Nature & Faune Vol. 22, Edition 1 La Valeur de la Biodiversite FAO Bureau Regional pour I'Afrique Nature & Faune Vol. 22, Edition 1 La valeur de la Biodiversite Editeur: E. Mansur Assistants Editeurs; L. Bakkcr, A. Ndeso-Atanga FAO Bureau Regional pour I'Atriquc Nature-taune@tao.org http://www.fao.org/world/regional/raf/workprog/forestry/magazine_en.liim ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LALIMENTATION ET L'AGRICULTURE Accra, Ghana 2007 Les appellations employees dans cette revue d'information et la presentation des donnees qui y figurant n'impliquent de la part de I'Organisation des Nations Unies pour I'alimentation et I'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique ou au sfade de deveioppement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorites, ni quant au trace de leurs frontieres ou limites. Les opinions exprimees dans la presente publication sont celles du/des auteur(s) et ne refletent pas necessairement celles de I'Organisation des Nations Unies pour I'alimentation et I'agriculture. Tous droits reserves. Les informations contenues dans ce produit d'information peuvent etre reproduites ou diffusees a des fins educatives et non commerciales sans autorisation prealable du detenteur des droits d'auteur condition que la source des informations soit clairement mdiquee. Ces informations ne peuvent toutefois pas etre reproduites pour la revente ou d'autres fins commerciales sans I'autorisation ecrite du detenteur des droits d'auteur. 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Jeffrey Saver, Gilles Etoga and Lambert Bene Bene Diversite Biologique Forestiereet Ressources Genetiques d'Arbres et Arbustes Forestiers: concepts, strategies de conservation, priorites et valeurs 23 Chrixtel Pahnherg-Lercbe Pygeum: L'argent pousse sur les arbres dans les Hautes Terres du Cameroun 32 Verina Ingram and Amos Tiime Nsawir Les ecarts dans I'equation de valorisation des forets : Le Cas du Kenya Mohammed Le Mongy Enquete sur la Biodiversite dans le dossier de Nature & Faune 40 Le Pays a la Une Interview avec M. M.C.S. Foloma et M. B. Soto de Mozambique 48 Activites de la FAO Forestiers Non Ligneux 5 1 Ressources genetiques forestieres 52 Liens 53 Theme et Date Limite pour le Prochain Numero 57 Guides aux Auteurs, Abonnement et Correspondance 58 Vol. 22, Edition 1 i Au cours des quelques mois dcmiers, des initiatives importantes conccmant la Biodiversite ont eu lieu. Lc 22 mai, c'etait la Joumee intemationalc des Nations Unies pour la diversite biologique avec un accent particulier sur les changements climatiques. L'article de Neil Pratt, du Secretariat de la Convention sur la biodiversite a ete mis en vedette pour ce numero de Nature & Faune (voir « Article en Vedette »). La 14erne Conference des Parties (COP) a la Convention sur le commerce international des especcs de taune et de flore sauvages menacees d'extinction (CITES) a eu lieu aux Pays-Bas ( voir la section « Actualites »). En meme temps, TUniversite des Nations Unies a installe une base de donnccs sur le commerce de la faune sauvage; « Systeme de suivi de Tapplication des lois relatives a la faune sauvage » ( voir la section « Liens »). La FAO a organise la deuxieme reunion intersessionnelle de la Commission des forets et de la faune sauvage pour LAfrique (CFFSA) a Rabat, ou il a ete decide que la reunion de la CFFSA qui se tiendra au Soudan du 1 7 au 22 fevrier 2008, aura pour theme « Forets et Faune sauvage dans un environnemcnt changeant ». La Commission consacrera une joumee entiere au « Role de la faune sauvage et des aires protegees dans le developpement durable de F Afrique » ( voir la section « Actualites » ). Ce numero de Nature & Faune, sur le theme "La Valeur de la Biodiversite", arrive au moment oprotun. Nous avons re(;u divers articles, portant sur la valeur de la biodiversite a plusieurs niveaux. L'article de Endamana et al. sur la conservation et le developpement, traite de la question de compromis d'echange entre le capital naturel et le capital social, humain, physique et tlnancier au Cameroun et les effets de i'accessibilite, de la gestion participative et de rimmigration. Palmberg-Lerche examine les concepts, strategies et priorites dans la conservation de la biodiversite forestiere, en mettant 1 "accent sur la gestion des ressources genetiques d'arbres et arbustes forestiers. L'article de Ingram et Nsawir examine I'une des especes d'arbres particulierement precieuse, Pniniis afiicana, et le cadre reglementaire necessaire pour son exploitation. El Mongy donne une vue d'ensemble de la valeur des ecosystemes forestiers dans leur globalite au Kenya et les raisons de la deforestation. Que vous habitiez dans les quartiers chic de Tunis ou dans les forets tropicales denses et humides de la Guinee Equatoriale, la diversite biologique a de la valeur pour vous. Outre le bois d'oeuvre et le bois de chauffe obtenus des forets. Faeces aux plantes medicinalcs, aux arbres fruitiers, aux legumes sauvages, aux poisons, a la viande de brousse, etc., sont tous des valeurs bien connues de la diversite biologique, surtout aux populations rurales. Les services environnementaux foumis par les forets, les terres boisees et aires protegees comprennent la sequestration du carbone, la moderation des sols et des systemes hydrologiques et aquatiques, la reduction des risques emanant des catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain, secheresse) et le controle des insectes nuisibles et des maladies; I'embellissement du paysage et, naturellement la conservation de la biodiversite. Les aspects de la biodiversite ayant de la valeur marchande pourraient etre benefiques aux communautes, sous fomies de revenus issus du commerce des PFNL tels le bois de chauffe, la chasse et la vente de la viande de brousse ou a travers des mecanismes de partage des benefices bases sur I'ecotourisme et les revenues des trophees cynegetiques. Un nombre croissant de projets sont en cours pour marchander les services ecologiques tels la regularisation hydrologique et la sequestration de carbone. Le besoin d'exprimer les valeurs de la biodiversite et des services ecologiques qu'elle supporte en temies monetaires, reste un sujet de debat entre les scientifiques et les praticiens. Pour le moment, de nombreuses ressources naturelles et sei^vices ecologiques n'ont pas d'etiquette a prix ou de marche pour etablir le prix et promouvoir son commerce. Des decisions politiques et economiques judicieuses ne peuvent etre prises que iorsque les avantages et inconvenients de divers choix sont cxplicites. En augmentant la comprehension des valeurs de la biodiversite, monetaire ou non, nous pouvons seulement esperer que les couts et benefices emanant de la biodiversite pourraient etre reveles, et que les decideurs deviendraient plus conscients du probleme et que des choix plus eclaircs en matiere de gestion soient faits sur la base des consequences de la preservation et de I'utilisation durable des ressources. Nous vous souhaitons une agreable lecture. Vol. 12, Edition 1 Annonces Passage du relais a Nature & Faune Nous disons au levoir a Michel Lavcidierc, qui a assume le role de leader en tant que editcur en chefde Nature & Faune du juillet 2006 a avril 2007. M. Laverdiere a ete nomme comnie le nouveau cadre en charge des forets au Bureau sous-regional de la FAO pour TAtrique de I'Est base a Addis-Abeba, Ethiopic. Le Comite dc redaction le remercie pour le role qu'il ajouc et lui souhaite honne chance pour son nouveau poste. En meme temps nous sommes heureux de vous informer que M. Eduardo Mansur est aixive a Accra, Ghana en juillet 2007 pour assumer le poste de cadre superieur en charge des forets au Bureau Regional de la FAO pour r Afrique. Nous lui souhaitons le bienvenu comnie le nouveau editeur en chefde la revue Nature & Faune. Un hommage a notre equipe de reviseurs! Nature & Faune aimerait remercier et rendre hommage a son equipe de reviseurs pour leurs precieux commentaires sur les articles soumis a la revue. Les membres de Fequipe de reviseurs de Nature & Faune comprennent: Alan Rodgers; Douglas Williamson; El Hadji M. Sene; Guy Debonnet; Jean Djigui Keita; Kai Wollscheid et Philippe Chardonnet. Le comite de redaction et les lectcurs apprecient leurs conseils d'expert et s'attendent a la continuation de cette collaboration. Vol. 22, Edition 1 fSE La Valeur de la Biodiversite Douglas (J 'i I Hani. son La diversite biologique est liee a la variete des fomies de vie: les divers plantes, animaux et micro-organismes, les genes qirdles renfemient, et les ecosystemes qu'elles fonnent. Trois types difterents de biodiversite sont reconnus; la diversite genetique, qui fait allusion a "la diversite des caracteres genetiques qui se trouvent dans tous les plantes, animaux et micro-organismes individuels' ( I ) la diversite des especes, qui fait allusion a la variete des cspeces vegetales, animales et micro-organismiques; et la diversite des ecosystemes, qui "est liee a la diversite des habitats, des communautes biotiques, et des processus ecologiques, ainsi qu'a la vaste diversite presente au sein des ecosystemes en ce qui conceme les differences entre les habitats et la variete de processus ecologiques' (2) Les ecosystemes peuvent etre difficile a detniir, car un ecosysteme est essentiellement un concept humain plutot qu'une entite evidente et restrictive comme les arbres et les oiseaux. La biodiversite offre plusieurs avantages materiels a Thomme. La liste suivante des services foumis par I 'ecosysteme en atteste ( 3 ): • Foumiture de la nouniture, des combustibles et des fibres • Foumiture de I'abri et des materiels de construction • Purification de I'airet de I'eau • Detoxication et decomposition des dechets • Stabilisation et moderation du climat de la terre • Moderation des inondations, de la secheresse, des extremes de temperature et des forces du vent • Generation et renouvellement de la fertilite du sol, y compris le recyclage des substances nutritives • Pollinisation des plantes, y compris plusieurs cultures • Contiole des insectes nuisibles et des maladies • Maintien des ressources genetiques en tant que materiel vegetale de selection des varietes de cultures et des especes animale, des medicaments et d'autres produits • Capacite d'adaptation aux changements La biodiversite offre aussi des avantages culturels, esthetiques et spirituels a rhomme. II y a manifestement plusieurs famous de beneficier de la biodiversite, comme cc fut Ic cas pendant toute I'histoire de I'homme. Mais il se pent que « la plus grande valeur de la diversite de la vie soit les opportunites qu'elle nous offre pour s'adapter aux changements. Le potentiel inconnu des genes, des especes et des ecosystemes est inestimable mais certes d'unc grande valeur. La diversite genetique permettra aux geneticiens d'adapter les cultures aux nouvelles conditions climatiques, tandis que le biote de la Terre va probablement encore renfemier des remedes non decouverts pour des maladies connues et emergentes. Une multiplicite de genes, d'especes et d'ecosystemes est une ressource qui pent etre exploitec a mesure que les besoins humains changent. » (4) Ces considerations centrees sur rhomme ne sont pas la seule raison pour revaluation de la biodiversite. II y a beaucoup de gens qui croient que la biodiversite, surtout sous la forme des especes tres intelligentes telles que les grands singes, les elephants ct les baleines, devraient etre evaluee entant que telle et non simplemcnt pour son utilitc aux etres humains. Cette opinion est exprimee avec eloquence par remincnt ecologiste, David Ehrenfcid: « La valeur non-humaniste des communautes et des especes est la plus simple de toutes a presenter: elles devraient etre preservces parce qu'elles existent et parce que cette existence en soi n'est que I'expression presente d'un processus historique continu d'immense antiquite et majeste. On estime que I'existence de longue date en Nature porte avec clleic droit incontestable a I'existence continue »(5). Etant donnc sa valour indeniable, il est inquietant que la biodiversite est utilisee si manifestement et si largement d'unc maniere non durable, ou est detruite sans justification pour des benefices commerciaux a court tennc. II convicnt done de prendre urgemnieiit toutes les mesures possibles pour reduire le taux de pertc de la biodiversite en Afriquc. Une action elficace necessitera la collaboration des gouvernemcnts et ecologistes africains, des ecologistcs intcrnationaux travaillant en Afriquc et I'octroi des ressources financieres adequatcs par les pays riches. Vol. 22, Edition References http://www.environment.gov.au/biodivcrsity/publications/series/paperl/ ibid. http://www.chinabiodiversity.com/shcngwudyx2/training/chapter5.htm http://www.environmcnt.gov.au/biodiversity/pubhcations/series/papcrl/ http://redpath-museum.mcgill.ca/Qbp/2.About%20Biodivcrsity 'importance. html#non-iiumans Ehrenfeld, D. 1972. Conservine Life on Eat1h. New York. NY: Oxford Univcrsitv Press Vol. 22, Edition 1 Nouvellesde FAfrique La Guinee cree la premiere reserve africaine de vautours Source: Guy Rondeau. Afrique Nature huernational, 20 novembre 2006 Afin de conserver quelques-unes des demieres populations de six especes de vautours en Afrique de rOuest, la Guinee a cree une nouvelle aire de protection dans le Massif Fouta Djallon, avcc une superficie d'environ 450,000 ha. Selon Guy Rondeau, les principales menaces a ces 'cul-de-sac epidemiologique\ consistent a tuer les oiseaux a des fins medicinales et du fetichisme, ainsi que pour la viande; la coUecte des anifs et la mort en se nourrissant des carcasses des animaux a probleme comme les hyenes et les lions empoisonncs par les agriculteurs. D'autres facteurs qui intluencent la baisse du nombre des vautours pourraient etre le manque de carcasses en raison de la disparition de gros gibicrs et de la meilleure sante des animaux de femic. Afrique Nature International, en collaboration avec Fauna and Flora International, Endangered Wildlife Trust et Guinee Ecologie ont mis en place un programme regional en vue de sauver les vautours de TAfrique Occidentale de I'extinction, intitule Duga. L'objectif du programme est de stabiliser les populations redecouvertes, qui actuellement ne beneficient d'aucune protection, dans les zones rurales de Guinee, de Mali et de Gamble. Pour des informations complementaires : http://www.afnature.ora ou ecrire a: g.rondeau(ajafnature.org Le plus grande aire de conservation du nionde: Pare transfrontalier de Kavango-Zambezi Source: BBC. 2^ Juin 2007 Tandis que la plus grande reserve de faune en Afrique est a present le Pare Transfrontalier de Great Limpopo, un Protocole d' Accord signe en deccmbre 2006 cnlrc Ic Botswana, le Zimbabwe, la Zambie, la Namibie et 1' Angola ouvre la voic a la creation de la plus grande reserve du monde: le Pare Transfrontalier de Kavango-Zambezi (ou Kaza Park). La reserve devra couvrir une superficie de 280,000 knv, englobant le bassin fluvial d'Okavango et de Zambezi, comprenant un total de 36 pares nationaux, de reserves, d'aires fauniques communautaires el des aires de gestion de la faune comme les Chutes de Victoria, le Delta d'Okavango, la Reserve de Chobe et la Bande de Caprivi. II est prcvu que la reserve sera completement misc en place en 201 0 et devra attirer jusqu'a huit millions de touristes vers la region, et generer aussi des emplois. Pour des informations complementaires : http://www.kazapark.com/ Projet de Nornies pour la gestion des elephants en Afrique duSud Source: Site web du Ministere de I 'Emironnenient et du Touhsme. Afrique duSud. 28fevrier2007 Le 2 mars 2007, le Gouvemement de TAfrique du Sud a public le Projet de Nomies et Standards ( DN&S ) pour la Gestion des elephants en Afrique du Sud. A la lumiere de Fidee que Finfomiation scientifique seule ne pent pas resoudre les differences de valeur, il fallait elaborer des directives en matiere de politique en vue de founnr un cadre pennettant au gouvemement de prendre des decisions, et pemiettant I'elaboration des plans de gestion par les agences responsables de la protection des elephants et des systemes ecologiques dans lesquelsilsvivent. Les Principes Directeurs, qui inspireront le processus decisionnel, sont fondes sur le respect pour des elephants, la reverence des etres humains et la reconnaissance que les decideurs politiqucs sont confrontes a un degre d'incertitude scientifique en ce qui concerne leur prise de decision. Le DN&S assure done le controle de la population des elephants a Faide d'une ou plus des options suivantes: . La manipulation de Faire de repartition (c'est a dire la gestion de Fapprovisionncment en eau, Fenclos ou Fexclos, la creation des couloirs de mouvement entre les aires differentes ou Fexpansion de Faire de repartition par Facquisition des ten-ains supplementaires) • Le transfert par la translocation; • L' introduction des elephants; • La contraception; et • L'elimination selective. Dc nombreux individus et organisations ont faire des commentaires sur le DN&S, et le document consolide fera Fobjet d'une discussion avec les parties prenantes concemees et mis au point par la suite. Pour des informations complementaires : http://www.info.gov.za/gazette/notices/2007/2967 Ipdf Vol. 22, Edition 1 Le Zimbabwe decorne les rhinoceros Source: Reuters. 1 Juin 2007 Les services en charge de la faune sauvagc et des reserves du Zimbabwe ont annoncc qifils vont entreprendre I'ecomage des rhinoceros noirs et blancs afin de dissiiader les braconniers. Les comes seront gardees dans un lieu securise pour les generations futures de Zimbabwe. Le Basin de Congo re^oit 98 millions de $EU du Gouvernement Britannique Source: Reuters. 29 mars 2007 Lors d'une conference de presse, TAmbassadeur Britannique aupres de la Republique Democratique du Congo a annonce que le gouvernement britannique fera un versement de 50 millions des Livres anglaises (98 millions de S EU) a la Banque Africaine du Developpement. pour la creation d'un Fonds africain pour renvironnement en reponse a line demande du Sommet de TUnion Africaine tenu en Janvier a Addis-Abeba. Atln de proteger Tecosysteme du bassin Congo, dix pays de I'Afrique Centrale cherchent un total de 2 milliards de $LU pour tniancer un plan de conservation convenu en 2005 et prevu de durer jusqu'a 20 1 3 . Nouvelles du monde IPCC adopte une evaluation majeure de la science du changement climatique Source: IPCC. 2fevrier2007 Le I fevrier. le Groupe de travail I du Groupe d'experts intergouvememental sur revolution du climat (GIEC) a adopte le Resume destine aux decideurs politiques du premier volume du « Changement climatique 2007: la base de la science physique » connu aussi comme le Rapport de la quatrieme evaluation (RE4). Le rapport s'inspire du travail entrepris par environ 2500 specialistes de plus de 130 nations et fait une evaluation des connaissances scientifiques actuelles des causes humaines et naturelles du changement climatique, des changements de climat observes, de la capacite de la science a attribuer les changements a diverses causes, et des previsions concemant le changement climatique a Tavenir. Le rapport dit qu'il est sur a au moins 90% que rhumanite est responsable du rechauffement de la planete au cours de la demiere demi-siecle. et que les temperatures vont monter de 1 .8 a 4,0 degres Celsius pendant cesiecle. Pour des informations complementaires : http://www.ipcc.ch/'SPM040507.Ddf Voir aussi le portail destine a faciliter I'acces aux documents du GIEC publics en fran(;ais : http://www.ipcc.ch/languageportal/frenchportal.ht mil 12.4% du total des especes d'oiseaux encore existantes de 982 1 au monde est considcre comme menace d'extinction Source: Bird Life International. 21 mai 2007 Sur le total des 9821 especes d'oiseaux encore existantes au monde, 1221 especes d'oiseaux, representant 12.4%, sont considerees comme menacees d'extinction. L'actualisation de la List rouge la plus recentc des oiseaux du monde montre qu'il y a une augmentation sans precedant du nombre d'especes d'oiseaux menacees d'extinction. Le rapport a fait savoir que « 8 1 2 especes d'oiseaux supplcmcntaires sont maintenant considerees comme Presque Menacees, faisant un total de 2033 especes qui constituent des priorites urgentes pour la conservation. La situation globale de conservation des oiseaux du monde s'est deterioree progressivcment depuis 1988, lorsqu'ils ont fait Lobjet d'une premiere evaluation complete. Maintenant, plus d'un cinquieme (22%) des oiseaux de la planete court le risque accai d'extinction ». Pour des informations complementaires : www.birdlife.org/datazone/species/index.html ZSL lance le programme EDGE of Existence Source: ZSL. Janvier 200 7 Le Zoological Society of London (ZSL) a lance le programme EDGE (Distinct au plan de revolution et menace mondialemcnt ) pour proteger ceilains des animaux les plus bizarres et etranges au monde. II s'agit du premier programme mondial qui portera sur ces especes-la avec pen de parents proches et qui sont genetiquement tres distinctives. Ces animaux sont egalement extremement menaces et ont un besoin pressant d'une action urgente pour les sauver de I'extinction. ZSL prend des initiatives pour proteger dix especes EDGE cette annee, y compris le Dauphin Fluviatile de Chine, Echidne a bee courbe (mammifere pondeur d'oeut), Solenodonte d'Haiti (creature de musaraigne venimeuse), le chameau Bactrian. I'Hippopotame nain, Loris grele (un primate timide, nocturne aux yeux gigantesques), I'antilope Hirola (antilope connue comme "antilope aux quatre yeux", car leurs glandes preorbitaires ressemblent a encore deux yeux). Rat a trompe a croupe doree ( la taille d'un petit lapin ; pent courir a des vitesses jusqu'a 25km/h), la chauve-souris Bumblebee (probablement le plus petit mammifere au monde), la souris aux grandes oreilles (animaux qui ressemblent a la souris avec le plus grand rapport oreille - coips de tout mammifere). Pour des informations complementaires : http://www.edgeofexistence.org/home.asp Vol. 22, Edition 1 Nouvelles de la FAO Le Groupe de Travail sur la Gestion de la Faune sauvage et des Aires Protegees (GTFAP) de la Commission des Forets et de la Faune sauvage pour I'Afrique (CFFSA): Un aper^u de ses realisations et possibilites d'amelioration Source: I. NhuiUiimho. mars 2007 Le Groupe de travail sur la gestion de la faune sauvage et des aires protegees (GTFAP), un organe subsidiaire de la Commission des forets et de la faune sauvage pour 1 'Afrique (CFFSA), a fait Tobjet d'une evaluation independante. La CFFSA est I'un des organes statutaires de la FAO, creee dans les annees 1 950. Selon les Statuts et le Reglement Interieur approuves par le Conseil de la FAO en novembre 1988 son mandat est «... pour conseiller sur la fomnilation de la politique forestiere et pour examiner et coordonner sa mise en oeuvre au plan regional, pour echanger Pinfomiation et generalement a travers des organismes subsidiaires speciaux, conseiller sur les pratiques adequates et action en relation aux problemes techniques, et faire des recommandations appropriees... » Le GTFAP a ete etabli au debut des annees 1 960 en tant qu'organe subsidiaire de la CFFSA. Son premier mandat etait de rediger la Convention africaine sur la conservation de la faune sauvage. Cela s'est elargi plus tard pour inclure Texamen des questions cmergentes et pour reagir a la reflexion interne continue, au suivi et a revaluation strategique de son role dans la gestion de la faune sauvage en Afrique. En 1978 le Directeur General adjoint de la FAO et le Directeur du Departement des Forets a souligne trois raisons pour lesquelles le Groupe de travail a joue un role important dans le travail de la FAO: (i) La faune sauvage en tant que source d'alimentation exige de Timportance en ce qui conceme I'utilisation durable et la mise en culture basee sur la science pour une production accrue de proteine pour la consommation humaine; (ii) La faune sauvage offre la possibilite d'accroitre la rentree de devises etrangeres a travers le tourisme responsable; (iii) Le role joue par la faune sauvage cnmatieredeloisir. Hn October 2006, le Bureau Regional de la FAO pour TAfrique a autorise une evaluation du GTFAP. Le but de revaluation etait d'examincr la documentation relative aux differentcs reunions du GTFAP et d'analyser les questions abordees au cours des annees passces ct les dcfis rencontres dans le processus; ainsi que dc disculer des problemes a travers des interviews avcc les parties prenantes cics au sein de la CFFSA et du GTFAP, couvrant equitablement toutes les regions de T Afrique. Le but de revaluation etait de repondre a certains aspects critiques y compris (i) la fonctionnalite du Groupe de Travail en ce qui conceme son mandat, sa pertinence, sa structure et ses liens avec I'organe principal, la CFFSA; ( ii ) la contribution du GTFAP a la CFFSA et a la gestion de la faune sauvage en Afrique et (iii) les enseignements qui poun-aient sei-vir de base a la consolidation des realisations et la fomuilation des ameliorations. L'evaluation s'est achevee en mars 2007 et les resultats et recommandations principaux sont presentes dans le rapport. Selon le rapport de revaluation independante, r Afrique a toujours besoin d'une tribune comme le GTFAP qui reunit les pays membres et d'autres parties prenantes pour aborder conjointement les nombreux defis relatifs a la gestion de la faune sauvage et des aires protegees. Le rapport met en relief principaux domaines d'importance concemant la fonctionnalite du GTFAP: les questions de la representation des membres; le mandat; la direction telle que representee par le bureau, a qui appartient et qui mene le groupe de travail et tlnalemcnt la priorite de la faune sauvage au sein de la FAO. Le rapport a fait deux recommandations urgentes: la premiere demande une nouvelle vision sur le role et les responsabilites du GTFAP qui doit se concentrer plus sur les enjeux fondamentaux dans le domaine de la faune sauvage pertinents a la region; la deuxieme recommandation exige un nouveaux mandat exprimant la nouvelle vision du GTFAP. La CFFSA a tenu sa deuxieme reunion intersessionnelle a Rabat, au Maroc en juillet 2007 pendant laquelle clle a approuve le rapport de revaluation independante du GTFAP. 11 a ete convenu aussi de reserver une journee entiere au cours de la prochaine session ordinaire de la commission de la CFFSA au debut de I'annee 2008 pour discuter des questions relatives a la gestion de la taune sauvage et des aires protegees y compris Texamen des recommandations du rapport de revaluation. Cette reunion est consideree comme une occasion dc mettre au point un plan d'action visant la refonne et la reorganisation du GTFAP et dc la CFFSA. On envisage que la refomie mettrait en parallele les activites du groupe de travail avec les dcbats et objectifs mondiaux en cours et cmergents. Pour des infonnations complementaires sur le GTFAP et la CFFSA: http://www.fao.org/forestry/site/afwc/fr/ Vt 12, Edition 1 Reunion intersessionnelle de la CFFSA: 16cme session de la CFFSA et 18eme session de la CFPO vont se tenir au Soudan au debut 2008. Source: E. Mansiir.juillet 2007 La deuxieme reunion intersessionnelle du Bureau de la Commission des forets et de la faune sauvage pour I'Afrique (CFFSA), et celle du Bureau de la Commission des forets pour le Proche-Orient (CFPO) se sont tenues a Rabat, Maroc du 3 au 5 juillet 2007. Pour la premiere fois, deux reunions intersessionnelles des Commissions ont eu lieu ensemble, profitant du fait que les deux Commissions comptent 9 pays de F Afrique du Nord eomme membres communs. Lors de la reunion, le Soudan a formalise son offre d'abriter les procliames sessions des deux Commissions. La proposition, chaleureusement accueillie par les deux Bureaux, pemiettra la tenue de la 1 6eme session de la CFFSA et la 1 Seme session de la CFPO en meme temps a Khartoum, du 1 7 au 22 fevrier 2008. Cela promet de devenir un grand evenement forestier pour F Afrique etleProche Orient. Confonnement au debat actuel de par le monde, le Bureau de la CFFSA a propose le theme « Forets et faune sauvage dans un environnement qui change » comme le sujet majeur de dcbats, soulignant F importance des relations des forets et de la faune sauvage avec les autres secteurs, et avec les activites ayant une influence commune. Les sessions communes seront precedees de deux Seminaires, Fun concemant « les Forets et le cliangement climatique ». et un autre sur « FAdaptation institutionnelle: Gouvernance et decentralisation dans les secteurs lies aux forets et a la faune sauvage en Afrique ». Les conclusions et recommandations des Seminaires precedant les sessions seront portees a Fattention des Commissions pour leur approbation. Pour des infomiations complem entaires : www.fao.org/forestrv/site/afwc/fr ou contacter les Secretaires des Commissions (eduardo.mansurUj'fao.org pour la CFFSA; dijby.koneUfifao.org pour la CFPO) Le Departement des forets de la FAG met en place un Programme de developpement d'entreprises d'arbres et de forets au niveau des communautes (CBED) avec le flnancement du gouvernement norvegien. Source: FAO . fevrier 2007 Une nouvelle approche innovatrice de la FAO aide les pauvres de par le monde a transformer les arbres en argent comptant - sans abattre les arbres. Ce n'est pas seulement les societes de bois qui bcncficient des forets - environ 1 . 6 milliards de gens a travers le monde en dependent pour tout ou une partie de leurs moyens d'existence. Et ils le font souvent d'une fa^on que n'implique pas toujours Fabattage des arbres, mais par la recolte des produits forestiers non ligneux renouvelables. Fruits, noix, herbes et epices, resines, gommes, fibres - tons ces produits forestiers non ligneux (PFNL) procurent aux families pauvres de par le monde des aliments, de la nutrition et des revenus. En effet, environ 80 pour cent de la population des pays en developpement utilisent de tels produits d'une maniere ou d'une autre pour subvenir aux besoins de santc et nutrilifs. Les gens pounaient faire encore plus avec ces ressources renouvelables afin de kilter contre la faim et la pauvrete. 11 y a probablement des moyens plus efficaces de les recolter et de les transformer en produits qui vendent plus chers dans les marches locaux, et commercialises aussi a Fetranger. Voila pourquoi le Departement des forets de la FAO a mis en place le Programme de developpement des entrepriscs d'arbres et de forets au niveau des communautes (CBED) avec le financement du gouvernement norvegien. Dans le cadre du programme les communautes pauvres sont aidees a creer, soutenir et developper des petites entreprises en leur donnant des incitations pour mieux gerer et proteger les bases de ressources, leur pennettant d'exploiter la richesse des ressources foresticres d"a cote sans leur nuire ou les epui ser. Dans les projets CBED, la FAO fait equipe avec les agents de vulgarisation de Fetat et les organisations non gouvemementales pour travailler avec les communautes foresticres et apprendre comment elles se servent des produits forestiers disponibles. En utilisant un processus d'apprentissage participatif, des enquetes detaillees sur les ressources foresticres locales sont faites, des etudes des marches locaux et regionaux sont menees et des nouveaux produits, des nouvelles opportunitcs de fabrication et de commercialisation sont identifiees. En meme temps, les communautes etablissent des plans de gestion pour Futilisation durable des ressources naturelles ciblees et mettent au point des plans d'affaires pour les entreprises pilotes, allant de la recolte, la production et le traitement a la commercialisation. Pour des informations complementaires : http://www.fao.org/newsroom/fr/Field/2007/ 1 0004 87/index.html Vol. 11, Edition 1 La FAO et le PNUE vont mener le Programme strategique complet du FEM sur la gestion durable desforets Source: FAO. jiiillet 2007 Le Fonds pour renvironnement mondial (FEM), le dispositif de financement qui soutient la mise en oeuvre des Accords multilateraux sur renvironnement (AME), a initie un programme complet sur la gestion durable des forets. La FAO et le PNUE ont ete identities comme les agences principales de Finitiative, qui est axee sur deux objectifs strategiques; 1. Consen'cition de la biodiversite forestiere d 'importance mondiale. visant a contribuer a la conservation et Futilisation durable de la biodiversite forestiere dans les systemes d'aires protegees; 2. Gestion et utilisation durable des ressoiirces forestieres, destinee a la gestion durable des forets de production. Dans le cadre des Aires protegees, le nouveau programme strategique sera axe sur les projets qui demontreront des complementarites nettes et des avantages environnementaux a travers le monde concemant: • Le fmancement durable des systemes d'aires protegees; • Le rentbrcement des reseaux terrestres d'aires protegees; • La conservation des forets afm de proteger les stocks de carbones et d'eviter Femission de CO'. Quant aux Forets de production, le projet va porter sur les complementarites environnementales mondiales en ce qui concerne; • Le rentbrcement du cadre politique et reglemcntaire en vue de rationaliser la biodiversite forestiere; • La prevention, le controle et la gestion des especes etrangeres envahissantes dans les ecosystemes forestiers; • La promotion des marches pour les biens et services foumis par la biodiversite forestiere; • La gestion durable des forets (GDF) dans les paysages de production; • La promotion de la production de i'cncrgie durable a partir de la biomasse. Les fuianccmcnts des projets dans le cadre de ce nouveau programme strategique provicnnent des domaines thcmatiques du FEM qui sont la Biodiversite, la Degradation des terres et le Cliangement climatique. Pour des informations complemcntaires et pour le developpement des idees du projet, veuillez contacter le Point focal de la FAO et du FEM au Departement des forets (wulfkillmann(g)fao.org ), les Responsables des forets de votre bureau sous- regional de la FAO, ou le Directeur regional des forets de votre region (eduardo.mansur({<)fao.org pour 1' Afrique, diiby.kone(a'fao.org pour le Proche- Orient, patrick.durst@fao.org pour I'Asie, et carlos.cameirofflUao.org pour I'Amerique latine et lesCarailDes). Nouvelles sur le Theme CITESCOP14 Source: CITES Nature. BBCjuin 2007 Du 3-15 juin 2007, la 14eme Conference des Parties (CdP) a la Convention sur le commerce international des especes de faune et de flore sauvages menacees d'extinction (CITES) s'est tenue a La Haye, aux Pays-Bas. La CdP est geree par le Programme des Nations Unies pour Fenvironnement (PNUE) et se reunit tous les trois ans pour discuter du commerce international des especes. La CITES a discute et a decide des questions suivantes: • Le commerce international de I'ivoire a ete interdit en 1989. Seule une vente unique d'un total de 50 tonnes d'ivoire stockees avait ete autorisee en provenance du Botswana, de la Namibie et du Zimbabwe a destination du Japon, approuvee en 1997, et s'elevant a 5 millions $ EU. Alors que plus d'unc douzaine de pays africains, menes par le Mali et le Kenya avaient demande un moratoire de 20 ans sur le commerce de I'ivoire, le Botswana (20 tonnes), la Namibie (10 tonnes), FAfrique du Sud (30 tonnes) et le Zimbabwe seront autorises a effectuer une vente supplementaire a partir des stocks. Les exportations ont ete acceptees en principe en 2002, mais qui dependent de la creation d'une base de donnces a jour et detaillee sur les niveaux du braconnage et des populations. Les populations de I 'elephant de FAfrique australe sont inscrites a FAnnexe II, alors que toutes les autres populations sont inscrites a FAnnexe 1. Aucunes ventes supplementaires des quatre pays ne seront considerces par la CITES pendant une periode deneufans; . La demande de FOuganda de lui pemiettre une exportation limitee des peaux de leopard (Paiuhcra pardus) a etc approuvee; • La reunion a demande une rcglemenlation transfrontaliere plus siricte entre les pays le k)ng des routes de contrcbande de cornes du rhinoceros et des conlroles plus severcs, ainsi Vol. 21, Edition 1 qiriinc meillcuic gcstion de stocks de comes en reponse aiix preoccupations suscitees par le declin continu des populations des rhinoceros; • Le commerce du Coral/iiim, des coraux rouges et roses, sera limite; • Le bois-bresil (Cucsulpiim echinata) destine a la fabrication d"archets de violon, sera protege contre une surexploitation. • Le commerce de trois especes de loris (Nycticebus bengalensis, N. pygmcieus et N. coucang) en Asie du Sud et du Sud-Est, commercialisees comme des petits primates 'domestiques', sera interdit; • Tout commerce des poissons-scies (membres de la famille Pristidae), qui a lieu dans le monde entier, sera interdit; • Des propositions visant a reglementer le commerce de PAiguillat (Sqiiahis acuiulthias) onteterejetees; • La CITES a public une declaration sur les programmes d'elevage de tigres, en disant qu'ils devraient etre utilises seulement aux tins de la conservation, en reponse a 1' intention de la Chine de reexaminer une interdiction de 14 ans sur le commerce des tigres. Pour des informations complementaires: http://www.cites.org/fra/news/meetings/copl4.sht ml www.iisd.ca/cites/copl4 http://www.ens- newswire.com/ens/iun2007/2007-06- 1 5-0 1 .asp Pour plus d'infomiations sur le commerce d'ivoire, veuillez consulter: Http://www.cites.org/fra/news/press/2007/070614 ivory.shtml Une nouvelle initiative multidisciplinaire internationale pour promouvoir la bio agricolc SoiDxc: FAO. mars 2007 Une nouvelle initiative internationale dans le domaine de I'alimentation et la nutrition sous I'egide de la Convention sur la divcrsite biologique a pris racine. La FAO, en collaboration avec Bioversity international (autrefois IPGRl), mene cette nouvelle initiative multidisciplinaire internationale qui reconnait le role essentiel de la biodiversite et favorise son utilisation durable pour la securite alimentaire et la nutrition, comme contribution a la realisation des Objectifs de dcveloppement du millenaire. Un aspect novateur de Finitiative est qu'il encourage I'utilisation de la biodiversite locale-aliments traditionnels des communautes indigenes et locales, au sein des ecosystemes bien geres, avec leurs nombreuses sources d'aliments riches en substances nutritives - en tant que source faci lenient accessible, localement habilitant et durable de nutrition de qualite a travers la diversite alimentaire. Le but general de cette action conjuguee est de promouvoir I'utilisation durable de la biodiversite dans les programmes qui contribuent a la securite alimentaire et la nutrition humaine, et done d'accroitre la conscience de 1' importance de ce lien pour le dcveloppement durable. Au debut de I'annee 2008, la FAO et Bioversity International ont Tintention d'organiser le premier Progrannne d'etudes de troisicme cycle ouest africain sur la composition alimentaire et la biodiversite a Accra, au Ghana. Pour des informations complementaires : http://www.bioversityinternational.org/ et http://www.fao.0rg/infoods/biodiversity/indes_en.s tm Vol. 22, Edition 1 mirdiMK^m^tizisif^n Biodiversite et Changements Climatique Neil Pratt' II y a peu de choses plus emblematiques des effets des changements climatiques a voir que les neiges disparaissantes du Mont Kilimandjaro. Les images prises il y a juste quelques decennies, montrant une abondante couronne blanche sur Ic sommet majcstucux, presentent un contraste frappant avec le minuscule bout de glacier qui reste aujourd'hui. 11 est prevu que dans 20 ans, le glacier peut disparaitre completement. Au-dela de ce symbole tres visible des changements que les etres humains ont apporte aux systemes naturels de la planete, la montagne tient un message plus subtil pour le continent africain et au-dela. Elle dcmontre le lien indispensable entre les changements climatiques et le besoin urgent de conserver la variete de vie decroissante sur laTerre. Le Mont Kilimandjaro a perdu plus que ses glaciers. Au cours des 30 demieres annees, on estime qu'environ 10 pourcent des largement diverses forets obscures sur ses versants ont ete perdues aux incendies, dues en partie aux conditions plus chaudes et seches qui ont provoque la disparition de la neige et la glace. Les forets de montagne ont egalement etaient reduites par Labattement illegal des arbres et Pamenagement en viie d'etablir des plantations des cultures et des especes d'arbres etrangeres qui poussent vite. On pourrait dire que 1' impact de cette deforestation sur la vie des gens dans la region est beaucoup plus grand que la disparition de la glace sur le Mont Kilimandjaro. Bien que le glacier ait foumi de Lean aux rivieres qui coulent de la montagne, une quantite beaucoup plus grande a ete retenue par les arbres a partir des nuages qui tourbillonnent autour, et tlltrent a travers la vegetation luxuriante pour tenniner dans les cours d'eaux. D'apres un rapport recent de LOrganisation de cooperation et de developpement economique (OCDE), Leau fraiche perdue par la Tanzanie et le Kenya en raison de la destmction des forets nuageuses depuis 1976 est equivalente aux besoins annuels en eau potable d'environ trois millions de personnes. La protection du reste des forets de Kilimandjaro a done beaucoup de valeur pratique pour les communautcs de la region, aidant a assurer un approvisionnement regulicr en cau sur une vaste partie a un moment ou la sechcresse risque de devenir un probleme de plus en plus serieux. Cela s'ajoute a la valeur scientifique de conserver des especes vegetales et animales uniques dans le "point chaud" de la diversite de « Eastern Afro-Montane » - des zones de diversite exceptionnelle hautement menacees. L'enseignement plus general que Ton peut tirer de cet exemple c'est que la protection de la biodiversite peut souvent aider directement les gens a s'adapter aux changements climatiques - une action dont Turgence devient beaucoup plus evidente dans tout le continent africain. Quelles que soient les mesures prises a travers le monde pour reduire les emissions liees au rechauffement de la planete, elles seront malheureusement trop tardes pour sauver les neiges du Mont Kilimandjaro. L'investissement dans la diversite biologique de la montagne, d'autre part, pourrait rendre son ecosysteme beaucoup plus resistant a d'autres effets de changements climatiques au cours des prochaines decennies. En reconnaissance du lien entre ces deux grands defis auxquels la planete est confrontee, la Convention sur la diversite biologique a choisi la biodiversite et les changements climatiques comme le theme de la Joumee intemationalc dc la diversite biologique de cette annee, qui a eu lieu Ic 22 mai. Nous ne voulons vraiment pas donner encore des nouvelles plus sombres a un public fatigue d'etre parle de nouvclles fa(;ons de destmction actuelle de la planete. Plutot, nous croyons que nous pouvons porter un message de Tespoir: que si la priorite est accordee au renforcemcnt des ecosystemes d'Afrique. les perspectives du developpement humain sur le continent pourront etre beaucoup meilleures. Secretariat of the Convention on Biolof^ical Diversity. United Nations Fjnirinimcnlnl l'riii;riimnie. 41 ^ Riic SauU-Jacijues. Suite f/00, Montreal. Qiietiee. Canada HJYim. Tel :+ 1 5 14 :.'2}~ 'J54 IS M. deiidamanaCa'wwIcarpo.on; or dendamanaia'vahoo.fr ' Science Advisor. UICN. 1196. Gland. Switzerland. Tel: (0041) (0)22 9990!20.iefr.saver(a!iucn.org 'Biologiste, WWF CCPO Yaounde Cameroun. BP Yaounde. Tel. : 0023 7 .'i2 9 48 3 7 Getoga(W\m-fcarpo. org ' Biologiste. WWF Projet Savanes Soudanienne du Nord Cameroun. BP l26Garoua, Tel. : 00237 748 16 42. Lbenetaj.-n-wlcarpo.org Vol. 22, Edition 1 12 communautes organisees en entites juridiques legales beneficient respectivement de 40% et 10% de la taxe d'affemiagc pour la realisation des oeuvres sociales. Le probleme est que malgre toutes ces initiatives, les resultats restent mitiges quant a I'equilibre conservation - developpement a cause d'un manque de cadre logique qui pemiet de definir oil se situe I'equilibre ideal entre conservation et developpement. Ou se trouve done cet equilibre entre les deux paradigmes ? Qui a le droit de prendre cette decision? Sayer et al. (2006) constatent que les organisations de conservation ont tres souvent fait des hypotheses non justitlees a propos de ce qui est bon pour les populations locales riveraines aux aires protegees. Des processus objcctifs et equitables s'averent necessaires et ceux-ci doivent s'accompagner des methodes de suivi des indicateurs de perfomiance a recheiie des paysages. L'alliance WWF / Banque Mondiale a developpe un outi! de suivi de I'efficacite de gestion des aires protegees appele « Methode d'Evaluation Rapide et de Classement des Pnorites de gestion des Aires Protegees » (RAPPAM) (WWF et Banque Mondiale, 2003). Cependant, cet instrument se limite seulement au suivi de i'eftlcacite de gestion des aires protegees sans montrer les impacts de gestion sur le changement du bien etre des populations riveraines des aires protegees. C'est ainsi qu'en 2004 a Kribi au Cameroun, et en 2005 a Bayanga en RCA, le WWF et le CIFOR ont pris un engagement de fonner une equipe d'experts pour evaluer les indicateurs de perfonnance des projets/programmes integres C&D. L'approchc adoptee se base sur la conception des acquis (Camey et al., 1999, Sayer et Campbell, 2004). L'hypothese est que les acteurs locaux peuvent se mettre d'accord sur une serie d'indicateurs des acquis capitaux pour foumir une base d'evaluation de perfomiance du paysage. Cette approche a etc mise en application dans le cadre de la quatrieme phase du programme bilateral entre le WWF Pays Bas et le WWF Programme pour le Cameroun pour examiner le lien entre la conservation de la biodiversite et Tamelioration du bien-etre des populations riveraines des aires protegees. La presentc etude montre comment evaluer ces indicateurs du changement du paysage du Pare National de la Benoue et sa peripherie. Cet outil simple nous a permis de suivre les impacts des interventions qui visent a promouvoir la C&D a I'echelle dudit paysage. En outre, i'outil va servir a ameliorer la communication verticale (entre la population locale, le personnel technique sur le tenain charge de la gestion du paysage, les bailleurs et les decideurs regionaux) et la communication horizontale (la comparaison des resultats des differents secteurs du paysage) (Sandker 2006). 2. Zoned'etude La zone d'etude couvre I'ensemble des huit Zones d'Interet Cynegetique (ZIC) qui entourent le Pare National de la Benoue (figure 1 ). Cet ensemble constitue I'Unite Technique Operationnelle (UTO). Le Pare National de la Benoue (PNB) est situe entre 7°55 et 8°40 de latitude Nord et entre 13°33 et 14°02 de longitude Est. Administrativement, il est localise dans le departement du Mayo Rey. Le pare et les ZICs couvrent une superficie totale de 800 000 ha dont 77,5% destines a la chasse sportive et aux activites humaines. Les limites des ZICs sont definies par FArrete ministeriel N°0580/A/M1NEF/DFAP/SDF/SRC du 27 aout 1998. Comparativement au pare qui a une vocation de conservation, les ZICs ont une vocation d'exploitation durable de la faune. Ces ZICs different les unes des autres selon le mode de gestion. Certaines sont amodiees aux guides (ZIC 2, 3, 5, 7. 9 et 15) qui organisent les safaris, et d'autres (ZIC 1 et 4) sont soumises a la cogestion communautaire et administrative. Une route bitumee cotoie ce pare et relic la province du Nord a F Adamaoua, traversant les ZICs No 1,4. 5, 7, 9 et i 5. Les autres No 2, 3 et 9 sont traversees par une route secondaire non bitumee moins dense en tratlc. Dans chaque ZIC les communautes locales sont organisees en entite juridiquc ayant pour mission de promouvoir la gestion durable des ressources naturelles et une gestion saine des benefices financiers qui en decoulent. Chaque entite juridique est dirigec par un bureau executif appele comite de gestion de la ZIC (COZIC) ou chaque village est represente par au moins une personne. La zone d'etude compte plus de cent mille habitants dont plus de 60% sont des populations migrantes en provenance de Fextreme Nord et des pays voisins comme le Tchad ct la RCA pour la recherche des terres fertiles. Vol. 22, Ediiion 1 13 3. Methode et outils de collecte des donnees La methodologie repose sur un processus de selection participative des indicatcurs. dc Icur validation ct dc la collecte des donnees par un groupe reprcsentatif des acteurs locaux. 3.1 Choix et validation des indicateiirs Le choix des indicatcurs a etc un exercice complexe qui fait appel a la participation de piusieurs acteurs sur ie terrain. Une approche participative de selection et d'cvaluation des indicatcurs dc suivi de perfomiance C&D a rechelle du paysage avail ete elaboree. Sayer et Campbell (2004) recommandent un maximum de 30 indicatcurs regroupes au sein de 5 types d'acquis : naturel, social, humain, physique et enfm financier representes dans la figure 2. L'approche repose sur !e principe d'interchangeabihtc des dilTerentes categories d'acquis. Une perte d'acquis naturel pcut etre justitlcc s'il en resulte une amelioration d'une autre categoric d'acquis. Les indicatcurs de suivi devaient etre modifies selon les spccificites des zones. Dans le site soudano-sahelien du Nord Cameroun, I'ctudc de base sur la gestion des ressources naturelles autour du PNB a conduit a I'elaboration du plan d'action quinquennal des communautes des ZIC 1 et 4. La liste des indicatcurs de suivi du paysage a etc formulcc, discutee puis validee lors de la reunion du comite seientifique du PNB de mai 2006. 3.2 Collecte des donnees Les donnees ont ete collectees pendant 2 semaines, entre le 02 et 1 3 mai 2006, dans huit ZICs qui entourent le PNB a travers des enquetes de groupes sociologiques representatifs. L'objectif etait d'cvaluer I'etat du paysage entier mais cgalcnient en differenciant en sous zones ledit paysage suivant les conditions dc gestion des ressources naturelles et d'accessibilite. Les groupes de selection et d'cvaluation des indicatcurs etaient constitues des membres de bureaux executifs d'entites juridiques des zones respectives assistes par des chefs de villages, des femmes et des jeunes. Le tableau 1 montre les indicatcurs utilises, regroupes dans 5 types d'acquis. lis sont notes de I a 5. La valeur I represente le pire des cas et 5 est la situation optimale, c'est-a-dire I'etat souhaite. De nombreuses etudes ont utilise cette approche pour evaluer le paysage et les impacts du changement (Campbell et al. 200 1 ; Sayer and Campbell 200 1 . Buck el al. 2006). Acquis Financier G tmploi du scclcur lomicl Q Revcnu des menages Q Prix des produits de base LI Credit dans les associations (tontine) □ Cheptel Acquis Social * * ^ Acquis Naturel Q Initiatives comnnmautaires * I \ \ □ Taiix de deforestation □ Gouvernance etatique ^V "" ^^ %^ ^ U Incidence feiix de hrousse non a Corruption {fonction | ^' * ^ I controles publique) ^ - IJ Population des eleplianls □ Connaissance des bameres ^ I ^^L^ I ^ Population des elands de Derby □ Niveau d'aclivite associative ^ ^ □ Hmpoisonnement des eaux Acquis Physique Acquis Humain □ Moulin a niais G Qnalite des dispensaires □ Oualiie de I'hahitat □ Oualne de la seolarite G Commerce Q Nonibre de personnes avec qualification G Eau potable G Taux de mortalite infantile G Aeeessibilite □ Connaissances traditionnellcs Figure 1: Indicateiirs cle suivi Coiisenrilion dc la hiodivcrsitc ~ Bicii-etre des populations a ri'cheUe paysage du PNB et sa peripheric Source: Adapti' a partir de Sayer et al 1 20116) Une note a ete affectee a chaque indicatcur par les populations de fayon concertee. Ces jugements ont ete appuyes par des exemples precis et chiffres. Les donnees collectees ont ete saisies dans une feuille Excel. Pour chacun des acquis, une note moyenne a etc calculce et placce sur un axe. Ceci a pcmiis de montrer sur une figure en toilc d'araignee I'appreciation des acteurs des points faibles et des points forts du paysage. Les donnees quantitatives collectees par le WWF sur les oeuvres sociales ont pcrniis dc calculer les ratios dc certains parametres socioeconomiqucs. Vol. 22, Edition 1 14 Tableau 1 : Indicatews cie situation Cousenxition - Developpemeut du pavsage de I ' Unite Technique Operationnelle (UTO) Benoiie Enchelle d''appreciation des indicateurs 5 Acquis naturel Taux de deforestation (coupe du bois) Incidence feux de brousse non controles Population elephants Population Eland de Derby Empoisonnement des eau.x Zero Zero 0%- 1% Quelques-uns- isolees Forte croissance Legere croissance Forte croissance Legere croissance Zero cours d'eau Tres peu de cours empoisonne empoisonnes 10 10 I u - ^ /O Plusieurs Stable Stable Moitie cours d'eau empoisonnes Incendies Legere perte Legere perte >50% cours d'eau empoisonnes Deforestation majeure Grands incendies Grosse perte Grosse perte Tous les cours d'eau empoisonnes Acquis social Initiatives communautaires CBNRM Gouvemance etatique (effectif d'ONG en activite) Gouvemance traditionnelle (resolution des litiges) Corruption (fonction) publique) Niveau d'activite associative Systcmes ctTicaces CBNRM en place a grande fonctionnel echelle Tres nombreux Tres equitable Inexistante Tres eleve Nombreux Relativement equitable Peu courante Eleve Debut de systcmes en place Moyen Equitable Courante Moyen Premieres tentatives Zero Peu nombreux Inexistant Inequitable Tres courante Faible Tres inequitable Totalement corrompu Inexistant Acquis huinain Qualite dispensaires (Couverture vaccinale) Qualite scolarite (alphabetisation) Nombre de personnes avec qualification Taux de mortal ite infantile Connaissances traditionnelles Tres bonne Bonne Tres bonne Bonne Tres nombreuse Nombreux Forte diminution Diminution Tres influentes Intluentes Moycnnc Moyenne Moyen Stable moyennement intlucntcs Faible Faible Peu nombreux Augmentation Peu Influentes Tres faible Tres faible Zero Forte augmentation Inexistantes Acquis physique Moulins a mais Qualite d'habitatioii Commerces Eau potable Accessibilite Tres nombreux Tres bonne Ties diversific Tres disponible Tres accessible Nombreux Bonne Divcrsifie Assez disponible Accessible Moyen Moyenne Moyennement divcrsil'ie Disponible Moyennement accessible Peu nombreux Peu bonne Peu diversifie Peu disponible Difficilement accessible Inexistant Pas bonne Absente Absente Inaccessible Acquis financier Emploi secteur foniicl Revenue des menages Tres nombreux Tres forte augmentation Prix des produits de bases Bien moins clier Tontines Tres actives Cheptel Tres nombreux nombreux Augmentation Moins cher Actives Nombreux Asse/ nombreux Stable Stable MoyenncmcMi actives moven Peu nombreux Reduction Legerement cher Peu actives Peu Inexistant Forte reduction Trop cher Inexistantes Inexistant Vol. 22, Edition 1 15 MS Excel a etc utilise pour le traitement des donnces. Les moyennes simples out etc caiculees a I'aide de cc logiciel. Compte tenu de notre echantillon petit (n=8 ZICs), un test statistique de comparaison des moyennes des parametres entre les sous secteuis n'a pas ete fait. L'approche presente une limite. Certains indicateurs sont qualitatifs puisque mesures par la simple perception de la population. II sera done difficile de sui\ re revolution de ce type d'indicateurs dans Ic contexte de la zone ou 1 'immigration est poussee. 4. Resultats 4.1 Quelques ratios du developpcmcnt humain Les parametres socioeconomiques presentes dans le tableau 2 concement les secteurs pergus eomnie etant prioritaires et vitaux par les populations elles-memes. II s'agit de la santc. I'education, I'acccs a Teau potable, le commerce. II y a un fort consensus des acteurs locaux que ces acquis capitaux sont primordiaux dans I'appreciation du bien etre social. Tableau 2: Ralios c/e queUiucs indicaleurs dc dcvcloppement des yilla^ies aiiUnir du PNB en 21)116 Secteurs Ratios Sante Habitant par Centre de Sante 1 1 1 76 Habitant par Medccin 1005cS7 Habitant par infmnier 6707 Habitant par aide soignanta 7185 Kdiication Eleve par ccoie 286 Eleve par classe 60 Eleve par maitre 72 Acces a lieau Habitant par puits amenage 1037 Habitant par forage 2 1 40 Commerce Habitant par boutique et ou tablette 585 La lecture du tableau montre une presence faible des infrastructures sanitaires et ie personnel. II y a un medecin pour plus de cent milles habitants. Au niveau de Leducation. les ratios sont meilleurs compares a ceux du Departement du Mayo Rey en general, qui sont de 1 10 eleves par classe et 1 10 elexes par maitre. L"acces a Leau est assez difficile, un puits amenage pour mille habitants tandis qu'un forage dessert plus deux milles habitants. Au niveau du cominercc, le nombre de magasins on boutiques est assez important. II y a au moins une boutiques et/ou une tablette dans chaque village. 4.2 Evaluation des acquis Conservation - Developpement L'evaluation des acquis liant le double objectif conservation - developpement pemiet de capter Linfluence de certains vecteurs de changement du paysage comme Laccessibilite, le mode d'implication des populations dans la consei"vation et la gestion des ressources naturel les, et 1 'immigration Vol. 22, Edition 1 16 4.2.1 Influence dd'accessibilite La figure 2 montre la perception des acteurs de la situation de deux des secteurs du paysage superposes. Le premier secteur d'acces facile parce que traverse par une route bitumee comprend les ZIC No 1 , 4, 5, 7 et 1 5 ; et fautre secteur d'acces plus difficile, traverse par une route non bitumee comprend les ZIC No 2, 3 et 9. La lecture du graphique montre qu'il y a une difference entre chaque groupe d'acquis sauf au niveau des acquis sociaux evalues a 3/5. Le secteur situe le long de la route nationale (bitumee) presente de meilleurs acquis humain, physique et tniancier que celui du secteur situe le long de route secondaires (non bitumee). Cet ecart est plus important au niveau des acquis physiques, suivi des acquis financiers. Concemant les acquis naturels, fetat de Penvironnement est meilleur dans les villages accessibles par la route secondaire. Acquis Naturcl Acquis tmancicr Acquis Physique Acquis Social Acquis humain n Nationale [U Route secondaire Figure 2: Comparaison du paysage de deux secteurs traverses par la route Nationale (hitumee) et les routes secondaires (non hitumees) 4.1.1 Influence de la strategic de gestion participative des ressources naturelles La figure 3 montre le paysage dans les ZlCs amodiees aux guides de chasse professionnels et celui des ZIC a cogestion par I'administration et les populations locales. Acquis Nature Acquis rinancier Acquis Social H cogestion Damodice Acquis Physique Acquis hiiniain Figure 3: Comparaison du paysage de deux secteurs situes dans les ZICs cogestion et les ZICs amodiees II ressort du graphique que ces acquis financier, physique ct humain sont meilleurs dans les zones a cogestion que dans les zones amodiees. Pour ce qui est des acquis sociaux, la situation est plutot meilleurc dans les ZICs amodiees. 4.2.3 Influence derimmigration La figure 4 compare deux types de paysage : le premier a une forte presence des migrants (ZIC 1 , 4, 5, 7, 9 et 15) et le second a iinc faibie presence ou absence des migrants (ZIC 2 et 3 ). La lecture du graphique montre que les acquis naturels sont plus degrades dans les zones a forte migration que dans les zones depourvue du phenomene migratoire. En dehors des acquis humains et sociaux oi'i la difference n'est pas trcs grande, on observe un gap important au niveau des acquis physiques et financiers. Vol. 22, F.dition 1 17 Acquis Nalurel Acquis financier Acquis Physique Acquis Social B Avec migrants D Sans micrants Acquis huniaui Figure 4: Coinparaison dii paysage dc deux secteiirs avec migrants et sans migrants 4.3 Evaluation du paysage de PUTO Bcnoue La figure 5 prescnte globalcmcnt le paysage de TUTO Benoue. La lecture du graphique montre que Pacquis naturel est tbilement degrade par le plienomene de deforestation, des feux de brousse incontroles et du braconnage rampant. Acquis Naturel Acquis fuKincicr Acquis Social Acquis Physique ' 'Acquis humain Figure 5: Paysage de I'UTO Benoue (Pare et Zone de chasse) Au niveau socioeconomique, les acquis sociaux et humains sent plus developpes que les acquis financiers et physiques. La biodiversite est faible et montre que les ressources naturelles subissent la pression humaine. Le developpement socioeconomique fempoile done sur la conservation. 4.4 Evaluation des indicateurs par zone de chasse Sur un tbnd de carte de I'UTO Benoue ressort le paysage de chaque zone de chasse (Figure 6). Cette visualisation demontie les differences au niveau de la gestion du patrimoine naturel et de fetat du bien-etre des populations. D'une maniere generale, facquis naturel a LEst de fUTO (ZIC No 2 et 3 ) est encore bien gere. Ces zones sont plus enclavees, et pen exposees au phenomene migratoire. Au niveau des acquis sociaux et humains, la difference n'est pas grande entre les ZlCs. L'organisation des communautes est effective en temie d'initiatives communautaires. de la gouvemance traditionnelle et du niveau de vie associative. Au niveau des acquis physiques, les zones situees le long de la route nationale ont une meilleure dotation par rapport a celles situees sur la route secondaire. Sur les 74 moulins a maVs inventories, 92% des possessions appartiennent aux villages traverses par la route bitumee. Cest dans ces zones que sont concentrees les maisons a toiture en tole (indicateur de richesse). Le commerce est diversifie avec de nombreuses boutiques. Sur le plan financier, le meme constat est fait au niveau du capital physique, sauf dans la ZIC 9 qui est une zone a forte migration. Les migrants sont des grands agriculteurs qui produisent et vendent les fruits de leur recolte. La prevalence d'un peuplement dense de peuls Mboioro dans cette zone explique raccroissement du cheptel qui est un indicateur tlnancier. 5. Discussion 5.1 Ratios du developpement humain Les infrastructures sociales presentes sur la sante, feducation, faeces a feau potable ne repondent pas aux besoins des populations a cause du flux migratoire. La peripheric du PNB est passee de 25973 habitants en 2000 Vol. 22, Edition 1 18 Acquis financier Acquis financier Acquis Social Acquis Physique Acquis humain Acquis Physique Acquis humain Etat du paysage de la ZIC7 I ). ; Acquis Naturel , { m Acquis financier Acquis Physique Acquis humain Etat du paysage de la ZIC4 Etat du paysage de la ZIC9 Acquis financier Acquis financier Acquis Physique Acquis Nature! Acquis Social Acquis humain Acquis Social .-L^A Etat du paysage de la ZIC5 b " < "« ' ^1: ■ / 1 \ . ■'■\ -rti Acquis Physique Acquis huma Etat du paysage de la ZIC3 Acquis Nalurel Acquis financier lu 0 10 2u hilomtlers '« Ngaound«re Acquis Physique Acquis humain Etat du paysage de la ZIC2 • Villages Site administrative ■ Capilale_de_Province '',/ Fleuves shp Route Route pnncipaie Route secondaire ^■Ldc " ir..- .iZICs [ ,:-:j Pare National Acquis Naturel Acquis financier tj Acquis Social Acquis Physique Acquis humain Etat du paysage de la ZIC15 Acquis financier Acquis Physique Acquis humain Etat du paysage de la ZtC1 Figure 6: Rial du paysage de chaque zone de ehasse (MINEF, 2002) a 100 587 habitants en 2006 (Endamana ct Etoga. 2006). Panni les parametres du bicn etre, Teducation senible avoir le meilleur ratio par rapport a la moyenne nationale, mais sa qualite n'est pas bonne. Certaines salles de classe n'ont pas de tables bancs et les eleves suivent les cours assis par terre. La plupart des enseignants sont vacataires et souvent non payes. Certaines associations et guides de ehasse professionncls de la zone prennent en charge le salaire de ces enseignants vacataires. De bonnes structures educatives tavoriseront une bonne education des enfants, surtout I'education environnementale. Avec ie faiblc niveau des infrastructures sanitaires le cout des soins est eleve. Face a cette contrainte, les populations font recours a la medccine traditionnelle. L'utilisation non durable des piantes niedicinaies pourrait entrainer la rarete voire la disparition de certaines especes vegetales. Comme la sante des populations a une influence sur la gestion des ressources, la zone a un besoin en infrastructures sanitaires. Le systcmc d'auto nietlicamentalion est pratique faute de niedecin. L'cau est une ressourcc vitale dans la zone, pour les populations, les animaux sauvages et domestiques. En saison scche, sa rarete engendre de nombrcux coiitlits. Lc manque de point d'eau dans les villages et pistes de transhumance serait, selon les eleveurs. Tune des raisons de la presence des boeufs dans le pare de la Benoue et dans les ZlCs, Dans certains villages des ZIC 4 et 5, les points d'eau sont dans le pare. La presence pennanente des Vol. 22, Edition 1 19 populations dans Ic pare dcveloppc d'autics acti vitcs incompatiblcs a la conservation telles que le biaeonnage et la eoupe abusive des arbres. Lcs programmes de developpement comme le Programme National de Developpcment Participatif(PNDP)ouProjetdeDeveloppemenlde TOuest Benoue(PIX)B)serontsollieitespourdeveloppcrccs infrastnietures. Concemant les cehangcs ; les boutiques otTrent des produits manufactures de premiere nccessitc tels savon, petrole, allumcttes. piles radio, torche. Bien que moins achalandees. les boutiques montrent la dependance des populations vis a vis du marche local. La quasi-totalite de village a un marche hebdomadaire. Le developpement du commerce pent etre une oppoitunitc pour valoriser developpement de I'ceo tourisme dans zone. 5.2 Accessibilite Le PNB et sa peripheric sont viilnerables a cause de deux routes nationale et departementale qui dcsservent la localite. Cette ouverture opere d'important changement sur les plans socioeconomique, culturel et environnemental. Sur le plan socioeconomique, les initiatives de gestion communautaire des ressources naturelles existent et tonctionnent dans toutes les ZICs. Les 14 entitcs juridiques creees dans le cadre de la mise en ojuvre du PCGB favorisent ceuvres sociales avec la part de la taxe d'affemiage qui leur est retrocedec par TEtat (Endamana 2004). La Societe de Developpement du Coton (SODECOTON) et les projets de developpement ont favorise remergence des groupes d'initiatives communes (GIC), et les groupes d'initiative economique (GIE) dans la zone. Sur le plan financier, les villages situes le long de la route nationale bitumee ont un acces facile au marche. Cette route relie les capitales provinciales du Nord et de TAdamaoua. Le trafic favorise Toffre et la demande des ressources telles que le bois de feu et la viande de brousse. La route favorise egalement Tinstallation des migrants done les principales activites sont ragriculture, la coupe et le commerce du bois de chaufte. Les giandes agglomerations telles que Mayo Bocki (Z1C7), Gouna (Z1C4), Sakdje (ZICl ), Gamba (ZIC5) et Mbe (Z1C15) sont reconnues comme foyer de commercialisation de la viande de brousse. II faut developper des strategies pour attenuer 1 "impact de cette route qui traverse le reseau d'aires protegees de la province du Nord. Sur le plan environnemental, la strategic des conidors dans les ZIC No 1, No 4 et No 5. initiee par le WWF pour assurer la connectivite entre le pare et les zones de chasses est une initiative de bonne envergure. Ces conidors sont pour I'instant les seuls moyens qui garantissent I'avenir du reseau d'aires protegees de la province. lis demandent une forte adhesion des administrations publiques impliquces dans la gestion des ressources naturelles et Tappropriation de ces conidors par les populations locales. Les populations locales doivent se mettre au premier plan puisque a long terme ces zones de chasse sont susceptibles d'etre erigees en teiTitoire de chasse communautaire. Un travail d'accompagnement de renforcement des capacites de ces populations est neeessaire. 5.3 Strategie de gestion participative des ressources naturelles Le second veeleur qui influence le changement du paysage du PNB et sa peripheric reside sur la maniere dont les populations locales, et d'autres acteurs s'impliquent dans la gestion des ressources naturelles. Ces changements sont plus observes au niveau des acquis physique, humain et financier. Bien qu'etant des operateurs economiques qui cherchent a maximiser le profit, les guides sont tcnus d'impliqucr les populations rivcraines pour la gestion durable des RN. D'ailleurs lcs cahiers de charge leur imposent de maintenir une population optimale de la faune sauvage. Ceci n'est faisable que si les populations se sentent impliquces dans la gestion du patrimoine naturel. Le fait que ces populations bcneficient a des echelles differentes d'une partie de la taxe d'affemiage, benetlcient des emplois pennanents ou temporaires, negocicnt ct signent des accords, tcmoigne de la participation dc celles-ci a la gestion des ressources naturelles { Endamana el ul. 2005 ). Sur le plan environnemental. le mode de cogestion n'a pas une veritable influence sur les ressources naturelles. Ce resultat doit etre contlrme par des etudes plus appro fondies sur 1' impact du mode de cogestion applique a la ZIC 1 et 4 dans la gestion des ressources naturelles. Cette etude est d'autant plus impoilante que les communautes rivcraines a ces zones beneflcient d'un appui constant des projets et de I "administration. Si ellcs ont une plus value sur le plan financier, ccla devrait avoir des repercussions positives sur lcs changements de comportement des populations en vue de preserver le patrimoine naturel. Au niveau des collectivites locales decentralisees, une strategie de communication sociale pourrait aboutir a la negociation d"un pourcentage (au moins 5"o) du montant de la taxe pci^ue par les collectivites pour soutenir la conservation de la faune. Pour cela il serait souhaitable de recruter des gardes chasses communaux qui viendraient en appui aux delegations departementales du MINFOF dans la lutte contre Ic braconnage. Les conseillers municipaux pounaient alors se constitucr en messagers ou relais dans ieurs villages respectifs pour sensibiliser les populations locales sur la contribution dc la faune dans le developpement local. II faudrait faire comprendre aux Vol. 11, Edition 1 20 populations que ces ressources naturelles sont leur patrimoine, et que a temie, la processus de decentralisation pourrait aboutir a la gestion des ces zones par les communautes elles-memes. Tout en maintenant le niveau du bien etre des populations, il est necessaire de developper des mesures d'accompagnement pour minimiser les impacts sur I'environnement. 11 s'agit comme nous Tavons signale d'iinpliquer fortement les populations a la surveillance des zones sensibles, mettre en place un dispositif pour un suivi ecologique et socioeconomique adequat pour apprecier la qualite de Tenvironnement et d'estimer le niveau d'equilibre entre la C&D. Ces resultats soulignent que les organisations de conservation ne peuvent plus pretendre que Tamelioration de rinfrastmcture d'acces aux zones d'interet pour la taune est forcement une mauvaise chose. Au regard du point de vue des populations indigenes pauvres, ces constructions sont fortement souhaitees. 5.3 Immigration LMmmigration peut etre un vecteur de changement socioeconomique, mais ce developpement n'est pas durable. C'est un facteur determinant dans le changement du paysage autour du Pare National de la Benoue. Les migrants arrivent par vague chaque annee a la recherche des terres fertiles. Les principales activites, comme moyens d'existence de ce groupe social sont Tagriculture (coton) et la commercialisation du bois de feu. L'immigration autour des aires protegees est un sujet de reflexion et demande une forte intervention de I'Etat qui a des engagements inteniationaux a eriger 30% de son territoire en aires protegees. L'avenir des aires protegees de la province du Nord dependra de la gestion des flux migratoire. L'evaluation des indicateurs pennet de capter ces changements qui s'operent et aider Forientation des inter\'entions des differents acteurs. Elle est d'autant plus necessaire que malgre de nombreux efforts des projets et programmes, le niveau de vie des populations riveraines est bas et la degradation des ressources naturelles soutenue. L'ideal serait d'avoir un losange pour montrer Tequilibre parfait entre les groupes de d'acquis. C'est une situation a laquelle le programme devrait orienter son mtervention. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, nous constatons que I'acquis n.:turel est faible au profit des autres groupes d'acquis. L'exploitation des ressources naturelles, notamment la faune pour ce qui est de I'ecosysteme savane, devrait contribuer a ameliorer les conditions de vie des populations et a maintenir les ressources naturelles a un niveau optimal (option gagnant - gagnant). II faudra intemaliser la conservation de la biodiversite au sein des collectivites locales decentralisees et communautes organisees a la base. Dans le plan d'action de certaines communautes, les activites de conservation telles que la surveillance de la zone par les gardes communautaires et la sensibilisation devraient figurer en bonne place au meme litre que les ceuvres sociales. 6. Conclusions et Reconimandations Cette etude demontre une approche simple d'evaluation des acquis naturels, humaines, sociaux, constmits et financiers dans une situation de conservation - developpement du paysage du Pare National de la Benoue et sa peripheric. Dans I'ensemble du paysage, I'etat de la biodiversite est en situation defavorable par rapport aux autres acquis (humains, physiques, financiers et sociaux). Les ressources naturelles sont exploitees d'une fa^on non durable. Les facteurs qui affecteraient cette situation sont entre autres I'occupation anarchique de I'espace par les migrants ; la route reliant les deux provinces du Nord et de I'Adamaoua et celle reliant Guidjiba a Tchollire ; et enfin le mode d'implication des populations a la gestion des ressources naturelles. Le paysage de chaque ZIC depend aussi des types de relation que les guides entretiennent avec les populations riveraines. Dans I'etat actuel des choses, il est clair que revolution des conditions de vie des populations est relativement favorable mais ceci aux depens de la condition de I'environnement. Cette situation est precaire. Comme le principc voudrait que les resultats de I'intervention des projets tendent a un equilibre conservation - developpement (« win-win option »), des modifications des interventions sont indiquees. Une reflexion est necessaire sur la mcilleure facon de reconcilier les interets de conservation avec ceux du developpement dans le paysage. Cette reflexion devrait se baser sur les conclusions de I'application de I'outil de suivi. Notre approche pourrait permettre le developpement des scenarios pour stimuler la communication entre les acteurs dans le paysage et les decideurs nationaux et inteniationaux. Le WWF et les partenaires devraient maintenir I'option de facililer un cadre de collaboration effective entre les differcntcs administrations intervenant dans I'UTO. L'acccnt devrait etre sera mis a la base sur la plate-forme de collaboration entre les guides de chasse et les populations locales. Au niveau des communautes organisees a la base, il serait souhaitable d'incorporer davantage la conservation de la biodiversite dans leurs plans d'action et de les sensibiliser davantage a I'utilisation pradente des ressources naturelles pour les populations presentes et Vol. 22, Edition 1 21 futures dans le but de garantir Tequite intergeneiationnclic. Aussi faudia t-il cnlin ciicourager les collectivites territoriales decentralisees a soutenir Taction du MINFOF dans la luttc contrc le braconnage. le developpement et Tamenagement des infrastnictures de base du paysage et des lignes qui le structurent (routes, pistes, affuts d'observation des animaux, etc) en vue de proinouvoir le tourisme. 11 faudrait ojuvrer avec et acconipagner toutes les parties prenantes dans les initiatives compatibles avec la consei-vation de la biodi versitc. Liste des abreviations CBNRM: Community Based Natural Resource Management CCPO: Cameroon Country Programme Office CIFOR: Centre International pour la Recherche Forestiere DFAP: Direction de la Faune et des Aires Protegees GIC: Grouped'Initiatives Communes GlE: Grouped' Initiative Economiques MINEF: Ministere de TEnvironnement et des Forets MINFOF: Ministeres des Forets et de la Faune ONG: Organisation N o n Gouvememcntale PCGB: PDOB: PNB: PNDP: PSSN: RCA: SDF: SODECOTON; UlCN: UTO: WWF: ZIC: Programme de Ct)nservation et de Gestion de la Biodiversite Programme de Developpement Ouest Benoue Pare National de la Benoue Programme National d e Developpement Participatif Projet Savanes Soudanienne du Nord Republique Centrafricaine Sous Direction de la Faune Societe de Developpement du Coton Union Mondiale pour la Nature Unite Technique Operationnelle World Wide Fund Zone dTnteret Cynegetique References Buck, L. E., Milder. J. C, Gavin, T. A. & Mukherjee, I. 2006. ihulerstaiuling Ecoagriciilture: A Framework for Measuring Landscape Performance. Discussion paper. ComcW University. Campbell, B., Sayer, J. A., Frost, P., Vermculen, S., Ruiz PErez, M., Cunningham, A. «& Prabhu, R.. 2001. Assessing the performance of natural resource systems. Conservation Ecology 5(2): 22. (also available at http://www.consecol.org/vol5/iss2/art22/) Endamana, D. 2004. Etat des lieu.x des Comniunautes I lllageoises Organisees aulour du Pare National de la Benoue el Strategies d Intervention du Projet Savanes. WWF PSSN, Rapport d'etude, 23 pp. Endamana, D., Etoga, G. 2006. Evaluation des indicaleurs de situation Consen'ation - Developpement du paysage du Pare national de la Benoue et sa peripheric. H (rFPro/VrSrtir/nes-, Rapport d'Etude, 22 pp. Endamana, D., Gomse, A., Taria, F. N. 2005. Cogestion des zones de chasse 1 et 4 du Nord Cameroun : Jeu. Enjeii.x. Contraintes et Perspectives. Article prepare pour presenter au Seminairc « Co-management of Natural resources in Cameroon : paths, lessons leamed and perspectives » MINEF 2002. Pare National de la Benoue : Plan d'amenagement et de gestion du Par cet de sa zone peripherique MINEF 2003. Programme de Conservation et de Gestion de la Biodiversite au Cameroun. acquis de la periode 1 995-2003 Sandker, M. 2006. Evaluation a I 'echelle des paysages et developpement des scenarios. Resume de I "atelier de Mambele (Loheke National Park. SE Cameroun) 1 2 au 16juin 2006 Organise par WWF et CIFOR Sayer, J. A. & Campbell. B. 2001. Research to integrate productivity enhancement, env ironmental protection, and human development. Conservation Ecolog}' 5(2): 32. (also available at http://www.consecol.org/vol5/iss2/art32/) Sayer, J. & Campbell, B. 2004. The Science of sustainable Development: local livelihoods and the global environment. Cambridge Univeristy Press, Cambridge, UK and New York, USA. Sayer, J.. Campbell. B.. Petheram L.. Aldrich M.. Ruiz Perez M.. Endamana D.. Nzooh Z.. Defo L.. Mariki S., Doggart N. & Burgess N. 2006. Assessing Environment and Development Outcomes in Conservation Landscapes. Biodiversity Conservation Saver. J. A. 2006. Les approches a I 'echelle des paysages : Reflexions relatives au travail du PFBC. Communication Atelier de Mambele sur la modelisation Conservation - Developpement, Juin, 20()(i, Lobeke, Cameroun. WWF-CCPO 2003. Etude d 'etat initial pour I 'environnement dans le cadre des mesures d 'accom/>agnemcnt des travaux d 'amenagement de la route Ngaoundere - Touboro - Moundou. Rapport d'etude. WWF«& WorldBank 2003. Comment rendre compte des avancements dans les sites des aires protegees'.' Un instrument de suivi des progres sur le terrain elabore pour la Banque mondiale et le WWF. Prepare pour I'alliance Banque mondiale/WWF pour la conservation des forets. WWF and The WorldBank Vol. 22, Edition 1 22 Diversite Biologique Forestiere et Ressources Genetiques d'Arbres et Arbustes Forestiers: concepts, strategies de conservation, priorites et valeurs Christel Palmberg-Lerchc Somniaire Le present article examine des concepts, des strategies et retablissement de priorites en matiere de consei"vation de la diversite biologique torestiere. II est axe sur la gestion des ressources genetiques d'arbres et arbustes forestieres, et analyse des infomiations sur les valeurs tirees de leur utilisation durable pour soutenir le developpement local et national. L'article souligne la necessite de combler les vides en ce qui conccme rinfomiation sur la situation et les tendances de la diversite biologique et des ressources genetiques forestieres a I'aide d'indicateurs peilinents, et de clarifier la variation et la structure de variation genetique dans les especes d'arbres forestiers qui servcnt de base a leur conservation, leur amelioration genetique et leur utilisation durable. II soutient la notion que les plans d'action relatifs aux ressources genetiques forestieres. bases sur les infonnations obtenues des pays sur la situation, les tendances et les priorites nationalcs, dcvraient etre inscrits dans des cadres conceptuels elargis aux niveaux regional et mondial atln dc contribuer a renforccr T impact des efforts deployes dans les pays individucis et de protlter pleinement des forces institutionnelles comparatives cntre les pays. Pour etre durable avec ie temps, la conservation et la gestion des ressources genetiques devraient egalcment etre incoiporees dans des cadres dc pianification elargis, tels que les programmes forestiers nationaux et les plans de developpement rural. 1. Concepts et Definitions "La diversite biologique forestiere" denote la variabilite entre les organismes vivants dans les ecosystemes forestiers et le processus ecologiqucs dont ils font partie. Elle inclut la variation aux niveaux du paysage, de Pecosysteme, de Tespece, de la population, individuel, genetique et moleculaire de I'orgamsation biotique (FAO 2007). Comme les differents niveaux de diversite sont interdependants, une approche globale a la conservation est necessaire. En meme temps, il est important de preciser clairement le niveau ou les niveaux vise(s) par la gestion specitlque, etant donne qu'il est possible de conserver un ecosysteme et toujours perdre une espece donnee, et de conserver une espece et perdre des populations genetiquement distinctes, des genes ou des complexes de genes precieux. Les objectifs de consei"vation et de gestion des ressources genetiques forestieres devraient etre plus explicites et acceptes aussi largement que possibles au debut de toute action de conservation (« de quoi, pour quoi, pour qui, comment, dans quel delai et avec quelles ressources tnianciercs et institutionnelles? »). Etant donne que les priorites environnementales, sociales et economiques cliangent continueliement, les objectifs de conservation et de gestion devront cependant etre tenus flexibles afin de faire face a de nouveaux besoins, et devront incoiporer dc nouvclles connaissances et comprehensions comme cclles-ci deviennent disponibles. Bien qu'il soit reconnu que le concept de la diversite biologique comprend la variation et les ressources genetiques des especes vegetales, animaies, des insectes et microbienncs, Ic present article est axe sur la conservation de la diversite a travcrs la gestion et ruliiisalion durable des ressources genetiques d'arbres et d'arbustes forestiers. Seuls les principes generaux sont referencies par rapport a d'autres groupes d'especes forestieres. Chrislcl Piilmhciy,-I.vrilic ii prcs ilc .^5 iiiis d cxpcnviicc profcssioiinellc <■// nnilicrc ilc /orcstcrle el ressources genetiques forestieres. Elle a servi pendant plus de 1 0 ans comme L 'bej. Service dc la misc en valciir des ressources forestieres. Division des ressources forestieres. h'AO. Rome ct avant ccia comme Fonctionuairc /orestier, Ressources Genetiques Forestieres pendant prcsipw 20 ans. I'iadcl Scdvalorc 12. 1-0(H)6() Mazzano Ronuuui fRM). Italy, chri.stel.palmhergjcp.tiseali.it Vol. 22. Edition 1 23 2. Situation actuelle II existe aujourdliiii iine pcrtc inquietante des ccosystcnies forestiers dans toutcs les regions tropicalcs et soiis- tropicales provoquee par le deboisemcnt en raison des changements dans rutilisation des terres. En outre, des elcndues de forets et de tenes boises dans plusieiirs parties du nionde sont en train d'etre dcgradces a des cchelles varies par des degats eauses par des inseetes nuisibles, des maladies, des incendies, de la pollution atinospiierique, des tluctuations elimatiques et de la manque de gestion ou des pratiques de gestion foresticre non-soutenables. Au eours des 35 demieres annees il y a eu une forte augmentation du nombre d'institutions nationales, regionales et intemationales, de mecanismes et de forums de discussion qui sont concernes par les forets et la diversite biologique des forets. Ces institutions, qui traitent gencralement de diffcrents aspects du travail, sont examinees en quelque detail dans un document recent de la FAO sur la situation et les tendances des ressources genetiques forestieres du monde ( voir Section 5; et Annexe 1 de la FAO 2007 ). On dispose maintenant de plus de donnees sur la situation et les tendances des forets du monde (voir Encadre 1 et FAO 2006. 2007a). Les infomiations sur les changements de la supertlcie foresticre et des variables qualitatives generalement enregistres a Theure actuelle ne peuvent pas etre utilisees directement pour estimer les changements de variation au niveau des especes, des provenances, des populations et des genes. Cependant, la perte et la degradation des forets sont sujct a etre source d'incidences negatives sur la diversite dans rensemble. Des donnees generales fiables sur les ressources forestieres reprcsentent done un point de depart important pour evaluer et suivre la diversite biologique des forets et pour gerer eftlcacement les ressources genetiques forestieres. Des informations deviennent aussi progressivement disponibles sur la situation, les tendances et les priorites concernant la gestion des ressources genetiques forestieres (voir Encadre 2). Cependant, de telles infomiations sont encore incompletes et inegulieres. En outre, le suivi de la diversite et la variation aux ditYerents niveaux est gene par le manque d'indicateurs convenus pour identifier les changements et les tendances (FAO 2007). Encadre 1 TENDANCES AU NIVEAU DES VARIABLES SELECTIONNEES RELATIVES A LA DIVERSITE BIOLOGIQUE DES ECOSYSTEMES FORESTIERS Afrique. La supertlcie des forets primaires en Afrique a recule de quelque 270,000 ha par an en 1 990-2005. Cependant, les infomiations sur cette variable se fondaient sur 46 pays qui representaient collectivement 67" o de la superficie foresticre, les donnees manquantes pour la plupart des pays du bassin du Congo, qui represente la deuxieme etendue la plus vaste de forets primaires tropicales apres le bassin amazonien. Une partie de cette baisse etait due a la deforestation, une autre a I'alteration des forets causee par la coupe selective et une autre encore aux intei'ventions humaines. La supertlcie foresticre « alteree » par Fhomme a ete classee par la suite dans I'Evaluation des Ressources Forestieres Mondiales comme, « forct naturelle moditlee ». D'un autre cote, il ya eu un accroissement de la supertlcie foresticre affectee principalement a la conservation de la biodiversite biologique de pres de 3 millions de hectares dcpuis 1 990. Conclusions generales: Les progres vers la gestion foresticre durable des forets en Afrique paraissent avoir etc limitcs au cours des 1 5 demieres annees. Quelques signcs indiquent un ralentissement de la perte nette de forets et une legcre hausse de la superficie foresticre affectee a la conservation de la diversite biologique. Toutefois, la perte continue et acceleree de superficie forestiere (la plus importante de toutes les regions pendant les 1 5 demieres annees) est deconcertante. Extra it de: FAO (2006), Chapitre 8: Progres vers la gestion forestiere durable. Vol. 21, Edition 1 24 Encadrti 2 INFORMATIONS SUR LES RESSOURCES GENETIQUES D'ARBRES ET ARBUSTES FORESTIERS EN AFRIQUE La page d'accueil de la FAO sur les ressources genetiques forestieres donne des infonnations sur divers aspects de la conservation de la diversite biologique (http://www.fao.or(g/biodiversity/Forests_eco fr.asp): et la gestion des ressources genetiques forestieres (www.fao.org/forestry/site/'7348/fr). En collaboration avec la FAO, des infomiations nationales sur la situation et les besoins ont a ce jour ete preparees par 36 pays africains et publiees en tant que Notes Thematiques sur les Ressources Genetiques (http://www.fao.org/forestry/site/fgr/fr/, cliquer sur Publications/Notes thematiques sur le cote gauche du menu). Ces pays comprennent: Afrique du Sud. Benin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo (RDC), Congo Republique , Cote d'l voire, Erythree, Ethiopie, Gabon, Gamble, Ghana, Guinee, lie Maurice, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Sao Tome & Principe. Senegal, Soudan, Swaziland. Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie, et Zimbabwe. En plus, des infomiations sur les ressources genetiques forestieres dans un certain nombre de pays africains sont disponibles dans la documentation publiee sur les ateliers sous-regionaux dans la zone Sahelienne/Nord- Soudanienne (Note thematique WP 2F - http://www.fao.org/DOCREP/()03/X6883F/X6883F00.HTM). les pays de la Communaute de dcveloppement de I'Afrique australe (WP 4 1 E: http://www.fao.org/DQCREP/005/AC850E/AC850E00.HTM); et les pays de F Afrique centrale (disponible, uniquement en texte imprime, de la Division des ressources forestieres, FAO, Rome). On pent trouver des mises a jour regionales sur la situation, les besoins et les priorites dans les Notes thematiques 34E et 73E. Des infomiations sur les ressources genetiques des especes d'arbres et arbustes, par region, sous-region et pays, generees dans le cadre du Groupe d'Experts de la FAO sur les Ressources Genetiques Forestieres, peuvent etre visualisees sur: http://www.fao.org/forestry/site/fgr-region/fr/. Des infonnations complementaires ont ete rassemblees dans le cadre du Programme des Ressources Genetiques Forestieres en Afrique subsaharienne SAFORGEN, coordonne par Bioversity International, voir: http://www.bioversityintemational.org/Networks/saforgen/introduction.htni et http://news.bioversityintemational.org/nucleus/plugins/print/print.php?itemid=193 Le Centre mondial de ragroforesterie, ICRAF, travaille en collaboration avec les pays africains pour soutenir les programmes des ressources genetiques forestieres portant sur les arbres cultives dans les systemes agroforestiers (http://www.worldagroforestrycentre.org/). 3. Strategies et Methodologies Ni les ecosystcmes forestiers ni les ressources genetiques qu'ils produisent ne sont statiques. La conservation ne doit pas etre destinee a geler un etat donne, parce que cela laisserait entendre une fixation arbitraire des systemes de vie qui evoluent de maniere dynamique. Les decisions concemant les strategies et les methodologies de conservation dependront non seulement des caracteristiques biologiques, de la variation genetique et des structure de la variation genetique des especes donnees, niais aussi de Fetendue des connaissances disponibles sur leur sylviculture et leur gestion; leur utilisation actuelle ; leur importance et leur originalite; les menaces apparentes et, de maniere decisive, les possibilitcs institutionnelles dans les pays concemes. y compris les ressources humaincs, F infrastructure et la disponibilite du fmancement a moyen et a long temie. La conservation implique des intensites variables d'intervention humaine, y compris la non intervention. Pour etre durable avec le temps, des efforts fails pour maintenir ou accroiire la diversite nccessitcnt la bonne gestion des forets et des tcrres boisces pour atteindre les buts de production, de protection, sociaux et envuonnementaux declares d'une maniere equilibrcc, ainsi que Futilisation avisee des ressources renouvelables naturelles disponibles pour soutenir le dcveloppement local et national, y compris la reduction de la pau\ rete et la securite alimentaire, le progres social et economique et la protection des valeurs culturelles. Le maintien d'une combinaison appropriee de domaines des ressources genetiques dans un certain nombre de Vol. 11, Edition 1 25 sites di ffcrcnls, dans di versos conditions ecologiqucs et do sylviculture ct des intensites de gcstion variables, est le moyen le plus eftlcace de conserver la variation genetique a ses differents niveaux. Dans la pratique, cela implique, (i) la consei"vation de la diversite biologique et des ressources genetiques forestieres dans les aires protegees, (ii) Tinclusion des considerations genetiques dans la gcstion des ressources forestieres a des fms de production ou de protection (y compris la creation et la gcstion des plantations forestieres), et (iii) I'incoiporation de telles considerations dans les strategies de selection et d'amelioration et genetique des arbres (Palmberg- Lerche2002). L'action au niveau des pays doit etre coordonnee pour assurer la coherence des politiques et la mise en cvuvre dans tons les secleurs. Pour garantir la durabilite et le succes a long tenne, la conservation devrait etre integrce dans les plans clargis dans les plans elargis de developpenient au niveau local et national. De tels plans poLirraient coinprendre des programmes forestiers nationaux ct des strategies de reduction de la pauvretc, qui favorisent riiarmonisation de Taction entre les secteurs et la cooperation entre les agences nationales chargees de ces programmes. L'integration dcvrail etre assuree aussi bien aux niveaux de Pelaboration des politiques que de leurs mises en leuvic. Des liens appropries devraient egalement etre etablis avec les efforts faits par les pays pour atteindre les Objectifs du Millenaire pour le Developpenient (OMD), notamment OMD l("Reduire de I'extreme pauvretc et de la faim") et OMD 7 ("Assurer un environnement durable"), auxquels la foresterie pent faire des contributions importantes (FAO 2006a). Des cadres de politique et d'action elargis aux niveaux regional, cco-regional et mondial renforceront Timpact de la gcstion des ressources genetiques dans les pays individuels, et peuvent aider a attirer Tattention sur les questions d"interet regional et mondial qui pourraient etre ignorees ou negligees par megarde dans les strategies portant sur les ressources genetiques forestieres nationales. La collaboration regionale contribuera egalement a eviter les duplications inutiles en profitant au maximum des forces institutionnelles et des avantages comparatifs des pays (voir FAO 2007, Palmberg-Lerche 200 1 , 2002). La conservation doit etre accompagnee d'un suivi regulier, a Laide des indicateurs pertinents, pour garantir que des progres sont realises en vue d'atteindre les objectifs fixes, et la gestion doit etre ajustee, en cas de besoin (voir FAO 2002a, 2002b pour des informations sur les indicateurs genetiques). Des infomiations sur les benefices et les resultats attendus et realises devraient etre analysees et largement diffusees a tons les groupes des parties prenantes. 4. Etablissementdespriorites Des estimations du nombre total d'especes d'arbres au monde varient de 80,000 a 1 00,000. II est evident qu'il faut etablir des priorites entre les nombreuses especes et ecosystemes qui peuvent repondre aux conditions requises pour Taction. Le but general de Tetablissement des priorites est de comparer les consequences et les compromis d'un certain nombre de choix et actions possibles. II laisse entendre que certains ecosystemes, especes et ressources genetiques seront accordes moins d'importance que d'autres. Cela ne veut pas dire qu'ils n'ont aucune valeur de conservation, plutot, que par rapport a des objectifs communs locaux. nationaux ou intemationaux convenus dans iTimporte quel programme, certames especes ou actions ne sont pas aussi urgentes que d'autres (FAO 2007, Williams 1W9). Les priorites relatives au sein de n'importe quel pays seront detenninees en trouvant une juste mesure entre les valeurs socioeconomiques, environnementales et culturelles cvaluees a la lumiere de la sensibilite ou la probabilite de la perte ou la degradation des ecosystemes et des ressources genetiques des especes visees. A Techelon regional et mondial, Tetablissement des priorites prendra en compte, en plus, les interets communs et le commun des especes et des actions prioritaires. L'etablissement des priorites se complique beaucoup par le manque meme d'infomiations de base sur la variation, la structure de variation genetique et les potentialites de plusieurs (ou la plupart ) des especes de arbres forestiers. Les interventions et la non-intervention en matiere de gestion de forets, qui sont fondees sur les priorites locales et nationales, auront des effets variables sur divers secteurs sociaux et economiques. Pour garantir un large soutien et la durabilite de Taction, il faut des efforts sinceres pour repondre aux besoins et aux aspirations de la plus large gamme possible de parties prenantes. Cela souligne la necessite d'une large participation de parties prenantes. Vol. 22, Edition 1 26 afin de se mettre d'accord sur dcs compromis. Ce qui est estime en matieie de diversite biologique, comment il pent etre gere et pour qui, sont des questions critiques. Lorsque les evaluations des priorites panni les parties prenantes sont identiques, une action concertee est possible, mais quand eiles sont differentes, une action independante mais coordonne© a plus de chances de reussir. II y aura souvent des grandes differences de valeurs et de priorites per(;ues entre les secteurs de Teconomie et entre les organisations gouvemementales et non-gouveniementales et d'autres groupes actifs dans la conservation de la diversite biologique forestiere, la gestion des ressources genetiques et dans des programmes de developpement connexes. Dans de tels cas, il sera necessaire de fomier de coalitions d'action et de les harmoniser dans un cadre coherent, au niveau approprie. 5. Valeurs de diversite Piusieurs valeurs proviennent des ecosystemes forestiers ainsi que de leurs parties constituantes. lis comprennent la foumiture de biens et de services et le maintien de valeurs environnementales et celles qui soutiennent la vie. Ces demieres, telles que la protection des sols et de Peau, la sequestration du carbone, la conservation de la diversite biologique et la recreation, sont typiquement associees a Pecosysteme et aux niveaux des populations forestieres. Les produits (ligneux et non ligneux ) tires des forets sont souvent disponibles aux niveaux des especes et de la population des forets; alors que revolution et I'adaptation au changement de Tenvironnement a moyen et long temie, et Tamelioration gcnetique pour satisfaire les besoins actuels et futures, dependent principalement de la variation moleculaire et du niveau genetique. II n'existe pas une seule mesurc pour la valeur de la diversite biologique ou des ressources genetiques. Les mesures sont possibles seulemcnt pour des aspects particuliers, consideres par rapport a des objectifs specifiques (voir par exemple, FAO 2007, Palmberg-Lerche 2002, Williams 1 999). La recherche des infonnations relatives a "la valeur de la diversite biologique forestiere", a Taide d'un outil de recherche Internet de premier plan, a produit 1 .2 millions de resultats en 0. 1 3 seconds. Toutefois, en regardant de plus pres, la majorite des etudes et articles qui etaient enumerees traitait de la valeur des ressources forestieres, ou de la couverture forestiere (vegetation), plutot que la valeur de la diversite. Un certain nombre d'autres etudes ont passe en revue la valeur des especes donnees en tant que nourriture, fourrage et medicament, cependant, ils traitaient rarement de Timportance d'utiliser ou d'ameliorcr la variation genetique trouvee dans ces especes. D'autres, encore, portaient sur la valeur des composes chimiques utiles dans des especes donnees, avec pen ou pas d'importance accordee a analyser les possibles bienfaits de maintenir la variation dans de tels composes au sein des populations ou des individus. Des infonnations sur les valeurs reelles de la diversite semblcnt etre rares. La situation demande urgemment une etude systematiquc des infonnations disponibles. On peut trouver des exemples d'ctudes relatives aux ressources genetiques d'arbrcs et arbustes forestiers qui. en fait, ont examine la valeur de la diversite et la variation intraspecifique, dans les Encadres 3 et 4. En gerant les forets et terres boisces naturelles ou en creant des plantations forestieres, les forestiers utilisent des especes et la variation genetique intraspecifique trouvee dans les populations d'arbrcs naturels, qui les protegent contre la heterogeneite environnementale, les changements dans Tenvironnement et les variations de besoins d'utilisation finale avec le temps. La variation intraspecifique entre les populations d'arbres forestiers geographiquement distinctifs est appelee en foresterie « la variation de provenances ». La plupart des informations documentces sur les benefices sociaux et economiqucs que Ton peut realiscr par le maintien, la bonne utilisation et ramelioration de la variation genetique dans les arbres forestiers, est liee a Lutilisation de la variation de provenances dans la plantation des arbres forestiers, la creation des plantations forestieres et dans ramelioration genetique (voir Lncadre 3 pour des exemples). Un autre domaine dans Icquel des etudes ont confirmc que les avantages socioeconomiqucs importants peuvent etre realises par la prospcclion el I'ulilisation de la variation intraspecifique, est Tanielioration genetique des arbres forestiers. Pourtant, chose surprenante, des informations genetique scientifiquement fiables sur la genetique qui sont neccssaircs pour avanccr ramelioration genetique des arbres forestiers ne sont disponibles a rheurc actuelle que pour quelques 50 especes, et seuicmenl environ .^00 especes out ele teste systcmatiquement pour leur utilite actuelle (Anon 1 99 1 , FAO 2007). Vol. 22, Ediiion 1 27 Quelques etudes de cas siir les benefices realises par I'litilisation de la variation existante dans les programmes d'amelioration genetique des arbres forestiers sont signalees par exemple dans Libby et Palmberg-Lerche (2002), et Palmberg-Lerche (2001 , 2002a). En Afrique. les geneticiens pounaient s'intercsser particulierement a Tetude de cas sur ramelioration genetique pour obtenir des rendements eleves de la gomme dans Piniis clliotiii au sud est des Etats-Unis, dent un resume se trouve en Encadre 4. Ce programme qui a connu un succes spectaculaire etait fonde sur la selection et Tutilisation de la variation intraspecitlque de peuplement naturels, combine a une amelioration des techniques de la sylviculture et de Tamenagement forestiere. Bien que par la suite une reduction de la demande de gommes naturelles aux Etats Unis ait ralenti et ait mene tlnalement le programme a sa fin, des lei^ons interessantes peuvent etre tirees des experiences acquises et pounaient etre appliquees a I'amelioration genetique pour un accroissement des rendements de gommes dans les especes d'arbres et d'arbustcs africains. 6. Conclusions Les forets et les produits et services qu'ils tbuniissent sont essentiels pour le developpement local et national, le bien-etre humain et la durabilite de Penvironnement. La variation genetique des arbres et arbustes souligne la vitalite et la sante continue des ecosystemes forestiers, protege les forets contre les changemcnts ct fluctuations de Tenvironnement, et contribue a garantir que les besoins nouveaux et cmergents des populations humaines peuvent etre satisfaits convenablcment. La deforestation et la degradation des forets peuvent avoir des effets extremement negatifs sur la diversite et les ressources genetiques dans les zones affectees. Des efforts vigoureux sont necessaires pour ctendre Tinfomiation existante sur les ressources genetiques, en ce qui conceme la couverture du pays et des especes. II convient, en outre, de clarifier urgemment la variation et la stnicture dc variation genetique des especes d"arbres forestiers pour servir de base a leur gestion genetiques, y compris la conservation, la selection ct I'utilisation durable, et d'integrer une telle action dans des cadres regionaux, nationaux et locaux elargis visant le developpement global et durable. L'etablissemcnt des prioritcs aidera a garantir que les programmes de conservation sont bien cibles atln dc profiter pleinement des ressources institutionnels et budgetaires peu abondantes. Le developpement et I'application des indicateurs fiables pour suivre les changements de la situation avec le temps sont des priorites importantes. Les strategies et les methodologies pour la conservation de la diversite biologique forestiere et la gestion des ressources genetiques varieront selon les contextes biologiques, sociaux et economiques, les realites institutionnelles et les besoins et les priorites locaux et nationaux, Alors que les progres realises dans le domaine de la conservation dependent de faction dcployee dans les pays individuels et les instituts nationaux, les efforts ne peuvent reussir pleinement que lorsqu'ils sont lies aux cadres elargis de ressources genetiques forestieres aux niveaux regional, eco-regional et mondial qui peuvent aider a assurer que des questions importantes ne sont pas oublices par megarde, que le chevauchement peu rentable est evite. et que les avantages institutionnels comparatifs, a tons les niveaux, sont utilises pour rationaliser faction. Une serie d'etudes systematiques sur I'infomiation disponible relative a la quantification de valeurs de differents aspects de la diversite biologique et a futilisation des ressources genetiques d'arbres et arbustes, vue par rapport aux objectifs specifiques de gestion et de conservation, devraient etre menee pour demontrer aux responsables et aux dccideurs les avantages et les benefices de la conservation ainsi que le prix et les consequences economiques, sociaux et ecologiques de la mauvaise gestion ou la negligence. Bien que la base d'infonnations soit actuellement faible et necessite d'etre amelioree, il n'y a pas d'obstaeles scientifiques et techniques fondamentaux a atteindre les objectifs de conservation dans les forets et tenes boisees gerees ou crees pour la production du bois, des produits non ligneux et la protection des sols, de f eau et d'autres valeurs ecologiques. Le plus difficile pour atteindre les objectifs de conservation, c'est le manque de cadres politiques et institutionnels adequates dans lesquels futilisation des ten^es et les choix de gestion operationnels, justes pour toutes les parties prenantes, peuvent etre consideres et appliques efficacement. En plus de changements imprevus ou impnidents dans I'utilisation des teiTes, le non respect des pratiques judicieuses de gestion des forets, y compris celles relatives a la plantation des arbres et la creation des plantations forestieres a etc a ce jour la cause generale de la perte de la diversite et les degats inutiles causes au site, a la vegetation et a la regeneration dans tous les types de forets. Vol. 22, Edition 1 28 L'accroissemcnt de I'attention et de Texpression de souhaits ccs demiers temps pour un renforcemcnt dc Taction et la collaboration aux niveaux national et international indiquent clairement la reconnaissance croissante que la conservation de la diversite biologique forestiere et la bonne gestion des ressources genetiques forestieres a beaucoup d' importance, et qu'elles ne sont pas des facteurs limitants au developpement mais des conditions prealables au bien-etre durable. Encadre 3 VALEUR DE RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES: VARIATION DE PROVENANCES Les especes d'arbres forestiers sont parmi les organismes les plus variables au monde sur le plan genetique. Elles sont generalement caracterisees par de longs cycles de vie et des vastes aires de distribution natureiie. La duree de temps sur laquelle des changements extcmes peuvent exercer une pression selective sur les especes et populations d'arbres forestiers varie des jours a des decennies, et rcchelle spatiaie varie du local au regional. En reponse, les arbres ont developpe des systemes complexes pour maintenir unc diversite intraspecifique (au sein des especes) elevee, qui leurpemietd'evolueretdes'adapter aux conditions cliangeantes. Le niveau manifeste et eleve de differenciation dans les caracteres genetiques adaptatifs entre et au sein des populations forestieres a soutenu le developpement des etudes genetiques forestieres et des programmes d'amelioration genetique des arbres forestiers au cours du dernier siecle. En plus de la variation intraspecifique generale. les especes d'arbres ont souvcnt developpe des populations locales genctiquement divcrsitlccs d'unc valeur actuelle ou potentielle aussi bien pour I'adaptation au changement naturel de Fenvironnement (y compris les fluctuations climatiques et les menaces emergentes des insectes nuisibles et de maladies) que pour la selection et Famelioration genetique par Thomme. Une telle variation interpopulation. connuc en foresterie sous le nom de variation de provenances, pouiTait parfois ctre aussi considerable et presque importante que celle entre de differentes especes d'arbres, et doit par consequent etre exploitee ct utiliscc comme un composant de base dans les programmes de plantation et d'amelioration genetique des arbres forestiers. Les populations locales genctiquement diversifiees qui peuvent avoir des attributs valablcs, ou des matcriels de reproduction qui en sont tires, doivent egalcment ctre incoipores dans les programmes dc conservation genetique, en faisant attention a proteger de tels reservoirs de genes contre la hybridation avec des provenances introduites (Palmberg-Lerche 200 1,2002a). L'importance pratique des essais systematiques de la variation de provenances a ete demontree de fa9on convaincante au plan economique (voir infonnationsdonnees parexempleen Evans 1999, FAO 2002, Libby et Palmberg-Lerche 2002, Palmberg-Lerche 2001, 2002a). Les essais intemationaux de provenances de Eucalyptus camaldulensis, coordonnes par la FAO dans les annees 60, etaient parmi les premiers d'un grand nombre de ces essais. Des experimentations ont cte rcalisees sur 32 sites dans 1 8 pays, et elles ont montre que les augmentations potentielles de croissance et de rendement qui pouiTaicnt etre obtenues par la selection des provenances les micux adaptees pour les conditions ecologiques actuelles, s'elevaient a plusieurs centaines de pourcentagc, avec des differences de croissance entre les provenances plantees sur Ic mcme site experimental variant de 300% au nord du Nigeria, a 800% en Israel (Lacaze 1978, 1978a, Palmberg-Lerche 2001). Des differences de provenances spectaculaires ont egalement ete trouvees dans les especes et provenances Acacia et Pmsopis en zone seche dans une serie d'essais coordonnee par la FAO dans les annees 80 et 90 (Palmberg- Lerche 2001). Apres la selection d'especes et de provenances dans les especes Acacia, Casuarina et Eucalyptus et Fintroduction de mcilleures mcthodcs dc sylviculture, les rendements dans les plantations forestieres en Chine ont plus que double dans les annees 80 ct 90, ct les temps de rotation ont diminuc de 30"o. Le taux moyen. interne de rendement dans les programmes de plantation etudies, en utilisant un taux de remise de 5%, etait de 35'Mi. Dans Ic cas dc Acacia inaiiiiium. la productivite des plantations a grande echelle en Indonesie a ete doublce par Futilisation de provenances nneu.x adaptees, par rapport aux rendements oblenus en utilisant les semences de qualite relativement pauvre utilisees auparavant. Ces peuplements etaient egalement dc meillcurc qualite en ce qui concenie la droiture et la bifurcation des tiges (McKenney 1 998). Vol. 21, Edition 1 29 Encadic 4 VALEllR DE RESSOLRCES GENETIQUES FORESTIERES: AMELIORATION GENETIQLE POUR UN RENDEIVIENT ELEVE DE GOIMIVIES EN Finns elliottii La recherche pour produire des souches, a rcndement eleve en matiere de gommes d'une espece indigene de pin. Piinis elliottii. a ete initiee en 1 94 1 dans le sud est dcs Etats-Unis, pour repondre au\ bcsoins croissants des depots de 1 " Industrie navale. En 1 950, plus dc 1 000 arlires avaient ete seiectionnes pour la supenorite en matiere de production de gommes, sur la base de la variation de peuplements naturels de Lespece. Les essais de terrain realises et evalues entre 1 956 et 1 972 utilisant des descendances des "arbres plus" seiectionnes. ont montre que celles-ci ont produit beaucoup plus, et jusqu'a piusieurs fois autant de gommes que les arbres moyens. Dcs vergers a graines ont par la suite ete crees, utilisant les clones les plus prometteurs; cela a mene a une augmentation des rendements de gommes de 50-106"o, ainsi qu'a un accroissement des quantites de bois, de resine et de terebenthine. 11 y avait aussi des ameliorations sensibles en ce qui conceme la droiture de la tige et la forme de la cime, lesquelles avaient ete incluses dans les criteres de selection pour la selection des "arbres plus" et les clones inclus dans les vergers a graines. Parallelement au developpement des souches a rcndement eleve en matiere de gomme, des efforts etaient entrepris aussi pour appliquer des pratiques de sylviculture plus intensives que celles utilisces nomialement dans ramenagement des arbres forestiers. et cela a engendre plus d'ameliorations dans tous les caracteres seiectionnes, y compris les rendements de gomines. (Squillace (.'/(//. 1972: voir aussi Libbyet Palmberg-Lerche2002). Pour plus ample infomiation, veuillez consulter le site web de la FAO sur les Ressources genetiques forestieres: http://www.fao.org/forestry/site/fgr/fr/ ou contacter le Comite de redaction pour recevoir une liste de 5-pages de ressources issues de I'lnternet sur les Ressource genetiques forestieres. portant sur des references sclectionnees concernant I'infonnation sur les ressources genetiques des arbres et arbustes forestiers en Afrique. L'infomtation est presentee par regions et sous regions. Des infonnations specifiques aux pays sont egalement disponibles. Voir aussirEncadre2. References Anon 1991. Managing Global Genetic Resources: Forest Trees. Based on work of G. Namkoong. K. Bawa, .1. Burlcy and S.S. Shen. US Board on Agriculture, National Research Council. National Academy Press. Washington D.C. Evans, J. 1999. Siistainability of Forest Plantations: the evidence. Review of evidence concerning the narrow sense siistainahiliti- of planted forests. 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Pygeum est I'une des treize especes cles qui existent en hauteur, dans les forets mixtes de montagne, vitale en temie d'ajout a la diversite biologique dans cc « point chaud » de I'ecosysteme. Cependant, il s'agit d'une espece menacee d'extinction dans un ecosystcme montagnard retrecissant et de plus en plus degrade et son commerce annuel est limite depuis 1995. Malgre le cadre reglementaire de contingentement en place et plus de deux decennies de recherche, de developpcment de techniques de recolte durables et de plantation de regeneration. Tespece est confrontee a de serieux problemes de surexploitation, dc rccoltc illicitc et de degradation de ses habitats forestiers montagnards. 11 n'existe actuellement aucune connaissance scientifique des quantites de peuplement naturcl ou plante de pygeum disponibles pour un prclevcment durable, aucun systeme de sui vi et aucun plan de gestion a long tenne. Cet article donne des precisions sur les effets de I'exploitation non durable de pygeum sur la biodiversite et fait des recommandations pour la creation de situations gagnant-gagnant pour Texpioitation economique durable de ce PFNL qui pemiet aussi de maintenir ses valeurs ecologiques, sociales et culturelles. 1. Introduction Pniniis africaiia esl connu aussi comme «BoisdcFer( Iron Wood)» ou«Boisa Feu (Stinkvvood) » etest connuau niveau local au Cameroun comme pygeum ou kanda stick, et dans la region comme Kirah, Elouo, Eblaa, Bi'beh'kemb'oh" et Wotangu' . C'est un plante verte a feuilles persistantes a ecorce brun foncee avec des fissures longitudinales et a feuilles simples, epaisses tannees et ovales aux bouts pointus (Fig. I ). II pousse a 700-3000 metres au-dessus du niveau de la mer, jusqu'a une hauteur de 40 metres. II a des tleurs blanches cremeuses et produit des fruits noirs chamus qui ressemblent a une cerise a Fetat mur, qui sont manges et disperses par les singes, les oiseaux et les ecureuils, dont certains sont endemiques et menaces d'extinction. Les graines peuvent etre collectees du milieu a la fin du mois de fcvrier ou les jeunes plants collectes en mai-juin. II est d'une grande longevite - Jusqu'a 100 ans et est diffuse de maniere iiTegulicre comme Fune des treize especes critiques qui constituent 90% des ecosystemes forestiers mixtes pluvieux de montagne au Cameroun (Masiels & Forboseh 1999, Cheek 2000). La majorite des populations de pygeum se trouvent au Nord Quest (NW) dans les forets de Kilum-Ijim, au Sud Quest (SW) autour du Mont Cameroun et des Provinces Adamoua du Cameroun, ou elles ont ete beaucoup exploitees pour leur ecorce depuis les annees 1980. C'est une espece a usage multiple, utilisee au niveau local comme bois de chauffe ct pour le charbon. les poteaux, la houe et les manches de hache, comme plante aimee par les abeilles dans la production du miel, pour proteger les cours d'eau, comme marqueur de frontieres, et surtout comme plante medicinale pour les humains et les animaux; reduit en poudre pour en faire un the pour traiter les maladies genito-urinaires, les allergies, rintlammation, la maladie des reins, le paludisme, les niaux de ventre, la fievre, les douleurs de poitrine, les bruleurs d'estomac, la folic et pour les medicaments d'animaux. Senior Adviser. SNV, Netherlands Development Organisation, Highlands Office. 8P5()69, Bamenda. Cameroon. Tel. +2i7 980 0768. vingram(q),snvworld.org or verina ingram(d)hotmail.com ' Office Manager Association of Environmental Education NW. PO 19. Kumho. Bui. NW Province. Cameroon. Tel. +2^7 7196362. asecnw2000{a\yahoo.com. amosnsawir{u\vahoo.com or www.asecnw.org Respective languages ofNso (Lamnso). Kom. Oku. Fulfulde (all used in the North West Province) and Bahveri (Scnilh West Province) Vol. 22, Edition 1 32 Au plan international il a une valeur economique et medicinale. L'ecorce est exportee sechee, en copeau ou en poudre vers les Etats-Unis et 1 ' Europe pour produire un extrait utilise a traiter 1 ' hyperplasia benigne de la prostate. L'extrait sert aussi de matiere premiere pour Tindustrie naissante de sante, de bioproduit, de supplement alimentaire et phannaceutique. Si Tecorce est partiellement enlevee selon les methodes developpees dans le cadre du Pro jet Mont Cameroun (Cunningham 1 993, Nkumeku et Remi 1 998) de deux quarts de panneaux d'un arbre de plus de 30 cm de diametre a Thauteur de poitrine (environ 1 2 a 1 5 ans) elle va regcnerer et peut etre exploitee a 5 a 15 ans d'intei-valle sans tuer I'arbre. 200 kg d'ecorce fraiche sont a pea pres egaux a 100 kg d'ecorce sechee, necessaire a faire 1 kg d'extrait. Un arbre adulte moyen produit 55-75 kg d'ecorce par recolte (Cunningham et Mbenkum 1993, Acworth 1999). La recolte et Texportation de Prunus ont ete reglementees' comme un 'Produit special' depuis 1994, par un systeme de pennis annuels, non renouvelables, base sur le poids pour Tecorce sechee recoltee chaque annee des zones provinciales allouees par vente aux encheres et quotas. Les permis sont accordes par un Comite Inter- Ministerial, sur la base des rapports techniques des Chefs des forets provinciaux qui doivent foumir une "recommandation raisonnee" de I'espece, des quantites, des zones d'exploitation et des modalites de recolte. Le Prunus saisi apres avoir ete recolte illicitement (sans Plan de gestion simple (PGS) ou vendu a une personne sans autorisation) est vendu aux encheres lors d'une vente publique. Le prix d'achat est generalement au dessous du prix du marche actuel. L'acheteur, qui n'a pas besoin de permis, paie a la Tresorerie et un supplement de 12% du prix d'achat au departement du Ministere des Forets et de la Faune qui fait la saisie. Une "Taxe de Regeneration" de 2% de la valeur du quota est payable au Gouvemement, par les detenteurs de pennis, en trois versements, dont I'un constituc une avance. Depuis 2006, I'Agence National de Developpement des Forets (ANAFOR) a la responsabilite de la regeneration. L'abattage des arbres, sans autorisation speciale, est illicite. Prunus est sur la Liste rouge des especes menacees de I'UICN comme "Vulnerable" mettant en relief son risque plus eleve d'extinction a travers le monde. La Convention sur le commerce international des especes de faune et de flore sauvages menacees d'extinction (CITES), dont le Cameroun est signataire, a inscrit pygeum comme espece de Annexe 11 en 1995, ce qui signifie que Prunus n'est pas menace d'extinction, mais peut I'etre si le commerce n'est pas reglemente. En 2006 le Cameroun et la RDC etaient les seuls pays enumeres pour Prunus africana ; auparavant la liste comprenait le Kenya, le Madagascar ct Ic Burundi. Les pays producteurs doivent declarer les exportations, fixer "un avis de commerce scientifique non prejudiciable" pour tous les quotas annuels et ceux-ci doivent etre signales a la CITES. II a etc recommande que le Cameroun dans I'espace d" un an, fasse I'inventaire des peuplements sur pied dans les zones de recolte, etablisse des estimations des prelcvements durables et d'un systeme de suivi scientifique, revise le quota et etablisse un plan de gestion a long tenne pour I'espece. (CITES 2006). Dans la pratique, la majorite des inventaires ont ete pour avoir des donnees de base, et sont entrepris par des projets, par exemple le Projet forestier de Kilum-Ijim et de son predecesseur le Projet forestier des montages de Bamenda ( 1 987 a 2004), le Projet Mont Cameroun ( 1 990-2002), et dans la Communautc Forcstiere' (CF), les PGS (plan de gestion simple) qui ne quantifient pas, mais indiquent les programmes de recolte et les zones forestieres. Le Centre mondial de I'agroforesterie (ICRAF) en collaboration avec ses partenaires menent des recherches sur les techniques de domestication' (Tchoundjeu et al 2002) et avec I'Universite de Dschang, au Cameroun font des recherches sur la divcrsitc genetique et les extraits d'ecorce (Avana 2004 and Pers. Coinm.). Un projet en cours portant sur la biodivcrsite intemationale llnancc par I'Autriche est centre sur la conservation et I'utilisation durable, et axe sur la conservation et I'utilisation des materiels de reproduction, I'analyse genetique, la biologic reproductive et les extraits d'ecorce (BFW 2007). ' DecrelNo. 74/i57 dc 17 cm-il 1974: Lcn No. SI/LUk> 27 nuvcmhrc I9SI : Dccrel No. Si/169 dc 1 2 avril I9H3: Loi No. 94/01 de 2()jan\'ier 1994 cl .son di'cret d'applwation. DecrelNo. 95/531/PMde 23 cioi'il 1995 Les forets eoininuiunilcnres soni allouees pour jusqu V) 25 ans par le gourerneineni a une eommunaulc ou a des communaules pres de ou dans les aires /oresiieres. La fore/ doll eire i^eree par une enlUe li-i^alement enrcg.istree conslituee de parties prenantes de la eommunaulc et de i^roupes utilisalciirs des forets pour heneficier la populaliim locale cl i;araniir la preserx'ation de la forcl. Le Plan de i^eslion simple renouvelahlc d'une duree de 5 ans approuve par le gouvemement est elahore de fa(;on participative et evahie le polenliel des CF. etahlil Icur gestion cl exploitation durable et donne son consenlcment au.\ revenus ohtenus de la foret. Diversification de .svslemes culturels de petits c.xploitants en Afriipic de I Ouesl cl C 'cntralc a travers la culture d 'iu-hres indigenes, un projcl fincuuc par Ic l'ID\ cl execute par ICRAF de 2000-2004 Vol. 22, F.ditlon 1 33 2. Economie Dans les Provinces du Nord Quest et du Sud Quest du Cameroun, Prunus est une source secondaire majeure de revenu pour les individus, les CF, les QNG, Ics entrcprises agroforostieres et les ecoles. 11 est difficile d'obtenir des chiffres sur les prix et quantites d'exportation, les chiffres suivants provcnant d'une variete de sources principalement non gouvemementales. Entre 1985 et 1991, avant d'etre inscrit a la liste de la CITES, environ 9 309 tonnes de Prunus ont ete exportes du Cameroun, s'elevant a au moins 1 43 millions de F CFA ( 290 976 $EU). II est declare que le chiffrc d'affaires de Plantecam (une societe de fabrication de medicaments implantee au Cameroun) en 1 998 est de 4 000 000 $EU. La valcur d'exportation de Prunus en 1 999 etait de 700 000 $EU' . Les prix d'exportation d'ecorce sechec (ccomurcs) en 2006 etaient autourde 660 F CFA a 1000 F CFA par kilo'. En 2000 le Plantecam a vendu pour 2000 F CFA par kg. En 2005 et 2006, entre 1 500 et 2000 tonnes etaient recoltees annuellement, estimees a environ 260 millions de F CFA (540 000 $EU) aux producteurs (moissonneurs, organisations communautaires et individus), avec une valeur a I'exportation estimee a plus de 2,649 millions de F CFA ( 5 470 000 $EU), basee sur un prix d'exportation moyen de 660 F CFA ( 1 ,34 $EU) par kg ( Ingram 2007). Au Nord Quest environ 88 400 arbres ont ete recoltes en 2005 (base sur une moyenne de 75 kg par arbre miir) lorsque 6 630 tonnes ont ete achetees par 40 acheteurs agrees. La chaine au Cameroun comprend au moins 60 000 gens dans les communautes avec les CF, une quantite inconnue d' individus avec des plantations, environ 500 moissonneurs, a peu pres 1 1 petites entreprises d'exploitation dctentrices de pennis et environ 5 petites a moyennes entreprises d'exportation. II existait des grandes differences d'opinion entre les regulateurs (Ministere des forets et de la faune et la flore sauvages et ANAFOR en tant qu'organe scientifique de la CITES au Cameroun), exportateurs, utilisateurs des forets, cliercheurs et organisations de developpement sur la fa^on d'exploiter Prunus de maniere durable et les quantites disponibles pour I'exploitation. Cela s'ajoute aux populations en baisse, en particulier dans les provinces du Nord Quest et du Sud Quest (Ingram et Jam, 2007, Gotz, Pers. comm.). Cet article donne des precisions sur les effets de I'exploitation non durable de pygeum sur la biodiversite et fait des recommandations pour creer les situations gagnant-gagnant pour I'exploitation economique et durable de ce PENT qui permet aussi de maintenir ses valeurs ccologiques, sociales et culturelles. 3. Methodologie Des entretiens ont ete tenus de juillet a aout 2005 (Whinconet 2005) et de novembre 2006 a mars 2007 avec les utilisateurs et les moissonneurs de pygeum, les CF, les exportateurs du secteur privc, les ministeres et I'administration du gouvemement, les autoritcs traditionnelles, les chercheurs, ANAFQR et les organisations de developpement (presentes en Ingram 2007). Ceux-ci ont ete completes par des revues de litterature, la collecte de donnees, les observations sur le teirain dans les provinces du Nord Quest et du Sud Quest et deux inventaires rapides dans la province du Nord Quest ( Ingram et Jam 2007 ). 4. Rcsultats: L'exploitation non durable est une menace pour un marche et une biodiversite viable de Prunus La recherche menee demierement (Stewart 2007) conjuguee aux entretiens avec les acteurs et les observations sur le terrain (Ingram 2007), indiquent tous que malgre, et en raison de, sa valeur economique et sociale, les peuplements naturels de Primus africana semblent etrc en grand declin. Les raisons comprennent: Chupezi T. G. , Ndoye O. , National analysis of trade related instruments injhiencing trade in African eheriy and the African Grev Parrot, applications and impacts on poverty' alleviation and sustainable forest manaecles of the Kilum IJim forest, Birdlife intemational/MlNEF Cameroon, (Unpublished). IMOCAP 2006. FGF Project "Sustainable management of Prunus africana by organised community groups in the NW Province using Mocap's initiative and permit" Nkuinkeu, R., & Rcmi V. 1998. Procedure de la technique diecorcage du Pygeum africanum. 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J., Assah, E., Duguma, B. & Bell, J. M. 2002. Vegetative propagation of Prunus africana: Effects of rooting medium, auxin concentration and leaf area, .Agroforestn- Svstems 54, 1 83- 192 WHINCONET 2005. Report On The Illegal Harvesting Of Prunus africana in the Kilum-Ifini Forests of Oku and Fundong. North West Province. Cameroon, (unpublished), December 2005 WWF 2001 . Prunus africana Vol. 22, Edition 1 39 Les ecarts dans I'equation de valorisation des forets : Le Cas du Kenya Mohammed El Moiigy Resume All Kenya commc dans beaucoup d'autrcs pays, les ressources foresticres sont evaluees par les avantages materiels directs obtenus des prix du marche des produits forestiers. Cela pourrait conduire a des benefices cconomiqiies a court temie des ventes des produits ligncux ct des produits non ligneux. Cependant, a long temic cc mode d'evaluation n'est pas soutenabic aux plans ecologique et economique. Du point de vue de Tecologie, il entraine la deforestation et la degradation dc rcnvironnement due a la reduction du domaine forestier ou la fragmentation de la foret. Les consequences de la deforestation seront, entre autres, la degradation du sol, la perte de la biodiversite et Tinsufflsance des services ecologiques foumis par la foret comme la qualite de Pair, les captagcs de I'eau, la poUinisation et la protection contre I'inondation. Ces services ecologiques sont incommensurables de nature; cela signifie qu'il est impossible de compenser les pertes, s'il y en a, soil par les investissements financiers ou la teclinologie. Sur le plan economique, le manque d'uiie valorisation forestiere satisfaisante est symptome de la pauvrete chronique a un niveau micro et des strategies economiques non durables. Les avantages des produits forestiers commercialisables dont jouit la generation presente ne seront pas disponibles pour la Jouissance des generations futures s'ils sont exploites d'une fac^^on non durable. II est essentiel d'aborder le probleme de la pauvrete chronique et d'assurer que la preservation de la foret garantit les moyens d'existence des communautes forestieres afm de realiser cette gestion durable. L'approche economique mise en cause est I'Analyse Couts-Avantages et la theorie proposee est «Valorisation economique totale » qui prend en compte les valeurs forestieres directes et indirectes ainsi que les valeurs optimales et les valeurs de non utilisation. 1. Introduction Le but de cet article est de remettre en question la conception conventionnelle des valeurs des forets qui sont fondees uniquement sur Textraction de ressources naturelles aux fins economiques a court temie, et de raisonner que cette methode de valorisation n'est durable ni ecologiquement ni economiquement, et qu'elle mene a la deforestation acceleree. L'etude de cas pris pour demontrer cet argument est le processus de deforestation au Kenya. Pour comprendre les causes fondamentales de la deforestation au Kenya, il est important d'analyser comment revaluation des forets est faite et comment cela affecte la gestion des forets. Sur la base de la revue de la litterature cet article tente d'exaniiner les opinions sur revaluation des forets d'un niveau macro et micro et de proposer un regard sur un autre mode d'evaluation des forets, provenant des theories d'economie ecologique, pour assurer la gestion durable des ressources forestieres. 2. Evaluation des ressources forestieres au Kenya au niveau Macro Environ 83% des terres au Kenya sont classees comme seches ou semi-arides basees sur le taux annuel de pluviosite ne depassant pas 600 millimetres. Les forets couvrent 6.l%du pays (Matriru 1999), avec 35,000 km", avec Tautre partic de la teiTC est couverte de savane, de prairie, de region boissee-prairie et de desert (OECD 2006). Le taux moyen de deforestation est de 0,53% par an (FAO 2006). La figure I montre que au cours des demieres annees Peconomie de Kenya et le PIB ont progresse, alors que le paysage forestier rctrecie progressivement (OECD 2006). Au Kenya la foresterie a porte principalement sur Texploitation commerciale des forets et revaluation des forets a ete associee aux revenus du bois et a I' usage de bois de chauffage ( lUCN 200 1 ). ' Sustainable Development Consultant/ MSc. University of Edinburgh, CH651. 7 Richmond Place. Edinburgh EH89ST, Scotland. S067 7S64(alsms. ed. ac. uk Vol. 22, Edition 1 40 37,50 37.00 -- 36-50 ■■ 36,00 -- 35,50 -- 35,00 34,50 34.00 T "^^ - 40 35 30 ■- 25 ■- 20 -- 15 10 5 0 - Forest area (000 sq. km) -GDP-ppp (currents) Billion USD 1990 2000 2005 Figure I: Croissaiice dii PIB el dii taiix de conversion des forets. Lia.xe gauche represente la couvertiire forestiere. lia.xe droit !e PIB-ppp. Source: OECD 20(16 La raison principale de cette valeur insuffisante de la foret est que les statistiques relatives au revenu obtenu des ressources forestieres et aiix systemes comptables considerent sculemcnt Ic rcndement des secteurs officiels des biens commercialisablcs et ne lefletent pas la Valeur economique totale (VET) des forets (Einerton et Motjaka 1996): \ aleur totale des forets = valeurs directes + valeurs indircctcs + valeurs optionnelles + valeurs de non utilisation La VET foumit une mesuie qui englobe toute la valeur eeonomique du capital environnemental (Pearce 1995). Les valeurs directes de la VET sont divisccs en valeurs commercialisables (payees directement) et valeurs non marcliandes (non consomptives). L'option evalue represente Lutilisation future potentielie des biens et services ecologiques, que ce soit direct ou indirect (Edwards-Jones et al. 2000) Pamii les principales macro raisons de la deforestation au Kenya, est I'exploitation non durable des valeurs commercialisables directes des forets - principalement le bois. Ces valeurs commercialisables directes sont evaluces scion les methodes courantes d'evaluation monetaires sans VET (Pearce 1 995). Une autre manifestation de la necessite d'une bonne evaluation des forets pour aborder les questions de macroeconomie est la transfomiation du paysage foresticr en agriculture (Emerton 2001 ). Selon Analyse cout-benefice (ACB), la decision de transformer la foret tropicale en agriculture est justitlee si les avantages nets de Lagriculture depassent les avantages nets de la conservation (Pearce 1995). L'evaluation de la foret en fonction de ses avantages directs plutot que sa VET amene I'expansion de Lagriculture a avoir un avantage comparatif par rapport a Lentretien durable des forets. Le tableau 1 ci-dcssus indique que Lagriculture, qui represente 48% des exportations du Kenya, Lemporte sur le secteur des forets a cet egard. Tableau I: Importations et exportations dans les domaines de la Joresterie et de 1 'agriculture. Secteur des forets Commerce Int. Secteur agricole Commerce Int. Importations des produits forestiers 4* Importations agricoles 483* % Importations des produits forestiers par rapport aiix importations totales 0.09% % importations agricoles par rapport aux importations totales 11% Exportations des produits forestiers 21* Exportations agricoles I 296* % exportations des produits forestiers par rapport aux exportations totales 0.07% % exportations agricoles par rapport aux exportations totales 48 *millionsde$EUEU Source: Annuaire Slatisliquc dc la FAO 2004 Cette ACB faussee n'a pas pris en compte la VET des forets et a accelcrc la deforestation pendant la periode post- indepcndance de la politique Sliamba qui a subventionnc I'expansion de Lagriculture (Kaluitliu 2006). Dc plus, les circonstanccs du commerce international stimulcnl I'expansion agricole; les subventions accordees aux agriculteurs et les taxes a Limportation en Europe et en Amcrique du Nord empcchcnl Ic Kenya d'exporter des produits pour lesquels il Jouit d'un avantage comparatiL conime le betail el les produits laitiers. Done, les politiques d'ajustement structurcl dans les annees 1980 ont entraine le changcmcnt des cultures de subsistance aux cultures commercialcs coinme le the et le cafe, ct demierement, 1 'horticulture (Andersen 2002). Pearce ( 1 995) Vol. n. Edition 1 41 suggcrc que, meme si seuls les avantages directs dcs forets soient evalues, la conversion a Tagriculture inene a 1 'echec economique a long tenne. Le benefice marginal ( M dans la figure 2 ci-dessus) va diminuer a mesure que la conversion de la foret augmente. Cela est du a ! "augmentation des couts de conversion car la terre agricole s'agrandit au plan spatial, ce qui est le cas du paysage forestier du Mont Kenya a travers famont du tleuve Tana. Cela mene inevitablement a une augmentation des developpements de 1' infrastructure en vue d'ameliorer faeces a la foret qui, avec la croissance de la population, facilite la degradation de la foret, la peile de la biodiversite et la deforestation (courbe M + Sub) (Pearce 1995). EXT Loc + EXT Glob EXT Loc Foret Conversion de la terre Figure 2: Benefice marginal et coitt ile la conversion des forets a I 'agriculture. Source: Pearce, 1995 La transfomiation agricole impose des effets extemes locaux (EXT Loc); f erosion du sol, la perte de la biodiversite et la reduction de la sequestration du carbone (Andersen 2002). Ces effets extemes n'affectent pas seulement le Kenya, mais ont aussi des incidences mondiales (Ext Glob). Dans son etude entreprise pour le compte de fUICN, Karanja suggere qu'en plus de la dimension spatiale, il importe de considerer la dimension temporelle atln d'avoir une ACB durable; a mesure que les ressources forestieres diminuent en quantite et en qualite, cela implique un cout direct en ce qui conceme les depenses necessaires pour prevenir la degradation de fenvironnement ( par exemple, f installation du sol ) et de plus, le cout necessaire de remplacer les biens et services ecologiques perdus par les ressources forestieres degradees (par exemple, le combustible non ligneux, les materiels de construction, etc.). Traditionnellement, le contre argument presente est que le cout d'opportunite de la degradation de la foret sera investi dans 1" amelioration de f economie et dans f accroissement de la productivite de tous les secteurs (Andersen et Grove 1987). Ce point de vue ne tient aucun compte de la nature incommensurable des ressources forestieres qui, si elles sont degradees, pourraient entraver la production des autres secteurs. Un exemple clair de cela est le controle des inondations en aval et la protection des basins hydrographiques; ces fonetions ecologiques, si elles ne sont plus foumies par fecosysteme forestier, necessiteront d'investissements financiers eleves pour etre remplaeees. comme c'est le cas en Ethiopie (McCann 1999). D'autres couts comprennent les opportunites eeonomiques futures; nous n'avons pas encore assez de connaissances scientifiques de connaitre toute la gamme de possibilites de production et de consommation que I'on pent obtenir du pool genetique des forets. Nous ne pouvons non plus predire tres bien les besoins humains et eeonomiques en biens et serv ices a f avenir ( Emerton et al. 200 1 ). Le tableau 2 ci-dessous propose les elements a prendre en consideration dans fevaluation des forets en utilisant la VET ainsi que le type de foret a considerer quand il s'agit d'extraire les valeurs en question. Vol. 11, Edition 1 42 Tableau 2: Elements a prendre en consideration dans revaluation des forets en utilisant la \'ET et le type deforet a considerer !V1 D N M D I O N-U VET Stake Forest Bois industrial - bois d'oeuvre X X XX National P Bois de chauffage-charbon X X XX Loc. + Nat. P Fruits X X XX Loc. + Nat. N+P Legumes X X XX Loc. + Nat. N+P Poteaux de construction X X XX Loc. + Nat. P Noix X X XX Loc. + Nat. N+P Herbes X X XX Local N+P Medicaments X X XX Local N+P Chasse X X XX Int. + Nat. N* Artisanat X X XX Local P Main d'oeuvre X X XX Loc. + Nat. N+P R&D X X XX National N+P Education X X XX Loc. + Nat. N+P Tourisme X X XX Loc. + Nat. + Int. N+P Sante X X XX Local N+P Recreation locale X X XX Local N+P Paysage X X X X xxxx Loc. + Nat. ^ Int. N+P Faune sauvage X X X X xxxx Loc. + Nat. + Int. N+P Biodiversite X X X XXX Loc. + Nat. + Int. N+P Identite communautaire X X X X xxxx Local N Regulation du climat X X X XXX Loc. + Nat. + Int.. N+P Sequestration du carbone X X X XXX Loc. + Nat. + Int. N+P Ouaiite de Fair X X X XXX Loc. + Nat. + Int. N+P Qualite d Feau X X X XXX Loc. + Nat. N+P Cycle d'eau X X X XXX Loc. + Nat. + Int. N+P Controle de Ferosion du sol X X X XXX Loc. + Nai. N+P M D - Valeurs directes commercialisables. indirectes. O - Valeurs Option. N-U - Vale N-M D - Valeurs non commercialisables. I - Valeurs urs non utilisation. P - Plantation. N - Foret indigene. Scnirce: Edwards-Jones el al. 20(10 3. Evaluation des forets au Kenya au niveau Micro: Au niveau micro. Faeces de la population rurale aux ressources forestieres, principalement pour le bois de chauffage, est toujours cite commc la force motrice principale de la deforestation. Considerant la foret comme un capital commun par la population locale, Hardin ( 1968) propose a travers sa thcoric de la "Tragedie des terrains communaux" que les membres individuels veulent maximiser Icur(s) avantages(s) individuel(s) et/ou collectif(s) des ressources communes, sans accorder la consideration nccessaire a sa durabilitc. Unc analyse plus profondc de cctte notion a mcnc a la conclusion que la question dc terrains communaux est en fait Faeces libre a ce capital Vol. 22, Edition 1 43 ( Kitiiyu ct Laiic 1 99 Couts de la degradation Couts de la conservation > Benefices de la conservation Causes directes de la degradation environnementale t f Les politiques qui encouragent la degradation Manque de politiques pour encourager la conservation Prix bas pour les biens et services environnemcntaux Pas de marches pour les biens et services environnemcntaux Causes profondes de la degradation environnementale Source: Emerton el al. 2001 Les populations locales recoltent les arbres forestiers parce qu'elles n'ont pas d'autres options pour soutenir leurs moyens d'existence ct leur energic (Karanja et al. 2002). II est extremement vital d'aborder le probleme de la pauvrete chronique de la population rurale, et il est recommande que la politique iiationale encourage rutilisation d'autres sources d'energie; biogaz, fumees ou energie solaire. Une autre solution serait ragroforesterie, qui est en gros la plantation des arbres dans les terres agricoles aux fins dc la consommation du bois de chauffage par les menages, ainsi qu'une source de revenu pour les agriculteurs, et une possibiiite d'augmenter la fertilite du sol par les arbres de fixation de substances nutritives ( Stone et al. 1 993 ). En meme temps, les programmes dc reboisement devraient etre accclcres, suivant fexemple du Dr Wangari Maathai, qui a initie le projct de la Ceinture Verte. II est cracial de comprendre la valeur totale des ibrets et d'appiiquer une approche multicriteres a la gestion des forets pour veiller a ce que les forets continuent de fournir leurs services economiques, sociaux et ecologiques a notre generation et aux futures generations. References Abdel Galil, E.A. 2003. Deforestation in the Dry lands of Africa; Quantitative Modelling Approach. Environmcui. Development and Sustainahilityb: 4 1 5-427 Akachuku, A.E. 19S5. Cost-benefit analysis of wood and food components of agri-silviculture in Nigerian forest zone. Agrojure.stiy Sy.stem.'i 3 ; 307-3 1 6. Andersen, D.«& Grove, R. 1 987. Consen'ation in Africa people, policies and practice. University Press, Cambridge. UK, Ch 1 0 Conflicting uses for forest resources in the Lower Tana River basin of Kenya pp 2 1 1 -229 Andersen, D. 2002. Eroding the common.s-the politics of Ecology in Kenya. The Ohio University Press, Athens, Ch 8 The Captured Forest pp 232-255 Basset, T. 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No. 93330 Vol. 22, Edition 1 45 International Bank for Reconstruction and Development- World Bank 2002. Tanzania Mana^^ing Forests Resources, Findings into brief report, numher 72 Kahiithu, A. 2006. Economic Growth and I-nvironmental Degradation in a Ciiobal Context. Environmenl. Development anJ Siislainahllity^: 55-68 Karanja, F., Kalage, K. & Moi, K. 2002. / uluini^ Forest Resources in East Africa: Same/Taita Taveta Cross-Bonier Sites Awareness Workshop Report, Tanzania. Kirubi, C, Wamicha, W. N. & Laichena, J. K. 2000. The effects of wood fuel consumption in the ASAL areas of Kenya: the case of Marsabit Forest. East African Wild Life Society, .4/r Jr. Ecol.,?iH, 47-52 Kituyu, M., Lane, C.R. & Lewis, D. 1 998. Custodians of the Commons. London: Earth Scan Ch 2- Case study Kenya pp26- 45 Martiru, V. 1987. Report: Forest cover and forest resen'es in Kenya, policy and practice. McCann, J. 1999. Green Land, Brown Land, Black Land. 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A. non date • L'avifaune du Pare National de Gouraya, Algerie Mahmoudi, A. non date • Liste de verification provisoire des noms d'oiseaux de Kishwahiii de la zone urbaine de Morogoro, Tanzanie Wambura, J.M., Maganga, S.L.S., Tarimo, T.M.C, Mbije, N.E. 2002 • Biodiversite du Pare Marin des Mangroves en Republique Deniocratique du Congo : Faune ichtyoiogique Ndey, I., Bilongo, K., Likou, K., Kakay, K.K., Kinakina, K., Kongo, K., Sampie, L., Lundengo, L., Mamud, M., Kajam., Bidiongo, N. 2007 Vol. 22, Edition 1 47 Comment les populations locales vivant dans et autour des aires protegees, des forets et des /ones boisees de Mozambique beneficient-elles de la diversite des ressources biologiques de ces ecosystemes naturels? Quels sont les coiits de conservation, d'entretien et de developpement de la diversite de ces ecosystemes si bien equilibres? Nature i& Faune parle a deux hauts fonctionnaires mozambicains. Monsieur M. C.S. Folunia est le C/ief c/ii Depurtentenl de la Faune el le eoon/oiinaleur de I 'Unite de Gestion des Forets et de la Faune au sein des Communautes (CBFWM) a la Direetion des Forets et de la Faune au Ministere de r Agriculture au Mozambique. Monsieur B. Soto est le Directeur national des aires de conservation a la Direction des aires de consen'ation. Ministere du Towisme. au Mozambique. Ce te.xte a ete revise pour la publication. Nature & Faune: Dcuis le conte.xle de la diversite biologique. quoi a \(>tre avis est I 'experience concrete la plus importante que le Mozambique pcnirrait partager avec les pays africains etd 'autrespays en developpement? Soto: Nous choisissons volontiers de partager nos experiences concretes en tentant de partager equitablement les avantages que le Mozambique tire de la conservation et Putilisation des ressources fauniques et naturelles entre la communaute locale, ie secteur prive et le gouvemement. L'acces a ces ressources doit etre equitable et elles doivent etre mises a la disposition de tout le monde. Nature & Faune: L 'identification diun systemc de partage des benefices qui est equitable pour la population rurale de Mozambique semble Itre liune des grandes priorites pour le gouvemement et les agences non gouvernementales de voire pays. Est-ce que ce serai t pour vous une constatation juste'? Foloma: Vous avez bien fomiule I'opinion actuelle concemant ce probleme; encore plus que le gouvemement de Mozambique a introduit le partage des benefices a divers niveaux et a des degres differents, pour assurer le fair- play et requite dans le partage des ressources et aussi pour servir d'incitation pour Tutiiisation durable des ressources fauniques et naturelles renouvelables. Panni les systemes innovateurs appliques jusqu'a present sont: (i) le decret de 20 pour cent, qui favorise une allocation obligatoire de 20 pour cent du revenu tire de Tutilisation liee a la consommation et non consommation des ressources fauniques aux communautes locales; et (ii) une proposition d'allouer a chaque membrc de la communaute ou a des individus 50 pour cent de toute amende perdue des coupables Quand cette communaute agit comme an agent environncmental pour appuyer Tapplication de la loi. Nature & Faune: Pinirriez vous nous mettre au courant du principe de base de ces systemes nouveau.x et en cows de developpement concemant le partage des benefices? Soto: Le Mozambique est abondamment dote d'une diversite de ressources biologiques et le but de la politique du gouvemement dans le domaine de la conservation est de veiller a ce que la consei"vation des ressources naturelles soit rentable pour son peuple et pour Thumanite dans son ensemble. L'originalite des nouveaux systemes est de prendre conscience du fait que la conservation et Tutilisation durable de ces ressources ont un prix et que pour le developpement durable de Mozambique, la nation et son peuple sont encourages a payer leur prix juste et approprie. En meme temps il faudra que le prix des avantages globaux tires de la consei"vation de ces ressources biologiquement diverses soit pris en charge par les gouvemements et citoyens du monde. Nature & Faune: Pourriez vous noiisparler des avantages de la faune et du partage des couts dans le conte.xte de la diversite biologique? Quels sont en realite les problemes poses par I'effort de distribuer equitablement les couts et les avantages de la faune et des aires protegees au Mozambique? Soto: L'acces aux ressources fauniques doit etre equitable; tout le monde doit avoir une part juste et raisonnable. Les communautes vivant dans et autour des Aires protegees payent un prix beaucoup plus elevc pour la conservation des ressources biologiques et leur tres prccieuse diversite que les habitants urbains. Dans le cas des communautes nirales les couts sont dus aux contlits homme - faune sauvage qui posent un probleme pressant dans plusieurs endroits, ainsi que des limitations a Lutilisation des ressources naturelles telles que les restrictions a la chasse et au rassemblement, et un acccs limite a certains utilisations des ten^es (elevage de betail, agriculture). Pour amortir le prix plus eleve et desequilibre payc par les communautes en premiere ligne, le gouvemement de Vol. 22, Edition 1 48 Mozambique en 2005 a introduit un systeme special par lequel le gouvemement alloue aux communaiites riveraines 20% des revenus recueillis des operateurs prives. A cette fin, il convient de mettre en place un plan de gestion special atln dc regler Tutilisation des ressources fauniqucs ct forestieres. Le gouvemement central delivre les licences pour les Aires protegees et pour les concessions de chasse et des forets; tandis que toutes les licences simples sont attribuees par les provinces. Foloma: La vision de Tadministration est de mettre en oeuvre un programme elargi de gestion des ressources naturelles au sein des communautes et d'entreprises communautaires. Un acte juridique a ete approuve qui encourage la participation des gens economiquement desherites a la prise de decision et a la gestion. Jusqu'ici environ 68 initiatives ont etc mises au point, avec la participation du gouvemement, le secteur prive et les populations mrales. La diftlculte de ce genre de systeme est Porganisation des populations locales en groupes fonctionnels (I'enregistrement du groupe, Touverture d"un compte bancaire, et la preparation des rapports de fin d'annee et des comptes rendus au gouvemement). Pour maintenir Pequilibre entre les dimensions economiques, socioculturelles et ecologiques de la biodiversite, il taut que les couts et les avantages soient bicn calcules et partages de sorte que les pauvres ne souffrent pas trop des incidences negatives de la mauvaise utilisation de ces ressources naturelles. Une importante mesure incitative encore a elaborer est le decret de 50%, qui stipule que 50% des amcndes payees par les defaillants soient partagees entre les gardes forestiers et les communautes de la zone oii les ressources ctaicnt illegalement tirees. Ce systeme est toujours en cours d'amelioration et d'institutionnalisation par la suite ( le developpement des bases de donnees pertinentes et fiables est toujours en cours). En outre, le gouvemement reconnait les besoins des communautes locales et constmit des ecoles, des infrastmctures et aident au developpement des techniques culturales ameliorees. Nature & Faune: Certains specialistes soutieiment que "le paiement" des communautes doit etre evile. alorsque des communautes recevraient « de I 'argent gratuit » sans produire des biens ou fournir des sen'ices en retour. Quel est votre avis la-dess.us ? Soto: Le gouvemement au Mozambique ne le considere pas commc « Targent gratuit ». Apres tout, les communautes supportent la plus grande partie du prix de la conservation en ayant a changer leurs moyens d'assurer leur existence. Pour cela, les communautes sont dedomniagees avec Targent des benefices tires de la conservation. Si, par exemple. il n'y aurait pas de benefices dc la conservation des ressources fauniques et forestieres, les gens deviendraient peu cooperatifs quand les conflits homme-taune sauvage ainsi que les conflits avec les concessionnaires forestiers seraient en hausse. Nature & Vaune: Fourriez vous eclairer le systeme d 'octroi des licences en place pour I 'utilisation commerciale des ressources fauniques et forestieres au Mozambique? Foloma: II y a deux types de systemes d'octroi des licences forestieres appliques par le gouvemement: (i) simple systeme de licence et (ii) licences concession a long temie. Tandis que le simple systeme de licence a une duree d'un an et pent tirer sur les ressources forestieres dans un certain site de son choix en concertation avec la communaute locale eoncemee, a condition qu'il respecte ia limitc dc volume de 500 metres cube par an et est limite aux especes specifiees; les licences de concession a long temie sont delivrees pour des aires geographiques specifiques seulement. De plus I'exploitation doit etre precedee d'une carte de la zone et un inventaire ainsi qu'un plan de gestion. Au Mozambique il vous faut un litre de propriete pour des activites privees relatives a la faune telles que elevage des especes sauvages. En ce qui conceme les concessions fauniques, les acteurs du secteur prive tels que les loges, les restaurants et les bars payent annuellement pour la zone qu'ils occupent. Dans le cas de la chasse au trophce, les societes doivent payer un certain prix pour chaquc animal individuel qu'elles ont Fintention de chasser. Nature &. Faune: A quoi ressemble les empreintes ecologiques de I'ecotourisme au Mozambique? Est-ce que recotourisme favorise la consenrition et le developpement de la biodiversite dans I e pays ou a-t-il un impact negatifdans I 'ensemble '.' Foloma: En tant qu'industrie fccotourisme est toujours dans les premieres phases de developpement au Mozambique et en tant que tel il est premature de se prononcer sur ses effets reels ou pergus sur les ressources du milieu ctlepeuple. Les empreintes dominantes qui apparaissent chez tout le monde et est evident dans I'etat dc notre milieu et de ses ressources sont les empreintes laissecs par les 16 ansdeguene civile! 1976 a 1992). La guerre civile a eu un clTel dramatiquc sur les grandcs possibilites qu'otTrent les ressources fauniques et Tetat des aires protegees avec la reduction de la variete el fabondance des animaux sauvages les plus economiques, Icls que felephanl, le Vol. 22, Edition 1 49 rhinoceros, etc.. L'accord de paix en 1 992, a marque un toumant dans la gestion de la faune et diverses initiatives de conservation (par exemple les programmes transfrontaliers, les programmes de GCRN) ont ete mises en place avec des nouvelles politiques et legislations pour repondre au\ besoins de la gestion eftlcace de la faune. Des investissements ont ete faits dans les aires protegees, dans le but de contribuer a la reduction de la pauvrete et au developpement durable du pays. Nature & Faune: Ilparaitque le Mozciiuhitjiicclu'rclie a preserver hijaiine et la diversite biologique a I interieur de son terriloire national pour le hien de tout le monde. Alors que serait la contribution du moiide (de la eoininunaute Internationale) pour eompenser les eoiits de la conservation et du developpetnent de la diversite biologique que le Mozambique abrite? Soto: Les tlnancements provenant de TAide au developpement d"outre-mer et de la communaute de bailleurs constituent les elements cles du prix paye par la communaute internationale. D'autres acteurs importants sont les entreprises transnationales presentes an Mozambique qui supportent une partie du prix de Texistence de la faune, des forets et d'autres ressources biologiques entretenues et developpees par les Mozambicains. Nature & Faune: Est-ce que le systeme base sur le inarche est vraimcnt solide pour prendre en charge les couts de la conservation et du developpement de la biodiversite au Mozambique? Foloma: La pratique actuelle dans le systeme base sur le marche comprend le tourisme visuel, par lequel il faut payer pour voir les elephants, les lions et d'autresanimaux charismatiques. A Lavenird'autres valeurs latenteset non decouvertes des ressources et la valeur de leur diversite vont tres probablement etre reconnues et devraient porter leurs fruits. Nous nous battons pour promouvoir le partage des benefices qui distribue le revenue le plus equitablement possible. Dans la plupart des systemes en cours d'execution aujourd'hui les depenses ont lieu dans les grandes villes. L'administration au Mozambique devra s'efforcer de mettre en place les mesures necessaires pour veiller a ce qu'une partie importante des revenus obtenus des reserves naturelles et des forets soit depensee dans les zones mrales. Nature & Faune: Ouelles sont les perspectives de maintenir et de developper la diversite des ressources biologiques de Mozambique a I 'avenirface aux populations humaines en croissance dans lepays? Soto: L'avenir est tres prometteur pour la conservation et le developpement de la biodiversite au Mozambique. On doit se rappeler que fepine dorsale de recotourisme est la diversite des ressources biologiques; le Mozambique certes en a beaucoup a offrir au monde. Actuellement le gouvemement travaille beaucoup pour identifier les centres potentiels d'attraction et fait un appel aux investisseurs prives pour le developpement de I" infrastructure allant des hotels et loges de luxe aux entreprises localisees dans les communautes. Les investisseurs etrangers doivent s'associer aux investisseurs mozambicains pour le developpement et la mise en anivre des initiatives d'ecotourismc a forte intensite de capital. Les petites entreprises d'investissement a forte mam-d"cieuvre (500 $ EU) sont un domaine essentiellement resei-ve aux gens du pays. Certaines aires de conservation au Mozambique ou des entreprises commerciales sont en cours de developpement comprennent les Anes de conservation transfrontaliere de Lubombo, le Pare transfrontalier de Great Limpopo, 1" Aire transfrontaliere de Chimanimani et la partie sud de la province de Tete. D'autres pares sont tres eloignes, et quelques structures sont encore a mettre en place. Neanmoins, nous avons prevu d'ameliorer la situation a l'avenir. En plus, fun des grands centres d'attraction encore a I'etude est le Pare transfrontalier de Great Limpopo qui cree une etroite collaboration entre le Pare Kruger de I'Afrique du Sud, le Gonarezhou au Zimbabwe et le Pare Limpopo au Mozambique. Cette alliance fait "du Pare transfrontalier de Great Limpopo" I'un des plus grands pares naturels au monde. Deja les frontieres sont ouvertes; le nombre d'eco-touristes double chaque mois, surtout en Afrique du Sud et au Mozambique, les emplacements de camping avec des tentes sont de plus en plus nombreux, les auberges de luxe de 10 lits sont toujours pleines et bientot les hotels 5 etoiles seront crees. L'element de base de cette soudaine poussee d'activites de developpement eeonomique est la diversite des ressources biologiques inherente aux systemes ccologiques au Mozambique en particulier et en Afrique australe en general. Les Mozambicains certaincment ont directement interet a s'occuper de la diversite de son faune. Nature & Faune: Merci beaucoup Messieurs Soto et Foloma. pour iu)us infortucr du travail interessaiit que le Mozambique fait dans le but de distribuer equitablement les couts et les avantages tires de la faune et des aires protegees. Vous avez vraiment donne aux lecteurs matiere a reflexion! Vol. 22, Edition 1 30 Produits Forestiers Non Ligneux Le tenne « produits forestiers non ligneux » (PFNL) et des temies similaires tels que les produits forestiers « mineurs » et « secondaires » sent apparus comme des expressions generales pour un large eventail de produits animaux et vegetaux autres que le bois (ou le bois d'oeuvre, dans le cas de « non ligneux ») tires des forets ou des especes d'arbres forestiers. La FAO utilise le teiTne « produits forestiers non ligneux » et le detniit comme des produits d'origine biologique autres que le bois qui sont tires des forets, d'autres terres boisees et des arbres hors foret. Le programme de "Promotion et de Developpement des Produits Forestiers Non Ligneux" est Tun des domaines prioritaires du Departcment des Forets de la FAO. II a pour mission d'ameliorer Futilisation durable des PFNL en vue de contribuer a la gestion rationnelle des forets du monde, de conserver leur biodiversite, et d'ameliorer la generation des revenus et la securite alimentaire. Cette mission est realisee par le moyen de quatrc principaux domaines d'intervention: • la collecte, I'analyse et la diffusion des infonnations • revaluation de la contribution socio-economique des PFNL au developpement rural • la mise en reseau • Fassistance technique Les produits forestiers non ligneux ont tait Fobjet de beaucoup d'interet global ces demieres annees a cause de la reconnaissance croissante de leur contribution aux economics des menages et a la securite alimentaire, a certaines economies nationales et aux objectifs ecologiques tels que la conservation de la diversite biologique. Environ 80 pourcent de la population des pays en developpement utilisent les PFNL pour les besoins en matiere de sante et de nutrition. Plusieurs millions de menages dans le monde dependent fortement de ces produits pour I'autoconsommation et/ou pour obtcnir des revenus. Au plan local, les PFNL foumissent aussi des matieres premieres pour la transfonnation industrielle a grandc eclielle, y compris la transformation des produits de base faisant Fobjet d'echanges inteniationaux tels que les aliments et les boissons, la confiserie, les assaisonnemcnts, les parftims, les medicaments, les peintures et les cirages. Actuellement, au moins 1 50 PFNL ont de Fimportance en ce qui conceme le commerce international; ils comprennent le miel, la gomme arabique, le rotin et le bambou, le liege, les noix de foret et les champignons, les huiles essentielles, et les parties des plantes et des animaux utilisees pour les produits phamiaceutiques. Unc initiative importante de la FAO dans la region Africaine est le projet « Renforcement de la securite alimentaire en Afrique Centrale a travers la gestion et I'utilisation durable des produits forestiers non ligneux ». Les objectives sont : • Le renforcement de la prise de conscience et la connaissance du role des PFNL pour la securite alimentaire ; • L'etablisscment des bases pour unc integration systematique d'infonnations sur les aliments forestiers dans les programmes et politiques pertinents. Le projet contribue a faciliter les actions des Gouvemements, des Organisations Non Gouvemementales et du secteur prive des six pays d'Afrique Centrale (la Republique Democratique du Congo, le Cameroun, le Gabon, la Republiquc Centrafricaine, le Congo et la Guinee Fquatoriale). 11 vise a renforcer la securite alimentaire dans la sous-region a travers I'utilisation durable des PFNL des forets denses humides et des autres systemes a base d'arbre. Le projet renforce les capacites institutionnelles dans la sous-region, ameliore les connaissances des ressources foresticres et des systemes de production agroforesticrs et promeut une meillcure coordination pamii les actcurs concerncs par et impliques dans la securite alimentaire et a la conservation des forets a travers la gestion et I'utilisation durable des PFNL. Une autre initiative prise est la fomiulation des directives pour dresser un inventaire des PFNL a Fintention des pays africains ACP. Cette activitc a pour but de contribuer a la gestion durable des forets dans les pays africains ACP en developpant et en mettant a Fessai des directives pratiques pour Fevaluation des ressources forestieres fournissant des PFNL. De telles directives permettront aux autorites nationales des forets de mettre en oeuvre un suivi ameliore ct regulier de la base des ressources PFNL et de mettre au point des systemes de recolte durables en collaboration avcc les communautes locales el indigenes. Pour plus amples informations, veuillc/. consulter : Vol. 22, Edition 1 51 FAO PFNL site d'Intemet, contcnant tons les documents produits par le projet « Renforcement de la seciirite alimentaire en Afrique Centrale a travers la gestion et I'utilisation durable des produits forestiers non ligneux » Www.tao.org/forestry/site/nwfp/fr Ressources genetiques forestieres La variation genetique est une partie importante de la diversite biologique. etant donne que c'est le fondement de revolution et I'adaptation des espeees aux changements dans renvironnement. De plus, la variation est indispensable a la selection et a I'amelioration genetique en vue de satisfaire les besoins humains actuels et futurs. Le temie "ressources genetiques forestieres" tait allusion a la valeur actuelle ou potentielle de la variation hereditaire que renfemient les arbres et arbustes forestiers. Le domaine des ressources genetiques forestieres subit des changements importants. S'occupant traditionnellement des questions techniques de la conservation genetique, Tamelioration genetique des arbres et la foumiture des semenccs, son champ s'elargit pour inclure des progres scicntitlques en matiere de biotechnologie et de developpements juridiques a propos des droits d'acces aux ressources genetiques, qui amenent de nouveaux detls et possibilites. Le domaine est mene non seulement par le secteur forestier, mais de plus en plus aussi par le secteur ecologique et par les developpements sur le plan des ressources genetiques des cultures vegetales. La FAO travaille activement avec ses membres pour evaluer la situation generale de la diversite genetique dans les forcts du monde et trouver des solutions aux menaces qui les confrontent. L'Organisation encourage aussi Tutilisation des meilleures pratiques en matiere de gestion de ressources genetiques forestieres dans les domaines de la conservation, la prospection, Texperimentation, I'amelioration genetique et Fusage avise des nouvelles biotechnologies. L'accent est mis sur le transfert d'infomiations concretes et de technologies modemes, a travers une large ganime d'outils de communication et de publications et a travers des mecanismes de mise en reseau et de jumelage. Le travail de la FAO est appuye par un Groupe d'experts des ressources genetiques forestieres qui se reunit regulierement pour rendre compte des demiers developpements. Le groupe d'experts met a jour les listes des espeees d'arbres prioritaires, en faisant des propositions d'action, par region. Deux projets importants de la FAO dans la region africaine sont: • 'Domestication, traitement post-recolte et commercialisation d'une selection d'arbres fmitiers indigenes, en Namibie" Ce projet vise a pemiettre aux populations au nord de la Namibie d'ameliorer leurs revenus et niveaux de vie a travers la recolte. le traitement et la commercialisation des fruits et d'autres produits comestibles tires des espeees d'arbres locales. II vise egalement a accroitre le role du Directoire des forets de la Namibie en tant que prestataire de sei-vices a la population en ce qui conceme I'amelioration des arbres fruitiers sauvages et le developpement et la commercialisation des fruits. Pour plus amples infomiations. veuillez visiter : www.fao.org/forestry/site/9473/en • Programme National de Semences Forestieres (PRONASEF)' L'objectif de ce projet est d'assurer un approvisionnement regulier en semences forestieres de qualite et en quantite suffisante dans les meilleurs delais, principalement pour la satisfaire les besoins du Senegal et autres pays tropicaux (Afrique, Asie, Australie) Pour plus amples infomiation, veuillez visiter: www.fao.org/forestry/site/6594/fr Dans un nombre croissant de pays et de parties du monde, une documentation detaillee sur I'etat des ressources genetiques forestieres ainsi que les actions les plus urgentes necessaires a leur gestion durable devient disponible. Le site web complet de la FAO sur les ressources genetiques forestieres presente une couverture geographique globale et les questions thematiques, avec des liens pertinents aux secteurs des forets. de I 'agriculture et de I'enN ironnement. La base de donnees REFORGEN resume les infomiations disponibles sur les espeees d'arbres importantes par pays. Des evaluations nationales et regionales de la diversite genetique des arbres forestiers sont egalement disponibles. La FAO public annuellement le bulletin Ressources Genetiques Forestieres en trois langues, dont des numeros recents sont affiches en ligne sur son site web. Le site Web presente aussi les acquis d'un certain nombre de projets de terrain de la FAO portant sur les semences et le materiel genetique forestiers, I'amelioration et la selection genetique de I'arbre, et I'integration de la conservation genetique dans la gestion des forets et des aires protegees et I'agrobiodiversite. En outre, la FAO diffuse regulierement des infomiations, aux pays membres et aux institutions nationales appropriees, sur les developpements relatifs aux questions emergeantes, y compris Fapplication des biotechnologies modemes, la gestion de la biosecurite et les considerations sur la diversite biologique. Pour plus d'infomiations, veuillez visiter:http://www. fao.org/forestry/site/fgr/fr/ Vol. 22, Edition 1 52 Afferent au theme Systenie de suivi de I'application des lois relatives alafaune Le Systeme de suivi de 1 'application des lois relatives a la faune sauvage (WEMS), mis au point par rUniversite des Nations Unies (UNU) en collaboration avec TAlliance Asiatique de Conservation (ACA), vise a documenter le commerce transfrontalier illicite de la faune sauvage et a donner une idee plus claire, par I'analyse temporale et spatiale des donnees, de la situation actuelle du commerce illicite de la faune sauvage. http://www.unu.edu/wems/ FAO Diversite biologique en matiere d'alinientation et d'agriculture http://www. fao.org/biodiversity/index. asp?lang=fr FAO Commission des ressouices genetiques pour I'alimentation et I'agriculture La Commission des rcssources genetiques pour I'alimentation et I'agriculture est un forum permanent ou les gouvemements discutent et ncgocient des questions relatives au.x rcssources genetiques pour Talimentation et Tagriculture. Les objectifs principaux de la CRGAA sont de veiller a la conservation et a Lutilisation durable des rcssources genetiques aux fins de ralmientation et de I'agriculture, ainsi qu'au partage juste et equitable des benefices tires de leur usage, pour les generations actuelles et futures. Le but de la Commission est d'arriver a un consensus international sur des questions d'interet general, par le biais de negociations. http://www.tao.ort;/WAlCENT/FAQINFO/AGRI CULT/cgrfa/French/Default.htm FAO Systeme d'information sur la diversite des animaux domestiques http://dad.fao.org/ Conference Technique Internationale sur les rcssources zoogenetiques, 1-7 septembre 2007, Interlaken, Suisse http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/fr/gen etics/ITCbackground.html Programme des Statistiques relatives aux peches http://www.fao.org/fi/websitc/FIRetrieveAction.do ?dom=topic&fid=2017 FAO Portal sur la hiodiversite des sols iUtp://www.fao.org/ag/agl/agll/soilbiod/default.stm Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies http://www.unwto.org/index_fphp Convention sur la diversite biologique En 1992, la plus grande reunion de dirigeants mondiaux qu'on n'ait jamais vue a eu lieu lors de la Conference des Nations Unies sur I'environnement et le developpement a Rio de Janeiro, au Bresil. Une serie d'accords historiques fut signee lors du « Sommet de la Terre », y compris deux accords contraignants, la Convention sur les Changements Climatiques, qui vise les emissions industrielles et d'autres gaz a effet de serre tels que le dioxyde de carbone, et la Convention sur la Diversite Biologique, le premier accord mondial sur la conservation et I'usage durable de la diversite biologique. Le traite sur la biodiversite a vite re^u I'approbation de plusieurs pays. Plus de 150 gouvemements ont signe le document a la conference de Rio, et depuis plus de 187 pays ont ratitle I'accord. La Convention a trois buts principaux: • La conservation de la biodiversite, • L'utilisation durable des composants de la biodiversite, et • Le partage des avantages decoulant de l'utilisation commerciale et autres usages des rcssources genetiques d'une maniere juste et equitable www.biodiv.org L'Initiative«Biocommerce» Depuis son lancement en 1996, L'initiative « Biocommerce » de la CNUCED favorise le biocommerce durable pour soutenir les objectifs de la Convention sur la Diversite Biologique. L'initiative a mis au point un dossier unique de programmes r c g i o n a u x c t n a t i o n a u x . http://www.biotrade.org/intro/bti.htm Convention sur les especes migratoires La Convention sur la conservation des especes migratoires d'animaux sauvages (connue aussi sous le nom de CMS ou de Convention de Bonn) vise a conserver les especes terrestres, marines et d'oiseaux migratoires dans toutc leur gamme. 11 s'agit d'un traite intergouvernemental, conclu sous I'cgide du Programme des Nations Unies sur PEnvironnement, portant sur la conservation de la faune et la fiorc et des habitats a rcchclon mondial. http://www.cms.int/ Vol. 22. Edition 1 53 PNUE-Biodiversite http://www.unep.oig/themes/biodiversity/french/in dex.asp PNUD - Conservation et utilisation durable de la biodiversite http://www.undp.oru/biodiversity/ CITES CITES (Convention sur le commerce international des especes de t'aune et de tlore sauvages menacees d'extinction) est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller a ce que le commerce international des specimens d'animaux sauvages et de plantes ne menace pas leur sui"vie. http://www.cites.org/tra/index.shtml La base de donnees commerciale de CITES, geree par PNUE-WCMC pour le comple du secretariat de CITES, est une ressource unique et dispose actuellement de 7 millions de dossiers sur le commerce de la faune et la tlore et 50 000 noms scientitlques de taxons enumeres par CITES. Actuellement, plus de 500 000 dossiers sur le commerce des especes de la faune et la flore enumeres par CITES sont presentes annuellement. http://www.unep-wcmc.org/citestrade/trade.cfm Interpol - Crimes contre la faune et la flore http://www.inteipol.int/Public/EnvironmentalCrim e/Wildlife/Default.asp Inteipol - Groupe de travail sur la faune et la tlore http://www.inteipol.int/Public/EnvironmentalCrim e/Wildlife/WorkingGroup/Default.asp Commerce de la faune et de la flore au sein de ruE Ce site web a ete concju pour fournir des informations a jour et fiables aux secteurs commerciaux rclatifs a la faune et a la flore au sein de rUE ainsi qu'aux voyageurs. http://www.eu-wildlifetrade.org/html/en/intro.asp Initiative commerciale de T ASEAN relative a la faune et la flore L' Initiative conjointe TRAFFIC/WWF ASEAN est destinee a accroitre la cooperation regionale dans Texamen des questions liees au commerce de la faune et de la tlore qui ont de I'importance pour les 10 pays menibres de TAssociation des Nations de TAsie du Sud-Est (ASEAN). http://www. traffic. org/25/netwoi'k9/ASEAN/index .html La Societe Internationale d'Eeotourisme (TIES) En faisant la promotion des voyages responsables qui unissent la conservation et les communautes depuis 1990, TIES est un reseau mondial de praticiens d'industric, d'institutions et d'individus contribuant a integrer les principes ccologiquement et socialement responsable dans la pratique. http://www.ecotourism.org/ WWF- Paiement des services de I'ecosysteme http://www.wwfindia.org/about_wwf/what_we_do /forests/pes/index.cfm Agriculture et biodiversitE http://www.panda.org/about_wwf/what_we_do/pol icy/agricultureenvironment/index.cfm Centre de la science de la biodiversite appliquee La mission du Centre de la science de la biodiversite appliquee (CABS) est de renforcer la capacite de Conservation International d'identifler et de repondre aux elements qui menacent la diversite biologique de la terre. CABS reunit les experts de premier plan dans la science et la technologic pour coUecter et interpreter des donnees sur la biodiversite, developper des plans stratcgiques pour la conservation, et de creer des partenariats dans tous les secteurs qui favorisent la realisation des buts de conservation. http://science.conscrvation.org/portal/server.pt Le Groupe katoomba Le Groupe Katoomba est un groupe de travail international compose d'experts de premier plan des industries forestieres et energctiques, des instituts de recherche, du milieu financier, et des ONG ecologiques consacre a faire avancer les marches de quelques sei-vices de Pecosysteme foumis par les forets - tels que la protection des bassins hydrographiques, I'habitat de la biodiversite, et le stockage du carbone. Le Groupe Katoomba tente de relever les detls fondamentaux qui se posent aux marches en developpement concemant les services de recosysteme, de la legislation habilitant a la creation de nouvelles institutions de marche, au developpement des strategies de fixation des prix et de commercialisation et de suivi des perfomiances. http://www.katoombagroup.org/ Katoomba Africa http://www.katoombagroup.org/africa/index.htm PES Inventaires d'cvaluation prets a ctre telecharges pour le Kenya, I'Afrique du Sud. fOuganda, la Tanzanie, et la Madagascar http://www.katoombagioup.org/africa/pes.htm Vol. 22, Edition i 54 Reseau europeen de recherche sur les forets tropicales Informations sur la Biodiversite. http://www.etfm.org/ETFRN/topics/biodiversity/in dex.html Publications d'information et documents Les moyens d'existence et I'environnement aux aires d'oiseaux importantes: a Pecoute des voix locales Une nouvelle publication de BirdLife International domie une synthese des analyses locales des liens entre la biodiversite et les moyens d'existence dans les principaux sites de biodiversite dans les pays en developpement. Les etudes ont ete entreprises par les partenaires de BirdLife et elles ont porte sur les sites designes par 1 'organisation comme des "aires d'oiseaux importantes" ou des IBA. http://www.birdlife.org/news/news/2007/01/listeni ng_to_local_voices_IBAs.pdf Economic de la biodiversite Un portal d'information con(;ue pour promouvoir les conceptions economiques de la conservation et pour donner I'acces aux documents principaux en anglais, fran^ais et espagnol. Le site comprend un calendrier d'evenements et une base de donnees de praticiens. http://www.frameweb.org/ev_en.php? ID=37330 20 l&ID2=DO TOPIC La valeur de la faune et la flore Ph. Chardonnet, B. des Clers, J. Fischer, R. Gerhold, F. Jori and F. Lamarque (4) Rev. sci. tech. Off int. Epiz., 2002, 2 1 ( 1 ), 1 5-5 1 http://www.oie. int/eng/publicat/rt/2 1 0 1 /Ph.%20C HARDONNET.pdf La valeur de la biodiversite Reseau de Science et de Developpement http://www.scidev.net/ms/biofacts/index.cfm7page id=423 Flux de genes - Line publication sur Tagrobiodiversite http://www.bioversityintemational.org/publication s/Pdf/ 1144.pdf Liens d'interet general Encyclopedic de la vie L'Encyclopedie de la vie est un ecosysteme de sites web qui rend toutes les informations principales sur la vie sur la terre accessibles a tout le monde, partout dans le monde. Le but est de creer une encyclopedic qui evoluc constamment et qui vit sur Intemet, avec des contributions des savants aussi bien que des amateurs. http://www.eol.org/home.html Encyclopedic de la terre Une reference clectronique sur la terre, ses environnements naturels, et leurs interactions avec la socicte. L'Encyclopedie est une collection gratuite d'articles pleinement disponiblcs et rediges par des universitaires, professionnels, educateurs et experts qui collaborent et evaluent le travail des uns et des autres Les articles sont rediges dans une langue non technique et seront utiles aux etudiants, aux educateurs, aux intellcctuels, aux professionnels, ainsi qu'au grand public. http ://www . eoearth . org/ Services relatifs a la biodiversite et a Pecosysteme: http://www.eocarth.org/article/Biodiversity and ecosystem services FAOTIGERPAPER TIGERPAPER est un bulletin d'informations trimestricl consacre a I'echange des infomiations relatives a la gestion de la faune et de la tlorc ct des pares nationaux pour la region de I'Asie Pacifique. FOREST NEWS est public par le bureau regional de la FAO pour I'Asie et le Pacifique comme une partie de TIGERPAPER. http://www.fao.Org/world/regional/rap/tigerpaper/t igerpaper.htm African Hunting Info African Hunting Info est un site Web gratuit fournissant des informations sur tous les aspects de la chassc en Afrique. Le site comprend des articles sur la chassc, des renscignements sur la chassc ct la conservation, des fomms, des sondages d'opinion, des galcrics de photo, des annuaires et beaucoup plus. http://africanhuntinginfo.com/modules/tinycontcnt /index. php?id=l Virunga n Survie du premier pare diAfrique Une equipe de 36 experts decrivent le passe ct le present du pare et proposent des moyens concrcts de proteger ce site du Patrimoine mondial. Pour la premiere fois en XO ans de Thistoire du Pare national Vol. 22, Edition 1 55 des Viainga, cet ouvrage combic un grand vide en Framewcb deeri vant le pare ainsi que les efforts deployes par le FRAMEweb est un lieu d'echange de connaissances Congo et la communaute Internationale pour entre la communaute dediee a I'environnement et la preserver ce premier pare afrieain - d'un point de gestion des ressourees naturelles. Les informations vuehistoriqueetdeladiversitebiologique. sont disponibles en anglais, en frangais et en http:/7www.viningafund.org/Leaflet%20Virunga% espagnol. 20FR%208" o20dec.pdf http:7/www. frameweb.org/ Vol. 11, Edition 1 56 Theme et Date Limite oour le Prochain Numero Le theme du prochain numero du magazine Nature & Faune est "Cooperation entre les pays dans la gestion de la faune sauvage et des aires protegees". Ce theme peut etre compris sous plusieurs perspectives, telles que: les accords intemationaux et leurs implications pratiques; les programmes et activites en vue d'hannoniser les politiques et la legislation pertinentes des differents pays; Tetablissement de couloirs transfrontaliers de faune sauvage; les aires protegees transfrontalieres et les aires de conservation transfrontalieres; les initiatives Internationales d'application de la loi; Tinvestissement dans I'ecotourisme par les partenaires intemationaux; les accords de commerce intemationaux sur les produits forestiers non ligneux; les systemes intemationaux de paiement des services ecologiques (par exemple, la sequestration du carbone); les impacts de Taide au developpement sur la conservation; la cooperation entre les gouvcmements et les ONGs Internationales en matiere de conservation; les strategies de conservation d'especes specifiques; les programmes intemationaux de fomiation en matiere de gestion de la faune sauvage et des ressources naturelles; les conferences, seminaires et ateliers intemationaux. Vol. 22, Edition 1 57 Guides aux Auteurs, Abonnement et Corresoondance Nous encourageons toute contribution dc la part de nos lecteurs! Au cas ou vous aimeriez soumettre un article, veuillez considerer notre « Instructions aux auteurs » disponible sur notre site web. Vous pouvez egalement nous envoyer un courriel Si vous voulez vous abonner a ce magazine, veuillez nous envoyer un e-mail indiquant vos coordonnees, y compris votre nom, designation, organisation, position et adresse de contacte. Si vous avez des suggestions, observations, questions ou remarques, ou vous voulez contribuer au contenu de ce magazine avec des informations, articles, rapports ou evenements, veuillez nous envoyer un e-mail. Contact Nature & Faune FAOBureau Regional pour I'Afrique P.O. Box GP 1628 Accra Ghana Tel.: (+233-21) 675000 ou(+233-2 1)7010930 Fax: (+233-21) 7010943 ou (+233-2 1)668 427 Email: Nature-Faune(ajfao.org Site Internet: www.fao.org/world/regional/ raf/ workprog/ forestry/magazineen.htm Vol. 22, Edition 1 58 Nature & Faune est une publication internationale consacree a I'echange d'informations et de Texperience pratique dans le domaine de la gestion de la faune et la gestion des aires protegees et de la conservation des ressources naturelles sur le continent Africain. Nature & Faune est largement diffuseedepuis1985. Nature & Faune depend de vos contributions benevole et volontaires sous forme d'articles et d'annonces dans le domaine de la conservation de la faune, des ecosystemes forestiers et de la nature en Afrique. EditeurM.Laverdiere Assistants-Editeurs: L. Bakker, A. Ndeso-Atanga Conseillers: F. Salinas, R. Czudek, A. Yapi, P. Low/e V^J* \ V K'^- m