à f eu mr . THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY foie RE YA REVUE ZOOLOGIQUE, PAR LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE. Année 1839. ns Ney are ». s. ‘. nd | » > tam: - er « LL the À Lutes , : TX nt € Cr Ed " ï Pr ñ > à <#e L | \ be er, ee 4 IMPRIMEUR DE L’ACADÉMIE ROYA Lau TAN W Æ KLA D à "s. ” n des-Prés, | L'er A sf LE hdd Li | f F D LE dt 1 Ge ,, e Rue Sa L pb ? r \ 1] COSSON | | REVUE ZOOLOGIQUE, LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE ; ASSOCIATION UNIVERSELLE POUR L'AVANCEMENT DE LA ZOOLOGIE, DE L'ANATOMIE COMPARÉE ET DE LA PALÆONTOLOGIE ; Journal mensuel. PUBLAÉ SOUS LA DIRECTION DE M. F.-E, GQUÉBIN-MÉNEVILLE. PARIS, AU BUREAU DE LA REVUE ZOOLOGIQUE, Bue de Seine-Saint-Germain , 45. tn) 1840. € Uu » L L \ : PL] 0 LE 8 À ‘ tr rO UN Jonensos Îe pr . ROLTIAAIA AN 802 traque | 00 s D'ORIA EN EE Ce LUS it € OUR rs o | L* 1 4 M | FA OT ES Pre PER + AATEN D c ” ‘#2 Ph: 404 129 IOOKX 4 VA À Ï ai LM 5t wie sais 8-96 #8 ab +58 ? La - 2 us Li 4 “ À -—— Ni 4 | A me we” LL | v, + L ‘ | AE” \ y Li ‘+ ne D'OT a « ; + ts +,» CS vis TORRES Li à b + y in i: . F | Ÿ LE dé Ne # 4; . - ÉRE L ti # … 4 DOS. A | “e REVUE | ZO0LOGIQUE. . JANVIER 4839. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS. Séance du 7 janvier 1839. — L'Académie procède à la nomination d’un vice-président pour l’année 1839. M. Pois- son est élu, M. Chevreuil, vice-président pour l’année 1838, passe aux fonctions de président. M. Duvernoy lit un mémoire intitulé :{ Fragmens sur les organes de la respiraticn dans les animaux vertébrés. Cette communication est un extrait du travail auquel M. Duvernoy se livre depuis une année pour le 4° volume de la nouvelle édition des Leçons d'anatomie comparée. Ce sont des recher- ches consciencieusement faites sur la structure des organes de la respiration ou sur le mécanisme annexé à ces organes. Les limites de la Revue ne nous permettent pas de donner cet ex- trait en entier, et une analyse en serait insuflifante; qu’il nous soit permis de dire, cependant, que les recherches de M. Duver : noy sont, comme les nombreux travaux qu’on lui doit , de na- turc à faire faire de rapides progrès à la science de l’organisation des animaux. En lisant ces fragmens à l’Académie des sciences, M. Duvernoy a voulu montrer les soins qu’il se donne pour remplir convenablement la tâche difficile et honorable dont Cuvier l'avait chargé en se l’associant pour la rédaction de son Anatomie comparée. MM. de Laise, ci de Pariss adressert 1 ü: ‘ail in Note sur pnsbes mâchoires pates de Ron geurs voisins des nr HHiPPYS. ces naturalistes récente ‘rois mi 670 CRE, Lo: IT, Année 1839. « RCA T IA 2 SOCIÉTÉS SAVANTES. res fossiles qu'ils rappoi ent à une espèce C'F«h my + leu. paraît nouvelle , ce qu’ils n’osent toutefois affirmer vu le grand nombre d’espèces vivantes de ce genre américain. A cause des stries contournées des molaires de leur Rongeur, ces messieurs proposent de le nommer Echimys curvistriatus. M. le colonel comte de Laizer possède encore dans son beau cabinet plusieurs débris d’autres Rongeurs fossiles qu’il pourra être utile à la science de connaître, M. Arago présente de la part de M. Fabre des conglomé- rats de coquilles aglutinées entre elles par un ciment calcaire, mais non empâtées dans du ciment. Ces échantillons ont été recueillis -ur la côte à ie Séance du 14 janvier.—M, d Bla: ‘lle commence la ” ture dun Emuire sur l’ancienneté des Mammifères du sous- ordre des :dentés terrestres à la surface du globe. M. Pouchet adresse un mémoire intitulé : De l’organisation du witellus des oiseaux. « Ce mémoire , dit l'auteur, fait suite à celui que j’ai précédemment soumis au jugement de V'Aca= démie, et qui a pour objet l'étude de l’œuf des Mollusques. Mes nouvelles recherches me semblent avoir pour résultat de prouver : » 1° Que le vitellus n’est point un fluide, mais un corps organisé formé de vésicules subglobuleuses, offrant l'aspect de polyèdres à cause des pressions qu’elles éprouvent, et dont le diamètre varie de 1/5 à 1/10 de millimètre ; » 2° Que cés vésicules, qui composent presque toute la masse, contiennent entre elles d’autres vésicules plus petites et des gouttelettes d’huile ; » 3° Que dans l’intérieur de ces vésicules on trouve un fluide contenant des granules doués d’un mouvement extré- mement remarquable, » Bourjot adresse des observat:ars et experiences our la myopie native ou acquise, sur la presbytie consécutive à la dilatation permanente de la pupille , ete. Ce travail est destiné au concours pour le prix de physiologie expérimentale, Séance du 21 janvier. — M. de nr chhdeedes un mémoire LA MG : bLerches sur l'ancierr - LJentés terrestres SOCIÉTÉS SAVANTES, à a la surface de la terre. Dans ce mémoire M. de Blainville, après avoir fait l’histoire de la partie de la zoologie qui re- garde les Edentés , traite successivement des principes de leur classification , de leur distribution actuelle sur la terre , et en- fin des traces directes ou indirectes de leur ancienne exis- tence sur le globe. Relativement aux principes de la classification, M. de Blain- xille pense qu'après la considération du principe de la géné- ration , l'appareil locomoteur de plus en plus quadrupède et digitigrade doit servir à mesurer le degré d’éloignement de l’espèce humaine. Alors il montre que les Édentés, dont il retire les Paresseux pour les ranger parmi les primates, comme l'avait d’abord fait Linné, doivent étre placés avant les Car- nassiers proprement dits, et, par conséquent, après les insecti- ores, ayant comme eux des clavicules , cinq doigts aux deux paires de membres, et les mains comme les pieds s’appliquant completement sur le sol. D'où il conclut que leur disposition doit être des Oryctéropes , passant par les Tatous, les Pango- lins , et se terminant par les Fourmilliers; les plus rapprochés des Edentés aquatiques ou Cétacés doivent suivre d’après lui. : Quant aux fossiles Edentés, M. de Blainville n’est pas de l'opinion de G. Cuvier. Tous ceux qui suivent les progrès de la science saxent que M. de Blainville est souvent en contra- diction avec les doctrines de Cuvier ; souvent aussi il a raison, car chaque jour apporte de nouveaux faits , chaque jour éta- blit des principes mieux formulés, et un homme placé à la tête de la science, comme l’est M. de Blainville, ne doit pas rester en arrière de la tache qui lui est imposée. Au reste, si l’on a be soin des ouvrages de Cuvier, non pas seulement pour les consul- ter, mais bien pour écrire sérieusement et pour se former une opinion arrêtée, on reconnaîtra qu'ils sont actuellement incom- plets. Mais avant Cuvier, la zoologie et en particulier la prléon- tologie ne présentait qu’un tissu sans trame ! Depuis les travaux fondamentaux de ce naturaliste, de tout côté on a fait et refait des principes zoologiques, c’est-à-dire que des opinions ont été reprises ou abandonnées, et qu’on a voulu établir de nou- 4 SOCIÉTÉS SAVANTES. veaux faits, de nouvelles lois. Or, que les naturalistes le sa chent bien, les travaux , quoique incomplets et parfois erro- nés d’un grand maître, tel que Cuvier, sont des monumens qu’on doit respecter. Il faut donc que M. de Blainville ait de fortes raisons pour y toucher aussi souvent : il assume sur lui une bien grande responsabilité aux yeux du monde savant et surtout de l’école qui se forme. Nous sommes loin , nous le le répétons, de vouloir arrêter le choc des idées, car selon nous, M. de Blainville est certainement le zoologiste de cette époque le plus capable d'introduire des réformes dansla science, mais nous désirerions que les travaux des grands hommes fus- sent traités avec tous les égards qui leurs sont dus ; nous disons aussi cela pour les ouvrages des savans de notre siècle qui, plus tard, pent ètre, seront traités de la même manière par une autre génération. Quoi qu’il en soit, dans l’histoire du squelette gigantesque de Madrid que G. Cuvier a désigné sous ce nom Megatherium, M. de Blainville est entré dans des détails circonstanciés, pour de montrer comment après avoir parfaitement senti les rapports cet animal avec les Edentés véritables, comme l’avait fait Roume , on s’en était considérablement éloigné en se laissant guider par des principes erronés , quoique spécieux, au point qu’on était arrivé à en faire une espèce de Paresseux ou de Bradypus , et, par conséquent, se nourrissant de substances végétales , et grimpant peut-être aux arbres, ce qui a fait dire de bonne foi à un paléontologiste récent , que les arbres étaient alors de dimensions proportionnelles. Cependant , à défaut des déductions scientifiques , de nouvelles découvertes d’ossemens de Megatherium accompagnés de fragmens de carapace prove- nant indubitablement du même animal, ontre celles d’ossement d’autres espèces de Tatous intermédiaires pour la taille au Megatherium et au Tatou géant actuellement vivant, ne per- mettent plus dene pas reconnaître que le Megatherium apparte- nait à ce genre. Après avoir montré par une description des ossemens fossiles avec leurs analogues chez le Paresseux et le Tatou, que les principes scientifiques seuls devaient suflire pour prouver que le Megatherium, même tel qu’on le con- SOCIÉTÉS SAVANTES. 5 naïissait d’après les figures données par Bru, et en admettant que le squelette de Madrid soit convenablement restitué , ce qui lui semble toutefois plus que douteux (1), n’avait aucun rapport avec les premiers, et, au contraire, en avait beaucoup avec les seconds. (A. RrviÈre.) MM. J. Guyot et E. Cazalis adressent un mémoire inti- tulé : Expériences sur les nerfs glosso-pharyngien, lingual et hypoglosse. Ce sont des expériences du plus haut intérêt faites pour déterminer les fonctions spéciales de chacun de ces nerfs. Séance du 28 janvier. — M. Mines Edwards lit un mé- moire intitulé : Observations sur la nature et le mode de croissance des Polypiers.—Après avoir fait connaître les ob- servations qu'il a pu faire sur un certain nombre de Polypiers pendant son séjour à Alger, l’auteur donne les conclusions suivantes : « Les faits divers que nous venons de passer en revue me semblent prouver que l’opinion généralement adop- tée relativement au mode de formation des Polypiers, est inexacte et que ces corps , loin d’être toujours des croûtes extérieures et sans connexions organiques avec les animaux qui les produisent , sont des parties intégrantes de ces êtres et consistent en un tissu organisé dont la substance se charge plus ou moins de matières cornées ou calcaires déposées dans sa profondeur, et dont la nutrition s’opère par intussusception. Chez tous ces animaux il existe une tendance à l’endurcisse- ment de la portion tégumentaire et productrice du corps, mais le degré auquel cette solidification arrive varie beaucoup et détermine les différences qui existent entre les espèces dis- tinguées par les zoologistes sous les noms de Polypes nus, de Polypes à Polypiers flexibles, Polypes charnus et de Po- lrpes à Polypier lithoïde. Le Polypier cartilagineux on lithoïde d’un Sertularien ou d’un Zoanthaire , n’est pas, comme on le dit d'ordinaire, une demeure que ces animaux se construi- (4) M. Larrey , qui a eu l’occasion de voir ce Megathérium , lors de son séjour à Madrid , en 4808, a en effet assuré à M. de Blainville qu'il y avait peu de confiance à avoir à la manière dont les pièces qui constituent ce squelette ont été assemblées. 6 SOCIÉTÉS SAVANTES. sent, c’est en quelque sorte leur peau qui constitue la charz pente solide de leur corps, et qui, de même que le squelette des animaux vertébrés , affecté tantôt la forme tfiemibraneuse , tantôt une texture cartilagineuse, et d’autres fois un état'en quelque sorte osseux. » M. Moreau de Jonnès communique, au nom dé l’auteur, M. D'Hombres Firmas , la description et la figure d’une nou- velle Æippurite trouvée aux environs d’Uzès, dépärtement du Gard. Voici la diagnose qui précède cette description. Hippurite Moulinsi, D'Hombres Firmas.—Testà abbreviata, obconica , valva‘inferiore basi attenuata ädhærañte, transverse rugis parallelis instructa, hinc longituninaliter trisuleata , valva superiore parum convexa, radiatum Striata , 4d apices sulcorum emarginata. — Cette espècé est assez voisine des Hippurites bioculata et calceoides de Demoulins , maïs là valve operculaire de celle-ci est recouverte de cercles concentriques bienftracés, au lieu qu’elle est radiée dañs là nouvelle espèce. M. Marcel de Serres annonce que M. Lund, naturaliste dancis, a trouvé dans les cavernes du Brésil , près des bords du Rio-Francisco , des débris de Singe confondus dans un li- mon qui lui a offert un grand nombre d’osseniens dé Gazelles et de cinquante autres espèces de Mammifères non encore décrites ; avec ces débris il a trouvé ceux du Singe en question qu’il propose de nommer Simia protopithecus. M. Flourens communique une note de M. Schultz, de Berlin, relative à des observations que ce dernier à faites Sur le sang d’un Eléphant tué à Potsdam et apporté à l’école vé- térinaire de Berlin. M. Schultz a trouvé qué les globules de ce liquide diffèrent plus entre eux que dans le sang des autres Mammifères observés jusqu'alors; il attribue cés différences à la présence simultanée de vésicules jeunes, adultes et vieilles, c’est-à-dire de corpuscules parvenus à diverses périodes de l'espèce d’accroissement qu’il leur suppose. M. Leroy d'Etioles annonce qu’il a aperçu dans l urine , au moment de son expulsion , plusieurs animaux ARE ques appartenant à diverses espèces connues et une autre es- pèce dont il n’a point vu l’analogie dans les ouvrages publiés SOCIÉTÉS SAVANTES _| sur les Infusoires, Cette lettre est renvoyée à l’exämen de M. Magendie et Turpin. M. Breschet lit un rapport sur un mémoire de M. Gerdy , ayant pour titre : De la structure des os. Après avoir passé en revue toutes les observations qui ont été faites sur ce sujet. Le rapporteur dit qu’il aurait proposé l'insertion du travail de M. Gerdy dans les Mémoires des savans étrangers, si l’auteur pe lui avait pas donné une autre destination. MM. De Laizer et de Parieu adressent un note sur divers fragmens de mâchoires supérieures et inférieures rapportées à un genre éteint de Rongeur fossile nommé Paleomys ar— vensis. Les six fragmens adressés par ces naturalistes proviennent du terrain tertiaire de la Limagne ; ce sont les dents molaires qui offrent les caractères les plus remarquables de l’animal au- quel ont appartenu ces fragmens , aussi sont-elles décrites avec détail. Après cette description, les auteurs comparent les caractères de leur genre Paléomys avec ceux des Echimys, des Ghinchilla et dés Plagiodontes, genres avec lesquels leur Rongeur fossile paraît avoir le plus de rapports, mais dont il diffère cependant par plusieurs caractères importans. Enfin ils se croient autorisés à établir un genre nouveau, qu’ils pro= posent de nommer Paleomys et que l’on devra placer dans le voisinage des Echimys. M. Laurent adresse une notice dans laquelle il fait con- naître que l’Huître commune ( Ostrea edulis, Lin. }, offre des cavités renfermant de l’eau fétide entre des lames ou cloi- sons disposées en entonnoir et quelquefois même prolongées en tube. Il rapproche cette disposition chez l’Huître de la struc- ture polythalame de plusieurs coquilles bivalves et univalves. Il se propose de joindre à ces premières observations les ré— sultats de celles qu’il continue pour démontrer ee rapproche= ment.—Renvoyé à l’examen de MM. de Blainville ct Edwards: & TRAVAUX INÉDITS. : II. TRAVAUX INÉDITS. Campacnors INÉDITS, par M. DE Sezvs-Lonccmamrs. En poursuivant le travail monographique que je publierai bientôt sur les Campagnols d'Europe , j'ai encore reconnu l'existence de deux nouvelles espèces à ajouter aux Æ#rvicola subterraneus, rufescens, S'avi et monticola que j'ai précédem- ment décrits, ce sont : 1° Pr Musignani (De Selys), décrit sous le nom d’Arvic. terrestris ( ou Schermaus ), par le prince de Musi- gnano , qui l’a figuré et auquel je suis heureux de pouvoir le dédier ; il diffère du Schermaus. ( Ar». terrestris ) par une taille beaucoup plus forte, 9 pouces, taille qui égale celle des plus grands exemplaires de lAmphibius et du Monticola ( De Selys ). Le crâne du Monticola se rapproche de celui de l’Amphibius. Celui du Musignani, au contraire , ressemble au Terrestris, avec cette différence que les branches de la mâchoire inférieure sont beaucoup plus rétrécies. Sa queue est aussi plus longue , égalant la moitié du corps, et se compose de 22 vertèbres. Le Terrestris n’en a que 20. — Habite les environs de Rome où on le nomme Sorca pantanara. — V'oys une excellente description de cette espèce sous le nom d’Æ4r- pic. terrestris, dans le bel ouvrage du prince de Musignano. 2° Arvicola duodecimcostatus ( De Selys), diffère de tous les Campagnols connus par le nombre de ses côtes qui n’est que de 12, dont 5 fausses côtes. Il n’a cependant que 6 vertè- bres lombaires comme l’A4rvalis, dont il se rapproche assez par le squelette et pre la taille. J'avais cru à tort que ce pouvait être le Savii que j'ai décrit précédemment , mais ce dernier a 14 paires de côtes et 5 vertèbres lombaires. Je dois le sque- lette que je possède à la générosité de M. le professeur Pictet de la Rive ( de Genève ). Celui du Muséum de Paris a été en- voyé de Montpellier sous le nom d’'OEconomus. Je suppose que ce Campagnol est le même que celui décrit sous ce dernier nom par M, Millet dans la Faune de Maine-et-Loire, Il serait TRAVAUX INÉDITS, 9 brunâtre en dessus, jaunâtre sur les côtés, blanc en dessous. Queue très-bicolore, à peine le quart du corps. Oreilles velues, encore plus courtes que dans le Sapii, ayant 1 à 2 lignes. — Long. : 4 pouces 6 lignes. Queue : 1 pouce.—Notre sque- lette à la queue plus longue en proportion.—Habite les bords de la Loire.—Malgré mes démarches faites auprès de MM. Mil- let à Angers et Courtillier à Blois, qui possèdent cette espèce, je n’ai jamais été assez heureux pour obtenir de réponse aux letires que je leur ai écrites dans le but important pour la science de recevoir quelques renseignemens propres à lever mes doutes sur l’identité des deux animaux dont je viens de parler. J'aime à croire qu’ils voudront bien me répondre avant Ja publication de ma nouvelle Monographie. Anazyse d’une classification des oiseaux PasserEaux, basée sur le genre de vie et sur les formes de ces oiseaux > Par M. DE Sezys-Lonccamprs. Quelques observations préliminaires sont nécessaires pour prouver la date du travail manuscrit que j’analyse ici, afin que si, comme je n’en doute pas, beaucoup d’ornithologistes sont arrivés depuis aux mêmes résultats, partiellement, bien entendu, on ne pense pas un seul instant que j’ai pu m’ap- proprier leurs idées et les donner corame miennes. En avril 1831, dans le Dictionnaire géographique de la province de Liége, par M. Ph. Van der Maelen (publié à Bruxelles) j'ai inséré le catalogue raisonné des oiseaux indi- gènes, et les Passereaux y sont classés suivant le même ordre et sous la même nomenclature que je présente aujourd’hui. En février 1832, j'ai lu (et déposé ‘aux archives) à la Société des sciences naturelles de Liége , la même classification avec des considérations développées sur les caractères et les habitudes de chaque famille. En août 1837 , j'ai envoyé au congrès scientifique francais, réuni à Metz, l’énumération de tous les genres de Passereaux avec la description complète de tout ce qui se rapporte aux dix familles de la section des Ténuirostres. Un rapport, dont je ne puis accepter les termes flatteurs, a 10 TRAVAUX INÉDITS. été lu , mais comme il a été publié dans le volime du conigrés; je ne puis passer sous silence les trois objections par lesquels il se termine : 1° On craint les inconvéniens de créer une méthode qui changerait celles qui ont popularisé la science. — Ctla seraît juste si l’on voulait bien s’en tenir à Linné , et alors je serais le premier à hésiter de rompre une unité de vues adoptée par- tout, mais puisque celte unité n’existe plus , il faut au moins souffrir que les méthodes soient mises au niveau du perféction- nement de la science. 2° On craint que les caractères tirés de la forme de la langue chez les Ténuirostres ne soient pas facilement applicables, parce qu’on ne connaît pas la langue de tous. — À ceci je répondrai: en fût-il ainsi, ces caractères devraient encore prévaloir sur tous les autres, s’il était reconnu qu’ils sont en rapport avec la manière de vivre et ils le sont éminemment. Ce sont bien plutôt ceux tirés de la longueur du bec qui éloi- gnent les Ténuirostres les plus voisins dans l’ordre naturel et qui ont souvent servi à former les réunions les plus mons—- trueuses , comme de joindre une partie des Philédons aux Merles et l’autre aux Guêpiers. 3° On me reproche l’inexactitude de la dénomination queue usée où non usée, prise pour séparer, par exemple, les Cer- thia ‘des Tichodroma , et l’on objecte que les très-jeunes oi- seaux ont déjà des baguettes raides aux pennes de la queue. Ici, c'est une objection purement grammaticale, qui confirme même au dernier point ma manière de voir. À l’exemple de beaucoup d’ornithologistes ( car je n’en suis pas l’inventeur }, j'ai employé le terme de queue usée, pour éviter la péri- phrase : queue à baguettes de forme usée. Passons à l’analyse bien succincte de la méthode qui sera prochainement publiée en entier. En prenant parmi les'Passereaux les types les mieux carac- térisés, on en remarque six principaux , formant autant de sections. 1° section, Fissirostres. Bec très-faible, eourt, très-aplati; Le La TRAVAUX INÉDITS. 41 la bouche très-fendue , ailes très-longues ; pieds trés-courts. — Vie insectivore. Exemple : lÆirondelle. 2° sec. Dépressirostres. Bec plus large que haut, déprimé; la bouche très-fendue ; elle diffère beaucoup de la précédente par les autres caractères. — Vie insectivore. Exemple : Gobe- mouche. 3° sec. Compressirostres. Bec fort, plus haut que large, comprimé sur les côtés et un peu crochu à la pointe, — Vie omnivore. Exemple : le Corbeau. &° sec. Corurostres. Bec fort, court , conique.— Vie gra— nivore. Exemple : le Moineau. 5° séc. Subulirostres. Bec mince , en alène , un peu fléchi. — Vie vermivore. Exemple : le Rossignol. Lë dérnier type, formant la 6° section, se distingue des autres Passereaux en ce que plusieurs ont les habitudes des oiseaux Grimpeurs ou le facies des Syndactyles. Ils forment l’ordre des Anisodactyles de Temminck et la famille des Té- nurostres de Cuvier. Mhis il y avait moyen d'établir une ligne de démarcation suffisante , on pourrait diviser cette section en deux, comme cela était dans la 1°° édition du Règne animal, où les Sittèles étaient éloignées des T'énuirostres. La 1'° famille comprendrait les oiseaux qui ont le bec fort, presque cunéiforme, droit comme la Sitrèle.— Vie analogue à celle des Pics: Et la 2°, ceux à bec fin, long, plus où moins arqué, comme le Grim- pereau (dans ceux-ci, le genre de vie varie selon la forme de la langue ). Ce seraient les Cunétrostres et les Ténuirostres. Ces divisions qui sont bien claires et bien positives dans les genres que j'ai pris pour types, cessent de l’être lorsque l’on doit classer un grand nombre de genres intermédiaires qui n’of- frent pas ces caractères au même degré d'intensité. C’est le sort de toutes les méthodes : celle-ci ne pouvait y échapper. Ce que je ne saurais trop répéter , c’est que mes idées sont bien fixées sur les sections, tandis que l’étude devra sans doute faire opérer par la suite des changemens dans les familles et à plus forte raison dans les genres qui les composent. i2 “TRAVAUX INÉDITS: TABLEAU DES SECTIONS , DES FAMILLES ET DES PRINCIPAUX GENRES DE L’ORDRE DES PASSEREAUX. Section Irc. FissrrostRes (Cuv.)—Chélidons (Tem.). Familles . Caprimulgidées. — Genres Podarges, Steatornis, En- rat 2. Hirondinidées.—G. Cypselus , Hirundo. Section IT. DéPressirosTREs (De Selys, 1831.) ( Léa des Dentirostres, Cuv.—Des Insectivores, Tem. ). - Ampelidées.—G. Procnias, Ampelis, Ceblepyris, Bom- bycilla. 2. Coronidées.—G. Coracina , Gymnoderus | Cephalopte= rus , Gymnocephalus. 3. Muscicapidées. — G. Platyrhynchos, Muscipeta ,.Mus- cicapa. 4. Edolidées.—G. Enicurus , Edolius. Section III. ComPresstRostTREs ( De Selys , 1831.) ( Partie des Conirostres et Dentirostres , Cuv. — Omnivores , Tem. ) . Leptoptéridées. — G. Leptopteryx (Langraien). . Laniadées, — G. Lanius, Vanga , Barita. . Corvidées. — G. Garrulus, Corvus, Pyrrhocorax. . Paradiséidées.—G, Paradisæa, Sericulus ? ? . Graculidées, — G. Oriolus, Gracula , Eulabes , Cora— cias , Colaris, Kitta , Graucalus. 6. Glaucopidées.—G. Glaucopis , Bethylus. Section IV. ConirosTres ( Lacép., Cuv.). Granivores, Tem. HE O1 D +” A. Conirostres ambigus. 1. Buphagidées.—G. Buphaga. 2. Tanagridées.—G. Rhamphopis, Tanagra, Tachyphonus. 3. Sturnidées.—G. Sturnus , Icterus , Cassicus. B. Conirostres vrais. 4. Fringillidées.—G. Ploceus, Fringilla, Pr Loxia, Colius, Phytotoma, Emberiza. 5, Alaudidées.—G, Mirafra , Alauda, TRAVAUX INÉDITS, i3 Section V. Susurrosrres (Lin. , Lacép.). ( Partie des Dentirostres et Conirostres, Cuv. Partie des Jnsectivores et des Granivores, Tem.) 1. \Sylviadées.—G. Gerthilauda , Anthus, Motacilla, Saxi= cola, Pitta, Myiothera , Cinclus, Troglodytes, Turdus, Ac- centor , Sylvia, Regulus. 2. Paridées.—G. Tyrannulus, Pardalotus , Parus , OEgy— thalus, Dacnis, Oxyrhynchus. Section VI. Ténurrostres (Cuv. Anysodactyles, Tem.) 1. Sittidées.—G. Sitta , Xenops. 2. Synallaxidées.—G. Synallaxis, Orithonyx, Sittasomus. 3. Certhiadées.—G. Dendrocolaptes, Certhia. 4. Climactéridées.—G. Tichodroma, Climacteris. 5. Nectariniadées,.—G. Nectarinia (Illig.), Cœreba, 6. Trochilidées.—G. Trochilus, Ornismya. 7. Cynniridées.—G. Dicœum, Cynniris. 8. Proméropidéès.—G. Promerops, Epimachus. 9. Epopsidées.—G. Furnarius, Upupa, Arachnothera. 10. Melliphagidées. — G. Myzomela, Philornis, Melli- phaga , Tropidorhynchus. Nota. Les genres 1 Rupicola, 2 Pipra, 3 Eurylaimus ; 4 Todus, 5 Alcedo, 6 Merops , 7 Galbula, 8 Momotus, 9 Buceros, forment les types de neuf autres familles qui n’ont pas été intercalées ici, parce jen forme provisoirement un ordre distinct sous le nom de Syndactyles ( Platypodes , Lacép. ), caractérisé par la sou dure des doitgs externe et mé- dian, et qui semble parallèle à l’ordre des Passereaux , sans que l’on puisse bien l’y réunir sans en troubler l’harmonie. En tous cas, les Ælcedo , Merops et Galbula devraient tou- jours constituer un ordre distinct. OisEaux-Moucnes nouveaux ou tres-rares, découverts par M. De Larrre dans son voyage en Amérique et décrits par MM. DE Larrre et Lesson. Oiseau-Moucue de Ruam, Ornysmiw Rhami, Lesson, Rev 14 TRAVAUX INÉDITS. z00l., 1838,p.315. — Hab. Mexique.—Cet oiseau , découvert par M. De Lattre , nous a été communiqué en nature par lui; M. de Rham, de New-York, nous en avait envoyé un échantillon peintet décrit sur des individus que lui avait communiqués M. De Lattre. Cet Oiseau-Mouche , rare même dans son pays natal, habite les forêts les plus épaisses , et puise sa nourriture dans les fleurs d’un ZLoranthus parasite sur les plus hautes branches des plus grands arbres. La zone qu’il fréquente de préférence est soumise à une température moyenne ( De Lattre). — La fe- melle est complétement semblable quant aux parties supé— rieures, mais la gorge et le col sont de la couleur du bas- ventre du mâle. O.-M. (camPyLoptÈRE) DE LaTTRE, O. (Campylopterus), De Lattre, Lesson, inédit. — Mâle adulte. — Bec long, re- courbé ; sinciput brun-noir ; dos et cou en dessus bleu-saphir; croupion vert-noir bronzé ; devant du cou, thorax gt ventre bleu d’acier chatoyant ; une tache blanche derrière l’œil ; épau- les vert-doré; ailes presque aussi longues que la queue, brun pourpré clair ; tiges des deux premières pennes très-dilatées ; queue égale, formée de larges rectrices, les deux moyennes - vert bronzé, les latérales noires terminées de blanc; pieds noirs, nus, robustes ; plumes tibiales blanches ; couvertures in- rieures vertes. — Jeune mâle. — Sinciput brun; corps en dessus brun et cou vert doré, avec quelques écailles bleues ; corps en dessous vert et brunâtre sur le ventre, avec des écailles azur sur la ligne médiane. — Femelle. — Sinciput brun verdâtre ; dessus du cou , du dos, les épaules et le crou- pion vert doré ; devant du cou et du thorax vert et gris avec des écailles azur ; thorax et ventre gris-brun enfumé ; couvertures inférieures de la queue vertes frangées de gris.— Cette espèce, connue sous le nom desuce-fleurs-royal, est en quêtede sa nour- riture pendant tout le jour, et sans heures réglées. Elle adopte un buisson à fleurs qu’elle ne quitte pas, et en chasse avec colère toutes les autres espèces , soit d’oiseaux-mouches , soit de colibris, qui font mine de vouloir s’y reposer. Elle pousse un cri en prenant son vol. On la trouve dans les forêts de Jalapa pendant deux mois de l'unnée seulement ( De Late), TRAVAUX INÉDITS, 15 O.-M, à rent 88€, O. bresirostris, Lesson, Ois.-Mouch. 1 pl. 97. — Se rencontre communément dans les forêts entre Jalapa et Orizaba. Le mâle et la femelle se ressemblent. On les voit becqueter ensemble les fleurs des arbres ( De Lattre ). O.-M. parvuLE, O. Canivetii, Lesson. colibris, supplé- ment, pl. 37 et 38. — Mâle adulte, jeune mâle et femelle. — La femelle , vert doré sur tout le corps, est grise en dessous. Son bec est rouge et noir, Sa queue bleu d’acier est terminée de blane. Cette espèce est reconnaissable à sa queue fourchue, dont le sommet de chaque penne est œillé de gris clair chez le mâle et le jeune. M. De Lattre dit qu’elle vit solitaire , Soit dans les forêts, soit sur le bord des petits sentiers, adoptant une place et s’en éloignant peu. Elle becquète les fleurs. Elle est rare aux alentours de Jalapa. M. De Lattre a tué une fe melle à Kakamoukho , au Mexique. O.-M. Lesson, O. Lessonii, De Lattre, inédit, — Cet oi seau , que l’on pourrait confondre au premier coup d’œil avec la femelle de l’oiseau-mouche Parvule , Ornismya Caniveri, s’en distingue d’une manière très-remarquable par la dilatation extrême de la base de sa mandibule: supérieure, qni rappelle ce que l’on voit daus les Todiers et quelques gobe-mouches. J'ai trouvé cet oiseau une seule fois à Jalapa , au mois d’août ; la dessiccation a diminué un peu la largeur de son bec, élargis- sement qui m’a frappé d’une mauière particulière et qu’on n’a encore observé dans aucune des espèces connues jus= qu'ici, C’est un mâle qui ne me semble pas encore adulte. O.-M. Héoïse , O. Heloisa , Lesson et De Lattre, inédis. — Jeune mâle adulie. — Bec droit, brun, assez long ; ailes aussi longues que la queue, celle-ci arrondie, Tête, dos , cou et croupion vert doré ; ailes étroites, brun Pourpré}; gorge et devant du cou garnis d’écailles ; les inférieures prolongées, toutes rouge-rubis à reflets violets. Un collier blanc sur le cou : flancs jaune-rouille et milieu du ventre blanchâtre, Rectrices arrondies, les deux moyennes vert doré , terminées de noir, les latérales rouge cannelle , puis noir mat terminées de blanc neigeux.— Individu très-adulte, ayant les écailles du plastron formant, par leur allongement , des parures sur les côtés du 16 TRAVAUX INÉDITS à cou ; le dessus du corps est vert doré frais, le dessous blanc, Javé de roux sur les couvertures inférieures dé la queue, ‘et de vert sur les flancs, — Femelle. — Vert doré en dessus, blanchâtre et cannelle en dessous. Des points bruns sur le de- vant du cou en place d’écailles violettes. Cette espèce appar- tient à cette jolie tribu des Améthystes et des Rubis. Le mâle, extrémement matinal, n’est en quête de sa nourriture que jusque vers neuf heures du matin. Il quitte peu sa femelle et ses petits, et se tient dans les forêts, bien qu’il ne dédaigne pas les fleurs des champs. On le trouve entre Jalapa et Qua- tepu (De Lattre). O.-M. AseiLré, O. Abeille, Lesson et De Lattre, inédit. — Mâle adulte. — Bec court, droit ; dessus de la tête , du cou, du dos et du croupion vert foncé très-brillant ; gosier vert, nuancé de bleu très-éclatant, frangé d’un rebord velours sur le milieu du cou. Un point noir snr le thorax ; dessous du corps vert doré, ventre brun enfumé ; région anale blanche; ailes plus longues que la queue. Celle-ci formée de rectrices élargies au sommet, vert doré au milieu, brunes à l’extrémité des pennes latérales. — Jeune mâle. — Devant du cou mélangé de vert et de gris enfumé. Thorax et ventre brunâtres. — Æe- melle. — Vert foncé et luisant en dessus, gris de fumée en dessous, à partir du menton jusqu’aux couvertures inférieures. Cette espèce est extrêmement rare et se tient dans les forêts, recherche les fleurs sauvages aux environs de Jalapa. Son vol est très-léger et assez semblables à celui de quelques phalènes. Ses mœurs sont très-farouches et un rien l’inquiète (De Lattre). —Dédié au docteur Abeillé, de Bordeaux. F O.-M. Amazir, O. Amazili, Lesson|, Ois.-Mouch., pl. 12 et 13. —"L’échantillon que nous a remis M. De Lattre a la queue fourchue. Il l’a rencontré au Mexique , à Kakalmoukho, près des maisons. On sait que les premiers individus décou- verts, l’ont été au Pérou. O.-M. Connne , O. superba, Lesson , Ois.-Mouch., pl. 2, Colib., suppl. pl. 33 et Trochil. pl. 34, — M. De Lattre l’a rencontré le long des grands chemins, fréquentant les buissons aux alentours de Jalapa. _ TRAVAUX INÉDITS: 17 O.-M. Henry, O. Henrica, Lessonet De Lattre, inédit, — Jeune mâle. — Bec fort, peu fléchi; calotte brune ; plumage vert doré sur le corps et sur les épaules ; croupion vert doré, Chaque plume frangée de gris et les dernières noires. Joues brunes bordées parun point blanc; un trait roux à l’angle du bec. Plastron sur le devant du cou d’un améthyste frais, mais sans continuité ; chaque plume écailleuse étant finement frangée de roux. Milieu du corps , thorax et ventre brun sale , nuancé de vert doré sur les côtés. Région anale grise ; couvertures in- férieures brunes , frangées de gris ; queue échancrée , formée de larges rectrices bleu d’acier, mais les latérales terminées de gris clair. — Femelle. — Sinciput brun; derrière du cou, dos, épaules vert doré ; joues brunes bordées d’un point blanc ; gosier et devant du cou jaune-roux ; thorax gris roussâtre; ventre gris-brun ; queue comme chez le mâle. — M. De Lattre dit cette espèce très-rare aux alentours de Guatepec. Elle se tient exclusivement dans les grands arbres des forêts , et le mâle est presque toujours isolé de la femelle. (Dédié à Henry De Lattre, voyageur et frère de M. De Lattre). O.-M. oNoNE, O. œnone, Lesson, Colib. suppl. pl. 30.— Mâle adulte. — Tête, cou en arrière et en devant, bleu acier; dos , épaules, thorax vert bleu glacé d’or; croupion cuivre rouge ; queue échancrée , formée de larges rectrices d’un ver- meil ou or rouge des plus éclatans ; bas-ventre gris; couver- tures inférieures or vermeil frangées de gris; bec noir et jaune. — Jeune. — Calotte azur; menton blanc; gorge verte avec effets azurés ; bas-ventre blanchâtre, — M. De Lattre croit avoir reçu cette espèce de Mayabaruba au Pérou. O.-M, Puorsé, O. Phœbé, Lesson et De Lattre, inédit. — Mâle adulte. — Bec médiocre, droit; plumage noir, soyeux, nuancé de pourpre sur le corps et sur les épaules; plaque vert-bleu améthyste sur le devant du cou ; côtés et devant du cou, thorax et ventre brun soyeux nuancé de pourpre. Une touffe grisâtre à la région anale ; couvertures iuférieures brun soyeux pourpré ; ailes aussi longues que la queue. Celle-ci est échancrée , formée de larges rectrices arrondies au bout , d’un rouge violet, nuancé de vermeil, Pattes nues et brunes. 2. 18 TRAVAUX INÉDITSS Cette belle espèce provient de la Cordilière des Andes au Perou. O.-M. Rosinson CRusoÉ, ©. Robinson, Lesson, Ois.- Mouch. Velins, pl. 9. Trochilus Fernandensis, King, proced. 1,30, Ornismya Cinnamomea, Gervais, Mag. de z0ol., t. W, 1835, pl. 43.— Hab. l’île de Juan Fernandez. O.-M. A CALOTTE D'AZUR, O. cyanocephala, Lesson , suppl., pl. 19 et 18. — M. De Lattre dit qu’on les rencontre dans les jardins, dans les bois, aussi bien dans les zônes chaudes que dans celles qui sont témpérées. L’espèce vit en société. La fe- melle est sémblable au mâle. O.-M. ARsINOË, ©. Arsinve, Lesson, suppl., pl. 28. — L’individu rapporté par M. De Lattre est un mâle parfaite- ment adulte, qui a les mœurs de l’oiseau-mouche à calotte d'azur. Suivant M. De Lattre , la femelle adulte a le ventre et les flancs d’un gris roux uniforme; les couvertures inférieures de la queue d’un rouge ocreux et un duvet blanc abondant au pourtour de la région anale. Les pennes caudales sont d’un rouge ferrugineux três-luisant en dessous. O.-M. Pamra, O. Pumpa, Lesson , suppl. pl 15, p. 127. — Le mâle et la femelle se ressemblent, à cela près que cette dernière n’a pas les rémiges dilatées. M. De Lattre communi- que la note suivante : « Il habite toute l’année les forêts au plus épais des fourrés. 11 est farouche; aime à chanter, et son chant fortement accentué annonce un gosier vigoureux. Bien que son chant soit monotone, on peut le regarder comme le rossignol des oiseaux-mouches. On le trouve aux environs de Taupetta, au Mexique. O.-M. paru À GORGE D'AZUR, O. westita, Longuemare in Lesson, Velins 8. — Le mâle adulte est semblable à l’in< dividu figuré par M. Prêtre.—La femelle ou plutôt un jeune, est d’un vert doré sur le corps, vert chatoyant or et éme- raude surle croupion, Le devant du cou roux, piqueté d’uzur au menton et d’or sur le cou; ventre et flancs verts. Couvertures inférieures bleu azur, chaque plume frangée de gris. M. De Lattre a observé cette espèce à Pampluna, dans la Colombie, O.-M. nesna, O, neera, Lesson, Velins, n° g+ — Mâle. TRAVAUX INÉDITS. 19. = M. De Lattre indique Guaduas, dans la Colombie, pour la patrie de cette belle espèce. O.-M. (Lornone) DE Lartee,!(O. Lophorinus) De Laitrei, Lesson , inédit. — Mâle adulte. — Ce gracieux oïiseau-mouche rappelle le huppe-col dont il a la taille, les formes et la colo- fâtion. Comme lui il a une huppe très-fournie de plumes de couleur cannelle alongées sur l’occiput et finissant en brin fi- liforme supportant une palette verte. Un long plastron éme- raudé chatoyant couvre le devant du cou et se termine par des plumes allongées , frangées d’un blanc neigeux ; mais sans pa- rures sur les côtés. La queue est rousse en dessous et en des= sus, mais il y a du vert sur celte dernière partie. — La femelle a la tête et la gorge roux-canelle, un plastron vert devant le cou ; les parties inférieures rousses ; la queue variée de noir ét de roux au milieu et au sommet. O.-M. xouwa-noaLt , O. nuna , Less., suppl. aux Colibris, pl. 35. — Mâle adulte, Lesson, Velins , n° 10. — Jeune mêle , suppl. Ois.=Mouch. , pl. 35. — Femelle ? — Vert doré sur Île corps, devant du corps jaune buffle tiqueté de points verts dorés ; bas-ventre et cou vertures inférieures d’un jaune buffle frais. Queue médiocrement fourchue , brune bordée de blane en dessous , vert bronzé et doré sur les pennes moyennes et au sommet des latérales, les deux externes exceptées. — M. De Lattre indique Moyabamba, au Pérou, pour patrie de cette admirable espèce. O.-M.ERYTHRONOTE , O. erythronotos , Less., Ois.-Mouch., pl. 16, p. 181. Nous rectifions notre première description par eertains détails, La queue est arrondie, bleu indigo , luisant en dessous ; bleu foncé , pourpre en dessus, bas du dos etcroupion rouge violet doré. Occiput cuivré ; tête et dos vert émeraude ; épaules pourprées. Devant du corps , à partir du menton, riche émeraude ; bas-ventre et couvertures inférieures chocolat; pattes brunes. M. De Lattre le dit de la Trinité espagnole. Cougri Awaïs , Trochilus Anais, Lesson , Velins, n° 11, Cet oiseau-mouche , que nous avons décrit sur un échantillon de la collection de M. Longuersare, a été reproduit par un bel imdivida de Caïenne que nous a envoyé M. De Latire, 20 TRAVAUX INÉDITS. C. PRÊTRE, 7. Pretrei, Lesson et De Lattre, inédit, — Tribu des Brins-blancs. — Méle adulte. — Bec noir et blanc ; dessus du corps cuivré à ton jaune ; croupion rouge de brique; sourcil roux , joues noires. Dessous du corps roux-canelle fort vif, du menton aux couvertures inférieures de la queue. Queue étagée, à pennes terminées en pointe, vertes, dorées, puis brunes , puis terminées de blanc pur. — Provient de Minas Géraés , au Brésil. C. Euiza, Trochilus Eliza, Lesson et De Lattre , inédit. == Bec long , recourbé ; dos vert doré ; cravate améthyste violette; devant du cou blanchâtre ainsi que le ventre; queue longue formée de rectrices dilatées au sommet , vert bronzé violet; les deux moyennes liserées de cannelle.—Cette espèce , excessive- ment rare, a été rencontrée dans le pays appelé le Pas du Taureau , entre la Véra-Crux et Jalapa. Elle est très-matinale vit en société et reste en repos depuis neuf heures du matin jusqu’à quatre heures du soir. Le mâle fait entendre en volant un bourdonnement assez fort. IL se couche tard et lorsqu'il ne voit absolument plus. Il se nourrit sur les arbres (De Lattre ). — M. De Lattre en possède les jeunes , les œufs et le nid. — La femelle à la tête gris vert, le corps vert doré, la gorge gris-rousse , les flancs cannelle ainsi que les couvertures infé- rieures de la queue. Les rectrices sont bleu d’acier, terminées de blanc roux. Le nom d’Eliza est celui de l’épouse du docteur Amédée Le- fèvre, professeur de zoologie et de matière médicale à Ro- chefort. Oiseau inÉoir du genre TisseriN , par M. de La FResnaye. Cette espèce est d'autant plus’intéressante qu’elle fait partie du groupe peu nombreux des espèces à couleur rouge, telles que le Malimbe huppé , le Fondi , etc. En attendant que nous en donnions une description {détaillée et üne figure dans le Magasin de Zoologie, en voici la caractéristique. : Ploceus melanotis. La Fr.—Suprà grisescenti-murinus, sub- us pallidior , cinerascens ; capite , collo antico et pectore mi= niato-rubris; remigibus primariis rectricibusque lateralibus basi D ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 21 extus eodem colore marginatis , regione paroticà totà , mento lorisque nigris. Rostro elongato pallide flavo, albescente. — Hab. in Senegambiæ regione interiore. III, ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX. Nouveaux ÉLÉMENS DE Z0O0LOGIE , ou Etude du règne animal disposé en série ascendante , par M. Hozzarp , tome Ile et dernier; 1839. Dans une précédente”analyse , ou plutôt notice indicative (juillet dernier) , nous avons annoncé que M. H. Hollard ve- pait, comme déjà l’avait fait M. P. Pouchet, de Rouen, de commencer une revue générique du règne animal , d’après les vues et les considérations de M. de Blainville. — Ces deux ouvrages, surtout le dernier, peuvent donc être considérés comme ces ballons d’annonce qui font prendre patience en at- tendant l’aérostat majeur qui doit s’enlever. Ils auront le grand avantage de familiariser la génération qui s’élève avec Ja nomenclature et la division de M. de Blainville. Certes, si la santé et la force donnent encore dix ans à ce professeur, son règne animal aura paru, et il est tout à présumer que l’école positive aura encore à se glorifier d’un immense service rendu à la zoologie. Mais s’il advenait que M. de Blainville (ce qu’à Dieu ne plaise), n’achevât pas sa zoologie, et que ses élèves ne s’empressassent pas d’y mettre, à défaut du maî- tre , la dernière main , il serait à craindre que ce système ne fit que passer, sans prendre force de loi promulguée. Espérons donc que M. de Blainville achèvera son œuvre déjà si bien an- noncée par ses lieutenans. Voici deux ouvrages élémentaires très-utiles que l’enseigne- ment doit à M. Hollard, l’un de zoologie, l’autre de physiolo- gie comparée. Parmi les personnes sur lesquelles M. de Blain- ville peut jeter les yeux pour le remplacer temporairement , tantôt dans l’une et tantôt dans l’autre de ses chaires , et qu’il peut ainsi présenter comm? un successeur à venir, il n’en est pas un qui nous paraisse montrer plus de qualités person 22 ANALYSE D "OUVRAGES NOUVEAUX. pelles et scientifiques qui l’en puisse rendre digne, que M. H. Hollard. — Son livre, dont les têtes de chapitres renferment des aperçus complets sur l’organisation des êtres raugés dans chacune de ces divisions , indique le professeur habile qui se tient dans les considérations importantes, et néglige à dessein les détails. Il importe au parti psychologiste , parmi les zoolo- gistes français, d’être représenté à l’Institut et dans les chaires de haut euseignement. M. Fréd. Guvier eût marché dans.cette route, M. de Blainville, "autour duquel se groupé Le petit nombre des penseurs de cette école, écrivant dans les Annales d’analomie et de physiologie , doit à ses convictions et à son parti de faire des efforts pour mettre ses meilleurs champions en évidence , sous peine d’être lui-même débordé. L'espèce de profession de foi que M. H. Hollard a mis à la tête de son livre , celle qui le termine ; la loi de finalité et d'harmonie pro- videntielle , exprimée comme elle , et saisie à chaque pas, console au moment même où une des colonnes du parti or- ganocratiste vient de s’écrouler avec fracas , en ne laissant en tombant qu’un nuage de poussière , et pour bruit que ces mats si épouvantablement creux, mais sonores , hasard et doute!!! (A. Bourjot. } Iccusrratrons of the zoologyof south Africa, etc. IHustra=- tion ou Iconographie de la zoologie de l’Afrique méridio= nale, par And. Smith, Londres, 1838, in-4°, 1° HV. fig. color. Le docteur And. Smith, chirurgien militaire Er la colonie du Cap de Bonne-Espérance , est un naturaliste zélé et ins struit auquel nous devons déjà des renseignemens précieux sur la zoologie du pays qu’il habite. La société qui s’est formée au Cap pour l’exploration de l’Afrique centrale , désirant diriger une expédition vers les districts les plus septentrianaux de la colonie, et reconnaitre autant que possible celte partie encore si peu explorée de l’Afrique méridionale, fit choix de M. Smith pour organiser et conduire cette expédition. Celle-ci a été com- posée de trente-quatre personnes , la durée du voyage a été de dix-neuf mois ; elle a pénétré jusqu’au 23° 28° de latitude "ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX, 25 nord, et est enfin revenue au Cap, rapportant avec elle une collection extrêmement précieuse et variée en objets d’histoire naturelle: Le docteur Smith s’est chargé de mettre en ordre et de publier tout ce qui a rapport à la zoologie de PAfrique, et c'est{la première livraison de l’ouvrage qu’il a rédigé sur ce sujet, encore bien neuf pour la science , qu’il vient de faire paraître. . Nous allons donner un aperçu des planches contenues dans cette livraison , en annoncant que l’auteur y joindra un texte oùiltraïtera particalièrement’de la distribution géographique des espèces dans cette partie du monde, et lque la partie ento- mologique sera rédigée par M. W. S. Macleay. PI. 1re. Rhinoceros Keitoloa. Cet animal colossal, quoique très-voisin du Ah. bicornis, est évidemment une espèce distincte. | PI. 2°. Rhinoceros bicornis, Linn.; M.fSmith a donné sur cet animal la note que voici. « Le Rhinocéros bicorne a été connu des colons du Cap, sous le nom de Rhinoster depuis 1652. À cette époque, et lorsque les Hollandais formèrent leurs premiers établissemens à Table-Bay, il fréquentait habituelle ment les bosquets qui couvraient les parties basses des flancs de la montagne de la Table. L’abandon volontaire de ces lieux par cet animal, et pour sa propre sûreté, a probablement été pour lui le commencement d’une émigration forcée qui s’est prolongée jusqu’à nos jours , qui a amené non seulement la disparution de l'espèce dans Les districts compris aujourd’hui dans les limites de la colonie, mais encore son éloignement dans des parages placés au-delà de ces limites et où les chas- seurs bien armés sont parvenus à pénétrer. Si on continue toujours ce système, et si Jes gros animaux persistent à fuir ainsi pour éviter les effets des armes à feu , il y aura incess: m- ment un moment où diverses espèces, autrefois répandues sur un espace considérable et dans les parties diverses d’nn vaste con- tinent, seront toutes réunies et acculées dans un espace de plus en plus resserré. E’époque n’est même pas éloignée où nous allons les voir tous concentrés dans l’Afrique centrale. Jusqu’à présent le Rh. Licorne avait été regardé comme le seul qui 24° | ANALYSE D'OUVRAGE NOUVAUX. eût abandonné le pays où il était indigène ; mais on vient de reconnaître qu’un autre animal, du même genre, avait suivi la même marche , et le Rh. simus, qui était, il y a quelques années, commun dans les environs de Latakoo , a, depuis l’in- troduction plus générale des armes à feu dans le pays, cessé presque de se montrer dans un rayon de plus de 100 milles autour de cette ville. En prenant en considération divers faits que j'ai recueillis relativement au Rhinocéros bicorne, je pense qu’il est en quelque sorte prisonnier dans le pays qu'il habite aujourd’hui, et disposé à croire que l’extrémité méri- dionale du continent de l’Afrique et les pays le long de la côte occidentale du Benguela, étaient jadis les lieux de sa résidence favorite. » PI. 3. Faico semitorquatus , Smith. Parmi la tribu des fau- cons, huit espèces paraissent se trouver dans l’Afrique meri- dionale. L’une d’elles est notre Falco peregrinus, une autre, le subbuteo. Deux sont nouvelles , savoir : l’espèce indigène et le F. rupicoloides de Smith. PI. 4. Chizærhis concolor, Smith. Ce bel oiseau est une es- pèce nouvelle du genre Chizæris de Wagler. PI. 5. Pterocles gutturals, et pl. 6, Otis ruficrista, Smith. Toutes deux nouvelles. P. 7. Sternotherus sinuatus, Smith. Espèce nouvelle de tortue rencontrée en grande abondance entre le 24° et le 25° degr. de lat. nord. PIS. V'aranus alboguralis, Daud.Ce reptile, qui a quatre à cinq pieds de longueur , se rencontre assez rarement dans l’é- tendue de la colonie du Cap. On le trouve ordinairement dans les ravins rocailleux , ou sur les collines basses et rocheuses. Lorsqu'il est surpris , il cherche un refuge dans les anfractuo- sités des roches ou des pierres, ou bien quand il y a des in- égalités à la surface des rochers ou des blocs de pierre , il les saisit si fortement avec ses pieds , que c’est à grand’peine qu’on parvient à lui faire lâcher prise quoiqu’on puisse l’approcher facilement, Dans cette position, les efforts d’un seul homme ne suffisent pas pour le déloger, et M. Smith raconte qu’il fut obligé d’avoir recours à deux personnes pour en arracher un qui s’élait ainsi cramponné ct auquel on avait passé une ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. 25 cordeaux pieds deldevant. Du moment que cet animal fut ainsi obligé de lâcher prise, il se jeta avec fureur sur ses ennemis qui, pour éviter ses morsures, n’eurent d’autre ressource que de prendre la fuite. Après qu'il eut été tué d’un coup de fusil, on observa que toutes les pointes de ses ongles s'étaient rompues lorsqu'il avait cédé aux efforts de ceux qui le tiraient. Cet animal se nourrit de grenouilles, de crabes et de petits quadrupèdes. PI. 9. Bucephalus viridis, Smith. Ce magnifique serpent que M. Smith avait déjà signalé, paraît former une espèce nou- velle dans son genre Bucephalus. Pl. 10. Echinorhinus obesus, Smith. Cette planche re- présente une espèce d’un genre nouveau dans la tribu des Requins. La seconde et la troisième livraison de l’ouvrage intéressant de M. Smith ne tarderont ‘pas à paraître, et nous nous pro- posons d’en présenter de même aux lecteurs une analyse suc- cincte, (F. MaLererrE.) Pisciom maderensium species quædam novæ vel minus rite cognitæ, breviter descriptæ ; auctore Lowe. (Trans. of the Cambridges society , t. VIT, part. 1 et 2, avec planches, 1837. ) M. Lowe décrit six poissons nouveaux de Madère et les fi- gure dans de belles planches admirablement coloriées. Ces poissons appartiennent à six genres diflérens. (G.-M.) GISEMENT DE Poissons rossiLEs dans les sables de Goldworth hall, près Guildford , par le doct. BuckLanD. (Proced. z0ol. soc. Lond,, 6 juin. ) Ce gisement , qui a été trouvé dans un sable vert, mis à découvert en creusant le terrain pour l'établissement d’un chemin de fer de Londres à Southampton , a présenté en abon- dance des dents de requin, des palais et des dents de raie sem- blables à ce qu’on trouve dans l’argile de Londres. Une grosse dent d’un poisson à scie offre le premier exemple de la décou- verte en Angleterre de débris du genre Pristis ; mais on a de 26 ANALYSE D’OUVRAGES NOUVEAUX. gris te wort les restes de pv par M. le docteur Handyside, d'Edimbourg. L'auteur donne l’histoire de cette famille ét déerit ensuite avec détail une espèce nouvelle de ce genre qu’il propose d’ap- peler S.Cælebes, pour la distinguer des S. Hermani et Olfersii, dont elle se rapproche beaucoup. Voici la place qu’occupe ce poisson dans les méthodes de classification. Poissons osseux. Ordr. 5. Malacoptérigiens abdominaux. Fam. 4° a) Salmonides ; b) Sternoptixinées. Genre 1°* Sternoptix. Espèce a) S. Hermanit ; B) S. Cælebes. Genre 2° S. Olfersi. 219 Distribution des Pulmonifères terrestres en Europe, par M. Edw. Forbes. Ce travail étendu n’est guère susceptible d'extrait ; l’auteur y passe en revue toute l'Europe, qu il par- tage en quatre grandes divisions testacéologiques où règnent certains genres ct cerlaines espèces, Il fait ensuite connaître 1 modifications que divérses circonstane®® ant “ont à SOCIÉTÉS SAVANTES. 155 cette division toute climatologique , tels que la nature du sol et des roches, les montagnes, les élévations, Pinfluence de l’homme ; etc.; qui multiplient, propagent , diminuent ou anéantissent les espèces ; enfin il fait un appel aux naturalistes anglais pour laider dans la confection d’une carte géographi- que des Mollusques terrestres et fluviatiles dans la Grande- Bretagne, en prenant pour modèle une carte de géographie botanique, dressée par M. Brand et établie d’après les principes les plus philosophiques. 22° Noticesur la présence annuelle de quelquesindividus de là tribu des Stercoraires (Lestris) sur la côte de Durham, par M. Edw. Backhouse. Le premier de ces oiseaux qui arrive à R côte, est le Lestris Richardsonit , qui vient en septembre, et il est bientôt suivi au bout de 15 à 20 jours, par le L. pomarinus , et tous deux font place vers le milieu d’octobre au SXua, qui disparaît de même au bout de 3 semaines. 23° M. Jenyns fait voir 2 espèces inédites de Cimicides; Vune d'elles a déjà été annoncée par Latreille, qui toutefois n’en a pas donné les caractères. On la trouve en abondance dans le nid des Martinets ; l’autre a été rencontrée sur une Pipistrelle. Il propose pour la première le nom de C. hirundinis et pour l’autre celui de C. pipistrelli ; il donne le caractère de ces insectes et montre en quoi ils diffèrent du C. lectularius des auteurs. 1°. Owen à donné lecture d’un :apport ordonné par l’asso- ciation sur l’état actuel de nos connaissances relativement aux animaux marsupiaux. Ce rapport très-étendu embrasse trois parties ; dans la pre mière, M. Owen considère la zoologie des Marsupiaux; dans la seconde, leurs rapports avec les autres Mamifères, et dans la troisième les particularités de leur système reproductif. Il termine par l’examen des ossemens fossiles de ces animaux trouvés en différentes localités, et qui ont donné lieu depuis peu à de si vives discussions entre les savans anglais et étran- gers. 255M. Yarrell'a entretenu la section sûr une nouvelle espèce 156 SOCIÉTÉS SAVANTES. :6e dans l: baie de Rothsaäÿ , et dont il donne : descripuou. 5a formule serait, selon l’auteur, D. 11. — P. 14. — V. 12. — À. 12. — C. 19. Il propose de donner à cette espèce le nom d’Osmerus hebridicus. 26° M. W. Hope a lu enfin une notice sur les insectes nuisi- bles de 1838, et en particulier sur le Tipula tritici de Kirby. (MALEPEYRE.) : NOUVELLES. PREMIER CONGRES SCIENTIFIQUE ITALIEN A Pise. Ün congrès scientifique en Italie, est non seulement une nouveauté , mais encore une bonne fortune pour les savans de tous les pays. Les amis des sciences applaudiront de toute leur force à cette heureuse idée, qui indique que l’Italie ne veut point rester en arrière dans le mouvement scientifique mo- derne. Honneur donc au souverain éclairé qui a voulu que la Toscane fût, comme toujours , la première à donner l’impul- sion des progrès. Gloire à la ville de Pise qui doit recevoir dans son sein les savans étrangers qui viendront resserrer les liens de cette confraternité scientifique qui a tant contribué aux progrès des sciences naturelles et physiques, en France, en Al- lemagne et en Angleterre ! Honneur aussi au jeune prince qui a donné l’idée de celte réunion : puisse-t-il cueillir dans cette assemblée de nouveaux lauriers pour sa couronne scientifique ! Les palmes de lasse ce sont aussi glorieuses que celles cueillies sur le champ de ba- taille; elles sont surtout plus durables et procurent plus de bien à l'humanité. Nous nous empressons de remplir les vœux du congrès en donnant toute la publicité possible à la lettre suivante : « Monsieur, » La renommée toujours croissante des réunions annuelles des professeurs et savans naturalistes allemands dans une ville d'Allemagne, auxquelles sont conviés aussi les savans étrangers, a été surtout répandue et appréciée , à la suite d’un article in- 0 NOUVELLES. 159 séré dans le tome XCI de la Bibliothèque italienne (1) lu avec avidité. Depuis long-temps , tous ceux qui cultivent les scien- ces en Italie, brülaient du désir de voir chez eux une réunion semblabie. La lecture de l’article sus-mentionné ne fit que l’ac- croître : ce vœu ne tarda pas à être unanimement exprimé par les savans et les professeurs de nos facultés , qui pensèrent que la ville de Pise était tres-convenable, soit pour opérer une réu- pion semblable, dans les formes simples des réunions germa- niques , soit pour choisir la ville d'Italie où se tiendrait l’année prochaine le deuxième congrès’italien. » Si l’amour du sol natal ne rend pas suspects de prédilec— tion quelques signataires de cet écrit ; si le jugement de nos confrères ne donne pas à notre choix une opinion diverse de nos pensées , nous espérons qu'il sera approuvé. En effet, Pise 2 . Je. LA à s’élève majestueuse au milieu de la péninsule; ses monumens scientifiques sont importans ; elle peut loger un grand nombre de personnes ; elle est riche, heureuse , peuplée de savans, agréable et tranquille. En l’honneur de la religion , de la phi- losophie et des beaux-arts, elle conserve encore la tour élevée du haut de laquelle le plus grand des philosophes naturalistes que la Toscane a donnés à la patrie commune , conteraplait le ciel. » Jusqu’à présent , les princes de la confédération germani- que rivalisent de zèle pour posséder dans leurs états la réunion des naturalistes allemands ; mais ceux-ci , tout en se montrant reconnaissans de ce désir , ont toujours procédé avec indépen- dance , dans le choix du lieu de leur réunion. Sans retourner de beaucoup en arrière , nous voyons le grand-duc de Baden lui offrir la riante Fribourg, après avoir vu S. M. l’empereur d'Autriche la recevoir dans la capitale de la Bohème. Le roi de Wurtemberg l'ayant convoqué un an auparavant à Stutt- gard , maintenant c’est le tour du prince de Waldeck, qui a offert la ville délicieuse de Pyrmont pour la prochaine réu- nion, Il n’est venu à personne la pensée que S. A. R. le grand- duc de Toscane n’allât pas immédiatement au-devant du désir (4) Biblioteca Italiana, t, XCI, p. 267. 158 NOUVELL exprimé par les savans de ses états. Il n’est aucun de-.ceux à qui cette circulaire est adressée, qui ne sache tout aussi bien que nous, que $. À. R. le grand-duc possède dans sa bibliothè- que particulière tous les écrits qui ont rapport à l’histoiré des sciences naturelles, qu’il cultive avec tant de zèle et de savoir, que la sévère société royale de Londres a donné le rare exem- ple de nommer ce prince son correspondant. » Ainsi, d'après l’avis et l'approbation de tous, conformé- ment aux usages reçus pour les réunions des naturalistes alle- mauds , nous ferons connaître que le congrès scientifique de Pise aura lieu pendant les vacances d’automne 1839, du x°° au 45 octobre , auquel prendront part tous les savans , où seront représentées toutes les sciences physiques et naturelles , y compris l’agriculture et la médecine, si utiles à l’humanité. » Ainsi donc , nous nous empressons de prévenir les pro- fesseurs des universités des états italiens, les chefs des corps du génie, les directeurs des jardins botaniques , agricoles , des musées , les membres des académies de Rome, de Catane, de Turin , de Bologne , de Modène , de Naples, de l’Institut de Milan et les présidens des académies étrangères , du jour fixé pour le congrès , afin qu’ils puissent à leur tour en donner con- naissance à leurs collègues et correspondans , qui seront bien accueillis parmi nous sur la seule réception de leurs diplômes respectifs. » Nous nous étendrons fort peu sur les avantages qui peu- vent naître pour l’avancement et le perfectionnement des sciences , des rapports établis entre eux par les savans de cinq pays qui prendront part à cette réunion : c’est une chose trop avérée aujourd’hui. » Le congrès sera présidé pendant toute sa durée par le plus aucien professeur italien; il choisira à son gré le secrétaire parmi les professeurs de l’université de Pise. An deuxième jour, l'assemblée générale se divisera en autant de sections qu'il sera nécessaire , et présidées par un président italien ayant un secrétaire du même pays. L'assemblée générale fixera aussi dans la séance du troisième jour le lieu de la réunion pour 1840. » Dans les premiers jours d’août on expédiera de nouvelles NOUVELLES. 159 eltres circulaires ; où l’on fera connaître tous les renseigne - mens néeessaires pour le logement, et tout ce qui pourra ren- dre agréable et commode le séjour de eeux qui voudront bien venir parmi nous. | | . » Florence, 28 mars 1839. » Signé : prince Charles-Louis Bonaparte; Vincent Anti- nori, directeur des musées de Florence ; Jean-Bapliste Amici, astronome; Gaëlan Giorgini, provéditeur de l’université de Pise; Paul Savi , professeur d'histoire naturelle à Pise ; Mau- rice Besfalini, professeur de clinique à Florence. » Cet appel généreux ne sera pas fait en vain. — Les savans de tous les pays, viendront se joindre à vous, savans et illus- tres professeurs , et ils prouveront par leur empressement toute l'importance qu'ils aceordent à cette première ct savante réu- nion ; ilsappelleront de tous leurs vœux pour chaque année qui va suivre, un nouveau congrès dans une ville de la péninsule. Nous espérons que la ville sainte , l’antique Rome réclamera la première cet honneur , c’est une pensée digne du savant pontife qui oceupe aujourd’hui le trône de Saint-Pierre, et que seconde avec tant de zèle le profond cardinal Lambrus- chini. Paris, ce 23 mai 1830. | Docteur CarroN pu VicrarDs, Professeur d’oculistique. M. Janvier, médecin de la marine, qui a séjourné long- temps à Madagascar et à l’île de Bourbon , nous prie d’annon- cer aux zoologistes qu’il désire se défaire d’une belle collection de Poissons et Crustacés des mers de Bourbon. Ces animaux sont préparés avec un grand soin et une grande perfection ; ils conservent leurs couleurs naturelles; les nageoires des poissons sont étendues comme s’ils étaient dans l’eau et montrent ainsi leurs caractères ; leurs yeux sont en émail et exécutés d’après le dessin que M. Janvier en a fait d’après l’état frais. Les Crustacés sont également très-bien préparés ; ils conservent aussi leurs couleurs naturelles. Ces déux collections sont composées d’es- pèces très-curieuses et en offrent plusieurs de nouvelles pour la science , elles peuvent surlout convenir à un musée, 160 NOUVELLES. Les Poissons, au nombre de 124 échantillons , portent tous les noms sous lesquels on les connaît à Bourbon. Outre ces deux collections, M. Janvier possède plusieurs beaux échan- tillons de zoophytes et 23 objets curieux, tels que boucliers de sauvages , flèches, nattes , etc. Pour acquérir ces collec- tions, on doit s’adresser à M. Janvier, boulevard Montmartre; n° 16, à Paris. M. En. LecranD, héritier de la magnifique collection de Coléoptères et Lépidoptères de M. Roger de Bordeaux , nous en adresse le catalogue, en nous priant d'annoncer qu’il dé- sire la vendre. Gette collection , citée comme l’une des plus belles de notre époque, est très-riche en espèces rares et nou- velles de tous les pays. Celle des Coléoptères contient 15,000 individus formant 5,314 espèces ; celle des Lépidoptères 7,307 individus en 2,606 espèces. S’adresser à M. Ed. Legrand, maison Marie Brizard et Roger à Bordeaux. Enfin , nous signalerons aux entomologistes , la vente d’une collection de 5,000 Coléoptères de tous pays , classée et nom- mée , contenne dans 43 boîtes en boïs en forme de livres. S’adresser à M. le docteur Martin, rue Breda , 2. Découverte du Claviger longicornis , en France. Le Claviger longicornis vient d’être trouvé par M. Blaive, entomologiste zélé dont nous avons déjà eu occassion de citer les recherches; il en a pris plusieurs dans une fourmillière de la Formica fulva , située dans un bois, sur une hauteur , près du château Du Coudray, aux environs de Chinon. Cette fourmillière était placée dans une vieille souche de chêne. : La découverte de cet insecte en France est un fait très- intéressant , car on sait que le Claviger longicornis n’a encore été trouvé qu’en Allemagne et qu’il y est même très- rare. ( Æab. cum formicis in Germania rarissimus , Aubé , Mag. Zool., 1833, cl. 1x, pl. 78 à 94.) (G. M.) Nouveaux membres admis dans la SoctÈTrÉ CUVIERIENNE. Souscripteurs : MM, J’icusseux , libraire à Florence et Michelsen, libraire à Leipsig. a ————— JUIN 1839. I, TRAVAUX INÉDITS. Essar d’une nouvelle manière de grouper les genres et Îles espèces de l’ordre des Passereaux, d’après leurs rapports de mœurs et d'habitation, par F. DE LArRESNAYE. — Suite, (Woirla Revue Zool. 1838, p. 176 à 183.) 5° fam., les Traquets (Saxicolidæ), Jusqu’ici nous nous sommes bornés à ne donner que les ta- bleaux de chaque famille, omettant les observations détaillées et raisonnées qui les précédaient. Cependant l’auteur , depuis la publication des quatre premières familles, ayant cru de- voir intercaler dans la cinquième quelques genres qui figuraient déjà dans la quatrième , nous allons préalablement, et d’après son désir, donner l’exposé succinet et tel qu’il vient de nous le transmettre, des motifs qui lui ont fait adopter ce changement. « Les Merles de roche, ou Merles saxicoles de Temminck, que j'avais placés d’abord dans mes Turdidæ, m’ont paru avoir de tels rapports de mœurs avec les Traquets motteux d'Europe, et surtout avec le Traquet rieur, et aussi avec cer- tains Traquets d'Afrique qui les égalent en grosseur et habi- tent, comme eux , selon Levaillant, les montagnes escarpées et rocheuses , qu’il m'a paru que, dans un ordre naturel, ces deux genres ne pouvaient figurer dans deux familles diffé- rentes, comme ils l’ont fait jusqu'ici, et qu’ils devaient au contraire être groupés près l’un de l’autre, Outre ces rapports évidens dans le genre d’habitat et dans les formes extérieures , j'en ai remarqué encore; d’assez importans dans leur mode de nidification (que jappellerai nidification à couvert , parce qu’elle a lieu toujours dans les crevasses des rochers, les trous de carrières, ou les arbres creux) et dans la coloration de leurs œufs, d’un bleu verdâtre ou bleu pâle, uniforme : double caractère qui $e retrouve chez toutes les espèces dont on connaît Tom, {l, Année 1839. CE L. 8 / fi 162 TRAVAUX INÉDOITS: la nidification, telles que les Merles bleu, le Merle de roche, le Merle rocar d’Afrique, le Motteux vitrec ou Gul-blane, le Stapazin , le Leucomèle, le Tarier , et le Traquet. » Ces deux circonstances ayant. également lieu chez le Rouge-gorge bleu de l'Amérique septentrionale (Sylvia sialis), et s’y trouvant réunies à d’autres caractères de forme et d’habitudes qui avaient engagé Vieillot à en faire un Mot- teux, sous le nom de Ænanthe sialis, Jai pensé que ce nouveau genre Sialis (Sialia des Anglais) devait également figurer dans ma ‘cinquième, famille. Wilson et Vieillot disent positi- vement que l'espèce type, Sylvia sialis, niche däns des arbres creux et y pond des œufs d’un bleu pâle. » Le genre Sialis me paraît d'autant plus convenablement … Placé dans les Saxicolidæ que, comme tous les genres que jy \ ai introduits, il a la première penne bâtarde, tandis que toutes les Sylvidées d'Amérique, ses compatriotes, l’ont très-allongée, ce qui se retrouve encore chez les Musicapidées du Nouveau- Monde. » Les espèces du genre Phéniciirus, Rouge-queue, où les Rubiettes de Cuvier (en en distrayant toutefois l’espèce du Rouge-gorge), m'ont encore présenté les rapports les plus évi- dents avec les Merles de roche, soit dans la coloration de leur plumage à queue toujours rousse ainsi que Île ventre, à tête et cou gris ou gris bleu ; soit dans leur nidification à couvert et leurs œufs bleus, chez le Rossignol de muraille et la Gorge- bleue (le seul Bec-fin rouge-queue fait exceptiôn à cette règle générale, et les a d’un blanc luisant, selon Temminck) ; mais je retrouve un nouveau point de contact entre ces deux genres dans ce mouvement et tremblement de queue particulier aux Rouges-queues et surtout au Rouge-queue; de muraille , lors- qu’il se met en mouvement, où qu’il vient de se poser, et qui l'est aussi au Merle de roche, comme Vieillot l’a remarqué, s’en attribuant la priorité à'bbiervaitid (abc lé Mer le de roche, Nouv. Diet. d’hist, hat., t. xx, p. 28/4). | « J'ai cru devoir grouper encore dans cette famille le genre Accentor. Si l’on n’avait égard, à la vérité, qu’à notre espèce, d’Accenteur mouchet, le rapprochement pourrait paraître un peu TRAVAUX INÉDITS. 163 forcé ; car, outre la coloration bleue et l'habitude de chercher souvent sa nourriture à terre, celte espèce , à midification dé- couverte, offre peu d’autres poinis de contact; mais, en se re- portant aux autres espèces du genre, on voit que l’Accenteur des Alpes , l’Accenteur montagnard , sont habitans, durant la belle saison, des hautes régions des Alpes et autres montagnes élevées, à une zone où il ne eroît plus d'arbres, s’y tenant habituellement sur le sol, au milieu des rochers, comme les vrais Saxicoles , l’Accenteur des Alpes, qui est commun près du grand Saint-Bernard , y niche dans des crevasses de rocher, et pond des œufs verdâtres, selon Temminck (Man. , 249). » Ce qui m’a encore déterminé à placer dans les Saxico- lidæ ce dernier genre , comme genre de transition toutefois, entre eux et les Sylvidæ où on l’avait placé jusqu'ici ( quoi- qu'en dernier lieu M. Swainson l’ait groupé avant les Mé- sanges dans sa classification ) c’est que, dans ces Sylvidées, il ne se rencontre point, à ma connaissance, d'espèces présentant, avec un habitat alpestre et des habitudes aussi marcheuses, cette coloration bleue des œufs et cette nidification à couvert, triple caractère particulier à la plupart des Saxicolidées. » J’ajouterai, qu'après avoir retiré de la 4° famille, ou Turdidæ, les Merles de roche, pour les réunir aux Traquets, il m’a paru conséquent de faire le même changement pour le genre Argya, Lesson, ou Chæœtops, Swainson , ou mes Merles mérions, car j’ai acquis la certitude, par MM. Verreaux, que le Mérion bridé de Tem., qui en est l’espèce type, ne se ren- contrait, en Afrique , que sur les sommets arides et rocheux : courant sur le sol à la poursuite des insectes. » J’en ai encore usé de même pour mes Merles traquets (Turdidæ æœnanthoides , aujourd’hui le genre Thamnobia, Swainson) , ayant pour type le Traquet à queue strice, ou des Philippines, Ænanthe fulicata des auteurs. « Il résultera donc de cette révision de ma quatrième fa- mille , que je retire du sixième groupe, ou de mes Merles marcheurs solitaires, les genres Petrocyncla, Argya et Tham- nobia, pour les joindre à la famille suivante, celle des Saxico- lidæ, n’y laissant alors que le genre Gryllivora de Swainson 164 TRAVAUX INÉDITS. ayant pour type le Merle de Mindanao. Je substitue seulement, aux noms de Merles Mérions et de Merles-Traquets, ceux de Traquets-Mérions et de Traquets-Merles. Tasceau des groupes de la cinquième famille : les TraqueTs (Saxicolidæ), nidification à couvert et œufs généralement de couleur bleu clair, ou bleu verdâtre chez toutes les espèces. I. TRAQUETS HUMICOLES ET RUPICOLES , S'axicolidæ humicolæ et rupicolæ, Nob.— Les genres Petrocincla, Vieil., ou Merles saxicoles, Temminck. — Ancien continent. — 4rgya, Less., ou Chætops, Swainson, ou Traquets-Mérions, Nob.—Afrique. — Ænanihe, Gesner, Vieillot; Motteux, Vieil. Ancien con- tinent. — Thamnobia , Swainson, ou Traquets-Merles, Nob. — Afrique et Asie. IT. TRAQUErS MARCHEURS, S'axicolidæ ambulatoriæ, Nob.— Les G. Sialis, Swainson. — Amérique septentrionale. — A4c- centor, Bechst. — Europe et Asie septentrionale. III. Traquers BuissoNNIERS, Saxicolidæ dumicolæ, Nob.— Le G. Saxicola, Traquet, Vieillot. — Ancien continent. IV. Traquers syLvains, Saxicolidæ sylvanæ, Nob.—Le G. Phænicura , Rouge-queue, Swainson.— Ancien continent. TasLgau des groupes de la sixième famille, les Fauverres ou Becs-rins, Sylvidæ, Nob. I. Becs-rins syzvains , Sylvidæ sylvanæ, Temminck. a. Sylvains marcheurs, Sylvanæ ambulatoriæ , Nob. — Le G, Agrobates, Swains., Bec-fin rubigineux, Tem. — Europe et Afrique. Bb. Sylvains philomèles, Sy/vanæ philomelinæ, Nob. — Les G, Philomela, Swainson. — Ancien continent. — Erythaca, Swains., le Rouge-gorge. — Europe. c. Sylvains muscivores, Sylvanæ muscivoræ, Temminck. — Le G. Trochilus , Pouillot, Nob. — Sylvia, Swains. — An- cien continent. d. Sylvains mésanges, Sylvanæ paroidæ , Nob. -= Les G. Sylvicola, Swains. —Amérique. — Regulus, Cuvier. — Eu- rope et Amérique septentrionale, — Zosterops, Vigors. — Afrique cet ses îles, Inde et ses îles, Nouvelle-Hollande, — TRAVAUX INÉDITS. 165 Mniotilla, Vieillot. = Amérique septentrionale. ‘Acanthiza; Vigors. — Nouvelle-Hollande (1). IT. Becs-rins riVERAINS, Sylvidæ ripariæ, Temminck. a. Riverains de roseaux, Ripariæ arundinicolæ. — Les G. Calamoherpe, Selby, ou Arundinaceus, Lesson. — Ancien continent. — Dasyornis, Vigors. — Afrique. — Thriothorus, Vieillot. — Amérique et Archipel des Mariannes. — Troglo— dytes, Cuvier. — Europe et Amérique (2). b. Riverains buissonnier, et graminicoles, ARipariæ ,dumi- colæ et graminicolæ, Nob. — Les genres Synnalaxis, Tem. — Amérique. — Malurus, Vieillot. — Nouvelle-Hollande, Océanie. — Cysticola, Lesson. — Europe, Afrique. — Or- thotomus Horsfield. — Inde. c. Riverains marcheurs des herbes, Ripariæ graminicolæ. — Les G. Pratiocla, Swains. — Nouvelle-Hollande et îles de la Sonde. — Anthus, Bechst. Cosmopolite. d. Riverains humicoles, Ripariæ humicolæ. — Les G. Mo- tacilla, Cuvier. — Ancien continent. — Budites, Cuvier, — Ancien continent. — ÆEnicurus, Tem. — Asie. — Grallina, Vieil. — Nouvelle-Hollande. 2° sous-section, les DENTIROSTRES A BEC DÉPRIMÉ, Denui- rostres depressi, Nob. Groupes de laseptième fam, les Baccivores, Baccivoræ, Nob. I. Baccrvores ET INsECTIVORES\, Baccivoræ et insectivoræ , famille de transition entre les deux sous-sections. (4) C’est ici, sans nul doute, que devraient être placés les genres Agithine de Vieillot, Hylophile de Temmiack, et Parisoma, Swain- son ; le premier indien, le second américain et le troisième africain, si on les laissait dans les Sylvidées ; mais la forme de leurs pattes offre tant de rapports avec celle des Mésanges , chez lesquelles d’ail- leurs celle du bec varie si fort, que nous avons pensé qu’ils pouvaient être groupés naturellement auprès d’elles, et dans une famille parti- culière sous le nom de Parusinæ. La forme de leurs ailes les y place également. (2) Les Troglodytes, quoique non riverains , ne peuvent être sépa- rés des Thriothores , d’après leur grande analogie. On retrouve d’ail- leurs dans leur manière de se cramponner sur les tiges verticales des plantes et même des troncs d'arbres, toutes les allures des Thriotho- res et des Calamoherpes sur les roseaux. 166 TRAVAUX INÉDITS. a. Ptilochloridæ, Nob. — Les G. Ptilochloris, Sw.— Amér. — Pachycephala, Sw. — Australie (1). — Eopsaltria, Sw.— Australie. — Leiotrix , Sw. — Inde. — Pieruthius, Sw. — Inde. ° b. Coraciadæ, Nob. — Les G. Coracias, Less. — Ancien continent. — Eurysiomus , Vieil.— Colaris, Cuv. — Afrique et Asie. — Brachypteracias, de Lafr. — Madagascar. — Oriolus, Lin. — Ancien continent. — Jrena, Horst. — Asie. — Tijuca, Less., ou Chrysopterix, Sw.—Amérique (c. Leio- trichanæ ). IT. Baccivores proprement dits, Baccivoræ propriè dictæ. a. Bombicillinæ;, Swains. — Les G. Bombrycilla, Briss. — Europe, Asie et Amérique nord, —{Phibalura, Vieïllot. — Amérique. — Tersina, Vieillot. — Amérique. b. Ampelidæ, Nob. — Les G, Querula, Vieïllot. Amérique. — Ampelis, Less. — Amérique. — Casmarynchos, Tem. — Amérique. | c. Coracinæ, Nob. — Les G. Coracina, Vieillot. — Amér, — Cephalopterus, Geoff. — Amérique. — Gymnocephalus, Geoff, — Amérique. — Gymnodera, Geoff. — Amér. d. Pipridæ, Nob. — Les G. Rupicola, Briss. — Amérique. — Calyptomina, Raffles.— Asie. — Phœnicurcus, Swains. — Amérique. — Pipra, Less. — Amérique. — Calyptura, Sw., Pardalotus, Vieillot. — Amérique. — IZodopleura, Less. — Inde , Sénégal ?. — Pardalotus, Vieillot.—Nouvelle-Hollande, Asie. (4) Le genre Pachycephala de Swainson , composé d'espèces austra- liennes et que nous avions d’abord placé dans nos Pie-grièches turdoi- des avec doute , n’ayant pu alors découvrir aueuns renseignemens sur leurs mœurs , nous paraît plus convenablement groupé ici, aujourd’hui que nous ayons apris que les espèces qui le composent passent pour vivre en partie de petits fruits. Nous sommes loin de prétendre éta- blir une classification rigoureuse ; notre seul but a été de former des groupes basés sur les mœurs. Les genres qui composent chacun d'eux pourront être augmentés ou transposés à mesure que de nouvelles no- tions sur leurs habitudes indiquerout d’une manière plus positive la place qu'ils doivent occuper. TRAVAUX INÉDITS 167 Liste d'oiseaux nouveaux de’la collection du docteur Abeillé de Bordeaux , par R. P. Lesson. 1. Piceus tukki,'— Capite bruneo; corpore toto brunneo- rufo, ferrugineo lineato; thorace atro-rufo, leviter striato; maculis rubris maxillæ inferiori ; duabus maculis isabellinis, lateri coli. Hab. Sumatra. 2. Picnonotus simplex. — Corpore suprà griseo-luteolà, alboïluteo tincto infrà ; rostro corneo ; pedibus bruneis. Hab. Sumatra, 3. Trichixos prrropyga. — Roslro atro ; pedibus incarnatis ; superciliüs albis ; corpore supra bruneo-ardoisiaco ; genis ni- gris; collo antici griseo-ardoisiaco ; uropygio, corpore infra et majore parte caudæ rufo, cinnamomeo; caudä atro-marginatà. Hab, Sumatra. 4. Setornis criniger. — Rostro nigro, lamello nacreo mar- ginato; pedibus incarnatis; setis buccæ lucidis, nigerrimis ; plu- mis narium et frontis albidis ; genis griseis ; strigà nigrâ anguli rostri ; capite et collo bruneis; dorso olivaceo-bruneo ; gulà albidâ, thorace, abdomine, crissoque albido-flavo tinetis ; alis bruneis olivaceo rufo marginatis. Caudà suprà bruneà ; pen- nis externis oculo albo internè terminatis. Long. 7 poll. 1/2. Hab. Sumatra. 9. Drymonax niger. — Corpore nigro-cœruleo nitente; dorso , uropygio, pteromatibus, abdomine crissoque, ardoi- siacis ; rostro et pedibus nigris. Hab. Sumatra. 6. Monacha cœsia. — Rostro atro; pedibus bruneis; cor- pore toto cœruleo-cœsio; ventre brunneo-plumbeo ; crisso ci nereo; pennis alarum caudaque nigris cæsio marginatis, Hab. Sumatra. 7. Eidopsarus affinis. — Capite, genis, gulâque nigerrimis ; corpore suprà luteo-olivacea, albo griseoque tincto infrà ; collo et thorace albidis ; alis et caudà brunneo griseis. Hab. Nova- Wallia meridionalis. 8. Meliphaga reticuloides. — Capite bruneo; corpore suprà bruneo-olivaceo, sordide fusco, bruneo striato infrà; alarum ct caudæ pennis brunneis, luteo-olivaceo marginatis. Long. 5 poll. Hab, Nova-Wallia meridionalis. 168 TRAVAUX INÉDITS. sc Le Le Mc. mu Col. personatus ; par R. P. Lesson. Cette rarissime espèce de Couleuvre de France a été décou- verte par M. Rodrigues, aux alentours de Bordeaux, et décrite par Daudin, au tome VIII, p. 324, pl. C, fig. 2, de son His- toire des Reptiles. Merrem, dans son Spectes, l’a décrite d’après Daudin, p. 114, esp. 81. L’ayant trouvée, le 28 mai 1830, dans un canton très-rocailleux, appelé Echillais, et situé au sud de Rochefort, je l’ai décrite d’une manière plus complète, car la description de Daudin est fautive en plusieurs points. Le Coluber personatus devra avoir pour phrase diagnosti- que : squamis lævibus , oblongis, caudé graciliter attenuata, cylindracea ; corpore griseo, unicolore supra, viridi albido infra, lateraliter roseo punctato aut lineato ; sincipite et late- ribus capitis nigris, cm punctis et lineolis lutescentibus : plaques ventrales, 204 ; plaques caudales, ou doubles, 112 paires ; taille, 12 pouces, la queue comprise pour 3 pouces 1/2. Le corps’est grêle, mince, recouvert d’écailles petites, parfaite- ment lisses, oblongues et simulant des rhombes. Sa couleur est gris de lin tendre et uniforme, et son ventre est jaune verdâtre. Un ruban rose longe les côtés du corps. La tête compte 9 pla ques fort larges. L’œil est rouge rubis , entouré d’un cercle de points blancs diamantés. La tête et la nuque sont bruns, mar- qués de dessins ponctués et linéaires d’un blanc jaunâtre clair, Il en est de même des joues. L’individu a éte déposé au Muséum de Rochefort. | Note sur le Genre CapriNE, par M. Alcide »’OrBieny. { Notre honorable confrère nous adresse la lettre suivante que nous nous empressons de publier. Monsieur, des travaux relatifs à mon voyage m’empêchant de publier , aussi promptement que je l’eusse désiré, ma mono- graphie du genre Caprine, je vous serais reconnaissant de vouloir bien insérer dans la Revue zoologique, la liste et les caractères distinelifs de quelques unes des‘espèces nouvelles qui doivent composer cette monographie, afio, de m'en assurer la propriété, TRAVAUX INÉDITS. 169 Les Caprines, dont on a souvent discuté la place zoologique, sont, d’après mes observations, de véritables Rudistes dont une valve est fixe , oblique ou conique ; l’autre libre, enroulée latéralement en spirale, ou seulement convexe; mais ayant toujours le sommet sur le côté. Elles diffèrent donc des Radio- lites et des Sphérulites en ce que la valve supérieure, au lieu d’être symétrique, et formée de lignes concentriques d’accrois- sement , est spirale et oblique, et qu’à son sommet toujours latéral, l’accroissement a lieu beaucoup plus d’un côté que de l’autre. Les Caprines se distinguent en outre, en ce qu’elles ont des dents très-prononcées à la charnière, et une cavité intérieure toujours divisée en compartimens. Géologiquement ces coquilles caractérisent l’étage crétacé Es $ inférieur et le grès vert , de tout l’ouest et le midi de la France, conjointement avec les autres genres de Rudistes. Espèces. 1. Caprina adversa, d’Orbigny ( Annales du Mu- séum ). — Valve supérieure lisse, de contexture fibreuse, composée de deux à trois tours, de spire souvent très-élevées ; intérieur divisé en deux grandes ‘cavités. Valve inférieure co- nique , lisse. — Grand diamètre 6o centimètres. —Craic infe- rieure , grès vert, — D’Angoulême , de l’île d'Aix (Charente- Inférieure ). 2. Caprina quadriloculata ,"d’Orb.— Valve supérieure lisse, formant un demi-tour de’spire ; divisée dans son intérieur en quatre grandes cavités. Valve inférieure courte , fortement striée. — Grand diamètre 8 centimètres. —Grès vert. De l’île d’Aix. 3. Caprina Boissyt, d'Orb.— Valve supérieure striée lon- gitudinalement, composée d’un tour complet de spire. Valve inférieure tres-allongée , conique, couverte de petites côtes longitudinales , inégales. — Grand diamètre 14 centimètres. — Craie’ inférieure. Environs de Corbières. Recueillie par M. de Boissy. 4. Caprina Aguilloni, d'Orb.-- Valve supérieure convexe non spirale , à sommet latéral recourbé , à contexture fibreuse. Valve inférieure courte, conique , semblable à une hippurite. 170 TRAVAUX INÉDITS. — Grand diamëtre 6 centimètres. — Graie inférieure. Envi- rons de Toulon. Communiquée par M. Aguillon. 5. Caprina semistriata , d’Orb. — Valve supérieure con- wexe , non spirale, lisse , à dents cardinales longues ; intérieur divisé en trois cavités. Valve inférieure conique, irrégulière , à stries longitudinales inégales : une grosse , une petite. — Grand diamètre 6 centimètres. — Grès vert! de l’ile d’Aix. 6, Caprina'striata, d'Orb.— Valye supérieure convexe, non spirale, finement striée transversalement. Valve inférieure irrégulière , très-oblique, large et courte; couverte des mêmes stries que la valve supérieure.— Grand diamètre 2 cen- timètres, — Grès vert de l’île d’Aix. 7. Caprina costata , d'Orb.— Valve supérieure lisse , très- peu convexe, presque operculaire. Valve inférieure conique ou oblique, couverte de tres-grosses côtes longitudinales , sur lesquelles se trouvent des tubercules également espacés. — Grand diamètre 2 à53 centimètres — Grès vert de l’île d’Aix. Paris , ce 1°° juin 1839. ( ALciDE D'Ors1Gny.) Note sur le genre Æexodon d'Olivier , par M. Guéri-Mé- NEVILLE. On sait que ce genre, appartenant exclussivement à la grande île de Madagascar ; se composait des deux espè- ces décrites par Olivier ( Hexodon reticulatum et unicolor , n.7,pl1,fig.1et2). Dans ces derniers temps M. Hope, ( Coteopteris’s manual Lond,, 1837) en a fait connaître une troisième , qu’il a dédié à Kirby et décrite ainsi, pag. 57. « Hexodon Kirbii, — Long. , lin. 10, lat., lin., 6 1/2,— Obscurum, thorace nigricanti , elytris cinereis lineis tubercu- lisque quatuor variegatis. « Caput nigrum; antennis piceis, articulo primo piloso, reliquis glabris. Thorax niger opacus utrinque tuberculo lœvi variega- tus. Elytra cinerea, lineis subelevatis postice reticulatis fus- cis, tuberculisque quatuor lævibus insignita. Corpus infra nigro-piceum nitidum , femoribus concoloribus tibiis tarsisque caslaneis. » Ayant reçu de M. Goudot un Hexodon qui se rapporte en TRAVAUX INÉDITS, 171 parlie à cette description, et qui en diffère par ses élytres moins cendrées et plus brunes, et par l’absence des quatre points lisses signalés par M. Hope, nous avions eu lin- tention de le décrire comme une espèce neuve ct voisine de son Æ. Kirbu, Nous avons heureusement été mis à, même dé reconnaître que nous ne possédons qu’une des nombreuses variétés de l’espèce de M. Hope ; car nous avons étudié tous les individus que M. Goudot à rapportés de Tamatave, lesquels sont au nombre de plus de 300, et nous avons trouvé tous les passages , depuis ceux qui ont les élytres presque entièrement cendrées , avec quatre gros tubercules noirs et lisses , jusqu’à ceux qui sont entièrement d’un brun marron sans taches et avec les bords des élytres ferrugineux. Nous en avons vu des variélés à jambes et cuisses ferrugineuses, d’autres où les cuisses seules sont noires, d’autres qui ont les cuisses, les jambes et même les tarses noirs; chez ceux-ci le bord des élytres n’est plus ferrugineux et leur surface est plus ou moins cendrée , tandis que cette couleur tend à disparaître chez ceux qui ont les pattes et les bords des élytres ferrugineux. Comme M. Dupont , acquéreur de la collection de M. Gou- dot , a un très-grand nombre d'individus de cette espèce, il est probable que toutes les collections vont en être pourvues ; nous avons pensé qu’il était utile de faire savoir aux amateurs le nom de cet insecte en leur faisant connaître combien il varie, afin qu’ils ne soient pas tentés de faire des espèces avec de sim- ples variétés. . DESCRIPTION DU GENRE APROSTOME , nouveau coléoptère voisin du Calodromus et formant la liaison entre les Rhyncho- phoreset les Xylophages, par M. GuériN-MÉNEVILLE. Le joli coléoptère que nous allons décrire brièyement a été rapporté de Madagascar par M. Goudot, qui n’en avait que dix où douze individus ; il a beaucoup d’aflinités avec notre genre Calodromus , publié dansle Magasin de zoologie ( 1832, el. IX, pl. 34) ; comme lui il a le corps allongé et étroit , les pattes insérées à une grande distance entre-elles, et le pre- mer article des tarses plus long que tous les autres réunis; 172 TRAVAUX INÉDITS. mais il n’a pas les tarses postérieurs quatre fois plus longs que la cuisse et la jambe, et cette dernière est semblable aux autres. Les antennes de notre Aprostome sont filiformes, un peu épaissies vers le bout , de onze articles , légèrement en scie, avec les quatres derniers articles plus longs, à peu près comme dans le Calodromus. La bouche n’est pas avancée , les palpes sont très-visibles, terminés par ua article un peu en hache. La tête est courté, profondément refendue en avant, avec les antennes insérées en avant et au dessous des yeux. Le corselet est très-allongé, comprimé sur les côtés. Les élytres sont deux fois plus longues que le corselet , étroites et paral- lèles; les pattes sont courtes, à tarses de quatre articles dis- tincts, plus de deux fois plus longs que la jambe, avec le pre— mier article plus long que les trois autres réunis. Aprostoma filum. Guér. — Long de 12 et large de 1 mil- limètres , cylindrique , noir, luisant; palpes fauves , antennes et tarses bruns, Tête lisse , carrée sur les côtés, profondément échancrée en dessus et en avant. Corselet lisse, un peu rétréci en arrière, au moins trois fois plus long que la tête, ayant un petit sillon longitudinal au milieu. Élytres : deux fois plus longues que le corselet , très-peu rétrécies au milieu , finement striées , terminées en arrière par des carènes élevées , dont les deux supérieures le sont plus que les latérales et circonscrivent un espace aplati et sillonné. Dessous finement ponctué, Cet insecte remarquable tient en même temps du genre Ca- lodrome , qu’on ne peut placer que dans le voisinage du genre Taphroderes, dans les Brenthides, et des Colydies : nous en donnerons bientôt une figure et une description plus complète. Nore sur les Brenrmines de Madagascar , par M. Cnevrozar. Mon cher confrère et ami, Je vous adresse, pour notre Revue, quelques descriptions de Brenthides de Madagascar rapportés par M. Goudot. Plu- sieurs sont connus spécifiquement ; d’autres, et c’est Le plus grand nombre, me paraissent devoir être érigés en genres, des caractères leur étant propres. Tels seront les Rhyticephalus (genre qui renferme deux espèces), voisins de l’Eutrachela TRAVAUX INÉDITS. 173 Temminckii de Latreille, de lile de Java, les Ozodecerus (cinq espèces qui se rapprochent beaucoup d’un Nemocéphale de Latreille ayant pour patrie le Brésil et dont j'ai fait le genre Teinocorynus. Ce genre estseulement indiqué au catalogue de M. le comte Dejean et je me propose de le publier une autre fois , les Temnolaimus (une espèce) ayant beaucoup d’affinité avec le genre qui précède , les Centrophorus (six espèces), le Brenthus picipes d'Olivier qui se trouve également au cap de Bonne- Espérance, au Sénégal et dans le royaume d’Oware, sera le type de ce genre, et les Aulacoderes (une espèce), qui repré- sentent, pour cette partie de Afrique , le genre Taphroderes de Schœnherr, de l'Amérique méridionale, J'espérais pouvoir donner, sur chaque espèce des notes très- complètes , et j'étais allé, dans cette intention , demander des renseignemens à M. Goudot ; mais il venait de partir pour Madagascar. Agréez, etc. Paris, 20 juin 1839, Aug. CHEVROLAT. Ci-joint un tableau pour servir à la reconnaissance des es- pèces et basé sur la simplicité ou l’armature des pattes, 4, Arrhenodes anthracinus, #. Pedes; femoribus ante apicem dente parvo armatis. 2. Rhyticephalus brevicornis, — Femoribus anticis unispinosis. m. et f. 3, —— aulaconotus, ”2. f. id. 4. Ozodecerus forfculatus, #, f. — Simplices, graciles; femoribus clavatis ; tibiis armatis ortu. 5. —— Rugicollis #. f. id. 6. —— Tricuspidatus f. id. 7. —— Cavicaudatus ». id. 8. —— Metallicus f. id. 9. Temnolaimus aeneicollis m.f. — Simplices, graciles ; femoribus clavatis distortisbasi;tibiisrectis. 40. Brenthus pugionatus #2. f. — Tibiis unidentatis. 41. ——? Reichei #. — Tibiis anticis tantummodo, unidentatis. 42. —-— ? Planicaudatus ». f. — Inermes, validi. 43, ——? Decollatus ». f. — Simplices. 44, Ceocephalus opacus #2. f. — Tibiis posticis maris camèralis et pilosis. 174 TRAVAUX INÉDITS. 45. Centrophorus emarginatus Pedes; femoribus sub{us apice uni- m. f. spinosis, _ { atratus ». id. 46,—— < holosericeo fascia- tus f. id. an compressipes 72, id. L striolatus f, id. 48. —— curvirostris id. 49. ——? picicornis 7. id, 20. —— ? nigritus.1 id. 21. Aulacoderes immotus #2, f. —Id.; tibiis brevissimis. 1. Arrhenodes anthracinus, Klug. Ins. von Madag., p. 106, n° 163. Thorace sub-conico, lævi; elytris apice subdilatatis, depressis , rotundatis, dorso punctato striatis, basi excavato- punctatis, niger, mandibulis antennis pedibusque obseure bruneis. — Mas. — Long. 5 lin. — Cette espèce ne m'est connue que par la description. G. RayricerHaLus (pur, ride, xepaln, tête ).— Tête (mâle) fortement étranglée en arrière, cylindrique, ridée ; (femelle) triangulaire , tronquée , étranglée , formant en arrière un col convexe, — Trompe, m. allongée, arrondie, ridée transversa— lement, plus épaisse à l’insertion des antennes ; /. de la forme de celle du genre Lycus. — Mandibules, m. assez robustes, isolées, bidentées. — Antennes insérées entre les yeux et l'extrémité de la trompe, de onze articles moniliformes, serrés. — Yeux petits, arrondis, latéraux. — Corselet d’un oblong un peu conique, légèrement aplati, profondément sillonné longitudinalement, quelques rides et poils aux côtés antérieurs. — Écusson nul. — Élytres allongées, paral- lèles, un peu retrécies vers le bas, plus larges ehez les femelles, toutes deux arrondies sur le sommét, ‘on voitavant ce dernier une dépression ridée, -— Paites robustes , cuisses larges,”aplaties, couvertes de soies , les antérieures seulement unidentées , f. avec une échancrure arrondie , placée près de lextrémité inférieure, jambes terminées par deux petites épines rapprochées ; tarsés presque égaux, le dernier article est le plus long. 2, Rhyticephalus brevicornis, Chv. — Aterrimus , capite plicato, rostro , f., foveolis duabus ; thorace glabro, profunde - TRAVAUX INÉDITSe 195 sulcato, margine punctato, infrà nitidiore, elytris ad margi- nem costatis , interstitiis punctato-striatis et ad suturam pro- funde unisulcatis, bisulcatisque in imo suleo versus basin et apicem. — Long: m. 16-25 lin.; f. 10 1/2-15; capitis et rostri m. 7-10; f. 3-5 4/2; lat. m. 2 1/3; f. 2 1/2. 3. Rhyticephalus aulaconotus, Chv.— Niger nitidus. Tho- race subconico, planiusculo, anguste suleato ; elytris juxta suturam late et profunde uni-sulcatis , sed sulco ad basin costulato ; externe punctato — striatis et costulatis ( punc- tis subquadratis) — ÿem. Capite postice, antennis pedi- busque rufescentibus ; fossula frontali elongata. — Long. : m. 8 1/2 lin.; f. 8; capitis et rostri : m. 5 ; f. 2 1/2; lat.: m. 1; J. 1/5.— Cette espèce a un pen du facies du B. Lebasii ; elle diffère du À. brevicornis par la strie médiane des étuis, qui est sillonnée plus profondément à la base, et est ensuite ponctuée plus fortement et d’une manière plus régulière, G. OzonEcerus (érwônc, noueux, x£paç, antenne). — Téte en toupie allongée , un peu gonflée en dessous ; étranglée près de la base; f. sans strangulation. — Trompe, m. longue, droite, cylindrique, poilue, renflée à l’extrémité, récourbée et comme brisée vers le bout , silonnée en dessus ; f. en forme d’aiguille , non poilue , renflée vers le milieu. — Feux laté= raux, assez saillans, éloignés du bord du corselet d’environ une ligne dans le m. et d’une demi dans la f.— Antennes, m, insé- rées près de l’extrémité de la trompe, de onze articles nodu= leux; les 1° et 2° modérément allongés , plus courts que les suivans, 3°-7° égaux, O° plus petit, les trois derniers linéaires, cendrés , le dernier est très-long , pointu ; f. partant du milieu de la trompr , à articles plus resserrés, moins évidemment no- duleux, les trois derniers articles égaux, peu allongés.— Cor- selet convexe , sillonné longitudinalement , mais d’une ma- nière obsolète, très-resserré et sillonné à la base. — Écusson nul.—Élytres à stries ponctuées obsolètes, bisillonnées le long de la suture; f. à stries plus nettement ponctuées. — Pieds minces, simples, cuisses en mässue, jambes arquées à leur naissance, terminées par deux épines très-brèves , tarses allon- gés, 3° bilobé étroitement, dernier long. — Æbdomen élevé 176 TRAVAUX INÉDITS. et longitudinalement convexe , de quatre segmens , le 1°° est fort long , 2° et 3° transversaux. — Corps d’un noir soyeux métallique plus ou moins foncé. 4 Ozodecerus forficulatus, Chev. — Nigro-æneus, nitidus, sericeus. Thorace obsolete canaliculato, subporoso. Elytris ob- solete punctato-strialis , ad suturam angustissime bisuleatis ; apice longe bifureatis ( supra caudam unisulcatis } furcis , rectis, vel arcuatis, apice fasciculo ornatis, et in femina brevio- ribus et suturæ uncinatis.—Long. : »#. 15-17 1/2 lin.; f. 93/4; capitis et rostri, ». 4 1/2-6; f. 3 1/5 ; lat. : m. 1 1/3; fe x. 5. Ozodecerus rugicollis, Chev. — Simillimus præcedenti sed colore nigerrima; thorace transversim et valde rugoso, sulco longitudinali punctato, profundo, in femina latiore. Ely- tris parallelis, punctato-striatis, punctis ordinatis, transver- salibus, interstitiis sub-costatis ; extremitate longe bifurcatis , in femina, angulosim externeque productis cum furco bisuleato supra atque ciliato apice. — Long. lin. : #4. 14 1/2; f. 12; capitis et rostri, m. 5; f. 3; lat. : m,. 1 1f4; f. à 1/2. 6. Ozodecerus tricuspidatus ; Chv. — Nigro-aenescens , capite turbinato, rostro recto, aciculato; thorace ovali, late et obsolete sulcato; elytris parallelis, latitudine thoracis, cylindraceis , punctato-striatis et costulatis , apice tricuspida- üs, sutura nitidissima ; pedibus nigris, nitiäis. — Long. f. 11 1/2; rostri et capitis 3 1/25; lat. 1 1/2. — Il est assez voisin du précédent. 7. Ozodecerus? cavicaudatus, Chev. Nigro-nitidus , sub- metallicus ; capite glabro, inter oculos, obsolete fossulato, rostro ultra medium apiceque latescente; thorace oblongo . sulcato, in imo sulco linea impresso, basi arete sulcato et bicos- tato ; elytris parallelis , longis, punctato - strialis , punetis magnis ) , interstitiis subcostatis , ad apicem in caudam trunca- tam, subtriangularem, externe marginatam intusque cavam desinentibus , sutura nitidissima ; corpus subtus nitidiore, im- punctato, sed punctato et depresso lantum pecloris et abdomi- nis lateribus, primo segmento longitudinaliter sulcato. — Long. m. lin, 13 ; capitis et rostri 4 1/4 ; lat, 1 1/3. — Cet iusecte peut bien être l’autre sexe de l'O, tricuspidatus, I TRAVAUX INÉDITS. 197 s'éloigne du caractère de ce genre , en ce que l’insertion des antennes est plus rapprochée du milieu de la trompe, et les trois derniers articles sont moins allongés. 8. Ozodecerus metallicus , Schr. (nov. sp.) Chev.—Sericeo nigro-virescens , antennis pedibusque piceis, Capite inter ocu- los foveolato ; rostro recto , medio nodoso , et de nodo ad api- cem nigro-piceo , antennis tribus ultimis articulis fuscis ; tho- race oblongo, subovato , late canalicutato, sulcato basi; elytris punctato-striatis , costulatis, ad suturam uni-sulcatis, apice bidentatis, angulo exteriori longiore; corpore subtus nitido, impunctato, sed punctulato tantummodo lateribus. Brenthus divergens, Ghev., olim in litteris. — Long. lin. 7 1/5; capitis et rostri 2 1/2, lat. 1. — Plus petit que les autres espèces , je ne connais point le mâle. 9. TEMNOLAIMUS, réuro couper, }xmos, gorge, — T'éte en toupie allongée, étranglée circulairement à la base. — Trompe cylindrique , mince , presque droite , coudée et renflée au-delà du milieu. — Antennes insérées au renflement de la trompe, de onze articles : 1° gros , 2° un peu plus petit, lisses, sans points. 3-8 ponctués, ovalaires, excepté le 3° qui est long et épais , 4-8 diminuant insensiblement de longueur et de gros- seur, 9-11 cendrés , les deux pénultièmes à peu près de la longueur du premier article , et le r1° de celle du 3°, terminé en pointe mousse. — Feux latéraux , ronds , modérément élé- vés, — Corselet oblong , coupé droit par le haut et par le bas, légèrement resserré sur les côtés près de là. Sillon dorsal assez profond. — Écusson nul. — Élytres allongées , parallèles , à stries ponctuées, fortement comprimées vers lesommet, bi-épi- neuses. — Pattes grêles, simples, cuisses renflées et étran- glécs près des genoux , tarses assez longs , décroissant de taille. 3° article étroitement bilobé. — Æbdomen de quatre segmens 3°" excessivement long , sillonné,en travers, gibbeux au-delà, 2° et 3° transversaux. — Ce genre a les plus grands rapports avec les Ozodecerus ; il s’en distingue facilement par la posi- tion des antennes, et la forme différente de leurs articles. Je crois ne connaître que la femelie. 9. Temnolaimus œneicollis,Chev. Subnitido, vel opaco-niger, 12 195 TRAVAUX INÉDITS. Capite cum fossula inter oculos aliaque punctiformi infra, rostro supra antennas sulcato , punetulato. Antennis pedibusque pi- ceis; thorace ænescente , punctis pupillatis}; elytris aterrimis , punctato-striatis , subcostatis, ad suturam oblique canalicu- latis, in canaliculo arcte uni-sulcatis , dimidia parte marginis postici uni el semi-suleatis ; apice bispinosis ; corpore subtus punctato, capite pectoreque ænescentibus.—Long. lin. 10 1/4 ; capitis et rostri 3 1/2 lat. 1 1/4. 10. Brenthus pugionatus, Chev. — Nigro-opacus , thorace subeonico, planiusculo, sulcato ; elytris suleato et punctato- strialis, costulatis , singulatim notis tribus basalibus, unaque apicali; rubris ; tibiis unidentatis, — A. Rostro capiteque elongatis, cylindricis; antennis aterrimis, articulis tribus ulti- mis opacis, longioribus ; elytris longe-caudatis. — Æ#, Capite turbinato , rostro aciculato , elytris obtuse rotundatis.— far. 6. Minor, elytrorum maeulis basalibus confluentibus, brevissi- me caudatis. — Long. : m. 10 1/2-23 lin.; f. 7 1/2-14 1/2 ; eapitis et rostri, m. 3 1/2-8 1/2; f.. 2 3/4. 4 1/2; lat. m. 1 1/3-2 1/4; f1 1/4.— Cette espèce ressemble beaucoupau Br, Caudatus d'Olivier, qui se trouve dans toute l’Amérique méri- dionale. Je crois qu’il a été figuré dans l’ouvrage de Latreiïlle, Les Crustacés, les Arachnides et les Insectes , n° 7. pl. 3, et que Schœnherr en a donnéune description sous le nom de Ceo- cephalus Caudatus , genera et spec. Curculio, +. 1, p. 36r, n° 5 , il lui donne l’Ile-Bourbon pour patrie. M. Loss a trouvé cet insecte en juin et juillet dans la pres- qu’ile de Tintingue , sous des écorces de Mangliers morts. 11. Brenthus? Reichei, Ch. Æneus. Capite postice paululum constriclo , glabro ; rostro cylindrico, sat crasso , versus api- cem decrescente et sub-recurvo , supra canaliculato , inter ocu- los foveola impresso, ruge punctato, piceo; antennis longe ultra medium et versus extremitatem rostri insertis, articulis nodo- sis, coarclatis, tribus ullimis longioribus, fuscis ; thorace antice posliceque leviter constricto , longitudinaliter canali- eulato , cribre punetalo; elytris striis punetato-geminatis , in— terstitiis costulatis, ante apicem compressis, conjunctim et rregulariter rotundatis, cum Tineola basali, posticali limboque a RS a EL OO EE “TRAVAUX INÉDITS. 159 extremitatis; rubro-flavis , tibiis piceis, — Long. 6 1/5; lin. capitis et rostri 2 1/5; lat. 1. — Cet insecte s'éloigne des vrais Brenthus d'Amérique et formera sans doute, par suite, un genre propre, ou au moins une division. Je le dois à M. Rei- che. La femelle m’est inconnue. 12. Brenthus”planicaudatus, Chev.—Nigro-cupreus, capite anguste constricto ; rostro cylindraceo, conico, elongato, recto, in insertione antennarum nodoso , ante apicem supra sulcato, extremitate plana et nitida; antennis articulis {crassissinis , coarctatis, transversalibus , ultimo pyriformi , aculeato ; tho- race profunde canaliculato; elytris striis sulcatis, cum suleis intus obsolete punctatis; ad suturam canaliculatis, in caudam planam et rotundatam (supra bisulcatam) , desinentibus ; fe- mornbus atro-nitidis , tarsis crassis , articulo ultimo valido et crassiore.—Long.lin, m. 12-15; capitiset rostri 2 1/2, 4 1/3; lat. 1 1/2.-—11 est assez rapproché duB. Monilis de Fabr, Il est très-remarquable par ses antennes courtes et épaisses, elles sont insérées un peu au-delà du milieu de la trompe. 13. Brenthus? decollatus, Chev. — Nigro-opacus , capite cylindrico , basi strangulato , supra triangulatim fisso, rostro crassiusculo ; in mare , apice latiore , et in femina , fere acu- leoto, antennis encaustis , articulis quatuor posticis opacis; thorace suleato ; elytris sulcatis , in sulcis, punctato-striatis, interstitiis costatis, juxtasuturam profundissime canalieuiatis in- tusque bisulcatis, maris , in planam caudam rotundatam de- sinentibus ; feminæ , emarginatis extusque angulatis, — Long : lin,, m. 14; f. 13; capitis et rostri, m. 3 3/4; f. 3; lat. 1 1 /2. —Assez voisin du précédent, mais il s’en distingue surtout par l'extrémité des élytres et par les articles des antennes plus al longés. 14. Ceocephalus opacus, Chey. — Atro-opacus ; capite pos- tice nitido convexo, post oculos constricto, recto , lateribus an- gulato , rostro supra canaliculato, maris apice triangulatim ex- tenso, supra depresso , feminæ, modice aculeato , apice nitido, subeurvato , articulis antennarum nodosis , arctis , ultimis ma- jocibus ; thorace subconico , plano , profunde sulcato , lateri- bus posticis oblique truncato ; elytris planis , costatis et pune- 180 TRAVAUX INÉDITS. tato-striatis , ( his punctis transversalibus ); ad suturam late sulcatis, apice conjunctim obtuse rotundatis et ante sammum depressis ; corpore pedibusque atro-nitidis, femoribus crassi$, tibiis brevibus , intus pilosis ; posticis maris cameratis. — Long. : lin., m. 8; f. 9 1/2; capitis et rostri, ». 2 3/4; f. 2 3/4; lat. 1 /12. — La femelle se rapproche assez du Br. reticula- tus de Fab.; mais la tête du mâle est plus courte et plus élargie que dans cette espèce. 15. Centrophorus (xévrpov , aiguillon , popw, porter), emargi. natus Chev. — Aterrimus , nitidus , capite postice arcte cons- tricto ; rostro longo, subarcuato, oculissat prominulis ; antennis in medio rostri inserlis, articulis 2°, 6°, 7° et 8° nodosis, inter- mediis paululum longioribus , tribus ultimis fuscis, 11° longo acuminato ; thorace oblongo, conico, profunde sulcato ; elytris subparallelis , versus apicem modice attenuatis , in extremitate emarginatis , sed in femina truncatis ; obsolete punctato-stria- üs , ad marginem tricostatis , et ad suturam anguste bisuleatis; corpore lateribus puncetulato , cum 1° segmento maris canali- culato , femoribus unispinosis. Long. : lin., m. 10 3/4-13; f. 9-11; capitis et rostri, ». 3 1/2-4 3/4; f. 2 5/6-3 1/2; lat., m. 1-11/2; f. 1 1/9-1 1/2.—Dans ce genre les mâles ne diffèrent pas notablement des femelles , par la longueur de la trompe , qui n’est guère plus épaisse à l’extrémité dans les premiers, et la position des antennes dont l’insertion a lieu vers le milieu , un peu plus bas dans les femelles. Les cuisses sont munies d’une épine assez aiguë. — La couleur 5 générale de ces insectes est d’un noir plus ou moins foncé et brillant : tout porte à croire que ce genre africain s’accrot- tra par suite d’espèces nouvelles. 16. Centrophorus ? atratus, Klug, Ins. von Madag., p.107, n° 165. — Niger, atro-holosericeus , thorace medio longitudinaliter late excavato, elytris apice acuminatis, obsolete punetato striatis, ad suturam bisulcatis. — Long : lin., ». 10; f. 10; capitis et rostri , #2. 4; f. 3; lat. 1 1/2. — La femelle sera décrite au supplément de Schœnherr, sous le nom de Brenthus holosericeo-fasciatus; elle ne me paraît pas {devoir être séparée de l’espèce de Klug. TRAVAUX INÉDITS, 181 x7. Centrophorus compressipes , Chev. — Niger, nitidus, capite postice strangulato , nitido, rostro lateribus compresso, medio et apice crassiusculo, punctulato , foveola inter oculos ct antennas ; thorace profunde canaliculato, vix perspicue punc- tulato , sed lateribus sat crebre punctato , antice basique supra modice constricto ; elytris punctato-striatis , ad suturam uni- striatis et in fundo versus extremitatem bisulcatis, ante apicem depressis singulatimque rotundatis, mâle. — Brenthus striola- tus, OI., Ent., gr. 84, p. 441, n° 14, pl. 2, fig. 13, id., id, Scbr. Syn., ins. gen. et sp. Curculio, t.[, p. 357, n° 25.— Niger, glaber, pedibus piceis, thorace subconico , canaliculato, elytris ad suturam bisulcatis , in disco convexis , subremote striato-punctatis , externe striatis , apice obtusis. Ghl. femelle. Long. : lin., 2, 6-8 1/2; f. 5-3/4-7 1/2; capitis et rostri, m. 2-2 1/2; f. 1 3f4-2 1/4; lat. m. 3[4; f. 1-1 175. — Olivier donne les Indes orientales pour patrie à cet insecte. Ne trouvant pas de différence dans les femelles de Madagascar et l'individu qui a servi de type à la description , je mets en doute l’exacti- tude de cette indication. 18. Centrophorus curvirostris, Chv.—Niger, nitidus ; capile punctato, ante apicem truncato , constriclo , conyexo, fossula punctiformi inter oculos aliaque obsoleta inter antennas ; ros- tro glabro, nitido , compresso lateribus , sed tantum punctato a medio ad apicem , arcuato, antennis piceis ; thorace planius- culo, obovali, profunde sulcato , antice posticeque subcom-— presso , strangulato et punetato lateribus ; elÿtris punctato-stria- tis, ad marginem costatis et ad suturam trisuleatis (sulcis intus geminatis), rubris suturæ, ante apicem depressis, cunjunc- tim rotundatis ; femoribus clavatis, subdepressis, unidentatis , übiis tarsisque nigro-piceis ; abdomine rotumdatim depresso, lateribus obliquis. — Long. : lin. , 6 1/3-7/2; capitis ct rostri 2 1/5 2 1/2; lat., 1 1/5-1 1/2. — Les antennes, la suture , le bord des élytres, les jambes et les tarses sont plus ou moins rougeâtres. Îl ressemble à Br, picipes , mais celui-ci est moins luisant et a l’extrémité des étuis rouge. 19. Centrophorus ? picicornis , Klug. Ins. von Madag., p. 107, n. 164. — Elongatus, niger , thorace canaliculato, 182 TRAVAUX INÉDITS. conico , elytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad suturam bisulcatis , antennis, femoribus apice, tibiis tarsisque piceis.— Long. : m. 12 lin. — Je ne connais cette espèce que par la description. 20. Centrophorus? nigritus, Klug., Ins. von Madag. , p.108, n. 166.—Niger, capite thoraceque longitudinälitér excavato- punctatis, elytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad sutu- ram sulcatis, antennis pedibusque piceis. — Long. 7 lin. — Cet insecte ne m'est connu qüe par la description. 21. Aulacoderes immotus, Chv.— Aterrimus, nitidus; ca- pite punctato, postice constricto, crasso , cylindraceo ; rostro ultra medium vix latescente et arcuato, articulis antennarum sat elongatis, tribus ultimis longioribus , fuscis ; — thorace elongato, punctato, profunde canaliculato, latéribus depressis- simo subtus ; elytris punctato-striatis, ad marginem suturam- que sulcatis et costulatis , maris, dente obtuso suturali, fe minæ, conjunctim rotundatis , paululum reflexis margine ; fe- moribus longis, ante apicem unispinosis, tibiis brevissimis , tarsis modice elongatis , decrescentibus longitudine, ultimo longiore. — Long. : m. 9 lin.; f. 6 3/4 ; capitis et rostri , 21/2; lat.: 11/7; f. 1. — Les racines grecques al, sillon, Aëpn, cou, ont une même signification que T'aphroderes, genre établi par Schœnherr, dans la famille des Brenthides, notre genre s’en rapproche et doit même venir à la suite. Ses caractères différentiels sont d’avoir, le corps beaucoup pluslong, la tête cylindrique. moins enflée en arrière ; les antennes lon- gues, à articles étendus, peu épais ; les cuisses sont de plus uni épineuses , légèrement échancrées près de l’extrémité en dessous, et elles sont reçues dans des rainures situées sur les cô- tés, ce qui fait supposer avec raison que cet insecte, au moindre bruit , doit contracter ses pattes et contrefaire le mort. Nore sur quelques espèces nouvelles du genre Fulgora dé- couvertes par M. Adolphe Delessert dans les Indes-Orien- tales ; par M. Guénix-MÉNEvILLE. M. Westwood, qui a présenté uné monographie de ce genre à la Société Linnéenne de Londres en 1838 , a publié TRAVAUX INÉDITS. 183 la description abrégée des espèces nouvelles. Ces descrip- tions ayant été reproduites dans le Journal l’Institut et dans le Bulletin de la Société entomolog. de France (2° trimestre de 1838, pag. 38), nous avons pu nous assurer que, sur quatre superbes especes de Fulgores rapportées par M. Ad. De- lessert, trois sont nouvelles. Nous alions en donner une courte description, pour prendre date, en attendant que nous les publions plus complétement et avec figures, dans l'Histoire du voyage de M. Adolphe Delessert. Fulgora Delessertii, Guér. — Capite rostrato, rostro di- midii corporis longitudine, adscendente , viridis ; prothorace ferrugineo ; hemelytris nigro-viridis , flavo-maculatis; alis cœæruleis apice nigris. — Hab, Neelgheries. — Long. : 15 lig. Cette espèce est très-voisine de la F. maculata de Stoll. , pl. 26, fig. 143. M. Delessert , à qui nous nous faisons un de- voir de la dédier, l’a trouvée sur le penchant des monts Neel- gberies, montagnes dont le sommet atteint à #,800 pieds au dessus du niveau de la mer. Elle se tient sur les petits arbres, au bord des rivières. Elle est fort difficile à prendre, étant très-agile et s’envolant au moindre bruit.—Long. : 20 lignes. Fulgora Rajah, Guér.—Capite rostrato, rostro corporis longitudine, adscendente, bruneo , apice subdilatato et ru- bro. Corpus pedibusque bruncis ; hemelytris nigro-fulvis , flavo-maculatis , apice fascia lata pallida , alis nigris basi cœru- leis. — Hab, in peninsula malacensi. Fulgora subocellata , Guér. — Capite rostrato, rostro cor- poris longitudine , adscendente, supra obscure ferrugineo, infra viridis; corpus pedibusque viridis, tibiis antieis et inter- mediis nigris; hemelytris viridi fulvescentibus,flavo subocellatis; alis albis basi subviridibus, margineque antico nigro ct ferru- gineo maculatis.—Hab, in peninsula malacensi. Long. 21 ig. Fulgora nobils, Westwood; Ann. Soc. ent. de France, tom. 7, Bull., pag. 39 , n. 7. Cette magnifique espèce a été trouvée par M. Ad. Delessert dans la presqu'île Malaise ; elle est ainsi décrite par M. West- wood: « Capite rostrato, grisco-virescenti tincto, nigro— punetatissimo , rostro fere corporis longitudine , recto , tuber- 184 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. culis acutis nigris, in lineas sex dispositis'; hemelytris punetis fulvis , alis albis. » Long. 20 lin. L’individu que nous avons sous les yeux est beaucoup plus grand; car il a plus de 27 lignes de long : ses hémélytres sont d’un jaune verdâtre transparent, avec des points fauves, comme le dit M. Westwood ; mais elles sont couvertes . d’un grand nombre de petits points noirs, ce qu’il ne dit pas. Serait-ce une autre espèce , ou une variété, ou bien M. West- wood aurait-il oublié cette particularité dans sa brève deserip- tion? Nous saurons cela quand son grand travail aura paru, en attendant nous n’avons pas osé décrire notre insecte comme espèce nouvelle. IL. ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX, Sur l’AFFILIATION des sciences naturelles et physiques, où In- troduction aux recherches physiques et médicales , ete. Par M. Rich. HarLaw , in-8°. Philadelphie, 1839. ” Cette brochure , de 31 pages , a été tirée à part de l’ouvrage de M. Harlan , dont nous avons parlé dans le précédent nu- méro, pag. 141 , et elle forme l'introduction de ce livre. Dans cette introduction l’auteur montre comment les sciences natu- relles et physiques sont liées entre elles, et il passe en revue tous les naturalistes qui ont fait faire des progrès à l’anatomie comparée et à la zoologie. Les limites de notre Revue ne nous permettant pas de suivre l’auteur dans ce savant discours , d’ailleurs plein de recherches profondes, nous nous bornerons à citer une portion de l’un des passages les plus remarquables, celui dans lequel M. Harlan parle des changemens éprouvés par la surface du globe et de la présence d’ossemens humains fossiles ; voici le passage dans lequel M. Harlan rapporte ce fait : « Les preuves d’un changement semblable ont été obtenues plus récemment par le capitaine Elliot, de la marine des États-Unis, qui, en 1827, a donné au cabinet de la Société philosophique d'Amérique des échantillons d’ossemens hu- mains enfouis dans ung roche solide de tufa calcaire ; il les a déterrés avec une hache , sur la côte du Brésil à environ deux ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX, 185 degrés ouest de Rio-Janciro. Le sératum qui enveloppe ces squelettes humains a aussi contenu des coquilles marines ré— centes; mais ce sératum est, à présent, élevé de 15 ou 20 pieds au dessus du niveau de l’Océan , au pied d’un plateau à environ 3 milles des montagnes. » Après avoir examiné ces restes intéressans , je crois pou- voir affirmer qu’ils appartiennent aux Indiens qui furent en- sevelis autrefois dans ce lieu, et qui, avec le stratum qui les enveloppe, ont été successivement abaissés et élevés par les convulsions volcaniques auxquelles ces côtes ont été si souvent assujéties. » (G.-M.) DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, destiné aux établissemens d’instruction publique, aux médecins, aux éleves des facultés , aux personnes qui veulent étudier les sciences naturelles , et à toutes celles qui désirent connaître les divers phénomènes de la nature , l’étymologie des'noms scientifiques , la définition, les caractères génériques, Îles propriétés et les principaux usages des corps, tant organiques qu’inorganiques ; par MM. ANTEzLME, Aunouin, BEcquE- REL , Bisron , BLancHarp, An. BronGnrarp , C. Broussais, BruLLé, CorniEr, DECAISNE, DELArossE, DEsnayes , J. DEs- NOYERS , ALCIDE ET CHARLES D'ORBIGNY , DoyÈRE , Durarniw, Dironcxez, Duvernoy, Enwarps, Mine Enwarps, ÊLE DE Beaumont, FLourENs, GEorFroy SAiNtT-HiLaIRE , ISiDORE GEorrroy SAINT-ITILAIRE, GUILLEMIN , DE Jussieu , LAurIL- LARD, LEMAIRE, LÉVEILLÉ, Lucas, MARTIN SAINT-ANGE, Mon- TAGNE, PELouzE, C. Prévost, F. Prévost, A. RicuarD, Ri- VIÈRE, SPACH, Turin, et VALENCIENNES. Dirigé par M.Charles D'ORBIGNY Ce nouveau Dictionnaire , dont le titre fait assez connaître le but et l'importance , se recommande d’avance par les noms célèbres de ses! nombreux collaborateurs. La première livrai- son montre que le directeur de cet ouvrage a tenu les pro- * messes qu’il avait faites au public dans son prospectus , et nous dirons même qu’il est allé au-delà , car il est impossible de voir rien de plus parfait que les planches de cette livraison. 186 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX: M. Charles d'Orbigay a apporté dans la rédaction de son Dictionnaire une innovation heureuse en donnant l’étymologie de tous les noms de genres ; c'est une tâche pénible qu'il a imposée à ses collaborateurs , mais c’est un vrai service renda au public. Les articles, quoique rédigés avec une grande couci- sion, donnent cependant une idée suffisante des objets qu’ils doivent faire connaître ; ceux qui sont relatifs aux généralités de la science , sont plus étendus ; enfin, on a ménagé la place en employant beaucoup d’abréviations. Dans cette première livraison on remarque un grand nombre de mots qui ne se trouvent pas dansles autres dictionnaires ; ces mots sont distingués par un astérisque. Le plan de M. Ch. d'Or: bigny étant de mettre dans son livre tous les mots de la science, il est certain que son ouvrage contiendra plus d'articles que ceux qui l’ont précédé, car on sait que notre époque a été très- féconde en nouvelles dénominations. C’est, dureste, une chose fort difficile que d’être ainsi au courant des nouveaux termes créés dans tous les pays , et certes, le Dictionnaire de M. d’Or- bigny rendra un grand service, s’il parvient, comme nous n’en doutons pas, à remplir cette importante condition. L'ouvrage formera environ 8 vol. in-8°, divisés chacun en 12 livraisons, accompagnés d’un atlas de 200 pl., gravées avec le plus grand soin. — Paris, au bureau , rue Hautefeuille , n°9. Prix de la livraison ; fig. noires : 1 fr. 5o c.; coloriées: 2 fr. 75 Ce. (G.-M.) CATALOGUE or THE SHELLS , etc. — Catalogue des coquilles de la collection de M. John CG. Jar, de New-York , avee la description et la figure de quelques espèces rares où nou- velles, In-4° , fig. New-York, 1839. MM. Say, Lea, Conrad, Barnes, etc. ; des États-Unis, ont imprimé aux études conchyliologiques , dans leur patrie, un mouvement qui, bien dirigé, pourrait être fort utile au développement de nos connaissances dans cette branche de l’histoire naturelle, De riches collections se forment dans beaucoup de villes des élats de Union , et les propriétaires de ces collections , ainsi ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. 187 qu’on peut en juger par le catalogue de M. John Jay , appor- tent dans leur classement une méthode et un soin qui feraient honneurs aux amateurs les plus zélés de la vieille Europe. Les coquilles nommées dans le catalogue qui nous occupe , sont classées d’après le système de M, de Lamarck ( animaux sans vertèbres), et M. J. Jay a cu l’heureuse idée de citer, pour chacune des espèces , une des bonnes figures données par les auteurs. Enfin, il a ajouté à son travail dix planches, dans lesquelles sont figurées en noir , un certain nombre de coquilles nouvelles ou intéressantes. La publication du catalogue d’une collection formée avec discernement , sera toujours une chose utile; mais M. Jày a voulu aller plus loin en donnant ; chaque année, une édition nouveile du sien , qu’il augmente et qu’il corrige d’après les matériaux et les documens qu’il a pu se procurer : une persé- vérance aussi bien entendue doit conduire à un résultat pro- gressivement plus complet , et d’autant plus certain que notre auteur fait modestement le premier un appel à la critique. Aussi allons-nous répondre à son appel en lui donnant quelques conseils dont l’objet sera de rendre sa publication encore plus précieuse pour les personnes qui, en Europe, s’occupent de conchyliologie. Nous croyons d’abord que M. J. Jay devrait donner, avec la figure des espèces qu’il regarde comme nouvelles, des des- criptions claires et bien détaillées, ainsi qu'il l’a fait pour quelques unes des coquilles représentées dans son dernier ea— talogue, et notamment pour son Dolium melanostomum ; un dessin fait avec soin, et un bon coloriage compléteraient son travail, dans lequel il pourrait se dispenser de comprendre cer- taines espèces déjà décrites et figurées dans d’autres ouvrages. Toutefois, nous lui demanderions à cet égard de faire une exception pour les coquilles que ses compatriotes publient dans les grands recueils scientifiques qu’il est difheile, et quel- quefois impossible de se procurer de ce côté de Atlantique. En reproduisant annuellement , à la suite de son catalogue, des travaux épars çà et là et qui nous restent à peu près inconnus, M, J, Jay nous rendrait un véritable service , ainsi qu’aux au- 188 : ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. teurs eux-mêmes : il a bien à la vérité cité dans son catalogue de 1839 les Nucula Eightsii, Trichotropis costellatus , de M. Couthouy , la Nucula portlandica , de M. Hitchcock ; mais il n’a point donné la description de ces espèces, et il s'est con- tenté derenvoyer aux Annales du lycée d’histoire naturelle de New-York, et au Journal d'histoire naturelle de Boston, en donnant seulement des figures en noir qui, pour l’exécution, laissent à désirer. Après les preuves de zèle fournies par M. J. Jay, nous croyons pouvoir , sans indiscrétion, appeler aussi son atten— tion sur un autre genre de service qu’il pourrait rendre aux amis des études conchyliologiques: ce service consisterait à leur donner successivement , à la suite de ses catalogues, la description et la figure des coquilles particulières aux côtes de ‘état de New-York. Placé comme il l’est et jouissant d’une fortune qui lui permet de faire des sacrifices, il ne pourrait certainement les mieux employer qu’à ajouter une pierre aux fondemens de l’édifice commencé par notre célèbre Adanson. L'histoire géographique des mollusques , dont nous voulons parler, est une œuvre dont on s’est trop peu occupé jusqu’à présent , mais à laquelle il faut songer sérieusement , non seu- lement parce qu’elle offre un des meilleurs moyens d’arriver à une bonne détermination des espèces ; mais encore parce qu’elle doit fournir des documens d’un très-grand intérêt aux savans qui se livrent à l’étude des coquilles fossiles. Nous r’entrerons point ici dans un examen détaillé du eata- logue dont il s’agit, et qui présente , comme on doit bien le penser, un certain nombre d’inexactitudes : nous nous propo- sons d’en signaler particulièrement quelques unes à M. J. Jay, que nous avons le plaisir de compter au nombre de nos cor- respondans, et, après vérification , il rectifiera les erreurs dans sa première édition qui sera un nouveau service rendu aux amis de Ja science. (S. P.) SOCIÈTÉS SAVANTES. 189 “III, SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS, Séance du 3 juin 1839. — M. Magendie communique les résultats de quelques nouvelles expériences sur les fonctions du système nerveux. M. Duvernoy lit une Note sur le diaphragme branchial qui fait partie du mécanisme de la respiration des poissons. Dans ce travail, M. Duvernoy montre : 1° Que les petits muscles branchiaux, au sujet desquels M. Bazin a adressé une lettre à l’Académie, dans sa dernière séance, ont été décrits, en 1838, dans une dissertation de M. Le- reboullet, ayant pour titre: Anatomie comparée de l'appareil respiratoire dans les animaux vertébrés. - 2° Qu'ils font partie d’une cloison fibreuse et musculeuse qui sépare, dans beaucop de poissons , les deux séries de lames de chaque branchie, et que M. Duvernoy appelle Diaphragme brancha. 3° Que déjà, en 1804, il avait reconnu et décrit cette cloi- son dans les Raies. 4° Qu’elle existe, plus ou moins étendue, dans beaucoup de poissons osseux où elle est doublée, de même, de faisceaux mus- culeux plus ou moins distincts et apparens. 5° Que lorsque le Diaphragme branchial commun manque et laisse libres les paires de lames, celles-ci peuvent être réunies par un diaphragme partiel qui présente une organisation ana- logue, telle que M. Allessandrini l’a décrite dans les Môles ; mais sans avoir précisé les rapports généraux ou les différences que M. Duvernoy signale. M. Bazin lit un Mémoire sur les muscles internes et sur l'appareil aquifère des branchies des Poissons. L'auteur commence par reconnaître qu’il s’est trompé en avançant que les muscles qui s’insèrent aux lamelles des bran- chies des Poissons étaient restés jusqu’alors inconnus , et il pré- sente ensuite l’historique de l’état de la science à ce sujet. Dans un second Mémoire, intitulé: Recherches sur la structure intime du poumon de l’homme et des animaux verté- 190 SOCIÉTÉS SAVANTES. brés, suivies de Considerations sur les fonctions et la pathologie de cet organe, M. Bazin fait l'histoire des opinions qui ont été émises concernant la structure des poumons, Séance du 10 juin. — M. Owen envoie une notice im— primée Sur le genre Lepidosiren de Fitzinger ; formant un nouveau genre dans la classe des Poissons, rapporté jusqu'à ce jour aux Reptiles , et Description d’une nouvelle espèce de ce genre, de Lepidosiren annectens. Quand ce Mémoire nous sera parvenu nous en donnerons une analyse. Séance du 17 juin. —M. Serres lit un Mémoire ayant pour titre: — Recherches sur l'appareil branchial de l'embryon humain , dans les trois premiers mois de son développement. — Le travail du savant académicien se réduit à ceci : per— sonne n’a bien étudié les petits conduits sinueux qui ram- pent dans l'épaisseur de la membrane caduque ; nul anato- miste n’a observé que ces sinus, ou ces trous , sont occupés par un ordre particulier de villosités qui communiquent ainsi directement dans la cavité de la caduque utérine (4). Or de ces données anatomiques M, Serres en déduit des faits phy- siologiques nouveaux. Suivant lui, les caduques, en protégeant l’œuf de toutes parts, forment une cavité pour contenir du li- quide ; celui-ei a pour usage d’humecter continuellement les villosités; la structure réticulée et perforée de la caduque ré- fléchie est ainsi organisée pour permettre aux villosités du eho- rion d’arriver jusqu'au liquide, et ces dernières enfin, sont pourvues de nombreux vaisseaux sanguins nécessaires à toute respiration. À mesure que Pembryon se développe et grandit, poursuit M. Serres, une partie des villosités branchiales du chorion se transforme en placenta et alors commence le second temps de la respiration fœtale dans l’utérus. Ainsi, dès Pinstant (4) Le docteur Martin-St-Ange nous a montré, il y a près de 6 mois, un dessin représentant un œuf humain de 5 semaines environ, sur ce dessin, que l’auteur destine à un ouvrage spécial sur l’ovologie , on voit précisément les petites willosités du chorion engagés dans les conduits celluleux de la caduque réfléchie, et ces cellules paraissent avoir été très-bien étudiées. A la vérité, M, Martin-St-Ange est loin d'accorder à ce fait toute l'importance que M, Serres croit devoir y allacher, NOUVELLES. 191 que commence la respiration placentaire, la respiration bran— chiale déeroît , l'appareil branchial s’atrophie et disparaît; d’a- bord les willosités branchiales se flétrissent, puis la cavité de la caduque se rétrécit, le liquide diminue , et les deux caduques, amenées au contact, s’unissent et se confondent. C’est la mar- che constante et normale de cet appareil, continue l’auteur, qui se développe au moment où il est nécessaire pour la res- piration primitive et qui disparaît avec le besoin qui lui a donné naissance, Si nous comprenons bien toute la portée scientifique de ee Mémoire, il est évident que M. Serres établit une différence entre les villosités vasculaires du chorion et le placenta; or, quelle différence anatomique existe-t-il entre une villosité vas- culaire du chorion et les radicules placentaires ? N'est-ce pas, comme l’a démontré M. Martin-Saint-Ange, par l’entrelace- ment des villosités vasculaires du chorion que se forme le gâteau placentaire, et ne serait-ce pas plutôt, comme il l’a dit depuis long-temps (circulation du sang chez le fœtus, etc., 1832), ce gâteau’ qui serait le véritable organe respirateur du fœtus de l’homme et des animaux ? Quant aux fonctions que M. Serres attribue ici à la caduque, elles diffèrent un peu de celles qu’il luia assignées dans un sa- vant Mémoire sur l’Anatomie des Mollusques, ete. p. 593, t. 5 des Mémorres de l’Académie, où il compare la coquille des Mol- lusques à la caduque de l’œuf des mammifères et de l'homme. Séance du 24 juin. — M. Mandl présente un Mémoire sur la Structure intime des écailles des Poissons et des Reptiles. Ce travail, accompagné de trois planches in-folio, est destiné à faire partie de la zoologie du Voyage de M, Demidoff, NOUVELLES.. Notre honorable confrère, M. Julien Dessarnins, fon- dateur et secrétaire de la Société d'Histoire naturelle de Pile Maurice, vient d’arriver à Paris. Ce savant , bien connu par divers travaux estimés et par les observations qu'il adressait à l'Académie des sciences, va s’occuper de publier les recher- ches qu’il à faites sur l'Histoire naturelle de l’île Maurice, 192 NOUVELLES, M. le docteur Étienne de KurorGa, professeur d’Anatomie comparée à Saint-Pétersbourg, a passé quelques jours à Paris. I] nous a remis plusieurs Mémoires tres-importans, qu’il a pu- bliés en Russie, et que nous ferons connaître à nos confrères. A la séance du 6 mai dernier de la société Entomologique de Londres, M. Yarrel a fait voir un papillon d’une grande taille et très-velu , provenant de l’Amérique septentrionale, et qui jouit d’une propriété singulière qu’on n’avait encore remarquée, dans le règne animal , que chez la Torpille. le Gymnote et le Malaptérure, c’est-à-dire que lorsqu’on le touche, il fait éprou- ver à la main un choc électrique très-sensible et même, dit- on, très-fort relativement à la taille de l’animal. Nous atten- drons que le mémoire de M. Yarrel nous soit parvenu pour donner des détails plus étendus sur cet insecte et sur la pro- priété curieuse qu’il possède. On désire céder un magnifique exemplaire de l’ouvrage de M. Audubon, « sur les Oiseaux de l'Amérique, » formant 4 volumes grand in-folio, bien reliés en cuir de Russie , avec un atlas de 436 planches, à 10 fr. chaque par souscription, ce qui fait : 4360 fr. Reliure, à 90 fr. chaque volume. 360 Total. 4720 L’acquéreur obtiendra une remise de 50o fr. S’adresser franco au bureau de la Revue zoologique. Nouveaux membres admis dans la SoctËTÉ CUVIERIENNE. 461. M. Etienne ne Kurorca, docteur-médecin, professeur de z00- logie et d'anatomie comparée à l’université impériale de St-Péters- bourg , présenté par M. Brandt, membre de l'académie impériale de Saint-Pétersbourg. 462. M. Lorenzo Masrano, professeur d'histoire naturelle à Messine, présenté par M. Maravigna, professeur de chimie et de minéralogie, à Catane. 463. M. Luciano FronenTiNo , membre de l'académie Gioenienne, à Catane, présenté par M. Maravigna. 464, M. Adolphe Dezxssear, naturaliste-voyageur, présenté par M. Guérin-Ménoville, 165. M. Asmuss , professeur d'histoire naturelle à l’université impé- riale de Dorpat (Livonie), présenté par M. Guérin-Méneville. "4 JUILLET 1839. I. TRAVAUX INÉDITS. NoUVELLE CLASSIFICATION DES OISEAUX DE PROIE OU RAPACES , par M. DE La FRESNAYE. M. de La Fresnaye nous a adressé le résumé suivant de sa classification des oiseaux de proie, telle qu’il la suivra dans le nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle de M. D’Orbigny. « Dans l’ordre de classification des oiseaux de proie adopté par Linné, Cuvier, Temminck et la plupart des ornithologistes modernes, où les Vautours sont en tête, il semble qu’en les pla- cant ainsi on n’ait eu uniquement en vue que la grosseur de plusieurs de leurs espèces, sans égard pour les facultés caractéris= tiques de l’ordre, le courage nécessaire pour attaquer une proie vivante et la rapidité du vol. Arrivés aux Falconidées, ces mêmes auteurs ont mis en tête les Faucons proprement dits, probablement comme réunissant ces deux qualités au plus haut degré. En nous conformant à la manière de voir de ces grands maîtres , qui semble être au début la méthode de l’imparfait au parfait, nous avons cru pouvoir l’appliquer à tout l’ordre des Rapaces : commencant alors par ceux des Vautours, dont les pieds sont le moins bien organisés pour la préhension et le mieux pour la marche, et qui, par suite, sont ou devraient être les moins courageux , et arrivant graduellement jusqu’à ceux qui offrent les formes contraires, et sont par conséquent les moins marcheurs et les plus courageux, nous avons suivi la même méthode pour les Falconidées , commencant la famille par les Caracaras , véritable chaînon des Vautours aux Fau- cons, et finissant par les Faucons proprement dits, comme on peut le voir dans le tableau suivant. are famille, VurTurinx. re sous-famille. Dininx ou Vautours inertes, La Fr, — Ailes impropres au vol; pattes conformées uniquement pour Ja marche, à ongles courts , obtus, très-peu arqués. —Le genre Tom. IT. Année 1839. 13 194 . TRAVAUX INÉDITS. Didus, Dodo ou Dronte. D’après la forme de la tête, du bec et des pattes, seules parties conservées et figurées dans le mé- moire de M. de Blainville, on ne peut douter que le Didus ineplus , espèce perdue, la seule du genre et de la sous-famille, n’appartint à la famille des Vulturidées. Les pattes , dont la conformation rappelle celles des gros Gallinacés , indiquent un oiseau tout-à-fait marcheur. Il est donc probable que, d’après son ancien habitat sur les rivages des îles de France et de Bourbon, cetlé espèce uniquement mareheuse, se trouvait fixée sur les plages maritimes et était destinée à les parcourir _ét à s’y nourrir des débris de Crustavés, de Mollusques et au- tres animaux marins que la mer y rejette abondamment à chaque marée, nourriture que ne dédaigne pas le Condor, lorsqu'il n’en trouve pas d’autre dans l’intérieur des terres américaines. 2° sous-famille. GATHARTINÆ , La Fr. — « Ouverture des narines commutie à toutes deux, toujours horizontale et si tuée au dessus du bec, sous une arcade super-rostrale ; pouce articulé sur le tarse, au dessus du point d'insertion des doigts antérieurs, ce pouce et sou ongle fort courts et beaucoup plus faibles l’un et l’autre que le doigt antérieur interne et son ongle. » — Les genes Cathartes , 1lig., Sarcoramphus, Dumér: Les oiséaux de cette sous-famille, particulière au Nou- veau-Moudé et si bien caractérisée par la forme des pattes et des narines, sont, d'après la conformation mème de ces pattes, plus marcheurs que ceux de l’ancien continent, qui sont beau ue | moins entrepreuans, se Contentlant souvent des débris que rejette la mer, et même des exerémens humains, 3° sous-fanuile. VurruriNÆ, Là Fr. — « Ouverture des marines toujours double et séparéé par une cloison interne , verticale où vblique ou horizontale et toujours placée de cha- que côté du bec ; pouce articulé sur le tarse à la même hauteur que les doigts antérieurs , ce pouce et son ongle aussi forts que le doigt antérieur interne et son ongle.» —Les genres Vuliur , Lin, Ægypius, Savigny, Néophron, Sav. Les espèces de cette sous-famille, particulière à l’ancien continent, à ongles plus puissans que celles de la sous-famille précédente, mon- TRAVAUX INÉDITS. 195 trent également plus de courage et NME souvent des ani- maux vivans, comme Chevreaux et | outons, 4e D Anile Gyraennx, La Fr.— s ovales, ca chées et recouvertes par des poils Mens en avant, un bouquet de poils semblables, formant une barbe à la mandi- bule inférieure , tête et col emplumés, pattes courtes , tarses emplumés, doigts et ongles comme chez les Vulturinées , bec très-comprimé. » Le genre Gypaetus, Storr. La seule espèce du genre et de Ja nd (le Gypaëte barbu } tient déja beaucoup plus par sa conformation, comme par ses habitudes, de la famille suivante que tous les précédens, cet oiseau attaque effectivement les jeunes ou les individus maladifs des Bouquetins , Chèvres ou Moutons, et se précipite avec impé- tuosité sur ceux qui s’aventurent sur des parties saillantes de rochers. Nous n’avons pas cru devoir intercaler dans cette famille, avant de plus amples informations, comme l’a fait M. Swainson dans sa Classification of birds, le genre Catheturus, Swains., ou Alecturus , Gray, formé sur un oiseau de la Nouvelle-Hol- lande, que l’on regarde généralement comme appartenant plutôt à l’ordre des Gallinacés ; il a effectivement des doigts et des ongles conformés à peu près comme ceux du Ménure lyre, la queue large et composée de dix-huit rectrices et les ailes courtes et arrondies; malgré ces particularités, qui sem- blent l’éloigner complétement de la famille et de tout l’ordre, M. Swainson trouve dans la forme de son bec élevé, arqué, mais non crochu , un caractère sufhisant pour le Ne les Vautours. Ce bec, ainsi que la tête, d’après le dessin de M. Swainson, dans sa Class. of birds , vol. T, p. 284, nous paraissent avoir de tels rapports avec ces mêmes parties chez le Talégalle de Cuvier, du voyage de la Coquille ( Oiseaux, pl. 38), que nous soupconnons fort que, si ce n’est pas le même oiseau , ce doit être une nouvelle espèce de Talégalle. M. Gould pense que l'oiseau indiqué par Latham sous le nom de New Holland Vultur, et qui nous paraît être le Catheturus de M. Swainson, est un véritable Gallinacé et que par conséquent la Nouvelle-Hollande n’a point encore fourni d’espèce de la famille des Vautours. 196 “TRAVAUX INÉDITS. 2€ famille. FaLcoNIDx. 1e sous-famille. PorysoriNx. Les genres Falcobænus ;, D’Orb. et La Fr., Polyborus, Vieïll., Ibycter, Vieill. Les Caracaras sont tellement le chaînon des Vautours aux Falco- nidées que Vieillot les avait placés dans les Vautourins. 2° sous-famille. Crrciwx. Les genres Gymnogenis, Less. , ou Polybowiïdes, Smith ; Circus, Bechst.. Le genre Gymno- gène , par sa tête en partie nue, et les Busards , par leurs habitudes de se poser souvent à terre et même d’y nicher , tiennent encore aux Rapaces marcheurs. 3° sous-famille. Burronix. Les genres Buteo, Bechst, Busarellus (ou Buses de marais, La Fr.), Pernis, Cuv., Cymindis , Cuv.( Asturina, Vieill. ), Harpagus , Vig., Lo- photes, Less. , Aviceda, Swainson. 4° sous-famille. Mizvinx. Les genres Milous, Bechst, Nau- clerus, Vig., Elanus , Savig., Gampsonyæ, Vig., Ictinia, Vieillot. 5e sous-famille. AquiziNx. Les genres Rosthramus , Less. (sociable comme le genre précédent ) , Pandion, Sav., Ha- haetus, Sav., Ichthiyaetus, La Fr., Theratopius, Less. (Ba- teleur, Vaill.), Circaetus , Vieill., Hæmatornis , Vig., Har- pra; Cuv., Spizaetus, Vieill., Urubrtinga, Less. , Aquila , Briss. Les cinq premiers genres sont Ichthyophages. 6° sous-famille. AccirirriNæ. Les genres Herpethoteres , Vieill., Astur, Cuv., Accipiter, Ray ( Nisus, Cuv.) 7° sous-famille. Fazcomnx. Les genres Falco, Linn., Tera- cidea , Gould. 3° famille. GyPoGERANIDE. Le genre Gypogeranus , Xlig. Ce genre, qui d’après son régime reptilivore et encore plus, d’après la forme de son ster- num et de tout son squelette , fait évidemment le passage des Rapaces aux Ciconiens , ne pouvait être intercalé dans aucun des groupes précédens , qui n’offrent rien de semblable dans leur ostéologie, et ne peut être considéré que comme un chai- non isolé entre l’ordre des Rapaces et celui des Échâssiers. TRAVAUX INÉDITS. 197 CADRE SPÉGIFIQUE des oiseaux de la famille des LanIADÉES , par R. P. Lessox. (Voyez Île n° de mai 1839 de la Revue pour le tableau des genres et leur synonymie.) 1° G. 1. Lanius , Lin. esp. excubitor, algeriensis, meri- dionalis, minor, castaneus, rufus, collurio, brachyurus, ru- ficeps, senegalensis, nubicus, superciliosus, flavirostris, collaris, mystaceus , afer, silens, pendens , fuseus, bentet, cristatus, schah, sordidus, nigriceps, magnirostris, lathora, colluroides, erythronotus, erythropterus, Gouldii, Hardwikü, tephronotos, phœnicurus, jocosus , panayensis , albus , antiguanus, melas, quadricolor, pacificus, tabuensis, melanocephalus, flavigaster, erectus, coronatus, torquatus, macularius, carolinensis, excu- bitoides, borealis , elegans, septentrionalis, nootka, ob- scurus. 2. Tlephonus, Sw. 3. Chetoblemma, Sw., leucocephala. 4. Corvinella, Less., senegalensis , capensis, acuticaudata. 5. Malaconotus, Vig., erythrogaster , eruentatus, olivaceus, cruentus, poliocephalx, aurantiopectus , viridis, atrococcinea, rubrigaster , barbarus , tchagra, bachakiri, bubu, tehacherbe. 6. Crocias, Temm., guttatus. 7. Colluricincla, Vig. et Horsf., cinerea, fusca. 8. Prionops, Vieill., Geoffroyii, cristatus. 9. Tamnolanius, Less., lividus, gutturalis, ferrugineus. 10. Entomovorus , Less., brubru , cubla, gambensis, albi- collis, olivaceus, bico!lor, madagascaricnsis. 11. Lanicterus, Less., Swainsonii, lobatus. icteroides. 12. Falcunculus , Vieil., frontatus, leucogaster. 13. Oreoica , Gould., gutturalis, flavigulus. 14. Crchloris, Sw., guyanensis, vittatus. 19. Paradoxornis, Gould., flavirostris. 16. Lanio, Vieillot, atricapillus. 17. (Pour mémoire.) Sparactes, Ilig. superbus. 18. Oxynotus, Sw., ferrugineus. 19. Tephrodornis , Sw., superciliosus , virgatus, lineatus. 20. Artemia , Isid. Geoff., sanguinolentus, viridis , rufa, hirundinacea, bicolor. 195 TRAVAUX INÉDITS, 21. Hypsipetes, Vig., ganeosa, psaroidés. 22. Ocypterus, Cuv., leucorhynchus, leucogaster, rüfiven— ter, albovittatus, cinereus, fuscatus, supereiliosus. 23. Vanga, Buff., eurvirostris, destructor. ‘24. Pityriasis, Less., gymnocephalus. 25. Platylophus, Sw., scapulatus. 26. Phonygama, Less., Keraudreniü, ater, chalibeus. 27. Ptilochloris , Sw., arcuatus , remigialis, rufolivaceus, virescens. 28. Pachycephala, Sw., gutturalis; pectoralis, striata fusca, olivacea, fuliginosa, xanthoprocta, longirostris. 29. Eopsaltria, Sw., flavicollis, parvula, griseo-gularis. 30. Leioptrit, Sw., fuscatus. 31. Pteruthius , Sw., erythropterus. 32. Cissopis , Vieillot, bicolor. 33. Edolius, Cuv., cristatus, balicassius, virescens mu sicus, macrocercus, mystaceus, lophorinus, cærulescens, æneus, crishna, rangounensis, grandis, leucophœus, leucogaster, me- garhynchus, platurus, remifer. 34. Melasoma, Sw., edolioïdes. 35. Pardalotus, Vieillot, percussus, maculatus, thoracicus, superciliosus, gularis, striatus, aflinis, punctatus, ornatus, ru- bricatus, melanocephalus, quadragentus. 36. Psaltria, Temm., exilis. 37. Allotrius, Temm., flaviscapis, ænobarbus. 38. Psophodes, Vig. et Horsf., crepilans. 39. Picnonotus, Kaubl., tricolor, fimbriatus , kuru, hume-— ralis , virescens , cinereus , sungu, striga, simplex, wvelatus, oranga, rubricoccix, lineatus, leucomela, humeralis, occi- pitalis. 4o. Ceblepyris, Cuv., canus, Levaillantiü, niger, ochraceus, phœnicopterus. 41. Setornis, Less., criniger. 49. Tricophorws, Temm., chloris, gularis. 43. Trichisos, Less. , bres, pyrrhopyga', flaveolus. 44. Erucivora, Sw., orientalis, TRAVAUX INÉDITS. 199 45. Vireo, Vieill., flavifrons, musicus, virescens, solitarius, gilvus. 46. Enicurus, Temm., coronatus, velatus, ruficapillus, maculatus, scouleri. EsPÈcE NOUVELLE DE SALAMANDRE 2ERRESTRE de France, S'alamandra elegans, par R. P. Lesson. Cette Salamandre a les doigts libres, quatre antérieurs, cinq postérieurs ; la queue subarrondie ou légèrement comprimée ; la peau très=verruqueuse. Sa taille est de deux pouces quatre lignes. Son corps est noir en dessus, ayant sur la ligne mé diane , et à partir de la nuque, une ligne rouge-aurore vif qui se continue jusqu’à la pointe de la queue. Le dessus de la tête est émaillé de jaune. Deux lignes jaunes, formant des des- sins irréguliers, bordent la ligne rouge et coupent la queue par des dentelures. Pas de erête dorsale. Les flancs sont noirs, bordés à leur partie inférieure par des traits jaunes obliques. Sur les marbrures jaunes s'élèvent des points et des verrues noires, granuleuses et petites. Le dessous est rosâtre, ponctué de granulations blanches. Une ligne rouge-aurore naît à l’anus et borde la queue en bas jusqu’à la pointe. Son odeur est nauséeuse, Elle habite les lieux frais, humides et très-her- beux des environs de Rochefort. Un individu a été déposé au Muséum. | Nora. D’après cette description, nous sommes portés à croire que ce reptile pourrait bien n’être que le Triton marmoratum, dans un âge encore peu étudié, ou une variété de la Sala- mandre ordinaire. (G. M.) Essai SUR LES FuzcorELLes, par Maximilien SpiNoLa. À M. le Directeur de la Revue Zoologique. Monsieur , — M. Maximilien Spinola , l’un de nos plus sa= vans entomologistes, m’a envoyé, pour être publié dans les Annales de la Société entomologique de France, un beau ‘ét volumineux travail , intitulé modestement : Essai sur les Pul- gorelles. En attendant cette publication, qui ne peut être aussi prompte que le désirerait l’auteur, puisqu'elle occupera plu- 260 TRAVAUX INÉDITS. rs ne 2 Anna, je crois lui rendre service eï annonçant son ouvrage dans notre Revue. Dans une introduc- tion profondément pensée, M. Spinola analyse tous les travaux qui ont été publiés à sa connaissance sur les insectes dont il s’agit, et c’est après avoir démontré l’insuflisance des classi- fications adoptées par ses devanciers , qu'il en propose une nouvelle. 11 décrit 145 espèces qu’il divise en deux familles, 7 sous-familles et 39 genres , dont 18 nouveaux et créés par lui. Il serait trop long de donner iei tous les caractères sur les- quels ces différentes divisions sont fondées. Je me bornerai à faire connaître ceux qui sont indiqués dans les tableaux sy— noptiques qui précèdent chaque famille, en ajoutant à chaque genre le nom de l’espèce qui lui sert de type ; voici comment il classe sa rRIBU DES FULGORELLES. 1" famille. FULGORITES. Ayant à la fois les quatre faces du tétraèdre céphalique ap- parentes, et la tête hors d’état de se redresser en glissant au dessus du bord antérieur du prothorax. A. ire sous-famille FU LGOROIDES.— Une protubérance céphalique dont les côtés sont occupés par les faces latérales du tétraèdre, en tout ou en partie. 1. Genre Fuzcora, Linn.—Faces latérales occupant, à elles seules, les côtés de la protubérance céphalique, laquelle est di- rigée horizontalement en avant, renflée et vésiculeuse. Espèce type : Laternaria des auteurs.— De la Guyane. 2 G. Puricrus.—Faces latérales , occupant à elles seules les côtés de la protubérance céphalique, qui n’est aucunement renflée ou vésiculeuse, mais brusquement élargie à son ex- trémité. Type : Diadema , Linn.—Du Brésil. 3. G. Eucornora — Faces latérales , occupant à elles seues les cotés de la protubérance céphalique , qui n’est aucunement renflée, mais se rétréeit insensiblement de la base à l'extrémité, Type : Recurva, Lefebvre.— Du Brésil, 4: G. Prnors. — Faces latérales n’occupant qu’en partie les côtés de la protubérance céphalique, la partie basilaire étant occupée "par les joues, Type : Candelaria, Linn, — Des Indes orientales, | TRAVAUX INÉDITS, 201 B. 2° sous-famille LISTROIDES. — Protubérance cépha=- lique, ou nulle, ou n’ayant pas ses côtés occupés par les faces latérales du tétraèdre. 5. G. Arnæna, Guérin. — Pons latérales plus où moins refoulées en arrière par le rebroussement de la partie frontale, dont le développoment arrête même celui de la face verticale; une protubérance céphalique dans quelques espèces seulement. Type : Discolor. Guérin. — De Java. 6. G. Eriscius. — Faces latérales comprimées par le front et par le vertex dont le développement n’a subi aucun arrêt. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de l’abdomen operculiforme , pouvant couvrir les anneaux sui- vans. Type : Guerint, Spinola. — Du Brésil.t 7. G. Dirogura. — Faces latéralement comprimées par le front et par le vertex, dont le développement n’a subi aucun arrêt. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de l’abdomen ayant la forme ordinaire. Type : Corticina , Burmeister. — Du Brésil. 8. G. OmarocepaaLa, —Faces latéralement comprimées par le front et le vertex, dont le développement n’a subi aucun arrêt. Point de’ protubérance céphalique. Second article des antennes sphérique. Division du front en trois facettes , nulle, front presque horizontal. Type : Festiva, Fabr. — Des Indes orientales. 9. G. Lysrra , Fabr. — Faces latéralement comprimées par le front et par le vertex, dont le développement n’a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second article des antennes sphérique. Division du front en trois facettes , bien prononcée. Front presque vertical. Type : Lanata , Linn. — De Caïenne. 10. G. Cacyproprocrus, — Faces latéralement comprimées par le front et par le vertex, dont le développement n’a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second arti- cle des antennes en sphéroïde allongé. Cinquième plaque dor- sale de l’abdomen operculiforme , pouvant recouvrir les an- neaux suivans. Type : Lystroïdes , Spinola. — Du Brésil. 11. G. Porocera, de Laporte. — Faces latéralement com primées par le front et par le vertex , dont le développement - 202 TRAVAUX INÉDITS. n’a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Se- cond article des antennes en sphéroïde allongé. Cinquieme plaque dorsale de l’abdomen de forme ordinaire. Type : Per- spicéllata, Fabr.—Du Brésil. FuccoriTEs. — N’ayant jamais à la fois les quatre faces du tétraèdre céphalique apparentes , et la tête hors d’état de glis- ser au dessus du prothorax. C. 3° sous-famille DYCTIOPHOROTDES. — Une protu- bérance céphalique. 12. G. PLecmaroprera.—Division de la face frontale en trois facettes , bien prononcée. Pan discoïdal des ailes supérieures étant parcouru dans tous les sens par une infinité de nervures anastomostiques , Véineuses ou ramihées, et partagé en une in- finité de cellules de différentes formes. Type : Prasina , Spi- nola. — De Caïenne. 19, G. Dicuoprera. -- Division de la face frontale en trois facettes bien prononcée. Pan discoiïdal des ailes supérieures neltement divisé en deux parties, par une nervure transver- sale en ligne brisée. Première partie ou ayant disque, sans nervures anastomostiques. Seconde partie ou arrière disque , partagée en cellules carrées ou rectangulaires, Type : Ayali- nata, Fabr. — Indes orientales. 14. G. Drcriopmona, Germar. — Division de la face fron- tale en trois facettes, bien prononcée. Pan discoïdal des ailes supérieures n’ayant pas de nervure transversale qui la divise neltement en deux parties. Cellules carrées ou rectangulaires , commençant confusément plus ou moins loin de l’origine. Type: Proboscidea , Spinola. — Du Sénégal. 15. G. Monorsis. — Division de la face en trois facettes , nulle. Ailes supérieures ne se croisant pas, neltement bipar- ties. Extrémité réticulée. Type : Tabida, Spinola. — Des États-Unis, 16. G. Ezipipréra.— Division de la face , en trois facettes, nulle. Ailes ‘supérieures se croisant à leur extrémité, n'étant pas biparties , et {n’ayant!pas de réticulation apicale. Type : Callosa , Spinola. — Du Brésil, TRAVAUX INÉDITS. 203 D. 4° sous-famille CIXIOIDES. — Point de protubérance céphalique. 19. G. PHAENax, Germar.—Ailes supérieures détirnéce ; à réticulation carrée ou rectangulaire. Type : Reticulata, Germar. — Du Brésil. 18. G. CLanoptprera.—Ailes supérieures non réticulées, n'ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et raméfiées. Joues faisant avec le front un angle presque droit. Tête ne pouvant pas glisser sur le prothorax. Antennes ne dé- passant pas l’arête qui sépare les joues et le front. Front à peu près aussi long que large. Type : Macrophthalma, Spinola. — Du Brésil. 19. G. Acmixaus , Kirby. — Ailes supérieures non réticu— lées , n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudi- pales et ramifiées. Joues faisant avec le front un angle presque droit. Tête ne pouvant pas glisser sur le prothorax. Antennes ne dépassant pas l’arête qui sépare les joues et le front. Front beaucoup plus long que large. Type : Flammeus , Kirby. — Nouvelle-Hollande. 20. G. Ucxors, Guérin.—Ailes supérieures non réticulées, n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales ct ramifiées. Joues faisant avec le front un angle presque droit. Tête ne pouvant pas glisser sur le prothorax. Antennes dépas- sant l’arête qui sépare les joues et le front. Type : Percheronü, Guérin, — Cochinchine. 21. G.Cruvus , Latreille, — Ailes supérieures non réticu- lées, n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudi- nale et ramiñées. Joues faisant avec le front un angle presque droit. Tête pouvant glisser sur le prothorax. Des faces laté- rales. Ailes supérieures ne se croisant pas à leur extrémité. Type : Serviller, Spinola.— Patrie inconnue. 22. G. PLECTODERES, — Ailes supérieuresnon réticulées, n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et ramifiées. Joues faisant avec le front un angle présque droit. Tête pouvant glisser sur le prothorax. Point de faces latérales. Ailes supérieures se eroisant à leur extrémité. Type : Collaris, Fabr, —- De Cdienne. 204 TRAVAUX INÉDITS. 23. G. Decpuax, Fabr. — Ailes supérienres non réticulées, n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et ramifiées. Joues faisant avec le front ur angle obtus. Second article des antennes plus long que le premier. Type : Limbata, Fabr. — D’Allemagne et de Sardaigne. 34. G. Aræorus.— Ailes supérieures non réticulées, n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitudinales et rami- fiées. Joues faisant avec le front un angle obtus. Second ar- ticle des antennes plus court que le premier. Pattes de la forme ordinaire. Type : Crassicornis, Fabr. — Environs de Gènes. 25. G. Astraca, Latreille. — Ailes supérieures non réticu- lées, n’ayant sur le pan discoïdal que des nervures longitu- dinales et ramifiées, Joues faisant avee le front un angle obtus. Second article des antennes plus court que le premier. Pattes antérieures dilatées et aplaties. Type : Clavicornis , Fabr. — Italie et Sardaigne. 9° famille. EssiTEs. Angles postérieurs du prothorax étant plus élevés que les écailles humérales. E. 1'esous-famille ISSOIDES.—Tibias postérieurs épineux, 26. G. Mycreropus.—Jambes antérieures de la forme ordi- naire. (Tête protubérante. Type : Nasutus , Germar.—Gènes et Sardaigne. 27. G. Issus, Fabr. — Jambes antérieures de la forme or- dinaire. Tête non protubérante. Point d’ocelles. Type : Pec- tinipennis , Guérin. — Du Bengale. 28. G. Ommarimiorus. — Jambes antérieures de la forme ordinaire. Tête non protubérante. Des occlles, Type : Dissi- milis , Fallen. — Suède, 29. G. Eurysracuys , Guérin. — Jambes antérieures apla- ties et dilatées. Dos du prothorax plus large que long. Type : Spinosa , Guérin. — Indes orientales, 30. G. Causceus, Delaporte. — Jambes antérieures apla- ties et dilatées. Dos du prothorax au moins aussi long que large. Tipe : Bonelli, Latr.—Italie méridionale et Sardaigne. . TRAVAUX INÉDITS. 205 F, 2 sous-famille. DERBOIDES, — Tibias postérieurs mutiques,. 31. G. Derse, Fabr, — Antennes ne dépassant pas les joues. Type : Paliida , Fabr. — Brésil. 32. G. Anomia, Kirby. — Antennes dépassant les joues; second article sans appendices. Type : Coccinea, Guérin. — — Port Praslin. 33. G. Oriocerus , Kirby.—Antennes dépassant les joues; second article ayant un ou plusieurs appendices. Type : Stol- li, Kirby. — Philadelphie, IssiTEes. — Angles postérieurs du prothorax étant moins élevés que les écailles humérales. : G. 3° sous-famille. FLATOIDES. 34. G. Lornors. — Nervure subradiale’séparée du radius. Facette médiane de la face frontale protubérante. Type : Ser… villei, Spinola. — Afrique. 35. G. Erasmocezis. — Nervure subradiale séparée du radius. Facette médiane de la face frontale non protubérante. Pattes aplaties et dilatées. Type : Cimicoides, Germar.—Cap de Bonne-Espérance. 36. G. Ricania, Germar. — Nervure subradiale séparée du radius. Facette médiane de la face frontale non protubérante. Pattes de la forme ordinaire. Front distinctement séparé du vertex. Type : Albizona, Germar.—Cap de Bonne-Espérance. 37. G. FLata, Fabr. — Nervure subradiale séparée du ra- dius. Facette médiane de la face frontale non protubérante. Pattes de la forme ordinaire. Front confondu avec le vertex. Antennes dépassant les joues. Type : Limbata, Fabr. — Afri- que équinoxiale. 38. G. Porcizorrrra, Germar., — Nervure subradiale sé— parée du radius. Facette médiane de la face frontale non pro- tubérante. Pattes de la forme ordinaire. Front confondu avec le vertex. Antennes ne dépassant pas les joues. Type : Pha- lænoides, Fabr. — Brésil. 39. G. Acanazonra. — Nervure subradiale confondue avec le radius. Type : Servillei, Spinola, — Philadelphie, 206 ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Je ne dois pas oublier d'ajouter que ce beau travail est ac- compagné de huit dessins très-bien exécutés , qui formeront : autant de planches ; ces dessins représentent les parties grossies sur lesquelles sont fondés les principaux caractères génériques, ainsi qu’un certain nombre d’espèces nouvelles. Paris, ce 9 juillet 1830. DoPoncxEL. II, ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX. RÈGNE ANIMAL D'APRÈS M. DE BLaINviLcE , disposé en série en procédant dé l’homme jusqu’à l’éponge, et divisé en trois sous-règnes, publié par M. LaureNT, docteur ès-sciences naturelles , professeur suppléant à la Faculté des sciences de Paris. (A la librairie encyclopédique de Roret, rue Haute- feuille, n° 10 bis, à Paris. — prix: 3 fr.) Cette publication , sous forme de tableau iconographique, _ëst destinée à faciliter la conception générale de la méthode naturelle proposée depuis 1816 en zoologie, par M. de Blain- ville, avec les modifications que les progrès de la science l’ont déterminé à y introduire. Les figures représentent les espèces types des principaux genres des grandes familles de chaque classe , et elles sont disposées de manière à indiquer les transi- tions des groupes naturels dans l’ordre sérial de la dégrada- tion des animaux depuis l’homme jusqu’à l’éponge. Dire que la forme générale paire, rayonnée ou irrégulière, a servi à établir les trois sous-règnes , c’est signaler l'importance du ca ractère fondamental auquel se rattachent naturellement tous les autres caractères différentiels dans l’ordre de leur subordi- nation d’après lequel sont établis les types, les classes, les ordres, etc., ete. Ce tableau , dont les figures gravées sur acier sont en géné- ral fort exactes, offre des avantages nombreux : 1° Les noms de la classification et ceux des espèces ont été p'acés très-convenablement pour en rendre la lecture facile et rapide. 2° ILréunit, dans un cadre étroit et commode, tous les ob- ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 307 jets d’études qu’il est indispensable de connaître pour se con- vainere de la réalité de la série animale. ! 3° Enfin, la modicité du prix, jointe à la commodité du for - mat, en rendent l'acquisition possible et profitable aux natu- ralistes, aux étudians et aux amateurs d'histoire naturelle, Mémoire pour servir à la Géognosie et à la Palæontologie de Dorpat et de Ses environs , par le D' Kurorca. (in-8° avec pl. lith., Saint-Pétersbourg , 1% Mémoire, 1835, 2° Mé- moire , 1837. f - La ville de Dorpat est située dans la vallée formée par la rivière d'Embach en Livonie. Les deux bords de cette rivière sont assez plats et s’élèvent petit à petit en formant, des deux côtés, à une certaine distance, une ligne proéminente assez éle- vée dans laquelle plusieurs dénudations permettent au géolo- gue de faire ses observations. Cette formation, qui doit être rapportée au grès bigarré, présente une série de couches complétement horizontales qui, d’après leurs parties constituantes, peuvent être divisées en deux groupes bien tranchés. Le premier de ces groupes, qui l’emsorte sur le’suivant par son développement, en formant le sédiment supérieur, présente du gres très-développé et de différentes couleurs ; le second groupe est formé principale- ment de terre argileuse el marneuse, | Après avoir analysé ce terrain sous le rapport géologique , dans les commencemens de ces deux Mémoires, l’auteur passe à la description des restes contenus dans ces couches. Ces restes sont en si grande quantité qu’on ne peut presque pas faire la moindre fouille sans en découvrir : aussi les voit-on paraître partout dans les dénudations. Ce sont surtout les couches du grès supérieur qui en contiennent beaucoup. Ces restes pré- sentent presque exclusivement des os de différentes grandeur, qui sont entièrement dépourvus de parties animales, étant complétement pétrifiés ; e’est pourquoi ils sont fragiles au dernier point et se brisent toujours en travers. Ges os ne se trouvant ainsi pour la plupart qu’en petits fragmens, comme on ne pouvait alors étudier leur forme, l’auteur a dû analyser leur texture interne, et en les comparant à celle des autres 208 ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. animaux vertébrés, il est parvenu au point de pouvoir ap- précier à quelle classe appartenaient les restes qu’il avait trouvés. Les ossemens qu’il a ainsi déterminés appartiennent presque exclusivement à la classe des reptiles, et notamment aux genres Trionyx, Crocodilus, Monitor, Ichthyosaurus et Ichthyo- sauroides (nov. gen.), d’où il présume (en s’appuyant encore sur d’autres raisons) que les couches de ce terrain ont été for- mées par l’affluence des eaux douces dans la mer. Les espèces suivantes, du genre Trionyæ, ont été déter- minées par lui. Tr. spinosus(nov. sp.). Cette espèce est caractérisée par des tubercules en forme de cônes, striés à l’extérieur et s’étalant en rayous au point de leur attache. Ces tubercules recouvrent la surface de la carapace. Les restes de cette espèee, qui ont été trouvés, sont les suivans : l’os coracoïdien , la partie inférieure de l’humérus, la dernière côte étalée en forme d’écaille. Tr. sulcatus (nov. sp.). Les inégalités de la carapace pré- sentent des stries continues et pliées en divers sens. Ces restes sont les suivans : des fragmens de la partie centrale de la ea- rapace , les parties libres de côtes entièrement conservées. Tr. impressus (nov. sp. ). Les fragmens de sa carapace sont caractérisés par des empreintes nom breuses. Crocodile. On en trouve des côtes , et surtout beaucoup de dents, dans les différentes couches de grès. Monitor (Cuv.), déterminé d’après une partie de la mä- choire inférieure avec ses dents. V'aranus macrodon (nov. sp.), remarquable par ses dents gigantesques. Ichthyosauroides (nov. gen.), déterminé d’après un reste complet d’un os coracoïdien gigantesque. Varanus. Platyodon (n-s.) Tous déterminés d’après les restes V. Uncidens (n. 8.) de'leurs dents qui se trouvent en V. Cometodon (n. s.) grand nombre. JIchthyosorus platyodon 1. communis | Reconnus par les restes de leurs 1. tenuirostris dents. I. intermedius La clavicule d’un Saurien fossile du genre Lacerta de Cuv, Outre ces restes , l’auteur a trouvé, dans les mêmes couches, ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX >0ÿ des exemplaires bien conservés de Lingula dans ses différens âges, et dans les couches alluviales qui forment des collines au- dessus du grès bigarré, il se trouve des restes de coraux appartenant aux genres : Catenipora, Calamopora, Turbinolia, Stromatopora, Astræa, Nullipora, Cyathophillum, de même que des débris plus ou moins conservés d’Orthoceratites et de Pentacriniles , qui ne sont que des fragmens détachés du eal= caire transitoire des environs de Reval. Dans ses recherches sur les Amphibies, l’auteur à souvent eu recours à l’admirable ouvrage de M. Georges Cuvier sur les ossemens fossiles , et c’est surtout en examinant le genre Trionyx qu’il a pu en apprécier l’éminence : car, à sa simple inspection, non seulement il a pa déterminer les genres, mais il a été en état de reconnaître que quelques unes des espèces étaient les mêmes que celles décrites dans l’ouvrage, tandis que d’autres en différaient totalement , ce dont il s’assura encore davantage après avoir vu et examiné quelques uns de ces restes dans le musée du Jardin-des-Plantes. En étudiant la texture des os et des dents des Amphibies, l’auteur a trouvé, comme un cas général, que toutes les dents coniques des Amphibies sont formées d’une manière uniforme, nommément elles se composent de lames formées de deux sub- stances (l’une osseuse et l’autre corticale) divergentes de l’axe de la dent vers la circonférence, de manière qu’une coupe ho- rizontale présente des rayons formés de ces deux substances. Ce n’est qu’en connaissant cette structure qu'il est possible de distinguer toujours les dents des Sauriens de tous les tubercules dentiformes qui couvrent , par exemple, la carapace du Trio- nyæ spinosus; car ces derniers ne sont formés que d’une seule substance émailleuse. Mémorre sur les restes organiques du grès cuivreux formant la pente occidentale de l’Oural , par M. le Dr Etienne Ku- rorGA (in-8* pl. lith., Saint-Pétersbourg , 1838). La formation de cette espèce de gres, auquel les Russes donnent le nom de grès vert ou cuivreux, est surtont dé- veloppée sur la partie occidentale du mont Oaral, dans les 14 210 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. gouvernemens d’Orenbourg , de, Permet. de Vjatca. Ce grès a une couleur verte qui provient du cuivre carbonaté qu’il con- tient, et ce cuivre vert, ainsi que,le cuivre natif, s’y trouvent en telle abondance que, de temps immémorial, ila été employé comme une mine très-riche de ce métal. Ce grès, sur toute son étendue, présente des couches horizontales de différentes con- sistances qui ont une couleur verte plus ou moins prononcée; ces couches sont souvent entremêlées de couches de terre glaise qui a ordinairement aussi une couleur verte, quoiqu’elle se présente pourtant quelquefois colorée en rouge ou en noir. Dans ces couches de grès, ainsi que dans celles de terre glaise, on trouve souvent de petites lamelles de charbon ou des restes de plantes incomplètement carbonisées. Outre cela, il faut dire que ce grès est lié à de grands dépôts de charbon de terre qu'on a découverts dans quelques endroits de ces gouyerne- mens. De tout cela, l’auteur fait une conclusion très-vraisem— blable , c’est que ce grès forme l’un des membres, l’une des parties constituantes de cette formation houillière, et que par conséquent il doit être rapporté à la formation secondaire. : ;4 * Ce grès contient un grand nombre de plantes fossiles qui ap- partiennent pour la plupart à la classe des Cryptogames, ainsi que beaucoup de restes d'animaux qui doivent être rapportés à l’ordre des Édentés. L'auteur, dans sa manière de voir, complétement convaincu que l’ordre des choses dans la nature est toujoujours resté le même depuis que les êtres organisés ont peuplé la terre, et que si quelques formes spéciales ont changé, les types principaux sont pourtant toujours restés les mêmes, il conclut de là que les animaux n’ont pas été, comme plusieurs le supposent, for. més graduellement en commençant par les plus inférieurs; mais qu’ils ont tous été créés à une seule époque, là où les différens élémens se divisérent en s’organisant. Cette idée que les mammifères ont été formés après les autres animaux, dans des temps plus récens, et que par con- séquent ils ne doivent se trouver que dans les terrains d’allu- vion et tout au plus dans les terrains tertiaires, est encore bien plus fortement combattue par la présence des restes de ces ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 211 apimaux mammifères dans ce grès, ainsi que dans les schistse de Stonesfñeld, où M. Bukcland a trouvé des mâchoires de Di- delphis. Cette opinion est fondée sur l'hypothèse que tous les êtres organisés de notre planète ont été formés graduellement, en commencant par les plus inférieurs, dans de grands espaces de temps; ainsi, d’abord furent formées les plantes, ensuite vin- rent les animaux aquatiques, et enfin les animaux terrestres. Si nous considérons la vie organique et inorganique de notre planète sous un point de vue physiologique , qui est d’ailleurs le seul véritable et rationnel, nous arriverons bientôt à l’entière conviction que le développement, où pour mieux diré la créa- tion de nouveaux individus , aussi parfaits que les mammifèrés, ma pu avoir lieu qu'avant la division complète des éléméns de notre planète en divers organismes ou élémens individuels. Les habitans de Ja terre, de l’air et de l’eau ne commencèrent à vivre, comme individus, qu'après une parfaite division et un parfait développement de ces élémens. Comment auraient pu'se former ces mammifères terrestres apres que la terre était desséchée et couverte de végétaux et d’animaux inférieurs? Même en admettant encore cette force créatrice alors, les seuls animaux qui auraient pu se former auraient été ou des infusoires ou des parasites, et il est aujourd’hui prouvé que même ces animaux-là ne sont engendrés que par des animaux de la même espèce. Les restes organiques de ce grès, qui ont été décrits dans le - Mémoire de M. Kutorga, sont les suivans : 1. Deux nouveaux genres de l’ordre des ré Brithopus priscus et Orthopus primaevus (nov. genr.). On n’en a trouvé que la partie inférieure de l’humérus ; cet os, dans le premier’ genre, estcaractérisé par deux trous condyloïdiens, circonstance inconnue jusqu’à p.ésent.—2. Syodon biarmicum, déterminé par une dent qui caractérise un animal de l’ordre des Pachy- dérmes , voisin du genre Cochon. — Le céphalothorax d’une grande dimension d’un Limulus oculatus (nov. esp.). Oùtre les animaux ci-dessus nommés, l’auteur a décrit ep figuré les restes des plantes suivantes : 1. Cinq éspèces de Calamites, notamment : C, articulatus, 212 ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. C. columella, C. trigonus , C. cellulosus, C. irregularis: — 2. Deux espèces de Sphenopteris , S. interrupte-pinnata, S. cuneifolia. — 3. Pachypteris latinerva. — 4. Knorria imbri-. cata. — 5. Une spathe florale appartenant à la famille des Aroïdes, nommée par l’auteur Aroides erassi spatha. Les PoissoNs DE SCANDINAVIE. Desssinés d’après des individus vivans, et lithographiés par Guill, pe WriGar avec un texte de MM. B.-Fr. Fries et C.-V. Ersrrôm. ( 8 livr. in-4° de 1836 à 1839. Stockholm). Cet ouvrage est composé de monographies de tous les pois-. sons de la Scandinavie ; le texte donne la description et la sy- nonymie complète de ces poissons, des détails sur leurs mœurs , leurs métamorphoses, etc. Les planches, quoique lithographiées, sont meilleures que toutes celles qu’on a encore exécutées jus- qu’à présent , mêmé en gravure ; elles sont coloriées avecune vérité et un fini extraordinaires, et elles doivent désormais servir de modèle à toutes les publications qu’on pourrait faire sur l’ichthyologie. Le texte est également très-soigné et ne con- tient aucune compilation, étant le résultat des observations propres des auteurs. À ces titres , nous ne pouvons trop recom- mander cet important ouvrage. Quoique la mort vienne d’enlever M. Fries à la science , l’ouvrage n’en sera pas moins continué par son savant collabo- raleur. Chaque livr. contient 6 planches coloriées et quelquefois une planche de détails relatifs à la pêche. Le prix de chaque livrai- son coloriée est de 4 rixdalles ( environ 8 fr.), et de moitié, avec figures noires. ( G.-M. ) Mémoire sur lesmétamorphoses des Syngnathus ; par M. Fnies. ( Mém. de l’Acad. des Sciences de Stockholm, pour 1837.) Dans ce travail, M. Fries a montré que le Syngnathus lumbriciformis , quand il sort de la poche du mâle , dans la= quelle la femelle a pondu ses œufs, est pourvu d’une nageoire qui règne à peu près tout le long du corps , dessus et dessous ; tandis que J’adulte n’a qu’une très-petite dorsale, Ce fait eu- ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 13 rieux de métamorphose est le premier de ce genre qu’on ait encore observé chez les Poissons. On trouve dans le même yolume les mémoires dont suivent les titres : 1° Sur le Salmo salmulus. 2° Sur le nouveau genre Pterycombus. Ces travaux sont également dus à M. Fries, dont la mort a été récemment annoncée. On sait que ce savaut a rendu de grands services à la science ; sa mort est une grande perte pour elle. (G.-M.) RÉSUMÉ SUR LE FLUIDE NOURRICIER , ses réservoirs et son mou- vement , dans tout le règne animal, par G. L. Duvernoy (Brochure in-8° servant d’appendice au t. VI des Lecons d'anatomie comparée de G. Cuvier. Paris ,1839). : Nous reviendrons sur cet important travail dans un prochain numéro. : TRAITÉ PRATIQUE DU microscope et de son emploi dans l’etude des corps organisés , par le docteur L, Manpz ; suivi de re- cherches sur l’organisation des animaux infusoires, par C. G. EnrenserG. Accompagné de 14 pl. Paris, Baillière, 1839. M. Mandl , comprenant toute l'utilité de l’emploi du mi- eroscope dans l’étude des sciences naturelles, a pensé qu’un manuel pratique destiné a en faciliter l’usage serait très-utile aux naturalistes. M. Mandl était plus que personne à même de traiter ce sujet, car il s’est occupé avec beaucoup de succès de ces sortes de travaux. Après avoir fait connaitre les micro- scopes , il étudie un grand nombre de substances , il fait con- naître les manipulations et les précautions que nécessitent leur examen , etc. Enfin il a complété son livre par un extrait du grand ouvragede M. Ehrenberg sur les Infusoires. Descriprion of a species of caligus. — Description d’une es- pèce de Calige (Caligus Americanus). Par PickeniNG", ( Americ. journ. of sciences and Arts. , vol. 34, n. 2). Le travail de M. Pichering est une anatomie complète et 14 SOCIÉTÉS SAVANTES. très-détaillée ; mais l’espèce qui lui a servi n’est pas nouvelle, c’est le Caligus Mulleri des auteurs, IxrropucrIoN a une classification moderne des insectes , fondée sur leurs habitudes naturelles, avec des observations sur les mœures et les transformations des différentes familles ; à la- quelle est ajouté un synopsis de tous les genres de l’Angle- terre et des notices sur les genres étrangers les plus remarqua- bles, par Wesrwoon.— Prix 3 f. 25 c., par cahier de 4 feuilles enyirons, avec des figures sur boïs dans le texte, et paraissant chaque mois. Il y a déjà 12 cahiers de publiés. — Paris. Baillière. DESCRIPTION d’un genre nouveau dans la tribu des Lucanides, par M. Muzsanr ( Extrait des Annales des sciences physi- ques et naturelles d’agriculture et d'industrie , publiées par la Société royale d’agriculture de Lyon, t, IE, 2° livrai- son in-6° ). Nous n’avons eu connaissance de ce mémoire que par son titre ; dès qu "il nous sera parvenu nous en donnerens une ana- lyse, DiprÈREs EXOTIQUES nouveaux ou peu connus, par Mac- quarT. In-8° avec fig., t, [°', 2° partie. Paris, Roret, 1830. Nous avons annoncé la première partie de cet important ou= vrage dans notre n° de novembre 1838. Voici la suite qui con= tient l’histoire des Mydasiens, des Asiliques, des Hybotides et des V’ésiculeux. Cette 2° partie est terminée par un supplément à la première, dans lequel M. Macquart décrit plusieurs espèces qui lui sont parvenues depuis. Cette 2° partie est accompagnée de 14 planches lithographiées, III, SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS. Séance du 8 juillet 1839. — M. Geoffroy Saint-Hilaire lit une note intitulée : De la valeur et du sens précis d’expres- sions de mon dernier article : Fonctions de la matière, Voici SOCIÉTÉS SAVANTES. 215 ce que M. Geoffroÿ Saint-Hilaire a inséré dans les comptes rendus de l’Institut : « On en vint, après ma lecture, à donner une plus grande extension que moi, à ces mots : fonctions de la matière, et l’on m’en aurait fait un disgracieux compliment ; c’est quand on crut saisir dans ma pensée une malignité et une sorte de hardiesse irréligieuse. Ces sentimens mé seraient prétés !!! Mais vraiment l’on aurait donc oublié qu’il n’était entré ni jeunesse ni élourderie en 1792, quand j'en vins à pé- nétrer et à me porter secourable dans les prisons de septembre ; ni irréflexion , lorsqu’en 1830 j’offris chez moi un asile à une grande infortune , qu’une méprise de l’élan patriotique d’alors avait compromise. « C’est par laisser-aller, à la suite d’études incessantes et en vertu de convictions vives, que j’écrivis, il y a huit jours, fonctions de la matière : car, d’ailleurs je le déclare, ce ne fut pas pour m'être élevé à une hauteur d’abstractions synthé— tiques, comme je sais que quelques uns l'ont fait, que j'avais considéré la terre comme un globe isolé et roulant à part dans l’espace,que j’y voyais une individualité avec des allures franches et spéciales et enfin que j’y remarquais un ensemble de personna- lités avec des distinctions de vie propre. J'étais entièrement renfermé dans le cercle de mes méditations ordinaires, et n’a- vais couru que sur les essentielles notions de ma doctrine : * Altraction de soi pour soi. Car, de cette doctrine, j'avais na- turellement déduit une force d’activité dans les choses de l’uni- vers, y voyant un continuel sujet à transformations des corps divers : et, dans ce sens, j'apercevais, des faits vitaux, un con- cours d’actions et de fonctions vitales; mais là se bornaient les analogies auxquelles j’avais pensé faire allusion. Seulement peut-être serait-ce le cas d’ajouter que , même chez les ani- maux, il n’est point de plus grandes modifications que chacune ne rappelle de semblables relations phénoméniques. « Viendrai-je à écrire, à la fin de cette note, que j'avais supplié l’Académie de délibérer sur le rappel, dans nos Comptes rendus, de mon Mémoire sur la fille bicorps de Prunay. La naissance de cette fille n’est point un miracle dont la physique doive craindre l'enregistrement ; ce produit de deux filles nées 216 SOCIÉTÉS SAVANTES. en octobre 1838, et qui ont yécu un mois entier, deviendrait- il un événement qui ne serait considéré que comme une ma— nifestation d’impuissance dans ces jours glorieux à tous autres égards d'immenses progrès de la pensée humaine? » M. Audouin lit sous le titre de Remarques sur la cochenille du nopal , les observations que M. Berthelot a faites sur l’ac- climatation de cet insecte, _ M. Duvernoy lit un Mémoire intitulé : Du mécanisme de la respiration dans les poissons... — Avant d’entrer dans les dé- tails descriptifs , l’auteur donne l’histoire critique de la décou- verte des muscles interbranchiaux et du diaphragme branchial, Dans le chapitre deuxième il traite du diaphragme branchial en général et de sa composition particuliere dans l’Esturgcon. Voici le résumé que M. Duvernoy donne de son important. Mémoire. « On peut conclure : 1° que lexistence de fibres musculaires entre les lames branchiales des poissons, a été indiquée trop vaguement par #albaum (1), pour qu’on puisse lui en rapporter la découverte. N'ayant pas précisé les espèces où il les a vues, rien ne prouve qu’il n’a pas pris du tissu élastique pour des fibres musculaires. Aussi aucun auteur, avant M. Alessandrint, n’avait fait attention à l’indication de Walbaum. » 2° La première description précise des muscles interbran- chiaux, date incontestablement de la publication des trois der- niers volumes des Lecons d’Analomie comparée , qui est de 1805. Je les avais découverts dans les Raies et dans les Squales, dès 1804, époque où je m’occupais de la structure des bran— chies des poissons, dont la description m'avait été confiée par M. Cuvier. » 3° Ce n’est que trente années plus tard, c’est-à-dire en 1835, que M. Alessandrini a lu à l’Académie de Bologne un Mémoire sur les muscles interbranchiaux des Môles ; Mémoire qui n’a été rendu public qu’en 1838. Ce fait particulier in- dique d’ailleurs un arrangement ou un type spécial très-remar- quable des muscles interbranchiaux, type que j’ai eu l’occasion (A) Petri Artedi Philosophia lohyologica , etc. , emendata et aucta a J.-J, Walbaum , p. 42, 1789, SOCIÉTÉS SAVANTES. 219 de vérifier récemment et qui était inconnu avant la découverte qu’en a faite M. Alessandrini. » La publication de ces anatomiste coïncide avec celle de la Dissertation de M. Lereboullet, dans laquelle sont consignées les recherches propres à l’auteur, et celles que nous avons faites ensemble ou séparément sur cette matière intéressante en 1837 et 1838. » 5° On lit dans cette Dissertation, que j’applle diaphragme branchial la cloison , déjà connue, mais jusque là incomplète- ment étudiée, qui sépare et lie tou tà la fois les séries et les paires de lames branchiales. On y exprime que cette cloison est musculo-membraneuse, el cette expression suffit pour mon- trer que, dans ma pensée, elle joue un rôle actif daus le mé- canisme de la respiration. On y décrit, comme exemple ct pour la première fois, les muscles interbranchiaux de l’Estur- geon. Cette descriplion ne peut pas être réduite au fait simple de l’existence de ces muscles, puisqu’elle comprend l’indica- tion de leur position générale et relative, de leur ‘direction et de leur terminaison tendineuse dans le bord libre du diaphragme branchial ,’ainsi que l’explication de leur usage. » 6° La supposition qui détermine les muscles interbran- chiaux de l’Esturgeon comme des muscles adducteurs, ainsi que le pense M. Bazin, ou comme adducteurs et abducteurs, ainsi que l’exprime la dissertation de M. Lereboullet, était fondée sur des observations imparfaites (la première) ou in- complètes (la deuxième }. En effet, les tendons des muscles interbranchiaux n’allant poiut se terminer aux lames bran- chiales, du moins dans leur partie diaphragmatique, ainsi que le dit M. Bazin dans sa lettre à l'Académie, mais dans le bord libre du diaphragme , ainsi que nous l’avous vu M. Le- reboullet et moi, ne peuvent agir immédiatement sur la partie diaphragmatique de ces lames, pour la rapprocher et l’éloigner à la fois de ses voisines. » 7° Nous avons fait connaître le développement extraordi- naire de l’appareil musculaire branchial dans l’Esturgeon. Cet appareil me paraît devoir compenser d’autres imperfections dans le mécanisme extrinsèque de leur respiration, tels que le défaut 18 SOCIÉTÉS SAVANTES. de membrane ‘branchiostège et le peu de mobilité de leur opercule. » 8° Cet appareil musculaire est également très développé dans le Congre , probablement par une raison analogue; les obstacles qu’éprouve l’eau de la respiration , pour sortir de la cavité branchiale, à travers l'issue étroite qui lui est ouverte au dehors, et conséquemment la lenteur de son renouvellement. 11 fallait y suppléer par un appareil musculeux qui agitât les lames branchiales dans l’intérieur de la poche qui les ren— ferme. » [ci le diaphragme n’a que le quart de la hauteur des plus longues lames, et la moitié seulement des plus courtes ; de sorte que la partie libre et flottante de ces lames est plus étendue. Les petits muscles très-prononcés, qui sont dans épaisseur du diaphragme, forment deux séries parallèles, comparables pour cctte disposition , aux deux séries marginales que nous avons décrites dans l’Esturgeon ; mais répondant, pour la position, à la série basilaire des grands museles lombricaux du même poisson. » Je ne me suis pas prononcé dans ma dernière IVote, sur Les canaux hydrophores que M. Alessandrini a décrits dans les Môles ; et dont M. Bazin pense avoir découvert les orifices ex- térieurs, qu'il compare aux stigmates des insectes. Avant tout il aurait fallu injecter les vaisseaux lymphatiques de ces pois- sons , à limitation de Fohmann, qui les a figurés dans le Saw- mon et V Anguille, et qui a vu le réseau qu’ils forment à la superficie dés lames branchiales , se composer de ramuscules moins déliés que le réseau des vaisseaux sanguins ; et leur bran- che principale, répondant à l’extrémité verticale de chaque arc branchial, ou celle qui correspond à l'extrémité inférieure de ces mêmes ares, prendre un diamètre proportionnel consi— dérable (1). » Ce n’est qu'après cette injection qu’on pourra décider s’il y a, dans les poissons, des canaux hydrophores autres que leurs (4) Das Samgadersystem der 1Virbelthieren , ete. Heidelberg und Leipsih , 4827. Tab]. IX, fig, IL, 5 et ,2pour Le Saumon, et fig. WU, 5 et 8 pour l’Anguille. SOCIÉTÉS SAVANTES. 219 vaisseaux lymphatiques ? Je ne le pense pas; mais ma propo- sition n’est déduite jusqu’à présent , que du raisonnement , et de ce qui est acquis à la science sur cette partie de l’organisa- tion. Ce me peut être encore une conviction , suite d’obser- vations directes, actuelles, infirmant celles de ces deux ana- tomistes. » Séance du 15 juillet. — M. Léon Dufour ‘adresse un mé- moire intitulé : Recherches sur quelques larves fungivores ap- partenant à des insectes Diptères. Après avoir établi que les larves fungivores des Diptères, quoïque considérées comme apodes , sont souvent pourvues de mamelons ou bourrelets faisant, jusqu’à un certain point, l'office de pieds, M. Léon Dufour s’attache à reconnaître si la même espèce de larve vit constamment dans la même espèce de champi- gnon; mais ilest loin d’avoir obtenu un résultat positif, ce qui lui semble indiquer que la composition organique ou chimique de la substance de ces végétaux cryptogames offre, dans un assez grand nombre d’enire eux, une certaine identité, Il a vu sou- vent une seule espèce d’agaric habitée et dévorée par des larves _ de familles très-différentes il a trouvé la même larve dans des champignons d'espèces différentes,ou bien il avu l’espèce delarve varier dans le même champignon suivant la saison et l’âge de celui-ci. Les larves fungivores des Diptères ne sont pas sujettes à des mués. Celles que l’auteur a étudiées sont souvent sans tête distincte, de là les noms de céphalées et acéphalées. Les premières appartiennent aux tipulaires , les autres aux mus- cides. Les larves céphalées ont huit paires de stygmates laté- raux ét simples , un tube digestif droit , de la longueur de leur corps seulement ; elles se filent un cocon de soie pour leur transformation en nymphes. Les larves acéphalées n’ont que deux paires de stygmates ; les uns antérieurs, souvent multi- fides ou composés , les autres postérieurs, un tube digestif re- ployé , quatre ou cinq fois plus long que le corps; elles se for- ment de leur propre peau une coque nue ou une pulpe qui renferme la nymphe et qui se fend ou se désoude à sa partie antérieure pour l’éclosion de l’insecte parfait, — Le travail de 220 SOCIÈTÉS SAVANTES, M, Léon Dufour est renvoyé à une commission composée de MM. Duméril , Audouin et Milnes Edwards. Séance du 22 juillet. — M. Nonat adresse des recherches sur le mécanisme de la voix. Comme résultat de ses recherches, M. Nonat est conduit à conclure que, de toutes les théories qui ont été jusqu’à présent proposées pour expliquer le mécanisme de la voix , la seule qui s’accorde avec les observations anato- miques, comme avec les expériences faites sur les animaux morts et sur les animaux vivans , est celle qui assimile le la- rÿynx à un appeau. Séance du 30 juillet. — M. Bellingeri adresse une table de la fécondité des mammifères, précédée d’une analyse détaillée, La table de M. Bellingeri a été faite d’après les ouvrages des naturalistes et non sur des observations propres de l’auteur; néanmoins , si les relevés qu’il a faits sont exacts, ce travail sera très-utile et il: ouvrira la voie pour des recherches plus directes, | M. Lartet adresse , d’Ornezan , près Auch, une lettre an— nonçant l’envoi qu’il vient de faire au Muséum d’une nouvelle collection d’ossemens fossiles : cette collection se compose 1° d’un squelette écrasé d’un Rhinocéros; 2° d’une demi-mä- choire de carnassier voisin des Félides et des Hyènes; 3° des os de plusieurs oiseaux de l’ordre des Passereaux ; 4° des os de diverses Tortues terrestres et d’eau douce; 5° des vertèbres de petits sauriens de la famille des Lézards ; 6° des vertèbres et des côtés d’une grande Couleuvre ; 7° des os de Batraciens anoures , dont une espèce approchait des dimentions de la grande Grenouille d'Amérique; 8° des vertèbres et des os longs de plusieurs Batraciens de la famille des Salamandres; g° en- fin quelques fruits fossiles. M. Bazin lit la suite de ses recherches sur la structure in- time du poumon de l’homme et des animaux. NOUVELLES. À M. le Directeur de la Revue Zoologique. Monsieur, souscripteur à l’/conographie des Coléoptères d'Europe, publiée par MM. Méquiguon-Marvis père et fils , NOUVELLES. 291 j'attendais avec impatience que les auteurs fussent arrivés à la famille des Brachélytres , afñn de pouvoir classer, d’après eux, les espèces de cette famille , en général très-mal nommée däns les collections de Paris, et sur laquelle il n’existe que des travaux partiels ou incomplets ; mais quel a été mon dé- sapointement en recevant Ja dernière livraison , qui se com- pose des Gyriniens , d’y trouver joint un avis par lequel les éditeurs préviennent les souscripteurs qu’ils prennent le parti de laisser de côté, non seulement les Brachélytres, mais Îles seize familles qui viennent après, pour donner les Zongicornes. Et savez-vous les raisons qu’ils allèguent pour justifier une marche aussi arbitraire , c’est parce que, disent-ils, depuis que leur ouvrage est commencé , de savantes Monographies ont été publiées sur presque toutes les familles placées entre les Hydro- canthares et les Longicornes , et qu’ils ont pensé qu’ils man- queraient leur but s’ils entraient en concurrence avec ces publications. Mais que me font à moi toutes les Monographies dont ils parlent? ils supposent done que je les possède ou que j'en ferai la dépense si je ne les possède pas; mais c’est préci- sément pour me dispenser de les acheter que j'ai souscrit à leur Iconographie , dans la persuasion que ce serait un ouvrage complet , méthodique , ce qui me tiendrait lieu de tous les tra- vaux partiels du même genre. Leur supposition cst donc pure- ment gratuite. Il est vrai qu’ils disent ensuite que les dix-sept familles qu’ils laissent de côté ne sont qu’ajournées, et qu'ils y reviendront plus tard, Mais pourquoi les ajourner ? Est-ce que par hasard les auteurs qui ontsuccédé à M. Aubé ne seraient pas en mesure de les traiter pour le moment? c’est plus que probable; mais alors qu’ils en conviennent franchement , et qu’ils ne masquent pas leur impuissance sous des raisons aussi faibles que celles qu’ils mettent dans la bouche de leurs éditeurs, à qui ils font dire entre autres choses ; que c’est après avoir consulté les besoins de la science qu’ils se déterminent à donner la fa- mille des Longicornes. Mais qu’entend-t-on par satisfaire aux besoin, de la science, sinon de débrouiller ce qui n’est pas clair et de fixer les opinions sur ce qui est douteux! Or, qu’y-a- t-il de moins embrouillé et de plus facile à déterminer, soit géné- 222 NOUVELLES, riquement , soit spécifiquement , dans l’ordre des Coléoptères, que les Longicornes , surtout après le beau travail de M. Ser- ville sur cette famille. Je conviens qu’elle est plus séduisante à l’œil que beaucoup d’autres; mais cette raison suflisait-elle pour lui donner la préference? Une Iconographied’histoire natu- relle n’a pas pour objet de récréer la vue comme un album, mais bien d’aider aux descriptions, et souvent même de les rempla- cer. Or, les Longicornes sont peut-être de tous les Coléoptères, ceux qui ont le moins besoin de figures pour être reconnus et distingués entre eux, à cause de leurs formes et de leurs cou— leurs en général très-variées. Ainsi, si les auteurs ou les éditeurs voulaient véritablement se rendre utiles à la science , c’est-à-dire à eeux qui s’en occupent sérieusement , il fallait qu’ils abordassent franchement les difficultés que présentent les familles qu’ils ont laissées de côté, surtout celle des Braché— lytres , qui a été la plus négligée jusqu’à présent par les ento- mologistes français, et ne pas laisser aux Allemands la gloire, si gloire il y a, de nous devancer sous ce rapport. Mais non, on aime en France les travaux faciles, et c’est ainsi que, MM. les auteurs, d'accord avec les éditeurs , sacrifient à leur commodité les véritables intérêts de la science et ceux des souscripteurs, Si ces observations vous paraissent fondées, veuillez bien, Monsieur , leur donner place dans votre Recueil , et agréer en même temps l’assurance de mes sentimens les plus distingués , Paris, ce 10 juillet 1839. Un souscripteur à l’Zconographie des Coléoptères d'Europe. M. LAURENT, savant anatomiste dont nous avons souvent cité les travaux, en se livrant à des expériences d’ovologie, a décou- vert qu’il se développait des végétaux dans les œufs des mol- lusques. Il vient d’en observer dans les œufs du Limax agrestis, et il a reconnu que ces végétaux entravent plus ou moins le développement des embryons et qu’ils peuvent finir par faire périr le jeune animal. Suivant les observations de M. Laurent, ces végétaux naissent le plus souvent de la paroi de la tunique interne de Pœuf, d’où ils s'étendent, en se ramifiant, dans NOUŸELLES. 223 lalbumen ou ils forment un réseau ; lequel est tantôt refoulé et comprimé par un embryon vigoureux , ou l’enlace, le gène dans ses mouvemens et finit par le tuer, en sorte qu’il y à lutte entre un développement végétal et un développement animal. On voit aussi naître des filamens végétaux du corps d’un embryon mort ou d’un vitellus non développé. Après avoir rempli l’albumen de leurs ramifications, ces végétaux poussent de nouveaux filamens qui percent la tunique interne et ka coque et se prolongent en dehors de l’œuf placé dans Veau , sous formes de tigelles simples ou ramifiées terminées en massues, qui s'étendent jusqu’à la surface et un peu au- dessus de l’eau. SUR LA FORMATION DE LA SOIE chez les Chenilles, par M. Srrauss« DurckHei. Ce savant anatomiste a communiqué une note au journal VInstitut (x), pour faire connaître le résultat d'expériences qu’il a faites dans le but de démontrer que le fil de la soie n’est pas produit , chez la chenille, comme on le croyait jusqu’ici, par une simple émission de la matière liquide de la soie , cali- brée par l’orifice de la filière et solidifiée subitement à mesure que l'animal la produit au dehors ; mais que cette soie est toute formée dans les vaisseaux qui la produisent et ne fait que se dévider par la filière. Le fil est produit dans la partie posté rieure grèle du vaisseau, et la partie renflée de ce dernier est le réservoir du fil tout formé ; lequel s’y trouve sous la forme d’un écheveau, ou chaque fil est roulé sur lui-même , pour n’occuper , chez la chenille du Bombyx-mori, qu’un espace d'environ un’sixième de la longueur réelle de l’écheveau. Ce fait ressort d’une expérience concluente dont M. Strauss donne le détail, M, J.Dessarnins vient d'enrichir le Jardin des Plantes de deux Tortues éléphantines (Testudo elephantina Dum. et Bib. }) du poids de 400 et 500 liv. Elles sont originaires de; îlots de l’océan Indien, et, depuis plus de {0 ans, elles étaient connues à l’île Maurice par leur grosseur. La ménagerie n'avait jamais recu (4) L'Institut, journal général des sociétés et travaux scientifiques de la France et de l'étranger, Aer section, n° 294, 25 juillet 4839, 224 NOUVELLÉS,. de reptiles aussi volumineux et même, parmi les belles earapa- ces que le Muséum possède dans les galeries de zoologie et d'anatomie comparée , rien n’approche de cette dimension. Elles ont été données, ainsi que beaucoup d’autres objets, par M. Julien Desjardins, secrétaire de la société d'Histoire Natu- relle de l’île Maurice. Ce cadeau, ainsi que les serpens achetés il y a près d’un an et ceux que l’on recoit journellement, donnentune extension considérable à la portion de la ménage- ie consacrée aux reptiles et qui est, comme tout le monde sait, sous la direction de MM. Dum éril et Bibron, auteurs de l’his- toire naturelle des Reptiles , faisant partie des Suites à Buffon publiées par M. Roret, libraire. SOUSCRIPTION pour élever un monument à la mémoire de Fran- cois PÉRON. Les habitans du département de l’Allier , patrie de Péron (mort à Cérilly , lieu de sa naissance ), représentés par MM. Dufour de Moulins et C. 4. Lesueur , ami et compagnon de Péron dans son Voyage autour du monde, font un appel aux amis de la science pour qu’ils contribuent par leurs sonscrip- tions aux frais d’un modeste monument , dont le projet a été dressé par M. Lesueur. Tous les savans qui connaissent les immenses services que Péron a rendus à l’histoire naturelle par son intelligence supérieure , son activité et son courage, voudront se réunir aux compatriotes de ce célèbre naturaliste et voyageur. Les souscriptions sont reçues à Paris , chez M. Le- sueur , rue St.-Étienne-du-Mont , n° 16 ou au Bureau de la Revue Zoologique , rue de Seine-Saint-Germain, n° 13. Les noms des souscripteurs, parmi lesquels nous nous honorerons de voir figurer le nôtre, seront insérés dans ce recueil.(G. M.) Nouveaux membres admis dans la Société CUVIERTENNE. 466. M. Mewers, docteur en médecine, naturaliste, ete., à Berlin, présenté par M. Zeich, professeur de zoologie à l'université de Berlin, etc., etc. 467. M. François LiénanD , membre de la Société d'histoire natu- relle de l’île Maurice , etc. , présenté par M. Julien Desjardins. 168, M, Cuenu , docteur médecin, chirurgien aide-masjor an corps des sapeurs-pompiers de Paris, piécenté par M, Guérin-Méneville, AOÛT 1539. I, TRAVAUX INÉDITS. CaDrE sPÉcriQue des oiseaux de la famille des MyroraÈres, par R. P. Lesson. (Voy. le n° précédent.) 1° g. Tamnophilus , Vieill. — doliatus, radiatus, Azaræ, Othello, Swainsonii, ruficeps, albopalliatus, nævius , striatus, schistaceus , a1spersiventer , maculatus, atropileus, ruficapillus, rutilus , vesütus , Leachii, Suchii, cyanocephalus, scalaris , cristatus, severus, meleager , atricapillus , lineatus!, guttatus, rubicus, longicaudatus , viridis, varius , rufinus, fuliginosus. 2. Formicivora , Sw.— cirrhata, maculata, nigricollis, gri- sea, luctuosa , Menetriesii, nigricans, leucophrys, albicollis, virescens , striatothorax , aflinis, pilcata, ferruginea, rufimar- ginata, loricata, squamata, minuta, stenura, melanogaster, 3. Drymophyla, Sw. — variegata, leucopus , longipes , trifasciata , atra, bicolor, cinnamomea, fasciata , torquata , ferruginea, cœsia, rufatra, La fresnayana, alapi, coraÿa, pectoralis, saxatilis. 4. Malurio , Less.— myiothera. 5. Notodela , Less.—Diana, cœrulescens, 6. Puhys, Vieill.— leucops. 7. Ramphocænus , Vieill.— melanurus, Trinitatis. 8. Myiothera, Ilig.— analis, formicivora , nigro-macu- lata , rufifrons , cinnamomea , tetema, perspicillata, lineata ÿ fuscicapilla , tintinnabulus , nematura, Yarelli. 9. Mryiagrus , Boié. — lineatus. 10. Myrmothera, Vieill. — Bambla, cantans, tinniens , fuscipes gultata, mentalis, campanella, cœrulescens , hd - gipes, melanoleuca, vittata, rufa, leucophrys, atricapilla , tessellata , rhinolopha , ardesiaca , ruficauda , strigilata, plum- bea, variegala, maculata , indigotica, cinerea, rufa, cal carala, 11, Myiophaga, Less. — andromedea. 12. Brachypteryx , Hors, — montana, capistrata, sepiaria, Tom, IL, Année 1839. 15 296 YRAVAUX INÉDITSZ melanothorax, pyrrhogenys, leucophrys, bicolor, epilepidota, grammiceps , Horsfieldii. 3 15. Timalia, Horsf. — pileata, gularis, thoracica, hypo- leuca , hyperythra , chataræa , Horsfeldii, Malcolmi , Somer= villei, maculata, poliocephala , nigricollis, trichorrhos. 14. Dasycephala, Sw.?? 15. Chamæza , Vigors.—meruloïdes. 16. Corapica, Less.—Bengalensis , thalassina, 17. Myophonus, Temm.—metallicus, Temminckii, Hors- fieldii , glaucinus. 18. Conopophaga , Vieill.— nævia , leucotis , nigrogenys , ardesiaca, nigrocincta. 19. Merulaxis , Less. — ater , rutilus. 20. Actinodura , Gould. — Egertoni. 21. Rhynomya, Isid, Geoff. — lanceolata. 22. Pteroptochos, Kittliz.— rufus, Tarnii, albicollis, ru- becula , paradoxus. 23. Philepitta, Isid. Geoff. — scricea. 24. Eupetes , Temm. — MaCrOCErCUS, 25. Ajax, Less. — eupetes. 26. Pitta, Cuvier. — eyanura', angolensis, brachyura , cyanoplera ; atricapilla, gigas , elegans , erythrogastra , ve- nusta , irena , cyanuroides , Macklotii, granalina , stvepitans. 27. Myiocincla, Sw. — colma. 28. Myioturdus , Boié. — grallaria , marginatus ; ochro- eueus, macularius. 29. Cinclus , Bechst. — albicollis, Pallasiüi, americanus , unicolor , asiaticus , mexicanus, 30. Cinclidia, Gould. — punetata. &, 31. Tinactor , Wied, —‘caudacuta , fuseus. Nors sur‘des coquilles univalves à double bourrelet anormal , par M. Ch. Porno. Lorsqu'on parle de ce genre d’anomalie, on n’a générale- ment en vue que des coquilles dans lesquelles , après le com- plément normal, on voit une nouvelle pièce d’enroulement plus ou moins régulière , allongée, et achevée par un nouveau TRAVAUX INÉDITS. 297 bourrelet , dans toutes les espèces qui en ont un dans leur complément normal. Il n’est pas rare de trouver des individus où cette formation se répèle jusqu’à la troisième fois. On ex- plique assez heureusement cette anomalie par l’hypothèse d’une simple surexcitation vitale. Il y a pourtant une autre espèce d’anomalie qui ressemble à la précédente en ve que, à la coquille adulte se trouve adjointe une nouvelle pièce terminée par un nouveau bourrelet; mais le concours d’autres circonstances qui s’accompagnent con- stamment, et qu’on ne peut expliquer par la supposition an- térieure, nous forcent à les séparer. Les caractères de la première espèce sont : « une normalité assez générale du tissu, des couleurs et du dessin de la pièce adjointe, et principalement sa forme assez régulière et élargie progressivement », ce qui se trouve en rapport avec le déve- loppement de toute la masse viscérale du Mollusque (1). On sait que certaines espèces de Mollusques sont particulièrement affectées de cette anomalie, et que certaines espèces le sont plus fréquemment dans un pays que dans tout autre. Ainsi par exemple, les Helix pisana, Müll., qui vivent dans la partie? méridionale de Vîle de Sardaigne, sont toujours plus dévelop pées que celles de Gènes, de Venise, de la Basse-Hongrie, de la Servie, etc., et se trouvent aussi très-sujettes à l’anomalié du double bourrelet , phénomène rare dans les individus des autres pays susmentionnés. Si cela arrive par le concours de circonstances excessivement favorables à l’existence spécifi- que, on pourra établir, d’après un nombre suffisant d’obser- vations, des centres précieux pour tracer des lignes de géo- graphie malacologique. « Le tissu de la pièce anormale de la seconde espèce est au contraire irrégulier, mince, raboteux ; les couleurs sont alté- rées, le dessin effacé, et le plus souvent nul ; cette pièce nou- velle du tuyau, toujours plus allongée au bord latéral et plus courte au bord columellaire, en se prolongeant se rétrécit de manière à former unsecond péristome beaucoup plus petit que (4) Voyez ce cas présenté dans une Zlelix pisana, pl, 4, fig, 4,0. Vue antérieurement, 2. Postérieurement, 258 TRAVAUX INEDITS. le péristome normal (1). » Dans l’une de mes eux muraks, Müll., on trouve entre les deux la différence d’un tiers de ea- pacité. Les individus affectés de cette anomalie que jeconnais , sont unc ÆHelix nemoralis, existant dans la collection de MM. Villa, à' Milan, figurée dans sa planche des Studit su talune varia- zioni, ete., Wem. della accad. R. delle scienze di Torino, série 2, t. Î1, 1838, et deux 7. muralis qui m’ont été apportées de Gènes. On peut chercher l'explication de ce genre d’anomalie dans une loi analogue à la loi d’intermittence d’activité des orga- nes excréteurs de la coquille, avec quelqu’autre système vital par lequel on tâche d’expliquer la formation normale et suc- cessive des nombreux bourrelets dans plusieurs coquilles ma- rines , telles que les Scalaria, Murex, Harpa, ete. Je crois, sans crainte de me tromper , pouvoir assurer que le système avec lequel se fait l’alternative vitale, c’est le système généra- teur. Ne pourrait-on pas, en généralisant ce fait, résoudre le doute exposé par M. de Blainville, qui, dans l’art. 2, $ Ie de son Manuel , etc., balance entre les organes de la génération el ceux de Ja digestion ? Mais, par cela même que le retour de l’action vitale à la production de la coquille ne se fait pas sans peine , comme dans les Scalaria, Murex , Harpa, le système excréteur ne reprend pas tout-à-fait son activité, les organes générateurs s’effacent complétement et régulièrement, et le résultat en est un Lissu dérangé qui, moulé sur la masse saillante des organes générateurs, y regoit plus détendue et acquiert sa figure bossue. Nouvezce Esrèce n’'HéLice, publiée par M. Dresmayes, M. Deshayes nous a remis, le 15 août, pour être publiée dans le Magasin de zoologie, la description et la figure d’une magnifique Hélice, rapportée de Manille par M. De la Giron- (4) Voyez la pl. 4, fig. 2, d’après nature, d'une //elix muralis, fig, 2. a, Supérieurement, d, Inférieurement. ce, Ouverture normale. d, Ouverture anomale, À TRAVAUX INÉDITS. 259 ère, et qui lui a été communiquée par M. Caillaud. En at- tendant que la description de M. Deshayes paraisse dans le Magasin de zoologie, nous allons donner la phrase caracté- ristique de cette Hélice. dou Helix Caillaudii, Deshayes. — H. testa magna, globosa, subconoïdea, apice obtusa luteo-fulva, ultimo anfractu trans— versim fusco-bizonaio ; anfractibus convexiusculis ultimo basi convexo , imperforato ; apertura magna , incumbente , candi- dissima, ovato-semilunari ; collumella planulata dilatata , mar- gine simplici, dilatato reflexo. — Hab. Manille. Cette coquille est au moins aussi grosse que les plus grands individus de lÆelixz pomatia , mais elle se rapproche plus du groupe des Zelix aspersa, hœmasioma et melanotragus. (G.-M.) Notre sur un Coléoptère Lamellicorne du genre Goliath, trouvé par M. Adolphe Delessert sur les montagnes de Neelgheries ; par M. Guérin-MÉNEvILLE, Ce bel insecte appartient probablement au sous-genre éta- bli par M. Hope sous le nom de Rhomborhina ( Coleopterists manual , p. 120) ; mais il semble ne pas avoir complétement les caractères que ce savant assigne à son genre, puisque le mâle a les jambes antérieures terminées par deux fortes dents , tandis que M. Hope assigne pour caractère essentiel à ses Rhomborhina : « Mas. Tibiæ anticæ inermes , quatuor posticæ dente minutissimo medio. » Cette différence ne nous a pas paru suflisante pour motiver la formation d’un autre genre , mais elle nous permet de dis- tinguer notre espèce de toutes celles que M. Hope range dans son genre Rhomborhina , ce qne nous n’aurions osé faire sans cette circonstance, car M. Hope cite comme appartenant à son genre, qui a les tibias antérieurs inermes , plusieurs espèces in- diennes , telles que les Goliathus Hadvickii , Roylii et le Gol. heros de Latreille , resplendens, Schœn. Gorrarm DE Deresserr , Goliathus Delessertii, Guér. Long. de 37 à 39 et large de 18 à 20 millimètres ; d’un beau vert glauque luisant à reflets olivätres et rougeâtres; des- « 530 TRAVAUX INÉDITSS sous et pattes d’un vert plus gai, pointes latérales du mésothorax , d’un rougeâtre fauve. Tête aplatie, de forme presque carrée , un peu élargie en avant , profondément sil- lonnee en dessus , tronquée carrément au bord antérieur et portant , au milieu de ce bord , une grande corne dirigée en avant, comprimée latéralement à sa base , ensuite aplatie et élargie transversalement , aussi longue que la tête, sinuée en avant , un peu courbée en haut et formant un peu la cuiller. Ee vertex porte une petite corne plate, dirigée en avant et en bas , aplatie. Les antennes sont courtes et noires. Le corselet est presque aussi large que les élytres , étroit et de la largeur de la tête en avant, s’élargissant er une ligne presque droite jus- qu’au milieu de salongueur,et à côtés parallèlesensuite : son bord postérieur est coupé droit , avec une faible échancrure au mi- lieu pour l'insertion de l’écusson, qui est grand et triangulaire. Les élytres sont de forme ordinaire , un peu plus étroites et arrondies en arrière , avec de très-faibles lignes de petits points enfoncés. Les jambes antérieures sont términées en dedans par uue seule épine noire ; elles sont un peu dilatées au eôté ex- terne, qui est armé de deux fortes dents arrondies , noires. Les jambes intermédiaires et postérieures ont , près du milieu du bord externe, une petite épine aiguë , et leur bord interne est fortement cilié. Tous les tarses sont noirs. Le dessous est fine- ment ponctué; le sternum est avancé sur l'insertion des pattes antérieures , et son extrémité est arrondie. Ce magnifique insecte est dédié au zélé et intrépide voya- geur qui l’a découvert. Il n’en a trouvé, en juillet 1838, que quatre individus sur le plateau de Neelgheries, près d’Otaca- mund et à Kotirghery. _ Nore MonocrarniQue sur le genre d’insectes Hémiptères, nommé Phyllomorpha, et description d’une nouvelle es- pèce de ce genre, par M. Guérin-MéNEviLLe. Cette division genérique a été établie dans notre Magasin de zoologie (Année 1832, el. IX, pl. 51 à 55) par M. de La- porte, qui l’a formé avec quelques espèces confondues par La- treille dans son sous- genre Syromastes. (Règne anim. ; 2® éd,; t. V, p. 196. Note). TRAVAUX INÉDITSe 231 M. de Spinola (Essai sur les Hém. de la section des Hété- roptères, 1837, p. 109) adopte ce genre et le compose de deuxespèces; P. paradozus, Fab. et histrix, Lat. Mais il attri- bue ; à tort , cette dernière espèce à M. de Laporte, tandis que c’est Latreille qui l’a distinguéele premier, comme on le verra plus bas. Actuellement ee genre se compose de quatre espèces bien distinctes ainsi qu’il suit : L. Bord postérieur du prothorax ayant au milieu un prolon- gement fortement bifurqué qui couvre en partie l’écusson. 1. Phyllomorpha laciniata , Guér., Dict. pitt, d'Hist. Nat., art. Syromaste, tom. 9, pl. 6753, fig. 3.— Cimex laciniatus, Villers, Car. Lin. Ent. Aucta. , etc., t. 1, pag. 495, pl. 3, fig. 20 (1789).—Coreus laciniatus , Brulé , Hist. Nat. des Ins. (édit. Pillot), t. IX, p. 365, pl. 27, fig. 5. — Coreus His- triæ , Latr. ; Nouv, Dict. d'Hist. Nat. , t, VIIT, p. 55, pl. B. 21, fig. 8 (1817). — Coreus paradoxus , Duméril, Dict. Sc. Nat,,t. X, p. 418 (1818)... , Longueur 9 mill., d’un gris pâle, taché de brun ou brun un peu roussâtre. Expansions foliacées de l’abdomen, toutes arrondies à l'extrémité ; les troisième , quatrième et cinquième ayant leur moitié antérieure occupée. par du brun, tête et moilié antérieure du corcelet bruns , pattes brunâtres ;, dessous gris pâle, rayé de brun. — De France, Paris, Chinon, Pyrénées, Nous avions restitué à cette espèce le nom que Villers lui à donné, sans savoir que M. Brulé avait déjà fait cette rectifi- cation dans son Histtoire naturelle des insectes, ouvrage que nous n'avions pas, encore songé à parcourir quand nous avons rédigé cette note. Latreille connaissait bien ce nom, donné en 1969, puisque c’est lui seul qui parle de la figure. que Villers a publiée de. cet insecte. M, Duméril, dans le Dietionnaire des sciences naturelles, s’est obstiné a confondre cette espèce avec le Coreus paradozus de Fabrieius , quoiqu'il sûl que Latreille l’en avait distingué et quoiqu'il cite même le nom d’Istrix, que ce dernier lui avait donné. Ces changemens de noms, ces confusions sont vraiment déplorables et l’on 232 TRAVAUX INÉDITS. ne les comprend pas dans cette circonstance , car la moindre bonne volonté pouvait les faire éviter. M. Brulé ‘semble avoir confondu avec cette espèce, celle d'Algérie que nous décrivons ci-dessous, car il dit , à la fin de la description de son Coreus laciniatus , « On rencontre aussi ce Corée dans le nord de l'Afrique. » Nous pensons que c’est vraiment une espèce distincte, surtout à cause de la forme des expansions membraneuses de son abdomen. 2. Phyllomorpha Algirica, Guér. Dict., pitt. d'Hist. nat. art. SYROMASTE , pl. 675, fig. 4. Long. 10 mill. D’un gris très-pâle ou jaunâtre taché de rouge. Expansions foliacées de l’abdomen angulcuses, surtout les troisième, quatrième et cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminées en pointe aigue ; leur moitié antérieure occupée par une couleur rouge lie de vin. Tête et bord anté- rieur du corselet de la même couleur. Pattes rougeâtres. Des— sous jaunâtre sans taches. — D’Alger. IT. Bord postérieur du prothorax coupé presque droit , n’of- frant pas de prolongemens au milieu , et laissant lécusson en- tièrement à découvert. 3. Phyllomorpha paradoxa, Fab., Guér. Dict. pitt. d’'Hist. nat., art. SYROMASTE, pl. 673, fig. 5. Sparmann, Voyage au cap de Bonne-Espérance , t. 2, p. 201, pl. fig. 5. Trans, philos. de Suède pour 1777, troisième quart. p. 234. — Du- méril (même citation qu’au n° 1.) Punaise a bordure découpée, Stoll, pl. 14, fig. 101. — Long. 9 mill. — D’un gris brunà- tre. Expansions latérales du corselet prolongées en arrière ; celles de l’abdomen semblables à celles du P. histrix. Les troisième et quatrième ayant une faible bande brune. Bord an- térieur du corselet n’ayant qu’une très-petite bordure brune. Dessous jaunâtre, bandes brunes des expansions latérales vi- sibles , mais ne descendant pas au-delà du milieu de la hauteur de l’abdomen. Pattes brunes avec les cuisses jaunâtres. — Du cap de Bonne-Espérance , rapporté par M. Verreaux. M. de Spinola, quisemble n’avoir pas vu cet insecte, a ce- pendant très-bien senti la différence qui le distingue du P. laci- niatus , par la seule inspection de la figure de Stoll. Il paraît TRAVAUX INÉDITS. 233 n’avoir” pas eu connaissance de l’article de Latreille, (nouv. Dict.), dans lequel ce savant a décrit le Cimex laciniatus de Vil- lers sous le nom de Coreus histrix , et où il dit positivement que celui de Sparmann forme une espèce différente. 4. Phyllomorpha Latreillit, Guér., Dict. pitt. d'Hist. nat., art. SYROMASTE , pl. 673, fig.5. — Corée ‘(s.-g. Syromaste) Phyllomorphe. Latr., Règne anim., nouv. édit., t. 3, p. 438, pl. 19 , fig. 3. — Long. près de 11 mill. — D’un gris jaunâ- tre veiné de brun. Expansions latérales du corselct très-larges en arrière , leurs lobes antérieurs avançant presque au-delà de la tête. Lobes de l’abdomen lui donnant une forme carrée. Des- sous et pattes plus pâles. — Du Sénégal. Description d’un Papillon nouveau découvert par M. Adolphe Delessert, dans l’île de Pulo-Pinang; par M. Guérin- MénEviLLE. Le Lépidoptère extraordinaire que nous décrivons forme en- core un de ces nombreux liens que la nature a placés entre les groupes. En effet, il appartient au genre Papilio par tous ses caractères extérieurs ; mais on peut le confondre avec les Idea, à cause de la coloration noire et blanche de ses ailes, et de leur demi-transparence. On a d’autres exemples du passage de ce genre Papilio aux genres voisins, comme M. Boisduval l’a montré dans l'introduction de son Histoire naturelle des Lépi- doptères (1), quand il dit que certains Papilio de l'Afrique et de l’Inde semblent tellement se confondre avec les Danais, propres à ces contrées, qu'il faut une certaine habitude pour les en distinguer, et que le Papilio triopas del’Amérique du sud est presque un Héliconien. Notre Papillon offre complétement les caractères propres à son genre; il a la tête grosse, avec les yeux suillans ; les palpes très-courts et ne dépassant pas les yeux, les antennes médiocrement allongées, renflées en une massue arquée à leur extrémité ; son corselet est épais , robuste ; l'abdomen est gros et court, renflé au milieu; les ailes sont grandes, à nervures (D) Suites à Buffon, etc. , publiées v Roret, Hist. nat, des Lé- pidoptères , t. X, p. 457 (1836). 234 TRAVAUX INÉDITS. fortes ; les inférieures ont le bord abdominal replié en dessus, évidé et laissant l’abdomen entièrement libre. Tous ces carac- tère le distinguent suffisamment des Idea dont ik a tout-à-fait le facies. Comme e’est le Lépidoptère le plus remarquable que nous connaissions et le plus curieux de la collection de M. Ad. De- lessert, nous avons cru devoir donner à l’espèce le nom de cet intrépide voyageur, pour rappeler que la science lui doit cette découverte intéressante. Parrzcon DE Deresserr, Papilo Delesserti, Guér. Enverg. 4 pouces (10 décim., 8 mill.). — Ce Papillon offre tous les caractères du dernier groupe formé dans ce genre, par M. Boisduval, car il appartient à l’archipel indien ; il a le facies des Pap. Panope et Dissimilis, et ne peut.être placé que près de ce dernier , ce qui le range à la fin du genre. Ses quatre ailes sont d’un blanc légèrement nacré et demi-transparent , comme chez les Zdea ; les supérieures sont très-arquées à la côte, avec le bord postérieur très-légèrement sinué. Leur côte est noire avec six taches blanches inégales, allant de la base jusqu’au-delà du milieu. La cellule discoïdale est également noire, occupée par quatre bandes blanches transversales et obliques ; les deux premières droites, les deux autres arquées : il y a à Ja base une petite tache triangulaire blanche. Les ner= vurés qui partent de cette cellule sont toutes plus ou moins largement bordées de noir, et l’extrémité de chacune de’ces nervures est occupée, au bord postérieur, par autant de grandes taches noires. Entre chaque nervure, et près du bord’, il y a une tache noire arrondie ; enfin entre la première et la seconde nervure , en partant du bord interne, et entre les quatrième et cinquième , un peu au-delà du milieu du disque , il y a deux grandes taches noires très-distinetes des autres, de forme un peu carrée. Les ailes inférieures sont arrondies, sans appendices ni queues, un peu dentées, blanches, à nervures assez large= ment bordées de noir , avee le bord postérieur oecupé par de larges taches noires fondueg entre elles. Il y a, comme aux supérieures, un rang de taches noires occupant, près du bord, les intervalles des nervures. L’angle anal est occupé par une lunule noire, bordée en haut d’une faible teinte jaune, précédée. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX, 235 d’une ligne transversale noirâtre. Le bord des quatre ailes est finement liseré de blane interrompu par le noir des taches marginales. Le dessous est semblable au dessus ; mais les ta- ches sont un peu moins larges, et la bordure antérieure jaune des lunules anales est d’une teinte plus vive. La tête de ce Papillon est noire, avec deux lignes blanches en avantet contre les yeux , qui sont rougeâtres ; les antennes sont noires. Le thorax est noir, taché de blanc dessus et dessous ; l’abdomen est noirâtre en dessus, blanc sur les côtés et en dessous, avec une ligne noirâtre de chaque côté. Les six pattes sont brunes. — Hab, Vile de Pulo-Pinang, à l'entrée du détroit de Malaca. IL. ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX. PLan d’un cours de Physiologie générale et comparée ;' fait à la Faculté des sciences de Paris, pendant les années 1829, 1830, 1831 et 1832 , par M. DE Bzainvize. Ce Prodrome , rempli de vues neuves et phylosophiques, en physiologie comparée, aussi bien qu’en phrénologie, n’avait été imprimé en tableau qu’à un petit nombre d’exemplaires: Les rédacteurs des Annales d’anatomie et de physiologie ont eu l’heureuse idée de l’insérer dans leur recueil, et dans l’im- possibilité où nous sommes d’en donner une analyse, puisque ce travail est lui-même un résumé fort abrégé d’un ouvrage considérable , et dont la publication n’a pas encore été termi- née ; nous devons l’indiquer à nos lecteurs comme tout-à-fait important à consulter. (G. M.) DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, etc., par une société de savans et dirigé par M. Carces D’OrBieny. La 2° livraison vient de paraître et justifie toujours le bien que nous avons dit de cet ouvrage, dans notre numéro de juin pag. 18, Cette livraison contient la suite de l’artiele Accrois- sement, par M. Richard, plusieurs articles de tératologie, par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, les articles Acétates et Acides de M. Pelouse, etc. Elle renferme, comme la première, beaucoup de mots nouveaux, et les auteurs se sont toujours 256 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. attachés à donner l’étymologie de tous les mots employés dans la science. Les deux planches qui accompagnent cette livraison sont magnifiques ; l’une représente un Jaguar, dessiné par M. Werner et gravé par Annedouche; l’autre donne les figures de deux oiseaux de l’ordre des Échassiers. (G.-M.) Éruves DE microMamMALoG1E. Revuc des Musarcignes, des Rats et des Campagnols , suivie d’un index méthodique des Mammifères d'Europe, par Enm. DE Sérys-Lonccnamrs, in-6° de 166 pages , avec 3 pl. lith. Paris, 1839. Roret. Quoique la science n’ait pas besoin de nouveaux mots, M. De Selys-Longchamps , à l'exemple de quelques entomolo- gistes qui ont créé les Microlépidoptères , donne le nom de Micromammifères, auquel il n’attache du reste aucune impor- tance, aux Mammifères Chéiroptères , Insectivores ct Ron- geurs, qui renferment les plus petites espèces de la classe. Il n'avait d’abord eu en vue que de faire connaître les espèces de la Belgique ; mais la comparaison qu’il a faite de celles de ce pays avec celles du reste de l’Europe , l’a mené plus loin qu’il ne voulait. Il a entrepris un voyage en France , en Suisse , en Allemagne et en Italie, pour voir les musées ou les collections de quelques savans qui avaient publié des mémoires sur le même sujet , et les matériaux qu’il a ainsi recueillis Pont mis à même de rectifier la synonymie des animaux dont il s’oceupe, de les mieux décrire, d’en faire connaître de nouveaux et de donner même, comme appendice de son travail, un catalogue complet des Mamimifères propres à l’Europe. L'ouvrage de M. De Sélys est divisé en trois chapitres. Le premier est oc- cupé par une Æevue des Musareignes d'Europe, dans laquelle l’auteur, après avoir exposé les caractères génériques et fait connaître les mœurs de ce groupe, décrit avec soin toutes les espèces , en discutant leur synonymie et en les rapportant à di- vers sous-genres , créés par lui ou par d’autres mammalogistes. Ce chapitre est terminé par un tableau des dimensions des es- pèces européennes du genre Sorex, tableau très-commode pour la détermination. Le second chapitre est intitulé : Revue des Rats d'Europe ; ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 537 il ést traité absolument dans le même plan que le précédent ; il en est de même du troisième qui a pour titre : Revue des Campagnols d’ Europe. Ge dernier chapitre est accompagné de trois planches très-bien lithographiées , représentant les crânes de toutes les espèces de Campagnols d'Europe. Un catalogue méthodique des Mammifères d'Europe ter- mine l’ouvrage de M. De Sélys : c’est un travail consciencieux dans lequel il a compris toutes les espèces qu’on trouve à l’état sauvage dans ls différentes parties de l’Europe, en y ajoutant, dans un appendice . celles qui ont été importées des contrées exotiques et réduites à l’état de domesticité. Il résulte de ee travail que les Mammifères propres à l’Europe sont au nombre de 185, plus 8 exotiques en domesticité, ce qui fait un total de 196. Sur ce nombre, 2 espèces appartiennent à l’ordre des Primates ,38 aux Cheiroptères, 16 aux Bestiæw, 31 aux Feræ, 56 aux Glires , 15 aux Pecora , 7 aux Belluæ, 10 aux Pin- nipedia et 19 aux Cete. On doit des éloges à M. De Sélys-Longchamps pour le tra- vail consciencieux qu’il a donné à la science ; son ouvrage sera de la plus grande utilité pour l’étude des Mammiferes de l’Eu- rope ; il devra servir de modèle pour d’autres publications des-- inées à faire connaître les produits naturels de cette contrée. (G.- M.) CHELONIONUM TABULA ANALYTICA, auctore Carolo L. Bona- PARTE. — Rome, 1836, in-8° de 9 pages. Dans ce travail, le prince de Musignano divise les Chélo- niens en familles et sous-familles ainsi qu’il suit : I. Tesruninnæ. — Testudinidæ, Emydæ, Chelyde, Gray ; Chersites , Elodites, Dum. ; Tylopoda, Steganopoda rostrata , Steganopoda mandibulata , Fitz. — Pedes ambula- torii, longitudine pares. Thorax scutis corneis tectus. Labia nulla. 1. Testudinina. — Testudinide , Bell. ; Chersites , Dum. ; Tylopoda, Fitz. — Pedes digitigradi, clavati, digitis indi- slinctis, Os corncum, Collum retractile, Pelvis mobilis, 2, Emydina, — Emyde , Gray;. Elodites cryptoderes , 238 ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Dum. ; Steganopoda rostrata , part. Fitz. — Pedes planti- gradi, digitis distinctis, plerumque palmatis. Os corneum. Collum retractile. Pelvis mobilis. 3. Hydraspidina. — Chelyde , part. Gray ; Elodites pleu- roderes , part. Dum.; Steganopoda rostrata, part. Fitz. — Pedes plantigradi, digitis distinctis, palmatis. Os corneum. -Collum versatile. Pelvis immobilis. 4. Chelina. — Chelidæ , part. Gray ; Eloditespleurode- res, part. Dum.; Steganopoda mandibulata , Firz. — Pedes plantigradi, digitis distinctis , palmatis. Os coriaceum, Gol- lum versatile. Pelvis immobilis. I. TrionycrnÆ. — Trionycidæ, Gray; Potamites , Dum. Steganopoda labiata ; Fitz. — Pedes ambulatorii, longitudine, pares. Thorax corio lævi indutus. Labia carnosa. 5. Trionycina. — Trionycidæ , Gr. ; Potamites, Dum. ; Steganopoda labiata, Fitz. — Pedes plantigradi, digitis di- stinetis, palmatis. Os corneum. Collum versatile. Pelvis im mobilis. ; III. Caeconidx.—Chelonidæ, Gray; Thalassites, Dum ; Oiacopoda.— Pedes natatorii, compressi, longitudine inæ- quales, digitis indistinetis. Labia nulla. ; 6. Chelonina. —- Chelonidæ , Bell, — Thorax seutis eor- ncis tectus. | 7. Sphargidina. — Sphargidæ, Bell. — Thorax corio verrucoso indutus. Après avoir ainsi présenté sa distribution générale, l’auteur donne un second tableau comprenant les genres et les sous- genres el indiquant le nombre d'espèces contenu dans chacun d'eux. C’est un travail disposé avec beaucoup de méthode et qui ne peut qu'être très-utile aux personnes qui s'occupent d'Erpétologie. (G.-M. ) DAURORUM TABULA ANALYTICA , auclore Ch. L. BonararTE. ( Ex- trait des Nuovi Annali delle scienze naturali, in-8°. ) Cet utile travail n'étant pas susceptible d'analyse, nous le donnons en entier. SAURI,—Lacertæ, Wagler; Saurit squamati, Wiegmanni ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 239 =sunt AReptilia corpore squamoso : ut plurimum tetrapoda, dentata ; mandibulæ rami ad apicem per symphysin juncti ; osse tympani mobile; ossa faciei concreta, immobilia, oculi aperti ; pulmones duo , æquales vel subæquales. : Conspectus familiarum et subfamiliarum. I. Gexkonimæ. — Ascalabotæ, Wiegm. ; Platyglosse , Wagl. — Lingua brevis, crassa , papillosa , apice obtuso, vix emarginata ; oculi grandes ; palpebris brevissimis, haud con- niventibus , posteriore obsoleta, pupilla elliptica, vertical; os parietale duplex ; corpus depressum. 1. Gekkonina. — Denies maxillarum lateri interne adnati : aures conspicuæ, membrana profundata; squamæ dorsi par- vulæ, tuberculis permixtis ; digiti liberi , subæquales. T'arda, Nocturna. T1. SreccrontnÆ. — Humivagæ , Wiegm.; Pachyglossæ platycormæ , Wagl. — Lingua brevis; crassa, papillosa, apice obtuso, vix emarginata , oculi palpebris conniventibus , clau— siles , pupilla rotuda; os parietale simplex; corpus depressum, dorsi culmine subplano, plerumque non cristato. 2. Agamina. — Prosphyodontes, Wieg.; Pleurodontes, Wagl. — Dentes adnati (maxillarum lateri interno aflixi. — Novi orbis incolæ. 3. Stellionina, — Emphyodortes, Wieow. ; Acrodontes , Wagl. — Dentes innati ( maxillarum culmini connati). —An- tiqui orbis incolæ. HIT, Ieuaninx. — Dendrobatæ, Wiegm.; Pachyglossæ stenocormæ , Wagl, — Lingua brevis , crassa , papillosa, apice obtuso, vix emarginata ; oculi palpebris conniventibus, pu- pilla rotunda ; os parietale simplex ; corpus plus minus com pressum, in dorsi culmine carinatum vel cristatum. 4. Iguanina. — Prosphyodontes , Wiegm. ; Pleurodontes, Wagl.— Dentes adnati, laniarii nulli. — Novi orbis incolæ. 5. Draconina. — Emphyodontes, Wiegm.; Acrodontes, Wagl. — Dentes innati, laniarii distinctis — Antiqui orbis incolæ, IV, Cnamzzeontin. — Chamaæleontes, Wiegm.; Theco= 240 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. glossæ acrodontes , Wagl. — Lingua longua , carnosa , cylin- dracea, vibratilis, apice incrassato, integra, basi vaginata, pal- pebræ cireulares , foramine#parvo , pupilla rotunda ; corpus compressum. 6. Chamaæleontina. — Dentes cum maxillis concreti; aures latentes ; os frontale simplex ; squamæ graniformes ; cauda prehendens ; pedes pentadactyli, digitis in duos oppositos fa- sciculos coadunatis. V. Varaninæ.—Monitores , Wiegm.; Thecoglossæ pleu- rodontes , Wagl. — Lingua longissima , lævis, angusta, vi- bratilis , longissime bifurca , basi vaginata ; laminæ supraor- bitales cutaceæ ossiculo superciliari accessorio ; corpus elon- gatum , depressiusculum. 7. V'aranina. — Dentes adnati; caput superne clypeolato- squamosum , pyramidale ; os frontale duplex ; pori femorales nulli; digiti liberi inæquales; aures conspicuæ , membrana tympani superficialis, * Cauda compressa. ** Cauda teres. VI. HeconenmatinÆ. — Trachydermi, Wiegm.; Theco- glossæ pleurodontes , Wagl. — Lingua..... laminæ supraor- bitales cutaceæ ; corpus elongatum; cutis sulculis exarata ; squamæ tuberculiformes osseæ. 8. Helodermatina. — Dentes adnati; caput tuberculato- squamosum , depressum ; aures conspicuæ ; membrana tym— pani superficialis ; pori femorales nulli. VIT. AmervinÆ. — Ameivæ, Wiegm. ; Antarchoglossæ acrodontes , Wagl.—Lingua elongata, emissilis, squamuloso- papillosa, angusta, longissime bifurca ; aures conspicuæ; mem brana tympani superficialis ; oculi palpebrati ; laminæ supra- orbitales ex toto cutaceæ ; caput pyramidale , regulariter seu- tellatum. 9. Ameivina. — Dentes adnati, posteriores corona denti- culata, 10. Podinemina. — Dentes innati, corona simplici. VIN. Lacenninx. — Lacertæ, Wiegm. ; Antarchoglossæ , pleurodontes , Wagl. — Lingua brevicula, squamuloso-pa- pillosa, bicuspis ; oculi palpebrati ; laminæ superorbitales sub= osseæ ; squamæ difformes, r ANALYSE D'OUVRAGFS NOUVEAUX. 241 | 11. Lacertina. — Dentes adnati ; caput superne scutatum; cutis flexilis ; cauda elongata, teres, verticillata, IX. OPniosaurinæ. — Antarchoglossæ pleurodontes, Wag].; Chamæsauri et Ptychopleuri, Wiegm. — Lingua brevis, squamuloso-papillosa, apice attenuato obtuso plus minus ex- cisa ; oculi non semper palpebrati ; aures conspicuæ ; squamæ fasciatim positæ , carinatæ; dentes adnati ; cutis rigida ; pe- des in pluribus duo , vel nulli. 12. Ophiosaurina. — Ptychopleuri , Wiegm. — Squamæ subquadratæ ; plicatura lateralis. 13. Chamæsaurina. — Chameæsauri, Wiegm. — Squamæ acutæ , angustæ , in abdomine dorsoque æquales. X. Aneuinæ.—Scinci et Gymnophthalmi, Wiegm. ; Ant- archoglossæ pleurodontes ; Wagl. — Lingua brevis, squa- muloso-papillosa , apice attenuato obtuso plus minus excisa ; oculi non semper palpebrati ; squamæ imbricatæ , lævigatæ ; dentes adnati; cutis rigida ; pedes in pluribus duo vel nulli. 14. Scincina. — Scinci et Gymnophthalmi , part. Wiegm. — Habitus lacertinus ; pedes quatuor modice distantes , pen- tadactyli ; aures conspicuæ ; tympani membrana profundata. 15. Anguina.—Scinci et Gymnophthalmi , part. Wiegm. — Habitus serpentinus ; corpus cylindraceum , gracile; cauda longissima ; artus vel quatuor brevissimi, remotissimi, vel posteriorum rudimenta tantum , vel nulla. * Palpebræ, ** Pal- pebræ nullæ, Recuercues sur les ossemens fossiles de la Russie. ITe lettre à M. Agassiz , sur deux poissons fossiles, par G. FISCHER DE Wacoueim. (Moscou, 1838, in-4°, fig.) Dans la première partie de sa lettre, M. Fischer fait con- naître un fragment de calcaire grossier schisteux sur lequel il y a l'empreinte d’une portion du corps d’un poisson qu’il range dans le genre Myliobates de M. Agassiz, Ce fragment vient de Sibérie, il est figuré avec soin. Dans la seconde partie, le savant russe décrit et repré- sente la tête d’un poisson fossile trouvé dans une formation qui paraît oolithique, dans l’ile de Nègrepont en Grèce. Ce ® 16 242 ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. genre, que M. Fischer propose de nommer Æ{/ocotus, semble voisin des genres Cyclopome d’Agassiz et Lates de Cuvier. A la suite de ces deux articles, M. Fischer donne une notice étendue sur l’ouvrage de M. Agassiz, intitulé : Recherches sur les poissons fossiles, afin de faire connaître cet important ou- vrage à ses compatriotes. (G.-M.) SPÉCIES GÉNÉRAL et Iconographie des coquilles vivantes , com- prenant le musée Masséna, la collection de Lamarck, celle du Muséum d'histoire naturelle et les découvertes les plus ré- centes des voyageurs, par M. M. L. C. KiEner. M. Kiener continue la publication de son Spécies général des coquilles vivantes, arrivé aujourd’hui à la 43° livraison : il vient de faire paraître 6 nouvelles planches de pleurotomes : les figures ne laissent rien à désirer sous le rapport de la cor- rection du dessin ; mais on pourrait reprocher au coloriage des teintes trop uniformes et des tons trop vifs, qui embellissent la nature quelquefois au point de la faire méconnaître. M. Kiener est en arrière pour son texte, et nous n’en par- lerons pas aujourd’hui , mais nous croyons devoir appeler son attention sur la mauvaise voie dans laquelle il est entré, en donnant à des coquilles nouvelles des noms spécifiques qu'il attribue à M. Valenciennes , par cette seule raison que ce pro- fesseur les leur a imposés dans la collection du Muséum. En histoire naturelle, un objet n’a de nom acquis dans la science que lorsqu'il a été classé , déterminé et décrit dans un ouvrage quelconque. Jusque-là il est inédit, et il ne doit fi- gurer dans un cabinet que dépourvu , au moins, de nom spé- cifique. C’est donc par un véritable abus du pouvoir qué lui donne sa position , qu’un professeur, sans aucun travail préa- lable , donne des noms aux objets non décrits qui font partie d’une collection publique. Nous signalons cet abus, dans l'espoir qu’une autorité supérieure y meltra un terme, et avec le projet de revenir sur cette question si notre Muséum de- vait donner ce nouvel exemple de désordre. Mais reveno ;s maintenant à l'ouvrage qui nous occupe ; nous fergos vemarquer à M. Kiener que les noms adoptés par - “ ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX, 243 lui, pour des coquilles non décrites, lui appartiennent , et qu’il ne saurait les attribuer à un autre sans augmenter les difficultés que rencontre le conchyliologue dans ses travaux, Les personnes, en petit nombre d’ailleurs , qui, en Franee, s’oecupent aujourd’hui de ce genre d’études, se rendront facile- ment compte des motifs qui ont déterminé M. Kiener, simple conservateur des galeries du Muséum, à accepter les noms spécifiques de M. Valenciennes, professeur dans le même établissement : ils verront là un acte de déférence de la part du subordonné envers le supérieur, kiérarchiquement parlant; mais il n’en sera pas de même pour les étrangers qui ne con- naissent pas ce genre de hiérarchie, et qui sont, il faut en convenir, plus serupuleux appréciateurs du droit de propriété. Ils croiront , dans leur candeur, que M, Valenciennes a dé- crit telle ou telle coquille ; et, si, pour eux , il y a doute sur la détermination , ils se mettront en quête des ouvrages de ce professeur pour compulser son travail : or, dans l’intérêt de celui-ci , et à part même le droit de propriété , ne vaut-il pas mieux leur épargner des recherches longues et inutiles ? M. Kiener dira peut-être qu’une explication dans son ou- vrage préviendra à cet égard tout malentendu ; mais cette ex- plication ne sera pas répétée à chaque page, et une note s’ou- blie, si même elle n’échappe au lecteur. D'un autre côté, ces fausses indications peuvent être reproduites dans d’autres ou- vrages, et, cela arrivant , qu’on juge dans quel embarras les conehyliologues se trouveraient plus tard au milieu de noms donnés par des auteurs introuvables. La science n’est-elle pas assez embrouillée par ceux qui écrivent ? faut-il encore que le désordre soit rendu inextricable par ceux qui ne publient rien ? Nous voulons donc, dans l’intérêt de la science, comme dans l'intérêt de M. Valenciennes lui-même , que M. Kiener ait seul l’honneur et seul aussi la responsabilité des nos don- nés aux coquilles décrites pour la première fois dans son Ico- nographie : si l’honneur, à cet égard , est minime, on recon= naîtra du moins que la responsabilité est quelque chose. Or, sur qui devra-t-elle peser, si, comme je le crains, il se trouve + 244 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. des espèces anciennement publiées , parmi celles que le pro- fesseur du Muséum a crues nouvelles, ou si l’on remarque des inadvertances comme celle-ci? M. De Lamarck , dans son Histoire des animaux sans ver- tèbres, a donné le nom d’Unedo, et en français celui d’A4r- bouse, à un Cardium des mers de l’Inde, parce que cette co- quille avait quelque rapport avec le fruit de l’Ærbousier. On voit dans l’une des planches de M. Kiener , un pleuro- tome à qui le nom latin Unedo a été imposé par le même mo- tif; mais pourquoi avoir traduit ce mot par le nom français de l’arbre avec lequel la coquille, comme on doit bien le pen- ser, n’a aucune ressemblance? Pourquoi aussi avoir défiguré le mot français en mettant Arbotsier au lieu d’ Arbousier. Cette négligence est sans doute bien légère, mais nous avons cru devoir la signaler pour justifier notre question. Qui doit être responsable , de celui qui nomme sans décrire , ou de éclui qui publie sans nommer ? (Sr Nora. L’Iconographie des coquilles vivantes , forme actuel- lement 43 livraisons, comprenant déjà les monographies com- plètes des genres Buccin, Casque, Struthiolaire, Eburne, Mitre, Cadran, Dauphinule, Scalaire, Pyramidelle, Tor- natelle, Pourpre, Tonne, Vis, Marginelle, Thracie, Cassi- daire, Harpe et Volute. Ce dernier genre n’est pas tout-à- fait terminé , car il manque une partie du texte. On a déjà publié six planches de Pleurotomes, également sans texte, mais il paraît que cette portion ne se fera pas long-temps attendre. On souscrit à Paris chez l’auteur, au Jardin-du-Roi , et chez Paillière , libraire. (G.-M.) Sur l’animal de la Spirule, par M. DE BLaiNvizce (Ann. d'anatomie et de physiologie , NII , p. 82). M. De Blainville y complète, par quelques nouveaux détails, son travail sur la Spirule, inséré dans le 1°° volume des mêmes Annales , et il y joint outre une vignette sur bois re- présentant les détails de la coquille de la Spirule, une planche gravée (pl. 5 du Recueil) relative à plusieurs particularités ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. 245 inédites d'anatomie extérieure et intérieure de ce Mollusque. MaracoLocrna terrestre e fluviale della provincia Comasca , di CarLo Porro, in-8°; Milan, 1838. C’est un catalogue descriptif fort utile , et semblable à ceux que nous possédons en France pour plusieurs de nos départe- mens. M. Porro y donne toutes les espèces terrestres et fluvia- tiles de la province de Côme qu’il a observées avec soin. L’au- teur y donne, sous le nom de Drepanostoma, un nouveau genre du groupe des Hélices , assez peu éloigné de l’Æ. planorbis, ct dont le type qui est une espèce récemment publiée par lui dans le Magasin de zoologie, est ainsi caractérisé : Dr. nautiliformis. — Testa brunneo-rubiginosa , cornea , irregulariter pilis adspersa , substriata ; peristomate roseo per duas partes , inferiores , marginato, per altera laterali, sim plici medioque protendente. Altitudo millim. 3 ; latitudo mil. 4 1/2; anfractibus 5, pl. 1 , fig. 3. Les autres espèces nouvelles sont : Pupa Ferrari, p.57, pl. 1, fig. 4. Planorbis devians , Porro , p. 84 , pl. 1 , fig. 6° Limnœus membranaceus , Porro , p. 90, pl. 2, fig. 7. Il y a aussi la description et la figure de plusieurs des espè- ces encore peu connues élablies par Ziegler, Mergele, Jan, Rossmassler, etc. Exercices Z00T0MIQUES , par P. S. VANBENEDEN, membre correspondant de l’Académie des sciences de Bruxelles, professeur de zoologie à l’Université de Louvain, in-8° 1839. — Paris, chez Loss, libraire, rue Hautefeuille, n° 10. Recueil in-8° avec planches , comprenant des mémoires im- portans de M. Vanbeneden sur l’anatomie des Mollusques. Les sujets traités dans le premier fascicule , sont les suivans : sur lArgonaute, le Limnæus glutinosus , le Pneumoderma violaceum , le Pneum. mediterraneum, Vanb., et le nouveau genre Homoderma, de M. Vanbeneden. Bririsa ENTOMOLoOGY , etc. — Entomologie britannique, ou Il- lustrations et descriptions des genres d'insectes de la Grande- 246 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. Bretagne et de l’Irlande, etc., par Jonn Curtis , membre de diverses sociétés savantes , etc. (in-8, figures color., vol. 1 à 15. Les 6 premières livraisons du 16 sont en vente. — Londres , Curtis, Baillière. Paris, Baillière. } Le magnifique ouvrage de M. Curtis se poursuit avec lemême succès et la même régularité. Les planches sont toujours ad- mirablement exécutées par l’auteur lui-même, qui joint à de grandes connaissances entomologiques un talent supérieur comme dessinateur et graveur. On conçoit que des figures gra- vées par l’auteur sur ses propres dessins doivent être d’une précision parfaite; aussi l'ouvrage de M. Curtis est-il un mo- dèle d’exactitude. Le coloriage de ses planches est ce que l’on a fait de mieux dans ce genre ; ce sont de vrais dessins d’une pureté et d’une transparence de tons dont rien n’ap- proche. Il serait trop long d'indiquer ici le contenu de chaque vo- lume, nous nous bornerons à dire que beaucoup des espèces que M. Curtis figure sont nouvelles pour la science ou n’ont jamais été représentées. Chaque planche contient les détails caractéristiques du genre , dessinés au trait, comme nous l’a- vons fait nous-même dans l’Iconographie du Règne animal ; cette partie du travail témoigne du talent de M. Curtis, et rend son ouvrage encore plus précieux. Enfin l'exécution 1y- pographique est parfaite , et le papier employé de la plus grande beauté. Le livre de M. Curtis est encore intéressant pour les bota- uistes, car il contient la figure des plantes d'Angleterre. Ce sont des dessins charmans, plein de vérité et de grâce, que beaucoup de dames ont copiés pour leur album. En somme, le British entomology est un beau livre, indispensable aux en- tomologistes et aux botanistes , il est riche de faits, parfait d’exéeution et d’un prix modéré relativement à sa beauté, En eflet, un volume composé de 48 planches avec leur texte, ne coûte, tout rendu à Paris, que 67 fr. (G.-M.) Descaiprion des Insectes recueillis par le capitaine King, pen- dant son voyage au détroit de Magellan (Coléoptères) , par ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUN. 247 M. Joux Curnis, Esq., etc. (Trans. of Lin. soc. of Lond., vol. 18; 2€ part., p. 181, pl. 15). Les. descriptions des Hyménoptères de ce voyage, par M. Haliday , et des Diptères , par M. Walker, ont paru dans le volume 17 du même ouvrage. M. Curtis, chargé des Co- Jéoptères, vient de faire paraître son travail dans le tome 18. Cette publication offre la liste de toutes les espèces qui ont été trouvées par M. King , avec la description complèle des espèces et genres nouveaux, et la figure détaillée de ces der- niers. Dans la portion du travail de M. Curtis, qui a déjà paru, il arrive jusqu'aux Cleridæ, ce qui montre qu’il y aura encore une suite à ce mémoire important. Dans la famille des Carasinæ , le premier genre nouveau est celui de Cascelius, Curt., placé dans les Harpalideæ , et ayant des affinités avec les Scaritidæ ; on pent aussi le rappro- cher du genre Leiochiton de Curtis , et Barypus de Déjean. Ce genre ne peut être séparé de celui que nous avons pro- posé en 1838, dans le Magasin de zoologie (voyage de la Fa- vorite, el. 1x, pl. 225, fig. 2), sous le nom de Creobius, aussi pensons-nous que notre nom doit rester comme étant anté- rieur ; mais, comme les deux espèces décrites et figurées par M. Curtis, semblent différer essentiellement par la forme, on pourra peut-être laisser le nom de Cascelius à celle qu'il a dédiée à M. Graves. Si l’on adopte cet arrangement, le genre Creobius aurait deux espèces présentant parfaitement les mêmes caracteres, même de formeextérieure, les C. Eydouxu, Guér., et Xingii, Curtis. Le second genre établi par M. Curtis, est le G. Cardiophthal- mus , qui ne comprend qu’une seule espèce , le C. Chvinoides, du Port-Famnine. Le genre Odontoscelis de M. Curtis , ne nous semble pas dif- férer des Cnemacanthus de Gray, surtout de la première di- vision de ce genre, formée par nous dans le voyage de la Fa- vorite (Mag. zool., 1838, cl. 1x, pl.226) et à laquelle nous avons proposé de donner le nom de Cnemalobus. L'espèce type, décrite par M. Curtis sous le nom de Odontoscelis ten- 248 SOCIÉTÉS SAVANTES. tyrioides, nous semble n’être que le Cnemacanthus (Cnema- lobus, Guér.) obscurus , de M. Brullé (Hist, nat. des Ins., édit. Pillot, t. IV bis, p. 378). Le nouveau genre Cylloscelis est voisin des Acinopus et Cratacanthus, Déj.; mais il s’en distingue par son menton. Le Cylloscelis ellipricus, Gurtis, vient de Gorrite. Le genre Metius, Gurt., a pour type unique le Metius har- palioides, Curtis ; l’auteur ne fait pas connaître les affinités de ce genre, mais il est probable qu'il avoisine les Harpales. Dans la famille des Cle ridæ , M. Curtis fait connaitre un nouveau genre sous le nom d’Exops; c’est un insecte à forme de Psoa, qu’il croit devoir rapprocher des T'hanasimus pour la forme, et des Corynetes pour les antennes. Le type du genre est V'Exops Bevani , Curtis insecte que nous avons recu du Chili et du Pérou. Outre ces genres nouveaux, M. Curtis a décrit beaucoup d’espèces nouvelles appartenant aux genres Pristonychus, Ar- gutor, Omasœus, Pterostichus , Antarctia, Selenophorus , Harpalus , Colymbetes, Gryrinus, Ocypus, Pryrophorus, OEolus, Ampedus, Cyphon, Lampyris, Photuris, Telephorus et Dasytes. Aussitôt que la suite de cet important travail aura paru, nous la ferons connaître à nos lecteurs. (G.-M.) III, SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PaRis. Séance du 5 août 1839.— M. Geoffroy Saint-Hilaire pré- sente un mémoire intitulé : Il n’est qu’une seure physique dans l’univers , dont les mondes pèsent les uns sur les autres, communiquant par une immense diffusion moléculaire, sublime atténuation de matière (gaz élastiques impondérés) , et sont régis au moyen du principe ( attraction de soi pour so ). M. Le Ministre de l'Instruction publique transmet l’amplia- SOCIÉTÉS SAVANTES. 219 tion de l’ordonnance Royale relative à la fondation d’un Prix Cuvier. Le fonds de ce prix est composé d’une somme de 7,000 fr., offerte par la Commission des souscripteurs pour la statue de G. Cuvier. On se rappelle qu’à l’époque où la science perdit ce grand naturaliste, nous ouvrimes une souscription d’un genre tout-à - fait nouveau , pour contribuer à l'érection du monument qui de- vait être fondé pour honorer la mémoire de notre protecteur, de celui qui nous guidait dans nos travaux ; nous fimes un appel à tous les naturalistes qui avaient publié des ouvrages, en les engageant à nous adresser leurs ouvrages pour être vendus, afin que le produit de cette vente fût joint aux souscriptions re- cueillies par la commission de l’Institut. Notre appel fut en- tendu par les savans de tous les pays: plus de 255 ouvrages nous parvinrent, ils furent vendus publiquement et produi- sirent une somme de 1,472 fr., que nous avons versée, après déduction des frais, entre les mains de M. Geoffrov Saint-Hilaire, chargé par la Commission de l’Institut de la recevoir de nous. Nous voyons avec une grande satisfaction , surtout pour les naturalistes qui nous sont venus en aide, que notre souscrip- tion a été utile , puisque la statue de Cuvier est érigée , et que la souscription générale a produit assez pour permettre de fon - der le Prix Cuvier. Mais nous serions bien aises que la Commis- sion de l’Institut publiât un procès-verbal de ses opérations, pour faire connaître ce qui appartient à chacun dans cette souscription. Nous désirerions d’autant plus ce compte, qu’il salisferait les étrangers qui ont envoyé des ouvrages impor- tans ; car ils n’ont reçu jusqu'ici que la quittance de la Com- mission qui s'était adjointe à nous pour réoulariser la Sou- scription des auteurs. Séance du 12 août. — M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose la suite du mémoire qu’il a présenté à la séance précédente. Ce 2° article a pour titre : Que les faits de la greffe animale ou végétale sont analogues dans leur essence avec ceux de la té- ratologie , identiques dans leurs causes accidentelles , et qu'ils 250 SOCIÉTÉS SAVANTES. sont également explicables par le principe de la Lot uNIvER- SELLE (attraction de soi pour soi). M. De Blainville lit un rapport étendu sur le mémoire de M. Bazin Sur la structure intime des poumons chez les ani- maux vertébrés. L’honorable rapporteur, après avoir démontré l’importance de la fonction de la respiration, avertit que le. travail de M. Bazin n’est pas terminé, et que ce qui en a été soumis à son jugement n’a trait qu'aux organes immédiats de la respiration et à l’état normal ; mais qu'il comprend; comme cela devait être , presque tout ce qui les constitue anatomiquement ; sa- voir : les canaux aérifcres dans toutes leurs parties; les vais- seaux sanguifères et les nerfs qui se répandent dans la masse qui forme leur aglomération, ainsi que les membranes qui la limitent, Nous ne suivrons pas le rapporteur dans l’analyse qu'il fait du travail de M. Bazin, ni dans les discussions qu’il établit au sujet des faits et des théories qui y sont exposés ; nous nous bornerons à présenter les conclusions de ce rapport. « En résumé, les parties que M. le D: Bazin a cormuni- quées à l’Académie, de son grand travail sur la structure in- time du poumon de l’homme et des animaux vertébrés ; peu— vent faire présumer ce qu’il doit être lorsqu'il sera terminé, et, quoiqu'il ne contienne guère encore que des confirmations démonstratives et des rectifications plus ou moins importantes de ce qui avait été proposé depuis long-temps , il met hors de doute une opinion encore contestée tout dernièrement , en même temps qu’il montre un anatomiste délicat, persévérant et positif. En conséquence , nous proposons à l’Académie de donner son approbation au travail de M. le docteur Bazin; et d’en ordonner l’impression dans le Recueil de ses mémoires des savans étrangers. Séance du 19 août. — M. Levasseur adresse une étolfe faite par des chenilles, qui lui a été envoyée par son frère, de Telteh près Iglan, en Moravie. Le fait signalé par M. Levasseur n’est pas nouveau et l’on sait depuis long-temps que les diverses espèces du genre 1po- nomeute , sorte de Lépidoptère de la famille des Tinéites, vi- SOCIÉTÉS SAVANTES, 251 vent en aësocialions innombrables sur diverses espèces d’ar- bres, et qu’elles font un tissu léger , d’un beau blanc, sous lequel elles s’établissent pour se métamorphoser. On sait aussi que des naturalistes allemands leur ont fait construire des tis- sus, des châlés , éte., en les forçant à exécuter leur travail dans certaines limites et qu’ils sont parvenus ainsi à obtenir des voiles qui , jetés en l’air, ne peuvent retomber sur la per- sonne qui se place au dessous, tant ils sont légers , étant re- poussés continuellement par le faible courant d’air qui s’éta- blit entre un corps vivant chaud et l’air énvironnant. (Ces chenilles détruisent quelquefois les feuilles d’un grand nombre d'arbres; souvent elles deviennent très-nuisibles à l’agriculture, en dépouillant les pommiers de toutes leurs feuilles et en les enlaçant dans un tissu blanc qui retombe quelquefois jusqu’à terre, comme nous on avons signalé un exemple ramarquable dans notre article PrRALE du Dictionnaire pittoresque d’histoire naturelle. M. Arago donne lecture d’une lettre de M. le ministre de l’intérieur qui autorise l’Académie à donner une communica— tion publique du procédé photographique de M. Daguerre. M. Arago, dans une improvisation pleine de lucidité, fait connaître les divers procédés, tous extraordinaires et l’on peut dire miraculeux, par lesquels M. Daguerre parvient à fixer les images produites par la chambre obscure, Nous n’en- trerons dans aucun détail à ce sujet ; car le procédé a été ex- posé , plus ou moins exactement, dans tous les journaux ; nous dirons seulement que, relativement à la zoologie, nous dou- tons que le Daguerréotype soit d’une application très-usuelle et économique. Nous désirons vivement nous tromper dans ce doute, M. Sechaud présente un mémoire intitulé : Considérations physiques , anatomiques et physiologiques sur la voix humaine et son mécanisme pendant le chant. — Renvoyé à l’examen de MM. Gaÿ-Lussac , Magendie, De Blainville et Savart. M. Léonard présente un mémoire intitulé : Recherches pra- tiques sur l'éducation des Chiens et les moyens de développer 252 SOCIÉTÉS SAVANTES, leur intelligence. — Commissaires : MM, Magendie , Flou- rens , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire. M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose la suite de ses disserta- tions sur la philosophie de la nature. Séance du 26 août.— M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose un manuscrit intitulé : Philosophie de la nature. Considérations sur le caractère d’essence des êtres tératologiques , espèces con- formées contre l’ordre naturel. 4° article. M. Laurent écrit pour annoncer que les Spongilles très- jeunes sont libres et exécutent des mouvemens de gyration au- tour de leur axe et des mouvemens de translation. Il a con- staté que ces divers monvemens sont dus à des cils vibratoires. M. Ch. De Perron adresse une nouvelle classification du Regne animal. M. Empen adresse des observations sur le Tæœniæ et sur les moyens curatifs. Ce travail est renvoyé à l’examen de MM. Ma- gendie , Serres et Double. SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE PARIS. Séance du 13 juillet 1839. — M: Bazin rappelle que dans Ja séance du 6 juillet , au sujet de la découverte qu’il annon- çait d’un ganglion ophthalmique chez les Poissons et particu- lièrement sur l’Esturgeon, M. Valenciennes a dit que tout le monde sait qu'il existe et qu'il se trouve figuré et décrit dans l'Histoire des Poissons de Cuvier. M. Bazin annonce que M. Valenciennes s’est trompé, en avançant ce fait; il n’aflirme pas qu'aucun anatomiste n’ait parlé de ce ganglion , mais il est certain que le livre cité par M. Valenciennes dit précisément le contraire de ce qu’il lui fait dire. Ainsi, on trouve , p. 438 et 439 : « La troisième (paire) pénètre aussi dans l’intérieur du globe , et donne les filets de la membrane choroïde; mais il paraît qu’elle ne forme point de ganglion ophthalmique ; du moins n'a-t-on pu encore en découvrir ? » M. Valenciennes & encore avancé que la sensibilité de la pupille des poissons était très-grande, que cela avait été constaté sur un grand nombre d’espèces , et il en a mentionné plusieurs. Or, p. 158 de l’ou- vrage précité , on trouve les lignes suivantes , qui sout encore NOUVELLES. 253 en opposition avec l’assertion de M, Valenciennes , À moins toutefois que la découverte de cette sensibilité de la pupille des poissons ne soit une découverte récente : « D’après cette struc- ture générale de l’œil des poissons, la sphéricité à peu près complète de son cristallin , ’immobilité de sa pupille , la diffi- culté de changer la longueur de son axe , on ne peut douter que leur vision ne soit très-imparfaite. » Il n’est pas nécessaire de dire que l’immobilité est , dans ce cas, le résultat de l’in- sensibilité. On voit par ces citations , que le succès obtenu par certaines personnes dans une discussion, en écrasant leurs adversaires d’une citation qu’ils doivent croire exacte et qu’ils ne peu- vent vérifier de suite, n’est pas de longue durée. IL y a cepen- dant quelques savans très-haut placés qui ne peuvent résister à l'attrait de cette petite satisfaction éphémère. NOUVELLES, A monsieur le Directeur de la Revue zoologique. Dans votre dernier numéro , un souscripteur à l’Iconogra- phie des Coléoptères d'Europe reproche aux éditeurs de cet ouvrage de publier les Longicornes avant les familles qui les précèdent , et notamment avant les Brachélytres. Tous les entomologistes savent qu’il est impossible de s’oc- cuper en ce moment des Brachélytres. MM. Gravenhorst et Erichson font un travail considérable sur cette famille, la plupart des collections leur ont été confiées depuis long-temps et sont encore entre leurs mains. Quand ces hommes spéciaux auront publié leurs études , la matière sera tellement épuisée qu’il faudra laisser s’écouler quelques années , avant de parler des Brachélytres , sous peine de n’avoir à reproduire que la copie de leur ouvrage. Sans doute, il est regrettable que l’Tconographie ne se con- tinue pas d’une manière rigoureusement méthodique; mais si l’on réfléchit que divers entomologistes concourront à ce tra- vail, et s’occuperont chacun de familles distinctes, l’incon- vénient de faire paraître l’une avant l’autre ne semblera plus 254 NOUVELLES, un obstacle. Ne vaut-il pas mieux faire profiter de suite les souscripteurs de recherches que des auteurs sont en mesure de publier? Quant à la critique particulièrement faite sur le choix des Longicornes , on peut répondre que cette famille , si intéres- sante du reste par la variété des formes et des couleurs , est loin d’avoir été aussi eomplétement décrite que l’auteur de la lettre semble le croire. Beaucoup d’espèces sont encore inédi- tes , et le travail de M. Serville n’est qu’un genera , où l’on ne fait souvent que citer les espèces décrites dans les genres qu’on y établit, Il est de toute nécessité de se livrer à un examen plus atten- üf des divisions de cet auteur, de parler des nombreux genres créés depuis par M. le comte Dejean , de recueillir et de coor- donner toutes les recherches faites sur cette famille, et enfin d'amener cette partie de l’Iconographie à la hauteur des précédentes. Il n’est pas inutile de remarquer ici que peu d’ouvrages sur les Longicornes ont des planches, encore sont-elles si mauvai- ses que les espèces s’y trouvent parfois méconnaissables. Je crois done qu’il n’y a pas plus de motifs pour laisser de côté les Longicornes , que toute autre des seize familles indi- quées dans la lettre, et dont la plupart ont été l’objet de tra- vaux récens , soit spécifiques, soit génériques ou généraux. Les Sternoxes ( Buprestides) , ont été traités par MM. Solier, Gory, de Laporte, Spinola, Chevrolat, ete. ; les Elatérides par MM. Eschscholtz, De Laporte, Guérin-Méneville, Ger+ mar, ete.; les Malacodermes et Terediles par M. De Laporte ; les Vecrophages (histéroïdes) par M. Erichson ; les Lamelli- cornes (scaraboïdes) par M. Hope; les Mélitophiles par MM. Go- ry Percheron, Erichson, ete., etc. ; les Mélasomes, par M. Solier (il est présumable que cet auteur s’occupera des six autres familles d'Hétéromères) et M. Guérin-Méneville ; les Curculionites, par M. Schœnherr (grand ouvrage arrivé au 6° volume). Quant aux Xylophages, chacun sait que M. Che- vrier, de Genève, en a fait une spécialité et va publier les es= pèces européennes, L NOUVELLES. 255 En voyant combien il est facile de réfuter les objections de l’auteur de la lettre , on est porté à se demander si ce sont vrai- ment des motifs scientifiques qui les ont inspirées et qui les ont fait publier. Agréez, , etc., un souscripteur à lZco- nographie des Coléoptères d'Europe. Le navire l'Æydrographe , commandé par M. le capitaine Eucas va mettre à la voile pour exécuter le voyage didactique autour du monde, dont les journaux ont entretenu souvent le public. Ce bâtiment est une école flottante où les élèves appren- dront la navigation et l’art de lever les plans. Ils recueilleront tous les renseignemens qui peuvent intéresser le commerce; ils étudieront les mœurs et usages de tous les peuples, et enfin ils s’occuperont des sciences naturelles, etc. M. le docteur G. M. Tomas , médecin en chef de l’expédi- tion , s’est chargé de diriger les recherches qui ont trait aux sciences naturelles ; il a bien voulu s’adresser à nous pour avoir une instruction détaillée sur les spécialités dont il doit s’occu- per ; il s’est pourvu des instrumens nécessaires aux récoltes d’objets d’histoire naturelle ; il est pleïn de zèle pour la science, fort instruit, et tout fait présumer que les observations qu’il fera pendant cette circumnavigation seront d’un grand intérêt. Pure pe coquizces. — Le Moniteur de Cheltenham an- nence qu’il est tombé une pluie de coquilles si considérable , qu’un boulanger de cette ville, qui allait à Shurdington , en fut couvert littéralement , et qu’ilen conserve quelques unes en sa possession, Nous engageons ceux de nos lecteurs qui pourraient nous donner de plus amples renseignemens sur ce sujet , à vouloir bien nous les communiquer. Nous avons annoncé ( décembre 1838, p. 327) le départ de MM. Mouatt et Gheude pour Madagascar. Nous avons le plai- sir de faire savoir à nos honorables confrères qui ont souscrit pour celte expédilion , que ces jeunes et intrépides voyageurs sont actuellement rendus à leur destination. Eu effet, nous avons recu une lettre datée de Port-Louis, du 14 mai 1839, . 556 NOUVELLES,. dd par laquelle ils nous annoncent qu’ils s’embarquent ce. jour même pour Madagascar ; leur santé est parfaite, ils sont pleins d’espérance et de zèle, et tout fait présumer qu’ils réussiront et qu’ils pourront reconnaître dignement et comme ils le dési- rent, la confiance que plusieurs savans leur ont montrée en leur avancçant les fonds nécessaires pour leur voyage. Ils an- noncent que, pour montrer leur bonne volonté, ils font un en- voi des productions qu’ils ont recueillies avant leur départ pour Madagascar. Dès que nous aurons reçu cet envoi, nousen pré- viendrons MM. les souscripteurs sie de faire ” ouverture de la caisse en leur présence. CoNGRËS SCIENTIFIQUE ITALIEN A P1sE. ( Voir la Revue zool., mai 1839, p. 196.) Ce congrès, dont la première idée est due au savant z00- logiste Charles-Lucien BonNAPaRTE, va commencer ses séances à Pise, et s’ouvrira le 28 septembre 1839. Les séances auront lieu dans le palais de l’Université de Pise, où les étran- gers et nationaux trouveront des commissaires chargés d’in- scrire leurs noms et de leur fournir les renseignemens néces- saires. Les mémoires et communications pourront avoir rap- port aux sciences mathématiques pures et appliquées, aussi bien qu’aux sciences naturelles. Nous tiendrons nos confreres au courant des travaux z0olo- giques qui se feront au congrès de Pise. Nouveaux membres admis dans la Société CUVIERIENNE. 169. M. J.-G. Cnicoren, esq., etc. , conservateur du British Mu- seum , président de la Société Entomologique de Londres, etc., eic., présenté par M. Guérin-Méneville. 470. M. G.-M. Tnomas, médecin en chef de l'expédition didacti- que autour du monde, commandée par le capitaine Lucas , etc., pré- senté par M. Guérin-Méneville. A7A. M. Duronr, naturaliste des princes, membre de la Société Entomologique de France , etc, , présenté par M. feiche. SEPTEMBRE 418359. I, TRAVAUX INÉDITS. QuELquEs NOUVELLES ESPÈCES D'’OISEAUX, par FR. DE La FRESNAYE. Genus Ortuonxx, Temm. — Orthonyx icterocephalus , de La Fr., Ort. Olivaceus, pileo, capitis et colli latcribus, gulà , collo antico pectoreque sulphureo-flavis, abdomine re- migumque primariarum marginibus einereis ; caudà apice ri- g#idà et detrità ; rostro brevi, compresso, nigro; tarsis, digilis unguibusque robustissimis , his paucissime arcuatis ; digito in- terno et intermedio eorumque unguibus æqualibus. Habit. in insulis les Marquises dictis. Ë museo nostro. Cette nouvelle espèce est la seconde du genre; elle sera figurée et décrite incessamment avec détail dans le Magasin de Zoologie. Gen. Meripaca. — Sub-oen. Ptilotis, Swains.: Gould. Ptilotis auritus, de La Fr. — Puil., capite , collo, dorsoque supremo sericeo-alris, fasciculo pennarum nivearum, post oculari uti in conophago aurito; vitta pectorali nigredinem cingente , alarumque tectricibus minoribus, flavo-aurantiis , cingulum aureum usque ad dorsum ascendentem formantibus ; alæ caudaque nigræ , remigibus rectricibusque flavido-palles- cente marginatis , flexurà vittaque oblonga alarum ad dorsum albidis ; subtus sordide cinerascens , ano lateribusque strigis aliquot obseurioribus notatis; rostrum nigrum, pedibus ob- seure fuscis, Habit. in nova Zelandia, E museo nostro. Il sera également figuré dans le Magasin. Gen. Buceros. Sub-gen. Tockus , Less. (in. tr. d'Orn.)— Tockus pœcilorhynchus, de La Fr. Vel Tockus hastatus. Cuv. Tock à bec noir. Var, OEtatis? — Tock. rostro paucissime ar- cuato, denticulato, maxillà basi parum elevatà et carinatà albä, narium regione , albedinisque marginibus nigris apice, denti- culisque rubro carneis, mandibulä nigrâ , quinis striis eleva- tis albis notatâ, apice denticulisque rubro-carneis. Habit, in Senegambiä. For-an, Tocki hastati, Cnv. Tock à bec noir. Tom. IT, Année 1839. 17 258 TRAVAUX INÉDITS. Var. OEtatis; sed differt rostro paucissime arcualo , ad ba- sin carinato, tribusque coloribus distinetis variegato , inillo , valde arcuato, longiore, nigro, maculà oblonga laterali albà tantum notato. Si eadem species , sed mera varietas sexûs aut ætatis, nondum cum hâc rosiri form et colore descriptus est. E museo nostro. Familia Srcvinx, Sectio Sylvidæ paroideæ , sub-gen. Sylvietta de La Fr., Sylvietta brachyura, de La Fr, — Sylv. supra tota rufescenti —pallide cinerascens, fronte superciliisque pailide-rufescentibus, caudâ brevissimâ, alis inflexis breviore ; subtus tota rufescens, meuto medioque abdomine albescenti- bus; tarsi elongati, digitique rubescentes , unguibus brevibus valde arcuatis. Habit. in Senegämbià. E musco nostro. Ce petit bec-fin du Sénégal a un plumage entièrement co- loré comme celui du Figuier crombec de Levaillant, pl. 135, de l’Afrique australe , remarquable ainsi que lui par une queue d’une brièveté extraordinaire et conforme également quant aux pattes, mais ayant le bec plus allongé et plus arqué , d’où son nom hollandais de Krome-bec, bec courbé. Levaillant observe à son sujet que, malgré ce bec allongé ét arqué comme celui des Sucriers , cet oiseau ne se nourrit nullement du suc des fleurs, mais voltige sans cesse dans le fenillage à la recherche des insectes , sa seule nourriture comme les vrais fi. guiers : il indique seulement qu’il pourrait former un petit genre de transition entreles figuiers et les sucriers, ou Soui-mangas. C’est positivement ce petit geure que nous avons cru pouvoir former d’après l’avis de Levaillant , qui à coup sûr n’était pas un lorgeur de genres, el parce que notre nouvelle espèce et une seconde , toutes deux africaines comme le Crombec , nous ont offert les mêmes caractères. Nous ajoutons done aux Syt- vielta crombec et brachyura , la Sytvietta icteropygialis, de La Fr., — Sylv, supra tota cinerea , subtus albescens , ano pallide flavescente. Habit, in Africà australi. Ad flumeu rivière d'Orange dictum. Gen. Acaupa. Alauda ferruginea , de La Fr. — Ad nos- tram secundam sectionem ( Al. petites voilières et percheuses), pertinet hæc pulchra species, Alaudæ calandræ staturà aflinis , TRAVAUX INÉDITS, 299 sed longior. Ab 1llà æque differt remigibus primariis brevibus, primä spurià , caudà longiore rostroque paulo breviore, sed multo minus alto ; supra tota vivide ferruginea immaculata , loris et superciliis rufescente-albidis ; remigibus primaris et secundariis tectricibusque fuscis, his tertiariisque ut dorsum ferrugineis albido-rufeseente marginatis ; caudà nigrâ, pennis duabus mediis rufis, lineà medià nigrà ad scapum strigatis ;- subtus pallide-ochraceo, albescens, collo pectoreque strigis nigris notatis. Pedes salis fortes , unguibus , postico præcipue, brevioribus. — Habit. in Africà australi. — E museo nostro. Alauda albescens , de La Fr. — Præcedentis ejusdem sec- tionis hæc species ptilosi in fundo albescente insignis est. Su- pra parum rufescente cinerascens , pennis totis in medio fuscis ; loxis supereiliisque albidis ; tectricibus remigibusque cinereo- albido marginatis; caudà nigrâ, rectrice laterali albo limbatä ; subtus alba, collo autico, peetore et hypochondriis fammulis nigro-fuscis nolalis. Alaudæ arvensi staturà aflinis, sed differt rostro huic alaudæ eristalæ simili quamvis minore, remigibus ungueque postico multo brevioribus. — Habit. in Africà aus- trahi , loco Blauyw-Bery dicto. — E museo nostro. Alauda guttala , de La Fr, — Præcedenti affinis staturâ formâque brevi alarum et unguium hæc species. Rostrum huic alaudæ eristatæ affine; sed minor et gracilior. Supra ferruginea, pennis totis tectricibusque alarum in medio nigris, maculà parvà albà aut rufo-albescente terminatis ; superciliis vittäque sub-oculari albescentibus ; remigibus nigris , ferrugineo mar- ginatis; çaudà nigrà, rectrice laterali albo-rufescente extus marginatà duabusque mediis ferrugineis in medio DIQTIS. — Habit, in Africà australi ad flumen ARwvière des Éléphans dictum, — E museo nostro. Nouvezre espèce de Mollusque du genre Dauphinule y par M. Drsnavyes. Voici la phrase diagnostique de cette espèce curieuse, la plus grande du genre , nous l’empruntons à la desciption que M, Deshayes nous a adressée pour le Magasin de Zoologie, 260 TRAVAUX INÉDITS. Deiphinula Lejonckairii EU Deshayes. — Testa turbinata, globosa, spira conoïdea, acuminata, anfractibus convexis, primis ad suturam canaliculatis, transversim sulcatis, bian- gulatis ; ultimo anfractu maximo , tuberculis maximis, subla- ciniatis , porrectis, bifariam coronato ; basi late, profundeque umbilicato, umbilico marginato : apertura integerrima cireulari intus argentea. — Habit, La Nouvelle-Zélande. Une belle figure de cette espèce va être publiée dans un des prochains numéros du Magasin de Zoologie. (G.-M.) ” Nore sur les œufs et la larve du Sternocera chrysis ; par M. GuériN-MÉNEVILLE. Les larves des Ruprestides du beau sous-genre Sternocère n’étant pas encore connues, nous avons pensé qu’il serait in— téressant d’en donner une courte description, en attendant que nous les ayons figurées et décrites plus en détail, dans la Zoologie du voyage de M. Adolphe Delessert, En déballant les insectes que ce savant voyageur a rappor- tés de Pondichery, nous avons trouvé un petit cornet de pa- pier , portant pour étiquette : OEufs de ce Bupreste et piqué sous un S'ternocera chrysis, dans une boîte pleine d'individus de cette belle espèce. Ce cornet était percé en plusieurs en- droits : en l’ouvrant, nous avons vu que ces trousavaient été pratiqués par les jeunes larves , écloses des œufs qu’il con- tenait. Nous avons encore trouvé une ou deux larves mortes dans le cornet , et nous en avons trouvé plusieurs autres qui avaient été se cacher dans divers coins de la boîte. Les œufs sont longs de o millimètres et larges de 6, ils for- ment un ovale parfait ; plusieurs, et c’est le grand nombre , sont blancs, d’autres sont d’un beau jaune d’or et quelques uns d’un jaune rougeâtre foncé. Les jeunes larves sont longues de 11 millimètres, jaunâtres, convertes de long poils jaunes ; leur tête est trois fois plus large que le corps, tranversale , aplatie , d’un jaune pâle et couverte de granules brunes des- sus et dessous. Les mandibules sont fortes , noires , larges , tronquées carrément et dentées, TRAVAUX INÉDITS. 261 INsecTEs Nouveaux découverts au Mexique, et décrits par M. Persosc, chirurgien de la marine royale. Mon cher confrère et ami, Après avoir examine le peu d'animaux articulés que j'ai pu recueillir, pendant la campagne‘que je viens de faire sur les cô— tes du Mexique , vous avez reconnu avec moi quelques espèces nouvelles et intéressantes pour la science , et vous avez bien voulu m’encourager à les publier en m'’offrant généreusement le secours de votre bibliothèque et de vos collections. Quoique mon séjour à Paris ne soit que de peu de jours, j'ai profité des facilités que vous nr’offriez, et je me rends à vos désirs en vous adressant les descriptions suivantes. Je regrette que la nature de ma campagne, sur le brick le Zèbre, ne m’ait pas permis de descendre asssz souvent à terre. C’est qui m’a mis dans l’impossibilité de rapporter de ce pays, si riche et si intéressant sous le point de vue zoologique , au- tant d’objets que je l’aurai désiré. Lithobius mexicanus , Perbosc. — Il est long de 26 milli« mètres, depuis la tête jusqu’à l’anus, et large de 3 mill. 2/3 au milieu. Il estun peu plus large, relativement à sa longueur, que plusieurs Lithobius forficatus que j'ai étudiés dans la collec- tion de M. Guérin-Meneville, mais il leur ressemble beaucoup par tous ses caractères, à l'exception d’un seul qui me semble de quelque valeur : c’est que, paraissant adulte comme ceux auxquels je le compare, il a les yeux composés seulement de onze grains ou petits yeux lisses , assez espacés entre eux, tan- dis que dans le Lith. forficatus de France j’en trouve un nom- bre bien plus considérable , de 21 à 40. J’ai pris cette espèce à la Vera-Cruz. Calosoma splendidum , Déj., Spec. col., t. 5, p. 558. — C, viride , nitidissimum ; elytris crenato -striatis, punctisque minutis impressis triplici serie; ore, tibiis tarsisque nigris. (Déj.) Je ne mentionneï'cette belle espèce que parce que M. Déjean n’a fait sa description que sur un sujet mutilé et femelle, au 562 TRAVAUX INÉDITS, quel les antennes manquaient , et que son individu est indiqué comme provenant de Saint-Domingue , tandis que les miens viennent de Campéche. La femelle que je possède a bien onze lignes 1/2 de longueur, comme celle de M. Déjean, mais le mâle est bien plus petit, sa longueur n’étant que de neuf li- gnes ñ fa. Les antennes des deux sexes ont les quatre premiers articles glabres et d’un noir un peu bleuâtre , tandis que les autres sont noîrs et couverts d’un court duvet jaunâtre. Chez mes déux individus, le rebord externe deslytres est d’un beau ronge cuivréux, comme dons le Calosoma scrutator , ceque M. Déjean ne dit pas dans sa description. Serait-ce une-espèce nouvelle? je n’osérai l’affirmer, car ce caractère de ‘coloration du bord des élytrés neme paraît pas suffisant pour motiver l’é- tablisscment d’une espèce, quoique les individus-dont ils’agit aient été trouvés dans un lieu assez éloigné de celui auquel je %es compare. Gymnetis viridi-cyanea, Perb, — Longue de 24 millimè- trés ét large de 14. Cette espèce est d’un beau bleu tournant au vert, glabre, lisse et luisante dessus et dessous, Sa tétesest en forme de carré long , fortement rebordée , avec unetcarène longitudinale très-saillante située au milieu , formant au tiers ‘antérieur une petite corne dirigée en bas et en face d’une pe- tite pointe relevée en forme de corne située au milieu du bord antérieur. Les antennes et les palpes sont noirs. Les parties de la bouche sont garnies de quelques poils fauves. Le corseletest un peu rebordé sur les côtés, tres-finement ponctué ; il a de chaque côté, au milieu de sa longueur et près des bords, un gros point enfoncé formant une impression bien distincte. Les élytres sont tres-lisses,, elles ont chacune deux faibles impres- sions longitudinales én arrière , et leur bord postérieur est as- sez distinctement ponctué. Les côtés de l’abdomen débordent un peut sont garnis d’un fin duvet blanc soyeux. Le dessous est très-luisant, avec quelques petits points enfoneés. Le sterx num est assez avancé entre les pattes intermédiaires, aplati, arrondi en avant avec une petite ligne enfoncée au milieu. Le bord inférieur des cuisses et des pattes est garni de poils fauves. Les tarses sont d’un bleu tournant moins au vert que le reste TRAVAUX INÉDITS. 563 du corps. Cette belle espèce est très-voisine des G. mexicana et Barthelemyt de la monographie de MM. Gory et Percheron ; mais elle en diffère par plusieurs caractères faciles à saisir. Je V’ai trouvée dans les bois qui avoisinent la ville de Campêche. Eleodes rugosa, Perb. — Le mâle de cet insecte est long de 25 millimètres et large de 9, et la femelle longue de 23 et large de 10. Tout le corps est noir mat, d’une forme ellipti- que, ou rétréci aux deux extrémités, et ressemblant assez bien pour la taille et la forme à notre Blaps mortisaga. La tête est aplatie, plus étroite que le corselet, ponctuée. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corselet, avec les quatre derniers articles un peu plus forts que les précédens , plus globuleux. Le corselet est plus large que long , tronqué en avant et en arriére , un peu convexe , à bords latéraux ar— rondis et un peu rebordés, couvert de points enfoncés tres serrés, et ayant au milieu une très-faible impression longitu— dinale. L’écusson est très-petit, transversal. Les élytres sont de la largeur du corselet à leur base , elles s’élargissent insen- siblement jusqu’au milieu, pour se rétrécir ensuite et se termi- ner en pointe dans la femeile, ou par une queue de deux milli- mètres de long dans le mâle ; elles sont arrondies sur les côtés, embrassent les flancs , et sont entièrement couvertes de tuber- eules élevés et irréguliers , dont les plus forts sont rangés en lignes longitudinales, ce qui produit quelques faibles appa- rences de stries. Le dessous du corps est un peu plus luisant que le dessus , avec des points enfoncés. Les pattes sont assez longues , ponetuées et un peu rugueuses, J’ai trouvé celte es- pèce à la Véra-Cruz. Alica (Ædionychis) lœta, Perb. — Cette jolie espèce’ est longue de 6 millimètres et large de 3. Sa tête est noire avec le chaperon et une tache carrée au milieu du front, d’un rouge de brique. Les antennes sont noirâtres avec la base des 2° et 3° articles fauves. Le corselet est d’un joli rouge de brique; il est large et transversal, lisse, luisant et rebordé sur les côtés. Les élytres sont d’un vert foncé, à reflets irisés roses : elles sont bordées de blane , et offrent chacune, pres de la suture, nne large bande longitudinale d’un blane d'ivoire , 564 TRAVAUX INÉDITS. atteignant aux deux tiers de leur longueur , et une grandé tache de la même couleur près de leur extrémité postérieure; tout le dessous de l’insecte et ses cuisses postérieures sont d’un rouge brun assez foncé ; les jambes postérieures et les quatre pattes antérieures sont noires; tous les tarses sont d’un brun un peu rougeâtre. J’ai pris cette espèce sur des plantes près de la Vera-Cruz. Cryptocephalus Guecrini, Perb. — IL est long de 3 milli- mètres et large de 2. Sa tête est rouge avec les yeux noirs. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corse- let, noires avec les trois premiers articles fauves ; le sixième el les suivans sont un peu plus épais que les précédens et un peu aplatis. Le corselct est rouge dessus et dessous, très- convexe, lisse, rebordé sur les côtés , avec deux gros points noirs rapprochés entre eux et placés transversalement sur son disque. Les élytres sont d’un bleu verdâtre très-luisant, avec une large bande transversale rouge. Elles ont des stries de points enfoncés. Le dessous et les pattes sont d’un noir ver- dâtre , à l’exception de la base des cuisses antérieures qui est fauve. On voit quelques gros points enfoncés sur les côtés du thorax et de l’abdomen. Cette jolie espèce a été trouvée par moi aux environs de la Vera-Cruz; je la dédie à M. Guérin Méneville, comme un témoignage de reconnaissance et d’a— mitié. Descriprions sommaires de quelques Coléoptères nouveaux , provenant de Manille et destinés à être publiés dans le Voyage autour du monde de la corvette {a Bonile; par MM. Eypoux et SouLEYET. Brachinus Gironierit, Eydoux et Souleyet. — Long de 16 millimètres, large de 6. — Tête fauve avec une tache noire arrondie sur le vertex. Corselet noir ayant une tache fauve de chaque côté au milieu. Élytres à côles , avec un pelit point fauve à l’épaule , et une tache de la même couleur, ransverse et un peu dentelée, au milieu, Antennes, paltes et milieu de la poitrine d’un jaune fauve, TRAVAUX INÉDITS. 65 Cet insecte varie. Nous avons un individu qui n’a de taches fauves ni au corselet ni aux élytres. On ne peut comparer cette espèce qu’aux Brachinus verti- calis et: ambiguus de M. Dejean, ( Species des Col. t. 1, p. 302 et 304.) Cetonia Guerint , Eyd. et Soul, — Longue de 17 millimè- tres, large de 9. — Tout son corps est d’un vert soyeux peu luisant. La tête est ponctuée , tachée de blanc , avec un cha- peron très-faiblement échaneré en avant. Le corselet est de forme carrée , rétréci en avant à partir du milieu, bordé de blane de chaque côté, avec deux points blanes au milieu. Les élytres offrent de grandes taches blanches transverses , à par- tir de leur sommet , les taches du bord sont plus nombreuses et plus linéaires , celles qui avoisinent la suture sont de forme plus carrée ou ronde. L’extrémité postérieure des élytres est tronquée carrément , on n’apercoit qu’une très-faible pointe à la suture, La plaque anale est presque entièrement blanche. Le dessous est vert luisant et taché de blanc. Les pattes sont d’un vert plus foncé et bordées en dessous de cils jau- nâtres. R Cette espèce est très-voisine de la Cetonia taciturna décrite par M. Guérin-Méneville dans le Voyage de la Coquille (Zoo... 2, p. 91, pl. 3, fig. 12). Stenocerus tessellatus , Eyd. et Soul. —- Long de 14 milli- mètres, large de 6. — Cylindrique , d’un brun soyeux terne. Rostre avancé , ayant une petite ligne élevée au milieu. Tête tachée de noir. Corselet taché de noir, à fond gris avec plusieurs petites marques plus blanchâtres , figurant au milieu une sorte de croix ,ila une carène élevée et transversale près du bord postérieur et une tache blanchâtre au milieu, derrière cette carène. Élytres plus larges que le corselet, parallèles, con- vexes, même au milieu; couvertes, comme le reste du corps, d’un duvet très-serré d’un brun jaunâtre , ayant quatre ou cinq côtes élevées et aplaties , noires et interrompues par des taches blanchâtres allongées et de forme carrée. Dessous gris- jaunâtre taché de noir. Pattes annelées de noir ct de jaunûtre. Cette espèce est très-voisine du Stenocerus Garnotii de 266 TRAVAUX INÉDITS. M. Guérin-Ménéville (voy. de la Coquille et icon. du Régne Animal. ) Episomus lateralis , Eyd. et Soul. — Long. de 10 à 15 millimètres, large de 5 à 7. — Ovale, noir, couvert d’écailles blanches très-serrées, et ayant une large bande brune de cha- que côté, partant de la tête, derrière les yeux, se continuant sur les’côtés du corselet et des élytres et se fondant avant leur extrémité, Psomeles irroratus. Eyd. et Soul. — Long. de 7 millime- tres et large de 3. — Corps noir, rugueux et velu, couvert d'un grand nombre de petites écailles vertes très-brillantes. Pattes et antennes longues, assez grèles. Lagostomus circulus , Eyd. et Soul. — Long. de 8 à 10 millimètres , large de 3 ou 4. — Noir, finement rugueux. Tête et corselet presque entièrement couvert d’écailles d’un beau vert métallique et brillant. -Elytres faiblement striées, ayant plusieurs bandes transverses, et, près de leur'extrémité, un cercle, formés par des écailles vertes et brillantes. Dessous et pattes couverts de ces mêmes écailles vertes. Pachyrhinchus Chevrolati. Eyd. et Soul. — Long. de 12 millimètres, large de 6. — Noir, globuleux. Tête, ayant une bande longitudinale et une tâche derrière les yeux d’un beau vert luisant, Corselet bordé de vert avec une bande transver- sale de cette couleur au millieu. Elytres ayant chacune Îles bords, la suture et unc bande transversale presque au milieu , d’un beau vert luisant. Calandra ochreata. Eyd. et Soul. — Longue de 20 millimè- tres et large de 7.— Allongée, ovalaire ; corselet et élytres d’un beau jaune d’ocre un peu doré en dessus, d’un jaune plus pâle dessous ; rostre antennes et paltes noirs, un peu saupondrés de jaunâtre, Corselet ayant une large bande noire et longitudinale au milieu, et deux autres bandes noires de chaque côté en dessous. Elytres ayant une tâche noire à l’épaule et plusieurs autres tâches noires ou brunes au milieu et même en arrière dans quelques individus. Côtés du métathorax tâchés de noir en dessous. Cette espèce varie beaucoup; chez certains individus les ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX. 267 tâches moires du dessus des élytres et du corselet sont très- grandes et dominent sur le jaune ; dans d’autres, ces mêmes tâches noires sont presque entièrement effacées et c’est le jaune qui domine. Chrysomela (Plagiodera, Chevr. inédit) ærea, Eyd. et Soul. — Longue de 6 mill. Large de 5. — Arrondie, aplatie en dessous , convexe en dessus ; tête, corselet et élytres d’un vert bronzéarreflets de cuivre rouge , lisses et luisants. Une petite bosse sur chaque élytre , près de l’angle huméral. Dessous et pattes fauves. Coccinella( Epilachna, Chevr. inéd. ) diffinis, Eyd. et Soul. — Longue de 8 mill. Large de 6 1/2.—Fauve, tomenteuse, cor- selet ayant deux points noirs près du bord postérieur, Elytres ayant chacune six gros points noirs , un à l’angle humeral , un autre près de la suture , derrière l’écusson , deux vers le milieu l’un au bord et l’autre près de la suture, et deux autres en arrière, également près du bord externe et de la suture. Cette espèce diffère de la Coccinella chrysomellina, avec la- quélle elle a beaucoup d’affinités , parce que celle-ei a , près de l’écusson et au milieu , un seul gros point noir. Peut-être ne laconsidérerons-nous que comme une simple variété. Nous dé- ciderons cette question quand nous publierons ces insectes avecfigures , dans nôtre Voyage de la Bonite. II. ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX. ZooLocir du voyage de cireumnavigation de la corvette fran- caisew/a Favorite , pendant les années 1830 , 1831 et 1832, un vol. in-8 avec figures coloriées. (I: article. ) Avant d'entrer dans l’examen détaillé de la publication que nous annonçons , nous croyons devoir consigner d’abord quel- ques observations , que nous suggère la lecture du rapport fait-à l’Académie des sciences par la commission que cette so- ciété avait chargée d’examiner les objets d’histoire naturelle recueillis à bord de 4 Favorite. 268 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX: Ce rapport sert , en quelque sorte, de préface à la zoologie du voyage , et c’était une heureuse idée de placer ainsi en tête du travail , un document résumant les riches résultats de trois années d'exploration. On reconnaïtra encore avec nous que, pour apprécier ces résultats, il était impossible de trouver de meilleurs juges que les membres de la commission choisis par l’Académie , et ces illustres membres , en désignant M. De Blainville pour être l'organe de leur opinion , semblent avoir voulu donner encore plus de garantie et de solennité à leur rapport, dont la con- clusion devait plus tard décider du sort de la publication pro- jetée. Celle-ci répond-elle aux promesses implicitement contenues dans le travail de la commission? nous penchons pour la né- gative. En effet , d’après le rapport du savant académicien , presque tous les genres de reptiles devaient recevoir de notables ac— croissemens des objets recueillis à bord de la Favorite, et » parmi les Amphibiens, plusieurs Grenouilles et plusieurs Rai- nettes semblaient nouvelles : or, il ne se trouve dans la pu- blication que six reptiles, dont cinq sont cités comme ayant été déjà décrits par Guvier, Wiegman , Cocteau et Boïé. Deux poissons nouveaux sont seulement figurés dans ce voyage. Le rapport cite, aussi dans la classe des vers, plusieurs espè- ces inédites fort intéressantes , et cependant on ne trouve dans la publication faite aucune mention de ces animaux. Si nous passons à la elasse des Mollusques , c’est dans cette classe surtout , dit M. De Blainville , que M. Eydoux a rap- porté un bon nombre d’espèces nouvelles en coquilles marines, appartenant aux genres Pourpre, Turbo, Turritelle, Nucule, T'érébratule, Came, ete. Or, il n’est nullement quéstion de ces genres dans la Govlo ié du Voyage. L’'illustre professeur, en faisant connaître que « ce voyage à enrichi le Museum d’une grande quantité de coquilles avec l'animal, et de Mollusques nus conservés dans l'alcool , laisse entrevoir que ces riches matériaux conduiront à d’intéressans ANALYSE D'OUVHAGES NOUVEAUX. 26ÿ travaux anatomiques , mais nous ne voyons aucun travail de cë genre dans l’ouvrage qui vient de paraître. Enfin , iln’y est fait aucune mention des animaux rayonnés, bien que le rapport présenté à l’Académie cite plusieurs espèces nouvelles et fort remarquables parmi celles qui ont été recueil- lies à bord de la Favorite. Que conclure maintenant des rapprochemens qui précèdent, et de la différence qu’on remarque entre les promesses du prospectus académique , et le résultat final livré à impression ? Il ne peut exister l’ombre d’un doute sur l’exactitude d’urr rapport soumis à l’Institut par M. De Blainville. D'un autre côté, M. Eydoux, et ses laborieux collabora- teurs étaient trop intéressés à bien faire , et trop engagés par le rapport même de l’Académie, pour s’être exposés bénévo- lement au reproche d’avoir fait un travail incomplet. On trouvera , nous le croyons , l’explication de cette espèce d’énigme dans la mention de quelques faits qui se rattachent à la publication dont il s’agit, faits dont nous garantissons d’ailleurs la complète exactitude, et que voici : La partie entomologique du Voyage de la Favorite est trai- tée avec ce talent consciencieux qui distingue particulièrement: M. Guérin-Méneville ; cependant, ee que tout le monde ne sait pas, c’est que les travaux qu’il nous a donnés dans cet ouvrage, ont été faits, non d’après des insectes trouvés dans les relâches de la corvette (1), mais sur des espèces empruntées aux collections particulières de Paris , et choisies parmi celles qu’on suppo- sait appartenir au pays où ce bâtiment a touché, petite super- cherie à laquelle nous avons involontairement contribué , et à laquelle on n’a eu recours que parce qu’on n’a pu retrouver au Muséum les matériaux rapportés par la Favorite. La col- lection de Coléoptères s’est égarée dans les vastes magasins de- cet établissement. C’est aussi le sort qu’a subi la belle collection de Lépidb- ptères formée par M. Eydoux , en sorte que pour cette partie de l’entomologie , il eût fallu encore recourir aux collections (1) Le fait ressort des termes même de la publication, 270 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. particulières, si M. le baron Feisthamel n’avait généreuse- ment offert à l’éditeur du Voyage, la coliection double qui lui avait été donnée par le commandant du bâtiment. De ces deux circonstances n’est-on pas en droit de conclure que si la zoologie de la Favorite ne répond pas aux espérances : conçues par les amis des sciences, d’après le rapport de M. De Blainville , la faute ne saurait en être attribuée aux persounes qui ont travaillé à cette publication? ne sera-t-on pas naturellement porté à penser que les Reptiles, les Poissons les Vers, les Mollusques , es Rayonnés, ete., mentionnés par le savant rapporteur, se sont égarés , avec les collections entomologiques , dans les labyrinthes du Jardin-du-Roi, S’il en est ainsi , conme nous le croyons, on n’aura de repro- che à faire, ni à la commission académique , ni aux auteurs de l'ouvrage qui nous occupe ; la contradiction que nous avons signalée entre le rapport de l’une , et le travail de ceux-ci se trouvera expliquée. Mais ne serait-on pas ‘tenté quelque peu de demander à MM. Gcoffroy-Saint-Hilaire, Cordier, De Mirbel, Duméril et De Blainville, professeurs et administrateurs du Muséum , ce que sont devenues toutes les belles choses annoncées par MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Cordier, De Mirbel, Duméril et De Blainville, membres de l’Académie des sciences ? A Norg relative à la classification des espèces qui composent le genre Polydesmus , et suivie d’une caractéristique de dix espèces nouvelles , ainsi que de quelques remarques sur la distribution géographique des espèces en général; par M. Branor. (Extrait du Bulletin Scientifique publié par l’Acad. Imp. des sciences de St-Petersbourg , t. v, n° 20. Note lue à la séance du 22 février 1839.) Dans cette note intéressante, M. Brandt passe en revue loutes les espèces connues du genre Polydesme ; il discute leur valeur et en fait connuitre dix espèces encore inédites. Nous ne nous étendrons pas sur ce travail consciencieux , car il vient d’être cité dans son entier par M. Gervais, dans un ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX, ani LA = Là ’ \ . È mémoire présenté le 36 septembre à l’Académie des sciences, et dont on trouve un extrait à la p, 270 du présent numéro. (G.-M.) Locusrarum quædam genera aptera novo examini submissa, Auct. G. Fiscazr DE WaLpnerm, (Bulletin de Moscou, 1839, pl. 3.) Le savant zoologiste russe ,, après avoir fait l’historique des travaux qui ont été publiés sur ces Locustes aptères , en pré- sente les caractères généraux , et donne un tableau des genres qui ont été établis par d’autres entomologistes ou par lui-même, Voici ce tableau : I. Thorax tridivisus. Saga , Charp. a. Lævis — Corpore lineari. Tettigopsis, Fisch. b. Tuberculatus , postice spi- nosus , COrpore Crasso, , . Ephippiger, Lat; If. Thorax bidivisus. a. Metathorace margine spi- no050. æ. Abdomine conico-lævi. . Onconotus, Fisch. 6. Abdomine erasso, obco- nico, Spinoso. . . . . Hetrodes, Fisch. b. Metathorace brevi, lævi, plano, subquadrato. . Olynthoscelis, Fisch. c. Metathorace magno, ca- rinato , rotundato , ele- vato,clypeiformi. . . . Peltastes, Fisch. III. Thorace indivisus , subtu- f Bradyporus , Charp. bereulatus. . . . . . . | Callymenus , Stev. A la suite de ce tableau viennent les caractères détaillés de chacun de ces genres , suivis de l'indication des espèces avec lenr synonymie : | Le genre Saga a deux espèces, les Saga serrata, Charp., Fab. ( Gr. giganteus, Villers), et Saga vittata, Fisch. Le genre Ephippiger, outre VE. wütis , Serv. (Loc. Ephp- piger, Fab.), offre encore les E. onos , Charp., Pallas, 272 ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. E. cinctus', Camelus , Antilope et Aranea de Fischer et une espèce nouvelle que ce savant décrit en détail et figure à la pl. 3, fig. 1 , 2. — Cette espèce vient des monts Altaï. . Le genre Onconotus est formé avec le Bradyporus Lax- manni, de Chap., Fab., Pallas. Le genre Hetrodes a pour types les Locusta pupa et spi- nosula , Fab. Le genre O/ynthoscelis comprend les ©. apterus, Fisch., Fab., denticauda, serricauda , et autumnalis, Charp. Le genre Peliastes est formé avec trois espèces nouvelles décrites assez brièvement par M. Fischer ; ce sout les P. veno- sus, figuré pl. 3, fig. 3, 4, P. specularis et hastatus. Ce nom de Peltasles ne pourra pas rester à ce genre, car il a été employé par Illiger et Latreille pour un genre d’Hyménoptè- res ichneumonides (Règne animal de Cuv., 2° édit. 1. 5, p. 288 ). Eofin le genre Bradyporus comprend deux espèces ; les Br. dasypus, Charp., et restrictus, Fisch. Ce travail est fait, comme tous ceux qu’on doit à M. Fi- scher, avec soin et talent ; il devra être consulté et étudié par les personnes qui s’occuperont de l'étude des Locustaires. (G.-M.) Remarque sur quelques modifications dans l’arrangement de l’ordre des Acalèphes discophores ou ombellifères, par M. Branor. L'auteur ajoute à ceux qu'il a décrits ou admis dans son prodrome des Zoophites recueillis par Mertens , les genres sui- vans à réparlir dans les trois ordres ( Monostomes, Polystomes et Astomes ), dont se compose la classe des Médusaires : I. MoxosromEes ocÉéANIDES : genres Octochila (Campanella, Blainv.? pour le Charybdea bitentaculata , Quoy et G., Astro- labe); Rathkia (Oceania Blumenbachii, Rathké); Saccophora (Medusa saccala où marsupialis, Tilesius ); Æeterobrachia (Orythia unicolor, Quoy et G. Astrol. ). SOCIÉTÉS SAVANTES. 273 ÎT. Monostomes ÆQuoriDÉEs : Stomobrachium , Æginop- sis, Epidactyla ( Medusa mucilaginosa Chamisso }, III. Moxostomes mÉpusines : Trigonodactyla (Orythia lutea , Quoy et G.; Gymnocraspedon ; (Mélitée à longs bras , Less. ); Syncorypha ( Medusa hyacinthina , Faber. ) IV. PozystTomEs GÉRYONIDES : Podionophora ( Melicerta perla , Péron et Lesueur); Proboscidactyla. V. PozystomEs RmizosTomEs : C/adostoma (Medusa fulgi- da, Reynaud). VI. Astomes BÉRÉNICIDES : Histiodactyla ( med. globosa , Faber ). (G.-M.) \ III, SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE Panis. Séance du 2 septembre 1839. — M. Geoffroy St-Hilaire présente un résumé des cinq mémoires insérés dans les comptes rendus, p. 194 , 225, 268 , 290 et 305. Ce travail, qu’il est impossible d'analyser, puisqu’il est lui-même une rapide ana lyse, a pour titre : Lot UNIVERSELLE ,ou conclusion des apercus des cinq mémoires sur les phénomènes, dits du monde des détails ; phénomènes ainsi nommés par Napoléon , et qui sont explicables par le principe de l’attractton de soi pour sor. M. Poiseuille écrit ponr annoncer que les vaisseaux capil- laires de la circulation du sang augmentent de volume quand on abaisse la température des milieux dans lesquels ils sont placés. Aprés avoir rapporté quelques expériences faites pour arriver à ces résultats, M. Poiseuille conclut que les points de la surface tégumentaire habituellement découverts, cornme la face, le col , les mains, etc., et par conséquent soumis à une température moyenne , moindre que celle du corps, ont leurs vaisseaux capillaires d’un volume plus considérable que ceux des autres portions de la peau. MM. De Saumery près Blois, et Delahaye, bibliothécaire d'Amiens , adressent de nouvelles observations sur les tissus fabriqués par des Chenilles. 18 57h SOCIÉTÉS SAVANTES. M. P'allot envoie des observations sur la synonymie du Lethrus céphalotes , Fabr. et de l’Aglossa farinalis, Latr. M. De Paravey adresse une note dans laquelle il a réuni divers renseignemens puisés dans les ouvrages chinoïs et Ja— ponais , et dans ceux de quelques auteurs européens , relati- vement à la Salamandre gigantesque et à d’autres espèces ap- partenant à la famille des Batraciens. Séance du 9 septembre. — M. Flourens lit un rapport fa - vorable sur un travail de M. Beillingeri relatif à la fécondité des animaux vertébrés. Nous avons déjà parlé de ce mémoire dans un de nos précédens numéros. M. Duval, professeur de philosophie à Grasse, adresse di- vers fragmens d’une brèche osseuse , provenant d’une mon- tagne voisine de cette ville, dite la Marbrière. Cette brèche se trouve à 2 lieues du bord de la mer, et à 500 mètres environ de son niveau, dans les calcaires marbres qui constituent l’é- tage supérieur de la craie de ces contrées. M. J’allot adresse une notice sur deux espèces de larves mi- neuses et sur les Lépidoptères qui résultent de leur métamor- phose. Ce travail est renvoyé à une commission composée de MM. Duméril, Audouin et Milnes Edwards. M. De l’Aubépin écrit qu’il est devenu possesseur d’un fos- sile gigantesque trouvé dans la Louisiane et dont M. A. Rivière avait annoncé la découverte à l’Académie des sciences ; il aver- tit ce corps savant qu’il va faire venir à Paris le fossile et qu'il invite ses membres à l’examiner, s'ils le trouvent convenable dans l'intérêt de la science, En attendant l'examen dé l'Aca- démie, nous empruntons le passage suivant à la brochure que M. Rivière a publiée sur cet énorme fossile (1), afin d’en don- per une idée à nos lectéurs et de détruire les opinions bizar- res imprimées dans des journaux américains et anglais. « Le fossile en question est une partie de la tête d’un cétacé. La mâchoire inférieure manque ; les os principaux qui com- posent cette portion de tête , sont les maxillaires , les inter— maxillaires , la carène , le vomer, les os du nez, le frontal, les (4) Note sur un énorme fosssile trouvé dans l4 Louisiane, par M. À, Rivière, broch, in-8, chez Carillan Gœury. Paris, SOCIÉTÉS SAVANTES, 270 pariétaux et l’occipital, Ces os sont généralement dans un état de conservation assez parfaite. La distance depüis les bords postérieurs des condyles occipitaux jusqu’à l’extrémité des intermaxillaires est de 5 mètres {o centimètres environ ; la distance eutre les bords externes des condyles articulaires, est de 2 mètres environ. J’ai cru reconnaître que ce fossile appar- tenait au genre Rorqual, division des cétacés dont la tête s’é- loigne moins que celle des baleines propres, des Formes des dauphins. J’ai cru reconnaître aussi, qu’il se rapproche le plus du Rorqual de la Méditerranée, qui est représenté par la fig. 6, planche XXVI, de la première partie du tome V de la troi- sième édition des Recherches sur les ossemens fossiles , par Cuvier. Cependant je pense qu'il existe assez de différence entre la tête da Rorqual de la Méditerranée et le fossile dont nous parlons, pour caractériser chez ce dernier une espèce à pari et inédite jusqu’à présent. L’occipital , par exemple, est beaueoup moins déprimé dans le Rorqual de la Méditerranée que dans l’autre , et il paraît y avoir des différences notables dans les os du nez et dans la largeur de la tête entre les or- bites. | Maintenant il se présente une autre question , je Veux par- ler du gisement de la tête, Suivant ce qu’on n'avait écrit d’A- mérique , et d’après les renseignemens que j'ai pu recueillir à Londres , elle a été trouvée dans un terrain argilo-sxbleu x et coquillifère de la Louisiane , à onze mètres de profondeur, et à environ trente milles anglais du Mississipi, au dessus de la Nouvelle-Orléans, Séance du 16 septembre. — M. Donné lit un long mémoire sur le lait, la cocote et les nourrices. Séance du 28 septembre. — M. Serres lit un mémoire ayant pour titre Respiration primitive de l’embryon. Détermination des fissures cervicales de l’embryon de l’homme et des ver- tébrés. Dans un précédent mémoire dont nous avons rendu eompte, voir la séance du 17 juin, M. Serres, en parlant de l’appareil de la respiration branchiale du jeune embryon de l’homme, rappela que gette fonction avait été attribuée à de petites fen- 276 SOCIÉTÉS SAVANTES. tes ou fissures , situées sur les parties latérales de la tête et du cou ; et il ajouta que ces fissures lui paraissaient étrangères à la respiration primitive , à laquelle la nature avait pourvu par des organes particuliers qui précèdent ces fentes , et qui sub- sistent même après leur effacement. Le mémoire dont nous rendons compte aujourd’hui est simplement destiné à démon- trer ce que l’honorable académicien avait entrevu relative- ment aux fissures branchiales. Il établit en effet que ces fissu- res ne sont distinctes chez l'embryon humain que du quin- zième au vingt-cinquième jour après la conception ; qu’elles résultent d’une part de l’intervalle qui existe entre les côtes supérieures, intervalle non rempli par les muscles intercostaux dans les premiers jours de la formation des vertebrés ; de l’au- tre de ce que le maxillaire inferieur forme un tubereule au dessous duquel existe aussi dans les premiers temps une fissure plus ou moins profonde. Ces fentes, dont le nombre n’a pas été déterminé , sont, d’après M, Serres, le résultat d’un dévelop- pement incomplet et n’ont aucun usage spécial. En résumé , les tubercules digités de la moitié supérieure du corps des jeunes embryons des mammilères et de l’homme, sont les ru- dimens des maxillaires et des côtes. Les fentes ou les fissures qui les séparent correspondent à l’état primitif des espaces in- tercostaux et inter-maxillaires , d’où il suit que les embryons des vertébrés, pourvus à la fois de maxillaires et de côtes, sont doués de deux ordres de tubercules et de fissures ; tan— dis que ceux privés de côtes comme les batraciens , mais pos- sédant des maxillaires, ont bien les tubercules et les fissures qui correspondent aux mâchoires , mais ils sont dépourvus des fissures costales, parce qu’elles manquent des tubereules dont les côtes doivent provenir. Aussi les fissures ne deviennent— elles visibles et ne se forment-elles chez les embryons, qu’a- près l'apparition des tubereules maxillaires et costaux. Ces points arrêtés, M. Serres cherchera à établir dans un autre mémoire, que les fentes ou les fissures cervicales sont complétement étrangeres à la respiration primitive de l’em- bryon. Ainsi, çe mémoire et celui que son auteur se propose de SOCIÉTÉS SAVANTES. 277 publier , semblent avoir un même but, c’est de’prouver que l'embryon des vertébrés n’a pas et ne peut pas avoir d’autres organes respiratoires que ceux qu’il a indiqués dans un premier mémoire (voir le compte rendu de juin 1830), et que les fen- tes qui existent sur les parties latérales du corps ne servent pas à la respiration branchiale comme on l’avait cru à cet égard. Qu'il nous soit permis d’ajouter ici que déjà on avait formelle- ment rejeté l’existence des branchies et-publié en 1832. (Voir le passage suivant du tableau de la circulation du sang chez les vertébrés, par G. J. Martin Saint-Ange.) «Le fœtus de l’homme » etceluides mammifères ont, dans le principe, un cœur simple, » qui peut être comparé à celui des poissons, quoique d’une ma- » nière toujours imparfaite. La ressemblance qui existe entre » le cœur des embryons et celui des poissons, est cependant » loin de reproduire le même mode de circulation ; jamais læ » totalité du sang, chez les mammifères , ne peut passer par » des branchies quand bien méme on voudrait admettre leur » existence. » Séance du 30 septembre. — M. Laurent lit un mémoire intitulé Recherches sur le développement normal et anormal des animaux. Ce travail doit renfermer deux ordres de faits ; les uns ont trait à l’ovologie , les autres à l’embryologie. Les principaux faits ovologiques sont : 1° l’existence d’un très-grand nom- bre de vitellus dans l’intérieur d’œufs d’Aplysies , ce qui est l’état normal et dans ceux du genre Limax et surtout du Zi- max agrestis où le nombre est anormal ; 2° la division des vi- tellus en lobes plus ou moins nombreux ; 3° l’existence de deux vésicules du germe dans quelques œufs ovariens. Ce troisième fait est le plus rare des trois. L'auteur à recherché quelle pouvait être l’influence de l'accumulation d’un très-grand nombre de vitellus féconds et transformés en embryons vivans dans un même œuf, sur la production des montruosités doubles ; il a étudié ensuite si les vitellus bi, tri, quadri etc., lobés sont également susceptibles'de produire des monstres doubles, triples, etc. Ces observations ne lui ayant fourni que des faits négatifs dans les deux cas, il a 278 SOCIÉTÉS SAVANTES. pensé qu’il, fallait remonter plus haut dans l'observation , et mettant à profit les découvertes des Ovologistes modernes , il a étudié avec persévérance les œufs ovariens, c’est-à-dire pris dans l’ovaire chez plusieurs mollusques gastéropodes pulmonés et branchiés, mais principalement sur le Limax agrestis. Il a pu constater ainsi l’existence de deux vésicules du germe dans quelques œufs ovariens ; l’existence de ces deux vésicules du germe accolées l’une à l’autre , lui a paru devoir être considérée comme la condition organique de l’œuf ova— rien, qui est destiné à fouruir un monstre double , lorsque les ral vésicules ont subi l’imprégnation spermatique, En faisant coincider la rareté des œufs ovariens à deux vésicules du germe avec la rareté des monstres doubles chez le Limax agrestlis, et en rapprochant cette coincidence. des deux faits négatifs , c’est-à-dire Le défaut d'influence des vitellus multi- x 4 ou des œufs multilobés, sur la production des monstruosilés doubles , il a ainsi augmenté le nombre des probabilités en fa- veur de l’opinion à laquelle il a été ainsi conduit par le raison nement et par l'observation. Jusqu’iei les monstruosités doubles dont il s’occupe, sont celles apparentes à l’extérieur et résultant de l’union et de la iusion de deux ou trois individus, en un seul plus ou moins anormal. L’auteur a abor lé ensuite l’étude plus difficile des monstruosités cachées dites par inclusion d’un individu dans un autre. Énumérant alors les diverses hypothèses proposées au sujet de leur étiologie, il n’en a admis que deux qui sont vérifiables dans l’étude de l’œuf ovarien, savoir : 1° l’inclu- sion originelle d’un ovule dans ur autre et leur fécondalion simultanée ; 2° la formation d’un ovule a deux germes. La deuxième hypothèse ne peut expliquer que les monstres dou- bles. La première subsiste donc seule comme plus rapprochée de la vérité. : Après avoir indiqué le seus rigoureux qu’il faut attacher aux mots ovule et fécondation pour éviter toute équivoque, M. Lau- rent dit que l'inclusion originelle peut recevoir trois inter— prétations dont la seule, qui lui paraît la plus rationnelle, serait l’inclusion d’un petit œuf ovarien complet dans un autre SOCIÉTÉS SAVANTES, 279 œuf ovarien également complet. Mais, attendu que l’observa- tion directe des œwfs pris dans l’ovaire , ne lui a montré jus- qu'ici, aucun cas d’inclusion d’un œuf ovarien dans un autre, il est conduit à douter de l’existence de la monstruosité par in- clusion en général et surtout dans, les mollusques qu’il a ob- seTvés. L'auteur termine en disant que, pour élargir les bases de l'ovologie comparée ; il faudra rapprocher l’étude anatomique des œufs complexes ou simples de celle des germes et des fragmens d’un animal susceptibles de former de nouveaux in- dividus. Tel est, en peu de mots, la substance de ce mémoire dans lequel sont rassemblés de nombreux faits connus et col- latéraux qu’il était convenable de rapporter. M. Lourent promet de lire prochainement les principaux résultats de ses recherches en embryologie. M. Gervais présente un mémoire sur un nouveau genre de Myriapodes recueilli à Paris, avec des additions à un précédent mémoire sur les animaux de cette classe. Le nouveau genre que l’auteur propose et qu’il a recuelli à Paris, où il vit près de la surface de la terre humide des jardins, est voisin des Géophiles, mais l'espèce qu’il y rapporte est très-pelite, à peu prés de la taille du Polyxène, et plus étroite; les anneaux de son corps présentent au bord postérieur, en dessous , un double petit appendice spiniforme. M. Gervais appelle cet animal Scocorenprrzia NoTACANTrIA ; ses caractères génériques sont d’avoir 10 paires de pattes, 15 à 20 articles aux antennes, selon l’âge ; celles-ci moniliformes : un stem- mate à la base postérieure de chaque antenne et une paire d’appendices antenniformes au derinier segment du corps, M. Gervais donne la figure de cette espèce et celle de plu- sieurs autres animaux Myriapodes qu’il décrit d’une manière complète. Nous citerons les Geophilus maxillaris, G. Wal- chenaeris , lulus lucifugus, I. Decaisneus , quatre des espè- ces qu’il a découvertes aux environs de notre capitale ; puis il passe aux Polydesmus, et il leur consacre le chapitre que nous reproduirons en entier, parce qu’il nous donne , outre les ob- 280 SOCIÉTÉS SAVANTES, servations dues à l'auteur, l’analyse de ce que MM. Lucas et Brandt viennent de publiez sur les espèces congénères. Dans mon mémoire des Annales des sciences naturelles, dit M. Gervais, j'ai ajouté à ce que j'avais publié sur les espè- ces de ce genre dans Îles Annales de la société entomologique, t. V, et j'aurai encore ici à compléter ce travail par la des- cription et la figure des deux espèces que j’y ai établies sans les décrire ainsi que par l’addition de celles que MM. Lucas et Brandt viennent de faire connaître. Polid. Diadema, Gerv. Ann. des se. nat., t. VIT, spec. 6. — Espèce de la section des Polyd. proprement dits, qu’il faut ajouter à celles qu’on a jusqu'ici indiquées en Europe, et qui sont au nombre de trois ; 1° P. complanatus, 2° P. pal- lipes auquel il faut rapporter comme synonyme ,; ainsi que je m'en suis assuré, le P. stigmatosus, type du genre strongylo- soma de M. Brandt; 3° P. thrax, Brandt. Le P. diadema vient de Gibraltar, d’où l’a rapporté M, le Docteur Ram= bur , auquel j’en dois la communication. D’après l’individu desséché que j’en ai étudié, sa couleur est d’un rouge cannelle foncé sur tout le corps , qui paraît fine- ment granuleux , principalement quand on l’examine à la loupe. Les saillies latérales des anneaux sont très-remontées, presque sur le dos, aliformes et comme à demi relevées. Celles du segment post-céphalique sont réunies en avant, et elles viennent pour ainsi dire coiffer la tête comme d’une couronne ou diadème incomplet en arrière. — Long. 11 1/2 lignes (0,025). - Les espèces nouvelles de la même section indiquées par les auteurs précités sont les suivantes : P. Mexicanus , Lucas, Suites à Buffon, publ. par Du- mesnil, Myriapodes, p. 522. — Mexique. P. bilineatus, Lucas, ibid. — Mexique. P. Mauriti, Brandt, Bull. Acad. des se. Pétersbourg , t. V, spec. 13, 1839. — Porto-Rico. P. Rosasceus, Brandt, loc. cit., spec. 11. — Brésil. P. Klugüi, Brandt, loc. cit., sp. 22. — Mexique. P. Erichsont, Brandt, ibid. sp. 26. — Mexique. SOCIÉTÉS SAVANTES. 281 P. erythropygos , Brandt, ibid. sp. 23.— Amér. Boréale, P. piceus, Brandt, ibid. sp. 19. — Manille. P. Meyenu, Brandt, ibid. sp. 21. — Manille. P. thrax, Brandt, ibid. sp. 14. — Romélie. M. Eydoux et moi avons donné dans la Zoologie du Voyage de Za favorite la figure des Polyd. Mergaritiferus et Blain- piller. Dans le genre F'ontaria, Gray, que nous avons conservé comme simple section du genre Polydesmus , sous le nom de P. glomeridiformis, M. Brandt ajoute deux espèces. P {dilatatus, Brandt, loc. cit., sp. 17. — Brésil. P. Olfersii? Brandt , ibid. sp. 7. — Brésil. Nos Polydesmes iulvides ou le genre strongylosoma, Brandt, comprennent la seconde des espèces que nous avons à décrire, P. cylindraceus, Gerv. Ann. des se. nat. loc. cit., sp. 16. Animal rapporté de Barbarie (Maroc) : il est long d’un pouce, de couleur gris d’acier, lavé de jaunâtre atténué à son extrémité postérieure, et surtout remarquable par l’absence de carène sur les parties latérales des anneanx dont son corps se compose : il offre avec cela le nombre de ces anneaux, et le nombre des pattes caractéristiques des Polydesmes, ainsi que l’absence d’yeux comme chez ces Myriapodes. — Longueur 10 lignes. Une autre espèce du même sous-genre est le Polid. Ger- vaisii, Lucas, loc. cit., p. 525. — Nouvelle-Hollande. Notez que dans mon Prodrôme des Annales, il faut séparer comme espèces incomplétement connues, celles que compren- nent les numéros 17 à 34 (species figuris interdum cognitæ), ct ne pas les rapporter, comme on pourrait le croire, aux Po- lydesmes iuloïdes. » M. Gervais donne ensuite quelques détails sur les Craspé- dosomes, ainsi que sur le genre qu’il a établi sous le nom de Platyulus, et dont il désirerait qu’on pût comparer les organes de la manducation avec ceux des Siphonozantia de M. Brandt, ce qu’il n’a pu faire, ne possédant aucun des animaux que ce naturaliste à indiqués dans ce nouveau groupe dont il fait un ordre. 282 NOUVELLES. NOUVELLES. A monsieur le Directeur de la Revue Zoologique. Monsieur, — Je viens de lire dans votre dernier numéro, une réponse à mes observations sur la résolution prise par les continuateurs de l’{conographie des Coléoptères d’Europe d’a- bandonner l’ordre méthodique dans ce qui reste à publier de cet ouvrage. Cette réponse ne faisant que répéter, en leur donnant plus de développement , les raisons exposées dans l'avertissement de l'éditeur, raisons dont je crois avoir dé- montré toute la futilité dans ma première lettre, je me dis- penserais de vous en écrire aujourd'hui une seconde sur le même sujet, si l’auteur de la réponse, qui prend comme moi la qualité de souscripteur, ne s'était avisé de vouloir jeter du louche sur mes intentions, en s’exprimant ainsi dans son der- nier paragraphe. « En voyant, dit-il , combien il est facile de réfuter les ob- » Jections de l’auteur de la lettre , on est porté à se demander * si ce sont vraiment des motifs scientifiques qui les ont inspi- » rées et qui les ont fait publier. » En effet, cela paraît vouloir dire, en d’autres termes, que l'intérêt personnel à seul dicté mes observations , et que je n’aurais pas songé à les faire, si je n’étais jaloux de la gloire et du profit qui attendent indubitablement MM. les continua- teurs de l’{conographie des Coléoptères d'Europe. Je ne di- rai pas à celui qui me prête des intentions aussi peu honorables, qu'il me juge sans douté d’après lui : cela serait peut-être injuste et très-peu poli dans tous les cas ; mais alors je lui de- manderai sur quel fondement il s’est fait de moi une idée aussi désavantageuse. Je lui demanderai encore s’il pense que ce soient des motifs purement scientifiques qui aient déterminé les auteurs dont il prend si généreusement la défense, à se charger de la continuation de l'ouvrage dont il s’agit. Ne peut-on pas supposer, sans leur faire injure, que, fatigués de travailler sur l’entomologie uniquement pour la gloire, ils ont saisi avec empressement l’occasion d’y joindre quelque chose de plus NOUVELLES. 283 de, er nrenant cette détermination ? Certes, jé suis loin _ de vouloir leur on faire un reproche, car pourquoi ne cher- cheraient-ils pas, comme tant d’autres , à rendre leurs travaux aussi utiles à leur bourse qu’à la science ? mais ce que je leur reproche , c’est d’avoir accepté la tâche qui leur est imposéesans être préparés à la remplir ; d’où est résultée pour eux la néces- sité d'abandonner le plan suivi scrupuleusement par leurs pré- décesseurs dans ce qui a paru de l’Zconographie des Coléop- tères« En vain, pour justifier cet abandon, objectent-ils, par l’intermédiaire de leur défenseur, que toutes les familles qu’ils laissent de côté ont été l’objet de travaux partiels , et que celle des Longicorne par laquelle ils commencent, est la seule qui n’ait pas été traitée complétement. Cela peut être dans ce moment ; mais qui leur répond que pendant qu’ils s’en occuperont, quelque entomologiste anglais ou allemand, ne la publiera pas également. D'ailleurs , n’est-ce pas une singu- lière manière de prouver la nécessité où ils sont de commencer par cette famille , et par conséquent de s’écarter de l’ordre mé- thodique , que de dire que toutes celles qui la précèdent d’a- près cet ordre, ont été traitées par d’autres auteurs? Que pourrait-on dire dé mieux , si l’on avait à démontrer l’inuti- lilité de l’Zconographie des Coléoptères d'Europe, puisque de l’aveu de leur défenseur, elle forme évidemment double emploi avec toutes les monographies énumérées par lui avec tant d’érudition dans sa réponse à mes observations? Voilà, il faut en convenir, une ire bien adroite de défendre les intérêts de l’éditeur ! mais heurensement pour M. Méquignon, tous les souscripteurs à son /conographie ne pensent pas comme celui auquel je réponds : ceux que je représente sont persua- dés , au contraire, que ce sont les travaux partiels auxquels on les renvoie pour classer leur collection , qui forment double emploi avec l'ouvrage auquel ils ont souscrit, puisqu'il deit leur tenir lieu de toutes les monographies passées, présentes et futures sur les Coléoptères; mais il faut pour cela qu’il con— tinue d’être traité méthodiquement , et qu’on n’y intervertisse pas l’ordre des familles pour se donner la faculté de choisir les plus faciles à traiter, avec l’arrière pensée de laisser de côté s#. 284 NOUVELLES, indéfiniment peut-être, celles qui, comme les Brachélytres ; présentent le plus de difficultés. Puisque je viens de nommer cette famille, il me semble que des auteurs véritablement amis de la science auraient dû, dans l'intérêt de l'ouvrage qu'ils ont entrepris de continuer, se faire un devoir d’aborder celte famille toute difhcile qu’elle est, et ne pas laisser le soin de la débrouiller à des entomologistes allemands. La lais- ser de côté c’est avoucr son défaut de courage ou son impuis- sance. J'avais donc raison de dire dans ma première lettre, qu’on aime en France à faire des travaux faciles sur l’entomo- logie , ce qui n’est pas un moyen de la faire avancer. J'espère qu'après avoir lu cette seconde lettre, MM. les continuateurs de l’Zconographie des Coléoptères d'Europe se- ront convaincus que la première n’avait rien d’hostile contre eux personnellement, et avait seulement pour objet de leur faire sentir qu'il vaut mieux garder le silence, que de donner de mauvaises raisons, quand on s’est mis comme eux dans la nécessité de prouver que deux et deux font cinq. Du reste, qu’ils soient bien persuadés, quoiqu’en pense leur défenseur, qne je n’envie ni la gloire ni le profit qu’ils peuvent se pro- mettre de leur nouvelle entreprise , et que je souhaite, au contraire , qu’elle ait tout le succès possible dans leur intérêt propre, comme dans’ celui de l’éditeur. Agréez, etc., un souscripteur à l’Zconographie des Coléopte- res d'Europe. Paris, le 20 septembre.1 830. Voyace DE La Recuercue. — M. Isidore Geoffroy-Saint- Hilaire a bien voulu nous communiquer une lettre de M. Mar- tins, naturaliste bien connu par ses travaux de géographie botanique , et surtout par son excellente traduction des œuvres de Gœthe, et attaché à l'expédition de la Recherche comme zoologiste. Dans cette lettre il donne des détails inté— ressans sur les observations zoologiques qu’il a faites à Magda- lena-Bay, par 79° 33’ de latitude nord. Après quelques lignes étrangères à la science, M. Martins s'exprime ainsi : « Notre séjour aux Ferœ, quoique court, m’a permis de NOUVELLES: | 285 recueillir la majeure partie des plantes qui y croissent, et de mesurer la iête de 18 individus, hommes et femmes, au moyen du céphalomètre de notre confrère M. Antelme. J'ai pensé qu'il serait intéressant d’avoir le type d’une race isolée du monde et qui prétend être d’origine phénicienne. À Ham- merfest, j'ai continué le même travail sur les Lapons, et plusieurs individus ont été mesurés par moi et peints admira- blement par M. Biard, ce qui, je l'espère , jettera quelque jour sur l’origine de cette race singulière. À mon retour je compte continuer ce genre de recherches partout où l’occasion s’en présentera. Notre relâche la plus septentrionale a été de douze jours à Magdalena-Bay, par lat. : 99° 33” nord, et long. : 8° 49/ est. Je n’y ai pas trouvé une seule plante que je n’eusse cueillie l’année dernière à Bellsound , par 77° 39° , mais plu- sieurs d’entre elles ne s’y trouvaient pas, ce qui permet de fixer leur limite latitudinale. Il en est de même des oiseaux. Voici, sauf rectification de quelques faux noms, ( ce qui vous sera facile à faire quand vous aurez les individus ) , ceux que nous avons vus à Magdalena-Bay ; tous, sauf le Loom et l’Oie bernache, ont été tués, et j’en ai préparé quelques uns : Larus glaucus , L. eburneus , L. tridactylus , Procellaria glacialis , Lestris parasitica, Uria grylle, U. troile, U. Brunmichi, Emberiza nivalis ,'Anas mollissima , Tringa maritima, Alca arctica, Sterna arctica, Anser torquatus | Loom ou Cat-ma- rin, À Bellsound nous avons vu tous ces oiseaux , le Loom excepté, et de plus , Lagopus alpinus, Anas spectabilis , et Alca alle. J'ai continué, comme vous pouvez le penser, mes recherches sur la température de toutes ces espèces , et comme un grand nombre à été pris vivant , et souvent avant l’âge adulte , j’espere qu’on pourra conclure quelque chose de ces chiffres. Les Ferœ ne nous ont pas paru justifier leur renommée ornithologique. Le nombre des espèces n’est pas très-considé- rable dans les deux îles que nous avons visitées, mais jai été fort diverti de la manière dont les habitans prennent les jeunes Macareux , Alca arctica? alle ? dans leurs nids. Je reviendrai par la Laponie , la Suède , le Danemarck et l'Allemagne, si je le puis sans prolonger démesurement ce voyage. Je doute que 286 NOUVELLES. nous ayons des animaux vivans à envoyer à M. votre pére. On a tué des Renards à pelage gris, gris-blanc, et gris-souris au Spitzherg, mais ils n’ont pas voulu se laisser prendre aux piéges qu’on leur tendait. Nous avons vu aussi des Dauphins tout blancs, et le Muséum recevra quelques têtes de ces céta- cés trouvés sous la neige; car là elle ne fond pas même au bord de la mer; elle tombait avec abondance la veille de notre départ. Une de ces têtes de Dauphins a été retirée par moi, à la sueur dé mon front , de la glace ; c’est celle qui n’a point de dents. Je la destine à l’école de médecine. C’est pour le musée de la même école que j'ai ramassé une articulation scapulo - humérale de morse affectée d’un énorme Spina vehtosa, elc., etc. | MoNUMENT A LA MÉMOIRE DE PÉRON. Dans notre numéro de juillet, nous avons annoncé que les habitans du département de l’Allier avaient ouvert une sou- scription, pour faire les fonds nécessaires à l'érection d’un mo— nument qui doit-être placé dans une des places publiques de Moulins. MM. Dufour, de Moulins, et Lesueur, nous adres- sent une première liste de souscripteurs, dans laquelle nous remarquous que les compatriotes de Péron se sont fait inserire avec un empressement qui les honore. Cette première liste porte aussi les noms de plusieurs savans de la capitale ,set.elle ne peut manquer de se grossir rapidement, En attendant que d’autres personnes soient venues se faire inscrire , vous allons donner les noms des amis des sciences qui se sont déjà pré- sentés,-en conservant à cette liste l’ordre dans lequel elle s’est formée, MM. Bovyær ainé, de Moulins. MM. Rironp. BerGroN , notaire. GUILLAUMIN. Durour. Lorur, Brociëres , sécrét. de Banocne. la mairie de Cusset. Dar. Cuaucirpnar, sec. gén. AzLarp (Auguste,) de la marine, AzLaBp (” ,ne,) *“ NOUŸVELLES. 287 - MM. La Société d’Agr. du dép. MM. DEsMERGIÈRE. Me MM. de l’Allier, ExaucrarD frères, nég. à Bordeaux. FarGes, de Rochefort, Mécuin, préfet. Nau, de Beauregard. MÉpraiN , avocat. Duranp de la Presle. BERGEoN , médecin. Fray de Fournier. MEILHEURAT , notaire. Renavr. VERNIN. MorrREuIL, commis de l’enregist. Fournier (Descorats.) BoucareL fils, notaire. D'ACRAIGNE, veuve CALMAR, JUTIER , neveu. Boni. veuve Tessier. Gueston de St-Hilaire. Duroxer, avoué. CH4BOT père. Jurier , président. LE MiniSTRE DE L’INTÉ-— RIEUR. Le conseil gén. du dé- part. de l'Allier. Donsan (André.) Doxsan pére. AUSSONNE. Vior. , capitaine. Micnez , juge. Bucuer, Giar. Louer. GIRARD , notaire. CouLon , avoué. Fournier , de Chante- Alouette. Me Vazreron. MM. Desorpes (Louis.) Buson , maire d’Yzeure. Anonyme. ANDRAUD. VioLe, curé. PerreuiL (Adolphe.) BLain , confiseur. VaLLerton, proc. du roi. Corras des Echerolles. Paron (Lameigné) KERAUDREN, inspct. gén, de santé de la marine, Duvernois, profess. à la Sorbonne. DE FREYGINET, membre de l’Institut. Desnoyers, bibli. du Jardin-des-Plantes. Marc, médecin du roi. Dessannins (Julien) , de: l’Ile Maurice, y ParisEr , docteur, DE Roissy. VALANCIENNES. Montsasin. RANSSONET. Georrroy St=Hilaire, Ramsoure frères. DESROZIERS , avoué, 288 NOUVELLES. Me Farces, de Rochefort. M° Aucrann. M. Morte. « MM. Lesueur. : Me MoLuen. GuËriN-MÉNEVILLE. La somme produite par cette première souscription se monte déjà à 1964 f. S’adresser, pour se faire inscrire, à Paris, chez M. Lesueur, rue Neuve-Suint-Étienne-du-Mont , n° 16; et, à Moulins, chez M. Dufour, fondateur de l’École de Dessin. M. CuevroLar a reçu de M. Aug. Sallé une collection de 5200 coléoptères des environs de la Nouvelle-Orléans, qui vient d’être divisée en 24 actions. Chaque lot contient 226 in- dividus au prix de 30 fr. le 100 (plus 3 fr. 4o c. par action pour frais de transport d'Amérique à Paris). Cette collection contient , entre autres pièces intéressantes , un nouveau genre de carabiques (Ega Salléi) , un Rembus , un Slonus viridis, n. sp. , le Dicælus violaceus , le Callichroma virens et la Plec- trodera scalaris ; belle et rare espèce de Lamiaire. Il y a sur— tout un bon nombre de petites espèces collées sur des cartes et presque toutes nouvelles. | S’adresser franco à M. Chevrolat, rue Fontaine-Saint- Georges ,n. 25. Nouveaux membres admis dans la Sociéré CUVIERIENNE. 472. M. Fortuné Expoux , docteur-médecin , chirurgien de la ma- rine royale, etc., à Toulon. 473. M. Romneau - Dxsvorny , membre de diverses sociétés sa: vantes, etc. à Saint-Sauveur. Présentés par M, Guérin-Ménoville, OCTOBRE£E 1539. 1910 690 I. TRAVAUX INÉDITS. Descriprion d’une nouvelle espèce de Syrnum; par KR. P.. Lesson. Le CHAT-HUANT ÉMAILLÉ, Syrrium ocellatum , Lesson. — Rostro nigro, incurvato; disco periophthalmico, albo el nigro variegato ; auricularum macula nigerrima. Sincipite , occipite et colli parte superiori badio , biguttis niveis, nigro cinctis, variegato. Dorso , alis caudaque rufis, albo nigro lineo- latis, sicut in Phalænis. Jugulo niveo ; thorace , abdomine et tectricibus inferioribus albis, lineis brunneiïs strialis : pedibus plumis albis nigro-lineatis vestitis. Digitibus pilis tectis'; un- guibus bruneis. Long. : 18 poll. — Hab. Pondicherry. — Ex Mus. Doctoris Follet. Ce beau et curieux Accipitre nocturne a beaucoup des carac- tères de la Chouette des Pagodes , figurée par M. Temminck , pl. 230 , mais s’en distingue suffisamment. Sa longueur totale est de 18 pouces. La queue, égale à son extrémité, dépasse les ailes de 2 pouces. Celles-ci ont leur première rémige la plus courte , la seconde plus longue , la troisième plus longue encore, mais moins longue que la quatrième, quiest la plus longue de toutes. Le bec fort et robuste , recourbé dès la base, ayant deux narines rondes, ouvertes , percées sur le rebord de l’arête et dirigées en avant, Les tarses,, épais ct robustes, sont revêtus de petites plumes jusqu'aux doigts. Ceux-ci sont recouverts de petites plumes , puis de poils jusqu’à la dernière phalange , que protégent , en dessus, deux écailles. Les ongles sont forts , recourbés, excessivement acérés. Celui du doigt du milieu est renflé en dedans. Le disque auriculaire est fort incomplet. Les plumes en soie qui sc dirigent en avant du bec sont décomposées, blanches, et terminées par des fils simples et noirs. Ces di-ques sont recouverts de petites plumes gris- blanc rayé de noir, ce qui fait paraître cette partie variée de noir et de oris- blanc. Derrière l’œil, se dessine sur le disque une tache roux- vif, et sur le rebord de Fa conque, en arrière Tom. IT. Année 1830. 19 290 TRAVAUX INÉDITS. des oreilles , règne une plaque oblongue d’un noir velouté in- tense. Une large plaque triangulaire d’un blane sans taches , couvre le devant du cou, et forme un large croissant qui s’é- tend même sur les côtés du cou. Les plumes de la ligne moyenne de la tête entre les deux disques , puis celles de l’oc- ciput et du cou sont d’un roux vif , émaillé, semé de goutte- lettes ovalares , neigeuses , ayant pour bordure un cercle noir intense. De plume , en effet , rousse dans le tiers terminal, a deux yeux blancs au sommet , séparés et encadrés dans une bordure d’un noir intense. La teinte générale du dos , du crou- pion, des pennes alaires et caudales est un roux bond, relevé, par des vergetures blanches, zigzaguées de brun, à la manière des ailes de certaines Phalènes. Des traits sinueüx et plus lar- ges relevent le tout, Les pennes alaires sont bruncs , relevées sur leur bord externe de ces maculatures zigzaguées ; blan= ches et brun-bistré. Mais au dedans de la troisième penne ; se fait remarquer une large tache marron vif. Les pennes cau- dales sont en dessus vermiculées de gris perle, de brun.et de bandelettes brun-bistré à leur sommet, qui est gris-blanc, mais à leur base interne et vers leur milieu , elles sont ocreuses; terrées de brun , et en dessous , elles sont dans les deux tiers de leur étendue jaune-pâle avec quelques tarses brunâtres. A partir du thorax jusqu'aux couvertures inférieures règne une teinte roussâtre, quand ie duvet paraît et une coloration blanche , régulièrement rayée de brun. Chaque plume, en effet, a son corps blanc, avec 5 ou 6 rayures transversales ; brunes , régulières. Les flancs, les plumes des jambes , sont rayées de la même manière, et les petites plumes qui recou- vreut la base des doigis, présentent cette même disposition de coloration. Le bec est noir ainsi que le nu des phalanges et les ongles. — Cet oiseau vit dans la presqu'île de l’Inde , sur le territoire de Pondicherry, d’où l’a rapporté le docteur Follet. Sur quelques nouvelles espèces d'oiseaux , par M. DE La FRESNAYE, Le prinee Ch. L. Bonaparte à publié à Florence , dans le lioisieme fascicule des Nouvelles Annales des sciences nalu- TRAVAUX INÉDITS. | 297 relles.; année 1838 , une notice sur une espèce d’oiseau du Mexique ; qu’il regardait alors comme inconnue , et dont les caractères de forme lui parurent assez importans pour en con- stituer un genre nouveau , sous le nom d’ÆAgrélorhinus. 1] le range dans la famille des Certhidées et dans la sous-famille des ASuttinées, tout en lui reconnaissant de grands rapports avec les Sytvicolinées de la famille des Turdinées, ce qui éta- blit,un nouveau point de contact entre ces deux familles, selon ce savant. ‘ Les caracteres qu'il lui assigne sont ceux-ci : Rostrum basi validum, apice tenue, valde compressum ; maxilla culmine recto, ad apicem statim adunca , tomiis subexpansis , integris, denticulis tribus vix eonspieuis ante uncum elongatissimum , ‘acutissimum; mandibula multo brevior et angustior , navicu= laris , recurya, canaliculata, subulata, tomiis inflexo-coarcta- Us ; vibrissæe ad oris angulum circa tres ; nares.a densis capistri plumulis subtetæ. Pedes :breviuseuli in morem Sylvicolarum seutcllato-calligati; digiti. breviores sed parum robustiores , externus interno valde longior, medio parum brevior. Alæ longiusculæ, secundariis elongatis, primariis subæqualibus , tertia omnium Jongissima, prima sextam subæquante, Cauda breviuscula, subemarginata , rectricibus duodecim mollibus. Il décrit ensuite l'espèce sous le nom d’Agrilorhinus sitta- ceus, Bonap. — A. Fusco-plumbeus, peeture, abdomine , crisso ,tectricibusque alarum inferioribus castaneis.—Habitat in Mexico. Ce genre , formé par Ch. Bonaparte en 1838, est lé méme que celui que nous publiämes la même année, mais dès les premiers mois, dans notre Synopsis avium, etc. , D'Orbigny et de La Fresnaye , sous le nom de Serrirostre , S'errirostrum, C’est donc ayec toute justice que nous réclamous l’adoption | denotre nom générique comme antérieur à l’autre qui n’a été pu= blié que depuis, bien moins pour notre satisfaction person:elle que pour éviter à nos lecteurs l'embarras du choix , et pour nous conformer à l’usage actuel d’adopter les noms génériques et spécifiques les plus anciens. Dans la persuasion que le nôtre était réellement le premier D 202. TRAVAUX INÉDITS publié , nous nous sommes crus en droit , il y a quelque temps, de le changer en celui d’Uncirostre , Uncirostrum | comme exprimant mieux le caractère qui lui est particulier , et nous avons publié (Revue zool., 1839, n° 4 , pag: 100) sous le nom d’Uncirostrum Brelayi, La Fr., l’espèce mexicaine nommée par Ch. L. Bonaparte Agrilorhinus sittaceus. Ici, nous recon- naissons pleinement l’antériorité du nom spécifique de Bona- parte, et l'adoptons, invitant nos lecteurs a vouloir bien en faire autant et substituer a notre nom d’Uncirostrum Brelayi, La Fr., celui d’Uncirostrum , La Fr., Sittaceum , Bonap. Nous formâmes ce genre sur deux espèces rapportées de Bolivie par M. Ale. D'Orbigny , et nous les nommâmes con- jointement avec lui, Serr. carbonarium et sittoïdes. Ces deux. oiseaux réunis à l’'Uncir. sittaceum , forment done aujour- d’hui trois espèces appartenant à ce genre intéressant particu- lier aux deux Amériques, Bonaparte n’ayant sûrement eu en vue que la forme retrous- sée du dessous du bec ct la coloration du plumage analogue à celui des Sitteles, a’placé son genre nouveau près d’elles. Plus heureux que lui probablement nous avons été a même d'observer la langne de ces oiseaux, qui, ainsi que leurs pattes et leurs autres parties extérieures , est entièrement conforme a celle des Guitguits (Cæreba), c’est-à-dire bifide et soyeuse à ses deux extrémités. M.D’Orbigny nous a appris de plus que ces oiseaux se eram- ponnent comme les Guitguils aux extrémités des ramuscu!es et des fleurs pour s’y nourrir de leur pollen et des petits in- sectes que leurs corolles renferment. [l n’est done pas douteux qu’ils ne doivent figurer près d’eux ct cc ne sont même à nos yeux que des Güitguits à bec crochu que nous avons désignés dans le Synopsis, comme Cærebidæ uncirostres , laissant 1 autres, anciennement connus , le nom de Cærcbidæ curvi- rostres. és Ampelis lamellipennis, de La Fr, — Amp. atropurpurea, pennis nitidissimis ; quasi lamellatis ; spatuliformibus transvér- sim acute striatis; alis caudaque pure albis; tecticibus tertia= riis aliquot elongalis, rigidis, tectiformibus, rostro pcdibus ŒRAVAUX INÉDITS. 203 que nigrise — Habit, in America meridionali. — Cette espèce, qne nous croyons inédite , est tout-à-fait voisine de | Æmpelis purpurea , Liebt. , par la nuance noire-pourprée et le luisant de ses plumes, mais elle en diffère par la forme même de celles-ci , par celle de ses pennes tertiaires, par sa queue entiè—. remeut blanche et sa taille plus forte. Elle sera figurée inces- samment dans le A/agasin de Zoologie. Una oiseau semblable acheté par Mie à Londres, à la vente de M. Bullock, était éliquetté Amyelis leucura, Tem., nous eussions adopté ce nom avec empressement si 11 eût été publié; mais il paraît que Temiminek Pavait simplement nommé sans publication. Melliüthreptus clivaceus, de La Fr. — Mel. supra fu:co- olivaceus, pileo dilutiore; superciliis, gula, collo antico, pectoreque vivide flavis ; rostro valde elongato et arcuato ; quartam partem cireuli eMciente maxilla ad basim parum di- latata posteaque subilo valde compressà ; usque ad medium tontum infrà concava, dein tereti eylindriformi, et tenuissimä apice filiformi ; mandibulà là multo breviore et altiore Cjus— que longitudinis mediam partem tautum attingente , retrorsum que curvatà et concavä; pedibus fortissimis; tarsis, digilis, hal- luce que præcipuc elongalis, unguibus totis fortibus , postico validissimo. — Habit. in insulas Sandwich dictis.—Si nous n'avions consulté que a forme tout anomale du bec de cet oiseau , nous aurions cru devoir en faire nn genre nouveau, mais , en comparant ses pattes, ses ailes, sa queue et même la grande courbure de sa mandibnle supérieure avec ces mêmes parties chez l'Héorotaire vestiaire da même pays, nous avons trouvé tant d’analogie dans leurs formes respectives qu’il nous a semblé qu’il ne pouvait être considéré que comme une nou- … velle espèce de ce genre, a bee différemment conformé à la 4 (1), du reste , quel est le genre même le plus naturel où ’on ne voie cet organe subir les plus grandes modifications #10 dj, / + ‘(Aÿ Si l’on pensait cependant que la forme toute particulière du bec de cet oïseau fût suffisante pour motiver l'établissement d’un nouveau genre, nous proposerions de lui donner le nom d’Æeterorhynchus , et alors il s’appelerait Æeterorhynchus olivaceus , de La Fr, 294 TRAVAUX INÉDITS. chez les différentes espèces? L'intérieur du bec, très-étroit et resserré par la compression de ses côtés, ét la forme robuste des doigts et des ongles, jointe à la longueur du pouce et à la force de son ongle, ne permettent pas de douter que cet oiseau ne soit un Melliphage insectivore, pourv@ d’une langue en pinceau comme l’Héorotaire vestiaire , et destiné à s’accrocher fortement aux ramuseules et aux fleurs dans le calice desquelles il doit introduire toute la partie cylindrique et amineie de sa mandibnle supérieure, jusqu’à la pointe de l’inférieure, d’où sorl une langue rétractile:et en pinceau. Cet oiseau extraordinaire sera figuré dans ‘une des peer chaines livraisons du Magasin de Zoologie. Dsscriprion de quelques espèces nouvelles d’Oszaux-Moucues, par M. Jules Bourcier. 15° race de la elassification de R.-P. Lesson. Les Lucifers. Oiseau-Moucne de Cosra, Ornismya Costæ.—Becallongé , mince , non recourbe ; dessus du. corps à légers reflets, vert brillant ; poitrine blanche ; flanes et abdomen garnis de quelques plumes aussi d’un vert brillant ; ailes plus longues que la queue, falciformes, de couleur noirâtre ; queue cordiforme triangulaire : les deux premières rcctrices très-étroites, arron- dies et recourbéés intérieurement vers l’extrémité ; couvertu- res de la queue larges et longues, d’un vert métallique; calotte, joues el devant du cou recouverts de plumes écailleuses d’un reflet bleu d’acier bruni. Longueur totale : 34 lignes ; bec 8, queue 11, ailes dépassant la queue de 4 lignes environ, — Patrie : la Californie. — (Coll, J. B.) 19° race : Les Emeraudes, Oisgau-Moucue d’Arzarn , O. Allardi. — Bec droit et très-court; tête, dos et couvertures de la queue vert tallique ; parties .inférieures .de couleur rousseâtre ,.gla de vert doré; croupion roux-clair; gorge et devant du cou garnis de plumes écailleuses vert-émeraude ; aux .commis- sures, une ligne de plumes roussâtres; queue en éventail, à plumes très-larges au nombre de dix, et d’un violet doré pâle en dessus, plus vif en dessous; ailes brunes, falciformes, TRAVAUX INÉDITS. 295 Longueur totale : 36 lignes; queue 16, ailes 22. — Patrie : Santa-Fé- de-Bogota. — (Col! J, B.) La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est privée "de la parure émeraude de la gorge du mâle. Cette partie est rousse , couleur que Von retrouve sur toute la surface infé- rieure du corps, chaque plume ayant à son extrémité un léger vert-doré. Les premières rectrices, d’un blanc sale à leur extrémité, complètent la différence. | 21° race : Les Queues étroites. Orseau-Moucus Jourpan, O. Jourdanii, — Bec court et mince ; tête, dos.et couvertures de la queue, ventre et flancs d’un vert foncé brillant ; gorge d’un violet chatoyant de pour- pre, se prolongeant sur îes côtés du cou ; cou et poitrine d’un blanc mat; ailes noires, courtes; queue composée de huit plumes à baguettes très-résistantes, relevées de bas en haut, de couleur brune. La base intérieure des barbules des quatre plumes du milieu étant d’une belle couleur rousse ; les deux plumes extérieures dela queue se terminant en pointe irès— aigué et de moitié plus courte que les précédentes, Longueur totale : 30 lignes; bec 5, ailes 15, queue 9. Patrie : la Tri- nité. — (Coll. J. B.) Le jeune diffère de l’adulte par sa gorge roux-clair, semée de petites taches ventes et, sur les joues, de quelques plumes de la couleur métallique que nous avons remarquée chez l’adulte. — (Coll. J. B.) Description de quelques Coléoptères des côtes du détroit de Magellan, par M. GuériN-MÉNE VILLE. Les Coléoptères qui font le sujet de cet article proviennent du Port-Famine ( détroit de Magellan), et plusieurs nous ont été cédés par une personne qui nous a garanti l'exactitude de leur habitat. M. Reiche ; qui en avait acheté quelques uns ayant nous , chez le même morchand , a bien voulu nous les communiquer pour en faire profiter la science. Ces in- sectes, provenant d’une partie de l’Amérique très-peu fré- quentée par les naturalistes |, sont nouveaux , à exception de quelques espèces qué nou$ avons trouvées décrites par 296 TRAVAUX INÉDITS, 22. Curtis, dans 1 £nivmologie, du Voyage ai + di Mo: + du capitaine King. (77. Lin. Soc. V. 18, p. 181.) F 1. Cicindela melaleuca, Dej., spec., t. V, p. 238. — Cette espèce a été trouvée aussi en Patagonie par M. d'Orbigny; elle est mentionnée dans l’Entomologie de son voyage, dont les sept premières feuilles sont rédigées par M. Brullé. A l’occasion de cet ouvrage, nous ferons remarquer que M. Brullé donne a deux espèces nouvelles, les noms de C. qua- dripunctata et intricata. Ces noms ont été donnés avant lui a deux autres Cicinidèles et publiés, l’un par Fabricius et autre par M. Dejean {Spee. Col., t, Ÿ , p. 235). Voici les noms que nous proposons de substituer à ceux de M. Brullé. Cicindela Brullei, Guér. Syn. €." quadripunctata ; Brullé, Voy. de D’Orbigny, Zool:, t. VI, p. 5, pl. 1, fig. 5. — Hab. la Bolivie (Santa -Cruz). Cicindela d'Orbignyi, Guér. Syn. C. intricata , Brullé, loc. cit., p. 7, pl. 1, fig. 8. — Hab. la Patagonie. 2. Galerita magellanica.—Tongue de 16 et large de 5 mill. — D'un noir terne. Tête rugueuse, ayant au milieu une petite élévation longitudinale et lisse. Antennes brunes avec les qua- tre premiers articles noirs. Corselet étroit, presque parallèle , plus étroit en avant, un peu échancré de chaque côté en ar- rière, avec les angles postérieurs très-arrondis ; il'a un sillon longitudinal au milieu , et sa surface est couverte de rugosités disposées transversalement et qui le font paraître comme ridé. Élytres allongées, un peu élargies en arrière, munies de fortes stries élevéesentre lesquelles il y en a deux autres plus petites. Cette espèce se distingue facilement de la Galerita unicolor, et de quelques autres, parce qu’elle est plus petite et que son corselet est presque ridé en travers ; elle est bien plus rap- prochée de la Gal. gracilis de M. Brullé (voy. de d’Orb., Zool.,t. VI, p. 12); mais celle-ci est plus petite, plus courte , sa tête est marquée de points plus gros que ceux du corselet, et l’espace qui sépare les deux petites lignes placées entre les côtes des élytres de ces mêmes côtes , est orné d’une série de petits stubercules, — De la collection de M. Reiche. TRAVAUX INÉDITS, 207 3. Metius splendidus. —Tiong. de 11 et large de 4 millim.— D’an beau vert très-brillant à reflets métalliques, couleur de cuivre ronge poli, mêlés de reflets dorés, suivant l’inclinaison de la lumière. Parties de la bouche, antennes et pattes d’un fauve ferrugineux assez pâle. Elytres brusquement rétrécies à leur extrémité et ayant en arrière une petite saillie bien marquée et sub-caudiforme ; stries des élytres très-bien marquées, à fond lisse. Dessous du corps d’un vert plus foncé que le des- sus, avec l’extrémité de l'abdomen tournant au brun fauve. Ce joli insecte constitue une seconde espèce du genre Metius de Curtis (Voy. de King, Tr. Lin. Soc. of Lond. Vol. XVIII, 2e part. , pag. 189, pl. 15, fig. 16, 17, 18), que nous croyons voisin des Discolus : seulement il diffère un peu de la description de M. Curtis par ses antennes qui sont beaucoup plus longues que la tête et le corselet. Il diffère de son Metius harpaloïdes ; paree que celui-ci est cœruleo-piveus , que ses élytres sont obsolete-strialis , etc. 4. Cascelius Gravesii, Curtis (Voy. du cap. King, Trans. Lin. Soc., vol. XVIIT, 2 part, p.185, pl. 15, fig. B.) Voyez pour lesaflinités de ce genre, le n° 8 de la présente Revue, »838, p. 247. 5. Scarites magellanicus.—Long de 24 et large de » milli- mètres. — Noir peu luisant, étroit et allongé, en tout sembla= ble au S. anthracinus de Dejean, mais ayant les élytres très— manifestement striées avec le fond des stries lisse. Le S. an- thracinus , qui se trouve à Buénos-Ayres, en diffère parce qu'il est plus luisant, comme verni; les élytres n’ont que de. très-faibles traces de stries comme effacées , et elles portent chacune deux gros points enfoncés assez près de la suture, l’un au quart antérieur, l’autre au quart postérieur, ce qui ne se voit nullement dans notre espèce, 6. Carabus Reichei.—Long de 20 et large de 8 millimètres. — Entièrement d’une couleur bronzée rougeâtre assez obscure en dessus, avec le dessous noir à reflets bronzés. La tête est al- longée, fortement rugueuse, avec les yeux jaunes. Les palpes sont fauves avec le dernier article noir. Les’antennes ont leurs quatre premiers articles fauves, glabreset les autres noirs et to= :298 TRAVAUX INÉDITS, -menteux. Le corselet est plus long que large, rétréei en arrière, .rebordé et peu sinué sur les côtés, avee un petit sillon au milieu et deux fossettes assez larges, ne en avant et l’autre en arrière, sur le sillon médian. Sa surface est fortement ponctuée au mi- die tuberculeuse: et comme chagrinée sur les eôtés. Les re- “bords sont noirs. L’écusson est notâtre, lisse. Les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet , ovalaires, égalemenr ré -tréeies en avant et en arrière, deux fois plus longues que lar- ges, rebordées, à bordure noire; leur suture est élevée, lisse, d’un bronzé couleur de cuivre rouge. Elles ont chacune trois li- gte; longitudinales élevées, lisses et noirâtres, produites par deux séries de gros.points élevés très-longs, formant des côtes interrompues. Entre chacune de ces lignes il'y a trois faibles -côtes à intervalles rugueux et ponctués. L’espacecompris entre ‘la ligue élevée externe et le bord latéral est simplement garni -de petits points et de faibles tubercules. Le bord inférieur, em- brassant les côtés de l’abdomen, est lisse et noir avec quelques reflets rouges. Le dessous du prothorax est d’un bronzé plus obscur que Le dessus, avec quelques reflets verdâtres, Le des- sous du thorax et de l'abdomen est noir a faibles reflets bronzés. L’abdomen est très-bombé et saillant en dessous. Les _pattes.sont fauves avec les tarses noirs. —Coll, de M, Reiche, à qui nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce intéres- sante. | Nous avons long-temps hésité pour savoir sinous rapporterions cet insecte au Carabus suturalis de Fabricius, car il a avec ce- lui-ci les plus grandes afinitéset ne peut en être distingué ri- goureusement que, par sa tête rugueuse et par sa colora- tion. Cependant , comme Fabricius a décrit son insecte fort en détail dans son Systema Entomologiæ , pag. 238, qu’il le dit vert, à tête lisse, qu’il doit avoir les bords du corselet dorés, que la suture doit être dorée et le dessous du thorax vert; ce doit être un insecte bien différent du nôtre et qui doit beau— coup plus ressembler au Carabus chilensis d’'Eschscholtz. Du reste, M. Chevrolat a vu le type de la description de Fabricius dans la collection de Banks , et il nous a assuré que c’est un Carabe aussi brillant et d’un vert aussi vif que le Carabus aus TRAVAUX INÉDITS. 209 ronitens. Dans tous les cas notre Carabus Reicheï serait une variété bien tranchée du :C. suturalis de Fabrieius. C’est l’exa- men d’un grand nombre d'individus qui. pourra. fixer l'opinion des entomologistes sur eellé question, | 7. Coprobius bicotor.—Long de 17 et large de 10 millimèt. — Un peu aliongé,, à côtés assez parallèles ; Lête et corselét d’une belle couleur rouge cuivrée à reflets verts, élytres d’un bleu foncé indigo avec. de faibles stries lisses. La tête est trans- vetsale , arrondie en avant avec six dents arrondies, dont les deux du.milieu sont plus avancées et mieux séparées des au tres..Les jambes antérieures ont trois fortes dents à l'extrémité externe, à partir du milieu de leur longueur. Le dessous est d’un .beau cuivreux rouge à reflets verts, avec l’abdomen d’un noir bleu, lisse et luisant. Les côtés du métathorax etile pygidium sont couverts de gros points enfoncés. Les pattes sout d’un;nbir bleu, du côté qui regarde le corps et d’un vért mé- Aallique àreflets rouges en dessous.—CGull. de M. Reiche. Ce bel inscete se trouve aussi en Patagonie et jusqu’à Bué- mos-: Ayres, nous Pavons vu dans la collection rapportée de ces pays par M. d’Orbigny et dans celle de M. Chevrolat. 8. Acanthocerus nitens.—Long de 6 et large de { millime- tres. — D’un:noir bronzé très-luisant à reflets rouges. Tête transversale, ponctuée, avec le chaperon avancé en angle ob= tns. Corselet deux fois plus large que loug, fortement sinué en avant, très-lisse et luisant. Élytres lisses en dessus, ayant de fortes stries en arrière.et sur les côtés. Dessous et pattes d’un noir brunâtre, jambes assez longues, aplaties et larges, ciliées sur les côtés, ayant au milieu de leur surface externe une forte carène longitudinale — Collection de M. Reiche. Genre Homonyx (de oc, semblable , égal , et ovvé, ongle). — Ce.genre est voisin des Rutèles à cause de ses mandibules saillantes et des erochets de ses tarses ; mais l’absence de saillie stervale l’en éloigne.et nous décide à le placer près des Leu- cothyrées, dont il diffère cependañt beaucoup. Voici en abrégé les caractères que nous lui assignons : Antennesde dix articles, lés trois derniers formant une mas- sue en lamelles. Labre saillant, échancré au milieu ; mandi— 3o0 TRAVAUX INÉDITS. bules saillantes bidentées en dedans, ayant deux lobes arrondis au côté externe. Mâchoires cornées, fortes, armées de six dents aiguës , avec une palpe terminée par un article ovoïde, un peu excavé au côté externe. Lèvre inférieure plus longue que large, rétrécie en avant, avec le bord antérieur échaneré au mi- lieu. Sternum mutique, Crochets de tous les tarses simples et égaux. : 9. Homonyx cupreus.—Long de 21 et large de 10 mill. — Entièrement d’un brun brouzé à reflets de cuivre rouge. Tête ponctuée, surtout eu avant; corselet plus large que long , lisse, luisant. Élytres subparallèles, d’un quart plus longues que lar- ges, assez fortement striées, avec le fond des stries garni de points enfoncés. Côtés du métathorax garnis de poils blanchä- tres assez longs. 10. Brachysternus vicinus.—Tong de 19 et large de romill. — Cct insecte vient former une troisième espèce dans ee genre ; mais elle est tellement voisine de celle que nous avons publiée sous le nom de Br. fulvies ( Voy. de la Favorite, Mag. Zool., 1058, cl. 1x, pl. 225 à 228, p.61), qu'il est nécessaire d'en faire une description comparative. Br. fulvipes. e Br. vicinus. Corps d’un vert pré , très- Corps d’un vert jaunâtre, Juisant. peu Juisant. VA an! Tête aussi large que longue. Tête un peu plus large que longue. Un très-fort sillon longitu= Un très faible sillon longi- dinal au milieu du corselet. tudinal au milieu du corselet, Ecusson triangulaire, à côtés Ecusson arrondi, à côtés presque droits. fortement courbés. Elytres assez fortement élar- Elytres un peu rétrécies en gies en arrière; leur surface arrière ; leur surface eouverte très-lisse , avec des lignes de d’une fine ponctuation, avec points enfoncés, formant des des points enfoncés plus forts, stries bien marquées. — Hab, produisant des stries peu mur- le Pérou. quées , et confondues entre elles, — Hab. le détroit de Magellan. TRAVAUX INÉDITS: 301 Ces deux insectes offrent du reste la plüs grande ressem- blance ; cependant , le B. vicinus se distingue d’abord par une couleur plus jaunâtre, par un aspect un peu plus allongé et, surlout , parce que ses élÿtres ct son corselet sont couverts de longs poils blancs assez rapprochés. Les poils blanchâtres du dessous sont aussi beaucoup plus serrés. Les pattes et les an- tennes sont semblables dans les deux espèces. Ce sont deux mâles. | Genre SÉricoïne, Sericoïdes. — Ce genre appartient à [a première subdivision de la famille des Mélolonthides de La- treille { Règne animal, t, IV, p. 555) ; il va dans le groupe des genres qui n’ont que 9 articles aux antennes, ét se rappro- che des Sériques et des Diphucéphales. Cependant il ne peut entrer dans aucun de ces genres; car il a la massne des antennes composée de cinq longs feuillets et tous les crochets de ses tarses sont grêles, égaux et simples. On ne peut non plus le placer dans les genres ÆAclopus , Symmela et Athlia de M. Erichson ( Arch. de Wiegm., t. WE, p. 256), car dans ces trois genres, nous ne comptons que trois feuiliets à la massue anlennaire. Voici en abrégé les caractères de notre genre : Corps allongé. Corselet transversal, court. Tête aplatie.. Chaperon arrondi, rebordé, Labre corné, saillant, épais, profondément échaucré au milieu. Mandibules cachées sous les mâchoires. Mâchoires cornées, terminées par cinq fortes. dents. Palpes maxillaires fliformes , le dernier article eylin= drique , tronqué. Lèvre inférieure aussi longue que large, élargie au milieu , le lobe intermédiaire un peu échancré au sommet. Palpes labiaux filiformes. Antennes de 9 article’s , les cinq derniers formant une grande massue à lamelles presque anssi longues que les quatre premiers articles réur is, Tarses très-allongés, gréles , terminés par deux longs ‘&rochets sim ples et minces. Tous ces caractères se rapprochent betücou p de ccux d’un nouveau genre que nous nous proposons à” établir, avec le Melolontha læta de Fabricins. tr. Sericoides Reichei. — Longue de 5 et large de 6 1/2 millimètres , allongée, à côtés presque pa rallèles, d’un brun 902 TRAVAUX INÉDITS. luisant à reflets un peu rosés et submétalliques. Tête et corse- Jet ponctués. Corselet en trapèze transversal, à angles aigus, plus large en arrière ; écusson grand ; plus long que large ; ponetué. Elytres plus de moitié plusongües que larges; très- peu élargies en arrière, ponctuées, avec de faibles traces de côtes longitudinales. Palpes , antennes et pattes d’un brun foncé ; Tarses très-grêles, beaucoup plus longs que les jambes. Jam- bes antérieure terminées par trois dents arrondies. Le Melolaniha glacialis, Fab. Oliv. , est extrêmement voi- sin de notre espèce et appartient très- probablement à ce genre ; il se pourrait que le 47. striata des mêmes auteurs vint se pla- cer dans ce groupe. Tous deux ont été trouvés à la Terre-de-Feu. Nous avons une autre espèce qui va parfaitement dans ce genre et qui provient du Chili : c’est notre Sericuides castanea Elle est, longue de 9 et large de 5 millimètres, d'un bran marron un peu fauve; son corselet est. beaucoup” moins transversal que dans l’espèce précédente. La tête , le corselet et les élyires sont pynélués, ces dernières ont des-côtes Free élevées, mais mieux marquées. 103 Genre Lisrronrx.—(De yisrpov, râteau et duË, onglé! 5 + Ce genre vient encore se placer dans la division qui renferme les S'erica de Mac-Leay; il est très-voisin du précédent pour la forme; mais il se distingue de tous les Mélolonthides connus! par les crochets de ses tarses qui sont dentés en scie et par le’ quatrième article de ses antennes portant à sa base un long” rameau dirigé en arrière. Voiei ses principaux earactères”# 14 Chaperon saillant. Labre grand, échanché au milieu. Anten- nes de neuf articles, dontäles cinq derniers en feuillets grêles et beaucoup plus longs que lés quatre premiers réunis: Pattes? assez grandes à tarses très-allongés, grèles, terminés par deux crochets égaux, courbés et dentés en scie en dessous. 12. Listronyx nigriceps.— Long de 12 et demi et large-de; 5 millim. — Allongé, d'un jaune pâle luisant, Féte noireyavec le chaperon oltut brunâtre. Corselet transversal. Éiytres striées avee des points enfoncés dans chaquestrie, — Celle es= pèce a les plus grands rapports avec le Melolontha testacea , Fab, Oliv,, qui vient de Ja Terrede-Feu. TRAVAUX INÉDITS. 303 13. Dorcus femoralis. — Long de 18 et large de 7 milli- mêtres , d’un noir terne, entierement couvert de gros points enfoncés, avec les côtés du éorselet ct des élytres d’une couleur jaune brunâtre ,’ prodtite par un très-fin duvet, remplissant les points enfoncés. Pattes noires , avec les cuisses d’un rouge fauve vif. Ce genre Dorcus a été établi par Mac-Leay ( Horæ Ento- mologicæ , édit. Lequien , p. 11 et 24). Il avait été déjà dis- tingué par les entomologistes allemands , mais non caractérisé: A cette occasion Mac-Leay cite un passage de Latreille, qu’il serait à désirer que les entomologistes collecteurs sussent par cœur, et qu’on ne saurait trop reproduire. Voici ce passage : À Particle Ocydrome du nouveau Dictionnaire d'histoire na= turelle, t. XXITE, p. 129 , Latreille dit : « Je remarque que plusieurs naturalistes s’empressent , comme par anticipation titulaire , de donner des noms à quelques coupes qui leur pa- raissent devoir former de nouveaux genres, sans se (onner la peine d’en établir les caractères. Ce ne sont que de simples indications et qui n'imposent aucune loc. 14. Cylydrorhinus tessellatus. — Long de 16 et large de 6 1/2 millimètres , corps épais, ovalaire, brun, couvert d’un duvet couché, tres-serré , de couleur cuivreuse, qui lui donne un aspect soyeux. Rostre caréné au milieu , ayant des raies blanches, produites par un fin duvet: Vertex blanchâtre, Corselet transverse , à bords arrondis et un peu reievés ; aplati et un peu inégal en dessus , avec les côtés en dessous et uné bande paraïilèle aux bords, en dessus, d’un blanc soyeux, produit par des poils. Ecusson petit, blanc. Elytres ovales; pointues en arrière , ayant chacune quatre ou cinq côtes peu élevées, couvertes du duvet jaunâtre cuivreux dont tout l’inseete est revêtu. Suture et bord externe d’an blanc assez vif, des taches presque carrées, d’un noir verdâtre entre les côtes éle= vées. Côtés des élytres noir-verdâtres , avec quelques taches et le bord externe blancs. Dessous brun foneé, avec des tachés blanchâtres produites par du duvet, Pattes brunes , couvertes de duvet jaunâtre cuivreux ; tranche externe des cuisses et des jambes blanches, 304 TRAVAUX INÉDITS, Ce genre a été établi par nous (Voyage autour du monde de la Coquille, Zool.,t. AT, part. 2, 1" div., pag. 119), sur un inseële que nous pensions provenir de la Nouvelle-Hollande, mais qui vient réellement des îles Malouines, comme nous nous en sommes assuré depuis, et comme l’analogie pouvait le faire penser, car il a les plus grands rapports avec celui-ci. Près de notre genre Cylydrorhinus, vient se placer celni que M. Schœuherr a établi sous le nom de Listroderes. Celui-ci se distingue par sa trompe plus effilée . par ses antennes , dont les 4°, 5°, 6° ct 7° articles sont brusquement beaucoup plus courts que les deux précédens , globuleux, à peine aussi longs que larges , tandis que chezles Cylydrorhinus, ces. mêmes ar- ticles sont encore obconiques et plus longs que larges, quoique diminuant graduellement de longueur. Notre acquisition a en- richi ce genre de trois espèces des plus intéressantes. 15. Listroderes fulvipes.—Long de 17 et large de 7 milli- mètres. Noir , un peu luisant, Tête et corselet très-finement ponclués. Rostre épais , arrondi, sans côtes ni sillons; un très- petit point enfoncé au milieu du front , entre les yeux. Corse- let plus large que long , arrondi de chaque côté, tronqué droit en avant et en arrière. Elvtres plus longues que le corselet à la base , ovalaires , élargies au milieu, ayant chacune neuf siries , formées de gros points enfoncés. Pattes d’un rouge fauve vif, avec les genoux, l’extrémité des jambes et les tarses, noirs; des poils noirs, assez longs el serrés sous les jambes. Coll. de M. Reiche. 16. Listroderes vitlatus.—Tong de 10 et large de 4 1/2 mil- limètres. Noir, assez luisant. Rostre assez allongé , ponetué, garni de duvet blanchätre. Corcelet plus lurge que long, for- tement élargi au milieu, ayant même , un peu en arrière, une saillie assez forte ; brusquement échancré derrière cntte saillie, couvert de points enfoncés et ayant de chaque eûté une large bande blanche, produite par des poils raides, eourts et cou- chés, Elytres un peu plus larges que le corselet, ayant chacune quatre côtes assez suillantes, en y comprenant la sulure , entre lesquelles on voi! deux lignes de points enfoners. L'intervalle cptre la suture et la première eôte et celui qui est limité par TRAVAUX INÉDITS. 305 Ja 4, où le bord externe , garnis de duvet blanc et produisant ainsi deux larges rubans blancs qui se confondent à l'extrémité des élytres , laquelle est assez pointue. Côtés des élytres of- frant trois rangs de forts points enfoncés. Dessous et pattes noirs, ponctués, garnis de poils blancs assez clairsemés, — Coll. de M. Reiche. 17. Listroderes griseus.—Long de 11 et large de 5 millimè- tres. Noir, avec le dessus du corps couvert d’un fin duvet gris- jaunâtre très-serré. Rostre assez épais, ayant au milieu une forte carène élevée, qui se termine à un gros point enfoncé placé en tre les yeux , et de chaque côté une autre carène élevée , se rapprochant de la médiane , en haut , mais ne la touchant pas. Corcelet presque aussi large que les élytres, plus large que long , rétréci en avant , assez brusquement élargi ensuite, ar- rondi sur les côtés et de nouveau rétréci en arrière. Son disque est inégal et présente plusieurs fosettes mal limitées ; mais il n’a pas de sillon au milieu. Ecusson petit, couvert de duvet gris cendré. Elytres allongées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies ensuite et arrondies au bout, Le duvet qui les couvre est d’un gris jaunâtre cuivreux. Elles ont des stries produites par de forts points enfoncés , remplis de dnvet ; l'intervalle entre chaque point enfoncé est occupé par du duvet cendré , ce qui produit dans l’aspect général de l’insecte , de petites lignes de points gris-blanchâtres. Elles ont en arrière quelques faibles bosses , à l’endroit où elles se pen- chent. Les pattes sont noires , les jambes et les tarses sont gar- nis de duvet jaunâtre. Cette espèce se rapproche beaucoup du Listroderes costi- rostris de Schœnherr, mais elle s’en distingue par les trois côtés de son bec qui vont en convergeant , tandis qu’elles sont paralleles chez le costirostris, par son corselet plus large et par sa taille beaucoup plus grande. Nore sur les Srérines, par M. Maximilien SpiNoLa. Les Siélis sont des Apiaires qui ressemblent beaucoup ax Anthidies. Elles en différent par l’absence des soies sous le ventre. Ce curactère très-apparent a fait croire que ces insectes ; 20 306 TRAVAUX INÉDITS. dépourvus d’un moyen de transporter le pollen dont ils ont besoin pour nourrir leur progéniture, étaient nécessaire ment des Parasites. J'avais depuis long-temps des doutes sur la solidité de cette conjecture, car il me semblait que les faits démontrés prouvaient seulement que les Stélis ne pouvaient pas charrier le pollen de la même ‘manière que les Anthidies ; mais il ne s’ensuivait pas, à mon avis!, qu’ils n’eussent aucun autre moyen d'effectuer ce transport. Mes soupçons ont été confirmés tout récemment, par l’examen d’un individu femelle de la Sielis aterima. Il a été recueilli dans les environs de Genève, par M. Chevrier, qui me l’a envoyé avec beaucoup d’autres Hyménoptères de la mème lo- calité. Cet individu m'a offert les extrémités des deux tarses intermédiaires et du postérieur de gauche, grossies, allongées et présentant un aspect singulièrement anormal. Ma mauvaise vue me fit d’abord soupconner l'existence de quelque mon- struosité accidentelle. Mais ayant eu recours à de bons auxi- haires , j’ai reconnu aisément que l’anormalité apparente était due à l’adhérence d’un corps étranger à l’extrémité de chaque tarse. Ges corps sont des petites squamules triangulaires, noi= râtres, à rebords pâles et traslucides. Ils sont fixés , par l’an- gle de la base, entre les deux crochets du cinquième article des tarses et la pelote charnue et veloutée qui existe au des- sous de ces crochets. De chacun des deux angles extérieurs , on voit partir un petit filet blanchâtre qui supporte unerpièce plus grande que Ja squamule, d’une subtance visiblement moins solide , d’une belle couleur jaune , en lamelle oblongue et no tablement granuleuse. N’osant rien décider à moi seul, j'ai soumis l’examen de ce curieux individu à M. Géné qui s’est arrêté deux jours à Gênes , en se rendant de Turin au congrès scientifique de Pise, à M. Sassi, prolesseur de botanique à à niversité de Gênes, ét successivement à M. d'Ombres, ministre protestant, botaniste et herborisaleur très-instruit, Ces trois messieurs ont été d’accord avec moi sur la nature végétale de ces corps étrangers, ils ont également reconnu une anthère pollinifère, probablement un peu aplatie et dé formée, dans la pièce lamelliforme , jaune, tendre et granu TRAV? Ÿ € INÉDITS. 307 en... —— nr 4 Ex _ ee Sas À cru même pouvoir affirmer que cette 5° Le avait appartenue à une plante de la famille des Orchidées et peut-être à une espèce d’Orchis. Le fait que j'avais présumé m'a paru dès-lors assez bien constaté et j'ai songé de suite aux conséquences qu’on pouvait en tirer. Elles seraient bien insi- gnifrantes si l’expérience eut confirmé les présomptions oppo- sées , el si on eût trouvé réellement des Siélis parasites dans les nids des Anthidies. Il aurait fallu alors attribuer l’accident dont je parle à uû hasard tout-à-fait inconcevable , et il aurait fallu renoncer à en donner une explication quelconque. Mais dans le cas contraire, qui est le seul dont j'aie-connaissance , il me semble qu’il faudrait penser que Les Siélis peuvent ne pas étre des Parasites ; que les anthères entières qu’elles char- rient peuvent servir à la sustentation de leurs larves , qu’elles emportent toute l’anthère parce qu’elles n’auraient eu aucun moyen de transporter le pollen, quand même elles auraient pu le détacher préalablement, et enfin , que loin d’être oisives dans leurs retraites, elles y ont d’autant plus à faire, que le pollen charrié est plus loin d’avoir reçu la dernièré main. Torassa, près Gènes, le g’octobre 1839. Nouveau BrACuinE du Sénésal , décrit par M. Marc. Brachinus Servillei.—Tesiaceus ; elytris subcostatis, nigris, margine laterali postice denticulati, macula disei rotundata, altera humerali apicalique margine coherenti , testaceis. — Long. : 19. Larg. : 8 mill. | Je dédie cette belle espèce à mon respectable ami M. Au dinet-Serville, comme un faible hommage de respect et de gratitude. Elle sera figurée et décrite avec détail dans le Ma gasin de Zoologie. Nouveau Garage d’Espagne , décrit par M. H. Gory. Ce curieux et bel insecte a été trouvé très-communément par le voyageur d’Eyrolle, en mai et juin , le long des ruis- seaux qui descendent de la rivière de Pemache, en Galicie. M. Gory nous en envoie la description et la figure pour Île Magasin de Zoologie : en attendant qu’elles para-sent, nous 308 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. “cuuons, pour lui faire prendre daic, la phrase diagnostiqu_ é suivante qui précède sa description. Carabus galiciarus , Gory. — C. oblongo-ovatus; supra nigro violaceo-obscurus , elytris sub-depressis, costis tribus elevalis , interstitiis punctis minutissimis elevatis cum linea longitudinali ; corpore subtus nigro-violaceo, femoribus rufis. —Long. : 10 lig. Larg. : 3 lig. 1/2. Drscriprion d’une seconde espèce du genre Æga, de M. Dela- porte, carabique de la cohorte des Subulipalpes, de La— treille, par M. CHEvROLAT. Ega Sallei, Chevrolat. — Rubidus , antenuis tricoloribus (basi rubidis, media parte flavis apicequenigris). Elytris brun- neis , nitidis , antice semisulcatis, gibbosis, dein transversim late unisulcatis, singulis cum notula älbâ ultrà medium. IL paraît se rapprocher beaucoup de l’Ega formicaria que M. Buquet a recu de Caïenne ; notre espèce a été trouvée le a octobre, par M. Auguste Sallé, aux environs de la Nouvelle- Orléans, sur les bords d’un fosse plein d’eau. Ils courent très- vite sur la boue. Cet insecte sera figuré et décrit plus en détail dans le Magasin de zoologie. IL. ANALYSES D’OUVRAGES NOUVEAUX. Synopsis VERTEBNATORUM SYSTEMATIS , a Carolo L. BonararrTe, Muxiniani principe , S. L.S , etc., etc. Societati Linnæanæ exhibiti die seplima nov. 1837. Cet important travail, que nous recevons à l'instant , forme une petite brochure in-8° de 30 pages. Nous avons publié la première partie, relative aux Mammifères, dans cette Revue en 1838, époque où le prince adressa son manuscrit encore inédit à l’Académie des sciences. Nous trouvons dans la publication qui nous est adressée une modification qu’il est important de signaler; c’est que l’auteur, adoptant les idées de M. Jourdan de Lyon, divise sa première série des Mammilères , celle des Placentalia, en deux sections, les EpucamLiA compre- pant les Primates, Feræ ; Pinnipedia , Cete, Belluæ et Pe- ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX, 309 sora , et les INEDucagILrA comprenant les Bruta, Cheïroptera, Bestiæ et Glres. La distribution des trois autres classes de salée n'ayant pas été publiée dans cette Revue, nous allons en donner une idée à nos lecteurs , en présentant seulement les tableaux d’in- troduetion de chacune d’elles. CLASSIS IT. — AVES. — Animalia vertebrata sanguine ca- lido , cireulatione dupliei, ovipara, volatilia ; pulmones bini indivisi , cribrosi, costis adhærentes ; cor biloculare, biauri— tum ; rostrum corneum , dentibus destitutum ; corpus plumo- sum; sternum fere in omnibus carinatum ; os furculæ ; alæ pedesque dno. SUBCLASSIS 1. — IncEssores. — Digitus posticus eodem plano ac anteriores insertus, totus solo insistens , constrictor, Monogame fere omnes : pullorum inertium altrices. Psittaci. — Digiti bini antici , binique postici ; rostrum aduncum , cerigerum ad basim. Accipitres, — Digiti tres antici , unus posticus ; rostrum aduncum , cerigerum ad basim ; nares patulæ; ungues re tractiles, 3. Passeres. — Digiti, vel tres antici unusque posticus , vel bini antici binique postici ; rostrum nec aduncum nec ce- rigerum, 4. Columbæ, — Digiti tres antici, unus posticus ; rostrum fornicatum ceromate molli tumescenti ad basim. SUBCLASSIS 17, — (GRALLATORES. — Digitus posticus altius tarso inserlus quam antici, parum vel nihil solo insistens, minime consirictor, aut nullus. Polygamæ pleræ : pullorum vivacium educatrices. 5. Gallinæ. — Tarsi teretes, validi, breviculi : tibiæ to= tæ plumosæ : rostrum breve , fornicatum. 6. Struthiones. — Tarsi teretes , validi, longi : tibiæ se— minudæ; rostrum mediocre, crassiculum : sternum haud cari- natum ! alæ impennes ! 7. Grallæ. — Tarsi teretes, tenues, elongati ; tibiæ fere semper seminudæ; rostrum ut plurimum elongatum, 310 ANALYSE D'OUYRAGES NOUVEAUX, 8. Anseres. — Tarsi compressi , breves ; tibiæ fere semper seminudæ ; pedes palmati. ruée 0815 TIL..-— A MPAIBIA. ST vertebraia, san- june frigido, circulatione duplici, imperfecta, ovipara aut ovoyivipara ; pulmones bini vel unus, liberi; cor biloculare vel uniloculare , biauritum ; dentes fere in omnibus ; corpus vel cataphractum , vel squamosum , vel nudum. SuscLassis 1. — Monopnoa. — Respiratio ope pulmonum iantum ; metamorphosis nulla : corpus plus minus vestitum ; coudyius occipitalis simplex : penis : copulatio insista : ova crustacea . aut coriacea. Sectio. 1. — RaizoponTa. — Dentes infixi ( maxillarum sive alveolis sive sulco communi injuneti ) ; labia libera nulla ; lingua adnata ; os tympanicum cum cranio concretum ; costæ distinctæ ; arlus quatuor ; penis simplex ; anus longitudinalis, 1. Ornithosauri. — Pedes tetradactyli ; antici digito quarto enormiter elongato {membranam alarem expansam ad susti= nendam idoneo.) — Fossiles. Ærei. 2. Emydosauri. — Pedes digitati, antici pentadactyli, pos- uici tetradactylhi, palmati vel semipalmati. — Fluviatiles. 3. Enalissauri. — Pedes breves pinniformes (permuliis ossiculis conflati ut in Cete. ) — Fossiles. —Marini. Sectio 2. — TESTUDINATA. — Corpus clausum in theca bi- valvi, supra a costis concretis constituta , infra a sterno ; os Lympani cum cranio connatum ; dentes uulli; lingua adnata ; pennis simplex ; artus quatuor. 4. Cheloni. — Corpus reversum ? testeum. Sectio 3. — Reptizra. — Corpus squamosum ; costæ dis- tinctæ , truncum fere tolum complectentes ; os tympani libe- rum ; cranium suturatum ; dentes in maxillis non inserti; lingua libera; läbia adpressa, margine libera; penis duplex ; auus transversus. 5. Saurii. — Rictus haud dilatabilis ; mandibulæ: rami ad apicem per symphysim juneti; os tympani mobile; ossa, fa- ciei concreta, immobilia; oculi patentes; artus quatuor, quandoque abortivi; sternum breve ; claviculæ ; .pulmones duo. — Terrestres. ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. 3it 6. Ophidi. — Rictus dilatabilis ; mandibulæ rami ad api- cem ligamentis connexi ; os tympaui saltem mobile : oculi pa= tentés ; pedes, claviculæ, sternum , pelvis, tertia palpebra , tympanu® , nulli; pulmo alter abortivus vel nullus , lingua angustissima, bipartita, vibratilis, basi vaginata ; corpus præ- longum, teres. 7: Saurophidii. — Rictus haud dilatabilis ; mandibulæ rami ad apicem per symphysim juneti; os tympani cum cranio cannatum, oblique pronum ; oculi parvi, sub cute latentes ; tympanum nullum ; corpus squamarum rudimentis” annula- tim cavatum ; artus plerumque vel duo vel nulli ; pulmo uni— eus altero abortivo ; lingua lanceolata , depressa , bifida , non vaginata. SuscLassis 11. — Dipnoa. — Respiratio ope pulmonum si- mulque branchiarum in prima saltem vitæ periodo ; metamor- phosis in pluribus ; corpus , vix paucissimis exceptis , nudum ; condylus occipitalis duplex; penis nullus; copulatio vel ex contactu tantum , vel nulla ; ova membranacea. Sectio 4. — Barracnia. — Costæ imperfectæ; lingua carnosa ,‘ adnata. 8. Batrachophidii. — Metamorphosi vix obnoxia; bran- chiæ evanidæ ; os tympani cum cranio connatum; corpus apo- dum , ecaudatum ; anus terminalis, rotundus. 9. Ranæ. — Metamorphosi obnoxia; branchiæ (in larvis tantum , operculatæ) deciduæ ; pedes quatuor, 10. Ichthyodi, — Metamorphosi non obnoxia; branchiæ persistentes; anus longitudinalis ; pedes quatuor vel duo. CLASSIS IV.—PISCES. — Animalia vertebrata {sine pul- monibus , branchiis respirantia , sanguine frigido , rnbro , ovi- para vel ovovivipara, natantia; cor uniloculare , uniauritum ; dentes fere in omnibus ; corpus vel squamosum , vel tubercu- losum , vel nudum ; collum nullum ; pinnæ loco artuum. SUBGLASSIS 1, — ELasmosrancarr. — Branchiæ fixæ, haud operculatæ , lamellares , radiis verticalibus paucis rarisque su perextensam membranam mucoso-vascularem minute plicatam sustinentibus ; eranium non suluratum. — Copula gandent. Sectio. 1, — Piaciosromt, — Sceletum cartilagineum gra- 312 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. nulosum : ossa maxillaria et intermaxillaria connata ; cartila- gines labiales in pluribus ; dentes maxillis noninfixi , sed cute tantum adjunceli , cum eaque nutentes ; os transversum, latum ; corpus aut tuberculatum aut nudum. 1. Selacha. — Branchiæ penitus fixæ ; fissuris utrinque 5-7. 2, Holocephala. — Branchiæ in marginum parte tantum fixæ ; foraminibus quinque interioribus in fundo fissuræ utrin- que unicæ ; operculo tantum abortivo , sub cute latenti ; maxil- Ja cum cranio connata. Susccissis 11. — LorPnogrANcuir. — Branchiæ liberæ, oper- culatæ, palmiformes , radio verticali uno palmato in singulis areubus ; operculum unieum magnum, membrana indique obscratum, parvo tantum juxta nucham foramine relicto ; cranium suturatum. Sectio 2. — SyNGenaTi. — Sceletum fibroso-osseum ; maxillæ perfectæ , liberæ. 3. Osteodermi. — Corpus loricatum , angulosum. Susczassis 111. — Pomarosrancrir. —- Branchiæ liberæ, operculatæ, pectiniformes , radiis scilicet verticalibus nume- rosis in formam pectinis compositis , horizontalique lamellu=— larum duplici serie infra supraque pectinulatis ; cranium sutu- ratum. Sectio 3. — PLecrognarai. — Sceletüm fibroso-cartilagi- veum; maxillæ imperfectæ , non liberæ ; opercula , sub cute latentia , fissura branchialis utrinque parva. 4. Sclerodermi. — Dentes distinct. 5. Gymnodontes. — Rostrum corneum intrinsece lamino- sum , loco dentium. Sectio 4. — Microcnatur. — Sceletum cartilagineum gra- nulosum , processibus transversis osseis ; vomer cum cartila- ginibus frontalibus protractum , maxilla parva , rudimentaria. 6. Sturiones. — Os labiïis carnosis exiguum , retractile. Seetio 5. — TecEosromr. — Sceletum fibroso-osseum ; maxillæ perfectæ, liberæ ; corpus plerumque squamosum. 7. Ganoidei. — Squamæ cortice vitreo, stratis infra lamel- laribus , integris , vel denticulatis , subpositis. SOCIÉTÉ Sa 25 A VANTES. 313 » \R.— SR “ piGtenoulei: --= Squomoir'asu ie, saargine pustico cilis sratis lamellaribus denticulatis subpositis. 9. Cycloidei. — Squamæ læves , stratis lamellaribus inte- gerrimis , subpositis. SuBcLassis 1V. — MarsiPoBRANCHII. — Branchiæ fixæ, haud operculatæ , bursiformes , radiis vix ullis superextensa mem- brana mucoso-vasculari contectis : cranium non suturatum. Sectio 6. — CycLosromi. — Sceletum membranaceo-carti- laginenm; maxillæe connatæ ; dentes nutantes ; corpus nudum. 10. Æelminthoidei. — Os annulare , carnoso labio suctorio. Ces tableaux sont suivis chacun d’un index des familles et sous-familles offrant l’arrangement de ces groupes , mais ne donnant pas leurs caractères distinctifs. Comme on peut le voir par les tableaux que nous reproduisons , la classification du prince Bonaparte groupe les quatre classes des vertébrés d’une manière très-naturelle, c’est un travail qui fait honneur à son auteur, en témoignant de ses profondes connaissances z0010- giques, et qui sera très-utile à la science. (G.-M.) Essar sur les Carabiques du département de la Somme, par M. J. Garnier. — In-8°, Abbeville, imprim. de Boullan- ger. — 1836 (84 pag.) EnromoLocie du département de la Somme, par M. J. Gar- nier. — Abbeville, Boulanger , édit. du Mémorial, rue des Teinturiers , 53. — 1838, in-8° ( 13 pag.) Nous ne connaissons ces deux ouvrages que par leurs titres; dès qu’ils nous seront parvenus, nous en donnerons un analyse. III, SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE PARIS. Séance du 7 octobre 1839.—M. Lesueur presente plusieurs dessins représentant des vessies auxiliaires qu’il a découvertes chez plusieurs Emydes. Voici la note jointe à ces dessins. « Les deux vessies que représentent les dessins que je mets sous les yeux de l’Académie, sont tout-à-fait distinctes de la vessieurinaire, Je Les ai observées sur douze espèces vivant dans 3 14 SOCIÉTÉS SAVANTES es fleuves et les rivir 4 : de PAmériqde da Nord, et appartenar au genre Emyde. » Je désigne ces vessies sous le nom de lombaires, à cause de leur position vers la région des lombes. n Ces vessies sont au nombre de deux , et situées une de chaque côté du rectum ; elles communiquent avec le cloaque chacune par un large canal , et peuvent se remplir d’air ou d’eau , quand on introduit l’un ou l’autre par Panus. » Perrault avait bien aperçu ces vessies chez de petites tor— tues d’eau, et en a dit un mot dans une simple note , insérée dans les Mémoires de l’Académie Royale des Sciences (de- puis 1666 à 1669, t. II, 3 partie }. A » Ces vessies manquent dans la Tortue gopher ( T. Poly- phemus ) qui est une tortue essentiellement terrestre, et dans les Trionyx, dont les habitudes sont tout-à-fait opposées et qui vivent au fond des eaux. 15 » Lai.cra.dévoin-rassembiler tous ‘lestfaitslet réunir toutes mes observations sur cette singulière organisation, et les consi- gner dans un travail particulier, auquel seront joints.les divers dessins que j'ai l’honneur de présenter aujourd’hui ; ils eon- stateront l'existence de ces vessies , et viendront à l'appui de l’obseryation de Perrault. Ce travail sera joint à celui que je me propose de DRBTIEE: sur les Tortues d'Amérique, dont je oiné iei les premières épreuves. » Séance du 14 octcbre. Rien sur l» Z Soologie. : Séance du 21 octobre. — M. Guyon, médecin en chef de l’armée d’Afrique, adresse des observations sur l’albinisme partiel , maladie qui attaque les indigènes et les étrangers en Algérie; il envoie un dessin représentant un Arabe couvert de taches blanches, d’un côté seulement. M. De enr à res, professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Toulouse, lit un travail intitulé : Mémoire sur un Pigeon monstrueux du genre Déradelphe (Isid. Geof. Saint Hilaire ). Déradelphe synanencéphale , Nob. — Le monstre décrit par M. De Quatrefages résulte de l’accole- ment , par les parties antérieures, de deux pigeons femelles, Les corps sont bien distincts , mais les cous, séparés dans toute SOCIÉTÉS SAVANTES. 315 leur étendue (Déradelphe) , aboutissent à une tête unique qui manque d’encéphale. Les quatre membres sont bien conformés et placés assez symétriquement des deux côtés des colonnes _ vertébrales. as - M. De Quatrefages a décrit avec le plus grand soin les dispositions anatomiques résultant de cette fusion de deux germes. Voici les principales : L’œsophage est simple , il offre en arrière et en avant deux fentes qui ne sont autre chose que les glottes antérieure et postérieure , arrêtées dans leur déve- loppement. Il aboutit à un estomac unique, mais bilobé, auquel succède un intestin simple d’abord, mais qui se bifurque un “peu au dessous des canaux hépatiques. Les foies, les reins, les ovaires, sont en nombre double et bien distincts. Le pan- créas est simple. Les systèmes respiratoire et circulatoire sont doubles et placés l’un antérieurement, l’autre postérieurement, d’où il résulte que les organes centraux ( cœur, trachée-artère) reçoivent des aboutissans (vaisseaux pulmonaires, bronches) qui appartiennent par moitié à chacun des aboutissans. Les cloisons antérieure et postérieure de leur poitrine présentent la même dis- positions. On trouve au centre deux sternums réguliers , aux- quels aboutissent les os ordinaires, mais provenant, par moitié pour chaque sternum, de chacun des deux pigeons accidentelle- mentréunis. Des figures détaillées, dessinées par l’auteur, accom- pagnent et rendent plus saisissables ces détails anatomiques. M. De Quatrefages a fait remarquer avec quelle facilité Les lois découvertes par les tératologistes de nos jours, expli- quaient les phénomènes présentés par ce cas , un des plus compliqués que puisse offrir la tératologie. Il a montré que dans les monstres doubles, comme chez les individus simples, l’anencéphalie se présentait accompagnée d’autres arrêts de dé- veloppement : que ceux-ci étaient plus particulièrement à extrémité des organes ou des systèmes d’organes , tandis que les monstruosités contraires se montraient au centre seulement, Il a signalé de nombreuses applications de la loi de balance - ment des organes. Enfin , il a essayé de déterminer à quelle époque de l’incubation avait eu lieu la rencontre et la fusion des germes. Guidé par les arrêts de développement que pré- 3516 SOCIÉTÉS SAVANTES, sentait le sujet de l’observation , il a pu assigner d’une ma- nière approximative Ja pér le comprise entre la 26° et 28° heure, RE *i lù : + s’accomplir le phénomène. « 20 octobre. — M. Duméril lit plusieurs rapport: sur wiverses lettres que M. Vallot a adressées à l’académie au sujet de la synonymie des insectes ou de l’obser vation de leurs mœurs. L’honorable rapporteur, tout en rendant justice au ta- lent consciencieux de M. Vallot, montre que ce naturaliste a donné comme nouvelles et inconnues des observations consi- gnées dans la science. Il pense que M. Vallot ne possède pas les ouvrages modernes dans lesquels on trouve les faits qu’il a donnés de bonne foi comme nouveaux. F Le même académicien lit ensuite un rapport sur le travail de M. Gervais, intitulé #émoire sur un nouveau genre de my- riapodes recueilli à Paris , avec des additions à un précédent mémoire sur les animaux de cette classe, Comme nous avons donné une analyse étendue de ce travail dans le numéro pré- cédent (pag. 270), nous nous bornerons à faire connaître les conclusions suivantes du rapport de M. Duméril. « Dans le travail particulier dont nous rendons compte, M. Gervais continue sa monographie en faisant connaître plu- sieurs espèces nouvelles qu’il a découvertes depuis, et en par- ticulier une très-petite espèce, si remarquable par ses formes et sa structure, qu’il a cru devoir en former un genre qu’il nomme Scolopendrelle, parce que c’est une Scolopendre en miniature qui n’a que dix paires de pattes, et comme chacun des anneaux porte en dessus deux petites espèces de crochets recourbés, l’auteur l’a désignée sous le nom spécifique de no- tacanthe. I faudrait entrer dans la description comparée de ce genre avec ceux de la même famille, pour faire bien valoir les raisons qui ont porté M. Gervais à la distinction qu’il pro- pose et qui nous paraissent trés - plausibles si Panimal est adulte. D'ailleurs M. Gervais est un observateur zélé, patient et très-exact. Tout ce qu’il a publié jusqu'ici dans ses recher- ches d'histoire naturelle sur des matières très-varices , lni a mérité l'estime et la confiance des naturalistes, Nous croyons devoir prier l'académie de l’encourager dans ses travaux en ne NOUVELLES. 317 l’engageant à les péutsuivre ; car les monographies sont deve- nues maintenant une des plus heureuses directions de l’histoire naturelle et même une nécessité pour la science. » NOUVELLES. À M. le Directeur de la Revue Zoologique. Monsieur , — Le numéro de la Revue Zoologique de sep- tembre dernier contient un article au sujet du Species général des Coquilles vivantes que je publie, veuillez bien, je vous prie , insérer dans un prochain numéro, ma réponse aux ob- servations contenues dans cet article. D'abord, pour procéder avec ordre, l’auteur de ces obser- vations, tout en louant la correction du dessin de mes plan- ches , trouve que les tons du coloriage sont trop vifs, et qu’ils embellissent quelquefois la nature, au point de la faire mé- connaître. Je répondrai , à ce sujet, qu'ayant à ma disposition les deux plus belles collections de Paris , celles du Muséum et du prince Masséna, je puis choisir pour mes planches les in- dividus les plus frais et les plus brillans, et qu’il doit arriver nécessairement que la coloration n’en paraît pas tout-à-fait exacte aux amateurs qui ne possèdent, en général, que des individus moins frais , ou mêmc quelquefois usés et polis par les marchands. Mais le reproche que l’auteur de l’article considère comme le plus grave , et qui me semble encore peu fondé ; c’est d’a- dopter pour les espèces nouvelles de la collection du Muséum, des noms donnés par M. Valenciennes. Ces noms, dit l’auteur de l’article, ne peuvent être reçus par les conchyliologues, puisqu’on ne les trouve encore publiés dans aucun ouvrage. Mais quand une coquille est bien décrite, quelle importance peut-on attacher à ce qu’elle soit appelée d’une façon plutôt que d’une autre ? Est-ce parce que Lamarck a nommé telle co- quille , Gérite cuiller , telle autre , Porcelaine rat, telle autre encore, Turbinelle artichaud ou Pyrule trompette, que sa célebre collection à tant de prix, ou bien, parce que les co- quilles qu’il lai a plu de désigner ainsi, sont parfaitement classées parmi les genres où il les a fait entrer ? Je ne tiens pas 318 NOUVELLES. le moins du monde à donner moi-même des noms aux espèces nouelles que je publie, et si MM. les amateurs qui en pos- sèdent quelques unes dans leurs collections ; leur ont assigné des noms, et qu’ils veuillent bien me les communiquer, je m’empresserai de les adopter et de les publier dans mon ouvrage. | Pour en revenir à M. Valenciennes , l’auteur de l’article trouve qu’il y a abus de pouvoir à ce qu’un professeur de conchyliologie au Muséum, donne des noms aux coquilles non encore décrites qui font partie de la collection du Jardin-des- Plantes. Eh ! tout au contraire, il entre dans les devoirs de ce professeur de nommer et de classer les collections qui lui sont confiées ! Est-ce là un exemple de désordre, comme le dit l’auteur de l’article, quand c’est une obligation imposée à chacun des professeurs pour les objets relatifs aux sciences dont ils s'occupent diversement. Loin que ces uoms ne soient pas reçus.en conchyliologie, il est permis de supposer que; servant à désigner les objets d’un collection nationale qui, de- vient chaque. jour plus riche, et qui, par conséquent, est destinée à servir de type à toutes les autres, ils seront géné- ralement adoptés : néanmoins, comme le travail de M. Va- lenciennes ne peut être terminé de long-lemps , ne me per- metira-t-on pas d’en profiter d’avance , et d’en faire profiter les amateurs , jusqu’à mon antagoniste lui-même, à qui j'é— pargnerai ainsi la peine de chercher pour une espèce nouvelle nn nom auquel on doit, d’ailleurs, attacher assez peu .d’im- portance. Le troisième grief qu’on me reproche, celui-qui me:touche le plus, et dont j'accepte seul toute la responsabilité ;, c’est d’avoir publié comme nouvelles, en adoptant dés noms de M. Valenciennes, des espèces connues et déjà décrites. Si l’on se, donne la peiue de lire mon texte, on verra avec quelle scrupuleuse exactitude, et à la suite de combien de vérifica- tions, je publie une espèce comme nouvelle, parce que je la crois véritablement telle , et je ne cesse de revenir dans tout le cours de mon ouvrage, sur cette malheureuse manie de donner des noms nouveaux, Les erreurs de ce genre sont , au NOUVELLES. 319 reste, dificiles à éviter , parce qu’il y a quelquefois dans les individus d’une même espèce des différences si notables qu’il est impossible de suivre leurs analogies, si l’on n’a sous les yeux un grand nombre d’intermédiaires qui ramënent gra- duellement au type. Ge fait m’est constamment prouvé par la quantité de coquilles que le classement de mes espèces m’oblige d'examiner. Enfin, si, malgré tous mes soins, j’ai pu me tromper, que l’auteur de l’article veuille bien ne pas se contenter d’un je le crains , ainsi qu'il exprime ; mais qu’il me présente un fait bien articulé et bien positif, et je lui saurai gré de m’avoit fourni l’occasion de relever des erreurs que je tiens conscien- cieusement à réduire au plus petit nombre possible. Quant à l’inadvertance du mot latin Unedo, traduit par le mot français Arboisier , au lieu d’Arbousier , il est fâcheux pour moi que la quantité de coquilles que je fais quelquefois représenter sur mes planches, ne me laisse pas la possibilité de faire paraître à la fois le texte et les figures; mais le temps qu’exige celte partie de mon travail, m’empécherait de tenir : la promesse que j'ai faite à mes souscripteurs, de donner régu- lièrement une livraison tous les mois. Si mon texte des Pleuro- tomes eût paru en même temps que les planches , on y aurait vu corrigée la faute d'impression qui s’est glissée dans le nom de la figure du Pleurotome Arbousier, — J'ai l'honneur , etc. L. Kiæwer. Avis. Les zoologistes apprendrons sans doute avec iplaisir , que M. Follet, médecin de la marine à Rochefort, désire se défaire d’une riche collection zoologique. Gette collection, composée d'objets de la plus belle conservation, serait surtout précieuse pour une ville qui voudrait fonder un petit musée ; elle est formée d’Oiscaux , de Poissons , Crustacés, Coquil'es et Insectes , provenant des Indes orientales, de Madagascar, du cap de Bonne-Espérance , des Seychelles, de Java, Su= matra , etc, comme aussi d’objets de la mer du Sud, de la Nouvelle-Zélande et de l'Amérique méridionale ; elle ren- ferme plus de 300 espèces d'oiseaux, parmi lésquels on peut citer l’Argus, l'Épimaques multifil, le Paradis magnifique , 320 NOUVELLES. et 10 à 12 espèces nouvelles, 200 poissons ayant leur couleurs naturelles, comme s’ils sortaient de l’eau. Ges poissons , des mers de l’Inde, sont remarquables par leur parfaite conserva— tion et le choix des individus, et la plupart n’ont été décrits que récemment ; il en est de même de #0 espèces de Crustacés ad- mirablement bien conservés et de belle taille, parmi lesquels on compte les genres Carpilie, Thalamite, Ranine, Etise , Scyllare, Pagure, Birgue, Palémon, etc. ; enfir, 250 espèces ou environ de Testacés et 500 Insectes. La collection se composera d’un individu de ebaque espèce ou de deux individus, au choix de l’acquéreur. S’adresser, par lettres affranchies, à M. Follet , médecin de la marine à Rochefort ( Charente-Inférieure ). M. Fiscner DE Waipnem, le plus célèbre naturaliste de la Russie, vient de nous adresser son grand ouvrage, inti- tulé : ORYCHTHOGRAPHIE DU GOUVERNEMENT DE Moscow, publiée aux frais de la Société Impériale des naturalistes de Moscou et accompagnée de 62 planches et du portrait de l’auteur. C’est un travail plein de recherches statistiques , géologiques et palæontologiques , formant un beau volume in-folio. Le même savant a adressé aussi son EnromoGrabmie DE La Russre, et diverses Notices fort intéressantes. Nous remercions M. Fi- scher de Waldheim pour le don précieux qu'il vient de nous faire, et nous donnerons incessamment une analyse de ces im- portans travaux. Nouveaux membres admis dans la Sociéré CUVIERIENNE. 474. M. Gouzp, membre de diverses société savantes , à Boston. 475. M. Buaive, professeur du petit séminaire, à Tours. 476. M. Jules BounGiEn, propriétaire à Lyon. Présentés par M, Guérin-Méneville, NOVEMBRE 1839. I. TRAVAUX INÉDITS. NouveLLe ESPÈCE européenne du genre Larus, par M. le Mar- quis DE BREME. Cet oïseau, Larus Genet nob., doit prendre place auprès du Larus Ridibundus , dont il se distingue cependant par sa taille beaucoup plus forte , ainsi que par plusieurs caractères bien tranchés dont voici les plus remarquables : Dos et scapulaires d’un bleu cendré très-clair ; dessous des ailes, bas du cou et toutes les parties inférieures d’un trè:- beau rose nuancé ; baguettes de la même couleur, plus foncées ; tarses et bec comparativement plus longs et plus forts, d’un rouge de carmin très-intense. Cette espèce remarquable a été reconnue comme entièrement nouvelle par les savans ormitho- logistes rassemblés dernièrement au Congrès de Pise , auxquels je l’ai communiquée. Je me fais un plaisir et un devoir de la dédier à mon ami M. J. Géné, en lui cédant le droit de dé- crire avec détail ce nouveau vertébré, et d’en enrichir la Faune de Sardaigne , à laquelle le savant professeur de Turin travaille avec ardeur. Nore sur le genre CYenE, par R. P. Lesson. Ciene, Cygnus, Brisson , Meyer, Vieill., Swains. — 4n- ser, Bonnaterre, Encyel. — Anas, L. Lath. — Sans, Anglorum. Caractères : Bec élargi , convexe , déprimé , large , arrondi, à base élargie et élevée , terminé, à la mandibule supérieure, par un crochet recourbé ; narines percées au milieu du bee ; joues nues ; tarses courts ; pouce sans pinnule ; cou très-long ; queue arrondie. Observations : Oiseaux majestueux , pleins de grâces sur les étangs qu’ils fréquentent, ayant les mœurs des Oies et des Canards. 1° C. À Bec ROUGE , C. olor, — Mâle adulte : — Cygnus Tom. IT, Année 1839. 21 322 TRAVAUX INÉDITS. mansuetus , Willugb. et Ray. — Anas olor, L. Gm.; Eln., 913. — Anser cygnus, Encycl. 1, 117. = Cygnus gibbus, Brechst. — Anas olor, Lath,, esp. 2. Rostro rubro , basi tu- berculo carnoso rigro ; corpore albo.—Temm., man., 11, 830. Plumage blanc de neige ; bec rouge bordé de noir, surmonté d’un tubercule charnu. Pieds rouges. Trachée-artère parfai- tement droite. — Jeunes : constamment à plumage gris-en- fumé. — Femelle : plus petite , à cou plus mince, à tuber- cule plus petit. Mers de l’intérieur de l’Europe orientale, Temm, ? — Nord de l’Europe , rivages de la Suède méridionale, Nilson. — Mer Blanche et mer Glaciale ?? mer Noire, Nordman. 20 C. a BEC NOIR, C. férus, Ray, Syn., p. 136, Edwards, pl. 150. — Anser cygnus, Encycl, 1, 107. — Æooper des Anglais. — Anas cygnus, L. Lath., esp. 1. Rostro subcy- lindrico, atro ; cera flava ; corpore albo. — Cygnus ferus, Willugb, — Cygnus melanorhyneus, Meyer. — Cygnus musicus , Bechst., Temm,, Man. 11, 829 : Ch. Bonap. ; Nut- tal,t.2,p. 366. Bec demi-cylindrique, noir, jaune à la base et sur 7% côtés à partir des narines. Corps blanc, Pieds noirs. 20 rectrices à Ja queue. Trachée-artère formant un repli. — Jeunes à plumage gris. — Femelle plus petite. Nord des deux continens , cercle polaire, Islande, Japon. 30 C. INVARIABLE , C. immutabilis, — Polar-Swan des Anglais. — Yarrell., Zool. illust. Plumage blancs ; pieds gris. — Jeunes, à tout âge avec le plumage blanc pur. Baltique : de passage sur les côtes de l’Angleterre, depuis Édimbourg j jusqu ’à l'embouchure de la Tamise. 4o C. ne Brewicx, C. Bewickii, — Yarrel, Trans: soc. Lion. XVI, p. 445. 1830. — Bull. Ferussac, t. XXI, p. 127. — Blackwall , z0ol. Journ., 18, p. 189. = Wingate, Trans. north, p. 1; Bull. XX VI, p. 297. — Selbw, illust. of ornith., t. VI, pl. 95. Richardson, Fauna , p.465; Al- bus, rostro nigro pone nares aurantiaco, rectricibus 18; pe- dibus nigris, Nuttal, t: 2, p. 372. TRAVAUX INÉDITS, 323 Bec demi-cylindrique, orangé à la base. Corps blanc, 18 rectrices à la queue. Pieds noirs. Nord, des deux continens. Cercle polaire, peut-être du. Spitzberg. 5° C. rromPeTTE, C. Puccinator, Richardson, Ann. bor, 11, 464, albus; rostro toto nigro et tuberculato ; rectricibus 24 ; pedibus nigris. Nuttal, t. 2, p. 370. Bec plus fort, plus déprimé que chez l’Olor, et en partie noir, plumage blanc, trachée formant un coude sur le sternum, Des parties boréales de l’Amérique du nord. Terre neuve, Jusque par 61° 69 C. anatoïnE, C. anatoides. — Nigors, Proc. 1, 15. Cygnus albus remigibus primariis ad apicem nigris ; rostro pédibusque rubris, illo lato, subdepresso , tuberculo nudo. — Coscoroba, Molina , Chili, 213. — Anas coscoroba, Lath., esp. 7 ; ; rostro extremo dilatato, rotundato ; corpore albo. FRS pedibusque rubris ; ocul nigrr. Plumage blanc , sommet des rémiges primaires noir. Bec et pieds rouges. Le bec déprimé , sans tubercules, Extrémité méridionale de l’Amérique , dans les golfes et les canaux qui morcellen! les terres de cette région. n° C. À cou noir, C: rügricollis. — Anas Melunocory- phea , Molina , Chili, 213. — Anser nigricollis et melanoco- ryphus , Euëyel. 1, 108. — Cygnus nigricollis, Vieill. — Anas melanocephala , Gui. — Anas ai NEO > Lath. esp. 3. Rostro rubro ; corpore albo; capüe colloque nigris Bougainville, Voy. 1770. — Pernetty, Foy. 1 , 26. Corps blanc-luisant , la tête et la moitié supérieure du cou comprise d’un noir intense, Bec demi-cylindrique, rouge de sang dans sa moitié antérieure ; noirâtre dans le reste, Détroit de Magellan , îles Malouines et Plata, Patagonie et Terre de Feu. | 8° C. noir , C. atratus, — Vieillot , gal., pl. 286. — Anas atrata, Lath, esp. 4. Tota atra , margine alarum albo ; rostro rubescenti. — Anas plutonia, Schaw, mise, t, 3, pl: 108. — Anser Novæ-Hollandiæ, Encyel. t. 188. Phil- lipp, voy, ch. IX.—Labillardière, Voyage à la recherche de La 324 TRAVAUX INÉDITS. Pérouse , planche en noir. — Lesson, Ornith., pl. 48 , fig. 4. Plumage entièrement noir, les six premières rémiges ex- ceptées qui sont blanches. Bec et peau nue de la base , rouge carminé , avec une barre transversale blanche. Trachée-artère droite comme dans le Cygnus olor. La terre de Diémen , les bords du détroit de Bass. Nora. Pour rendre ce travail plus complet, nous ajouterons aux citations de M. Lesson , celle du travail que M. De Blain- ville à inséré dans les comptes rendus de l’Académie des scien- ces, séance du 10 décembre 1838, note analysée dans la Revue Zoologique , décembre 1838, p. 307. Quant au Cygnus ana- toides , la synonymie qu’en donne M. Lesson , est en partie semblable à celle que MM. Gervais ct Eydoux ont publiée dans la Zoologie de la Favorite , et dans notre Magasin de Zoologie. Année 1836, el. IT, pl. 62 à 76, pag. 36. (G.-M.) .srgce de Mollusque du genre Turbo de Linur , par M. Kiener. , La magnifique espèce décrite par M. Kiener va être figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que la planche soit coloriée , nous allons donner la phrase latine précédant la description que M. Kiener nous a adressée. Turbo Jourdant, Kiener. — Testa ventricoso-conicà , sub turbinatâ, imperforatà , lævigatà, epidermi brunneo-fulvà ; spirà conico acutà ; anfractibus convexis rotundatis , transver= sim tenue sulcatis irregularibus , longitudinaliter obliquis strialis ; sulurâ subecanaliculatà separatis ; ultimo anfractu ven- tricoso, basi convexo ; aperturà rotundatà obliquà, magnà, itus argenteà. — Hab. la Nouvelle-Hollande.— De la collec- tion de M. Jourdan. Nouvezce espèce de Pleurotoma décrite par M. E. Doumer, capitaine d’élat-major , chevalier de la Légion-d'Hon= neur , etc. M. Doûmet nous adresse cette uouvelle espèce pour être figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que le dessin de son Pleurotome soit gravé, nous donnerons la dia= #mose qui précède sa description. 4 TRAVAUX INÉDITSe 395 Pleurotoma Deshayesiü, — Testà elongato-turrità , fusco flavescente , flammulis longitudinalibus et albescentibus spar- sim undulatä ; anfractibus convexis , ad suturas vix depressis ; exilibus sulcis, zonäque bicarinatà et supernè complanatâ einclis ; aperturà oblongà , albidà ; labro subdenticulato , pro= fundè fisso ; caudà longiusculà, gracili, ad basim flexuosâ.— Hab. ? sans doute les mers de la Chine , ayant été trouvé parmi diverses coquilles provenant de cette localité, Notes sur quelques Coléoptères recueillis en Galice, par le voyageur Deyrole , et description de trois espèces nouvelles, par M. H. Gory. M. Deyrole, qui a entrepris un voyage en Portugal, aux frais d’une société d’actionnaires!, dont je fais partie, vient de nous faire un second envoi ; cet envoi se compose en grande parlie d'espèces prises en Galice où il se trouve encore : je vais mentionner les plus intéressantes et décrire les nouvelles. No 1 : Carabe nouveau. Je lui ai assigné le nom de Carabus errans. = N° 2 : Carabus melancholicus. Il Va trouvé dans la Sierra de Caniza , à deux lieues des frontières de Portugal. — No 3: Carabus lineatus de Dejean. Grande et magnifique espèce qu'il a prise dans la Sierra de Tranquera, au sommet de la montagne. — N° 4 : Carabe nouveau , je l’ai nommé Carabus galicianus. {1 l’a pris en abondance le long des ruisseaux qui descendent de la Sierra de Perraehe , sous les pierres , en mai et juin. — N°5 : Carabus nouveau. Je l’ai dédié à M. Dey- role qui l’a pris en juin, dans la Sierra de Perrache , au soleil, dans le voisinage des eaux stagnantes. — N° 6: Carabus cel- tibericus. 11 l’a pris en juin dans la Sierra de Perrache. — N° 20 : Chlænius dives. Il a pris cette espèce en grand nom- bre en Galice, sur les montagnes élevées. — N° 21 : Patrobus rufipennis , pris également en grand nombre au pied de la Sierra de Perrache, le long des ruisseaux. — N° 46 : Cymin- dis miliaris. I] a pris cette espèce en très-petit nombre sous les pierres et les mousses dans les endroits humides. — N° 49 : Cymindis alternans de Rambur , fort jolie espèce , prise dans les mêmes endroits que la précédente. —N° 73 : Sphenoptera, 236 TRAVAUX INÉDITS. nouvelle que jai nommée Sphénoptera celtiberica. Elle à été prise en Portugal sur les chardons.—N° #0 : Anthatià morto. Ellé à été prise dans la vallée de Lunada. = N° 80 : Anthaxia saliceti. Jolie espèce asséz rare , prise également dans la vallée de Lunada. — N° 1ot : Emus hirtus. Pris dans la Sierra de Perräche. = N° 133 : une très-belle variété pourpre de Géo- trupes vernalis. Prise en grand nombre sur une colline dé la Sierra de Perrache seulement. — N° 135 : Geotrüpes glabra- tus, Pris en Galice. — N° 152 : Chasmatopiterus hirtus. Pris dans les prairies , en Galice. — N° 183 : Mastigus nouveau, que j'ai nommé Prolongatus. Il a été pris en grand: nombre dans les broussailles , en Galice. — Voilà à peu près quelles sont les espèces les plus remarquables prises par ce voyageur, leur nombre est très-borné, ce qui fait regretter qu'il ne se livre pas avec plus dé soin à la recherche d’espèces qui doïvent être inconnues dans un pays qui a été jusqu’à présent si peu exploré! Carabus Errans , Gory. (Galice. — du cabinet de M. Gorÿ.) = Oblongo-ovatus, supra nigro-cyaneus vel brünneus ; ely— tris ovatis valde crenato-striatis , punctisque impressis vel oblongis elevatis triplici serie. — Long. : 9 lig. larg. : 3lig: 1/2. Get insecte ést voisin du C. catenulatus, mais il s’en distingue facilément par sa formé moins ovale ét les Stries "des élytrés beaucoup plus faibles. Il varie pour la couleur, tantôt d’un noir bléu, tantôt d’un brun foncé. Tête couverte dé petites rides irrégulières et peu marquées avec deux légers enfonce mens éntre les anténnes. ‘Dernier article des palpes fortement -sécuriformé. Palpes , mandibulesi et les quatre premiers arti- clés des antennes noirs, les suivans brunâtres et un peu pubes- cens. Yeux noirs et assez saillans. Corselet plus large que la tête , aussi long que large, couvert de petites rides irrégulières qui lé font paraître rugueux , avec une ligne dans son milieu très-peu sentie ; il est peu échancré antérieurement ; les bords latéraux sont assez relévés , surtout vers les añgles postérieurs, qui sont prolongés en arrière et forment un angle assez ar rondi. Ecusson en demiscercle avec une ligne au milieu et un fort point enfoncé de chaque côté. Elytres plus larges que le corselet, ovalairés , moins convexes que dans le C. catenulatus, TRAVAUX: INÉDITS, 327 couvertes de très-faibles stries sur lesquelles il ly a une ran= gée de points enfoncés qui les font paraître comme crénelées. Elles ont, en outre, trois lignes de points enfoncés sur les qua- trième, huitième et douzième intervalles. Dessous du corps et pattes d’un noir assez brillant. Cette espèce a été prise par le voyageur Deyrole dans la Sierra de Caniza en Galice, à deux lieues des frontières de Por- tugal ; elle doit être placée après le C. catenulatus. Carabus Deyrolei , Gory. ( Galice.—Du cab. de M. Gory.) — Oblongo-ovatus , migro-cyaneus , elytris punctato-striatis, striis subtilissimè punctatis punctisque oblongis triplici serie, Long. : 6 lign.; larg. : 3 lign. 1/2. Cette espèce ressemble à la première vue , au C. arvensis , mais ;, en l’examinant, on reconnaît quelle doit former une espece bien distincte. Le corselet est plus long que celui du C: arvensis , et ses angles postérieurs sont plus prolongés ; les stries des élytres sont beaucoup plus petites et visibles à la loupe seulement. Tète un peu allongée, couverte de petites rides irrégulières et peu marquées , avec deux enfoncemens longitudinaux entre les yeux. Dernier article des palpes sécu— riforme daus les deux sexes. Antennes plus longues que la moitié du corps. Mandibules, palpes et les quatre premiers articles des antennes noirs, les suivans pubescens. Yeux gla- bres , arrondis et saillans. Corselet plus large que la tête, plus long que large, assez fortement ponctué, surtout près des bords latéraux, avec une ligne longitudinale assez sentie sur son milieu , et de chaque côté de la base , près de l’angle pos- térieur, une impression droite et rugueuse ; il est peu échan- cré antérieurement , ses bords latéraux sont relevés, surtout vers les angles postérieurs, qui sont prolongés en arrière. Ecus- son triangulaire, couvert de rides longitudinales assez mar quées. Elytres plus larges que le corselet en ovale allongé, siriées, très-finement ponctuées ; les quatrième, huitième et douzième stries sont interrompues par des points enfoncés ; les bords latéraux sont élevés et contre eux l’on voit quel- ques rangées de points relevés, irrégulièrement disposés, . 328 TRAVAUX INÉDITS, parmi lesquels il y en a de plus gros. Dessous du corps et pattes noirs , ces dernières avec quelques points. Cette espèce a été prise par le voyageur Deyrole , auquel je me fais un plaisir de la dédier ; il l’a trouvée assez commu- nément en juin dans la Sierra de Perrache, dans le voisinage des caux stagnantes. Elle doit être placée immédiatement après C. arvensis. Mastigus prolongatus , Gory. ( Galice. — Du cabinet de M. Gory. ) — Oblongo-ovalus , nigro-pubescens , punctatus ; elytris acuminatis. — Long. : 2 lign. 3/4. Larg. : 1 lig. Noir un peu pubescent. Tête large, aplatie, creuse entre les yeux; ceux-ci arrondis. Antennes avec le premier article noir , les autres d’un ferrugineux obscur et pubescent. Corse- let gibbeux arrondi antérieurement ; coupé droit à la base, les angles postérieurs carrés ; il est très-finement rugueux et a un petit trait élevé en avant sur son milien. Elytres en ovale allongé, pointues et prolongées à leur extrémité. Elles sont très-finement ponctuées et couvertes d’une petite pubescence cendrée. Patte d’un ferrugineux très-foncé, très-pubescentes. Cette espèce a été trouvée par le voyageur Deyrole en Galice dans les broussailles, il l’a prise une seule fois assez abon- damment. Elle doit être placée après le 47. palpalis. Nore sur un Brenthide de Madagascar, par M. Gonv. M. Chevrolat, dans un petit travail sur les Brenthides de Ma- dagascar, publié dans cette Revue année 1839, n°6, en a fait connaître vingt et une espèces ; venant d’en découvrir une nouvelle dans ma collection , je m’empresse de la publier afin de compléter autant que possible ce travail. Arrhenodes bipunctatus, Gory. Long. : 7 lig. Larg. : 1 lig. Noir, mandibules du mâle très-longues, arquées à l’ex- trémité , trompe dans la femelle , arrondie et bifurquée à l’ex- trémité. Tête assez grosse et lisse, avec un enfoncement sur le milieu dans les deux sexes, après l'insertion des antennes. Yeux assez saillans arrondis et glabres. Antennes insérées au dessus dés yeux, de onze articles, le premier le plus long, les deuxième, troisième "quatrième et cinquième presque égaux ; les suivans TRAVAUX INÉDITS. 329 un peu plus longs. Corselet d’une forme oblongue conique, lisse avec un bourrelet à son bord postérieur. Elytres allongéces paral- lèles , striées et ponctuées, carrées et tombant brusquement à l'extrémité ,avec un petit point rouge sur chacune, placé vers les deux tiers de leur longueur. Pattes robustes , cuisses ren- flées avec une dent à la partie interne des antérieures. Tarses presque égaux , garnis en dessous d’une pubescence soyeuse et jaune. Cette espèce doit être placée après l’4. vulsellatus de Schœn= herr. Note sYNONYMIQUE sur les Cerambycins décrits par M. GErMaAR, dans son nsectorum species novæ aut minus cognitæ de- scriptionibus illustratæ , Halæ, 1824, M. le docteur Germar , professeur de minéralogie à Halle, connu des entomologistes par uu grand nombre de travaux importans tres-estimés, a bien voulu nous adresser la note suivante, pour rapporter aux genres de M. Serville, publiés dans les Annales de la Société entomologique de France , tous les Longicornes qu’il a décrits dans son ouvrage, publié anté— rieurement, à Halle, en 1824, Ce petit travail pouvant être d’une grande utilité aux entomologistes, nous croyons leur faire plaisir en l’insérant ici. Les Cérambycins décrits par moi dans les Znsectorum spe- cies novæ appartiennent aux genres suivans de M, Serville : Ne G15. Prionus acanthopus , Ctenoscelis acanthopus , Serv, 616, Prionus gagatinus, Mallodon, 617. Prionus megacepha- lus, Mallodon, 618. Prionus Pallasii, Pyrodes speciosus, Oliv. var, minor, 619. Lamia scrupulosa, Dryoctenes caliginosus, Serv, 620. Lamia trinodosa, Oreodera. 621. Lamia elliptica, Acanthoderes. 622. Lamia dorsalis. ÆEdilis signatus , Serv. 623. Lamia seniculus , Anisopus (nom générique déjà usurpé par M. Meigen). Lamia umbrosa, Leiopus. 624. Lamia con- spersa, Leiopus, 625. Lamia bicuspis, Acanthoderes.627. Lamia jaspidea , Acanthoderes. 628. Lamia scopifera , Anisocerus scopifer, Serv. 629. Lamia tuberosa, Leiopus, 630. Lamia albisparsa , Oncideres, 631, Lamia mutilata. , 330 TRAVAUX INÉDITS. Pogonocerus. 632. Lamia fistulator , Monohammus ; An rusticator, Fabr.? 633. Lamia scitula, Leiopus. 634. Lamia manuelata ; Steirasitoma. 635. Lamia sannio, Pogonocerus. 636. Lamia ludicra , Pogonocerus. 637. Lamia ulcerosa, Oncideres. 638. Lamia vomicosa, Oncideres, Lamia saga , Dalm., la même. 639. Lamia impluviata, Oncideres. 640. Lamia cana , Callia. 642. Lamia intonsa , Desmiphora. 643. Lamia axillaris , Gallia. M. Dalmann l’a décrit sous le même nom. 646. S'aperda leucospila , Golobothea Cassandra , Serv., Dalm. 647. Saperda musiva , Colobothea. 648. Sa- perda pæcila, Colobothea. 649. Saperda lanifica, Spathoptra, 650. Saperda crinicornis, Spathoptera, 651. Saperda penni- cornis, Hippopsis. 652. Saperda cirrata, Spathoptera, Sap. dasycera , Klug.. 654. Saperda capreola, Phœbe. 656. Sa- perda cava, Phœbe. 658. Saperda punctigera, Noisine du genre Apomecyna. 659. Callichroma wentrale, Orthostoma. 660. Callichroma rufiventre, Orthostoma, et peut-être Orthost, abdominale, Serv., Schœnher. 661. Callichroma hæmorrhoi- dale , Orthostoma. 662. Callichroma aurigena, Chrysoprasis. 663. Callichroma aterrimum, Listroptera. 664+ Callichroma collare, Rhopalophora sanguinicollis, Serv. Callidium bicolor, Fabr. 665. Cerambyx sellaius, Anoplisus. 666. Cerambyx vinculatus, Cerambyx zonatus, Sahlb. Mallosoma elegans, Serv, 667. Cerambyx Melsheimeri, Anoplistes. 668. Cerambyæ ly- ciformis , Pteroplatis Dej.? 691, Lissonotus gagatinus , Rha- chidion , mais différent du R. nigrita. 672. Stenocorus 9-punc- tatus, Goccoderes Dej.? 673. S'tenocorus pavidus, Malacopierus pavidus, Serv. 654. Stenocorus plicicollis, Elaphidion. 676. Stenocorus steosus , Criodon. 676. S'tenocorus corvinus, Crio= don. 657. Stenocorus lippus , Trichophorus, mais bien diffé- rent du flavo-signatus , Serv, 678. Stenocorus megacephalus, Malacopterus. 679. Stenocorus aper, Malacopterus. 681. Ste- nocorus Andreæ , Ibidion. 681. Stenocorus laesicollis, Ibidion, 667. Callidium sanguinicolle, Par le corselet presque globu- leux et ses pattes postérieures allongées , il s'accorde au genre Clytus ; mais les élytres hérissées de longs poils ne se rétrécis- sent pas et ne sont pas tronquées au bout, et elles recouvrent TRAVAUX INÉDITS. 334 l'abdomen partout, Le Callidium ignicolle; Say, semble peu ou non différent, 688. Callidium miniatum, {1 à aussi le cor- selet presque parfaitement globuleux, mais les pattes posté- rieures ne sont pas allongées. Les élytres hérissées ‘de longs poils s’élargissent un peu vers le bout. Callid. suturale et dis- coideum ; Say, seront des espèces voisines, et on les peut réu+ nir, dans un genre particulier, 689. Callidium bisignatum , Eriphus. 690. Clytus setiger, Stenocorus conspieuus Perty. Stenygra tricolor, Serv. 691. Clytus a&spericollis , Clytus erythrocephalus, Fabr. | Quelques amateurs regretteront, peut-être, que M. Germar n’ail pas aussi rapporté ses espèces aux genres indiqués par M. Dejean, dans le catalogue de sa collection ; mais les entomo- logistes travailleurs savent que cela est impossible et inutile 3 impossible , parce qu’il faudrait apporter sa collection à Paris et la comparer avec celle de M. Dejean; et inutile , parce que ses genres n’ont aucune valeur scientifique , puisqu'ils ne sont pas caractérisés et qu'ils ne sont établis que sur de légères diffé- rences de faciès jugées au premier abord, comme l’a fort bien dit M. Burmeister, dans son rapport sur les travaux entomolo- giques en 1836 (Arch. de Weigmann. Trad. dans la Revue entom. , par Silbermann, liv: 5, p. 5), Du reste, nous par- tageons à cet égard son opinion quand il dit que « tant que les caractères de ces nouveaux genres ne seront pas publiés, ces noms ne peuvent appartenir à la science, si l’on ne veut faire dégénérer l’entomologie en une simple tradition, » (G.-M.) : \YTT > _- « , 0 : Deux nouveaux genre d’Hémiptères géocorises, par M. De SPINOLA. M. de Spinola nous adresse , pour être publiées dans le Magasin de Zoologie, les descriptions très-détaillées et les figurés de deux genres des plus curieux, appartenant à sa tribu des Aradites. Le premier de ces genres , qu’il nomme Phrico- dus ; est formé avec un insecte du cap de Bonne-Espérance, distinet de toutes les Punaises connues par ses antennes de quatre articles , dont le premier est très-court, le second renflé en poire, plus grand , le troisième faisant à lui seul les 532 TRAVAUX INÉDITS, deux tiers de la longueur de l’antenne , tres-mince à sa base ; renflé en massue à l'extrémité, et portant au bout le quatrième article qui est extrèmement petit ct grêle , et offre l’apparence d’une petite soie. La seule espèce de ce genre ( Phricodus histrix , Spin. ) est longue de trois lignes, d’un gris clair ponctué de noirâtre. Sa tête et les côtés de son corselet sont armés de fortes épines, ete. Le second genre ,nommé Chelochirus, offre un corps allongé et assez étroit, et est surtout remarquable par ses cuisses an— térieures extrêment renflées et armées, ainsi que les jambes , de fortes épines au côté interne. L’espèce unique et type est le Chelochirus atrox, Spinola , long de 7 lignes , noir en dessus et brun en dessous , avec trois taches blanchâtres sur la partie membraneuse des élytres. — Hab. Java. — En suivant ma méthode, dit M. de Spinola, notre Géocorise , se place sans difficulté dans la famille des Aradites, dont elle a le facies et dont on ne saurait l’éloigner sans la placer à côté d’autres in- sectes qui contrasteraient visiblement avec elle. Mais M. de Laporte aurait été obligé de la réunir avec les Phymatides, s’il eut voulu être conséquent à l’importance qu’il a donnée au caractere pris de la conformation des pattes antérieures. M. Burmeister aurait pu également songer a la placer dans ses Coréodes , s’il eut persisté a refuser à ses Membranacés quatre articles au rostre , trois aux tarses , deux pelottes aux crochets tarsiens et deux ocelles au vertex. Trop jaloux du temps qui m’échappe, je ne m’exposerai pas a le perdre en cherchant à deviner ce que mon Chelocheirus serait devenu sous le sabre tranchant de M. Blanchard, et sous la main de ceux qui re- poussent , comme lui, la plupart des nouvelles divisions gé- nériques. Il n’appartient qu’à eux de voir clair dans le laby- rinthe inextricable de leur pêle-mêle sans fin. Je pense que notre insecte s’y trouverait partout également bien et égale- ment mal. Au fait, ces synthèses, présomptueuses, parce qu’elles sont prématurées , incomplètes , parce qu’elles n’en- visagent qu'une minime partie de ce qui a été conscien- cieusement analysé, sujettes à erreur, parce qu’elles se con- fient à des principes arbitraires, qui n’ont pas eu de dé- TRAVAUX INÉDITS. 333 monstration et qui n’en auront peut-être jamais, sont tout ce qu’on peut oser de pire en entomologie ; elles feraient ré- trograder la science , si elles en avaient le pouvoir. DraGnosE des trois espèces européennes d’Æschna, du sous- genre Anax , par M. Edm. DE Sécys-Lonccaamps. Le genre Anax de Leach diffère principalement des Eschnes, en ce que le bord anal des secondes ailes est arrondi dans les deux sexes, au lieu d’être anguleux dans le mâle. Les appen- dices sont aussi plus massifs. Une seule cspèce européenne de celte section , l’Æ. formosa. est décrite. Voici la diaguose des deux autres, dont les caractères détaillés se trouvent dans une Description des Libellules d'Europe, que je vais publier et qui est déjà sous presse. 1. Æschna (Anazx) formosa, Vanderlinden ( Azurea , T. de Chap. ) — Thorax vert, sans taches. Abdomen bleu azuré, verdâtre à la base, avec une strie noire dorsale anguleuse. Les deux appendices anals supérieurs presque spatuliformes, ciliés en dedans avec une ligne médiane élevée, leur pointe tron- quée, l’intérieur égalant en longueur la moitié du dernier segment de l’abdomen , carré long tronqué. Parastigma très- allongé. — Habite une grande partie de l’Europe , depuis l’'T- talie jusqu’en Angleterre. — Vole en juin. 2. Æschna ( Anax) Parthenope, De Sélys. — Mâle. — Thorax tâcheté. La base et une partie de l’abdomen bleu azuré avec une strie dorsale anguleuse noire. Appendices anals supérieurs à peu près comme chez la Formosa. L’in- térieur très-court en forme de bourrelet arrondi à peine visi- ble en dessus. Parastigma médiocrement allongé. — Je l’ai prise sur les rives du lac Averne , près de Naples , le 10 mai. 3. Æschna ( Anax ) mediterranea, De Sélys. — Mâle. — Abdomen avec une strie noire dorsale anguleuse , la base bleuà- tre. Appendices anals supérieurs glabres, pointus à leur ex- trémité, qui est précédée d’une sorte de tubercule élevé; Pinfé- rieur triangulaire, pointu, égalant en longueur la moitié du dernier segment ; parastigma très-allongé. Je dois à M. Barthélemy, directeur du Musée de Marseille, 334 TRAVAUX INÉDITS, l'unique individu que je possède de cette espèce remarquable. Il m’a dit qu’elle était très-commune à certaines époques sur les côtes de Provence, et semblait venir de la mer, apportée par les vents du sud. Je me borne aujourd’hui à signaler les mâles des trois es- pèces. La femelle de la Parthenope se distingue de la Formosa à sa taille. Celle de la Mediterranea m’est inconnue, NouveLLes OBSERVATIONS sur les Siélides, par M. Maximilien DE SpiNoLa. Voici ce que nous écrit M. De Spinola, le 6 novembre, au sujet de ces insectes : « Depuis la publication de ma note ( Revue Zool. , 1839 , p. 305), ma manière de voir a reçu une flatteuse confirmation par l’autorité de M. Oken, qui ayant étudié l'individu sujet de nos observations, a reconnu spontanément , dans les corps attachés a ses pattes intermé- diaires et postérieures , les corps pollinifères d’une plante de la famille des Orchidées. M. Passerini a fait, de son côté, une découverte qui porte une nouvelle atteinte au système de M. de Saint-Fargeau. Il a prouvé que la larve de la grande Scolia hortorum vit aux dépens des larve de l'Oryctes nasi= j cornis. La Scolie est donc parasite, quoiqu’elle soit armée de ces épines tarsiennes qui sont si propres à fouir, et le Tri poxy lon est fouisseur , quoique ses tarses soient inermes, Que conclure de tout ceci? C’est qu’il faut en revenir aux premières vues de Latreille sur les Hyménoptères , et considérer sa mé- thode comme un cadre auquel on peut adapter de nouveaux compartimens dans l’intérieur , mais dont il faut conserver toute la boiserie. » IL ANALYSES D’OÙVRAGES NOUVEAUX, Recuxncues sur les ossemens fossiles, ete. , par Georges Cuvigr. Quatrième édition, revue et complétée au moyen de notes additionelles et d’un supplément laissés par l’aus teur ; approuvée et adoplée par le conseil royal de l’In- struction publique. (10 volumes in-8°, avec un Atlas in-4° formant deux forts volumes. Paris. Edm. d'Ocagne.) Cette nouvelle édition du plus bel ouvrage de Cuvier, est ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 335 actuellement terminée : c’est un livre que toutes les bibliothè- ques doivent posséder; car c’est dans ce livre que se trouvent consignés jusqu’à présent les faits connus sur l’ancienne popu- lation animale de notre globe. L'édition in-8° est bien plus facile à consulter que celles qui l’ont précédée; car c’est la seule qui possède une explication des planches, Dans les édi- tions antérieures , le texte contient le renvoi aux figures à me- sure qu'il est question des parties qu’elles représentent , en sorte que, si l’on est pressé de savoir ce que représente telle figure de telle ou telle planche, il faut lire souvent tout l’ar- ticle sur les fémurs par exemple, ou tout celui qui traite de l'Éléphant , du Cheval , etc., pour arriver à l’endroit cherché. Au moyen de l'excellente explication des planches donnée dans l'édition de M. d’Ocagne , cet inconvénient n’existe plus : on yoit de suite ce que représentent toutes les figures, l’on est immédiatement au courant , et l’on peut éviter des pertes de temps fort désagréables et des recherches pénibles. Outre cette explication des planches, qui rend l’ouvrage très-commode , le texte a été corrigé avec un soin extrême, les épreuves ayant été revues par plusieurs personnes avec la plus grande minutie ; en résumé , c’est l’ouvrage le plus utile et le plus intéressant que l’on puisse étudier; il est surtout in- dispensable aux personnes qui s’occupent de géologie , d’ana- tomie comparée et de zoologie. | (G.-M.) OsrÉocraPxie ou description iconographique comparée du sque- lette et du système dentaire des cinq classes d'animaux ver- tébrés récens et fossiles, pour servir de base à la zoologie et à la géologie , par M. H.-M. Ducroray DE BLarnviLce. Ou- vrage accompagné de planches lithographiées sous sa direc- tion, par M. J.-C, Werner. ( Paris, Arthus-Bertrand, libraire, ) Les deux premiers fascicules de cette importante et utile entreprise ont paru ; ils traitent des singes de l’ancien monde et de ceux du nouveau. Les planches ën-folio qui les accompagnent sont de l’exécution la meilleure et représentent des objets pour la plupart encore inédits. C’est une entreprise 336 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. qu’on ne saurait trop encourager et qui fera connaître aux zoologistes et aux géologues, ce que les collectisns ostéolo- _giques et paléontologiques du muséum de Paris, et même de ceux avec lesquels il est en rapport , renferment de plus pré- cieux :'elle en rend pour ainsi dire l’acquisition possible à toutes les personnes chargées de l’enseignement de l’histoire naturelle ou occupées de son étude. _ La troisième livraison, traitant des Lemuriens ( c'enre Le- mur de Linn.) et la quatrième faisant connaître les Primat ès en général sous le rapport de leur classification , de leur an- cienneté à la surface de la terre et de leur distinction géogra— phique actuelle, vont paraître; nous en rendrons compte en même temps, et nous parlerons du plan de M. de Blainville pour arriver à l’histoire de chaque ordre de la série des verté- brés , et des faits nouveaux qu’il ajoute à ceux que l’on pos- sédait déjà sur les Primatès. Nous devons toutefois à l’obligeance des éditeurs de pouvoir donner les détails suivans sur quelques points de l’ostéogra- phie de l’AyE-AYr, détails qui feront partie du prochain fasei- cule. « Les os du carpe de l’Aye-aye ou Cheiromys ( qu’on n’a pas encore décrits) sont au nombre de neuf, comme dans la presque généralité des Primatès ; quatre à la première rangée , dont le semi-lunaire est même plus développé que dans les Indris (1), la seconde, également de quatre, et en outre , entre le scaphoïde et le trapézoïde, est un os intermédiaire considé- rable. Pendant que je m’occupais de l’ostéographie del’Aye-aye, ayant fait chercher dans nos collections tout ce que nous pos- sédons du squelette de cet animal, M. Laurillard, garde des galeries d’Anatomie, m’a remis, parfaitement étiquetés, les quatre os principaux du tarse, c’est-à-dire l’astragale , le cal- (1) M. de Blainville décrit et représente avec soin les âges adulte et jeune du squelette et du système dentaire de l’Indri, qu’on ne con- naissait pas encore, Une autre observation intéressante de M, De Blainville est l’exi- stence de deux mamelles inguinales dans l’Aye-Aye, au lieu d'être pectorales, Chez le Galago , le Tarsier et le Maki nain, il signale, au contraire, trois paires de mamelles, comme chez certains Carnassiers. ANALYSES D'OUVRAGES NOUV.. J. 337 er + L4 rise im. ucide «1 ie cuboïde , que je ne connaissais pas et que M. Cuvier avait , dès long-temps sans doute ; fait extraire de la peau bourrée de la collection de zoologie, comme j'avais d’abord fait moi-même pour la tête, les os de l’avant-bras et le carpe. Dès-lors j'ai pu confirmer ce qui n’était pour moi qu’une présomption ; savoir : que le calcanéum et le scaphoïde sont presque aussi longs que dans le Tarsier et les Galagos. Ils ont, du reste, à peu près la même forme , ils sont plus ro- bustes, ce qui les fait paraître encore proportionellement plus courts, comme on pourra s’en assurer en comparant la figure du tarse du Galago (planche des parties caractéristiques des membres ) avec les os du tarse de l’Aye-aye dans la plan- che exclusivement consacrée à l’ostéographie de ce dernier. » En disant que les belles planches qui accompagnent cet ou= vrage sont dues au crayon de M. Werner, c’est, d’un seul mot , en faire l’éloge. Lecows sur l’histoire naturelle des corps organisés, professées au collége de France, par M. G. L. Duvernoy. — Paris, 1839, in-8° de 106 pages. Cette brochure ne contient que les quatre premières lecons du savant professeur ; il s’est déterminé a imprimer ces leçons dans le but de faire connaître l’état actuel de la science, sa pro- _fession de foi sur ses doctrines , et le plan qu’il a adopté pour son enseignement. Il se pourrait, dit M. Duvernoy dans son avertissement , que ce fascicule fut suivi de plusieurs autres, comprenant des sujets nombreux et variés que j’aurai traités, et qui m’auront donné l’occasion d’exposer des vues nouvelles, ou des faits nouveaux ou peu connus , que la science aurait intérêt a répandre de plus en plus et à consigner dans ses an nales. La première leçon de M. Duvernoy comprend le programme du cours , et la partie anatomique de l’esquisse des derniers et principaux progrès de la science des corps organisés La deuxième leçon est intitulée : Physiologie proprement dite, ou * biographie. La troisième a pour titre : Suite de l’esquisse his- torique, partie systématique, Enfin, la quatr ème est intitulée 22 338 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. , de éésquise 21, suite de l'histoire pipe des êtres existans, espèces détruites. . Il serait difficile d’analyser des lecons aussi Ssetcilens contentons nous de dire que M. Duvernoy était peut-être le seul raturaliste en état, par ses connaissances positives, de présenter les progrès de la science sous un point de vue aussi élevé et d’une manière aussi claire, aussi phylosophique et aussi savante. Nous croyons que le plus grand élôge qu’où puisse donner à M. Duvernoy, c’est de dire qu’il s’est montré, en tous points, digne de succéder au grand homme doutil fat le collaborateur et l’ami. Dans un post-scriptum placé à la suite des notes qui aceom- pagnent ces quatre lecons, M. Duvernoy montre que ses pre- miers travaux scientifiques datent de 35 à 4o ans, et qu’ils sont restés, en partie, inéonnus aux jeunes et heureuses nota+ bilités de la science, soit à cause de leur date, soit paree qu'ils n’ont pas été précisés, pour une partie du moins de ceux qui concernent sa coopération aux lecons d’anatomiie comparée. Nous trouvons que M. Duvernoy est ici par trop indulgent pour ces Jeunes et heureuses nolabilités, et si ses travaux W’ont pas été connus d'elles, c’est plus tôt parce qu’elles n’ont pas su les étudier, ou que tout leur temps a été employé a brocher des mémoires dont la quantité supplée a la qualités afin d’ar- river vile, sauf à voir leurs découvertes consignées dans des Quxrages anciens , qu’elles ne connaissaient pas ou qu elles ‘aaient de ne pas connaître. .(G.-M.) Tu£ zooLocyr. — Zoologie du voyage du Beagle sous le com- mandement de M. Fitzroy , pendant les années 1833 à 1856. Iu-40, fg., 1° à 3° part. , Oiseaux , par Jonh Goucp. Lon- don, 1839. N° 1 à 5. : f Ces cahiers comprennent les pages 1 à 56 du texte et les ple à 5o. Les figures sont très-bien lithographiées et parfai- tement coloriées, L'auteur donne des observations intérnes= santes sur les espèces qui ont été tronvées pendant ce voyage; il.diseute leur synonymie , fait connaître ce qu'il sait de leurs - mœurs, décrit vec détail les espèces nouvelles et en donue de SOCIËTÉS SAVAN”T"S. RS hanne: foeres, D reviendrons sur €: important vuvriage quand il nous sera parvenu. (G.-M.) LABLEAU de l’aile sunérieure des Æyménoptères ; par M. DE . Roman, membre de la Société entomologique de Fran- ce, etc. Paris , 1839. Le travail de M. De Romand est une application de la mé- thode de Jurine , perfectionnée , à tous les genres établis dans l’ordre des Hyménoptères. Il se compose : 1° D'une introduction en forme de lettre, dans laquelle l’auteur, apres avoir exposé les motifs qui l’ont déterminé à l’entréprendre , en démontre l'utilité pour arriver plus facile- ment à la connaissance des genres. 5° D'un tableau dans lequel sont figurés 28 types d'ailes supérieures, avec une couleur différente pour chacune des par tiesqui constituent leur charpente. Ainsi sont coloriés, savoir : le bord apical , en rouge ; le bord costal, en noir; le bord postérieur , en vert ; les nervures courantes , en bleu, et les nervures récurrentes , en jaune. Avec ce tableau, on peut, d’après la seule inspection desdites ailes, rapporter facilement tous les Hyménoptères connus, non seulement à leurs familles, mais à leurs tribus, et même à leurs genres, dans certaines familles , telles que celles des Fouisseurs , des Diploptères et des Mellifères. 3° D’un second tableau divisé en 14 colonnes , dans lequel sont mis en regard de la nomenclature de l’anteur, tous les termes employés par ses prédécesseurs pour désigner les ner vares et autres parties dont se composent les ailes supérieures des Hyménoptères. 4° Enfin d’une table alphabétique de ces mêmes parties, telles qu’elles ont été nommées par les auteurs , ramenées à un système unique. Ce travail, qui n’est que le prodrome d’un plus grand ouvrage que l’auteur publiera lorsqu'il y aura mis la dernière / Q A 2 2 VER CN 4 N] _ mäin, nous a paru très-Ingénieusement rédigé et trés-propre, nonseulement, à faciliter l’étude des Hyménoptères, en fai sant reposer leur classification sur des bases certaines et visi= PU LA PR à 340 SOCIÉTÉS SAVANTES. ut le monde; mais encore à faire disparaît.;: les v:nbreuses erreurs qui existent dans cette classification, faute d’avoir eu égard d’abord à la conformation des ailes. Il est donc à regretter que M. De Romand se soit borné à le faire lithographier en un petit nombre d’exemplaires pour ses amis , et n’ait pas cherché, en même temps, à le répandre da- vanlage parmi les entomologistes, en le faisant insérer dans un recueil scieutifique ; mais il paraît qui en à été empêché par le format grand in-4° de ses tableaux. Quoi qu’il en soit, nous pensons que les entomologistes nous sauront gré de leur avoir signalé le travail conseiencieux de notre honorable confrère. ( DuroncKEL.) Nota. Nous ajouterons à cette note, que M. De Romand, tout en destinant son travail a ses nombreux amis, en a fait tirer assez d'exemplaires pour être à même d’en déposer chez M. Ballière, libraire, rue de l’École-de-Médecine , n°13 bis, a qui on pourra s'adresser. ( G.-M. ) III. SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE Paris. Séance du 4 novembre 1839. — M. Joli, professeur d'his- toire naturelle au collége de Montpellier, annonce que les Artemia salina ne coutribuent que secondairement, et pour ainsi dire en rien, à la coloration en rouge des eaux des marais salans. 11 pense que cette coloration est due à des ani— malcules infusoires , que les Ææmatlococcus salinus ne sont que des infusoires morts et devenus globuleux, et que les Pro- tococcus salinus sont les globules qui s’échappent de leur corps: après leur mort. À cette occasion M. Audouin annonce qu'il a observé à. Montpellier, dans des ruisseaux salans dont les eaux étaient incolores, des Artemia salina colorées en rouge. 11 dit que le canal intestinal seul de ces crustacés offrait cette couleur. Séance du 11 novembre, — M. Duméril Lit un Mémoire sur la classification et la structure des Ophiosomes ou Géciloïdes,, famille de reptiles qui participent des Oph ‘ns et des Batra=, + LE 2 Le # SOCIÈTÉS SAVANTES. 541 cièns lativement à la forme et à | organisation. Dans ce travail, qui fait partie de l’histoire naturelle des reptiles que le savant professeur publie avec M. Bibron, ces naturalistes prouvent que les Cécilies et les genres qui en sont voisins, ont une organisation semblable à celle des Batraciens et qu’ils différent absolument des Tortues , des Lézards et des Serpens. Ces considérations les ont déterminés à établir, parmi les Batraciens, et sous lenom de Péromèles, un premier sous-ordre, qui réunit tous les genres privés de pattes. Ces genres sont au nombre de quatre et composent une famille qu’ils appellent Ophiosomes où Céciloïdes, afin que ces dénominations puis- sent rappeler leur ressemblance avec les serpens , en même temps que le genre principal le plus nombreux en espèces, celui qui a été distingué le premier sous le nom de Cécilie. M. Milne Edwards lit un mémoire intitulé : Observations sur les Ascidies composées des côtes de la Manche. L'auteur reconnaît que les beaux travaux de Savigny ont laissé bien peu à faire pour compléter l’histoire de Ascidies composées ; mais que cependant ces travaux , ayant été faits sur des indi- vidus conservés dans l’accool, n’ont pu faire connaître com- plétement les mouvemens des fluides dans les vaisseaux. Dans ce travail, M. Edwards s’occupe de cettepartie physiologique. Il a étudié aussi la génération de ces animaux, et enfin il fait connaître plusieurs espèces nouvelles découvertes sur les côtes .de la Manche. Séance du 18 novembre. —M. Turpin lit un mémoire pour prouver que la coloration en rouge des marais salans n’est due, en définitive, qu’à un grand nombre de Protococcus kermesinus, végétaux globulaires très-petits, et que les Artemia salina qui offrent cette couleur , ont leur intestin rempli de ces petits végétaux dont elles se nourrissent. M. Flourens présente un travail qu’il a publié dans le Jour- nal des savans de 1839, et intitulé : Résumé analytique des observations de M. Frédéric Cuvier sur l'instinct et l’intelli- gence des animaux. Séance du 26 novembre. — M. de Blainville Lit un long mémoire, dans lequel il présente, d’une manière très-complète ne 2 ”— æ°= 342 SOCIÉTÉS SAVANTES. e- = _ _—— endué, es progrès faits © ins s’étude des Ceci: denuis Linnée. 11 se plaint de ce que M. Duméril a fait sa part trop petite en disant qu’il a rapproché les Cécilies des Batraciens d’après Oppel , tandis que c’est, au contraire, d’après ses observations anatomiques qu'Oppel a annoncé ce fait. M. Duméril répond que les observations historiques de M. de Blainville sont exactes et se trouvent imprimées dans l’ouvrage qu’il publie avec M. Bibron ; il annonce être parfai- tement d’accord avec son adversaire sur l’ensemble et les dé- tails, mais il n’a pas indiqué précisément si Oppel avait annoncé les affinités des Cécilies avec les Batraciens d’après M. de Blainville, ou si celui-ci l’avait fait d’apres Oppel. M. Mines Edwards annonce que M. de Nordmann a observé , chez les polypes du genre Campanulaire , qu’à une certaine époque de leur vie, la portion terminale et contractile de chaque individu se détache de sa tige, devient libre, conti nue à vivre, nage et ressemble à une petite méduse. M. de Nordmannnesait ce que deviennent ces portions aiusi isolées et vivantes , mais la tige continue à vivre ; il pense cependant que c’est peut-être un mode nouveau de propagation de l'espèce. Norte sur la tribu des Chrysidideæ. M. Krve, le 10 janvier, dans la séance de l’académie royale des Sciences de Berlin, a donné un aperçu de sa disposition systématique des genres dans la tribu des Chrysididæ. Dans ce travail, M. Klug a fait connaître trois genres nou= veaux qui sont les Anthracias , les Leptoglossa et les Pyro- «chloris. Nous signalons ce travail aux entomologistes qui s’oe- | pont des Hyménoptères., comme digne de la réputation de son savant auteu | Concrés sciENTIFIQUE DE France, 7° Session , séant au Mans, Le Congrès scientifique a ouvert et clos sa session annuelle du 20 au 22 septembre , dans la la ville du {Mans, Cette fête SOCIÉTÉS SAVANTES 343 scientifique a eu l'importance et l’éclat que déjà elle a obtenus à Caen , à Metz, à Clermont. L’utilité et le but de ces congrès ne sont pas assez connus ou mal appréciés ; les avantages que chacun peut en tirer sont même dédaignés par ceux qui siégent, ou prétendent au sa- vant aréopage du palais Mazarin. Cependant nous pouvons dire, comme témoin oculaire, qu’il s’y débat plus de questions vitales en histoire naturelle, zoologie, géologie, arts et sciences archéologiques , pendant la session de dix jours, que dans un mois sous le sacré portique de la Minerve aux cinq têtes de l’Institut. Accablée par l’omnipotence centrale, décidément la province veut s’insurger , elle veut créer un Institut libre et sans cote- ries liées, si c’est possible. À l’instar des états-généraux de l’ancienne monarchie, cet institut ira s’assemblér tantôt à Orléans , tantôt à Angers, Châlons, Bordeaux, Nantes , ete., de sorte que la science va mettre sur ses enseignes : Ubi bene, ubi libenter , ubi patria. Cet Institut aurait un siége fixe de trois ans seulement, parce qu’on a observe, en fait de sociétés savantes, comme de campement militaire, que de très-longues garnisons produisent de mauvaises habitudes , et finissent par créér beaucoup de ees bâtards, nés de la faveur et du népo- tisme. Le but principal de l’Institut excentrique , serait de fournir aux savans modestes et ignorés de la province , et s’i- gnorant eux-mêmes , l’occasion et les moyens de sortir de leur obscurité en publiant leurs travaux, Ainsi voila un astre qui, encore à l’état de nébuleuse, s’a- vance en décrivant une immense ellipse, et qui pourra peut être éclipser le soleil parisien. Mais voyons ce qu’on a fait au congrès scientifique du M:ins, en nous bornant ici aux sciences zoologiques , anatomiques et physiologiques : h, Le Congrès a adopté l’idée de créer, pour la France, un ouvrage général de zoologie, de botanique et de géologie, par le moyen de musées départementaux et de recherches entre- prises sur les lieux, par des hommes de la localité ; et tous ces. 344 SOCIÉTÉS SAVANTES, travaux seraient coordonnés, en dix ans , par une commission centrale à Paris. La’ question de l’émigration périodique des oiseaux a été traitée par nous, et a été éclairée par des notes importantes, réunies par des naturalistes du pays. Ainsi, M. Hunaut de la Pelleterie, médecin à Angers, a expliqué d’une manière sa tisfaisante , la prétendue hibernation de quelques individus de l'Hirundo riparia, par cet accident que quelques individus, trop faibles pour émigrer, ont été surpris sous l’eau, s’étant blottis en nombre dans des trous de la berge des rivières ; mais les individus retirés étaient toujours daus un état complet d’as- phyxie. Une notice sur une pluie ou chute d’Acridium à été lue par un membre de la section. L’entomologie , en général peu cultivée en province, s’est montrée ou trop modeste ou trop insouciante. La géologie, la palæontologie et la minéralogie ont eu de belles séances à remplir. La question de la spontanéité des créations successives et non progressives des espèces végétales ou animales, aux diffé- rens âges de la terre, a été traitée et résolue dans le sens de l’affirmative par MM. Bourjot Saint-Hilaire et Legall, natura- liste et magistrat à Rennes. Toutes les questions de géologie locale ont été traitées avec une parfaite connaissance des lieux, par MM. Tieger , Blavier et Dumas, ingénieurs du départe- nent. C’est un des avantages des congrés , de faire profiter les étrangers des connaissances locales en géologie , archéolo- gie, etc. La collection des Fossiles de la Sarthe, réunie dans ce musée , offrait aux palæontologistes une belle suite à étudier. L'agriculture , la médecine pratique , ont rempli largement leur tâche, en discutant toutes les questions portées au pro- gramme pour ces deux sections. Le système de Gall et celui de Lavater , considérés comme un corollaire l’un de l’autre , ont été présentés par MM. Bour- jot et Le Pelletier du Mans, dans la section de médecine et de physiologie, dans le sens moral de l influence du moral sur le NOUVELLES. 345 physique, et de l’heureuse influence de l’éducation et des ha- bitudes sur le développement du crâne et de la face. Beaucoup d’ecclésiastiques , nécessairement occupés d’éducation publi- que, ont écouté, accepté et confirmé cette manière de voir. Les sciences historiques et archéologiques ont jeté un vif éclat. C’est surtout parmi les membres d'un clergé instruit et aimable, que se sont trouvés des hommes profondément versés dans tout ce que la Sarthe renferme de monumens propres à fixer les époques architectoniques, depuis l’époque gallo- romaine jusqu’à nos jours. Les rapports entre tous les assistans de toute profession, de toute robe, ont été de bon aloi. Des relations agréables se lient ainsi. Dans Les séances générales , les dames elles-mêmes ne manquaient pas, malgré l’émeute qui grondait , et ce, sans affecter de prétentions ridicules, L’année prochaine, en septembre, le congrés scientifique de France tiendra ses assises à Besançon; cette fête conduira à celle de l’inauguratior de la statue de Guttemberg à Strasbourg. C’est donc un rendez-vous bon à prendre à l’avance ; on peut s’y ménager des succès flatteurs , soit en préparant les questions mises au programme, ou en adressant aux secrétaires des questions importantes, que l’on serait habile à traiter et dont la publication du compte rendu peut et doit amener la facile diffusion. (Le Docteur B. St.-H.) CoNGRÈES SCIENTIFIQUE DE Pise. Cette grande et belle réunion vient de terminer ses séances. Celles qui ont été consacrées à la zoologie , présidées par le Prince C. L. Bonaparte, ont été riches en travaux originaux; chaque naturaliste Italien a voulu apporter son contingent, et l'histoire des insectes a rempli de belles séances, surtout grâce à la présence d’un entomologiste francais, qui représentait seul notre pays pour cette science. Nous sommes heureux, par es- prit national seulement , on le sentira bien, de signaler, d’a- près ce que nous en avons appris par les amis de M. Audouin, V'exellent effet produit par la présence de ce naturaliste au 346 NOUVELLES, congrès de Pise. On nous a assuré que plusieurs séances ont été entièrement remplies par ses communication sur le Parasi- tisme, l’histoire des Insectes nuisibles à l’agriculture et l’ana- tomie des animaux articulés, particulièrement sur leurs organes générateurs internes, On assure aussi que notre compatriote a obtenu le plus beau succès dans des discussions qui se sont élevées entre lui et MM. Bassi, Géné , Passerini , ete., sur le parasitisme , et que les naturalistes italiens , quoiqu'ils aient fait preuve de grandes connaissances, ont été obligés de recon- naître la supériorité du professeur français. On dit même que , pour mieux se faire comprendre , il a dû présenter à ses audi- teurs les élémens de l’Entomologie, et qu'il leur a fait une sorte de cours destiné à les préparer aux observations élevées qu’il voulait développer devant eux. Nous nous contenterons , pour le moment , d'annoncer ces faits, qui seront probablement confirmés par les procès-ver— baux du congrès. Des que ceux-ci nous seront parvenus, nous en extrairons la partie zoologique pour la porter à la connais- sance de nos confrères. — Paris, 12 novembre 1839. NOUVELLES. de < NouveLLEs o8sERvATIONS sur l’adoption des noms de collection comme noms scientifiques. M. Kiener a jugé convenable de répondre aux réflexions que nous avait suggérées sur cette question, la publication de son Spécies général des Coquilles vivantes : nous nous féliei- tons d’avoir ainsi une occasion aussi prompte de revenir sur ce sujet, auquel nous attachons une grande importance; mais, avant d’aller plus loin , nous croyons devoir repousser , à l’a- vance , tout reproche d’être mû par une intention peu bien— veillante vis-à-vis de M. Kiener , dont nous estimons beau- coup , au contraire , le talent modeste et les excellentes qua- lités : nous avons eu:aussi occasion d'apprécier souvent sa parfaite obligeance, et nous saisissons avec plaisir cette cir— eonstance pour lui en témoigner notre gratitude. d Mais les sentimens personnels que nous prex ” NOUVELLES. 347 de l’auteur du Species , ne doivent pas nous empêcher de traiter une question que nous considérons comme sérieuse , et dont la solution sera , nous l’espérons , conforme à nos vœux, et utile à la publication même de M. Kiener. Faisons d’abord remarquer que cette question se divise en deux parties bien distinctes. L’une concerne le droit qu’aurait M. Valenciennes , comme professeur; de nommer les coquilles inédites de la collection du Muséum , sans aucun travail préalable. La seconde est relative à l’adoption de ces noms par M. Kie- ner, qui les présente dans son ouvrage, comme appartenant scientifiquement à ce professeur. En ce qui concerne la première question , ee que nous con- testons comme un droit à M. Valenciennes, M. Kiener le lui impose comme un devoir , en disant qu’il entre dans les obli- gations de ce professeur de nommer et de elasser les collections qui lui sont confées. Ici , il faut bien s’entendre sur la valeur des mots : Les collections du Jardin-du-Roi ne sont pas formées, à grands frais, seulement pour l’amusement des oisifs, ni même pour être un dépôt de riches matériaux destinés uniquement aux professeurs qui: travaillent , ou qui ont le projet de travailler. Ces”collections doivent être ouvertes aux hommes de sa- voir, nationaux ou étrangers , qui étudient sérieusement les diverses branches de l’histoire naturelle : ceux-ci doivent y trouver les grandes familles elassées dans le meilleur ordre méthodique connu , avec des déterminations exactes et surtout scientifiques. Nous insistons sur ce dernier mot parce qu’il rend toute notre pensée. Cela posé , nous disons : oui! il est vrai qu’un des premiers devoirs d’un professeur du Muséum, est de classer, lui-même, et de nommer les collections qui lui sont confiées ; mais il fant que ce classement soit méthodique , raisonné, établi sur des travaux choisis avec discernement, Les déterminations scientifiques doivent appartenir à la science faite , et non à une science à faire. 348 NOUVELLES, Si l’on n’admettait pas ce principe dans toute sa rigueur, il n’y aurait pas de raison pour que l’on ne forgeât pas aussi bien des noms de genre que des noms d’espèce ; et, de consé- quence en conséquence , on verrait bientôt , avec ce système , naître sur les cartons des collections publiques, des méthodes conchyliologiques aussi imaginaires que l’honneur de les avoir créées. » M. Kiener a-t-il bien rendu l’expression de son opinion, en disant que les noms nouveaux, jetés çà et là dans les tiroirs du Muséum, seraient recus en conchyliologie, et généralement adoptés , parce qu’ils servaient à désigner les objets d’une co/- lection nationale , destinée, par sa richesse , à devenir le type de toutes les autres ? À ce titre-là, chaque coquille nouvelle aura huit ou dix noms, généralement adoptés , car la prétention du Muséum de Paris sera revendiquée, peut-être à plus juste titre, par les collections, tout aussi nationales, de Berlin , de Leyde, de Vienne, de Saint-Pétersbourg , ete... D'un autre côté , les noms de M. Valenciennes , aujourd’hui professeur, seront-ils admis par son successeur? Nous en doutons beaucoup. Ne sait-on pas aussi que les coquilles se détachent très-fa- cilement des cartons sur lesquels elles ont été fixées par une matière très-altérable aux influences de l’air ; et alors ne peut- il pas arriver que l’on se trompera dans la réintégration des espèces, pour la détermination desquelles on n’aura plus aucun moyen de reconnaissance ? Enfin , est-il nécessaire de rappeler qu’un nom de collec- tion est si bien sans valeur, qu’il disparaît aussitôt qu’il prend à quelqu'un la fantaisie de décrire l’espèce à laquelle il a été passagèrement imposé ? Soyons de bonne foi! sont-ce des noms scientifiques ceux dont l’exactitude dépend d’un changement de professeur, d'une publication isolée , ou des effets de l’influence atmosphe= rique sur Ja gomme arabique. Comme dernière preuve de l’utilité de ces déterminations éphémères , M. Kiener offre de nous épargner à nous-mêmes NOUVELLES. 349 la peine de chercher des noms pour nos espèces nouvelles, en nous faisant profiter de ceux de M. Valenciennes , qu’il considère comme devant être généralement adoptés : nous reconnaissons encore ici l’obligeance ordinaire de notre anta- goniste, et nous l’en remercions, mais nous demanderons la permission de ne pas profiter , cette fois, de ses offres de service : nous préférons suivre , à cet égard , l'exemple qu’il nous a donné , en n’introduisant dans la collection du prince Masséna , qu’il nous a quelquefois permis de consulter , aucun de ces noms illégitimes et sans consistance. Pour nous résumer, en ce qui concerne la première des deux questions que nous nous sommes proposé de traiter, nous prétendons : 1° Que le professeur du Jardin-du-Roi outrepasse ses attri- butions en imposant aux coquilles inédites des collections confiées à sa surveillance , des noms qui n’ont aucune valeur scientifique. 2° Que cet abus ne peut, sans aucune espèce de compensäi=- tion, qu’ajouter à la confusion qui règne déjà dans cette bran- che de l’histoire naturelle , en induisant en erreur ceux qui s’occupent de cette étude. Au surplus , nous en appellons, à cet égard , à l’opinion de nos lecteurs,en leur promettant de revenir sur cette ques- tion jusqu’à ce qu’un adversaire, plus convaincu que M. Kie- ner , nous ait démontré que nos observations sont mal fondées, Il nous reste à examiner le second point de la discussion A franchement ouverte maintenant, c’est-à-dire ce qui est relatif à l'admission, dans un ouvrage sérieux, des noms de M. Va- lenciennes comme noms scientifiques. Ici, M. Kiener ne nous paraît pas avoir complétement saisi le sens de nos premières observations. En effet, son but principal semble avoir été, dans sa ré— ponse , de démontrer le peu d’importance qu’on doit mettre à nommer le premier une espèce nouvelle : nous sommes , sur ce point, tout-à-fait de son avis, et si M. Valenciennes pen- sait de même, la discussion serait bientôt terminée. Nous irons plus loin ; nous ferons bon marché de la science de ceux, 356 NOUVELLES, a commencer par nous mêmes, qui se bornent à décrire des coquilles nouvelles : ce ne sont pas des travaux de ce genre qui ont fait la réputation de M. de Lamarck : nous passons donc condamnation sur la prétendue importance que nous aurions mise à la découverte d’un nom pour une espèce non encore décrite : mais ce n’est pas là qu’est la question. Nous avons dit que l’auteur du Species, en adoptant dans son ouvrage, pour une espèce qu’il décrivait le premier , un nom de collection , fût-ce celle de Paris ou de Berlin , devait regarder ce nom comme devenant sa propriété , et consacrer son droit par le mot nobis, dont il se sert ordinairement , et qui est sanctionné par l’usage. Nous avons dit qu’en ne se con- formant point à cette règle généralement adoptée en conchy= liologie, M. Kiener devait nécessairement embarrasser beau — coup les étrangers , et les conchyliologues qui écriront après lui. Notre antagoniste nous rappelle avec quelle scrupuleuse exactitude, àkla suite de combien de vérifications | il procède à la détermination des espèces , et personne n’est plus disposé que nous à lui rendre cette justice. Eh bien ! c’est à son habi- tude pratique de ce travail aride, c’est à son propre jugement que nous en appellerons , en lui disant : « Si, dans vos recherches, a côté d’un nom de collection, » vous trouviez celui de M. Sowerby, par exemple, vous » compulseriez aussitôt les nombreux ouvrages et les mé- » moires de ce savant, pour connaître l'espèce indiquée, sans » arriver cependant à d’autre résultat qu’à une incertitude » toujours désespérante pour celui qui travaille, » Pourquoi consentez-vous donc à rendre ce mauvais service » à ceux qui consulteront votre Species ? » Votre ouvrage n’est pas fait nniquement pour Paris et ». pour sa banlieue: il est répandu chez les étrangers, et ceux- »n ei,croyez-nous , vous sauront un bien mauvais gré pour le » lemps que vous leur aurez fait perdre en recherches inutiles, » Vos indications d'auteur deviendront ensuite la cause » d’erreurs involontaires qui se reproduiront-dans d’autres ou n Vrages ; et, pour peu que quelques personnes suivent votre NOUVELLES. 351 » exemple, il ne restera plus à vos successeurs qu’à brüler » leurs livres. - » Nous ne craignons’ pas de le dire ; à partir du jour où les » conchyliologues suivront la voie que vous semblez vouloir » adopter, il n’y aura plus que désordre et confusion : à dater » de ce jour , il n’y aura plus de science possible. » (S. Per. )v Nota. En signant quelques uns de nos articles des initiales S. P. , notre intention n’a été ni de décliner personnellement, ni de laisser peser sur qui-que ce soit la responsabilité de nos observations critiques. Nous avons cru devoir aujourd’hui mettre notre nom au bas de l’article qui précède, pour préve- nir désormais tout malentendu , mais sans néanmoins prendre engagement de renoncer à l’emploi des initiales, que nous ré- gardons comme un moyen moins prétentieux et plus conve- nable pour des articles de ce genre. (S. PEriT. ) VoyacE SCIENTIFIQUE à Madagascar, exécuté par MM. Mouarr et GHEUDE. Ces deux zélés et intrépides voyageurs sont arrivés à Sainte= Murie de Madagascar, le 20 mai, porteurs de recommandations de M. J. Rontaunay ; négociant associé à la reine. Hs nous écrivent que leur qualité de belges (nous ne savons trop pourquoi) leur donne toutes les facilités désirables pour pénétrer dans le pays. Ils vont partir pour Emirne, autrement dit Tananarivo , sans s’occuper d’exploration , leur intérêt étant de quitter promptement la côte, Arrivés à cette capitale, di- sent-ils, nous suivrons les confins des montagnes Rouges, par la partie est, jusqu’au 15° degré de latitude, c’est-à-dire jus- qu’à la hauteur du fond de la baie d’Antorgil; nous gravirons la montagne pour nous rendre dans la partie nord-est de l’île, partie non explorée mais bien connue pour sa salubrité, et ou nous pourrons nous procurer les productions marines sans dan- ger. Ce plan de voyage nous semble d’autant plus convenable, que c’est le seul point d’où nous pe nous rendre à Mozambique, Nous comptons; poursuivent-ils, rester à Madagascar jus= 252 NOUVELLES. qu’au mois de mai 1840, ce qui fera la durée d’une année, Nous croyons qu’il serait impossible de pouvoir choisir une route plus favorable ; car nous serons à même de réunir à la sécurité, Les objets tant des côtes que de l’intérieur et des deux penchans des montagnes. Nous espérons obtenir l’approbation des personnes qui ont bien voulu nous honorer de leur con- fiance ens’intéressant dans notre expédition (1). Veuillez les as- Surer que nous agirons toujours dans des vues favorables à leurs intérêts, en visitant des parties inconnues et en faisant tout pour leur procurer des objets intéressans à l’aide desquels ils pourront reculer les bornes de la science. (G. M.) (4) Les souscripteurs par mon entremise sont : MM. de Lafresnaye, de'Spinola, de Romand , de Lamotte, Chevrolat et Reiche , Maille et Julien Desjardins. (G. M.) M. pe Romanp, membre de la Société entomologique de France et de la Société Guvierienne, rue de l'Ouest, 24, à Pa- ris , qui s'occupe d’une iconographie générique des hyménop- tères , prie MM. les professeurs et amateurs qui se sont livrés à l’étude des hyménoptères , de lui envoyer directement et sans affranchir, une copie des descriptions génériques qu’ils ont fai- tes, et qu’ils auraient insérées dans des recueils qui ne sont pas uniquement destinés à l’entomologie. En publiant ces des- criplions, M. de Romand ne manquera pas d'indiquer l’auteur, et ainsi il pourra réunir en un corps, tout ce qui est épars sur cette partie de l’entomologie dans des ouvrages qui ne sont pas à la portée de tout le monde. Ce 23 novembre 1839. Nouveau membre admis dans la Soctéré CuvrEertENNe. 477. M. le Baron Bernard Dupus pe Guissrenix, membre de la cham- bre des représentans, à Bruxelles, présenté par M, Guérin-Méneville, DÉCEMBRE 141839. I TRAVAUX INÉDITS. Nore sur un nouvel os découvert dans la tête des Perroquets, par M. L.-F.-Emmanuel Rousseau, D. M. P. Eu examinant avec attention le squelette de la tête des Perroquets, j'ai trouvé un nouvel os, placé entre la partie in- férieure et externe du bord du canal auditif, et la partie in- terne et médiane du bord postérieur de l’os carré. Sa forme est triangulaire ; il est légèrement boursoufflé. Cet os présente deux facettes articulaires ; l’une en rapport avec l’os carré, l’autre logée dans une espèce d’excavation , située à la partie inférieure de l’entrée du canal auditif externe, a son bord le plus interne et le plus immédiat au bord auditif ; il est percé d’un trou donnant passage à des vaisseaux et à un filet nerveux. Cet os, d’après sa situation, me paraîtrait être un vestige du cadre du tympan, c’est pourquoi je crois devoir le désigner sous le nom de fnter-carré-tympano-audiuif. Je n’ai rien trouvé dans les auteurs qui m’indiquât que cet os leur ait été connu. Le genre Perroquet ( Psittacus, L. } est le seul chez lequel se rencontre cet appareil osseux ; encore est-il plus ou moins développé dans diverses espèces de ce genre, tel que chez le Ara et le Kakatoës. On le trouve très-apparent chez le Perroquet vert ( Psitta- cus amazonicus ). J'ai cru devoir le faire dessiner , afin qu'on puisse se former une idée exacte de sa position, de sa figure et de sa grandeur. Cependant j’observerai que, chez le Perroquet gris { Psittacus erythacus ), cet os est transformé en une espèce de cordon ligamenteux , dans lequel se remar- que un point d’ossification. Relativement à sa position articu- laire, elle diffère essentiellement de celle que l’on observe dans l’Ara et-dans le Perroquet amazone. Chez les Perruches , cet appareil est beaucoup moins appa- rent : il est même difficile à trouver pour les personnes qui ne sont point habituces à de minutieuses recherches. Tom, IT. Année 1839. 23 354 TRAVAUX INÉDITS. Explication des Figures ( PI. 2). Fig. 3. Tête de Psittacus amazonicus de grandeur natu- relle et vue du côté gauche. — A. Canal auditif externe. — B. Os carré. — C. Os particuliér, où /nter-carré-tym- pano-auditif. — Fig. 4. Os inter-carré-tympano-auditif ( côté gauche ) vu par sa face interne, et de grandeur natu- relle. — Fig. 5. Le même os ( côlé droit) vu par sa face externe. Nouvezces £spèces D'Oiseaux-Moucues de Santa-Fé de Bo- gota, par M. BorssoNNEAU. 1. Ornismya Temmincki, Boiss.—Mâle. — Long. totale : 18 centimètres ; du bec, 32 mill. ; de la queue, 6 centim. 5 mill. — Bec médiocrement fort, droit ; plumage entière- ment vert émeraude pur; ailes grandes, arquées, noires à reflets d’un beau bleu luisant , avec les tectrices vertes; queue fourchue , large , d’un vert plus sombre, atteignant l’extré= mité des ailes. Femelle. — Un peu plus petite, avec le dessous d’un jaune marron assez vif, — Cet oiseau est voisin de l'O. gigantea: 2. O. ensifera, Boiss. — Mâle. — Long. tot. : 20 cent. 5 mill. ; du bec, 10 cent. ; de la queue, 5 cent. — Bec gi- gantesque, cylindrique, un peu arqué et relevé ; plumage vert émeraude à reflets un peu cuivrés; gorge noirâtre ; ailes grandes, noirâtres à reflets verts et violets sombres, attei- gnant aux deux tiers de la longueur de la queue ; queue four- chue, d’un vert sombre ; pattes jaunes. Le jeune mâle diffère parce que le dessous de son corps est blanc taché de vert. La femelle ressemble au jeune mâle, mais son bec est d’un quart plus court. Cet Oiseau-Mouche est Le plus extraordinaire qu’on ait ja- mais vu; son grand bec, aussi long que le corps , le distingue suffisamment. Cependant , l’ensemble de ses formes le rappro- che de l'O. M. Corinne et peut être de l'O, M. avocette. 4. O. microrhyncha, Boiss.—Mûle.—Long. tot. : 10 cent. ; du bec, 7 mill.; de la queue, 4 cent. — Bec extrêmement petit et mince, droit, cylindrique ; plumage , en dessus, d’un TRAVAUX INÉDITS. 355 beau violet très-luisant , dessous vert ; sous la gorge un grand plastron allongé, composé de plumes écailleuses vertes à re- flets dorés très-vifs; couvertures inférieures de la queue rousses , tachées de vert; ailes et queue noires à reflets vio- lets; petites tectrices alaires vertes; queue fourchue , dépas- sant beaucoup l’extrémité des ailes. | Le jeune mâle est vert en dessus avec quelques plumes violettes sur le dos ; le dessous est blanc taché de vert. Il y a une grande tache blanche au bout de la queue. La femelle a le dos entierement vert, avec les couvertures supérieures de la queue rousses tachées de vert, et le dessous du corps légère- ment teinté de roux, Cet oiseau, par l’extrême brièveté de son bec, est aussi curieux et aussi extraordinaire que le précédent, On peut le placer près de l'O.” A4beillei, publié par MM. Lesson et Delatire, dans ce Recueil, pag. 16. 4. O. Paulinæ, Boiss. — Mâle. — Long. totale : 9 cent.; du bec, 11 mill. ; de la queue, 3 cent. — Plumage entière- ment vert émeraude à reflets dorés; gorge ornée d’un platron triangulaire allongé d’un vert émeraude très-brillant ; ailes allongées , atleignant l'extrémité de la queue, brunes à fai- bles reflets violets ; queue arrondie, tronquée , d’un cuivreux rouge très-brillant dessus et dessous. La femelle, diffère parce que sa gorge et sa poitrine sont d’un roux un peu marron, et que le reste du dessous est faible- ment teinté de roussâtre et taché de vert; il y a une petite tache blanche au bout de la queue. Cette jolie espèce est encore voisine de l'O, Abeillei, par la petitesse de son bec et par ses formes générales. 5. O. heteropogon, Boiss.—Mäle. — Long. tot. : 13 cent. 5 mill. ; du bec, 13 mill.; de la queue, 6 cent. — Dessus d’un vert émeraude à reflets un peu cuivreux, avec les cou- vertures supérieures de la queue d’un euivreux rouge ; des- sous d’un brun marron pâle, mêlé de vert; gorge ornée d’un platron irès-allongé de plumes écailleuses, dont les inférieures sont allongées et terminées en pointe; cette barbe, d’un beau vert émeraude à reflets d’or dans sa moitié supérieure, et 356 TRAVAUX {NÉDITS. d’un rouge grenat vif coulenr de feu dans le reste de son éten- due ; couvertures inférieures de la queue d’un jaune marron un peu taché de vert; ailes atteignant les deux tiers de la longueur de la queue , brunes noirâtres à reflets violets très- faibles, ayant Îles petites tectrices vertes ; queue fourchue, large , d’un vert sombre à reflets cuivreux. La femelle diffère parce que le dessous est d’un brun mar- ron taché de vert, avec le ventre blanchître et les tectrices inférieures de la queue d’un jaune roussâtre. Cette espèce est voisine de l'O. Rhami. ( Voy. p. 13 de ce Recueil, ) Ces cinq espèces seront figurées et décrites plus en détail dans le Magasin de Zoologie pour 184o. NouveLLe: ::7ÈCEs DE MoLLusQuEs, provenant des côtes de la Californie, du Mexique, du Kamtschatka et de la Nouvelle- Zélande, décrites par M. DEsnayes. M. Deshayes, ayant reçu un assez grand nombre de coquil- les qu’il doit au zèle désintéressé de M. Chiron , commandant en second de la frégate la Vénus, nous a engagé à les faire dessiner de suite et à les publier dans le magasin de Zoo - logie. En attendant que ces descriptions paraissent, nous donnons les phrases caractéristiques des 29 espèces qni entrent dans ce travail, afin d'assurer l’antériorité à M. Deshayes. MM. les officiers de marine, qui ont le désir d’être utiles à l’histoire naturelle, reconnaîtront qu’en mettant les riches ma- tériaux qu’ils rapportent, entre les mains de naturalistes vrai- ment travailleurs , ils en font profiter de suite la science , ce qui n’a jamais lieu lorsqu’ils les donnent, sans discernement el en totalité, à des établissemens publics. Le premier Mollusque décrit est un genre nouveau, voisin des Eryeines. En le dédiant à M. Chiron , voici comme s'exprime M. Deshayes. | Parmi les nombreuses coquilles recueillies avec Lant de soin par M. le capitaine Chiron, commandant en second la frégate la Vénui, il s’est trouvé un genre entièrement nouveau, el nous nous sommes fait un devoir de lui consacrer le nom de la per- sonne à qui la science en est redevable, Pendant toute la eain- La dd TRAVAUX INÉDITS. 35% pegne de la frégate la Vénus, M. Chiron a consacré le teraps dont il a pu disposer à rechercher les objets d’histoire naturelle qui pouvaient être uliles aux progrès de cette science. De retour dans sa patrie, après des récoltes très-considérables, qu’il n’a pu se procurer qu’à force ‘de soins et de dépenses , M. Chiron , loin de chercher à tirer un parti lucratif de ses belles collections, s’empressa de les distribuer entre celles des person- ues qu’il a jugées capables de les rendre utiles aux progrès des diverses branches de l’histoire naturelle. Il nous laissa puiser ce qui manquait à notre collection , ce qui nous a permis de faire connaître, dans le magasin de Zoologie, un grand nombre d’espèces entièrement nouvelles, parmi lesquelles celle- ei doit occuper la première place, à cause de l’intérêt scientifique qui s’y attache. | La coquille rapportée par M. Chiron est la seule espèce que l’on puisse citer dans ce nouveau genre. Il est à présumer que d’autres se trouveront, lorsque l'attention aura été appelée sur ce genre curieux et intéressant. M. Chiron ayant été secondé dans ses recherches par son ami M. Lapérouse , héritier d’un nom illustre , nous avons voulu consacrer le nom des deux amis à cette coquille en lui imposant la dénomination suivante : Chironia Laperousii. — Testa ovato transversa, subæquila- terali, inflato turgida, lævigata ; alba sub-epidermide viridi lu- tescente, umbonibus minimis, acutis, oppositis. Pholas Janellii.—Ph. Testa magna ovato-elaviformi, elausa, oblique in medio bipartita, substriangulata, superne radiatim eleganter costato-squamosa , antice costulis divaricatis ornata, postice epidermide foliaceo induta ; scuto maximo quinque- . partito; valvis inferne conjunctis scuto lanceolato, — Sur les côtes de la Californie, dans des marnes calcaires tendres , où elle se creuse des trous profonds. Pholas concamerata. — Testa ovato-conoidea subplanata antice turgidula radiatim semi-costata, costis tenuibus, regula- riter squamosis, extremitate clausa, postica appendicibus cor- neis terminata ; scuto tripartito, continuo intus excavalo , val- vulis intus albis , cardine calloso , marginibus acutis. — Cali- fornie, dans les marnes calcaires des rivages. 358 TRAVAUX INÉDITS, Arca trapezia. — Testa ovato oblonga, oblique trapezia, imequilaterali, antice cordiformi, longitudinaliter radiatim costata, costis granulosis posterioribus depressis simplicibus- que ; : cardine obliquissimo, brevi, multidentato , marginibus dentatis area ligamenti oblique striata, — Semblas, au Mexi- que, Cytherea œquilatera. Testa ovato-subtrigona , transversa æquilaterali, turgida, cordiformi bilunulata, lævigata, squalide fucescente, intus alba, roseo bimaculata , cardine quadriden— tato, dente laterali acuto, marginibus integris. — Semblas, au Mexique. Saxicava pholadis, — Testa ovato-angusta transversa inæ- quilaterali, aliquando subeylindracea , irregulariter transver- sim striato rugosa , alba subepidermide fucescente, valvis bian- tibus, marginibus simplicibus, cardine edentulo, subbiplicato. — Kamtschatka. ; Syn. Mya byssifera, Fabr. Faun. Groen. page 408, n° 409. —Mytylus Pholadis , Linné. Mantissa, p. 548. — Sawicava Pholadis, Larwarek. Animaux S. Verteb.T. IV, p. 152, n°8. Sazxicava Legumen. — Testa elongata, eylindracea , pos= tice attenuala, inæquilatera , antice obtusa ; albo-grisea, lævi, latere antico brevissimo, postico sub-rostrato ; umbonibus minimis, opposilis , curdine unidentato , allero obsolete uni- dentato. — Californie, dans des marnes calcaires , où elle se creuse des trous profonds. Petricola Cordieri. — Testa ovato-transversa , inæquilate- rali, inflato-eylindracea , transversim eleganter lamellosa , lamellis postice latis, porrectis, in medio attenuatis, amtice evanescentibus ; eardine lato, bidentato, marginibus integris acutis. — Californie, dans les marnes calcaires , où elle se creuse des trous profonds, Petricola arcuata. — Testa ovato-oblonga, inæquilaterali, arçuata, aulice subtruneata, postice attenuata , inflato-sub= cylindracea, cardine angusto, bidentato, altero unidentato, — Californie, dans les marnes calcaires, Petricola cylindraceu, — Testa ovato-transversa, inæqui- laterali, globoso-cylindracea , aliquando abrupte truncata, TRAVAUX INÉDITS. 359 rufo-grisea, transversim irregulariter striata, intus alba, car- dine bidentato, altero unidentato, dentibus obliquis. — Cali fornie, dans les marnes calcaires. | V’enerupis gigantea. — Testa ovato-oblonga, inæquilatera, subcordiformi transversim striato-rugosa , postice hiante et subtruncata, cardine eroso, nymphis magnis porrectis, margi< nibus integris, — Californie. Venerupis Petit. — Testa ovato-olobosa , cordiformi albo-grisea, longitudinaliter tenue costata ; stria costis inter posita, cardine incrassato ; dente mediano bifido, marginibus suberenatis, — Californie. Terebratula Zelandica. — Testa ovato-oblonga, rubra, turgida, inæquivalvi, longitudinaliter striata, striis numerosis dichotomis, margine inferiore sinuoso, sinu lato, parum pro- fundo ; valva dorsali majore, umbone magno recurvo late per- forato terminata. — Nouvelle-Zélande. Térebratula lenticularis. — Testa orbiculari, inæquivalvi, lentiformi, rubra, Iævigata, inferne subsinuosa, umbonæ valræ inferioris recurvo , foramine minimo perforato, lateraliter pla nulato. — Détroit de Fauveau, à la Nouvelle-Zélande, Anomia macrochisma. — Testa irregulariter ovata, in- æquivalvi, albo-viridula, irregulariter plicata ; valva supe- riore convexa, inferiore plana, superne late perforata, foramine integro, marginibus acutis plicatis, valvis intus submargarita- céis, superiore macula magna saturate viridi ornata. — Kam- tschatka. Cypricardia Duperreyi. — Testa ovato-oblonga, cordato- turgida, inæquilaterali, in medio obtusi laterata, albo-stra- minea, longitudinaliter striata, striis undulatis | tenuissime granulosis ; umbonibus nbtusis terminalibus, antice incumben- tibus, latere antico hiante, inferiore arcuato, cardine bidentato, dente posticali maximo. — Caiifornie. Modiola cultellus.—Testa ovato-oblonga, angusta, inæqui- Jaterali , postice oblique truncata, sub-angulata , latere antico brevissimo , postico longitudinaliter striato , margine superiori recto , inferiori arcuato, valvis fusco-viridibus, intus margari- taceis umbonibus minimis, marginibus integris.—Kamtschatka, 360 TRAVAUX INÉDETS. Cardium Laperousti. — Testa ovato-transversa subæquila- tera, turgidula , transyersim irregulariter striata | marginibus integris, postice hiantibus, cardine edentulo, umbonibus oppo- sitis, ligamento prælongo solido. — Mers de Californie. Cardium Californiense.—Testa ovato-transversa, turgidula antice rotundata, postice subangulata, tongitudinaliter multi costata ; fuscescente, costis convexis subrugosis, valvis intus albis, marginibus erenato-dentatis; cardine uni-dentato altero bi-dentato, dente laterali postico , vix perspicuo. — Côtes de Californie. S'iphonaria scutellum.— Testa ovato-depressa , seutiformi , castanea, radiatim-costata, costis inæqualibus distantibus, apice acuto, excentrico, postico, pagina inferiore concava, lateraliter oblique depressa, subcanaliculata, impressione musculari latere dextro bipartita. — Ile Chatam. Purpura albo-marginata. —Testa ovata , apice acuminala; albo-grisea, nigro multipunctata, transversim suleata et striata, apertura ovata, intus atro-violacescente, albo-marginata; colu- mella fusca , angusta recta basi acuta. — Nouvelle- Zélande, Purpura emarginata. — Testa ovata, apice acuta, transver— sim costata, irregulariter squamoso-nodosa , albo-grisea vel fulva, apertura ovato-angusta, utrinque attenuata, labro acuto, in medio inflexo et emarginato; columella arcuata, compressa, acuta. — Nouvelle-Zélande, Purpura Freycinetii. — Testa ovato-oblonga subfusiformi in medio ventricosa, spira brevi acuta , anfractibus primis su perne carinatis, ullimo transversim obsolete sulcato, rubes- cente, apertura alba, ovata, columella in medio arcuata, eylin- dracea , basi compressa acuta. — Kamtschatka. Murex macropterus.—M. Testa elongato-fusiformi, rufa, obsolete transversim striolata ; spira elongato-acuta ; in ultimo anfractu varicibus explanatis maximis, lamelliformibus quadri” lobatis, in pagina inferiori eleganter squamoso lamellosis ; apertura ovata, canali longo , clauso terminata. — Hab. ? Helix Dupetithouarsi. —Testa orbiculato-subdiscoidea, læ- vigata, substriatave, saturate castanea , superne zona pallidiore ornala, zona pallida, linea nigrescente in medio bipartita , TRAVAUX INÉDITS. 361: spira conoïdea obtusa, anfractibusnumerosis angustis, convexius- culis, ultimo cylindraceo basi umbilicato, apertura ovato semi- lunari; intus alba, margine simplici reflexo. — Monterey, côte de Californie. Velutina Mulleri.—Testa subcirculari hæmisphærica, neritæ- formi , fusca , transverse-lineata ; apertura amplissima , circu- lari, alba; columella angusta, acuta, arcuata; spira brevissima » obtusa, laterali submarginali.— Kamtschatka. Turbo digitatus. — T, Testa conica, trochiformi, basi pla- nulata, intus margaritacea , subtus concentrice-striata et lon— giudinaliter exilissime lamellosa ; anfractibus planiusculis su- perne radiatim costellatis, basi tuberculis prælongis obtusis radiantibus circumdatis ; apertura ovata ; labro repando præ- lougo ; callo umbilicali costula alba bipartito. — Acapulco. Natica Reclusiana. — Testa ovato-conoidea, turgida, lævi- gata, substriatave, griseo-plumbea , basi albescente , ad sutu- ram zona fusca circumdata, umbilico magno, callo maximo semiclauso , callo sulco inæqualiter bipartito, columella su- perne callosissima , superne alba, inferne macula fusca notata; aperlura ovato-semilunari, superne canaliculata , intus albo-fu- cescente. — Mers de Californie. Natica janthostoma.—Testa globulosa , rufa, albido zonata, apice nigrescente lævigata , anfractibus convexis, ultimo ma- ximo, umbilico clauso, callo semicirculari, apertura ovata semi- luvari, intus violacea, ad margines alba, operculo calcareo, albo, simplici clausa. — Kamischatka. Natica sanguinolenta. — Testa ovato-globosa depressa , plumbea, ad suturam zona atro-rufescente cireumdata, lævi- gata; spira brevissima , apice acula, anfractibus convexiusculis, primis nigrescentibus , apertura ovato-semilunari, intus atro- violacea , margine rubescente, callo maguo, repando, rubro. — Hab.? NoricE MONOGRAPHIQUE sur les Mérres et description de deux espèces nouvelles de ce genre d'Hyménoptères, par M. F.-E. Guérin-MÉNE VILLE. Ce genre a été distingué pour la première fois par Illiger, 362 TRAVAUX INÉDITS. sous le nom de Meria, dans le tome VI de son Magasin fur inschtenkunde ( Braunschweig, 1807), où ilen fait mention, sans caractères génériques , dans un mémoire intitulé : Revue des genres des Hyménoptères , etc. En même temps Jurine Je publiait, sous celui de Tachus, dans son ouvrage intitulé : Nouvelle méthode de classer les hyménoptères (1807). La- treille, ayant eu probablement connaissance de l'ouvrage d’Il: liger avant l'apparition de celui de Jurine , a adopté le nom de Meria, dans son gencra (1809), tandis que Spinola, qui ne connaissait peul-êlre pas encore le travail d’Illiger, adoptait, dans le tom. II de ses Ins. Liguriæ (en 1808), le nom de Tu- chus assigné par Jurine. Comme on le voit, il n’y a pas plus de raisons pour adopter plutôt l’un de ces noms, et, comme les ouvrages de Latreille ont été plus répandus que ceux de Spi- nola, c’est le premier qu’on a suivi, et le nom de Meria est définitivement resté au genre qui nous occupe. À l’époque de sa formation, ce genre ne se composait que d'une seule espèce, la Tiphia tripunttata, décrite par Rossi dans la première édition de sa Fauna etrusca (1790), adoptée sous ce nom par Panzer, et par Spinola, dans le 1°" fascieule de ses Insectorum Liguriæ (1) (1806); mais dans l'intervalle de ces deux époques (en 1804), Fabricius formait un genre Be- thylus, dans son Systema piezaltorum , et il y faisait entrer la même espèce, qu’il n’avait pas reconnue dans Rossi, sous le nom de Bethylus Latreillii. Ces deux noms de Tripunctata et Latreillit ont donc été donnés indifféremment à l'espèce type du genre Mérie; mais l’on voit , au moyen des dates que nous avons menlionnées , que le nom de tripunclatus est le plus an cien et qu’il doit ètre adopté, et c’est ce qu'a judicieusement fait Vander Linden, dans ses observations sur les hyménoptères fouisseurs. L'origine du genre Mérie bien établie , il nous reste à fixer ses caractères et la place qu'il doit occuper dans la série zoolo- gique; c’est ce que nous ferons dans la Monographie que nous préparons et dont celte notice est extraite. Cette tâche devient facile au moyen des caractères que nous avons présentés dans (4) ns. Ligur., t. 4, fase, À, p. 81, Ziphia tripunctata , Rossi. TRAVAUX INÉDITS, 363 la partie zoologique du Voyage autour du monde du capitaine Duperrey (+. IL, part. Ile, 1° div., pag. 212), pour sépa- rer nettement entre elles les tribus qui. composent les familles des Hétérogynes et des Fouisseurs. Dans ce travail, nous avons dû modifier un peu l’ordre établi par Latreille, dans la derrière édition du Règne animal; quelques uns des genres qu’il plaçait dans sa tribu des Scoliètes , tels que les Tengyres et les Myzines, ont dû passer dans la famille des Hétérogy- nes ; il en a été de même du genre Thynne, qu'il associait aux Sapygites. TI. Meria tripunctata, Rossi, Panzer, Spinola. — Bethylus Latreillit, Fab, — Tachus staphylinus , Jurine. — Meria La- treillit, Klug. (1), M. nitidula, Klug. (2), M. millefolir, Lep. de St.-Farg. et Serv. (3). Nous avons sous les yeux neuf individus de cette espèce, formant presque autant de variétés, et avec lesquels on pourrait faire autant d'espèces. C’est après un müûr examen, que nous nous sommes décidé à n’en former qu’une seule, et, si nous lui avons réuni la M. nitidula de Klug ou millefolii St.-Fare., ce n’est pas pour nous épargner de la peine, comme le font actuellement certains grands et petits réformateurs de genres et d’espèces ; mais c’est après avoir étudié à fond les carac- tères que l’on à assignés à cette espèce , pour nous assurer dé son identité avec le type. Dans la Monographie à laquelle nous empruntons cette note, nous avons décrit en détail chaque variété. Nous devons à la complaisance de MM. de Spinola et Serville, la eommunication des individus types des descriptions qu'ils ont données dans l'Encyclopédie et dàns les Znsectorum Liguriæ. Voici le ré- sumé de nos descriptions sous forme de tableau artificiel ; nous appliquerons à chaque variété un peu constante, un nom pris dans ceux que les auteurs ont déjà employés. 1. Prothorax entièrement rouge, avec l’extrémité anté- rieure seulement noirâtre ; taches blanches des côtés de l’abdo- men proportionnellement plus grandes, anguleuses, et au (4) Beitrage zur naturkunde, par Weber et Mohr, 2: vol, p. 499, n° 4 (1810). (2) Zbid, (3) Encycl, Méth., t. X , p. 394. 364 TRAVAUX INÉDITS. nombre de trois de chaque côté.— far. Latreillii, Fab. Tachus staphylinus , Jurine. Long. de 6 3/4 à 14 mill. — Espagne, coll. Serv, Gènes, coll. Spinola, 2. Prothorax rouge avec le bord antérieur et le milieu noirs; taches blanches des côtés de l’abdomen plus petites, plus arrondies, au nombre de trois. —Z’ar. tripunctata, Panz.; Égypte, pl. 15, fig. 20. — Long. de 9 à 10 mill. — Mar- seille, Lyon, coll. Serville. 3. Prothorax presque entièrement noir, n’offrant qu’une faible bordure postérieure rougeâtre ‘plus ou moins visible ; taches blanches des côtés de l'abdomen plus petites que chez les précédentes , le plus souvent au nombre de deux (1) arron- dies.— Var. nitidula, Klug. M. millefolit, Serv.—Long. de 7 à 8 1/2 mill. — Allemagne, coll, Serville, Sicile, coll. Spi= nola. La Meria rufiventris de Klug. Beitr. zur naturkunde , vol. Il, p. 200, n° 5, doit former une quatrième variété. IT. Meria dimidiata, Spinola (T'achus), Ius. Ligur., t. Il, fasc. 2, p. 31, n° 59. Cette espèce est très-voisine de la précédente, et pourrait bien n’être constituée qne par des variétés chez lesquelles l’ab- domen serait presque entièrement noir. Nous avons sous les yeux les deux individus de la collection de M. de Spinola, et trois échantillons, qui ont été pris à Marseille et envoyés à M. Serville par M. Solier. Les deux types de M. de Spinola, les deux seuls qu’il possède, sont des femelles à 12 articles aux antennes. Comme M. de Spinola est le seul auteur qui ait dé- crit le mâle de cet insecte, nous avions espéré étudier ce sexe d’après sa collection ; mais il paraît qu’il l’a perdu. Deux autres individus , qu’il avait donnés à M. de Romand et que cet en- tomologisie nous a communiqués , sont aussi des femelles. On peut diviser cette espèce en trois variétés principales , ainsi qu’il suit : (4) Dans la M. millefolii de la collection de M. Serville, qui a servi à la description donnée dans l'Encyclopédie, on voit deux taches seulement au côté gauche de l'abdomen, et trois au côté droit; mais la troisième est très-pelite. TRAVAUX INÉDITS. | 365 1. Pic ax d’un tauve ua peu brunâtr: acc le pord an- térieur plus obscur ; premier segment abdominal ayant sa moi- tié postérieure d’un fauve pâle un peu obscur; trois taches blanches, petites et arrondies 'de chaque côté de l’abdomen.— Var. dimidiata , Spinola.—Long. de 8 1/2 à 9 mill.—Gènes. 2. Prothorax n’ayant que le bord postérieur d’un jaune roussâtre plus ou moins obscur; premier segment abdominal faiblement bordé de roussâtre très-obscur en arrière: deux petites taches blanches de chaque côté de l'abdomen. — Var. Servillei, Nob. Long. de 7 1/2 à 8 mill. — Marseille. 3. Prothorax faiblement bordé, en arrière, de jaunâtre obs- cur peu visible ; abdomen entièrement noir, sans taches blan- ches sur les côtés. — Far. Solierü, Nob, — Long. : 6 mill. — Marseille. III. Meria Klugu. Westwood, Proceedings zool. soc. 14 avril 1835 , p. 53. — Mer. tota nigra, nitida; alis nigris , di- midio apieali purpurascente; collari oblongo quadrato; scuto mesothoracico lineis quatuor brevibus longitudinalibus im- presso ; metathorace scabroso ; abdomine nitidissimo, elongato; alis cellulis submarginahibus completis tantum duabus (secunda triangulari minutissima in Meriis veris pedunculata, in hac specie obliterata } aculeo longissimo. (Westw).— Long. : 21 mill. —- Cap de Bonne-Espérance et Sierra Leone, coll. Hope. IV. Meria rufifrons.— Larra rufifrons , Fab. En. , syst. 2, 222, 7. — Meria Spinolæ. Westw, loc. cit. — Mer. nigra, nitida ; capite rulo ; ore antennisque nigris; abdomine utrin- que maculis tribus parvis albis; alis fuscis, dimidio apicali ob- scuriore iridescente; tarsis piceis; alarum nervis ut in Meriis veris( Westw.).—Long. : 17 mill.—Cap de Bonne-Espérance, coll. Spinola. — Sierra Leone , coll. Westwood. V: Meria abdominalis.—Mer. nigra, lucida; abdomine, basi excepto, rubro, secundo tertioque segmento rigro-marginalis, macula flava efficientibus; alis apice semi-infuscatis. Long. : 13 mill. — Cap de Bonne-Espérance, coll. du Museum. VI. Meria thoracica.—Mer, rubra; capite antenuis, basi excepto, mesothorace et mctathorace nigris; prothorace fascia brunnea in medio interrupta; alis hyalinis; qr ‘01 primis 566 ANALYSE D'OUVRAGES NOUVEAUX. -gmentis abdominalibus flavo maculatis. Long, : gipeil. W2- £ — Arabie, coll. du Muséum. Nota. La Meriadichroa de Perty, Delectus Anim. Eu etc,; p- 139, pl. 27, f. 13 , n’appartient pas à ce Lsle c’est peut. être une Plesia. ‘ CAEN a. : De a Il, ANALYSÉS D’OUVRAGES NOUVEAUX. Manuez »'Ornirnocoetg ou Tableau systématique. des oiseaux qui se trouvent en Europe ; précédé d’une analyse. du sy- stème général d’ornithologie , et suivi d’une: table analy- tique des espèces et d’une table corrélative des matières contenues dans les quatre parties de cet ouvrage, par J.-C. Temminck , in-8, 4° partie, à Paris, chez H. Cousin, rue Jacob , 25. . Cet ouvrage, bien connu des naturalistes , se trouve at - jourd’hui complété par la 4° partie que nous annonçons; l’auteur, après avoir continué , pag. 309 à 582 , la révision des espèces comprises dans la 2° partie ( depuis les Pigeons jusqu'aux derniers Palmipèdes )}, donne un appendice à la 3° partie de son travail, et c’est par cet appendice que nous commencerons , puisqu'il a trait à des oiseaux placés dans la série avant ceux que nous venons de signaler. M. Temminck ajouté en effet, comme cespèces européennes nouvellement constatées : Aux Rapaces : ’ultur auricularis, Daud. ; 7. Kolbu, Daud. ; Falco concolor , Temm.; #. furcatus, Linn. ; F. Eleonoræ , Géné ; F. pallidus, Sykes ( Circus cinereus , Ch. Bonap. ). Ounivores : Garrulus melanocephalus, Géné. Insecrivores : Lanius cucullatus , Temm. ( pl. enl. 499; f, 1); Zurdus varius, Horsf. ( T. aureus, Hollandre, T. Withei, Gould); Zxos obscurus ; Sylvia olivetorum , Strickland ; S. lanceolata, Temm. ; Reg ulue modestus, Gould ; Motacilla Farrell, Ch. Bonap. ; Anthus obscurus ( Alauda obscura , Gm. ). Granivores : Alauda isabellina, Temm. ; Emberisa strio— lata, Rupp. ; Fringilla islandica, Fabr. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. 367 ANYsODACTYLES : Sitta sericea, Temm. Azcyows : Merops Savignii, Vieill. Caéuinons : Airundo Boissonneauti, Temm. Voyez, pour les espèces signalées pour la première fois dans la 3° partie de l’ouvrage, l'analyse du Bulletin zoologique, section 1, p. 62. Passons maintenant aux espèces ajoutées dans les autres ordres, et qui font l’objet principal de cette 4° partie. M. Temminck ajoute : Piesons : Columba migratoria, Linn. GaLLINACÉS : Meleagris gallopavo (d’après le renseigne- ment, au moins douteux, de M. Cantraine); Phasianus pictus, Linn, ; Tetrao Islandorum, Fabr.; T. hemidactylus, Temm. ; Perdix borealis ( Tetraocoyolcos, Gmel. ). GRazLes ; Charadrius spinosus, Lion. ; Ch. pyrrhothorax, Temm.; Wanellus Keptuscka ( Tringa Kept., Lepechin); Grus leucogeranus , Pall. ; G. virgo, Pall.; Ardea egrettoi- des, Temm. ; 4. russata, Term. (enlum. 912); 4. f’eranr, Roux ; À. lentiginosa. Montag. ; [bis religiosa, Cuv.; Nume- rius tenuirostris, Vieill. ; Tringa pectoralis, Ch. Bonap.; Tr. Schinzü, Ch. Bonap.; Tr. platyrhyncha { Pelidna platyr: Brehm ) ; 7r. rufescens, Vieill. ; Totanus macularia, Selby ; Limosa terek ( Scolopax id. Lath.); Scolopax Sabini, Vigors ; Sc. peregrina, Brehm. PINNaTIPEDES : Podiceps arcticus, Boié. PazwipÈnes : Sterna affinis, Rapp.; S, stolida, Linn.; Larus leucopterus, Fabr.; L. ichthyaetus, Pall.; L. Au- douini, Payraudeau ; L. tenuirostris, Temm. ; L. leucophthal- mus, Laicht.; L. Sabine, Leach; Lestris Richardson , Swains. ; Puffinus major, Fabr.; Thalassidroma Wilson, Ch. Bonap. ; Anser brachyrhynchus, Baillon ; A4. ægyptiacus, Auctorum; Cygnus Bewickii, Yarrell (C. islandicus, Brehm) ; Anas glocitans , Pall. ; 4. sponsa , Linn.; 4. marmorata, Temm. ( Marbeled La , Gould ); 4. dispar, Gmel.; A, Barrowti, Richardson ; Mergus cucullatus, Linu. M. Temminck fait remarquer qu’il n’a pas cité les recueils péi riodiques de toutes sortes qui se publient aujourd’hui, etque par 568. SOCIÉTÉS SAVANTES, conséquent certaines espèces qu'on y a signalées, et qui sont d’ailleurs encore imparfaitement connues, manquent à son ou- vrage. Plusieurs de ces oiseaux étant de France , où les obser- vations de MM. Degland, Crespon, ete., les ont fait connaître, ils seront décrits avec soin dans la partie complémentaire aux Oiseaux de la Faune française de Vieillot, qui va paraître chez Pitois-Levrault. (P. GER.) ED 52: LEÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE Pants. Séance du 2 décembre 1839.—M. Bory de Suint-Vinc et fait quelques remarques sur une note de M. Milne Ewards, insérée dans le compte rendu de la séance précédente, et re— lative aux observations de M. Nordmann sur les Polypiers du genre Campanulaire. (Voy. notre p. 342). M. Bory de St-Vin- cent dit qu’il imprimait, en 1824, dans l'Encyclopédie et dans le Dictionnaire classique d’histoire naturelle, un fait pa- reil, au sujet des Vorticellaires ; il ajoute que ce fait avait été bien prouvé et figuré par Roœsel. M. M. Ewards dit que M. Nordmann rendra justice a qui de droit, relativement à cette observation ; el que, pour lui, il se réserve de répondre, lorsque M. Bory aura cité les passages contenant l’énoncé du phénomène physiologique signalé par M. Nordmann. M. D'Hombres-Firmas adresse la description d’une nou- velle espèce de Nérinée (N. Trochiformis). Ce fossile a été trouvé à Gotigues, arrondissement d'Uzès, dans une formation crétacée presque entièrement composée de ces coquilles. M. Mandl adresse une note sur la forme des globules du sang chez le Chameau et chez le Protée de la Carniole. Les glo- bules du sang du Protée ne diffèrent en rien de ceux des autres reptiles, mais ils sont beaucoup plus gra nds. Séance du 9 décembre. — M. Milne Edwards lit une assez longue note en réponse à la réclamation de M. Bory de Saint- Vincent; celui-ci répond qu’il n’a pas réclamé la priorité de l'observation en question pour lui, mais pour Rœsel qui, il y a cent ans a peu près, a observé el dessiné des faits analopmer SOCIÉTES SAVANTES, 369 M. de Blainville \it un grand mémoire sur les vertèbres cer- vicales de l’Aï (Bradypus tridactylus). Dans ce travail, l’auteur montre qne les Aï, ayant neuf vertèbres cervicales, offrent une anomalie à la règle des sept vertèbres cervicales observées dans tous les mammifères connus. M. Bory de Saint-V'incent, sur le point de partir pour diri- ger l’expédition scientifique de l’Algérie, fait ses adieux à l’Académie. 11 annonce qu’il la tiendra au courant des opéra- tions de la commission qu’il dirige, en adressant un rapport mensuel qui sera transmis à l’Académie par le ministre de la guerre. Séance du 16 décembre. — M. de Blainville présente plu- sieurs livraisons de son grand ouvrage sur l’Ostéographie des animaux vertébrés. L'auteur fait connaître le plan qu’il suit dans cette publication ; il donne une analyse du contenu des 4 fascicules déjà parus. M. Owen envoie un mémoire intitulé : Recherches sur la structure et la formation des dents des Squaloïdes , et application des faits observés à une nouvelle théorie du développement des dents. De toutes les recherches entreprises pour déterminer la structure des dents, il en était résulté une opinion générale- ment admise par les anatomistes, savoir : que les organes de la mastication sont des corps de nature inorganique, dont l’accrois- sement s'opère à la manière des corps bruts, par la juxta- position successive de couches exsudées , par un bulbe ou membrane glandulaire. Mais les recherches microscopiques toutes récentes de M, Owen sont de nature à infirmer ce mode de développement de la dent, et à faire admettre le dépôt de sels calcaires dans des cellules ou des tubes préalablement creu- sés dans la substance du bulbe, La forme ou ossification de l’ivoire, ou corps de la dent, diffère, d’après M. Owen, de celle des os, par la direction et non par la nature essentielle du développement. La gangue (matria) préexistente dans un cas, se solidifie de la ‘circonférence au centre, et dans l’autre du centre à la circonférence. L’os- sification dentaire est centripéde, celle des’os est centrifuge. 24 ‘870 SOCIÉTÉS SAVANTES: La composition de l’ivoire et de l'os, d’après lé méêtné auteur, est essentiellement la même : dans les deux cä$, on ébserve des modifications d’une même structure essentielle. Ces modifi- cations sont extrêmement tranchées dans les classessupérieures; mais la texture des dents et celle dés os, se rapprochent par d’imperceptibles gradations, dans les classes inférieures de l’embranchemernt des vertébrés. (M.S. A.)} M. Foville adresse des Recherches sur la structure du cer- eah et sur ses rapports avec le crâne. Ce Mémoire est ren- voyé à l'examen de MM. de Blainville, Dutrochet et Milne Edwards. M. Hollard écrit pour faire connaître quelques faits relatifs à la spécialité de fonctions attribuée aux deux ordres de racines des nerfs spinaux. En étudiant le système nerveux de la na- geoire pectorale des Trigles, dit l’auteur, nageoire qui présente, comme on le sait; la particularité intéressante d’avoir les trois premiers rayons détachés et disposes en véritables doigts, et ces doigts pourvus de très+gros nerfs, destinés à leur tégument. J'ai constaté : 1° que la quatrième paire de nerfs spinaux, des- tinée presque tout entière à ces rayons, naît par deux racines, contrairement à l’assertion de Desmoulins; et que la racine inférieure, celle qui ne devrait présider qu’à des contractions, fournit une branche qui va directement se perdre dans la peau du premier rayon libre, en même temps qu'un rameau plus petit, de même origine, et qui, d’abord accolé à cette branche, s’en sépare bientôt pour se distribuer aux museles des membres. 2° Que la cinquième paire spinale, quoique naissant par deux racines d’inégal diamètre, est complétement musculaire, J’ajou- terai que les trois premières paires sont beaucoup plus museu- laires que cutanées , sans que les proportions relatives à leurs deux racines annoncent le moins du monde cette prédomi- nance. M. Laurent présente un mémoire intitulé : Recherches sur les trois sortes de corps reproducteurs des animaux et sur l’his- toire naturelle et l’anatomie des œufs de l’Aydra vulgaris grisea, Voici le résumé que l’auteur donue de son travail : 1° La composition générale de l’ovule ou œuf ovarien, telle TABLE ALPHABÉTIQUE ” | POUR L'ANNÉE 1839. I. TABLE DES MATIÈRES. Acalèphes, zooph., Brand. Acanalonia, ins., Spinola. Acanthoce-us nitens, ins., Guér. Accentor, ois., La Fresn. Achatina cornea, moll., Brumati. Achilius, ins., Spinol. Accipitres, oïs , Less. Accouplem. du Cebrio, Mittre. Acidalia, ins., Germar. Actinies, zooph., Teale. Aeshna, ins., Sélys. Agrilorhinns, ois., Bonaparte. Ai, vert., cervicales, Blainv. Aile des hyim., ins, de Romand. Alauda, ois., La Fresn. Albinisme, Guyon. Algérie (com. scient.), Bory. Altica lœta, ins., Perbosc. Ameibodon, poiss. foss., Buckland. Ampelis lamellipennis, ois., La Fr. — Merremi, ois., Less, Anax, ins., Sélys. 272 | Batraciens urodèles, rep.. Dumér. 205 | Bélostomes, ins., Spin. 299 Bibos, mamm., Delessert. 162 | Bos frontalis, mamm., Delessert. 144 Brachinus Gironierii , ins., Eyd. 203 Brachinus Servillei, ins., Marc. 132 | Brachypteris bicolor, oïs., Less. Brachysternus , ins., Guér. 147 | Brenthides, de Madag.,ins., Chev. 124 —— Gory. 233 | Brenthus, ins., Chevr. 291 | Brithopus priscus, mamm., Ku- 369! torga. 336 | Bucephalus viridis, rept., Smith. 258 | Bucco Rafllesii, oïs., Less, 314 Buceros, ois., La Fr. 369 | Bulimus littoralis, moll., Brumäti. 3 | Buprestides, ins., Chevr. 26 94 112 129 129 264 307 138 300 172 328 178 21I 25 137 257 Û 292 | Calandra ochreata; insect., Eyd. {26 104 | Calige, crust., Pickering. 333 | Caliscelis, ins., Spinol. Anguilles, poiss., Joannis. 40-48 | Caloramphus, ois., Less, Animaux (dév.), Laur. 277 et Anisotarsus, ins., Chaudoir. Anomia macrochisma, moll, Desh. Anotia, ins., Spin. Anthus Lherminierii, vis), Less. Aphæna, ins., Spin. Aphanisticus Lamotei , ins.. Guér. Aprostoma filum, ins., Guér. Arca trapezia, moll., Desh. Archæomis, mamm., Delaizer, etc. 370 | Calosoma , ins. , Perbosc. 28 | Calyptoproctus, ins., Spinol. 359 | Gampagnols, mamm., Sélys. 205 | Campanulaïres, z0oph.,Edw.342 et 368 — Bory.368 et 369 201 | Campyloptère, ois., Less., Delattre. 1 139 | Caprimulgus, ois., Less. 4 171 | Caprines, moll., d'Orb. 358 | Carabique, ins., Chevr. fo 38 | Carabus Deyrolei, ins., Gory. 327. Aræopus, ins., Spin. 20/ — erraus, ins, Gory. 26 Arrhenodes. ins. , Chevrolat. 17 — Gallicianus, ins., Gory. 308 —bipunctatus, ins.,Gory. 32 — Reichei,ins., Guérin. 297 Artemia, crust., Aud, Joly. 340 | Cardiophthalmus, ins., Curtis. ag Arvicola, mamm., Sélys. 8 | Cardium, 2 esp., moll..fDesh. 360 Ascaris alata, zooph., Bellingh. 126 | Carduelis luxuosus, ois., Less. 4x Ascidies, zooph., M. Edw. 341 — rufogularis, id, 42 Asiraca, ins., Spin. 20/ | Cascelius, ins., Curtis. 247-297 Association britann. 121-153 | Catalog. de coq, moll., Brumati, 143 Attract. de soi p. soi, G.-St-H, 214-250 — Jay. 186 Aulacoderus, ins.. Chevr. 182 Cathartinæ, ois., Ponaparte, 19 Autruche, ois., Allis. 153 Cebrio gigas, ins., Mittre, 5 Axinophorus, ins,, Chaudoir. 27 Cœciloïdes, rept., Dumer. 341 Aye aye, mamm, , deBlainv. 335 Centrophorus, ins,, Chevr, 180 374 Ceocephalus opacus, ins., Chevr. SL Cephalopodes, moll., Verani, 142 Cephus, ois., Less. 46 Ceroplatus, ins., L. Dufour. 110 Cerorhynque, ois., Bonap. 46 Cerveau (structure du), Foville. 370 Cetonia Guerini, ins., Perb. 269 Chalciditum monog., ins.; Walker. 114 Chalcochrous, ins , Chaudoir. 27 Chat huant émaillé, ois., Lesson. 289 Chelochirus, ins., Spinol, 332 Cheloniens, rept., Bonap. 237 Chiens (éducation des), Léonard. 251 Chironia Laperousii, moll., Desh. 357 Chizærhis concolor, ois., Smith. 24 feliciæ, ois., Less. Chorista, ins., Klug. 95 Cluisididæ, ins., Klug. 342 Chrysomels ærea, ins., Eyd. Soul. 207 Gicindela, ins., Guér. 296 Cigales, ins , Germ. 146 Cimicides, ins., Jennyns. 155 Circulation, Poiseuille. 273 Cixius, ins., Spin. 203 Classificat. des ins, Westw. 21 — H> e. 120 Clausilia cincta, moll., Brumati. 144 — monstr. Porro. 72 Claviger longicornis, ins., Guér. 100 Coccinella diffiais, ins., Eyd. Soul. 4 Coléoptères d'Eur., ins , Villa, 140 de Magellan, Guér. 2/7-295 Coluber natrix, rept., Trevelyan. 154 — personalus, Less. 163 Compressirostres, ois., Sélys. 12 Congrès scient. du Mans. 342 —- de Pise. 156, 256,345 Coprobius bicolor, ins., Guér. 209 Coptoptera, ins., Chaudoir. 27 Coquilles (catal.), Brumati. 143 Kiener 242-317, Jay. 186 — (moustr.), Porro 226 — (fossiles ), Michaud, 94 Corps organ. (hist. nat. des), Du- vernoy 337 Corydalla chilensis, ois., Less. 101 Couleuvre masquée, rept., Less, 168 Cyclotrachelus, ins., Chaudoir. 27 Cvygnes. ois., Less. 3 32: Cylidrorhynus, ins., Guér. 303 Cylloscelis , ins., Curtis. 245 Cypricardia, mollusq., Desh. 399 Cythera, moll., Desh. 358 Dactylozodes, ins , Chevr. 63 Daguerréotype, Arago. 251 Daptomorphus, ins . Chaudoir. 28 Delphax ,ins , Spinola. 20/ Delphinula, mollusq , Desh 260 Dendrocolaptes aflinis, ois., La Fr, 100 Dents des squaluides, Owen, 369 Depressirostres, ois,, Sélys. 12 Derbe, ins, Spin, 20) TABLE DES MATIÈRES, Dévelop. des anim., Laur. 277et 370 Dichoptera, ins., Spin. 202 Didinæ, ois., Bonaparte. 133 Dictionn.id’Hist, nat. d'Orb. 185-235 Dilobura, ins., Spin. 201 Dinotherium giganteum, mamm. 34 Dipiéres exo1., ins., Macquart. 21 Discoderes, ins., Chevr. 63 Dodo, ois , La Fresnaye. 194 Donax , moll., Pentland. 38 Dragonneau, zooph., Perron, 150 Drepanostoma, moll., Porro. 5 Drimonax niger, ois., Less. Dyctiophora, ins., Spin, Éciilles des rept. et poiss. Mandl. r9t Echasse d'Asie, ois., Less. Echinorhinus obesus, poiss., Smith. 2 Edentés mamm., Blainy. 2, 3,33 Ega Sallei,ins., Chevr. 308 Eidopsarus affinis, ois., Less. 167 Elaterides, ins., Germar. 146 Elaphodon, poiss., Buckland. 26 Elasmocelis, ins., Spinol, 205 Elasmotherium, mamm., Fisch, 135 E'émens de zool , Hollard. 21 Eleodes rugosa, ins.. Perbosc, 263 Eléphant, mamm., Schultz, 6 Elidiptera, ins., Spin. 202 Embernagra Mexiana, ois., Less. 42-95 (2 espèc. n.), La Fr. 97 Encrinus monilifoimis,zooph.,Sow. 12 Entomol. (Britisth.), Curtis. 6 Eperlan (esp. n.), poiss. Yarrel. 156 Episomus, ins., Eyd. Soul. 266 Episcius, ins., Spinol. 201 Eucamptognathus, ins., Chevr. 28 Fucophora, ins , Spinol. 200 Euphonia celestis, ois., Less. 42 Eurybrachis, ins., Spinol. 20 Exercices zootom., Van Beneden., L Exops, ins., Curtis. 248 Falco Eleonoræ, ois., Géné. 105 — Islandieus, Hancok. 123 — Semitorquatus, Smith. Falconidæ, ois., La Fr. I Faune Eat. d’Andalousie, Rambur. 3t Fauvettes ou becs-fins, ois., La Fr. 164 Fécondité des mam.; Belling. 220-27 Feronia, ins, Chaudoir. 2 Groenlandicus, Hancok, 4 Flata, ins., Spin. 205 Fluide nourricier, Duvernoy. 213 Fonctions de la matière, Geoff.-St- Hilaire. à 215 Fossiles de l'Oural. Kutorga. 209 Fourmilliers, ois., Less. 139 Fulgorelles, ins, , Spinola, 199 Galerita Magellanica, ins., Guér. 296 Garrulus luxuosus, ois., Less. 100 Gasteracanthes, arach., Guér, 109 TABLE DES Gaurigau gau, mamm., Delessert. 130 Géologie {Elém. de), Rivière. ot Géognosie de Dorpat, Kutorga. 207 Globules du sang, Mandl. 468-371 Glyphodaetyla, ins., Chaudoir. 23 Goliath Delessertüi, ins., Guér, 229 Gorfou, ois., Less, 47 Guillemot, ois., Less. 6 Guiraca Abeill ei, ois., Less. [ — tricolor, Less. 102 Gymnetis,ins , Perbosc. 262 Gypaetinæ, ois., Bonap. 192 Gypogeranidæ, ois., Bonap. 196 Helices, foss., moll, De Boissy. 74 Helix lemniscata Brumati. 144 — Caiilaudü ; Deshayes, 278 — Dupetithouarsi, Desh. 360 Hemorohioïdes , ins., Buckland. 29 Hémiptères géocor., ins., Spinola 331 Hexodon, ins , Guér. Himantopus asiaticus , oïs., Less. Hippurites , moll., D'h. Firmas. Hist. nat. de Cuba, Sagra, etc. Hæœmatococcus salinus, inf., Joli, Homme, Less. Homonyx, ins. Guér. Hylobates, mam. Muller. Hyménoptères (aile), de Romand, Icterus. ois* Less. Icon. des Col. d’Eur. ins., 220, 253, Ichthvosoroïles, rept. Kutorga Insectes (classificat. des), Westw. De Sardaïgne, Géné. Fossiles, Buckland. Infusoires, zooph., Pritchard. Iedopleura, ois , Less. Issites,fins., Spinola. Issus, ins,, Spin. Jules, ins., Waga. Kanguroo, mam., Wrolik. Labbes d'Europe, ois., Degland, Lagostomus , ins , Eyd.; Soul, Laniadées, ois,, Less. Larus Geneï, ois. de Brême. Lepidosiren, rept., Owen. 128, Lepturus galeatus, ois., Less, Lestris, o1is., Less. Leucopsis, ins., Westw, Listroderes , ins., Guérin, Listronyx, ins., Guérin. Lithobius , ins , Perbosc. Locustarum sp., ins., Fischer. Lophops, ins., Spinol. Loxia prasipterun, ois., Less, Macareux , ois., Less. Macrotherium, mam., Lartet. MATIÈRES. Malacol, terr. et fluviat., Porre. Malaconotus , ois., Less. Mammifères fos. du Brés., Lund. De France, Lartet. Maachot , oïs. Lesson. Mantispes , ins., Erichson. Manuel d’ornith., Temminck, Marsupiaux, mam., Owen. Mastigus prolongatus, ins., Gory. Masto{onte, mam., d'Orb. Mastologie méth,, mam., Less. Megaloryx, mam., Blainv. Ois., Less. Megatherium, mam., Pentland. Melanochlora , ois, Less. Melasomes, ins., Fischer. Meliphaga reticuloïdes, ois., Less. Auritus, ois., La Fr. Mellithreptns olivaceus, ois., La Fresnaye. Mésanges, ois., La Fresnaye. Metus, ins., Curtis. — Splendidus, ins., Guér. Micromamalogie, Sélys. Microscope (Traité du), Mandi. Modiola cultellus, moll., Desh. Moineau, ois., Less. Molorchus, ins., Chevrolat. Mollusques nouv. Deshayes. Monacha cæsia, ois., Less. Monopsis, ins., Spinol. Motacilla picata, ois., Less. Murex Macropterus, moll., Desh. 3 Mésanges , ois., La Fr. Musareignes, mam., Jenyns. Muscicapa, ois., Less. Muscipeta lapis, ois., Less. Mustela plesictis, mam., De Laizer. Mycterodus. ins., Spinoi. Myadestes obscurus, ois., La Fr. Myopie, Bourjot. Myotherideæ, ois., Les, Narval (Dents), mam., Mulder. Natica, 3 esp., moll., Desh. Neara, moll., Gray. Necydalis major, ins., Chevr. Nerf facial, Bazin. Nerfs spinaux., Hollard. Nérinée, moll., d'H.-Firmas. Nomades, ins., Schaffer. Nyctipithecus , mam., Blainville. OEdicnemus, ois., Less. OKufs des mollusques, Laur. Odontocelis, ins., Curtis. Ois. mouches, Less. et Delattre, Less. Bourcier. Boissonneau. Oiseaux nouv., Less., 4o, 136, La Fresnaye 97, 290 , 100 167 257 294 376 TABLE DES MATIÈRES, Omalocephala, ins., Spinol. Ombrie, ois., Less. Ommatidiotus , ins., Spinol. Ophiosome, rept., Duméril, Ornithologie (Manuel d'), Temm. Ornysmia . ois., Less., Bour- cier, Boissonneau. 13, 44, 294, Orthonyx, ois., La Fr. Orthoptères, ins., Serville. Os (Structure des), Gerdy. —(Nouveau), Rousseau. Ossemens hum... foss., Harlan. Fossiles, Cuvier. Ostéographie, mam., Blainv. 63, Otiocère, ins., Spinola. Otis, ois., Smith, Less. 24, Pachycephala, ois., La Fr. Pachyrynchus, ois., La Fr. Pachyrynchus, ins., Eyd. Soul, Paleomis, mam., de Parieu. 7, Paludina, moll., Brumati. Pangolins, mam., Blainv. Panorpates, ins., Klug. Papilio Delessertü, ins., Guér. Papillon électrique , ins. Yarrel. Papillons (Graisse des), Dobner. Pardalote manakin, ois,, Less. Parus. ois., La Fr. Passalodon, mam., Buckland, Passereaux, ois,, Sélys. La Fr. Pepoaza flavida, ois., Less. Perroquets (nouvel os.), Rous. Petricola, div. esp., moll., Desh, Phœnicurus, ois., La Fr, Pholades, moll., Gray. Pholas, moll., Desh. Phyllomorpha. ins., Guer. Phyllornis Mullerii, ois. , Less, Phylos. de la nat., Geoff. St.-Hil. Physiol. gén. et comp., Blainv. Phrictus, ins., Spinol. Piaya brasiliana, ois., Less. Picnonotus simplex, ois., Less, Pica ornata, ois., Less. Picus, ois., Less. 4x, 102, Piegrièches, ois,, Less. Pigeons monstrueux, Quatrefages. : Pingouin, ois., Less. Pipra filifera, ois., Less. 4o, Pitylus personatus, ois., Less. Platyrhynchus, ois., Less. 41, 101, Platyule, ins., Gerv. Plectoderes, ins, Spinol, Pleurotoma, moll., Doumet. Ploceus melanotis, ois., La Fr. Pluie de coquilles, etc, Pœciloptera, ins., Spinol. Poiocera, ins., Spinol. Poissons. fos, 25, 117, 123, a5, Polydesmus, ins., Brandt. 270 Polypes d'eau douce, Gerv. 1 Polypiers, zooph., Edwards. ô Presbytie, Bourjot. 2 Psahdognathus, ins., Wailes, 122 Psaris mexicanus, ois., Less. 4t Psomeles irroratus , ins., Soul, 266 Pterocles gutturalis , oïs., Smith, … Pterycombus, poiss., Fries. 213 Ptilium apterum, ins., Guer. 90 Puffinus Lherninieri, oïis., Less, ; 102 Pupa , moll., Michaud. Purpura, mel , Desh, 6) Pyramidella exarata , mol., Mich. 94 Pyranga mexicana , ois., Less, qu — sanguinolenta, ois., La Fr. 27 Pyrgita, ais., Less. 45,95, 103 Pyrrhula Abeillei, ois., Less. 4o — cinnamomea, ois., La Fr. 99 — cruentala, ois., Less. 104 Pythilus guttatus, oise, Less. 102 Ramphocænus, ois., Less. 42 Rapaces , ois., La Fr, 193 Revue entomol, Germar. 105 Règne animal, Blainv. 206 Respiration de l’embr. Serres. 275 — des vertébrés, Duvernoy. x — des poiss., Bazin, 151, 189 — — U- vernoy, 189, 216 Rhinoceros bicornis, mam.,Smilh. 23 Rhyticephalus , ins., Chevr. 19 Ricania, ins., Spinol. 20 Rissoa oblonga, moll,, Porro. 106 Rongeurs, mum,, de Laizer 1, 38 Rubiette, ois., La Fe’ 162 Salamandre terrestre, rept., Less, 199 Salamandre , rept., Paravay, 27 Salmo salmulus, poiss. Fries, 21 Salmonides d'Écosse , Jardine. 153 Sang (globules), Manäl. mé Sauriens , rept., Bonaparte. 238 Saxicava, moll, Desh,. 358 Saxicolidæ , ois., La Fr. 161 Scaphinodactylus, ins., Chauduir 29 Scarites magellanicus, ins., Guer, 297 Scolopendrella notacantha , ins., Gervais. 2 2 Scutellaires, ins., Germar. 1 Semnopithecus, marm., Muller. 14t Sericoides Rcichei, ins., Guer. 3ot Sericule d'Anaïs, ois., Less. 4 Setophaga castanea, ois., Less, 2 Setornis, criniger, ois., Less. 107 Sialis, ois,, La Fr. 162 Simia, mam., Lund, 6 Siuge nocturne, mam,, Gistl. nn Sipbonariaseutellum, moll., Desh. Société ent. de France. 119 —— De Stettin. 147 TABLE DES NOMS D'AUTEURS, Soie des chenilles , Straus. _— Levasseur. = Dessaumery. _ Delahaye. Sorex, mam., De Sélys. Species des coquilles, Kiener. 242, Sphenisque, ois., Less. Sphinx nerii, ins., Pierret. Spirolinite, moll., Northampton. Spirule, moll., Blainv. Spongilles, zooph., Laurent. Squaloïdes (Dents), Owen. Staphylinus, ins., Nordmann. Starique, ois., Less. Stercoraire, ois., Backhouse. Sternstherus sinuatus, rep., Smith. Sternoptixinées, poiss., Handyside. Stélides, ins., Spinola. 305, Stenocerus, ins., Eyd. Soul. Sternodes, ins., Fischer. Sylvains, ois., La Fr. Sylvidæ, ois., La Fr. Sylvietta brachyura , ois., La Fr. Synnalaxis sordidus, ois., Less. Syngnathus (Metam.), poiss. Fries. Synopsis avium , Less. , — Vertebratorum, Bonaparte. Synthliboramphus , oïs., Less. Syodon biarmicum,mam., Kutorg. à Système gén. des verther., Coste. 37, 55 Nerveux, Magendie. Syrnium ocellatum , ois,, Less, Tænia, zooph., Empen. Tanagra Pretrei, ois., Less, Tatou, mam. Pentland. 334 306 46 217 150 289 377 Tendra zostericola, zooph. Nord. 66 Turebratula, mo.l. Desh. 359 Tessarophtalmoïdes, poiss., Klark, 121 Tetrao ,ois., Chalhtou. 15 Thamnophilus palliatus, ois Less, 10 Thriothorus, ois., La Fr. 99 Tipula tritici, ins., Kirby. 156 Tisserin, ois., La Fr. 20 Tockus, ois., La Fr, 25 Toxodon, mam., Blainv. 3 Traquets , ois,, La Fr. IÔI Trionyx, rept., Kutorga. 208 Turbo digitatus, moll., Desh. 361 Turdus flavipes, ois., Less. 137 Turbo Jourdani, moll., Kiener 234 Tyranula ferruginea, ois., Less. 42 Ugyops, ins., Spinol. 203 Uncirostrum Brelayi, ois., La Fr. 100 Urine (Anim. micr. dans l"), Leroy. 6 II. TABLE DES NOMS D’AUTEURS. Abeillé, Oiseaux. Aguillon, esp. dédiée à. Allard, esp. d’ois. dédiée à. Allis, Autruche. Arago, Dagusréotype. Arechiac (d’}, Hélice foss., dédiée à Aubepin (de l’), Fossile. Audouin, Instruct. sur les invert, Cochenille du Nopal. Artemia salina, Parasitisme des ivsect, Insecte dédié à, 4x, vor, 136, 167 340 346 79 Varanus albogularis, rept. 2 Velutina Mulleri, moll. Desh. 361 Venerupis Petelii, etc., Desh. 359 Vertèbres cervicales, de l’aï, Blain. 369 Vitellus des ois., Pouchet. 2 Voy. autour du monde, Lucas. 255 _ De la Recherche. 28/4 — A Madagascar. 255-351 Wombat, mam., Gray, 122 Xantornis Abeille, ois., Less. 10 Zool. de l’Afr. austr., Smith. 22 —Da Voy. de la Favorite, Petit. 267 — Du Voy. du Beagle. Gould. 338 Audouin, Congrès de Pise. 345 Backhouse (Edw.). Stercoraires. 195 Bazin, Nerf facial. 65 Respiration, 191,189, 220, 250 Poissons, 252 Bellingeri, Fécond. des mam. 220, 274 Bellingham, Ascaris. 120 Berthelot, Cochenille de Nopal. 216 Blainville, Cœcilies. 342 Règne animal. 206 Physiol. gén. et comp. 235 Animal de la spirule, 244 378 Blainville, Rapp. sur la struct, des poumons. 250. Megatherium. 67 Ostéographie. 63,335. 369 Anatomie. 21-22 Ancienneté des édentés. 3. 35,33 Vert, cerv. de l’Ai. 369 Blaive, entomolosgie. 141, 160 Boissy (de), Helice foss. espêce dédiée à 16 Bonaparte (Ch.-L.), Cheloniens. 235 Sauriens. 238 Synopsis vertebratorum. 308 Congrès scient. de Pise. 345 Bory de St-Vincent. 368 et 36 Bouillet, Helice foss. dédiée à 74 Bourcier (Jules), Ois.-mouches. 29/ Bourijot, Vision. 2 B:elay, Collect. d'oiseaux. 97-100 Brème (marq. de). Larus. 321 Brumati (l'abbé), Catal, coquill. 143 Brandt, Polydesmus. 270 Acalèphes. 272 Buckland, Poissons foss. 29 Insecte foss. 29 Caïllaud, esp. dédiée à. 229 Carron du Villards, prof. d’oculis- tique. 15 Cazalis , nerfs. Charlton, Oiseaux. 154 Charpentier, Insectes, Chaudoir (de), Insectes. 26-27 Chevalier, opticien, infusoires. Chevrolat, Centurie de bupr. Espèc. n. de carabiq. xt1 Brenthides de Madag. 172 Nouv. esp. d'Ega. 305 Chiron, esp. dédiée à Desh. 357 Clarke et Mortimer, Poissons. 121 Cordier, esp. dédiée à. 358 Coste, Syst. génital des vertébr. 37, 65 Curtis, Brit. entomology. 245 Jos. du détr. de Magellan. 247 Cuvier (G.), Ossem., foss., 3,33, 34,67, 68, 334 Prix Cuvier. 249 Déjeau (comte) Coléoptères. 341 Deglaad(C.-D.), Labbes d'Europe. 93 Delahaye, Soie de chenille, 273 Delessert (Adolphe), Bibos. 129 Fulgore. 182, 183 Esp.déd. 229, 233 Deshayes, n. esp. d'Hélice. 228 n.esp. de Dauphinule. 25 Moll. de la Vénus. 356 Denainvilliers, Helice foss. déd. à. 74 Desjardins (Jul.), Arrivée à Paris. 191 Tortues éléphantines. 223 Deyrole, Voyage en Espagne. 325, 327 Dhombres Firmas, Hippurite. Ô Doebner. Lépidoptères, 146 Donné, Lait. 274 TABLE DES NOMS D'AUTEURS, | Dorbigny (Alcide), Foss. 168 Monog. des Caprines, Dorbigny (Charles) , Dict. univ. d’'Hist. naturelle. 185, 23 Doumet (E.), N. esp. Pleurotome. 32 -Drouet, Helix foss. dédiée à. 7 Ducellier (Florent ), Sphinx. 120 Dufour (Léon), Mon. ceroplatus. 116 Larves de Diptères. 219 Duméril, Insectes. 316 Cœcilies. 340 342 Dumortier, Simia. = Duperrey, Esp. dédiée à. 35 Dupetit-Thouars, Esp. dédiée à. 360 Duval, Brèche osseuse. 274 Duvernoy, Respiration des vertéb. 1 Rexpir despoiss. 189, 216 Fiuide nourricier. 213 Corps organisés. 337 Ebrenberg (G.), Infusoires. -213 Ekstrom, Pois. de Scandinavie. 212 Empen, Tænia. 252 Erichson (W.-F.), Mantipes, 146 Coléoptères. NH Fydoux'et Souleyet, Coléop. nouv. 2 Fabre, Coquilles. 2 Feisthamel, Esp. dédiée à. 110 Fischer de Waldheim, Melasomes, 28 Ossem foss. de Russie. 241 Locustarum sp. nov. 271 Oryctographie de Mose. 320 Entomogr. de la Russie. 320 Fitz-Roy, Voyage du Beagle. 338 Flourens, Membrane muqueuse. 25t Trav. de Fréd Guvier. 34t Follet, Collect. zoolog. des Indes. 3 Forbes (uw), pu'momifères terr. 15 Foville, structure du cerveau, 70 Frayer, Lépidoptères. 147 Freycinet, Esp. déd. à. 360 Fries (B-Fr.), Poiss. Scandinav. 212 Métam. des Syngnathes., 212 Garnier (J.), Insect. de la Somme. 313 Geoffroy-St-Hilaire, Unité de com- position. 119 Phénom. de l'électricité. 150 Fonctions de la matière. 215 Attraction de soi pour soi. 248, 24 27 Philos. de la nature. 252 Gené, Faucon nouveau. 105 Insectes de Sardaigne. 148 *Larus dédié à, 321 Gerdy, Structure des os. 7 Germar (E.), Rev. entomologique. 14 Synonym. des Cerambyeins, 2328 Gervais, Polypes d’eau douce. IL Myriapodes,. 279 31 Gheude, Voy. à Madagascar. 259, 351 Gistl, Hertha. 92 Singe nocturne. 93 Gory, nouv. Carabe d'Esp. 307 3 esp, nouv, de Coléop, 329 TABLE DES NOMS D'AUTEURS. Gory, Brenthide. Goudot, Voy .à Ma- L dag. 96, 109, 170, 173 Gould, Oiseaux du voy. du Beagle. 338 328 Gray, Coquilles. 125, 122, 153 Guérin-Méveville. Ptilium. 90 Astacoïde Goudoti. 109 Gasteracanthes. 109 2 Coléoptères nouv. 139 Gen. Hexdon, Oliv. 170 N. g. Aprostome. 171 Coléopt. du détr. de Mag. 29 N: esp. de Fulgore. 182 N. esp. de Goliath. 229 Phyllomorpha, 230 Papillon nouveau. 233 Sternocera Chrysis (œufs). 260 Guyon, Vers, 66, albinisme. 314 Guyot, Nerfs. Hancock, Faucon. 123 Handy-Side, Poisson. 154 Harlan, Recherches physiques, 141,184 Hollard, Élém. de Zoologie. 21 Nerfs spinaux. 370 Hoos, Entomologie, 62 Hope, Classification des insectes. 126 Insectes nuisibles. 156 Janelle , esp. dédiée à. 357 Janvier, Poiss. de l'ile Bourbon. 159 Jardine (W), Salmonide d’Ecosse. 153 Jay (John-C.), Catalog. de coquil. 186 Jenyns, Musaraignes. 127 Cimicides. 155 Joannis, Génération des Anguill. 40-48 Joli, Artemia salina. 340 Jourdan, ois. et coq. déd.à 295 et 324 Kiener, Species g. des coquil. 242-317 N. esp. de Turbo. 324 Klug. Panorpates. 91 Chrysididæ. 3% Kunze, Insecte. 147 Kutorga (Et. de), Anat. 192 Géognosie et Paléontol. 207 Restes organ, de l’oural. 209 La Ferté, Insecte. 111-112 La Frenaye, Tisserin. 20 Mesange. 70 Ois. inédits. 95, 257, 290 Classif. des Passer. 101 Classific. des Rapaces. 193 Laizer (de), Rongeur foss. 1,7, 38 Marte foss. 32 Lajonkaire, esp. dédiée à 260 Lartet, esp. d'Hélice dédiée, & Macrotherium, 4 Fossiles. 117, 151, 220 Lattre (de), Oiseaux-Mouches. 13 Lattre (Henry), Voyag. 17 Lamotte-Baracé (vicomt.), Entom. 139 Lamming , Phénom. d’électricité. 120 Laperouse, esp. dédiée à 357 et 360 Laurent, Huitres. . 7 Règ. anim, de Blainville. 206 379 Laurent, OEufs des Mollusques. 222 Sponsgilles. 252 Développ. des anim. 277 et 270 Lefèvre, Voyage en Abyssinie. 35 Lefèvre (Amédée), Prof. zool. 20 Léonard, Education des Chiens. 25r Leroy d’Etiolles, Anim. de l'urine. 6 Lesson, Accipitres. 132 Mastologie méthod. 68 Oiseaux -Mouches. 3-44 nouv, 40, 104, 136, 167. inédits, 45 Piegrièche . 133 Synopsis avium. 46 13 Ois. nouv. 100 Doubles emplois. 95 Fourmilliers, 135 Couleuvre masquée. 168 Laniadées fam., ois. 197 Esp. n. Salamandre. 199 Fam. des Myvthères. 225 Syrnium, 289 Sur le genre Cygne. 321 Lesueur, Monum. de Péron. 224, 286 Emydes, 313 Levasseur, Soie des Chenilles. Lowe, Poissons de madère: 25 Lund, Simia fossile. 6 Mam. foss., du Brésil. 117 Lucas, Voyage autour du monde. 255 Michaud, Coquilles fossiles. 94 Milne-Edwards, Polypiers. 5, 117 Campanulaires. 342, 368 Ascidies. 34x Mand], Ecailles des Rept. et Poiss. 191 Globules du sang. 368-371 Microscope. 213 Magendie, Système nerveux. 150 Marc, Brachine. 307 Macquart, Dipt. exotiques. 21 Martins, Voyage. 28 Mittre, Cebrio gigas. 53 Mortimer et Clarke, Poissons, 121 Mouatt et Gheude, Voyage, 255, 35t Mulder, Dents de Narwal, 113 Muller, esp. dédiée à, 36x Muller (S.), Sumatra. Mulsant, {nsecte nouv. Nonat, Mécanisme de la voix, 220 Nordmann, Staphylins. 28 Polypes, 66 Northampton, Spirolinite, 26 Owen, Simia. 38 Marsupiaux. 255 Dents des squaloïdes, 369 Parnell, Poiss. d’Angl. 123 Pickering, Calige. 213 Parieu (de), Rongeurs foss. 1, 7, 38 Marte, 3 2 Pentland, Foss. d'Amérique 38, 39, 67 Pierret, Entom. 120 ‘33 Pouchet, Vitellus des Ois. 2 Perron (Ch. de), Dragonneau. 150 Péron (Franç.), Monum. 224, 286 Class. du Règ. anim. 252 "Porro (Ch.), Clausilie, 72 Rissoa oblonga. 106 Coquill. monstr, 126 et pl. 2 Malacolosie italienne, 245 Potiez, Hélice foss. dédiée à. 79 Pritchaid, Infusoires. 149 Perbosc, Insect. du mexiq. 2 Petit, esp. déd. à. 359 Petit de la Saussaye. 242-340 Poiseuille, Circulation. 279 Paravey, Salamandre. 274 Quatrefages, Pigeons monstrueux. 314 Rambur, Faune d’Andalousie. 31 Ratzebourg , Ins. des forêts. 6 Reclus, espèce dédiée à. : 361 Romand (de), Ailes des Hyménop. 339 Hymenoptères. 352 Rousseau (Em.), Nouvel os. 353 Rivière, Elémens de géologie: el Roger, vente de sa coll, 160 Rusconi, Fécond. des Batraciens. 94 Sallé, Entom. voyag. 288, 30 Saumery (de), Soie de Chenilies. Sechaud, Voix bum. - 251 Schæffer, Insectes du g'e Nomade. 147 Serville, hist. des Orthopt. 30 Serres, Respirat. embryon, 190, 279 Spinola, (Maximil.), Insecte. 112 Geocorises. 331 Fulgorelles. 199 FIN DES AE DES NOMS D'AUTEURS. Spinola, Stélides. 305, pe Schultz, Eléphant. | . Sélys Longchamps, Compagnols. 8 Passereaux: 9 Micromammalogie: 2 3 espèces d'Æschna. Smith, Illustration zoolog, d'Afr: 22 Swainson, Ois.d'Afriq. occident: 70 Soverby, Encrinus. 27 Strauss-Durckheim, Soie de Chen. 2 Souleyet, Coléoptéres nouv: 26 4 Teale, Actinies, si Temminck, Manuel d'Ornitholos. 3 Thomas, expéd. autour du monde. 255 Trevelyan, Couleuvre. 154 Turpin, Protococeus ét Artemia. 341 Vallot, Ins. 274 ; Larves, 274; obs. 316 Vallot, Poissons d'Aristote. 11 Viala, Hélice fossile dédiée à, Verany, Céphalopodes nouv. Valenciennes, Coquilles. Poissons. Van Beneden, Excercices z0otom, 245 Villa (frères), Entomol. à Milan. 148 Vrolik, Kanguroos. tôt Walker, Monog. Chalciditum 114 Waga, Myriapodes. 76 ailes, Ins. ; 122 Walt]; Ins. 116 Westwood , Leucopsis. 1 Classificat. des Ins. at4 Wright (G. de), Poss. Scandinav. 212 Yarrell, Eperlan nouv. 155 Papiilon électrique. 192 TABLES, ERRATA. Pag. 234, ligne 10, lisez : 10 centim., au lieu de 10 décim. À la dernière page du cahier de novembre ;, lisez : pag. 352 , au lieu de 252. Æ IVERSITY OF ILLINOIS-URBANA Toul L . 3 0112 111001860