEILLE

Le musée de Marseille (château Borély) ne possède, en fait de papyrus grecs, que le papyrus bien connu d'Isocrate dont voici la bibliographie, assez dispersée pour valoir la peine d'être publiée ici : [Thiers], Catal, de la coll, d'antiquités Égyptiennes du D' Clot-Bey (Marseille, 1861, 8o), p. 56 ; Egger, Mém, dfdst. ane. et de philol, (Paris, 1863, 8*), p. 195, note 3; G. Lumbroso, Notizie raccolle in tre musei di antichità dans Atti délia reale accademia délie scienze di Torino, VU (1871-12), pp. 192-199 (aussi tiré à part, Turin, 1872, 8*); A. Schoene, De Iso- cratis papyro Massiliensi (Isocr. or. Il ad Nicoclem, paragr. i-SO) dans Mélanges Graux (Paris, 1884, B°), pp. 481-504 av. 2 héliogravures; Bruno Keil, De Jsocratis papyro Massiliensi dans Hermès, XIX (1884), pp. 596-643; Fr. Blass, Der Papyrus Massiliensis des Isokrates dans Jahrbb. klass, Philol., CXXIX (1884), pp. 417-439 longuement décrit; Albrecht, JahresbetHchte des philol. Vereins, XI (Berlin, 1885, 8o : annexe de la Zeitschr. fur dos Gymnasialwesen, t. XXXIX, 1885), pp. 73-80; H. Obaont, CataU des mss, grecs des départements (Paris, 1886, 8»), p. 43, n. 56; G. Hûttner, Jahresber, ûber die Fortschritte der class. Alterthumswissenschaft, XL VI (1886), pp. 39-40; Bruno Rell, Epikritische Isokralesstudien dans Bermes, XXUI (1888), pp. 346-352, revu sur l'original; Wattenbach, Anleitung zurgriech. Palâogr. éd. (Leipzig, 1895, 8»); F. Kenyon, Classical review, IX (1895), p. 466; décrit seulement; HaeberUn, CentralbL far Bibliothekswesen, XIV (1897), p. 278, n. 79, cf. p. 492 (= Griechische Papyri, p. 52, n. 79, cf. p. 123); W. Frœhncr, Musée de Marseille, catal. des ant. gr. et rom, (Paris, 1897, 8*), pp. 56-57, no. 138-145; F. Kenyon, The palaeogr, of gr. papy ri (Oxford, 1899, 8»), p. 108.

PAPYRUS DE VITRY-LE-FRANÇOIS

On voudrait savoir ce qu'est devenu le papyrus grec de Thèbes, acheté en 1867 à la vente Raifé par M. Jean Bertrand de Vitry-le-François et publié par Egger, C. R. Acad. Inscr., lll (1867), pp. 314-319 avec un fac-similé. Cf. F, Lcnor- mant. Collection A, Raifé (Paris, 1867, S»), p. 53, n. 435.

PAPYRUS DE LEYDE

' U. Wilcken, Archiv I (1901), pp. 398-403 publie une bonne copie du célèbre 'papyrus Z de Leyde. U montre qu'il n'est pas de l'an 391/392 comme le croyait M. Wessely, mais de 425-450 de notre ère.

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BCLLETlN PAPTROLOGIQIIË 455

A. Deissmann, Bible Siudies (Edimbourg, 1901, 8«] s'occupe de divers passages du papyrus magique J de la même collection.

L. Radermacher, Philologus^ LX (1901), pp. 494-491 propose de nombreuses corrections au papyrus chimique X.

PAPYRUS DE BRUXELLES

Point de nouveaux pap3rrus à signaler en Belgique, mais bien un nouveau papyrologue M. Femand Mayence, jeune docteur en philosophie, qui, très protégé par son gouvernement, fait actuellement le tour des collections Européennes. Les travaux qu'il a déjà publiés sur la matière montrent qull est au courant de toute la littérature. L'édition c[ull a entreprise du papyrus Bruxtllenais i mon- trera que la cursive gréco-romaine ne lui est pas moins familière.

PAPYRUS DE STRASBOURG

La publication des papyrus grecs de la Landbibliothek de Strasbourg se pour^ suit avec une très sage, une trop sage lenteur. Grâce à Tobligeance de M. Reit- zensteinj'ai pu donner dans mon premier Bi/ZZe/m (pp. 190-192) la bibliographie, déjà assez copieuse, des articles publiés sur les papyrus de Strasbourg. Cette année, je continue mon exposé.

Pap« graeo. 84. ^ Contient au recto les restes de douze lignes de comptes sans intérêt (i«' s. apV.) et au verso deux colonnes d'assez vilaine onciale, égale- ment du premier siècle de notre ère. La première colonne mutilée à gauche, mais complète en haut et en bas contient, vingt-six lignes ; de la deuxième il ne reste que des traces insignifiantes. Tel est le misérable, mais bien curieux fragment sur lequel M. Bruno Reil a trouvé moyen d'écrire un volume de plus de trois cents pages :

Bruno Kell. Anonymus Argentinensia^ Fragmente zitr Geschichle des Periklei- ichen Athen aus einem Strassbvrger Papyrus (Strasbourg, 1902, 8*), pp. x-341 et deux planches en photo typie. 10 mark.

L'auteur a cru pouvoir établir qu'il manquait vingt-six lettres au commence- ment de chaque ligne ce qui nous donnerait des lignes de cinquante à cin- quante-cinq lettres. Je me suis efforcé, dans VAthenaeum, de montrer que des lignes aussi longues étaient peu vraisemblables et qu'une restitution du texte n'était pas impossible en supposant une lacune initiale d'une dizaine de lettres seulement : ce c(u*il faut dire, par contre, c'est que le sens et la portée du frag- ment ont été nettement déterminés par M. Bruno Keil et qu'une restitution autre que la sienne n'y changerait probablement que très peu de chose.

Le papyrus contient une série d*extraits très courts d'une histoire d'Athènes au cinquième siècle ; les événements mentionnés sont la construction de Parthé- non, le transfert à Athènes du trésor de Délos, le renouvellement de la flotte, une expédition navale contre des Thébains (?), la guerre du Péloponnèse, les trente tyrans, Tarchontat anarchique de Pythoddros, la première nomination d'un archonte non citoyen. Sur chaque mot du fragment M. Bruno Keil a écrit une

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486 s. DE KlCCl

page de commentaire; malgré sa prolixité fertile, Anonymits Argentinensis a été accueillie avec une faveur bien méritée (1).

Toute une série de papyrus de Strasbourg sont publiés pour la première fois dans :

R. Reitzenstein. Zwei religionsgeschichtliche Fragen nach ungedruckten grie- chiscfien Texlen der Strassburger Bibliothek (Strasbourg, 1901, 8% Trûbner), pp. viii-149 et deux planches en phototypie, 4 mark 50.

Pp. 1-46 : Strasbourg, pap. graec. 60 (env. 150 apr.). Trois colonnes de curslve. Document très curieux par lequel des prêtres de Soknopaios demandent et reçoi- vent du stratège l'autorisation de « circoncire religieusement » (Ispotxtxû; lecpi- TS{jL?iv) des membres de leur famille dont ils justifient la descendance sacerdotale en produisant des extraits de recensements. M. Reitzenstein montre le parti qu'on peut tirer de ce papyrus pour Thistoire de la circoncision et publie notam- ment les résultats encore inédits de nombreuses observations faites par le doc- teur Fouquet sur des momies égyptiennes.

Le papyrus lui-même vient d'être republié bien plus correctement par M. Wil- cken : Die âgyplischen Beschneidungsurkunden dans Ai'chiv II (1902), pp. 4-13. M. Wilckena demandé par la même occasion à deux spécialistes une analyse cri- tique des textes relatifs à la circoncision en Egypte :

H. Gunkel, Uber die Beschneidung im alten Testament dans Archiv II (1902) pp. 13-21.

P. Wendland, Die hellenistischen Zeugnisse ûber die segyptische Beschneidung ibid., pp. 22-31.

Ces deux articles, plus complets sur bien des points que le mémoire de M. Reit- zenstein, formeront désormais le point de départ de toute histoire de la circonci- sion en Egypte.

Pp. 47-52 : pap. graec. 480 (iv« s. apr.). Fragment opisthographe d'un poème épique sur la guerre de Dioclétien contre les Perses en Tan 297. Ce fragment, sur lequel M. Reitzenstein ne s'étedt guère arrêté, vient d'être étudié très minutieuse- ment par M. F. Cumont, Notes sur deux fragments épiques relatifs aux guerres de Dioclétien dans Revue des études anciennes, iV (1902), pp. 36-40.

PP. 52-112 pap. graec. 481. Deuxième feuillet opisthographe, de la même main que le précédent et contenant 90 vers d'une cosmogonie que l'éditeur commente très longuement.

PP. 112-132. Ostrakon 669. Grand ostrakon grec du vi» siècle contenant une prière à la Vierge en 24 lignes mutilées.

P. 7, note 4. Pap. graec. 1105 (148 apr.). Certificat reconnaissant qu'un veau est pur et propre à être sacrifié (2).

(1) U. vonWilamowitz-MôllendorfT, DLZ, T. XXII (1901) col. 3043-3045. H. Fran- culte. Une nouvelle chronique athénienne dans Musée Belge VI (1902} pp. 72-76. S. de Ricci A new Sh^assburg historical greek papyrus dans Athenaeum 15 mars 1902, n. 3881, pp. 336-337. E. Meyer, Geschichte des Alterthums T. V (Berlin-Stutt- gart, 1902 80) Vorwort pp. 5-7. P(ô)hlm(an)n, LC, tome LUI (1902) col. 582-583. A. .Martin, Revue critique LIV (1902) p. 45. A. Bauer, Zeitschr. far die Ôsterr, Gymn. LUI (1902) pp. 491-496. Michaelis, Arch, Anzeiger, XV (1900), pp. 99-100.

(2) Comptes rendus publiés :

U. Wilcken Archiv II (1902), pp. 140-141. A. Wiedemann, Neue philol, Rund-^

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BULLETIN PÂPTROLOGIQUE 457

C. Kalbfleisohy Papyri Argenioratenses graecae dans le programme de Rostock de 1901 semestre d'été : (s. 1. n. d. [Rostock 1901], 4«, pp. 12 avec quatre planches en phototypie).

Il est regrettable de voir des papyrus fort intéressants publiés dans un pro- gramme peu accessible. Les papyrus de Strasbourg publiés par M. Ralbfleisch •ont au nombre de deux.

PP. 1-8, pi. I-IL Pap. graec. 90 (u« s. apr.). Trois fragments opisthograpbes d'un papyrus médical. M. Wilcken a reconnu que le recto du troisième fragment est de )a même main que le verso des deux premiers. Le papyrus traite des maladies des yeux, de leurs causes, de leur guérison.

PP. 8-12, pi. IIMV, pap. graec. 1 (ii« s. apr.). Papyrus littéraire avec comptes du m«-iv* siècle au verso. Cinq colonnes d'un texte médical sur les fièvres. L'auteur serait postérieur à Celse, antérieur à Galien et serait peut-être Agathinus de Lacédemone, contemporain des Plaviens.

De bons fac-similés et un commentaire court mais très fourni nous font regretter de plus en plus qu'il faille les aller chercher dans un programme de Rostock (1).

Wilhelm Spiegelberg. Die Demotiachen Papyi'us der Strassburgei* Bibliolhek, herausgegeben und ûbersetzt (Strasbourg, 1902, 4», pp. 52 et atlas grand in-folio de dix-sept planches de phototypie), 60 mark.

Voilà enfin un égyptologue qui ne craint pas de nous dire combien peu Ton connaît encore le démotique. Quand il y a contradiction, entre un papyrus démotique et un papyrus grec, affirmez carrément, nous dit-il, que c'est le démotique qui a été lu de travers. La franchise de cet aveu et la compétence de celui qui le fait est de bon augure pour ses travaux à venir mais contribue à inspirer une heureuse méfiance pour les traductions trop hardiment affirmatives d'autres savants.

Les papyrus démotiques de la bibliothèque de Strasbourg que publie M. Spie- gelberg sont au nombre de trente. Je ne citerai ici que ceux qui sont accompagnés de textes grecs pour le déchiffrement desquels il a trop modestement invoqué l'assistance de M. Wilcken et de M. Grenfeli.

p. 21, pi. IV. Pap. dem. 21 (145 av.). Vente d'un champ. En bas, quittance de 6 lignes en grec, délivrée par la banque royale d'Hermonthis.

P. 22, pi. V. Pap. dem. 7 (111 av.). Vente d'un champ. En bas, quittance de 3 lignes en grec, délivrée par la banque royale de Krokodilopolis.

P. 44, pi. Xïet XVI. Pap. dem. 32 + dem-gr. 1 (55 apr.). Vente d'une maison en démotique avec treize lignes de grec en bas : signatures des deux parties et enregistrement.

schau, 1902, pp. 80-82. A. Loisy, Revue cHtique, LUI (1902), pp. 105-106. J.Bidez, hev. instr, publ. en Belg., XLIV (1901), Chronique, pp. 381-382. H. Steuding, WKP, XIX (1902), col. 172-173.

(1) Comptes-rendus : Mv, Revue critique, LUI (1902), p. 278. f A. Lévi, Rolle^ Hno di filoL classica, Vïïl (1901-1902), pp. 51-52. H. Schône, DLZ, XXII (1901), col. 2032-2033. P. Graindor, Revue de philologie, XXV (1901), p. 341. P. Viereck, BPW, XXI (1901), col. 1578-1579. F. G. Kenyon, Classical review, XVI (1902), p. 134. C. Wessely, WKP, XIX (1902), col. 204-205 [quelques corrections, détails Intéressants sur ]«• tnédécit» en Égypte]i Ai lâicbeli REG) XIV (1001}, ppt 313-311*

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458 8. DE RICCI

P. 47, pi. XVI 1. Pap. dem. 11 (81 apr.). Comptes de froment très mutilés au verso de deux colonnes de comptes en grec.

P. 48, pi. XL Pap. dem. gr. 10 (129-130 apr.). Liste en démotique d*anniver- saires funéraires à célébrer; au verso copie d'un Siiorptofia de la XotoYpatoCa pour le bourg de Pbilopator dans le Fayoum.

On regrette l'absence d'un index : voilà un exemple à ne pas suivre (1).

Je citerai enfin ici quelques articles sur les textes non helléniques de la col- lection papyroiogique de Strasbourg.

Wilhelm Splegelberg. Kopiische Kreuzlegenden : ein neues Bruchstûck der Koptischen VolksliUeralur^ dans Recueil de travaux relatifs à la Philologie et à V Archéologie égyptiennes et assyriennes, t. XXTII (1901), pp. 206-211. Le texte (xi« siècle) raconte l'apparition de la Croix à Constantin et ensuite l'invention de la Croix.

Wilhelm Splegelberg, Ein aegyptisches Vef*zeichniss der Planeten und Tier- kreishilder dans Orientalistische Litteratur-Zeitung^ V (1902), col. 6-9 avec un fac-similé. Ostrakon démotique de Strasbourg {i" s. apr.) qui contient en toutes lettres les noms égyptiens mal connus Jusqu'ici, des signes du zodiaque. Étudié de nouveau par W. Max Mûller et W. Spiegelberg, Zu dem neuen Strassburger aslronomischen Schultext, l. c, col. 135-136. Un autre ostrakon démotique, également de contenu astronomique a été publié depuis par M. Splegelberg, dans le même recueil (col. 223-225 avec un fac-similé ; Ein neuer astronomischer Text auf einem Demotischen Ostrakon).

Adolf Jacoby, Sludien zur koptischen Litteratur : Ein Fragment des Pelrus- Paulusakten, dans Recueil de travaux, etc. . ., XXIV (1902), pp. 42-44. Le fragment Kopt. pap. Strassb. 9 a été identifié par M. Jacoby comme faisant partie des actes apocryphes dits de S. Pierre et de S. Paul, dont nous avons le texte grec sans parler de versions en d'autres langues. On avait déjà des fragments du texte copte.

Sur le fragment d'Évangile copte publié par M. Jacoby, il a été publié depuis mon premier Bulletin une série d'articles (par C. Schmidt, Splegelberg, Jacoby, Reitzenstein, Goodspeed) les questions personnelles tiennent parfois plus de place que les questions scientifiques (2).

(1) Intéressants comptes rendus par U. Wilckeo, Archiv, Il (1902), pp. 142-147 et W. Schubart, LC, tome LUI (1902), coll. 410-412.

(2) Sur les papyrus littéraires de Strasbourg énumérés dans le premier BuHe- tin, il a été publié quelques articles, à savoir :

Sur les textes publiés par M. Reitzenstein dans V Hermès :

Kenyon, Arch. report^ 1900-1901, p. 57. A. Olivieri, Il prologo di comedio recen- temente scoperto {Pap. di Strassburge 53) dans Rivista di filologia, XXX (1902), pp. 435438. Ne connaît pas l'article de M. Weil, Revue des études grecques, lilU (1900), pp. 427-431, réédité dans Etudes de littérature et de i^thmique grecque (Paris, 1902, lô»), pp. 20-25 : Un nouveau prologue de comédie, W. Crônert, Utte- rainsche Texte dans Archiv l (1901), pp. 511-512, 514-516, 522-523, 528 et 536. X..., Ein neuer griechischei- Komôdienprolog, WKP, XVII (1900), col. 278 (d'après la Vossischer Zeitung),

Sur les fragments d'Archiloque (?) :

0. Schulthess, Zum I Strassburger Archilochos Fragmente, dans Rh, mus.^ LVII

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BULLETIN PAPTROLOGTQUE 459

PAPYRUS D'HEIDELBERG

J'ai parlé Van dernier [B, 1, p. 189] d'un papyrus de la Septante que M. Graf avait apporté à Paris et aussi [B. I, p. 192] d'un papyrus de la Septante que M. Deissmann étudiait à Heidelberg : les deux papyrus ne font qu'un et c'est à Heidelberg que se trouve ce beau manuscrit qui sera publié cet hiver.

L'acquisition est annoncée dans la Deutsche Litteraturzeitung du 2 mars 1901 (t. XXII, 1901, col. 524, cf. aussi col. 2439} (1) et M. Deissmann en parle aussi dans rArchiv(I, 1901, p. 560 : Die Heidelberger UniversUatsbibliothek et dans VEncyclopaedia Biblica, t. 111 (1902), col. 3559, il annonce (col. 3559) qu'il a encore trouvé a Heidelberg les fragments d'un onomasticon sacré gréco-hébraïque.

C'est avec une vive émotion que je rends hommage ici à la mémoire de M. Zan- gemeister, bibliothécaire de l'Université d'Heidelberg, décédé il y a quelques semaines. C'est à son initiative éclairée que Heidelberg doit sa collection de papyrus, et il n'est personne dans cette ville qui ne sache le vif intérêt que M. Zangemeister attachait au déchiffrement et & la publication de cette riche collection.

M. Gerhard, jeune papyrologue du plus grand avenir travaille depuis trois ans aux papyrus d'Heidelberg avec une patience qui promet beaucoup.

PAPYRUS DE MUNICH

Voilà une addition importante à la liste des collections papyrologiques : c'est ainsi que la dispersion de la « matière première » favorise le développement de la nouvelle science, en permettant à un plus grand nombre de travailleurs d'étu- dier et d'éditer des documents originaux .

Les papyrus de Munich y sont conservés à la KÔniglich Bayerische Hof-und SlaaUbibliotek. Ils ont été récemment achetés en Egypte par les soins de M. Hermann Thiersch dont on connaît la compétence archéologique (2). €'est M. AVilcken qui a été chargé de classer et d'éditer cette collection d'environ cent cinquante documents de toute nature. Dans le dernier fascicule de l'Archiv fur Papyruêforschimg il publie le résultat de ses recherches, avec des renseigne- ments généraux sur l'ensemble de ces papyrus et une étude plus approfondie sur quelques textes particulièrement intéressants :

tJ. Wilckeiiy Zu den griechischen Papyri der kôniglich bayerischen Hof-und Staalsbibliothek zu MUnchen dans Archiv 1, (1901), pp. 468-491.

La collection comprend 16 fragments littéraires grecs, 110 fragments grecs non littéraires, 2 fragments écrits en latin, 3 en démotique, 15 en copte, 2 en grec et en copte, 4 en arabe, 1 en grec et en arabe. Soit 153 fragments auxquels il

(1902;, pp. 157-158. f H. Jurenka Archilochus von Paros aus den Fragmenlen dargesteilt (Vienne, 1901, 8«, pp. 15. Programme du Maximiliansgymnasiuro. X..., De papiri delV Egitlo dans Alêne e Roma, 11 (1899), coll. 270-271. W. Crô- nerl, Archiv, l (1901), pp. 508-310.

(1) Cf. encore Beilage zur Allgem. Zeilung 1901, n. 83, p. 7; n. 208 p. 7.

(2) Cf. notamment Bulletin de la Société Archéologique d'AlexandriCy t. III (1900), le récit détaillé de ses fouilles dans la nécropole de cette villci

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460 &. DE RICCI

faut ajouter un lot de parchemios hébraïqueB provenant apparemment de la genisa du Caire. M. Wilcken n'étudie dans 8on article que les papyrus grecs suivants :

p. 471 (i*** ou ii« s. apr.) Hérodote I, 115-116. Fragment de 23 lignes; c'est le plus ancien ms. d'Hérodote que nous connaissions (cf. aussi Oxyrhynchus l, nn. 18 et 19; Amherst II, n. 12). Orthographe très pure conservant la forme ionienne M^t contre tous les mss. mais contenant déjà en commun avec eux la lecture corrompue U aOroôç alors qu'Hérodote avait certainement écrit k Imut^.

p. 413 (u« s. apr.) Xenophon, ndpoi, I, 5-6. Fragment contenant, sur deux colonnes les restes de 25 lignes d'une très belle onciale. L'éditeur signalé une variante importante olxtlvSat, bien préférable à la lecture ^^fioOat des mss. médiévaux. Le papyrus contient déjà la lecture So^ ouv (ou oOv) xwt^ considérée comme fautive.

p. 415 (m^ s. av.) Fragment très mutilé d'une vingtaine de lignes d'un dia- logue sur l'immortalité de l'dme, écrit apparemment par un philosophe de l'Aca- démie.

Enfin M. Wilcken a publié in extenso deux documents importants :

P. 480 (ni« s. av.). Protocole de Ptolémée Philopator écrit en grec, mais évidem- ment traduit de l*Égyptien. Document d'un intérêt capital pour les Égyptologues, malgré sa mutilation et que l'éditeur a restitué et commenté avec une compé- tence qui nous empêche d'oublier que jadis les hiéroglyphes n'avaient pour lui aucun secret.

P. 484 (n*s. av.). Contrat de mariage, le plus ancien qu'on ait encore publié. Une moitié du papyrus est à Genève (Nicole II, n. 21 j. M. Wilcken l'a réuni au fragment de Munich. Malgré cette heureuse identification le papyrus n'est pas encore complet, mais M. Grenfell m'annonce qu'un papyrus de Tebtunis per- mettra d'en combler les lacunes.

Ce n'est pas encore tout : M. Franz BoU, conservateur du département des mss. à la bibliothèque de Munich, a publié dans ce même numéro de VArehi» (1, 1901, pp. 492-501 : Asirologisches aus den Mûnchener Papy H) un fragment astrologique d'une cinquantaine de lignes, déchiflTré par lui sur un feuillet de par- chemin du vi« siècle. L'ouvrage dont est détaché ce fragment contenait la descrip- tion d'un certain nombre d'astres divinisés, avec l'indication de leur influence sur les mortels dans le Thème genethliaque desquels ils figuraient. Il publie aussi avec l'assistance de M. Wilcken un fragment de papyrus d'une douzaine de lignes (II* s. apr.) également de contenu astrologique.

Enfin M. Wilcken, en rendant compte du T. II des Amherst popyrt, a publié deux fk*agments de Munich qu'il a reconnus comme appartenant à Amherst66; cette brillante identification fait grand honneur^àla sagacité de M. Wilcken (ilrcAt 9. U 1902, pp. 124-126}.

PAPYRUS DE BREME.

Un habitant de cette ville, M. Hermann Melchers, a, m'écrit M. Crônert, rap- porté d*Égypte une collection de papyrus grecs. Les détails manquent, mais cela fait la neuvième collection que je cotinais en Allemagne.

{A 9ui9re)ï 81 M klQdi

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ACTES DE L'ASSOCIATION

5 juin i902, Présidence de M. S. Reinach, préBident de rAssociation.

Le Président prend la parole pour adresser à M. Paul Girard, président sor- tant, les remerciments les plus chaleureux.

Membres nouveaux : MM. Bernard, Mendei, Salvago, Sotériadis et Svoronos.

M . Henri Bernés rend compte des mesures adoptées par le Conseil supérieur de rinstruction publique dans sa dernière session (mai 1902). Le Conseil, en ce qui touche le grec, n*a pas été autorisé à délibérer de nouveau sur le principe de la réforme : dans le !«' cycle Tétude du grec commencera en quatrième et se continuera en troisième, à raison de trois heures par semaine, mais toujours à titre facultatif. Seulement ces trois heures de grec ne seront plus imposées aux élèves comme un supplément, une surcharge, qui les mettrait dans une situation inférieure à leurs camarades ; elles seront compensées par la suppression de deux heures de langues vivantes et d'une heure de dessin. C'est un résultat qui a son importance. Pour le reste, le Conseil a réglé le détail des heures con- sacrées au grec dans la section gréco-latine du cycle (heures un peu plus nombreuses que dans le programme actuel), et établi une composition de version grecque à l'épreuve écrite du baccalauréat (1"^ partie). On sait enfin que ITiis- toire grecque, bien réduite dans la classe de sixième, devra être vue en un an rhistoire ancienne tout entière, sera Tobjet, dans le second cycle, d'une re vi- sion assez étendue. Il y a une compensation, au moins apparente, aux sacri- fices que la réforme, dans son ensemble, impose aux partisans des études grecque».

M. Decharme donne lecture d'une étude sur le décret de Diopeithès (Plut., Périclèê, 32). 11 trace d'abord le portrait de ce chresmologue fameux^ qui, dans un esprit d'opposition à Périclés et à ses amis les philosophes, proposa et fit voter une loi contre quiconque ne croirait pas aux dieux. Puis il explique les raisons religieuses de cette lutte contre les hommes que l'opinion publique et la comédie ancienne désignaient sous le nom de [uxz(^po\i9ya\.,

M. Vasnier reprend la question, déjà traitée par lui (mars 1902), des rapports entre l'architecture et le degré de civilisation d'un peuple. Il insiste sur la valeur des indications historiques que l'architecture pourrait fournir à l'archéologie.

Seymour de Ricci signale, dans les papiers de Harris, la copie d'un texte itûot tiré d'un papyrui qui n*e]dii« plufi D^aprèi •• docUrodnt nouveaui U

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462 ACTES DE l'association

PalaBphatoB qui écrivit un traité ictpl dhcforuv serait un Athénien : le démotique, assez rare, d' 'AjAa^ovetô; exclut Tidée d'une supercherie.

S Juillet 190$. Présidence de M. Pottier, premier vice -président de TAsso- ciation.

Memhreé décédés : MM. J.-A. Scaramanga et Nicolas Xydias.

Membre nouveau : M. Tocilesco (Grégoire).

M. Dupuis donne lecture d'une étude il revient sur un sujet déjà traité par lui en 1882 : le nombre géométrique de Platon. Il s'efforce d'expliquer les diffé- rents calculs par Platon arrive à ce nombre, qui serait, selon lui, 76 myriades.

M. Oppert doute que ce passage de Platon puisse être jamais intelligible.

M. P. Tannery rend hommage à certaines observations utiles, présentées par M. Dupuis ; mais il ne croit pas que les calculs indiqués par l'auteur de cette étude aient pu être faits ainsi par les mathématiciens grecs. Il ajoute que cer- tains textes publiés depuis 1882 ont un peu modifié les conditions du problème, sans permettre cependant de le résoudre encore.

e novembre 190Î, Présidence de M. S. Reinach, président de l'Association.

Membres décédés : MM. Van Benschoten, abbé Follioley et Eug. Mûntz.

Membres nouyeaux : MM. le D' Gamault, Labaste, Marestin et Mazon.

M. Diehl se propose de montrer qu'une étude critique du Livre de» Cérémonies^ de Constantin Porphyrogénète, est nécessaire et possible. Cette œuvre du x* siècle contient des indications qui, de l'aveu même de l'auteur, proviennent d'écrits antérieurs. Mais, dans bien des cas, le silence même de l'écrivain sur la date de ses sources ne doit pas nous faire illusion : les informations contenues notam- ment dans les 83 premiers chapitres du liv. !<"' dérivent de documents qui ne datent pas du siècle. C'est ce qu'il est possible de prouver pour le ch. 19, par exemple, relatif à la description d'un cortège impérial, qui suppose trois empe- reurs au lieu d'un. M. Diehl fait porter ensuite son examen sur les chapitres 43 et 44, 39 et 40 du même livre, et aboutit aux mêmes conclusions.

M. Holleaux donne lecture d'une étude critique sur un passage de Polybe (XXX, 5, 6), que les historiens modernes de Tépoque gréco-romaine interprètent comme si, dès l'année 306, les Romains avaient conclu un traité d'amitié et de commerce avec les Rhodiens. M. Holleaux ne croit pas à l'existence de ce traité, et il discute le sens d'abord, puis la valeur historique du texte de Polybe. Inter- prété littéralement, le passage contient une absurdité historique que Von ne sau- rait mettre sur le compte de Polybe. Mieux vaut donc supposer une faute de texte, une interpolation d'un copiste (icp6ç toI; ixaTôv) : ces mots supprimés laissent un sens qui s'accorde parfaitement avec les faits historiques connus.

Jeudi A décembre i90i.^^é%\àtci^^ de M. S. Reinach, président de l'Association.

Membres nouveaux : M. D. Serruys, de Paris ; MM. Pétridès, Mantadakis, Gar- dicas et le Cercle Hellénique d'Alexandrie.

M. Th. Reinach fait une communication sur les trépieds de Gélon et de ses frères. Il prend pour point de départ l'épigramme attribuée à Simonide. Il en discute d'abord le texte et défend au v. 2 la leçon toùç TpCico8ac O^juvai. Cette épigramme a pris un nouvel intérêt depuis les découvertes de M. Homolle à Delphes. Mais elle paraît en contradiction avec le texte de Diodore (XI, 26} : le poids indiqué dans l'épigramme est, en effet, de 50 talents et une fraction, tandis

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ACTES DE l'association 463

que Diodore parle seulement de 16 talents. M. Reinach montre que cette contra- diction n'est qu'apparente. Diodore ne parle que du trépied de Gélon, Tépi- gramme des 4 trépieds dont M. Homolle a retrouvé les bases ; de plus, Diodore suit la métrologie attique, Tépigramme la métrologie sicilienne. Si Ton réduit les talents siciliens en talents attiques, on verra que les 50 talents de Tépigramme donnent un total de 1,664 kg., et que les 16 talents de Diodore représentent 416 kg., c'est-à-dire exactement le quart de la somme précédente : les 4 trépieds étaient de poids égal. Ce résultat confirme à la fois les données de Tépigramme et celles de Diodore.

M. Glotz donne lecture d'une communication sur le duel en Grèce. Certains témoignages établissent que les cités grecques ont parfois confié leur cause à des champions de nombre égal : ainsi, vers 547, les Argiens et les Lacédémo- niens laissent en présence 300 guerriers de chaque parti. Strabon parle de la |iovo|iatx(o( comme d'une vieille coutume. Il faut se rappeler aussi le combat d'Étéocle et de Polynice, celui de PAris et de Ménélas, etc. Le duel conven- tionnel peut de plus prendre bien des formes. Du duel proprement dit on est en droit de rapprocher certains iyûvtc. Ce n'est pas sans raison que le mot dycov signifie procès et concours. Les jeux fiinéraires homériques sont un partage de succession, une SiaSixavCa au pugilat et à la course. Il en est de même de cer- taines légendes une femme est l'enjeu du concours (légende d'Hippodamie, etc.). M. Glotz explique Torigine du nom de l'Aréopage par la pratique ancienne du combat judiciaire, et s'applique enfin à montrer pourquoi cette coutume primitive a laissé si peu de traces dans les âges postérieurs.

Le Secrétaire,

Am. Hauvbttb.

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OUVRAGES OFFERTS A L'ASSOCIATION

dans les séances de juin à décembre 1902.

TSEREPI (G. N.), Ta <n5v6tT« xi^ç tXXifivt«fiç y X » <j <j t; ç , Athènes, 1902. JOHNSON (C. W. L.), The motion of the Yoioe in oonnection with accent

and accentuai anis and thesii, Baltimore, 1902. RADOS (K. N.), 'H vaoxtx^ Utopi*, Athènes, 1902.

padiXttç tfiç 'Po u (A a v(a<, Athènes, 1901. LEGRÉ (Ludovic), L'ellébore messaliote de Théophratte (extrait). LE6RA1N et NAVILLE, L'aile Nord du pylône d'Aménophis m à Kamak

(Annales du Musée Guimet,XXX, 1), Paris, 1902. GATET (AI.), L'exploration des nécropolei gréco-byzantines d'Antinoé

(Annales du Musée Guimet, XXX, 2), 1902. COLLARD, Le grec au zx« siècle, extrait de \h Revue ^éit^aZe, juin 1902. NICO A. BEY, fiuÇâivTir^và alvC^ïiata (extrait de Y ' E r 1 1 ir^ p l ç du Par-

nassos), Athènes, 1902. Général de BEYLIÉ, L'habitation byzantine, in-fol. 1902. OMONT, Fac-similés des miniatures des plus anciens manuscrits grecs

de la Bibliothèque nationale, du VI* au XI* siècle, gr. in-fol. 1902. BODIN et MAZON, Extraits d'Aristophane, Paris, Hachette, 1902. P. MAZON, L'Orestie d'Eschyle, Paris, Fontemoing, 1902. ESCHINE, Discours sur l'Ambassade, texte grec publié par MM. Julien et do

Péréra, avec une préface de M. Am. Hauvette, Paris, 1902. DIEUDONNÉ, Monnaies grecques récemment acquises par le Cabinet des

médailles (extrait de la Revue Numismatique, 1902). Ptolemais-Lebedus (extrait du Journal international d*archéologie niimi>-

matiquey 1902). HATZIDAKf (G.), 'Axa8T,{&t ixà dvayvii^dtJLaTa, t. 1, 1902 (Bibl. MarasU, n«*

175-118). TSAKALOTOS, AtÇtx6v éXXrivoXattvtxdv, Athènes, 1900. *£x0tai< Tûv iv Toî( 6p0oS<S^O'.c 8r,(&09£otc 9Xo\tifi\^ XCoo

icticpaY(i<vu>v xatà ta «xoXixà itv^ 1893-1900, Chio« 1901 1 TLABTOg|<»iXsfSf(H«l piiXifaii Aleiand rie* 1901 i

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ACTES DE L^ASSOCIATION 465

BODTYRAS (S. l.), Hican:tx^ îiovap/ia xal ti ôpOdSoÇo; ixxXr.dfa,

Athènes, 1902. POLITIS (N. G.), AaffffdEvuoç Spajtattxô; iYwv-Kp£ffi;, iva^vw^-

OcÎ9a iv T^ jityiXiQ atOoûvt^ toG iOvtxoO n avt ict 9X7; {iC o u ,

le 19 mai 1902, Athènes, 1902. Catalogue des livres publiés par les frères Perris, de 1868-1900. POTTIER, TTases antiques du Louvre» 2* série. REINACH (Th.), L'histoire par les ijionnaies, Paris, Leroux, 1902. BAILLY, Abrégé du Dictionnaire greo-flrançais, Paris, 1902. KAROLIDIS, *l<JTopCa xl^ç 'EX).(i5o;, 2 vol. EPHTAX.IOTIS/Utop(a tfiç 'P»iAioff wvtjç, t. 1, 1901. PHOTIADIS, T6 rX«aeix6v Çif^tTjjia, Athènes, 1902. PHILENTAS. rpaji jt«Tix^ x^i; f«ïi,oiïxf,ç yXweat;;, Athènes, 1902. Aia Y«i>vi9(i6< ytà xY^ y 99 a, Athènes, 1901. Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, fasc. 32. 'H V <* laOy^xT^ , trad. par Alex. Pallis, 1" partie, Liverpool, 1902. Revues et périodiques divers.

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COMPTES RENDUS BlBLIOGRAPfflQUES

La Revue rend compte, à cette place, de tous tes ouvrages relatifs aux études helléniques ou à la Grèce moderne, dont un exemplaire sera adressé au bureau de la Rédtiction, chez M. Leroux, éditeur, 28, rue Bonaparte.

Si les auteurs ou éditeurs désirent faire hommage de leurs publica- tions à P Association pour V encouragement des Études grecques, ils sont priés de les adresser directement à celle-ci (i2, rue de C Abbaye); mais, en ce casy il n*en sera rendu compte dans cette bibliographie que sHls en envoient deux exemplaires, Vun devant rester à la Bibliothèque de V Association, et Vautre devant être remis à V auteur du compte rendu.

30. Extraits d* ARISTOPHANE, texte grec publié avet une introduction, un index et des notes, par MM, Louis Bodin et Paul Mazon, Paris, Ha- chette, 1902, in-12, lxxix-296 p.

Cette édition a été préparée avec beaucoup de soin, et si elle s^adresse surtout aux élèves, les maîtres pour- ront en tirer profit. Llntroduction, fort longue, contient une histoire de l'or- ganisation matérielle du théâtre grec d'après les travaux récents et particu- lièrement celui de DOrpfeld; il n*y aurait que des éloges à adresser aux auteurs de cette préface, rédigée avec précision, s'ils y avaient joint quelques gravures. Au point de vue pédagogique, cette lacune est grave ; car il est im- possible au meilleur élève de suivre la discussion relative au proscénionj s'il n'a sous les yeux les plans et les élé-

vations des théâtres d'Athènes, d'Épi- daure, d'Aspendos et de Priène. MM. Bo- din et Mazon apportent d'ailleurs eux aussi de nouveaux éléments à cette intéressante étude, en essayant de tirer du texte même d'Aristophane des indi- cations sur la mise en scène et la décoration. Ces analyses, très serrées, offrent çà et un défaut, qu'il est du reste malaisé d'éviter en un pareil sujet : les auteurs ont une imagination trop vive et dépassent on peu trop volontiers les renseignements que leur fournissent les vers d'Aristophane. Du moins n'ontrils négligé, ni dans l'in- troduction ni dans les arguments placés en tête des comédies, aucune indication propre à rendre la vie et la gaieté au théâtre du poète. Le commentaire est en général exact P. 6, n. 3. Il faut écrire Chaeris et non Choeris. Même page, n. 6. Le sens précis de l'adjectif «upCot dans les locutions usuelles est

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

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mal déterminé. P. 10, n. 2. Il est bien douteux qu'on doive rapprocher XoXXct&r^ç de yjtù>M et qu'il y ait un jeu de mots très littéraire. P. 11, n. 2, y. 415 toC icaXaioO Spifiatoç n'in- dique-t-ii pas tout simplement que Dicéopolis a oublié le nom de la pièce, ce qui n'est pas un bon moyen de se recommander à Euripide? P. 66, y. 54. L'explication du scholiaste, qui commente les mots Ooî(&iTiov ...to61 par itapappatyiv, mériterait d'être signalée, ne fût-ce que pour la combattre. P. 83, y. 312, n. 4, tpt6i9(xaTa est-il suffisamment rendu par cette expres- sion : la mise en mouvement ? P. 99, V. 96, n. 4. N'est-ce pas subtiliser, que de voir dans fRitiOtîc une nuance de volonté et de traduire : « comme s'il youlait déposer »? ~ P. 136, y. 536, n. 12; le mot xdXnou désigne plutôt les plis du corsage que du reste de la robe; c'^est, si nous osons le dire, une obser- yation de gauloiserie altique P. 190, y. 68, n. 1. La règte de grammaire n'est pas rédigée avec assez de net- teté. — Nous ayons enfin obseryé deux fautes d'impression : orchestri- gués pour orchesliques^ p. lxi, et TStOvovat pour ttOvivoii, p. 214, note. Il n'y a qu'à louer les notes critiques qui ouvrent le volume et l'index des parti- cules qui le termine. Nous regrettons l'absence d'une biographie précise d'Aristophane; peutrétre n'eût-il pas été inutile, non plus, de signaler le problème que soulève la comédie des Nuées et de chercher après tant d'autres philologues si elle avait contribué à rendre Socrate suspect aux démocrates; Vargument de cette pièce ne signale même pas la question.

R. Harmand.

31. ABISTOTE. The PoUHcs of Aris- lotie.'" By W.L. Newman.\o\. IIL Two Essays, books 111, IV and V, text and notes. Oxford, Clarendon press, 1902. In-8% xlvi-603 p. Vol. IV. Essay on constitutious, books

VI-VIII, text and notes, 1902, lxx' 108 p.

C'est en 1888 que M. Newman a pu- blié le commentaire des deux premiers livres de la Politique; il a donc mis plus de treize ans à préparer celui des six derniers, et cela seul donne idée de la conscience qu'il a apportée dans son travail. C'en est là, en effet, la qualité la plus saillante. M. N. a utilisé, tant pour les notes critiques que pour les notes explicatives, qui représentent les trois quarts de l'ouvrage, à peu près tous les travaux modernes de quelque valeur (toutefois, il est loin d'avoir recueilli toutes les conjectures; par exemple 1342 6, 1. 32, il ignore celle que j'ai proposée : aloXirct pour XuSiort); il en reproduit la substance de manière à dispenser le lecteur d'y recourir, il fournit tous tes parallèles utiles ; enfin il expose ses propres yues avec sagesse et clarté. Dans la constitution du texte il ne 8*est guère écarté de Susemihl ; mais l'apparat critique donne souvent les éléments d'une meilleure lecture, et il y a d'excellentes remarques générales dans l'introduction du tome III sur les caractères distinctifs des deux classes de manuscrits et de la velus versio latina. Je signalerai aussi l'introduc- tion du tome IV, le classement logi- que des constitutions par Aristote est complété par un classement historique. Une note comme celle-ci (IV, p. xyi) me parait très caractéristique du bon sens britannique de l'auteur : « les citoyens doués d'une modique aisance pouvaient être plus nombreux que les yrais pauvres, ou même que les pauvres et les riches ensemble, dans bien des États grecs, car une notable partie de la classe ouyrière se composait d'es- claves et de métèques qui n'apparte- naient pas au corps des citoyens. » Les défauts de ce commentaire sont : 1* la prolixité; 2* un abus agaçant des réfé- rences bibliographiques souvent inu- tiles et capricieuses ; selon que le ha- sard a mis entre les mains de M. New-

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COMPTES REXDL^S BIBLIOGRAPHIQUES

iiian tel ou tel article de Revue sur un sujet tout spécial et à côté de la ques. tioD, il n'hésite pas à en citer tout au long le titre. Réduit de moitié, le com- mentaire eût été plus clair et aurait pu être logé sous le texte, au grand avantage du lecteur, qui, pour le con- sulter commodément, doit avoir sous la main un texte séparé de la Politique . T. R.

32. BABELON (Ernest), Traité des mon- naies grecques et romaines, l'» Partie. Théorie et doctrine. Tome !«'. In-8» Jésus, sur 2 colonnes. 1206 col. Paris, Leroux, 1901.

Entre le Corpus numorum qu'achè- vera le XX* siècle et les manuels pra- tiques, de dimensions modestes, comme les ouvrages de Head et de Hill, il y a place, dans la littérature numismatique, pour un traité encyclopédique comme celui-ci, conçu sur le plan de la Doc- trina d'Eckhel ; mais quelle audace exige une pareille entreprise, quelle rare patience faut-il pour l'achever! Le rocher de Sisyphe que Lenormant avait laissé tomber de ses mains défaillantes, M. Babelon entreprend à son tour de le hisser jusqu*au sommet ; il a tout ce qu'il faut pour réussir : la jeunesse, la connaissance pratique des médailles, le savoir, le savoir faire, une énorme puissance de travail, dont il nous a donné tant de preuves. Le plan qu'il s'est imposé est très vaste, trop vaste peut-être : il comprend deux grandes divisions dont l'une correspond à peu près aux Prolégomènes d'Eckhel, l'autre au reste de la Doclrina^ c'est-à-dire une sorte de Corpus abrégé des monnaies antiques, classées dans Tordre géogra- phique. Le très gros volume qull nous offre aujourd'hui ne renferme que le i*' livre de la 1" partie : définition et utilité de la numismatique, histoire de la numismatique noter un utile relevé des principaux catalogues de ventes au xix* siècle), matière moné-

taire, noms des diverses espèces de monnaies, particularités de fabrique, objets monétiformes (médaillons, bi- joux, tessères), manière de compter les monnaies, métallurgie, productioa technique. On doit louer sans réserve dans cette Somme la clarté de l'exposé, la précision et l'abondance de la docu- mentation. Des juges sévères trou- veront qu'il y a un peu d'abus dans les références bibliographiques et que la foule des arbres empêche parfois de voir la forêt, nous voulons dire la source principale à laquelle l'auteur a puisé (exemple : p. 30 suiv.). Il est impossible de demander à l'auteur d'une pareille synthèse de tout vérifier par lui-même ; cependant on peut trouver que M. Ba- belon pèche vraiment parfois par un excès de confiance dans la parole d'autrui. Il fortifie de son adhésion sans réserve la théorie malencon- treuse de Svoronos sur les XISy^tsc Cretois et reproduit à cette occasion (p. 646) diverses assertions inexactes sur « le fragment (sic) de loi crétoise découverte il y a quelques années » sont mentionnés les paiements en chaudrons. Cependant il lui aurait suffi d'ouvrir le recueil des Inscriptions juri- diques grecques pour savoir qull ne s'agit pas d'un fragment, mais de plu- sieurs fragments, appartenant tous (sauf un, qui est visiblement la copie d'un document plus ancien) au vi* siècle avant J.-C., au plus tard au v«, alors que les pièces à la prétendue contremarque du X<6tjÇ sont du ur (1). Le m'uic savant grec a fourni à M. B. un sys- tème sur l'échelle de valeurs des bron- zes ptolémaîques, dont MM. Grenfell, Hunt et Smyly ont récemment fait justice. On aimerait, enfin, dans un

(1) Le chapitre sur U aïoniMie Uûbroaieniic e4 à biffer presque tout eoUer. M. Willcrs, dans un arUele que l'auteur cite, mais qu'il ne doit pu avoir lu très attentivement, a rappelé, en effet* un texte de PoUux d*où il résulte qu'il s'agit d'une monnaie d'argent de mauvais aloi, deux condiUons que ne remplissent pas les aurei d'Epbèse introduits dans le débat par M. B.

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ouvrage destiné à devenir le standard work sur la numismatique antique à ne pas rencontrer un si grand nombre de fautes non seulement contre Taccen- tuation mais contre la langue grecque : Xmà 5p«xi*^ (P- *0ô et 410), fiîitoWXiov (p. 431), V(«XTT\ (sic) (p. 442), /aXx<J; donné comme synonyme de /aXxoCç (p. 460), la sigle | expliquée par Ta (p. 721), etc. Ce sont là^ en somme, paucae mactUae, T. R.

33. Max. COLUGNON et Louis COUVE. Catalogue des vases peints du Musée national d'Athènes. Paris, Fonte- moing, 1902, In-8, xii-671 p.

En 1875-1876, sur les conseils d'Al- bert Dumont, M. Max. Collignon, alors membre de TÉcole d'Athènes, entreprit le catalogue raisonné des vases peints appartenant à la Société archéologique d'Athènes. Ce travail, poblié en 1877, n a pas cessé de rendre service, bien que le nombre des vases dignes d'être décrits se soit augmenté depuis dans des proportions très considérables. En 1893, toutes les collections céra- miques athéniennes ont été réunies au Musée national, qui comprend , outre les vases de la Société archéologique, ceux qui étaient autrefois déposés à l'Éphorie. Un nouveau catalogue était devenu nécessaire : Louis Couve, mem- bre de l'École d'Athènes, s'en chargea. Il est mort, malheureusement, entouré des regrets de tous, avant d'avoir pu publier son œuvre. M. Collignon l'a terminée, avec un dévouement qui lui fait honneur et dont la science lui saura gré. Quand on songe que le nouveau catalogue contient près de 2,000 numé- ros, alors qu'il n'y en avait que 821 dans le premier, on imagine quel dom- mage auraient subi nos études si le résultat des labeurs diligents de Couve était resté enfoui dans un carton.

Le catalogue comprend les divisions suivantes : 1* vases de style primitif (Troade, Théra, Crète, Amorgos, Milo,

Chypre, Attique); vases de style géo- métrique fDipylon, Béotie); 3" vases proto-attiques , proto- corinthiens, du type de Phalère et du type béotien ; 4* vases d'ancien style ionien et corin- thien (Rhodes, Milo, Corinthe, vases attiques archaïques) ; 5», 6* 7o S*» vases à figures noires (style sévère, amphores, hydries, etc.; plaques peintes, lécythes, alabastres, type du Cabirion) ; 9<», iO» vases à figures rouges (style sévère, beau style attique) ; il» vases polychro- mes à fond blanc (lécythes) ; 12» vases à figures rouges avec retouches blan- ches et ornements dorés.

Un fascicule complémentaire con- tiendra les index et les planches re- produisant les formes des vases ; il sera difficile de le faire relier avec le cata- logue, qui est déjà bien gros. La publi- cation de ce volume n'a pas été bien conçue ; le caractère choisi est trop fort et il y a un luxe tout à fait inutile de blancs. Beaucoup de vases dlntérèt se- condaire auraient être réunis et décrits dans un même paragraphe; enfin, l'emploi de certaines abréviations pour des mots qui reviennent sans cesse (couverte, fond, dessin, style, rouge, noir, blanc, etc.), eût permis de réduire notablement l'étendue et, par conséquent, le prix de ce catalogue. Tel qu'il est, il rendra de grands services, mais il est fort à souhaiter que si quel- que membre de l'École d'Athènes nous donne un jour une édition mise.au cou- rant du catalogue des figurines en terre cuite de M. Martha, il se préoccupe d'en faire non seulement un volume utile, mais un volume maniable. S. R.

34. DEMETRWS on styU... by W. Rhys Roberls. Cambridge, Un/versity press, 1902. In-8», xi-3t8 p.

M. Roberts poursuit la série de ses solides études sur les chefs-d'œuvre de la critique littéraire des Grecs. Après le Traité du sublime et les Lettres lit- téraires de Denys d'Halicarnasse , il

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COMPTES RENDUS filBLlOGftÂPHlQl]E0

nous donne le Traité du style car c'est ainsi qu'il faut traduire IIcpl îp(xir,- vii'a; du Pseudo Démétrius, ouvrage sans grande originalité, mais précieux par les citations d'auteurs perdus qu'il a seul conservées et dont la langue, d'une vivacité nerveuse, rappelle le Dialogue de Tacite. Le travail de M. R. était terminé quand a paru l'édition de Radermacher (1901), et le savant an- glais n'a guère pu profiter de la publi- cation allemande ; on ne saurait que le regretter. Comme Radermacher, Ro- berts a fait une nouvelle revision du Parisinus 1741, source principale du texte du De elocutione, il donne au bas de la page un dépouillement très com- plet des variantes de ce manuscrit, mais peut-être dans la constitution du texte s'est-il montré un peu trop res- pectueux de la tradition. Dès la pre- mière ligne, l'absurde leçon otov -f,{j.'.- Ijixpoïc ii t^â[|jiTpoiç n*aurait pas être conservée dans le texte et la correction certaine de Spengel otov f, Tpi{jLe'Tpot< être reléguée dans les notes. Celles-ci, malheureusement exilées à la fin du volume, sont parfois bien concises (par exemple au § 71 les travaux de M. Ruelle sur le chant des sept voyelles, REG, II, 38 et Congrès de musique, 1900, ne sont pas même mentionnés). L'introduction se divise en trois par- ties : 1* étude du style de la prose chez les rhéteurs grecs, un peu superficielle ; analyse du De elocutione ; 3* époque et auteur du traité. La traduction, im- primée en regard du texte, est excel- lente, à la fois fidèle et d'allure dégagée. Le glossaire des termes techniques, la bibliographie et les index sont faits avec soin et intelligence ; Hmpression du volume est parfaite.

T. R.

35. DEMOSTHENES.Ausgewûhlte Beden erklârt von A, Westei'mann, lt«» Bftnd- chen. 10^« Auflage von E, Rosenberg, ln-12% 268 p. Berlin, Weidmann, 1902.

J'ai indiqué jadis (V, 144) les côtés forts et faibles de cette édition. La nou- velle revision que nous en offre M. Ro- senberg ne diffère pas très sensiblement de la précédente. Quelques corrections, dues pour la plupart à Thalheim, ont été introduites dans le texte et Ton a profité du nouvel examen de £ par M. Omont (dont le nom ne doit pas s'écrire Omond, p. 268). L'annotation et les substantielles introductions ont été mises au courant des derniers tra- vaux et Ton a sagement évité de s'en- gager dans la voie périlleuse des « rythmes oratoires » chers a Blass. M. Rosenberg parait d'ailleurs avoir des notions assez vagues sur l'éthos ryth- mique ; il écrit, par exemple (p. 43), que l'iambe et le trochée sont des rythmes trop tranquilles (?) pour Démosthène, qui leur préfère l'anapeste et le dac- tyle ; je croyais jusqu'à présent que les rythmes doubles étaient plus mouve- mentés que les rythmes égaux; telle était sûrement l'opinion des anciens. On regrettera le maintien de la note 19 (p. 10) que j'ai déjà signalée il y a dix ans, « Cousin, Fénelon, Brédif » sont si étrangement logés dans le même sac. A. M.

36. CASSll DIONIS COCCEIANI quae aupereunty edidit Ursulus Philippus Boissevain. Vol. III. Berolini, Weid- mann, 1901. ln-8«, xvui-800 p.

Avec ce gros volume se termine la belle et consciencieuse édition de M. Boissevain. On y trouve les frag- ments des livres 61 à 80 conservés par Xiphilin, par les Excerpla du Porphy- rogénète, etc. A partir du livre LXXI^ les titres courants ont gardé les nu- méros traditionnels, tandis que les intitulés de livres sont plus élevés d*une unité; ce changement incomplet est de nature à jeter le trouble dans les citations. La fin du livre 79 et le commencement de 80 sont conservés^

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COfliPTfiS RÉN0US BlBLlÔGRAPaïQUES

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on le aait, dans le Yat. 1288, que M. B. a soigneusement coUationné et dont il donne trois bons spécimens phototy- piques. A la suite des fragments de Dion, il réimprime le texte intégral de Tépitomé de Xiphilin, des excei'pta de Pierre Patrice, de Jeand'Antioche, etc., les articles de Photius et de Suidas. Des tables de concordance très utiles (Exe. Valesiana, Ursiniana, Maiana, etc.) terminent l'ouvrage. Dans une préface touchante, bien que d'un ton insolite, l'auteur s'excuse des fautes qu'il a pu commettre par l'angoisse l'ont plongé les tristesses de la guerre du Transvaal; en bon Hollandais, il voue à l'exécration de la postérité viros magni ingenii sed omnis divini huma- nique iuris contemptores, Caecilium Rhodes et JosephumChambeidain, H. G.

37. ECTHESIS Chronica and Chronicon Alhenarum. Edited by Spyridon P. Lamhros. London, Methuen, 1902i 8«, x.112 p. (Byzantine Texts de Bury).

Le plus important des deux textes réunis dans ce volume est loin d'être inédit La rédaction « savante » en a été publiée dès 1584 dans la Turcograe- cia de Crusius et, depuis lors, souvent réimprimée. La rédaction vulgaire a été imprimée par Sathas, dans sa Biblio- thèque (Vil, 557-610), d'après un ma- nuscrit de Lincoln. C'est de cette ré- daction vulgaire que M. Lambros donne un texte bien plus complet d'après un manuscrit du mont Athos (Cod. Dionys. 263). U s'agit d'une chronique des der- nières destinées de l'empire byzantin et des progrès des Turcs jusqu en 1543. Le grand opuscule est une chro- nique locale athénienne, courte et sèche, déjà publiée par L. dans V 'A0i^vatov.

U ne faudrait pas, nous en prévenons les amateurs, s'exagérer la « vulgarité » du style de l'Ecthésis : c'est plutôt du mauvais grec, semé d'exotismes, que du

grec vulgaire : la construction de la phrase, le fond du vocabulaire sont classiques et même prétentieux.

Ces textes ont été édités par L. avec son soin ordinaire et la confection de rindex (des noms et de la grécité) a lui donner beaucoup de mal (1). On eût aimé qu'il notât en marge du texte les dates chrétiennes des événements ; le chroniqueur ne donne que très peu d'indications chronologiques et toujours d'après l'ère de la création.

T. R.

38. ESCHINE, Discours sur VAmbas- sade... par J.-M. Julien et H.-L. de Péréra^ sous la direction de Am. Hauvette. Paris, Klincksieck, 1902. In-80, Lxiv-123 p.

On ne saurait trop encourager les professeurs de l'École normale et des Facultés à proposer à leurs élèves comme sujets de travail des éditions commentées d'auteurs anciens; Téru- dition originale ne peut guère exister à l'École, mais c'est déjà quelque chose que \sicognitio cogniti; rassembler, ré- diger, grouper avec soin et clarté sous le texte les renseignements indispen- sables à sa parfaite intelligence, appré- cier avec sobriété et, si possible, avec finesse les qualités littéraires d'un au- teur, c'est un exercice aussi profitable à ceux qui l'accomplissent qu*aux jeunes lecteurs à qui s'adressent de pareilles éditions . Le texte de celle-ci est en géné- ral conforme à celui de l'édition critique de Blass (1896) ; les éditeurs s'en sont écartés cependant dans un certain nom- bre de passages (énumérés p. lxii suiv.], le plus souvent pour supprimer des n crochets » que Blass multiplie certainement outre mesure par haine des hiatus et des redites. Notons en- core les leçons § 4 t^sSiXXcTt (au lieu

1. Si Amisas fait au génitif 'A;xi9oOvTOC (26, 8) le nominatif n'est pas 'A{li96(, main 'A{xt- ffoCî ou 'A}iiaoûvTa (cf. TpairiÇoûvra).

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de tÇtpiXtxe El.), § 16 àvi^fftùiV^ (îit^T- ysXXev El)., § 72 MuowVjjoo («cfiç M. Bl.), § 125, Ttepl Ypotçttv (èicl tcJ> y. Bl.)

La note sur le § 35 « oTeoBai doit être complètement supprimé » est inintelli- gible pour qui n*a pas sous les yeux Tédition de Blass, puisque le mot ne figure pas dans le texte de la présente édition. Et que signifie d'ailleurs « com- plètement? » Les crochets dont ce mot est entouré par Blass équivalent à une athétèse.

§ 8. Il est faux qu'Eubule ait çu pour successeur (dans les fonctions de direc- teur des finances!) Torateur Lycurgue. Ce n*était pas une fonction et les deux orateurs ne se sont pas succédé immé- diatement. La note du § 41 sur Vipvvoç est un tissu d'erreurs : Téranos, prêt collectif, est confondu avec Téranos, association. Les jeunes éditeurs ne connaissent-ils pas le Dictionnaire de Saglio ni le Vereinswesen de Ziebarth? Dans notre passage Ipocvoç a manifes- tement le premier sens. Cf. Nepos, Epaminondas^ 4. P. 61, note 7. Au lieu de légistes^ lire logistes,

L'Introduction qui s'occupe d'abord de la Vie d'Eschine, puis du Procès et du Discours de 1 ambassade, est bien informée et d'une lecture agréable, mais M. de P. abuse des points suspensifs. T. R.

39. GUHL et KONER, La vie antique. Ma- nuelcT archéologie grecque et romaine, trad. Trawinski. Première partie. La Grèce, édit., ln-8«, pp. i-xxvm, 1-472, Paris, Laveur, 1902.

La nouvelle édition du Guhl et Koner ne diffère que peu de la précédente. M. Trawinski n'a pas remédié aux deux défauts du livre, qui sont l'absence de toute bibliographie et surtout l'ano- nymat des gravures et illustrations. Quelques additions, notamment sur la polychromie, p. 28 et sur le gymnase d'Olympie, p. 148, compensent mal ces lacunes. L'appendice (pp. 425-458) est

nouveau, mais n'est pas au courant de la science archéologique. On ne com- prend pas, par exemple, qu'à propos de la maison grecque, l'éditeur n'ait parlé ni de Priène, ni de Délos, ni que, parlant des vases peints, il n'ait pas mentionné le Catalogue de M. Pottier. Peut-être eût-il mieux valu laisser l'ouvrage tel qu'il était en 1884. Tel quel, et Tillustration, sinon le texte, étant légèrement améliorée, il ne lais- sera pas cependant de rendre des ser- vices. A. Db Riddbr.

40. HERODOTOS II Buch (Erster Band, 2iM Heft) erklârt von Heinrich Slein. 5t« Auflage. Bertin. Weidmann 1902. ln-12o, 206 p. et 1 carte.

L'intérêt extraordinaire qui s'attache i la plus ancienne description de l'Egypte justifie l'abondance du commentaire dont M. Stein a orné son édition du deu- xième livre d'Hérodote. Ce commentaire ne tombe cependant jamais dans la pro- lixité : on serait tenté plutôt de le trou- ver trop concis. M. Stein a conservé presque toutes les notes égyptologiques de Brugsch, quoique plusieurs ne soient plus tout à fait au courant de la science; il a utilisé trop parcimonieusement le commentaire de Wiedemann ; il ignore celui deMaspero qui, quoique inachevé, lui aurait fourni bien des observa- tions intéressantes. Au § 159. M. Stein répète la vieille erreur que Magdolos = Megiddo, et que les SOpioi sont les Juifs; il s'agit sûrement des Assyriens et le renseignement n'a pas été fourni à Hérodote par les Grecs d'Égyple, mais par l'inscription des Brancbides. Dans la constitution du texte, on peut reprocher à l'éditeur quelque arbitraire. Au § 8, il corrige T£ff<i<p«v en xMsipw xal Séxa et supprime, en conséquence, la phrase S'évrt 06ev aotiç tùpict kï^- Toç i(Txi. Mais est-il bien sûr que l'er- reur ne soit pas imputable à Hérodote lui-même, et doit-on le croire sur pa- role quand il prétend avoir été à Thè-

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bes et à Eléphantine? De même au § 17 le £2ïT'.x6v 7T(S{xa me paraît bel et bien tirer son nom de la ville célèbre de Sais; son identification avec la branche Tanitique n'est qu'une malheu- reuse imagination de Strabon ou d'un de ses précurseurs alexandrins, Héro- dote a visiblement cru que la branche sébennytique détachait à TEst la Men- désienne, à TOuest la Saitique. A-t-il été bien renseigné ? C'est une autre ques- tion. — L'impression pourrait être plus correcte. Dans un seul feuillet j'ai noté, p. 27, note 2, « SchûUer » pour Schû- 1er, p. 28, 1. 19 ToCvov pour toCvuv; note 23, (auSuosi;; note 4, ^pdTcpov. H. G.

41. JUTHNER (Julius), Der Gymnastikos des Philostralos , Eine textge- schichtliche und teztkritische Unter- suchung. Vienne, 1902, in-8«.

En 1840, Kayser avait publié quel- ques fragments du Gymnastikos, dé- couverts par lui dans le Codex Lauren- tianus (F. lviii-32) et le Codex Mona- censis (M 242). En 1850, Minoïdes Minas déposa au ministère de l'Instruction publique une copie du texte intégral du Gymnastikos d'après un manuscrit qu'il avait trouvé, en 1843, à Constan- tinople (?), et il en donna deux éditions Tune en 1852, l'autre en 1858. Le ma- nuscrit lui-même étant resté entre les mains de Minas, c'est sur cette copie du Gymnastikos que s'exerça la cri- tique de Daremberg (éditions de 1851 et de 1858), de Cobet, de C. H. Volkmar et de Guttmann. Des conjectures nom- breuses furent proposées pour corriger un texte très insuffisant. La réappari- tion du manuscrit de Minas dans ces dernières années a permis de détermi- ner la valeur exacte de ces conjectures et d'établir plus solidement le texte du Gymnastikos. M. Jûthner, après avoir fait l'historique de la question et discuté la provenance du manuscrit, en donne une description détaillée. Le Cod. Pa-

risinus (suppl.gr. 1256] est un bombycin du xiv« siècle, malheureusement écrit par un copiste inintelligent ou illettré, qui, en présence d'un archétype peut- être corrompu ou peu lisible, a laissé de côté un certain nombre de mots, ou a copié ce qu'il croyait avoir sous les yeux sans s'inquiéter du sens. Mais les fragments du Gymn. conservés par le Laurentianus et le Monacensis permettent çà et de restituer la véri- table leçon. 11 est regrettable que ces deux manuscrits, dont le premier sur- tout a une très grande valeur, ne nous aient pas transmis intégralement le texte du Gymn. M. Jûthner défend ensuite, contre les attaques de Cobet et la méfiance de Kayser, la loyauté de Minas. Ce dernier a manqué évidem- ment de méthode, et il a introduit dans sa copie des conjectures fantaisistes qu'il n'a pas assez nettement séparées du texte, mais on ne saurait l'accuser de falsifications volontaires. La copie déposée par lui en 1850 comblait ar- bitrairement certaines lacunes dues à la perte de fragments qui ont été re- trouvés depuis. 11 y a lieu de modifier la disposition de quelques-uns de ces fragments, mal replacés dans le texte par Minas, mais il faut se garder de condamner trop vite certaines leçons que l'état de ces fragments, aujour- d'hui corrompus, pouvait alors expli- quer et justifier. La critique de M. Jûth- ner est en somme conservatrice. Dans sa collation du Parisinus, il fonde ses conjectures, d'ailleurs très prudentes, sur des considérations paléographiques et sur les habitudes de style de Philo- strate (d'après ri4//tmmt/5deSchmid), ce qui nous paraît être une excellente méthode. Quand ses conjectures por- tent sur un terme technique, il appelle volontiers à son aide les écrits de Ga- lien. Les mêmes principes le guident dans sa critique du texte donné par Kayser. Le manuscrit de Minas montre que Kayser, il n'était pas soutenu par F et M, a été entraîné, par une méfiance excessive à l'endroit de Mi-

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nas, à des corrections tout à fait in- justifiées.

Louis MÉniDiBR«

42. /. KONT, Quid Herderus de antiquis acnptoribus senserit. Paris, Leroux, 80 p. in-8*.

Cette nouvelle étude de M. J. Kent est traitée suivant la même méthode que son excellent ouvrage : Lessing et VAntiquité, L'auteur a voulu marquer la place de Herder parmi les philo- logues du xviii» siècle, fixer sa physio- nomie originale, montrer comment il s'est efforcé de rectifier ou d'élargir certaines idées de Lessing. qu'il recon- naissait cependant pour son maître en philologie et en esthétique. Le prin- cipal mérite de Herder est, en effet, d'avoir substitué la méthode historique au dogmatisme qui tirait des lois abso- lues des œuvres antiques, sans tenir compte d'aucune différence de temps ni de lieu. C'est ce que M. K. fait très vivement ressortir dans cette revue des idées de Herder sur la Poésie épique^ le Lyrisme^ VÊpigramme et la Fable, VArt et la Vie des anciens. L'ouvrage se recommande par une information précise et abondante, une heureuse composition, beaucoup de mesure dans les Jugements. M. K. ne surfait nulle- ment son auteur, il voit très bien son fort et son faible, la largeur de ses vues et les limites de son érudition ; il l'appelle « le plus romantique des grands philologues : nous dirions volontiers qu'il fait, à côté de ces phi- lologues, l'impression d'un joutmaliste (voir notamment ses jugements sur Aristote dans le Xlll* livre de ses fdées sur la Philosophie de V histoire), d'un journaliste de génie, si l'on veut, plein d'enthousiasme et riche de vastes aper- çus, mais ayant plus d'intuition que d'érudition profonde.

Cette étude sur Herder est une thèse latine, et, .«i bon humaniste que soit Mi Kont, la langue lui a nécessairement

imposé une certaine contrainte : s'il exprime directement sa pensée, il se voit obligé d'user du mot subjeclivismus dont il s'excuse d'ailleurs de très bonne grâce ; s'il veut être plus clas- sique, il se sert de périphrases telles que : imaginibus animo concipiendis prsBstare^ pour : « avoir plus d'imagi- nation ». D'autre part, le sujet, réduit aux proportions qu'il lui donne, ne pouvait être complètement traité : on sent dans certains chapitres (iv, par exemple) un effort de condensation, une hâte dont on a regret. Il serait à souhedter que cette esquisse, pleine d'idées justes et de saine érudition, fût bientôt reprise par M. Ront, en français, et dans un ouvrage de plus vaste étendue, qui ne recevra pas moins bon accueil que son Lessing,

G. Dalmeyda.

43. K, KRUMBACHER, Romanos und Kyriakos. Tirage à part des Sitzungs- berichte de l'Acad. de Munich, i90J, p. 693-766.

M. Krumbacher édite ici, plus com- plètement qu'on ne l'avait encore fait, deux hymnes célèbres, l'un de Cyria- que sur la résurrection de Lazare, l'autre de Romanos sur Judas. Les rapports évidents entre les deux poèmes s'expliquent, selon lui, par l'emploi commun d'un hirmus antérieur, aujour- d'hui perdu. Les caractères littéraires semblent assigner au poème de Cy- riaque la date la plus ancienne. Quant à l'identification, proposée par Petridis, de Cyriaque avec un anachorète de ce nom qui fut, au siècle, maître des chœurs au couvent de Chariton, elle reste très douteuse.

Le Be4V.

44. LOMBARD {Alfred). Constantin F, empereur des Romains (Bibliothèque de la faculté des lettres, fascicule XV1)> Paris* Alcan* i902> 8», iii-i75 p.

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Ce volume, nous apprend M. Diehl qui Ta inspiré, est le premier d'une série de monographies impériales par lesquelles on se propose d'élucider la période la plus imparfaitement connue de Tbistoire byzantine, depuis le vni* jusqu'au x* siècle. Si le reste ressemble A cet échantillon, nous ne pouvons que féliciter M . Diebl et ses élèves de leur initiative. Le travail de M. Lombard témoigne, en effet, des plus sérieuses qualités de méthode et d'information. Après un exposé sommaire des sources et de la a légende » du Copronyme, le règne de Constantin V y est étudié suc- cessivement dans ses débuts, dans sa politique extérieure (guerres contre les Arabes, les Bulgares; affaites d'Italie), dans son administration intérieure, enfin dans sa politique religieuse (que- relle des images). Les faits sont exposés clairement, avec Tindicalion constante des sources, mais sans étalage inu- tile d'érudition; à travers les exagé- rations et les mensonges des chroni- queurs malveillants (Théophane, Nicé- phore) et des actes des saints, qui ont seuls survécu, l'auteur arrive non sans peine à dégager la vérité historique ou tout au moins à la faire entrevoir. Il résulte de cet exposé impartial que l'empereur tant calomnié fut un guer- rier heureux, un politique habile, même dans son abandon, au premier abord inexplicable, de l'Italie, un admi- nistrateur énergique et réformateur. Dans la question des images M. L. tient un juste milieu entre le dénigrement systématique des anciens historiens clé- ricaux et le panégyrique à outrance de Paparrigopoulo et autres. Constantin V et les autres empereurs iconoclastes ne furent pas les précurseurs de Jules Ferry et de M. Combes, mais plutôt de Luther et de Calvin; leur but n'était nullement de laïciser la société, mais d'épurer la religion; ils ne combat- tirent pas les images pciur détruire la puissance des moines, ils combattirent les moines parce que ceux-ci s'oppo-

saient à la destruction des images. Dans cette lutte acharnée, ils furent naturel- lement entraînés à des violences, à des exécutions; mais le nombre des mar- tyrs fut beaucoup moindre que n'a voulu le faire croire l'imagination échauffée des chroniqueurs, ecclésias- tiques et des biographes (1).

T. R.

45. Albert MAYR. Die altchnsllichen BegrabnisssirUlen aiif Malla. Extr. de la Rflmische Quartalschrift XV (1901), 60 p. 8o.

Les cimetières chrétiens de Malte, relevés pour la plupart par Caruana (1881-1897) sont de deux types ; sé- pultures à petits caveaux parallèles aux couloirs, fennés par de petites trappes verticales; ordinairement il y a une banquette, à deux creux, pour deux têtes : ce type serait d'origine phéni- cienne ; arcosoîia et sarcophages « à baldaquin », se détachant du rocher et reposant sur une base à quatre pi- liers. Le tout dénote peu de sens artis- tique et accuse l'influence de la Sicile, d'où le christianisme est venu à Malte au iv« siècle. Bon travail d'un intérêt un peu spécial.

A. Michel.

(1) On a reproché à M. L. quelque incxpéricnco en matière théologiquo, quelques impropriéU^s techniques d'expression. Ce ne sont pas lo« seu- le». P. 17, le mot « errements •» est pris comme synonyme d' •• erreurs ». P. !65, je note l'horrible locution « ph^férer que *.

Signalons encore quelques mcnucA taches. P. 36, note 1 : la note sur Kalikala est inintel- ligible, la localité n'ayant pa* été mentionnée dans le texte. P. 39, Mansour n'était pas califo de Damas, mais de Bagdad. P. 112, ConsUnt (?) Porph)rog«''nMc. P. 143, est excessif de dire que la doctrine de Constantin V n'avait aucun rapport avec la doctrine juive et arabe; dans la Bible au««si l'interdiction des imftgcs vise on pre- mière ligne l'imagc-idolc. P. 17Î, Dans la biblio- graphie Gibbon méritait au moins une mention.

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

46. MÉDECINS GRECS. Fragment- sammlung der giHechischen Aerzle. I. Die Fragmente der sikelischen Aerzte Akron, Philistlon und des Diokles von Karystos, herausgegeben von M. Wellmann. Berlin, Weidmann, 1901. 8», 254 p.

M. Wellmann et M. Fredrich ont en- trepris la publication des fragments des médecins grecs pré-alexandrins. Ce premier volume est consacré à Dioclès de Caryste dont M. W. s*est déjà occupé dans son livre Das œlteste Krœutei*buch der Griechen^ à Acron d'Agrigente et à Philistion de Locres. Ces deux derniers appartiennent à Fécole sicilienne, fondée par Empé- docle ; le système de Dioclès a beau- coup d'analogie avec le leur. Les traits essentiels en sont l'opposition des quatre principes deux à deux (froid et chaud, sec et humide], la théorie du pneumaj le cœur ou le diaphragme considéré comme siège de Tâme, la respiration par les pores, une impor- tance superstitieuse attribuée au nom- bre quatre : 4 fièvres, 4 humeurs, etc. Sur plusieurs de ces points, Platon a suivi Dioclès de préférence à Técole hippocratique. M. W. montre d'ailleurs que Dioclès connaissait une collection d'écrits hippocratiques ; il suppose même, sans trop de vraisemblance, que c'est lui qui a constitué le Corpus hippocratique. Outre les fragments po- sitivement attribués à Dioclès, M. W. publie le fragment « «Neuenar » (im- primé dès 1332), qui serait l'œuvre de Vindicianus, mais aurait pour source ultime Dioclès ; c'est ce que démontre la comparaison de ce texte avec les Anecdota medica de Fuchs. Un autre opuscule anonyme, le -rcepl xapSCtiç, est également rattaché à l'école sicilienne. Le travail de M. Wellmann est solide; son introduction gagnerait cependant à être mieux divisée et rédigée dans un style plus clair. A. M.

47. F. de MÉLY, Le Saint-Suaire de Tu- rin est-il authentique? Les représen- tations du Christ à travers les âges. Paris, 8. d. (1902), 8», pp. 96 et 52 figures.

La première moitié de ce travail ne touche pas à Tantiquité hellénique. L'odyssée, si curieuse, d'une toile peinte ou imprimée en Champagne au xiv« siè- cle valait la peine d'être racontée plus en détail que ne Ta fait M. de Mély et c'est au mémoire de l'abbé Chevalier que nous renverrons les curieux. L'ar- gumentation de M. de Mély est solide, mais il y aurait bien des retouches de détail à y apporter. M. Vignon sera le premier a en signaler les points faibles ; c'est une satisfaction qu'il était inutile de lui donner.

La deuxième moitié du mémoire est une étude d'un vif intérêt sur les por- traits imberbes du Christ. Les photo- gravures données par F. de Mély sont de valeur assez inégale. Les figures 16 et 26 sont particulièrement médiocres. Les figures 24 (très belle), 27 et 29 sont empruntées au beau livre de M. Slrzy- gowski Orient oder Rom, Les figures 18 et 25, fort bien venues, sont la repro- duction de curieuses fresques de Baoult (Egypte) encore inédites et récemment découvertes par M. Clédat. Tout cela est de la vulgarisation utile et agréa- blement présentée. Mais pourquoi ne pas dire nettement que le « Titre de la Croix » (fig. 33) est tellement faux que seul M. L. de Combes ose encore en soutenir l'authenticité ?

Seymour de Ricci.

48. MEYER (Eduard). Geschichte des

Alterthums. 4io'' Band, x-666 p. 1901.

5tor Band. x-584 p. 1902. Stuttgart,

Cotta.

L'auteur a diviser en deux vo- lumes l'histoire de moins d'un siècle, depuis la paix de 446 avant J.-C. jus- qu'à la dissolution du 2* empire athé-

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

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Qien en 355 (c'est très improprement qu'il désigne cette dernière époque comme « la fin de Thistoire grecque ■» der Ausgang der griechischen Geschi- Me; la date de Chéronée, adoptée par la plupart des historiens, est autre- ment significative). On voit que M. Meyer, infidèle à son plan primitif, devient de plus en plus détaillé à mesure qu*il descend le cours de Thistoire; c'est une véritable histoire grecque qu'il nous offre, car les paragraphes con- sacrés à l'histoire romaine dans ces deux volumes 808 et suivants) se réduisent à fort peu de chose. Le pre- mier mérite de cette histoire c'est d'être tout entière puisée aux sources ; l'au- teur peut se tromper dans l'apprécia- tion des événements et même dans l'enchaînement chronologique, qui, Thucydide nous fait défaut, est singulièrement hypothétique, mais il a toujours pris la peine de se faire une opinion par lui-môme; la fermeté de sa critique, l'indépendance de son juge- ment, la sobriété de son style inspirent confiance. En outre, les chapitres con- sacrés à la KuUurgeschichte (III, 3-4 ; 7; IV, 5), qu'on souhaiterait un peu plus concis, témoignent d'une large conception de l'histoire, assez analogue à celle de Beloch, très en progrès sur celle de Curtius. M. Meyer, qui est dynamiste en politique, est assez sévère pour la démocratie athénienne et a pour la politique Spartiate, après la chute d'Athènes, des indulgences inat- tendues ; mais sur le terrain de la civi- lisation son cœur est tout avec Athènes ; il a sur Sophocle, Hérodote, Euripide^ Socrate et même Isocrate des pages excellentes ; il s'est efforcé de faire à la sculpture, à la peinture et même à la musique une place convenable. Une critique de détail de cet énorme tra- vail nous entraînerait trop loin ; qu'il nous suffise ici de féliciter l'auteur de la tâche accomplie et de lui souhaiter de la mener jusqu'au bout.

T. R.

49. PASSOW [Wolfgang), Studien zum Parthenon ( Philo logische Untersu- chungen, i7t«« Heft). Berlin, Weid- mann, 1902. In-S», xi-65 p.

Le Jeune savant qui a signé ces pages, déjà avantageusement connu par sa thèse sur la poijXsugi;, s'est soustrait par le suicide à d'intolérables douleurs de cerveau. Une préface émue, de M. de Wilamowitz, retrace sa trop courte biographie. Professeur dans un gymnase de province (Hirschberg en Silésie), Passow a eu le mérite trop rare de slntéresser à l'archéologie et de se mettre au courant (autant qu'on peut le faire sans l'étude directe des originaux). Les trois essais réunis dans ce petit volume attestent une saine mé- thode et une critique singulièrement indépendante. Le premier s'occupe de la taenia qui, d'après l'auteur, aurait été la coiffure générale, obligatoire des Athéniens au et au iv« siècle; les vases l'offrent constamment; si elle parait manquer souvent sur les œuvres en relief, c'est qu'elle y était peinte, non sculptée. Elle n'est pas d'ailleurs un emblème de victoire, mais un cadeau offert au vainqueur par ses amis. Le second essai est consacré à l'arrange- ment des métopes sur les faces S. et N. du Parthenon. Pour la face S. Passow reconnaît, au moins dans les 12 métopes occidentales, un groupement symétri- que, qui ne tient pas toujours compte de l'autorité de Carrey ; les métopes orien- tales n'offrent rien de pareil. Quant aux prétendus centaures de la face N., connus seulement par l'anonyme de Brdndsted (d'Otières?), Passow, comme Perniee, en conteste l'existence. Dans le troisième essai Passow revendique pour le cheval athénien les dimensions normales ; s'il est réduit, sur la frise du Parthenon, à la taille d'un homme, c'est uniquement en raison du principe décoratif de ïisocéphalie. A cette thèse« que je crois juste, se rattachent d'ingé- nieuses observations sur les attitudes

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COMPTES RENDUS BIBLIOORAPHIQCES

et les allures du cheval du Parthénon et les curieux artifices imaginés par lei sculpteurs pour pallier ce que la dis- proportion admise avait de choquant. Passow était un bon cavalier, un ofU- cier de réserve passionné pour son métier; Tarchéologue a profité de ce voisinag* (1). T. R.

50. JV. G. POLITIS, Utkixai, etc., Da- poifiCa: * Td{xo; T. Athènes, Sakella- rios 1901. In-8, 616 p. (Bibliothèque Marasly).

On doit remercier M. Politis du fêle et de la promptitude avec lesquels il poursuit sa monumentale entreprise. Le présent volume nous mène de Potryt- Xi9(X()< à yXuou et n'est pas moins riche en informations de toute espèce que les précédents. Dans la préface l'au- teur 8*occupe des Proverbes de Mos- cou^ édités par Rrumbacher et Jern- stedt. Il soutient contre la vrai- semblance, ce nous semble que les collections de ce genre ont jailli de source populaire, sans influence litté- raire, et défend, contre les éditeurs, l'exactitude de plusieurs interpréta- tions du recueil moscovite.

Malgré l'immensité de ses lectures, malgré les communications qu'il reçoit de tous les côtés, M. P. n'a pas la pré- tention d'être complet M. Beaudoin, dans un substantiel article de la Revue critique, lui a signalé quelques omis- sions, par exemple ce joli proverbe cité par Koarîs : itptiivri ^ouxCa civ' iplBa, (l'appétit vient en mangeant). Il est à désirer que les spécialistes du monde entier fournissent à M. P. sous forme de critiques ou de lettres privées des compléments de ce genre; ils valent mieux que des compliments. Â. M.

(1) P. a raison de refuser do voir une « mar- que » dans l'indication, iwrfois bizarre, de Tos de la hanche sur les peintures de vases. Mais il conteste i tort Vinterprétation traditionoelle des noms xoicicatCa^ «t 9a\k^6p0iÇi

31 . V. STRAZZULA, Sulle fonli epigra- fiche délia prima guerra punica in relazione aile fonti stonograpbiche, negli anni 264-256. Teramo, Rivista Abruzzese, 1902. In-S», 47 p.

Ce titre est un trompe l'œil. Les « sources épigraphiques » du commen- cement de la première guerre pu- nique se réduisent à très peu de chose : fastes consulaires etiriomphaux, quelques épitaphes célèbres, inscrip- tion restituée de la colonne de Drai- lius, qui, en réalité, ne nous appren- nent rien. Le vrai sujet de r^pascnle est donc l'analyse critique des sooroes littéraires (Polybe, Diodore, etc.); l'au- teur se montre très au courant de l'éru- dition et d'un jugement sain, mais n'ap- porte rien de nouveau. Je n'aurais pas dit {p. 7) que Polybe est « peu éloi- gné » des événements de cette guerre et je n'aurais pas considéré comme prouvée la thèse de Seipt, suivant la- quelle les consuls entraient alors en charge le 1«^ mai. L'impression, trop fine, est fatigante, et le grec souvent incorrect.

T. R.

52. WILAMOWITZ-MCELLENDOBFF (Ulrich von), Gnechisches Lesebuch, Text, I, u. II Halbband, 402 S.; Er- lœuterungen, I u.II Halbband, 270 S., in-8 Berlin, Weidmann, 1902.

Les lecteurs de la Revue ont été mis naguère au courant de la réforme qu'a subie l'enseignement du grec dans les gymnases d'Outre-Rhin {Actes de V Asso- ciation, séance du 5 juillet 1900, Reçue, t. XllI, p. 506) : cette crise pédagogi- que, on s'en souvient, a fourni à M. U. von Wilamowitz - Mœllendorff l'occa- sion de défendre le grec par des argu- ments nouveaux, bien appropriés sans doute aux conditions actuelles de Tios- truction secondaire en Allemagne, mais aussi d'une portée plus générale et

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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

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plus haute. Le même savant a voulu joindre l'exemple à la théorie, et son Griechisches Lesebuch a pour objet de justifier, par la pratique, sa concep- tion des études grecques. La formation de Tesprit et du goût n'est pas le seul but à atteindre : k cela, le latin pour- rait suffire. Mais le grec a un autre mérite : à côté des modèles d'une beauté parfaite, il offre Texpression la plus naïve et la plus simple des idées qui, aujourd'hui encore, occupent l'hu- manité. C'est la Grèce qui a, sinon créé, du moins répandu la science dans le monde : pendant dix siècles, elle a parlé une langue qui s'est imposée à tous les maîtres de la pensée; cette langue, il faut la connaître, il faut la lire, pour comprendre l'histoire de la civilisation, pour suivre Thumanité dans son développement intellectuel et moral. Aussi l'étude du grec doit-elle être Je complément, et comme l'auxi- liaire, d'une éducation vraiment mo- derne : il ne suffit pas de savoir; il faut encore connaître par quels che- mins les hommes ont péniblement avancé dans la conquête de la vérité. Comment ignorer les efforts de la pen- sée grecque, sans mutiler la science elle-même ? Un enseignement classique digne de ce nom ne saurait se passer de cet élément fondamental. Pénétré de cette nécessité. M. U. von W.-M. a réuni, en quatre fascicules, d'un ma- niement facile, un grand nombre de morceaux, généralement peu connus, et empruntés à tous les âges de Thel- lénisme, depuis le vP siècle avant notre ère juscfu'au iv« ou au après J.-C. Répartis en dix chapitres, ces morceaux ne représentent pas, tant s'en faut, toute l'activité littéraire des Grecs : ni la poésie épique, ni le ly- risme, ni le drame, ni l'éloquence n'ont

ici la place qui leur appartient; c'est que l'auteur destine son livre à des élèves qui déjà, dans leurs classes, lisent et étudient les chefs-d'œuvre d*Homère, de Sophocle et de Démos- théne. A ceux-là, ce qu'il faut mon- trer, c'est la variété, la souplesse, l'in- géniosité de l'esprit grec dans toutes les branches de l'art et de la science : qualités multiples, qui n'apparaissent pas moins dans un choix de maximes morales et de dictons populaires que dans les conceptions hardies d'un phi^ losophe ou d'un écrivain politique, dans les ouvrages scientifiques d'un Euclide ou d'un Hippocrate. Pour cha- cun de ces genres d'écrits, le savant helléniste a pris la peine de composer lui-même une courte introduction his- torique, qui est un modèle d'exposition claire et originale. Pour ne citer qu'un exemple, je signalerai, dans le chapitre sur l'esthétique et la grammaire, l'ex- trait du Phèdre (p. 364 sqq.) : quelques lignes suffisent à l'auteur pour mar- quer avec force le dissentiment pro- fond qui sépare les sophistes de Platon, la rhétorique de la recherche scienti- fique et de la dialectique. En outre, le texte, établi toujours avec soin, et cor- rigé souvent avec bonheur, est encore accompagné de notes, semble se jouer parfois la science alerte et spiri- tuelle de M. U. von Wilamowitz. Tout cela est un vrai régal pour les hellé- nistes, et nous envions les élèves des gymnases allemands, si cette lecture ne dépasse pas le niveau de leur édu- cation philologique et littéraire. Un tel livre répondrait mieux chez nous aux besoins de l'enseignement supérieur : nos étudiants, et nos maîtres eux- mêmes, y trouveraient beaucoup à apprendre.

Am. Hauvbtte,

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TABLE DES MATIÈRES

PARTIE ADMINISTRATIVE

Pages.

statuts de l'Association i

La médaille de TAssociation iv

Souscription permanente pour Tillustration de la Revue v

Assemblée générale du !««• mai 1902 vi

Discours de M. Paul Girard, président vi

Rapport de M. Am. Hauvette, secrétaire zv

Rapport de la Commission administrative xzviu

Membres fondateurs de TAssociation zxxui

Membres fondateurs pour les Monuments grecs et Tillustration de la

Revue xxxv

Anciens Présidents de TAssociation xxzvi

Bureau, Comité, Commissions xxxvii

Membres donateurs xxxvin

Liste générale des membres au !•' décembre 1902 xlvi

Sociétés correspondantes, périodiques échangés lxv

Prix décernés dans les concours de TAssociation lxvii

Prix décernés par TAssociation dans les lycées et collèges lxxi

PARTIE LITTÉRAIRE

Michel Bréal A. M. J. Ascoli : xp^îvoç, -^Wtoç 1

Al . E. Contoléon. . . Inscriptions de la Grèce d'Europe 132

Franz Cumont Nouvelles inscriptions du Pont 311

Georges Doublet Les Souvenirs de Photakos 37

J. Dupuis Le nombre géométrique de Platon (post scriptum) . 288

Eugène d'Eichthal.. Hérodote et Victor Hugo propos du poème les

Trois cents) 119

Paul Girard Comment a se former Tlliade 229

Maurice HoUeaux. .. «friXitaipoç 'AtxiXou 302

Paul Jamot Sur la date de la réorganisation des Mouseia .... 353

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482 tAâLE DES MATlÈREâ

Ph. E. Legrand. . . . StpaTeûs^Oai \uxk 'AOrtvaiuv 144

.... Pour l'histoire de la comédie nouvelle 357

Etienne Michon. ... La Vénus de Milo 11

Théodore Reinach . . Apollon Kendrisos et Apollon Patrôos en Thrace . . 32

.... Nouveaux fragments de Sappho 59

Paul Tannery Sur les intervalles de la musique grecque 336

CHRONIQUE

Lettre adressée à M. le Ministre de Tinstruction publique par TAssociation. 1 48

Bulletin épigraphique (par Th. Reinach) 71

Bulletin archéologique (par A. de Ridder) 380

Bulletin papyrologique (par S. de Ricci) 408

Actes de TAssociation. Ouvrages offerte 113, 154, 461

BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie annuelle des études grecques par C. E. Ruelle. . 172

Comptes rendus bibliographiques. 99, 156, 459

CORRESPONDANCE Lettre de M. Charles Ravaisson-Mollien 96

Bon à tirer donné le 13 janvier 1903. Le rédacteur en chef-gérant^ Th. Rbuiacb.

\j& Pay-cn*Velay. Imp. R. Marchesson, boulevard Camot, 23.

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ASSOCIATION

POUR l'encouragement

DES ÉTUDES GRECQUES

EN FRANCE

(Reconnue établissement d'utilité publique par décret du 7 juiUet 1869)«

STATUTS

§ I. Objet de l'Assocution.

Art. !•'. L'Association encourage la propagation des meilleures méthodes et la publication des livres les plus utiles pour le pro- grès des études grecques. Elle décerne, à cet efFet, des récom- penses.

2. Elle encourage, par tous les moyens en son pouvoir, le zèle des maîtres et des élèves.

3. Elle propose, s'il y a lieu, des sujets de prix.

4. Elle entretient des rapports avec les hellénistes étrangers.

5. Elle publie un annuaire ou un bulletin, contenant Texposé de ses actes et de ses travaux, ainsi que Tindication des faits et des documents les plus importants qui concernent les études grec- ques.

§ IL Nomination des membres et cotisations.

6. Le nombre des membres de TAssociation est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie.

7. L'admission est prononcée par le Comité, sur la présentation d'un membre de l'Association.

8. Les cinquante membres qui, par leur zèle et leur influence, ont particulièrement contribué à l'établissement de l'Association, ont le titre de membres fondateurs.

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n

9. Le taux de la cotisation annuelle est fixé au minimum de dix francs.

10. La cotisation annuelle peut être remplacée par le payement, une fois fait, d'une somme décuple. La personne qui a fait ce verse- sèment reçoit le titre de membre donateur.

§ IIL Direction de l'Association.

il. L'Association est dirigée par un Bureau et un Comité, dont le Bureau fait partie de droit.

12. Le Bureau est composé de :

Un Président,

Deux Vice-Présidents,

et de au moins :

Un Secrétaire-Archiviste, Un Trésorier.

Il est renouvelé annuellement de la manière suivante :

!• Le Président sortant ne peut faire partie du Bureau qu'au bout d'un an ;

2* Le premier Vice-Président devient Président de droit ;

3* Les autres membres sont rééligibles ;

4* Les élections sont faites par l'Assemblée générale, à la plura- lité des suffrages.

13. Le Comité, non compris le Bureau, est composé de vingt et un membres. Il est renouvelé annuellement par tiers. Les élections sont faites par l'Assemblée générale. Les sept membres sortants ne sont rééligibles qu'après un an.

14. Tout membre, soit du Bureau, soit du Comité, qui n'aura pas assisté de l'année aux séances, sera réputé démissionnaire.

15. Le Comité se réunit régulièrement au moins une fois par mois. Il peut être convoqué extraordinairement par le Président.

Le Secrétaire rédige les procès-verbaux des séances; ils sont régulièrement transcrits sur un registre.

Tous les membres de l'Association sont admis aux séances ordi- naires du Comité et ils y ont voix consultative.

Les séances sont suspendues pendant trois mois, du l**" août au 1"" novembre.

16. Une Commission administrative et des Commissions de corres- pondance et de publication sont nommées par le Comité. Tout mem- bre de l'Association peut en faire partie.

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m

17. Le Comité fait dresser annuellement le budget des recettes et des dépenses de TAssociation. Aucune dépense non inscrite au bud- get ne peut être autorisée parle Comité que sur la proposition ou bien après Favis de la Commission administrative.

18. Le compte détaillé des recettes et dépenses de Tannée écoulée est également dressé, présenté par le Comité à l'approbation de l'Assemblée générale et publié.

§ IV. Assemblée générale.

19. L'Association tient, au moins une fois chaque année, une Assemblée générale. Les convocations ont lieu à domicile. L'Assem- blée entend le rapport qui lui est présenté par le Secrétaire sur les travaux de l'Association et le rapport de la Commission admi- nistrative sur les recettes et les dépenses de l'année.

Elle procède au remplacement des membres sortants du Comité et du Bureau.

Tous les membres de l'Association résidant en France sont admis à voter, soit en personne, soit par correspondance.

§V.

20. Les présents statuts ne pourront être modifiés que par un vote du Comité, rendu à la majorité des deux tiers des membres pré- sents, dans une séance convoquée expressément pour cet objet, huit jours à l'avance. Ces modifications, après l'approbation de l'Assem- blée générale, seront soumises au Conseil d'État.

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LA MÉDAILLE DE L'ASSOCIATION

Cette médaille, œuvre de notre confrère M. J.-C. Chaplain, membre de Tlnstitut (Académie des Beaux-Arts), porte au droit une tête de Minerve, dont le casque, décoré de fleurons, de feuilles d*olivier et d*une figure de Sphinx, rappelle à la fois les anciennes monnaies d'Athènes et les belles monnaies de Thurium. Le module est de 55 millimètres.

Elle pourra être décernée avec une inscription spéciale, par un vote du Comité, aux personnes qui auront rendu à T Association des services excep- tionnels.

Le Comité a décidé aussi qu'elle serait mise à la disposition de tous les membres de FAssociation qui désireraient l'acquérir. Dans ce cas, elle portera, sur le revers, le nom du possesseur avec la date de son entrée dans l'Asso- ciation. Le prix en a été fixé comme il suit :

L'exemplaire en bronze 10 fr.

en argent .... 30

Ceux de nos confrères qui voudraient posséder cette œuvre d'art devront adresser leur demande à M. Lebègue, agent et bibliothécaire l'Association, 12^ rue de l'Abbaye, Paris. Ils sont priés d'envoyer d'avance la somme fixée, suivant qu'ils préfèrent la médaille en argent ou en bronze, afin que Ton puisse y faire graver leur nom. Ils voudront bien, de plus, joindre à cet envoi l'indication des noms et prénoms qui doivent former la légende. Les membres qui habitent la province ou l'étranger devront désigner en même temps la per- sonne de confiance par laquelle ils désirent que la médaille soit retirée pour eux, ou le mode d'envoi qui leur convient Les frais d'expédition seront naturel- lement à leur charge.

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SOUSCRIPTION PERMANENTE POUR L'ILLUSTRATION DE LA REVUE

Les conditions de la souscription sont les suivantes :

Art. 1". La souscription pour Tillustration de la Revue est fixée au minimum de 100 francs une fois versés.

\rt. 2. Les souscripteurs pour Tillustration de la Revue des études grecques recevront le titre de Membres fondateurs pour les Monuments grecs et V illustration de la Revue (1). Leurs noms forme- ront une liste à part, qui sera imprimée en tète de chaque volume de la Revue des études grecques.

Art. 3. S'il y a des renouvellements de souscription, ils seront indiqués sur cette liste par la mention des années la souscription aura été renouvelée.

Art. 4. Les souscriptions qui dépasseront le chiffre de 100 fr. seront naturellement Tobjet d'une mention spéciale dans le rapport annuel du trésorier et dans la liste des souscripteurs.

LE COMITÉ DE L'ASSOCIATION,

Nota. Les souscriptions devront être adressées à M. Max. Egger, trésorier, 74, rue de Vaugirard.

(1) Par lui te de rachèvement des Monuments grecs ^ Tillustration de la Revue représente seule désormais dans Tœuvre de TAssociation l'objet, si important, de la reproduction des monuments figurés légués par l'antiquité hellénique. Appelée à prendre sans cesse de nouveaux développements, elle appelle instam- ment de nouveaux concours.

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ASSEMBLEE GENËRALE Dl) 1'' M\I 1902

DISCOURS

PRONONCÉ PAR

M. PAUL GIRARD

PRÉSIDENT

Messieurs,

Avant de quitter ce fauteuil, souffrez que je vous remercie du grand honneur que vous m'avez fait en m'y appelant. Vous vous êtes souvenus des fonctions plus modestes que, naguère encore, je remplissais auprès de vous, et vous avez voulu que mon nom prît place à son tour parmi ceux de nos confrères qui vous ont successivement présidés. N'était-ce pas assez de m'avoir quelque temps associé par la fidélité de vos suffrages à votre vie quotidienne ? Suivre de près vos travaux n'est pas une peine, c'est bien plutôt un plaisir; les traditions qui régnent ici, la courtoisie des rapports, l'estime réciproque qui rapproche les uns des autres tous les membres de notre société, les liens d'amitié même ou de camaraderie qui les unissent, une commune admiration pour tout ce que la Grèce ancienne nous a légué de sublime ou de gracieux, une sympathie dont nul ne songe à se défendre pour la Grèce actuelle, et des vœux unanimes pour sa grandeur, le même amour de la vérité, le môme respect de la science, font que, dans nos réunions, on goûte mieux qu'ailleurs la douceur de vivre, et que ce beau

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VII

mot de philanthropie^ que les Grecs d'autrefois avaient volon- tiers à la bouche, y trouve une application aussi constante que littérale. Vous avez tenu, pourtant, à faire plus pour moi : ne soyez pas surpris si, de toutes les marques et si diverses de votre persistante bienveillance, celle-ci est une de celles dont le souvenir me restera le plus doux.

Il est d'usage, Messieurs, que, dans cette séance oîi notre Association ajoute une année de plus à son histoire déjà longue, nous donnions une pensée à ceux des nôtres que la mort nous a pris. Si nos pertes, depuis la dernière assemblée annuelle, ont été moins nombreuses qu à l'ordinaire, nous en avons fait de sensibles, qui nous ont privés d'amis anciens et dévoués, dont le regret vivra longtemps dans nos cœurs.

Comme toujours, c'est à la fois parmi nos confrères étran- gers et parmi les Français que nos rangs se sont éclaircis. Au nombre des premiers, je trouve MM. Achillopoulo, Théodore Vlasto et Nicolas Phardys. Tous trois étaient de ces Hellènes que la destinée tient pour un temps, quelquefois pour toujours, éloignés de la mère patrie, mais qui ne l'en aiment pas moins d'une affection profonde, et qui la servent ils sont^ chacun à sa manière, avec un zèle ardent et éclairé. M. Achillopoulo habitait Paris ; comme plusieurs des représentants de cette brillante colonie grecque à laquelle il appartenait, il avait souhaité être inscrit sur la liste de nos adhérents ; il y figurait, en qualité de membre donateur, depuis une dizaine d'années. C'était aussi un de nos donateurs que M. Théodore Vlasto, mort récemment à Liverpool ; il était venu à nous, il y a plus de vingt ans, à l'exemple de son frère, M. Etienne Vlasto, et, par une coïncidence singulière, son nom est lié, dans nos publications, à celui de Phardys, dont la mort vient de le rapprocher une fois de plus inopinément. On peut lire, en effet, dans le dernier volume de notre Annuaire un curieux article^non de M. Théodore, mais de M. Etienne Vlasto, sur la colonie grecque établie à Cargèse, en Corse, depuis la fin du xviu* siècle. Ce petit groupe hellène, c'est M. Phardys qui

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VIII

en était Tàme, quand M. Etienne Ylasto le découvrit, lors d*an voyage qu'il fit dans l'île en 1886. Il fut bien étonné d'y trouver notre confrère, qu'il connaissait, mais qu'il avait perdu de vue, à la tète d'une école de garçons et de filles, il s'efforçait, avec une foi touchante, d'entretenir le culte de la patrie loin- taine, enseignant aux descendants des émigrés la langue de leurs pères, les initiant à leurs usages ; car M. Pbardys n'était pas seulement l'instituteur de la petite communauté : il s'était fait son historien, en avait recherché les origines, recueilli les traditions ; attentif au vocabulaire qu'elle parlait et aux traces de la langue grecque qui s'y étaient conservées, il avait com- posé un glossaire de Gai^èse ; il avait réuni quelques chants populaires, que n'avaient pas encore tout à fait oubliés les plus vieux d'entre les habitants, et il les faisait apprendre à ses élèves en manière de récréation patriotique. Le docteur Métaxas, à qui revient l'honneur de cette fondation scolaire, avait eu la main heureuse en choisissant pour la diriger M. Nicolas Phardys. Qu'est-elle devenue? A-t-elle triomphé des difficultés de toute nature dont M. Ylasto la vit entourée, de la défiance et de l'hostilité des uns, de Tindifférence des autres? La géné- rosité privée, qui l'entretenait, lui a-t-elle retiré ses faveurs? C'est ce que nous dira peut-être un jour un de nos confrères, M. Michon, qui possède, sur la colonie hellénique de Cai^èse et sur son histoire, des documents nombreux, qu'il ne voudra pas laisser dormir dans ses cartons. Saluons, en attendant, avec respect, la mémoire de ce maître d'école, qui a bien servi la cause de son pays en ravivant, par son zèle intelligent et tenace, chez les fils des exilés d'Œtylon, les souvenirs de la Grèce absente.

En France, nous avons perdu M. Edouard Labbé, ancien professeur au lycée Saint-Louis, qui nous était resté fidèle- ment attaché depuis 1876 ; M. Charpentier, architecte distin- gué et érudit, qui avait été chargé de la construction de plu- sieurs théâtres, et qui, au moment il fut atteint du mal auquel il succomba après de longues souffrances, travaillait à

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IX

une étude sur la disposition du théâtre grec au temps d'Eschyle, qu'il laisse inachevée. Il faut, à ces pertes, ajouter celle de M. Galuski, l'élève et Tami d'Emile Egger, avec lequel il avait publié jadis un traité d'accentuation grecque ; mais il était surtout connu par sa traduction des Antiquités grecques de Schœmann, qui a rendu de si grands services aux étudiants de notre enseignement supérieur. C'était le moment une con- naissance au moins sommaire des institutions de la Grèce et de Rome venait d'être exigée des candidats à la licence es lettres ; l'outillage manquait un peu pour la préparation de cette partie de l'examen : en mettant à la portée de tous les lecteurs l'ouvrage déjà ancien, mais si plein de choses et si attachant, de Schœmann, en faisant suivre sa traduction d'une bibliographie étendue, qui renvoyait aux publications plus récentes, M. Galuski contribua, pour sa part, à rendre plus complète et plus vivante chez nous l'étude de la Grèce, et nous devons lui savoir gré d'avoir enrichi notre littérature savante d'un livre utile encore à lire ou à consulter.

Il me reste, Messieurs, à vous parler de deux de nos confrères qui ont fait partie de votre bureau, MM. Carrière et Jules Girard. M. Carrière, professeur à l'École des hautes études et à l'École des langues orientales vivantes, était devenu des nôtres en 1873, et, presque tout de suite, Gustave d'Eichthal ayant exprimé le désir d'être déchargé des fonctions de trésorier, il les avait acceptées avec cette belle humeur toujours prête pour les tâches ingrates, qui était l'un des traits de son caractère. Il les conserva pendant quatre ans, jusqu'au jour oîi il y fut remplacé par M. Pepin-Lehalleur. Depuis longtemps, il ne venait plus à nos séances, mais il ne cessait de s'intéresser à nous, suivant avec une curiosité bienveillante les recherches de quelques-uns d'entre nous qui s'étaient faits ses auditeurs et ses disciples. Il est mort après une courte maladie, laissant des regrets una- nimes. Ceux qui l'ont bien connu, et qui l'aimaient comme il méritait d'être aimé, ont rappelé sur sa tombe, ou dans des notices dont le souvenir vous est présent, ses rares qualités, si

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variées et si séduisantes, sa puissance de travail, sa vaste érudi- tion, cet enseignement qui était sa joie, et qui fut, avec des goûts militaires qu'il avait gardés de la défense de Strasbourg, la grande affaire de sa vie, il se donnait, se dépensait sans compter, semant à pleines mains les vues originales, avec un désintéressement qui est la marque des vrais maîtres. Je n'ai pas la prétention de rien ajouter à ces hommages : qu'il me suffise de dire que, nous aussi, nous avons été touchés de cette mort, comme de celle d'un bon ouvrier de la science et d'un homme de cœur.

La mort, plus récente, de M. Jules Girard laisse un grand vide parmi nous. Il avait été, en 1867, l'un des fondateurs de notre société, avec Beulé, Brunet de Presle, Dehèque, Egger, d'Eichthal, Guigniaut, Lévêque, pour ne citer que quelques-uns de ceux qui ne sont plus. Il en fut pendant longtemps l'un des soutiens les plus fermes. Vous vous rappelez, Messieurs, que c'est sous sa présidence que fut créée notre Revue ^ qui vient d'atteindre sa quinzième année, et dont vous connaissez le succès. Ce fut M. Girard qui la présenta aux lecteurs, dans une brève préface oîi il définissait ainsi V hellénisme^ qui résume les objets multiples et divers de notre activité : « L'hellénisme, y disait-il, c'est la tradition pieuse et vivante du passé, c'est l'esprit de la Grèce antique conservé par l'intelligence de sa littérature et de ses arts, animant la Grèce moderne, lui faisant sa place dans le monde et rayonnant sur toutes les nations civi- lisées; c'est le lien de reconnaissance qui les unit à elle; c'est le sentiment qui suscite des efforts de plus en plus actifs, soit pour découvrir et comprendre les restes de l'antiquité hellé- nique, soit pour propager la connaissance de sa langue, de son histoire^ de ses mœurs et de sa civilisation. » Large programme, Messieurs, et précis dans son étendue, auquel nous sommes demeurés fidèles, et que nous nous efforçons de remplir pour le bien de deux pays et de deux races qu'unissent tant de liens.

Mais M. Jules Girard ne tenait pas seulement à nous par le rôle qu'il a joué dans notre Association; il y tenait encore par

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ses livres et par son enseignement. Sans être un philologue à proprement parler, il savait admirablement le grec, et il avait surtout du génie grec une intuition délicate et juste, qui se trahit dans sa belle étude sur Le sentiment religieux en Grèce j ef Homère à Eschyle^ et dans les pages exquises qu'il a consacrées à Lysias. De ce qu'il laisse, c'est peut-être ce dernier ouvrage qui le peint le mieux : Lysias personnifiait pour lui l'atticisme, c'est-à-dire cette simplicité et cette mesure, cette raison aisée, cette discrétion dans l'emploi des moyens, cet art consommé dans la peinture des physionomies et des caractères^ ce naturel également ennemi de toute subtilité et de toute emphase, il aimait à reconnaître quelques-unes des qualités essentielles de l'esprit attique, à l'époque la plus brillante de son développe- ment. Quand ce livre parut, ce fut, dans un cercle nécessaire- ment restreint, un événement littéraire, et de bons juges y discernèrent, en dehors des mérites propres à l'auteur, et que suffirait à expliquer sa nature, l'influence du séjour qu'il avait fait en Grèce comme membre de l'École d'Athènes, de Tinti- mité il y avait vécu avec les monuments et les souvenirs, de la lumière même du ciel athénien, de cette lumière éblouis- sante et légère, qui ne se répand pas seulement au dehors, qui semble pénétrer jusqu'au fond de l'âme pour y éclairer, y pré- ciser, y affiner les idées et les sentiments. M. Girard, en effet, appartenait à l'une des premières promotions de notre École française; il avait visité la Grèce comme on la visitait en ce temps là, sans la préoccupation à peu près exclusivement scien- tifique qu'on porte aujourd'hui dans un pareil voyage, mais il y avait goûté des joies très vives, resserré les liens d^amitiés pré- cieuses; il resta toute sa vie, pour TÉcole d'Athènes, qui lui rappelait une des périodes les plus heureuses de sa jeunesse, un ami fidèle et sûr, qui suivait ses travaux et applaudissait à ses succès.

Plusieurs d'entre vous, Messieurs, l'ont trop connu comme professeur pour que je veuille insister sur ses leçons de l'École normale, ou sur celles qu'il fit plus tard à la Sorbonne, quand il

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y fut devenu le premier titulaire de la chaire de poésie grecque. C'est son enseignement de TÉcole normale qu'il préférait, et ce fut aussi celui par lequel il exerça, pendant les dix-huit ans qu'il en fut chargé, les plus durables influences. Ceux-là même qui, depuis, se sont éloignés de la Grèce, se souviennent encore de ces conférences il apportait la pénétration, la finesse, la sûreté de jugement, qui étaient les qualités maîtresses de son esprit ; et ceux qui se sont voués plus spécialement à l'étude de l'antiquité grecque, et qui, déjà à ce moment, s'orientaient de ce côté, n'oublieront pas^ si peu de temps, parfois, qu'ils aient subi sa direction, l'impression profonde qu'il produisait en corrigeant une leçon ou une composition écrite. Avec une parole souvent abstraite, et quelque chose dans l'expression qui demeurait voilé et comme intérieur, il possédait une puissance de communication très rare; la force concentrée de sa réflexion, et surtout sa jus- tesse de touche, le clair regard dont il perçait les nuages qui nous séparent de la réalité antique, avaient sur ceux auxquels il s'adressait une action singulière. C'était, sans qu'on y prit garde, un merveilleux éveilleur d'idées. Son enseignement res- tera ce qu'il y a de plus considérable dans son œuvre. Il a eu le bonheur de former des élèves dont trois figurent parmi vos anciens présidents ; s'ils difl'èrent de lui, si même ils sont allés plus loin que lui dans la voie qu'il avait tracée, c'est, en partie, à lui qu'ils le doivent. N'est-ce pas le plus bel éloge qu'on puisse faire de ce maître excellent, qui fut en même temps le meilleur des hommes, dont la bienveillance souriante et familièrement taquine, dont la bonté enjouée, en dépit des deuils qui avaient attristé sa vie, s'étendaient à tous, et laissent aujourd'hui les regrets les plus sincères à tous ceux qui l'ont approché?

Vous le voyez, Messieurs, chaque année nous apporte ses tristesses et efface de nos listes des noms qui nous sont chers. Chaque année, il est vrai, nous amène de nouvelles recrues, qui, sans faire oublier les morts, nous rassurent au sujet de notre avenir. Mais le nombre de celles-ci est-il ce qu'il pourrait être ? Faisons-nous tout ce qui est en notre pouvoir pour attirer

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à nous ceux qu'intéressent nos études ? Peut-être notre Revue, qui a su conquérir un rang si honorable parmi les périodiques savants, rebute-l-elle un peu, par sa science même, certains lecteurs plus épris de la littérature proprement dite que de tra- vaux d'un caractère technique et spécial. Peut-être nos séances, d'ailleurs si suivies, et toujours si pleines, grâce à l'activité et au talent de quelques-uns d'entre vous, effarouchent-elles cer- tains esprits qui se sentent mal à l'aise au milieu des problèmes de haute philologie dont Texamen est la matière habituelle de nos entretiens. SU m'était permis d'exprimer un vœu, je sou- haiterais qu'on y vînt plus encore, et que ceux qui y assistent y prissent plus souvent la parole. Plusieurs de mes prédéces- seurs, frappés du silence qui règne chez nous et de l'attention avec laquelle on y écoute^ vous en ont loués, Messieurs, comme d'une vertu assez peu pratiquée ailleurs. Oserai-je dire que je ne suis pas tout à fait de leur avis? Sans doute, la tâche de votre président en est singulièrement allégée ; à sa portée, point de sonnette, et jamais il n'est réduit à détourner les couteaux à papier de leur usage pour réclamer un calme qu'ils réussissent rarement à imposer. Mais serait le mal si nous nous relâ- chions un peu de ces habitudes, si nos discussions étaient plus animées, si un plus grand nombre d'entre nous y prenaient part, si surtout ceux qui, le plus souvent, se bornent à écouter, nous apportaient un peu de ce qu'ils savent? Je suis sûr qu'ils auraient mille choses intéressantes à nous apprendre, à une condition, c'est que nous élargissions le champ nous avons coutume de nous mouvoir, que, par exemple, nous reten- dions du côté de l'histoire littéraire ou de la morale, du côté de la pédagogie, si vivante et si actuelle. De tout cela notre Revue serait naturellement l'écho, et, sans rien perdre de ce qui lui vaut l'estime universelle des spécialistes, elle deviendrait plus abordable à bien des gens . Loin de moi la pensée de lui tracer un programme ! Celui qui la dirige avec tant de compétence, et qui s'ingénie à la varier sans cesse, sait mieux que personne quelles modifications nouvelles il serait possible d'y introduire.

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XIV

Ce que je veux dire, c*est que notre Association, qui tient xine si grande place parmi les sociétés savantes, dt>it chercher plus que jamais à grouper autour d'elle les bonnes volontés, les sympathies, qu'elle doit être de plus en plus le lieu de rallie- ment de tous ceux qui regarderaient comme un malheur que la Grèce, surtout la Grèce ancienne, disparût de notre souvenir.

Yous savez, Messieurs, à quoi je pense en parlant ainsi. L'étude du grec, en France, n'a jamais été aussi sérieusement menacée. Des réformes, dont nul ne peut prévoir les consé- quences, vont changer profondément l'orientation et le carac- tère de notre enseignement secondaire. Elles réduisent d'une manière sensible, dans cet enseignement, la place faite au grec. On peut se demander si cette atteinte était bien opportune dans un temps il est mieux enseigné et mieux su qu'il ne l'a jamais été. Quand Raoul Frary écrivait, en 1885 : « Je parlerai peu du grec. Les gens de bonne foi reconnaîtront sans peine que l'étude de cette langue admirable et de cette littérature opulente est aujourd'hui réduite à si peu de chose, qu'il faut ou la forti- fier, ou la supprimer » ; quand Frary écrivait cela il n'était déjà plus dans la vérité ; il y serait bien moins encore aujourd'hui que des maîtres éminents enseignent, dans nos lycées, le grec en véritables hellénistes, et obtiennent des résultats qui, pour être ignorés du public, n'en sont pas moins réels et palpables. L'Association, dans cette circonstance, a fait ce qu'elle devait faire. Respectueuse de certaines nécessités, etbien de son temps, comme tout ce qui mérite de vivre, elle ne demande pas que le grec soit enseigné à tous, mais elle demande que ceux qui veu- lent l'apprendre soient mis à môme de le faire sans en être détournés par aucun obstacle. Elle a pris en main la cause des études grecques avec une spontanéité et une ardeur qui suffi- raient à prouver sa vitalité, si cette démonstration était néces- saire. Elle attend sans inquiétude le résultat de la démarche que lui dictaient la situation présente et le souvenir de ses propres origines. D'autres réclament et obtiennent le droit au travail ou à la grève ; nous réclamons, nous, le droit à Tidéal. J'ai confiance, Messieurs, qu'on ne nous le refusera pas.

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RAPPORT DE M. AM. HAUVEnE

SECRÉTAIRE

SUR LES TRAVAUX ET LES CONCOURS DE L'ANNÉE 1901-1902

Messieurs,

Votre rapporteur aimerait à n'oublier personne dans cette revue annuelle des ouvrages présentés au concours ou offerts en hommage à la Bibliothèque de l'Association ; mais ce serait abuser vraiment de votre patience. Permettez-moi donc de passer sous silence beaucoup de noms, et d'insister plutôt, dès le début de ce rapport, sur une différence essentielle qui me frappe entre tous ces livres dont je ne puis vous faire Ténumé- ration complète. C'est que les uns apportent à la connaissance de l'antiquité grecque une contribution modeste, mais sûre, et en quelque sorte définitive, tandis que les autres traitent des problèmes les plus hauts, mais aussi les plus obscurs, de la philologie, de Thistoire ou de l'archéologie. A Dieu ne plaise que je veuille médire des uns au profit des autres! La science vit d'hypothèses, et comment refuser à un esprit curieux et hardi le droit de poursuivre la vérité jusque sous les voiles en apparence les plus impénétrables? Mais aussi, comment ne pas accueillir avec une faveur particulière les efforts patients qui produisent un résultat certain? Une édition d'un texte inconnu ou encore imparfaitement publié; une traduction, avec notes

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XVI

explicatives, d'un traité technique à peu près inaccessible jus- qu'à ce jour; un catalogue de manuscrits, d'inscriptions ou de monuments figurés, voilà des œuvres utiles, et d'un intérêt durable, que TAssociation ne saurait trop encourager; mais elle ne méconnaît pas, en revanche, la valeur de recherches plus hy- pothétiques : une étude, même aventureuse, de linguistique ou d'étymologie ; un essai, toujours contestable, sur le système musical des Grecs; un chapitre pour ainsi dire inédit de l'histoire de la sculpture antique, une théorie nouvelle des mystères d'Eleusis, est-ce que de tels travaux ne révèlent pas, avec le goût des questions difficiles, un esprit d'initiative, un élan, un enthousiasme, que nous devons saluer avec joie?

Votre Commission des prix. Messieurs, a tenu, je crois, la balance égale entre des mérites si divers, et si elle m'a prié de vous signaler en première ligne, parmi nos lauréats, M. Paul Couvreur, pour sa belle édition du commentaire d'Hermias sur le Phèdre de Platon, elle a réservé deux autres récompenses, la seconde moitié du prix Zographos et le prix Zappas, à l'esquisse brillante de M. André Joubin sur La sculpture grecque entre les guerres médiques et l'époque de Périclès, et à l'ingénieuse inter^ prétation qu'a donnée M. Svoronos des Monuments relatifs au cycle mtjstique d^ Eleusis.

Le nom de Paul Couvreur évoque, Messieurs, le souvenir d'une destinée cruelle. Jamais carrière d'helléniste ne s'annonça plus belle et plus heureuse : à vingt ans, élève de l'École nor- male, il avait déjà parmi ses camarades le renom et l'autorité d'un maître; disciple préféré de M. Tournier, il avait trouvé sa voie dès les premiers pas qu'il avait faits dans la vie; il s'y était résolument engagé, et tout aussitôt y avait recueilli en abon- dance les fruits qu'un travail méthodique assure, dans ce domaine de la philologie, à une intelligence lumineuse et droite. Avant même de quitter l'École, il avait publié, outre plusieurs articles dans X^l Revue de Philologie ^ une édition remarquable du Phédon; et dès lors, pendant cinq années, il poursuivit sa tâche avec une ardeur infatigable. Une noble ambition le portait vers

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les plus hautes spéculations de la philosophie platonicienne, et c'est à une connaissance plus juste de ces belles théories qu'il avait la prétention légitime de faire servir la science, trop sou- vent méconnue, de la critique verbale. Son activité ne s'enfer- mait pas dans le cercle d'un seul auteur ; mais il revenait tou- jours à Platon, et il rêvait d'entreprendre un jour une étude d'ensemble sur les commentateurs du divin philosophe. De ce beau rêve, Messieurs, interrompu par la mort, il nous reste ce volume, que Paul Couvreur avait achevé en manuscrit, et que nous devons à la piété d'un ami, M. Bodin, aidé des lumières et du dévouement de M. Alfred Jacob.

A vrai dire, les scolies d'Hermias sur le Phèdre n'étaient pas inédites ; mais, publiées par Ast, d'après un médiocre manus- crit de Munich, elles se présentaient sous une forme si incor- recte, que la lecture en était rebutante, sinon impossible. A plusieurs reprises, divers savants, notre confrère M. Ruelle en particulier, avaient signalé Timportance des manuscrits de Paris, et souhaité une édition nouvelle. C'est à ce vœu que répondit Paul Couvreur. Il ne négligea, comme on pouvait s'y attendre, aucune source d'information : sur une trentaine de manuscrits qui nous ont transmis le texte d'Hermias, il en étudia vingt-deux, et, laissant de côté quelques copies récentes, il ne tarda pas à reconnaître que tous ces manuscrits, la plupart des XV* et xvi* siècles, dérivaient directement ou indirectement d'une seule et même source, le Parisimis 1810, du xiii* siècle. Prenant ce manuscrit pour base, il établit le texte de son auteur d'après les règles les plus sévères de la critique, et c'est ce travail qui permet enfin de lire en toute sécurité le commentaire d'Hermias.

Cette lecture, Messieurs, offre un intérêt que Paul Couvreur définit avec mesure et discrétion dans quelques pages de sa préface : les interprètes de Platon n'y trouveront pas, je le crains bien, une intelligence profonde de la pensée du maître; mais les historiens de la philosophie y distingueroi;it peut-être, parmi les enseignements traditionnels de l'école néo-platoni-

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cienne, quelques traits originaux, quelques nuances propres à éclairer certains points de la doctrine dans la seconde moitié du v* siècle. Certes, bien qu'il eût enseigné longtemps à Alexandrie, Hermias ne passait pas, aux yeux mêmes de ses amis, pour un grand philosophe : il n'avait, nous dit Damascios, ni la vivacité de Tesprit ni la souplesse de la parole ; mais à une mémoire . prodigieuse il joignait une vertu, une honnêteté sans bornes, et cet éloge valait tous les autres auprès des adeptes de cette philo- sophie mystique, devenue de bonne heure une véritable reli- gion. Aussi bien n'était-il pas tombé, ce semble, dans les excès l'ascétisme entraînait alors quelques-uns de ses coreligion- naires : moins détaché des choses terrestres que son condis- ciple Proclos, il avait pris femme, et reçu des mains mêmes de son maître Syrianos la belle et vertueuse iEdésia. Devenue veuve, iËdésia présida elle-même à l'éducation philosophique de ses deux fils, Ammonios et Hélioi^oros ; un troisième, l'aîné, d'une précocité merveilleuse, avait, nous dit le biographe, « quitté la vie à l'âge de sept ans, incapable de supporter cette existence corporelle. » Le même enfant, à six mois, était entré, disait-on, dans une grande colère pour s'être entendu appeler par sa mère du petit nom de bébëy pàgiov. Pour en revenir à Hermias, il avait mis tout son zèle à développer dans son ensei- gnement la métaphysique de l'école : Paul Couvreur lui attribue des idées personnelles et intéressantes sur le rôle de l'âme (aÙToxCvTiTov) entre l'Être et le Non-être, entre Dieu et la matière, et c'est, assez pour qu'Hermias occupe dans l'histoire de la philosophie alexandrine une place honorable parmi les disciples attardés de Plotin, de Porphyre et de Jamblique.

M. André Joubin, ancien élève de l'École normale, ancien membre de l'École française d'Athènes, aujourd'hui chargé de cours à l'Université de Montpellier, présentait à notre examen. Messieurs, un ouvrage important, mais discutable, et déjà vive- ment discuté parmi les archéologues. Sans prétendre le moins du monde se poser en arbitre, l'Association ne pouvait se sous- traire au devoir d'exprimer, elle aussi, une opinion, et votre

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XIX

Commission, sur le rapport de M. Pottier, n'a pas hésité à cou- ronner M. Joubin.

C'est que, dans ce livre sur La sculpture grecque entre les guerres médiques et F époque de Périclès, elle a reconnu, à côté de défauts manifestes, Fapplication d'une méthode vraiment féconde. Pour la période qui précède immédiate- ment les grands maîtres du v* siècle, les historiens de l'art s'efforcent généralement de saisir et de restituer la physionomie disparue de quelques sculpteurs célèbres, tels que Calamis, Onatas, Pythagoras de Rhégium. Peine inutile! dit M. Joubin. Les textes ne nous éclairent ni sur la vie de ces artistes, ni sur le style de leurs œuvres, ni sur le caractère de leur influence ; leur nom seul subsiste, qui ne nous apprend rien de ce qu'ils ont fait pour le développement de la statuaire. Plutôt que de nous attacher à l'espoir chimérique de ressusciter ces ombres évanouies, attachons-nous aux monuments eux-mêmes, et précisons le rôle qu'une génération de « précurseurs » a joué dans la formation de l'idéal classique. Cette méthode, nous pouvons l'accepter sans réserve, et nous acceptons aussi, en principe, un autre parti-pris de M. Joubin dans Tétude même des monuments : c'est l'abandon, pour cette période au moins, des prétendues écoles entre lesquelles on a tenté de répartir toutes les œuvres. Ces classifications, si fort en honneur depuis une cinquantaine d'années, reposent sur des nuances de style qui peuvent tenir à roriginalilé des artistes ; les ressemblances profondes, au contraire, qui éclatent entre toutes les produc- tions d'un même âge, dérivent d'une inspiration comntune, d'une tradition nouvelle qui se crée, d'un courant d'idées qui s'impose à tous. Telle est, Messieurs, la pensée maîtresse qui a guidé M. Joubin dans tout son travail ; et, en fait, il a trouvé, pour la démonstration de sa thèse, des arguments qu'on ne pourra pas désormais négliger. Dans l'étude successive qu'il a faite des figures nues, des figures drapées, des bas-reliefs et des figures décoratives, il a marqué partout avec soin le déve- loppement de la technique et du style, sous une influence pré-

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pondérante qui paraît bien venir d*Athènes. Si cette vérité res- sort de quelques rapprochements décisifs, on peut pardonner à Fauteur des lacunes, des erreurs môme : son livre n*aura pas été inutile.

Je serais tenté, Messieurs, d'ajouter, en mon propre nom, à l'adresse de mon ancien élève André Joubin, une légère cri- tique : archéologue, il a bien fait sans doute de ne pas s'appe- santir outre mesure, dans l'analyse des progrès de la sculpture grecque, sur les textes trop souvent insignifiants d'un Pausa- niasou d'un Pline; mais il aurait dû, comme historien, faire moins bon marché, ce semble, des textes littéraires qui pou- vaient contribuer à prouver sa thèse ; et, puisque l'élude péné- trante des œuvres plastiques lui avait révélé un rayonnement intense du génie athénien au lendemain de l'invasion perse, il aurait chercher à justifier par des faits ce phénomène extraordinaire. On a quelque peine, en effet, à imaginer qu'une victoire navale, même la plus brillante, ait élevé tout à coup une ville au-dessus d'elle-même et de ses rivales ; on se dit que les Athéniens ont se vanter, et que les fanfaronnades des Marathonomaques ne sont pas une invention d'Aristophane ; on observe que la guerre médique n'a pas pris fin avec la campagne de Xerxès, que les combats ont continué longtemps encore sur la côte d'Asie et jusqu'en Egypte, sans parler d'autres expédi- tions malheureuses en Thrace et ailleurs; on en conclut que, jusqu'en l'année 450 environ, Athènes a veiller aux soins de sa défense, et se garantir contre les menaces d'une invasion nouvelle, plutôt que s'épanouir dans le sentiment de sa victoire et de sa liberté. Eh bien ! en dépit de ces raisonnements spé- cieux, les textes nous apprennent que les historiens les plus avisés de l'antiquité (c'est Thucydide que je veux dire, car on récuse Hérodote!) ont tenu l'expédition de Xerxès pour une crise qui a mis la Grèce à deux doigts de sa perte, mais qui s'est résolue promptement, en deux batailles navales et en deux combats sur terre; et si cette opinion du grand historien ne suffit pas à établir que, dans la Grèce délivrée, Athènes ait pris

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tout d'abord le premier rang, interrogez les contemporains, Eschyle, Simonîde et surtout Pindarc : vous les entendrez pro- clamer que la victoire de Salamine a détruit à jamais la souve- raineté du Grand Roi dans toute l'étendue du monde hellé- nique (i), que les Athéniens ont combattu à la tête de tous les Grecs (2), et qu'ils ont jeté les fondements glorieux de la liberté (3). Malgré la tristesse de son patriotisme thébain, Pin- dare, à plusieurs reprises, exprime le soulagement qu'il éprouve à la pensée de la victoire et de l'indépendance natio- nales. Voilà les sentiments qui expliquent le mer\'eilleux essor du génie athénien ; voilà la source d'une inspiration soudaine qui peut bien avoir entraîné à la poursuite du même idéal les artistes de toute la Grèce !

Le lauréat du prix Zappas, M. Svoronos, a composé un livre (4) qui, pour avoir paru d'abord sous forme d'articles dans le Jour- nal inteiTiàtional d'archéologie numismatique ^ ofTre cependant une réelle unité. Les douze monuments figurés que l'auteur étudie, bas-reliefs de marbre ou tablettes de terre cuite, vases peints ou pierres gravées, n'ont pas seulement ce trait commun, qu'ils se rattachent tous au cycle mystique d'Eleusis ; chacun d'eux, soumis à une habile interprétation, concourt à l'établis- sement d'une thèse, qui n'embrasse pas, il est vrai, toute la question des mystères, mais qui tend à fixer, dans ce domaine obscur, quelques points de repère assurés. L'ouvrage ne se pré- sente dont; pas comme une théorie d'ensemble, comparable aux savantes recherches de M. Foucart sur V Origine et lanalure des mystères d'Eleusis; ce n'est pas davantage, comme le récent mémoire du même auteur, un exposé des cérémonies et une revue du personnel de ces fêtes; mais c'est pourtant, dans la pensée de M. Svoronos, le point de départ de travaux qui doivent conduire à une connaissance plus exacte de ce sujet difficile.

(1) Eschyle, Perses^ v. 585 sqq.

(2) Simonide, frgl 90 de Bergk.

(3) Pindare, frgt 17 de Christ.

(4) 'EpjxTjVEta TÛv (X'/T,{jLtiu)v ToG 'EXsuatviotxou {loatixoS xûx)^o'j.

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Avec une confiance qui peut inspirer quelque scepticisme, mais qu'il ne faudrait pas décourager, M. Svoronos prétend abor- der le problème, non pas en remontant, comme M. Foucart, aux origines lointaines et sans doute étrangères du culte d'Eleusis, ni en se bornant aux témoignages trop rares de Tépoque classique, mais en interrogeant les monuments de la période la plus basse, et jusqu'aux traces les plus effacées des rites païens dans certains usages du christianisme primitif. Ce n'est encore qu'un projet, annoncé par Fauteur dans sa con- clusion ; mais la méthode est appliquée déjà dans ce volume à quelques points essentiels, avec une ingéniosité et une hardiesse singulières. Vous en jugerez, Messieurs, par un exemple. Sui- vant l'opinion jusqu'à ce jour unanime de tous les savants, c'est à Eleusis que se trouvait la pierre, kyé'koL<rzo<; «érpa, Déméter, à la recherche de sa fille, s'était, disait-on, reposée. Mais cette opinion s'appuie sur un témoignage unique : ni l'au- teur de l'hymne homérique, ni (lallimaque, ni Pausanias, ni Clément d'Alexandrie, ne parlent de cette pierre ; tous repré- sentent la déesse en pleurs, assise auprès d'un puits. Seul Apollodore rapproche du puits la pierre ày^XaTroç ; les autres écrivains qui la mentionnent la placent, sans aucune indication plus précise, en Attique ou à Athènes. Or c'est, en effet, à Athènes que M. Svoronos veut reconnaître l'existence de ce monument vénérable ; il le place dans un endroit se célé- braient les cérémonies athéniennes du culte de Déméter, à Agra ; et cette identification^ il s'efforce de la justifier, d'abord, par une inscription du iv* siècle avant notre ère qui lui paraît prouver le voisinage de ràYéXa(rro<; «icpa et du temple appelé to 'EXeudtviov To èv a(rret, ensuite par le souvenir traditionnel qui s'est conservé de cette pierre dans le nom même de l'église chrétienne (Panaghia elç ttiv Uétpav, Panaghia Petriotissa) qui a succédé sur les bords de l'Ilissus au vieux sanctuaire d'Agra.

Cette hypothèse, aventureuse sans doute, et dont votre Com- mission, Messieurs, prétend bien ne pas endosser ici la respon- sabilité, a l'avantage, pour M, Svoronos, de s'accorder à mer-

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veille avec Tinterprétation qu*il propose d'une tablette de terre cuite, découverte à Eleusis en 1895 par M. Skias. Cette offrande, consacrée aux deux déesses par une femme nommée Niinnion, représente, selon lui, non pas une scène unique, comme on Ta cru, mais trois moments distincts des cérémonies successives qui composaient pour un Athénien le cycle de son initiation éleusinienne. Un de ces monuments, le premier en date, est précisément la présentation du futur initié aux mystères d'Agra; c'est la scène que M. Svoronos voit dans le registre inférieur de la tablette, et qu'il reconnaît aussi dans d'autres peintures du Vase Pourtalès et de la Coupe de Panticapée ; un autre moment, le plus solennel, est marqué par l'arrivée devant le sanctuaire de Déméter et de Coré à Eleusis, c'est la scène du milieu, la plus importante; enfin, dans le fronton triangulaire qui sur- monte le tableau, l'initiée, avec son cortège, se livre à des danses et à des libations, pendant qu'un personnage rieur rap- pelle, dans l'angle du fronton, les plaisanteries qui accueillaient sur le pont d'Eleusis, au retour de la fête, la procession mystique. Quel dommage que M. Svoronos ne se soit pas borné à cette inter- prétation, déjà risquée pourtant, du monument d'Eleusis! Mais il a voulu en savoir davantage : cette femme, richement parée, qui s'est fait représenter sur son offrande dans les différentes phases de son initiation, c'est une courtisane fameuse, héroïne d'aventures galantes, que les poètes comiques du iv' siècle ont à l'envi célébrée ! C'est Nico de Samos, plus souvent appelée Nannion, et le diminutif Niinnion, attesté par l'inscription, provient d'une confusion facilement explicable entre les deux formes de son nom. Il y a plus : les poètes nous disent qu'un riche négociant, Thallos, se ruina pour elle, tandis qu'un jeune ami de Sophocle, Démophon, s'éprit de ses charmes déjà mûrs. M. Svoronos reconnaît le riche protecteur de la jeune femme dans l'homme barbu qui la suit partout, et le hardi Démophon dans l'éphèbe qui s'empresse auprès d'elle ! Décidément le subtil interprète des monuments d'Eleusis abuse un peu de son imagination : ne lui en sachons pas trop mauvais gré, puisque.

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XXIV

dans un sujet qui ne comporte guère de solution certaine, il a su proposer un système d'ingénieuses et séduisantes hypothèses.

Il me reste à vous dire quelques mots, Messieurs, des princi- paux ouvrages qui sont venus enrichir cette année notre biblio- thèque. Le Catalogue des vases peints de la Bibliothèque natio^ nale, rédigé par M. de Ridder, est conçu dans un esprit rigoureusement scientifique. Parmi les belles pièces qui com- posent cette rare collection, combien ont donné lieu à des dissertations diffuses, dans le temps Tétude de la céramique paraissait être le domaine réservé des mythologues! M. de Ridder ne renonce pas à indiquer, à discuter même le sujet de ces peintures, chaque fois que les attributs de quelque divinité ou de quelque héros permettent de distinguer une scène connue ; mais il n'essaie pas de tout expliquer : la technique et le style du vase, ainsi que les questions d^origine, fournissent une matière suffisante à sa curiosité. Son livre, accompagné de bonnes planches et d'excellents dessins dans le texte, sera donc un utile instrument de travail pour tous ceux qu'intéresse rhistoire de Fart; il prendra place, dans toutes les bibliothèques, auprès de ces admirables Vases antiques du Louvre dont M. Pot- tier nous a offert cette année la deuxième série.

Dans un tout autre genre, l'ouvrage de M. Spyridon Lambros marque aussi un progrès appréciable : parmi ces manuscrits du Mont Athos dont il a fait, vous vous en souvenez, le catalogue en deux beaux volumes, le savant professeur de l'Université d'Athènes a eu la bonne fortune de rencontrer, au monastère de Saint-Denys, un nouveau manuscrit de VEcthesis chronica^ plus complet que les exemplaires jusqu'ici connus, mais cepen- dant encore imparfait. Cette petite chronique grecque anonyme, des XV' et xvi* siècles, publiée dès 1584 dans la Turcogrœcia de Martin Crusius, puis réimprimée dans la Byzantine de Bonn et dans la Patrologie grecque de Migne, a été en dernier lieu éditée, en 1894, parM. Sathas, d'après un manuscrit du Lincoln Collège d'Oxford. M. Lambros en a donné une nouvelle édition dans les Byzantine Texts de M. Bury, et la partie inédite, fournie par le

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XXV

manuscrit de Saint-Denys, y remplit une vingtaine de pages. Pour le reste de VEcthesis chronica, M. Larabros en a établi le texte à Taide de ce même manuscrit, du manuscrit d'Oxford, et des éditions de Sathas et de Grusius, sans recourir cependant au manuscrit même de Grusius, c'est-à-dire à la copie de Théo- dose ZygomalaSy envoyée au futur éditeur de la Turcogrœcia par son ami Gerlach, deTûbingue : cette copie est entrée récem- ment à la Bibliothèque nationale, elle figure sous le n** 1152 du Supplément grec (1).

Du grand ouvrage de M. de Mély sur les Lapidaires de ranfi- quiié et du moyen âge, nous avons reçu déjà, Messieurs, deux volumes, que j'ai eu l'occasion d'apprécier dans un précédent rapport. G'élait le texte grec, à M. Ruelle, des livres ou fragments de livres relatifs aux pierres précieuses. Aujourd'hui M. de Mély nous donne, dans un premier fascicule du tome III, la traduction française des plus importants de ces écrits, avec une introduction considérable; mais il réserve encore pour un second fascicule la traduction des autres textes imprimés dans le tome II, ainsi qu'une introduction spéciale, qui complétera la première. G'est là, Messieurs, un travail immense, et qui exigeait de l'auteur une érudition des plus variées. Pour ne parler que des CyranideSy l'interprétation de ce document à la fois médical, médicino-magique et purement magique, soulevait des diffi- cultés de toute nature : à chaque pas le traducteur se heurtait à des expressions techniques d'autant plus obscures que souvent l'auteur de ces formulaires allait jusqu'à inventer des noms et des périphrases pour conserver indemne le singulier principe qui en était la base : lorsque dans une amulette devaient entrer à la fois une plante, un oiseau, un poisson et une pierre dont le nom commençât par la même lettre de l'alphabet, on conçoit que le rédacteur fût tenté de forcer le sens des mots. De une incertitude presque continuelle dans l'identification d'espèces animales, végétales ou minérales ordinairement désignées d'une

(1) Revue des Éludes grecques^ 1897, p. 66 sqq. (article de M. Omont).

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XXVI

manière insuffisante. Mais un autre problème se posait, que M. de Mély a essayé de résoudre dans sa préface : c'est Torigine de cette étrange compilation. Sur cette question aussi planent encore bien des doutes, et votre rapporteur n'est pas pleinement convaincu de l'origine distincte des deux traditions qui com- posent le premier livre des Cyranides; il se demande si vrai- ment Tune de ces traditions trahit une influence païenne, l'autre une influence plus ou moins gnostique ; il soupçonne qu elles pourraient bien n'être séparées Tune de l'autre que par un simple fait de supercherie littéraire. Cette critique, et d'autres encore qu'on fera peut-être, ne risquent pas d'ailleurs de compromettre l'accueil favorable que rencontrera dans tout le monde savant le livre sérieux et solide de M. de Mély.

La situation de M. Max Egger parmi nous a bien pu l'empê- cher, Messieurs, de se mettre sur les rangs pour une de nos couronnes : elle ne saurait m'obliger à passer sous silence le rare mérite de son Essai sur Denys cTHalicarnasse. La nou- veauté, ici, ne réside pas dans la publication de quelque mor- ceau inédit, non plus que dans l'invention d'une théorie plus ou moins aventureuse ; elle consiste à suivre pas à pas, dans une analyse méthodique, la pensée du célèbre rhéteur à travers ses différents ouvrages. On cite beaucoup Denys d'Halicamasse, parce qu'il a le premier, du moins à notre connaissance, for- mulé, à la façon d'un critique modemej des jugements d'en- semble sur quelques-uns des plus grands écrivains classiques de la Grèce ; mais on le connaît mal, et on le juge mal, parce qu'on ne tient pas compte du caractère général de sa doctrine, du point de vue particulier il se place. C'est donc contribuer à mieux faire comprendre ses écrits que d'en expliquer le lien logique, et c'est rendre service à l'histoire littéraire que de rétablir dans son vrai jour une œuvre peu originale sans doute, mais unique pour nous dans son genre^ et à tant d'égards si précieuse.

A tous ces travaux d'érudition je voudrais en finissant. Mes- sieurs, joindre un petit volume, qui vient à son heure, et qui

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XXVII

peut faire beaucoup de bien aux études grecques en France. La Grèce de M. Germain Arnaud, professeur de rhétorique au lycée de Marseille, est un recueil de versions grecques, et un recueil sans notes, sans références, destiné à remplacer pour les élèves la dictée en classe, c'est-à-dire ces effroyables gri- moires qui semblent faits pour exercer les pères de famille hellénistes, s'il en est encore, aux règles de la critique verbale. Mais un autre intérêt s'attache à ce choix de textes grecs : c'est l'esprit, l'enseignement qui s'en dégage. M. Arnaud aime, dans la littérature grecque, l'expression la plus parfaite des sentiments les plus nobles et des aspirations les plus hautes de l'humanité : voilà pourquoi il a réuni dans ces trois cents pages les plus beaux monuments qu'il ait trouvés sur la divinité et la religion, la philosophie et la morale, les sciences et les arts, la poésie et la nature, l'éloquence et l'histoire, la politique et la cité, la patrie et la famille, la société et les conditions sociales, l'éducation et les caractères, la vie et les mœurs. Et, dans ce vaste tableau, il a voulu montrer moins ce qui est proprement grec que ce qui est humain, « ce qui est de tous les temps et de tous les lieux, ce qui est intelligible et sensible à tous les esprits et à tous les cœurs ». L'idée est si bonne, elle témoigne d'une notion si juste des besoins de nos élèves, que je me demande si, dans cette définition même de son travail, M. Arnaud n'a pas marqué la limite qui doit séparer en effet, au point de vue des études antiques, nos deux ordres d'enseignement. Au col- lège, il faudrait que nos enfants, ou du moins la plupart d'entre eux, et le plus grand nombre possible, apprissent à aimer la Grèce pour toutes les belles choses que M. Arnaud leur présente ; plus tard, ceux que leur goût appellera dans l'enseignement supérieur appliqueront à la connaissance de la littérature et de la civilisation grecques cet ^sprit historique et critique qui pénètre jusqu'aux nuances les plus délicates de la vérité; alors ils apprécieront et composeront peut-être eux- mêmes, des ouvrages comme ceux que notre Association, Mes- sieurs, se plaît à couronner chaque année, et qui doivent repo- ser, ne l'oublions pas, sur un fonds de fortes études classiques.

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I

RAPPORT

DE LA

COMMISSION ADMINISTRATIVE

Messieurs,

Si Tactivild scientifique de notre Association marque un progrès continu, sa situation financière demeure toujours très modeste. Les tableaux que je vous présente au nom de la Commission administrative vous permettront de juger vous- mêmes cette situation en toute connaissance de cause.

I. Èlat comparatif des Recettes en 1900 et 190i, A. Intérêts de capitaux.

1900 1901

Rente Deville 3 o/o 500 » \ ' 500

Coupons de 154 obligations Ouest. 2,211 97 1 2,212 12 .

Coupons de 18 obligations Midi,. . . 259 20 > 3,121 17 259 20 \ 3^120 62

40 Coupons de 9 oblig. Est 129 60 l 129 60 (

Intérêts du compte courant 20 40 ; 19 70

B. Subventiohs et dons divers.

6* Subvention du Ministère de Tins- \

truction publique 500 » | 500

70 Don de l'Université d'Athènes (500 !

drachme*) 296 10 ««« ■>» 298 W S»»

8* DonspourTillustrationde la itevi/e. 170 »\ 100 » i

90 Don sans affectation spéciale » | 100 » /

A reporter 966 70 966 70 998 10 998 10

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XXIX

Repoi*i 966 70

966 70 998 10

998 10

C. Cotisatioiis, Tentes, recettes diyerses.

10« Cotisations des mcûibres ordinaires. 3,800 » \ 3^770

11» Souscriptions de membres dona- I

teurs 100 » > 4,077 OS 2OO » > 4,244 85

120 Vente de publications et médailles. 177 05 \ 264 85 ^

130 Location d'une cave » » j 10 »

8,164 92 8,164 92 8,363 57 8,363 57

II. État comparatif des Dépenses en i900 et 1901 A. Publications.

1900

10 Revue des Études grecques 3,765 85

Bibliographie (rédaction de la) 200

W'

965 85

i90l

4,181 30 200 »

4,381 30

B. Encouragements.

30 Prix Zographos 1,000 » \

40 Prix classiques 100 20 > 1,120 20

Concours typographique » »)

C. Frais généraux.

60 Impressions diverses 47 80 \

70 Loyer, impositions et assurances. 888 45

80 Service du palais des Beaux-Arts. . 113 60

90 Indemnité de Tagent bibliothécaire. 1,000 » lOo Droits et frais divers à la Société

générale 33 52

110 Distribution de publications 356 48 > 3,151 51

12« Recouvrement des cotisations 138 41 1

13« Frais de bureau, commis, corres- pondance et divers 205 40

140 Nettoyage, éclairage et chauffage. 71 80

450 Médailles 51 40

160 Reliure de livres 244 65 -

1,000 » j

94 50 > 1,394 50 300 » ]

115 65 \ 904 « 1

27 «

1,000 »

33 20

532 14 > 3,223 33

148 99

216 40

77 85

9 35

158 75 .

/

8,217 56 8,217 56 8,999 13 8,999 13

///. Budget sur ressources spéciales ou fondation Zappai.

(La dépense affectée chaque année au prix Zappas est égale au revenu de la fondation pendant Tannée précédente.)

Recettes en 1900 : 355 fr. 50. Dépenses en 1901 : 355 fr. 50.

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XXX

Recettes Ten 1901 : 336 fr. Montant du prix en 1902 : 336 fr.

IV. Mouvement des fonds en 1901.

Solde en caisse au l''*' janvier 1901 3,743 98

Recettes en 1901 (tableau ci-dessus n* I) 8,363 57

Rentrées de la rente Zappas (année 1901) 336 »

12,443 55

Sorties de caisse (tableau n*» II) 8,999 13

Prix Zappas 355 50

9,354 63 9,354 63 11 reste donc en caisse au 31 décembre 1901, la

somme de 3,088 92

qui se décompose ainsi :

1^ Solde à la Société Générale 3,068 92

2"* En caisse de Tagent-bibliothécaire. 20 »

3,088 92

Dans cet exposé des comptes de 1901 comparés à ceux de 1900, vous remarquerez, Messieurs, que le total des dépenses s'étant élevé à 8,999 fr. 13 et celui des recettes à 8,363 fr. 57, l'exercice 1901 se solde par une différence en moins de 635 fr. 56 ; encore dois-je peut-être tenir un compte plus sévère de deux souscriptions de membres à vie, destinées en principe à être capitalisées, ce qui porte la différence réelle en moins à 835 fr. 56. Les espérances formées il y a un an sur une plus- value des cotisations et sur des dons éventuels s'élevant à 1,300 francs environ ne se sont donc pas réalisées. 11 serait toutefois injuste de ne pas attirer votre attention sur les arti- cles 8 et 9 du tableau des recettes pour remercier deux dona- teurs qui nous ont apporté «hacun 100 francs, M"* Eudoxie Poinsot et notre ancien président M. Eugène d'Eichthal. Mais sur ce même tableau vous aurez noté l'état -languissant des cotisations des membres ordinaires : nous avons besoin de

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XXXI

beaucoup de membres nouveaux^ non pas de 25 comme en 1901 , mais de 50 et même de 100.

Il me reste, Messieurs, à vous présenter le projet de budget pour 1902 : nous avons l'établir avec une extrême prudence.

V. Recettes prévues pour iOOS.

A. Intérêts de capitaux.

V Rente Deville 3 0/0 500 »

Coupons de 154 obligations Ouest. 2,212 10 3" Coupons de 18 obligations Midi. . . ^^^ ^^ U 4 9i QO 4* Coupons de 9 obligations Est. ... , 129 60 ( ^' ^ 5** Intérêts du compte courant à la So- ciété Générale 20 »

B. Subventions et dons. 6** Subvention du Ministère de l'Ins- truction publique 500 . » l

7^Don de l'Université d'Athènes ^ '^^^ *^

(500 drachmes) 298 45

C. Ck>tisations et ventes. ' 8** Cotisations des membres ordi- naires 4,000 »

9** Vente des publications et mé- ^ '

dailles 200 »

Total 8,119 35 8,119 35

VI. Dépenses prévues pour iOOS.

A. PubUcations. 1** Arriéré de 1901 : impression du

n* 61, supplément, brochage. . . 671 »

2** Année 1902, Impression, moins le

dernier numéro de l'année 2,240 » f '

3*» Illustration 300

4^ Rédaction de la Bibliographie. ... 200

A reporter 3,511 » 3,511 »

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XXXII

Report

B. Encouragement. 5" Prix Zographos 1,000

3,511 » 3,511 »

6** Prix classiques

C. Frais généraux. 7* Loyer, impositions, assurance . . , S"" Indemnité de Tagent-bibliothécaire. 9"* Service du palais des Beaux-Arts.

10** Impressions diverses

11** Frais divers à la Société Géné- rale

12'' Distribution de publications

13° Frais de recouvrement

14° Frais de bureau, de commis et de

correspondance

15° Nettoyage, éclairage, chauffage. . . 16° Reliure de livres

100

1,100 »

910

»!

1,000

»

200

»

60

»

35 4S0

» »

) 3.190 »

140

»

220

»

75

»

100

»i

7,801 » 7,801 »

Le total des recettes prévues pour 1902 étant de 8,119 fr. 35 et celui des dépenses de 7,801 francs, l'exercice 1902 se sol- derait par une différence en plus de 318 fr. 35. Cependant il n'y a pas de quoi chanter victoire. En effet, cette diffé- rence en plusj si elle se produit, ne contrebalancera pas la différence en moins que je signalais il y a quelques instants, et il sera peut-être nécessaire de la reporter au budget de 1903 qui doit réserver une place au concours biennal de typogra- phie (300 fr.). D'ailleurs, nous ne perdons pas de vue les mesures et les travaux assez dispendieux que nécessiterait une meilleure installation de notre riche bibliothèque. Mais l'état actuel de nos ressources nous oblige encore à une grande économie : il dépend de votre libéralité que nous puissions améliorer et développer ce qui reste en souffrance dans les différents services de l'Association.

Pour les membres de la Commission admlnistratiTe, Le trésorier, Max Egger.

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XXXIU

MEMBRES FONDATEURS DE L'ASSOCIATION

(1867)

MM.

-J- Adbr, ancien profes»eur de littérature grecque à TAcadémie de Genève, rédacteur en chef du Journal de Genève (1).

^ Alexandre fCh.), membre de Tlnstitut.

-f Bertrand (Alexandre), membre de Tlnstitut, directeur du Musée des antiquités nationales de Saint-Germain.

jh Beulé, secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts.

Bréal (Michel), membre de Tlnstitut, professeur au Collège de France.

f Brunet de Presle, membre de Tlnstitut.

BuRNOUF (Emile), ancien directeur de TËcole française d'Athènes.

Gampaux, professeur à la Faculté des lettres de Nancy.

4- C^ASSANG, inspecteur général de Tlnstruction publique.

'- Daremberg, conservateur de la bibliothèque Mazarine.

-- DAvm (baron Jérôme), ancien vice-président du Corps législatif.

f Dehèque, membre de Tlnstitut.

Delyanni (Théodore-P.), ancien président du Conseil des ministres à Athènes.

+ Devuxe (Gustave), membre de l'École d'Athènes.

- DrooT (Ambroise-Firmin), membre de Tlnstitut.

-- DiJBNER, helléniste.

tDuRUY (Victor), de l'Académie française, ancien ministre de rinstruction publique.

-{- Egger, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des lettres de Paris.

•f EicHTHAL (Gustave d'), membre de la Société asiatique.

T GiDEL, ancien proviseur du lycée Condorcet.

t Girard (Jules), membre de l'Institut, ancien professeur k la Fa- culté des lettres de Paris, directeur de l'Institut Thiers.

+ Goumy, rédacteur en chef de la Revue de F Instruction publique.

" GuiGNiAUT, secrétaire perpétuel de l'Académie des Inscriptions.

f Havet (Ernest), memore de l'Institut, professeur au Collège de France.

Heuzey (Léon), membre de l'Institut, professeur à l'Ëcole des Beaux-Arts.

+ HiGNARD, professeur à la Faculté des lettres de Lyon.

-- HiLLEBRAND, ancien professeur à la Faculté des lettres de Douai.

-f Jourdain (Charles), membre de l'Institut.

(1) La croix indique les membres fondateurs décédés.

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XXllV

iEGOUVÉ, de TAcadémie Française.

•■ LÉvÊQUE (Charles), membre de llnstitut.

" LoNGPÉRiER (Adrien de), membre de rinslitut.

•- Maury (Alfred), membre de rinstitut.

MÊLAS (Constantm), à Marseille.

+ Miller (Emm.), membre de rinstitut.

4- Naudet, membre de rinstitut.

f Patin, de TAcadémie française, doyen de la Faculté des lettres de Paris.

Perrot (Georges), membre de rinstitut, directeur de TËcole nor- male supérieure.

+ RAVAISS0N (Félix), membre de l'Institut.

^ Renan (Ernest), de l'Académie française. Renier (Léon), membre de llnstitut. Saint-Marc Girardin, de l'Académie française. Thenon (l'abbé), directeur de l'École Bossuet. Thurot, membre de l'Institut, maître de conférences à l'Ëcole normale supérieure.

+ Valettas (J.N.), professeur à Londres.

•• YiLLEMAiN^ secrétaire perpétuel de l'Académie française.

••Vincent (A.-J.-H.), membre de l'Institut.

-• Waddington (W.-Henry), membre de l'Institut, sénateur.

WEa (Henri), membre de l'Institut.

Wesgher (Carie), ancien professeur d'archéologie près la Biblio- thèque nationale.

f Wffte (baron J. de), membre de l'Institut.

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XXXV

MEMBRES FONDATEURS POUR LES MONUMENTS GRECS ET POUR L'ILLUSTRATION DE LA REVUE

Le Ministre de llnstruction publique.

Le Musée du Louvre.

L'Ëcole nationale des Beaux-Arts.

L'Université d'Athènes.

Le Syllogue d'Athènes pour la propagation des études grecques.

Le Syllogue littéraire hellénique du Caire, V Union,

Le Gymnase Avéroff à Alexandrie (Egypte).

MM.

f Barthélémy Saint-Hilaire. T Basily (Demetrius).

BiRÉLAS (D.)

+ Brault (Léonce). f Brunet de Presle. Carathéodory-Pacha (Etienne). + Castorghi (Euthymios). + Chasles (Michel). Ghéyrier (Adolphe). CoLUGNON (Maxime).

GOROmLAS.

DiDOT (Amb.-Firmin).

Drême.

DuMONT (Albert).

)upuis (Jean).

-f Egger (Emile).

f EiCHTHAL (Gustave d').

EiCHTHAL (Eugène d') .

FoucART (Paul).

Graux (Henri).

Hachette et G*% libraires édi- teurs.

+ Hanriot.

Heuzey (Léon).

'+ Làperche.

T Laprade (V. de).

Legohte (Ch.).

MM.

Lereboullet (Léon).

f MiSTO (H.-P.).

Negropontis.

+ OcHER DE Beaupré (colonel).

Parmentier (général).

Péucier (P.).

Pépin-Lehalleur.

Perrot (Georges).

Put (A.).

PoTTiER (Edmond).

f Queux de Saint-Hilaire (mar- quis de).

Reinach fSalomon).

Reinach (Théodore).

f Rodocanachi (P.).

Rothschild (baron Edmond de). Saripolos (Nicolas). Symvouudis. Syngros (A.).

, Vaney.

Vasnier.

+ Verna (baron de).

-j- WiTTE (baron J. de).

T Wyndham (Charles).

T Wyndham (George).

t Zafiropulo (E.).

7 Zographos (Ghristaki Effendi).

M. Zographos, déjà fondateur du prix qui porte son nom, a souscrit à l'œuvre des Monuments grecs pour une somme de cinq miÙe francs. M. le baron de Witte et M. G. d'Eichlhal ont souscrit chacun pour une somme de quatre cents francs. -> M. le baron B. de Rothschild, pour deux cents francs. M. Bikélas pour cent francs (outre sa cotisation). De môme M. Làperche pour cent francs. M. Pélicier pour cent francs. ■— M. Jean Dupuis pour deux cent cinquante francs. M. Adolphe Ghéyrier, déjà fondateur pour les Monuments grecs, a versé cent franc» pour nUustratkm de Ui Revue. ~ M. Vasnier et M. Ë. d'Eichthal, dans les mêmes conditions, ont versé chacun cent francs. M"« Poinsot a également versé cent francs.

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XXXVI

ANCIENS PRÉSIDENTS DE L'ASSOOATION

1867. MM. Patin, membre de rinstitut.

1868. Egger, li.

1869. Beulé, Id.

1870. Brunet de Presle, Id.

1871. Egger, Id.

1872. Thurot, Id.

1873. Miller, Id.

1874. Heuzey, Id.

1875. Perrot, Id.

1876. Egger, Id.

1877. Cbassang, inspecteur général de rUniversilé.

1878. FoucART, membre de Plnstitut.

1879. Gidel, proviseur du Lycée Condorcet.

1880. Dareste, membre de Tlnstitut.

1881. Weil, Id.

1882. Miller, Id.

1883. Queux-de-Saint-Hilaire (marquis de).

1884. Glachant, inspecteur général de l'Université.

1885. Jourdain, membre de Tlnstitut.

1886. Gréard, Id.

1887. Girard (Jules), Id.

1888. Mézières, Id.

1889. Croiset (A.), Id.

1890. Maspero, Id.

1891. Renan (Ernest), Id.

1892. HoussAYE (Henry), Id.

1893. CoLLiGNON (Max), Id.

1894. SCHLUMBERGER (6.), Id.

1895. Bkélas (D.).

1896. Bréal (M.), membre de llnstitut.

1897. Decharme (P.), professeur à la Faculté des

lettres.

1898. Croiset (M.), professeur au Collège de France.

1899. Héron de Villeposse, membre de Tlnstitut.

1900. d'Eighthal (Eugène).

1901. Girard (P.), professeur & TEcole Normale supé-

rieure.

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XXXVII

MEMBRES DU BUREAU POUR 1902-1903

Président : M. Salomon Reinach. !•' Vice-Président : M. Pottier. Vice-Président : M. Tannery. Secrétaire-archiviste : M. Am. Hauvette. Secrétaire-adjoint : M. Puech. Trésorier : M. Max Egger.

MEMBRES DU COMITÉ POUR 1902-1903 Nommés en 1900.

MM. BiKÉLAS. MM. DlËHL.

HÉRON DE VnXEFOSSE. SaGLIO.

FOUCART.

Fougères.

MM.

MM.

MM.

MM.

MM.

Nommés «

en 1901.

Babelon. Bréal. D'Eichthal. Dareste.

MM. Houssaye. Ruelle.

MiCHON.

Nommés

en 1902.

Croiset (Alfred).

COLUGNON.

Girard. Degharhe.

MM. Omont. Weil. Bernés.

COMMISSION ADMINISTRATIVE

BiKÉLAS.

Croiset (Alfred). Dareste.

D'EiGHTHAL (Eug.).

Houssaye (Henry).

MM. Maspero. Pottier (E.). Ruelle (C.-Em.). Vasnier.

COMMISSION m

l PUBLICATION

BiKÉLAS.

Haussoullier. Houssaye (Henry). Maspero.

MM. Reinach (Théodore), rédac- teur en chef-gérant de la Revue. Les anciens présidents de TAsssociaiion.

COMMISSION ARCHÉOLOGIQUE

CoLUGNON (Max.). MM. Martha (J.). Gun.LAUME. Perrot (G.). Haussoullier. Pottier (E.). Héron de V^lefosse. Reinach (Th.). Heuzey (L.). Saglio.

HOMOUK,

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XXXVIII

MEMBRES DONATEURS

f AcHiLLOPOULO, à Paris.

Adam (M"« Juliette), à Paris.

Alpherakis (Achille), à Taganrog (Russie).

f Anquetil, inspecteur d'Académie honoraire, à Versailles.

ANTROBUs(Fr.), à Londres.

f Athanasudis (Athanasios), à Taganrog.

AuvRAY (l'abbé Emmanuel), à Rouen.

+ AviERiNO (Antonin), à Taganrog.

Baltazzi, à la légation de Grèce, à Constantinople.

Banque nationale de Grèce, à Athènes.

Barenton (Arm. de), à Paris.

+ Baret, avocat à Paris.

-' Basiadis (Hiéroclès-Constantin), à Constantinople.

Basili (Michel G. A.), docteur en droit, à Athènes.

Bassia (Typaldo), à Athènes.

Beaudouin (Mondry), professeur & la Faculté des lettres de Tou- louse.

Béer (Guillaume), k Paris.

Berranger (l'abbé H. de), à Trouville.

+ Berthault (E. a.), docteur es lettres, à Paris.

•j- Beulé (Ernest), secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux- Arts.

f BiENAYMÉ (Jules), membre de l'Institut.

BiKÉLAS (D.), à Athènes (!].

BiMPOS (Th.) archevêque ae Mantinée.

BiSTis (Michel-L.), à Corthion (d'Andros), Grèce.

Blampignon (l'abbé), à Vanves.

t BouNOS (Élie), à Paris.

Bousquet (l'abbé), maître de conférences à l'Institut catholique Paris.

+ Boutroue, à Paris.

4* Braïlas (Armenis), ministre de Grèce, à Londres.

j- Brault (Léonce), ancien procureur de la République, à Paris.

Brosselard (Paul), lieutenant-colonel en retraite, à Vendôme.

f Brunet de Presle (Wladimir), membre de l'Institut.

BRYENNiosfPhilothéosJ, archevêque de Nicomédie (Turquie).

t Calvet-Rognut (le baron Pierre), licencié es lettres, à Paris.

Garapanos (Constantin), correspondant de l'Institut, à Athènes.

Caratheodory-Pacha (Et.), ancien ministre de Turquie, à Bruxelles.

Cartault (A.), professeur à la Faculté des lettres de Paris.

Casso (M"«), à Kischeneff (Russie).

ÎCASTORcms (Euth.|, professeur à l'Université d'Athènes. ERCLE hellénique d Alexandrie (Egypte). Chaplain (J.-C.), membre de l'Institut. f Charamis (Adamantios), professeur à Taganrog.

(I) Doo d'une tomme de 200 francs.

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XXXIX

ÎCflASLES (Michel), membre de llnstitut. HASLES (Henri), à Paris. Chassiotis (G.J, fondateur du lycée de Péra, à Paris. Chévrier (Ad.), avocat-général, à Paris.

CflÉVRiER (Maurice), attaché au Ministère des affaires étrangères. Choisy (Auguste), inspecteur général honoraire des ponts et chaus* sées, à Paris.

ÎCflRiSTOPOULOS, ministre de Tlnstruction publique en Grèce. HRYSOYELONi (Léouidas), négociant, à Athènes. Clado (Costa), à Londres. Clado, docteur, à Paris.

CoLARDEAU, Chargé de cours à l'Université de Grenoble. CoLWC (Armand et C**), libraires-éditeurs, à Paris. CoicBOTHECRAS (Sp.), à Odcssa. CoNSTANTiNiDis (Zauos), à Coustautinople. CoRGiALEGNO (MaHuo), négociant, à Londres. f CoRONio (Georces), à Paris, f CouMANOUDis (Et.-A.), correspondant de llnstitut, professeur &

rUniversité d'Athènes. CouRCEL (baron Alphonse de)^ sénateur, ancien ambassadeur à

Londres. + CousTÉ (E.), ancien directeur de la manufacture des tabacs, à Paris. + Couve fL.), professeur à la Faculté des lettres, à Nancy. UROISET (Alfred), membre de Tlnstitut, doyen de la Faculté des

lettres de Paris. Croiset (Maurice), professeur au Collège de France, à Versailles. CucHEVAL (Victor), ancien professeur au lycée Condorcet, à Paris. Dalmeyda (G.), professeur au lycée Michelet, à Paris.

ÎDamaschino, professeur à la Faculté de médecine de Paris. ARESTE (Rod.), membre de llnstitut, à Paris.

Dellaporta (Vrasidas), àTaganrog.

Decharme (Paul), professeur à la Faculté des lettres de Paris.

Delyanni (N.), ministre de Grèce, à Paris.

+ Demetrelus fC), à Odessa.

f Desjardins (Cnarles-Napoléon), membre de llnstitut.

Desjardins (M"« veuve Charles-Napoléon), à Versailles (1).

f Deville (Gustave), docteur es lettres, membre de l'École fran- çaise d'Athènes.

Deviue (M"*» veuve), à Paris (2). DiDiON, inspecteur général des ponts et chaussées. DiDOT (Ambroise-Firmin), membre de l'Institut. IDOT (Alfred), libraire-éditeur, à Paris.

Dieux, professeur au lycée de Nantes.

f DoRiSAS (L.), à Odessa.

Dossios (N.), professeur k l'école commerciale supérieure de lassy.

DouDAS (D.), à Constantinople.

DouLCET (Mgr), évèque de Nicopoli, à Paris.

(2)

DoQ d'une tomme de 150 francs. Don d'une rente annuelle de 500 francs.

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XL

ÎDozoN (Aug.), ancien consul de France, Drême, président de la Cour d'appel d'Agen. DuMONT (Albert), membre de Tlnstitut. Dupuis, proviseur honoraire, à Paris. DORRBACH, professeur à la Faculté des lettres de Toulouse.

ÎDuRUT (Victor), de TAcadémie française. ussoucHET, professeur au lycée Henri IV, à Paris. Ecole Bossuet, à Paris. Ecole Hellénique d'Odessa. Ecoles publiques orthodoxes de Chios. ÉDET, professeur au lycée Henri IV, à Paris. f Egger (Emile), membre de l'Institut. Egger (M"* veuve Ém.), à Paris. Egger (Max), professeur au lycée Henri IV.

Egger (Victor), professeur-adjoint à la Faculté des lettres de Paris. f Eighthal (Gustave d'), membre de la Société asiatique, à Paris. EiCHTHAL (Eugène d'), à Paris.

EsTOURNELLES DE CONSTANT (barou Paul d'), député, & Paris. Expert (Henry), publiciste, à Paris. Faueros (Nicolas), à Taganrog (Russie). Fallex (Eug.), proviseur honoraire du lycée Charlemagne. Falliéres, président du Sénat, ancien ministre de la Justice et des

Cultes, f Ferry (Jules), ancien président du Sénat. Fix (Théodore), colonel d'état-major, à Paris. FoucART (Paul), membre de l'Institut. FouRNiER (M»* veuve Eugène), à Paris. Gennadius (J.), ministre de Grèce, à Londres. Gevaert (F.-Aug.), directeur du Conservatoire royal de musique

à Bruxelles.

Gunnaros (Thrasybùle), négociant, à Constantinople.

GiDEL (Ch.), ancien proviseur du Lycée Condorcet.

GiLLON (Félix), magistrat à Bar-le-Duc. ïiLLON (G.), à Paris.

Î Girard (Jules), membre de l'Institut, directeur de l'Institut Thiers. IRARD (Paul), maître de conférences à l'École normale supérieure. + GiRAUD (Ch.), membre de l'Institut.

f Glachant (Ch.), inspecteur général de l'Instruction publique. GoELZER, maître de conférences à l'École normale supérieure. GoiRAND f Léonce), avoué près la Cour d'appel de Paris. GoiRAND (Léopold), avoué près le tribunal civil de la Seine, ancien

député des Deux-Sèvres, à Paris. Gonnet (l'abbé), docteur es lettres, à ËcuUy, près Lyon. Grandin (A.), à Paris. Graux (Henri), à Vervins (Aisne). Gréard, de l'Académie française, recteur honoraire de l'Université de

Paris.

Î Grégoire, archevêque d'Héraclée, à Constantinople. Gumuchguerdane (Michalakis), à Philippopolis. RYPARis (N.), consul de Grèce, à Sébastopol. Gymnase Avéropf, à Alexandrie (Egypte).

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XLI

Gymnase de Janina.

Hachette (L.) et C'% libraires-éditeurs, à Paris.

Hadji-Costa (Lysandre), directeur de TÈcole hellénique, à Odessa.

f Hanriot (H.), professeur honoraire de Faculté, à Chartres.

Hauvette (Amédée), maître de conférences àTÈcole normale supé- rieure.

f Havet (Ernest), membre de Tlnstitut, professeur au Collège de France.

f Havet (Julien), bibliothécaire à la Bibliothèque nationale.

Havet (Louis), membre de Tlnstitut, professeur au Collège de France.

Hériot-Bunoust frabbé L.), à Toulouse.

ÎHeuzey, conseiller à la cour d'appel de Rouen. EUZEY (Léon), membre de Tlnstitut. HoDGi Effendi (Jean), conseiller d'Ëtat, à Constant! nople. Houssaye (Henry), de l'Académie française. f Inglessis (Alex.), à Odessa. Inglessis (P.), à Marseille. Jamot (Paul), attaché au musée du Louvre. Jasonidis, à Limassol (île de Chypre). JoANNiDis (Emmanuel), scholarque, à Amorgos (Grèce), t JoLLY d'Aussy (D.-M.) au château de Crazannes (Charente-Infé- rieure). Jordan (Camille), membre de l'Institut, à Paris. JoRET (Ch.), membre de l'Institut, à Paris. f Kalvocoressis (J. Démétrius), négociant, à Constantinople. KoNTOSTAVLOS (Alexandre), ancien ministre à Athènes. + KoNTOSTAVLOS (Othou), à Marseille. •{• KosTÊs (Léonidas), à Taganrog. KouNDOURi [Panaghi), à Marseille. Krivtzoff fM"«), en Russie. + Labitte f Adolphe), libraire à Paris.

f Lacroix (Louis), professeur à la Faculté des lettres de Paris. Lafaye (Georges), professeur-adjoint à la Faculté des lettres de Paris. Laloy, agrégé des lettres, à Paris. Lamy (Ernest), à Paris. Landelle (Charles), peintre, à, Paris.

ÎLaperche, à Paris (1). Lattry (A.), à Odessa. Lattry (Georges), président du musée et de la bibliothèque de l'École évangélique, à Smvrne. f Lattry (D' Pélopidas), à Odessa.

Lazzaro (Périclès-Hadji), vice-consul des Etats-Unis, à Salonique. Le Bret (M»«), à Paris. Lebègue (Henri), chef des travaux paléographiques à l'Ecole des

Hautes Etudes. Lechat, charçé de cours à la Faculté des lettres, Lyon. Lecomte (Ch.j, négociant à Paris. Legantinis (J.-E.), négociant à Odessa.

(!) Don d'une somme de 100 francii.

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XLII

Legrand (Emile), professeur à TEcole des langues orientales

vivantes, à Paris. Lereboullet (D** Léon), membre de TAcadémie de médecine. •{• Lesseps (Ferdinand de), de l'Académie française. Leudet (M"' V^«), à Piencourt, par Thiberville (Eure). + Leviez (Ernest), à Paris, t LuDLOW (Th.-W.), à New-York. Lur-Saluces (comte de), à Paris. Macmillan (Georges-A.), éditeur, à Londres. Maggiar (Octave), négociant, à Paris. Maisonneuve fJean), libraire-éditeur, à Paris.

ÈMallortib (H. de), principal du collège d'Arras. ANOUSSis ^Constantin), à Athènes. Manoussis (Démétrios), à Paris. -• Manzavinos (R.), à Odessa. •■ Marango (M^t), archevêque latin d'Athènes. f Marcellus (comte Edouard de), ambassadeur de France à Ck>ns*

tantinople. f Martin fTh.-Henri), membre de Tlnstitut.

Maspero (G.), membre de Tlnstitut, directeur général du service ' des antiquités et des musées Egyptiens, au Caire. Maurice (Jules), associé correspondant national de la société des

Antiquaires, à Paris. f Maurice (M"* Ch.J née Vincent. Mavro (Sp.), à Athènes. Mavrocordato (le prince Nicolas), ministre de Grèce à Constanti-

nople. Mavrocordato (le colonel Alexandre-Constantin). Mavrogordato (M.), à Odessa.

MAVROMicnALis (Kyriacoulis Petrou), ministre, à Athènes. Maximos (P.), à Odessa.

ÎMazerolle (Joseph), artiste peintre, à Paris. Mêlas (B.), à Athènes. Mêlas (Léon), à Athènes. f Metaxas (Stavro), à Marseille.

MEYER(Paul), membre de Tlnstitut, directeur de TÉcole des Char- tes. MicHON (Etienne), conservateur-adjoint au Musée du Louvre. MiLLiET (Paul), à Paris. f MiSTO (H.-P.j, négociant, à Smyrne (1). Monceaux (PaulJ, professeur au lycée Henri IV, à Paris. •f MoNGiNOT (Alfred), professeur au lycée Condorcet, à Paris. fMouRiER (A.), vice-recteur honoraire de l'Académie de Paris, f Negroponte (Michel), négociant à Paris. Negroponte (Démétrios), àTaganrog. f Negroponte jJean), à Paris. Paris, de Crète, homme de lettres, à Athènes.

Negropontes (Ulysse], à NicoLAïDÈs (G.), de l île c

(1) Doa d uno somme de 800 francs.

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XLIII

NicoLAïDÈs (Nicolaos), à Taganrog.

NicoLOPOULO fJean-G.), à Paris.

NicoLOPOULO (Nicolas-G.), à Paris.

NoLHAC (P. de), conservateur du Palais de Versailles.

Omont (Henri), membre de Flnstitut, conseryateur à la Bibliothèque

nationale. Paisant (A.), Président du tribunal, à Versailles. Papaddotriou (Sinodis), professeur à TUniversité d'Odessa. Paraskevas (Wladimir), à Odessa. f Parissi, à Paris.

Parmentier (le général Théodore), à Paris. + Paspati (J.-F.), à Odessa. Paspatis (Georges), à Athènes. + Patin, secrétaire perpétuel de l'Académie française. FÉLiciER, archiviste de la Marne, à Ch&lons (i).

ÎPerrard (Emile), professeur au Collège Stanislas, à, Paris. Perrin (Ernest]. Perrin (Hippolyte). Persopoulo (N.), à Trébizonde (Turquie d'Asie). + Pesson, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Paris. Peyre (Roger), professeur au Lycée Charlemagne, à Paris. f Phardys (Nicolas B.), à Samothrace. PisPAS (D^ B.), à Odessa. PoTTiER (Edmond), membre de TlnsUtut, professeur à TÉcole du

Louvre, à Paris. + PsicHA (Etienne), à Athènes, t Queux de Saint-Hilaire (marquis de), à Paris Ragon (l'abbé), professeur à l'Inslitut catholicjue, à Paris. Rambaud (Alfred), sénateur, membre de l'Institut. Reinach (Joseph), ancien député, à Paris. Reinach (Salomon), membre de l'Institut, conservateur-adjoint au

musée gallo-romain de Saint-Germain. Reinach Théodore), directeur de la Revue des Études grecques, à

Paris. Renauld, professeur au lycée, à Montauban. f Renieri (Marc), gouverneur honoraire de la Banque nationale,

à Athènes, f RuNT (comte Paul), membre de l'Institut et de la Société des

antiquaires de France, à Paris. f RiCHARD-KoENiG, à Paris.

RiDDER (de), professeur à la Faculté des Lettres d'Aix. -f* RiSTELHUBER, ancien bibliothécaire, à Strasbourg, f RoBERTET, licencié es lettres, chef de bureau au ministère de

l'Instruction publique. •• RocHEMONTEix (M*" de), à Paris. •• RoDOCANAcm fTh.-P.), à Odessa. RoDOCANACHi (Picrre), à Paris. RoDOCANACHi (Michcl-É.), à Marseille.

(1) DoD d'une somme de 100 francs.

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xuv

ÎRoMANOS (J.), proviseur du Gymnase de Corfou. OTHSGHiLD (le barou Edmond de), à Paris.

Ruelle (Ch.-Ëmile), administrateur de la bibliothèque Sainte- Geneviève.

Sarakiotis (Basile^, àConstantinople.

Saraphis (Aristide), négociant, à Mételin.

+ Sampolos (Nicolas), professeur à TUniversité d'Athènes.

Sathas (Constantin), à Paris.

Sayce, professeur à l'Université d'Oxford.

ScARAMANGA (Pierrc-Jcau) , à Neuilly sur-Seine.

-j- ScARAMANGA fJean-E.|, à Marseille.

+ ScARAMANGA (Jcan-A.), à Taganrog.

ScARAMANGA (Doucas-J.), à Tagaurog. ScARAMANGA fJean-P.], à Taganrog. ScARAMANGA (Stamatio^, à Taganrog. ScHLiEMANN (H.), & Athènes. ihlumberger (Gustave), membre de l'Institut, à Paris.

f ScLAVo (Michel), à Odessa.

SiBiEN (Armand), architecte, à Paris.

+ SiNADîNO (Michel), à Paris.

•• SiNADiNO (Nicolas), à Paris.

•• SiNANO (Victor), à Paris.

•• Somakis (M»* Hélène), à Paris.

f Souchu-Servinière, à Laval.

SouTzo (prince Grégoire G.), ancien sénateur de Roumanie, à Bucarest.

SouTzo (prince Constantin D.), à Slobosia-Corateni (Roumanie).

Souvadzoglou (Basile), banquier, à Constantinople.

f Stephanovic (Zanos), négociant, à Constantinople.

Sully-Prudhomme, de l'Académie française.

f SvoRONOS (Michel), négociant, à Constantinople.

Syllogue littéraire Hermès, à Manchester.

+ Symvouudès, conseiller d'Ëtat, à Saint-Pétersbourg.

f Syngros (A.], à Athènes.

Tannery (Paul), directeur de la manufacture de tabacs, à Pantin (Seine).

•• Tarlas (Th.), à Taganroç.

Telpy, professeur à l'Université de Pesth.

" Theogharidès (Constantinos), à Taganrog.

•• TaiÈRE (marauis de), à Paris.

TouGARD (l abbé), professeur honoraire au petit séminaire de Rouen.

f TouRNiER (Ëd.), maître de conférences à l'École normale supé- rieure, àrans.

TouRTOULON (baron de), à Valergues (Hérault).

Travers, directeur des postes et télégraphes, à Montpellier.

TsACALOTOS Œ.-D.), à Athènes.

Université d'Athènes (i),

f Valieri (Jérôme), à Marseille.

(i) L*Univenité d'AthèD«8 •'inscrit annuellement pour une tomme de quatre eentM /ironct.

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XLV

f Valieri (N.), à Odessa. *

Yaueri (Oct.K à Londres.

Yasnier, grenier des bâtiments, à Paris.

f Yenieri (Anastase), ancien directeur de rinstîtut hellénique à

Galatz (Roumanie), à Constantinople. Vlasto (Antoine), à Paris, f Vlasto (Ernest), à Paris. Ylasto (Et.-A.^, à Ramleh San Stephano, Alexandrie (Egypte).

Î Vlasto (Th.j, & Liverpool. VouLiSMAS (É.), archevêque de Corfou. VuciNA (Al.-G.), à Odessa. ,

VuciNA Œmm.-G.), à Athènes. VuciNA (J.-G.), à Odessa.

f Waddington (W. Henry), membre de Tlnslitut, sénateur. Wescher (Carie), ancien professeur d'archéologie près la Biblio- thèque nationale, à Paris. Xanthopoulos (Dem.), à Odessa.

ÎXydus (NicolasJ, artiste peintre à Paris. YDiAS (Sp^, à Athènes. + Zappas (Constantin), fondateur du prix Zappas. '• ZAMPm (Georges), négociant. •• Zavitzianos, docteur-médecin, à Corfou. " ZiFFO (L.), négociant, à Londres. •j- ZoGRAPHOS (Christaki EflFendi), fondateur du prix Zographosj à

Paris. f ZoGRAPHOS (Xénophon), docteur-médecin, à Paris.

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LISTE GÉNÉRALE DES ME&IBRES AU T DÉCEMBRE 1902

Nota. Lm «siérisqaet désignent les membres donateurs.

MM.

AcKERMANN (Fabbé), professeur de philosophie au collège Stanislas, 51, rue Madame. 1892.

* Adam (M»« Juliette), 198, boulevard Malesherbes. 1883. Albear (J. F. de), docteur, professeur de langue grecque à TUni-

versité de la Havane, île de Cuba. 1894. Alexandre (le R. P.), du monastère Lavra au Mont-Athos. 1897. Allègre, professeur à la Faculté des lettres de Lyon. 1892.

* Alpherakis (Achille), à Taganrog (Russie). 1869.

Andreadês (M"*), fondatrice et ex-directrice de la maison d'éduca- tion franco-grecque du Caire, 9, rue Château-Fadaise, à Nîmes.

1867.

* Antrobus (Fr.), oratory, S. W., à Londres. 1879. Apostolidis (G.], à Constantinople. 1880.

Ardaillon, proresseur à la Faculté des lettres de Lille. 1899.

AsTERUDÈs, au consulat de Grèce à Salonique. 1893.

Athanassaki (Jean), avocat, au Caire . 1880.

AuDOUiN (Ed.), docteur es lettres, professeur de philologie et d'an- tiquités grecques et latines à la Faculté des lettres, villa des Cèdres, chemin des Sables, Poitiers. 1895.

AuTiÉ (Fernand), professeur au lycée de Montpellier, 33, boulevard Louis-Blanc. 1893.

*AuvRAY (rabbé), curé de Saint-Joseph, à Rouen, 4, rue Bihorel.

1892.

Babelon (Ernest), conservateur au Cabinet des médailles, membre

de rinstitut, 30, rue de Verneuil. 1890. Baguenault de Puchesse (Gustave), docteur es lettres, 156, rue

Bannier, à Orléans. 18o7. Bailly (Anatole), correspondant de Tlnstitut, professeur honoraire de

rUniversité, à Orléans, 91, rue Bannier. 1867. *Baltazzi (Georges), 35, rue Achamon, Athènes. 1895.

* Banque nationale de Grèce, à Athènes. 1868.

* Barenton (Arm. de), 9, place du Palais-Bourbon. 1877.

Baron (Ch.), docteur es lettres, professeur de littérature ancienne à la Faculté des lettres, 69, rue Blatin, à Clermont-Ferrand. 1890. Barth (A.), membre de Tlnstitut, 10, rue Garancière. 1898.

* Basili (Michel G.-A.), docteur en droit, rue des Muses, à Athènes.

1890.

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XLVII

Basily (Alexandre de), 15, rue Lesueur. 1894.

* Bassu (Typaldo), député, avocat à la Cour suprême, agrégé de l'Université, 23, rue Philhellènes, Athènes. 1895.

Bayet (Ch.), directeur de renseignement supérieur au ministère de rinstruction publique, rue de Grenelle, 110. 1875.

* Beaudouin (Mondry), professeur à la Faculté des lettres de Tou-

louse. — 1884. Beun et C'% libraires-éditeurs, 52, rue de Vaugirard. 1884. Bellangër (L.), professeur au Lycée d'Auch. 1892. Bérard (Victor), maître de conférences à l'Ecole pratique des Hautes

Etudes, 58, rue de Vaugirard. 1892. Berger, professeur au Lycée Voltaire, 72, avenue de la République.

1896.

Bernard (Camille), architecte diplômé du Gouvernement, 21, rue

de rOdéon. 1902. ' Bernés (Henri), professeur au Lycée Lakanal, membre du Conseil

supérieur de rinstruction publique, 127, boulevard Saint-Michel.

1893.

* Berranger (l'abbé H. de), curé de Saint-Mihiel, à Trouville

(Calvados). 1869. Bertrand-Gesun (M"' la baronne), 47, rue de Courcelles. 1899. Beuruer (l'abbé), docteur es lettres, chanoine honoraire, curé de

Notre-Dame-dAutluil, 4, rue Corot. 1886. Bévotte (C. de), 51, rue Duplessis, à Versailles. 1896. BiBESGO (prince Alexandre), 69, rue de Courcelles. 1888. BiBUOTHÈQUE ALBERT DuHONT, à la Sorboune. 1890. BiBUOTHÈQUE de l'Université de Liège. 1891. BiBUOTHÈQUE de l'Université de Tubingue. 1900. BiDEZ (J.), chargé de cours à l'Université, 48, boulevard Léopold,

Gand. 1895. BiGNAULT (Ed.), 71, rue de la Victoire. 1898.

* BiKÉLAS (p.), 1, rue Valaoritis, Athènes. 1867.

* BiMPOS fthéoclète), archevêque de Mantinée (Grèce). -— 1868.

* BiSTis (Michel), ancien sous-directeur du Lycée hellénique de

Galatz, à Corlhion (d'Andros), Grèce. 1883.

* Blampignon (l'abbé), ancien professeur à la Faculté de théologie de

Paris, 17, rue d'Issy, à Vanves. 1869. Blanghet (J.-Adrien), bibliothécaire honoraire au Cabinet des

médailles, 40, avenue Bosquet, Paris, vn*. 1894. Bloch (G.), maître de conférences à l'École normale supérieure,

72, rue d'Alésia. 1877. Bodin, agrégé de l'Université, professeur au Collège Stanislas,

7, rue d'Assas. 1894. Boissier (Gaston), de l'Académie française et de l'Académie des

inscriptions et belles-lettres, secrétaire perpétuel de l'Académie

française, au palais de l'Institut, 23, quai Conti. 1869. Bonhomme (M"«), 7, rue Lantiez. 1899. BoNNASSiES (Jules), Marina dei Ronchi Massa, provincia di Massa

Carrara, Villa Anna (Italie). 1893. BoppE (Auguste^, consul général de France, à Jérusalem 1885. Bordeaux (P.), 98, boulevard Maillot, à Neuilly-sur-Seine.— 1894.

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XLVIII

BoTTi (G.), conservateur du musée gréco-romain d'Alexandrie (Egypte). —1896.

Bouché-Lkclerco (A.), membre de Tlnstitut, professeur d'histoire ancienne à la Faculté des lettres, 26, avenue de la Source, à Nogent- sur-Marne (Seine). 1902.

Boucherie (Adhémar), ancien chef de bataillon à la Légion étran- gère, 16, place Saint-Pierre, à Angoulème. 1883.

BouDHORS (Ch.-Henri), professeur au Lycée Henri IV, 12, rue du Sommerard. 1895.

BouLAY DE LA Meurthe (comte Alfred), 23, rue de FUniversité.

1895.

BouRGAULT-DucouDRAY, professeur d'histoire musicale au Conser- vatoire, 16, Villa Molitor, Paris Auteuil. 1874.

BouRGUET (Emile), maître de conférences de littérature grecque à la Faculté des lettres, à Montpellier. 1897.

* Bousquet (abbé), maître de conférences à rinstitut catholique,

11, rue d'Assas 1897. Boutmy (Emile), membre de Tlnstitut, directeur de TËcole libre

des sciences politiques, 27, rue Saint-Guillaume. 1870. Bouvier, professeur de rhétorique au Lycée d'Orléans, 5, rue des

Huguenots. 1888. BouvY (le R.-P. Edmond), docteur es lettres, demi-rue à Louvain

(Belgique) 1891. Bréal (Michel), membre de Tlnstitut, professeur au Collège de

France, 87, boulevard Saint-Michel. 1868. Brenous (Joseph), professeur à la Faculté des lettres 36, boulevard

du Roi-René, Aix (Bouches-du-Rhône). 1899. Breton (Guillaume), docteur es lettres, éditeur, 79, boulevard Saint- Germain. 1898. Brisag (le général), 8, rue Rougemont. 1898; Broglie (duc Victor de), député, 48, rue de La Boétie. 1888.

* Brosselard (Paul), lieutenant-colonel en retraite, ofQcier de la

Légion d'honneur, 8, grand Faubourg, Vendôme (Loir-et-Cher).

1883.

Brunetière (Ferdinand), de l'Académie française, maître de con- férences à l'École normale supérieure, 4, rue Bara. 1885.

*Bryennios (Philothéos), archevêque de Nicomédie, membre du synode œcuménique ae Constantinople, à Ismid (Turquie d'Asie).

1876.

Buisson ^Benjamin), directeur du Collège Alaoui, Tunis. 1870. Bureau (Paul), avocat à la cour d'appel, 59, rue de Turenne. 1897. BuRiLEANU, professeur à l'Université, 12, Strada Sf. Vineri à Bucarest

1899.

Cauen, ancien élève de Técole d'Athènes, chargé de conférences à la Faculté des Lettres, rue du Quatre-Septembre, à Aix (Bouches-du- Rhône). 1900.

Cailleher (Exupère), doyen delà Faculté de droit de Lyon. 1861.

Calupoliti (Georges), docteur-médecin à Adramytte, Turquie d'Asie.

1893.

Calogeropoulo, conservateur de la Bibliothèque de la Chambre des députés, à Athènes. 1891.

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XLIX

* Carapanos (Constantin), correspondant de l'Institut de France, à

Athènes. 1868.

* Caratheodory-Pacba (Et.), docteur en droit, ancien ministre de

Turquie, à Bruxelles. 1872. Caratheodory (Télémaque), ingénieur des ponts et chaussées, à

Athènes. 1876. Caravus (docteur S.) Russie. 1894. Carpentier (Paul), avocat, rue Jacquemart-Gielée, 35, à Lille. 1893.

* Cartault (Augustin), professeur à la Faculté des lettres, 96, rue de

Rennes. 1875.

* Casso (M»M, àKischeneff (Russie). 1875. CASTELLANi(6iorgio), 55, Via Palestro, Rome. 1895. Catzigras (Cosmasj, négociant, 24, cours Devilliers, à Marseille.

1867.

Cercle de la librairie, représenté par M. Chatrousse* 117, boule- vard Saint-Germain. 1896.

Cercle hellénique d'Alexandrie (Egypte). 1903.

CflABANEAU, professeur honoraire à la Faculté des Lettres de Mont- pellier. — 1873.

Cdacornac (C), proviseur du Lycée de Rodez. 1895.

Chamonard (J.), agrégé de TUniversité, professeur au Lycée de Marseille. 1895.

Chantepie (de), administrateur de la bibliothèque de l'Université*

1867.

* Chaplain (J.-C), membre de l'Institut, graveur en médailles, à rinstitut. 1876.

Chapot (V.), docteur en droit, membre de TÉcole d'Athènes, 15, rue

Vauquelm. 1899. Chapron (André), sous-préfet d'Issoudun. 1893.

* Chasles (Henri), 31, rue de la Baume. 1881.

* Chassiotis (G.), professeur, fondateur du lycée grec de Péra, à

Paris. 1872. Chatel (Eug.), ancien archiviste du département du Calvados, 5, rue Vavin. 1867.

* Chévrier (Adolphe), conseiller à la Cour de cassation, 13 rue de

Téhéran, Paris VHP. —1873.

* Chévrier (Maurice), attaché au ministère des Affaires étrangères,

35, rue Jacob. 1880.

* Choisy (Aug.), inspecteur général honoraire des ponts et chaus-

sées, 9, rue de Poitiers. 1867.

* Chrysoveloni (Léonidas), négociant, 4, place Saint-Denys, à Athènes. 1869.

Qtoleux, professeur au collège Stanislas, 5, rue Stanislas. 1872.

* Clado (docteur), 122, avenue des Champs-Elysées. 1894. Clément (J. -Louis), docteur es lettres, chargé de cours au lycée

Saint-Louis, 52, faubourg Saint-Honoré. 1902. Clerc (Michel), professeur à la Faculté des lettres de Marseille,

Château Borély. 1893. COGORDAN (Georges), directeur des affaires politiques au ministère

des affapres étrangères 1873.

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L

* CoLARDEAU, chargé de cours de littérature grecque à FUniversilé,

avenue Thiers, z, Grenoble. 1894.

* Colin (Armand et Ch, libraires-éditeurs, 5, rue de Mézières.

—1891. Colin (Gaston), ancien membre de TÉcole française d'Athènes, 20,

rue du Sommerard. 1899. CoLLARD (F.), professeur à TUniversité de Louvain, 109, rue de la

Station. 1879. CoLLiGNON (Maxime), membre de Tlnstitut, professeur à la Faculté

des lettres, 88, boulevard St-Germain. 1875. COLONNA (le général), 45, quai Conti. 1901.

* CoMBOTHECRAS (S.-J.), ruc Tyraspolscaya, à Odessa. 1873. CoNDOLÉON (Alexandre-Emmanuel), éphore des antiquités à Delphes,

Grèce. 1901.

* CoNSTANTiNiDis (Zauos), négociant, à Constantinople, Fera, 6, rue Journal. 1873.

* CoRGULEGNO (Marino), à Londres, 53, Mount Street, Grosvenor

Square, London W. 1867. CosMAO DuMANOiR (Marcel), avocat. 1893. CossouDis (Thémistocle), négociant, à Constantinople. 1868.

* CouRCEL (baron Alphonse de), sénateur, ancien ambassadeur à

Londres, au château d'Athis-sur-Orge, à Athis-Mons (Seine-et- Oise), et à Paris, 10, boulevard Montparnasse. 1886.

Crépin (Victor), professeur au Lycée d'Amiens. 1891.

*Croiset (Alfred), membre de 1 Institut, doyen de la Faculté des lettres, 13, rue Cassette. 1873.

* Croiset (Maurice), professeur au Collège de France, 27, rue Saint-

Louis, à Versailles. 1873. Crozier (Philippe), ministre plénipotentiaire à Copenhague. 1897. •CucHEVAL (Victor), ancien professeur au Lycée Condorcet, 46, rue

de Qichy. 1876. CuMONT (Franz), conservateur aux musées royaux, professeur à

rUniversité de Gand, 79, rue Montoyer, à Bruxelles. 1892.

Dalet (J.), professeur au lycée de Châteauroux. 1900.

* Dalmeyda (Georges), professeur au Lycée Michelet, 123, rue de

la Tour, Passy. 1893.

* Dareste (Rodolphe), membre de Tlnstitut, conseiller honoraire à

la Cour de cassation, 9, quai Malaquais. 1867. Dargent (J.), professeurà Tlnstitut Catholique, 60, boulevard Vau-

ban, Lille. 1898. *DECHARME(Paul), professeur à la Faculté des lettres, 95, boulevard

Saint-Michel. 1868. Déchelette, conservateur du Musée, rue de la Sous-Préfecture,

Roanne. 1902. Delacroix (Gabriel), professeur au lycée Condorcet, 4, rue de

Sèvres. 1883. Delagrave, libraire-éditeur, 15, rue Soufflot. 1867. Delamarre (Jules), licencié es lettres, 51, rue de la Pompe, Paris

Passy. 1893. Delebecque (Jacques), 24, rue de Téhéran. 1900.

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Ll

Delisle fLéopold), membre de rinstitiit, administrateur général de la Bibliothèque nationale, 8, rue des Petits-Champs. 1874.

* Dellaporta (Vrasidas), à Taganrog. 1873.

Delyanni (Théodore-P.), président du Ck)nseildes ministres, à Athè- nes. — 1867.

* Delyanni (N.), ministre de Grèce à Paris, 3, rue Anatole de la Forge.

1875.

Dépinay (Joseph), 81, rue de Miromesnil. 1900.

Deprez (Michel), conservateur honoraire à la Bibliothèque nationale, 2, rue de Fleurus. 1888.

Derenbourg (Hartwig), membre de l'Institut, professeur à TÉcolp des Hautes Études, 30, avenue Henri Martin. 1890.

Deschamps (Gaston), ancien membre de TÉcole d'Athènes, profes- seur-suppléant au Collège de France, 13, rue Cassette. 1901.

* Desjardins (M"*' Charles-Napoléon), 2, rue Sainte-Sophie, à

Versailles. 1883. Devin, avocat au conseil d'État et à la Cour de Cassation, 66, rue

Pierre-Charron. 1867. Dezeimeris Œleinhold), correspondant de Tlnstitut, 11, rue Vital

Caries, à Bordeaux. 1869. Diamantopoulo (M"*), ancienne élève de TEcole normale de Fon-

tenay-aux-Roses, au Pirée (Grèce). 1895.

* DiDOT (Alfred), 56, rue Jacob. 1876.

DiEHL (Cnarles), chargé de cours à la Faculté des lettres de Paris,

67, rue de Seine. 1891. DiEUDONNÉ (A.), attaché au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque

Nationale, 41, boulevard de Clichy. 1898.

* Dieux, professeur au lycée de Nantes. 1889.

DiHiGO (Jean-Michel), docteur, professeur de langue grecque à l'Université de la Havane, 110, San Ignacio, île de Cuba. 1894.

Dimitza, professeur de géographie à l'Université d'Athènes. 1875.

Dorison (L.), docteur es lettres, professeur de littérature grecque à la Faculté des lettres de Dijon, 1, rue Piron. 1894.

* Dossios (Nie), professeur à l'école commerciale, strada Golia, 19,

lassy (Roumanie). 1881.

DoTTiN (Georges), docteur es lettres, professeur-adjoint à la Faculté des lettres, 10, rue du Thabor, Rennes. 1897.

Doublet (Georges), ancien membre de l'école d'Athènes, professeur de rhétorique au lycée, villa Minerve, rue du Soleil, Saint-Barthé- lémy, Nice. —1894.

* Doulcet (Mgr), évoque de Nicopoli (Bulgarie), 4, place du Palais-

Bourbon. 1881.

Dragoumis (Etienne), ancien ministre des affaires étrangères, à Athè- nes. — 1888.

Dragoumis (Marcl, Athènes. 1896.

Drosinis, directeur de YHestia, à Athènes. 1888.

DucHATAUx, avocat, président de l'Académie nationale de Reigis, 12, rue de l'Échauderie. 1879.

Duchesne (Mgr); protonotaire apostolique, directeur de l'Ecole française d'archéologie, palais Farnèse, Rome. 1877.

Dufay (Auguste), 54, avenue Hoche. 1896.

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DuFOUR (Médéric), professeur de littérature grecque à TUniversité,

3, rue Jeanne d'Arc, Lille. 1901. DujARDiN (P.), héliograveur , 28, rue Vavin. 1891.' Dumontier, commandant du génie en retraite 75, rue de Rennes.

1882.

* Dupuis (Jean), proviseur honoraire, 88, rue Claude-Bernard.

1881. Durand, maître de conférences à Técole Normale, avenue Galois, à

Bourg-la-Reine. —1898. Durand-Gréville, La Charpenterie, près Angers, (en hiver : villa

Henry Gréville, à Menton). 1892.

* DUrrbagh (F.), professeur à la Faculté des lettres de Toulouse, 40, rue du Japon. 1892.

* DussoucHET, professeur au Lycée Henri IV, 12, rue deTournon.

1871. DuvnxARD (J.), ancien directeur du Gymnase de Genève, 24, Bourg de Four, Genève. 1893.

* Ecole Bossuet, représentée par M. Tabbé Balland, directeur, 51, rue

Madame. 1890. Ecole des Carmes, représentée par M. Tabbé Guibert, supérieur, 74 « rue de Vaugirard. 1890.

* Ecole Hellénique d'Odessa. 1873.

Ecole normale supérieure, 45, rue d'Ulm. 1869.

* Écoles pubuques orthodoxes de Chios (Turquie d'Asie). 1893.

* Edet, professeur au lycée Henri IV et maître de conférences à la

Faculté des lettres, 37, rue de la Tombe Issoire. 1892. Edon, professeur honoraire du lycée Henri IV, 12, rue du Pré-aux- Clercs. 1882.

* Egger (M»« v^« Emile), 68, rue Madame. 1885.

* Egger (Max), professeur au Lycée Henri IV, 71, rue de Vaugirard. 1885.

* Egger (Victor), professeur-adjoint à la Faculté des lettres de Paris,

72, rue d'Assas. 1872. Eginitis (M.), professeur à l'Université et directeur de Tobservatoire royal d'Athènes. 1890.

* EiCHTflAL (Eugène d'), 144, boulevard Malesherbes. 1871. Elèves (les) de rhétorique du Collège Stanislas, rue Notre-Dame-des-

Champs. 1869. Emmanuel (Maurice), docteur es lettres, 42, rue de Grenelle. 1893. Enoch, professeur au lycée de Rochefort. 1899. Erlanger (Emile), banquier, 35, boulevard Haussmann. 1869. Errera (Paul), avocat, 14, rue Royale, à Bruxelles. 1889.

* EsTOURNELLES DE CONSTANT (barou Paul d'), député, 131, rue de la

Tour, Passy Paris. 1872. EuMORFOPOULOS (Nicolas-A.), 33, Gloucester Square, Hyde Park, London W. 1897.

* Expert (Henry), publiciste, 97, boulevard Arago. 1900.

Faculté de Théologie de l'Institut catholique de Toulouse. 1899.

* Falieros (Nicolaos), àTaganrog (Russie).— 1873.

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* Fallex (E.), proviseur honorail^e du Lycée Charlemagae,18,quai de

Béthune. 1873.

* Faluères, président du Sénat. 1886 Feuardent, antiquaire, 4, place Louvois. 1877.

* Fix (colonel Théodore), 59, rue Boissière. 1877. Flamand-Duval (Félix), 11, rue de Londres. 1894. Florisoone, professeur au Lycée, 22, rue Charles Dubois, à Amiens.

1886.

FoTius (Âlcibiade), agent aux chemins de fer égyptiens, au Caire (Egypte). 1896.

* FoucART (Paul), membre de l'Institut, directeur honoraire de l'École

française d'Athènes, professeur au Collège de France, 19, rue

Jacob. 1867. Fougères, maître de conférences à la Faculté des lettres de Paris,

6, rue d'Ulm, Paris, 1886. Fouillée (Alfred), membre de Tlnstitut, Villa Fouillée, boulevard

de Garavan, à Menton (Alpes-Maritimes). 1884. Fourdrignier (Ed.), 5, Grande Rue, Sèvres.. 1901. France (Anatole), de TAcadémie française, 5, villa Saïd, avenue du

Bois ae Boulogne. 1897. Fringnet, inspecteur de TAcadémie de Paris, 62, rue Claude-Bernard.

1885.

Gachon, professeur à la Faculté des lettres de Montpellier. 1893. Gardicas (D.), professeur au gymnase Averoflf. 1903. Garnault (Docteur), 64, rue de Miromesnil. 1903. Ganderax (Louis), directeur de la Revue de Paris, 25, rue Galilée.

1891. Garofalo (Francesco), professeur à TEcole des Etudes supérieures

de Madnd, S. Felice, alla Sanitâ, 26, Naples. 1901. Gaspar (Camille), docteur en philosophie et lettres, 8, rue du Buis- son, à Bruxelles. 1901. Gaspard (E.), professeur honoraire du Lycée Louis-le-Grand, 18, rue

de Vert-Pré, Nevers. 1878. Gaudier (Charles), professeur de rhétorique au Lycée, 75, rue

Libergier, à Reims. 1893. Gault (Ch.-Maurice), docteur en droit, avocat au Conseil d*Etat et à

la Cour de Cassation, 75, boulevard Malesherbes. 1878. *Gennadius (Jean), ministre de Grèce, 6, Garûeld Villas, Acacia

Road N. W. London. 1878. Georgin, professeur au Lycée Henri IV, 30, avenue des Gobelins.

1899. Georgiou (Paléologue), directeur du Gymnase Averoff et de TÉcole

Tossitsée à Alexandrie (Egypte). 1892.

* Gevaert (F.-Aug.), associé étranger de l'Académie des Beaux-Arts,

directeur du Conservatoire royal de musique, à Bruxelles. 1881. GfliKAS (Jean), professeur à Alexandrie (Egypte). 1899.

* GiLLON (G.), 18, rue Malher. 1901.

* Girard (Paul), maître de conférences à TÉcole normale supé* rieure, 55, rue du Cherche-Midi. 1880.

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LIV

Gironde (comte de), 25, rue François I". 1900.

Glachant (Paul-Gabriel), professeur au Lycée Condorcet, 34 rue

Notre-Dame-de-Lorelle. 1886. Glachant (Victor), professeur de rhétorique au lycée Charlemagne,

44, boulevard des Invalides. 1884. Glotz (Gustave), professeur au Lycée Louis-le-Grand, 73, rue du

Cardinal-Lemoine. 1895. Glypti (Georges), professeur au gymnase AverofT, Alexandrie

(Egypte). 1902.

* GoELZER, maître de conférences à TÉcole normale supérieure, 32, rue

Guillaume Tell. 1892.

* GoiRAND (Léonce), avoué près la Cour d'appel de Paris, 145, rue de

Lonchamp. 1883.

* GoiRAND (Léopold), avoué au tribunal, ancien député, 16, place

Vendôme. 1883.

* GoNNET (Fabbé), docteur es lettres, professeur à l'Institut catholique

de Lyon, à Ecully, maison de Sainte-Catherine, près Lyon.

1878. GouNOUiLHOU, imprimeur à Bordeaux, 8, rue de Cheverus. 1893. Graillot (H.), ancien membre de TÉcole française de Rome, chargé

de cours à la Faculté des Lettres de Toulouse. 1898.

* Grandin (A.), 16, rue Lafontaine, 6, hameau Déranger, Auteuil.

~ 1890.

* Graux (Henri), propriétaire, à Vervins (Aisne). 1882. Gravaris (Gr.), docteur, à Salonique. 1902.

* Gréard (Octave), de l'Académie française, vice-recteur honoraire,

30, rue du Luxembourg, Paris. 1867. Grollier (de), 28, rue Godot de Mauroi. 1901. Groussard (E.), professeur au Lycée Janson de Sailly, à Rochefort-

sur-Mer, 72, rue du Rempart. 1882. Grousset (Henri), 8, rue Laromiguière. 1887. Grouvèle (V.), 44, avenue de la Dame-Blanche, Fontenay-sous-Bois.

1898.

* Gryparis (N.), consul de Grèce, à Sébastopol. 1886.

GsELL, docteur es lettres, professeur à l'École supérieure des lettres,

directeur du Musée des antiquités algériennes de Mustapha

supérieur, à Alger. 1893. GunxAUME (Eugène), membre de l'Institut, directeur de l'Académie de

France à Rome, 15, rue de l'Université. 1867. GuiRAUD (Paul), professeur-adjoint à la Faculté des lettres, 30, rue du

Luxembourg. 1891.

* Gymnase Avéroff à Alexandrie (Egypte). 1897.

* Gymnase de Janina (Turquie). 1872.

* Hachette et C*% libraires-éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain.

1867.

* Hadji-Costa (Lysandre), directeur de l'École hellénique, rue Nadej- dinska, maison Schimiakine, à Odessa. 1885.

Haïtas frères, banquiers, à Bucarest (Roumanie). 1901. Hallays (André), homme de lettres, 110, rue du Bac— 1880. Halphen (Eugène), avocat, 69, avenue Henri Martin. 1869.

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LV

Harmand, (R.), docteur es lettres, professeur au Lycée, 20, rue Grand-^

ville, à Nancy. 1892. Harter, professeur au Lycée, Tourcoing. 1898. Haury, professeur au lycée de Vesoul, 41, rue du Centre. 1883, Haussouluer (B.), directeur-adjoint à TÉcole des Hautes-Études, 8,

rue Sainte-Cécile. 1881. *Hauvette (Amédée), maître de conférences à TÉcole normale supé^

rieure, 28, rue Racine. 1883. *Havet (Louis), membre de Tlnstitut, professeur au Collège de

France et à l'Ecole des Hautes-Etudes, 5, avenue de l'Opéra. 1869. Heiberg (le d"" J.-L.), professeur à l'Université, à Copenhague, 13,

Classensgade. 1891. Henry (Victor), professeur à la Faculté des lettres, 95, ru eHou-

dan, à Sceaux. 1884.

* Hériot-Bunoust (l'abbé Louis), aux soins de M. Stanislas Plonc-

zynski, 33, rue de Cugnaux, Toulouse. 1889. Héron de Villefosse, membre de l'Institut, conservateur des anti- quités grecques et romaines du musée du Louvre, 15, rue Was- hington. — 1872.

* Heuzey (Léon), membre de l'Institut, conservateur des antiquités orientales au musée du Louvre, 16^% avenue Bosquet. 1867.

Hochart, 22, rue de l'Église-Saint-Seurin, à Bordeaux. 1893.

* HoDGi Effendi (J.), conseiller d'Etat, 101, Grande rue de Péra,

Constantinople. 1876. HoLLEAUx (Maurice), chargé de cours à la Faculté des lettres, 22,

rue du Juge de Paix, Lyon. 1889. HoMOLLE (Th.), membre de l'Institut, directeur de l'École française

d'Athènes. 1876.

* HoussAYE (Henry), de l'Académie française, 49, avenue Friedland.

1868.

Hubert (Henri), agrégé d'histoire, 74, rue Claude-Bernard. 1897.

HuiLLiER (Paul), notaire, 83, boulevard Haussmann. 1874.

Huit fCh.j, docteur es lettres, professeur honoraire à l'Institut ca- tholique de Paris, 74, rue Bonaparte. 1878.

HuMBERT (Louis), profcsscur au Lycée Condorcet, 207, boulevard Saint-Germain. 1875.

HuNTiNGTON (Henry Alonzo), à Versailles. 1895.

IcoNOMOPOULOS (Léonidas-D.), ingénieur aux chemins de fer égyp- tiens, au Caire. 1890.

Imhoof-Blumer (D*" F.), correspondant de l'Institut, à Winterthur (Suisse). 1890. (Deux cotisations).

* lNGLESSis(Pan.), docteur-médecin, 58, cours Pierre Puget, à Mar-

seille. — 1888. Tserentant, professeur de rhétorique à l'Athénée royal de Matines (Belgique). 1880.

Jacob (Alfred) maître de conférences à l'Ecole des Hautes Études, 7^'«, rue Laromiguière. 1902.

* Jamot (Paul), ancien membre de l'École française d'Athènes, atta-

ché au musée du Louvre, 13, rue Monsieur. 1890.

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LVI

* Jasonidis, à Limassol (île de Chypre). 1870.

Jenkins (M"*), Paddenswick Road, Ravenscourt Park, London W.

1899. JoANNiDÈs (Nicolas), bureau Averoff, à Alexandrie (Egypte). 1902.

* JoANNiDis (Emmanuel), scholarque, à Amorgos (Grèce). 1869. JoHNSTON (M"* Nalhaniel), au château de Beaucaillou, par Saint- Julien (Gironde). 1894.

JoNGH (M"' de), 72, Streelinchstraat, la Haye. 1899.

* Jordan ^Camille), membre de Tlnstitut, 48, rue de Varenne. 1874.

* JoRET (Ch.), membre de Tlnstitut, professeur honoraire de

Faculté, 59, rue Madame. 1879. JouBiN (André), ancien membre de TÉcole française d'Athènes,

docteur es lettres, professeur-adjoint à l'Université de Montpellier. JouGUET (Pierre), maître de conférences à la Faculté des Lettres,

rue du Sec Arembault, Lille. 1898.

Kann (Arthur), 58, avenue du Bois de Boulogne. 1893.

Karpelès (M»"), 143, rue de la Pompe. 1897.

Kebedji (Stavro-M.), négociant, à Athènes. 1868.

KiNCH (K.-F.), docteur, Ostersôgade, 38, Copenhague. 1898.

Koechlin (Raymond), 32, Quai de Béthune. 1898.

* KoNTOSTAVLOS (Alexandre), ancien ministre, à Athènes. 1876.

* KouNDOURi(Panaghi), 23, rue de TArsenal, Marseille. 1897. Krebs (Adrien), professeur à TÉcole Alsacienne, 89, avenue d'Orléans

1878.

Labaste, professeur de rhétorique au lycée de Tourcoing, 48, rue des Abbesses. 1902.

* Lafaye (Georges), professeur-adjoint à la Faculté des lettres, 105,

boulevard Saint-Michel. 1892.

Lafont (Charles), professeur de rhétorique au Lycée Louis-le-Grand, 73, rue du Cardinal Lemoine. 1901.

Lafont (M"« Renée), licenciée es lettres, 73, rue du Cardinal Le- moine. — 1901.

Lagoudakis (Socrate), docteur médecin, 103, avenue de Villiers. 1898.

* Laloy (Louis), agrégé des lettres, 33, avenue des Gobelins.

1897. Lambros (Spyridon), professeur à l'Université d'Athènes. 1873.

* Lamy (Ernest), 113, boulevard Haussmann. 1883.

* Landelle (Charles), peintre, 17, quai Voltaire. 1868. LAPRADE(Paul de), licencié es lettres, avocat, 10, rue de Castries, à

Lyon. 1884. Larroumet, secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, au

palais de l'Institut, quai Conti, 25. 1884. Laurent (Joseph), maître de conférences à la Faculté des lettres, 30,

rue Jeanne d'Arc, à Nancy. 1895. Laurent (Marcel), docteur en philosophie et lettres, à Mussy-la-Yille,

près Virton (Belgique.) 1898. La Ville de Mirmont (de), docteur es lettres, professeur à la Faculté

des lettres, 30, rue de TEglise-Saint-Seurin, à Bordeaux. 1888.

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LVII

* Lazzaro (Périclès-Hadji), vice-consul des États-Unis, à Salonique. Le Bègue (Sléphan), architecte, 12, rue de Castellane. 1899.

* Lebègue (Henri), chef des travaux paléographiques a TÉcole des

Hautes Etudes, 95, boulevard Saint-Michel 1888. Lebocq (Pierre), licencié es lettres, 21, rue Jacob. 1900.

* Le Bret (Madame), 148, boulevard Haussmann. 1899.

* LECHAT, cnargé d'un cours d'histoire de Fart à la Faculté des lettres,

1, rue du Plat, Lyon. 1891.

* Lecomte (Ch.), négociant, 5, rue d'Uzès. 1875. Le Foyer (H.), avocat, 252, rue de Rivoli. 1892.

* Legantinis (J.-E.), négociant à Odessa. 1873.

Legendre (Fabbé), professeur au petit séminaire, 30, rue de Pon-

toise. 1899. Legrand (Adrien), agrégé de l'Université, 15, rue du Château, Neuilly-

sur-Seine. 1890.

* Legrand (Emile), professeur à l'École des langues orientales vivan-

tes, 41, rue d'Ulm. 1870. Legrand (Philippe-Ernest), docteur es lettres, professeur-adjoint à la

Faculté des lettres, 30, rue Duquesne, Lyon. 4892. Lelioux (Armand), chef-adjoint du service de la sténographie au

Sénat, 36, rue de Vaugirard. 1879. Lemercier, doyen de la Faculté des lettres, 12, rue Sainte-Anne, à

Caen. 1893.

* Lereboullet (D' Léon), membre de l'Académie de médecine, 44,

rue de Lille. 1872. Leroux (Ernest), éditeur, 28, rue Bonaparte. 1887. Le Roux (Henri), ancien directeur des affaires départementales à

la préfecture de la Seine, 7, rue de Passy. 1897. Leroy-Beaulieu (Anatole), membre de l'Institut, 69, rue Pigalle.

1870.

* Leudet (M"*" V*«), à Piencourt, par Thiberville (Eure). (En hiver, 11,

rue Longchamp, Nice). 1887. LÉVY (Georges-Raphaël), 80, boulevard de Courcelles. 1888. LiARD, vice-recteur de l'Académie de Paris. 1884. Limpritis, avocat, à Alexandrie (Egypte). 1877. LoGOTflÉTis (Porphyre), archimandrite, 7, rue Bizet. 1896.

* Lur-Saluces (comte de), 10, rue Dumont-Durville. 1895. Lycée Charlemagne, lOi, rue Saint-Antoine. 1896. Lycée Montaigne, 17, rue Auguste Comte. 1885.

* Macmillan (George-A.), éditeur, St Martin's Street London, W.-C.

1878.

* Maggur (Octave), négociant, 28, rue Saint-Lazare. 1868. *Maisonneuve (Jean), libraire-éditeur, 26, rue Madame. 1875. Mallet (Ad.), chef de bureau-adjoint au ministère de l'Instruction

publique et des Beaux-Arts, 83, rue Notre-Dame-des-Champs. 1897. Malltnger (Léon), professeur à l'Athénée roval, à Arlon (Belgique). 1898.

* Manoussis (Constantin), à Athènes. 1869.

* Manoussis (Démé trios), à Paris, 4, rue Christophe-Colomb. 1869.

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LVIU

Mantadakis (P.), professeur au gymnase AverofiF, Alexandrie (Egypte).

1903.

Mantzurany (N), professeur de langues, 15, rue Champollion. 1900. Marcheix, bibliothécaire de TÉcole des Beaux-Arts, 47, rue de Vau-

girard. 1885. Marestin, 51, avenue Bugeaud. 1902. Marino (Miltiade), rue de Patissia, à Athènes. 1873. Martha (Jules), professeur à la Faculté des Lettres, 16, rue de

Bagneux. —1881. Martin (Albert), correspondant de Tlnstitut, doyen de la Faculté des

lettres de Nancy, 9, rue Sainte-Catherine. 1887. Martin (abbé J.-B.j, professeur aux Facultés catholiques, place de

Fourvière, Lyon. 1897.

* Maspero (G.), membre de llnstitut, professeur au Collège de France, directeur général du service des antiquités et des musées Égyp- tiens, Le Caire. 1877.

Masqueray (P.), docteur es lettres, professeur à la Faculté des let- tres de Bordeaux, 36, rue Rodrigues-Péreire. 1893. Maucomble (Emile), avoué honoraire, 2, rue Pigalle. 1876.

* Maurice (Jules) associé correspondant national de la Société des

Antiquaires de France, 33, rue Whashington. 1902. Maurouard (Lucien), premier secrétaire d'ambassade près la légation

de France en Grèce, 56, rue de Solon à Athènes, et 110 boulevard

Haussmann, Paris. 1891. Maury, professeur à la Faculté des lettres, 75, avenue de Lodève,

Montpellier. 1894.

* MAVRo(Spiridion), chez MM. Mavro, Valaority, Athènes. 1873.

* Mavrocordato (le prince Nicolas), ministre ae Grèce à Constantino- ple. 1868.

* Mavromichaus (Kyriacoulis Petrou), ministre, 1, rue Coumbari, à

Athènes. 1888. Mavroyeni-Bey (Démétrius), ancien consul général de Turquie, à Marseille, rue Breteuil, 61. 1891.

* Maximos (P.), à Odessa. 1879.

Mazon (Paul), agrégé des lettres, 18, rue du Vieux Colombier.

1902. Mégaclès (Athanase), archevêque de Salonique, Turquie. 1895. Mêlas (Constantin), 67, cours Pierre Puget, à Marseille. 1867.

* Mêlas (Léon), à Athènes. 1893.

Mély (F. de), 26, rue de la Trémoïlle. 1894.

Mendel (Gustave), membre de l'École Française, Athènes. 1902.

Mengola (D.), avocat, à Alexandrie (Egypte). 1887.

Mesnard (Léon), 194, rue de Rivoli. 1901.

Metaxas (Gerasimos), docteur-médecin, 4, rue Diendé, à Marseille.

1887.

Meunier (Fabbé J.-M.), professeur à Tlnstitution Saint-Cyr, rue Jeanne d'Arc, à Nevers. 1895.

* Meyer (Paul), membre de rinstitut, directeur de TÉcole des Chartes,

16, avenue Labourdonnais. 1884. Meynul (Edmond), professeur à la Faculté de droit de Montpellier, 4, rue des Trésoriers-de-la-Bourse. 1893.

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LIX

MÉziÈRES (Alfred), de TAcadémie française, professeur honoraire de la Faculté des lettres, sénateur, 57, boulevard Saint-Michel. 1867.

MicHAELiDis C. C. Esq., chez MM. Ralli frères, Liverpool. 1890.

Michel (Ch.), professeur à l'Université de Liège, 110, avenue de d^AvroY. 1893.

* MiCHON (Etienne), Conservateur-adjoint au Musée du Louvre, 26, rue

Barbet-de-Jouy. 1893. MiLiARAKis (A.) homme de lettres, 48, rue Pinacoton à Athènes.

1875. Millet (Gabriel), maître de conférences à Técole des Hautes Études,

7, rue de Verneuil. 1896.

* MiLLiET (Paul), 95, boulevard Saint-Michel. 1889.

* Monceaux (Paul), professeur de rhétorique au Lycée Henri IV, 12,

rue de Tournon. 1885. Monferrato (Antoine), ancien ministre des cultes et de Tinstruction

publique, à Athènes. 1890. Monmer, professeur à la Faculté de droit, 15, rue Bardineau, Bor- deaux. — 1893. Monnier (Jean), professeur à la Faculté de théologie protestante,

9, rue du Val-de-Grâce. 1902. MoNOD (Gabriel), maître de conférences à l'École normale supérieure,

membre de l'Académie des sciences morales et politiques, 18, rue

du Parc de Claçny, Versailles. 1869. MoRAïTis (Démétrius), professeur à Londres, 72,'Ashmore-Road.

1879. MoRET (Alexandre), maître de conférences à l'école des Hautes

Études, 114, avenue de Wagram. 1901. MossoT, professeur honoraire, 20, rue de Verneuil. 1887. Mot (Jean de), attaché aux musées de Bruxelles, au Musée du

Cinquantenaire, Bruxelles. 1901. MuTiAUX (E.), 66, rue de la Pompe, Paris-Passy. 1898.

Navarre (0.), docteur es lettres, professeur à la Faculté des lettres de Toulouse. 1895.

* Negroponte (Dimi trios), à Taganrog (Russie). 1869.

* Negropontes (Ulysse), 50, avenue du Bois de Boulogne. 1890.

* NicoLAïDÈs (G.), de l'île de Crète, homme de lettres, près de l'orphe-

linat des jeunes filles, à Athènes. 1868. Nicole, professeur à la Faculté des lettres 6, rue Petitot, Genève. 1891.

* NicoLOPOULO (Jean-G.), 66, rue de Monceau. 1884.

* NicoLOPOULO (Nicolas-G.), 66, rue de Monceau. 1884.

NicoT de Villemain (Augustin), pharmacien, 48, rue Jacob. 1876.

* NoLHAC (Pierre de), conservateur du Musée national de Versailles,

au Palais de Versailles. 1888. Normand (Ch.), directeur de la revue L'ami des monuments et des arts, secrétaire général de la Société des Amis des monuments pari- siens, 98, rue de Miromesnil. 1889.

Oddi(F.-F.), professeur de langues, à Alexandrie (Egypte). 1880.

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LX

* Omont (H.), membre de Tlnslitut, conservateur du département

des manuscrits de la Bibliothèque nationale, 17, rue Raynouard.

1884.

Oppert (Jules), membre de Tlnstitut, 2, rue de Sfax. 1901. OuRSEL (JPaul), Consul général de France, 144, boulevard Haussmann.

1867.

Ouvré, docteur es lettres, professeur honoraire à la Faculté des let- tres de Bordeaux. 1892.

Pagonis (C.-Th.) professeur au gymnase AvérofiF, à Alexandrie (Egypte). 1899.

* Faisant (Alfred), Président du tribunal, 35, rue Neuve, à Versailles

1871.

Paix-Séailles (Charles) étudiant, 159*»'», boulevard Montparnasse.

1896.

Panas (le d'F.), professeur de clinique ophtalmologique à laFaculté de médecine, 90, avenue Malakoff. 1875.

* PAPADiMiTRiou(Sinodis), professeur à l'Université d'Odessa. 1893. Papavassiliou (G.), professeur à Athènes. 1889.

Paris (Pierre), professeur à la Faculté des lettres, correspondant de

rinstitut, 26, rue Méry, à Bordeaux. 1894. Parmentier (Léon), professeur à l'Université de Liège (Belgique).

1895.

* Parmentier (le général Théodore), 5, rue du Cirque. 1872. Paschalis (D.-P.), île d'Andros (Grèce). 1899.

* Paspatis (Georges), à Athènes. 1888.

Passy (Louis), député de TEure, membre de l'Académie des sciences

morales et politiques, 81, rue Taitbout. 1867. Paton (W.-H.), à Vathy, île de Samos. 1896. Peine (Louis), professeur au lycée Louis le Grand, 5, rue Latran.

1894.

* Pélicier (P.), archiviste de la Marne, à Châlons. 1867. Pepin-Lehalleur (Adrien), 7, rue Nitot. 1880.

Perdrizet (Paul), maître de conférences à la Faculté des lettres 46, rue Sellier, Nancy, 1889.

Pereire (Henry), 33, boulevard de Courcelles. 1890.

Pernot (Hubert), répétiteur de grec moderne à l'Ecole des langues orientales vivantes, 3, rue Soufilot. 1900.

Perrot (Georges), membre de l'Institut, directeur de l'École nor- male supérieure, 45, rue d'Ulm. 1867.

Person (Emile), professeur honoraire au lycée Condorcet, 8, rue du Havre. 1877.

* Persopoulo (Nicolas), àTrébizonde (Turquie d'Asie). 1873. Pessonneaux (Raoul), professeur au lycée Henri IV, 80, rue Bona- parte. — 1888.

Petitjean (J.), professeur au Lycée Condorcet, 32, rue Ernest Renan.

1893.

Petridès (ly A.), médecin à l'hôpital hellénique d'Alexandrie (Egypte). - 1903.

* Peyre (Roger) professeur d'histoire au lycée Charlemagne, 13, rue

Jacob. 1879.

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LXI

PflARMAKOWSKY (B.), membre de la commission impériale archéolo- gique, Palais impérial d'hiver, à Saint-Pétersbourg. 1898. Photiadès (Etienne), l,.rue Coray, à Athènes. 1900. . Picard (Alph.), libraire-éditeur, 82, rue Bonaparte. 1879. PiERROTET (Paul), directeur de SainteBarbe, place du Panthéon (V).

1903.

PiLLET-WiLL (M"*» la comtesse), 33, rue Paucquet. 1901. PiSANis (Jean), professeur à Alexandrie (Egypte). 1899.

* PispAS (B.), rue Richelieu, à Odessa. 1879. PoGGio, avocat à Alexandrie (Egypte). 1899. PoiNSOT (M"*^), 5, rue de Vitry, Alfortville (Seine). 1901. PoiTRiPŒAU, mspecteur d'Académie à Rennes. 1869.

* PoTTiER (Edmond), professeur à TÉcole du Louvre, conservateur- adjoint des Musées nationaux, membre de Tlnstitut, 72, rue de la Tour, Paris Passy. 1884.

PoYARD, professeur honoraire au Lycée Henri IV, 14, rue de Tour- non. 1900.

Prarond (Ernest), 42, rue du Lillier, Abbeville. 1871.

Provelegmos (Aristomène), à Athènes. 1889.

PsiCHARi (Jean), aerégé de l'Université, directeur-adjoint à l'École des Hautes-Études, 16, rue Chciptal. 1879.

PuECH (Aimé), maître de conférences à la Faculté des lettres de Paris, 9, rue du Val-de-Grâce. 1892.

QuiLLARD (Pierre), 10, rue NoUet, Paris. 1902.

Radet (G.), doyen de la Faculté des lettres, 7, rue de Cheverus, Bor- deaux. — 1890.

* Ragon (l'abbé), professeur à l'Institut catholique, 77, rue de Vau- girard. 1888.

Ralli frères, négociants, 12, allées des Capucines, à Marseille.

1867. *Rambaud (Alfred), sénateur, membre de l'Institut, 76, rue d'Assas.

1870.

Ravaisson (Charles), conservateur-adjoint au musée *du Louvre, 39, rue Vital. 1898.

* Reinach f Joseph), ancien député, 6, avenue Van-Dyck.— 1888.

* Reinach (Salomon) membre de l'Institut, conservateur-adjoint au musée gallo-romain de Saint-Germain-en-Laye, à Paris, 38, rue de Lisbonne. 1878.

* Reinach (Théodore), directeur de la Revue des Études grecques, 9,

rue Hamelin. 1884.

* Renauld, professeur au lycée, 11, rue Lasserre, Montauban. 1902. Reynaud, professeur au lycée Louis-le-Grand, 28, avenue de l'Obser- vatoire. — 1893.

RiBiER (Eug. de), professeur au collège Stanislas. 1895. Ricci (Seymour de), 30, avenue Henri Martin. 1901. Richard (Louis), sous-bibliothécaire à la Bibliothèque Sainte-Gene- viève, 50, rue des Belles-Feuilles. 1888. RiCHARDOT, professeur au Collège Stanislas. 44, rue Saint- Placide.

1893.

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LXII

* RiDDER (de), professeur en congé à la Faculté des lettres d*Aix, à

Paris, 7, avenue du Coq. 1894. RoBERTi (A.), professeur honoraire, 13, rue de TAbbatiale, à Bernay.

1873.

* RoDOCANACHi (Michel-E.), négociant, 10, allées des Capucines, à

Marseille. —1867. RoMANOS (A.), député, Athènes. 1891. Rothschild (baron Alphonse de), 2, rue Saint-Florentin. 1867.

* Rothschild (baron Edmond de), 41, faubourg Saint-Honoré. 1884.

Rousseau (Paul), licencié es lettres, étudiant d'agrégation, 34, rue

dXlm. 1901. Roux (Ferdinand), ancien magistrat, avocat, à Javode par Issoire.

1887.

* Ruelle (Ch. -Emile), administrateur de la Bibliothèque Sainte-Gene-

viève, 6, place du Panthéon. 1869.

Saglio (Edmond), membre de l'Institut, directeur du musée de Cluny,

24, rue du Sommerard. 1868. Sakelaridis (Dimitri), à Alexandrie (Egypte). 1888. Sala (M"»' la comtesse), 22, rue Clément Marot. 1901. Salone (Emile), professeur au Lycée Condorcet, 68, rue JoufiFrov.

1888. Salvago (Pentélis), 133, boulevard Malesherbes. 1902. Samothrakis (Achille), instituteur à Dédé-Agadj (Turquie). (Via

Salonique, poste française). 1900. Sanson (Ernest), architecte, 25, rue de Lûbeck. 1888.

* Sarakiotis (Basile^, docteur-médecin, à Constantinople. 1872.

* Saraphis (Aristide), négociant à Mételin (Turquie). 1868.

* Sathas (Constantin), boulevard Saint-Germain, 91. 1874. Sawas-Pacua, 36, rue Desbordes- Valmore, Paris-Passy. 1892.

* Sayce, professeur àTUniversité d'Oxford, Queen's Collège. 1879.

* ScARAMANGA (Doucas), à TagauFOg, (Russie). 1870.

* ScARAMANGA (Picrrc-J.), 36, avenue du Roule, à Neuilly-sur-Seine.

1872.

ScuLiEMANN (M"* HenH), à Athènes. 1895.

* ScHLUMBERGER (Gustave), membre de l'Institut, 37, avenue d'Antin.

1888.

Séguier (comte de), à Son Serra, Casa Rey, Palma de Majorque.

1895. Senart (Emile), membre de l'Institut, 18, rue François P**. 1867. Serruys ^Daniel), ancien membre de l'Ecole française de Rome, 29,

rue Saint-Louis-en-l'Ile. 1902. Sestier (J.-M.), avocat à la Cour d'appel, 24, rue Nicole. 1881. Seure, ancien membre de l'Ecole d'Athènes, professeur au lycée

Carnot, 14, boulevard Saint-Michel. 1901. Sèze (Romain de), 76, rue de Seine. 1893.

* SiBiEN (Armand), architecte, 14, rue du Quatre-Septembre. 1901. SiNOiR, professeur de rhétorique au Lycée de Laval. 1892. SiPHNAios (Jean), négociant, à Constantinople. 1868.

Skus (André IS.), 6, rue Cantacuzène, à Athènes. 1892.

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Lxm

Skliros (Georges-Eustache), 289-291, Régent Street, à Londres.

1876. SoREL (Albert), de TAcadémie française et de TAcadénaie des sciences

morales et politiques, 17, rue de Vaugirard. 187L SoTrauDis, éphore des antiquités et des musées, 10, rue Timoléon,

Athènes. 1902.

* SouTZO (prince Grégoire-C), ancien sénateur de Roumanie, Strada

Romana, à Bucarest. 1888.

* SouTZO (prince Constantin-D.), officier du Sauveur de Grèce, à

Slobosia-Corateni, district de Phimnic (Roumanie). 1888.

* SouvADZOGLOU (Basile), banquier, à Constantinople. 1878. Stamouus (Anastase), négociant, à Silyvrie (Turquie). 1874. Stephanos\D' Clon), à Athènes. - 1879.

Stickney (Trumball), 78, rue d'Assas 1896.

Streit (Georges), professeur agrégé de droit international à TUniver-

sité d'Athènes. 1894. Strong (M"** Arthur), 36, Grosvenor Road, Westminster S. W.,

à Londres. 1899.

* Sully-Pruduombie, de l'Académie française, 82, rue du Faubourg-

Saint-Honoré. 1883. SvoRONOS (J.-N.), directeur du musée numismatique, Athènes.

1903.

* Tannery (Paul), directeur de la manufacture des tabacs, à Pantin

(Seine). 1885. Templier (Fabbé), professeur de seconde au petit séminaire de

Versailles. 1892. Ternaux-Compans, député, 25, rue Jean-Goujon. 1878. Terrier, professeur honoraire au lycée Condorcet, 10, rue d'Aumale.

1878.

Thalès (le d"- M.), à Davos-Platz (Suisse). 1890. Theodoridès (JeânJ, docteur à Serrés. 1895. Tocilesco (Grégor), professeur à TUniversité de Bucarest, 40, Str. Primaverei, Bucarest (Roumanie). 1902.

* TouGARD (l'abbé Alb.), docteur es lettres, professeur honoraire

au petit séminaire du Mont-aux-Malades, à Rouen. 1867.

* TouRTOULON (baron de), château de Valergues, par Lansargues

(Hérault). —1869.

* Travers (Albert), directeur des postes et télégraphes de l'Hérault, à

Montpellier. 1885. Trawinski (F.), chef du secrétariat des musées nationaux, au musée

du Louvre. 1898. Trêverret (Armand de), professeur à la Faculté des lettres, 170,

rue de Pessac, Bordeaux, 1869. Triantaphyludis, 127, boulevard Malesherbes. 1894.

* TsACALOTOS (E.-D.), professeur au 1*"* gymnase Varvakion, à Athènes

1873.

* Université d'Athènes. 1868.

* Valieri (Octave), 2, Kensington Park Gardons, à Londres. 1879.

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LXIV

Vanvinco (Louis), Le Blanc Pignon, à Zutkerque par Audruicq (Pas- de-Calais). 1898.

* Vasnier, greffier des bâtiments, 167, boulevard Malesherbes.

1894. Venetocles (Dém.), directeur du Lycée grec, à Alexandrie (Egypte).

1879. ViANEY (J.), docteur es lettres, professeur à la Faculté des Lettres,

pue Marcel de Serres, à Montpellier. 1894. Vidal de Lablacue, professeur de géographie à la Faculté des Lettres,

6, rue de Seine 1870. ViZERiE, 13, rue du Cherche-Midi. 1901.

* Vlasto (Antoine), 104, avenue Malakoff. 1884.

* Vlasto (Étienne-A.;, à Ramleh San Stephano, Alexandrie (Egypte).

1875. VoGtiÉ (marquis de), de l'Académie française, ancien ambassadeur, 2, rue Fabert. 1875.

* VuciNA (Emmanuel-G.), 1, rue Xanthippe, à Athènes. 1873.

* VuciNA (Jean-G.), à Odessa. 1873.

Wallon (Henri), sénateur, secrétaire perpétuel de FAcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres, au palais de Tlnstitut. 1869.

Watel, professeur au lycée Condorcet, 105, rue de Miromesnil. 1871.

Weil (Henri), membre de l'Institut, maître de conférences hono- raire à rÉcole normale supérieure, 16, rue Adolphe Yvon,Paris- Passy. 1867.

Welter (H.), libraire, 4, rue Bernard-Palissy. 1894.

* Wescuer (Carie), ancien professeur d'archéologie près la Biblio-

thèque nationale, 27, rue Notre-Dame des Champs. 1867.

* Xanthopoulos (Démétrius), rue Sophie, maison Mavro, à Odessa.

1879.

* Xydias (S.), chez MM. Mavro, Valaority, Athènes. 1873.

Zaïmis (Assemakis), à Athènes. 1891.

Zaïmis (Panaghiotis), officier de l'armée grecque, à Athènes.

1890. Zaja (Louis), avocat, à Alexandrie. Egypte. 1880. ZALOCOSTA(Pierre-N.), à Athènes. 1886. Zarifi (Georges), chez M. Léonidas Zarifi, banquier, à Constantino-

ple. 1902. Zarifi (Périclès), banquier,' 20, allées des Capucines, à Marseille.

1867. ZiGAviNOS (Grégoire), archimandrite, 23, rue de la Grande-Armée, à

Marseille. 1891.

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LXV

SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES

Athènes. École française d'Athènes. Institut archéologique allemand. Société archéolo^que. Syllogue des amis de l'instruction, le Pamoise.

Auxerre. Société des sciences historiques et naturelles *de TYonne.

Baltimore (Étots-Unis). John Hopkin's University.

Besançon. Société d'émulation du Doubs.

Boston. Archœological Institute of America.

Bruxelles. Séminaire d'histoire des littératures de l'Université libre. Société des Bollandistes.

Constantine.

Société archéologique du département de Constantine.

Constantinople.

Syllogue littéraire hellénique.

Le Havre.

Société havraise d'études diverses.

Londres.

Society for the promotion of Hellenic studies.

Marseille. Comité Coray,

Montpellier.

Académie des sciences et lettres de Montpellier.

Nancy. Académie de Stanislas.

Rome. École française de Rome.

Senlis. Comité archéologique.

Smyme. Musée et bibliothèque de l'Ëcole évangélique.

Washington. Smithsonian Institution.

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LXVI

PÉRIODIQUES

échangés avec les publications de rAisociation.

Paris,

Annales du musée Guimet.

Bulletin administratif du Ministère de l'Instruction publique.

Bulletin critique.

Revue critique d'histoire et de littérature.

, , At/iènes,

Avwv.

BaUimot^e. American Journal of philology.

Boi'deaux, Revue des Études anciennes.

Bruxelles. Revue de l'Université de Bruxelles.

Conslaniinople, KwvjTavTivoùiroXiç.

Leipzig, Byzantinische Zeitschrift.

New York. American Journal of Archœology.

Padoue. Rivista di Storia antica e Scienze affini.

Rome, Bessarione.

Triesle, Nia tlJ^^px.

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LXVlï

PRIX DÉCERNÉS DANS LES CONCOURS DE L'ASSOCIATION

(1868-1902)

1868. Prix de 500 fr. M. Toumnier, Édition de Sophocle.

Mention honorable. M. Boissêb, 9^ vol. de Téditlon, avec traduction fran-

çaise, de Dion Gassius.

1869t Prix de TAssociation. M. H. Wbu., édition de sept tragédies d'Euripide.

Prix Zographos. M. A. Baillt, Manuel des racines grecques et latine»» ^ Mention très honorable. M. Bernaroakis, *EXX7ivix^ YpxiipLoccixTi.

1870. Prix de l'Association. M. Alexis Pierron, Édition de llliade.

-^ Prix Zographos. M. Paparrigopoulos, Histoire nationale de la Grèce.

1871. Prix de l'Association. M. Ch.-Émile Ruelle, Traduction des Éléments

hai*moniqiies d'Aristoxène.

^ Prix Zographos. Partagé entre M. Sathas rAv^xSota IXXirivixi, XpovMtôv àvéxSoTOv raXoÇstfiCou, ToopxoxpaxoufiivT^ 'E^Aiç, NsôeXXiivtx-J^ çiXoXoyia, NeotXXTjvtxfiç çtXoXoY^aç •natpdlp'nfjjia) et M. Valettas (AovdtX6a»vo< loro- oia xf^^ àpyat'oiç iXXïivtxf^ç cpiXo^oyiaç jÇfXXT,vtff6«îffa jjLetà icoXXcâv icpoa- Ot^x&v xal %op6u>9eb>v).

1872. Médaille de 500 fr. M. Poutis, MtXixrj iicl toO pîou xûv vtwx^pwv 'EXXV^vwv.

1873. Prix de l'Association. M. Amédée Tardibu, Traduction de la Géographie

de Strabon, tomes I et II.

Médaille de 500 fr. M. A. Boucherie, 'Ep{i7\v(;3|iaxa et KaOT^ficpiv^ 6|it>iCa,

textes inédits attribués à Julius Pollux.

Médaille de 500 fr. M. A. de Roch.is d'Aiglun, Poliorcétique des Grecs;

Philon de Byzance.

Prix" Zographos. M. Goumahoudis (É.-A.), 'Axxixfi? ^iciypacpal èictxi5|i6iot.

Médaille de 500 fr. M. G. Sathas, Bibliotheca graeca medii aevi,

1874. Prix de l'Association. M. G. Wescher, Dionysii Byzantii de navigatione

Bospori quae supersunt, graece et latine,

Prix Zographos. M. Emile Legrand, Recueil de chansons populaires grecques

publiées et traduites pour la première fois,

Mention très honorable. M. E. Filleul, Histoire du siècle de Périclès,

Mention très honorable. M. Alfred Groiset, Xénophon, son caractère et

son talent.

1875. Prix de l'Association. Partagé entre M. G. Sathas (Mich, Pselli Historia

byzantina et alia opuscula) et M. Petit de Jullevillb, Histoire de la Grèce sous la domination romaine.

1876.

Prix Zographos. Partagé entre M. MaiARAxis (KuxXa8ixdE)'et M. MargariUs DiMiTZA (Ouvrages relatifs à l'histoire de la Macédoine).

Prix de l'Association. Partagé entre M. Lallier (Thèses pour le doctorat es lettres: De Critiae tyranni vita ac scriptis; 2o Condition de la femme dans la famille athénienne au v* et au iv® siècles avant Vè7*e chré- tienne) et M. Phil. BRYBNmos (Nouvelle édition complétée des lettres de Clément de Rome).

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LXVIII

Prix Zographos. MM. Coumaxoudis et Castorchis, directeurs de V 'ABVatov. i8T7. Prix Zographos. MM. Bayet et Duchesse. Mission au mont Athos,

1878. Prix de TAssociation. Partagé entre M. Aube (Restitution du Discours

Véritable de Celse traduit en français) et M. Victor Prod (Édition et traduction nouvelle de la Chirobaliste d'Héron d'Alexandrie).

Prix Zographos. Le Bulletin de Correspondance hellénique,

1879. Prix de l'Association. M. E. Saolio, directeur du Dictionnaire des anliquir

tés grecques et romaines.

Prix Zographos. M. P. Degharxe, Mythologie de la Grèce antique.

1880. Prix de l'Association. M. Ex. CaillbmeR) Le droit de succession légitime

à Athènes.

Prix Zographos. M. Henri Vast, Études sur BessaHon,

1881. Prix de l'Association. M. F. Aug. Gbvaert, Histoire et théorie de la mu-

sique dans Vantiquité.

Prix S^graphos. M. A. Cartault, La tinère athénienne.

1882. Prix de l'Association. Partagé entre M. Max. Collionon (Manuel d'archéolo^

gie grecque) et M. V. Prod (Les théâtres d'automates en Grèce, au siècle de notre ère).

Prix Zographos. Partagé entre M. J. Martha (Thèse pour le doctorat es

lettres sur les Sacerdoces athéniens) et M. P. Girard (Thèse pour le doc- torat es lettres sur VAsclépiéion d'Athènes).

1883. Prix de l'Association. Partagé entre M. Maurice Croisbt (Essai sur la vie

et les ceuvres de Lucien) et M. Couat (La poésie alexandrine sous les trois premiers Ptolémées).

•^ Prix Zographos. Partagé entre M. Ck)NT08 (rXb»99ixal icot(>x'ct\pT|9tiç (ivaçc- p^t^Mvat f t^ x¥^ wioN ÎA^TAHit^v YXô99av) et M. Emile Lbgrand (Bibliothèque grecque vulgaire, t. I, II, IH).

f8M. Prix de l'Association. Partagé entre M. Max BoniŒt (A<sta Thomae, partvm inedita) et M. Victor Henry (Thèse pour le doctorat es lettres sur VAna- logie en général et les formations analogiques de la langue grecque).

•-» Prix Zographosi. Partagé entre M. Auguste Ceoky (Études sur Vatehitecture grecque), et M. Edmond Pottier (Thèse pour le doctorat es lettres sur les Lécythes blancs attiques).

1885. Prix de l'Association. M. Salomon RmvAcn, Manuel de philologie classique.

Prix Zographos^ M. Olivier Ratbt, Monuments de Vart antique-

1886. Prix de l'Association. Le Syllogue littéraire hetténique de Censtantinople,

Recueil annuel.

Prix Zographos. Partagé entre M. Amédée HAuvBTn(De archonte rege;--

Les Stratèges athéniens. Thèses pour le doctorat es lettres) et M. Bouché- LBCLBftOQ (Traduction des ouvrages d'Ernest CttrHns, J,-G. Droysen et G.'F. Hertzbergsur l'histoire grecque).

1887. Prix de l'Association. Partagé entre M. Albert Mamui (Thèse pour le

doctorat es lettres sur les Cavaliers athéniens) et M. Paul Monceaux (Thèses De Communi Asiae provindae et sur les Proxénies grecques).

Prix Zographos. Partagé entre M. Papadopoulos Kbrambus (Ouvrages divers

sur rantiquité grecque) et Paul Tannert (Ouvrages et opuscules sur l'his- toire de la science grecque). iM%i Prix de l'Association. M. Ho molle, Thèses nour le doctorat es lettres (Les archives de l'intendance sacr ée à Délos. -* De antiquiesimis Dianae simula- cris deliacis).

Prix atogr^hos. 'Ettîx, revue heb domadaire dirigée par M. Gtidonis.

Mention très honorable. M. Cucuel. Essai sur la langue et le style de

Voraâeur Antàphon^ (Buvres cotnpletes de l'orateur Antiphen, traduction françsise.

liention très honorable.^. Tabbé Rourr, Grammeiire grecque de Roch, tra-

duction ft^nçaise.

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LXIX

1889. Prix de rAssociation. M. Henri Omoitt, Inventaire sommaire des manuscrits

grecs de la Bibliothèque nationale,

•^ Prix Zographos. Partagé entre M. Ch. Dibhl {Études sur V administration byzantine dans Vexarchat de Ravenne) et M. Spyridon Lambros (KaxiXof Tûv èv xaïç piC^toO^xaiç xoO 'Ayiou 'Opooç «XXtivixwv xwSixwv).

1890. Prix de rAssociation. M. 6. Schlumbbrgeb, Un empereur byzantin au

siècle. Nicéphore Pkocas, Prix Zographos. M. Miliarakis, NtotXXT|vtx^ ywfpa^ix^ fpikokoyiti (1800-

1891. Prix de l'Association. M. Edmond Pottier, Les Statuettes de terre cuite dans

l'antiquité,

Prix Zographos. Partagé entre M. Sakkélion (Bi6Xto6ifiiPH icor^uontifi), et

M. Latyschev (Inscrtptiones graecae orae septentrionalis Pontt Euxini),

1892. Prix de l'Association. Partagé entre M. Costomiris (Livre XII d'Aétius

inédit), M. P. Millibt (Études sur les premières périodes de la céra- mique grecque), et M. A.-N. Skias (Ilepl t^ç xpi^Tixi^ç 8iaiXé»Tou).

Prix Zographos. Partagé entre M. Tabbé Batifpol (Thèse sur Vabbaye

de Rossano, et autres travaux de paléographie grecque), et M. Syoronos (Numismatique de la Crète ancienne),

Prix Zappas. MM. les abbés Auvray et Tougard (Édition critique de la petite

catéchèse de St Théodore Studite).

1893. Prix Zographos. Partagé entre M. Georges Radet (De coloniis a Macedonibus

in Asiam cis Taurum deductis et La Lydie et le monde grec au temps des Mermnades, Thèses pour le doctorat es lettres) et M. Jean Dupuis (Théon de Smyme, texte et traduction).

Prix Zappas. M. Nicole, Les scolies genevoises de VIliade et Le Livre du

préfet,

1894. Prix Zographos. Partagé entre M. TsooirrAS (Mux^vat xal iiuxTjvaîoç icoXc-

x\9^6<i) et M. Clehc (De rébus Thyatirenorum et Les Métèques athé- niens. Thèses pour le doctorat es lettres).

Prix IZappas. M. Cawadias. jr^oicxà toO tOvixoO Mou<jttou, xaxiXoyoç

-BiptYpaçixdç, I et Fouilles d'Epidaure, I).

1895. Prix Zographos. M. A. Bailly, Dictionnaire grec- français,

Prix Zappas. M. V. Bêrard, De l'origine des cultes arcadiens (Bibl. Ec.

fr. de Rome et d'Athènes, fasc. 67). Thèse pour le doctorat es lettres.

1896. Prix Zographos. S. E. Hamdy Bey et M. Th. Reinach (Une nécropole

royale à Sidon),

Prix IZappas. M. Paul Masqueray (De tragica ambiguitate avud Euri-

videm et Théorie des formes lyriques de la tragédie grecque. Thèses pour le doctorat es lettres).

1897. Prix Zographos. Partagé entre MM. Defrasse et Lechat (Èpidaure,

restauration et description des principaux monuments du sanctuaire d'Asclépios), et M. Beauchet {Histoire du droit privé de la répMique athénienne).

Prix IZappas. M. Maurice Emmanuel (De saltationis disciplina apud Graecos

et Essai sur Vorchestique grecque. Thèses pour le dfoctorat es lettres).

~ Médaille d'argent. M. de Ridder (De ectypis quibusdam quae falso vocan- tur araivo-corinthiaca et De Vidée de la mort en Grèce à l'époque classi- que. Thèses pour le doctorat es lettres) et Catalogue des bronzes trouvés sur l'Acropole dC Athènes.

1898. Prix Zographos. Partagé entre M. D. C. Hesselîng. Les cinq livres de la

loi (le Pentateuque), traduction en néo-grec et M. Hilaire Vandaele, Essai de Syntaxe historique : l'optatif grec,

Prix Zappas. Le AtXxîov vf^ç îffTopixf^^ xal WvoXoytx^ç sTatpiatç xî^^ 'EXXiSoç.

1899. Prix Zographos partagé entre M. Aroaillon {Les mines du Launon dans

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l'antiquité. Thèse pour le doctorat es lettres) et M. Pb.-E. Leoraiid {Elude sur Théocrile, Thèse pour le doctorat es lettres).

Prix Zappas. M. Miliarakis 'l9T0p(a tou pxviXei'ou xf^^ Ntxato^ xal tou

Bt^TiOxixov Tf,ç lliccipou.

Prix Zographos. Partagé entre M. Charles Michbl, Recueil d'inscriptions grecques^ et M. Gustave Fougères, De Lycioimm communi et Manttnée et l'Arcadie orientale. Thèses pour le doctorat es lettres.

Prix Zappas. M. Politis, McXcTai ictol toO pCou xal «ri^ç Y^waoTiç toO é^X'nvixoO >iaoO. napo'.jjLiai. Tdjwç A' (fascicules 68-71 de la bibliothèque Marasly).

Prix Zographos. Partagé entre M. Navarre, Essai sur la rhétorique grec^ que. Thèse pour le doctorat es lettres, et M. Ouvré. Les formes littérait-es de la pensée grecque.

Prix Zappas. M. 6. Millet, Le Monculère de Daphni,

Prix Zographos. Partagé entre M. Cquvrbur, Hermias Alexandnni in Pla- tonis Phadrum scholia et M. A. Joubin. La sculpture grecque entre les guerres médiques et l'époque de Périclès (Thèse pour le doctorat es lettres).

Prix IZappas. M. Svoronos, 'EppiT^vcta tûv )ivY){ieCuv toû 'EXcuffiviotxou (jluvtixoO xùxXou xal TOicoypacpfa 'EXsuvîvo; xal 'A6hr;vûv.

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PWX DÉCERNÉS PAR L'ASSOCUTION

DANS LES LYCÉES ET COLLÈGES

Année 1902.

CONCOURS GÉNÉRAL DES LYCÉES ET COLLÈGES DE PARIS, DE SCEA DE YANVES, DE VERSAOLES (hOCHE).

Rhétorique (Version grecque). Giraudoux, élève du Lycée Lakanal .

Seconde (Thème grec). Déprez, élève du Lycée Voltaire.

Troisième (Version et thème grecs). Martin, élève du Lycée Henri IV.

CONCOURS GÉNÉRAL DES LYCÉES ET COLLÈGES DES DÉPARTEMENTS.

Rhétorique (Version grecque). Daïan, élève du Lycée d'Oran.

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J

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

RUE BONAPARTE, 28

LA POÉTIQUE D'ARISTOTE

MANUSCRIT 1741 DU FONDS GREC DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

Publié par M. F. AIXÈGRE,

Professeur à la Faculté des Lettres de Lyon.

Préface de M. Henri OMONT

Un volume petit in4 17 fr. «

L'ÉVANGILE ET L'APOCALYPSE DE PIERRE LE TEXTE GREC DU LIVRE D'HÈNOCH

FAC-SIMILS DU MANUSCRIT REPROD[IT EN 34 PLANCHES DOUBLES EN HÉLIOGRAVURE

Avec préface de M. A. LODS

In-4 40 fr. j>

i>Ar»Yiiu8 aKECS DU Louvim: LE PLAIDOYER D'HYPÉRIDE CONTRE ATHÉNOGÈNE

Fac-similé du manuscrit publié par Eug. REVILLOUT In-4, avec 15 planches en héliogravure 40 fr. »

CATALOGUES DE MANUSCRITS GRECS

DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE Par M. Hë'nri OMONT, membre de l'Institut.

INVENTAIRE SOMMAIRE DES MANUSCRITS GRECS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE (ancien fonds GREC, COISLIN, SUPPLÉMENT ; MSS. GRECS DE PARIS ET DES

départements) .

4 volumes in-8. Chaque 12 fr. »

Le tome IV contient Tintroduction et la table générale alphabétique. La tome 1, épuisé, ne se vend pas séparément.

CATALOGUS CODICUM HAGIOGRAPHICORUM GRABCORUM BIBLIOTHECAE NATIO- NALIS PARISIBNSIS, EDIDERUNT HAGIOGRAPHI BOLLANDIANI ET H. OMONT.

Un fort volume in-8 12 fr. »

CATALOGUE DES MANUSCRITS GRECS DE FONTAINEBLEAU SOUS FRANÇOIS I*"" ET HENRI II.

Un fort volume grand in-4, imprimé à l'Imprimerie nationale avec les caractères gravés au xvi« siècle par Garamond 25 tr. »

CATALOGUE DES MANUSCRITS GRECS, LATINS, ETC., RECUEILLIS PAR EMM. MILLER.

In-8, avec fac-similés 5 fr. »

FAC-SIMILÉS DES MANUSCRITS GRECS

IDES XV* ET XVI» SI±Cr.ES

REPRODUITS EN PBOTOlITHOGRAPfllE D'APRÈS LES ORIGINACX DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

Publiés par Henri OMONT

Un vol. petit in-4, 50 planches, avec texte explicatif, dans un carton. 12 fr. 50

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TABLE DES MATIÈRES

PARTIE ADMINISTRATIVE

Pages.

Membres fondateurs de l'Association xxxiii

Membres fondateurs pour les Monuments grecs et l'illus- tration de la Revue xx^v

Anciens présidents de l'Association xxxvr

Bureau, comité, commissions xxxvii

Membres donateurs xxxviii

Liste générale des membres au 1^^ décembre 1902 XLVi

Sociétés correspondantes, périodiques échangés lxv

Prix décernés dans les concours de V Association lxvu

Prix décernés par l'Association dans les lycées et col--

lèges Lxxi

PARTIE LITTÉRAIRE

Ph.-E. Legrand. Pour Thistoire de la comédie nouvelle. 357

CHRONIQUE

A. DE RiDDER. Bulletin archéologique 380

S. DE Ricci. Bulletin papyrologique 408

Actes de V Association, Ouvrages offerts 461

BIBLIOGRAPHIE

Comptes rendus bibliographiques 466

Table des matières du tome XV 481

Le Comité se réunit le premier jeudi non férié de chaque moiS; excepté en août, septembre et octobre. Tous les membres de l'As - sociation peuvent assister aux séances avec voix consultative.

La Bibliothèque de l'Association, 12, rue de l'Abbaye, est ouverte le jeudi de 3 h. 1/2 à 4 h. 1/2, et le samedi de 2 à 5 heures.

La Revue des Etudes grecques est publiée cinq fois par an.

Prix d'abonnement : Paris 10 »

Départements et étranger 11 »

Un numéro séparé 2 50

La Revue est envoyée gratuitement aux membres de l'Associa- tion pour l'encouragement des études grecques.

Le Puy, typoflrraphie R. Marchessou, boulevard Camot, 23.

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