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Ses frac" N R 45.4 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE à ANNALES SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE MAURICE BEDOT fondateur PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE EMILE DOTTRENS Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Genève AVEC LA COLLABORATION DE HERMANN GISIN Conservateur des arthropodes et EUGÈNE BINDER Conservateur des invertébrés TOME 72 GENÈVE IMPRIMERIE KUNDIG 1965 HOO IOGS it it Nos D TABLE DES MATIÈRES Tome 72 = 1 Fascicule 1 ASLING, C. Willet, Miriam E. Simpson and H. M. Evans. Gigantism: its induction by growth hormone in the skeleton of intact and hypophysectomized rats, and its failure following thyroidectomy. With 18 text figures Dao, Albert-M. Informations complémentaires sur Tes sites de déphosphorylation de mononucléotides dans les œufs fixés de souris. Avec 1 figure dans le texte et 3 planches . La GALLIEN, L., M. LABROUSSE, hp PICHERAL, J. Tali e CROIX. Modifications expérimentales in caryotype chez un Amphibien Urodele (Pleurodeles waltlu Michah.) par irradiation de l’œuf et la greffe nu- cléaire. Avec 11 figures dans le texte ! GEIGY, R. et A. AEscHLIMANN. Etude comparative de la biologie de Borrelia duttoni et de Borrelia tillae. Avec 2 figures dans le texte LipscHuTtz, Alexandre, Vera I. PANASEVICH, Humberto CERISOLA et Alicia ALVAREZ. Troubles hormonaux et tumorigenese: tumeurs ovariennes expérimentales comme exemple. Les derniers progres a: MATTHEY, Robert. Le probleme de la dötermination ‘du sexe chez Acomys selousi de Winton. Cytogénétique du genre Acomys (Rodentia- Murinae). Avec 31 oe res dans le texte . MoszkowskA, A. Quelques données nouvelles sur le mécanisme de l’antagonisme épiphyso-hypophysaire — rôle possible de la sérotonine et de la mélatonine. Avec 2 tableaux et 3 figures dans le texte PERRET, M. et H. Huccet. Différenciation du muscle embry onnaire du cœur de la Truite. Etude au con- traste de phase. Avec 3 planches Ponse, K. Carcinome virilisant de la surrénale chez u une Pie de souche Long-Evans (Berkeley). Avec 27 figu- res en 8 planches Pages 39-58 99-118 119-144 145-160 161-170 171-186 VI Nos 10) Alt 12. io: 14. LD), 16. 1174 IO). 19). TABLE DES MATIERES Porrmann, Adolf und Esther SAnDMEIER. Die Entwick- lung von Vorderdarm, Macromeren und Enddarm unter dem Einfluss von Nähreiern bei Buccinum, Murex und Nucella (Gastrop. Prosobranchia). Mit 13 Abbildungen im Text . . . . ScHOTTÉ, Oscar E. and Anne DROIN. The competence of Pituitaries and Limb Regeneration during Meta- morphosis of Triturus (Diemyctilus) viridescens. With 7 figures Wo rr, Etienne. Croissance ambryonnaire et « croissance cancéreuse en culture organotypique. Avec 8 figures dans.le, texte? ou. wp wane RE ee a ZALOKAR, Marko. Etudes de la formation de l’acide ribonucléique et des protéines chez les insectes. Avec 1 figure dans le texte et 6 planches . Fascicule 2 DURRER, Heinz. Bau und Bildung der Augfeder des Pfaus (Pavo cristatus L. p Mit 48 Textfiguren und 7 Tafeln Dusois, Georges. Note sur les, Cyclocoelidae Kossack, 1911 (Trematoda). Avec 5 figures dans le texte . BAssAND, Denis. Contribution à l’étude de la Diapause embryonnaire et de ’Embryogenese de Zeiraphera griseana Hübner (= Z. diniana ord.) Cee Tortricidae). Avec 63 figures dans le texte FioronI, Pio. Zur embryonalen Entwicklung und zum Schlüpfzustand von zwei mediterranen Nassa-Arten Fascicule 3 SENGEL, P. Le developpement de la peau et des pha- neres chez l’embryon de Poulet (Résumé) | AESCHLIMANN, A., W. BÜTTIKER, A. ELBL et H. Hooc- STRAAL. A propos des Tiques de Suisse ( Arachnotdea, Acarina, Ixodoidea) BINDER, E. Structure de l'organe sexuel frontal des Gymnarion des Monts Nimba. Avec 10 figures dans le texte EresvocHr MIE Der « Speiakt » » von Naja nigricollis (Speikobra) Fac Pages 187-204 205-224 225-240 241-262 263-412 413-428 429-542 543-568 569-577 977-583 584-593 993-594 Nos 22. 23. 24. 36. . Meyer, D. und P. TARDENT. . UEHLINGER, V. . WILDERMUTH, H. und E. Haporn. TABLE DES MATIERES Kärin, J. Zur Ontogenese und Phylogenese des Schä- dels bei den höheren Primaten. Mit 2 Textabbildun- gen und 2 Tabellen Krapp, F. Beobachtungen an an mol Schade) von Spalax leucodon (Nordmann, 1840) (Rodentia, Mammalia) . LAMPEL, G. Die FE nazione de Blea Generations- und Wirtswechsels (Homoptera, A phi- doidea). Mit 1 Textabbildung . 5. LuscaeRr, M. und R. LEUTHoLD. Uber de heron Beeinflussung des respiratorischen Stoffwechsels bei der Schabe Leucophaea maderae (F.). Avec 1 figure dans le texte . Mermop, C. Fluctuations Pinas Borken ‘le Mulots en 1964, Avec 2 figures dans le texte Uber das Vereen von Spirostomum intermedium (Spirotricha) in Kultur. Mit 3 Textabbildungen . . Meyran, A. Répartition aio desi races fd mosomiques de Sorex araneus L. en Europe ( Mamm.- Insectivora). Avec 6 figures dans le texte . . MÜLLER, F. Zur Morphogenese des Ductus saone geus und des sekundären Gaumendaches bei den Crocodilia. Mit einer Textabbildung OrTOLANI, G. et F. VANDERHAEGHE. L aaa ce Poeuf de Xenopus laevis laevis . . Portmann, A. Uber die Evolution der Trabzeit Dei Säugetieren REIFF, M. D he à her Some bei Ratten. Mit 4 Textabbildungen REYNAUD, J. et V. UEHLINGER. Une alien ale recessive «yr» (yolky rectum) chez Xenopus laevis Daudin. Avec 4 figures dans le texte . et J. Reynaup. Une anomalie ole ditaire «kt » (kinky tailtip) chez Xenopus laevis D. Differenzierungs- leistungen der Labial-Imaginalscheibe von Droso- phila melanogaster. Mit 4 Textabbildungen Fascicule 4 Herm DE Barsac, H. et V. AELLEN. Les Muridae de basse Cöte-d’Ivoire. Avec 40 figures dans le texte . VII Pages 594-603 604-609 609-618 618-623 624-629 629-635 636-646 647-652 652-658 658-666 666-674 695-753 TABLE DES MATIERES . AELLEN, V. Les Rongeurs de basse Côte-d'Ivoire (Hystricomor pha et Gliridae). Avec 4 Mn dans le texte PIAGET, J. Note sur des armen stagnalis rig var. ni Stud. elevees dans une mare du plateau vaudois. Avec 1 diagramme dans le texte EIGENMANN, R. Untersuchungen über die Entwicklung der dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea Pernyi Guer. (Lepidoptera). Mit 28 Textabbil- dungen . . BLACKLER, À. W., M. FISCHBERG and D. Te NEWTH. Hybridization of two subspecies of Xenopus laevis (Daudin). With 12 figures in the text . . BLocux, S. Versuche über den Einfluss tente mes Belichtung auf die Genitalfunktion der Maus. Mit 2 Textabbildungen . . Mistin, H. Zur Theorie der Reversion des Herzschlags bei den Tunikaten (Ciona intestinalis L.) HoFFMANN, R. L. A new genus of platyrhacid millipeds from the Lesser Sunda Islands, Indonesia. With 5 text-figures . ScHENcK, D. A. von. Die Kormentektonik der Plumu- lariiden (Coelenterata, Hydrozoa). Mit 35 Textabbil- dungen, und 5 Tafeln, wovon 1 dreifarbige ausser Text . Pages 755-767 769-787 789-840 841-857 359-864 865-873 875-883 885-1021 INDEX DES AUTEURS PAR ORD RE AKBEABETIOURB AELLEN, V. Les Rongeurs de basse Côte-d'Ivoire (Hystrico- morpha et Gliridae). Avec 4 figures dans le texte AESCHLIMANN, A., W. BÜTTIKER, A. ELBL et H. GooGSTRAAL. A propos des Tiques de Suisse WE Acarına, Ixodoidea) ASLING, C. Willet, Mana E. Hats End IL M. es Gigantism: its induction by growth hormone in the skeleton of intact and hypophysectomized rats, and its failure following thyroidectomy. With 18 text figures BassAanD, Denis. Contribution à l’étude de la Diapause em- bryonnaire et de Vl Embryogenése de Zeiraphera griseana Hübner (= Z. dintana ord.) (Lepidoptera: see te Avec 63 figures dans le texte BinDER, E. Structure de Porgane sexuel Pontal ai nina: rion ‘des Monts Nimba. Avec 10 figures dans le texte) . BLACKLER, A. W., M. Fiscagerc and D. R. Newru. Hybri- dization of two subspecies of wi laevis. With 12 figures in the text BLocx, Suzanne. Versuche über du Ho intermittie- render Belichtung auf die Genitalfunktion der Maus. Mit 2 Textabbildungen . Dare, Albert-M. Informations mol ment iron sur iù; sites de dephosphorylation de mononucléotides dans les ceufs fixés de souris. Avec 1 figure dans le texte et 3 planches . Dusoıs, Georges. Note sur les Cyclocoelidae Kossack, 1911 (Trematoda). Avec 5 figures dans le texte . Durrer, Heinz. Bau und Bildung der Augfeder des Pfaus (Pavo cristatus L.). Mit 48 Textfiguren und 7 Tafeln . EIGENMANN, Rainer. Untersuchungen über die Entwicklung der Dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea Pernyi Guer. (Lepidoptera). Mit 28 Textabbildungen . 1-34 X INDEX DES AUTEURS Froroni, Pio. Zur embryonalen Entwicklung und: zum Schlüpfzustand von zwei mediterranen Nassa-Arten . PRD erOCint, “IS AN, Den dui » von Naja nigricollis (Speikobra) GALLIEN, L., M. LABROUSSE, ® PICHERAL, Ti Cl. LA GROIX. Modifications expérimentales du caryotype chez un Amphibien Urodele (Pleurodeles waltlit Michah.) par irradiation de l’oeuf et la greffe nucléaire. Avec 11 figures dans le texte GEIGY, R. et A. ARSCHLIMANN. Etude comparative de la biologie de Borrelia duttoni et de Borrelia tillae. Avec 2 figures dans le texte a A A. Heim DE BaLsac, H. et V. AELLEN. les Muridae de basse CGöte-d’Ivoire. Avec 40 figures dans le texte . HorFMAN, Richard L. A new genus of platyrhacid ito from the Lesser Sunda Islands, Indonesia. With 5 text- figures Kaun, J. Zur One und Eh lose fee Schädel ka den höheren Primaten. Mit 2 Textabbildungen und 2 Tabellen KRAPP, FE. Be an Ga due lai und Schädel von Spalax leucodon (Nordmann, 1840) (Rodentia, Mammalia) . ; LAMPEL, G. Die Ehscheinungstorien des Blonde: Ge tions- und Wirtswechsels (Homoptera, Aphidoidea). Mit 1 Textabbildung . ee ee ee Lipscuutz, Alexandre, Vera I. Panasevicx, Humberto CERISOLA et Alicia ALVAREZ. Troubles hormonaux et tumorigenese: tumeurs ovariennes expérimentales comme exemple. Les derniers progrès . Liscuer, M. und R. LeutHoLD. Über die bone Be flussung des respiratorischen Stoffwechsels bei der Schabe Leucophaea maderae (F.). Avec 1 figure dans le texte MATTHEY, Robert. Le probleme de la determination du sexe chez Acomys selousı de Winton. Cytogénétique du genre Acomys (Rodentia-Murinae). Avec 31 an dans le texte . MERMOD, C. Fugue ione Dane gi de Mulo en 1964. Avec 2 figures dans le texte . Meyer, D. und P. Tarpent. Uber das verhalten von Spare stomum intermedium (8 pirotricha) in Kultur. Mit 3 Text- abbildungen ; ies MEYLAN, A. Répartition Eee phere des races eee miques de Sorex araneus L. en Europe ( Mamm.-Insec- tivora). Avec 6 figures dans le texte . Pages 943-568 593-594 59-86 37-98 695-753 875-883 594-603 604-609 609-618 99-118 618-623 119-144 624-629 629-635 636-646 INDEX DES AUTEURS Mistın, H. Zur Theorie der Reversion des a bei den Tunikaten (Ciona intestinalis 1.) an MoszkowskA, A. Quelques données nouvelles sur ie meca- nisme de Vantagonisme épiphvso-bypophysaire — rôle possible de la sérotonine et de la mélatonine. Avec 2 tableaux et 3 figures dans le texte . ol tle ie MÜLLER, F. Zur Morphogenese des Ductus son armen und des sekundären Gaumendaches bei den Crocodilia. Mit einer Textabbildung ORTOLANI, G. et F. VANDERHAEGHE. ici ion dle Peat de Xenopus laevis laevis PERRET, M. et H. Huccet. iodio da EE em- bryonnaire du coeur de la Truite. Etude au contraste de phase. Avec 3 planches PIAGET, Jean. Note sur des Limnaea raie iy var. ine Stud. élevées dans une mare du plateau vaudois. Free 1 diagramme dans le texte Ponse, K. Carcinome virilisant de la nal. eher une rate de souche Long-Evans (Berkeley). Avec 27 figures en 8 planches . Ben Portmann, A. Über die Breiten der Most bei Singe tieren — und Rather onen. Die Per alin von an derdarm, Macromeren und Enddarm unter dem Einfluss von N ähreiern bei Buccinum, Murex und Nucella (Gastrop. Prosobranchia). Mit 13 Abbildungen im Text. Reirr, M. Untersuchungen über Den bei Ratten. Mit 4 Textabbildungen REYNAUD, J. et V. UEHLINGER. Une mutation el réces- sive «yr» (yolky rectum) chez Xenopus laevis Daudin. Avec 4 figures dans le texte ScHENCK, Dietr. Adrian von. Die SL He Plu- mulariiden (Coelenterata Hydrozoa). Mit 35 Textabbil- dungen und 5 Tafeln, wovon 1 dreifarbige ausser Text . SCHOTTE, Oscar E. and Anne Droın. The competence of Pituitaries and Limb Regeneration during Metamorphosis of Triturus (Diemyctilus) viridescens. With 7 figures . SENGEL, P. Le développement de la peau et des phanères chez Pembryon de Poulet (Résumé) UEHLINGER, V. et J. Reynaup. Une anomalie i «kt » albo tailtip) chez Xenopus laevis D. WILDERMUTH, H. und E. Haporn. Differenzierungsleistungen der Labial-Imaginalscheibe von Drosophila melanogaster. Mit 4 Textabbildungen . XI Pages 365-873 145-160 647-652 652-658 161-170 769-787 171-186 658-666 187-204 666-674 675-680 885-1021 680-685 686-694 XII INDEX DES AUTEURS Wo rr, Etienne. Croissance embryonnaire et croissance can- céreuse en culture organotypique. Avec 8 figures dans le texte EEE ER ee nl ZALOKAR, Marko. Etudes de la formation de l’acide ribo- nucléique et des protéines chez les insectes. Avec 1 figure dans le texte et 6 planches . Pages 225-240 241-262 "A _ Tome 72 Le Fascicule 1 (N08 1-13) Avril 1965 | REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE ET DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. MAURICE BEDOT fondateur PUBLIEE SOUS LA DIRECTION DE EMILE DOTTRENS Directeur du Museum d’Histoire naturelle de Genéve AVEC LA COLLABORATION DE HERMANN GISIN Conservateur des arthropodes et EUGENE BINDER Conservateur des invertebres GENEVE IMPRIMERIE KUNDIG 1965 No No No No No No No No No No A, or 6. 10. dis 13. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Tome 72. En cours de publication. ASLING, C. Willet, Miriam E. Simpson and H. M. Evans. Gigantism: its induction by growth hormone in the skeleton of intact and hypo- physectomized rats, and its failure following UNE CRA With 18 text figures NE a N N Mana DALQ, Albert-M. Informations complémentaires sur les sites de déphos- phorylation de mononucléotides dans les ceufs fixés de souris. Avec 1 figure dans le texte et 3 planches ee NE. | GALLIEN, L., M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-Cl. LAcROIX. Modifica- tions expérimentales du caryotype chez un Amphibien Urodele (Pleurodeles waltlii Michah.) par irradiation de l’œuf et la ae nucléaire. Avec 11 figures dans le texte 3 Steet GEIGY, R. et A. AESCHLIMANN. Etude comparative de la biologie de Borrelia duttoni et de Borrelia tillae. Avec 2 figures dans le texte . LiescHUuTZz, Alexandre, Vera I. PANASEVICH, Humberto CERISOLA et Alicia ALVAREZ. Troubles hormonaux et tumorigenése: tumeurs ovariennes expérimentales comme exemple. Les derniers progres . MATTHEY, Robert. Le probleme de la determination du sexe chez Acomys selousi de Winton. Cytogenetique du genre VE nz tia- Murinae). Avec 31 figures dans le texte rd : È MOSZKOWSKA, A. Quelques données nouvelles sur le mécanisme de l’an- tagonisme épiphyso-hypophysaire — role possible de la sérotonine et de la mélatonine. Avec 2 tableaux et 3 figures dans-e texte . PERRET, M. et H. HuecEL. Différenciation du muscle embryonnaire du cœur de la Truite. Etude au contraste de phase. Avec 3 planches PONSE, K. Carcinome virilisant de la surrénale chez une rate de souche Long-Evans (Berkeley). Avec 27 figures en 8 planches . à PORTMANN, Adolf und Esther SANDMEIER. Die Entwicklung von Vor- derdarm, Macromeren und Enddarm unter dem Einfluss von Nähr- eiern bei Buccinum, Murex und Nucella (Gastrop. Prosobranchia) Mit 13 Abbildungen im Text PT REM n. SCcHOTTE, Oscar E. and Anne Droin. The competence of Pituitaries and Limb Regeneration during Metamorphosis of Trilurus De tilus) viridescens. With 7 figures . ee Te } WOLFF, Etienne. Croissance embryonnaire et croissance cancéreuse en culture organotypique. Avec 8 figures dans le texte . Maier ZALOKAR, Marko. Etudes de la formation de l’acide ribonucléique et des protéines chez les insectes. Avec1 figure dans le texte et 6 planches Suisse Fr. 75 — Les demandes d’abonnement doivent ètre adressées a Prix de Pabonnement : 59-86 87-98 99-118 119-144 145-160 161-170 171-186 187-204 205-224 225-240 241-262 Union postale Fr. 80.— (en francs suisses) la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d’Histoire naturelle, Genève EMILE GUYENOT 1885-1963 192 1936 Ce fascicule special a beneficie d’une subvention de l’Etat et de la Ville de Genève RENE SUISSE DE ZOOLOGIE 1 Tome 72, fascicule 1 (à la mémoire d'Emile Guyénot), n° 1. — Avril 1965 Gigantism: its induction by growth hormone in the skeleton of intact and hypophysectomized rats, and its failure following thyroidectomy ' by C. Willet ASLING, Miriam E. SIMPSON, and H. M. EVANS Department of Anatomy, University of California, Berkeley With 18 text figures INTRODUCTION The anterior lobe of the hypophysis regulates skeletal develop- ment in rats both through the secretion of its growth (or “ somato- tropic ”) hormone and through its control of activity of the thyroid gland (Simpson, AsLına and Evans, 1950). The main features of the interrelationships between growth hormone and thyroid hormone have been established by experiments in which young, actively growing rats were deprived of the pituitary gland, or of the thyroid gland, or of both, and received replacement therapy with growth hormone, or thyroid hormone, or both. Under such circumstances it has been demonstrated that (1) growth hormone can maintain or restore active skeletal growth (as judged by increase in bone length and diameter); 1 Aided by grants from the U.S. Public Health Service (AM 00664) and _ the University of California Research Board. Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1965. l 2 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS (2) thyroxine can maintain or restore skeletal maturation (as judged by appearance of secondary ossification centers and, later, by epiphyseal fusions and other synostoses); (3) thyroxine, given with growth hormone, augments the growth- promoting action of the latter; (4) the only circumstance under which thyroxine alone could promote vigorous and continued skeletal growth was when it was given to thyroidectomized animals, in whom the action is attributable to the secretion of endogenous growth hormone; (5) the skeletal growth-stimulating ability of the growth hormone is exerted not only by enhancement of endochondral osteo- genesis, with the intermediation of chondrogenesis, but also directly on bone formation itself, as may be shown by the activation of periosteal and intramembranous osteogenesis. The majority of the experiments supporting these conclusions have been cited by Sımpson et al. (1950). To achieve the critical basic conditions of maximum retardation of skeletal growth and maturation, it was necessary to perform the endocrine ablations as early in life as possible, usually at ages varying from birth to four weeks. To achieve results detectable by gross examination it was sometimes necessary to give the hormones for approximately a month, usually terminating the experiment at two months of age. In animals treated at older ages, and for longer periods of time, the most important findings have been that growth hormone can induce gigantism in both body weight and skeletal dimensions, whether in intact or hypophysectomized adults (Evans et al., 1949) and that it can induce other skeletal changes corresponding to human acromegaly (AsLinc et al., 1954). This possibility of inducing gigantism in adults depends chiefly on a special characteristic of the skeleton of rodents, “ lapsed union ”, in which many epiphyseal ossification centers of the axial skeleton and long bones normally retain their cartilage plates until old age (Dawson, 1925, 1929). In hypophysectomized rats, even more of such lapsed unions may be present, due to the maturation-retarding influence of this endocrine deprivation. The number and location of these additional lapsed unions depends on the age at which hypophysectomy was GIGANTISM 3 performed. The degree of “ proportionality ” in the gigantism induced by growth hormone may thus vary between intact and hypophysectomized animals, being affected by the number of ossification centers available for stimulation. Also, under specified circumstances, chronic administration of growth hormone to adult rats may lead to arthropathies, overgrowth or exostoses at certain bony prominences, and ectopic ossification in tendons and periar- ticular connective tissues, giving a condition corresponding to acromegaly in human beings. There remain some unresolved fundamental problems in defining the interrelationships between growth hormone and thyroid hormone. In part these problems result from marked differences in the responsiveness of intact, hypophysectomized, and thyroidec- tomized rats to growth hormone. Furthermore, there are difficulties in evaluating the biological importance of potential contaminants in growth hormone extracts, even in minute amounts, when the hormone is given in large doses over a prolonged period of time. The fact that responsiveness to growth hormone is least in thyroi- dectomized rats suggests that the thyroidal augmentation of growth hormone, mentioned above, may have an importance not usually emphasized. In contrast, hypophysectomized rats are most responsive, but chronic experiments with such animals have not resolved the problem, perhaps due to a low level of thyroid activity (whether inherent or supported by minute contaminating traces of thyrotropic hormone in the growth hormone, undetectable in short-term assay tests). The unresolved problem is exemplified by the skeletal maturation which took place, although slowly, during chronic treatment of hypophysectomized rats with growth hor- mone. In them, epiphyseal unions occurred at sites in which such maturation was achieved in acute tests only by treatment with crystalline thyroxine (e.g., ASLING et al., 1949). Although growth hormone treatment of thyroidectomized rats should answer these problems, this has not been possible in short- term treatment of young animals. A small amount of residual skele- tal growth and maturation is observed in rats after thyroidectomy at an early age, which makes difficult the evaluation of the further effects obtained by growth hormone administration. It is desirable, therefore, that the definitive experiments be performed on adult thyroidectomized animals in which residual growth and maturation 4 Cc. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS is not a complication. The present study compares the effects of chronic injection of growth hormone, in high dosages, on the skeletal growth of adult intact, hypophysectomized, and thyroidectomized rats. EXPERIMENTAL PROCEDURES Similar circumstances prevailed in the experimental conditions in the three basic groups of animals, intact, hypophysectomized, and thyroidectomized (and corresponding controls). All were female rats of the Long-Evans strain, and had reached the growth plateau in body weight when selected for the experiments. All were fed on an optimal diet of natural foodstuffs. All received highly purified pituitary growth hormone, homogeneous by physicochemical tests. The hormone was administered intraperitoneally, six times weekly, for eight months or more, in dosages adequate to maintain vigorous gain in body weight. In the groups of thyroidectomized rats, thyroid destruction was accomplished by administration of radioiodine (11, 750 pc), a procedure chosen to give assurance that any aberrant thyroid tissue would also be destroyed (AsLinc et al., 1957). After a period of twelve weeks to allow for radioactive decay and elimination of any remaining I!?!, each animal received a further, tracer dose of 1131, and the neck region was scanned by a scintillation crystal probe. Any animal which showed iodine concentration above the non-specific background observed over muscle was rejected on the presumption that active thyroid remnants persisted. On this basis, approximately half of the original group was rejected. A repetition of the Il tracer injection was made at the termination of the experiment. The neck region was then dissected, and the 1 The growth hormone administered to the intact and hypophysectomized rats in these experiments was prepared by C. H. Li, according to the method described (Li et al., 1945). That administered to the thyroidectomized rats was prepared by Stanley ELLIS, according to the method described (Erris et al., 1954). The authors acknowledge gratefully the generous amounts of highly purified hormone which have been used. Since the intact and hypophysectomized rats have been the subject of reports on tumors induced by growth hormone, details of their experimental conditions have already been described (Moon et al., 1950, 1951). In addition, these animals provided the basis for a report on experimentally induced acro- megalic osteoarthropathies (Asring et al., 1954). GIGANTISM 168 81% CY [000001 uUJ5u9] Apog SAC LOD OSS 0 IE 18 En 66 GP QUOULIOX] YIMOAK) + P9ZIWOJI9PIOLAU J, co LE a = 18 AG 66 Gl >[01}U0)) P9ZTULOJ99PIOAAU J, We Mb 67 Fr Hu 18 ar = VI S[OJ}UO) ]EWION 09 SEG 7500 9 98 08 86 8 QUOULIO[] YIMOL) + P9Zz1UL0499sAydodAy 00 67 ER zus 98 = 86 Gl $[01] U0") peziuopoasAydod AF 0% LLG 0262720 69 601 76 = L SUOUMOH YIMOAK) + oe yu] L'0 IS RE Er 60) me TE VI SOI} UO) }9EFUT Ae p/Su SHOOAN uorjeu SUO1J99 [UT AQUOIDIJO A syey Y99M/SULd [8107 SUIS 98PS0O( uoneand -TuLIO L JO Josuo JO J9suUO JO ‘ON dnoar urey JUSIOM APO IUOWLOFT YIMOAH (syaaM) obY "SID 9/09 NPY ur auowsor] YIMO4N) fo uorjoaluy 2u0LyI ay? lof Suoinpuo) pruoundodaz ‘] AIEVIL 6 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS negligible uptake of iodine by paratracheal tissue was confirmed (Addendum, Table ]). The experimental conditions in the three groups of treated rats are summarized in Table 1. | | | | | | a HL HUMERUS LENGTH SL SKULL LENGTH cz Sw SKULL WIDTH È HT HEIGHT, DELTOID TUBER. Soia Mede e RL RADIUS LENGTH CL CRANIAL LENGTH i THL THORAX LENGTH UL ULNA LENGTH Cw CRANIAL WIDTH É WI WIDTH AT ISTRIB Mt METACARPAL II LENGTH Wio-i "WIDTH AT 10-1ITH RIB 3WK Wis! ¥ “iu Li | | F | I L | ego FL SC Tri * | Ws L | Cao I _ y | I fl 7 .y S | Calrsb_ _ È = | CL Lı5 LUMBAR VERTEBRAE; IST, 5TH LP LENGTH OF PELVIS Cag 19 CAUDAL VERTEBRAE; 9TH, 19TH FL FEMUR LENGTH Wi-c WIDTH, INTER-CRISTAL WL WiotH, LENGTH TL TIBIA LENGTH Wi-A " INTER-ACETABULAR Gmc === WH WIDTH OF HEAD (TIBIA) a LIL LAVICLE LENGTH = Wi-T INTER-TUBEROUS Ws WIDTH OF SHAFT Sct SCAPULA LENGTH CL CALCANEUS LENGTH Scw SCAPULA WIDTH TH THICKNESS OF ILIUM TG sale Diagrams illustrating landmarks used in making skeletal measurements on roentgenograms. Heavy bars in epiphyses of long bones indicate sites of epiphyseal plates persisting in adults; similar synchondroses are shown in skull base, ilium, ischium, and caudal vertebrae. In one of the groups (thyroidectomized rats treated with growth hormone) after 36 weeks of injections, half of the animals (and of their controls) were sacrificed for gross and histological examina- tion. The remaining half were maintained on the same dose of GIGANTISM a growth hormone, but for four more weeks they received thyroxine injections also (5 ug/day). At the time of autopsy of all animals, whole-body roentgeno- grams were made on fine-grain film, using a target-to-film distance of one meter to avoid distortion due to projection. Selected bones were fixed for histological study of osteogenesis. Measurement of lengths and other dimensions of individual bones’ or of complexes of bones, were made from the roentgenograms. The dimensions selected for measurement include representatives of both axial and appendicular skeleton, and are shown in the diagrams in figure 1. Among them are (a) bones which retain one or two epiphyseal cartilage plates and whose increase in length would result from endo- chondral osteogenesis (e.g., length of ulna, tibia, pelvis), (b) bones which increase in length by endochondral osteogenesis but in which epiphyseal fusion was complete before the onset of the experiment (e.g., metacarpal, calcaneus), (c) bony dimensions which would increase only by periosteal osteogenesis (e.g., width of tibial shaft, height of deltoid tuberosity), and (d) bones or groups of bones which increase in size by a combination of endochondral and periosteal or intramem- branous osteogenesis (e.g., the skull). The measurements were made under 7.5 x magnification, with vernier calipers reading to 0.1 mm, with an error of measurement lying between one and two parts per hundred. The majority of measurements on roentgenograms indicate the extent of growth dependably, but they agree with the actual length of the bone only if there has been no foreshortening of the image by angulation. In the tibia, for example, the mean length of the roentgenographic image in 22 normal rats in this experiment was 40.5 + 0.16 mm, and of the dissected bone, 40.3 + 0.17 mm. In bones like the humerus and femur, moderate foreshortening of the image occurs by angulation but discre- pancies from actual length are relatively constant. In bones such as the scapula, minor differences in the animal’s position may result in major changes in bony angulation and image foreshortening, and therefore only the extremes of response may be judged. RESULTS Body Weight Gain The growth in body weight, which was summarized in table 1, is shown in detail in figures 2 to 4. Normal controls (figure 2, figure 4) made the slight weight gains usually seen in plateaued female rats; the hypophysectomized and thyroidectomized controls (figure 3, figure 4) lost weight after the operation but subsequently regained ‘or even slightly surpassed the initial level. 8 Cc. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS All growth hormone injected rats showed essentially similar and substantial gains in body weight, the groups doubling their initial weight as shown by figures 2 to 4. Late in the prolonged experi- mental period increasing difficulty was experienced in maintaining the hypophysectomized rats, and the average weight of the group 590 7 Injected DIO 39330 Control (Numbers of rats 470 shown above curves) 430 DIO 990 310 13 == green. mm 7 Body Weight in Grams SEU en omy ann SS O) Si iT Tone oie 220 Daily Dose, mg. 230 K0.44<-------- 0.&- ------->fe--|-->fe-------],2------>fe ---1.5-->k>k --2.0->)---2.5-->|e 30 >| 0.6 1.75 40 80 120 160 200 240 280 3203600400820 Days Injected iG. A. Body weight of intact adult female rats, injected for 485 days with pituitary growth hormone (from Moon et al., 1950). declined; the weight gain given for the group in Table 1 is for the preceding 43-week period of active weight gain. The thyroidecto- mized rats receiving growth hormone continued to gain weight throughout at the maximum rate. In spite of the addition of thy- roxine at the end of the experiment to part of the group, the change in rate was not statistically significant (29 + 4.2 grams during the 28-day period of treatment with growth hormone and thyroxine, versus 22 + 8.6 grams for the same animals during the preceding 28 days with growth hormone alone). GIGANTISM 9 Weights of Viscera The weights of representative endocrine and non-endocrine organs in the growth-hormone-treated intact and hypophysecto- mized rats have been reported previously (Evans et al., 1948; 500 2 ae IO 460 Injected 7 = Control (Numbers of rats w 420 shown above curves) = ç 480 = 340 SRI x Dm "od 200 > 260 Le) 15 14 m Auen Bl 220s eS Di Fa Re Ye Daily Dose, mg. 180 O. 03 07 leto 1,5--->K--1.75-- 2.0. -2.5---— I 0.05 0.15 05 70,220, 2000 200240) 2801320 3807150 Days Injected Tes: Body weight of hypophysectomized adult female rats, injected for 392 days with pituitary growth hormone (from Moon et al., 1951). Moon et al., 1951). Such measurements were also made on the growth-hormone-treated thyroidectomized rats. These data are presented in the Addendum (Table I). Body Length. The body length increase of intact, hypophysectomized, and thyroidectomized rats, under influence of growth hormone, differed . markedly (Table 1). The intact treated rats were 10% longer than 10 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS normal, corresponding closely to results previously reported (EVANS et al., 1948). The lengths of the hypophysectomized treated rats do not represent their actual growth. The majority of these animals showed arthropathies which, in the vertebral column resulted in kyphosis and prevented straightening the animal, even under anesthesia, to allow correct measurement of the length achieved. 500 6 2 450 eu © Growth Hormone Injected ae 0) o Normal Controls de: E A Thyroidectomized Controls MITE O 400 ee © £ © 250 © 3 = 300 lo) O 075 2.0 k-- 0.5- >>|<-1.0>|<--1.5-->|e->|<2.5<3.Ox< 4.0>|< Growth Hormone, mg. /day O 60 120 180 240 300 Days Injected Free Body weight of thyroidectomized adult female rats, injected with pituitary growth hormone. After 251 days part of the rats in each group were sacri- ficed; the remainder continued to receive growth hormone with thyroxine supplement (5 ug/day) for 28 days. On the basis of tail length, which could be measured accurately, these animals were 7% longer than intact growth-hormone-treated rats, and thus showed the most marked growth of any of the groups. As will be seen, this impression was confirmed by measure- ments of individual bones. The thyroidectomized rats injected with growth hormone show- ed a paradoxical growth response. In spite of doubling of body GIGANTISM 11 weight, their growth in length scarcely exceeded that of thyroid- ectomized controls, and did not surpass normal adults. This lack of correspondence between weight and length is shown clearly in photographs of representative animals. In figure 5, while the thyroidectomized treated rat on the right shows a greater mass than the normal control on the left, body lengths are the same. > on = © { 5 6 7 8 L] 0 ' 2 fia ! Li n ria ch \, sm ae | + | Frcs 25% Photographs of representative rats from the groups whose body weights are shown in figure 4. On left; normal control; in center, thyroidectomized control; on right, thyroidectomized rat treated with growth hormone. The scale is numbered in centimeters. The greater mass is not due to accumulation of adipose tissue, as is demonstrated by measurements of specific gravity and muscle nitrogen content (Addendum, Table I). The specific gravity of normal rats (1.03, as determined by water displacement of the ‘intact carcass) was unaltered by thyroidectomy or by growth- 12 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS hormone treatment. Adult female rats of weight and length com- parable to those treated with growth-hormone, ın whom the excess weight represented obesity due to hypothalamic injury, had a spe- cific gravity of 0.98 (Van Dyke et al., 1957). In the gastrocnemius muscle (whose weight remained proportionate to body weight) the nitrogen content was only slightly lessened in thyroidectomized rats, with or without growth-hormone treatment. With the addi- tion of thyroxine, muscle nitrogen content was normal. Dimensions of Bones. Measurements of individual bony dimensions (figure 1) also showed marked difference in the skeletal response to growth hormone in the three groups of animals. The complete protocol of these measurements is given in the Appendix, which provides the means and standard errors (Table A), the percent of increase over the appropriate control value (Table B), and the percent of in- crease above normal adult dimensions effected by growth hormone (Table C). From this comprehensive set of tables, representative bony dimensions have been selected for presentation here, in order to demonstrate more clearly the differences in response and the factors which affect them (Tables 2 and 3). In table 2, the actual dimensions are shown, while table 3 presents the skeletal growth in terms of gigantism (percent increase above normal). Further- more, the various bony dimensions are classified (Table 3) accord- ing to whether their increase is effected by endochondral or peri- osteal osteogenesis. The endochondral group is further subdivided according to the presence or absence of epiphyseal cartilage plates at the beginning of the experiment (figure 1). The following conclusions may be drawn from both actual and percentage increases in bony dimensions. 1. Thyroidectomized rats showed a unique response to admi- nistration of the growth hormone. There was negligible increase in body and bone length (endochondral osteogenesis) even though substantial increases in bony widths (periosteal osteogenesis) occurred. As a result, they showed an extreme lack of uniformity in the increase of their various bony dimensions. When thyroxine was added these animals showed increase in body and bone length. 13 VE L’9 68 GL 91% Ich yuowepddng eurxoI -ÂUJ, +9U0UNNOH YJMOI + P9ZIUIOJ99PIOAAU J, VE 0) TG 9'L 907 01% QUOWIO]] YIMOAL) + P9ZLUIOF9I9PIOAÄU J, L'T 8 G GG ic 168 168 S[OA}UON) P9ZTULOJI9PIOLÄULL DG 9'L EE DATA VLY CGH HUOULMOH YMOIyH + paziuropoasAydod AH LG 6% 07 GL 888 Gas s[o17uon paziuopoasfydod£] ni vg c‘9 Ai 9°L 53% 70% QUOWLIOH YJMOID + J9EJUT = = 87° 09 6 G 9L 6 07 71% s[o17U0,) F9EYU] È (©) UL UI ULUI wu ULUI ULUI wu Weus BIQILIIA “qnL Hd eIqLL ‘QUINT IST ‘snIQ Un H [e dICOCIONI VIGILI Apog È dnox SSOUHOTUL 10 UIPIAN u}suo"T "QUOULIOF] YIMOID YNM Ayppsıuoay) pajoaluy pur pawalunun ‘SIDY 9]DW9Y ınpy pazruopapioihy 7, puo ‘pazruoppashydodfiz] ‘jonjuy ua SuorsuowIG 19197948 ‘7 ATAVL C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS 14 I I GE VG JJEUS GIQUL SIS9U9809}SCQ [e94soL194 0 = 0 = GV CE Gl 76 LG WPT 8 LY BIGOJIOA =n, “9d ‘quIinq IS} ‘snaunH SISIUAS09ISO feıpuoyJyopuq pesny yuayed stisAydidq sısAydıdy YJMOILH) JO 9pOT [edieoe yo GIULI SSQUMOIUL JO UIPIM Apog UISUT S]017 UO P9ZLULOJOIPIOLÄU J, s]017 uom) paziutopoasAydod AK quawa]jddng eurxoI -Ay 1 +9u0w10H YIMOAI + PIZIUIOIOHPIOLÄU L, QUOULIO H Y}MOIH + PIZTUIOJI9PIOAÄL J, QUOULIOH] YMOIH + peztumozyooscAydodA Fy QUOULIO FY UJMOIN +J98JUI JUIU}eILT, ‘SIDY away NNPY paziuojaproihy [, pur SEEN ||, ‘pazrzuopasfiydodfiz, ‘190)u] pajoaluy 3uoutor] YIMOLY fo suorsuaun 1PI9]9S UI IDULIOAT 200QV 1U99484 GIGANTISM 15 2. In every bony dimension studied, the response to growth hormone was greatest in hypophysectomized rats. Intact anımals showed somewhat lesser, but more nearly uniform increases. 3. In those bones in which epiphyseal union had occurred before the onset of the experiments (e.g., metacarpals, calcaneus), growth hormone injections produced no bony elongation in any of the groups. Histological Studies: Endochondral Osteogenesis. The osteogenetic activity which led to these differences in dimensions was analyzed by histological studies of the proximal end of the tibia. Endochondral osteogenesis was examined in sagittal sections of the epiphysis (figures 6 to 12), and periosteal osteogenesis in cross sections of the shaft taken at the junction of the upper and middle thirds of the bone (figures 13 to 18). The basic condition, that of normal controls at this advanced age, is illustrated in figure 6. The region of the proximal epiphyseal cartilage plate corresponded closely to that previously described for rats of this age and strain (Becks et al., 1945). On the epi- physeal side a virtually complete layer of bone sealed the cartilage plate from the epiphyseal marrow. On the diaphyseal side the plate was similarly sealed for the greater part of its length, as is generally characteristic for growth arrest in this region (ASLING and Evans, 1956). A few slender strands of primary spongiosa, containing cores of cartilage matrix surrounded by a thin lamina o: bone, extended into the marrow cavity and connected with sturdier bony trabe- culae deeper in this cavity. Intermittently the sealing lamina of bone was interrupted, and a tuft of marrow was encroaching upon the cartilage plate. However, this slight erosion of the plate was balanced by some evidences of chondrogenesis, in the form of a few short columns or conical nests of proliferating flattened chon- drocytes. Elsewhere the cartilage was composed of broad areas of noncellular matrix. In general, the histological appearance may be summarized as that of a cartilage plate at which endochondral ossification is proceeding at such an extremely slow rate that growth in bone length is negligible. In both hypophysectomized and thyroidectomized rats, endo- ‘chondral osteogenesis had completely ceased. The resulting histo- 16 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS logical appearance was identical in these two groups of animals (figures 8 and 10, respectively). The cartilage plate was entirely sealed from the diaphyseal marrow by a thin lamina of bone, and the marrow cavity itself was almost devoid of bone. In the cartilage plate there were somewhat greater numbers of conical clusters of flattened cells than were found in the intact controls. Elsewhere, the noncellular matrix was almost as abundant as seen in the normal controls. Toward the diaphyseal side of the plate, some chondrocytes were rounded rather than flattened, and lay in slightly enlarged lacunae; tiny osseous masses extended from the sealing lamina into spaces formerly occupied by the most distal row of such enlarged lacunae. As a result of the administration of growth hormone to adult intact animals all essential characteristics of endochondral osteogenesis were in progress, even after so long a period of time (figure 7). The plate was slightly wider (table 4) and the number of columns and clusters of cartilage cells was increased. Toward the diaphysis, these cell groups often showed moderate hypertrophy and rounding of chondrocytes, and at the marrow junction their enlarged lacunae were undergoing erosion. Delicate short bony trabeculae were connected to the cartilage between every second or third cell cluster; deeper in the marrow cavity these bony elements were remodelled and reorganized into a sturdier secondary spongiosa. The administration of growth hormone to adult hypophy- sectomized animals stimulated marked endochondral osteo- genesis and widened the cartilage plate (figure 9, table 4). Many columns of flattened proliferating chondrocytes extended through the width of the plate, and terminated in a zone of hypertrophic rounded cells two to five cells deep. The enlarged lacunae of the latter were subject to active erosion by marrow tufts, and bony replacement and subsequent remodelling was similarly active. In fact, the appearance corresponded closely with that seen in young actively growing rats approximately 100 days of age (Becks et al., 1945). This growth activity, sustained in adults for a prolonged period, accounts for the fact that the gigantism achieved by hypo- physectomized rats receiving growth hormone exceeded that found in any of the other treated groups. When adult thyroidectomized rats received growth hormone the epiphyseal cartilage plate showed abnormalities not GIGANTISM 17 previously encountered (figure 11). In spite of marked widening of this plate (table 4), and the presence of some long columns of chondrocytes, there were no evidences of effective endochondral osteogenesis. The greater part of the area of the plate was occupied by large islands of noncellular, degenerated matrix. Other areas showed degeneration of cells, empty lacunae, and changes in the matrix suggesting that still more islands of degeneration were being formed. A few tufts of marrow elements had encroached on the cell clusters and created the impression of irregular erosion. Rarely, one of the islands of degenerated cartilage had been bypassed by erosion (e.g., at the far right of figure 11). However, in the main the diaphyseal aspect of the cartilage plate was sealed from the marrow by arches of bone whose bases continued into long pillars of old, reorganized trabeculae. The inactivity and grotesque distortion of cartilage structure seen in this plate accounted adequately for the failure of longitudinal growth of the bone by endochondral osteogenesis, which was described earlier on the basis of gross measurements.! When thyroxine was added to the growth hormone therapy of adult thyroidectomized rats late in the expe- riment, reactivation of endochondral osteogenesis resulted (figure 12). The histological appearance, both of the cartilage plate and of the adjacent bony trabeculae, was almost identical with that seen with growth hormone treatment of the adult hypophysecto- mized rats (figure 9). The effectiveness of this activity in pro- ducing actual growth in bone length was demonstrated by the residue of degenerated islands of cartilage which now lay deeper in the diaphyseal marrow cavity. They remained unresorbed, became invested with bone, and formed a marker for the former site of the cartilage plate, before the period of thyroxine supplementation. Periosteal Osteogenesis. Enhancement of osteogenic activity per se, resulting from direct stimulation of osteoblasts (as distinguished from osteogenesis in 1 It will be remembered that the growth hormone-treated thyroidecto- mized rats exceeded their controls in bone length very slightly, although not exceeding normal, and this scanty activity may be reflected in the irregular line of erosion of the plate. It is important to notice that growth hormone did exert some effect on this cartilage plate, even though that effect was abnormal ‘and could not result in true endochondral osteogenesis and growth. bo Rev. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. AG Ok IS Gee OC) + 661 9 quewa]ddng aurxoI 2 -AY TL, +9U0WIoH YMOLH + PIZTUIOJ99PIOLÄU J, > a a DE tS ve ul ar ONE 9 QUOULIOF] YIMOAH + poziuopoapIrosAy J, à 800 + 06% GS are VAST GL, S]J01} uo) POZIWIOJIOPIOIAY J, x= A : : > Z 97 Ù + 067 OSD AP LG 8 QUOWLIOH YIMOAH + pazrw0799SAydoOdA PY] < Z CAN DE EE Le Gy = ZS) 6 s[01}u07) pezimoyoesaydodAy 2 TWO + 60% OG + EST 8 QUOULIOH YJMOIL) + 398FU] = 90°0 F 878 Te F gel GS sj01}u0N) yoe}uy = on zulu ‘RAI AUOT PIOTU “YUIPIM Z IFeUS Jo QJe[d 25811189 STRU dnory LE U01199S SSOI9 [eosAqdidg [PEUX OI JO ‘ON 2 > ‘QUOULIO FT YIMOID YNM Aparuoay) pajoaluy puo papalunun ‘SIDY afpua,T NNPY paziwuojapioiny J, pur È ‘pazrusop9asfiydodfi py ‘jonjuy fo spigıL ayı uo sjuamainsna py 215070181 77 ‘7 ATV], 18 GIGANTISM 19 which enhancement of endochondral activity is prerequisite) could be demonstrated by examination of periosteal osteogenesis in sec- tions of the diaphysis of the tibia. All animals receiving growth hormone, whether they were intact, hypophysectomized, or thy- roidectomized, showed this type of osteogenesis. Figures 13, 14, and 15 show sections from untreated adult intact, hypophysecto- mized, and thyroidectomized rats, respectively; their variation in structure was insignificant. The sections from corresponding treated animals are shown in figures 16, 17, and 18. All had grown, and the additional bony mass was demonstrable by planimetric mea- surement of the area of bone in these cross-sections (table 4). The incremental lines seen in each section from a treated animal show the outline of the bone before growth hormone treatment started, and show that they correspond closely to the untreated controls. It is noteworthy that the bone added under the influence of growth hormone was deposited unequally, v.e., not in a circumferential “ tree-ring ” pattern. The greatest amount was on the medial (subeutaneous) surface of the tibia, extending around the medial border to the medial half of the posterior surface. The remaining surfaces showed little accretion, although the borders between these surfaces showed increased prominence. This regional pattern of apposition was seen, with minor variations, in all treatment groups, and indicated that regional selective factors were more important than differences in endocrine status in determining local response to growth hormone stimulus. Arthropathies. Inasmuch as reference has been made to the growth-hormone- induced bone and joint changes which have previously been re- ported for the intact and hypophysectomized rats described here (AsLING et al., 1954), it should be mentioned that joint deformities and ossification in ligaments and tendons were negligible or absent in the thyroidectomized animals treated with growth hormone, although exostoses and bony thickening occurred. DISCUSSION These experiments have reaffirmed observations that growth hormone can re-establish growth in adult female rats (intact or 20 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS hypophysectomized) in which a growth plateau had been reached. Body weight, body length, and the dimensions of individual bones all were increased above normal (gigantism). In thyroidectomized rats, however, although body weight (including muscle mass and visceral weight) showed a corresponding increase, the skeletal response did not follow the same pattern. Bone formation as such (including periosteal and endosteal osteogenesis) was stimulated, and the thickness of bones was increased, but endochondral “ osteo- genesis ” was unresponsive, and the bones did not lengthen. Thus the growth hormone stimulated osteoblastic function in the absence of the pituitary or the thyroid gland, as well as in intact animals, but the chondrogenetic activity at epiphyseal plates which would lead to bony lengthening was unresponsive in the absence of the thyroid gland. Scow (1959) has analyzed critically the growth response of thyroidectomized-hypophysectomized rats to growth hormone and/ or thyroxine, giving special attention to the weights of the non- endocrine organ systems as well as to the protein anabolism which contributes to the mass of the skin, the muscles, the skeleton, and the chief viscera of the torso. He reported that although some of these phenomena are responsive to growth hormone alone, others require the support of thyroxine supplementation in order to show significant increase. He concluded that in some instances the amount of thyroid hormone required is very small, and re- peated his earlier suggestion (Scow et al., 1949) that it may even be met by the slight residual activity of the thyroid gland in hypophysectomized rats. The present experiment raises questions corresponding to those posed by Scow. In placing the growth mechanisms under the strain of overstimulation to the point of gigantism it has allowed further distinctions to be made concerning the hormonal requirements of the histogenetic mechanisms responsible for skeletal growth.! The failure of growth hormone to induce endochondral osteogenesis in the thyroidectomized rats, and the attending grotesque 1 We wish to acknowledge that approximately ten years ago Scow, in a personal communication to one of the authors (H.M.E.), proposed that an effort be made to accelerate the growth of thyroidectomized rats beyond the normal rate, and predicted that in the absence of thyroid hormone growth hormone would be inadequate to achieve this acceleration. The present experi- ment, although differing in design from his proposal, was substantially inspired GIGANTISM DA alteration of the epiphyseal cartilage plate’s histological structure (figure 11) indicate that the essential conditions for activation of the chondrogenetic phase of osteogenesis were not met until thy- roxine supplementation was given (figure 12). In the intact rats which became gigantic under treatment with growth hormone a functioning thyroid gland was present. In the hypophysecto- mized rats of this experiment, which showed most marked res- ponse to growth hormone, a thyroid gland was also present, but its functional importance is not clear. On the one hand, it has long been held that the deprivation of thyrotropic hormone which follows hypophysectomy renders the thyroid gland functionally insignificant. On the other hand, there is gathering biochemical evidence, obtained by highly sensitive radio-chromatographic pro- cedures, that hypophysectomized rats do synthesize and release thyroid hormone, even though slowly and at low levels (TAUROG et al., 1960). It has also been demonstrated that the skeletal res- ponse to thyroxine is one of the most sensitive of this hormone’s actions, and that lower doses than were formerly thought signifi- cant may stimulate appreciable activity. For example, 0.25 ug/day of l-thyroxine were found adequate to maintain a near-normal rate of all phases of skeletal morphogenesis in completely thyroid- ectomized rats for a period of three months (AsLinc and Evans, 1963). The same dosage served so to sensitize hypophysectomized rats to the effects of growth hormone that the sensitivity of the tibial cartilage assay procedure was increased several-fold (GE- scHwIND and Li, 1955). The lower limits of the thyroxine dose- sensitivity of the skeleton have not been established and especially the lower limit of this hormone’s capacity to augment the action of growth hormone. Although this experiment does not exclude the possibility of thyrotropic hormonal contaminant in the growth hormone admi- nistered to the hypophysectomized rats, other studies have shown that this is insignificant in chronic experiments. Evans et al. (1958) demonstrated that a sustained action of growth hormone in hypophysectomized rats (in their study, calorigenesis) could not by his suggestion. It verifies his prediction from the standpoint of endo- chondral osteogenesis and growth in body length, although yielding other conclusions from the standpoint of osteoblastic activity per se (e.g., periosteal osteogenesis) and growth in body weight. 22 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS be attributed to contaminating thyrotropie hormone, for the thyroids of the treated animals became refractory to thyrotropic hormone (as judged by both functional and histological tests) and regressed to hypophysectomized control levels within 50 days of treatment. (Active endochondral osteogenesis was still demons- trable in hypophysectomized rats in the present experiment after 392 days of growth hormone injections.) In acute experiments in which growth hormone was intentionally contaminated with thyro- tropic hormone, Geschwind and Li (1955) showed that the level of thyrotropic hormone must be extremely high to produce signifi- cant augmentation. However, even the question of contamination does not invalidate the conclusion that the essential condition which allowed growth hormone to stimulate vigorous endochondral osteogenesis was the presence of the thyroid gland or (in thyroidec- tomized rats) replacement therapy with its hormone. In considering differential effects on cellular mechanisms of bone growth, it has long been known that the deeper layers of periosteum contain cells of osteogenic potentiality. In fractures, their role in the formation of callus and bone is well established (McLEAN and Urist, 1961). Simpson et al. (1953) have shown their responsi- veness to growth hormone in regeneration of the calvarium. The present studies indicate that this hormone is the adequate endo- crine stimulus for their activation. However, in activation of the epiphyseal cartilage plate, the significance of the equivalent cells (u.e., those of chondrogenic potentiality) has received inadequate attention until recently. It has been customary to direct the most attention to the long columns of flattened proliferating chondro- cytes which are so conspicuous in the epiphyseal cartilage plate of actively growing animals, whether the growth be that charac- teristic for youth or that induced by growth hormone in hypo- physectomized animals. In fact, the tibia line assay procedure for growth hormone is based on the widening of the cartilage plate which results from proliferation and hypertrophy in these cell columns (Evans et al., 1943; GREENSPAN et al., 1949). On the other hand, scanty notice has been given to the progenitors of these cells, which lie immediately next to the bone of the epiphysis, in a narrow “ germinal zone ”, also known variably as the zone of reserve cartilage cells, the embryonic zone, the zone of undifferen- tiated cells, or, in very young animals, the anlage cartilage. Proli- GIGANTISM 23 feration among these cells is inconspicuous. However, their impor- tance has recently been emphasized by the experiments of RIGAL (1962, 1964), using procedures more sensitive than conventional histological study. In that work, organ cultures were made of slices through the epiphyses of rabbits, tritiated thymidine being added to the culture medium. By examining autoradiographs of sections of these explants, proliferative potential was demonstrated in the germinal zone of the epiphyseal cartilage plate, and it was esta- blished that these cells were the progenitors of chondrocytes in the zone of flattened proliferating cells. When the explants were taken from growth hormone treated rabbits, the frequence of labelling in the germinal zone was increased five- to ten-fold, although labelling in the subjacent columns was only slightly increased.! Although the sensitive procedures employed by Rigal were not used in the present study, clusters of chondrocytes in the germinal zone were more easily identified in sections from actively growing epiphyses (e.g., figures 9 and 12) than in those from the other groups of animals. Procedures employing the thymidine-H, labelling technique are necessary to establish whether these cells depend on thyroid hormonal support of growth hormone for their activation. SUMMARY Anterior hypophyseal growth hormone was administered in high dosages and for prolonged periods of time (eight months or longer) to adult intact, hypophysectomized, and thyroidectomized rats, and comparisons were made of their skeletal growth by roentgeno- graphic and histologic procedures. The most striking result was the unique response of the thyroi- dectomized rats to growth hormone. They were unable to exceed normal body length, although doubling of body weight took place, as in the other treated groups. Endochondral osteogenesis was at best only shghtly enhanced over control levels, and even with 1 In another phase of these studies, RicAL showed that tibial epiphyseal explants taken from animals which had not been pre-treated with growth hormone did not respond to growth hormone which was added to their culture medium. C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS 24 8L’TITG'8g SOI 9L°0F 868 96 0T £'LT 9T OT 843 G6 06 98 07 0T6 LY ats ar ke) GUICHET CG (Of T4] ULUI 9 yuawajddns 9UIXOJAUL ‘po yoo (UT zr0FL9 | OV0FS'S 6b 0+ 69 800789 66 0TTOT 600776 WOT Gs GOs Cae 160 D+ 696 96°07 O'S tSG OT EI CZ OF ZED LI9’OF WLS 98°0F 77% AS Oar Oat 60° 0F S'ST LEOTF OTE | 9107 6°02 9G°OT GGG 1G 0+ 0°&Z Gy OT € 97 CZ 0T 967 907+ 681 | 88 TT 781 PONT G0iGa (OVE OO Oz Baar MS WU ULI 9 CI pe yoo (UT pe7oo lulu fg POZIULOJOOPIOIAY I GG Ore Orn WOF6L 98 OF 6 TT 0c OF 68 € 87 0T6 GT 67 6+6G'69 GS OF 881 1% OF 8 SG 0S OF L'9Z 60 T+ 067 V'6F 81% OGRE SC L'OVT GS UIL UIL 8 po709(U] Lol OZ OF LCI ala 186047 S'ST 17607816 tIG OF VCS 199 OF 8°CF Calista Gap et 661 ar GAs wu p3J99lurun POZIULOIOISAUdOdÄH 9T0F%'9 GO"OT 0°9 GV Or Gee 90°0+ 8°9 ET OT VID c00r8%6 CV OT 06 SOUS 4.4 LI 7199 89°07 GES 060+ DIE 60078 EI 69 0+ 769 WY OT y 96 7707897 | ET OF ICT 66 0T 967 VOT FTG Ea OT OLE CLOT 8&2 07 0F 9°0S CCOT GLY cr 3005| SEIT 687 8 Gt 0873| ET IT #66 vee A) ULUL wu 8 GG po 00 fuy psJ99lurun [eULION "QUOWLIOH YIMOLD yn Kwaruoay) pajoaluy puv papalunun ‘SIDY 9JDW9Y ynpy pazıuopeopıo4hyL puo pazriuopashydodhy ‘janjuy fo uojzajayy ayı fo syuawmasinspa py ‘V TTL XIUONHddV dequmm’ IST ‘YJPIM Tepneo YIGI ‘YJSUIT repneo 446 ‘YISUT] TEQUIN']T YI ‘y43uor] OBIQ9I7I9 A (Qu UIT -U}0T JO [OA2T) YIPIM (QUI 3S] JO TOAST) UPI yy suey XBJIOUI, UIPIM yy suey UNIUBI") UIPIM YISUIT mas diy, [Pe L-snuy SNUY-9SON Te40L yysueT Apog NOLHTHMS "IVIXV sjey Jo Jaquinn GIGANTISM KOT EO 900F TE DE YF te EOF 9°1% HOF 9'G8 80° 0+ 8% 08 OF SLI 910+ 6ST Mer Wate 8) ats DT DE Pai 60 0FG'L Ste (ae Stele 9307697 ITOTGE 96 0+ LOE 92 OF 2 OD 68 OF 8°07 T8°0F6'%7 oO = = H = N ıST OF 9L 10207 6'786 1760765 r6VOFVE 16507 8'87 16807 #97 17707601 169 OF 6°46 T 80° 0F 68 YO OF LZ 800F49 66 0T 166 de OF DE 600+ VG CE OF OF 970F6 CI 6807097 0S OF OTF Oar vp (6 6V0F STE GT OF 0°S@ 90 0F GZ 8LVO0F VLG 02 OF 8% 7707 V6 OM Uti VAIO 710756 OVO+ LE 020+ 0°8 OVD VLY LVF STE GOOF LL 88 0F 9°LE 04:0 F 9°62 1GO0T6S'6 6L OF CE C6 0 F9'CT LS OF 6/61 7607 8 TE 110F86 80 0F LE GAUMONT 66 0F6 86 IS OF TEE 100F67 871 07967 e660 8 TL 269 OF 9'87 69° 0F 9°04 CLVOTGL LO OF VUE LG OF %G OP OF 0G 67 OF 9G "SUBI80U98]U90I UO AdEINDIR UJIM 9[{RINSEOUI JON ¢ "UMOUS ULY} SSAI S[RUIIUR 7 UO poseq UPON z "UMOUS UY} SSol Jeunue | UO poseq URBAN 1 © = © LI TI = or) © = S | J 11 nei on OVO+ LS 99 0F GLY 07 OFT OT 460+ E78 te Oar Sy 8001 9° 02 OF 6 98 07 OF 167 CLOT L'E 1% OF 8'78 GG 04 7 CY TEOFSTI SOA GGG 90°07 16 600785 WOO GY) LV OF 8007 8T0F7YS 700767 LE 0+ 641 Vo 0T9'ET 06 OF GLE 66 0T 667 y42u9f ‘snaueafen [e107 e[ ‘yyeys JO UJPIM “eIqLL sod-"Jue peay JO UJPIM ‘EIQUE YISU] ‘EIQUI, y}3ua] “mu. 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In those bones in which epiphyseal union has occurred before the onset of the experiments, growth hormone injections produced no bony elongation in any of the three groups of rats. It is concluded that generalized bony overgrowth (skeletal gigantism) was not produced by growth hormone alone, but required the additional support of the thyroid hormone. APPENDIX Tables A to C present detailed analyses of some dimensions of the skeleton in intact, hypophysectomized, and thyroidectomized rats, untreated and treated with growth hormone. Table A contains means and standard errors of actual measurements, the majority of which were made on roentgenograms; its arrangement and the dimensions measured correspond exactly to those reported in a previous study on proportionality (Evans et al., 1949). In tables B and C, which give percentages of stunting following endocrine ablation and of increase induced by growth hormone, the bony dimensions are regrouped to show those which are primarily endo- chondral in their mode of growth, those which are more complex (usually both endochondral and periosteal), and finally those which are chiefly by periosteal osteogenesis. In these tables numerical values are given only when statistically significant. In the majority of instances these represent a “ p ” value equal to or less than 0.01, but in five cases this lay between 0.02 and 0.01 (length of Sth lumbar vertebra and of femur in hypophysectomized controls; interacetabular width of pelvis in thyroidectomized controls; width of the head of the tibia and thickness of its shaft in thyroidec- [> N GIGANTISM Il LI GE LG JJeUS Jo ssouydIy] “BIGII, LG xe bY 86 UINI]I JO SSQUNOT]Y “STATA ce ne Wh Kl) Ayısoaaqn] pIoyfop Jo Yystoy ‘snaounnFl VI Gl Ve GG 7pım "eIndeag GI GI le 8 IEQUIN] JSP YYPIM ‘BI1Q9Q)19 A OI (ea | 0% 8 J}PIM ‘UMIUBI”) ST 6 I ST YIPIM IINNS sl Va sl LV SNOAIANFAI] U] LV 6 66 VG TE[Neq998197U] 8) 0 LG GG [eJSILILOJUL UJPIM ‘STA]Od v 0 0 ap SU] ‘AIA RI) 6 1 x 07 QUI UITT-OT Ye UJPIM L 8 07 VI QUI IST Je UIPIA ‘XEIOU], 0 0 Sr f yysuey ‘Ag 0 0 0 0 yeu ‘snaueafen L un 97 Ov peoy JO YIPIM 6 0 L OV Yous] “eIqry, 7 0 SG Gl yJouof ‘ANU T 6 0 GP GI UJSU9J ‘STATO 0 0 0 0 YIGUA] ‘TTT JedredegoaW 0 0 GI OT yJsuof ‘eun ÿ 0 GT a Yu] ‘sniper y 0 Wb eT Y$J9UA] ‘SNIQUINF] G sù Ge al yyouey ‘epndeog 0 0 IT GI [Epneo yJ67 0 0 VG GI [epheo YI6 y 0 sa Zap TequIn] 4I9G ‘UJSUI] "Veagelıaa A G 0 6G 97 UJOUO] ‘XeIOY ], Ù an ST (07 UJOU9] ‘UNIUEI) = 0 6 Ov [e10L 0 0 GT 8 drj-[re} 07 snuy i) 0 ae a) snue 0) esou ‘Qq)dua] Apog QUIXOIAYUL + QUOULIO TT UIMOAH + JO9PIOIAUL QUOULIO TT YIMOLD 4 "ID9PITOAAUL QUOUTLIO FI YIMOAK) ae -I99sAUdodATI QUOULIO FT UJMOIN + JOVJUI POAnstoON dINJONIY S "SID ajnuay ynpy paziwmojaproihy J, puo ‘paziuopashydodh py pour papaluy auowaor] yıwo4s) fo SUOISUAUC] 101979YS UI (JDWAOAT 20097 1U9949 ) wsıundın C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS 28 ST ST LE == = qyeys JO ssouyoryy ‘EIGI], 66 6% 69 TE e UNITI JO SSOUNITYYZ ‘SIA[94 97 17 G9 0 = Ayısoa -2qn} plozep Jo JUSTE ‘SMOUNH 0G 0% 67 = == U}pua ‘eindeas II 91 66 0 0 TEQUIN] IST YIPIM ‘BIQQZIIA SI VA? 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Changes within the limit of error of comparison (less than 3%) are entered as “ 0 ”. Changes greater than 3% but not achieving statistically significant levels (usually due to marked variability in response in the experimental group) are entered as “ + ” or “—”, to indicate their direction. In the hypophysectomized animals, both untreated and growth- hormone treated, the greatest width of the thoracic cage could not be measured from x-rays, and an entry of ” X “ has been made. ADDENDUM Earlier studies with intact and hypophysectomized rats (Evans et al., 1948; Moon et al., 1951) showed that the principal non- endocrine organs responded to chronic high dosage with growth hormone by weight increases proportional to the gain in body weight. An exception existed in the lack of response of the brain and eyeball to growth hormone. The endocrine organs responded negligibly, indicating that contamination with other anterior pituitary hormones was insignificant. Table I gives the visceral weights for growth hormone treated thyroidectomized rats, and shows that the responses were like those previously observed. Inasmuch as some previous studies (Moon et al., 1950, 1951; SIMPSON and Evans, 1959) have dealt with the occurrence of tumors during chronic treatment with growth hormone, it should be said here that there were no evidences of growth hormone- induced neoplasia in thyroidectomized rats. The ovaries of most of the thyroidectomized controls showed some activity (a few growing follicles and some corpora lutea). A variable portion of each ovary, sometimes almost all, had been converted into tubule-like structures as typical of ovaries following thyroidectomy (Evans et al., 1939). The ovarian condition seen in thyroidectomized controls was not appreciably changed by growth hormone administration, with or without thyroxine, although some may have been in follicular development, as suggested by improvement in uterine weight and appearance. In some instances in treated thyroidectomized or normal controls, ovarian or uterine pathology necessitated eliminating organ weights from the mean weight in the group. C. W. ASEING, M. Ee) SIMPSON AND SHE CE VANS 30 800°0 + 800°0 EO GENE e OOO | do OL. ANOODO ass HHHHH DD = . 070 Ho-dn-danaanıo InN GN nti Yen] GI M O M 10 HHS CR © —1 © 00 — 10 SS SS SII = o+cn03° HHHHHHHHH “TM Apog % JUST M (9) QUIXOIAUJL PUB AUOUWIO H UIMOAH + PIZIULOII9PIOAAULL G40 Po © © © © © © IM 8000 77100 2000 78700 DO | 90°0 + ITE OO qe. OL GOO +LH§ 100 + 70% TOO + 80T 100 FEoT 7000 + 61 = 60 + LT = Glee RO 1677 OLTT “ra SUCHE 698 == OSs SIE 6°EIT 18 = TO vie — FO a er GAL è => — CN Fe AG HONTE 89 = GP + HE — bet ae el SG + L8T G900'0 FT 08T | SG00 0 Le ESE SO 4 ST 9°0 LOO + UT OO | YOO a OF Ivo 4+ Oh GY'0 L0°0 + 87T GeO | SOO en Meo 4 6% 40 8007 67 0 | OO - 3 be PO. 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The narrowing of the cortex was due to a thinner zona fasciculata and reticularis. The zona glomerulosa was not widened. Following growth hormone treat- ment the suprarenals were larger than in controls. Thymus weight is not given in Table I for the thyroidectomized controls. Tissue could be found in the thymic region in only four of the twelve animals; the dissectable mass varied from 3 to 172 mgm., the last being nearly all fat. LITERATURE CITED Asring, C. W., Becks, H., Simpson, M. E. and Evans, H. M. 1949. The effect of thyroxin injections on growth and epiphyseal closure of the third metacarpal bone in hypophysecto- mized female rats. Anat. Rec., 104: 255-260. — Dwvreın, P. W., Parrott, M. W., Jounston, M. E. and Hamit- TON, J. G. 1957. Evidence for function of aberrant thyroid tissue in thymus of rats. Proc. Soc. Exper. Biol. and Med., 94: 200-201. — and Evans, E. S. 1963. Maintenance of skeletal growth and matu- ration in thyroidectomized rats by injection of todide. 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Hypothalamic control of pituitary function and corpus luteum formation in the rat. Proc. Soc. Exper. Biol. and Med., 95: 1-5. 34 C. W. ASLING, M. E. SIMPSON AND H. M. EVANS LEGENDE DES PLANCHES I, II ET III. Fic. 6 to 9. Photomicrographs of central sagittal sections of proximal epiphyseal carti- lage plate of tibia of adult female rats. Hematoxylin and eosin, magnifi- cation 62.5. Iie. Fic. Fic. Fic. 6. 7 8. 9 Intact control. Intact, growth hormone treated. Hypophysectomized control. . Hypophysectomized, growth hormone treated. Fic. 10 to 12. Photomicrographs as in Figures 6 to 9. Fic. 10. Res Mile Inne, 41%, Thyroidectomized control. Thyroidectomized, growth hormone treated. Thyroidectomized, growth hormone treated with thyroxine supplement. nie, 19.02.18 Cross sections of shaft of tibia of adult female rats. Hematoxylin and eosin, magnification 13. Eire Fic. Fic. Fic. Fic. ac: 13. 14. 15. 16. 17% 18. Intact control. Hypophysectomized control. Thyroidectomized control. Intact, growth hormone treated. Hypophysectomized, growth hormone treated. Thyroidectomized, growth hormone treated. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - ASLING, SIMPSON, EVANS PLANCHE I vr > » à D nots > pr A è I Oil tay 4 > ee aah NE 7 * ea & “4 Na Légendes voir p. 34. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - ASLING, SIMPSON, EVANS PLANCHE II WE ie re me EMD se = ay Di HE III = PLAN( ASLING, SIMPSON, EVANS REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE RIENUERS US Sh) DE ZO OO GLE 35 Tome 72, fascicule 1 (a la mémoire d’Emile Guyénot), n° 2. — Avril 1965 Informations complémentaires sur les sites de déphosphorylation de mononucléotides dans les œufs fixés de souris par Albert-M. DALCQ Université de Bruxelles — Unité de recherches cyto-enzymologiques sur le développement Avec 1 figure dans le texte et 3 planches La localisation des enzymes déphosphorylant les esters phos- phoriques d’adénosine, adénine, uridine, cytidine et thymidine dans les premiers stades des œufs de mammifères est réalisable par une methode de manipulation in toto applicable tant que les œufs ne sont pas implantés. Cette méthode repose sur l’incubation des germes extraits des follicules, de la trompe ou de l’uterus dans un milieu tamponné contenant le mononucléotide et un métal doué d’affinité pour Panion phosphorique à libérer. Une réaction appro- priée revele ensuite la situation des phosphates ainsi formés. J'ai précédemment fait connaître les images ainsi observables dans les ceufs de rat et de souris incubés sans fixation préalable dans un milieu alcalin en présence d’ATP et de Ca” * (1959), dans les ceufs de souris incubés directement aussi mais en milieu presque neutre contenant divers composés d’adénosine, la captation du P inorganique libéré (Pi) se faisant par le Pb** (1962b), dans les œufs des deux muridés fixés au formol puis incubés avec toute une série de mononucléotides * en milieu soit calcique (1962a) soit plom- * Tri-, di- et monophosphates d’adénosine, adénine, inosine, cytidine uridine. EVEVe SUISSE DE 7001, La 22, 1965. 3 36 A.-M. DALCQ bique (1961, 1962c, 1963, 1964). J’aı pu mettre ainsi constamment en évidence des réactions localisées d’une part en surface, tant au cortex que dans les sillons de segmentation, d’autre part dans des organites des cytoplasmes et des noyaux, ces derniers posant un probleme d’interpretation familier a tous les cytochimistes. Etant parvenu, grace a ces multiples essais, a définir les condi- tions optimales mettant en évidence les sites de déphosphorylation dans les œufs fixés au formol, j'ai récemment appliqué ces règles à quelques lots d’oeufs de souris en m’efforcant de préciser les chan- gements survenant lors de l’entrée en maturation, lors de la fécon- dation et lors de la première segmentation. Ces nouvelles mais modestes observations font l’objet de la présente contribution. Elles risquent de paraître quelque peu disparates et de comporter autant de confirmations de faits déjà établis que de précisions sur des points particuliers. La nature même de ces recherches implique de les adapter au matériel dont on dispose au jour le jour, sans pouvoir les mener sur un plan aussi logique qu’on le souhaiterait. Force est de glaner les résultats à mesure des occasions propices, et de les ordonner ensuite pour le mieux. MATÉRIEL ET MÉTHODE Les oocytes, œufs vierges tubaires, œufs fécondés et œufs divisés en II proviennent de 13 souris blanches de souche Swiss. Ils ont été recueillis au début de la matinée dans du Locke refroidi et fixés aussitôt dans un mélange froid de 7 p. de Locke 2 p. de H,O et 1 p. de formol ramené à un pH compris entre 7,5 et 8,5. Après 1 à 2h à 4° C, ils ont été lavés un temps équivalent dans 50 ml de Locke également à 4° C. La détection des activités enzymatiques a alors été inspirée des indications dues à Wachstein et alii (1960) mais adaptées au cas des œufs de faible volume. Ceux-ci ont donc été incubés pendant quelques heures à 37° C dans un mélange com- prenant du Tris au pH adopté, du (NO,),Pb à la concentration de 5.1074 M, du (NO,), Mg* à la même concentration et enfin le substrat à étudier (produits Sigma, conservés au froid sec), celui-ci à la concentration finale uniforme de 1073 M. * Sauf dans les expériences S714-715. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES sy Au bout du temps requis d’incubation, ils ont été rincés dans du Locke puis soumis à la révélation du (PO;),Pb, par transformation en PbS. Pour cela, l’exces de (NO3),Pb subsistant dans les objets a d’abord été éliminé par double rinçage soit avec un tampon acétate au pH 4,95, soit à l’eau distillée, en prolongeant un peu ce temps. Apres le traitement au (NH,)S, les œufs ont été de nouveau rincés dans deux bains de H,0. Le passage dans les divers milieux a été effectué par pipettages successifs Jusqu'au montage dans la glycerin-jelly. Ces manipulations, dont je compte donner d’autre part un exposé détaillé (en préparation), sont donc telles, dans les cas ici décrits, que les ceufs recueillis dans la matinée peuvent étre examines des la fin de l’après-midi. Leur étude peut ensuite être menée à loisir. les préparations «révélées» se maintenant pendant 4 à 6 mois avant la polymérisation du PbS. Leur analyse a été faite avec les meilleurs moyens de la microscopie optique tant en lumière ordi- naire qu'en contraste de phase (= Cph, appareil Leitz-Heine) et en fond noir Leitz (= FN). Photographies en partie au Leica sur film Gevaert Scientia 39-C.56, mais surtout à l’Aristophot sur film Isopan Agfa. Ont été considérés comme positifs, les sites apparaissant, en eclairage direct, en noir ou en gris tres foncé. Les particules sombres visibles seulement en recourant au CPh n’auront la méme valeur que si elles sont également lumineuses en FN, cas d’ailleurs fré- quent. Les colorations brunes diffuses n’ont pas été prises en consi- dération, étant au moins suspectes de rétention du (NO,),Pb. Le petit nombre d’ceufs contenus dans chaque préparation peut paraitre criticable méthodologiquement. En fait, la réaction des œufs prélevés d’un coup sur un animal est remarquablement homo- gene. Les exceptions, d’ailleurs rares, ne semblent dues qu’a une déficience fonctionnelle du germe. Les œufs de même âge provenant de divers animaux présentent aussi un très haut degré d’homogeneite. Une vérification statistique n’a donc pas paru nécessaire Jusqu'ici. Ces recherches ont bénéficié d’un crédit gouvernemental con- sacré à l’Enzymologie médicale. Les expériences ont été effectuées ‘avec soin et habileté par M. Roger Huyghens, technicien. Pour les observations et photographies, j’ai disposé de l’aide attentive de Mile J. Wolvekamp. Je les en remercie. 38 A.-M. DALCQ OBSERVATIONS PERSONNELLES Dans mes diverses publications antérieures sur cette question, j'ai déjà fait connaître les aspects remarquables que fait apparaître la détection des enzymes déphosphorylant toute une série d’esters phosphoriques. J’ai mis aussi en évidence les modalités de l’acti- vation et de l’inhibition. J’ai ainsi reconnu comme sites enzyma- tiques microscopiquement perceptibles: 1) les surfaces cellulaires, dans lesquelles il faut distinguer le cortex général et les sillons formés au cours des mitoses de maturation ou de segmentation, ainsi que les zones de contact entre les blastomeres; 2) des organites du cytoplasme qui sont d’une part les granules mitochondriaux, pour autant que leur activité résiste à la formolisation, et d’autre part des corpuscules de densité relative moins forte, plus volumi- neux, souvent réunis en petits groupes ou en amas éventuellement considérables, avec des aspects évoluant de stade en stade, et que Jai appelé dephosphosomes (= DPS); 3) des sphérules incluses dans les nucléoles et des croûtelles ou verrues posées sur la surface de ceux-ci, et dont ie caractère enzymatique semble, malgré tout, pouvoir être admis. Ces diverses manifestations conservent, quel que soit le tri- ou diphosphate utilisé, un remarquable caractère d’uni- formite, bien qu’il ne faille pas exclure des spécificités de detail qui ont pu échapper. L'importance de ces constatations ressort de leur rencontre chez les deux espèces explorées, de différences appréciables qui caractérisent cependant chacune de ces espèces, des modifications que ce tableau enzymatique offre au cours du développement, en particulier du changement subit qui peut être mis en évidence lors de la fécondation. Les compléments qui vont être apportés à certaines de ces notions portent seulement sur une phase initiale très limitée, sans dépasser, à une exception près (S. 715), le stade à deux blastomères et ne concernent guère que six lots d’œufs provenant de 13 animaux. Pour chacun d’eux, une expérience sut generis a été instituée. Il suffira d’en donner la relation et il sera nécessaire que celle-ci soit détaillée, afin que l’inter- prétation donnée dans chaque cas soit suffisamment justifiée. Les préoccupations majeures ont été de serrer quelque peu le facteur pH, de voir si entrée en maturation retentit sur les acti- vités enzymatiques étudiées, et encore d’examiner si les esters de la DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 39 thymidine auraient un comportement spécial. Et il y a eu, par sur- croît, l’imprévu de chaque experience. En abordant la description des experiences, rappelons que la concentration des substrats a été uniformément de 1073 M. S 700. Une © non-fécondée livre 9 œufs «vierges et mürs» groupés en amas dans une dilatation initiale de chaque oviducte. Ils sont libérés par l’hyaluronidase puis fixés, tandis qu’une vingtaine d’oocytes sont recueillis par dilacération des ovaires, après élimination mécanique de leurs cellules folliculeuses. Apres fixation (1 h 30 min) et lavage (1 h), ces objets sont incubes (2 h) comparativement dans les diphosphates d’adénine (ADP), d’ino- sine (IDP), et d’uridine (UDP) au pH 7,2. Révélation standard sous forme de PbS. Dans les trois milieux, les oocytes pourvus de leur vesicule germinative ont réagi plus faiblement que les ceufs vierges tubaires. Le cytoplasme des premiers contient un semis de DPS isolés où s’interposent des amas peu fournis de ces éléments (fig. 1). Les oocytes de 2° ordre ont leur cytoplasme obscurci par de nombreux amas entremélés de grains isolés, l’ensemble manifestant, sous Pangle favorable, une tendance a la symétrisation (fig. 2). S'il se trouve dans les lots ovariens des oocytes entrés en maturation, leur réaction est également intensifiée. L’UDP a un effet quelque peu different des autres substrats. Dans les oocytes au repos, il n’y a pas ou peu d’amas de DPS, tandis que le chorion est fortement imprégné. De méme, dans les ceufs tubaires, la réaction interne est moins forte, mais la périphérie couverte de PbS précipité. L’enzyme a donc diffusé malgré la fixation préalable, fait que j'ai déjà eu l’occasion d’enregistrer dans d’autres circonstances. A côté de cette confirmation intéressante, et apparemment révélatrice de spécificité, l’enseignement essentiel de cette expé- rience est que l’entrée en maturation comporte soit une activation, soit un renforcement du système enzymatique étudié. Il n'y a pas Jusqu'ici de signe qu'il s’agisse d’un phénomène progressif. S 710 et S 711. Un même matin sont recueillis 20 oocytes ovariens, 10 œufs fécondés indivis et 8 œufs en II, fécondés de la veille. Après fixation (1 h) et lavage (1 h), ils sont répartis en 6 lots 40 A.-M. DALCQ qui sont incubés (4 h) à 37° en présence d’ATP ou d’ADP sans Mgt*, aux pH respectifs de 5.8, 6.3, 6.8 (ATP seul) et 7.5 (ADP seul). Révélation standard. Les examens sont uniquement faits en lumiére ordinaire. Au pH 5.8, après ATP, tout serait négatif s’il n’existait, au stade II, dans le sillon interblastomerique, une petite poche positive; on surprend donc là le début de la réaction sulcale. Après ADP, | tout est négatif, sauf quelques DPS dispersés dans deux des oocytes. Au pH 6.3, la réaction est générale et riche de détails intéressants. Apres ATP, les oocytes sont discretement positifs (voir fig. 1), avec des DPS dont les uns sont isolés, les autres en amas formant balle, ceux-ci se manifestant de préférence a la peripherie. Dans les ceufs fécondés, la réaction dépasse sensiblement le niveau de la fig. 2. Bien observable dans les fig. 3 et 4, elle montre la majorité des balles de grains a la périphérie; dans les deux cas, la répartition n’est nullement affectée par la polarıte, mais parait symetrisee. Dans les deux oeufs, la reaction sulcale se manifeste au niveau du ou des globules polaires, qui eux-mémes contiennent des DPS. Au stade II (fig. 5) la reaction, toutes conditions strictement égales, est sensiblement réduite par rapport aux ceufs fecondes. Elle est, dans le cas présenté, plus forte dans l’un des deux blastomeres; cette disposition, d’ailleurs souvent observée, répond vraisembla- blement a une segmentation perpendiculaire au plan de symetrie. Les amas restent a prédominance nettement périphérique. Le PbS comble tout le sillon en formant un amas continu mais a surface mamelonnée. Rien de nucléaire n’a été apercu, mais en absence d’examen en FN, on ne peut être formel. Apres ADP, les relations générales sont du méme type, mais sensiblement plus modérées, sauf que, dans un stade II, la réaction sulcale surpasse remarquablement le degré montré par la fig. 5. Au pH 6.8, ou VATP a été seul utilisé, toutes les réactions sont accentuées, le stade I étant nettement prédominant. Pour autant que la différence de forme permette la comparaison, les stades IT sont plutôt en retrait sur les oocytes. Par ailleurs, la réaction sulcale n’est pas renforcée, ce qui indique que son optimum se situe du côté acide. L'activité sulcale pointait en effet des le pH 5.8. Au pH 7.5, scruté en presence d’ADP, le seuil d’efficacité est dépassé, car les spécimens sont bourrés de PbS jusqu’à l’opacite intégrale. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 41 Cette experience confirme donc que le pouvoir de dephosphory- lation des œufs fixés est plus fort dans l’œuf feconde indivis qu'il ne le sera après sa premiere division, et aussi plus fort qu'il ne l’était dans l’oocyte au repos. L’activite de l’œuf fécondé prime aussi, comme je l’ai vu d’autre part, sur celle de l’œuf « vierge et mir ». La reaction du cytoplasme s’accentue 4 mesure que le milieu évolue vers l’alcalinite. La dephosphorylation au niveau du premier sillon paraît avoir son optimum du côté acide, probablement vers 6.5. Ajoutons encore que les balles de DPS se manifestent plus a proxi- mité du plasmolemme que du noyau. S 714-715. L’expérience porte cette fois sur 20 oocytes, 9 ceufs fécondés indivis et 7 ceufs en IV et VIII, dont il ne sera guére question. Elle est calquée sur la précédente, ou peu s’en faut: 1 h de fixation, 45 min de lavage, 3 h 45 min d’incubation, en com- parant, sans activateur, ATP et ADP aux pH de 6.3, 6.8 et 7.5. Un lot témoin est resté parfaitement négatif. Après ATP au pH 6.3, la reaction est, contrairement au cas précédent, à peine esquissée. Apres ADP, les oocytes au repos restent pratiquement négatifs, mais les œufs en maturation, fécondés ou non, sont modérément positifs. L’un d’eux montre un fuseau de maturation (fig. 6) dont les fibres paraissent bien avoir réagi, surtout dans leur partie polaire, nantie de très fines granu- lations. Au pH 6.8, la préparation du lot incubé dans LATP ne contient que 3 oocytes, avec la réaction typique déjà décrite ici, tandis que le lot incubé dans ADP montre un bel exemple de pénétration du spermatozoïde, avec réaction nette au point de pénétration. La même préparation contient également un stade IV ayant fortement réagi, mais d’une façon inégale selon les blastomères. Au pH 7.5, on peut à nouveau comparer les effets d’une incu- bation dans l’ATP sur des oocytes, les œufs fécondés et des stades VIII. Le niveau de leurs réactions répond aux prévisions, l'intensité la plus grande étant atteinte au 3° cycle des mitoses. Néanmoins, un œuf indivis n’a qu’une réaction très modérée, ce qui s'explique du fait qu’il vient d’être fécondé. L’image est particulièrement intéressante du fait que tout le spermatozoïde se présente dans un même plan optique (fig. 7). Le flagelle est encore en partie à l’exté- rieur du plasmolemme, où il s’incurve en boucle. Apres un trajet 42 A.-M. DALCQ presque rectiligne suivi d’une angulation bréve, une réaction nette marque le passage a la piece intermédiaire. Celle-ci est d’abord repliée en V, comme si la spermie avait rencontré une résistance, puis le trajet se prolonge sans incident notable jusqu’à la base du noyau. Autour de celui-c1 se présente une coque ajourée, formée de DPS à réaction vive. En cela, l’observation ne fait qu’en confirmer plusieurs autres, déjà signalées en 1962. Un lot incubé dans ADP à ce pH légèrement alcalin avait été prévu, mais un incident technique m’en a privé. Cette expérience confirme donc le rôle essentiel du pH, tout en indiquant qu’il peut y avoir, d’une ponte à l’autre, certaines diffé- rences de réactivité. Elle suggère une activité déphosphorylante dans les fibres d’un fuseau de maturation, et ce n’est pas le seul cas où j'aie soupçonné cette localisation, sans toutefois pouvoir retrouver ces indices dans les mitoses de segmentation. Enfin, l'expérience apporte un nouvel argument en faveur d’une activation très rapide des DPS entourant le noyau spermatique tout récem- ment pénétré. S 729-730. L'objectif a été ici d’explorer la déphosphorylation des tri- et diphosphates de thymidine (TTP et DTP) et de la comparer simultanément à celle de ’ATP et de ’ADP. Deux 9, chez lesquelles un bouchon vaginal vient d’être observé le matin, me procurent 18 œufs fécondés et autant d’oocytes qui sont fixés (environ 1 h) lavés (id.) et répartis en quatre groupes. Ceux-ci sont incubés à 32° C dans le Tris-Pb-Mg au pH 6.8 addi- tionné respectivement de TTP, TDP, ATP et ADP. Afin de bien surprendre la phase terminale de la réaction, un lot (nécessairement petit!) de chaque groupe voit son incubation limitée à 2 h 30, le second à 3 h 30, aux quelques minutes près que requiert la mise en train de la révélation. Une première lecture, immédiate, mais malheureusement peu approfondie, donne lieu aux notations suivantes. TTP: a) lot de 2 h 30. Oocytes à nombreux DPS; œufs fécondés opaques. b) lot de 3 h 30 = plus lisible. Un beau stade pronucléi, farci de DPS dont un amas sphérique particulièrement volumineux, et que nous retrouverons plus bas. TDP, lot a: œuf fécondé farci de DPS, mais sans amas; lot b: une balle de grains positifs se manifeste. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 43 ATP, lot a: allure semblable au méme lot de TDP; lot b: réaction accentuée, avec la mention « beau», mais un incident a supprimé cette préparation. ADP: les differences habituelles s’observent entre oocytes et ceufs fecondes. La seule différence apparemment attribuable au substrat est done la mise en évidence plus aisée, avec les esters de la thymidine, d’une ou plusieurs balles de DPS localisées en périphérie. Près de quatre mois se sont écoulés avant qu'une étude plus minutieuse de ces préparations puisse être reprise. Fort heureu- sement, leur seule modification n’était encore qu’une légère atté- nuation de la réaction, devenue lisible dans ceux des œufs fécondés où elle ne l’était pas initialement. Le dispositif Heine a été utilisé de façon à surprendre en Cph le maximum de détails, à condition que leur relation avec la libération de Pi s'impose par leur lumi- nosité en FN. TTP. Pour le lot incubé 2 h 30, comparons un oocyte (fig. 8) et deux œufs fécondés (fig. 9 et 10). En lumière directe, l’oocyte semble devenu pratiquement négatif (fig. 8a). Au Cph, son cyto- plasme apparaît chargé de nuages sombres à divers degrés dans lesquels se détachent, surtout près du noyau des granules positifs, la plupart du temps accompagnés d’une vésicule claire (fig. 8b). La tache germinative présente une hétérogénéité certaine, mais qui aurait requis, sur la préparation non vieillie, un examen attentif au FN. Des deux œufs fécondés, l’un est nanti de son globule polaire, dont l’expulsion a déterminé une forte réaction sulcale visible au niveau optique de la fig. 9a, mais pas en 9b. Dans ces deux œufs, le cytoplasme contient un semis de DPS bien noirs, de dia- metre allant du juste visible à 1.5 u, entremélés d’amas d'importance diverse. Dans chaque œuf, il existe une masse sphérique exception- nellement volumineuse, d’un diamètre de 4 à 6 u. Les grains positifs sont arrangés autour d’une zone claire qui peut être simple (fig. 9a) ou double (fig. 10a). Au Cph, (fig. 9b et 10b) la structure générale est heterogene, avec des nuages plus petits et plus denses que dans l’oocyte, et dont l’ensemble est lactescent en FN. En Cph encore, .des points plus sombres marquent les granules positifs, la tache claire du gros amas se resoud en plusieurs vesicules. Dans le second ceuf, je n’ai pas réussi a découvrir la mitose de maturation, proba- blement encore présente. 44 A.-M. DALCQ Apres une incubation prolongee encore d’une heure, la réaction des oocytes reste, comme prévu, nettement en retrait sur celle des ceufs fécondés (fig. 11). Dans le cas le plus accentué, un oocyte montrait un semis assez abondant de DPS et plusieurs amas glo- buleux au voisinage de sa vésicule germinative (fig. 12a). Le Cph montre bien ces amas, d’autres plus petits, qui auraient échappé en éclairage ordinaire, et les granules positifs isolés (fig. 12b). Ceux-ci sont systématiquement accolés à une vésicule. Le fond du cytoplasme est hétérogène, moins cependant qu’après une incuba- tion plus courte et cela se traduit en FN (fig. 12c) par un aspect laiteux. Le nucléole n’est pas totalement négatif. Des deux œufs fécondés présents, l’un n’avait pas de globule polaire et avait réagi assez modérément, avec, cependant, deux amas globuleux, proches du cortex. L’autre œuf a réalisé sa maturation et présente, au complet le tableau du stade à jeunes pronucléi. De nombreux amas (fig. 13 a et b) de granules sont répartis dans tout le cytoplasme, mais le plus imposant est logé très près du globule polaire. Dans les mêmes conditions que pour la fig. 12d, la charge d’éléments lumi- neux en FN est poussée au maximum (fig. 13b). TDP. Le lot incubé 2h 30 comprend 5 oocytes et 2 œufs fécondés. Dans les oocytes, le cortex est garni de DPS espacés et volumineux, moins nombreux qu'après le TTP. Le cytoplasme contient des grains fins, espacés, que le Cph révèle nombreux. Le FN obtenu avec le Heine ne donne pas d’aspect lactescent, mais le vrai dispo- sitif FN, plus puissant, n’a pas été utilisé dans ce cas. Le nucléole, parfois dédoublé, de ces oocytes est régulièrement garni à sa surface de grains surélevés, parfois de tractus. Dans une vésicule germina- tive à deux nucléoles, je dénombre sur ceux-ci une quarantaine de ces éminences hémisphériques. Dans les deux œufs fécondés, la réaction du cytoplasme se borne à des DPS plus petits que dans les oocytes, et qui produisent en FN un aspect nettement laiteux. On peut observer une pénétration du spermatozoide, avec un peu de réaction locale des DPS. Le lot incubé 1 h de plus dans le même substrat comprend 3 œufs fécondés présentant une réaction granulaire délicate évo- quant celle de la fig. 13a, mais sensiblement atténuée. C’est l’asso- ciation habituelle de menues vésicules et de grains noirs juxtaposés, grains lumineux en FN. Je n’ai pu découvrir ni mitose de maturation ni pronucléi. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 45 ATP. La preparation étudiée (2 h 30 d’incubation) contient 2 oocytes et 2 ceufs fecondes. La description des oocytes retrouve le cas du TDP, sauf l’absence de tout signe nucléolaire. La réaction des deux ceufs fécondés peut étre appréciée d’apres les fig. 14a et b. Il s’agit, comme on le constatera, d’une texture bien différente de celle obtenue par le TTP. Ce sont encore une fois de nombreux granules, la plupart isolés mais beaucoup groupés, tous lumineux en FN. On n’apercoit aucune de ces masses globuleuses observées par ailleurs. Cet ceuf avait expulsé son 2° globule polaire, respon- resse S 729-30 — (Euf fécondé incubé dans ATP au stade de la protubérance Absence de DPS dans celle-ci. sable de la protubérance visible en clair vers le haut. On peut décou- vrir a proximité de ce pole le jeune pronucléus 9, tandis que le pronucléus g est également en périphérie, presque à l’autre pòle. Ces pronucléi, situés aussi hors du plan optique de la photographie, ne contiennent encore que 2 petits nucléoles primaires, sans appa- rence d’activité enzymatique. L’autre ceuf a été surpris plus jeune encore; il présente la protubérance de fécondation, remarquable par son aspect clair, contrastant avec le cytoplasme tout occupé par les DPS (fig. I). ADP. Les deux préparations contiennent des oocytes et des + œufs fécondés qui ne présentent rien d’imprevu. Leur réaction est généralement en retrait sur celle provoquée par l’ATP, et à plus forte raison sur les composés de thymidine. La prolongation du temps d’incubation a naturellement un effet très net. 46 A.-M. DALCQ L’enseignement de cette experience est que les ceufs fixés de souris contiennent un systeme enzymatique hydrolysant les esters de la thymidine d’une maniére qui est, dans son allure générale, analogue a celle des autres esters déja étudiés, mais qui s’en dis- tingue cependant par quelques détails. La réaction est en effet singulièrement plus fournie qu'avec LATP et met en évidence des complexes inusites. A cela parait s’ajouter, pour le TDP, une activité au moins possible du ou des nucléole(s) dans les oocytes. S 727-8. Les complexes génitaux de deux ©, l’une fécondée de la veille et l’autre le jour méme, sont soumis a une centrifugation de 20 min a 25 000 g, en milieu refroidi a 6° C. La dissection fournit 17 oocytes, 9 œufs fécondés indivis et 19 stades II. Apres fixation (1 h) et lavage (1 h) ils sont incubés par demi-lots pendant 3 h et 3 h 30 min, a 38°, dans le mélange Tris-Pb-Mg au pH 6.8 avec comme substrat TTP, TDP et ATP. Ces conditions sont en somme identiques a celles de l’experience qui vient d’étre relatée. La constatation la plus évidente est, une fois de plus, que la réaction globale des ceufs indivis surpasse de loin celle des stades II (fig. 15 et 16). C’est aussi que la réaction au 1° sillon n’est pas affectée par la centrifugation. Il arrive que la masse sulcale de PbS soit déportée d’un côté, mais cela ne correspond pas à une région de tassement granulaire dans le cytoplasme. Le tassement est d’ailleurs moins accentué dans cette expérience que dans d’autres similaires, mais cela ne tient pas à la nature des substrats. En somme, leur effet est uniforme, un peu moins marqué, comme toujours, après le diphosphate. Dans les deux exemples démontrés ici, respectivement pour le TTP (fig. 17a) et pour l’ATP (fig. 17b), la sédimentation a été plus nette dans le premier cas que dans le second. Le cortex est, aux stades I et II, copieusement garni de DPS volumineux, tres positifs, individualisés. Un oocyte tout récemment entré en maturation et incubé dans l’ATP m’a donné l’occasion de surprendre des détails de structure assez remarquables (fig. 18). En surface, le chorion vu a plat pre- sentait une sorte de damier dü aux empreintes ramifiees des cellules coronales. On en voit deux exemples signalés d’une fleche a gauche de la fig. 18a. Sur la convexité du cytoplasme, on observe des taches ovalaires, amas de petits grains positifs, et des grains indi- viduels tres menus, épars. Plus profondément, sur le plan du DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 47 nucleole (fig. 18b) et en dessous de lui (fig. 18c), les amas ovoides du cortex sont remplacés par une sorte de feutrage avec quelques blocs irréguliers. La tache germinative est quelque peu hétérogène. L'apport de cette expérience est assez maigre, sauf en tant que généralisation de certaines modalités réactionnelles et observations de détail sur la structure. Il était cependant nécessaire de s’assurer que le TTP et le TDP ne révèlent rien d’imprevu dans les œufs centrifugés. S 731 à 734. Cette dernière expérience a spécialement visé à comparer les effets d’une incubation des stades II dans TTP, TDP, ATP, ADP à 3 pH différents. Pour permettre l’echelonnement des manipulations, ıl a fallu adopter pour chaque pH un temps d’incu- bation différent, le pH le plus acide bénéficiant de l’incubation la plus longue. 49 fécondées la veille ont fourni 46 stades II qui ont été d’abord, pendant les récoltes successives, conservés dans du Locke à +5° C avant d’être fixés (50 min), lavés (45 min) puis mis en incubation à 37° C dans le tris-Pb-Mg+substrat suivant le plan que voici: Jal Gee pH 6.8 jolal 7160 pendant 3 h 30 min pendant 3 h pendant 2 h 30 min > al lol 6 il DP a 2 b 2 c 2 ATP a b3 CO ADP a 4 b4 c4 Chaque lot de 4 œufs (3 seulement en c 2, b 4 et c 3) a été rincé dans deux bains de H,O et soumis a la révélation standard au (NH,),5. Les préparations ont fait l’objet d’une inspection imme- diate et d’un examen complet dans les journées suivantes: 1) TTP = en al, le cytoplasme est constelle de DPS isolés, les noyaux sont négatifs, une forte réaction sulcale s’est produite. Tantöt, elle dessine une lentille régulière entre les deux blastomeres (fig. 19), tantôt, elle s’est portée d’un côté, par une sorte d’écoulement (fig. 20). En b 1, la réaction n’intéresse ni le noyau, ni le sillon. ‘ Elle se borne à un semis modéré de DPS. En c 1, la réaction cytoplasmique dépasse nettement le niveau de a 1 (fig. 21a, b et c), un amas globuleux de DPS se manifeste dans un cas (fig. 21b), les noyaux interviennent légèrement (fig. 21c), 48 A.-M. DALCQ la réaction sulcale est tantöt faible (a) tantöt modérée (b et c) sans atteindre le niveau observé dans a. 2) TDP = en a 2, les blastomeres, bien ovoides, de chaque œuf sont nettement separes. Le sillon est libre de toute réaction, mais dans un cas on y percoit nettement un feutrage de filaments. La réaction se borne a des granules cytoplasmiques peu nombreux. En b 2, les blastomeres sont presque restés au contact Pun de l’autre, l’espace étant occupé par un précipité qui a eu parfois tendance à s’écouler d’un côté. En c 2, (fig. 22), les blastomères des 3 œufs sont juste au contact ou presque, avec une trace de réaction sulcale. Souvent, le cyto- plasme bordant le sillon forme une plaque plus dense. La liaison des blastomères est assurée surtout par la pièce intermédiaire du sper- matozoide laquelle est entourée d’un amas mucoide partiellement positif. Les nucléoles sont négatifs, même en FN. Le cytoplasme présente une sorte de couronne d’ectoplasme plus dense, et cette zone est plus riche en DPS que la région périnucléaire. 3) ATP = en a 3, la réaction est assez proche de a 1. En b 3, dans 3 des 4 œufs, une réaction sulcale existe dans la zone de contact. Dans le 4€, il y a contact, mais sans réaction. En c 3, les 3 œufs ont réagi très sensiblement comme dans c 1, à la différence que les cytoplasmes donnent l’impression d’une « contraction » et qu’il n’est apparu aucun gros amas de DPS. 4) ADP = en a 4, le tableau n’est pas strictement comparable à ce qu'il était dans a 2. La réaction est plus corsée, tant au point de vue sulcal que cytoplasmique. En b 4, la réaction, tout en étant plus faible que dans a 4, dépasse nettement celle de b 2. En c A, les blastomères sont mieux accolés que dans c 2, et par ailleurs, la réaction est moins marquée que dans c 3. Les résultats de cette expérience sont fonction des trois variables introduites: durée d’incubation, pH, nature du substrat. Les deux premiers facteurs ont donné lieu, dans les conditions que j'avais cru bon de choisir, à un jeu de compensations. Au pH bas, la prolon- gation de l’incubation a compensé l'effet frénateur de l'acidité. Au pH le plus élevé, l'effet favorable de l’alcalinité a été modéré par l’incubation plus courte. Au pH moyen, presque neutre, le temps accordé n’a pas permis une réaction bien caractéristique. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 49 Il est clair que l’elevation du pH et la prolongation de l’incubation agissent dans le sens d’un renforcement général. Toutefois, une dissociation s’amorce entre la réaction sulcale et l’activité générale du cytoplasme, la premiere pouvant encore s’exprimer pleinement en milieu modérément acide. Quant au röle de la nature du substrat, les différences ne sont pas trés marquées, mais elles ne peuvent cependant étre tenues pour inexistantes. D’une part, le triphosphate de thymidine se montre, par certains détails, plus actif que celui d’adénine. D’autre part, inverse tend à se produire pour les diphos- phates. Il s’agit toutefois de nuances plus quantitatives que qua- litatives. DISCUSSION Ces observations viennent compléter, pour l’œuf de souris, le tableau des activités de déphosphorylation pour des stades limités, mais particulierement importants, allant de l’oocyte pleinement formé à l’œuf divisé en ses deux premiers blastomères. Elles con- firment qu'il existe dès lors dans le germe des enzymes résistant à la fixation au formol et quihydrolysent relativement bien, en divers sites, les tri- et diphosphates des six mononucléotides essayés jusqu’à présent. A ceux de l’adénosine, de l’adénine, de l’inosine, de la cytidine et de l’uridine, déjà étudiés précédemment, sont venus s’ajouter ici ceux de la thymidine. Pour tous, des signes microsco- piques de la déphosphorylation sont obtenus dans des conditions apparemment uniformes de concentration, de température et de pH. Le role des activateurs n’a pas été réexaminé au cours de ces nou- velles expériences, mais ce qui en a été vu précédemment parait également s’appliquer aux divers substrats. De plus, la présence de Pi est toujours constatée dans les mémes constituants cellulaires, a la fois en surface et en profondeur. Tous les substrats mis à Pépreuve semblent ainsi être attaqués de la même manière, et il est constant, notamment, que l’intensité de la réaction soit plus forte avec les tri- qu’avec les diphosphates. Il semble done bien s’agir d’enzyme(s) scindant les deux liaisons anhydrides, ou peut- étre une seule de celles-ci, la plus voisine de la liaison ester. L’allure générale du phénomène est donc celle d’une absence de spécificité vis-à-vis du nucléoside compris dans le substrat. 50 A.-M. DALCQ Cependant, une certaine réserve s’impose avant d’admettre qu’il s’agisse formellement d’une phosphohydrolase non-spécifique. En effet, si l’on compare les divers mononucleotides aux composés de l’adenosine pris comme référence, on releve souvent des diffe- rences dans l’intensité de la réaction, surtout au point de vue interne. Tel a été nettement le cas dans mes observations antérieures sur les œufs non-fixés de souris (cf. DALcQ 1962b, p. 434 seq.). Dans la partie vraiment nouvelle de la présente contribution, celle concernant l’exploration des composes de la thymidine, ceux-ci ont paru chaque fois, sur les mémes ceufs et dans des conditions aussi identiques que possible, avoir été hydrolysés plus énergi- quement que ceux de l’adénosine employés concurremment dans les mémes expériences. Il serait a la rigueur possible que le cyto- plasme contienne un mélange de granulations douées d’une spéci- ficité rigoureuse ou relative, mais cela parait peu vraisemblable, vu la similitude qualitative entre les aspects observés tant pour les ceufs normaux que pour les ceufs centrifugés. D’autre part, on ne peut sans doute exclure que, malgré la fixation, la pénétration des divers substrats ne soit pas rigoureusement égale, ce qui rendrait compte des differences d’intensite. Il convient donc de réserver toute conclusion formelle quant a des spécificités possibles. Par ailleurs, il faut souligner que si la présomption est en faveur d’une phosphohydrolase non-spécifique assez largement répandue dans les cellules ovulaires, il serait exagéré d’y voir une simple phospha- tase non-spécifique. Les comparaisons auxquelles j’ai procédé avec les incubations en présence de glycérophosphate me permettent d’être formel à cet égard. Que ce soit en milieu nettement alcalin, sensiblement neutre ou formellement acide, ce substrat n’est pas hydrolysé aux mémes sites que les mononucléotides. A considérer spécialement la gamme acide des pH, surtout employée dans les experiences décrites ici, on ne peut deceler la phosphatase acide au niveau des sillons de segmentation, et, au sein de cytoplasme, elle n’intéresse qu’une partie des granules assimilables aux DPS (voir Dace, 1963, p. 249, et mémoire en préparation). Jusqu’iei, pareilles investigations cyto-enzymologiques sur les stades tres précoces du développement restent assez isolées. Dans le domaine histochimique, on voit apparaitre des données relativement comparables. On a notamment décrit dans la peau humaine la déphosphorylation de PATP dans la membrane des mélanocytes - DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 51 et dans les melanosomes, et cette localisation extra-mitochondriale d’une ATP-ase — dont la spécificité n’a pas été scrutée — resiste à la fixation au formol (BRADSHAW et ALII, 1963). De même, dans le tissu nerveux examiné au microscope électronique, apres fixation par certaines aldéhydes, Torack et BARNETT (1963) ont pu déceler l’hydrolyse de LATP et de ’ADP sur la membrane des neurones, celle de PIDP, du CTP et du GTP dans les éléments golgiens. Ici encore, on hésite entre la pluralité des enzymes et leur absence de spécificité. Dans des cellules nerveuses également, TEwARI et Bourne (1963), se limitant à ATP, signalent la libération du Pi dans les membranes cellulaires et le réticulum endoplasmique. Dans le pancréas du lapin, BARDEN et Lazarus (1963) ont reconnu, par l’emploi d’inhibiteurs divers et en comparant les divers sites de dephosphorylation, la presence de « polyphosphatases » qui sont topographiquement distinctes des phosphatases alcalines et ne sont pas sans analogie, semble-t-il, avec les enzymes déphosphorylantes a large spectre que je m’efforce d’analyser dans les ceufs de murides. Il est done indubitable qu’il existe en dehors des mitochondries, où l’on admet l’existence d’ATP-ase spécifique, tout un systeme d’autres enzymes dephosphorylantes dont exploration est à peine : commencée. Pour en revenir à l’objet de la présente contribution, limitée aux très Jeunes stades fixés au formol, je devrais discuter d’abord le rôle physiologique des enzymes mises en évidence dans ces condi- tions, mais je réserverai cette préoccupation pour un autre mémoire (1964) et me bornerai présentement à quelques considérations cytologiques. Elles porteront nécessairement sur les membranes, les particules cytoplasmiques et les activités nucléaires. Pour les membranes, les documents apportés ici ont un double aspect, positif et négatif. Le fait positif est que la réaction sulcale se manifeste dès le pH 6.3 et atteint une ampleur considé- rable dans ces conditions d’acidite. Sans doute s’accentuera-t-elle encore aux pH supérieurs, mais des observations relatées ailleurs montrent que la réaction sulcale ne s’amplifiera pas au-delà d’une certaine limite, tandis que celle des constituants cytoplasmiques gagnera rapidement jusqu’à l’opacite intégrale, dont le stade I a donné plus haut des exemples. C’est là une constatation importante car elle démontre que l’enzyme sulcale doit être différente, au moins au point de vue de sa sensibilité au pH, de celle des DPS. Rev. Suisse DE ZooL., T. 72, 1965. 4 52 | A.-M. DALCQ On aurait pu penser que l’activité survenant dans les sillons dépendait d’une diffusion d’enzyme contenue dans les DPS situés à ce niveau, immédiatement sous le plasmolemme du sillon. Il ne paraît pas en être ainsi, tout d’abord parce que cela supposerait au moins un certain remaniement de la molécule protéique, et aussi parce que, dans la dernière expérience relatée, je n’ai pu, malgré l'observation la plus attentive, découvrir le moindre indice favo- rable à cette hypothèse. De plus, si la réaction sulcale dépendait des DPS, elle serait affectée par la centrifugation, ce qui n’est pas le cas (fig. 15 et 16). Il s’agit donc, selon toute vraisemblance, d’une activité nouvelle propre au plasmolemme néoformé au niveau du sillon et mes observations antérieures sur des œufs longuement fixés et lavés m'ont appris que l’enzyme apparaissant à ce niveau est très résistante au formol, ce qui l’individualise davantage. Le fait négatif est que, dans les résultats décrits ici, la réaction corticale ne s’est jamais manifestee. Son absence s’explique de deux manières. D’une part, cette réaction du cortex non-sulcal requiert une concentration de substrat plus forte, d’autre part, elle a pour activateur principal le Ca**, non présent dans les milieux utilisés. J'ai déjà montré (1962c) que ces deux enzymes sont éga- lement différentes. | En ce qui concerne les particules cytoplasmiques réa- gissant positivement, il faut surtout souligner la similitude avec les aspects obtenus précédemment avec les autres mononucléotides. Les quelques documents déjà publiés à ce sujet (Dazco 1962c, 1963) seront bientôt complétés dans un autre mémoire. Le point essentiel est que ces granules sont peut-être, en partie, des mitochondries, mais sont sûrement, pour la plus large part, d’autres éléments que j’ai qualifiés de dephosphosomes. D’une manière générale, l’activité déphosphorylante des mitochondries ovulaires est inhibée par le formol, mais il peut en subsister un reliquat donnant lieu à un fin piqueté. Les DPS ne s’en distinguent pas seulement par leur volume, leur densité relative et leur résis- tance à la formolisation, mais aussi par leur aptitude à former des amas globuleux à structure particulière dont divers exemples ont été décrits ici. Ces amas ne réagissent pas aussi facilement que les DPS isolés. Ils demandent un pH voisin de la neutralité, ou de préférence la dépassant, une concentration suffisante, une DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 53 incubation assez prolongée. Leur richesse relative en enzyme parait inférieure a celle des autres DPS, d’oü leur seuil plus eleve. C’est dans l’œuf fécondé qu’on les met le plus aisément en évidence, mais ils existent aussi, moins actifs, dans l’oocyte et aux stades II et IV. Leurs propriétés et leur rôle seront discutés davantage dans le mémoire en preparation. J'ai exposé récemment (1963) les argu- ments plaidant en faveur de l’idée que les DPS correspondent à des groupes plus ou moins considérables de corps multivésiculaires. Qu'il s’agisse soit des DPS isolés ou en petits groupes, soit de ces amas considérables, des différences quant à l’abondance et à l’activité de ces éléments s’observent entre divers stades. J’ai déjà signalé ailleurs (DALcQ, 1962c et 1963) le rôle que joue la fécondation et la manière dont la réaction s’éveille au niveau de DPS immédia- tement voisins du futur pronucléus g. J'ai eu l’occasion d’en donner ici un nouvel exemple, rencontré après incubation dans l’ATP. Une orientation exceptionnellement favorable montre bien le caractère récent de la fécondation, et la localisation exactement périnucléaire des corpuscules actifs. Une étape m'avait échappé jusqu'ici. Il ne m’avait pas été donné d'établir si l’œuf prêt à être fécondé avait un équipement enzyma- tique supérieur a celui de l’oocyte. La première observation ici décrite (fig. 1 et 2) a tranché positivement ce point incertain. Le commentaire de ces phénomènes essentiels sera repris dans un cadre plus général. Quant aux noyaux, ils sont, dans ces expériences, restés pratiquement négatifs et l’on serait tenté d’en conclure à l’absence d’enzyme à leur niveau. Cependant, j’ai signalé ci-dessus, sans en donner l'illustration, dans les oocytes de S 729-30 soumis au TDP, la présence de granules positifs émaillant la surface de la tache germinative. Ce détail ne doit pas, je pense, être sous-estime, car il se rattache à un ensemble d'observations qui deviennent possibles en augmentant la concentration du substrat. Des aspects nucléo- laires analogues se manifestent dans les stades IT du rat, où je viens de les décrire (1964). RÉSUMÉ Des oocytes, des œufs vierges et murs, des œufs fécondés et des stades II ont été, dans des conditions toujours comparables, fixés 54 A.-M. DALCQ au formol, lavés et incubés en présence de certains mononucleotides: ATP, ADP, UTP, TTP, TDP. Les sites de déphosphorylation ont été décelés sous la forme de PbS. L’activité enzymatique relative est plus forte dans l’oeuf vierge et mur que dans l’oocyte encore au repos. Cette même activité s’eleve à mesure que l’on approche de la neutralité, et plus encore quand on dépasse celle-ci. Cependant, l’enzyme sulcale se manifeste à un pH plus bas que ne le font les granules cytoplasmiques. Qualitativement, les aspects obtenus après incubation dans les esters de la thymidine ne diffèrent pas de ceux obtenus avec d’autres tri- ou diphosphates. Cependant, la réaction paraît plus énergique. La réaction du cytoplasme est due à un résidu éventuel d’acti- vité mitochondriale, à des déphosphosomes isolés et en petits groupes, à de puissants amas de ces corpuscules. La réactivité relative de ces amas est plus faible que celle des déphosphosomes isolés ou modérément groupés. Dans les conditions de ces expériences, une activité nucléaire ne s’est manifestée que dans la tache germinative des oocytes, dans certaines conditions. D’autres conditions d’experiences amplifient ces constatations et soulèvent un problème d'interprétation dont la discussion a trouvé place dans un mémoire consacré aux mêmes stades précoces du rat (1964). SUMMARY Oocytes, unfertilized mature eggs, fertilized eggs and stage II eggs have been, under exactly comparable conditions, fixed in formol, washed and incubated with the following mononucleotides- ATP, ADP, UTP, TTP, TDP. The sites of dephosphorylation have been revealed in the form of PbS. The relative enzymic activity is greater in the unfertilized mature egg than in the quiescent oocyte. This activity increases proportionally on approaching neutrality and beyond. However the furrow enzyme becomes manifest at a pH lower than even the cytoplasmic granules. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 55 Qualitatively, the images obtained with incubation in the thymi- dine-esters do not differ from those obtained with the other tri- or diphosphates. However the reaction appears more intense. The cytoplasmic reaction is due to a possible residual activity in the mitochondria, to dephosphosomes single and in small groups and to larger masses of these particles. The relative reactivity of these larger masses is weaker than that of single or small groups of dephosphosomes. In these experimental conditions, nuclear activity is manifest only in the nucleolus of the oocyte under certain conditions. Other experimental conditions amplify and develop these observations and raise a problem of interpretation, the discussion of which will be found in a paper dedicated to the same early stages in the rat (1964). ZUSAMMENFASSUNG Oozyten (unreife und reife), befruchtete Eier und Zwei-Zellen Stadien wurden, immer under vergleichbaren Bedingungen, For- malin-fixiert, gewaschen und in Lösungen einiger Mononucleotiden (ATP, ADP, UTP, TTP, TDP) inkubiert. Die Schauplätze der Dephosphorylierung wurden mittelst der PbS-Technik determiniert. Die relative enzymatische Aktivität ist stärker im reifen aber unbefruchteten Ei als in dem ruhenden Oozyten. Diese selbe Aktivität wächst wenn das pH zur Neutralität ansteigt und noch mehr, wenn es die Neutralität überschreitet. Jedoch wird das Enzym der Furchen bei einem niedrigeren pH aktiv als die zytoplasmatischen Granula. Die Bilder, die man nach der Inkubation in Thymidin-Estern beobachten kann, sind qualitativ nicht verschieden von denen, die man mit anderen Di- oder Tri-phosphaten erhält. Jedoch ist die Reaktion etwa stärker. Die Reaktion im Zytoplasma ist durch eine etwaige residuelle Aktivität der Mitochondria, durch Dephospho- somen, sei es isolierte oder in begrenzten Gruppen vereinigte, und auch durch wahre Ballen von diesen Körperchen verursacht. Die relative Reaktivität dieser Granula-Ballen ist immer schwächer als die der einzelnen oder in kleineren Gruppen auftretenden Dephosphosomen. 56 A.-M. DALCQ Während dieser Experimente, wurde eine Aktivität im Kern nur im Keimfleck der Oozyten, und nur unter gewissen Bedin- gungen, beobachtet. Andere Experimente zeigen ähnliche Ergeb- nisse für Stadien der Teilung; ihre Deutung wird in einer Arbeit über die selben frühen Stadien bei der Ratte (1964) diskutiert. TRAVAUX CITES BANKOWSKI, Z. et VorBropT, A. 1962. Recherches histochimiques sur Pactivité des enzymes hydrolysant l’acide adénosinotri- phosphorique, l'acide adénosinemonophosphorique et le glycérophosphate dans les noyaux cellulaires du foie et du thymus du rat. Ann. Histochim., 7: 31-42. BARDEN, H. et Lazarus, S. S. 1963. Histochemical characteristics of adenosine triphosphate dephosphorylating enzymes in rabbit pancreas. J. Histochem. Cytochem., 11: 578-589. BrapsHaw, M., WAcHSTEIN, M., Spence, J. et Exvias, J. M. 1963. Adenosine triphosphatase activity in melanocytes and epidermal cells of human skin. J. Histochem. Cytochem., 11: 465-473. Darco, A. M. 1959. La localisation cytochimique de l’adenosinetriphos- phatase dans les œufs des mammifères et sa relation avec leur organisation morphogénétique. Bull. Acad. Roy. Med. Belg., 6° Ser. 24: 825-901. — 1961. Les localisations des sites de dephosphorylation dans l’euf de quelques mammifères et dans ceux d’un lamellibranche. Bull. Soc. Zool. France, 86: 437-459. — 1962a. Les aspects du précipité argentique observés après application de la méthode de v. Kossa-Barger à des œufs de souris, fixés et incubes dans 1 ATP (avec un amendement à la méthode argentique). Histochemie, 2: 402-422. — 1962b. Etudes cyto-enzymologiques sur les œufs vivants de souris incubés en présence d’ATP et d’autres mononucléotides. Arch. Biologie (Liege), 73: 405-444. | — 1962c. Localisation et évolution des phosphatases aux premiers stades du développement. Bull. Acad. Med. Belg., 7° Sér., 2: 573-614. — 1963. The relation to the lysosomes of the in vivo metachromatic granules in. Ciba Foundation Symposium on Lysosomes, 226-263. Edit. A. R. V. de Reuck and Margar. Cameron; Churchill, London. — 1964. Informations complémentaires sur les sites de déphosphory- lation de mononucleotides dans les œufs fixés du rat. Arch. Biologie (Liege), 75: 253-280. DEPHOSPHORYLATION DE MONONUCLEOTIDES 57 GoLarz, N. and Bourne, G. H. 1961. Induction and accentuation of phosphatase activity in the nucleoli of muscle nuclei by denervation and injected nucleotides. Exp. Cell Res., 25: 691-693. Tewarı, H. B. and Bourne, G. H. 1963. Histochemical studies on the distribution of adenosine triphosphatase in the trigeminal ganglion cells of the rat. J. Histochem. Cytochem., 11: DAMON Torack, R. M. and BARRNETT, R. J. 1963. Nucleoside phosphatase acti- vity in membranous fine structures of neurons and glia. J. Histochem. Cytochem., 11: 763-772. WACHSTEIN, M., MreiseL, E. et Nirpzwirpz, A. 1960. Histochemical demonstration of mitochondrial ATP-ase with the lead- adenosine triphosphate technique. J. Histochem. Cyto- chem., 8: 387-388. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I ee, al Sig Pe S. 700. Comparaison entre un oocyte au repos (fig. 1) et un oocyte de 2° ordre (fig. 2). Cas de PIDP Fie. 3 a 5. S. 710-711. Œufs fecondes et stade II incubés dans ATP au pH 6.3. Fic. 6. S. 714. Œuf encore en maturation, avec réaction discrète, mais avérée des fibres fusoriales (flèche), apres incubation dans ’ATP Bici S. 714. Réaction de fécondation mise en évidence par l’ATP. a, Vue générale de l’ceuf, avec tout le trajet du spermatozoide (4 flèches) et la réaction près de sa tête (demi-cercle); on devine les alveoles corticaux et des endroits où leur matériel franchit le plasmolemme. 5b, Plan optique légèrement différent qui montre la partie non engagee du flagelle (fleche) et les DPS positifs surmontant le noyau spermatique (seconde fleche). — N.B.: La figure a a, par erreur, subi une rotation de 90° par rapport à la figure b. Fic. 8. S. 729-730. Oocyte incubé 2 h 30 min dans le TTP; examen retardé; a, en éclairage ordinaire; b, en Cph;.2 flèches pointent vers des granules accompagnes d’une vésicule claire. Fac: Mêmes ©. Œuf fécondé traité avec l’oocyte précédent; a, éclairage ordinaire; : b, Cph. 58 A.-M. DALCQ PLANCHE II Fic. 10. Memes ©. Autre œuf fécondé, également incube dans le TTP. a, en éclairage ordinaire, avec fleche sur le principal amas de DPS; b, en Cph. Hires 141: Mémes ©. Un oocyte et un œuf fécondé incubés 3 h 30 min dans le TTP. Examen retarde; éclairage ordinaire. one, (12. Mémes 9. Oocyte incubé 3 h 30 min dans le TTP. a, en éclairage direct, avec flèches sur deux amas de DPS; b, Cph, avec flèches sur les amas, mieux perceptibles, de DPS; c, en FN (Heine). Bigs 43: Mémes ©. Œuf fécondé et incubé dans le même milieu; a, en éclairage direct; b, en FN au méme niveau optique. Fleches sur trois des amas de DPS. lise, Al, Mémes 2. Œuf feconde incube dans ATP pendant 2 h 30 min. a, vue générale; b, detail des granules en Cph. Les fleches indiquent des groupes de DPS. Iie, ALG). S. 727-728. (Eufs fécondés et stades II préalablement centrifuges et incubés ensemble dans le TTP. Bier 10. Mémes 9. Autre comparaison entre un œuf indivis et un stade II, tous deux centrifugés et incubés ensemble dans le TTP; tassement net des granules dans l’œuf indivis, non perceptible, dans le stade II (orientation ?) où se montre une puissante réaction sulcale débordant vers les globules polaires. PLANCHE III hires 407. Mémes ©. Stades I centrifugés et incubés; a, dans le TTP; 5, dans PATP. Les fleches indiquent la direction centrifuge. Kreis Mémes 9. Oocyte incubé dans ATP. a, b, c, trois niveaux optiques de plus en plus profonds, Cph; en a, fleches sur deux empreintes choriales de cellules folliculeuses et d’autre part garniture corticale de grains de divers calibres. Fic. 19. S. 731 a 734. Incubation prolongée 3 h 30 min dans le TTP au pH 6.3. En haut, craquelure accidentelle dans la membrane. ie A0 Mémes 9. Autre œuf, en Cph. Fr1G 24% Mêmes 9. Trois des œufs incubés dans le TTP au pH 7.5, a et b Cph; c = FN (Heine). Pie. 22. Mémes 9. Incubation dans le TDP au pH 7.5. Cph. REVUE SUISSE DE ZooLocie - A.-M. Darco PLANCHE I Legendes voir p. 57-58 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - A.-M. DALCQ . PLANCHE TI PLANCHE III REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 59 Tome 72, fascicule 1 (a la memoire d’Emile Guyenot), n° 3. — Avril 1965 Modifications experimentales du caryotype chez un Amphibien Urodele (Pleurodeles waltli Michah.) par irradiation de l’œuf et la greffe nucléaire par L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J. Cl. LACROIX ! Laboratoire d’Embryologie — Faculté des Sciences 9, quai Saint-Bernard, Paris 5° Avec 11 figures dans le texte. INTRODUCTION Les interventions expérimentales sur l’œuf des Amphibiens destinées à modifier le caryotype, ont été jusqu’a une époque ré- cente limitées à la production de germes hétéroploïdes. Chez ceux-ci le nombre diploide (2n) normal des chromosomes est dévié par diminution d’un lot ou l’adjonction de lots entiers (n) de chromo- somes. On réalise ainsi l’haploïdie ou divers degrés de polyploïdie. Il est possible également — aneuploïdie — d’ajouter ou de sup- primer non plus un lot de chromosomes mais seulement un ou plusieurs chromosomes (rev. in FANKHAUSER 1945 et GALLIEN 1453). L’application au cours des recentes annees de techniques nouvelles a l’analyse caryotypique, a permis d’observer des re- maniements interessant les chromosomes eux-mémes. Ces remanie- ments se manifestent essentiellement par des cassures, des deletions 1 Article publié en hommage à la Mémoire du Professeur Emile Guyenot. Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1965. a) 60 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX et des translocations. Leur effet se traduit au cours du développe- ment embryonnaire par des perturbations du développement, des hypomorphoses, généralement letales. Chez Rana pipiens, au cours de transplantations en series de noyaux embryonnaires, Kine et Brices (1956) signalent chez trois des quatorze clones suivis de noyaux donneurs, la présence de quelques petits chromosomes en anneau (ring chromosomes). Briacs, Kine et Di BERARDINO (1960) ont par la suite confirmé ces observations. HENNEN (1963) transplante des noyaux diploïdes de blastulas de Rana pipiens dans l’œuf de Rana sylvatica. Après 10 à 12 divisions dans le cytoplasme étranger de sylvatıca, les noyaux fils de la blastula dont le développement est bloqué et qui ont pour origine le noyau initial, sont transplantés dans un œuf de pipiens. Dans ces conditions des aberrations affectant les chromo- somes sont produites (ring chromosomes, minute chromosomes). Certains germes sont aneuploides pour un ou deux chromosomes. MARKERT et Ursprung (1963), obtiennent également des fragmen- tations de chromosomes chez les embryons de Rana pipiens pro- venant d’oeufs dans lesquels des extraits de protéines, prepares a partir de noyaux de foie d’adulte de cette espece, ont été injectes. Deux groupes d’interventions sur l’oeuf du triton Pleurodeles waltlit ont permis d’obtenir des anomalies du caryotype: par irra- diation de l’œuf (GALLIEN, LABROUSSE, Lacrorx, 1963), dans la greffe nucléaire (GALLIEN, PICHERAL, LAcROIX, 1963). MATÉRIEL ET MÉTHODES A partir du stock de Pleurodèles élevés au Laboratoire (GALLIEN 1952), il est facile d’obtenir régulièrement des pontes naturelles, ou des œufs vierges et ultérieurement d’elever des larves. Les réfé- rences aux stades du développement se rapportent à la table chronologique de GALLIEN et DurocHER (1957). Techniques caryologiques. Le Pleurodèle compte 24 chromosomes (GALGANO 1933, WıckBoM 1945, BEETSCHEN et JAYLET 1961). Le but de notre travail exigeait au départ l’etablissement d’un caryotype basé sur des données numériques précises. MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 61 Il est reconnu que l’examen des chromosomes au stade promé- taphasique et leur étalement dans le méme plan, constituent les conditions les plus adéquates pour procéder aux mensurations des chromosomes et a la definition d’un caryotype. Ces conditions sont réalisées grace a une technique mise au point par CALLAN et Lioyp (1960). Pour le Pleurodèle, après prétraite- ment à la colchicine (0,5%) et fixation des germes, on procède à la dissociation et à l’ecrasement de lames épidermiques prélevées sur ces germes: bourgeon caudal ou jeune larve au moment de l’éclosion (stade 34). Les chromosomes sont ensuite colores a l’orceine. Dans les préparations ainsi réalisées, chacune des mitoses présente, etale, tout le stock chromosomique. Ce dernier est photographié. Les chromosomes entiers, les éléments fragmentaires ou réassociés sont alors découpés individuellement sur photographie pour constituer un caryotype. Il faut noter que la colchicine entraine une modification des longueurs et du rapport des longueurs des chromosomes. Cependant son utilisation permet, outre l’obtention de stades prométa- phasiques, l’accumulation de mitoses, avantage non negligeable. Dans nos expériences il s’agit en effet, souvent à partir d’un preleve- ment limité de tissu épithélial, d’analyser le caryotype d’individus irradiés, hypomorphes ou hétéroploides. Interventions expérimentales: Deux modes opératoires ont été utilisés. a) Irradiation par les rayons y: Les ceufs non dégangués sont déposés par groupes de 15 dans un tube à essai contenant un volume d’eau de 5 ml. Le tube est ensuite introduit dans la bombe au cobalt, generatrice de rayons y. Apres divers essais, l’intensite du rayonne- ment retenue fut de 0,5.10'8 eV par centimètre cube et par heure, intensité calculée avec le dosimetre de Fricke (oxydation du sulfate ferreux en milieu H,SO,, 0,8 n, pour G = 15,6). Les irradiations ont duré 30 sec., 1 min., 2 min., selon les lots. Elles sont administrées pendant une des étapes principales de la fécondation, dont l’en- semble s’etend sur 6 heures (LABROUSSE 1959). b) Greffes nucléaires: Les techniques sont inspirées de celles décrites par Briccs et Kina (1957) et SIGNORET, BRIGGs et Humpurey (1962). Les œufs destinés à recevoir un noyau par grefle nucléaire, sont obtenus à partir d’une femelle à maturité sexuelle, 62 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX mais vierge, dont la ponte est provoquee par injection d’hormone gonadotrope hypophysaire. L’ceuf récepteur est active par la decharge d’un condensateur, puis soumis a un flux de rayons ultra- violets qui detruit le pronucleus femelle. (SIGNORET et FAGNIER, 1962 — SIGNORET et PICHERAL, 1962). Le noyau qui sera greffé est fourni par une cellule provenant d’un germe dont on assure préalablement la dissociation des blastomeres. La transplantation est effectuée au micromanipulateur. Selon les cas, diverses variantes ont été introduites dans nos expériences. Pour les deux groupes d’interventions, les embryons qui sur- vivent au traitement initial sont élevés. Dans les meilleurs cas, ils arrivent a se nourrir, effectuent leur métamorphose et parviennent à l’état adulte. Ceux qui présentent des altérations chromoso- miques marquées, ne survivent pas après la prise de nourriture, ils montrent souvent de sévères hypomorphoses. Ils sont sacrifiés entre les stades 22 (bourgeon caudal) et 34 (éclosion). Cependant pour certains de ces embryons, la technique de la greffe en parabiose avec un partenaire diploide normal a été utilisée. Cette technique assure une survie suffisante pour apprécier, chez l'individu traité, les conséquences morphologiques des aberrations chromosomiques induites. RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX I. — CARYOTYPE DU PLEURODELE Dans la definition du caryotype (fig. 1), trois critères sont utilisés: taille relative, indice centromerique, présence ou absence de satellites. Taille relative: Les chromosomes du caryogramme sont classés par ordre de taille décroissant. Une difference de taille tres sensible entre les chromosomes (4) et (5) d’une part, (8) et (9) d’autre part, (tableau I), permet une répartition pratique en trois groupes (I-II-III) de 4 éléments. Il faut noter qu’à l’intérieur de ces groupes les différences de taille entre certains chromosomes sont peu marquees. Par ailleurs l’action de la colchicine, nous l’avons noté, modifie les longueurs. Il resulte de ceci que la classification ainsi etablie peut ne pas correspondre exactement à celle mise en évidence sur les chromo- 63 DU CARYOTYPE , MODIFICATIONS EXPERIMENTALES ‘117990 So]oposNa]J op afeuntou apro]dip sseydeyouroud oun,p adAyoA.ıen) ‘D Ara) al el IT III II 64 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX somes en écouvillon (lampbrush) des oocytes. CALLAN et LLoyp (1960) ont reconnu cette possibilité pour Triturus cristatus. L’etude des chromosomes en écouvillon du Pleurodèle par l’un de nous per- mettra éventuellement de préciser l’ordre exact des chromosomes. Afin de comparer les anomalies chromosomiques chez un méme individu et entre individus différents, nous avons defini la taille relative des chromosomes par rapport au chromosome (5) en donnant a ce dernier la valeur arbitraire de 100 unités. Indice centromerique: Il représente ici le rapport: longueur du bras long/longueur totale du chromosome. Satellites: Deux chromosomes présentent des satellites (fig. 2). Il s’agit du chromosome (3) dont le satellite est present sur le bras court et du chromosome (11) portant le satellite sur le bras long. Les satellites ne sont pas toujours identifiables dans les pr¶tions. Analyse du caryotype. Les données relatives au caryotype sont présentées dans le tableau I et la figure 1. Les chromosomes sont classés par ordre de longueur décroissante. L’analyse des aberrations chromosomiques obtenues dans les interventions expérimentales a été faite par réfé- rence a ce caryotype. IPAs JE Valeurs moyennes des paramètres du caryotype chez le Pleurodele + Chromosome 1 2 3 4 © | Me | diZ—=»—L IGNÌZìiìiEZHÀÌl.M I | Taille relative | 134 (28) | 123 (48) | Aa (22) 12145 Indice Oo (Dal) 0,58 ° (19) 0,52 (ag) 0,54 Chromosome 5 6 7 8 COUPE |] ANN |] A | A II Taille relative | 100 92 (33) 86,0 (35) 82,5 Indice 0,52 (41) 07709432) 071260) 0,55 Chromosome 9 10 11 12 Groupe | | ANN | A | A] — III Taille relative 69.0. (28) 60 (34) 57 (32) 41 Indice 0,56 (32) 0,58 (37) 0,64 (33) 0,75 ! Les chiffres mis entre parenthèses indiquent le nombre de mensurations effectuées. l,es chromosomes 3 et 11 porteurs d’un satellite sont soulignés. MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 65 Groupe I: chromosomes (1) (2) (3) (4). C’est dans ce groupe que les variations de taille et d’indice centromerique ont leur plus grande amplitude. Si dans les meilleurs cas, identification individuelle est possible, il arrive que celle-ci peut étre délicate, en particulier lorsque le satellite du chromo- some (3) n'est pas décelable. res 2: Les 2 chromosomes à satellite (S) et exemples de constrictions sur divers éléments du caryotype (fleches). Groupe II: chromosomes (5) (6) (7) (8). Les éléments de ce groupe sont aisément identifiables. Cepen- dant les chromosomes (6) et (7) de taille et d’indice centromérique voisins peuvent être difficiles à classer l’un par rapport à l’autre. Groupe III: chromosomes (9) (10) (11) (12). L'identification des chromosomes de ce groupe est généralement facile même lorsque le satellite du (11) n’est pas décelable. 66 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX Au cours de l’analyse de nos préparations, nous avons pu observer dans certaines mitoses des constrictions autres que celles interessant les satellites. Une analyse systematique des constric- tions reste a faire. On peut cependant noter quelques observations. Ces constrictions intéressent, d’après l’ensemble de nos prépara- tions, la plupart des chromosomes. Pour un chromosome donné leur position parait constante. Les constrictions peuvent se trouver a différents niveaux des chromosomes, cependant la majorité de celles que nous avons détectées sont situées au voisinage du cen- tromere (fig. 2). II. — EFFETS DES RAYONS y APPLIQUES A L’EUF Les irradiations appliquées comme il est indiqué ci-dessus ont donné les résultats présentés dans le tableau II. SAB RAC UNE Résultats généraux de Virradiation de l’ceuf de Pleurodele par les rayons Y. Hypomorphoses létales sont ae da ra e Larves Nombre Létalité > d’ceufs précoce Anen- Micro- Anomalies d li irradiés céphalie céphalie diverses (branchies- téte-cedème) St. 24 Sip 240 a4 St. 24 à 34 St. 30 à 34 St. 34 592 389 29 723) 12 70 — = =_= —— ————————— 70 Mis en Non etudies (embryons etudies) elevage Ce sont les 70 germes hypomorphes: anencéphales (29), micro- céphales (29) ou présentant diverses anomalies (12), dont le caryo- type a été analysé. Les individus morts avant le stade 24 n’ont pas été étudiés, les larves d’apparence normale ont été mises en élevage. Les embryons ont été sacrifiés lorsque les signes de létalité manifestes, indiquaient la mort probable du germe. Le moment de la fixation est exprimé par le stade évolutif de référence. Le stade 24 correspond au bourgeon caudal jeune. L’embryon a sensiblement 100 heures, sa longueur 3,8 à 4 mm. Les stades 24 à MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 67 34 couvrent les diverses étapes du bourgeon caudal, jusqu’à l’éclo- sıon (st. 34). Lors de celle-ci les embryons ont 264 heures et mesurent 14.7. mm. L’ensemble des aberrations chromosomiques observées est assez homogene. L’analyse de cas concrets choisis parmi les plus repre- sentatifs permet de caractériser les aspects majeurs des anomalies reconnues dans cette série expérimentale. Embryon 10/S III-6: (fig. 3). Irradiation pendant 1 min. de l’œuf, 5 h. 30 après la ponte, soit au moment de la premiére mitose de segmentation. Fixation au stade 28; l’embryon est microcéphale, il présente de l’oedeme et des débuts de nécrose. Le tableau III résume les diverses obser- vations faites. A iti TRUE Caractères des métaphases de l’embryon 10/S III-6. Nombre Nombre Nombre Nombre de métaphases de métaphases de métaphases de métaphases analysables à 22 chromosomes à 23 chromosomes à 23 chromosomes (2n-2) (2n-1) dont un dicentrique A 2 7 2 perte de deux perte de un délétion terminale chromosomes chromosome et translocation 22 centromeres 23 centromeres 24 centromeres presents presents presents Pour l’une des deux mitoses à 23 chromosomes avec dicen- trique, celui-ci (fig. 3) résulte de la translocation, apres délétion terminale, d’un chromosome (7) sur un chromosome (1). L’analyse des mensurations montre que le dicentrique est forme par le bras court de l’un des chromosomes (7), qui a subi une cassure de son bras long pres du centromère, et par le bras long d’un chromosome (1), dont le bras court s’est cassé également pres de son centro- mere. La deficience interesse 89 unités relatives. La seconde mitose étudiée présente un dicentrique qui comporte le méme fragment du chromosome (7). Son complément est un élément du groupe |: tou (s). 68 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX Buco: Plaque prometaphasique et caryotype correspondant, chez l’embryon 10/5 III-6. — Vingt-trois chromosomes dont 1 dicentrique (flèche); C/7: bras court d’un (7); L/1: bras long d’un (1). MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 69 Parmi les 7 mitoses comptant 23 chromosomes, sans dicentrique, cing ont pu étre analysées. Dans un cas, il s’agit de la perte d’un chromosome (7). Pour les quatre autres cas, c’est un chromosome du groupe I qui est absent: (1) ou (3). Embryon 6/S III-4: (fig. 4 et 5). Irradiation pendant 2 min. de l’oeuf, 2 h. 30 apres la ponte (migration des pronuclei). Fixation à l’éclosion (st. 34). L’embryon montre une atrophie branchiale, de l’oedeme. Les elements de Panalyse du caryotype sont présentés dans le tableau IV. NBN IN: Caractères des métaphases de l’embryon 6/S III-4. 19 metaphases analysables, toutes 4 23 chromosomes Perte d’un chromosome | Présence d’un dicentrique (2n-1) 8 metaphases 11 metaphases 23 centromeres presents | 24 centromeres presents Les 8 métaphases comptant 23 chromosomes (2n-1), résultent de la perte d’un chromosome (12). Pour les mitoses présentant un dicentrique, il s’agit dans les onze cas observés d’une deletion et d’une translocation aboutissant à la soudure de deux éléments du groupe III. Dans dix de ces cas, l’un des constituants du dicen- trique est un chromosome (12). Six de ces métaphases ont permis la détermination du complément de (12). Pour deux d’entre elles (fig. 4) le dicentrique résulte de la soudure de (11) et (12). La région télomérique du bras court du (12) est soudée au bras court du (11), cassé près de son centromère. Les mensurations de la région inter- centromérique indiquent la présence d’une courte délétion, de 10 unités relatives. Dans les quatre autres métaphases (fig. 5), ‘le dicentrique résulte de la soudure de (9) et de (12). La région télomérique du bras court du (12) est soudée au bras court du (9), casse pres de son centromere. Le phenomene est associé a une deletion de 27 unites relatives. 70 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX nn | 10u Fic. 4. Embryon 6/8 111-4. Plaque prométaphasique et caryotype a 23 chromosomes dont 1 dicentrique (fleche). La soudure se réalise entre les deux chromo- somes (11) et (12). MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE JA Pre. 5. Embryon 6/S III-4. Mémes caracteristiques que fig. 4. — Le dicentrique dans ce cas est forme par les deux chromosomes (9) et (12). 72 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX Embryon 15/S I-2: (fig. 6) Irradiation pendant 30 sec. de l’oeuf, 4 heures après la ponte (accolement des pronuclei). Fixation a l’âge de huit jours. La microcéphalie était forte. L’état du développement correspondait sensiblement au stade 30 d’un témoin. Le tableau V résume les observations sur le caryotype. TIPABEENUTENE Caractères des metaphases de l’embryon 15/S I-2. 15 métaphases analysables Normales 24 chromosomes a 24 chromosomes dont un fragment (2n) télocentrique 7 8 Le fragment télocentrique résulte de la cassure du bras court d’un chromosome (8) près de son centromère. Les valeurs en unités relatives du bras du télocentrique (moyenne 44,8) corres- pondent à celles calculées (45,2) pour le bras long du chromosome (8). III. — ABERRATIONS DU CARYOTYPE DANS LA GREFFE NUCLEAIRE C’est au cours d’expériences de transplantation nucleaire que des aberrations chromosomiques ayant été incidemment décelées, une analyse des phénomènes fut entreprise systématiquement. Les embryons étudiés ont été obtenus dans diverses conditions ou furent pratiquees les transplantations de noyau. Ceux-ci sont ‘ diploides, triploides, tétraploides. Ils ont pour origine des blastulas, gastrulas, neurulas. Ils ont été greffes dans un ceuf énucléé ou non. Au total 110 larves ont été retenues. Pour 16 d’entre elles qui étaient hypomorphes et manifestaient leur létalité au voisinage de l’éclosion, des aberrations chromosomiques ont été découvertes. Nous les caractérisons par l’étude de cas concrets représentatifs. MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 73 s E ul ‘ 20u Bier 6. Plaque prometaphasique et caryotype de l’embryon 15/SI-2. Vingt-quatre chromosomes dont 1 fragment telocentrique. Le chromosome aberrant resulte de la cassure du bras court d’un (8) pres du centromere. 74 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX Embryon 504 B: (fig. 7) Noyau gastruléen diploide prélevé au stade embryonnaire 8b (gastrula) transplanté dans un ceuf vierge, énucléé aux rayons U.V. Le germe évolue jusqu’au stade 33. La constitution de base de l’individu est tétraploide, mais présente des anomalies. L’état tétraploide rencontré assez fréquemment dans ces trans- plantations résulte vraisemblablement, comme Brices et Kine (1957) l’on suggéré, d’ceufs chez lesquels le lot diploide de chro- mosomes transplantés se divise sans étre suivi d’une cytodierese. L’ensemble des observations est présenté dans le tableau VI. TABLEAU VI. Caractères des métaphases de l'embryon 504 B. Neuf métaphases analysables Nombre Nombre Normales Anormales de fragments de fragments Dicentrique acentriques télocentriques 4 221-1 2 1 1 1 1 1 1 La mitose présentant un dicentrique compte 47 chromosomes dont un petit fragment télocentrique (fig. 7a) et un dicentrique (fig. 7b). L’analyse révèle que le fragment télocentrique qui a une valeur de 27 unités relatives, a pour origine un chromosome (7) ayant subi pres du centromere une cassure au niveau du bras long. La deletion correspond a 58 unités. Le chromosome dicentrique résulte de la soudure d’un chromosome (6), dont le bras long est cassé pres du centromere et d’un chromosome (7) ayant subi une cassure du bras court prés du centromere. Cette association s’accompagne d’une perte de 71 unités relatives. ‘(£) 79 (9) sEwWosouoAay) sof sed oumuoy onbrıyuasıp un (q) ‘(£) owosowoaigo np nsst onbiajyuedoje} Juousea) un (e) :Yueayuour epro]de19] adAJOAI) “Gq #06 UOAIQUIH Ne "2 Old Carty WEG SEND ASN e 6 MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE AA MX. DL A VE | 76 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX lm und ; | 10p MY Usa n Bud oO jf | | | | Fig. 8, Embryon 304 A. Plaque prométaphasique et carvotype à 26 chromosomes, montrant une tétrasomie du chromosome (11) (flèches). MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE HY Embryon 304 A: (fig. 8) Noyau (2n) de cellule endodermique, prélevé sur une neurula diploide ägee (stade 20), transplanté dans un ceuf énucléé aux rayons U.V. Animal fixe a l’éclosion. 14 mitoses ont été étudiées. Dans toutes, on compte 26 chromosomes. Pour 6 des mitoses ou l’analyse caryotypique a pu être réalisée, il apparaît qu'il s’agit d’une tétrasomie du chromosome (11). Fie, 9. Embryon 307 E. Tetraploide — Les quatre chromosomes (12) d’une méme mitose, dont l’un a subi une cassure au niveau du bras long. Embryon 307 E: (fig. 9) Noyau de blastula triploide (Sn), transplanté dans un œuf non enuclee (n). L’individu tétraploide est hypomorphe. Fixation au stade de l’éclosion. Pour les 20 mitoses analysables, l’aberration porte sur le groupe des chromosomes (12). L’un deux a subi une cassure au niveau du bras long, tres pres du centromere. Embryon 1123 P: (fig. 10 et 11) Noyau de gastrula tetraploide (An) transplanté dans un ceuf non énucléé (n). L’embryon est fondamentalement pentaploide (5n). Cependant l’analyse des mitoses s’est révélée delicate, par suite du nombre élevé de chromosomes, et par la présence d’aberrations complexes. Les mitoses étudiées présentaient de 50 a 57 chromo- ‘somes. Cet embryon trés hypomorphe des le stade neurula, a été mis en parabiose avec un partenaire diploide. Dans ces condi- tions la survie a atteint huit jours. Les observations sont presentees dans le tableau VII. 78 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX D lane. aO), Embryon 1123 P. Pentaploide — A) Plaque prométaphasique incomplète montrant (fleches) différents types d’aberrations. Celles-ci sont presentees agrandies en B. Deux dicentriques différents (a) et (b). Trois chromosomes telocentriques (c) (d) et (e), dont les bras ont été cassés à différents niveaux. 2 x i C | | 3 ® £ aba. B ide fra 6 Brg: alal, Embryon 1123 P. Chromosomes aberrants observés dans deux plaques prome- taphasiques différentes. On note des dicentriques (a et d), des fragments telocentriques (b et c), un chromosome en anneau (e) et des fragments chromosomiques varies (f et g). Remarquer les differences d’anomalies entre ces deux mitoses et celles de la figure 10. MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 79 TABLEAU VII. Caractères des métaphases de l’embryon 1123 P. 18 metaphases analysables Types d’aberrations Métaphases Fragment Fragment . - acentrique telocentrique Dicentrique 6 1 7 1 2 1 3 1 1 3 2 2 Al 1 1 2 1 1 Dans cette situation complexe deux elements sont a retenir. Pour 11 des 18 mitoses, ıl existe un dicentrique, dans un cas deux mais dont la constitution se révèle variable (fig. 10a et 5b; fig. 11a et d). Pour certaines mitoses, il existe une large gamme d’aberra- tions. La figure 10 se rapportant a un caryotype incomplet, montre pour une méme métaphase cing chromosomes anormaux. DISCUSSION Les cas concrets dont l’analyse vient d’étre faite, représentent les types d’aberrations observées dans les expériences d'irradiation et de greffe nucléaire. De l’ensemble les points majeurs suivants se dégagent. Nature des aberrations chromosomiques. Il s’agit d’abord de cassures de chromosomes, suivies ou non de réassociation. On constate dans un certain nombre de cas que ces cassures se. produisent au niveau des constrictions secondaires et du centromère. Les cassures aboutissent à la formation de frag- 80 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX ments télocentriques et acentriques. Les fragments peuvent prendre l’aspect en anneau ou en huit. Les cassures interessant les chromosomes representent un effet initial, suivi de l’élimination des segments brisés, ou de la persis- tance de fragments acrocentriques ou télocentriques, témoignant des délétions qui se sont produites. Les délétions sont parfois suivies de l’association par translocation de chromosomes brisés. Des chromosomes dicentriques se constituent, par la soudure de deux chromosomes ayant subi une cassure de l’un des bras. Le pheno- mène est associé à des délétions d'importance variable, interessant les bras où se produit la cassure. Dans les cas les plus favorables, l'analyse permet de chiffrer l’etendue des délétions. Enfin nous avons rencontré un cas d’aneuploïdie remarquable avec la tétrasomie de l'embryon 304 A. Hétéroploidie et remanie- ments structuraux des chromosomes, apparaissent ainsi comme la réaction de ceux-ci à des effets caryopathiques. Hypomorphoses : Les embryons étudiés et qui présentaient les aberrations chro- mosomiques décrites, montraient tous de sévères hypomorphoses aux stades voisins de l’éclosion: anencephalie, microcéphalie, cedéme, plages de nécroses. Il est clair que le degré des anomalies chromosomiques observées va de pair avec un développement profondément affecté. En fait ces embryons sont tous létaux. L’étude détaillée des hypomorphoses reste à faire. Il n’a pas été possible dans nos observations actuelles de lier telle hypomorphose à une aberration donnée du caryotype. Il s’agit apparemment d’un syndrôme global de létalité, consécutif à l’altération du caryotype. Il semble qu'ayant atteint un stade donné, le développement n’est plus compatible avec l’existence des accidents affectant certains des chromosomes. Cependant la mise en parabiose prolonge la survie d’embryons à caryotype aberrant. C’est ce que suggère le cas de embryon 1123 P, dont toutes les mitoses observées étaient anor- males et pouvaient compter jusqu’a cing chromosomes aberrants. Il convient d’ailleurs de remarquer qu’il s’agissait d’un individu fondamentalement pentaploide. Il n’est pas exclu que dans ces cas de polyploidie, l’aberration d’un chromosome ait une consé- quence létale limitée par la présence de plusieurs homologues normaux. L’embryon 307 E, tétraploide, montrait pour vingt TN MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 81 mitoses analysées la même déficience pour l’un des quatre chro- mosomes (12). Dans les expériences portant sur l’irradiation par les rayons y de l’œuf, deux groupes de résultats seront particulièrement inté- ressants à considérer ultérieurement, quant à la constitution du caryotype. D’une part le cas des embryons présentant une létalité très précoce (blastula, gastrula) et d’autre part ceux qui sont apparemment normaux. Conditions de l'apparition des aberrations chromosomiques : Dans nos expériences le traumatisme caryopathique a été porté sur l’œuf au stade initial, correspondant à la période de la fécon- dation. Les aberrations sont observées plus tard, en général dans les stades qui suivent l’éclosion. Si on estime que les cellules en cause sont la résultante de 15 à 20 cycles mitotiques on peut se demander à quel moment apparaissent les aberrations des chro- mosomes à partir du traumatisme initial. Les cassures peuvent affecter les divers chromosomes du caryotype; cependant pour un embryon donné ce sont souvent certains chromosomes qui paraissent atteints. Ainsi pour l’embryon 6/S III-4, dans les 19 mitoses aberrantes étudiées, le chromosome (12) était concerné, soit par sa perte, soit par la constitution d’un dicentrique. Pour l’embryon 307 E, dans les 20 mitoses analysées, c’est l’un des chromosomes (12) qui présentait une délétion impor- tante. Ces faits conduisent à deux considérations. Il est possible qu’une aberration apparue très précocement, dès les premières mitoses, puisse se maintenir dans les mitoses successives, donc avec une certaine stabilité. Mais, d'autre part, pour un même embryon, on observe, selon les métaphases, des cassures et des remaniements affectant des chromosomes différents ce qui traduit une certaine disparité dans la manifestation des anomalies. Ceci amène à con- cevoir que de nouvelles cassures apparaissent successivement au cours de la série des mitoses. L’examen de l'embryon 6/S III-4 montre que dans toutes les mitoses le chromosome (12) est affecté. On peut penser que pour certaines de ces mitoses ce chromosome est déjà éliminé du caryotype, alors que pour d’autres, il est encore présent sous la forme d’un dicentrique. Ainsi l’agent responsable d’une aberration peut se manifester selon un effet différé. En 82 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX d’autres termes si on assimile les aberrations décrites a une maladie chromosomique, celle-ci apparait un temps variable apres l’effet traumatisant, dans diverses lignées cellulaires. Pour un certain degré d’altération du caryotype et un niveau du développement ontogénétique marqué par des hypomorphoses, l’effet létal se manifeste. Dans nos expériences, la mort était prévisible entre les stades 26/34, ce dernier correspondant a l’éclosion. Comparaison avec les aberrations chromosomiques obtenues par divers traitements. Ainsi que nous l’avons indiqué dans l’exposé historique, des aberrations chromosomiques ont été obtenues chez les Amphibiens, a la suite de différents traitements: transfert de noyau d’un germe äge (blastula, gastrula) dans l’œuf vierge, greffe du noyau dans un cytoplasme étranger, altération du cytoplasme par l’injection de protéines de foie d’adulte, irradiation aux rayons y. Les aberrations observées sont sensiblement comparables. Ainsi la formation des cassures, des délétions, est une réponse spécifique du chromosome a des agents variés. C’est lorsqu’un noyau végéte dans un cyto- plasme altéré selon des modalités diverses, que les aberrations chromosomiques se produisent. Celles-ci 4 plus ou moins longue échéance affectent le développement embryonnaire et sont géné- ralement létales. Les faits découverts chez les Amphibiens appellent des rappro- chements avec des observations rapportées par divers auteurs, étudiant des cultures cellulaires de Mammiferes et de poulet sou- mises a divers traitements. Dans ces conditions des aberrations chromosomiques: cassures, fragments acentriques et télocentriques, délétions, dicentriques, comparables a celles observées chez les Amphibiens ont été obtenues. Citons a ce sujet les résultats de Hampar et ELLISON (1963) après infection par le virus de herpes dans une culture de fibroblastes de Hamster; GREENBLATT (1961), également chez le Hamster, par irradiation (rayons X); de GRoucHY et coll. (1963), sur des cultures de cellules humaines cancéreuses et de cellules médullaires et sanguines irradiees (rayons X); FRE- DÉRIC et Corin (1962) dans des cultures cellulaires de poulet en présence d’extrait embryonnaire hétérospécifique (souris); Hsu et SOMERS (1961) sur des cellules mammaliennes soumises au 5-Bro- modeoxyuridine; Di BERARDINO, Kine et Mc KinneLL (1963) MODIFICATIONS EXPERIMENTALES DU CARYOTYPE 83 dans une lignée de cellules renales carcinomateuses de Rana pipiens, cultivée dans l’ceil. Il est clair que le problème de la stabilité du caryotype et le mecanisme des mitoses de cellules, dont les noyaux sont soumis a des actions cytopathiques et caryopathiques, constitue un domaine que les progrès des techniques et des méthodes de l’analyse caryologique permettent d’explorer. L’interet particulier des Amphibiens est que le traumatisme affecte au moment de la ponte de l’œuf un système monocellulaire, a partir duquel se constitue au cours de l’embryogenese un individu. Par la les conséquences sur la morphogenese des aberrations induites dans les structures chromosomiques peuvent être abordées dans la mesure où elles ne sont pas immédiatement létales. RÉSUMÉ L’ceuf du Pleurodèle a été soumis à deux interventions expéri- mentales: irradiation par les rayons y, transfert du noyau dans l’œuf vierge. Dans ces conditions un certain nombre d’embryons présentant des hypomorphoses dont la létalité était prévisible ont été étudiés quant à leur caryotype. Celui-ci présente des aberrations: cassures, délétions, translo- cations, constitution de chromosomes dicentriques. Les cas les plus representatifs sont décrits. Dans la discussion, les conditions de la manifestation des aberrations chromosomiques sont analysees, ainsi que leurs rela- tıons avec la manifestation des hypomorphoses letales. Ces pheno- menes sont rapprochés de résultats comparables obtenus en parti- culier dans des cultures cellulaires in vitro, soumises a divers trai- tements. SUMMARY Eggs of Pleurodeles were subjected to two experimental proce- ‘dures: irradiation by y-rays and transfer of nuclei to unfertilized eggs. Under these conditions a certain number of embryos displayed hypomorphosis with premature signs of letality. These embryos were studied with respect to their karyotypes. 84 L. GALLIEN, M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-CL. LACROIX The following aberrations were observed: breakage, deletions, translocations, the presence of two centromeres per chromosome. The more representative cases were analysed. The manifestation of these chromosome aberrations is discussed together with the conditions leading to lethal hypomorphosis. These phenomena are similar to results obtained in tissue culture after various treatments. BIBLIOGRAPHIE BEETSCHEN, J.C. et JAYLET, A. 1961. Le caryotype somatique de 1 Amphi- bien Urodèle Pleurodeles waltlii Michah. C. R. Acad. SCIE BriGGs, R. and Kine, T. J. 1957. 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IE ETUI REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 87 Tome 72, fascicule 1 (a la memoire d’Emile Guyenot), n° 4. — Avril 1965 Etude comparative de la biologie de Borrelia duttoni et de Borrelia tillae * par R. GEIGY et A. ÆSCHLIMANN ** Institut Tropical Suisse, Bäle Avec 2 figures dans le texte I. HISTORIQUE La découverte, en octobre 1959, d’une Borrélie nouvelle chez Ornithodorus zumpti, un Argaside des terriers de rongeurs du Sud de l’Afrique, a relancé le probleme de l’origine de la spirochétose humaine sur ce continent. Selon ZumpT et ORGAN (1961), les pro- prietes serologiques de cette Borrelie different suffisamment de celles de B. duttoni pour que ces auteurs se soient crus autorisés de lui accorder le statut d’espece sous le nom de B. tillae. Quoi- qu'il faille accepter, lorsqu'il s’agit de récurrente, les tests sérolo- giques avec grande prudence (SCHUHARDT et WILKERSON, 1951), nous transcrivons ci-dessous les conclusions de ZumpT et ORGAN, conclusions exprimées a la suite des expériences sérologiques effec- tuées par le Dr WOoLSTENHOLME. « The results obtained ... with sensitized embryonated chick-cell agglutination and lysis tests ... seemed to indicate a close relationship between the two strains. The complement-fixation tests, however, showed a difference, al- though some group reaction had taken place. Dr. Wolstenholme’s conclusion was—that the two strains differ, but contain some group antigen. » * Je dédie ce travail, réalisé en collaboration avec un de mes élèves, à la memoire de mon cher et regretté maître, le Professeur Emile Guyenot, en temoignage de ma gratitude et de notre admiration. R. GEIGY. ** La présente publication a fait l’objet d’une communication lors du « First International Congress of Parasitology », Rome, 21-26 septembre 1964. Rev. SUISSE DE Zoon., T. 72, 1965. 7 88 R. GEIGY ET A. AESCHLIMANN Ce que nous retiendrons de ce texte, c’est que, sérologiquement, B. duttoni et B. tillae sont des souches fort proches l’une de l’autre. Zumpr (1962), en plus de la souche découverte sur O. zumpti, a pu isoler six autres souches de B. tillae à partir du cerveau de rats sauvages ou demi-sauvages (3 Rhabdomys pumilio et 3 Rattus natalensis). La preuve était ainsi faite que ces rongeurs jouent le rôle de réservoir naturel pour ce spirochète. D'autre part, il ressort de nombreux travaux (en particulier GEIGY, Mooser et WEYER, 1956; GEIGY et AESCHLIMANN, 1957) qu'aucun réservoir pour B. duttoni n’a encore pu être découvert et il est actuellement admis que le vecteur, O. moubata, est seul à héberger ce spirochète. Utilisant les résultats de ces diverses observations, ZUMPT, en 1959 et en 1962, a proposé l'hypothèse suivante: B. tillae est un spirochete de rats sauvages et de rats semi- commensaux de l’homme. Son vecteur normal est O. zumpti. Arrivé dans le voisinage humain par l’entremise de son réservoir, ce spiro- chete se serait secondairement adapté a la tique O. moubata (un Argasıde que l’on trouve fréquemment dans les huttes indigènes), devenant ainsi le B. duttoni classique que nous connaissons aujour- d’hui dans l’est africain. Afin de vérifier cette hypothèse, il était dès lors nécessaire de comparer les propriétés biologiques des deux espèces de spirochetes dans le but d’estimer leur degré de parenté. Le présent travail est le résultat de différentes expériences que nous avons menées avec B. tullae et B. duttoni, la tique O. moubata et, comme mammifères receptifs, la souris blanche, le rat blanc, le mérion, le hamster et le cobaye. II. RELEVES EXPERIMENTAUX ! 1. COMPORTEMENT DE B. tillae ET DE B. duttoni DANS LE SANG DE LA SOURIS BLANCHE Les souris sont infectées par injection intrapéritonéale d’une suspension d’organes de tiques broyés dans une solution physiolo- ! Nous avons employé, pour nos travaux, une souche de B. tillae que le Dr Zumpt nous a envoyée sur O. zumpti. Quant a B. duttoni, nous maintenons BIOLOGIE DE BORRELIA DUTTONI ET DE BORRELIA TILLAE 89 gique. La figure 1 resume le comportement des spirochetes dans le sang de la souris. On voit que la courbe de 2. tillae et celle de B. duttoni (P,) ont un dessin très comparable alors que B. duttoni (W) a développé une spirochétose beaucoup plus faible. ++++! —— B.tillae — B. duttoni (P3) ——- B.duttoni (W) ++++ ++ DEGRES DE L'INFECTION ie. 4% Comportement de deux souches de B. duttoni et d’une souche de B. tillae dans le sang de la souris blanche. (Pour la signification des symboles portes en abscisse, voir page 94). Cette observation appelle quelques commentaires. Nous avons souvent vérifié que des souches de B. duttoni d’origine différente se comportent différemment vis-a-vis de la souris blanche, méme dans le cas où les précautions les plus grandes ont été prises pour standardiser les conditions d’expériences: choix de souris de poids identique; injection intrapéritonéale d’une suspension contenant le broyage d’un méme nombre de tiques infectées; utilisation de tiques infectées le même jour, au même stade de leur évolution, etc. Certaines de ces souches ont développé de fortes spirochétoses, d’autres de faibles spirochétoses. On serait alors tenté de parler à l’Institut Tropical Suisse de Bâle plusieurs souches de ce spirochète sur O. moubata. Ces souches proviennent de divers villages du district de l’Ulanga (Tanganyika). 90 R. GEIGY ET A. AESCHLIMANN de souches virulentes et de souches peu virulentes. Ce langage se justifierait pleinement si les souches, au cours d’experiences répé- tées, se comportaient toujours de maniere identique. Cela n’est cependant pas le cas. Ainsi, une méme souche peut manifester une grande variabilité de comportement vis-a-vis de la souris blanche. L’exemple de la souche P, est particulierement révélateur. Cette souche, réputée comme trés virulente, a, brusquement, a un cer- tain moment, montré un comportement transitoire comparable a celui de la souche W de la figure 1, apres plusieurs comportements tels que celui de la souche P, de la méme figure. Les raisons de ces changements nous échappent encore 1. Nous attirons l’attention du lecteur sur ces observations afin de prouver qu’il ne faut pas juger de la virulence d’une souche de B. duttont uniquement au vu des courbes obtenues lors d'infections de la souris blanche. | Ainsi, d’après les graphiques de la figure 1, nous pouvons dire que B. tillae a eu, lors de notre expérience, un comportement iden- tique à celui d’une souche momentanément virulente de B. duttoni. 2. COMPORTEMENT DE B. tillae ET DE B. duttont CONSERVES SUR SOURIS BLANCHES UNIQUEMENT PAR PASSAGE SANGUIN EFFECTUÉ TOUS LES DEUX JOURS Lorsque l’on désire avoir un très grand nombre de B. duttoni dans le sang de la souris, 1l est nécessaire de procéder tous les deux jours à un passage sanguin de souris à souris. Le sang infecté est obtenu par ponction cardiaque. L’injection aux souris saines doit être concentrée: 0,4 cc de sang + 0,1 cc de solution physio- logique. Apres un très petit nombre de passages, l'infection dans le sang périphérique est très riche (fig. 2, P,). On peut la maintenir à ce degré, toujours par passages, pendant environ une vingtaine de jours. Alors, brusquement, l’infection cesse: les spirochètes, malgré la poursuite des passages, n’apparaissent plus, s’ils appa- raissent, que sporadiquement. La souche est comme cassée. Il nous intéressait de savoir si des résultats identiques pouvaient être obtenus avec B. tillae. La figure 2 résume les expériences. ' Inutile de rappeler que la perte de la virulence, due à des passages transovariens répétés (v. GEIGY et AESCHLIMANN, 1964), est un phénomène différent. BIOLOGIE DE BORRELIA DUTTONI ET DE BORRELIA TILLAE 91 On voit que les souris de la souche P, ont péri apres le 5¢ pas- sage déjà, au sommet de la spirochétémie. Par contre, dans le cas de P,, 10 passages ont pu étre effectués, apres quoi la souche a été perdue. Disons que ce dernier cas est le cas classique, celui que lon rencontre le plus souvent lors de telles manipulations. 4.0.4 GRA MER SRE + = Passage ee ddp del L Lul L_ LL :L ++++! ++++ +++ | Ì | | I ! ms syle IRE aes B. duttoni (P3) --- B. duttoni (P}) | | | I | I Ì | | ++ DEGRES DE L INFECTION - = Hi ee SI St III Lili £36 JOURS eles salsa ae a ll CC 0 10 20 30 40 Pies 2: Comportement de deux souches de B. duttoni et d’une souche de B. tillae conservées par passages sanguins de souris a souris. (Pour la signification des symboles portés en abscisse, voir page 94. + = souris morte). En ce qui concerne B. tillae, les passages ont pu étre poursuivis jusqu’au 40€ jour (soit 18 passages), sans perdre la souche. Cer- tains animaux ont succombé au cours de l’expérience comme chez B. duttoni. Et c’est d’ailleurs par la mort simultanée des deux souris que l’expérience a été interrompue sans que la cassure dans le maintien de la haute spirochétémie se soit réalisée. DT Ainsi donc, B. tillae et B. duttoni ont montré, au cours de cette expérience, des comportements quelque peu différents. Une si longue persistance de B. tillae dans le sang de la souris, lors du passage sanguin régulier, ne s’est jamais manifestée chez B. duttont. 92 R. GEIGY ET A. AESCHLIMANN 3. SUSCEPTIBILITE DE DIVERS RONGEURS DE LABORATOIRE A B. tillae ET B. duttoni Nous avons tenté d’infecter divers rongeurs en leur injec- tant dans le péritoine du sang de souris riche en spirochetes. Les résultats de nos essais ont été portés dans le tableau ci-dessous (+++ = animal très sensible aux Borrélies; ++ = sensible; + = peu sensible; — = réfractaire): Animaux infectés B. tillae | B. duttoni Souris blanche ++ Hamster ++ + + — + Rat blanc Merion Cobaye — — bed Souris blanche: Il est inutile d’insister sur la sensibilité de cet animal. La souris blanche est l’anımal receptif par excellence pour les deux espèces de spirochètes. Ajoutons que le cerveau d’une souris infectée, mais n’ayant plus montré de 5. tillae dans son sang depuis deux mois, broyé et injecté à deux souris saines, a provoqué chez ces dernières une spirochétose normale. Le résultat de l’expé- rience correspond aux observations de Zumpr (v. p. 1). Le rôle de réservoir possible joue par des Murides est mis ainsi expérimen- talement en évidence. Rappelons que B. duttoni peut se maintenir également pendant fort longtemps dans le cerveau de la souris. Hamster: Le hamster a montré pour les deux espèces de Borré- lies une sensibilité nettement moindre que la souris. Les spirochetes, décelés a l’examen au fond noir, n’ont jamais pullule dans le sang de animal. Il n’y a eu qu’une seule rechute. Rat blanc: Nous avons travaille avec des animaux jeunes, pesant de 80 a 100 g. L’infection de 5. tillae, moyennement forte au lendemain de l’injection, a disparu rapidement pour ne plus revenir. Ce comportement correspond à celui de B. duttoni, tel que les auteurs l’ont observé lors de leur travail de 1957. Le rat blane jeune n’est donc que fort peu susceptible aux deux Borrelies. BIOLOGIE DE BORRELIA DUTTONI ET DE BORRELIA TILLAE 93 Meriones lybicus : (Poids: 45 à 60 gr.): Les résultats sont iden- tiques a ceux observés chez le rat blanc. Ils correspondent égale- ment a ceux de notre travail de 1957. Done animal peu susceptible a B. duttoni et B. tillae. Cobaye: Conformément aux previsions, toutes les tentatives d’infecter cet animal (y compris de jeunes exemplaires) resterent vaines. Le fait était déja connu pour B. duttont. Ainsi, on peut affirmer que les deux especes de Borrelies se comportent de maniére identique vis-a-vis du hamster, du rat blanc, du mérion et du cobaye. 4. ESSAIS DE TRANSMISSION DE B. tillae PAR O. moubata Plusieurs essais ont été tentés et couronnés de succés, soit par morsure de tiques, soit par injection intrapéritonéale de broyage d’organes infectés. a) Essais de transmission par morsure de tique. Essai 1: Le 8.3.1962 trois O. moubata, préalablement infectes de B. tillae par le Dr Zumpr, à Johannesburg, ont été nourris à Bâle sur une souris saine. Le 13.3.1962, le sang de cette souris, obtenu par ponction car- diaque, est injecté a deux autres souris. Le 15.3.1962, les deux souris montrent une pullulation de spiro- chètes dans le sang. Le passage sanguin semble donc avoir activé la multiplication des Borrelies et la souche « explose » littéralement dans le sang du rongeur. Essai 2: Un lot de plusieurs O. moubata (sains!) est alors infecté sur ces souris. Puis ces animaux sont conservés jusqu’au 5.12.1963. Nourris a cette date sur deux souris blanches, celles-ci développent une forte spirochétémie le 13.12.1962, aprés qu’un passage sanguin eüt été réalisé. La également la souche « explose », passant de zero ‘a un nombre énorme de spirochètes par goutte de sang, cela en 24 heures. Essai 3: Quatre lots de nymphes d’O. moubata, infectés de B. tillae le 15.3.1962, se gorgent du sang de quatre souris le 94 R. GEIGY ET A. AESCHLIMANN 12.12.1963. Les résultats de cet essai sont consignes dans la tabelle suivante: (+) = 1 spirochete par champ microscopique + = 2 spirochetes » » » seb 75 » ». » » se = 540 » » » » ++++ = 10 et plus spirochètes par champ microscopique ++++! = Pullulation des spirochètes avec formation de pelotes P = Passage sanguin Date Souris A | Souris B | Souris C | Souris D Nutrition Nutrition Nutrition Nutrition AR de 42 nymphes de 24 nymphes de 7 nymphes de 13 nymphes P1928 Controle du sang des souris 13 = = = = 14 — — — = 15 = = = — 16 — — —- = 17 —- D — == D — 18 (+) = = = 19 (+) - = = 20 (+) = = = 21 (+) = = = 29 = oa DE Sa 23 (+) = — _ 24 TRAE = = = 25 + + — — — 26 (+) — (+) = 27 (+) = un = Ainsi sur quatre souris, deux sont devenues positives et deux sont restées négatives malgré un passage sanguin. La possibilité de transmission de B. tillae par O. moubata est donc demontree. bh) Essais d'infection de la souris par injection de broyage d’organes de tiques. La dissection, le 12.12.1963, de 21 tiques infectées le 15.3.1962, a dénoncé la présence de B. tillae dans le ganglion et la glande sali- vaire. Comme il s’agissait de nymphes jeunes ou moyennes, nous BIOLOGIE DE BORRELIA DUTTONI ET DE BORRELIA TILLAE 95 n’avons pas examiné la glande génitale, encore rudimentaire a ce stade de l’évolution de l’Ornithodore. L’injection du broyage d’organes infectés dans le péritoine de souris blanches provoque chez ces derniéres le développement de spirochétoses nettes. La tabelle suivante donne le détail des dissections et résume les résultats obtenus chez les souris aprés injection d’organes broyés (mémes symboles que pour la tabelle ci-dessus). wgemug | cancion | Ghee | Brum | ren 4 Poe da 2 = ia intel i == 3 paria zen 4 ==) (+) 5 3-3 >) Zn 6 (+) + 1 souris positif vi ++ + + + — 1 souris positif 8 Siete oe ele 9 +++ +++ 1 souris positif 10 == stase 11 (ee) - 12 (5) (em) 13 ? (at) 14 SS sa 15 == == (+) 16 Sie Stelle (+) 17 sine ote) (+) 18 eae ir = 19 LL ++ (+) 1 souris négatif 20 + — 94 +++ ++ 1 souris positif, Les dissections effectuées indiquent que le ganglion est l’organe le plus constamment et le plus largement infecté. Ceci correspond aux observations faites avec B. duttont et O. moubata (AESCHLIMANN 1958; Sarasın 1960). D’autre part, trois des quatre souris injectées d’organes positifs ont développé une spirochétose. En résumé, les expériences réunies dans ce chapitre montrent que B. tillae survit très bien dans les organes d’O. moubata et qu'il s’y comporte comme B. duttont. Afin de compléter nos connaissances à ce sujet, nous nous proposons, lors d’un travail ultérieur, d’étudier les possibilités de transmission transovarienne de B. tillae par son vecteur normal, O. zumpti, ainsi que par O. moubata. 96 R. GEIGY ET A. AESCHLIMANN III. RESUME DES OBSERVATIONS ET DISCUSSION L’examen des proprietes respectives de B. tillae et B. duttoni a établi la proche parenté des deux souches. Les differences enre- gistrees sont minimes. Elles sont: 1) D’ordre sérologique. Un collaborateur de ZumptT a constaté une difference lors du test de la fixation du complement. 2) D’ordre biologique. Vis-a-vis de la souris blanche, une seule difference notable a été enregistrée: avec D. tıllae, on peut main- tenir, plus longuement qu’avec B. duttoni, un haut degré d’in- fection chez la souris par l’usage regulier du passage sanguin. Soulignons cependant combien cette difference est artificielle puisqu’elle resulte d’une pure manipulation de laboratoire. Résumons maintenant les points communs : 1) Hormis la différence soulignée par Zumpr et rapportée ci- dessus, il existe a d’autres égards une proche parenté sérologique entre les deux souches (voir p. 1). 2) B. tillae et B. duttont sont susceptibles d’infecter, outre la souris blanche, le hamster, le rat blanc et le mérion. L’infec- tion est moyenne chez le hamster, faible chez le rat blanc et le mérion. 3) Le cobaye est refractaire aux deux especes de Borrelies. ) 4) B. tillae se développe normalement dans les organes d’O. mou- bata (cerveau, glandes salivaires), comme le fait B. duttonı. 5) B. tillae peut être transmis à la souris blanche soit par la morsure d’O. moubata, soit par l’injection intrapéritonéale d’une émulsion des organes de cette tique. Ainsi, au laboratoire, B. tillae et B. duttoni se comportent de maniere quasiment identique. Du seul point de vue de leur biologie, et tenu compte de leur distribution géographique différente comme de leur vecteur different, on pourrait admettre que nous sommes en presence de deux variétés d’un méme spirochete. BIOLOGIE DE BORRELIA DUTTONI ET DE BORRELIA TILLAE 97 Il ne faut cependant pas oublier que B. tillae a été découvert aussi bien sur l’arthropode vecteur que sur le mammifere sauvage. B. duttoni, par contre, n’a jamais été trouvé que dans les organes d’O. moubata. Malgré d’intenses recherches, un mammifere servant de réservoir à cette Borrélie n’a pu être découvert. B. duttoni, selon nos connaissances actuelles, semble avoir perdu son réservoir à sang chaud, si elle en eût Jamais un. Ces réflexions confirment en quelque sorte la théorie de ZumPT qui voit en B. tillae le spirochète ayant donné naissance à B. duttoni. Rappelons que HeiscH (1950 et 1952) avait déjà suggéré que l’ori- gine de B. duttoni pourrait bien se cacher chez une Borrélie de rongeur. HeıscH écrivait (1950, p. 271): « It is, however, possible that Sp. duttont may have evolved from a rodent spirochaete.» Cet auteur suggérait qu’une Borrélie de rongeur sauvage aurait pu rencontrer un O. moubata de brousse et s’y adapter.’ Les Orni- thodores auraient alors importé le spirochéte avec eux lors de leur installation dans les huttes des indigènes de |’ Est africain. Malheu- reusement, aucune découverte de B. duttont, ni dans les O. moubata de brousse, pas plus que dans le sang ou le cerveau du Phacochere, du Porc-épic, etc., n’est venue confirmer cette hypothèse (HEIscH, 1952; GEIGy et Mooser, 1955). L’explication de ZumPT nous paraît plus valable. Une tique, O. zumpti en l’occurrence, aurait véhiculé la Borrelie d’un rongeur sauvage à un rongeur commensal de l’homme. 0. moubata de hutte se serait alors infecté sur les commensaux pour ensuite infliger la maladie à l’homme. Alors la Borrélie se serait adaptée exclusivement à O. moubata. Néanmoins, cette élégante théorie soulève une série de questions dont les réponses permettront de la confirmer où de l’infirmer. Par exemple, il serait interessant de savoir si B. tillae peut infecter l’homme et le singe. Quelle est la parenté biologique de cette Bor- rélie avec B. obermeieri ? O. zumpti peut-il transmettre B. duttoni? Le poux peut-il aussi transmettre B. tillae? Qu’en est-il de la séro- logie de B. duttoni, B. tillae et B. obermeieri? De nombreux pro- blèmes donc que nous nous proposons de mettre en chantier. 1 On sait, en effet, qu’une variété écologique d’O. moubata vit commune- ment dans les cavernes d’Orycteropes (utilisés comme dortoirs par les Phaco- chères), ainsi que dans les terriers de Porc-épics, etc. 98 R. GEIGY ET A. AESCHLIMANN BIBLIOGRAPHIE AESCHLIMANN, A. 1958. Developpement embryonnaire d’Ornithodorus moubata (Murray) et transmission transovarienne de Borrelia duttoni. Acta trop. 15: 15-64. Geicy, R. et AESCHLIMANN, A. 1957. 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PANASEVICH, Humberto CERISOLA et Alicia ALVAREZ Institut de Médecine Experimentale Servicio Nacional de Salud, Santiago, Chile INTRODUCTION La grande importance du probleme de la tumorigenese due a des troubles hormonaux est hors de doute. Il suffit de penser aux tumeurs mammaires et utérines, aux tumeurs prostatiques, bénignes et malignes; il n’y a pas de doute que ces tumeurs émanent de troubles hormonaux dans les glandes endocrines dont ces organes dépendent. D’autre part, des tumeurs bénignes et malignes se présentent aussi dans toutes les glandes endocrines elles-mémes: dans l’hypophyse, la glande thyroïde, dans les surrénales, le pan- créas, le testicule et l’ovaire. C’est peut-être l’ovaire qui, plus qu'aucun autre organe, a permis à l’experimentation dans ces dernières années d'établir des faits d'ordre fondamental sur l’origine des tumeurs dues à des troubles hormonaux. L’ovaire peut servir d'exemple. Des troubles hormonaux ovariens sont certainement responsables de la tumori- genèse au niveau des glandes mammaires et de l’utérus; et la tumorigenése ovarienne elle aussi émane de constellations hormo- nales anormales. Les dernières années ont ouvert des perspectives REV. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. 8 100 A. LIPSCHUTZ, V. I. PANASEVICH, H. CERISOLA ET A. ALVAREZ nouvelles et inattendues quant a la dynamique hormonale de la tumorigenése ovarienne. L’école de M. GuyEnor, et spécialement Mile Kitty Ponse, ont prêté beaucoup d’intérét à ces problèmes. C’est pourquoi nous nous permettons de résumer ici nos résultats, y compris les plus récents et certains non encore publiés. LA CASTRATION SUBTOTALE En étudiant il y a plus de 40 ans la maturation folliculaire dans ses aspects quantitatifs, nous avons réduit la masse ovarienne a un petit fragment d’ovaire, le second ovaire étant éliminé (Lip- scHutTz et Voss, 1925). C’est ce que nous avons appelé castration subtotale, grace a laquelle le nombre de follicules primaires présents dans l’organisme est nettement réduit. Et pourtant un tel fragment ovarien permet encore une reproduction quantitative normale (Hammonp, 1925, chap. III, 1, et V, 2; AspELL, 1924). Mais ces fragments ovariens montrent aussi des anomalies: il peut y avoir des kystes luteiriques (Chat, LipscHuTtz et Voss, 1925; Cobaye, Lipscuutz, 1931; Lipscuutz et OSNOVIKOFF, 1932; OSNOVIKOFF, 1934) et des follicules hemorragiques (FH; Lapin; Lipscuutz, 1928). La fonction hormonale d’un tel fragment ovarien est déviée, les glandes de l’endomètre proliferent et deviennent kystiques; elles donnent naissance a des polypes; elles penetrent dans le myo- mètre; elles forment un adénomyome; l’épithélium du cervix peut proliferer et donner naissance a un épithéliome; il peut y avoir aussi une prolifération du rete et des éléments wolffiens extra- ovariens (LipscHutz, 1937, 1938; Ponse et Dovaz, 1950, 1951; Bruzzone, 1951; Bruzzone et LipscHuTtz, 1954). Chez la Souris ce sont les FH qui, dans un tel fragment ovarien, attirent l’attention en premier lieu; la presence de FH prouve que c'est une déviation de la fonction gonadotrope hypophysaire qui est en jeu dans les troubles ovariens dus a la castration subtotale. Le trouble ovarien peut méme aller beaucoup plus loin: des nodules de cellules lutémiques sont présents dans le stroma ovarien et un lutéome (L) peut en &maner (Lirscaürz, 1960), un lutéome exclu- sif, c’est-à-dire sans follicules. Nous ne saurions pas dire quelle est la vraie dynamique de ces phenomenes pathologiques. S’agit-il de troubles circulatoires qui s’établissent dans le fragment ovarien ? FeLS et collab. ont depuis TROUBLES HORMONAUX ET TUMORIGENESE 101 de longues années étudié les changements histologiques et fonction- nels que l’ovaire de la Rate subit après une ligature du pédicule ovarien (1938, 1942); méme des tumeurs telles que des thécomes (L) et des tumeurs dont les cellules sont du type granulosa (TG), peuvent y prendre naissance (1949, 1951, 1957). LA GREFFE OVARIENNE INTRASPLENIQUE Le point critique dans les recherches sur la tumorigenése ova- rienne fut atteint au cours d’expériences de transplantation intra- splenique de l’ovaire, le second ovaire étant éliminé. Chez le Cobaye des FH sont présents dans une telle greffe déja a la fin du premier mois (Lipscuutz, 1946; Lipscuutz, Ponce DE Leon, Woywoop et Gay, 1946; theses de ceux-ci, 1944). Il s’agit selon toute évidence d’un trouble hypophysaire gonadotrope: les FH n’apparaissent pas dans la greffe intrasplénique si le second ovaire est laissé intact dans l’organisme. Le trouble fonctionnel de ’hypophyse est dû au passage des hormones ovariennes par le foie: les FH n’apparaissent pas non plus dans la greffe intrasplénique si le second ovaire a été greffé dans le rein; mais des FH sont toujours presents si les deux ovaires sont greffes dans la rate (RAMIREZ, IGLESIAS, MARDONES et Lipscuutz, 1953). La greffe ovarienne intrasplénique chez le Rat a donné des résultats de premiere importance: des TG apparaissent a environ 11 mois après la transplantation comme l’ont découvert BiskIND et Biskinp (1944). Chez le Cobaye à cette même date, la greffe intrasplénique n’offre que des nodules lutéomateux (LipscHÜrz et collab., 1946). A environ 30 mois le L peut atteindre un poids de 5 gr, contre les 50 a 100 mer que pèse un ovaire normal de Cobaye (IGLESIAS, MARDONES, LipscHutz, 1955). A environ cing ans il peut y avoir, chez le Cobaye aussi, des TG méme avec des metas- tases (MARDONES, IGLESIAS et LipscHuTz, 1955). De nombreux auteurs ont travaillé comme les Biskinp sur le Rat, aux Etats-Unis (voir la bibliographie Lipscutirz, 1957, p. 12), mais aussi en France (Lacour, OBERLING et GUÉRIN, 1951). L’animal de choix pour les expériences sur la tumorigenese ovarienne est pourtant la Souris (Li et GARDNER, 1947; Lr, 1948; FurtH et So8eL, 1947; voir la littérature dans le résumé de Lip- senunz, 1957, chap. 5). 102 A. LIPSCHUTZ, V. I. PANASEVICH, H. CERISOLA ET A. ALVARZZ ACTION HYPOPHYSAIRE « SIGNIFICATIVE » OU «NON SIGNIFICATIVE» ? Il semblait tout a fait évident que la tumorigenése dans la greffe ovarienne intrasplénique soit due à une déviation de la fonction gonadotrope. Mais contre toute attente, on a cru pouvoir démontrer que la tumorigenése ovarienne intrasplénique n’avait rien a faire avec une telle déviation fonctionnelle hypophysaire. On a transplanté l’ovaire dans le rein et d’autres sites, et on a vu des tumeurs se former également dans ces greffes; on a ensuite déclaré que la tumorigenèse ovarienne ne présuppose pas un trouble fonctionnel hypophysaire, qu’elle est due à des conditions locales, le flux d'hormones gonadotropes hypophysaires étant normal (GUTHRIE, 1959). Et même avant ces recherches on avait déjà émis l'opinion qu'il s'agissait, dans cette tumorigenèse ovarienne, en premier lieu (« primarily ») d’un changement dans le comportement (« responsiveness ») de l’ovaire (FurtH, 1957; voir p. 461). Il nous semble important d’attirer ici l’attention sur certains aspects d’ordre expérimental qui permettent de fixer le problème de la dépendance de la tumorigenèse de l’état de l’hypophyse dans une terminologie plus striete, en nous rereran mr, recherches de notre école. IGLESIAS a étudié la croissance de différentes tumeurs sponta- nées et transplantables dans la lignee AxC de Rats: tumeur ova- rienne, tumeur mammaire, testiculaire, surrénalienne (IGLESIAS et Marpones, 1956). Cette multiplicité dans la même lignée, de tumeurs qui apparemment dépendent toutes de la fonction organo- trope de l’hypophyse, nous a fait penser qu’il existerait dans cette lignee une déviation primaire et héréditaire de cette fonction (Lipscuutz, 1957, p. 28). C’est pourquoi il nous semblait nécessaire de comparer la croissance d’une de ces tumeurs chez des animaux normaux et des animaux hypophysectomisés; on s’est servi dans ce but de la tumeur surrénalienne qui prend et croit pour ainsi dire chez tous les animaux de la lignée AxC (IGLESIAS et MARDONES, 1958). Or, les expériences comparatives ont montré que la tumeur de la surrénale ne prend pas chez des animaux hypophysectomisés (Lipscuutz, MARDONES, BRUZZONE et IGLESIAS, 1960). Mais, les expériences terminées, les doutes TROUBLES HORMONAUX ET TUMORIGENESE 103 nous vinrent: le fait que la croissance de cette tumeur depend de la présence de l’hypophyse ne dit nullement que cette croissance tumorale dépendrait d’une déviation fonctionnelle hypo- physaire ! C’est ainsi que nous sommes arrivés à nous servir d’une terminologie plus appropriée pour exprimer le problème de la dépendance d’une tumorigenèse de l’hypophyse: il reste toujours. dans ces expériences, l’alternative du «flux anormal ou flux normal d'hormones gonadotropes préhypophysaires ». On peut exprimer cette alternative par les mots suivants: la dépendance de la tumorigenèse ovarienne de l’hypophyse est-elle « signi- ficative» ou est-elle « non-significative » ? Notre raisonnement est applicable aussi aux expériences d’hypo- physectomie chez des animaux présentant une tumeur de greffe ova- rienne intrasplenique; après hypophysectomie la tumeur entre en régression et disparaît (KULLANDER, 1956; Frets et FoGLra, 1960, 1961). Ici aussi, subsiste toujours l’alternative du flux normal ou du flux anormal des hormones gonadotropes. On a étudié le contenu en hormones gonadotropes de l’hypo- physe des animaux porteurs d’une greffe ovarienne. Au début Juneck et collab. étaient arrivés à la conclusion qu'une telle hypophyse n’était pas identique à celle de l’animal ovariectomisé. quant au contenu d'hormones gonadotropes (JUNGCK, HELLER et NeLson, 1947). D'autres auteurs l’ont partiellement corroboré (Gans, 1950; KULLANDER, 1954, 1956). Mais les résultats de JUNGCK et collab. n’ont pas été corroborés par les vastes études de GREEP et Jones (1950; voir surtout p. 239 et 240) nı par celles de TAKE- WAKI (1953). Certes, l’hypophyse de l’animal ayant une greffe intrasplenique n’est pas toujours identique à celle de l’animal castré. Nos propres recherches, non encore publiées, ne laissent pas de doute que l’inactivation de l’œstrogène, lors de son passage par le foie entier, depuis la veine porte jusqu’à la veine hépatique. n'est pas toujours complete. Dans des expériences qui ont duré une année, avec production de tumeurs ovariennes intraspléniques, on trouva à la fin de l’expérience environ la moitié des 81 animaux en plein cestrus et seulement 21 pour cent en ' ancestrus; la variation entre les groupes a été insignifiante, de 48 à 53% en ostrus (LipscHuTz et PanasevicH). Mais nous n'avons pas examiné l’état de la muqueuse vaginale au cours de toute l’année. La situation est certainement très complexe. Il semble 104 A. LIPSCHUTZ, V. I. PANASEVICH, H. CERISOLA ET A, ALVAREZ pourtant évident qu'il importe peu que l’hypophyse de Panimal à greffe intrasplénique ne soit pas toujours dans le même état que l’hypophyse de l’anımal castré (TAKEWAKI, 1953). Ce qui importe c’est le fait très évident que dans différentes conditions expérimen- tales, comme la castration ou la castration avec greffe intrasplé- nique, on arrive à différents degres dungen défectueux, ou à un trouble différentiel de la fonction gonadotrope de l’hypophyse. C’est ainsi que nous avons entrepris une importante recherche concernant la question de savoir si la dépendance de la tumori- genèse ovarienne vis-à-vis de l’hypophyse est significative ou non. Au cours de ces recherches le probleme de differents degrés d’un contrôle défectueux de l’hypophyse, ou de troubles differentiels de son activité gonadotrope, s’est révélé étre d’une importance fon- damentale. MICROTUMEURS OVARIENNES INTRARENALES ET INTRAHEPATIQUES Nous avons étudié en premier lieu des greffes ovariennes intra- rénales et intrahépatiques. Les tumeurs ovariennes intrarenales sont beaucoup plus petites que les tumeurs intraspléniques. Nous nous sommes servis comme d’un index, de la surface de la plus grande coupe d’une tumeur, en mm?, mais en supprimant toujours les kystes. Les chiffres qu’on obtient ne sont pas trés exacts; mais les differences entre ces tumeurs et celles de la greffe intrasplénique sont d’une dimension telle que les erreurs liees a cette détermina- tion ne sont d’aucune importance. Ainsi la moyenne pour les tumeurs intraspléniques est d’environ 20 a 35 mm?. Au contraire, la moyenne pour les tumeurs intrarénales et intrahépatiques n’est que de 1 mm? (Lipscnutz et CERISOLA, 1962; LipscHuTZ, en collab. avec PANASEVICH, 1962). Les tumeurs ovariennes intrarénales et intrahépatiques sont, en comparaison avec les tumeurs intrasple- niques, ds microtumeurs.! Dans la plupart des cas les microtumeurs sont des L; ce n’est qu’exceptionnellement qu’une ' Parmi 29 souris porteuses de greffes intrahépatiques combinées avec des greffes intraspléniques nous avons trouvé 1 animal avec macrotumeur intra- hépatique contre 16 microtumeurs. Nous n’en connaissons pas l’explication. TROUBLES HORMONAUX ET TUMORIGENESE 105 TG puisse étre présente dans le rein, mais elle est plus fréquente dans le foie. En faisant la supposition que la dépendance de la tumorigenése ovarienne de l’hypophyse est significative on admet implicitement que le flux d'hormones hypophysaires gonadotropes n’est pas non plus normal dans les expériences de greffes intra- rénales et intrahépatiques, que le flux anormal est différent selon le site de la greffe ovarienne et que la tumorigenèse ovarienne dépend ainsi d'un trouble différentiel de la fonction hypophysaire gonadotrope. EXPÉRIENCES AVEC GREFFES « COMBINÉES » Certes, ce ne sont que des suppositions. Or, nous nous sommes servis d’une expérience simple qui permet de contrôler ces suppo- sitions: c’est la greffe simultanée d’un ovaire dans la rate, et de l’autre ovaire dans le rein ou le foie. S’il existe des troubles fonctionnels gonadotropes différentiels, qui d’une manière signi- ficative détermineraient le degré de la tumorigenèse, la greffe ova- rienne intrasplénique en présence d’une greffe intrarénale ou intrahépatique devrait donner, elle aussi, une microtumeur. Or, l'expérience a entièrement confirmé cette supposition (LipscHuTz et CERISOLA, 1962; LipscHuTz, PANASEVICH et ALVAREZ). Dans les cas tout à fait exceptionnels dans lesquels une greffe ovarienne intrasplénique en combinaison avec une greffe intrarénale a donné une macrotumeur, l'examen histologique révéla que la greffe intra- rénale avait disparu, ou presque disparu. Tout parle en faveur de la conclusion qu’en cas de greffes combinées la condition fonctionnelle hypophysaire coïncide avec la condition hypophysaire qui se présente dans les expériences de greffe intrarénale ou intrahépatique, et non avec celle qui se présente dans les expériences de greffe intrasplénique. La formation d’une tumeur ovarienne dans la greffe intrasplénique présuppose l'intervention significative de l’hypophyse, significative dans un certain sens quantitatif ou qualitatif. D’importantes recherches ont été réalisées par le groupe de MARCHANT sur des tumeurs ovariennes induites chez des Souris par l’application répétée de la diméthylbenzanthracène sur la peau (HoweLL, MARCHANT et Orr, 1954). Ces expériences, elles aussi, 106 A. LIPSCHUTZ, V. I. PANASEVICH, H. CERISOLA ET A. ALVAREZ mènent à la conclusion qu’une intervention significative de l’hypo- physe est en jeu dans la tumorigenèse ovarienne (MARCHANT, 1962). Des TG commencent à apparaître dans une des lignées de souris déjà trois mois après le début d'application de la substance carci- nogene. Si l'ovaire d’un animal traité pendant seulement 10 à 20 jours avec le carcinogène est transplanté à un animal castré non traité, 75 ou 100% des greffes donnent des tumeurs (MARCHANT, 1959, 1960 b). Mais si un des ovaires de l’animal non traité est laissé intact, la greffe ne donne pas de tumeurs macroscopiquement visibles (1960 a, 1962). EXPERIENCES AVEC GREFFES « DOUBLES » Certes, on pourrait faire objection qu’une greffe intrasplénique combinée avec une greffe intrarénale ou intrahépatique ne peut pas évoluer jusqu’aux dimensions de la macrotumeur parce que les deux greffes ovariennes se font concurrence pour les substances gonadotropes hypophysaires disponibles en quantité normale. Une telle concurrence ne pourrait étre niée. Mais de nouvelles observa- tions non encore publiées (LIPSCHUTZ, PANASEVICH et ALVAREZ) ! nous ont permis d’établir qu’une concurrence pour des hormones gonadotropes méme si elle existait, ne serait pas suffisante pour expliquer les résultats que nous avons obtenus avec des greffes combinées telles que nous les avons résumées plus haut. Dans ces nouvelles expériences nous avons combiné deux greffes intraspléniques, une dans le pôle supérieur, l’autre dans le pôle inférieur. Avec ces greffes que nous avons appelees greffes dou- bles, la somme des deux index intraspleniques était en moyenne de 25 mm?, c’est-a-dire comme dans des expériences de greffes intraspléniques isolées. Au contraire, la somme de l’index intra- splénique et intrarénal dans le cas de greffes combinées fut en moyenne de moins de 2 mm?. Il n’y a plus de doute: ce n’est pas la concurrence pour des hormones gonadotropes qui expliquerait les résultats de nos expé- riences antérieures avec greffes combinées. Pour le moment nous ne voyons qu’une seule explication: le trouble fonctionnel hypo- physaire qui s’établit peu a peu avec une greffe ovarienne intra- I Voir notre toute récente note (1964). TROUBLES HORMONAUX ET TUMORIGENESE 107 renale ou intrahépatique, est different et beaucoup moins prononcé que celui qui s’etablit avec la greffe intrasplénique. Si on met un animal hypophysectomisé ayant une greffe ova- rienne intrasplénique en parabiose avec un animal castre, des tumeurs, la TG incluse, apparaissent 8 ou 11 mois apres (JOHNSON et Wirscxi, 1961). Or, on se demandera si l’animal castré réagirait toujours de la même façon si lui aussi était porteur d’une greffe ovarienne intrasplénique. Nous supposons qu'il en serait ainsi, en accord avec nos expériences de greffes doubles. D’autre part, nous supposons que la tumorigenèse intrasplénique serait inhibée ou ralentie chez les deux animaux, si l’animal castré était porteur d’une greffe ovarienne intrarénale outre sa greffe intrasplénique, en accord avec nos expériences de greffes combinées. EXPÉRIENCES AVEC DES GREFFES OVARIENNES INTRATESTICULAIRES Il a été démontré que des tumeurs prennent aussi naissance dans des greffes ovariennes intratesticulaires (GARDNER, 1958, 1961). Ces tumeurs ne sont plus des microtumeurs comme celles du rein; ce sont des macrotumeurs lutéomateuses, avec des index arrivant en 8 à 18 mois à 20 mm?, quoique l'index moyen n'arrive pas, pourtant, aux dimensions des tumeurs intraspléniques (Lip- SCHUTZ et PANASEVICH). Quelle serait explication du fait si évident établi déjà par GARDNER (1961) que le milieu testiculaire favorise la tumorigenèse dans une greffe ovarienne par rapport à des sites comme le rein ou le foie ? Pour le moment nous ne pouvons faire que des suppositions. Il a été démontré, il y a quarante ans, que la maturation folliculaire dans une greffe ovarienne intrarénale chez le Cobaye est accélérée par des interventions opératoires sur le testicule comme la réduc- tion du testicule à un fragment (LipscHuTz et Voss, 1924 a), mais aussi par la résection de l’épididyme ou le cryptorchidisme expé- rimental qui ne causent qu'un trouble partiel de la spermatogenese (LrrscaurTz et Voss, 19245; Lipscuutz, 1924 c; Lipscaurz et collab., 1925 a; LipscHutz et collab., 1925 c). Mais un testicule avec des tubes séminifères totalement dégénérés, sans trace de spermato- genèse, reste toujours capable d’inhiber la maturation folliculaire 108 A. LIPSCHUTZ, V. I. PANASEVICH, H. CERISOLA ET A. ALVARZZ dans une greffe ovarienne intrarénale (LipscHutz et collab., 19255). «On devrait croire que le trouble de la spermatogenèse agit par l'intermédiaire des substances sensibilisatrices qui sont formées dans les tubes séminiferes au cours de la dégénérescence de la lignée spermatogénique et qui, de la, entrent dans le sang» (LipscHòTz et collab., 1925 c; Lipscuutz et Voss, 1926 a; LipscHuTz et collab., 1926 b; Lipscnutz, 1926 c, 1926 d). Nos observations ont été confir- mées chez le Rat pour des greffes ovariennes sous-cutanées (TAKE- WAKI, 1933) et intraspléniques (TAKEWAKI, 1950, 1958). Nous com- mencons des recherches pour clarifier ce probleme. Pourtant, il existe déjà des données expérimentales de grande importance qui montrent que certaines conditions humorales peuvent influencer profondément les relations hormonales entre hypophyse et ovaire, y compris la tumorigenèse ovarienne (Ey, 1959). ELy s’est servi d’un sérum antigonadotrope de Lapin qu’on obtient en injectant un extrait d’hypophyse de Mouton (méthode de McSHan et MEYER, 1941; voir ELY, 1958). Or, un tel serum injecté a des souris avec greffes ovariennes intraspléniques empéche la production de tumeurs: 8 à 11 mois après la transplan- tation il n’y a pas eu une seule greffe a tumeur dans un groupe de 37 animaux traités (résumé de Table 1 de ELy). Au contraire, les tumeurs ovariennes intraspléniques apparurent chez 41 entre 66 animaux recevant du serum normal de Lapin ou du sérum d’animaux injectés avec du muscle cardiaque, ou ne recevant qu’une solution saline. L’EVOLUTION DE LA TUMEUR DE CELLULES TYPIQUES DE LA GRANULOSA Cette tumeur ovarienne est pour ainsi dire le point culminant dans la tumorigenèse qui prend naissance dans la greffe intra- splénique. En étudiant la greffe a différentes époques après la transplantation (GUTHRIE, 1957), on arrive à concevoir toute une ' La situation semble être différente au cours des expériences chez le Rat: il arrive que le testicule cryptorchique cesse finalement de contrôler l’hypo- physe vu la dégénérescence de la glande interstitielle (Courvoisrer et collab. 1952). Mais cela n’est le cas qu’apres environ 12 mois et demi ce qui corres- pondrait à environ 3 ou 4 ans chez le Cobaye. Ce n’est que très rarement que nous avons vu des signes de castration sur le penis du Cobaye avec cryptor- chidie expérimentale. TROUBLES HORMONAUX ET TUMORIGENESE 109 échelle évolutive (LipscHuTtz, Rosas, IGLESIAS et CERISOLA, 1960) dont nous ne discuterons pas ici les détails (voir LipscHuTz, 1963). La suite des phases, de FH, L, TG, est la méme dans les macro- et microtumeurs; mais dans celles-ci l’evolution est beaucoup plus lente, et comme nous l’avons déjà mentionné, ce n’est que très rarement que le point culminant, c’est-a-dire la TG, est atteint dans Ja microtumeur intrarénale. La tumeur ovarienne expérimentale coincide histologiquement avec certaines tumeurs spontanées chez la Souris (STRONG, GARDNER et Hitt, 1937; CRELIN et WoLsTENHOLM, 1951), et chez le Rat (IGLESIAS, STERNBERG et SEGALOFF, 1950), mais aussi avec celles de la femme (GLazunov, 1961). Ce serait pourtant une erreur de penser que la suite des phases évolutives soit toujours la méme. Il semble que cette suite dépend de conditions hormonales spé- ciales et variables dans lesquelles la tumorigenése a pris naissance. Cela a été mis au clair par l’etude de la TG chez des Souris soumises a l’action stérilisante prolongée de la 19-nor-progestérone (Lip- SCHUTZ, IGLESIAS et SALINAS, 1962, 1963). Dans ces conditions experimentales on observe des foyers de prolifération de cellules du stroma ovarien qui sont trés semblables a celles de la granulosa, sans qu'aucune autre phase évolutive préliminaire ne se soit presentee. Il est important de fixer notre attention un moment sur ce fait: à la suite de l’administration prolongée de 19-nor-progestérone, la tumorigenèse, dans la majorité des cas, a été unilatérale. Nous avons vu des TG chez huit animaux, mais elles n’étaient bilatérales que dans un seul cas (LipscHutz, IGLESIAS et SALINAS, 1962). On se rappellera ici la remarque de Furrn (1957) disant qu'il s’agit, dans la tumorigenèse de l’ovaire greffé dans la rate, en premier lieu d’un changement dans la « responsiveness » de l'ovaire même. Nos dernières observations expérimentales, surtout celles concer- nant les greffes combinées, nous obligent à supposer qu'il s’agit dans les expériences de greffe ovarienne, en premier lieu, d'un changement du milieu humoral de l’organisme, d’un trouble hor- monal, d’un flux anormal de gonadotropines hypophysaires. Mais la réaction de l'ovaire dépendra, certainement, de son état qui, comme le démontrent les expériences avec la 19-nor-progestérone, est variable: ce n’est qu’un des deux ovai es qui dans la majorite des cas, est capable de répondre par une tumorigenese. 110 A. LIPSCHUTZ, V. I. PANASEVICH, H. CERISOLA ET A. ALVAREZ Dans les recherches classiques de FurtH avec production de tumeurs ovariennes par irradiation isolée de l’ovaire (FuRTH et BurrerworTx, 1936; FurTx et Boon, 1947), ce sont certainement en premier lieu des changements qui s’etablissent dans l’ovaire même et qui déchainent l’évolution d’une tumorigenese: irradiation sélective des ovaires, le reste de l’organısme étant protégé, suffit pour déclencher la transformation ovarienne (MANDL et ZUCKER- MAN, 1956). Mais, comme consequence immediate des changements initiaux ou primaires au niveau de l’ovaire, c’est une hyperfonction hypophysaire gonadotrope qui se présente (MANDL et ZUCKERMAN, 1956; ELvy, 1960 a; et surtout le résumé d’Exy, 1960 b, avec impor- tante bibliographie). C’est une situation comparable à celle qui s'établit à la suite de la castration subtotale (Lipscutitz, 1960). Mais, selon toute évidence, le trouble hypophysaire secondaire est beaucoup plus prononcé après irradiation de l’ovaire qu'après castration subtotale, en jugeant par le degré de la tumorigenèse ovarienne qui en résulte dans l’un ou l’autre des deux cas. Jusqu'ici nous sommes toujours restés dans le domaine de problèmes touchant les hormones ovariennes et les hormones gonadotropes de l’hypophyse: les hormones ovariennes produites dans le cas d’une greffe intrasplénique passent avant d’arriver à la circulation générale, par le foie où elles sont partiellement inac- tivées et n'arrivent pas à contrôler la fonction gonadotrope de l’hypophyse; les hormones ovariennes produites dans le cas d’une greffe ovarienne intrarenale passent directement dans la circulation générale et un contrôle de cette fonction hypophysaire s’etablit, quoique pas toujours sous une forme parfaite; cela est également valable pour les hormones produites dans des greffes ovariennes intrahepatiques qui n’atteignent la circulation générale qu'après un passage extrêmement court par le foie; les états différentiels du trouble de la fonction hypophysaire gonadotrope, nous les expli- quons par les péripéties différentielles des hormones ovariennes. Or, nous avons eu la chance de trouver que l’évolution de la tumeur ovarienne intrasplénique peut être ralentie par l’action de la cortisone (Marpones et LipscHutz, 1956). Il semble justifié de supposer que cette action antitumorigène de la cortisone se réalise au travers de l’hypophyse et qu’elle soit une autre preuve que les différentes fonctions organotropes de l’hypophyse se trouvent dans une dépendance mutuelle; il suffit de mentionner ici les travaux TROUBLES HORMONAUX ET TUMORIGENESE el classiques sur la production de tumeurs surrenaliennes par la cas- tration (WooLLEY, 1954). La fonction gonadotrope de l’hypophyse est sous la dépendance de hypothalamus (voir les grands résumés de BExorr et AssEn- MACHER, 1953, 1955). C’est ainsi que le chemin est ouvert aux influences psychogènes sur les fonctions organotropes de l’hypo- physe et sur la tumorigenese qui est sous la dépendance de celle-cı (voir la bibliographie de Lipscutitz, 1962). Signalons finalement: que la tumorigenese mammaire spon- tanée, intimément liée a des troubles hormonaux, est sans aucun doute fortement stimulée par un virus (Bittner, 1948; Dmo- CHOWSKI, 1960; DE Ome et collab., 1962). On a aussi stimulé par l’administration d’un virus, la croissance de tumeurs mammaires transplantables (RıLey, 1961; Munpy et Wirrrams, 1961). C’est ainsi qu’on ne peut pas s'empêcher de penser que la tumorigenèse ovarienne est liée, peut-être, elle aussi à la presence d’un virus. BIBLIOGRAPHIE ! ASDELL, S. A. 1924. Some effects of unilateral ovarıotomy in rabbits. Birth 2exps Biol. 12479-486. BENOIT, J. et ASSENMACHER, I. 1953. Rapport entre la stimulation sexuelle prehypophysaire et la neurosécrétion chez l'oiseau. Arch. d’Anat. microsc. et de Morphol. expérim. 42: 334-386. — et ASSENMACHER, I. 1955. Le contrôle hypothalamique de l’activité préhypophysaire gonadotrope. J. de Physiol. 47: 427-567. Biskinp, G. R., Korpan, B. and Biskinp, M. S. 1950. 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REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 219 Tome 72, fascicule 1 (a la mémoire d’Emile Guyénot), n° 6. — Avril 1965 Le problème de la détermination du sexe chez Acomys selousi de Winton- Cytogénétique du genre Acomys (Rodentia-Murinae) par ROBERT MATTHEY Université de Lausanne Laboratoire de Zoologie et d’Anatomie comparée Avec 31 figures dans le texte SOMMAIRE „FITRIETOTION Gg ya ene 0, MATERIEL ET TECHNIQUE CR MR EN COS RE DE 122 MEI MIONSEPERSONNELLES (0.02 Hale ni 0, 422 PES drorstons diploides dans les deux Seres nn 1 ....., 122 L’aneuploidie est-elle due à la technique de l’écrasement ou est-elle inhérente au matériel? 127 3. La variation du nombre d’autosomes métacentriques . 134 4. Le nombre haploide a la metaphase I du male 131 5. Le chromosome X de Acomys selousi . 132 LA DETERMINATION DU SEXE CHEZ Acomys selousi . . . . . . 137 CYTOGENETIQUE ET TAXONOMIE DU GENRE Acomys 138 ON RR e elia ila, 140 PRA IE SEE SI > 1 A la mémoire de mon maître le professeur E. Guyénot. Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 9 120 R. MATTHEY INTRODUCTION Chez les Mammiferes eutheriens, nous connaissons cing cas ou les chromosomes sexuels different du type habituel, XY/XX. 1. Chez le mâle de l’Insectivore Sorex araneus L., R. Bovey (1949) qui était alors mon éléve, a compté 23 chromosomes. En absence de données relatives a la femelle, Bovey a supposé que cette formule pouvait correspondre soit au schéma XO/XX, et la femelle aurait un chromosome de plus que le mâle, soit au schéma XY,Y,/XX, où c’est le mâle qui aurait un chromosome de plus que la femelle. SHARMAN (1956) montrait que cette seconde hypothèse est exacte, la femelle ayant 22 chromosomes. 2. MATTHEY (1952, 1953) montre que chez Gerbillus pyramidum Geoffroy, il y a formation facultative d’un quadrivalent sexuel constitué par l’X, l’Y et une paire autosomique, l’un des autosomes et ’X ayant échangé un bref segment terminal. La disjonction du quadrivalent s’effectuant d’une manière normale en (X+a) et (Y+a), le type hétérochromosomique n’est pas fondamentalement modifié. 3. MATTHEY (1953-1964) décrit chez un Microtiné, Ellobius lutescens Th., 17 chromosomes, aussi bien chez le mâle que chez la femelle. Discutant de ce cas, WHITE (1957) suppose que l’élément impair résulterait de la fusion de l’X et de l’Y chez le mâle, des deux X chez la femelle. Cette hypothèse implique la létalité de la moitié des zygotes, (8-8) et (9+9), les combinaisons (8+9) et (9+8) étant seules viables. 4. MATTHEY (1954), puis WAHRMAN et ZAHAVI (1955) retrouvent le type XY,Y,/XX chez Gerbillus gerbillus Olivier, le mâle ayant 43, la femelle 42 chromosomes. 5. Le Campagnol Microtus oregoni Bachm. a été tout d’abord étudié par MaTTHEY (1956, 1957, 1958). Les cellules somatiques de la femelle présentent 17 chromosomes et le nombre est le même dans les cellules germinales du mâle. Matruey se rallie donc à l’hypothèse de WHITE, ce qui postule la létalité de la moitié des zyogtes. Mais Ouno, JAINcHILL et STENIUS (1963), après avoir DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 121 confirmé les données de MATTHEY, étudient les cinèses somatiques du mâle où ils comptent 18 chromosomes. Ces auteurs rejettent donc l'interprétation de WHITE et supposent que le mâle provient d’un zygote XY à 18 chromosomes et, l’X ayant été éliminé des spermatogonies, formerait des gametes (840) et (8+Y). Les zygotes ayant recu un spermatozoide (8-0) seraient déterminés comme femelles, tous les gametes de la femelle étant (8-++ X), parce que, dans l’ovaire foetal, interviendrait une non-disjonction du chromosome X et que seules les ovogonies XX donneraient des ovules viables. Cette conception compliquée est largement conjec- turale, les seuls faits établis étant les suivants: 4 Soma: 2N 18: O Some? An) = 4 Germen: 2N = 17 | spermatozoides: N= 8 et 9 qu’OuNo intègre dans le cadre hypothétique que voici: Zygote Soma Germen Gametes d:2N—-18 (XY)? 2N=18 (XY) 2N=17 (OY) N=8 et 8+Y O: 2N=17 (X0)? 2N—17 (XO) 2N—18 (XX)? N=8+X? Remarquons que cette interpretation n’exige pas la letalite de la moitié des zygogtes. D’autre part, si MATTHEY, en raison de l’iden- tité des nombres diploides, si aberrants qu’une évolution chromo- somique parallele aboutissant independamment aux 17 chromo- somes d’Ellobius lutescens et de Microtus oregoni lui semble tota- lement improbable, avait excipé de cette identité pour postuler une proche parenté entre ces deux Microtinés, la découverte faite par Onno du nombre 18 dans les cinèses somatiques du mâle montre bien que les deux types de chromosomes sexuels sont tres différents. Pour étre complet, il faudrait peut-étre rappeler encore le cas de Microtus montebelli Edw. chez lequel Ocuma (1937) avait compté 31 chromosomes et conclu à une digamétie mâle de type XO. WHITE (1960) admet que les observations de OGuMA ne sont pas douteuses, mais il pense que l’absence de chromosome Y chez un male de Mammifere est théoriquement exclue. Il suppose alors que, comme dans le cas d’Ellobius, 1X et VY de M. montebelli seraient soudés en un élément unique. A mon avis, il faudrait avant tout confirmer en usant de techniques modernes (OcuMa travaillait sur des coupes) que le nombre impair de 31 est sûrement établi. 122 R. MATTHEY A ces cing cas, je puis en ajouter un sixieme qui pose un probleme compliqué et dont je ne puis apporter la solution. Il s’agit donc essentiellement de présenter les données du probleme que suscite l’analyse chromosomique d’un Muridae africain, Acomys selousi de Winton. MATÉRIEL ET TECHNIQUE Les animaux étudiés dans ce travail m’ont été envoyés par le Dr C. A. Hubbard (Malaria Institute, Amani, Tanganika) auquel je dois la premiere femelle de ma série d’Acomys (9/1), puis par les Dr P. Hanney et T. N. Seeno (Nyasaland Museum, Blantyre) qui m’ont procure les 29/2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et les SSSR ae remercie vivement ces aimables collaborateurs ainsi que le Dr F. Pet- ter (Muséum national d’Histoire naturelle, Paris) qui a verifie la détermination de tous les sujets. Le matériel étudié consiste en « squashes » de rate et de testicule obtenus à partir de menus fragments prétraités 13 minutes à l’eau distillée et fixés une heure dans l’acide acétique à 50%. Les prépara- tions ont été colorées à l’hémalun acide ou au Feulgen et montées au Baume de Canada. Une heure et demie avant d’être sacrifiés, les animaux avaient été injectes intrapéritonéalement de 6 mm? d’une solution de Colcémide à 1/1000. Les photographies (négatifs x 600, positifs x 1800) sont ramenées à un grossissement de 1200 fois. OBSERVATIONS PERSONNELLES 1) LES DIVISIONS DIPLOÏDES DANS LES DEUX SEXES Au premier abord, l'examen des cinèses spléniques de la 9/1 révélait l'existence d’un très grand élément impair (fig. 3 et 4), submétacentrique à peu près trois fois plus grand que l’autosome le plus long. L’étude du premier 3 (4/1) montrait un chromosome du même type, ayant les mêmes proportions. S’agit-1l d’un chro- mosome sexuel? L’examen des figures 23 à 26 permet de répondre affirmativement: à la metaphase I, nous retrouvons un X-Y typique, positivement hétérochromatique, formé d’un X métacentrique en V associé par l’extremite de l’un de ses bras à un Y acrocentrique et de longueur égale à celle de l’un des bras de l’X. DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 123 En absence de données relatives a la métaphase I dans l’ovo- genese et qui seules pourraient nous renseigner sur le comportement de élément impair, il est nécessaire de préciser quel est le nombre diploide. Or, cette determination s’avere très difficile dans l’un comme dans l’autre sexe. Femelle. — Il est superflu de dire que les 31 cinéses retenues finalement pour l’analyse résultent d’une selection trés severe. A part ’X impair, l’assortiment chromosomique se compose d’éléments acrocentriques et métacentriques dont les dimensions sont comprises entre 5 et 1,5 u. Comme ces éléments sont au nombre de 60 environ, Pétablissement de caryogrammes ne pourrait être qu’arbitraire et le recours a cette technique, souvent si utile, n’a pas de sens dans le cas particulier. La distinction entre métacentriques et acrocentriques est aisée dans les mitoses colchiciniques, ceux-la en forme de X, ceux-ci apparaissant comme des I ou des V selon que les chromatides sont paralléles ou divergentes. L’analyse de 31 mitoses provenant de huit femelles ne permet pas de préciser le nombre diploide typique ni de fixer quels sont les effectifs relatifs des métacentriques et des acrocentriques. Nous examinerons plus bas comment on peut expliquer cette double inconstance numérique. Pour l’instant, passons en revue les divers types observés. 2N=58, soit 10 métacentriques, 47 acrocentriques et |’X (fig. 1) aN 59» 10 » 48 » X (fig. 2, 5) aN 5495 11 » 47 » X (fig. 4) 2N 60» 10 » 49 » X (fig. 6, 7) ZN 607» 11 » 48 > X (fig. 3) 2N 60» 12 » 47 » X (fig. 8, 9) ANG .» 12 > 48 » X (fig. 11, 12) aN 62.5». 13 » 48 » X Notons qu’il n’y a pas de relations robertsoniennes entre le nombre de métacentriques et d’acrocentriques; d’autre part, une seule et même femelle peut présenter des divisions de divers types. Nous avons en effet: ol 2N=59, soit 11 métacentriques, 47 acrocentriques et 1 X SN) eee at a » 48 > X 6012911 £2 » 47 » X TOA R. MATTHEY Fic. 1-6. Mitoses spléniques montrant 58 chromosomes dont 10 autosomes métacen- triques (fig. 1, 2/7), 59/10 (fig. 2, 2/7), 60/11 (fig. 3, 91), 59/11 (fers 59/10 (fig. 5, 2/2), 60/10, (fig. 6, 2/6). x 1.200. DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 125 Bre, 7-12. Mitoses spleniques montrant 60 chromosomes dont 10 autosomes metacen- triques (fig. 7, 2/1), 60/12 (fig. 8, 9/4), 60/12 (fig. 9, 9/6), 61/10 (fig. 10, 9/4), 61/12 (fig. 11, 9/5), 61/12 (fig. 12, 9/4). x 1.200. 126 9/2 2N=60, soit 11 métacentriques, 48 acrocentriques et PX 0/3 2N=—58, soit 10 métacentriques, 47 acrocentriques et lX bo > 10 » 47 » X DORSO » 48 » X COLO » 49 » X Q/4 2N=60, soit 12 métacentriques, 47 acrocentriques et PX Ci 102 » 48 » X BI » 48 » X Ey i » 48 » X CIE » 48 » xX CSS » 48 » x 0/55 2N=61, soit 12 métacentriques, 48 acrocentriques et l’X OT) » 48 » x CRD » 48 » X Gi os WD » 48 » X 2/6 2N=60, soit 10 métacentriques, 49 acrocentriques et l’X OUI > 49 » X COMMON » 48 » X COOP » 47 » X 9/7 2N=58, soit 10 métacentriques, 47 acrocentriques et PX Sey ALO) » 47 » X SSR » 47 » x pe 0 » 48 » x 2/8 2N=59, soit 10 métacentriques, 48 acrocentriques et l’X 50% » 40 » 48 » X SIDE » 48 » X SOMME AIO » 48 > x DORMO » 48 » X Mâle. — 22 divisions ont été retenues, l’une appartenant à R. MATTHEY un type non observé chez la femelle, soit 62, avec 10 métacen- triques, 51 acrocentriques et l’X (fig. 22). 4/1 2N=60, soit 10 métacentriques, 49 acrocentriques et l’X 60 62 » » 10 10 » » 49 Gil » » X X 3/2 2N=60, soit 10 métacentriques, 49 acrocentriques et 1 X 60 » 10 » 49 » X DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 197 g/3 2N—58, soit 10 métacentriques, 47 acrocentriques et ’X OD) » 47 » x on) = 10 » 47 » xX 5S al » 47 » X BY) ul‘ » 48 » X BG) EC » 48 » X g/4 2N—61, soit 10 métacentriques, 50 acrocentriques et l’X Ch, Ra » 48 » X Sl » 48 » X g/5 2N—58, soit 10 métacentriques, 47 acrocentriques et l’X 59. » 10 » 48 » x Do AO » 48 » X 59) It » 48 » x 60 » 10 » 49 > X 4/6 2N—60, soit 10 métacentriques, 49 acrocentriques et l’X Gil 549 » 48 » X OÙ NN) » Da » X 2) L’ANEUPLOIDIE EST-ELLE DUE À LA TECHNIQUE DE L’ECRASEMENT OU EST-ELLE INHERENTE AU MATERIEL ? La technique utilisee peut entrainer des chromosomes en dehors de leur mitose ou même à l’intérieur d’une autre figure de division: il est exact que, dans les squashes, il est frequent de rencontrer des cineses tres incompletes, de petits groupes de chromosomes et méme des elements isolés. Il est frequent aussi qu’un ou plusieurs elements soient situes passablement en dehors de la constellation principale a laquelle leur appartenance est alors problématique (voir par exemple les figures 1, 12, 14, 15 et 19). Dans ce dernier cas, l’examen en contraste de phase fait appa- raitre nettement le cytoplasme de la cellule observée et permet de trancher la question. Quant à l’irruption de chromosomes étrangers, il est possible de pallier à cette erreur éventuelle en choisissant exclusivement des divisions isolées dont on explore avec soin les environs. Reste alors la perte possible d’un ou deux chromosomes ce qui ne peut être complètement exclu. Je suis donc prêt à admettre que quelques-unes de mes numérations peuvent être inexactes mais que, dans l’ensemble mes résultats sont valables. En faveur 128 R. MATTHEY Fic. 13-18. mu hs an m chromosomes dont 10 autosomes metacen- riques (fig. 13, 4/3), 59/10 (fig. 14, 4/5), 60/10 (fig. 15, 4/6), 60/10 (fig. 16, 3/1), 60/10 (fig. 17, &/1), 60/10 (fig. 18, &/2). x 1.200. Bi: DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 129 1°. 7. | ® e è * @ * oe = e, ®,0 Ds e ar 4 ta) °° % = =” ® » A @ »° 09° 19 & + “9 ns Fic. 19-26. Mitoses spléniques montrant 61 chromosomes dont 10 autosomes metacen- triques (fig. 19, 4/4), 61/12 (fig. 20, 4/6), 61/12 (fig. 21, 3/4), 62/10 (fig. 22, 3/1). Metaphases 1 à 30 (fig. 23, 4/3 et fig. 24, 4/2) et à 31 bivalents (fig. 25, 4/1 et 19.226.812) 216200: 130 R. MATTHEY de cette maniere de voir, ıl faut remarquer que l’amplitude totale de la variation — de 58 a 62 — n’a jamais été observée chez un Bee. A Les nombres diploides établis dans les divisions spléniques. Le chiffre placé au centre de chaque carré correspond au numéro d’ordre de l’animal. même individu et que six d’entre eux (99/2, 5, 6, 8; 34/2, 4) ne presentent aucune variation. La figure 27 nous montre en effet les amplitudes suivantes: 9/1 59-60; 9/3 58-60; 9/4 60-62; 9/7 58-59; DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 181 g/1 60-62; 3/3 58-59; 3/5 58-60; 3/6 60-62. Il est donc probable que nous avons affaire a une variabilité réelle du nombre diploide dans les cellules somatiques, ce qui est d’ailleurs conforme aux observations de BEATTY (1954). 3) LA VARIATION DU NOMBRE D’AUTOSOMES METACENTRIQUES Laissons de côté les valeurs 9, 11 et 13 rencontrées respecti- vement, la premiere et la derniére une fois, la seconde quatre fois- Dans la majorité des cas, nous avons soit 10 métacentriques (17 cinèses de femelle et 19 de mâle), soit 12 (11 cinéses de femelle et 3 de mâle). Le type 10 a été le seul observé chez 9/3, 9/7, 2/8, 4/1, 4/2, 4/3, 4/5, alors que le type 12 caractérise 9/4 et 9/5. Les deux types coexistent chez 9/6, 4/4 et 4/6. J'ai dit qu'il n’y a pas de relation robertsonienne entre le nombre d’acrocentriques et celui de métacentriques, ces derniers ayant des bras égaux ou subégaux, a l’exception cependant d’une paire dont le caractère nettement submétacentrique (rapport BL/BC voisin de 2) est très net. On pourrait se demander si, dans certains cas, une contraction très accusée du bras court ne ferait pas confondre avec des acrocentriques les éléments de cette paire. Il n’y aurait alors qu'un seul type principal, le type 12. La comparaison des figures des deux types me semble néanmoins parler beaucoup plus en faveur de l’existence objective des deux types. 4) LE NOMBRE HAPLOIDE A LA METAPHASE I DU MALE La spermatogénèse était en moyenne peu active chez les six mâles dont j’ai disposé, les divisions spermatogoniales et les méta- phases II manquant presque completement. Les metaphases | dont les figures 23 4 26 donnent quatre exemples m’ont donné les chiffres suivants: g/l = deux fois 30, une fois 31. 4/2 = une fois 29, huit fois 30, une fois de 30 a 31 (?). g/3 = une fois 29, quatre fois 30. Au total, deux fois 29, quatorze fois 30 et une fois 30 ou 31. Le nombre N typique est donc de 30, ce qui nous permet de fixer à 60 192 R. MATTHEY le nombre 2N du mâle. Il est fort regrettable, comme il ressortira de la discussion ci-dessous, que nous ne puissions déterminer avec sécurité le méme nombre chez la femelle. 5) LE CHROMOSOME X DE Acomys seloust Avant d’envisager les hypotheses relatives a la détermination du sexe, examinons la morphologie du chromosome X chez les différentes espèces du genre Acomys: chez A. selousi et A. subspi- nosus (fig. 29), ce chromosome est métacentrique et trés grand. Fic. 28-29. Le chromosome X chez A. minous et A. subspinosus. 1.200. Chez A. cahirinus, A. minous (fig. 28) et A. nesiotes, il est acrocen- trique et petit. Il en va probablement de même chez A. russatus et A. ignitus. Il est vrai que, d’apres son aspect 4 la métaphase I, J'ai décrit comme métacentrique l’X de cette dernière espèce (MArTTHEY, 1956), mais l’aspect à ce stade est souvent trompeur en raison du fait que l’X, jusqu’à la fin de la diacinèse, est replié sur lui-même au sein d’un caryosome et qu’à la métaphase il apparait souvent comme un V, cette forme n’étant que la consé- quence attardée de la contrainte à laquelle il a été soumis. Il est en tout cas hors de doute que, par sa taille, l’X de A. ignitus est comparable à celui de A. cahirinus. En somme, l’X de A. selousi se présente comme s’il était formé par deux X de A. cahirinus unis DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 199 par leurs centromères (fusion centrique), hypothèse qui a été avancée par WHITE (1957) pour rendre compte de la determination du sexe chez Ellobius lutescens. Pour accéder à une précision meilleure, j'ai procédé à l’évalua- tion du rapport X/nA, soit la longueur de l’X divisée par la lon- sueur d’un lot haploide d’autosomes, cette dernière étant ramenée à 100. Dans un travail récent, OHNO et ses collaborateurs (1964) établissent ce même rapport d’une manière différente de la mienne: nous utilisons tous deux des dessins obtenus par la projection à une grande échelle des chromosomes d’une microphotographie. Alors que je me contente de mesurer la longueur des deux chro- matides et d’en prendre la moyenne, OHno, désirant tenir compte de la largeur, découpe les images chromosomiques agrandies et les pèse. Cette méthode est certainement plus précise, mais nos résul- tats sont tout à fait du même ordre de grandeur. C’est ainsi que pour des espèces à « petit» chromosome X (type «originate» de Ouno), cet auteur obtient 5,98% (Homme), 5,60% (Cheval), 6,53% (Chat) alors que pour A. cahirinus et A. ignitus j'obtiens les rapports respectifs de 7% et 5%. Avant d’aller plus loin, exposons les idées de OHNO, en relations étroites avec notre sujet: la longueur, ou mieux la masse, totale des chromosomes chez les Euthériens étant approximativement cons- tante, donc indépendante du nombre diploïde, OHNo remarque que si le rapport X/nA est voisin de 5% dans la majorité des cas, il s'élève à 10% chez Mesocricetus auratus et à 15% chez Microtus oregoni. Ces deux dernières valeurs caractérisent les types « dupli- cate» et «triplicate». OHNO insiste alors sur ce qu'il appelle le caractère ambivalent de l’X, entendant par la que, dans le type « originate », l’existence d’un corpuscule de Barr formé chez la femelle par un seul des deux X, démontre puisque les deux X sont génétiquement identiques, que ce chromosome peut étre, ou complètement hétéropycnotique ou complètement euchromatique. Dans le type « duplicate» (Hamster), on constate, chez la femelle, que la chromatine sexuelle, donc la région hétéropycnotique, est formée d’un X entier et de la moitié du second X, de sorte que la partie demeurée euchromatique a la même longueur que dans le type « originate ». Et dans le type « triplicate » (Microtus oregont), PX unique de la femelle (cinéses somatiques à 17 chromosomes) ne se présente comme euchromatique que sur un tiers de sa lon- 184 R. MATTHEY gueur. OHNO en conclut que la portion euchromatique de PX a la méme longueur chez tous les Eutheriens. Considérant alors que les chromosomes sexuels étaient a l’ori- gine morphologiquement indifférenciés ou peu différenciés (Anam- niotes, Reptiles) et par conséquent totalement euchromatiques; Sia. Dy : ICI 4 ONE es uy Fic. 30. Le complexe sexuel à la métaphase I, chez Cricetulus griseus (A, B, C) et Cricetus cricetus (D). 2.000. (D’apres Matthey, 1952). considerant d’autre part que la differenciation etait impossible en absence d’un mecanisme interdisant le crossing-over sur de longs secteurs, mécanisme que fournit l’hétéropycnose; constatant enfin que la différenciation morphologique consiste essentiellement en une reduction de la taille de ’Y ou du W (la pression de sélection s’exercant plus fortement sur ces éléments que sur l’X où des mutations défavorables peuvent persister à l’état hétérozygote), Oxo conclut que c’est la portion euchromatique de l’X « originate » qui perpétue la constitution archaïque de cet hétérochromosome et que cette portion est demeurée stable chez tous les Euthériens. Cette conception est résolument en contradiction avec celle que jai développée (MatTHEY, 1957, 1958, 1963, 1964) pour rendre DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 135 compte de la structure des chromosomes sexuels des Cricetinae palearctiques (fig. 30) et surtout des Mus du sous-genre Leggada (type « duplicate» de Onno): des 1957, je montrais que, contrai- rement aux vues développées à partir de 1934 par DARLINGTON (mens ca X "primitif" Aulosome __ MUS LEGGADA Y "primitif" Aufosome ___. Fig. 31. Schéma illustrant l’hypothèse de la translocation des chromosomes sexuels « primitifs », sur une paire d’autosomes, ce qui rend possible la formation d’un chiasma. et KOLLER, l’union méiotique de l’X et de l’Y par un chiasma ne s’observait que chez les Mammifères à X et Y très grands et presque homomorphes (précisément le type « duplicate» de Onno). Puis, J'ai rencontré à l’intérieur du sous-genre Leggada, et chez des formes si voisines que la taxonomie classique hésite souvent à les distinguer, tantôt un XY de type Mus — « originate » — tantôt du même type que chez Cricetulus — « duplicate» —. Dans ce dernier cas, le N.F. est inférieur à ce qu'il est dans le premier: c’est ainsi que Mus (Leggada) indutus a 36 chromosomes, tous acrocentriques y compris Rev. Suisse DE ZooL., T. 72, 1965. 10 136 R. MATTHEY PX et VY de type « originate » alors que Mus (Leggada) minutoides musculoides en a 34, ’X et ’Y étant de type « duplicate ». D’ot l'hypothèse que le type « duplicate » résulte d’une translocation relativement récente de l’X et de l’Y « originate» sur une paire d’autosomes et que c’est au niveau des segments autosomiques que peut se former un chiasma unissant l’X et !’Y a la méiose (fig. 31). Je ne prétends pas que ce mode de formation soit le seul qui explique le type «duplicate»: une difficulté apparaît lorsque PX seul est de grande taille, VY demeurant petit comme dans le type « originate ». Mais cette conception peut s’appliquer dans tous les cas où l’X et l’Y, presque isomorphes, présentent une association d’apparence chiasmatique entre deux bras euchromatiques de longueurs égales. On ne peut pas, par ailleurs, négliger l’argument phylogénétique de OHNO, à savoir qu'avant et au début de leur différenciation morphologique, l’X et 1 Y étaient euchromatiques. Il serait possible de concilier les deux hypotheses en intercalant entre les deux stades de Onno: I) chromosomes sexuels euchromatiques, morpholo- giquement indifférenciés; II) chromosomes sexuels partiellement hétérochromatiques, les segments euchromatiques étant primitifs; une troisieme phase, ce qui nous donnerait: I) chromosomes sexuels euchromatiques, morphologiquement indifférenciés; II) chromo- somes sexuels partiellement hétérochromatiques; III) chromosomes sexuels transloqués sur des autosomes, ceux-ci fournissant une néo-euchromatine. Il ne faut pas oublier que les notions d’euchromatine et d’hetero- chromatine sont tres mal définies chez les Mammiferes et encore obscurcies par le concept d’hétéropycnose: si nous définissons Phétérochromatine, non par une constitution chimiquement dis- tincte de celle de l’euchromatine, mais par l’asynchronisme de son evolution (synthese de ADN, spiralisation) et que nous appelons hétéropycnotiques les segments où cet asynchronisme se manifeste, nous ne comprenons pas pourquoi un seul des deux X de la femelle forme la chromatine sexuelle, devient donc heteropyenotique, alors que l’autre se comporte comme un autosome (comportement ambi- valent de Onno). Et, d’autre part, une autre difficulté apparaît: les généticiens considerent comme inerte, ou comme dotée seulement de genes à effets cumulatifs faibles, l’hétérochromatine qui serait des lors constitutionnellement différente de l’euchromatine. DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 137 Revenant pour terminer a A. selousi, retenons que X métacen- trique a des dimensions et une forme qui peut permettre de supposer qu'il résulte d’une fusion centrique des deux X acrocentriques de type A. cahirinus. LA DETERMINATION DU SEXE CHEZ Acomys selousi Aussi longtemps que les divisions méiotiques de la femelle nous sont inconnues, nous ne pouvons que formuler des hypotheses. Rappelons quels sont les faits dont nous disposons et qui peuvent être considérés comme acquis: 4: 2N = 60; N = 30; XY se dis- joignant a anaphase I. 9: 2N = 60 ( ou — 2?); un seul X qui, comme celui du male, est un métacentrique représentant environ 19% de la longueur d’un lot haploide d’autosomes. ite hypothèse. 9: XO, g: XY. Les combinaisons XX et OY sont letales. A. selousi est un « Turner» et le nombre diploide de la femelle serait 59. 2e hypothèse. L’X correspond en réalité à deux X acro- centriques unis par fusion centrique: 9: XXO, ¢: XXY. Les combi- naisons XXXX et OY sont létales. La femelle a 59 chromosomes et le male est un « Klinefelter »! 3e hypothèse. Fondée sur la supposition qu’il y ait, chez la femelle, 1 à 3 chromosomes surnuméraires (cinèses somatiques a 60, 61, 62) représentant des segments d’un X perdu s’associant à PX observé, lors de la méiose, assurant éventuellement la coorien- tation des éléments du complexe sexuel à la metaphase I. P: X/(xy Ly T3) di: XY Les combinaisons XX et (x, x, x3)Y sont létales. 4e hypothèse. L’X ne se dédoublerait pas à l’anaphase II et les ovules renfermeraient (N autosomes+X) ou bien, si le chro- mosome sexuel est expulsé avec le second polocyte, N autosomes. Dans ce cas, les femelles recevraient leur X de leur pere et les mäles ‚de leur mere. Les zygotes (2N+2X) et (2N-+Y) seraient létaux, cette létalité de la moitie des zygotes étant le trait commun aux quatre hypothéses, a moins que n’interviennent des mécanismes de fécondation préférentielle. 138 R. MATTHEY Cette derniere hypothese a un seul merite, celui de se préter a une vérification par voie génétique, qui serait facile si l’on obtenait des mutations liées au sexe. Cytologiquement, la chance de pouvoir étudier les divisions méiotiques de la femelle reste faible. On pourrait imaginer encore d’autres variantes. Je prefere poser le probleme en faisant remarquer que si le cas d’A. selousi est parti- culiérement obscur, ceux d’Ellobius lutescens et de Microtus oregoni ne sont pas complètement élucidés, ces trois exceptions à la deter- mination XX/XY relevant chacune d’un mécanisme différent. CYTOGENETIQUE ET TAXONOMIE DU GENRE Acomys Nous connaissons actuellement les formules chromosomiques de sept espéces: en voici la liste, le nombre fondamental (N.F.) etant approximatıf: Espéce Référence | 2N | N.F. Chrom. sex. x A. cahirinus WAHRMAN et ZAHAVI 38 70 XY/XX | petit Desm. (1953) A. nesiotes Bate ZAHAVI et WAHRMAN 38 68 — petit (1953) A. minous Bate MATTHEY (1963) I: 38 66 — petit X/Na = 7% TI: 40 68 — — A. russatus WAHRMAN et ZAHAVI 66 66 _ petit Wagner (1953) A. ignitus Dollm. MATTHEY (1956) 50 66 -- petit X/Na,—., 5% A. subspinosus MATTHEY (1964) 64 66 d:-XY | grand Waterh. O. X/Na — 15% A. selousi MATTHEY (ce travail) 60 |70-72| g: XY grand de Winton Or an X/Na = 19% Si les nombres diploides sont trés divers, de 38 a 64, les N.F. compris entre 66 et 72 démontrent une évolution chromosomique fondée essentiellement sur des processus de fusions/fissions cen- triques et le genre se présente comme une série robertsonienne, ce qui est rare chez les Murinae (MATTHEY, passim). Au point de vue de leur distribution géographique, les Acomys peuplent l’ Afrique orientale, de l'Egypte au Cap. Ils atteignent la région paléarctique colonisant les rivages méridionaux de la Médi- DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 139 terranée et le Maroc, habitant les iles de Chypre et de Créte, leur expansion étant, selon DIETERLEN (1963) limitée par l’isotherme de 12° en janvier. A l’est, ils se rencontrent, a partir de la Syrie et de la Palestine, jusqu’en Perse. ELLERMAN (1941) reconnaît deux groupes d’espèces, les groupes subspinosus et cahirinus, ce dernier divisé en trois sections. Voici cette classification où jintroduis les formes dont la cytologie chromosomique est connue. Groupe subspinosus : une seule espèce, A. subspinosus. Groupe cahirinus: section A: russatus: une espèce, À. russatus, avec deux races; section B: wilsoni: une espèce avec cing races; section C: cahirinus: treize espèces avec vingt races, dont A. cahi- rinus, A. nesiotes et A. minous (tous deux considérés comme sous- espèces de A. dimidiatus), A. ignitus et A. seloust. Les expériences d’hybridation de ZAHAVI et WAHRMAN (1956) d’une part (cahirinus X nesiotes), de DIETERLEN (1963) d’autre part (cahirinus x minous), montrent clairement que nesiotes et minous se rattachent étroitement à cahirinus avec lequel ils produisent des hybrides, mais des hybrides pratiquement stériles, la spéciation des deux formes insulaires ayant donc pratiquement abouti à un isolement sexuel qui permet de parler de « bonnes » espèces. Il est vrai qu ELLERMAN souligne un «surprising lack of distinction between many of the « species » dans le groupe cahirinus, remarque qui autorise la supposition que A. dimidiatus n’est peut étre pas différent de A. cahirinus. La place de A. selousı dans le groupe cahirinus est, si l’on admet la validité du critére chromosomique, plus que contestable: avec ses 60 chromosomes et son X metacentrique de grande taille, A. selousi ressemble bea ıcoup à A. subspinosus (2N = 64, X méta- centrique tres grand), espece dont la formule chromosomique de la femelle n’est pas connue et dont il est par conséquent impossible de dire si elle a le méme type aberrant de détermination sexuelle que A. selousi. Si tel était le cas, les deux Acomys seraient à rapprocher étroitement. Dans le supplément a son ouvrage, ELLERMAN (1949) tend a considérer A. russatus comme une sous-espece de A. cahirinus. Enfin, ELLERMAN, Morrison-Scott et Hayman (1953) ne recon- naissent plus que quatre espèces, A. cahirinus, A. russatus, A. wil- sont, A. subspinosus. 140 R. MATTHEY A cette faillite de la taxonomie typologique répond un clair jugement de la cytogénétique: elle nous montre que les trois formes, A. cahirinus, A. nesiotes, A. minous ont, encore que tres proches, atteignent un degré d’isolement sexuel qui les promeut au rang d'espèces. Elle met en évidence des différences de formules chromosomiques qui sont telles que, même en absence de tentatives de croisements, on peut conclure sans risque d’erreur à l’inde- pendance spécifique de À. russatus, A. ıgnıtus, À. subspinosus et A. seloust. La situation d'ensemble est comparable à celle que montrait naguère le genre Meriones dont les taxonomistes avaient a peu près trié les espèces, sans pouvoir être certains de leurs déterminations, cependant que l’analyse chromosomique (MarrHey, 1957) per- mettait de séparer sans peine les Meriones à 42, 44, 46, 60 et 72 chro- mosomes, un critère quantitatif étant d’un maniement bien plus facile que l'évaluation qualitative de plusieurs caractères indivi- duellement variables. CONCLUSIONS 1. Acomys selousı a une formule chromosomique comprenant 60 (+ ou —2) chromosomes dans les cellules diploides somatiques du mâle et de la femelle. Chez le mâle, les metaphases I montrent 30 bivalents. m Le mäle possede un grand chromosome X metacentrique et un chromosome Y acrocentrique dont la taille est ögale a celle de Pun des bras de l’X. Chez la femelle, le chromosome X est unique. Dans les deux sexes, sa longueur représente du 15 au 20% de celle d’un lot haploide d’autosomes. “5 —~ . Les hypotheses que l’on peut envisager relativement a la déter- mination du sexe impliquent la létalité de la moitié des zygotes. Aucune d’entre elles n’est satisfaisante. t. Les formules chromosomiques connues permettent d’affirmer que A. cahırınus, A. nestotes, A. minous, A. russatus, À. ignitus, A. subspinosus et A. selousi sont de « bonnes » espèces. Contrai- rement aux vues de la taxonomie, A. selousi et A. subspinosus semblent tres proches. DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 141 DÈ 09 m z Les N.F. tres voisins des diverses especes d’Acomys (66-72), les nombres 2N etant de 38, 40, 50, 60, 64 et 66, permettent d’affirmer la predominance des fusions/fissions centriques dans l’évolution chromosomique du genre. ZUSAMMENFASSUNG Der Chromosomen-satz von Acomys minous besteht von 60 (+ oder —2) Chromosomen in den somatischen Teilungen des © und des 4. Die Metaphase I des ¢ zeigt 30 Bivalente. Das ¢ besitzt ein grosses metazentrisches X-chromosom sowie ein akrozentrisches Y dessen Grösse dieselbe ist wie die eines Armes des X. In beiden Geschlechtern stellt die Lange des X zwischen 15 und 20% der Länge eines haploiden autosomalen Satzes dar. Die möglichen Annahmen betreffend die Geschlechtbestimmung sind nicht vollkommen befriedigend und verlangen die Letalität von 50% der Zygoten. Die Chromosomen-satze innerhalb der Gattung Acomys zeigen deutlich, dass A. cahirinus, A. nesiotes, A. minous, A. russatus, A. ignitus, A. subspinosus und A. selousi als gültige Arten zu betrachten sind. Im Widerspruch mit den Hypothesen der Taxo- nomie, sehen A. subspinosus und A. selousi sehr eng verwandt aus. Die N.F. der verschiedenen Arten schwanken zwischen 66 und 72. Da die 2N-Werte zu 38, 40, 50, 60, 64 und 66 gleich sind, ist die Annahme berechtigt, dass die chromosomiale Evolution hauptsächlich durch zentrische Fusionen und Fissionen ent- standen ist. SUMMARY By Acomys selousi there are 60 (+ or —2) chromosomes in the somatic divisions of the 9 and of the &. The first metaphases show 30 bivalents in the male. The 3 has a big metacentric X and an Y which is as long as one arm of the X. There is a single X by the Q. In both sexes, the 142 R. MATTHEY length of the X is equal to 15-20% of the length of an haploid set of autosomes. 3. The possible hypothesis concerning the sex-determination are not very satisfying and implicate the letality of half the zygotes. 4. The comparizon of the chromosome sets in the Genus Acomys shows that A. cahırinus, A. nesiotes, A. minous, À. russatus, A. ignitus, A. subspinosus are « true» species. In contradiction with the views of the classical Taxonomy, A. selousı and A. sub- spinosus seem very near akin. 5. The N.F. of the different species are enclosed between 66 and 72. As the diploid numbers are equal to 38, 40, 50, 60, 64 and 66, it is evident that the evolution of the chromosome complement proceeded mainly through centric fusions or fissions. AUTEURS CITES Beatty, R. A. 1954. How many chromosomes in mammalian somatic cells? Int. Rev. Cytol. 3: 177-197. Bovey, R. 1949. Les chromosomes des Chiropteres et des Insectivores. Rev. suisse Zool. 56: 371-460. DIETERLEN, F. 1963. Zur Kenntnis der Kreta-Stachelmaus, Acomys (cahırınus) minous Bate. Z. Saugetierk. 28: 47-57. ELLERMAN, J. R. 1940, 1941, 1949. The families and genera of living rodents. Trust. Brit. Mus. — Morrison-Scort, T. C. S. and Hayman, R. W. 1953. Southern african mammals 1758-1951. A reclassification. Trust. Brit. Mus. MATTHEY, R. 1952. Chromosomes de Muridae ( Microtinae et Cricetinae ). Chromosoma 5: 113-138. — 1952. Chromosomes sexuels multiples chez un Rongeur (Gerbillus pyramidum Geoffroy). Arch. J. Klaus Stift. 27: 163-166. — 1953. Les chromosomes des Muridae. Révision critique et matériaux nouveaux pour servir à l’histoire de l’évolution chromoso- mique chez ces rongeurs. Rev. suisse Zool. 60: 225-283. — 1953. La formule chromosomique et le probleme de la determination sexuelle chez Ellobius lutescens Thomas (Rodentia- Muridae-Microtinae). Arch. J. Klaus Stift. 28: 65-73. — 1954. Un cas nouveau de chromosomes sexuels multiples dans le genre Gerbillus (Rodentia-Muridae-Gerbillinae). Expe- rientia 10: 464. 1954. Nouvelles recherches sur les chromosomes des Muridae. Caryologia 6: 1-44. DETERMINATION DU SEXE CHEZ ACOMYS SELOUSI DE WINTON 143 MATTHEY, R. 1954. Nouveaux documents sur les chromosomes des Muridae. — 1956. — 1957. — 1957. —- 1957. — 1957. — 1958. — 1958. — 1958. == UNE — 1962. — 1963. — 1963. — 1963. — NUE Problèmes de cytologie comparée eı de taxonomie chez les Microtinae. Rev. suisse Zool. 62: 163-206. La formule chromosomique de quelques Murinae ( Muridae- Rodentia-Mammalia). Arch. J. Klaus Stift. 31: 294-306. 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Etudes sur les chromosomes d’ Ellobius lutescens ( Mammalia- Muridae-Microtinae). II. Informations complémentaires sur les divisions méiotiques. Rev. suisse Zool. 71: 401-410. 144 R. MATTHEY OGuma, K. 1937. Absence of the Y-chromosome in the vole Microtus monte- belli Edw., with supplementary remarks on the sex chromo- somes of Evotomys and A podemus. Cytologia Fuji Jub. 5: 796-808. OHno, S., JAINCHILL, J. and STENIUS, C. 1963. The creeping-vole ( Micro- tus oregoni) as a gonosomic mosaic. I. The OY|XY constitution of the male. Cytogentics 2: 232-239. SHARMAN, G. B. 1956. Chromosomes of the common shrew. Nature 177: 941-942. WAHRMAN, J. and ZAHAVI, A. 1953. Intra-Generic difference in chromo- some numbers of spiny-mice (Rodentia-Murinae). Bull. Res. Counc. Israël 3: 265. — and — 1955. Cytological contributions to the Phylogeny and clas- sification of the rodent genus Gerbillus. Nature 175: 600. Wire, M. J. D. 1957. 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L’etude de l’epiphyse ou glande pinéale, longtemps négligée, est devenue un sujet à l’ordre du jour. Des réunions telles que le «1er Colloque International de la Glande Pinéale» en 1962 à Clermont-Ferrand, suivi en 1963 par «l’International Round Table Conference in the Epiphysis Cerebri» a Amsterdam, témoignent de l’intérét que présente actuellement ce probleme. Les travaux d’Ariens Kapprers et coll., de MiLINE, ceux de OscHE, de DE RoBERTIS et coll., de Quay, de KELLY, de BERTLER et coll., concernant sa morphologie, son ultra structure et sa cyto- chimie, puis ceux de TurEBLot, de Kitay, WURTMAN et coll., de FARELL et coll., concernant sa physiologie, pour ne citer que les plus importants, apportent des faits incontestables en faveur d’une fonction secrétoire de la glande pinéale. Nous allons relater uniquement les résultats personnels obtenus pendant les années 1958-1963, et essayer de tirer des conclusions REV. SUISSE ns ZooL., T. 72, 1965. 11 146 A. MOSZKOWSKA afin de faire un pas en avant dans l’étude du probleme que présente la fonction épiphysaire antigonadotrope dans l’axe épiphyso- hypophyso-hypothalamique. Quand nous avons publié dans cette méme revue en 1955 un mémoire sur ce même sujet, l’idée de l’antagonisme épiphyso- hypophysaire était seulement ébauchée. Au cours des années 1958- 1963, nous avons pu établir un certain nombre de faits en faveur de cette hypothese et de plus, nous avons essayé d’expliquer le mécanisme de cet antagonisme. Nous pouvons répartir nos recherches en trois parties ou cha- pitres. I. Etude de l’action des extraits epiphysaires (fraction non soluble dans l’acetone). a) in vivo b) in vitro Il. Etude de l’action de la sérotonine en tant que facteur épi- physaire. a) in vivo b) in vitro III. Etude de l’action de la mélatonine. a) in vivo b) in vitro Premiere Partie ACTION DES EXTRAITS EPIPHYSAIRES MATERIEL ET METHODE Nous préparons nos extraits à partir des épiphyses de mouton, déshydratées dans l’acetone RP et conservées sous vide à —20° C, puis broyées dans un mortier en porcelaine. La poudre ainsi obtenue est reprise dans la solution physiologique de Tyrode et traitée par un agitateur magnétique pendant 15 minutes; enfin le liquide obtenu est centrifugé à 6 000 t/min., pendant 20 minutes; 1 cm? ANTAGONISME EPIPHYSO-HYPOPHYSAIRE 147 de cet extrait correspond à environ 8 à 10 épiphyses. Les animaux traités sont des rates Wistar provenant toujours de la méme souche. Le traitement débute a 21 jours et dure 11 semaines, les groupes experimentaux sont les suivants: 1) © non traitées et exposées à la lumière du jour. 2) © non traitées et exposées à une lumière constante de 80 Watts, à un mètre de distance. 3) © recevant tous les 2 jours une injection de 0,5 cm? d’extrait épiphysaire et exposées à la lumière du jour. 4) © injectées de la même manière pendant 8 jours avant l’expo- sition à la lumière constante et pendant l’exposition à la lumière constante. D) © injectées des le 1°" jour d’exposition à la lumière constante. Chaque groupe comprend de 7 à 10 animaux et les expériences ont été reproduites à deux reprises (1961, puis 1962). Résultats 1° Les extraits épiphysaires retardent la date de l’ouverture vaginale chez les © exposées à la lumière du jour. 2°, 30 et 40 L’oestrus permanent ou cestrus prolongé consécutif à l'exposition à la lumière constante est entravé par les extraits épiphysaires, ceci est surtout très marqué quand l’administration des extraits précède l'exposition à la lumière. 50 La diminution du poids des épiphyses des animaux éclairés artificiellement (lumière constante) est empêchée par le traitement épiphysaire. On constate enfin que non seulement les extraits épiphysaires ont provoqué la diminution de l’œstrogène circulant, mais que le cycle ovarien normal témoigne d’un rétablissement d’equilibre FSH-LH ébranlé par l'exposition à la lumière constante. Quoique nos résultats confirment ceux de Fiske et coll., puis ceux de WURTMAN, il nous semble prématuré d’attribuer à l’épi- physe le rôle principal dans la réponse de l’hypophyse à la lumière. Dans l’enchevétrement des réactions hypothalamo-hypophyso- gonadiques, il nous semble plus plausible d'admettre que la dimi- nution du poids épiphysaire, (signe d’épuisement ou d’hypoacti- 148 A. MOSZKOWSKA vité?) est consécutive a l’hyperactivité hypophysaire et a un excès d’cestrogéne circulant, consécutif à l’œstrus permanent. Fiske elle-même, observe une‘ hypertrophie épiphysaire après la castration chez le rat adulte; récemment, DES GOUTTES a constaté le même phénomène dès le 6€ jour chez le rat castré à la naissance. Bien que la diminution du poids épiphysaire chez les rats hypophysectomises et éclairés soit incontestable (FISKE), ceci peut aussi bien être dû à l’hypophysectomie qu’à l’influence de la lumière. Quoi qu’il en soit, l’épiphyse répond aux changements d'équilibre hypophyso-hypothalamique, tels que castration, exposition à la lumière, traitement par les extraits épiphysaires. Pour simplifier le problème que présente l’antagonisme épiphyso-hypophysaire, nous avons employé la méthode d’incubation (étude in vitro). ETUDE DES EXTRAITS EPIPHYSAIRES IN VITRO Par la méthode d’incubation dans le Krebs Ringer à 38°, nous avons pu étudier in vitro l’action des extraits d’epiphyses de mouton sur l’excrétion antéhypophysaire F.S.H. Nous avons constaté que: 1) Les demi-antéhypophyses incubées seules excrètent une quantité de FSH suffisante pour que le liquide d’incubation de 9 demi-antéhypophyses injecté en trois fractions provoque une réaction gonadostimulante chez la rate impubère de 21 jours, se traduisant au 5€ jour par une croissance et une maturité folliculaire, et par une augmentation du poids des ovaires et des cornes utérines par rapport à ceux des 9 témoins (photo 2). 2) Si on ajoute, dans le milieu d’incubation des hypophyses, de la poudre d’épiphyses de mouton, il suffit de 10 mgr de poudre pour diminuer l’excrétion d’une demi-antéhypophyse, avec 60 mer de cette poudre on peut l’annuler (voir photo 1, l’ovaire n° 1). 3) Enfin, si on injecte le liquide d’incubation d’antéhypophyses incubées seules et le liquide d’incubation de la poudre d’épiphyses incubées seules à la même 9 impubere, on obtient une réaction gonadotrope tout à fait comparable à celle obtenue dans le 1°, ce qui signifie que la réaction antigonadotrope (anti FSH) a lieu dans le milieu d’incubation in vitro et non sur l’animal testé (voir photo n° 2). ANTAGONISME EPIPHYSO-HYPOPHYSAIRE 149 res 4 Ovaire d’une © impubére de 25 jours ne manifestant pas de stimulation due aux hormones gonadotropes (LH et FSH) (groupes 1. 3. 8. 13. 14. du tableau I). Ovaire d’une 9 de 25 jours manifestant une stimulation - due a l’hormone FSH (groupes 2. 4. 5. 7. 9. 10. du tableau I). 150 A. MOSZKOWSKA L’étude de l’action directe (in vitro) de l’épiphyse sur l’ante- hypophyse nous donne une premiere réponse sur le mécanisme de l’action de l’épiphyse sur la sphere génitale. L’épiphyse a une action antigonadotrope en empêchant l’excrétion hypophysaire FSH, et par conséquent diminue la réponse ovarienne, la croissance et la maturité folliculaires (voir tableau n° I et photos 1 et 2). IPTC, dx Ovaire d’une © de 25 jours manifestant une forte stimulation due aux hormones gonadotropes FSH et LH (groupes 6. 11. et 12. du tableau I). Dans nos expériences sur le cobaye (1953), dans celles de THIE- BLOT et SIMONNET chez le rat (1954), le traitement par les extraits épiphysaires empêche la formation des corps jaunes cycliques; il nous semblait done évident qu'il devait exister dans l’épiphyse d’autres facteurs antigonadotropes, lesquels pourraient suivre une autre voie d'action que le facteur anti FSH. De plus, deux faits nouveaux sont apparus, concernant la physiologie de l’epiphyse: 1° sa richesse en sérotonine; 2° sa richesse en niélatonine. Nous nous sommes done proposé d’etudier la 5 hydroxytrypta- mine, (sérotonine) et la 5 méthoxy-N-acetyltryptamine (mélato- nine), en tant que facteurs épiphysaires. ANTAGONISME EPIPHYSO-HYPOPHYSAIRE 451 IIe Partie LA SEROTONINE EN TANT QUE FACTEUR EPIPHYSAIRE a) Etude in vivo Les rats g et © de 21 jours ont été injectés pendant 40 jours à la dose de 100 y tous les 2 jours. Nous constatons: 1) Chez les © un léger retard dans le développement génital par rapport aux témoins, 2 cas seulement sur 6 présentent une atrophie ovarienne marquée, par contre les poids des hypophyses des © traitées sont significativement inférieurs à ceux des témoins. 2) Chez les 3, on constate une nette infériorité des poids des testicules des animaux traités par rapport aux témoins; de plus, le calibre des tubes séminifères est inférieur chez les traités; par contre, les glandes annexes des témoins et des traités diffèrent peu. Ces résultats nous donnent une indication: la sérotonine peut avoir une action freinatrice de l’activité hypophysaire gonadotrope, mais in vivo cette action est difficilement contrôlable. b) Action de la sérotonine, étude in vitro Par la méthode d’incubation habituelle, nous avons étudié et comparé: 19 L’excrétion gonadotrope antehypophysaire en presence ou en absence de serotonine. 2° L’excrétion gonadotrope en présence et en l’absence du tissu hypothalamique. 3° L’excrétion gonadotrope en présence du tissu hypothala- mique dans un milieu contenant la sérotonine et dans un milieu dépourvu de sérotonine. 4° L’excrétion hypophysaire en présence du tissu hypothala- mique et de la serotonine et l’excrétion hypophysaire seulement dans le Krebs Ringer. 452 A. MOSZKOWSKA RESULTATS L’excrétion gonadotrope dosée sur les rates impuberes de 21 jours se revele: 1° Tout a fait comparable en présence et en l’absence de séro- tonine, méme a la dose de 700 y pour une hypophyse. La serotonine n’empéche pas l’excrétion hypophysaire habituelle. 20 Le tissu hypothalamique (2 hypothalamus pour une anté- hypophyse) stimule très nettement l’excrétion hypophysaire FSH et LH. 30 La présence de la sérotonine dans le milieu d’incubation, à la dose de 100 y pour une hypophyse, empêche la stimulation hypothalamique constatée dans le 2° cas. 4° L’excretion hypophysaire en présence du tissu hypothala- mique, mais dans un milieu contenant la sérotonine, est tout a fait comparable a l’excrétion d’une antéhypophyse incubée seule comme dans le 1° (voir tableau I). Nos résultats in vitro confirment les expériences de Corsin, lequel injecte la sérotonine directement dans le IIIe ventricule a la dose de 25 y tous les 5 jours, et provoque ainsi une diminution de l’activité hypophysaire. La même experience faite sur les ani- maux a large lésion hypothalamique reste sans effet, et CoRBIN conclut que l’action de la sérotonine passe par la voie hypothala- mique. De méme, dans nos expériences in vitro, la sérotonine reste sans action sur l’hypophyse, mais empêche la stimulation hypothala- mique. IIIe Partie LA MELATONINE EN TANT QUE FACTEUR EPIPHYSAIRE a) Etude in vivo La mélatonine (5 methoxy-N-acetyltryptamine) se trouve dans l’épiphyse de mammifère en relativement grande quantité (LER- NER). WURTMAN et coll. (1962), avec des doses de 1 à 20 y en injec- a Img. — ae erreur type: 1 2 3 4 5 6777 8 9 10 TABLEAU I Ui 172 EN NT Représentation de la moyenne des poids des ovaires des © impubères ayant reçu les liquides d’incubation suivants: de 2. 3. 4. Le Krebs Ringer seulement. Groupe témoin (photo n° 1). Des antéhypophyses incubées seules (1962-1963) (photo n° 2). Des antéhypophyses incubées en présence d’une poudre d’épiphyses de mouton (1962-1963) (photo n° 1). Des antéhypophyses incubées seules et des épiphyses incubées seules (1962-1963) (photo n° 2). Des antéhypophyses incubées en présence de la sérotonine (1962-1963) (photo n° 2). Des antéhypophyses incubées en présence des hypothalamus, deux hypo- thalamus pour une antéhypophyse (1962-1963) (photo n° 3). Des antéhypophyses incubées en présence des hypothalamus, mais dans un milieu contenant de la sérotonine (1962-1963) (photo n° 2). Des hypothalamus incubées seules (1962-63-64) (photo n° 1). Des antéhypophyses incubées seules (1963-64) (photo n° 2). Des antéhypophyses incubées en présence de mélatonine (1963-64) (photo m2). Des antéhypophyses incubées en présence des hypothalamus (1963-64) (photo n° 3). Des antéhypophyses incubées en présence des hypothalamus, mais dans un milieu contenant de la mélatonine. Des antéhypophyses incubées en présence de la poudre d’épiphyses (1963-64) (photo n° 1). Des antéhypophyses incubées en présence de la poudre d’épiphyses, mais dans un milieu contenant de la mélatonine (1963-64) (photo n° 1). 154 A. MOSZKOWSKA tion intrapéritonéale ou sous-cutanée, apres 28 jours, provoquent des troubles dans le cycle ovarien de rates de 95 gr, se traduisant par une diminution du nombre des jours de l’oestrus (test de Wurman). Kapprers (1962) avec des doses de 500 + n’obtient pas d’action sur les 9, mais chez le rat g constate une diminution de volume des vésicules séminales. Nous avons repris ces expériences sur les rats g et Q Wistar de souche CF; le traitement commence a l’äge de 23 jours et con- tinue jusqu’à l’âge de 75 jours, les doses étant de 250 y et 500 + injectées tous les 2 jours. RESULTATS Chez les 3, nous ne constatons de différences ni entre le poids des testicules ni entre celui des prostates des animaux traités et des animaux témoins, toutefois dans 7 cas sur 10, les vésicules séminales du groupe traité ont un poids inférieur au plus faible poids des témoins. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus sur le & par KAPPERS, nous ne pouvons expliquer la difference de réponse des vesicules séminales et de la prostate qu’en admettant que la diminution d’androgene circulant consécutive a la diminution de LH est accompagnée par une augmentation de la prolactine circu lante, laquelle agirait en synergie avec l’androgene sur la prostate (GRAYHACK P.L. et coll.). Chez les 9 traitées a la dose de 250 + dans 8 cas sur 11 l’atrophie genitale a lieu, dans 3 cas sur 11 seulement on a constaté l’apparition de l’oestrus avant le 75° jour. Dans le groupe traité à la dose de 500 +, c’est dans un seul cas sur 14 qu’on décèle la formation de corps Jaunes cycliques succèdant a l’œstrus. Dans plusieurs cas, on constate que malgré l’apparition de ouverture vaginale, les ovaires ont subi antérieurement une atrophie très marquée. De plus, les hypophyses des © traitées par la mélatonine ont un poids nettement inférieur à celui des 9 témoins (tableau II). Ainsi, les 9 Wistar après un traitement de 50 jours par la méla- tonıne H*O Callbiochem à la dose de 250 + et 500 + injectés 3 fois par semaine subissent une atrophie génitale incontestable, accom- pagnée d’une diminution du poids hypophysaire. =“ ANTAGONISME EPIPHYSO-HYPOPHYSAIRE 155 WURTMAN constate que la mélatonine tritiée se concentre de façon préférentielle dans l’ovaire une heure après l’injection, et émet l’hypothèse d’une action directe de la mélatonine sur l’ovaire. TABLEAU II Représentation de la moyenne des poids des ovaires des © traitées par la mélatonine à la dose de 250 y en injection intrapéritonéale ou de 500 y en injection sous-cutanée. Les £ ont 21 jours au début du traitement et sont autopsiees a 75 jours. 1. Ovaires des © témoins. 2. Ovaires des © traitées par 250 y trois fois par semaine. 3. Ovaires des 2 traitées par 500 y trois fois par semaine. Nous avons introduit des cristaux de mélatonine dans l’ovaire droit . de 10 © à l’âge de 23 jours, et nous avons constaté que les 2 ovaires des © opérées, prélevés 6 jours plus tard, sont tout à fait comparables à ceux des témoins. Les autopsies exécutées après la puberté 156 A. MOSZKOWSKA révèlent que les ovaires des 9 traitées sont au moins aussi riches en gros follicules et corps jaunes cycliques que les ovaires des 2 témoins du même age. En résumé, d’une part la mélatonine en injection sous-cutanée ou intrapéritonéale provoque une atrophie ovarienne incontestable, d’autre part, les cristaux de la mélatonine introduits dans un ovaire sont sans action. Ceci nous a conduit à des expériences in vitro, afin d’examiner l’action de la mélatonine 1° sur l’antehypophyse 2° sur Vhypo- thalamus. b) Etude de la mélatonine in vitro Par la méthode que nous avons employée précédemment, nous etudions l’action de la mélatonine 1° sur l’excrétion hypophysaire, 2° sur la stimulation hypothalamique, 3° sur l’inhibition épi- physaire. 1° Les antehypophyses incubées en présence de mélatonine (400 y pour une antéhypophyse ajoutés par fraction toutes les 30 minutes) ne changent pas le taux d’hormone gonadotrope excrétée. Les rates impuberes qui recoivent le liquide d’incubation de 9 demi-antéhypophyses incubées seules ou en présence de mélatonine ont des réactions tout a fait comparables (photo n° 2). 2° Les antéhypophyses incubées en présence du tissu hypo- thalamique et de mélatonine excrétent une quantité d’hormones gonadotropes supérieure a celle des antéhypophyses incubées seules. La mélatonine, dans nos conditions expérimentales, n’a pas empéché la stimulation hypothalamique du type GRF, car les 9 impuberes ayant reçu le liquide d’incubation, soit d’hypophyses incubées en présence du tissu hypothalamique, soit d’hypophyses incubées en présence du tissu hypothalamique, dans le méme milieu, mais dans lequel on a ajouté de la mélatonine (comme dans le 1°) ont le même type de réponse (photo n° 3). 3° Les antéhypophyses incubées en présence de a) la poudre d’epiphyse de mouton et de la mélatonine ou 5b) de la poudre d’épiphyse seulement, excretent une plus faible quantité d’hor- mone FSH que les antéhypophyses incubées seules. Les rates impubéres ayant recu le liquide d’incubation de a) ou de b) ont des réponses tout à fait comparables. L’addition de ANTAGONISME EPIPHYSO-HYPOPHYSAIRE 157 la mélatonine dans le milieu d’incubation n’a donc pas change l’action freinatrice de la poudre épiphysaire (photo n° 1). Le tableau n° 1 illustre ces résultats. Nous pouvons donc conclure que si la mélatonine provoque une atrophie hypophysaire et génitale in vivo, in vitro, dans les condi- tions décrites, elle n’a d’action ni sur la stimulation hypothala- mique GRF, ni sur l’excrétion hypophysaire gonadotrope. Enfin, l’action freinatrice de la poudre épiphysaire n’est pas potentialisée par la présence de la mélatonine dans le milieu d’incubation. RESUME ET CONCLUSION 1) Les extraits épiphysaires hydrosolubles sont capables in vivo de retarder la puberté, d’entraver l’action de la lumière continue et de rétablir le cycle normal chez les rates en cestrus permanent. In vitro, la poudre épiphysaire empéche l’excrétion antéhypo- physaire FSH. Ainsi, le principe épiphysaire freinateur du dévelop- pement ovarien contenu dans nos extraits, agirait directement sur Phypophyse en s’opposant a l’excrétion FSH. 2) L’action épiphysaire anti LH semble prendre une autre voie. Nos expériences avec la serotonine démontrent un effet inhibiteur sur les stimulines hypothalamiques GRF, et posent m&me le pro- bleme d’une possibilité d’une stimulation des centres hypothala- miques inhibiteurs. Par contre, nous n’avons pas pu déceler d’action directe de la sérotonine sur l’hypophyse. 3) La mélatonine est capable in vivo de provoquer une atrophie ovarienne marquée, et ne montre in vitro pas plus d’action sur l’hypophyse que sur l’hypothalamus. La grande sensibilité de la melatonine a la lumiere serait-elle la raison de ces résultats négatifs ou bien au contraire ces derniers signifient-ils qu’elle agirait in vivo d’une manière toute différente de la serotonine, et du principe actıf de nos extraits épiphysaires. En conclusion, l’effet antigonadotrope de l’epiphyse est proba- blement dû au moins à trois facteurs: 1° principe actif de nos extraits hydrosolubles; 2° sérotonine épiphysaire; 3° melatonine. Avec la collaboration technique de Mules G. MESNIL et A. SCEMAMA 158 A. MOSZKOWSKA BIBLIOGRAPHIE ARIÈNS Kappers, J. 1962. Melatonin, a pineal compound. Preliminary investigation in its functions in the Rat. (Abstract of Paper in the conf. of European Endocri. 1962) Gen. comp. Endocr. 2: 16 (abstr.). Bertier, A., Benet, F. and Owman, CG. 1963. Cellular localization of 5-hydroxytryptamine in the rat pineal gland. Kungl. Fysio. Säll. I Lund Förh. 33: 13-16. CorBin, A. L. and ScuoTTELıus, A. 1961. Hypothalamic neurohormonal agents and sexual maturation of immature female rats. Amer. J. Physiol. 201: 1176-1180. Des GourtEs, M. N. 1964. Etude de quelques effets de la castration pra- tiquée a la naissance chez le Rat mâle. C. R. Soc. Biol., sous presse. FARELL, G. 1959. Glomerulotropic Activity of an acetone Extract of Pineal Tissue. Endocrinology, 65: 289-241. Fiske, V. M., Bryant, G. K. and Putman, J. 1960. Effect of light in the weight of the pineal in the rat. Endocrinology, 66: 489-491. — Pounp, J. and Putman, J. 1962. 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REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 161 Tome 72, fascicule 1 (a la mémoire d’Emile Guyénot), n° 8. — Avril 1965 Differenciation du muscle embryonnaire du coeur de la Truite Etude au contraste de phase par M. PERRET et H. HUGGEL Laboratoire d’anatomie et physiologie comparées, Université de Genève Avec 3 planches INTRODUCTION L’etude du développement du tube cardiaque de l’embryon de truite, déjà entreprise par HucceL (1961 + 1963) a incité notre laboratoire à reprendre certaines faces de ce probleme. Connaître en détail l’histologie de ce muscle en formation, et de ce cœur à cavités impaires nous a paru particulièrement intéressant. Cet organe reste, au cours de sa genèse, un matériel de choix pour une observation microscopique en contraste de phase, sur tissu vivant. Nous avons donc suivi, in vivo, la morphogenèse et l’histogenèse du cœur de truite (Salmo gairdneri irideus et Salmo fario) des l’apparition d’une ébauche rectiligne de diamètre uniforme, sur des embryons âgés de 25 somites, jusqu’à la formation d’un cœur a cavités successives séparées, au stade des jeunes alevins. Nous évitons les artéfacts inhérents à tout traitement en banissant fixateurs et colorants. Toutefois, après dix à vingt mi- nutes, des altérations apparaissent, dues à l’assechement de la préparation. Les phases successives de ces changements de structure 1 A la mémoire du professeur E. Guyénot. Article publié avec l’appui d’un subside du Fonds national suisse. REV. SUISSE DE Z00n., 1. 72, 1965. 12 162 M. PERRET ET H. HUGGEL ont été contrölees et ont permis d’eliminer de nos observations les pseudostructures. TECHNIQUE L’embryon étant dégagé, le cœur est isolé, détaché a l’aide de pinces et de scalpels fins, puis étalé entre lame et lamelle. Ces diffé- rentes opérations se passent en une solution de Ringer adaptée par Huccet (1959) en vue de l’étude de l’œuf de la truite. L’adjonction de sérum de truite adulte (1 goutte par ml) prolonge la durée de l’activité des cœurs. La différenciation du cœur de l’embryon de truite comprend son développement morphologique et la création du tissu muscu- laire (SwaruP 1958, v. SKRAMLIK 1935). Nous avons observé les phases de ce développement à partir du vaisseau rectiligne, dans le plan sagittal de l’embryon jusqu’au cœur de l’alevin avec sa courbure, puis sa torsion entre le ventricule et l’atrıum. La différenciation histologique peut se décomposer en trois phases. Du tissu embryonnaire, nous passons à un tissu contractile, mais de type épithélial dans lequel apparaissent peu à peu des myoblastes. DESCRIPTION PAR STADES I. De 24 à 30 somites Forme du ceur: C’est un simple renflement de la region branchiale qui s’etire en un tube cylindrique. Description du tissu: La densité du blastème rend l’analyse au contraste de phase encore malaisée. La vue tangentielle revele des cellules ovoides. Le tissu central se présente moins dense et à caractère lacunaire. Les noyaux arrondis (13 p sur 1 (11) u)! possèdent deux gros nucléoles et sont excentrés à l’intérieur du corps cellulaire. Le cytoplasme est bourré de granulations grossières (1 à 4 u). Partout, des goutte- _ ! Les mesures micrométriques faites in vivo sont toutes relatives et dependent de l’état de contraction d’une part, et de la quantité de solution contenue dans la préparation, d’autre part. Elles peuvent varier du simple au double, MUSCLE EMBRYONNAIRE DU CUR DE LA TRUITE 163 lettes de vitellus forment des taches tres réfringentes; c’est un tissu uniforme de type embryonnaire. II. De 30 a 38 somites Forme du cœur : L’ebauche cylindrique des premiers stades s’allonge au maxi- mum dans l’espace du sac péricardique entre l’embryon et le vitellus. Du côté veineux, sa base s’elargit en forme de cône, d’où un lumen central gagnera peu a peu la partie opposée du cceur. Au stade de 38 somites, cette cavité interne a parcouru les deux tiers du tube; de plus, le coeur se recourbe en son milieu. Les coeurs embryonnaires se contractent des ce moment. Description du tissu: Avec l’entrée en fonction du cœur, les différenciations cellu- laires deviennent importantes. Le blastème s’organise en deux tissus fondamentaux, soit: l’épimyocarde et l’endothelium délimi- tant le lumen cardiaque en formation. Ce dernier tissu est si ténu que des observations ın vivo et in situ nous renseignent fort peu; seuls des fragments tissulaires obtenus par écrasement nous indiquent sa présence. Dès 31 somites, le tissu épithélial superficiel a pris sa forme quasi définitive. Les cellules en sont régulièrement ordonnées, étroitement juxtaposées, et ont dans leurs dimensions extrêmes, 35 u sur 25 u; les noyaux restent sphé- riques. Nous sommes en présence d’un épithélium de type pavimen- teux. Plus profondément, les cellules s’etirent; leurs noyaux sont alors excentrés et occupent le tiers de la base triangulaire et bom- bée, alors que le sommet s’allonge en un long prolongement. Dans ce cytoplasme abondent des granules, soit accolées deux par deux, soit, et surtout dans les stades plus âgés, isolées, mais ayant doublé leurs dimensions, jusqu’à 2 u. à 38 somites. Des recherches sont en cours pour en déterminer leur caractère: s’agit-il de mitochondries en voie de différenciation ? III. De 40 à 54 somites Forme du ceur: La courbure du cceur s’accentue et forme un angle de 60° qui le partage en deux régions. Puis ce processus s’etend dans un 164 M. PERRET ET H. HUGGEL espace a trois dimensions, et le coeur subit une torsion qui lui confere une forme en S. Ce mouvement continue jusqu’à des stades ulté- rieurs (58 somites). La future cavité ventriculaire présente deja un épaississement considérable de ses parois. Description du tissu cardiaque : L’epithelium superficiel reste le siege d’une activité intense, de nombreuses mitoses en sont la preuve. Des cellules ovoides rompent l’uniformité des cellules pavimenteuses de cette couche. Elles revétent une importance particuliere, car elles envoient des prolon- gements cytoplasmiques vers la couche intermédiaire plus profonde. In vivo, nous constatons que ces prolongements exercent une tension sur le corps cellulaire en le tirant en profondeur; il en résulte ainsi une surface épithéliale discontinue avec des fosses. Ces cellules ovoides sont plus grandes que celles qui les entourent et contiennent des vacuoles péri-nucléaires typiques. L’épithélium pavimenteux, au contraire, n’en contient guère. La couche inter- médiaire est de plus en plus composée de ces cellules à longs pro- longements, et dès lors, nous pouvons parler de myoblastes. Aux larges plages cytoplasmiques des stades précédents ont succédé des allongements fibreux de 40 u et plus, formant de longues cellules de 80 u environ. IV. 55 somites et œufs embryonnes Les ceufs sont dits embryonnés lorsque l’alevin est bien visible et que ses yeux sont pigmentés (70 myotomes environ). Forme du coeur: La torsion du cœur se poursuit et il se divise en deux cavités délimitées par des rétrécissements. Chacune de ces régions a son propre développement musculaire. Entre 65 et 70 myotomes, il atteint sa morphologie definitive de cœur impair. Description du tissu: La aussi, il y a recrudescence de mitoses dans les couches profondes. La quantité de myoblastes à prolongements cytoplasmiques devient plus élevée que celle des cellules épithéliales. Ces cellules MUSCLE EMBRYONNAIRE DU CŒUR DE LA TRUITE 165 se groupent dans un réticule lache qui enserre des vides: cette image est la préfiguration des travées et de leurs trames spongieuses. La longueur de ces elements allonges dépasse 60 u. L’aspect des inclusions cytoplasmiques change. Des granulations se disposent en collier dans l’axe des prolongements protoplasmiques les plus étroits. Ces éléments granulaires sont séparés les uns des autres par des elements clairs. Leur arrangement a l’emplacement futur de la striation transversale fait apparaitre un état de préstriation. Les membranes cellulaires entre les travées juxtaposées sont souvent bien visibles. A 60 somites, nous trouvons de veritables fibres musculaires, striées; trés rares et fort éparses au début, leur nombre s’accroit avec l’ontogenèse. Des éléments fibrillaires 4 stries transversales sont dispersees dans le myoblaste. Ces fibrilles sont tres étroites et contiennent un nombre limité de disques. Une méme cellule peut en contenir plu- sieurs, disséminées dans le cytoplasme. Le contraste de phase ne nous permet pas de déceler des liaisons éventuelles entre elles. Les deux disques montrent l’image de bandes A et I, mais la preuve de leur anisotropie n’est pas faite. À ce stade de formation des stries, le noyau reste central. La couche épithéliale est distendue par l’épaisseur de la musculature, elle apparaît donc très mince et garde sa forme cellulaire polygonale (30 u sur 20 u dans leurs dimensions extrêmes), avec des membranes bien distinctes. Parti- culièrement autour du noyau de longues chaînes, de très fines granulations sont serrées les unes contre les autres; leurs diamètres sont à la limite de la visibilité du microscope optique. V. Temps de l’éclosion — Alevin Forme du cœur : Les différentes cavités du cœur sont telles qu’elles subsisteront au cours de la vie adulte. Nous dénombrons d’arrière en avant, le sinus veineux, l’atrium, le ventricule et le bulbe artériel. Le sinus est une poche allongée à parois minces, peu musculaire. Les fibres qui le composent courent parallèlement au grand axe ‘de cette cavité. L’atrium qui fait suite est fortement extensible. Cet organe est soutenu par des fibres musculaires en corbeille entre 166 M. PERRET ET H. HUGGEL les mailles desquelles s’intercalent tous les autres éléments tissu- laires tels que muscles pectines selon GRASSÉ. Quant au ventricule, sa paroi musculaire est épaisse. Description du tissu : Le développement musculaire et la différenciation tissulaire atteignent peu à peu leur point culminant. Cette fois, ce sont de véritables fibres striees, de largeur variable (parfois plus de 20 u). Chaque fibre est formée de 2 à plus de 12 myofibrilles qui se rami- fient entre elles. Il est pratiquement impossible d’en déterminer la longueur puisqu'elles se continuent à travers les membranes cellulaires. Les bandes A et I se succèdent régulièrement et leurs mesures varient avec l’état de contraction, dû d’ailleurs surtout à la bande A. C’est l’image classique d’une fibre striée avec disques Z et disques intercalaires qui traversent plusieurs fibrilles sans être interrompus par la structure fibrillaire (HuxLey et Hanson 1955 et 1960; Watts 1960). Parfois aussi, nous observons une striation longitudinale gros- sière (Hararı 1963). Malheureusement cette image, assez rare, n’est apparente que dans des conditions spéciales encore mal définies. Les noyaux en paquets de deux a trois sont maintenant repoussés a la peripherie de la fibre. Telle est la structure finale du protoplasme contractile. A ces stades, nous pouvons différencier nettement entre ce protoplasme contractile (myofibrille) et le sarcoplasme. Ce dernier est rare; il entoure surtout les noyaux, se remarque a la périphérie des fibres, il est de consistance grenue. DISCUSSION ET RESUME DES RESULTATS Le cœur embryonnaire de la truite est animé de contractions automatiques pendant une longue phase de son développement, sans que le microscope au contraste de phase ne revele des ele- ments striés fibrillaires. Les inclusions cytoplasmiques changent de forme et de structure pendant cette premiere phase. Des 60 somites, des éléments fibrillaires striés apparaissent à l’intérieur de quelques myoblastes. Cette image de poussée fibrillaire, précédée d’une phase d’intense activité mitotique rappelle beaucoup la régénéra- tion musculaire décrite par SpeipEL (1939). Cette striation repré- MUSCLE EMBRYONNAIRE DU CŒUR DE LA TRUITE 167 sente nettement un stade preliminaire sans bandes Z ou H, les disques clairs et sombres étant mal delimites. Ces myoblastes semblent se différencier a partir d’un tissu homogene de type épithé- hal. Cet épithélium livre des myoblastes qui se prolongent en pro- fondeur et provoquent par leurs contractions individuelles un mouve- ment de l’epithelium et de ’endothéhum. L’origine des contractions n’est donc pas due à l’un ou a l’autre de ces épithéliums. Pendant cette differenciation du myoblaste en cellule muscu- laire fibrillaire, des granulations sont disposees en collier le long des prolongements cytoplasmiques, futur porteur de fibrilles. Par- fois cette disposition fait songer à une préstriation. Ces granula- tions sont en grande partie constituées de mitochondries. Des lors, les myofibrilles définitives se forment et leur nombre s’accroit avec Page de Pembryon. La formation des myofibrilles adultes ne semble plus parcourir le stade embryonnaire primaire de préstriation intra- cellulaire. Les myofibrilles se forment de cellule en cellule et créent de ce fait immediatement un tissu homogene. Ce mode de croissance s’approche beaucoup de celui constaté en culture de tissu ou dans la régénération musculaire. Une autre explication de cette difie- renciation primaire a dt être abandonnée; elle se basait sur quelques rares images ou nous observions des fibrilles (conjonctif futur ?) transversales. La différenciation tissulaire comprend encore le déplacement des noyaux, la distribution du cytoplasme, le diamétre des fibres, leur composition et la transformation des mitochondries embryon- naires en sarcosomes. RESUME Le cceur embryonnaire des téléostéens se différencie a partir d’un blastème uniforme. Les myoblastes contractiles ne montrent au contraste de phase aucune structure fibrillaire jusqu’au stade de 60 somites. Les premieres myofibrilles apparaissent courtes, dispersées, rares et intracellulaires sans contact entre les cellules. La formation des myofibrilles est accompagnée d’un changement morphologique des inclusions intracellulaires. Le tissu definitif de l’atrium est constitué de longues fibres du type « muscle pectiné », et le ventricule contient encore longtemps des plages en état de différenciation du type embryonnaire. 168 M. PERRET ET H. HUGGEL ZUSAMMENFASSUNG Das embryonale Herz der Teleostier (Salmo gairdneri irideus) differenziert sich aus einem uniformen Blastem. Bis zum Stadium 60 Somiten zeigt sich keine fibrilläre Struktur in den kontraktilen lebenden Myoblasten mittels Phasen kontrast-Beobachtung. Die ersten myofibrillären Strukturen sind intrazellulär, kurz, im Cyto- plasma zerstreut und ohne Kontakt mit den Nachbarzellen. Die Synthese der definitiven Myofibrillen ıst von fundamentalen Ver- änderungen der Zellpartikel begleitet. Das Atrıum wird von langen Fasern gebildet, die in fingerförmiger Anordnung angelegt sind (« muscle pectiné ») und der Ventrikel enthält noch lange Zeit Orte embryonaler Differenzierung («plages embryonnaires »). SUMMARY The differentiation of the embryonic heart tube beginns with a uniform epithelium. The contractile myoblasts do not show any fibrillar structure in vivo. During the stage of 60 somites the first myofibrils appear; they are intracellular, short and disseminated and without any contact with the neighbouring cells. The forma- tion of myofibrils is accompanied by a change in the intracellular inclusions. The adult tissue of the atrium is composed of long fibres, « pectinate muscle». During a long post-embryonic period, the ventricle contains some small areas of embryonic fibers between a differenciated adult muscle tissue. BIBLIOGRAPHIE Bourne, G. H. 1960. Structure and function of muscle. Academic Press Nowe GRASSE, P. Traité de Zoologie, t. XII, fasc. 2. Hanson, J., Huxzey, H. E. 1955. The structural basis of contraction in striated muscle. Symposia Soc. exp. biol. IX: 229-265. Harary, I., FARLEY, B. 1963. In vitro studies on single beating Rat heart cells. Exp. cell. Res. 29: 451-465, 466-470. Hines, R. G. 1956. Electron Microscopy of developing cardiac muscle iu chick embryos. Amer. J. Anat., 99. MUSCLE EMBRYONNAIRE DU CŒUR DE LA TRUITE 169 Huccer, H. 1952. Temperaturabhängigkeit und Herzfrequenz des embryo- nalen Herzschlauchs bei der Forelle. Rev. suisse Zool. 59: 242-247. — 1959. Experimentelle Untersuchungen über die Automatie, Tem- peraturabhängigkeit und Arbeit des embryonalen Fisch- herzens unter besonderer Berücksichtigung der Salmoniden und Scyliorhiniden. Z. vgl. Physiol. 42: 63-102. — 1961. Zur Morphologie der Herzbildung bei den Salmoniden und Scyliorhiniden. Rev. suisse Zool. 68: 111-119. — 1963. Quelques aspects de Vanatomie et physiologie du cœur. Bas- tions, n° 10, Geneve. HuxLEy, H. E., Hanson, J. 1960. Voir Bourne 1960. PATTEN, B. M., Cramer, T. C. 1933. The initiation of contraction in the embryonic chick heart. Amer. J. Anat. 53: 349. VON SKRAMLIK, E. 1935. Ueber den Kreislauf bei den Fischen. Ergeb. Biol. XI: 1-130. SPEIDEL, C. C. 1939. Studies of living muscles: II. Histological changes in single fibres of striated muscle during contraction and clotting. Amer. J. Anat. 65: 471-530. Swarup, H. 1958. Stages in the Development of the Stickleback Gasterosteus aculeatus (L.). J. Embryol. exp. Morph. 6: part 3, 373- Does Watts, E. W. 1960. Voir Bourne, 1960. 170 bo AOE a Be M. PERRET ET H. HUGGEL PLANCHE I : Ebauche d’un tube cardiaque à 24 somites. Tissu uniforme de type embryonnaire. : Myoblaste a prolongements cytoplasmiques a 45 somites. : Myofibrilles courtes, intracellulaires avec quelques stries transversales (euf embryonné). Disques sombre et clair peu delimites. : Myofibrilles continues en voie de formation. Striation transversale com- plete et nette (ceuf embryonne). : Myoblaste riche en granulations intracellulaires et périnucléaires, quelques myofibrilles eparses en formation. Noyau encore central (ceuf em- bryonne). : Ebauche du réticulum, myofibrilles continues. PLANCHE II : Oreillette a l’eclosion. Disques intercalaires formes et traversant les myo- fibrilles au niveau de la bande Z. : Vue générale de l’oreillette a l’éclosion montrant l’epithelium extérieur et l’arrangement des fibres en corbeille. : Fibre musculaire définitive avec noyaux périphériques. Sarcoplasme péri- nucléaire et le sarcolemme. Tissu ventriculaire dense mais encore transparent. Grande richesse en fibres. Oreillette différenciée définitivement, structure en travée avec lacunes sanguines. PLANCHE III 12 et 13: L’épithélium superficiel d’un jeune stade (45 somites) et d’un stade embryonné montrant la différenciation du type pavimenteux. Longueur de l’échelle: 10 u. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - PERRET-HUGGEL PEANCHE 1 PLANCHE II REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - PERRET-HUGGEL REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - PERRET-HUGGEL PLANCHE III REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 171 Tome 72, fascicule 1 (a la mémoire d’Emile Guyenot), n° 9. — Avril 1965 Carcinome virilisant de la surrenale chez une rate de souche Long-Evans (Berkeley) par K. PONSE Laboratoire d’endocrinologie de l’Université de Genève Avec 27 figures en 8 planches Chez la Femme, on connait bien le syndrome adrénogénital virilisant, par évolution tumorale de la surrénale, ou par hyper- plasie diffuse bilatérale de son cortex. Chez les animaux, cette pathologie spontanée n’a été observée que très rarement. La rareté de l’évolution tumorale a été soulignée dans une série de revues, et, en 1930, Curtis parle de 3 cas sur 31 868 Rats. En 1950, Moon, Simpson, Li, Evans ont observé la formation d’ade- nomes nodulaires benins dans le cortex, et de tumeurs médullaires envahissantes chez 10 sur 15 Rats Long Evans âgés, traités longuement par des injections d'hormones de crois- sance, donc non spontanées. On connaît d’autre part l’évolution tumorale d'animaux castrés : à long terme ces castrats développent des adénomes ou des carcinomes virilisants ou féminisants: Souris, Hamsters, Rats, Cobayes (voir FurtH et coll; Keyes; Houssay et coll; SPIEGEL). Nous avons nous-mêmes, avec le groupe du laboratoire d’Endocrinologie, observé 5 cas chez des Cobayes castrés à l’âge adulte et virilisés au cours de la 3° année après la castration (sous presse). En somme, dans tous les cas, la castration a réveillé 1 En hommage à la mémoire de mon Maître Emile Guyenot, un grand Biologiste et un grand Professeur. REVS SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 13 172 K. PONSE la fonction sexuelle de la cortico-surrénale. Ces tumeurs de castrats peuvent être de nature bénigne ou évoluer en carcinomes méta- stasiants et transplantables. IGLesıas et ses collaborateurs (1957-1961) sont les seuls qui aient observé 2 carcinomes spontanés chez le Rat. 1) En 1957-1958, chez une femelle de 550 jours, de la lignee A XC de Segaloff, ils découvrirent une tumeur, unilatérale gauche, mesurant 20X16X15 mm. Son origine paraissait être la zone fasciculée du cortex surrénalien. Il existait des métastases dans le foie et la rate et la tumeur était transplantable. Les néo- plasmes secondaires étaient de même nature que la tumeur d’ori- gine et formaient des métastases dans le foie, les poumons, la rate: jamais dans les reins. À noter l’atrophie de la surrénale droite et la survie de rats surrénalectomisés porteurs de greffes tumorales. Contrairement à cette fonction cortigène, cette tumeur ne paraissait exercer ni action virilisante, ni feminisante sur les castrats ino- culés: il ne s’agissait donc pas d’un syndrome adrénogénital viri- lisant classique. 2) En 1961, IGLesıas signale un second cas chez une femelle vierge de 623 jours: la tumeur, localisée cette fois a droite, mesurait 18x 14x13 mm et son origine exacte à partir d’une zone caracté- risée du cortex était difficile à définir. La surrénale gauche était réduite de moitié. Les transplants reprirent sous la peau ou dans le péritoine et les métastases envahissaient le foie, les poumons, les reins, les ovaires et les surrénales de l’hòte (74%). Les tumeurs secondaires se sont montrées transplantables dans 100% des cas. A nouveau leur fonctionnement était purement cortigene, ni viri- lisant, ni feminisant. Ces deux cas, sans syndrome sexuel, s’opposent à un troisième que je me propose de décrire. OBSERVATION PERSONNELLE Il s’agit d’un carcinome cortical qui a virilisé une Rate. Cet animal, de la souche Long-Evans, âgé de trois ans, de poids normal et ne présentant aucun symptome morbide était destiné a des exercices d’ovariectomie. Comme l’ovaire gauche était introuvable, CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 173 j'intervins personnellement et découvris une énorme tumeur de Ax2,5x3 cm, refoulant tous les organes environnants. L’animal étant mort, l’autopsie révéla qu’il s’agissait de la surrénale gauche tumorale, pesant 20,6 gr tandis que la glande droite, très atrophiée, ne représentait que la moitié du poids d’une surrénale normale. La moitié de celle-c1, fixée au formol et colorée au soudan, ne révéla que de rares spongiocytes, petits et localisés, et une architecture confuse où une glomérulée, très atypique, se juxtaposait à une réticulée deficiente; la médulla, à limites peu précises, paraissait normale. Sur la planche I fig. 2, 3 et 4, on peut juger de l’énorme difference de taille des deux surrénales et de la structure atro- phique de la glande droite. Ceci correspond aux données d’IGLESIAS, ainsi qu'à l’atrophie « compensatrice » caractéristique de surrénales humaines en présence de tumeurs unilatérales. L’animal était bien une femelle, mais possédait un clitoris péniforme mesurant plus de 34 de cm, avec priapisme spon- tane, surmontant l’orifice vaginal. La distance ano-génitale courte, était typiquement féminine. Le pénisoide possédait toutes les caracteristiques d’un clitoris virilisé: carene médiane forte, épines latérales, crochets ventraux, odontoides nombreux sur le gland dévaginé: c’est le degré extrême de masculinisation que l’on obtient sous l’action d’injections de testostérone ou de gonadotropines gravidiques (voir Ponse 1953, 1954 et 1958). Le psychisme de cet animal n’a malheureusement pas été observé. Il n’y avait pas de prostate ventrale femelle, présente dans 33% des Rats © Long Evans et pour le développement de laquelle il faut des conditions génétiques spéciales. Par ailleurs il s’agissait bien d’une femelle comme le démontrait la présence d’un tractus génital de ce type ainsi que d’un ovaire droit. Les préputiales, petites, étaient de forme femelle, trapue; les mamelons et glandes mammaires présentes, mais peu développées, chez cette femelle vierge. Les glandes salivaires à prépondé- rance mucipare dans les sous-maxillaires, avec des tubes séreux peu développés. Préputiales et glandes salivaires dépendent d’ailleurs pour leur conditionnement, surtout des surrénales. Il s’agissait done bien d’une femelle virilisée après la naissance uniquement au niveau de son clitoris. (Pl. IV, fig. 15). 174 K. PONSE OVAIRES La disparition de la glande gauche paraît avoir été traumatique, due à l’énorme développement de la tumeur. L’ovaire droit unique, ne présente pas de traces de corps Jaunes, ni actuels, ni anciens, ni de formations lutéales aberrantes (mé- roxanthosomes, kystes lutéiniques). Par contre, 7 gros follicules a granulosa plissee (PL.IT, fig. 5 et 6) mais sans thèque interne glandu- laire bien nette, caractérisaient la phase d’un prooestre, confirmé sur frottis vaginaux. Les cellules dérivant des atrésies folliculaires, ainsi que le tissu théco-interstitiel sont d’un type invo- lué, à noyaux denses, pourvus de blocs chromatiques (comparables a des « wheel-cells» d’hypophysectomise) et la juxtaposition des noyaux par reduction cytoplasmique, avait élevé l’index nucléaire moyen (selon GUuYÉNOT, 1945) a 43 au lieu de 31 chez les Rats femelles normales. Il semble que le facteur gonadotrope LH ait fait défaut puisque cet état carac- térise les hypophysectomisés et que cette femelle a été inca- pable d’ovuler, ni de former des corps jaunes. Il faut signaler que dans quelques follicules en atrésie, lorsque les cellules de la granulosa, devenues pycnotiques, desquament dans la cavité, on trouve, ca et la, quelques grosses cellules eosinophiles arrondies (jaune citron aprés coloration au Mallory). Ces cellules desquament par petits paquets, grossissent et finissent par occuper la fente résiduelle centrale, bordée d’un endothélium mince et par une épaisse theque interne a petites cellules ratatinées, sombres. Puis, apres dislocation de ces nodules d’atresie, des files de cellules claires, volumineuses, se répandent dans le stroma ovarien jusque dans le hile et le ligament large (Pl. III, fig. 9, 10 et 11). Ces éléments représentent-ils a) des mastocytes b) des cellules lutéales isolées ou, c) des cellules tumorales surrénaliennes ayant métastasié dans l’ovaire? Leur origine folliculaire paraît contredire cette dernière hypothèse. La nature lutéale me parait problématique (réactions soudanophile, plasmale et de Schultze négatives). Elles ont aussi été signalées par d’autres auteurs en cas de tumeurs. A côté de ces grosses cellules spéciales, l’ovaire présente une quantité élevée de pseudo-cordons seminiferes de type CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 175 sertolinien, que l’on trouve du reste fréquemment dans les ovaires de Rates ägees, particulierement chez les femelles de la race Long Evans. Ces cordons clairs (PI.III, fig. 9 et PI.II, fig. 5, 6, 8) ovoides ou ronds, parfois méandriformes, sont bien delimites par une basale et remplis par un syncytium läche, a noyaux périphériques petits. Dans de rares cas, quelques noyaux particulierement gros, simulent des gonocytes mais représentent des éléments en prophase cinétique; il y a, en effet, prolifération de ces éléments. A signaler le bourgeonnement de l’épithélium germinatif périphérique qui donne naissance a de petits boyaux de cellules a cytoplasme clair et noyaux tous semblables, origine probable de ces « cordons séminifères» (homologues de follicules anovulaires ?). Il y a cependant une réserve peu fournie de follicules primaires et secondaires et l’albuginée ovarienne n’est pas épaissie. Le rete est normal, l’époophore assez volumineux, sans que l’on puisse parler d’une ébauche virilisée, homologue d’un épididyme. Les canalicules sertoliniens se rencontrent partout, aussi du côté du rete et même dans le ligament extraovarien. (Pl. IT, fig. 6, 7, 8). En résumé, l’ovaire gauche unique frappe par son absence d'ovulation, de corps jaune, ainsi que par la présence de cellules pseudo-lutéales éparpillées et de canalicules de type sertolinien. Cet état, ainsi que l’atrophie du tissu théco-interstitiel paraît témoigner d’une déficience en hormone gonadotrope LH et, si cette femelle s’est virilisée, ce n’est certes pas sous l’action d’une sécrétion androgène exagérée par des cellules thécales ovariennes hyper- stimulées: il ne s’agit pas d’un virilisme « ovarien ». RÉPERCUSSION SUR LE TRACTUS GÉNITAL Trompes et oviductes sont normaux. Par contre, les cornes utérines (bien que de fort calibre — 6 mm de diamètre) sont for- tement sclérosées, avec une atrophie quasi totale des glandes et de la formation de poches kystiques à parois endothéliforme. Sous la surface épithéliale, et parfois en bordure du cavum utérin, on rencontre de grosses cellules réduites à une volumineuse vacuole à contenu soudanophile lipidique, non mucipares (mucicarmin néga- tives). Toutefois l’une des poches kystiques laisse échapper un volu- mineux nuage rose, représentant vraisemblablement du mueus. Il 176 K. PONSE s’agit done de cornes utérines fibrosées a glandes atrophiées, qu’on a signalées apres oestrinisation prolongée. J’ai rencontré un tel état chez toute une série de vieilles femelles de la souche Long Evans avec dégénérescence pigmentaire finale et a ovaires « sertoliniens ». On sait que des tumeurs sertoliniennes sont fré- quemment féminisantes chez les chiens males. Notre cas représente du reste un état de phase folliculaire sans phase lutéinique. Je pense que l’action chronique prolongée, d’un taux méme faible, d’cestro- genes peut expliquer cette fibrose et que des androgènes surréna- liens (tumeur) ont pu contribuer a la formation des poches kys- tiques, frequentes apres testostéronisation. Vagin. Son épithelium est en stratification incomplete, n’abou- tissant pas à la kératinisation. Il y a, de plus, mucification exagérée des cryptes entre les villosités. A noter une infiltration localisée par des leucocytes qui forment aussi une bouillie centrale. Ces éléments font défaut dans les cornes utérines. Les glandes mammaires sont celles d’une femelle vierge âgée sans alvéolisation et sans indice d’action lutéale. Préputiales, glandes salivaires sont plutöt atrophiques, mais de type femelle, ce qui correspond à la fois au sexe de ce Rat et à la perturbation des thyroides et des surrénales. Thyroides. Elles sont petites, avec des acini tres petits et un tissu interstitiel de Wolffler formant, au centre, deux plages bour- geonnantes. Les cellules des follicules sont farcies de globules de toute taille et paraissent en activité anormale. Les thyroides paraissent refléter le desordre surrénalien. Les parathyroides sont normales, ainsi que le pancréas. Larate, de taille moyenne, ne présente pas de follicules malpighiens caractéristiques et peu nombreux: le stroma se compose essentiellement de tissu lymphoide étroitement intriqué avec des capillaires gorgés de sang et de tissu réticulé parsemé d’un nombre inusité de megakaryocytes polynucléés, pycnotiques ou non (ET UA cies iA) La Tumeur. Jai d’abord hésité à considérer comme surré- nale l'énorme tumeur bourgeonnante, pesant plus de 20 gr, refou- lant la rate, le rein, et ayant probablement fait disparaître l’ovaire gauche. D’aspect et de consistance variable, elle était farcie de lacs sanguins. J’avais même fixé un « corps X », petit, à peine rattaché par un pédoncule à la paroi dorso-péritonéale, comme surrénale: CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 177 il s’agissait toutefois d’une métastase, formée de boyaux cellulaires en pleine prolifération et dont la nature était identique à celle des autres métastases trouvées dans le poumon et le foie. La tumeur elle-même est un adénocarcinome cortical où la méduliosurrénale est quasi introuvable. Des infarctus multiples parsèment de lacs sanguins petits et grands, le tissu végétant à zones centrales complètement nécrotiques et dégénérées, roses, hyalines, remplies de débris nucléaires. Des zones de fibrose, infiltrées de cellules pigmentées à contenu brun jaunàtre et à reaction souda- nophile entourent ces nécroses. Même dans les parties en prolifé- ration, d'énormes vaisseaux sanguins dilatés séparent les boyaux cellulaires mais on n’y trouve guère de cellules desquamées. La nature des cellules tumorales est diverse: a) La majorité est formée de cellules de taille moyenne (pl. V, fig. 16), éosinophiles, plutôt pales, groupées en boyaux anastomosés et bourgeonnants, à membrane limitante nette, ou d’ampoules irrégulières, creusées de cavités non sanguines, où les cellules se detachent en s’arrondissant; les cinèses s’observent en nombre modéré; quelques cellules plus foncées, plus grosses, effilées a un pole, paraissent en migration. Il y a de rares spongio- cytes régulièrement ou irrégulièrement creusés de vacuoles a contenu lipidique. Les pycnoses sont peu nombreuses, les cellules binucléées fréquentes, les noyaux géants rares (pl. VIII, Hoe 20). b) D’autres zones sont formées de plages de petites cel- lules polymorphes présentant de nombreuses cinéses, en- gendrant des boyaux bourgeonnants. La taille de ces cellules est trois fois plus petite que celle de la catégorie précédente. Parfois un capillaire dilaté est bordé d’un côté par les grosses cellules de type a, et de l’autre, par celles petites de type b (pl. VIII, fig. 27 et pl. V, fig. 18). c) Localement, on rencontre des plages de très grosses cellules, très pâles, à noyau excentrique et petit, et à cytoplasme creusé d'énormes vacuoles à contenu hyalin, rose très pâle, non lipidique: dégénérescence « amyloïde »? (pl. V, fig. 17). d) Enfin quelques taches sombres sont formées de minuscules cellules à noyaux très chromatiques, s’infiltrant au centre de cer- tains boyaux et des ampoules: lymphocytes? 178 K. PONSE En resume, cette tumeur très nécrosée au centre, parait formée principalement de deux catégories cellulaires: petites ou grandes, disposées en boyaux invasifs ou en ampoules à centre en desquamation, ou rarement en réseau. Les deux autres catégories c et d sont des foyers, rares et localisés, d'éléments en dégéné- rescence. Il semble y avoir une tendance assez nette de ségrégation de ces deux catégories cellulaires mais nulle part on ne trouve l’architecture classique rappelant la glomérulée, la fasciculée, la réticulée du cortex surrénalien. On pourrait à la rigueur, supposer une origine glomérulaire pour les petites cellules, et une filiation fasciculo-réticulée pour les plus grosses cellules. Rien ne permet d'identifier des éléments de la médullo-surrénale (la seconde micro- surrénale possède une médulla normale). Les cinèses sont plus fréquentes dans les petites cellules, le polymorphisme nucléaire et cytoplasmique dans les gros éléments. Métastases. Outre le cerps X, quasi libre, à peine pédon- culé, et de petite taille, formé de boyaux de cellules du type b, qui semblent se déverser dans le péritoine, il y avait un foie rempli de grosses métastases et un poumon farci de petites métastases. I. METASTASES PULMONAIRES (pl. Vie tie 19207270) Elles sont arrondies, bien délimitées en général par rapport aux alvéoles bronchiques, de taille assez petite: 5x4 mm. Mais il ya de petits foyers satellites se glissant parmi les alvéoles. Le poly- morphisme cellulaire est tres faible, le cytoplasme plutöt pale; peu de sang et presque pas de dégénérescences, ni de cavites ampullaires. Les cellules sont de type b, petites. Des fentes allongées sont creusées dans ces nodules. Par plages, on retrouve des cellules vacuolisées rappelant des spongiocytes. Cinéses et cellules géantes sont rares. La vascularisation est modérée. Des points d’invasion déversent des cellules tumorales dans certaines alvéoles bronchiques (pl. VI, fig. 21). Un des lobes pulmonaires est pratiquement rem- placé par des boyaux métastatiques (fig. 19). Il. METASTASES HEPATIQUES. Elles sont nombreuses et de taille variable. a) L'une d’elles mesure 1 cm x8 mm et est flanquée de deux poles anguleux de tissu hépatique reconnaissable, alors que ses CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 179 surfaces dorsale et ventrale ne sont recouvertes que par une mince lamelle fibreuse distendue (pl. VII, fig. 22). Ces foyers hepatiques presentent un polymorphisme beaucoup plus accentué que celui des métastases pulmonaires. Dans l’ensemble, les cellules sont plus colorables, avec parfois, des rıbosomes basophiles dans les zones adjacentes aux cellules hepatiques reconnaissables: bien souvent la limite entre les deux tissus est incertaine; des pointes de cellules hepatiques pénetrent dans la metastase dont Pensemble refoule cependant énergiquement le tissu du foie (pl. VII, fig. 23 et 25). Il y a des cellules géantes (pl. VIII, fig. 26) parfois binucléées ou bien a énorme noyau polymorphe. On y observe de nombreuses cineses, dont une tripolaire. Il se forme deux sortes de «kystes»: a) desquamation centrale de boyaux renflés en ampoules; b) kystes plus gros, remplis d’une sécrétion fluide, colorable, dans laquelle baignent quelques cellules encore rattachées à la paroi; c) il y a de plus de rares kystes à contenu lamelleux (« colloides ») (pl. VII, fig. 23 et 24). Sur coupes a la congélation, il y a pas mal de lipides soudano- philes, soit dans les cellules en dégénérescence, soit dans les phago- cytes, soit même dans des cellules paraissant être des spongiocytes peu développés. b) Métastase complexe de très grande taille, occupant tout un lobe du foie (2,5 cmx1 cm). Elle est très heterogene, très vascularisée, et le tissu hépatique, en très petite minorité, s’intrique étroitement avec le tissu tumoral. Par ailleurs, les carac- téristiques cellulaires sont les mémes et la prolifération est intense. Il y a davantage de nécroses centrales, mais beaucoup moins que dans la tumeur primaire. La portion de gauche de cette métastase est surtout formee de petites cellules du type b, celle de droite par des cellules plutöt grosses, de type a, surtout a la périphérie des ampoules et des boyaux. Au centre de cette métastase, les boyaux cellulaires vegetants, poussent des éperons dans de vastes lacs sanguins, mais ıl est rarissime de pouvoir identifier des cellules migratrices dans un capillaire dilate. Dans de rares endroits, on pense a une architecture de glome- rulée, passant au centre, à une structure plutôt réticulée. Parfois 180 K. PONSE la portion externe de la métastase est bordée de tissu hépatique qui donne l’impression de devenir tumoral. RESUME ET CONCLUSIONS Nous sommes en presence d’une tumeur maligne corticosur- renalienne avec metastases dans le foie et le poumon qui s’est montree capable de viriliser un Rat femelle apres la naissance (sinon il y aurait eu des répercussions sur l’appareil urogenital interne). Malgré cette action masculinisante (clitoris transformé en pénisoide) le tractus génital est de type femelle, ainsi que les glandes mammaires, salivaires et les préputiales. Ceci s’explique par la présence d’un seul ovaire droit (le gauche a dû dégénérer par suite de l’enorme développement de la tumeur) et cet ovaire devait sécréter des oestrogenes de facon chronique, puisque, malgre la présence de follicules mùrs, aucune trace d’activité lutéale n’a pu étre décelée: ni corps jaunes, ni état sécrétoire du tissu thécal et théco-interstitiel. Les grosses cellules spéciales du stroma ovarien sont de nature discutable, difficiles a homologuer a des cellules secretant la progestérone, bien que derivant apparemment de certaines cellules de la granulosa de follicules atrétiques. Si par hasard elles sécrétaient de la progestérone cela devait étre a taux réduit, comme en témoignent les récepteurs sexuels. Les pseudo- « cordons séminifères de type sertolinien », plus nombreux que chez d’autres vieilles femelles non virilisées, dérivent vraisemblablement d’invaginations périphériques de l’épithélium germinatif, engen- drant des follicules anovulaires végétants. Ceux-ci ne me paraissent pas pouvoir expliquer la virilisation de cette femelle et, dans certaines tumeurs ovariennes de ce type, sécrètent plutôt des cestrogenes, comme c’est le cas aussi de ces mêmes formations tumorales chez les chiens mâles. Toutefois l’absence d’expéri- mentation ne me permet pas de trancher la question et nous ne savons pas si l’ovarıotomie de cette femelle aurait modifié sa viri- lisation. De toute façon, l’énorme adénocarcinome corticosurrénalien permet de supposer que c’est la tumeur qui est virilisante, comme chez les femmes. Mais la encore, il aurait fallu pouvoir le prouver par son ablation, ce qui n’aurait du reste pas suffi, vu l’existence de CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 181 metastases. Seules les transplantations de celles-ci sur sujets castres auraient pu éclairer le probleme. Nous admettons, par analogie, que la virilisation a été causée par la sécrétion d’exces d’androgenes par la tumeur surrénalienne. Nous savons tres bien que la surrénale normale en sécréte et que cette fonction androgene est exacerbée par la castration a long terme: notre groupe de chercheurs en a observé 5 cas magnifiques chez les Cobaves femelles ovariectomisées a l’äge adulte (en voie de publication) et ceci au cours de la 3°, 4€ année après l’opération: dans ces cas il ne s’est pas developpe de carcinome malin, mais un ou plusieurs adénomes corticaux caractéristiques (Cobaye). Quelle peut étre la cause du développement de cette tumeur corticosurrenalienne rarissime chez le Rat? Il y a eu sans aucun doute, une dysfonction hypophysaire liée a cette évolution. Tandis que le facteur gonadotrope folliculostimulant (FSH) paraît avoir exercé normalement son action sur les follicules de unique ovaire, et avoir provoqué peut-être des proliférations tardives supplémen- taires de son épithelium germinatif (tubes sertoliniens a cinèses), l’hormone lutéinisante LH paraît nettement déficiente, incapable de susciter la formation de corps jaunes ni de maintenir un état secretoire actif du tissu théco-interstitiel (index nucléaire élevé de cellules petites et involuées). Ce facteur LH a-t-il pu agir sur la genèse de la tumeur virilisante? (On sait qu'il est capable chez la Souris castrée hypophysectomisée (CHESTER JONES) ou le Rat, opéré de même (Ponse) d’exciter la fonction androgéne de la zone X périmédullaire ou du cortex juvénile des Souris et des Rats, malgre Vhypophysectomie). N’aurait-il pas déclenché la fonction androgene de la tumeur corticosurrénalienne? Ou bien s’agit-il d’un «shift» LH au profit de la sécrétion d’un taux exagéré d’ATCH ? Nous ne le pensons pas, car l’ecole de Houssay n’a pas decele d’action de ’ATCH injecté sur les tumeurs de castrats. En tout cas, la tumeur hyperactive, avec ou sans la collaboration de la petite surrénale droite atrophiée, a sécrété, outre les andro- gènes, une quantité suffisante de corticoides d’importance vitale qui ont été capables d’assurer la survie, malgré la disparition de toute l’architecture et de la différenciation caractéristique cellulaire . d’un cortex surrénalien. La tumeur hétérogène parait être composée de deux catégories cellulaires au moins, les grosses et les petites cellules, et l’on peut se permettre de supposer que les boyaux micro- 182 K. PONSE cellulaires dérivaient de la glomérulée et sécrétaient des minéralo- corticoides du type de l’aldosterone, tandis que les amas de grosses cellules vegetantes correspondaient à des cellules fasciculo-réticulées, modifiées, rarement spongiocytaires et soudanophiles, capables de sécréter les corticoïdes indispensables à la régulation des metabo- lismes organiques, avec, de plus, des androgènes en quantité plus fortes que normalement. En définitive, on ne peut que regretter qu'un matériel aussi captivant, découvert post-mortem, au cours de travaux pratiques opératoires, n’ait pu servir à une expérimentation judicieuse qui nous aurait permis d’élucider des points fort importants, en parti- culier de prouver le pouvoir androgène de ce carcinome très rare du cortex surrénalien. IGLESIAS a pu compléter cette lacune par la transplantation de ses tumeurs, mais, dans son cas, elles n’étaient pas sexuellement actives. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Boyp, W. 1961. 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IGLESIAS, R., MARDONES, E. 1958. Spontaneous and transplantable functional tumor of the adrenal cortex in the A x C Rat. Brit. J. Cancer, 12: 20-27. CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 183 IGLEsIas, R., MARDONES, E. 1958. Influence of hormones on the growth of a transplantable suprarenal tumor. Ibidem, 12: 28-31. — SALINAS, S. 1961. Second spontaneous transplantable functionnal tumor of the adrenal cortex of the A x C Rats. Ve Con- gresso panamericano de Endocrinologia, Lima, 15-21 oct. (abstract). KIRSCHBAUM, A., Frantz, M., WiLLIAMS, W. L. 1946. Neoplasms of the adrenal cortex in non castrated mice. Cancer Research, 6: 707-711. Lomparp, Ch. 1962. Cancérologie comparée. Paris, Doin, éd. Moon, H. D., Simpson, M. E., Li Coo, Hao., Evans, H. M. 1950. Neo- plasms in rats treated with pituitary growth hormone. II Adrenal glands. Cancer Research, 10: 364-370. Muray, M. S. 1960. Corticoid activity of a transplantable adrenocortical carcinoma in Osborne Mendel Rats. 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Progress Hormone Research, Pincus, 5: 383-405. 184 K. PONSE PLANCHE I. Fic. 1 et 2. — Carcinome surrénalien gauche (42 gr). Necroses, infarctus sanguins; zones de bourgeonnement néoplasique (Xx 2). Fic. 3 et 4. — Surrénale droite atrophiée (x2 et x48). Medulla normale; cortex désorganisé; capsule épaissie. PLANCHE II. Fic. 5. — Ovaire droit avec follicule muir, à granulosa plissée, 2 canalicules «sertoliniens mâles » (x 72). Pas de corps jaunes. Fic. 6. — Zone extra-ovarienne avec pavillon de la trompe à gauche, cana- licules sertoliniens et cordons de cellules pseudo-lutéales à droite (x 72). Fic. 7. — Rete ovari et époophore (en haut à droite) (x 72). Fic. 8. — Nombreux canalicules «sertoliniens » et boyaux de cellules «lutéales » dans le ligament large. (x 72). PLANCHE III. Fic. 9. — Deux canalicules « sertoliniens » avec groupes de cellules « pseudo- lutéales » dans le stroma ovarien (x 184). Fic. 10. — Cellules « pseudo-lutéales » (x 460). Fic. 11. — Follicule en atrésie avec desquamation de cellules «lutéales » jaunes dans l’antrum folliculi (x 184). PLANCHE IV. Fic. 12. — Corne uterine fibrosee a glandes atrophiées; sécrétion muqueuse s’echappant d’une glande (x 72). Fic. 13. — Corne uterine a cellules caliciformes mucipares et conduits glan- dulaires kystiques (action chronique des cestrogenes + androgènes) (x 696). Fic. 14. — Rate à corpuscules de Malpighi disloques et amas irréguliers de cellules lymphoides; nombreux megakaryocytes (x 184). Fie. 15. — Glande salivaire de type femelle a predominance muqueuse, non virilisée, en présence de thyroides et de surrénales anormales (x 184). PEANCH ER Vi Fic. 16. — Carcinome: zone à cellules grosses éosinophiles; hyperémie; histiocytes (x 102). FIG. 17. — Zone a dégénérescence amyloide en haut; cordons de petites cellules en bas (x 102). F1G. 18. — Zone a petites cellules en prolifération bourgeonnante; pycnoses, cavernes (x 102). PLANCHE VI. F1G. 19. — Métastase pulmonaire soudanophile infiltrant tout un lobe (x 12,5). F1G. 20. — Métastase pulmonaire a cellules éosinophiles, soudanophobes (lize lic. 21. — La même à un fort grossissement (x 204): desquamation de cellules carcinomateuses dans les bronchioles et alvéoles. CARCINOME VIRILISANT DE LA SURRENALE CHEZ UNE RATE 18 PLANCHE VI. Fic. 22. — Metastase dans le foie, coiffe de deux pôles de tissu hépatique (x 8,6). Fic. 23. — Ibidem. Infarctus sanguins; kystes par desquamation interne. (x 56). Fic. 24. — Nombreux kystes (x 74,5). Fic. 25. — /bidem. Intrication du tissu hépatique et des cellules du néoplasme cellules géantes (x 56). PLANCHE VIII. Fic. 26. — Cellules a noyaux geants ou binucleees (x 186). Fic. 27. — Rares cellules desquamees dans un vaisseau: cinèses. (x 204). yey Car ‘ r ; > ae Bren ee AAC eat ee RR ees 4} 1 x q DA so, { x i Pit ae ays awry de ii or ae. rit 1773 Ass ER, POLE Kanto | WE K z > | ; LÀ ji N 7 i 11 A 1. x Li 1% | i L x Eee È J Ds È PEANCHE I Legendes voir p. 184-185. PLANCHE II REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - K. PONSE REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - K. PONSE PLANCHE III E IV NCH PLA PONSE ie ZOOLOGIE SSE DE SUISS E Revu y TE" ow 7 % REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - K. PONSE PLANCHE V REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - K. PonsE PLANCGHE al im ER 4%. > ESP æ, Pr Ced 1,5 i K. PonsE PLANCHE VII hi a PLANCHE VIII REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - K. PONSE RBREREVNURSUTSSEDEZOOLOGIE 187 Tome 72, fascicule 1 (a la mémoire d’Emile Guyenot), n° 10. — Avril 1965 Die Entwicklung von Vorderdarm, Macromeren und Enddarm unter dem Einfluss von Nähreiern bei Buccinum, Murex und Nucella (Gastrop. Prosobranchia) par Adolf PORTMANN und Esther SANDMEIER Mit 13 Abbildungen im Text 1. EINLEITUNG Die Untersuchungen über die frühe Entwicklung der Proso- branchier sind zahlreich. Trotzdem sind manche Varianten der frühen Lebensphase noch immer ungenügend bekannt — auch von Arten, die weit verbreitet und deren Adultformen gut erforscht sind. Das gilt besonders für die Formen, deren Keime sich längere Zeit in Laichkapseln entwickeln und auf Kosten abortiver Nähreier oder grösserer Eiweissvorräte der Kapsel leben. Die Ansicht, die SIMROTH vor mehr als einem halben Jahr- hundert in einem führenden Handbuch ausgesprochen hat, schien den Sachverhalt so klar zu kennzeichnen, dass die Aufmerksamkeit auf andere, interessantere Aufschlüsse versprechende Phänomene gerichtet wurde. Er schreibt: „Im übrigen wird die innere Aus- bildung durch den Dotter eher verlangsamt, da die Larve nicht gezwungen ist, ihre Gewebe in den unmittelbaren Dienst aktıven Nahrungserwerbs zu stellen. Von einer besonderen Metamorphose braucht deshalb kaum geredet zu werden.“ Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1965. 14 188 A. PORTMANN UND E. SANDMEIER Diese Stelle bezieht sich ausdrücklich gemeinsam auf Nassau, Fulgur, Fusus u. a. (p. 712). Wie weit die Wirklichkeit von dieser Darstellung abweicht, hat der eine von uns bereits in mehreren Studien untersucht (Portmann, 1925, 1955). Auch A. Franc ist ABB. 1 Veliger von Buccinum nach Aufnahme der Nahreier (Macromeren und Enddarmblase) 1943 zu entsprechenden Ergebnissen gelangt. Indessen sind die Eigenheiten dieser Formen mit Nähreiern (auch solche mit anderen vor der Mutter gelieferten Nährstoffen) viel umfangreicher, als es zu Beginn der Arbeiten erschien. Die Metamorphose dieser Arten ist im Gegensatz zu der einst vorherrschenden Ansicht wohl die komplizierteste unter den Formwandlungen der Mollusken- Ontogenese. Einigen Besonderheiten dieser Entwicklung, welche die Ernährungsorgane betreffen, gilt die hier vorgelegte Arbeit (Abb. 1). DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 189 Unsere Studie umfasst die Gattungen Buccinum undatum L., Nucella (Purpura) lapillus L. und Murex irunculus L. als Formen mit Nähreiern; sie zieht auch Erscheinungen aus der Entwicklung anderer Typen bei. Das ältere Material (Buccinum, Nucella von Roscoff, Fusus von Banyuls) ist in jüngster Zeit erweitert worden: zusätzliche Murex-Stadien stammen von Banyuls-sur-mer, solche von Buccirum und Nucella wurden im Frühjahr 1963 in Roscoff gesammelt. Die Bearbeitung geht weiter. Abgesehen von den Beobachtungen an lebenden Larven, dienten für unsere Studie in der Hauptsache die gewöhnlichen histologischen Methoden. DER VORDERDARM Das ectodermale Stomodaeum hat bei den Formen mit reichen Nährstoffen in der Laichkapsel sogleich nach dem Durchbruch zum Mitteldarm die Aufnahme dieser Nahung zu bewältigen. Diese besondere Phase ist bei allen Arten durch eine beträchtliche Ver- zögerung der Radula-Entwicklung ausgezeichnet (Abb. 2, 3). Ly fi My ees L DA i ; N} % => 7 7 um) Wy, 14 2, n 49 N LE 7 4, Udy / (ia, GM, the, 7 A FY 374 LA Lye, 4 Zr‘ 5 hy 07 bye € Wil BB ys I dig 22 AA PD D L EEG LR CR, Uy 7 100 JA ABB. 2 Veliger von Nucella vor dem Höhepunkt der Nähreieraufnahme. Die Schal ist relativ gross, aber die Bildung der Mantelhöhle stark verzögert. Links sagittal, rechts ein transversaler Schnitt durch die Kopfregion im Radulabereich. Die Ganglienentwicklung ist verzögert. 190 A. PORTMANN UND E. SANDMEIER N WE MEZZI 100 pe ABB. 3 Veliger von Nucella. Querschnitte im Kopfgebiet, oben in Mundnähe, unten im Stomodaeum auf der Hohe der Cerebralganglien, die als Cerebraltuben angelegt sind. ABB. 4& Veliger von Buccinum auf dem Hohepunkt der Nahreieraufnahme. Links: Kopf sagittal; die Radulatasche gliedert sich ab, die Ganglien wachsen starker. Mitte und rechts: Kopf, resp. Vorderdarm quer, vor und wahrend der Auf- nahme eines Nahreies; die Radulatasche wird durch das Schlucken des Nahreies nicht verandert. Bei allen Arten, die Gegenstand unserer Untersuchung sind, wird die Radula-Bildung am Beginn der Entwicklung unterdrückt (s. auch Franc, 1943). Die Anlage bleibt als kleine Zellplatte dem Epithel des Vorderdarms eingegliedert und hebt sich deutlich durch den embryonalen Zelltyp von den differenzierten Zellen des DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 191 aktiven Vorderdarms ab. Wenn die Schale bereits den Einge- weidesack umgibt, verharrt die Anlage der Radula noch immer auf dem Zustand der undifferenzierten Platte und darf wohl mit einer Imaginalscheibe der Insekten verglichen werden. In dieser Frühphase ist der Oesophag dorsoventral deutlich verschieden gebaut; bei den Arten mit Nähreiern sind in der dorsalen Partie die Zellen flacher und sehr dehnbar, ın der ventralen auch ausserhalb ABB. 5 Veliger von Buccinum gegen Ende der Nahreieraufnahme. Schragschnitt durch Kopf und Fuss. Gliederung der Radulatasche beginnt, Cerebralganglien als Masse abgegliedert. der Radulaplatte höher und zylindrischer. Von dem hochzelligen Dorsalwulst, der bei Fusus portionenweise das Eiweiss in den Oesophag presst (PoRTMANN, 1955), ist bei den erwähnten Formen nichts zu sehen. Erst wenn die Nahrungsaufnahme beträchtlich vorgeschritten und ein stattlicher Nährsack gebildet ist, setzt die Ausbildung der Radulatasche durch lebhafte Zellteilungen ein (Abb. 4—6). Die Aufnahme von Nähreiern geht in dieser Phase noch einige Zeit weiter; im Augenblick des Eitransportes durch den stark erweiterten Vorderdarm bleibt die auswachsende Radulatasche von dieser Erweiterung ausgeschlossen: sie folgt also jetzt schon ausschliesslich ihren besonderen Formgesetzen (Abb. 4). Nach der Aufnahme von Nährmaterial setzt die intensive Ausbildung des Nervensystems ein und in enger räumlicher Be- ziehung auch die der Schlundorgane (Abb. 6, 7). Späte Stadien ın der Laichkapsel zeigen die erste Anlage von Radulazähnen. Der DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 193 mächtige Rüsselapparat aber entsteht sehr viel später. Er bildet um Mundôfinung und Pharynx eine grosse Hauttasche mit Retrak- tormuskeln. Die spätesten Stadien, die uns zur Verfügung stehen, zeigen die erste Bildung dieser Tasche. Die Ontogenese des Rüssels muss noch untersucht werden. Sie beginnt in der späten Kapsel- phase; doch dürfte sie sich noch auf die erste Zeit nach dem Aus- schlüpfen erstrecken. 3. DIE MACROMEREN Im typischen Entwicklungsgang bleiben die Macromeren des Furchungsstadiums im Teilungsrhythmus zwar zurück, aber sie gliedern sich doch früh in den Aufbau des Mitteldarms ein. Dass dabei in einzelnen Fällen die besonders dottereiche D.-Macromere auffällig spät erkennbar ist, hat H. HorrmMann bereits 1902 hervor- gehoben; dieser Fall ist am Beispiel von Nassa mutabilis sehr bekannt geworden. Im Anschluss an erste Beobachtungen von BoBRETZKY wurde gezeigt, dass bei Fusus alle A Macromeren bis in sehr späte Phasen kurz vor dem Schlüpfen nachweisbar sind (PORTMANN, 1955), dass sie sich lange Zeit in Gestalt und Grösse wenig verändern und ihren Dotter nur sehr langsam abbauen. Auch bei Fusus zeigt der Kern der D.-Macromere ein von den drei übrigen abweichendes Verhalten. Im Anschluss an die Untersuchung von Fusus prüften wir neu das Schicksal der Macromeren in der Spätphase der Entwicklung der Prosobranchier mit Nähreiern. Auch bei Buccinum und Murex werden die Macromeren früh aus der weiteren Entwicklung der Mitteldarmwand ausgeschaltet und in einer von Art zu Art wech- ABB. 6 Veliger von Buccinum nach Abschluss der Nähreieraufnahme. Sagittalschnitt durch den Vorderdarm mit Schlundkopf. Die Umbildung der Radulatasche zum Pharynx setzt ein. ABB. 7 Veliger von Buccinum: Spätstadium. Die Differenzierung des Pharynxgebietes schreitet fort, die Verbindung mit dem larvalen Schlund wird verengt, die ersten Radulazähne bilden sich. Die Rüsselscheide mit dem Rhynchostoma ist noch nicht geformt. Sa" a À QE LÌ Le he NN \ N un 1) ‘ N A 3°) ER | ’ ASX = SY N NL INS SUI (VIVI, SÒ” È a N N à a N N N \ N N NRZ N A SS UNS Te oS Sui I mh 7 ra EM 177 ae ABB. 8 100, Veliger von Murex, sagittale Schnitte. A 2 Schnitte eines Keims vor Nähreieraufnahme, oben Mitteldarm mit Macromeren, unten Abgang des Enddarms. B Während der Nähreieraufnahme; der Schnitt zeigt die Lage der Macro- meren. C 2 aufeinanderfolgende Schnitte im Enddarmgebiet, mit 2 Kernen der Macromeren. ABB. Buccinum, spätes Veligerstadium, 3 aufeinanderfolgende Schnitte aus der tegion der Macromeren und dem Cilienteil des Mitteldarms. Das mittlere sild zeigt die Eingliederung der Macromeren in das Darmepithel; die oberen Skizzen betonen die Lage der Macromerenkerne. DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 195 selnden Weise im Abbau des Dotters und im Kernverhalten arretiert (Abb. 8—10). Die Verhältnisse bei Nucella werden zur Zeit noch eingehender untersucht. Immerhin darf jetzt schon erwähnt werden, dass die Macromeren sich bis zum Durchbruch des Stomodaeums typisch verhalten, dass wir aber im Maximum der Nähreieraufnahme nur noch eine sehr grosse Macromere mit Ass. 10 Buccinum, spates Veligerstadium; 4 aufeinanderfolgende Schnitte. Im Gegen- satz zu Abb. 9 sind Enddarmabgang und Enddarmblase im Schnitt getroffen. Die oberen Skizzen zeigen die Macromerenkerne. einem aberranten Kern feststellen, in der die Dotterplättchen unverdaut erhalten sind (Abb. 11). Der eine von uns hat die Macro- merengruppe bereits um 1930 bei Buccinum bemerkt, aber damals als „Drüse“ gedeutet und nicht weiter verfolgt, da seinerzeit niemand ein so spätes Verbleiben von Macromeren erwartet hat. Auch bei anderen Gattungen lässt sich die Macromerengruppe bereits am Lebenden durch eine Farbnuance von den Nähreiern ım Darmlumen trennen. Da die früheste Periode des freien Lebens nach dem Verlassen der Kapsel noch nicht untersucht ist, kennen wir das späte Schicksal dieser Zellen noch nicht. Die Dotter- plattchen sind auch in vorgerückten Phasen in den arretierten Macromeren noch intakt. Bei den hier dargestellten Arten sind die Macromeren stets in die Darmwand eingegliedert. 196 A. PORTMANN UND E. SANDMEIER App. 44 Veliger von Nucella. A Vor der Nähreieraufnahme; typische Macromeren. Bei a die erste Ein- senkung der Schalendrüse. B Auf der Höhe der Nähreieraufnahme; eine grosse Macromere (mit Kern) ist in die Wand des Mitteldarms eingegliedert. Die Anlage der Hypobranchialdrüse ist noch nicht in die auf diesem Stadium sich bildende Mantelhöhle aufgenommen. 4. DER ENDDARM In den Friihstadien ist der Enddarm ein kurzer Blindsack, der im Stadium vor der Torsion in der Sagittalebene liegt und ventral gerichtet ist. Mit der Torsion verlagert er sich nach rechts, wächst zugleich sehr allmählich in die Länge und wird zu einem mit Cilien ausgekleideten Schlauch. DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 197 Bei Nucella wird sein Wachstum in der Periode der Nähreier- aufnahme stark gehemmt; er bleibt lange Zeit ein sehr kurzes Rohr. Erst in der Spätphase wächst er ın der eben geschilderten Weise aus, während der Abbau der Nährmasse fortschreitet. Auch bei Murex wird der Enddarm nach der Aufnahme der Nähreier zu einem langen Rohr. Ein kleiner Blindsack in der Nähe des Afters ist auffällig, aber ohne nachgewiesene Beziehung zur Ver- dauung der Nähreier. In beiden Fällen zeigt der Enddarm keine besonderen Struk- turen. Anders bei Buccinum: Zu Beginn wächst er normal aus. Aber mit der Entstehung des grossen Nährsacks ım Mitteldarm setzt eine bisher nur bei Buccinum beobachtete Neubildung ein: als transitorisches Organ entsteht eine zartwandige grosse Blase; scharf begrenzt liegt sie zwischen einem Ursprungsteil, dem proxi- malen Enddarm, und dem distalen, nach aussen führenden Teil. Im Gegensatz zu der Spätphase ist am Anfang die Blase nach beiden Seiten gleich scharf abgesetzt (Abb. 1). Das Epithel ist im Blasenteil flach, aber im proximalen, noch verengten Teil mit Cilien besetzt. Am lebenden Keim ist deutlich feststellbar, dass die Schlagrichtung der Cilien vom After zum Mitteldarm geht. Damit deckt sich auch der Befund, dass man nie irgendwelche Kotreste aus dem After austreten sieht. Weiter beobachtet man am lebenden Veliger von Zeit zu Zeit im proximalen Teil Kontraktionswellen, die das Lumen verengern. Sie verlaufen entgegengesetzt der Richtung des Cilienschlags und transportieren Ketten von isolierten Dotterkörnern, die aufgelösten Nähreiern entstammen und in die Enddarmblase geleitet werden. Nie ist ähnliches im distalen Enddarm zu sehen. In den späten Phasen des Kapsellebens füllt sich dıe Enddarmblase besonders stark. Die proximale Grenze wird durch Anfüllung mit Dotter- material verwischt, während das distale Ende nach wie vor scharf vom letzten Darmteil abgesetzt bleibt (Abb. 12). In dieser Blase geschehen wichtige Verdauungsprozesse der ın der Kapsel eingeschlossenen Larven. Wir sind noch nicht in der Lage, die Vorgänge im Mitteldarm zu überblicken, weder für Buccinum noch für die andern Formen mit Nähreiern. Doch bezeugen die histologischen Bilder deutlich die Rolle der Enddarm- blase von Buccinum als Ort der Auflösung der von den Nähreiern stammenden Dotterplättchen. Die Wahrscheinlichkeit ıst gross, 198 | A. PORTMANN UND E. SANDMEIER dass ein wesentlicher Teil des Dotterabbaus in der Enddarmblase stattfindet. Vorzeitig aus der Kapsel befreite Larven leben nicht lange genug normal weiter, um eventuelle Rhythmen in der Tätig- keit der Enddarmblase verfolgen zu können. Das flachzellige Epithel der Blase hat keine Driisenfunktion — weder Ferment- ABB 12 Spätes Veligerstadium von Buccinum, nach Abschluss der Nähreieraufnahme. Der Schnitt zeigt den Abgang des Enddarms aus dem Mitteldarm, die End- darmblase und den After. Der Gegensatz der Dotterplättchen in den Nähreiern und in der Enddarmblase ist deutlich. bildung noch Resorption sind histologisch nachweisbar. Die End- darm-Ausweitung erscheint lediglich als der Ort, wo anderswo — wohl ım Mitteldarm — gebildete Fermente zur Wirkung kommen. Der Abbau der Dotterkörner und die Verflüssigung des Nähr- materials sind deutlich. So drängt sich der vorläufige Schluss auf, dass der dauernde Cilienstrom verdautes Material in den Mitteldarm zurückführt, während die zeitweisen Kontraktionen die abzubau- enden geformten Dotterelemente und damit auch Fermente aus dem Driisenteil des Mitteldarms in die Enddarmblase einführen. DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 199 5. DISKUSSION Da das Ziel dieser Studie eine vergleichende Übersicht von Entwicklungsweisen ist, müssen wir zuerst die Ausgangssituation für einen Vergleich bestimmen. Als Grundlage dient eine frühe Phase der Entwicklung von Prosobranchiern, deren Ontogenese zu Larven mit freier Ernährung führt. Diese Norm folgt dem von RiepL in die Diskussion ein- geführten „Reisinger-Stadium“ oder den freien Trochophora- Stufen von Patella oder Haliotis. Sie zeigt die Anlage eines Wimper- gürtels (dem Prototroch entsprechend), ferner die Ectodermgrube der Schalenanlage und die erste Andeutung eines Fusses. Der Auffassung folgend, die bereits 1960 dargelegt worden ist (Port- MANN, 1960), sehen wir in Schalenanlage und Fuss die frühe Mani- festation einer besonderen Molluskenachse, welche die Form- bildung in der Protostomierachse hemmt und zur Entwicklung von Cephalopodium (ventral) und Palleovisceralkomplex (dorsal) führt. Das frühe ventrale Abbiegen des Enddarms gehört bereits diesem Entwicklungsgeschehen an. Dieses Stadium enthält in den Macromeren des Entoblasts mehr oder weniger Dottermaterial, das aber früh abgebaut wird. Der rasche Dotterabbau führt zur Umbildung der grösseren Ento- blasten zu einem Mitteldarm, der zur Verarbeitung der von aussen aufgenommenen Nahrung fähig ist. Dies gilt für Gastropodentypen mit direkter Entwicklung wie Rhodope (RiepL) wie auch für die archaischen Prosobranchier mit freier Larve vom Trochophoratyp, der sich zum Veliger umformt (Abb. 13). Wie in unserer Grundform entsteht auch bei archaischen Formen mit trochophoraähnlichen Frühstadien der Radulasack sehr früh, bei Patella im Alter von 48 Stunden, noch vor der Torsion (SmitH, 1937), ebenso bei Paludina. Bei Haliotis formt sich die Anlage in der ersten Phase der Torsion bereits in der 40. Stunde nach Befruchtung. In der viel langsameren Entwicklung des Landprosobranchiers Pomatias wird ein entsprechendes Stadıum erst etwa dreieinhalb Wochen nach der Ablage der Laichkapsel erreicht (CREEK, 1951). Die Frage, wie eine paarige Anlage der Radula zu beurteilen sei, liegt ausserhalb des Rahmens dieser Arbeit (s. Rıepr, 1960). 200 A. PORTMANN UND E. SANDMEIER Bei Prosobranchiern mit obligatorischen extraembryonalen Aufbaustoffen, ob Eiweiss, Nähreier oder beides, wird die Ent- wicklung des Darmsystemes sehr stark abgeändert. Für viele Wochen sind in manchen Fällen die zusätzlichen Nährstoffe die Tr ge o, A SS x H al | a p ÿ Dame : DA al £7 ap ce Ly € ABB. 13 Prosobranchierveliger ohne Nähreierphase (schematisch). Horizontaler Pfeil: Protostomierachse Schräger Pfeil: Mollüskenachse Grundtyp (in Anlehnung an O. Hess, 1962). Landform (Pomatias, nach CREEK, 1951). Freier Veliger (Patella, nach SMITH, 1935). Alle drei Typen mit früher Radula-Anlage. ag» einzigen ausser dem vom Medium gelieferten Wasser und Sauer- stoff. Dieser Entwicklungsgang, dessen Sonderart bisher wenig beachtet wird, ist gekennzeichnet durch Auf- und Umbau beson- derer Organe, sowie durch auffällige Heterochronien gegenüber der normalen Organogenese. Unser Augenmerk galt in der vorliegenden Studie einigen dieser Phänomene, dem Vorderdarm, dem Schicksal der dotterhaltigen Macromeren und einer Besonderheit des End- darms. Die in Laichkapseln verborgene Ontogenese ist eine ebenso DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 201 intensive transitorische Phase, eine echte Larvenzeit, wie die Periode des freien Veligers. Bereits das larvale Ectoderm dieser eryptischen Veliger weist Varianten der Struktur und Leistung auf, die mit den Lebens- bedingungen in der Kapsel zusammenhängen. Von diesen sind lediglich die exkretorischen Funktionen — auch sie ungenügend — untersucht (PORTMANN, 1930). Die transitorischen Aufgaben des Ectoderms im Vorderdarm sind besonders umfangreich. Das Stomodaeum leistet durch Ausstülpung, Umhüllung und Kontraktion während längerer Zeit die Aufnahme der bei manchen Arten völlig intakten grossen Nähreier. In dieser Phase ist dıe Funktion des larvalen Mundes sehr wichtig; die Radulabildung wird zuerst vollig sistiert und später erst als langsamer Prozess eingeleitet. Aber mehr noch: die transitorische Bewältigung der Nähreier verunmöglicht die Bildung der gerade fiir diese Prosobranchier kennzeichnenden Mundausrüstung, die Bildung des Rüssels mit der neuen Mund- öffnung sowie einer besonderen Rüsseltasche mit dem Rhyncho- stoma. Die Ausformung des Vorderpols erfordert Wochen, während deren keine Nahrung von aussen aufgenommen werden kann. Die Zeit für den späten Ausbau der Mundwerkzeuge wird durch die gespeicherte Nährmasse im Mitteldarm gesichert. Die Ausbildung des definitiven Ernährungssystems fordert als letzten Akt die Differenzierung der Mitteldarmdrüse und des Magens — beides geschieht in der Zeit, da die Nähreier verbraucht werden und auch der definitive Vorderdarm ausgebildet wird. Die Bildung der Enddarmblase von Buccinum zeigt, dass auch der Enddarm in diese Prozesse des Um- und Aufbaus einbezogen ist. Die Studien von RAvEn und seinen Mitarbeitern (1960) haben den Gegensatz von larvalen und ‚„imaginalen“ Zellen bei Gastro- podenkeimen aufgezeigt. DE LARAMBERGUE hat neuerdings den Umfang der Metamorphoseprozesse bei Schnecken hervorgehoben (1957). Wir hoffen, dass die Phänomene, die wir in dieser Studie ins Licht rücken, gleichfalls dazu beitragen, das strukturelle wie das ‘ zeitliche Ausmass der larvalen Phase und der Metamorphose bei Prosobranchiern zu bezeugen. Die vergleichende Analyse erhält durch diese Problemstellungen eine Reihe neuer Aufgaben. 202 A. PORTMANN UND E. SANDMEIER ZUSAMMENFASSUNG Die Metamorphose von Prosobranchiern, die als junge Veliger viele Nähreier aufnehmen, ist gegenüber dem Grundtypus stark verändert und verzögert. Die Entwicklung der Radula ist in die zweite Hälfte der Entwicklungszeit verlegt. Die dotterhaltigen Macromeren werden in ihrer Umwandlung zu Darmzellen arretiert, ihr Dotter bleibt lange Zeit unverdaut; die Macromeren sind in späten Phasen noch erhalten. Der Enddarm formt bei Buccinum eine rein larvale Blase, als Ort der Verdauung des Nährdotters ohne sekretorische Aktivität des Enddarmepithels. Die Dotter- verdauung erfolgt wahrscheinlich durch Fermente des Mitteldarms. Die Nähreiermasse ermöglicht in der späten Metamorphose eine Periode ohne Nahrungsaufnahme, die den Umbau des Vorderdarms zum starken Rüsselapparat sichert. RESUME La metamorphose des Prosobranches qui accumulent une grande masse d’oeufs nourriciers, se distingue nettement du type primitif. Le développement de la poche radulaire est retardé; il se fait dans la seconde moitié de la période larvaire. Les macromères sont blo- quées dans leur transformation en cellules intestinales. Dans une phase avancée de la métamorphose ces macromeres sont encore visibles. Chez Buccinum Vintestin forme une vésicule transitoire, purement larvaire, lieu de digestion des plaquettes vitellines. L’epithelium de la vésicule ne montre pas d’activite glandulaire. La digestion se fait probablement par des ferments fournis par l’intestin moyen. La masse des œufs nourriciers constitue une réserve qui permet un stade sans alimentation extérieure, une condi- — tion pour la métamorphose finale du stomodéum en une trompe retractile puissante. SUMMARY The metamorphosis of the Prosobranchs with food eggs for the embryos is complicated and delayed compared with the primitive type. The development of the radula begins in the second half of DIE ENTWICKLUNG UNTER DEM EINFLUSS VON NÄHREIERN 203 the larval period. The transformation of the macromeres into midgut-cells is arrested, the digestion of their vitelline platelets is postponed. In Buccinum the midgut produces a special vesicle where the vitellus is digested. The epithelium of this vesicle shows no secretion; the enzymes for the digestion of the vitelline subs- tances must come from the midgut. The accumulation of a huge mass of food eggs in the larval gut provides a source of nourrish- ment without any intake from outside and assures thus the non- functional period for the stomodeum necessary for the transforma- tion of the pharynx in a complicate retractile proboscis. ABKURZUNGEN ZU DEN ABBILDUNGEN BG Buccalganglion Mm Macromere CG Cerebralganglion N Niere Coe Coelomkomplex NE Nabrei Ed Enddarm Oe Oesophag EdB Enddarmblase Op Operkel F Fuss PG Pedalganglion FD Fussdrüse Ph=3Eharynx H Herzanlage R Radula Hyp Hypobranchialdrüse S Schale KZ Kristallzellen Ste Statocyste LH Larvenherz Sto Stomodaeum LN Larvennieren Vd Vorderdarm Md Mitteldarm Ve Velum LITERATURVERZEICHNIS BoBRETZKY, N. W. 1877. Studien über die embryonale Entwicklung der Gastropoden. Arch. f. Mikr. Anat. XII. CREEK, G. A. 1951. The reproductive system and embryology of the snail Pomatias elegans (Müller). Proceed. Zoological Society London, Vol. 121, Part III, 599-640. Franc, A. 1943. Etudes sur le développement de quelques Prosobranches méditerranéens. Thèses Faculté des Sciences, Alger, 1-158. Hess, O. 1962. Entwicklungsphysiologie der Mollusken. Fortschritte der Zoologie, Bd. 14, 130-163. Horrmann, R. W. 1902. Uber die Ernährung der Embryonen von Nassa mutabilis Lam. Ein Beitrag zur Morphologie und Physio- logie des Nucleus und Nucleolus. Z. wiss. Zool. 72, p. 657. LARAMBERGUE, M. de, 1957. Quelques aspects de la Metamorphose chez les Gastéropodes. Actes Société Linnéenne Bordeaux, TENORE 204 A. PORTMANN UND E. SANDMEIER Portmann, A. 1925. Der Einfluss der Nähreier auf die Larvenentwicklung von Buccinum und Purpura. Zeits. f. Morph. u. Oekol. d. Tiere, V. 3. — 1930. Die Larvennieren von Buccinum undatum (L.). Zeits. f. Zell. u. Mikr. Anat., V. 10. — 1932. Die Larvenmerkmale des Darmkanals von Fusus. Verh. Schweiz. Naturforsch. Ges. Thun, 387-389. — 1955. La Metamorphose «abritee» de Fusus (Gast. Prosobr.). Revue suisse de Zool., T. 62, Fasc. suppl., 236-252. — 1960. Généralités sur les Mollusques. In: Grassé, P.-P.: Traité de Zoologie, Vol. V, Fasc. 2, Paris. Raven, C. P. 1958. Morphogenesis: The Analysis of Molluscan Develop- ment. London/New York. RiepL, R. 1960. Beiträge zur Kenntnis der Rhodope veranu, Teil II, Entwicklung. Zeitschr. f. wiss. Zoologie, Bd. 163, Int, BA, 583116: SIMROTH, H. 1892-1909. Mollusca. In: Bronn’s Klassen und Ordnungen des Tierreichs, Bd. III. SMITH, F. G. W. 1935. The Development of Patella vulgata. Philosophical Transactions Royal Soc. London, Ser. B, Vol. 225, 95-125. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 205 Tome 72, fascicule 1 (a la memoire d’Emile Guyenot), n° 11. — Avril 1965 The competence of Pituitaries and Limb Regeneration during Metamorphosis of Triturus (Diemyctilus) Viridescens by Oscar E. SCHOTTE and Anne DROIN Department of Biology, Amherst College Amherst, Mass., U.S.A. With 7 figures A la mémoire de notre Maitre, Emile Guyenot, ce modeste travail est dédié en témoignage de gratitude et d admiration. Tant au début qu’à la fin de sa carrière, il a guide nos premiers pas dans la recherche scienti- fique et nous a entrainés dans le monde merveilleux de la régénération. Par ses qualités de chercheur, sa vision précise du but à atteindre, sa methode rigoureuse, il a été un exemple qui nous inspire continuellement et pour lequel notre reconnaissance est infinite. INTRODUCTION There are many instances of ontogenetic evolution of endocrine activities, to which WiILLieR (1955) has so forcefully attracted attention. A striking illustration of gradual emergence of specific functions closely associated with visible ontogenetic manifestations are the successive phases in the metamorphic transformations of amphibia. Amphibian metamorphosis is clearly hormonally con- 1 Supported by National Institutes of Health Grant: HD 01230. Rev. SUISSE DE Zootr., T. 72, 1965. 5 206 O. E. SCHOTTE UND ANNE DROIN trolled (see general articles by ALLEN, 1938 and Erkın, 1955) and the early and overwhelming influence of the pituitary in anuran metamorphosis became a fact ever since ALLEN (1916) and SMITH (1916) had demonstrated that extirpation of pituitary rudiments in frog embryos permitted the preservation of a larval status in maintaining these animals “ indefinitely ” at the tadpole stage. The similar experiments by Brount (1932 and 1935) have confirmed the above results for urodele and ScHoTTÉ (1926b) has succeeded in supressing metamorphosis in young larvae of Triturus for up to 22 months after hypophysectomy. But it is only recently that the more complex aspects of metamorphosis in urodele—such as the water drive in the Eastern American newt—have been approached and we owe to REINKE & CHADWICK (1939), CHADWICK (1940a, 1940b) and especially to Grant & Grant (1956, 1958) and Grant (1961) convincing experimental evidence. From all these researches the salient fact of the overwhelming role of the pituitary in the morphological and physiological transformations during the newt’s ontogeny becomes manifest. The importance of the pituitary’s role in metamorphosis parallels that of the relevance of the pituitary in regeneration, as has been pointed out repeatedly in the past and more recently by ScHoTTÉ (1961). It is indeed a fact that the gradual extinction of regenerative processes in limbs of anuran tadpoles is quasi epiphenomenal with the latter’s metamorphosis. Equally impressive is the considerable decrescence in regenerative powers after metamorphosis of earth salamanders (Salamandra and Amblystoma) and the not inconsi- derable lessening in the rates of regenerative processes after meta- morphosis even in newts. The congruency of pituitary action in urodele ontogenetic development with its role in regenerative processes becomes parti- cularly striking when one considers the remarkable fact that before metamorphosis Triturus larvae regenerate their limbs in absence of the pituitary while the adult newt requires the presence of that gland for regeneration, inasmuch as after hypophysectomy amputated limbs of the latter do not regenerate (ScHoTTE, 1926a) !. This diametrically opposite dependence of one process toward one ! In addition to the preliminary experiments of Schotté 1926, an extensive series of experiments on the influence of hormones in larvae of urodele have been performed at this laboratory (Richmond Mayo-Smith, 1946 Honors PITUITARIES AND LIMB REGENERATION 207 and the same factor suggests two possible explanations: either the cellular nature of the larval limbs might have undergone at metamorphosis peculiar changes which radically modify the hor- monal exigencies of these organs for regeneration, or one could hypothesize that the nature of the hormonal factor, namely the pituitary, has been substantially transformed. It is indeed enticing to speculate that during the decisive phases in the ontogenetic evo- lution of a gill-bearing water larva over a transitional land phase and finally to a completely adapted water newt, the pituitary undergoes a parallel metamorphosis on its own. Support for the more likely second interpretation comes from cytological studies by ATWELL (1921), CopELAND (1943), DENT (1961), KENT (1945) and PASTEELS (1957) which all concur in showing that the cytolo- gical constituents of the anterior pituitary change in complexity during metamorphosis. If the changed ecological conditions are actually associated with the cytological alterations a parallel transformation in functionality of the pituitary during metamor- phosis suggests itself. The above mentioned researches had shown that the interdepen- dence patterns between pituitary and regeneration change abruptly from larvae to adults, but nothing is known of the role of the pitui- tary upon regenerative processes during metamorphosis. The mor- phologically and particularly ecologically distinct stages of meta- morphosis occurring in the Eastern American newt, Triturus (Diemyctilus) viridescens offer an uniquely suitable opportunity for an investigation to determine whether the morphologically discrete metamorphic stages of Triturus (the two “ eft ” forms we are describing) exhibit during the prolonged metamorphosis of the American newt a parallel ontogenetic physiogenesis in their pitul- taries. By appropriate methods—hypophysectomy—changes in the pituitary’s role as a hormonal determinant in limb regeneration of the metamorphic stages have been investigated. Moreover, in order to establish the nature of ontogenetic evolution of the eft’s pituitaries appropriate transplantations between individuals of Thesis, Amherst College; Betty Bruening, 1958 M. A. Thesis, Amherst College). Some of the latter experiments were reported in Schotte 1961. In addition a ‚new experimental research on the competence of the larval pituitary and its role in the regeneration of limbs in larvae and in adult urodele (Schotte, Bruening and Droin) is in the process of publication. 208 O. E. SCHOTTÉ UND ANNE DROIN different ontogenetic ages permitted to assay the competence of metamorphic pituitaries as regulators of regenerative processes in general. MATERIALS AND METHODS All the experiments were performed upon postmetamorphic and upon adult Triturus (Diemyctilus) viridescens from Western Massachusetts. The Brown efts (Fig. 1, hors texte) were all laboratory metamor- phosed specimens which were caught as late gill-bearing swimming larvae from local ponds and which metamorphosed within a week or two after capture. They measured at the time of their first metamorphosis from 32 to 40 mm and they stayed with their typical “ brown ” pigmentation for a minimum of several weeks, but not longer than two months. They are difficult to feed in captivity and are not very resistant to trauma, hence their morta- lity after hypophysectomy was very high (up to 75% of the cases died within a few days after the operation). The Red efts (Fig. 2, hors texte) are easily secured after a rain in woods adjacent to ponds and they varied in sizes from 40 to 75 mm when captured. They are much sturdier and resistant to trauma than the younger brown efts. When collected and operated upon only their sizes gave any indication as to whether they were in the second or in the third year after their first metamorphosis. mie, Al Color photograph of the “ Brown ” eft stage after the first metamorphosis of Triturus (Diemyctilus) viridescens. This specimen was caught at the stage of a late swimming larva on July 26th in a pond of Western Massachusetts and it measured 41 mm when it left the water ten days later. The gills have completely regressed and the coloration of the integument at this stage is distinctly olive-brown in contrast to the lighter and greener color of the adult water form. The bilaterally situated but not necessarily symetrical orange- purple spots of the adult are present, but they are of a much lighter (yellowish) hue. Noticeable is the round tai) following loss of the tail fins. (Normal size). HG 5 92 Color photograph of a “ Red” eft, the second terrestrial premetamorphic stage of Triturus viridescens, aged at least one year after its first metamor- phosis. This specimen measured 48 mm and it was selected at random among a group of red efts measuring from 42 to 67 mm (average 61 mm), captured in nature on July 12, 1963. Notice the distinctly red-orange color of the skin and the presence of the much brighter “ adult ” orange-purple pigment spots. (42 Revue SUISSE DE ZO0LOGIE - E. SCHOTTE-ÄA. DROIN PLANCHE RL — \ \ PITUITARIES AND LIMB REGENERATION 209 The hypophysectomies in both types of efts and in adult newts were routinely performed by the usual method through the sphenoid of the mouth. When indicated, freshly extracted pituitaries were implanted either orthotopically within the sella turcica or hetero- topically within the well vascularized subdermal tissues of the lower jaw. No difficulties were encountered in regard to survival and subsequent recovery of the transplanted hypophyses from efts into adult newts. In view of the special nature of this research centering around the functionality of transplanted efts pituitaries into adults two prerequisites were required to ascertain the validity of the data: Firstly, it was necessary to verify that no remnants of supposedly completely extirpated hypophyses of adult newts were influencing results (a condition which might lead to erroneous interpretations, as shown by HALL and SCHOTTÉ 1951); for that reason, whenever adult hypophysectomized newts were involved, their cranial cavity was carefully examined on serial sections and searched for remnants possibly resulting from faulty surgery. Secondly, whenever positive as against negative results were obtained from transplanted pitui- taries from the two types of efts under investigation it was impe- rious to establish by adequate histological investigation whether the transplanted tissues had remained functional ex situ. When, for instance, a pituitary from a particular type of eft was shown not to be competent to replace the missing adenohypophysis of an adult this result was accepted only after ascertaining that the transplanted eft’s gland was actually surviving within its new host, that it was well vascularized and that its cellular constituents had maintained a cytological aspect compatible with functionality !. EXPERIMENTAL Two distinct series of operations with separate purposes in mind were performed: In a first series brown and red efts were hypophysectomized and their forelimbs amputated to ascertain 1 The scope of this research does not include detailed observations in regard to general biological effects of the transplantations of pituitaries from ‘both brown and from red efts upon hypophysectomized adult newts. Suffice it to state that they survived well within the tissues of the adult and that they remained functional ex situ for well over a month. 210 O. E. SCHOTTÉ UND ANNE DROIN whether, in respect to hormonal requirements for regeneration, the pituitaries of these two postmetamorphic efts functioned according to the larval or to the adult urodele type. In a second series of ope- rations the competence for regulating adult regeneration of the pituitaries from these two eft types was tested by transplanting them into hypophysectomized and amputated adult newts. FORELIMB REGENERATION IN HYPOPHYSECTOMIZED Brown AND IN Rep EFTSs 1. Brown eft regeneration after hypophysectomy. A total of 51 in- dividuals obtained as described above were hypophysectomized within the first week after leaving the water. Of these only 15 cases survived long enough for adequate study. (Series A, necessary data and results on Table 1, figures 1 and 3 with detailed information.) The data show that regeneration of the forelimbs was observed in every one of the surviving cases; furthermore, its normalcy and extent depended upon the amputation age of the eft’s forelimbs rather than upon the histologically verified absence (13 cases) or upon partial presence of the brown efts’ pituitaries (2 cases). Evidence to the behavior of the former group is given in figure 3, a microphotograph from a forelimb of a freshly metamorphosed brown eft with histologically verified total hypophysectomy. It is essential to state that the two efts in which remnants of an incom- pletely extirpated pituitary were found within the sella turcica did not regenerate any better or any faster than the other thirteen cases. Presence or absence of the pituitary simply does not make any difference in regeneration, a fact which was amply confirmed from numerous control and other experiments performed upon brown efts at this laboratory. This shows that after loss of gills and the acquisition of many other morphological and physiological features following the first metamorphosis the brown land efts of Triturus regenerate their limbs in a manner similar to the one prevailing in larvae of urodele (Scnorté 1926a, 1961)—that is in absence of their pituitaries. 2. Forelimb regeneration in hypophysectomized Red efts. All individuals were caught at random in nature, therefore of indeter- minate age. However, since their capture coincided with that of advanced but still gill-bearing larvae which were the source of the PITUITARIES AND LIMB REGENERATION DAA x + è sate -Iı *@ Ri rh + ag a ts, + + # + i. RIE. & Photomicrograph of section from left forelimb of case HE,,, a freshly meta- morphosed hypophysectomized brown eft. The limb was fixed 24 days after hypophysectomy, 22 days after amputation. The quasi larval nature of this limb is recognizable by the aspects of the epidermis and the dermal structures, the thinness of muscle bundles and the still cartilaginous nature of the long forearm bones, both exhibiting only tenuous laminae of a periosteal bone collar. Distad to the amputation area, marked by the cut surfaces of radius and ulna, full regeneration is in progress. Comparison with limbs from un- operated eft controls of the same amputation age suggests that, in the early brown eft stage, normal regenerative processes are not affected by the removal of the hypophysis. (X 120). “brown ” efts of the previous series it is clear that they had meta- morphosed during the previous year. The smallest red efts used (over 40 mm) were therefore at least one year old. The larger ones (those measuring over 60 mm in length) must have lived on land for over two or perhaps even three years. In addition, many of the efts of this series were operated only after an additional sojourn of several months at the laboratory, without however undergoing their second metamorphosis. (Series B, Table 1, second horizontal row, also figures 2 and 4; a comparison of figures 3 and 4 is ins- tructive.) 242 O. E. SCHOTTÉ UND ANNE DROIN ABLE 1 Effects of hypophysectomies upon forelimb at two stages of efts: Series A. Brown efts, laboratory metamorphosed, and measuring from 34 to 39 mm. Series B. Older, Red efts, captured in nature and measuring from 45 to 57 mm. (Cases marked with * indicate conditions rendering histological verifications impossible.) RESULTS FROM HISTOLOGICAL EXAMINATION Number of Amputation : : at: = Ned Age at Fixation Limb Regeneration Pituitary Remnants Cases (Days) Present Absent Present Absent Series A. REGENERATION IN HYPOPHYSECTOMIZED BROWN EFTS 2 14 2 — — 2 2 15 % — — 2 2 A) 2 — — > 2 20 2 — — 2 7) 22 7 — D) 5 1:5 45 — 2 13 SERIES B. REGENERATION IN HYPOPHYSECTOMIZED RED EFTS 2 14 _ 2 == 2 2 16 — 2 — 2 3 18 — 3 — 3 1 19 = il — 1 2 20 = 2 — 2 5 DA 1 4 1 4 1 29 IE 1 più | 1 3 24 3 — 1.12, — 19 4 45 4 15 The results from nineteen usable survivors of this group (Series B, Table 1) show that no regeneration occurred in fifteen of the nineteen cases studied. The section of a forelimb from such a red eft represented on figure 4 (Case EHC,g, similar to the other fourteen cases), exhibits a pattern of histological features charac- teristic for nonregeneration, such as obtained from limbs of adult hypophysectomized newts, fully described by HALL and ScHoTTE, 1951. (Compare also with figure 5.) The remaining four cases, although not exhibiting upon gross examination any visible regeneration, showed, on slides, numerous blastematous cells. In no case, however, did this accumulation of PITUITARIES AND LIMB REGENERATION 2413 dedifferentiated cells develop into the familiar aspect of a normal blastema. For two cases this aberrant behavior was explained by pituitary remnants found within the cranial cavity, thus obviously resulting from incomplete hypophysectomies. In the other two FIG. 4 Photomicrograph of the left forelimb of an hypophysectomized red eft. (Case HHC,, amputated through the radio-ulna and fixed at 21 days amputation age.) The shredded aspect of the outer layers of the epithelium is similar to the one observed and described in hypophysectomized adult Triturus. The limits of the amputation surface are indicated by the dermal and sub- dermal tissues and by the presence of skin glands characteristic for normal skin. The wound epidermis is typical, because of its apical cap, for regenerating Jimbs, if it were not for a precocious infiltration of dermal elements. There are indications of some dedifferentiative activities within the distal ends of the cut muscle fibers, within the periosteum and around the shattered bones. The lack of any sizeable accumulation of blastematous elements, however, com- bined with the presence of adult fibroblasts adjacent to the wound epidermis are typical for a nonregenerating limb. (X 120). cases, however, such remnants were not detectable because of an unfortunate mishaps in histological procedures. In view of the cumulative evidence gained at this laboratory it can safely be deduced that the abortive regeneration obtained in these two latter somewhat mangled cases can safely be attributed to some post- operative pituitary debris surviving within the brain cavity. The experiments of Series A and B thus provide indisputable evidence that, in the ontogeny of the efts of Triturus, two phases 214 O. E. SCHOTTE UND ANNE DROIN in the physiogenesis of pituitary action upon regeneration are detectable: (a) immediately after metamorphosis and for sometime later in the brown eft stage regenerative processes do occur in absence of the pituitary: (b) in the red eft, on the contrary, the presence of the hypophysis becomes just as mandatory for regene- ration as it is in the case of adult newts. Whether the pituitaries of these two distinct ontogenetic stages of the efts are sufficiently evolved to substitute for the adeno- hypophysis of an adult newt cannot be safely predicted. The following experiments were designed to test the competence of the brown and the red eft’s pituitaries to act as hormonal determinants for regeneration. REGENERATIVE PATTERNS IN FORELIMBS OF HYPOPHYSECTOMIZED ADULT NEWTS AFTER IMPLANTATION OF PITUITARIES From Brown AND From Rep Erts In the following experiments the host adult water newts were routinely hypophysectomized by one of us, while the other co- author removed a pituitary from a brown or from a red eft. Without any further delay the freshly extracted eft pituitaries were im- planted into the adult host either orthotopically or heterotopically, as will be specified below. The amputation of one forelimb (through mid-humerus) of the graft bearing hypophysectomized newt followed two days later. 1. Effects of substitution of the adult newts adenohypophysis by a brown eft’s pituitary. The efts serving as pituitary donors came from individuals having undergone their first metamorphosis at the laboratory not more than a week or ten days before. In this series the pituitaries were implanted orthotopically, into the sella turcica of the newt. The data dealing with the sizes of the donor efts, with observa- tions in regard to the newt’s limb regeneration, with the survival of the transplants and finally with the search on slides of the newt’s brain cavities in regard to possible pituitary remnants are given in Table 2 (Series C). In one case only did the histological examination fail to reveal any trace of the transplanted eft’s pituitary, the other twelve newts exhibiting transplants in excellent condition. PITUITARIES AND LIMB REGENERATION 215 In regard to regeneration, one limb only among the thirteen examined showed regeneration and this limb belonged to a newt in which, on sections, there were present identifiable remnants of its Pie. Photomicrograph of a section of the left limb of an adult Triturus (Case EHTA,, having received a pituitary transplant from a freshly metamorphosed brown eft and fixed at 21 days amputation age.) The limits of the amputation area are discernible at the left ventral side by presence of the skin glands and, at the right dorsal side, by layers of chromatophores. The amputation surface is shown to be reduced to about one third of the width of the limb, the constriction being supported by the inward orientation of tendons, muscle fibers and fibroblastic bundles, all converging from the lateral aspect to the center of the amputation area. In that central area however the epidermis does not exhibit the typical aspects of an apical cap invariably found in a regenerating limb. Beneath the wound epidermis there are dermal elements amidst which a disarray of blastematous cells may be observed, small in number and intersperced with differentiated fibroblastic elements. Also, the ground substance presents, on slides, the heterochromatic aspect of an adult loose connective tissue, not the smooth uniformity one encounters in a blas- tema. Finally, the cap-like mass of fibroblasts athwart the tip of the radius (in addition to negligible dedifferentiative activity observable only within the periosteum of this bone) are further contributory observations supporting the diagnosis of a type of wound healing which renders further regenerative processes impossible. (X 120). own adenohypophysis. The limbs of the other twelve newts, in spite of the presence, except in one case, of surviving brown eft ‘pituitary transplants, exhibited the patterns of nonregeneration characteristic for limbs of properly hypophysectomized newts. 216 O. E. SCHOTTE UND ANNE DROIN The inefficacity of a brown eft’s pituitary to act as a replacement for the adult newt’s adenohypophysis is demonstrated by a section of a limb (Case EHTA,,, fig. 5) randomly selected among twelve entirely similar cases of this series C. Bice Photomicrograph of section from jaw of adult Triturus (Case EHTJ,,) with a pituitary from a red eft 27 days after transplantation. The aspect of nuclei of the transplant is healthy and examination with the highest objectives does not reveal any nuclear deterioration. The likelihood of functionality of the eft’s hypophysis heterotopically transplanted is indicated by its cytological aspect and by its ample vascularization, numerous capillaries being filled with erythrocytes. (X 170). 2. Effects upon forelimb regeneration of transplanted red eft puuitaries in hypophysectomized adult Triturus. In 51 cases pitui- taries from red efts of the second or third vear terrestrial phase were implanted, immediately following the adult newt’s hypophysec- tomies: (a) either orthotopically into the sella turcica (34 cases) or (b) heterotopically into a skin pocket of the well vascularized lower jaw of freshly hypophysectomized newts (17 cases). The results from these operations, summarized for Series D in Table 2 show that, tn regard to the success of the hypophysectomies and the transplantations (a) the removal of the newt’s adenohypo- physis was faulty in two cases only; (b) that in the remaining PITUITARIES AND LIMB REGENERATION DAS, 49 cases, in verified absence of any adult adenohypophysis, the transplanted red eft pituitaries were histologically recovered in the form of diagnostically suitable cellular masses within the tissues of adult hosts, no matter how long the experiment. The modus Hi: N / o q » \ + # +! ay da » tà Pa Ss de 4 dl dires È = a Abe mips tes he dys. . ee > I) Sh # Ri RON è 4 Es : as ee 0 ef / > FA i dai DD re Photomicrograph of left forelimb (fixed at 27 days amputation age) from an hypophysectomized adult newt (Case EHTJ,;) with second year red eft pitui- tary heterotopically transplanted into its lower jaw (see fig. 6). The demarcation between old limb tissues and regenerate is indicated by the presence of skin glands on either side of the limb and by the thick epidermal cap within the regenerating area. There is no dermal lining along the entire protruding cone- shaped formation and extensive mitotic activity within the epidermis is conspicuous on sections. The entire regeneration cone is densely populated with blastematous cells and cephalad to the cut bone there are indications of the onset of morphogenetic processes; this constitutes an aspect of regeneration typical and normal for this amputation age. (X 75). operandi in substituting the red eft’s pituitaries for those of the adults makes no difference in the histological aspects of the former which appear the same, independently of their implantation site. In fig. 6 a photomicrograph from a red eft’s pituitary, fixed twenty-seven days after its implantation to the lower jaw is repre- sented for Case EHTJ,,, (the same newt from which a section of its limb is shown on fig. 7). The vascular supply around and whitin 218 O. E. SCHOTTE UND ANNE DROIN the transplant (ascertained by presence of numerous host capillaries filled with erythrocytes) and the healthy aspect of the transplants nuclei provide suggestive evidence for the functionality of the eft’s pituitary under these heterotopic conditions. TABLE 2 Effects of pituitary transplantations from freshly metamorphosed brown efts (Series C) and from the older terrestrial red efts (Series D) upon limb regeneration of hypophy . sectomized adult Triturus. The eft pituitaries were implanted either orthotopically into the cranial sella turcica or heterotopically into the lower jaw of the adult hosts. Limb regeneration was ascertained by histological examination of every limb ; histological scrutiny also permits diagnostic appraisal of survival and functionality of the trans- planted eft’s pituitary. (Cases with asterisk * refer to positive findings of the adult host’s own pituitary ; bracketed cases without asterisk refer to cases where no eft pituitary was found.) HISTOLOGICAL FINDINGS AND VERIFICATIONS Limb Regeneration Number] Amput. Age of Newts| at Fixation | 0 Re Reg. Pres. | Abs. { Pituitaries from . 15 dee ee i on young postmeta- un DO NE morphic brown 3 18 days 2 (1) | 2 (one missing) Series G Elie (255 u n 19 days u k 4 good implanted into ÿ adulau 5 21 days Ai 4 5 good Totals 13 il 12 12 (1) good Pituitaries from 4 17-20 days | 4 — 4 good second year red Series D 4 efts (40-64 mm) NE 21 days 23 (2*) | — 23 (2*) good implanted into adult newts. ey) 24-34 days | 22 — 22 good Totals 51 (a) | — 51 good In regard to regeneration of limbs : (a) the two cases (among 51) of positive regeneration coinciding with histologically detectable remnants of the hosts adenohypophysis must be discarded on grounds of faulty surgery; (b) in the remaining 49/51 cases regene- ration was observed in every limb. This result cannot be attributed PITUITARIES AND LIMB REGENERATION 219 to faulty surgery, since the sella turcica was found devoid of pitui- tary remnants and under those conditions countless experimenta- tion has proven that adult newts do not regenerate their limbs when hypophysectomized. Regeneration then, in the forty-nine cases, in which at the end of the experiment, the transplants were recovered in situ and ex situ, can be attributed only to the red eft pituitaries found within the hypophysectomized newts. Among these numerous cases a section from the limb of the above mentioned newt EHTJ,, has been selected for illustration, (fig. 7) becauses it provides especially convincing evidence: it has regenerated in a newt, the sella turcica of which was clearly devoid of suspicious adult pituitary tissue remnants; in addition, the survival and probable functionality of the eft’s pituitary placed into the jaw of the adult newt (fig. 6) is suggested by its cytological appearance maintained for as late as 27 days after heterotopic transplantation. These two preceding series have produced distinctly opposite results: (1) Pituitaries from brown efts transplanted into a hypo- physectomized newt do not substitute for the adult’s missing adenohypophysis, since limbs from such newts do not regenerate. (2) In striking contrast to the above, transplanted red eft pituitaries exhibit full competence to substitute for the newt’s missing adeno- hypophysis: in every case in which the two prerequisites of the experiment, namely faultless removal of an adult adenohypophysis and survival of an orthotopically or heterotopically transplanted red eft pituitary were satisfied normal regeneration ensued. SUMMARY AND CONCLUSIONS The remarkable double metamorphosis which occurs in Triturus viridescens during the change from a gill-bearing water larva over two land stages to the final adult water form has been previously proven to be involved with this animal’s pituitary. That the mor- phological and cytological changes of metamorphosis are not exclusively determined by the pituitary is surely a fact (Kollros 1961), but this research has shown that in 7. viridescens the dramatic hormonal involvements of metamorphosis are reflected also in the processes of regeneration. 220 O. E. SCHOTTE UND ANNE DROIN For these reasons, the question posed in the introduction as to whether after the first metamorphosis, the pituitary of the two successive eft forms would, in respect to regeneration, behave as does a pituitary in larval urodele was legitimate. The answer to that question could, however, be expected only from ad hoc experi- ments, since it was just as logical to assume that metamorphosis meant an ontogenetically parallel transformation of the larval pituitary into an adult type adenohypophysis, fully incorporated within the pituitary-adrenal system of the final water form. To these alternative solutions the foregoing experiments have provided nonequivocal answers. The relative saliency of the problem permitted the use of some unsophisticated methods, entirely analogous to those used in the past, namely removal of the gland to be tested and examination of the effect of its removal upon regeneration. Another time- honored method consisted in the transplantation of the gland of still uncertain function to another animal after extirpation, prior to the transplantation, of the gland with already known function. The results from the application of these two simple methods were clear, but the burden of the research consisted in tedious and time consuming verifications without which the results were devoid of any demonstrative value. The following statements and conclusions seem to be amply supported by the new evidence obtained. 1. After completion of the first metamorphosis the pituitary of the first terrestrial form—the brown eft, does not influence the course of regeneration: amputated limbs in hypophysectomized brown efts regenerate as do unoperated brown efts with their pituitaries intact. 2. The orthotopic transplantation of pituitaries from brown efts into properly hypophysectomized adult newts does not modify the course of regenerative events, since hypophysectomized adult newts with surviving brown eft transplants do not regenerate their limbs. 3. It follows that the pituitary of brown land efts is entirely ana- logous to a larval urodele pituitary: as hormonal determinants of regenerative processes, both larval and brown eft pituitaries are incompetent. 4. Before completion of the final metamorphosis the pituitary of the second terrestrial phase—the red eft deeply influences the PITUITARIES AND LIMB REGENERATION 227 course of regeneration, since faultlessly hypophysectomized red efts do not regenerate their limbs. 5. When transplanted orthotopically or heterotopically into properly hypophysectomized adult newts, red eft pituitaries are capable of functional survival and they are fully competent to substitute for the missing adenohypophysis, inasmuch as adult newts regenerate normally when red eft pituitary transplants are used. 6. It is concluded that the pituitary of a red eft is at an onto- genetic stage analogous to that of an adult newt; it is, at least in regard to its role in regeneration, a true adenohypophysis. RESUME Le triton de l’est des Etats-Unis présente un cycle vital parti- culier. A partir des ceufs, pondus au printemps, se développent des larves à branchies externes qui subissent, à la fin de l’été, une première métamorphose les transformant en «efts» bruns, stade terrestre de courte durée. Après quelques semaines, la pigmentation se modifie, l'animal prend une teinte orangée, devient un « eft» rouge, également terrestre, et vit ainsi pendant plusieurs années. Ce n’est qu'après une deuxième métamorphose que le triton prend sa forme adulte définitive, vert-olive, et retourne à la vie aquatique. De nombreuses recherches ont mentré, chez les larves d’urodeles, Pincompétence de l’hypophyse, comme facteur responsable de la régénération des membres. Cette étude a pour but de déterminer si l’hypophyse des deux stades terrestres, brun et rouge, fonc- tionne selon le type larvaire ou adulte. Les résultats montrent que a) les pattes des efts bruns régénèrent après hypophysectomie comme le font celles des larves; les hypophyses d’efts bruns trans- plantées chez des tritons adultes hypophysectomisés n’influencent en aucune façon la non-régénération des animaux ainsi traités, ce qui démontre que l’eft brun possède une hypophyse de type larvaire. b) Les efts rouges, par contre, ne peuvent régénérer leurs membres après hypophysectomie. D’autre part, les pattes des tritons adultes hypophysectomisés, normalement incapables de régénérer, peuvent le faire après transplantation d’hypophyses d’efts rouges à la place 222, O. E. SCHOTTE UND ANNE DROIN de leur propre hypophyse; celles-ci sont donc capables de remplacer totalement les hypophyses adultes. Contrairement à l’hypophyse de l’eft brun, celle de left rouge a atteint, avant la deuxième méta- morphose, le stade ontogénétique d’une véritable hypophyse adulte, responsable des processus régénératifs. A l’ontogénie morphologique du triton américain (larve aqua- tique, deux efts terrestres différents et triton mature aquatique) correspond une évolution ontogénétique de son appareil hypo- physaire en tant que déterminant hormonal de la régénération. LITERATURE CITED ALLEN, B. M. 1916. Extirpation experiments in Rana pipiens larvae. Science 44: 755-757. — 1938. The endocrine control of amphibian metamorphosis. Biol. Rev. 13: 1-19. ATWELL, W. J. 1921. 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Les milieux et les conditions favo- rables a ces cultures sont les mémes pour les deux catégories d’explants. On est donc en droit de comparer les modalités de leur croissance. Un fait se dégage immédiatement de cette comparaison: dans les mémes conditions de milieu, les organes embryon- naires ont toujours une croissance limitée, un grand nombre de tumeurs ont une croissance illimitée. Ce sont ces deux propriétés que nous analyserons dans cet article. I — LA CROISSANCE LIMITÉE DES ORGANES EMBRYONNAIRES Contrairement à la culture de cellules (culture histiotypique ou inorganisée), la culture organotypique est toujours limitée dans le temps et dans l’espace. Rappelons sommairement les conditions de notre méthode. 1 En hommage admiratif a la mémoire du professeur Emile Guyenot. Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 16 226 E. WOLFF Le milieu est constitué d’un gel d’agar préparé dans une solu- tion physiologique. On y incorpore de l’extrait d’embryon, parfois du serum, dans les proportions suivantes: Agar à 1% dans la solution de Gey. . . . "role Extrait d’embryon de Poulet de 8 à 10 jours . 3 volumes Liquide de Tyrode 4% 0 a 3 volumes Serum de Cheval (ou autre) . . ... . ..... 3d 2: 0holumes ToTAL .... “role L’organe ou le fragment d’organe embryonnaire est déposé sur la surface du gel d’agar, auquel il adhère intimement. Il se nourrit par sa partie inférieure des substances nutritives contenues dans le milieu, il respire par sa partie supérieure l’air atmosphérique con- tenu dans le récipient de culture. Le fait que l’organe ne respire que par sa surface extérieure empêche l’explant de dépasser un certain volume, et cette limitation est due aux conditions de l’expérience. Ainsi un tibia d’embryon de poulet, mis en culture le 8° jour de l’incubation, augmentera sa longueur de 4,45 mm à 7 mm en 7 jours; après quoi sa croissance s'arrêtera (M. Kreny, 1958). Une gonade prélevée à 7 jours croitra en longueur et en épaisseur pendant 5 à 8 jours, effectuera pendant ce temps sa différenciation sexuelle mâle ou femelle; mais sa crois- sance sera définitivement arrêtée, même si l’organe peut encore survivre une à deux semaines. Il ne faudrait cependant pas penser que l’arrêt de croissance de ces organes est dû uniquement à des échanges respiratoires déficients. Car, si l’on morcele, dès le début de la culture, l'organe embryonnaire en petits fragments minces et transparents, chaque partie isolée n’évoluera pas plus longtemps que l’ensemble. Certains organes ou tissus minces, comme la péau, les jeunes gonades, le foie très jeune, ou creusés de cavités naturelles, comme l'intestin, le poumon, la syrinx, se prêtent à de telles expériences, sans qu'il soit nécessaire de les fragmenter. S'il s’agit d'organes plus massifs, tels le mésonephros ou le foie de 8 jours, on peut les découper en tranches fines, que l’on juxtapose ensuite sur le milieu: elles se réassemblent en une sorte de lame plate et large, moins sujette à l’asphyxie qu’un organe massif. C’est pour parer a la tendance qu'ont les explants à se ramasser en boule sur le milieu que j'ai CROISSANCE EMBRYONNAIRE ET CROISSANCE CANCEREUSE 227 préconisé une modalité technique nouvelle: celle qui consiste a cultiver explant sur une membrane vitelline d’ceuf de poule (Et. Wo rr, 1962). Une partie de la membrane est interposée entre le milieu et les explants, une autre les recouvre. Ainsi emballes, les explants ont tendance a s’étaler au maximum. Ils forment une sorte de gäteau plat qui s’accroit par ses bords. Quelle que soit la méthode employée pour diminuer l’épaisseur des explants, on constate qu’ils croissent et survivent pendant un temps limité. La durée de survie est variable, suivant la nature des organes cultivés. Elle varie en général de 8 jours a 20 jours, exceptionnellement elle peut atteindre plus d’un mois (cas de la syrinx du canard et du poulet). La différenciation et la croissance sont de durée beaucoup plus courte. La différenciation continue en général plus longtemps que la croissance. Celle-ci atteint son maximum, pour la plupart des organes, entre le 3e et le 5€ jour de la culture, elle s’arrête après le 7€ jour. Il est rare de voir un explant augmenter sensiblement de volume après ce délai, et les tissus ne présentent plus alors que de rares mitoses. Il semble que, passé ce stade, on ne peut réveiller la croissance et la prolifération d’un organe par aucun artifice: morcellement des organes, repiquages, enrichissement des milieux. Cette affirmation se fonde sur de nombreuses expériences, tentées sur de nombreux organes. Les auteurs qui ont employé d’autres méthodes et d’autres milieux que nous arrivent aux mêmes conclusions: la croissance et la survie d’un organe en culture sont strictement limitées. Il semble qu’un organe, soustrait à son milieu naturel, l’orga- nisme, possède un dynamisme limité. Il ne peut franchir seul qu’une certaine étape de croissance, après quoi son potentiel est épuisé. C’est ce que montre très nettement une expérience de ma collabo- ratrice Fl. DamERON. Elle soumet des tibias de poulet à des tempé- ratures basses pendant des temps variables, après le début de la culture. Les tibias témoins, incubés à la température normale de 38°, ont une courbe de croissance représentée sur la fig. 1. Ceux qui sont placés pendant un temps variable à la température de 15° ont leur croissance interrompue pendant la durée de ce traitement. Remis à la température normale de 38,5° ils reprennent leur crois- ‘sance et la poursuivent jusqu’à rejoindre la longueur des témoins. Les courbes sont simplement décalées (fig. 1). Il semble que les tibias 228 E. WOLFF isolés ont une certaine « réserve de croissance », qui reste constante dans les conditions de cette expérience. Les tibias possèdent une certaine capacité de croissance, que traduit la courbe de croissance à la température optima de 38,5° C. Cette courbe correspond à la croissance optima dans les conditions de nos milieux de culture, mais non à l’optimum de croissance que peut atteindre un tibia dans d’autres conditions expérimentales. Telle quelle, cependant, elle 5 jours a +15°C croissance lineaire 3 6 9 12 15 jours duree de la culture Herel Croissance linéaire moyenne de 9 tibias in vitro. En pointillé, courbe de crois- sance a la température de +38,5° C. En trait plein, courbe de croissance de 9 tibias controlateraux soumis à la température de +15° C du 2° au 7° jour de culture (trait fort), puis replaces a +38,5° C. (D’après F. DAMERON) marque un plafond qui peut étre rejoint, rarement depasse (fig. 1 et 2), par des tibias maintenus à des températures defavo- rables, puis replacés a la température normale. Si le séjour a de telles températures n’altere pas l’explant, la capacité ou réserve de croissance manifeste toutes ses poten- tialités, la courbe rejoint optimum. Si l’on place les tibias 10 jours a la température de 15°, la «réserve de croissance» se trouve affaiblie, la courbe reste toute entiere au-dessous de la courbe témoin (fig. 3). La réserve de croissance atteint généralement son maximum dans l’organisme normal qui permet à un organe d’atteindre son CROISSANCE EMBRYONNAIRE ET CROISSANCE CANCEREUSE 229 En 4 jours a +27 C croissance lineaire moyenne 12 jours duree de la culture Irre, À Croissance moyenne de 18 tibias soumis temporairement a une temperature de 427°, puis replaces à 38,5° (trait plein). En trait fort, durée du séjour à 27°. En trait pointillé, courbe de croissance des 18 tibias témoins à la température de 38,50. (D’après F. DAMERON) 10 jours q°+15°C croissance lineaire 12 15 jours duree de la culture Free Courbe de croissance moyenne de 7 tibias soumis pendant 10 jours à la tempe- rature de +15° (trait fort), puis replaces à 38,5° (trait plein). En pointillé, courbe de croissance de 7 tibias témoins à la température de 38,5° C. (D’après F. DAMERON) 230 E. WOLFF plus grand developpement. Mais ceci n’est exact ni pour tous les organes, ni pour tous les stades de developpement. (Songeons aux actions inhibitrices, hormonales et autres, que subissent bien des organes au cours de leur croissance). D’autre part, on ignore quelles proportions et quelle longévité pourrait atteindre un organe placé dans des conditions de culture meilleures que celles de nos méthodes actuelles, telles que perfusion durable de sang ou d’un liquide de mémes propriétés. Nous cons- tatons simplement qu’avec nos techniques actuelles, la croissance et la survie d’un explant organisé sont limitees. En résumé, alors que de nombreux auteurs depuis A. CARREL ont obtenu la culture in vitro de longue durée, voire indéfinie, de souches cellulaires inorganisées, aucun auteur n’a encore réussi a faire développer au-dela d’une période de quelques semaines des organes ou des fragments d’organes explantés in vitro. Le morcelle- ment et le repiquage des fragments ne « relancent » pas sensiblement le pouvoir de prolifération des explants. On peut conclure que cette limitation est due non seulement aux facteurs externes du milieu, mais aussi à certains facteurs internes en rapport avec |’ organisation. II — LA CROISSANCE ILLIMITÉE DES NODULES CANCEREUX Depuis 1956, nous cultivons des tumeurs animales et humaines exactement sur les mémes milieux que les organes embryonnaires du poulet. Plus précisément, c’est aux dépens de ces organes que les tumeurs se nourrissent. Le premier temps de la technique consiste precisement a explanter in vitro des organes embryonnaires de poulet. On ensemence ensuite des fragments de tumeurs sur le milieu vivant fourni par les explants d’organes. Nous avons utilisé de préférence des fragments de mésonephros de poulet de 8 jours 14, mais d’autres organes se sont révélés favorables a la culture de tissus cancéreux. Une autre modalité de la technique consiste a interposer entre les explants de tissus embryonnaires et les fragments cancéreux une membrane dialysante, qui, empéchant le contact entre les deux types d’explants, permet le passage de substances diffusibles des uns aux autres. CROISSANCE EMBRYONNAIRE ET CROISSANCE CANCEREUSE 231 Dans de tres nombreux cas, les explants tumoraux se sont développés et ont prolifere. Ils conservent toujours la structure que possedait la tumeur initiale. D’autre part ils constituent des nodules massifs qui s’accroissent dans les trois directions de l’espace. I] s’agit done bien d’une culture de cancers organıses. Nous avons tenté de repiquer les cultures de tumeurs sur de nouveaux milieux garnis de mésonephros frais. Des résultats positifs ont été obtenus avec de nombreuses tumeurs de souris, de rat, avec des cancers humains. Alors que la prolifération des organes en culture s’arréte en général apres 7 a 10 jours, la prolifération des nodules cancéreux peut se continuer pendant des semaines et des mois. Le sarcome S 180 de Souris a été repiqué pendant plus de 3 mois. D’autres tumeurs de Souris, de Rat, en particulier l’adeno- carcinome mammaire T 2633, l’hépatome de Zajdela, ont été cul- tivés pendant des temps variant entre 6 et 7 mois. En ce qui concerne les tumeurs humaines, trois cancers ont été cultivés respectivement pendant 16 mois, 15 mois, 37 mois: un épithélioma muqueux du cölon, un adénocarcinome pulmonaire, une métastase hépatique d’origine gastrique. Deux d’entre eux continuent a étre entretenus et proliférent activement. Ce sont l’épithélioma du côlon (16 mois) la meta- stase du cancer gastrique (37 mois). Le nombre d’explants a été _ multiplié considérablement depuis le début de l’expérience. Il pourrait l’être de manière illimitée. Seules des raisons pratiques nous obligent d’en restreindre la prolifération. Pratiquement, ces cultures ont atteint le stade où l’on peut affirmer que la proliferation sera indéfinie. Les explants présentent toujours la structure typique qu'ils avaient au début de l’expérience (fig. 4, 5 et 6). Contrairement aux cultures d’organes embryonnaires, les cul- tures organotypiques de cancers montrent donc un pouvoir de prolifération illimité dans le temps et dans l’espace. On remarquera en outre que, dans les prelevements initiaux de cancers humains ou animaux, de nombreuses cellules normales sont explantées en méme temps que les cellules cancéreuses. Ce sont en particulier des cellules du stroma conjonctif ou d’autres structures. Elles disparaissent très rapidement des cultures des le 1er ou le 2° repiquage, laissant libre champ aux cellules cancéreuses qui seules subsistent. Dans le cas des cultures où le cancer est séparé 232 E. WOLFF ie, 4 Biopsie de la métastase hépatique Z 200 d’origine gastrique. Cordons épithe- liaux laches limitant des cavites irregulieres. G: 235 x FC, La même tumeur en culture in vitro. Les structures sont les mêmes, mais plus ordonnées et plus régulières. Le tissu cancéreux est débarrassé des cellules normales étrangères à la tumeur. C2 UE CROISSANCE EMBRYONNAIRE ET CROISSANCE CANCEREUSE 233 Fic. 6 Aspect macroscopique de la tumeur Z 200, apres 31 repiquages. Deux nodules ont fusionne. G: 30 x. IPTG. 7 Culture de la tumeur Z 200, séparée du mésonephros par une membrane filtrante, apres 75 repiquages. La culture pure de cellules cancéreuses conserve son organisation épithéliale, avec ses alvéoles sécrétrices de mucus, et son intense pouvoir de prolifération. G: 120 x. 234 E. WOLFF du mésonephros par une membrane, on obtient des cultures pures de cancers organisés (fig. 7 et 8). Fic. 8 Méme type de culture de la tumeur Z 200, apres 72 repiquages. Detail montrant l’organisation de la tumeur en un massif épithélioide creusé de cavités et peuplé de mitoses nombreuses, signe d’une intense prolifération. G: 315 x. DISCUSSION ET CONCLUSIONS Des résultats qui viennent d’étre résumés dans cet article, on peut tirer une conclusion importante. Les cultures d’organes embryonnaires et de tissus organisés adultes de Vertébrés amniotes ne peuvent étre maintenues en vie que pendant un temps limite atteignant au plus quelques semaines (la durée de leur prolifération ne depasse generalement pas 7 a 10 jours). Par contre des cultures de cancers organisés peuvent proliférer d’une maniere illimitée dans le temps et dans l’espace. Ces résultats montrent une différence fondamentale entre les tissus cancéreux et les tissus normaux à l’état organisé. Une telle r CROISSANCE EMBRYONNAIRE ET CROISSANCE CANCEREUSE 235 difference n’existe pas entre les cultures de cellules normales et cancereuses a l’etat inorganise. Quelles sont les raisons de cette différence de comportement entre organes normaux et nodules cancéreux? On peut invoquer le fait que des organes embryonnaires en culture manifestent une limitation de croissance qui est inhérente a leur organisation. Ces limitations se manifestent a des degrés divers dans l’organisme entier normal et dans différentes conditions de milieu. Par contre, nos résultats démontrent que les structures cancé- reuses organisées échappent a de telles limitations. Elles ne con- tiennent donc pas, méme en dehors de l’organisme, de facteurs limitant la croissance. On pourrait objecter qu’une structure cancéreuse ne tend pas vers une forme définie, méme lorsqu’elle présente une certaine organisation. Au contraire, l’organe réalise un équilibre bien defini entre ses cellules qui tendent a édifier une forme précise. Mais on peut obtenir, comme nous l’avons vu, des cultures de mésonephros, de foie, qui n’ont aucune forme définie, tout en étant organisées: leurs structures se répetent sans ordre. Ces cultures ne manifestent pas moins la méme limitation que les autres organes, quant a leur pouvoir de prolifération. Nous retrouvons ainsi, dans le cas des cultures organisées, une propriété fondamentale des tissus cancéreux. La difference qu'ils manifestent avec les tissus normaux peut servir a caractériser la nature cancéreuse d’un tissu, et peut-être à la diagnostiquer. Le comportement des cultures organotypiques fournit une nouvelle propriété différentielle entre le normal et le cancéreux. Nous ne pouvons aller actuellement plus avant dans l’analyse de cette différence, mais notre méthode, montrant que le cancer garde, en dehors de l’organisme, ses propriétés et son dynamisme de prolifé- ration, permet de poser le problème sur un plan nouveau. RÉSUMÉ Les organes embryonnaires de Vertébrés Amniotes, explantés suivant les techniques de culture organotypique, ont une croissance et une survie limitées, qui dépassent rarement 2 à 3 semaines. Il en est de même des cultures de tissus organisés de l’adulte. 236 E. WOLFF Par contre, les cultures de nodules cancereux organisés peuvent se multiplier très longtemps (37 mois pour l’une d’elles), et proba- blement indéfiniment, en conservant leur structure et leurs pro- priétés: la démonstration en est donnée pour plusieurs cancers de Souris et de Rat, et pour trois tumeurs humaines. Les tumeurs malignes manifestent donc in vitro, en culture organotypique, des propriétés de croissance différentes des organes et tissus normaux: prolifération illimitée des tumeurs malignes, croissance et survie limitées des organes et tissus normaux. BIBLIOGRAPHIE Les principales publications de mon laboratoire auxquelles se réfère le présent article sont les suivantes: I. En ce qui concerne les cultures d'organes embryonnatres DAMERON, F. 1960. Influence de la température sur les organes cultivés in vitro. 1. La croissance des tibias. Acta Embr. Morph. EXPO SO IT Kırny, M. 1958. Contribution à l’etude des besoins nutritifs des tibias embryonnaires d’Oiseau cultivés en milieux naturels et synthetiques. Arch. Anat. micr. Morph. exp. 47: 85-169. STENGER-HAFFEN, K. 1957. Etude des besoins nutritifs des gonades embryonnaires d’Oiseau cultivées en milieux synthétiques. Arch. Anat. mier. Morph. exp. 46: 521-607. Wotrr, Em. 1957. 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C. R. Acad. Sc. 233: 500-502. II. En ce qui concerne les cultures de tumeurs malignes Wo rr, Et. 1956. Essais de culture d’une tumeur de Souris sur des organes embryonnaires de Poulet cultivés in vitro. C. R. Acad. Se. 242: 1537-1538. — 1956. La culture des cellules tumorales sur des explants d'organes in vitro. Experientia 12: 321-322. — 1958. Association d'organes et de tumeurs in vitro. Conf. Palais de la Découverte (28.6.1958). — 1960. Sur une nouvelle modalité de la culture organotypique. C. R. Acad. Sc. 250: 3881-3882. — 1961. Utilisation de la membrane vitelline de l’œuf de poule en culture organotypique. I. Technique et possibilités. Develop. Biol. 3: 767-786. — 1962. Culture of tumors on embryonic organs explanted in vitro. in « Biological interactions in normal and neoplastic growth ». Henry Ford Hospital Intern. Symp. Little, Brown and Co.: 413-435. — 1962. Long-term organotypic cultures of human surgical tumors at the expense of substances elaborated by the mesonephros of the chick embryo. Discussion of J. Leighton’s report, Symposium on organ culture. 13 th annual meeting of the Tissue Culture Association, Washington. May 29-31. National Canc. Inst. monograph. 11: 180-195. 238 E. WOLFF Wotrr, Et. 1963. La culture organotypique de tumeurs humaines sur des organes embryonnaires de Poulet. Colloque Franco- Soviétique, Moscou, juillet 1962 in « Quelques problèmes posés par la cellule cancéreuse». Gauthier- Villars: 103-118. BARSKI, G. et WoLFrr, Em. 1960. Mise en evidence de différents degrés de malignité de souches cellulaires de Souris en culture d'organes embryonnaires de Poulet. C. R. Acad. Sc. 251: 479-481. et SCHNEIDER, N. 1957. La culture d’un sarcome de Souris sur des organes de Poulet explantés in vitro. Arch. Anat. micr. Morph. exp. 46: 173-197. et SCHNEIDER, N. 1957. 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Recherches sur les conditions de la culture organotypique de cancers humains. I. Possibilites de la methode. Presse Med. 70: 2387-2389. — Wotrr, Em., Zacury, D. et LEGER, L. 1962. Recherches sur les conditions de la culture organotypique de cancers humains. II. Etude au microscope electronique. Presse Med. 70: 2759-2762. ra il Il i N 4 | non il it À 1 I | i À RIB WU ENS IS SEEN D EN Z'OIO'E OGTE 241 Tome 72, fascicule 1 (à la mémoire d'Emile Guyénot), n° 13. — Avril 1965 Etudes de la formation de l'acide ribonucléique et des protéines chez les insectes par Marko ZALOKAR Department of Biology, University of California, San Diego, La Jolla, California Avec 1 figure dans le texte et 6 planches INTRODUCTION Au cours de ces dernieres années, des preuves de plus en plus nombreuses ont été apportées à la théorie qui avance que les gènes, constitués d’acide déoxyribonucléique (ADN), contrôlent la for- mation des protéines par l’intermédiaire de l’acide ribonucléique (ARN). Cette théorie exige que ’ARN soit formé dans les noyaux et déversé dans le cytoplasme où la synthèse des protéines a lieu. L'étude présentée ici se propose de décrire des expériences réalisées sur les Insectes, expériences qui confirment cette théorie. Dans mes travaux précédents, j’ai pu établir que l'ARN est produit dans les noyaux de Veurospora et ensuite transporté dans le cytoplasme (ZALOKAR 1960a). Or, les noyaux de Neurospora sont trop petits pour nous permettre de distinguer, par autoradiographie, si la formation de l'ARN est due aux chromosomes ou aux nucléoles ou aux deux. C’est pourquoi j’ai prefere m’adresser aux cellules des Insectes qui ont l’avantage d’avoir parfois de grands noyaux, 1 Ce travail a été supporté par le United States Public Health Service research grant. USPHS-GM-08040 from the National Institute of General Medical Sciences. REV. SUISSE DE Z00rL., 7. 72, 1965. 17 242 M. ZALOKAR permettant de distinguer facilement entre les chromosomes et les nucléoles. Dès les premiers travaux entrepris par autoradiographie sur les lieux d’incorporation des précurseurs radioactifs dans l'ARN, on peut observer que c’est le nucléole qui se charge le premier de radioactivité et demeure plus radioactif que le reste du noyau (voir discussion dans ZALOKAR 1961 et SırLın 1962). Ces observa- tions jettent aussitôt un doute sur l’origine chromosomique de l'ARN et prouvent que le nucléole doit jouer un rôle très important dans la formation de ARN. Selon certaines hypothèses (BoNNER 1959, Woops 1959), le nucléole rassemblerait l'ARN produit par les chromosomes et peut-être le transformerait en ribosomes, libérés ensuite dans le cytoplasme. D’autre part, les études sur la composition de l'ARN des nucléoles, des chromosomes et du cyto- plasme (VincENT 1955) démontrent que l'ARN nucléolaire diffère de celui des chromosomes et ressemble plutôt à celui du cytoplasme. VincEnT et Barrtus (1960) ont cru qu’une grande partie de l'ARN nucléolaire est l'ARN soluble (SARN), utilisé dans le transfert des acides aminés sur les ribosomes, mais, les expériences d’EDSTRÖM (1960), indiquent que c’est plutôt l'ARN des ribosomes qui trouve son origine dans les nucléoles. Quoiqu'il en soit, la question se pose de savoir si les nucléoles peuvent produire l'ARN par eux-mêmes, sans l’aide de l'ADN nucléaire. Une deuxième question non encore résolue est celle de l’origine de l'ARN cytoplasmique. De nombreuses expériences démontrent que cet ARN est formé dans le noyau, mais il n’est pas certain que tout l'ARN cytoplasmique ait son origine dans le noyau ou qu'il y ait une formation indépendante de ’ARN dans le cytoplasme. A ce sujet les travaux les plus inquiétants sont ceux d’Harrıs (Harris, Watts 1962) qui continue à décrire des expériences concluant à une formation purement cytoplasmique de PARN. Il n’est pas facile de réfuter ces résultats et 1l nous faut continuer à chercher une méthode qui permettra de conclure, sans doute possible, sur l’origine de VARN cellulaire. Le probleme de la formation de l'ARN est néanmoins plus compliqué qu’on ne le croyait au début et nous ne pouvons exclure la possibilité d’une réplique de l'ARN cytoplasmique ou tout au moins d’une formation cytoplasmique de l'ARN qui ne porte pas de spécificité génétique. Les expériences sur les [Insectes ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 243 que nous allons décrire semblent confirmer l’origine nucléaire de EARN. La principale fonction de l'ARN est de produire des protéines. La question se pose de savoir si l'ARN est déjà fonctionnel dans le noyau ou seulement après l’avoir quitté. L’ARN produit dans le noyau et transporté dans le cytoplasme doit porter le code imprimé par les gènes pour produire des protéines spécifiques. Cet ARN est appelé le messager (mARN) et d’après des recherches conduites sur les bactéries il est très instable, disparaissant très rapidement du cytoplasme (Jacog, Moxop 1961). Or, il est reconnu que dans beaucoup de cellules mARN ne peut pas être instable. Tel est le cas d’erythroblastes qui perdent leur noyau et continuent leur pro- duction d’hemoglobine, sans avoir la possibilité de renouveler leur ARN. Mes expériences sur les Insectes prouveront aussi que mARN peut exister et fonctionner dans le cytoplasme pendant de longues périodes. Il semble nécessaire que mARN soit associé aux ribosomes pour pouvoir fonctionner dans la synthèse des protéines. Est-il capable alors de fonctionner dans le noyau, dépourvu de l’ergastoplasme ? On a démontré que les noyaux isolés sont capables de produire des protéines (ALLFREY, Mirsky, Osawa 1957), ainsi donc certains messagers pourraient fonctionner dans les noyaux. On peut croire que pour la production des protéines le noyau possède une structure spéciale, probablement le nucléole. Si mARN peut fonctionner dans le noyau même, tout l'ARN devient-il actif avant de quitter le noyau ? C’est par l’étude de la localisation de la formation des protéines dans les cellules des Insectes, au moyen de l’autoradiographie, que j'espère trouver une solution à ces problèmes. MATÉRIEL ET MÉTHODES Les insectes suivants furent utilisés pour les expériences: Drosophila melanogaster, Oregon wild, provenant des souches de l’Institut de Technologie de Californie, fut cultivé sur milieu asep- tique (à levure) selon GuyENot (1917). Musca domestica provenait de souches du Laboratoire d’Entomologie, Université de Cali- fornie, Riverside. Les mouches furent cultivées en milieu composé 244 M. ZALOKAR de farine d’alfa-alfa et d’extrait de levure, selon la formule du Laboratoire de Riverside. Simulium vittatum provenait d’une popu- lation indigene que je recoltais dans un ruisseau pres de San Diego (Los Penasquitos Creek). Les pupes furent transportées dans le laboratoire et les moustiques nouvellement éclos furent utilisés pour les expériences. Blatella germanica fut cultivé stérilement (sans compter les endo-bactéries) en un milieu composé de « Purina Dog Chowder » (nourriture de chien) et de tubes remplis d’agar a 1% (ces derniers pour satisfaire les besoins d’eau). La souche fut obtenue a partir de spécimens du Laboratoire de Yale University. Les chenilles de Malacosoma americana furent trouvees pres de New Haven (Connecticut). Ce sont des chenilles processionaires qui construisent de grands nids en soie. Les specimens utilisés pour les expériences mesuraient a peu près 2 cm. Malacosoma sp. fut trouvée sur les buissons de Ceanothus dans des montagnes de la Sierra Nevada. Galleria melonella fut cultivee en un milieu composé de semoule (Farina), de sucre, de glycérine et de vitamines selon Durky, etc. (1962). Ces spécimens provenaient de la population trouvee dans la ruche d’un apiculteur de San Diego. TABLEAU I La composition du milieu minéral pour Vincubation des organes des Insectes Sel Milieu Den Milieu pour chenilles NaCl 500 mg 300 mg KCl 100 300 M£Cl, : 6H,0 100 300 MeSO, 7H,0 100 300 CaCl, 50 50 NaH,PO, - H,0 100 100 Na HPO, 100 100 NaHCO, 10 10 lal) 100 ml 100 ml Les organes des insectes qui devaient étre incubés avec les precurseurs radioactifs, furent transplantés dans un milieu mineral, modifié d’après Wyarr (1956). Les milieux préparés pour les mouches et les blattes offraient une proportion plus grande en ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 245 “oude alors que ceux des chenilles étaient plus riches en potasse (tableau I). L’addition d’acides aminés ou d’un hydrolysat de caséine (Casamino acids de Difco) n’a pas donné de résultats superieurs a ceux du milieu minéral pur. Aucun milieu n’existe qui permettrait la survie parfaite des organes pour des périodes pro- longées, mais le milieu utilisé était suffisant pour nos expériences qui durerent quelques heures seulement. Le méme milieu minéral fut utilisé pour les injections. Les injec- tions furent faites avec une micropipette en verre et la quantité injectée fut telle qu’elle occasionnait un gonflement visible de l’insecte injecté. Les mouches furent injectées entre les sterno- pleures de la premiere paire de pattes, les blattes entre les segments de l’abdomen et les chenilles dans leurs parapodes. Les precurseurs radioactifs furent dissous dans le milieu mineral. Les substances suivantes furent utilisées: Uridine H3, uniformément marqué, 640 me/mmole, dans une solution contenant 40 ug/ml; Cytidine-H? 7810 me/mmole; DL-Leucine-4,5-H3 3570 me/mmole, 47 ug/ml; Glycine-2-H3, 44.2 me/mmole, 100 ug/ml. Toutes les sub- stances radioactives provenaient de la« New England Nuclear Corp.». Les résultats de Vincorporation des précurseurs radioactifs furent observés sur des coupes microscopiques, par autoradio- graphie. Les organes furent fixés par la méthode de « freeze-substi- tution» après congélation dans du propane liquide refroidi au moyen d’azote liquide. La substitution fut faite dans une solution contenant 5% d’acide trichloracétique dans de l’alcool absolu, refroidie à la neige carbonique. A la fin de la substitution, les pieces furent emparaffinées selon les méthodes courantes et coupées à 4 u. Les préparations microscopiques, après déparaffinage, furent lavées pendant une heure dans une solution d’acide trichloracétique 5% à 0°C, puis lavées dans de l’alcool à 50° et alors desséchées. Elles furent recouvertes de l’émulsion G-5 (Ilford) selon la méthode de Ficq (1955). Après des temps d'exposition variés, les autoradio- graphies furent développées selon la même méthode et puis colorées avec l’hématoxyline de Delafield, acidifiée par 1% d’acide acétique. Après différenciation dans l’acide acétique à 1%, la gélatine se colorait faiblement et la coloration des cellules pouvait surtout être attribuée à leur contenu en acides nucléiques. Toutes les photos furent prises avec un filtre rouge pour mieux faire ressortir les grains d'argent. 246 M. ZALOKAR Au cours de cet exposé, je parlerai de la radioactivité des régions cellulaires ou de leur marquage, en sous-entendant que c’étaient les grains d’argent réduit que l’on observait. J’assumerai aussi que la radioactivité des cellules dans ces préparations est due aux subs- tances non dissoutes par les processus de fixation et de lavage, supposées être les acides nucleiques ou les protéines, selon le type du precurseur. DISCUSSION DES RESULTATS I — Le rôle des chromosomes et du nucleole dans la formation del ARN Chez Drosophila, les olandes salivaires presentent de gros nucleoles qui se prêtent bien a étude de la formation de PARN par autoradiographie. Afin de trouver où se forme ’ARN en pre- mier lieu, il nous a fallu étudier le taux d’incorporation des précur- seurs radioactifs aussi rapidement que possible apres leur adminis- tration. Fie. 4 Glande salivaire de Drosophila mela- nogaster, incubée dans H? uridine pour 1 min. ARN radioactif dans les nucléoles et dans les chromosomes. La coupe passe a travers les nucléoles dans deux cellules a droite et une cellule a gauche; dans les autres cellules, la coupe passe a travers la partie chromosomique seulement. (1 mois) * 500 x. * Le temps d’exposition des auto- radiographies est indiqué enre paren- théses a la fin des légendes des figures. Trois éventualités pouvaient se présenter. Si la formation de PARN était indépendante dans les deux parties du noyau, la radioactivité augmenterait dans les deux parties a un taux constant. Si les chromosomes synthétisaient l'ARN et la transmettaient au ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 247 nucleole, la radioactivité apparaitrait d’abord dans les chromosomes et y augmenterait plus vite au commencement. Enfin la radio- activité des nucléoles pourrait depasser celle des chromosomes. Mais si au contraire, le nucléole produisait l'ARN et le fournissait aux chromosomes, la situation serait inverse. La glande salivaire de la larve de Drosophila (agée de 4 jours) fraichement disséquée, fut incubée dans une solution contenant de Puridine tritiée, pendant 15 secondes, 2 minutes, 4 minutes et des periodes plus longues, puis, immédiatement apres l’incubation, plongée dans le fixateur: des autoradiographies furent alors réa- lisées selon la méthode decrite. Comme bien peu de radioactivité pouvait étre incorporée dans une période si courte, il était nécessaire d’exposer les préparations couvertes avec l’emulsion photogra- phique pendant 4 mois, pour pouvoir déceler la radioactivite. Dans toutes les préparations, méme dans les expériences de 15 secondes, les chromosomes et les nucléoles étaient marqués, ces derniers toujours plus fortement (fig. 1). Pour rendre ces résultats plus quantitatifs, le nombre de grains d’argent fut compté au- dessus de la partie du noyau en dehors du nucleole et au-dessus du nucléole. Pour pouvoir étudier les résultats, ıl nous suffit de con- naitre le taux relatif d’incorporation des précurseurs dans les deux parties du noyau, et il n’est pas nécessaire de calculer leur radio- activité totale. Comme il est difficile d’eviter des erreurs dans le comptage, les résultats présentés dans le tableau II doivent étre considérés seulement comme approximatifs. Les expériences indiquent cependant que l'ARN s’etait formé indépendamment dans le nucléole et dans les chromosomes et permettent d’exclure la possibilité que l'ARN nucléolaire ait son origine dans les chro- mosomes. Des expériences semblables ont été faites avec les ovocytes de Blatella qui possèdent un grand nucléole. Or ces ovocytes n’incor- porent pas l’uridine aussi vite que les cellules de Drosophila. Pour une durée de 4 minutes d’incubation, c’est à peine si on pouvait déceler une trace de radioactivité même après avoir exposé les autoradiogrammes pendant 4 mois. Pour une durée de 16 minutes (fig. 2), les chromosomes se chargeaient distinctement de radio- activité. On pouvait deviner les chromosomes plumeux par leur marquage, alors que la radioactivité du nucléoplasme était moins prononcée. Pour une durée d’une heure (fig. 3) les chromosomes et 248 M. ZALOKAR le nucléoplasme devenaient bien marqués. Les nucleoles étaient marqués sur leur périphérie seulement, les grains d’argent formant souvent des amas distincts. En 4 heures (fig. 4), les grains d’argent étaient uniformément repartis sur le noyau, et, le nucléole était devenu radioactif dans son intérieur méme. Les amas initiaux devenaient moins distincts et le nucléole tout entier était plus fortement radioactif que le reste du noyau. TABLEAU II Incorporation de H* uridine dans l'ARN par les noyaux des glandes salivaires de Drosophila melanogaster. Le nombre des grains d'argent au-dessus de la partie chromosomique du noyau et au-dessus du nucléole fut compté. Le nombre a été recalculé pour un jour d'exposition de l’auto- radiographie. Les figures présentent la moyenne de dix comptages. Temps d’incubtion Chromosomes Nucléole Chr.: nucl. 15 sec 1,24 2,86 0.43 2 min 10 25,6 0.55 4 min 94,2 11750 0.47 Surface des organites: 188 UP TUE Ces expériences démontrent, premièrement qu'il se forme de PARN à la fois dans les chromosomes et dans le nucléole et que ces deux processus sont indépendants (à moins qu'il y ait un dépla- cement très rapide de l'ARN néo-formé); deuxiemement que le nucleoplasme se charge d’ARN provenant de ces deux organites et troisiemement que la formation de l'ARN a lieu sur la surface du nucléole. Comme la surface des nucléoles contient de la chromatine (chromatine associée aux nucléoles), décelable par la réaction de Feulgen, 1l est probable que cette chromatine synthétise PARN du nucléole. Ces résultats sont en accord avec les observations de SIRLIN (1960) et de PELLING (1959) sur les moustiques, qui indi- quaient que l'ARN se formait à la surface du nucléole d’où il émigrait vers son intérieur, ainsi qu'avec les observations sur le orillon (FAVARD-SERENO, Durann 1963). S'il arrivait toutefois de trouver que l'ARN se forme à l’intérieur même du nucléole, cette formation peut toujours être attribuée à l'ADN, puisque ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 249 certains nucléoles contiennent des filaments d'ADN dans leur substance (BERNHARD, communication personnelle). On a récemment montré dans plusieurs publications, que l’acti- nomycine D inhibait la formation de l'ARN (Reicx etc. 1962). J'ai utilisé cette substance sur les cellules des Insectes avec l'espoir qu’elle supprimerait spécifiquement la formation d ARN messager. J’incubais des ovocytes de Blatella dans différentes concentrations d’actinomycine D en présence d’uridine tritiée. Contrairement à mes prévisions, l’actinomycine n’inhiba pas complètement la formation d’ARN. A des doses faibles (1 à 5 ug/ml), l’inhibition était très prononcée dans le nucléole et bien moins évidente dans le reste du noyau. Après 1 ou 4 heures d’incubation (fig. 5) ıl était possible d’obtenir des autoradiographies d’ovocytes présentant des nucléoles dépourvus de radioactivité, alors que les chromosomes étaient encore bien marqués. L’inhibition devenait plus générale avec des doses plus fortes quoiqu'il était toujours possible de trouver des vestiges d'activité dans les régions chromosomiques. Les nucléoles offraient des signes de dégénérescence: forme arrondie, coloration basophile moins forte et perte des structures internes. Souvent la substance basophile apparaissait sous forme de petites gouttelettes dans le nucléole. On peut conclure à partir de ces expériences que l'effet de Pactinomycine D sur les chromosomes est différent de son effet sur les nucléoles, ces derniers étant bien plus sensibles. De même, il a été remarqué que, dans le cas des cultures de tissus de mammi- feres, les nucléoles de leurs cellules sont inhibés par des concentra- tions plus basses d’actinomycine que le reste du noyau (PERRY 1965). Cela confirme nos déductions anterieures selon lesquelles la production d’ARN dans le nucléole et dans les chromosomes est due a deux processus indépendants. L’etude des différents tissus de Blatella sous l’action de lacti- nomycine a montré qu'il n’existait pas seulement des différences de sensibilité entre les chromosomes et les nucléoles, mais aussi dans le cas des diverses cellules elles-mémes. Ainsi les ovocytes jeunes, correspondant au stade III de Bonhag (1959), étaient moins sensibles que les ovocytes plus grands. Les glandes colleteriales aussi cessent de former de ARN seulement avec des concentrations plus grandes (>20 ug/ml) d’actinomycine. Il nous faut done être prudent avant de généraliser l’action inhibitrice de Pactinomycine D 250 M. ZALOKAR sur la formation de ’ARN et avant d’utiliser cette substance sans discrimination pour des études du rôle de ’ARN dans le metabo- lisme des différents tissus. II — La formation de l'ARN dans le noyau et son transport dans le cytoplasme Quand on transplante les ovaires de Drosophila dans une solution physiologique contenant H? uridine, l'ARN du noyau des cellules nourricières devient radioactif en moins d’une minute. La radio- activité du noyau augmente avec le temps (fig. 6) et au bout de 16 minutes il est possible de déceler la radioactivité dans le cyto- plasme (fig. 7). Au bout d’une heure, l’activité cytoplasmique est bien prononcée et en quatre heures, les cellules nourricières sont lourdement chargées de radioactivité et la substance radioactive pénètre dans les ovocytes. Les noyaux des cellules nourricières montrent, sur les coupes microscopiques, toujours plus de radio- activité que le cytoplasme. Au bout de quatre heures, plusieurs ovarioles explantés offrent des signes de dégénérescence, mais il nous fut impossible de prolonger l’expérience plus longtemps faute d’un milieu de culture plus approprié. La substance nucléolaire des cellules nourricières se divise en des petits amas distincts, englobés dans la matière chromatique. Il est ainsi difficile de distinguer entre la radioactivité qui provient du nucléole et celle qui provient des chromosomes. Dans toutes les expériences citées, les amas nucléolaires étaient plus radioactifs que le nucléoplasme qui les séparait. Après l'injection de l’uridine tritiée dans la mouche domestique, les résultats étaient qualitativement similaires au cours des pre- mières heures. Au bout de quatre heures, le cytoplasme des cellules nourricières devenait notablement radioactif et la substance radio- active pénétrait dans les ovocytes. Cependant, les noyaux des cellules nourricières perdaient leur radioactivité et devenaient beaucoup moins marqués que le cytoplasme (fig. 8). Tout se passait comme si uridine injectée disparaissait, comme si l'ARN radioactif des noyaux était déversé dans le cytoplasme et comme si leur nouvel ARN était synthetise a partir d’uridine non marquee, élaborée dans la mouche même. Une observation similaire a été faite par Bier (1963) sur Musca domestica. ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 251 Mon assistant, M. WEBER, a fait l’analyse des jus du corps de la mouche après l’injection de l’uridine radioactive et il a pu constater qu’effectivement toute uridine était éliminée dans la première heure après l’injection. La majeure partie de la radioactivité pouvait se trouver dans le gaz carbonique expiré. Les processus chimiques qui interviennent dans la dégradation de l’uridine injectée seraient intéressants a étudier. Chez Drosophila, seules les cellules nourricieres et les cellules folliculaires produisent ARN dans les ovarioles et le noyau des ovocytes n’incorpore pas de radioactivité. Tout PARN cytoplas- mique des ovocytes a son origine dans les cellules nourricieres. Cependant, on a pu mettre en évidence par un examen plus précis. que quelques grains d’argent apparaissent pres de la tache chro- matique des noyaux d’ovocytes (fig. 9). Il se peut donc que ces noyaux produisent une très petite partie de l'ARN qui n’est pas destiné à être transmis au cytoplasme. Chez les moustiques Sımulıum, après l'injection de H? uridine, les noyaux des ovaires deviennent fortement radioactifs au bout de quatre minutes (fig. 10) et la radioactivité augmente pendant la première heure. Au bout d’une heure (fig. 11), la radioactivité peut être décelée dans le cytoplasme et au bout de quatre heures (fig. 12), comme chez Drosophile, le cytoplasme devient plus radio- actif que le noyau, qui, lui, perd sa radioactivité. Il existe cependant une différence importante entre Drosophila et Simulium: alors que les noyaux ovocytaires de la première ne sont pas capables d’incorporer l’uridine, ceux de Simulium sont aussi actifs dans la production de l'ARN que les noyaux des cellules nourricières. À des stades plus avancés de la croissance des ovocytes. il est impossible d'observer la transmission de la substance radio- active des cellules nourricieres vers l’ovocyte, comme c’est le cas pour Drosophila et pour la mouche. Il semble que les ovocytes produisent leur propre ARN. L’aptitude des ovocytes de Simulium à produire l'ARN doit être considéré comme un état primitif dans l’évolution de l'ovaire contenant les cellules nourricieres (ovaire meroistique). Il est done intéressant de rencontrer ce caractère chez un Nématocère (Sımu- lium), appartenant à un sous-ordre plus primitif que celui des Brachycères (Drosophila, Musca). Des expériences préalables dans d’autres ordres d'insectes montrèrent que chez les Lépi- 252 M. ZALOKAR doptères (Galleria melonella) l'ovaire est du type Drosophila: les noyaux des ovocytes ne synthétisent pas ARN. Les noyaux des ovocytes de Simulium présentent dans leurs jeunes stades de gros nucléoles et ce sont surtout eux qui deve- naient radioactifs après administration d’H? uridine. A des stades plus avancés, les nucléoles se fragmentaient en petits grains et il s’averait impossible de distinguer entre leur radioactivité et celle du nucléoplasme. Dans ces cellules, les chromosomes ne pouvaient se déceler par la réaction de Feulgen et il était impossible de dire si la radioactivité des nucléoles prenait naissance dans l'ADN des chromosomes. Ces noyaux contiennent cependant un granule qui répond a la réaction de Feulgen et qui n’est pas la chromatine des chromosomes, mais, d’après Lima DE Faria (1962) qui Pa étudiée chez Tipula, une chromatine métabolique en voie d’élimi- nation du noyau. Il s’est avéré impossible de démontrer la formation de l'ARN pres de ce granule, et au contraire dans les noyaux bien chargés d’ARN radioactif, le granule restait non marqué (fig. 13). Cette observation confirme la nature non-chromosomique de cette substance Feulgen-positive. | L’ARN des glandes séricigenes de Malacosoma se comporte de la même façon que l'ARN étudié chez les Dipteres. Dans les premieres minutes apres l’injection de H? uridine, le noyau seul était radioactif (fig. 14). Au bout de quatre heures, la radioactivité du cytoplasme augmentait tellement qu’il était impossible de distinguer le noyau par une radioactivité supérieure (fig. 15). En vingt-quatre heures le noyau perdait la majeure partie de sa radio-activité, alors que le cytoplasme la conservait (fig. 17). En culture, l’uridine n’était pas détruite et le noyau continua à l’incorporer restant ainsi plus radioactif que le cytoplasme (fig. 16). L'ensemble de ces expériences démontrent une fois de plus que c’est le noyau qui le premier élabore l'ARN radioactif, après admi- nistration de H? uridine. On peut expliquer l’apparition tardive de l'ARN radioactif dans le cytoplasme si l’on admet qu'il est pro- duit dans le noyau et a besoin d’un certain temps pour passer dans le cytoplasme. Dans le cas des ovocytes des ovaires méroistiques dont le noyau ne produit pas d’ARN, il est évident qu'il n'y a pas de synthèse d’ARN dans le cytoplasme et que tout ARN a son origine dans les cellules nourricières. L’observation de la destruction rapide ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 253 de l’uridine injectée facilitera des recherches sur le transfert de PARN du noyau au cytoplasme. III — Rôle du noyau et du cytoplasme dans la formation des protéines Dans les cellules de Drosophila, les acides aminés sont incorporés dans les protéines par le cytoplasme avant de l’être par le noyau (ZALOKAR 1960b). Apres injection d’H? leucine dans les larves, les noyaux des cellules des glandes salivaires ne se chargent pas de radioactivité pendant les premieres minutes écoulées. Apres quatre minutes, la radioactivité est plus forte dans le nucléole que dans la partie chromosomique (fig. 18). Apres seize minutes, le noyau devient uniformément radioactif et sa radioactivité est aussi forte que celle du cytoplasme. Chez d’autres insectes, le cytoplasme se charge de radioactivité avant le noyau, quoique le noyau finisse par devenir aussi radioactif que le cytoplasme. Ces observations peuvent être expliquées soit par une péné- tration tardive des précurseurs radioactifs dans le noyau, soit par la présence d’un réservoir (« pool») d'acides aminés dans le noyau, diluant effectivement la radioactivité du précurseur au commen- cement de l'expérience, soit, enfin, par le fait que les protéines du noyau aient pu être produites dans le cytoplasme et pénètrent après un certain temps dans le noyau. Il n’est pas possible, par la méthode d’autoradiographie, de choisir entre ces possibilités. Au mieux l’apparition précoce de la radioactivité dans le nucléole indique que cet organite est engagé dans la formation des protéines du noyau. On sait que les noyaux sont capables de synthétiser au moins une partie de leurs propres protéines, mais que les protéines peuvent aussi pénétrer dans le noyau à partir du cytoplasme. Rappelons seulement la protéine mystérieuse de PRESCOTT et BENDER (1963) et de GoLDSTEIN (Byers etc. 1963), capable de se mouvoir entre le noyau et le cytoplasme. Le lieu d'élaboration des protéines cytoplasmiques semble être plus facile à étudier. Les expériences mentionnées démontrent que les protéines sont élaborées dans le cytoplasme immédiatement après l’administration de l'acide aminé radioactif. Mais est-il possible que l'ARN produit dans le noyau, commence à fonctionner ‘avant d’être transféré dans le cytoplasme? Une étude déjà ancienne sur la cytologie des glandes séricigènes de Bombyx (GiLson 1890) Dif M. ZALOKAR indiquait que la soie s’élaborait dans les noyaux mêmes. J'ai étudié la production de la soie chez la chenille de Malacosoma. Expérimen- talement, cette chenille présente un gros avantage puisqu'elle produit de la soie sans interruption depuis sa naissance et qu'il est ainsi possible d'utiliser des animaux très petits pour l’injection de précurseurs à radioactivité spécifique très élevée. Les glandes sérici- gènes produisent l'ARN à un taux élevé et, quelques minutes apres l'injection de l’uridine tritiée, les noyaux sont fortement radio- actifs (fig. 14). Après seize minutes, l'ARN apparaît dans le cyto- plasme. H? glycine se prête très bien au marquage de la soie, puisque la soie se compose d’a peu pres 45% de cet acide amine. On peut espérer que la radioactivité dans la soie sera 5 à 10 fois supérieure à celle d’autres protéines, contenant moins de 10% de glycine. Indépendamment, le taux de production de la soie est tel que c’est à cette dernière qu’il est permis d’attribuer la majeure partie de la radioactivité incorporée dans les protéines. Quand on traite les glandes séricigènes à H? glycine, la soie est produite dans le cyto- plasme seulement. Même après une heure d’incubation, le noyau demeure presqu’entierement dépourvu de radioactivité (fig. 19). D’autre part, en utilisant H? leucine qui se trouve en proportion négligeable dans la soie, les noyaux se marquent aussi fortement que le cytoplasme, après une heure (fig. 20). Or, il est possible que l’observation déjà ancienne faite sur Bombyx soit toujours vraie. RAMENSKAYA (1962) a démontré, par autoradiographie, que la soie était produite dans les noyaux de Bombyx. On peut chercher à expliquer la raison de cette différence entre les deux genres de chenilles par le fait que la production de la soie est continue chez Malacosoma, alors que chez Bombyz elle est seulement produite après la dernière mue larvaire. Il se peut que toutes les ressources de la cellule soient utilisées alors dans le seul but de produire la quantité de soie nécessaire au tissage du cocon. Les glandes séricigènes conviennent bien à l’etude du rôle de mARN dans la production des protéines. L'administration de l’actinomycine D, à concentration de 20 ug/ml, arrête complètement la formation de l'ARN dans les glandes séricigènes de Malacosoma (fig. 21). Quand on incube pendant une heure dans de la glycine radioactive, des glandes chez lesquelles la formation de l'ARN a été interrompue depuis quatre heures au moyen d’actinomycine, la glycine est incorporée. La soie radioactive est même excrétée dans le ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 255 réservoir de la glande, où elle forme, à la surface, une couche radio- active de soie en reserve (fig. 22). Il n’existe pas de difference apparente entre les glandes témoins (fig. 23) et celles traitées avec l’actinomycine. Après vingt-quatre heures la formation de la soie continue toujours, mais il est possible de noter une réduction de la basophilie du cytoplasme des glandes. L’arrét de la production de l'ARN n’a donc pas affecté l’activité de l'ARN existant. L> ARN messager peut alors fonctionner dans le cytoplasme pendant au moins quatre heures: 1l n’est donc pas aussi instable que celui des bactéries. CONCLUSIONS ET RÉSUMÉ La théorie concernant la fonction des gènes, résumée par la formule ADN — ARN — protéines, exige que l'ARN soit produit dans les noyaux et particulièrement dans les chromosomes, puis libéré dans le cytoplasme. J'ai essayé ici d'apporter à cette théorie quelques preuves cytologiques, en étudiant la localisation de la formation de l'ARN et des protéines dans les cellules des Insectes, par le moyen de l’autoradiographie. Après l'administration des précurseurs radioactifs (H® uridine) les chromosomes et les nucléoles de la glande salivaire de Drosophila et des ovocytes de Blatella se chargent simultanément d’ARN radio- actif. L’actinomycine D inhibe la production de l'ARN à des concen- trations plus basses pour les nucléoles que pour les chromosomes. La production de l'ARN dans les nucleoles est donc indépendante de celle des chromosomes. Puisque l'ARN nucléolaire est produit, chez Blatella, près de la chromatine associée aux nucléoles, sa pro- duction dépend probablement toujours de l'ADN. Si les nucléoles apparaissent toujours plus radioactifs que le reste du noyau, c’est parce qu'ils produisent l'ARN à un taux plus élevé que les chromo- somes et l’accumulent en concentration plus grande. Dans toutes les cellules des Insectes étudiés, les noyaux se chargent d’ARN radioactif bien avant le cytoplasme. Chez la mouche et chez la chenille de Malacosoma, Vuridine injectee se détruit rapidement par catabolisme, ce qui permet de suivre l’évolu- tion de l'ARN produit dans le noyau après la disparition du pré- curseur externe. Après quatre à six heures, les noyaux perdent de leur radioactivité, alors que le cytoplasme continue à s’en charger. 256 M. ZALOKAR Ces faits indiquent que PARN cytoplasmique doit avoir son origine dans le noyau. Des expériences quantitatives, difficiles a réaliser par la méthode d’autoradiographie, seront nécessaires pour prouver d’une façon définitive que tout l'ARN cytoplasmique a été synthé- tisé dans les noyaux. Le cytoplasme des ovocytes de Drosophila n’est certainement pas capable de synthétiser l'ARN, puisqu'il est évident que tout son ARN lui est apporté par les cellules nourri- cières. Le noyau de l’ovocyte peut seulement produire une quantité minime d’ARN. De même, les ovocytes des ovaires méroïstiques des Lépidoptères (Galleria) ne produisent pas d’ARN. D’autre part, l’ovaire méroistique d’une Nématocere, Simulium, possède des ovocytes dont les noyaux sont aussi actifs dans la formation de l'ARN que ceux des cellules nourricieres. Apres l’administration des acides aminés radioactifs, le cyto- plasme est le premier à se charger de protéines radioactives. Dans toutes les cellules étudiées, le noyau devient radioactif après un délai de quelques minutes et c’est dans le nucléole que la radio- activité est d’abord la plus grande. Ces expériences prouvent que le cytoplasme est le lieu primaire de la synthèse des protéines et que les protéines du noyau sont probablement synthétisées dans le nucléole et en partie au moins, dans le cytoplasme. Chez Malaco- soma, la soie est produite dans le cytoplasme et non dans les noyaux, indiquant que l'ARN responsable de sa production est actif seu- lement dans le cytoplasme. Quand, dans les glandes séricigènes, la formation de ’ARN est totalement inhibée par l’actinomycine D pendant quatre heures, la soie continue à se produire. Si un ARN messager est nécessaire à la production de la soie, 1l devrait être relativement stable, contrairement à l'ARN messager instable des bactéries. 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On peut distinguer les amas radioactifs pres de la surface du nucleole. (12 jours) 500 x. Fic. 4 Ovocytes de Blatella germanica incubés dans H? uridine pour 4 heures. Le nucleole est uniformément marqué et plus radioactif que le nucléoplasme. (7 jours) 500 x. Fie. 5 Ovocytes de Blatella germanica incube dans H? uridine et actinomycine D (5 ug/ml) pendant 4 heures. Le nucléole est presque dépourvu de radioactivite. (7 jours) 500 x. PLANCHE II Fic. 6 Ovaire de Drosophila melanogaster incubé dans H? uridine pendant 4 min. L’ARN radioactif est trouvé seulement dans les noyaux des cellules nourri- cieres et foliculaires. Noyau de Vovocyte, peu coloré, sans radioactivite. (30 jours) 200 x. Re] Ovaire de Drosophila melanogaster injectée avec H? uridine depuis 16 min. L’ARN radioactive apparaît dans le cytoplasme des cellules nourricieres. (17 jours) 200 x. Fic. 8 Ovaire de Drosophila melanogaster injectee avec H3 uridine depuis 4 heures. L’ARN radioactif pénètre dans l’ovocyte. Les noyaux sont en train de perdre leur radioactivite. (7 jours) 200 x. Rie. 9 Le noyau d’un ovocyte de Drosophila (méme que fig. 7) montrant quelques grains d’argent au-dessus du granule chromatique (flèche). (17 jours) 500 X. 260 M. ZALOKAR PLANCHE III Fie. 10 Ovaire de Simulium vitattum injecté avec H? uridine depuis 4 min. Les noyaux des ovocytes chargés de ’ARN radioactif. (30 jours) 500 x. Lei, dll Ovaire de Simulium injecté avec H? uridine depuis une heure. Les noyaux et le cytoplasme charges de l’ARN radioactif. (30 jours) 500 x. Desio Ovaire de Simulium injecté avec H? uridine depuis 4 heures. Les noyaux sont. en train de perdre leur radioactivité, le cytoplasme est radioactif. \& jour). SOD >: Pie. 43 Le noyau d’une ovocyte de Simulium, injecté avec H? cytidine depuis 4 min, montrant l’absence de radioactivite au-dessus du granule Feulgen-positif situe pres de sa surface. (30 jours) 500 x. PLANCHE IV Fie. 14 Glande sericigene de Malacosoma americana, injectée avec H? uridine depuis. 4 min. L’ARN des noyaux seul est radioactif. (30 jours) 200 x. Fic. 15 Glande sericigene de Malacosoma americana, injectée avec H? uridine depuis 4 heures. Le cytoplasme est aussi fortement radioactif que les noyaux. (30 jours) 200 x. ne, AG Glande sericigene de Malacosoma americana, incubee dans H?® uridine depuis 4 heures. Les noyaux sont plus marqués que le cytoplasme. (3 jours) 200 x . Fic. 17 Glande sericigene de Malacosoma americana injectée avec H? uridine depuis 24 heures. L’ARN est en train de disparaître des noyaux. (30 jours) 200 x. PLANCHE V Fic. 18 Glande salivaire d’une larve de Drosophila melanogaster, injectée avec H? leucine pour 4 min. La radioactivité des nucléoles est plus forte que celle du reste du noyau. Le cytoplasme est fortement radioactif. (2 jours) 500 x. ARN ET PROTEINES CHEZ LES INSECTES 261 Bre. 19 Glande sericigene de Malacosoma americana incubee dans H? glycine pendant une heure. Les noyaux sont presque depourvus de radioactivite. La soie radioactive s’accumule a la surface du reservoir. (4 jours) 200 x. Fie. 20 Glande sericigene de Malacosoma americana incubée dans H? leucine pendant 1 heure. Les noyaux sont aussi radioactifs que le cytoplasme. En comparant cette figure avec la précédente, il faut se rendre compte que la radioactivité specifique de la leucine était dix fois plus grande que celle de la glycine. (3 jours) 200 x. PLANCHE VI Ene. 24 Glande sericigene de Malacosoma sp. incubée dans H? uridine et actinomycine D (20 ug/ml) pendant 4 heures. La production de ’ARN est presque complè- tement inhibée (a comparer avec fig. 16). (3 jours) 500 x. Pigs 22 Glande sericigene de Malacosoma sp. incubee dans actinomycine D (20 ug/ml) pendant 4 heures et après, dans H? glycine pendant 1 heure. La synthèse et la sécrétion de la soie continuent (a comparer avec fig. 23). (3 jours) 500 x. RES Glande sericigene de Malacosoma sp. incubee dans la solution physiologique pendant 4 heures, et apres, dans H? glycine pendant une heure. (3 jours) 500 x. op, a ve Revue SUISSE DE ZOOLOGIE - M. ZALOKAR PLANCHE I Voir légendes pp. 258-261. REVUE SUISSE DE ZooLocie - M. ZALOKAR PEANCHEBEER PLANGHE III REVUE SUISSE DE ZooLocie - M. ZALOKAR 11. Fie Fic. 10. PLANCHE IV REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - M. ZALOKAR SRE Ss ne, 415). Fic. 14. Ile ive Hue: REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - M. ZALOKAR Iie. 413, PLANCHE V Fic. 19. PLANCHE VI REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - M. ZALOKAR + 2 I: à ti i 4 w RS ee a Beh BE i a x à A 4 x A = / Se VARIE a SLR ir , vp SER EN tae ch ASTA, A ve : “ NA re SRE = ‘ è ; 1 zy EN TFT WE i x J n et > = Ne 7 "ag È ) i J di 51, - k | i « A LAS dl D “ h D 4 , 4 = Busi : est ge 6 r 4 À i I la , - * =i , u u n ae : ~ a A 4 À h 7 an e el a eee ‘DE LA ee SR Se TCOCIETE SUISSE DE Z00LOCIE os MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE PENDU EE De MAURICE BEDOT | È m fondateur . i PUBLIEE SOUS LA DIRECTION DE res: EMILE DOTTRENS Dt Directeur du Museum d’Histoire naturelle de Genéve AVEC LA COLLABORATION DE _. HERMANN GISIN Conservateur des arthropodes ety” og EUGENE BINDER Conservateur des invertebres 3 4A ae 4 DI * di HA ME. ACRI > 2% * ZI % A at) | f a REVUE SUISSE DE oe Tome 72. En cours de publication — No 4. ASsLING, C. Willet, Miriam E. Simpson and H. M. Evans. Gigantism: its induction by growth hormone in the skeleton of intact and hypo- physectomized rats, and its failure following Be a fe: tent eures m na en a ae N° 2. Dato, Albert-M. Informations complémentaires sur les sites de déphos- phorylation de mononucléotides dans les œufs fixés | de souris. Avec. 1 figure dans le texte et 3 planches 0. u 00 02 A N° 3. GALLIEN, L., M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J.-Cl. LAcroıx. Modifica- tions expérimentales du caryotype chez un Amphibien Urodele (Pleurodeles waltlii Michah.) par irradiation de l’œuf et la ery nucléaire. Avec 11 figures dans le texte . . . . . È | 59-86. N° 4. GEIGY, R. et A. AESCHLIMANN. Etude comparative de la biologie + | Borrelia duttoni et de Borrelia tillae. Avec ? figures dans le texte . 87-98 N° 5. LipscHuTz, Alexandre, Vera I. PANASEVICH, Humberto CERISOLA et Alicia ALVAREZ. Troubles hormonaux et tumorigenèse: tumeurs ovariennes expérimentales comme exemple. Les derniers progrès . 99-118 N° 6. MATTHEY, Robert. Le probleme de la détermination du sexe chez Acomys selousi de Winton. Cytogénétique du Se IE nr tia- Murinae). Avec 31 figures dans le texte . . ‚ 119-144 N° 7. MoszKOWSKA, ne Quelques données nouvelles sur le mécanisme de l’an- tagonisme épiphyso-hypophysaire — rôle possible de la: serotonine et de la mélatonine. Avec 2 tableaux et 3 figures dans le texte . . 145-160 N° 8. Perret, M. et H. Hucceı. Différenciation du muscle embryonnaire du cœur de la Truite. Etude au contraste de phase. Avec 3 planches 161-170 N° 9. Ponse, K. Carcinome. virilisant de la surrénale chez une rate de souche Long-Evans (Berkeley). Avec 27 figures en 8 planches . .... . 171-186 N° 10. PoRTMANN, Adolf und Esther SANDMEIER. Die Entwicklung von Vor- derdarm, Macromeren und Enddarm unter dem Einfluss von Nahr- eiern bei Buccinum, Murex und Nucella 1a Liu ne Mit 13 Abbildungen im Text . . . . : AEREA 187-204 N° 11. Scuorrk, Oscar E. and Anne Droın. The competence of Pituitaries and Limb Regeneration during SIE NORD IE of Triturus si PISA tilus) viridescens. With 7 figures. . : : 4 205-224 N° 12. Wozrr, Etienne. Croissance embryonnaire et croissance cancéreuse en culture organotypique. Avec 8 figures dans le texte. ...... 225-240 N° 13. ZALOKAR, Marko. Etudes de la formation de l’acide ribonucléique et des protéines chez les insectes. Avec figure dansle texte et 6 planches 241-262 (Voir suite page 3 de la couverture) Prix de l’abonnement : Suisse Fr. 75.— Union postale Fr. 80.— (en francs suisses) Les demandes d’abonnement doivent étre adressées a la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d’Histoire naturelle, Genève n Pee) REVUE SS oa ZOOLOGIE Tome 72, n° 14. — Mai 1945 263 Bau und Bildung der Augfeder des Pfaus (Pavo cristatus L.) von Heinz DURRER Zoologische Anstalt der Universitat Basel Mit I . Einleitung 48 Textfiguren und 7 Tafeln. NHALTSVERZEICHNIS . Problemstellung und Aufbau der Arbeit . Material und Methoden . . Grundlagen der Analyse und Einführung der Begriffe Morphologie der Feder Entwicklung der Feder im Blutkiel Babe Ansichten) Isochronen und Isomorphen (Neudefinitionen) . Beschreibung des Musters der Augfeder des Pfaus (Grundtypus und Modifikationen) P papnologische Beschreibung der Bauelemente der Augfeder (Grundtypus) und ihrer Bildung i im Keim 1. ANALYSE DES SCHAFTES Si 11. Bau (Vergleich von Quer ur 12. Erscheinungsbild und Funktion (Form und Färbung) . 13. Bildung im Keim we verschiedener Bildungs- Rev. zonen SUISSE DE ZOOL., RD 4965: Gp Ul HH DI SI CISU 7 RE 264 H. DURRER ‚ANALYSE DER RAMI (Ramus INT Dome 21. Bau (Vergleich von Querschnitten aus Augzone und 22. 23. 24. 23. 31. 32. Mittelteil) . Brscheinunesbild 2 277 Bildung im Kem (Histologie der Leistenentwieklung- Verlauf der Isomorphen zu verschiedenen Zeit- punkten der Federbildung) Schaft-Ast-Rate ti der al Ba. Erscheinungsbild . Länge der Äste ee verschiedener Modifika- tionen) i Mo. Diskussion des Erscheinunssbildes Bestimmung der Astanzahl und Dichte im Keim (neue Ansichten der Differenzierungsprozesse im Kra- gen) Serie C: Mittelteil Serie B: Augzone . Serie A: Federspitze Vergleich der Bildungszonen (antersöhtediiehe w ache tumsgeschwindigkeit) . a... Gabelung und Einschaltrami (Morphologie und Bil- dung im Keim) ei... . ANALYSE DER RADIEN Vergleich der Formen . RN“. 311. Radien am Ramus Nr. 10 Aura bi Ontogenese der Radien in der Augzone (Ver- gleich der Leisten) he 312. Radien des Ramus Nr. 75 (Mittelteil) Bildung der Radien der Mittelzone im Keim 313. Formvergleich auf der O-Isochrone Vergleich der Leisten auf der O- Tsochrone im Keim RN. 314. Vergleich der arent im Abe ute einer weissen Piauentederssr Dichte und Länge der Radien 321. Dichte und Länge der Radien am Rane LO 10 Produktkurve aa it ay Diskussion... oe ees ER 322. Dichte und Lange der den am Ramus Nr. 75 Produktkurse 2 mar et a ae Diskussion 295 AUGFEDER DES PFAUS 323. Dichte und a: der Radien auf der O-Iso- chrone . eal? Produktkurve . Diskussion 33. Frasspuren (Morphologie, Entstehung im Keim) . 34. Stellung der Radien (Torsion, Winkel: Ramus-Radisu) eg Färbung der Radien 1 so 351. Makroskopische ene der edler 352. Farben der einzelnen Radien 353. Verlauf der Farbgrenzen auf den Ratan 36. Erklärung der Schillerstruktur BEER BEN ang 361. Elektronenmikroskopischer Befund an Radien- schnitten (Querschnitt und Längsschnitt) . 362. Physikalische Erklärung der Interferenz am Gitter der Aussenzone RUOLO 363. Erklärung der Farben des Augmusters 364. Diskussion der Erscheinung un mit andern Schillerstrukturen) 365. Bildung der Schillerstruktur im Keim Einlagerung der Melaninkôrner . Verhornung der Radien (Isomorphen- „Verlauf bestimmt Augfelder) . . LÄNGENWACHSTUM DER FEDER WÄHREND DER REGENE- RATION ET Sue ta Lio dela RE lenti 41. Zeitlicher Ablauf der Mauser und der Regeneration . 42. Verlauf der Wachstumskurve . . et 43. Wachstum wahrend der Bildung der Federspitze und des Augmusters . si BUT RG Ey NER . ÜsersLick üßer BAU unp BILDUNG DER AUGFEDER . 91. Aussenzone 02. Randstreifen . 53. Augfelder 54. Mittelteil 85. Dunenteil 56. Modifikationen . SMITHSONIAN INSTITUTION AUG 1 61965 DO 66 H. DURRER G. Zusammenstellung der allgemeinen Probleme der Federbil- dung... 2.22 ee ae, gee N 397 Hi: Diskussion der Ergebnisse | 09! Re 400 J. Zusammenfassung . 2 Li tc ON ee 405 Résumé . 20.03 2 2 2 ee EPS 407 Summary - 40 0 Le ee le Mee NT AZIONE, 407 K. Literaturverzeichnis LE 408 Text zu den Tafeln 7.2.2 e a os rr 410 A. EINLEITUNG Das Prachtgefieder des Pfaus (Pavo cristatus L., Pavo muti- cus L.) gehört zu den schönsten optischen Erscheinungen im Tierreich. Darwın (1871) beschäftigte sich eingehend mit der Entstehung und Wirkung dieses Erscheinungsbildes. Für ihn galt der Vergleich mit verwandten Formen, die ebenfalls dieses eigen- artige Augenmuster zeigen (Pfaufasan, Argusfasan), als Schlüssel für das Verständnis der evolutiven Entstehung. Dabei hat die geschlechtliche Zuchtwahl mit Selektion der Schönsten zu diesem Muster geführt. Seither versuchte Zur STRASSEN (1935) diese plastisch wirkenden Augflecke als „Körnerbild“ in ihrer Wirkung auf die Hennen zu deuten. Die moderne Verhaltensforschung zeigt bei der Erklärung der Balz der Phasianiden (SCHENKEL, 1956, PortMANN, 1960), dass der farbenprächtigen Ausgestaltung mit Augfedern im Ritual der Balz neben vielen andern Momenten nur eine — vielleicht sogar geringe — Rolle zukommt, auf die im Falle des weissen Pfaus verzichtet werden kann. PORTMANN (1948 u. ff.) weist in verschiedenen Arbeiten darauf hin, dass die optische Ausgestaltung der Tiere weit über das funktionell Geforderte hinausgehen kann und als spezielles Phänomen der Erscheinung betrachtet werden muss. Unter dem Begriff der Selbstdarstellung wird die optische Ausstattung der Organısmen verstanden, welche als das Erscheinungsbild der Arten mit hohem Eigenwert angesehen werden kann. Diese Fragmente aus der wissenschaftlichen Diskussion zeigen deutlich, wie sehr die prächtige Musterung der Augfeder des Pfaus die Forscher bis zur jüngsten Zeit beschäftigt hat. Es ist daher AUGFEDER DES PFAUS 267 erstaunlich, dass bisher noch keine genaue Analyse der Augfeder vorliegt. Einen ersten Schritt in dieser Richtung bedeutet die Studie von EsTHER SAGER (1955). Sie beschreibt die Augmuster der Federn des Radbezirkes, wobei ihr die Darstellung der verschieden- artigen Federn der Oberschwanzdecken als Modifikationen eines Grundmusters mit optimaler Ausgestaltung des Auges gelingt. Als Träger der Verarmung des Grundtypus werden Feldgradienten angeführt. Auf dieser Grundlage aufbauend wird in der vorliegenden Arbeit der Bau einer Augfeder so genau als möglich beschrieben. Dabei sollen die Formen des prächtigen Musters auch als sichtbares Ergebnis der Bildung im Federkeim erscheinen. Wir wollen jede Struktur dieser Feder als Resultat von Formungsprozessen eines Ringes von Ectodermgewebe der Haut darstellen. Herrn Prof. A. PoRTMANN, unter dessen Leitung diese Arbeit in der Zoologischen Anstalt der Universität Basel entstanden ist, möchte ıch recht herzlich danken für viele wertvolle Anregungen und Unterstützungen bei der Forschungsarbeit sowie bei der Beschaffung des Materials. Die Untersuchungen der Schillerstruktur wurden im Labor für Elektronenmikroskopie der Universität Basel durchgeführt, wobei ich Herrn W. Viczicer danken möchte. Präparationsmethodik und die elektronenmikroskopischen Aufnahmen sind unter seiner Leitung entstanden. Für die Haltung der Pfauen stellte der Tierpark Lange Erlen grosszügigerweise Volieren zur Verfügung. Dem Verwalter, Herrn Feuz, bin ich für viele Hilfeleistungen zu grossen Dank verpflichtet. B. PROBLEMSTELLUNG UND AUFBAU DER ARBEIT Zur Erklärung der Bildung der Augfeder stehen uns vier Möglichkeiten offen: 1. Die Grundlage bildet die vergleichende Morphologie der Bauelemente der Augfeder. Dabei können Grad der Differen- zierung, Pigmentierung usw. verglichen werden und wesentliche Aufschlüsse über die Verschiedenartigkeit der Bildungsprozesse ermöglichen. 268 H. DURRER 2. Die Bildung der Augfeder im Blutkiel, wobei die Erscheinungen bei der Differenzierung der Federelemente durch histologische Analyse des Keims betrachtet werden müssen. 3. Die Ontogenese der Augfeder durch Vergleich der 3 Ju- venilgefiedersukzessionen (Prachtgefieder erst im 3. Jahr). Natürliche Übergangsformen zum Prachtgefieder oder durch Rupfungen zwischen den Mausern erreichte, ergeben weitere Einblicke in die Entstehung des Augmusters. Dabei erscheint die Bildung der Augfeder ım Zusammenhang mit der ge- schlechtlichen Reife des Tieres. 4. Die innersekretorische Steuerung der Wachstums- und Farbeinlagerungsvorgänge ım Federkeim, die zur Augbildung führen. Durch experimentelle Eingriffe (Hormone, Lang- Kurz-Tag, usw.) können diese Prozesse verändert werden. Dadurch gelingt es Einblicke in die innern und äussern Um- stände zu erhalten, die als Steuerungsmechanismen zu diesem reichen Muster führen oder es im Falle der Henne verhindern. Aus diesen Untersuchungsmöglichkeiten, welche alle ausge- wertet wurden, sollen hier, um den Rahmen der Arbeit nicht zu sprengen, nur die beiden ersten dargestellt werden. Der Beschrei- bung der Federelemente wird die Bildung im Keim gegenüber- gestellt. Daraus ergibt sich der folgende Aufbau unserer Analyse: — Die Grundlage der Untersuchung bildet eine genaue Kenntnis aller Formelemente mit den farberzeugenden Strukturen, die zum Erscheinungsbild der Augfeder beitragen. Unsere Beschreibung der Feder folgt dem Bildungsgeschehen im Keim. Wenn wir die Elemente in ihrer Sukzession von der Spitze zur Basıs und auf gleichem Niveau nebeneinander vergleichen, wird es möglich, Schlüsse auf die Bildungsvorgänge im Keim zu ziehen. — Durch genaue histologische Analyse des Keims können alle Vorgänge lokalisiert werden, welche an der Ausformung der Federelemente beteiligt sind. Es wird dabei nötig sein, zuerst eine neue Auffassung dieser Formungsprozesse und ihrer Dynamik zu geben, welche im Verlauf der Untersuchung AUGFEDER DES PFAUS 269 gewonnen werden konnte. Die bisherigen Darstellungen der Vorgänge im Blutkiel beruhen meist auf den Schriften der Schule von Chicago (Juan, Fraps, LILLIE, 1936 u. ff.), welche verschiedene Male besonders von EspPinasse (1939) angezwei- felt wurden. Es kann in dieser Arbeit keine eingehende Dis- kussion mit den bestehenden Theorien durchgeführt werden; sie sind jedoch im Widerspruch zu unseren histologischen Befunden im Keim. Jedes Kapitel gliedert sich somit in zwei Teile: Einem genauen Vergleich des Federbaus und einer Analyse des Bildungsortes der Elemente. Dies erscheint vorerst als Erschwerung des Verständ- nisses, doch beide Teile fordern sich gegenseitig. Es ist keine Unter- suchung der Entstehungsvorgänge im Keim möglich, wenn nicht das Endprodukt, die verhornte Feder, genau bekannt ist. Anderer- seits können viele Formvarianten der Federelemente nur richtig verstanden werden, wenn wir die Verschiedenheit der Bildungs- vorgänge im Keim kennen. Die beiden Komponenten befruchten sich auch gegenseitig und ermöglichen neue Schlüsse, die aus der Analyse eines Teils schwer zu erarbeiten wären. So gibt uns die genaue Kenntnis der Bauelemente der Feder nicht nur Probleme für den Bildungsort im Keim, sondern ihr Vergleich zwingt auch schon Verschiedenheiten im Entwicklungsgeschehen zu fordern. Wenn es gelingt, das komplizierte Gebilde der Augfeder als Differenzierungen eines dauernd wachsenden Ectodermrings darzu- stellen und die Prozesse aufzuzählen, welche die Formen mitbe- stimmen, so wäre ein Teil der wissenschaftlich möglichen Erklä- rung eines solchen Musters geleistet. Dabei soll die Klärung aller Vorgänge im Keim keineswegs das Hauptziel sein, auch wenn viele Versuche eines funktionellen Verstehens gemacht werden. Die Analyse des Musters und die Beschreibung seines Bildungsortes bleiben im Vordergrund. C. MATERIAL UND METHODEN Für die Untersuchungen sind insgesamt 17 Pfauen (davon 4 9) . gehalten worden. Ausser 2 adulten Hähnen wurden alle andern aufgezogen bis zur Geschlechtsreife. Die Tiere stammen aus dem 270 H. DURRER Zoologischen Garten Basel, dem Tierpark Lange Erlen und von einem privaten Züchter in Jegenstorf. Ein Pfau war weiss, die andern naturfarben (blau), und vom Zoologischen Garten wurden uns drei Teilalbino mit teils weissen, teils farbigen Augfedern überlassen. Zur Analyse der Federn wurden die Methoden von JuHn und Fraps (1936 u. ff.) in abgewandelter und ausgebauter Form über- nommen. Die Schnitte für die histologische Untersuchung des Keims wurden in Stearin-Paraffin (3:1) oder Watermans-Wax eingebettet und verschieden gefärbt. Für die Differenzierung der Teile genügt eine Haemalaun-Orange G-Färbung; um die Ver- hornung zu verfolgen wurde nach CAJAL eine Färbung mit Magen- tarot und Pikroindigocarmin verwendet, noch besser eignete sich die Vierfarbenfarbung von MiLLor. Die Präparation für die elektronenoptische Untersuchung ist unter der Leitung von W. ViLLicer im Labor für Elektronen- mikroskopie der Universität Basel durchgeführt worden und soll in einer späteren Arbeit publiziert werden. Wenn für eine Analyse eine spezielle Methodik herangezogen wird, so ist sie in dem entsprechenden Kapitel beschrieben. IDE GRUNDLAGEN DER ANALYSE UND EINFUHRUNG DER BEGRIFFE Die Basis unserer Analyse bildet die Federmorphologie sowie die Entwicklung der Feder im Keim. Um Klarheit zu schaffen, sollen hier alle Begriffe und Grundvorgänge dargestellt werden: MORPHOLOGIE DER FEDER. Die Begriffe der Federmorphologie, welche verwendet werden, sind in Fig. 1 angegeben. Die Ausdrücke in Klammern bedeuten die Entsprechungen in englisch (kursiv) und französisch (normal). Unsere Beschreibung wird durch die drei Hauptelemente der Feder gegliedert: den Schaft, welcher die Hauptachse darstellt, die Äste oder Rami, die gefiedert am Schaft ansetzen und die Verzweigungen 3. Ordnung, den Radien oder Ästchen. AUGFEDER DES PFAUS DA 6 7 i RER S 5 W di 4 N 3 fp R MEE 2 È Ly IE 47 3 DI ff A 17 (LSE TT TTR BR | | 2 83 6 Ber ale Bezeichnung der Federteile: deutsch (englisch, französisch). S = Schaft, Rhachis (sha, rhachis) A = Ast, Ramus (barb, barbe) R = Radius, Astchen, Strahl (barbule, barbule) HR = Hakenradien, distale R. BR = Bogenradien, proximale R. 1. Basallamelle (base, lamelle inférieure, basale) 2. Dorsale Kante (flange, aréte axiale) 3. Ventrale Zahne (ventral teeth, dents ventrales) 4. Hamulus, Hakchen (hooklets, hamulus) 5. Ventrale Fortsatze (ventral cilia, cils ventraux) 6. Pennulum (pennulum, pennulum) 7. Dorsale Fortsatze (dorsal cilia, cils dorsaux) 8. Arretierungszähne (dorsal spins, epines dorsales) dall — dorsal vi = ventral b = basal, proximal di = distal, terminal ENTWICKLUNG DER FEDER IM BLUTKIEL. Nach jedem Verlust einer Feder wird am Grunde des tief in der Haut versenkten Follikels eme Ectodermpapille aktiviert. Dieses Gewebe stiilpt sich aus zu einem zylindrischen Gebilde, dem Blutkiel. Nach aussen verhornt das Ectoderm zur schiitzenden Hornscheide, währenddem es sich nach innen in die Elemente der Feder differenziert. Der Innenraum dieses Zylinders ist erfiillt ‘von Mesoderm, der sogenannten Pulpa, welche viele Blutgefässe enthält, die dem Stoffwechsel der wachsenden Feder dienen. 2373 H. DURRER bs dr N N AES ee EA RE Ch Kia: Entstehung einer Konturfeder. a Der Federkeim als Ganzes, in der oberen und untersten Partie ange- schnitten; b = Wachstums- und Differenzierungszone, der Pfeil bezeichnet den Umbilicus; c Wand des Keims von b halbiert und ausgebreitet, um die Leistenbildung zu zeigen; dA und vA = Dorsales und ventrales Dreieck (Erklärung und übrige Bezeichnungen im Text). (Zeichnung von E. SANDMEIER). AUGFEDER DES PFAUS 273 Versuchen wir zuerst die Bildungsprozesse, welche das Ecto- dermgewebe durchlauft, zu trennen (Fig. 2a). Am Grunde des Keims liegt um den Nabel (Umbilicus) ein Ring von undifferenziertem Ectoderm, der Kragen (collar, LiLLIE und Juun). Wir können dieses Gebiet als die Wachstumszone (WZ) des Keims bezeichnen, denn nur hier wird stets neues Gewebe gebildet, wodurch der Zylinder des Blutkiels langsam aus dem Follikel herausgeschoben wird. Durch die intensive Zellvermehrung in dieser Zone wird nicht nur das axiale Wachstum des Keims erreicht, sondern auch ein Dickenwachstum des Kragens (tangen- tiale Wachstumskomponente). Um sich im kreisrunden Quer- schnittsbild orientieren zu können, wurden entsprechend der Lage einer Feder im Riicken des Vogels die Bezeichnungen dorsal und ventral eingeführt. Als erster Differenzierungsvorgang werden im Ectoderm Leisten gebildet. Noch während des Dickenwachstums schnüren sich Fic. 3. Entwicklung einer Leiste. & NC : D? DrZ = Differenzierungszone der Ra- dienzellen AZ = Ausgestaltungszone (Melaninein- lagerung schwarz) nes SB ESS = DaZ = Differenzierungszone des Astes PS LO\CXC HZ = Verhornungszone any Si Xe 6 / Ö O «| ON oc LL Gewebeteile ab, aus denen später die Radien und danach die Äste geformt werden. In jeder Leiste differenzieren sich zwei Radio- sensäulen und gegen das Zentrum zu der Ramogenteil (Fig. 3). . Diese Vorgänge der Differenzierungszone (DZ) erstrecken sich zeitlich und räumlich über grosse Strecken im Keim. Erst spät 274 H. DURRER wird im dorsalen Gebiet der Federanlage der Schaft aus noch undifferenziertem Gewebe gebildet. Die Ausgestaltungszone (AZ) greift in sie hinein. Schon frühzeitig sind im Ramogenteil die Melanophoren aufgetreten und füllen durch lange Ausläufer die Radienzellen mit Melanin (Fig. 3). Auch Rot- und Gelbfarbstoffe können eingelagert werden, bevor die Entwässerung die Federteile in ihrer späteren Gestalt fixiert. In der Verhornungszone (HZ) hört die ernährende Mesodermpulpa auf; die Radienzellen werden abgeflacht (Fig. 3). Dabei gehen Zellkern und Zytoplasma verloren; Keratinfibrillen durchziehen die Federelemente und verbinden sie zu einer Einheit. Bei Ast- und Schaftanlage entstehen im Innern einer kompakten Hornhülle durch den Verlust des Zelleibes lufthaltige Markzellen. Nun sprengen die Federelemente die schützende Hornscheide des Keims und entfalten sich in die Fahnenebene. Nach dem Entfaltungsprozess (E) bleibt die Feder konstant in ihrer Form und erfüllt je nach Bau ıhre bestimmte Funktion wie Wärme- schutz, Flug und Erscheinung, bis sie durch die natürliche Mauser abgeworfen und erneuert wird. Die Federbildung unterliegt während des axialen Wachstums mannigfaltigen Steuerungsvorgängen. Veränderungen der Wachstumsprozesse in der erzeugenden Zone beeinflussen die Anlage und die Ausgestaltung der Federteile. Melanophoren reagieren zudem autonom auf Stoffwechselveränderungen und Hormone. Der Wechsel dieser steuernden Einflüsse erzeugt bei einer wachsenden Feder Formen und Musterung in bestimmter Abhängigkeit. Es kann aus demselben Follikel je nach Jahreszeit oder Alter des Vogels eine völlig verschiedene Feder gebildet werden. Die Entstehung der Federteile ist in verschiedenen Arbeiten schon beschrieben worden (Davies, 1889; Strong, 1904; VILTER, 1935; LiLLIE, Juan, Fraps, WANG, 1936 u. ff.; MonTALENTI, 1939; EsPINASSE, 1939), wir werden deshalb nur noch diejenigen Prozesse hervorheben, welche im Gegensatz zu den bisherigen Vorstellungen stehen oder zum Verständnis der Form der Federelemente not- wendig sind. In Hinsicht auf einen Vorgang haben unsere Untersuchungen jedoch eine völlig neue Ansicht gebracht, die hier kurz wieder- gegeben werden soll. (Die histologischen Details sind in der Arbeit bei der Beschreibung der Bildungszonen (p. 310) angegeben.) AUGFEDER DES PFAUS DD Die Differenzierungszone der Leisten muss die Schrägstellung der Äste ergeben und somit zur gefiederten Anordnung der Feder- elemente führen. Zur Erklärung ist von der Schule von Chicago (LiLLIE, Juan, Fraps, 1936 u. ff.) die „Konkreszenz“-Theorie aufgestellt worden: Die ventral entstehenden Äste wandern während ihres Wachstums gegen den dorsalen Bereich des Keims und verschmelzen zur Schaftanlage. Diese Vorstellung sowie die einer unterschiedlichen Wachstumsrate des ventralen und dorsalen Bereichs sind später (1942) verlassen worden, wobei nunmehr dem Ast zum axialen Wachstum eine tangentiale Komponente zugerechnet wird... „its tangential growth, which is an added amount necessary to compensate for the tangential movement of the growing barb from its ventral point of origin to the rhachis. As axial growth is equal at all transverse levels of the cylinder, each barb must grow at a slightly greater rate than the rhachis...” (LiLLiE, 1942, p. 251). Die klassische Theorie, aufgestellt von Davies (1889), Strone (1902/1903) und von Espinasse (1939) gegen die Konkreszenz-Theorie verteidigt, nimmt die schrägen Leisten als gegeben an. Nur durch axiales Wachstum der leicht schräg einsetzenden Ramusleisten umfasst die Astanlage den Pulpazylinder, wobei ıhre Spitzen sich auf der ventralen Seite berühren, währenddem die Basisteile der Leisten am Schaft an- setzen. Keine dieser Theorien erklärt jedoch die Bildung der Feder- spitze mit senkrecht verlaufenden Leisten. Zudem entspricht die Annahme eines ventralen Ursprungs der Leisten nicht den histolo- gischen Untersuchungen am Blutkiel. So findet ZıswiLEr (1962) sogar einen dorsalen Beginn der Astdifferenzierung. All dies bewegte uns zur genauen Überprüfung dieser Zone: Um die Vorgänge der Wachstums- und Differenzierungszone genau verfolgen zu können, wurden die Keimquerschnitte vollständiger Serien dorso-ventral aufgeschnitten und eine Hälfte in die Ebene abgerollt. Dadurch können die Leisten von ihrem Ursprung an verfolgt werden (Fig. 2b, ce). Die ersten Leisten werden stets im lateralen Bereich des Keims differenziert. Die Leistenbildung breitet sich allmählich nach dem dorsalen und ventralen Kragenabschnitt aus. So entsteht über - dem Kragen ein dorsales und ventrales Dreieck (A) mit ver- zögerter Leistenbildung. Unsere Methode der Analyse zeigt nun 276 H. DURRER deutlich, dass während der verspäteten Differenzierung der Kragen besonders ventral noch weiter in die Dicke wächst. Durch dieses tangentiale Wachstum des Keims werden die Leisten im ventralen Gebiet entsprechend dem Dickenwachstum schräggestellt. Die Spitzen der Rami, die am Ende des ventralen Dreiecks gebildet werden, stehen, da das Dickenwachstum abgeschlossen ist, senk- recht; die Mitte der Äste, welche während intensivstem tangen- tialem Wachstum des Keims differenziert wurden, sind am stärksten schräggestellt. Im dorsalen Bereich des Keims würde eine rück- läufige Bewegung der Leisten einsetzen; da jedoch der Dicken- zuwachs hier gering ist, wirkt sich die Verzögerung der Ausbildung so aus, dass die allmählich senkrecht gestellten Leisten schliesslich an der Schaftanlage ansetzen. Während des axialen Wachstums des Blutkiels wird durch das Dickenwachstum des Keims und der verzogerten Leistendifferenzierung im ventralen und dorsalen Gebiet des Kragens ventral die Schrägstellung der Leisten und dorsal das Ansetzen der Astanlagen am Schaftprimordium erreicht. Treten diese Verzögerungen der Differenzierung ventral und dorsal nicht auf, so bleibt die Schrägstellung und der Ansatz der Leisten am Schaft aus. Es entstehen dadurch die senkrechten Äste der Federspitze, wo ohne dorsales Dreieck auch keine Schaftanlage gebildet wird. Damit ist eine neue Erklärung der Entstehung der gefiederten Anordnung der Federelemente gegeben worden. Im Verlauf dieser Arbeit wird an entsprechenden Stellen diese Theorie durch Dar- stellung der Befunde genau belegt. ISOCHRONEN UND ISOMORPHEN. Für den Vergleich der Elemente der Feder auf Grund ihrer Bildung im Keim ist es wichtig, die Orte zu suchen, wo gleichzeitig derselbe Prozess sich abspielt. Für gleichzeitige Farbeinlagerung wurde von M. Harpesty (1933) der Begriff der Isochrone eingeführt. LiLLie, Juun und Fraps (1936 u. ff.) definieren die C-Isochronen (collar-isochrone) als den Ort gleichzeitiger (und gleichstarker) Zellteilung in axialer Richtung (die frühere Defi- nition als Ort gleichzeitiger Bildung der Teile erwies sich als falsch). Da das axiale Wachstum in einem geraden Keim über dem ganzen Querschnitt gleichmässig sein muss, liegen die C-Isochronen auf AUGFEDER DES PFAUS 217 horizontalen Niveaus über dem Kragen. Damit erfassen wir gleich- altes Gewebe in bezug auf das axiale Wachstum der Feder, die Gleichzeitigkeit betrifft den Ablauf der Federbildung. In der entfalteten Feder ist die C-Isochrone der Ort der Punkte mit gleicher Distanz von Schaft und Ast wie von Ramus und Vereini- gung mit Schaft. Zeichnet (oder montiert) man die Rami senkrecht zum Schaft, so sind die C-Isochronen 45°-Linien (vergl. Fig. 48). Bei der Benennung der C-Isochronen wird die Isochrone durch den Schaftbeginn als O-Isochrone bezeichnet; die andern mit der Distanzzahl in Millimetern von der O-Isochrone (auf Ramus oder Schaft gemessen). Dabei werden die Isochronen über der O-Iso- chrone negativ, diejenigen unterhalb positiv benannt. Die Defini- tion der O-Isochrone ist neu (bei Fraps und Jun verläuft die O-Isochrone durch die Spitze der ersten Rami), aber gerechtfertigt, weil dadurch die Federspitze in der Sonderart ihrer Ausbildung abgetrennt werden kann und der entscheidende Schaftbeginn als Norm dazu gilt. Die Veränderung des Apex der Feder führt näm- lich zur Modifikation der Augfeder in den Bezirken (SAGER, 1955), zudem ist die O-Isochrone (durch den Schaftbeginn) die ent- scheidende Linie durch das Augmuster (grösste Ausbreitung) (Fig. 47). Bei Querschnitten durch einen Federkeim verläuft die Schnittfläche stets auf einer C-Isochrone, was einen einfachen Übertrag auf die verhornte Feder ermöglicht. Die Ausdehnung des Begriffs der Isochrone zur Erfassung von Melanineinlagerung und Differenzierungsprozessen scheint uns irreführend. Unsere Beschreibung muss klar trennen zwischen Gleichzeitigkeit der Federbildung und gleichartigen Zuständen der Differenzierung. Bei den Gestaltungsprozessen kommen zum Ablauf des axialen Wachstums noch weitere Prozesse mit anderer raumzeitlicher Ordnung zur Wirkung. Diese Vorgänge treten nicht gleichzeitig auf dem ganzen horizontalen Niveau über dem Keim auf, sondern zeigen eine Verzögerung nach dorsal oder ventral. Durch das fortschreitende axiale Wachstum biegen die Kurven | gleicher Differenzierungsstufen in diesen Gebieten aus, entsprechend einer vektoriellen Addition der beiden Komponenten (axiales Wachstum und Differenzierungsgefälle). Es ist für das Verständnis wichtig, diese so entstehenden verschiedenen Gleichzeitigkeiten ‚scharf zu trennen. Dabei bewirken Farbeinlagerung und Differen- zierung gleichartige Gestaltung im Keim und sind nur so zu er- 278 H. DURRER fassen. Die Verbindung dieser Punkte ergibt Linien der Gleich- gestaltigkeit: wir nennen sie Isomorphen. So erreichen wir eine klare Trennung von den Isochronen, welche Gleichaltrigkeit des Gewebes bezeichnen, die Gleichzeitigkeit bezieht sich nur auf die Materialbildung während des axialen Wachstums des Federkeims. Wir werden in dieser Arbeit noch zeigen, dass der Verlauf der Isomorphen vom zeitlichen Ablauf des axialen Wachstums abhängt und verändert werden kann; damit geht nochmals hervor, dass dem zeitlichen Ablauf des axialen Wachstums eine übergeordnete Bedeutung zukommt. Die Trennung zwischen der Gleichaltrigkeit des Gewebes vom zeitlichen Ablauf der Formungsprozesse innerhalb des Keims erfordert eine Neudefinition der Begriffe: — [sochronen sind horizontale Niveaus über dem Keim und be- zeichnen Gleichaltrigkeit des Gewebes in bezug auf axiales Wachstum (die C-Isochrone kann auf die Bildungszone im Kragen beschränkt werden). Vorangestellte Zahlen bedeuten Distanz in mm vom Schaftbeginn und zwar negativ für den Apex und positiv von der Schaftspitze basalwärts. — Isomorphe ist die Verbindungslinie aller Orte gleichartiger Formungsprozesse im Keim. — Den Isochronen weitgehend ähnlich (geringe Abweichungen im dorsalen und ventralen Bereich des Keims) verläuft die F-Iso- morphe, welche die sogenannten Fehlstreifen (Ausfall der Radien oder Rami) bestimmt (vergl. Tafel I, Abb. 1). — Die Linie gleichartiger Differenzierung der Federelemente ist die D-Isomorphe (differentiation-isomorphe). Dabei können DL für die Leisten, Da für die Aste, Dr für die Radien als räumlich getrennte Linien gefunden werden (vergl. Fig. 3, Fo 15) — Als P-Isomorphe (pigmentation-isomorphe) bezeichnen wir die Verbindungslinie von Orten des gleichen Stadiums der Farbstoffeinlagerung. — Bisher noch völlig unbeachtet blieb die Linie, welche die gleich- artigen Stadien der Verhornung der Elemente angibt. Die AUGFEDER DES PFAUS 279 K-Isomorphe (keratinisation-isomorphe) wird jedoch zur Erklärung der Entstehung des Musters einen wichtigen Schlüssel liefern. Alle diese Linien werden im Verlauf der Arbeit jeweils dort genau dargestellt, wo sie zur Analyse der Augfeder nötig sind. Mit Hilfe der Isochronen und Isomorphen kann der zeitliche Ablauf der Gestaltungsprozesse erfasst werden. Die Gesamtheit der Kurven im Keim wirkt wie eine Schablone, welche von der Feder bei ihrer Bildung langsam von unten nach oben durchlaufen wird. Die Geschwindigkeit des axialen Wachstums kann jedoch diese erzeugende Schablone selbst und nicht nur ihr zeitliches Durch- wandern beeinflussen. E. BESCHREIBUNG DES MUSTERS DER AUGFEDERN DES PFAUS Unsere Beschreibung basiert auf den Ergebnissen der Arbeit von E. SAGER, die hier zusammengefasst wiedergegeben werden. Es ist ihr gelungen, die verschiedenen Federtypen als abgeleitete Formen eines Grundtypus darzustellen. Individuelle Kennzeichnung der Federn der Rückenflur (nach E. Sager). Das Feld der Oberschwanzdecken des Pfaus wurde in Längs- und Querreihen eingeteilt. So kann jede Feder nach der Stellung in der Rückenflur genau bestimmt werden. Die Querreihen wurden dabei mit römischen Ziffern, die Längsreihen mit arabischen Zahlen angegeben. Die mediane Längsreihe wird als Nr. 15 be- zeichnet, die lateralste als Nr. 1. Die Körperseite ist durch Zusatz von r. (rechts) oder I. (links) vermerkt. Die caudalste Querreihe, deren mittlere Anlage auf der Medianlinie liegt, ist Nr. III, caudal folgt Nr. II, dann Nr. I, letztere kann auch fehlen. In cranialer Richtung steigen wir bis zu Querreihe XXI auf, die die vordere Grenze des Flurabschnittes bildet. Die Federn in der Rückenflur ‚ändern sich je nach ihrer Lage im Feld. Die Bezirke, die einen relativ einheitlichen Federtyp besitzen, sind in der Arbeit von REV OUISSH DE Z00n.,.T. 72, 1965. 19 280 H. DURRER E. Sacer in ihrer Stellung im Körper und im Rad dargestellt worden. Auf Grund des Musters und der Länge der Feder kann ihre Position in der Rückenflur bestimmt werden (Fig. 5). Beschreibung des Grundtypus (Fig. 4). Die Feder wird von der Spitze ausgehend in Richtung zur Basis beschrieben, wir folgen dabei dem Bildungsgang im Keim. Es können die folgenden Abschnitte unterschieden werden: VAN res Grundtypus (0) der Augfeder (Erklärung im Text). AUGFEDER DES PFAUS 281 1. Randzone oder Aussenzone (Au): In lockerer Anord- nung stehen die Aste fast parallel zueinander, je nach Lichteinfall variiert die Farbe von grün bis rotbraun. Als auffallendes Merkmal sind überall kleine Lücken in die Ausbildung der Radien eingestreut, die wie „Frasspuren“ aussehen. Die Färbung dieser Zone, das satte Grün, kann als Grundfarbe der Feder bezeichnet werden, denn sie tritt überall ausserhalb des Augmusters auf. Die lockere Randzone bezieht sich auf alle Spitzen der Rami, die am Aufbau des Auges beteiligt sind, vorerst jedoch noch keine geschlossene Fahne bilden und in leichtem Bogen abstehen. 2. Nur undeutlich voneinander abzutrennen liegen über den eigentlichen Augfeldern A Randstreifen: Die lockere Randzone verdichtet sich allmählich und geht in den grün-goldenen Rand- streifen A über. Der Randstreifen 3 lässt sich mit der dunkel- grünen Färbung rings um das Auge aufzeigen und hebt das Augmuster aus der Federfläche heraus. Halbmondförmig schliesst sich der violette Randstreifen 2 an, gefolgt von dem grün- goldenen Randstreifen 1, der wiederum die Augfelder ganz umgibt. 3. Augfelder: Das eiförmig braune Augfeld III hebt sich deutlich von den Randstreifen ab. Es ıst das äusserste der konzen- trisch angeordneten Felder des Augmusters. Ebenfalls scharf abgegrenzt beginnt das türkisfarbene Augfeld II, das die Ramı beinahe senkrecht schneidet. Nach kaum 2 mm setzt schon mit einem schwarzen Samtstreifen das im Grundton tiefblaue Augfeld I an. Im Zentrum des Augfeldes I beginnt der Schaft. Hier hat das Muster die grösste Breitenausdehnung erreicht. Nun schliessen sich die Augfelder wieder gegen den Schalt zu. Dabei weist das Augfeld I eine Einbuchtung auf, so dass eine nierenformige Gesamtgestalt entsteht. Die beiden andern Aug- felder zeigen breitovale und eiförmige Umrisse. 4. Über den grün-goldenen Randstreifen 1 und den in seinen Grenzen undeutlichen dunkelgrünen Randstreifen 3, welche rund um die Augfelder verlaufen, geht die Feder über in den lockeren Mittelteil. Er beginnt mit einer fortschreitenden Auflösung der geschlossenen Fahne. Die Abstände der Ansatzstellen der Rami ‘werden gross, so dass kein Kontakt zwischen den Ästen möglich ist. Zudem nimmt proximalwärts die Länge der Äste ab. Die 282 H. DURRER Basis der Rami ist nicht mehr mit Grünschiller ausgestattet, sondern zeigt hellbraune bis weisse Färbung. Die Radien gehen in Dunenstruktur über. 5. Der Dunenteil weist wieder sehr dichtstehende Äste auf. Die Länge der Dunenrami ist bei den einzelnen Federn der Rücken- flur sehr verschieden. Wir erkennen eine deutliche Reduktion des Dunenteils, welche von cranial nach caudal fortschreitet und bis zu einem vollständig nackten Schaft führt. Wie E. Sacer fest- stellen konnte, treten zwischen diesen für Wärmeschutz nicht mehr tauglichen Federn spezielle Pelzdunen auf. 6. Die Spule (Calamus) muss die lange Feder in der Rücken- haut verankern und zeigt daher eine recht kräftige Ausbildung. Die Länge des etwas verbreiteten und durchsichtigen Schaftendes steht ın direktem Verhältnis zur Federlänge. Im caudalen Teil, wo die Federn bis zu 150 cm lang werden, beträgt die Spulenlänge 5 cm und nimmt nach cranial ab bis zu 0,5 cm bei den 8 cm messen- den kürzesten Augfedern. Modifikationen des Grundmusters. Da wir uns später auf die Beschreibung des Grundmusters beschränken, wollen wir hier kurz die Modifikationen in ihren Abweichungen wiedergeben (Fig. 5). (Auf die Zunahme der Länge der Federn von cranial nach caudal ist schon kurz eingegangen worden.) 1. Der Grundtypus, wie wir ihn beschrieben haben, ist im zentral gelegenen Bezirk O der Rückenflur zu finden (vergl. Fig. 4, Fig. 5; O). 2. Caudal schliessen die Augfedern mit Bruchrand an, die als Modifikation A bezeichnet wurden. Im Bereich des Randstreifens 4 zeigt sich allmählich eine Schwächezone in der Ausbildung der Rami und Radien, die zur vollständigen Bruch- stelle wird, wobei diesen Federn die Aussenzone oberhalb des Auges fehlt (Fig. 5, A). 3. Den oberen Abschluss des Rades bilden die caudalsten Federn der Rückenflur, die kein Augmuster mehr tragen. Die AUGFEDER DES PFAUS 283 Mg to "ren Ja V/9r i Pall art | { | ni 1% | \ T2 Ne A Td f 27 XX1/15 FIG. 5. Modifikationen der Augfeder (1/, nat. Grösse). D = Halbmendfeder; A = Augfeder mit Bruchrand; O = Grundtypus; C = Lateralfeder; B = Goldschuppenfeder. 284 H. DURRER distalsten Aste sind entlang einer konkaven Linie verkiirzt, da- durch entsteht die Halbmondfeder des Bezirks D (Fig. 5, D). 4. Auch cranial des Grundtypus O wird das Auge reduziert und die kurzen Goldschuppenfedern (Modifikation B) aus- gebildet. Ein kleiner Rest des Augflecks III liegt in einer halb- kreisförmigen goldgelben Fläche, die distal durch einen schwarzen Samtrand abgegrenzt wird (Fig. 5, B). 5. Die Lateralfedern (Modifikation C) bilden im Rad den unteren Abschluss. Auch hier verschwindet das Auge all- mählich, dafür werden auf der Lateralfahne intensiv grünschillernde und verlängerte Rami ausgebildet. Dieser sogenannte Fransenrand breitet sich auch gegen den sonst lockeren Medianteil der Feder aus und bildet dort eine geschlossene Fahne (Fig. 5, C). Wir erkennen, dass jede Feder entsprechend ihrer Stellung auf der Rückenflur ein ganz spezielles Muster ausbildet. Hier sind nur die Grundtypen in ihren wesentlichsten Zügen wiedergegeben worden. Dabei muss noch die Asymmetrie je nach der Abweichung von der Medianlinie betrachtet werden. Steht eine Feder lateral der Medianlinie, so zeigt die Ausbildung der Augflecke (bes. Aug- fleck I) eine Asymmetrie, wobei die Augfelder auf der mehr lateral- wärts gelegenen Hälfte der Fahne grösser ausgebildet sind (Hie-5, A), Für die weitere Analyse beschränken wir uns auf die Beschrei- bung des Grundmusters. Aus dem Bezirk O ist eine zentrale Feder herausgegriffen worden, welche das optimale Muster trägt, alle Elemente voll ausgeprägt zeigt und von durchschnittlicher Länge ist. Sie trägt die Positionszahlen XIV/14, ist 48 cm lang (bis zum Randstreifen gemessen), ihr Gewicht beträgt 0,55 Gramm. F. MORPHOLOGISCHE BESCHREIBUNG DER BAUELEMENTE DER AUGFEDER (GRUNDTYPUS) UND IHRER BILDUNG IM KEIM 1. ANALYSE DES SCHAFTES. Der Schaft (Rhachis) soll an den Anfang gestellt werden, weil er das Grundgerüst der gefiedert angeordneten Federteile bildet. AUGFEDER DES PFAUS 285 Pe Bau: Der Schaft beginnt im Zentrum des Augmusters, im Augfeld I. Erst dort treffen die zwei innersten Äste zusammen und laufen vereinigt als Schaftanlage weiter (vergl. Fig. 47). Der junge Schaft hat vorerst einen ähnlichen Bau wie die Äste. Eine harte Horn- scheide (Cortex) umhüllt einen Innenraum, der mit lufthaltigen Markzellen ausgefüllt ist (Fig. 6 a). Die Hornhülle nimmt im Ver- gleich zu den Ästen rasch an Dicke zu, wodurch die nötige Festigkeit erreicht wird. Der Schaft vergrössert sich nicht durch ein Wachstum in die Breite, sondern es entsteht ein ovaler Querschnitt, welcher in der Höhe also dorso-ventral einen doppelt so grossen Durch- messer aufweist als in der seitlichen Richtung. Die Hornwand ist in diesem obersten Teil, wo der Schaft noch durch das Gebiet des Auges verläuft, durch Melaninkörner dunkel gefärbt (Fig. 6a, b). Diese Färbung verschwindet ventral und bleibt nur an der dorsalen Kante siark ausgebildet. Im Mittelteil beginnt der Schaft auch in die Breite zu wachsen. Der Querschnitt wird allmählich quadratisch (Fig. 6, e—f). Die Rami setzen noch wie im Gebiet des Augbezirks an den dorsalen Kanten des Schaftes an. Allmählich verschwindet auch die Braun- farbung, so dass der nun breite Schaft, dank den luftgefiillten Markzellen, in einem blendenden Weiss erscheint. Die enorme Volumenzunahme betrifft besonders den mit Markzellen angefüllten Innenraum, die Hornrinde ist kaum stärker geworden. Immernoch liegen die dicksten Stellen des Querschnitts an der dorsalen und ventralen Kante. Ventral beginnt sich mit der Verbreiterung eine Leiste zu bilden, die von zwei massigen Hornanschwellungen an den Kanten ergänzt wird (Fig. 6 g). Im Dunenteil wird das Querschnittsbild allmählich breiter als hoch. Damit wandern die Ansatzstellen der Äste über die dorsalen Kanten gegen ventral zu. Die Verstärkung im ventralen Bezirk erreicht ihre maximale Ausbildung. Der Schaft nimmt hier bei einer Feder von 50 cm eine Breite von 3,5 mm und eine Höhe von 3 mm an. Damit bleibt für die Äste im Keim kaum noch Material übrig und sie werden reduziert. Bei den langen Federn der Bezirke A und D fallen die Dunenrami weg. Am Schaft ıst ‘nur noch eine Leiste mit kleinen Andeutungen der Äste zu sehen. Am Ende des Dunenteils wandern die Ansatzstellen der Ramı 286 H. DURRER I N \ 5, | | Fic. 6. Schaftquerschnitte von apikal (a) bis basal (i); punktiert: Markzellen; schwarz: Melanineinlagerung in der Hornrinde (h = Schnitt durch Spule; i = Umbilicus; ve = ventral; do = dorsal) AUGFEDER DES PFAUS 287 gegen ventral und treffen sich dort vor dem Beginn der Spule. Ein Afterschaft wird nicht gebildet (Fig. 6 g, h). Nun hört die Füllung des Schaftes mit Markzellen auf und es bleibt die Spule (Fig. 6h) mit durchsichtiger Hornwand und einigen feinen Hornlamellen im Innern. Die Hornlagen verdichten sich gegen das Ende des Calamus. Im Spulenteil biegt der Schaft nach ventral zu aus. Am Ende bleibt eine kleine, kreisrunde Öffnung, in der die Papille steckt, jenes Gewebe, welches bei Ausfall oder Mauser reaktiviert wird und eine neue Feder nach- schiebt (Fig. 6 1). 12. Erscheinungsbild und Funktion. Die Aufgabe des Schaftes als verbindender Teil aller Elemente besteht darin, der Feder die Festigkeit zu geben. So ist es nicht erstaunlich, dass bei Federn mit Flugfunktion eine grosse, feste Rhachis gebildet wird, während bei Dunen, die nur dem Wärme- schutz dienen, der Schaft wegfallen kann. Für die Schmuckfeder ergibt sich beim Pfau eine hohe Anforderung an die Festigkeit, denn erst das entfaltete Rad bringt die Pracht zur Geltung. Wenn die langen Federn nicht in der parabolspiegelähnlichen Ebene des Rades verblieben, wäre die Gesamtwirkung der Erscheinung vernichtet. Der Länge der Feder und ihrer Aufgabe als Strahl des Rades steht die enorme Schaftentwicklung gegenüber. Der Ausbildung der Festigkeit ist jedoch das Erscheinungsbild über- geordnet. Auch der Schaft ist in diese Funktion einbezogen. Im Augbild muss er versteckt werden. Die Schwarzfärbung der dor- salen Kante und die ovale Gestalt lassen den Schaft optisch ver- schwinden. Dabei wird auf die Festigkeit in der dorso-ventralen Ebene, also der Radebene, das Hauptgewicht gelegt. Der Bau ermöglicht seitliche Schwankungen, welche sich beim Radzittern als zusätzliches Phänomen auswirken. Sobald der Schaft durch kürzere Oberschwanzdecken verdeckt wird und dadurch aus der beim geschlagenen Rad sichtbaren Sphäre heraus ist, kann er seine volle Festigkeitsstruktur annehmen. Die Hornrinde, durch Leisten verstärkt und den Markzellen als leichteste Füllung, lässt keine Schwankungen mehr zu. Wird die Elastizitätsgrenze über- ‘ schritten, so bricht die Feder plötzlich vollständig durch. Im Gebiet des Dunenteils benötigt der Schaft für seinen Aufbau soviel Mate- 288 H. DURRER rıal, dass bei den längeren Federn keine Dunenrami gebildet werden können. Den verlorenen Wärmeschutz kompensieren jedoch besondere Pelzdunen, die zudem sicher eine Polsterfunktion ausüben. Ihre Anlage ist in der Arbeit von E. Sager schon genau beschrieben worden. Der blendendweisse Schaft, der im Radbezirk der Augmuster nicht in Erscheinung treten darf, ergibt auf der Rückseite des Rades einen starken Effekt weisser Linien auf dem dunklen Unter- grund. Die Verhaltensforschung (SCHENKEL, 1956; PorTMANN, 1960) hat gezeigt, dass die Rückseite im Ritual der Balz ebenfalls eine Rolle spielt. Das Zu- und plötzliche Wegdrehen des Rades wird als Stimulans besonders bei scheinbar ,,uninteressierten“ Hennen in steter Wiederholung eingesetzt. Dabei kommt der optisch völlig anderen Rückseite sicher eine grosse Bedeutung zu. Die Diskussion über Funktion und Erscheinung des Schaftes hat eine wesentliche Komponente der Federanalyse klargestellt. Wir haben an diesem einfachen Teil zeigen können, dass die Erscheinung das oberste Prinzip bei der Gestaltung der Aug- federn ist. Die anderen Funktionen der Feder wie Flug oder Wärmeschutz werden verdrängt. Dass die langen Oberschwanz- decken eher eine Behinderung der Bewegungsmöglichkeiten in der Luft und auf der Erde darstellen, braucht wohl kaum hervor- gehoben zu werden. Die Erscheinung bringt zudem mit ihrer Anforderung an Stabilität bei den langen Federn sogar die Wärme- schutzfunktion zum Verschwinden. 13. Bildung des Schaftes im Keim. Es entspricht nicht den Vorgängen im Keim, wenn die Be- schreibung der Schaftentstehung an den Anfang der Differen- zierungsvorgänge gestellt wird, denn der Schaft ist das letzte der Federelemente, welches vom Ectodermring des Kragens aus- gebildet wird. Doch der Vergleich der Schaftanlagen in ihrer Vielgestaltigkeit gibt schon wesentliche Hinweise auf die Faktoren, die das Ectodermgewebe zu verschiedenen Zeitpunkten beein- flussen. 50 wollen wir den Bildungsort in vier Regionen (Niveaus) der Federbildung betrachten: vor dem Augbezirk, in dessen Zentrum, AUGFEDER DES PFAUS 289 nach dem Augmuster im Mittelteil und gegen die Dunenregion der Feder. a) In der Aussenzone fehlt der Schaft. Der Keim bildet während langer Zeit (5—10 cm) keine Schaftanlage. Im dorsalen Bereich des Kragens werden senkrecht verlaufende Leisten diffe- renziert, d.h. das dorsale Dreieck fehlt praktisch (vergl. Fig. 16, A). 0,1 mm Rig. 9, Schaftbeginn (O-Isochrone) im Keim. S = Schaftanlage; R, = zweiter Ramus; HS = Hornscheide. b) Im Zentrum des Auges stossen zwei Leisten am Ende des nun deutlichen dorsalen Dreiecks zusammen und bilden den Beginn des Schaftes, dessen Querschnitt sich noch nicht wesentlich von dem der Rami unterscheidet (Fig. 7). Mit der Vergrösserung des dorsalen Dreiecks bleibt ein stets breiter werdender Gewebeteil von der Leistenbildung ausgeschlossen. Dieses undifferenzierte Ectodermgewebe beginnt sich erst in der Ausgestaltungszone zur ovalen Schaftanlage zu entwickeln. c) Verfolgen wir die Ausbildung des Schaftes zu Beginn des Mittelteils, wo eine ovale Schaftform gebildet wird (Fig. 8, a—c). Bis 10 mm über dem dorsalen Kragen bleibt das Ectodermgewebe undifferenziert. Nun beginnen sich die seitlichen Ränder aufzu- wölben (b) und wachsen rasch zentralwärts (c). 20 mm über dem Kragen stossen sie in der Mitte zusammen (d); danach weitet sich die ganze Anlage zentralwärts und zugleich in die Dicke aus (e). Erst 27 mm über dem Kragen ist die Ausbildung des Schaftes beendet. Die histologische Untersuchung der Differenzierungsvorgänge zeigt, dass vor der Wachstumsperiode das Stratum eylindrieum schon eine beachtliche Hornschicht abgesondert hat (vergl. Fig. 19). Während den 10 mm Keimwachstum ist die Verhornung von 290 H. DURRER mm uber dem Bre: Bt Schaftentwicklung zu Beginn des Mittelteils (Serie C). b (12 mm über dem Kragen) Beginn der Differenzierung des Schaftprimordiums; f = Verhornung beendet. AUGFEDER DES PFAUS 291 peripher nach zentral langsam vorsichgegangen und so entstand eine kompakte Hornlage, die spätere dorsale Kante des Schaftes. Nun verstehen wir auch, dass allein diese dorsale Kante Melanin enthalten kann, denn während der Ausgestaltungsperiode wird nur dieser Schaftteil differenziert. Durch das rasche Wachstum des Stratum cylindricum gegen das Zentrum des Keimes werden voluminöse Markzellen gebildet. Ihre Verhornung schreitet zentral- wärts voran und erfolgt ohne Druck, so dass keine Abplattung der Zellen eintritt. Die lateralen Wände des Schaftes werden durch eine geringe Schicht verhornender kleiner Zellen der zentralwärts wachsenden Keimschicht aufgebaut und bleiben daher eine dünne kompakte Hornlage. Am Ende der Schaftbildung (Fig. 8e) tritt eine Verlangsamung der Wachstumsvorgänge ein. Die Verhornung erfasst die kleinen Zellen, wodurch die kompakte und dicke Horn- schicht der Ventralkante des Schaftes gebildet wird. d) Schneiden wir einen Keim bei der Bildung des letzten Abschnittes des Mittelteils (Fig. 9), so zeigt sich uns auf 10 mm Höhe über dem Kragen ein ungegliedertes dorsales Ecto- dermgewebe, welches beinahe die Hälfte des Keims umfasst (Fig. 9 A). Daran schliessen nur wenige Leisten (6—12) an, während- dem das restliche ventrale Gebiet undifferenziert bleibt. Die seit- lichen Ränder der grossen Schaftbasis beginnen nun rasch zentral- wärts auszuwachsen, dabei legt sich aber das anschliessende Ectodermgewebe der Schaftanlage in Leisten, welche später wieder verschwinden. Erst 56 mm über dem Kragen treffen sich die seitlichen Wülste, wobei der Schaft nun fast das ganze Volumen der Federanlage ausfüllt (Fig. 9B). Zum Schluss wächst in der Mitte der Ventralkante des Schaftes noch eine kleine Leiste aus, welche neben den massigen Hornanschwellungen der lateralen Ränder zur Festigung beiträgt. Stellen wir die Ergebnisse der Bildung des Schaftes auf ver- schiedenen Niveaus im Keim zusammen: 1. Nach einem aussergewöhnlich langen schaftlosen Apex setzt die Schaftbildung im Augzentrum ein. Halten wir noch einmal fest, dass das dorsale Dreieck erst von diesem Punkt an nicht völlig in die Leistendifferenzierung einbezogen wird. Es wird zu prüfen sein, wie weit dieser späte Schaftbeginn mit der Musterbildung im Zusammenhang steht. Ieee, Co Schaftentwicklung in der Dunenregion. A Beginn der Differenzierung der Schaftanlage (18,5 mm über dem Kragen); B = Abschluss der Verhornung des ausgewachsenen Schaftes (56 mm über dem Kragen). (1 = lateral im Keim, mit Astanlagen). AUGFEDER DES PFAUS 293 2. Bis 10 mm über dem Kragen bleibt das Ectodermgewebe undifferenziert. Durch die Grösse dieses Gebietes ist lediglich die Breite der dorsalen Kante des Schaftes bestimmt. Nur dort kann Melanin eingelagert werden, da dieser Teil während der Ausgestaltungszone schon angelegt ist. 3. Das Auswachsen der Schaftanlage ist ım Mittelteil 27 mm über dem Kragen beendet. Zu Beginn der Dunenregion verläuft die Differenzierung des Schaftes bis auf ein Niveau von 56 mm über dem Keimbeginn. Die Verhornung ist im Mittelteil bei 30 mm, in der Dunenregion erst bei 60 mm über dem Kragen abgeschlossen, was einer enormen Verzögerung der Prozesse entspricht. Wenn wir uns nochmals darauf besinnen, dass alle diese Bil- dungsvorgänge von demselben Follikel in zeitlicher Folge geleistet werden, so können aus der Verschiedenheit der Wachstums- und Differenzierungsprozesse Schlüsse auf diese Vorgänge im Keim gezogen werden. Der erzeugende Ectodermring (Kragen) unterliegt in zeitlichem Ablauf wechselnden Steuerungsfaktoren und formt jeweils ein entsprechend neues Schaftbild: a) Die Verschiedenheit der Ausbildung des dorsalen Dreiecks bestimmt die Breite des Schaftes. Tritt kein Gebiet auf, welches von der Leistenaifferenzierung nicht erfasst wird, kann kein Schaft gebildet werden (Spitze bis Augzentrum). Bleibt viel, ja sogar das ganze Ectodermgewebe ohne Leisten- differenzierung, so breitet sich entsprechend die Schaftanlage aus. Im Falle der Bildung der Spule verhornt der gesamte Ectodermring undifferenziert. Suchen wir nach einer Erklärung, so lassen sich zwei Hauptgründe anführen: — Als erstes kann sich die Wachstumsgeschwindigkeit verändern. Wächst ein Keim sehr langsam, dehnt sich die Leistendifferenzierung von lateral bis dorsal und ventral aus. Wird das Wachstum beschleunigt, so bleibt ein grösser wer- dendes Gebiet von der Leistendifferenzierung ausgeschlossen und für die Schaftanlage verfügbar. — Als zweite Erklärungsmöglichkeit kann die Differenzierung des Gewebes in Leisten angeführt werden, welche während des 294 H. DURRER Federwachstums abnimmt. Inwieweit dieser Differenzierungs- vorgang unabhängig ist oder von der Wachstumsgeschwindig- keit, wie schon kurz angedeutet, mitbestimmt wird, kann jetzt noch nicht entschieden werden. b) Als weiteres wichtiges Faktum können wir aus den verschiedenen Entwicklungsvorgängen herauslesen, dass die Ausbildungs- und Verhornungsprozesse in ihrer zeitlichen Dauer nicht konstant sind. Die Verzögerung des Verhornungsprozesses bis 50 mm über dem Keimbeginn führt zur enorm ausgewachsenen Schaftanlage des Dunenteils, unter der Annahme, dass im dorsalen Gebiet die Differenzierung der Elemente anhält. Zur Erklärung der Verzögerung der Prozesse kann wiederum eine Verlangsamung des axialen Wachstums angeführt werden. c) Zum Schluss muss noch angegeben werden, dass erst nach 10 mm Keimwachstum als letztes Ectodermstück die Schaft- anlage sich auszubilden beginnt. Es besteht daher ein krasser zeitlicher Differenzierungsunterschied im Keim zwischen dor- salem und lateralem Gewebe. Die Bildung des Schaftes kann nur in die Probleme der Steue- rung einführen. Wenn wir nun für alle Elemente der Feder Aus- bildung und Werdegang in den verschiedenen Zeitpunkten einander gegenüberstellen, so lässt sich zeigen, welche Prozesse zu Unter- schieden der Ectodermdifferenzierung im Keim führen. Für die Schaftbildung kann im Gegensatz zur bisherigen Literatur als sicher festgehalten werden, dass es nicht eine generelle Schaftanlage im dorsalen Bereich des Blutkiels gibt. Der Schaft muss im Zusammenhang mit den Wachstumsvorgängen tm Keim gesehen werden. Er kann fehlen oder Wachstumsgeschwindigkeit und Leistendifferenzierung lassen ein grosses dorsales Kragenstück für den Schaft übrig. Die Konkreszenz-Theorie (LiLLIE, JUHN, 1936), die den Schaft als Verschmelzung der dorsal wandernden Äste sieht, vernachlässigt die spätere Differenzierung der Schaft- anlage, welche nicht als das Verschmelzungsprodukt der Äste betrachtet werden kann, sondern eine völlig eigene Differenzierung zeigt. Ebenso kann unter bestimmten Wachstumsverhältnissen bei vielen Vogelarten auch im ventralen Bereich des Keims der so- genannte Afterschaft entstehen (ZiswILEr, 1962). AUGFEDER DES PFAUS 295 2. ANALYSE DER RAMI Die Radien allein bilden das farbige Muster, die Aste wie der Schaft sind beim Pfau nur Trager der optisch wirksamen Elemente. In dieser Funktion treten sie selbst nicht in Erschemung, erzeugen jedoch durch ihre Festigkeit im Bau eine stabile Ebene — die Federfahne. Durch die Dichte der Rami am Schaft und ihre Lange bestimmen sie die Form der Fahne, d.h. die Kontur der ganzen Feder. Nach dem Bau der Rami, wobei Form und Anatomie analysiert werden, müssen wir die Dichte der Aste am Schaft (Schaft-Ast-Rate) und ihre Länge diskutieren. Eine Analyse der Entwicklung im Keim schliesst an, wobei wir bei der Leisten- bildung auf die grundlegenden Gesetze der Federentwicklung stossen. Es können nun die Fakten gezeigt werden, welche zur Aufstellung der auf p. 275 geschilderten neuen Ansicht der Differen- zierungsvorgänge im Keim geführt haben. 21. Bau der Rami Aus der Vielzahl der Elemente wählen wir für die weiteren Untersuchungen (auch der Radien) zwei Repräsentanten: Ast Nr. 10 läuft durch alle Augfelder und gehört zu den ersten Ästen, dieim Keim angelegt werden. Im oberen Teil des Mittelstücks liegt Ramus Nr. 75. Die Numerierung erfolgt von den beiden ersten Ästen, welche am Schaftbeginn zusammentreffen (Nr. 1), basal- wärts bis zur Spule. Sogenannte Einschaltrami (vergl. später) werden nicht mitgezählt, sondern speziell bezeichnet. Die Form des Astes Nr. 10 (Fig. 10) geht vom kleinen rund- lichen Querschnitt der Aussenzone in den Augfeldern in eine extrem dorso-ventral verlängerte Gestalt über. Bei der Verstärkung wird der Ast kaum breiter, sondern dehnt sich ausschliesslich senkrecht zur Federfahne aus. Die Kante, welche gegen die Aug- fläche gerichtet ist, weist eine starke Pigmentierung auf. Vergleichen wir damit die Verstärkung eines Astes der Mittel- zone (Nr. 75) der Feder (Fig. 11). Hier entsteht ein tropfenförmiger Querschnitt, indem die dorsale Kante spitz ausgebildet ist, jedoch nach ventral (Federrückseite) eine starke Verbreiterung aufweist (bis 0,25 mm). Der Innenraum zeigt bei allen Querschnitten luft- gefüllte Markzellen (M), welche bei jedem Ast von konstanter ? Rev. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. 20 ed Querschnitte durch Ramus Nr. 10 mit abgehenden Radien in den verschiedenen Augbezirken (S = Samtstruktur). 297 AUGFEDER DES PFAUS | | | | | i A a Biest: Querschnitte durch den Ramus Nr. 75, von apikal A bis basal E. v= ventral und d = dorsal im Keim (mit Radien). R = Rinde (Cortex); M = Markzellen. 29 (ge) H. DURRER Grösse sind (Durchmesser 25—30 u). Die Markzellen sind von einer kompakten Hornrinde (Cortex; R) umhüllt, die am dorsalen (d) und ventralen (v) Ende des Ramus verdickt ist. Die Dicke des Cortex nimmt von der Spitze bis zur Basis der Rami nicht wesent- lich zu, so dass das Grössenwachstum hauptsächlich auf einer Steigerung der Anzahl der Markzellen beruht. Das Erscheinungsbild: Der Bau des Ramus ist vollständig von der Erscheinungsfunktion der Feder beherrscht. Da der Ast das Muster nicht stören darf, wird besonders innerhalb des Augbezirks eine längliche Form erzeugt, welche dorso-ventral gerichtet ist. Dieser Bau befähigt den Ast streng in der Fahnenebene zu bleiben; seitlich sind jedoch Schwankungen möglich. Innerhalb des Aug- musters wird diese seitliche Ausweichmöglichkeit durch Ver- koppelung der Radien (Häkchen) verunmöglicht, in der Aussen- zone und im Mittelteil biegen sich die Aste durch. Dadurch erhalten die Rami eine geschwungene Linie nach der Basis. Beim eksta- tischen Zittern während der Präsentation des Rades bei der Balz bewegen sich diese Rami, wodurch der Erscheinungseffekt erhöht wird. Bildung der Rami im Keim. Wir wollen wie beim Schaft auch hier die Verschiedenheit der Astformen als Resultat von andersartigen Bildungsgängen sehen und aus den Unterschieden Schliisse auf die steuernden Faktoren ziehen. ae 412. Entwicklung einer Leiste wahrend der Bildung der lockeren Mittelzone der Feder. (Zahl in Klammer: Höhe über dem Keimbeginn). ‚ach zentral fortschreitend. 30 mm) Verhornung des Ramus abgeschlossen. a = (0,3 mm) Ectodermgewebe beim Umbilicus. b = (0,8 mm) Kragengewebe (P = Pulpa; Str. cyl. — Stratum cylindri- cum; Str. int. — Stratum intermedium; Str. corn. — Stratum cor- neum). C (0,98 mm) Leistendifferenzierung (DL). d = (1,7 mm) Differenzierung der Radien (Dr). ls, mm), {= (10 mm), g = (16 mm) Ausgestaltungszone der Radien (Ar) Melanophoren im Ramogengebiet. o (16 mm) Beginn der Astdifferenzierung (dorsale Leiste; Da’). h= (20 mm) Astdiffe renzierung und Verhornung der Radien von aoa I (: AUGFEDER DES PFAUS 299 i pl \ A UNE Hr. I | = = == 2 z à: Da DE ZIEH > = 5 fe, un AI \ 3 \ ASIN A EVERY N 300 H. DURRER Um die generelle Differenzierung einer Astanlage zu beschreiben, wählen wir die Bildung des Mittelteils, da dort der Ast in seiner Form konstant bleibt. So können wir, wenn stets lateral gelegene Leisten in verschiedenen Niveaus über dem Keim verglichen werden (Fig. 12), die Bildung des Mittelstücks eines Astes ver- folgen. In der Figur sind die Radien mitgezeichnet; auf sie werden wir jedoch später noch genauer eingehen. Kurz nachdem das Ectoderm (Fig. 12 a) im Umbilicus sich zum Kragen ausgestülpt hat, ist eine Dreigliederung der Zellschichten zu beobachten (Fig. 12 b). Gegen die Pulpa (P) liegen die länglichen hochgestellten Zellen des Stratum cylindricum (Str. cyl.), welche in steter Teilung begriffen sind (modifiziertes Stratum germinativum). Darauf folgt das Stratum intermedium (Str. int.) mit kleinen rundlichen Zellen, welche gegen die Peripherie des Keims verhornen und abgeplattet das Stratum corneum (Str. corn.) bilden. So entsteht die Feder- scheide, eine starre Hornhülle um den Keim. Danach legt sich das Stratum cylindricum in Falten und grenzt Bezirke des Stratum intermedium ab, die sogenannten Leisten (Fig. 12 c). In diesen Leisten differenzieren sich als erstes die Radiogensäulen. Gegen das Zentrum des Keims bleibt eine Gruppe von Zellen, die Ramo- genplatte, während langer Zeit undifferenziert. In ihrem Gebiet liegen die Melanophoren, welche das Zellbild beherrschen (Fig. 12 d). So lange diese Melaninbildner in Aktivität sind, bleibt die Astanlage undifferenziert. Erst nach der Ausstattung der Radien mit Melanin beginnt die Differenzierung des Astes und zwar von der Peripherie des Keims zentralwärts (Fig. 12 g, h). Eine dichte Zelleiste wird zur dorsalen Kante, währenddem das zentralwärts wachsende (Gewebe grosse Markzellen absondert, die ohne Druck verhornen, da gegen das Zentrum des Keims die Astbildung noch weiter läuft. In allen nun folgenden Teilen des zentralwärts wachsenden Astes kann kein Melanin mehr eingelagert werden, sie erscheinen daher später weiss. An der ventralen Kante sowie an den Seiten verhornen die Zellen zum kompakt erscheinenden Cortex des {amus. Die Entwicklung verläuft während der Bildung der Feder in wechselndem zeitlichen Ablauf, was zu neuen Ramusgestalten führt. Diese zeitlich und räumlich verschiedenen Bildungen wollen wir einander gegeniiberstellen und zwar an einer lateral gelegenen Serie B Serie C Res ALS Verlauf der Isomorphen (und Isochronen) im Keim zu verschiedenen Zeit- punkten der Federbildung. Serie A: Federspitze; Serie B: Augmuster (kurz nach Schaftbeginn; O: O-Isochrone); Serie C: zu Beginn des Mittelteils. Keimhälfte von d (dorsal) bis v (ventral) ausgebreitet. Ordinate: Zahlen geben Höhe in mm über dem Keimbeginn an (= Masstab der Fig.) Dr = Differenzierung der Leisten und Radien (Dr-, Dr-Isomorphe) M = Beginn der Melanineinlagerung (P-Isomorphe) Da’ = Beginn der Astdifferenzierung (Da-Isomorphe) Da” = Abschluss der Differenzierung der Aste Kr’ = Verhornungsbeginn der peripheren Radien der Leisten Kr” = Verhornung der zentralen Radien der Leisten (K-Isomorphe) K” = Verhornung der Aste und Radien beendet (Serie B: punktiert Verlauf der Augfelder I, III). 302 H. DURRER 1. Bei der Entstehung der Aussenzone (Serie A) beginnt die Ast- differenzierung, von der Bildung der Dorsalleiste an gerechnet, bei 15 mm über dem Keimbeginn und hört auf 20 mm Höhe mit der Anlage der ventralen Kante auf. Auf ca. 27 mm sind die Äste fertig verhornt. 2. Während der Erzeugung der Augfelder setzt die Bildung zwischen 15—18 mm über dem Keimbeginn ein. Der Abschluss der Differenzierung der Markzellen (als einzig fassbares Indiz) liegt zwischen 25 und 30 mm, während die Äste erst zwischen 30 und 40 mm völlig verhornt sind. 3. Bei der Bildung des Mittelteils beginnt die Differenzierung der lateralen Astanlagen auf 15 mm und endet bei 23 mm. Die Verhornung ist schon mit 24 mm über dem Keim abgeschlossen. Der Vergleich zeigt deutlich eine Verlangsamung der Differenzierungs- und Verhornungsprozesse während der Augbildung, im Mittelteil jedoch eine Verkürzung der Vorgänge, welche beinahe die Hälfte der Bildungszeit ausmacht. Zu dieser Verschiedenheit der Wachstumsprozesse in zeitlicher Folge der Federbildung tritt nun noch ein Unterschied der Diffe- renzierung auf einem horizontalen Niveau über dem Kragen (C-Isochrone). Die morphologische Analyse der Aste des Mittelteils hat uns gezeigt, dass ventral nur kleine Rami (als Spitzen der Aste) (Fig. 11 A, B), im dorsalen Bereich des Keims jedoch die grossen Basisteile gebildet werden müssen (Fig. 11 D, E). Tragen wir im ausgebreiteten Keim (in Fig. 13 nur eine Hälfte) alle Orte ein (Fig. 13 C), wo die Astdifferenzierung gleichzeitig beginnt (Da’: Dorsalleiste der Anlage deutlich sichtbar) und die Isomorphe, welche den Abschluss der Astanlage (Da”: ventrale Leiste wird ausgebildet) angibt, so zeigen uns diese D-Isomorphen der Rami, dass die dorsalen Astanlagen sich früher zu differenzieren beginnen und ihre Ausbildung länger dauert als die ventral gelegenen. Denselben im dorsalen Bereich des Keims ausgebogenen Verlauf dass der Verhornungsprozess dorsal später eintritt als ventral. Die Dauer zeigt die K-Isomorphe der Aste, woraus wir ersehen, der Verhornung ist dabei relativ konstant. AUGFEDER DES PFAUS 303 Somit lässt sich für die Bildung der Federelemente ein zweiter Grundsatz aufstellen: Es besteht im Keim für die Ausbildung der Astanlage auf einem horizontalen Niveau ein Differenzierungsgefälle von dorsal nach ventral. Dorsale Astanlagen beginnen sich während des axialen Wachstums des Keims früher zu differenzieren und ihre Ausbildung hält länger an als im ventralen Gebiet. Damit ergibt sich eine Erklärung für den Unterschied der Astausbildung auf einem Keimquerschnitt. Vergleichen wir den Verlauf der D- und K-Isomorphen für die Entwicklung des Astes (vergl. Fig. 13 A, B, C) zu verschiedenen Zeitpunkten der Bildung: Serie A (vor der Augbildung) zeigt äusserst geringe Differenzen; die Kurven verlaufen, von kleinen Ausbuchtungen dorsal und ventral abgesehen, praktisch horizontal. Die Äste werden daher über den ganzen Keim gleich ausgebildet. Serie B: (während der Ausbildung). In den flachen Verlauf der Kurve tritt bei der Leistenzahl 40—50 ein enormer Sprung ein, welcher den Beginn der Ausbildung um 3 mm verzögert, den Abschluss der Differenzierung jedoch um 7 mm früher als im dorsalen Bereich eintreten lässt. Wenn wir die Form der Äste 1-40 mit den ventral gelegenen vergleichen, so fällt der un- geheure langgestreckte Astquerschnitt gegenüber den rund- lichen Anlagen auf (vergl. Fig. 10). Im Verlauf der Kurven finden wir also einen Zusammenhang mit der Gestalt der Äste. Es existiert eine direkte Korrelation der Form mit der Dauer der Bildung im Keim. Der Sprung der Kurven bei Leisten- nummer 40—50 steht somit im Zusammenhang mit der für die Augfelder typischen länglichen Äste und stellt die ventrale Grenze des Augmusters dar (Fig. 13; punktierte Linie). Ventral dieses Sprungs zieht sich die grüne Aussenzone mit ihren rundlichen unstabilen Ästen neben den Augfeldern durch. Dem Verlauf dieser Kurve folgt auch der Bruchrand der Modifika- tion A (Fig. 5A). Serie C: (Bildung des Mittelteils). Die Isomorphen sind durch grosse Gefälle von dorsal nach ventral ausgezeichnet, wobei der 304 H. DURRER steile Knick im lateralen Bereich verschwindet. Die Astformen zeigen daher eine kontinuierliche Abnahme der Grösse und Ausbildung auf einer Isochrone, wobei die sehr nahe beim Schaft gelegenen Äste dank dem frühen Differenzierungsbeginn mächtig ausgebildet werden (vergl. Fig. 11 E). Die Entwicklung des Schaftes lässt sich in die Differenzierungs- Isomorphe der Äste einbeziehen. Der Schaft stellt das dorsale Maximum im Verlauf der D- und K-Isomorphen dar. Versuchen wir die Verschiedenheit der Entwicklungsvorgänge zu erklären, so müssen wir Faktoren anführen, welche die D-Isomorphen der Serien A, B, C ineinander überführen. Der ausgeglichene Verlauf von Serie A zeigt keine Unterschiede zwischen dorsaler und ven- traler Keimhälfte. Die Intensität der Differenzierung ist gegenüber Serie B gering. Dort finden wir die längste Bildungsdauer der Elemente, was auf grosse Aktivität des Gewebes, jedoch auf geringe Geschwindigkeit des axialen Wachstums hindeutet. Lang- sam bahnt sich ein krasser Unterschied zwischen dorsaler und ventraler Keimhälfte an. Serie B lässt sich durch eine Beschleu- nigung des Wachstums in Serie C überführen. Dadurch werden die Kurven gestreckt, denn alle Prozesse sowohl Ausbildung wie Ver- hornung laufen schneller ab. Das dorso-ventrale Differenzierungs- gefälle ist nun maximal ausgebildet. Als Ergebnis der Schaft- und Astbildung können wir festhalten, dass das dorso-ventrale Gefälle erst allmählich während des Federwachstums auftritt. Eine geringe axiale Wachstumsrate führt zu verlängerten Ausbildungsstrecken im Bereich des Auges. Durch Beschleunigung dieses Wachstums werden die Prozesse verkürzt und die Kurve des dorso-ventralen Differenzierungsgefälles gestreckt. Die Anordnung der Äste zur Federfahne lässt sich erfassen, indem die Dichte der Rami am Schaft und ihre Länge untersucht werden. 22. Die Schaft- Ast-Rate (shaft-barb frequency: Fraps u. JuHN 1936 u. ff.) Wenn wir erfassen wieviel Äste pro 1 mm Schaftlänge ansetzen, so erhalten wir Vergleichswerte zwischen den Regionen, welche wir später als Folge der verschiedenen Wachstums- und Differen- AUGFEDER DES PFAUS 305 zierungsvorgänge erklären müssen. In der Augfeder des Pfaus (Bezirk O: XIV/14) zeigen sich die in Fig. 14; O dargestellten Verhältnisse. An der Schaftspitze treten Werte von 1,4 Äste pro mm auf, die bei 20—25 mm Schaftlänge auf 1,8 ansteigen. Nach 30 mm erfolgt ein rascher Abfall auf 0,1, welcher über das ganze Mittelstück beibehalten wird. Diese ausserordentlich geringe Anzahl von nur 1 Ast auf 10 mm Schaftlänge stellt im Vergleich mit andern Federn eine Besonderheit dar. Bei Hühnern (Brown leghorn capon z.B.) geben JuHN und Fraps (1936) an der Spitze (Astbeginn) Raten von 1,0 an, welche auf konstante Werte um 2,3 ansteigen. Gegen den Dunenteil der Augfeder nimmt die Rate allmählich zu, liegt bei 300 mm Schaftlänge auf 0,2, bei 400 mm auf 0,9 und steigt sehr steil bis zum Ende des Dunenteils (bei 485 mm Schaftlänge) auf 3,6 an. Der Rest des Schaftes, die Spule, ist ohne Äste. Wir können vereinfachend drei Zonen der Augfeder abgrenzen und die Mittelwerte der Raten errechnen: Augzone 1,45 Max: 1,9 Lockerer Mittelteil 0,2 Mim. 0071 Dunenteil ES Max: 3,6 Dies zeigt, dass Augzone und Dunenteil grosse Dichte der Äste am Schaft besitzen, währenddem das Mittelstück ein Minimum aufweist. Mitteln wir über den Bereich des ganzen mit Ästen ver- sehenen Schaftes von 485 mm Länge, so verteilen sich die 315 an- setzenden Rami mit einer durchschnittlichen Dichte von 0,67 R/ mm; im Vergleich mit andern Korperfedern eine ausserordentlich geringe Zahl. Die Verhältnisse am Schaftbeginn, wobei die Werte von 1,4 auf 1,9 ansteigen, treten bei allen Federn auf (vergl. Huhn) und müssen im Zusammenhang mit der Entstehung des Schaftes gesehen werden. Um die Wertung dieser Resultate in bezug auf das Muster zu untersuchen, wollen wir mit Federn aus andern Bezirken vergleichen. Rücken wir auf der Mittellinie nach cranial vor, so verschwinden im Bezirk B (XVII/15) sowohl die Augfelder wie auch der lockere Mittelteil. Diese Goldsehuppenfedern (Fig. 14 8B) zeigen beim Schaftbeginn Werte von 2,0, welche rasch (nach dem Goldfeld) auf 0,25 in der Mitte der Feder (Schaftlänge 50 mm) abfallen, jedoch im anschliessenden Dunenteil (100 mm Schaftlänge) sofort 306 H. DURRER D 1/10 20, B XVII/15 20 red Vergleich von Dichte (D: Rami pro 1 mm), Länge (L) der Äste bei verschie- denen Modifikationen der Augfeder (0, B, A, D vergl. Fig. 5). S = Fläche des Schaftquerschnittes (Ordinate: Länge der Feder in cm). AUGFEDER DES PFAUS 307 wieder auf 2, ja am Ende sogar auf 4 ansteigen. Der Feder fehlt eine grosse Spitze (Apex), sie beginnt mit einem dunklen Samtrand auf der -5-Isochrone. Wandern wir von Bezirk O caudalwärts zu den Augfedern mit Bruchrand im Bezirk A (Fig. 14 A), so ergibt sich eine enorme Abnahme der Raten im langen Mittelteil. Die Kurve der Feder (VIII/12) zeigt nach dem ersten Maximum im Augbezirk (2,0), welches höher liegt als bei Bezirk O, eine rasche Abnahme auf 0,1, die nach 600 mm Schaftlänge im Dunenteil wiederum ansteigt und am Schluss 1,8 erreicht. Im Bezirk D (Halbmondfeder, III/10; Fig. 14 D) liegt nach Schaftbeginn die Dichte nur auf 1,4, fällt danach rasch auf 0,05 ab, steigt nach 300 mm Schaftlänge auf 0,1, bei 500 mm auf 0,2 und bei 1100 mm Schaft auf 0,3. Zu Beginn des Dunenteils, wo keine Rami mehr ausgebildet werden, jedoch am nackten Schaft noch Ansätze beobachtet werden können, klettert die Rate von 0,4 auf ein Max. von 1,8 an. Vergleichen wir von cranial nach caudal (Bezirke B, O, A, D), so lässt sich feststellen: 1. Das erste Maximum des Augfeldes im Bezirk O nimmt nach cranial zu und nach caudal ab. Beides führt zum Verlust des Augmusters. 2. Das Minimum im Mittelteil nimmt ebenfalls im Bezirk B zu und gegen Bezirk D ab. Die Auflösung der Fahne steigert sich daher von cranial nach caudal. 3. Das Maximum der Dunenregion sinkt von Bezirk B bis zum Bezirk D stark ab. Daraus ergibt sich ein Zusammenhang zwischen Feder- länge und Dichte der Äste und zwischen Dichte und Muster. Im lateralen Bezirk C zeigt sich zudem ein deutlicher Unterschied zwischen der kompakten Aussenfahne und der sehr lockeren Innenseite der Feder, wo auf 20 mm nur 1 Ast ansetzt (Rate 0,05). Hier ist die geringste Dichte der Äste der Pfauen- federn. Verfolgen wir Federn von der Mittellinie nach lateral, so nimmt kontinuierlich diese Asymmetrie der Fahne zu, welche wir nun als unterschiedliche Dichte der Rami erfasst haben. Da zwi- 308 H. DURRER schen Dichte und Muster ein Zusammenhang besteht, wird auf der lockeren inneren Fahnenhälfte das Auge zuerst abgebaut. Später verschwindet es analog wie im Goldschuppenfeld auch auf der äusseren Fahnenhälfte, weil dort die Dichte zunimmt. Das Erscheinungsbild: Das geschlossene Augfeld steht im starken Gegensatz zur lockeren Zone des Mittelteils. Beide sind durch verschiedene Dichten der Rami am Schaft charakterisiert. Diese Dichten vari- ieren in der Rückenflur generell von cranial nach caudal durch Abnahme, und von zentral nach lateral durch Asymmetrie der Fahnen. Mit den Dichten ändern sich auch die Erscheinungs- bilder. Die Muster im Augfeld werden sowohl bei Verdichtung wie bei Abnahme der Raten zurückgebildet. Nach lateral treten Asymmetrien auf, die ebenfalls zur Reduktion des Auges führen. Die Erscheinung des lockeren Mittelteils der Feder kommt erst im Rad zur Geltung. Durch Überlagerung vieler Federn mit wenig dicht angeordneten Ästen entsteht eine Fläche, auf der sich die Augmuster völlig isoliert und ohne sichtbare Verbindung mit dem Schaft abheben. Diese Fläche ist mit dem absoluten Minimum an Material aufgebaut und nur optisch dicht; für Wind und feste Gegenstände jedoch leicht zu durchdringen. Die riesige Fläche kann zu einem kleinen Bündel zusammengelegt und vom fliegenden Vogel mit Leichtigkeit als Schleppe nachgetragen werden. 23. Länge der Äste Um das Gesamtbild der Feder zu erfassen, müssen wir zur Dichte der Äste auch ihre Länge diskutieren. Die Kurven sind in Fig. 14 O—D eingetragen. Grundtypus O: Die Länge der Rami zeigt ein erstes Maximum hinter dem Auge. Die Werte steigen sehr steil auf über 110 mm an, fallen wieder etwas ab und erreichen ihre grösste Lange im Mittel- teil, im Gebiet der geringsten Dichte. Danach sinken die Astlängen gegen den Dunenteil ab, wo die Kurve einen scharfen Knick macht; es scheint als ob die gefärbten Ramusteile darüber abge- brochen wären. Die dunentragenden Rami verlängern sich langsam gegen die Spule zu, wo sie mit 15 mm Länge plötzlich aufhören. AUGFEDER DES PFAUS 309 Der Vergleich mit den Federn der andern Bezirke ergibt fol- gende Resultate: Bezirk B (Goldschuppenfeld; ohne Augen; Fig. 14B). Das Maximum nach dem Auge und der Knick beim Übergang zum Dunenteil fallen weg. So verläuft die Kurve genau reziprok zur Dichte der Äste. Wo diese ihr Minimum zeigt, sind die längsten Rami zu finden und umgekehrt. Dieser Fall darf als der ungestörteste betrachtet werden. Bezirk A (Bruchrand in der Aussenzone des Auges; Fig. 14 A). Die Länge der Äste steigt gegen das Auge zu langsam an, springt jedoch plötzlich auf die doppelte Länge von 55 mm (Bruchrand), um von dort in der vorherigen langsamen Art weiter zu wachsen. Das Maximum hinter dem Auge wirkt sich hier nicht besonders stark aus. Wenn Übergangsstufen zwischen Bezirk O und A betrachtet werden, so zeigt sich, dass auf einer Linie, die der Wachstumszunahme parallel läuft, eine Störung auftritt, welche zum Bruchrand führt, womit der enorme Sprung in der Länge der Äste durch eine Reduktion der Astspitze erklärt werden kann (SAGER, 1955). Gegen den Dunenteil zu sinkt die Astlänge langsam ab, bis nur noch die Ansätze der Rami sichtbar sind. An dieser Stelle müssen wir wieder zum Schaft zurückblicken. Die Stütze der Feder bean- sprucht bei zunehmender Länge mehr Material im Keim; dabei dehnt sich die Schaftanlage ventralwärts aus. Es bleibt für die Äste schliesslich kein Material mehr übrig, was zum kahlen Schaft führt. Um die Zunahme des Schaftes in Fig. 14 einzubeziehen, wurde die Fläche aus den Durchmessern in der dorso-ventralen und lateralen Richtung berechnet (S). Bezirk D (Halbmondfeder, ohne Augen; Fig. 14 D). Hier fällt die geringe Länge der Äste am Beginn des Schaftes auf. Die Aug- felder liegen zum grösstem Teil auf der Spitze der Feder (Apex), oberhalb des Astbeginns. Im Bezirk D ist diese Spitze reduziert und die Rami scheinbar abgebrochen, so wirkt sich die Reduk- tion des Bezirks A hier noch wesentlich stärker aus. Die wenigen Äste des Mittelteils sind ca. 150 mm lang, zeigen jedoch grosse Schwankungen. 310 H. DURRER Diskussion des Erscheinungsbildes. Die ungewöhnlich langen Äste, welche die Fläche der Feder- spitze bilden, sind Träger des Augmusters. Wo diese Spitze fehlt (Bezirk D, B (C)), ist kein Auge ausgebildet. Im Mittelteil sind die wenigen Rami maximal lang; dadurch ergibt sich eine breite Fahne. Ein plötzlicher Knick in der Länge, beim Übergang zum Dunenteili zeigt die völlig neue Situation bei der Bildung der Dunen. Als Besonderheit muss nochmals auf den Bruchrand der Äste vor den Randstreifen der Augen im Bezirk A hingewiesen werden, wobe, ein neuer Augtyp erreicht wird. 24. Bestimmung der Astanzahl und Dichte im Keim Gegenüber der sehr späten Ausbildung der Äste muss hervor- gehoben werden, dass die Festlegung ihrer Anzahl und Dichte zu den ersten Differenzierungsprozessen im Keim gehört. Wir wollen diesen Vorgang hier ausführlich darstellen, weil gerade durch diese Analyse eine neue Anschauung der Entwicklungsvorgänge im Keim gefunden werden konnte, die in ihren Grundzügen zu Beginn der Arbeit schon skizziert worden ist. An jener Stelle sind auch die Autoren der bestehenden Auffassungen angegeben, so dass hier, um den Rahmen der Beschreibung nicht zu sprengen, auf eine Auseinandersetzung mit der Literatur verzichtet werden kann. Serie C (Fig. 15). Als erstes soll, weil gerade hier das Neue besonders deutlich gezeigt werden kann, die Bildung der locke- ren Mittelzone geschildert werden: Um die Vorgänge im Keim analysieren zu können, wurden die durch Projektion vergrösserten Querschnittsbilder dorso-ventral aufgeschnitten und auf eine (serade aufgezeichnet. Als vertikale Achse der Darstellung wurde die Mitte des dorsalen Gebietes gewählt und die eine Hälfte des Keims nach links, die andere nach rechts aufgerollt. In Fig. 15 u. 16 sind nur die rechten Hälften gezeichnet. Die Höhenangaben bedeuten mm über dem Beginn des Keims. Der Kragen wächst bis zur Höhe von 0,8 mm auf den doppelten Umfang von 7 mm an. Erst bei 0,89 mm Höhe beginnt im lateralen Bezirk des Kragens dıe Differenzierung der Primärleisten. In unserem Fall werden AUGFEDER DES PFAUS 341 BICI. Vergleich verschiedener Bildungszonen: Keimhälfte (rechte Seite) nach Schnittserien in die Ebene abgerollt (Zahlen der Ordinate geben die Höhe über dem Kragen an). Wt = Dickenwachstum des Keims nach Beginn der Leistendifferenzierung; gestrichelte Linie: Verlauf der Leistenbildung (Dr-Isomorphe). d Serie C i 6,34 IM a Ah à à URL IN nt DL" a ann Fee Fire #15: Serie G: Bildungszone des Mittelteils (nach der Augbildung). e — Einschaltrami. 6 Leisten gleichzeitig angelegt. Der Keim wächst sehr rasch und zwar sowohl in die Dicke (tangentiales Wachstum) als auch in die Länge (axiales Wachstum). Dadurch werden die Leisten ausein- andergezogen und schiefgestellt. Die Differenzierung breitet sich während des Längen- und Dickenwachstums allmählich gegen ventral und dorsal zu aus. Erst 2 mm über dem Nabel ıst das Dickenwachstum des Kragens beendet. Schon vorher vermochte die Differenzierung der Leisten im ventralen Gebiet den Umfangs- Rev. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. 21 312 H. DURRER zuwachs zu kompensieren, so dass kein Auseinanderweichen der Astanlagen mehr auftritt. Nun hört die Leistendifferenzierung gegen ventral zu auf, und ein kleines Gebiet des ventralen Dreiecks bleibt undifferenziert. Da durch das schnelle Dickenwachstum die Leisten auseinandergezogen wurden, können die anderen Auswirkungen des tangentialen Wachstums einfacher analysiert werden. Durch das Dickenwachstum allein wurden die verzögert gehildeten Leisten schräggestellt. Die Neigung verläuft ent- sprechend dem Dickenzuwachs. Somit sind die Spitzen der Äste senkrecht und nehmen an Neigung bis zum lateralen Gebiet stets zu. Von lateral nach dorsal wirkt sich die starke Verzögerung der Leistendifferenzierung so aus, dass die Basisteile der Äste, die langsam gebildet werden, schliesslich an der dorsalen Schaft- anlage ansetzen. Dieses Ende des dorsalen Dreiecks liegt erst 2,8 mm über dem Kragen. Da die Leistendifferenzierung relativ zum Dicken- und Längenwachstum langsam verläuft, weichen im dorsalen Gebiet die Leisten noch weiter auseinander und enden nach einer langen Strecke an der Schaftanlage. So entstehen die grossen Abstände der Äste am Schaft, welche im Mittelteil bis zu 10 mm betragen. Wir erkennen als bestimmende Faktoren die Wachstumserschei- nungen, welche tangential und axial gerichtet sind, und die Leisten- differenzierung. Das enorme Dickenwachstum des Keims bewirkt, dass die Leisten auseinanderwandern. Bis zur Beendigung des tangentialen Zuwachses können nur noch wenige Leisten gegen das ventrale und dorsale Gebiet gebildet werden. Daraus ergeben sich die grossen Ab- stände der Leisten am Schaft und die geringe Anzahl der Äste im Quer- schnitt. Serie B (Fig. 16 B). Vergleichen wir die Verhältnisse im Keim während der Augbildung zum Zeitpunkt des Schaftbeginns (Serie B: 11,5 mm unter der O-Isochrone). Schon bei 0,3 mm Höhe des Kragens sind viele differenzierte Leisten getroffen. Es ist also hier nur ein schmaler Streifen eines Kragens vorhanden. Sobald das Ectodermgewebe in den Keim einbiegt, beginnt die Differenzierung. Ventrales und dorsales Dreieck sind äusserst klein. Der Keim wächst nun stark in die Dicke, wobei eine Verdoppelung des Umfangs des Kragens erreicht wird (bis 11 mm). Dadurch ent- stehen gegen ventral viele neue Leisten, die entsprechend schräg- gestellt sind. Nur im Differenzierungsgefälle der Leisten gegen AUGFEDER DES PFAUS 313 ana MN AA 3 4 km cry) (Vian AMMA AALYY ) Nas 2 ak LES | a ; ‘ th f | He 24 en PAN 1 gq romane TT a ee for a mm M AAA m RG: /- / ONCE PEN 15 1.28 imm 2 B Serie B v apa A N AY ANNANNNNNNNNANNAAU 20 RP | 30 ANA NAN oe | 7 EMMY NN LE orenmmannnnnnnehnnanmnmtl | | A A =f OV 0 Wt Fic. 16. Serie A: Bildungszone der Federspitze (vor der Augbildung). Ohne dorsales Dreieck — keine Schaftanlage. Serie B: Bildungszone kurz nach dem Schaftbeginn (während der Augbildung). das ventrale Dreieck wachsen die Astanlagen etwas auseinander (spätere Aussenzone). Das dorsale Dreieck endet schon bei 4 mm und wird noch vollständig in Leisten gegliedert (d.h. die Schnitt- serie B liegt wenig unterhalb der Stelle, wo zwei Äste durch die Verzögerung der Differenzierung im dorsalen Dreieck zusammen- stossen). Ein kleines dorsales und ventrales Dreieck wird während des lang- samen aber beträchtlichen Dickenwachstums, welches erst bei 12 mm 314 H. DURRER Höhe beendet ist, jedoch eine maximale Dicke des Keims produziert, vollständig ausgefüllt. Die Leistendifferenzierung beginnt sehr früh und breitet sich während des langsamen Dickenwachstums rasch aus. Dadurch entsteht eine grosse Anzahl von Leisten (70), welche dicht beieinanderliegen. Da auf dieser Serie auch die Gebiete über dem Schaftbeginn getroffen wurden, kann jetzt schon angeführt werden, dass der Umfang des Keims gegen die Spitze zu abnimmt, was für die Bildung der Feder bedeutet, dass der Keimquerschnitt von der Spitze gegen den Schaftbeginn langsam zunimmt. Daraus ergibt sich eine stete Vermehrung der Leistenzahl. Serie A (Fig. 16 A). 1,2 mm über dem Keimbeginn wird der Kragen fast über seinen ganzen Bereich in Leisten gelegt. Nur ein äusserst flaches dorsales Dreieck bleibt für kurze Zeit erhalten; die Leistenbildung erfüllt dieses Gebiet schon vor Ende des Dicken- wachstums. Dadurch findet jede Anlage ihre Fortsetzung senkrecht darunter. Die Leisten der einen Fahnenhälfte stossen direkt an die senkrecht verlaufenden Anlagen der andern Seite. Es besteht nur ein recht geringes Differenzierungsgefälle innerhalb der Leisten gegen dorsal und ventral. Im ventralen Gebiet erfolgt die Leisten- differenzierung wesentlich schneller als das Dickenwachstum. Ein ventral undifferenziertes Gewebestück bleibt erhalten und erweckt den Anschein einer Schaftanlage, die jedoch nie weiterentwickelt wird (eventuell Zusammenhang mit Potenz zur Afterschaftbildung; ZISWILER, 1962). Da dieser Keim noch nicht durch die Feder- scheide durchgebrochen ist, können wir die Leisten bis zu ihrem Beginn verfolgen. Die ersten Anlagen, welche sich ım soeben auswachsenden Keim ausbilden, liegen lateral. Im dorsalen Bereich bleibt ein grosses Gebiet undifferenziert. Der Keim wächst nun allmählich in die Dicke, währenddem die Leistenzahl sich gegen ventral zu stets vermehrt. Ca. 30 mm nach dem Beginn der Äste breitet sich die Leistenausbildung sprunghaft über den ganzen Keim aus und erfüllt nun das dorsale Gebiet vollständig. Ob dieser Sprung mit der Modifikation A im Zusammenhang steht, kann nicht entschieden werden. Sicher ist nur, dass die Differenzierung vorerst nicht den ganzen Keim erfasst. Daraus folgt, dass die Differenzierungsintensität gegen das Augmuster enorm (eventuell sprunghaft) zunimmt. AUGFEDER DES PFAUS 015 Die Leistenausbildung in diesern Gebiet erfolgt relativ zum Dicken- wachstum rasch, daher treten sehr flache ventrale und dorsale Dreiecke auf. Die Differenzierung ist noch vor Abschluss des Dickenwachstums beendet; somit wird keine wirksame Schrägstellung der Leisten erreicht. Als letztes kann eine stete Zunahme des Dickenwachstums des Keims festgestellt werden, wodurch die Anzahl der Äste vermehrt wird. Vergleich der Bildungszonen (Fig. A, B, C). Die Besonderheit der Wachstumsvorgänge, welche während der Ausbildung wirksam sind, lassen sich nun im Vergleich mit den andern Zonen leicht hervorheben. Zunächst wächst der Keim immer langsamer und wird breiter. Diese Verlangsamung erreicht im Auge ihr Maximum, wobei das Diekenwachstum sehr lange anhält, so dass der grösste Umfang des Blutkiels erreicht wird (vergl. Fig. 15, 16, 47). Die Zunahme der Äste auf den Isochronen ist in Fig. 17 angegeben. Es zeigt sich, dass mit Beginn des Schaftes das Maximum der Astanzahl auftritt. Bei Federn ohne Auge flacht dieses Maximum ab. Als weiteres ist die Differenzierung der Leisten hervorzuheben. Sie nımmt in der Aussenzone stets zu und erreicht im Gebiet des Auges das Maximum, indem der ganze Kragen sehr früh vollständig ın Leisten gegliedert ist. Bei der Bildung des Mittelteils vermag die Leistendifferenzierung sowohl dorsal wıe ventral nicht mehr den Keim zu umfassen. Zur Erklärung muss die Geschwindigkeit der Wachstums- prozesse angeführt werden. Wächst der Keim langsam, so zeigt er ein grösseres Dickenwachstum. Die Leistendifferenzierung kann schon tief einsetzen und rasch den ganzen Kragen ergreifen. Tritt eine Beschleunigung des axialen Wachstums ein, so verringert sich der Umfang des Keims, die Leistenbildung setzt verzögert ein und wird durch die raschen axialen Wachstumsvorgänge auch auseinandergezerrt, zudem bleibt dorsal und ventral ein Gebiet undifferenziert. Damit ist generell ein Hinweis gegeben, wie die Vorgänge ablaufen können, welche zur Ausbildung dieser ver- schiedenen erzeugenden Zonen führen. Es ist auch gleichzeitig eıne Lösung für die Entstehung des Schaftes angegeben, denn das dorsale Gebiet wird bei langsamem Wachstum vollständig ın Leisten differenziert. Als Grundlagen der Federentwicklung bleiben das Maximum der Leistenbildung im lateralen Gebiet und die Veränderung der Wachstumsgeschwindigkeiten des Keims be- 316 H. DURRER 20 40 60 80 | m Dia —— A IX/9 sort dd —o— 0" NW | = 0 AVR | —— B' XIX/15 at | A —— B' XXI/15 Pre Tz: Anzahl der Aste bei verschiedenen Modifikationen (rechte Halfte). Ordinate: -90- bis 80-Isochrone (O-Isochrone = Schaftbeginn). Abszisse: Anzahl der Leisten. Uber der O-Isochrone ist die Reduktion der dorsalen Aste abzulesen durch Angabe der Astnummern (Anzahl als Differenz der beiden Werte). AUGFEDER DES PFAUS SAI stehen. Auf dieser generellen Basis lasst sich ebenfalls die ver- schiedene Ausbildung des Schaftes und der Äste erklären. Wir müssen versuchen, im folgenden weitere Indizien zur Bekräftigung der Annahme zu finden. Die Vorgänge in der erzeugenden Zone des Keims erlauben eine Erklärung von Dichte und Länge der Äste: Beginnen wir im Apex der Feder, wo das langsame Wachstum und die rasche Differenzierung kein dorsales und ventrales Dreieck ent- stehen lässt. Die Leisten setzen sich senkrecht fort und werden so stets länger. Durch die Zunahme des Dickenwachstums differen- zieren sich ventral neue Astanlagen, wodurch der Beginn, also die Spitze des Ramus, festgelegt wird. Das Ende, die Ansatzstelle am Schaft, wird durch die Vorgänge im dorsalen Dreieck fixiert. Von dem Moment an, wo die ersten Astanlagen verzögert gebildet werden und am Ende des dorsalen Dreiecks zusammenstossen, enden die Rami von dorsal nach ventral fortschreitend. Da im lateralen Gebiet des jungen Keims die ersten Leisten differenziert werden, sind dies die längsten Äste der Federspitze. Setzen die Rami dicht am Schaft an (relativ langsames Wachstum), so enden viele, ihre Länge nimmt daher ab. Wird jedoch durch das Ausein- anderwandern der Leisten der Abstand zwischen den Ansatzstellen vergrössert, tritt wiederum eine Verlängerung der Äste ein (Mittel- teil). Die Abnahme des Dickenwachstums wirkt dieser Verlänge- rung entgegen. Breitet sich die Schaftanlage nach ventral zu aus, werden die Äste entsprechend verkürzt, was bei den langen Federn zum völlıgen Verlust der Rami führen kann, da der Schaft praktisch den ganzen Kragen ausfüllt. Beziehen wir die Wachstumsgeschwindigkeit ein, so werden bei langsamem Wachstum mit starker Differenzierung viele und lange Äste gebildet. Erst bei Beschleunigung, wobei eine Schaft- anlage auftritt und die Dicke des Keims abnimmt, beginnt eine Verkürzung. Bei sehr raschem Wachstum verlängern sich die Äste, obschon der Umfang des Keims kleiner wird, da die Abstände am Schaft sich vergrössern. Nun können wir das Querschnittsbild einer Lateralfeder (Fig. 18) zu deuten versuchen. Wir erfassen damit eine weitere ‚Komponente der Feder, die Asymmetrie der Fahnen in ıhrer stärk- sten Ausbildung. Das Querschnittsbild des Keims zeigt eine wesent- lich grössere, im Körper seitwärtsgerichtete Hälfte, welche Drei- 318 H. DURRER viertel des Keims einnimmt. Nebst dieser asymmetrischen Lage des Ventrallocus ist ın der Lateralseite des Keims eine dichte Leistenbildung eingetreten (58 Anlagen), welche der Serie B (Augzone) entspricht, währenddem die mediane Seite wenige (9) weit auseinandergerückte Leisten aufweist, wie sie für den Mittel- teil typisch sind. Die Bildungszone zeigt, dass in der lockeren Joe de Querschnitt durch den Keim einer Lateralfeder (Mod. C), 4,9 mm über dem Kragen. AF = grosse Aussenfahne (über 58 Leisten) ; IF = lockere Innenfahne (9 Leisten). Hälfte die Leisten später einsetzen und als Folge der geringeren Leistenbildung während des raschen axialen Wachstums ausein- anderweichen. Die wesentlich stärkere Zellaktivität und Leisten- differenzierung im lateralen Teil muss auch zu einer Krümmung der Feder nach median führen. Diese hört gegen den Dunenteil, wo die beiden Fahnenhälften relativ ausgeglichen sind, auf. Auf der Median-Seite mit geringerer Aktivität setzt auch die Bildung der Dunenradien früher ein. Wir können somit festhalten, dass die Asymmetrie der Fahne durch verschiedene Differenzierungsgrade erklärt werden kann, wobei die aktivere laterale Hälfte grösser ist, mehr kürzere und dichtere Leisten bildet und in bezug auf das Wachstum etwas schneller voranstösst, was zur Durchkriimmung der Feder führt. Nun begreifen wir auch, wieso das Muster zuerst auf der medianen Fahnenhälfte reduziert wird (vergl. Sacer, 1955). AUGFEDER DES PFAUS 319 25. Gabelung und Einschaltrami In unserer generellen Übersicht über Ausbildung, Erscheinung und Anlage der Äste, welche uns zu einer Klärung der Grund- vorgänge der Augfederbildung geführt haben, mussten interessante Details zurückgestellt werden: + In der Spitze der verhornten Feder beobachten wir hin und wieder Gabelungen der Äste. Dies kann (jedoch nur an seiner Spitze) bis zur Dreiteilung eines Ramus führen (Fig. 48: Ast- Nr. 10, 30). Wenn wir die Entstehung betrachten, dürfen wir nicht mehr von Gabelung sprechen, sondern von der Ver- schmelzung zweier bestehender Astanlagen. Die Wachs- tumsvorgänge bei der Bildung der Federspitze ergeben die senkrechte Stellung der Leisten, weil kein ventrales Dreieck auftritt. Zudem besteht eine dauernde Vermehrung der Astan- zahl durch Zunahme des Dickenwachstums des Keims und der Leistendifferenzierung nach dorsal. Treten Schwankungen im Dickenwachstum auf, z.B. eine kurzzeitige Abnahme, so werden nach ventral Leisten schräggestellt, was zur Ver- schmelzung zweier Anlagen führen kann. Nach dem Schaftbeginn sind beim starken Auseinanderweichen der Äste Einschaltrami zu beobachten (Fig. 48 a—e). Kleine Äste mit grünschillernden Radien liegen zwischen zwei normal ausgebildeten Rami. Ihre Länge nimmt allmählich zu bis auf über 1 cm und fällt, sobald die Veränderung der Abstände geringer wird, rasch auf O ab. Die Einschaltrami enden plötzlich ohne auszulaufen. Wenn wir uns die Bildung dieser Zone veranschaulichen, so fällt auf, dass sich ein grosses dorsales Dreieck wegen des Auseinanderweichens der Äste in nur wenige Basisstücke differenziert (Fig. 15 e). Im Moment der Wachstumsbeschleunigung bleibt somit Material des Kragens ım dorsalen Dreieck übrig, welches in Leisten gegliedert wird, jedoch keinen Anschluss an schon bestehende Astanlagen findet. Es entsteht ein kleiner Ramus, welcher in seiner Länge die Grösse des dorsalen Dreiecks ausmacht (Fig. 19). Sobald die Wachstumsvorgänge ausgeglichen sind, werden ventral und dorsal wieder entsprechende Leisten gebildet und die Fin- schaltrami fallen aus. 320 H. DURRER 3. Bei der Verlangsamung des Wachstums gegen den Dunenteil zu spielt sich ein entsprechender Vorgang ab. Wiederum bleibt im grossen dorsalen Dreieck Material zur Leistendifferenzierung übrig, welches dunenartige Einschaltrami erzeugt. Manch- rf: EZ 20% OS 8 2 À i CR, ET TAG e Ue CAS SLI, 7969; > SA. IAA 05122229 PA) 23 I > (7 AA LISTA AA AIA, CHALY AVG AL CS A, = CELA B Hie. 19. Bildung eines Einschaltramus (RE) zwischen zwei Astanlagen im dorsalen A. S = Schaftanlage. mal ist eine Verwachsung mit dem vorangehenden normalen Ramus zu sehen. Die Einschaltrami sind bei den längsten Federn (Bezirk O, A, D) am stärksten ausgebildet. Hier sind auch die Wachstumsunterschiede zwischen Aufstau in der Augregion und im Dunenteil und raschem Wachstum in der Mittelzone am grössten. 3. ANALYSE DER RADIEN Schaft und Rami bilden das Gerüst der Augfeder, das optische Muster wird allein durch die Verzweigungen zweiter Ordnung, den Radien, geleistet. Dabei ist die Form der Ästchen, ihre Anordnung (Dichte) am Ramus, die Länge und die Stellung in der Federfahne von grosser Bedeutung. Das Augmuster wird jedoch erst durch die AUGFEDER DES PFAUS 321 Färbung erreicht. Wir wollen die Methoden der Untersuchung der Rami auch hier anwenden und versuchen Schlüsse auf die Vorgänge im Keim bei der Bildung der Augfeder zu ziehen. 31. Vergleich der Formen Für den Vergleich der Form wurden die Radien vom Ramus getrennt und von der Breitseite her betrachtet. Wir unterscheiden zwischen den proximal gerichteten Bogenradien (BR) und den distalen Hakenradien (HR) (Fig. 1). Eine Diskussion der Differen- zierung muss von einer Grundform der Radien ausgehen. Die Umwandlungen dieser Grundform sind durch die Anpassung an eine bestimmte Funktion (Flug, Wärmeschutz und Erscheinung) zu deuten. Wie PORTMANN in ver- schiedenen Arbeiten zeigt (1935, 1938), lassen Ontogenese, Postembryonalentwicklung, Brutver- halten, Cerebralisationsstufe und weiteres die Grossfusshühner (Megapodiden) als eine geeignete Formengruppe für eine ursprüngliche (archaische) Entwicklungsstufe der Vögel erscheinen. In einer Arbeit von Renate BECKER (1959) wird die Erst lingsfeder von Megapodius freyc. r. als eine Grund- form in bezug auf Ausbildung der Radien dargestellt. Die Radien zeigen eine klare Dreiteilung in Pennulum (P), Differenzierungszellen (DZ) und Basalstück (BST) ohne Sonderbildungen (Fig. 20). Auf diesen Grundtypus können die differenzierten Formen wie Haken- oder Bogenradien zurück- geführt werden. Die Umformung wird durch Wachstumsvorgänge im Keim geleistet, deren Ablauf im Zusammenhang steht mit Anpassungen an eine bestimmte Funktion. Eine solche funk- tionelle Ausbildung tritt bei den Radien der Juvenilgefieder des Pfaus auf, wobei die Diffe- renzierungszone entweder die Hamuli der HR oder die Ventralfortsätze der BR erzeugt (Fig. 21). . Dadurch werden die Astchen befähigt, sich gegenseitig zu halten und eine geschlossene Fahne zu bilden. aber, DAO). Grundform des Radius einer Konturfeder; Erstlingsfeder von Megapodius (nach BECKER) BST = Basalstück DZ Differen- zierungszone ; P Pennulum. 322 H. DURRER Die HR des braunen Gebietes zeigen eine klare Gliederung in Basallamelle, Differenzierungszellen mit deutlichen Hakenfort- sätzen und ausgeprägtem Pennulum. Die BR weisen in der Zone der Differenzierungszellen wenige kleine Spitzen (Wimperfort- sätze) auf. Die Basallamelle besitzt eine starke Krümmung der Rue. 24; Radien des braunen 2. Juvenilgefieders des Pfaus (vollständige Ausdifferenzierung aller Teile). Zellen, wobei die Dorsalkante des Radius eine verhornte Krempe bildet. In den weissen Zonen der Juvenilfedern werden die Radien zarter im Bau und sınd kürzer. Beim Pfau wird also vor der Aus- bildung des Prachtgefieders eine Feder erzeugt mit dem einfachen Typ einer sekundären Differenzierungsform der Radien, wie sie bei Megapodius beschrieben wurde. Derselbe Federkeim produziert aber nach der Geschlechtsreife viel weiter abgewandelte Radien, wobei die Erscheinung die dominierende Leistung der weiteren Differenzierung ıst, während Flug und Wärmehaushalt zurück- gestellt werden. Im Adultkleid sind die Radien durch die Erzeugung der Schiller- farben umgewandelt. Wie schon ELsässer (1925) und RENscH (1927) beschrieben haben, weisen alle Schillerradien eine Torsion um 90° auf, so dass die Breitseite des Radıus in die Ebene der Federfahne eingedreht wird. Dadurch entsteht die für die ein- heitliche Erscheinung der Farben wichtige reflektierende Fläche. 3ei der Pfauenfeder wird das ganze Astchen ausgedreht durch Torsion an der Basis. Dies ist als Totalmodifikation des Schillerradius bezeichnet worden, im Gegensatz zur Distalmodifi- kation (z. B. Entenspiegel), wo nur der distale Abschnitt umge- wandelt ist und die typische Torsion des Schillerteils erst dort eintritt, oder Basalmodifikation (z. B. Kolibris), wo nur die Basis umgebildet wird und ein normal differenziertes Pennulum vor- handen ist. AUGFEDER DES PFAUS SO) ND UO) 311. Radien am Ramus Nr. 10 (Fig. 22). Aussenzone. Die Radien bestehen aus einfachen, gestreckten oder leicht nach distal gekriimmten Reihen annähernd recht- eckiger Zellen, ohne besondere Differenzierung. Nur gegen die Spitze sind leichte Fortsätze an den seitlichen Enden festzustellen, wodurch der obere Zellrand gabelförmig wird. Diese Radien entsprechen nach dem Differenzierungsgrad den Ästehen von Megapodius weit- gehend, nur dass hier, wie wir später noch sehen werden, eine Feinstruktur zur Erzeugung der Schillerfarben eingelagert ist. Die Färbung bestimmt entscheidend die Formung der Radien, welche sonst keine weiteren Umbildungen erfahren haben. Bei den Bogenradien der Aussenzone fehlt meist die für die Schillerradien typische Torsion um 90°, so dass die Kante gegen die Ebene der Federfahne gerichtet ist. Randstreifen. Die ausserordentlich kurzen Radien des gelben Randstreifens 4 sind ohne jede Differenzierung aus gleich- förmigen Zellen aufgebaut, wie sie der Basallamelle eigen sind. Bei der extremen Verlängerung der Radien der folgenden Rand- streifen wird die Anzahl der Zellen verdoppelt und deren Gestalt etwas länglicher. Die Radienzellen sind völlig undifferenziert bis an die Spitze. Als einziges fallen die knotigen Verdickungen an den Zellgrenzen auf. Augfeld III. Die undifferenzierte, extrem lange Radienform bleibt bestehen; jedoch treten hier die ersten deutlichen Hamuli auf. Bei einigen Radien besitzt die dritte, höchstens die fünfte Zelle nach der Spitze ein langes Häkchen. Die Anzahl der Hamulı kann bei einigen Radien bis auf 5 gesteigert werden. Bei Radıen ohne Häkchen ist meist bei der drittletzten Zelle eine Verdünnung zu beobachten. Nun wird eine Interpretation dieser Radıen als Differenzierung des Grundtypus möglich. Der Haupteil gehört der Basallamelle an, 1—5 Zellen lassen sich zur Differenzierungszone rechnen, währenddem das Pennulum auf die letzten 1-2 Zellen reduziert ist (Fig. 22). Augfeld II. Mit der starken Verkürzung der Radien tritt eine Verbreiterung der Zellen ein. Die Differenzierung bleibt annähernd gleich, nur die drittletzte Zelle weist ein Häkchen auf. Die Bogen- 324 H. DURRER HR Au BR -40- Bian: Radien des Ramus Nr. 10, von -50-mm-Isochrone bis zur Basis (5-mm-Isochrone). Gestrichelte Linie: Ausbreitung des Basalstücks (vergl. Fig. 20). Ordinate: Angabe der Augbezirke. AUGFEDER DES PFAUS 325 radien dieser Zone zeigen im Zusammenhang mit der Verkürzung die Ausbildung eines längeren schmalen Pennulums (7 Zellen), welches spitz ausläuft. Augfeld I. Die Verbreiterung der Zellen nimmt zu, was zu einer kurzen, breiten Basallamelle führt. Bei den Hakenradien tritt deutlich, durch eine Verschmälerung abgesondert, eine Differen- zierungszone von 1—3 Zellen mit ausgeprägten Hamuli auf. Es folgt ein gut ausgebildetes Pennulum, welches an Länge zu- nimmt. An der Grenze zum Augfeld II ist das Pennulum mit ca. 10 Zellen noch sehr breit. Durch dornartige Fortsätze an den seitlichen Zellenden entsteht ein kammähnliches Endstück, das als Samtstruktur den Schwarzeffekt am distalen Rande des Augfeldes I bewirkt. Dieser schwarze Samtrand trägt wesentlich zur plastischen Wirkung der Augfelder bei. Gegen die Astbasis wird das Pennulum bei weiterer Verkürzung des Radius dünner und weist eine Krümmung apikalwärts aus der Fahnenebene heraus auf. Nur die Endzellen des Pennulums bleiben kräftig und breit. Nun verschwindet auch die Ausbildung der Differenzierungs- zone, indem die Hamuli fehlen und nur kleine abgerundete Zellen verbleiben. Auch die Basallamelle verschmälert sich. Durch die Reduktion der Differenzierung ergibt sich an der Basis des Astes ein dem Grundtypus ähnlicher Radius ohne besondere Ausbildung der Zellen, wo jedoch deutlich die drei Zonen sichtbar sind. Wie wir schon angedeutet haben, treten im Augfeld I charakteristische Bogenradien auf, was sonst im gesamten Bereich der Augfeder nicht der Fall ist. Das Maximum der Differenzierung ist analog wie bei den HR im obersten Bereich dieses Farbfeldes zu finden. Die Basallamelle weist eine deutliche Krempe auf. In der Differen- zierungszone werden apikalwärts Arretierungshäkchen ausgebildet, und danach schliesst sich ein schmales langes Pennulum an, welches in eine Spitze ausläuft. Gegen den Schaft gehen alle diese Differen- zierungen verloren und es bleibt ein einfach gebauter Radius. Die Radien zeigen in der Aussenzone eine geringe, in den Rand- streifen keine besondere Differenzierung der Zellen. Es besteht somit auch kein Unterschied zwischen HR und BR. Der Hauptteil des Radius, bis auf wenige Endzellen, muss als enorm vergrösserte Basallamelle aufgefasst werden; Pennulum und Differenzierungszone sind reduziert. Im Augfeld I tritt das Maximum der Differenzierung mit ausgebildeten HR und BR auf. Nur hier können die proximalen und distalen Radıen 326 H. DURRER durch Verzahnung von Hamuli und Krempen zum Zusammenhalt der Äste beitragen. Die unterschiedliche Ausbildung deutet sicher darauf hin, dass auch in der Federspitze mit Wachstumsprozessen zu rechnen ist, die wir durch Analyse der Rami und Leisten noch nicht erfassen konnten. Es stellt sich nun die Frage, ob der Begriff der Totalmodifi- kation der Schillerradien bei so extremer Umbildung der Basal- lamelle und Reduktion der Differenzierungszone und des Pen- nulums noch aufrecht erhalten werden kann (Fig. 22 gestrichelt). Da ich die Umwandlung — oder besser Ausfall der Differen- zierung — der letzten Zone im Zusammenhang mit den Wachs- tumsvorgängen sehe, was sich durch die enorme Länge des Radıus schon zeigt, möchte ich am Begriff festhalten. Es muss jedoch klargestellt werden, dass für die Bezeichnung Totalmodifikation die Torsion an der Basis und die Ausdehnung des Schillers auf prinzipiell alle Teile des Radius entscheidend ist, auch wenn Ele- mente des Astchens reduziert werden. Ontogenese der Radien in der Augzone. In Fig. 23 sind Leisten aus dem lateralen Gebiet des Keims auf verschiedenen Höhen über dem Kragenbeginn gezeichnet. Aus der Gegenüberstellung können wir einige Prozesse ablesen, welche bei der Radienbildung wichtig sind. Dabei muss hervorgehoben werden, dass der Vergleich von g—a durch die Augzonen führt. Es wird also nicht möglich sein, die Leisten, die unter verschiedenen Bildungsfaktoren entstanden sind, direkt zu vergleichen. Von der Basıs des Keims nach distal durchlaufen die Radien folgende Ausbildungszonen: a) Durch die Abgrenzung der Leisten ist das Material für Ast und Schaft fixiert, wobei die Grösse und Breite massgebend Mii 23. Differenzierung einer lateralen Leiste während der Augbildung (Serie R) (vergl. Tafel III, Fig. 5). a,b Differenzierung der Radienzellen bec,d Melanineinlagerung e Verhornung der Radien und Beginn der Astbildung f Abschluss der Astdifferenzierung g Verhornung beendet Ordinate: Höhe in mm über dem Keimbeginn; Angabe der Augfelder. 9 DB ST 270143) EI) ar, a TIS ssn prote zz RSS 1,18 0,4 Rev. Suisse DE ZooL., T. 72, 1969. 328 H. DURRER ist. Die Differenzierung der Radiogensäulen beginnt peripher in den Leisten. An die umhüllende Randplatte werden zentral- wärts Zellen in einer Reihe angelegt. Daraus folgt ein Differen- zierungsgradient innerhalb einer Leiste von peripher nach zentral. Die ersten Radienzellen, welche gebildet werden, liegen deutlich auf der dorsal gerichteten Radiogenplatte; d.h. TYTCTWWY N LL LE) | FALLIRE | Pigs 2 Längsschnitt (und Querschnitt) - durch eine Leiste. Dr = Differenzierungsgefalle der Radienbildung von peripher (p) nach zentral (2). W’t, W”t verschiedenes axiales Wachstum pro Zeiteinheit und entsprechende Ausbildung der Radien. es besteht ein Differenzierungsgefälle in den Leisten von dorsal nach ventral. Die Anlage der Radien ist der erste Differen- zierungsvorgang eines Federelementes im Keim. Sofort begin- nen die im Ramogengebiet gelegenen Melanophoren durch lange Ausläufer die Radienzellen mit Melaninkòrner zu beladen. Noch während der Differenzierung der zentralen Radienzellen setzt peripher die Ausgestaltung der Radien ein. Es muss noch darauf hingewiesen werden, dass die Anlage der Ästchen histologisch in Keimschnitten nicht sauber zu erfassen ist. Die Zellen, welche in den Radiogenplatten angeschnitten sind, gehören zu verschiedenen, schräg am Ast ansetzenden Radien (Fig. 24). Die Bildung eines Radius verläuft so, dass peripher die Zellen der Spitze angelegt werden, an welche sich die Zellen des Radiogenmittelteils anschliessen, bis zur Ansatzstelle an der Astanlage. Betrachten wir Querschnitte, so erfolgt zuerst die Bildung der Spitze und erst in einem höheren Niveau (im Ablauf des axialen Wachstums später) die Anlage der Basıs der b) AUGFEDER DES PFAUS 329 Radien. Der Differenzierungsgradient in der Radiogensäule von peripher nach zentral bewirkt somit die Schrägstellung der Strahlen in den Leisten. Wird dieses Differenzierungsgefälle, z. B. durch rasches axiales Wachstum (W't) gross, so besteht eine starke räumliche (im Wachstum zeitliche) Trennung zwischen Bildung der peripheren und zentralen Radiogenzellen, und es wird eine in der Leiste sehr flach liegende lange Radien- anlage erzeugt. Erfolgt die Differenzierung (Dr) von peripher (p) nach zentral (z) rasch (durch langsames axiales Wachstum), so setzt die Basis des Radius bald nach der Bildung der Spitze am Ramus an, es entsteht ein steiles und damit auch kurzes Ästehen. Daraus ergibt sich ein Zusammenhang zwischen axialer Wachstumsgeschwindigkeit und Differenzierung sowie Länge der Radien (bei gleicher Leistengrösse in Fig. 24 dar- gestellt). Die Radienlänge kann als Resultante der Vektoren des axialen Wachstums und der Differenzierung erklärt werden. Wie wir schon angedeutet haben, setzt kurz nach der Differen- zierung mit entsprechendem Gefälle die Ausgestaltung der Radien ein. Die ganze Zelle wird mit Melaninkörner angefüllt, nur der Kern bleibt unpigmentiert. Während der Melanin- einlagerung vergrössert sich die Zelle. Ist genügend Raum vorhanden, entstehen ovale Querschnitte (Fig. 23e); bei dichter Lage der Radiogenzellen tritt eine seitliche Ausweitung ein (Fig. 23 b-d, Fig. 28). Bis jetzt sind nur Anzahl, Länge, Dichte der Radien sowie die Menge der Melaninkörner bestimmt, die Radienzellen zeigen jedoch noch keine Anzeichen ihrer späteren typischen Gestalt. Die Melanineinlagerung hat die Zelle in ihrer Grösse und Form aber wesentlich beeinflusst (vergl. Fig. 43). Erst der Verhornungsprozess bringt die endgültige Radien- form. Der lebende Zellinhalt wird durch mannigfache chemische Vorgänge entwässert und in den leblosen keratinisierten Zustand übergeführt. Währenddem Cytoplasma und Kern verschwinden, flacht sich die Zelle stark ab (Fig. 23 f, g). Dabei krümmt sie sich durch und nimmt die typische Form an. Die Rander biegen sich auf und die Krempen und Häkchen entstehen. Bei den Schillerradien des Pfaus sind diese Differenzierungen meist 330 H. DURRER stark zurückgebildet. Dafür zeichnet sich während der Ver- hornung im Innern der Zelle ein weiterer wichtiger Vorgang ab: das diffus gelagerte Melanin wird zu einer besonders ange- ordneten Aussenschicht konzentriert. Damit entsteht, wie wir noch zeigen werden, die Grundlage für die Erzeugung der Schillerfarben. Die Zellen der Radien (vergl. Längsschnittsbild Tafel II, Abb. 4) werden durch die kontinuierlich verzahnten Keratin-Tonofibrillen miteinander verbunden. Die äusserlich sichtbaren Zellgrenzen der Radien sind im Innern durch viele Windungen ineinander verzahnt, wodurch die Ästchen zu stabilen Gebilden werden (ScHmipT u. Ruska, 1563). (Tafel IT, Abb. 4). d) Es folgt die Entfaltung der Radien. Die durch den Verhor- nungsprozess entstandene Form breitet sich durch eigene Spannung in eine bestimmte Stellung aus, in der sie erstarrt. Feuchtigkeit und Wärme (bis zu 40°) vermögen der Endform keinen Dauerschaden zuzufügen. In der Folge müssen die Unterschiede der Entwicklungsvor- gänge gezeigt werden, welche zu den verschiedenen Radienformen führen. Die Entwicklungsreihe in Fig. 23 lässt erkennen, dass zwischen den Leisten in den verschiedenen Zonen grosse Diffe- renzen bestehen und zwar in Grösse der Leisten, Anzahl und Form der Radienzellen sowie deren Melaninfüllung. Welche Fakto- ren diese Ausbildungen hervorrufen, kann abgeklärt werden, wenn wir den zeitlichen Verlauf der Differenzierungsvorgänge sowie den Einfluss der verschiedenen Prozesse vergleichen. Dies ist bei der Analyse der Radien des Mittelteils leichter zu deuten, wo uns direkt vergleichbare Schnittbilder helfen. Um den zeitlichen und räum- lichen Ablauf der Prozesse im Keim mit andern Bildungszonen vergleichen zu können, wollen wir hier für den lateralen Bereich während der Augbildung (Serie B) die Niveaus über dem Kragen- beginn angeben. Die Differenzierung und Farbeinlagerung erstreckt sich von O-19 mm. Die Verhornung der peripheren Zellen beginnt auf 19 mm über dem Nabel, die der zentralen erst auf 29 mm, was einem Gefälle innerhalb der Leisten von 10 mm entspricht. Die vollig verhornten Äste und Radien treffen wir bei 35 mm an (Fig. 13). AUGFEDER DES PFAUS 331 312. Radien des Ramus Nr. 75 (Fig. 25). Die Bildungsprozesse im Mittelteil der Feder, die durch das enorme axiale Wachstum gekennzeichnet sind, können bei der Analyse der Radien einen Schlüssel zur Interpretation der Radius- formen des Mittelteils geben. Wie wir schon gesehen haben, kann infolge der grossen Abstände der Rami keine geschlossene Fahne entstehen. Die Differenzierung der Radien schliesst überdies die Möglichkeit des Zusammenhalts aus. Die Ästchen zeigen einen einfachen Bau ohne Ausbildung von Hamuli und Krempen. Es besteht kein Unterschied zwischen HR und BR. Distale wie proxi- male Radien sind analog differenziert. Der grösste Teil des Radius wird durch die stark verlängerte Basallamelle gebildet, Differen- zierungszone und Pennulum sind bedeutend verkürzt, ohne spe- zielle Ausbildung der Zellen. Die Basallamellen weisen bei den längsten Radien Unstetigkeiten in der Breite auf. Die letzten 8—10 Zellen haben seitliche Fortsätze, welche zu längeren Häkchen werden können. Wenn wir die Radien am Ramus Nr. 75 von distal nach proximal vergleichen, so müssen wir für die Interpretation beachten, dass die Radien der Ramusspitze im ventralen Gebiet des Keims, die der Ramusbasis im dorsalen differenziert werden. Wir können also unter der Annahme, dass die Wachstumsprozesse während der Ramusbildung sich nicht ändern, direkte Unterschiede zwischen ventraler und dorsaler Entstehung der Radien ableiten. Gegen die Spitze des Astes tritt mit der intensiven Verkürzung eine stärkere Ausbildung der Häkchen im Endteil des Radius auf. Basalwärts werden die distalen Hakenradien nur wenig kleiner und unterliegen derselben Differenzierung des Pennulums wie die Spitze des Astes. Die Bogenradien sind verlängert, wobei ein langgezogenes Pennulum (6 Zellen) auf eine deutlich erkennbare Differenzierungszone folgt. Die Radien des Mittelteils sind gekennzeichnet durch Totalmodifika- tion mit starker Differenzierung der Basallamelle, welche in ihrer Breite . Unstetigkeiten aufweist sowie geringe Ausbildung des Differenzierungs- und Pennulumanteils. Die längsten Astchen zeigen den schwächsten Ausbildungsgrad, währenddem bei Verkürzung eine Zunahme der Differenzierung der Spitze auftritt. H. DURRER 332 F2: (lockere Mittelzone) von Schaftansatz (S) 25-mm-Isochrone. gleich Radius des Augfelds III (vergl. Fig. 22). 75 bis Ir. adien des Ramus R zum Ver echts: > \ AUGFEDER DES PFAUS 333 Bildung der Radien der Mittelzone (Fig. 12). Im Bildungsgang der gleichförmigen Radien der Mittelzone ist ein direkter Vergleich der Leistenbilder möglich. Während der Differenzierung der Radienzellen wachsen die Leisten nicht mehr. Die Melanineinlagerung bringt eine starke Verbreiterung der Zellen, welche in ihrer dichten Lagerung verhornen, ohne dass grosse Formveränderungen eintreten können. Als Besonderheit ist die ungleiche Ausbildung der Zellbreite anzugeben, was die Un- stetigkeit der Basallamelle erklärt. Die Unregelmässigkeit der Zellbreite entsteht bei der Farbeinlagerung, wobei einzelne Zellen breite Köpfe bilden und den andern den Raum zur Ausdehnung versperren (Fig. 12g, h). Die Zonierung der einzelnen Vorgänge ist im Lateralbereich wie folgt angegeben: Differenzierung und Ausgestaltung erstreckt sich von 1—17 mm über dem Kragen. Die Verhornung beginnt peripher bei 17 mm, bei den zentralen Radienzellen auf 20 mm, was einem Differenzierungsgefälle von 3 mm gleichkommt. Die endgültig verhornten Äste und Radien treffen wir auf 24 mm an. Der Vergleich mit der Augzone (Serie B) zeigt eine Verzögerung der Differenzierung, jedoch ein viel rascheres Ablaufen der Ausgestaltung und Verhornung. So beträgt die Ver- hornungsdifferenz zwischen peripheren und zentralen Radien nur 3 mm im Gegensatz zu 10 mm in der Augzone. Die Erklärung mit erhöhter axialer Wachstumsgeschwindigkeit des Keims bei der Entstehung des Mittelteils und Aufstau während der Augbildung lässt sich hier wiederum anwenden. 313. Formvergleich auf der O-Isochrone (Fig. 26). Wie wir am Ramus Nr. 75 gesehen haben, besteht zwischen dorsalem, lateralem und ventralem Bildungsort ein Unterschied ın bezug auf die Differenzierung der Radien. Diese Unterschiede müssen im Augmuster aufgezeigt werden, denn wir wandern ım Keim von dorsal nach ventral sowie von der Spitze bis zum Schaft- beginn, von der Aussenzone über die Randstreifen durch dıe ver- schiedenen Augfelder. Die O-Isochrone ist die Linie, welche beim Schaftbeginn auf horizontalem Niveau im Keim die Leisten trifft. Ihre ursprüngliche Definition der C-Isochrone (LirLıe, 1936), als rc WAS is de Vergleich der Radien auf der O-Isochrone von Astnr. 5-70 mit Angabe der Augfelder. a: HR; b: BR. HR + 1 mm 15 AUGFEDER DES PFAUS 335 Ort gleichzeitiger Bildung der Leisten im Keim, kann nicht zu- treffen, wie wir leicht an den Darstellungen der erzeugenden Zonen erkennen (Fig. 15 B). Deutlich treten ein ventrales und dorsales Dreieck auf, welche sich erst später in Leisten differenzieren. In Fig. 26 sind die Radien jedes zehnten Astes der Nummern 1—70 nebeneinander aufgetragen. HR und BR des gleichen Ramus liegen während der Bildung in derselben Leiste direkt nebenein- ander, und zwar die HR gegen dorsal, dieBR gegen ventral (in Fig. 26 untereinander). In der Aussenzone zeigen sich von Nr. 50 an zwischen BR und HR, die ausserordentlich lang und undifferen- ziert sind, keine Unterschiede. Wir befinden uns hier im Wirk- bereich des ventralen Dreiecks. Die Wachstumsverhältnisse, die den Keim bestimmen, können sich ım ventralen Dreieck, wo erst verzögert differenziert wird, nicht gleichartig auswirken. Das Maximum der Differenzierung der Radien finden wir zwischen Bre. 27. Querschnitt durch einen Keim (linke Hälfte) auf Höhe des Schaftbeginns (O-Isochrone). Angabe der Astnr. 1-70 und Verteilung des Augmusters. 336 H. DURRER Ramus Nr. 20—25 im Randgebiet des Augfeldes I. Diese Radius- formen mit der Samtstruktur der HR ım Pennulum ist schon beschrieben worden. Die Übergangsradien bis zur Aussenzone zeigen mit zunehmender Länge geringere Differenzierung. Es fehlt die intensive Verkürzung im gelben Randstreifen 1. Als Übergang zum Grün ist nur der Randstreifen 3 (gelb) ausgebildet. Im dorsalen Gebiet tritt von Astnummer 20—1 Vereinfachung und Verkürzung der Radien auf. Hier ist die verzögerte Differen- zierung im dorsalen Dreieck als Ursache anzuführen. Dieser Formvergleich kann als Indiz für die auf einem Keimniveau bestehenden Gefälle der Bildung und Differenzierungsvorgänge ange- sehen werden. Der laterale Lokus im Keim zeigt (etwas gegen dorsal verschoben) das Maximum der Ausbildung. Nach ventral besteht ein langsames, jedoch intensives Gefälle, währenddem nach dorsal nur ein schwaches Abklingen der Differenzierung der Radien erfolgt. Für uns ist die Übereinstimmung mit der erzeugenden Zone und ihrer Linie der verzögerten Bildung von grossem Interesse. Inc 20 215.10). Vergleich der Leisten auf der O-Isochrone von dorsal (Astnr. 1) bis ventral (RNR 70) (vergl. Fig. 27). HR = rechts (gegen d); BR = links (gegen v). 5 wes, AUGFEDER DES PFAUS 337 — Der Formvergleich zeigt uns, dass auf einem horizontalen Niveau im Keim wesentliche Unterschiede auftreten. Es ist jedoch nicht möglich, die verschiedenen Differenzierungen als Mass zu nehmen, um die Wachstumsprozesse im Keim zu analysieren. Da die Radien- ausbildung mit der Lange in einer direkten Beziehung steht, kann durch die Analyse der Lange der Radien zudem die Differenzierung eingeschlossen werden. Vergleich der Leisten auf der O-Isochrone im Keim (Fig. 27, 28). Mit Hilfe des Schaftbeginns lässt sich die O-Isochrone im Keim auffinden. Vergleichen wir die Leisten auf diesem Niveau, so durch- laufen wir von dorsal nach ventral alle Augzonen und können die Unterschiede bei der Differenzierung und Ausgestaltung feststellen. In Fig. 27 ist die Ausdehnung der Augfelder über dem Querschnitt angegeben, sowie die in Fig. 28 gezeichneten Leisten. Als erstes fällt auf, dass die Differenz zwischen dorsaler und ventraler Radio- gensäule im lateralen Bereich (Nr. 42) recht gering ist, nach ventral und dorsal sich jedoch steigert. In den ventralen Leisten (Nr. 50, 60, 70) setzt ventralwärts die Differenzierung der Radienzellen à Ra À (DE. à © À ca {È t + R 33 H. DURRER wesentlich später ein, wodurch weniger Ästchen auftreten. Die Ausgestaltung verläuft für beide Radiogensäulen gleich und es entstehen breite, eng gelagerte Radienzellen, wie wir sie schon für den Mittelteil als typisch kennengelernt haben. Wandern wir von lateral gegen dorsal (Nr. 30, 20, 10, 1), so steigert sich die Differenz zwischen dorsaler und ventraler Radiogensäule Zudem ist die Ausgestaltung der Zellen verschieden. Schliesslich steht eine schmale, spitz auslaufende ventrale Radiogenplatte einer breiten, am Ende sogar umgelegten dorsalen Zellreihe gegenüber (Tafel II, Abb. 5d). Da die Umbiegung der Zellreihe im Bereich des Aug- feldes I bei der ersten Differenzierung nicht beobachtet werden konnte, liegt die Vermutung nahe, dass sie in Zusammenhang mit der Füllung der Zellen mit Melanin gebracht werden kann. Der Gewebedruck auf die dorsale Säule steigert sich, wie wir an der Dichte der Zellen ablesen können, gegen dorsal zu. Die Zellen werden bei ıhrer Verbreiterung schräggestellt (Nr. 30) und schliess- lich erfolgt die Knickung der Säule (Nr. 20, 10, 1). Diese Umbiegung der dorsalen Radiogensäule im Bereich des Augfeldes I fällt mit der Ausbildung des Pennulums als Samtstruktur zusammen. Damit ist auch der Unterschied zwischen Hakenradien, welche sich aus den dorsalen Reihen entwickeln und den ventralen Bogenradien ım Keim gezeigt, eine Differenz, die sich nur in der dorsalen Hälfte des Keims auswirken kann. Die Besonderheit bei der Differen- zierung der Leisten des lateralen Keimgebiets (Nr. 42) ist eine lockere Lagerung der Zellen, die bei der Melanineinlagerung oval anschwellen. Die Differenzen zwischen ventraler und dorsaler Radienseite sind gering. Die Unterschiede, die sich bei der Ausbildung der Radien auf einer Isochrone ergeben, zeigen sich in der Zone des Wachstumsstaus (analog wie bei der Bildung der Aste) am stärksten: - Es besteht ein von lateral nach ventral und noch intensiver nach dorsal zunehmender Unterschied in der Differenzierung und Aus- gestaltung (Melanineinlagerung) zwischen ventral (BR) und dor- sal (HR) gerichteter Radiogensäule. Die Ausgestaltung mit Melanin verändert die Radienzellform, wobei die lateralen Leisten ovale Zellquerschnitte aufweisen. Nach ventral und besonders nach dorsal sind die Zellen intensiv ausgeweitet und verbreitert. Der Gewebedruck kann im dorsalen Gebiet sogar das Umbiegen der Leisten bewirken. CO CO CO AUGFEDER DES PFAUS 314. Vergleich mit den Radien im Augbezirk einer weissen Pfauen- feder. Da wir zeigen konnten, dass die Form der Radienzellen durch die Melanineinlagerung wesentlich verändert, ja vielleicht sogar entscheidend gestaltet wird, drängt sich der Vergleich mit der farbstofflosen Feder des Albino-Pfaus (Pavo cristatus var. alb.) auf (Tafel I, Abb. 2). Ein anderer Grund berechtigt uns, die weisse Augfeder direkt mit der farbigen zu vergleichen, nämlich das Auftreten von Teilalbino-Pfauen. In der Rückenflur dieser durch Kreuzung weisser und blauer Pfauen entstandenen Tiere befinden sich neben farbigen, rein weisse Augfedern, zudem wurden in unserer Zucht Augfedern mit weissem Streifen durch die Mitte des Musters gebildet. Damit ist die Annahme, dass der Unterschied der Federn auf einem blossen Fehlen des Melanins beruht und nicht auf unfassbarer Veränderung in der Erbkonstitution, wahr- scheinlich. Die in Fig. 29 dargestellte Sukzession der Radien durch Aussenzone und Augfelder des weissen Ramus Nr. 10, verglichen mit Fig. 22, zeigt eine enorme Verkürzung der Radienformen (auf die Hälfte) und eine Steigerung der Differenzierung. Die Radien der Aussenzone entsprechen weitgehend der Radiusgrund- form, wie sie bei Megapodius (Fig. 20) gefunden wurden. Gegen das Augfeld III trıtt mit dem Maximum der Länge die geringste Diffe- renzierung auf. Danach steigert sich die Ausbildung bis zur O-Iso- chrone mit vollständig ausgestatteten HR und BR. An Stelle des Kammpennulums wird eine normale Spitze geformt, welche auf eine Reihe von Hamuli der Differenzierungszone folgt. In bezug auf Differenzierungsgefälle und Formdifferenz innerhalb der Radien der weissen Feder sind genau dieselben Gesetzmässigkeiten zu beobachten wie beim farbigen Augmuster. Es gelten somit die analogen Wachstumsgesetze, und als einziges formdifferenzierendes Faktum bleibt die Melanineinlagerung, was nun auch durch den Formvergleich bestätigt wird. Damit wird die Bedeutung der Auf- füllung der Radienzellen mit Melanin für die Formgebung der Astchen evident. In den weissen Federn unterliegen die angelegten Radienzellen nicht der enormen Ausweitung durch die Melaninein- - lagerung (Fig. 24, 43). Die Radien bleiben kürzer, zarter, und die Differenzierung wird stärker. Die typische Torsion der Schiller- radien ist nicht mehr eindeutig festzustellen, und die Augfelder der 340 H. DURRER weissen Feder können nur bei schräger Betrachtung klar gesehen werden (Tafel I, Abb. 2). Das Augfeld I ist dank der Ausbildung der Differenzierungszone deutlich vom Augfeld III abgegrenzt, wo HR | BR E | E me azzo” i Fic. 29. Radien einer weissen Augfeder (Ramus Nr. 10), vergl. Fig. 22. AUGFEDER DES PFAUS 341 einfache, weit abstehende Radien auftreten. Ein Zusammenhang zwischen starker Melanineinlagerung und Schillerradien ist schon 1925 durch Renscu postuliert worden, der zwar das „Aufblähen“ der Radienzellen in Beziehung zur Schillerfarbe bringen wollte. Diese seinerzeit versuchte Erklärung (Dünnblattphänomen an feiner Keratinhülle) ist heute hinfällig geworden. Der Vergleich mit der weissen Feder zeigt, dass durch die Melanin- einlagerung Länge, Form und Differenzierung, eventuell auch Torsion der Schillerradien wesentlich mitbestimmt werden. 32. Dichte und Länge der Radien Da wir bei der histologischen Betrachtung der Bildungsvor- gänge im Keim stets unvergleichbare Leisten der verschiedenen Augzonen erhalten, wollen wir versuchen, durch genaue Analyse von Dichte und Länge der Radien noch weitere Aussagen über die Bildungsvorgänge zu machen. 321. Dichte und Länge der Radien am Ramus Nr. 10 (Augzone). Die Analyse ist in Fig. 30 graphisch dargestellt. Ramus Nr. 10, mit einer Länge von 82,6 mm reicht von C-Isochrone -75 bis 7,6. Ramus-Radius-Rate (Fig. 30, D). Analog der Dichte der Aste am Schaft kann die Dichte der Radien am Ramus betrachtet werden. Die Vergleichswerte sind in Anzahl Radien pro 1 mm Ramus angegeben und aus Zählungen (Basis 0,4 mm) extrapoliert. Bei 75 mm über der O-Isochrone beginnt die Radienrate mit 23 (pro 1 mm) und sinkt im Bereich der Aussenzone auf 12 ab. Bis zum Randstreifen 4 (gelb) zeigt sich eine starke Verdichtung tiber 26 R/mm auf das Maximum von 33. Gegen den gelben Randstreifen 1 fallt die Kurve steil ab bis zu Werten von 13. Konstant verläuft die Linie durch das Augfeld III, wo eine Dichte um 14 anzutreffen ist. Nun steigt die Kurve durch das Augfeld II (18—22) wiederum an, bis zu 26 bei Beginn des Augfeldes I. Hier bleibt die Radiendichte konstant und fällt nur - gegen das Ende des Ramus auf 22 ab. Die Kurve der Dichte der Bogenradien verläuft analog, nur sind hier die Werte um ca. 2 gerin- | 1 | \ / er aval | | bres ie on ee en | | LI PS Se hoe n> al | | ) I LR OS uri ae 20 dif 1 + = 40 Pic, *80; Dichte (D) und Lange (L) der Radien am Ramus Nr. 10. P errechnete Produktkurve. B = Breite des Vanulums; Winkel der Radien zum Ast (rechts aussen Angabe der Augzonen). AUGFEDER DES PFAUS 343 ger, d.h. die Radien im proximalen Teil (im Keim nach ventral gerichtet) stehen weniger dicht. Radienlänge (Fig. 30 L). Da die Radien gekrümmt sind, ist eine genaue Messung recht schwierig. Die Längen benachbarter Astchen sind zudem ungleich, so dass die Kurve als Mittel gezogen wurde. An der Spitze des Ramus Nr. 10 beginnen die Radien kurz (0,3 mm) und steigen gleichmässig auf 0,9 mm ın der Aussenzone an. Die plötzliche Verkürzung in diesem Gebiet, die nach ihrem Aussehen als ,, Frass- spuren“ bezeichnet wurden (E. Sacer, 1955), werden wir in einem späteren Kapitel noch eingehend besprechen. Gegen den Randstreifen 4 verkürzen sich die Radien ausserordentlich und sind nur noch 0,45 mm lang. Wie wir schon kurz angedeutet haben, geht gegen den Bezirk A die Reduktion weiter bis zum völligen Wegfall der Radien (im Bezirk A sogar der Rami). Nun steigen die Längen der Radien rasch über 1 mm an. Im Augfeld III errei- chen sie das Maximum von 1,1 mm, verkürzen sich im Augfeld II beinahe auf die Hälfte (0,7 mm). Diese Länge wird in der innersten Augzone beibehalten, und erst gegen das Ende fallen die Radien auf 0,5 mm ab. Der Verlauf der Längenkurve der Haken- und Bogenradien ist identisch, nur sind die Werte bei den BR in den Randstreifen und Augfelder um 0,1 mm höher. In der Aussenzone treten etwas kleinere Werte auf. Produktkurve. Wenn wir die beiden Kurven miteinander vergleichen (Fig. 30), so fällt auf, dass sie reziprok zueinander verlaufen. Bei grosser Dichte verringert sich die Länge der Radien (z. B. Randstreifen 4); bei sehr langen Astchen stehen s'e weniger dicht (Augfeld III). Es scheint also, dass das Material einer Leiste des Keims auf zwei verschiedene Arten verwendet werden kann (Fig. 31): Fall a: Wenig Radien (geringe Dichte), aber sehr lang. Fall b: Viele Radien (grosse Dichte), aber geringe Länge. Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 23 44 H. DURRER DI Multiplizieren wir Dichte mal Länge, so gibt dieses Produkt an, wieviele Radienanlagen in einer Leiste hintereinander stehen. Damit ist ein Vergleichswert für das bei der Leistenbildung auf- gewendete Material gefunden. Um dies zu zeigen, müssen wir die Radien senkrecht zum Ast aufzeichnen. Die Punkte, die auf gleicher Höhe im Keim stehen (Isochrone), liegen analog wie bei den Rami Falta Fall b 1 3 5 N ? R rc Schema: Zusammenhang zwischen Produkt und Länge und Dichte der Radien (Erklärung im Text) 1-6 Radien; R = Ramus; I = Isochrone. auf 45°-Linien (Fig. 31 J). Der gesuchte Wert, der von den 45°-Linien getroffenen Astchen, kann als Anzahl der Radien pro Radienlänge (als L - D) ermittelt werden (Fig. 31). Diese Produktkurve, die den Materialverbrauch angibt (abgesehen nur von der unterschiedlichen Zelldicke, die vernach- lässıgt wird), verläuft wesentlich monotoner. Die Aussenzone bleibt konstant auf den Werten 11 (BR 10). Der gelbe Randstreifen 4 ergibt ein schwaches Minimum (bei Federn des Augbezirks A sinken hier die Werte auf O). Nun zeigt sich eine starke Zunahme auf 25 1m Bereich des Randstreifens 3. Der gelbe Randstreifen 1 weist wiederum ein Minimum von 13 (BR 11) auf. Über dem Aug- feld III bleibt die Kurve konstant auf 15. Im Augfeld I (Aug- zentrum) steigt sie auf ein zweites Maximum an (HR 18, BR 20). Nach der O-Isochrone sinken die Werte rasch bis auf 10 am Ende des Ramus. AUGFEDER DES PFAUS 345 Diskussion. Im Apex der Feder stehen die Rami senkrecht; demnach werden die beschriebenen Modifikationen der Radiendichte und -länge in zeitlicher Folge von der gleichen Stelle des Kragens erzeugt. Der Vergleich erlaubt uns also, unterschiedliche Bildungsgänge in den Leisten des Keims zu postulieren. Die gleichmässigen Wachs- tumsverhältnisse in der Aussenzone werden durch die konstante Zahl der Radienanlagen auf einem Leistenquerschnitt (Produkt- kurve) dokumentiert. Im Gebiet der Randstreifen zeigt sich eine sprunghafte Veränderung. Zuerst tritt eine starke Verkürzung der Radien, gefolgt von einer grossen Verdichtung, auf. Dadurch wird eine Zunahme der Ästchenzahl in den Leisten bewirkt, was einer Verdickung des Kragengewebes entspricht. Die Vergrösserung der Kragendicke kann durch einen Aufstau des axialen Wachs- tums zustande kommen. Da dies zugleich auch für die im Keim höherliegenden Niveaus gilt, wird in der Zone der Differenzierung eine grössere Dichte und damit eine Verkürzung der Radien bewirkt, weil keine Materialzunahme in der Leiste mehr erfolgen kann. Im stark ausgewachsenen Kragengewebe werden danach lange und dichtstehende Radien gebildet, wie sie für die andern Randstreifen typisch sind. Mit diesem Wachstumssprung ver- grössert sich auch die Leistenzahl im Keim. Erinnern wir noch einmal daran, dass im caudalen Gebiet der Oberschwanzdecken an dieser Stelle als ein weiteres Phänomen der Bruchrand erscheint, welcher im Bezirk D die halbmondförmige Federkontur liefert. All dies deutet darauf hin, dass in dieser Zone ein sprunghafter Umschlag des axialen Wachstums mit vielerlei sekundären Folgen eintritt. Zudem erreicht die Differenzierung erst in diesem Zeit- punkt ihr Maximum. Die Augzone III weist einen monotonen Verlauf auf, was auf ein gleichmässiges Wachstum schliessen lässt. Gegen Ende des Augfeldes III verdichten sich die Radıen; dies muss zugleich zu einer Verkürzung führen, da die Produktkurve konstant bleibt. Gegen das Augfeld I nimmt die Dichte zu, wodurch eine weitere Verkürzung der Radien erfolgt. Da jedoch die Produkt- kurve bis zum Schaftbeginn ansteigt, zeigt sich die Verkürzung - nicht stark. Nach dem Schaftanfang sinkt die Kurve und mit ihr die Länge der Radien. 346 H. DURRER Der Vergleich der Länge und Dichte der Radien sowie ihre Anzahl pro Leiste führt zur Unterscheidung von folgenden verschiedenen Wachstumszonen im Apex der Augfeder: | Dichte Länge Produkt Wachstum 1. Aussenzone: konst. konst. konst. konstantes Wachs- tum 2. Randstreifen: gross klein Anstieg Wachstumsstau 3. Augfeld III: konst. konst. konst. gleichmässiges Wachstum 4. Augfeld I: STOSS konst. + Anstieg langsames Wachs- tum (Stau) . Schaftbeginn: Abnahme Abnahme Abnahme Wachstumsbe- schleunigung on Wir können verschiedene Wachstumsgeschwindigkeiten für die Ausbildung der Radien verantwortlich machen. Damit ist eine morphologische Methode gefunden, um über einige wichtige Vor- gànge im Keim, besonders den bestimmenden Faktor des axialen Wachstums, Aussagen zu machen. 322. Dichte und Länge der Radien des Ramus Nr. 75 (lockerer Mittelteil) (Fig. 32). Die Radien der lockeren Zone sind für unsere Betrachtung als Vergleich zu den soeben beschriebenen Bildungen der Augfelder sehr wichtig. Die Ramus-Radius-Rate (Fig. 32 D) ist relativ konstant und sehr hoch. Nur an der Spitze und gegen die Basis steigt die Dichte etwas an (HR auf 18—20). Im mittleren Teil liegt sie im Vanulum der HR auf 15. Die Dichte der BR ist wiederum geringer. Sıe beginnt an der Spitze mit 18, sinkt allmählich auf 13 herunter und fällt gegen die Basis rasch auf O. Die Länge der Radien (Fig. 32 L) übersteigt 2 mm im mittleren Teil des Ramus. Gegen die Spitze zu fallen HR und BR langsam ab, währenddem nach der Basis nur die HR an Länge abnehmen, die BR jedoch auf ein Maximum von 2,5 mm ansteigen. Die letzten » mm des Astes sind dagegen ohne jegliche BR. AUGFEDER DES PFAUS 347 Die beiden Kurven, die wiederum reziprok zueinander ver- laufen, ergeben eine ausgeglichene Produktlinie (Anzahl Radien pro Leiste, Fig. 32 P). An der Spitze des Ramus beginnt sie mit ee == oo Set aie ===>? BR 40 al _—_— — = — —__ = _— a --__-1-- -- — — - oo : pa Yo td PA I D .—_n- - — _ ~ _ — ee ._ nn. + e — ee 2 1 2mm + + + + T T + t + si + Î = : Î Pres: Dichte (D), Länge (L) und Produktkurve (P) der Radien am Ramus Nr. 75 (Ordinate: Distanz in mm von der O-Isochrone). 13 (HR), steigt auf ein erstes Maximum (34 HR), bleibt im mittleren ~ Bereich konstant um 30; erreicht darauf ein zweites Maximum von 34, um gegen die Basis unter 20 abzufallen. Die Kurve der 348 H. DURRER Zellenanzahl pro Leistenquerschnitt auf der Seite der BR zeigt einen ähnlichen Verlauf, nur liegen die Werte um A bis 5 Radien pro Leiste tiefer. Das zweite Maximum ist weiter gegen die Basis verschoben und weist die für diese Seite höchsten Werte von 32,7 auf. Diskussion. Wenn wir die Kurven diskutieren wollen, müssen wir vorerst klarstellen, dass hier die Bildung von der Spitze gegen die Basis wohl einer zeitlichen Folge entspricht, wie bei den Ästen der Augzone, da die Rami schräggestellt sind, bleiben wir jedoch nicht im gleichen Bezirk des Federkeims. Die Spitze wird im ven- tralen, die Basis dagegen im dorsalen Bereich des Keims gebildet. Als erstes sticht die Konstanz der Kurven herver. Es scheinen hier während des zeitlichen Ablaufs der Bildung gleichmässige Bedingungen zu herrschen. Das Abfallen der Kurven gegen die Spitze und Basıs hängt mit dem Bildungsort im ventralen respek- tive dorsalen Dreieck zusammen, wo weniger Material zur Ver- fügung steht, was mit unseren bisherigen Resultaten überein- stimmt. Die Gegenüberstellung mit den Kurven des Ramus Nr. 10 zeigt, dass die Dichten, abgesehen von den beiden Konzentrationen, durchaus ım Bereich der Werte der Aussenzone und des Aug- feldes III liegen. Die Länge der Radien ist jedoch doppelt so gross wie ım Augfeld III (Fig. 25). Die Kurve der Zellenanzahl pro Leiste weist daher ebenfalls doppelt so hohe Werte auf, wie der Durchschnitt der Leisten bei der Augbildung. Dieser Vergleich bestätigt, dass in dem lockeren Mittelteil andere Wachstums- verhältnisse vorherrschen als in der Augregion. Ohne eine wesent- liche Veränderung der Durchschnittsdichte der Radien wird eine Verdoppelung der Länge erreicht. Dies deutet darauf hin, dass hier das Dickenwachstum des Kragens und damit der Leisten enorm gesteigert — ja, was das Gewebe, welches differenziert wird, betrifft, sogar verdoppelt wird. Die Wachstumsgeschwindigkeit muss, wie der Vergleich der Dichte der Radien zeigt, wesentlich höher liegen als in den Randstreifen und den innersten Augbezirken. Für unsere Betrachtung von grösster Wichtigkeit ist auch die Konstanz der Kurven, die darauf hinweist, dass die Schwankungen ım Bereich der Randstreifen und der Augfelder ursächlich mit der Bildung dieser Muster zusammenhängen. AUGFEDER DES PFAUS 349 323. Länge und Dichte der Radien auf der O-Isochrone (Fig. 33). Wenn wir auf einem horizontalen Niveau über dem Kragen, auf der Höhe des Schaftbeginns den Vergleich der Dichte und Länge versuchen, so durchwandern wir von dorsal nach ventral die Dichte (D), Lange (L) und Produktkurve (P) der Radien auf der O-Isochrone (vergl. Fig. 26). Augfelder. Im Unterschied zum Muster am Ramus Nr. 10 muss hervorgehoben werden, dass das Augfeld II hier eine grosse Aus- dehnung erfährt. Der violette Randstreifen fehlt und der äussere 350 H. DURRER gelbe (Nr. 4) ist nur undeutlich abzugrenzen. Um zu den rundlichen Augfeldern zu gelangen, spielen sich nicht nur vertikal in zeitlicher Folge Wachstumsveränderungen ab, sondern es müssen auch horizontal auf dem Kragengewebe gleichzeitig Wachstumsdifferen- zen auftreten. Durch das Zusammenwirken der vertikalen und horizontalen Gradienten im Keim entstehen die ovalen Farbfelder. Länge der Radien (Fig. 33 L). Im dorsalen Gebiet (Astnummer 1) wachsen die Astchen von 0,5 mm allmählich auf 0,8 mm an. Gegen lateral (Augfeld II) zeigt sich eine Verkleinerung des Zuwachses, worauf die Radien im | Augfeld III und in den Randstreifen rasch bis zu 2 mm anwachsen. Ventral im Keim (Aussenzone) fallen die Radienlängen stark ab auf 0,8 mm. Die Länge der BR ist dorsal etwas grösser (0,9 — 0,55 mm) als die HR, im ventralen Bereich des Keims sind sie jedoch kürzer (Max. 1,84 mm). Dichte der Radien (Fig. 33 D). Die Dichtekurve verläuft weitgehend reziprok zur Länge. Bei den HR mit dem Maximum von 32 im ventralen Teil (Nr. 3) fällt sie mit zunehmender Astlänge ab bis 17 beim Übergang vom Augfeld III zu den Randstreifen. Danach nimmt die Dichte leicht zu bis auf 22. Sie sinkt nach dem Randstreifen auf 17 zurück, um mit abnehmender Radienlänge im dorsalen Bereich wiederum anzusteigen auf 22. Die Dichte der BR weist dieselbe Kurve auf, liegt jedoch um 6—7 Radien pro 1 mm tiefer. Die Produktlinie (Fig. 33 P). Sie zeigt im Prinzip denselben Verlauf wie am Ramus Nr. 75, nur sehr viel ausgeprägter. Zwischen den beiden Maxima in der Mitte des dorsalen und ventralen Gebietes liegt ein flaches Minimum. Bei den HR steigt die Kurve im dorsalen Bereich auf 20 pro Leiste, sinkt lateral im Keim gegen 17-18, um nach ventral steil auf das absolute Maximum von 40 zu klettern. Bis zu Ramus Nr. 70 fällt sie wiederum stark ab. Die BR ergeben die entsprechende Pro- duktkurve, nur etwas abgeschwächt. Das dorsale Maximum bleibt 5 QW AUGFEDER DES PFAUS 901 bei 18; das Minimum im lateralen Bereich des Keims liegt um 16, am Ende des Augfeldes III sogar auf 14, danach steigt die Kurve im ventralen Gebiet auf 30 an? Hieraus folgt, dass die BR-Seite in der Leiste stets weniger Anlagen besitzt als die nach dorsal gerichtete Hälfte der HR. Diskussion. Was am Verlauf der Kurve besonders auffällt, sind die beiden Maxima ım dorsalen und ventralen Bereich, während dazwischen (im Keim lateral) ein Minimum liegt. Wenn wir die Vorgänge im Keim betrachten, so fällt dieses laterale Minimum mit der Zone der ersten Leistenbildung im Kragen zusammen. Die angrenzenden dorsalen sowie ventralen Gebiete werden erst später differenziert. Der Kragen kann vor der Leistenbildung noch auswachsen, wo- durch nachher grössere Leisten mit mehr Radienanlagen entstehen. Am Ende des ventralen und dorsalen Dreiecks muss die Kurve fallen, da dort das Kragengewebe durch das Dickenwachstum kurz vor der Leistendifferenzierung gebildet wurde. Nach den bisher gezeigten Unterschieden zwischen dem Keim vor und nach der Schaftbildung lässt sich nun ableiten, dass bei der O-Isochrone das dorsale Dreieck nicht stark zur Geltung kommt, hingegen während dem langsamen Wachstum mit intensivem Dickenzuwachs des Keims im ventralen Bereich ein extremes Maximum der Pro- duktkurve auftreten muss. Beim Ramus Nr. 75 wirkt sich ventrales und dorsales Dreieck gleichmässiger aus; das Minimum im lateralen Gebiet ist jedoch weniger ausgeprägt. Damit haben wir einen neuen grundlegenden Faktor im Diffe- renzierungsvorgang der Leisten gefunden, welcher die Grösse der Leiste und so die Anzahl der Radienanlagen bestimmt. Da Länge und Form, wie wir schon gesehen haben, korreliert sind, kann sich das dorsale Augfeld I nicht über den ganzen Keim erstrecken. Die Dichtekurve ist, wie wir vermuten, ein Repräsentant der Geschwindigkeit der Vorgänge. Der monotone Verlauf zeigt, dass die axialen Wachstumsprozesse konstant sind. Die Abweichungen dorsal und ventral im Keim entstehen dadurch, dass diese Regionen nicht gleichzeitig mit dem lateralen Bezirk in Leisten differenziert werden und damit unter andern (be- schleunigten) Wachstumsbedingungen stehen. CO ox ID H. DURRER 33. Frasspuren In der Aussenzone der Augfedern bis zur O-Isochrone und in der lateralen Fahne der Federn des Bezirks C treten als eigen- artige Unstetigkeiten in der Radienausbildung die sogenannten „Frasspuren“ auf (SAGER, 1955, p. 41). Durch plötzlichen Wegfall ganzer Radien oder nur deren Spitzen entstehen Lücken ım Vanu- lum, die das Erscheinungsbild stark beeinträchtigen (Fig. 34). Fic. 34. „Frasspur“: Ausfall der Radien (Pfeil) in der Aussenzone der Augfeder. Wenn wir eine Frasspur genau betrachten, so zeigt sich, dass entlang einer scharfen Linie (Pfeil) die Radien z. T. mitten durch die Zellen abgebrochen sind. Nach einer Liicke, die bis zu einem Millimeter betragen kann, setzen die Astchen wieder normal an. Der Ausfall sieht bei oberflachlicher Betrachtung aus wie der Frass von Federlingen (Name), ist jedoch eine im Keim gebildete Struk- tur, da sie jede Feder von Anbeginn besitzt. Die Reduktion der Radien kann verschieden stark sein. Dabei ist ein genereller Unter- schied zwischen HR und BR festzustellen. Der Ausfall der dista- len HR ist stärker und beginnt früher. So können kleinere „Frass- spuren“ nur die HR betreffen, währenddem die BR unbeeinflusst bleiben. Als weiteres Phänomen wird die Spitze des Astes oft durch eine solche Frasspur verkürzt, wobei der Bruchkante folgend auch der Ramus reduziert wird. AUGFEDER DES PFAUS 335 Bevor wir uns der Bildung ım Keim zuwenden, muss klargestellt werden, dass es sich um keine sogenannten „Fehlstreifen“ handelt (Tafel I, Abb. 1). Bei den F-Isomorphen (vergl. p. 278) werden die Radien (ev. Rami) entlang einer C-Isochrone (nur geringe Abweichungen im dorsalen und ventralen Gebiet) reduziert. Die Frasspuren sind absolut unregelmässig verteilt und nur selten zwei benachbarte Äste zugleich betroffen, obwohl jeder Ramus der ness: „Frasspur“ im Keim (Reduktion der peripheren Radienzellen, HR stärker als BR). Aussenzone 5—10 solcher Lücken aufweist. Das Bild der Anlagen im Keim in Fig. 35 zeigt, dass die dorsale Radiogenplatte nur wenige Zellen differenziert hat, währenddem die Reduktion die BR praktisch nicht betrifft. Der Ursprung der Frasspuren liegt in der Differenzierungszone. Besinnen wir uns darauf, dass während der Bildung dieser Zone der Keim stets zunehmendes Dicken- wachstum mit Leistenvermehrung zeigt. Geringe Schwankungen der Dickenwachstumszunahme können zu Unstetigkeiten in der Leistenbreite führen. Die Differenzierungsintensität hat noch nicht ihr Maximum erreicht, so bleibt die Radienbildung auf der früher und intensiver reagierenden HR-Seite aus. Es scheint auch, dass nicht genügend Raum für sie vorhanden ist, da die benachbarten Leisten zuviel Zellmaterial beansprucht haben. Bei der späteren Verhornung wird der Bruchrand noch verstärkt, zudem fallen die Spitzen der Radien, deren Basis nicht mehr differenziert wurde, weg. So genügt ein zeitlich kurzer Ausfall der Radiendifferen- zierung, um eine recht grosse Lücke im Vanulum zu verursachen. 354 H. DURRER Durch die Häufigkeit der Frasspuren wird eine optisch wirk- same Veränderung der Fahne der Aussenzone erreicht, die beson- ders im Türkis der Lateralfeder (Fig. 5 C) hervortritt. Die Frass- spuren sind jedoch nicht nur als zufällige Unregelmässigkeiten bei den Bildungsvorgängen im Keim zu deuten, sondern werden in die Gesamterscheinung einbezogen und bilden einen reproduzierbaren, also erblich fixierten Bestandteil der Pfauenfedern. 34. Stellung der Radien Neben der Differenzierung der Form zum abgeplatteten Schiller- radius mit Reduktion des Pennulums und des Differenzierungsteils spielt die Stellung der Radien in der Federfahnenebene eine ent- scheidende Rolle bei der Wirkung der Farben. Die einheitlich spiegelnde Fläche wird erreicht, indem die Astchen am Grunde eine Torsion um 90° aufweisen, wodurch ihre Breitseite in die Federebene eingedreht wird. Wenn wir die in Fig. 10 dargestellten Querschnitte durch Äste mit den abgehenden Radien vergleichen, so fällt uns auf, dass mit der Ausbildung des Schillerradius seine Stellung gekoppelt ist. Den optimalen Typ finden wir im Augfeld II vor, wo dachziegelartig die Radien übereinander liegen. Gegen die Aussenzone tritt eine Wölbung der Radien auf. Zudem sind die sehr langen Astchen der Randstreifen an ihrer Spitze nicht mehr prazis geordnet, wodurch sie ineinander greifen. Im Augfeld I wird das speziell differenzierte Pennulum zum Teil zurückgedreht, so dass die Kammstruktur senkrecht zur Fahnenebene steht, was eine starke Samtwirkung ergibt. Im Mittelteil der Feder zeigen die BR die charakteristische Drehung um 90° am Grunde nicht deut- lich und so richten diese Radien die Schmalseite gegen die Fahne. Auch fällt die ungleiche Ausbildung des Vanulums der BR und HR auf. Die HR stehen auf der proximalen Seite oft senkrecht vom Ast ab; dies führt zu einer Vanulumsbreite, die beinahe an die Linge der Radien herankommt (um 1,8-1,9 mm). Die BR liegen sehr flach (Winkel Ramus-Radius: 30°) und ihre Spitzen sind gegen den Ast eingebogen. So entsteht ein sehr schmales Vanulum (0,0 mm), obwohl die BR praktisch gleich lang sind wie die HR. In den Augfeldern lassen sich die in Fig. 30 dargestellten Winkel zwischen Ramus und Radien feststellen, welche mit der AUGFEDER DES PFAUS 355 unterschiedlichen Länge die stark varnerenden Vanulumbreiten ergeben. Auch hier stehen die HR steiler vom Ast ab als die BR, so dass ein Zusammenhang zwischen der Lage im Keim und dem bei der Verhornung gebildeten Winkel zum Ast vermutet werden kann. Zudem scheint die lockere Anordnung der Leisten im Keim des Mittelstücks an der intensiven Schrägstellung beteiligt zu sein, da sehr viel Raum bei Verhornung und Entfaltung zur Ver- fügung steht. Dichtgelagerte und kurze Radien (Augfeld I, Rand- streifen 4) zeigen die grössten Winkel zum Ast (85—50°); während- dem lange und weniger dicht angeordnete Radien eine Neigung von 20—30° aufweisen (Aussenzone, Augfeld III). Auf diesen Zusammenhang sind wir auch bei der Bildung der Radien in der Leiste gestossen (Fig. 24). 35. Färbung der Radien Durch die Analyse der Formelemente wurde das Muster auf der Feder noch keineswegs beschrieben. Das gesamte Augbild ist auf der verschiedenen Färbung der Radien aufgebaut. Die Form trägt nur im Augfeld I durch die Samtstruktur stark zur Wirkung des Auges bei. Beim weissen Pfau kann die Erscheinung der Augfeder ohne Farbe genau beobachtet werden (Tafel I, Abb. 2). Allein Randstreifen 4, Augfeld III und I sind bei flacher Betrachtung zu unterscheiden. Die Schillerfärbung beruht, wie schon Newton 1704 erkannt hat, auf der Interferenz des Lichtes, wobei aus dem weissen Licht Komponenten ausgelöscht, andere jedoch verstärkt und dadurch als leuchtende Farbe zurückgestrahlt werden. Je nach dem Einfallswinkel ändert diese Farbe, was als das Phänomen des Irisierens bezeichnet wurde. Diese physikalische Farberzeugung, welche also nicht auf der Einlagerung verschiedener Farbstoffe beruht, sondern auf einer Struktur, ist als Schillerfärbung der Federn bekannt. Wir müssen noch die sogenannte „Blaustruktur” abtrennen, wobei die starke Beugung des kurzwelligen Lichtes durch eine Struktur im Bau des Ramus zur Blaufärbung führt (Tyndallphänomen). Der Schiller wird, wie wir schon an der Form (Abplattung der Radien und Drehung um 90°) erkannt haben, ausschliesslich in den Radien erzeugt. In ihnen muss eine Struktur 356 H. DURRER ihren Sitz haben, welche diese leuchtende Farbenpracht und somit das komplizierte Muster aufbaut. Unsere morphologische Analyse wird nun in den Feinbau der Radien eindringen, um dort nach dieser bisher unbekannten Struktur zu suchen. Zuerst jedoch soll das Erscheinungsbild der Farben so präzis als möglich geklärt werden. 351. Makroskopische Betrachtung der Feder. Die Grundfarben der einzelnen Augfelder bei diffuser Be- leuchtung haben wir bei der einführenden Darstellung schon beschrieben (p. 280). Für die Untersuchung des Schillerphänomens ist die Veränderung der Farbe je nach Einfallswinkel des Lichtes von grosser Bedeutung. Lassen wir von einer punkt- förmigen Lichtquelle ein Strahlenbündel auf die intakte Feder einfallen, so können bei makroskopischer Betrachtung die folgenden Feststellungen gemacht werden: 1. Die intensivste Schillerfarbe tritt auf, wenn Einfalls- und Beobachtungswinkel gleich sind. Verändern wir diesen Winkel, so lassen sich die ın Tab. 1 dargestellten Farbveränderungen beobachten. Setzt sich der Farbeindruck aus verschiedenen Komponenten zusammen, wird der Hauptanteil zuerst, die schwächeren Nuancen nachher genannt. TABELLE 1. Einfallswinkel = Beobachtungswinkel | | | Farb- 90° | 70° 50° 30° 10° | zone | blau dunkelblau | schwarzblau schwarzviolett | schwarz II türkisgrün türkisgrün | blau violettblau violett III rotbraun braunrot braun braungrün graugrün (braun) 1 | goldgelb gelbgrün erüngelb blaugrün blaugrün 2 | violett violettgrün | dunkelgelbgrün | dunkelgrün dunkelgrünblau 3 rotgelb goldgelb erüngelb dunkelgrünblau | dunkelblaugrün 4 | gelbgrün grüngelb dunkelgrün blaugrün blau (grün) \u, M| rotgrün grünrot grün blaugrün blau (grün) (bronze) AUGFEDER DES PFAUS 357 2. Bei Verkleinerung des Winkels verschieben sich die reflektierten Farbtöne gegen den kurzwelligen Bereich des Spektrums. Wird der Winkel kleiner als 50°, so zeigt sich eine zunehmende Schwarzkomponente, welche bis zum Erlöschen der Farbe (bes. Augfeld I) führen kann. 3. Wird der Beobachtungswinkel bei konstantem Lichteinfall variiert, verändert sich besonders die Intensität des Lichtes, der Farbeffekt jedoch wesentlich geringer. 4. Dasselbe gilt fiir den umgekehrten Fall, wo der Beobachtungs- winkel konstant gehalten wird. Verkleinern wir relativ zum Beobachtungswinkel den Einfallswinkel, so tritt stets eine Blaukomponente zur Normalfarbe. Bei sehr flachen Winkeln kann an einzelnen Stellen im Mikroskop deutlich weisses Licht gesehen werden, was der Totalreflexion an der Oberfläche entspricht (Winkel für Totalreflexion an Horn: a = 42°). 9. Bei der Untersuchung ist uns aufgefallen, dass die Abhängig- keit der Farben vom Einfallswinkel des Lichtes wesentlich geringer erscheint als bei andern Federn mit Schiller. 392. Farben der einzelnen Radien. Wie wir gezeigt haben, ist es nicht möglich, eine präzise Farbe anzugeben, weil diese vom Einfallswinkel abhängig ist. Da die einzelnen Radien leicht durchgebogen sind, müssen die vorher beschriebenen Farben als Mischeffekt vieler Einzelkomponenten angesehen werden. Wenn wir im Mikroskop die Farben der Radien betrachten, so müssen wir Auflicht oder Dunkelfeld verwenden. Bei Durchlicht tritt nur das Braun des eingelagerten Melanins ın Erscheinung. Es sollen hier diejenigen Radien besonders heraus- gegriffen werden, welche keinen einheitlichen Farbeffekt zeigen, wobei die Unterschiede nicht durch verschiedene Stellung zum Lichteinfall zu erklären sind, sondern durch andere Farbstruktur. Als erstes muss der Goldton der Randstreifen 4 und 1 erwähnt werden. Kein Radius ist rein gelb, stets sind die Basıs und das Endstück grün, währenddem im Mittelteil ein Rotgelb auftritt. Im violetten Randstreifen 2 ist keine reine violette Farbe zu 358 H. DURRER beobachten. Einzelne Zellen erscheinen rot bis rotgelb, andere und besonders Spitze und Basis wechseln von grün bis blau. Der violette Farbeffekt dieser Zone muss als Mischfarbe der ver- schiedenen Komponenten aufgefasst werden. Im Augfeld III sind die letzten Zellen an Spitze und Basis der Radien intensiv dunkel- grün gefärbt. Der grüne Basisteil kann vollständig reduziert werden, währenddem an der Spitze eine grüne Zelle verbleibt. Am reinsten ist die Farbe in den breiten Radien des Augfeldes II aus- gebildet. Im Augfeld I konzentriert sich dıe blaue Färbung auf das Pennulum. Die Basallamelle erscheint zum Teil violett, danach erlischt der Schiller und der Radius wird dunkelbraun. Die BR können sogar vollständig ohne Schiller sein. 353. Verlauf der Farbgrenzen auf den Radien. Als Beispiel nehmen wir die Übergänge vom grüngoldenen Randstreifen 1 ins braune Augfeld III und danach ins türkisfarbene Augfeld II. Wir wählen den Ramus Nr. 25, durch den die Farbkon- turen leicht schräg hindurchlau- fen (Fig. 36). Der braune Farb- rand biegt von den grünen Spitzen der HR einwärts, erreicht seine höchste Stelle im mittleren Be- reich der Basallamelle und sinkt gegen die Basis wieder ab. DieBR zeigen ein wesentlich verzögertes Einsetzen des Brauns, jedoch ver- mag sich die braune Farbe nie bis zu den Spitzen der Radien auszu- breiten. So entsteht eine schräge Fic. 36. Verlauf der Farbgrenzen am Ramus Nr. 25 (rechts). (1: gelber Randstreifen ; III: braunes Augfeld; II: türkisgrünes Augfeld). AUGFEDER DES PFAUS 359 Farbgrenze von dorsal nach ventral abfallend. Beim Übergang von Braun zu Türkisgrün verläuft die Farbgrenze spiegelbildlich. Das Grün tritt zuerst in den Spitzen und der Basis der HR auf, vermag sich im mittleren Bereich des Radius aber erst später durch- zusetzen. Diese Verzögerung ist in den BR noch verstärkt, wodurch wiederum ein schräger Verlauf der Farbkurve entsteht. Der Farbumschlag erfolgt plötzlich und betrifft ganze Zellen des Radius. Es können zwischen vielen braunen Zellen einige grüne eingestreut sein. Beim Übergang von Braun ins Türkis sind zudem oft gelb- grüne Zellen dazwischen gelagert. So hat z.B. ein Radius an der Spitze 3 Zellen grün, 2 braun, | grün, 1 braun, 2 grün, 2 braun, die restlichen 18 Zellen grün. Betrachten wır den Verlauf der Farbgrenzen ım Keim, so ergeben sich die folgenden Gesetzmässigkeiten: 1. Das Braun dringt gegenüber dem Grün zuerst im mittleren Bereich des Radius durch und erst nachher ın Basis und Spitze. Beim Übergang von Braun (langwelliges Licht) zu Grün (kurz- welligeres Licht) zeigt sich der umgekehrte Farbverlauf. Das braune Augfeld wirkt demnach, wie wenn es die andern über- lagert hätte. Die mittleren Zellen, welche zuerst gefärbt wurden, also am schnellsten ansprechen, verlieren zuletzt diese Farbe, wenn die Überlagerung durch Braun aufhört. 2. Die BR reagieren später als die HR. Es besteht im Keim vor der Schaftbildung ein Gefälle von dorsal nach ventral. Bevor diese Eigenheiten der Farbbildung im Keim diskutiert werden können, müssen wir zuerst abklären, worauf der Unterschied zwischen den einzelnen Farben beruht. 36. Erklärung der Schillerstruktur Die lichtoptische Untersuchung von Radienschnitten ver- mochte keinen Aufschluss über die feine Schillerstruktur zu geben, so musste zur elektronenmikroskopischen Untersuchung über- gegangen werden (Tafel IV, Abb. 6, 7). Diese Resultate sind ın einer speziellen Publikation (DurRER, 1962) ausführlich dargestellt und diskutiert worden. In der vorliegenden Arbeit sollen nur die wesentlichsten Ergebnisse zusammengefasst werden. Die Diskus- sion der älteren Literatur über Schillerfarben ist in der Arbeit Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 24 360 H. DURRER von Dorst (1951) im Überblick referiert. Als erster bringt Newron 1704 die Schillerfarben der Feder in Beziehung mit dem Dünn- blattphänomen. Renscu (1925) und ELsAssER (1925) machen dafür ein dünnes Oberflächenhäutchen der Radien verantwortlich. Dorst (1951) stellt bei Kolibris eine lamelläre Schichtung im Mela- nin der Radien fest, währenddem ScHmipT (1952) die einzelnen Melaninkörner für die Erzeugung des Schillers als wesentlich erachtet. In jüngster Zeit sind nun durch elektronenmikroskopische Untersuchungen für die Kolibris (GREENEWALT, BRANDT, FRIEL, 1960; ScHMmIDT, Ruska, 1962) ovale Melaninkörner nachgewiesen worden, welche als inhomogenes Milieu (eine Matrix von Melanin schliesst in vielen Kammern Luft ein) nach dem Prinzip „Farben dünner Blättchen“ die Schillerfärbung erzeugen. Bei Nektarvögeln werden die dünnen Blättchen durch kompakte, flache, längliche Melaninkörner gebildet, welche zu Schichten mit bestimmtem Abstand zusammengefügt sind (DURRER u. VILLIGER, 1962). Für Lophophorus (Scumipt, Ruska, 1962) sind runde luftgefüllte Melaningranula gefunden worden, wobei ScHMIDT neben dem Dünnblattphänomen auch Gitterwirkung vermutet. 361. Elektronenoptischer Befund an Radienschnitten. Querschnitte durch Radien zeigen im Lichtmikroskop (Tafel IV, Abb. 6) nur eine deutliche Gliederung in eine dunkle, dicht mit Melaninkörner angefüllte Aussenzone und einen Innenraum, wo wenige Melaningranula zerstreut liegen. Bei elektronenoptischer Untersuchung erscheint im Querschnittsbild die Aussenzone als regelmässiges Gitter von Melaninkörner (Tafel IV, Abb. 7, 8; Tafel V, Abb. 9). Im Längsschnitt (Tafel V, Abb. 10; Tafel VI, Abb. 11) zeigt sich, dass die Melaninkörner 1 u lange und 0,1 u dicke Stäbe sind, die hintereinander liegen. Daraus lässt sich ein Raumbild der Feinstruktur im Innern der Radien entwerfen (Fig. 37), wobei folgende Punkte festgehalten werden können: — Der Radius ist von einer kompakten Keratinhülle umgeben. — In dieses Keratin ist eine erste Schicht von Melaninstabchen eingelagert, die in Reihen hintereinander liegen. Sie verlaufen in bestimmtem Abstand in der Längsrichtung des Radius. AUGFEDER DES PFAUS 361 — Senkrecht unter den Stäben der ersten Gitterebenen liegen die Melaninkörner weiterer Schichten, die entsprechend gebaut sind. N EHER Le Ba) LOU . 0 Ad N Ge te 2 iG, By. Raumschema des Gitters der Melaninkörner in der Aussenzone eines Radius des Pfaus. Aufsicht; Längsschnittsbild (links), Querschnittsbild (rechts) ; Keratin: punktiert (Tonofibrillen: gestrichelt); Melanin: schwarz; Luft- räume: weiss. — So entsteht ein regelmässiges Raumgitter, dessen Ebenen als Strichgitter aufgebaut sind. — Keratinwände verbinden die Melaninstäbe der Gitterebenen. — Zwischen diesen Hornwänden sind aussen kleinere, nach innen grösser werdende Lufträume eingeschlossen. — Der Innenraum des Radius ist mit längsgerichteten Tonofi- brillen angefüllt. Nur wenige Melaninkörner und Luftblasen liegen im Keratin, auch sie sind in der Längsachse ausgerichtet. 362 H. DURRER — Das Gitter biegt an den Kanten der Radien um, ohne dabei die Abstände der Schichten zu ändern (Tafel IV, Abb. 7). — Von grossem Interesse ist der Verlauf der Melaninkörner und Tonofibrillen in den Zellgrenzen (Tafel VI, Abb. 11). Bei durchfallendem Licht erscheinen die Zellgrenzen stets als helle Linien, sind also melaninfrei. Dies finden wir auch im elek- tronenoptischen Bild bestätigt, wo die Aussenzone durch eine Lücke im Gitter der Melaninkörner unterbrochen ist. Im Innen- raum verlaufen die Zellgrenzen stark ineinander verzahnt (Tafel II, Abb. 4). Ae Vergleichen wir mit Schnitten durch nichtschillernde Radien: 1. Im Pfauenaugmuster weisen besonders die Bogenradien im Augfeld I nur teilweise Schiller auf. Im elektronenoptischen Bild (Tafel VI, Abb. 14) zeigt sich, dass bei nichtschillernden Stellen das Gitter der Aussenzone fehlt. Im Innenraum befindet sich dafür eine Vielzahl von Melaninkörnern, die alle in der Längsachse parallel zu den Tonofibrillen gerichtet sind. Wo kein Gitter auftritt, erstreckt sich diese Innenzone bis an die Umgrenzung der Radien. Bei Ansätzen zur Bildung eines Gitters zeigt sich als erstes eine äussere Schicht, danach in bestimmten Abständen Teile weiterer Ebenen. Die Melanin- körner haben bei dieser Einordnung zum Gitter die Eigenheit, sich unter- und hintereinander zu Reihen anzuordnen, die senkrecht zur Oberfläche stehen. 2. Die Radien des albinotischen Pfaus weisen ein völlig melanin- freies Querschnittsbild auf. Keine Keratinstrukturen lassen auf die Anlage eines Gitters, bei dem bloss die Melaninkörner fehlen, schliessen. 3. Schnitte durch das braune nichtschillernde Juvenilgefieder der einjährigen Pfauenmännchen (Adultkleid erst im 3. Jahr) zeigen wenige grössere Melaninkörner, die ohne Ordnung in einer sonst kompakten Hornschicht eingebettet sind (Tafel VI, Abb. 12, 13). Die Melaninkòrner sind von granulöser Struktur und zudem nicht geradlinig gestreckt. Auch sind nicht alle in der Längsrichtung der Radien orientiert (Tafel VI, Abb. 12). Daraus lassen sich wesentliche Schlüsse ziehen: AUGFEDER DES PFAUS 363 — Der Schiller ist eindeutig an das Gitter der Aussenzone ge- bunden. — Die Bildung des Gitters erfolgt von aussen nach innen im Zu- sammenhang mit dem Verhornungsprozess der Radıen (Schnitte durch unverhornte Zellen zeigen eine diffuse Lagerung der Melaninkörner). — Im Hornmantel besteht keine spezielle Grundlage für ein Gitter (Albino). — Anzahl, Form und Aufbau der Melaninstäbe sind im Zusammen- hang mit dem Verhornungsprozess Grundlagen zur Gitter- bildung. 362. Physikalische Erklärung der Interferenz am Gitter der Aussenzone. Das bisher von den meisten Forschern angegebene Prinzip „Farben dünner Biättchen“ kann nicht angewendet werden. Es ist auch möglich, dass durch Beugungserscheinungen (Dif- fraktion) Interferenz hervorgerufen wird. An Teilchen, die gegen- über den Lichtwellenlängen klein sind, tritt Beugung und damit Reflexion einer Komponente des Lichtes auf. Für alle Einzelheiten der Ableitung und physikalischen Diskussion verweise ich auf die bereits erwähnte Arbeit (DURRER, 1962). Um physikalische Gesetze auf das Melaninkorngitter der Aussenzone anwenden zu können, müssen wir die Abstände der Gitterstäbe ausnützen. In Tab. 2 wurde der horizontale Abstand der Melaninkörner (Bezeichnung a) und zwar von Zentrum zu Zentrum, und der Abstand der Gitterebenen (Bezeichnung d) gemessen. Es wurden aus vielen Messungen (über 100 Aufnahmen) die Durchschnittswerte berechnet und die Streuung o ange- geben. Zwischen den Werten a und dem Farbwechsel der Augfelder besteht kein direkter Zusammenhang. Die Abstände der Gitter- ebenen d verhalten sich jedoch in einer direkten Beziehung zur Wellenlänge der erzeugten Farbe. Zudem überrascht die Genauig- keit, mit der die Werte eingehalten werden. Nur im violetten Randstreifen 2 sind die Schwankungen grösser, so dass wir diesen Fall speziell diskutieren werden. Farbzone Farbe bei Anzahl der Melaninstäbe der Gitterebenen des Aug- diffuser der ainu +o dinu +o musters Beleuchtung Schichten | Durchschnittswerte Durchschnittswerte (Extremwerte) (Extremwerte) I dunkelblau 9-11 0,15 + 0,01 0,16 + 0,006 (Oe = 0165) (0 15 II türkisgrün 9-10 0,17 + 0,013 0,17 -- 0,005 Oi = 0.19) (0,157 0.95) I rotbraun 5-7 0,15 + 0,011 0,21 + 0,007 (04185 = 0,172) (0,198 — 0,223) 1 goldgelb 4-6 0,15 + 0,024 0,208 + 0,016 (0,115 — 0,19 (0,19 — 0,22) 2 violett 4-7 0,149 + 0,022 0,21 + 0,022 (0,16 — 0,25 0,19 — 0,23 (0,18 0023) Au, M grün, rot 3-6 0,16 + 0,012 0,21 + 0,015 | (Ont 18) (0,118 0725) H. DURRER (UNS iit 2 Ausmessung der Giiter Horizontaler Abstand Abstand Beim Auffallen des Lichtes auf das Gitter müssen wir die fol- genden Erscheinungen berücksichtigen: a) Das Raumgitter ist in Keratin eingebettet. Da der Brechungs- b) index von Horn n = 1,5 ist, sind die Lichtwellen um diesen Faktor verkleinert. Die Gitterstäbe, die nur 0,1 u dick sind, wirken als Beugungs- zentren. Dadurch entsteht Reflexion eines Teiles des ein- fallenden Lichtes, der Rest dringt in das Innere des Radius ein und kann von den folgenden Gitterebenen zurückgeworfen werden. Gleichgerichtete Strahlen, die von den ersten und folgenden Ebenen reflektiert werden, weisen je nach dem Gitterabstand eine unterschiedliche Weglänge und somit eine Phasendifferenz auf. Die Darstellung des Strahlenganges in Fig. 38 zeigt die Verzögerung des Strahls 2’ gegenüber 1’ um die Strecke PB + BO = 2PBZ Pd AUGFEDER DES PFAUS 365 d) Es tritt nur dann keine Störung der Lichtwellen auf, wenn diese Strecke eine Wellenlänge X oder ein Vielfaches von x ausmacht. Für Verstärkung durch Interferenz unter Ein- beziehung des Brechungsindex gilt daher die von Bracc (1913) ENCZIZAEI Nm Fic. 38. Interferenz am Raumgitter (Braggsche Reflexionsbedingung). abgeleitete Beziehung: n : 2d sin «a —h : À (h=1, 2, 3...). Fällt weisses Licht auf ein solches Gitter, so wird bei gegebenem Einfallswinkel nur eine Lichtfarbe (der nach der obigen Glei- chung bestimmten Wellenlänge) reflektiert, wodurch die Erzeugung der Schillerfarben durch ein Raumgitter erklärt ist. In Tab. 3 sind die Werte fürn = 1,5 und « = 90° (sin « = 1) in die Formel eingesetzt. TABELLE 3. Farbfeld | Farbe Amu 3 d'in mu +o I dunkelblau 450 — 470 480 + 18 II | türkis 490 — 510 510 + 15 III i rotbraun | 590 — 620 630 + 21 1 goldgelb 570 — 600 624 + 40 | 2 ' violett 380 — 440 ! (630 + 66) 570 — 690 | Au,M | grün-rot 500° 630° | 630 + 45 | | | Die Werte 3d stimmen mit den Wellenlängen (à) der in Erschei- nung tretenden Farben überein. e) Der Einfallswinkel « für Interferenz am Gitter kann jedoch nicht beliebig variieren. Fig. 39 zeigt, dass die Lagerung der 366 H. DURRER Stäbe eine Beschränkung zwischen « min und « max zur Folge hat. Die möglichen Winkel für die Interferenz, sowie die daraus berechneten Lichtwellenlängen sind in Tab. 4 eingetragen. TABELLE 4. Augzone 3 din mu | amax amin | 3 d sin «max | 3 d sin «min I 480 70° 60° 450 mu 415 mu II 510 70° DOS 480 390 III 630 TO 60° 608 545 1 624 105 60° 987 940 2 570 — 690 20° 60° 535 — 647 493 — 597 Au, M 630 798 60° 608 545 Die Einschränkung der Interferenzbedingungen durch den Einfalls- winkel bewirkt eine relative Konstanz der erzeugten Farbe. f) Flach einfallendes Licht wird von den Gitterstäben abgebeugt und unterliegt der Interferenz wie Licht des minimal möglichen Winkels (« min) (Fig. 39). g) Da alle Stäbe in der Längsrichtung des Radius orientiert sind (Tafel V, Abb. 10), wird das Licht durch die Beugung ent- lang den parallelen Kanten der Melaninstäbe gleichartig in das Innere des Gitters abgelenkt. Die Stellung der Radius- d R1@ ao: Schematische Darstellung des Strahlengangs bei Reflexion am Gitter der Melaninstäbe. Begrenzung der Interferenzerscheinungen durch « max und « min. Gestrichelt: Beispiel eines andern möglichen Strahlengangs, der jedoch unter derselben Bedingung der Interferenz unterliegt. AUGFEDER DES PFAUS 367 längsachse zum Licht (bei konstantem Einfallswinkel zur Oberfläche des Radius) spielt daher für die Farberzeugung keine Rolle; d.h. die Farbe wird nicht geändert. . Die „Braggsche Beziehung“ zeigt, dass es bei der sogenannten earireflexion am Ebenensystem nur auf die regelmässige Auf- einanderfolge dieser Ebenen ankommt, nicht auf die Lage der Punkte innerhalb der Ebene. Entscheidend fiir die Reinheit der Farbe ist die Konstanz der Gitterabstände und die Anzahl der Gitterebenen (Tafel VII, Abb. 15, Tab. 2). Die Intensität der Farbe hängt von der Dichte der reflektierten Strahlen ab. Je mehr Gitter- elemente in den Ebenen angeordnet sind, desto mehr kohärente Strahlenbündel können zur Interferenz gelangen. Da viele Stäbe (6000 Reihen pro mm) einer Schicht das Licht zurückwerfen, kann auf eine grosse Zahl von Gitterebenen verzichtet werden. Im Physikbuch finden wir nach der Ableitung dieser Theorie noch folgenden Vermerk: „Unser Raumgitter ist im optischen Gebiet nur ein Gedankending, ein Beispiel, an dem wir das Schema der Gitterbeugung verallgemeinert haben. Bei seiner Herstellung lässt uns die Kunst des Mechanikers oder die des Webers im Stich“. Anwendung hat die Theorie nur in der Erforschung des Kristall- gitterbaus mit Hilfe von Röntgenstrahlen gefunden. Damit wurde bei der Pfauenfeder der erste Nachweis eines Raumgitters im optischen Bereich erbracht. Der Federkeim ist in der Lage, die submikroskopische Struktur mit der nötigen Präzision herzustellen. 363. Erklärung der Farben des Augmusters. Nachdem die physikalische Erzeugung der Farben aufgedeckt werden konnte, müssen wir uns wieder dem Erscheinungsbild der Augfeder widmen. Dabei soll der Gitterbau und die effektiv in Erscheinung tretende Farbe und ihre Variationsmöglichkeit disku- tiert werden (Tafel VII, Abb. 15; Fig. 40, 46). Die Farbe der Aussen- zone und des lockeren Mittelteils kann als Grundton der Pfauen- augfeder angesehen werden. Bei flacher Betrachtung erscheinen die Federn grün bis blaugrün, was der Interferenz unter « min ent- spricht. Fällt das Licht steiler ein, so tritt eine Rotkomponente dazu. Da die Streuung der Gitterabstände recht gross ist (+ 45 mu), bleibt auch ein Grünteil übrig. Dadurch entsteht eine eigenartige 368 H. DURRER Mischung zu Bronze, von Rot und Teilen von Grün. Es darf hier auch auf die Bedeutung der unterschiedlichen Wirkung dieser Grund- farbe der Oberschwanzdecken hingewiesen werden. Der grüne A in me FARBEMPFINDUNG| GITTERFARBEN ZWISCHEN oy, UNDocyin 780 D] ROT NE > = el > > == u = en = > ee — Z| e ORANGE 5 G = 2 ZZ A — EE “ae | GELB UA EN a GRUN G Z 480 sasa — ue — = = = = — — — — — — e | = VIOLETT Z 7 ZA D ll I 1 2 | Au,M Bre. #0: Graphische Darstellung der erzeugten Farben der Gitter. Maximal möglicher Schwankungsbereich je nach Einfallswinkel (beschränkt durch « max und « min). Vergl. Tab. 4. Farbton der Federn, bei flachem Einfallswinkel, hat sicher einen gewissen Tarneffekt; er zeigt sich meist in der Normalstellung. Bei der Balz tritt in einigen Gebieten des Rades die Bronzetönung auf, wodurch besonders die räumliche Erscheinung des Gesamtbildes gesteigert wird. Von den Farben der Randstreifen haben wir die beiden markantesten, Violett und Gelb, herausgegriffen. Der violette Randstreifen 2 musste bei der Gegenüberstellung der Gitter ausgenommen werden. Das sehr enge Gitter, welches als Interferenzfarbe Violett erzeugen würde, ist nämlich nicht aus- gebildet (Tab. 2; Tafel VII, Abb. 15; theoretischer Gitterabstand fiir Violett bei x = 70°, ergibt d = 0,149 u). Die Ausmessung des Gitters zeigt Werte, welche von blauer bis roter Interferenzfarbe AUGFEDER DES PFAUS 369 varıieren (Fig. 40). Die Veränderung der Farbe bei flachem Ein- fallswinkel ergibt einen Übergang von Gelbgrün zu einem Schwarz- grün. Daraus folgt, dass es sich um eine Mischfarbe handelt, wobei rotes, grünes und blaues Licht gleichzeitig reflektiert wird. Unser Auge setzt diese Töne zu der einheitlichen Mischfarbe Violett zusammen. Schon die Betrachtung im Mikroskop (Dunkelfeld) bestätigt die Zusammensetzung, indem die Lichtelemente zum Teil deutlich getrennt erscheinen. Wird ein flacher Einfalls- oder Beobachtungswinkel gewählt, so verschwindet die Rotkomponente, so dass blaugrüne Farbtöne in Erscheinung treten. Das Goldgelb des Randstreifens 1 ist im cranıalen Bezirk der Rückenflur, dem sogenannten Goldschuppenfeld, die Hauptfarbe der Federn. Bei der Betrachtung des Gitters fällt auf, dass der grosse Abstand der Ebenen, der zur Erzeugung der goldgelben Farbe nötig ist, meist nur zwischen den ersten beiden Melaninschichten eingehalten wird (Tafel VI, Abb. 11; Tafel VII, Abb. 15). Die folgenden Gitter- ebenen erzeugen blaugrüne Töne. Damit lässt sich auch für diese Farbe die geringe Konstanz erklären. Bei flacher Betrachtung erscheint sofort grüne Färbung. Die Farben der Randstreifen A (grüngolden) und 3 (dunkelgrün) sind als Übergang von der Aussen- zone zum unstabilen Gitter des violetten Randstreifens zu betrach- ten. Zuerst wird das Gitter im Randstreifen 4 leicht verengt, dadurch tritt zum Grün eine starke Schwarzkomponente, was auf viele unreflektierte Strahlen zurückzuführen ist. Sicher ist auch die unregelmässige Lagerung der extrem verlängerten Radien zu berücksichtigen. Nur die Augfelder weisen eine erstaunliche Konstanz ihrer Farben auf. So bleibt auch die Gesamtwirkung des Augmusters bei verschiedenem Lichteinfall erhalten. Der braunen Farbe des Augfeldes III liegt ein gelbrot erzeugendes Gitter zu- grunde (Tafel IV, Abb. 8; Tafel VII, Abb. 15). Die Farbenlehre zeigt, dass zum reinen Gelbrot eine Schwarzkomponente (nicht reflektiertes Licht) hinzukommen muss, um Braun zu erzeugen (Schwarzverhüllung). Die geringe Leuchtkraft des Augfeldes III bestätigt, dass grosse Teile des Lichtes ausgelöscht werden. Am distalen Rand des Feldes ist zudem durch Form und Stellung der Radien diese Schwarzkomponente verstärkt. Besonders die Aug- feder des Ährenträgerpfaus (Pavo muticus L.) besitzt diesen dunklen Abschluss des Augfeldes III ausgeprägt (Tafel I, Abb. 1). Das Türkis des Augfeldes II ist die leuchtenste Farbe des Musters. 370 H. DURRER Durch eine hohe Anzahl (9-10) (Tafel VI, Abb. 9) regelmässig geordneter Gitterebenen werden besonders reine Farben erzeugt. Bei flacher Betrachtung können violette Töne gesehen werden, was der Reflexion unter « min entspricht. Im Augfeld I sind die reinen blauen Töne, die bis ins Violett variieren können (Fig. 40), durch Samtstruktur der Radien überdeckt. Dabei muss hervorgehoben werden, dass schon das Gitter alle Farben ausser Blau auslöscht, wodurch nur die blauen Töne durch Form und Stellung der Radien nicht zurückgeworfen werden. Nur so können wir den ausserordent- lichen Samteffekt, der zur Plastizität des Augmusters wesentlich beiträgt, verstehen. 364. Diskussion der Erscheinung. Das Muster der Pfauenaugfeder entsteht, wie wır zeigen konn- ten, inhohem Masse in den Radien, durch die Lagerung der Melanin- körner zu einem Gitter. Nicht verschiedene Farbstoffe, sondern die Ausnützung eines physikalischen Phänomens bewirkt die Farb- effekte des Musters. Soll die Farbe der Feder ändern, so muss der Abstand der Gitterebenen verkleinert oder vergrössert werden. Dies erfordert jedoch eine erstaunliche Präzision. Um eine reine Farbe über eine längere Strecke zu erhalten, muss die Distanz der Melaninkörner mit einer Genauigkeit eingehalten werden, welche besser ist als 0,01 u (ein Wechsel von 0,02 u ergibt schon eine andere Farbe). Durch die regelmässige Beherrschung des Gitterabstandes wird es möglich, nicht nur Farben in irgendwelchem zufälligen Wechsel zu erzeugen, sondern reine Töne zu einem wirkungsvollen Gesamtmuster eines Augbildes zu kombinieren. Das Einmalige an der Pfauenaugfeder ist, dass es gelingt, auf derselben Federfahne ein schillerndes Ocellenmuster aufzubauen. Sowohl Kolibris wie Nektarvögel nützen das Dünnblatt- phänomen aus. Dabei ist die Form des Melaninkorns beim Kolibri allein (als luftgefülltes Plättchen mit Melaninmantel) für die Erzeu- gung einer Farbe massgebend, bei den Nektarvögeln wirkt der Abstand der Schichten als wesentliche Komponente mit. Die Melaninkörner werden im Kragen in steter Sukzession gebildet und können in ihrem Bau während des Federwachstums nicht wesent- lich geändert werden. Somit bleibt die Farbe innerhalb einer Feder relativ konstant. Beim Pfau jedoch ist der Abstand der Melanin- AUGFEDER DES PFAUS 374 körner allein für die Farbe verantwortlich, die Gestalt der Melanin- stäbe spielt nur als geeignetste Möglichkeit der Einlagerung zum Gitter eine nicht unwichtige Rolle. Bei der Pfauenaugfeder wird während der Verhornung, welche, wie wir schon andeuten konnten, unter verschiedenen Wachstumsbedingungen abläuft, der Abstand der Gitterebene verändert, wodurch die Farbe innerhalb der Feder- fahne wechselt. Daraus lässt sich schliessen, dass das Gitter die einzig bekannte Möglichkeit darstellt, um ein Muster auf derselben Feder zu erzeugen. Bei allen andern bekannten Federn mit Schiller (Enten, Kolibris, Nektarvögel, etc.) können keine mehrfarbige Muster auf einer Federfahne gebildet werden. Noch ein zweiter Aspekt des farberzeugenden Gitters der Pfauenaugfeder wirkt entscheidend: die relative Konstanz der Farbe bei verschiedener Stellung zum einfallenden Licht. Bei der Ausnützung des Dünnblattphänomens ändert sich die Farbe oft bis zum völligen Erlöschen bei Verkleinerung des Einfallswinkels. So erscheint der Vogel je nach Stellung zum Licht in ganz ver- schiedenen Farben. Am schönsten ist das sogenannte Irisieren beim Glanzfasan (Lophophorus) ausgebildet. Bei der Augfeder des Pfaus würde sich eine starke Variation der Farben je nach Einfallswinkel des Lichtes für den Gesamteffekt des Musters äusserst schädigend auswirken. Während des Radschlagens wäre bei der kreisförmigen Ausbreitung der Federn sicher stets ein Teil der Augmuster der Auslöschung unterworfen. So ist die rela- tive Konstanz der Farben bei der Bildung eines Musters von grösster Wichtigkeit. Hier wirkt sich nun die Lagerung der Stäbe im Raumgitter vorteilhaft aus, indem nur ein enger Bereich des Lichteinfalls zur Erzeugung der Interferenz möglich ist. Daher kann die Farbe sich nur in beschränkter Abhängigkeit vom ein- fallenden Licht verändern. Licht, welches flach auftrifft, wird durch Beugung an den Teilchen nach den Bedingungen von « min zur Interferenz gelangen. Daraus folgt, dass die Ausniitzung des Raumgitters die einzige bekannte Möglichkeit zur Erzeugung eines konstanten Musters innerhalb derselben Federfahne darstellt. Wenden wir uns nun dem Aufbau dieses Augmusters zu, SO stossen wir auf Fragen der Wirkung auf ein anschauendes Auge. Keine zufällige Anordnung der Farbtöne trägt zum Schmuck des Vogels bei, sondern ein Effekt, ein Gesamtbild wird erreicht, wobeı das Muster in einem grösseren Zusammenhang als „visuelle Struk- 372 H. DURRER tur“ (Sirrert) funktionell eingeordnet wird. In einer kupferroten bis grünen Fläche, welche durch ihre Auflockerung transparent erscheint, sind Augenmuster eingebettet. Durch die gelben, dunkel- grünen und violetten Randstreifen wird das Innere, der Augfleck, optisch stark abgehoben, ja er tritt scheinbar aus der Federebene heraus. Das braune Augfeld III mit seinem dunkleren oberen Rand fällt in der Raumwirkung eher wieder zurück. Wie aus einer Schale springt danach das innere Muster hervor, wobei durch die Samt- struktur eine Schattierungswirkung erreicht wird, welche den Augfleck I noch stark räumlich betont. So ist nicht erstaunlich, dass der räumliche Effekt solcher Ocellenmuster Forscher zur Interpretation als „optisch wirksames Körnerbild“ angeregt hat (Zur STRASSEN, 1935). Die Verhaltensforschung wird vielleicht noch weitere Möglichkeiten der funktionellen Einordnung dieses Erscheinungsbildes aufzeigen. Eine andere Wirkung des Musters auf den Betrachter liegt im Vergleich mit dem Augbild, welches zur Namengebung Anlass gab. Es ist reizvoll, abseits der rein biologischen Diskussion, das Erscheinungsmuster dem technischen Menschen als Imitator gegen- überzustellen, der hier kapitulieren muss. Halten wir uns vor Augen, welcher Materialaufwand zur Erzeugung der prächtigen Schmuckfeder erforderlich ist. Eine Feder von 50 cm Länge mit optimalem Muster aus dem Bezirk O wiegt 0,54 gr. Der geringe Materialverbrauch summiert sich zwar, denn für die 240 Aug- und Halbmondfedern beträgt des Gesamtgewicht 240 gr. Diese Menge muss der Vogel produzieren und als Last mit sich herumtragen, um der Forderung der Erscheinung zu genügen. Das Material ist jedoch mit einer Präzision zu einer Struktur verarbeitet, welche mit lichtoptischen Mitteln nicht einmal festgestellt werden kann. 365. Bildung der Schillerstruktur im Keim. Die Bildung der Gitterstruktur während der Keimentwicklung ıst noch nicht elektronenmikroskopisch untersucht und somit nicht völlig erfasst. Die lichtoptische Auswertung der Schnitt- serien durch den Keim, wobei das Melaningitter nicht gesehen werden kann, wird aber durch den Vergleich mit Radien mit nur beilweiser oder gar keiner Schillerstruktur ergänzt. Für die Analyse können zwei grundlegende Prozesse unterschieden werden: AUGFEDER DES PFAUS 313 A. Einlagerung der Melaninkörner in die Radien: Menge und Grösse der Melaningranula bilden nur die Grundlage für den Aufbau der Gitterstruktur. B. Verhornung der Radien: Während dieses Prozesses werden die Melaninkörner zum Gitter der Aussenzone geordnet und dadurch die farberzeugende Struktur aufgebaut. A. Einlagerung der Melaninkörner. Ihre Wirkung auf die Form der Radien haben wir schon diskutiert, nun muss Anzahl und Grösse der Melaninstäbe beschrieben werden. Verfolgen wir den Verlauf der Farbeinlagerung im Keim, so zeigt sich, dass die P-Iso- morphe analog der Differenzierungs-Isomorphe verläuft, nur um ein geringes höher (Fig. 13). Vor dem Schaftbeginn liegt die Kurve gleicher Farbstoffeinlagerung beinahe horizontal über dem Kragen und biegt nur im ventralen Bereich entsprechend dem ventralen Dreieck aus. Nach dem Schaftbeginn wird ebenfalls im dorsalen Gebiet die Melanineinlagerung verzögert. Damit besteht ein Gefälle von lateral nach dorsal und ventral, welches vor der Schaftent- wicklung noch nicht auftritt. Es folgt die Ausgestaltungszone (AZ), die sich bis zu 19 mm über dem Kragen erstreckt (Fig. 13). Ent- sprechend ihrer Grösse wird eine unterschiedliche Menge von Melaninkörner in die Radien eingelagert. Um Vergleichswerte zu erhalten, wurde in den elektronenmikroskopischen Querschnitts- bildern die Anzahl der Melaninkörner pro 1 u Breite der Gitterzone der Radien ausgezählt. Zudem ist in Tab. 5 die Anzahl der Schichten und die Menge der Melaninkörner pro 1 u? im Innenraum ange- geben. Die Tabelle 5 zeigt deutlich, dass die Anzahl der Melaninkörner, welche zum Aufbau von 1 u Breite der Aussenschicht nötig sind, von der grünen Aussenzone bis zum Zentrum des Auges auf das Dreifache ansteigt (vergl. Tafel VII, Abb. 15). Die Dichte der Körner im Innenraum werden wir als Indiz benötigen, um zu vergleichen, wie viele Körner im Gitter nicht eingereiht werden, also bei der Verhornung zerstreut liegen bleiben. Hier fällt das Maximum im Augfeld III und I auf. Im Zentrum des Auges kann der Schiller fehlen, wobei sofort die Zahl der Körner ım Innenraum auf 30 (Zahl in Klammer) ansteigt (vergl. Tafel VI, Abb. 14). Der Querschnitt der Melaninkörner nimmt gegen das Zentrum des 374 H. DURRER Auges stets ab (Tafel VII, Abb. 15). Es besteht daher kein direkter Zusammenhang mit dem Gitter, welches bei der Verhornung erzeugt wird, und der Melaninkorngrösse. Die stete Grössen- abnahme des Durchmessers und die Zunahme der Anzahl der TABETL ED: Anzahl der Melaninkörner Anzahl Durchmesser Farbzone | ger Schichten pro u pro 1 p2 der Melaninkorner in u Aussenschicht Innenzone Au 3-(6) 29 2 0,13 (0,11-0,135) 2 ” 4-7 33 2 0,125 (0,11-0,13) 1 4-6 39 3 0:12 (0,10-0,13) III 9-7 45 187 0:17 (0,10-0,12) II 9-10 65 6 0,11 (0,10-0,12) I 9-11 80 12-(30) 0,10 (0,10-0,11) Melaninkòrner deuten jedoch auf eine Intensivierung der Melanin- bildung bis zum Augzentrum hin. Suchen wir nach Erklärungen der verschiedenen Melanineinlagerung, so müssen wir zwei Möglich- keiten diskutieren. Die Melanophoren stellen ein weitgehend autonomes Reaktionssystem dar, welches seine Aktivität auch in Abhängigkeit von Hormonen verändern kann. So entsteht durch rhythmische Melanineinlagerung das weiss-braune Flammen- muster des Juvenilgefieders oder durch Einwirkung von weiblichen Hormonen das Gefieder der Henne (Pfau ist hahnenfiederig, PADOA, 1948). Eine geringe Dosis von Oestrogen reduziert auch beim Hahn die Melanineinlagerung, so dass ein nicht schillernder Braun- streifen gebildet wird. Als zweiter Faktor kann indirekt die axiale Wachstumsgeschwindigkeit des Keims die Dauer der Melanin- einlagerung und somit die Anzahl der Körner vergrössern. Da AUGFEDER DES PFAUS 325 das Flammenmuster bei Übergangsstadien vom letzten Juvenil- gefieder zum Prachtkleid unabhängig vom Augmuster dieses über- lagern kann, scheint es wahrscheinlich, dass besonders der zweite Faktor zu berücksichtigen ist. Damit würde die Zunahme der Melaninkörner bis ins Augzentrum dem schon wiederholt postu- lierten Aufstau des axialen Wachstums entsprechen (Fig. 46). Zudem besteht die Möglichkeit, dass die Aktivität der Melanophoren auf andere Weise beeinflusst werden kann. Es darf hier nochmals auf die Verschiedenheit der Gestalt der Melaninkörner im Juvenilgefieder hingewiesen werden (vergl. Tafel VI, Abb. 12, 13), welche grobgranulär und nicht geradlinig gestreckt gebaut sind. Die Form der Melaninkörner wird ver- ändert und zwar in deutlicher Zuordnung auf ihre Einlagerung zum Gitter. Vergessen wir jedoch nicht, dass die Pigmentierung nur eine Grundlage ist — die Farbstruktur entsteht erst bei der Bildung der Gitterabstände im Verhornungsprozess. B. Verhornung der Radien. Die Zellen der Radiogensäulen sind distal von der Ausgestaltungszone prall mit Melaninkörner ange- füllt (Fig. 23, 45). Nur Zellkern und Zellwand bleiben frei. Die farberzeugende Struktur sowie die typische Form der Radien sind noch nicht ausgebildet. Diese entscheidenden Prozesse spielen sich ın der Verhornungszone ab. Die Verhornung ist ein kompli- zierter zytochemischer Vorgang, wobei die lebende Zelle in ein starres, widerstandsfestes Keratingebilde übergeht. Zellkern und Plasma verschwinden mehr oder weniger vollständig. Im Zelleib entstehen langgezogene Tonofibrillen, zwischen denen kleine Luft- räume und die Melaninkörner eingelagert sind. Diese Tonofibrillen durchziehen ineinander verkeilt die Zellen der Radien. Die Zell- wände erscheinen nach Kontrastierung der Schnitte als dreifache Linie mit kompliziertem, ineinander verzahnten Verlauf. ScHMIDT und Ruska (1963) haben die Zellgrenzen bei den Rindenzellen der Äste klar zeigen können. Nach diesen Resultaten war es auch möglich, die entsprechende Linie in den Zellgrenzen der Radien beim Pfau zu deuten (Tafel II, Abb. 4). Während der Verhornung wird die Zelle stark abgeplattet. Raum und Druck der Nach- barzellen spielen eine wichtige Rolle im Zusammenhang mit der Verhornungsgeschwindigkeit, welche durch das axiale Wachstum des Keims entscheidend mitbestimmt wird. Während der Ver- Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 25 376 H. DURRER hornung verschwindet die diffuse Lagerung der Melaninkörner; es bildet sich die dunkle Aussenzone, klar getrennt vom melanin- armen Innenraum. In dieser Aussenzone wird das Gitter aufgebaut und damit die Struktur, welche eine bestimmte Farbe erzeugt. Es können folgende Punkte festgehalten werden: — Bei der Abplattung der Zellen und der Bildung der längsorien- tierten Tonofibrillen erfolgt die Ausrichtung der Melaninstäbe in der Längsachse. — Die Einlagerung zu Schichten beginnt aussen und schreitet gegen das Zentrum des Radius vor (Tafel VI, Abb. 14). — Die Verhornungsgeschwindigkeit bestimmt die Bildung des Gitters. Bei langsamem axialen Wachstum entsteht ein dichtes Gitter mit vielen Schichten. Während der Beschleunigung kann die Einlagerung vieler Melaninkörner in die Aussenzone ver- hindert werden, ja sogar vollständig fehlen, so dass eine diffuse Lagerung der Stäbe bleibt (Tafel VI, Abb. 14). — Radien des weissen Pfaus und des Juvenilgefieders zeigen, dass kein Gerüst im Radius als Grundlage für das Gitter der Melanin- körner vorhanden ist. | — Im Juvenilgefieder weisen die Melaninstäbe einen grobgranu- laren Bau auf, mit einer Dicke von 0,13 u, und sind nicht gerad- linig gestreckt. Daher ist auch die Orientierung in der Längs- achse nıcht durchwegs anzutreffen (Tafel VI, Abb. 12, 13). Bisher fehlen noch Bilder der Melaninstäbe vor der Verhornung. Es ıst wohl möglich, dass die Stäbe durch diesen Prozess ebenfalls eine Formveränderung erfahren. (Bei Kolibris und Lophophorus (Scumipt, Ruska, 1962) liegt im Innern der Melaninkörner eine Luftfüllung, welche eventuell erst durch die Verhornung entstehen könnte). Kin Vergleich der Endform der Radienzellen der verschiedenen Bezirke bringt weiteren Aufschluss. Dabei sind Differenzierung, Melanineinlagerung und Verhornung als Ursachen der Zellform zu betrachten. Für die Gegenüberstellung in Tabelle 6 haben wir Zellen aus der Mitte der Basallamelle gewählt. Zellänge, Zellbreite und Dicke wurden gemessen und als Vergleichswerte Zellfläche und Zellvolumen berechnet. AUGFEDER DES PFAUS CO NI NI TRINO (6). Bezirk | Zellänge | Zellbreite Zelldicke | Zellfläche | Zellvolumen Au 48 u | 29) qu DE 1380 u? 7900 u? 3 Mi: 25 6 954 2340 ® n das | 5350 1 32,5 30 en 6 1000 6000 mın max a 43 23 9 br 1000 | 8940 II 50 21 Ory) 1050 7000 ne 58 a 20 9,219 1100 6300 max mın Während die Zellfläche recht konstant bleibt, ergibt sich ein Maximum der Dicke im Augfeld III, welche gegen das Augzentrum wieder absinkt. Wenn die Zellänge kleiner wird, zeigt sich eine Vergrösserung der Breite, z.B. Randstreifen 1 und umgekehrt (Augfeld I). Suchen wir nach einer Erklärung. Die Melanineinla- gerung bestimmt wesentlich die Zellbreite (Fig. 43). Eine klein angelegte Zelle (Randstreifen 1) wird daher stärker verbreitert als die grösseren und umgekehrt (z. B. Augbezirk I). Die Zelldicke wird durch die Verhornung festgelegt, wobei die Dichte der Lage- rung in der Radiogensäule eine wesentliche Rolle spielt (vergl. Fig. 23). Die Verhornungszone ist für die Entstehung des Aug- musters entscheidend. Wir müssen daher im Keim das Niveau über dem Kragen suchen, wo dieser Prozess einsetzt. Die Geschwin- digkeit, mit welcher die Zone durchlaufen wird, ist durch die ım Kragen herrschenden Wachstumsprozesse bestimmt. Wir unter- scheiden drei Gradienten im Ablauf der Verhornung: a) Ablauf der Verhornung zu verschiedenen Zeiten der Feder- bildung. b) Verlauf der Verhornung innerhalb einer Leiste. c) Verlauf der Verhornungs-Isomorphe (K-Isomorphe) im Keim. 378 H. DURRER a) Vergleichen wir die Verschiedenheit der Prozesse mit dem beschriebenen farbigen Endbild, so lassen sich Schlüsse ziehen, die wiederum in Beziehung zu den Wachstumsvorgängen im Keim gebracht werden können. Um die K-Isomorphe besser festzustellen, wurde eine spezielle Färbung gefun- den, die schon verhornte Teile rot anfärbt. Die Vierfarbenfärbung nach MiLLoT (Haemalaun, Säure-Fuchsin, Metanilgelb, Lichtgrün) ermöglicht es, den fliessenden Übergang zu er- fassen. Vor der Augbildung erstreckt sich die Verhornung der Radien bei lateralen Leisten von 19-(21)-28 mm über dem Kragen, zur Zeit der Aug- bildung von 18,5-(26,5)-35 mm und während der Bildung des Mittelteils von 16,5-(20)-25 mm (Fig. 41). Die erste Zahl bedeutet den Beginn der Verhornung der peripheren Radien der Leiste, die Zahl in Klammer die Verhornung der zentralgelegenen Ra- Fic. 43. dienzellen, und die dritte Ziffer den meen der mar Abschluss der Verhornung der ge- el lilerenzierung a - - . Melanineinlagerung (AZ; samten Leiste (mit Ast) (Fig. 13). eke horaung (He und Fig. 41 zeigt, dass während der Aug- /erhornung dip à : Abplattung). Ordinate: Höhe bildung (B) die Verhornung wesent- in mm über dem Keimbeginn. lich verlängert ist. Bei der Entsteh- ung des Mittelteils (C) reduziert sich der Weg der Verhornung von 16,5 mm auf 8mm, also auf die Hälfte. Wiederum lässt sich die Verlangsamung des Keratinisierungs- prozesses während der Augbildung durch einen Aufstau des axialen Wachstums des Keims erklären. Bei einer Beschleunigung (Mittel- teil) setzt die Verhornung früher ein und ist rascher beendet. Aus den Zahlen des Verhornungsablaufs lässt sich ablesen, dass auch innerhalb einer Leiste das Gefälle zwischen peripheren und zen- tralen Radienzellen verzögert wird. Vor der Augbildung beträgt der Unterschied 3 mm, während des Aufstaus 8 mm und nach der seschleunigung des Wachstums noch 3,5 mm. Damit ist ein weiteres OO 79 AUGFEDER DES PFAUS < Indiz gefunden, welches die Verlangsamung und Beschleunigung des Verhornungsprozesses zu verschiedenen Zeiten der Federbildung zeigt. Zwischen dorsaler (HR) und ventraler (BR) Radiogenplatte besteht ebenfalls ein Gefälle, indem die dorsale Seite früher verhornt (Fig. 42, 23). Wenden wir nun diese Gesetzmässigkeiten auf die Pre. 41. Fıc. 42. Ausdehnung der Verhornung zu Schematische Darstellung des verschiedenen Zeitpunkten der Verlaufs der Verhornung Keimbildung (Serie A, B, C) innerhalb einer Leiste (K-Isomorphe). Vergl. Fig. 13. (Verhornungsgefalle: d-v, p-z). Ordinate: Distanz in mm über K-I = Verhornungs-Isomorphe. dem Keimbeginn. Gitterbildung an, so lässt sich die Verlangsamung der Verhornung mit der Verengung der Gitterabstände in Übereinklang bringen. Es bleibt noch die Frage der Randstreifen und des weitmaschigen Gitters des Augfeldes III zu klären. Hierzu müssen wir auch die Faktoren beachten, welche sich räumlich getrennt in verschiedenen Niveaus über dem Keim abspielen. Vorerst soll noch auf die unter- schiedliche Grösse der Zellen in den Leisten hingewiesen werden (Fig. 23). Der Abstand zwischen den Radienzellen im Augfeld III deutet darauf hin, dass der Gewebedruck bei der Verhornung auf die Gitterabstände einen Einfluss ausüben könnte (lockerer Zellverband — grosser Gitterabstand). Damit sind weitere Kompo- nenten postuliert, die den Vorgang der Gitterbildung beeinflussen. 380 H. DURRER Es ist dadurch möglich, zu verstehen, wieso sich das Braun an der Spitze und Basis der Radien, wo die Zellen stets dicht gelagert und kleiner sind, nicht ausbilden kann. Zudem wirkt sich auch der Beginn der Melanineinlagerung in den peripheren Zellen aus, was die oft abweichende Färbung der Spitzen der Radien erklärt. b) Die Verzögerung der Verhornung der zentralen Zellen gegen- über dem peripheren und mittleren Bereich der Radiogensäule (Fig. 42) ist der Grund, dass die Basiszellen sich anders färben können. c) Doch mit den bisherigen Fakten lässt sich noch keineswegs zeigen, dass sich die Farbzonen nicht bänderartig über die ganze Fahne ausbreiten, sondern von ovaler Gestalt sind. Hierzu müssen wir den Verlauf der K-Isomorphe im Keim von dorsal bis ventral betrachten. Bei der Bildung der Aussenzone, also dem Federbeginn, verlaufen die K-Isomorphen praktisch horizontal, d. h. es besteht kein Gefälle zwischen ventraler und dorsaler Keimzone (Fig. 13 A). Während des Aufstaus des Wachstums in der Augbildung ergibt sich das Maximum der Differenz, und zwar tritt ein extremer Sprung im lateralen Bezirk auf (Fig. 13 B), der die ventrale Hälfte mit frühem Verhornungsbeginn und verfrühtem Abschluss vom dorsalen Gebiet trennt, wo die Keratinisierung verspätet einsetzt, dafür viel länger anhält. Daraus ergeben sich wesentliche Folge- rungen. Der zeitliche Ablauf des Verhornungsprozesses ist ver- schoben, d.h. eine Veränderung des Wachstumsgeschehens wirkt sich dorsal zuerst aus, da in der Verhornungszone später keratini- siert wird. Somit ıst der Beginn der Farbfelder im dorsalen Gebiet entlang der Verhornungskurve klargestellt (Fig. 13, Augfeld III punktiert). Verlangsamt sich das axiale Wachstum, so verlangsamt sich auch die Verhornung, jedoch nicht über dem ganzen Keim gleichzeitig, sondern im ventralen Bereich entsprechend der K-Iso- morphe verzögert. Der Abfall der K-Isomorphe im lateralen Bezirk bedingt so direkt die Form der Farbfelder. In das ventrale Gebiet des Kragens können sich als weitere Folge die Farben der Augfelder nicht ausbreiten. Damit haben wir den Schlüssel zur eiförmigen Gestalt der Augfelder gefunden (Fig. 13 B). Es lässt sich daraus erkennen, weshalb die Farbkonturen ohne Anlehnung an die Federelemente über Aste und Radien hinweg verlaufen. Wir müssen hier nochmals hervorheben, dass sich der Verhornungs- prozess 20—40 mm über dem Kragen abspielt. Wenn der Keim AUGFEDER DES PFAUS 331 auf der O-Isochrone am langsamsten wächst, so wird die Verhor- nung auf einem entsprechend höheren Niveau von diesem Aufstau betroffen. Wodurch der Verlauf der K-Isomorphe bestimmt wird, zeigt sich am besten, wenn wir den Bildungsort der Mittelzone (Fig. 13 C) als Vergleich heranziehen. Die Kurve, die den Verhornungsabschluss angibt, verläuft im Prinzip gleich, nur gestreckt und somit ausge- glichen. Die Verhornung weist jedoch den frühesten Beginn im dorsalen Bereich auf, also den umgekehrten Verlauf, wie bei der Bildung der Augfelder (Fig. 13 C, Kr’). Wiederum können wir festhalten, dass die Wachstumsprozesse der erzeugenden Zone den Ablauf der höher gelegenen Vorgänge mitbestimmen. Interpolieren wir zwischen den beschriebenen Stadien, so gehen durch beschleu- nigtes axiales Wachstum des Keims die K-Isomorphen ineinander über. Bei der Wachstumsbeschleunigung nach dem Schaftbeginn biegt die K-Isomorphe im dorsalen Gebiet nach unten aus; die Farbfelder, als Folge der dadurch wesentlich verlängerten Ver- hornung, schliessen oval gegen den Schaft ab (Fig. 13C, Kr’). Der Verlauf des Augfeldes I mit dem Einschnitt kann durch das nun auftretende dorsale Dreieck gedeutet werden. Die Melanin- einlagerung sowie die Leistendifferenzierung wird entlang der P-Iso- morphe im dorsalen Bereich verzögert. Somit ist die Schaftanlage für das Einbiegen des Augfeldes I zur Nierenform verantwortlich (Fig. 13 B). Bei Übergangsfedern von Bezirk A zu D ist es möglich, dass die Augfelder I und II durch diese Wirkung getrennt werden und auf jeder Fahnenhälfte als runde Flecken liegen (Stellung: IX /7). Als letzten Vorgang müssen wir den Verlauf der K-Isomorphe bei nicht in der Sagittalebene des Körpers liegenden Federn betrach- ten. Die nach zentral gerichtete Seite des Keims verhält sich, wie wir am extremen Beispiel der Lateralfeder gezeigt haben, eher wie das Wachstum der Mittelzone, d. h. sie unterliegt den Einflüssen der Augbildung nicht so stark. Auch die K-Isomorphen erfahren nach der Schaftbildung eine raschere Reduktion, so dass die zentral gerichteten Augfelder früher aufhören als die lateralen. Somit wird das Augfeld I auf der zentralen Innenfahne kleiner, Augfeld Il und III setzen früher am Schaft an, wodurch die Musterkontur dort einen Sprung aufweist. Die Verarmung der Muster tritt beim Übergang zu den Lateralfedern zuerst auf den zentralen Fahnen- hälften ein. 382 H. DURRER Es ist gelungen, einen Zusammenhang zwischen der Verhornung und Gitterbildung einerseits und dem Verlauf der Verhornungs-Iso- morphen und dem Muster andererseits aufzuzeigen. Die verschiedene Ausbildung der K-Isomorphen wurde in Beziehung zur Wachstums- geschwindigkeit des Keims gebracht. Damit erscheint das farbige Muster in einer direkten Abhängigkeit vom Federwachstum. 4. LÄNGENWACHSTUM DER FEDER WÄHREND DER REGENERATION Morphologische Analyse sowie Vergleich der Bildungsorte im Keim haben deutlich gezeigt, dass zwei Faktoren bei der Entstehung der Augfedern entscheidend sind: die Differenzierung und das Längenwachstum. Durch Messungen der sich regenerierenden Federn nach der Mauser lässt sich der axiale Wachstumsfaktor erfassen, wodurch ebenfalls der Anteil der Differenzierung abge- steckt werden kann. Methode. Leider ist es während der natürlichen Regeneration schwierig, sich innerhalb der 240 Blutkiele der Rückenflur zu orientieren. Die Markierung und genaue Messung ist auch bei einem zahmen Pfauhahn erst von einer gewissen Länge der Feder an möglich. Um das Wachstum während der Bildung der Spitze zu erfassen, wurden einzelne Blutkiele gerupft, nachdem ich mich vergewissert hatte, dass die Rupfung innerhalb einer beschränkten Zeitspanne nach der natürlichen Mauser auf die Ausbildung des Augmusters keinen Einfluss hat und nur geringfügig die Länge der Feder durch verfrühten Wachstumsabschluss verkürzt. Bei den Messungen musste der Teil des Kiels, der im Follikel versenkt ist, vernachlässigt werden. Alle Werte sind von Haut bis Augfeldrand (vergl. SAGER) gemessen. 41. Zeitlicher Ablauf der Mauser und der Regeneration Jedes Jahr, mit einer zum Teil witterungsbedingten und indi- viduellen Verschiebung von ca. zwei Wochen, beginnt die Mauser der Oberschwanzdecken anfangs Juli (5.-18.7.), erreicht kurz danach den Höhepunkt (20.-25. Juli) und klingt bis in den August hinein ab, wo die letzten cranial gelegenen Augfedern ausfallen. Bis zur nächsten Balzzeit im Frühjahr und Frühsommer hat der Orga- AUGFEDER DES PFAUS 383 nismus Zeit, seinen Schmuck in neuer Pracht zu regenerieren. Der grossen Zeitspanne von einem guten halben Jahr steht die For- derung nach einer bis zu 150 cm langen Feder gegenüber. In Tab. 7 ist der Zeitpunkt der natürlichen Mauser und das Ende der Aus- bildung angegeben, so dass wir die Dauer der Regeneration in Tagen errechnen können. Die Werte sind mit einem grossen + zu versehen, da sowohl der Zeitpunkt der Mauser variiert wie auch das Datum des Abschlusses der sich langsam abflachenden Kurve schwierig festzulegen ist (Fig. 44). Wir erkennen eine sehr lange Dauer von 120—280 Tagen für die Federn von 25—145 cm Länge. Der Organismus benötigt also den gegebenen Zeitraum, um die langen Schmuckfedern aufzubauen. Der Vergleich der Werte (Tab. 7, Fig. 44) ergibt deutlich einen Zusammenhang zwischen Bildungsdauer und Federlänge, wobei kurze Federn früher beendet sind als lange. ARETE 7 | Dauer Wachs- Beck Länge Mauser Abschluss der Regene- | tumsrate_ in cm 1961/62 des Wachstums ration im Mittelteil in Tagen in mm/Tg 145 DJ 280 6,5 133 = 173: 240 | 7,0 | D 130 DORT: 5.4. 256 6,7 (+ 2 Tg) 197 15.4 266 645 | 147 30.3 250 6,75 | 116 30.3 250 6,8 106,5 10.3 230 21.9 106 10.3 230 8,0 A 98 20.7. De 240 6,4 (+ 2 Tg) 92 DES 220 7,0 89 1602 210 6,7 73 162 | 210 5,0 80 7923 16.3 240 6,0 75 23.7 10.2 200 6 72 2, 5.-10.2 | 200 6,25 O 63 29.7 251 180 6 43,5 1.-4.8. 30.12-6.1 155 — 36 116.8, 6.1 150 — 29.9: 16.8 112, 120 6,0 384 H. DURRER 42. Verlauf der Wachstumskurve (Fig. 44) Betrachten wir zunächst den Mittelteil der Kurven, so zeigt sich hier über eine grosse Zeitspanne ein konstantes Wachstum. Damit lässt sich für die einzelnen Federn die sogenannte Wachs- tumsrate (LiLLIE, JuHN), der tägliche Zuwachs in mm angeben (Tab. 7). Die Werte liegen zwischen 5,0 und 8,0, wobei das Maximum nicht etwa bei den Halbmondfedern auftritt, sondern im Bereich der längsten Augfedern des Bezirks A. Innerhalb der Rückenflur steigt die Wachstumsrate mit der Länge der Feder. Vergleichen wir mit schnellwachsenden Federn (Handschwingen) anderer Vögel, so bestätigt sich unsere generelle Feststellung, indem kurze Federn langsamer wachsen als lange. TABELLE 8 Handschwinge (2.) Länge in cm Ve Bilster.s.- nd ee 1932 1,8 Jasdtasan are ie... ee 12,4 DZ Who tit). COS tiro E 22,5 4,0 Elockerschwanse m en enne 26,4 4,5 SIIOLCh: QUE PP RER ee eee 33,9 Das Bischreiheral is te U Bug! 28,6 7,4 Belkanf (4. Ps; ANT. nen 48 8,0 (Die Zahlen wurden bereits in früheren Jahren durch Messungen während der Aufzucht in der Zoologischen Anstalt gewonnen und von Prof. PorrmANN zur Verfügung gestellt.) Neben der Vergrösserung der Wachstumsrate durch die Länge der Feder scheint noch ein zweiter Faktor, die Forderung nach der Erlangung der Flugfähigkeit, mitzuspielen (Fischreiher, Pelikan). jeim Pfau wird die extreme Wachstumsrate in den Dienst der Erscheinung eingesetzt; die Feder muss bis zur nächsten Balz eine respektable Länge erreichen. Täglich wachsen über 200 Federn des Oberschwanzdeckenbereichs mit einer Wachstumsrate von 5-8 mm pro Tag, was zeigt, wieviel Materialaufwand für die Erscheinung getrieben wird. AUGFEDER DES PFAUS 385 Gegen lateral im Bezirk C (Fig. 44) verändert sich das Bild der Wachstumskurve, die Feder wachst wesentlich langsamer 20 40 60 80 100 120 cm Fic. 44. Langenwachstum der Federn verschiedener Bezirke (O, A, D, Q), bei natürlicher Regeneration (x trennt Federn ohne Augmuster (rechts) von Augfedern; vergl. Tafel I, Abb. 3). 386 H. DURRER (WR = 5,0). Während der Abflachung der Kurve gegen das Ende der Federbildung verdichten sich die Äste in der Dunenzone zu einem zweiten Maximum, womit auch für diese Eigenheit (vergl. Fig. 14) ein Anhaltspunkt gefunden ist. 43. Wachstum während der Bildung der Federspitze und des Augmusters (Fig. 45) Wenn wir die Kurven der Fig. 44 verlängern bis zur Mauser, dem Beginn der Regeneration (die Zeichnung müsste beinahe um die Hälfte nach oben (100 Tg) verlängert werden), so ergibt sich eine ernorme Verflachung der Linien. Um eine eventuelle Latenzzeit nach der Mauser bis zum Einsetzen der Regeneration auszuschalten, wurden einzelne Follikel gerupft und ihre Neubildung genau gemessen (Fig. 45). Hier zeigt sich nun die starke Abflachung der Kurven, welche einem Wachstumsstau entspricht. Die Wachstums- rate der Spitze einer Feder des Grundtypus beträgt durchschnittlich 3—3,5 mm pro Tag. Nach 10 cm Federlänge tritt eine Beschleuni- gung bis zur Wachstumsrate 6 ein. Ob in dieser ersten Phase eine allmähliche Steigerung der Wachstumsgeschwindigkeit erfolgt oder eine Abflachung der Kurve (Fig. 45 ?) nach einem ersten Anwachsen möglich ist, kann nicht nachgeprüft werden. Der wichtige in der Haut versenkte Abschnitt des Keims lässt sich nicht erfassen, zudem ıst die Messgenauigkeit zwischen den dichten Anlagen gering. Die Interpolation der Kurven vom Zeitpunkt der Rupfung (möglicher Beginn des Wachstums) bis zu den ersten Messpunkten zeigt, dass ein Wechsel im Wachstum eintreten muss. Dieser Knick ist für Federn des Bezirks O (Grundtypus) relativ gering, nimmt aber über Bezirk A (Bruchrand) zum Bezirk D (Halbmondfedern) zu. Es kann vermutet werden, dass damit ein Anhaltspunkt für die Bruchstelle vor den Augfeldern und die Reduktion der Astspitzen der Halbmondfedern gefunden ist (vergl. Fig. 5, 17). Die Halb- mondfedern zeigen die Verflachung der Kurve nur sehr schwach; die Wachstumsrate steigt von 5 auf 6,7. Der Wachstumsstau fehlt praktisch bei diesen Federn, womit der Zusammenhang mit dem Verlust des Augmusters klar hervortritt. Ganz besondere Beachtung verdient noch das Maximum der Wachstumsrate im Bereich der längsten Augfedern des Bezirks A. Diese Federn unterliegen dem Wachstumsstau, der zum Augmuster führt, und wachsen danach AUGFEDER DES PFAUS 387 IRC VAS Längenwachstum der Regenerate nach Rupfung (20.10.). F = Follikelgrösse; 0-40 cm Federlänge von der Hautoberfläche gemessen; ? = unmessbarer Beginn der Federregeneration: erste interpolierte Verànderung der Wachs- tumsgeschwindigkeit (Max.: D, Min.: O), in Zusammenhang mit Reduk- tion der Federspitze (Halbmondfeder) und des Bruchrandes (Mod. A.). Gestrichelte Linie zeigt Wachstumsbeschleunigung: Verzògerung bei der Bildung der Federspitze beträgt bei Mod. D (ohne Augmuster) 12 Tage, Mod. O, A (Augfedern) ca. 35 Tage (Differenz: 23 Tg = Wachstumsstau bei Augfedern). 388 H. DURRER zu einer grossen Länge aus, wie sie das Gesamtbild des Rades erfordert. Um dies zu ermöglichen, steigert sich die Wachstumsrate der Feder auf das Maximum. Die Oberschwanzdecken des Pfaus zeigen ein Wachstum, welches in bezug auf Wachstumsrate (5—8) sowie auf die Dauer (120—280 Tg) ein Maximum im Vogelreich darstellt. Die Bildung des Augmusters in der Federspitze ist durch einen Stau um die Hälfte der Wachstums- geschwindigkeit charakterisiert. 5. ÜBERBLICK ÜBER BAU UND BILDUNG DER AUGFEDER (Fig. 46, 47) Nachdem wir nun alle Elemente und ihre Bildung im Detail beschrieben haben, soll versucht werden, einen Gesamtüberblick über die Entstehung einer Augfeder zu geben. In Fig. 46 sind einige Aspekte der Analyse zusammengestellt: die Anzahl der Aste auf einem Keimquerschnitt (A), Dichte (D) und Lange (L) der Radien sowie die daraus errechnete Produkt- kurve (P), die Menge der Melaninkorner (M) und die Abstände der Gitterebenen (3d) zeigen die besondere Situation bei der Aus- bildung der Augfelder und der Randstreifen. Die Deutung dieser Erscheinungen durch einen Aufstau des axialen Wachstums bis zum Schaftbeginn und anschliessende Beschleunigung konnte durch Messungen der regenerierenden Feder weitgehend bestätigt werden (Fig. 44, 45). Den Schlüssel zur Erklärung der Form der Augfelder brachte die Übereinstimmung mit dem Verlauf der Verhornungs- Isomorphen. Die Isomorphen selbst werden durch die verschiedenen Geschwindigkeiten des axialen Wachstums ebenfalls verändert, was durch Aufstau und nachfolgende Beschleunigung zu den konzentrischen Augfeldern führt. Wenn wir versuchen, auf dieser Grundlage die Ontogenese der Augfeder zu deuten, so wird dadurch das Muster in Abhängigkeit von Prozessen der Federbildung gestellt. Dies schliesst jedoch nicht aus, dass die erzeugenden Gradientenserien speziell auf das Augbild hin geordnet sind. Wir werden in der Diskussion auf dieses Problem von zufälliger oder auf das Endbild hin gezielter Entstehung noch eingehen. Zeichnen wir die Spitze einer Augfeder des Typs O (XIV/14; Fig. 48), indem wir die Rami senkrecht zum Schaft montieren (nach AUGFEDER DES PFAUS 339 Au 4321 NIIT 1 M Fic. 46. Analyse des Augmusters (Zusammenstellung): = Anzahl der Aste auf den Isochronen; S = Grösse des Schafts. = Dichte (pro 1 mm); L= Länge (mm) der Radien. — Produkt (Anzahl Radien pro Leiste). — Anzahl Melaninkörner pro 1 u Gitterbreite. Wellenlängen der erzeugten Gitterfarben bei senkrechtem Licht- einfall. (O: O-Isochrone!; unten: Angabe der Augzonen. vers LirLie und Juan, 1936), so liegen alle Punkte, welche im Keim auf gleicher Höhe sind, auf 45°-Linien zum Schaft (Fig. 48, nur linke Hälfte dargestellt). Nun lässt sich das Muster in den Keim transponieren (Fig. 47), denn es ist möglich, in die räumlich ent- worfenen Keimquerschnitte, welche Isochronen darstellen, die 390 H. DURRER “i | Ai iy il ih, TI Ay A ar, qn WT > f / ©) V erg Schematische Darstellung der Lage des Augmusters im Keim (links: von dorsal, rechts: von lateral (l)). 1:10 verbreitert. Eingetragen ist jeder 10. Ramus von Spitze bis Schaftansatz; waagrechte Linien: Isochronen mit Angabe der Höhe über und unter dem Schaftbeginn (O-Isochrone). Muster: vergl. Fig. 4, 48. (Zeichnung: E. SANDMEIER) Verteilung des Augbilds einzutragen. Wenn unsere Beschreibung den Isochronen folgt und wir erklären, welche Faktoren im Keim- querschnitt zum Augmuster führen, dann haben wir das zu Beginn gesteckte Ziel erreicht und die Feder entsprechend ihrer Bildung im Keim geschildert. Alle Zahlen beziehen sich dabei nur auf eine Hälfte des Keims (analog wie Fig. 48). AUGFEDER DES PFAUS 391 40 50 40,58» 60 CAC td 64 | 10 41cm | Ke 4 | ke | | 60 ee BENE -80 -60 Bic: “48. ~ Spitze einer Augfeder (XIV/14); linke Hälfte montiert nach LiLLie. S = Schaft (Abszisse); kleine Zahlen (1-64): Äste (senkrecht zum Schaft gezeichnet, nur jeder 2. Ramus eingetragen); a-e: Einschaltrami; grosse Zahlen (-80 bis 60): Isochronen (45°-Linien). Eve. SUISSE Z00L., T. 72, 1965. 26 392 H. DURRER 51. Aussenzone 85 mm über dem Schaftbeginn werden im lateralen Bereich des Kragens die ersten 13 Leisten ausgebildet (Nr. 30—43). Der Keim wächst allmählich in die Breite, währenddem sich die Differen- zierung gegen ventral und dorsal ausbreitet. Auf der -80-Isochrone sind 32 Leisten (Nr. 21—53) angelegt. Erst 40 mm über dem Schaft- beginn ist die Differenzierung im dorsalen Gebiet beendet. Nun liegen 63 Leisten auf einem halben Keimquerschnitt (Nr. 1—63). Erfolgt die Ausfüllung des dorsalen Gebiets verzögert, jedoch sprunghaft, so ergeben sich die Modifikationen A und D, wo während langer Zeit die Astbildung über dem Schaftbeginn fehlt. Diese Steigerung der dorsalen Leistendifferenzierung nimmt von Bezirk O gegen caudal zu (Bezirk D). Bei der Messung der regenerierenden Federkeime konnte ein erster Knick in der Wachstumskurve postu- liert und mit dieser Erscheinung in Zusammenhang gebracht werden (Fig. 45 ?). Der eigentliche „Bruchrand“ muss jedoch gemeinsam mit dem Augmuster betrachtet werden. Die grünen Radien weisen eine relativ starke Differenzierung in proximale und distale Astchen auf. Die Lage der Schillerradien ermöglicht keine grosse Farbkonstanz, so dass die Farbe je nach Einfallswinkel von bronze bis grün wechselt. Sowohl Form wie Farbe der Radien sind über den ganzen Keim gleich ausgebildet. Blicken wir zur Erklärung auf die erzeugende Zone, so zeigt sich ein stark in die Dicke wachsender Kragen. Die D-Isomorphe verläuft beinahe 1 mm über dem Keimbeginn, ohne dorsales aber mit weitausladendem ventralen Dreieck. Die Melanineinlagerung ist gross, wobei die Radienzellen sehr stark verbreitert werden. Es tritt ein deutlicher Unterschied zwischen ventral gerichteten Bogen- radien und dorsaler Radiogenplatte auf. Die dorsal früher ein- setzende Differenzierung ergibt weniger dichte Radiogenanlagen, so dass bei der Melanineinlagerung ovale Zellformen entstehen, die im Gegensatz zu den dichtgelagerten mit Krempen versehenen 3ogenradien sind. Der Verlauf der K-Isomorphe von Radien und Rami folgt praktisch einem C-Niveau, daher sind Aste und Schiller- struktur über den ganzen Keim gleich ausgebildet. Gabelungen und Frasspuren haben wir als Hinweise auf Unregelmässigkeiten gefunden, welche beim stets zunehmenden Dickenwachstum des Keims auftreten können. AUGFEDER DES PFAUS 393 32. Randstreifen 30 mm über dem Schaftbeginn setzt entlang einer Isochrone auf 30 Leisten der gelbe Randstreifen 4 ein. Er umfasst genau die dorsale Hälfte des Keims und ist durch eine Verkürzung der Radien, die bis zum Bruchrand führen kann, ausgezeichnet. Die gelb erzeugende Farbstruktur entspricht einer Vergrösserung des Gitterabstandes, der sich gegen den Randstreifen 3 wiederum ver- dichtet. Das Gitter wird unregelmässig, was zum violetten Rand- streifen 2 führt. Der Bruchrand sowie diese Randstreifen sind nur in der oberen Hälfte des Auges ausgebildet. Ihr Verlauf zeigt eine allmähliche Ausbreitung gegen ventral im Keim. Diese Linie entspricht jedoch dem Gefälle der K-Isomorphe während der Bil- dung des Augzentrums (Fig. 13). Wir können die Entstehung der Farben in direkten Zusammenhang bringen mit dem Bildungs- geschehen der innersten Augfelder. Viele Indizien, so Vermehrung der Astanzahl auf das Maximum von 70, Zunahme der Melanin- einlagerung und der Differenzierung der Radienzellen, maximale Dichte der Radien am Schaft, dichteste Radien am Ast bei ent- sprechender Lange, d. h. grösste Leisten, weisen auf eine Steigerung des Dickenwachstums hin während einer Verlangsamung des axialen Wachstums des Keims bis zum Maximum beim Schait- beginn (O-Isochrone). Dieser Aufstau hat auf den Verlauf der Verhornung einen Einfluss, der sich gleichzeitig 30 mm höher abspielt. Die K-Isomorphe biegt von ihrem horizontalen Verlauf im dorsalen Bereich aus und weist gegenüber dem ventralen Teil des Keims einen krassen Sprung auf. Die in Fig. 13 dargestellte Situation zeigt diesen Verlauf 11 mm nach der O-Isochrone. Die Kurven der Randstreifen entsprechen dieser K-Isomorphe, somit können sie als Übergang zu den Augfeldern gewertet werden. Die Verkürzung und Verdichtung im Randstreifen 4 und die danach einsetzende extreme Verlängerung und Auflockerung, muss ın Zusammenhang mit der erzeugenden Zone und den Differen- zierungsvorgängen gebracht werden. An dieser Stelle ist ja auch, wenn wir von Bezirk O nach caudal wandern, eine Reduktion der Astspitzen über den Bruchrand zur Halbmondfeder zu beobachten (vergl. Fig. 14). Im Keim A (vor Augbildung) zeigt sich eine plötz- liche, sprunghafte Vermehrung der Leisten, die den gesamten Kragen ausfüllen. Dies deutet auf eine Steigerung der Differen- 394 H. DURRER zierung hin, welche sich nach caudal zunehmend auswirkt, da dort der dorsale Teil des Keims nicht in Leisten gegliedert wird. Durch die intensiv gesteigerte Differenzierung ergeben sich zwei räum- lich getrennte Folgen. In der Differenzierungszone der Radien erfolgt eine Verdichtung und Verkürzung der Ästchen; in der Wachstumszone können als neue Grundlage grosse Leisten gebildet werden, woraus später lange und weniger dicht stehende Radien resultieren. Der sprunghafte Zuwachs der Produktkurve, als Indiz für die Grösse der Leiste, tritt in Fig. 30, 46 sehr deutlich hervor. Was diesen Differenzierungssprung, der sich besonders im dorsalen Bereich des Keims zeigt, auslöst, ist noch unklar, sicher ist nur, dass damit die Bildung des Augmusters beginnt. Eine mögliche Erklärung wäre der nur unsicher zu ermittelnde Knick der Wachs- tumskurve (Fig. 45 ?), der als Beginn des axialen Wachstumsstaus angesehen werden kann. Zudem wirkt die viel spätere Astaus- bildung und Verhornung auf ihren typischen Isomorphen erneut formgebend auf diese Zone, so dass der Bruchrand (und die Schwächezone) dieser Kurve folgt. 53. Augfelder Der Wachstumsstau und die intensive Differenzierung erzeugen © im Kragengewebe völlig modifizierte Leisten mit grossen nicht eng liegenden Zellen, deren Anzahl vermehrt worden ist. Die Melanineinlagerung ist stark gestiegen. So entsteht bei der lang- samen Verhornung entlang der K-Isomorphe das weitmaschige Gitter des braunen Augfeldes III, welches sich allmählich nach ventral zu ausbreitet. Auf der -10-Isochrone finden wir 35 Leisten des Augfeldes III, 4 des gelben Randstreifens 1, die weiteren Rand- streifen werden hier unscharf, es können 3 violette, 7 dunkelgrüne und 6 gelbe Leisten abgegrenzt werden. Die letzten 13 Äste bleiben grün. Auf der -6-Isochrone setzt über 20 Leisten das türkisfarbene Augfeld II ein, als schmaler Übergangsstreifen zum dunkelblauen Augfeld I. Die Wachstumsvorgänge im Keim haben sich weiter verlangsamt. Die Radien verdichten sich, und die Pigmenteinla- gerung nımmt zu. Die spätere Verhornung dieser Zone erzeugt ein engmaschiges Gitter und eine maximale Differenzierung der Radien zu HR und BR. Auf der O-Isochrone haben die Farbfelder ihre maximale Ausbreitung auf dem Keim erreicht. Bis zur Leisten- AUGFEDER DES PFAUS 395 nummer 28 erstreckt sich das Augfeld I, 12 Leisten sind türkis- farben, und das Augfeld III reicht bıs Nr. 46. Von den Randstreifen ist nur noch der gelbe (1) bis Astnr. 49 deutlich zu verfolgen, die restlichen 21 Leisten zeigen das Grün der Aussenzone. Nun erfolgt eine Wachstumsbeschleunigung. Die Anzahl der Leisten im Keim geht rasch zurück über 55 bei der 10-Isochrone auf 26 bei der 30-Isochrone. Mit dem Schaftbeginn tritt das dorsale Dreieck in der erzeugenden Zone auf. Durch seine allmähliche Vergrösserung entsteht eine zunehmende Schaftleiste. Die Linien gleichzeitiger Astausbildung und Verhornung beginnen wieder abzuflachen, ja sogar im dorsalen Bereich des Keims gegen den Mittelteil nach basal auszubiegen (Fig. 13 C). Die Melanineinlagerung nimmt ab. Diese Umwandlung der Vorgänge im Keim bewirkt die Reduktion der Farbfelder und damit den Übergang in den lockeren Mittelteil. Durch die Verzögerung der Ausbildung der Leisten im dorsalen Dreieck während der Abnahme des Dickenwachstums setzen viele Äste an der neu entstandenen Schaftanlage an, so stossen bis zur 10-Isochrone 15 Leisten zum Schaft. Die Melanineinlagerung wird entlang dem dorsalen Dreieck verzögert, womit das nieren- förmige Einbiegen des Augfelds I erklärt werden kann. Durch Ver- grösserung der Gitterabstände gehen die Augfelder durch das Türkis ins Braun und danach als Übergang zum Grün in das Gelb des Randstreifens 1 über. Der Verlauf der Farbfelder wird gekenn- zeichnet durch den Wechsel der K-Isomorphe bei der Beschleuni- gung, mit frühzeitigem Verhornungsbeginn und längerer Dauer im dorsalen Bereich des Keims. Auf der 12-Isochrone endet das Aug- feld I, nach 18 mm Schaftlänge das türkisfarbene Augfeld II und bei 26 mm das braune Augfeld III. Die Randstreifen 3 und 4, welche als Übergangszonen durch den entscheidenden Differen- zierungssprung charakterisiert wurden, treten in der unteren Hälfte des Auges nicht mehr auf. Nur Gelb und Dunkelgrün sind als Übergangsfarben zum Mittelteil anzutreffen. 54. Lockerer Mittelteil Durch die Beschleunigung des axialen Wachstums ıst der Keim auf die Hälfte des Umfangs zurückgegangen. Die Leistendifferen- zierung erfolgt während des raschen Dickenwachstums, wodurch die Leisten schräggestellt werden und stark auseinanderweichen. 396 H. DURRER Im dorsalen Dreieck können während des Übergangs Einschaltrami differenziert werden. Auf der 60-Isochrone finden wir noch 16 Lei- sten im Keimquerschnitt. Diese Zahl verringert sich wegen der Ausdehnung der Schaftleiste bis auf 2. Das rasche Wachstum hat auch den Verlauf der Isomorphen verändert. So entstehen dorsal riesige Astanlagen neben dem sich langsam entwickelnden Schaft. Die Ausbildung der Radien erfolgt ohne seitlichen Druck, wodurch Unstetigkeiten bei der Ausweitung der Melanineinlagerung auftreten können. Die langen, mit wenig Differenzierungen ver- sehenen Radien verhornen mit einem grün erzeugenden Gitter, wo die für die Augfelder typische Konstanz der Farben fehlt. Unstetigkeit der Stellung und Ausbildung der Schillerstruktur mit weiten Abständen in der Gitterebene lassen je nach Einfalls- winkel die Variation von Grün bis Kupferrot zu. Gegen den Dunen- teil geht die Einlagerung des Melanins bei dem nun hoch hinauf- ragenden dorsalen Dreieck zuerst zurück und verschwindet so allmählich auf dem ganzen Keimquerschnitt. 55. Dunenteil Die Verlangsamung des Wachstums gegen Ende der Feder bringt eine erneute Verdichtung der Rami, so dass wiederum bis zu 30 Leisten im Keim entstehen. Die Differenzierung verläuft jedoch anders, zudem fehlt die Melanineinlagerung, wodurch Dunen- radien gebildet werden. Zum Schluss verhornt die im Follikel steckende Basis des Keims zur Spule, währenddem die Mesoderm- pulpa verschwindet. 56. Modifikationen Durch die Verschiedenheit der Reaktionen der beiden Keim- hälften auf die Wachstumsvorgänge während der Augbildung ent- steht die Asymmetrie der Fahnen. Die mediane Hälfte reagiert weniger intensiv, so dass dort die Augbezirke kleiner werden und gegen lateral früher wegfallen. In dieser Richtung besteht zudem generell ein Gradient, der die Verarmung der Muster zur Folge hat. Nach unserer Beschreibung scheint es wahrscheinlich, dass der Wachstumsstau beim Schaftbeginn abnimmt. Vom 3ezirk O, wo das optimale Auge ausgebildet ist, nimmt auch nach caudal dieser Stau ab, was wiederum zum Verlust des Musters AUGFEDER DES PFAUS 97 C9 führt. Dabei wirkt sich auch eine Reduktien der zentralen Äste des Apex aus. Durch eine nur schwache Verlangsamung des axialen Wachstums entsteht im dorsalen Bereich eine grosse Leisten- vermehrung. Nach cranial, im Bezirk B, bleibt die Wachstums- beschleunigung, die zur langen Oberschwanzdecke führt, weg. Ebenso wird der das Augmuster tragende Apex nicht ausgebildet. Die Goldschuppenfedern beginnen sogleich mit dem Schaft; wachsen langsam und dadurch mit dichten Ästen und Radien. Das Goldgelb des Federanfangs wird durch die geringe Beschleunigung in ein Grün übergeführt. Die Verarmung der Muster von Bezirk O nach lateral, caudal und cranial geht stets vom Zentrum des Auges aus. Es fallen zuerst die Augfelder I und II usw. weg. Dies bestätigt die Aufstautheorie und ermöglicht auch die Aufstellung der oben beschriebenen Gradienten dieses Wachstumsstaus. Es ist möglich, hierzu eine Feldwirkung zu postulieren, wobei vom Zentrum der Flur der Oberschwanzdecken von Bezirk O nach allen Seiten Gra- dienten dieser Wachstums- und Differenzierungsvorgänge auf- treten. G. ZUSAMMENSTELLUNG DER ALLGEMEINEN PROBLEME DER FEDERBILDUNG Die Analyse von Bau und Bildung der Augfeder hat uns zu verschiedenen Problemkreisen geführt. Die Beschreibung der Vor- sänge im Keim brachte Tatbestände, die neue Gesichtspunkte der Federbildung betreffen. Wegen des allgemeinen Interesses sollen hier diese Ergebnisse als Zusammenstellung aufgeführt werden. Dabei können wir die bestehende Literatur nicht diskutieren, obwohl vieles mit ihr in Kontroverse steht: 1. Die Differenzierung der Leisten beginnt im lateralen Bereich des Keims (LiLLie, JuHN, Fraps — ventral, Zis- WILER, 1962 — dorsal) (p. 310). Im dorsalen wie im ventralen Dreieck ist die Leistenbildung verzögert. Der Keim zeigt durch intensive Zellteilung im Kragen ein Wachstum, das sich in eine axiale und tangentiale Komponente zerlegen lässt. Durch das Dickenwachstum werden die Leisten im ventralen Dreieck schräggestellt (p. 275). Im dorsalen Dreieck bewirkt die verzögerte Leistendifferenzierung das Ansetzen der Äste 398 4. H. DURRER am Schaft. Durch diese Prozesse in der Differenzierungszone während des Wachstums entstehen die schräggestellten Äste, die im ventralen Gebiet des Keims beginnen und an der dor- salen Schaftaniage enden. Der Ablauf aller Federbildungsprozesse ist von zwei Faktoren abhängig; der Wachstumsgeschwindigkeit und der Differenzierung. Durch die Veränderung dieser Prozesse wird die Gestalt der Feder modifiziert. Langsames oder rasches axiales Wachstum beeinträchtigt die Grösse des dorsalen und ventralen Dreiecks. Damit wird die Dichte der Äste am Schaft und ihre Länge bestimmt, da ebenfalls das Dickenwachstum des Keims verändert wird. Als weitere Folge wird die Grösse der Leiste beeinflusst, wodurch Länge und Dichte der Radien festgelegt werden. Das raschere oder langsamere axiale Wach- stum bestimmt das Durchlaufen der Ausgestaltungs- (Mela- nineinlagerung) und der Verhornungszone und gleichzeitig auch die räumliche Ausdehnung dieser Gebiete im Blutkiel (Fig. 13). Die Differenzierung wird vom axialen Wachstum ebenfalls beeinflusst, indem bei langsamem Wachstum inten- sivere Ausbildungen entstehen als bei raschem. Sie ist jedoch auch ein autonomer Vorgang, welcher im lateralen Bereich des Keims beginnend sich nach dorsal und ventral ausbreitet. Gegen das Ende der Federbildung geht die Differenzierung allmählich wieder zurück, bis ein Ectodermring zur Spule verhornt. Tritt kein dorsales Dreieck auf (langsames Wachstum, starke Differenzierungsintensität), so wird kein Schaft gebildet. Die Rami stehen senkrecht im dorsalen Gebiet, was zu einem Apex (schaftlose Federspitze) führt (p. 314). Der Verlauf der Differenzierungs-Isomorphe zeigt starke räumliche Trennung. Als erstes werden die Radien differen- ziert, danach beginnt dorsal die Schaftentwicklung, während- dem sich die Ausbildung der Äste langsam gegen ventral ausbreitet. Der Abschluss der Differenzierung verläuft um- gekehrt mit ventralem Beginn und Verzögerung gegen dorsal, wo die Bildung der Schaftanlage den letzten Vorgang darstellt. AUGFEDER DES PFAUS 399 5. Die Keratinisierungs-Isomorphe verläuft entsprechend in einem höheren Niveau. 6. Durch intensive Melanineinlagerung wird die Form der Schillerradien mitbestimmt (Breite der Zellen) (p. 378). 7. Die Verhornung formt die endgültige Gestalt der Radien und im Falle des Pfaus die Schillerstruktur. 8. Alle Prozesse können durch die Wachstumsgeschwindigkeit in ihrem Beginn, im zeitlichen Ablauf und in der Ausbildung des dorso-ventralen Gefälles verändert werden (Fig. 13). 9. Die dorsale Hälfte des Keims reagiert dabei sehr viel stärker als die konservativere ventrale Seite. 10. Innerhalb einer Leiste besteht ein Gefälle der Differenzierung, Melanineinlagerung und Verhornung von dorsaler nach ven- traler Radiogenplatte und von peripheren nach zentralen Radienzellen (Fig. 42). 11. Bei der Verhornung wird die Endform der Radien erreicht, wobei Keratinfibrillen ineinander verzahnt den Zelleib durch- ziehen. Die Radien sind nur bei äusserlicher Betrachtung klar zellulär aufgebaut; im Innern nimmt die Zellgrenze einen reissverschlussähnlichen Verlauf, welcher durch die Ver- zahnung den Zusammenhalt des Radius bewirkt. Das Zusammenspiel aller Faktoren im Keim führt zur Ver- schiedenheit der Federelemente, dabei muss nochmals die domi- nante Rolle der axialen Wachstumsgeschwindigkeit hervor- gehoben werden. Sie bestimmt nicht nur das zeitliche Durchlaufen der Prozesse in den verschiedenen Niveaus über dem Kragen (Isochronen), sondern auch die Prozesse selbst werden in ihrer räumlichen Ausdehnung verändert. Methodik der Federanalyse. Durch genaue Ausmessung von Dichte und Länge der Radien und der Verknüpfung in der Produkt- kurve ist eine neue Methode zur Erfassung der Vorgänge ım Keim erarbeitet worden, wobei der Vergleich Aussagen über die Wachs- tums- und Differenzierungsprozesse zulässt. Mit Hilfe der Vier- farbenfärbung nach Millot gelang es, die neu definierte K-Isomorphe im Keim festzulegen. 400 H. DURRER H. DISKUSSION DER ERGEBNISSE 1. Durch die 5iometrische und morphologische Analyse der Pfauenaugfeder, durch Zählung und Messung der Elemente haben wir versucht, die Endform ın Beziehung zu den Bildungs- vorgängen zu bringen. Es ist gelungen, im Federkeim ein Zusam- menspiel von Gradienten der Differenzierungsprozesse und deren direkten Zusammenhang mit dem Muster der Augfeder zu zeigen. Die Ergebnisse stellen uns vor die generelle Frage, in welcher Beziehung das erreichte Muster und die erzeugenden Vorgänge im Organısmus stehen. Dabei sind zwei gegensätzliche Auffassungen möglich. Entweder ist das Muster nicht mehr als das einfache Endergebnis der Ontogenese, d.h. allein durch die zufällige Ordnung in der Entwicklung erklärbar — oder es sind die onto- genetischen Vorgänge in einem höheren Ordnungssystem angelegt, welches auf das Endziel hin gerichtet ist, d.h. das Aug- muster ist als Leistung der auf die Endform gezielten Prozesse zu betrachten. Im ersten Fall ist die Pfauenaugfeder zufälliges End- produkt einer Ordnung von Erbfaktoren, im zweiten Fall das Ergebnis eines auf dieses Ziel geordneten Ablaufs. Bei der Analyse der gefundenen Tatbestände tritt stets eine der Auffassungen in den Vordergrund; die Augfeder erscheint demnach als Mischung der beiden Möglichkeiten. Dabei sind auch die zwangsläufigen Formfaktoren in ein höheres Ordnungs- system eingegliedert. Es sollen im folgenden einige dieser Punkte dargestellt werden. Die Asymmetrie des Musters (Fig. 5 A), die Modifikationen mit Verarmung der Augfelder sind weitgehend direkte Folgen von Feldwirkungen in der Rückenflur. Das verän- derte Federwachstum kann zur Gradientenwirkung führen, welche ungezielt, also im Sinne der ersten unserer beiden Annahmen, das Muster variiert. Doch schon der Abschlussrand durch die Halb- mondfedern (Fig. 5D) und die Lateralfedern (Fig. 5C) führen zu Formen, die nur ım entfalteten Rad als perfekte Begrenzung der mit Augflecken übersäten Fläche zu verstehen sind. Die Halb- mondfedern schliessen sich zum lockeren Halbkreis, währenddem die Federn mit Fransenrand einen geschlossenen unteren Abschluss- streifen bilden. Sie realisieren die besondere Bildwirkung des gesamten Schauapparates. AUGFEDER DES PFAUS 401 Auch beim Schaft kann Form und Färbung nicht als nur zu- fällige Folge der Wachstumsvorgänge verstanden werden. Die ovale Querschnittsgestalt und die dunkle Melaninfärbung werden nur über den Bereich der Feder aufrechterhalten (auf Kosten der Festigkeit), der im entfalteten Rad sichtbar ist. Anschliessend wird ein blendendweisser Schaft mit rundem Querschnitt und optimaler Festigungsstruktur gebildet (Fig. 6). Betrachten wir die Konturen der Augfelder, so erscheinen sie in Abhängigkeit von Gradienten der Differenzierung und der Verhornung im Keim (vergl. Fig. 13 B). Ihre Grenzen verlaufen jedoch scharf, so dass eine sprunghafte Veränderung des Gitter- abstandes erfolgen muss und kein kontinuierlicher Übergang (Fig. 36, 46), was zeigt, dass sie nicht allein durch Gradienten- wirkung zu erfassen sind. Es stellt sich die Frage, ob die Faktoren ım Federkeim allein für das Muster verantwortlich gemacht werden können. Die Bildung der Augfelder ist ein mit erstaunlicher Präzi- sion reproduzierbarer Vorgang, wobei das Muster mit schablonen- artiger Genauigkeit festgehalten wird. Wo der Sitz dieser „Scha- blone“ ist, kann noch nicht erfasst werden. Wir wissen nur, dass er nicht im bildenden Keim selbst verankert sein kann und müssen ihn daher in der Steuerung suchen. Derselbe Follikel bildet nämlich beim juvenilen Pfau kurze Federn mit einfachem braun-weissen Flammenmuster. Erst in der dritten Juvenilgefiedersukzession tritt die Möglichkeit der Erzeugung des grünen Schillers auf. Dabei wird die Form der Melaninkörner verändert, und zwar gezielt auf ihre präzise Einordnung zum Gitter (Tafel VI, Fig. 12, 13). Hier spielt sich ein vorbereitender Prozess im Hinblick auf das spätere Schillermuster ab. Die Augfeder erscheint erst nach der Geschlechtsreife und muss somit im Zusammenhang mit der Ver- änderung des ‚inneren Zustandes“, wie wir das Zusammenspiel der Steuerungsfaktoren nennen können, gesehen werden. Was erzeugt wird, ist jedoch nicht eine Verteilung von ver- schiedenen Farbstoffen, sondern die Ordnung eines einzigen Elementes der Melaninstäbe zu einem farberzeugenden Gitter. Dieses Gitter muss mit einer Genauigkeit reproduziert werden können, welche besser ist als 0,01u, eine ungeheure Anforderung an das Steuerungssystem. Nur wenig grössere Abweichungen würden ein geordnetes Muster ausschliessen und konfuse Schillerfärbung zur Folge haben. Der Aufbau der Pfauenaugfeder mit diesem regel- 402 H. DURRER mässigen Gitter ist nur durch Ausnützung eines physikalischen Prinzips möglich. Diese Interferenzerscheinungen sind nicht zu vergleichen mit dem Irisieren einer Ölschicht oder einer Seifenblase. Der Organismus hat die Verwendung des physikalischen Gesetzes so unter Kontrolle, dass nicht beliebige Farben, sondern ein geord- netes, reproduzierbares Muster entsteht. Dass dabei die Reflexions- bedingungen durch den Bau des Gitters (vergl. Fig. 39) einge- schränkt werden, erscheint vorerst als zufälliges Ergebnis der Lagerung der Stäbe. Besinnen wir uns darauf, dass nur durch diese Beschränkungen ein konstantes, vom Einfallswinkel des Lichtes weitgehend unabhängiges Muster innerhalb derselben Feder erreicht werden kann, dann erscheint dieser „Zufall“ doch in einem etwas anderen Licht. Wenn wir alle diese Gesichtspunkte beachten, so bleibt wenig Raum für eine nur zufällige Ordnung, welche als Endprodukt dieses erstaunliche Augmuster erzeugt. Die ver- schiedenen Prozesse zum Aufbau der Gitterstruktur erhalten vom farbigen Endbild einen besonderen Sinn. Dies drängt zur An- nahme, die ontogenetischen Vorgänge, die den ganzen Organismus betreffen, seien auf das Endmuster hin gezielt geordnet. Der morphologische Beitrag dieser Studie vermag wohl Be- ziehungen höherer Systeme wahrscheinlich zu machen, welche das Anlagemuster auf das Endmuster hin ordnen; damit ist das Problem der Augfeder jedoch nicht geklärt, sondern weitergegeben an ein höheres Organisationssystem, welches der Gattung Pavo eigen ist. Dies führt uns zur Überzeugung, dass nicht eine Zufallsreihe diese einzigartige Ausnützung der Interferenz im präzisen Gitter der Melanınkörner bis zur Einordnung in ein optisch wirksames Aug- bild erreicht hat. So erscheint uns die Entstehung des Musters als ein vom ganzen Organismus im Zusammenspiel vieler Faktoren erstrebter Vorgang und nicht als das Ergebnis zufälliger Prozesse. 2. Die Analyse des individuellen Werdens führt zu einer anderen evolutionstheoretischen Fragestellung, welche die Entstehung des Augmusters aus unbekannten Formen abzuklären hat. Das Problem zeigt einen neuen Aspekt der Augfeder. Die Endform ist nicht nur ein rafliniertes aber belangloses Ergebnis von Vorgängen im Organismus, sondern sie kommt in einem grossen Zusammenhang zur Wirkung. Die „Phaneren“, wie man die auffälligen Erschei- nungsformen auch nennt, stehen in Beziehung zu einem sehenden AUGFEDER DES PFAUS 403 Organ. Die Augfeder wird dadurch zur adressierten visuellen Struktur, sie wird eines jener „Organe zum Ansehen“, auf deren Bedeutung Strrert (1929, 1932) aufmerksam gemacht hat und die seit der Selektionstheorie allgemein beachtet werden. Der Hahn präsentiert der Henne im Balzritual auffällig das entfaltete Rad. Somit wird das Muster funktionell in das Fortpflanzungsgeschehen eingeordnet. Es stellt sich nun die Frage, wie weit die dadurch mögliche Selektion durch geschlechtliche Zuchtwahl in Beziehung zur Entstehung dieses Musters gebracht werden kann, indem sie als richtender Faktor die Augfeder entscheidend weiterentwickelt haben könnte. Wer im Rahmen der Selektionstheorie die Federentstehung untersucht, muss zwei Ebenen völlig gesondert überprüfen. Neben der psychischen, in der es um die Wirkung des Verhaltens tierischer Individuen geht, kann die Selektion auch auf molekularer oder biochemischer Ebene einsetzen. Auf dieser zweiten Stufe müssen die erblich fixierten Mutanten gesucht werden, die aus einer weit- gehend beliebigen Anordnung der Melaninkörner das gesetzmässige Gitterwerk entstehen liessen. Der Evolutionsforscher muss sich mit dem Problem der Ausnützung und präzisen Beherrschung eines physikalischen Prinzips im Federkeim des Vogels auseinander- setzen. Hierzu kann die Selektion der Schönsten durch die Hennen primär nicht dienen. Ist die Möglichkeit der Bildung der Schiller- struktur gegeben, muss ihre Ausnützung zum Aufbau eines optisch wirksamen Augbildes erreicht werden. Diese Prozesse, welche die Veränderung des ‚inneren Zustandes“ des Vogels während der Geschlechtsreife zur Grundlage haben, müssen unter starker negativer Selektion durch Feinde erreicht werden. Das Gesamt- muster wird erst bei der Balz entfaltet, und nur so kann die Auswahl durch Hennen, denen eine ästhetische Fähigkeit zugebilligt werden muss (Darwin, 1899; Zur STRASSEN, 1935), eingreifen. Das Beispiel des weissen Hahns sowie die von einem völlig am Rücken gerupften Pfau befruchteten Eier in unserer Zucht zeigen, dass das Muster ein nicht unbedingt erforderlicher Faktor der Fortpflanzung ist. Es wird damit klar, dass durch Selektion von aussen nie das höhere Ordnungssystem selbst erzeugt werden kann. Diese Gedanken sollen beleuchten, dass die Ausgestaltung des Pfauhahns einen primären Prozess darstellt, der der Gattung Pavo eigen ist, und durch die Entwicklung der Erscheinung dieser Vogelgruppe erreicht 404 H. DURRER wurde. Ein weiterer primärer Prozess, das Balzritual, welches schon bei den Jungpfauen von der ersten Lebenswoche an eine Rolle im Sozialkontakt (eventuell als Imponiergebärde) spielt, sorgt für eine sekundäre funktionelle Einordnung des Musters. Inwieweit die beiden primären Prozesse zusammenwirken, um zu dieser prächtigen Endgestalt des Rades zu führen, bleibt vorerst unklar. Die Selektion kann erst in fortgeschrittenen Stadien des evolutiven Vorgangs eingreifen und zur Erhaltung und Weiterzucht der erreichten Erscheinung gegen die starke negative Selektion beitragen. Für die Entstehung des Musters müssen wir jedoch andere, wie uns scheint, primäre Tendenzen des Organismus verant- wortlich machen. 3. Die vorangestellte Diskussion führt uns auch zur Ansicht, dass das Erscheinungsbild weit über das funktionell Deutbare hinausweist und als ein Phänomen mit hohem Eigenwert be- trachtet werden muss. So kann das Muster des Rades mit den eigenartigen Ocellen nicht allein durch seine Funktion in der Balz verstanden werden. Wir stehen hier einem fundamentalen Problem der Biologie gegenüber. PoRTMANN hat versucht, die Manifestation der Erscheinung unter dem Begriff der Selbstdarstellung in ihrer Besonderheit hervorzuheben. In dieser primären Eigenheit des Organismus können wir die Grundlage zum Aufbau des Ordnungssystems vermuten. 4. Die Pfauenaugfeder, in ihrer einzigartigen Komposition im Rad, ist ein Beispiel für eine Gruppe von Erscheinungen, bei denen die Leistung des Organısmus und der Aufwand ungewöhnlich weit getrieben wurden. Die Augfeder steht was Komplexität der Diffe- renzierung anbelangt auf einer Stufe, welche mit der von lebens- wichtigen Organen verglichen werden kann. Dass dabei zur Farb- erzeugung ein physikalisches Gesetz im Gitter der Melaninkörner benützt und mit grösster Präzision beherrscht wird, macht das Erscheinungsbild zu einem Phänomen, das sich nicht durch eine zufällige Ordnung der Erbfaktoren erklären lässt. Es scheinen uns fiir die Entstehung verschiedene Wege denkbar: Die Makromu- tatıon, die noch nie beobachtet werden konnte, oder die von \EMANE postulierte Synorganisation, wobei kleine Schritte sinnvoll gekoppelt werden, oder eine endogene Kraft im Orga- nismus, die gezielt auf das Endmuster hin entwickelt. AUGFEDER DES PFAUS 405 Unsere Arbeit hat versucht: 1. Die Tatbestände der Morphologie der Feder sowie ihrer Onto- genese wissenschaftlich zu analysieren, unbekümmert um Beweise für eine Theorie. 2. In der abschliessenden Betrachtung auf Fragen fünzuweisen, welche in den zur Zeit am meisten geübten Erklärungen nicht beantwortet werden. Die Ontogenese der Gefiederentwicklung, die Erforschung der Steuerung der Federbildungsprozesse sowie die Wirkung des Aug- musters auf die Hennen und Artgenossen können noch weitere Beiträge zum Verständnis der Pfauenaugfeder liefern. J. ZUSAMMENFASSUNG Ausgehend vom Erscheinungsbild der Augfeder von Pavo cristatus L. unterwirft diese Arbeit sowohl die Strukturen der aus- differenzierten Feder als auch ihre Bildung im Keim einer genauen morphologischen Analyse. Da die vielen Teilergebnisse jeweils am Ende der Kapitel (in Kleindruck) schon zusammengefasst sind, stellen wir hier nur kurz die wichtigsten Punkte zusammen. Die histologische Untersuchung des federbildenden Blutkiels bringt uns neue Einsichten in die Entwicklung der Feder und ein besseres Verständnis der Dynamik der Bildungsgänge (vergl. p- 271). Dabei gelangen wir zu einer präziseren Vorstellung über die Vorgänge, die zur Schrägstellung der Ramusleisten führen, welche die typische Fiederung der Feder bewirkt (p. 310). Bei der Analyse der Bildung der Federelemente zeigt sich, dass Leisten, Radien, Äste und Schaft im Keim räumlich (und damit zeitlich) sukzessiv ausdifferenziert werden. Zu ihrer Beschreibung führen wir die Begriffe der Isochronen und Isomorphen ein (p. 276), womit wir Linien gleichzeitiger, respektive gleichartiger Ausbildung bezeichnen (vergl. Fig. 13). (Alle neuen Gesichtspunkte der Feder- entwicklung von allgemeinem Interesse sind auf p. 397 in einem speziellen Kapitel zusammengestellt). — Die Betrachtung der endgültigen Federform und ihrer Bildungs- vorgänge führt zur Hypothese eines Aufstaus des axialen 406 H. DURRER Wachstums während der Augbildung. Durch genaue Messung und Vergleich von Länge und Dichte der Rami und Radien gelingt es, Zusammenhänge zwischen den Formen und den Differenzierungsvorgängen im Keim zu erkennen, die in Über- einstimmung mit den verschiedenen Wachstumsgeschwindig- keiten gebracht werden können. Mit diesen Resultaten stehen auch jene von Messungen der Wachstumsrate im regenerierenden Keim in Übereinstimmung mit unserer Annahme, dass die mächtige Federspitze als Trägerin des Augmusters durch einen Aufstau des axialen Wachstums erzeugt wird. Nach dieser Phase wächst die Feder während der Bildung des lockeren Mittelteils mit einer enormen Rate his zu 8 mm pro Tag (vergl. p. 385). Bei der Beschreibung der Radien wird am Begriff der Total- modifikation festgehalten, obwohl die Astchen durch eine Ausbreitung der Basallamelle und Reduktion der Differen- zierungszone und des Pennulums zu einheitlichen Schillerradien werden. | Die Schillerfarben, welche hauptsächlich die konzentrischen Farbfelder des Augmusters bestimmen, finden ihre physikalische Erklärung in einem elektronenmikroskopisch feststellbaren Raumgitter aus Melaninstäben im Keratin der Radien (p. 361). Die theoretische Berechnung der Schillerfarben nach den ausge- messenen Abständen der Gitterebenen erweist sich als in Über- einstimmung mit dem Erscheinungsbild, womit der erste Nach- weis eines von lebender Substanz erzeugten Gittereffekts im optischen Bereich erbracht wird. Die Konturen der Augfelder, die ohne Rücksicht auf Rami und Radıen über die Fahne verlaufen, können mit einer Veränderung der Verhornungs-Isomorphen in Zusammenhang gebracht werden, denn das farberzeugende Gitter wird erst während der Keratinisierung in der Aussenzone der Radien gebildet (p. 375). Beim Vergleich der Modifikationen, denen die Augfeder in den verschiedenen Radbezirken unterliegt, kann die Reduktion des Musters weitgehend als Gradientenwirkung im Feld der Rückenflur gedeutet werden (vergl. p. 396). - Ein Versuch, die Bildung der Augfeder zusammenfassend zu überblicken, schliesst die Arbeit ab (vergl. p. 388). AUGFEDER DES PFAUS 407 — Inder Diskussion wird das Problem der ontogenetischen und evolutiven Erklärung dieses raffinierten Erscheinungsbildes angeschnitten. Viele Resultate führen uns zur Ansicht, dass „Zufall“ nicht die letzte Erklärung bei der Entstehung dieses Musters sein darf. Es lassen sich übergeordnete Faktoren zeigen, welche das Augmuster nicht als beliebiges Endprodukt der Ontogenese, sondern als gezielte Verwirklichung eines Gesamt- bildes erscheinen lassen. Das Phänomen der Augfeder wird auch in seiner Eigenart als „Erscheinungsorgan“ dargestellt, welches weit über das funktionell Geforderte hinaus entwickelt wurde. RESUME Le present travail décrit la morphologie et la formation de la plume ocellée du paon (Pavo cristatus L.). La comparaison entre le rhachis, les barbes et les barbules des différentes zones de la plume et leur formation dans le tube matriciel, mène à une théorie du développement du dessin de l’ceil suite a un ralentissement de la croissance axiale. La découverte d’une claire voie d’espace des granules mélanines est révélée par les recherches micro-électroniques des couleurs chatoyantes des barbules. Les effets de couleur sont dus à l’inter- ference des rayons incidents sur les niveaus de la claire voie. L’examination histologique du développement dans le tube matriciel donne un nouvel aspect des procés pendant lesquels se produit la position oblique des crétes pennulaires. La coincidence du cours des isomorphes de la kératinisation avec les contours du dessin de l’ceil est prouvée. Dans la discussion il est question du probleme ontogénique et évolutif de ce phénomène d’apparition extraordinaire. SUMMARY This paper deals with the structure and development of the tail coverts („eye pattern“) of the peacock (Pavo cristatus L.). The shaft, barbs and barbules of the different zones of the „eye“ 408 H. DURRER are compared. A theory is put forward as to their formation in the feather germ. The development of the eye pattern ıs shown to be the result of a transient retardation in axial growth. The eleetronmicroscopical records of barbules with iridescent colours revealed that the melanine granules are arranged in a space lattice. Interference of incident rays at the planes of the space lattice produces the colour effects. Histological analysis of the feather germ leads to a new under- standing of the processes which cause the oblique position of the ridges. The course of the keratinization isomorphes coincides with the contours of the eye pattern. The ontogenetical and phylogenetical problems of the visible phenomenon of the eye pattern are discussed. K. LITERATURVERZEICHNIS ALtum, B. 1854. Uber die Farben der Vogelfeder im allgemeinen, über das Schillern insbesondere. Naumannia 4: 293-304. BECKER, R. 1959. Die Strukturanalyse der Gefiederfoigen von Megapodius freyc. reinw. und thre Beziehung zur Nestlingsdune der Hühnervögel. Rev. suisse Zool. 66 (23): 411-527. 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Elektro- nenmikroskopische Aufnahme (30 000 : 1, Phosphorwolframsäure- Kontrastierung); b = Strichzeichnung des gleichen Gebiets (Teil des Gitters und angrenzender Innenraum). Zellgrenze: Doppel- membran mit Zwischenlamelle; verzahnter Verlauf. Abb. ABB. ABB. ABB. ABB. ABB. ABB. ABB. ABB. ABB. ABB. 5. 10: sake 12 13. 14. 15. AUGFEDER DES PFAUS 411 TAFEL III Differenzierung der Leisten in der Augzone (vergl. Fig. 23). a = Leistenbildung (Ventrallocus); 1. Radiendifferenzierung von peripher nach zentral. b = Melanineinlagerung (von peripher nach zentral) Melano- phoren im Ramogenteil. ©, = Melanineinlagerung (Verbreiterung der Zellen), laterale Leiste. c, = Leisten des dorsalen Keimgebiets (Augfeld I) HR (rechts) mit Samtstruktur. d = Melanineinlagerung abgeschlossen; im Ramogenteil nur noch wenige Melanophoren. e = Verhornungsbeginn der peripheren Radien, Beginn der Astdifferenzierung. f = Verhornung der Astanlage von peripher nach zentral. g = Verhornung der Radien und des Astes abgeschlossen. TAFEL IV . Querschnitt durch einen Radius des Augfeldes II (türkis). Lichtop- tische Aufnahme (Phasenkontrast). Vergrösserung: 2600 : 1. Querschnitt durch einen Radius des Augfeldes III (rotbraun). Elektronenmikroskopische Aufnahme. Vergrösserung: 2650 : 1. Ausschnitt aus dem Querschnitt durch einen Radius des Aug- feldes III. Vergrösserung: 12 000 : 1. TAFEL V Querschnittsbild: Aussenzone mit Gitter der Melaninkörner und angrenzender Innenraum mit Tonofibrillen (Anfärbung mit Phos- phorwolframsäure). Augfeld II (türkis). Vergrösserung: 45 500 : 1. Längsschnittsbild der gleichen Region wie Abb. 9. Vergrösserung: 202000: 1. TAFEL VI Längsschnitt durch die Region einer Zellgrenze. Randstreifen 1 (gelb). Zellgrenze als melaninfreier Unterbruch des Gitters in der Aussenzone sichtbar; im Innenraum Keratin durchgehend. Melanin- stäbe im Gebiet der Zellgrenze quer angeschnitten. Vergrösserung: 230071. Querschnitt durch einen Radius des braunen Juvenilgefieders (2. Sukzession). Melaninkörner grob granulär, ohne Ordnung eingelagert. Vergrösserung: 12 000 : 1. Querschnitt durch einen Radius des Juvenilgefieders ohne Schiller. Erste Ordnung der Körner zu Reihen. Vergrösserung: 19 000 : 1. Querschnitt durch einen Bogenradius des Augfeldes I (nur zum Teil schillernd). Vergrösserung: 17 000 : 1. TAFEL VII Gegenüberstellung der Gitter der verschiedenen Farbzonen der Augfeder. Von distal (oben) nach proximal (unten) wie sie hinter- einander am Ramus folgen. Vergrösserung: 40 000 :1. Elektronenoptische Bilder: W. ViLLicer, Labor für Elektronenmikroskopie, Basel. ee ee 2e Zur me ER REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - H. DURRER TAFEL I 9 ta) 2 er ps = ps ©, mateluf2.Ahb! 1, Abb. 2 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - H. DurRER TAFER MI Tafel II: Abb. 4a, 4b REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - H. DURRER Tafe III: Abb. 5 a-g TESO REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - H. DURRER TA PRIA: Tafel IV: Abb. 6, Abb. 7, Abb. 8 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - H. DURRER TAV RIDI (o: Tele e volo, Sy soley, 2) 12 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE - H. DURRER Datel Viz Abbe 11) Abb 2) Apple Nor TAFEL VI REVUE SUISSE DE ZOoLOGIE - H. DurRER IDEEN Aussenzone (griin-rot) Randstreifen 2 (violett) Randstreifen 1 (gelb) Augfeld III (rotbraun) Augfeld II (türkis) Augfeld I (dunkelblau) Jie Vill Abbe da inn | | 4 | ti \ | | : | | : iI REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 413 Tome 72, n° 15 — Mai 1965 Note sur les Cyclocoelidae Kossack, 1911 (Trematoda) par Georges DUBOIS Avec 5 figures dans le texte L'histoire de la taxinomie des Cyclocoelidés montre que ce groupe homogene de Trématodes a été traité de deux facons bien différentes selon la tendance des morphologistes !: les « réunisseurs » ont simplifié les cadres, les abaissant dans l’échelle systématique, avec reduction du nombre des genres et des espèces, comme l’ont fait, à la suite des « classiques », HARRAH (1922), Joyeux et BAER (1927), puis DuBors (1959); les « diviseurs », au contraire, com- pliquent ces cadres ou les élevent en les élargissant pour y établir de plus nombreuses subdivisions (tribus, familles ou sous-familles), avec une superfluité de genres, sous-genres ou espèces: ils édifient des constructions taxinomiques d’apparence « modernes », souvent plus rationnelles que pratiques, telles que celles de WITENBERG (1923, 1926), DoLLFus (1948), BycHovsKasa-PAvLovsKaJA (1949) et YAMAGUTI (1958). Ce dernier auteur maintient dans deux sous-familles (Cyclo- coelinae et Typhlocoelinae) le nombre abusif de 19 genres, dont un nouveau (Szidatiella), alors que WITENBERG en admettait 16 (répartis en 7 tribus), Dorırus 15 (répartis dans 6 sous-familles) et BycHovsKAJa-PavLovskaJa 9 (pour les deux sous-familles susmentionnées). YAMAGUTI (op. cit., p. 771) oppose les Typhlocoelinae aux Cyclocoelinae par la presence ou l’absence de diverticules intesti- 1 Cf. Dusoıs (1959, pp. 68-71). Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1965. 27 414 G. DUBOIS naux, sans tenir compte de la forme et des proportions du corps, ni de la position de l’acetabulum vestigial (cf. DuBois, op. cit., pp. 110-111, 112). C’est pourquoi il considère le genre Neivaia Travassos, 1929 — qui est un Typhlocoelien a habitus trés carac- térisé, bien qu’il soit dépourvu de ces diverticules ! — comme synonyme de Cyclocoelum Brandes, 1892 (p. 773). Dans la clé des genres de Cyclocoelinae, YAMAGUTI utilise judi- cieusement la position de l’ovaire par rapport aux testicules (n° 1 et 6) pour opérer une première sélection qui lui permet de recons- tituer les groupes génériques que les « réunisseurs » identifient aux genres ou sous-genres classiques Ophthalmophagus Stossich, 1902 (n°s 3-5) et Hyptiasmus Kossack, 1911 (n°s 8-10). Mais il fait inter- venir ensuite des caracteres discriminatifs dont l’emploi est plus discutable, tels que la jonction postérieure des vitellogenes ou la séparation des testicules par l’utérus, ce qui aboutit a un mélange des genres witenbergiens que les taxinomistes simplificateurs font tomber en synonymie soit avec Cyclocoelum Brandes, 1892, soit avec Haematotrephus Stossich, 1902 (n°s 11-16). Toujours est-il que cette maniere de faire garantit le maintien de presque tous les genres imaginés par WITENBERG, avec leurs especes en vrac. Quant a Szidatiella (qui, à notre avis, est un Cyclocoelum bien caractérisé par la disposition transversale des anses utérines, mais dont le triangle des gonades a le sommet ovarien en arriére), il est annexé au groupe ophthalmophagien (Ophthalmophagus — Promp- tenovum — Bothriogaster — Spaniometra — Contracoelum), se dis- tinguant du dernier de ces genres par le fait qu’un testicule seule- ment est séparé de l’ovaire par des anses uterines. I. Sous-FAMILLE CYCLOCOELINAE Srossica, 1902 Cyclocoelum (Cyclocoelum) odeningi sp. n. Synonyme: Cyclocoelum capellum Jaiswal, 1957 nec Khan, 1935; Ode- ning, 1962 (sous réserve) Cyclocoelum sp. Odening, 1964. Cette espèce indienne a été découverte dans la cavité du corps de Nettapus coromandelianus (Gm.) par JArswAL (1957, p. 66: un 1 CI. DuBois (op. cit., pp. 74, 109, Ti2rerınr. Al). Piece. Cyclocoelum (Cyclocoelum) odeningi n. sp., de Nettapus coromandelianus (Gm.) [Coll. K. Odening, n° KT 4/39]. Zieger del. res Cyclocoelum (Cyclocoelum) odeningi n. sp., de Nettapus coromandelianus (Gm.) [Coll. K. Odening, n° kT 4/37]. Zieger del. exemplaire), puis retrouvée par ODENING (1962, pp. 403-404: 7 exemplaires; 1964, p. 228: 1 exemplaire) dans les sacs aériens et la cavité du corps de deux Nettapus importés de l'Union indienne 416 G. DUBOIS (6.V.1960 et 11.11.1964). Elle ne saurait s’identifier avec le Cyclo- coelum capellum Khan, 1935, que nous avons considere (1959, pp. 78 et 90) comme un synonyme de Cyclocoelum obscurum (Leidy, 1887) WWE Frs: Cyclocoelum (Cyclocoelum) odeningi n. sp., de Nettapus coromandelianus (Gm.) [Coll. K. Odening, n° kT 4/36]. Zieger del. Longueur Largeur Pharynx Ovaire Testicules (Eufs JAISWAL 1957 13,6 mm 550-600/570-580 130/66 et dont le pharynx est relativement petit (275 u pour des Vers ayant 17 à 25 mm de longueur). L’espece nouvelle est caracterisee, au contraire, par un pharynx puissant qui, selon nos mesures sur le matériel d’ODENING, atteint 390- 530/530-740 u. pour des Vers ne mesu- rant que 9-10,3/2,5-3,2 mm. De plus, l’hôte est un Anatidé, tandis que C. obscurum et ses nombreux synonymes sont parasites de Scolopacidés presque exclusivement (cf. Dugois loc. cit.). Nous considérons le Cyclocoelien de Nettapus coromandelianus comme une espèce nouvelle, dédiée au D Klaus Odening qui, mettant en doute la déter- mination de JAISWAL, en a publié trois figures reproduites 1c1 avec son auto- risation. Diagnose: jusqu’a 13,6 mm. Pha- rynx trés grand, ellipsoide (380-550/620- 740 u) ou sphérique (530 u). Œufs 120- 154/59-75 u. Pore génital au niveau du bord postérieur du pharynx.Vitellogenes marginaux, paracaecaux, non confluents postérieurement. Parasite de Nettapus coromandelianus (Gm.)[Anatidés]. Inde. ODENING Nos mesures sur le 1962 matériel d’Odening (KT 4/36-41) (KT 4/36, 37, 38, 40) 9-11 mm 9-10,3 mm 2,8-3,5 2,5-3,2 381-484 /630-682 u 390-530/530-740 u ee 335-400/445-490 = 490-960/840-1175 132-147/66-73 120-145/60-75 NOTE SUR LES CYCLOCOELIDAE KOSSACK, 1911 417 Cyclocoelum (Cyclocoelum) mutabile (Zeder, 1800) Synonymes: Monostoma mutabile Zeder, 1800 Monostomum microstomum Creplin, 1829 Cephalogonimus ovatus Stossich, 1896 nec Rudolphi, 1803 Cyclocoelum pseudomicrostomum Harrah, 1922 Cyclocoelum goliath Witenberg, 1923 Cyclocoelum paradoxum del Pont, 1926 Cyciocoelum japonicum Kurisu, 1932 Cyclocoelum microcotyleum Noble, 1933 Cyclocoelum lahillet Dollfus, 1948. Le parasite de Fulica atra L. que J. K. Macxo (1956, pp. 530- 531, fig. 11) redécrit sous le nom de Cyclocoelum (Cyclocoelum) microstomum (Creplin, 1829) doit étre attribué au C. (C.) mutabile (Zeder). Le corps mesure 13-19,8/3,5-6,3 mm, le pharynx 544-846/ 523-799 u, les ceufs 99-108/56-68 u. Le pore génital est prosthé- pharyngien. Méme remarque au sujet de la mention de ce parasite chez la Foulque par Macko (1961-62, p. 152). Cyclocoelum (Haematotrephus) vanelli (Rudolphi, 1819) Synonymes: Monostoma Vanelli Rudolphi, 1819 Monostoma lanceolatum Wedl, 1858 Haematotrephus similis Stossich, 1902 ? Haematotrephus consimilis Nicoll, 1914 Haematotrephus adelphus S. J. Jobnston, 1916 Uvitellina pseudocotylea Witenberg, 1923 Uvitellina magniembria Witenberg, 1923 Cyclocoelum (Uvitellina) dollfusi Tseng, 1930 Uvitellina kert Yamaguti, 1933 Uvitellina tagerı Yamaguti, 1933 Uoitellina macroisophaga Hannun et Wilson, 1934 Cyclocoelum obscurum Houdemer, 1938 nec Leidy, 1887 Haematotrephus (Uvitellina) vanelli (Rud.) Dollfus, 1948 Uvitellina adelpha (Johnston) Bychov.-Pavlov., 1953 Cyclocoelum titirt P. N. Chatterji, 1958 Haematotrephus (H.) lobivanelli N. K. Gupta, 1958 Haematotrephus (Uvitellina) kaniharensis P. D. Gupta, 1958 Uvitellina vanelli (Rud.) Macko, 1959 Uvitellina indica Siddiqi et Jairajpuri, 1962. Dans son « Entozoorum synopsis, ... » (1819, pp. 87 et 350), RupoLPHI cite parmi les « Species dubiae » un Monostoma Vanelli, 418 G. DUBOIS de Tringa vanellus L., trouvé a la surface des poumons et que Bremser (1824) recueille à son tour dans la cavité du corps du même höte!. L’espece est ignorée jusqu’en 1948, quand R.-Ph. DoLtL- Fus croit la redeceuvrir dans un matériel provenant de la cavite thoracique d’un Vanellus vanellus (L.) [marché de Dijon (Côte-d'Or), Pierre Paris leg., 15 février 1933]; ıl en donne un dessin (fig. 3, p. 146) et la mentionne (p. 147) sous le nom de Haematotrephus (Uvitellina) vanelli (Rudolphi, 1819), en l'identifiant avec lUvi- tellina tagert que YAMAGUTI (1933, pp. 48-50, fig. 21) décrivit comme parasite des sacs aériens du Vanneau. Dans le doute sur son identité, nous avons classé (1959, p. 110) le Monostoma Vanellı de RUDOLPHI dans les « Species delineatae ». Or la redécouverte de ce Cyclocoelien dans l’höte-type par Mme BycHovskaJA-PavLovsKaJA (1953, p. 42 et fig. 29), qui le cite sous le nom de Uvitellina adelpha (Johnston, 1916) 2, et par J. K. Macko (1959, pp. 523-526, fig. 1-5), qui le redeerit sous le nom de Uvitellina vanelli (Rudolphi, 1819) 3, augmente la vraisem- blance de cette identité et s’inscrit en faveur d’une réhabilitation. En tout cas, les figures publiées par DoLLFUS, YAMAGUTI, Mme BycHOVSKAJA-PAVLOVSKAJA et Macko accusent les mêmes caractères spécifiques (fig. 4), à savoir: 19 Pharynx d’assez grandes dimensions (diamètre moyen 330- 550 u d’après les figures ou les descriptions de ces auteurs); 1 C. T. von SieBoLp (1835, p. 50) écrit dans une note infrapaginale rela- tive à sa description du Monostomum mutabile Zed.: « Auch das Monostomum Vanelli, welches Bremser in der Bauchhöhle eines Vanellus cristatus aufgefun- den hat, wird hieher und nicht, wie Rudolphi (Synops. entoz. p. 350) meint, zu Monost. lineare gerechnet werden müssen ». Kossack (1911, p. 552) signale l’existence, dans la collection Rudolphi au Musée de Berlin (n° 1326), d’un Cyclocoelien du Vanneau qu’il considère comme un exemplaire original (malheureusement tres mal conservé) du Mono- stoma Vanelli Rud. 2 Mme ByciovskaJA-PAVLOVSKAJA (loc. cit.) cite encore comme hôte de Uvitellina adelpha (Johnston) Philomachus pugnax (L.). Elle rappelle (1962, p. 109) que Mamatey (1956) avait retrouvé l’espèce chez Charadrius dubius scop., Ch. hiaticula L. et Vanellus vanellus (L.). > Grâce à l’obligeance du Dt J. K. Macko, nous avons reçu cing des exemplaires recueillis par cet auteur. Les plus grands (n°5 1129 et 5520), lege- rement aplatis, mesurent 26-29/4,5-5,9 mm. Les autres (n° 169/62c et 971c) n’ont que 17-21/3-4,3 mm (fig. 4). Le pharynx a comme dimensions 440-550 u ou 330-500/435-600 -u Le pore génital est opisthopharyngien. Les œufs ont une coque trés mince et fragile; ils sont réniformes en vue latérale (fig. 5) et mesurent 170-212/70-110 u. La plupart des miracidia sont libres dans l’utérus. NOTE SUR LES CYCLOCOELIDAE KOSSACK, 1911 419 2° Etroitesse du champ intercaecal (un tiers a trois cinquiemes de la largeur du corps); 3° Contiguité ou proximité des testicules; 40 Vitellogenes toujours confluents poste- rieurement, a petits follicules longeant le bord externe des branches de l’intes- tin ou leur face ventrale; 5° Anses utérines debordant ces branches dès le tiers antérieur de la longueur du corps et s’inflechissant de plus en plus vers l’arrière, avec tendance a se disposer en chevrons, les dernieres enveloppant plus ou moins les gonades, en suivant l'arc intestinal; 6° Uterus contenant des miracidia libres, au moins dans sa partie distale; 7° (Eufs de grandes dimensions (jusqu à 250/115 w), reniformes en vue latérale, a coque tres mince et fragile (fig. 5); 8° Pore génital opisthopharyngien. Ces caracteres sont précisément ceux par lesquels nous avons défini (1959, pp. 95-96) le Monostoma lanceolatum Wedl, 1858, de Himantopus h. himantopus (L.), redécrit sous le nom de Cyclocoelum (Haematotrephus) lanceolatum (Wedl, 1858). En appliquant la loi de priorite, on devrait donc considérer cette espece comme Fic. 4. Cyclocoelum ( Haematotrephus) vanelli (Rudolphi, 1819), de Vanellus vanellus (L.). [Coll. J. K. Macko, n° 971c, Senne, Slovensko (CSR).] Longueur 17 mm. 420 G. DUBOIS synonyme du Monostoma Vanelli Rudolphi, 1819, avec les réserves faites ci-dessus sur l’identité de ce dernier (cf. DuBOIS op. cit., p. 96: Remarque). En effet, le Vanneau héberge aussi, mais accidentelle- ment, Cyclocoelum £Cyclocoelum) obscurum (Leidy, 1887) et Cyclo- coelum (Haematotrephus) tringae Stossich, 1902, tous deux inféodés Hies 3 (Eufs de Cyclocoelum (Haematotrephus ) vanelli (Rudolphi, 1819), de Vanellus vanellus (L.). [Coll. J. K. Macko, n° 169/62c.] Dimen- sions: 185/73 u, 183/73 u, 193/84 u. surtout aux Scolopacidés, tandis que lanceolatum (= vanellı) est hébergé preferablement par des Charadriides et des Recurvirostrides (cf. DuBors op. cit., pp. 90, 97, 122-124, 126-127 pour obscurum et tringae, pp. 96, 125-126 pour lanceolatum). Malgré cette cohabita- tion, on est en droit d’invoquer les redécouvertes de DoLLFUS, YAMAGUTI, BYCHOVSKAJA-PAVLOVSKAJA, MAMAIEV ! et Macko prouvant la fréquence de vanelli chez le Vanneau, pour attribuer à la forme « douteuse » de RuUDOLPHI un statut d’espèce étayé par la probabilité et par l’accord des auteurs modernes, avec les nom- breux synonymes de lanceolatum trouvés essentiellement chez des Charadriidés. P. D. Gupta (1958) a décrit sous le nom de Haematotrephus (Uvitellina) kantharensis un Cyclocoelien parasite de Tringa nebu- larva (Gunn.) [= Glottis nebularia]. Malgré la comparaison avec les sept espèces du sous-genre Upitellina Wit., acceptées par DoLL- FUS (1948), l’auteur indien crut avoir sous les yeux une espèce nou- velle ! Les figures 1 et 2 de son travail suffisent pour prouver l’iden- tité avec vanelli = lanceolatum: champ intercaecal égal aux deux tiers de la largeur du Ver; vitellogenes a petits follicules longeant les branches de l’intestin et confluant postérieurement; anses utérines débordant ces derniéres dés le tiers antérieur de la longueur du corps (13,4-16,1 mm) et s’inflechissant de plus en plus vers l’arriere, avec tendance a se disposer en chevrons, les derniéres enveloppant plus ou moins completement les gonades. Le pharynx mesure ' Voir note 2, page 418. NOTE SUR LES CYCLOCOELIDAE KOSSACK, 1911 421 288-320/355-384 u. Le pore génital est opisthopharyngien (« si- tuated at the intestinal bifurcation »); d’après la figure 1, l’arc intestinal antérieur et l’œsophage touchent le pharynx. C’est pré- cisément sur ce prétendu recul de ce dernier organe et sur la situation des vitellogènes en bordure interne de l’arc intestinal postérieur que P. D. Gupta se fonde pour justifier la création de sa nouvelle espèce! Nous considérons celle-ci comme synonyme de Cyclo- coelum (Haematotrephus) vanelli (Rud., 1819) = lanceolatum (Wedl, 1858). Le même sort est réservé a Uvitellina indica que A. H. SippIQI et M. S. Jaıraypurı (1962) ont décrit comme parasite de Lobiva- nellus indicus (Bodd.). Tous les caractéres spécifiques mentionnés plus haut apparaissent dans la figure 1 illustrant la description des auteurs indiens. Les dimensions de U. indica tombent toutes dans les limites de la diagnose de lanceolatum (cf. DuBois 1959, p. 96). D’après SippIgi et JAIRAJPURI, U. indica possède un pharynx bien développé (249-345 u de diamètre) et des œufs à coque mince, mesu- rant 136-153/50-59 u, avec miracidia ocelles. Nous considérons donc cette prétendue espèce nouvelle comme l’une des plus classiques, en l'identifiant avec €. (H.) vanelli (Rud.). Rappelons que Haematotrephus (Haematotrephus) lobivanelli N. K. Gupta, 1958, de Lobivanellus indicus (Bodd.), doit aussi étre considéré comme synonyme de Cyclocoelum (Haematotrephus) vanelli (Rud.) = lanceolatum (Wedl) [cf. DuBors op. cit., p. 147]. Cyclocoelum (Haematotrephus) kossackı (Witenberg, 1923) Synonymes: Corpopyrum kossacki Witenberg, 1923 Haematotrephus lanceolatus Stossich, 1902 nec Wedl, 1858, et Bychov.-Pavlov., 1953 (fig. 28), 1962 (fig. 85) Haematotrephus lanceolatum Macko, 1960, puis Macko et Feige, 1960 nec Wedl, 1858 Cyclocoelum nebularium Khan, 1935. Nous avions signalé (1959, p. 93) la confusion imputable a STossicH (1902) qui attribua son « Haematotrephus lanceolatus (Wedl) » au Monostoma lanceolatum de WeEDL (1858). Cette fausse identification se retrouve dans les travaux de Mme ByCHOVSKAJA- PAVLOVSKAJA (1953, p. 42 et fig. 28; 1962, p. 108 et fig. 85), dans celui de Macko (19605, pp. 280-285, fig. 1-19) et dans celui de Macko et Frice (1960, pp. 254-265, fig. 1-34). Notre revision 422 G. DUBOIS (op. cit., pp. 91-93, 95, 97) enumerait les caractères differentiels des deux espèces et considérait I’ Haematotrephus lanceolatus de STOSSICH comme identique au Cyclocoelum (Haematotrephus) kossacki (Witenberg, 1923) dont les caracteristiques sont: 1° Pharynx moyen (200-250 u); 2° Champ intercaecal large, occupé par des anses utérines infléchies en direction postero-externe ou retombantes (plusieurs consti- tuant des boucles descendantes, et les dernieres enveloppant plus ou moins les gonades); 3° Vitellogenes marginaux, bien développés; 4° Pore génital opistho- (ou méso-) pharyngien; 50 (Eufs a coque épaisse (120-130/67-87 u), n’eclosant pas dans l’utérus. L’« Haematotrephus lanceolatum (Wedl, 1858) Stoss., 1902 », décrit par Macko (op. cit.), présente tous ces caractères et s’iden- tifie donc avec Cyclocoelum (Haematotrephus) kossacki (Witenberg). Il provient de Numenius phaeopus L. et de Philomachus pugnax (L.) [Slovaquie]. L’« Haematotrephus lanceolatum (Wedl, 1858)», décrit par Macko et FEIGE (op. cit.) d’après vingt-quatre lots provenant tous de Philomachus pugnax (L.) [Slovaquie], s’identifie également avec Cyclocoelum (Haematotrephus) kossackı (Witenberg). Il faut remar- quer pourtant que le pharynx, relativement petit (fig. 33-34), peut atteindre les dimensions de 368/272 u chez de très grands individus ayant jusqu’a 16,5 mm (cf. op. cit., p. 257). Les œufs ne mesurent que 122-149/40-68 u (en vie: 151/81 u), tandis qu'ils atteignent 120-253/43-115 w chez le vrai lanceolatum (cf. WEnDL: 216 u; DuBois 1959, tableau II, p. 80). Cyclocoelum (Haematotrephus) kossacki est essentiellement para- site de Scolopacidés (Tringa, Erolia, Numenius, Philomachus). II. Sous-FAMILLE TYPHLOCOELINAE Harran, 1922 Macko et BuSa (1960) ont publié une « Revision de la systé- matique des Typhlocoelidae », dans laquelle ils ne maintiennent NOTE SUR LES CYCLOCOELIDAE KOSSACK, 1911 423 que le seul genre Typhlocoelum Stossich, 1902 et une seule espéce, T. cucumerinum (Rudolphi, 1809). Mais cette derniére, sur la base d’un examen de soixante-six spécimens recueillis en Slovaquie, est divisée en trois sous-espèces: 19 T. cucumerinum cucumerinum (Rud.) d’Anatidés du genre Aythya; 20 T. cucumerinum americanum (Manter et Williams, 1928) d’ Anas querquedula L. et d’A. crecca L.; 30 T. cucumerinum cymbium (Diesing, 1850) d’Anas platyrhyn- chos dom., A. platyrhynchos L. et A. acuta L. On ne saurait souscrire à cette conception, et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, T. cymbium (Dies.), qui est le type du genre Neivaia Travassos, 1929, est une espèce brésilienne, bien caracté- risée par l’absence de diverticules intestinaux (cf. Dusoıs 1959, pp. 74, 109 et 139) et dont la determination des hötes reste incer- taine ou imprécise (ibid., p. 139). On ne peut donc pas attribuer à cymbium des parasites d’Anatidés européens, comme l’ont fait Macko et BuSa (op. cit., p. 33 et fig. 1-12, puis 17€, 2e et 3€ colonnes de mesures et caractéristiques du tableau 2, p. 24). Notre deuxième raison s’oppose à ce que Typhlocoelum ameri- canum Manter et Williams, 1928 soit considéré comme distinct de cucumerinum (Rud.). Le seul exemplaire servant de base a la des- cription des auteurs américains ne mesure que 6 mm de longueur (c’est-à-dire la moitié de la taille adulte maximum; cf. DuBois 1959, p. 86, tableau V). Il n’est donc pas étonnant que les testicules soient moins ramifiés que chez les spécimens de grandes dimensions !. De plus, T. cucumerinum (Rud.) a été trouvé dans la même localité (Lincoln, Nebraska) [MAnTER et WILLIAMS op. cit., p. 90 et fig. 1]. Il est donc arbitraire de rapporter à T. americanum les parasites européens qui ont les testicules à peine ou peu lobés (cf. Macko et Bick Op. cit, p. do et fig. 13-17). Une troisiéme raison est basée sur la distinction qu’on doit établir entre 7. cucumerinum et T. sisowi (Skrjabin, 1915): le premier ayant des testicules généralement très ramifiés et meme 1 MANTER et WıLLıams écrivaient (op. cit., p. 91): « The testes are much less lobed than in T. cucumerinum. They appear to be roughly bilobed, but more material should be examined to determine their exact nature. » 424 G. DUBOIS disloqués en masses testiculaires (cf. Macko et BuSa op. cit., fig. 18-20, puis 6€ et 7€ colonnes de mesures et caractéristiques du tableau 2, p. 25); le second (sisowi) ayant des testicules arron- dis à ovales chez les formes jeunes: 3,9 à 10 mm. (idid., fig. 1-12, puis ite, 2e et 3€ colonnes du même tableau, p. 24), plus ou moins allongés ou lobés mais jamais ramifiés chez les formes plus grandes: 11,6-14,9 mm (ıbid., fig. 13-17, puis 4 et 5€ colonnes, pp. 24-25). Cette tendance à la lobulation des testicules en fonction de l’âge ou de la croissance est fréquente chez les Trématodes: Mme By- CHOVSKAJA-PAVLOVSKAJA (1949, p. 32, fig. 14a) l’a observée pour T. cucumerinum. Ainsi, les cing premières colonnes de mesures du tableau 2 et les figures 1 à 17 de Macko et BuSa se rapportent à Typhlocoelum sisowi (Skrjabin). En ce qui concerne les hòtes de ces deux dernières espèces, il faut relever la fréquence de 7. sisowi dans le genre Anas et la dispersion de 7. cucumerinum chez les divers Anatidés, avec pré- dilection pour le genre Nyroca (cf. DuBois 1959, pp. 134-138). Ces faits apparaissent nettement dans les conclusions du travail de Macko et BuSa (p. 33), si on les interprète dans le sens que nous venons d’indiquer. Pour les raisons évoquées ci-dessus, nous identifions le « Typhlo- coelum cucumerinum americanum (Manter et Williams, 1928) », cité par Macxo (1960a, pp. 87-88 et fig. 2-3; 1961, pp. 269-270) comme parasite d’ Anas crecca L. et d’ Anas querquedula L., avec Typhlo- coelum sisowi (Skrjabin, 1913). La figure 1 du premier de ces tra- vaux se rapporte encore à sisowı d’ Anas (et non pas a cymbium), tandis que la figure 4 est très caractéristique de cucumerinum d’Aythya. Même remarque au sujet du recent travail de MacKo (1961-62): les mentions de Typhlocoelum cucumerinum americanum (pp. 137, 141 et 151) et les figures 44 et 45 se rapportent a Typhlocoelum stsowi (Skrjabin). RESUME Le Cyclocoelum capellum Jaiswal, 1957 nec Khan, 1935, retrouve dans l’hôte-type, Nettapus coromandelianus (Gm.) par ODENING (1962), est considéré comme espèce nouvelle sous le nom de Cyclo- coelum (Cyclocoelum) odeningi n. sp. NOTE SUR LES CYCLOCOELIDAE KOSSACK, 1911 495 Le statut d’espece du Monostoma Vanelli Rudolphi, 1819 est validé sous le nom de Cyclocoelum (Haematotrephus) vanelli (Rud.), avec Monostoma lanceolatum Wedl, 1858 en téte d’une liste de synonymes (p. 417), dont les plus récents sont: Cyclocoelum titiri P. N. Chatterji, 1958; Haematotrephus (H.) lobivanelli N. K. Gupta, 1958; Haematotrephus (Uvitellina) kaniharensis P. D. Gupta, 1958; Uvitellina indica Siddiqi et Jairajpuri, 1962. L’ Haematotrephus lanceolatum de Macxo (1960) et de Macko et FEIGE (1960) nec Weld, 1858 est considéré comme synonyme de Cyclocoelum (Haematotrephus) kossacki (Witenberg, 1923). Le Typhlocoelum cucumerinum americanum de Macxo (1960, 1961-62) nec Manter et Williams, 1928, parasite d’ Anas [Slovaquie], s’identifie avec Typhlocoelum sisowi (Skrjabin). BIBLIOGRAPHIE Bycnovskasa-PavLovskasa, I. E. 1949. 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BASSAND 3.2.1. Obtention des ceufs 3.2.2. Conditions d’incubation fe) Gee 3.2.3. Elevage des individus issus d’ceufs réactivés Essai d’incubation à température constante Conditions d'élimination de la diapause 3.4.1. Action de la température et de la durée de l’incu- bation réactivante . 3.4.2. Action de la durée de re initiale . 3.4.3. Action de la température de l’incubation initiale — Action des techniques de reactivation sur la vitalité post- embryonnaire . EN N. SERIE EN > ee 3.5.1. Action de la temperature et ae la durée de l’incu- bation réactivante . 3.5.2. Action de la température de bo apical Conclusions . ETUDE DE L’EMBRYOGENESE DE Zeiraphera griseana 4.1. 4.2. 4,3. 4.4. 4.5. Generalites . Technique mieroscopique . 4.2.1. Bixabion 4.2.2. Inclusion ! : 4.2.3. Orientation des ceufs 4.2.4. Coloration des ceufs . 4.2.5. Preparations totales . Morphologie de l’œuf Developpement embryonnaire 4.4.1. L’ceuf au moment de la ponte 4.4.2. La segmentation RN. 4.4.3. Formation de l’embryon et de ses enveloppes . 4.4.4. Métamérisation et gastrulation 4.4.5. Le stade de diapause 4.4.6. Evolution de l’embryon durant la pa de réac- tivation par le.froid . 4.4.7. La reprise du développement après la réactivation 4.4.8. La blastocinèse . L'activité mitotique . 445 445 445 446 448 448 451 452 457 462 462 464 467 467 468 468 468 469 469 469 470 471 471 472 472 477 479 482 482 497 499 DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 431 a UHSGHANKOMPeGeCONCIUSION N... 50; 25-0. at na 502 4.6.1. Comparaison avec les Lepidopteres (a l’exception HesBormeidesh in sr, unit. munie. Meroe.) 502 4.6.2. Comparaison avec les Tortricides :: . . . . . . 504 bho? Stade derdiapausess) 00. cali Pali rd. recs: 504 Paap ee BA AGENCE MIO ofl. MINE Le ee ., 07506 BPM MEMEFAROLISME (RESPIRATOIRE 2... - 2. à 20 . +... 507 i. DELICELICe cl ee ee ee, OT a. 4. un. 4007 5.3. Les échanges gazeux durant la prédiapause et la diapause 510 5.4. Les échanges gazeux au cours de la post-diapause . . . 514 RE QUALIENE respiratoire”. . -. .»... |. . . 516 5.6. Action du cyanure de potassium sur la respiration des pe |» PAOONGEDSIONS GÉNÉRALES ET DISCUSSION . . . . . . . . . 523 RE EE AUS Te . 024 SE ee u ac : 525 D post diapause sin Elia i 1..." 526 6.4. Le développement post-embryonnaire . . . . . . . . 527 6.5. Aspects écologiques de la diapause de Zeiraphera griseana 527 a RE N 530 RE ENDEN ne re ee 531 Bean. Sr. 532 PMEBEENGES BIBLIOGRAPHIQUES 7 U ....... ... 534 1. AVANT-PROPOS La Tordeuse grise du méléze (Zeiraphera griseana Hiibner = Z. diniana Guénée) est un des plus importants ravageurs primaires de la forét suisse. A intervalles réguliers, et durant trois années consécutives, ses chenilles ravagent, dans les cantons des Grisons, 432 D. BASSAND du Tessin et du Valais, les melezins situes a une altitude superieure a 1300-1400 m. Leurs degäts spectaculaires, qui se manifestent egalement dans diverses vallees alpines de France, d’Italie et d’Autriche, s’y traduisent en juillet-aoüt par un brunissement des peuplements déterminant une perte de croissance du bois de l’ordre de 30% par année de degäts et par une diminution de la production des graines, prejudiciable au rajeunissement naturel du meleze. D’autre part, ces ravages ne sont pas sans incidences esthétiques dans les vallées essentiellement touristiques ot ils se manifestent. En 1948, les autorités communales de l’Engadine sollieiterent le Service forestier cantonal pour que l’on reprenne, en vue de la mise au point de mesures efficaces de lutte, étude biologique et écologique de cet important ravageur, qui n’avait été jusqu’alors qu’effleuree par quelques chercheurs isolés. Cette initiative est à l’origine de la constitution, en 1949, d’un groupe de travail placé sous l’égide de l’Institut d’entomologie de l'Ecole polytechnique fédérale et dont la direction, confiée au Professeur Dt O. Schneider-Orelli, fut reprise en octobre 1950 par le Professeur Dr P. Bovey. Commencées sur des bases modestes, ces recherches ont pu être progressivement développées avec le généreux appui de divers Fonds et de l’Ecole polytechnique fédérale et grâce a l’installation à Zuoz d’une Station d’écologie alpine. Une équipe de chercheurs, secondée de techniciens, de laborants et d’aides temporaires, s’efforce de résoudre cet important probleme en approfondissant nos connaissances dans les domaines suivants: Dynamique des populations, biologie, écologie, physiologie et pathologie. De nombreuses publications marquent les étapes de ces re- cherches: KAELIN et Auer, 1954; MARTIGNONI, 1954 et 1957; MARTIGNONI et Auer, 1957; BALTENSWEILER, 1955, 1958, 1961, 1962 et 1964: BALTENSWEILER et Moreau, 1957; Maxsymov, 1955 et 1959; Maxsymov et Auer, 1955; Bovey, 1956, 1957 et 1958; Bovey et Maxsymov, 1959; GERIG, 1960; Auer, 1961; 3ENZ, 1962. II ne peut être question de résumer ici l’ensemble de ces travaux. Néanmoins, pour la compréhension du présent travail, il nous DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 433 parait nécessaire de situer le probleme en donnant un rapide apercu de l’evolution dynamique et de la biologie de la Tordeuse grise du mélèze. Dans l’ensemble de sa vaste aire de répartition, qui s’etend sur toute la partie nord de la zone paléarctique, d’Angleterre jusqu’en Siberie et au Japon, et sur toute la region alpine et celle des montagnes d’Europe centrale, Zeiraphera griseana se fragmente en plusieurs biotypes dont la differenciation repose principalement sur le choix de la plante-höte et sur l’aspect des chenilles du cin- quieme et dernier stade. Dans les peuplements d’altitude des Alpes, on rencontre deux formes principales, l’une à chenilles (L,) noires avec tête noire qui evolue sur le meleze, l’autre a chenilles (L,) claires avec téte jaune, inféodée aux pins, principalement a l’arolle (Pinus cembra). Elles ont été désignées sous les noms de « Forme du mélèze » et « Forme de l’arolle ». Dans les montagnes d’Europe centrale, une forme morpho- logiquement semblable a cette dernière est inféodée à l’épicea et au pin de montagne (Bovey et Maxsymov, 1959). Le present travail se rapporte exclusivement à la forme du meleze. Bien qu’apparemment répandue dans la plus grande partie de Paire actuelle du méléze, cette forme n’est réellement nuisible que dans une zone limitée de cette aire, à savoir les peuplements d’alti- tude. Son évolution dynamique y est soumise a des fluctuations numeriques cycliques, qui évoluent selon un rythme de 8 a 10 ans. Dans certaines vallées alpines correspondant à l’optimum de l’in- secte, cette périodicité, légèrement influencée par les conditions climatiques, s’y déroule avec une régularité assez remarquable. A partir d’un pessimum caractérisé par une très faible densité moyenne, correspondant pour la dernière gradation en Engadine (1949) à 134 chenilles pour une masse échantillonnée de 7,5 kg de rameaux feuillés de 1.000 mélèzes, la population s’accroit d'année en année durant une phase de progression qui dure en moyenne 5 ans. La culmination de la gradation est atteinte avec une densité moyenne correspondante de 2.500.000 chenilles (1954). Il en résulte une défoliation complète des arbres et le brunissement spectaculaire de vastes étendues de forêts conduisant à une rupture de la grada- 434 D. BASSAND tion, qui amorce la phase de régression, d’une durée de 3 a 4 ans. La population retrouve alors a peu prés son niveau de départ (AUER, 1961). Cette rupture est principalement le résultat de la concurrence intraspécifique, a laquelle s’ajoute, dans certaines régions (Engadine}, une maladie a virus du type granulose (Mar- TIGNONI, 1954 et 1957; Benz, 1962). Le parasitisme, faible durant la phase de progression, intervient surtout durant la phase de régression qu'il contribue à prolonger (BALTENSWEILER, 1958). Il n’y a pas de période de latence; à la fin de la régression fait im- médiatement suite le début de la progression de la nouvelle grada- tion (AUER, 1961). ; Le présent travail a été réalisé au cours de la phase de progres- sion de la gradation et plus précisément au cours des années 1960 a 1962 qui précédent le point de culmination (1963 a 1964). Il pourrait être intéressant de poursuivre l’étude de la diapause embryonnaire de Zeiraphera griseana durant la phase de régression et le début de la prochaine phase de progression, afin de savoir si le phénomène « diapause » ne manifeste pas, chez la Tordeuse du méléze, certaines variations d’ordre écologique ou physiologique en relation avec l’evolution dynamique de cette espéce. Issues d’oeufs qui ont hiverné, les jeunes chenilles éclosent des mi-avril a mi-mai, suivant l’altitude, à un moment où les aiguilles des rameaux courts du meleze mesurent 5-7 mm. Pénétrant par le sommet dans l’un de ces derniers, la chenille rassemble au moyen de fils soyeux, en un fuseau caractéristique, les aiguilles centrales qu’elle dévore en partie, puis passe successivement dans une deuxième, puis une troisième pousse. À partir du quatrième stade, dévorant l’extrémité des aiguilles de son fuseau, elle se confectionne un entonnoir à partir duquel elle ronge les aiguilles voisines. Les chenilles quittent enfin cet entonnoir au dernier stade et vivent isolées ou groupées dans de lâches toiles, le long des rameaux qu’elles dépouillent de leurs aiguilles. Parvenues à leur complet développement, au bout d’un mois à un mois et demi, les chenilles se laissent tomber à terre à l’aide d’un fil de soie pour se nymphoser à faible profondeur sous la couverture morte, dans un léger cocon. Les chrysalides donnent naissance, en un mois, à des papillons gris, de moeurs crépusculaires, dont le vol s’échelonne, en altitude, de fin juillet à fin septembre, les adultes vivant environ 35 jours. Après accouplement, les femelles pondent en moyenne 150 œufs, DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 435 isolés ou groupés, sous les lichens qui recouvrent les rameaux du mélèze, de préférence sous ceux de l’espèce Parmelia aspidota Ach. Ces ceufs hivernent et éclosent au printemps suivant, aprés une incubation en plein air d’environ huit mois et demi (Maxsymoy, 1959). Ainsi le 70% de la durée du cycle evolutif de Zeiraphera griseana se passe à l’état d’ceufs. On sait, en outre, que les ceufs, pondus en juillet-aoüt, se déve- loppent jusqu’au stade de la bandelette germinative, et qu’a ce moment-la, le developpement embryonnaire s’arrete, alors que, semble-t-il, les conditions ambiantes sont tout a fait propices a une embryogenése ininterrompue. Enfin, les ceufs sont susceptibles de reprendre leur développement à fin février déjà, si, des le mois d’octobre, ils ont été incubés au froid de 0° à + 2° C (Maxsymov, 1959). Tout indique donc que l’arrêt de développement caractéristi- que des œufs de Zeiraphera griseana constitue, selon la terminologie de STEINBERG et KAMENSKY (1936), un exemple typique de dia- pause obligatoire tel qu’on en rencontre seulement chez les espèces univoltines. Ces quelques faits étaient Jusqu'ici tout ce que l’on savait sur les modalités de l’hibernation de la Tordeuse du mélèze. Le présent travail a pour but de combler les lacunes de nos connaissances à ce sujet, en précisant par des essais en labora- toire quelles sont, d’une part, les exigences thermiques et hygro- métriques du développement avant et après la diapause et, d’autre part, les conditions d’élimination de la diapause. En outre, l'examen histologique et cytologique des œufs durant toutes les phases de leur évolution doit permettre de déterminer les caractères morpho- logiques propres à ces phases et de définir le ou les stades pendant lesquels l'embryon est en diapause. Enfin, l’étude de l’activité respiratoire des œufs doit donner des renseignements sur la physio- logie de ceux-ci au cours de leurs périodes d’activité et de diapause. Sur le plan pratique, un résultat positif quant à l’élimination de la diapause devrait permettre de raccourcir, en laboratoire, le cycle de la Tordeuse et par là-même d’accélérer d’autant certaines recherches sur cet insecte. Sur le plan théorique, une meilleure connaissance des faits du développement embryonnaire de Zeiraphera griseana apparait susceptible de faciliter la compréhension de l’évolution dynamique de cette espèce, tout en contribuant à l’approfondissement des connaissances sur le phénomène de la diapause en général et plus 436 D. BASSAND particulierement de la diapause embryonnaire des especes univolti- nes, fort peu etudiee jusqu’ici. Cette étude a été réalisée dans les laboratoires de l’Institut d’entomologie de l’ Ecole polytechnique fédérale a Zurich, la récolte du matériel ayant nécessité trois séjours d’un mois a la Station d’écologie alpine de Zuoz. Le sujet en a été proposé par M. le Professeur DT P. Bovey, à qui va notre profonde reconnaissance pour la bienveillante compréhension dont il a fait preuve à l’egard de nos recherches et pour l'intérêt qu’il a pris à les guider. Nos remerciements sincères vont également à ses collaborateurs du groupe d’étude de la dynamique des populations de la Tordeuse du mélèze dont les conseils éclairés et les encouragements amicaux |. ont grandement facilité l’élaboration du présent travail. 2. EXIGENCES THERMIQUES ET HYGROMÉTRIQUES DES ŒUFS DURANT L’EMBRYOGENESE 2.1. Généralités La connaissance des exigences thermiques et hygrométriques des œufs de Tordeuse au cours de leurs phases actives (prédiapause et post-diapause) constitue évidemment la base de toute recherche écologique ou physiologique sur la diapause embryonnaire de Zeiraphera griseana. Pour des raisons pratiques, cette étude sera faite seulement avec des œufs en post-diapause, prêts à reprendre leur développe- ment à la suite d’une incubation de 170 jours à + 2° C, selon une technique décrite au chapitre 3. On admettra jusqu’à nouvel avis que les œufs en prédiapause ont des exigences thermiques et hygrométriques identiques à celles des œufs en post-diapause. Les points suivants sont à déterminer: a) L’optimum de développement, c’est-à-dire les conditions thermiques et hygrométriques pour lesquelles le taux d’éclosions et la vitesse de développement embryonnaire sont les plus élevés possible. b) Le seuil thermique de développement. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 437 c) Le point léthal supérieur, c’est-a-dire la température a partir de laquelle le taux d’éclosions est nul et la mortalité totale. 2.2. Description de V expérience Des lots d’environ 20 ceufs sont constitués et disposés dans de petits tubes en verre fermés avec de l’ouate. Chaque lot est soumis à une température et à une humidité relative déterminée. Un thermostat a gradient fournit les températures suivantes: 1,6°, 4,9°, 11,4°, 16,0°, 20,7°, 23,6°, 25,8° et 30,2° C. Pour chaque température, 7 lots d’ceufs sont incubés a une humidite relative différente. La méthode utilisée a cet effet consiste à suspendre le petit tube de verre contenant les ceufs au bout d’un fil dans un flacon en verre de 150 ml fermé d’un bouchon de liege. L’humidite relative exigée est fournie par une solution saturée d’un sel determine (Tableau 1) remplissant le fond du flacon. Le nombre d’éclosions et le délai d’éclosion sont enregistrés. La premiere valeur permet d’etablir le pourcentage d’éclosions de chaque lot, la seconde de calculer la vitesse de développement (valeur inverse du délai d’eclosion multipliée par 100). En outre, il s’est avéré après l’experience que, pour chaque température, les lots d’ceufs soumis aux humidités relatives de 0%, 11-15% et 32-35% se comportaient à peu pres de la même façon, si bien que, pour plus de clarté, les résultats obtenus pour chacune de ces humidités ont été groupés. Le méme procédé a été appliqué aux lots soumis aux humidités relatives de 52-60%, 75-76% et 88-94%, de telle sorte que les données fournies par l’expérience se répartissent en 3 zones d’humidite relative: 0 a 35%, 52 a 94% et 98 à 99%. 2.3. Résultats Le tableau II et les figures 1, 2, 3 et 4 rendent compte des résultats obtenus. On peut en tirer les conclusions suivantes: a) Quel que soit le degré hygrométrique ambiant, la vitesse de développement croit avec la température. Pour des humidites relatives de 52 a 94%, la relation entre température et vitesse de développement affecte la forme d’une courbe en S (Fig. 2). BASSAND Dr 438 (‘(0961) ‘H ‘A 'saıvg pue ‘MA ‘d ‘NOLSNIMA Soude,.q) « « « « « | « « « « "ON « « EN 9p 9724}, « « IDM « « OSH OSuz a « aa DM IDEN: 170.19 SON) SN NON SN | OH" OUT | cIpique men 76-88 Malo GI-VI Do Ua dine -2dU9L % Ud 9AITe]9I 9JIPIUNH S9011D794 sanpruny sajuasaf{jrp ap uonInposd n] D saunsap saaunqws sasnanbn suornjos ua sjay I OVATAV] 439 DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA ‘UOTJEGNOUL,[ op Janyeaoduus] è] ap UONDUOF ua smmao sap JuaweddojsA9p ap 9SSOJT A ‘7 (914 slleluawg]dwo> UOI}EGNIUI,} ap 31N}e19dW 3} SO Dozza Ole oto) 9 z 0 z ” 9 8 OL zl VI gl gl 66-96 * 07 "976-759 ‘GE-0 + 3ANB]21 9UPIWUNY Kos, juawseddo)]sA3p ap assajla A "uoryeqnoaur,[ ap a1npesadura] e[ ap UOIJOUOJ Ud smo sap SUoIsof9,p SOdeJusdunog IN a11e}uaWwya]dWwo> uoljegqnauı,] ap ainjeigdwea} Jo 0€ 97 CC gl vA! ‘OL 9 (È «ET = i ol oz 0€ 0” 0g 09 OL 08 06 1.66-86* ==> 76-75 SE-0 + —-— anıyeja4 aypiwny 001 SUOISO]29,P Xne} %s ‘UOTFEQUONT,T 9p dATYE]9I IVPIUNU.I op UOT}OUOJ ua Syne sop quawraddo]aA9p ap 9855911 A ren aAlje191 9}!plunu 66-86 76-75 S€-0 ZARA RE TE | ee 9 A Z 5 D 8 « = ° 0'91 ° o o o L'07 ZL Le] VA! © 09'E7 o SL LT ne: Pr gl 07 = AF [7001 Sr Juawaddo]aA3p ap 3SsaylA A ‘UOTPEQNoOUL| ap SATFE[OI 9FIPIUNU,T ap UOTJIUOJ U9 SJND sap SUOISO[9,p Sase}UsIINOg ‘6 Old aaıyejal ayipiwny %. 66-86 76-29 S€-0 07 o9 EZ Os en 09 Le) ° OL 2 Ve = RR o0’gL SG 08 ——— —— ol'07 © o7'LL 06 ° 001 SU0IS0]29,p a6ejus2inod */, DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 444 b) Quelles que soient les conditions d’humidité, les taux d’éclosions les plus élevés sont obtenus dans une zone de température allant de + 11° à + 20° C, les taux d’éclosions a + 11,4° C ayant tendance a étre plus élevés que ceux a + 20,7° C. Néanmoins, TABLEAU II Pourcentages d’eclosions et vitesse de développement en fonction de la température et de l’hygrométrie de l’incubation succédant à une réactivation de 170 jours à + 2° C Température en 5 écart- C type 1,6 0,1 1,6 0,1 1,6 0,1 4,9 0,3 4,9 0,3 4,9 0,3 11,4 0,3 115% 0,3 {ARA 0,3 16,0 0,3 16,0 0,3 16,0 0,3 20,7 0,5 20,7 0,5 20,7 0,5 23,6 0,4 23,6 0,4 23,6 0,4 25,8 0,4 25,8 ‘0,4 25.8 0,4 30,2 0,4 30,2 0,4 30,2 0,4 ss = Humidite None Nombre lati 5 d’éclo- se crane dc 0-35 60 0 52-94 60 0 98-99 20 0 0-35 60 0 92-94 60 2 98-99 20 0 0-35 62 04 92-94 61 59 98-99 20 15 0-35 60 46 92-94 60 47 98-99 21 15 0-35 62 Sy 92-94 62 93 98-99 20 14 0-35 60 26 92-94 60 40 98-99 20 11 0-35 60 2 92-94 59 5 98-99 20 0 0-35 60 0 92-94 60 0 98-99 20 0 Pourcentage d’éclosions Intervalle de sécurité (coefficient de sécurité = 95%) Durée moyenne en jours de incubation Erreur- standard 0,2 0,2 3 © © 1 LS bo Vitesse de déve- loppe- ment 100/jour 442 d) e) 3.1. D. BASSAND il semble plus judicieux, compte tenu de la vitesse de déve- loppement, de fixer l’optimum autour de + 20° C. Au-delà de + 20° C, les taux d’éclosions diminuent rapidement : a + 25° C, ils ne dépassent pas 10% et ils sont nuls a + 30°C. Le point léthal supérieur doit donc se trouver entre + 26° et + 30° C. Alors que le seuil théorique de développement se situe entre +7° et + 8° C (Fig. 2), un faible pourcentage d’éclosions (3,3%) est enregistré à + 4,9° C. A + 1,6° C, il ne se produit plus aucune éclosion, mais le développement n’est pas com- pletement arrété, puisque, au terme d’une incubation d’environ 120 jours, les oeufs contiennent des chenilles apparemment prétes a éclore et dont les capsules céphaliques sont sclérifiées et pigmentées. En accord avec Jonnson (1940), Hopson et AL Rawy (1956), il semble done qu’il faille distinguer entre: 1) un seuil de développement embryonnaire situé en-dessous de + 2° C, et bien plus bas que le seuil théorique de + 7° à + 8° C, 2) un seuil d’éclosion proche de + 4° C. A température égale, une humidité relative de 52% a 94% a pour conséquence un taux d’éclosions et une vitesse de déve- loppement légerement plus élevés que ceux produits par des humidités relatives inférieures ou supérieures. 3. ACTION DES BASSES TEMPERATURES SUR L’ELIMINATION DE LA DIAPAUSE Generalites C’est un fait connu depuis longtemps que la diapause constitue pour l’insecte une protection contre les rigueurs du climat. Un in- secte en diapause résiste mieux a la congélation qu’un insecte physiologiquement actif (Cuauvın, 1956). Mais réciproquement, il est également établi que le froid est indispensable a la reprise du dev eloppement, c’est-à-dire à l’elimination de la diapause de nom- DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 443 breux insectes. Beaucoup d’especes en diapause, en effet, meurent sans reprendre leur activité, si elles sont soumises durant cette période à des températures qui, semble-t-il, devraient favoriser leur développement. On a longtemps, pour cette raison, considéré la diapause comme un blocage du développement susceptible d’être « rompu » par un choc thermique, tel que le froid. Mais, des 1943, ANDREWARTHA (1943, 1952) a émis une autre hypothèse qui s’est révélée par la suite très fructueuse. Cet auteur considère en effet la diapause non pas comme un arrêt total du développement, mais comme un ralentissement plus ou moins fort de l’activité physio- logique et morphogénétique de l’insecte. Les processus physio- logiques qui se déroulent dans l’insecte en diapause et qui condui- sent à la reprise du développement nécessitent des températures qui sont presque toujours inférieures à l’optimum de développement morphogénétique et très souvent en-dessous du seuil de ce même développement. L’ensemble de ces processus physiologiques con- stitue ce qu ANDREWARTHA appelle le « développement de diapause » (« diapause development »). Le but de cette étude est donc de déterminer les conditions dans lesquelles le développement de diapause de Zeiraphera griseana se déroulera au mieux. En d’autres termes, ıl s’agit de préciser quels sont, dans le cas de la Tordeuse du mélèze, les facteurs (tempéra- ture, durée d’incubation) les plus propres à assurer la reprise du développement morphogénétique, c’est-à-dire l’élimination de la diapause. Dans la nature, les œufs de Zeiraphera griseana passent par trois périodes: a) La prédiapause, période qui s’etend de la ponte à l’arret du développement. b) La diapause proprement dite, durant laquelle le développement est apparemment interrompu. c) La post-diapause, période qui s'étend de la reprise du deve- loppement à l’éclosion des jeunes chenilles. En laboratoire, par contre, il est plus judicieux, semble-t-il, de distinguer, selon la terminologie de Le BERRE (1959): a) Une incubation initiale qui débute à la ponte et précède la période de réactivation. Cette période d’incubation initiale ne D. BASSAND HN en ren correspond pas tout à fait à la prédiapause. En effet, suivant les nécessités de l’experimentation, il peut se faire qu’elle soit ou plus courte que la prédiapause, ou plus longue, et dans ce cas elle empiète évidemment sur la diapause. b) Une incubation réactivante qui suit immédiatement l’incubation initiale et au cours de laquelle est tentée l’elimination de la diapause au moyen d’une température réactivante. Cette incuba- tion réactivante ne coincide pas forcément avec la durée de la diapause. Elle peut commencer soit avant, soit apres l’arret du développement; elle peut aussi étre, ou plus courte, ou plus longue que la diapause elle-méme. c) Une incubation complémentaire qui succède à l’incubation réactivante et qui se termine à l’éclosion des jeunes chenilles. La température de l’incubation complémentaire est toujours de + 20° C quelque soit le schéma expérimental adopté. D’après ce qui précède, il est possible d’énumérer les facteurs capables d'éliminer l’état de diapause. Ce peuvent être: 1. La temperature de l’incubation réactivante 2. La durée de l’ıncubation réactivante 3. La température de l’incubation initiale 4. La durée de l’incubation initiale. L’etat de réactivation des œufs, ou, si l’on préfère, le degré d'élimination de la diapause est exprimé par le pourcentage d’éclo- sions des œufs, soumis à un traitement réactivant, et par la durée de l’incubation complémentaire. Il est bien entendu qu’un pourcentage d’éclosions élevé et une incubation complémentaire courte seront le résultat d’une élimination satisfaisante de la diapause. | Par ailleurs, un traitement réactivant ne peut étre considéré comme réussi que si les organismes dont la diapause a été éliminée font montre, par la suite, d’une vitalité et d’une fécondité normales. Or, il semble, comme le relève LE BERRE (1959), que la plupart des auteurs, même ANDREWARTHA, alent négligé ces deux critères et se soient bornés a obtenir les pourcentages d’éclosions les plus élevés possible. Dans la présente étude, seul le critere de vitalité a été DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 445 retenu. Il a fallu en effet renoncer à contrôler la fécondité des adultes issus d'œufs reactives, étant donné que, dans les conditions d’ele- vages actuelles, les femelles de Zeiraphera griseana ne pondent pas. Il est fort probable que les fonctions reproductrices des Tordeuses adultes, papillons de mœurs crépusculaires, ont été inhibées par le passage brutal du jour à l’obscurité, tel qu'il se produit en chambre climatisée. 3.2. Méthodes 3.2.1. Obtention des œufs. — Les adultes destinés à la produc- tion des oeufs sont élévés de la façon suivante: Des papillons sont disposés par couples dans des bocaux en verre blanc d’un ou deux litres, fermés avec de la gaze. Un rameau de mélèze garni de lichens de l’espece Parmelia aspidota Ach. y est disposé. Il est en outre bon, afin de prolonger la durée des élevages, de pourvoir les bocaux en nourrisseurs constitués par de petites éponges en matière plastique, imbibées d’une solution de sucre et fixées au bout d’un petit bâtonnet d’environ 20 cm de long. Pendant la période de ponte, les rameaux de mélèze seront renouvelés toutes les heures de façon à ce que l’âge des œufs soit fixé avec une précision suffisante. En vue de la récolte des œufs, les rameaux de mélèze sont plon- gés dans l’eau pendant cinq à dix minutes pour ramollir convenable- ment les lichens sous lesquels la ponte a eu lieu. Ces lichens sont ensuite enlevés un à un avec une pince fine; les œufs humides sont ramassés avec un pinceau à aquarelle et réunis dans de petits tubes fermés avec de la gaze. Ces opérations se font sous la loupe binocu- laire afin de ne pas abimer les pontes. 3.2.2. Conditions d’incubation. — Au cours des différentes incubations qu’ils ont à subir, les œufs sont disposés dans de petits tubes en verre (longueur: 3cm, diametre: 7mm) fermés au moyen de gaze a bluter. Les tubes sont placés eux-mémes dans des hygro- stats de Zwölfer (Zwa@ rer, 1932), assurant une humidité relative de 75% au moyen d’une solution saturée de sel de cuisine. Les hygrostats sont enfin disposés dans différents thermostats fournis- sant les températures voulues. 3.2.3. Elevage des individus issus d’eufs réactivés. — Les chenilles sont élevées individuellement dans des tubes de verre Rev. Suisse DE ZooL., T, 72, 1965. 29 446 D. BASSAND fermés par de la gaze. Elles sont laissées dans l’obscurité à une temperature constante de + 20° C et a une humidité relative de 80% environ. Tous les deux jours, leur nourriture est renouvelée. Celle-ci consiste en bourgeons de mélèze cueillis le printemps pré- cédent et conservés congelés à —40° C, ou en bourgeons frais provenant de mélèzes élevés en serre. Les adultes sont réunis par couples dans des récipients en plexiglas équipés de la même façon que les bocaux utilisés pour la production des œufs. La température est également de +20° C et l’humidité relative de 70 a 75%,. En outre, les papillons sont soumis à une photopériode de 16 heures. 3.3. Essai @incubation à température constante Le but de cet essai est de démontrer que les œufs de Zeiraphera griseana passent réellement par une diapause embryonnaire. En effet, les œufs peuvent théoriquement se comporter de deux façons différentes pendant l’hibernation: a) Les œufs sont simplement en quiescence. Dans ce cas, une incubation à température constante de + 20° C leur permet de se développer sans interruption et d’éclore dans les délais les plus brefs. b) Les œufs sont en diapause. Dans cette éventualité, même à + 20° C, le développement embryonnaire cesse complètement, ou du moins se poursuit très lentement. Il en résulte un taux d’éclosions peu élevé et une durée d’incubation très longue. L’essai se fait de la façon suivante: Des œufs issus de femelles du Haut-Valais (Suisse) et de la région de Briançon (France) sont incubés à la température constante de + 20° C (proche de l’opti- mum de développement morphogénétique). Chaque éclosion est enregistrée. Il en va de même pour la durée d’incubation qui n’est autre que le temps écoulé entre la ponte et l’éclosion. Les résultats obtenus sont exprimés dans le tableau III. Ils permettent de tirer les conclusions suivantes: a) Globalement, 8% des œufs éclosent après une incubation moyenne de 139,2 jours. Il est donc bien établi que, dans leur DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 44 ~~] trés grande majorité, les ceufs sont incapables de se développer normalement à la température constante de +20° C, bien que celle-ci soit proche de l’optimum de développement morpho- génétique. Origine des femelles pourvoyeuses en ceufs Haut-Valais Haut-Valais + Briançonnais N° d’ordre S femelles pour- voyeuses en ceufs Ot © D m total: 14 total: total: TABLEAU III Nombre d’ceufs utilisés 52 99 76 79 98 360 31 20 40 38 26 Nombre chenilles écloses H > © Ut 0 vd dada OO LI00 EN © OX (ee) Pourcentages d’éclosions et durées d’incubation d'œufs soumis à une température constante de + 20° C Pourcentage -» ja pà l Ut D © © D © » So uno » » © I I tt © an er er - av NN pà O MU © W N N © © (ee) © d’éclosions Limites de sécurité (coefficient de sécurité — 95%) eh 0,03- 7,3 4,6 -21,0 4,8 -24,9 49 -17,9 > JO © © © O Ut © > © © © © 1 6,0 -10,0 Durée moyenne de l’incubation à +200 C en jours Erreur- standard b) Il existe une très grande hétérogénéité entre les pourcentages d’éclosions des œufs provenant des différentes femelles. c) La même disparité apparaît entre les pourcentages globaux des œufs en provenance du Haut-Valais (5%) et du Briançonnais (11%). Cette dissemblance n’est pas due a des fluctuations fortuites entre les deux échantillons, comme l'indique la com- ‘ paraison statistique des deux pourcentages, au moyen du rapport t de Student (Lamotte, 1957). En effet, ¢ étant égal a 2.9 san à 5, 448 D. BASSAND cette valeur est supérieure à la limite indiquée par la table de la distribution de ¢: 2,6 pour un coefficient de sécurité de 99%. On peut admettre que la différence constatée entre les deux pour- centages est hautement significative et ne peut pas être attribuée au hasard de l’echantillonnage. Cette hétérogénéité, ainsi que celle constatée entre les pontes des différentes femelles, peut être produite par les causes suivantes: a) Il peut y avoir (et il y a certainement), parmi les femelles et leurs pontes, des différences génétiques déterminant des in- tensités de diapause variées. b) En admettant que la diapause embryonnaire de la Tordeuse est provoquée, comme chez Bombyx mori, par la sécrétion, chez la mère, d’une hormone de diapause suboesophagienne (FUKUDA, 1951 a et b, 1952; HasEGAWA, 1957), on peut penser que l’intensité de la diapause dépendra d’une production hormonale plus ou moins grande. Cette production peut, elle-méme, étre fonction d’une foule de facteurs endogenes et exogènes, tels que l’hérédité, le pH du milieu intérieur, la température ambiante, l’humidité de lair, la lumière, la nutrition, la densité de popula- lation (effet de groupe), etc. | 3.4. Conditions d’elimination de la diapause 3.4.1. Action de la temperature et de la durée de l’incubation réactivante (experience n° 1). — Apres avoir été tous exposés a une incubation initiale de 6 jours à + 20° C, des lots de 20 œufs sont soumis aux températures réactivantes suivantes: — 15°, — 5°, — 2°, 0°, + 2°, + 4° et + 11°C pendant des périodes de 20, 40, 60, 90 et 120 jours. L’incubation réactivante terminée, les ceufs sont mis a + 20°C (incubation complémentaire) jusqu’a leur éclosion. Le nombre et le délai des éclosions sont enregistrés afin d’établir le pourcentage d’éclosions et la durée moyenne en jours de l’incuba- tion complémentaire. L’examen des résultats exprimés sur le tableau IV et sur les figures 5 et 6 conduit aux constatations suivantes: a) Quelle que soit la durée de l’incubation réactivante, les œufs réactivés à — 15° C n’éclosent pas. 449 x DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA ‘(9 00% + 2 sınol 9 :operprur U0Ipeqnou]) o}UBAT}OvOT UOT} ‘(9 00% + ® sınof 9 :orerjrur uoryeqnour) -LANOULT OP 991NP e] ap ja aanyeaodure? e] ap UOTJOUOT Us Q}UBATJOB9I UOTJEAqNOUL[ 9P 994NP ef ap 4a 50% + e aarepuaewra]duro9 UOIJEANOUL TOP 2uuaAQuI d9IN(] ain eraduldy e] 9p UOTJJUOF UD SIND sep SUOISO[VG.p XNE] 9 9 CENT 2}UBAI}2E91 UO!}EQNIuU],] ap sınJelydwa} ere 0: d o}ue 91 uol}eqnou!,] ap sinjeigdwea} Do0l 8 9 7 (è 0 Ce PE È È 9001 8 9 7 z 0 Z- 4 OL ee Der N! w— IN See, 07 NI SS BS è“ Zo D ag O€ 9 + SS x 07 BEN “Sa 67 \ DI 5g A cat TA oe OS nr IR x e 09 OL 08 A È 06 (Ody er # ora = mei joel Lc pira eal os DE (08-0 == (pre se ie [logge > 06 Hz = v [log x —— (OZ vn ajuenIpeg4 uvoljegqnaul,] ap 29JNp OLL 2JUEAI)2291 UO|}Eqnaul,] ap 291NP 001 | duo uoljeqnaul,] ap euuafow agun [ x È 9007 F 31IE4USW 3] I}EQNIUI,] ep 94np ! SET, 450 D. BASSAND b) Les taux d’eclosions les plus élevés et les incubations comple- mentaires moyennes les plus courtes sont obtenus apres des températures réactivantes de 0° à + 4°C, quelle que soit la durée de l’incubation réactivante. TABLEAU IV Eclosion des ceufs reactives en relation avec la durée et la température de incubation réactivante (Dans tous les cas, l’incubation initiale est de 6 jours à + 20° C et l’in- cubation complémentaire se déroule a + 20° C.) Incubation réactivante Durée moyenne Nombre Nombre Taux de l’incubation Tue | (ame | Pe ae Durée empérature Inc 10 en paro È = OG zer A 20 — 15 20 0 0 cs 20 — 5 20 0 0 — 20 — 2 20 0 0 — 20 0 20 “tl 5 84,0 20 + 2 20 0 0 — 20 + 4 20 1 5 105,0 20 + 11 20 0 0 — 40 — 15 20 0 0 — 40 — 5 20 0 0 — 40 — 2 20 2 10 64,0 40 0 20 2} 35 Deve 40 + 2 20 2 10 74,9 40 4- 4 20 0 0 —- 40 + 11 20 0 0 — 60 — 15 20 0 0 — 60 es 20 2 10 51,5 60 — 2 20 0 0 — 60 0 20 3 15 69,3 60 IL 20 2 10 33,5 60 + 4 20 0 0 — 60 + 414 20 1 5 62,0 90 — 15 20 0 0 — 90 — 5 20 1 5 39.0 90 — 2 20 9 45 29,5 90 0 20 42 60 30,6 90 + 2 20 12 60 26,9 90 + 4 20 3 15 36,3 90 + 11 20 0 0 — 120 — 15 20 0 0 — 120 — 5 20 3 15 32,0 120 — 2 20 8 40 22.4 120 0 20 8 40 21,6 120 + 2 20 19 78 42,0 120 + 4 20 13 65 12,0 120 + 11 20 D 25 18,2 c) d) DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 451 A temperature réactivante égale, le taux d’éclosions croit avec Vaugmentation de la durée de l’incubation réactivante. tandis g ; que la durée moyenne de l’incubation complémentaire diminue. Le taux d’éclosions maximal (75%) et le délai moyen d’éclosion minimal (12 jours) sont obtenus après une incubation réacti- vante de 120 jours à + 2°C. (Incubation initiale: 6 jours à + 20° C). 3.4.2. Action de la durée de l’incubation initiale (expérience n° 2). — Des lots de 20 ou 40 œufs sont exposés à une incubation initiale de + 20° C pendant les périodes suivantes: 0, 3, 6, 15, 25 et 40 jours. Ils sont ensuite mis en incubation réactivante à + 2° C pendant les périodes suivantes: 20, 40, 60, 90, 120 et 150 jours. Pour la suite de l’essai, on procède comme dans l’expérience n° 1. Les résultats obtenus sont exprimés sur les tableaux V et VI et sur les figures 7 et 8. Ils permettent de tirer les conclusions suivantes: a) Comme dans l’expérience n° 1, l’allongement de la durée de b) l’incubation réactivante entraîne l'augmentation des taux d’éclo- sions et la diminution de la durée moyenne de l’incubation complémentaire à + 20° C. L'examen du tableau V donne l’impression que, dans les limites de l’experience, la durée de l’incubation initiale à + 20° C n’a pas d'influence sur le taux d’éclosions et sur la durée moyenne de l’incubation complémentaire. La situation devient plus claire si, comme dans le tableau VI et les figures 7 et 8, on groupe les résultats en fonction d’une incubation initiale « courte » de 3 à 6 jours et d’une incubation initiale « longue » de 15 à 40 jours. Il devient alors évident que: 1) La durée de l’incubation initiale à + 20° C n’influe pas sur le taux d’éclosions. 2) Précédant des incubations réactivantes à + 2° C de 60, 90 et 120 jours, une incubation initiale « courte » de 3 à 6 jours à + 20° C a pour conséquence une incubation complémentaire moyenne nettement plus courte que l’incubation comple- mentaire résultant d’une incubation initiale «longue » de 15 à 40 jours. D. BASSAND da Or DO TaeLa Ra Eclosion des aufs reactives en relation avec la durée de l’incubation initiale à + 20° C et la durée de l’incubation réactivante a + 2° C Durée Durée Durée moyenne en jou en un Nombre Nombre : Taux en um 5 - ne : d'œufs œufs ’éclosions DE 3 e end | cubes éclos en MM Et à +200 C à +2° C mentaire à +20° C 3 20 20 7] 39 113,8 6 20 20 0 0 — 15 20 20 2 10 105,0 95 20 20 0 0 — 40 20 20 0 0 — 3 40 20 1 5 92,0 6 40 20 2 10 74,5 15 40 20 0 0 — 25 40 20 1 5 80,0 40 40 20 1 D 77:0 3 60 20 3 15 68,3 6 60 20 2 10 N 15 60 20 2 10 69 25 60 20 0 0 — 40 60 20 7 3 60,0 = 90 20 4 20 41.0 6 90 20 12 60 2619 15 90 20 3 15 48,0 40 90 20 e) 45 41,0 0 420 20 10 50 14,3 3 120 20 13 65 12:8 6 120 DO 15 75 12,0 6 120 40 30 75 PO 15 120 20 13 65 25,9 25 120 20 14 70 24,2 20 120 40) 29 728 22.9 40 120 20 15 75 2200 3 150 20 16 80 7,4 6 150 40 29 7235 12:0 15 150 20 17 85 10,8 28 150 20 18 90 PISS #0 150 20 47 89 10,1 3.4.3. Action de la température de l’incubation initiale (expé- rience n° 3). — Des lots de 20 œufs sont exposés à une incubation DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 453 initiale de + 11°C pendant les périodes suivantes: 11, 22 et 55 jours. Ces trois intervalles sont choisis de telle facon que les ceufs atteignent à + 11° C à peu près les mêmes stades de développement qu'ils auraient atteints à + 20° C au bout de 3, 6 et 15 jours. Les lots sont ensuite mis en incubation réactivante à + 2° C pendant les périodes suivantes: 0, 30, 60, 90 et 120 jours. Puis l’essai se poursuit de la même façon que dans l’expérience n° 1. TABLEAU VI Eclosion des œufs réactivés en fonction d’une incubation initiale à + 20°C «courte» (3 à 6 jours) ou «longue» (15 à 40 jours) Pourcentage Durée moyenne Dee Durée d’éclosions en jours en jours en jours de ] incubation | de ae: Nombre pls È ea ’incu- d’ceufs d’ceufs uimites NS bation BARON incubés éclos de sécurité italie | te % (coefficient ee 2,2006 3 1.90 C de sécurité = = 33%) dard | ==) 6 20 40 7 17.5 JRE 3938 11338 24 | 15-40 20 60 2 oo 0,4-11,5 105,0 1,0 3- 6 40 40 3 Wee 0,6-16,9 80,3 1005 15-40 40 | 60 2 3,3 0,4-11,5 DONS 200 3- 6 60 40 5) 1255 4,2-26,8 54,4 eo 00 bal 15-40 60 60 S 15,0 7,1-26,6 61.2 PA | 3- 6 90 40 16 40,0 24,9-56,9 30,4 1,8 15-40 90 40 117 30,0 16,6-46,5 42,7 FRE RE 0- 6 120 100 68 68,0 57,9-77,0 LBS, 0,4 15-40 120 100 7% 71,0 61,1-79,6 23.6 | 0,6 3- 6 150 60 45 75,0 62,1-85,3 10,4 | 0,5 15-40 150 60 532 86,7 79,4-94,1 OS) 0,4 | Les resultats de cette experience, exprimes dans le tableau VII et sur les figures 9 et 10 permettent de tirer les conclusions suivantes: a) Tout comme pour les expériences n° 1 et n° 2, une augmentation de la durée de la période de réactivation a + 2° C entraine une augmentation du taux d’éclosions et une diminution de la durée de incubation complémentaire a + 20° C. BASSAND D. 454 5% + 8 2JUBAIJOBII UOIPEGNIUL| ep 994NP ef ep jo 00% + 8 oferyiur UOIPequnour,] op ooinp e] op UOTIDU0F 9.05 + & esrezuewa]duroo uoreqnout] op 29 ‘g “OL Jove ajueaijoegd Uolyeqnoul,} ap 291np ; Bee oz 001 08 09 07 OZ 0 OL 07 0€ 07 0s 09 OL 08 06 O0! sinof 07e GI e sıno[l 9 BE o----- \ : 9007 ® ajeıyıuı Uoljeqnoui,] ap aainp 2 9007 P auleJuswa]dwon Uoljeqnaul,] ap auUeAOW seinp f D 08 + À oFURATJORAL uoryeqnour,[ ep apanp I Op 39 D 00% + € Sferyrur UOITEqunour,] ep 991NP EI Ip UOLDUOF US Syne Sep SUOISOJ99,P XNE] LOI JoZ ® 2JUBAI}2E31 UOIEGNIUI,} ap agunp [ont Oz 00% 08 09 07 07 0 07 07 09 08 001 SUOISO}99,P Xne} “lo sıno[ 07 R Gle— sıno[ 9 RE o----- : J007 ® a]BI}IUI UOI}EQNIUI,] ap agınp DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 455 b) La durée de l’incubation initiale à + 11°C n’a pas, dans les limites de l’experience, d'influence sur le taux d’éclosions et sur la durée moyenne de l’incubation complémentaire. c) A incubation réactivante égale, une incubation initiale à + 11° C pendant 11 à 55 jours suscite: 1) Un taux d’éclosions plus élevé qu’une incubation initiale à + 20°C, comme le prouve l’examen des tableaux VI et VI; 2) Une incubation complémentaire à +20° C plus longue que celle qui résulte d’une incubation initiale « courte » de 3 à 6 jours a + 20°C et plus courte que celle provoquée par une incubation initiale « longue » de 15 à 40 jours à + 20°C. TaBLEAU VII Eclosion des œufs réactivés après des incubations initiales à + 11° C de différentes durées ; Durée Durée Durée = er Su Ir az: Nombre Taux en joursrdé Vi bati einen d'œufs d’ceu S d’éc osions ’incubation Monnaie | eactivante | incubés | ecs | en% | comple- a +11° C à +2° C à +900 C AT 0 20 2 10 124,0 22 0 22 0 0 — 59 0 20 1 5 101,0 11 30 20 3 15 102,4 22 30 20 0 0 — DID 30 20 3 19 86,0 11 60 20 13 65 61,8 22, 60 20 0 0 — 59 60 20 3) 15 67,0 11 90 20 10 50 38,3 22, 90 20 19 95 20,9 55 90 20 10) 85 38,9 ot 120 20 20 100 AES) 22 120 20 20 100 16,0 59 120 20 18 90 17,0 ‘(966 IP 94LIN99S ep querogjeoo un mod 49‘9 — = Su :GT = u Inod 4 op UOI}POIJIUSIS ap arm) 8640 — = 4 :UOITE[91IOO op JU9191907) I 08 + 8 Q}UBAI]IGAI uorpeqnauL] ep e9INp ET ep 49 Doll + è oferyrun uoryeqnaur] ap e9INp el ep WOTPOUOF US | 00% + E o.Irejuawra]duroo uorpeqnour,] ap suuafow 99and ‘OV “91 907 ® 2}UPAI}2891 UOI}EQNIUI,] ap aainp [ on 021 001 08 09 07 02 0 02 BASSAND 07 D. 09 08 001 (074! sınol gg o Ù sinof zz « sino! LL + Dol, 2]BI}U! UO!}Eqn>U!,) ap agunp 071 de) Re 9007 P Bllejuswpjdwon uoıeqnaul,] ap auuskow agınp [ ‘(966 9p spuNdes ap JU9191J909 un mod 790 = Su :G;] = u Inod 4 ap uorzeoytusis Op rum) g8‘0 = 4 :UOT}PEIaII09 ap JUaTOyJeor ‘D 0% + 8 2JUBAIFIBAI UOIFEQnOUL] ep a9amp ET ep 49 I oP) + € Afeljiur UOIPeqnour | ap aeınp e] ep UOIJOUOJ Us SIND sap SUOISO[29,P XNeL 6 DI Jo? ® 9}UPAI}2P91 UOI}EQNIUI,] ap 291NP { on OZI 001 08 09 07 07 0 07 07 09 08 001 SUOISO]29,p xne] 9, sinof gg © sıno[ zz * sınol LL + Doll R 2181}IUI UOIEgNIUI,] ap agunp DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 457 Ces faits sont confirmes par les tableaux VIII et IX et par les figures 11 et 12 ot sont exprimes les taux d’éclosions moyens et les incubations complémentaires moyennes en fonction de la durée de Vincubation réactivante a + 2° C, de la température et de la durée de l’incubation initiale. Enfin, l’estimation de la dose réactivante mediane ou DR 50 (durée en jours de l’incubation réactivante a + 2° C nécessaire pour faire éclore 50% des œufs), selon la méthode graphique de MILLER et TAINTER (1944), montre que des œufs incubés initialement à + 20° C ont une DR 50 de 105 jours, tandis que celle des œufs incubés initialement a + 11° C n’est que de 61 jours. Ces deux valeurs sont d’ailleurs significativement différentes Pune de l’autre, puisque leur erreur-standard est de 3 jours. 3.5. Action des techniques de réactivation sur la vitalité post- embryonnaire La présente étude a pour but de montrer que le développement post-embryonnaire de Zeiraphera griseana est influencé par les TABLEAU VIII Influence de la température de l’incubation initiale et de la durée de l’incubation réactivante à + 2° C sur l'élimination de la diapause Tempé- Durée Taux d’éclosions ot Durée en jours Nombre cele en jours de l’incu- d’ceufs Nombre BER as de l’incu- bation mis en d’ceufs de SAS initiale Denon nie Haba éclos em SE (coeflicient en °C initia on. 6 ation de sécurité: 14 11-55 0 60 3 5,0 1,0-13,9 20 3-40 20 100 S 9,0 4,2-16,4 11 11-55 30 60 6 10,0 3,8-20,5 20 3-40 40 100 5 5,0 1,6-11,3 11 41-55 60 60 16 26,6 16,1-39,7 20 3-40 60 100 14 14,0 7,9-22,4 11 11-55 90 60 46 76,6 63,9-86,6 20 3-40 90 80 28 Sono 24,7-46,5 11 11-55 120 ‘60 58 ‘96,6 88,5-99,6 20 0-40 120 200 139 69,5 63,0-76,0 20 3-40 150 120 97 80,8 73,6-88,0 "Do + È OJUBATPOVOL UOIPEQNIUT,] op 99MP el op yo OfETFIUT UOTFENOULT op vgdNp ET ep 49 aanyeaodus e] ap UOTJOUOF ua r) „0% + © 9areJuawmfduod uorreqnaur[ ap auuaÂOU 99and ‘CD ‘91H JoZ & 2}UPAI}2P91 UOIJEQNOUI,] ap aginp [ on OZI 001 08 09 07 OZ 0 OL 07 0£ 07 0S BASSAND D. 09 OL 08 06 001 9007 8 ! 07-51 è 9002 82 {9-£ o es) Doll RP {SS-1L + SH : a]El}iuI UOI}Eqnouil,) ap agunp OLI OZI 9002 R a1lejuswa)dwon uoijegnoui,} ap auuaAow agulip | ‘Dot + 8 SJUBAIJIPII UOIFPEquIur,] ap 29INp EI ep 49 operyrur UOIequnour,] ap aanyeaodwe} ef ap UOI}OUOJ UA SJn@ Sap SUOISO[99,P XNE], VI 91H 907 ® 9}UPAI2E91 UOI}EGNIUI,] ap agunp 071 (074! 001 08 09 07 02 0 SUO!ISO}29,P xne} "le 2002 ® Doll 0---- 9]BI}!IU! uvoljeqnaul,) ap aunjeigdwa} DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 459 conditions thermiques dans lesquelles l’évolution embryonnaire s’est déroulée. Comme précédemment, les facteurs susceptibles de jouer un rôle sont: a) La température de l’incubation réactivante b) La durée de l’incubation réactivante c) La température de l’incubation initiale. TABLEAU IX Influence de la température de l’incubation initiale, de sa durée et de celle de l’incubation réactivante à + 2° C sur l'élimination de la diapause Tempé- Durée Durée moyenne Te Duree en jours en jours de l’incu- de en your ar Nombre Nombre bation complémentaire Ballen lineu- bation | name eos initiale Daun xcaehi= 5 me Erreur- ec initiale Sa Gi Se ONG: CSO 11 11-55 0 60 3 116,3 | ha) 20 3- 6 20 40 7 113,8 | DIE 20 15-40 20 60 2 105,0 1,0 11 41-55 0 60 6 94,2 6,5 20 3- 6 40 40 3 80,3 10,5 20 15-40 40 60 2 78,5 1,2 de 11-55 60 60 16 62,8 1,8 20 3- 6 60 40 5 04,4 8,7 20 15-40 60 60 9 61,2 2,6 AA 11-55 90 60 46 39,0 de? 20 3- 6 90 40 16 30,4 1,8 20 15-40 90 40 12 IDA) 219 11 11-55 120 60 58 18,3 OF 20 0- 6 120 100 68 eg 0,4 20 15-40 120 100 71 23,6 0,6 20 3- 6 150 60 45 10,4 0,5 20 15-40 150 60 ay 10,8 0,4 | La duree de l’incubation initiale, dont l’influence s’exerce sur la durée de l’incubation complémentaire seule, n’est pas retenue dans cette étude en tant que facteur déterminant. 460 D. BASSAND TABRLBAU X Influence de la durée et de la temperature de l’incubation réactivante sur la vitalite post-embryonnaire Duree Tempé- en jours | rature de | Nombre Nombre Nombre Nomb Taux de l’incu- | l’incuba- de Auch d’indi- | yadultes| Comer bation tion réac- | chenilles vidus Fete gences réacti- tivante écloses indemnes | °2tEnu en % vante an EXC Longévité post-em- bryon- naire dentés en jours 20 20 = 20 = 20 20 == 20 == 20 == = [SA pa & D © D Qt oro=ooo lolol || [ele el = 40 = 40 == 40 == 40 40 == 40 =F 40 + pà = & D © D Ot OX | | coso] | | | rare | | > 60 — 60 = = pò DI WON © © DID © © On >| wel w | (ep) © a = & O © D Où OX MS co © = & D © D cn on | ww or | DI D ND 00 = 49 VI = corr © © © © BR © © © © ee es & HS eee) & (le) © +++ | ees | > — _ i) bo © © DI = & ND © NO it = a wena => > Ut dI Ut 2 00 YU © © W NN © À © — rm Ut 2 dI 00 DOD Ore ROC ooo noooeo eee eee DE = w - sopeone| Da S -_- La vitalité des Tordeuses issues d’oeufs réactivés est exprimée de deux facons: 461 x DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA ‘OJUBATPOVAI UOI)equnour,] ap 291NP e] ep Jo amnpesodura) eT op UONN9U0J uo Huuedow Hueuuokaqweo-4sod 9UAIZUOT 7) SLq 2} UEAI}DE9I UolJegqnaul,) ap aJnjesadwa] Jo Ol 8 9 7 ra 0 C- 7- sınol O7 xe sıno[ 09 +-—-—- sino! 06 o------ sinof Qz| e : aJUBAIJ2P9I UOIJES N2!I,] 9P agunp euuefow s1leuuofique-jsod 3}14A9B6uol] OL Sl 07 ST 0€ GE 0” SY 0S [ Q]UBATJOBAI UOTJEANOUT | op 94n}649dW97 e] ap 79 294np ef ap UOI}OUOJ Ud sajmpe sap sovuasdIguIA, p XNe J, 6b 914 2}UBAIj2P91 UOI}EQNIUI,] ap aunyesgdwa} Io OL 8 9 7 [4 0 C= va sinof 09 +--—-— sinol 06 °----- sinol OZL © : QJUBAIJDIEQI UO!EQGNdU!,) ap aainp se duebiews,p xne} 08 06 Rev. Suisse DE ZooL., T. 72, 1965. 462 D. BASSAND a) par le pourcentage d’individus arrivés a maturite sexuelle (pourcentage d’adultes ou taux d’emergences); b) par la longévité post-embryonnaire moyenne. 3.5.1. Action de la temperature et de la durée de l’incubation reactivante (experience n° 4). — L’essai consiste a élever, dans les conditions énumérées au paragraphe 3.2.3., les Tordeuses issues de l’experience n° 1. Les résultats obtenus sont exprimés dans le tableau X et les figures 13 et 14. Ils permettent de tirer les conclusions suivantes: a) Pour une même durée de Vincubation réactivante, les taux d’émergences sont maximaux dans une zone de températures allant de 0 à + 4° C. Il en va de même pour les longevites post- embryonnaires moyennes, à une exception pres (— 5° C). b) A température réactivante égale, les taux d’adultes et la longévité post-embryonnaire moyenne manifestent une tendance très nette à croître quand la durée de l’incubation réactivante augmente. c) Le taux d’emergences maximal (46,1%) est atteint après une incubation réactivante de 120 jours a +2°C. Les longévités post-embryonnaires maximales (25,7 et 32,0 jours) sont obtenues apres des incubations réactivantes de 120 jours a +2° et + 4° C. (Incubation initiale: 6 jours a + 20° C). 3.9.2. Action de la temperature de Vincubation initiale (expé- rience n° 5). — Les Tordeuses issues des œufs réactivés au cours des expériences n° 2 et n° 3 sont élevées dans les conditions énumérées au paragraphe 3.2.3. L’examen des résultats exprimes sur le tableau XI et les figures 15 et 16 conduit aux constatations suivantes: a) Pour une même température de l’incubation initiale, le taux d’emergences et la longévité post-embryonnaire moyenne ten- dent tres nettement, comme dans l’expérience n° 4, à croître quand la durée de l’incubation réactivante augmente. b) A incubation réactivante égale, la baisse de la température de l’incubation initiale entraîne, semble-t-il, une faible augmenta- DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 463 °le taux d'émergences 100 température de l'incubation initiale: o 11°C @ 20°C 0 20 40 60 80 100 120 140 j durée de l'incubation réactivante à 2°C re 15. Taux d’emergences des adultes en fonction de la température de l’incubation initiale et de la durée de l’incubation réactivante à + 2°C. Coefficient de corrélation: r = 0,74 (limite de signification de r pour n = 11 rs = 0,73 pour un coefficient de sécurité de 99%). j longevite post-embryonnaire moyenne SÒ température de l'incubation initiale: Ei LEE e 20°C 0 20 40 60 80 100 120 140 j durée de l'incubation réactivante a 2°C Fic. 16. Longevite post-embryonnaire moyenne en fonction de la temperature de l’incubation initiale et de la durée de l’incubation réactivante a + 2° C. Coefficient de corrélation: r = 0,68 (limite de signification de r pour n = 11: rs = 0,60 pour un coefficient de sécurite de 99%). D. BASSAND tion du pourcentage d’adultes et de la longévité post-embryon- naire moyenne. L’écart est néanmoins si minime qu'il est impossible d’affirmer que les différences ainsi obtenues ne sont pas dues au hasard. MABTEAU XI Influence de la température de l’incubation initiale et de la durée de l’incubation réactivante à + 2° C sur la vitalité post-embryonnaire Tempe- u rares Ri t alt idee tas We Nombre| Nombre 5 3 de Gee ne vind d’indi- Da Limites Pek il Vi - : : id idus ’adultes > anon PAR Gone de | Hiei | omens ono) | CODE DIRE initiale an POSE ln dentes nes ea: en Erreur- en°C la 1906 — 95%) jours | standard pe 2 11 0 3 0 3 1 33,3 — 2203 16,9 20 20 9 3 6 2 3083 4,3-77,7| 18,5 414,0 14 30 6 2 4 0 0 0 -60,2} 14,7 8,3 20 40 4 1 3 0 0 su: 6,0 5,0 14 60 16 8 8 3 PIS) 8,5-75 01.02% 8,2 20 60 14 2 12 5 RARES 15,2-70,6| 298 6,7 11 90 46 9 37 25 67,5 48,8-80,3| 34,8 Ont 20 90 28 5 23 5 2407 7,5-43,4| 16,5 fy 8) 11 120 58 3 55 38 69,2 55,2-80,8| 37,6 2,4 20 120 125 19 106 67 63,2 53,057 220 0, 003 3,6 20 150 97 8 89 65 73,0 62,6-81,9| 37,1 1,6 3.6. Conclusions Différentes combinaisons de températures ont été essayées afin d’eliminer la diapause des œufs univoltins de Zeiraphera griseana. Il a été ainsi possible de préciser: 1) quelles sont les conditions thermiques nécessaires a la reprise du développement. 2) quelle influence exerce sur leur vitalité post-embryonnaire un traitement thermo-réactivant appliqué a des embryons en diapause. b) d) Î) DIAPAUSE ET EMBRYOGENÈSE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 465 Cette étude permet donc de tirer les conclusions suivantes: Des œufs incubés dès leur ponte à la température constante de + 20° C sont, dans l’ensemble, incapables d’evoluer normale- ment jusqu’à leur éclosion. En effet, dans ces conditions, un taux d’éclosions très faible de 8,0% est enregistré avec une incubation moyenne de 139 à 140 jours. Les œufs doivent passer par une période de froid, afin de pouvoir reprendre leur développement. En effet, leur diapause n’est éliminée que s'ils subissent une incubation réactivante à la température de 0° à + 4° C. La température permettant une réactivation optimum est très proche de + 2° C. En outre, le degré d’élimination de la diapause croît avec l'augmentation de la durée de l’incubation réactivante. Dans les conditions de l’expérience, les taux de réactivations les plus élevés sont obtenus après une incubation réactivante de 120 jours au minimum. Cette période permet, par ailleurs, de se faire une idée de l'intensité de la diapause de Zeiraphera griseana, intensité qui semble particulièrement élevée. En effet, parmi les espèces étudiées, il en est peu qui nécessitent une incubation réactivante aussi longue (Tableau XII). L’intensite avec laquelle la diapause s’installe dans l’œuf est fonction de la température de incubation initiale. On constate effectivement que, a incubation réactivante égale, une incuba- tion initiale a +11° C entraîne un degré de réactivation plus élevé que ne le fait une incubation initiale de +20° C. A réactivation égale (de 60 à 120 jours), la durée de l’incubation complémentaire est fonction de la durée de l’incubation initiale a + 20° C, une incubation initiale « courte » (3 à 6 jours) indui- sant une incubation complémentaire plus brève que ne le fait une incubation initiale «longue» (15 à 40 jours). En outre, l’incubation complémentaire qui résulte d’une incubation initiale de 11 à 55 jours à + 11° C est caractérisée par une durée moyenne de valeur intermédiaire entre celles produites par des incubations initiales « courtes » et « longues » à + 20° C. La vitalité post-embryonnaire des Tordeuses issues d'œufs réactivés est fonction de la température réactivante. La vitalité optimale est réalisée après une réactivation de + 2° à + 4° C. BASSAND D. 466 ‘Jno = Q ‘OSeU = I ‘0Ud UAN = N ‘SAIT =] 0867 ‘NNVNSIIA 007 0% GG 087 Hai = — N ‘dig “07180489 S12/050YY Z96) ‘NTAOHNOOHOS 06 07 CZ OST e + — cz N ‘day | °° sniumiuid sngpdng 7967 ‘NOSHODVE | 0071-66 | L-7 Oe | 20 I HVT CG O ‘doy | | © © mauodoyıo suouÿy jreAea} Juassıg | 9‘96 g‘8T Udi 0 ee O ‘day | | © vunasius Duaydo4az TS6T ‘v9ouaM 6 — occ. 077 Be NE CG O da] a = "10m xhquog 6S6) ‘HXHON 86-06 G 7% CUI VA TI 7% O ‘dey " DUDIIIUD DWOSOIDID A 8C6T ‘ZLIMUOTI pur NNVNUHGIHNHOG C6 — — COT e + — — T | why | stuuodians v]paruowso]y LYGT “LIVS G6 = GG 007 ari == — T GAME sn79u19 snyda) 667 ‘NVAY 007 I 76 | 0 99 S21 Oey 77 I ‘DDR ee AD TESS -opnasd snuo7904pua(g 9661 ‘IXVSVIN 00T “i 9% | 08 a 9% O ‘day | | | © undsip miuqunwhT 0967 ‘NOSIVWANNOG 001-06 | 09-07 0% 0L Ge = 07 N ‘dort "© 9D91SSDAQ DAJSIUD JU CCG) ‘INVSVIN 007 L 9% cg ce + _ — N ‘day eS nd ST AOC €56] ‘NIANVH) c‘08 CI ce 09 0 — == O u}1O Re Dioyound -14pDnb D191d019u0y4 €G6) ‘AUUAY AT |9'78 TI-OT ge | 09 Sem 09 GS oO |‘UHO | | © 2140045nU vISNIOT E76] ‘(VHLUVMHUGNY 00T == cz 09 OF + > = O "UMO ‘+ DIDIONA9 $999101S8N F7 6967 ‘OLOWISIY 007 07-8 0% 09 Ov + == 0G a ‘UO H + ent) i ee Sante snyojaundig 2179107427 CSO ‘LIVG pue HOHNH) 007 G&-9 GG OF Go aay Oi) CG O "UMO * snpmoıg snjdounjapy 8661 ‘NYNHDIF 001 LT-CT GG 8G CRE > CG N ‘day a " Day SDU JT queued ae ee "duaL | asned anaıny asııdaı a 91P10 2994$S es 9areJugumy[duod aJUEAIJ9E SIENS | Joe gd oferyrun -In04 uoneqnouf uoryeqnoul uoreqnaul s999dsa sayuauafJıp zayo asnpdpıp D ap uonmuruna | JUDUID.JUA SaJUDdIJIDAL suormwanaun sap fıwandıwos nVI]Qv I IIX OVaTav LT DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 467 g) Un allongement de la durée de l’incubation réactivante à + 2° C, dans les limites de l’experience (0 a 150 jours), a pour conséquence une nette augmentation de la vitalité post-embryonnaire. h) A incubation réactivante égale, la baisse de la température de l’incubation initiale entraîne, semble-t-il, une faible augmenta- tion de la vitalité post-embryonnaire. 4. ETUDE DE L’EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 4.1. Généralités On sait que le développement embryonnaire de Zeiraphera griseana s'arrête au stade de la bandelette germinative (MAKsYMov, 1959). Le but de cette étude est de compléter cette information de facon a obtenir le plus de renseignements possible sur le stade de _ diapause des œufs de la Tordeuse du mélèze. Il importe également de savoir: a) a quel moment débute la diapause, b) comment évoluent les ceufs, au point de vue morphologique, pendant la période de réactivation a + 2° C, c) quand débute la reprise du développement. Par ailleurs, l’embryogenèse des Tortricides n’étant connue que par quatre publications (Hure, 1918; Gasow, 1925; WIESMANN, 1935; Stairs, 1960), il a semblé intéressant d’étudier les phases du développement de Zeiraphera griseana de facon a pouvoir les com- parer avec celles des Lépidoptères et surtout des autres Tortricides étudiés jusqu’a présent. Pour cela, deux méthodes ont été utilisées: a) La microtomisation d’ceufs fixés à un âge déterminé. b) La confection de préparations microscopiques au moyen d’embryons entiers, extirpés d'œufs fixés a un stade précis de leur développement. 468 D. BASSAND 4.2. Technique microscopique 4.2.1. Fixation. — Les œufs destinés à être fixés sont incubés à + 20° C, puis disposés dans de petits tubes à fond plat fermés par un bouchon de liège. Lors d’un changement de liquide, il suffit de verser la substance à éloigner dans un récipient quel- conque, tandis que les oeufs restent parfaitement groupés au fond du tube. La fixation se fait pendant 1 heure à + 60°C, puis durant 6 heures à température ambiante, au moyen du liquide de Petrunke- witsch, mélange d’eau (300 ml), d’alcool absolu (200 ml), d’acide acétique glacial (90 ml), d’acide nitrique concentré (10 ml) et de sublimé corrosif (jusqu’a saturation) (LANGERON, 1949). Ce fixateur convient particuliérement bien aux ceufs riches en vitellus de la Tordeuse. La fixation terminée, les ceufs séjournent environ 6 heures dans l’alcool iode! de façon à éliminer toute trace de sublimé pouvant compromettre les colorations des coupes. Les œufs passent ensuite dans l’alcool a 70% où ils peuvent se conserver jusqu’a 6 mois. 4.2.2. Inclusion. — L’inclusion se fait par le procédé légèrement modifié de Peterfi à la paraffine-celloïdine (PANTIN, 1962). Il est indispensable de débarrasser auparavant les oeufs de leur chorion peu permeable aux liquides. Ce prelevement se fait aisément, dans l’alcool a 70%, sous la loupe binoculaire, avec une pince fine et une aiguille emmanchee. Les œufs passent ensuite par les liquides suivants: > Alcool à 80%: 15 min. Zi Alcool a 9027: 15 in, 3. Alcool a 96%: 30 min. (renouveler 1 fois) 4. Alcool absolu: 30 min. (renouveler 1 fois, puis laisser dans le tube une couche de 2 à 3 mm). ' L’alcool iodé se prépare de la fagon suivante: dans 100 ml d’alcool absolu, dissoudre 2 g d’iode et 3 g d’iodure de potassium. Ajouter une certaine quantité de cette solution à de Valcool à 70% jusqu’à obtention de la cou- leur brune du cognac (LANGERON, 1949). DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 469 5. Benzoate de méthyle-celloidine a 1%: introduire le liquide sous la couche d’alcool absolu avec une pipette. Les ceufs restent tout d’abord dans l’alcool puis tombent lentement au fond, dans le benzoate, en devenant translucides. Benzoate de méthyle-celloïdine à 1%: au minimum 15 min. Benzoate de methyle-celloidine à 1%: au minimum 3 heures. (Les ceufs se conservent pratiquement indéfiniment dans ce liquide). Benzoate de méthyle-celloidine a 1% + 20% de benzol: 5 min. 9. Benzoate de méthyle-celloidine à 1% + 40% de benzol: 5 min. 10. Benzol: 10 min. (renouveler 1 fois, puis verser le benzol avec les ceufs dans un godet en aluminium qui est ensuite placé dans une étuve a + 60° C pendant 5 min.). 11. Ajouter le méme volume de paraffine (point de fusion: + 58° C): 10 min. 12. Paraffine (point de fusion: + 58° C): 1 a 2 heures. 13. Paraffine (point de fusion: + 58° C): 12 heures. 4.2.3. Orientation des œufs. — Le godet contenant la paraffine en fusion et les ceufs est placé sur une platine chauffante électrique portée a + 60° C. Les œufs sont alignés dans le godet au moyen d’une aiguille emmanchée, préalablement réchauffée avec un brûleur à alcool ou un bec Bunsen. L’opération est contrôlée avec une loupe binoculaire montée sur un bras mobile. 4.2.4. Coloration des œufs. — Les coupes, d’une épaisseur de 6 ou 8 microns, sont colorées à l’hémalun acide de Mayer avec l’éosine comme contraste, et montées au Caedax après déshydrata- tion. 4.2.5. Préparations totales. — Les œufs destinés aux prépara- tions totales sont fixés à chaud au liquide de Petrunkewitsch, passés à l’alcool iodé, puis débarrassés de leur chorion, exactement comme les oeufs destinés à être coupés. Ils sont soumis ensuite aux traitements suivants: fe Alcool à 70% 470 D. BASSAND 2. Eau distillee: 5 min. 3. Hémalun acide de Mayer: 3 min. 4. Eau ordinaire: 15 min. 5. Acide chlorhydrique à 0,1% jusqu’à ce que le vitellus soit à peu pres decolore. 6. Eau ordinaire: 15 min. NI Alcool a 70%: sous la loupe binoculaire, les embryons colorés en bleu sont débarrassés du vitellus qui les entoure et qui en gene l’observation. Cette operation s’accomplit a l’aide de pinces fines et d’une aiguille (« minutie ») emmanchee dans un bäton de verre. 8. Les embryons sont deshydrates dans l’ethyl-glycol (cellosolve): 5 min. 97 Aylol:>>samın: 10. Montage au Caedax. Les preparations totales permettent de suivre facilement l’évolution morphologique externe des embryons et particulièrement le développement des appendices. 4.3. Morphologie de l’ auf L’oeuf de la Tordeuse du mélèze, de type centrolecithe, se presente sous la forme d’un ellipsoide dont les dimensions sont les suivantes: Longueur: 650 Largeur: 500u Epaisseur: 350u Le poids d’un œuf, au moment de la ponte, est de 0,6 mg en moyenne. Cette valeur varie d’ailleurs au cours de l’évolution embryonnaire. De la ponte à la fin de la diapause, en effet, l’oeuf peut perdre jusqu’à un quart de son poids. Lors de la ponte, l'œuf est de couleur jaune canari. Au bout d’une semaine, la séreuse se charge de pigments et donne à l’œuf une teinte générale orange. Le chorion, secrété par lépithélium folliculaire des ovarioles, est une enveloppe souple mais résistante, transparente et épaisse DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 471 d’environ 3u. Sa surface externe est marquée par un réseau sinueux plus ou moins régulier qui n’est autre que l’empreinte des cellules de l’épithélium folliculaire (Fig. 17). Pree Ae Aspect superficiel du chorion marqué de l’empreinte des cellules de l’epithelium folliculaire. 4.4. Développement embryonnaire 4.4.1. L'œuf au moment de la ponte. — Immédiatement sous le chorion, se trouve une fine enveloppe, la membrane vitelline, qui recouvre directement le périplasme, épais d’environ 10 u. Celui-ci est relié à l’intérieur de l’œuf par le fin réseau du réticuloplasme, dans les mailles duquel se trouve le deutoplasme ou vitellus constitué principalement par de petites sphères fortement acidophiles, les globules vitellins. Il n’a pas été possible de suivre les premières phases de l’embryo- genèse depuis la fécondation jusqu’au début de la segmentation. Il convient de préciser également que toutes les phases du développe- ment telles qu’elles sont décrites se sont déroulées à + 20° C saut la réactivation qui s’est effectuée à + 2° C. 472 D. BASSAND 4.4.2. La segmentation. — Les premières divisions nucléaires de l’oeuf fécondé sont synchrones. Les noyaux de segmentation, en- tourés chacun d’un ilot cytoplasmique, semblent disposés sans ordre au sein du vitellus. Dès la quatrième heure, il est possible d’observer Bre. 18. Age: 4 heures. — Coupe a travers un ceuf montrant des noyaux de segmentation pres d’atteindre le periplasme. my: membrane vitelline pe: périplasme N: noyaux de segmentation vi: vitellus. leur migration vers le périplasme. Ils arrivent à proximité de celui-ci tout d’abord dans la région postérieure de l’œuf (Fig. 18 et 19). Au bout de 12 heures, les noyaux ont tous pénétré dans le périplasme et constituent le blastoderme (Fig. 20). 4.4.3. Formation de l'embryon et de ses enveloppes. — L’ebauche embryonnaire, ou bandelette germinative, se forme aux dépens du blastoderme, à partir de la dix-huitième heure. Elle apparaît sous l'aspect d’une sorte de « ceinturon » de 170 u de large, enserrant la zone équatoriale de l’oeuf (Fig. 21, 22 et 27 A). Les cellules dont elle est constituée deviennent de plus en plus columnaires. Les autres cellules du blastoderme s’aplatissent pour former la séreuse, qui recouvre peu à peu la bandelette germinative, l’isolant ainsi de DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 413 re. 19: Age: 6 heures. — Coupe montrant le blastoderme en train de se former: les noyaux de segmentation n’ont pas encore tous atteint le périplasme. bl: blastoderme en formation N: noyaux de segmentation vi: vitellus. BIG. 20. Age: 12 heures. — Coupe a travers un ceuf montrant un blastoderme termine. Ma =] Ho D. BASSAND VER 0 AS ec A pc MEN Pre. 227, Age: 32 heures. — Coupe montrant la différenciation de la bandelette germinative (« ceinturon »), de la sereuse et des cellules germinales. bg: bandelette germinative se: séreuse cg: cellules germinales vi: vitellus. mo: membrane vitelline Fic. 22. Age: 18 à 36 heures. — Coupe montrant la bandelette germinative différenciée (« ceinturon »). bg: bandelette germinative se: séreuse eg: cellules germinales or: vitellus. 475 DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA Bre. 23: Age: 20 heures. — Coupe montrant la sereuse en train de recouvrir la bandelette germinative et de la séparer de la membrane vitelline. vacuoles caracteristiques des cellules de la sereuse oi: vitellus. bg: bandelette germinative va: mo: membrane vitelline se: séreuse % zu ra 7 SE * Fig. 24. Age: 20 heures. — Coupe montrant la sereuse achevee. bg: bandelette germinative se: séreuse mo: membrane vitelline vi: vitellus. 476 D. BASSAND l’exterieur (Fig. 23 et 24). Les cellules aplaties de la séreuse sont pourvues de grosses vacuoles qui les distinguent de celles de la bandelette germinative. Pendant ce temps, à l’un des pôles de l’œuf, les blastomeres proliferent en un amas de cellules a gros noyaux, les cellules germinales. Fic, 25. Age: 20 heures. — Coupe montrant l’amnios en formation. am: amnios se: séreuse bg: bandelette germinative vi: vitellus. En outre, vers la vingtieme heure, la seconde enveloppe embryon- naire, l’amnios, commence à se former a la périphérie de la bande- lette germinative. Ce n’est tout d’abord qu’un petit repli, qui s'étend peu à peu et qui finit par isoler complètement, du côté ventral, ébauche embryonnaire du vitellus (Fig. 25). DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 477 Kies 26: Age: 46 heures. — Coupe montrant le stade « cupule » de la bandelette germinative. am: amnios em: embryon (stade «cupule ») Se sereuse. Au même moment, l’embryon quitte la surface de l’œuf et s’enfonce dans le vitellus. Il se contracte fortement et replie dorsale- ment ses bords de facon a former, vers la trente-sixieme heure, une sorte de godet ou de « cupule » (Fig. 26 et 27) qui persistera Jusqu'à la cinquante-huitième heure. Pendant cette période également, le vitellus se cloisonne pour former des cellules vitellines plurinucléées ayant chacune un diamètre d’environ 80 u (Fig. 26). Dès la cinquante- huitième heure, l’embryon tourne de quatre-vingt-dix degrés autour de son axe longitudinal, s’allonge en s’enroulant sur lui-méme et en s amincissant d’avant en arrière, pour prendre plus ou moins l’aspect general et la position qui seront les siens durant la diapause (Fig. 27 F et 28). 4.4.4. Metamerisation et gastrulation. — Les segments de l’embryon se forment dès la soixantieme heure. Mais ils n’apparais- sent pas tous en méme temps. Les régions thoraciques et céphaliques Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 31 478 D. BASSAND diets ve A: Stade « ceinturon » (18 à 36 heures.) B: Embryon en train de penetrer, en se recroquevillant, dans le vitellus. C: Stade « cupule » (36 a 58 heures). D et E: Mouvements de rotation et allongement de l’embryon. F: Aspect et position définitifs de l’embryon (86 a 3100 heures). sont les premieres a être métamérisées. La zone abdominale se métamérise ensuite peu a peu d’avant en arrière, durant une période qui va de la soixante-deuxieme a la quatre-vingt-huitieme heure. A ce moment, la metamerisation est complete et l’on distingue tres facilement le procéphalon, le gnathocéphalon composé des segments mandibulaire, maxillaire et labial, le macrosomite thora- cique et ses trois segments, et enfin le macrosomite abdominal pourvu de onze segments, le onzième étant le telson. La gastrulation se fait pratiquement en même temps que la métamérisation et suivant le même ordre: l’endomésoderme, ou i NI de) DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA Eire, 28. Age: 60 heures. — Coupe sagittale montrant l’embryon ayant accompli la premiere phase de la blastocinèse. em: embryon. hypoblaste, qui se forme par invagination (fig. 29, 30, 31, et 35) apparait tout d’abord dans les zones thoracique et céphalique puis dans la région abdominale, d’abord dans les premiers segments, puis de métamère en métamère, jusqu’au telson. A ce moment, le feuillet inférieur ou hypoblaste n’est pas encore différencié en endoderme et en mésoderme. On retrouve les cellules germinales localisées dans ’hypoblaste des troisieme, quatrieme, cinquieme et sixième metameres abdominaux. Elles sont facilement reconnais- sables, sur les préparations, a leur cytoplasme peu coloré et a leur eros noyau (Fig. 36). Les ébauches des appendices ne sont pas encore apparentes. 4.4.0. Le stade de diapause. — Au moment où la métamérisa- tion et la gastrulation sont terminées, (vers la quatre-vingt-sixiéme heure), le stade de diapause est atteint (Fig. 33, 34, 36, 37 et 38) et pendant une longue période (150 jours environ) la forme des embryons ne varie plus. L’activité mitotique, de plus en plus faible, persiste néanmoins jusqu’a la cent trentieme heure, date qui peut 480 D. BASSAND Pies WS). Age: 62 heures. —- Coupe sagittale montrant l’embryon en train de se méta- meriser et de réaliser la gastrulation. La plupart des segments abdominaux ne sont pas encore différenciés. I, II, III: segments thoraciques lc: lobe céphalique ab: abdomen me: endo-mésoderme ou hypoblaste. YO ectoderme Lo + : ec PL] i È Ò = bk ies N d 9 ee ne RE Ae : Fic. 30. Age: 62 heures. — Coupe transversale au niveau du thorax montrant le début de la formation de l’hypoblaste par invagination. am: amnios me: endo-mésoderme ou hypoblaste. co: cellule vitelline sg: sillon gastrulaire. ec: ectoderme Fie. 34: Age: 66 heures. — Coupe transversale au niveau du thorax montrant la différenciation de l’hypoblaste. am: amnios sg: sillon gastrulaire ec: ectoderme vi: vitellus. me: hypeblaste Fic. 32. _ Age: 76 heures. — Coupe sagittale montrant un embryon n’ayant encore achevé ni sa metamerisation, ni sa gastrulation au niveau de l’abdomen. I, II, III: métamères thoraciques le: lobe cephalique fa: premier metamere abdominal md: segment mandibulaire am: amnios me: hypoblaste co: cellule vitelline mx: segment maxillaire ec: ectoderme te: telson. lb: segment labial 482 D. BASSAND étre considérée, au point de vue morphologique, comme le début de la diapause. Il est done possible de définir le stade de diapause des embryons de Zeiraphera griseana de la facon suivante: a) La métamérisation de la bandelette germinative est complete: on distingue fort bien un procéphalon, trois metameres consti- tuant le gnathocéphalon (segments mandibulaire, maxillaire et labial), trois métaméres thoraciques et onze segments abdomi- naux (le dernier étant le telson). b) La gastrulation est terminée. L’embryon possede un feuillet ectodermique et un feuillet endomésodermique qui n’est pas encore différencié en endoderme et en mésoderme. c) Il n’y a pas encore de sacs cœlomiques. d) Les appendices ne sont pas encore visibles. e) Les cellules germinales sont localisées dans l’hypoblaste des troisième, quatrième, cinquième et sixième métamères abdo- minaux. 4.4.6. Evolution de l’embryon durant la période de réactivation par le froid. — Ainsi qu'on l’a démontré au chapitre 3, la diapause embryonnaire est éliminée par un séjour de 120 a 150 jours a + 2° C. Les coupes faites durant cette période montrent, sans exception, jusqu’aux environs de 130 jours, des embryons morphologiquement en diapause. Au-dela, le développement reprend trés lentement, bien que la température (+ 2° C) a laquelle les œufs sont soumis soit inférieure au seuil théorique de développement (+7° à +8° C). En effet, des ceufs réactivés pendant 153 jours contiennent des embryons en pleine évolution montrant, par exemple, des appendices en train de se différencier, des neuroblastes bien visibles et un début d’invagination du stomodeum et du proctodeum. Après 216 jours de réactivation à + 2°C, le développement est tel que la plupart des œufs contiennent de jeunes chenilles apparemment prêtes à éclore, ce que d’ailleurs elles ne peuvent faire à cette température. 4.4.7. La reprise du développement après la réactivation. — Des œuls dont la diapause est terminée, après une période de réactiva- Ries 33: Age: 86 heures. — Preparation totale d’un embryon ayant acheve meta- merisation et gastrulation. Le stade de diapause est atteint mais la diapause n’a pas encore commence. I, II, III: segments thoraciques lc: lobe céphalique Ja premier segment abdominal md: segment mandibulaire lb: segment labial mx: segment maxillaire. Fic. 34. Age: 108 heures. — Coupe transversale à travers un embryon ayant achevé metamerisation et gastrulation. am: amnios me: hypoblaste ch: chorion mo: membrane vitelline co: cellule vitelline se: sereuse ec: ectoderme st: stomodeum. le: lobe céphalique. 484 D. BASSAND œ “ & - Ki È di cs > FIG. .35 Age: 108 heures. — Coupe transversale a travers abdomen d’un embryon ayant achevé métamerisation et gastrulation. ec: ectoderme me: hypoblaste sg: sillon gastrulaire. Fic, 36: Age: 10 jours. — Coupe sagittale d’un embryon en diapause. I, II, III: segments thoraciques le: lobe céphalique la: premier segment abdominal md: segment mandibulaire cy: cellule vitelline mx: segment maxillaire ge: cellules germinales te: telson lb: segment labial DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 485 Fie. 37. Age: 100 jours. — Coupe sagittale d’un embryon en diapause incubé à la température constante de + 20° C. I, II, III: segments thoraciques le: lobe céphalique 1a: premier segment abdominal md. segment mandibulaire am: amnios me: hypoblaste ec: _ ectoderme mx: segment maxillaire Ib: segment labial | te: telson. Fic. 38. Age: 100 jours. — Coupe transversale au niveau de l’abdomen d’un embryon en diapause. am: amnios ec: ectoderme co: cellule vitelline me: hypoblaste. SS [0 6) [ex] D. BASSAND Fire: 39: Age: 210 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours. — Préparation totale d’un embryon dont la diapause a été éliminée. Le développement a déjà repris à + 2° C. Les ébauches des appendices sont en train de se former. I, II, III: segments thoraciques md: segment mandibulaire la: premier segment abdominal mx: segment maxillaire Ib: segment labial te: telson. le: lobes céphaliques Pic. 20: Age: 210 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours. — Coupe sagittale d’un embryon dont la diapause a été éliminée. Le développement a déja repris à + 2°C, I, 11, III: segments thoraciques ms: mésoderme la: premier segment abdominal mx: segment maxillaire lb: segment labial sc: sac coelomique le: lobe céphalique te: telson. md : segment mandibulaire Fic. 41. Age: 210 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours. — Coupe sagittale dans la région du thorax. Le développement a repris et les sacs coelomiques sont visibles. I, II, III: segments thoraciques ms: mésoderme co: cellule vitelline sc: sacs coelomiques. ec: ectoderme RIG ae. Age: 210 jours; durée de la réactivation a + 2° C: 170 jours. — Coupe sagittale dans la région de la tête montrant l’ébauche polaire antérieure de l’endoderme. am: amnios ec: ectoderme en: ébauche polaire antérieure de l’endoderme. 488 D. BASSAND Fret: Age: 210 jours et 12 heures; durée de la réactivation à + 2°C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire à + 20° C: 12 heures. — Coupe sagittale dans la région du thorax montrant les neuroblastes en train de se différencier. ec: ectoderme ms: mésoderme nb: neuroblastes. Fic. 44, Age: 210 jours et 12 heures; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire à + 20° C: 12 heures. — Coupe trans- versale au niveau du thorax. ap: ébauches d’appendices nb: neuroblastes ec: ectoderme st: ébauche de stigmate. gm: gouttiere médiane DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 489 tion de 170 jours à + 2° C, sont mis en incubation à + 20°C et leur developpement est suivi de 12 heures en 12 heures jusqu’a leur eclosion. Les œufs fixés après 170 jours de réactivation, sans avoir été ensuite incubés a + 20° C, montrent que la diapause a été éliminée et que le développement a déjà repris à + 2° C. En effet, les sacs coelomiques se sont formés sur les metameres gnathocéphaliques et thoraciques, tandis que les segments abdominaux n’ont pas encore atteint ce stade (Fig. 40 et 41). D’autre part, l’hypoblaste s’est différencié nettement en mésoderme et en endoderme, montrant en particulier, à la base des lobes céphaliques, l’ebauche polaire anté- rieure de l’endoderme, masse de cellules apparemment sans liens les unes avec les autres (Fig. 42). Enfin les ébauches des appendices apparaissent également (Fig. 39). En méme temps, les neuroblastes commencent a se differencier ventralement sous la forme de Fic. 45. Age: 211 jours; durée de la réactivation à + 2°C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire: 1 jour. — Préparation totale. I, II, III: segments thoraciques et ébauches Ir: ébauche du labrum des pattes md: ébauche de mandibule da: premier segment abdominal mx: ebauche de maxille lb: ébauches du labium pr: proctodeum. ites lobe céphalique 490 D. BASSAND grandes cellules pourvues de gros noyaux et se distinguant nette- ment des cellules plus petites et plus colorées de l’ectoderme et du mésoderme. Les neuroblastes ne sont pas encore métamérisés et ne constituent pas encore de ganglions nerveux (Fig. 43 et 44). La douzieme heure d’incubation a + 20°C (incubation com- plementaire) montre des embryons où les ganglions nerveux commencent à s’individualiser. D’autre part, stomodeum et proctodeum s’invaginent, poussant devant eux les deux masses endodermiques polaires qui vont à la rencontre l’une de l’autre en Fic. 46. Age: 211 jours; durée de la réactivation a + 2° C: 170 jours; durée de incubation complémentaire: 1 jour. — Coupe sagittale. I, II, III: segments thoraciques et so: ganglion sous-cesophagien ébauches des pattes sp: sinus épineural la: premier segment abdominal st: invagination stomodéale cs : cellules sanguines su: ganglion sus-cesophagien pr: proctodeum (coupe transversale) te: telson. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GBISEANA 491 formant, au-dessus des rudiments ganglionnaires, un plancher ebauche du mesenteron. ? Fig. 47. Age: 211 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire: 1 jour. — Coupe sagittale. I, II, III: segments thoraciques et mn: ébauche (plancher) du ébauches des pattes mesenteron la: premier segment abdominal mx: ébauche de maxille lb: ébauche du labium su: ganglion sus-cesophagien md: ebauche de mandibule te: telson. Apres 24 heures d’incubation complémentaire (Fig. 45, 46, 47 et 48), les ganglions nerveux sont bien individualisés, mais ne sont pas encore reliés les uns aux autres. En outre, les trois ganglions du gnathocéphalon amorcent leur fusion. Le stomodeum et le procto- deum continuent leur invagination, tandis que les appendices com- mencent a se différencier. Les appendices du gnathocéphalon, en 492 D. BASSAND particulier, se déplacent peu a peu vers l’avant de l’embryon, de façon a se placer plus ou moins parallèlement à l’axe longitudinal de la bandelette germinative. /f \ Fic. 48. st . > 7 : 5 3 Age: 211 jours; durée de la réactivation OE: NDS O a + 2° Gi 470 Ouest I durée de incubation complémentaire: mi > 1 jour. — Preparation totale. + I, II, IIT: ébauches des pattes ma an: ebauches des antennes Ib À lb: ebauches du labium | Ice lobes céphaliques CUI Ir: ebauches du labrum = Si md : ébauches des mandibules an Mes ebauches des maxilles n CS j SUS stomodeum. 7 op Ill 100. Mb Des la trente-sixieme heure (Fig. 49 et 50), la chaine ganglion- naire est formée, les ganglions étant relies entre eux par des fibres nerveuses. La fusion des trois ganglions gnathocéphaliques en un ganglion sous-cesophagien est accomplie, de même que celle des huitième, neuvième et dixième neuromeres abdominaux. Par ailleurs, embryon est, des ce moment, isolé dorsalement du vitellus par une fine membrane, ne se distinguant en rien de l’amnios, l’ectoderme dorsal provisoire, qui emprisonne, à l’intérieur de embryon, au-dessus du plancher du mesenteron, une petite quan- tité de vitellus. Plus tard, cette fine membrane est progressivement remplacée par l’ectoderme dorsal définitif. La cavité générale de l'embryon reste néanmoins en contact avec le vitellus externe pendant un certain temps, grâce à un trou ombilical, situé dorsalement entre le mésothorax et le métathorax (Fig. 54). C’est également pendant cette période que débute un mouvement de retournement de l’embryon qui se terminera vers la soixantième heure. En effet, la partie postérieure de embryon se replie ventralement et s’avance vers l’avant de façon à se placer à la hauteur de la tête (Fig. 49 et 50) (blastocinese). Dès la quatre-vingt-quatrième heure, le mesenteron est terminé. Il se présente comme un tube rempli de vitellus, fermé à ses deux Fic. 49. Age: 212 jours; durée de la réactivation a + 2°C: 170 jours; durée de l’in- cubation complémentaire: 2 jours. — Préparation totale d’un embryon en train de réaliser la deuxieme phase de la blastocinèse (retournement). mn: I, II, III: segments thoraciques ba; premier segment abdominal 8a: huitieme segment abdominal Ib: ebauche du labium md: ebauche de mandibule MI. pr: ébauche (plancher) du mesenteron ébauche de maxille invagination proctodéale ganglion sous-cesophagien ganglion sus-cesophagien Fic. 50. Age: 212 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours; durée de l’incu- bation complémentaire a + 20° C: 2 jours. — Coupe sagittale d’un embryon en train de réaliser la deuxiéme phase de la blastocinése (retournement). pr: invagination proctodeale I, II, III: segments thoraciques la: neuromere du premier segment abdominal ep: ectoderme dorsal provisoire mn: ebauche (plancher) du mesenteron Te [ep] Qt Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1 so! SE: SU : ganglion sous-cesophagien invagination stomodeale ganglion sus-cesophagien. 494 D. BASSAND extremites qui sont soudees l’une au stomodeum, l’autre au proctodeum (Fig. 53). En outre, les deux gonades, amas de cellules à gros noyaux, sont visibles dans le cinquième segment abdominal, e # per . : MAN “vd” * li une Sul Age: 213 jours et 12 heures; durée de la réactivation 4 + 2°C: 170 jours; durée de Vincubation complémentaire à + 20°C: 3 jours et 12 heures. — Coupe transversale au niveau du mesenteron. ec: ectoderme mn: mesenteron rempli de vitellus ep: ectoderme dorsal provisoire ins trachees gn: ganglion nerveux vd: vaisseau dorsal. au-dessus du mesenteron et sous l’ectoderme dorsal (Fig. 53 et 55). Elles résultent du groupement des cellules germinales localisées, pendant la diapause, dans l’hypoblaste des troisième, quatrième, cinquième et sixième segments abdominaux. Sont également formés a ce moment le vaisseau dorsal, les trachées (du moins les princi- pales), les tubes de Malpighi et les ébauches non striées des muscles 495 DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA Bre 52: Age: 213 jours et 12 heures; durée de la réactivation a + 2° C: 170 jours durée de l’incubation complémentaire à + 20°C: 3 jours et 12 heures. Coupe transversale au niveau du proctodeum. ec: ectoderme pr: proctodeum Ma: tubes de Malpighi vd: vaisseau dorsal. FIG. 53. Age: 213 jours et 12 heures; durée de la réactivation a + 2°C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire a + 20°C: 3 jours et 12 heures. — Coupe sagittale dans la région de abdomen. 5a: Cinquième ganglion nerveux abdominal mn: mesenteron ec: ectoderme pr: proctodeum et: vitellus. go: gonade 496 D. BASSAND DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 497 (Fig. 51, 52 et 56). Par ailleurs, les pieces buccales ont termine leur déplacement et sont definitivement disposees a l’avant de la téte, plus ou moins parallèlement a l’axe longitudinal de l’embryon (Fig. 54 et 55). L’ectoderme élabore la cuticule des la quatre-vingt-seizieme heure, les mandibules étant les premières à se sclérifier (Fig. 57). Un peu plus tard, vers la cent huitième heure, l’embryon se met a ingérer activement le vitellus qui reste dans l’oeuf. Et c’est vers la cent quarante-quatrieme heure que les premieres chenilles éclosent en sortant par une petite ouverture qu’elles ont pratiquée elles- mêmes en devorant le chorion au pôle antérieur de l’oeuf. 4.4.8. La blastocinése. — On definit la blastocinese comme l’ensemble des mouvements que l’embryon effectue dans l’oeuf au cours de son developpement. Chez Zeiraphera griseana, la blastocinese se fait en deux phases. Au debut de la premiere phase, vers la vingtieme heure, l’axe longitudinal de la bandelette germinative superficielle (« ceinturon ») est perpendiculaire à l’axe principal de l’œuf. L’ebauche embryon- naire pénètre alors dans le vitellus en se contractant (« cupule »). Un peu plus tard, l’embryon, tout en s’allongeant, opère une rotation de quatre-vingt-dix degrés, de façon que son axe longitudinal soit parallèle à l’axe principal de l’œuf. Ceci fait, l'embryon tourne finalement de quatre-vingt-dix degrés autour de son axe longitudinal. Rice Age: 214 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire à + 20° C: 4 jours. — Préparation totale. I: ganglion nerveux prothoracique pr: proctodeum 8a: huitieme ganglion nerveux abdominal so: ganglion sous-cesophagien an: anus st: stomodeum mn: mesenteron su: ganglion sus-cesophagien. pd: trou ombilical Fic. 55. Age: 214 jours; durée de la réactivation à + 2° C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire à + 20° C: 4 jours. Coupe sagittale. I, II, III: ganglions nerveux thoraciques pr: proctodeum 8a: huitieme ganglion nerveux so: ganglion sous-cesophagien abdominal st: stomodeum go: gonade su: ganglion sus-cesophagien. mn: mesenteron rempli de vitellus. 498 D. BASSAND iE, DO: Age: 214 jours; durée de la réactivation à + 2°C: 170 jours; durée de l’incu- bation complémentaire à + 20° C: 4 jours. — Coupe sagittale dans la région du mesenteron. 4a: quatrieme ganglion nerveux mn: mesenteron rempli de vitellus abdominal vd: vaisseau dorsal ec: ectoderme vi: vitellus Cet ensemble de mouvements se termine vers la cinquante-huitieme heure et Pembryon reste dans cette position pendant toute la diapause (Fig. 27). La deuxieme phase de la blastocinése, qui est la plus spectacu- laire, débute apres la fin de la diapause, au cours de la trente- sixième heure de l’incubation complémentaire, pour se terminer vers la soixantième heure. L’embryon replie ventralement son ex- trémité abdominale et la ramène peu à peu au niveau de la tête. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 499 IMRE, 57, Age: 214 jours et 12 heures; durée de la réactivation à + 2°C: 170 jours; durée de l’incubation complémentaire à + 20°C: 4 jours et 12 heures. — Coupe frontale dans la tete d’un embryon dont la cuticule vient de se former. La chenille semble préte a éclore. cu: cuticule mu. muscles md: mandibules oie valwelllvisy Au cours de ce retournement, l’embryon présente la forme tres caractéristique d’un S (Fig. 49 et 50). 4.9. L’activite mitotique Les préparations microscopiques ayant servi à l’etude de l’em- bryogenése sont réexaminées, mais, cette fois-ci, afin de déterminer l’évolution de l’activité mitotique des embryons avant et pendant la diapause. 500 D. BASSAND Les ceufs microtomisés sont étudiés coupe par coupe et les mitoses qui s’y trouvent sont soigneusement denombrees. Pour chaque œuf, environ quarante coupes, représentant la totalité de celui-ci, sont ainsi examinées. Il est en outre tenu compte de la distribution spatiale des mitoses sur l'embryon, dès qu’il est possible d'y reconnaître la tête (lobes céphaliques et gnathocéphalon), le thorax et l'abdomen. Les résultats de cette étude sont consignés dans le tableau XIII et la figure 58. Le nombre maximal moyen de mitoses est atteint aux environs de la trente-sixième heure, puis cette valeur décroît rapidement pour atteindre le point zéro dès la cent vingt-huitième heure, date qu'il convient de considérer, au point de vue cytologique, comme mar- quant le début de la diapause. Durant cette dernière, aucune mitose n’est observée, et ce n’est qu'après une réactivation suffisante (150 jours), que les mitoses réapparaitront. Si Pon tient compte de la distribution spatiale des divisions cellulaires, on peut dégager le fait suivant: Les mitoses ne disparais- sent pas en même temps des trois macrosomites de l’embryon qui entre en diapause. En effet, le premier macrosomite a ne plus montrer d’activité mitotique est, à la cent vingtième heure déjà, le thorax. C’est ensuite la tête qui est, dès la cent vingtième heure, privée de mitoses. n nombre moyen de mitoses par oeuf 10! 2 4b ae 19 2 ne - 2 4 6% Soca age des oeufs en heures (échelle logarithmique ) Fic. 58. Activité mitotique en fonction de l’äge des embryons. 501 DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 0 0 0 OOF 007 è 0 0 070 è 0 0 0 0 0 0 00% 0 0 0 ) 0 00% G 03/9 791 0 0) 0 0 () 08 °0 Hals & 0} 08% Gl OT > 0 0 B's — VARO 8 y°G — — 0 L‘0 ye — m WL y‘91 a _- 60 6% WG) 966, | 97} 91% |8 TE | 89% sy J 87 Ji} Vy Gh 801 691 781 29% 006 051 006 OG) 00% 008 008 00% 07% G IH G 1" G U (i G 9 8/9 0/89 1/7 0/7 83/6 dI/E 0/8 VAT rare 861 (ra! 801 96 76 78 Gh 69 0S è 6L 966 008 Lo GY 98 J'ye GLI 006 Led Gp/0 GI JD Jed sosoJlu op Ud AQUI JIQUIOU : UQUIOPqwy no Jed soso (ul op UIJAOUL 9IQUIOU : XRIOUYK Jno red sasoqytul Op UHAOU 9IQUIOU +9070, * * Jno aed 89807 -JUI 9p U9AOUT 9IŒUON SOSOJIUI OP [RIO] OIG ULON SOQUIUI -BX9 sodnoo Op dIQUION sjnw,p SQUIUI -BxX9 JIQUON soInotj] Ud 79 sInof U9 SIND sop 98V SoInogq U9 SIND sop ody suohiqua sap asp 4 ap Uorpuo] va anhijopiu 911009 y IIIX Avaıav], 502 D. BASSAND Le tour de l’abdomen vient enfin a partir de la cent vingt-huitième heure. Ces faits sont conformes a ceux décrits pour les ceufs univol- tins de Locusta migratoria pour lesquels est défini un « gradient ante- ro-postérieur de disparition de l’activite mitotique chez l’embryon qui entre en diapause » (LE BERRE, 1959). 4.6. Discussion et conclusion Le développement embryonnaire de Zeiraphera griseana est, dans ses grandes lignes, identique a celui des autres Lépidopteres. Il présente cependant quelques differences qui méritent d’être notees. Il est pour cela nécessaire de comparer l’embryogenese de la Tordeuse, tout d’abord a celle des Lépidopteres en général, et ensuite a celle des Tortricides en particulier. 4.6.1. Comparaison avec les Lepidopteres (a l’exception des Tortricides). — L’ébauche embryonnaire superficielle (« ceinturon ») de Zeiraphera griseana est, semble-t-il, assez différente dans sa forme de celle que Von rencontre chez les autres Lépidopteres. Par exemple, chez Diacrisia virginica, la bandelette germinative super- ficielle est pourvue d’extrémités nettement plus larges que sa partie centrale, ce qui lui donne grosso modo la silhouette d’une haltere (JOHANNSEN and Burtt, 1941). Lors de sa pénétration dans le vitellus, l'embryon de Diacrisia se contracte de la même façon que celui de Zeiraphera griseana, mais sans finalement former une « cupule » aussi caractéristique que celle de la Tordeuse du meleze. Chez Bombyx mori, la situation se présente assez différemment. L’ebauche embryonnaire superficielle occupe la partie ventrale de l'œuf et affecte plus ou moins la forme d’un disque ou d’un écusson. Ce disque germinatif pénètre dans le vitellus et s’incurve, jusqu’à montrer, tout au plus, l’aspect d’un verre de montre (GRANDORI, 1924). En outre, on ne décrit ni chez Diacrisia, ni chez Bombyx mort, les mouvements complexes qu’exécute l'embryon de Zeiraphera grıseana durant la première phase de la blastocinèse. La deuxième phase de la blastocinèse se déroule également de façon différente chez Diacrisia. En effet, les embryons de cette espèce se retournent DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 503 en opérant une rotation de 180° autour de leur axe longitudinal, tandis que chez Zeiraphera griseana, Bombyx mori et Cheimatobia brumata (GAumonT, 1950), le retournement est accompli quand l’extremite postérieure de l’embryon s’est repliée ventralement et s’est avancée jusque sous la tete (Fig. 49 et 50). TABLEAU XIV Chronologie du développement embryonnaire de Zeiraphera griseana Hbn. a+ 20°C ae ie ‘incu) ation De ‘ SI ne a n° a en jours Symchronisme des mitoses... 2. = 10 BAS to derniere. tie eb — 12 18 SEAGERTCENLULON D. A. 2. en. — 18 36 SERENSEB e 2 TRES SN Re emer RE — 18 INMAIOS 2... re LE — 20 Cellules germinatives . OAT ght oe — 18 Stade « cupule DRE Re TORO ee ARR ae = 36 58 Cellmies*vatellimes. + pes. dose — 36 Bobesseephaliques i. — 98 Meramersatlon- e”. Li — 60 86 CASIO: ae a ky lun) pe — 60 86 Sesdesgdiepause» . 2 4. 2.2... — 86 3.100 Disparinionrdesmitoses. . 9. . 2 = — 128 Sacs coelomiques . 170 0 Différenciation de l’endoderme et ‘du NMESOC OMT Eee Aa ks e an 170 0 INEMMROINASTES. 2.2 cee 2.012 caylee a LE 170 0 12 Ganglions nerveux. . . 170 112 Stomodeum, proctodeum, appendices 170 12 Chaine ganglionnaire . Fat MEET 1 170 36 Blastoeinese (2° phase) MEN un. 170 36 60 Gonades, trachees . . . 170 48 Mesenteron, vaisseau dorsal, tubes de Malpighi, ébauches des muscles . . 170 84 | (CICR ow PT; ET TUE 170 96 | Ingestion du AL 170 108 | ClOSTOMMI eR sete e ie AAT) 170 144 192 | Chez la plupart des Lépidoptères, la majeure partie du vitellus est enfermée dans le mesenteron lors de la fermeture dorsale. Au contraire, chez Zeiraphera griseana, comme d’ailleurs chez un autre Tortricide, Choristoneura fumiferana, seule une faible quantité de 504 D. BASSAND vitellus est enclose de cette manière dans le mesenteron. Le reste est ingéré par la jeune chenille peu avant son éclosion (Starrs, 1960). 4.6.2. Comparaison avec les Tortricides. — Le développement embryonnaire de Zeiraphera griseana, jusqu’au stade de la diapause, présente une frappante similitude avec celui d’une autre Tordeuse, Rhopobota naevana (Hu1E, 1918). On retrouve chez cette espèce une bandelette germinative en forme de « ceinturon », puis une « cupule » tout à fait semblables à celles de la Tordeuse du mélèze. La première phase de la blastocinèse se déroule également de la même façon. Par contre, les différences sont plus prononcées avec Choristo- neura fumiferana (Stairs, 1960). Chez cette espèce, en effet, la bandelette germinative superficielle n’est pas en forme de « cein- turon» comme chez Zeiraphera griseana. En outre, tandis que le « ceinturon » de la Tordeuse du meleze enserre l’équateur de l’œuf, l’ebauche embryonnaire superficielle de Choristoneura fumiferana en occupe toute la moitié postérieure. | Par ailleurs, selon Stairs, l'embryon métamérisé de Choristo- neura fumiferana compte douze segments abdominaux (y compris le telson) alors qu'il ne s’en trouve que onze (y compris le telson) chez Zeiraphera griseana.* La deuxième phase de la blastocinése de Choristoneura fumife- rana differe également de celle de Zeiraphera griseana. En effet, selon Srairs, le retournement s’opere, comme chez Dvacrisia virginica (JOHANNSEN and Butt, 1941), par une rotation de l’embryon de 180° autour de son axe longitudinal. 4.6.3. Stade de diapause. — Ainsi qu’on l’a démontré plus haut, le développement embryonnaire de Zeiraphera griseana s’arrete des que la métamérisation et la gastrulation sont achevées. Or, il semble que ce stade de diapause ne soit pas tres fréquent (du moins chez les insectes étudiés jusqu’a ce jour) ainsi que le montre le tableau XV (qui n’est d’ailleurs pas exhaustif !). D’apres ce tableau, ıl semble que la diapause embryonnaire chez les Tortricides se ' Il semble que les embryologistes ne soient pas d’accord sur le nombre des segments abdominaux des embryons des Ptérygotes: Dawyporr (1928) en compte douze (le douzieme étant le telson), tandis que pour JOHANNSEN et Burr (1941), il y en a très généralement onze au maximum (le telson étant le onzieme). DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 505 produise très tôt. On rencontre, en effet, deux variantes de l’arröt précoce du développement chez les rares especes de cette famille étudiées jusqu’a présent: 1. L’arrét de développement se produit au stade « cupule » comme, par exemple, chez Archips xylosteanus (UMEYA, 1950). TABLEAU XV Stades de diapause embryonnaire chez différentes espèces A. Blastoderme (la bandelette germinative n’est pas encore différenciée) Metatetranychus ulmi Acari LEES, 1955 . Bandeletie germinative différenciée (stade « ceinturon » et stade « cupule ») Notolophus thyellina Lepidoptera Umeya, 1950 Dendrolimus undans excellans Lepidoptera Umeya, 1950 Archips xylosteanus Lepidoptera UMEYA, 1950 Homeogryllus japonica Orthoptera Umeya, 1950 Austroicetes cruciata Orthoptera STEELE, 1941 Embryon pourvu de lobes céphaliques mais pas encore métamérisé Bombyx mori Lepidoptera UMEYA, 1950 Theophila mandarina Lepidoptera Umeya, 1950 Rondotina menciana Lepidoptera UMEYA, 1950 Gryllus mitratus Orthoptera UMEYA, 1950 . Embryon metamerise (avec ectoderme et hypoblaste) depourvu d’appendices Rhopobota neavana Lepidoptera HuiE, 1918 Zeiraphera griseana Lepidoptera present travail Psylla mali Homoptera WIESMANN, 1937 Pterochlorus tropicalis Homoptera Umeya, 1950 . Embryon pourvu d’appendices non encore difjerencies Aédes hexodontus Diptera Orgyia antiqua Lepidoptera CHRISTENSEN, 1937 Gryllulus commodus Orthoptera BROWNING, 1952 Melanoplus differentialis Orthoptera SLIFER, 1931 Locusta migratoria Orthoptera LE BERRE, 1953 Aphis pomi Homoptera WIESMANN, 1937 Lepidosaphes ulmi Homoptera WIESMANN, 1937 . Larve prête a éclore Antheraea yamamai Lepidoptera UMEYA, 1950 Lymantria dispar Lepidoptera UMEYA, 1950 Malacosoma neustria Lepidoptera Umeya, 1950 Malacosoma testacea Lepidoptera Umeya, 1950 Malacosoma disstria Lepidoptera Hopson & WEIN- MANN, 1945 Malacosoma americanum Lepidoptera BucHER, 1959 Agrotis orthogonia Lepidoptera JACOBSON, 1962 Argyresthia ephippella Lepidoptera WIESMANN, 1937 Campsocleis buergeri Orthoptera UMEYA, 1950 Melanoplus bivittatus Orthoptera SALT, 1949 Timarcha tenebricosa Coleoptera ABELOOS, 1935 Timarcha violacea-nigra Coleoptera ABELOOS, 1941 Leptohylemyta coarctata Diptera Way, 1959 BECKEL, 1958 506 2. D. BASSAND La diapause débute au moment où l’embryon a effectué sa gastrulation et sa métamérisation; c’est le cas de Zeiraphera griseana et de Rhopobota naevana (Hure, 1918). Mais, il faut le préciser, l’identite entre les stades de diapause de ces deux especes n’est pas parfaite. En effet, chez l’embryon de Rhopobota naevana en diapause, seul l’hypoblaste est métamérisé (Hu1e, 1918), alors que l’embryon en diapause de la Tordeuse du mélèze montre des metameres individualisés aussi bien au niveau de l’hypoblaste que de l’ectoderme. Quoi qu’il en soit, il n’existe encore aucun organe différencié chez l’embryon en diapause de la Tordeuse du meleze. La glande prothoracique et les corpora allata, encore absents, ne peuvent jouer, dans le déterminisme de la diapause de Zeiraphera griseana, le rôle qui leur est dévolu chez les especes dont le développement s’arréte aux stades larvaire, nymphal et imaginal. De méme, les cellules neuro- sécrétrices, qui interviennent dans la réactivation thermique des insectes a diapause post-embryonnaire (CHurcH, 1955; Wırrıams, 1952 et 1956), ne sont, elles non plus, pas encore différenciées, ni, a plus forte raison, fonctionelles. Par conséquent, elles ne peuvent aucunement être responsables de l’élimination par le froid de la diapause embryonnaire de Zeiraphera griseana. 4.6.4. L'activité mitotique. — L’étude de l’activité mitotique révèle les faits suivants: iù es u . L’arrét du développement chez Zeiraphera griseana n’est pas subit, mais progressif. Les mitoses ne réapparaissent pas tant que dure la diapause; ce fait est valable également pour Locusta migratoria (LE BERRE, 1959), tandis que, chez Melanoplus differentialis, on note une faible activité mitotique durant cette periode (SLIFER, 1931). Les mitoses disparaissent tout d’abord du thorax, puis de la tête et enfin de l’abdomen. En d’autres termes, la diapause debute plus tot dans les macrosomites thoraciques et céphaliques que dans l’abdomen. Ce phénomène est probablement la con- sequence du fait que le macrosomite abdominal est le dernier a achever aussi bien la métamérisation que la gastrulation, peu avant le début de la diapause. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 507 5. LE METABOLISME RESPIRATOIRE 5.1. Generalites On sait, par un grand nombre de travaux — dont Lers (1955) donne une liste très complete —, que l’entrée en diapause provoque, dans tous les cas, et chez toutes les espèces étudiées, une reduction importante et soudaine de l’activité respiratoire. La présente étude a donc pour but, par la mesure de la respiration des ceufs, de mettre en évidence les variations quantitatives des besoins en oxygene, au cours de l’evolution embryonnaire, de Zeiraphera griseana, et, par là méme, de definir le métabolisme embryonnaire de la Tordeuse avant, pendant et après la diapause. On se propose également, au cours de cette étude, de déterminer les « moments physiologiques» de l’entree en diapause et de la reprise du développement après réactivation. Enfin, le calcul du quotient respiratoire doit permettre de se faire une idée de l’utilisa- tion des réserves nutritives par les embryons en diapause, tandis que l’évaluation de la résistance au cyanure des ceufs en activité et en diapause doit donner de précieux renseignements sur le fonc- tionnement des mécanismes d’oxydation intracellulaires tout au long de l’embryogenèse. 5.2. Méthodes La méthode manométrique de Warburg est à peu près inappli- cable au cas present. En effet, les faibles quantités d’oeufs à disposi- tion interdisent l’emploi de cette méthode trop peu sensible. La mesure de la consommation en oxygene des ceufs de la Tor- deuse se fait gràce à la méthode décrite par CHEN (1951), modifiée dans le présent travail. L’appareillage consiste essentiellement en un ou plusieurs tubes capillaires d’environ 5 cm de long et d’un diamètre intérieur de 14 a 1 mm (Fig. 59). Ce diamétre intérieur, qui doit étre constant sur toute la longueur du capillaire, est mesuré de la facon suivante: On maintient le tube parallelement à l’axe optique d’une loupe bino- culaire; la mesure du diamètre s’effectue successivement aux deux extrémités avec un micromètre oculaire préalablement étalonné. 508 D. BASSAND On plonge ensuite une extrémité du capillaire dans une solution de soude caustique à 20%. Le liquide monte dans le tube jusqu’à une certaine hauteur. La même extrémité est ensuite plongée dans l'huile de paraffine qui pénètre également dans le tube à la suite de la solution de soude caustique. Ceci fait, on introduit avec pré- caution, par l’autre bout, une vingtaine d’ceufs dans la partie du Tu _ Va Ou Oe Na Pa Bie. 59. Représentation schématique d’un tube capillaire utilisé pour la mesure de la consommation en oxygene des ceufs de Zeiraphera griseana. Na: solution de soude caustique à 20% Pa: huile de paraffine Ou: bouchon d’ouate empêchant les œufs de Va: vaseline s’engluer dans la vaseline Tu: tube capillaire. Oe: œufs tube restée libre de liquide. Cette opération doit se faire sous la loupe binoculaire, de façon à ne pas détériorer les œufs. Un petit bouchon d’ouate est ensuite enfoncé dans le tube derrière les œufs, et le capillaire est finalement scellé de ce côté avec de la vaseline (Fig. 59). Le capillaire ainsi préparé est déposé sur un petit plateau en matière plastique et immobilisé avec de la « plastiline ». Le tout est immergé dans un bain d’eau portée à la température de + 20° C. Ce bain, d’un volume d’environ 30 I, est maintenu à la température voulue par un « Thermomix », sorte de thermostat très sensible, qui permet une précision de l’ordre du vingtième de degré (Fig. 60). Les œufs, enfermés dans le tube, respirent, c’est-à-dire consomment de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique qui est absorbé par la solution de soude caustique. Il en résulte une diminution du volume gazeux à l’intérieur du tube, diminution qui est compensée par l'avancement de la colonne de liquide. Au moyen d’une loupe binoculaire pourvue d’un micromètre oculaire, on peut mesurer tres exactement l’avancement horaire de la colonne de liquide dans le tube. Connaissant cette valeur et le diamètre intérieur du tube, r DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 509 il est facile ensuite de calculer le volume de gaz carbonique absorbé par la soude caustique et, par conséquent, le volume d’oxygene consomme en une heure par les oeufs. la Lo © ln HY lle N Fic. 60. Disposition de l'installation permettant la mesure de la consommation en oxygène des œufs de Zeiraphera griseana. ba: bain d’eau à 20° C lo: loupe binoculaire montée sur ca: tubes capillaires potence cy: cylindre de verre utilisé comme th: thermomètre de précision support des tubes capillaires te: thermostat de précision main- la: lampe à bas voltage éclairant les tubes tenant le bain à 20° C. capillaires Il est évident qu’une modification de la pression atmosphérique ou de la température du bain entraînera également un avancement ou un recul de la colonne de liquide dans le tube capillaire. Afin d'éliminer toute complication de cet ordre, on ajoute un tube capillaire préparé exactement comme les précédents, mais dans lequel il n’y a pas d’ceufs, ce qui permet d’enregistrer exclusivement les variations dues à des facteurs étrangers à l'expérience et de les éliminer lors du calcul de la consommation en oxygène. Les mesures s'effectuent pendant 6 à 8 heures d’affilée. Dès le moment où les tubes sont plongés dans le bain, on attend une demi- heure avant de commencer les mesures afin de stabiliser le système. REV. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. 33 510 D. BASSAND Le schéma d’expérience est le suivant: a) En ce qui concerne les périodes de prédiapause et de post- diapause, les ceufs, d’àge connu, qui sont incubés normalement à +20° C, sont mis immédiatement en expérience au moment voulu. | b) Les œufs en diapause qui sont réactivés à +2°C sont mis à + 20° C douze heures avant le début de l’experience, de telle sorte qu'ils aient sûrement atteint le niveau métabolique corres- pondant à cette température. 5.3. Les échanges gazeux durant la prédiapause et la diapause (Expérience n° 1) Cette expérience consiste à mesurer, à intervalles réguliers, la consommation en oxygène des œufs durant l’incubation initiale à + 20° C et l’incubation réactivante à + 2° C. Les résultats sont 10° mmì consommation moyenne en oxygene par oeuf et par heure 30 26 22 18 1 1 2 4 6, 102. 4 69102 4 CEE durée de l'incubation initiale à 20°C Mluree de l'incubation réactivante à 29€ ( échelle logarithmique ) Pic. 67: Consommation en oxygène des œufs au cours de l’incubation initiale a 20° G et de l’incubation réactivante à + 2°C. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 514 exprimés dans le tableau XVI et la figure 61. Ils permettent de formuler les conclusions suivantes: a) C’est le premier jour d’incubation a + 20°C que l’activité respiratoire est la plus grande, avec une consommation moyenne d’oxygene de 18 milliemes de millimetre cube par heure et par œuf. Or, c’est également a peu près à cet âge que l'œuf présente le plus grand nombre de mitoses, c’est-à-dire, en moyenne, 79,2 mitoses par œuf (Tableau XIII). b) La consommation en oxygène diminue de façon importante dans les jours qui suivent, tandis que, pendant la même période, les J ? ? I mitoses se raréfient. TABLEAU XVI Consommations d'oxygène des œufs au cours de lV incubation initiale à + 20° C et de incubation réactivante a + 2° C z 7olume moyen d’O9 : Age PA Nombre Nombre Me ant heute ape des ceufs Be Donon Be en en jours réactivante iad ; j à Los € utilisés tions en ne Gea pie 1 0 125 6 LECTURE 02.105 ° 2 0 141 7 Tr 21072 HOR Ose 3 0 143 7 ISO OSs ohO 2 + 0 61 3 10692210 > OS 10:7° 5) 0 82 + 2,7105 DEMO 6 0 63 3 565.410. 72 0:2 Or? 7 0 71 3 26 21072 01107 2 8 0 100 4 RO ES 02.1072 9-168 0-32 499 23 Some OS 2.1073 176 104 49 2 GE OS == 373 TIT 20 1 Jos 10 = 177 118 61 2 JOAO) > 477. 1073 171 122 69 3 TAO 6: 4053 180 125 42 2 152240 1.1,..4052 197 132 40 2 LDC 10-2 120.103 339 139 41 2 13.2.2100 ° 125408 212 153 42 2 16810 220 AGE 227 167 44 2 19.9.4103 1.6.3: 1058 "242 170 41 2 35.2103 f+ À 291 223 18 1 28521072 == er c) Le point le plus bas de l’activite respiratoire est atteint entre le neuvième et le dixième jour d’incubation à + 20°C. A ce Ul fe d) e) LS») D. BASSAND moment, la consommation moyenne n’est plus que de 3,3 millièmes de millimètre cube par heure et par œuf, soit à peu pres le 18% de ce qu’elle était le premier jour. Les insectes en diapause sont caractérisés par des intensités respiratoires extrémement variées suivant les espèces, ce dont le tableau XVII donne une idée. Le niveau métabolique le plus bas y est atteint par Endromis versicolora : 0,15 mm? 0,/mg/20 h (AGRELL, 1951) et le plus élevé par Leptinotarsa decemlineata: 9,04 mm? 0,/ mg/20 h (DE WiLpE and STEGWEE, 1958). Sur ce tableau, Zeiraphera griseana occupe une position intermédiaire (1,2 mm? 0,/mg/20 h), proche de celle des œufs de Bombyx mort (1,36 mm? 0,/mg/20 h) (Cuno, 1958). D’autre part, les consommations en oxygene les plus élevées se rencontrent, sans exception, chez les espèces dont le développe- ment s’arréte soit a un stade larvaire, soit au stade adulte, et qui conservent en général une certaine mobilité, tandis que les intensités respiratoires les plus faibles sont la caractéristique des especes en diapause aux stades embryonnaire ou nymphal, deux périodes pendant lesquelles l’activité musculaire est pratiquement inexistante. Les mitoses disparaissent dès le sixième jour, au moment où la consommation en oxygène est encore de 5,6 millièmes de millimètre cube par heure et par œuf, soit environ le 31% de ce qu’elle était le premier jour. Il y a donc un décalage d’environ 4 jours entre le moment où se produit l’arrêt morphologique du développement embryonnaire et le moment où les échanges gazeuz atteignent leur valeur minimale. Le niveau très bas du métabolisme respiratoire (3,3 millièmes de millimètre cube par heure) des œufs de Zeiraphera griseana reste constant durant la diapause. La consommation en oxygène ne se remet à augmenter que lorsque la durée de l’incubation réactivante à +.2° C atteint et dépasse une centaine de jours. Ce fait est conforme aux résultats obtenus dans les expériences de thermo-réactivation du chapitre 3, où ıl est démontré que les taux d’éclosions commencent à être appréciables (69,5%) à partir d’une incubation réactivante de 120 jours à + 2° C, tandis qu’une incubation réactivante de 100 jours devrait DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 513 théoriquement fournir un taux d’éclosions d’environ 50% comme l’indique la figure 11. En d’autres termes, la mesure de l’activité respiratoire confirme les résultats des différents essais de thermo-réactivation qui démontrent qu’une réactivation à + 2° C d’une centaine de jours au moins est nécessaire pour éliminer la diapause de façon satisfaisante. TaBLEAuU XVII Tableau comparatif des consommations d’oxygene chez différentes especes en diapause (La consommation est exprimee en millimétres cubes d’oxygene utilisés par 1 milligramme de poids frais pendant 20 heures) Te lt a OU RE | l Stade | Tempé- | mm3 09/ Espèce Ordre de rature | mg/20 h Auteur | dia- en °C | pause | Endromis versicolora . . Lép. N 18 0,15 AGRELL, 1951 MPhalerarbucephala . . . | Lep. N 18 0,21 AGRELL, 1947-1948 | Locusta mosratorua . . . | Orth. O DS 0,23 LE BERRE, 1959 | Platysamia cecropia . . . | Lép. N 24 0,30 SUSSMANN, 1952 Platysamia cecropia . . . | Lép. N 25 0,33 SCHNEIDERMANN and | WILLIAMS, 1953 _ Melanoplus differentialis . | Orth. O 25 0,34 RoBBIE, 1941 | Daseochaeta alpium . . . | Lép. N 15 0,5-0,6 KOZHANTSHIKOV, 1938 melymantria dispar. . . . | Lep. O 15 0,5-0,9 KozHANTSHIKOov, 1938 Caloeasialicorylio . . . .. | Lep. N 15 0,9-1,2 KozHANTSHIKov, 1938 Croesus septentrionalis . | Hym.| pN 15 1,0-1,2 KOZHANTSHIKOV, 1938 | Zeiraphera griseana . . . | Lep. 20 12 Present travail | Loxostege sticticalis . . . | Lép. N 15 0,8-1,4 KOZHANTSHIKOV, 1938 Apatelerumicıs . . . . | Lep. N 15 1,0-1,6 KozHANTSHIKOV, 1938 Dombyanmonı .. i... … |«Lép. O 29 1,36 CHINO, 1958 = Celerto euphorbiae . . . | Lép. N 22 1,9 HELLER, 1926 Dobupalusipuniarius . . . | Lép. N 25 {1,7 ScHOONHOVEN, 1962 Barchusıpilula‘. . ..... | Col. L 18 169 AGRELL, 1947-1948 Opatrum sabulosum . . . | Col. I 20 2,8 EDELMAN, 1951 Trogoderma granarium . | Col. L 30 2,9 Burses, 1960 Bristiphora erichsonu . . | Hym.| L —- 3,3 MAcDONALD and Brown, 1952 Anatolica eremita . . . . | Col. I 20 3,4 EDELMAN, 1951 Boamasserieata . .. . | Dipt. | L _ 6,8 Cousın, 1932 Sitona cylindricollis . . . | Col. I 27 25) Davey, 1956 Leptinotarsa decemlineata | Col. I —- 9,04 DE WILDE and STEGWEE, 1958 I == Av: N = Nymphe. IEZZO, OF eu. pN prénymphe. D’après Burces, 1960 (modifié et complété). D. BASSAND Or m HN f) Si les œufs sont maintenus à + 2°C au-delà de 100 jours, les échanges gazeux se mettent a croitre regulierement avec l’aug- mentation de la durée de la réactivation. Ce qui indique nette- ment que le développement embryonnaire reprend, méme a + 2° C, une fois la diapause éliminée. Ce fait est corroboré par les observations relatées au paragraphe 4.4.6.: il y est démontré qu'après 200 jours de réactivation a + 2° C on trouve dans les ceufs des chenilles apparemment prétes a éclore, ce qui évidem- ment présuppose que le développement a repris auparavant a cette température. 5.4. Les échanges gazeux au cours de la post-diapause (Experience n° 2) L’activité respiratoire d’ceufs dont la diapause a été éliminée par une incubation réactivante de 170 a 180 jours à + 2° C, est mesurée depuis le début de l’incubation complémentaire a+ 20° C jusqu’à l’éclosion des œufs. L’examen des résultats exprimés sur le tableau XVIII et la figure 62 permet de tirer les conclusions suivantes : TABLEAU XVIII Consommations d'oxygène durant l’incubation complémentaire à + 20°C Durée de Nor Volume incubation Y 3 | = 0 , Volume moyen complé- Nombre Nombre d’ceufs d’oxygéne consommé helper d’oeufs d’éclosions mis en par ceuf et par heure 412200 C expérience mm 3 12h 15 — 15 24,4 Ome 2 j 15 — 15 30,3 . 10-8 3 j 15 — 15 39,4 . 1078 eg 15 2 13 48,0 . 10-53 5] 13 9 8 49.8 ."1055 6 j 8 4 4 48,4 1078 Chenille 134,5., 100 neonate a) La consommation en oxygène s’accroit sans retard des le moment où les oeufs sont mis à + 20°C. Elle augmente jusqu'au qua- trième jour en suivant une progression géométrique. Le début b) - DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 515 de l’incubation complémentaire n’est pas marqué, comme chez Locusta migratoria, par une « période d'initiation », intervalle de temps entre le moment où les œufs sont mis à + 20°C et le moment où débute l’augmentation des échanges gazeux (LE BERRE, 1959). 10% consommation moyenne en oxygène par œuf et 50 par heure 4 0 1 2 3 4 5 Cpe} durée de l'incubation complémentaire a 20°C res 62. Consommation en oxygene des ceufs au cours de l’incubation complémentaire a + 20°C. L’ activité respiratoire se stabilise des le quatrième jour d’incu- bation complémentaire entre 48 et 50 millièmes de millimètre cube d’oxygene par heure et par œuf. C’est également à ce moment que se produisent les premières éclosions. On peut donc admettre qu'il s’agit la du niveau respiratoire maximal que peuvent atteindre les œufs de Tordeuse durant la post-diapause à + 20° C. Les chenilles néonates, dont on mesure l’activité respiratoire de la même façon que celle des œufs, dans un tube capillaire, où elles sont plus ou moins immobilisées par de l’ouate, ont des besoins en oxygène nettement plus élevés que les œufs près 516 D. BASSAND d’éclore, puisque leur niveau respiratoire s’eleve jusqu'à 134,5 millièmes de millimètre cube par heure et par chenille. Cette difference importante entre les besoins en oxygene des chenilles pres d’eclore et des chenilles neonates s’explique par le fait que ces dernieres ont une activite musculaire bien plus importante que les premières, pratiquement immobilisées à l’intérieur du chorion. 5.5. Le quotient respiratoire (Q.R.) Le quotient respiratoire des ceufs en activité et en diapause est determine de la facon suivante: a) On mesure normalement la consommation en oxygene d’une certaine quantité d’oeufs d’äge connu. b) En même temps, on enregistre les variations horaires de volume d’un tube contenant une cinquantaine d'œufs du même âge que ceux du premier tube, mais dépourvu de soude caustique. c) La différence entre la variation de volume du premier tube et celle du second tube représente le volume moyen de gaz car- bonique rejeté par les œufs en une heure. d) Le quotient respiratoire est défini comme le rapport du volume de gaz carbonique rejeté en une heure par un œuf au volume d'oxygène consommé par un œuf dans le même intervalle de temps. e) Le quotient respiratoire permet de calculer la part qui revient aux glucides par rapport aux lipides dans l’énergie libérée par les mécanismes de la respiration. La petite quantité de mesures effectuées au cours de cette expérience donne aux résultats obtenus (Tableau XIX) un caractère provisoire. Les conclusions qu’on peut en tirer ne sont pas défini- tives; elles exigeraient pour le devenir une expérimentation plus longue et plus fournie. Ces conclusions sont les suivantes: a) Le quotient respiratoire s'élève à 0,76 pour des œufs âgés d’un jour. Les lipides fournissent à ce moment près de 80% de énergie libérée par la respiration. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 517 b) Le quotient respiratoire se met a augmenter des le deuxieme jour d’ineubation. Il atteint l’unité au huitième jour. On en déduit que la totalite de l’energie liber&e par la respiration chez des ceufs äges de huit jours provient des glucides. TABLEAU XIX Evolution du quotient respiratoire au cours des incubations initiale et réactivante Ina e Q. R. moyen Pour- Age en jours 7 NOU E A centage FETTE de la Nombre de. d'énergie | en jours réactivation d'œufs ia Erreur- nn à +2° C standard aliene 1 0 >15 6 0,76 0,04 2127 2 0 132 3 0,85 0,01 52.3 3 0 453 3 0,93 0,04 78,6 4 0 149 3 0,97 0,02 91,8 5 0 150 3 0,92 0,01 Tot 6 0 107 2 0,96 0,01 91,8 7 0 124 2 0,96 0,03 91,8 8 0 48 1 4,02 — 100 9-168 0- 97 42 9 0,88 0,03 61,4 476-227 104-167 | 384 8 0,81 0,01 39,9 c) Au cours de la diapause, l’apport en énergie des glucides est en moyenne de 60% par rapport aux lipides, comme l'indique le quotient respiratoire moyen stabilisé à 0,88. L'examen des quotients respiratoires de différents insectes en diapause (Tableau XX) semble démontrer que la plus grande variété de régime est possible au cours de cette période. AGRELL (1951) attribue le quotient respiratoire très bas de Phalera bucephala à une combustion incomplète des lipides ou a une transformation de ceux-ci en glucides. Il semble établi, par ailleurs, que Melanoplus differentialis (BoELL, 1935) et Platysamia cecropia consomment surtout des lipides pendant la diapause. Enfin, selon Chino (1958), le quotient respiratoire supérieur a 1 chez les ceufs en diapause de Bombyx mori semble indiquer que des oxydants autres que l’oxygène sont utilisés comme accepteurs d’hydrogéne pendant cette période. CHINO a pu en outre démontrer que les besoins énergétiques des œufs D. BASSAND oy m QD en diapause du Ver à soie étaient couverts par la transformation anaérobie des réserves de glycogène en sorbitol et en glycérol, ces deux substances étant produites par la réduction (hydro- génation) du glucose, du fructose et de la phosphohydroxy- acétone. TABLEAU XX Tableau des quotients respiratoires de différents insectes en diapause Pour- centage SIOE Tenere: Espece Ordre dia: OR gie Auteur pause fournie par les glucides Phalera bucephala . . . | Lep. N 0,35 — AGRELL, 1951 Melanoplus differentialis . | Orth. O 01 0-10 BoELL, 1935 Platysamia cecropia . . . | Lép. N 0,78 20-30 SCHNEIDERMANN and WILLIAMS, 1953 Zeiraphera griseana . . . | Lep. O 0,88 60 Présent travail Bombyx mori... . . | Lep. O 1,3-1,4 — CHINO, 1958 d) Au-dela d’une centaine de jours de réactivation a + 2°C, les œufs de Tordeuse reviennent à un régime où les lipides jouent à nouveau un rôle prédominant en fournissant environ 60% de l'énergie libérée par la respiration. 9.6. Action du cyanure de potassium sur la respiration des œufs L'action du cyanure sur la respiration des œufs de Tordeuse est étudiée de la facon suivante: L’activité respiratoire d’une vingtaine d'œufs, d’äge connu, est tout d’abord mesurée pendant 4 à 5 heures, de la même manière que dans l'expérience n° 1. Puis les œufs sont retirés du tube capillaire et sont plongés pendant une heure dans une solution à 0,1 M de cyanure de potassium. Ils sont ensuite rinces à l’eau distillée et séchés avec de l’ouate hydrophile avant d'être reintroduits dans un tube capillaire où leur consommation horaire en oxygène sera à nouveau mesurée pendant 4 à 5 heures. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 519 La sensibilité ou la resistance au cyanure est exprimée par le taux d’inhibition (en %) de la respiration apres le traitement au cyanure. Compte tenu de la faible quantité de mesures effectuées au cours de cette expérience, il est impossible de donner un caractere définitif aux résultats obtenus. Il s’agit plutôt d’y voir l’approximation "le taux d’inhibition 100 # it mo ----- - - -- - - - Zr co o 4 6 102 2 ; durée de l'incubation initiale à 20°C ‘dure de l'incubation reactivante a 2°C ( échelle logarithmique ) Ere. 63. Taux d’inhibition et de stimulation de la respiration des ceufs traités au cyanure pendant l’incubation initiale à + 20° C et l’incubation réactivante à + 2° C. qualitative de phénomènes qui nécessiteraient une étude plus precise et plus longue. Ces résultats, exprimés sur le tableau XXI et la figure 63, permettent néanmoins de tirer provisoirement les conclusions suivantes: a) La sensibilité des ceufs de Tordeuse au cyanure est maximale a l’äge d’un jour. b) Des ce moment, la résistance des ceufs au cyanure augmente regulierement et devient totale a l’äge de 8 jours. Elle se maintient ainsi durant toute la diapause. Ce phénomène est en accord avec les données de la littérature, bien que, chez les autres insectes étudiés, la résistance au cyanure pendant la BASSAND D. (4 887 = = = OP “S'S | 8-07 "9/97 I 87 LOT AEC 189 = + e=0 09° 5-01" 987 I VG ECT GG LLY = = 2-01 89% 2-07 OEP L 07 681 661 Lan = = es 07 6628-0129 VP I 07 oer L6T gg EC DS 2-00 G9 2-01 6 oF I TG CA? OST asnederp}s04 C‘97 = =" CSA ZOO] ij OT Zod VL 61 = = OO AE OT 7 6 I 07 SUL LLY 9°FZ = si E07 oa eg I 67 HOV 9LT UC ON OSE 0 CG Eure OT" E 6 91% L6-0 891-6 asnederg hb # = Red SO fe 66 0 8 GUY = == pO a Gal ED I) ZG 0 L 846 sn = 012.08 Ne 00 29% i} ET 0 9 8% ROTA, one EEE) EC lO 6 ji GE 0 G osnederpaIq Goo = = g=0) 6 7 | sO) TL i} 61 0 £ 0°9L — = 207.208 \e-0) «SGP , ZG 0 G 9°8L == = RI | g=0).- OT T HG 0 I % U9 ira on NOM SYade NOM JueA® dsl a BE on SALE Fu/O ¢ pia RELA Mb, x sınof ua juauwoddopaA9p 101] mw/y/2o gUIUI a Ser -1jorod SND Sap | ap -ququr,p (NOM soude) | Ud 9anay ed 79 DIQUION i vp ap ony | apeys xneL ou Ud AO O[[ONPIS9I no ied QUIULOSUOI 2 d9IN(] $ UOTE UIWOSUON &(),Pp U9AOU 9tunJoA | s[no sap uorm.andsa4 0] uns aumunfio np uonIy rx Xx OV rey TE, c) DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 521 diapause ne soit jamais complete. C’est ainsi que pour les œufs en diapause de Melanoplus differentialis le résidu respiratoire, apres traitement au cyanure, est de 80% (RoBBIE, BoELL and BopinE, 1938), tandis que chez les pupes de Bupalus piniarius ce résidu n’est que de 40 a 50% au maximum (SCHOONHOVEN, 1962). Apres une incubation réactivante d’une centaine de jours a + 2°C, la résistance au cyanure diminue régulièrement. L’activité respiratoire d’ceufs réactivés pendant environ 150 jours est inhibée de 50 a 70% par le cyanure. On sait que la cytochrome-oxydase (oxydase terminale de la chaine respiratoire) est bloquée par le cyanure, ce qui empéche l'oxydation du cytochrome c réduit et entrave la respiration de facon irréversible (Karıson, 1961; Lees, 1955). L’insensibilite au cyanure des ceufs en diapause peut étre due a une ou plusieurs des causes suivantes: a) La cytochrome-oxydase est absente des.embryons en diapause. b) c) Cette hypothèse semble devoir étre rejetée, car le ferment rouge de Warburg est décelable tout au long de la diapause des ceufs de Melanoplus differentialis (ALLEN, 1940). La cytochrome-oxydase est présente pendant la diapause, mais inactivée. Dans ce cas, le cytochrome b;, insensible au eyanure et legerement autoxydable, joue ce röle d’oxydase terminale, comme c’est le cas, semble-t-il, pour les pupes de Platysamıa cecropia (SANBORN and WırLıams, 1950; SHAPPIRIO and Wiırrıams, 1953). En outre, il se pourrait, comme le suggère HELLER (1947), que la tyrosinase puisse, pendant la diapause, fonctionner comme oxydase terminale. Le cytochrome c disparaît presque complètement des pupes en diapause de Platysamia cecropia tandis que la cytochrome- oxydase reste décelable et active (SHAPPIRIO and WILLIAMS, 1957 a et 1957 b). Se basant sur ces faits, Harvey (1962) émet l’hypothèse suivante: La faible intensité respiratoire et l’insensi- bilité au cyanure qui caractérisent les organismes en diapause sont dues a la quasi-disparition, durant cette période, du cyto- d) D. BASSAND chrome c. La chaine respiratoire est ainsi presque completement bloquée au niveau du cytochrome c, entrainant l’arr6t de l’acti- vité de la cytochrome-oxydase. En outre, rien n'empêche, semble-t-il, que le cytochrome b; fonctionne à ce moment-là en tant qu’oxydase terminale. Néanmoins, le choix d’une de ces hypothèses dans le cas des ceufs de Zeiraphera griseana, pour rendre compte de la baisse du métabolisme respiratoire et de l’insensibilite au cyanure pendant la diapause, est prématuré. Une étude complémentaire spéciale serait nécessaire pour trancher la question. A l’insensibilité au cyanure des œufs en diapause de Zeiraphera griseana s’ajoute une très nette stimulation de l’activité respira- toire par cette substance. Cette activation disparait d’ailleurs avec la reprise du développement. Des phénoménes semblables sont rapportés par SCHOONHOVEN (1962), MAcELRoY (1947) et Worr (1950). Il semble possible d’admettre que l’action du cyanure sur un organisme est double. En effet, d’un côté, cette substance bloque la respiration au niveau de la cytochrome-oxydase, tandis que, par ailleurs, a un autre niveau, elle stimule cette méme respiration. Dans un organisme en pleine activité, le premier effet masque la manifestation du second. Pendant la diapause, au contraire, seul l’effet stimulateur du cyanure est mis en évidence, du fait que l’inhibition de la respiration est nulle. e) Pendant la prédiapause, la consommation résiduelle en oxygene après traitement par le cyanure est en moyenne de 3,7 millièmes de millimètre cube par œuf et par heure. Or, on sait que, pendant la diapause, un ceuf consomme normalement a peu pres la méme quantité en une heure, soit 3,3 milliemes de millimetre cube, valeur considérée comme étant celle du métabolisme de base (Harvey, 1962). Ce fait suggére que le métabolisme de base n’est inhibé par le cyanure ni durant la prédiapause ni durant la diapause et qu'il reste constant durant ces deux périodes. Il en résulte que, pendant la période qui précède l’arret du développement, le cyanure inhibe seulement l’activité respiratoire qui couvre les besoins énergétiques de la morpho- wenêse. Î) g) DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 523 Dès que la diapause est suffisamment éliminée (après environ 100 jours de réactivation à + 2° C), la consommation résiduelle en oxygène après traitement par le cyanure s’eleve en moyenne a 7,2 milliemes de millimetre cube par ceuf et par heure. Ainsi l’augmentation des échanges gazeux après l’élimination de la diapause n’est pas due seulement à la reprise de la morpho- genèse mais également à l’élévation du niveau du métabolisme de base. Il semble donc que, dès l’âge d’un jour, les œufs de Tordeuse soient marqués, entre autres, par un métabolisme de base réduit qui se maintiendra au même niveau avant et pendant la diapause et qui n’atteindra sa valeur normale qu'au cours de la post-diapause. Tout se passe comme si le métabolisme de base se mettait, des le premier jour d’incubation, en régime de diapause. Il apparaît ainsi que la physiologie des ceufs pendant la prédiapause n’est pas quantativement et peut-être qualitati- vement comparable, à température égale, avec la physiologie des œufs durant la post-diapause. Cette constatation est confir- mée par le fait que, pendant la prédiapause, les œufs univoltins de Locusta migratoria ont, à température égale, une activité res- piratoire plus faible que les œufs polyvoltins de même âge. Ce n’est que durant la post-diapause que les premiers atteindront, a stade de développement égal, la même consommation en oxygène que les seconds (LE BERRE, 1959). 6. CONCLUSIONS GÉNÉRALES ET DISCUSSION Les expériences et les observations décrites dans le présent travail permettent d’esquisser les grandes lignes du développement embryonnaire de Zeiraphera griseana, aussi bien au point de vue morphologique qu’au point de vue physiologique. . La Tordeuse du mélèze est un insecte univoltin caractérisé par une diapause embryonnaire obligatoire comme le montrent les faits suivants: a) Dans la nature, après une semaine d’incubation a température ambiante, en plein mois d'août, tous les œufs cessent de se D. BASSAND Or bo Ho développer et entrent en diapause, alors que les conditions climatiques sont parfaitement compatibles avec la poursuite de l’embryogenèse. b) Les ceufs sont incapables d’achever leur développement a la température constante de + 20° C. Seul, un faible pourcentage (8%) éclot après une incubation très longue de 140 jours en moyenne. 6.1. La prédiapause Durant cette période se déroule toute une série de phénomenes précurseurs de la diapause. Des la vingt-quatrieme heure d’incuba- tion à + 20° C, les embryons qui ont atteint le stade « ceinturon » en sont au maximum de leur activité mitotique (79,2 mitoses/ceuf) et respiratoire (18,0 . 1073 mm? 0,/œuf/heure), ainsi qu’au maximum de leur sensibilité au cyanure, qui inhibe alors 78,6% de leur respi- ration. A partir de ce moment, les mitoses se font de plus en plus rares, l’intensité des échanges gazeux et la sensibilité au cyanure diminuent. Apres une incubation de 3 jours et 14 heures, l’organo- genese cesse completement pour ne reprendre qu’une fois la diapause éliminée. Néanmoins, la morphogenése n’est alors pas encore com- pletement interrompue puisque les mitoses ne disparaissent totalement qu’apres 6 jours. Il faut préciser que cette activité mitotique, qui ne reparait qu’une fois la diapause éliminée, cesse tout d’abord dans le thorax le cinquieme jour, puis dans la tete au bout de 5 jours et 8 heures, enfin dans abdomen des le sixième jour. Ce « gradient antéro-postérieur » de disparition des mitoses, ou d’entrée en diapause, suggère irrésistiblement l’arrêt d’activite d’un centre, commandant a la fois la morphogenése et l’activite mitotique, arrêt d’activité qui provoque, de proche en proche, l’arrêt du développement de l’embryon. Il pourrait fort bien s’agir du centre différenciateur, situé aux abords du thorax chez les Lépi- doptères (WEBER, 1954). Les échanges gazeux et le taux d’inhibition de la respiration par le cyanure atteignent l’un et l’autre leur valeur minimale dès le neuvième jour de incubation à + 20° C. Enfin, le quotient respiratoire des ceufs passe de 0,76 le premier jour, a 1,02 le huitiéme jour d’incubation, ce qui semble indiquer un changement de régime en faveur des glucides et au détriment des lipides. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 525 6.2. La diapause Les embryons en diapause sont complètement métamérisés. La gastrulation est achevée, mais l’hypoblaste n’est pas encore différencié en endoderme et en mésoderme. L'activité respiratoire des œufs est minimale, le volume d’oxygène consommé par œuf et par heure étant en moyenne de 3,3 millièmes de millimètre cube. Non seulement le taux d’inhibition de la respiration par le cyanure est nul (ce qui indique, semble-t-il, que l’oxydation de l’hydrogène se fait par une voie inhabituelle qui n’aboutit pas à la cytochrome- oxydase), mais encore, on enregistre une très faible stimulation des échanges gazeux. Considérée comme l'expression du métabolisme de base (HARVEY, 1962), la consommation moyenne en oxygène des œufs en diapause est sensiblement égale aux consommations résiduelles des œufs en prédiapause et en diapause, après traitement au cyanure. Comme le montre le quotient respiratoire moyen égal à 0,88, les dépenses d'énergie sont couvertes, dans l’œuf en diapause, par les glucides dans la proportion de 61,4%, le reste étant dévolu aux lipides. On sait aussi que l’élimination de la diapause requiert des conditions thermiques bien précises. L'expérience a montré que les œufs nécessitent une incubation à + 2° C d’au moins 120 jours pour que leur développement reprenne dans une proportion satis- faisante, avec un pourcentage d’éclosions appréciable (70%) et une incubation complémentaire de durée minimale. (Remarquons en passant que cette valeur de + 2° C, qui représente la température de réactivation optimale, est inférieure au seuil d’éclosion, proche de + 4°C et légèrement supérieure au seuil de développement embryonnaire). Ces faits sont confirmés par la mesure de la respira- tion des œufs, au cours du traitement réactivant à + 2° C, et par l’observation des coupes microscopiques d'œufs fixés durant cette période. En effet, la consommation en oxygène se remet à croitre très nettement après une incubation réactivante à + 2° C d'environ 100 jours, alors qu’il faut attendre jusqu'aux environs du cent trentième jour avant de pouvoir constater, sur les coupes, une reprise indubitable de l’embryogenese. Il s'avère également que les phénomènes liés à la reprise du développement se succèdent selon un ordre inverse à celui qui marque l’entrée en diapause, où l'interruption de la morphogenèse précédait le ralentissement REV. SUISSE DE Zoon., T. 22, 1965. 34 526 D. BASSAND des processus physiologiques. En outre, les modalités de l’incuba- tion initiale influent de façon importante sur les résultats de la réactivation. En effet, le pourcentage d’éclosions est fonction, à réactivation égale, de la température de l’incubation initiale, étant donné qu’une température relativement basse (+ 11° C) induit un taux d’eclosions plus important que ne le fait une température plus élevée (+ 20° C). De plus, la durée de l’incubation complémen- taire est fonction de la durée de l’incubation initiale à + 20°C: une incubation initiale courte de 3 à 6 jours suscite une incubation complémentaire moyenne de durée plus courte que ne le fait une incubation initiale longue de 15 à 40 jours. Il existe, semble-t-il, entre 6 et 15 jours d’incubation initiale, une limite dont le dépasse- ment entraine un allongement de la durée de l’incubation complé- mentaire. À ce propos, la mesure de l’activité respiratoire montre que la courbe des échanges gazeux atteint sa valeur minimale dès le neuvième jour de l’incubation initiale à + 20°C. Ce neuvième jour, qui marque le moment physiologique de l’entrée en diapause, pourrait fort bien constituer, pour cette raison, la frontière entre une incubation initiale « courte» et une incubation initiale « longue ». Une incubation réactivante débutant avant que la diapause soit physiologiquement installée donnerait aux œufs la possibilité d’éclore plus rapidement, alors qu’une incubation reactivante qui commencerait après l'arrêt physiologique du développement provoquerait chez les œufs un allongement de l’incubation com- plémentaire, une fois la diapause éliminée. En d’autres termes, la diapause est moins intense (donc moins longue à éliminer) si la réactivation à + 2° C est précédée d’une incubation intiale à + 20° C d’une durée inférieure à 9 jours. 6.3. La post-diapause Sıtöt la diapause éliminée par une réactivation d’au moins 120 jours à + 2° C, le développement reprend et sa vitesse est, des lors, directement fonction de la température. Chez les œufs dont la réactivation à + 2°C se prolonge au-delà de 100 jours, l’activité respiratoire et la sensibilité au cyanure se remettent à croître régulièrement, En même temps, le quotient respiratoire moyen s'abaisse à 0,81 indiquant que les glucides ne couvrent plus que 40% des besoins en énergie de l’œuf, par rapport aux lipides. DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 527 6.4. Le développement post-embryonnatre L’expérience a montré que les modalités de la réactivation par le froid des ceufs en diapause avaient des répercussions très nettes sur la vitalité post-embryonnaire des Tordeuses. En effet, les taux d’adultes les plus élevés et les longévités post-embryonnaires moyennes les plus longues sont obtenus après des périodes de réactivation à + 2° C d’au moins 120 jours. Il n’est pas non plus téméraire de penser que les mêmes conditions de réactivation devraient également avoir les repercussions les plus favorables sur la fecondite et la fertilité des individus ainsi traités au cours de leur vie embryonnaire. 6.5. Aspects écologiques de la diapause de Zeiraphera griseana Les résultats des essais de réactivation en laboratoire apportent de nombreux éléments qui facilitent la compréhension des modalités de hibernation des œufs de Zeiraphera griseana dans la nature et éclairent les particularités de la répartition géographique des dommages qu elle cause en période de pullulation. A ce moment, en effet, les dégats caractérisés par le brunissement des peuplements sont localisés dans une zone située entre 1700 et 2000 m. En outre, il n’y a jamais de dégâts remarquables en-dessous de 1200 m (AUER, 1961; BALTENSWEILER, 1962). Or, les expériences en laboratoire ont montré que: a) L’incubation initiale se déroule dans les conditions les plus favorables a une température proche de + 11°C. b) La mortalité embryonnaire des œufs réactivés n’est pratique- ment pas affectée par la durée de l’incubation initiale en-deçà d’une certaine limite supérieure à 55 jours et inférieure à 140 jours. Après une incubation initiale de 140 jours à + 20° C, que la réactivation intervienne ensuite ou non, la mortalité embryon- naire est alors d'environ 90%. c) L’élimination de la diapause exige une incubation réactivante à + 2°C d’au moins 100 à 120 jours. Si l’incubation réactivante se prolonge, le développement reprend (très lentement, il est vrai), et, après 200 jours environ, les œufs contiennent de jeunes 4 chenilles prêtes à éclore, mais qui ne peuvent le faire a cette 528 D. BASSAND temperature et qui doivent fatalement mourir a plus ou moins breve échéance, si elles sont maintenues au froid. Au-dela de 200 jours de réactivation a + 2°C, se dresse done une limite dont le depassement a pour conséquence une mortalité embryon- naire de plus en plus élevée. Ces données definissent, en theorie, le climat idéal qui devrait permettre un développement optimal des ceufs de Zeiraphera griseana. Or, BALTENSWEILER a montré, par des experiences en plein air commencées en 1961 et non encore publiées, que ces condi- tions théoriques, déduites d’essais en laboratoire, se trouvent pratiquement toutes réalisées en Engadine (comme d’ailleurs dans la plupart des vallées alpines où le mélèze prospère). On sait, en effet, que la majorité des œufs de Zeiraphera griseana sont pondus en Engadine au mois d’août alors que la température moyenne y est, en général, de 11° C (Maxsymov, 1959). Bien que cette tempera- ture moyenne commence dès le mois d’août à baisser régulièrement, les températures propres à assurer la réactivation ne s’y manifestent qu’à la fin octobre, si bien que l’incubation initiale n’y dure jamais plus de 90 jours. Enfin, l’incubation réactivante s’étend de novembre à fin avril, c’est-à-dire pendant environ 180 à 200 jours. Il faut préciser en outre que la diapause est éliminée au bout de 120 jours déjà, et que les œufs sont dès lors susceptibles de reprendre leur développement dès que la température s’y prête. Il ressort de ces constatations que, en Engadine, les températures de l’automne et de l'hiver ne constituent pas un facteur capable de provoquer une mortalité élevée des œufs et par conséquent une limitation des populations. Il n’en va pas de même dans les zones basses des Grisons (la région de Coire, située à 800 m d’altitude, par exemple). En effet, les températures relativement élevées du printemps et de l’ete y accélérent le développement larvaire et nymphal de telle sorte que les adultes apparaissent déjà en juin. Les œufs pondus à cette époque subissent une incubation initiale dont la température moyenne est plus élevée qu’en Engadine (moyenne pour juillet: 17,3° C, moyenne pour août: 16,8° C) et qui est surtout extrêmement longue, puisqu’elle peut durer de début juin a fin octobre, soit environ 120 a 150 jours. Or, les essais d’incubation a température constante en laboratoire ont montré qu’un faible pourcentage DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 529 d’oeufs (8%) pouvaient éclore au bout de 140 jours en moyenne a + 20° C. Ce fait est confirmé par l’éclosion, en octobre, dans la région de Coire, d’une certaine quantité d’ceufs qui y avaient été pondus au cours du mois de juin (BALTENSWEILER, 1963, com- munication verbale). D’ailleurs, il est possible d’affirmer sans crainte de se tromper que ces quelques jeunes chenilles, a preximité de l'hiver, auront péri, faute de nourriture adéquate. Quant aux rares œufs qui auront survécu dans la masse des œufs non éclos à fin octobre, l'hiver en aura décimé la plupart, si bien que les rescapés devraient être, au printemps, Juste assez nombreux pour assurer la survivance de l’espèce dans ces régions. Les exigences thermiques des œufs de la Tordeuse pourraient également être la cause de mortalités élevées dans les peuple- ments de mélèzes situés au-dessus de 2000 m, étant donné que les conditions climatiques qui y règnent devraient gêner notablement l’évolution embryonnaire durant l’hiver. En effet, les températures y sont nettement inférieures à l’optimum (+ 2°C), favorisant Pélimination de la diapause et, surtout, l’incubation réactivante y est extrêmement longue à cause de la précocité de l’hiver et de la tardive apparition du printemps. Il résulte de ces faits, que les facteurs climatiques responsables, dans la nature, de l’élimination de la diapause embryonnaire de Zeiraphera griseana pourraient conditionner, au moins partiellement, l’évolution dynamique de cette espèce sur son aire de répartition. Il semble en effet admissible que dans la zone optimale située entre 1600 et 2000 m (et qui englobe l’Engadine) l’espèce trouve, au cours de l'hiver, des conditions à ce point favorables qu’elles ne provoquent qu’une mortalité très faible, insuffisante en tout cas pour empêcher les accroissements de populations lors de la phase de progression. Au contraire, hors de la zone optimale, c’est-à-dire en-dessus de 2000 m et au-dessous de 1600 m, les facteurs climatiques agissent dans un sens défavorable en induisant une mortalité élevée avant et pendant l’hibernation, ce qui contribue à maintenir la densité des populations à un niveau très bas et à empêcher toute pullulation. Enfin, la diapause intervient également dans l’écologie de la Tordeuse du mélèze en synchronisant, dans la zone de l’optimum, le cycle évolutif de cette espece avec celui de sa plante-höte. Il est en effet vital pour l’œuf de Tordeuse de différer son éclosion jusqu'au printemps, afin de trouver, à ce moment, une nourriture qualita- 530 D. BASSAND tivement et quantitativement adéquate. Un développement ininterrompu se terminant par l’éclosion des œufs en automne entrainerait evidemment la perte des chenilles incapables de se nourrir des aiguilles de meleze jaunissantes et trop coriaces pour elles en cette saison. 7. RESUME Le present travail est consacré à l’étude de la diapause embryon- naire et de l’embryogenèse de Zeiraphera griseana. Il a permis de preciser les faits suivants: a) La diapause débute aprés une incubation d’environ 6 jours a + 20° C. b) L’arrét du développement interrompt aussi l’activite mitotique qui ne peut reprendre qu’une fois la diapause éliminée. c) Les ceufs en diapause contiennent des embryons dont la méta- merisation et la gastrulation viennent de s’achever. d) Les ceufs en diapause sont pour la plupart (92%) incapables de terminer leur développement s’ils sont incubés a la temperature constante de + 20° C. e) L’élimination de la diapause est assurée par une incubation réactivante d’au moins 120 jours a + 2° C. /) L’élimination de la diapause est plus facile (en d’autres termes, la diapause est moins intense) si incubation réactivante de 120 jours a + 2°C est précédée d’une incubation initiale a + 11°C, plutöt qu’a + 20°C. g) Les modalités de la réactivation par le froid exercent leur influence jusque sur la vitalité post-embryonnaire de Zeiraphera griseana. En effet, les taux d’émergences des adultes et la longe- vité post-embryonnaire s’accroissent avec augmentation de la durée de Pincubation réactivante a + 2°C. Les valeurs les plus élevées sont enregistrées apres des incubations réactivantes a 2° C d’au moins 120 jours. h) La température la plus favorable au développement, une fois la diapause éliminée, est proche de 4-20° C, tandis que l'humidité relative optimale est de 52 a 94%. ) k) 1) DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 531 L'activité respiratoire des œufs devient de plus en plus faible au cours de la prédiapause et se stabilise autour d’une valeur minimale après 9 jours d’incubation à + 20° C. Après un séjour au froid d’au moins 100 jours, la consommation en oxygène se remet à augmenter régulièrement jusqu’à l’éclosion. Le quotient respiratoire des ceufs passe, au cours de la prédia- pause, de 0,76 (premier jour d’incubation) à 0,88 au moment de Parrét du développement. Il se maintient à cette valeur durant toute la diapause. Le quotient respiratoire n’est plus que de 0,81 pendant la post-diapause. La résistance des ceufs au cyanure augmente durant la prédia- pause. Elle est complete pendant la durée de la diapause. Une faible stimulation de la respiration par le cyanure est méme enregistrée au cours de cette période. Dés que le développement reprend, les ceufs redeviennent sensibles au cyanure. ZUSAMMENFASSUNG Die Embryonaldiapause des Lärchenwicklers (Zeiraphera griseana Hbn) wird unter ökologischen und physiologischen Gesichtspunkten untersucht und die Embryogenese beschrieben. Es hat sich folgendes ergeben: a) b) c) > Die Diapause beginnt nach einer 6-tägigen Inkubationszeit bei + 20° C. Während der Entwicklungsruhe finden keine Mitosen statt. Sie setzen erst nach Aufhebung der Diapause wieder ein. Die Diapauseeier enthalten Embryonen, deren Keimblätter- bildung und Segmentierung vollendet sind. Die meisten Diapauseeier (92%) sind unfähig, sich bei einer konstanten Temperatur von + 20° C weiter zu entwickeln. Die Diapause wird durch eine Reaktivationszeit von mindes- tens 120 Tagen bei + 2° C aufgehoben. Die Intensität des Diapausezustands ist von der während der vorausgegangenen Inkubationszeit herrschenden Temperatur 532 h) k) l) D. BASSAND abhängig. Die Diapause ist leichter aufzuheben, wenn die 120- tägige Reaktivationszeit bei + 2° C einer Inkubation bei 11° C statt 20° C folgt. Unterschiedliche Zeit- Temperaturkombinationen bei der Käl- tereaktivation üben ihren Einfluss bis auf die Vitalität aller postembryonalen Stadien aus. Die Schlüpfraten der Imagines und damit die mittlere postembryonale Gesamtlebensdauer nehmen mit der Verlängerung der Reaktivationszeit bei + 2°C zu. Die maximalen Werte sind nach einer Reaktivationszeit von 120 Tagen bei + 2° C erreicht. Die günstigste Temperatur für die Postdiapauseentwicklung liegt nahe + 20° C, der optimale relative Feuchtigkeitsbereich zwischen 52 und 94%. Die Atmungsaktivität der Eier nimmt während der Praedia- pause ab und wird minimal nach einer 9-tägigen Inkubation bei + 20°C. Nach einem Aufenthalt in der Kälte von mindestens 100 Tagen fängt der Sauerstoffverbrauch an, regelmässig bis zum Schlüpfen der Räupchen zuzunehmen. Der Respirationsquotient steigt während der Praediapause von 0,76 am ersten Bruttag auf 0,88 beim Diapausebeginn an. Dieser Wert bleibt während der gesamten Diapause unverän- dert. Während der späteren Embryonalentwicklung beträgt er nur noch 0,81. Die Gyanidwiderstandsfähigkeit der Eier nimmt während der Praediapause zu. Sie hat ihr Maximum während der Diapause. In dieser Periode lässt sich sogar eine schwache Stimulation der Atmung durch Cyanid feststellen. Die Eier werden wieder eyanidempfindlich, sobald die Diapause aufgehoben ist. SUMMARY This study deals with the problem of the embryonic diapause and of the embryogenesis of the larch bud moth, Zeiraphera griseana Hbn. The following results have been obtained: a) The diapause begins after a rearing period of about 6 days at 20° C. b) c) d) e) Î) 8) h) k) I) DIAPAUSE ET EMBRYOGENESE DE ZEIRAPHERA GRISEANA 533 The arrest of development interrupts the mitotic activity too, which can only resume after the termination of the diapause. The diapause eggs contain embryos of which segmentation and gastrulation are just accomplished. The most diapause eggs (92%) cannot hatch if they are kept at the constant temperature of + 20° C. The termination of the diapause is assured by a chilling period of at least 120 days at + 2° C. The termination of the diapause is easier (i.e. the diapause is less intense) if the chilling period of 120 days at + 2° C is pre- ceded by a preliminary incubation at + 11° C rather than at + 20° C. The features of the termination of the diapause by chilling greatly influence the post-embryonic vitality of Zeiraphera griseana. Therate of emergences of adults and the post-embryonic longevity grow indeed with the increase of the duration of the chilling period at + 2° C. The highest values are registered after chilling periods of at least 120 days at + 2° C. The most favourable temperature for the morphogenesis, after the termination of the diapause, is near of + 20° C, whereas the optimal relative humidity is 52 to 94%. The intensity of respiration of the eggs is more and more de- creasing during the praediapause, and it becomes stable around a minimal level after 9 days of incubation at + 20°C. After a chilling period of at least 100 days, the oxygen consumption begins again to increase regularly until hatching. The respiratory quotient of the eggs increases during the praediapause from 0,76 (first day of incubation) to 0,88 at the arrest of development. This level is maintained without any change during the diapause. The respiratory quotient is only of 0,81 during all the post-diapause. The cyanide insensivity of the eggs increases during the praediapause. The eggs are completely cyanide stable during the diapause. A slight cyanide stimulation is even registered during this period, As soon as the development resumes, the cyanide sensivity of the eggs rises steadily until hatching. on O2 un D. BASSAND 8. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ABELOOS, M. (1941). Diapause embryonnaire inconstante chez le Coleoptere Timarcha violacea nigra de Geer. C. R. Acad. Sci. Paris 212: 22, AESCHLIMANN, A. (1958). Développement embryonnaire d’Ornithodorus moubata (Murray) et transmission transovarienne de Borrelia duttoni. Acta trop., 15, 1: 15-64. AGRELL, I. (1947-8). Some experiments concerning thermal adjustment and respiratory metabolism in insects. Arkiv. Zool. 39: 1-48. — (1951). The diapause problem. Année biol. 27: 287. — (1951). 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EINLEITUNG Im Gegensatz zur Entwicklung der Opisthobranchier, die fast durchwegs an ein friih schliipfendes planktontisches Veliger-Stadium gebunden ist, gestatten der grössere Dottergehalt und die in man- chen Fällen noch zusätzlich vorhandenen Ernährungsmöglichkeiten (Kapseleiweiss, Nähreier) manchen Prosobranchier-Arten, die Eikapseln im mehr oder weniger adultähnlichen Kriechstadium zu verlassen. Die Gattung Nassa ist in dieser Hinsicht besonders interessant, da sich neben Arten mit sehr lange planktontisch schwimmenden Veligern (bes. Nassa reticulata und incrassata; vgl. Tabelle I) auch eine im Stadium der Veliconcha (vgl. WERNER), sowie eine wahr- scheinlich im Kriechstadium schlüpfende Art vorfindet. Eine genauere Prüfung der Embryologie von Nassa mutabilis und Nassa reticulata scheint uns daher berechtigt, zumal ausser der frühen Beschreibung von BoBRETZKY und der allein die Kernver- hältnisse der Macromeren behandelnden Arbeit von HOFFMANN nur wenige Literaturangaben vorliegen. So hat PELSENEER etwas ein- * Ausgeführt unter Mithilfe des Schweizerischen Nationalfonds zur För- derung der wissenschaftlichen Forschung. Rev. Suisse DE Zoor., T. 72, 1965. 35 544 P. FIORONI gehender die Ontogenese von Nassa reticulata untersucht, während ANKEL für beide oben erwähnten Arten den Kapselbau beschrieben hat. Schliesslich geben LEBour sowie THORSON Angaben über die postembryonale Entwicklung. Alle unsere Gelege stammen aus dem Mittelmeer (Herbier zwischen St. Cyprien und Canet-Plage (P.-O., France)) aus einer Tiefe zwischen 10-20 m. Die einzelnen Kapseln sind meist zu grösseren Reihen auf Posidonia-Blättern aufgereiht. Gelegentlich finden sich auch auf den kragenartigen, aus vielen Sandkörnern aufgebauten Gelegen von Polinices (Natica) kleinere oder grössere Zeilen von Nassa-Kapseln. | Ausser den durch Vitalfärbungen (v.a. Kresyl-Brillantblau und Methylenblau) ergänzten Lebenduntersuchungen der Embryonen (in und ausserhalb der Kapsel) wurden auch Schnittserien. der verschiedenen Entwicklungsstadien studiert. Vor der Fixierung (wässriger Bouin, Bouin-Holland, Lindsay-Johnson) bewährte sich eine Lähmung der älteren Embryonen durch geringe Kokainzuga- ben ins Meerwasser. Herrn Prof. G. Petit und seinen Mitarbeitern danke ich für die freundliche Aufnahme und die vielen Hilfeleistungen im Labora- toire Arago in Banyuls-sur-Mer. Vor allem aber ist diese Studie als ein bescheidener Dank für Herrn Prof. A. Portmann gedacht; in manchen gemeinsamen Arbeitsstunden in Banyuls und Roscoff hat er meine embryologischen Studien an Mollusken stark gefördert und vertieft. Die Gelege. Mit Ausnahme von Nassa suturalis, wo jedes Ei in einer stiel- artig ausgezogenen Hülle liegt (Rısgec), zeigen die schon mehrfach beschriebenen Kapseln ! der übrigen Nassa-Arten grosse Ähnlich- keit. Die stets mehrere bis viele Eier enthaltenden transparenten Ootheken sind urnenförmig, seitlich stark zusammengepresst und mit einer praeformierten apicalen Schlupföffnung ausgestattet. Die Kapselwände sind bei Nassa mutabilis mit spitzenartig gekräuselten Fortsätzen versehen, welche nach AnkeL durch Kneten in der ' Nassa incrassata: Fiscuer, LEBOUR, THorson — Nassa pygmaea: VESTERGAARD, THORSON — WNassa reticulata: JEFFREYS, MEYER-MOEBIUS, ANKEL, UssiNG, LEBOUR — Nassa mutabilis : ANKEL — Nassa obsoleta: Dimon. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 545 Fussdriise des Weibchens (wo auch die Hartung erfolgt) entstanden sind. Die einzelnen, aus Eiweiss und Conchiolin bestehenden Eibe- hälter bleiben voneinander unabhängig, werden aber basal durch eine durchgehende Leiste verbunden. Bei Nassa mutabilis variiert die Zahl der Kapseln pro Gelege zwischen 2 bis 14, wobei die zuletzt abgelegte Kapsel oft etwas kleiner ist. Über die Zahl der Embryonen pro Oothek bei den verschiedenen Arten gibt Tabelle I Auskunft. Innerhalb einer Art bestehen, wie Abb. 1 demonstriert, ziemliche Schwankungen. TAssere I Die Fortpflanzungsverhältnisse bei verschiedenen Nassa- Arten Schalen- Eizahl Eidurch- Schlüpf- länge im Art pro messer zustand Schlüpf- Autoren Kapsel (in u) zustand (in u) Nassa incrassata | mehrere |- 160 Veliger 180-200 Lesour 1931 fi. | 4: THORSON 1946 _ Nassa pygmaea 40-145 140-150 Veliger 200 VESTERGAARD 1935 LEBOUR 1938 | THORSON 1946 u.a. Nassa reticulata | 50-293-352| 160 Veliger 236-280- | PELSENEER 1910 300-367 ANKEL 1929 LeBOUR 1931 ff. THorRSON 1946 Franc 1946/47 Nassa mutabilis | 5-16-21-27 500 Veliconcha 750 BoBRETZKY 1877 HoFFMANN 1902 PELSENEER 1910 ANKEL 1929 Nassa suturalis 1 — wahr- — RisBec 1935 scheinlich Kriech- stadium Die mehr oder weniger dotterreichen Eier schwimmen ohne Chorion frei in der eiweisshaltigen Kapselfliissigkeit. Diese ist anfänglich ziemlich zäh, wird aber bei Nassa mutabilis infolge der Eiweissaufnahme durch die Embryonen zunehmend dünnflüssiger. 546 P. FIORONI Bei Nassa reticulata, wo das Kapseleiweiss vorwiegend der Osmo- regulation zu dienen scheint, bleibt der Kapselinhalt klebrig, so dass die Veliger nur langsam schlüpfen können. Besonders bei Frühsta- dien sind die osmotischen Verhältnisse im Kapselinnern stark vom Anzahl der Kopseln 950 10 ABB. 1. Nassa mutabilis. Schwankung der Embryozahl pro Kapsel (berechnet aus 144 Kapseln). Aussenmilieu verschieden; bei künstlicher Eröffnung der Gelege verändert sich sofort die Form der Embryonen. Zur Frühentwicklung. Entgegen den Angaben früherer Autoren (BOBRETZKY U.a.) ver- läuft die Furchung wie bei allen Gastropoden total und nach dem Spiraliertyp. Die Gastrulation erfolgt durch Epibolie (vgl. PELsE- NEER), wobei die Überwachsung des Entoderms bei Nassa mutabilis erst spät stattfindet. Von den vier fast allen Dotter enthaltenden Macromeren ist bei beiden Arten die AD-Macromere besonders gross und erinnert äusserlich beinahe an den Dottersack des sich ja partiell furchenden Gephalopodenkeims (Abb. 2). Sie zeichnet sich durch einen wie beim Dotterentoderm der Tintenfische vergrösserten Kern und gegen den Dotter zu gelegene Vakuolen aus. Die Bedeutung dieses Riesen- EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 547 kerns für die Dotterresorption wurde schon von Horrmann erkannt. Es könnte freilich nur mit Hilfe von mikrochemischen Methoden eindeutig entschieden werden, ob die von ihm propagierte Dotter- aufnahme durch den Kern wirklich stattfindet. Vie b INBIB DE [ Nassa mutabilis. | Furchungsstadium mit dominierender 4D-Macromere. | a: Totalansicht; b: Schnitt (nach Horrmann). Wie auch Horrmann schildert, gehen die kleinen Macromeren, | in welchen der Dotter zuerst abgebaut wird, in der Mitteldarm- | bildung auf. Für die von ihm selbst etwas bezweifelte Verschmelzung der Dottersubstanzen der kleinen mit der grossen Macromere fanden wir keine Anzeichen. Doch sind vor der ersten Phase des Dotter- abbaus die Macromeren AA-C noch stark vorgewölbt und deshalb ziemlich der 4D-Macromere ähnlich. In Übereinstimmung mit den Befunden HorrmMann’s liegt letztere anfänglich in der dorsalen Wand des Mitteldarmes; es sei aber schon jetzt betont, dass sıe bald weitgehend aus dem Darmverband ausgeschlossen wird. Die frühen Entwicklungsstadien sind hier nur kurz erwähnt, da über sie in einer vergleichenden Arbeit später ausführlicher berichtet werden soll. Der grosse Dottergehalt sowie bei Nassa mutabilis die zusätzliche Eiweissernährung prägen stark die morphologische Ausgestaltung der Trochophora (Abb. 3) und des Veligers, und so soll im folgenden dessen Entwicklung vor allem im Hinblick auf die embryonale Ernährung etwas näher beleuchtet werden. me à 548 P. FIORONI ABE 9. Nassa mutabilis. « Trochophora-Stadium » bei Ventral- und Lateralansicht. Die hellen Zonen entsprechen dem sich vom Dotter absetzenden embryonalen | Ectoderm. EEE ty ie Au+le MRZ Zei) | TRI ABB. 4. Nassa mutabilis. Ventralansicht eines jüngeren Veligers zur Demonstration der Hautvakuolenzellen. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 549 Der Veliger von Nassa mutabilis. Wir wahlen ein mittleres Entwicklungsstadium, wo alle larvalen Organe gut ausgebildet sind, die Torsion aber noch in vollem Gange ist (Abb. 4 und 5). Anl Mot Mm — TU AGLNZ 3 LA GO Ut - - 7 AO ee GAu+leAnl y NZ ABB." D. Nassa mutabilis. Lateralansicht eines Veligers. Ausserlich gleichen diese intrakapsulären, dotterreichen Veliger stark den Embryonalstadien von Prosobranchiern des Nähreier- typs, bei denen der ganze Mitteldarm mit aus Nähreiern stammen- ‘den Dotterplattchen gefüllt ist. Wie Schnitte zeigen, beschränkt sich aber bei Nassa der umfangreiche Dotterbezirk auf die 4D- Macromere, welche kappenartig von allen vier Seiten her den voluminösen Mitteldarm umgibt (Abb. 6). Analog wie beim Nähr- elertyp ist die 4D-Macromere aus dem Epithelverband des Mittel- darms ausgeschlossen worden und steht nur an einer schmalen Stelle mit dem Darmlumen in Verbindung (vgl. Abb. 8). Diese 550 P. FIORONI Dotterreserve bleibt lange Zeit unangetastet, indem sich der Embryo vom aufgenommenen Kapseleiweiss ernährt, welches auf Schnitten als intensiv blau (Mallory), rosa (PAS-Färbung) oder gelb gefärbte Masse (Hämalaun-Orange G) den Mitteldarm erfüllt !. N zu“ Sto Ste +G Hop M col ABB. 6. Nassa mutabilis. | Schematischer Sagittalschnitt durch einen jüngeren Veliger. Wie die auch auf vielen Schnitten sichtbare, bei PAS-Färbung besonders deutliche Eiweissfüllung des Oesophages demonstriert, wird, wie bei manchen anderen Prosobranchiern (vel. z.B. Fou 1876, PORTMANN, RANJAH) auch bei Nassa das Eiweiss via Stomodaeum aufgenommen. Besondere Hautzellen zur Eiweissbewältigung (Po- matias (CREEK u.a.)) fehlen. Als Verdauungsort dient die Mittel- darmdrüse (« Leber »). Deren Zellen differenzieren sich schon vor dem Auswachsen der zwei Leberschläuche — der ganze Mitteldarm besteht zu diesem Zeitpunkt noch aus einem einheitlichen Lumen ' Die Anfärbung der Dotterplatten ist bei Mallory rot, bei PAS-Farbung carmınrot, bei Hämalaun-Orange G gelb. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 554 (Abb. 6) — histologisch durch Bildung von Vakuolen, welche bald Eiweiss-Substanzen enthalten. Zusätzlich finden sich im Plasma noch zahlreiche Protolecithplättchen, d.h. noch nicht verdaute Dotteranteile, welche im Verlauf der Furchung auf die verschiede- nen Körperzellen (besonders häufig auch im Velum) aufgeteilt worden sind. Analog den Befunden PELSENEER’s bildet sich die Mitteldarm- drüse also schon früh aus dem Mitteldarm (Magen) und nie aus Dotteranteilen, wie FiscHER noch glaubte. Im Gegensatz dazu kann die Leberbildung bei Formen mit Nähreiern retardiert sein (vgl. z.B. PortMANN 1925 und eigene Befunde). Freilich sind auch nähreierlose Formen (Purpura haemastoma, Conus mediterraneus (Franc 1943)) bekannt, welche ohne differenzierte Leber schlüpfen sollen. Im Gebiet des späteren Magens liegen neben niederen Zellen von teilweise drüsiger Funktion auch Cilienzellen, speziell in Macro- merennähe, an der späteren Umschlagstelle gegen die Lebersäcke zu, sowie im Gebiet der Oesophag-Einmindung. Im Enddarmgebiet finden sich sehr grosse, wahrscheinlich drüsige Zellen. Auch bei älteren Embryonen als dem in Abb. 6 abgebildetem Stadium besteht zwischen dem Magen und den zwei Schläuchen der Mittel- darmdrüse noch eine weit offene Verbindung. Das cilienbesetzte einschichtige Epithel des Enddarmes ist von zahlreichen Pigment- körnern erfüllt. Die Zellen des Oesophages sind vakuolös, gross- kernig und besitzen nur gegen die Cilien zu eine dichtere Plasma- zone. Die schon stark evaginierte Radulatasche ist nur noch durch eine schmale Oeffnung mit dem Oesophag verbunden, im histolo- gischen Bau aber noch nicht von der übrigen Speiseröhre geschie- den. Entgegen Fusus fehlt bei Nassa der dort von PORTMANN (1955) als « bourrelet de fermeture » beschriebene hochzellige Ver- schlussapparat des Oesophages. Trotz der intensiven Nährstoffaufnahme geht bei Nassa im "Gegensatz zu manchen Entwicklungen mit Nähreiern (nicht bei allen!) die Ausdifferenzierung der Organe kontinuierlich weiter. So wandert während der Torsion die Region des Enddarmabganges unter gleichzeitiger Vergrösserung der Mantelhöhle gegen den Schalenapex (vgl. Abb. 7), womit die bisher parallel zum Mantelrand verlaufende Lage des Enddarmrohres (Abb. 5) aufgegeben wird. Gleichzeitig drehen sich der Eingeweidesack und die Schale, welche Li 552 P. FIORONI bisher in gleicher Richtung wie die Kopf-Fussachse gelegen waren, seitlich aus. Nur das mit einem mesodermalen Septum versehene Velum bleibt im Vergleich mit dem Schlipfstadium lange Zeit hindurch klein, was auch für seine Cilien gilt. Doch ist sein histologischer Bau typisch. Die hohen Velarzellen enthalten umfangreiche, mit Vital- farbstoffen leicht tingierbare Vakuolen, eine periphere Zone dichten Plasmas und unterhalb der Cilien einen Saum von grossen Basal- körnern. Innerhalb der grossen Cilien befindet sich — wie fast bei allen Prosobranchier-Veligern (vgl. etwa WERNER und FioronI- SANDMEIER) ein Kranz kleinerer, der sogenannten Futterrinne zugehöriger Cilien. Das Velum ermöglicht den Embryonen eine freilich durch die zähflüssige Konsistenz ziemlich gehemmte Bewe- gung durch die Kapselflüssigkeit. Die umfangreiche, teilweise durch Falten weiter unterteilte Kopfblase, das Velum und die Fussanlage (vorerst ohne Propodium) sind aus einer ursprünglich einheitlichen dreieckförmigen Anlage hervorgegangen. Abb. 4 gibt eine Übersicht über die grossen Hautvakuolenzellen (= sekundäre larvale Nephrocyten (FRANc)), die mit Vitalfarb- stoffen leicht dargestellt werden können und in der Epidermis der verschiedensten Prosobranchierveliger (z.B. Pisania (FRANC), Fusus (PortMANN 1945), Philbertia (eigene Befunde) etc.) vor- kommen. Sie lassen sich in drei Gruppen einteilen: 1. Die Nackenzellen befinden sich oberhalb der Mundöffnung zwischen den Tentakelanlagen und können bei Vassa sockelartig vorgewölbt werden (Abb. 4 und 5!). Weitere solche Zellen liegen mehr dorsal auf der eigentlichen Kopfblase; 2. Auch auf dem Mantelrand finden sich mit vielen, kleinen, maschenartig verteilten Vakuolen versehene larvale Ectoderm- zellen, welche freilich lange nicht so gross wie bei Pisania oder gar Philbertia werden; 3. Entgegen Pisania bleiben bei den Nassiden auch die Vakuolen- zellen auf der Fussunterseite klein. Die Bedeutung dieser Zellen ist noch nicht geklärt. Vitalfär- bungsbefunde lassen eine exkretorische Funktion als wahrschein- lıch erscheinen. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 553 Als larvales Hauptexkretionsorgan dient aber ein Paar seitlich hinter dem Velum liegender und schon von BOBRETZKY, PELSE- NEER u.a. beschriebener Larvalnieren, wie sie für die meisten Pro- sobranchierveliger typisch sind. Ihr Kern und das gelegentlich einzelne Dottergranula (vgl. ähnliche Befunde von Franc für ver- schiedene Arten) enthaltende Plasma liegen basal; ein mit meist zahlreichen kleinen Hohlräumen durchsetztes Aussenplasma um- fasst die grosse Zentralvakuole (vgl. z.B. Abb. 41). Die schon kurz nach der Gastrulation sich bildenden Larvalnieren (vgl. auch PELSENEER) sind auch nach Aufnahme der Funktion der definiti- ven Niere noch tätig, werden aber auf den Schlüpfmoment hin bis auf geringe Reste reduziert. In der anfänglich noch kleinen, während der Torsion vergrösser- ten und bald mit der Anlage des Osphradialganglions versehenen Mantelhöhle liegt das bereits von BOBRETZKY und PELSENEER (sinus superficiel contractile) für Vassa nachgewiesene, durch die Torsion leicht nach links verschobene transitorische Larvalherz. Diese mit kontraktilen Muskelfibrillen ausgestattete Blase wird sehr gross und füllt in expandiertem Zustand fast die ganze Mantelhöhle aus. | Die nach den weit cephal liegenden Statocysten (Abb. 5) erscheinenden Ganglien (Pedal- und Cerebralganglien) werden frühzeitig schon umfangreich. Auch der anfänglich sehr dünne Musculus columellaris verdickt sich rasch. Die dorsalen, mit einem auffallend runden Kern versehenen Zellen des Metapodiums haben ein transparentes Operculum abgeschieden. Das Schlüpfstadium von Nassa mutabilis. Die frischgeschlüpften, sehr grossen Jungtiere (Tabelle I!) stellen im Gegensatz zu den andern Nassa-Arten mit kleinen, lange planktontisch lebenden Veligern (vgl. etwa LEBOUR) eine eigen- ‘artige Zwischenform dar (Abb. 7), welche in Analogie zu WERNER (Crepidula) als Veliconcha zu bezeichnen ist. Die Veliconcha kann mit ihrem Velum in durchaus veligerhafter Manier noch schwimmen. Auch scheint — wie im Embryonalleben — das Velum als zusätzliches Atmungsorgan zu funktionieren, zumal es in abgestandenem Wasser oder bei Kokainzugabe oft ausgestülpt wird. Meist ist es aber vollständig in die Mantelhöhle RE P. FIORONI NOW: ij MU. A È Ò N DI IN lnm eg 7 f UG (72 NES ED q\ LT À flop | 2 bb, fi ANI to, Ba Op AI IN on Oo. Meo TN ABB. 7. Nassa mutabilis. Veliconcha; oben kriechend (Dorsalansicht), unten schwimmend (Ventral- ansicht). Man beachte die durch Pfeile symbolisierte wechselnde Richtung der Schalenachse. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 555 zurückgezogen, und die Jungtiere kriechen mittels ihrem bereits wohl entwickelten und mit Cilien besetzten Fuss (mit grossem Propodium und den zwei für Nassa typischen caudalen Fortsätzen) i | AK ME GE EB He Wa ABB. 8. Nassa mutabilis. Sagittalschnitt durch die Leberregion der Veliconcha. Man beachte die sich an einer schmalen Stelle gegen das Darmlumen zu 6ffnende Macromere. mit einer auch fiir die Adulttiere bezeichnenden hohen Geschwindig- keit umher. Der selbst stark tordierbare Fuss ist durch eine dreh- bare schmale Halsregion mit dem massigen Eingeweidesack ver- bunden. Beim Kriechen liegt die Schalenachse parallel zur Langs- achse des Fusses, während sie beim Schwimmen häufig quer dazu gerichtet ist. Die Adultähnlichkeit wird durch den bereits sehr langen vorstülpbaren Sipho und das Fehlen des bei anderen Arten das Velum stützenden Schalensporns (Abb. 5 und 11!) erhöht. 556 P. FIORONI Der dorsal pigmentierte Oesophag hat sich nach Beendigung der Eiweissaufnahme verengert. Sein Epithel ist niederer geworden und im Gebiet der Radulatasche, wo die Abscheidung der Radula im Gange ist, haben sich Drüsenzellen ausgebildet. Md | al | Seo ABB. 9. Nassa mutabilis. Sagittalschnitt durch die Macromere der Veliconcha. Das Mitteldarmlumen (Magen) enthält neben den ebenfalls im Enddarm noch vorkommenden Eiweissresten auch Dotterpartikel (Abb. 8 ff.), welche aus dem jetzt viele leere Hohlräume zeigenden Macromerenplasma stammen. Doch umschliesst andererseits die im Vergleich mit Nähreierformen und auch mit Nassa reticulata sehr plasmareiche Macromere, welche am lebenden Tier gelb erscheint, noch manche Dotterplättehen. Immerhin bestehen grössere indi- viduelle Unterschiede. Bei den seltenen Tieren mit sehr dotter- armer Macromere ıst dafür der Mitteldarm mit einer grösseren, zur Verdauung bereiten Menge von Dottergranula gefüllt. Entgegen verschiedenen Literaturangaben und in Übereinstimmung mit Crepidula fornicata (WERNER) schlüpft also Nassa mit einem EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 557 beträchtlichen Dotterrest, was schon von BOBRETZKY festgestellt wurde. Vor allem auf Grund von Anfärbungsbefunden darf geschlossen werden, dass in der Leber neben der Eiweiss- zumindest G-Le(Eol) FW My Vak-Ze 3 3° Be AI ABB. 10. Nassa mutabilis. Schnitt durch die Drüsenzellen im Bereich des Enddarmausganges der Veliconcha. ein Teil der Dotterresorption erfolgt. Nach Horrmann’s Befunden soll auch eine gewisse Dottermenge durch den sehr grossen, teil- weise Pseudopodien aussendenden Macromerenkern (Abb. 9) auf- genommen werden (vgl. pg. 3). Dieser beginnt jetzt aber trotz des noch vorhandenen Dottervorrates unter vakuoliger Auflòsung und Chromatinzerfall zu degenerieren. Das postembryonale Schicksal des Macromerenkomplexes wie auch der Mitteldarmdriise soll einer kiinftigen Studie vorbehalten sein. 558 P. FIORONI Bei der Aufarbeitung der Nährstoffe im Darmlumen scheinen die schon beim Veliger in Macromerennähe gelegenen, jetzt ver- mehrten und vergrösserten Zellen — ihre Drüsenvakuolen sind Mm Edmitfm N MA LH ABB 44; Nassa reticulata. Ansichten des frisch geschlüpften Veligers. leider auf Schnitten stets entleert (Abb. 10) — wesentlich beteiligt. Das Leberepithel steht noch voll im Dienste der Nahrungsresorp- tion, und die weite Verbindung zwischen allen Lumina unter- streicht den embryonal gebliebenen Charakter des Darmtraktes. Im übrigen ist die wie bei allen nährstoffreichen Prosobranchier- Ontogenesen fliessende Metamorphose in vollem Gang. Die larvalen EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 559 ANB 12: Nassa reticulata. Sagittalschnitt durch einen schlüpfreifen Veliger. Alte planktontische Veliger von Nassa reticulata (a) und Nassa incrassata (b). Man beachte die umfangreiche Pigmentierung. REV. SUISSE DE Zone 1... 72, 1965. 36 560 P. FIORONI Organe werden unter Einschaltung einer Phase gemeinsamer Funktion in ihrer Tätigkeit sukzessive durch die adulten ersetzt. So schlägt das definitive Herz schon kräftig und in der Niere finden sich Konkremente; andererseits sind Larvalherz und Larval- niere (diese wird zuerst reduziert) bereits weitgehend abgebaut. Die mit 10 bis 12 Blättchen versehene Kieme wird von der analog dem Mantelhöhlenboden stark pigmentierten, umfangreichen Hypo- branchialdrüse überdeckt. Das Osphradialganglion ist gross. Das Schlüpistadium von Nassa reticulata. Die früh, etwa nach zwei Wochen schlüpfenden freischwimmen- den Veliger entsprechen ungefähr einem Nassa mutabilis-Embryo nach halber intrakapsulärer Entwicklungszeit (vgl. Abb. 5 und 11 !). Alle Larvalorgane sınd wohlentwickelt und die Cerebral- und Pedalganglien bereits gross. Entgegen dem entsprechenden Nassa mutabilis-Stadium ist aber eine mit Konkrementen erfüllte definitive Niere vorhanden. Bei den am weitesten entwickelten Embryonen finden sich die ersten Anlagen der Pallialorgane (Osphradium, Hypobranchialdrüse). Das durch einen Schalensporn gestützte, eher kleine, postembryonal aber rasch auswachsende Velum (Abb. 13) ist schon stark pigmentiert. Der Darmbau stimmt weitgehend mit dem entsprechenden Embryonalstadium von Nassa mutabilis überein. Die vakuolösen Zellen der Mitteldarmdrüse liegen noch im einheitlichen Lumen und nur bei den ältesten Embryonen wächst die auch hier grössere linke Leberanlage gegen die Schalenwindung zu vor. Die Magen- zellen sind histologisch kaum differenziert. Die nur im noch nicht degenerierenden Kerngebiet in einem schmalen Bereich mit dem Darmepithel verbundene Macromere ist im Vergleich zu Nassa mutabilis sehr plasmaarm und mit dichten, unterschiedlich grossen Dottergranula vollgepackt. Aus dem noch grossen Dottergehalt darf geschlossen werden, dass auch Nassa reticulata eine gewisse Eiweissmenge aufnimmt; zur Entwicklung müssen ja beträchtliche Nährstoffmengen verbraucht werden. Diskussion. In ihrer Entwicklung zeigen die beiden adult sehr ähnlichen Nassa-Arten grosse Unterschiede. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 561 Nassa reticulata schlüpft ın einem fortgeschrittenen Veliger- Stadium (mit definitiver Niere), welches sich aber erst nach einer langen, etwa zwei Monate dauernden pelagischen Phase (vel. LEBoUR) ins benthische Adulttier umwandelt. Die intensivere Ernährung des Keimes erlaubt Vassa mutabilis ein Schlüpfen als Veliconcha. Dieses Stadium wird bei Nassa reti- culata erst etwa am 40., bei incrassata am 90. postembryonalen Tag (vgl. die Abb. bei FRETTER-GRAHAM) erreicht. Damit erfolgen zahl- reiche bei den anderen Nassa-Arten postembryonale Entwicklungs- gänge bei Nassa mutabilis schon embryonal (Auswachsen des Velums bis zur angedeuteten Vierlappigkeit, Anlage und Ausbau der Pallialorgane, des Herzens und der Pigmentierung, Abbau des Macromerendotters, Auswachsen der Lebersäcke und der Schale, Torsion, Regression der Larvalorgane, usw.). In Bezug auf das Vorkommen von stark differierenden Entwick- lungsgangen bei nahe verwandten Gattungen oder Arten stehen die eben geschilderten Vassa-Arten nicht allein da. Vielmehr bieten — wie an anderer Stelle detaillierter gezeigt werden soll (FioRONI) — viele Prosobranchier gute Beispiele für die Kaenogenese, d.h. für evolutive Abwandlungen in der Ontogenese, welche aber zu ahnli- chen Adultformen führen. Unsere Nassa-Befunde erweitern auch die Kenntnisse über die embryonalen Ernährungsformen der Gastropoden, bei denen sich folgende Typen unterscheiden lassen: A. Die embryonale Ernährung erfolgt grösstenteils durch Dotter- substanzen; das Kapseleiweiss hat nur eine osmotische Funktion (vgl. HERTLING). 1. Arten mit dotterarmen Eiern schlüpfen im Trochophora- oder frühen Veliger-Stadium (ohne Anlagen der definitiven Organe; z.B. manche Archaeogastropoden, die meisten Opisthobranchier): 2. Dotterreiche Eier ermöglichen oft ein Schlüpfen im Kriech- stadium (z.B. manche Littorinacea, Calyptraeacea, Toxo- glossa u.a.); 3. Zudem kann auf sehr unterschiedliche Weise arteigener Dotter in Form von Nähreiern aufgenommen werden, was B. P. FIORONI wiederum zu weit entwickelten Schlüpfstadien führt (v.a. Stenoglossa). Die embryonale Ernährung wird besonders durch Eiweissauf- nahme ! sichergestellt, wozu komplizierte Zusatzorgane dienen können. Dabei zeigt Pomatias (CREEK, vgl. Tabelle II) verwandte Züge zu den Pulmonaten. Schliesslich gibt es Typen von « Mischernährung», bei denen neben dem eigenen umfangreichen, meist in spezialisierten Macromeren eingelagerten Dotter auch beträchtliche Eiweiss- mengen resorbiert werden. Sowohl Fusus (Tabelle II) als auch Nassa mutabilis nehmen frühembryonal Dotter auf; während der intensiven Eiweissaufnahme stagniert die Dotterresorption. Der Abbau des restlichen Dotters setzt erst in der späten Embryonalzeit (Nassa) oder postembryonal (Fusus) ein. Ein Vergleich der Entwicklungen von Pomatias, Fusus und Nassa mit Ontogenesen vom Nähreiertyp zeigt, dass Formen mit viel Nährstoffen — seien diese nun Eiweiss oder Dotter — manche gemeinsamen Züge aufweisen: | ie 2. 4. Die Eizeit ist lang; Der eigene Dotter wird in Macromeren konzentriert; Die intensive Nährstoffaufnahme wirkt oft auf viele ontogene- tische Prozesse retardierend (vgl. etwa Fusus mit Buccinum und Nucella (PORTMANN 1925)) und hemmt immer, wie auch unsere Nassa-Befunde zeigen, die definitive Ausgestaltung des Leber- epithels; Die Metamorphose verläuft fliessend (vgl. PORTMANN-SAND- MEIER!); Das Schlipfstadium ist weit entwickelt; es ist eine Veliconcha (Nassa) mit sehr kurzer planktontischer Phase oder mehrheit- lich ein Kriechstadium. ' Hine geringe Resorption von Kapseleiweiss kommt freilich sehr vielen Prosobranchiern zu. 563 NASSA EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON uoyostdsy oI[V "uopıoM qpopuemoasun INJNNIJSIMPY ALP Ul pozpeuoAIq -Wr] Jap UL Yoou YOSISOTOYSIY IYOTOM ‘OSAP ULE P04} UAL Jap Uayoeg us} -da]o due [CUOISIO} -oerd UOU9S Uap uf "ITy9J Zdou "uolyoJ -[eAde] sep UdLOULOLOR N ‘uarolupeA 9119PU0SIO -IETT UdYos yer} -1d4} ouloy -ULIE(] WON “ULdTY JAI "U9I9WOIIEN umjoA Seq meg ‘oups -90g98 [eu -JOJEAAET -0f1quagsod "SSO.LO Atyefod Pam ‘O I1QUUOIOE]N uno À sed ayneq “OURS -9.0qe jeu -IOTBAAPTT -oArquie}sod uayostday AV ‘e'A ‘OSSOIS J SUNSI][BA9q QUBIIO [PAIR] -19)J0(1 1819 ‘ASSOLS 7 HIAITMJU9 ITOA peuoAIq -U9g sod 4819 purs OSHNIPULIEP[®YV]N J9P INIES g UL -ueygeun UOABP Iq "Pam qneqesqe TeuoAaquajsod 1819 Lop “yoesuoeul -NIY woyfetzeds uy ‘UQpIoM qpopuemasun any AMIISITMPW STD UL peuoA1quia sod 7819 YOSITO]O]STY AY9TOM OSNAPULIEPIOIFMN Jop uayoeg Z U9P UI UOT)dAOSIY-SSOMIY ‘(una A pun asejggdoy uoaA UOIS9Y 97[9P -UBMOGSUN =) asse]; uoreydo9 J9P UA][97 9749IS -perzads youn ‘UUBYH U9PIOM UISSOTYOSAOA « 0INYZQUIII] ep Jo]oTINOq » U9UISIIOYIS -ued} U9P YOunp Jp ‘(Uan yu) SeydosaQ EIN (arg) Hu) seydosag EIN OULUBUFNVY-S819 MIT N QOH] : 498 -SQUIYOIN( "ULIEAOJJOCT ‘1 0GG-0%% Aq N 069-056 :T ‘UIO T JOTEAO UOA ‘YOIAI ‘Uoqodumn Yyaryds -SSIAMITT U9P -U9SSAUI JASSOUI -YOIN(] UT WU 7 qsej JOUT9 UOA PUIS :A919[9ZUIH (unıojpue’f) sunD9979 SD1JDULO J "SSIOMIY woIyedwoy ui uasal] :Tosdey 9STULIOJUSUIT -1a}jop IY9g | oud Jey 17-21-2-8 TA 008 :49$ -SOWYOIN : YOLOLLI}}.0 Cf (ULI WI) ‘jads snsn gy "SSIIMIF UIID “Issn UT U9S91 .T9sdey 99T -[0Juoum oud I9IH LG-16-91-G (ULB UL) S1]1GQDINUL DSSD N] JIG 909194) ‘(uopunjog U9U9sTE pun NNVWAAOY ‘GCG, NNVWLUOG ‘HAHUT) yoeu) UNA -MALYIUDAGOSOLd Uajiaisipizads sunsypusassiawry {no “wouopaıy9s.41as 2sauadojun a1p doqn 1YI1819q () II ATTAAVL IV 564 P. FIORONI Genau wie bei den Formen mit Nähreierbewältigung (vgl. Fio- RONI) lassen sich auch bei den auf Eiweiss spezialisierten Proso- branchier-Ontogenesen verschiedene Stufen unterscheiden. Poma- tias mit ihrer cephalen Masse und Fusus mit seinem spezialisierten Albumensack und dem « bourrelet de fermeture» im Stomodaeum sind Endpunkte dieser Evolutionsreihe. Nassa mutabilis und vor allem Nassa reticulata müssen infolge des Fehlens von allein zur Eiweissbewältigung angelegten Organen in dieser Hinsicht als primitiver taxiert werden. Noch ursprünglicher liegen freilich die Verhältnisse bei Philbertia (mit sehr langer planktontischer Phase), welche wohl Eiweiss resorbiert, aber noch keine aus dem Darm- verband ausgegliederte Macromere mit spezialisiertem Kern besitzt. Über diese in evolutiver Hinsicht bedeutsame Art soll in einer nächsten Arbeit berichtet werden. Anschliessend sei auf eine weitere evolutive Rolle des embryo- nalen Ernährungsmodus hingewiesen, die in analoger Weise auch bei Cephalopoden spielt (vgl. ManGoLp und Fioroni 1964). Die für nährstoffarme Formen typische pelagische Phase führt zu einer homogenen Mischung der Populationen. Die nahrstoffrei- cheren im Kriechstadium oder als vorwiegend kriechende Veli- concha schlüpfenden Arten zeichnen sich dagegen durch eine grössere Ortsbindung aus, was die Rassenbildung fördert. Auf dieses Problem ausgerichtete systematische Studien an Proso- branchiern dürften interessante Ergebnisse zeitigen. ZUSAMMENFASSUNG 1. Die Ontogenesen von Nassa mutabilis und Nassa reticula werden vor allem in Bezug auf die embryonale Ernährung und den Schlüpfzustand untersucht. 2. Die Ernährung ist doppelt: der in einer aus dem Darmepithel weitgehend ausgeschlossenen grosskernigen Macromere gelegene Dotter wird in der frühen Embryonalperiode und postembryonal abgebaut. Die Aufnahme von Kapseleiweiss erfolgt, besonders intensiv bei Nassa mutabilis, im mittleren Entwicklungs- abschnitt. EMBRYONALE ENTWICKLUNG VON NASSA 565 Das durch den cilienbesetzten Oesophag verschlungene Eiweiss wird in den Vakuolenzellen der späteren Mitteldarmdrüse resorbiert. Es fehlen besondere transitorische, ausschliesslich der Eiweissbewältigung dienende Organe, wie sie bei Pomatias und Fusus auftreten. Der an Nährstoffen sehr reiche Embryo von Nassa mutabilis schlüpft als Veliconcha, während der nährstoffärmere Veliger von Nassa reticulata noch eine sehr lange planktontische Nähr- und Verbreitungsphase durchmachen muss. RESUME Ce travail compare les ontogeneses de Nassa mutabilis et Nassa reticulata et décrit surtout l’alimentation de l’embryon et l’état d’eclosion. Nous constatons deux sources d’alimentation; le vitellus situé dans une macromère presque complètement isolée de l’intestin (avec grand nucléus) est digéré pendant les premieres phases embryonnaires et la période juvénile après la naissance. L’albu- mine de la capsule, spécialement riche chez Nassa mutabilis, est ingurgité surtout pendant la phase médiane du développement. L’albumine, transporté par les cellules ciliées de l’cesophage, est résorbé dans les cellules vacuolaires du futur hépathopancréas. Nassa ne possede pas des organes transitoires spécialisées pour la résorption de l’albumine comme on les observe chez Pomatias et Fusus. L’embryon de Nassa mutabilis, muni de beaucoup de réserves nutritives éclôt comme Veliconcha, pendant que la véligere de Nassa reticulata, moins dotée de ressources alimentaires, doit encore passer par une longue phase planctonique, qui sert a l’alimentation et favorise la répartition de l’espece. 566 P. FIORONI Verzeichnis der Abkürzungen in den Abbildungen An Anus MRZ Mantelrandzellen Anl Anlage Mu col Musculus columella- Au Auge ris (Schalenretrak- CG Cerebralganglion à tor) CiZe Cilienzelle N . Niere Ct Ctenidium (Kieme) Ng Nierengang DrZe Driisenzelle NZ Nackenzelle (sek. Ed Enddarm Nephrocyte) Ew Eiweiss vNZ Gruppe der sockelar- F Fuss tig vorstülpbaren Fdr Drüsenzellen der Nackenzellen Fusssohle Oe Oesophag hFdr hintere Fussdrüse OG Osphradialganglion Fur Futterrinne (im Op Operculum Velum) EG Pedalganglion G Ganglion Pigm Pigmentierung H Herz ol Plasma Hü periphere Hülle der Prop Propodium Dotterplättchen S Schale Hyp Hypobranchialdrüse Sep Schalenepithel Kbl Kopfblase (Mantelepithel) Ke Kern Ssp Schalensporn LH Larvalherz Si Sipho LN Larvalniere Ste Statocyste Lu Lumen Sto Stomodaeum Md Mitteldarm (Magen) RaVak Randvakuolen 1+rMddr linke und rechte Mit- (der Larvalniere) teldarmdrüse Te Tentakel (« Leber ») Vak Vakuole Mep Metapodium ze Vak zentrale Vakuole MH Mantelhöhle (der Larvalniere) Mic Micromere Ve Velum Mm Macromere Vit Vitellus (Dotter) MR Mantelrand Ze Zelle LITERATURVERZEICHNIS Anker, W. E. 1929. Über die Bildung der Eikapsel bei Nassa- Arten. Verh. dtsch. Zool. Ges. 33: 219-230. Bosretzky, M. 1877. 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DE LESsERT ISOPODES par J. CARL PSEUDOSCORPIONS par R. DE LEssERT . INFUSOIRES par E. ANDRE . OLIGOCHETES par E. Piguet et K. BRETSCHER . COPEPODES par M. THiéBAUD . OPILIONS par R. DE LESSERT 10. SCORPIONS par R. DE LESSERT 11. ROTATEURS par E.-F. WEBER et G. MonTET 12.:DECAPODES par J. CARE 13. ACANTHOCEPHALES par E. ANDRÉ 14. GASTEROTRICHES par G. Monter 15. AMPHIPODES par J. Cari 16. HIRUDINEES, BRANCHIOBDELLES et POLYCHETES par E. ANDRÉ 17. CESTODES par O. FUHRMANN 18. GASTEROPODES par G. Mermop © QD I O UT À NI Fr. 12.— » 12.— > 4A2— » : 8.— > CS) » 18.— » 18.— » 18.— » 11.— >” eae » 33.— » AL » 11 » 18.— » 12.— >». 41 450 » 30.— » 68.— LES OISEAUX DU PORT DE GENEVE EN HIVER par F. DE ScHAECK Avec 46 figures dans le texte. En vente au Muséum d’Histoire naturelle de Genéve. Fr. 6.—- CATALOGUE ILLUSTRE DE LA COLLECTION LAMARCK APPARTENANT AU MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE ire partie. — FossILES — 1 vol. 4° avec 117 planches. Fr. 300.— COLLEMBOLENFAUNA EUROPAS von H. GISIN 312 Seiten, 554 Abbildungen IMPRIME EN SUISSE Fr. 24.— \ E SUISSE DE ce | ANNALES LI Reser pe DE LA Ù ft Lee | SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE | : È. a> : ET Pilo " MAURICE BEDOT | of et fondateur i | LEVA pees PUBLIEE SOUS LA DIRECTION DE . ni RES Baer: EMILE DOTTRENS er | Directeur du Museum d’ Histoire un de Geneve ETES 12008 AVEC LA COLLABORATION DE ee « FRERE | À Ii Tes È | | A 2 ; 4 ary. : TRES | HERMANN GISIN 7 Miti pro Conservateur des arthropodes Pr er 3 pe, “4 © 4 ¥ : 3 1 ar Be FR EUGENE BINDER | A Conservateur des invertébrés i LENS N > ‘ Ad Ber Ce fascicule renferme les travaux présentés à l’Assemblée générale de la Société suisse de Zoologie tenue à Fribourg les 24 et 25 avril 1965 GENÈVE IMPRIMERIE KUNDIG i ut N ; SEP2 Af 1965 h fe È » Li ; / fi. N 4 Te “4 uno | 17 vate — NS SET fa x Pal d vn er a Tres + LU È a = ee | 7 ae d A Po fe APT ek hog REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Tome 72. En cours de publication Pages N° 4. ASLING, C. Willet, Miriam E. Simpson and H. M. Evans. 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APRIL 1965 N° 18. Philippe Sengel. —- Le développement de la peau et des phanères chez ’embryon de Poulet. (Resume) Faculté des Sciences de Grenoble. La méthode de culture d’organes, mise au point en 1952 par Et. Wolff et K. Haffen, s’est révélée des sa mise en ceuvre d’une remarquable utilité et d’une grande commodité pour l’étude de la morphogenèse de nombreux organes. Aussi est-ce cette technique que j’utilisai principalement, lorsque j’entrepris, dans le laboratoire de mon maître Etienne Wolff, mes recherches sur la différenciation de la peau et des phanères chez l’embryon de Poulet. Apres avoir étudié le comportement de la peau in vitro selon le stade de son explantation et selon la composition du milieu de cul- ture naturel ou synthétique, j’envisageai successivement les pro- blèmes suivants: 1° Quel est le rôle du derme et de l’epiderme dans la différenciation de la peau et des phanères ? 20 Quelles sont les conditions de la pigmentation embryonnaire dans le cas d’une race noire d’une part, et d’une race blanche d’autre part ? 39 Quel rôle joue le système nerveux dans la différenciation des germes plumaires in vitro et dans l’organisation des ptéryles de l’embryon ın ovo ? 19 LE COMPORTEMENT DE LA PEAU EN CULTURE IN e¢itro D’une manière générale, les explants de peau ont tendance à se contracter dès la mise en culture, quels que soient la nature du milieu et l’âge des fragments. Mais l’étrécissement des explants est d'autant plus important que le stade de l’explantation est plus précoce. Les fragments explantés avant l'apparition des ébauches plu- maires (stade 0 : entre 5 et 6 jours d’ineubation), ne différencient pas REV. SUISSE DE Zoon., In 72, 1965. 57) 570 P. SENGEL de germes plumaires lorsqu’ils sont explantes sur le milieu standard de Et. Wolff et K. Haffen (ce milieu contient une solution physio- logique glucosée gélifiée par de l’agar-agar et de l’extrait embryon- naire de poulet). On observe une contraction très rapide de l’epi- derme, alors que, apres le deuxieme jour de culture, le derme tend a s’etaler a la surface du milieu: l’unite organique de l’explant s’en trouve detruite. Les fragments plus äges (6 jours et demi a 8 jours et demi d’ineubation) poursuivent leur morphogenèse sur le milieu standard et acquierent des germes plumaires. La disposition de ceux-ci par rapport aux bords de l’explant varie cependant selon que le fragment de peau, découpé de part et d’autre de la ligne médio-dorsale, com- porte moins ou plus de quatre rangées d’ebauches plumaires au départ. Dans le premier cas (stade 1: 6 jours et demi à 7 jours), on assiste a un complet remaniement des éléments dermiques de l’ex- plant: les rangées d’ebauches, présentes au moment de l’explanta- tion, disparaissent; il s’en forme bientôt de nouvelles dont la pre- miere se differencie approximativement a égale distance des deux bords longitudinaux de l’explant. Il s’agit d’une véritable régulation au cours de laquelie le fragment réorganise ses structures plumaires à l’intérieur de ses limites. Dans le second cas (stade 2: 7 jours un quart a 8 jours et demi), les ébauches plumaires conservent leur disposition primitive et chaque germe plumaire prend naissance a emplacement même de chacune des ébauches. La composition du milieu de culture n’a que peu d’influence sur la morphogenese des germes plumaires, sauf pour les fragments de stade 0. Il est possible d’obtenir la différenciation des germes plu- maires a partir de ce stade, soit en ajoutant du plasma de Poulet au milieu standard, soit en cultivant l’explant de peau indifférenciée en association avec un fragment d’un organe embryonnaire, tel que le tube neural par exemple. Le plasma de Poulet et le fragment de tube neural associé semblent exercer sur le derme indifférencié une action inductrice capable d’y déclencher la formation des amas cellulaires que sont les ébauches plumaires. Je reviendrai plus loin sur le rôle important joué par le système nerveux en général dans la différen- ciation du plumage dorsal. La culture des fragments de peau de stade 1 ou 2 sur des milieux synthétiques montre que le développement des germes plumaires se fait presque aussi bien sur ces milieux (contenant de 0 à 9 acides DEVELOPPEMENT DE LA PEAU CHEZ-LE POULET Sy aminés) que sur le milieu standard a base d’extrait embryonnaire. La survie des explants, par contre, est bien plus courte sur les milieux synthétiques que sur le milieu standard. De plus, la kérati- nisation de l’épiderme ne se réalise qu’en culture prolongée au-delà de 8 à 10 jours sur un milieu naturel. Les cultures en milieux syn- thétiques mettent en évidence le rôle primordial du glucose, sans lequel aucune survie n’est possible, et l’action favorable de la cystéine, capable de prolonger la survie jusqu’au huitième jour. 20 LE RÔLE DU DERME ET DE L’EPIDERME DANS LA DIFFÉRENCIATION DES GERMES PLUMAIRES ET DES ÉCAILLES Ce rôle a été mis en évidence par la culture d’associations hétéro- chroniques de fragments de derme et LEE obtenus par l’ac- tion d’une solution de trypsine. a) La differenciation de l’ectoderme en épiderme. — Entre 5 et 6 jours d’incubation, l’ectoderme banal se différencie en épiderme typique, comprenant une assise basale a cellules prismatiques et un périderme a cellules aplaties. L’association de derme de stade 1 et d’ectoderme de 5 jours d’incubation démontre l’action histogéné- tique du derme. Si l’ectoderme de 5 jours ou l’epiderme de stade 0 est déposé sur le fragment de derme avec sa face péridermique contre le derme, celui-ci provoque un remaniement de la polarité interno-externe de telle sorte que le périderme se retrouve en surface à la fin de la culture. Cette polarité se stabilise au cours du septième jour et ne peut plus alors étre inversée. | b) L’edification du germe plumaire. — Le germe plumaire résulte de l’interaction inductrice des deux constituants de l’ébauche plumaire: derme et épiderme. Sı l’on associe en culture sur le milieu -standard un fragment de derme de stade 1 et un fragment d’épi- derme de stade 0, l’explant se couvre de germes plumaires. Cette différenciation atteste le rôle inducteur du derme dans la formation de la gaine épidermique du germe. A partir du stade 2, le derme perd son activité inductrice. L'association inverse d’epiderme de stade 2 et de derme de stade 0 révèle l’action inductrice en retour de l’epiderme sur le derme. Sous l'influence de l’épiderme, les cellules 572 P. SENGEL dermiques viennent coloniser la gaine épidermique des germes plu- maires. Le derme est l’inducteur primaire de l’excroissance des germes plumaires. Après avoir subi la première impulsion dermique, l’épi- derme différencié Joue le rôle principal dans l’édification du germe plumaire. c) L'orientation du germe plumaire. — Les germes plumaires de la région dorsale ont une orientation bien définie par rapport à l'embryon. Dès leur excroissance, ils s’inclinent vers la queue de l'embryon. La culture d'associations de derme et d’épiderme, dans lesquelles l’épiderme a été tourné de 900 ou de 180° par rapport à l’axe céphalo-caudal du derme, montre que l’épiderme est seul res- ponsable de l'orientation des germes plumaires. En effet, ceux-ci s’inclinent toujours vers le bord caudal du fragment d’épiderme, quelle que soit orientation du fragment de derme. d) Les différenciations régionales de la peau. — Pourquoi cer- taines régions de la peau se couvrent-elles de plumes, pourquoi d’autres, comme les pattes, sont-elles revétues d’écailles ? Quel est le tissu responsable de cette différence ? Des associations combinant le derme et l’épiderme de la région du dos et de la région tarsométatarsienne mettent en évidence le role du derme dans la différenciation régionale de la peau et démontrent la bipotentialite du tegument de l’embryon de poulet. L’association de derme dorsal de stade 1 et d’épiderme tarsométa- tarsien de 12 jours se couvre de germes plumaires, mais ceux-ci different des germes plumaires normaux par la kératinisation pre- coce de leur épiderme. Sous influence du derme dorsal l’épiderme de la patte se développe anatomiquement selon la nature du derme, mais sa différenciation histologique reste conforme a son origine. L'association inverse de derme tarsométatarsien de 13 jours et d’épi- derme dorsal de stade 1 fournit des écailles typiques. La kératinisa- tion de l’épiderme dorsal sous l’action du derme de la patte est aussi rapide et du méme type que celle des écailles normales. Le derme détermine done la qualité régionale de la différencia- tion cutanée, Quelle que soit l’origine de l’épiderme, le derme dorsal induit des germes plumaires, le derme tarsométatarsien des écailles. En résumé, le mécanisme de la différenciation de la peau peut se décrire de la manière suivante: DEVELOPPEMENT DE LA PEAU CHEZ LE POULET Die Première phase : Le derme provoque la différenciation de l’ectoderme banal en épiderme typique. Deuxième phase : Sous l'influence d’un facteur non encore déterminé, mais émanant vraisemblablement, comme on le verra plus loin, de l’ensemble des organes axiaux (tube neural, chorde, myo- tomes et sclérotomes), le derme de la peau dorsale forme ses ébauches plumaires. Troisième phase: Les ébauches plumaires dermiques exercent sur l’epiderme sus-jacent une brève action inductrice qui entraîne la première excroissance de l’épiderme. En même temps, le derme détermine, par sa nature dorsale ou tarsométatarsienne, le caractère régional de la différenciation en germes plumaires ou en écailles. Quatrième phase: L’épiderme, en retour, induit les cellules der- miques à coloniser la gaine épidermique et fixe, par sa polarité céphalo-caudale, l'orientation des germes plumaires. e) Les relations dermo-épidermiques dans la peau de l’embryon de Poulet «scaleless ». — Des Poulets porteurs de cette mutation ont été sélectionnés au Poultry Husbandry Department de l’Université de Californie à Davis par U.K. Abbott. Les homozygotes sont carac- terises par l’absence d’écailles et par un plumage deficient qui ne couvre que certaines parties du corps; en particulier, la peau dorsale du thorax et de la région lombaire antérieure est parfaitement nue. Il m’a paru interessant d’étudier, en collaboration avec U.K. Abbott, les potentialités morphogénétiques du derme et de l’épi- derme de la peau dorsale et tarsométatarsienne de ces mutants. La mutation affecte-t-elle la peau en entier ou l’un de ses deux consti- tuants est-il seul défectueux ? Nous avons cultivé in vitro des associations hétérogenes de derme et d’épiderme preleves sur des embryons normaux et scaleless. Les explants dorsaux ont été pré- levés sur des embryons de 6 a 7 jours et demi d’incubation; les explants de la région tarsométatarsienne sur des embryons de 10 et 11 jours. Les explants contenant de l’epiderme scaleless ne se différencient pas, qu’il s’agisse des combinaisons d’epiderme scaleless et de derme normal ou des recombinaisons d’épiderme scaleless et de derme 974 P. SENGEL scaleless. Au contraire, les explants dorsaux contenant de l’épiderme normal forment des germes plumaires normaux, méme dans le cas des combinaisons de derme scaleless et d’épiderme normal. Quant aux explants d’origine tarsométatarsienne, la plupart des combi- naisons d’épiderme normal et de derme scaleless forme des écailles reconnaissables. Dans la peau des embryons scaleless, la mutation affecte donc seulement l’epiderme; celui-ci est incapable de répondre a l’action morphogene du derme, normal ou scaleless, qu’on lui associe en cul- ture. D’autre part, le derme scaleless fonctionne normalement et exerce sur l’epiderme normal la méme action differenciatrice que le derme normal. 30 LE ROLE DU SYSTEME NERVEUX ET DES ORGANES AXIAUX DANS LA DIFFERENCIATION DES GERMES PLUMAIRES J'ai indiqué plus haut que, si le milieu standard à base d’extrait embryonnaire de Poulet ne permet pas d’obtenir la différenciation de peau de stade 0, on peut déclencher la formation des ébauches, puis des germes plumaires en associant en culture un fragment de peau indifférenciée et un fragment de tube neural embryonnaire de poulet. Dans ces conditions l’épiderme ne s’étrécit pas, le derme ne se disperse pas à la surface du milieu et l'intégrité de l’explant se conserve pendant toute la durée de la culture. Cette action morpho- gène n’est pas liée, en culture, à une activité métabolique du tube neural, car on obtient le même résultat avec un fragment de tube neural tué par la chaleur. La différenciation et la croissance des germes plumaires sont encore meilleures, si on remplace le tube neural associé par de l'extrait de cerveau de Poulet embryonnaire ou adulte. L’extrait de cerveau bouilli conserve son pouvoir diffé- renciateur. Il s’agit donc d’un facteur chimique capable de déclen- cher la différenciation des germes plumaires. Ce facteur est-il un inducteur spécifique de la différenciation plumaire ou un simple apport nutritif adéquat permettant à la peau de franchir tn vitro le seuil de sa différenciation ? Pour tenter de résoudre ce problème, il était indispensable d’eprouver l’action éventuelle du tube neural sur la différenciation de la peau au cours de l’embryogenese normale in ovo. DEVELOPPEMENT DE LA PEAU CHEZ LE POULET 575 a) Le rôle des organes axiaux dans la différenciation de la ptéryle spinale. — Avec M. Kieny, nous avons pratiqué deux types d’inter- ventions sur l’embryon de 2 jours d’incubation. 1) Excision d’un troncon du tube neural et de la chorde dorsale. — On sait que cette opération entraine la non-différenciation du squelette vertébral sur une longueur correspondant au segment ex- cisé. Nous avons observé, dans la peau recouvrant la zone opérée, d’importantes perturbations de la ptéryle spinale. Dans les cas d’une lacune vertébrale relativement longue, il se forme une véritable ap- térie qui occupe toute la largeur du dos et dont la longueur est gros- sièrement proportionnelle à celle de la lacune vertébrale. Au con- traire, lorsque, par suite du tassement général de l'embryon, la lacune vertébrale est inexistante (malgré l’absence d’un certain nombre de vertèbres), la ptéryle spinale n’est pas interrompue par une aptérie, mais le nombre des rangées transversales de germes plumaires est réduit. L'absence d’un segment du tube neural et des structures axiales squelettiques et musculaires se répercute donc, au niveau de la peau, par la non-formation d’une portion de la ptéryle spinale qui cor- respond au segment axial déficient. 2) Greffe d’un fragment d’organe axial dans le territoire présomp- tif du tégument ventral. — La peau de la face ventrale du poulet porte quatre ptéryles séparées l’une de l’autre par trois aptéries. Les greffons d'organes axiaux (tube neural, chorde, myoscléro- tomes provenant d’embryons de 3 à 7 jours d’incubation) induisent un champ plumaire supplémentaire lorsqu'ils sont en contact avec le territoire présomptif de l’une des aptéries. A l’intérieur de ce champ plumaire supplémentaire, les germes plumaires, dont le nombre peut dépasser la centaine, sont souvent disposés très régu- lierement selon un dessin qui rappelle une véritable ptéryle. Par la suite, nous avons constaté que des greffons d’organes non- axlaux et non-neuraux sont aussi capables d’induire un champ plu- maire supplémentaire. En fait, même certains implants inanimés, tels que des fragments d’agar-agar ou de paraffine, se sont révélés actifs. D’autres corps, comme le polyéthylène, l'aluminium en feuille ou les filtres Millipore, ne provoquent pas la différenciation de germes plumaires supplémentaires. La détermination du champ 576 P. SENGEL plumaire supplementaire a lieu pendant les premieres 24 heures de contact entre l’implant et le tegument présomptif: on peut retirer le greffon 24 heures après l’implantation sans diminuer le pourcen- tage d’induction d’un champ plumaire supplémentaire. D’autre part, un contact de 6 heures entre l’implant et le tegument pré- somptif n’est pas suffisant pour obtenir un champ plumaire supple- mentaire. Le tube neural, mais aussi de nombreux autres organes et divers corps inanimés sont donc capables d’induire un champ plumaire dans une région qui normalement ne forme pas de plumes. Ces expé- riences montrent: 1° que les organes axiaux ne semblent pas avoir de rôle morphogène spécifique dans la différenciation des germes plumaires supplémentaires; 20 que les implants n’agissent pas par un apport cellulaire, nı vraisemblablement par la transmission d’un agent morphogene. Les résultats positifs obtenus avec la paraffine suggerent plutöt que les implants agissent soit par leurs propriétés physicochimiques de surface, soit par une perturbation mécanique des mouvements morphogénétiques. Cette dernière possibilité est actuellement soumise à l’experimentation. Revenons à la question posée plus haut qui était de savoir si, en culture in vitro, le système nerveux (ou l'extrait de cerveau) agit en tant qu’inducteur ou en tant qu’aliment à l’égard de l’explant de peau indifférenciée. Les résultats obtenus ın vivo incitent à écarter la première hypothèse. Quoi qu'il en soit, les données acquises justifient de nouvelles expériences qui tentent de définir chimiquement la nature du fac- teur morphogène contenu dans le système nerveux du Poulet. Si elles aboutissent à la caractérisation de la ou des substances actives, elles permettront probablement de choisir entre l’une ou l’autre hypo- thèse. b) Le rôle et l'analyse biochimique de V extrait de cerveau. — De nombreuses explantations im vitro m'ont permis de caractériser le rôle du facteur morphogène contenu dans l’extrait aqueux de cer- veau. Son action sur la peau est quadruple: I) Il maintient l'intégrité organique de l’explant. L’épiderme ne s’étrécit pas exagérément, le derme ne se disperse pas à la surface du milieu. Ainsi se trouvent réalisées des conditions favorables à la différenciation des germes plumaires. A PROPOS DES TIQUES DE SUISSE 577 2) Il déclenche dans le derme la formation des ébauches plumaires, qui, à leur tour, entraînent l’excroissance des germes plumaires. 3) Il constitue un mélange nutritif particulièrement favorable pour la croissance des germes plumaires. 4) Permettant une culture prolongée et une élongation considérable des germes plumaires, ıl provoque, après 10 jours de culture, la différenciation des crêtes barbaires et la keratinisation des couches superficielles de l’&pıderme. L’analyse biochimique de l’extrait de cerveau, actuellement en cours, a jusqu’ici donné les résultats suivants. Le facteur morpho- gene est thermostable a 100° C. Il se retrouve en grande partie dans le liquide surnageant après l’élimination du précipité formé par Pébullition. La ou les substances actives sont insolubles dans l’ether et sont précipitées par l’acétone à froid. Elles conservent leur pou- voir morphogene lorsqu’elles sont redissoutes dans du liquide de Tyrode. J’ai pu établir, en collaboration avec M. Feigelson, que ce facteur est dialysable et qu'il résiste a hydrolyse acide ou alcalıne. N° 19. A. Aeschlimann!, W. Büttiker?, A. Elbl? et H. Hoog- straal*.— A propos des Tiques de Suisse. ( Arachnoidea, \ Acarina, Ixodoidea).* C’est une opinion couramment répandue que les Tiques sont mal representees dans la faune de Suisse. Bouvier (1956), dans une étude sur les ectoparasites des animaux sauvages de ce pays, n’énu- * Resumé, le travail in extenso paraitra ultérieurement. 1 Institut tropical suisse, Bale, Suisse. 2 Firme J. R. Geigy S.A., Bâle, Suisse. ® Maryland University, College Park, Maryland, USA. “oe States Naval Medical Research Unit Number Three, Le Caire, (From Research Project MR005.09-1402.3, Bureau of Medicine and Sur- gery, Navy Department, Washington, D.C.) Les opinions affirmées dans ce travail n’engagent la responsabilité que de leurs seuls auteurs. 578 A. AESCHLIMANN, W. BÜTTIKER, A. ELBL ET H. HOOGSTRAAL mère que quatre espèces d’/xodoidea. Encore met-il la présence d’une de ces quatre espéces vigoureusement en doute. Mais Bou- VIER affirme que si les Tiques semblent si rares en Suisse, c’est surtout parce que personne ne s’en est réellement occupé. En effet, les nombreuses références en provenance des pays limitrophes contrastent avec la pauvreté de celles de Suisse, cela d’autant plus que les frontiéres du pays ne coincident absolument pas avec des limites écologiques. Le trou que représente la Suisse dans la carte de distribution des espèces en Europe occidentale n’est dû qu’à un manque d’intérét. Disons cependant que divers spécialistes, dans des commen- taires d’ordre général sur les /Zxodoidea des régions paléarctiques, signalent quelques stations helvétiques où des Tiques ont été collec- tées (voir à ce sujet la compilation des références établies par More, manuscrit en communication) ainsi que le travail d'ARTHUR (1963) sur les Tiques de Grande-Bretagne. On ne saurait assez insister sur le rôle joué par les /xodoidea dans la transmission (la Tique étant le vecteur), le maintien (la Tique étant le réservoir) ou l’introduction (Tiques convoyées par les oiseaux migrateurs) de maladies diverses dans un quelconque pays. En ce qui concerne la Suisse, l'avance graduelle, d’est en ouest, de l’encéphalite à virus (tick-borne encephalitis), dont des foyers naturels ont été découverts en Autriche, la présence de tula- rémie à nos frontières, l'existence de piroplasmoses au Tessin et dans les vallées du Jura, rendent le problème « Tiques» très impor- tant. Il devenait urgent de s’y attaquer. Le tableau 1 représente l’historique de la découverte des diverses espèces en Suisse. On y voit que leur nombre s’est considérablement accru en une dizaine d’années. Ainsi, nous connaissons pour l’ins- tant en Suisse 16 espèces d’/xodoidea se rattachant à 5 genres. Seul /xodes lividus n’a pas été retrouvé dans les collections que nous-méme avons étudiées. Par contre, la présence en Suisse de Rhipicephalus sanguineus, dont Bouvier pensait qu’elle était accidentelle, a pu être confirmée. Si l’on considère la carte des stations où les espèces ont été trouvées dans le pays, on remarque d’énormes blancs. Nous n’avons presque pas de références en provenance du Tessin et des Grisons. Même remarque pour la Suisse centrale, l’Oberland bernois, etc. Une étude systématique permettra sans doute d'augmenter encore OT ~] © A PROPOS DES TIQUES DE SUISSE TABLEAU 1. Historique du recensement des Ixodoidea de Suisse. | — 1859 | 1940-1964 1965 DERMACENTOR MaRBinatus o. . 2. a + reticulatus . ++ HAEMAPHYSALIS punciata ... . | IXODES arboricola . canisuga hexagonus . lividus parı ricinus simplex . trianguliceps . vespertilionis + + +++ + +++++]+4++ + RHIPICEPHALUS SONEUIMEUS tc. +? A ARGAS reflexus reflexus transgariepinus CES PCLULLLONUS su. 2 + + +++ -1939: Divers auteurs signalent la présence en Suisse d’/xodoıdea. Ces réfé- rences éparses dans la littérature totalisent six espèces. I. canısuga s’appelait alors I. oulpinus. I. trianguliceps portait le nom d’/. tenuirostris ou d’I. nivalis. 1940-1964: Dans des travaux dédiés aux Chiropteres et aux ectoparasites des animaux sauvages de Suisse, on trouve des références originales, faisant passer le total des espèces de six à neuf. La presence de À. sanguineus est toute- fois mise en doute. 1965: L’examen des différentes collections obtenues nous permet de confirmer les trouvailles des auteurs antérieurs (à l’exception d’/. lividus que nous n’avons pas retrouvé), et d’augmenter a seize le nombre des Zxodoidea actuellement connus en Suisse. la liste des espéces présentes soit sur les Mammiferes autochtones, domestiques ou sauvages, soit sur les Oiseaux migrateurs. Cette étude permettra également de répondre aux questions touchant a la distribution de ces parasites (en Suisse, l’altitude peut étre un facteur important), a leur plus ou moins grande spécificité vis-a-vis de certaines « familles» d’hötes (par exemple les Carnassiers, les 580 A. AESCHLIMANN, W. BÜTTIKER, A. ELBL ET H. HOOGSTRAAL Rongeurs, les Oiseaux), ou vis-a-vis de certaines especes d’hötes, a leur frequence, a leur activite saisonniere, etc. Carte représentant les différentes stations où des /xodoidea ont été trouvés en Suisse. =. (@: I. ricinus; ©: autres espèces.) Le matériel examiné, dont le detail sera publié plus tard dans cette méme revue, nous permet d’avoir une première vue d’en- semble sur les rapports existant entre les différentes espèces et leurs hötes. Le tableau 2 résume les observations. Disons encore qu’/. ricinus est de loin la Tique la plus fréquem- ment rencontrée en Suisse (voir la carte), ce qui confirme les enregistrements en provenance des pays voisins. Elle est suivie par I. hexagonus qui ne se gorge que sur des Mammifères de petite taille, alors qu’/. ricinus est très éclectique dans le choix de ses hôtes. Soulignons aussi que l’espèce J. trianguliceps a été trouvée a 2300 m d’altitude sur Rongeurs et Insectivores. En ce qui concerne les autres espèces, les captures sont encore trop peu nombreuses pour se faire une idée de leur fréquence. Selon le D" AELLEN (com- munication personnelle), /. vespertilionis et A. vespertilionis sem- bleraient être fréquents sur les Chiroptéres. Nous croyons pouvoir A PROPOS DES TIQUES DE SUISSE 581 TABLEAU 2. Rapports existant entre les Tiques et leurs hétes. — __ 2 Hotes Ixodoidea Stades trouvés sur les hôtes MAMMIFERES Homme, Chien, Chat, Beeuf, Chevreuil, Chamois, Bou- quetin, Renard, Blaireau, Ecureuil et autres Ron- | geurs, Insectivores . . . . | J. ricinus Qc tO on OL za Ex e opa Putois, Fouine, Renard, Blaireau, Ecureuil. Héris- S10) LS E Rn I. hexagonus 29 NN IL | Bureau, Renard : ... I. canisuga 29 NN Rongeurs, Insectivores . . I. trianguliceps 29 NN IL Mouton, Bauf, Sanglier, Merrcni Et . . . 1 | D. marginatus SR Sirion i i es wu] DD. reticulatus dé Chien, Hérisson, (apparte- ment). TE eae: R. sanguineus Or de Beeren. out: cl punciata 3 Chiroptères . . . . . . . | J. vespertilionis LL I. simplex N A. vespertilionis LL A. transgariepinus L OISEAUX Pigeon ramier . . . . . . | A. reflexus reflexus | 92 gg NN LL Hirondelle des rivages I. lividus 29 Diverses espèces I. arboricola 29 NN EL I. pari NN LL I. ricinus | NI REPTILE Meccriataniis (<<< : . =, | 4. ricinus NN LL | | I. ricinus se nourrit du sang de toute une gamme de Mammifères. Mais les nymphes affectionnent particulierement les Oiseaux. En compagnie des larves, on les trouve également sur le Lézard Lacerta agilis. I. hexagonus se 582 A. AESCHLIMANN, W. BÜTTIKER, A. ELBL ET H. HOOGSTRAAL limite aux Carnivores, aux Ecureuils et surtout aux Herissons. J. conisuga, plus spécifique encore, a été trouvé sur le Renard et parfois sur le Blaireau. I. trianguliceps se gorge sur les Rongeurs et sur les Insectivores de petite taille. Cependant, nos références sont en trop petit nombre pour pouvoir en tirer des conclusions valables sur les habitudes de cette Tique. Selon divers auteurs, H. punctata, dont nous ne possédons qu’une seule capture, est principalement attachee aux Ovins et aux Bovins. Quant aux Chiropteres, ils hebergent quatre espèces de Tiques. Notons pourtant qu’/. simplex et A. transgariepinus n’ont été trouvés qu’a raison d’un seul exemplaire. Comme en témoigne plusieurs travaux ultérieurs, A. reflexus reflexus et I. lividus sont spécifiques, pour la premiere du Pigeon ramier, de 1’ Hirondelle des rivages pour la seconde. J. arboricola semble s’attaquer à plusieurs espèces d’Oiseaux. Aucun commentaire n’est possible concernant une autre espèce de Tique d’Oiseaux, J. pari, par manque d’un matériel d’etude suffisant. Rappelons enfin que les males du genre /xodes ne se nourrissent pas. Chez I. ricinus, ils accompagnent cependant les femelles sur l’höte et s’accouplent avec elles pendant le repas sanguin. Les mâles des autres espèces d’/xodes rapportées ci-dessus ne se trouvent que fort rarement ou pas du tout sur l’hôte. La fécondation a lieu, selon l’espece, dans les terriers, dans les grottes ou dans les nids d’Oiseaux. affirmer qu’il en va de méme pour J. arboricola, Tique qui parasite les Oiseaux ou les endroits où ceux-ci nichent. Mais il faudra attendre d’autres récoltes pour pouvoir préciser nos conclusions. Comme on le voit, le travail est loin d’étre achevé. La présente note démontre clairement que les /xodoidea ouvrent aux chercheurs des champs d'investigation intéressants, soit dans le domaine de la faunistique, soit dans celui de l’épidémiologie. Vu l'intérêt des problèmes, nous envisageons de créer un groupe de travail compre- nant divers spécialistes (ecto- et endoparasitologistes, virologistes, mammologistes, etc.) rattachés à divers instituts. Les premières bases pour une telle collaboration ont déjà été établies. Partout, Paccueil a été favorable. Mais comme le travail le plus urgent concerne le recensement et l'écologie de toutes les espèces d’/xodoidea de Suisse, nous nous permettons de lancer un appel aux collecteurs bénévoles, afin de les inviter à nous envoyer le matériel qu’ils pourraient rencontrer. C’est pourquoi nous recommandons aux intéressés de suivre les directives suivantes, directives qui résument les méthodes les plus efficaces pour récolter les Tiques sur les Vertébrés. Deux points importants sont à considérer: la détermination précise de l'hôte et le nombre de Tiques fixées sur le dit hôte. 1) Petits Mammifères. Les petits Mammifères doivent être envoyés aussi vite que possible, enfermés séparément dans des sacs de plastic (nous envisageons de fournir ces sacs) à l'adresse A PROPOS DES TIQUES DE SUISSE 583 de l’Institut tropical suisse, Bâle. Chaque animal doit être étiqueté. La date de récolte, le lieu de capture (avec dénomina- tion du canton et le nom du collecteur), sont indispensables. Grands Mammifères. Les Tiques doivent être recherchées sur et dans les oreilles, sur le cou, aux aisselles et aux aines, dans la région périanale et périgémitale, ainsi que dans les replis de la peau. Ne pas oublier que les larves et les nymphes non gorgées sont minuscules et échappent facilement à l’attention du cher- cheur. Les Tiques récoltées doivent être mises dans un tube (employer un tube par hôte) contenant: a) soit de l’alcool à 70%. Fermer avec un bouchon. b) soit un papier buvard imbibé d’eau (méthode pour garder les Tiques vivantes). Fermer avec un tampon d’ouate. L’etiquette doit être écrite au crayon, avec date, lieu de récolte, nom de l’hôte, nom du collecteur. Oiseaux. Pour les Oiseaux morts, procéder comme pour les petits Mammifères. Pour les Oiseaux vivants destinés à être relachés, procéder comme pour les grands Mammifères. Si les Oiseaux sont bagués, ne pas oublier d’enregistrer le numéro de la bague. L’examen des nids d’Oiseaux peut être également très fructueux. Reptiles. Les Reptiles (Lézards en particulier) portent parfois des Tiques. Procéder alors comme pour les petits Mammifères. Tiques libres. Elles se trouvent principalement sur les herbes, entre 35 et 50 cm de hauteur, et s’accrochent volontiers aux vêtements des promeneurs. Tiques à envoyer en tube (voir sous chiffre 2, a et b). BIBLIOGRAPHIE La bibliographie se rapportant à ce sujet paraîtra ultérieurement dans un travail plus complet. 584 E. BINDER N° 20. Eugène Binder, Genève. — Structure de l’organe sexuel frontal des Gymnarion des Monts Nimba.! (Avec 10 figures dans le texte.) Musée d’Histoire naturelle de Genève. Les especes de Gymnarion du groupe de Gymnarion grandis (Beck) sont souvent caractérisées par un organe rétractile, situé sur la face, entre les quatre tentacules, et portant une armature cons- tituée par des crochets dont le nombre, la forme et la disposition varient d’une espèce a l’autre (BINDER, 1964). Le present travail concerne l’étude histologique de cet organe chez l’espece des Monts Nimba. (Il n’est pas encore possible de désigner cette espèce par un nom utilisable en nomenclature, car la révision systématique du groupe, basée justement en partie sur la forme de l’organe frontal, est en cours actuellement.) MoRPHOLOGIE GENERALE Chez cette espèce, l’organe frontal est normalement constitué, chez l’adulte, par douze lobes pétaloides portant chacun un crochet sur son bord libre. Ces lobes sont orientés à peu près horizontalement et disposés par paires divergentes: deux paires dorsales, deux paires ventrales et deux paires latérales (fig. 1). Le tout est entouré d’un bourrelet plus ou moins saillant. De nombreuses papilles, semblables aux autres aspérités qui couvrent la surface du mollusque, mais plus petites, couvrent le bourrelet circulaire et remplissent les intervalles entre les lobes à crochet. Ceci est l’aspect de l’organe dévaginé. Mais, chez les adultes du moins, il est entièrement rétractile à l’intérieur de la tête et n’est alors plus visible de l’extérieur (fig. ic). Dans cette position, la partie de la paroi du corps qui le porte est invaginée comme un sac. La rétraction est assurée par des fibres musculaires rattachant le fond de l’invagination à la couche musculaire de la paroi dorsale de la ' Travail exécuté grace à une subvention du Fonds national de la Recherche scientifique (n° 2884). ORGANE FRONTAL DE GYMNARION 585 Piet Aspect de l’organe frontal chez l’adulte. a, en érection, x 15; b, deux des lobes avec leurs crochets bien visibles, x 32; c, l’organe est rétracté et escamoté. Repères: Td, tentacule dorsal; Td, ten- tacule ventral; B, bouche x 15. tete, un peu en arrière des tentacules. La figure 2 montre l’orienta- tion des crochets, vus par transparence, dans l’organe retracte. Pendant toute la croissance et chez les individus chez lesquels il est plus ou moins atrophié, l’organe n’est pas rétractile. Au cours du développement, l’organe apparaît d’abord, a la surface de la tete, sous la forme de six petits lobes sans crochets, correspondant aux six paires futures; ceci chez les jeunes dont la coquille mesure entre 5 et 10 mm de diamètre. Plus tard, ces lobes primitifs se divisent longitudinalement mais, avant de prendre leur forme définitive, ils passent par une phase de subdivision multiple qui donne à l’ensemble un aspect frisé (fig. 3b) tel qu’on pourrait croire qu'il s’agit d’une espèce différente si ces individus n’étaient pas toujours sexuellement immatures. REV. SUISSE DE ZooL.. T. 72. 1965. 38 586 E. BINDER En effet, l’organe frontal est un organe sexuel accessoire. Cette affirmation, basée d’abord sur des observations des préliminaires de l’accouplement (voir photo M. BouLarp dans Binp_Er, 1964, fig. 1), rer Situation de l’organe frontal rétracté à l’intérieur de la tête, représenté en transparence, et position des crochets. KIG..3. Individus jeunes: a, de 8 mm; b, de 13 mm de coquille. L’organe n’est pas rétractile, X 15. » ORGANE FRONTAL DE GYMNARION 587 est confirmée par le fait que le développement complet du systeme génital ne coincide qu’avec la différenciation complete de l’organe en question. Méme lorsque le Gymnarion a atteint sa taille adulte, les lobes ne présentent pas toujours de crochets, ou bien ceux-ci Fic. 4. Individu de taille adulte a organe frontal atrophie. x 15. sont mal distincts, confondus avec le bord des lobes. Dans ces cas Pappareil sexuel est toujours juvénile. Ce n’est que lorsque les cro- chets sont completement différenciés et dressés, comme dans la fig. 1b, qu’on trouve un système génital complètement développé ‘et en état de fonctionner. La différence est encore plus frappante lorsqu'on examine certains individus, de taille adulte, dont l’organe frontal est atrophie (fig. 4) et ne présente plus, au leu de lobes a crochets, que de vagues petites pustules irrégulières: chez ceux-ci le système génital est très réduit (fig. 5b). En l'absence de toute connexion anatomique, cette corrélation entre les deux organes doit être de nature endocrinienne. 588 E. BINDER HISTOLOGIE x Le matériel examine n’avait pas été fixe en vue d’une étude histologique. La fixation au formol 10% n’est evidemment pas idéale, non plus que la conservation pendant plusieurs mois a l’alcool a a Kare b 10 mm. C Fica. Tailles relatives des systèmes génitaux. a, d’un adulte dont l’organe frontal est bien développé; b, d’un adulte A organe frontal atrophié, tel que celui de la figure 4; e, d’un jeune au stade de la figure 3b. 70%. Cependant les coupes, colorées a l’Azan-Mallory ou au muci- carmin, montrent l’essentiel de la structure de l’organe frontal. Sur une vue d’ensemble, comme la fig. 6 qui montre une coupe parasagittale, on voit que cet organe est constitué par une certaine complication des trois couches qui forment la paroi du corps: épi- thélium, tissu conjonctif et couche musculaire. La couche muscu- laire est continue par-dessous tout l’organe, mais une partie s’en ORGANE FRONTAL DE GYMNARION 589 detache dans la region dorsale et se ramifie en un bouquet de fibres qui se dirigent vers tous les points de la surface et notamment les extrémités des papilles. D’autres fibres, allant d’un côté à l’autre de une, Ge Coupe parasagittale de l’ensemble d’un organe frontal, passant par deux paires de lobes à crochets et de nombreuses papilles. Les fibres musculaires rejoignent la paroi du corps du côté dorsal (à gauche sur la figure). l’organe, croisent les premières à angle droit et le tout forme une sorte de réseau lâche et assez régulier. Les espaces entre les fibres musculaires communiquent avec l’hémocoele; à un grossissement plus fort on voit qu'ils se continuent par de nombreuses lacunes, moins grandes, au sein du tissu conjonctif sous-épithélial, qui a ainsi la structure typique d’un tissu érectile. Les papilles ont des formes irregulieres, semblables a celles qu’on trouve sur le reste du corps, mais plus petites. On distingue tres ‘facilement, sur coupe, les lobes portant les crochets, à leur contour simple et net, en ogive, et à leur tissu conjonctif beaucoup plus dense que celui des papilles; il est constitué surtout par des cellules fibreuses transversales et longitudinales (fig. 7 et 8). Assez laches vers la base, ces fibres sont de plus en plus serrées dans le corps du lobe et, vers le sommet, s’épaississent et semblent fusionner en une masse compacte au sein de laquelle des cellules restent emprison- 590 E. BINDER nées, comme dans du cartilage. C’est ce tissu dense, colorable élec- tivement au vert de méthyle comme du cartilage, qui constitue les crochets: a leur attache ils sont en continuité graduelle avec le tissu ikem eye a, bet ec, coupes transversales par rapport à une même paire de lobes a crochets» a trois niveaux successifs: a, vers la base des crochets; c, vers leur extrémité; d, coupe longitudinale (l’extrémité du crochet n’est pas sur la coupe); ep, épi- thelium; lo, lobe; er, crochet. conjonctif du lobe, tandis que vers la pointe le passage d’un tissu a l’autre est plus brusque. Les crochets se forment donc entièrement aux dépens du tissu conjonctif, sans participation ni sécrétion de l'’épithélium. Ce n’est qu’ulterieurement que la pointe se soulève en déchirant lépithélium qui la recouvre et Visthme de tissu qui la rattache au lobe (fig. 9). ORGANE FRONTAL DE GYMNARION 591 L’epithelium est unistratifie. Il est palissadique, a cellules élevées et trés serrées sur le sommet des papilles, mais placées obliquement sur les cötes. Sa hauteur varie d’ailleurs d’un individu a l’autre. Sur ING. Rico: Coupe transversale d’un lobe, Lobe et crochet entiers, colorés et éclaircis. montrant les cellules fibreuses. On voit le crochet se soulever en déchirant les tissus qui le rattachent au lobe. les lobes, par contre, les cellules sont simplement cubiques ou méme plates. L’épithélium forme, à l’origine, une couche continue par- ‘ dessus les crochets; mais dans cette région il est caduc et, lorsque les crochets sont bien formés, avec leur pointe soulevée, l’épithélium en est fréquemment absent. La coloration au mucicarmin montre que l’épithélium de l’organe frontal est très pauvre en glandes a mucus, contrairement à la peau des régions voisines où les cellules calyciformes et les glandes à mucus profondes sont abondantes. Chez les espèces de Gymnarion très voisines de celle du Nimba mais 592 E. BINDER dépourvue d’organe frontal, la région correspondante de la tête ne montre pas cette depletion en glandes a mucus. (fig. 10b) Re, 210: Epithelium colore au mucicarmin. a, sur une papille de l’organe frontal d’un Gymnarion du Nimba: pas de mucus; b, sur la face d’un Gymnarion grandis sans organe frontal: cellules calyci- formes et glandes a mucus profondes. CONCLUSION L’organe sexuel accessoire frontal des Gymnarion est apparu récemment dans l’évolution de ce groupe, puisqu'il n’existe que chez quelques espèces et que d’autres espèces très voisines, systématique- ment et géographiquement, en sont dépourvues. Ceci est confirmé par l'étude histologique qui montre qu’il est constitué, assez sim- plement, par une spécialisation locale des tissus préexistants, sans formation d'importantes pièces anatomiques nouvelles. SUMMARY The frontal organ of some species of Gymnarion is an accessory sexual organ. In the species from Mount Nimba it is a diverticulum of the body-wall, which can be erected or retracted inside the head. DER «SPEIAKT ) VON NAJA NIGRICOLLIS (SPEIKOBRA) 593 Special lobes of dense fibrous tissue carry each a hook of cartilage-like connective tissue, with it’s point breaking free through the epithe- lum. The epithelium on the frontal organ has no mucous glands. ZUSAMMENFASSUNG Das frontale Organ einiger Gymnarion-Arten ist ein accesso- risches Sexualorgan. Histologisch untersucht an der Species des Mont Nimba erweist es sich als ein Diverticulum der Körperwand, welches ein- und ausgestülpt werden kann. Eigentümliche Haken werden aus dem Bindegewebe spezieller hakentragender Lappen differenziert und ihre Spitzen brechen durch die Epidermis. Das Epithel auf dem Organ zeigt keine Schleimdrüsen. BIBLIOGRAPHIE BINDER, E., 1965. Existence d’un organe de fixaiton sur la tete de certains Helicarionidae (Mollusques Gasteropodes). Arch. Sci. (seneve, (séance du 15 oct. 1964) 18: NO 21. T. A. Freyvogel, Basel. — Der « Speiakt » von Naja nigricollis (Speikobra) !. Schweizerisches Tropeninstitut, Basel. i. Beim sogenannten „Speiakt“ von Naja nigricollis wird das Gift nicht ausgespien sondern, lediglich mit Muskelkraft, durch die beiden Giftzähne ausgespritzt. Hiezu wird es weder mit Speichel oder andern Substanzen vermischt noch wird es dafür von einem Luft- strom unterstützt. 2. Vom Auslösen des ,Spei“-Reflexes bis zum Auftreffen des Giftes am Feind verstreichen etwa 5/64 Sekunden; während 3/64 Sekunden wird Gift abgegeben. Zu dieser Zeit ist dıe Trachea geschlossen. 1 Erscheint im vollen Wortlaut in «Acta Tropica». 594 J. KALIN 3. Nach einer 14-tagigen Ruhepause gibt eine adulte Naja nigri- collis auf elektrischen Reiz hin durchschnittlich 112 mg (Maximum 170 mg) Gift ab. Wird ein Tier andauernd dazu gereizt, kann es bis zu 28 mal hintereinander „speien“ und dabei insgesamt bis zu 135 mg Gift ausstossen ; durchschnittlich werden in einem „Speiakt“ 3,7 mg Gift verspritzt. 4. Für Mäuse des SIM-Stammes beträgt die LD,, auf 1 g Kör- pergewicht der Maus nach 1.v. Applikation 1,2 y, nach s.c. Applika- tion 1,9-2,2 y. Zeitlich wirkt das Gift 1.v. rascher als s.c. Für Mäuse aus Dar es Salaam liegt die LD,, 1.v. pro g bei 0,58-0,61 +. Es gibt keinen Unterschied in der Wirksamkeit des „gespienen“ und des beim „Biss“ abgegebenen Giftes. - 5. Bei 253,7 mu verlaufen die UV-Absorptionskurven für „gespienes“ wie für beim „Biss“ abgegebenes Gift gleich. 6. Anhand eines Modells wird gezeigt, dass zum Verspritzen des Giftes über 2 m Distanz etwa 1,5 kg/cm? Druck benötigt werden. Dank Anordnung und Bau dürfte der Giftapparat einer solchen Leistung ohne weiteres fähig sein. No 22. J. Kalin, Freiburg. — Zur Ontogenese und Phylogenese des Schädels bei den höheren Primaten. (Mit 2 Textabbildungen und 2 Tabellen.) Zoologisch-vergl.-anatomisches Institut der Universität Freiburg. Im Jahre 1951 hatte DABELOW erstmals darauf hingewiesen, dass für die Untersuchung morphogenetischer Prozesse am Schädel höherer Wirbeltiere und insbesondere der Säuger eine Methode des Vergleiches zu suchen sei, welche im Prinzip von der Achse des Hirnstammes im Gebiete des Rhombencephalon bestimmt werde. 1946 wurde von KALIN erstmals die Orientierung nach den Clivus- koordinaten vorgeschlagen. Diese Methode entspricht der erwähn- ten Forderung von DABELOW; ihr Prinzip ist u.a. vom Max-Planck- Institut für Hirnforschung übernommen worden. Dabei wird der Schädel derart orientiert, dass die in der Medianebene liegende ONTOGENESE UND PHYLOGENESE DES SCHÄDELS 595 Tangente an die cerebrale Oberfläche des Clivus horizontal ver- läuft. Die Gerade, welche durch das Basion geht, sowie auf der erwähnten Tangente senkrecht steht, bildet im Schnittpunkt mit ihr den Null-Punkt des Koordinatensystems. Ausgehend von dieser Orientierung wurden (KÂLIN, 1946) morphogenetische Prozesse in der Medianebene des Endocranium untersucht. Dabei konnte gezeigt werden, dass der infraclivale Sektor bei den Platyrrhini, den Cercopithecoidea und den Pongoidea relativ verkleinert, der supra- clivale Sektor aber vergrössert wird. Unverkennbar ist auch der mehr oder weniger generelle Trend zur Verkleinerung des postcliva- len Sektors. Für Gorilla, Presbytis und Papio konnte eine umwegige Entwicklung im praeclivalen Sektor nachgewiesen werden, indem, ausgehend von einem relativ späteren Fetalstadium, der praeclivale Teil der Schädelbasis gesenkt und nachträglich wieder gehoben wird. Diese Feststellungen liessen es wünschbar erscheinen, die Morphogenese des Endocranium weiter zu verfolgen und insbeson- dere ihre Beziehungen zur Änderung des Gesichtsschädels festzu- stellen. Nachdem schon vorläufige Beobachtungen darauf hinzuweisen schienen, dass das Längenwachstum der Schädelbasis im Clivus besonders intensiv sei, wurde der Längenindex des Clivus (Abb. 1) berechnet (Länge des Clivus in Prozenten der totalen inneren Basis- länge am Endocranium, in der Einstellung nach den Clivuskoor- dinaten gemessen). Es ergaben sıch daraus folgende Werte: * De IL IT ON) NK Juvenil | Adult | Cebus capucinus NS RE (4) 28,0 So 2) Macaca cynomolgus . . . . . (2) 3274 an. (ar) Presbytis cristatus . ON OFZ SOR) Papio hamadryas . . (By SO. u) Symphalangus synd. . (SF 832,5 39,6 (9) Pan troglodytes . (2) 30,0 alveo) Pongo pygmaeus (2022756 40,7 (10) Gorilla gorilla (267 39.99 (10) Homo sapiens (A) 80,9 re le! * Die Ziffern in Klammern () geben die Individuenzahlen an. 596 J. KALIN Im weiteren wurden die Neigungswinkel der F ronton-Occipiton- Geraden (F.O.) der Sphenoidealebene (S.S.) und der Gaumenebene (P.P.) zur Clivusebene gemessen. Tabelle 2 umfasst die Mittel- werte und die Variationsbreiten des untersuchten Materials ZU- sammen: ABB. 1. TO ONTOGENESE UND PHYLOGENESE DES SCHADELS (0‘L9—0°89) (0‘¢9—G‘8¢) (0‘L9—0‘ZS) 0°S9 IN 0‘YG G°09 IN OLS G'6G N 0°89 (‘cv —0' 77) (0.50 0'87) | (0°0°—0'88) 0° 18 0: g¢ 069 CHE, 0'889 c‘98 IN CAGE GI N mone (o‘ee—sc‘zt) | (o‘te—s‘ez) | (s‘es—o‘re) | (0‘09—s‘s¥) | (0'0S—0 0%) | (0‘€r—<'07) 0% N OLE IN 0°9% IN GIS MW 0‘GY W GLY IN (o‘9e—0'82) | (0°G¥—0‘¥) ir (0‘0G—0‘%£) | (0‘97—0°68) | (0°C9—0‘L¥) G‘98 008 0‘9y OTEN G6% N G‘08 W 077 N C'S? N GS IN (o‘ee—o‘zz) | (o‘cc—o‘ce) | (o‘ez—o‘tI) | (o‘ey—0'ze) | (o‘se—0°6z) | (027 —<‘LE) 0°9% IN 0°S% IN G8) N G88 IN cts N 0°0% W (oîcc—0‘z9) | (¢‘68—o‘'L9) | (¢*Z4g—o'sz) ee (o‘t¢—o'0g) | (0°¢9—0'TS) 0%L G'GF 09% AN G91 N 0°08 N KEN 07% IN 0°9G IN (o'¢c—s‘¥x) | (0‘z9—0‘67) | (om —o'Tz) | (o‘cs—0‘78) | (o‘ey—0'8g) | (0‘35—0‘6€) 06% IN G‘9G N 0°98 IN G°0% N 0°88 IN 0°9% IN (o‘6e—o‘o%) | (¢‘e9—o'xs) | (o‘or—0‘g1) | (g‘ec—c'oz) | (o‘6e—o‘zs) | (0‘87—<‘ce) GIS N 0°09 IN C TEN 0% IN ccs IN CUT W (0'74—0'be) | (osc—o're) | (o‘ez—o‘Z4) | (o‘os—o‘9z) | (o‘ce—0‘6z) | (s‘9#—0‘77) 0°68 IN 0'YG IN 0°03 N G98 W css N 07% IN MPV usAnf | JınpY IHUOAN( | MPV [fuoane ‘dd ‘S'S ‘OUT (z ‘pe ‘Tr Ant) suondns wo TJ (OD ‘pe ‘y ‘peqns ‘y ‘Anf) D]]1408 DIPLO) (07 ‘pe 'z Anl) snovushd osuog (c "pe ‘7 ‘peqns ‘7 Anl) safipo]5041 UD (¢ ‘pe ‘g 'Anl) ‘puhs snsunjoydulhis (c ‘pe ‘7 ‘pegns ‘g 'Anl) sphappumy oidvg (Gasper Al) snw1s149 sijhqsad (z1 ‘pe ‘Zp Anl) snsjowmouhs DIDID Ar (7 ‘pe ‘y Anl) snunndv> snga,) a | learn ee ee SS "o SS ee ES eS m nn m JOYUIMSSUNGION 598 ja ALLEN Für Cebus, Papio und Symphalangus überschneiden sich auch die Variationsbreiten nicht. Mit Ausnahme der erhaltenen Werte für die Fronton-Occipiton-Gerade bei Pongo, für die Sphenoidal- ebene bei Gorilla und fiir die Sphenoidealebene und die Gaumenebene beim Menschen, kommt allgemein der Trend zur Verkleinerung der Winkelwerte zum Ausdruck. Es ergibt sich also die generelle Hebung des Gesichtsteiles nach vorn, sowie die Drehung der Sphenoidalebene nach vorn und oben und die relative Abflachung des Neurocranium, wie sie aus der Stellungsinderung der Fronton- Occipiton-Geraden hervorgeht. Bei der Gattung Papio zeigt sich, wie verschieden die Stellung der Gaumenebene bei durchaus gleichartig extremer Schnauzen- bildung und fast völlig übereinstimmender Kontur der praeclivalen Basis-Innenseite und gleicher Orientierung des Planum sphenoideum sein kann. Daraus ergibt sich die weitgehende Unabhängigkeit der Basisform von der Entwicklung des Splanchocranium, was wiede- rum damit zusammenhängen dürfte, dass das Endocranium seine definitive Grösse und Form bereits in einem Zeitpunkt erreicht hat, in welchem das intensive Wachstum des Gesichtsteils noch lange anhält (Abb. 2.) Um die Beziehungen zwischen den morphogenetischen Ände- rungen des Endocranium in der Sagittalebene zu seiner Gesamt- form und zur Form des Gehirnes zu untersuchen, sind am gesamten vorliegenden Material Ausgüsse des Endocranium hergestellt worden. Es ergibt sich, dass mit Ausnahme von Pongo und Homo eine generelle Hebung des Lobus frontalis und eine Abflachung des über der Basisebene (Clivusebene) liegenden Abschnittes von Gehirn und Endocranium anzunehmen ist. (Für Pongo ist das vorliegende Material zu einer sicheren Schlussfolgerung ungenügend.) Die Super- position von juvenilem und adultem Schädel nach den Clivuskoor- dinaten ergibt für Cercopithecoidea und Pongoidea fast durchwegs eine Hebung des Porus acusticus externus und seine Verschiebung nach vorn. Die Hebung des Lobus frontalis und der praeclivalen Schädelbasis sind also auch mit Hebungsvorgängen in der Seiten- wand des Schädels mehr oder weniger deutlich verbunden. Wenn man juvenile und adulte Schädel nach der Ohr-Augen- Ebene («Fankfurter Horizontalebene») orientiert, zeigt sich mit relativer Grössenzunahme des Gesichtsteiles in verschiedenen Gruppen ein paralleler evolutiver Trend. Er besteht in der zuneh- ONTOGENESE UND PHYLOGENESE DES SCHÄDELS 599 (oe Ponio homadryas S&S ABB. 2. Superpositionen von je zwei postfetalen Entwicklungsstadien (total fünf Stadien) von Papio hamadryas. Man beachte, dass bereits auf dem dritten Stadium die definitive Form und Grösse des Endocraniums im wesentlichen erreicht ist, während das Splanchnocranium noch mächtig auswächst. 600 J. KÄLIN menden Prognathie, der stärkeren Ausbildung des Torus supra- orbitalis und der zunehmenden Abflachung der Stirn. Diese pro- scopine Trias ist bei Pongiden, Australopitheciden und Hominiden nachzuweisen. Der Vergleich einer modellhaften Vorstufe der Hominiden (Australopithecide der A-Gruppe) mit Vertretern der Archaean- thropi, Palaeanthropi und der Neanthropi unter Anwendung von Transformationskoordinaten zeigt, dass die Gesamtform des Schädels bei den Hominiden in der Phylogenese auf dem Weg einer progressiven Deviation mit differenzierter Acceleration des Schädel- wachstums, namentlich im dorsalen Gebiet und in einem zentralen Sektor (der sich mehr oder weniger weit mit Bereichen des Lobus frontalis und des oberen Gesichtsteiles deckt) verwirklicht wurde. RESUME Utilisant la méthode d’orientation des coordonnées du Clivus, KALIN avait étudié certains aspects des processus morphogenetiques du crane chez les Primates. En poursuivant ces études, l’auteur a obtenu les résultats suivants: 1. La mise en évidence d’une croissance allométrique positive du Clivus par rapport a la longueur de la base cranienne interne chez Cebus et toutes les espèces des Catarrhiniens étudiés; 2. Des modifications des angles entre le plan du Clivus, d’une part, et la ligne Fronton-Occipiton, le plan sphénoidal et le plan du palatin, d’autre part. Tous ces angles diminuent généralement dans le matériel étudié et mentionné dans la tabelle 2 (exception chez Pongo pygmaeus Hoppius, Gorilla gorilla Wyman et Homo sapiens 1.); 3. Les exemples donnés pour le genre Papio montrent que l’orien- tation de la partie faciale peut étre tres differente chez des especes dont l’orientation du plan sphenoidal et la base cra- nienne sont presque identiques; ONTOGENESE UND PHYLOGENESE DES SCHÄDELS 601 La forme de l’endocranium est largement indépendante des dimensions relatives de la region faciale et de son orientation, ce qui s’explique par le fait que le cerveau et l’endocranium ont presque atteint les dimensions définitives a un moment oü la croissance de la partie faciale peut encore se poursuivre long- temps; Des mesures prises sur les moulages endocraniens, il ressort que généralement le lobe frontal subit un relevement et que la partie du cerveau située au-dessus du plan du Clivus s’abaisse en général relativement a la longueur totale du pallium; Le Porus acusticus externus s’eleve presque toujours en se deplacant un peu en avant. Le relevement du lobe frontal est done accompagné par des mouvements morphogénétiques paralléles dans les parois latérales du crane; Si l’on oriente le crâne selon le plan de Francfort (Orbitale- Porion), une tendance commune aux Australopithécidés, aux Pongidés et a différents groupes d’Hominides fossiles se mani- feste dans la « Trias proscopine ». Elle comprend augmentation de la prognathie, le renforcement du Torus supraorbitalis et l’abaissement du front en corrélation avec l’augmentation rela- tive de la partie faciale du crane; La comparaison d’un Australopithécidé du groupe « A» (Ple- stanthropus transvaalensis) avec différents groupes d’ Hominidés (Homo erectus, Homo sapiens neanderthalensis et Homo sapiens sapiens) révèle, grâce a la méthode des coordonnées de trans- formation, une déviation progressive dans la forme du crane qui est en contradiction avec l’hypothèse de la fétalisation. Il s’agit d’une déviation par accélération progressive de la croissance. Cette croissance présente une allométrie différenciée de cer- taines régions, surtout de la partie dorsale (dans l’orientation selon les coordonnées du Clivus) et d’un secteur coincidant par- tiellement avec la région du lobe frontal, en vue latérale. Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1965. 3° i) J. KALIN SUMMARY The purpose of this report is to present different changes of shape and proportions of primate skulls detected by means of a method for the morphological comparison of vertebrate skulls proposed by the author in 1946: E QO The longitudinal growth of the clivus is allometric in relation to the total inner basal length. The angles formed, on one hand, by the clivus plane and the fronton-occipiton line, the sphenoidal plane, as well as the palatinal plane on the other hand, are clearly decreasing from juvenile to adult stages (exceptions in Pongo pygmaeus Hoppius, Gorilla gorilla Wyman, Homo sapiens, L.). Among the genus Papio, though almost identical shape of the endocranium in different species a very different position of the palatinal plane may be realized. This is made plain by the fact that while the endocast is getting its final size and shape, the facial part keep growing until its ontological develop- ment has reached an adult stage. Endocast measurements from all the available material show a relatively diminishing height of the part overlying the plane of the clivus in relation with the total length. There is a general trend to elevate the frontal lobe of the brain; the porus acusticus externus generally shifts into a terminal and dorsal direction. This is the proof that dislocations in the lateral walls of the neurocranium are correlated with the lifting of the frontal lobe. Using orientation of the plane of Francfort we can observe a common trend in phylogenetic processes in Australopithe- cidae, Pongidae, and several groups of fossil Hominids, which in comparison with the relative growth of the face, involves, especially the “proscopine trias”. It is expressed by increas- ing prognatism and enforcement of the torus supraorbitalis and the flattening of the forehead. ONTOGENESE UND PHYLOGENESE DES SCHÄDELS 603 Comparison of an Australoepithecid of the “A group” with different groups of Hominids provides a means, through the method of transformation coordinates, to establish a progressive deviation in the skull’s shape that contradicts the hypothesis of fetalization. This progressive deviation in phylogeny includes progressive acceleration of growth representing a differenciated allometry which especially affects the dorsal part and a region containing the frontal lobe. WICHTIGSTE LITERATUR Biecert, J. 1957. Der Formwandel des Primatenschädels. Morpholog. Jahrbuch, Vol. 98. Karin, J. 1946. Zum Problem der menschlichen Stammesgeschichte. Experientia, Vol. 11/8. — 1957. Zur Morphogenese des Primatenschddels. Homo, Bericht über die 5. Tagung der Deutschen Gesellschaft für Anthropologie. Musterschmidt-Verlag, Göttingen. 604 F. KRAPP N° 23. F. Krapp, Freiburg. — Beobachtungen an Kau- muskulatur und Schädel von Spalax leucodon (Nord- mann, 1840) (Rodentia, Mammalia). Zoologisch-vergleichend-anatomisches Institut der Universitat Freiburg. Die Gattung Spalax ist zirkumpontisch verbreitet. Man findet ihre Vertreter von der Grossen Ungarischen Tiefebene und Süd- polen im W durch das ganze russische Schwarzerdegebiet, nach S über Kleinasien und Syrien bis nach Israel. Die einzigen Fund- punkte ausserhalb dieses mehr oder weniger geschlossenen Rahmens liegen in Libyen (ANDERSON, DUCHAMP, u.a.). ELLERMAN und Mor- RISON-SCOTT unterscheiden drei Arten, sämtlich hochspezialisierte, unterirdisch lebende Grabtiere, deren Augen vollständig unter der Hautoberfläche liegen. Unter den Säugetieren gibt es nur in drei Familien völlig blinde Vertreter, Formen deren Lidspalte völlig verwachsen ist: die Notoryctidae unter den Marsupialia, die Chry- sochloridae unter den Insectivora und die Spalacıdae unter den Rodentia. Die ersten zwei Formen, die konvergent eine ganze Reihe von besonderen Merkmalen, wie zum Graben mit riesigen Klauen versehene Vorderbeine, ähnliche Haartextur mit Seidenglanz und die ähnliche Ausbildung der Kopfform mit einem verhornten Nasen- spiegel entwickelt haben, werden hier nicht weiter behandelt, es sei nur noch angeführt, dass beide mehr oder weniger carnivor und Bewohner lockerer Böden, meist Sand, sind. Spalax ıst das einzige Säugetier, das vorwiegend mit der Kopf- platte gräbt. Der eigenartige Kopf mit seiner scharfen Borsten- kante, die beim Graben die Kante der Schaufel bildet, liess die Untersuchung des Kopfes und seiner Muskulatur am interessan- testen erscheinen. Zwar wird schon in der ältesten Arbeit, die sich mit der Anatomie dieses Tieres befasst (DucHamP 1878), die eigen- artige Form der Kaumuskeln erwähnt. Auch TuLLBERG gab in seiner Monographie der Nagetiere einige Abbildungen der Kau- muskeln. BopNAr gab eine kurze Beschreibung der Schädelkno- chen, MÉHELY schliesslich gab im Zusammenhang mit seiner Studie über Systematik und Evolution der Gattung Spalax auch eine, SCHÄDEL VON SPALAX LEUCODON 605 allerdings unbefriedigende Behandlung der Kaumuskulatur. Trotz- dem schien eine Neubearbeitung gerechtfertigt, da alle bisherigen Untersuchungen die funktionelle Gestalt des Schädels, die Unter- teilung in Portionen nach modernen Gesichtspunkten (s. EpGE- WORTH 0. FIEDLER), die sehnige Versorgung der Muskeln und die Innervation zum Teil ungenügend, zum Teil überhaupt nicht berücksichtigen. Bevor auf eigene Untersuchungen eingegangen wird, sei kurz auf eine Arbeit von GAMBARJAN (1953) verwiesen. Sie beschäftigt sich mit der Umbildung der Vorderextremität zur akti- ven Stütze und vergleicht Spalax mit Myospalax myospalax, Ellobius lutescens und Rattus. Wichtig sind seine Ergebnisse aus funktionellen Überlegungen. Damit der Kopf als Grabwerkzeug eingesetzt wer- den kann, braucht er ein entsprechend festes Widerlager, das er in den Vorderextremitäten findet. Die freie Vordergliedmasse als Ganzes ist verkürzt und verstärkt, die Muskeln der Hand werden zum Grossteil sehnig umgebildet. Die Knochen des Unterarms sind zwar nicht verschmolzen, ihre Gelenkflächen miteinander passen aber so genau zusammen, dass Elle und Speiche nicht gegeneinander bewegt werden können. Das Olecranon ulnae ist allein halb so lang wie der Körper der Elle selbst, da hieran der M. triceps brachu, der stärkste Körpermuskel von Spalax, ansetzt. Der Oberarmknochen ist durch Muskelansätze stark kantig, sein Gelenk mit der Scapula unter Vermittlung des Schlüsselbeins fast ein Scharniergelenk. Das Schulterblatt ist langgestreckt und schlank, ähnlich wie bei den grossen Huftieren, die ihre massigen Körper ebenfalls, meist sogar im Sprung, mit der Vorderextremität abstützen müssen. Der Bau aller Gelenke zeigt einen derart geringen Freiheitsgrad, dass nur Bewegungen in der Sagittalebene stattfinden können. Wenn man den abgehäuteten und bis auf die Kaumuskulatur freipräparierten Kopf von Spalax betrachtet, so erkennt man sofort zwei im Vergleich mit anderen Nagern sehr ins Auge fallende Züge: Erstens ist der M. temporalis weit stärker als alle anderen Kau- muskeln, was bei Nagetieren zu den Ausnahmen zählt. Der zweite auffällige Zug ist die Schrägheit der Hinterhauptsfläche. Beide Merkmale sind funktionell miteinander korreliert. Die Muskulatur der Hinterhauptsfläche gewinnt durch die Vorneigung eine bedeu- tend vergrösserte Ansatzfläche. Der Körper von Spalax wird beim Graben vor allem durch die Muskulatur der Vorderextremität (GAMBARJAN) gegen den Boden versteift. Der Kopf wiederum ist 606 F. KRAPP durch die Muskulatur, die vom Körper zum Hals und Kopf, sowie vom Hals zum Kopf, besonders zum Hinterhaupt, zieht, am Körper befestigt. Die Kontraktion der am Planum nuchale ansetzenden Muskeln wirkt also kopfhebend. Der Kopf wird aber nicht nur als Ganzes beim Graben nach Art einer Schaufel und eines Spatens verwendet, sondern Spalax lockert hartes Substrat auch mit den Zähnen auf. Die Grabbewegung wird dabei ebenso durch die Kon- traktion der Muskeln des Hinterhaupts bewirkt, die den Kopf anhebt. Der enorm verstärkte Temporalis wirkt dabei analog zu dem der Raubtiere als Feststeller des Unterkiefers in seinem Gelenk. Bei den Carnivora ist er allerdings hauptsächlich zum Bewältigen einer grossen und sich bewegenden Beute geeignet, hier befestigt er den Unterkiefer wie eine zusätzliche Extremität am Kopfe und ermöglicht so das Einsetzen der Unterkieferschneide- zähne zum Graben. Der Temporalis entspringt zum überwiegenden Teil an der Faszie, die die Kaumuskulatur bedeckt. Er ist ein gutes Beispiel eines Muskels, der die Bildung eines Jochfensters bedingt: Durch die auftretenden Zugkräfte im Bindegewebe unterbleibt die Ver- knöcherung und es kommt der weite Raum («Orbita») zwischen Schädel und Jochbogen zustande, der für Spalax charakteristisch ist. Der M. masseter ist grossflächig und stark, wie bei den meisten Nagern in zwei Schichten gegliedert, eine Pars posterior und eine P. lateralis. Letztere, wie schon der Name sagt, die oberflächliche, wird in ihrem Vorderteil durch ihre in der Fossa semilunaris anset- zende Ursprungssehne charakterisiert. Dieser Teil ist vor allem fiir den Vortrieb des Unterkiefers beim Nagen verantwortlich. Die P. posterior ist daneben auch beim Kauen wirksam, jedoch wird sie durch ihre annähernd senkrechte Lage auch beim Nagen sehr wesentlich. Ihre Kontraktion bringt die Hebekomponente der Nagebewegung zustande. Die Resultierende aus der Hebekompo- nente des inneren Teils und der Vorschubkomponente des äusseren Teils führt so zu dem nagertypischen Ausschälen eines Teilstücks aus dem Nahrungsbrocken. Der M. zygomatico-mandibularis wurde von MÉHELY in vier Portionen zerlegt. Mit einiger Berechtigung kann man aber nur zwei unterscheiden. Die Wirkung ist vor allem hebend, ausser genagt wird mit diesem Muskel vor allem gekaut. Die Mm. pterygoidei sind ebenfalls vorschiebend wirksam, sie sind ausserdem die Antagonisten des Masseter, auch des Zygomatico- SCHÄDEL VON SPALAX LEUCODON 607 mandibularis. Ihre Kontraktion verursacht das Auseinanderweichen der unteren Schneidezähne beim Kämpfen und Graben. Bei diesen Tätigkeiten wird die bindegewebig-knorpelige Symphyse der Unterkieferhälften durch den starken M. transversus mandibulae nach Art einer elastischen Binde zusammengebunden, um eine Luxation zu verhindern. Die Innervation schliesslich bietet nicht viele Besonderheiten gegen andere Säugetiere. Im ersten Augenblick ist es allerdings ver- wirrend, dass der Ramus mandibularis des Nervus trigeminus nicht aus einem einheitlichen Foramen austritt. Sein Ramus dorsalis tritt durch das medial und unterhalb der Fossa glenoidea gelegene Fora- men masticatorium aus, der Ramus ventralis gemeinsam mit dem N. auriculo-temporalis aus dem Foramen lacerum medium (Nomen- klatur nach Hizz 1935). Der gemeinsame Schaft der drei erwähnten Äste des N.V, ist in die Tiefe zum Ganglion gasseri verlagert. Unter Nagetieren scheint das ein primitiver Zug zu sein. Rattus, der zum Vergleich präpariert wurde, zeigt die für die meisten Säugetiere typische einheitliche Wurzel des N. mandibularis. Als Nebenergebnis dieser Untersuchungen wurde noch eine kleine Besonderheit gefunden: Ein kleiner Muskel, der, an einer Kante im Infraorbitalkanal entspringend, an der Glandula harderi ansetzt und durch seine Kontraktion ihr Sekret in die Nase presst. Dadurch wird die Nase von eingedrungenen Erdteilchen gereinigt. Dies, sowie die ausführliche Arbeit wird an anderer Stelle ver- öffentlicht (siehe Literatur). ZUSAMMENFASSUNG Eine kurze Übersicht über funktionell-anatomische Unter- suchungen am Kopf von Spalax leucodon wird gegeben. Vor allem Schädel und Kaumuskulatur werden analysiert, die Besonderheiten beschrieben und die Korrelationen mit der Lebensweise des Tieres | aufgezeigt. RESUME Un court apercu est donné sur des recherches anatomique-fonc- tionelles concernant la téte du Spalax leucodon. Surtout, le crane 608 F. KRAPP et la musculature du trijumeau furent examinés, leurs particularités furent décrites et les corrélations indiquées avec la mode de vie de l’animal. SUMMARY A short review of functional-anatomic investigations on the head of Spalax leucodon is given. Principally the skull and musculature of mastication were examined, their particularities described and the correlation with the animal’s way of life shown. LITERATUR ANDERSON, J. 1889. On the occurence of Spalax typhlus in Africa. Proc. Zool. Soc. London 1889, 259-262. BopnAr, B. 1928. Adatok a magyar féldikutya (Spalax hungaricus Neh- ring) anatomiajanak és eletmodjanak ismeretehez. Disser- tation, Szeged. Ducuamp, G. 1878. Contribution à l’anatomie du Spalax. Revue Sci. Nat. Paris 6, 1-13. EDGEWORTH, F. H. 1935. The cranial muscles of vertebrates. Cambridge, 493 p. (300 Text). ELLERMAN, J. R. and T. C. S. Morrison-Scort. 1951. Checklist of Pale- arctic and Indian Mammals, 1758-1946. London, 410 p. Fesrerics, A. 1964. Beiträge zur Ethologie, Ökologie und geographischen Verbreitung von Spalax leucodon. Dissertation am I. Zoo- logischen Institut der Universität Wien. In verschiede- nen Teilen im Druck. FrepLer, W. 1953. Die Kaumuskulatur der Insectivora. Acta anatomica Basel-New York 18, 101-175. GAMBARJAN, P. P. 1953. Adaptiwnye osobennosti perednich konetschnoste] slepza (Spalax leucodon nehringi Satunin) (Die adaptive Umformung der Vorderextremität der Blindmaus (Spalax leucodon nehringi Satunin) zur aktiven Stütze). Material pro isutscheniju fauni Armiansskoi SSR 1, 67-125. (Materialien zur Kenntnis der Fauna der Armen. SSR. 1, 67-125.) Hirn, J. E. 1935. The cranial foramina in rodents. J. Mammal. 16: 121-129. Krapp, F. Melkmuskeln an der Harder schen Drüse von Spalax leucodon (Nordmann, 1840) (Rodentia, Mammalia). Zool. Anz. (im Druck). Schädel und Kaumuskulatur von Spalax leucodon (Nordmann, 1840) (Rodentia, Mammalia). Z. wiss. Zool. (im Druck). BLATTLAUS-GENERATIONS- UND WIRTWECHSEL 609 MEHELY, L. (1910) 1913 und (1911) 1913. Species generis Spalax. Die Arten der Blindmäuse in phylogenetischer und systema- tischer Beziehung. Math. Naturwiss. Ber. Ungarn, Leipzig und Wien, 28, 1-390; 29, 32 Taf. TuLLBERG, T. 1899. Uber das System der Nagethiere. Nova Acta Reg. Soc. Sci. Uppsalensis, Ser. 3, 18, 1-514. No 24. G. Lampel, Freiburg. — Die Erscheinungsfor- men des Blattlaus-Generations- und Wirtswechsels (Homoptera, Aphidoidea).* (Mit 1 Textabbildung.) Zoologisch-vergl.-anatomisches Institut der Universitat Freiburg. Die rezenten Vertreter der Blattläuse zeigen hinsichtlich ihres fortpflanzungsbiologischen Verhaltens die mannigfaltigsten Erschei- nungen, die man samt und sonders als abgeleitet betrachten darf. Der ursprüngliche Zustand, der nach MorpwiLko (1928) ein reiner Gonochorismus war, bei dem nur geflügelte Männchen und der Begattung bedürfende, geflügelte Weibchen auftraten, ist heute nirgends mehr vorhanden. Er ist im Verlaufe der Phylogenese zunächst durch einen Generationswechsel, und zwar durch eine Heterogonie, ersetzt worden, indem ein Teil der Generationen, die während einer Saison auftreten, zur parthenogenetischen, ein- geschlechtlichen Fortpflanzung übergingen. Als Ursache hierfür dürfen wir das reichliche Nahrungsangebot dieser Pflanzensäftesau- ger ansehen. Die bisexuelle Fortpflanzung wurde schliesslich auf eine einzige Generation des Jahreszyklus beschränkt, welche das befruchtete sogenannte «Winterei» produziert, das als Resistenz- form zum Überstehen der kalten Jahreszeit in den gemässigten Breiten bestimmt ist. (Eine Ausnahme hiervon ist das befruchtete Ei der Adelgidae oder Tannenläuse, aus welchem bereits im Herbst ‘die Junglarve schlüpft.) Als den einfachsten Modellfall eines Generationswechsels bei den Blattläusen dürfen wir die an Eichen lebende Zwerglaus Acan- thochermes quercus Kollar 1848 ansehen. Hier wechseln sich eine 1 In Kürze wird eine ausführliche Behandlung des Blattlaus-Generations- wechsels in Buchform erscheinen. 610 G. LAMPEL bisexuelle und eine parthenogenetische Generation ab (phylo- genetisch handelt es sich allerdings um eine Sekundärprimitivität). In der Regel folgen aber mehrere parthenogenetische Generationen, ehe (am Ende der Saison) wieder eine bisexuelle auftritt. Dabei wird die aus dem befruchteten Ei hervorgehende Morphe zur Stamm- mutter, Fundatrix, aller folgenden parthenogenetischen Gene- rationen, deren Vertreter, wenn sie wieder parthenogenetisch sich fortpflanzende Tiere erzeugen, Virgines, wenn sie die Tiere der bi- sexuellen Generation hervorbringen, Sexuparae heissen. Die Zahl der Virgo-Generationen ist bei manchen Arten fixiert, bei anderen weitgehend von Umweltseinflüssen, vor allem von der Temperatur, abhängig. Ist die Nachkommenzahl bei umweltslabilen Arten sehr gross, dann unterscheidet man eine Erst- und eine Letztgeburten- reihe (first and last born generation series), indem man immer wieder die erst-, beziehungsweise letztgeborenen Tiere jeder Gene- ration zur Ermittlung der Generations-Zahl der Virgo-Morphe heranzieht. Bei primitiven Arten wiederholt sich auch die Morphe der Sexupara, indem sie hier keine reine, sondern eine sogenannte Virgino-Sexupara ist, die ausser den beiden Morphen der bisexuellen Generation, den Sexuales, auch Virgines und wie- der (Virgino-)Sexuparae hervorbringt. Die Generations-Zahl der Fundatrix und der Sexuales ist dagegen stets = 1. Hand in Hand mit der Vermehrung der parthenogenetischen Generationen geht in der Phylogenese der Blattlauszyklen die Tendenz zur Flügelrückbildung. Hierfür finden wir eine schöne Modellreihe unter den Callaphididae (Zierläusen). Flügelbesitz in allen Morphen ist nach MorpwiLko (1928) als ursprünglich, Flügel- verlust bei möglichst vielen Morphen und Generationen als stark abgeleitet anzusehen. Die in diesem Sinne primitivste Art ist Dre- panosiphon californicum Mordw. 1928, bei der noch sämtliche Morphen geflügelt sein können. Es folgen solche Arten, bei denen als einzige Morphe das Weibchen der Sexualis-Generation vom Flügelverlust betroffen wird, nachdem die Funktion der Ausbrei- tung der Art auf die parthenogenetischen Generationen übergegan- gen ist. Hierher gehören verschiedene Species aus den Unterfami- lien Phyllaphidinae und Callaphidinae, z.B. Chromaphis juglandicola (Kalt. 1843) Walk. 1870, die kleine Walnusslaus. (Die Männchen behielten die Flügel zum Aufsuchen der Weibchen noch länger; stets flügellos in beiden Morphen der Sexualis-Generation sind erst BLATTLAUS-GENERATIONS- UND WIRTWECHSEL 611 die Zwergsexuales der höheren Aphidoidea, das heisst der Familien Pemphigidae, Adelgidae und Phylloxeridae.) Die nächste Stufe ist der Verlust der Beflügelung bei der Fundatrix, wobei alle Virgines und (Virgino-)Sexuparae noch geflügelt sind (Drepanosiphonini, Callaphidini, Myzocallidea und Eucallipterina, soweit nicht unter die vorherigen Stufen fallend). Erst dann tritt Flügelverlust auch bei den Virgines und Sexuparae auf. Einen Modellfall für eine phy- logenetisch besonders weit fortgeschrittene Art stellt Phyllaphis fagi (L. 1767), die Buchenzierlaus, dar, bei der Geflügelte nur noch in den beiden ersten Virgo-Generationen auftreten. Alle übrigen Generationen und Morphen, auch die Sexupara, sind fliigellos (mit Ausnahme des Männchens). Ein gewisses Hindernis für die volle Entfaltung der Zyklen stellt bei baumbewohnenden A phidoidea-Arten die sommerliche Abnahme der im Frühjahr im Siebröhrensaft reichlich vorhandenen geeigneten Nahrungsstoffe dar. Es entstehen kleinwüchsige Kümmerformen, sogenannte Aestivales, und es erfolgt eine Verminderung der Individuenzahl und eine Verlangsamung der Entwicklung. Gewisse Arten, wie z.B. manche Chaitophoridae oder Borstenläuse (Peri- phyllus, Chaetophoria), überbrücken die ungünstige sommerliche Periode durch Latenzlarven, sogenannte Aestivosistentes, bis im Herbst Nahrung wieder reichlicher vorhanden ist. Andere wählen die elegantere Lösung der Heterözie, des Wirtswechsels. Sie gehen für die warme Jahreszeit auf einen sogenannten Neben-. Zwischen- oder Sekundärwirt, meist eine krautige oder Graspflanze. über, wo sie vielfach unterirdisch leben und von wo im Herbst die Sexupara, beziehungsweise bei den Aphididae die Gynopara und das geflügelte Männchen, auf die Holzpflanze, den Haupt- oder Primär- wirt, zurückkehren. Der Wirtswechsel kann obligatorisch oder fakultativ sein. Im letzteren Falle bleibt ein Teil des Zyklus auf dem Hauptwirt bestehen und bildet hier Sexuales auch ohne Um- weg über den Zwischenwirt aus. Entstehen dabei nur Weibchen, so spricht man von partieller Spanandrie, während man un- ter echter Spanandrie die Erscheinung versteht, dass vom Nebenwirt nur Gynoparae auf den Hauptwirt zurückkehren (bei manchen Pineinae unter den Adelgidae) (MarcHAL, 1911) und Männchen bei den betreffenden Arten völlig fehlen. Es kam nun im Verlauf der Evolution der Zyklen vor, dass gewisse Arten «zu zeitig» zum Wirtswechsel übergingen (Morp- 612 G. LAMPEL WILKO, 1935), d.h. ehe sich ihr Zyklus auf dem Hauptwirt völlig stabilisiert hatte (Neanoecia spp., Paranoecia pskowica [Mordw. 1916] unter den Thelaxidae [Maskenläusen], manche Aphididae | Röhrenläuse]). Diesen Arten gelang es, auch die Sexualis-Genera- tion und die Morphe der Fundatrix mit aufihren ehemaligen Neben- wirt herüberzuziehen, d.h. auf eine Pflanze, die von anderen Arten der gleichen Blattlausgruppe heute noch als Nebenwirt benützt wird. Es geriet dadurch die alte BrocumAnnsche Hauptwirts- Definition von 1889 ins Wanken, die besagte, dass bisexuelle Fort- pflanzung nur am Hauptwirt stattfinde. Durch die neue Situation, dass auch am Nebenwirt bisexuelle Fortpflanzung vorkommt, erwies sich eine neue Terminologie für den A phidoidea-Generations- und Wirtswechsel als dringend nötig, und ich schlug eine solche auf dem 12. Internationalen Entomologenkongress 1964 in London vor, welche darauf basiert, dass alle Morphen am Hauptwirt unter den Oberbegriff der Civis, alle Morphen am Nebenwirt unter den Oberbegriff der Exsulis gestellt werden. Die Begriffe Fun- datrix, Virgo, Sexupara und Sexuales werden in je ein alternatives Begriffspaar aufgelöst: Civis-Fundatrix — Exsulis-Fundatrix, Civis-Virgo — Exsulis-Virgo, etc. Diese Terminologie hat den Vorteil, für alle Erscheinungsformen des Blattlaus-Generations- wechsels anwendbar zu sein. Nur bei Subheterüzie, der Vor- stufe des Wirtswechsels, die bei einigen Lachnidae (Baumläusen), Aphididae (Röhrenläusen) und der Reblaus, Viteus vitifolii (Fitch 1855) Shim. 1867, vorkommt, ersetze ich den Begriff der Exsulis durch den der Proéxsulis. Die Proéxsules leben auf der gleichen Wirts- pflanze wie die Cives, allerdings an einem anderen Ort (in der Regel an den Wurzeln), und man spricht hier von Platzwechsel. Die herbst- liche Rückkehr vom Ort der Proöxsules zu dem der Cives wird ent- weder von der Sexupara oder aber erst von den Sexuales durchgeführt. Die auf dem Nebenwirt mit Generationswechsel existierenden Arten bezeichnet man als holozyklische Paramonözıer. Para- monozier sind Formen, welche über einen Wirtswechsel sekundär zu einer nichtwirtswechselnden Lebensweise übergegangen sind. Primär nichtwirtswechselnde Arten heissen Eumonözier, wenn sie stark polyphag (und holozyklisch) sind, auch Polyözier (REMAU- DIERE, 1953). In der Praxis ist es oft recht schwierig zu determi- nieren, ob man Eu- oder Paramonözier vor sich hat. Nach der Definition REmAUDIERES sind Eumonözier Arten «appartenant a BLATTLAUS-GENERATIONS- UND WIRTWECHSEL 613 des genres ou tribus dont aucune espèce n'effectue de changement d’höte». Vice versa liegt nach den Ansichten dieses Autors Para- monözie dann vor, wenn im gleichen Genus oder Tribus neben monözischen auch wirtswechselnde Arten vorhanden sind (und zwar in der Mehrzahl). Letztere Meinung ist allerdings fiir die holozyklischen Hauptwirts-Monözier einzelner Familien angefoch- ten worden, wie z.B. für die der Thelaxidae (Maskenläuse) und der Pemphigidae (Blasenläuse) (Hormaphis shulliana CB. 1952; Pem- phigus spirothecae Pass. 1860). Es kann sich bei den monözischen Geschwister-Arten von Heteröziern auf dem Hauptwirt (vor allem wenn dieser einer phylogenetisch alten Pflanzenfamilie angehört) ja auch um eine Primär-Monözie handeln, aus der erst sekundär Wirtswechsel hervorging, wobei sich die ursprünglich monözischen Arten zum Teil erhielten. Das schliesst aber nicht aus, dass Para- monözie auch am Hauptwirt existiert, nur bedarf es stets diffiziler Einzeluntersuchungen, welcher Art der Monözie bei einer bestimm- ten Species oder Gruppe gerade vorliegt. Bei Aphis viburni Scop. 1767, der schwarzen Schneeballaus, z.B. ist holozyklische Para- monözie nach JaniscH (1926) dadurch erwiesen, dass neben ungeflügelten Virgino-Sexuparae auch noch gynoparenähnliche Herbstgeflügelte auftreten, die ausserdem Sexualis-Weibchen mit verdickten Hintertibien gebären, welch letztere in der Regel sonst nur bei wirtswechselnden Aphis-Arten vorkommen. Der letzte Schritt in der Evolution der Blattlaus-Fortpflan- zungsbiologie ist die vollständige Unterdrückung der bisexuellen Vermehrung und die Schaffung rein parthenogenetischer, anho- lozyklischer Arten. Die Loslösung dieser Geschwister- oder Parallel-Arten von holozyklischen Arten beginnt in Form der sogenannten Parazyklie, indem sich parthenogenetische Gene- rationen, vor allem auf dem Nebenwirt, in einigen Fällen aber auch auf dem Hauptwirt, unabhängig von der Winterei-Bildung weiter erhalten und vermehren, wobei der Winter oft im Larvenstadium und sehr häufig unterirdisch überstanden wird. Aus solchen para- zyklischen Nebenreihen oder Parallelreihen, die von Zeit zu Zeit wieder in den Holozyklus einmünden, entstehen anholozyklische Arten, indem im Herbst allmählich immer weniger Sexuparae erzeugt werden.! Als Beispiel sei die Rüsternblasenlaus, Byrsocrypta 1 In begrenzten Fällen (Pineinae) auch, indem durch Spanandrie das Auftreten von Männchen unterdrückt wird. 614 G. LAMPEL ulmi (L. 1758) Hal. 1838, erwähnt, bei der ZwöLrer (1958) in seinem Untersuchungsgebiet (Süddeutschland) im Herbst nur in 8 von 48 Populationen Sexuparae feststellte. Ein anderes berühmtes Beispiel für die in der Gegenwart zu beobachtende Entstehung einer anholozyklischen oder Parallel-Art ist die grüne Pfirsichblattlaus, Myzodes persicae (Sulz. 1776) Mordw. 1921 (Untersuchungen von MiLLER, 1954, und anderen). In ähnlicher Weise dürften auch die rezent nur noch als Anholozyklier vorliegenden Arten entstanden sein, und es ist vor allem das Verdienst MorpwiLkos (1935), erst- malig auf Zusammenhänge zwischen Anholozykliern und Holo- zykliern hingewiesen zu haben (bei den Fordinae). Nach STEFFAN (1963) ist die primäre Ursache der Anholozyklie eine genetische, nämlich «die Änderung des Erbgefüges bestimmter Populationen der heterogenetisch holozyklischen Ausgangsarten», wobei durch Mutationen bestimmte Generationen, darunter natürlich die bisexuelle, ausfallen sollen. Verschwindet dazu noch im Verlaufe der Erdgeschichte in einer bestimmten Gegend die Wirtspflanze der Sexuales (z.B. die Anacardiaceae bei den Fordinae), dann hat der Restzyklus einen besonders grossen Selektionswert. Allerdings setzt in den gemässigten Klimaten der Winter der parthenogene- tischen Fortpflanzung einen Grenzpunkt, und hier können sich in der Regel nur unterirdisch oder sonstwie geschützt lebende Blatt- läuse dauernd parthenogenetisch halten. Anders ist das in den Tropen und Subtropen, wo ja erstens ein reichliches Nahrungs- angebot vorhanden ist und zweitens eine Kälteresistenzform in Gestalt des Wintereies überflüssig wird. Die Anholozyklier sollten vom fortpflanzungsphysiologischen Gesichtspunkt nach experimenteller Prüfung, ob sie wirklich unter keinen Umständen mehr in den Zyklus einer holozyklischen Art einmünden können, stets als selbständige Arten angesehen werden und mit ihren holozyklischen Stammarten (soweit noch vorhanden) in Artenkreise zusammengefasst werden. In vorbildlicher Weise ist dies von STEFFAN (1961) bei einigen Adelgidae durchgeführt wor- den, nachdem schon 1900 CHoLtopkowskts gefordert hatte, «dass die zu einer Art gehörenden Individuen einen gleichen biologischen Cyclus haben sollen», da «das morphologische Kriterium des Species-Begriffes an sich allein unzureichend ist und durch ein biologisches Kriterium vervollständigt werden muss». CHOLOD- KOWSKIJ schuf in diesem Zusammenhang den Begriff der «Species 615 UND WIRTWECHSEL BLATTLAUS-GENERATIONS- juimuegan wo ([erzovow 207 ] BIZOUEPY URPPUNyas ayasıyyhzojoyuo SYB{S J81y ) 2// yRzoyoyuy muogey WO [erzowWowasog | 91Z0UOyy wopunyas '@YIS!/ YNZO/OL{ i ë Sh A ni $ i one 42M {UNO W/o an yhzosod Di à ely 20/04 (erzoueey,) [ISYIBMSYLIM JAUNE wy el è è # 6 me MUNDI UD EIER Aulmydnoyy wo a/zouowasog | 81Z0UO]) auppunyas (ayası)yRzojoy JHMJUNOL Wo ayhzojoyuy Wwe ayyhzoued Le = 6 ‚yaimuegen, wo‘ | "BOpropıydv Jp uopy4zsdunzurjjdj1o,] OP UOIJNIOAG Jop UL uozuopuo)punay) 9I(] ‘] ‘aay Jurmunop/ WO [eızovownz | 312900) you eyasyyhzojoy wayuso yayasıyauaboueyysou Jayaytam BUNY/OYISUIT ( snaenb s BUSEYIOYU {UI | v alıyapow y wusofy) eyasyayzodhy 210080199) afsyrofuly SNWUISIIOLPOUOH Na Ne [AS ES «6 ò Pe ò ò Ko) uy; P i SOTUNXOG=S TINSX] IOPO STATO = tol wavdnxeg egtedsntyed = BIBÄNKOG-STINSKI Tepo =STATD ag Tesntyesun = OALTA-STATH Top UNO T-BIETE-SUBIIT N = OMTFA=STATO = b 3 6 OBATA-STINSXT = PS + d ò XTIqupuny=STINSX[ Depo STATO) = oo SSS eee, - 616 G. LAMPEL sorores» (Schwester-Arten). Eine der künftigen Aufgaben der Aphidologen wird es sein, hier weitere Ordnung zu schaffen. Als Abschluss seien die dargelegten Grundzüge der Evolution der Fortpflanzungsweise bei den Aphidoidea nochmals schematisch dargestellt (Abb. 1). ZUSAMMENFASSUNG Es wird eine Übersicht über die verschiedenen Erscheinungsfor- men der zum Teil recht komplizierten zyklischen Fortpflanzung der Blattläuse gegeben. Aus einer ursprünglich reinen Bisexualität entwickelte sich zunächst eine Heterogonie, wobei immer mehr parthenogenetische Generationen eingeschaltet wurden. Aus ernäh- rungsphysiologischen Gründen wurden dann die an Holzgewächsen lebenden Arten zum Teil heterözisch, wirtswechselnd, wobei es schliesslich einigen gelang, alle Morphen auf den Neben-, Zwischen- oder Sekundärwirt herüberzuziehen. Im letzteren Falle entstanden holozyklische, sekundär nichtwirtswechselnde (paramonözische) Arten am Nebenwirt. Dadurch erwies sıch eine neue Terminologie für die Biologie des A phidoidea-Generationswechsels als notwendig, wie sie vom Autor 1964 vorgeschlagen wurde. Die letzte Evolutions- stufe, die völlige Ausschaltung der bisexuellen Fortpflanzung, das heisst die Schaffung anholozyklischer Arten, wird über das Stadium der Parazyklie erreicht und ist zum Teil schon realisiert, zum Teil «in statu nascendi» zu beobachten. RESUME L’exposé présente un apercu des différentes modalités de la reproduction cyclique, parfois si compliquée des pucerons. Avec l’intercalation de plus en plus fréquente de générations parthéno- génétiques, la pure bisexualité régnant à l’origine se transforma d’abord en heterogonie. Par l'effet de facteurs de la nutrition, une partie des espèces vivant sur des plantes ligneuses devinrent, par la suite, heteroeciques, changeant d’hôte, quelques-unes d’entre elles finissant par transférer toutes leurs morphes sur l’hòte secon- daire ou intermédiaire. Dans ce dernier cas, il en résulta des espèces paramonceciques holocycliques sur l’höte intermédiaire. BLATTLAUS-GENERATIONS- UND WIRTWECHSEL 617 Pour rendre compte de cette situation, une nouvelle terminologie propre a decrire les divers types de reproduction cyclique chez les Aphidoidea a paru nécessaire. Elle fut proposée par l’auteur en 1964. Le dernier degré de l’évolution, qui est l’élimination totale de la reproduction bisexuelle, donc la formation d’espèces anholocy- cliques, n’est atteint qu’en passant par l’etape de la paracyclie. Dans certains cas on peut observer cette évolution «in statu nas- cendi», dans d’autres elle a atteint son terme final. SUMMARY The report outlines the different forms of the sometimes quite complicated cyclic reproduction of aphids. The originally pure bisexuality at first developed to heterogony with more and more parthenogenetic generations intervening. Due to nutritional fac- tors, the species living on wood-plants then became in parts heterce- cious, host-changing, some of them finally having all their morphes living on the secondary or intermediate host. In this last case holocyclic, secondarily not host-changing (paramoncecious) species resulted on the intermediate host. By this situation a new ter- minology for the biology of cyclic reproduction of the A phidoidea proved to be necessary, and the author proposed one in 1964. The ultimate degree of evolution, which is the absolute elimination of bisexual reproduction, i.e. the creation of anholocyclic species, is realized by going through the stage of paracycly and is already being found fully accomplished as well as «in statu nascendi». LITERATURVERZEICHNIS BLocHMann, F. 1889. Uber die regelmässigen Wanderungen der Blatt- läuse, speziell über den Generationszyklus von. Chermes abietis L. Biol. Chl. 9: 271-284. CHOLODKOWSKIJ, N. 1900. Über den Lebenscyklus der Chermes- Arten und die damit verbundenen allgemeinen Fragen. Biol. Cbl. 20: 265-283. JANISCH, R. 1926. Lebensweise und Systematik der «Schwarzen Blatt- läuse». Arb. Biol. Reichsanst. Land- u. Forstwirtsch. 14: 291-366. REV SUISSE DH ZOOL. L. 42, 1965, 40 618 M. LÜSCHER UND R. LEUTHOLD Lampe, G. 1965. Neue Aspekte in der Terminologie des Aphidoidea- Generations- und Wirtswechsels. Proc. 12. Int. Congr. Entomol. London, 1964: 115-117. MarcHat, P. 1911. La spanandrie et l’obliteration de la reproduction sexuée chez les Chermes. C. R. Acad. Sci. Paris 15992299 02. Morpwi ko, A. K. 1928. The evolution of cycles and the origin of heteroecy (migrations) in plant-lice. Ann. Mag. Nat. Hist., 10. ser., 2: 570-582. — 1935. Die Blattläuse mit unvollständigem Generationszyklus und thre Entstehung. Ergebn. u. Fortschr. Zool. 8: 36-328. MÜLLER, F. P. 1954. Holozyklie und Anholozyklie bei der Grünen Pfirsich- blattlaus, Myzodes persicae (Sulz.). Z. angew. Entomol. 36: 369-380. REMAUDIERE, G. 1953. Nutrition et variations du cycle évolutif des A phi- doidea. Rev. Pathol. végét. et Entomol. agric. de France 32: 190-207. STEFFAN, A. W. 1961. Die Artenkreise der Gattung Sacchiphantes ( Adel- gidae, A phidoidea). Verh. 11. Int. Kongr. Entomol. Wien, 19601-57506 — 1963. Zur systematischen und phylogenetischen Stellung der Agamo- species in den Adelgidae-Genera (Homoptera: Aphidoi- dea). Verh. Dtsch. Zool. Ges. Wien, 1962: 640-655. ZwöLrer, H. 1958. Zur Systematik, Biologie und Ökologie unterirdisch lebender Aphiden (Homoptera, Aphidoidea). Z. angew. Entomol. 40: 182-221, 528-575; 42: 129-172; 43: 1-52. No 25. M. Lüscher und R. Leuthold, Bern. — Uber die hormonale Beeinflussung des respiratorischen Stoff- wechsels bei der Schabe Leucophaea maderae (F.). 1 (Avec 1 figure dans le texte.) Abteilung für Zoophysiologie, Zoologisches Institut der Universität Bern. Der stimulierende Einfluss der Corpora allata auf den respira- torischen Stoffwechsel bei Insekten ist noch immer umstritten. So wird z.B. neuerdings von SrAmA (1964) die durch Implantation ! Durchgeführt mit Hilfe eines Forschungskredits des Schweizerischen Nationalfonds. HORMONALE BEEINFLUSSUNG DES STOFFWECHSELS 619 von aktiven Corpora allata erzielte Erhöhung des Sauerstoffver- brauchs darauf zurückgeführt, dass die atmenden Gewebe unter dem Einfluss des Hormons zunehmen. Wir haben deshalb den Versuch unternommen, die Stimulierung der Atmung an isolierten Geweben nachzuprüfen und haben hierzu als stoffwechselaktives und aus Einzeltieren in grösserer Menge erhältliches Gewebe Fettkörper von Leucophaea maderae verwendet. Für jeden Versuch wurde der Fettkörper eines adulten Weib- chens unter Ringerlösung herauspräpariert und in drei Warburg- Gefässe von ca. 5 ml Inhalt aufgeteilt. Ein Teil des Fettkörpers diente als Kontrolle, während den andern in die Ringerlösung inner- sekretorische Organe eines andern Weibchens zugegeben wurden. Für jeden Versuch verwendeten wir Organe des gleichen Spenders. Die Messung des Sauerstofiverbrauchs erfolgte nach der üblichen Warburg-Methode. Die Manometer wurden während 2 Stunden alle 30 Minuten abgelesen. In einer ersten Versuchsserie wurden dem Fettkörper einerseits Corpora allata und andererseits Corpora cardıaca zugesetzt. Das Resultat war überraschend: die Corpora allata stimulierten die Atmung nur schwach und nicht statistisch gesichert, während die Corpora cardiaca eine Erhöhung der Atmung um durchschnittlich 59%, in Einzelfällen um über 100% bewirkten. Demnach geben nicht die Corpora allata, sondern die Corpora cardiaca ein stoff- wechselwirksames Hormon ab. Da bekannt ist, dass die Corpora cardiaca Neurosekrete des Gehirns speichern (SCHARRER 1952), war nun die Möglichkeit zu prüfen, ob es sich beim stoffwechselaktiven Hormon eventuell um Neurosekret handeln könnte. Wir haben deshalb in einer zweiten Versuchsserie einerseits Corpora cardiaca und andrerseits Gehirn des gleichen Spenders zugesetzt. Die Wirkung der Corpora cardıaca war in diesen Versuchen mit einem Durchschnitt der Stimulierung von 90,3% noch auffallender als in der ersten Versuchsserie. Aber _ auch die Gehirne hatten mit durchschnittlich 52% Stimulierung eine gut gesicherte Wirkung auf die Atmung des Fettkörpers. In 2 von 12 Fällen übertraf die Wirkung des Gehirns sogar diejenige der Corpora cardiaca. Damit scheint uns erwiesen zu sein, dass das stoffwechselaktive Hormon ein Neurosekret des Gehirns ist, das in den Corpora cardiaca gespeichert wird und von diesen unter unseren Versuchsbedingungen in das Medium abgegeben wird. 620 M. LÜSCHER UND R. LEUTHOLD Da auch das Suboesophagialganglion neurosekretorische Zellen enthält, wurde in einer dritten Versuchsserie die Wirkung dieses Organs ım Vergleich mit den Corpora cardiaca geprüft. Es ergab sich jedoch eine ganz unbedeutende und keineswegs gesicherte Stimulierung von nur 8,7%. Die Ergebnisse der in vitro-Versuche sind in Tabelle 1 dargestellt. TABELLE 1. Stimulierung des Sauerstoffverbrauchs des Fettkòrpers von Leucophaea durch inkretorische Organe. Serie ne C. allata a Fo phagiat 1 7 10,8% 59109% 9 12 90,3% | 922085 3 6 67,4% 8.20% Relative Stimulierung 18 100 57 13 (C. cardiaca = 100) Da SAceEssER (1960) bei kastrierten Weibchen von Leucophaea eine deutliche Stimulierung der Atmung durch implantierte Cor- pora allata nachgewiesen hat, besteht nun scheinbar ein Wider- spruch zwischen den Resultaten der in vivo- und in vitro-Versuche. Da jedoch SÄGESSER bei seinen Implantationsversuchen aus tech- nischen Gründen die Corpora allata stets mit einem kleinen Rest der Corpora cardiaca implantierte, besteht die Möglichkeit, dass dieser Rest für die Wirkung verantwortlich war. Wir haben nun die Versuche von SÄGESSER mit kastrierten und allatektomierten Weibchen wiederholt und einerseits Corpora cardiaca, andererseits von Resten der Corpora cardiaca vollkommen befreite Corpora allata implantiert. Die Atmung dieser Tiere wurde vor und nach der Operation mit Hilfe eines neuen Respirometers gemessen, das alle 24 Stunden eine Ablesung des Sauerstoflverbrauchs des ganzen Tages erlaubt. HORMONALE BEEINFLUSSUNG DES STOFFWECHSELS 621 Eine Auswahl der Ergebnisse dieser Versuche ist in der Abb. 1 dargestellt. Es zeigt sich, dass nicht alle Tiere gleich reagieren. Die implantierten Corpora cardiaca hatten keine Wirkung. Nur in Ger 5 10 20 30 TAGE 05 0,4 03 0,2 à TN En VD Sal 16 20 30 TAGE INE Be ols Der Sauerstoffverbrauch von kastrierten und allatektomierten Weibchen von Leucophaea vor und nach der Implantation von Corpora cardiaca (oben) bezw. Corpora allata (unten) (ausgewahlte Beispiele). Ausgezogene Kurven: Versuchstiere. Punktierte Kurven: Kontrolltiere, denen Ringerlösung injiziert wurde. Einzelfällen zeigte sich ein schwaches Ansteigen des Sauerstoffver- brauchs am 1. Tag nach der Operation. Diese Wirkung ist jedoch unsicher, da sie auch bei Kontrolltieren nach Injektion von Ringer- lösung auftreten kann. Damit ist jedoch nicht eine Wirkungslosig- keit der Corpora cardiaca nachgewiesen. Dass sich keine Wirkung 622 M. LÜSCHER UND R. LEUTHOLD dieser Organe auf den Stoffwechsel in vivo ergibt, liegt vielleicht an der Unzulänglichkeit der Methode. Es ist anzunehmen, dass die Wirksamkeit der implantierten Corpora cardiaca nur für kurze Zeit anhält, und dass sie daher bei der ersten Ablesung 24 Stunden nach der Operation schon nicht mehr erkennbar ist. Nach Implantation von Corpora allata stieg der Sauerstoffver- brauch in einzelnen Fallen ebenfalls nicht an, in andern aber zeigte sich eine starke Erhöhung desselben einige Tage nach der Opera- tion. Da bei Kontrolltieren eine derartige Erhöhung der Atmung nie eintritt, muss sie hier auf eine Wirkung der Corpora allata zurückgeführt werden. Die Ergebnisse SÄGESSERS sind damit bestä- tigt und es kann sich bei der von ihm festgestellten Atmungs- steigerung nicht um die Wirkung der Corpora cardiaca handeln. Während die dem Fettkörpergewebe zugesetzten Corpora car- diaca die Atmung sofort auf ihr Maximum zu steigern vermögen, zeigt sich die Wirkung implantierter Corpora allata sowohl in unseren als auch in SÄGESSERS Versuchen erst nach einigen Tagen. Dies lässt darauf schliessen, dass die Corpora allata nur indirekt auf den Stoffwechsel wirken, da sonst nach Implantation aktiver Drüsen eine sofortige Wirkung erwartet werden müsste. Es ist wahr- scheinlich, dass die Corpora allata auf das Gehirn einwirken und es zu vermehrter Neurosekretion anregen oder dass sie die Corpora cardiaca zu einer Ausschüttung von Hormon veranlassen. Die erste Möglichkeit ist wahrscheinlicher, nachdem THomsen (1961) bei Calliphora eine Stimulierung der Neurosekretion durch aktive Corpora allata nachweisen konnte. ZUSAMMENFASSUNG Die Corpora cardiaca haben bei Leucophaea eine stimulierende Wirkung auf die Atmung des Fettkörpers in vitro. Eine entspre- chende, aber etwas schwächere Wirkung hat auch das Gehirn, während die Corpora allata und das Suboesophagialganglion nahezu wirkungslos sind. Es ist anzunehmen, dass das stoffwechselaktive Hormon ein Neurosekret des Gehirns ist, das in den Corpora car- diaca gespeichert wird. Die Wirkung implantierter Corpora allata auf die Atmung in vivo beruht vermutlich auf der Wirkung einer durch ein Hormon der Corpora allata ausgelösten Neurosekretion. HORMONALE BEEINFLUSSUNG DES STOFFWECHSELS 623 SUMMARY The respiration of isolated fatbody tissue of Leucophaea is stimulated significantly by corpora cardiaca added to the medium. Brains have the same effect to a lesser degree while corpora allata and suboesophageal ganglions have no or an insignificant influence. It can be assumed that the responsible metabolism stimulating hormone is produced by the neurosecretory cells of the brain and that it is stored in the corpora cardiaca. The increased respiration in vivo after corpora allata implantation is probably caused by the neurosecretion which is stimulated by a corpora allata hormone. RESUME La respiration du corps gras isolé de Leucophaea peut étre stimu- lée par addition de corpora cardiaca au milieu. L’addition d’un cerveau a le méme effet a un degré moins marqué tandis que les corpora allata et le ganglion subcesophagien n’ont qu’un effet negligeable. Il est probable que l'hormone qui stimule le métabo- lisme respiratoire est une substance neurosécrétrice qui est produite dans le cerveau et accumulée dans les corpora cardiaca. L’augmen- tation de la respiration in vivo qui s’observe apres implantation de corpora allata est probablement causée par la neurosécrétion qui est stimulee par une hormone des corpora allata. LITERATURVERZEICHNIS Sicesser, H. 1960. Über die Wirkung der Corpora allata auf den Sauer- stoffverbrauch bei der Schabe Leucophaea maderae (F.). J. Ins. Physiol. 5: 264-285. SCHARRER, B. 1952. Neurosecretion XI. The effects of nervesection on the intercerebralis-cardiacum-allatum System of the insect Leucophaea maderae. Biol. Bull., Woods Hole 102: 261- 272. SLAMA, K. 1964. Hormonal control of respiratory metabolism during growth, reproduction and diapause in female adults of Pyrrhocoris apterus L. (Hemiptera). J. Ins. Physiol. 10: 283-303. THOMSEN, E. 1961. Cycles in the synthetic activity of the medial neuro- secretory cells of Calliphora erythrocephala and their regu- lation. Mém. Soc. Endocrinol. 12: 345-343. 624 C. MERMOD N° 26. Claude Mermod, Lausanne. — _ Fluctuations d’une population de Mulots en 1964.1 (Avec 2 figures dans le texte.) Institut de Physiologie de l’Universite de Lausanne. En Suisse, deux especes de Mulots vivent dans les mémes bio- topes: le Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus L.) et le Mulot fauve (Apodemus flavicollis Melch.). Depuis 1964, nous avons suivi l’évolution d’une population composée de ces deux espèces, dans le bois de Vernand-Dessous, à dix kilomètres au nord-ouest de Lau- sanne ?. Il s’agit d’une forêt de hêtres et de chênes principalement, dont le sol est en grande partie occupé par des ronces. MÉTHODE Les pièges, au nombre de 150, sont espacés de dix mètres, et répartis en un réseau de 140 sur 90 m. Ils sont tendus deux fois par semaine, et relevés le matin suivant l’amorçage. Les individus capturés pour la première fois sont identifiés quant à leur espèce et à leur sexe, pesés, marqués et relâchés immédiatement sur place. Le lieu de capture est noté. Les mulots déjà marqués sont pesés à nouveau et remis en liberté après identification. Nous appellerons « population sédentaire» l’ensemble des mulots pris durant plus d’une semaine (Cf. ANDRZEJEWSKI et WIERZBOWSKA, 1961; Bovet, 1963). Le chiffre mensuel de la population est évalué gra- phiquement pour chaque espece (fig. 1). Plusieurs auteurs ont utilisé une méthode similaire (Cf. Apams, 1959; PETRUSEWICZ et ANDRZEJEWSKI, 1962). Ce « calendrier de captures» est construit de la maniére suivante: en abscisse, le temps; en ordonnée, les individus classés selon l’ordre chronologique de leur premiere capture. Chaque trait horizontal correspond a un individu deter- ! Travail bénéficiant de l’appui du Fonds national suisse pour la Recherche scientifique. (Crédit n° 2805.) ® Nous remercions ici M. Anken, ingénieur forestier de la commune de Lausanne, pour son aimable autorisation et son aide. FLUCTUATIONS D’UNE POPULATION DE MULOTS EN 1964 625 mine. La longueur de cette horizontale représente la durée de séjour sur le terrain d’observation, ses deux extrémités nous donnant les dates de première et de dernière capture. Il est facile d’estimer l’im- Individus A.sylvaticus. 1964. sedentaires Janvier a juin. 9 —+-—------+-------- ade Se) —— ——-—— | | | i Pre, £- Exemple du calendrier de captures des individus résidents. Apodemus sylvaticus, janvier à juin 1964. Explications dans le texte. portance de la population à un moment donné. Une parallele à l’axe des y, a la date choisie, coupe un nombre de traits dont la somme représente le nombre d’individus occupant le terrain à ce moment. L’estimation obtenue par cette méthode donne une corrélation élevée avec celle que fournit la méthode classique du Lincoln Index. Si ces évaluations présentent quelques défauts quant à la valeur absolue du chiffre de population, elles nous permettent cependant de comparer utilement les fluctuations de celui-ci (Cf. LincoLn, 1930; Spitz, 1963). RESULTATS En 1964, 368 A. flavicollis et 140 A. sylvaticus ont été marques. Parmi eux;en fonction du critére de sédentarité choisi, 197 flavicollis 626 C. MERMOD et 81 sylvaticus sont sedentaires de facon temporaire. La sex-ratio des deux espèces est normale. En comparant les valeurs mensuelles obtenues pour chaque espèce, nous voyons une importante diffe- rence apparaître entre les fluctuations de flavicollis et celles de sylvaticus (Tabl. 1, fig. 2 a et b). La population de flavicollis se main- tient a un niveau élevé, sans fluctuation nette, du printemps a l’automne. En revanche, la population de sylvaticus présente deux maxima distincts au printemps et en automne, séparés par une disparition totale de l’espece durant l’été. Enfin, la population dans son ensemble subit une baisse brutale entre le mois d’octobre et le mois de novembre. Nous avons noté d’autre part l’absence presque complete de captures de flavicollis lorsque le terrain est enneigé. Des mulots de cette espece marqués avant la neige réappa- raissent après la fonte de celle-ci. ‘aes Fluctuation des populations d’A. flavicollis et d’A. sylvaticus en 1964. lic N = Pop. N’ = Pop. Mois 1964 | A. sylvaticus A. flavicollis JET (cl ee ie 15 Rewer RE 34 Marsa ti CAOS 34 Aarrili >< 7 LE 13 Malt = eee 7 ETTI A PAS FOCA 0 ser. eee 1 ROUNDS a ce? rota 4 Septembre ... . 22 Octobres a ZUR awe 23 Novyemibre:, sf = 5 Decembre = .-. 4 = 4 DISCUSSION Plusieurs causes de fluctuations peuvent jouer un rôle dans les résultats obtenus: la mortalité naturelle et celle qui est due aux pièges. Par mortalité naturelle, nous entendons aussi bien celle qui est due à la prédation que celle qui a pour origine la maladie ou le manque de nourriture. Une autre cause de variation est liée au FLUCTUATIONS D'UNE POPULATION DE MULOTS EN 1964 627 phénomène de l’émigration des mulots. Cette émigration, qui est une désertion du domaine vital, sans retour, peut étre due aussi au manque de nourriture sur place. Elle doit étre distinguée des migra- tions, qui sont saisonnieres et comportent un aller et retour pério- dique (Cf. HamiLton 1939; THompson, 1955). | ee N’ Bee ATTIENE Sa 50 4 35 20 (ES) IE AN TV VE U EC RI ET N b. A.sylvaticus. Mois ENTER RER 1964 _r———24 Fire 02: Histogramme des populations en 1964: a) Apodemus flavicollis ; b) Apodemus syloaticus. Apodemus sylvaticus: La mortalité dans les piéges ne suffit pas a expliquer les variations de cette population. En effet, du mois de mars au mois de mai, le nombre de mulots sylvestres trouves morts dans les pieges est extrémement reduit, inférieur de beau- coup aux autres disparitions. On peut donc penser ici a une émigra- tion printanière, non compensée par un nombre suflisant de nou- velles arrivées. Ce n’est pas une migration, les mulots qui composent 628 C. MERMOD la population de l’automne étant tous de nouveaux individus. Il est peu vraisemblable que ces mulots soient nés sur place, vu la disparition des sylvaticus mäles et femelles au mois de juin. De plus, aucun jeune sylvaticus n’a été pris dans les pieges. Apodemus flavicollis: Le cas de cette espèce est différent: la mortalité dans les trappes est proche du double de celle des sylva- ticus et dépasse en importance numérique la disparition d’anciens animaux sédentaires. Cette mortalité anormale joue sans doute le role le plus important dans les variations faibles et irrégulieres de la population de flavicollis. Notons cependant un fait: lors des periodes pendant lesquelles le chiffre de la population est stable, on constate tout de méme un remplacement continuel des disparus par de nouveaux individus capturés. Ces nouveaux flavicollis sont en majorité des adultes, probablement des immigrants, mais on capture aussi de nombreux jeunes reconnaissables a leur fourrure uniformément grise et à leur poids très faible. CONCLUSIONS Les observations faites en 1964 nous ont permis de constater une différence notable dans l’évolution des populations des deux especes de mulots vivant sur le méme terrain. Il est hasardeux pour l’instant de vouloir expliquer ce phénomène, mais la suite de ce travail nous permettra, nous l’esperons, de preciser le determi- nisme de ces fluctuations. REFERENCES ADAMS, L.,1959. An analysis of a population of snowshoe hares in North- western Montana. Ecol. Monographs 29: 141-170. ANDRZEJEWSKI, R. et T. WIERZBOWSKA, 1961. An attempt at assessing the duration of residence of small Rodents in a defined forest area and the rate of interchange between individuals. Acta Theriol. 5: 153-172. Bover, J., 1963. Observations sur la sédentarité et le domaine vital du Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) en Camargue. Terre et Vie, 1963: 266-279. HAMILTON, W. J., Jr. 1939. American Mammals. New York and London, 134 pp. SPIROSTOMUM INTERMEDIUM IN KULTUR 629 Lincotn, F. C., 1930. Calculating Waterfowl abundance on the basis of banding returns. US Dept. Agric. Circ. 118: 1-4. PETRUSEwIcZ, K. et R. ANDRZEJEWSKI, 1962. Natural history of a free-living population of House mice (Mus musculus L.) with a particular reference to groupings within the popula- tion. Ekol. Polska, Ser. A 10: 85-122. SPITZ, F., 1963. Techniques d’echantillonnage utilisées dans l’etude des populations de petits mammiferes. Terre et Vie, 1963: 203-237. THompson, D. Q., 1955. The 1953 Lemming emigration at Point Barrow, Alaska. Arctic 8: 37-45. N° 27. D. Meyer und P. Tardent, Zürich. — Uber das Verhalten von Spirostomum intermedium ( Spirotricha) ın Kultur. (Mit 3 Textabbildungen.) Zoologisches Institut der Universität Zürich. I. EINLEITUNG Spirostomum intermedium Kahl (Abb. 1), ein etwa 600 u langer, heterotricher Ciliate aus der Ordnung der Spirotricha, gleicht mor- phologisch weitgehend der bekannteren Art S. ambiguum. Bisher hat sich — soweit uns bekannt — nur EBERHARDT (1962) experimen- tell mit diesem Protisten befasst. An unserem Institut trat S. intermedium spontan und massen- weise in unbesetzten Aquarien auf, aus denen wir die für die Ver- suche bestimmten Tiere isolierten. Diese wurden mit Erfolg ın Quellwasser, dem einige gekochte Reiskörner beigefügt waren, .gezüchtet (STEINER, 1963). Als Zuchtgefässe dienten Petrischalen. Im Rahmen von Untersuchungen über das Verhalten von S. ınter- medium konnte u.a. beobachtet werden, dass sich dichte Popula- tionen dieses Ciliaten in grösseren Kulturgefässen ununterbrochen auf und ab bewegen (Abb. 2). Die vorliegende Arbeit befasst sich mit dieser im folgenden als «Zirkulationsphänomen» bezeichneten Erscheinung und deren möglichen Ursachen. [ep] VI (©) D. MEYER UND P. TARDENT 2. BEOBACHTUNGEN Der Zirkulationsablauf, wie er in Abb. 2 in schematisierter Weise dargestellt ist, lässt sich in drei Phasen unterteilen: p C ya i AK Mw LA ABBI 1% Morphologie von Spirostomum intermedium Kahl. (P = Peristomrinne, G = Cytostom, Ma = Makronucleus, Mi = Mikro- nucleus, ZK = Zuführkanal der pulsierenden Vakuole, PV = pulsierende Vakuole, NV = Nahrungsvakuole. Vergrosserung ca. 200 x. 1. Phase: Die in Abb. 2 durch Striche dargestellten Ciliaten stre- ben aktiv schwimmend der Wasseroberfläche entgegen, wobei die Vorderenden der Zellen ausnahmslos nach oben orientiert sind (Abb. 2, Pfeile a). 2. Phase: An der Wasseroberfläche angelangt, beginnt S. interme- dium dicht unterhalb derselben ungerichtet umherzuschwim- men (Abb. 2, Pfeile b). Dieses Verhalten führt zu einer fortschrei- tenden Anreicherung der Ciliaten in der obersten Wasserschicht. Gleichzeitig zeigen sie die Tendenz, sich an festen Gegenständen, SEITEN U ess Asp. 2. Schematische Darstellung des Zirkulationsphänomens in einem Kulturgefass (Erläuterungen siehe Text). SPIROSTOMUM INTERMEDIUM IN KULTUR 631 so z.B. an Wurzeln von Lemna stagnalis, anzulagern (Abb. 3) oder sich an der Wasseroberfläche zu dichten Klumpen anzu- sammeln (Abb. 2, K). 3. Phase: Die so gebildeten, lockeren Ansammlungen sinken nun rasch auf den Grund des Gefässes ab (Abb. 2, Pfeil c). Zum Teil lösen sich die Aggregate schon während des Absinkens wieder auf, indem die einzelnen Individuen sich aus dem Verbande lösen und erneut nach oben schwimmen; z.T. erfolgt die Auflö- sung der Gruppen erst nach einiger Zeit auf dem Grunde des Gefässes. Mit dieser Phase ist der Kreislauf geschlossen. 3. VERSUCHE Zur Abklärung der möglichen Ursachen dieses Zirkulationsphä- nomens wurden die beschriebenen Phasen der Erscheinung experi- mentellen Prüfungen unterzogen. 1. Phase: Das Phänomen des aktiven Aufwärtsschwimmens legt die Vermutung nahe, dass es sich um eine Taxis irgendwelcher Art handle. Da in jedem Flüssigkeitskörper Konvektionsströmungen auftreten können, wurde zunächst geprüft, ob Spirostomum inter- medıum rheotaktische Reaktionen zeigt. Zu diesem Zwecke pipet- tierten wir Wasserproben mit Versuchstieren aus dem Aquarium auf eine Glasplatte. Mit Hilfe begrenzender Glycerinringe konnten langgestreckte Wasserlachen erzeugt werden, in denen durch ein- seitiges Absaugen des Wassers mit Filterpapier und eine entspre- chende Flüssigkeitszugabe am anderen Ende der Lache eine konti- nulerliche Horizontalströmung aufrecht erhalten werden konnte. Das Verhalten der Ciliaten in dieser Strömung wurde beobachtet. In einer anderen Versuchsanordnung verwendeten wir mit Wasser gefüllte und mit Ciliaten besetzte Photocuvetten (100 x 100 x 5 mm). In diesen wurde eine vertikale, in ihrer Stärke regulierbare Wasser- ‚strömung durch Einleiten von Luft erzeugt. In keinem der beschrie- benen Versuche zeigten die Ciliaten ein Verhalten, welches auf Rheotaxis hindeuten würde. Im weiteren wurde die Möglichkeit einer negativen Geotaxis erwogen. Das eingangs beschriebene Aufwartsschwimmen der Cilia- ten konnte nicht immer, sondern nur unter gewissen Bedingungen beobachtet- werden. Es muss deshalb angenommen werden, dass 632 D. MEYER UND P. TARDENT sich eine negative Geotaxis nur bei gleichzeitiger Anwesenheit eines oder mehrerer Begleitreize manifestiert. ABB. 3. Aggregate von S. intermedium Kahl an Wurzeln der Wasserlinse (Lemna stagnalıs). Vergrösserung ca. 1,5 x. Zur Überprüfung dieser Hypothese haben wir zuerst das Ver- halten von S. intermedium gegenüber hohen CO,-Konzentrationen untersucht. Mehrere Ciliaten wurden in ein mit Wasser gefülltes, luftdicht verschlossenes Röhrchen (Länge 100 mm, Durchm. 20 mm) gebracht, dessen Inhalt frei von Luftblasen war. Erst fünf bis zwölf Stunden nach Verschluss begannen die vorerst gleichmässig ver- teilten Versuchstiere ans obere Ende des senkrecht stehenden Rohrehens emporzuschwimmen und sich dort anzusammeln. Dieses Ergebnis lässt vermuten, dass die aktive Aufwärtsbewegung ent- weder durch eine erhöhte CO,-Spannung oder eine erniedrigte O,-Spannung ausgelöst wird. Ein CO,- oder O,-Gefälle existiert im \öhrehen nicht, da dieses luftdicht verschlossen wurde. Die gerich- tete Aufwärtsbewegung kann deshalb nicht auf Grund einer chemo- SPIROSTOMUM INTERMEDIUM IN KULTUR 633 taktischen Orientierung im CO,- oder O,-Gradienten erklärt werden, wie KLINGLER (1958) es für bestimmte Insektenarten nachweisen konnte. Sie beruht vielmehr auf einer negativen Geotaxis, die sıch nur in Anwesenheit bestimmter Begleitreize, in diesem Fall Sauer- stoffmangel oder CO,-Überschuss, manifestiert. Eine andere Ver- suchsanordnung, bei der gasförmiges CO, mit einer Pipette in ein offenes Kulturgefäss (Halbrundschale) eingeleitet wurde, beant- worteten die Ciliaten ebenfalls mit einem negativ geotaktischen Verhalten. Da in diesem Experiment die O,-Spannung unverändert blieb, liegt die Vermutung nahe, dass die erhöhte CO,-Spannung allein für die Auslösung des geotaktischen Verhaltens verant- wortlich ist. 2. Phase: Die Tendenz von S. intermedium, sich an der Wasser- oberfläche an festen Gegenständen anzulagern (Abb. 3) oder sich zu verklumpen, lässt vermuten, dass es sich um die Äusserung einer Thigmotaxis handle. Da die Versuchstiere unter günstigen Zucht- bedingungen stets frei im Wasser umherschwimmen und bei gegen- seitiger Berührung sofort wieder auseinanderweichen, muss für das Ageregationsphanomen ebenfalls eine besondere, durch äussere Faktoren bedingte Reaktion vorausgesetzt werden. Ein analoges Verhalten beobachtete Rose (1964) bei Paramaecium aurelia. Die Natur des für die Aggregation verantwortlichen Begleitreizes ist nicht bekannt. Die Zugabe von CO,, Ascorbinsäure, HCl oder Tri- hydroxymethylaminomethan zum Kulturmedium, aber auch Futter- mangel können, nach unseren Beobachtungen, bei S. intermedium zu einer ausgesprochenen Aggregationstendenz führen. Möglicher- weise sind es also ganz allgemein ungünstige Kulturbedingungen, welche die für das Auftreten thigmotaktischer Reaktionen not- wendigen Begleitreize liefern. 3. Phase: Die Bildung von Zellaggregaten führt zur gegen- seitigen Behinderung in den Cilienbewegungen. Möglicherweise ist sogar die beschriebene thigmotaktische Reaktion mit einer Stille- gung ganzer Cilienfelder verbunden. Dies führt — wie leicht ein- zusehen ist — zum raschen Absinken ganzer Zellgruppen. Wie festgestellt werden konnte, ist dieser Vorgang tatsächlich passıver Natur, da die Sinkgeschwindigkeit (5-10 mm/sec) der Aggregate stets grösser ist als die maximale Fortbewegungsgeschwindigkeit einzelner Individuen (etwa 2,5 mm/sec). Ausserdem sind die absın- Rev, SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. 41 634 | D. MEYER UND P. TARDENT kenden Ciliaten zu einem wirren Knäuel vereinigt, in dem die einzelnen Individuen regellos orientiert sind. Die Zellaggregate stellen keine stabilen Gebilde dar, denn sobald die Cihatenkonzentration in deren Umgebung abnimmt, was in Bodennähe des Versuchsgefässes zutrifft, lösen sie sich wieder auf. Infolgedessen braucht nicht angenommen zu werden, dass sich die absinkenden Ciliaten deshalb aus dem Verbande lösen, weil durch den Wegfall des oder der nötigen Begleitreize die Thigmo- taxis erlischt. 4. DISKUSSION Dieses eigenartige Phänomen der anhaltenden vertikalen Zir- kulation von Organismen in einem Kulturgefäss trifft nach unseren Erfahrungen gelegentlich auch bei Paramaecıum caudatum, Plu- teuslarven von Seeigeln und kleinen, nicht näher bestimmten Flagellaten auf. Die biologische Bedeutung dieser Erscheinung ist nicht bekannt. Diese wird durch das Auftreten bedingter negativer Geotaxis und bedingter Thigmotaxis in Gang gehalten. Dagegen liegt die biologische Bedeutung des negativ geotaktischen Ver- haltens bei erhöhter CO,-Spannung auf der Hand: die Ciliaten streben dadurch der Wasseroberfläche zu, wo das O,-Angebot grösser ist. Bei der unter ungünstigen Kulturbedingungen auftreten- den Thigmotaxis handelt es sich möglicherweise um einen das Konjugationsgeschehen einleitenden Prozess. Wie wir nämlich in Zuchtschalen wiederholt beobachten konnten, geht der Bildung von Konjugantenpaaren bei dieser Art stets eine starke Agglutina- tion der Ciliaten voraus. Das hier beschriebene Zirkulationsphänomen von S. interme- dium scheint somit die Resultante von zwei an sich biologisch «sinnvollen», aber unabhängigen Geschehen zu sein, die — wenn sie gleichzeitig auftreten — einen biologisch «sinnlosen» Vorgang zur Folge haben, denn das Zirkulationsphänomen gewährleistet weder eine genügende O,-Versorgung der Zellen, noch die Vorbe- reitung zur Konjugation. 5. ZUSAMMENFASSUNG sei hoher CO,-Spannung und grosser Populationsdichte ist Spirostomum intermedium (Spirotricha) in Kulturgefässen einer SPIROSTOMUM INTERMEDIUM IN KULTUR 635 ununterbrochenen Vertikalzirkulation unterworfen. Das auf nega- tiver Geotaxis und Thigmotaxis beruhende Verhalten wird — wie experimentell nachgewiesen werden konnte — durch eine Erhöhung der CO,-Spannung bewirkt. Die biologische Bedeutung dieser Erscheinung wird diskutiert. 6. SUMMARY Spirostomum intermedium (Spirotricha) is subjected to an uninterrupted vertical circulation in culture dishes under condi- tions of high CO,-tension and large population density. This behavior is the result of negative geotaxis and thigmotaxis, and — as has been shown experimentally — a function of CO,-tension. The biological significance of this phenomenon is discussed. 7. RESUME Dans les récipients de culture les populations denses de Spiro- stomum intermedium (Spirotricha) sont soumises a une circulation ininterrompue dans le plan vertical, lorsque la tension du CO, est élevée. Ce phenomene est dicté par un géotactisme négatif d’une part et par un thigmotactisme d’autre part. Il est déclenché, comme nous avons pu démontrer expérimentalement, par l’augmentation de la tension du CO,. La signification biologique de ce phénomène est discutée. LITERATURVERZEICHNIS EBERHARDT, R. 1962. Untersuchungen zur Morphogenese von Blepha- risma und Spirostomum. Arch. f. Protistenkunde, 106: 241-341. KaHL, A. 1932. In F. Danr: Die Tierwelt Deutschlands. 25. Teil. Gustav Fischer Verlag, Jena, 399-650. KLInGLEr, J. 1958. Die Bedeutung der Kohlendioxyd-Ausscheidung der Wurzeln für die Orientierung der Larven von Otiorrhynchus sulcatus F. und anderen bodenbewohnenden phytophagen Insektenarten. Mitt. Schweiz. Entomol. Ges. 31: 205- 269. Rose, W. 1964. Versuchsfreie Beobachtungen des Verhaltens von Para- maecium aurelia. Z. Tierpsych. 21: 257-279. STEINER, G. 1963. Das zoologische Laboratorium. Schweizerbart’sche Verlagsbuchhandlung. 636 A. MEYLAN N° 28. A. Meylan, Nyon. — Répartition géographique des races chromosomiques de Sorex araneus L. en Europe (Mamm.-Insectivora).* (Avec 6 figures dans le texte.) Laboratoire de Zoologie et d’ Anatomie comparée, Université de Lausanne; Stations fédérales d’essais agricoles, Domaine de Changins, Nyon. La musaraigne carrelet, Sorex araneus L., est sans aucun doute le petit Mammifere européen dont l’étude chromosomique présente le plus grand intérét pour le cytologiste et le taxonomiste. Plusieurs travaux ont été publiés sur les chromosomes de S. araneus. BOVEY (1949) a donné la premiere description de la formule chromosomique de cette espèce. SHARMAN (1956), Forp, HAMERTON et SHARMAN (1957), Forp et HAMERTON (1958) et Forp et GRAHAM (1964) sont les auteurs de quatre petites notes sur les chromosomes de S. araneus capturés dans diverses localités de Grande-Bretagne. En 1964, j'ai consacré au polymorphisme chromosomique de cet Insectivore un travail dont les premiers éléments avaient fait l’objet de deux com- munications préliminaires (MEYLAN, 1960, MATTHEY et MEYLAN, 1961). Ces recherches ayant permis de mettre en évidence l’existence de deux types chromosomiques nettement distincts et vraisembla- blement déjà isolés génétiquement, ıl m’a paru intéressant de pour- suivre l’etude de la répartition géographique de ces deux races en Europe. En été 1964, jai effectué un voyage de trois mois dans le nord du continent. Au cours de cette expédition, 226 S. araneus ont été piégés dans 22 localités différentes. Des préparations par écrase- ment ont été effectuées à partir de la rate des 155 sujets capturés vivants, selon la technique que j'ai décrite en 1964. Pour obtenir des cinèses contractées et facilement analysables, j’ai fait subir aux animaux avant de les sacrifier un choc colchicinique de 90 minutes par injection intrapéritonéale de 0,3 ce de « Colcémide Ciba » (solu- ' Travail bénéficiant d’un subside du Fonds national suisse de la Recherche scientifique, RACES CHROMOSOMIQUES DE SOREX ARANEUS 637 tion 1/1000). Quelques sujets n’ont pas supporté ce traitement et n’ont pas donné de résultats. Dans la premiere phase de l’étude de cet important matériel, je me suis limité a examen de trois « squashes » par individu fixé. J’ai cherché a déterminer le type cytologique et le nombre chromo- somique de chaque sujet sans procéder a l’analyse detaillee des populations polymorphes du type B. Des figures diploides parfaite- ment claires ont été relevées chez 92 S. araneus provenant de 18 localités. Je rapporte également dans ce travail quelques données nouvelles sur des S. araneus de Suisse et des Pyrénées. M. Claude Vaucher m’a accompagné durant la campagne de piegeage effectuée dans le nord de l’Europe. Je remercie ce sympa- thique collaborateur de son aide précieuse dans la capture et la fixation des animaux. Les caractéristiques des caryotypes des races chromosomiques A et B ont été établies sur la base de métaphases spermatogoniales dans un précédent travail (MEYLAN, 1964). Les figures colchici- niques présentant un aspect different dü a la fissuration des élé- ments en leurs deux chromatides, il est utile de redonner som- mairement la description des deux formules chromosomiques de base. Des mensurations précises, fondées sur un grand nombre de cineses, permettront par la suite de mieux définir les caractéristiques de chaque couple ainsi que les relations chromosomiques existant entre les deux races. Le type chromosomique A, constamment monomorphe, est caractérisé par un nombre diploide égal à 23 chez le g et à 22 chez la 9 (fig. 1 et 2, caryogrammes fig. 5). La difference d’une unité entre les nombres chromosomiques 4 et 9 est due a la présence de chro- mosomes sexuels multiples de type X-Y, Y, (Bovey, 1949, SHAR- MAN, 1956). Le nombre fondamental ou nombre de bras chromo- somiques chez la © est de 42. Sil possède un trivalent sexuel de même nature, le type chro- -mosomique B présente un caryotype different avec un nombre fondamental égal a 40. Cette race B est caractérisée de plus par une variation étendue du nombre diploide relevant de processus robert- soniens. Le nombre chromosomique minimum, s première fois par Forp, HAMERTON et SHARMAN (1957), est égal à 21 chez le J et à 20 chez la © (fig. 3 et 4, caryogrammes fig. 5). Faisant suite à observation de 43 dotés de 31 éléments provenant signalé pour la 638 A. MEYLAN ie. Ries Jaetr2: Divisions diploides du type A. x 1800. Fig. 1: G 2N = 23 (Jalhay, Belgique). Fig. 2: 9 2N = 22 (Makkinga, Pays-Bas). Divisions diploides du type B. x 1800. Fig. 3: g 2N = 21 (Vedasa, Suède). Fig. 4: 9 2N = 20 (Gadevang, Danemark). RACES CHROMOSOMIQUES DE SOREX ARANEUS 639 d’une population occupant la partie superieure du val d’Illiez (Valais, Suisse) (MEYLAN, 1964), le Dr C. E. Ford m’a communiqué que des individus ayant 32 chromosomes ont été decouverts au col de Voza (Haute-Savoie, France), ce qui implique que des phe- nomenes robertsoniens touchent non 5, mais 6 paires autosomiques. Ce polymorphisme des couples 3 a 8 conduit au nombre chromoso- mique maximum de 33 chez le ¢ et de 32 chez la 9. Chacune de ces six paires autosomiques pouvant être représentée d’une manière indépendante par 2 V, par 1 Vet 2 I ou par AI, ce sont au total 3° — 729 types cytologiques distincts qui sont susceptibles d’être observés dans cette race. Dans l’établissement des caryogrammes (fig. 5), J'ai conservé l’ordre des chromosomes établi antérieurement (MEYLAN, 1964). Pour le type B, je n’avais pu examiner alors que des formules dotées au minimum de 20 autosomes et possédant encore deux paires d'éléments en forme de I. Les formules caractérisées par 18 autosomes ne présentant que des éléments méta- ou subméta- centriques, la paire issue de la fusion des derniers I prend la hui- tième position dans la sériation et le couple des plus petits V est décalé au neuvième rang. Même si entre les figures reproduites, la contraction des éléments n’est pas uniforme, les correspondances notées précédemment apparaissent nettement. Le trivalent sexuel est identique dans les caryotypes des deux races. Parmi les auto- somes, plusieurs paires sont comparables tant par la dimension des éléments que par leur morphologie (position du centromère). Ainsi les paires 1 (A) et 2 (B), 4 (A) et 5 (B), 6 (A) et 6 (B), 10 (A) et 9 (B) peuvent être considérées comme identiques à l’échelle microsco- pique. Enfin, une semblable correspondance existe vraisemblable- ment encore entre les couples 9 (A) et 8 (B), ce qui n'avait pu être noté avant l’examen d’une formule de type B dotée de 18 auto- somes. Il n’est malheureusement pas possible de savoir si ces homo- logies sont réelles, c’est-à-dire si les chromosomes jugés identiques .ont la même origine et sont porteurs de la même série de gènes ou bien si ce n’est que par hasard que ces éléments possèdent mêmes dimension et morphologie. Il est étonnant que trois de ces paires soient touchées par des phénomènes robertsoniens dans le type B alors qu’elles ne se présentent que sous la forme de V dans le type A. Lors d’une étude rapide, la très grande différence existant entre les caryotypes A et B permet souvent de déterminer le type auquel 640 A. MEYLAN appartiennent des S. araneus méme si les figures obtenues ne sont pas d’une qualité exceptionnelle et n’autorisent pas une numération précise. Ainsi par exemple, les deux plus grandes paires autoso- IESTETEIEILIEITTETET it bb GR #8 35 Ba 55 as SR ee if $3 GE RE Ga «3 na sà sx iljgrenniaanneza ne Hier so: Caryogrammes des types A et B. x 1200 Les sériations correspondent aux figures 1 a 4. miques (1 et 2) sont submétacentriques dans la forme A contre une seule de ce type dans la forme B, ou encore, la présence d’un couple de petits éléments fortement acrocentriques (8) ne se manifeste que dans le type A. Les données nouvelles sur les deux races chromosomiques de S. araneus accumulées au cours du voyage effectué des Alpes au Cap Nord, ainsi qu’un résultat obtenu dans les Pyrénées figurent dans le tableau 1 et sont reportés sur la carte (fig. 6). La variation du nombre autosomique observée dans les populations de race B ne reflete pas la variation reelle. Ainsi, un individu doté de 20 auto- somes peut être doublement heterozygote, ce qui indique des modi- fications structurales portant sur deux couples autosomiques et la présence possible dans la population de sujets ayant de 18 a 22 autosomes. L’analyse détaillée de la variation robertsonienne dans ces localités fera l’objet d’un prochain travail. RACES CHROMOSOMIQUES DE SOREX ARANEUS 641 Tasre , Vollnahrg. d 2 Proteinarmes Mischfulter c gee 4 3 Haferflocken -S 3a Haferflocken mil 4% = Le Fisch-/Fleischmehl 11 | (50) Anzahl Individuen 0 20 È ji Standard-Abweichung S = 2 N S L100 io 2 | a 3 3a Di | é 3 60 bi SUO Te: = g. $ puo ER | | a d 9 20 (450)(150) (So) (50) (33)(21) (14) (16) ABB. 2. Wachstumsleistungen von Ratten bei verschiedener Ernährung. Lebendgewichtszuwachs in 28 Tagen mit Startgewichten von 60—80 gr. doppelt und die Wachstumsleistung beträgt ein Mehrfaches des aufgenommenen Proteins, so dass also neue Vorgänge für die Nahrungsauswertung aufgetreten sind. Schlachtgewichte in Relation zum Lebendgewicht. Als Grundlage für die weiteren Aussagen dient Abb. 3, in der für rund 400 Tiere bei Fütterung mit Vollnahrung die Einzelwerte der Schlachtkörpergewichte in Beziehung zum Lebendgewicht registriert sind. Für S, zeigen weibliche und männliche Tiere annähernd die gleiche Verteilung der Einzelwerte um die 80°%-Linie, 670 M. REIFF .220 180 140 100 260 220 180 140 — Te = z 9 mn <3 £ v — o = 60 ar gr 20 60 100 140 180 220 ABB. 3. Relationen von Lebendgewicht und Schlachtgewicht S, und $,, oberes Bild weibliche, unteres Bild männliche Ratten. Ausgezogene Linien betreffen Prozentwerte des Schlachtgewichtes im Verhältnis zum Lebendgewicht. (40%, 50%, 80%, 100%.) Punkteschar zeigt Verteilung der Einzelwerte. O3 /0» UNTERSUCHUNGEN ÜBER SCHLACHTKÖRPERGEWICHTE 671 bei jungen Männchen von 60—100 gr Lebendgewicht liegt der %-Wert etwas tiefer, um 75%. Auch für S, resultiert ein einheit- liches Bild, indem bei jungen Tieren durchschnittlich 37—38%, später 40%, und bei schwereren Ratten 45% erreicht werden. Die Kurve ermöglicht nun, für Versuchstiere die wahrschein- lichen Schlachtgewichte bei Versuchsstart zu ermitteln. Werden Tiere nach dem 4-Wochen-Versuch seziert, so lässt sich der S,- und S,-Zuwachs errechnen, indem vom ausgewogenen Schlachtkörper- gewicht der Tabellenwert des Startgewichtes subtrahiert wird und die Differenz mit dem Lebendgewichtszuwachs verglichen werden kann. Schlachtgewichtszuwachs. Die Einzelwerte von rund 350 Tieren über den S,- und S,-Zu- wachs in 4 Versuchswochen sind in Abb. 4 wiedergegeben, wobei die 3 Futtertypen von Abb. 2 wieder zu berücksichtigen sind. Hochwertiges Futter (Typ 1) ergibt Lebendgewichtszunahmen von 85—130 gr für weibliche und 130—200 gr für männliche Ratten. In den Schlachtkörpergewichten zeigt sich eine lückenlose Konti- nuität in der Verteilung der Einzelwerte. Bei genauer Berechnung von Durchschnitten der Schlachtgewichtsprozente sind zwischen Männchen und Weibchen geringe Verschiebungen festzustellen. Männchen besitzen etwas höhere S,-%-Werte, Weibchen etwas höhere S,-%-Werte. Diese Unterschiede sind vor allem auf das Hodengewicht zurückzuführen. Bei proteinarmem Mischfutter (Typ 2), wo nur Lebendgewichts- zunahmen von 42—80 gr erreicht werden, liegen die S,-%-Werte deutlich tiefer und die S,-%-Werte etwas höher als beim Futter- typ 1. Daraus ist zu schliessen, dass als Folge von Futter 2 der Darmtrakt ein höheres Gewicht hat und ausserdem das Fellgewicht geringer ist. Beim Futtertyp 3 mit den kleinsten Gewichtszunahmen liegen die Einzelwerte sehr nahe beieinander. Aus der Durchschnitts- berechnung zeigt sich aber, dass neue Verhältnisse vorliegen. S, liegt bei 80% und S, bei 50%. Für S, ist dies der höchste Wert aller Gewichtsklassen, der aussagt, dass trotz Mangelfutter eine hohe Leistung für Muskelaufbau vorliegt, demgegenüber aber das Gesamtwachstum zurückgeblieben ist. 672 M. REIFF 180 160 4 Wochen 140 40°/, 50% 2° 120 100 Lebendgewicht - Zunahme 80 Adi ec a ---— 20 Schlachlgewich! — Zunahme 4 Wochen re —+— 4-- — y 20 40 60 80 100 120 140 160 gr ABB. 4. velationen von Lebendgewichtszunahme und Schlachtgewichtszunahme während 28 Versuchstagen. Weitere Bezeichnungen siehe Abb. 3. Veränderungen im Schlachtkörpergewicht. Die Tendenzen zur Veränderung der Schlachtgewichtsprozente, wie sie aus Abb. 4 abzuleiten sind, lassen sich aus Tab. 1 noch besser erkennen. Fiir verschiedene Klassen des Lebendgewichtes sind die Durchschnittswerte von S, und S, und die daraus resultie- UNTERSUCHUNGEN ÜBER SCHLACHTKÖRPERGEWICHTE 673 renden %-Werte berechnet worden. Für S, zeigt sich allgemein eine Zunahme der %-Werte mit höherem Lebendgewicht, mit Ausnahme von Futtertyp 2 und 3a. Bei S, ist die Tendenz zur Abnahme der %-Werte mit höherem Lebendgewicht sehr deutlich. Eine Aus- nahme bildet auch hier Futter 3a. Der Zusatz von hochwertigen Proteinen zu einem Mangelfutter manifestiert sich also auch in den Schlachtgewichten. Tierische Proteine sind im Unterschied zu pflanzlichen Proteinen geradezu als «Stimulatoren» des Aufbau- stofiwechsels zu kennzeichnen und veranlassen wachsende Ratten zu Mehrleistungen, die weit über das hinausgehen, was die Proteine als wertvolle Substrate mengenmässig selbst beibringen. ee ae Durchschnitiswerte von Schlachtgewichten, Zusammenfassung von Abb. 4. Lebendgewichte Si Sa Futter | Spanne [2] typ © gr VA © gr % 10—40 24 3 16,4 79,8 10,6 20,5 | 42 60 23 2 39,6 76,1 25,9 48,1 6280 72 2 23,9 77,0 36,6 49,1 85—100 94 12 76,6 81,5 45,8 47,7 aut 175 108 2 87,3 80,8 51,1 47,3 116—130 123 1 99,2 80,7 27,2 | 46,6 135 —154 145 is) 120,0 82,8 66,1 45,6 | 155 —174 164 14 135,3 82,9 74,4 49,4 175 —200 184 1g 149,0 81,0 81,5 44,3 40—80 23 3a 44,2 83,4 26,8 50,6 4. DISKUSSION Die Resultate dienen als Grundlage für weitere Untersuchungen. Vorerst ist noch abzuklären, wie die Verhältnisse bei andern ‘Rattenstämmen und gnotobioten oder SPF-Ratten liegen. Ausser- dem werden gegenwärtig die Korrelationen von einzelnen Muskeln oder Muskelpartien zu S, und S, untersucht. Zudem betrifft das Ziel der Arbeiten die Suche nach geeigneten Voraussetzungen für die anschliessende biochemische Analyse der Körperzusammen- setzung von Ratten bei verschiedener Ernährung. Für letzteren 674 M. REIFF Gesichtspunkt ist aus der Zusammenarbeit mit Dr. H. O. Esser klar geworden, dass Schlachtgewichte eine gute Ausgangslage bilden und die Methode der Ganzkörperanalyse übertreffen. Wenn man die Literatur über Ernährungsversuche verfolgt, so fällt auf, wie sehr in den letzten Jahren auf methodischem Gebiet gearbeitet wird. Als einzelne Beispiele sind zu erwähnen: Unter- suchungen über Stickstoffbilanzen, Stickstoffretention, biologische Wertigkeit von Proteinen [2, 3,4]; Ganzkörperanalysen von Ratten [1, 3]. Mitte 1964 hat Poppe [5] eine Schlachtkörperpräparation und anschliessende biochemische Analyse bei Ratten erwähnt, wobei der Einfluss verschiedener Hormontypen auf den Stoffwechsel männlicher Ratten untersucht wurde. Wir hatten damals bereits unsere ersten Erfahrungen mit Schlachtkörperbestimmungen an Ratten gemacht und bauten anschliessend die Resultate in Richtung verschiedener Nahrungstypen weiter aus. (Eine ausführlichere Besprechung der Literatur erfolgt in einer späteren Arbeit.) Zusammenfassend ist festzustellen, dass die Schlachtkör- pergewichte S, und S, bei Vollnahrung eine auffallende Korrelation zum Lebendgewicht zeigen und bei suboptimaler Ernährung Veränderungen erfahren. Diese Gesichtspunkte sind bei Rattenver- suchen mit langfristiger experimenteller Beeinflussung zu berück- sichtigen. LITERATURVERZEICHNIS 1. ABRAHAM, J., Mireille MoriN-Jomais, J. PERETIANU. 1964. Nouvelle technique de détermination de la composition corporelle des animaux de laboratoire. Bull. Soc. Chim. Biol. 46: 755-758. 2. Arison, J. B., R. W. WANNEMACHER, W. L. Banks and W. H. Wun- NER. 1964. The magnitude and significance of the protein reserves in rats fed at various levels of nitrogen. J. Nutrit. 84: 383-388. Becker, M. und S. Harniscu. 1958. Neue Untersuchungen über die Gültigkeit und Exaktheit von Stickstoff-Bilanzen bei Stoffwechselversuchen an lebenden Tieren. Arch. Tier- ernähr. 8: 401-419. Qo 4. NEHRING, K. und H. D. Bock. 1962. Untersuchungen über die biolo- gische Wertigkeit von Eiweissfutterstoffen an Rotten. Arch. Tierernähr. 12: 53-63. 5. Popper, S. 1964. Über den Einfluss von Diäthylstilboestrol und anderer Wirkstoffe auf den Stoffwechsel männlicher Ratten. Arch. Tierernähr. 14: 345-360. On MUTATION LETALE RECESSIVE CHEZ XENOPUS LAEVIS 67 N° 33. Jacqueline Reynaud et Verena Uehlinger, Ge- neve. — Une mutation letale recessive « yr» (yolky rectum) chez Xenopus laevis Daudin. ! (Avec 4 figures dans le texte.) Station de Zoologie expérimentale, Université de Geneve. Au cours d’une analyse génétique de deux familles de Xenopus laevis, nous avons trouvé une mutation létale récessive se mani- festant au cours du développement embryonnaire. Cette anomalie, désignée par les lettres « yr » (yolky rectum: c’est-a-dire gros résidus de vitellus dans la région anale) fut déja mentionnée sous le nom de M6 par FiscHBERG et al., 1964. Cette mutation s’est révélée dans la descendance de deux indi- vidus du stock: la femelle 56 (Oxford, 2 nucléoles) et le male 51 (Oxford, 2 nucleoles); il s’agit donc d’une mutation spontanée dont nous ignorons l’origine. Ces animaux avaient été croisés avec des individus, résultant d’une transplantation nucleaire (fig. 1). Arbre genealogique des familles portant la mutation yr recessive. & 2 TN Le 2 75(endo 37) C51 9 56 act (endo 32,3) +7 / 49" ni yr/+ fr Fi QU Q7 rt ul ? yo yr/+ yr/+ 2% Cral F 92 94 96 .o7 di du De da ? Fic. 1. Arbre généalogique des familles portant la mutation « yr » récessive. 1 Travail exécuté grace a une subvention du Fonds national suisse de la Recherche scientifique (requéte n° 2551). 676 J. REYNAUD ET V. UEHLINGER Description du développement de Vanomalie. — Quarante-huit heures après la ponte (stade 31-32 selon Nreuwkoop et FABER), nous pouvons déjà observer chez les embryons atteints, une légère microcéphalie et un développement anormal des yeux. L’anomalie s’accentue par une courbure très caractéristique des organes axiaux; l'embryon montre en outre une microphtalmie résultant d’un ralen- tissement du développement de l’ceil. (Fig. 2a et 25; fig. 4a et Ab.) A Tétard normal ( stade 38) Tetard anormal yr au même âge Fc 02; Tetard normal (stade 38), a et b: tétard anormal «yr», au même âge. Vingt-quatre heures après, alors que les individus normaux sont au stade 41, les mutants montrent un arrêt du développement au stade 39. À ce moment, l’anomalie est à son maximum d’expression. (Fig. 3a et 35; fig. 4c et Ad.) Les anormaux survivent encore un jour avant de mourir, les normaux sont alors parvenus au stade 43. Le tableau 1 résume l’ensemble des anomalies décelables macroscopiquement. Un bref examen microscopique a pu montrer une pycnose spé- cialement des noyaux des cellules du système nerveux due, semble- t-ıl, à un arrêt de la différenciation. On observe chez certains mutants, un cedème plus ou moins accentué de la région du cœur; cette manifestation mise à part, "expression de la mutation est remarquablement constante. MUTATION LETALE RECESSIVE CHEZ XENOPUS LAEVIS 677 Tetard normal ( stade 41 ) m Cas ~ Tetard anormal yr au meme age Pre. a) Têtard normal, stade 41, et 5) Tetard anormal au même âge. Hérédité de la mutation « yr ». — Dans deux familles analysées, 11 croisements au sein de la premiere génération (F1) et 3 croise- ments de retour ont montré l’anomalie « yr ». Dans 9 de ces croise- ments, la ségrégation donne les totaux suivants: sur 1140 embryons examinés, 277 montrent le syndrome «yr», c’est-à-dire 24,3%. Les adultes hétérozygotes (yr/+), porteurs de « yr» donnent une descendance entièrement normale, s'ils sont croisés avec des homo- zygotes sains (+/+). Les hétérozygotes ont donc un phénotype normal. Le taux de 24,3% nous mène à déduire qu'il s’agit d’une mutation mendélienne récessive létale à l’état homozygote. Remarques. — Il est à remarquer que les croisements de retour avec les animaux issus de transplantation n’ont pas montré l’ano- malie. Par conséquent, l’origine de cette mutation ne peut pas . être imputée à la transplantation nucléaire. Il resterait à étudier la physiologie de l’anomalie, de poursuivre des recherches cytochimiques et de voir si le karyotype décèle un accident chromosique visible; sur ce dernier point, nos quelques recherches n’ont guère été fructueuses, car au moment où l'embryon montre l’anomalie, les tissus sont déjà en dégénérescence et ne présentent plus de mitoses. 78 J. REYNAUD ET V. UEHLINGER TABLEAU Stade 43 normal syndrome « yr » Tete Microcéphalie Yeux Iris et cristallin bien dis- | Assymétrie de l’iris tincts Cristallin opaque Coeur Battements du cœur déjà | Esquisse de la région car- perceptibles diaque Endoderme Début de la torsion de l’in- | Pas d’évolution de la partie testin endodermique Branchies Les trois expansions des | Les ébauches des branchies branchies sont nettement | sont absentes formées Reins Pronéphros visibles Pronéphros rudimentaires Région anale La partie terminale est bien différenciée Gros résidus vitellins dans la région anale Organes droits ondulés axiaux Pigmentation | Répartie latéralement le | Faible pigmentation laté- long des organes axiaux | rale et sur lastete Nageoire Transparente Mauvaise résorption du vitellus RESUME | Au cours de l’analyse génétique d’animaux expérimentaux de Pespece Xenopus laevis, issus de transplantation des noyaux soma- tiques, nous avons observé une mutation letale récessive « yr » affectant les stades précoces du développement au moment de la différenciation de l’endoderme. Il s’agit d’une mutation spontanée dans notre élevage dont l’origine est inconnue. SUMMARY During the genetic analysis of experimental animals resulting from the transplantation of somatic nuclei, of the species Xenopus MUTATION LETALE RECESSIVE CHEZ XENOPUS LAEVIS 679 laevis, we have found a lethal recessive mutation, affecting the early stages of development. It expresses itself as an arrest at the moment of endoderm differentiation. This spontaneous mutation occurred in our stock of unknown origin. Remerciements. — Nous remercions Mme Claude Chuit qui a travaillé avec nous a cette analyse et M. Jean-Pierre Vuagnaux pour son aide technique. Cette étude a été entreprise dans le cadre de l’analyse génétique des noyaux somatiques, dirigée par le professeur M. Fischberg. Hire + a) Tetard normal stade 38; b) Tétard anormal au méme age; c) Tétard normal au stade 41; 7 d) Tetard anormal au méme age. 680 V. UEHLINGER ET J. REYNAUD BIBLIOGRAPHIE FiscHBERG, M., A. W. BLACKLER, V. UEHLINGER, J. REYNAUD, A. DROIN, J. Stock. 1964. Nucleocytoplasmic control of development. Proc. 11th Intern. Congr. Genet. III, 187-198, Pergamon, Oxford. Nreuwkoop, P. D., J. FABER. 1956. Normal Table of Xenopus laevis (Daudin). North-Holland Publishing Company, Ams- terdam. No 34. Verena Uehlinger et Jacqueline Reynaud, Ge- neve. — Une anomalie héréditaire «kt» (kinky tail- tip) chez Xenopus laevis D. Station de Zoologie expérimentale, Université de Geneve. Au cours de l’analyse génétique des Xenopus laevis adultes issus de la transplantation de noyaux somatiques dans l’œuf énucléé, plusieurs mutations ont été mises en évidence. L’origine de ces mutations se trouve en général dans notre stock contenant un grand nombre d’animaux élevés au laboratoire, ainsi que des animaux importés de l'Afrique du Sud. Chez les Batraciens, peu de facteurs embryonnaires sont encore connus (HumpHREY 1948, 1959, 1962, 1964 chez Axolotl et GALLIEN et COLLENOT 1964 chez Pleurodele). Parmi les mutations identifiées jusqu’à present dans notre labora- toire chez Xenopus laevis, 11 sur 16 se manifestent au cours du développement embryonnaire, avant méme le stade de la prise de nourriture. La première mutation connue chez le Xénope, à savoir la réduc- tion du nombre de nucléoles dans le noyau, a été décrite par ELs- DALE, FISCHBERG AND SmiTH (1958). Depuis, analyse génétique d’une vingtaine d'individus expérimentaux (tous apparentés, plus ou moins consanguins et résultant de greffes nucléaires), fait appa- raître un ensemble d'anomalies parmi lesquelles nous cherchons a identifier les facteurs héréditaires (FirscHBERG et al. 1964). Récem- ment nous avons décrit une forme de goitre héréditaire (UEHLINGER 1965). Aujourd'hui nous présentons deux nouvelles mutations: ANOMALIE HEREDITAIRE CHEZ XENOPUS LAEVIS 681 l’une létale, dénommée «yr» (REYNAUD et UEHLINGER 1965); l’autre, que nous désignons par « kt» (kinky tailtip) * est décrite ci-dessous. DESCRIPTION DE L’ANOMALIE «kt» — Chez l’embryon, le premier symptöme se manifeste au stade 37/38 (Table normale Nıeuwkoop and FABER 1956), soit qua- rante-huit heures apres la fecondation. Il s’agit d’une legere inclinaison du bourgeon caudal, aux deux tiers de sa longueur (fig. 1a). Quelques taches de pigmentation brune anormale longent les somites a cet endroit. — Apres l’éclosion, l’extrémité de la queue forme une sorte de petit crochet dirigé en dehors de l’axe normale (fig. 1b). Paralle- lement, une fois la différenciation de l’intestin achevée (stades 40-46), la cavité abdominale enfle jusqu’à présenter l’aspect d’un petit ballon, plus large que la tête. — À partir de la prise de nourriture (stade 47 et suivants), cet cedème régresse et disparaît entièrement jusqu’au début de la métamorphose (au 35€ jour). Par contre, la déformation de l'extrémité de la queue persiste et se reconnaît encore au stade 58 (fig. 1c). Elle disparaît avec la résorption de la queue. — Les adultes paraissent normaux et sont capables de se repro- duire. L'expression du caractère est variable: l’oedeme abdominal ne se manifeste pas sur tous les individus ou parfois très faiblement. Les mutants les plus atteints par l’œdème ne survivent que rare- ment. Nous avons observé une mortalité oscillant entre 12% et 52%, avec une moyenne de 26,25%, ceci dans huit croisements totalisant 69 morts parmi 249 atteints. La déformation de la queue se montre chez tous les mutants; cependant, sa forme est variable, . allant d’un crochet très marqué chez les uns à une déviation très atténuée chez les autres. Ces derniers sont parfois difficiles à classer parmi les anormaux «kt», surtout dans un élevage comprenant également des têtards normaux. Ils simulent ainsi une pénétrance incomplète du caractère. Toutefois, les croisements entre deux * «kt» porte le numéro de travail M7 dans FiscHBERG et al. (1964). Rev. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965. 44 682 V. UEHLINGER ET J. REYNAUD homozygotes donnent naissance a 100% de tétards exprimant la deformation de la queue (tableau 1). G 2230URS le 2 normal em b. 10 JOURS e > normal normal Fic. 1. La mutation « kt » au cours du développement larvaire ORIGINE DE LA MUTATION L’anomalie « kt » fut observée pour la première fois en 1962 dans un croisement entre une fille et un fils de la femelle 75 (end. 36,5), ANOMALIE HEREDITAIRE CHEZ XENOPUS LAEVIS 683 laquelle résultait d’une transplantation nucléaire. Par la suite on a constaté que la mutation avait été introduite par le père de ces F,, un mâle faisant partie du stock élevé en laboratoire. Plus tard, la méme anomalie fut retrouvée dans d’autres familles. Actuellement, quatre individus de notre stock sont des porteurs connus, ainsi qu’une femelle issue d’une greffe nucléaire. Tous ces animaux sont apparentés. Nous ne connaissons pas l’origine de cette souche; il s’agit vraisemblablement d’un male sauvage, importé de I’ Afrique du Sud. MODE DE TRANSMISSION DE LA MUTATION L’anomalie se transmet comme une mutation récessive mendé- lienne, sans aucune manifestation hybride. La survie d’un certain nombre de mutants nous a permis récemment le croisement de deux couples d’homozygotes kt/kt. Les résultats des différents croise- ments (dont nous élevons pour l’analyse 200 embryons) sont repré- sentes dans le tableau suivant: (ABIDE Awe de Mode de transmission de la mutation « kt ». ae aa un n ._ Génotypes | Taux Nombre de Taux moyen croisés théorique croisements de «kt» f+ x kt/+ 0% 2 0% (0/784) Euer eb 0% = kia ku 25% 12 23,9% (285/1193) Friis Se Tete 50% 2 44,5%, (106/238) key tex kilkt = 100% 2 100% (310/310) Parmi les élevages sans anormaux «kt» en fréquence mendé- lienne, quelques rares croisements entre des individus de génotype inconnu ont donné un ou deux tétards avec un syndrome «kt» typique. Nous ignorons s’il s’agit de phénocopies ou si un accident chromosomique serait 4 la base de ces cas exceptionnels. DISCUSSION Cette brève description d’une mutation recessive, subvitale, affectant le développement embryonnaire du Xénope, ne saurait 684 V. UEHLINGER ET J. REYNAUD étre complete sans l’etude physiologique du mode d’action du gene au cours de la morphogenese. Cette étude reste a faire. Toutefois, il semblerait qu'il s’agit d’un facteur intervenant dans une phase critique du développement. Une fois cette période passée, la crois- sance de l’individu se poursuit normalement. D’autre part, nous n’excluons pas l’hypothèse selon laquelle la mortalité observée parmi les atteints serait due à un facteur supplémentaire. L’analyse de l’anomalie «kt » a été rendue difficile dans les croisements impli- quant simultanément plusieurs mutations. Dans ces croisements, la fréquence des mutants semble trop faible. Dans les élevages sans autres anomalies, les fréquences sont remarquablement proches des valeurs théoriques (p. ex. 33/133, 41/166, 20/77, 30/131, 43/188). REMERCIEMENTS Les auteurs expriment leur reconnaissance a Mme C. Chuit qui a effectué plusieurs croisements de cette analyse, ainsi qu’a Mmes K. Ducret, A. Mauve et L. Voll pour leur assistance tech- nique. L’étude des noyaux somatiques, effectuée sous la direction du professeur M. Fischberg, bénéficie de l’appui du Fonds national suisse de la Recherche scientifique (n° 2551). RESUME Dans une souche élevée au laboratoire, une mutation récessive subvitale « kt » (kinky tailtip) est décelée chez Xenopus laevis. Les mutants présentent une déformation caractéristique de la pointe de la queue en forme de crochet, et parfois un ballonnement de abdomen. L’anomalie se développe au cours des stades embryon- naires précédant la prise de nourriture. SUMMARY A recessive subvital mutation «kt» in Xenopus laevis of our laboratory stock is described. The mutant embryos show a typical kinky tailtip and sometimes an abdominal oedema. 74% of the mutants survive and breed as homozygotes. ANOMALIE HEREDITAIRE CHEZ XENOPUS LAEVIS 685 BIBLIOGRAPHIE ELSDALE, T. R., M. F. FiscaBerG, S. SMITH. 1958. A mutation that reduces nucleolar number ın Xenopus laevıs. Exp. Cell Res. 14: 642-3. FiscHBERG, M., A. W. BLACKLER, V. UEHLINGER, J. REYNAUD, A.DROIN, J.Stock. 1964. 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Une mutation letale récessive «yr » (yolky rectum) chez Xenopus laevis D. Rev. suisse Zool. UEHLINGER, V. 1965. Une forme de goitre héréditaire chez le Batracien Xenopus laevis D. Experientia 21: 271. 686 H. WILDERMUTH UND E. HADORN N° 35. H. Wildermuth und E. Hadorn, Zürich. — Dif- ferenzierungsleistungen der Labial-Imaginalscheibe von Drosophila melanogaster. (Mit 4 Textabbildungen.) Zoologisch-vergl. anatomisches Institut der Universitat Zürich 1. 1. EINLEITUNG Von der Labial-Imaginalscheibe wird bei DEMEREC (1950) ledig- lich erwähnt, dass aus ıhr der Rüssel der Imago hervorgehe. Die vorliegende Arbeit setzte sich zum Ziel, die Differenzierungsleistun- gen der Labialscheibe morphologisch und experimentell zu ana- lysieren. Diese Scheibe stellt innerhalb der Imaginalscheiben inso- fern einen Spezialfall dar, als sie als paarige Anlage ein unpaares Organ differenziert. 2. MATERIAL UND METHODE Für unsere Versuche verwendeten wir den Wildstamm «Seve- len» von Drosophila melanogaster. Die Larven wurden auf Stand- ardfutter (Mais, Agar, Zucker, Hefe) bei 25° C gehalten. Die Ima- ginalscheiben sezierten wir in steriler isotonischer Lösung heraus und implantierten sie anschliessend in die Larvalwirte. Die meta- morphosierten Transplantate wurden in Faure’sche Lösung einge- schlossen. 3. DERIVATE DER LABIALSCHEIBE IN SITU Eine Beschreibung des Rüssels von Drosophila melanogaster findet sich bei DemEReEc (1950). Da sie aber sehr wenig ins Detail geht, schien es für unsere Experimente notwendig, die Morphologie des Rüssels eingehender und quantitativ zu bearbeiten. Der Rüssel von Drosophila (Abb. 1) setzt sich aus drei gelenkig verbundenen Teilen zusammen, nämlich aus Basi-, Medi- und Distiproboscis (BP, MP und DP). Da sich aus den Labialscheiben ' Ausgeführt mit Unterstützung der Karl Hescheler-Stiftung. LABIAL-IMAGINALSCHEIBE VON DROSOPHILA MELANOGASTER 687 nur die beiden distalen Teile entwickeln, soll der Basiproboscis nicht weiter berücksichtigt werden. Der Mediproboscis besteht aus ABB 1. Situpraparat des Rüssels von Drosophila melanogaster. BP = Basiproboscis, MP = Mediproboscis, DP = Distiproboscis, MX = Maxille, P = Maxillarpalpus, MA = Maxillarapodem, PM = Praementalborsten, LK = Labellarkalotte, ST = Sensilla trichodea, L = Labialpolster, RH = Randhaare, PT = Pseudotracheen, SB = Sensilla basiconica. Merart135 ><: einem zylindrischen Rohr, das dorsal und lateral membranös gebaut und ventral von einer rechteckigen sklerotisierten Platte, dem Praementum (PM, Abb. 2), bedeckt wird. Der häutigen Mem- bran liegt dorsal ein schwach sklerotisierter Schild, die vordere Labialplatte (VP), auf, welche lateral von einem Paar lanzett- förmiger Plättchen begrenzt wird. Die Membran selber ist dicht 688 H. WILDERMUTH UND E. HADORN mit kurzen Haaren besetzt. Das Praementum (Abb. 2) ist ebenfalls gleichmässig behaart. Ausserdem stehen auf dem Praementum rund 10 grosse Borsten, die in charakteristischer Weise angeordnet sind. Die quantitative Analyse aller Rüsselteile ist in Tabelle 1 zusammengefasst. NEE Mittlere Anzahl (x) der Praementalborsten (PM), Sensillae trichodeae (ST) und Pseudotracheen (PT) ın situ. s = Standardabweichung. n = Anzahl untersuchter Fälle. | n x S | linke Hälfte DS 5,4 0,5 PM rechte » 2 5,9 0,9 total 25 al, 452 linke Hälfte 18 37,0 22 ST rechte » 17 37,6 1,9 total 17 74,3 one | linke Hälfte 27 AD 0,6 PT | rechte » 27 Le 0,6 | total 27 9,1 0,9 Der Distiproboscis wird gebildet von der paarigen, blasig erwei- terten Fortsetzung des Mediproboscis. Beim Ausstrecken des Rüssels werden die beiden Blasenhälften auseinandergepresst, während median eine Membran mit den strahlig verlaufenden Pseudotracheen (PT) erscheint. Im ausgeklappten Zustand kann man gut unter- scheiden zwischen den ventralen Labialpolstern (L) und dorsalen halbkugeligen Chitingebilden. Wir bezeichnen diese als Labellarka- lotten (LK). Sie sind dicht mit mittelstarken Borsten (Sensillae trichodeae, ST) besetzt. Die Mundöffnung an der Basis des Disti- proboscis wird von einer hufeisenförmigen, stark sklerotisierten Spange, dem Oralskleriten, eingefasst. An dieser Stelle entspringen die Pseudotracheen. Es sind durchbrochene Röhrengebilde, in welche bei der Nahrungsaufnahme Speichel einfliesst. Zwischen den Pseudotracheen sind jeweils, in wahlloser Anordnung und Zahl, Sensillae basiconicae (SB) eingestreut. Die Grenze zwischen Label- larkalotte und Pseudotracheal-Membran ist gekennzeichnet durch LABIAL-IMAGINALSCHEIBE VON DROSOPHILA MELANOGASTER 689 eine Reihe feiner Haare, welche sich durch die Regelmässigkeit ihrer Zwischenräume charakterisieren. Wir bezeichnen sie als Randhaare (RH). ABB». Situpräparat des Praementums von Drosophila melanogaster. Verser 21507. 4. ENTWICKLUNGSLEISTUNG EINER LABIALSCHEIBE IN LARVEN DES SPÄTEN DRITTEN STADIUMS Um die prospektive Bedeutung der Labialscheibe festzustellen, implantierten wir totale intakte Scheiben aus verpuppungsreifen Larven in Wirtslarven des späten dritten Stadiums (96 + 4 h). Die Analyse der metamorphosierten Transplantate ergab, dass eine Scheibe aus einem Spender des späten dritten Stadiums im gleich- alterigen Wirt eine sagittale Halfte von Medi- und Distiproboscis differenziert (Abb. 3). Dabei können folgende «Elemente» und Strukturen zur qualitativen und quantitativen Analyse herange- zogen und mit der Entwicklungsleistung im situ verglichen werden: 690 H. WILDERMUTH UND E. HADORN a) Mediproboscis: Haare auf der Lateral-Membran. Praementum mit Borsten; b) Distiproboscis : Pseudotracheen. Labellarkalotten mit Sensillae trichodeae. Randhaare. Sensillae basiconicae. ABB. 3. Metamorphosiertes Transplantat einer Labialscheibe. Spender verpuppungsreif, Wirt 96 Stunden alt. Abkürzungen wie in Abb. 1. Vergr. 120 X. Die Borstenzahlen sind ein wertvolles Mass für quantitative Vergleiche, insbesondere für Untersuchungen von Regulations- leistungen. Die Zahlenwerte sind in Tabelle 2 zusammengefasst. Der Mediproboscis erscheint in metamorphosierten Transplan- taten stark zusammengeschrumpft. Besonders eindrücklich mani- festiert sich diese Flächenreduktion auf der Praementalplatte, wo einzelne Borsten so nah zusammengerückt sind, dass sich ihre Sockel teilweise berühren (Abb. 4). Die Borsten sind aber gleich gross wie un situ. Neben dem Praementum können auch Fragmente der lateralen Medi-Proboscis-Membran mit feinen Haaren nachge- wiesen werden. LABIAL-IMAGINALSCHEIBE VON DROSOPHILA MELANOGASTER 691 Vom Distiproboscis lassen sich in metamorphosierten Trans- plantaten alle Strukturen identifizieren, die man auch in situ beobachten kann. Einzig der Oralsklerit ist selten eindeutig zu erkennen. Im Gegensatz zum Mediproboscis erscheint der Distipro- boscis nicht zusammengeschrumpft. Die Differenzierung der Pseudo- tracheen erscheint oft empfindlich gestört. In 20% der Fälle sind sie verzweigt. Vielfach sind nur Fragmente vorhanden. Der quantitative Vergleich zwischen den Implantaten und der Entwicklungsleistung in situ zeigt eindeutig, dass eine Labial- scheibe in unserer Versuchsanordnung die sagittale Hälfte von Medi- und Distiproboscis differenziert. Allerdings konnten wir in seltenen Fällen eine quantitative Mehrleistung beobachten. 5. ENTWICKLUNGSLEISTUNG EINER LABIALSCHEIBE IN WIRTSLARVEN DES MITTLEREN DRITTEN STADIUMS Haporn und CHEN (1956) sowie Ursprung (1959, 1962) zeigten an der Genitalscheibe, dass Regenerations- und Regulationsleistun- gen mit der Aufenthaltsdauer im Wirt korreliert sind. Um die Regulationsfähigkeit der Labialscheibe zu prüfen, implantierten wir totale intakte Scheiben aus verpuppungsreifen Spendern in Wirte des mittleren dritten Stadiums. Die metamorphosierten Transplantate zeigten deutliche Mehrleistungen verglichen mit den Implantaten, die in alte Larven verpflanzt wurden (Tab. 2). MASS: Mittlere Anzahl (x) der Praementalborsten (PM), Sensillae trichodeae (ST) und Pseudotracheen (PT), hervorgegangen aus einer Labialscheibe in situ und in Transplantaten (Wirte 96 + 4 h bzw. 72 + 4 h alt.). s = Standardabweichung. n = Anzahl untersuchter Falle. in situ 96 h 72h n DE s n > Ss n x PM 25 5,4 0,5 | 40 7,0 1,7 35 9,1 2,8 ST 18 37,0 ZIA 42 38,9 6,9 38 3251 12,9 EU 27 4,7 0,6 | 40 HS 1,4 27 1,9 692 H. WILDERMUTH UND E. HADORN Die Durchschnittszahlen für Labellarkalotte und Praementum liegen signifikant höher als diejenigen einer Sagittalhälfte in situ. Da in unseren Präparaten die Zahlen teilweise stark streuen, ist ABB. 4. Maximalleistung einer Labialscheibe in einem 72-stündigen Larvalwirt. Spender verpuppungsreif. Abkürzungen wie in Abb. 1. Vergr. 120 x. es für die Beurteilung der Regulationsleistung nötig, dass wir Einzelfälle betrachten. In Abb. 4 ist die Maximalleistung einer Labialscheibe dargestellt, die in eine junge Larve zurückversetzt wurde. Das metamorphosierte Implantat ist bilateral symmetrisch; wir können zwei deutlich getrennte Labellarkalotten unterscheiden, welche zusammen 84 Sensillae trichodeae aufweisen (in situ 37,0 + 2,2 pro Labellarkalotte). Pseudotracheen sind vier ganz ausgebildet und zwei als Fragmente (in situ 4,7 + 0,6). Auf der Praementalplatte stehen 16 Borsten (in situ 11,3 + 1,2). LABIAL-IMAGINALSCHEIBE VON DROSOPHILA MELANOGASTER 693 Wir stellen somit fest, dass eine Labialscheibe in einem Wirt des mittleren dritten Stadiums (72 + 4h) imstande sein kann, annähernd einen totalen Medi- bzw. Distiproboscis zu differenzieren. Die Leistung einer einzelnen Labialscheibe entspricht damit der prospektiven Bedeutung eines Labialscheibenpaares. 6. Diskussion Wie für die Genitalscheibe (HaporN, BERTANI und GALLERA, 1949, Ursprung, 1959) gilt auch für die Labialscheibe, dass sie unmittelbar vor der Verpuppung noch nicht fest determiniert ist. Die «regulative Mehrleistung» ist auch hier eine Funktion der Zeit, welche einer Spenderscheibe zur Verfügung steht während ihres Aufenthaltes im Larvalwirt. Wir müssen uns fragen, ob wir den Begriff «Regulation» für nicht fragmentierte Organanlagen verwenden dürfen. Diesem Problem begegnen wir auch bei PANTE- LOURIS und WADDINGTON (1955). Diese Autoren beschreiben Fälle, in denen Flügelscheiben Mesonotum-Strukturen der korrespondie- renden Defektseite differenzierten. Nach diesen Ergebnissen nehmen sie an, dass dieMesothorakalscheiben ursprünglich einen einheitlichen Komplex bildeten, der sich im Laufe der Evolution in zwei bilateral- symmetrische Hälften teilte. Mit Zuhilfenahme der Feldtheorie der Scheibenorganisation (HADORN, BERTANI und GALLERA, 1949) kann auch in unserem Fall der Ersatz von spiegelbildlich homologen Strukturen als regulative Doppelbildung aufgefasst werden. In Übereinstimmung mit PantELOURIS und WADDINGTON dürf- ten wir somit den Ausdruck «Regulation» verwenden. Allerdings muss hervorgehoben werden, dass in unseren Versuchen während des Aufenthaltes im jungen Larvalwirt eine Zellvermehrung statt- finden kann. Der Regulationsvorgang würde dann darin bestehen, dass das neu gebildete Blastem spiegelbildlich organisiert wird. 1. ZUSAMMENFASSUNG Die Differenzierungsleistung der Labial-Imaginalscheibe wurde in situ und in Transplantationsexperimenten untersucht. Die La- bialscheiben differenzieren Medi- und Distiproboscis. Die Entwick- lungsleistung einer Scheibe kann die prospektive Bedeutung eines 694 H. WILDERMUTH UND E. HADORN Labialscheibenpaares erreichen, wenn jene in einen Wirt des mittleren dritten Stadiums implantiert wird. SUMMARY The differentiations formed by the labial imaginal disc have been studied in situ and by means of transplantation experiments. This disc contains the primordia for a sagital half of the medi- and distiproboscis. A single disc which is transplanted into a younger larva of the third instar can differentiate into a complete proboscis corresponding to the normal differentiation of a pair of labial discs. RESUME Les potentialités du disque imaginal labial ont été étudiées in situ et par des expériences de transplantation. Chaque disque donne normalement une moitié gauche ou droite de mediproboscis et de distiproboscis. Lorsqu’il est implanté dans un jeune höte du troisieme stade un disque seul peut former une proboscide complete. LITERATUR DEMEREC, M. 1950. Biology of Drosophila. New York, 632 pp. Haporn, E., G. BERTANI und J. GALLERA. 1949. 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Beobachtungen an Kaumuskulatur und Schädel von PO leucodon (Nordmann, 1840) (Rodentia, Mammalia) È LAMPEL, G. Die Erscheinungsformen des Blattlaus-Generations- und Wirtswechsels (Homoptera, Aphidoidea). (Mit 1 Textabbildung) . LÜSCHER, M. und R. LEUTHOLD. Über die hormonale Beeinflussung des respiratorischen Stoffwechsels bei der Schabe Leucophaea maderae (F.). (Avec 1 figure dans le texte) . ERE AIR Lilo rn MERMOD, C. Fluctuations d’une PODIO. de Mulots en 1964. (Avec 2 figures dans le texte) MET SENDEN TR fia e cio AI cen D. und P. TARDENT. Über das Verhalten von Spirostomum intermedium (Spirotricha) in Kultur. (Mit 3 Textabbildungen) . MEYLAN, A. Répartition géographique des races chromosomiques de Sorex araneus L. en Europe ( Mamm.-Insectivora). (Avec 6 figures dans le texte) REA DENSE rai a A pie] a i N° 98. MÜLLER, F. Zur Morphogenese des Ductus nasopharyngeus und des sekundären Gaumendaches bei den Crocodilia. (Mit einer Textab- bildung) LA N N Sed I a ih AE CARS RE NC ERNEST ORTOLANI, G. et F. VANDERHAEGHE. L’activation de l’ceuf de nr laevis laevis N BT a ART: N° 30. N° 31. Ne 32. PORTMANN, A. Über die Evolution der Tragzeit bei Säugetieren . REIFF, M. Untersuchungen über RSS ee bei Ratten. (Mit 4 Textabbildungen) . Gale a) ara PR ere O 5 lah REYNAUD, J. et V. UEHLINGER. Une mutation létale récessive «yr » (yolky rectum) chez QUE laevis Daudin. (Avec 4 figures dans NO TEGO { i I PA A en ae a Me ms ee No 33, x No 34. UEHLINGER, V.et J. REYNAUD. Une anomalie hereditaire «kt» tailtip) chez Xenopus laevis D ILL RA : : WILDERMUTH, H. und E. Haporn. Differenzierungsleistungen der Labial-Imaginalscheibe von Drosophila SINATRA Sl 4 Textab- bildungen) RIME RIT RICE de DRASS Te à ET ARE No 35. ad = tt Rie i ii Ò ERS t | 4 tes CEA rok x È Ss È | ré es L + « + Ù ‘Das N A Fo + ie > > IR Er à A NE AURA A { a’ DOTI rs ey i? < Sh À ne È 7 ‘ "963-412 413-428 429-542 543-568 569-577 577-583 984-593 593-594 594-603 604-609 609-618 618-623 624-629 629-635 636-646 647-652 652-698 658-666 666-674 675-680 680-685 PUBLICATIONS DU MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE CATALOGUE DES INVERTEBRES DE LA SUISSE Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. i Paso. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. Fasc. En vente chez GEORG & Cie, libraires & Genève. 1. SARCODINES par E. PENARD Fr. 12.— 2. PHYLLOPODES par Th. STINGELIN » 12.— 3. ARAIGNEES par R. pe Lesserr » A2.— 4. ISOPODES par J. Car » 8.— 5. PSEUDOSCORPIONS par R. DE LESSERT ».- 5750 6. INFUSOIRES par E. ANDRE » 18.— 7. OLIGOCHETES par E. Piguet et K. BRETSCHER » 18.— 8. 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Out Aue | i I pare à Raro a: ESE: » VUE fa _ Fascicule 4 (Nos 36-44) Decembre 1965 © + 4 er, UE SUISSE DE ZOOLOGIE Ong. . tb. À dr > = B 4 V ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE ET DU | MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE MAURICE BEDOT fondateur PUBLIEE SOUS LA DIRECTION DE EMILE DOTTRENS Directeur du Museum d’Histoire naturelle de Genève AVEC LA COLLABORATION DE HERMANN GISIN Conservateur des arthropodes SEI EUGENE BINDER Conservateur des invertébrés GENÈVE IMPRIMERIE KUNDIG =. 1965 ee A o Pa ee 1 a À Suisse Fr. 75.— ASLING, C. Willet, Miriam E. Simpson and H. M. Evans. Gigantism: its induction by growth hormone in the skeleton of intact and hypo- physectomized rats, and its failure following yr Wi 18 text figures DALQ, Albert-M. nos ne nenne sur je sites de denso phorylation de mononucléotides dans les ceufs fixés de souris. Avec 1 figure dans le texte et 3 planches Nr GALLIEN, L., M. LABROUSSE, B. PICHERAL, J. Cl. acne Modifica- tions experimentales du ‘caryotype chez un Amphibien Urodéle (Pleurodeles waltlii Michah.) par irradiation de l’œuf et la re nucléaire. Avec 11 figures dans le texte . ; GEIGY, R. et A. AESCHLIMANN. Etude comparative de id viola de Borrelia duttoni et de Borrelia tillae. Avec 2 figures dans le texte . LipscHuTz, Alexandre, Vera I. PANASEVICH, Humberto CERISOLA et Alicia ALVAREZ. Troubles hormonaux et tumorigenése: tumeurs ovariennes expérimentales comme exemple. Les derniers progrés . MATTHEY, Robert. Le probléme de la détermination du sexe chez Acomys selousi de Winton. Cytogénétique du eas on f Roden- tia- Murinae). Avec 31 figures dans le texte . . MOSZKOWSKA, A. Quelques données nouvelles sur le Méca Se ar Pan tagonisme 'epiphyso-hypophysaire — rôle possible de la sérotonine et de la mélatonine. Avec 2 tableaux et 3 figures dans le texte . PERRET, M. et H. Huace.. Différenciation du muscle embryonnaire du coeur de la Truite. Etude au contraste de phase. Avec 3 planches PonsE, K. Carcinome virilisant de la surrénale chez une rate de Long-Evans (Berkeley). Avec 27 figures en 8 planches . 3 PORTMANN, Adolf und Esther SANDMEIER. Die Entwicklung von vor derdarm, Macromeren und Enddarm unter dem Einfluss von Nähr- eiern bei Buccinum, Murex und Nucella ( peat à ibang Mit 13 Abbildungen im Text è SCHOTTÉ, Oscar E. and Anne DROIN. The RATORI si Pituitaries and Limb Regeneration during AUT of Triturus (Diemyc- tilus) viridescens. With 7 figures. MRR: PR WOLFF, Etienne. Croissance embryonnaire et croissance CACAO en culture organotypique. Avec 8 figures dans le texte . ZALOKAR, Marko. Etudes de la formation de l’acide ribo nuca a des protéines chez les insectes. Avec 1 figure dans le texte et 6 planches DURRER, Heinz. Bau und Bildung der Augfeder des Pfaus (ES cris- tatus TL). Mit 48 Textfirguen und 7 Tafeln . DuBOIS, Georges. Note sur les NR Kossack, 1914 | (Trematoda). Avec 5 figures dans le texte È J Sh È SÙ Pages Mae eel 8 MAT 59-86 87-98 99-118 119-144 145-160. 161-170 171-186 187-204 205-224 225-240 241-262 263-412 413-428 (Voir suite page 3 de la couverture) Prix de Pabonnement : Union postale Fr. 80.— (en francs suisses) Les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, Genève an REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 695 Tome 72, n® 36. — Decembre 1965 Les Muridae de basse Cote-d’ Ivoire ' par H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Avec 40 figures dans le texte. Ce travail fait suite a celui que nous avons publié sur les Sori- cidae (1958). Aussi, nous dispenserons-nous de répéter ce que nous ecrivions a propos des récoltes de petits Mammiferes en Afrique occidentale et des caracteres geographiques et climatiques de la région considérée. Rappelons seulement que les Rongeurs récoltés et étudiés ici proviennent de la zone forestière de la basse Côte- d'Ivoire, zone caractérisée au point de vue du climat par l’abon- dance et une longue durée des précipitations annuelles, par une régularité thermique et une absence de montagnes importantes. Le matériel, qui comprend en tout 166 spécimens, provient de deux sources. D’une part, une collection a été réunie par l’un de nous (V.A.) en 1953 au Centre suisse de recherches scientifiques (CSRS), à Adiopodoumé, près d’Abidjan ?. D’autre part, le profes- seur H. Huggel nous a très aimablement donné le matériel qu'il avait récolté en 1957, lorsqu'il était directeur du Centre suisse. Quelques spécimens du matériel Huggel avaient été envoyés vivants au professeur R. Matthey qui les a étudiés au point de vue chromosomique et qui nous les a remis par la suite. Malheureu- . sement, ce matériel n’est pas étiqueté individuellement et son ori- gine n’est pas précisée; une grande partie des animaux proviennent sans doute d’Adiopodoumé, mais certains ont été piégés dans les savanes du nord de la Côte-d'Ivoire. » 2° * Manuscrit regu le 29 mars 1965. IN N ? Voyage subventionné par le Fonds cs SE Recherche. Rev. Suisse DE Zoot., T. 72, 1965. NU 45 we 696 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Tout le matériel étudié ici est depose au Muséum d’Histoire naturelle de Genève. Sauf indication contraire, il est conservé en alcool. Les localités d’où proviennent les Rongeurs récoltés par V.A. sont les suivantes (toutes de basse Côte-d'Ivoire): Adiopodoumé 5° 19-21’ N/4° 7-9 W Cosrou 5° 19’ N/4° 39° W Ndzida 5° 19’ N/5° 1’ W Yapo 5° 46’ N/4° 7° W La faune des Muridae de la Côte-d'Ivoire était restée prati- quement inconnue jusqu’il y a une dizaine d’années. Nous n’avons entrepris, en fait, que des recherches assez superficielles dans la littérature ancienne traitant des Mammifères de l’Afrique occi- dentale, et il est fort possible que quelques espèces signalées en Côte-d'Ivoire nous aient échappé. Mais cela ne modifierait pas le fait que c’est seulement par comparaison avec les listes faunistiques publiées des pays voisins, en particulier le Liberia et le Ghana, que l’on pouvait présumer la composition de la faune des Muridae de la Côte-d'Ivoire. DELANOË (1915), dans un travail de parasitologie, donne les noms plus ou moins fantaisistes d’une série de Rongeurs provenant de Bouaké (en savane); on peut reconnaître au moins 5 Muridés: Mus musculoides, Cricetomys gambianus, Arvicanthis (= Lemnis- comys) barbarus, Arvicanthis niloticus et Mus coucha (= Mastomys natalensis ). IncoLpBy (1929), en décrivant une nouvelle sous-espèce de Myomys daltoni, indique en passant qu’il a examiné au British Museum un spécimen de cette espèce provenant de la Côte-d'Ivoire. PauLIAN (1947) semble être le premier à signaler Cricetomys gambianus ! en forêt de basse Cote-d’ Ivoire. Raum (1954), dans son guide biologique de la Côte-d'Ivoire, cite 7 Muridés d’une façon assez vague, sans donner de précisions de localités. Mais, dans un travail plus récent (1961), l’auteur donne quelques précisions. Avec ces deux travaux, on peut dresser la liste ' Perrer (1964) considère Cricetomys comme le type d’une sous-famille particulière des Cricetidae, les Cricetomyinae. Pour des raisons de commodité, nous traiterons ici Cricetomys comme un Muridé. LES MURIDAE DE BASSE CÒTE-D IVOIRE 697 suivante: Thamnomys, Dasymys, Lemniscomys barbarus (savane), Lemniscomys striatus (Adiopodoumé), Praomys t. tullbergi (Adiopo- doumé), Mastomys, Lophuromys s. sikapusi (Adiopodoumé), Rattus rattus alexandrinus (Adiopodoumé), Cricetomys gambianus (Adiopo- doumé et Yapo). Baer (1957), au cours d’un bref voyage en Côte-d'Ivoire, a l’oc- casion d’autopsier deux espèces de Muridés provenant d’Adiopo- doume: Praomys tullbergı et Mastomys erythroleucus. Herm DE Barsac et LAMOTTE (1958), dans leur étude des Muridés du Nimba, eitent incidemment quelques especes en Cöte-d’Ivoire, dont quelques-unes sont nouvelles pour le pays, en particulier Oenomys hypoxanthus ornatus, Praomys jacksoni (a Man), Mus setulosus (Dabou et Adiopodoumé). MATTHEY (1958), en étudiant au point de vue chromosomique des Muridés envoyés de la Céte-d’Ivoire par H.J. Huggel (et iden- tifiés par l’un de nous, V.A.), contribue à la connaissance des Ron- geurs de ce pays et y fait connaitre la présence d’une espece non encore signalée: Malacomys edwardsi. Ce matériel étudié par MATTHEY est cité a nouveau dans le présent travail. Enfin, tout récemment, MATTHEY (1964a et 19640) cite Myomys daltoni une nouvelle fois en Côte-d'Ivoire, et précise la position taxonomique des petites Souris du sous-genre Leggada, de Mus. En provenance de la Cöte-d’Ivoire, MATTHEY a étudié Mus (Leg- gada) minutoides musculoides, M. (L.) minutoides «ssp. 4» et M. (L.) setulosus. En résumé, c’est une quinzaine d’especes de Muridés qui sont signalés jusqu'à present un peu au hasard en Cöte-d’Ivoire, sou- vent sans précision de localités, et dont quelques-unes ne se trouvent qu'en savane. Aucun travail, Jusqu'à celui-ci, n’était consacré à la faune des Muridés de la Côte-d'Ivoire proprement dite. Ci- dessous, nous citons également quinze espèces dont quelques-unes sont nouvelles pour le pays, et une même, nouvelle pour la science. Comme nous l’avons dit plus haut, la région prospectée est située entièrement dans la zone forestière de la basse côte, et si les espèces que nous avons trouvées ne comprennent pas la totalité de la faune de la région, elles donnent cependant une idée assez exacte et précise de la composition des Muridés des environs d’Adiopodoumé. Cette affirmation se trouve corroborée par deux faits. D’une part, les récoltes (par piégeages principalement) faites indépendemment 698 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN et a des époques différentes par l’un de nous et par H. Huggel renferment les mémes especes dans des proportions comparables, à cela pres que le premier a pris en plus quelques formes arboricoles non obtenues par le second qui n’a piégé qu’au sol. D’autre part, dans une liste des Rongeurs nuisibles au palmier a huile, publiée en juin 1964 par le Laboratoire d’Ecologie des Mammiferes et des Oiseaux de l'ORSTOM !, MM. L. BELLIER et ses collaborateurs indiquent aussi a Adiopodoumé (IDERT) les mémes espéces (souvent seul le genre est précisé) que nous avons trouvées nous- mémes; seul un Rat arboricole leur a échappé. Thamnomys rutilans (Peters) Mus rutilans Peters, Mber. preuss. Akad. Wiss., Berlin: 478, 1876. Limbareni (= Lambaréné), Gabon. Matériel: 1 spécimen, Yapo, 1.4.1953, n° 154 g ad., capturé de nuit sur un buisson. Coloration sur animal frais: dessus, pelage brun-jaunatre (poils gris-ardoise à la base, jaunätres au sommet) avec de longues jarres brun foncé. Dessous blanc créme. Couleurs du dos et du ventre nettement tranchées sur les flancs. Côtés de la tête et du cou jaune-doré. Dessus des pattes gris-jaunatre. Mensurations: en mm long. tête et corps 125 queue (de l’anus) 185 patte post. (avec griffes) 27 La presence de Thamnomys rutilans a été signalée au Nimba par l’un de nous (Heim DE BaLsac et Lamotte, 1958). C’est le point extrême de propagation vers l’ouest, en l’état actuel de nos connaissances. L'existence de l’espèce près d’Adiopodoumé est done normale, de même qu’au Ghana. Il se confirme toutefois que ce Thamnomys est beaucoup plus rare dans le bloc forestier occi- dental que dans le massif congolais. Il ne s’agit pas d’une défectuo- sité des moyens de capture vis-à-vis d’une espèce arboricole. En ' Cette publication parue sous forme polycopiée est un «Condensé du Compte rendu scientifique du Laboratoire pour l’année 1963 ». LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 699 effet, au Gabon, les pieges courants pour Murides, disposes sur le sol ou a faible hauteur, ont fourni une récolte abondante de Tham- nomys adultes et méme des jeunes. L’arboricolisme, trés net chez cette espece, n’exclut pas une vive activité terrestre. Il est encore impossible de conclure a une séparation raciale entre la population du bloc occidental et celle du centre africain. A l’ouest, la coloration rougeätre de la face supérieure et des flancs semble plus prononcée; mais examen de la denture des individus jeunes montre une identité parfaite entre les sujets de l’ouest et ceux du Gabon. Les trés nombreuses cuspides (principales et acces- soires) caractéristiques du genre ne semblent pas devoir varier, méme a la troisieme molaire supérieure, qui, en raison de son invo- lution chez les Muridés, est souvent fluctuante quant au nombre des cuspides accessoires. C’est ici l’occasion de revenir sur la constitution complexe des molaires de Thamnomys, constitution intéressante en soi (évolution des cuspides chez les Muridés) et intéressante par rapport a celle de Grammomys. En M!, chez Thamnomys, la premiere rangée de tubercules est conforme à ce que nous voyons chez tous les Muridés, l’individuali- sation des tubercules restant de type moyen. La deuxieme rangée ne présente pas non plus de caractére spécial, quant aux tubercules T4, T5 et T6. Toutefois, de part et d’autre de cette rangée et en arriére d’elle, existent deux tuber- cules importants que l’on ne saurait considérer comme de simples verrues du bourrelet cingulaire, fluctuants selon les individus. Le tubercule interne est assimilabie a T7, peu répandu chez les Muridés africains, mais classique néanmoins. Par contre, le tubercule externe, situé en arriere de T6, parait tout a fait original. Il occupe la même place que T9 chez les autres Murinés, et à premiere vue on serait tenté de lui attribuer ce chiffre; mais il existe en arrière de lui un tubercule plus important encore et qui représente, semble-t-il, le véritable T9 des Murinés. La discussion sur ce point reste ouverte, mais le fait subsiste de la présence de deux tubercules indépendants a l’angle postero- externe de M!. La morphologie de M? est plus interessante encore: la premiere rangée de tubercules est anormale en ce sens que T1 est flanque extérieurement d’un tubercule trés nettement circonscrit, qui fait ————————————1@"@@=@="@""«@=@==——————1Z»£ÈÈ»—È.»—@©@_—_—_—_—_—_1_1212._———__ 700 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN défaut chez les Murinés africains. Parler d’un dédoublement de T1 est une formule vide de sens. Considérer ce tubercule comme un Bie. 4, Fio. 2. Thamnomys rutilans (Peters). N° 1375 l'annee (Mus. Afr. Centr., Tervuren), Poko, Ouellé AE C aes Congo-Léo. Denture jeune, molaires fe US. Paka supérieures droites. Gross. env. 20 x. ervuren), Poko, Ouelle, Congo-Léo. Denture jeune, molaires inférieures droites. Gross. env. 20x. T2 vestigial (T2 est absent chez les Murinés, sans qu’on ait expliqué son mode de disparition) serait séduisant, mais sans doute témé- raire. 7 LES MURIDAE DE BASSE CÔTE-D IVOIRE 701 La seconde rangée de M? est normale. Mais, nous retrouvons a ses deux extrémités le méme dispositif, c’est-a-dire un T7 interne et un T6 externe encore tres développé. La singularité réside dans le fait que T9 est en voie de reduction, comme chez pas mal de Murinés. Plus curieuse est la connexion qui s’etablit entre T8 et T6’ par une sorte de créte (voir ci-dessous, a propos de Gram- momys). La morphologie de M? montre a peu pres la méme complexité que les deux molaires précédentes, et cela en dépit d’une réduction indéniable. Le tubercule antéro-interne est flanqué extérieurement d’un tubercule sensiblement aussi développé que dans M?. La méme question subsiste quant a son interprétation. Le tubercule antéro-externe fait apparemment défaut; mais en fait, il semble absorbé dans l’énorme tubercule médian de la rangée moyenne. Ce dernier, par ses dimensions, son orientation et sa base qui forme l’angle antéro-externe, semble effectivement étre la résultante d’une fusion. Quant aux tubercules terminaux, ils donnent l’impression de représenter le T8 en dedans (peut-être T8+T7), le T6’ en dehors et le T9 vestigial entre les deux. En tout cas, la M? de Thamnomys rutilans, avec ses huit cuspides indépendantes a ce stade, représente un record de conservatisme pour une dent en regression. Les molaires inférieures sont beaucoup plus classiques. Le tubercule median du lobe antérieur de M, est bien représenté, mais pas plus important que chez d’autres Murinés. Le plus remarquable est Palignement de quatre tubercules sur le bourrelet cingulaire externe. Le premier et le dernier manquent chez la plupart des Murinés; les deux autres, par contre, figurent dans la plupart des espèces, mais ils ne se voient qu’aux stades jeunes avant leur absorp- tion (par usure mécanique, celle-là) avec les tubercules prinei- paux. La deuxiéme molaire est tout a fait classique; on remarquera seulement l’écartement et l’indépendance, a ce stade, des tuber- cules du bourrelet cingulaire externe. La troisieme molaire ne présente que deux complications: a l’angle antéro-externe, un vestige de tubercule cingulaire, et a l’angle postéro-interne, un minuscule tubercule peut-être pas constant. 702 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN COMPARAISON ENTRE LES DENTURES JEUNES DE Thamnomys ET Grammomys La confrontation des dentures de Thamnomys et de Grammomys est doublement interessante, comme nous le disions plus haut. Png. 3: Fic. 4. Grammomys buntingi (Thomas). Grammomys buntingt & n° 5-16-524 (652) (IFAN), (Thomas). g n° 5-16-524 Mt Nimba, Guinée. (652) (IFAN), Denture jeune, molaires supérieures Mt Nimba, Guinée. droites. Gross. env. 20 x. Denture jeune, molaires inférieures droites. Gross. env. 20. Grammomys présente d’abord certaines simplifications par rapport à son voisin: c’est le début de l’évolution régressive qui conduira au type moyen courant des Murinae. En Mi, les modifications se produisent au niveau des tubercules T9 et T7. A la vérité, T6’ montre un développement comparable à foi LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 703 celui de Thamnomys; s’il est plus largement rattaché à T8, c’est que le spécimen figuré est plus âgé que Thamnomys et qu’une usure mécanique s’est exercée. La disparition de T9 est remarquable; ce tubercule, énorme chez Thamnomys, n’est plus ici qu'un bourrelet cingulaire, toutefois rattaché à TS. Ces différences portant sur T9 et T7 ont incité ELLERMAN (1941) à considérer Thamnomys et Grammomys comme de véritables genres particuliers. THomas (1915), au contraire, les considérait comme extrêmement voisins. C’est ce dernier qui semble avoir raison. Si l’on examine, en effet, la deuxième molaire de Grammomys, on constate qu’elle est identique à son homologue chez Thamnomys: le tubercule T6” est aussi marqué chez l’un que chez l’autre, T9 est réduit à un bourrelet dans les deux cas, T7 a regressé par rapport à son homologue, mais il existe parfaitement. Dans une telle dent, nous ne voyons qu'une seule modification réelle: la disparition du tubercule énigmatique siégeant à côté de T1. Est-il incorporé a T1 a ce stade d’usure ou figure-t-1l séparément à un stade plus jeune, C'est ce que nous ne pouvons préciser sur ce spécimen trop âgé. È Il subsiste évidemment la question de savoir lequel des deux tubercules T6’ et T9 représente le veritable T9 des auteurs, et lequel des deux disparaît réellement dans la série des Murinae. La troisieme molaire montre un tubercule antéro-interne unique, mais qui a peut-étre absorbé son voisin; son allongement transversal donnerait à le penser. Les deux tubercules moyens sont coalescents du fait d’usure mécanique (sujet trop àgé). Les trois derniers, qui ont fait dispa- raitre le quatrieme, montrent un arrangement qui fait songer à celui de beaucoup de Murinés. Les molaires inférieures ne montrent que quelques particularités par rapport à Thamnomys: les tubercules cingulaires externes tendent a disparaitre sans étre absorbés par les principaux, au moins en ce qui concerne le premier et le dernier de M,, le second de M,. La troisieme molaire simplifie sa deuxième rangée de tuber- cules par absorption. En conclusion, Thamnomys montre un maximum de tubercules et représente à notre sens un Murinae à denture encore peu évoluée. A. partir de lui, et en passant par Grammomys, on pourrait suivre 704 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Pévolution régressive qui aboutit aux types simplifies, tels Rattus et surtout Malacomys. Les différences entre Thamnomys et Grammomys sont plus légéres que ne le pense ELLERMAN, et une séparation en sous- genres serait bien suffisante. Dans la collection des Muridés de basse Còte-d’Ivoire étudiés ici, de même que dans celle faite par le D' Doucet au laboratoire francais d’Adiopodoumé, nous n’avons pas trouvé de représentant du genre Grammomys. La forme buntingi Thomas, décrite du Libéria, est bien représentée dans le massif du Nimba, mais il est probable quelle ne s’étend pas aux associations forestières litto- rales, ou bien qu’elle reste localisée à l’extrémité occidentale du massif forestier éburnéen. Dasymys incomtus rufulus Miller Dasymys rufulus Miller, Proc. Washington Acad. Sci. 2: 639, 1900. Mount Coffee, Liberia. Matériel: 12 specimens. Adiopodoumé, 12.6.1953, n° 508 © ad. (peau), capturée dans un pré avec deux jeunes (un conservé, n° 512) et portant 3 embryons avancés. Adiopodoumé, 14.6.1953, n° 520 S ad. (peau), capturé dans un piège en forêt, en bordure de la lagune. Adiopodoumé, 4.8.1953, n° 690 © ad. Adiopodoumé, 1.1957, n° 864 et 865, 2 gg ad., leg. Huggel, étudiés par MATTHEY (1958) au point de vue chromoso- mique. Basse Cote-d’Ivoire, 1957, 5 gg et 1 juv., matériel Huggel. Coloration: dessus gris-brun (poils gris à la base, fauves au som- met); jarres renflées distalement gris clair a la base, noires au LES MURIDAE DE BASSE COTE-D’IVOIRE 705 renflement et parfois plus claires au sommet, présentes surtout le long du milieu du dos. Dessous gris (poils gris à la base, jaune paille au sommet). Cötes gris-Jaunâtre. Pas de demarcation nette entre les couleurs du dos et du ventre. Mensurations: en mm et g. u allie u = DI i: do 3 3 3 3 3 Long. téte et BE TEL) 1401453 51320143 DAI CLES 858 7158 153 Queue (de l’anus)| 146 | 147 | 150 | 138 — |145| — | 145 | 154 157 Patte post. (avec griffes) 32 Sal Pas ars MZ 32 34 Soll a Ease. ©. | 105 72 92; — = LIA an | 508 2 | 520 & | 864 4 Crane, longueur totale! . . . . 34,4 332 34,5 Longueur condylobasale . . . 33 32.2 33.2 Boansueur palatale .... . . 18,7 18,4 18,7 BR e gs 941 33 Longueur du foramen incisivum 7,6 7,5 7,0 Longueur des os nasaux . . . 200 127 13 Largeur zygomatique . 17,4 18,5 17,3 Largeur interorbitaire 4,4 4,6 4,6 Largeur entre M?-M? (max.) . 7,4 7,1 7 | Serie des molaires sup. (alv.). 22 7 76. 1 Pour les mesures craniennes, voir les directives données par Husson (Zool. Bijdr. 5: 14, 1962). Toutes les populations de Dasymys sont actuellement rapportées à une seule espèce. Certes, la plupart des races décrites et nommées semblent bien se substituer géographiquement les unes aux autres. Toutefois, deux formes différentes ont été décrites par THomas du ‘ même secteur géographique, la vallée de Mubuku sur le flanc oriental du Ruwenzori; mais il s’agit d’altitudes très différentes et par conséquent, ce cas représente également une substitu- tion. La forme d’Afrique occidentale, de la Sierra Leone au Nigeria, est rufulus Miller, dont la localité typique est au Liberia. Nos Dasymys y correspondent bien, tant par leur coloration que par 706 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Dasymys incomtus rufulus Miller. 2 ad. n° 508, Adiopodoume. Phot. V. Aellen. leurs dimensions, qui sont toutefois legerement inferieures a celles de la série typique. On constate d’ailleurs une réduction de la taille des populations en allant de l’ouest vers l’est, pour les dimensions externes tout au moins: Dasymys incomtus Liberia Côte-d'Ivoire Ghana rufulus MILLER, 1900 HAYMAN, 1935 Nombre de spécimens 4 10 3 Nombre de cranes . . 1 3 3 Longueur totale . . . 306,5 294,6 288,5 (ele ee oe 153 147,7 139,9 Patte postérieure . . 34 33,4 27,5 Crâne, longueur totale 38 34 39,7-36 Long. condylobasale . 34 1 32,8 39 -39,9 Série molaires sup. . 7,4 TA I 1 Mesure calculée sur la fig. 40. LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D ’IVOIRE 707 Lemniscomys striatus striatus (Linné) Mus striatus Linné, Syst. Nat. (10) 1: 62, 1758. Sierra Leone. Matériel: 1 spécimen, Adiopodoumé, 2.6.1952, n° 640 juv., leg. U. Rahm. Cette unique capture ne rend nullement compte de la densité reelle de l’espece, méme dans les formations forestiéres littorales. Hybomys trivirgatus trivirgatus (Temminck) Mus trivirgatus Temminck, Esquisses zool. Cöte de Guine: 159, 1853. Dabocrom, Ghana. Matériel: 2 spécimens, étudiés par MATTHEY au point de vue chro- mosomique. Côte-d'Ivoire, sans précision, 7.1957, n° 881 g ad., leg. Huggel. Cote-d’Ivoire, sans précision, 8.1957, n° 882 © ad., leg. Huggel. Coloration: les trois bandes dorsales longitudinales, trés nettes sur le vivant, sont a peine apparentes chez les animaux conservés en alcool. Mensurations: en mm. Hybomys t. trivirgatus LOTERIE TEEN 110 117 Queue (de l’anus) . eee 101 Patte postérieure (avec griffes) . 32 da dI O O2 oO Cràne, longueur totale Longueur condylobasale . Diasteme LARMES FOR CE Longueur du foramen incisivum Longueur des os nasaux . Largeur zygomatique Largeur interorbitaire . Largeur entre M!-M! (max.) sh, Serie des molaires supérieures (alv.). DD DI > js CO Ut 00 «© DI WCCO NN DI UNI DI 708 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Cette espece est classique pour le bloc forestier occidental. Son aire de répartition s’étend de la Sierra Leone au fleuve Niger. Rattus (Rattus) rattus (Linné) Mus rattus Linné, Syst. Nat. (10) 1: 61, 1758. Suéde. Matériel: 15 spécimens. Adiopodoumé, 24.3.1953, n° 114 & ad. (peau) et n° 118 juv., dans une maison. Adiopodoumé, 2.4.1953, n° 165 g, dans une maison. Cosrou, 22.4.1953, n° 301 © et n° 302 g, dans une maison, leg. U. Rahm. Adiopodoumé, 5.5.1953, n° 356 g. Adiopodoumé, 7.5.1953, n° 394 g, dans une maison. Adiopodoumé, 10.6.1953, n° 495 g (peau), dans une maison. Adiopodoumé, 30.6.1953, n° 593 g. Adiopodoumé, 6.8.1953, n° 708 ¢ (peau). Adiopodoumé, 6.1957, n° 873 © immat., étudiée par MATTHEY au point de vue chromosomique. Basse Cöte-d’Ivoire, 1957, 2 gg, 2 99, matériel Huggel. Coloration: cette série de rats comprend plusieurs types de colo- ration, qui correspondent aux formes rattus (Linné, 1758) et alexandrinus (Geoffroy, 1803), avec des intermédiaires. roux, n° 495, 708, mat. Huggel 1 g, 2 22 = ratius: Type B: dessus gris-brun assez clair, dessous crème, n° 114, 118, 356, etc. = alexandrinus. Type A: dessus gris très foncé, dessous gris foncé, sans ton Type C: dessus gris-brun plus ou moins rougeätre, dessous | gris-blanc a gris foncé, n° 301, 302, 394, etc. = rattus/ | alexandrinus. | LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 709 Mensurations: pour une espece aussi banale, nous nous borne- rons a donner seulement les moyennes et les extrémes des adultes et les dimensions des spécimens dont le crane a été extrait. 10 gd et 2 99 ad. moy. | extrémes Rattus rattus | Long. tête et corps | 165 | 140-190 | 175 164 175 155 Queue MEE 19341155215 | 215 187 BIS |) SENIO Patte post. (avec altes) . .. . 34 31-37 35 — 33 31 30,5 Crâne, long. totale — 32.9 — 3522 33,6 Long. condylobas. — 34,8 — 33 31 Larg. zygomatique — 18,5 — 16,5 16,3 Larg. interorbit. . 5.5 5,6 5,6 32 51 Ser. molaires sup. 2) >. PA SN PTT EC 6,8 Le Rat noir est signalé un peu partout en Afrique occidentale, même dans des villages assez retirés; mais, en ce qui concerne la basse Côte-d'Ivoire, et pour autant que les indications existent, il a toujours été pris dans des maisons, et non dans les pièges posés dans les prés et forêts des alentours. Rattus (Dephomys) defua (Miller) Mus defua Miller, Proc. Washington Acad. Sci. 2: 635, 1900. Mount Coffee, Liberia. Matériel: 2 spécimens. Adiopodoumé, 17.5.1953, n° 423 g immat. (peau), piégé dans forêt de bas-fond marécageux. Adiopodoumé, 6.1957, n° 877 © ad., étudiée par MATTHEY au point de vue chromosomique. Coloration: dessus brun rougeâtre, dessous blanc-gris. 710 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Mensurations: en mm. Rattus defua 423 3 immat. 877 2 ad. Longueur fete et Corps 15 > + 120 Queuerlde,kamus) 7 ar za, ae ee 175 Patte postérieure (avec griffes) . . . . 26,5 Crane, longueur totale Longueur condylobasale . Longueur palatale Diasteme ET N: Longueur du foramen incisivum Longueur des os nasaux . Largeur zygomatique . Largeur interorbitaire . Largeur entre M!-M! (max.) SE Série des molaires supérieures (alv.) _ ~~ km N CO m= bo CO Si dia UT I VI Hi dò VIM EE © MN DD © NI O D I NN À © Dna NANIRAE Reon WC) SI > ~ = ~ ~ ~ DUMNARE NOS _ Bien que non encore signalée en Còte-d’Ivoire, la présence de cette espèce à Adiopodoumé s’integre parfaitement dans son aire de distribution géographique actuellement connue, qui comprend la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria et le Ghana. C’est donc une aire relativement restreinte, limitée au bloc forestier occidental, qui n’atteint pas à l’est le couloir dahoméen. Dans une étude antérieure, l’un de nous (HEIm DE Batsac et LAMoTTE, 1958) a indiqué les caractères externes permettant de distinguer Dephomys de Thamnomys et surtout de Stochomys. Il nous avait été impossible de comparer avec précision les caractères des dentures, car à l’époque il n’existait pas de sujets suffisamment jeunes de Stochomys dans les collections. La mission biologique du Gabon (CNRS), sous la direction de P. Grassé, a comblé cette lacune. La denture de Dephomys defua diffère de celle de Rattus rattus à la fois par de petites complications et une curieuse simplification. Dans l’ordre des complications, ıl faut noter en M! un petit tuber- cule surnuméraire en avant de T1, mais surtout des tubercules internes et externes (T1-T3) qui semblent flanqués en arrière de tubercules accessoires en voie d’incorporation à ce stade; ce ne sont pas les nettes surfaces d’abrasion circulaire qui se voient chez Rattus rattus. Par contre, le tubercule postéro-externe T9, toujours LES MURIDAE DE BASSE CÔTE-D IVOIRE 711 important chez les vrais Rattus, est en régression et se trouve à un stade intermédiaire entre un tubercule et un bourrelet cingulaire. Entre T4 et T8 existe une crête ou un bourrelet. IEC Rattus (Dephomys) defua Miller). No 21 Rattus (Dephomys) defua (Miller). N° 21 N Be. (coll. V. D. L.), Mt Nimba, Guinée, IX. 1946. Ga ne, ; È ER Guinée, IX. 1946. Denture jeune, molaires supérieures droites. ı VEREINE, Denture jeune, molaires Gross. env.20 x. inférieures droites. Gross. env. 20 x. A M?, nous noterons la même régression de T9. M$ est classique. Aux molaires inferieures, il faut signaler a M!, au lobe antérieur, un tubercule médian qui manque a beaucoup de Rattus, et de petits REV SUISSE DE Zoon., I. 22, 1965 46 712 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN tubercules (1 ou 2 selon les individus) cingulaires supplémentaires. Le tubercule postero-externe est trés gros pour un Rattus, de même qu'en M,. Enfin, M, montre une lamelle postérieure moins régressée que chez les vrais Rattus, et on y discerne encore les deux tubercules originels. | COMPARAISON ENTRE LES DENTURES JEUNES DE Dephomys ET Stochomys La denture de Stochomys en période d’éruption est fort utile à comparer à celle de Dephomys. Nous y trouvons des différences flagrantes, intéressantes en tant que caractères différentiels et de diagnostic, mais aussi des particularités communes à l’un et à l’autre et qui s’ecartent de celles des Rattus vrais. La difference de taille saute aux yeux. La première rangée de tubercules de M1 ne présente pas les irrégularités vues chez Dephomys (tubercules supplémentaires incorporés). L’alignement des tubercules est parfait, et cela également à la deuxième rangée et en M?. Les sur- faces d’usure sont ainsi parfaitement transversales et non en arc comme chez Dephomys et beaucoup de Muridés. C’est cette struc- ture que THomas qualifie de «lamelleuse» dans les caractères particuliers du genre Stochomys invoqués par cet auteur (Tomas, 1926). Tuomas n’avait disposé que de sujets adultes où la structure en lamelle est évidente; mais, c’est là le fait de l’abrasion méca- nique. Au stade que nous figurons ici, seule l’« abrasion préalable » physiologique s’est pratiquement exercée, et la structure tubercu- laire originelle est très apparente encore. C’est une différence importante par rapport à Malacomys au même stade, par exemple. En commun avec Dephomys, nous voyons des tubercules T9 réduits à M1 et M?, intermédiaires entre tubercule et bourrelet- crête; ce ne sont pas là des caractères de Rattus. En M?, remarquons que les tubercules T1 et T3 sont propor- tionnellement plus réduits que chez Dephomys. M? se présente exactement comme son homologue chez Dephomys. Aux molaires inférieures, les différences avec Dephomys vont l'emporter sur les ressemblances. Le lobe antérieur tricuspide de M1 est très analogue à celui de Dephomys, mais le tubercule cingu- laire externe est à peine indiqué. Les tubercules de première et deuxième rangée s'affrontent presque au lieu de former un angle. LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE TAS C’est la réplique à l’alignement observé sur la molaire supérieure (Mt). Mais, le fait le plus remarquable est la difference de taille des tubercules cingulaires externes. Important, élevé, chez Dephomys Stochomys longicaudatus (Tullberg). 7 Fic. 9. Makokou, Gabon. Denture jeune, | molaires superieures droites. Stochomys longicaudatus (Tullberg). Gross. env. 20 x. Makokou, Gabon. Denture jeune, n molaires inférieures droites. Gross. env. 20 x. 714 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN en M,, il sera rapidement incorporé par son voisin, et on peut dire que la lamelle ainsi formée comporte trois éléments originels comme chez beaucoup de Muridés. Au contraire, chez Stochomys, le tubercule en question est trés réduit et trés bas; il ne jouera pratiquement aucun rôle dans la constitution de la lamelle. Le même fait se reproduit à M,. A la troisième molaire (M3), la seconde lamelle est plus réduite que chez Dephomys et ne laisse plus appa- raître la double origine tuberculaire. En résumé, Dephomys et Stochomys se trouvent sensiblement en marge et au même degré par rapport au groupe des véritables Rattus. Entre eux, ils présentent des ressemblances de pelage et de pilosité, une même réduction du tubercule T9, un même lobe antérieur tricuspide à M,. Ces caractères semblent plus importants que l’alignement des tubercules et que l’involution des cuspides cingulaires externes des molaires inférieures. Il n’est aucune raison valable de penser que les particularités dentaires communes aux deux espèces soient des convergences dues au même milieu forestier intertropical dont Dephomys et Stochomys sont, parmi les Muridés, des éléments très caractéristiques. ; Praomys tullbergi (Thomas) Mus tullbergi Thomas, Ann. Mag. nat. Hist. (6) 13: 205, 1894. Ankobra River, Ghana. Matériel: 67 spécimens. Adiopodoumé, 17.3.1953, n° 80 g juv. et n° 81 g juv. Adiopodoumé, 18.3.1953, n° 87 g immat. Adiopodoumé, 19.3.1953, n° 90 g Juv. Adiopodoumé, 28.3.1953, n° 140 g immat. Adiopodoumé, 18.4.1953, n° 262 S immat. Adiopodoumé, 5.6.1953, n° 484 ¢ ad. Adiopodoumé, 8.6.1953, n° 488 3 immat. Adiopodoumé, 20.6.1953, n° 540 Q ad. (peau). Adiopodoumé, 24.6.1953, n° 546 © ad. Adiopodoumé, 25.6.1953, n° 554 ¢ ad. Adiopodoumé, 29.6.1953, n° 595 g immat. Adiopodoumé, 20.7.1953, n° 624 3 ad. Adiopodoumé, 4.8.1953, n° 686 Q ad. —1 — Or LES MURIDAE DE BASSE COTE-D IVOIRE Adiopodoumé, 8.8.1953, n° 710 © ad. Adiopodoumé, 14.8.1953, n° 737 g ad. et n° 738 2 ad. Adiopodoumé, 18.8.1953, n° 747 J Juv. Adiopodoumé, 1.1957, n° 868 © immat., n° 870 J immat.., n° 871 J immat. Adiopodoumé, 6.1957, n° 872 3 ad., n° 874 5 immat., n° 875 ad., n° 876 g ad., n° 878 g ad., n° 879 g ad. Basse Cöte-d’Ivoire, 1957, 40 spécimens, matériel Huggel. Les Praomys n° 868 a 879 ont été étudiés par Matruey (1958) au point de vue chromosomique. Coloration: varie assez peu chez nos spécimens. Dessus généra- lement gris-brun, plus ou moins rougeätre, les poils étant gris-ardoise sur les ?/, proximaux et brun-roux au sommet. Dessus de la tête et milieu du dos parfois un peu plus foncés: dessus de la tête et du cou noiratre chez la © 686. Teinte du dos passant à un brun-jaunätre sur les flancs. Dessous variant du blane pur au blanc-grisatre, les poils étant alors gris a la base Praomys tullbergi (Thomas). 5 ad. n° 484, Adiopodoume. — Phot. V. Aellen. 716 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN et blancs au sommet. Démarcation des tons entre flancs et ventre toujours tres nette. Mensurations: nous nous contenterons pour cette espece banale d’indiquer les moyennes et extrémes de 14 individus adultes et les mensurations completes des Praomys adultes d’Adiopo- doume dont le crane a été extrait. J Sey © LO acl. Praomys tullbergi Bs al di moy. extremes n Eoneueurvetezet COLDS 9) 55 02088 eee eee IO 122 125 AO On ae ee 147,2 | 134-162 | 158 193 147 Patte postérieure (avec griffes) . .| 27,4 26-28 28 28 DURS Crâne, longueur totale 36,8 11992000 Longueur condylobasale 34,90 u 30-84 003272 Longueur palatale . 20,0.) om re Diasteme . PA ees PSN Panes 11,4 9564 OLE Longueur foramen incisivum Ie) 23 8,0 Longueur os nasaux . 13,38 12 ou 020 Largeur zygomatique 16,4 | 15,3 | 15,5 Largeur interorbitaire 5,0 4,9 5,0 Largeur entre M?-M? (max.). 6,6 6,6 6,4 Serie molaires supérieures (alv.) 9,6 5,2 DIS Le poids a été noté chez 3 33 adultes: 48 g (n° 624), 68 g (n° 484) et 72 g (n° 554). PETTER (1965) vient de publier un intéressant article sur la systematique des Praomys sensu stricto! d’Afrique centrale. Les conclusions de l’auteur sont étayées par les analyses chromoso- miques de MATTHEY et se résument ainsi: en République Centrafri- caine existent deux espèces sympatriques, P. jacksoni (28 chromo- somes, MATTHEY, 1959) et P. morto (42 chromosomes, MATTHEY inédit); en Afrique occidentale (Guinée, Cöte-d’Ivoire), il n'y a qu’une seule espèce, P. tullbergi (34 chromosomes, MATTHEY, 1958). Nous avions constaté (Heim pe Batsac et Lamorte, 1958) qu’au Nimba se trouvaient deux types morphologiques ne differant ! Nous verrons plus loin (p. 718) que certains auteurs pensent devoir rapporter au seul genre Praomys de nombreuses espèces englobant les Hylo- PI | 8 y myscus et les Myomys notamment. LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE UA guère que par la taille et la coloration; nous pensions qu'il pouvait s’agir de deux espèces sympatriques. Il serait desirable, pour elu- cider cette controverse, que l’analyse chromosomique soit faite sur plusieurs exemplaires de la région du Nimba. En effet, les formules établies par MATTHEY (1958) reposent seulement sur une serie de spécimens provenant tous d’Adiopodoume. Genre Hylomyscus Avec les Rats du groupe Hylomyscus, nous abordons des Ron- geurs qui méritent une considération particuliere à divers égards. Ce sont les seuls Rats de l’ouest africain dont la systématique, au double rang générique et spécifique, reste encore obscure, et parmi lesquels on peut découvrir encore des espèces inédites. Créé en tant que genre par THomas (1926), Hylomyscus est retenu comme sous-genre par ELLERMAN, MORRISON-SCOTT et IRE: All Hylomyscus aeta (Thomas). g n° 189, Makokou, Gabon, 1.1V.1962. Cräne, de dessus. Hayman (1953), après force hésitations il est vrai. On pourrait discuter à perte de vue de la valeur intrinseque du genre, du sous- genre et des autres coupures supraspécifiques. Dans le cas parti- culier, it y a sans doute un intérét pratique plus qu’anatomique a 718 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN isoler sous forme de genre un groupe d’une demi-douzaine de Rats de faible taille, a pied court, a fentes incisives relativement breves. C’est ce dernier caractere qui peut justifier au point de vue anato- mique l’isolement d’Hylomyscus par rapport au groupe Praomys- Myomys. Fic. 12. Hylomyscus aeta (Thomas). & n° 189, Makokou, Gabon, 1.1V.1962. Crâne, de dessous, Le nombre d’espèces d’Hylomyscus, c’est-à-dire de formes amixiques vivant côte a côte, restait jusqu’ici fort incertain. Les auteurs les plus modernes (ELLERMAN, MORRISON-ScoTT et Hay- MAN), simplificateurs et rassembleurs comme il se doit, rejettent H.denniae parmi les Praomys, et ne reconnaissent que trois espèces, H. allent (y compris stella, etc.), H. carillus (y compris aeta) et H. delectorum (compris antérieurement dans Praomys). ALLEN (1939), dans sa checklist, admettait quatre espèces (en y compre- nant denniae) se subdivisant chacune en plusieurs sous-espèces. Les collections françaises réunies récemment dans le bloc fores- tier occidental d’une part, et d’autre part au Gabon, nous per- mettent d’ores et déjà des conclusions bien plus justifiées que celles de nos prédécesseurs: c’est ALLEN (1939) qui s’est le plus approché de la réalité. LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 719 Effectivement, denniae, par son pied court et son massif facial non étiré, s’inserit parmi les Hylomyscus, bien plutòt que dans le groupe Praomys-Myomys. D’autre part, trois formes différentes peuvent vivre côte à côte dans les mêmes biotopes au Gabon (Makokou et Belinga, par exemple). L’une d’entre elles est bien caractérisée par ses crétes susorbitaires et les dimensions de ses rangees dentaires; elle repond à Hylomyscus aeta (Thomas) décrit de Bityé, Cameroun, à quelque 300 km au nord de Makokou. Les deux autres formes sont très voisines l’une de l’autre au point que les auteurs les considerent tantöt comme des races géographiques, tantöt comme des synonymes. L’une fut décrite de Fernando Poo par WATERHOUSE sous le nom de Mus alleni, l’autre par THomas sous le vocable Epimys stella, terra typica: forêt de l’Ituri (mais aussi present dans le sud du Cameroun à Efulen et Bitye où est signalé aeta). Tuomas (1911) considère stella comme le représentant continental de alleni, et 1l distingue les deux formes par la brievete du rostre, plus prononcée chez allent. Mais un autre caractére s’ajoute à celui-ci, s’il n’en est pas le corollaire: une légère proodontie des incisives supérieures chez allent. De tels caracteres anatomiques s’averent-ils d’ordre spécifique ou simplement geographique et racial? Pour trancher ce probleme de taxonomie, il fallait assortir la morphologie d’autres criteres: amixie, cohabitation, distribution géographique générale. La Mission Biologique au Gabon d’une part, les recherches d’'EISEN- TRAUT d’autre part, apportent les précisions désirables. Bice st Hylomyscus aeta (Thomas). $ n° 189, Makokou, Gabon, 1.1V.1962. Crane, de profil. 720 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN La grande série d’Hylomyscus récoltés au Gabon montre que les deux types morphologiques cohabitent dans les mémes biotopes a Makokou et a Belinga. La série recueillie par EISENTRAUT à Muelin, au pied du Mont Cameroun (600 m), nous permet de retrouver la les deux mémes types morphologiques associés. Enfin, a Fernando Poo, une forme a rostre court et proodonte, trés individualisée, cohabite avec une autre forme du type stella. Par contre, dans le Birch 14. Hylomyscus aeta (Thomas). 3 n° 189, Makokou, Gabon, 1.1V.1962. Mandibule, de profil. bloc forestier occidental, qui constitue la limite d’extension a l’ouest des Hylomyscus, nous n’avons trouvé jusqu’ici (Côte- d’Ivoire et haute Guinée-Nimba) que le type morphologique a rostre bref et a incisives proodontes. Cohabitation des deux formes d’une part dans le bloc central congolais, présence d’une seule de ces formes dans le bloc occidental guinéen, plaident en faveur d’une dualité spécifique, bien plus que de fluctuations morphologiques dans le cadre d’une même espèce. Par ailleurs, les recherches d’ErsenTRAUT à Fernando Poo soulèvent une question de nomenclature. Jusqu'ici, on croyait à l'existence d’une seule forme dans cette île. Or, nous savons, a titre officieux, que plusieurs formes d’Hylomyscus vivent à Fer- nando Poo. Comme le type de WATERHOUSE (alleni) est représenté par un animal encore très jeune, il est présomptueux de vouloir le rapporter à tel ou tel type précis. Personnellement, nous préférons rejeter le terme alleni et employer celui qui a été donné à la forme à rostre court du bloc forestier occidental: Hylomiscus simus Allen et Coolidge. om LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 224 Il convient encore d’ajouter a ces quatre espèces!, trois autres types spécifiques inédits, l’un pour le bloc forestier guinéen (voir ci-dessous, p. 727), les autres pour le bloc forestier congolais. Enfin, Riolo: Hylomyscus aeta Hylomyscus aeta | (Thomas). (Thomas) Makokou, Gabon. Makokou, Gabon Denture jeune, ee molaires inferieures droites. molaires superieures droites. Gross. env. 20 x. Gross. env. 20 x. des formes telles que Epimys delectorum Thomas et d’autres, inédites, viendront peut-étre augmenter encore le nombre des espèces d’Hylomyscus. Ainsi, le groupe Hylomyscus, avec sa demi- douzaine d’especes distinctes, mérite-t-il sans doute d’étre considéré comme une entité parmi les Rattus sensu lato. 1 En résumé: denniae, aeta, simus (alleni) et stella. 122 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Hylomyscus simus Allen et Coolidge Hylomyscus allent simus Allen et Coolidge, in R.P. Strong: The Afrıcan Republie of Liberia and the Belgian Congo 2: 599, 1930. Merikay, Liberia. ice Hylomyscus simus Allen et Coolidge. g ad. n° 814, Adiopodoumé. Phot. V. Aelıen. Matériel: 6 spécimens. Adiopodoumé, 4.5.1953, n° 335 © immat. Adiopodoumé, 4.8.1953, n° 682 © ad., n° 683 © ad., n° 684 & juv., capturés ensemble dans un trou d’arbre, à 10-12 m de hauteur. Il y avait encore environ 8 autres jeunes qui se sont échappés. Adiopodoumé, 7.8.1953, n° 696 3 immat. Adiopodoumé, 24.8.1953, n° 814 g ad. Coloration: semblable à celle de Praomys tullbergi, mais le dessous peut étre chamois (n° 814) et la démarcation entre les tons des flanes et du ventre est moins nette. LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 723 Mensurations: en mm. Hylomyscus simus 9 gee ee Ti TÀ es | Bonsueur tete ef Corps... . 4. = 75 90 | 100 70 98 @ueue (de Vanus)—. . 2. or. . 116 120 | 130 92 120 Patte postérieure (avec griffes) . 19) 19 20 o, ZA, Cràne, longueur totale 24,3 24,3 Longueur condylobasale ZIA 23,3 Longueur palatale . 12,0 12,0 Diasteme . SR Te 6,7 6,9 Longueur du foramen incisivum . 4,5 FRS Longueur des os nasaux 8,9 7,3 Largeur zygomatique 1257 122 Largeur interorbitaire 4,7 4,0 Largeur entre M?-M? (max.) or 4,8 Serie des molaires supérieures (alv.) 3,8 359 Les 99 adultes 682 et 683 étaient allaitantes et presentaient 4 paires de mamelles en 2 groupes: 2 paires pectorales et 2 paires inguinales. Cette disposition est déja signalée dans la description originale de simus. En outre, la 9 683 portait 3 embryons. Hylomyscus simus est à notre sens la seule, parmi les formes jusqu’ici connues, à occuper le bloc forestier occidental, tout au moins la Cöte-d’Ivoire, le Liberia et la haute Guinée (Nimba). Rien ne prouve que les Hylomyscus stella signalés au Ghana (INcoLpBy, 1929) et en Sierra Leone (RosEvEAR, 1950) répondent réellement au type morphologique défini par le rostre allongé et les incisives superieures opisthodontes. Nous avons vu plus haut que le type morphologique simus (alleni) se retrouvait au pied du Mont Cameroun et plus a l’est au moins jusqu’a Belinga, c’est-a-dire pres de la frontiere du Congo. Le long de la côte atlantique, stmus descendrait jusqu’à l Angola _ (H. carillus (Thom.))? Dans le bloc forestier occidental, H. sımus parait largement distribué et plus abondant que ne le laissaient supposer les auteurs. L’expédition Harvard au Libéria (ALLEN et CooLIDGE, 1930) n’avait recueilli que quelques unités; au Ghana, on ne le connaît que du district d’Oda (CANSDALE, 1948). Les récoltes suisses et françaises, effectuées à Adiopodoumé, a Lamto ! 1 Lamto: basse Göte-d’Ivoire, sur le Bandama, à 30 km au NW de Tiassalé. 724 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN ne 41. Hylomyscus simus Allen et Coolidge. N° 50, Nzo, Mt Nimba, Guinée, 11.X.1956. Crane, de dessus. Fic. 19. Hylomyscus simus Allen et Coolidge. N° 50, Nzo, MtNimba, Guinée, 11.X.1956. Crane, de dessous. LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 109 et au Nimba, montrent par contre que H. simus est beaucoup plus repandu que prévu. Il est vrai que les recherches effectuées a Lamto et au Nimba ont porté spécialement sur les trous d’arbres Rie, 20. Hylomyscus simus Allen et Coolidge. N° 50, Nzo, Mt Nimba, Guinée, 11.X.1956. Crane, de profil. et le pourcentage des captures s’est montré de ce fait trés différent de celui résultant des piégeages au sol. Cette constatation nous amene a examiner le comportement de H. simus. Les Hylomyscus sont considérés depuis longtemps comme > Sl, ————————……. . . ..….…….….….".…").…..—..—.". . 1cm IRC OT Hylomyscus simus Allen et Coolidge. N° 50, Nzo, Mt Nimba, Guinée, 11.X.1956. Mandibule, de profil. des arboricoles caractérisés. La morphologie du pied, court et large, opposée à celle des Muridés les plus voisins (Praomys et 726 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Myomys), a conduit a cette interpretation, bien plus que l’obser- vation directe. Mais il faut reconnaitre que la prospection systema- tique des cavites d’arbres a Lamto, au Nimba et également au Gabon, a confirme exactement cette hypothese. La constatation, Rie. 22: Fic. 23. Hylomyscus sımus Allen et Hylomyscus simus Coolidge. N° 6388, Mt Nimba, Allen et Coolidge. Guinée. Denture jeune, N° 6388, Mt Nimba, molaires supérieures droites. Guinée. Denture Gross. env. 20 x. jeune, molaires inférieures droites. Gross. env. 20 x. relatée ci-dessus, d’une mise bas de deux femelles dans une cavité située à 10-12 m au-dessus du sol, est particulièrement remar- quable. Le même cas s’est reproduit à Lamto, et de telles observa- tions sont plus pertinentes que celles effectuées dans les trous de bananiers, obligatoirement à faible hauteur, où peuvent se rencontrer des espèces essentiellement terrestres telles que Lemnis- comys et surtout des Soricidés, fuyant l'humidité excessive du sol. Il ne faudrait toutefois pas exagérer l'importance de la morphologie dans le comportement de l’animal. Ne voyons-nous pas en Europe LES MURIDAE DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 207 les mulots (Apodemus), qui montrent des pieds tres allonges de sauteurs (et qui sautent effectivement), se comporter comme des arboricoles confirmes, recherchant les trous d’arbre et grimpant dans les nids d’écureuils ou d’oiseaux jusqu’à une grande hauteur? Hylomyscus baeri Heim de Balsac et Aellen Hylomyscus baerı Heim de Balsac et Aellen, Biol. gabon. 1 (2): 175, 1965. Adiopodoumé, Cöte-d’Ivoire. Materiel: 2 specimens. Adiopodoumé, 13.4.1953, n° 221 ® ad., tirée de nuit sur un arbre à 3 m environ de hauteur. Type de l’espèce, Muséum Genève, n° 1070.55. Adiopodoumé, 30.5.1953, n° 489 & n’ayant pas tout à fait atteint sa taille definitive, mais assez jeune encore pour montrer des caracteres dentaires nets; capturé dans le labo- ratoire francais (IDERT), leg. Cachan. Paratype, Muséum Geneve, n° 1070.56. Fic. 24. Hylomyscus baeri Heim de Balsac et Aellen. Type 9 ad. n° 221, Adiopodoume. Crane, de dessus. REVASUISSE DE ZOOL., I. 72, 1965 47 728 H. HEIM DE BALSAC ET V. AELLEN Coloration: face supérieure, du rhinarium à la base de la queue, de teinte jaune roussätre mélangé de gris. Face inférieure, des levres a la base de la queue, d’un blanc pur, les poils ne pre- sentant pas de teinte grise a leur base. La couleur blanche s’etend ala face interne des membres, aux mains et aux poignets, a la moitié des avant-bras, au dessus des pieds. La teinte blanche des joues remonte trés pres du bord palpébral, ne lais- sant subsister qu’un liseré roussätre soulignant l’ceil. Mensurations: en mm. : 221 type 489 paratype Hylomyscus bæri o ad. 3 immat. co oo Longueur téte et corps a RR 80 Queue (de l’anus) . . AND m 110 92 Patte postérieure (avec griffes) 20 19 Crâne, longueur totale 24, 24, Longueur condylobasale . DE): 21% Longueur palatale 102; Ale Diastème - Longueur du foramen incisivum Longueur des os nasaux . Largeur zygomatique . Largeur interorbitaire . Largeur entre M?-M? (max. ) Serie des molaires supérieures (alv.) Serie des molaires inferieures (alv.) _ - vw » pà ES > = He & OTR D OO RH SI D C0 UT D © © © © OS © © OF » I w s = = HES BES OU RS SES OD OX VD © VD 00 IND > ND ZI NS Bouaké TS INP BAN Bouroukérou INYO ON Duekoue 6° 46’ N/7° 22’ W 1 Voyage subventionné par le Fonds national suisse de la Recherche. EVE OCISSE DE ZOOLe. lea 222 1965 49 756 V. AELLEN Ndzida 5749-N/5*-2W Niangon-Ajamé 5° 20’ N/4° 7’ W Yapo 5° 46’ N/4° 7° W. HYSTRICOMORPHA THRYONOMYIDAE Thryonomys swinderianus swinderianus (Temminck) Aulacodus swinderianus Temminck, Mon. Mamm. 1 : 248, 1827. Sierra Leone. Matériel: 1 spécimen. Yapo, 1.4.1953, n° 158 S ad. (crâne seul conservé), tiré de nuit dans un champ de manioc. Mensurations: en mm Longueur tête et corps . Queue (de l’anus) A Crane 1, longueur totale Longueur condylobasale Longueur palatale . Diasteme . Longueur des os nasaux Largeur zygomatique Largeur interorbitaire Largeur intertemporale Serie des molaires sup. (alv.) L’Aulacode est signalé en Cöte-d’Ivoire par DELANOE (1915) dans la région de Bouaké. Plus récemment, Raum (1961) le cite, sous le nom subspécifique de raptorum, en basse côte, àAdiopodoumé, Yapo et Niangon-Ajamé. La sous-espéce raptorum a été décrite par THomas en 1922; elle se distingue principalement de swinderianus par les « gouttieres » intertemporales moins prononcées. D’apres les chiffres donnés par Tuomas, le rapport larg. intertemp. (aux gouttiéres) sur larg. zygomatique est de 49,5 pour s. swinderianus et de 60,5 pour ! Pour les mesures craniennes, voir les directives données par THOMAS (Proc. biol. Soc. Washington 18: 191-196, 1905) et Husson (Zool. Bijdr. 5: 14, 1962). LES RONGEURS DE BASSE CÔTE-D IVOIRE 151 s. raptorum. Or, le spécimen que j’ai récolté a Yapo possède des gouttières bien marquées et le rapport est de 50,7, ce qui correspond bien à la sous-espèce typique. Thryonomys s. swinderianus est signalé de la Gambie au Nigeria, et est qualifié généralement d'animal de savanes. Sa présence dans les régions forestières de la Côte-d'Ivoire est probablement due aux cultures dans lesquelles il commet de sérieux dégâts. La sous- espèce raptorum habite la forêt, du Ghana jusqu'au Congo, par le sud du Nigeria et le Cameroun. HYSTRICIDAE Atherurus africanus africanus (Gray) Atherura africana Gray, Ann. Mag. nat. Hist. (1) 10 : 261, 1842. Sierra Leone. Materiel: 2 spécimens. Yapo, 1.4.1953, n° 157 2 ad. (crâne et queue conservés), tiré de nuit dans un champ de manioc. Duékoué, 14.5.1953, n° 422, quelques piquants récoltés dans le réseau de fissures du rocher de la Panthère Blanche. Mensurations: en mm impon=ueuritete et 6C0EBS . -» - - . . . 450 Heu (dé anus 206.5 <<. .... 260 fe Grane. longueur totale . ...-......< | 89,4 | Longueur des os nasaux . . . . . . 25,0 | Largeur zygomatique 7 . . . . . . | 47,0 Largeur interorbitaire el 31,1 Largeur postorbitaire . . . . . . . 28,1 Série des molaires sup. (alv.) 134 L’Atherure est signalé en Cöte-d’Ivoire, dans le Baoule, déja au siècle passé par DELAFOSSE (1897), sous le nom de A. armata. Raum (1956, 1961) a apporté une contribution notable à la connais- sance biologique de ce Rongeur en basse Côte-d'Ivoire. Notre spécimen de Yapo correspond bien a la sous-espece typique, telle qu'elle est mentionnée par Harr (1940), en comparai- son avec des formes voisines. A. a. africanus se distingue en particu- hier de A. a. centralis du Congo par sa plus grande largeur zygoma- tique et surtout par la rangée des molaires supérieuers plus allongée. 758 V. AELLEN A Duékoué, dans le rocher de la Panthère Blanche, l’Athérure cohabite avec le Porc-épic. Nous retrouvons l’Athérure, comme l’Aulacode, en pleine région forestière, a Yapo, mais toujours dans des cultures vivrieres. EGEO Atherurus a. africanus (Gray) Jeune animal en captivité au Centre suisse d’ Adiopodoumé. — Phot. V. Aellen. Hystrix cristata senegalica F. Cuvier Hystrix senegalica F. Cuvier, Mém. Mus. Hist. nat. Paris 9 : 430, 1822. Sénégal. Matériel: quelques piquants (n° 421) provenant de Duékoué, rocher de la Panthère Blanche, 14.5.1953. La sous-espèce senegalica est signalée dans les savanes soudanien- nes, du Sénégal au Cameroun. En Cöte-d’Ivoire, DELAFOSSE (1897) l’indique dans le Baoulé et RAHM (1961) a trouvé aussi des piquants dans le rocher de Duékoué. A l’encontre de l’Aulacode et de l’Atherure, le Porc-épic ne semble pas pénétrer profondément dans les zones forestières. LES RONGEURS DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 759 MYOMORPHA GLIRIDAE Graphiurus (Claviglis) hueti hueti Rochebrune Graphiurus hueti Rochebrune, Act. Soc. Linn. Bordeaux 37 (4€ ser., vol. 7): 110, 1883. Environs de Saint-Louis, Senegal. Se à bey Fig. 2. Graphiurus k. hueti Rochebr. — © ad. n° 545, Adiopodoume. — Phot. V. Aellen. 760 V. AELLEN Matériel: 1 spécimen. Adiopodoumé, 22.6.1953, n° 545 £ ad. (alcool), capturée dans un arbre creux, abritant aussi des Ecureuils Heliosciurus. Coloration: dessus gris-souris uniforme, legerement roussätre (les poils sont entièrement gris, sauf l’extrême pointe qui est cha- mois ou même blanche sur la queue). Pourtour des yeux noir. Dessous gris clair, un peu brunâtre sous la queue. Les teintes du dos et du ventre sont assez tranchées sur les flancs. Mensurations: en mm et g. Entre (), spécimen du Cameroun, sous- espèce argenteus (cf. PERRET et AELLEN, 1956: 418, n° 911/70) Bons teursteie Oh COIS = 5 a 5 a 6 o Queue (de l’anus), sans poils terminaux . Queue (de l’anus), avec poils terminaux . Pied post. (avec griffes) Oreille (de l’&chancrure) . Vibrisses du museau, max. Poids. Se eee a Crane, longueur totale Longueur condylobasale . Longueur basale Longueur palatale Diasteme ee Longueur des os nasaux . Largeur zygomatique . Largeur mastoide Largeur interorbitaire . Largeur entre M?-M? (max.) Serie des molaires sup. (alv.) . » = Er _ ~ = — ~~ PD RP _— è CO CO CO » Ut © Sì Di a OO DM aobtobrr o buo = - * Os nasaux ébréchés. Cette 9 adulte possède 4 paires de mamelles, ce qui semble la regle chez les Graphiurus. Elles sont largement séparées les unes des autres: une paire pectorale, une axillaire, une inguinale et une postinguinale. L’attribution subspécifique de notre spécimen pose un probleme délicat. Deux sous-espèces ont été indiquées comme habitant P Afrique occidentale, du Sénégal (ou du Liberia) au Cameroun. En 1883, RocHEBRUNE décrit Graphiurus hueti, provenant des environs de Saint-Louis au Sénégal. Mais, il y a des contradictions entre le texte de l’auteur et l’illustration qui l’accompagne. Ces contradictions sont relevées par JENTINK (1888); elles portent essen- LES RONGEURS DE BASSE CÖTE-D’IVOIRE 761 tiellement sur la couleur et la longueur de la queue. ROCHEBRUNE ecrit que les joues sont jaune grisätre et le ventre blanc faiblement ardoise, alors que sur la figure ces parties sont d’un blanc pur. La longueur de la queue (avec les poils terminaux) est indiquée 170 mm; mesurée sur la figure et en tenant compte de l’échelle, cette queue mesure seulement 140 mm (non 113 comme l’indique JENTINK). Si nous passons sur la question couleur, qui a pu étre mal reproduite, nous devons constater que la queue est soit plus longue que le corps (texte), soit plus courte (figure). Or, JENTINK (1888), en décrivant son Graphiurus nagtglasi (loc. typ. Du Queah Riv,. Liberia, autres spécimens du Liberia et du Ghana), indique que la queue est nettement plus courte que le corps. MILLER (1900) nomme Eliomys nagiglasit un Loir du Mount Coffee (Liberia), dont la queue est aussi plus courte que le corps. ALLEN et CooLIDGE (1930) pensent que le vrai huett, provenant d’une région de savanes, doit être différent de nagiglasi, qui est une forme de la haute forét. Cette opinion est reprise par ALLEN seul (1936),] orsqu’il crée un nouveau genre pour les grands Loirs africains et une nouvelle sous- espece propre au sud du Cameroun. Cette derniere, argenteus, ne diffère guère de hueti nagiglasi que par une coloration plus grise de la face supérieure. ELLERMAN (1940) figure un crâne de h. hueti et admet 3 sous-espèces, comme ALLEN, soit: À. hueti, h. nagtglası et h. argenteus. Heim DE Batsac et LAMOTTE (1958) nomment hueti nagiglasi deux Loirs du Nimba, et précisent que cette forme, gris cendré foncé, est la forme forestière. Par contre, RosEvEAR (1950, 1953) n’admet qu’une seule sous- espèce en Afrique occidentale, du Sénégal à Angola: h. huett. Raum (1961) nomme aussi hueti hueti un Loir des environs d’Adiopodoume. L’animal n’a pas été conservé et la seule mesure indiquée (15 cm « corps et queue») montre qu'il ne peut s’agir de Graphiurus hueti, deux fois plus grand !. Enfin, PETTER (1963) désigne A. hueti un spécimen de Bingerville (Côte-d'Ivoire), qu’il compare à hueti argenteus du Cameroun et de 1 A moins qu'il ne s’agisse d’un lapsus calamı et que Raum ait voulu écrire 15 cm-pour le corps et 15 cm pour la queue... 762 V. AELLEN la Rep. Centrafricaine. Chez hueti de Cöte-d’Ivoire, la queue est aussi longue que le corps; chez argenteus, elle est soit plus longue soit plus courte. PETTER, comme ROSEVEAR, n’admet que la forme typique dans le bloc forestier guinéen. En résumé, la longueur de la queue semble varier suffisamment pour que les deux interprétations de RocHEBRUNE puissent étre acceptées et qu’elle ne puisse servir de diagnostic a la distinction des deux «sous-espèces ». Quant à la coloration, elle paraît aussi variable d’un individu à l’autre: h. hueti serait plus fauve («roux isabelle», d’après RocHEBRUNE) que À. nagtglasi, qui est décrit comme étant ardoisé dessus. Or, ALLEN (1936) distingue précisément son argenteus de nagtglası par la coloration plus grise, alors que ce dernier serait brun-roux (« russet »). Le spécimen de nagtglasi, qui a servi de comparaison à ALLEN, est celui signalé au Mount Coffee par MILLER, donc en pleine zone forestière. Il me paraît raisonnable de n’admettre qu’une seule sous-espèce, soit huett hueti, pour le bloc forestier guinéen et de considérer Graphiurus nagtglası Jentink comme un synonyme. Différences entre Graphiurus h. hueti et G. h. argenteus. Quant aux différences entre la sous-espèce occidentale Ah. hueti et la forme de l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Rép. Centra- fricaine), elles ne concernent pas la coloration, qui peut être absolu- ment identique, mais une légère différence de taille, appréciable sur le crâne, et quelques autres caractères décrits ci-dessous. Graphiurus hueti argenteus n’est pas, comme l'écrit PETTER (1963), «un Loir beaucoup plus grand que tous les individus connus, du bloc forestier guinéen, habitat de la forme type G. A. hueti».! En effet, nous possedons dans les figures du crâne de G. h. hueti publiées par ELLERMAN (1940) une base excellente de comparaison avec les mesures d’argenteus publiées par ALLEN (1936). D’autre part, le Muséum de Genève possède un exemplaire d’argenteus, pleinement adulte (n° 911.70), récolté par J. L. Perret au Cameroun et qui est presque un topotype (cf. PERRET et AELLEN, 1956). Ce spécimen d’argenteus et le hueti d’Adiopodoume présentent une coloration identique. 1 D’autre part, il n’y a pas «4 spécimens connus d’argenteus », mais bien deux douzaines, si l’on consulte SANDERSON, Goop, etc. LES RONGEURS DE BASSE COTE-D’IVOIRE 763 Voici les principales mesures publiées et inédites de hueti et d’argenteus, celles de la premiere colonne étant calculées sur les figures 159 et 160: h. hueti hueti argenteus 3 " = a 2 È 2 © & 12e È 5 = S.S BEE < © Te = = 2 E ZS - > | Bas a aS ar is | aoe S| © =| 1) 4 A 5 E ee Su a 2 ak ES Eee NE a
1,60), l’un de 1,67 et ! On sait aujourd’hui que la notion de pureté est toute relative et qu’en fait n’existent que des populations. LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 773 l’autre de 1,68 dépassant les limites de la variabilité en aquarium ? La lignée est-elle demeurée «impure» malgré nos précautions (sélection des exemplaires les plus contractés durant cinq généra- tions d’élevages en aquarium), ou bien y a-t-il eu entre 1928 et 1943 un léger glissement dans le sens d’un retour au type allongé de l'espèce? C’est ce que nous discuterons plus loin ($3 et 4), mais il reste d’abord a dire quelques mots de la taille des individus récoltés. $ 2. Pour qui a Vhabitude de récolter les Limnaea stagnalis var. lacustris et bodamica sur les rives des lacs de Neuchatel ou de Constance, où elles sont de taille relativement petite, c’est une chose surprenante que de constater la grandeur des exemplaires de forme analogue trouvés dans la mare du Jordillon, du moins pendant les premieres années. I] vaut donc la peine de décrire avec quelque précision ces variations de taille, d’autant plus que les dimensions des Limnees soulevent, de facon générale, de curieux problemes. Chacun sait, par exemple, qu’en élevages ou toutes les conditions peuvent être maintenues constantes sauf celle que l’on fait varier, la taille des Limnées dépend de la grandeur de l’aquarium et reste d'autant plus petite que celui-ci est moins volumineux. En nature on observe un phénomène sans doute comparable dans le cas des petites var. arenaria habitant ces mares exiguös et peu profondes, mais l’on ne saurait alors déterminer le rôle éventuel de la nour- riture (ou de la température, etc.). Par contre, à comparer les formes de lacs et de marais le problème commence à se compliquer, puisque les lacs sont bien plus vastes: or, les var. lacustris, etc., sont plus petites que les formes allongées d’eau stagnantes, sans que la contraction des premières explique cette inégalité; rien n’empé- cherait, en effet, ces formes à courte spire mais à ouverture d'autant plus grande d’atteindre les tailles respectables des var. turgida Mke, intermedia Godet, etc. Voici donc quelques données comparatives concernant les lacustris du Jordillon (par tranches de 100 à 180 selon les années) et les populations mères ou analogues, mais sans nous occuper des petites formes d’aquarium qui n’ont pas d'intérêt à cet égard. Nous y avons ajouté les tailles de 130 exemplaires d’une mare située sur la grève, à Hauterive et qui comprend une population 774 JEAN PIAGET sur laquelle nous reviendrons (sous § 3), bien distincte de la race V du Jordillon, mais de grandeur analogue: TARE] Hauteurs (enmm) Hauterive, lac (d20Fe37371735) Cortaillod (120 ex. a 1,38) Jordillon 1928-37 (120 ex.) Jordillon 1938 (100 ex.) Jordillon 1943 (186 ex.) Mare d’Hauterive (1302ex. 3 1554) On constate ainsi une forte difference de taille entre les individus de la population mere (ou d’une population du méme lac mais d’indice de contraction de 1,38 voisin de celui du Jordillon) et la population de méme race qui s’est développée dans la mare du Jordillon: les médians caractéristiques sont en effet, de 32-35 contre 26-27. Par contre la taille atteinte au Jordillon est de méme ordre de grandeur que celle d’individus vivant dans une mare a Hauterive a 100 m environ de l’endroit ot ont été recueillis, mais dans le lac méme, les ancétres de la lignée du Jordillon: or cette mare située sur la gréve ne contient que des individus, ou de race IV, ou, ce qui est plus probable, de races IlI-IV-V melees. On remarque, d’autre part, que la population du Jordillon a légerement changé de taille entre 1928-1937 et 1943, dans le sens d’un rapetissement progressif. Ce fait est sans doute dü au rétré- cissement de la mare, qui a malheureusement été comblée peu a peu jusqu’au jour où elle l’a été complètement. Ce changement de taille nous conduit à chercher s’il n’y aurait pas eu également une variation dans l’indice ou le coefficient de contraction, ce qui est important quant au probleme que nous nous posons en cet article de la possibilité de survie des races contractées en eaux stagnantes avec conservation de cette contraction méme. Notons auparavant que, au point de vue de la couleur, la popu- lation du Jordillon a conservé jusqu’en 1943 l’albinisme relatif qui caractérise les var. lacustris et bodamica. LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 7179 $ 3. Il convient de répartir nos 527 individus du Jordillon en deux groupes suffisamment larges, les 257 exemplaires recueillis entre 1928 et 1938 et les 270 récoltés en 1943 et de comparer les distributions respectives de leurs indices de contraction à un échelon plus fin qu’au tableau I !. Nous y ajouterons pour compa- raison les indices des 130 spécimens de la mare d’Hauterive (moyenne 1,54) dont il a été question au tableau II. (Voir le tableau III.) On constate effectivement l’existence d’un léger déplacement entre la première distribution du Jordillon et la seconde: un peu moins d'individus entre les indices 1,20 et 1,32 et un peu plus entre 1,47 et 1,68 avec surtout l’apparition de cinq individus allongés de 1,56 à 1,68. Serait-ce donc le signe d’un retour progressif au type allongé de l’espece stagnalis? Mais, en premier lieu les courbes de distribution gardent une allure très voisine, avec une même moyenne de 1,39; et, sauf en ce qui concerne les extrêmes, la distribution de 1943 demeure plus proche de celle de la population mère dans le lac à Hauterive que de celle de ses descendants en aquarium (tabl. I). En second lieu les differences entre les distributions de 1928- 1938 et 1943 vont de pair avec un changement de taille (tabl. II) et avec la disparition des nombreux phénotypes de forme ampliata et presque bodamica: a considerer l’aspect qualitatif des individus récoltés nous nous attendions donc a un déplacement sensible de la moyenne des indices de contraction et avons été surpris de retrouver la valeur constante de 1,39. On peut ainsi attribuer les changements observés à un rétrécissement de la mare, qui a conduit à des modi- fications phénotypiques orientées dans le sens de celles que l’on constate en aquarium (tabl. I). En troisième lieu, la chance nous a permis de comparer la popu- lation du Jordillon à celle d’une petite mare autrefois située sur la grève à Hauterive (derrière le cordon littoral), à 100 m de la station de lac d’où est issue la lignée du Jordillon: or, la différence des distributions entre les lacustris de cette mare d’Hauterive et celles du Jordillon est frappante et parle nettement en faveur de la stabilité de la lignee du Jordillon. 1 Le tableau I ne comporte qu’un échelon de 5 pour rendre la comparaison possible avec les six générations élevées en aquarium, dont les representants étaient trop peu nombreux pour permettre un échelon de 3 (loc. cit., p. 422). JEAN PIAGET 776 I G L IE ll TIC ITS Kalk 38 9 7 ré L 0 0 0 0 (‘xa 087) 2AH9INEH,P Be] 0 I I L I I 9 L SP a | RCE OS MOSS IE ET | I 0 (°X9 0L7) 6765 UOITIPAOF 0 0 0 0 0 0 6 Ù 9 RG DEE Wee re OF Ber NE 7 I (‘Xe £¢Z) 8E6)-8c6) UO[[IPIao f peo | ee] RSA 970004 777707 nr | sein CARA ou À "III AYATIIVL LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS TAI Mais il reste, en quatrieme lieu, les cinq exemplaires de 1,56 a 1,68 trouvés au Jordillon en 1943 sans équivalent en 1928-1938. Seulement deux circonstances atténuent sensiblement la valeur de cette constatation. La premiére est que, 4 comparer les formes de race V d’aquarium à celles du lac, on constate déjà l’existence d’extrémes orientés dans ce sens dans la courbe des fréquences (jusqu’à 1,64 dans la deuxième en aquarium: tableau I et loc. cıt., p. 423). La seconde est que rien ne prouve, malgre nos selections, que la lignee d’Hauterive-Jordillon soit entierement pure. La raison en est que la station d’où proviennent les individus-souches de cette lignée est située a 200 m environ du petit port d’Hauterive ou vit une population de 1,55 d’indice de contraction (donc de race IV ou mélangée) et que, entre deux se trouve sur la greve la mare a individus de 1,54 en communications temporaires avec le lac. D’autre part, rappelons que, juste en-dessous de la zone littorale où habitent les var. lacustris Stud. et bodamica less. s’etend une zone sublittorale occupée par une petite variété allon- gee, que nous avons appelée Bollingeri: or les croisements et les intermédiaires sont fréquents entre ces var. lacustris et Bollingeri, ce qui conduit également a douter de la pureté des populations sur lesquelles on travaille. Il est done difficile d’invoquer ces cing exemplaires de 1,56 à 1,68 (sans discontinuité avec les autres) comme indice d’un retour au type stagnalis allongé de l’ensemble de la population du Jordillon, alors que la partie centrale des fré- quences ne se déplace pas. § 4. Il est alors utile, pour compléter cette discussion, de comparer maintenant la population du Jordillon à l’ensemble des distributions des individus lacustres et non-lacustres, ce qui nous permettra de poser le problème en sa généralité. Voici donc un dernier tableau, comprenant à l’échelon de 3 les indices de contrac- tion de 7 600 individus de la faune littorale des lacs de Suisse romande, 8 000 individus d’eaux stagnantes indépendantes des lacs, 1 000 individus de mares communiquant avec les lacs (ou des mares très proches comme celle d’Hauterive) et les 527 individus du Jordillon: On constate d’abord que la distribution des formes du Jordillon est presqu’entierement comprise dans les deux premiers quarts des formes de lac littorales, ce qui constitue un premier résultat essen- JEAN PIAGET 778 "SOI So] 9948 quenbrunuwwioo sete NO 7 (4Z¢) uoyrrpao np Ie NW cé £ 3 G 07 87 1% 89 |#6 | FEL | Z£I | (0001) 1 exoyyıp np soley J I ré £ y 9 6 Gr Ne 76 OST | T6r | L9z | gag | 72% | * (009 2) soxgsnorer snpIAIpu] ı je |9 |zs | ¥S | 871 | Lez | wer | 949 | ece | eco v | oor r | zwo T | 028 | 8¢9 | OFF | Lez |(000 8) sauysnoeg-uou SMPIAIPU] 07% | LO | 70° | 10° | 86°F | GET | S6 + | 68°F | 98°F | EST | 08° LLY VIRA! DLL | 89°% | S9°% | 29°7 UOTPORIJUOD dp sIVIPUI L v 6 Wh WG [ES | I eG | | 06 IV G L 0 0 ‘© (£%¢) uorrpaog np ale] Dam eorz2 68 86 IN =| GY | 8 G || 0 0 0 0 0 ° * (000 1) x Te40941] np SAPIN 06G | G¥9 | VOL | 672 | GPZ | G69 | 069 | ETS | 60% | 208 | 00% 96) S9 66 |8 & (009 2) soaysnor] SNPIAIPUJ 021 | GG | 06 |S ré I 0 0 0 0 0 0 00 0 0 0 "(000 8) Sedjsnoe]-uou SNPIAIPU] Ser | SE UO1J9RIJUO09 ap SA9IPUI "AI AYvaTavy LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 779 tiel. En second lieu ces formes échappent presque totalement au domaine des variations non-lacustres: le premier millésile de ces formes d’eau stagnante étant de 1,529 (sur 65 000 exemplaires en tout: loc. cit., p. 311), il n’y a done que 14 spécimens du Jordillon, soit le 2,6%, qui franchissent cette frontiere minimale. En troi- sieme lieu et surtout, la distribution des formes du Jordillon est nettement distincte de celle des mares communiquant avec les lacs ou des mares situées derriere le cordon littoral, comme nous l’avons vu au tableau III pour celle de la grève d’ Hauterive. Or, ce dernier résultat nous parait décisif, car il montre que, en quinze ans, c’est-à-dire en une vingtaine de générations 1, une lignée de race V conserve en eaux stagnantes et en conditions naturelles des carac- teres sensiblement différents de ceux que d’autres races (notamment IV et III) peuvent présenter en des situations beaucoup plus proches des stations proprement lacustres. § 5. Conclusion. — Le but de cette expérience de transplan- tation était de montrer qu’un génotype contracté de Limnaea stagnalis, comme il s’en est constitué dans les seuls endroits les plus exposés aux vagues des lacs de Neuchatel et de Constance, etc., peut survivre en eaux stagnantes et y conserver son caractere de contraction. Ainsi tombe l’hypothèse selon laquelle de tels géno- types de race V pourraient apparaitre partout au hasard mais seraient éliminés des marais ou des mares pour des raisons variées excluant sa survie en de tels milieux. Une autre hypothése pour expliquer la localisation apparem- ment si spéciale de nos génotypes de race V consisterait à supposer que des mutations contractées surgissant n’importe où seraient en fait partout « dominées » lors de leurs croisements avec les formes allongees. Mais nous avons pu montrer (loc. cit., p. 427) que le croisement des races I et V n’aboutissait pas à une dominance mais a la production d’une premiere generation d’intermediaires avec possibilité de segregation ultérieure. Si la race V apparaissait n’importe où, son développement devrait donc au moins entrainer, en cas de croisements, des déviations notables des indices de con- traction en eaux stagnantes, ce que l’on n’a pas observé jusqu ici. Pourquoi, d’ailleurs ne rencontrerait-on jamais de ces formes 1 Cinq au minimum et trente au maximum. 780 JEAN PIAGET contractees à l’état pur, comme on recueille des races I (subula) sans croisements ni mélanges? Au vu des résultats de l’experience du Jordillon il nous parait donc plus difficile encore qu’auparavant d’expliquer, sans recourir sous une forme ou une autre aux influences du milieu, pourquoi la race V ne se produit qu’aux endroits agités des grands lacs, alors qu’elle pourrait aussi bien vivre partout ailleurs. Qu’on nous permette a ce sujet une remarque oubliée lors de notre étude de 1929 et qui nous est venue à l’esprit tôt après sa parution !. La race V a été trouvée en Suisse dans les seuls lacs de Neuchatel et de Constance, tandis que le Léman ne semble connaitre que la race IV (un peu moins contractée), comme ceux de Bienne et de Morat ?, et que les grands lacs des Quatre-Cantons, de Zurich, de Lugano, de Côme, etc., ignorent les formes contractées (les formes allongées ou turgida qui les habitent sont alors confinées dans les baies tranquilles et dans les phragmitaies fangeuses). Or, outre les facteurs d’exposition aux vents, etc., que nous avions mentionnés pour expliquer ces différences, il en est un qui est fondamental: c’est la présence, dans le complexe agitation-sub- strat, de rives non seulement caillouteuses mais encore d’inclinai- son assez faible pour que les vagues agissent sur une large surface. Lorsque la profondeur de l’eau augmente trop rapidement, ou bien les Limnées sont rares ou elles trouvent un refuge rapide en descendant quand les vagues deviennent fortes, tandis que sur une pente caillouteuse et faiblement inclinée les conditions sont opti- males pour une action de cinétogenèse. Il semble alors évident que de telles conditions sont précisément réalisées au maximum dans le Bodan et le lac de Neuchatel, tandis qu’elles le sont au minimum dans les lacs subalpins. Cela dit, les données du probleme soulevé par nos Limnées sont les suivantes: 1. La contraction phénotypique s’explique aisément, dans la nature, par un effet de cinétogenèse en fonction du complexe agitation X substrat. 2. Dans les stations lacustres ou cette contraction phénotypique est maximale, et seulement dans celles-la (qui coincident donc ! Et peut-être sur la suggestion de J. Favre. > 2 Ou une forme intermédiaire entre IV et V (voir loc. cit. p. 525). - LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 781 avec les conditions optimales agitation X substrat) on trouve un génotype (race V) orienté dans le même sens. 3. Cette modification héréditaire pourrait se produire n’importe où !, puisque rien n’empêche une forme contractée de vivre en eaux stagnantes (comme le prouvent les tableaux I et III-IV): or on ne l’a signalée nulle part sauf précisément dans les condi- tions de n° 2. 4. Peut-on alors admettre, d’un point de vue probabiliste, que l'apparition de genotypes contractés se produise par hasard sur les seuls points où une contraction phénotypique maximale résulte de l’agitation de l’eau par cinetogenese ou existe-t-il une liaison causale entre ces contractions phénotypique et génotypique ? C’est là un simple cas particulier de ces situations innom- brables où une variation d’abord non héréditaire semble ensuite se fixer. Mais l'intérêt de ce cas particulier est qu'ici tout paraît se passer en un domaine simplement mécanique: celui des mouve- ments de l’animal au cours de sa croissance et des répercussions de cette motricité sur la forme de la coquille ?. L’action apparente du milieu sur la forme héréditaire n’en est que plus frappante. En notre article de 1929 nous appelions donc de nos vœux la venue d’une position théorique susceptible de constituer un tertium entre le lamarckisme, qui expliquait tout par le milieu mais n’a pas été vérifié par l’expérience, et le mutationnisme classique, qui ne disposait que des seules notions de variations atomistiques aléatoires, sans relations avec le milieu, et de leur sélection après coup, par mort ou survie des organismes porteurs de telles varia- tions. Or, il semble que l’on soit en voie aujourd’hui de s’acheminer vers une telle position conciliatrice, grâce à la génétique des popu- lations et aux travaux particulièrement frappants de C.H. Wap- DINGTON (1957). Il peut donc être intéressant de situer notre pro- blème en de telles perspectives. 1 Ou tout au moins dans tous les lacs, ce qui est loin d’être le cas (lacs insubriens, etc.). 2 Voir au sujet d’un tel probleme général l’interessant article de E. BINDER (1963). Nous saisissons cette occasion pour remercier très vivement notre collègue Binder pour toutes les informations qu’il a bien voulu nous commu- niquer. 782 JEAN PIAGET I. Le génome n’apparait plus actuellement comme une col- lection d’éléments discontinus ou atomiques agissant isolément, mais comme un systeme organisé et surtout fonctionnel, tel qu’un gene n’agit jamais seul et qu’il existe, en plus des genes structuraux, des genes régulateurs ou modificateurs (on distingue d’ailleurs les unités de mutations, les unités de recombinaison et celles de fonc- tion ou cistrons). Ce systeme est en continuelle disponibilité active, puisque les mutations vraies (distinctes des déficiences irrécupé- rables) ont un taux constant, en moyenne (n pour la mutation directe, v pour son inverse avec équilibre mobile variable) et constituent une sorte de scanning? ou de production spontanée et combinatoire de toutes les possibilités compatibles avec le sys- teme. Les génomes sont en outre des systemes comportant diverses formes d’équilibre, des déséquilibres et des rééquilibrations avec compensations possibles des mutations défavorables (cf. l’expé- rience classique de Dobzhansky et Spassky). Inutile de rappeler l’activité synthétique des gènes au cours du développement ontogénétique, échelonnée dans le temps et dans l’espace grâce à des jeux d’activations et d’inhibitions dont on commence à peine à entrevoir les mécanismes complexes. IT. La sélection, de son côté, n’est plus conçue aujourd’hui comme un simple triage absolu, mais comme l’ensemble des pro- cessus qui modifient les proportions du génome, conçues en tant que probabilités de survie ou d’adaptation. La sélection, qui atteint finalement les gènes régulateurs autant que les structuraux, dépend de deux facteurs, généralement conjoints: 1. Les facteurs indirects (appelés aussi externes) ou d'élimination: 2. Les facteurs directs (appelés parfois internes), tels que la longé- vité, la vigueur, la plasticité, etc., dépendant naturellement du milieu comme de l’organisme. Mais surtout, comme y a insisté Waddington, la sélection ne porte jamais immédiatement sur les gènes, mais exclusivement sur les phénotypes en tant qu’interactions entre le génome et le milieu. D'un tel point de vue la sélection est un choix des meilleures « capa- cités de réponses au milieu ». ' Cette excellente expression est de E. Binder. LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 783 Au total, la sélection constitue donc une modification de l’équilibre du systeme génétique, procédant d’une façon comparable à celles dont on concevait autrefois l’action d’un facteur extérieur sur l’organisme, mais substituant à l’action causale simple une action de forme probabiliste sur les proportions d’une pluri-unité. En d’autres termes, le caractère qui s’ajoute ou se retranche est conçu, non plus comme l'expression d’une adjonction ou d’un retranchement absolu, mais comme le résultat d’un changement de proportions dans un système organisé. C’est pourquoi on ne parle souvent plus de « mutation nouvelle» mais d’une rééquili- bration nouvelle qui modifie le système génétique en sa totalité ! (il faut d’ailleurs bien réserver aussi apparition possible de gènes nouveaux, puisque leur nombre est variable selon les groupes). III. Il résulte de ce qui précède que l’on peut distinguer deux sortes d'actions possibles du milieu sur le système génétique, qui se relient d’ailleurs l’une à l’autre de façon continue. Supposons un système génétique G, comportant par rapport à un milieu M modifié en M’ trois groupes d'éléments (structuraux, régula- teurs, etc.): À, etc., neutres; B, etc., favorables et C, etc., défavo- rables. Les deux sortes d’actions possibles du milieu M’ sont alors les suivantes: 1. La sélection au sens indirect (II sous 1) élimine les phénotypes dans lesquels predominent les C sur les B et favorise ceux de proportion inverse; c’est-à-dire élimine les individus à carac- teres c (issus de C, etc.) développés et à caractères b (issus de B, etc.) peu développés, et favorise les individus à caractères inverses. 2. Mais cette mort ou cette survie des phenotypes (valeurs adapta- tives w de 0 a 1) n’est que l’aboutissement, a un stade quel- congue, d’une croissance continue des individus et celle-ci pourrait déja donner lieu au méme processus, Mais sous une forme plus directe: les facteurs B, etc., peuvent bénéficier d’un fonctionnement renforcé par le milieu dans la production des caractères 5, tandis que le fonctionnement des éléments C peut étre constamment inhibé dans la production des carac- 1 Et cela d’autant plus que la notion de mutation semble céder le pas, en importance, à celle de la « recombinaison des gènes ». 784 JEAN PIAGET teres c a cause des obstacles opposés par le milieu pendant la croissance. Cette modification des «reactions» correspond a ce que Waddington appelle la « réponse» des génotypes a une «tension » (stress) du milieu; elle aboutit à une rééquilibration se manifestant par un changement de proportions, équivalant donc a ce que donne la sélection directe (sous II 2). Ce processus 2 n’est que l’expression de la formation de phéno- types adaptés, mais il reste à distinguer le cas où l’équilibre atteint demeure momentane (special aux individus) et celui ot il devient stable par «assimilation génétique». Et la question demeure d'établir si cette assimilation génétique peut résulter de ces pro- cessus de forme 2 ou si elle exige une sélection par élimination (III 1 ou IT 1). IV. On appelle « norme de reaction » ou norme adaptative d’un génotype ou d’une population l’ensemble des phénotypes qu'ils peuvent produire dans les milieux occupés, en fonction de la varia- tion de l’un des facteurs de ce milieu (voir la fig. 1, sous NR). Dans le cas où un milieu restreint M’ est séparé des autres à l’extre- mité de la norme de réaction (voir sur la fig. 1, les deux barres Caract.b Fact. ext. verticales encadrant M’), on assiste alors à un déplacement de la norme de réaction dans le sens du renforcement du caractère b (voir N IT en pointillé) +. C’est le cas de nos Limnées en eau agitée. ì Dans le cas de la fig. 1 (dont le schéma est suggéré par E. Binder), on aurait en abscisse l'augmentation de l'agitation de l’eau et en ordonnée (carac- tere b) la contraction progressive de la spire (de 189 à 1,31 mais en montant). LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 785 Ce déplacement (N II) peut résulter de deux processus, agissant Pun sans l’autre ou de facon conjointe: 1. Le premier est la sélection par élimination (voir III sous I): les phénotypes à caractères c non favorables (allongement de la spire) sont éliminés, ceux a caractères 6 (contraction) sont favorisés et les croisements entre un certain nombre de porteurs de b donnent un déplacement de la norme parce que, en situation habituelle, ils sont noyés dans la masse des variations de toutes sortes, d’où une faible proportion de caractère b, tandis qu’avec la sélection par élimination, les proportions changent et le caractère b devient prégnant. 2. Mais le même résultat peut être atteint par un processus de forme III 2. Pendant toute la croissance de l’animal les actions des gènes C, etc., sont bloquées par les résistances du milieu et les actions des gènes B, etc., sont favorisées. Comme l’action morphogénétique des gènes constitue un processus fonctionnel continu (action de VADN sur l’ARN sous ses diverses formes et de là sur les protéines) les résistances et les renforcements systématiques dus au milieu ne peuvent qu’obliger à des rééqui- librations de proche en proche dont nous ne savons pas jusqu'où elles remontent dans la direction du génome: il peut donc se produire une «réponse» génétique au sens de Waddington, et, passé un certain seuil, une « assimilation génétique » au sens d’une consolidation. La différence entre ces deux processus possibles 1 et 2 est que, en 1, ıl y a préformation des caractères nouvellement apparus et que, en 2, la reequilibration peut se traduire par une réorganisation et une « réponse » nouvelles.! V. L’exemple de nos Limnaea stagnalis var. lacustris fournit quelques indices en faveur de la solution 2: en effet, du moment 1 Certes, il est d’usage de maintenir une opposition plus ou moins radicale entre l’activité synthétique du génome, intervenant au sein du «système epigenetique », donc susceptible de variations en interaction avec le milieu, et la structure même du génome, invariante à ce second point de vue. Mais si l’on exclut à la fois une préformation intégrale des variations nouvellement apparues et un mode de formation entièrement aléatoire, il ne reste qu’à faire appel à ce processus III 2 (en plus de III 1), en dehors duquel la notion de «réponse » perd sa signification. 786 JEAN PIAGET que la race V contractée peut vivre dans les étangs comme au Jordillon, et pas seulement dans les lacs, et que la race III encore allongée donne dans les lacs des variations individuelles trés suffi- samment contractées pour vivre sur des greves agitées (mais sans conserver leur contraction en aquarium), on voit mal comment aurait procédé la sélection par seule élimination (de type 1). On voit encore plus mal comment les deux races lacustres IV et V, de contraction croissante, se seraient différenciées par élimination seulement (sélection de type 1) alors que la contraction de la race IV est largement suffisante pour assurer la survie aux endroits les plus agités; au contraire une sélection « directe» ou de type 2 résulterait facilement d’une action cumulative du milieu. On répondra certes que ce ne sont pas la des preuves et que pour voir si les races IV et V n’étaient pas préformées dans les populations de marais il eût au moins fallu introduire dans la mare du Jordillon des races I a III et examiner si la population ainsi mélée avec la race V aurait ou non dépassé la norme habituelle de réaction. C’est ce que nous aurions naturellement fait si la mare n’avait pas été asséchée. A défaut de ce contrôle, un examen détaillé des distributions en nature est déjà instructif. A cet égard trois remarques s’im- posent: a) La distribution des stations non-lacustres s'étend, au point de vue de l’indice de contraction, de 1,65 à 1,89 (moyennes des populations par station sur 209 stations de Suisse romande) avec donc un écart de 0,24 entre les extrémes. Celle des stations lacustres descend jusqu’a 1,31 (lac de Neuchatel) ce qui comporte un dépas- sement de 0,34 par rapport aux stations précédentes (1,65—1,31 = 0,34), supérieur a 0,24. Il est ainsi douteux que les formes lacustres contractées de races IV et V résultent d’un simple triage parmi des variations préformées et ne constituent pas une « réponse » nouvelle au sens où Waddington dit que toute modification du système des genes est une réponse à une tension du milieu. b) Les populations contractées de races IV et V ne sont pas séparées de celles de races allongées comme le sont celles d’étangs ou de lacs distants de quelques kilomètres: non seulement la race III donne, comme on vient de le rappeler, des phénotypes contractés, mais encore les populations littorales lacustris (IV) ou LIMNAEA STAGNALIS VAR. LACUSTRIS 187 bodamica (V) sont en contact constant avec les populations sub- littorales allongées de var. Bollingeri. A la page 338 de notre étude de 1929 on trouve un tableau de 600 exemplaires de la Pointe-du- Grain (lac de Neuchatel) dont la courbe bimodale (modes à 1,35 et 1,70-1,75) donne tous les intermediaires entre 1,20 et 2,10 et entre les deux modes lacustris-bodamica et Bollingeri. Or, comme rien n’empéche la race III dont est sans doute issue la var. Bollin- geri de fournir des variations individuelles contractées, une sélection procédant uniquement par éliminations est ici peu probable, tandis que la sélection de type 2 l’est bien davantage. c) Pour en revenir aux races IV (lacustris du Léman, des lacs de Bienne et de Morat et d’un grand nombre de stations du lac de Neuchatel) et V (Bodamica du Bodan et des grèves les plus exposées du lac de Neuchatel), la premiere fournit en nature des populations de 1,40 a 1,45 en général de moyennes mais peut se contracter jusqu’a 1,37 (Crans au Léman, etc.), et la seconde des populations de 1,30 a 1,40 et un peu plus. Comment donc admettre qu’entre deux populations de races IV et V a moyennes égales de 1,37 a 1,40 la sélection ait pu résulter d’une simple élimination? Tout semble indiquer, au contraire, en cette situation que le changement de proportions du systeme génétique résulte d’une « réponse» au sens de Waddington, acquise fonctionnellement par les phénotypes et qui s’accentue en passant de la race IV a la race V. BIBLIOGRAPHIE BinpER, E. 1963. La forme et l’espace. Musées de Genève, n° 36. PIAGET, J. 1929. L’adaptation de la Limnaea stagnalis aux milieux lacustres de la Suisse romande. Rev. suisse Zool. 36: 263-531, pl. 3-6. Wappiıngrton, C. H. 1957. The Strategy of the Genes. Allen and Unwin (London). ND m a BBEVUR SURSS hs DH Z00LOGLE Tome 72, n° 39. — Décembre 1965 Untersuchungen über die Entwicklung der dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea pernyi Guer. (Lepidoptera) Rainer EIGENMANN Zoologische Anstalt der Universität Basel Mit 28 Textabbildungen INHALT EINLEITUNG MATERIAL UND METHODE BAU DES IMAGINALEN MUSKELS A. Anatomie B. Histologie . BAU DES DIAPAUSEMUSKELS A. Anatomie B. Histologie . Die HERKUNFT DER MYOBLASTEN . ENTWICKLUNG DER DORSOLONGITUDINALEN FLUGMUSKELN A. Bei Tieren mit Diapause a) Anatomie . b) Histologie . B. Bei Tieren ohne Diapause a) Anatomie . b) Histologie . C. Kennzeichen des Histogeneseverlaufes. REV SUISSE: DE ZooL., T. 72, 1965. 51 789 790 RAINER EIGENMANN 7. DISKUSSION DER ERGEBNISSE A. Amitosen und Kernreihenbildung .. . . Ze zen MEL B. Typus der Flugmuskeln von Antheraea pernyi . . . . 820 C. Vergleich mit den Muskeln anderer Insekten . . . . . 821 8. BIOCHEMIE DER FLUGMUSKELENTWICKLUNG A. Methoden a) Extraktion von Aktomyosin . . . . . . Mee 2 b). Viskositätsmessung; «u. es, a) 202 14 eee IS ON CPR 823 B'rResultate © 0 MO 5 C. Diskussion der Engehninee EN 9. ZUSAMMENFASSUNG . 4 in i OSSEE 835 10. LITERATURVERZEICHNIS 2.0.0002 ee 838 1. EINLEITUNG Uber Struktur und Entwicklung der Insektenflugmuskeln wurde schon sehr viel gearbeitet. Untersuchungen über die Muskel- physiologie, vor allem aber die Arbeit von NüzscH (1962) „Zur Entwicklung der Muskelfunktion “ deckten neue Gesichtspunkte auf, sodass sich eine Nachprüfung der Muskelentwicklung auf- drängte. Es ergab sich die Notwendigkeit einer genauen Kenntnis mancher struktureller Einzelheiten der verschiedenen Entwicklungs- stadien, zudem aber auch der Wunsch, einiges über die Muskelent- wicklung von der Seite der Biochemie zu erfahren. Aufgabe der vorliegenden Arbeit war es, an den dorsolongitu- dinalen Flugmuskeln einer Saturnude den Differenzierungszustand für die verschiedenen Entwicklungstage festzustellen, um damit eine Grundlage für die Beurteilung der Muskelfunktion zu schaffen. In einem zweiten Teil wurde ausserdem das Auftreten des Muskel- proteins Aktomyosin qualitativ geprüft, das nach ReIcHEL (1960) das Substrat der Muskelkontraktion darstellt. Die vorliegende Arbeit entstand unter der Leitung von Herrn Professor Dr. H. Nüesch. Meinem verehrten Lehrer danke ich recht herzlich für die wertvollen Anregungen und das Interesse, das er meinen Untersuchungen stets entgegenbrachte. Mein Dank gilt auch Frau Prof. Dr. H. Portzehl (physiologisches Institut, Bern), die mir in zuvorkommender Weise ihre Erfahrungen über Aktomyosin mit- teilte. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 791 2. MATERIAL UND METHODE Als Untersuchungsobjekte für die histologische Bearbeitung der Muskelentwicklung dienten Puppen und Imagines von Anthe- raea pernyi, dem chinesischen Nachtpfauenauge. Diese Art aus der Familie der Saturniiden ist sehr leicht züchtbar, ein Vorteil, der vor allem für den Materialbedarf bei den biochemischen Untersuchungen ins Gewicht fiel. Da über die Art Antheraea polyphemus schon einige Angaben publiziert sind und an dieser Art vor allem auch die Funktionsentwicklung durchgeführt wurde (Nüescx, 1962), wurde die Muskelentwicklung bei A. polyphemus vergleichsweise studiert. Die biochemischen Untersuchungen betreffen ausschliesslich A. pernyt. Die Metamorphose von der Larve zur geschlechtsreifen Imago kann auf zwei verschiedene Arten erfolgen. Die Entwicklung setzt entweder sofort nach der Verpuppung ein (Entwicklung ohne Dia- pause) oder auf die Verpuppung folgt eine mindestens 10 Wochen dauernde Diapause. Welcher Entwicklungsmodus eingeschlagen ward hanet nach Tanaka (1950, zit. nach Lexs, 1955, S.15), von der Belichtungsdauer während der Larvenzeit ab. Bei einer täglichen Belichtung von 16-24 Stunden oder aber bei dauernder Dunkelheit entwickeln sich die Tiere ohne Diapause. Dies ist in der freien Natur bei der Frühjahrsgeneration verwirklicht. Dagegen schaltet die von der Frühjahrsgeneration erzeugte Sommergeneration normalerweise eine Diapause ein. Diapausepuppen erhält man auch durch eine tägliche Belichtungszeit von 6-12 Stunden. In beiden Fällen benötigt die Differenzierung der Imago 21 Tage. Beim Verfolgen der morphologischen und histologischen Ent- wicklung der Muskeln, sowie für genau datierte biochemische Untersuchungen ist eine genaue Kenntnis des Entwicklungsalters der Puppen notwendig. Für die Altersbestimmung verwendete ich die Zeittabelle von A. polyphemus (Ntescu, 1965), die im grossen und ganzen auch für A. pernyi gilt. Nur für die ersten fünf Entwicklungstage! kann die Tabelle nicht verwendet werden, da die enfängliche Entwicklung der Genitalorgane bei beiden 1 Entwicklungstage werden in dieser Arbeit nur mehr als Tage bezeichnet, z.B.: 9. Tag = 9. Entwicklungstag = 9. Tag nach Beginn der Imaginalent- wicklung. 792 RAINER EIGENMANN Arten verschieden verläuft. Diese ersten Entwicklungsstadien fixierte ich in 24-stündigem Rhythmus nach Entwicklungsbeginn, der nach meiner Erfahrung nach einer 10-wöchigen Diapause bei 4° C im Kühlschrank 1 Tag nach der Entnahme aus dem Kühl- schrank und Aufbewahrung im Thermostat bei 24° C eintritt. Sämtliche Objekte für die anatomische Präparation und die histologischen Schnittserien wurden im Pikrinsäure-Alkohol-Ge- misch in der Modifikation von Bovın-Dugosce fixiert. Die histo- logischen Präparate wurden nach der Methylbenzoat-Celloidin- Methode nach PETERFI in Paraffin übergeführt. Die Schnittdicke beträgt 7-10 u. Alle histologischen Präparate wurden mit Eisenhämatoxylın nach HEIDENHAIN gefärbt. Zur Auszählung der Muskelkerne von adulten Muskelfasern stellte ich Totalpräparate von Muskelfasern her, die ich mit Eisenhämatoxylin nach WEIGERT ganz schwach anfärbte. Dadurch wurde erreicht, dass sich dıe Kerne vom übrigen Muskelgewebe gut abzeichneten. Die Darstellung der histologischen Strukturen erfolgte mit Hilfe des Zeichentubus „Wırp HEERBRUGG “. Alle Zeichnungen sind in gleicher Vergrösserung (910 x) wiedergegeben, um den Vergleich der einzelnen Entwicklungszustände zu erleichtern. Die bei den biochemischen Untersuchungen angewandten Methoden werden in Kapitel 8 (Seite 822) beschrieben. 3. BAU DES IMAGINALEN MUSKELS A. ANATOMIE Die dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea pernyi sind sehr stark ausgebildet und füllen die mediane Hälfte des Meso- thorax. Wie bei A. polyphemus (Nüescn, 1953) ist der Muskel des Mesothorax in fünf Bündel unterteilt, die sich deutlich voneinander abgrenzen. Die Insertionsstellen, wie sie für A. polyphemus beschrie- ben sind, gelten auch für A. pernyi: Das ventralste Muskelbündel a entspringt am Phragma I des Mesothorax, Bündel 6 am Prae- scutum und die Bündel c,d und e am Scutum des Mesothorax. Alle fünf Bündel inserieren am Phragma II und am Postnotum des Mesothorax. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 793 Die einzelnen Bündel sind verschieden gross, wie dies aus Abbil- dung 1 ersichtlich wird. Diese Tatsache verdeutlicht auch eine Auszählung der Muskelfasern der einzelnen Bündel, die an einem Pn Vn Ao | Phil! nf mu Abb. 1. Dorsolongitudinaler Flugmuskel, rechte Hälfte des Mesothorax einer Imago. Mesr 09592" Ao = Aorta, dl, = dorsolongitudinaler Flugmuskel, Ph = Phragma, Pn = Postnotum, Psc = Praescutum, Sc = Scutum, Tra = Tracheengeflecht, Vn = Vorderflügelnerv II N Ab, I, II, III = Thoraxganglien. mittelgrossen Tier vorgenommen wurde. Bündel a enthielt hier 414, b 427 und c 458 Muskelfasern, Bündel d ist mit 699 Muskel- fasern am stärksten ausgebildet. Das dorsalste Muskelbündel e setzte sich aus 458 Muskelfasern zusammen. Die Zahl der Fasern in Bündel d mag gegenüber den Werten der übrigen Bündel etwas hoch erscheinen, doch muss man die grössere Ausdehnungsmöglich- keit in lateraler Richtung in Betracht ziehen. Die dorsoventralen Muskeln verlaufen von dorsolateral nach ventral-median. Die Gesamtfaserzahl pro Hälfte eines Mesothorax von A. pernyı beträgt somit 2450 Fasern. Für A. polyphemus gibt Nüzscn (1957b) als 794 RAINER EIGENMANN Mittel von acht Tieren 2354 Muskelfasern an in der Variationsbreite von 1809-2947. Wegen dieser guten Übereinstimmung unterliess ich weitere Auszählungen. Die Innervation der dl-Muskeln erfolgt durch die Äste des Vorderflügelnerves II N 1 b, also den gleichen Nerven, den NüzschH (1957a) an Antheraea polyphemus beschrieb. B. HISTOLOGIE In den Schnittserien durch adulte dl-Muskelfasern können folgende Merkmale festgestellt werden: Die einzelnen Muskelfasern weisen bei 50 Messungen einen mittleren Durchmesser von 44,25 u auf, die Extremwerte liegen bei 29,1 u und 69,9 u. Eine Muskelfaser ist aus ca. 980 Myofibrillen aufgebaut, die Werte schwanken zwischen 804 und 1072 (n = 25). Die Berechnung der durchschnitt- lichen Myofibrillenzahl einer Muskelfaser erfolgte durch Auszählung der Fibrillen eines Muskelfaserquerschnittes. Das ergab, um ein Beispiel anzuführen, 991 Myofibrillen. Da die Myofibrillen ziemlich regelmässig über den Querschnitt der Muskelfaser verteilt sind, zählte ich aus fünf verschiedenen Fasern die Zahl der Myofibrillen pro Flächeneinheit (1cm?, Vergr. 1300 x) aus und mittelte die erhaltenen Werte. Dies ergab 28 Myofibrillen pro Flächeneinheit. Die Fläche der ersten Muskelfaser mit 991 Myofibrillen wurde nun mit einem Planimeter ausgemessen; sie betrug 35,4 cm?. Multipli- ziert man die gemittelten 28 Myofibrillen pro Flächeneinheit mit der Gesamtfläche von 35,4 cm?, so erhält man dasselbe Resultat von 991 Myofibrillen, wie dies durch Auszählung der Fibrillen für diese Faser erhalten wurde. Da Auszählung und Berechnung die gleichen Werte ergaben, mass ich 25 verschieden grosse Muskel- faserquerschnitte planimetrisch aus und berechnete daraus die Zahl der Myofibrillen. Die vielkernigen Muskelfasern sind von einem Sarcolemm ein- gehüllt. Zur Berechnung der Gesamtkernzahl einer Muskelfaser wurden nach WEIGERT gefärbte Totalpràparate von einzelnen Fasern verwendet. Pro Masseinheit (50 + 11,67 u) besitzen die Muskelfasern der Muskelbündel a-e im Durchschnitt 100 Kerne mit Extremwerten von 86-120 Kernen pro Einheit. Berechnet man aus ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 795 der Kernzahl der Masseinheit die Gesamtkernzahl nach der Länge der einzelnen Fasern, so erhält man für Fasern der Bündel a, b, ¢ und d ungefähr 1600 Kerne pro Faser mit Extremwerten von 1450-1830. Dagegen besitzen die Fasern des Bündels e durchschnitt- lich nur 900 Kerne. Entsprechend der Lage im dorsalen Scutum- gebiet setzt sich das Bündel e aber auch aus kürzern Fasern zu- sammen. Die durchschnittliche Kernzahl unter Berücksichtigung der Länge der Muskelfasern beträgt für die Bündel dl,,, 3 196 800 und für das Bündel dl,, 412 200 Kerne. Als Gesamtkernzahl aller dl-Muskelfasern einer Thoraxhälfte ergibt sich somit eine Zahl von etwa 3 600 000 Kernen. Jede Myofibrille ist in ihrer Längsachse in Sarcomeren unterteilt, die eine durch- mantis schnittliche Lange von etwa3,5 u aufweisen. su ie SI È Mk Zwei Drittel der Sarcomerenlänge entfallen Y ui ee = 3 Q auf das Q- (A-) Band, die Hensensche tnt Mittelscheibe miteingerechnet, und 14 auf Sea PERI die beiden I-Bänder. Das I-Band ist im RAM adulten, dorsolongitudinalen Flugmuskel IR Ti N von A. pernyi deutlich durch eine N-Linie at que, H unterteilt. Die Hensensche Mittelscheibe er ttt | dagegen weist keine M-Linie auf (Abb. 2). “er £ Daraus ergibt sich fir A. pernyi folgendes = Sarcomerenbild: z-I-N-I-Q-H-Q-I-N-I-z. Jede Muskelfaser zerfällt in ihrem Querschnitt in einzelne Myofibrillen, die einen Durch- Ro messer von ca. 0,3 u besitzen. Ein Quer- Längsschnitt durch eine schnitt durch die dl-Muskeln unseres Muskelfaser des -dorso- ; ; u À longitudinalen Flugmus- Schmetterlings zeigt, dass sämtliche Mus- kels einer Imago: kelkerne an der Faserperipherie direkt N-Linie deutlich È : erkennbar. Vergr. 910 x. unter dem Sarcolemm liegen. Die Myofi- H = Hensensche Mittel- brillen sind gleichmässig über den Faser- sche ci ee £ 7 : Mk = Muskelkern, querschnitt verteilt. Diese Merkmalelassen NESS nie die dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Band (A-Band), 3 = à Sarcolemm, Z — A. pernyı dem von PRINGLE (1957) als Z-Membran. „ elose-packed “ beschriebenen Muskeltyp zuordnen. Im Gegensatz zu Muskelfasern von Coleopteren, Homop- teren, Dipteren und Hymenopteren enthalten die Muskelfasern der Lepidopteren (Antheraea) keine Sarcostylen. 796 RAINER EIGENMANN A. BAU DES DIAPAUSEMUSKELS A. ANATOMIE Während die imaginalen dl-Muskeln des Mesothorax von Anthe- raea deutlich in fünf Bündel dl,,, unterteilt sind, die bei einem median geführten Längsschnitt an der Oberfläche liegen, ist die hs Vn Adl, vS Abb. 3. Aniage des dl-Flugmuskels, linke Hälfte des Mesothorax einer Diapausepuppe. Verre Adl, = Anlage des dl-Flugmuskels, hS = hintere Segmentgrenze, vS = vordere Segmentgrenze, Vn = Vorderflügelnerv II N 1 b. Muskelanlage in einer Diapausepuppe viel weniger auffallig. Schneidet man den Thorax einer Diapausepuppe sagittal in zwei Hälften, so befinden sich keine Muskeln an der medianen Oberfläche. Vorerst müssen reichliche Fettkörpermassen (ungefähr 2-3 mm tief) entfernt werden, bis die sehr feine Muskelanlage zum Vorschein kommt (Abb. 3). Sie liegt lateralwärts verschoben im Thoraxraum und erstreckt sich als feiner Schleier von Segmentgrenze zu Segment- grenze. Die Phragmata als Ansatzstellen der imaginalen Muskulatur fehlen noch. In der Länge ist die Anlage durch die Segmentgrenzen auf ca.6 mm begrenzt; sie weist eine Höhe von ca. 0,9 mm auf. Noch etwas undeutlich und verschwommen zeigt sich an den vorderen und hinteren Ansatzstellen die spätere Aufteilung in die fünf Muskel- bündel. Wenig hinter der Mitte, in der Umgebung der Eintrittsstelle des Nerves II N 1 b, ist die Muskelanlage noch nicht durchgegliedert und etwas verdickt. Die Innervation erfolgt durch den gleichen Nerv wie bei der Imago. Seine feinen Verästelungen bilden schon ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 797 in der Diapausepuppe fünf Gruppen (Ntescu, 1955), die wohl der späteren Aufteilung in die fünf Muskelbündel entsprechen. B. HısToLoGIE Die larvalen Muskeln werden in der Zeit der Vorpuppe und in den ersten Tagen der nach Verpuppung abgebaut. Die Diapause- Abb. 4. Längsschnitt durch das myoblastische Anlagegewebe eines dl-Flugmuskels einer Diapausepuppe. Vegr. 910 x. Mb] = Myoblasten, Mblk = Myoblastenkerne. puppe enthält keine larvalen Muskeln mehr. Von den eben beschrie- benen imaginalen dl-Muskeln sind in der Diapausepuppe nur sehr dünne Stränge von Myoblasten vorhanden. Abbildung 4 zeigt deutlich, dass die Kerne beträchtliche Grössenunterschiede aufweisen. Ziemlich häufig liegen auch zwei, drei oder mehr Kerne im gleichen Plasmabereich. Ob es sich dabei immer um mehrkernige Zellen handelt, oder ob die Zellgrenzen im histologischen Bild nur nicht sichtbar sind, möchte ich nicht entscheiden. Eine annähernde Schätzung der Kernzahl ergibt ın diesem Stadium der beginnenden Entwicklung rund 35 000 Kerne in der dl-Muskelanlage einer Thoraxhälfte. 798 RAINER EIGENMANN Zur Berechnung der Kernzahl wurden die Kerne eines 7 u dicken Schnittes ausgezählt und die Fläche des Schnittes mit Hilfe eines Planimeters ausgemessen. Bei 1300-facher Vergrösserung trifft es auf 3,9 cm? 1236 Kerne. Alle 28 Längsschnitte zu 7 u durch die Muskelanlage wurden mit dem Planimeter ausgemessen, was eine Totalfläche von 108,9 cm? ergab. Berechnet man aus diesen Angaben die Kernzahl für diese Fläche, in der Annahme, jeder 7 u dicke Schnittstelle eine Kernschicht dar, so ergibt dies rund 34 500 Kerne pro dl-Muskelanlage einer Thoraxhälfte. Diese Kern- zahl stellt einen Minimalwert dar, da nicht alle Myoblasten einen Durchmesser von 7 u aufweisen. 5. DIE HERKUNFT DER MYOBLASTEN In einer Diapausepuppe stellt die Muskelanlage, wie dies oben besprochen wurde, eine Anhäufung von Myoblasten dar, die im Innervationsbereich wenig hinter der Mitte der Stränge als helle, kompakte Zone besonders deutlich sichtbar ist (siehe Abb. 3). Im folgenden wird die Herkunft der Myoblasten der imaginalen Muskelanlage an Tieren beschrieben, die die Imaginalentwicklung ohne Diapause sofort nach der Verpuppung beginnen. Schon in einer pernyi-Raupe, die sich gerade in den Kokon eingesponnen hat, also zu Beginn der Vorpuppenzeit, zeigen die larvalen, dorsolongitudinalen Muskeln Degenerationserscheinungen. Einzelne Muskelfasern beginnen sich autolytisch aufzulösen. Am Rande anderer Muskelfasern bilden sich plasmatische Ausbuch- tungen mit je einem Kern, die sich später als Myoblasten von den Fasern ablösen werden. In den Muskelfasern der eben eingesponne- nen Raupe können folgende drei Sorten von Kernen beobachtet werden (Abb. 5): a) In der Fasermitte liegen lange, schmale und helle Kerne. b) Am Faserrand befinden sich zum Teil lange, chromatinreiche Kerne und c) länglich ovale, kleine, chromatinreiche Kerne, die grösstenteils in Reihen angeordnet sind. Die hellen, langen und schmalen Kerne der Fasermitte (a) werden im Verlaufe der Faserdegeneration immer weniger zahlreich ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 799 und können da und dort in amitotischer Teilung beobachtet werden. An ihrer Stelle befinden sich dann kleinere, helle Kerne, die wohl das Resultat der Amitosen darstellen. HüFNAGEL (1918) konnte zwar Abb. 5. Larvale Muskelfaser des dl-Muskels kurz nach dem Einspinnen der Raupe in den Kokon. Vegr. 910 x. a — lange, helle Kerne in der Fasermitte, b = lange, chromatinreiche Kerne am Faserrand, € = kleine, chromatinreiche Kerne am Faserrand, IMf = larvale Muskelfaser. bei den ,, muscles à évolution tardive ~ amitotische Teilungen nachweisen, nicht so deutlich aber bei den ,, muscles à evolution précoce “, zu denen der dorsolongitudinale Flugmuskel gehört. Die langen, chromatinreichen Kerne am Faserrand (b) dürfen wohl kaum mit den von Hurnacet (1918) beschriebenen grossen, larvalen Kernen gleichgesetzt werden, die bedeutend chromatın- reicher zu sein scheinen als die von mir beobachteten Kerne (db). Diese lassen in den verschiedenen Degenerationsstadien recht häufig 800 RAINER EIGENMANN Amitosen erkennen und teilen sich auf diese Weise in die länglich ovalen, kleinen und chromatinreichen Kerne, die grösstenteils in Reihen am Fasserrand angeordnet sind (c). Die Teilungen der grossen Kerne am Faserrand setzen bereits ein, bevor die Raupe ins Vorpuppenstadium eintritt. In einer weiter fortgeschrittenen Degeneratiosphase sind sowohl in der Fasermitte als auch an ihrem Rand nurmehr relativ kleine Kerne zu beobachten: die einen, aus den (a)-Kernen entstandenen etwas heller, die andern, die aus den chromatinreichen grossen (b)-Kernen hervorgegangen sind, etwas dunkler. Diese kleinen Kerne umgeben sich, je weiter die Degeneration der larvalen Muskel- faser fortschreitet, mit einem Plasmamantel. Aus den larvalen Muskelfasern werden nun portionenweise Myoblasten freigegeben. NI ‘ À LA N RATER OR N \ ’ AC à CR PINCE È INGANNI REEL. NY N AN or ER LN À N ara i AGRO | N n N \ \ Abb. 6. Schnitt durch das Anlagegewebe in der Vorpuppe (zwei Tage vor Verpuppung). Vergr. 910 x. IMf larvale Muskelfaser, Ly = Lymphozyten, Mbl = Myoblasten, Pha = Phagozyten. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 801 Während der ganzen Degenerationsphase der larvalen Muskeln konnte ich nirgends pyknotische Kerne auffinden. Das dürfte darauf hindeuten, dass das gesamte Kernmaterial der larvalen Muskel- fasern bei deren Degeneration erhalten bleibt. Diese Kerne umgeben sich mit einem Plasmamantel, der ebenfalls aus der larvalen Muskelfaser stammt. Von den larvalen Muskelfasern, den einst funktionstüchtigen, quergestreiften Muskeln, bleiben somit nur noch die Kerne und das Myoplasma übrig. Die einzelnen Kerne und das zu ihnen gehörige Myoplasma bilden die Myoblasten, Zellen mit der Fähigkeit, imaginale Muskeln aufzubauen, während die larvalen Myofibrillen abgebaut werden. Für den Aufbau der imagi- nalen Muskeln wird also das Material der larvalen dl-Muskeln (Kerne und Myoplasma) verwendet. Diese Verwendung bestätigt die Feststellung von HurnacGeL (1918), dass ,, in der Metamorphose von Hyponomeuta nebst andern imaginalen Muskeln auch die. Flugmuskeln (,, muscles thoraciques à évolution précoce “) durch Umgestaltung larvaler Muskeln gebildet werden “. In der Umgebung der zukünftigen Muskelanlage befinden sich verschiedene Zellsorten zwischen larvalen Muskelfasern und dem imaginalen Anlagegewebe: Noch freie Myoblasten mit ziemlich grossem Plasmamantel um den relativ grossen Kern, kleine plasma- arme Lymphozyten und voluminöse Phagozyten (Abb. 6). Die Phagozyten bauen, wie dies schon HurnaceL (1918) erwähnt, die larvalen Muskelfasern ab und nehmen deren verschie- dene Abfallstoffe auf. Die verdauten Stoffe werden ans Blut ab- gegeben und können von den wachsenden Geweben erneut zum Aufbau verwendet werden (WIGGLESWORTH, 1953). Abb. 7 zeigt, wie sich die portionenweise aus den larvalen Muskelfasern frei werdenden Myoblasten mehr oder weniger deutlich zu Gruppen ordnen. Der myoblastischen dl-Muskelanlage (im Bilde links dargestellt) schliessen sich die freien Myoblasten an. Zur schon in geringem Masse aufgebauten dl-Muskelanlage stossen also aus benachbarten, sich auflösenden, larvalen Muskelfasern immer neue Myoblasten. Nach Hurnacet (1918) dringen die Myoblasten zwischen die larvale Muskelfaser ein und rufen deren Spaltung hervor. Während der ganzen Umbildung der larvalen dl-Muskeln von Antheraea in die imaginale dl-Muskelanlage konnte ich nirgends auch nur ein An- zeichen dafür finden, dass imaginale Zellen einen larvalen Muskel 802 RAINER EIGENMANN umwandeln, indem sie in diesen eindringen. Im Gegenteil, die ima- ginalen Zellen (Myoblasten) entstehen aus den Kernen und dem Plasma der degenerierenden larvalen Muskelfaser, indem sie sich von dieser gruppenweise loslösen. ADD, Abwanderung von Myoblasten aus degenerierenden larvalen Fasern zu schon vorhandenem myoblastischem Anlagegewebe. Verpuppungstag (Ent- wicklung ohne Diapause). Vergr. 910 x. Fk = Fettkörperzelle, iMa = imaginale Muskelanlage, IMf = larvale Muskel- faser, Mbl = Myoblasten. Die Herkunft der Myoblasten bei Tieren mit Diapause wurde nicht untersucht. Es ist jedoch anzunehmen, dass die myoblastische Muskelanlage der Diapausepuppe ebenfalls durch Umgestaltung larvaler Muskeln entsteht, mit dem Unterschied zur Entwicklung ohne Diapause, dass die Umwandlungsprozesse mit Erreichen der myoblastischen Anlage stehen bleiben. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 803 6. ENTWICKLUNG DER DORSOLONGITUDINALEN FLUGMUSKELN A. Bri TIEREN MIT DIAPAUSE a) Anatomie Im Verlauf der ersten Entwicklungstage der Imago gliedern sich die einzelnen Stränge des dl-Flugmuskels von Antheraea pernyi immer deutlicher gegeneinander ab. Bis zum Ende des 4. Tages ist die Gliederung auch im Gebiete des eintretenden Nerven in die fiinf Stränge dl,,, vollzogen, an dieser Stelle jedoch immer noch am undeutlichsten. Die Muskelmasse nimmt vom vierten Tag an deutlich an Grösse zu (Abb. 8). Die fünf Stränge liegen noch eng aneinander, nur der fünfte hebt sich an der hintern Insertionsstelle vom Strang dl,, leicht ab. Als Mass für die Vergrösserung der Muskelmasse benutzte ich die Gesamthöhe der Muskelanlage in dorsoventraler Richtung. Die Länge der Muskeln ändert sich während der Imaginalentwi- cklung kaum mehr, da dıe Grösse des Thorax bei der Verpuppung endgültig festgelegt wird. Die Ansatzstellen bleiben bis zum 4. Tag im wesentlichen die gleichen wie in der Diapausepuppe: Die Muskeln erstrecken sich von einer Segmentgrenze des Mesothorax zur andern. Von diesem Tag an wird anstelle des Ausdrucks ., Muskelstränge “ Muskel- bündel gebraucht, da nun, wie sich zeigen wird, schon Muskel- fasern gebildet sind. In den nächsten zwei Tagen, bis zum 6. Tag, nehmen die Muskel- bündel an. Höhe nur wenig zu, dagegen vollzieht sich die klare Trennung der fünf Muskelbündel (Abb. 9). Während die Bündel a, b und e mit ihren Ansatzstellen allmählich gegen die Mediane gehoben werden, verschieben sich d und e dorsalwärts in den Bereich des Scutum. Diese Verlagerungen hängen mit der Ausgestaltung des Tergiten und seiner Phragmen zusammen. Der durch das Aus- einanderweichen der Bündel entstandene Raum wird sofort durch den Fettkörper ausgefüllt, der nun jedes Muskelbündel umhüllt. Im fixierten Tier lässt sich der Fettkörper relativ leicht von den Muskelbündeln wegpräparieren, im lebenden Tier jedoch ist er nur schwer von ihnen zu trennen. 804 RAINER EIGENMANN Am 7. Tag beginnt das vordere Phragma I des Mesothorax ventralwärts auszuwachsen und zieht die Muskelbündel a und b mit sich, während die hintern Insertionsstellen der Muskeln noch unverändert bleiben. Gegenüber dem Vortag gewinnen die Bündel nur wenig an Höhe. Diese beträgt für die Gesamtmuskelmasse etwa 1,2 mm. Abb. 8. dl-Flugmuskel, linke Hälfte des Mesothorax. 4. Tag. Gliederung in fünf Muskel- bündel vollzogen. Vergr. 10,2 x. dl, = dorsolongitudinaler Flugmuskel, hS = hintere Segmentgrenze, vS = vordere Segmentgrenze. Bis zum 9. Tag erreichen die dorsolongitudinalen Flugmuskeln ihre definitive mediane Lage im Mesothorax. Während des 8. und 9. Tages nehmen die Muskelbündel bedeutend an Umfang zu. Die totale Höhe aller Bündel verdoppelt sich gegenüber dem 7. Tag und beträgt am 9. Tag nahezu 2,5 mm. Psc Abb. 9. dl-Flugmuskel, linke Hälfte des Mesothorax. 6. Tag. Vergr. 10,4 x. dl, dl-Flugmuskel, Pn Postnotum, Psc = Praescutum, Sc = Scutum. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 805 ADR 40: dl-Flugmuskel, linke Hälfte des Mesothorax. 9. Tag. Der Muskel hat seine definitive Lage an der medianen Oberfläche erreicht. Vergr. 9,0 x. di, = dl-Flugmuskel, Ph = Phragma II, Pn = Postnotum, Psc = Praes- cutum, Sc = Scutum. Ph ll Abb. 11. dl-Flugmuskel, linke Hälfte des Mesothorax. 12. Tag. Vergr. 8,5 x. dl, = dl-Flugmuskel, dv = dorsoventraler Flugmuskel, Ph I = Phragma I, Ph II = Phragma II, Pn = Postnotum, Psc = Praescutum, Sc = Scutum KEV. SUISSE DE ZooL., I. 72, 1965 52 806 RAINER EIGENMANN Auch das hintere Phragma II beginnt nach ventral vorzudringen und erreicht am 9. Tag seine definitive Lage im Mesothorax, womit die dl-Muskeln in ihre endgiiltige Lage geriickt werden: Der Sc Psc Vn Ph Sp Abb, 12: dl-Flugmuskel, linke Hälfte des Mesothorax. 18. Tag. Vergr. 9,4 x. dl, = dl-Flugmuskel, Ph = Phragma, Pn = Postnotum, Psc = Praescutum, Sc = Scutum, Sp =Speicheldrüse, Vn = Vorderflügelnerv II N 1 b. dl,,-Muskel setzt nun vorne am Phragma I, das Bündel dl,, am Präscutum und die Bündel dl,. 4 una e AM Scutum an. Die Bündel dle. a una e Inserieren am Postnotum und die Bündel dl,, una, am Phragma II des Mesothorax (Abb. 10). In den nächsten zwei Tagen, bis zum 11. Entwicklungstag, verändert sich am entstehenden Muskel in anatomischer Hinsicht ausser einer geringen Zunahme der Muskelmasse nichts. Eine starke Zunahme der Muskelmasse gegenüber dem 11. erfolgt bis zum 12. Tag, an dem sich die Muskelmasse auf eine Höhe von 3,36 mm ausdehnt (Abb. 11). Wie später beim fertigen imagi- nalen Muskel können auch hier schon bedeutende Unterschiede in der Höhe der einzelnen Muskelbündel gemessen werden: Wäh- rend die Bündel a, b und ce mit ungefähr 0,5 mm Höhe pro Bündel sich gegenüber dem Vortag kaum verdicken, nehmen d und e bedeu- tend an Höhe zu, wobei das Bündel dl,j 0,89 mm und das Bündel ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 807 dl,, gar 0,96 mm Höhe aufweist. Der Fettkörper wird bis zum 12. Tag teilweise für die Entwicklungsprozesse verbraucht. Am 18. Tag (Abb. 12) ist er zwischen den Muskelbündeln voll- ständig verschwunden; die Muskelmasse hat in ihrer Ausdehnung Zunahme der Höhe der Muskelmasse in mm. 0 3 6 9 42 5 18 21 Entwicklungszeit in Tagen. Abb. 13. Zunahme der Höhe der Muskelmasse der dl-Flugmuskeln im Verlaufe der Ima- ginalentwicklung in mm. nahezu den imaginalen Zustand erreicht. Die weitere Dicken- zunahme der Muskelfasern bis zum Schlüpftag lässt die dorsolon- gitudinalen Flugmuskeln noch kompakter werden. Ausserdem dehnen sie sich auch in lateraler Richtung gegen die dorsoventralen Muskelbiindel aus, die von dorso-lateral nach ventromedian an das Sternum und in die Coxa ziehen. Besonders die dorsal gelegenen Bündel d und e haben die Möglichkeit, sich gegen die Seite auszu- dehnen. Als Zusammenfassung iber die anatomische Entwicklung dient Abb. 13. Stellt man die Zunahme des Wachstums der Muskelmasse in die Höhe graphisch dar, so kann man eine ganz schwache Stei- gerung bis zum 7. Tag beobachten. Von diesem Moment an wird das Muskelwachstum beschleunigt, sodass am 14.-15. Tag schon nahezu der adulte Zustand erreicht wird. b) Histologie Im folgenden soll die histologische Differenzierung der in der Muskelanlage der Diapausepuppe vorhandenen Myoblasten zu imaginalen Muskelfasern beschrieben werden. 808 RAINER EIGENMANN Schon beim Beginn der Entwicklung treten wesentliche Verän- derungen in der Muskelanlage auf. Die Myoblasten vermehren sich in den ersten zwei Tagen durch eine rege Mitosetätigkeit. Solche Tei- lungsbilder können recht häufig gesehen werden. Die Zahl der Muskel- kerne vervielfacht sich auf diese Weise sehr rasch. Die eben ge- teilten Myoblastenkerne sind gleichfalls noch von rundlicher Ge- stalt. Die gleiche Beobachtung machten andere Autoren auch an andern Insekten, z.B.: HurnaGEL (1918) an Hyponomeuta (Lepi- doptera) und BLAUSTEIN (1935) an Ephestia (Lepidoptera). Nach diesen mitotischen Teilungen verschmelzen die einzelnen Myo- blasten zu syncytialen Strängen, die in der Längsachse der Muskel- anlage liegen. In der weiteren Beschreibung der Muskelentstehung wird einheitlich der Begriff ,, Syncytium “ verwendet. Dabei darf jedoch nicht übersehen werden, dass auch der Ausdruck « Plas- modium “ (v. MÖLLENDORFF, 1933, BARGMANN, 1948) berechtigt wäre, da diese vielkernigen ,, syncytialen “ Gebilde nicht nur durch Verschmelzung einkerniger Myoblasten entstehen. Noch vor dieser Verschmelzung zum Muskelsyncytium entstehen durch mitotische und amitotische Kernteilungen ohne entsprechende Gliederung der Cytoplasmamasse ,, plasmodiale Myoblasten “, die dann zur , Syncytialen Muskelfaser “ verschmelzen. BLAUSTEIN (1935) weist bei Ephestia kühniella während der Metamorphose in den ersten Tagen nach Verpuppung Syncytien nach, ,, die sich durch mitotische Teilung der Myoblastenkerne ohne Durchschniirung des Plasma- körpers bilden “. Zwei Tage nach Entwicklungsbeginn sind die rundlichen Myoblasten mit den rundlichen Kernen verschwunden: Die Kerne haben sich grösstenteils in die Länge gestreckt und sind in der Längs- achse der Muskelanlage angeordnet. Es können keine ,, plasmo- dialen Myoblasten “ mehr beobachtet werden; diese haben sich zu den in der Längsachse der Anlage orientierten Muskelsyncytien vereinigt, den vielkernigen Muskelfasern. An den längsgestreckten Kernen konnten keine mitotischen Teilungen mehr gesehen werden, dagegen sind recht häufig amitotische Kernteilungen vor- handen. Das Myoplasma weist granulöse Einschlüsse auf, die parallel zur Längsachse der Muskelkerne gelagert sind. Diese sehr kleinen Granula liegen ziemlich nahe hintereinander und sind durch einen äusserst feinen Faden in der Muskelliingsrichtung miteinander | | ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 809 verbunden. Ihr Durchmesser dürfte ungefähr 0,1 u betragen, eine genauere Bestimmung ist lichtmikroskopisch nicht möglich. Bis zum dritten Tag (Abb. 14) sind in der Achse der Muskelanlage schon deutliche Muskelfasern ausgebildet, die von einer, manchmal allerdings nicht gut sichtbaren Membran begrenzt werden, dem späteren Sarcolemm. Jede Muskelfaser stellt nun ein vielkerniges Muskelsyncytium dar, das als etwa 5 u dicker Strang von Segment- grenze zu Segmentgrenze zieht. Die Kerne sind mehr oder weniger zentralin der Muskelfaser angeordnet, oder sie sind so gross, dass sie den Faserdurchmesser gerade ausfüllen. Meistens sind sie in perl- schnurartigen Ketten aneinandergereiht. Aehnliche Bilder stellt auch HurNAGEL (1918) dar. In der Weiterentwicklung der Muskulatur werden auch die peripheren Teile der Muskelanlage von der Faserbildung erfasst, sodass bis zum 9. Tag nur noch Muskelfasern vorhanden sind (Abb. 15). Diese wachsen im Mittelvon rund 5u am 3. Tag auf ungefähr 14 u Durchmesser an. Die Muskelkerne vermehren sich immer noch durch amitotische Teilungen. Perlschnurartige Kernreihen (bis zu zehn Kernen) können noch hie und da beobachtet werden, sind jedoch lange nicht mehr so häufig wie am zweiten oder dritten Tag. Bis zum 9. Tag wird die parallele Anordnung der rosenkranzartig im Myoplasma liegenden Granulafäden immer deutlicher, sodass die Vermutung berechtigt erscheint, dass sie die Vorstufe der Myofibrillen darstellen. Zwischen diesen Granulareihen liegen, teils angehäuft, teils recht spärlich, freie, nicht durch Fäden verbundene Granula. Hier handelt es sich wohl um Mitochondrien. Im Verlaufe des 9. Tages können klar definierbare Myofibrillen nachgewiesen werden, die noch nicht quergestreift sind; sie nehmen in der Muskel- faser den Platz der Granulafäden ein. Wie die allfällige Umbildung der Granulareihen in Myofibrillen vor sich geht, kann nach meiner Meinung mit mikroskopischen Mitteln allein nicht mit genügender Sicherheit beurteilt werden. BLAUSTEIN (1935) zeigt, dass vom 8. Puppentag an in der einheit- lichen Masse des Myoplasmas feine Verdichtungen auftreten, die er als erste Anlagen der Myofibrillen auffasst. Auch bei £Ephestia kühniella erfolgt dann die Sonderung der Fibrillen am 9. Entwik- klungstag (Gesamtdauer der Imaginalentwicklung ebenfalls 21 Tage). Auffällig viele Fettkörperzellen sind am 9. Tag zwischen den Muskelfasern in Auflösung begriffen. Sie werden offenbar in 810 RAINER EIGENMANN Abb. 14. Langsschnitt durch den dl-Flugmuskel, Bildung der Muskelfasern. 3. Tag. Verer: 910 Mf = Muskelfaser, Mk = Muskelkerne, S = Sarcolemm. Abb. 15. Längsschnitt durch den dl-Flugmuskel. Auswanderung der Kerne an den Faserrand. Auflösung der Fettkörperzellen. 9. Tag. Vergr. 910 x. kz Fettkörperzelle, Mf = Muskelfaser, Mk = Muskelkern, My = Myo- fibrille, S = Sarcolemm. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 811 Aufbaustoffe (Proteine) für die Muskulatur umgewandelt; je weiter nämlich die Muskulatur in der Entwicklung voranschreitet, umso kleiner werden die Massen des Fettkörpers in der Umgebung der Muskulatur und umso dicker werden die einzelnen Muskelfa- sern und damit auch die Muskelbündel. Ein wesentlicher Fortschritt im Hinblick auf die Funktion der Muskein wird mit dem 10. Tag erreicht. Einige Muskelkerne be- finden sich immer noch in der Fasermitte, andere jedoch sind an die Peripherie gewandert. Ausserdem zeigt sich an verschiedenen Stellen der Muskelfaser, vornehmlich in der Fasermitte, das erste Auftreten der Querstreifung, wie dies in Abb. 16 dargestellt ist. Die Querstreifung drückt sich als ganz schwache Verdickungen an den Myofibrillen aus. Diese mehr oder weniger knotenförmigen Verdickungen der Myofibrillen verkörpern das Q-Band der Muskel- sarcomeren. Die Hensensche Mittelscheibe ist noch nicht vorhanden. Abb. 17. ANGE Wey Langsschnitt durch den dl-Flugmuskel. Erstes Auftreten der Querstreifung. Schilder ie me Auswanderung der Kerne an den Faserrand. a ete been : Sn 10. Tag. Vergr. 910 x. 13. Tag. Vergr. 910 x. I uskelkern | © SO Band I= I-Band, Mk= Muskelkern, sg z 3 Q =Q-Band, S = Sarcolemm, — Sarcolemm, Z = Z-Membran. Z = Z-Membran. Längsschnitt durch den dl- Flugmuskel. Querstreifung 812 RAINER EIGENMANN Die Z-Membran ist gleichzeitig in einer äusserst schwach sichtbaren Punktreihe angedeutet, die zwischen zwei Q-Bandern liegt. Wäh- rend des 10. Tages treten diese Merkmale der Querstreifung immer Durchmesser der Fasern in u. Ne LL fc Nec BE = = Bi : a Mei 9 D | Bei | EN : 0) 3 6 9 12 15 18 24 Entwicklungszeit in lagen. Abb. 18. Zunahme des Durchmessers der Muskelfasern im Verlaufe der Imaginalent- wicklung. (Am 15. Tag ein extrem hoher Wert). deutlicher hervor, vor allem die Q-Regionen der Fibrillen werden kräftiger. Die Querstreifung tritt in den einzelnen Muskelfasern regional auf und breitet sich dann allmählich über die ganze Faser aus. Bis zu ihrer völligen Ausdifferenzierung vergehen drei weitere Tage. Ein „förmlich schlagartiges Einsetzen der Querstreifung “, wie dies BLAUSTEIN (1935) an der sich entwickelnden Muskulatur ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 813 von Ephestia beschrieben hat, ist bei den Muskeln von Antheraea auf keinen Fall festzustellen. Im Verlaufe des 11. Tages wandern auch die letzten Muskelkerne aus der zentralen Region der Muskelfaser an den Faserrand ab; sie liegen nun als schmale, stark in die Länge gezogene Kerne direkt unter dem Sarcolemm. Ein ähnliches Geschehen beschreibt 0) 3 6 9 12 15 18 24 Entwicklungszeit in lagen. Abb. 19. Zunahme der Anzahl der Myofibrillen in den Muskelfasern im Verlaufe der Imaginalentwicklung. auch BLausTEIN (1935) an Ephestia: ,, Zuerst vereinzelt, später in den ganzen Strängen, wandern die Kerne der Peripherie zu und ordnen sich dort am Rande um den einzelnen Syncytiumstrang an “. Bei Antheraea können oft ganze Reihen von Kernen (bis 10) hintereinander liegen. Solche Kernreihen wurden auch von Hur- NAGEL (1918) in der Muskelentwicklung von Hyponomeuta be- schrieben. 814 RAINER EIGENMANN Die Querstreifung, die an diesem Tag die Z-Membran etwas deutlicher hervortreten lässt, zeigt im übrigen keine wesentlichen Veränderungen: Das Q-Band wird immer noch nicht durch die A B Abb. 20. Längsteilung der Myofibrillen der dl-Flugmuskeln. 14. Tag. Vergr. 3000 x. H = Hensensche Mittelscheibe, I = I-Band, My = Myofibrille, Q = Q-Band, Z = Z-Membran. H-Zone in zwei Hälften geteilt. Einen Tag später jedoch, am 12. Tag, sind die Q-Bänder mehrheitlich durch die H-Zone zweigeteilt, sodass in einer Sarcomere folgende Querstreifungselemente vor- handen sind: z-1-Q-H-Q-1-z. Die Z-Membran stellt noch immer wie am Vortag eine Reihe knotenförmiger Verdickungen auf den Myo- fibrillen dar. Am 13. Tag sind sämtliche Merkmale der adulten Faser vorhanden: Die Sarcomere wird nun begrenzt von einer durchgehenden Z-Membran, d.h. die punktformigen Verdickungen ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 815 auf den Myofibrillen sind unter sich durch eine feine Membran verbunden (Abb. 17), die sich am Sarcolemm anheftet. Damit sind die Querstreifungselemente mit Ausnahme der imaginalen N-Linie vorhanden. Das Nerv-Muskel-System zeigt nach NüEescx (1962) zu diesem Zeitpunkt spontane Kontraktion. Bis zum Schlüpftag nimmt die Faserdicke dauernd zu (siehe Abb. 18). Dieses Diekenwachstum der Muskelfasern beruht auf der Zunahme der Zahl der Myofibrillen (Abb. 19). Die Vermehrung der Myofibrillen erfolgt durch Längsteilung, wie dies schon MropowskA (1908), HEIDENHAIN (1913) und Häccoviıst (1931) beschrieben. Der Nachweis der Längsteilung der Fibrillen war sehr schwierig, da die Fibrillen mit einem Durchmesser von ca. 0,25-0,3 w in einer Grössenordnung liegen, die schon nahe dem Auflösungsvermögen des Mikroskopes ist. Eine Fibrille beginnt sich ungefähr in der Mitte ihrer Länge über einige Sarcomerenlängen in zwei Tochterfibrillen aufzuteilen (Abb. 20a und b). Dieser Teilungs- prozess dehnt sich dann allmählich über die ganze Länge der Fibrille aus, bis zwei selbständige Tochterfibrillen gebildet sind, die zunächst je den halben Durchmesser der Mutterfibrille aufweisen, und dann zur normalen Fibrillendicke anwachsen. Das Sarcolemm, welches die Myofibrillen einer Muskelfaser umgibt und sie zusammenhält, kann an den Muskelfasern von Antheraea als ziemlich kräftige Membran erkannt werden. Es bildet, wie dies in Längsschnitten durch Muskelfasern besonders gut sicht- bar wird, als leichtgekräuselte Linie die Grenze der Muskel- faser. B. ENTWICKLUNG BEI TIEREN OHNE DIAPAUSE a) Anatomie Die Tatsache, dass die direkte Entwicklung nach der Verpup- pung ebenfalls 21 Tage beansprucht, weckte in mir den Verdacht, dass bei diesen Tieren die Muskelentwicklung nicht gleich abläuft wie bei den Tieren mit einer Metamorphose mit Diapause. Bei der anatomischen Präparation einer frisch gehäuteten Puppe müssen ausser sehr viel Fettkörper drei larvale Muskelschichten von median her abgetragen werden, bis der helle Knoten der ima- ginalen Muskelanlage zum Vorschein kommt, der die Anlage der 816 RAINER EIGENMANN dorsolongitudinalen Flugmuskeln der Diapausepuppe kennzeichnet. Die dl-Muskelanlage eines sich eben zur Puppe gehäuteten Tieres weist ungefähr die halbe Höhe der Anlage einer Diapausepuppe auf. Äusserst feine Fäserchen verbinden sie mit der Phragmaleiste und dem Postnotum des Mesothorax. | Bis zum vierten Tag nach der Verpuppung hat die Muskelanlage der dorsolongitudinalen Flugmuskeln den Differenzierungsgrad bei einem im vierten Entwicklungstage nach der Diapause stehenden Tier schon fast erreicht. Auch sind bis zu diesem Alter sämtliche larvalen Muskeln abgebaut. Mit dem 7. Tag wird der Entwicklungszustand der gleichaltrigen Diapausetiere erreicht, weshalb auf die Präparation weiterer Tiere verzichtet wurde. Auch die imaginalen, dorsolongitudinalen Flug- muskeln sind bei Tieren mit oder ohne Diapause gleich stark aus- gebildet. b) Histologie Bei Tieren ohne Diapause verläuft die Frühentwicklung der histologischen Strukturen anders als bei Diapausetieren. Beim eben verpuppten Tier kann, wie beim Entwicklungsbeginn nach 10- wöchiger Diapause, in der Muskelanlage eine rege Mitosetätigkeit beobachtet werden. Diese hört jedoch nach dem zweiten Tag nicht wie bei den Diapausetieren auf, sondern dauert noch bis zum 7. Tag nach der Verpuppung (Abb. 21-22). Eine Periode der Längsstreckung der Myoblastenkerne aber kann kaum festgestellt werden. Die Myoblastenkerne, und nach Bildung der Muskelfasern auch die Muskelkerne, teilen sich nur in ganz vereinzelten Fällen auf amito- tischem Wege. Es scheint, dass diese amitotischen Teilungen während der Vorpuppenzeit beim Beginn des Abbaus der larvalen Muskelfasern stattfanden (siehe Seite 799). Da nur spärlich Amitosen vorkommen, fehlen den sich entwickelnden Muskelfasern von Tieren ohne Diapause denn auch die Kernreihen, die für Muskelfasern von Diapausetieren so charakteristisch waren. Während des Aufbaues der imaginalen Muskelfasern werden bis zum 4. Tag nach Verpuppung aus den benachbarten, in Auflösung begriffenen, larvalen Muskelfasern immer noch Myoblasten an die Muskelanlage abgegeben, ähnlich, wie dies schon in Abb. 7 für den Verpuppungstag bei Tieren ohne Diapause dargestellt wurde. = ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 817 Vom 7. Tag nach Verpuppung verläuft die Entwicklung der histologischen Strukturen gleich wie bei Tieren mit Diapause; es kann daher auf eine weitere Beschreibung der Muskelentwicklung von Tieren ohne Diapause verzichtet werden. Abb. 21. Abb. 22. Längsschnitt durch den dl-Flugmuskel. 4. Tag. (Entwicklung ohne Diapause). Vergr. 910 x. Mf = Muskelfaser, Mi = Mitose in Telophase, Mk = Muskelkern, S = Sarcolemm. Langsschnitt durch den dl-Flugmuskel. 2. Tag. (Entwicklung ohne Diapause). Vergr. 910 x. Mf = Muskelfaser, Mi = Mitose in Metaphase, Mk = Muskelkern, S = Sarcolemm. C. Die KENNZEICHEN DES HISTOGENESEVERLAUFES Uberblickt man den ganzen Ablauf der Muskeldifferenzierung bei Diapausetieren, so können zusammenfassend 5 charakteristische Phasen unterschieden werden: PHASE I (1. und 2. Tag): Die Anlage des Muskelgewebes. Die Anlage des Muskelgewebes der dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea erfolgt während der Degeneration 818 RAINER EIGENMANN der larvalen Muskelfasern, deren Kerne sich zu einer mehr oder weniger kompakten Imaginalanlage zusammenscharen. Durch mitotische Teilungen der Myoblastenkerne wird die Zahl der Muskelkerne erheblich vermehrt. Anschliessend strecken sich die Kerne auffallig in die Lange. Bei der Imaginalentwicklung ohne Diapause vermehren sich die Mvoblastenkerne ebenfalls mitotisch, sie strecken sich jedoch nicht in die Lange. Puase II (3.-8. Tag): Bildung der Muskelfasern. Nach der Längsstreckung der Myoblastenkerne teilen sich diese nur mehr amitotisch. Dadurch entstehen mehrkernige, plasmodiale Zellen, die sich in der Längsachse des ganzen Muskels orientieren und in der gleichen Richtung zu einem syncytialen Verband, der Muskelfaser, verschmelzen. Die einzelnen Muskelfasern sind durch eine Membran begrenzt. Entwickeln sich die Tiere ohne Diapause, fehlen Amitosen fast vollständig, doch kommen Mitosen bis zum 7. Tag vor. Puase III (8.-9. Tag): Bildung der Myofibrillen. In den Muskelfasern ordnen sich rosenkranzartige Granu- lafäden in Längsrichtung der Faser an. Gegen Ende des 9. Tages befinden sich anstelle der Granulafäden deutliche, nicht quergestreifte Myofibrillen. Vom 8. Tag an verläuft die Flugmuskelentwicklung der Tiere ohne Diapause gleich wie bei den Diapausetieren. Puase IV (10.-13. Tag): Entstehung der Querstreifung. Am 10. Tag wird die Querstreifung sichtbar als feine, anfäng- lich nur ganz schwache, regional auftretende Streifung der Faser, die sich im Verlaufe der nächsten zwei Tage über die ganze Faser ausdehnt. Diese erstmals wahrnehmbare Querstreifung besteht aus dem Q-Band und der Z-Membran, die in einer feinen, punktförmigen Reihe zwischen den Q-Bändern angedeutet ist. Das Q-Band wird am 12. Tag durch die Hensensche Mittel- scheibe zweigeteilt. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 819 PuaseE V (13.-21. Tag): Dickenwachstum der Muskelfasern. Bis zum Schlüpftag vermehren sich die Myofibrillen durch Längsteilung, sodass die Muskelfaser ständig an Dicke zunimmt. 7. DISKUSSION DER ERGEBNISSE DER ANATOMIE UND DER HISTOLOGIE A. AMITOSEN UND KERNREIHENBILDUNG Vom Beginn der Imaginalentwicklung der Diapausetiere bis zum zweiten Tag führen in den Muskelanlagen Mitosen zu einer starken Vermehrung der Myoblastenkerne. Mit dem Übergang der Abb. 23. Kernreihen in Amitosen: a) Kernreihe mit 5 aneinanderliegenden Kernen. b) Amitose in Kernreihe mit zwei Kernen. ce) Amitose in Kernreihe mit vier Kernen. d) Amitose in Kernreihe mit sieben Kernen. Weror: 910) x. Am = Amitose, Kr = Kernreihe. 820 RAINER EIGENMANN zum Teil plasmodialen Myoblasten in syncytiale Stränge strecken sich die Muskelkerne am dritten Tag stark in die Lange. Schon einen Tag später ist die Zahl der längsgestreckten Kerne bedeutend geringer. An ihrer Stelle befinden sich Kernreihen von zwei bis mehreren Kernen. Solche Kernreihen, wie sie auch HUFNAGEL (1918) an Hyponomeuta beschreibt, gehören bei Antheraea bis zum neunten Tag zum typischen Bild der entstehenden Flugmuskel- fasern. Die Umwandlung von den längsgestreckten Kernen zu Reihen mehrerer, kleiner Kerne erfolgt durch Kernteilungen. So- wohl an den längsgestreckten als auch an den kleineren Kernen können solche Teilungen beobachtet werden. Die in Teilung befindlichen Kerne zeigen deutliche, mehr oder weniger tiefe Einschnürungen. Da nach dem zweiten Tag keine Mitosen mehr festgestellt werden konnten, die Kernzahl von etwa 1600 Kernen aber noch lange nicht erreicht ist, muss es sich bei diesen Kern- teilungen um Amitosen handeln, wie sie BucHER (1959) bei Gewebe- kulturen beschrieb. In Abb. 23 sind solche Amitosen und Kern- reihen dargestellt. Die Kerne der Kernreihen teilen sich ebenfalls amitotisch, gleichgültig, ob sie am Ende oder in der Mitte einer Kernreihe liegen. B. Typus DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA PERNYI Sowohl die dorsolongitudinalen als auch die dorsoventralen Flugmuskeln von A. pernyi entsprechen dem Muskeltyp, den PRINGLE (1957) an Chortoicetes terminifera (Acrididae) als ,, close- packed “ beschrieben hat. Im Querschnitt durch die Muskelfasern kann man erkennen, dass sämtliche Muskelkerne an der Faser- peripherie direkt unter dem Sarcolemm liegen und dass die Myo- tibrillen dicht gepackt die ganze Schnittfläche ausfüllen. Auf die Entwicklung bezogen, gehören die dorsolongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea zu den von HurnaceL (1918) als „ muscles thoraciques à évolution précoce “ beschriebenen Muskeln von Hyponomeuta. Darunter versteht HurNAGEL Thorakalmuskeln mit früher Umwandlung von larvalen zu imaginalen Muskeln: die Flugmuskeln und die äussern Beinmuskeln. Im Gegensatz dazu nennt HurnaGEL die peripheren Hüllmuskeln und einige tiefer gelegene Muskeln ,, muscles thoraciques à évolution tardive “, ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 821 die ihren larvalen Charakter bis zum zweiten Tag nach der Puppen- häutung bewahren. Der Abbau der larvalen Muskeln von A. pernyi erfolgt bei Tieren mit und ohne Diapause in acht Tagen. Bei Diapausetieren dauert die Zeit der Vorpuppe bis zur Puppen- häutung durchschnittlich acht Tage. In der Diapausepuppe können keine larvalen Muskeln mehr im Thorax gefunden werden. Dagegen erfolgt die Puppenhäutung bei Tieren, die die Imaginalentwicklung ohne Diapause beginnen, schon vier Tage nach Beginn der Vorpup- penzeit. Bei diesen Puppen sind die larvalen Muskeln erst am 4. Tag vollständig abgebaut. C. VERGLEICH MIT DEN MUSKELN ANDERER INSEKTEN Im Gegensatz zu den Flugmuskeln einiger anderer Insekten (Halictus speculiferus und Apis mellifica (Hymenoptera)), die Tırcs (1955) beschrieb, fehlt den Sarcomeren der Flugmuskelfasern von Anthearea die M-Membran, welche die Hensensche Mittelscheibe unterteilt. Dagegen enthält das I-Band der Sarcomeren der imagi- nalen Muskeln von A. pernyt N-Scheiben. Diese konnten in früheren Entwicklungsstadien, selbst am 19. Tag, noch nicht nachgewiesen werden. i Die wahrend der Entwicklung der Flugmuskeln von A. pernyi beobachtete Vermehrung der Myoblastenkerne, anfänglich durch mitotische und später durch amitotische Teilungen, ist eine häufige Erscheinung bei der Entwicklung der Insektenflugmuskeln, obwohl diese verschiedenen Muskeltypen angehören. Diese Reihenfolge der beiden Kernvermehrungsarten wurde von verschiedenen Autoren beschrieben: Hurnacet (1918) an Hyponomeuta (Lepidoptera) mit Flugmuskeln vom Typ , close-packed “, Trecs (1955) an Cyclochila (Homoptera) mit lamellären und PEREZ (1910) an Calli- phora (Diptera) mit fibrillären Flugmuskeln. Dagegen fehlen mito- tische Teilungen während der Muskelentwicklung bei Thymalus (Coleoptera) nach Breep (1903) und bei einer Wespe (Hymeno- ptera) nach Jorpan (1920) (Coleoptera und Hymenoptera besitzen „ fibrillare ” Flugmuskeln). Im Gegensatz zu Antheraea, bei der die Q-Bänder und die Z-Membranen gleichzeitig am 10. Tag auftreten, zeigte JORDAN (1920) bei der Entwicklung des Flugmuskels einer Wespe, dass die Telophragmata (Z-Membranen) vor dem Q-Band erscheinen. REV. SUISSE DE Zoor., T. 72, 1965 FE 822 RAINER EIGENMANN Ein Vergleich der Sarcomerenlängen der Flugmuskeln von A. pernyi mit jenen der Schmeissfliege Calliphora erythrocephala (Hanson, 1956) und von Hydrophilus piceus (Epwarns et al., 1954) ist in Tabelle 1 zusammengestellt. Die Muskelfasern von A. pernyi TABELLE 1 Vergleich der Sarcomerenlängen von A. pernyi mit jenen von Calliphora erythrocephala und von Hydrophilus piceus Antheraea Calliphora * Hydrophilus** pernyi erythrocephala piceus Maske] indirekter indirekter indirekter Flugmuskel | Flugmuskel | Flugmuskel Kontraktionszustand gestreckt Ruhelänge | gestreckt Sarcomerenlänge 3,50 u 3,6 u 3,23 LL A-Band 2,33 u 3,0 u 2,40 u I-Band 1,17 u 0,6 u 0,80 u * nach Hanson (1956) ** nach Epwarps et al. (1954). wurden alle im Thorax mit Bouın-Dusoscg-Lösung fixiert, sodass sie nahezu in der natürlichen, etwas gestreckten Normallage blieben. Präpariert man dagegen den Muskel vor dem Fixieren aus dem Thorax, so zieht er sich langsam ungefähr auf die Hälfte der Ruhe- länge zusammen. Die Sarcomeren der Muskelfasern von A. pernyt erstrecken sich in Normallage im Durchschnitt über eine Länge von 3,50 u mit einer Variation von 3,2-3,8 u. Davon entfallen auf das Q-(A-) Band, die Hensensche Mittelscheibe mit eingerechnet, im Mittel 2,33 u (Variation 2,1-2,5 u), sodass für das I-Band 1,17 u übrigbleiben. 8. BIOCHEMIE DER FLUGMUSKELENTWICKLUNG Ausser der strukturellen Entwicklung der Muskelfaser ist für eine Beurteilung der Funktionsentwicklung auch die biochemische Differenzierung wichtig. Nach der geltenden Vorstellung (vergl. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 823 REICHEL 1960) ist die Kontraktilität der Muskulatur an das Akto- myosin gebunden. Es ist also zu prüfen, wann diese Substanz im Verlaufe der Muskelentwicklung erstmals nachweisbar wird. Im folgenden sind die Ergebnisse meiner hierauf gerichteten Bemü- hungen bei Antheraea geschildert. A. METHODEN a) Extraktion von Aktomyosın Zur Extraktion von Aktomyosin wird nach persönlichen Mit- tellungen von Frau Prof. PoRTzEHL eine 0,6 m KÜCl-Lösung verwendet, die mit 0,02 m NaHCO, auf pH 7 eingestellt ist. Die aus dem Thorax von A. pernyt herauspräparierten Muskeln werden sofort in die auf 0° C bereitgehaltene Extraktionslösung gegeben. Für einen Versuch benötigt man mindestens 0,2 g Muskelsubstanz. Diese Menge liefern zwei Imagines, bei jüngern Stadien braucht es bis 15 Tiere. Das Verhältnis Muskelsubstanz zu Extraktions- lösung ist 1:12. Die Muskeln werden im Tissue Grinder in der Extraktionslösung zermalmt, bis die Myofibrillen sowohl längs als auch quer zertrümmert sind (2-4 Min.). Während der 18-stündigen, bei 0° G ausgeführten Extraktion wird der Extrakt etwa jede Stunde leicht geschüttelt. Nach der Extraktion wird das Muskel- homogenat bei 0° C und 3000 Umdrehungen pro Minute zentri- fugiert und die überstehende, die löslichen Proteine enthaltende Flüssigkeit von den sedimentierten, unlöslichen Überresten und sonstigen Verunreinigungen (wie Fettkörper usw.) abdekantiert. Den Herren Prof. Dr. M. BRENNER vom organisch-chemischen und Dr. H. WAGNER vom physiologisch-chemischen Institut, die mir ihre Zentrifugen zur Verfügung stellten, möchte ich meinen aufrichtigen Dank aussprechen. b) Viskositätsmessung Untersuchungen von WEBER und PORTZEHL (1952 a,b) zeigten, dass Aktomyosin in Lösungen durch Messung ihrer Viskosität nachgewiesen werden kann. Dabei wird das Verhalten von Akto- myosin gegenüber Adenosintriphosphat (ATP) geprüft und die ATP-Empfindlichkeit bestimmt, unter Verwendung einer von der Konzentration unabhängigen Konstanten, der Viskositätszahl Zn. 824 RAINER EIGENMANN Die Wirkung von ATP auf den Komplex Aktomyosin beruht, wie dies GILMoUR (1961) zusammenfassend beschreibt, in der Disso- Durchlaufzeit in Sekunden Imago sel TTL ET | I Pe i EEE Où 16 IZ ANATOMIE AR 54 con ee Versuchsdauer in Minuten Abb. 24. Viskositàtserniedrigung auf Zusatz von ATP zu Muskelextrakt von Imagines ziation der beiden Proteine Myosin und Aktin. Dies führt zu einem Abfall der Viskosität der Lösung. Gleichzeitig wird aber ATP durch das Myosin als ATP-ase angegriffen. Die dissoziierende Wirkung des ATP hört also nach einiger Zeit wieder auf. Diese Frist hängt ab von der verabreichten ATP-Menge. Es liegt somit in der Hand ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 825 des Experimentators, während welcher Zeit die ATP-Wirkung auf Aktomyosin erhalten bleiben soll. Für meine Untersuchungen wählte ich jeweils jene ATP-Konzentration, welche die Viskositäts- erniedrigung während ungefähr 20-30 Minuten konstant hielt, um die tiefere Viskositätszahl genau ermitteln zu können. Dieses Verhalten wird in einem Viskosimeter nach SCHACIMANN mit einem relativ grossen Kapillarendurchmesser von ca. 1 mm geprüft. Gibt man 0,1 ml einer 8 - 1073 m ATP-Lösung zu den im Viskosimeter befindlichen 2 ml Muskelextrakt und misst alle drei Minuten die Durchlaufzeiten, so nimmt die Viskosität des Extraktes rapid ab bis zu einem konstanten Wert. Dieser brüske Abfall der Viskosität auf Zugabe von ATP drückt sich in stark verkürzter Durchlaufzeit durch das Viskosimeter aus. Die geringere Viskosität des Extraktes bleibt bei geeigneter ATP-Konzentration 20-30 Minuten erhalten. Alsdann wird die Lösung wieder visköser und erreicht allmählich die ursprüngliche Viskosität des Extraktes vor ATP-Zugabe. Abb. 24 zeigt dieses Verhalten, wie es für Muskel- extrakte von Imagines typisch ist. Die empirisch gemessenen Durchlaufzeiten oralen die Berechnung der Viskositätszahl Zn vor und nach Zusatz von ATP zum Extrakt. Dabei ist nach PorTzen et al. (1950): Durchlaufzeit des Muskelextraktes = Durchlaufzeit des Lösungsmittels (KCl) Zn as: 2,3 i log n rel c Aus diesen beiden Viskositàtszahlen Zn und Zy,yp kann die Empfindlichkeit des Extraktes gegenüber ATP berechnet werden. Diese gibt an, um wieviel Prozente die Viskosität vor ATP-Zusatz grösser ist als nachher. Die ATP-Empfindlichkeit des Extraktes wird nach PorTzeuL et al. (1950) wie folgt berechnet: Zn-Z log y..,—1 een: in, = — me 400 6 re OE Tre ATP | 499 Zn 7p 10g Nye arp B. RESULTATE Zunächst untersuchte ich das Verhalten von imaginalen Muskelextrakten gegenüber ATP. Diese zeigen (Abb. 24), dass 826 RAINER EIGENMANN alle Extrakte auf Zugabe von ATP mit rascher und starker Visko- sitätserniedrigung reagieren. Für sämtliche Versuche mit Imaginal- extrakten verwendete ich eine 8 - 1073 m ATP-Lösung. Die Berech- nungen der ATP-Empfindlichkeiten nach der oben angeführten Formel ergeben im Mittel aus 4 Versuchen mit neun voneinander unabhängigen Messungen 102,16% mit einer Variationsbreite von 8911795. Einen ersten Versuch zum qualitativen Nachweis von Akto- myosin während der Imaginalentwicklung setzte ich am 15. Tag an. Die letzten sechs Tage der Entwicklung wurden nicht geprüft, da nach den anatomischen und histologischen Befunden die dor- solongitudinalen Flugmuskeln in der Entwicklung schon beinahe den Imaginalzustand erreichen. Aus drei Versuchen gemittelt, liegen die ATP-Empfindlichkeiten bei 85%. Verglichen mit den imaginalen Werten ist die ATP-Empfindlichkeit wohl etwas gefallen; sie liegt jedoch nur knapp unter deren Variationsbereich. Drei Tage früher, am 12. Tag, unternahm ich zwei weitere Versuche. Die Messungen der Viskositätsveränderungen dieses Muskelextraktes liessen eine ATP-Empfindlichkeit von 58,4% errechnen. Sie liegt also 26,6% tiefer als am 15. Tag. Vergleicht man dieses Resultat mit den histologischen Differenzierungen — die Querstreifung ist in diesem Alter zwar deutlich vorhanden, aber noch nicht völlig ausgebildet — so kann man auch hier wie- derum die Parallele zwischen dem Aktomyosingehalt und den histologischen Strukturen erkennen. Die viskosimetrischen Messungen an Muskelextrakten, die aus Puppen am 9. Tag gewonnen wurden, ergaben auf Zugabe von 0,1 ml 4 + 107% m ATP-Lösung nur mehr sehr geringe Viskositätser- niedrigungen. Die ATP-Konzentration wurde auf 4:107% m reduziert, um eine zu grosse Verlängerung der Messdauer wegen der geringeren ATP-ase-Wirkung des Myosins zu vermeiden. Die ATP-Empfindlichkeit liegt im Durchschnitt nur mehr bei rund 13%. Diese geringe ATP-Empfindlichkeit drückt sich auch in der schwachen Kontraktionsfähigkeit der Flugmuskeln aus. NÜESCH (1962) erhielt bei Puppen dieses Alters die ersten Muskelkontrak- tionen, jedoch nur bei sehr starken Reizen (15-30 Volt bei 1 millisec. teizdauer und Frequenz 50/sec.). Daraus kann man also schliessen, dass am 9. Tag Aktomyosin vorhanden sein muss, denn sonst ver- möchten sich die Muskeln nicht zu kontrahieren. Andererseits ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 827 dürfte die Aktomyosinmenge ziemlich klein sein, da so starke Reize nur eine sehr geringe und langsame Kontraktion ergaben (siehe auch Seite 829). Die geringe ATP-Empfindlichkeit von ca. 13% stimmt somit mit den physiologischen, morphologischen und histologischen Feststellungen recht gut überein. Geht man in der Entwicklungsreihe nochmals um 24 Stunden rückwärts auf den 8. Tag und fügt den Muskelextrakten wiederum ATP zu, so vermag dieses im Muskelextrakt keine Viskositäts- veränderung mehr hervorzurufen. Die ATP-Empfindlichkeit ist auf 0% gefallen. Damit sind die Versuche zum qualitativen Nach- weis von Aktomyosin am kritischen Punkt angelangt. An diesem Tag sprechen die Muskelanlagen nicht mehr auf Reize an, Akto- myosin scheint jetzt also zu fehlen. Aus der Parallele zwischen ATP-Empfindlichkeit und funktioneller Leistung darf geschlossen werden, dass die Empfindlichkeit der verwendeten Methode zum qualitativen Nachweis von Aktomyosin gross genug ist, um auch die erste geringe Menge am 9. Tag zu erfassen. In Tabelle 2 sind die Viskositätszahlen und die ATP-Empfind- lichkeiten sämtlicher Versuche zusammengestellt. In Abb. 25, in der die im Verlaufe der Muskelentwicklung von A. pernyi erhaltenen ATP-Empfindlichkeiten eingetragen sind, ist der rasche Anstieg von 0%, am 8. Tag bis 85% am 15. Tag besonders deutlich zu erkennen. Die wichtigsten histologischen Differenzierungen sind oben in der Abbildung eingetragen. Vom 15. Tag an steigt die ATP-Empfindlichkeit nur mehr schwach an und erreicht bei Imagines 102%. Während der Zeit bis zum 15. Tag spielen sich also im sich entwickelnden Muskel die Vorgänge ab, die aus einer mehr oder weniger undifferenzierten Anlage einen vollentwickelten Muskel hervorgehen lassen. Um bei Puppen verschiedenen Alters die Dauer der Viskositäts- erniedrigung nicht zu lange messen zu müssen, war ich gezwungen, die ATP-Konzentrationen den schwächeren ATP-ase-Wirkungen des Myosins anzupassen. Während ich bei Muskelextrakten aus Imagines mit 8- 10°? m ATP-Lösungen arbeitete, verwendete ich bei Extrakten aus Puppen 4 - 1073 bis 7 - 1073 m ATP-Lésungen. Um nun festzustellen, ob auf Zugabe von verschiedenen ATP- Konzentrationen auch verschiedene ATP-Empfindlichkeiten resul- tieren, variierte ich die ATP-Konzentrationen an einem Muskel- 828 RAINER EIGENMANN TABELLE 2 Viskositätszahlen vor (Zn) und nach (Znarp) AT P-Zusatz und AT P- Empfindlichkeiten vom 8. Tag nach Diapause bis zur Imago (siehe Text) ATP- ATP- | Präparat Versuch Alter Konz Zn ZNATP 1 maso 73210 > 1,0764 0,5451 97,6 2 Imago 182910 0,935 0,455 105,8 3 Imago 85, 102° 0,9499 0,5037 88,75 4 A Imago 810 0,686 0,3178 116,8 Mittel Imago 102,16 4 B Imago 5.10 0,678 0,3158 112,8 GC Imago 424078 0,678 0,321 108,0 D Imago LIU 0,6739 0,3312 103,6 E Imago 2610) 01678 0,338 100,5 5) A 15 Nr 0,5497 0,299 84,0 B 115 Gear Um 0,5773 0,3128 84,6 6 15 WENN =e 0,7636 0,4094 86,6 Mittel 15 85,06 7 12 IE 41072 0,5658 0,345 64,0 8 12 Au 0,5658 0,3703 5225 Mittel 12 58,4 9 A 9 ie 10723 0,4715 0,4347 8,46 B 9 Bee) ans 0,4646 0,4117 12,85 10 A 9 AO > 0,5313 0,4761 1164 B 9 AGO re 0,4876 0,3967 22,9 1 9 ATOME 0,598 0,5405 10,62 12 9 44073 0,7958 0,7107 1159 Mittel 9 12,9 13 8 OMG) RE 0,7682 0,7682 0 14 8 AOS 0,6555 0,6554 0 15 8 4 10,8 0,8924 0,8924 0 Mittel 8 0 extrakt aus Imagines. Diesem wurden 8-10”? m, 6:1073 m, 4 +1073 m, 3:10”? m und 2 : 1073 m ATP-Lösungen zugegeben. Die ATP-Empfindlichkeiten fallen mit geringerer ATP-Konzen- tration zwar etwas ab, bleiben jedoch im Variationsbereich der für Imagines erhaltenen Werte (siehe Abb. 26). Ein grosser Unterschied besteht dagegen in der Zeit, die gebraucht wird, bis das Myosin die ATP-Mengen gespalten hat und die Viskosität wieder auf den ursprünglichen Wert vor der ATP-Zugabe ansteigt. Die Reduktion ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 829 der ATP-Konzentration bei jüngeren Stadien ergibt also keinen wesentlichen methodischen Fehler. ATP-Empfindlichkeiten in % Querstreifung % Myofibrillen 410 400 24 90 a ® 80 an È | es 30 = | 1 ae “| 20 oe || ER / 40 A ig | o STATE =o Ba tls es See TOUT IHM 12, 13 14 15 16 17 M8 49 20 2 Entwicklungszeit in Tagen. Abb. 25. Zunahme der ATP-Empfindlichkeit im Verlaufe der Imaginalentwicklung, verglichen mit dem Auftreten von Myofibrillen und Querstreifung. Nach WeBER und PortzeHuL (1952 a) kann man vermuten, dass bei hoher ATP-Empfindlichkeit der Aktomyosingehalt höher ıst als bei geringerer ATP-Wirkung. Nach Abbildung 26 kann also wohl der Schluss gezogen werden, dass die Aktomyosinmengen im Verlaufe der Entwicklung zunehmen, jedoch kann die Menge auf Grund der viskosimetrischen Messungen nicht quantitativ erfasst werden. Dies ist nach Duguisson (1946) nur möglich durch Aus- wertung der Konzentrationsgradientenkurven in der Ultrazentri- fuge und im Tiselius-Apparat. Diese Apparaturen standen mir nicht zur Verfügung. 830 RAINER EIGENMANN Dagegen besteht die Möglichkeit, wenigstens den Gesamtei- weissgehalt der Muskeln quantitativ zu erfassen, indem deren Stickstoffgehalt bestimmt wird. Die Stickstoffbestimmungen wur- Durchlaufzeit in Sekunden + 103,6% ol } 8-103m ATP DA 4:403m ATP | 3:403m ATP 2:403m ATP 9 (0) 6 2 48 24 30 36 42 48 54 COMME Versuchsdauer in Minuten Abb. 26. Viskositätserniedrigung auf Zusatz von ATP verschiedener Konzentration zum gleichen Muskelextrakt (Imago). den mit Hilfe eines Nitrogen-Analyzers nach der Micro-Dumas- Methode ausgeführt. Die aus dem Thorax von A. pernyi heraus- präparierten Muskeln werden zwei Tage lang bei 90° C im Hoch- vakuum getrocknet, um nachher nach genauer Einwaage im Nitro- gen Analyzer auf den Stickstoffgehalt geprüft zu werden. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 831 Herrn E. Thommen, organisch-chemisches Institut, danke ich fiir die Ausführung dieser Messungen. In Abbildung 27 sind die Mittel- werte aus je zwei Messungen angegeben. Der Gesamtstickstoffgehalt steigt im Verlaufe der Entwicklung vom 9. Tag bis zur Imago nur Stickstoffgehalt in % % | Merle 44 12 40 8 | | 6 | | 4 4 2 ih nes È Edd ie 0 3 6 9, 12 ANS) 18 Zi Entwicklungszeit in Tagen. BION, 2 Zunahme des Gesamtstickstoffgehaltes im Verlaufe der Entwicklung, bezogen auf das Trockengewicht der Muskeln. wenig an, von 10,14%, auf 13,41%. Vor dem 9. Tag ist eine genaue Bestimmung des N-Gehaltes leider nicht möglich, da die sehr kleinen und hyalinen Muskelfäserchen präparatorisch nicht voll- ständig vom sehr ausgedehnten Fettkörper getrennt werden können. Die genannten Stickstoffzahlen betreffen immer den N-Gehalt der Trockensubstanz. Zur Berechnung des Eiweissgehaltes der frischen Muskeln muss aber auch der Wassergehalt berücksichtigt werden. Aus den oben angeführten Gründen beginnen auch dessen Bestimmungen erst mit dem 9. Tag, an dem der Wassergehalt 83,4%, beträgt. Im imaginalen Muskel erreicht er nur mehr 72% des Muskelfrischgewichtes. Die Resultate wurden aus drei Tieren pro Entwicklungstag gemittelt. Berechnet man aus diesen Angaben den Gesamtstickstoffgehalt, bezogen auf das Frischgewicht der Muskeln, so erhält man am 9. Tag einen Wert von 1,683% und bei Imagines 3,754%,. Bezogen 832 RAINER EIGENMANN auf das Frischgewicht der Muskeln nimmt der Stickstoffgehalt also um mehr als das Doppelte zu. Aus den genannten Werten des Stickstoffgehaltes lässt sich der annähernde Eiweissgehalt errechnen durch Multiplikation mit dem Faktor 6,25. Der Eiweissgehalt beträgt danach am 9. Tag 10,50% des Frischgewichtes der Muskeln und steigt bis zur Imago auf 23,43% an. C. DISKUSSION DER ERGEBNISSE Die Resultate der eigenen Untersuchungen über das Aktomyosin der dorsolongitudinalen Flugmuskeln von A. pernyi seien zunächst mit einigen Angaben von andern Insekten verglichen. GILMOUR und CALABY (1953) untersuchten die physikalischen und enzymatischen Eigenschaften von Aktomyosinen aus Femur- und Thoraxmuskeln von Locusta migratoria, wobei sie feststellten, dass die Viskositätszahlen und die ATP-Empfindlichkeiten in Schenkelextrakten grösser waren als in Brustextrakten. Die Autoren erhalten sowohl bei 10-min. Extraktionsdauer als auch bei 24- stündiger Extraktion aus Thoraxmuskeln 92% ATP-Empfindlich- keit. Leider gibt er den Variationsbereich seiner Messungen nicht an. Ein Vergleich mit der bei A. pernyı festgestellten ATP-Empfind- lichkeit zeigt, dass der Locusta-Wert noch im Variationsbereich der Antheraea-Muskeln liegt. Die Übereinstimmung beider Insekten kann deshalb als gut bezeichnet werden. MaruyamA (1954) stellt in seinen Untersuchungen über die Veränderung der Aktivität von Aktomyosin — Adenosin — Tri- phosphatase während der Metamorphose von Musca domestica fest, dass zwischen dieser Aktivität und der Muskelfunktion während der Entwicklung der Fliege eine Parallelität besteht. Leider wurden diese Versuche nach der Methode der ATP-Aktivitàtsbestimmung durchgeführt, sodass die Werte mit meinen Messungen nicht direkt verglichen werden können. Um dennoch einen Vergleich zwischen Aktomyosin von Haus- fliegen und meinen Schmetterlingen ziehen zu können, untersuchte ich die ATP-Empfindlichkeit der Thoraxmuskeln adulter Fliegen. Nach dem Entfernen von Beinen und Flügeln wurden die Thoraces homogenisiert. Die ATP-Empfindlichkeit dieser Muskeln beträgt im Mittel aus 3 Versuchen ca. 102% (Variation 92,8% -109,5%) und stimmt somit auffällig mit A. pernyi überein. Trotz dieser CO ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 83 scheinbar guten Parallele besteht im Actomyosin der beiden Arten offensichtlich ein Unterschied. Während bei Imagines von Antheraea eine 8 : 107% m ATP-Lösung genügte, um den Visko- sitätsabfall während 30 Minuten konstart zu halten (siehe Abb. 24), vermochte diese ATP-Konzentration bei den Extrakten aus Fliegen- thoraxmuskeln die Viskosität nur sehr kurzfristig zu erniedrigen. Erst eine 4 - 10 ? m ATP-Lösung erreichte eine 20 Minuten dauern- de Viskositätserniedrigung. Daraus darf mit einiger Vorsicht ge- schlossen werden, dass Fliegenmuskeln einen höheren Myosinge- halt besitzen als die Flugmuskeln von Antheraea, da die ATP-ase- Wirkung dieser Muskeln bedeutend höher ist. Aktomyosin aus Muskelextrakten von Apis mellifica wurde von Maruyama (1957, 1958) untersucht. Die ATP-Empfindlichkeit der Flugmuskeln der Honigbiene beträgt 135-150% und liegt nach diesen Angaben also etwas höher als jene der entsprechenden Muskulatur von A. pernyi (102%). Während die Flugmuskeln der Hymenopteren (Apis mellifica) und der Dipteren (Musca domestica) „ fibrilläre “ Struktur aufweisen, besitzen Lepidopteren (Antheraea pernyi) und Orthopteren (Locusta migratoria) Flug-Muskelfasern vom Typ ,, close-packed “ (siehe Seite 819). Dieser morphologische Unterschied der Flugmuskeln von Hymenopteren und Dipteren gegenüber Muskeln von Lepidopteren und Orthopteren drückt sich auch in der Flügelschlagfrequenz aus. Abb. 28. Kymogramme zur Berechnung der Flügelschlagfrequenz von Antheraea pernyı. a) 7,6 Schlage/sek. b) 9,0 Schlage/sek. 834 RAINER EIGENMANN Für Apis mellifica gibt ScHRODER (1928) 190, für Musca domestica 530 und mehr Flügelschläge pro Sekunde an. Dagegen macht Locusta migratoria nur 75-91 Flügelschläge pro Sekunde. Dies ver- anlasste mich, die Flügelschlagfrequenz von Antheraea pernyi mit Hilfe eines Kymographen festzustellen. Der Schmetterling wurde mit einer Drahtbandage so aufge- hängt, dass seine Tarsen nach Entfernen der Unterlage frei be- weglich waren. Der Flügel wurde ca. 1 cm von der Flügelbasis ent- fernt um die Costa an einem festen Draht befestigt. Dieser war mit einem Trinkhalm in gelenkiger Verbindung, der seinerseits über eine Nadel als Achse beweglich war. An der Spitze des Trinkhalmes war eine Blechspitze befestigt, die auf das mit Benzolruss ge- schwärzte Papier des sıch konstant drehenden Kymographen die Flügelschläge aufzeichnete. Aus acht Messungen mit 5 verschiedenen Tieren errechnete ich aus dem Kymogramm im Durchschnitt rund acht Flügelschläge pro Sekunde mit Extremwerten von 5,9-9,5 Schlägen/sec. In Abbildung 28 sind zwei Kymogramme dargestellt: Abbildung 28a mit 7,6 und Abbildung 285 mit 9,0 Schlagen/sec. In Tabelle 3 sind die morphologischen und physiologischen Angaben von verschiedenen Insekten mit der ATP Empfindlichkeit TABELLE 3 Vergleich von Muskeltyp, Flügelschlagfrequenz und ATP-Empfindlichkeit verschiedener Insekten Flügel- ATP- Ordnung Art Muskel Muskeltyp schläge Empf. pro sek. in % Hymenoptera | Apis mellifica * Thorax | fibrillar 190 135 Diptera Musca domestica Thorax | fibrillar 330-396 102 Orthoptera Locusta migratoria ** | Thorax | close-packed 75-91 92 Lepidoptera Antheraea pernyt Thorax | close-packed 8 102 * nach Maruyama (1957) ** nach Gilmour (1953). verglichen. Daraus kann entnommen werden, dass keine wesentli- chen Unterschiede in der ATP-Empfindlichkeit bestehen, trotz der morphologischen und physiologischen Verschiedenheit der Flugmuskeln der einzelnen Insektengruppen. ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA $35 Auch der Vergleich der ATP-Empfindlichkeit der Flugmuskeln von Antheraea mit jener von Kaninchenmuskeln (PortzEHL, 1950) zeigt ziemlich gute Übereinstimmung zwischen Säuger- und Insek- tenmuskeln. Durch die relativ hohe ATP-Empfindlichkeit, die Maruayma (1957, 1958) bei Bienen feststellte, die eine Flügelschlagfrequenz von 190/sek. besitzen. könnte man versucht sein, .. rasch arbeiten- den ~ Muskeln eine höhere ATP-Empfindlichkeit zuzuschreiben. Diese Ansicht würde durch die Arbeit von Gizmour (1953) unter- stützt, in der für Beinmuskeln von Locusta migratoria, die zum Emporschnellen der Heuschrecke sicherlich eine sehr rasche Kontraktion auszuführen vermögen, eine ATP-Empfindlichkeit von 174% angegeben wird. Demnach müsste bei den Dipteren, deren Flügelschlagfrequenz beinahe doppelt so gross ist als die der Hymenopteren, eine sehr hohe ATP- Empfindlichkeit resultieren. Meine Versuche an Thorax-Muskeln von Musca domestica ergaben jedoch ın dieser Beziehung einen negatıven Befund, indem die durehschnittliche ATP-Empfindlichkeit ziemlich genau jener von A. pernyi entspricht, die ja nur 8 Flügel-Schläge pro Sekunde macht. Es besteht somit in der ATP-Empfindlichkeit zwischen den .. fibrillaren “ Flugmuskeln mit hoher und den ., close-packed "- Muskeln mit bedeutend geringerer Kontraktionsfrequenz kein Unterschied. 9. ZUSAMMENFASSUNG 1. Der dorsolongitudinale Flugmuskel der Imago von Antheraea pernyı gliedert sich in die fünf Bündel dl,,_., die insgesamt 2450 Fasern enthalten. Er ist dem von PRINGLE (1957) als .. close- packed “ beschriebenen Flugmuskeltyp zuzuordnen. Die im Mittel 44.25 u dicken Muskelfasern sind durchschnittlich aus 980 Myo- fibrillen aufgebaut, deren Sarcomeren folgende Anordnung der Querstreifungselemente besitzen: z-1-x-1-Q-H-Q-I-N-I-Z. 2. Die Muskelanlage der Diapausepuppe erstreckt sich als feiner Schleier von einer Segmentgrenze des Mesothorax zur andern und ist noch nicht deutlich in die fiinf imaginalen Biindel gegliedert. Sie besteht aus-vielen einzelnen Myoblasten. 836 RAINER EIGENMANN 3. Die Myoblasten der Muskelanlage entstehen während der Vorpuppenzeit aus degenerierenden larvalen Muskelfasern. Sie lösen sich portionenweise von diesen los und scharen sich zur Anlage zusammen. 4. Aus der Anlage der dorsolongitudinalen Flugmuskeln ent- stehen bis zum 4. Tag die klar voneinander getrennten fünf Bündel dl,,-e, die bis zum 9. Tag ihre endgültige Lage im Thorax erreichen und bis zum Schlüpftag ständig an Umfang zunehmen. 5. In der histologischen Entwicklung der Flugmuskeln werden fünf Phasen unterschieden: I. Die Anlage des Muskelgewebes aus Myoblasten (1.-2. Tag). II. Bildung der Muskelfasern (3.-8. Tag). III. Bildung der 1. Myofibrillen (8.-9. Tag). IV. Entstehung der Querstreifung (10.-13. Tag). . V. Dickenwachstum der Muskelfasern (13.-21. Tag). 6. Die Frühentwicklung der Flugmuskeln bis zum 7. Tag verläuft bei Tieren mit eingeschalteter Diapause nicht gleich wie bei Tieren ohne Diapause. In Diapausetieren sind sämtliche larvalen Muskeln abgebaut und die Entwicklung beginnt mit der Imaginal- anlage. Bei der Metamorphose ohne Diapause werden his zum 4. Tag nach Verpuppung noch larvale Muskeln abgebaut. Der Aufbau der Anlage der imaginalen Muskulatur beginnt bei beiden schon ın der Vorpuppe. 7. Aktomyosin wird im Verlaufe der Muskelentwicklung von A. pernyi qualitativ nachgewiesen. Das kontraktile Muskelprotein tritt erstmals am 9. Tag in nachweisbaren Mengen auf, gleichzeitig mit dem ersten Erscheinen von Myofibrillen und kurz vor ihrer Querstreifung. 8. Stickstoffgehalt und Wassergehalt im Verlaufe der Muskelent- wicklung werden bestimmt. Der Stickstoffgehalt beträgt bei Ima- gines 13,4%, bei Puppen am 9. Tag 10,1% des Trockengewichies. Die entsprechenden Werte des Wassergehaltes sind 72%, bei Ima- gines und 83,4% bei Puppen am 9. Tag. Bezogen auf das Frisch- gewicht der Muskeln steigt der Stickstoffgehalt von 1,683%, am ENTWICKLUNG DER FLUGMUSKELN VON ANTHERAEA 837 9. Tag auf 3,754% bei Imagines, der Eiweissgehalt also von 10,5% 3 DEN 9. Trotz der Unterschiede der Insektenflugmuskeln, die sich morphologisch in verschiedenen Typen (, close-packed “ und „fibrillär “) und physiologisch in verschiedener Flügelschlagfre- quenz äussern, stimmen die ATP-Empfindlichkeiten gut überein. RESUME Le muscle dorsal longitudinal du mesothorax d’Antheraea pernyi (Saturniidae, Lep.) se partage en cing faisceaux (IIdl,,_.) comprenant en tout 2450 fibres en moyenne. Son ébauche chez la pupe en diapause se présente comme un voile léger s’étendant d’une extrémité a l’autre du segment, sa structure imaginale n’est pas encore distincte. L’ébauche consiste en nombreux myoblastes qui proviennent chez la prépupe des fibres musculaires larvaires dégénérées. La différenciation du muscle alaire pendant les 21 jours du développement imaginal peut étre partagée histologiquement en 5 phases qui sont: © I. Ebauche du tissu musculaire sous forme de myoblastes (1-2 jours) II. Formation des fibres musculaires (3-8 jours) III. Formation des premières myofibrilles (8-9 jours) IV. Apparition des stries transversales (10-13 jours) V. Croissance en épaisseur des fibres musculaires (13-21 jours). La deuxieme partie du travail établit qualitativernent l’appa- rition de l’actomyosine au cours du développement du muscle selon la méthode de PortzEHL. Cette protéine contractile peut être décelée a partir du 9 jour de la métamorphose, en même temps qu’apparaissent les myofibrilles et peu avant leur striation trans- versale. La teneur en azote et en eau au cours de la formation a été determinee. Rapportee au poids du muscle frais, la teneur en azote passe de 1,68% le 9 jour a 3,75% chez l’imago. La teneur en albumine s’eleve aussi d’environ 10,5%, à 23,4%. 838 RAINER EIGENMANN SUMMARY The dorsal mesothoracic longitudinal muscle of Antheraea pernyi (Saturniidae, Lep.) is split into five bundles (IIdl,,_.) comprising altogether about 2450 fibres. Its anlage in the diapausing pupa appears as a light veil extending right across the segment; its ima- ginal structure is still indistinct. The anlage consists of numerous myoblasts which originate in the pre-pupa from degenerate larval muscles. Differentiation of wing muscle during the 21 days of the imaginal development can be divided into 5 histological phases: I. Anlage of muscular tissue in the form of myoblasts (1-2 days) II. Formation of muscle fibres (3-8 days) III. Formation of the first myofibrillae (8-9 days) IV. Appearance of the transverse striae (10-13 davs) V. Thickening of the muscle-fibres (13-21 days) The second part of this paper deals qualitatively with the appea- rance of actomyosin during muscle development by the method of PortzEHL. This contractil protein can be distinguished from the 9th day of metamorphosis at the same time as appear the myo- fibrils and before the appearance of striation. Nitrogen and water- contents during muscle-formation have been determined. By comparison with fresh muscle, the nitrogen content passes from 1,68% on the 9th day to 3,75% in the imago and the protein- content also increases from about 10,5%, to 23,4%. 10. LITERATURVERZEICHNIS BARGMANN, W. (1948) Histologie und mikroskopische Anatomie des Men- schen I: Zellen und Gewebelehre. Georg Thieme, Stuttgart. Brausteın, W. (1936) Histologische Untersuchungen über die Meta- morphose der Mehlmotte Ephestia kühniella Zeller, Z. Morph. u. Oekol. Tiere: 30, 333-354. Breep, R. R. (1903) The changes which occur in the muscles of a beetle. 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RID WU RES USS TENDER YACOKO DRONE TE 841 Tome 72, n° 40 — Décembre 1965 Hybridization of two subspecies of Xenopus laevis (Daudin)* by A.W. BLACKLER !, M. FISCHBERG? and D.R. NEWTH 3 1. Cornell University, Department of Zoology, Ithaca N. Y. (USA). 2. Station de Zoologie expérimentale, Université de Genève. 3. Department of Zoology, University of Glasgow. With 12 figures in the text INTRODUCTION The South African Clawed Toad, Xenopus laevis, is an aglossal Anuran which has been much favoured in recent years for embryo- logical research since the discovery that it can breed successfully after injections of gonadotropic hormone at any time of the year. The larvae are easily reared to metamorphosis in about five weeks at 22°C when fed with nettle powder, and sexually mature adults are obtained about 10 months later. The species was originally described in 1802 by Daudin as Bufo laevis and the generic name of Xenopus was later established by Waa Ler (1827). In subsequent years the taxonomic status of species within the genus was the source of some controversy, and PARKER (1936, 1956) has attempted to clarify the situation with respect to Xenopus laevis. In this species Parker distinguished four subspecies, of which the two we are concerned with here are X. I. laevis (Daudin) and X. l. victorianus (Ahl). * Travail exécuté grace a une subvention du Fonds national de la Recherche, n° 2219. On i KEV SUISSE DE ZO0L., I 72, 1965 842 A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH X. l. laevis is the more southern form and is also the larger subspecies. X. l. victorianus is found in Uganda and its geographical distribution has not been reported as overlapping that of X. /. laevis; it is also the smallest of all subspecies. Apart from distribution and size, the two subspecies differ in other characters, some of which are described below, by which anyone familiar with the living forms can distinguish them at almost every stage from the fertilized egg to the adult. AHL (1924) in his original description gave species status to X. l. victorianus, since the form is so markedly different from X. l. laevis. Our immediate concern with the status of the two toad types arose from nuclear transplantation studies (Gurpon 1961) and primordial germ-cell transfers (BLACKLER 1962) involving embryos of the two forms. This work required that the precise relationship of the toads be known, and in this present paper we present an account of the hybridization of the two forms and in addition some details of development and adult characters of X. |. victorianus of which, as far as we are aware, there is no record in the Xenopus literature. MATERIAL AND METHODS The X. I. laevis toads (hereafter referred to as X/l) employed were of unknown origin and taken from a laboratory stock. During the final stages of this analysis we were able to examine freshly- caught specimens from South Africa. No substantial differences were detected between these and the laboratory specimens actually used. The X. I. victorianus toads (hereafter referred to as X{v) were caught at Kampala, Uganda and sent directly to London. OBSERVATIONS AND RESULTS Reciprocal hybridizations were attempted and turned out to be entirely successful. The resulting tadpoles were raised to sexually mature toads. In order to test the fertility of these hybrid toads, matings were made between individuals resulting from the hybrid HYBRIDIZATION IN XENOPUS 843 cross XU9 x Xleg as well as backcross matings to each of the parent subspecies. The fertility of individuals resulting from the hybrid cross XlvQ2 x XUS has been less fully tested but the results give no reason to suppose that this fertility differs significantly from that revealed by the reciprocal hybrids. Adult characters of Xll and Xlv toads XII, as mentioned previously, is a larger toad than Xlp: females in the wild often exceed 100mm in snout-vent length in XI! but do not normally exceed 65mm in X/v. There is a commensurate difference in weights — the average weights of female and male XI being 75 and 45 gms. respectively, as compared with 15 and 8.5 gms. for Xe. The dorsal colouring of XI! varies from dark green to a yellow- brown general hue with black markings. The pattern of the markings shows a wide variation between a marbled effect and large solid Bie. 1. Dorsal pattern of X. 1. laevis. Length 93 mm. This female shows the marbled pattern. 844 A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH patches. In X/v the dorsal surface is a pale to dark olive green, always clearly distinguishable from the XU colour, and the black markings are indefinite or absent (figs. 1-3). Pre; Dorsal pattern of X. l. laevis. Length 107 mm. This female shows a dorsal pattern in solid patches (compare with fig. 1). The ventral surface of X{ is usually white, more rarely a very pale yellow. Rarely an individual may be found with fine dark grey spots. In Xlp the ventral surface anterior to the hind legs is pure white but the undersides of the hind legs have a most charac- teristic orange-yellow colour which is usually freckled with black spots. The orange-yellow pigmentation extends somewhat dorsally so that when the animal is viewed from above the lateral parts of the hind limbs, as well as the cloacal region, are noticeably different in colour and spotting from the same regions in Xll. A final point about the colour of the hind limb undersides is that it seems to vary with nutrition since laboratory-bred X/y show yellow instead of orange-yellow tints (figs. 4 and 5). HYBRIDIZATION IN XENOPUS 845 iG, Be Dorsal pattern of X. l. victorianus. Length 60 mm. Note absence of marked pattern of this female and the fine spots on the insides of the thighs. Dres. Ventral surface of male X. l. laevis. Length 72 mm. Note immaculate nature of surface and nuptial pigment on underside of arms. 846 A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH Apart from these size and colour differences, two other characters remain to be mentioned. The outline of the head from above is paraboloid in X//, almost a semi-circle in Xlp. The iris of the eye is yellow in Xlp, and brown in XII. Eres 5; Ventral surface of female X. l. victorianus. Length 60 mm. Note spotting on undersides of legs. The claws have been partially clipped for purposes of recognition. WickBom (1945) has determined the diploid number (2n) for XU as 36. This figure has been checked by J. REYNAUD (personal communication) and the same number found for Xle. The development of XU and Xle. The embryology of X{ has been treated in the “ Normal Table of Xenopus laevis” (NıEUWKooP and FABER 1956). The development of Xlv is, in general, directly comparable with that described in the Normal Table and we list here only those differences that have been useful to us in undertaking this analysis. A) ‘There is a pronounced difference in egg size and colouration. All eggs have a mean diameter of 1.35-1.55 mm, the smaller eggs HYBRIDIZATION IN XENOPUS 847 being laid usually by young females and egg size being constant for all eggs laid in one spawning by any particular female. X/v eggs have a diameter of 1.0-1.05 mm. The difference in egg sizes is reflected in differences in the length of embryos prior to the feeding stage; for example, at stage 41 of the Normal Table a Xlv larva is two-thirds the length of a XU larva. The animal hemisphere pigment of X// eggs is usually a chocolate brown whereas X/v eggs are always pale brown or even grey. This difference is reflected in differences of the general colouration of embryos up to the pre-feeding larval stage. B) The eyecup is proportionately larger in Xlv embryos of stages 33-40 than in Xll. Because of the very pale general coloura- tion, the melanin of the Xlv eyecup appears strongly contrasted. C) There is clear distinction in the time of first appearance of the melanophores (as opposed to general embryonic pigment). These make their appearance before hatching, at stage 33/34 in XI, but not until after hatching, at stage 39-40, in Xlo. D) In both forms the anal tube makes its appearance at stage 41 of the Normal Table. In Xlp the tube makes a more acute angle with the gut than in Xll. The main endodermal mass, viewed laterally at this stage, is broadly elliptical in Xl, almost circular in Xlo. E) Melanophores appear in the skin immediately covering the anal tube shortly after Xv tadpoles begin to feed (stages 48-49) but do not appear in Xll tadpoles until some two weeks later, by which time the tadpoles are at stages 56-57. F) Viewed from above the oral tentacles are barely divergent in XII, divergent in X/o, though there is some variation in the expression of this character. . G) Between stages 53-58 of larval development, the tadpoles of Xll appear transparent to the naked eye except where there are patches of chromatophores. In X/y the transparent regions have a pale brown hue. H) As the tadpoles approach metamorphosis (stage 57), the distal part of the tail appears bent more dorsally in X/¢ than in 848 A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH XII. This is probably because the tail-fin is broader at the bend in Xlo. I) At the commencement of metamorphosis (stage 58) the erupted fore limbs are stouter in X{v and are held vertically down- ward with a pronounced bend. In X the arms are more slender and tend to be held laterally or even sloping slightly posteriorly. J) The process of metamorphosis proceeds more slowly in Xlv (13 days) than in XY (9 days) at 22°C and the final stages of tail resorption are quite different. The resorbing tail remains laterally flattened and curls dorsally in X/l, whereas in X/¢ the tail becomes cylindrical and tends to droop between the hind legs. K) After metamorphosis is complete (stage 66 +) colour differences between the two subspecies begin to manifest themselves. Young X/y extremities have a pinkish hue at first, and then develop a light yellowish-green dorsal pigmentation. Later a fine freckling of dark green is shown on the back which extends onto the edges of the hind limbs. The ventral surface is at first white, except for a fleshy appearance to the hind limb undersides. After 3-4 months, these latter begin to acquire the deep yellow pigment and black spotting. Young XI! toads rapidly develop a dark green ground colour on the upper surface and black mottling. The dorsal pattern gradually becomes increasingly pronounced with age. L) Xlv toads reach sexual maturity more quickly than X in our laboratory conditions (7-8 months, as against 10-11 months). The development and characteristics of the reciprocal hybrids. (a) Xlo9 x XIlg: The fertile eggs obtained from this mating were of course normal X/v eggs. Their subsequent development was entirely like that of X/v eggs up to metamorphosis with respect to the characters listed above, except that the appearance of the anal melanophores was slightly delayed (stage 50). At metamorphosis, the process of tail resorption showed both X// and X{v influences in that while the tail became cylindrical in section, it did not droop between the legs but was carried straight except for a slight dorsal inclination in its distal part. This was the first intermediate or “hybrid ” character recognised during development. HYBRIDIZATION IN XENOPUS 849 (b) XU2 x Xlog: The size and colour of the eggs was plainly laevis-like, as was the colouration and growth-rate of the embryos. The X/o influence is first apparent in the late appearance of the body melanophores which occurred after hatching instead of before. The anal melanophores appear at stage 50. It seems, therefore, that the X{e genes determine the time of appearance of the body and anal tube melanophores and thus show dominance over their Xll counterparts. At metamorphosis, the process of tail resorption shows the hybrid nature commented on previously. (c) Hybrid characters: The sexually mature toads of both hybrid combinations show differences from the parent forms. The average snout-vent length of females in both combinations is 75 mm, of males 60 mm, and the respective average weights are 46 and 24 ems. The data have to be compared with measures of X{ and Xly bred under laboratory conditions since it is our experience that laboratory-reared toads are smaller than wild-caught specimens. Since bred X// females do not exceed 93 mm, and males 80 mm, FCO: Dorsal surface cf male hybrid X. I. victortanus/laevis. Length 60 mm. Note the “ hybrid ” pattern which is made up of an aggregate of dark spots. 850 A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH while the respective figures for X{e are 55 and 45 mm, with weights in proportion, one may justifiably conclude that the hybrid toads are intermediate in size between X and Xlo. ie. 7. Dorsal pattern of male hybrid X. I. laevis/victorianus. Length 60 mm. Note the “ hybrid ” pattern (compare with fig. 6). The general colouration of the dorsal surface is a characteristic dark green, and yet quite different from the X colour in being more brilliant. The darker markings are also typical of the hybrid in being composed of distinct patches of aggregations of black freckles. The dorsal pattern is carried to the lateral limits of the body where it terminates as a distinct line. The fine freckling of Xlo is not seen (figs. 6 and 7). Ventrally the colour is a very pale cream, except for the under- sides of the hind legs which are a pale orange and spotted with black. The orange is deeper in the Xliv/Xll combination than in the reciprocal hybrid, and the black spots are slightly larger. Although this difference exists between the combinations, both are Xl¢ like and show dominance of X/v genes for these characters (figs. 8 and 9), HYBRIDIZATION IN XENOPUS 851 Rica: Ventral surface of male hybrid X. l. victorianusl/laevıs. Length 60 mm. Note the spotting of the legs. Are. 9: Ventral surface of male hybrid X. /. laevis/vietorianus. Length 60 mm. Note weak spotting on undersides of thighs. 852 A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH The fertility and development of hybrid intercrosses and backcrosses to parent subspecies. To substantiate the subspecific status of Xll and X/v we were able to demonstrate the fertility of the hybrid toads by mating them to each other and with toads of the parent type. The latter crosses were made reciprocally with respect to both sexes. For the Xlv/ Xll combination, only two hybrid intercrosses were made. The development of the eggs from these was quite normal and metamorphosed toads were obtained. Thus, since there seemed no difference between the hybrid combinations in this respect, the major part of our analysis was made on hybrids of the X/Jl/Xlv combination. For the sake of brevity, a summary of our results is set out in Table 1. From these data of development we select a few items for comment: Fic. 10. Dorsal surface of female toad from a mating of a female laevıs/vietorianus hybrid with a victorianus male. The dorsal pattern is predominantly hybrid, but the toes show the banding characteristic of vietorianus. — Compare with figs. 1 and 3. HYBRIDIZATION IN XENOPUS 853 a) There is a variation in the size of eggs laid by hybrid females. At its lowest limit (1.04 mm) it is the same as X/v egg size, but the upper limit of 1.28 mm is intermediate between the ego Bre. 1% Dorsal surface of another toad, this time a male, from the same mating as the toad in fig. 10. The hybrid pattern is still evident, but the banding of the toes and the freckling of the thighs and arms are characteristic of victorianus. sizes of Xll and Xle. It must be stressed that this variation in egg size is between hybrid females and not within the eggs laid by any particular female; b) the lengths of young larvae can be related to the initial size of the eggs that gave rise to them — thus the smallest eggs give rise to tadpoles closely resembling victorianus in size. Uniformity of egg size for the spawn of any one female is the rule, and so is uniformity of larval length up to stage 47. Thereafter a few larvae are smaller than the rest, a fairly common occurrence in stocks of Xenopus tadpoles, expecially when cultures are crowded; A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH 7109 STI è Sul -JEN 158 286) } sui JEW 08 1 UG è SUI VEN 2 qAH X è QAH 200 YO Tr } SUI -JEN © MX X 5 QAH *I9P[O SUJUOUI OM} QUIOS 7 UI SB e[ewoj Jwes BULL € LVII À 09—8G LE 9 | LT IG OVI CGI ra Gad GG 9°G 078 0°86 O'VG UCL OF) 87T è SUI ] SUI JB IN TEN à SUI -JIN dsej> JOU PIP aR] z sıy x 2 qäH © QX X è (AH 08 08 0°-6% Ee aeadde saroydoury] -JUI [PUR USM aseyS I I I LEI 151 (uw) 99 “4s ye Y}SUeT JU9A-Inous ce 96 0L-09 08-98 (wur) 86 “4s 7e YSUAIT 17-07 | 02-81 97-81 GE-97 (wur) TE “ys ye y43uaT 6°8 6868 0°8 a À (wu) (E “4S Ye yySu2T VY VY VY VE 99-09 | (wu) 0% ‘35 3e YZSUIT 12% S'I Ter, Aha (wur) FZ “YS Ye YY SUIT we | 068 | Fac -- = «| 5559 p9AB9[D Jo USUI | -dopoAap reurou % C°6/, Lee L'T9 == — SSOJ9 UL ISBARA]I % 60°T | 7O°T | SOT | SOT-00°T | OS'T-CET | ww ur dojoureip 554 } SUI à SUI ] SUI -jem | Jen | -eI = = | 6 MX XP qAH UN NIX | | ‘puqay = qÂTI } ATAYL SUAOÏ Juaind 07 Sassodayong pun sassosaiaqua praghy fo quawdojasap pur fin fo sppjaq HYBRIDIZATION IN XENOPUS 855 c) in all hybrid matings, the anal tube melanophores appear at the same time as in the original crosses (stage 50). There is no evi- dence of segregation; although our tadpole samples were small, Rie 2. Dorsal surface of another toad from same mating as toads in figs. 10 and 11. Here the hybrid pattern is almost absent, and the appearance of the back strongly resembles vietorianus. all tadpoles developed the melanophores between stages 49 and 51. It is worthy of record that appearance at stage 49-50 occurs in the backcrosses to Xlp, at stage 51 in backcrosses to NI. Examination of toads resulting from intercrosses and backcrosses The metamorphosed toads which resulted from the tests of hybrid fertility were kept for six months to be sure that the animals did not show any undue post-metamorphic mortality. At the con- clusion of our observations, the average lengths and weights of these toads were much as one might expect from consideration of the expected range of genotypes (Table 2). CO UN (op) A.W. BLACKLER, M. FISCHBERG AND D.R. NEWTH TABLE 2 Summary of length and weight data obtained from measures of offspring aged 6 months after metamorphosis and obtained from matings involving hybrid toads. Each sample consisted of not less than 30 animals. Average Average Type of mating from Average weight of Average length of which toads obtained weight largest and length longest and (gms) smallest toads (mm) shortest toads Hyb & x victorianus 9 ES 7.08 3340 3209 Hyb 2 x victorianus & 8.13 8.23 41.0 39.0 Hyb © x Hyb g 9.04 10.40 4979 45.5 Hyb ¢ x laevis © 10.00 14290 44.2 44.5 Hyb © x laevis & 10.80 10.30 46.8 44.0 Just as weights and lengths are distributed according to the expected proportion of laevis and victorianus chromosomes present, so the colour patterns of the toads tends to resemble X// and Xl¢ patterns according to the nature of the backcrosses. It is very difficult to make objective judgements for the fine characteristics that distinguish the subspecies, and thus we only feel confident enough to state that offspring of the backcross of a hybrid to laevis tend to show pattern nearer to laevis etc., etc. (figs. 10-12). DISCUSSION AND CONCLUSIONS Our results support the systematic placing by PARKER (1936) of Xenopus laevis laevis Daudin and X. I. victorianus Ahl as sub- species of Xenopus laevis. Although these toads are different in many of their morphological and developmental characters, and exist in the wild in geographical isolation, there is no reproductive barrier between them. This conclusion enables one to evaluate the experiments of Gurpon (1961) and BrackLeR (1962). Both these authors, in different embryological contexts and using different embryological , experienced no incompatability in their material since it had but subspecific character. The results of Gurpon (1962) in his studies of nuclear transfer between the two species X. laevis and X. tropicalis in which he found developmental arrest at specific techniques HYBRIDIZATION IN XENOPUS 857 embryonic stages, thereby gain in interest, especially when one considers that in using these toads no development results in at- tempted hybrid combinations. Another similarity between the subspecies has been recorded by HamiLton (1962), who found little difference in survival between androgenetic laevis haploids and haploid androgenetic hybrids developing from victorianus cytoplasm with laevis sperm. ACKNOWLEDGEMENTS It is a pleasure for us to express our thanks to Mrs. A. Gibson, Miss J. McConnell and Miss G. Lasterie for their help in looking after the material used in this analysis. We should also like to thank the British Empire Cancer Campaign, the Nuffield Foundation, and the Fonds National Suisse for financial support. REFERENCES Aut, E. 1924. 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BBRVWRZSUERSSEIDE-ZOOLOGIE 859 Tome 72, n° 41 — Décembre 1965 Versuche tiber den Einfluss intermittierender Belichtung auf die Genitalfunktion der Maus Suzanne BLOCH Universitats-Frauenklinik Basel (Direktor: Prof. Dr. Th. Koller) Mit 2 Textabbildungen. In einer früheren Arbeit (Bloch 1964) haben wir den Einfluss von Dauerbelichtung und -Verdunkelung auf die Genitalfunktion der Maus untersucht und konnten gewisse Wirkungen der Behand- lung feststellen. 1. Die Hypophysen der belichteten und verdunkelten Tiere waren signifikant schwerer als die der Kontrolltiere. 2. Die Ovarien der belichteten und verdunkelten Weibchen wiesen häufige Anomalien der Eizellen und Follikel auf: Zerfall der Ova, vorzeitige Teilung, Fehlen des cumulus oophorus und Ausbleiben der Luteinisierung. 3. Während der ersten 2 Wochen der Trächtigkeit hatten die belichteten und verdunkelten Weibchen zahlreiche Oestrustage. Bei den belichteten Tieren war die Differenz zu den Kontrollen signifikant. A. Bei den belichteten Männchen blieben die Testes dauernd im Scrotum. 5. Das psychische Verhalten der belichteten Tiere war verändert, sie waren unruhig, kämpferisch und standen vielfach in auf- Rev. Suisse DE ZooL., T. 72, 1965 55 860 SUZANNE BLOCH rechter Haltung auf den Hinterbeinen zur Lichtquelle aufblik- kend. Es wurden sehr häufig Deckakte bei Tage beobachtet. Andere Faktoren des Genitallebens wurden durch die Behand- lung nicht beeinflusst, nämlich der Zeitpunkt der Vagina-Erôffnung (nicht eindeutig), die Genitalzyklen, die Nidationsverzögerung bei säugenden Weibchen, Beginn und Intensität der Fruchtbarkeit (Zahl der Würfe und Jungen), das Gewicht der Tiere und das der ‘Ovarien und Testes. Wir haben jetzt Versuche durchgefiihrt, um zu ermitteln, ob die an den dauerbelichteten Tieren beobachteten Wirkungen auf das Fehlen der rhythmischen Periodizität im Wechsel von Licht und Dunkel oder auf den Einfluss des Lichtes als solches zurück- zuführen sind. Wir haben Mäuse desselben Stammes NMRI unter sonst gleichen Bedingungen nur tagsüber während 10 Stunden mit 300 Lux belichtet, in der übrigen Zeit waren die Tiere der natür- lichen Dämmerung und nächtlichen Dunkelheit ausgesetzt. Die Ergebnisse waren folgende: 1. Hypophysengewichte Die bei den dauerbelichteten und -verdunkelten Tieren festge- stellte Zunahme der Hypophysengewichte gegenüber den Kontrollen trat bei den tagsüber belichteten nicht ein. Zwischen dem Mittel- wert der Versuchsgruppe (10,22 + 1,46!) und dem Mittelwert der Kontrollen (7,89 + 0,671) besteht kein signifikanter Unterschied (PS 0/10: 2. Die Histologie der Ovarien Die Defekte der Follikel und Eizellen, die wir früher zwar bei allen Weibchen, aber bei den belichteten viel haufiger als bei den verdunkelten und Kontrolltieren beobachtet haben, wurden jetzt an den tagsüber belichteten und Kontrolltieren nachgeprüft. Dabei haben wir unterschieden zwischen zwei Kategorien: a) Junge Follikel mit kleinen Eizellen. Diese liegen oft in« Nestern » beisammen. ! Standardabweichung des Mittelwertes. GENITALFUNKTION DER MAUS 861 b) Follikel mit Antrum und solche noch ohne Antrumbildung, ın denen die Eizellen die Grösse der Ova ın den Reifefollikeln erreicht haben. Die Defekte sind dieselben wıe bei den dauerbelichteten Tieren, Zerfall der Eizellen, vorzeitige Teilung, Fehlen des cumulus oophorus und der Luteinisierung. Wir verweisen deshalb auf die Abbildungen in der zitierten Arbeit über Dauerbelichtung. Als zerfallene Eizellen bezeichnen wir solche, deren Plasma nicht homogen, deren Konturen nicht regelmässig und scharf sind und die verfrühte Teilungser- scheinungen und offensichtliche Zerfallsmerkmale zeigen. Ganz grosse, sprungreife Follikel wiesen nie zerfallene Eizellen auf, da wahrscheinlich mit dem Zerfall der Ovula die Weiterentwicklung des Follikels aufhört. Die wenigen intakten Eizellen in den Follikeln ohne Cumulus sind in der Zahl der zerfallenen Eizellen inbegriffen. TABELLE Zahl Gesamt- der Zerfallene Zerfallene zahl der unter- Eizellen an Eizellen re zerfallenen suchten | (kleine) LL (grosse) p Eizellen Ovarien pro Ovar Bel. Weibchen . . 10 147 Wey 168 16.8 31,9 Bel. F1 Gen. . . . 10 182 18,2 207 2057 38,9 WKontrollen . . . 13 81 6,2 123 9,5 15,7 Es zeigt sich, dass die belichteten Weibchen mehr als doppelt so viele zerfallene Eizellen pro Ovar aufweisen als die Kontrollen. | Diese Wirkung ist auf den Einfluss des Lichtes als solches zurück- | zuführen, da die Tiere nur intermittierend belichtet und somit dem | rhythmischen Wechsel von Licht und Dunkel ausgesetzt waren. | 3. Oestrustage während der Trächtigkeit Diese Beobachtung konnten wir, da uns nicht genügend trächtige, tagsüber belichtete Weibchen zur Verfügung standen, nicht nach- prüfen. 862 SUZANNE BLOCH 4. Der Descensus der Testes Diese bei den dauerbelichteten Tieren auffalligste Erscheinung war bei den intermittierend belichteten noch deutlicher. Der ABB. 1. Drei Monate altes Männchen zwei Monate lang tagsüber belichtet. Descensus begann im Alter von 3 Wochen, steigerte sich bis zu 6 Wochen und blieb dann ständig sehr auffallend (Abb. 1, 2). Wurde die Belichtung abgebrochen, traten die Testes nur allmäh- lich (im Verlaufe von 3 Wochen) wieder in die Leibeshöhle, um bei neuerlicher Belichtung sehr rasch (nach 24 Stunden) wieder ins Scrotum zu treten. 5. Das psychische Verhalten Obwohl wir bei den dauerbelichteten Tieren den kontinuier- lichen Descensus der Testes als Ausdruck psychischer Erregung gewertet haben, müssen wir feststellen, dass wir bei den tagsüber belichteten Tieren, bei denen der Descensus noch auffälliger war, ausser einer gewissen Unruhe, das bei den dauerbelichteten beob- achtete aberrante Verhalten wie häufige Kämpfe, Deckakte bei GENITALFUNKTION DER MAUS 863 Tage und namentlich die aufrechte Haltung auf den Hinterbeinen nicht beobachten konnten. AMER, Me Zwei Monate altes Mannchen von Geburt an tagsiiber belichtet. Zusammenfassend stellen wir fest, dass ein Teil der an den dauerbelichteten Tieren beobachteten Veränderungen, nämlich der Zerfall zahlreicher Eizellen in den Follikeln und der Descensus der Testes sich auch bei den tagsüber belichteten Mäusen fanden und somit auf den Einfluss des Lichtes und nicht auf den fehlenden Rhythmus zurückzuführen sind, während das Gewicht der Hypo- physen und das psychische Verhalten durch die intermittierende Belichtung nicht beeinflusst wurden, also der Dauerbelichtung und dem Fehlen der nächtlichen Dunkelheit zugeschrieben werden müssen. Da die Beeinflussung des psychischen Verhaltens mög- licherweise über die Hypophyse erfolgt, hängen diese beiden Faktoren vielleicht zusammen. ZUSAMMENFASSUNG Folgende Wirkungen der Dauerbelichtung auf die Genitalfunk- tion der Maus liessen sich auch bei nur tagsüber belichteten Tieren feststellen :- 864 SUZANNE BLOCH Häufige Zerfallserscheinungen der Eizellen und Follikel, der kontinuierliche Descensus der Testes. Dagegen traten die bei den dauerbelichteten Tieren beobachteten Veränderungen des psych- ischen Verhaltens und die Gewichtszunahme der Hypophysen bei den nur tagsüber belichteten nicht ein. RESUME Certaines modifications de la fonction génitale de souris sou- mises à la lumière continue se sont manifestées également chez des souris maintenues a une lumiére intense pendant 10 heures par jour seulement. Ce sont: La dégénérescence de nombreux follicules et ovules dans les ovaires et la descente permanente des testicules. Par contre l’aug- mentation du poids des hypophyses et le changement dans le comportement psychique des souris maintenues a la lumiere continue n’ont pas pu étre observés chez les souris soumises a la lumiere pendant la journée seulement. SUMMARY Certain changements of the sexual function of mice kept in continuous light could equally be observed in mice exposed to light 10 hours during the day only, namely: The ovaries contained numerous degenerating follicles and ova, the males exhibited a continuous descensus of the testes. The augmentation of the weight of the pituitaries and the changements in the behaviour of the animals kept in continuous light were, however, not brought about in animals exposed to light only during the day. LITERATUR Brocn, S. Versuche über den Einfluss von Belichtung und Verdun- kelung auf die Genitalfunktion der Maus. Rev. suisse Zool. 71: 687-707 (1964). Reeve U EM So Url Sok, DET ZOOL OGT 865 Tome 72, n° 42 — Décembre 1965 Zur Theorie der Reversion des Herzschlags bei den Tunikaten (Ciona intestinalis L.) von H. MISLIN Institut für Physiologische Zoologie Universitat Mainz Die Entdecker der Schlagumkehr des Herzens bei Ciona intes- tinalıs L., KuHL und van HasseLt 1821 nahmen bereits an, dass die Ursache für die Reversionen im Herzschlauch selbst zu suchen sei. Es ist vor allem das Verdienst von E. v. SkrAmLiK (1938) auf das Fehlen einer extracardialen Regulation und das Vorhandensein eines nichtinnervierten myogenen Schrittmachers aufmerksam gemacht zu haben. Seine Erklärung für die Schlagumkehr des Tunikatenherzens hat mit der Vorstellung zweier rivalisierender, periodisch tätiger Automatiezentren an den Herzenden (Zwei- zentren Theorie) allgemeine Anerkennung gefunden. Einen aus- führlichen Überblick über die bisherigen Theorienbildungen gibt B. J. Kriscsman (1956). In zwei kürzlich erschienenen Arbeiten (MısLın 1964, MısLın und Krause 1964), die sich mit der elektrischen Aktivität des Herzschlauchs von Ciona intestinalis L. befassen, konnte gezeigt werden, dass die von vielen Autoren nachgewiesene diffuse Automatie über das ganze Herz ubiquitar- homogen verteilt ist und dass streng lokalisierbare Automatie- zentren an den Herzenden nicht existieren. Gleichzeitig erschien von W. ScHuLzE (1964) eine Untersuchung über die Ultrastruktur der Ciona Herzwand, die ein einschichtiges Epithel aus echten Epithelmuskelzellen nachweist. Die elektronenmikroskopischen Bilder lassen erkennen, dass die eigentliche quergestreifte myo- Rev. Suisse DE Zoor., T. 72, 1965. 56 866 H. MISLIN fibrillare Zone auf das obere Drittel der Epithelmuskelzelle, das der Herzhöhle zugekehrt ist, beschränkt bleibt. Diese Befunde fordern eine neue Theorie über das Phänomen der Reversion des Herzschlags, die sich in erster Linie mit den Erscheinungen der Erregungsbildung, Spontanreize, Erregungsleitung, Refraktärität und Schrittmacherwanderung zu befassen hat. EMPIRISCHES MATERIAL 1. Erregungsbildung Durchtrennungs- und Ligaturexperimente ergaben, dass iso- lierte Teilstrücke des Herzschlauchs von Ciona eine höhere Eigen- frequenz besitzen können, als Herzenden. In einem Fall betrug die Eigenfrequenz eines isolierten Stückes aus der mittleren Herz- region f/m 36, während das hypobranchiale Herzende f/m 28 und das viscerale Ende f/m 34 zeigte. Frequenzänderungen erfolgen am isolierten Herzschlauch häufig spontan, und zwar sowohl mit Frequenzzunahme, wie Abnahme. Nach Abtrennen eines Herzendes (aktueller Schrittmacher) ist in der Regel das neue Ende Erre- gungsbildungsort. Spontane Kontraktionswellen können an ver- schiedenen Stellen des Herzschlauchs ihren Ursprung nehmen, wenn auch meistens die Erregungsimpulse von den Herzenenden aus- gehen. Wiederholt konnte beobachtet werden, dass mehrere Kontraktionswellen gleichzeitig über den Herzschlauch laufen. Bei absterbenden Tunikatenherzen kann man regelmässig Erregungs- wellen verfolgen, die von einem Herzende ihren Ausgang nehmen und an beliebiger Stelle des Herzschlauchs halt machen. Bei. kontinuierlichen faradischer Reizung eines Herzens gelingt es, eine auf das gereizte Herzende beschränkte Frequenzerhöhung zu induzieren. Die Erregung muss sich also nicht weiter ausbreiten und kann auf eine Gruppe von Epithelmuskelzellen beschränkt bleiben. Durch starke Induktionsschläge hat KoEHNLEIN (1933) die Schrittmacher in den Herzenden ausgeschaltet und zeigen können, dass dann die mittlere Herzregion die Führung übernimmt. Kleinste Herzfragmente aus der mittleren Herzregion von nur 0,1 mm Kantenlänge, die ca. 100 Epithelmuskelzellen umfassen, zeigen noch regelmässigen und frequenten Puls. Unsere Versuche zeigen, dass die basale Automatie aus zahlreichen gleichwertigen Schritt- REVERSION DES HERZSCHLAGS BEI DEN TUNIKATEN 867 machern besteht und dass die Erregungsbildung offenbar über den ganzen Herzschlauch homogen verteilt ist. 2. Extrasystolie Unser Nachweis einer spontanen Aktivierung, vor allem in der mittleren Herzregion bei Ciona, charakterisiert durch das Auftreten von relativ häufigen Extrasystolen, die unmittelbar vor der Rever- sion erscheinen, zeigt ebenfalls, dass die Erregungsbildung nicht auf bestimmte Herzabschnitte, wie die Herzenden beschränkt ist. QuincKE und STEIN (1932) lösten durch Einzelinduktionsschläge (Schwellenreize) am Ciona Herzen Extrasystolen aus, die sich, falls sie die Herzenden trafen, über den ganzen Herzschlauch aus- breiteten. Von SkRAMLIK (1926) reizte bei Ciona intestinalis das Herzende ausserhalb seiner refraktären Phase elektrisch und fand, dass jeder wirksame Reiz an einem aktiven Ende zu einer Extra- systole führe, die sich dann über den ganzen Herzschlauch aus- breitet. Nach Ablauf der Extrasystole übernimmt das bisher pas- sive Herzende die Führung. QuInckeE und STEIN haben die Chron- axie des Cionaherzens bei der Auslösung von Extrasystolen geprüft und im Anfang einer Schlagperiode eine sehr viel niedrigere Chron- axie als an deren Ende gefunden. Der Befund wurde von v. SKRAM- LIK dahin gedeutet, dass das tätige Herzende mit Zunahme der Impulsfrequenz, immer weniger leistungsfähig wird. Auffallend bleibt die ausserordentlich leichte künstliche Auslösung von Extra- systolen für das Ciona Herz und die relativ häufige Extrasystolie am spontan schlagenden Herzen. 3. Erregungsleitung Über das konduktive System im Herzschlauch von Ciona intestinalis besteht noch keine Klarheit. Ein solches wurde von verschiedenen Autoren in der sogenannten « Herzraphe», an welcher der Herzschlauch am Perikard fixiert ist, vermutet. Der Nachweis, dass die Herzwand der Tunikaten aus Epithelmuskelzellen auf- gebaut ist, lässt aber daran denken, dass die Strukturen, die der Erregungsleitung von Zelle zu Zelle dienen, im Epithel selber vorhanden sind. Vor allem käme eine Erregungsüberleitung durch die Zellmembran in Frage. In diesem Falle dürfte das konduktive 868 H. MISLIN System ım fibrillären Bereich der Epithelmuskelzelle liegen: Nach den bisherigen elektronenmikroskopischen Aufnahmen von SCHULZE bilden die Z-Streifen, die schräg zur Längsachse des Herz- schlauchs angeordnet sind, lockere Verbindungen mit der Zell- membran. Aktionsstromableitungen zeigen eine auffallend rasche Erregungsausbreitung in beiden Richtungen. Tritt eine Extrasystole spontan in der mittleren Herzregion auf, so kann sie 0,2-0,3 Se- kunden später sowohl am passiven wie aktiven Herzende zu einer Potentialverstärkung führen. Richtungsmässige Unterschiede in der Geschwindigkeit der Erregungsausbreitung bestehen keine. v. SKRAMLIK löste künstlich Extrasystolen in der Umbiegungsstelle des Herzschlauchs aus und beschreibt dabei als Regel die Aus- breitung der Kontraktionswelle in derjenigen Richtung, in der das Herz gerade arbeitet. Das ist natürlich kein Widerspruch zu den Aktionsstrombefunden, sondern muss im Zusammenhang mit der Erregbarkeitsänderung der Epithelmuskelzellen verstanden wer- den. Weitere Versuche müssen abklären, ob für die Organisation der Herzperistaltik die membranöse Erregungsübertragung von Epithelmuskelzelle zu Epithelmuskelzelle genügt. 4. Refraktàritàt Das Cionaherz lässt sich nicht leicht tetanisieren. Dies dürfte mit der unterschiedlichen Erregbarkeit der einzelnen Epithel- muskelzellen zusammenhangen und mit den relativ langen Refrak- tärperioden. Die koordinierte Herzbewegung ist nur möglich, wenn sich die zahlreichen potentiellen Erregungsbildner metachron ordnen. Das geschieht offenbar so, dass die vom aktuellen Schritt- macher, z. B. dem einen Herzende kommende und fortgeleitete Erregung, alle sonst in den Epithelmuskelzellen entstehenden, noch unterschwelligen lokalen Erregungen auslöscht. Stets wird daher von allen Erregungsorten derjenige zum Schrittmacher des Herzschlauchs, der am schnellsten bis zum Schwellenpotential depolarisiert und damit eine fortgeleitete Erregung ausklinken kann. Wenn nun der natürliche Impuls von einem Herzende aus- geht und von Epithelmuskelzelle zu Epithelmuskelzelle weiterge- leitet wird bis zum anderen Herzende, so befindet sich dasselbe kurzfristig in der Refraktärphase. Die Erregungswelle beginnt von neuem am anderen, bisher tätigen Herzende, dessen Epithelmuskel- REVERSION DES HERZSCHLAGS BEI DEN TUNIKATEN 869 zellen früher wieder voll erregbar sind. Ausserhalb der Refraktär- periode bleibt die Fähigkeit der Erregungsleitung und der Kon- traktilität bestehen, einzig die Schrittmachereigenschaften scheinen Schwankungen unterworfen zu sein. 5. Schrittmacherwanderung Der Herzschlauch der Tunikaten, bestehend aus einer Vielzahl gleichwertiger Epithelmuskelzellen ıst somit von einheitlicher Struktur, was eine Wanderung des Ursprungortes der Erregung zunächst nicht leicht verstehen lässt. Unsere Aktionsstromablei- tungen vom Ciona Herz ergaben sehr einfache Potentialverhältnisse. Man erhält regelmässig Einzel-Spikes oder Doppel-Spikes, gleich- gültig, ob mit den Aspirationselektroden monophasische Potentiale aus kleineren oder grösseren Ansaugpfröpfchen abgeleitet werden. Die Amplituden übersteigen auch bei grösseren Pfropfstellen nicht 300uV. Es scheint, dass mehrere Erregungen einer Gruppe von Epithelmuskelzellen verschmelzen. Kleinere und grössere Gruppen der Epithelzellen synchronisieren offenbar leicht zusammen und bilden Zellassoziate, die als Schrittmacher tätig werden. Dafür spricht auch die Tatsache, dass an den Herzenden und auch in der mittleren Herzregion spontane, periodische Frequenzänderungen auftreten. Erregungsorte mit dauernd höchster Frequenz (eigent- liche Automatiezentren) gibt es am ganzen Herzschlauch nicht und die Erregungsbildungsorte treten füreinander vikarierend ein. Der schnellste potentielle Erregungsbildner löscht andere langsa- mere und unterschwellige aus und wird dadurch zum eigentlichen Schrittmacher. Die Wanderung der Schrittmacher ist in beiden Richtungen des Herzschlauchs möglich, da jeder Epithelmuskel- zelle potentiell die Fähigkeit zur Umkehr der Erregungsleitung _innewohnt. Die Herzenden scheinen für die Etablierung des Schritt- machers besonders geeignet zu sein. 6.. Reversion des Herzschlags Die Schlagumkehr des Ciona Herzens tritt auch am völlig isolierten Herzschlauch auf. Ebenfalls an durchtrennten Herzhälften, wie auch an kleineren Herzfragmenten. Wir haben auch gezeigt, dass vor der Reversion keine Herzpausen auftreten müssen. Zudem ist eine Frequenzminderung des aktuellen Schrittmachers 870 H. MISLIN vor einer Reversion nicht die Regel. Bei spontanen Reversionen registrierten wir häufig Extrasystolen, eigentliche Umkehrsystolen. Diese Extrasystolie fiel uns besonders in der mittleren Herzregion auf. Spontane Extrasystolen, mit oder ohne kompensatorische Pausen, können den Reversionen vorausgehen. Bisher konnte aber keine direkte Relation zwischen den spontanen Extrasystolen und der Schlagumkehr des Herzens festgestellt werden. Sicher ist nur, dass die Extrasystolie zu einer Desorganisation des aktuellen Schrittmachers führen kann und damit eine Rhythmus- und Automatiestörung herbeiführt. Es ist interessant, dass eine Schlag- umkehr, die durch eine Extrasystolie an einem tätigen Schritt- macher bewirkt wird, nicht regelmässig lange anhalten muss. Viele Extrasystolen führen nur zu einer Reversion, welche nur eine einzige Kontraktionswelle betrifft. v. SKRAMLIK hat beobachtet, dass eine Schlagumkehr, die durch einen Extrareiz an einem tätigen Herzende bewirkt wird, ebenfalls nicht lange andauert. Störungen, die durch solche Extrareize gesetzt werden, sollen jeweils schon nach relativ kurzer Zeit wieder abklingen. Er konnte weiter mit Extrareizen an einem Herzende, das nicht gerade die Führung inne hat, eine antiperistaltische Welle auslösen, die in dem Moment erlosch, wo sie mit derjenigen zusammenstiess, die vom aktuellen Schrittmacher ausging. Das gilt auch für Extrasystolen, die nicht an den Herzenden ausgelöst werden, z. B. an der Umbiegungsstelle, der Herzmitte. Häufig sieht man von diesem Ort eine Welle in der aktuellen Arbeitsrichtung des Herzens laufen. Die Erregungswelle geht jeweils in beiden Richtungen, ob es zu einer Antiperistaltik bzw. Reversion kommt, hängt vor allem von der Phase ab, in welcher derjenige Herzabschnitt sich gerade befindet, der einer spontan oder künstlich erregten Stelle zunächst gelegen ist, und zwar in der herrschenden Schrittmacherrichtung. Befindet sich dieser Herzteil gerade im Zustand der refraktären Phase, so ist eine Antiperistaltik bzw. Reversion nicht möglich. In der Regel wird die Herztätigkeit allerdings durch künstlich gesetzte Extra- systolen an anderer Stelle als an den Herzenden nicht gestört. THEORIE DES MULTIPLEN SCHRITTMACHERS Die bisher wahrscheinlichste Reversionstheorie « Zwei-Zentren- Theorie» (E. v. SKRAMLIK) nahm an, dass das hypobranchiale REVERSION DES HERZSCHLAGS BEI DEN TUNIKATEN 871 A-Zentrum mit advisceraler, branchiofugaler Erregungsausbreitung sich zum visceralen B-Zentrum mit abvisceraler, branchiopedaler Erregungsausbreitung in der Frequenz wie 29 : 25 verhalte und dass es, da die advisceralen Pulsserien relativ gering sind, gewöhnlich zu keinem Wettstreit der beiden Endzentren komme. Zu einer solchen kommt es nur dann, wenn die Zahl der Impulse, die vom B-Zentrum ausgehen, zufällig eine Vermehrung erfahren hat. Am Beginn der abvisceralen Pulsationen befindet sich das A-Zentrum noch in der Erholungsphase, ist also in seiner Automatiefähigkeit noch stark vermindert, so dass es vollständig unter der Dominanz des B-Zentrums steht. Bei aufgezwungenem Rhythmus des B-Zentrums ist jedoch der Frequenzunterschied zwischen beiden Zentren viel zu gering, als dass das A-Zentrum aktiv werden könnte, bevor Erregungen des B-Zentrums bei ihm eingetroffen sind. Der basalen Automatie in der mittleren Region des Herz- schlauchs mit C-Zentrum bezeichnet, soll keine Bedeutung für die Schlagumkehr zukommen. Diese Zwei-Zentren-Theorie nimmt also an, dass zwei ungleiche, an den Herzenden gelegene und besonders ausgebildete Schrittmacher rivalisieren, indem sie periodisch- rhythmisch tätig sind und dass ein Zentrum die Führung in der Regel jeweils nach Erschöpfung des Gegenzentrums und nach erfolgter Wechselpause übernimmt. Demgegenüber müssen wir feststellen, dass das beobachtete Wechselspiel der beiden Herz- hälften zwar sicher mit einer periodisch-rhythmischen Schritt- macheraktivität zusammenhängt, dass dieselbe aber nicht an echte endständige und besonders ausgebildete Automatiezentren gebunden ist. Alle Teile des Herzmuskelschlauchs bzw. alle Epithelmuskelzellen sind gleicherweise mit Automatie ausgestattet und somit zum selbständigen Schlagen befähigt. Ebenso wohnt allen Epithelmuskelzellen potentiell die Fähigkeit zur Umkehr der Erregungsleitung inne. Auf dieser Eigenschaft beruht die Tatsache, dass ein und dieselbe Erregungswelle, nachdem sie in einer Rich- tung gewandert ist, wendet und in der entgegengesetzten Richtung zum Ausgangspunkt zurückkehrt. Ob nun ein Abschnitt des Herz- schlauchs auf den sie bei ihrer Rückkehr trifft, ein zweites Mal aktiviert wird, ist ausschliesslich von den Refraktärıtätsbedin- sungen der Epithelmuskelzellen abhängig. Die Erregungsumkehr hängt, wie wir zeigen konnten, mit einer Reizbildungsstörung zusammen (Automatiestörung). Eine vor der Reversion des Her; - 872 H. MISLIN schlags manifeste Extrasystolie, führt zu Umkehrsystolen resp. Umkehrextrasystolen. Wenn z.B. ein visceraler Rhythmus manifest wird, die Erre- gungen in diesem Falle vom visceralen Ende ausgehen und dieser Rhythmus von Extrasystolen die in der mittleren Herzregion auf- treten, unterbrochen wird, so kann es zur Umkehr der Erregungs- richtung kommen. Vom Ort der Extrasystole breitet sich die Erregung in beiden Richtungen aus. Die retrograde Erregung trifft z.B. auf die Erregung des aktuellen Schrittmachers auf und beide Erregungswellen können sich auslöschen. Sie kann aber auch in das Gebiet des aktuellen Schrittmachers übertreten und eine Umkehrerregung abgeben, die das Herzende noch refraktär an- trifft, so dass es zu keiner Umkehrsystole kommen kann. Die Umkehrerregung hat nur dann eine Chance eine Umkehrsystole auszulösen, wenn sie etwas später in die Epithelmuskelzellen des Herzendes gelangt, die dann bereits wieder erregbar sind. Die Herzenden sind zweifellos prädestinierte Orte der Erregungsbildung und die Erregung kann sich auch von dort aus nur ın einer Richtung ausbreiten. Sie wird darum vom nichtrefraktären Herzende leicht an sich gerissen. Versuche mit streng lokalisiert gesetzten künst- lichen Extrasystolen sollen die quantitativen Beziehungen zwischen Extrasystolie, Ueberleitungsdistanz und Erregbarkeitsanderungen der Epithelmuskelzellen abklären. ZUSAMMENFASSUNG Die Reversion des Herzschlags beim Tunikatenherzschlauch beruht nicht, wie bisher angenommen wurde, auf dem Rivalisieren von zwei besonders ausgebildeten Automatiezentren an den Herzenden, sondern hängt ab von Umkehrextrasystolen die ihr voraus gehen. Die Epithelmuskelzellen der einschichtigen Herz- wand sind potentielle Schrittmacher (multipler Schrittmacher) und die -Schlagumkehr resultiert aus dem Zusammenspiel von Um- kehrerregung, retrograder Erregungsleitung und Refraktärität der Epithelmuskelzellen. SUMMARY The reversion of the heart beat of the cardiac tube of the tuni. cates does not depend, as has been assumed up till now, on the rivalry between two specially formed automatic centres at the REVERSION DES HERZSCHLAGS BEI DEN TUNIKATEN 873 heart ends, but upon extrasystoles by abnormal retrograde con- duction which precede it. The epithelial muscle cells of the one- layer thick heart wall are potential pace-makers (multiple pace- makers) and the reversion of the beat results from the interplay of reverse stimulus, retrograde excitation, and refractory period of the epithelial muscle cells. RESUME Le renversement du sens des pulsations dans le tube cardio- péricardique des Tuniciers ne résulte pas—comme on l’admettait jusqu’ici—de l’action alternée de deux centres autonomes particu- liers, situés aux deux extrémités du cœur, mais de systoles supplé- mentaires de renversement qui la precedent. Les cellules muscu- laires épithéliales de la paroi du cœur, formée d’une seule couche, sont des déclencheurs potentiels de battement (déclencheurs multiples) et le renversement du sens des pulsations est dû au concours de plusieurs facteurs: l’excitation réversée, le flux rétro- grade et de la période réfractaire des cellules épithéliales. LITERATUR Ke&unLein, H. 1933. Über die Herztätigkeit bei Phallusia mammillata. Cuv. Pubbl. Staz. Zool. Napoli 13: 144. Kun und van Hassett, 1821. Uittreksels uit van Kuhl en van Hasselt, aan de Heeren C. T. Temminck, Th. van Swinderen en W. de Haan. Buitenzorg, d. 12.8.1821. Krisesman, B. J. 1956. Contractile and pacemaker mechanisms of the heart of tunicates. Biological Reviews 31: 288-312. Misiin, H. 1964. Uber eine spontane Exirasystolie im Schrittmacher- system des Tunikatenherzens (Ciona intestinalis L.). Exper. 20: 227-228. — und Krause, R. 1964. Die Schrittmachereigenschaften des Herz- schlauchs von Ciona intestinalis L. und thre Beziehungen zur Reversion des Herzschlags. Rev. suisse Zool. 71: 610- 626. SCHULZE, W. 1964. Zur Ultrastruktur des Herzschlauchs von Ciona intes- tinalıs L. Exper. 20: 265-266. ine, E. 1926. Über die Ursache der Schlagumkehr des Tunıkaten- herzens. R. vergl. Physiologie 4: 607. — 1938. Über den Kreislauf bei niedersten Chordaten. Ergebnisse der Biolegie 15: 218-300 (1938). Quincke, H. und Stein, J. 1932. Über die Erregbarkeit des Ciona- Herzens. Pflügers Arch. 230: 344. REVUE SUISSE" BE ZOOLOGIE 875 Tome 72, n® 43 — Decembre 1965 A new genus of platyrhacid millipeds from the Lesser Sunda Islands, Indonesia ' by Richard L. HOFFMAN Radford College, Radford, Virginia With 5 text-figures. The family Platyrhacıdae is unusual among the ranks of tropical diplopods for the fact that, as long ago as 1898, names had been already proposed for the great majority of the genera that we can recognize as valid using modern criteria. Particularly in the Indo- australian region, species of this family are quite variable in non- sexual characters, and many of the early generic names were based upon single, disjunct forms without consideration of the genitalic characters. The result is that at the present, there are far more names than valid genera, owing largely to the energetic work of O. F. Cook (1896a, b), who set up 21 names. F. SıLvestkı (1896), who proposed 3 names, and R. I. Pocock (1897), the author of 7 others. Subsequent to this active initial period of denomination, most of the work with platyrhacids was done by the Count von ATTENS, whose approach to classification was a notably conservative one. His large monograph of 1898-99 reduced all of the existing names to synonyms of Platyrhacus, setting a precedent which was followed by the majority of later workers. Although Atrems based his classifica- tion upon gonopod characters almost exclusively, he did not in 1 A contribution from studies supported by a grant (G-21519) from the National Science Foundation, Washington, D. C. Or I Rev. SUISSE DE Zoot., T. 72, 1965. 876 RICHARD L. HOFFMAN many cases achieve correct homologization of various structures, and in any event his “key characters” were often artificially con- structed and cut across groupings of species made on the basis of overall similarity of appearance. At the present time, a reorganization of the platyrhacid species is in progress, in which species groups are being worked out on the basis of comparative morphology and geographic distribution. These groups, which are provisionally regarded as genera for the sake of convenience, have so far contained at least one species upon which a generic name has already been based. During the summer of 1964, however, I was able to study the type series of two species which, although described in “ Platyrhacus” are so unusual in gono- pod structure that they must be accounted as representing a pre- viously unrecognized generic group. Restricted to the Lesser Sunda Islands, these species escaped the attention of early collectors and so were unknown to Cook, Pocock, and SILVESTRI, any of whom would have provided them with a generic name. I wish to express my appreciation to Dr. H. Gisin of the Muséum d’Histoire naturelle, Genéve, and to Dr. Otto Kraus, Senckbergi- schen Naturforschende Gesellschaft, Frankfurt, for the opportunity of studying the type series of the species in collections under their care. Sundarhacus, new genus Type species: Platyrhacus fecundus Carl, 1912. The genus also includes the putative “subspecies” Platyrhacus fecundus sterilis Attems, 1930. Diagnosis: A genus of small, dark-colored platyrhacids with narrow, depressed paranota and convex middorsum; metatergites evenly granular with at least evident transverse series of larger tubercules; lateral edges of paranota with 4-6 rounded tubercules, usually notched or incised between the 2nd and 3rd; ozopores small, located close to the edge. Gonopods short, robust, curved cephalodorsad and parallel to each other, prefemora with enormously enlarged, laminate macro- setae (fig. 2) on the ventrolateral side; telopodite rotated somewhat laterally, displacing the seminal groove to a lateral position in its distal half; end of gonopod enlarged, subtriangular in appearance, A NEW GENUS OF PLATYRHACID MILLIPEDS 877 the acute apex directed toward the coxa or base of tibiotarsus; a large, sinuously curved flattened solenomerite is present, paralleling the tibiotarsal end in one species, divergent from it in the other. Coxae with several long, distally penicillate macrosetae on the dorsal side. Range: Known so far only from the Lesser Sunda Islands of Lombok, Sumbawa, and Flores. Species: Two. One of these was originally described as a sub- species of the other by the conservative ATTEMs, but a close com- parison of the gonopod structure reveals basic differences that are surely of specific importance. The affinities of the two species of Sundarhacus with other Asiatic platyrhacids are at the present entirely obscure. In body form they are not appreciably different from many small species in the “Zodesmus” Group. If the telopodite of the gonopod were to be shortened and straightened out, the effect, particularly in S. sterilis would be reminiscent of the form characteristic of the Neotropical genus Psammodesmus, in which the seminal groove runs up the dorsal side of the telopodite and on to the solenomerite which pro- jects in a direction away from the coxa. But in their actual form, the gonopods in Sundarhacus are entirely different from any existing type known to me in the family. In particular, the enor- mously enlarged prefemoral macrosetae appear to be unique and diagnostic for the genus. ATTEMS (1932) placed both fecundus and sterilis in a new sub- genus Ozorhacus along with eight other species (of which Platyrhacus katantes Attems, 1899, was designated as type). It is immediately apparent that “Ozorhacus” is a very heterogeneous melange, its components actually referable to at least three different genera. Whether or not katantes represents a generic type for which an old name is already available, it is certainly not congeneric with the two species fecundus and sterilis. 1 Of the originally included species placed in Ozorhacus by ATTEMS, I have already allocated sarasinorum, tetanotropis, and postumus to the Celebesian genus Erythrhacus. Resolution of the East Indian platyrhacid genera is still a long way off, yet I can now observe that, of the other Ozorhacus species, amblyodon appears to fit into Zodesmus; mortoni into Eurydirorhachis; and arietis probably also goes into Erythrhacus. P. (O.) celebs is obviously a mem- ber of the dominant Sumatran genus for which the oldest name is either Acisternum Silv. or Odontodesmus Saussure. 878 RICHARD L. HOFFMAN Sundarhacus fecundus (Carl), new combination Platyrrhacus fecundus Carl, 1912, Zool. Jahrb., Abt. Syst., vol. 32, p. 164, pl. 1, fig. 7 (Sadjang, Lombok; Elbert, leg. Syntypes, Mus. Geneve, a lectotype was designated by me in July, 1964). Platyrhacus fecundus: Attems, 1930, Mitt. Zool. Mus. Berlin, vol. 16, p- 132, figs. 17, 18 (Swela, Luatallu, and Sembaloen, Lombok; and Batoe Doelang, Sumbawa). Platyrhacus (Ozorhacus) fecundus : Attems, 1938, Das Tierreich, lief. 68, p- 255, fig. 284. Diagnosis: Easily distinguished from S. sterilis by the moderate- ly curved telopodite with smaller and simpler terminations, by the much heavier prefemoral macrosetae, and other qualitative gonopod characters apparent in the illustrations. Description (3 lectoparatype from Sadjang): A small, slender, dorsally convex platyrhacid with narrow and depressed paranota. Color of metatergites, head, antennae, and legs light brown (a darker effect is caused by adherent dirt particles); prozonites almost completely whitish-gray. Length approximately 38 mm., greatest width 5.6 mm., W/L ratio 17.7%. Body essentially parallel-sided over most of its length. widths of selected segments as follows: 2nd—5.6 mm 12th—5.5 mm 4th—5.5 14th—5.4 6th—5.5 16th—5.3 10th—5.6 18th—4.6 Head uniformly granular; subantennal swellings inconspicuous; genae not margined laterally. Interantennal isthmus narrow, only slightly wider than length of 1st antennomere. Median and dorsal edges of antennal sockets elevated. Antennae rather short (4.4 mm) and slender, extending back to posterior edge of 2nd paranota Antennal articles 1-6 similar in size and shape except that 6th is. slightly longer; none are obviously constricted at base nor clavate distally; 7th article abruptly narrower than 6th, subconical in shape, with four small sensory cones. Collum transversely elongate-hexagonal, about as wide as head, its lateral ends symmetrically narrowed, acutely angular. Surface A NEW GENUS OF PLATYRHACID MILLIPEDS 879 flat, evenly and densely granular, with an anterior submarginal transverse row of 8-10 enlarged tubercules, followed by a very faint- ly impressed smooth area. Paranota of anterior segments strongly depressed, continuing slope of middorsum, those of segment 2 extending ventrad well below level of those of collum and segment 3. Paranota of segments 2-18 essentially transverse; the lateral ends rounded on segments 2 and 3; the anterior corners rectangular on segments 3-14, posterior corners rectangular on segments 3-5, thereafter becoming slightly more acute and produced caudally back to segment 19. Paranota short and narrow, less than half the metazonite diameter, and widely separated from those of adjoining segments. Lateral edges chiefly with four rounded marginal tubercules, and notched or incised between the 2nd and 3rd; peritreme small, inconspicuous, located usually on the base of the 3rd lateral tubercule and facing dorso- laterally. Dorsal surface of metazonites densely and evenly granular, the granules largest on paranotal surface; on posterior segments there is some development of three transverse rows of tubercules of which only the posterior submarginal becomes distinct and prominent. Suface of prozonites dull, densely and minutely punctate and roughened. Stricture distinct entirely around segments, becoming most prominent ventrally, partly overhung by the subcoxal area of the podosterna. Latter abruptly elevated, the surface glabrous, not produced into subcoxal spines. Anterior stigmata prominent and elevated, overlapping on to the dorsal coxal condyles and projecting laterally; posterior stigmata crowded forward and in contact with anterior above the anterior coxal socket, set a little higher up on the sides and not quite so sharply elevated above segmental surface than are the anterior stigmata. Sides of metazonites smooth and unmodified except for a few very flat scattered tubercules, and a small cluster of more acute tubercules just above base of posterior legs. Legs long (4.9 mm), most of femur visible beyond paranota when extended and seen in dorsal aspect. Length order of podo- meres: 3>6>2=5=4=1. Coxae virtually glabrous, prefemora with a few scattered short setae and a long slender macroseta at the ventral distal end; remaining podomeres becoming increasingly 880 RICHARD L. HOFFMAN setose, hairs on ventral surfaces somewhat longer than the others. Tarsal claw short, nearly straight, unmodified. Epiproct broad and spatulate, its lateral edges slightly divergent at the base, then converging distally in a semicircular outline; upper surface sparsely granulate with two prominent setiferous subterminal tubercules. Paraprocts slightly tuberculate, the Fic. 1-3. Genus Sundarhacus. Male gonopods. Fic. 1: 8. fecundus (Carl), left gonopod of paratype, mesial aspect. — Fic. 2: S. fecundus, lateral aspect of base of prefemur of left gonopod, showing correct proportions of enlarged macrosetae. — Fic. 3: S. sterilis (Attems), mesial aspect of left gonopod of holotype. Fig. 1 and 3 drawn to same scale, Fig. 2 considerably more enlarged. A NEW GENUS OF PLATYRHACID MILLIPEDS 881 median rims thickened and polished, becoming broader dorsally; discal setiferous tubercule located at about midlength of paraproct, in contact with the median rim. Hypoproct slightly wider than long, subtrapezoidal in outline, its basal edge overlapping segment 19 at the midventral line, distally with two large paramedian setiferous tubercules which do not exceed the distal edge. Anterior legs smaller and shorter immediately behind the head, but otherwise unmodified. Sterna of anterior segments without paramedian processes, the sternum of segment 6 broadened and excavated to accommodate the gonopods. Gonopods of the form shown in figures 1, 2, and 4. In situ, the two gonopods extend forward parallel to each other, curving dorsally in contact with sternum of segment 6. Coxae relatively large, connected only by membrane, largest about at midlength, narrowing distally. Dorsal side with two elongated, distally laciniate setae. Prefemora massive, lying in same axis with coxa, invested on the ventral and lateral sides with stout macrosetae, some of which are enormously enlarged, plectriform (fig. 2) and distally fringed. Femoral region set at nearly a right angle to prefemur, merging imperceptably into tibiotarsus with no indication of segmentation. Telopodite curved dorsad and somewhat twisted laterally, the seminal groove beginning at base of prefemur on medial side, thence displaced to the lateral side particularly by torsion of the distal fourth of the appendage. Median edge of telopodite with an acute retrorse marginal dentation. Gonopod terminating with an enlarged subtriangular tibiotarsus, its apex pointing dorsally toward middle of coxa, and a prominent, medially- placed “L” shaped solenomerite. A smaller, acutely triangular lobe occurs at base of solenomerite on the lateral side. Distribution: This species is so far known only from the adjacent islands of Lombok and Sumbawa. Atrems’ (1930) illustration of the gonopod of a Sumbawa specimen suggests differences perhaps of subspecific nature from the typical Lombok configuration. Sundarhacus sterilis (Attems), new combination Platyrhacus fecundus sterilis Attems, 1930, Mitt. Zool. Mus. Berlin, vol. 16, p. 133, figs. 19, 20 (Rana Mese, Flores; Rensch, leg. ¢ holo- type, Mus. Senckenberg 831). 882 RICHARD L. HOFFMAN Platyrhacus (Ozorhacus) fecundus sterilis : Attems, 1938, Das Tierreich, lief. 69, p. 256, fig. 285. Diagnosis: Structurally similar to S. fecundus, except lateral edges of paranota with 5-6 tubercules instead of four; ozopores Fre VASTI Genus Sundarhacus. Male gonopods. Fic. 4: S. fecundus (Carl), lateral aspect of distal half of telopodite of left gonopod, paratype. — Fic. 5: S. sterilis (Attems), same, from holotype. removed from edge by a distance about equal to one diameter; and metatergites with three distinct transverse series of enlarged tuber- cules on most segments. Gonopods differing in several important details: the prefemoral macrosetae are not so thick and are not distally penicillate, the medial edge of the telopodite is less twisted laterally and is not produced into an acute spine, and the distal half of the appendage is abruptly, geniculately recurved back toward the coxa. There is a prominent lobe at base of solenomerite, but it is located on the median instead of the lateral side as in fecundus. Distribution: This species is apparently known so far only from the unique holotype, collected on the western end of Flores. LITERATURE CITED ATTEMS, C. 1930. Myriopoden der Kleinen Sunda-Inseln, gesammelt von der Expedition Dr. Rensch. Mitt. Zool. Mus. Berlin, vol. 16, pp. 117-184, fig. 1-100. A NEW GENUS OF PLATYRHACID MILLIPEDS 883 ATTEMS, C. 1938. Myriapoda 3. Polydesmoidea II. Fam. Leptodesmidae, Platyrhachidae, Oxydesmidae, Gomphodesmidae. Das Tier- reich, lief. 69, pp. 1-487, fig. 1-509. Cart, J. 1912. Die Diplopoden-Ausbeute der Sunda-Expedition des Frankfurter Vereins für Geographie auf Lombok. Zool. Jahrb. Abt. Syst., vol. 32, pp. 163-171 pl. 1, fig. 1-7. Cook, O. F. 1896. A synopsis of Malayan Platyrrhacidae. Brandtia, no. 1, pp. 1-4. — 1896. New American Platyrrhacidae. Brandtia, no. 12, pp. 51-54. Pocock, R. I. 1897. New genera and species of millipeds of the family Platyrhachidae from the Indo- and Austro-Malayan sub- region contained in the collection of the British Museum. Ann. and Mag. Nat. Hist., ser. 6, vol. 20, pp. 427-446. SILVESTRI, F. 1896. I Diplopodi. Parte 1, Sistematica. Ann. Mus. civ. stor. nat. Genova, vol. 36, pp. 122-254. hy Be UBS SER oon DE 7, OO LOG IE 885 Tome 72, n° 44. — Décembre 1965 Die Kormentektonik der Plumulariiden (Coelenterata, Hydrozoa) von D. Adrian von SCHENCK Zoologische Anstalt der Universitat Basel Mit 35 Text-Abbildungen, und 5 Tafeln, wovon 1 dreifarbige ausser Text. INHALTSVERZEICHNIS fn en. 888 DIE TEKTONISCHEN GRUNDELEMENTE En nn 091 Die Zoide ne a o WES. Soar de trust tu 1 801 Das Gastrozoid, der Hydranth, die Hydrothek . . . . . 891 Das Machozoid, die Nematophore, die Nematothek . . 892 Das Gonozoid, die Gonophore, die Gonothek . . . . . 892 Die Sprossachsen Men ee ma Aer ulin ci un Wola yan 692 DAS. SUCRE UPR ae kw oa res) ee 1899 Die Kormidiumsprossachse oder die kormidiale Spross- CMS Ce NR Yo nr ER 393 Die Kormidien Das (gewöhnliche, sterile) Kormidium . . . . . . . . 894 DastGonokormiciim’ MER MEL NE RR un 690 REV SUISSE DE 2001, 1. 22, 1966. 58 886 D. ADRIAN VON SCHENCK Die KORMENBILDUNG . Die KORMENBILDUNG ENTLANG KORMIDIALEN SPROSSACHSEN — DIE KORMIDIALEN FRAKTIONEN DER KORMOGENESE Einleitung Das Primärmonopodium Aus Primärmonopodien zusammengesetzte Kormuskomplexe Einleitung . eee Die (echte) Dichotomie von Primärmonopodien — die Isodichotomie . À Die versale Proliferation an Primärmonopodien Die laterale Proliferation an Primärmonopodien . Die frontale Proliferation an Primärmonopodien . Die aus umgebauten oder aus Teilen von umgebauten Primär- monopodien gebildeten Sprossachsen — die Rhachis, die Pseudorhachis Einleitung . Die Pscudorhachishildune à in versal verzweigten Kormus- komplexen Die Rhachisbildung und die Intesrationsstufen lateral verzweigter Komplexe Die Rhachisbildung und die Integrationsstufen frontal verzweigter Komplexe Diplorhachis und Polyrhachis Einleitung . . . . Die Diplorhachis — die Kryptodichtomie der Rhachis Die Polyrhachis — die intrapodiale Ramifikation — die Kladienwirtelbildung . Die monosiphonen Kormoide Einleitung . Der kormogenetische Komplexitätsgradient der mono- siphonen Kormoide Die genetische Festgelegtheit der Tektonik ‘monosiphoner Kormoide ss à + CRE Versuch zur Darstellung einer phylogenetischen Ableit- barkeit der Tektonik monosiphoner Kormoide Die Subkomplexe Kinleitung . Die Parakladıen EP Die Pararamı die Pararhachis. Die Metakladien 897 900 900 904 905 905 906 907 928 928 929 929 KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) Die accessorischen Sexualorgane der Statopleinae Einleitung . Die Ausbildungsformen der accessorischen Sexualorgane und Versuch zur Darstellung ihrer phylogenetischen Ableitbarkeit Der morphologische Manifestationswert der accessorischen Sexualorgane Über die Funktion der accessorischen Sexualorgane Dit KORMENBILDUNG ENTLANG STOLONALEN SPROSSACHSEN — DIE STOLONALEN FRAKTIONEN DER KORMOGENESE Einleitung Primärstolone Echte stolonale Sprossachsen Die Stolonsysteme Die Integration der Stolonsysteme Die stolonalen Spezialorgane Stolonale Spezialorgane mit multiplikativer Funktion- Apicalstolone Stolonale Spezialorgane re multiplikative F unktion Dir POLYSIPHONEN KORMUSKOMPLEXE — DIE VERTIKALEN STOLONSYSTEME Einleitung Die Möglichkeiten zur Bildung von polysiphonen Sprossachsen Rein stolonale polysiphone Sprossachsen Rein kormidiale polysiphone Sprossachsen. Kormidial-stolonal kombinierte polysiphone Sprossachsen Die Verzweigungen (Ramifikationen) polysiphoner Sprossachsen Die unechte Ramifikation rein stolonaler polysiphoner Sprossachsen — die Pseudoramifikation . . . . . . Die stolonogene Ramifikation polysiphoner Sprossachsen Die kormidiale Ramifikation polysiphoner Sprossachsen Die stolonal-diehotome Ramifikation polysiphoner Spross- achsen Die integrativen Leistungen in polysiphonen Kormoiden Das Anlegen von Ramifikationsmustern | 3 Die Ausbildung von Umrissmustern des ARTT od JOS: 956 956 957 958 x 958 959 888 D. ADRIAN VON SCHENCK Die Ausbildung von Verteilungsmustern der Sexualorgane Die Verschmelzung von primar getrennten Strukturen. KORMOGENETISCHE GESETZMASSIGKEITEN UND REGELN FUR DIE PLUMULARIIDEN Einleitung Die primäre Kormenbildung . Autonomieverlagerung und Fraktionierung ın der Kormogenese Wacnstum und Alter der Kormen Die Veränderlichkeit ın der Kormogenese und die Relation zwischen ontogenetischen und phylogenetischen Verände- rungen Einleitung . Arten der Veränderlichkeit: lan Veränderungen, Änderungen der relativen Lage, qualitative Verän- derungen Die Veränderungen à ın der Kormoontogenese Die Veränderungen in der Kormophylogenese Die Relation zwischen ontogenetischen und phylogene- tischen Veränderungen . Homologie und Analogie ZUR VERGLEICHENDEN TEKTONIK VON KORMEN UND IHRER ALL- GEMEINEN BIOLOGISCHEN BEDEUTUNG Zusammenfassung . Resume francais English Summary . Erklärungen zu den Textabbildungen. Vocabularium und Register Bibliographie . VORBEMERKUNGEN 359 960 961 962 963 974 974 lo SS) 980 981 983 989 993 994 996 DON 998 1016 Wer sich heute in die Gruppe der Plumulariiden einarbeiten will, stösst recht bald auf erhebliche Schwierigkeiten. Die Plumulariiden sind ausser den Siphonophoren und vielleicht den Bryozoen die tektonisch wohl am kompliziertesten aufgebauten KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 889 kormalen Tiere. Die kormale Komplexität und Differenziertheit erreicht in dieser Tiergruppe mehrmals Stufen, wo kormale Kom- plexe (als Ganzes) zu autonomen Gebilden höherer Ordnung integriert sind. Der Begriff Kormus steht in dieser Arbeit immer für „Kolonie“, weil mit Kolonie auch Tierverbände bezeichnet werden, die auf sozialen Verhaltensweisen von Individuen beruhen. Kormus ent- spricht dem deutschen Wort ‚„Tierstock“. Da die zoologische Morphologie und Systematik ihre Begriffe vor allem für Tiere schuf, die eine abgrenzbare sogenannte „Indi- vıdualität“ oder einen sogenannten „Personenwert“ be- sitzen, sind die Kategorien und Wörter, die für Kormentiere gebraucht werden oft hilflos und inadaequat. Eine weitere Schwierigkeit liegt darin, dass die älteren Syste- matiker — es gibt keine grösseren neuen Arbeiten über diese Gruppe — sich darauf beschränkten, ein Inventar der Arten auf- zustellen. Auf die wirklichen tektonischen Verhältnisse, die Kormo- genese usw. wurde nur am Rande eingegangen, die verfügbaren Abbildungen und Beschreibungen sind fast immer mangelhaft und reichen für eine Abklärung des kormalen Aufbaus und der Verwandschafts- und Homologieverhältnisse innerhalb der Familie nicht aus. Eine Arbeit, die diese Familie zum Gegenstand hat, wird heute weitgehend durch die Situation bestimmt, dass es gilt, Begriffe und Homologiebeziehungen zu klären, neue Wörter ein- zuführen, neue Anschauungen zu schaffen oder schon bestehende einer Revision zu unterziehen !. Den eigentlichen Anstoss für eine solche Klärung, wie sie hier versucht wird, gab meine Untersuchung über eine Aglaophenia- Art (Agl. harpago, mihi), als ich merkte, dass keine Begriffe zur Verfügung standen, und ich deshalb gezwungen war, vergleichend morphologisch zu arbeiten. Sie ist also gleichsam ein Neben- produkt jener Arbeit, aber auch die Voraussetzung für deren Abschluss. Sie will nicht ein fertiges System der Plumulariiden- tektonik liefern; sie ist nur eine Skizze, dazu bestimmt, Probleme, die seit rund fünfzig Jahren kaum mehr zur Sprache gekommen 1 Dabei werden in dieser Arbeit verwendete Wörter und Begriffe, die nicht ohne weiteres verständlich sind, bei ihrem ersten Vorkommen im Text erklärt oder im angefügten Vocabularium pp. 998 ff. kurz definiert. 890 D. ADRIAN VON SCHENCK sind, erneut zur Diskussion zu stellen. Sie wird daher mehr Fragen aufwerfen als Antworten geben. Der Arbeit liegen vergleichend-tektonische Studien zugrunde, die ich an Material der Museen von Genf (Collection BEpoT) und München (Collection STEcHow) angestellt habe, viele Hinweise und Fakten habe ich durch eigene Sammeltätigkeit, Aufzuchten, Beobachtungen an lebendigem Material erhalten, diese Unter- suchungen habe ich während längeren Aufenthalten in Neapel gemacht. Da die Systematik der Familie der Plumulariiden im ganzen stark revisionsbedürftig ist, und vor allem die Genusnamen, wie sie bis heute gebraucht werden noch nicht als endgiiltig und ver- bindlich gelten können, sind viele der in dieser Arbeit vorkommen- den Namen als provisorisch zu betrachten, weil eine Revision der Systematik in dieser Arbeit nicht versucht wird. Es wird deshalb bei jedem vorkommenden Beispiel entweder der Literaturnach- weis oder der Nachweis der Sammlung und des Bestimmers ge- führt, um den angewendeten Namen zu begründen; es kann dabei vorkommen, dass ich Namen gegen meine eigene Überzeugung gebrauche. Diese Arbeit wurde durch die unermüdliche ideelle und mate- rielle Hilfe und Unterstützung durch meinen Lehrer Professor A. Portmann ermöglicht. Besonderen Dank bin ich auch Frau Dr. A. Voss-Brinckmann schuldig, welche mich in die Gruppe der Hydroiden eingeführt hat und mich zu einer ersten Problem- stellung: “Die Morphogenese und Homologie der Corbula von Aglaophenia” angeregt hat. Zu weiterem Dank bin ich der zoolo- gischen Station Neapel verpflichtet für die ausgezeichneten dort- igen Arbeitsmöglichkeiten, den Museen Genf und München für die sehr entgegenkommende Art und Weise, wie mir die Benützung der Sammlungen gestattet und erleichtert wurde. Für Diskus- sionen und Anregungen danke ich (neben vielen anderen) Nicolas Cornaz, Dr. Pierre Tardent, Dr. Kurt Beth, Dr. Maxwell Bra- verman, Dr. Jean Bouillon und dem bei der Ausübung seines Berufes ertrunkenen Gerd Theimer. Christina Schäublin hat die Abbil- dungen und Tafeln dieser Arbeit ins Reine gezeichnet. Vom St. Albanstift Basel und von der Basler Stiftung für biologische Forschung wurde ich finanziell unterstützt, wodurch meine Aufenthalte in Neapel, München und Genf möglich wurden. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 891 DIE TEKTONISCHEN GRUNDELEMENTE EINLEITUNG Die im Folgenden aufgezählten tektonischen Grundeinheiten sind die Elemente, aus denen sich jede kormale Struktur oder jeder kormale Komplex bei Plumularuden aufbaut. Alle bei dieser Gruppe (Plumulariiden) auftretenden Strukturen und Komplexe lassen sich ontogenetisch oder phylogenetisch auf diese Grund- elemente zurückführen, sind also untereinander und mit diesen zu homologisieren. Eine Homologisierung der Grundeinheiten unter- einander oder auseinander wird hier nur versucht und nicht aus- führlich begründet. Auf die feinere Morphologie der Grundelemente wird in dieser Arbeit nicht eingegangen. DIE ZOIDE EINLEITUNG Der Begriff Zoid muss in Zukunft für die Begriffe Indivi- duum und Person stehen, wie sie die älteren Autoren brauchten. Diese beiden Begriffe sind für alle Kormentiere von komplexer Integriertheit, bei Formen also, bei denen im Laufe der Evolution die Autonomie! von niederen kormalen Einheiten * an höhere übergegangen ist, völlig unhaltbar und für kormale Organismen überhaupt abzulehnen. Das GASTROZOID — DER HYDRANTH — Die HYDROTHEK Der Hydranth ist die (phylogenetisch gesehen) wahrschein- lich ursprünglichste Struktur der Hydroiden und unschwer mit sämtlichen Polypen aller Cnidaria in Homologie zu bringen. Der -Teil des Exoskeletts (Periderms), der den Hydranthen auf- nimmt, heisst Hydrothek; der Ausdruck Hydrothek wird in dieser Arbeit für das ganze Gebilde (Hydranth + Hydrothek) verwendet werden, da bei einer solchen vergleichend-tektonischen 1 Die Begriffe Autonomie und kormale Einheit werden auf den Seiten 897-99 und 962-66 eingeführt. 892 D. ADRIAN VON SCHENCK Arbeit die Betrachtung des Hydranthen selbst nicht notwendig ist und im Museumsmaterial ohnehin oft nur das Periderm erhalten ist. Als Symbol in Schemaskizzen wird im Folgenden für die Hydrothek V verwendet, als Abkürzung im Text und in Bildlegenden Hth. Das MacHozoip — Die NEMATOPHORE — Die NEMATOTHEK Auf drei Arten wurde eine Homologisierung der Nemato- phoren versucht: nach einer ersten Auffassung (WEISSMANN, Künn u.a.) sind die Nematophoren umgebildeten Hth. homolog zu setzen. Nach einer zweiten Auffassung (siehe dazu Nuttine 1900, p. 29) sind sie die phylogenetischen Vorläufer der Hth. Nach einer dritten Auffassung (JickELI, DRIESCH) sind sie lediglich Tentakeln der Hth. homolog. Die erste Auffassung gilt als die wahrscheinlichste. Unsere Arbeit hier will aber nicht Stellung nehmen zu dieser Frage, besonders auch deshalb nicht, weil nicht einmal die Homologie der verschiedenen Nematophoren untereinander gewiss ist. Auch für die Nematophoren wird in dieser Arbeit meist der Ausdruck Nematotheken (das sind die Exoskelette der Nemato- phoren) als Textabkürzung: Nth. stehen !. Das GoNozoID — Die GONOPHORE — DIE GONOTHEK Die Homologie und Gestalt der Gonophore, ihre onto- und phylogenetische Entstehung und ihre morphologische Wertigkeit wird in dieser Arbeit völlig ausser acht gelassen. Hier interessiert nur ihre Lagebeziehung zu den anderen Teilen des Kormus, also ihre Verteilung im Kormus. Auch hier wird als ,,pars pro toto — Begriff“ das Wort Gonothek (Textabkürzung Gth.) verwendet. DIE SPROSSACHSEN EINLEITUNG Unter Sprossachsen seien abstrakt Linien verstanden, denen entlang sich die Kormenbildungspotenzen auswirken, oder konkret ! Alle in dieser Arbeit verwendeten Abkürzungen sowie die Bedeutung der Symbole in den Schemaskizzen sind auf den Seiten 997/8 vor dem Vocabu- larıum zusammengestellt. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 893 Strukturen, welche serial weitere Strukturen hervorbringen. Einer Sprossachse entlang folgen sich entweder Zoide (resp. Kormi- dien, p. 894) oder andere von der ersten abzweigende Sprossachsen. Solitäre Cnidaria besitzen also keine Sprossachsen, wie sie hier verstanden sein wollen. Wir nehmen die Elementarsprossachsen als für die Plumu- larııdentektonik gegebene Grundelemente; dabei sind wir uns aber bewusst, dass sie vielleicht aus Elementen niederer Ordnung oder aus Teilen von Elementen niederer Ordnung zusammen- gesetzt sein können. Das STOLON Das Stolon ist primar ein asexuelles Propagationsorgan des Hydranthen und auf kein anderes Element rückführbar. Es ist die Sprossachse, der entlang sich ursprünglich (auf einer prae- plumulariiden Stufe) die Proliferation autonomer, auf einem Substrat fixierter Hydranthen (Autozoide) abspielte. Die KORMIDIUMSPROSSACHSE ODER DIE KORMIDIALE SPROSSACHSE Als Kormidiumsprossachse wird die vom Stolon primär abgehende Sprossachse bezeichnet, entlang welcher sich die bereits ABB 1% Möglicher Aufbau von kormidialen Sprossachsen. a) Fächelsympodium, b) Sichelsympodium, c) Monopodium. ar 894 D. ADRIAN VON SCHENCK spezialisierten Zoide in einer bestimmten Gruppierung anordnen respektive prolifereren. Sie ist bestimmt eine abgeleitete, vielleicht sogar eine zusammengesetzte Einheit. Zur Erklärung ihrer Ent- stehung sind folgende Hypothesen möglich: 1. Sie ist eine (aniso-dichotome) Abzweigung des Stolons, also ein Sekundärstolon und deshalb ein echtes Monopodium. 2. Sie ist aus den Basalteilen der Kaulome (Stiele) der sympodial auseinander proliferierenden Einzelzoide zusammengesetzt und deshalb ein aus einem Sichelsympodium abgeleitetes Pseudo- monopodium. DIE KORMIDIEN DAS GEWÖHNLICHE, STERILE KORMIDIUM Wir haben eben die Kormidiumsprossachse definiert, ohne das Kormidium selbst genannt zu haben. Das sei hier nachgeholt. Das Kormidium umfasst immer eine Hth., um welche sich in art- und alterstypischer ! Weise null bis dreizehn Nth. entlang der Kormidiumssprossachse gruppieren. Die Zoide eines Kormidiums (Hth. und Nth.) sitzen alle auf einer Seite der Kormidiumsspross- achse. Wir nennen diese Seite die frontale, die Gegenseite die versale und die beiden tibrigen Seiten die lateralen. Autonome Kormidien sind bis jetzt nur als Kormoontogenesestadien bekannt (vgl. p. 946 und 979), die Kormidien aller bekannten ausge- wachsenen Plumulariidenformen sind hingegen blosse Organe oder Teile von Organen. Hydrotheken sind immer in Kormidien integriert. Nth. stehen oft allein auf Stolonen oder auf Zwischensegmenten von Kormidial- sprossachsen (p. 904). Gth. sind meistens in Kormidien integriert; bei der Subfamilie Kırchenpauertinae, Stechow, kommen sie direkt an Stolonen oder an kormidialen Sprossachsen unregelmässig verteilt, also nicht integriert vor (vgl. dazu p. 896). Das Kormidium ist höchst wahrscheinlich schon ein Integrat, eine zusammengesetzte und in sich differenzierte Einheit und keine ' Einführung der in Kormen geltenden Alterskategorien siehe p. 972/3. Hier ist das topologische Alter gemeint. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 89 Grundeinheit; dass wir es trotzdem als eine Grundeinheit der Plumulariidentektonik benützen, fordert eine Erklärung: di DTS i c) d) ABB. 02: Kormidien. Eleutheropleinae: a) Antennella sibogae Billard, b) Antennella secundaria Gmelin. Statopleinae: ©) Thecocarpus laxus (Allman), d) Halicornaria gracilicaulis Jäderholm; (alle nach BırLarp 1913). 1. Die Kontroverse über den Homologiewert der Nth. ist nıcht entschieden, sodass man theoretisch das Kormidium einem komplexen Hydranthen homolog setzen könnte (der also aus sich heraus Organe, nämlich die Nth. entwickelt hätte). 2. Auch wenn wir diese Ansicht ablehnen und das Kormidium als zusammengesetzte Einheit, als Integrat, auffassen, können wir über seine Entstehung (sowohl onto- wie phylogenetisch) nur hypothetisch aussagen und es sowohl als ein echtes Mono- podium wie als ein Pseudomonopodium auffassen (siehe weiter oben, p. 894). 3. Ist das Kormidium für die Plumulariiden obligatorisch. 896 D. ADRIAN VON SCHENCK Das GONOKORMIDIUM Bei vielen Plumulariiden ist das Gebilde, das man gemeinhin als Gonothek bezeichnet, gar keine Gonothek, sondern ein um- gebautes Kormidium, bei welchem die Hydrothek durch eine Gonothek entweder ersetzt oder verdrängt ist und die Anzahl Nematotheken reduziert sein kann (vgl. Abb. 23, 24, 25.) Solche Gonokormidien werden bei den Eleutheropleinae (Plu- mularinae) auf die normalen (sterilen) Kormidien in den Weisen aufgestockt, dass sie entweder frontal unterhalb der Hydrothek (also unpaarig) proliferieren oder lateral — unterhalb oder auf gleicher Höhe der Hydrothek eines Kormidiums (also paarig) — abzweigen. Bei manchen Statopleinae (Aglaopheninae) ersetzen sie gewöhnliche Kormidien (siehe Abb. 23, 24, 25) (vgl. Abb. 3d, 5). O O16 O O oYo Q CAT 9 a) b) Oo O O al O x c) d) ABB: Gonokormidien. a) Plumularia plagiocampa Pictet, b) Plumularia diaphrag- mata Billard, c) Antennella sibogae Billard, d) Monostaechas fisheri Nutting, lateral auf steriles Kormidium aufgestockt; (alle nach BiLLARD 1913). Ich habe mangels genügenden Materials den im Zusammenhang mit den Gonokormidien stehenden Fragen nicht im erwünschten Mass nach- sehen können. So ist über die Homologie innerhalb der Gonokormidien KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 897 und über die Homologiebeziehungen zwischen sterilen Kormidien und Gonokormidien nichts bekannt. Auch über das Auftreten von Gono- kormidien im System weiss man wenig. Solche und andere Probleme um die Gonokormidien müssen durch weitere vergleichend morphologische Untersuchungen gelöst werden. Ich schlage vor, ganz allgemein in der Kormenterminologie den Begriff Kormidium für mehr oder weniger integrierte kormale Einheiten zweiter Ordnung zu reservieren. BEKLEMISEV braucht den Begriff für alle komplexen, morphologisch integrierten kor- malen Einheiten, also auch für die Corbulae (p. 993) und andere Komplexeinheiten höherer Ordnung. DIE KORMENBILDUNG Dieses Zwischenkapitel ist für das Verständnis aller folgenden Kapitel Voraussetzung; es nımmt vieles, was in den Schluss- betrachtungen ausführlicher behandelt und klarer formuliert wird, vorweg (siehe p. 961 ff.). Aus der vegetativen Propagation oder der Knospung von (ursprünglich) autonomen Grundelementen (Grundeinheiten) kommt es zur Bildung von festen Verbänden, die man als Kormen bezeichent hat. (Das Wort „Kolonie“ ist auch innerhalb der Kormen-Terminologie nie exakt gefasst worden; es wird — wie schon hervorgehoben — in dieser Arbeit vermieden). Aus nicht integrierten primären Kormen, also homomorphen Komplexen von autonomen, unter sich gleichen Einzelelementen, (Autozoiden) zum Beispiel Hydranthen, entwickeln sich im Laufe der Phylogenese durch Differenzierungsvorgänge (Spezialisation, Delegation, Polymorphismus) und gleichzeitige Integrations- prozesse (physiologische Koordination) neue, höhere Autono- mata. Solche Phänomene können während der Phylogenese (oder Ontogenese) mehrmals auftreten und bedeuten für vorher auto- nome Strukturen eine Umwertung zu Organen in einen neuen Autonomon höherer Ordnung. Man erkennt ein Autonomon an der ihm eigenen (genetisch festgelegten) Gestalt und Komplexität. (Mit Komplexität ıst auch 898 D. ADRIAN VON SCHENCK seine Integrationshöhe, also zum Beispiel das Ausmass von Spe- zialisierungen und Koordinierungen und somit der Delegierung von Funktionen an darauf spezialisierte Kormusteile (Organe) gemeint.) Die Integrationshöhe oder der Autonomiegrad einer Struktur oder eines Komplexes manifestieren sich also direkt gestaltlich, wodurch die Art und Weise der Ausgestaltung einer kormalen Struktur oder eines kormalen Komplexes oder die topographische Anordnung und Verteilung mehrerer in Verbindung miteinander stehender Strukturen oder Komplexe einen morphologischen Darstellungs- oder Manifestationswert erhalten. Dieser morphologische Darstellungs- oder Manifestationswert ist vorläufig das einzige Kriterium, das uns zur Beurteilung der (physiologischen) Integrationshöhe oder des Autarkie- und Auto- nomiegrades eines kormalen Komplexes zur Verfügung steht. Autonomieverlagerungen sind als phylogenetische und als ontogenetische Vorgänge graduell, indem die niederen kormalen Einheiten ihre Autonomie nur schrittweise an die höheren abgeben, und es ist weitgehend eine Ermessensfrage, zu beurteilen, ob ein Kormuskomplex eine Integrationshöhe erreicht hat, die es recht- fertigt, ihn schon als Autonomon zu bezeichnen oder noch als unintegrierten Komplex aus niederen autonomen, kormalen Ein- heiten (Elemente oder Komplexe). Der Autonomiebegriff ist also ein „gleitender“ und sei deshalb als solcher postuliert. Das Phänomen der Autonomieverlagerung führt uns zu weiteren Definitionsproblemen: Die asexuelle Vermehrung homomorpher und isopotenter kormaler Einheiten, die in Verbindung mit- einander bleiben (solche Vorgänge seien kormale Multiplication genannt (siehe auch p. 962) ist die Voraussetzung jeder Kormen- bildung; die Verlagerung der Autonomie an grössere Komplexe bedeutet deshalb auch eine Verschiebung jenes Begriffes. Ein asexueller Vermehrungsvorgang, der auf einer niederen kormalen Integrationsstufe als Propagation (Fortpflanzung) autonomer Einheiten niederer Ordnung gewertet werden muss, | wird auf einer höheren Integrationsstufe nur als Wachstum innerhalb einer komplexen Einheit höherer Ordnung bezeichnet werden müssen. Und dabei ist es unbestreitbar, dass diese beiden vegetativen Vermehrungsvorgänge sich direkt voreinander ableiten lassen. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 899 Es folgt daraus, dass bei kormalen Organismen auch die Begriffe Fortpflanzung und Wachstum nur gleitende Begriffe sein können und es oft eine Ermessensfrage ist, ob die vegetative Vermehrung von kormalen Elementen oder Komplexen als Fortpflanzung oder als Wachstum gewertet wird. Are Le Allgemeines Schema zur Autonomieverlagerung und Fraktionierung in Kormen. Verwendete Symbole: A Autonomon, I. kormale Einheit 1. Ordnung. II. kor- male Einheit 2. Ordnung. III. kormale Einheit 3. Ordnung. Schwarz symbolisiert die delegiert werdende Funktion a) Unintegrierter Kormus 1. Ordnung aus autonomen (homomorphen, iso- potenten) kormalen Grundeinheiten. b) Spezialisierung und Delegierung im Kormus 1. Ordnung (primärer Poly- morphismus) c) Unintegrierter Kormus 2. Ordnung. Bildung autonomer kormaler Einheiten 3 u 1 h aktionierune der Kormogenese. Nach Pfeil: Aus- 2. Ordnung durch 1. Fraktionierung der Kormogenese. Nach Pfeil: A bildung eines typisierten Musters (resp. Symmetrie) im Autonomon 2. Ordnung. d) Spezialisierung und Delegierung im Kormus 2. Ordnung. (Secundärer Polymorphismus) e) Unintegrierter Kormus 3. Ordnung die kormalen Einheiten 2. Ordnung sind zu kormalen Einheiten 3. Ordnung zusammengefasst. (2. Fraktionie- rung der Kormogenese), welche Träger der Autonomie sind. 900 D. ADRIAN VON SCHENCK Die Plumularuden sind alle polymorph, das heisst ihre Architektur baut sich aus schon komplexen und differenzierten Kormuseinheiten, den Kormidien, zusammen. Primäre Autonomie- verlagerungen sind also schon auf einer prae-plumulariden Evolu- tionsstufe (wahrscheinlich bei Haleciiden nahestehenden Formen) realisiert worden (falls man nicht die Nth. als von Tentakeln abstammend interpretiert). Daraus ergeben sich Schwierigkeiten in der Homologisierung der untersten tektonischen Einheiten (Zoide, Elementarsprossachsen, Kormidien), welche zu langen, fruchtlosen Diskussionen der älteren Autoren geführt haben. Unsere Arbeit nimmt jene Streitigkeiten nicht wieder auf; das Problem wird ausgeklammert und eine Homologisierung der unter- sten morphologischen Einheiten wird nur versuchsweise angestrebt. Bei den Plumulariiden wird die Potenz zur Kormenbildung fraktioniert; ursprünglich (auf prae-plumulariiden Evolutions- stufen) gab es wohl nur eine horizontal-stolonale Kormogenese, später haben sich davon die kormidialen und stolonal-vertikalen Kormenbildungspotenzen abgespalten (vgl. p. 963 ff.). DIE KORMENBILDUNG ENTLANG KORMIDIALEN SPROSSACHSEN DIE KORMIDIALEN FRAKTIONEN DER KORMOGENESE EINLEITUNG Als kormidıale seien im Folgenden alle jene Kormenbil- dungen verstanden, die im Sinne der zuvor postulierten Kormi- diumssprossachse geschehen. Auch wenn kormidiale Sprossachsen ohne Intervention von Stolonen weitere kormidiale Sprossachsen hervorbringen, nennen wir solche Vorgänge kormidiale Kormen- bildung. In diesem Teil werden die kormidialen Potenzen isoliert betrachtet, ohne die gleichzeitig zur Wirkung kommenden stolo- nalen Kormenbildungspotenzen zu berücksichtigen, welche in einem späteren Teil der Arbeit behandelt werden (siehe pp. 945 ff.). DAS PRIMÄRMONOPODIUM Wenn eine Kormidiumssprossachse über das Kormidium hinaus verlängert wird und nacheinander weitere Kormidien KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 901 hervorbringt, entsteht ein Gebilde, das im Folgenden Primär- monopodium genannt wird. D OO OO = alo ë, OO OO E) OO ClO Sa O © O O ©], i ci d) a) b) ABB. 4. Primarmonopodien Eleutheropleinae: a) Plumularia crater Billard, b) Plumu- laria insignis Allman var. conjuncta Billard; (beide nach BiLLarD 1913). Statopleinae: c) Halicornarıa segmentata Warren; (nach WARREN 1908), d) Pentandra parvula v. Lendenfeldt; (nach v. LENDENF. 1884). Ob dieser Komplex ein echtes Monopodium ist oder ein aus einem urspriinglichen Sichel-Sympodium entstandenes Pseu- domonopodium (siehe oben), kann man noch nicht entscheiden. Diese Frage ist für die folgenden Betrachtungen auch nicht wichtig. REV. OUISSH DE ZOOL., T. 72, 1965 59 902 D. ADRIAN VON SCHENCK Ein Primärmonopodium besteht also aus hintereinander (mono- podial) angeordneten Kormidien, es weist stets einen voraus- wachsenden terminalen (distalen) Vegetationspunkt auf, der einseitig die Zoide, resp. Kormidien hervorbringt. Die Seite des Primärmonopodiums, die die Zoide trägt, nennen wir Frontal- seite. ABB. 5. Primärmonopodium mit Gonokormidium. Nuditheca dalli (Clark); (Coll. München, det. STECHOW). Alle Plumulariiden (die daraufhin zu untersuchen mir gelang) weisen im Laufe der Kormoontogenese ein (vorübergehend autarkes) primämonopodiales Stadium auf. Es sind bis jetzt keine Plumulariiden bekannt, welche ein primäres Fächelsympodium bilden. Daraus folgt, dass alle höheren kormidialen Komplexe und Strukturen der Plumulariiden aus Primärmonopodien gebildet resp. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 903 aus Teilen von solchen zusammengesetzt sein müssen oder aus stark umgebildeten Primärmonopodien resp. aus Teilen von solchen entstanden sınd. Die Kormidien eines Primärmonopodiums sind durch Septen (Einschnürungen im Periderm) voneinander abgehoben. Diese Septen beziehen auch die Sprossachse ein, sodass das ganze Primär- monopodium segmentiert ist. (Stolonale Sprossachsen sind von kormidialen sofort durch ihre Unsegmentiertheit zu unterscheiden.) Die Septen hiessen in der alten Nomenklatur Nodien, die zwischen ihnen befindlichen Kormidien- und Sprossachsenabschnitte Inter- nodien; diese beiden aus der Botanik stammenden Begriffe werden hier eliminiert (nachdem sie ohnehin kaum mehr gebraucht wurden.) Ein primäres Monopodium besteht also aus durch Septen voneinander abgrenzbaren Segmenten. So wird auch der sonst unvermeidliche Begriff Interinternodium umgangen (Intersegment, Zwischensegment p. 904). Gattungen, bei welchen direkt aus dem Stolon entspringende Primärmonopodien, die nicht weiter verzweigt sind, den kormoonto- genetischen Endzustand darstellen, wo also die Ausbildung von Primär- monopodien die maximale Leistung in der kormidialen Fraktion der Kormogenese bedeutet, sind Antenella, Allman; Corhiza, Millard, und Antennellopsis, Jäderholm. Es müssen hier beim Primärmonopodium auftretende neue Strukturen eingeführt werden, deren Homologisierung nicht ohne weiters gelingt: 1. Der Basisteil des Primärmonopodiums, also der dem Stolon direkt aufsitzende Proximalabschnitt ist oft unsegmen- tiert und sieht wie ein Stolon aus. Diese Tatsache stützt die weiter oben ausgesprochene Hypothese, dass die Kormidiums- sprossachse einem Seitenstolon homolog sei (vgl. p. 894). 2. Bevor die kormidientragenden Segmente beginnen, treten Vorsegmente (Prosegmente) mit einer variabeln Zahl von Zoiden auf. Diese Zoide sind wahrscheinlich Nth. oder aber reduzierte Hth., oder vielleicht sogar reduzierte oder verschmol- zene ganze Kormidien. 3. Es treten Vorsegmente ohne Zoide auf. 904 6. D. ADRIAN VON SCHENCK Sehr oft treten eines oder mehrere, durch auffällige, schräge Septen begrenzte, mit Nth. besetzte, morphologisch streng festgelegte Vorsegmente (oft ohne Hth.) auf. Zwischen den kormidientragenden Segmenten befinden sich oft solche, welche nur Nth. aufweisen oder überhaupt keine Zoide tragen. Solche Segmente nennen wir Zwischensegmente (Intersegmente). Alle diese Strukturen und ihre Lage zueinander oder zu den normalen Segmenten sind mehr oder weniger art- und alters- typisch. * Die Kormidiumssprossachse setzt sich distal (terminal) als Stolon fort, wenn das Primärmonopodium eine bestimmte (arttypisch festgelegte) Grösse, resp. ein entsprechendes Alter * erreicht hat oder nach Amputationen. (Solche Strukturen werden im Kapitel über stolonale Kormenbildungspotenzen (siehe p. 951) ausführlicher besprochen werden.) Wir nennen solche Gebilde Apicalstolone. Auch die Existenz von Apical- stolonen stützt die Auffassung der Kormidialsprossachse als Sekundärstolon (vgl. p. 894). Die unter 1—5 beschriebenen Strukturen kommen (in ent- sprechend abgeänderter Form) auch bei von Primärmonopodien abgeleiteten Sprossachsen (Rhachien, Diplo-, Polyrhachien) vor. AUS PRIMÄRMONOPODIEN ZUSAMMENGESETZTE KORMUSKOMPLEXE EINLEITUNG Werden Primärmonopodien zu Trägern weiterer Primärmono- podien, so entstehen tektonische Gebilde höherer Ordnung. Das erste (vom Stolon oder Substrat abgehende) Primärmono- podium nennen wir den primärmonopodialen Kaulus, die darauf aufgestockten prımärmonopodiale Rami. Die Proliferation homomorpher Primärmonopodien längs dem Stolon wird in diesem Kapitel nicht behandelt, sondern unter den * Alterskategorien in Kormen s. pp. 972/3 ff.. en nn —= m —— tv + SS. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 905 stolonalen Kormenbildungspotenzen, sodass hier nur Verzweigungs- modi an Kormidiumsprossachsen zur Sprache kommen. Im Laufe der Evolution wurden von Primärmonopodien fol- gende Möglichkeiten des Hervorbringens weiterer Primärmono- podien realisiert: Die (ECHTE) DICHOTOMIE VON PRIMARMONOPODIEN Die ISODICHOTOMIE Von Isodichotomie reden wir, wenn die Monopodialspross- achse sich in zwei morphologisch gleichwertige, weitere Mono- podien gabelt; dieser Vorgang kann sich wiederholen. Isodiehotomie von Primärmonopodien kommt beim Genus Oswal- della, Stechow, vor. DIE VERSALE PROLIFERATION AN PRIMÄRMONOPODIEN Wenn von der Versalseite eines Primärmonopodiumsegmentes ein weiteres Primämonopodium abgeht, nennen wir den Vorgang versale Proliferation am Primärmonopodium oder kurz Versal- Sprossung oder -Verzweigung (versale Ramification). Ein Primärmonopodium kann also soviele weitere versal- gesprosste primäre Monopodien tragen wie es Segmente hat. Es ist mir bis jetzt eine Art aus der Literatur bekannt (BILLARD 1913), die sich manchmal diesem Schema gemäss verhält (Antennularıa secundaria Gmelin). Ka OIO “O HSt 3 ABB. 6. Versalproliferation. Gattya humilis Allman; (nach ALLM. 1885) 906 D. ADRIAN VON SCHENCK Die Potenz zur versalen Proliferation kann innerhalb des Primärmonopodiums an das Prosegment (proximalste Segment) delegiert werden; den anderen Segmenten fehlt dann diese Potenz. Dieser Fall wird uns in einem Abschnitt des nächsten Kapitels beschäftigen (p. 909). DIE LATERALE PROLIFERATION AN PRIMÄRMONOPODIEN Eine andere Moglichkeit der Aufstockung weiterer Primär- monopodien auf ein bestehendes ist die laterale Proliferation (laterale Ramification). Hier sprossen seitlich zwischen den Zoiden eines Kormidiums neue Kormidiumsprossachsen. Jedes Kormidium kann also lateral zwei weitere kormidiale Sprossachsen hervorbringen. Die Stelle der Sprossung ist nicht genau festgelegt und von Art zu Art verschieden: unterhalb der Hth., auf gleicher Höhe oder darüber. Der Vorgang kann sich an bereits aufgestockten Primär- monopodien wiederholen. Eine Beschränkung der Potenz zur Lateralproliferation auf bestimmte Segmente kann vorkommen; dadurch wird vermieden, dass zuviele Primärmonopodien auf- gestockt werden, die sich gegenseitig im Wege stünden. ABB. 7. Lateralproliferation. Thecocaulus catharina (Johnston) (Coll. Müchnen), alle Sprossachsen haben Verzweigungspotenz (paarig). KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 907 Eine Art, welche die Lateralproliferation in ihrer ursprünglichen Art und Weise verwirklicht, wo also Primärmonopodien lateral ge- sprosste, paarig angeordnete weitere Primärmonopodien hervorbringen ABB. 8. Lateralproliferation alteriert. Thecocaulus diaphanus (Heller) (Neapel det. V. SCHENCK), nur Kaulus hat Verzweigungspotenz (unpaarig). und diese eventuell wiederum, ist Thecocaulus catharina (Johnston) (Coll. Genève, det. Bepot; Coll. München det. STECHOW). Bei Thecocaulus valdiviae Stechow, (Coll. München) und Thecocaulus diaphanus (Heller), (Coll. München, det. StEcHow) sind die proximalsten der aufgestockten, lateral gesprossten Primärmonopodien paarig, die . distalen alterniert. DIE FRONTALE PROLIFERATION AN PRIMÄRMONOPODIEN Der Proliferationsort fiir die frontale Abzweigung ist festgelegt; es ist der Raum zwischen der (unpaaren) sogenannten mesialen -Nth. und der Hth. eines Kormidiums. Mittels dieses Abzweigungsmodus werden die am meisten spezialisierten und 908 D. ADRIAN VON SCHENCK komplexesten Kormusstrukturen, die es bei Plumulariiden gibt, gebildet. Die Interpretation dieser Abzweigung ist sehr schwierig, sie tritt nämlich nur in schon abgeleiteten Formen an bereits hochintegrierten kormidialen Komplexen auf. In ihrer (theoretisch zu postulierenden) ursprünglichen Art und Weise ist sie bei keiner bekannten Plumulariidenart verwirklicht, d.h. es ist kein Primär- monopodium bekannt, dessen sämtliche Kormidien die Potenz zu dieser Proliferationsart bewahrt haben. Aus diesem Grund wird dieser Abzweigungstyp im nächsten Kapitel ausführlicher behandelt werden. Hier sei nur noch erwähnt, dass er phylo- genetisch vielleicht vom lateralen Abzweigungstyp abgeleitet ist. Verschiedene Proliferationstypen können bei ein und derselben Art miteinander verwirklicht sein, was recht mannigfaltige tektonische Kombinationen ermöglicht. DIE AUS UMGEBAUTEN PRIMARMONOPODIEN ODER AUS TEILEN VON UMGEBAUTEN PRIMÄRMONOPODIEN GEBILDETEN SPROSSACHSEN DIE RHACHIEN, DIE PSEUDORHACHIEN EINLEITUNG Wir haben im vorigen Kapitel kormale Komplexe kennen gelernt, die aus der Ramification von Primärmonopodien nach verschiedenen Proliferationstypen entstanden sind. Mit fortschreitender Integrationshöhe geht die Autonomie mehr und mehr an dieses neue Verzweiungssystem als eine neue Einheit über. Eine solche Autonomieverlagerung manifestiert sich dadurch gestaltlich am markantesten, dass Hauptsprossachsen — als “Überorgane” des ganzen Komplexes — neu gebildet oder, wenn schon vorhanden, klarer ausgestaltet werden und dadurch, dass diese Hauptsprossachsen gleichzeitig zu Achsen von sich mehr und mehr vervollkommnenden Symmetrien werden, die den ganzen Komplex einbeziehen (integrieren). Diese Hauptsprossachsen, die primär den anderen Sprossachsen (Primärmonopodien) homomorph waren, können dabei heteromorph (abgeleitet, sekundär) werden. Ein von einer morphologisch um- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 909 gewandelten Hauptsprossachse (Rhachis p. 912, Pseudorhachis p- 912, Diplorhachis p. 918, Polyrhachis p. 918) abgehendes Primär- monopodium heisst Kladium. Die aus umgebauten Primärmonopodien oder Teilen von um- gebauten Primärmonopodien unmittelbar entstandenen Haupt- sprossachsen (Rhachien p. 912, Pseudorhachien p. 912) werden in Schemaskizzen mit doppelter Linie und mit gefüllten Zoidsymbolen symbolisiert. Die Möglichkeiten zur Bildung einer Hauptsprossachse sind für Kormalkomplexe von verschiedenem Verzweigungsmodus jeweils verschieden. Wir betrachten nun diese Möglichkeiten zur Bildung und Ausgestaltung von Hauptsprossachsen für jeden der oben dargestellten Abzweigungstypen ın derselben Reihenfolge, in der diese eingeführt wurden. Für die isodichotome Art der Verzweigung gibt es geome- trısch keine Möglichkeit, eine Hauptachse auszubilden. Es gibt also für kormidiale Komplexe, welche aus sich isodichotom ver- zweigenden Primärmonopodien zusammengesetzt sind, keine Evo- lutionsmöglichkeit zur Bildung von Komplexen höherer Kom- plexitätsgrade, und sie sind bereits das Ende einer Evolutionsreihe. Die PSEUDORHACHISBILDUNG IN VERSAL VERZWEIGTEN KOMPLEXEN Es wurde schon gesagt, dass die Potenz zur versalen Prolifera- tion an das Vorsegment eines Prımärmonopodiums delegiert werden kann (d.h., dass alle andern Segmente diese Potenz verlieren), sodass ein Primärmonopodium jeweils nur ein weiteres Primär- monopodium an seiner Basis hervorbringt (siehe p. 906); dieses wird auf die selbe Weise zum Träger eines nächsten und so fort. Es entsteht so ein Sichelsympodium aus Primärmonopodien. Ein derartiges Gebilde ist, wie man sofort ersehen kann, assymmetrisch und in seinem Wachstum geometrisch eingeschränkt. Eine Art, die sich so verhält, ist Monostaechas fisheri Nutting. Es muss also zu integrativen Leistungen kommen, um diese Nachteile zu korrigieren. Die erste dieser Leistungen ist eine Streckung des Sichelsympodiums, d.h. die sich jeweils unterhalb einer Proliferationsstelle befindenden Basisstücke der Primär- 910 D. ADRIAN VON SCHENCK ABB. 9. Monostaechas fishert Nutting (nach BiLLarRD 1913). Potenz zur Versalver- zweigung auf Prosegment beschränkt; es entsteht ein Sichelsympodium aus Primärmonopodien. O 2 OS SRh_/ D ge Ce == Cy zo SO SEO NN 2 RE og Og n Be SEO \7 2 og Ro 2 pO ie I ni Og? og GAO ©) ih C) ve > EURO Og SO NM SRh ABB, 10. Monostaechas quadridens (McGrady) (Coll. München, det. Stecnow). Semi- rhachisbildung durch Streckung des versalgesprossten Sichelsympodiums. re. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 9411 monopodien orientieren sich in einer vertikalen Achse und bilden so eine neue Hauptsprossachse, während die distal von den Pro- liferationsstellen befindlichen Stücke der Primärmonopodien gleich- zeitig gegen eine horizontale Lage gebogen werden. Die entstandene ABB. 11. Pseudorhachis eines versal gesprossten Komplexes. Monostaechas sibogae Billard (nach BiLLarRD 1913). 912 D. ADRIAN VON SCHENCK Hauptsprossachse ist also aus den proximalsten Abschnitten der Primärmonopodien sympodial aufgebaut. So verhalten sich z.B. die Rami (p. 920) von Monostaechas dichotoma Allman und von Monostaechas quadridens (McGrady). Wir nennen eine solche sympodial gebildete Hauptsprossachse Pseudorhachis. Jetzt ist das unbeschränkte Höhenwachstum des ganzen Komplexes geometrisch möglich, aber noch immer besitzt es keine bilaterale Symmetrieachse, seine Pseudorhachis ist nur eine Semirhachis. Dies hebt eine weitere Korrektur auf: Durch abwechslungsweise Drehung um 90° nach links und rechts der sich unmittelbar folgenden Pseudorhaschissegmente, also einer Umwandlung des Sichelsympodiums in ein Pseudo-Fächelsympo- dium, bildet die Pseudorhachis nunmehr die Achse einer bilateralen Symmetrie, welche den ganzen Komplex umfasst. Das so ent- standene Gebilde besteht also aus einer segmentierten Haupt- sprossachse, welche in regelmässiger Alternation nach links und rechts Primärmonopodien abgibt, die in einer Ebene liegen. Auch so kann also die Federform der Plumulariiden entstehen. Auf diese Weise ist z.B. Monostaechas sibogae Billard gebaut. Die RHACHISBILDUNG UND DIE INTEGRATIONSSTUFEN LATERAL VERZWEIGTER KOMPLEXE Lateral verzweigte Komplexe haben von allem Anfang am eine Hauptachse, namlich das vom Stolon oder Substrat ausgehende Prımärmonopodium (der primärmonopodiale Kaulus). Diese vor- erst den anderen Primärmonopodien des Komplexes homomorphe Struktur entwickelt sich zu einer Rhachis (sekundäres Mono- podium), indem der axiale Anteil ungleich wichtiger wird als der zoidale. Die Sprossachse vergrössert ihren Durchmesser; es ent- steht eine vergleichsweise mächtige Röhre mit relativ kleinem Zoiden besetzt. Eine weitere Änderung im Kormidium betrifft die Hth.; diese wird mehr und mehr reduziert, um bei hochintegrierten Formen nur noch als rudimentäre Struktur (als kleine Pore im Periderm oder sogenannte Pseudo-Nematothek) übrig zu bleiben, wir nennen sie dann Abortivhydrothek. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 913 Als weitere Integrationsleistung tritt der Verlust von Septen hinzu, sodass höchstintegrierte Sekundärmonopodien anders oder nicht mehr segmentiert sind indem z.B. nur jedes dritte oder vierte Septum bestehen bleibt oder alle Septen wegfallen. A O On O A N ABB Plumularia diaphragmata Billard (nach BiLLarD 1913). Sehr schön ist der Ausfall von Septen z.B. bei Plumularia stylifera Allman (Coll. München, det. STECHow) zu sehen. ABB. 13. Heteroplon jaederholmi Stechow (Coll. München). Parallel zur Bildung der Rhachis bildet sich ein Alternation der von der Rhachis abgehenden Primärmonopodien (Kladien) aus, die schon im vorigen Kapitel beschrieben wurde (siehe p. 907). 914 D. ADRIAN VON SCHENCK Dieses abwechslungsweise Unterdrücktwerden der rechten, resp. der linken lateralen Proliferationspotenz der Kormidien ent- lang der Hauptsprossachse (Kaulus) geschieht schon auf Ent- ABB. 14. Plumularia bedoti Billard (nach BiLLARD 1913). wicklungsstufen, wo diese noch ein Primärmonopodium ist (vgl. Abb. 8). Solange die Hauptsprossachse (Kaulus) noch ein Primärmono- podium ist und noch keine Rhachis, reden wir nicht von Kladien sondern von primärmonopodialen Rami (p. 904). Es werden Sprossachsen, welche proximal primärmonopodial sind und die lateral von einer Rhachis abgehen (wie Kladien), ihrerseits distalwärts zu Rhachien, welche nun Kladien tragen (wir nennen sie Rami) und es entstehen derart Kormuskomplexe noch höherer Komplexität. Auch diese entwickeln sich zu Autonomata und bilden Symmetrien und Organe aus, welche die Integrations- höhe ihrer Komplexe morphologisch manifestieren. Dieser Prozess kann theoretisch beliebig oft wiederholt werden und es können sich also Strukturen höherer Einheit wiederum zu Einheiten (Autono- mata) noch höherer Ordnung integrieren. Wir nennen den primärmonopodialen, proximalen Teil einer Sprossachse, die weiter distal zu einer Rhachis wird, Peduncu- lum. Ein Pedunculum kann als beginnender Ramus anstelle eines Kladiums von einer Rhachis ausgehen oder als beginnender Kaulus von einem Basalstolon aus (vel. Abb. 15). Wi ET m et KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 915 Diz RHACHISBILDUNG UND DIE INTEGRATIONSSTUFEN FRONTAL VERZWEIGTER KOMPLEXE Die Verhältnisse entsprechen hier denjenigen bei lateral ver- zweigten Komplexen: Die Hauptsprossachse wird zu einer Rhachis durch Verstärkung der Kormidialsprossachse und Rückbildung der Hth. Auch eine Linksrechts-Alternation der Primärmonopodien (Kladien) wird realisiert. Diese wird aber durch eine Winkel- drehung der Segmente des Sekundärmonopodiums (Rhachis) um dessen eigene Achse um ca. 90° erreicht. Ohne diese Winkeldrehung wäre der Komplex (ähnlich wie bei der Versalverzweigung) in einem symmetrischen Ungleichgewicht und die Rhachis eine Rh me u De OO TT Pm a) Pm b) ABB. 15. Rhachisbildung in frontal verzweigten Komplexen z.B. Aglaophenia acacia Allman. a) Schema mit Zoidsymbolen, b) Schema ohne Zoidsymbole. 916 D. ADRIAN VON SCHENCK Semirhachis. Auch auf diese Weise entsteht die bekannte Feder- form. Auch bei frontal verzweigten Komplexen lässt sich der Vorgang der Bildung von Rhachien durch Umwandlung von Primärmono- podien mehrfach wiederholen. Das neue Sekundärmonopodium sitzt entweder anstelle eines Kladiums, oder eine Sprossachse, die proximal wie ein Kladium als Primärmonopodium begonnen hat (Pedunculum), wird in distaler Richtung zu einer Rhachis. Die Wiederholung der Bildung von Rhachien (rhachialen Rami) ist bei diesem Verzweigunstyp viel häufiger und führt zu zahlreicheren Integrationsstufen (Autonomiestufen) als beim lateralen. Die ganze Unterfamilie der Statopleinae, (Allman), Billard verzweigt sich nach dem frontalen Modus. Alle hier beschriebenen Rhachien (Sichel- und Pseudo-Fächel- sympodium wie Sekundärmonopodien) können sich in gewissen Fällen isodichotom oder anisodichotom (pendelnd) gabeln. So z.B. bei Monostaechas dichotoma Allman und einigen Aglaophenia- Arten oder — Varietäten. DIPLORHACHIS UND POLYRHACHIS EINLEITUNG Dieses Kapitel hat in vielen Aspekten einen hypothetischen Charakter; es beschreibt Strukturen, die aus Rhachien direkt ent- standen gedacht werden müssen, deren Interpretation aber, solange nicht sorgfältige kormoontogenetische Untersuchungen (d.h. praktisch Aufzuchten aus Planulae) geschehen sind, nur auf Indizien beruht. Es sind hier aber auch viele neue Befunde verarbeitet und in der Literatur verstreute Einzelargumente gesammelt und synthetisiert worden. DIE DIPLORHACHIS Die KRYPTODICHOTOMIE VON SEKUNDARMONOPODIEN (RHACHIEN) Das im Folgenden Gesagte stützt sich hauptsächlich auf Befunde bei Malicornaria longirostris Kirchenpauer; andere //alicornaria-Arten verhalten sich gleich. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 917 Bei Halicornaria, welche sich nach dem frontalen Modus ver- zweigt, verwandelt sich die Rhachis bei der distalen Weiterbildung in der Weise, dass die Kormidium- (oder Zoid-) Anlagen verdoppelt DRh ©) DR y LO 7 2 2 j 2 © - G LO ; S DI À 64 LO È ON JES © = ON. > DS ; QF LO ; my Ç ; et dE 4 di LO 5 / 2 FOX LO >@ 2 ; Z 2 3 LO — 7 meee. lo i DO 3 Zi G LO ; 7 O I 2 » DO D ZENG LO 7 OX? È ge LO LO ] Qo RO OE AF A. 2e - | o & | DD LO K | Ng Q | | y espe LO | Z AO g Ox | Z À, LO S | KO > ® | ON © F E Se | DR Ke b) | ®< E e Rh ABB. 16. “ Kryptodichotomie = Diplorhachisbildung z.B. Halicornaria longirostris Kir- chenpauer. a) Schema mit Zoidsymbolen, b) Schema ohne Zoidsymbole werden, ohne dass jedoch die Sprossachse selbst sich teilt. Es trägt nun jedes Rhachissegment den doppelten Nth-Satz, zwei Abortivhydrotheken statt nur einer und zwei Kladien; gleichzeitig wird die Dicke der Achse verdoppelt. Wir nennen den Vorgang Kryptodichotomie. Rey. SUISSE DE Z00r., IN 72, 60 Kl Kl 918 D. ADRIAN VON SCHENCK Primär wird die Alternation der Kladien und die Lage der Zoide durch die Kryptodichotomie gestört, weiter distal arrangieren sich die getrennten Anlagen; es wird sekundär wieder eine Links- rechts-Alternation der Kladien ausgebildet (Reintegration). Eine derart verwandelte Rhachis sei Diplorhachis genannt; eine Diplorhachis unterscheidet sich vom Sekundärmonopodium durch ihren grösseren Durchmesser und dadurch, dass sie pro Segment zwei Kladien und die doppelte Anzahl Zoide trägt. Die PoLyRHAcHIS — DIE INTRAPODIALE RAMIFICATION Die KLADIENWIRTELBILDUNG Durch einen ähnlichen Vorgang wie den eben beschriebenen ist die Ausgestaltung des Stammes (Kaulus) und oft von Ästen (Rami) bei Nemertesia (und entsprechend gebauten anderen Gattungen) wahrscheinlich erklärbar. Auch bei Nemertesia beginnt die Hauptsprossachse (Kaulus) proximal als Rhachis mit einem Kladium pro Segment; die sich folgenden Kladien stehen in einer regelmässigen Alternation, bilden also zwei Ebenen. Folgt man der Hauptsprossachse distalwärts, so treten mehr Kladien pro Segment in mehr als zwei Ebenen angeordnet auf. Zuerst (proximal) ist die Reihenfolge der Kladien ungeregelt und nur ihre Zugehörigkeit zu einer bestimmten Ebene festgelegt. Weiter distal werden die Kladien eines Segments jeweils in Wirtel zusammengefasst (Integrationsleistung). Die Vermehrung der Kladien geht mit einer Aufspaltung der Goenosarkröhre der Rhachis parallel; je weiter man der Haupt- sprossachse distalwärts folgt, desto mehr Coenosarkröhren, welche sich mehrmals trennen und wieder vereinigen, befinden sich im Peridermrohr; gleichzeitig vermehrt sich die Zahl der Kladien und der Zoide auf der Hauptsprossachse. Jedesmal wenn eine solche Vermehrung der Coenosarkröhren und der Anzahl der Kladien, und damit der Ebenen, worin diese sich anordnen, stattfindet, lösen sich die Wirtel auf, um weiter distal — nun eine grössere Zahl Kladien umfassend sich erneut zu bilden. Wir nennen diesen Vorgang innere Ramifikation einer kormidialen Sprossachse oder intrapodiale Ramifikation und die dadurch entstehende Sprossachse eine Polyrhachis. Bei KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 919 Polyrhachien, vor allem bei Komplexen mit vielen Kladiums- ebenen, also Coenosarkrohren, tritt auch meist ein Verlust der Septen, also der Segmentation auf. Polyrhachien haben immer die doppelte Anzahl Kladienebenen, als die Anzahl der Kladien pro PoRh Kl SS I 1 à |. FAN AVA a Maa 0d VAVAVAVA PA VAVAVA avi: VaAVAYaVAN AN AVAVAVAY ON 4'a VA AVAVAVAVAVA A A VAVAVAV LY 1VAVAVAVA PA 7 % a) Rh b) Rh ABB. 17. Intrapodiale Ramification = Polyrhachisbildung z.B. Nemertesia. a) Schema. - mit Kladien, b) Schema ohne Kladien, c) Querschnittschema. Eine Zahl neben dem Wirtelsymbol bedeutet die Anzahl der Kladien pro Wirtel. Wirtel beträgt, weil einander folgende Wirtel jeweils um den halben Winkel zwischen zwei Kladien verschoben sind. In Schemaskizzen werden die Wirtel der Polyrhachien durch ein liegendes Oval symbolisiert; eine Zahl neben dem Oval bedeutet dıe Anzahl der Kladien pro Wirtel. 920 D. ADRIAN VON SCHENCK DIE MONOSIPHONEN KORMOIDE EINLEITUNG Die ın den vorigen Kapiteln eingeführten und beschriebenen kormidialen Komplexe seien noch unter gemeinsamen Aspekten zusammenfassend betrachtet. Vorher müssen noch einige Begriffe neu eingeführt und alte exakter gefasst werden. Monosiphones Kormoid nennen wir einen Kormuskomplex, der aus einer vom Substrat oder Basalstolon ausgehenden mono- siphonen (d.h. nur aus einem Peridermrohr bestehenden) kormi- dialen Sprossachse und allen eventuell von dieser Sprossachse direkt oder indirekt ausgehenden weiteren Strukturen besteht. (Der Gesamtbegriff Kormoid wird später definiert werden; p- 948). Die vom Substrat oder Basalstolon ausgehende kormidiale monosiphone Sprossachse (also die Hauptsprossachse des mono- siphonen Kormoids) nennen wir Kaulus; ein Kaulus kann ein Primärmonopodium sein (auch wenn dieses sich nicht weiter verzweigt), er kann eine wie auch immer abgeleitete Rhachis, resp. Pseudorhachis oder Diplo- oder Polyrhachis sein (siehe auch p. 904: Primärmonopodialer Kaulus). Vom Kaulus abgehende, weitere kormidiale Achsen ausser den Kladien heissen mono- siphone Rami (der Begriff Kladium ist auf p. 909 definiert). Bildet ein monosiphoner Ramus weitere monosiphone Rami und diese wiederum, so reden wir von monosiphonen Rami zwei- ter, dritter usw. Ordnung (vgl. auch p. 904 Primärmonopo- diale Rami). DER KORMOGENETISCHE KOMPLEXITATS- UND INTEGRATIONSGRADIENT DER MONOSIPHONEN KORMOIDE Monosiphone Kormoide können sich als mehr oder weniger autonome, in sich abgeschlossene Gebilde entlang stolonalen Sprossachsen folgen. Dabei können Kormoide niederer Kom- plexität und Integrationshöhe und solche, welche schon komplexer und höher integriert sind, am selben Stolon vorkommen. Die einfacheren Kormoide befinden sich am Stolon proximal, also dort, wo es seinen Ursprung hat, die komplexeren, „evoluierteren“ KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 921 und höher integrierten distal. Auch innerhalb kormidialer Kom- plexe gibt es diesen Komplexitàts- und Integrationsgra- dienten von proximal nach distal. Es können sich z.B. proximal an einem Stolon monosiphone Kormoide befinden, welche nur aus einem Primärmonopodium bestehen, weiter distal solche, welche ein Sekundärmonopodium als Hauptsprossachse aufweisen, mit von diesem abzweigenden Primärmonopodien (Kladien) oder eine Sprossachse, die proximal als Primärmonopodium beginnt (Pedunculum) setzt sich distal als Rhachis fort. Dasselbe gilt für die Umwandlung von Rhachien in Diplo- oder Polyrhachien, was ja schon im Kapitel über die Diplo- und Polyrhachien erwähnt wurde. Es sind z.B. die proxi- malen Kauli von Halicornaria am Stolon Primärmonopodien, weiter distal am Stolon sind die Kauli Sekundärmonopodien (Rhachien) und noch weiter distal am Stolon sind sie Diplorha- chien; oder ein Kaulus beginnt primärmonopodial um distalwärts rhachial zu werden, oder er beginnt rhachial und wird distalwärts diplorhachial. DIE GENETISCHE FESTGELEGTHEIT DER TEKTONIK MONOSIPHONER KORMOIDE Obwohl während der Kormoontogenese bei ein und derselben Art Kormoide verschiedener Komplexitäts- und Integrations- stufen gebildet werden, gibt es doch für jede Art eine erblich festgelegte Maximalausgestaltung der Kormoide Es gibt Arten, die nur Kormoide bilden, welche Primärmonopodien sind und gar keine genetische Möglichkeit zur Ausbildung von kom- plexeren Strukturen haben. Eine Art ist am typischsten in ihrer maximalen Ausgestaltung; verschiedene Arten unterscheiden sich morphologisch an kormo- ontogenetisch früh ausgestalteten Strukturen und Komplexen weniger als an den maximal ausgestalteten (komplexeren und integrierteren), die sich im Kormus distal befinden. Man muss bei Beschreibungen zur Systematik und beim Be- stimmen von Formen darauf achten dass man nicht Kormoide, die noch nicht “maximal” sind, als eigene Arten beschreibt, oder bei einer falschen Art einordnet, wie das sehr oft geschehen ist. Solche Fehler sind z.B. für die Verwirrung in der Systematik des 922 D. ADRIAN VON SCHENCK Genus Vemertesia verantwortlich. Man muss also für jede Art nicht nur die Maximalausgestaltung der Strukturen und Komplexe, sondern auch die kormoontogenetischen Zwischenformen be- schreiben. Wir betrachten nun die art- und alters*typischen, also . genetisch festgelegten tektonischen Kriterien für die Beschreibung monosiphoner Kormoide. ie 4. Die maximale Grösse oder das maximale (komplexe) Alter * des Kormoids. Das komplexe Alter eines Kormoids ist direkt proportional seiner Grösse, respektive der Anzahl der es aufbauenden Unter- einheiten. Dabei wird eine in arttypischen Grenzen variable Grösse nicht überschritten. Die Umrisslinie oder allgemeine Form des Kormoids. Durch die Länge und Anordnung der einzelnen, unter sich gleich- wertigen Sprossachsen verschiedener (topologischer) Alter * eines Kormoids wird dessen Umrisslinie bestimmt; auch sie ist alters- * (hier das komplexe Alter des Kormoids) und art- typisch. Die Qualität und Anzahl der Sprossachsen und die Art und Weise, wie sie sich folgen, d.h. der Verzweigungstyp (z.B. versal, lateral, frontal) und der Proliferationsort der untergeordneten Sprossachse, also die Anordnung aller Sprossachsen. Die Stellung der gleichwertigen und ungleichwertigen Spross- achsen zueinander und im Raum, welche durch zwei art- und alterskonstante * (hier das topologische Alter der jeweiligen Sprossachse) Winkel bestimmt ist. Die beiden Winkel sind die folgenden: 1. Der Winkel zwischen zwei (oder bei Wirteln mehreren) gleichartigen Sprossachsen, welche von einer übergeordneten Sprossachse abgehen, wobei der Querschnittsmittelpunkt der übergeordneten Sprossachse der Scheitelpunkt des Winkels ist. Dieser Winkel wird bei bilateralen Komplexen von Frontalseite zu Frontalseite der gleichwertigen Spross- * Die verschiedenen in Kormen geltenden Alterskategorien werden auf pp. 972 ff. eingeführt. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 923 achse gemessen. Wir nennen diesen Winkel den Grundriss- winkel (y). Ex I a 7 7 i N N SS NS eyes = N fr ABB.'18. Umrisslinie eines kormidialen Komplexes 5. Ordnung (gleichzeitig Schema für ein hochintegriertes Ramifikationsmuster). Legende: - - - - - - Umrisslinie des Komplexes 5. Ordnung Aussee Umrisslinien der Komplexe 4. Ordnung Kladien und Peduncula der Rami Rhachien (Kaulus und Rami 1. Ordnung) 2. Der Winkel zwischen einer übergeordneten und der davon abgehenden untergeordneten Sprossachse; Scheitelpunkt des Winkels ist hier der Proliferationspunkt. Dieser Winkel wird distal vom Proliferationspunkt (auf die übergeordnete Spross- achse bezogen) gemessen; wir nennen ihn Aufrisswinkel (x). 924 D. ADRIAN VON SCHENCK Ist die Stellung der jeweils längs einer Sprossachse vor- kommenden Grundrisswinkel zueinander durch Regeln fest- gelegt und die Grösse dieser Winkel konstant, so ordnen sich die untergeordneten Sprossachsen in bestimmten Ebenen an. ABB. 19. Zoidflache eines kormidialen Komplexes 4. Ordnung (Schema). (Bei Streptocaulus z.B. in einer spiraligen Ebene). Haben wir eine Rhachis mit alternierenden Kladien, so liegen jeweils die rechten und die linken Kladien je in einer Ebene; wenn alle Kladien parallel stehen und alle Frontalseiten gleich orientiert sind, entsteht eine sogenannte, aus den zwei zueinander ge- neigten Ebenen gebildete Zoidfläche. Der ganze Komplex aus Kaulus oder Ramus und Kladien weist also ebenfalls eine Frontal — und eine Versalseite auf. Es können Kormoide höherer Ordnung — also solche welche aus Rhachisrami auf- gebaut sind — konstante Sprossungswinkel ihrer Ramı auf- weisen (Ramusebene), sodass wiederum eine Zoidfläche entsteht. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COEIENTERATA) 929 Die Zoidflächen stellen sich in der Regel senkrecht zu der Hauptströmungsrichtung des Wassers, sie sind also ein für oekologische Untersuchungen wichtiges Kriterium. 5. Die Krümmung der Sprossachsen. Die kormidialen Spross- achsen sind meist nicht gerade, sondern weisen ein ebenfalls ABB. 20: Arttypische Krümmung der Rhachien (Kauli), Aglaophenia harpago v. Schenck. art- und alterstypische (topologisches Alter) Krümmung auf. In der Regel bilden die konvexen Seiten der Sprossachsen die Zoidfläche, d.h. die frontale Seite einer jeden Sprossachse ist auch die konvexe Seite. Die Kriimmung einer Sprossachse ist, wie eben gesagt, alterstypisch. So kann ein Kaulus oder ein Ramus (Rhachis, Diplorhachis) in seinem distalen Teil stärker gekriimmt sein als in seinem proximalen, oder sich am Kaulus distal befindliche Kladien sind anders gekriimmt als solche, welche proximal stehen. ‘Shes, 926 D. ADRIAN VON SCHENCK 6. Die Verteilungsmuster der Sexualorgane im Kormoid. Auf die Verteilung der primären und accessorischen Sexualorgane im Kormoid wird im Kapitel über die accessorischen Sexualor- gane und in demjenigen tiber die polysiphonen Kormoide näher eingegangen werden (siehe Abb. 35). Alle diese Kriterien ergeben Hinweise für die Integrations- höhe (und somit Evolutionshöhe). So ist z.B. eine Form, welche keine geregelte Umrisslinie des Kormoids aufweist, weniger integriert als eine solche mit genau festgelegter Um- risslinie, eine Form, bei der die Abgangsstellen der Rami und deren Winkel (Grundriss-, Aufrisswinkel) arttypisch sind, die also geregelte Rami-Abstände und -Folgen zeigt (z.B. Alter- nation, Gegenständigkeit, Spirale), höher evoluiert als eine solche ohne diese Merkmale. VERSUCH ZUR DARSTELLUNG EINER PHYLOGENETISCHEN ABLEITBARKEIT DER MONOSIPHONEN KORMOIDE Dieses Kapitel wird bloss aus einer Tafel in Form eines unvoll- ständigen und hypothetischen Stammbaums verschiedener mono- syphoner Kormoide bestehen; dabei wird noch weiter schematisiert, indem die Zoide in der Darstellung weggelassen werden. Diese Tafel wird gerade wegen Ihres hypothetischen Wertes auch nicht kommentiert, es werden lediglich namentliche Beispiele für jedes der gezeigten Schemata in einer beigefügten Liste genannt. Die Subkomplexe sind nicht berücksichtigt. (Tf. IT). LISTE VON BEISPIELEN ZUR TAFEL II. (hypothetische Phylogenese der monosiphonen Kormoide) (1) Antennella Allman Antennellopsis Jaederholm ). manchmal Antennella secundaria (Gmelin) ) Monostaechas fisheri Nutting ) en quadridens Mc Crady; (det. Stechow) ) = sıbogae Billard ) dichotoma Allman ) Thecocaulus plagiocampus (Pictet) manchmal Thecocaulus catharina (Johnston) : YOU NZEP 927 ‘uapaldsiog UOA 9JSIT oL.onjooue erp me Yors UayoIZoq @ - © UIQULUINN 91(] ounyalzeqg ayostyousso;Ayd oyorpsour <— — — — — sunyaizeg ayostpouaso[Ayd aydıurayosayen + ‘UQSUNp|iqqejxa]J, Usp UT HIM Uaqoserp PUIS o]oquufg U9J92PUOMAIA IC] ‘OPIOUHOM UsUOYdIsOUOUL JOP SunJIo]qy 24ostjouaso]Ayd 240130] II SYL f DIESE SLT PPTL Te RATTI, KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) — 928 D. ADRIAN VON SCHENCK (8) Thecocaulus catharına (Johnston) (9) è buski (Bale) liechtensternit (Marktanner) polymorphus (Billard) | concavus (Billard) manchmal Thecocaulus diaphanus (Heller) (10) viele Plumularia (11) Plumularia badia (Kchp.) megalocephala Allman; (det. STECHOW) alicia Torrey; (det. StecHow) (Kladien erst an den Rami 2. Ordnung) (12) Nemertesia antennina (Linné) belini Bedot (13) Nemertesia ramosa Lamouroux manchmal Nemertesia antennina (Linné) (14) viele Aglaophenia, viele Cladocarpus, viele Halicornaria, viele Thecoca” pus ) Streptocaulus pulcherrimus Allman ) Halicornaria longirostris (Kchp.) mit Diplorhachis ) Aglaophenia dichotoma (Sars) ) Aglaophenia acacia Allman elongata (Meneghini) cupressina Lamouroux Cladocarpus cornulus Verril (Coll. München). DIE SUBKOMPLEXE EINLEITUNG Unter dem Begriff Subkomplexe werden solche kormale Komplexe zusammengefasst, welche auf andere kormale Komplexe aufgestockt sind, ohne einen neuen Überkomplex zu bilden, indem sie sich in den bestehenden Komplex als Organe einordnen. Die PARAKLADIEN Als Parakladien bezeichnen wir von Kladien ausgehende weitere Kladien. Parakladien proliferieren entweder nach dem lateralen oder frontalen Verzweigungstyp, wobei es oft nicht zu entscheiden ist, ob ein Parakladium einseitig lateral oder ob es frontal gesprosst ist. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 929 Die Potenz zur Parakladienbildung ist in den meisten Fällen auf das proximalste Kladiumsegment beschränkt. (Wir haben hier also eine analoge Erscheinung, wie wir sie für die Versalverzweigung schon kennen.) Ein Kladium, welches ein Parakladium trägt, nennen wir Träger- oder Basiskladium. Parakladien können ihrerseits Parakladien hervorbringen. Es entstehen so Parakladien zweiter, dritter usw. Ordnung. Die Basisabschnitte derartiger Parakladien können eine Art (sichelsympodial aufgebauten) Pararamus bilden, ähnlich der sichelsympodialen Pseudorhachis (Semirhachis) bei der Versal- verzweigung (Pseudopararamus). Eine Art, welche solche Pseudopararami bildet ist Nuditheca dalli Clark. Die Parakladienbildung steht bei den meisten Arten, haupt- sächlich bei fast allen Siatopleinae (Aglaopheninae) in einem Zusammenhang mit der Sexualreife. Parakladien sind nämlich meistens accessorische Sexualorgane (p. 932) und erliegen als solche oft weitgehenden morphologischen Umwandlungen; sie werden zu Metakladien. Die PARARAMI — DIE PARARHACHIS Ausser den eben genannten aus den Proximalstrecken von Kladien und Parakladien sichelsympodial aufgebauten Pseudo- pararami gibt es bei Statopleinae monopodiale (echte) Pararamı, d.h. sich anstelle von Kladien befindliche Rhachien oder Rhachien mit Peduncula, welche aber nicht wie echte Rami das Kormoid auf eine höhere Autonomiestufe erheben, sondern lediglich Organe innerhalb des Kormoids einer schon realisierten niederen Auto- nomiestufe bleiben. Auch solche Pararhachien sind meistens accessorische Sexualorgane und als solche umstrukturiert (Corbula- Pseudocorbularhachien pp. 334 u. 339/40). Die METAKLADIEN Kladien und Parakladien können ihre ursprüngliche „Funktion“ und Gestalt weitgehend verlieren und zu spezialisierten Strukturen 930 D. ADRIAN VON SCHENCK oder Organen des Kormoids werden; solche ganz oder teilweise umgebauten Kladien oder Parakladien nennen wir Metakladien. BKI MPKI MPKI O ABB: 24, Polyplumaria billardi Bedot (Coll. Genève, det. BEDOT). Kladien, welche Träger von Parakladien sind (Basiskladien), haben oft ein umgebautes Proximalsegment; das proximalste Segment ist also in der selben Weise umgebaut wie ein Rhachis- segment. Die folgenden Segmente sind wieder normale Kladium- segmente. Wir nennen ein solches Basiskladium mit umgebautenem Proximalkormidium trotzdem nicht Metakladium. Die Bildung von Metakladien steht meistens (vielleicht immer) im Zusammenhang mit der Sexualreife. Metakladien sind acces- sorische Sexualorgane oder Teile von accessorischen Sexualorganen, über deren Funktion allerdings nur Vermutungen angestellt werden können (vgl. p. 944). Unter accessorischen Sexualorganen sind hier Strukturen verstanden, welche die primären Sexualorgane, die Gonotheken resp. Gonokormidien, begleiten oder mit der sexuellen Reife auf- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 934 treten, ohne direkt reproduktive Funktionen zu erfiillen. Sie können (müssen aber nicht) sexualdimorph sein. BKI MPKI Abb. 22. Polyplumaria sıbogae Billard (nach BiLLArRD 1913). Metakladien sind meistens Nematokladien, d.h. die Hth. werden reduziert oder verschwinden, während die Nth. bleiben und ihre Grösse oft ein Vielfaches derjenigen, die sich auf gewöhn- lichen Kladien befinden, erreicht Bei gewissen Genera und Arten wachsen Kladien oder Metakladien distal in einen Dorn aus und tragen keine Zoide mehr. Z.b. Acanthella Allman und Acanthocladium Allman, Lytocarpus saccarius Allman (Abb. 24) Cladocarpus dolichotheca Allman (Abb. 30). Auch Basiskladien können zu Metakladien werden, indem nurmehr ein Kormidium davon gebildet wird, welches in extremen Fällen umgebaut sein kann (Metabasiskladium). . So ist der Basisteil (p. 940) der Corbulacosta von Aglaophenia gebildet (Abb. 33). Sind Kladien, Parakladien oder Metakladien spezialisierte Träger von Gonotheken (oder Gonokormidien), nennen wir sie Gonokladien. Die Subkomplexe sind meistens accessorische Sexualorgane oder Teile von accessorischen Sexualorganen. Wir räumen diesen ein eigenes Kapitel ein. 932 D. ADRIAN VON SCHENCK DIE ACCESSORISCHEN SEXUALORGANE DER STATOPLEINAE EINLEITUNG Im vorigen Kapitel sind Strukturen genannt worden, die sehr oft accessorische Sexualorgane oder Teile von solchen sind. Wir wollen nun solche accessorische Sexualorgane aufzählen und auf ihre mögliche phylogenetische Evolution und ihre Homologie hin betrachten. Über ihre Bedeutung für das Kormoid und den Kormus soll eine Aussage versucht werden. Unsere Betrachtung wird auf die Unterfamilie der Statopleinae (Allman), Billard, beschränkt, weil in dieser Gruppe die accessorischen Sexualorgane unvergleichlich viel wichtiger sind als bei den übrigen Plumu- laruden. DIE AUSBILDUNGSFORMEN DER ACCESSORISCHEN SEXUALORGANE UND VERSUCH ZUR DARSTELLUNG IHRER PHYLOGENETISCHEN ABLEITBARKEIT Um der besseren Klarheit und Ubersichtlichkeit willen stellen wir diesen Abschnitt in Form einer stark systematisierten, knappen Aufzählung der Ausbildungstypen von accessorischen Sexual- organen dar, welche durch Abbildungen und Schemaskizzen ergänzt wird. Eine Tafel (Taf. III) zeigt uns einige der aufge- zählten Typen in ihrer Lage in grösseren Teilen des Kormoids sehr stark schematisiert und in einer Tafel (Taf. IV) sind die bekannten Ausgestaltungsformen von Sexualorganen in einer (supponierten und unvollständigen) Stammbaumanordnung zusammengefasst. Der Abschnitt umfasst auch eine Liste von Beispielen für jeden der aufgezählten Ausbildungstypen. In allen Abbildungen, in den beiden Tafeln sowie in der Liste von Beispielen wird auf die in der Aufzählung verwendeten Ord- nungszeichen Bezug genommen. Es sind nur prägnante Aus- gestaltungstypen repräsentiert. Übergangsformen zwischen den dargestellten sind weggelassen. Die Abbildungen wurden zum Teil der Literatur entnommen und dabei oft vereinfacht oder beruhen auf eigenen Zeichnungen. KORMENTEKTONIK DER PIUMULARIIDEN (COELENTERATA) 933 I. Formen ohne accessorische Sexualorgane: a) Die Gonotheken sitzen an Kladien (Taf. III). b) Die Gonotheken sitzen an Kladien und Rhachien. c) Die Gonotheken sitzen an Rhachien (Abb. 23, Taf. III). Hc) ABB, 28. Halicornaria vegae Jäderholm (nach JàDERH.). I c). II. Formen ohne Parakladien mit Metakladien, welche Gono- Nematokladien sind: 1. Ohne Pararhachis: die Metakladien sitzen anstelle gewöhn- licher Kladien (Abb. 24, 25, Taf. III). 2. Mit Pararhachis: Kladien sind durch Pararhachien ersetzt (direkt oder durch Intervention von Peduncula), welche GKI Il 1) ABB. 24. Lytocarpus (Halicornaria) saccarius (Allman) (nach ALLMAN). II 1) Rev. Suisse DE ZooL., T. 72, 1965 61 934 D. ADRIAN VON SCHENCK die Metakladien tragen. Das ganze Gebilde aus Pararhachis (und evt. Pedunculum) und Metakladien nennen wir Pseudocorbula, die Pararhachis Pseudocorbularhachis. (Tate Til): Rh DNB. D5), Lytocarpus baleı Nutting (Coll. München, det. Stecuow). II 1). [ELLE Formen mit Parakladien, die Metakladien, nämlich Gono- Nematokladien sind. Die Gonotheken befinden sich also auf Parakladien. Bei allen solchen Formen sind die Basiskladien keine Metakladien sondern voll ausgebildet. 1. Ohne Pararhachis: die Basiskladien gehen von derselben Rhachis aus (Kaulus oder Ramus) wie die gewöhnlichen Kladien. Es können: a) Alle Basiskladiumsegmente Metaparakladien hervor- bringen (Abb. 26, Taf. III) oder b) Nur das proximalste Basiskladiumsegment trägt paarig zwei Meta-Parakladien (Abb. 27); oder KORMENTEKTONIK DER PIUMULARIIDEN (COELENTERATA) 935 III 1) a) Rh ABB. 26. Cladocarpella sibogae (Billard) (nach Bittarp 1913). III 1) a). Ill 1) b) . ABB. 27. Cladocarpus lignosus Kirchenpauer (Coll. München, det. Srecuow). III 1) b). 936 D. ADRIAN VON SCHENCK c) Nur das proximalste Basiskladiumsegment trägt ein Meta-Parakladium; oder d) Nur das proximalste Basiskladiumsegment trägt ein Meta-Parakladium 1. Ordnung, dessen sämtliche Seg- mente die Potenz zur Bildung von Meta-Parakladien 2. Ordnung haben. Die Gonotheken sitzen auf dem rhachisähnlichen Meta-Parakladium 1. Ordnung (Abb. 28). IN 7, D \ 0 ABB. 28. Cladocarpus paradiseus Allman (nach Nuttine 1900) III 1) d) 2. Mit Pararhachis: Die Basiskladien zweigten ihrerseits von einer Pararhachis ab, die anstelle eines gewöhnlichen Kladiums sässe. Es ist keine solche Form bekannt. IV. Formen mit Parakladien, die Metakladien, aber keine Gono- kladien sind. Die Meta-Parakladien sind Nematokladien, die Gono- theken sitzen an Rhachien. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 937 A. Die Basiskladien sind keine Metakladien, sondern besitzen die volle Anzahl ganz ausgebildeter Kormidien (Segmente). 1. Ohne Pararhachis: a) Das proximalste Basiskladiumsegment trägt ein Meta-Parakladium. b) Das proximalste Basiskladiumsegment trägt ein Meta-Parakladium 1. Ordnung, dessen proximalstes BKI IVA.1)b) e I I IASR'BRIBZION Cladocarpus ventricosus Allman (nach Nurrinc 1900) IV A. 1) b). Segment ein Meta-Parakladium 2. Ordnung hervor- bringt. Das proximalste Segment des Meta-Para- kladiums 2. Ordnung kann ein Meta-Parakladium 3. Ordnung hervorbringen usw. (Abb. 29, Taf. III). 2. Mit Pararhachis: keine Form bekannt. B. Die Basiskladien sind Metakladien, indem die Anzahl der Segmente reduziert ist. Bei hoch evoluierten Formen (Aglaophenia) ist das einzige Basiskladiumsegment weit- gehend umgebaut. 1. Ohne Pararhachis: die einzige mir bekannte Form ist gebaut wie IV. A.1.5), jedoch sind die distalsten Basiskladien Metakladien mit einer reduzierten Anzahl Segmente (Übergangsform) (Abb. 30). 938 D. ADRIAN VON SCHENCK Abb. 30. Cladocarpus dolichotheca Allman (nach Nuttine 1900) IV B. 1). IVB.2)a) ABB. 31. Thecocarpus laxus Allman (nach Bırrarn 1913) IV B. 2) a). KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 939 2. Mit Pararhachis: das ganze Gebilde wird echte Cor- bula genannt. Die Pararhachis beginnt als Pedun- culum, welches bei weniger hoch evoluierten Formen SUES Se Thecocarpus bispinosus Allman (nach ALLMAN) IV B. 2) a). mehrere Segmente, bei héchst evoluierten ein Segment aufweist (Taf. III). a) Meta-Basiskladium mit einem voll ausgebildeten Segment (Kormidium) (Abb. 31, 32). b) Meta-Basiskladium mit einem rudimentären, um- gebauten Kormidium, dessen Zoide teilweise mit- einander verschmolzen sind. Meta-Parakladıum 940 D. ADRIAN VON SCHENCK (Nematokladium) blattartig verbreitert. Bei weib- lichen Corbulae Nematokladien verwachsen (Sexual- dimorphismus) (Abb. 33). PRh IVB.2)b) Rh ABB. 33. Aglaophenia late-carınata Allman (nach Vannuccı 1946) IV B. 2) b). Zu Abb. 31., 32. u. 33.: MBKI und MPKI zusammen heissen Corbulacosta; MB KI allein ist der sog. Basalteil der Corbulacosta; MPKI allein ist der sog. Apicalteil der Corbulacosta. Die Gonotheken sitzen auf der Para- rhachis (Corbularhachis, Gonorhachis). Zu den unter IV. B. 2.6) genannten Corbulae sei noch Fol- genden angemerkt: Corbulae sind bei hoch evoluierten Formen sexualdimorph; es würde den Rahmen dieser Arbeit sprengen, wollten wir dieses äusserst komplizierte Gebilde und seine Genese be- schreiben. Es sei hier auf die Arbeiten von LeLOUP (1932) und von Faure (1960) hingewiesen, welche auf die Homologie und Morphologie (Leloup) und Morphogenese (Faure) gründlich eingehen. Die Teile der Corbula in der hier angewendeten Nomenklatur wurden in der Legende zu den entsprechenden Abbildungen kurz aufgezählt (Abb. 31—33). KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 941 SR I È A il | TIA : | ? | | 0 3, es > Pea NI A J | ai | I 1) Toy : si 4 N | << . Als letzter und höchster Ausdruck für die Integration und die Autonomie eines Stolonverbandes oder einzelner Teile davon hat die Ausbildung von Organen des ganzen Stolonverbandes oder einzelner polysiphoner Kormoide zu gelten, von Organen also, die eindeutig im Dienste eines ganzen autonomen Kom- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 951 plexes — Kormus oder Kormoids — und nicht mehr einzelnel Komponenten desselben stehen. Als markantestes Beispiel eines solchen Organes eines horizontalen Stolonverbandes stehe die apical-stolonale Hakenstruktur von Aglaophenia harpago mihi, welche als asexuelles Propagationsorgan direkt den Grundriss des Stolonsystems anlegt. Vertikale Stolonverbände (bzw. polysiphone Kormoide) sind allgemein integrierte rals horizontale (vgl. p. 948) und bieten deshalb mehr Beispiele für „Komplexorgane“, wie zu Haftwurzeln des polysiphonen Stammes (Stelechos) umgebauten Stolone (Rhizostolone) oder solche, die nur noch den Stelechos oder die Rami verstärken aber keine multiplikativen Aufgaben mehr haben (also weder direkt noch indirekt Träger kormidialer Strukturen werden). DIE STOLONALEN SPEZIALORGANE STOLONALE SPEZIALORGANE MIT MULTIPLIKATIVER FUNKTION Diz APICALSTOLONE Viele (vielleicht alle) kormidialen Monopodien (Primärmono- podien, Rhachis, Diplo- und Polyrhachis) haben die Potenz, ihr Wachstum als Stolone fortzusetzen, d.h. es werden distal keine Seg- mente mit Kormidien mehr gebildet, sondern Stolone (vgl. p. 904). Ob auch Sprossachsen, welche sympodial aufgebaut sind (Pseudo- rhachis, sympodiale Pararami) diese Potenz haben, ist mir nicht bekannt, weil ich nie solche Arten in Kulturen gehalten habe. Diese Apicalstolone sind asexuelle Propagationsorgane, welche vor allem für Plumulariden auf beweglichen Substraten (Epizooen, Epiphyten, Treibgutbewohner) wichtig sind. Es werden oft sehr komplizierte Fortpflanzungsmechanismen realisiert, wobei auch andere Strukturen wie Prosegmente (Vorsegmente) kormi- dialer Achsen zu speziellen, im Dienste dieser Fortpflanzung stehenden Organen modifiziert sind, wie z.B. die schrägen Vor- segmente vieler Statopleinen präformierte Bruchstellen sind. Auch das Apicalstolon selbst kann morphologisch hoch spezialisiert und dem Substrat, auf dem es sich propagieren soll, adäquat angepasst sein. So hat z.B. das Apicalstolon von Aglaophenia harpago mihi eine streng festgelegte Hakenform mit einer lichten Weite, die der 952 D. ADRIAN VON SCHENCK Blattdicke der Zostera oder Posidonia entspricht; Aglaophenia harpago ıst völlıg an diese Pflanzen als Substrate gebunden. Andere ASt ASt ASt KI Rh a) b) 9) ASt ASt Rh Kl ISg Kl [ d) Rh e) ABB. 34. unspezialisierte Apicalstolone: a) auf Primarmonopodium: Lytocarpus philip- pinus (Kchp) (nach Vannuccı 1946); b) auf Kladien und Rhachis: Plu- mularia halecioides Alder (nach BiLLARp); c) auf Rhachis: Aglaophenia late-carinata Allman (nach VANNUCCI 1946). spezialisierte: d) Kirchenpaueria mirabilis (Allman) forma robusta Stechow (nach Vannuccn); e) Aglaophenia harpago v. Schenck (siehe Text p. 951). Apicalstolone haben die Form von Haftscheiben, Ranken, An- kern usw. (Abb. 34). Solche Apicalstolone bringen je nach Integrationshöhe (Evo- lutionshöhe) der betreffenden Form (stolonogene) kormidiale Kom- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 993 plexe (monosiphone Kormoide) niederer oder höherer Ordnung hervor, oder sie legen direkt Stolonsysteme, respektive deren Verzweigungsmuster an und sind dann Reproduktionsorgane des ganzen Stolonverbandes, der damit seine morphologische Auto- nomie manifestiert. Die Propagation durch Apicalstolone mit Lostrennung des neuen Stolonverbands vom alten an einer präformierten Bruchstelle muss man als Fortpflanzung werten; die gleichzeitige Propagation durch Basalstolone kann je nach Autonomie des Stolonverbandes als Wachstums innerhalb dieses Verbandes oder als Fortpflanzung der den Stolonverband bildenden, mehr oder weniger autonomen, Einzelkomplexe (Kormoide) angesehen werden (vgl. p. 898 STOLONALE SPEZIALORGANE OHNE MULTIPLICATIVE FUNKTION Im Zuge der Höherintegrierung kormaler Komplexe kommt es zur Bildung von Spezialorganen, indem einzelne Strukturen ursprüngliche Funktionen verlieren. Bei Stolonen kann dies zum teilweisen oder gänzlichen Verlust der multiplikativen Potenzen führen. So haben schon auf ganz frühen Evolutionsstufen die Basalstolone (Horizontalstolone) vieler Plumulariiden die Potenz zum direkten Hervorbringen von Zoiden verloren. Bei der Ausbildung polysiphoner Sprossachsen verlieren einige oder alle vertikalen Stolone die Potenz zum Hervorbringen kormi- dialer Strukturen oder sogar die Potenz, sich zu verzweigen, und dienen lediglich zum Aufbau und zur Verstärkung der polysi- phonen Sprossachse (und erlauben so dem ganzen Kormoid eine Vervielfachung der räumlichen Ausdehnung gegenüber einfacheren Formen). Auf diese Tatsachen wird im Kapitel über die poly- siphonen Kormoide noch näher eingegangen werden. Auch Apicalstolone können an polysiphonen Sprossachsen mit- wirken, indem z.B. primärmonopodiale, kormidiale Nebenspross- achsen (Kladien, Parakladien) Apicalstolone bilden, welche der kormidialen Hauptsprossachse (es handelt sich dabei immer um Polyrhachien mit Wirtelbildung) entlangwachsen (es werden natürlich nur sich an Polyrhachien proximal-befindliche Kladien solche Siphone bilden). Es gibt Vertikalstolone, welche alle Potenzen bewahrt haben, solche, die nur noch weitere Stolone hervor- 954 D. ADRIAN VON SCHENCK bringen (also sich verzweigen) können, und solche, welche über- haupt nur noch eine Verstärkerfunktion erfüllen. Eine weitere Spezialisierung, welche Stolone betrifft und ebenfalls an polysiphonen Kormoiden auftritt, ist die Ausbildung von Rhizostolonen. Das sind Strukturen, die den Stelechos eines Kormoids (der in einzelnen Fällen über Meterhöhe erreichen kann) im oder am Substrat zu verankern haben. Diese Rhizo- stolone können sich von Horizontalstolonen (Basalstolonen) oder von Vertikalstolonen abzweigen oder als Apicalstolone der proxi- malsten Kladien ihren Anfang nehmen. Sie können sich vielfach verzweigen, miteinander verschmelzen und bilden oft ansehnliche „Wurzelballen“. Bei Aglaophenia parasitica Warren bekommen die Horizontal- stolone zusätzlich zur multiplicativen und Haltefunktion die Aufgabe, Nährstoffe aus der Substratpflanze zu ziehen. DIE POLYSIPHONEN KORMUSKOMPLEXE DIE VERTIKALEN STOLONSYSTEME EINLEITUNG Wir betrachten nun die verschiedenen Möglichkeiten, nach denen polysiphone Komplexe gebildet werden, und einige aus- gesuchte Beispiele von polysiphonen, vertikalen Stolonkomplexen. Statt langer Beschreibungen werden im Folgenden stark schematisierte Skizzen von Stelechi resp. polysiphonen Rami und deren Ramifikationen gezeigt in der Reihenfolge steigender Kom- plexität; die kormidialen Details (Kormidien, Zoide, Segmente kormidialer Achsen usw.) werden dabei nicht berücksichtigt. Dabei wird für die Symbolisierung stolonaler Strukturen ein schwarzer für diejenigen der Rhachien ein roter, der primären Monopodien ein grüner Strich verwendet (Taf. V). Es sei hier noch angemerkt, dass es mir bei einigen Arten nicht gelungen ist, die morphologische Wertigkeit der Polysiphonie abzuklären. Es handelt sich dabei um Formen, wo die accessorischen Stelechos- oder Ramustuben (welche keine kormidialen Achsen hervorbringen, sondern nur zur Verstärkung dienen) Nematotheken tragen, aber unsegmentiert sind, also als eine Art Zwischenform \ KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 95: >) zwischen stolonalen und kormidialen Sprossachsen erscheinen so z.B. bei Aglaophenia plumifera Kchp. (Coll. München, det. STE- cHow). Auch viele Thecocarpusarten weisen solche accessorischen Tubi mit Nth. ! auf, hier kommt noch eine sehr seltsame, schräge Segmentation dazu, welche alle Tubi des Stelechos umfasst, die abzuklären mir ebenfalls nicht gelang. Um zu Aussagen über diese Strukturen zu kommen, sind ausführliche kormoontogenetische Untersuchungen nötig (vgl. auch dieselbe Seite unten). DIE MÖGLICHKEITEN ZUR BILDUNG VON POLYSIPHONEN SPROSSACHSEN REIN STOLONALE POLYSIPHONE SPROSSACHSEN Wenn mehrere Stolone aneinander in die Vertikale wachsen, entsteht eine polysiphone Sprossachse. Eine solche Sprossachse wird zum Träger kormidialer Strukturen, indem entweder jeder Stolontubus in Verlängerung seiner eigenen Achse eine kormidiale Sprossachse hervorbringt oder indem die kormidialen Sprossachsen (wie bei Horizontalstolonen) seitlich wegproliferieren. Beispiele: Genus Corhiza Millard (Taf. Va). Thecocaulus valdiviae Stechow (Taf. Vb). REIN KORMIDIALE POLYSIPHONE SPROSSACHSEN Theoretisch besteht die Möglichkeit, dass kormidiale Spross- achsen zusammengefasst werden; ob diese Möglichkeit je realisiert wurde, können wir nicht sagen, vielleicht sind aber diejenigen polysiphonen Stämme und Rami, bei denen die accessorischen Tubi mit Nth.! besetzt sind, auf diese Weise interpretierbar. Die Potenz zur Kladien- resp. Ramusbildung wäre dann an einen Haupttubus (Hauptrhachis) delegiert werden und die accesso- rischen Tubi hätten diese Potenz eingebüsst und wären so nur- mehr Verstärker des Haupttubus, dem Kormoid so ein viel höheres Wachstum erlaubend. 1 Ob diese sog. Nematotheken wirklich Nth sind, wird hier nicht entschie- den. 956 D. ADRIAN VON SCHENCK KORMIDIAL-STOLONAL KOMBINIERTE POLYSIPHONE SPROSSACHSEN Wenn eines oder mehrere Stolone einer komidialen Sprossachse (praktisch handelt es sich dabei immer um eine Rhachis oder Polyrhachis, von Stolonen begleitete Primärmonopodien sind nicht bekannt) folgen, entstehen kormidial-stolonal kombinierte Sprossachsen; nach diesem Prinzip sind die meisten polysiphonen Kormoide aufgebaut (Taf. Vc, d, e). Es gibt Formen, wo so gebildete, unramifizierte Kormoide der Endzustand (Maximalausgestaltung) sind; der Stelechos solcher Kormoide besteht aus einem kormidialen, segmentierten Haupt- | tubus (Rhachis, Polyrhachis), der Kladien hervorbringt und der von stolonalen unsegmentierten accessorischen Tuben begleitet ist, die keine multiplikative Potenz haben, sondern lediglich eine Verstärkerfunktion erfüllen. DIE VERZWEIGUNGEN (RAMIFICATIONEN) POLYSIPHONER SPROSSACHSEN DIE UNECHTE RAMIFICATION REIN STOLONALER POLYSIPHONER SPROSSACHSEN — DIE PSEUDORAMIFICATION Von Pseudoramification reden wir, wenn eine polysiphone Achse bildende stolonale Tuben sich trennen, indem sie in ver- schiedene Richtungen weiterwachsen und die ursprüngliche Achse sich so in (unter sich morphologisch gleichwertige) sekundäre Achsen gabelt (Taf. V a, b). Eine derart entstandene Achse nennen wir Pseudoramus. DIE STOLONOGENE RAMIFICATION POLYSIPHONER SPROSSACHSEN Wenn stolonale Tuben einer kombiniert kormidial-stolonalen polysiphonen Sprossachse ihre Multiplikationspotenz bewahren und ihrerseits seitlich Kormidialsprossachsen hervorbringen, nennen wir den Vorgang stolonogene Ramification (der Vorgang ist der Proliferation von monosiphonen Kormoiden aus Horizontal- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 957 stolonen durchaus homolog). Die so gebildeten kormidialen Spross- -achsen können ihrerseits wiederum von Stolonen begleitet sein, welche ebenfalls ihre multiplikative Potenz bewahrt haben, sodass der Ramifikationsvorgang mehrmals wiederholt wird und Rami xter Ordnung entstehen. Diese Ramificationsart ist insofern nicht eine einheitliche, als durch die eben gegebene Definition nur die Herkunft des kor- midialen Tubus (Rhachis, Polyrachis) bestimmt ist; die stolonalen Tuben, welche den kormidialen Tubus begleiten, können ganz verschiedener Herkunft sein. Die Möglichkeiten seien lediglich skizziert (stark schematisiert) (Taf. V ec). DIE KORMIDIALE RAMIFICATION POLYSIPHONER SPROSSACHSEN Die für monosiphone Kormoide beschriebenen kormidialen Ramusbildungen nach dem lateralen und dem frontalen Modus kommen auch in polysiphonen Kormoiden zur Anwendung. Das Prinzip solcher Ramusbildungen sei kurz repetiert: einzelne von einer Rhachis ausgehende Kladien wandeln sich nach distal ihrer- seits in eine Rhachis um, welche Kladien hervorbringt (wir nennen den primärmonopodialen proximalen Teil eines solchen Ramus Pedunculum). Es kann auch eine Ramusrhachis direkt von einer übergeordneten Rhachis ausgehen, wobei sie ein Kladium ersetzt oder sämtliche Segmente einer Rhachis bringen nurmehr Rhachien und keine Kladien mehr hervor. In polysiphonen Komplexen verteilen sich die die alte (über- geordnete) Rhachis begleitenden stolonalen Tuben entweder, indem ein Teil der alten, ein Teil der neuen Rhachis folgt, oder sie ver- zweigen sich einzeln, indem von Stolontuben, die die alte Spross- achse begleiten, Sekundärstolone wegproliferieren, oder die neue Rhachis bleibt unbegleitet, der Ramus ist also monosiphon. Wir geben auch hier lediglich Schemaskizzen zur Illustration der Möglichkeiten (Taf. V d). Bei diesem Verzweigungstyp haben also die Vertikalstolone keine Potenz zum Hervorbringen von Kormidialstrukturen, sondern sie bringen allenfalls weitere Stolone hervor; es sei hier aber fest- gestellt, dass der stolonogene und kormidiale Ramifikationstyp bei ein und derselben Art miteinander verwirklicht sein können. 958 D. ADRIAN VON SCHENCK DIE STOLONAL-DICHOTOME RAMIFICATION POLYSIPHONER SPROSSACHSEN Dieser Ramificationsmodus ist nur in einem hoch differenzierten Beispiel bekannt: in der Münchner Sammlung befindet sich eine von STECHOW (wohl zu Unrecht) als Halicornaria expansa Jäder- holm bestimmte Statopleinen art. Sie ist folgendermassen aufgebaut. Eine Rhachis ist von einer ungeraden Anzahl Vertikalstolonen begleitet, eines dieser Stolone gabelt sich in einem bestimmten Winkel in zwei Sprossachsen; je die Hälfte aller anderen Stolone folgen diesen neuen Achsen, die Rhachis wächst monosiphon (ohne Begleitstolone!) noch ein Stück weiter und stellt dann ihr Wachstum ein. Die beiden aus der Dichotomie entstandenen Stolone wandeln sich je in eine Rhachis um, und der Vorgang wiederholt sich: eines der Begleitstolone gabelt sich, die restlichen Begleitstolone verteilen sıch hälftig auf die beiden so entstandenen Achsen, die alte Rhachis wächst ein kurzes Stück monosiphon weiter, während sich die die beiden neuen Sprossachsen anführenden Stolone ihrerseits in Rhachien verwandeln, also kormidial werden. Diese Verzweigung wiederholt sich einigemale (Taf. V e). DIE INTEGRATIVEN LEISTUNGEN IN POLYSIPHONEN KORMOIDEN Die Integrationshöhe einer Form manifestiert sich auch bei polysiphonen Kormoiden morphologisch. Neue, grössere Koniplexe umfassende Symmetrien werden ausgebildet, es kommt zur Speziali- sierung einzelner Strukturen oder Komplexe zu Organen im Dienste des ganzen Kormoids, welche an bestimmte Orte gebunden sind. | Das ANLEGEN VON RAMIFICATIONSMUSTERN Mit steigender Integrationshöhe einer Form werden die sich im Kormoid abspielenden Ramificationen (welchen Typs auch immer) geregelter, festgelegter. Die Ramifikation manifestiert ihre Zugehörigkeit zu einem allgemeinen Muster durch zunehmende Konstanz folgender Einzel- kriterien: KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 999 1. Des Winkels zwischen Stelechos und Rami und zwischen Rami niederer und höherer Ordnung, also des Aufrisswinkels. 2. Der Ordnung der Rami im Raum, z.B. Ausbildung von Spiralen, von „Ramusebenen“, Zoidflächen, etc., also der Grundriss- winkel. 3. Der Folge der Rami untereinander, z.B. Links-rechts-Alterna- tion der Rami, Gegenständigkeit, etc. 4. Der Ramusabstände. Diz AUSBILDUNG VON UMRISSMUSTERN DES KORMOIDS Hochintegrierte Kormoide gelangen zu immer vollkommeneren, das ganze Kormoid umfassenden Symmetrien, welche einerseits (wie oben gezeigt) durch mehr und mehr festgelegte Ramifikations- muster, andrerseits durch die Ausbildung eines bestimmten ,,Um- risses des Kormoids mit einer geometrisch festgelegten art- und alters *-typischen Umrisslinie entstehen. Die Umrisslinie resultiert daraus, dass die Länge eines Ramus durch seine Lage im Kormoid und damit durch sein sogenanntes topologisches Alter * bestimmt ist, und sich die verschieden langen Rami im Kormoid (eines bestimmten komplexen Alters) * in für dieses ebenfalls art- und alters *-typischer Weise folgen. Experimentell-morphogenetische Untersuchungen müssen ein- setzen, um das Entstehen der Umrisslinie physiologisch zu erklären. Sie dürfte eine Resultante der sich gegenseitig inhibierenden Restautonomien der verschiedenen Sprossachsen bestimmter topo- logischer Alter * sein. Diz AUSBILDUNG VON VERTEILUNGSMUSTERN DER SEXUALORGANE In hochorganisierten polysiphonen Kormoiden werden die Sexualorgane (wie Corbulae, Pseudocorbulae usw.) in arttypischer Weise placiert. Auf die Bildung und Homologie der Sexualorgane * Einführung der in Kormen vorkommenden Alterskategorien siehe p. 972/3. 9 DI 0 D. ADRIAN VON SCHENCK selbst wurde in einem friheren Kapitel eingegangen (pp. 932 ff.); hier wird nur ihre Verteilung im Kormoid diskutiert. o E 27 pen SS — S 1 PRh VOR W 4 / / ABB: 135: Verteilungsmuster von Sexualorganen (Corbu- lae) im Kormoid (mo- nosiphones Kormoid) Aglaophenia latırostris Nutting (Coll. Mün- chen, det. STECHOW). Die Verteilung der Sexualorgane wird mit steigender Integrationshöhe mehr festgelegt, erhält schliesslich den Wert eines festen Musters. Dem evolu- tiven Trend zur Delegierung der Sexua- lität wird dabei noch weiter entspro- chen. Es werden z.B. in regelmässiger Linksrechtsalternation jeweils in fest- gelegten Abständen untereinander in bestimmten Regionen des Kormoids stolonogen abzweigende Corbulae ge- bildet. Eine solche Corbula sitzt also wie ein echter stolonogener Ramus direkt auf einem Stolon, ist also einem monosi- phonen Kormoid in einem horizontalen Stolonsystem homolog; hier ist gleich- sam ein auf einer früheren Evolutions- stufe autonomes Gebilde (monosiphones Kormoid mit Rhachis als Kaulus) zu einem Organ (Corbula mit Gonorhachis als Pararamus) in einem Autonomon höherer Ordnung (polysiphones Kor- moid mit stolonogenen Ramifikationen) geworden. Bereits zeichnet sich auch schon die Tendenz zu noch höherer Integrierung daran ab, dass auch diese Corbulae bereits wieder musterweise an bestimmten Stellen des Kormoids zusammengefasst werden. Die VERSCHMELZUNG VON PRIMÄR GETRENNTEN STRUKTUREN ZU EINHEITLICHEN KORMOIDORGANEN Bei hochintegrierten Sprossachsen verschmelzen die sie bil- denden Einzelsiphone (Einzeltuben) miteinander, indem das Peri- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 961 derm stellenweise autolysiert wird und die Ectodermschichten (in extremen Fällen vielleicht sogar die Entodermschichten benach- barter Siphone streckenweise ineinander aufgehen. Die höheren Grade der Integration dürften physiologisch von solchen struk- turellen Anderungen abhängig sein. KORMOGENETISCHE GESETZMÄSSIGKEITEN UND REGELN FUR DIE PLUMULARIIDEN EINLEITUNG Es soll im Folgenden versucht werden, die im beschreibenden Teil dieser Arbeit geschilderten Strukturen und Phänomene in einem allgemeineren Zusammenhang zu betrachten und die Gesetz- mässigkeiten ihres Auftretens, sowohl phylogenetisch wie onto- genetisch zu formulieren (dies auch mit dem Bestreben nach möglichen theoretischen Folgerungen über die Plumuluriiden hinaus). Die einzelnen Abschnitte werden sich inhaltlich überschneiden, denn die hier zu schaffenden Kategorien und darzustellenden Gesetzmässigkeiten sind ja nur Teilaspekte eines einzigen Grund- phänomens — der Kormogenese. Um zum Verständnis dieses Grundphänomens zu gelangen, müssen wir es zuerst als ein Grund- problem erkennen und zu formulieren versuchen. Von einer solchen Formulierung sind wir noch weit entfernt, und wir sind vorläufig darauf angewiesen, die grundsätzliche und generelle Frage nach dem Wesen der Kormogenese in ihre Teilaspekte aufzugliedern. Das zentrale Problem müssen wir von möglichst verschiedenen Seiten her und mit wechselnden Argumenten anpeilen, um schritt- weise vorerst Teilantworten zu finden. Dadurch, dass wir die Einzelprobleme ausbreiten und in Beziehung setzen, gelangen wir zu präziseren Fragestellungen und damit zu einfacheren Versuchsanordnungen für Experimente, ‚sodass diese Kapitel neben dem theoretischen Interesse, das sie bieten, auch als eine Art Auslegeordnung von Möglichkeiten zu Arbeitshypothesen für Experimente verstanden sein wollen. 962 D. ADRIAN VON SCHENCK DIE PRIMÄREN GESETZMÄSSIGKEITEN DER KORMENBILDUNG Die ganze Familie der Plumulariiden steht auf Evolutions- stufen, wo die ın diesem Kapitel zu nennenden primären Kormen- bildungsgesetze gar nicht mehr sichtbar sind. Wir müssen aber annehmen, dass phylogenetische Vorläufer der Plumulariiden, auf die hypothetisch geschlossen wird, Evolutionsstufen durch- laufen haben, wo ihre kormale Organisation auf solchen primären Gesetzmässigkeiten beruhte. Wenn wir (wie das allgemein geschieht) annehmen, dass an der phylogenetischen Basis von kormalen Tieren Solitärformen stehen, also die Bildung von Kormen als evolutiv sekundäre Phänomene zu werten sind, müssen wir für unsere Betrachtungen mit solchen (als Plumulariidenvorfahren) hypothetischen Solitärformen be- ginnen. Ein Specimen einer Solitärform muss ein autonomes Gebilde sein, welches alle vitalen Ansprüche und Funktionen selbst erfüllt. Wir nennen ein solches Gebilde Autozoid. Solitäre Autozoide können sich asexuell durch Knospung (Proliferation) vermehren. Wenn sich nun die von einem Autozoid hervorgebrachten weiteren Zoide nicht mehr von jenem ablösen, sondern lebenslänglich verbunden bleiben und ihrerseits Zoide hervorbringen, welche auch in Verbindung bleiben, entsteht additiv ein vorerst unintegrierter Primärkormus. Die Zoide eines nicht integrierten (unzentrierten) Primär- kormus sind nicht mehr solitär, aber noch immer Autozoide, d.h. jedes ist in sich Träger aller Vitalpotenzen. Ich möchte vorschlagen, den Vorgang des fortgesetzten Hervor- bringens von miteinander in Verbindung bleibenden homomorphen und isopotenten, also nicht integrierter, kormaler Strukturen (wie Autozoide) oder kormaler Komplexe, kormale Multiplikation oder kormale Seriation zu nennen. Ein nicht integrierter Primärkormus ist also die Gesamtheit von miteinander dauernd verbundenen Autozoiden (und der sie eventuell verbindenden Strukturen wie Stolonen). Die einzelnen , Zoide sind wirklich autark in dem Sinn, dass man jederzeit ein Zoid aus dem Kormus lösen kann und es dabei voll lebensfähig bleibt und jederzeit mit der Kormenbildung beginnen kann. Ein KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 963 unintegrierter Primärkormus ist also voll regenerationsfähig; jedes seiner Zoide hat die Tendenz und das Bestreben, seinerseits einen Kormus zu bilden (Autozoid). Die asexuelle Fortpflanzung von Solitärzoiden wie von kor- malen Autozoiden ist ein nie endender Vorgang — nicht integrierte Kormen sind deshalb potentiell in ihrer Grösse nicht eingeschränkt und unsterblich. Die Grenzen, die ihrer Ausdehnung gesetzt sind, sind nur milieubedingt und nient genetisch festgelegt (vgl. p. 971). Wir werden auf die Wachstums- und Alters- (Seneszenz-) probleme bei Kormen in einem eigenen Kapitel eingehen (pp. 971-74 ff.). AUTONOMIEVERLAGERUNG UND FRAKTIONIERUNG IN DER KORMOGENESE Die weitere Evolution eines kormalen Organismus beziehungs- weise einer kormalen Seriation (Multiplikation) ist in zwei Rich- tungen denkbar: 1. Das Ausmass der kormalen Seriation wird spezifisch festgelegt, es kann also ein genetisch bestimmtes Maximum nicht über- schreiten (vgl. pp. 921 ff. und pp. 958 ff.). Ausserdem wird die Organisation intensiviert, d.h. die seriierten Einzelelemente werden in einen übergeordneten Plan eingefügt (integriert). Diese Möglichkeit bezeichnet man als Individualisierung; den Vorgang der Unterordnung von primär autonomen Teilen in ein sekundär autonomes Ganzes möchte ıch ganz allgemein als Autonomieverlagerung bezeichnen. Sichtbarer Ausdruck des Autonomieverlustes der Unter- einheiten ist ihre Einordnung in ein allgemeines Wachstums- muster; das Wachstum des Überkomplexes wird strikter fest- gelegt, es bilden sich bestimmte, hereditär determinierte Anordnungen (Symmetrien und Muster) der Einzelelemente oder Unterkomplexe aus. Beispiele von Primärkormen mit weit fortgeschrittener Autonomieverlagerung finden wir unter den Siphonophoren. 2. Die Kormenbildung extensiviert sich, indem sie sich teilt und zum Beispiel neuen Sprossachsen entlang wirksam wird (vgl. pp. 904 4. und pp. 947 ff.). 964 D. ADRIAN VON SCHENCK Diesen Sachverhalt der Aufspaltung kormogenetischer Po- tenzen nenne ich Fraktionierung der Kormogenese, die daraus resultierenden Teilpotenzen Fraktionen der Kormo- genese. Wir reden von Fraktionierung der Kormogenese jedesmal dann, wenn eine neue Kategorie von Sprossachsen auf- tritt. Man gelangt zu diesem Begriff also auf vergleichend- tektonischem Weg; ın der Kormoontogenese sind die Fraktionen oft etwas verwischt oder ın der chronologischen Reihenfolge verändert. Fraktionierung und Autonomieverlagerung können gleichzeitig den selben Organısmus betreffen. Die beiden Prinzipien stehen in einer Art Wechselspiel, wobei die Betonung auf der einen oder andern Seite liegen kann. Aus diesem Wechselspiel entstehen Kormen immer höherer Ordnung. Die Plumularitden bieten dafür wahrscheinlich das anschaulichste Studienmaterial: hier haben (je nach Art oder Gattung) bis etwa zehn mehr oder weniger wichtige Fraktionierungen und die entsprechende Anzahl mehr oder weniger weitgehender Autonomieverlagerungen zu Autonomie- stufen (kormalen Einheiten) etwa zehnter Ordnung geführt. Wegen der vielen Fraktionierungen einerseits und der Unvoll- ständigkeit der Autonomieverlagerungen andererseits entstehen extrem extensiv geformte, pflanzenähnliche Gebilde. (Weil die Autonomieverlagerungen hier nie vollständig sind, kommt es nicht zu Komplexen, die man als Individuen bezeichnen könnte, und die Untereinheiten bewahren sich weitgehende Restautonomien.) Die Integrierung eines kormalen Komplexes, also die Ver- lagerung der Autonomie von Untereinheiten an eine Übereinheit manifestiert sich gestaltlich. Denn sobald sich die Autonomie von einer kormalen Einheit an einen umfassenderen kormalen Komplex verlagert, dieser umfassende Komplex also zu einer neuen kormalen Einheit nächster Ordnung wird, wird diese neue Einheit sich als solche und somit als Autonomon erscheinungsmässig manifestieren. Je mehr die neue kormale Einheit integriert (also physiologisch koordiniert) ist, je mehr also die niederen kormalen Einheiten physiologisch voreinander abhängig sind und ihre frühere Autarkie und Autonomie an die höhere kormale Einheit abgegeben haben, desto besser erkennt man die neue kormale Einheit an einer ıhr - — = KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 965 eigenen Gestalt (Tektonik), welche durch Symmetrien und Muster typisiert ist, die im Laufe der Evolution erblich verankert worden sind. Jede kormale Einheit manifestiert also einen einmal erreichten (physiologischen und genetischen) Autarkiegrad direkt gestaltlich; wir können von Automanifestation, von Selbstdarstellung eines einmal autonomen Komplexes reden. Kormale Einheiten, die ihre Autonomie an eine höhere Einheit abgeben, büssen da- durch an „Automanifestation“ nichts ein, im Gegenteil sie können in der weiteren Evolution noch mehr integriert und symmetrisiert werden. Den Verlust der Autonomie manifestieren sie aber dadurch, dass sie zu Elementen einer neuen Symmetrie werden, durch die sich das Autonomon nächster Ordnung manifestiert, sodass sofort gestaltlich offenbar wird, dass sie bloss mehr Organe (Teile) im neuen Autonomon sind. Autonomieverlagerungen können sehr verschieden weit gehen, sind also unter sich ungleichwertig. So ist ein Kormidium der Plumulariiden ein hoch integriertes Gebilde, die Autonomie- verlagerung Zooid Kormidium führt also sehr weit; dagegen bleiben zum Beispiel die Integrationsleistungen längs der Basal- stolone meist unvollkommen und führen nur zu schwachen Auto- nomieverlagerungen. Etwas Ähnliches gilt für die Fraktionierungen. Es gibt kapitale Fraktionierungen wie das erste Auftreten kormidialer Sprossachsen überhaupt oder wie die „Erfindungen“ der lateralen Aufstockung auf kormidiale Sprossachsen oder der Vertikalstolone. Anderer- seits gibt es Fraktionierungen, welche eher Abwandlungen schon bestehender Prinzipien sind wie das jeweilige Auftreten von Rami immer höherer Ordnungen nach stets demselben Ramifikationstyp. Es gibt auch Fraktionierungen, wo nicht neue Kategorien von Sprossachsen abgezweigt werden, sondern bestehende ihre kormo- genetische Potenz und somit ihre Wertigkeit ändern. Wir haben solche Phänomene kennen gelernt: die Kryptodichotomie und die intrapodiale Ramifikation. Andere Fraktionierungen führen nicht über ein bestehendes Autonomon hinaus; sie werden also gleich von allem Anfang an integriert (man ist versucht zu sagen: kontrolliert) und führen zu Substrukturen oder Komplexorganen (Pararami, Parakladien; Rhizostolone, accessorische Stolone polysiphoner Sprossachsen) (vel. pp. 928-44 und pp. 953/4). Reve SUISSE DE Z00r., T. 72, 1965 63 966 D. ADRIAN VON SCHENCK Autonomieverlagerungen und Fraktionierungen finden sowohl in der Kormophylogenese wie in der Kormoontogenese statt. In der ontogenetischen Kormogenese werden proximal (aus der Planula) zuerst kormale Einheiten niederer Ordnung entstehen, die zu Beginn physiologisch autark sind, und erst allmählich, wenn sich der Kormus distalwärts ausdehnt, werden dort komplexere und weiter integrierte kormale Einheiten immer höherer Ordnung gebildet. Die Ontogenese wiederholt also gleichsam die in der Phylogenese einmal realisierten Fraktionierungen und Autonomie- verlagerungen im Modell (Kormoontogenetischer Komplexitäts- gradient vgl. p. 920/1). Da die Autonomie während ontogenetischen und phylogene- tischen Prozessen verlagert wird und damit — mit dynamischen Vorgängen korreliert — ihre Wertigkeit ändert, muss „Autonomie“ als ein „gleitender“ Begriff postuliert werden. Es ist denn auch oft eine Ermessensfrage, ob wir zum Beispiel einen Einzelkomplex oder schon eine Gruppe aus solchen Einzelkomplexen, die am Beginn der Evolution zum sich integrierenden Uberkomplex stehen, also Autonomon bezeichnen wollen. Wir können in der Kormenterminologie ein Autonomon als die oberste kormale Einheit definieren, die bereits eine durch art- und alterstypische Symmetrien und Muster charakterisierte morpho- logische Einheit darstellt. Der entsprechende physiologische Terminus wäre Autarkon. Ein Autonomon ist auch physiologisch selbständig (autark), in dem Sinne dass es Träger aller spezifischen Vitalpotenzen und Leistungen ist. Ein einmal autonomer Komplex behält auch nach Verlagerung der „Hauptautonomie“ an einen Überkomplex eine gewisse Rest- autonomie. (Wäre eine Autonomieverlagerung total, würde man einen solchen Organısmus wohl nicht mehr als Kormus sondern als Individuum bezeichnen.) Für Phänomene der Fraktionierung und Autonomieverlagerung prägte Haeckel den Ausdruck „Individualitätsstufen“; unser Ausdruck „Autonomiestufen“ hat die selbe Bedeutung. Analoge Gesetze der Autonomieverlagerung scheinen mir in der “volution der Insektenstaaten und ganz allgemein in der Soziologie zu gelten. PLANCHE: Ir ‘a Fe: % Ir , & RAR Vi Ramificationstypen polysiphoner Sprossachsen. a) und 5) Pseudoramification rein stolonaler polysiphoner Sprossachsen; c) stolonogene Ramificationen gemischt kormidial — stolonaler polysiphoner Sprossachsen; d) kormidiale Ramificationen gemischt kormidial — stolonaler polysiphoner Sprossachsen; e) stolonal — dichotome Ramification. Schwarze Linien: Stolone; rote Linien: Rhachien; grüne Linien: Primärmonopodien. ee »1 ! Te Be b i hi : a a = a = Er vo nant wy AA Oi a AT LI ET: oa f De’ Tante L TN EU ia Mia i i ern men Ind 108.0 LH HINEN: 1 Fi MTTRNO LI F Lu PAAR? di paroloni) i i di im fin? Da pull iit alt guirolasi sic ae si Peo \ en a KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 967 Betrachten wir nun die Plumulariiden unter den Aspekten der fraktionierten Genese und der Autonomieverlagerungen. Es gibt zwei Gründe dafür, dass bei Plumularıiden die Verhältnisse vorerst besonders kompliziert und schwer analysierbar erscheinen. Erstens haben wir in dieser Gruppe zwei relativ unabhängig voneinander wirkende Gruppen von Kormenbildungspotenzen (Fraktionen), die stolonale und die kormidiale, welche beide zu Autonomie- verlagerungen führen. Die stolonale Fraktion der Kormenbildungs- potenz teilt sich wiederum in zwei voneinander weitgehend unab- hängige Fraktionen, nämlich in die horizontale und in die vertikale. Die vertikalen Kormenbildungspotenzen, die kormidialen und die vertikal-stolonalen, neigen mehr zu Integrationsleistungen und führen somit eher zu Autonomieverlagerungen als die horizontal wirkenden. Die horizontalen Stolone bleiben während der ganzen Plumu- larudenevolution in den meisten Fällen hauptsächlich asexuelle Propagationsorgane, indem in horizontaler Richtung die Tendenz zu physiologischer Koordination, zu Integrationsleistungen viel geringer ist als es längs vertikaler Sprossachsen (seien diese nun kormidial oder stolonal) der Fall ist. Hauptträger der Autonomie sind also in den weitaus meisten Fallen die Kormoide, wie auch immer sie gebaut sind. Es gibt aber auch Beispiele hochintegrierter horizontaler Stolonsysteme (z.B. Stolonplatten, symmetrisch ver- zweigte horizontale Stolonsysteme, eindimensionale horizontale Stolonsysteme usw). Zweitens sind die Plumulariiden eine besonders hoch evoluierte Gruppe, ihre einfachsten Vertreter bilden tertiäre Kormen, und wir können nur Hypothesen darüber aufstellen, wie es dazu gekommen ist. Schon die frühesten ontogenetischen Stadien (wenn wir von der Planula absehen) selbst der primitivsten bekannten rezenten Plumulariiden sind sekundäre kormale Einheiten (Kormidien). Die unterste, im ontogenetischen Endzustand autonome Einheit (das Wort autonom steht hier mit Vorbehalten, wir werden gleich sehen, warum) ist bei den bekannten Plumulariiden das Primàrmonopo- dium (bei den Genera Antennella, Allman und Antennellopsis, Jäderholm) also eine kormale Einheit dritter Ordnung. Es müssen offenbar eine primäre (ZoidKormidium) und eine sekundäre (Kor- midiumPrimärmonopodium) Autonomieverlagerung auf prä-plu- mulariiden Evolutionsstufen geschehen sein. (Wahrscheinlich beı 963 D. ADRIAN VON SCHENCK Haleciiden nahestehenden Formen.) Zwar ist das primärmonopo- diale Kormoid der Genera Antennella und Antennellopsis nicht wirklich autonom, denn schon bei den primitivsten bekannten Plumularuden ist das horizontale Stolonsystem zentriert und somit Träger eines Teils der Autonomie, indem die Stolone voraus- wachsende Vegetationsspitzen haben und so zeigen, dass eine Autonomieverlagerung an den Stolonverband schon im Gang ist. Bei Formen mit monosiphonen Kormoiden, also mit einem nur horizontalen Stolonsystem, bezeichnen wir aus praktischen Gründen das Kormoid als Autonomon, wenn der Stolonverband wenig integriert ist und. seine Integriertheit und (beginnende) Autonomie noch kaum sichtbar manifestiert. Eine weit fortgeschrittene (und somit gut sichtbare) Autonomie- verlagerung in der stolonalen Kormenbildung zeigt von den Formen ohne Rhachis (also mit nur primärmonopodialen kormidialen Sprossachsen) das Genus Corhiza, wo Stolone zu Stelechi und Pseudorami integriert werden; das Autonomon ist hier das aus Stelechos, Pseudorami und davon abzweigenden Primärmono- podien aufgebaute Kormoid. Sich in den kormidialen Fraktionen der Kormenbildung allein abspielende Autonomieverlagerungen können bis zu kormalen Einheiten sechster Ordnung führen, ohne dass es gleichzeitig zu einer abgeschlossenen, manifesten Autonomieverlagerung in der stolonalen Kormenbildung gekommen sein muss (das Gegen- beispiel von Corhiza wurde schon genannt). Die Gonokormidien werden in dieser Betrachtung weggelassen weil sie die Verhältnisse noch mehr komplizieren. Der häufigste Fall sind wohl (fast) autonome Kormoide, welche kormale Einheiten vierter Ordnung sind (Rhachiskaulus mit Kladien, also einfache Federformen), welche sich in einem wenig zentrierten, horizontalen Stolonsystem anordnen. Rein kormidial gebildete kormale Einheiten dritter (Primär- monopodium), vierter (Rhachiskaulus und Kladien) oder fünfter (Rhachiskaulus, Rhachisrami und Kladien) Ordnung werden in horizontale oder vertikale Stolonverbände integriert und verlieren die Autonomie; so entstehen kormale Einheiten weiterer Ordnun- gen. Wir addieren der Einfachheit halber die komidialen und stolonalen Autonomieverlagerungen, sodass wir zum Beispiel das polysiphone Kormoid des Genus Corhiza als kormale Einheit KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 969 (Autonomon) vierter Ordnung bezeichnen (Ergebnis von zwei kormidialen und einer stolonalen Autonomieverlagerung), genau wie ein monosiphones Kormoid aus Rhachiskaulus und Kladien (Ergebnis aus drei kormidialen Autonomieverlagerungen). Die zahlreichen Autonomieverlagerungen (kormidiale und vertikale stolonale), die sich bei den Plumulariiden abgespielt haben, be- ziehungsweise abspielen, sollen hier nicht alle aufgezählt werden; es gibt wie schon gesagt Arten mit Kormen, welche aus kormalen Einheiten von etwa zehnter Ordnung aufgebaut sind. Um die Gesetze der Fraktionierung und der Autonomieverla- gerung in Kormen als die wichtigsten kormogenetischen Gesetze speziell hervorzuheben, stellen wir die hierzu gehörenden, also zu progressiven Autonomiestufen führenden Prozesse noch einmal in gerafiter, allgemeingültiger Form zusammen (vgl. Taf. I): Durch kormale Multiplikation (Seriation) (asexuelle Propagatıon) autonomer kormaler Grundeinheiten (= pri- märer kormaler Einheiten = Autonomata erster Ordnung = Primärautonomata = Autozoide) entsteht ein unzentrierter (nicht integrierter) Kormus erster Ordnung = Primärkormus. Durch physiologische Koordination werden der Primärkormus oder nach einer 1. Fraktionierung der Kormenbildung ein- zelne, aus kormalen Einheiten erster Ordnung (Zoiden) aufgebaute Komplexe zentriert, integriert. Die kormalen Primäreinheiten (Grundeinheiten) werden physiologisch interdependent (Autonomie- verlust). Es entsteht eine (komplexe) kormale Einheit zweiter Ordnung = eine sekundäre kormale Einheit, welche mehr und mehr Träger der Autonomie wird und so zum Autonomon zweiter Ordnung, zum sekundären Autonomon wird. Der Autonomiegrad der sekundären kormalen Einheit wird durch zunehmende Symmetrisierung morphologisch manifes- tiert. In der sich ausbildenden kormalen Einheit zweiter Ordnung können Funktionen an bestimmte kormale Einheiten erster Ordnung (Zoide) delegiert werden; die Zoide werden zu speziali- sierten Funktionsträgern zu Organen der sekundären kormalen Einheit und unterscheiden sich morphologisch voneinander, sie sind polymorph. Die Primäreinheiten haben also ıhre Potenzen teilweise eingebüsst. 970 D. ADRIAN VON SCHENCK Durch Multiplikation kormaler Einheiten zweiter Ordnung nach einer 2. Fraktionierung der Kormenbildung entsteht ein (unintegrierter) sekundärer Kormus. Der Kormus zweiter Ordnung oder aus kormalen Einheiten zweiter Ordnung gebildete Komplexe integrieren sich, sie werden damit zu kormalen Einheiten dritter Ordnung, welche mehr und mehr Träger der Autonomie werden (Autonomata dritter Ordnung). TABELLE 1 Tabellarısches Schema der Autonomiestufen bei Kormen Seriation primärer kormaler Einheiten Primärkormuss — — > Integrierung | Individualisierung Fraktionierung Integrierung (und ev. Spezialisation) kormale Einheiten 2. Ordnung | 1. Autonomieverlagerung Seriation sekundärer kormaler Einheiten Kormus 2. Ordnung > Integrierung | Individualisierung Fraktionierung Integrierung (und ev. Spezialisation) kormale Einheiten 3. Ordnung | 2. Autonomieverlagerung Seriation tertiärer kormaler Einheiten Kormus 3. Ordnung = Integrierung | Individualisierung Fraktionierung Integrierung (und ev. Spezialisation) kormale Einheiten 4. Ordnung | 3. Autonomieverlagerung Seriation von kormalen Einheiten 4. Ord- nung Kormus 4. Ordnung — Integrierung | Individualisierung Fraktionerung Integrierung (und ev. Spezialisation) kormale Einheiten 5. Ordnung | 4. Autonomieverlagerung USW... Im Zuge der Ausbildung von tertiären kormalen Einheiten können sekundäre kormale Einheiten zu spezialisierten Organen KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 971 der tertiären kormalen Einheit werden und sich dabei morpholo- gisch voneinander unterscheiden (bei Plumulariiden z.B. Gono- kormidien und Kormidien). Aus tertiären kormalen Einheiten werden durch entsprechende Vorgänge Quartärkormen (Kormen vierter Ordnung); daraus solche fünfter Ordnung ausdifferenziert und so weiter. WACHSTUM UND ALTER VON KORMEN Wenn kormale Einheiten einer beliebigen Ordnung sich multi- plizieren (seriieren) (z.B. durch Basalstolone), und dadurch ein nicht integrierter kormaler Komplex entsteht, nennen wir den Vorgang asexuelle Propagation. Wenn der so entstehende Komplex zentriert (integriert) wird, ist der selbe Vorgang als kormales Wachstum zu werten. Also sind die Begriffe asexuelle Propagation und kormales Wachstum infolge der Autonomieverlagerung wie das Wort Autonomon (und Autonomie) gleitende Begriffe, die ohne Grenzen ineinander überleiten. Das Sprossen von kormalen Einheiten zu unzentrierten (nicht integrierten) kormalen Komplexen nennen wir Propagation! solche, die zu integrierten Komplexen führen, Wachstum !. Das Wachstum eines in sich polymorphen Komplexes, dessen Komponenten also schon spezialisiert und unter sich ungleich- wertig sind, ıst keine Multiplikation mehr, sondern ein inte- griertes Wachstum. Asexuelle Propagation, Wachstum und integriertes Wachstum sind Vorgänge, die sich auseinander direkt entwickelt haben (vgl. p. 898/9). Die asexuelle Propagation ist ein theoretisch nie endender, unendlich fortschreitender Prozess, das integrierte kormale Wach- stum hingegen, also das Wachstum von kormalen Komplexen mit einer erblich festgelegten Maximalausgestaltung, ist endlich. Jede in sich integrierte kormale Einheit, sei sie ein Autonomon oder ein Organ (ein Teil) eines Autonomons, ist sterblich; eın unintegrierter kormaler Komplex ist unsterblich und in seiner Ausdehnung nur durch äussere Faktoren eingeschränkt. (Die Wachstumsgeschwindigkeit wird natürlich ein erblich festgelegtes Maximum haben). ‘1 Beide Vorgänge sind eine kormale Seriation. 972 D. ADRIAN VON SCHENCK Es gilt also: nicht integrierte, also nicht autonome komplexe Organismen (Kormen) sind unsterblich. Integrierte, autonome komplexe Organismen sind sterblich. Integrierte, nicht mehr autonome komplexe Organe von Kormen (Kormenorgane) sind sterblich. Der Grad der Sterblichkeit nımmt mit der Abnahme der Regenerationsfähigkeit zu. Wir betrachten nun die Wachstumsverhältnisse in einem kor- malen Komplex mit einer Maximalausgestaltung; der Komplex sei aus einander über-, respektive untergeordneten, auch schon kom- plexen, polymorphen kormalen Einheiten aufgebaut. Als Beispiel wählen wir ein monosiphones Kormoid aus Rhachiskaulus und al- ternierenden Kladien. Es gibt eine Hauptwachstumsachse, die Rha- chis und eine begrenzte Zahl Nebenwachstumsachsen, die Kladien. Je weiter sich der Komplex ausdehnt, desto mehr aktive Vegetationsspitzen wird er haben: anfänglich gibt es nur eine Vegetationsspitze, die des Kaulus (Rhachis); es kommen dann sukzessive kladiale hinzu. Wenn das erste Kladium (das sich am Kaulus am proximalsten befindet) sein Wachstum abgeschlossen hat, fällt eine Vegetationsspitze aus. Es ist jetzt eine (für unseren Komplex arttypische) Maximalzahl gleichzeitig aktiver Vegeta- tionsspitzen erreicht (diese Zahl ist in engen Grenzen variabel). Nachdem die Rhachis ihre (arttypische) Maximalgrösse (Anzahl Segmente) erreicht hat, wird die Anzahl aktiver Vegetationsspitzen allmählich abnehmen, um schliesslich den Wert Null zu erreichen. Jetzt hat unser Komplex seine (in Grenzen variable) arttypische Maximalausgestaltung erreicht; er wächst nicht mehr. Betrachten wir nun die in unserem kormalen Komplex auftre- tenden Alterskategorien : der Komplex als Ganzes hat kein abso- lutes, in Zeitmassen ausdrückbares Alter; sein Alter ist eine relative Grösse. Der Komplex ist im Laufe seiner Genese durch folgende Zahl- en und deren wechselnde Relationen charakterisierbar: Anzahl der Sprossachsen (in unserem Falle nur kormidial) resp. der Unterkomplexe. Anzahl der aktiven Vegetationsspitzen. Anzahl der Rhachissegmente (= Anzahl der Kladien). Anzahl der Kladiumsegmente in Bildung (eventuell verschie- dener Stadien). Anzahl der fertigen Kladiumsegmente (fressende Polypen). KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 973 Damit ist auch das Alter des Komplexes bestimmt, wir nennen dieses aus der Anzahl und dem Alter der Unterkomplexe ableitbare Alter das komplexe Alter. Auch für die Unterkomplexe gibt es kein absolutes Alter; der Unterkomplex hat ebenfalls ein komplexes Alter, welches zum Beispiel für ein Kladium mit folgenden Zahlen und deren Rela- tionen zu charakterisieren ist: Anzahl der Kladiumsegmente. Anzahl der Kladiumsegmente verschiedener (zu bestimmender) Stadien. Für Unterkomplexe gibt es aber auch noch ein anderes relatives Alter, welches auf den Überkomplex bezogen wird. Ein Kladium befindet sich z.B. um fünf Rhachissegmente weiter distal im Überkomplex als ein anderes, wir sagen dann, es sei um fünf Segmente jünger als jenes. Wir nennen dieses Alter der relativen Lage das topologische Alter. Für die einzelnen Kladiumsegmente gibt es kein komplexes Alter, solange wir die hochintegrierten Kormidien der Plumula- riiden als tektonische Grundelemente nehmen und ihre Komplexität nicht in Betracht ziehen. Sie haben aber ein auf das Kladıum und den ganzen Uberkomplex bezogenes topologisches Alter und ausserdem ein in Zeiteinheiten messbares absolutes Alter. Ein solitäres Kormidium hätte nur ein absolutes Alter und kein topologisches. Wir stellen die in Kormen (ganz allgemein) gültigen drei Alterskategorien tabellarisch zusammen: TABELLE 2. (Solitäreinheit aes oct, bnew N > > absolutes Alter) absolutes Alter kormale Grundeinheit resp. unkomplexes kormales Organ x topologisches Alter . topologisches Alter kormaler Unterkomplex, resp. kormale Zwischeneinheit, resp. komplexes kormales Organ komplexes Alter kormaler Überkomplex, resp. Kormus = komplexes Alter 974 D. ADRIAN VON SCHENCK Wenn wir experimentell oder statistisch die Wachstumsdynamik und Seneszenz von Kormen untersuchen, müssen wir diese drei Alterskategorien stets im Auge haben. Wenn man in einem kormalen Komplex jeweils alle gleichzeitig gebildeten Strukturen mit Linien verbindet, nennen wir diese isochrone Linien oder „Isochronen“. Das Studium der kormalen Wachstumsdynamik ist von gene- rellem Interesse, weil auch in sehr hoch integrierten Komplexen ein physiologisches Altersgefälle von proximal nach distal herrscht, indem im Komplex proximal sich befindliche Strukturen schon deutlich senil sind, während der Komplex distal weiterwächst. Dabei bildet der Komplex ein physiologisches System. Für all- gemeine Seneszenzuntersuchungen dürften deshalb Kormentiere besonders aufschlussreich sei. DIE VERÄNDERLICHKEIT IN DER KORMOGENESE UND DIE GESETZMÄSSIGKEITEN DER RELATION ZWISCHEN KORMOONTOGENETISCHEN UND KORMOPHYLOGENETISCHEN ÄNDERUNGEN EINLEITUNG Kormale Strukturen oder Komplexe sind in der Kormogenese, sei es in der Phylo- oder Ontogenese, veränderlich. Wir betrachten hier alle Veränderungen, sowohl komplexe Änderungen durch das kormale Wachstum selbst, als auch Änderungen, durch welche die einen Kormus im Laufe der Ontogenese aufbauenden homonomen Strukturen oder Komplexe verschiedener topologischer Alter unter- einander verschieden werden, oder im Laufe der phylogenetischen Evolution sich realisierende Veränderungen homologer Struk- turen oder Komplexe (deren Homologie auf Grund vergleichend- morphologischer Studien angenommen werden darf (vel. p. 983 ff.). Phylogenetische Veränderungen können in allgemeinen evolu- tiven Entwicklungen (evolutionary trends) liegen, die Folge von Autonomieverlagerungen (und damit verbundener Phänomene wie Spezialisation, Symmetrisierung, Integration, welche z.B. zu räumlicher Annäherung von Strukturen führen kann) sein, oder sie KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 975 können isoliert und auf einzelne Arten beschränkt und somit Seitenentwicklungen sein. Die Gonotheken werden in dieser Arbeit nicht berücksichtigt. Es war mir viel zu wenig Material zu einer vergleichenden Untersuchung zur Verfügung. ARTEN DER VERANDERLICHKEIT Die hier folgende Aufzählung von kormoontogenetischen und kormophylogenetischen Veränderungen, resp. der Unterschiede zwischen homologen Strukturen bei verschiedenen Arten oder Gattungen oder von homonomen Strukturen verschiedener topolo- gischer Alter einer Art ist aus didaktischen Überlegungen gegliedert worden, um eine Übersicht über alle Phänomene zu erhalten. Die Einteilung hätte auch nach andern Gesichtspunkten geschehen können. Quantitative Veränderungen Quantitative Veränderungen sind alle jene Phänomene, welche die Anzahl der einen Komplex aufbauenden Elemente verändern. Dazu gehört (für die vergleichend-tektonische Diskussion der Phylogenese) das normale ontogenetische Kormen- (oder Kor- moid-) Wachstum, so befremdlich das im ersten Moment auch scheinen mag. Eine erste Gruppe quantitativer Veränderungen bilden Ver- mehrungsphänomene, dazu gehören alle Phänomene des Neu- Auftretens von Strukturen; solche Phänomene erscheinen als zufällige Ereignisse; sie können am Anfang eines evolutiven Trends stehen, oder Seitenentwicklungen sein. Weitere Vermehrungsphänomene sind solche, welche auf einer Seriation (kormale Multiplikation) schon bestehender kormaler Strukturen oder Komplexe längs einer Sprossachse beruhen. Als letzte Gruppe von Vermehrungsphänomenen kennen wir die (parallele) Aufspaltung vorhandener Anlagen, wie wir sie z.B. von der Kryptodichotomie oder intrapodialen Ramifikation her kennen. In einer zweiten Gruppe quantitativer Veränderungen fassen wir alle Reduktionsphänomene zusammen. Wir unterscheiden dabei Ausfalls- und Verschmelzungsphänomene. 976 D. ADRIAN VON SCHENCK Quantitative Ausfallserscheinungen können die Folge des Verlustes proliferativer Potenzen von Sprossachsen oder von Segmenten von Sprossachsen sein. Sie können auch die letzte Konsequenz von qualitativen Rückbildungen sein. Verschmelzungsphänomene sind Konsequenzen von Inte- grationsprozessen, indem eine allgemeine Integrationstendenz, das räumliche Zusammenrücken von Elementen, in Extremfällen eben zur Verschmelzung dieser Elemente oder eventuell zum Ausfall von solchen führt. Änderungen der relativen Lage Auch Änderungen der relativen Lage von Strukturen oder Komplexen sind im Zusammenhang mit Integrierungs- oder Desintegrierungsleistungen zu verstehen. Eine allgemeine Tendenz ist, wie eben gesagt wurde, das Zusammenrücken. Solche Phänomene gibt es viele und einige davon führen zur Verschmelzung oder zum Ausfall von Strukturen. Phänomene des Auseinanderrückens sind seltener. Weitere Änderungen der relativen Lage, die aber einer anderen Kategorie angehören, welche schon zu den qualitativen Änderungen überleitet, sind Umpolungsphänomene und Heteromorphosen; beide treten hauptsächlich nach Amputationen als abnorm ge- steuerte kormale Regenerationsleistungen auf. Umpolungen gibt es nach Durchtrennung von Sprossachsen, indem die Regenerate in der selben Achse aber in der entgegen- gesetzten Richtung gebildet werden. Durchgetrennte Sprossachsen regenerieren als qualitativ andere Sprossachsen, eine Rhachis z.B. als Primärmonopodium, ein Kladium als Apicalstolon usw. Solche Phänomene nennen wir Heteromorphosen. Qualitative Veränderungen (Jualitative Veränderungen sind Formveränderungen von Struk- turen, meistens infolge von Spezialisierungen. Sie können sowohl sinzelstrukturen betreffen wie auch integrierte Komplexorgane. Wir unterscheiden Komplizierungen und Vereinfachungen, Ver- grösserungen und Verkleinerungen, allgemeine Formänderungen, KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 977 sowie Änderungen der Winkelstellung einer Struktur oder eines Komplexes zu den anderen Teilen des Kormus, sowie Änderungen der morphologischen Wertigkeit homonomer Strukturen. Liste einiger Veränderungen während der Kormogenese Quantitative Veränderungen : Vermehrungsphänomene: Neuauftreten: Auftreten neuer Proliferationstypen an Primärmonopodien (dichotom, versal, lateral, frontal); Auftreten eines weiteren Nematothekenpaares in den Kor- midien von Pentandra Lendenfeldt (im Gegensatz zu Aglaophenia) (siehe Abb. Ad). Auftreten von Zwischen- und Vorsegmenten in kormidialen Sprossachsen. Seriation: Primärmonopodien durch monopediale Seriation von Kor- midien und alle andern multiplikativen Propagations- und Wachstumsvorgänge. Aufspaltung: Alle echten Dichotomien (stolonale und kormidiale); Spal- tung von Nematotheken bei gewissen Statopleinaarten (siehe Abb. 27); Intrapodiale Ramification, Krypto- dichotomie. Reduktionsphänomene : Ausfallsphänomene: Reduktion der Anzahl der Nematotheken pro Kormidium; Ausfall von Zwischensegmenten in kormidialen Spross- achsen. Verschmelzungen: Verschmelzen der weiblichen Corbulacostae von Aglao- phenia; Verschmelzung der stark rückgebildeten Hydro- thek und der beiden Lateral-Nematotheken des einzigen 978 D. ADRIAN VON SCHENCK Segments des den Basalteil der Corbulacosta von Aglao- phenia bildenden Meta-Basiskladiums (sogenannte grosse Nematothek) (siehe Abb. 33), Verschmelzen von Siphonen. Änderungen der relativen Lage. : Zusammenrücken: viele Beispiele. Auseinanderrücken: A. der sog. Mesialnematothek und der Hydrothek eines Kormidiums bei der Umwandlung eines Primärmonopodiums in eine Rhachis bei Frontalverzwei- gungen (Statopleinae). Besonders gut zu beobachten bei Aglaophenia acacıa Allman (Abb. 15). Umpolungen. Heteromorphosen. Qualitative Veränderungen: Komplizieren der Theken (z.B. durch Ausbilden von Marginal- zähnen oder von Intrathekalsepten, durch Knickungen der Theken, durch Ausbildung doppelter Thekenwände, usw.); Vereinfachung von kormidialen Sprossachsen durch Ausfall der Septen; Verdickung von Sprossachsen, wenn diese zu Überachsen werden (z.B. Rhachis anstelle eines Kladiums); Vergrösserung einzelner Zoide (dieses Phänomen tritt haupt- sächlich für Nematotheken in Nematokladien auf); Verbreiterung von Nematokladien zu Corbulacostae; Verkleinerung von Zoiden (z.B. Abortivhydrothek der Rhachis); Ausbildung von Haken-, Anker- oder ähnlichen Formen der Apicalstolone; Ausbildung von Rhizostolonen; alle Peridermverdickungen; Ausbildung von Krümmungen ın Sprossachsen; Auftreten bestimmter Winkel zwischen über- und unter- geordneten Sprossachsen; Umwandlung Primärmonopodium in Rhachis, Rhachis in Diplo- oder Polyrhachis, Kladium in Metakladium und andere mehr. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 979 Die VERÄNDERUNGEN IN DER KORMOONTOGENESE Wir beginnen die Betrachtung der Kormoontogenese der Plumariiden von der Planula ausgehend. Aus der Planula entsteht in allen bekannten Fällen ein Primär- monopodium, dabei wird stets ein Stadıum vorhanden sein, wo ein einzelnes, voll funktionsfähiges (also autarkes) Kormidium da ist: dieses Kormidium beginnt mit der Assimilierung von Fremd- stoffen und ersetzt den embryonalen Metabolismus, der auf Dotter- reserven beruht. Vom Primärmonopodium geht ein Basalstolon horizontal weg und bildet weitere Kormidialachsen. Bei vielen Arten (der Genera Aniennella und Antennellopsis) sind alle weiteren vom Stolon ausgehenden kormidialen Sprossachsen Primärmonopodien, bei anderen Arten nur die im Stolonsystem proximalsten (also sich am nächsten von der Planula-Festheftungsstelle befindlichen), während weiter distal im Stolonsystem die vom Stolon weggehenden Spross- achsen Rhachis-Sprossachsen sind; bei noch anderen Arten ist die erste, direkt aus der Planula gebildete Sprossachse nur in ihren proximalen Teilen primärmonopodial und wird distalwärts in eine Rhachis umgebaut. Entsprechendes gilt für das Vorhandensein von Kormoiden mit Rhachiskauli und Diplorhachiskauli oder Poly- rhachiskauli im selben Stolonverband; wir haben diese Verhältnisse schon früher beschrieben (p. 920 ff.) (Kormoontogenetischer Kom- plexitätsgradient). Der Kormus ist also in seinen proximalen Teilen aus ein- facheren Einzelkomplexen aufgebaut als in seinen distalen. So ist z.B. proximal in einem Stolonsystem ein (z.B. stolonogen ent- standener) Einzelkomplex (z.B. ein monosiphones Kormoid) eine kormale Einheit vierten Grades, weiter distal eine solche fünften Grades. Ein Kormus baut sich im Laufe seiner Ontogenese aus Einzelkomplexen immer höherer Ordnungen auf. Ein propagatıves Basalstolon zum Beispiel bringt Kormoide immer komplexerer Autonomiestufen hervor, bis die Maximalausgestaltung der Kor- moide erreicht ist. Eine andere Gesetzmässigkeit in der Ontogenese betrifft Gestalt und Anordnung der niederen kormalen Einheiten, der Zoide, Kormidien und Primärmonopodien. Bei vielen Arten be- ginnt der Kormus proximal mit Kormidien, welche eine bestimmte, 980 D. ADRIAN VON SCHENCK relativ grosse Zahl Nematotheken besitzen und relativ grosse Abstände der Zoide aufweisen. Im Laufe der Kormenwachstums werden Kormidien mit mehr und mehr reduzierter Nematotheken- zahl und kleineren Zoidabständen gebildet. Das heisst: wenn man irgend einer Sprossachse (stolonaler oder kormidialer) von proximal nach distal folgt, werden die Anzahl der Nematotheken und die Abstände der Zoide in den Segmenten abnehmen und die Segmente kürzer werden. Entsprechendes gilt für die Primärmonopodien. Die Primär- monopodien können anfänglich Zwischensegmente mit mehreren (z.B. zwei) Nematotheken haben. Vom proximal nach distal im Kormus (also entlang stolonaler oder kormidialer Sprossachsen) und im Primärmonopodium selbst können die Zwischensegmente kürzer werden und Nematotheken einbüssen oder ganz ausfallen. Verbinden wir in einem Kormus oder in einem kormalen Komplex (z.B. in einem Kormoid) alle gleich ausgestalteten Struk- turen (Kormidien oder sonstige Segmente) durch Linien, erhalten wir isomorphe Linien oder Isomorphen. Die Vermutung liegt nahe, dass die Isomorphen mit den Isochronen zusammen- fallen, identisch sind oder zum allermindesten sehr stark korreliert. Diese sehr wahrscheinliche Hypothese muss durch kormogenetische Experimente und kontrollierte Aufzuchten geprüft werden (THorn- STEINSON’Sche Regel für Graptolithen formuliert). Auf teratologische Argumente und Fakten wird in dieser Arbeit nicht eingegangen. Im Rahmen von detaillierteren und mehr experimentell orientierten Arbeiten sind aber von „Natur- experimenten“ bestimmt ganz wesentliche Beiträge an unsere Kenntnisse über kormogenetische Gesetze zu erwarten (vgl. p. 976). Die VERÄNDERUNGEN IN DER KORMOPHYLOGENESE Wir beschränken uns in diesen Betrachtungen auf die beiden Hauptgruppen der Plumulariiden, die Gattungen um Plumularia (Eleutheropleinae (Allmann) Billard resp. Plumulartinae, Stechow) und die Gattungen um Aglaophenia (Statopleinae (Allmann) Billard resp. Aglaopheniinae, Stechow). Andere Formen wurden wegge- lassen, weil es mir noch nicht gelungen ist, wichtige Homologie- [ragen abzuklären, so die Kirchenpaueriinae, Stechow und die Homologie ihrer Rhachien. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 981 Wir müssen an der Basis beider Gruppen Formen mit primär- monopodialen Kormoiden annehmen. Schon auf dieser Evolutions- stufe sind sie phylogenetisch getrennt (diese Tatsache ist auch für Analogieuntersuchungen wichtig) (vgl. auch pp. 983-89). In den beiden Gruppen werden wir, wenn wir, von tektonisch einfachen zu tektonisch komplizierten, von wenig integrierten zu stark integrierten Formen fortschreitend, ihre Merkmale ver- gleichend betrachten (also in der Reihenfolge des natürlichen Systems), folgende allgemeine Evolutionstrends feststellen können: Komplizierung der Theken (Zacken, Zähne, Septen, Fal- tungen, usw.). Integrieren der Kormidien (Zusammenrücken der Zoide, Verschmelzung von Zoiden, Ausfall von Zoiden). Integration der kormidialen Sprossachsen, welche Struktur- änderungen bedingen (z.B. Wegfallen von Septen, Ver- dickung des Periderms). Reduktion der Nematothekenzahl in den Kormidien. Reduktion (qualitativ und quantitativ) der Zwischensegmente in Monopodien. Ausbildung von Substrukturen, resp. Subkomplexen (Para- kladien, Pararami). Delegierung der Sexualorgane an bestimmte Orte. Ausgestaltung von accessorischen Sexualorganen. Die allgemeine Evolution der Kormentektonik (soweit sie mit Fraktionierung und Autonomieverlagerung zusammenhängt) darf nach dem im beschreibenden Teil und im Abschnitt über die Autonomieverlagerung Gezeigten und Gesagten als in grossen Zügen bekannt vorausgesetzt werden. Sie verläuft bei Statopleinae und Eleutheropleinae sehr ähnlich. Und entspricht weitgehend den kormoontogenetischen Komplexi- täts- und Integrationsgradienten entlang Sprossachsen. Die RELATION ZWISCHEN KORMOONTOGENETISCHEN UND KORMOPHYLOGENETISCHEN ÄNDERUNGEN Wir sehen, wenn wir die Veränderlichkeit in der Kormoonto- genese und in der Kormophylogenese betrachten, sofort, dass eine starke Übereinstimmung besteht. Rev. SUISSE DE ZooL., T. 72, 1965 64 982 D. ADRIAN VON SCHENCK In der kormalen oder kormoidalen Tektonik gelangen die Plumulariiden sowohl in der Kormoontogenese wie in der Kormo- phylogenese ın festgelegten, gesetzmässigen Abläufen von ein- fachen Verhältnissen zu komplexeren und integrierteren. Gleich- zeitig ändern sich die niederen kormalen Einheiten (Zoide, Kormidien) sowohl ontogenetisch (von proximal nach distal im Kormus), wie phylogenetisch (von unten nach oben im System) ebenso gesetzmässig und in bestimmten Abläufen (das System wurde unabhängig von ontogenetischen Argumenten aufgestellt). Die formalen Gesetzmässigkeiten in den kormoontogenetischen Abläufen sind beinahe identisch mit den formalen Gesetzmässig- keiten in den vermuteten kormophylogenetischen Abläufen. Aus ähnlichen Befunden an verschiedenen Organismen hat HAECKEL sein sogenanntes biogenetisches Grundgesetz formuliert. Wir wollen dieses „Grundgesetz“ hier nicht diskutieren, sondern nur die speziellen, zur Abklärung von phylogenetisch- ontogene- tischen Beziehungen (speziell der Rekapitulation) besonders günstigen Verhältnisse bei kormalen Coelenteraten, speziell Plumu- larııden darzustellen versuchen. Wir können sowohl die kormoontogenetischen wie die kormo- phylogenetischen Abläufe klar übersehen und rekonstruieren, weil jede Änderung als eine Änderung in einem geometrisch gut fass- baren System offenbar wird, da es sich um eine Tiergruppe mit leicht überschaubarer und gut zu analysierender extensiver Form- bildung handelt. Da es sich um einfach organisierte Tiere handelt, betreffen Änderungen immer die geometrische Situation, und wir können physiologische Argumente weitgehend vernachlässigen, denn in der Evolution von den einfachsten zu den kompliziertesten Ver- hältnissen wird die somatische Physiologie kaum wesentlich verändert (onto- und phylogenetische Veränderungen äussern sich in erster Linie morphologisch, respektive geometrisch). Verschiedene kormogenetische Stadien sind gleichzeitig im selben Kormus vorhanden. Wir können die sich zeitlich folgenden (damit kann die hypothetisch phylogenetische oder die empirisch- ontogenetische Zeit gemeint sein) Änderungsschritte in einem räumlich klar gegliederten geometrischen System nachvollziehen, in welchem die Stadien in chronologischer Sukzession aneinander- gereiht gleichzeitig vorhanden sind. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 983 Die Plumulariden speziell haben den Vorteil, dass sie eine relativ kleine, nach aussen systematisch gut abgrenzbare Gruppe sind und trotzdem Autonomieverlagerungen und somit geometrisch fassbare Änderungen (auch hypothetische (geschichtliche) Muta- tionen im Sinne der modernen experimentellen Genetik) in be- sonders zahlreichen Stufen und Varianten zeigen. Sie bieten auch besonders günstiges Material zum Studium von Analogie- und Homologie- (speziell Homonomie-) problemen. Darauf wird im nächsten Kapitel näher eingegangen werden. HOMOLOGIE UND ANALOGIE | Auch bei sehr komplexen und weit differenzierten, metagenen Tierkormen können wir sämtliche Strukturen auf die (für die Plumulariiden) am Anfang dieser Arbeit (p. 891 ff.) definierten tektonischen Grundelemente zurückführen. Ist eine kormale Struktur oder eine kormenbildende Potenz einmal realisiert und genetisch festgelegt worden, so können sich diese Strukturen respektive Potenzen im Laufe der weiteren Evolution oft in sehr weitgehendem Mass unabhängig entwickeln (vgl. p. 947/8). Die Tatsache der fraktionierten Genese bedingt bei Tier- stöcken eine Komplexität, welche uns im ersten Moment die Möglichkeit zu nehmen scheint, klar abgrenzbare Kategorien für die in Kormen geltenden Homologie- und Analogiebeziehungen zu schaffen. Konsequentes und logisches Auflösen der Komplexe und Bildungsvorgänge in ihre Strukturen und Bildungspotenzen führt indessen doch zu Homologie- und Analogiekategorien, welche sich zu einander in Beziehung setzen lassen, also das Aufstellen eines Systems erlauben. Diese Arbeit will nicht Stellung nehmen im Streit zwischen einer exklusiv morphologisch-ontogenetischen Auffassung! und einer mehr phylogenetischen Auffassung ? des HomologiebegrifTes. Der Begriff wird hier in beiden Bedeutungen gebraucht, die sich ja nicht widersprechen, beide Auffassungen haben ihre Geltung. 1 NAEF, KAELIN, TROLL, NAEGELI, HERTWIG u.a. 2 PETER, REMANE, HAECKEL, GEGENBAUR U.a. 984 D. ADRIAN VON SCHENCK Dabei kommt der morphologisch-ontogenetischen ein grösserer unmittelbarer Aussagewert zu, während die phylogenetische einen stärker hypothetischen Gehalt hat. Es wird auf diese Frage am Schluss dieses Kapitels noch kurz eingegangen werden. Wir beschränken uns für die folgenden Ausführungen auf die beiden grössten Unterfamilien der Plumulariiden, die Eleuthero- pleinae und die Statopleinae, denen weitaus die meisten Arten angehören. Der Begriff Homonomie wird für die Beziehung homo- genetischer Strukturen im selben Organısmus verwendet. Ein Kormus setzt sich zur Hauptsache aus metameren, meri- stischen Strukturen (Einheiten) zusammen, die unter sich — je nach der Wertigkeit der Sprossachse, der entlang sie angeordnet sind — verschieden homonom sind. Es lassen sich alle Strukturen oder Komplexe auf die Grund- einheiten zurückführen; innerhalb einer Art gibt es deshalb ganz exakte und lückenlose ableitbare Homonomiebeziehungen. Infolge der fortgesetzten, unvollständigen Autonomieverlagerungen und Fraktionierungen (Autonomiestufen) gelten aber bei Kormen, im Gegensatz zu den Verhältnissen bei Organismen, welche als ganzes „individualisiert“ sind, ganz spezielle Homonomiekate- gorien. Wir verzichten darauf, diese Kategorien zu benennen und beschränken uns auf eine tabellarische, klassifizierende Zusammen- stellung der möglichen Homonomiebeziehungen bei den Plumu- lariiden ( Tabelle 3). TABELLE 3. Homonomiebeziehungen in Plumulariidenkormen verwendete Abkürzungen: Kl - Kladium (segment) Hst = Horizontalstolon MKL = Metakladium (segment) VSt+ = Vertikalstolon mit multi- PKI = Parakladium (segment) plikativen Potenzen Pm - Pedunculum (segment) VSt—= Vertikalstolon ohne mul- oder (Segment eines) pri- tiplikative Potenzen märmonopodialer Kaulus RSt = Rhizoloston Rh Rhachis (segment) ASt = Apicalstolon PRh Pararhachis (segment) DRh Diplorhachis (segment) PoRh Polyrhachis (segment) Homonomien gleichwertiger Strukturen oder Komplexe an einer Achse: KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 985 Kl/Kl, MKI/MKI, Pm/Pm, Rh/Rh, PRh/PRh, DRh/DRh, PoRh/PoRh, PKI/PKI Homonomien gleichwertiger Strukturen oder Komplexe an verschiedenen Achsen: Die selben Homonomiepaare wie oben. Bei Rami und Parakladien können sie Segmente von Sprossachsen gleicher oder verschiedener Ordnung sein. Homonomien gleichwertiger Strukturen oder Komplexe in verschiedenen Kormoiden: Die selben Homonomiepaare wie oben und dazu: VSt+/VSt+, VSt—/ VSt—, RSt/RSt, ASt/ASt. Homonomien ungleichwertiger Strukturen oder Komplexe in einer Achse: Pm/Rh, Pm/PRh, Rh/PoRh, KI/MKI, Rh/DRh. Homonomien ungleichwertiger Strukturen oder Komplexe in verschiedenen Achsen oder Komplexen (z.B. Kormoiden): KI/MKI, KI/PKI, KI/Rh, KI/PRh, KI/DRh, Kl/PoRh MKI/Rh, MKI/PRh, MKI/DRh, MKI/PoRh, PKI/Rh, EP PKI/Pm, PKl/DRh, PKl/PoRh, Rh/Pm, Rh/PRh, Rh/DRh, Rh/PoRh, PRh/Pm, PRh/DRh, DRh/PoRh, VSt+/VSt—, VSt/RSt, RSt/ASt. Homonomien, welche unsicher sind: Gonokormidium/Kormidium, Kormidialsprossachsen/Stolonalsprossachsen kormidiale Zwischensegmente/Kormidien, kormidiale Vorsegmente/Kor- midien, kormidiale Zwischensegmente/kormidiale Vorsegmente. Die Gestalt der Zoide und Kormidien kann Arten, deren maximal ausgestalteten kormidialen Komplexe Primärmonopodien sind, sowohl zu den Eleutheropleinae (dies ist der Fall für Antennella- arten und Corhiza) als auch zu den Statopleinae ( Antennellopsis) weisen, sodass es sich logischerweise aufdrängt, die evolutive Trennung der beiden Unterfamilien schon anzusetzen, bevor Rhachien ausgebildet waren. Danach wären die Rhachien mit lateral gesprossten Kladien der Eleutheropleinae mit denjenigen mit frontal gesprossten Kladıen der Statopleinae analog; ebenso die Übereinstimmungen von Um- risslinien, Zoidflächen, Kladienalternation usw. Keiner der kormi- dialen Komplexe, welche über Primärmonopodien hinausführen, wären also in den beiden Unterfamilien homolog. Die frontale Proliferation ist also sehr wahrscheinlich phylogenetisch nicht von der lateralen abgeleitet. Die gleichzeitig wirkenden horizontalen stolonalen Potenzen zeigen keine Unterschiede (Divergenz); die horizontalen Stolone sind also in beiden Unterfamilien homolog. 986 D. ADRIAN VON SCHENCK Offenbar gleichartige Möglichkeiten erlauben in beiden Unter- familien die Ausbildung vertikaler Stolone, welche polysiphone Sprossachsen bilden. Es ıst nun Ansichtsache, wie die Vertikal- stolone in beiden Unterfamilien miteinander in Beziehung zu setzen sind. Folgt man REMANE, der die Möglichkeit „phylo- genetischer Anlagen“ schlicht ausschliesst (REMANE 1952, p. 340), so sınd die verglichenen Vertikalstolone analog; halten wir uns der gegenteiligen Ansicht offen, so könnten diese Vertikalstolone homolog sein. Man kann nämlich entgegen REMANE annehmen, dass die Möglichkeit zur vertikalen stolonalen Proliferation schon vor der Trennung in Eleutheropleinae und Statopleinae genetisch gegeben war, aber nicht manifest wurde, weil (uns unbekannte) Auslöser erst später auftraten. Denn es ist denkbar, dass gleiche äussere oder innere Einflüsse (das können auch erblich (genetisch) bedingte, also gleichsam praedeterminierte sein), die auf ein homologes (homogenetisches) Material an phylogenetisch schon getrennten Formen einwirken, zu untereinander „homologen“ Neubildungen führen. Diese „Homologie“ wäre allerdings ein Grenzfall zur Analogie, sozusagen eine Ana-homologie oder eine Homo-analogie. Wir nennen mit PLate 1922 solche Beziehungen Homoiologien. Homoiolog wären also nach Homologiekriterien vergleichbare Strukturen oder Organe, welche in verschiedenen, nahe verwandten systematischen Gruppen gleichzeitig vorkommen, die aber offenbar erst nach der phylogenetischen Trennung dieser systematischen Gruppen zum ersten Male manifest aufgetreten sind. Wir wollen also die Vertikalstolone in den beiden Unterfamilien lieber nicht als analoge Bildungen bezeichnen, sondern als homoio- loge, weil dieser Ausdruck unsere besondere Situation besser differenziert und keine Entscheidungen über die Interpretation vorwegnimmt. Dieses selbe Argument wird uns auch bei der Interpretation von sekundären Ubereinstimmungen in der Morphologie der Zoide und Kormidien in den beiden Unterfamilien zur Vorsicht veran- lassen, sodass wir auch jene sekundären Übereinstimmungen nicht vorbehaltlos als Analogien, sondern als mögliche Homoiologien interpretieren wollen. Vor dem selben Dilemma stehen wir beim Versuch, die Rhizostolone oder die Apicalstolone zu deuten. Als Argument für eine Auffassung der Vertikalstolone als in beiden KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 987 Unterfamilien homoiologhomologe Bildungen könnte auch das Genus Corhiza gelten, wo vertikale, polysiphone, rein stolonale Sprossachsen Träger von Primärmonopodien sind. Solche Analogie- Homoiologieprobleme stellen sich nicht nur zwischen den beiden Unterfamilien, sondern auch innerhalb zwischen einzelnen Genera. Zusammenfassend können wir sagen, dass phylogenetisch alte und primäre Strukturen homolog sind; so sind die (sterilen) Kor- midien aller Plumulariiden miteinander homolog, ebenso die Basal- (Horizontal-) stolone und die Primärmonopodien; im Zweifel sind wir bei Vertikal- und Rhizostolonen und für die sekundären Übereinstimmungen in der Morphologie der Zoide und Kormidien; nicht homolog sind die nach verschiedenen Prolifera- tionstypen gebildeten kormidialen Komplexe ! und die jeweils nach verschiedenen Modi entstandenen Kaulı und Rami (Pseudo- rhachien, echte Rhachien). Daraus folgt, dass die Ramifikations- muster, Umrisslinien, Zoidflächen usw. von Kormoiden der beiden Unterfamilien nicht homolog sind, auch wenn sie sehr ähnlich aussehen. Nachdem sich phylogenetisch die beiden Unterfamilien der Eleutheropleinae und Statopleinae getrennt hatten, kam es in beiden Gruppen zu ähnlicher Ausgestaltung und Anordnung von Struk- turen oder Komplexen. Bei den Zoiden und Kormidien stellen wir in beiden Unterfamilien ähnliche Tendenzen (evolutive Trends), respektive vergleichend-morphologisch Sequenzen (Reihen) von Ausgestaltunsformen fest. Die Hth. werden komplizierter, die Nth. werden zum Teil reduziert (qualitativ und quantitativ), die Kor- midien als Ganzes verkürzt und die Zoidabstände verkleinert (vgl. p. 979/80). Mit REMANE bezeichnen wir solche sekundären Überein- stimmungen als Analogien, auch wenn wir (ähnlich wie oben am Beispiel der Vertikalstolone gezeigt) ihre Interpretation als analoge sekundäre Übereinstimmungen nicht ohne Vorbehalt gelten lassen wollen, da es sich vielleicht um homoiolog-homologe Erschei- nungen handelt. Unzweifelhaft Analogien sind die äusserlichen Ubereinstim- mungen in der Tektonik der Kormoide, welche nach jeweils ver- 1 (Jedenfalls, wenn unsere Annahme, dass die frontale Proliferation von der lateralen nicht abgeleitet sei, richtig ist.) 938 D. ADRIAN VON SCHENCK schiedenen Ramifikationstypen gebaut sind, also zum Beispiel die Ähnlichkeit von Rhachis (Monopodium) und Pseudorhachis (Sympodium), die zwei- vielleicht dreimal unabhängig und aus verschiedenen Erbanlagen entstandene einfache Federform von kormidialen Komplexen, welche aus einer Hauptsprossachse und aus alternierenden Kladien bestehen, die Zoidfläche und Umriss- linie bestimmen. Interessante Analogien werden sichtbar, wenn wir polysiphone Systeme in den beiden Unterfamilien vergleichen. Es werden tektonisch scheinbar gleiche Lösungen in der Ausbildung von Ramifikations- und Verteilungsmustern, von accessorischen Ste- lechos- und Ramustubi, von Zoidflächen und Umrisslinien usw. gefunden. | Entsprechende Analogien findet man sogar über die Plumu- lariiden hinaus zu den Sertulariiden oder sogar zu den Bryozoa und zu den Pflanzen. Man vergleiche dazu das Verzeichnis einiger wichtiger Analogie- beziehungen zwischen den beiden Unterfamilien in Form einer Tabelle (Tabelle 4). TABELLE A. Analogie- resp. Homotologiebeziehungen zwischen Eleutheropleinae und Statopleinae I. Analogien (Homoiologien?) in sekundären Übereinstimmungen (Ähnlich- keiten) in der Morphologie der Zoide II. Analogien (Homoiologien?) in sekundären Übereinstimmungen (Ähnlich- keiten) in der Morphologie der Kormidien III. Analogien (Homoiologien?) in den Ramifikationsmustern horizontaler Stolonsysteme IV. Analogien (Homoiologien?) in der Ausbildung von vertikalen Stolonen und von stolonalen Spezialorganen. V. Analogien in der Ausgestaltung von monosiphonen kormalen Komplexen nämlich: Pseudorhachis Rhachis mit Lateral- Rhachis mit Frontal- proliferation proliferation Federform Federform Federform Kladienalterantion Kladienalternation Kladienalternation Zoid fläche Zoidfläche Zoidfläche Umrisslinie Umrisslinie Umrisslinie in versalen Komplexen in lateralen Komplexen in frontalen Komplexen KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 989 VI Analogien in der Ausgestaltung von polysiphonen Kormoiden und Rami- fikationsmustern in vertikalen Stolonsystemen, nämlich: analoge stolonogene Ramifikationstypen, analoge kormidiale Ramifikationstypen analoge Ramifikations- und Verteilungsmuster analoge Verschmelzungen der Siphone analoge Umrisslinien analoge Zoidflächen. Wie man gerade an den Plumulariiden in mehreren Beispielen sieht, sind die Begriffe Analogie und Homologie und ihre gegen- seitige Abgrenzung noch keineswegs gesichert. So führen uns ja z.B. vertieftere genetische Ansichten in die evolutiven Zusammenhänge oft zu vermehrt polyphyletischen Hypothesen über die phylogenetischen Abläufe, wodurch ver- meintliche Homologien fraglich werden. Wir sind in dieser Arbeit hauptsächlich den Kriterien und Methoden gefolgt, wie sie REMANE aufgestellt hat, weil er seine Anwendungen der Begriffe klar begründet und abgrenzt. Solange es aber keine allgemein anerkannte Theorie über die Kausalität oder die Kausalitäten der Evolution gibt, wird es auch keine allgemein verbindlichen Analogie- und Homologiebegriffe geben, sodass wir REMANE nur mit den schon erwähnten Vorbehalten folgen. Es scheint uns, dass gerade kormale Organismen und speziell die Plumulariiden ein besonders gut brauchbares Unter- suchungsmaterial sind, um Homologie- und Analogieprobleme kritisch zu priifen. ZUR VERGLEICHENDEN TEKTONIK VON KORMEN UND IHRER ALLGEMEINEN BIOLOGISCHEN BEDEUTUNG Es wurde in dieser Arbeit versucht, anhand einer besonders dazu geeigneten systematischen Gruppe genetisch-morphologische Probleme der Biologie von Kormen erneut zur Diskussion zu stellen. Kormen sind besonders giinstige Objekte zum Studium allgemeiner Probleme der Gestaltsevolution, welche sich hier besonders prägnant und in übersichtlicher Form stellen. Antworten auf viele mit solchen Problemen zusammenhängende Fragen, dürften an kormalen Organismen, besonders leicht zu finden sein. Eine bessere Kenntnis der Kormenbiologie würde vielleicht ın 990 D. ADRIAN VON SCHENCK vielen Teilgebieten der biologischen Forschung grundsätzliche Argumente und Kategorien zu neuen Arbeitshypothesen und Theorien liefern. Ich nenne hier einige Problemkreise und For- schungsgebiete, wo mir die Erforschung kormaler Verhältnisse zentral wichtig erscheint: Die Morphogenese von Organismen und deren Mechanismen, also die Diskussion von Begriffen wie morphophysiologischer Gradient (URBANEK 1960 pp. 147 ff.). Inhibition, Polarität, Synorganisation, Differenzierung, etc. Die Seneszenz von Organismen. Untersuchungen über die genetische Steuerung ontogenetischer Abläufe und damit gekoppelt Fragen um das sogenannte „biogenetische Gesetz“ HaEcKELS (Rekapitulation). Gedankengänge über die Selbstdarstellung von Organismen. Die Populationsgenetik (denn zwischen einer asexuell ent- standenen Population (Clon) und einem unintegrierten Kor- mus gibt es keinen grundsätzlichen Unterschied (vgl. dazu URBANEK 1960, p. 131). Allgemeine evolutionstheoretische Fragen. Die Schaffung und Abgrenzung von Analogie- und Homologie- begriffen. | Probleme, die mit der — von mir so genannten — Autonomie- verlagerung zusammenhängen. (Hier sei auch auf die formale Übereinstimmung zwischen ‚„kormologischen“ und sozio- logischen Phänomenen und Problemen hingewiesen, die auch in der Vielzahl von in beiden Forschungsgebieten analog verwendbaren Begriffen wie Integration, Spezia- lisierung, Delegierung, Autonomieverlagerung usw. zum Ausdruck kommt und auf die Parallelen zu Insektenstaaten.) Fragen um die fraktionierte Genese (welches Faktum vielleicht auch für „individualisierte“ Organismen, deren Integration und Autonomie also „total“ sind, gilt, aber dort nicht so sichtbar ist). Überlegungen um die „Individualität“ von Organismen. Wie weit hängt z.B. die Selbstdarstellung (Automanifestation) eines Organismus, also das Mass seiner Ausgestaltung durch arts-, alters- und geschlechtstypische Symmetrien und Muster vom „Individualisierungsgrad“ (Autonomiegrad) ab? KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 99 Schliesslich auch allgemeine Gestaltprobleme; es sei besonders auf die vielen Übereinstimmungen zwischen dem Erschein- ungsbild von Pflanzen und kormalen Tieren hingewiesen. (Es wäre dies ein weites, noch unbearbeitetes Feld für eine zoologisch-botanische Zusammenarbeit in der morpholo- gischen Forschung). Schon DriescH hat dem Gedanken Ausdruck gegeben, dass Kormen gleichsam schematische Modelle für allgemeine biologische Probleme darstellen; so schrieb er 1892: „Wäre auch nur für ein einziges Tier seine Entstehung aus Zellen so zu übersehen und als Formel darstellbar, wie es hier der Aufbau von Stöcken aus ihren Einheiten ist, so wären unsere Kenntnisse von organischen Formen auf dem Wege, auf dem sich eine spätere Erkenntnis denken lässt.“ Die meisten Autoren, die sich mit kormalen Tieren befassten, hatten entweder taxonomische Interessen oder sie arbeiteten experimentell, beschränkten sich dann aber verständlicherweise auf besonders einfach organisierte, häufige und leicht züchtbare Formen, an denen sie sehr interessante, aber stets isolierte und daher schwer interpretierbare Einzelerkenntnisse gewannen. Es gibt erstaunlich wenig Autoren, die sich mit allgemeinen Pro- blemen der Kormogenese abgeben oder abgegeben haben. Die letzten mir bekannten, breit angelegten vergleichenden und theore- tischen Arbeiten über rezente kormale Organismen (Æydroiden, dabei auch Plumularitden) sind diejenigen von DriEscH aus den 90er Jahren des letzten Jahrhunderts. 1914 hat Künmn alle bisherigen Forschungsergebnisse für die Hydroiden zusammengefasst und phylogenetisch ausgewertet. Da er dort alle Hydroiden behandelt und auf Probleme der -Kormentektonik nur unter anderen eingeht, geben seine dies- bezüglichen Angaben kein umfassendes Bild der Problematik: sie sind auch als eine momentane Inventuraufnahme der damalıgen konkreten Kenntnisse gedacht gewesen. Künns eigene Unter- suchungen an Plumulariiden (1908) zum Problem des Stock- wachstums umfassten wenige mediterane Formen; er konnte darin DriescH in einigen Punkten widerlegen und unsere faktischen 992 D. ADRIAN VON SCHENCK Kenntnisse über wichtige Detailfragen beträchtlich erweitern. Leider hat Künn seine Forschungen über das Stockwachstum nicht fortgesetzt. Wichtige Kenntnisse und Einsichten verdanken wir des weiteren hauptsächlich Bevor, BırLarp und Hapzi. Wir verzichten aus Platzgründen auf eine zusammenfassende literarisch-historische Diskussion; im Text dieser Arbeit und hauptsächlich im angefügten Vokabular wird auf die früheren Autoren Bezug genommen, soweit ıhre Aussagen unsere Problematik betreffen. An modernen Arbeiten sind mir nur zwei des polnischen Palä- ontologen URBANEK bekannt (1960 und 1963); es sind Unter- suchungen über Graptolithen; dieses sehr interessante fossile Mate- rial ist für experimentelle Untersuchungen natürlich gegenstandlos. (Bei URBANEK finden wir auch weitere Angaben über allgemeine moderne Literatur über einige unserer Probleme.) Die Arbeiten von BEKLEMISEV sind aus sprachlichen Gründen schwer zugänglich. Aus den sehr umfangreichen und weitführenden Forschungen der Botaniker, welche viele unserer Probleme mor- phologisch und experimentell angegangen haben, lassen sich auch für uns Argumente gewinnen. (Siehe auch die angeführte Biblio- graphie.) Die Kormenforschung ist also ein Zweig der Biologie, den es praktisch noch gar nicht (oder nicht mehr) gibt, der aber in Ver- bindung mit anderen Forschungszweigen sicherlich eine eminente Bedeutung hätte und zu einer Objektivierung und Abrundung unseres biologischen Bildes beitragen könnte. In der Arbeit hier wurde mit Absicht eine ganze systema- tische Gruppe, die jedoch nicht zu weit gefasst und (systema- tisch) gut abgrenzbar ist (innerhalb der also über die Grund- homologien keine Zweifel herrschen) gewählt. Es wurde vorerst rein beschreibend und begriffsbildend versucht, Strukturen und Phänomene zu erkennen und zu systematisieren und Kategorien zu unterscheiden, vor allem im Hinblick auf ein späteres experimen- telles Arbeiten. Ich hoffe, dass mit dieser Arbeit darüber hinaus auch gezeigt worden ist, dass morphologische Argumente und Gedankengänge für die biologische Diskussion nötig und kaum ersetzbar sind und dass nach morphologischen Kriterien und Methoden erlangte Fragestellungen und Erkenntnisse eine Grund- lage für jede biologische Forschung sind. KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 993 ZUSAMMENFASSUNG Die Plumulariiden sind die tektonisch am kompliziertesten gebau- ten Kormentiere, Ihr System von über- und untergeordneten Spros- sachsen erinnert durchaus an Verhältnisse bei höheren Pflanzen. Der Aufbau solcher Kormen wird vergleichend tektonisch (vergleichend morphologisch) untersucht, indem die kormalen Komplexe analysiert werden und indem versucht wird, die Homo- logien und Homonomien der sie aufbauenden Teilstrukturen zu klaren. Viele Begriffe mussten dazu neu geschaffen oder andere neu überdacht und in der Folge eindeutiger definiert werden (vergl. Vokabular pp. 998 ff.). Die untersten Einheiten, aus denen sich alle Kormen der Plumulariiden zusammensetzen, sind die Zoide und die Spross- achsen; durch Integrationsleistungen werden sie zu immer höheren, komplexeren kormalen Einheiten zusammengefasst (Autonomie- verlagerungen), welche sich nach jeweiligen Fraktionierungen der Kormenbildungspotenzen (d.h. Auftreten neuer Sprossachsen) auf sehr verschiedene Arten in komplizierten kormischen Gebilden anordnen können. Die Plumulariiden sind polymorph, d.h. es gibt verschieden gestaltete Zoide, die Gastrozoide, die Nematozoide und die Gono- zoide, welche in primären kormalen Komplexeinheiten, den Kor- midien, integriert sind. Die Kormidien (ausgenommen die Gono- kormidien) gruppieren sich ursprünglich entlang der primären kormidialen Sprossachse zu sogenannten Primärmonopodien (pp. 891-97 und 900-04). Primärmonopodien können sich ihrerseits zu grösseren kormalen Komplexen entlang stolonalen Sprossachsen gruppieren (stolonale Kormenbildung), oder es treten nach jeweiligen Fraktionierungen in der kormidialen Kormenbildung weitere Primärmonopodien auf, welche sich nach verschiedenen Verzweigungsmodi abzweigen. Es bilden sich so Kormoide (autonome kormale Komplexe), welche aus vielen Primärmonopodien zusammengesetzt sind (pp. 904-07 ff.). Monopodien werden gestaltlich abgewandelt zu Rhachien, Diplo- oder Polyrhachien, welche die Funktion von übergeordneten Sprossachsen erfiillen (welche ihrerseits Sprossachsen abzweigen) (pp. 908-19). 994 D. ADRIAN VON SCHENCK Auch in der stolonalen Fraktion der Kormenbildung kommt es zu weiteren Fraktionierungen: durch das Auftreten vertikaler Stolone entstehen polysiphone Sprossachsen, wodurch die Möglich- keiten von tektonischen Kombinationen weiter vermehrt werden (pp. 945-60). Unter den Statopleinae gibt es besonders hoch evoluierte For- men. Bei dieser Unterfamilie treten zusätzliche kormale Komplexe auf, die accessorischen Sexualorgane; sie sind Organe des ganzen Kormoids. Ihre Komplexität steht in direktem Zusammenhang mit der Integrationshöhe (damit Evolutionshöhe) der Art. Inte- ressant sind die diesbezüglichen Analogien zur pflanzlichen Blüten- evolution (pp. 332-44). Im Anschluss an den beschreibenden Teil wird versucht, anhand der Plumulariiden allgemeine kormogenetische Gesetze zu formulieren. Die wichtigsten sind die Gesetze der Fraktionierung und der Autonomieverlagerung (pp. 363). Es werden in Kormen drei Alterskategorien unterschieden: komplexes, topologisches und absolutes Alter (pp. 971). Kormen sind oft gute Modelle fiir Fragen der phylogenetischen und ontogenetischen Beziehungen (sog. Rekapitulation), indem im Laufe der Kormoontogenese friih gebildete Strukturen (die sich also im Kormus proximal befinden) oft archaischere Merkmale zeigen als sich im Kormus distal befindliche (pp. 979 83). Verschiedene Homonomiekategorien müssen bei Kormen unter- schieden werden. Am Beispiel bestimmter Strukturen wird die grundsätzliche Frage nach Homologie und Analogie gestellt (pp. 983-89). RESUME Les Plumulariides sont, de tous les animaux d’organisation cormale, les plus compliques du point de vue structural, leur systeme d’axes de proliferation fait penser aux plantes supérieures. La constitution de ces cormes est examinée a l’aide de méthodes de la morphologie comparée: les complexes cormaux ont été analyses et nous avons tenté de clarifier l’homologie et l’homonomie de ses constituants. Beaucoup de termes ont dü étre créés a cet effet et d’autres ont dû être définis plus précisément (cf. vocabulaire p. 998 et sulv.). KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 995 Les unités élémentaires qui constituent tous les cormes de Plumulariides sont les zoides et les axes. Par des procédés d’inté- eration, ils forment des unités cormales de plus en plus complexes (transfert d’autonomie), qui peuvent — apres des fractionnements de la puissance cormogénétique (c’est toujours la création de nouveaux axes) — se grouper selon des modes variés en vormes tres compliques. Les Plumulariides sont pelymorphes, c’est-à-dire qu’il y a des zoides de formes différentes: les gastrozoides, les nematozoides et les gonozoides qui sont intégrés en des unités cormales complexes primaires appelées cormidies. Les cormidies (sauf les gonocormidies) se groupent primitivement le long de l’axe cormidial primaire en monopodes primaires (cf. pp. 891-97 et 900-04). Des monopodes primaires peuvent se grouper le long d’axes stolo- naux en complexes cormaux plus grands (cormogenèse stolonale); ou bien des monopodes primaires se ramifient selon des modes varies (cor- mogenese cormidiale) de facon a former des cormoides (complexes cormaux autonomes) cormidiales complexes (cf. p. 904-07). Des monopodes se transforment en rhachies, en diplo- ou poly- rhachies qui fonctionnent comme des axes principaux donnant naissance a d’autres axes (cf. p. 908-19). Dans la fraction stolonale de la cormogenese nous avons éga- lement des sous-fractionnements: des stolons verticaux contribuent a former des axes polysiphoniques, ce qui permet d’augmenter encore le nombre de combinaisons possibles (cf. p. 945-60). Parmi les Statopleinae il y a des formes hautement évoluées, dans cette sous-famille nous trouvons des complexes cormaux supplémentaires: les organes sexuels accessoires. Ce sont des organes du cormoide entier; leur complexité dépend du niveau d’intégration donc d’évolution de l’espece. Il est fort intéressant de voir les ana- logies avec l’évolution des fleurs des plantes (cf. p. 932-44). Nous essayons de formuler des lois cormogénétiques communes à tous les cormes d’animaux. Les plus importantes sont la loi du fractionnement des puissances cormogénétiques et la loi de transfert d’autonomie (cf. p. 963-71). Nous distinguons trois categories d’äges dans les cormes: l’âge complexe, l’âge topologique et l’âge absolu (cf. p. 971-74). Souvent des cormes sont de bons modèles des relations onto- génétiques-phylogénétiques (principe de récapitulation) parce que 996 D. ADRIAN VON SCHENCK des structures formées en premier lieu dans la cormo-ontogenése (qui sont donc proximales dans le corme), ont souvent des caractéres plus archaiques que des structures plus distales dans le corme (e179.7979-83): Il faut distinguer différentes catégories d’homonomies dans les cormes. A propos de certaines structures nous posons des questions générales d’homologie et d’analogie (cf. p. 983-89). SUMMARY Of all animals having a cormal organisation, Plumulariids are those which have the most complicated structure with their system of proliferating axes resembling higher plants. The constitution of the cormae has been studied by compara- tive morphological methods. The cormal complexes have been analyzed and an attempt has been made to establish homologies and homonomies. New terms have had to be invented and others redefined (cf. vocabulary, pp. 998 and foll.). The elementary units which are common to all cormae of Plumularuds are the zoides and the proliferating axes. By a process of integration they form more and more complex cormae (tranfer of autonomy) which are able—after the cormogenetic power has been broken up fractioning (by the creation of new axes)—to group themselves in different ways into very complicated cormae. Plumulariids are polymorph, 1.e. have different types of zoides: gestrozoids, nematozoids, gonozoids, which are integrated into complex cormal units known as cormidia. The latter (except the gonocormidia) are primitively grouped along the cormidial primary axis in primary monopods (cf. p. 891-97 and 900-04). Primary monopods are able to group themselves on stolonic proliferating axes, forming larger complex cormae (stolonic cormo- genesis); or primary monopods become ramified in different ways to form cormoids (autonomous cormal complexes) cormidial complexes (cf. p. 904-07). Monopods are able to become rachis’, diplo- or poly-rachis’ which function as main axes giving rise to other axes (cf. p. 908-19). In the stolon-fraction of cormogenesis, sub-fractions may be formed: vertical stolons which contribute to the formation of KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 997 polysiphonic axes thus increasing the number of possible combina- tions (cf. p. 945-60). | In Statopleinae are found to be highly evolved forms with supplementary cormal complexes beeing accessory sexual organs. These are organs of a whole cormoid, their complication depending on their integration level hence on the degree of evolution of the species. Analogy with the evolution of flowers is stressed (cf. p. 932-44). | An attempt has been made to formulate cormogenetic laws which apply to all animal cormae and of which the most important are: the law of fractioning of the cormogenetic power and the law of transfer of autonomy (cf. p. 963-71). Three age categories are recognized in cormae: a complex age, a topological age and an absolute age (cf. p. 971-74). Cormae are often good examples of ontogenetic-phylogenetic relationships (prineiple of recapitulation) because structures which appear first during cormo-ontogenesis (proximal in the corma) often have more archaic characters than those which are more distal (cf. p. 973-83). Different types of homonomies are recognized in the cormae. The general question of homology or analogy is raised (cf. p.983-89). ERKLARUNGEN ZU DEN ABBILDUNGEN IM TEXT Verwendete Abkürzungen : AbHth Abortivhydrothek Ko Kormidium ASt Apicalstolon MKI Metakladium B Basisabschnitt eines Primär- MPKI Metaparakladium monopodiums NKI Nematokladium BKI Basiskladium Nth Nematothek Co Corbula PRE I. II. III. Parakladium (vesch. Ordnungen) DRh Diplorhachis Pm Pedunculum GKI Gonokladium PoRh Polyrhachis GKo Gonokormidium PRh Pararhachis Gth Gonothek PSg Prosegment, Vorsegment HSt Horizontalstolon PsRh Pseudorhachis Hth Hydrothek R I. II. III. Ramus (versch. ISg Intersegment, Zwischenseg- Ordnungen) ment Rh Rhachis Ka Kaulus SRh Semirhachis Kl Kladium Rev. SUISSE DE Z00L., T. 72, 1965 65 ? 998 Verwendete Symbole: D. ADRIAN VON SCHENCK 04 Aufrisswinkel SZ af Grundrisswinkel y Rhachishydrothek V Versalproliferation V Abortivhydrothek O de Lateralproliferation ® Rhachisnematothek Primärmonopodium Fr Frontalproliferation (meist Kladium) F | | Em Dichotomie À Septen kormidialer | Sprossachsen ; È Wirtel È aufgeloster Wirtel VOCABULARIUM Verwendete Zeichen: * neugeprägt ) umdefiniert + absichtlich nicht mehr verwendet (weil missverständlich) ++ veraltet A Abortivhydrothek Bei Rhachien und im proxi- malsten Segment vieler Basıskladien ist die Hy- drothek reduziert. Solche reduzierte mentäre Hth. nennen- wir A. BEDOT: + mamelon cau- linaire FAURE, NUTTING: + Pseudonematothek 912, 917, 978 oder rudi- KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) accessorische Tuben, — Siphone accessorische Sexual- organe Alter * absolutes — * komplexes — * topologisches — Alternation von Spross- achsen Altersgefälle Alterskategorien Amputation analog, Analogie aniso — dichotom Anlagen, phylogenetische — Apicalstolon Apicalteil der Corbulacosta apophyse appendages of hydrocla- dium article Ast asexuelle Propagation Astogenese Aufrisswinkel zwischen zwei Sprossachsen Aufspaltungsphänomene Auseinanderriicken von Strukturen Ausfallsphänomene autark- Autarkie in gemischt kormidial-sto- lonalen Sprossachsen (po- lysiphonen Spr. Achsen) die stolonalen Tuben ohne Proliferationspotenz (Be- gleitstolon). siehe Sexualorgane, acces- sorische 972, Tab. 2 973, Tab. 2 973, Tab. 2 973, Tab. 2 Welds 4, Cie 01 1559 siehe Senilitätsgradient siehe Alter 983-89, Tab. 4, 990 894, 916 986 stolonale Fortsetzung kor- midialer Sprossachsen 904, 951, Tab. 3, Abb. 34 Hapzi: + Kaulostolon BILLARD: ) Stolon ist ein Meta-Parakladium 1. Ordnung FAURE: région apicale Bevor f. * Meta-Parakla- dium NuTTING f. * Meta-Para- kladium Bepor f. Segment siehe Ramus siehe Propagation, asexuelle URBANEK f. Kormogenese, Stockwachstum Ne) Do (PABLO I © 59, Abb. 19 7 310078 913, 975-77 898, 902, 62, 64-66, 79 999 1000 * * * Sie D. ADRIAN Autarkon autolysieren, Autolyse Automanifestation Autonomie, autonom Autonomieverlagerung Autonomon Autozoid Basalstolon Basalteil der Corbulacosta Basalteil (Abschnitt) des Primärmonopodiums Basiskladium Begleitstolon biogenetisches Grund- gesetz Blüte Botanik branche, rameau branchlet Caulus circlet, whorl Cladium clasper Clon Coenosark Colony Cormidium VON SCHENCK 966 961 PorTMANN: Selbstdarstell- ung 598, 964, 65 Taf. I, 897-99, 962-65 Taf. 1, 898, 963% 897, 966 autarkes, autonomes Zoid B Definition siehe * Horizontalstolon Ver- schiedene : Rhizostolon ist ein Meta- Basiskladium Faure u.a.: région basale 903, 909 | * Trägerkladium, ein Kla- dium, das Parakladien trägt 929 Vertikalstolon einer mischt polysiphonen Sprossachse ohne Multi- plikationspotenz = acces- sorischer Tubus, Siphon Sha 982, 990 943 00525168 31.92 frz. f. Ramus _Nurtine u.a. f. Kladium C Kaulus engl. f. Wirtel Kladium ALLMAN f. Nematophore 990 Ento- und Ectoderm ohne Periderm NUTTING u.a. f. Kormidium Kormoid KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) + Cormus Corbula Corbulacosta Corbularhachis Costa (Corbula-) côte côte proprement dite Dactyloméride Dactylothèque Delegierung Dichotomie Dimorphismus sexueller — der Corbula Diplorhachis Ectoderm Einheiten, kormale — Elementareinheiten, kor- male — Elementarsprossachsen Entoderm evolutiver Trend Exoskelett extensiv, — e Formbild- ung, Extensivierung Fächel (sympodium) fascicled stem Kormus i 939, Abb 32833 Par, IE IV 940 940 siehe Corbulacosta frz. f. Corbulacosta LeLOUP f. Apicalteil der C. costa D Bittarp f. Nematophore, Machozoid BiLLarD f. Nematothek Vat, 1 969. 990 303,164 58 77 931 916, Tab. 3 E 961 siehe kormale E. siehe Grundeinheiten 893 961 von engl. evolutionary trend siehe Periderm 963 F als F. fasste Driescu fälsch- licherweise die Rhachis out Abb. 1, LT BILLARD: sympode coide engl. f. polysiphoner Stamm Stelechos héli- 1001 1002 — D. ADRIAN VON SCHENCK Federform von Kormoiden oder kormalen Kom- plexen Fertilitätsdichte Fertilitätsquotient Formbildung, extensive — intensive — Fortpflanzung, asexuelle — Fraktionen der Kormen- bildungspotenzen kor- midiale — stolonale — fraktionierte Genese Fraktionierung (der Kor- menbildung) frontale Proliferation frontale Seite (eines Kor- midiums, einer kormi- dialen Sprossachse, eines Kormoids) (Genese, fraktionierte Gestaltsevolution Gastrozoiod gonangial leaf gonoclade gonoclade gonohydroclade Gonokladium Gonokormidium Gonomeride Gonophore gonorhachis Gonosom Gonothek Gonozoid Gradient * Integr.- und * Komplexi- tats-, kormoontogene- tischer 912, 16, 68, 88, Tab. 4 Fertilitatsquotient Fertilitätsdichte 950 siehe Propagation 900, 964 964, 969 siehe Ramification, frontale 894, 95, 902, 24, 25 G siehe fraktionierte G. 989 891 Nurrinc f. Corbulacosta LeLouP f. Corbularhachis Birarp f Gonokormi- dium ? Leroup f. Basalteil der Corbulacosta, Metabasis- cladium 931, 933-36, 43 MAMAN 896, Abb. 3, Tab. 3 BILLARD f. Gonozoid 892 960, Abb. 29-33, Tab. III, IV primàre und accessorische Sexualorgane 892 892 920/1 * * +++++ + KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) morphophysiologischer — (siehe URBANEK 1960) Senilitäts- Grundelemente, tekto- nisch-morphologische Grundeinheiten Grundrisswinkel zwischen zwei Sprossachsen Hauptsprossachsen eines Kormoids Haupttubus einer poly- siphonen Sprossachse helicoide, sympode hel. heteromorph Heteromorphose homogenetisch homoiolog, Homoiologie homolog, Homologie homomorph homonom, Homonomie horizontale Fraktion der stolonalen Kormenbil- dung horizontale Wachstums- richtung von Stolonen Horizontalstolon Hydranth hydranthophore Hydrodeme Hydrokaulus Hydrokladium Hydromeride Hydrophyton Hydrorhiza 990 974 891, 969, Tf. I, Tab. 2 922, 959, Abb. 19 H 908 956 BiLLarDp f. Fächel-sympo- dium 908 OTIS 984, 86 986, Tab. 4 983-89 CON 902035 12625 11 984 947 947, 968 Basalstolon, dem Substrat entlang wachsendes Sto- lon 891 BizLARD f. Kaulom BizLARD f. Kormoid Kaulus Kladium BILLARD f. Zoid ALLMAN, BALE u.a. f. Ge- samtheit aller Spross- achsen ohne die Zoide KÜHN, STECHOW, ua. f. horizontale Fraktion des Stolonsystems, Gesamt- heit der Horizontalsto- lone 1003 1004 + Na 7 — D. ADRIAN VON SCHENCK Hydrosom Hydrothek Individualität Individualitàtsstufen Individuum Individuum Inhibition, inhibitorisch Insektenstaaten Integration, integrieren Integrationsgradient kormoontogenetischer Integrationshöhe Integriertes Wachstum intensiv, -e Formbildung intermediate internode Internodium engl. internode Intersegment intrapodiale Ramification Intrathecalseptum Isochronen Isodichotomie Isomorphen Kaulom Kaulostolon Kaulus (allg.) Kaulus primärmonopodia- ler — Kladiumwirtel Kladium ALLMAN f. ganzer Kormus, Gesamtheit aller Spross- achsen und Zoide. Stolon- verband, Kormus 891 J 889, 990 HAECKEL f. stufen Zoid 904, 966 990 966, 90 (oft verwendetes Begriff) Autonomie- 920 O71 963 NUTTING f. Intersegment, Zwischensegment Segment einer kormidialen Sprossachse 903 Zwischensegment 904, Tab. 3 innerhalb der Hydro- oder Nematotheken gebildete Stiel des Einzelzoids Hapzi f. Apicalstolon monosiphone Hauptspross- achse eines Kormoids 949 904 918 von Rhachis, Diplo- oder Polyrhachis abgehendes Primärmonopodium 909 KORMENTEKTONIK DER Kladiumsebene Knospung Kolonie Komplex, kormaler — Komplexität Komplexitätsgradient kormoontogenetischer — Komplexorgan Komplizierung, morphologische — Koordination kormale Einheit Kormenbildung Kormenbildungspotenzen * kormidiale — * stolonal-horizontale — * stolonal-vertikale — * kormidial * kormidial-stolonal kombi- nierte Sprossachsen Kormidium steriles — * Gono- Kormidiumsprossachse, kormidiale Sprossachse kormische Kolonie Kormogenese Kormoid — monosiphones — — polysiphones —- Kormoontogenese kormoontogenetischer Integrationsgradient kormoontogenetischer Komplexitatsgradient PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) OVS, 19, 24 Proliferation Kormus, Kormoid 889, 97 jedes aus mehreren korma- len Einheiten zusammen- gesetzte Gebilde 897 920 Organ im Dienste eines ganzen kormalen Kom- plexes und nicht einzelner Strukturen 951 976, 78, 81 897, 98, 943, 67, 69 891-97, 964, 69, Ti. I, Tab. 1,2 897-900, 962 ff. 967 967 967 894, 900 siehe Sprossachsen 894, 897 894, Abb. 2 896, Abb. 3 893, 900 Hapzr -{. kormidiales (monosiphones) Kormoid siehe Kormenbildung (onto- und phylogenetisch jeweils einen Stamm be- sitzender (vertikaler) kor- maler Komplex 948, Tab. 3 920, 920-45, Tf. II 947-61 920/21 920/21 1005 1006 — D. ADRIAN VON SCHENCK Kormus Kormus Krümmung von Spross- achsen Kryptodichotomie Lage, relative von kor- malen Einheiten laterale Seiten eines Kor- mid'ums,einer kormidia- len Sprossachse laterale Knospung, Proliferation, Ramifica- tion laterale Knospung laterale Nematotheken Machozoid mamelon caulinaire Manifestation, morphologische — Manifestationswert, morphologischer — Marginalzähne Maximalausgestaltung maximales komplexes Al- ter und maximale Grösse eines kormalen Kom- plexes Gesamtheit aller ver- bundenen Strukturen SIT Hapzi f. Kormoid 925, 78, Abb. 20 917, Abb. 16 siehe Ramification, laterale DRIESCH f. jede nicht stolo- nale und nicht stolono- gene Verzweigung, also synonym mit kormidial die paarigen Nematotheken direkt oberhalb der Hydrothek eines Kormi- diums M 892 Bevor f. rhachiale Abor- tivhydrothek 898, 964, 65 PORTMANN: Darstellungs- wert 898, 964, 65 Zähnung des Hydrothek- randes (Periderms) 921, 22, 56, 63 72 922 * * + KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) meristisch mesiale Nematothek Metabasiskladium metagen Metakladium metamer Metaparakladium monopodial, Monopodium Monopodium, primäres monosiphon morphologischer Manifes- tationswert morphophysiologischer Gradient multiple Genese Multiplieation, kormale Multiplicativpotenz Mutation 984 (hps. Statopleinae) die un- paare Nth. unterhalb der Hth. eines Kormidiums, sie ist vielleicht aus zwei verschmolzenen Nth. zu- sammengesetzt 907, 78 Kladium, welches Parakla- dien trägt und reduziert ist 931 von einem ursprünglichen, primären Zustand sich unterscheidende, abgelei- tete Eigenschaften einer Struktur oder eines Kom- plexes 983 kann Gonokladium, Nema- tokladium oder Gono- Nematokladium sein. Meta-Basiskladien haben eine reduzierte Anzahl Segmente (Kormidien). 930, Tab. 3 Gliederung eines Organis- mus in aufeinanderfol- gende Segmente, resp. Aufbau aus aufeinander- folgenden Segmenten 984 Parakladium, welches ein Metakladium ist, meist Nematokladium oder Go- nokladium 929 Abb. 1 siehe Primärmonopodium rein kormidiale Spross- achsen (Kauli und Rami) und Kormoide PortTMANN: Darstellungs- wert 898, 964, 65 (siehe URBANEK 1960) 989 BRIEN 1954 898, 969 953256557 983 1007 1008 ~~ D. ADRIAN VON SCHENCK Naturexperiment Nematokladium Nematophore Nematothek Neuauftreten von Struk- turen Nodium Ontogenese (Kormoonto- genese) ontogenetisch Organ, kormales — Organ (Komplex-) siehe Komplexorgan Parakladıum Pararamus Pararhachis Pedunculum Periderm peripher im Stolonsystem - Person Personalıtät Personenwert Pflanzen phylactocarps | Phylaktocarpien Phylaktogonien | N 980 931 ALLMAN: clasper; Hıncks: sarcostyle 892 892 991980 für Septum zwischen zwei Segmenten einer kormi- dialen Sprossachse 903 O 920-26, 979-83 nicht autonome kormale Funktionseinheit Tab. 2 P 928, 29. Vabys 3 ite Da) 929 Corbula- und Pseudocorbu- larhachis 929, Tab. 3, Fra] frz. pedoncule proximaler, primärmonopodialer Teil einer Sprossachse, welche distal zur Rhachis wird, also auch der ,, Stiel “ der Corbula und der Pseudo- corbula 914, Tab. 3 Exoskelett der Hydroiden distal Kvunn u.a. f. Zoid 889 889 943, 64, 91 ALLMAN u.a. f. Meta- basiskladien Meta-Parakladien KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) phylastogeny Phylogenese, phylogenetisch phylogenetische Anlagen pinna Planula Polarität von Sprossachsen polymorph, Polymorphis- mus Polymorphismus, primärer secundärer usw. Polyp Polyrhachis polysiphon Population Potenzen — kormogenetische — (kormogenetisch-) multiplicative — proliferative — vitale — spezifische + Praecorbula * Primärkormus Nematokladien Corbula Pseudocorbula also fiir accessorische Sexualorgane URBANER 1963 p. 237 f. Kermophylogenese We EH, IV, 926.28, 932) 980-89 986 Bate f. Kladium freibewegliches Ausbrei- tungsstadium der Plu- mulariiden. Sie bildet zuerst eine primäre kor- midiale Sprossachse mit einem Kormidium. 990 897, 900, 969, TE. I TGS iat 972 AS, Fab: 3 aus mehreren stolonalen und kormidialen Tuben (Siphonen) gebildete Sprossachse (Stelechos oder polysiphoner Ra- mus); Kormoid mit poly- siphonen Sprossachsen. 990 zur Kormenbildung füh- rende P. siehe Kormen- bildungspotenzen DI HE ON ors SOR Ray 909, 14, 962, 66 arttypische Vitelpotenzen Ktun u.a. f. accessorische Sexualorgane ohne Para- rhachis (Genus Cladocar- pus) 963. Tiel on N, 1009 1010 * D. ADRIAN —, unintegrierter Primärmonopodium Primärstolon Proliferation Proliferationspunkt Proliferationstypen modi Propagation, asexuelle Propagationsorgane Prosegment resp. protectiv branchlet Pseudocorbula Pseudomonopodium Pseudonematothek Pseudopararamus Pseudoramification Pseudoramus Pseudorhachis qualitative Veränderungen quantitative Veränderun- gen (Juotient, Fertilitäts — rachis - Radizellen rameau, (branche) Ramification monosiphoner (kormidialer) Sprossachsen : VON SCHENCK 962, 69, 909, A 900, 01, Abb. 4, 900-19 912, 46 Knospung, Sprossung, Ra- mification 923 siehe Ramification 893, 898, 962, 63, 971 946.7540, bil Vorsegment 303, Abb. 9-11, Tab. 3 Nuttine f. Meta-Parakla- dien, die accessorische Sexualorgane sind Sexualorgane Lytocarpus — Pleurocarpa — Gruppe aus Pararhachis und Metakladien (Gono- Nematokladien) 934 892, Oo, O04 für Abortivhydrothek 912 sympodial aufgebauter Pa- raramus aus Parakladien 929 956 956 912, Abb. 11, Tab Q siehe Veränderungen 950 R | engl. f. Rhachis Hanzi f. Rhizostolone frz. f. Ramus (Ast) 904-919, Abb. 5-18, Tf. II ++ — — +_+ + KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) dichotome — * frontale — laterale — versale — — polysiphoner Sprossachsen: * kormidiale — stolonogene — stolonal- dichotome — Pseudo — — * intrapodiale, innere Ramificationsmuster * x x * ramule Ramus allg. Ramus, monosiphoner — primärmono- podialer _ polysiphoner Ramusebene Regeneration Reintegration Rekapitulation relative Lage von Struk- turen Restautonomie Rhachis Corbula- Diplo- Gono- Para- Poly- Pseudo- Semi- Rhizocaulom | Rhizocaulus | Rhizostolon Rhizostolon 905 907, Abb. 5, 15 906, Abb. 7, 8, 12-14 905, Abb. 6, 8-11 956-958, Tf. V 957 956, 7 958 956 OS, Abb. 17, Ti Il Giga Abb. 18: Ef. II, Tab. 4 Bate f. Kladium 949 914, 920 904 954, 956-58 Parallel von einer über- geordneten Sprossachse ausgehende Rami bilden R. 924 963, 72, 16 929, Abb. 31-33, Tf. III, IV 916, Abb. 16, Tf. II, Tab. 3 960, Abb. 23, 29-33, Tf. III 929, Abb. 31-33, 35, Tf. III EV. Tab. à 218. Abb. 17; TE IE, Tab. 3 912, Abb. 11 912, Abb. 10 SCHNEIDER und viele deut- sche Autoren f. Stelechos 951. Tab..3 Hanzi f. Basalstolon, Hori- zontalstolon 1011 1012 D. ADRIAN VON SCHENCK Sarkostyl Sarkothek scorpioide, sympode — Seitenstolon Sekundärkormus Sekundärmonopodium Sekundärstolon Selbstdarstellung _ * Semirhachis Seneszenz senil Senilitàtsgradient Septum —, intrathekales Seriation, kormale — Sexualdimorphismus Sexualorgane — accessorische —, primäre Sichel, Sichelsympodium Siphon solitäres Kormidium solitäres Zoid Soziologie Sprossachse 1 Stamm * Stelechos Sterblichkeit, sterblich steril steriles Kormidium Stockwachstum Kormogenese ! Wir unterscheiden horizontale und vertikale; mono- und polysiphone; kormidiale, stolonale und gemischt kormidial-stolonale Sp. S Machozoid, Nematothek BırLarp f. Sichelsympo- dium 894, 903 JOD, GIO. in Il 913-21 894, 904, 57 PoRTMANN f. Automanifes- tation (siehe dort) Rh. mit einseitiger Anord- nung der Kladien 912, Abb. 10 Jos, 79), a Nematophore siehe Intrathecalseptum 962, 63 931, 40 Gonosom 929-45, 930, 1, Abb. 24-33, D Vy 926 siehe Abbildung 1, 9, 10, BILLARD: sympode scor- pioide 953 NSA 893, 962, 63, Tab. 2 966 892, 3 Hauptsprossachse eines | Kormoids (Kaulus oder | Stelechos) polysiphoner Stamm 949 | CTP Te | 943, 44 894, 5 DO age KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) Stolon, stolonal — *, Apical- — *, Basal- +" Horizontal- — *, primäres — — ), Rhizo- — Seiten-, Sekundär- — Vertikal- stolonal-dichotome Rami- fikation stolonale Organe stolonale kormogenetische Potenzen stolonogen Stolonplatte Stolonsystem —., echtes — horizontales —, vertikales —, horizontal-vertikal kombiniertes * Stolonverband * Struktur, kormale * * Subkomplex Substrat Sympodium, sympodial Sympodium, sympodial Sympodium, Fächel- —, Sichel- Synorganisation Tentakel Teratologie, teratologisch terminale (vorauswach- sende) Vegetationsspitze Thornsteinsons’sche Regel Tierstock Tierverband - tige 893, 945-61, Tf. V 904, 954 946 951, Tab. 3 894, 904, 57 953, 54, 68, 65 958 MES ENTRAIDE 945-61 von einem Stolon hervor- gebracht 950867 945 947 949, 60, 68, Tab. 4 947-49, 53-54, Tab. 4 979 Kormus 945 allgemeinster Ausdruck für irgend einen Teil eines Kormus 928-31 fremder Untergrund, wor- auf der Kormus oder das Kormoid betestigt sind 894, Abb. 1 Abb. 1, 1 Abb. 4, 9, 10 960 il 892, 900 980 946 980 889, 983 889 frz. f. Stamm REV. SUISSE DE ZOOL., T. 72, 1965 1013 66 1014 * D. ADRIAN Trägerkladium Trend, evolutiver aus engl.: evolutionary trend Trophosom Tubus Uberkomplex Umpolung von Spross- achsen Umrisslinien eines korma- len Komplexes z.B. Kormoids Umrissmuster eines kor- malen Komplexes Unsterblichkeit Unterkomplex Vegetationsspitze einer Sprossachse, terminale vegetative Fortpflanzung, Vermehrung Veränderung —, der relativen Lage —, qualitative —, quantitative Verbreiterung von Nema- tokladien Verdickung von Spross- achsen Verdoppelung Vereinfachung von Struk- turen Vergrösserung von Struk- turen Verkleinerung von Struk- turen versale Proliferation versale Seite einer kormi- dialen Sprossachse, eines VON SCHENCK Basiskladium 943, 960 Gesamtheit aller sterilen Strukturen eines Kor- moids Siphon U 928 No Lalo. 2 976, 78 922, 959, Abb. 18, Tab. 4 siehe Umrisslinie 963, 71, 72 Cy DE EN v 946 siehe asexualle Propagation 974-88 976-78 976 975-77 978, 939/40 917, 98 917 976, 78 976, 78 976, 78 siehe Ramification, versale * * * + KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) Kormidiums, eines Kor- moids Verschmelzung von Struk- turen Verstarker Verteilungsmuster der Sexualorgane- vertikale Fraktionen der stolonalen Kormenbil- dung vertikales Wachstum von Stolonen Vertikalstolon Verzweigungsmuster Vorsegment Wachstum —, integriertes — , kormales whorl, circlet Winkeldrehung Winkel zwischen Spross- achsen —, Aufriss — —, Grundriss- Wirtel zentral im Stolonsystem Zoid Zoidflache Zusammenrücken von Strukturen Zweig Zwischensegment 894, 924 939, 50, 54, 60-61, 75-78, 81, Tab. 4 951, 54, 56 926, 50, 59, 88, Abb. 35 900, 48, 86 947, 53, 68 953 ff. Ramificationsmuster Prosegment W 898, 971 971 971-75 engl. für Wirtel 915, 977 913,122, 24°59; 77, 78 923, Abb. 19 923, Abb. 19 918 Z proximal 953, 54 891 924, Abb. 19, Tab. 4 976, 78 STECHOW f. Ramus Intersegment 1015 1016 D. ADRIAN VON SCHENCK BIBLIOGRAPHIE Die ältere systematische Literatur ist hier nicht aufgeführt, das meiste ist bei BEDOT 1921-1923: Notes systématiques sur les Plumularides zusammengestellt. Hier seien lediglich die Namen der wichtigsten Auto- ren angegeben: ALDER, J. Basic, K. BALE, W.M. Beport, M. BILLARD, A. BrocH, H. Busk, G. Gram. SE CLARKE, ©. E. FEWKES, J. W. HELLER, C. Hıncks, T. JÄDERHOLM, E. JOHNSTON, G.H. KIRCHENPAUER, G.H. LAMARCK, J. LAMOUROUX, J. LENDENFELD von, R. McCrapy, J. MARKTANNER-T URNERETSCHER, G. MENEGHINI, G. Niue CAC PiICTETAG: RITCHIE, J. SARS, G. O. SCHNEIDER, K. C. STECHOW, E. Torrey, H. B. WARREN, E. Die neuere systematische Literatur wurde nur in das Literatur- verzeichnis aufgenommen, soweit sie mit dieser Arbeit in einer direkten Beziehung steht. Die wichtigsten, der im Literaturverzeichnis fehlenden Autoren- namen seien hier aufgezählt: DA Cunna, A. X. DEEVEY, E. S. FRASER, C. Mc L. HAMOND, R. Hopeson, M. M. Jarvis, F. E. KRAMP, P. L. Nrcoras, E Gis. PENNYCUICK, P. R. Rossi, L. Torron, Ay Ke TREBILCOCK, RP: VERVOORT, W. ARBER, A. 1950. The Natural Philosophy of Plant Form. Cambridge Univ. Press. BisenLin, K. 1931. Reduktionserscheinungen bei Hydroiden. Verh. Schweiz. Nat. Forsch. Ges. 3, 341 Chaux-de-Fonds. Bevor, M. 1917. Le genre Antennella. Rev. suisse Zool. 25, 5, 111-129. TE nn nn ET tn TE mme KORMENTEKTONIK DER PLUMULARIIDEN (COELENTERATA) 1017 Bepot, M. 1917. Le genre Nemertesia. Mém. Soc. Phys. et Hist., Nat. Geneve39, 1, 15-52. — 1918. Essai sur l’évolution du règne animal et la formation de la société. Alcan/Georg édit. Genève et Paris. — 1919. 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TOI Une anomalie Loana « kt » (kinky tailtip) chez EX CTO DUS LICODIA Se RS CNE fe 680-685 WILDERMUTH, H. und E. HADORN. een nen ‚der Labial- Imaginaischeibe von Ea ie sr ar 4 Textab- RARE TI AE Mi Er ; È : 686-694 HEIM DE BALSAc, H. et V. AELLEN. nes Hy es ae La Côte- d Iv oire. (Avec 40 figures GABSTIEHLEXTE) e te : 695-753 AELLEN, V. Les Rongeurs de basse Cöte-d’ ee (Hystricomorpha et Gliridae). (Avec 4 figures dans le texte) oe PIAGET, J. Note sur des Limnaea stagnalis L. var. lacustris Stud. Er ées dans une mare du plateau vaudois. (Avec 1 diagramme dans le texte) 769-787 EIGENMANN, R. Untersuchungen über die Entwicklung der dorso- Jongitudinalen Flugmuskeln von Antheraea Pernyi Guer. FEES: ere (MIE 20 Shextabbilduma@em)s ‘i. er. 3 789-840 BLACKLER, A. W., M. FISCHBERG and D. R. NEWTH. Hy bridization of two subspecies of ue laevis CRE With 12 figures in RECORD) ent 2 3 A. ; 5 EE oy 841-857 BLocH, S. 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BRETSCHER » 18.— 3 Fasc. 8. COPEPODES par M. THréBAUD ».18.—# Fasc. 9. OPILIONS par R. pe LESSERT » 11— | Fasc. 10. SCORPIONS par R. pe LESsERT .°5 3.008 Fasc. 11. ROTATEURS par E.-F. WEBER et G. MontET » 38.— | Fasc. 12. DECAPODES par J. Cari » 1.— Fasc. 13. ACANTHOCEPHALES par E. ANDRÉ » 11.— | Fasc. 14. GASTEROTRICHES par G. MontET » 18.— Fasc. 15. AMPHIPODES par J. CARL » 12— | Fasc. 16. HIRUDINEES, BRANCHIOBDELLES | et POLYCHETES par E. ANDRÉ » 417.504 | Fase. 17. CESTODES par O. FUHRMANN » 30.— Fasc. 18. GASTEROPODES par G. Mermop » 68.— LES OISEAUX DU PORT DE GENEVE EN HIVER 1 par F. DE ScHAEcK Avec 46 figures dans le texte. Fr. 6.-- En vente au Muséum d’Histoire naturelle de Genéve. CATALOGUE ILLUSTRE DE LA COLLECTION LAMARCK APPARTENANT AU MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE 17e partie. — FOSSILES — 1 vol. 4° avec 117 planches. Fr. 300.— COLLEMBOLENFAUNA EUROPAS von H. GISIN 312 Seiten, 554 Abbildungen Fr. 24.— IMPRIME EN SUISSE im pe u un NC _ ere, reg = MAL La pees = = = = rr TT] ee. © EL 2 ee IN a Se ee ee ee ees ee ce BULLETIN-ANNEXE DE LA REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 1965 JAHRESVERSAMMLUNG der Schweizerischen Zoologischen Gesellschaft abgehalten in Freiburg, am 24. und 25. April 1965 unter dem Vorsitz von Prof. Dr. J. Kälin GESCHÄFTSSITZUNG Samstag, den 24. April 1965, 11.00 Uhr im Zoologischen Institut der Universität Freiburg Der Präsident begrüsst die Anwesenden und gibt seiner Freude darüber Ausdruck, dass die Gesellschaft das Zoologische Institut der Universität Freiburg mit ihrem Besuch beehrt. 1. BERICHT DES PRÄSIDENTEN FÜR DAS JAHR 1964 Mitgliederbestand. Ende Dezember 1964 zählte unsere Gesellschaft 284 Mitglieder. Drei Austritten stehen 38 Neuaufnahmen gegenüber. Für heute haben sich 14 neue Mitglieder angemeldet. Durch Tod verloren wir bereits vor dem Berichtsjahr Herrn Prof. Dr. B. Peyer, Zürıch. Wissenschaftliche Tätigkeit. Am 11./12. April 1964 fand in Zürich unter dem Vorsitz von Herrn Prof. Dr. H. Ulrich die Jahresversammlung statt. Das Haupt- referat hielt Herr Prof. Dr. J. Aschoff (Max-Planck-Institut für NR Verhaltensphysiologie, Seewiesen und Erling-Andechs) über «Die Tagesperiodik licht- und dunkelaktiver Tiere». Ausserdem wurden 15 Kurzvorträge gehalten und zwei Filme gezeigt. Die Herbstversammlung fand am 10. Oktober 1964 im Rahmen der Schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft in Zürich statt. Es wurden 13 Referate gehalten. Revue suisse de Zoologie. Es erschienen die Hefte 3 und A des 70. Bandes (11 Arbeiten auf 538 Seiten) und die Hefte 1—3 des 71. Bandes (35 Arbeiten auf 648 Seiten). Heft 1 des 71. Bandes war Herrn Prof. Dr. F. Baltzer, Bern, zum 80. Geburtstag gewidmet. Die Revue erhielt wiederum einen Bundesbeitrag von Fr. 4.500.— sowie Fr. 600.— von unserer Gesellschaft. Subventionen. Ausser dem Beitrag von Fr. 600.— an die Revue suisse de Zoo- logie wurden an die Vogelwarte Sempach und an die Schweizerische Forschungsstätte Adiopodoume (Elfenbeinküste) je ein Unter- stützungsbeitrag von Fr. 450.— ausbezahlt. Zoologische Station Neapel und Biologische Station Roscoff. Am schweizerischen Arbeitsplatz der Zoologischen Station Neapel hat anfangs März 1964 Prof. A. von Muralt (Bern) für einige Tage Untersuchungen am Polarisationsmikroskop durchgeführt. Vom 16.3.—18.4. 1964 wurden durch die Arbeitsgruppe Prof. Balt- zer/Prof. Chen (Bern/Zürich) in Neapel Versuche an Seeigel- Bastarden mit radioaktivem Thymidin durchgeführt. Der Arbeits- platz wurde ferner vom 31.3.—8.4. 1964 von Dr. G. Wilhelmi (Riehen/Basel) zu Beobachtungen über die Einflüsse verschiedener Faktoren auf die Zellteilung beim Seeigel und von cand. phil. J. Frei (Winterthur) zur Sammlung von Hydroiden-Material und für Zuchtversuche benützt. Der schweizerische Arbeitsplatz an der Biologischen Station Roscoff ist im Berichtsjahr nicht benützt worden. Doch hat die Direktion der Station wiederum einigen Schweizer Studenten die Teilnahme an den ausgezeichneten Ferienkursen in Roscoff ermöglicht. ee) Station ornithologique Sempach. L’activité de la Station ornithologique a été une fois de plus tres importante. En effet, 65.000 oiseaux ont été bagués en 1964, dont 10.000 au col de Bretolet. A côté des activités scientifiques courantes, signalons: le recensement des aigles royaux nichant en Suisse, les observations sur l’action des insecticides dans les foréts de mélèzes (a Goms), impression de la troisième édition du « Livre des oiseaux nicheurs de Suisse ». L’action de Bretolet, financée par le Fonds national pour la Recherche scientifique, a de nouveau remporte un beau succes. L’accent a été mis sur l’instruction et la formation de jeunes ornithologues et d’étudiants universitaires. Les comptes de 1964 se soldent par un léger déficit de 2.303 francs, alors que l’ensemble des dépenses atteint 136.000 francs. La Con- fédération a élevé son subside annuel de 15.000 a 25.000 francs. Schweizerische Forschungsstation an der Elfenbeinküste. Vom 1.2.—8.5. 1964 hat Herr Dr. E. Binder vom Naturhisto- rischen Museum Genf seine Molluskensammlung ergänzt und die ökologischen Beziehungen der betreffenden Formen untersucht. Vom 22.5. bis Juli 1964 haben Herr Dr. Ernst und Frl. Hopf (Basel) ihre Aufnahmen zu einem Film über das Leben der Termiten ausgeführt, der von der Firma Wander A.G. in Bern anlässlich ihres Jubiläums vorbereitet wird. Herr De Rahm hat seine Doktorarbeit fortgesetzt, und Herr Dr. Eckert beendete seine Arbeiten über die Foraminiferen der Elfenbeinküste. Schweizerischer Nationalpark. Am 3.9.1964 feierte die Stiftung des Nationalparks die 50-Jahr- feier. Bei dieser Gelegenheit wurde vom Präsidenten der Kom- mission, Prof. Baer, eine Untersuchung über die Entwicklung des Waldes und die Rolle, welche in diesem von den Hirschen gespielt wird, vorgelegt. Im Berichtsjahr sind 2 zoologische Arbeiten publiziert worden: E. HanpscHIn: Die Coleopteren des Schweiz. Nationalparks und seiner Umgebung und R. BopER: Die Thysanopteren des Schweiz. Nationalparks und seiner Umgebung. Im Nationalpark haben 1964 fünf Zoologen gearbeitet. Leider ist durch Aufräumearbeiten der Bereich von Vipera berus bei Grimmels zerstört worden, so dass ein wichtiger Beobachtungsort für Herrn Dr. Dottrens verloren ging. Herr I. Aubert hat seine Studien über Plecopteren des National- parkes fortgesetzt. Herr H. Kutter hat mit Unterstützung des Nationalfonds seine Untersuchungen über die Ameisen in den Gegenden von Tantermozza, Alp Grimmels und dem rechten Ufer des Inn fortgesetzt und im Oberengadin die Höhengrenze für Lasius alienus und Formica fusca festgestellt. Herr Dottrens hat seine ökologisch-herpetologischen Untersuchungen an Schlangen und Eidechsen fortgesetzt. Herr Deuchler arbeitete über Eptesicus nilssoni (Nordfledermaus) und über die im Unterengadin vorkom- menden Gliridae (Schläfer). Herr Schloeth hat gezeigt, dass die markierten Hirsche, welche seit einigen Jahren verschwunden waren, wieder aufgetaucht sind. Herr Zelenka hat Markierungen an Murmeltieren des Val Niiglia und von Stabelchod vorgenommen, um die Populationsverschie- bungen feststellen zu können. 2. BERICHT DES KASSIERS Bilanz per 31. Dezember 1964 Aktiva Passiva Kassen, suc, dau, ARE 43,65 Saldo: <4. Ane Postscheckkonto . . |... 77223387 Bank... ee 7.687,12 7.687,12 Kapital am 31. Dezember 1963. . . 2 2... . Es Kapitalvermehrung . , 4.42 5 » abe e CR Kapital am 31. Dezember 1964 . . . . . „Wu a ee Gewinn- und Verlustrechnung 1964 Einnahmen . LITTORAL TS elie an el a 2.880,35 Bank OLE VO See 4.500.— en, 125,10 7.505,45 Ausgaben Bundessubvention an Revue suisse de Zoologie . 4.500.— Subvention SZG an Revue suisse de Zoologie . . 600.— Subvention SZG an Vogelwarte Sempach .. . 450.— Subvention SZG an Forschungsstation Elfenbeink. 450.— Separatabzüge Revue suisse de Zoologie . . . . — CEL, ee. A Ne 468,15 | 6.468,15 | saldoKapitalvermehrung). . . . . . . . . . 1.037,30 | | BR | 7.505,45 Der Kassier: H. D. VOLKART. 3. BERICHT DER RECHNUNGSREVISOREN Die Unterzeichneten revidierten heute die Rechnung 1964 der Schweizerischen Zoologischen Gesellschaft. Wir prüften an Hand der vorgelegten Belege die Buchführung und stellten volle Über- einstimmung mit den im Kassabericht aufgeführten Angaben fest. Das Vermögen der Gesellschaft wurde uns mit Bankbuch, Konto- beleg und Kasse nachgewiesen. Wir möchten deshalb bei der Generalversammlung beantragen, dem Kassier Entlastung zu erteilen, unter bester Verdankung seiner geleisteten Arbeit. Basel, den 7. Januar 1965. Die Rechnungsrevisoren: H. NUeEscu, M. REIFF. Er 4. BUDGETVORSCHLAG FUR 1965 Der Mitgliederbeitrag wird auf Fr. 14.— und Fr. 7.— (für Stu- dierende) belassen. Einnahmen Kapitalvermehrung 19045 een) Re 1.037,30 Jahresbertrages cue ae a a 2.650.— Bundessubvention AMATEURS POULE Zinsen ze bade! Eure NT Br PNR = 8.312,30 * inkl. Fr. 450.— für 1964 nicht bezahlte Separatabziige der Revue suisse de Zoologie. Ausgaben Bundessubvention an Revue suisse de Zoologie . 4.500. — Subvention SZG an Revue suisse de Zoologie . . 1.400.— Subvention SZG an Vogelwarte Sempach . . . 450.— Subvention SZG an Forschungsstation Elfenbein- küste MIA e 450.— Separatabzüge Revue suisse de Zoologie (1964-65) 1.000.— Spesen. SCAN See SEE. et re 512,30 Die Versammlung genehmigt dieses Budget. 5. AUFNAHME NEUER MITGLIEDER Als neue Mitglieder werden folgende Damen und Herren auf- genommen: Frl. Christine Brack, cand. phil. II, Basel; Gerhard Eichenberger, cand. phil. II, Basel; Frl. Dr. Alena Elbl, Nyon; Dr. Pio Fioroni, Basel; Frl. Franziska Hanimann, cand. phil. II, Zürich; Hermann Hecker, cand. phil., Basel; Dr. Franz Krapp, Freiburg; Erie Kubli, stud., Landquart-Fabriken; Jürg Lamprecht, stud., Winterthur; Dietrich Meyer, stud., Baden; Sr. Fabiola Müller, cand. rer. nat., Freiburg; Dr. Rolf Nöthiger, Kilchberg; Alexander Wandeler, cand. phil. nat., Bern; Hansruedi Wildermuth, cand. phil., Rüti ZH. 6. «WAHL DES NEUEN VORSTANDES Für 1965/66 wird folgender Vorstand einstimmig gewählt: Präsident: Prof. Dr. R. Matthey Vizepräsident: Prof. Dr. H. Guenin Sekretär: PD Dr. J. Bovet oder Frau PD Dr. M. Hofstetter-Narbel. 7. WAHL DES KASSIERS UND DER RECHNUNGSREVISOREN Der Kassier, Herr Dr. H. D. Volkhart, und die Rechnungs- revisoren, Herr Prof. Dr. H. Niiesch und Herr PD Dr. M. Reiff, werden ein weiteres Jahr in ihrem Amte bestatigt. 8. VERSCHIEDENES Es werden zwei Resolutionen betreffend die Bolle di Magadino Ì und die unnötige Ausrottung der Dachse und Füchse wegen Toll- wutgefahr gefasst. WISSENSCHAFTLICHE SITZUNG Samstag, 24. April | 14.00 Uhr: Mitteilungen | MEYER, D. und P. TarpenT (Zürich): Das Verhalten von Spiro- I stomum intermedium (Spirotricha) in Kultur. | BINDER, E. (Genève): L’organe sexuel frontal de Gymnarion ( Moll., Pulmonata). AESCHLIMANN, A. (Basel), W. Bürıker (Basel), A. ELBL (Washing- ton) und H. Hooestraat (Cairo): A propos des tiques de Suisse (Arachnoidea, Ixodoidea). | | | | | | | LampeL, G. (Freiburg): Die Erscheinungsformen des Blattlaus- | Generations- und Wirtswechsels (Homoptera, Aphidoidea). | GuENIN, H. A. (Lausanne): La structure fine du complexe axial des chromosomes méiotiques chez Gryllus campestris L. und G. bima- culatus Degeer. Ro HoFSTETTER, M. (Lausanne): La cytologie de l’œuf parthénogéné- tique fécondé chez Luffia (Lepidoptere Psychide). Liscuer, M. und R. LeurHoLD (Bern): Über die hormonale Beein- flussung des respiratorischen Stoffwechsels bei der Schabe Leu- cophaea maderae L. PFEIFFER, W. (Zürich): Untersuchungen an Fischbastarden (Astyanax x Anoptichthys). HEINEMANN, F. und R. WEBER (Bern): O,-Aufnahme im regredie- renden Schwanzgewebe der Xenopuslarve bei spontaner Meta- morphose und bei thryroxinbedingter Riickbildung in vitro. ORTOLANI, G. und F. VANDERHAEGHE (Genève): L’activation de Poeuf de Xenopus laevis laevis. Reynaup, J. und V. ÜHLiNGEr (Genève): Une mutation letale récessive « yr» (yolky rectum) chez Xenopus laevis Daud. ÜHLINGER, V. und J. Reynaup (Genève): Une anomalie héréditaire «kt» (kinky tailtip) chez Xenopus laevis Daud. FiscuperG, M. und V. Untincer (Genève): Analyse génétique de noyaux somatiques de l’endoderme (communication prélimi- naire). Sonntag, 25. April 8.00 Uhr: Mitteilungen FREYVOGEL, T. A. (Basel): Der «Speiakt» von Naja nigricollis (Speikobra) Portmann, A. (Basel): Über die Evolution der Tragzeit bei Säuge- tieren. MÜLLER, F. (Freiburg): Zur Morphogenese des Ductus nasopha- ryngeus und des sekundären Gaumendaches bei den Crocodilia. Kirın, J. (Freiburg): Zur Ontogenese und Phylogenese des Schä- dels bei den höheren Primaten. Krapp, F. (Freiburg): Beobachtungen an Kaumuskulatur und Schädel von Spalax leucodon (Nordmann, 1840) (Rodentia). Reirr, M. (Basel): Untersuchungen über Schlachtkörpergewichte bei Ratten. 10.45 Uhr: Hauptvortrag Prof. Dr. P. SENGEL (Grenoble): La morphogenèse de la peau chez Pembryon du poulet. 11.45 Uhr: Mitteilungen WILDERMUTH, H. und E. Haporn (Zürich): Differenzierungslei- stungen der Labial-Imaginalscheibe von Drosophila melano- gaster. MATTHEY, R. (Lausanne): Un type nouveau de chromosomes sexuels chez les Mammifères: SX, X,/Y — PX, X,/X, Xz. MEYLAN, A. (Changins): Répartition géographique des races chro- mosomiques de Sorex araneus L. en Europe (/nsectivora). Bovet, J. (Lausanne): Rôle des cours d’eau dans la limitation du domaine vital des Rongeurs. MERMoD, C. (Lausanne): Fluctuations d’une population de Mulots en 1964. An beiden Tagen waren Demonstrationsobjekte aus der For- schungsarbeit des Zoologischen Institutes der Universitat Freiburg sowie zum Vortrag von Herr Dr. Binder (Genf) über das frontale Sexualorgan von Gymnarion (Moll., Pulmonata) ausgestellt. Am Samstag fanden ein gemeinsames Mittagessen im Bahnhofs- buffet und ein gemeinsames Nachtessen im Restaurant Gambrinus statt. Am letzteren nahmen etwa 50 Mitglieder und Gäste teil. Der Präsident begrüsste den Vertreter der kantonalen Regierung, Herrn Staatsrat Python, der in einer Ansprache die Grüsse der Regierung übermittelte. Die Jahresversammlung 1965 schloss mit einem gemeinsamen Mittagessen am Sonntag im Restaurant Gambrinus. Die Jahresversammlung 1966 wird in Lausanne stattfinden. Der Jahresvorstand: J. KALIN, Präsident. O. Bücui, Vizepräsident. G. LAMPEL, Sekretär. LISTE DES MEMBRES SOCIETE SUISSE DE ZOOLOGIE Juillet 1965 President d’honneur: BALTZER, F., Prof. Dr., Zoolog. Institut, Sahlistr. 8, Bern. A. Membres à vie: *NAEF, R.-M., Bliimlimatt, Thun. SCHOTTE, Oscar Prof. Dr., Dept. of Biology, Amherst College, Amherst Mass., U.S.A. B. Membres ordinaires: AELLEN, Villy, Dr., Museum d’Histoire naturelle, Geneve. AEPPLI, L., Frl., dipl. phil., Stellimattweg 10, Riehen, BS. AESCHLIMANN, A., Dr., Schweiz. Tropeninstitut, Socinstrasse 57, Basel. ALTHERR, E., Dr., prof. au College, Aigle (Vaud). 1) *ALTMANN, Jaques, cand. phil. II, Rietstrasse 25, Erlenbach (Zürich). *AMMANN, Hans, Dr., Brittnauerstrasse 6, Zofingen *ANDERS, Georges, Prof. Dr., Nonnerweg 7, Haren-Groningen, Nieder- lande. *AnDERS-BucHER, Nelly, Fr. Prof., Nonnerweg 7, Haren-Groningen, Niederlande. ANDRES, Gert, P.D. Dr., 1. Zool. Institut, Universität, Mainz, Deutschland. AUBERT, J., Dr., Musée zoologique, Lausanne. * AUBERT, S., Prof., av. Fraisse, 12, Lausanne. AUF DER Maur, Paul, Dr., Sulgenauweg 16, Bern. 1) *BAcHLI, Gerhard, stud. phil. II, Glaubtenstr. 8, Zürich 46. *BADER, C., Dr., Naturhistorisches Museum, Augustinergasse, Basel. BAER, J. G., Prof. Dr., Institut de Zoologie, Université, Neuchatel. *BaLLs, Michael, Dr., Biological Department, Reed College, Portland, Oregon, U.S.A. BAscHLIN, C., Dr., Seminarlehrer, Kirschgartenweg, Aarau. BAUMANN, J. A., Prof. Dr., Ecole de Médecine, Genève. BAUMEISTER, L., Dr., St. Gallerring 87, Basel. Beaumont (DE), J., Prof. Dr., Musée zoologique, Lausanne. Re ee *BECKER, Renate, Frl. Dr., Pfirtergasse 12, Basel. *BENZ, G., Dr., Entomologisches Institut, E.T.H., Zürich 6. *BERGER, Heinz, Gymnasiallehrer, Spitzwaldstr. 157, Neuallschwil BL. Bernasconi, Antonio Dr., Prof. a.d. Kantonsschule, Sternmattstrasse 81, Luzern. BESUCHET, C., Dr., Museum d’Histoire naturelle, Genève. BinDER, E., Dr., chargé de cours, Museum d’ Histoire naturelle, Genève. *BIscHLER, V., Mlle., Dr., 16, plateau de Champel, Geneve. *BLACKLER, Anthony William, Prof. Dr., Dept. of Zoology, Cornell University, Ithaca, N.Y., U.S.A. BLocH-WEIL, S., Frau, Dr., Steinenring 19, Basel. *BOLLINGER, Arno, dipl. Zool., Dorfbachstrasse 8, 3098 Köniz. *BÖNI-GEIGER, A., Dr., Gymnasiallehrer, In den Klosterreben 15, Basel. Bopp, Peter, Dr., Glaserbergstr. 82, Basel. 1) *BossHARD, Hansjakob, cand. phil. II, In Grosswiesen 12, 8044 Gock- hausen. *BovET, Jacques, P.D. Dr. ès sc., Institut de Zoologie de l’Université, Lausanne. *Bover, Jaques, cand. phil., Institut de Zoologie, Université, Neu- chatel. Bovey, P., Prof. Dr., Entomolog. Institut E.T.H., Zürich 6. Bovey, René, Dr., Prangins (Vaud). 1) *Brack, Christine, Frl., cand. phil. II, Schweiz. Tropeninstitut, Socinstrasse 57, 4000 Basel. BRETSCHER, Alfred, Dr., Sekundarlehrer, Griineckweg 14, Bern. 1) *BRIEGEL, Hans, cand. phil. II, Heideggerweg 20, Zürich 50. *BRITScHGI, H., Heinrich Wirristr. 10, Aarau. *Bruuin, Herbert, Dr., Äussere Baselstr. 225, Riehen, Basel. *BRUNOLD, E., Frl., Dr., Kirchgasse 18, Münchenbuchsee (Bern). BücHı, Othmar, Dr., Musée d’hist. nat. Fribourg, 60 Vignettaz, Fribourg. *Buck, Dieter, cand. phil., Alpenstrasse 130, Schaffhausen. 1) *Buor, Paul, cand. phil. II, Reinhardstr. 12, Zürich 8. BURCKHARDT, Dietrich, Dr., Adlerstrasse 12, Basel. Burra, Hans, Prof. Dr., Zoolog. Museum der Universität, Zürich 6. *CAMENZIND, René, dipl. Natw. ETH, Schaffhauserstr. 6, Zürich 6. *CHAROLLAIS, Etienne, Dr., ing. chim., 1, place du 1er août, Grand-Lancy, Geneve. CHEN, Pei-Shen, Prof. Dr., Zoologisches Institut, Universität, Zürich 6. 4) =CEAUDE, Cäsar, cand. phil. II, Chorgasse 9, Zürich 1. 1) *DAHINDEN, Walter, stud. phil. II, Schädrütistr. 32, Luzern. *DELLA SANTA, Ed., professeur au College, 11, route de Suisse, Versoix, Geneve. 1) DEUCHLER, Klaus, cand. phil. II, Ackersteinstr. 144, Zürich 49. DoHrn, Peter, Dr., Stazione zoologica, Napoli, Italia. Dortrens, E., Dr., Directeur du Muséum d’Histoire naturelle, Genève. De (7, pr *DRoIn, Anne, Mile, Dr., Station de Zoologie expérimentale, 154, route de Malagnou, Genève. | Du Bots, A.-M., Mlle., P.D. Dr., Laboratoire d’histologie, Ecole de mé- decine, Geneve. Dugois, G., Dr., Grand’Rue 12, Corcelles, Neuchatel. 1) *EICHENBERGER, Gerhard, cand. phil. II, Schweiz. Tropeninstitut, Socinstrasse 57, 4000 Basel. 1) *KIGENMANN, Rainer, cand. phil., Zoolog. Anstalt der Universitat, Basel. *ELBL, Alena, Frl., Dr., Station fédérale d’essais agricoles, Domaine de Changins, 1260 Nyon. Emcu, Monique, Mlle, Clinique dermatologique de l’hôpital cantonal, Lausanne. *ENGELMANN, F., Dr., Dept. of Zoology, Univ. of California, Los Ange- les 2 al 15% Ernst, Eberhard, Dr., Dürrenmattweg 84, Neuallschwil (Basel-Land). ESCHER, K., Prof. Dr., Hinterbergstr. 68, Zürich 7/44. *EyMAnn, Hermann, Dr., Schwarzenburgstr. 222, Liebefeld (Bern). Fars, H., Dr., anc. directeur Station fédérale essais viticoles, Montagi- bert, Lausanne. FANKHAUSER, G., Prof. Dr., Dept. of Zoology, Princeton University, Princeton Nee. I... FERRIERE, Ch., Dr., 57 route de Florissant, Geneve. *FIEDLER, Walter, Dr., Tiergarten Schönbrunn, Wien XIII, Oesterreich FINSINGER, Franz, Dr. phil., Glockenstrasse 17, Bern 18. *FroroNI, Pio, Dr., Zoologische Anstalt, Universität, 4000 Basel. *FISCHBERG, Michael, Prof. Dr., Institut de Zoologie, Université, Genève. !) *FLEISCHLIN, Sophie, Frl., stud. phil. II, Zürichbergstr. 88, Zürich 7/44 *FLORIN, J., Dr., Haldenstrasse 1125, Kronbühl (St. Gallen). *FLÜCKIGER, Edward, Prof. Dr., Im Marteli 9, Binningen (Basel-Land). Forcart, L., Dr., Naturhist. Museum, Augustinergasse, Basel. *FRANK, Rudolf, Gymnasiallehrer, Blütenstrasse 14, Zürich 57 FREYVOGEL, Dieter, P.D. Dr., Hauptstr. 111, Arisdorf, BL. *Fritz, Walter, Dr., Grenzacherweg 128, Riehen (Basel). Frıtrz-NıccLı, Hedi, Frau, Prof. Dr., Bellariarain 2, Zürich 38. Gaconp, René, 9 Valangines, Neuchâtel. GALLERA, J., Dr., Institut d’Anatomie, Ecole de Médecine, Genève. *GANDER, Ralf, Dr., Weedstrasse 1030, Heerbrugg (St. Gallen). 1) *Gast, Rolf, cand. phil., Blumenrain 611, Kehrsatz, BE. 1) *GEHRING, Walter, cand. phil. II, Luegislandstr. 576, Zürich 51. * GEIGER, Hansruedi, Dr., Schönenbergstrasse 72, Wädenswil (Zürich). *GEIGER, Wolfgang, Dr., Laboratoire d’Anatomie et de Physiologie comparées, Université, Geneve. Geicy, R., Prof. Dr., Riehenstr. 394, Basel. GERBER, A., Dr., Zur Gempenfluh 64, Basel. Beer Giar, Margrit, Frl., Dr., Hirnforschungsinstitut, Neustadt (Schwarz- wald), Deutschland. *Gisi, Julie, Frl., Dr., Dornachstr. 10, Arlesheim (Basel-Land). Gisin, Hermann, Dr., Museum d’Histoire naturelle, Genève. *GLoor, H., Prof. Dr., Genetisch Instituut, Leyden, Niederlande. GLurtz, Urs, P.D. Dr., Schweiz. Vogelwarte, Sempach. *GOHRINGER, Rudolf, Dr. INCEPA Ltd. Caixa postal 1386, Curitiba, Parana, Brasilien. *GRABER, Hans, Dr., Auf der Bürglen, Grüningen (Zürich). 1) *GRASSMANN, Anneliese, Frl., cand. phil. II, Freiestr. 122, Zürich 7/32. GROBE, Dorrit, Frl., Dr., Zoolog. Anstalt, Basel. GUÉNIN, H.-A., Prof. Dr., Institut de Zool., Université, Lausanne. Haporn, E., Prof. Dr., Zoolog. Institut, Universität, Zürich 6. HAEFELFINGER, H. R., Dr., Alemanengasse 84, Basel. HALLER (DE), G., P.D. Dr., Institut de Zoologie, Universite, Geneve. HaLLER, P. H., Dr., Marignanostrasse 4, Basel. HAmMERLI-Bovert, Victoire, Frau, Dr., Ottostr. 20, Chur. *HANDSCHIN, Gert, Dr., Habshagstrasse 13, Reinach, BL. 1) *HANGARTNER, Walter, stud. phil. II, Hintergasse 4, Schaffhausen. 1) *HANIMANN, Franziska, Frl., cand. phil. II, Hegibachstrasse 27, 8032 Zürich. *HAsENFuss, I., Dr., Zoolog. Institut der Universität, Universitäts- strasse 19, Erlangen, Deutschland. Hauscuteck, Elisabeth, Frl. Dr., Schützengasse 4, Zürich 1. *Hauser, Rudolf, Dr. phil., Oberer Aareggwag 41, Bern. 1) *HEcKER, Hermann, cand. phil. II, Schweiz. Tropeninstitut, Socin- strasse 57, 4000 Basel. Hepicer, H., Prof. Dr., Ackermannstr. 14, Zürich 7/44. *Henzen, Markus, Dr. phil., Gymnasiallehrer, Looserstr. 6, Wabern/ Bern. *HENZEN, W., Dr., Gymnasiallehrer, Spitalackerstr. 9, Bern. 1) *HeussER, Rudolf, cand. phil. Zoologisches Institut der Universitat, Zürich 6. *Hop Ler, Felix, Dr., Sek.-Lehrer, Tannackerstr. 56, Gümligen (Bern). HorrMann, Lukas, Dr., Tour du Valat, par Le Sambuc, B.d.Rh., France. HorsTETTER-NARBEL, Marguerite, Mme, P.D. Dr., Petit-Chéne 18, Lau- sanne. *HONEGGER, René, biol.-Assistent, Zoologischer Garten, Zürich 7/44. *HUBER, A., Dr., Gymnasiallehrer, Holeeletten 20, Basel. Huser, W., P.D. Dr., Naturhistorisches Museum, Bernastrasse 15, Bern. Huccet, Hansjörg, Prof. Dr., Institut d’Anatomie comparée, Université Geneve. *INHELDER, E., Dr., Zürichbergstr. 72, Zürich 7/44. JENNI, Werner, Dr., Bahnhofstr. 2, Liestal, BL. 1) *JunGEN, Hans, Zoologisches Museum, Universität, Zürich 6. do | eee KÂLIN, Joseph, Prof. Dr., Zoolog. Institut der Universität, 1700 Freiburg. KEIsER, Fred., Dr., Marschalkenstr. 78, Basel. Kiortsis, Vassilios, Prof., Dr., Laboratoire et Musée Zoologique, Uni- versité d’Athenes, Grece. *Kocu, Joseph, Löbernstr. 41, Zug. 1) *Kocu, Rudolf, cand. phil., Habühlstrasse 906, Herrliberg (Zürich). *KocHER, Cl., Dr., Pappelstrasse 20, Therwil, BL. KocHER, Walter, Dr., Heiligenberg-Institut, 7799 Heiligenberg b. Bo- densee, Deutschland. *Krapp, Franz, Dr., Zoologisches Institut der Universitat, 1700 Frei- burg. Kraus, Carola, Frl., Dr., Hirnforschungs-Institut, Neustadt, Schwarz- wald, Deutschland. KREBSER, W., Buchhändler, Thun. 1) *Kusguı, Eric, stud. phil. II, Papiermühleweg 198, 7202 Landquart- Fabriken. Küenzı, W., Dr., Naturhistorisches Museum, Bern. 1) *KUHNER, Andreas, cand. phil. IT, Kirchplatz 2, Aathal-Seegraben, ZH. Kummer, H., Dr., 112, Country Club Road, Covington, Louis., U.S.A. 1) *Kunz, Erich, cand. phil. II, Gempenstr. 4, Ettingen, BL. *Kunz, Yvette, Frl., Dr., Dept. of Zoology, National University U.C.D., Belfield, Dublin 4, Irlande. KÜRSTEINER, Rico, Dr., Seestrasse 64, 9403 Goldach. 1) *Kurt, Fred, cand. phil., Zoologisches Institut der Universität Zürich 6. *LAMPEL, G., P.D. Dr., Zoolog. Institut der Universität, 1700 Freiburg. 1) *LAMPRECHT, Jürg, stud. phil. II, Brunngasse 38, 8400 Winterthur. *LanG, Ernst M., Dr. med. vet., Zoolog. Garten, Basel. LEHMANN, F. E., Prof. Dr., Kuhnweg 10, Bern. 1) *LEUTHOLD, Reinhard, cand. phil., Feldschützenweg 1, Biel. *LIBERT, Odette, Hermance (Genève). *LINDENMANN, Walter, Dr., Bruckfeldstr. 8, Münchenstein, BL. *Loosu1, Rolf, Dr., Rebhaldenweg 133, Seltisberg, BL. Lormar, Ruth, Frl., Dr., Institut f. physikal. Therapie, Kantonsspital, Zürich 32. Lüönnp, Hans, Dr., Englischviertelstrasse 20, Zürich 7/32. Luscuer, M., Prof. Dr., Zoolog. Institut, Sahlistr. 8, Bern. *MancoLp-Wirz, Kathi, Frau, Dr., 48, Petersgasse, Basel. *MAQUELIN, Charles, dipl. ing. agr. ETH, Forch, ZH. Matruey, R., Prof. Dr., Institut de Zoologie, Université, Lausanne. 1) *Meıuı, Ruth, Frl., stud. phil. II, Laufferweg 8, Zürich 6. MENZEL, R., Dr., Brandisstr. 4, Chur. *Mermop, Claude, lic. sci., Institut de Physiologie de l’Université, rue du Bugnon, Lausanne. MERMOD, G., Dr., 22, Av. Soret, Genève. 1) *Mryer, Dietrich, stud. phil. II, Schlierenstrasse 31, 5400 Baden, — 15 — MEYER-HoLZAPFEL, M., Frau, Prof. Dr., Dalmaziquai 149, Bern. *MEYLAN, Andre, lic. es sc., Stations fédérales d’essais agricoles, domaine de Changins, Nyon (Vaud). MicHEL, F., Dr., Göttibach 3, Thun. 1) *MINDEK, Geza, cand. phil. II, Eidmattstr. 7, Zürich 7/32. Misrın, Hans, Prof. Dr., 2. Zoolog. Institut, Saarstrasse 21, Mainz, Deutschland. MORGENTHALER, Hans, Dr., Hangweg 100, Spiegel-Bern. MORGENTHALER, O., Prof. Dr., Talbrünnliweg 33, Bern-Liebefeld. 1) *MÜLLER, Fabiola, Sr., cand. rer. nat., Zoologisches Institut der Uni- versität, 1700 Freiburg. *MÜLLER, Heinrich, Dr., Aumatt, Hinterkappelen, BE. Miter, R., Dr., Grünauweg 12, Thun. Napic, Ad., Dr., Lyceum, Zuoz (Grisons). *NEF, W., Dr., c/o Kantonschemiker, Muesmattstr. 19, Bern. 1) *NeFF, Magdalene, Frl., Zoologische Anstalt Rheinsprung 9, Basel. *NEIDITSCH-HaLrr, L. A., Frau, Dr., Joachimsackerstrasse 30, Bott- mingen (Basel). 1) *NIcoLET, Gerard, lic. en biologie, Institut d’Anatomie, Laboratoire d’Embryologie experimentale, Ecole de Medecine, Geneve. *NIKOLEI, E., Dr., Schmiedestrasse 1, Bremerhaven 1, Deutschland. *NÖTHIGER, Rolf, Dr., Schlossbergstrasse 4, 8802 Kilchberg. Nüescx, H., Prof. Dr., Zoolog. Anstalt, Universität, Basel. *OELHAFEN, Frieder, Dr., Bannhalde, 5102 Rupperswil. VON ORELLI, Marcus, Dr., Schmiedholzstr. 63, Münchenstein, BL. 1) *OTT, Jürg, Seilergraben 45, Zürich 1. Perret, Jean-Luc, Prof., Musée d’Histoire naturelle, Genève 11. *PERRET, Marie-Madeleine, Mme, 2, rue Carteret, Geneve. *PERRON, Rolf, Dr., Tellstr. 60, Winterthur. *PERROT, J.-L., Dr., Le Verex, Allaman (Vaud). 1) *PETERMANN, Urs, dipl. Natw. ETH, Zoolog. Institut der ETH, Zürich 6. *PFEIFFER, Wolfgang, Dr. rer. nat., Mettlenstr. 11, Langnau a. Albis. PLATTNER, W., Dr., Schneebergstr. 4, St. Gallen. Ponse, Kitty, Mlle, Prof. Dr., Station de Zoologie expér., 154, route de Malagnou, Geneve. Portmann, Ad., Prof. Dr., Zoolog. Anstalt, Universitat, Basel. QuARTIER, Archibald, Inspecteur cantonal de la pêche, Neuchatel. Raum, Urs, Dr., IRSAC, Lwiro, D.S. Bukavu, Congo. Reırr, M., P. D. Dr., oberer Rebbergweg 31, Reinach, (Basel-Land). REINHARDT, H., Dr., Grossplatzstrasse 18, Pfaffhausen, Binz (Zürich). 1) *REMENSBERGER, Peter, cand. phil. II, Ringstr. 68, Zirich 11/57. *Rey, A., Prof. Dr., Villette, Conches (Genève). 1) *Reynaup, Jacqueline, Mie, 20, chemin Bedex, Thònex, (Geneve). *Ripaut, J.-Pierre, Dr. ès sc., Institut de Zoologie, Université, Lausanne. Be RicHTER, Robert H. H., Dr. phil., Universitäts-Frauenklinik, Bern. RickENBACHER, J., Prof. Dr. med., Anatom. Institut, Universität, Zürich 6. *RICKENMANN, Engelbert, Dr., Lämmlisbrunnenstrasse 44, St. Gallen. *RIESTERER, Lorette, Dr., Johannes Gutenberg Universität, Zool. Institut, Mainz, Deutschland. Rosın, S., Prof. Dr., Zoolog. Institut, Sahlistr. 8, Bern. Rotu, Hermann, Dr., Haldenweg 36, Muri (Bern). *ROTHELI, Adolf, Dr., Solothurnstr., Büren a. Aare. 1) *RuppLı, Erhard, Lic. phil., Rochette 33, Bienne, 1) *Ryser, Ulrich, stud. phil. II, Konkordiastr. 20, Zürich 32. *SAGESSER, Hannes, Dr., Naturhistorisches Museum, Bern. *SALZMANN, R., Dr., Morgartenring 119, Basel. *SARASIN, Gédéon, Dr., Chrischonastr. 37, Basel. SAUTER, Willi, Dr., Entomolog. Institut E.T.H., Universitätstr. 2, Zürich 6. ScHAEPPI, Th., Dr., Mühlebachstr. 41, Zürich 8. 1) *VON SCHENK, Dietrich A., cand. phil., Rosshofgasse 3, Basel. *ScHENK, R., Prof. Dr. med., Anatom. Institut, Pestalozzistrasse, Basel. *SCHENKEL, Rudolf, P. D. Dr., Missionstrasse 35, Basel. SCHIFFERLI, A., Dr., Vogelwarte, Sempach. ScGHINZ; H..R., Prot. Dr... Kurhausstr. 73, Zurich 32: SCHLOETH, Robert, Dr., Hauptplatz 132, Zernez (Graubünden). SCHMASSMANN, W., Dr., Kant. Wasserwirtsch. Exp., Langhagweg 7, Liestal. *ScHMID, Hermann, cand. phil., Zoologisches Institut Univ., Zürich 6. ScHMID, W., Dr., Kantonsschule, Aarau. *SCHMIDT-EHRENBERG, L., Frl., Dr., Les Rochettes, Faoug (Vaud). *SCHNEIDER-MINDER, Annemarie, Frau, dipl. Natw. ETH, Zoolog. Inst. ETH, Zürich 6. SCHNEIDER, Fritz, Dr., Eidg. Versuchsanstalt, Wädenswil. SCHNITTER, Marco, Dr., Zoolog. Institut, Universität, Zürich 6. *ScHoLL, Adolf, Dr. phil., Zoologisches Institut, Sahlistrasse 8, Bern *SCHÖNHOLZER, Lilly, Frl., Dr., Schauenburgerstr. 31, Basel. SCHÖNMANN, W., Dr., Kloosweg 64, Biel. 1) *SCHUBIGER, Gerold, cand. phil. II, Witikonerstr. 472, Zürich 7/53. SEILER-NEUENSCHWANDER, J., Prof. Dr., Zoolog. Institut E.T.H., Zürich 6. | 1) *SINGEISEN, Christoph, cand. phil. II, Feldeggstr. 74, Zürich 8. SLOWIK, Fritz, Dr. sc. nat. ETH, Hirslanderstr. 18, Zürich 7/32. 1) *SORACREPPA, Bruno, cand. phil., Wangenstrasse 75, Dübendorf (Zürich). 1) *#SPINNER, Werner, cand. phil. II, Ifangstr. 74, Rümlang, ZH. 1) *Sprinc, Hanswerner, dipl. Natw. ETH, Zoolog. Institut ETH, Zürich 6. *STAIGER, Hansrudolf, Dr., Felsplattenstrasse 34, Basel. a *STAMM, Roger, Dr., St. Galler-Ring 220, Basel. 1) *Staug, Margrit, Frl., cand. phil. II, Drusbergstr. 73, Zürich 7/53. *STAUFFER, Erwin, Dr., In den Klosterreben 48, Basel. STEINER-BALTZER, A., Dr., Gymnasiallehrer, Rabbentalstr. 51, Bern. STEINER, H., Prof. Dr., Astano, Tessin *STEMMLER-MORATH, Carl, Weiherhofstr. 132, Basel. *STINGELIN, Werner, Dr., Zoologische Anstalt, Basel. STOHLER, Harro, Dr., Hauptstr. 117, Binningen (Basel-Land). STOHLER, R., Dr., 1584 Milvia St., Berkeley, Calif., U.S.A. STOLL, Eva, Frl., Dr., Streulistrasse 56, Zürich 7/32. Strauss, F., Prof. Dr. med., Stadtbachstr. 46, Bern. STRIEBEL, Heinrich, Dr., Spalentorweg 20, Basel. STUDER, M., rue de France 23, Le Locle. SUTER, Peter, Dr. phil., Obere Flühackerstrasse 15, Frenkendorf, BL. SUTTER, Ernst, Dr., Naturhist. Museum, Augustinergasse 2, Basel. *TaBAN, Charles, Dr., 5, Chemin du Pont-de-Ville, Chéne-Bougeries (Geneve). *TAILLARD, Willy, Prof. Dr., «Kerville», rte d’Hermance, Collonge- Bellerive (Geneve). TARDENT, P., Prof. Dr., Zoologisches Institut der Universität, Zürich 6. *THELIN, Luc, Dr., Echevenex, Ain, France. *TOBLER, Albert, Dr., Bungertweg 6, Küsnacht (Zürich). 1) *TOBLER, Heinz, cand. phil. II, Krönleinstr. 55, Zürich 7/44. Tönpury, G., Prof. Dr., obere Heslibachstrasse 79, Küsnacht (Zürich). TscHumi, Pierre, Prof. Dr., Am Bärgli 19, Aegerten (Bern). *UEHLINGER, Verena, Mlle, Les Grandes Vignes, Mies (Vaud). Unricu, H., Prof. Dr., Zoologisches Institut E.T.H., Zürich 6. VoLKART, H. D., Dr. phil., Naturhistorisches Museum, Bernastrasse 15, Bern. *V UILLEUMIER, Francois, Museum of comparative Zoology, Cam- bridge 38, Mass. U.S.A. *WACKERNAGEL, Hans, Dr., Marschalkenstrasse 11, Basel. WAGNER, G., Prof. Dr., Zoologisches Institut der Universität, Zürich 6. *WAGNER-JEVSEENKO, Olga, Frau, Dr., St. Albanring 195, Basel. *WALDER, Paul, Dr., Sek.-Lehrer, Alpenstrasse 23, Unt-Wetzikon. *WALKER, Ilse, Dr., Dept. of Entomology, Cornell University, Ithaca, Neve, U.S.A. 1) *WANDELER, Alexander, cand. phil. nat., Haldenstrasse 96, 3000 Bern. WEBER, Rudolf, Prof. Dr., Zoolog. Institut, Sahlistr. 8, Bern. *WeEHRLI(-MERMOD), Claire-Lise, Mme, rue de Saint-Jean 36, Genève. *WeIHS, D. E., Mme, Dr., 15, avenue Juste-Olivier, Lausanne. WE LTI, E., M™e., Dr., chemin des Voirons 4, Grange-Falquet, Genève. 1) *WENT, Dirk, cand. natw., Hadlaubstr. 39, Zürich 7/44. WERDER, O., Dr., Kirchliweg 8, St. Gallen 8. *WIESINGER, Dorothee, Dr., Wanderstrasse 121, Basel. WIESMANN, R., Dr., Wilhelm Denzstr. 52, Binningen (Basel-Land). me pores 1) *WILDERMUTH, Hansruedi, cand. phil. II, Haltbergstrasse 43. 8630 Riti. WILDHABER, M.-A., Dr. pharm., rue de l’Orangerie, Neuchatel. *WokeER, Hanspeter, Dr., Bahnweg 18, Küsnacht (Zürich). *WÜRGLER, F. E., dipl. Natw. ETH, Hornbachstrasse 69, Zürich 8. WurnHricH, M., Mie, 7, rue Gesar-d’Yvernois, Colombier (Neuchatel). Wyss-Huser, M., Frau Dr., Eigerstrasse 50, Bern. *ZELLER, Christoph, Dr., Princess Margaret Training Center, P.O. Box 20500, Dar es Salaam, Tanganyika. ZESIGER, Fred, 43, rue Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds. ZINKERNAGEL, R., Dr., Sieglinweg 12, Riehen (Basel). ZISWILER, Vinzenz, Dr. phil., Rotfluhstr. 45, Zollikon, ZH. * ZÜRCHER, Christian, Dr. phil., Loorenrain 38, Zürich 7/53. Les membres dont le nom est précédé d’un * ne font pas partie de la Société helvétique des Sciences naturelles. Ceux dont le nom est précédé d’un 1) bénéficient de la demi-cotisation consentie aux étudiants. Priere de communiquer les changements d’adresse au tresorier, M. le Dr. H.D. VOLKART, Naturhistorisches Museum, Bernastrasse 15, Berne. Adressenanderungen sind dem Kassier, Herrn Dr. H. D. VOLKART, Naturhistorisches Museum, Bernastrasse 15, Bern, zu melden. f " Fa À » > a ? Li sta IN, i 4. +s) ’ 4 bali ni dl pe gie ie Koh TA AE E Pr 5 à ag? pes, s ii es » WR CY LR CLAS SIIT iui ATROCE Fa Sa VER i h DI } Oa (È Mia È A Bu ae PT nl ‘ { = I a Ì . =, } | : De i un Ber} FAC + A « L A % ‘ ‘ bed Ni ‚u SILE x à Auf | PL J L — | ur i N N ET an i i A n da iy ey ¢ } i. 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