REVUE SUISSE ZOOLOGIE HERMANN FOL PROIESSEUR A l'uMVKRSITÉ DE GENÈVE mm mm n zoologie ET ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE PUBLIÉES SOUS LA DIHKCTION DE Maurice BEDOT DlRKCTEUJrt DU MUSKE D'HISTOIKK N ATtJK ELLE AVEC LA COLLABORATION DE MM. Auguste Brot, Alfred Cartier, Victor Fatio, Perceval de Loriol, Alphonse Pictet, Henri de Saussure et Carl Vogt Membres de la Commission du Musée TOME II Avec '24 planches et 1 poi'ti'ait genèvp: IMPRIMERIE AUBERT-SCHUCHARDÏ 1894 T^BLE DES MA.TIERES A^" /. Sorti de presse le SI mai I89'i. Pages. M. Bedot. Hermanii Fol, sa vie et ses travaux, avec un portrait 1 L. JouBiN. Céplialopodes d'Amboine, avec les planches I, II, III et IV. . :23 A. LocARD. Les Bythinia do système européen, avec les planches V et VI 65 L. Zehntner. Crustacés de l'Archipel Malais, avec les planches VII, VIII et IX 135 N" S. Sorti de presse le li aoùl 1894. 0. FuHRMANN. Die Turbellarien des Umgebung von Basel, avec les planches X et XI '2\b É. André. Recherches sur la glande pédieuse des Pulmonés, avec les planches XII et XIII -291 A^" 3. Sorti de presse le /â octobre 1894. F. ZscHOKKE. Die Thierwelt der Juraseen, mit Tafel XIV , 349 E. BÉRANEGK. Quelques stades larvaires d'un Chétoptére, avec la plan- che XV 377 H. DE Saussure etL. Zehntner. Notice morphologique sur les Gryllo- talpiens, avec les planches XVI et XVII 403 iV° 4. Sorti'de presse le W décembre 4S94. M. Jaqi'et. Recherches sur la vessie natatoire des Loches d'Europe, avec la planche XVIII 431 K Kampmann. Leber das Vorkummen von Klappenapparaten in den Ex- cretionsorganen der Trematoden, avec les planches XIX et XX. 443 M. Bedot. Note sur une larve de Velelle, avec la planche XXI 463 P. DE LoRiOL. Notes pour servir à l'étude des Échinodermes, avec les planches XXII, XXIII et XXIV 467 28740 TABLE JDES iLUTEURS ORDRE ALPHABÉTIQUE Pages. André, E. Glande pédieuse des Pulmonés 291 Bedot, m. Hermanii Fol 1 Id. Larve de Velelle 463 Béraneck, E. Larves de Chétoptére 377 FuHRMANN, 0. Tiirbellarieii 215 Jaquet, m. Vessie natatoire des Loches 431 JouBiN, L. Céphalopodes d'Amboine 23 Kampmann, K. Klappenapparaten der Trematoden 413 LocARD, A. Bythinia . . 65 LoRiOL (de), p. Echinodermes 467 Saussure (de), H et Zehntner, L. Gryllolalpiens i83 Zehntner, L. Crustacés de l'Archipel Malais 135 ZscHOKKE, F. Thierwelt der Juraseen. 34U HERMANN FOL ^A VIE ET SES TRAVAUX PAR Maurice BEDOT. Deux ans se sont écoulés depuis le jour où Hermann Fol quit- tait le port de Brest pour entreprendre sur son yacht 1' « Aster » une exploration zoologique de la Méditerranée. Depuis ce moment, aucune nouvelle du voyageur n'est, parvenue à sa famille, et toutes les recherches entreprises pour éclaircir le mystère de cette disparition ont été infructueuses. Aujourd'hui, le doute n'est plus possible. Les tristes pres- sentiments des premiers temps se confirment chaque jour davan- tage et nous obligent à admettre la réalité d'un sinistre dans lequel Hermann Fol aura trouvé la mort. La perte considérable que la science vient d'éprouver nous fait un devoir de retracer brièvement la carrière si active de ce naturaliste distingué. Nous tenons en outre à exprimer à sa famille la part que le monde savant et tous les amis. des sciences prennent à son irré- parable malheur. ^ Cette notice a été publiée dans les Archives des sciences physiques et natu- relles de Genève, dont Hermann Fol fut pendant longtemps un collaborateur assidu. Nous avons désiré la reproduire ici, estimant qu'elle avait une place marquée dans la Revue suisse de zoologie, qui est la suite du Recueil zoologique siiisxe, fondée par notre regretté maître. Nous avons dii, en outre, rectifier quelques erreurs qui s'étalent glissées dans l'index bibliographique des œuvres de H. Fol. Rev. Suisse de Zool., T. IL 1894. 1 2 MAURICE BEDOT. Hermann Fol naquit à St-Mandé, près de Paris, le 23 juil- let 1845, de parents genevois. Après une jeunesse maladive, il fut envoyé à Genève pour y suivre les cours du Gymnase et de l'Académie. C'est à ce moment que le goût des sciences natu- relles commença à se développer chez lui, grâce à l'enseigne- ment de professeurs tels qu'Edouard Claparède et F.-J. Pictet- de la Rive. Sur les conseils de Claparède, Fol alla continuer ses études de médecine et de zoologie à léna. Il y devint l'élève assidu de Gegenbaur et de Hseckel, et accompagna ce dernier dans une exploration scientifique des îles Canaries. Le voyage eut lieu pendant l'hiver 1866-1867, en compagnie de Richard Greef, actuellement professeur à l'Université de Marbourg, et d'un naturaliste russe, M. Nicolas de Miclucho-Maclay. Un vaisseau de guerre prussien, la « Niobé », transporta Hseckel et ses compagnons aux îles Canaries. Ils avaient choisi, pour y passer l'hiver, l'île de Lanzarote, d'où ils rapportèrent un riche butin zoologique. Le retour eut lieu par la côte d'Afri- que, et à Mogador l'expédition se partagea. Fol et Miclucho- Maclay s'arrêtèrent quelques jours dans ce port, pour y faire les préparatifs nécessaires à un voyage dans l'intérieur du pays • puis ils se rendirent, accompagnés de quelques soldats et servi- teurs indigènes, à Marokech, l'ancienne capitale du Maroc. Le voyage était périlleux, à cette époque, à cause des nombreuses bandes de Maures qui parcouraient et pillaient le pays. Il réus- sit cependant fort bien. La petite caravane put regagner la côte à Casablanca, oii Fol et son compagnon s'embarquèrent pour l'Espagne. Cette expédition scientifique eut une influence décisive sur la carrière des deux jeunes naturalistes. Tandis que la traversée du Maroc déterminait chez Miclucho-Maclay ce goût des voyages qui en fit plus tard un des explorateurs les plus distingués de la Nouvelle-Guinée, Fol se sentait attiré sur- tout par le charme de la mer. C'est à partir de ce moment que HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 'à «e développa chez lui cette passion de la navigation qui devait lui être si funeste. De retour en Europe, Fol reprit ses études d'abord à l'Uni- versité d'Heidelberg, puis à Zurich, et enfin à Berlin. C'est là qu'il les termina en 1869, après avoir passé brillamment les examens du doctorat en médecine. C'était l'habitude, à cette époque, d'étudier la médecine lors- qu'on se destinait aux sciences naturelles, mais la thèse pouvait traiter d'un sujet purement zoologique. Fol présenta donc un travail sur l'anatomie et le développement des Cténophores, qui était le fruit des recherches faites à Lanzarote. Il s'attacha surtout à décrire avec un grand soin le premier développement et les organes des sens des Cténophores. Ce mémoire ne passa pas inaperçu. On vit qu'il s'agissait, non pas seulement d'un tra- vail péniblement élaboré en vue d'un examen de doctorat, mais bien de recherches absolument personnelles et dénotant des qualités d'observation de premier ordre. Lorsque Fol revint à Genève, il y obtint facilement l'autori- sation de pratiquer la médecine, mais il préféra s'adonner entiè- rement à la zoologie qui l'attirait au bord de la mer. Il installa d'abord un petit laboratoire à Messine, où il passa plusieurs hivers, puis, lorsqu'il se fut créé une famille par son mariage avec M^i^ Bourrit, ces voyages devenant plus difficiles, il son- gea à se rapprocher du pays. C'est alors qu'il vint se fixer à Villefranche, où il chercha plus tard à établir une station zoo- logique. Les années passées au bord de la Méditerranée, loin du monde et à l'écart des stériles discussions universitaires, furent les plus importantes et les plus productives de la carrière de F'ol. C'est de cette époque que datent ses grands travaux, parmi lesquels nous devons citer en premier lieu les Etudes stir le développement des Mollusques qui ont fait l'objet de plusieurs mémoires publiés dans les Archives de zoologie expérimentale. 4 MAURICE 15ED0T. Ils renfermaient une abondante moisson de faits nouveaux ^ observés avec une scrupuleuse exactitude et une connaissance complète de la technique micrographique, à laquelle on commen- çait à reconnaître une importance de plus en plus grande. Fol s'attachait avant tout à l'observation stricte des faits et à leur interprétation de la manière la plus plausible. En revanche, il professait une profonde antipathie pour les théories qui ne lui semblaient pas appuyées par des preuves suffisantes, ce qui explique les critiques parfois acerbes que sa plume laissait échapper. A mesure qu'il avançait dans ses recherches embryogéniques^ Fol se sentait attiré par les problèmes si captivants de la fécon- dation et des premiers phénomènes du développement. Il les étudia pendant plusieurs années, principalement chez les Échi- nodermes, et recueillit une quantité considérable d'observations, publiées en 1879 dans les Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, sous le titre de : Recherches sur la fécondation et le commencement deVhénogénie chez divers animaux. Dans cet ouvrage, Fol combattit l'opinion des naturalistes qui considéraient la vésicule germinative comme une véritable cel- lule et défendit la théorie cellulaire de l'ovule. Il chercha à déterminer exactement la valeur et le mode de formation des glo- bules polaires auxquels il donna le nom de corpuscules de rebut. Enfin, c'est à lui que revient l'honneur d'avoir observé pour la première fois, sous le microscope, l'acte même de la pénétra- tion du zoosperme dans l'œuf. Dans un chapitre spécial, il décri- vit les phénomènes particuliers observés dans les cas de fécon- dation d'œufs malades et de pénétration de plusieurs zoosper- mes. Cette étude l'amena à proposer une nouvelle hypothèse sur la formation des monstres doubles ou multiples, hypothèse qu'il reprit plus tard dans un travail sur l'origine de l'indivi- dualité. HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 5 Le Conseil supérieur de l'Instruction publique d'Italie avait offert à Fol, en 1876, la chaire d'anatomie comparée à l'Uni- versité de Naples. Il préféra ne pas quitter complètement son paj^s oi^i il accepta, deux années plus tard, la chaire d'embryo- génie comparée et de tératologie. Cette position modeste, qu'il occupa jusqu'en 1886, avait l'avantage de le retenir à Genève pendant le semestre d'été seulement. En hiver, il pouvait conti- nuer ses travaux au bord de la mer, à Villefranche. Pendant cette période. Fol poursuivit avec une ardeur infatigable ses recherches dans tous les domaines de la zoologie. Profitant des avantages que lui procurait sa. position de professeur d'embryo- génie, il fit une remarquable collection d'embryons humains, dont l'étude a fourni le sujet de plusieurs mémoires importants. Pendant les dernières années de sa carrière. Fol avait réuni en outre une quantité considérable de matériaux pour l'embryo- génie comparée des Vertébrés. Il avait en portefeuille un tra- vail important dont les planches, admirablement dessinées, étaient déjà gravées, mais dont toutes les notes ont malheureu- sement disparu avec lui. On peut difficilement se rendre compte de la merveilleuse activité que déployait Fol dans tout ce qui touchait à ses occu- pations favorites. Les travaux des élèves qu'il avait réunis dans son laboratoire et son professorat, étaient l'objet de sa cons- tante préoccupation. En dehors de son enseignement ordinaire, il donna à difte- rentes reprises des cours Hbres sur les parasites de l'homme, sur la zoologie générale et sur- l'histologie compai'ée. Il savait captiver l'attention de ses auditeurs, moins par sa parole un peu froide, que par la clarté de son exposition et de ses idées et par la nouveauté de ses vues. A côte de ses occupations scientifiques. Fol étudia avec pas- sion la photographie, où il espérait trouver de nouvelles appli- cations à la micrographie. Il se lança même fort avant dans 6 MAURICE BEDOT. cette voie, fut un des fondateurs de la Société photographique de Genève et publia, soit dans la Revue suisse de photographie, soit dans la Xattire, plusieurs nrticles se rapportant à ce sujet. Le Coni?rès international d'hygiène, réuni à Genève en 1882, eut un intérêt tout particulier, grâce à la présence et aux dis- cussions de deux savants éminents, MM. Pasteur et Koch, dont l'autorité en microbiologie était universellement reconnue. Une question d'une actualité aussi captivante que celle du rôle joué par les microbes dans notre économie, devait préoccuper un esprit comme celui de Fol. Aussi le voyons-nous, dès l'année suivante, se mettre avec ardeur à l'étude des microbes. Les résultats de ses recherches ont été communiqués, soit à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, soit à TAcadémie des sciences de Paris. A la suite de ces travaux, le Conseil administratif pria MM. Fol et P.-L. Diinant d'étudier la qualité des eaux qui alimentent la ville de Genève. Parmi les conclusions auxquelles est arrivé Fol, dans le domaine de la microbiologie, il en est plusieurs qui ont été dis- cutées ; mais si ses travaux sont maintenant dépassés, grâce aux progrès rapides que cette science a accomplis depuis quelques années, on ne doit pas oublier, cependant, que ce savant fut, à Genève, l'un des premiers à comprendre l'importance capitale de cette question. Il eut à cet égard une très heureuse influence, qui se fait encore sentir actuellement. Malgré le zèle qu'il apportait à ses études sur les microbes, Fol nen continuait pas moins ses recherches zoologiques en portant surtout son activité dans le domaine de l'anatomie microscopique. Ce champ d'observations laissait entrevoir de fructueux résultats, mais il était souvent difficile de ne pas s'égarer dans le dédale causé par l'abondance des observations nouvelles surgissant de tous les côtés à la fois. Il fallait un homme doué d'une façon remarquable pour tenter de condenser toutes ces données éparses en un ouvrage d'ensemble. Fol entre- HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX, 7 prit cette œuvre pour laquelle il était tout qualifié par ses tra- vaux antérieurs et par une connaissance approfondie de la technique histologique. La première livraison du Traité d'anato- mie mkroscopi(iue, écrit en allemand, parut en 1884 et contient seulement la technique histologique. Les épreuves de la seconde livraison étaient imprimées avant le départ de Fol. Nous espé- rons que son éditeur ne tardera pas à publier un ouvrage d'un si grand intérêt. A la même époque, Fol entreprenait la publication du Becueil zoologique suisse. Il n'existait auparavant, en Suisse, aucun recueil périodique consacré exclusivement à cette science; cette nou- velle publication comblait donc une lacune très sensible. Elle rendit un service important aux zoologistes suisses et contribua à augmenter la renommée scientifique de notre pays. Un regrettable incident universitaire, sur lequel il est inutile de revenir ici, engagea Fol à renoncer à la chaire qu'il occu- pait depuis neuf ans. Il alla s'établir à Nice. Quelques années auparavant, il avait cédé au gouvernement français son labora- toire de Villefranche. Cette station zoologique dépendant de l'École des hautes études était dirigée, à cette époque, par le D^ Jules Barrois. Lorsque Fol quitta Genève, le gouvernement français le nomma directeur -adjoint du laboratoire de Ville- franche. Cette nouvelle position lui permit de continuer ses recherches favorites tout en cherchant à donner plus d'extension à la station zoologique. Tout ce qui touchait à la mer intéressait Fol. A côté de nom- breux articles sur des sujets se rapportant à la pêche, on lui doit une série d'observations très intéressantes, faites avec la collaboration de M. Edouard Sarasin, sur la pénéti-ation de la lumière dans la profondeur de la mer et des lacs. Mais l'étude des phénomènes intimes de la fécondation fut toujours une de ses principales préoccupations. Dans le dernier travail important qu'il publia, et qu'il intitula le Quadrille des- 8 MAURICE BEDOT. centres. Fol décrivit avec une netteté parfaite les différentes transformations que subissent le noyau spermalique et le noyau ovulaire pendant la fécondation. Il s'attacha surtout à montrer que la fécondation ne consistait pas uniquement dans la réunion de ces deux noyaux^ mais dans une série de transformations des corpuscules centraux qui les accompagnent. Le spermocentre et l'ovocentre se divisent chacun en deux moitiés et la fécondation n'est achevée que lorsque chaque moitié du spermocentre s'est fusionnée avec une moitié de l'ovocentre, ce qui donne naissance aux deux corpuscules polaires de la première figure de division. Ces résultats viennent compléter heureusement les Recher- ches sur la fécondation qui seront toujours la partie la plus remarquable de l'œuvre de Fol. Un petit vapeur, VAmphiaster, était attaché au laboratoire de Yillefranche. Fol l'avait aménagé avec un soin tout particulier pour la pêche dans les grandes profondeurs; il fit, à son bord, de nombreuses croisières au large de Nice et jusque sur les côtes de la Corse. C'est alors que le désir lui vint d'entrepren- dre un voyage de longue durée. Après avoir obtenu du ministre de l'Instruction publique de France une mission pour l'étude zoologique des côtes de la Tuni- sie et de l'archipel grec, il fit l'acquisition d'un nouveau yacht, V Aster, qu'il arma en vue d'une campagne de plusieurs mois. Son but était l'étude des Éponges de la Méditerranée, dont il voulait faire une monographie. Le 13 mars 1892, il s'embar- quait au Havre à destination de Nice. Quelques jours plus tard V Aster touchait à Benodet, et depuis lors on n'a plus eu de ses nouvelles. La disparition de ce savant est une perte irréparable pour Genève, car malgré les raisons qui l'en avaient éloigné, il était toujours resté attaché à son pays. Il laisse une œuvre considé- rable qui lui a conquis une place bien marquée parmi les pre- miers embryogénistes de notre époque. Ses travaux lui avaient HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 9 valu de nombreuses distinctions. Membre associé de plusieurs sociétés savantes, entre autres de la Société impériale des amis des sciences de Moscou, et de la Société belge de niicroscopie, de la Société royale de microscopie de Londres, de la Société néerlandaise de zoologie, de l'académie Léopold Carolienne, il reçut en outre du gouvernement français la croix de la Légion d'honneur, en récompense des efforts qu'il fit pour créer à Ville- franche une station zoologique. Mais son plus beau titre de gloire est d'avoir consacré toute sa vie et toutes ses forces à la science, et d'être mort pour elle. Liste des publications d'Heemaxn Fol. 1. — 1869. E'm Beitrag ziir Anatomie IL. Eniwkkelungsgeschichte einiger Rippenquallen. Thèse de doctorat. Berlin, 1869, in-4% av. 4 pi. 2. — 1872. Étude swr les Appendiculaires du détroit de Messme. Avec 11 pi. Dans : Méni, de la Soc. de phjs. et d'hist. nat. Genève, 1872, t. 21, 2'"« part. pp. 445-499. — A part: Bâle, Georg, 1873, in-4». — Extrait dans : Archives de zool. exp. et gen. t. 1. Notes et revue, pp. LVII-LIX. — Et dans : Jom'nal de zool. (Gervais), 1872. t. 1, pp. 525-528. 3. — 1873. Die erste Entivickélimg des Geryomdeneies. Dans : Jenaische Zeitsch. 1873, t. 7, pp. 471-492, avec 2 pi. — Extrait en finançais sous le titre de : Le premier développement des Géryonies' dans : Journ. de zoologie (Gervais), 1874, t. 3, pp. 154-158, avec 1 pi. — Extrait par l'auteur sous le titre de : Le premier développement de l'œuf chez les Oéryonides, dans Arch. des se. phys. et nat. Genève. Nouv. période, 1873, t. 48, pp. 335-340. — Et dans : Arch. de zool. exp. et gén. Paris, 1874, t. 3. Notes et revue, pp. XVII -XIX. (Dans cet article, l'auteur répudie les conclusions qu'on lui a prêtées dans le compte rendu fantaisiste cité plus haut et publié dans le Journal de zoologie.) 4. — 1874. Note sur le développement des Mollusques ptérop)odes et céphalopodes. Dans : Arch. de zool. exp. et gén., Paris, 1874, t. 3. Notes et revue, pp. XXXIII-XLIV, avec 1 pi. 10 MAURICE BEDOT. 5. — 1874. Note sur un nouveau genre cl' Appendiculaires. Dans : Archives de zool. exp. et gén. Paris, 1874, t. 3. Notes et revue, pp. XLIX-LIII, avec 1 pi. 6. — 1874. Note sur Vendosiyle et sa signification physiologique. Dans : Arch. de zool. exp. et gén. Paris, 1874, t. 3. Notes et. revue, pp. LIII-LV. 7. — 1875. Études sur le développement des Mollusques, V Mém. Sur le développement des Ptéropodes. Av. 10 pi. Dans : Arch. de zool. exp. et gén. Paris, t. 4, pp. 1-214. 8. — 1876. Note sur V origine première des produits sexuels. Dans: Archives des se. phys, et nat. Genève, t. 53, pp. 104-111. — Traduit dans : Ann. and Mag. of nat. hist. 1875. (4), vol. 16, pp. 157-162. 9. — 187Ô. Réponse à une réclamation de M. E. Ray-LanJcester sur le développement des Mollusques. Dans : Arch. de zool. exp. et gén. Paris, 1875, t. 4. Notes et revue, p. XXXIII. 10. — 1875. Sur le développement des Ptéropodes. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, 1875, t. 80, pp. 196-199. — Traduit dans: Ann. and Mag. nat. hist. 1875. (4), vol. 15, pp. 439-441. 11. — 1875. Sur le développement des Hétéropodes. Dans : Comp- tes rendus Acad. se. Paris, 1875, t. 81, pp. 412-4:14. — Traduit en anglais dans : Ann. and Mag. of nat. hist. (4), vol. 16, 1875, pp. 435- 437. 12. — 1875. Sur le développement des Gastéropodes pulmonés. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, 1875, t. 81, ppi. 523-526. — Traduit en anglais dans : Ann. and Mag. of nat. hist. (4), vol. 16, 1875, pp. 375-376. 13. — 1875. Le système de Darwin. Causerie scientifique dans : Journal de (ienève, 3 août 1875. 14. — 1876. TJeber die Schleimdriise oder den Endostyl der Tuni- caien. Avec 1 pi. Dans : Morphol. Jahrb. 1876, t. 1, pp. 222-242. 15. — 1876. Études sur le développement des Mollusques. 2* mém. Sur le développement embryonnaire et larvaire des Hété-opodes. Avec 4 pi. Dans : Arch. de zool. exp. et gén. Paris, 1876, t. 5, pp. 105-158. 16. — 1876. Sur le cœur larvaire des embryons de Oryllotalpa. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Cenève. Voir le rap- port du président dans : Méra. de la Soc. de phys. et d'hist. nat., t. 24, 2'"'^ partie, 1875-1876, p. 689. 17. — 1876. Sur les phénomènes intimes de la division cellulaire. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, 1876, t. 83. pp. 667-669. — HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 11 Traduit en anglais dans : Aan. and Mag. of nat. hist. (4) vol. 18, pp. 509-511. 18. — 1870. Ein neiies Compressorium. Dans : Morphol. Jahrb. 1876, t. 2, pp. 440-444. 19. — 1877. Sur les phénomènes intimes de la fécondation. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, 1877, t. 84, pp. 2G8-270. — Traduit dans : Aun. and Mag. of nat. hist. (4), vol. 19, pp. 352-355. 20. — 1877. Sur le premier développement d'une Étoile de mer. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, 1877, t. 84, pp. 357-359. — Traduit dans : Ann. and Mag. of nat. hist. (4), vol. 20, pp. 154-150. 21. — 1877. Sur quelques fécondations anormales chez l'Étoile de mer. Dans: Comptes rendus Acad. se. Paris, 1877, t. 84, pp. 659-661. — Traduit dans : Ann. and Mag.of nat. hist. (4), t. 20, pp. 158-160. 22. — 1877. Note sur la fécondation de l'Étoile de mer et de l'Our- sin. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris,, t. 85, pp. 233-236. 23. — 1877 . Encore un mot sur la fécondation des Échinodermes. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, 1877, t. 85, pp. 625-628. 24. — 1877. Sopxi ifenomeni intimi délia fecondazione degli Echi- nodermi. Dans : Mém. R. Acad. dei Liacei. Roma, ser. :>, t. 1, pp. 181-183. 25. — 1877. Sur le rôle du zoosperme dans la fécondation. Avec ligures. Dans : Journal de micrographie, t. 1, 1877, pp. 322-32(). 26. — -1877. Sur le commencement de l'hénogénie chez divers ani- maux. Avec hgures. Dans : Archives des se. phys. et nat. Genève, t. 58, 1877, pp. 439-472 —Et dans : Archives de zool. expér. et gén., t. 6, 1877, pp. 145-169 — Et dans : Journal de micrographie, t. 1, 1877, pp. 119-125; 3"^ année, lfS79, pp. 519-526; 4'"'^ année, 1880, pp. 14-21, 59-64. — Extrait dans : Bull, belge de microsc, t. 5, 1878- 1879, pp. LXXIV-LXXIX. 27. — 1^7 . Sur la J or motion des œufs chez les Ascidies simples. Dans : C. R. Soc. helv. des se. nat. Bex, 60°'" sess., 1877, pp. 68-70. — Et dans : Archives des se. phys. et nat. Genève, t. 60, 1877, pp. 337- 340. - Et dans : Journal de micrographie, t. 1, 1877, pp. 281-284. 28. — 1877. Réponse à quelques objections formulées contre mes idées sur la pjénétration du zoosperme. Dans : Arch. de zool. exi)ér. et gén., Paris, t. 6, pp. 180-192. 29. — 1877. Un projet de hathomèire. Dans : La Nature, Paris, 1877, 1" semestre, pp. 165-1()6. 30. — 1877. Sur la fécondation et le premier développement de 12 MAUKICE BEDOT. l'ceuj. Dans : C. R. Soc. helv. des se. nat. Bex, 60"" sess., 1877 (1878^ pp. 1()5-172. — Et avec quelques moditications dans : Arch. des se. phys. et nat. Genève, t. 60, 1877, pp. 321-326. 31. — 1877 (1878). Premiers ijliénomèms du développement des Échinodermes. (Extrait du i)i'ocès-verbal). Daus : Assoe. franc, pour l'avaueeraent des se. C. R. de la 6'"^= sess., 1877 (1878), pp. 623-624. 32. — 1878. Recherches sur la fécondation et le commencement de l'hénogénie chez divers animaux. Dans : Mém. Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, t. 26, P« part., 1878, pp. 89 à 250, pi. I-YI et 2'"* part., 1879, pp. 251-397, pi. VII à X. — Et à part : iii-4% Genève, 1879. 33. — 1879. Perfectionnements relatifs aux aquariums d'eau salée. Dans : Zoologischer Anzeiger. 2'°' année, 1879, pp. 213-215. 34. — 1879. Lettre sur le phylloxéra et les vignes américaines. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 9 juillet 1879. 35. — 1879. Sur la faune maritime de la haie de Villef 'anche. 'Dans : Bullet. Soe. niç. des se. nat. Nice, t. 4, 1879, pp. 241-246. 36. — 1879-80. Étiules sur le développement des Mollusques. III* mém. Sur le dévelopimnent des Gastéropodes pulmonés. Avec 5 pi. Dans : Arch. de zool. exp. et gén. Paris, 1879-80. pp. 103-232. 37. — 1881. Contribution à la connaissance de la famille des Tin- tinnodea. Av. 1 pi. Dans Archives des se. phys. et nat. Genève (3), t. 5, 1881, pp. 5-24. — Traduit dans : Ann. and. Mag. of. nat hist. {W), vol. 7, pp. 237-250^ av. 1 pi. — Résumé dans : Journal R. microsc. soe. (2), vol. 1, P. 5, pp. 756-759. 38. — 1882. Eiyi Beitrag zur Technik fur Zoologen am Meeres- strande. Dans: Zoologischer Anzeiger. 5* année, 1882, pp. 698-699. — Et sous le titre : Contribution à la technique pour l'étude des animaux marins, dans : Bull. Soc. belge de mieroscopie, t. 9, pp. 35-36. — Et dans : Journal de micrographie, t. 7, p. 104. 39. — 1882-83. Sur le système nerveux de V Orthagoriscus mola. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, 9 juin 1881. Voir : Rapport annuel du président dans : Mém. Soc. phys. et d'hist. nat. de Genève, t. 28, V^ part., 1882-83, pp. XXXV-XXXVI. 40. — 1883. Sur le Sticholonche zanclea. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, 4 janvier. 1883. Dans: Archives des se. phys. et nat. Genève (3), t. 9, 1883, pp. 487-488. 41. — 1883. Une nouvelle forme de drague. Communication à la Soe. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 1" février 1883. Dans : Archi- ves des se. phys. et nat. Genève (3), t. 9, 1883, pp. 490-491. HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 13 42. — 1883. Sur les prolongements de la carapace d'animaux inférieurs. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 15 février LS88. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève, 1883 (3), t. !), p.'4i)2. 43. — 1883. Sur un embryon humain de trois semaines. Commu- nication à la Soc. médicale de Genève, le 7 mars 1883. Dans : llevue médicale de la Suisse romande, t. 3, 1883, p. 213. 44. — 1883. Le Botriocéphale. Causerie scientifique dans : Jour- nal de Genève, 31 mars 1883. 45. — 1883. Effet produit par l'introduction de plusieurs zoo- spermes dans un même œuf. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 19 avril 1883. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 9, 1883, pp. 501-502. 46. — 1883. La Douve du foie. Causerie scientifique dans : Jour- nal de Genève, 20 mai 1883 (supplément). 47. — 1883. Nouvelle contribution à la connaissance de la famille des Tintinnodea. Av. 1 pi. Dans : Archives des se. phys. et nat. Genève (3), t. 9, pp. 555-578. — Traduit dans : Ami. and. Mag. of nat. hist. (5), vol. 12, pp. 73-88. Av. 1 pi. 48. — 1883. Nouveau procédé pour l'injection des vaisseaux san- guins. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 7 juin 1883. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 9, 1883, pp. 59G-597. 49. — 1883. Nouveau procédé 'pour durcir les tissus animaux. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 7 juin 1883. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève 1^3), t. 9, 1883, p. 597. 50. — 1883. Les microbes. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 24 septembre et 1"" octobre 1883. 51. — 1883. MultipUcaiion des globules rouges du sang des Ver- tébrés. Communication à la Soc. de phys, et d'hist. nat. Genève, le 4 octobre 1883. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 10, 1883, pp. 419-420. 52. — 1883. Sur l'origine des cellules du follicule et de V ovule chez les Ascidies et chez d'autres animaux. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, t. 90, pp. 1591-1594. — Et dans : Journal de micrographie, t. 7, pp. 435-430. — Résumé dans : Journal R. Microsc. Soc. (2), vol. 3, P. 5, pp. 030-031. 53. — 1883. Sur l'origine de l'individualité chez les animaux supé- rieurs. Dans Comptes rendus Acad. se. Paris, t. 97, pp. 497-499. — 14 MAURICE IJEDOl". Et dans : Journal de micrographie, 7*= année, pp. 47.'!-474. — Résumé dans : Journ. 11. Micr. Soc. (2), vol. 8, P. G, pp. 825-826. 54. — 188S. Su?- l'origine de V individualité chez les animaux supé- rieurs et sur les monstres doubles. Dans : Verhandlungen d. schwei- zerischen naturforscheuden Gesellschaft in Zurich, 1888, p. ;->o. — Et plus détaillé dans : Compte rendu des travaux présentés à la (i(?'"= session des sciences naturelles, réunie à Zurich en 1883, publié dans : Ai'chives des se. phys. et nat. (3), t. 10, 1883, pp. 336-341. — Et à part, pp. 44-49. (Reproduction de l'article précédent avec quel- ques modifications.) 55. — 1883. Le choléra asiatique. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 12 novembre 1883. 56. — 1883. Fol et Warynski, St. Sur la production artificielle de l'inversion viscérale ou héterotaxie chez des embryons de poidet. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, t. 96, pp. 1674-1676. 57. — 1883. Sur Vanaiomie d'un embryon humain de la quatrième semaine. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, t. 97, pp. 1563- 1566. 58. — 1883. Le laboratoire de Bosco ff'. Av. fig. Dans : Revue scientifique, t. 32, n" 14, pp. 417-422. 59. — 1883. Fol et Warynski, St. Reclierches expérimentales sur la cause de quelques monstruosités simples et de divers processus em- hryogéniques. Dans : Revue médicale de la Suisse romande, t. 3, pp. 395-413. Avec 3 pi. 60. — 1883. Sur l'œuf et ses enveloppes chez les Tuniciers. Dans : Recueil zool. suisse, t. 1, pp. 91-160. Avec 2 pi. -- Résumé dans: Journ. R. Microsc. Soc. (2), vol. 4, P. 2, pp. 213-214. 61. — 1883. Un nouveau modèle de drague pour récolter les ani- maux du fond de la mer. Av. fig. Dans : Arch. de zool. expér. et gén. (2), t. 1. Notes et revue, pp. I-IV. 62. — 1883. Sur le Sticholonche ZancJea et un nouvel ordre de Rhizopodes. Av. 2 pi. Dans : Mémoires de l'Institut national gene- vois, t. 15, n° 2. — Et à part : Genève, Georg, libraire. — Résumé dans : Journ. R. Microsc. Soc. (2\ vol. 4, P. 1, pp. 73-74. 63. — 1883. L'Anguillule intestinale. Dans : Revue médicale de la Suisse romande, Genève, 3""^ année, pp. 578-582. 64. — 1883. Beitrcige zur histologischen Technik. Dans : Zeitsch. f. wissens. Zool., t. 38, pp. 491-49o. 65. — 1883 (1884). Étude anatomique d'un embryon humain de IIHKMAXN FOL, SA VIE ET SES TRAVAl'X.. 15 5,6 mm. Coinmiinicatiou à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le H décembre 18So. Dans : Archives des sciences phys. et nat., Genève, (3), t. 11, 1884, pp. 93-95. ()(). — 1884. Sur le numéro d'ordre des premières provertèhres chez l'embryon du yoidet. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le ;) janvier 1884. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 11, pp. 104-105. — Résumé dans : Journ. R. Microsc. Soc. (2), vol. 4, P. 4, p. 541. 67. — 1884. Fol et Warynski, Sï. L'inversion viscérale artifi- cielle chez l embryon de poulet Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 3 janvier 1884. Dans : Arch. des se. phys. et nat. Genève (3), t. 11, 1884, p. 105. 68. — 1884. Les derniers travaux de Thuillier. Causerie scientifi- que dans : Journal de Genève, 7 janvier 1884. 69. — 1884. Les coideurs invisibles. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 21 janvier 1884. 70. — 1884. Fol et d'Espine, Ad. Sur la pleur oimeumonie. Com- munication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 18 janvier 1884. Dans : Arch. des se. phys. et nat. (3), t. 11, 1884, p. 319. 71. — 1884. Effet d'un grand froid prolongé sur les germes. Com- munication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 21 février 1884. Dans : Arch. des se. phys. et nat. Genève (3), t. 11, 1884, p. 327. 72. — 1884, Les animaux utiles et nuisibles. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 17 mars 1884. 73. — 1884. Le mouvement de la croûte terrestre. Causerie scien- tifique dans : Journal de Genève, 2 mai 1884. 74. — 1884. Sur un appareil photographicpie destiné à prendre des poses d'animaux en mouvement. Dans : Archives des se. phys. et nat. (3), t. 11, 1884, pp. 517-526. 75. — 1884. Cause d'insalubrité des eaux potables . Discussion à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 17 avril 1884. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 11, 1884, pp. 541-542. 76. — 1884. Nouvelle méthode pour le transvasage des bouillons stérilisés et le dosage des germes 'vivants contenus dans Veau. Avec 1 pi. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 11, pp. 557 à 574. 77. — 1884. Fol et Dunant, P.-L. Quantité de microbes patho- gènes contenus dans les eaux qui alimentent la ville de Genève. Commu- IG MAURICE BEDOr. nication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 5 juin et le 3 juillet 1884. Dans: Arch. des se. phys. et nat., Genève (4), t. 11, 1884, pp. 631-632 et 1. 12, 1884, pp. 156-158. 78. — 1884. L'évolution de la morale et la morale de l'évolution. Causei'ie scientifique dans : Journal de Genève. 20 juin 1884. 7!). — 1884. Appareil de x^^'otograxilde instantanée. Dans : La Nature, Paris, 1884, 2" semestre, pp. 107-110. 80. — 1884. Sur le microbe du cliolé'a. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 3 août, 1884. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 12, 1884, p. 164. 81. — 1884. Les fermentations du lait. Causerie scientifique dans: Journal de Genève, 19 septembre 1884. 82. — 1884. Deux laboratoires zoologiques sur le littoral méditer- ranéen de la France. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 12, 1884. pp. 185-195. 83. — 1884. Fol et Sarasin, Ed. Limite extrême qu'atteint la lumière du jour dans la profondeur du lac. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. de Genève, le 2 octobre 1884. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 12, 1884, pp. 599-602. 84. — 1884. Fol et Warynski, St. Recherches expérimentales sur la cause de quelques monstruosités simples et de divers processus em- hryogéniques. Avec 3 pi. Dans : Kecueil zool. suisse, 1. 1, pp. 1-25. 85. — 1884. Sur la famille des Tintinnodea. Av. 2 pi. Dans : Recueil zool. suisse, t. 1, pp. 27-64. 8(i. — 1884. Bemarcpies supplémentaires à son mémoire sur V ori- gine de V ovule chez les Tuniciers. Dans : Recueil zool. suisse, t. 1, pp. 317-318. 87. — 1884. Actualités histogéniques ou embryogéniques. Dans : Revue médicale de la Suisse romande. 4'"'' année, 1884, pp. 89-109. 88. — 1884. L'anatomie dhm embryon humain d'un peu plus de trois semaines. Dans : Revue médicale de la Suisse romande. 4""" an- née, 1884, pp. 177-202, av. 2 pi. — Reproduit avec quelques modifi- cations, sous le titre de : Description d'un embryon humain de cinq millimètres et six dixièmes, dans : Recueil zool. suisse, t. 1, 1884, pp. 357-401, av. 5 pi. 89. — 1884'. Quelques réflexions sur la partie pratique des obser- vations du D' Koch. A la suite de la traduction des : Rapports du D"^ Koch, datés de Calcutta, au sujet du choléra. Dans : Revue médi- cale de la Suisse romande. 4r^ année, 1884, pp. 469-471. HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 17 90. — 1884. Sur les méthodes de culture des bacilles. Communica- tion à la Soc. médicale de Genève, le 5 novembre 1884. Dans : Revue médicale de la Suisse romande, 4'°"« année, 1884, pp. 745-746. 91. — 1884. Filtration de l'eau. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le G novembre 1884. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 12, 1884, pp. 608-609. 92. — 1884. La science et la vanité nationale. Causerie scientifi- que dans : Journal de Genève, 28 novembre 1884. 93. — 1884. Fol et Sarasin, Ed. Sur la pénétration de la lumière dans les eaux du lac de Genève. Dans : Comptes rendus Acad. se. Paris, t. 99, p. 783. 94. — 1884. Fol et Dunant, P.-L. Recherches sur le nombre des germes vivants que renferment quelques eaux de Genève et des environs, faites au printemps de Vannée 1884. Dans : Mém. Soc. pbys. et d'hist. nat., Genève, t. 29, n» 3. — Tirage à part pour la Ville de Genève, section des travaux. Suivi d'un : Rapport au Conseil administratif sur les expériences faites par M. le processeur Hermann Fol, sur Vutilité de filtres en sable pour arrêter le passage de microbes, en juil- let 1884. 95. — 1884. Lehrbuch der vergleichenden mikroskopisclien Anato- mie mit Einschluss der vergleichenden Histologie und Histogenie. P* livraison. Die Mikroskopisch-Anatomische Technik. Leipzig, W. Engelmann, 1884, in-8''. 96. — 1884. Nouveaux maux et nouveaux remèdes. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 31 décembre 1884. 97. — 1884-1886. Zoologie générale. Leçons données :à l'Univer- sité de Genève pendant le semestre d'hiver 1882-1883. Recueillies et écrites avec l'aide des notes du professeur par un auditeur du cours. Autographie. Genève, Georg, libraire, {"" livraison 1884; 2'"*= livraison 1886. Avec 9 pi. 98. — 188Ô. Les Microbes. Résumé de deux conférences données à l'Aula de l'Université d» Genève, en janvier 1885. Avec 5 pi. Auto- graphie. Genève, Georg, libraire, 1885. — Traduit en italien et annoté par Tebaldo Falcone, Napoli. 99. — 188Ô. Fol et Dunant, P.-L. Sur l'effet d'un repos prolongé et sur celui d'un filtrage par la porcelaine sur la pureté de l'eau. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 13, 1885, pp. 110-118. 100. — 188Ô. Sur l'individualité de la cellule dans le règne animal. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 19 février Rev. Suisse ue Zool., T. II. 1894. 2 18 MAURICE HEDOT. 1885. Dans: Archives des sciences phys. et nat., Genève (3), t. 13, 1885, pp. 256-257. 101. — 188Ô. La p-odudion du froid à l'aide de mélanges de gaz liquéfiahlef!. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 7 mars, 1885. 102. — 1885. La culture des microbes et l'analyse biologique de l'eau par les procédés les plus pratiques. Dans : La Nature, Paris, 1885, 1"- semestre, pp. 227-230, et pp. 298-302. 103. — 1885. Les habitants de notre lac. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 29 mars 1885. 104. — 1885. Fol et Sarasin, Ed. Sur la profondeur à laquelle la lumière du jour pénètre dans les eaux de la Méditerranée. Commu- nication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, 2 avril 1885. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 13, 1885, pp. 449-453. — Et avec quelques modifications dans : Comptes rendus Acad. se, Paris, 1885, t. 100, pp. 991-994. 105. — 1885. Les modifications de la personnalité. Causerie scien- tifique dans : Journal de Genève, 12 mai 1885. 106. — 1885. Sur Vanatomie microscopique du Dentale. Dans : Comptes rendus Acad. se, Paris, t. 100, pp. 1352-1355. — Résumé dans : Journal R. Microsc. Soc. (2), vol. 5, P. 4, pp. 623-624. 107. — 1885. Sur la queue de l'embryon humain. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 4 juin 1885. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 14, p. 84-88. — Et dans: Comptes rendus Acad. se, Paris, t. 100, pp. 1469-1472. —Résumé dans : Jour- nal de micrographie, t. 9, pp. 269-271. — Traduit dans : American Naturalist, vol. 19, pp. 1009-1011. — Résumé dans : Journal R. Microsc. Soc. (2), vol. 5, P. 5, pp. 781-783. 108. — 1885. Le choléra et les inoculations préventives duD^ Fer- ran. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 4 juillet 1885. 109. — 1885. Les conditions d'existence des animaux aquatiques sous le rapjjort de la lumière. Dans : Actes de la Soc. helvétique des sciences naturelles, réunie au Locle en 1885. Neuchâtel, 1886, pp. 54- 55. — Plus détaillé dans : Compte rendu des travaux présentés à la 68'°' session de la Société des sciences naturelles, réunie au Locle eu 1885, publié dans les Archives des se. phys. et nat., Genève (3), 1. 14, pp. 269-271, 1885. — Et à part : pp. 57-59. 110. — 1885. Sur un microbe dont la présence parait liée à la virideme rabique. Dans: Comptes rendus Acad. se, Paris, t. 101, HERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. I9 pp. 127G-1279. — Reproduit avec de légères modifications dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 14, 1885, pp. 549-553. 111. — 188Ô. Existence de l'intestin caudal chez un embryon humain. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève,, le 1"' octobre 1885. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 14, 1885, pp. 566-567. 112. — 188Ô. Persistance de la vie dans la tête des suppliciés. — Exécution par les anesthésiques. — Variations de la température du corps humain. — L'harmonie dans les mouvements d^ap'ès les recher- ches de M. Louis Soret. Causerie scientifique dans : Journal de Ge- nève, 10 octobre 1885. 113. — 188Ô. Zur Mittelmeerfauna. Dans : Zoologischer Anzei- ger, 8'"« année, 1885, pp. 667-670. 114. — 1885. Nouveau microscoi^e de voyage. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 3 décembre 1885. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 14, 1885, p. 575. 115. — 1885. Sur la rage. Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 11 décembre 1885. 116. — 1885. Fol et Warynski, St. Sur la méthode en tératogé- nie en réponse à un article de Dareste. Dans : Recueil zool. suisse, t. 2, pp. 305-326. 117. — 1886. L'instinct et V intelligence. Conférences données à l'Aula de l'Université de Genève. Dans : Revue scientifique, Paris, 1886, t. 37, pp. 193-197, pp. 265-269. 118. — 1886. Sur le microbe de la rage. Communication faite à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, 18 mars 1886. Dans : Arch. des se. phys. et nat. Genève, t. 15, 1886, pp. 414-415. 119. — 1886. Pour et contre la théorie de Darwin. Causerie scien- tifique dans : Journal de Genève, 20 mars 1886. 120. — 1886. Fol et Sarasin, Ed. Sur la pénétration delà lumière dans la profondeur de la mer à diverses heures du jour. Communica- tion à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, 15 avril 1886. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève, t. 15, 1886, pp. 573-576. — Et avec quelques modifications dans : Comptes rendus Acad. se, Paris, 1886, t. 102, pp. 1014-1017. 121. — 1886. Nos sept sens. Causerie scientifique dans: Journal de Genève, 1"" août 1886. 122. — 1886. Sur la rage canine, sa cause et sa p^évention. Dans : Actes de la Soc. helv. des se. nat., réunie à Genève en 1886, pp. 59- 20 MAURICE BEDOT. GO. — Plus détaillé dans : Comptes rendus des travaux présentés à la C)9""' session de la Soc. helv. des se. nat., réunie à Genève en 1886, publié dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (.3), t. 16, 1886, pp. 327-330. — Et à part : pp. 109-112. 123. — 1886. Genève et son Université. Genève, 1886. 124. — 1887. La découverte chez certains vertébrés cfun œil au milieu du front. — Les yeux adventifs des poissons. — La xmfection de Vœil humain. — Le sentiment de la direction et V oreille interne^ Causerie scientifique dans : Journal de Genève, 8 janvier 1887. 125. — 1887. Fol et Sarassin, Ed. Nouvel appareil pour Vétude de la pmétration de la lumière du jour dans les iwojondeurs de la mer et des lacs. Communication à la Soc. de phys. et d'hist. nat. Genève, le 1" décembre 1887. Dans : Archives des se. phys. et nat., Genève (3), t. 18, 1887, pp. 582-584. 126. — 1887. Fol et Sàrasin, Ed. Pénétration de la lumière dit jour dans les eaux du lac de Genève et dans celles de la Méditerranée. Av. 1 pi. Dans : Mém. Soc. phys. et d'hist. nat., Genève, t. 29, n" 13, 1887. — Reproduit dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 19, 1888, pp. 447-466. — Extrait dans : Revue scientifique (3), t. 41, pp. 380-381. Ce mémoire est la réunion des diverses notes sur le même sujet qui sont citées plus haut. 127. — 1888. Sur la structure microscopique des muscles des Mol- lusques. Dans : Comptes rendus Acad. se., Paris, 1. 106, pp. 306-308 — Et dans : Journal de micrographie, Paris, 12'°« année, pp. 91-92. — Résumé dans : Journal R. Mierose. Soc, 1888, P. 2, p. 199. 128. — 1888. Sur la répartition du tissu musculaire strié chez divers Invertébrés. Dans : Cornistes rendus Acad. se., Paris, t. 106, pp. 1178-1180. — Résumé dans : Journ. R. Mierose. Soc., 1888, pp. 714-715. 129. — 1888. Note sur Vemploi des appareils lumineux pour la pèche dans les grands fonds. Dans : Comptes rendus Acad. se., Paris, t. 107, p. 574. 130. — 1889. Expériences ^photographiques sur la pénétration de la lumière dans la mer. Dans : Revue suisse de photographie. Genève, 1" année, 1889, pp. 102-106. 131. — 1889. Sur Vanatomie microscopique du Dentale. Av. 4 pi. Dans : Arch. de zool. expér. et gén. (,2), t. 7, pp. 91-148. PI. V-VIII. — Résumé dans : Journ. R. Mierose. Soc, 1889, pp. 737-739. 132. — 1889. Sur V extrême limite de la lumière diurne IlERMANN FOL, SA VIE ET SES TRAVAUX. 21 profondeurs de la Méditerranée. Dans : Comptes rendus Acad. se, Taris, t, 10;», pp. 322-324. 133. — 1S90. Sur la fixité des épreuves 'photoqraphiqiies. Dans: Revue suisse de photographie. Genève, 2"'« année, 1890, p. fi-y. 134. — 1S90. Le tour de la Corse par mer. Conférence faite à la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes. Dans : Revue scientifique. Paris, 1890, t. 45, pp. 144-147. 135. — 1S90. Les impressions d'un scaphandrier. Conférence fsiite au Club nautique de Nice. Dans : Revue scientifique, Paris, 1890, t. 45, pp. 711-715. 130. — 1S!J(). La pêche hathypélagique. Dans : La Nature, Paris, 19""" année (1891), 20 décembre 1890, pp. 43-40. 137. — 1890. Ohservaiions sur la vision sous-marine faites dans la Méditerranée à Vaide d'un scapliandre.. Dans : Comi)tes rendus Acad. se, Paris, t. 110, pp. 1079-1081. 138. — 1890. Sur Vanatomie des Éponges cornées du genre Hirci- nia et sur un genre nouveau. Dans : Comptes rendus Acad. se, Paris, t. 110, pp. 1209-1211. — Et dans : Ann. and Mag. of nat. hist. (6), vol. 0, pp. 172-174. — Et dans : Journal de Mici'ographie, t. 14, pp. 3O0-3O7. — Résumé dans : Journal R. Microsc. Soc, 1890, p. 470. 139. — 1891. La ressemblance ent/re époux. Conférence faite à la Soc. de médecine de Nice. Dans : Revue scientifique, Paris, 1891, t. 47, pp. 47-49. 140. — 1891. Le quadrille des centres, im épisode nouveau dans Vhistoire de la fécondation. Dans : Arch. des se. phys. et nat., Genève (3), t. 25, pp. 393-420. — Résumé dans : Anat. Anzeiger, G. Jarhrg., pp. 260-274. — Résumé av. 10 fig. dans : Atti R. Accad. Lincei (4), Rendic, vol. 7, pp. 431-434. — Résumé par E. Korschelt, dans : Na- turw. Rundschau, 0. Jahrg., pp. 308-309. 141. — 1891. Contribution à V étude de la fécondation. Av. 10 fig. Dans: Comptes rendus Acad. se, Paris, t. 112, pp. 877-879. — Et dans : Revue scientifique, t. 47, p}). 507-509. — Résumé dans : Jour- nal R. Microsc. Soc, 1891, P. 4, p. 447. 142. — 1891. A propos de V accroissement de la p)opulation fran- çaise. Dans : Revue scientifique, Paris, 1891, t. 47, pp. 007-008. VOYAGE DE MM. M. BEDOT ET C. PICTET DANS l'archipel :viai>ats CÉPHALOPODES D'AMBOINE Le Dr L. JOUBIN Professeur-adjoint de zoologie à la Faculté des Sciences de Rennes. Avec les planches I à IV. A la mémoire de Camille Pidet. Avant de commencer la description des Céphalopodes rap- portés d'Amboine par C. Pictet et M. Bedot, qu'il me soit permis d'adresser à la mémoire de mon malheureux ami l'hom- mage de mon plus affectueux souvenir. C'ost lui qui, dans la dernière lettre qu'il ait écrite, lettre restée inachevée et que M"^ C. Pictet a bien voulu m'adresser, mettait à ma disposition les Céphalopodes d'Amboine, en me souhaitant gaiement b(m courage et bonne chance. La mort m'a privé du plaisir de lui communiquer mes obser- vations, et je n'ai plus d'autre ressource, pour perpétuer le sou- venir de nos relations disparues, que de donner son nom aux espèces qu'il a découvertes ; faible hommage rendu à un ami si charmant et si sûr, à un naturaliste de race dont la mort est un deuil pour tous ceux qui l'ont connu. 24 Première Partie CÉPHALOPODES ADULTES La faune de la région indo-malaise est fort riche en Céphalo- podes, et pourtant les explorations dont cette province zoolo- gique a été l'objet de la part de naturalistes sont relativement peu nombreuses ; chacune d'elles cependant a fourni une grande variété de ces Mollusques, ce qui prouve leur abondance, et laisse entrevoir que beaucoup d'autres sont encore à découvrir. Il est vraisemblable d'admettre, d'après ce que nous connaissons jusqu'à présent, que l'Indo-Malaisie devra plus tard être consi- dérée comme la région du globe la plus riche en Céphalopodes, et l'on peut même présumer que ces animaux en constitueront une des caractéristiques principales. HoYLE, dans son Report on the Geplialopoda du Chanenger^ résume en une liste de 48 espèces, dont 29 sont spéciales à la région indo-malaise, les catalogues des auteurs qui l'ont précédé (Pfeffer principalement) ou résultant de ses propres recher- ches. J'ajoute à cette liste les espèces que Brock a récoltées et décrites depuis lors à Amboine et à Batavia, et dont la plupart n'existent pas dans le catalogue de Hoyle. Les pages qui sui- vent donnent la description de 2 espèces nouvelles d'Amboine, et font mention de 8 autres espèces déjà connues, décrites soit en Indo-Malaisie, soit dans d'autres provinces. Ces divers renseignements, avec quelques légères modifica- tions apportées aux travaux de mes devanciers, me paraissent représenter exactement, au moment présent, nos connaissances sur la faune des Céphalopodes dans la région zoologique indo- malaise; j'ai cru devoir accepter pour celle-ci les limites que mon savant collègue Hoyle lui assigne dans son célèbre Report du Challenger. CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 25 Le tableau qui suit donne, avec le nom des espèces et celui de leur auteur, l'origine du renseignement faunistique ( Brock, HoYLE et Pfeffer) et les localités indo-malaises où elles ont été recueillies. LISTE DISTRIBUTION m S .\UTi:iIRS (iÉOGR.\PHIUL'E Nautilus Pompilius Linné. Hoyle, Brock. Anii)Oine, PacifKiue. Argonauta Argo Linné. Hoyle. Océan Indien. Octopus vulgaris Lamarck. Hoyle. Indo-Malaisie. etc. » granulatus Lamarck. Hoyle. Brock. Edam, Manille, Maurice. Batavia. » areolatus de Haan ^ Hoyle, Brock, Pi ;tet- Hong-Kong, mer des Bedot. Mobiques . Amboine, JXelle-Guinée. » aculeatus d'Orbigny. Hoyle. Manille, Borapora. " macropus Risso. Hoyle. Japon, Indo-Malaisie, Mé- diterranée. » bandensis Hoyie. Hoyle. Banda. » punctatus Gabb. Hoyle. Indo-Malaisie. .Fa[)on, Ca- lifornie. » lunulatus Quoy et Gai m Brock. Edam, Pacilique. » horridus Savigny. Bkock. Edam. Amboine. mer Ronge. » Cuoien d'Orbigny. Brock. Amboine. •) elegans Brock. Brock. Amboine. 0 Machikii Hrock. liROCK. Amboine. » fusiformis Brock. Brock. Amboine. » Boscii (Lesueur) Hoyle. Hoyle, l'iCTKT -Bedot. Amboine. Australie sud. » mannoratus Hoyle. HOYLK, BlCTET Beijot. Amboine, îles Sandwich. >' Amhoinensis Brock. Brock, PlCTET Bedot. Amboine. » Duplex Hoyle. Hoyle, PiCTET -Bh DCT. Australie sud, Amboine. » inconspmms lirock. Brock, PiCTKT Be dot. Amboine. Eledonella diaphana Hoyle. Hoyle. Iles de l'Amirauté. Cistopus indiens Riippel. Hoyle. Célébès. Sepiola Schneehagenii Pl'elFer. Hoyle. Mer de Banda. » rossixformis Pfeller. Hoyle. Mer de la Sonde. » penares Tryon. Hoyle. Singapore. Idiosepius pijgmxiis Steenstr. Hoyle. Indo-Malaisie. océan In- dien. Spirnla Peronii Lamarck. Hoyle. Banda, détroit de Torres, mers diverses. • Synonyme de Octopus membranaceus Quoy et Gaimard et de Octopus pul- cher Brock. 26 Sepiadariiim Kochii Steenstr. Sepia Smithii lloyle. » papuensis Hoyie. 0 Pagenstecheri PfeiTer. » singaporensis Pfefïer. » polynesica Pfeffer. LISTE dks auteurs Broc.k. HoYLE. HOYLE. HOYLE. HOYLE. Pfeffer. r> latimanus Quoy et Gaim. Hoyle. » aculeata van Hasselt. Hoyle. » indien trOrbigny. Hoyle. » 7^ostrata d'Orhiirny. Hoyle. » Rouxii d'Orbigny. Hoyle, Brock. » eliiplicn Hoyle. Hoyle. ) brevimana Steenstrup. Hoyle. » recurvirostra Steensirwp. Hoyle. » sulcata Hoyle. Hoyle. » Kiensis Hoyle. Hoyle. » Pfefferi Hoyle. Hoyle. .) Bmchycheira Tapparone- CanetVi. Hoyle. Sepiella inermis Steenstrup. Hoyle. » curta Pfeflfer. Hoyle. » ocellata PfefTei". Hoyle. » Maindroni Rochebrune. Hoyle. Sepioteuthis Blaincilliana Fér. Hoyle. j neoguinaica Pfefïer. Hoyle. » lessoniana Férussae. Pictet-Bedot, Hoyli " /«H«/rtto Quoy et Gaim. Brock. Loligo Picteti Jonbin. Pictet-Bedot. > Sumatrensis Férussae et d'Orb. Hoyle, Brock. ■) Bleekeri Keferstein. Brock, Pictet-Bedot. ') Duvaucelii d'Orbigny. Hoyle. » Indica PfeiFer. Hoyle. « 5H6a/a<« Gervais et V. Be- nedeii. Hoyle. » Galatheœ Steenstrup. Hoyle. distribution- géographique Aniboine, océan Indieu. Arafoura. Indo-Malaisie. Hong-Kong. Singapore. Iles du Pacifique. Célébès, >'eiie- Guinée, océan Indien. Java, océan Indien. Océan Indien. Indo-Malaisie, Australie. Amboine, mer Rouge. Indo-Malaisie. Indo-Malaisie. Indo-Malaisie. Mer d' Arafoura. Mer d'Arafoura, Banda. Mer d'Arafoura. Indo-Malaisie. Indo-Malaisie. Java. Java. Indo-Malaisie, Japon, Pondicbéry. Java. Nelle-Gninée. Neiie-Zélande, IS'eiie-Gui- née, Java. Japon, Am- boine. Edam. Australie, Paci- fujue. Amboine. Amboine, Japon, Indo- Malaisie. Japon, Amboine. Océan Indien. Java, mer d'Arafoura. Manille, océan Indien. Philippines. Indo-Ma- laisie. CEPHALOPODES D AMBOINE. 27 LISTE DISTRIBUTION DUS AUTEUBS GÉOGRAPHIQUE Enoploteuthis margaritifera Ruppel. HcYLi:. Pacifique, Méditerranée, Amboine. Tracheloteuthis Behnii Siacnslv H.:,YLK. Océans Indien et Pacifi- que, Indo-Malaisie. Teleoteuthis curta Pfetfor. HOYLE. Mer de Banda. Chiroteulhis Picteti Joubin. PiC.TET-B EDOT. Amboine. Cranchia Brockti PleiFer. HoYLE. .Xeiie-Guinée. Au total 65 espèces. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Brock. Brock. HOYLE. HOYLE. JoUBIN. Appellof. Japanska Cephalopoder. K. Svensk. Velensk. Akad. ilandi., XXI, 1886. Zur Anatomie und Systeinatik der Cephalopoden. Zeit- schrift f. wiss. Zool., XXXVI, 188â. Indische Cephalopoden. Zoologische Jahrbiicher, II, 1887. Diagnoses of new species of Cephalopoda coUected duriug the Cruise of H. M. S. Challenger. — Part. I. The Octopoda. — Part. II. The Decapoda. Ann. and Mag. of nat. history, série 5, vol. XV et XVI, lS8o. The voyage of H. M. S.. Challenger. Report on tke Cephalopoda. 1886. Sur quelques organes colorés de lapeau chez deux Cépha- lopodes du genre Chiroteulhis. Mémoires de la Société zooiogique de France, t. VI, 1893. D'Orbigny et Fércssac. Histoire naturelle générale et particulière des Céphalo- podes acétalmlifères vivants et fossiles, 1835-1848, i vol. in-folio. C. PicTET et M. Beuot. Compte rendu d'un voyage scientifique dans l'Archipel malais. Genève, 1893. Die Cephalopoden des Hamburger Naturhistorischen Muséum. Abhandi. d. Xaturwiss. Vereins Haniburg, VIII, 188i. Zoologie du voyage de l'Astrolabe. 1826 à 1829. Paris, 1832. Manual of Conchology. Céphalopodes. Part. I à IV, 1879. Mollusques méditerranéens observés, décrits, figurés et chromolithographies d'après le vivant, Gênes, 18ol. Pfëffer. QuoY et Gaimahu. Tryon. Verany. 28 OCTOPODES OcfojMS areolatus de Haan, 1835. 1835. Octopus areolatus de Haan (d'après d'Orbigny). membranaceus Quoy et Gaimard. 1819. » ocellatus Gray. 1886. .. . Appellof. ' 1886. » areolatus Hoyle. 1887. » imlcher Brock. J'ai examiné deux échantillons d'assez petite taille de cette espèce de Céphalopode qui est facile à déterminer, grâce à la description de Hoyle et de Brock. Il est étonnant que ce Céphalopode ait donné lieu à des interprétations variées, car ses caractères sont bien nettement établis, surtout à cause des deux grandes taches ovales qui se remarquent au-dessus des yeux. DIMENSIONS EN MILLIMETRES I" echanlillon Longueur de la Ire paire de bras 68 65 » 2me „ 81 8o .' 3me „ Mutilé 85 .. 4rae , 80 95 » du corps jusqu'à la racine des bras 32 33 '> du sac jusqu'à l'ouverture palléale 19 21 Largeur maximum du sac viscéral 15 15 Longueur totale du corps 118 123 Hauteur de l'ombrelle (face ventrale) 15 11 » " (face dorsale) 7 S Longueur de U tacbeoculiforme, non compris le cercle blanc. . "i 5' ■ Il n'est pas possible de vérifier le sexe dans le premier échan- tillon, car le bras génital a été brisé, et un nouveau bras n'ayant encore que 7 millimètres de long est en train de repousser sur le moignon. Le sac viscéral est lisse sur la partie postérieure du dos et sur le ventre, mais, à mesure que l'on s'approche des yeux, sur la CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 29 face dorsale, les papilles et les rugosités augmentent et devien- nent très fortes sur la base des bras et sur la membrane de l'ombrelle ; celle-ci est lisse sur la face ventrale. On observe sur la paupière supérieure et sur divers points du corps les papilles dont parle Brock ; il y en a aussi quelques- unes dorsales entre les yeux et les bras. La tache oculiforme, ovale, ayant 5 à 5 7^ millimètres dans sa plus grande longueur, est entourée par un cercle blanc, puis par une zone plus foncée commençant nettement après le cercle blanc. Ce détail a été figuré par divers auteurs, en particulier par QuoYet Gaimard, par Hoyle et par Appellof. Elle existe aussi dans la figure de Céphalopode tirée d'un livre chinois par d'Orbigny et qu'il dénomme Octopus sinensis. Les yeux sont très saillants, mais l'orifice limité par les pau- pières est extrêmement petit. La couleur générale de ces animaux conservés dans l'alcool est d'un brun verdâtre, comme l'indique Brock ; on y remarque des marbrures irrégulières dues à l'inégalité de répartition des chromatophores. La figure 6 de la planche III de Hoyle, qu'il rapporte à Octopus areolatm de Haan, est bonne comme ensemble, mais la tache oculiforme est située bien plus haut sur la membrane que dans les échantillons que j'ai examinés; elle est aussi plus petite; les détails qui la représentent dans la figure 7 du même auteur sont un peu différents de ce que l'on observe dans les exemplaires de Pictet et Bedot. Il y avait un bien plus grand nombre de chromatophores sur cette tache que dans l'individu de Hoyle. La disposition de cette tache me paraît plus exactement représentée dans la figure d'AppELLôF (Japanska Cephalopoder , pi. I, fig. 2 et 4); mais l'ensemble de l'échantillon représenté dans la figure 1 me paraît plus grêle et plus allongé que ceux que j'ai examinés. 30 L- JOUUIN. J'ai indiqué comme synonyme à cette espèce VOdopus mem- hranaceus Quoy et Gaimard. Je ne l'ai fait qu'avec un certain doute pour les raisons que l'on va lire. D'abord je n'ai pas eu sous les yeux la planche originale de ces deux auteurs, mais seulement la reproduction modifiée que Férussac et d'Orbigxy en ont donnée dans leurs Céphalopodes acétahidifères. Or, dans cet ouvrage se trouve une figure (G. Poulpe, pi. XXVIII, fig. 1 et 2) qui est fort mauvaise, mais cependant se rapproche assez de l'aspect général de l'animal que j'ai étu- dié. Dans cette figure on peut voir, à mi-chemin entre l'œil et le bord de l'ombrelle, une tache noire, ovale, entourée d'un cercle blanc, et celui-ci d'un liseré bleu, qui est précisément la caractéristique la plus saillante de la description de Brock ; les dimensions des bras, la forme générale du corps se rapportent très bien à cette espèce, sauf un détail, la présence d'une nageoire membraneuse sur le côté droit du sac viscéral. L'au- teur n'a pas pu découvrir trace de cette nageoire du côté gauche. Comme cette asymétrie n'est pas admissible, il est très vraisem- blable d'admettre que la nageoire en question n'est que le résul- tat d'une contraction inégale de la peau due à l'action de l'alcool. Ce caractère ne me paraît, de ce fait, d'aucune valeur. Mais, d'autre part, le texte de Férussac et d'Orbigny ne coïncide absolument pas avec la figure qu'ils donnent de ce poulpe d'après Quoy et Gaimard. Voici en eff'et quelques passages extraits du texte (page 44) : « Le dessous du corps est presque blanc argenté ou satiné, avec quelques points rouge brun très espacés; l'intérieur de l'ombrelle parait blanc; mais un caractère singulier, dont nous ne trouvons d'analogue que dans VOdopus lunidatus, et qui a échappé à la sagacité des savants voyageurs, car ils n'en font pas mention dans leur des- cription ni dans leur figure, est celui d'avoir à la base et entre les bras latéraux une très larsfe tache noire, ovale, absolument CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 31 semblable, de chaque côté du corps. Dans cette tache est un cercle de même forme, plus petit, formé d'une ligne élevée qui me paraît avoir été blanche; et au centre se trouve une tache plus claire. » Ces trois dernières lignes ne répondent pas à la figure que donnent Férussac et d'Orbigny, ni à l'échantillon que j'ai observé, lequel, sous ce rapport, concorde avec la figure de ces deux auteurs. La contradiction est évidente entre le texte et la figure de ces deux savants naturalistes. Octopus Amhoinensis Brock 1887. Je n'ai observé qu'un seul échantillon, probablement femelle, de cette espèce. Le corps est fusiforme, très blanc par suite de l'excessive réduction des chromatophores. Les bras sont ronds et grêles, les ventouses petites, nombreuses et très régulièrement alignées. DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES Longueur totale 101 » jusqu'à la naissance des bras 18 » jusqu'au bord du manteau (ventral) 1.^ Largeur maximum du sac viscéral 8 Longueur de la Ire paire de bras 33 >. 2nie . 52 » 3>i>e ,, 76 j> » 4'n« « 47 Hauteur de l'ombrelle 6 Longueur de la partie extérieure de l'entonnoir G Ce petit poulpe est de forme très élégante, et ne manque pas de rapports avec Parasira caréna. Il est extrêmement peu coloré, et doit être, sur le vivant, presque hyalin. On observe sur le dessus des yeux deux grandes taches vert foncé, en forme de croissants. Sur la face dorsale, au bas de chaque renflement oculaire, on observe un gros chromatophore violet; entre les 32 L. JOUBIN. deux yeux, sur le dessus de la tête, il y en a quatre petits occu- pant les angles d'un carré. Sur le premier et le deuxième bras dorsal, on observe deux rangs de petits chromatophores rouges, régulièrement alignés, et montant tout le long de ces bras. Sur le troisième bras il n'y en a qu'un seul rang médian, qui ne me paraît pas monter jus- qu'à la pointe. Sur le quatrième bras on n'en observe que quel- ques-uns, situés tout à fait à la base, derrière l'entonnoir, et encore leur présence ne me paraît pas absolument démontrée. Sur le sac viscéral je n'ai pu trouver qu'un très petit nombre de chromatophores, une vingtaine tout au plus, situés à la pointe postérieure ; il n'y en a pas un seul, ni sur les côtés, ni sur la face ventrale du sac ; il y en a deux ou trois sur l'entonnoir. Les yeux sont fort saillants, et l'orifice palpébral tout petit. La fente palléale s'arrête juste au niveau de l'ouverture de l'œil. La membrane de l'ombrelle est tout à fait transparente, très mince, et sensiblement égale en hauteur entre les huit bras. Odoptis Boscii (^Lesueur) Hoyle, 1885. Je ne rapporte qu'avec doute à cette espèce deux poulpes de petite taille qui me paraissent s'en rapprocher plus que d'au- cune autre; ils en diffèrent cependant par deux caractères; les ventouses péribuccales sont plus nombreuses sur un seul rang que dans les figures de Hoyle; puis ensuite Hoyle figure des tubercules en rosette sur la peau du dos ; chez mes deux poulpes il y a bien des tubercules, mais ils ne sont pas ainsi frangés. Cela tient peut-être à ce que ces deux Céphalopodes sont plus jeunes que celui qu'a figuré Hoyle. Ces deux carac- tères étant mis de côté, les autres détails de l'organisation répondent bien à ceux à''Octopîis Boscii. Ces poulpes ont aussi une certaine ressemblance avec VOctopus tuberculatus de Blain- ville. CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 33 DIMENSIONS EN MII.MMÈTRKS I" nhaiilill«u. 2"' «hanlilloD Loni-'iieur totale 210 loO » jusqu'à ia naissance des bras 4o 'M) jusqu'au bord du manteau (ventral) 'X\ iO Largeur maximum du sac viscéral 28 17 Longueur de la Ire paire de bras 1 lo 112 . 2me » Mutilé 110 ■> :{rae » 145 1-20 » 3'ne .. (liectocotylisé) — 110 ■' 4>ne „ 140 Mutilé Diamètre maximum de la tête 18 12 ' entre les deux yeux 15 12 Longueur de la partie externe de l'entomioir 17 i» ') de l'hectocotyle — 3 Femelle. Mâle. Ces deux échantillons, de sexes différents, ne présentent aucune différence marquée en dehors du bras hectocotylisé et de la taille un peu plus faible chez le mâle. L'hectocotyle est petit, mais la membrane longitudinale de ce troisième bras droit est très développée. La couleur est d'un brun verdâtre; sur le dos du sac on observe de nombreux tubercules plus ou moins rameux, tandis que le ventre est lisse. Sur le dos, entre lés tubercules, sur la face externe des bras dorsaux, la peau est comme chagrinée par de nombreux tubercules bas. Sur les bras, de distance en distance, il y a des papilles rameuses qui sont bien développées. Les ventouses sont médiocrement larges; elles ont des plis rayonnant autour du centre, recouverts de toutes petites papilles ; un léger cercle membraneux à petits tubercules entoure l'ensemble de chaque ventouse. Elles sont assez serrées sur les bras, très régulièrement distribuées, et deviennent très nombreuses à la pointe. HoYLE a recueilli ses échantillons sur la côte sud de l'Aus- tralie. Octopus inconspicuus Brock. J'ai reçu deux échantillons de cette espèce, tous les deux Rev. Suisse de Zool., T. IL 1894. 3 34 L. JOUBIN. mâles, à très peu de chose près de la même taille. Leur diagnose a été facile à établir avec la description de Brock (page 603), dont ils ne s'écartent que par des détails secondaires. DIMENSIONS EN MILLIMETRES Longueur totale du corps y compris les bras 160 du corps jusqu'à la naissance des bras 37 • du sac viscéral jusqu'au bord palléal 22 Largeur niaxinium du sac 19 Longueur de l'entonnoir 18 » du 1er liras (dorsal) 72 2rae ,, 120 3me •> 70 4me >, (ventral ) 85 Hauteur de l'ombrelle 12 Longueur de la partie bectocotylisée du Sme bras 3 Dans un des échantillons la neuvième ventouse du bras hecto- cotylisé, en comptant à partir de la bouche, est beaucoup plus grande et plus plate que celles qui la précèdent, et un peu plus grande que celles qui la suivent immédiatement. C'est d'ail- leurs à partir de ce même point que, sur les autres bras, les ven- touses s'accroissent beaucoup en diamètre. On peut comparer cette disposition à celle qui a été figurée par Férussac et d'Orbigny pour Octopus Fontanianus d'Orbigny (voir Céphalo- podes acétabulifères, pi. XXVIII, fig. v). Il n'y a pas grand'chose à ajouter à la description de Brock, si ce n'est l'aspect gélatineux et semi-transparent de la peau chez ce Céphalopode. Cela est si marqué sur les bras que les ventouses sont enfoncées jusqu'à leur orifice dans ce tissu d'aspect infiltré et aqueux. Cette peau est molasse, et rappelle un peu l'aspect de ce même tissu chez VAlloposus mollis Verrill. C'est ce qui donne au sac et aux bras de cet animal un aspect ramassé et trapu qu'il n'aurait pas sans cette peau tuméfiée. Cette disposition n'est qu'assez vaguement indiquée par le profil de l'animal donné par Brock dans la figure 4 de sa planche XVI. CEPHALOPODES D AMBOINE. OL» Odopus marnioratus Hoyle, 1886. C'est encore avec un certain doute que je me décide à rappor- ter à cette espèce un poulpe d'Amboine qui lui ressemble par beaucoup de points, mais s'en écarte par quelques caractères dont le principal est la longueur des bras, qui sont, proportion- nellement au corps, beaucoup plus longs dans les exemplaires de Hoyle que dans le mien. Il est vrai que les individus obser- vés par Hoyle provenaient des îles Sandwich, et que l'on peut admettre que ce sont deux variétés locales d'une même espèce. Peut-être eût-il été préférable d'établir pour mon individu une nouvelle espèce, mais je laisse à d'autres, mieux informés, ce soin. Le corps, arrondi, un peu allongé, est blanchâtre sur la face ventrale, et plus foncé sur la face dorsale, où il est aussi fort grenu, tandis que le ventre est lisse. Les verrues sont tantôt rondes, entre les bras et les yeux, sur le milieu du dos, tantôt allongées, sur la limite entre le dos et le ventre, en arrière des yeux. On voit très nettement sur cet échantillon les marbrures que Hoyle a figurées, et qui sont dues à des chroraatophores plus ou moins serrés, ce qui donne l'apparence d'une sorte de réseau. Sur le dessus des yeux sont deux cirrhes que Hoyle mentionne dans sa description, mais ne donne pas sur la figure ; ce sont les seuls du corps. La membrane ombellifère n'existe pour ainsi dire pas entre les bras dorsaux, tandis qu'elle est très haute entre les bras latéraux et ventraux. Elle envoie un prolongement membraneux seulement sur les bras ventraux. Une tache foncée se trouve entre les deux yeux, en avant, assez près de la racine des bras dorsaux ; mais ses limites sont difficiles à déterminer à cause de la disposition chagrinée que la peau a prise à la suite de l'immersion dans l'alcool. L'ouverture palléale ne va pas jusqu'au bord interne des yeux. 36 h, JOUBIN. Voici le tableau des mesures que j'ai relevées sur cet échan- tillon, qui est un mâle, pourvu de son hectocotyle. DIMENSIONS EN MILLIMKTRES Longueur totale 145 » du sac viscéral (face ventrale) 33 Largeur maximum du sac viscéral 24 de la tête 14 > ) entre les deux yeux 16 Longueur du 1" bras 81 , 2™® > 92 3-"« » 86 » 3"»^ » hectocotylisé 72 ,) 4™^ » 92 Hauteur de l'ombrelle dorsale • 2 à 3 » » ventrale 18 Longueur de Tentonnoir .- 15 » de ['hectocotyle 3à4 Octopus Duplex B.oy\e^ 1885. Voici encore un poulpe auquel je ne me décide à donner le nom (ïOctojms Buinlex qu'après de nombreuses hésitations. Il n'a en effet aucun caractère bien tranché ; il est, pourrait-on dire, dans la « moyenne » pour toutes ses mesures et les rapports de ses dimensions entre elles . J'ai pensé d'abord en faire une espèce nouvelle, mais, en comparant avec grand soin ses princi- paux caractères, je me suis décidé pour le nom que l'on vient de lire. Ce n'est pas qu'il concorde rigoureusement avec la descrip- tion de HoYLE, mais comme il n'a observé que des individus de petite taille, que, d'autre part, les miens ne sont vraisemblable- ment pas adultes, il me parait sage d'en conclure que nous avons examiné tous les deux des jeunes qui peut-être se rattacheront plus tard à quelque autre espèce. J'ai observé cinq individus de cette espèce. Je donne ci-des- sous les mesures du plus grand, qui est une femelle, et du plus grand mâle. L'aspect général est assez bien celui qu'a figuré Hoyle pour CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 37 son Odopiis Duplex (pi. VII, fig. 5). C'est aussi à peu près la taille du plus grand de mes échantillons. Le corps est violet foncé sur le dos, plus clair ou jaunâtre sur le ventre et dans l'intérieur de l'ombrelle. Les chromatophores sont très serrés, surtout sur le dos. Sur la face ventrale et sur le dos des bras on observe des chromatophores isolés de distance en distance, plus noirs, et régulièrement répartis. Ils tranchent nettement sur le fond plus clair du sac, sur les bras ils forment deux lignes alter- nantes. Plus les échantillons sont petits, plus ils sont nets ; sur le plus grand de ceux d'Amboine ils sont masqués par le grand nombre des chromatophores violets, et on peut à peine les dis- tinguer. Il est fort possible que dans les échantillons arrivés à une taille supérieure ils ne soient plus du tout perceptibles. La peau est toute garnie de très petites pustules basses, visibles seulement sur le dos, la tête et la base des bras dorsaux. Leur centre est blanc, grâce à un tout petit point excessivement réduit et un peu en relief; c'est en quelque sorte une. papille tuberculeuse si peu mar-quée que la peau semble lisse. Les bras sont réguliers, sensiblement de la même dimension, et reliés à leur base par une ombrelle peu élevée^ J'avais tout d'abord pensé que ce poulpe pourrait être VOdopus Indiens Eapp, mais n'ayant pas trouvé sur l'ombrelle les poches que figure d'Orbi- GNY j'ai renoncé à cette interprétation; cependant il y a un aspect général commun à ces deux espèces. Les yeux sont assez saillants, et surmontés, comme l'indique HoYLE, de trois petits tubercules dont le postérieur est le plus développé. Les ventouses sont de taille moyenne, les trois premières sur un seul rang, l'alternance ne commençant à être perceptible qu'à partir de la quatrième. On remarque sur la ligne médiane ventrale du sac un sillon dû à la contraction par l'alcool. Le bras hectocotylisé ne présente rien de remarquable ; sa 38 L. JOUBIN. gouttière membraneuse est bien développée ; l'iiectocotyle petit. Voici enfin la phrase que Hoyle ajoute à sa description et qui montre que les hésitations que j'ai éprouvées ont été parta- gées : < Ail my efforts to identify this with any previously known species hâve failed, which is the more remarkable, inasmuch as it présents no very spécial distinctive characters. It will ])roba- bly prove to be identical with some of the forms from the same région whicli hâve hitherto been insufficiently described. » DIMKXSIONS EN MILLIMÈTRES Femelle. Mâle. Longueur totale 12 49 « de l'extrémité postérieure au boni (lu manteau 14 8 » » » au centre de l'œil 21 13 Largeur maximum du sac 13 8 » » de la tète (compris les yeux) 11 7 Longueur du i" bras 41 29 2"'« - 47 34 3- » 44 - 3""= » hectocotylisé — 28 4''« » 49 33 Longueur du siphon au-dessus du sac viscéral 7 4 Les deux individus, un mâle et une femelle, décrits par HoYLE, ont été recueillis dans la baie de Twolbld, au sud-est de l'Australie. DÉCAPODES Sepioteutliis Lessoniana Férussac et d'Orbigny, 1826. Parmi les Céphalopodes d'Amboine se trouve un exemplaire de très petite taille, mais admirablement conservé, de cette jolie espèce, qui semble avoir une aire de dispersion fort étendue. On l'a déjà signalée, d'après le relevé que j'ai fait, dans divers points du Grand Océan, à la Nouvelle-Guinée, au Japon, à Java, à Triukomali, à la Nouvelle-Zélande; Hoyle, dans son Beport CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 39 du Challenger, la donne encore comme provenant des îles Fiji et de Ternate. Ce Mollusque peut atteindre de fort grandes dimensions, puisque d'Orbigny en a mesuré un dont la longueur totale était de 819 millimètres. Voici les mesures de celui d'Amboine : DIMKNSIONS F,N MII.IJMÈTBES Lonjrueur totale oO » de l'extréniité postérieure au l)or(l du manteau 27 » • ■' au centre de l'ieil ;M Largeur du corps 10 de la tête H » de l"(eil au bord de l'ondjrelle 7 Longueur du 1«'' brus 4 2"- .. 8 ;{•"« .. 11 » 4"'« ■> H « tentacule 18 Diamètre total au poiid maximum des nageoires 16 Dans cet individu, les ventouses du tentacule sont protégées par une membrane ondulée dans leurs deux tiers postérieurs, tandis que sur les bords de la pointe des tentacules cette mem- brane n'existe pas, et les ventojiises sont plus serrées et plus petites. Au-dessus de chaque œil on aperçoit, au niveau de l'insertion du tentacule, un très petit pore; je ne sais où il conduit, ni à quoi il sert. Les crêtes sous-oculaires sont blanches, en forme d'accent circonflexe. Sur la face ventrale une tache blanche ovale se voit sur le bord de chacun des deux yeux ; elle manque de chromato- phores, et a un aspect rude qui tranche sur le brillant de la peau. Le corps est entièrement garni de chromatophores; il n'y en a cependant pas à la face ventrale des nageoires. Ils sont parti- culièrement abondants sur le dessus de la tête et sur l'insertion dorsale des nageoires. L'ensemble du corps est rosé, les chro- matophores d'un violet foncé. 40 L. .TOUBIN. Chiroteuthis Picteti n. sp. (PI. let II.) DiAGNOSE. Animal elongatum, semi pellucidum, acummàtum. Caput pro magnitudim corports parvum, cijlindrlmm, oculis satis magnis; hrachia et tentaada ut in Chiroteuthis Veranyi dJ'Orhigny, sed cupulœ extremitatis tentaculorum non spherulam nigram ferimt. Pinnœ non terminales^ rotundatœ, in dorso con- junctœ; corpus longe suh alis exfensimi. Gladius tenuis cujus paries latérales in medio coalescentes et recurvœ tubuliim for- mant, apertura ovata, superlore, obliqua apertum. J'ai reçu de cette espèce deux échantillons malheureusement en fort mauvais état, malgré la fixation dans l'acide picrique. Dans les deux exemplaires la tète et les bras étaient séparés, au niveau de la base du siphon, du reste du corps, de sorte qu'il était difficile tout d'abord de se rendre compte à quel corps appartenait chaque tète. A quelques indices j'ai pu cependant reconstituer les deux animaux entiers. Ces deux Céphalopodes devaient avoir une forme et un aspect des plus beaux lorsqu'ils étaient vivants. Ils sont plus élancés et de dimensions plus élégantes que le Chiroteuthis Veranyi d'Or- bigny, et surtout que le Chiroteuthis îacer^osa Verrill; d'après ce que j'ai pu constater sur ces animaux conservés dans l'alcool, le corps était absolument transparent, bleu, à reflets irisés verts et jaunes sur la tête, principalement dans le voisinage des yeux. Des taches rouges et violettes étaient certainement apparentes sur les bras, comme on peut en juger là oii les chromatopliores ont été conservés. Malheureusement la déchirure du corps au niveau du siphon -a détruit la plupart des viscères, de sorte qu'il est à peu près CÉPHAI.OPODES d'aMBOINE. 41 impossible de se rendre compte, dans leur état actuel, de la dis- position des organes. Ces deux échantillons n'étaient pas de même dimension, bien que très grands tous les deux. J'ai iiguré le plus petit des deux en entier, et donné un simple contour du sac viscéral avec la nageoire de l'autre, sensiblement plus grand. On peut se rendre compte par ces deux dessins (PI. I et fig. 2, PI. II) que la forme de la région abdominale est un peu différente dans les deux types; c'est peut-être une variation sans importance, ou bien cela tient à une différence de sexes; je ne puis rien affirmer relativement à ce dernier point, n'ayant pu constater la nature des glandes génitales que sur le plus grand des deux, qui est une femelle; elles étaient complètement absentes dans l'autre. En tout cas, sur aucun des deux animaux je n'ai ti'ouvé trace d'hec- tocotylisation. A. part cette différence entre les deux abdomens, la tête et les bras étaient absolument identiques dans tous leurs détails, et ce qui sera dit de l'un se rapporte à l'autre. Avant de décrire ces animaux il est nécessaire de dire que.je n'ai trouvé, parmi les Céphalopodes actuellement connus, aucune autre espèce qui s'y rapporte. C'est bien évidemment un Chiro- teufhls, mais à première vue il est certain que ce n'est ni Ch. BomplamU Verany, ni Ch. Veranyi d'Orbigny. On ne peut non plus les rattacher à Ch. lacertosa Verrill;ils en diffèrent par la forme du corps qui, dans l'espèce d'Amboine, est prolongé au delà de la nageoire, par un abdomen cylindrique, qui manque dans Ch. lacertosa; la plume est aussi bien différente dans les deux espèces, de même que la forme du corps et des bras. Ce qui se rapproche le plus de notre espèce, c'est le fiagment de plume décrit par Hoyle dans son Report du Challenger; mais, là encore, il y a des caractères différents dans les deux cas, ce qui fait que l'espèce innommée de Hoyle, et dont il n'a d'ail- leurs pas vu autre chose que des fragments de la plume, ne doit 42 L. JOUBIN. pas se confondre avec celle d'Amboine, avec laquelle cependant elle paraît avoir des points de ressemblance. DIMENSlOiNS EN MILLIMÈTRES (" cch3iitillOD J-* rchantilloa. . Longueur totale non compris les tentacules 423 570 » » y compris les tentacules 920 1035 » I) du sac viscéral 190 235 Diamètre maximum du sac viscéral 32 38 » minimum » 6 7 » de la nageoire 70 82 Hauteur <> 78 81 Diamètre maximum entre les deux yeux 35 37 à la naissance des bras 28 30 Longueur de la plume 230 du!" bras 110 128 2">« > 145 168 S-»" 148 182 » 4"'« . 257 285 » tentacule 650 710 » de la palette lentaculaire 143 162 Forme du sac viscéral (PI. I et PI. II, fig. 2). Le sac viscéral se compose de deux parties ; l'une large, surmontant la nageoire, l'autre grêle, cylindrique, commençant à peu près au niveau de la nageoire, contre laquelle elle est appliquée et saillante, et qui la dépasse de plusieurs centimètres dans la région inférieure. La partie supérieure du sac est celle qui renferme les vis- cères, on y peut voir, malgré l'état déplorable des échantillons, des branchies courtes, une petite poche du noir avec des replis lamelleux dans l'intérieur du réservoir ; j'y ai aussi trouvé des lamelles triangulaires empilées qui me paraissent avoir appar- tenu à des glandes nidamentaires. Cela dans le plus petit échantillon, celui qui a été figuré en entier et qui, par consé- quent, serait une femelle ; mais je n'ose affirmer ce point. Dans le plus grand j'ai trouvé des fragments d'ovaire remplis de petits œufs ; c'est donc sûrement une femelle. Dans le plus petit échantillon la partie du sac supérieure à la nageoire est un peu plus longue et plus grêle que dans le grand CÉPHALOPODES d'AMBOINE. 48 échantillon, où elle est légèrement plus courte et plus renflée. La partie de l'abdomen qui est accolée à la nageoire est cylin- drique, grêle, va d'abord en se rétrécissant rapidement, puis se dilate ensuite un peu jusqu'à la fin de la nageoire, où elle se rétrécit enfin jusqu'à l'extrémité postérieure du corps. Dans le plus grand Chiroteuthis (PI. II, fig. 2) cette portion de l'abdomen située au delà de la nageoire a une longueur égale à celle qui est accolée à la nageoire ; dans le plus petit Chiroteuthis (PI. I) cette portion ultime de l'abdomen n'est égale qu'à ',3 de la hauteur de la nageoire. A part cela, la disposition générale du sac viscéral est la même dans les deux cas. L'ouverture supérieure du sac présente, dans les deux échan- tillons, un prolongement en pointe de la région dorsale renfer- mant la tête de la plume. Une légère échancrure symétrique marque le milieu du bord ventral. Dans le petit individu cette région de l'ouverture du sac est plus évasée que dans le grand échantillon. Toute cette portion grêle du sac, à partir du haut de la nageoire, était absolument transparente, tandis que la portion supérieure, large et contenant les viscères, devait être plus opaque; elle est aussi très musculaire, tandis que la portion grêle est tout à fait dépourvue de muscles, comme j'ai pu m'en assurer. Il n'y a pas autre chose dans la partie grêle du sac que du tissu conjonctif aréolaire sous-cutané, renfermant de nom- breux vaisseaux, et en son axe la plume elle-même fort trans- parente. Cet aspect vitreux s'est conservé, malgré l'action de l'alcool, dans toute cette partie du corps, tandis que la partie supérieure ainsi que la nageoire, qui contiennimt des muscles en abondance, sont devenues complètement opaques. La nageoire. Elle est ti-ès développée dans ces deux Cépha- lopodes, placée dans la région moyenne de l'abdomen, dont elle occupe en longueur environ un tiers dans le grand échantillon, deux cinquièmes dans le plus petit. C'est une large lame plate. 44 L. JOUBIX. un peu ondulée sur ses bords, et qui est formée de lamelles mus- culaires empilées, séparées par du tissu conjonctif. Des stries marquent sur les deux surfaces de la nageoire la disposition de ces lamelles musculaires. Dans le grand écliantillon la nageoire est sensiblement ronde, et se prolonge un peu en bas sur le dos de l'abdomen caudal. Dans le petit échantillon la nageoire est un peu plus haute que large et elle est arrêtée brusquement en bas. Elle diffère seulement par ces deux détails secondaires du même organe chez l'autre individu observé. D'après les légers plis de la surface de cette nageoire, je pense qu'elle devait fonctionner comme une hélice, et être ani- mée d'ondulations verticales. Les muscles de cette nageoire sont formés de lames muscu- laires empilées, alternativement longitudinales et transversales, mêlées à un peu de tissu conjonctif. Les lames longitudinales se dichotomisent toutes à une certaine distance de l'axe de la nageoire, puis encore un peu plus loin, et ainsi de suite, de façon à augmenter la surface de la nageoire à mesure que l'on s'ap- proche de son bord. La peau de la nageoire n'était conservée que sur des espaces très restreints, de sorte quïl est difficile de dire quelle était la répartition des chromatophores. L'entonnoir. Cet organe est fort petit par rapport à la dimen- sion générale du corps. Il n'a guère plus de 25 millimètres en hauteur et en largeur ; son oritice supérieur est en forme de tube étroit, courbé vers le ventre; son oritice inférieur ne s'en- fonce que très peu dans lïntérieur du sac viscéral. Le bord libre, ventral, de cet organe est mince, et présente trois courbes rentrantes, séparées par deux pointes saillantes, symétriques, sur chacune desquelles est placé un organe de fixation. Cet appareil tixateur se compose de deux surfaces concaves ovales, à bord aplati, ayant 5 à 6 millimètres dans leur plus CÉPHALOPODES d'aMBOINE, 45 grand diamètre, et pourvues de trois tubercules saillants, dont les deux inférieurs sont fusionnés. Cela ressemble vaguement au pavillon d'une oreille. Au-dessus est une languette triangu- laire, aiguë, cartilagineuse. (PI. II, fig. 15.) Sur le bord interne, ventral, du sac viscéral, tout à fait à la limite marginale, se trouvent les deux cartilages destinés à entrer dans les cavités ci-dessus indiquées. Ils ont la forme de pyramides quadrangulaires, dont deux faces seraient légèrement excavées pour recevoir les tubercules de la fossette concave. La base a 3 à 4 millimètres de largeur. (PI. II, tig. 16.) A l'intérieur de l'entonnoir on remarque une languette valvu- laire bien nette, mais peu développée, surmontée d'une fossette ])rofonde. Latéralement on trouve dans l'entonnoir deux replis épithéliaux, analogues à ceux qui ont été figurés pour Loligo Pldefi. (PI. IV, fig. 10.) La paroi musculaire de l'entonnoir est peu développée, c'est un organe évidemment faible, et qui ne doit pas être d'une grande utilité pour la locomotion de l'animal. Les appareils de fixation ne sont pas non plus bien forts, et il est à croire qu'ils ne produisent qu'une adhérence peu solide entre l'entonnoir et le bord du manteau. La tête est cylindrique, fort allongée, munie de deux gros yeux saillants. Sa coloration doit être fort belle sur l'animal vivant, car on y remarque encore, même après ce long séjour dans l'alcool, une vive coloration irisée en vert et en jaune. Au- dessus et autour des yeux, du côté dorsal, on remarque une zone plus foncée, pigmentée en vert bleuâtre. Les yeux sont aussi revêtus de couleurs métalliques cuivrées, rouges et vertes, très intenses. Le cristallin présente des zones concentriques, rouge et bleu verdâtre, qui lui donnent un très singulier aspect. L'œil est maintenu par une sorte de paupière oblique inférieure, formant comme une demi-cupule de soutien, qui monte jusqu'au niveau de l'orifice central pupillaire. 46 L. JOUBIN. Ces yeux et la tête ne diffèrent pas sensiblement de ce que Ton observe dans les autres espèces de Chiroteidhis. Peut-être seulement la tête est-elle un peu plus svelte et plus grêle, comme d'ailleurs le reste du corps. Membrane buccale (PI. II, fig. 3). C'est une vaste mem- brane attachée autour de la lèvre buccale, sur laquelle elle s'insère ; elle s'écarte de cette lèvre en se gonflant, puis elle se rétréiîit en une sorte de goulot plus étroit qui est placé au-des- sus de l'orifice buccal. Cette sorte de cheminée conique est soutenue par des côtes saillantes s'élevant au-dessus de son orifice, qui, de ce fait, est dentelé. Ces côtes ne sont pas muscu- leuses, probablement fort contractiles et érectiles; il y en a sept, et elles sont reliées par une mince membrane à la base des bras qui les entourent. Il me paraît probable que ce tube est fort élastique, protractile, et que l'animal doit pouvoir le manœuvrer de façon à recueillir sur les ventouses des bras et des tentacules les petits animaux dont elles ont pu se saisir. Il est vraisemblable d'admettre qu'il y a à la pointe de ces côtes une sensibilité développée en vue de cette fonction spéciale. La première côte dorsale, médiane, donne attache à deux membranes allant s'insérer sur la face dorsale des deux plus petits bras, les bras dorsaux. Puis, en dessous, les deux côtes symétriques (2 et 2') ont chacune à leur base une membrane allant s'attacher à la face supérieure ou dorsale des deuxièmes bras. En dessous, les troisièmes côtes symétriques (3 et 3') ont une membrane s'insérant sur la face ventrale des troisièmes bras. Enfin, en dessous on voit que les quatrièmes côtes (4 et 4') viennent également par leur membrane s'attacher à la face ven- trale des grands bras ventraux. Ces sept cloisons forment comme autant de cordages qui maintiennent en place la membrane tubulaire buccale. Celle-ci est de couleur bleue ou violette intense, tandis que les côtes et les cloisons sont blanches et transparentes. En dessous de la CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 47 membrane on aperçoit le commencement du bulbe buccal, sous forme d'un anneau blanc. Cette membrane buccale est plus développée que chez le Chiroteuthis Veranyl, où elle est moins haute et où les côtes ne sont pas saillantes à la pointe, autant du moins que l'on peut s'en rendre compte par les dessins de Verany, qui a observé l'animal vivant, et sur les échantillons en alcool que j'ai étudiés. A l'intérieur de la membrane buccale on peut voir sa surface toute couverte de plis ondulés. J'ai fait des coupes de cette membrane buccale, et j'ai con- staté que les côtes saillantes sont creuses, divisées en loges par des cloisons, et renferment de très nombreux vaisseaux ; cela ressemble tout à fait à du tissu érectile. La membrane qui sépare les côtes est beaucoup plus musculeuse ; on y rencontre au moins deux plans de fibres, les unes transversales, les autres circu- laires, noyées dans un tissu conjonctif compact, et entremêlées à de nombreux capillaires. Sur la face profonde on remarque que les plis cutanés noirâtres donnent en coupe des arborisations recouvertes par un épithélium des plus singuliers. Je n'ose me prononcer sur la nature des cellules qui le composent, vu le mauvais état de conservation de ces Céphalopodes, mais il m'a semblé que l'on se trouvait là en présence d'une grande quantité de nématocystes. Toutes ces cellules ont l'air écartées les unes des autres ; elles sont arrondies, à gros noyaux, quelques-unes d'entre elles toutes remplies de granulations. Je ne sais que penser exactement de ce singulier épithélium, sous lequel on observe une grande quantité de grains pigmentés bleuâtres, for- mant une couche à peu près continue dans toute l'étendue de la membrane buccale. Ce sont eux qui lui donnent l'aspect noirâtre qu'on lui voit en regardant à l'intérieur de la cavité supra-buc- cale qu'elle limite. La lèvre et le bec. Si l'on fend la membrane buccale et qu'on en rabatte les lambeaux, on aperçoit l'entrée de la bouche, limi- 48 L. JOUBIN. tée par deux lèvres circulaires concentriques. La plus externe est mince, blanche, ridée radialement. La plus interne est épaisse, charnue, couverte de grosses papilles courtes et larges disposées en files radiales. Au centre de cette bouche est le bec, dont on aperçoit seulement les deux pointes des mandibules, fort acérées, et occupant la position ordinaire de ces organes chez les Céphalopodes. La mandibule supérieure, la plus courte, recouverte par l'inférieure, a 16 millimètres et demi de longueur, et 11 milli- mètres de sa pointe antérieure à sa pointe postérieure. La mandibule inférieure, recouvrante, est formée de deux parties dirigées à angle droit ; la pointe et le talon d'une part, Taileron de l'autre. De la pointe au bout du talon il y a 12 mil- limètres; de la pointe à l'extrémité de l'aileron on mesure 11 milhmètres et demi. Le talon présente une crête d'insertion musculaire assez marquée. Les mandibules de notre Chirotetithis sont petites et relative- ment peu développées pour un Céphalopode de cette grande dimension; elles sont aussi peu solides, et il n'y a de réellement dur que les deux pointes aiguës. Cela semble assez en rapport avec le mode d'alimentation et la petitesse des ventouses; la membrane buccale, étroite et délicate, ne permet pas non plus l'introduction de proies volumineuses dans la bouche. La radula (PI. II, fig. 9). Cet organe ne présente pas grand'chose d'intéressant à signaler, sauf sa petite taille par rapport à la très grande dimension de l'animal. On y observe une dent médiane à trois pointes dont les deux externes sont recourbées ; la première dent latérale est à deux pointes ; la se- conde dent latérale n'a qu'une longue pointe; il en est de même de la dent marginale, oiî la pointe est fort longue. Le tout est porté sur une membrane chitineuse qui dépasse latéralement la région des dents, et présente sur ses bords un mince liseré jaune. L'ensemble de la radula ne dépasse pas un centimètre CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 49 de long ; ce développement très faible est en rapport avec les dimensions restreintes du bec et du bulbe buccal. Les Iras (PI. I, fig. 1). Les bras de ce Céphalopode ne diffèrent pas de la disposition qu'ils affectent ordinairement chez les divers représentants de ce genre Chiroteiithis. Ils sont extrêmement développés par rapport à la dimension totale du corps, surtout la paire de bras ventraux, qui est beaucoup plus grosse que les trois autres. Ces organes sont, comme le reste du corps, formés surtout de tissu spongieux transparent^ et les mus- cles y sont relativement peu abondants ; ce sont des bras bien moins musclés que ceux des poulpes qui sont des animaux beau- coup plus forts que ces délicates espèces pélagiques. Ces der- nières, en effet, n'ont guère pour se protéger que leur transpa- rence admirable et leur couleur d'eau de mer ; le peu de muscles qu'elles ont est affecté au service de la nutrition, et encore de nombreux artifices leur viennent-ils en aide. Les bras sont sensiblement arrondis, peut-être un peu aplatis sur leurs faces en contact, mais surtout sur la face qui porte les ventouses et que l'on pourrait appeler buccale. Ils se terminent en pointe délicate, qui est susceptible probablement de se dérou- ler. Ils portent tous deux rangs de ventouses alternantes, les deux ou trois plus voisines de la bouche n'étant que sur un rang. Vers la pointe des bras ces ventouses deviennent excessi- vement petites, à tel point qu'il est difficile de les compter et de voir si l'alternance des deux rangs persiste ou s'ils n'en forment plus qu'un seul Le premier bras porte environ 15 paires de grandes ven- touses, 20 paires de moyennes et 50 de très petites. Ce bras est rond et dépourvu complètement de membrane natatoire ou de carène. Les cliromatophores sont fort petits sur la surface externe, mais plus grands entre les ventouses. Le deuxième bras présente la même disposition que le précé- dent, avec une très légère carène membraneuse, à peine sail- Eev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 4 50 L. JOUBIN. lante, dans la région moyenne. Il porte environ 20 paires de grandes ventouses, autant de moyennes et 60 très petites. Le troisième bras a une épaisse carène translucide bien mar- quée dans la région moyenne, moins nette aux deux extrémités. On y compte environ 15 paires de grandes ventouses, 20 de moyennes et 70 de petites, dont les terminales sont microsco- piques. Le quatrième bras, le plus grand de tous, a une grande mem- brane natatoire charnue sur son insertion, mince et flottante sur son bord libre; elle s'étend dans toute la longueur du bras et est bien développée jusqu'à sa pointe. On y remarque que les ventouses sont plus espacées les unes des autres que dans les trois premiers bras; il y en a 18 paires de grandes très écar- tées, s'étendant jusqu'à la partie moyenne du bras, 5 ou 6 moyennes seulement et un grand nombre de petites ventouses terminales, dont les 15 dernières environ semblent sur un seul rang, et séparées les unes des autres par un gros point noir. Ces ventouses terminales sont tout à fait incolores. La ligne de points vésiculaires noirs est bien nette, surtout à la pointe des bras ; il y en a un entre chaque ventouse du rang inférieur, et ceux de la base sont situés plus profondément ; ils sont aussi plus gros et moins nets que ceux de la pointe du bras. Les tentacules (PI. I, fig. 1). Ces longs filaments pêcheurs sont extrêmement développés, et semblent plus solides que dans les autres espèces de Chiroteuthis. Ils sont nettement arrondis, complètement dépourvus de chromatophores, excepté dans la paroi de leurs ventouses. Celles-ci sont très plates et vont être décrites un peu plus loin ; on en trouve une à chaque deux centimètres environ. Les tentacules se terminent par une palette natatoire, extrê- mement allongée, légèrement concave sur une face, convexe, avec une arête longitudinale saillante, sur l'autre. La face con- cave est limitée latéralement par une membrane soutenue par CÉPHALOPODES DAMBOINE. • 51 de nombreux cartilages triangulaires ; c'est évidemment un organe destiné à offrir une certaine résistance à Teau lorsque le courant, frappant la face concave, étale la membrane. Celle-ci sert également à protéger les nombreuses petites ventouses noires qui remplissent la face ventrale concave de la palette. Ces ventouses sont disposées en' quatre rangées longitudinales, parallèles, les deux marginales étant formées de ventouses à pédoncule fort long, tandis que les deux médianes sont à pédon- cule court. En outre, ces ventouses sont disposées en lignes obliques de quatre, dont deux grandes et deux petites, terminées à leurs deux bouts par un cartilage de la membrane margi- nale. La figure schématique (PL II, fig. 6) donne mieux Tidée qu'une description de cet arrangement très régulier. Les sur- faces externe et interne sont recouvertes de chromatophores, mais il n'y en a ni sur la tige des ventouses, ni sur les cartila- ges de soutien de la membrane. Un gros bouton coloré termine à sa pointe la palette tentaculaire ; il m'a semblé analogue à celui de CkiroteuthisVeranyi dont j'ai fait ailleurs la description. Les ventouses. A. Ventouses des hras [V\. II, fig. 7). Ces ventouses sont toutes semblables entre elles, à la dimension près, sur les huit bras, et aussi bien à leur base qu'à leur extrémité. Elles sont petites, pourvues d'un pédicule court et grêle, porté sur un tubercule mamelonné, au sommet duquel il s'insère. La ventouse a une face hémisphérique, tournée vers la pointe du bras et une face dont le pourtour est à trois angles arrondis; c'est elle qui porte l'orifice circulaire. Celui-ci est pourvu d'un fort cercle corné de couleur brune, qui s'étend profondément sous la peau de la ventouse. Il n'a que des dents arrondies, les unes, très petites, au nombre de six ou sept, situées sur le bord même du cadre corné, et seulement dans sa partie inférieure ; les autres beaucoup plus grandes, en petit nombre, irrégulières, et placées à divers niveaux dans l'orifice de la ventouse. Le cercle corné et les dents qu'il porte m'ont paru n'avoir pas une forme et une 52 . L. .TOUBIN. disposition bien constantes. Il y a des ventouses où les petites dents marginales manquent ; les grandes dents ne sont pas par- tout de la même dimension. Le pédicule, très grêle, s'insère dans une dépression de la partie inférieure de la ventouse; il est cylindrique, strié lon- gitudinalement, et s'implante d'autre part dans une fossette du mamelon brachial limitée par un léger bourrelet de la peau. Les chromatophores recouvrent ce mamelon, mais je n"en ai pas vu sur le pédicule ni sur la ventouse. B. Ventouses des tentacules (PI. I, fig. 1). Tout le long des tentacules sont, comme je l'ai dit, réparties des ventouses sessiles, très plates, en forme de cupules, colorées extérieure- ment en brun foncé par de nombreux chromatophores. Ces ven- touses sont extrêmement curieuses et se rapprochent beaucoup de celles que j'ai décrites dans une note antérieure chez CMro- teutJiis Veranyi; j'ai fait allusion, dans le même travail, à ce que Ton trouve chez Ghiroteuthis Picteti. Voici, très sommairement résumée, la structure de ces ven- touses. Elles n'ont ni pédicule, ni cercle corné denté, et elles sont adaptées à une fonction toute particulière. Elles sont for- mées d'une cupule plate entourée de fibres musculaires, consti- tuant un bourrelet périphérique élastique et contractile, tapissées en dedans par un épithélium spécial et en dehors recouvertes de peau avec chromatophores. C'est l'épithélium interne qui fait l'originalité de l'appareil; il est modifié en un réseau protoplas- mique, extensible selon toute apparence, tout criblé de petites vacuoles, contenant quelques noyaux. Ce réseau doit, d'après son aspect et sa structure, être extrêmement contractile ; il dé- borde largement la cavité de la ventouse, et sert évidemment à engluer les petits êtres qui passent à sa portée. Comme les ten- tacules sont des organes fort longs, toujours en mouvement, et que les ventouses ainsi disposées sont nombreuses, il est proba- ble que le Céphalopode fait à l'aide de ces engins une pêche CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 53 abondante. Comment^ une fois les proies capturées, l'animal en débarrasse-t-il ses ventouses et les introduit-il dans sa bouche? Je considère comme probable qu'il emploie à cet office la mem- brane buccale qui surmonte son bec ; elle est, comme nous l'avons vu, fort extensible, munie de petites dents charnues délicates, qui vraisemblablement ont pour fonction de récolter dans le réseau des ventouses les petits êtres qui s'y trouvent englués. Il est bien entendu que ce ne sont là que des suppositions, mais qui me paraissent assez phiusibles d'après ce que l'on peut induire de la nature de ces organes. C. Ventouses de la palette tentaculaire (PI. II, fig. 6). Ces ventouses sont fort petites, de couleur noirâtre, et portées sur un pédoncule large à sa base, pointu au sommet. Elles dif- fèrent profondément de ce que l'on observe chez Chirotetithis Veranyi, où les mêmes ventouses sont incolores et ont, au mi- lieu de leur pédoncule, une grosse perle à côtes noires. J'ai con- sidéré, dans une autre publication, que la perle noire servait d'appât et que la ventouse incolore qui la surmonte complétait le piège oîi de nombreux petits êtres peuvent se laisser prendre. Ici la ventouse elle-même est entièrement noire, et cumule par conséquent la fonction de piège et d'appât. La ventouse proprement dite se compose d'une armature de chitine noirâtre, cylindrique, ouverte par une large ouverture ovale à son extrémité supérieure. Cette ouverture est entourée extérieurement d'un cadre frangé, échancré au milieu et doublé en dedans d'une lamelle noire et cou[)ante qui tient lieu de dents; au sommet, sous l'échancrure médiane, le cadre noir a une dent mousse qui est comparable, par sa position, à la grande pointe aiguë que ChirotentJds Veramji présente à la même place. Ces ventouses sont extrêmement nombreuses sur la palette, elles sont probablemeiît très mobiles sur leur pédicule, qui parait fort extensible, et doivent fournir d'abondantes récoltes à notre Céphalopode. 54 L. JOURIN. La plume (PI. II, fig. 10 à 14). Je n'ai examiné qu'une des deux plumes entière; l'autre était brisée et incomplète. J'ai pu isoler celle du deuxième échantillon, absolument intacte. Sa longueur totale est de 230 millimètres. Elle est fort étroite sur les 92 premiers millimètres, c'est-à-dire dans la région supérieure, puis brusquement, à peu près au niveau de la naissance de la nageoire, elle s'élargit et a environ 9 milli- mètres d'épaisseur dans cette région. A partir de là elle diminue insensiblement de diamètre jusqu'à la pointe postérieure du corps, où elle n'a plus que 2 millimètres et demi environ. Au point où elle s'élargit elle est largement ouverte. Cette plume m'a paru occuper dans le corps une position tout à fait insolite; au lieu d'être disposée de façon à ce que son plan de symétrie soit dans le plan sagittal, elle était couchée à plat dans la gaine, de sorte que son plan de symétrie était perpendi- culaire avec le plan sagittal, et coïncidait avec celui des na- geoires. Je ne sais si c'est là une position normale, ou s'il faut penser que cette plume a tourné de 90° dans sa gaine par suite des flottements et des chocs que l'animal a eu à supporter dans ses voyages et pendant l'examen que j'en ai fait. La plume de ce Céphalopode se rapproche comme structure des fragments décrits par Hoyle dans son Report des Céphalo- podes du Challenger. Cependant il y a quelques différences de détail qui me font penser qu'elles ne se rapportent pas à la même espèce ; en particulier le fait que les deux moitiés ne sont pas soudées en un tube dans l'espèce de Hoyle, tandis qu'elles le sont dans toute leur longueur chez Chiroteuthis Picteti, de façon à constituer un tube complet, me semble caractéristique. On ne trouve pas dans la plume de mon espèce un seul point où la sec- tion produirait une figure semblable à la coupe 4 a, pi. XXXI, de resi)èce de Hoyle. En outre, sa figure 2, même planche, n'a pas son analogue dans Chiroteuthis Picteti. Quant à Chiroteuthis lacertosa Yerrill , bien que les coupes de CÉPHALOPODES d'aMBOINE. 55 sa plume donnent des sections analogues à celles de Chlroteuthis Pïcteti, on peut constater que l'ensemble de cet organe chez ce Céphalopode est très différent et ces deux espèces, pour cette raison encore, ne peuvent être assimilées. Les figures 12, 13 et 14 (PI. II) donneront beaucoup mieux qu'une description détaillée l'idée des rapports des parties de la plume entre elles et la disposition des rainures qui se remar- quent à sa surface. L'action de l'alcool a peut-être influé sur sa consistance ; on peut dire cependant que la partie supérieure de la plume est très molle, tandis que la partie moyenne, élargie, est plus solide; elle est parfaitement transparente et jaune dans toute sa lon- gueur. Tissu contenu dans Vintéiieur du tube formé par la plume. L'action de l'alcool, en contractant les tissus, les détache de la plume, qu'ils remplissent complètement sur le vivant. Ce sont des tissus mous, que l'on peut retirer de l'intérieur de la plume en entier. Si l'on y fait des coupes après coloration par le picro- carmin, on observe les faits suivants : A la surface on voit un épithélium à cellules cubiques, à gros noyau, un peu plus hau- tes dans la région qui correspond à la carène de la plume ; ce sont elles qui, vraisemblablement, sécrètent les couches inter- nes de la matière cornée qui compose la plume. Sous cet épithé- lium se trouve une mince couche de tissu amorphe, formant une gaine continue tout autour du sac interne. Enfin, à l'intérieur, se trouve un réseau lâche de trabécules conjonctifs, fort irrégu- liers, probablement infiltré de liquide, et ti'ès transparent; il remplit tout le sac, qui, lui-même, remplit toute la cavité de la plume. A l'intérieur de ce sac se trouve, conti-e la couche amor- phe, un réseau de capillaires et de petits vaisseaux superfi- ciels. Je n'ai pas pu suivre jusqu'en haut ces vaisseaux, il me paraît probable qu'ils entrent dans la cavité par l'orifice ovale, à bords ondulés et membraneux, du tiers supérieur. Ces vais- 56 L. JOUBIN. seaux, sur les coupes^ sont remplis par une masse jaunâtre coa- gulée. Lolïgo Bleekeri Keferstein. J'ai examiné un seul échantillon, provenant d'Amboine, de ce Loligo, qui, jusqu'à présent, n'est connu que par l'individu figuré par Keferstein, étudié ensuite par Brock, et par la notice, brève mais très précise, que lui a consacrée Appellôf dans ses Japanska Cephalopoder. Il n'est actuellement signalé qu'au Japon et, par conséquent, constitue une espèce nouvelle pour rindo-Malaisie. Voici la description de l'individu mâle que j'ai observé : DIMENSIONS EN MILLIMÈTRES Loiiiriieur totale 16o de l'extréiiiité au bord médiau ventral du manteau 87 » » » dorsal du manteau 94 Hauteur totale de la nageoire 51 Diamètre maximum de la nageoire 53 » » de la tête 24 Hauteur de la tête 17 > du siphon au-dessus du manteau 12 Diamètre maximum du sac viscéral 21 Longueur du l*"" bras 33 - S'"^ . 39 3- » 41 4'"« » 38 tentacule 62 Un caractère des plus curieux de cet échantillon est que les deux tentacules, qui cependant sont de même longueur et de même diamètre, sont tout à fait différents à leur extrémité. Je ne sais s'il faut considérer cette particularité comme une mons- truosité; c'est probable, car les auteurs que je viens de citer n'en font pas mention. Le corps est allongé et a sensiblement la forme d'un cigare ; son diamètre maximum est situé au-dessus de la nageoire, à 3 centimètres environ du bord palléal. CÉPHALOPODES d'aMHOIXE. 57 La nageoire dorsale n'arrive pas jusqu'à la pointe du corps, elle est plus étroite vers le bas qu'en haut, et, comme le dit Brock, elle a un bord supérieur plus court que l'inférieur. Il y a environ 15 millimètres entre les deux extrémités supérieures des deux nageoires, à leur insertion. Vers le bas elles se rap- prochent l'une de l'autre et sont fusionnées vers la pointe. Il n'y a pas de chromatophores sur sa face ventrale ; ils sont nombreux sur la face dorsale. Le sac viscéral, sur le bord ventral de son oritice supérieur, a deux pointes contiguës au siphon. Au milieu du boid dorsal on remarque une pointe étroite, très nette, saillante, bien figu- rée par Appellof. La tête est globuleuse, courte, et très enfoncée dans le sac viscéral. On y remarque plusieurs détails intéressants. A la face ventrale une forte dépression, comme une sorte de niche, abrite le siphon ; cette cavité est entourée par une crête cutanée, qui forme un bord saillant à son pourtour ; elle se termine en bas, vers le niveau moyen du siphon, par une sorte de dent; elle se continue sous l'œil par une crête analogue commençant aussi par une dent, enfin, passant sur la face dorsale, elle se relève, formant un cadre à la moitié inférieure de l'œil. Elle se termine là brusquement. Mais sur le dos de la tête elle rencontre une barre transversale, qui est encore une crête, interrompue au milieu par l'appareil de résistance palléo-céphalique. En somme, la tête est garnie d'une crête à peu près continue qui fait le tour du siphon, passe sous les yeux et vient former une bande sur le dessus de la tête. Les yeux sont très gros et s'étendent depuis le bord du man- teau jusqu'à la racine des bras. Au milieu du bord supérieur de chacun d'eux, sur la limite entre la paupière et la cornée, exac- tement sous le deuxième bras, est un tout petit orifice, dont j'ignore les rapports internes exacts. Le dessus de la tête est pourvu de deux taches foncées dues à une accumulation très grande de chromatophores. 58 L. .TOUBIN. Les bras n'ont pas de caractères bien remarquables à noter; ils ont des crêtes natatoires, et les ventouses, régulièrement pla- cées sur deux rangs, sont entourées par une mince membrane longitudinale, soutenue de distance en distance par des éi)aissis- sements ; cela est particulièrement développé dans le troisième bras, où les ventouses sont aussi, vers la pointe du bras, plus nombreuses, ce qui altère leur arrangement, régulier partout ailleurs, en deux files alternantes. Le quatrième bras est hectocotylisé du côté gauche ; les onze premières paires de ventouses à partir de la base sont disposées comme dans le bras correspondant droit, mais, à partir de là, c'est-à-dire vers le milieu des bras, elles s'atrophient rapide- ment et, au bout de deux ou trois paires, elles disparaissent. On ne voit plus alors que les tubercules basilaires des ventouses, très allongés, mais terminés en pointe. Ces deux séries de papilles s'étendent jusqu'au bout de ce bras en diminuant très régulièrement et en alternant de même. Les tentacules sont très dissemblables dans leur portion ter- minale. Tentacule droit. En coupe il est à peu près triangulaire ; à partir du niveau où commencent les ventouses, se développe une crête membraneuse dorsale, qui devient de plus en plus grande à mesure que l'on s'approche davantage de la pointe du tenta- cule. Elle s'épaissit aussi de façon à devenir charnue. La région qui porte les ventouses se compose de deux parties : les deux tiers inférieurs, à ventouses relativement grandes, le tiers ter- minal, bien plus étroit, à nombreuses ventouses microscopiques. La longueur totale occupée par les ventouses est d'environ 22 millimètres. Les premières, à la base, sont petites, les sui- vantes sont plus grandes et ont environ 2 millimètres de dia- mètre. Cette partie de la palette tentaculaire est bordée par une membrane soutenue régulièrement par de petits tubercules. Rien de particulier à noter sur les cercles cornés des ventouses; ces CÉPHALOPODES d'aMBOTNE. 59 organes, dans toute la longueur de la palette tentaculaire, sont répartis sur quatre rangs, très serrés à la pointe. Tentacule gcmclie. Tout en étant de la même grosseur et à peu près de la même longueur que le tentacule droit, il en diffère ce- pendant en ce que la région qui porte les ventouses n'a que 10 à 1 1 millimètres ; en outre, tandis que dans le tentacule droit cette région est bien plus large que le tentacule, dans celui-ci elle ne le déborde pas, et il se continue en forme de pointe réguliè- rement amincie comme uu poinçon depuis sa base jusqu'à son sommet. Les ventouses sont plus petites, moins nombreuses, et ne se divisent pas en deux régions ; elles diminuent insensible- ment du milieu de la palette jusqu'à la pointe extrême. Une très courte membrane périphérique entoure cette palette, qui n'a qu'un rudiment de crête dorsale tout à fait à sa pointe. On voit par cette description combien diffèrent ses deux ten- tacules ; peut-être y a-t-il là une modification spéciale en rap- port avec la génération. La membrane buccale est bien identique à ce qu'a décrit Brock. Elle est garnie de sept côtes formant des dents sail- lantes sur son bord libre. La plus petite est dorsale, les deux plus grandes appartiennent à l'avant-dernière paire. De nom- breux plisse voient à l'intérieur de cette membrane, qui porte de toutes petites ventouses rudimentaires derrière les pointes saillantes. Sept minces replis cutanés correspondant aux côtes servent à attacher cette sorte de ièvi-e saillante à la racine des sept bras. Cela ressemble assez bien^ comme disposition générale, à ce que j'ai décrit et figuré plus haut pour Ghiroteuthis Pïcteti, à part la coloration, qui ici est blanche, tandis que dans cette espèce précédente elle est violette. L'entonnoir, dont la partie visible à l'extérieur du manteau est large et courte^ est relié à la tête par deux forts ligaments. En outre, sur ses bords il y a deux longs cartilages adhésifs qui 60 L. JOUBIN. s'insèrent sur deux très longs boutons saillants dans la cavité palléale. Un troisième organe d'adhésion se voit sur la ligne médiane dorsale du dos et sous la pointe du manteau. Les poches latérales de l'entonnoir sont excessivement développées, elles contournent la masse viscérale et arrivent jusqu'au contact de l'organe adhésif dorsal. L'ensemble de l'entonnoir fait donc presque complètement le tour du corps. Je ne puis rien dire sur la plume, n'ayant pas voulu détériorer mon unique échantillon pour l'observer. Loligo Pideti n. sp. (PI. III et IV.) DiAGNOSE. Corpus brève, cylindriciim, ad \mrtem posteriorem rotundatum ; alis duabus separatis, rohmdatis, els Sepiolarum simUïbus, non extremitatem posteriorem attingentïbus, munitum. Capid corpore latins; ocidi superfldem capitis non superantes, iisqiie ad basim brachioriim attingentes. Brachia subœqiialia ; duo ventralia, in çf, cupiila unica ad basim munita ; brachium 4 rectum partent copidatoriam plurisidcatam ferens ; brachium 4 sinistrmnj lamina terminali instructum. Infimdïbidum brève, latmn. Cupulœ bracliiormn eminentia centrali cornea et angulata munitœ. J'ai reçu deux exemplaires de ce singulier petit Céphalopode, qui diffère par plusieurs points intéressants des autres espèces du genre Loligo. Comme on peut le voir par l'examen de la Planche I, ce qui frappe immédiatement dans l'extérieur de l'animal c'est la briè- veté de son corps par rapport à sa tète, qui est globuleuse, avec des yeux petits, situés très en avant, presque au ras des bras, et ne faisant aucunement saillie à la surface de la tête, tandis que celle-ci dépasse de toutes parts l'abdomen. En arrière la nageoire est double, plus étroite à son insertion CÉPHALOPODES d'aMP.OINE. 61 qu'à son bord, en forme de palette, et ressemble tout à fait à celle des Sépioles (PI. III, fig. 1). Ces caractères, joints à la présence d'un hectocotyle tout dif- férent de celui que l'on voit d'habitude chez les LoUgo, permet- tent d'établir une espèce nouvelle très sûre. Il y a même des faits, tels que la présence d'un bras absolument dépourvu de ventouses, qui justifieraient presque l'établissement d'un genre spécial; mais n'ayant pas observé la femelle, je n'ai pas voulu aller jusqu'à cette innovation. Voici les mesures relevées sur les deux échantillons, qui sont absolument de même taille : DIMKNSIONS EN MIMJMKTRES Longueur totale 27 » de l'extrémité postérieure au bord médian dorsal du manteau. 14.5 " ') » au milieu de l'œil 17 Largeur du corps 5. S . de la tête 6.12 Distance de l'œil à la naissance des bras 2 . 75 Longueur de la nageoire 4 . 25 Largeur totale de la nageoire 7.12 » de cbaque lobe de la nageoire 2 . 75 Longueur de l'hectocotyle ;j Diamètre des plus grandes ventouses des bras 0.4 » 1) » du tentacule 0.17 Longueur du !«'• liras 4.12 S-"' > 5.25 » 3°»« » 4.75 4« . 2.60 " tentacule 7 La forme générale du corps est celle d'un ovoïde allongé, tronqué en avant au niveau de la tète, pointu en arrière. Sa plus grande largeur s'observe un peu au-dessus du milieu du sac viscéral. Deux petites nageoires, à bord onduleux, s'insèrent sur le bas du dos, mais sans aller jusqu'à la pointe; elles sont indépen- dantes l'une de l'autre, et rappellent un peu celles des Sepiola. 62 h. JOUBIN. Elles sont plissées, plus épaisses à leur insertion, molles et membraneuses sur leur bord lii)re (PI. IV, fig. G). A leur base on remarque un amas de très gros chromatopliores serrés, qui ne s'étendent pas sur la partie marginale ; on les rencontre sur les deux faces. La tête, à peu près sphérique, dépasse le bord supérieur du manteau. Entre les deux yeux, sur les faces dorsale et ventrale, deux enfoncements allongés la séparent en deux masses symé- triques. L'entonnoir y détermine seulement une très légère dépres- sion; il est bas, large et fortement incurvé vers le dehors (PL IV, tig. 9). Il est marqué de chromatopliores. Un sillon peu profond indique la naissance des bras, dont la couronne est courte, et surmonte la tète sans qu'aucun semble dépasser les autres très notablement. Les yeux ne sont pas saillants et sont dirigés vers le haut, si bien que la paupière supérieure touche le bas des bras latéraux. Les Iras sont très caractéristiques chez ce Céphalopode. Les trois premières paires de bras dorsaux diffèrent très peu entre elles, et on peut les considérer comme de forme semblable, leur taille cependant est légèrement variable, ainsi que le nombre des ventouses^ qui augmente ou diminue un peu comme la lon- gueur. Le deuxième bras gauche, qui a été représenté (PL IV, fig. 2), donne une idée très suffisante de ces six bras. Les deux bras ventraux sont absolument différents des autres. Celui de droite est transformé en hectocotyle (PL IV, fig. 4) et celui de gauche est dépourvu de ventouses, sauf une rudimen- taire à sa base (PL IV, fig. 5). L'hectocotyle est court, large, couvert de gros plis circulaires depuis sa base jusqu'à son sommet, interrompus par un profond sillon extérieur que l'on voit dans la figure 1 de la planche III. Ces plis sont au nombre de douze environ, si Ton y compte le plus inférieur de tous, qui est mal marqué, et le plus terminal, qui est un simple bouton. CÉPHALOl'ODES d'aMBOINE. 63 Deux des plis de la région moyenne sont écartés l'un de l'autre et simulent une sorte de rudiment de ventouse. Enfin à la base, près de la bouche, on voit une vraie ventouse, peu déve- loppée, et tout à fait sessile. Le bras ventral gauche est cylindrique, entièrement dépourvu de ventouses dans toute sa longueur, sauf à son insertion sur la membrane buccale, oîi il y en a une petite, très réduite, ana- logue à celle de l'hectocotyle (PI. IV, fig. 5). A la pointe de ce bras, vers la face interne, se trouve une petite expansion mem- braneuse aplatie, à bord arrondi, qui donne à la peinte de ce bras un aspect bilobé. Il ne me souvient pas avoir lu dans aucun mémoire la des- cription d'une semblable structure des deux bras ventraux chez d'autres Céphalopodes. Les tentacules sont courts, rétrécis à leur base, terminés en pointe recourbée, dans la concavité de laquelle sont cachées, dans une fossette étroite, des ventouses excessivement petites. Le bord de cette palette tentaculaire est légèrement denté (PL IV, fig. 7) et un peu élevé, de façon à masquer presque complètement les ventouses, qui semblent enfoncées dans une rainure. Les ventouses sont assez difterentes, selon le point oiî on les examine. A la base des bras, autour de la bouche, elles sont plates et sessiles. Dans les deux tiers inférieurs (Pi. IV, fig. 8) elles sont à peu prés sphériques, mais assez irrégulières, pourvues d'un petit pédoncule grêle, et de leur partie supérieure émerge une pointe cornée noirâtre terminée par un bouton jaune. Cette pointe cou- dée est entourée d'un sillon peu profond. Ces ventouses sont comparables à des crochets d' 0 nijchoteutkis dont la pointe serait très réduite. Dans le tiers supérieur des bras, oii les ventouses sont beau- coup plus petites, elles sont de forme différente, très creuses, en 64 L. .7 ou BIX. forme de cupules, et si près placées les unes des autres qu'elles se recouvrent un peu par leur fond et semblent emboîtées les unes dans les autres, La tige qui les porte sïnsère presque sur leur bord libre (PL IV, fig. 12). Dans l'intérieur de cette cupule on aperçoit des séries de stries obliques très régulières, cornées, qui portent entre leurs intersections de petits boutons saillants, très minces sur le bord, plus gros vers le fond. Ils dépendent du revêtement corné interne de la ventouse et consti- tuent, sur le bord interne de la cupule, un semis de petites perles rondes très régulièrement espacées. Les plus grosses ventouses des bras ont 40 à 50 centièmes de millimètre de diamètre, les plus petites n'ont guère que 14 à 16 centièmes. Sur les tentacules les ventouses sont encore plus petites ; elles ne dépassent guère 1 centième de millimètre de diamètre. Elles sont ovales, aplaties, insérées dans la fossette tentaculaire par un pédoncule court et large; elles ont un revêtement corné autour de leur orifice, où l'on remarque des ornements saillants en forme de pièces irrégulières emboîtées. Il y en a plusieurs plans en relief, s'enfonçant de plus eu plus dans la cavité, au fond de laquelle on aperçoit, comme une légère éminence, le piston charnu. La figure 11, PI. IV, donne mieux qu'une des- cription l'idée de cette disposition. Les figures 9 et 10 (^Pl. IV) donnent l'aspect de l'entonnoir vu de profil à l'extérieur, et ouvert pour montrer l'intérieur. On y remarque de légers plis transversaux, dont l'un d'eux, supérieur, est un peu plus marqué, mais sans cependant arriver à mériter le nom de valvule. Des deux côtés sont les deux paquets de cel- lules épithéliales muqueuses, plus élevées que celles que Ton observe ordinairement chez les Loligo. Je n'ai pas fait d'observations sur l'anatomie interne de ce Céphalopode. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN REVISION DES ESPÈCES APPARTENANT A CE GENRE D'APRÈS LA COLLECTION BOURGUIGNAT PAR Arnould LOCARD Avec les planches V et VI. INTRODUCTION Dans le genre de Mollusques que nous nous proposons de pas- ser en revue, l'espèce certainement la plus commune et la plus répandue, non seulement eu France, mais encore dans la plus grande partie du système européen, est celle que l'on désigne sous le nom de BytMnia tentaculata. Pendant longtemps ce fut même la seule espèce connue. Avec l'extension si considérable que Linné, son auteur, accordait au type spécifique, cette déno- mination de tentaculata pouvait en effet s'appliquer d'une ma- nière générale, non seulement à toutes les formes que nous dé- signons aujourd'hui sous le nom de BytMnia, mais même encore à d'autres formes voisines désormais classées dans d'autres gen- res. Avant donc d'entrer en matière, il importe de procéder à un historique sommaire de ce genre^ de manière à pouvoir le définir ensuite plus exactement. Rev. S01SSE DE ZooL., T. II. 1894. 5 66 AKNOULD LOCARD. Durant près d'i^n siècle, les naturalistes furent loin d'être d'accord au sujet de l'appellation générique des animaux dont nous allons nous occuper. Linné, dans la X°^^ comme dans la Xiime édition du Systema naturœ\ les classe dans le genre Hélix, genre qui embrassait alors aussi bien des Mollusques terrestres que des Mollusques aquatiques, et décrit, le premier, V Hélix tentaculata. Gmelin ' et Schroter ', ses commentateurs confirment pareille dénomination générique et spécifique. Mais, après Linné, Othon-Frédéric Muller', en 1774, décrit cette même forme sous le nom de Nerita jaculator, adoptant ainsi une coupe générique créée dès 1757 par Adanson'. En Angle- terre, Da Costa, en 1778, en fait un Tîirho\ tandis qu'en France, l'abbé Poiret, au commencement de ce siècle, le con- sidère comme un Bulimus\ et Draparnaud comme un Cyclo- stoma\ John Fleming, un peu plus tard', le sépare des Mol- ^ Linné, 1758. Systema naturœ, edit. X, p. 774, no 616. — Le Bythinia ten- taculata est ainsi classé entre les Limnsea limosa et L. auricularia. — Linné, 1767. Systema naturx, edit. XII, p. 1249, no 707. ^ Gmelin, 1788-1790. Caroli a Linné Systema naturœ, etc., edit. XIII, p. 3662, no 146. ^ ScHKOTER, 1784. Einleitung in die conckylien Kentniss, t. Il, p. 171. * O.-F. MuLLER, 1774. Vei-mium terrestrium et fluviatilium historia, t. Il, p. 18o, iio 372. — Il est assez curieux de rappeler quelles sont les raisons que donne Muller pour justifier sa dénomination nouvelle : « nomen triviale tentacu- latum a tentaculis onini cochlece coinmunibus, item janitoris ab operculo, quo limax teslam claudit, desunitum toti geiieri commune deserui, aliudque a spec- taculo aeque miro et jucundo, quod 16 julii 1769 praebuit, impertii. » * AoANSOX, 1757. Histoire naturelle du Sénégal, p. 188. — Ce nom de Nerita était déjà fort ancien, puisqu'il en est question dans Lister, Aldrovande, Ronde- let, Bellon, et même dans Aristote (vide : A. Loc.-vrd, 1884. Histoire des Mollus- ques dans l'antiquité, p. 118). ^ Da (]osta, 1778. Historia naturalis Testaceorum Britannise, p. 91, pi. V. fig. 12. ^ PoiRET, 1801. Coquilles fluviatiles et terrestres observées dans le département de l'Aisne, Prodrome, p. 61 * Draparnaud, 1801. Tableau des Mollusques terrestres et fluriatiles de la France, p. 41. — 1805. Histoire naturelle des Mollusques terrestres et (luviatiles delà France, p. 36, pi. I, fig. 19 et 20. — Dans le Complément, Mighaud, en 1831, fait rentrer ces mêmes formes dans le genre Paludina. ' Fleming, 1814. In Edinburg Encyclopedy, VII, t. I, p. 78. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 67 lusques terrestres et le classe dans le genre Limiiœa, alors que Brard ' , plus logique encore, le fait rentrer dans le genre Pa- ludina, créé trois années auparavant par le chevalier DE La- MARCK \ C'est seulement en 1826 que Risso ' distingue ces mêmes êtres sous le nom de Bythinia (Bitkijnia), leur appli- quant une dénomination instituée par Gray d'après un nom manuscrit de Priedeaux ' . C'est sous ce nom générique que l'on désigna durant fort longtemps toutes les nombreuses formes plus ou moins affines de l'ancien Hélix tentaculata de Linné. Ce nom de Bythinia a du reste été orthographié de diverses manières. Graî écrivait Bithinia% et c'est ainsi que le D^Paul Fischer l'admet dans le Manuel de Conchyliologie ' , en faisant remonter son origine à un nom géographique inconnu. Risso en fit Bifhynia, Bithynie, sans en donner la moindre raison. Nous adopterons la manière d'écrire ce nom telle qu'elle a été proposée par Macgillivray ' et suivie par Moquin-Tandon ', ^ Brard, 1813. Histoire des coquilles terrestres et fluviatiles qui vivent aux environs de Paris, p. 183, pi. VII, tlg. :2. * Lamarck, 1812. Extrait d'un cours de zoologie au Muséum d'histoire natu- relle de Paris, sur les animaux sans vertèbres. ' Risso, 1826. Histoire naturelle de l'Europe méridionale, t. IV, p. 100. * E. Gray, 1821. A natural Arrangement of Mollusca, according to their internai structure, in the London médical Repository, t. XV, p. 239 (sans carac- tères). — C'est très vraisemblablement le naturaliste anglais Leach qui fit con- naître à Risso la dénomination proposée par Gray. Bourguignaï nous apprend, en effet {Étude synonymique sur les Mollusques des Alpes Maritimes publiés par A. Risso, en 1826, p. 18) que Leach vint, vers 1820, passer une saison à Nice. Or, à cette époque, Leach avait composé un important ouvrage sur les Mollus- ques de la Grande-Bretagne, ouvrage qui ne fut publié qu'en 18o2 par les soins de Gray {A synopsis of the Mollusca of Great-Britain); dans cet ouvrage, p. 208, nous retrouvons précisément ce nom de Bithinia. * Nous retrouvons encore cette même orthographe dans le Manual of the Land andfresh-watersheUs of the British Island,Âe William Turïon, édit. de 1837, par John -Edward Gray. ® Ui" P. Fischer, 1885. Manuel de Conchyliologie, p. 731. — Woodward, dans la précédente édition de ce même ouvrage, écrivait Bithynia (vide ; p. 26U et 552). ^ Macgillivray, 1843. A history of the Molluscous, etc., 2e édit., p, 51. ® Muquin-Tandon, 1853. Histoire naturelle des Mollusques de France, t. II, p. 313. 68 ARNOULD LOCAED. Tryon^ et BouRGUiGNAT', qui font très judicieusement re- monter l'origine de ce mot au grec ^vSioa, a, ov, c'est-à-dire qui vit au fond de l'eau, d'où Bythinia. Les nombreuses découvertes faites vers le milieu du siècle en- richirent bientôt le genre Bythinia d'un nombre considérable d'espèces, souvent de taille, de galbe, voire même d'organisa- tion parfois fort diiïérentes. Un démembrement nouveau s'im- posait. C'est alors que Moquin-Tandon, en 1851 ', se basant sur la manière d'être de l'opercule qui clôt l'ouverture de la coquille, sépara les Bytliinella des véritables Bythinia ; « Si l'on attachait de l'importance, dit-il, à l'organisation de l'oper- cule, il faudrait diviser les Bithinies en deux genres, celles dont l'opercule, à stries concentriques, offre un nucléus à peu près central {B. tentaculata), et celles dont l'opercule, à stries spirales, présente un noyau tout à fait excentrique (B. viridis). » Cependant le même auteur ne crut pas devoir admettre cette coupe générique, pourtant si rationnelle ; lorsqu'il écrivit son Histoire naturelle des Mollusques de France', il se borna à diviser le genre Bythinia en deux sous-genres, les Bytliinella pour les petites formes ou groupes du B. viridis, etc., et les Elona pour les formes du groupe du B. tentaculata, etc. Cette coupe générique simplement prévue par Moquin-Tan- don a été admise par la plupart des auteurs. Le nom de Bythi- nia fut donc réservé aux grosses espèces voisines du B. tentacu- lata, et celui de Bytliinella appliqué aux petites formes affines au B. viridis. Mais parmi ces petites espèces, il en est plusieurs * Tryon, 1883. Structural and systematic Concholoyy, t. II, p. 260. ■' BouR JL'iG.NAT, 1877. Description de deux nouveaux genres algériens, suivie d'une classification des familles et des genres de Mollusques terrestres et ftuvia- tiles du système européen, p. 40. — 1887. Étude sur les noms génériques des petites Paludinées à opercule spirescent, etc., p. 22. ' Moqui.n-Tanijox, 18ol. Observations sur les genres Paludine et Bilhinie, in Journal de Conchyliologie, t. II. p. 23-29 (en note). * Moquin-Ta>do.\, 18oo. Hist. molL, t. II, p. olo etoI6. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 69 dont le galbe, plus particulier, avait spécialement appelé l'at- tention des naturalistes. De là la création de noms nouveaux sur la synonymie desquels planait la plus étrange confusion; plus de vingt et une dénominations génériques avaient été pro- posées pour ces différentes formes. Dans une savante étude des plus approfondies, sur les petites Paludinidées à opercule spi- rescent, Boueguignat ' a démontré que quatre de ces dénomi- nations devaient être supprimées pour cause de double emploi, et que huit autres passaient en synonymie pour cause de défaut d'antériorité. Il reste ainsi, pour les petites Bythinella du sys- tème européen les genres Palndestrina, Amnkola, BythineUa, Belgrandia, Perïngïa, Maresia, Trochysma, BytMospeum, Pau- lia et Horafia. Mais on peut encore établir dans le genre Bythinia, tel que nous venons de le définir, au moins une grande coupe, basée sur plusieurs caractères assez précis, notamment la manière d'être de l'ombilic, le mode de superposition des tours, enfin l'affleure- ment plus ou inoins exact de l'opercule par rapport au péristome. Chez le B. tcutaculata, l'ombilic est pour ainsi dire nul, ou du moins tout à fait recouvert; d'autre part, les tours sont comme jointifs, séparés par une suture peu profonde ; enfin l'opercule affleure exactement le péristome. Chez le B. LeacM, l'ombilic est au contraire réduit à une simple fente, mais néanmoins encore distincte; les tours sont plus arrondis, plus étages, sé- parés par une suture plus profonde; l'opercule est un peu en- foncé dans Tintérieur de l'ouverture. Cet ensemble de carac- tères s'appliquant aune série de formes distinctes, il en résulte deux groupes également ditïérents, que nous désignerons sous les noms de groupe du B. tentaculata et groupe du B. Leachl. ' BouRGUKiXAT, 1887. Étude sur les noms génériques des petites Paludini- dées, etc. — Vide etiam : S. C^lessin, 1880. Studien iiber die Famitie der Palu- dinen, in Malakozoologische Blàtter, iieue l'^olge, zwfit. Btl., p. loi à lUO. 70 ARNOULD LOCARI). C'est le mode de classement que nous avons adopté dans notre Conchyliologie française ' . Notre savant ami, M. le marquis de Monterosato, qui a bien voulu mettre à notre disposition ses types d'Italie, pour nous seconder dans notre tâche, nous écrit qu'il propose pour ce second groupe le nom de Codiella. Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de signaler ici ce nom nouveau, mais nous ne pensons pas qu'il y ait réellement lieu d'élever au titre de genre cette coupe un peu trop secondaire. D'autre part, en tenant compte, comme l'avait fait MoQum- Tandon, du mode d'enroulement des stries de l'opercule, Letourneux proposa, en 1882', une dénomination générique nouvelle pour le BytMnia Bourguignati \ celle de Digyreidum. Inscrit pour la première fois dans notre Prodrome, sur les indi- cations qui nous en avaient été données par Bourguignat, ce genre fut ensuite également admis par ce même auteur '', et, en 1887, le conseiller Letourneux publia la monographie des espèces connues jusqu'à ce jour ets'élevant à six \ Nous avons retrouvé dans la collection Bourguignat ces six mêmes espè- ces inscrites sous le nom de Diggreidum. Mais avant d'aller plus loin, examinons quelle est la valeur de cette coupe généri- que et s'il y a réellement lieu de la maintenir. Le genre Digyreidum ayant été basé sur la manière d'être de l'opercule du Bythinia Bourguignati, voyons comment cet oper- cule est défini et figuré par Paladilhe : « Opercule ovale-sub- ' a. Locakd, 189;{. Conchiiliologle française. Coquilles des eaux douces et sau- iiiàtres, p. 71. * A. Lktouknhux., iii LoGAKn. 1882. Prodrome de malacologie française, p. 224- i Di(jyrcidum per errorem, pro Digyreidum). ^ Buthinia Bourguignati, Paladilhe, 1868. Nouvelles Miscellanées malacologi- tjues, \). 101, pi. V, fig. 1-3. — Digyreidum Bourguignati, Locard. 1N82. Pro- drome, p. 224. — 1893. Conch. franc., p. 75, lig. 7o-76. * BouRouiGXAT, 1883. Histoire malacologique de l'Abyssinie, p. 3'J. * A. Lktoukxkux, 1887. Aperçu monographique du genre Digyreidum, in Bul- letin de la Société malacologique de France, t. IV^, pp. 67-72. LES BYTHTNIA. DU SYSTEME EUROPEEN. 71 piriforme, affleurant le bord du péristome, blanchâtre, brillant, subnacré, assez solide, un peu concave sur sa face externe. A partir du nucleus, qui est excentrique et plus rapproché du bord inférieur et interne, cet opercule présente tout d'abord uu filet spiral (un ou deux tours bien marqués) , croissant rapidement et donnant naissance, par sa concavité, à des rayons divergents et subspirescents, ainsi qu'on l'observe sur l'opercule des espè- ces du genre Amnicola; puis, vers la périphérie, le mode d'ac- croissement change tout à coup et est remplacé par des stries concentriques, qui caractérisent l'opercule des espèces du genre BytJùnia ' . » Nous devons tout d'abord reconnaître la parfaite exactitude de cette minutieuse description, que nous suivons non seulement sur la coquille-type, mais encore sur la figure grossie de l'oper- cule, donnée par Paladilhe. De plus, toutes les espèces classées par BoURGUiGNAT dans sa collection sous le nom de Digijrei- dum présentent bien en efi'et ce même caractère. Mais en vérité, ce caractère bien précis qui ne s'applique qu'à une partie, pour ainsi dire accessoire de Tanimal et de sa coquille, suffit-il réel- lement pour constituer un genre nouveau ? On peut trouver des coquilles fossiles ou simplement mortes, et partant privées de leur opercule : dès lors leur dénomination générique ne serait plus possible, par ce seul fait qu'une partie accessoire de leur indi- vidu fait accidentellement défaut. Voilà une première critique qui semble déjà suffisante pour combattre le maintien du genre Digyreidum. Mais les Bigyreidum ne sont pas les seuls Gastropodes qui aient un opercule à double mode d'enroulement. En 1855, Troschel avait déjà créé le genre Lioplax'' pour des Paliidi- nidœ américains voisins des MdantJio. D'autre part, Tryon a ' Paladilhk, 1H()8. NouceUes Miscell. inalac, p. lOâ, pi. IV, lig. 2. * Troschel, 1Xo5. Das Gebis der Schneekens zur Beyrilndnmj einer naturli- cben classification, etc., p. 100. T2 ARNOULD LOCARD. également signalé, sous le nom de GabUa\ l'existence de co- quilles voisines des Bythinïa avec « operculum, nucleus sub- spiral, afterwards concentric, calcareous » vivant dans les eaux douces de l'Australie. D'autres genres fossiles sont également dans le même cas\ Il semblait donc naturel d'instituer le genre Dygireidum, qui serait aux Bz/thinia ce que les Lloplax sont aux Melantho. Nous ignorons quels sont les caractères de ces genres exoti- ques et surtout quel est leur degré de fixité; mais pour les Bigy- reidum, nous sommes maintenant en mesure de les déclarer abso- lument passagers. Tout récemment, M. G. Coutagne a consigné une observation qui jette un jour tout nouveau sur la valeur du genre Bijgireidum. « Aux environs de Saint-Chamas (Bouches- du-Rhône) sur les bords de l'étang de Berre, se trouve une série de sources, et en particulier, au quartier des Ragues, à deux kilomètres environ au sud de Saint-Chamas, une source assez abondante, qui alimente un lavoir public. Dans ce lavoir des Ra- gues, vivent des Bythinia à spire plus élancée et à suture plus profonde que le Bythinia tentaculata type; j'ai signalé ces Bythi- nies sous les noms de Sebefhina et Matritensis \ Or, un certain nombre de ces Bythinies, un quart ou uu cinquième environ, ont leur opercule plus ou moins spirescent au centre ; ce sont donc des Bigyreidum ; le reste a l'opercule ordinaire des By- thinia. On peut constater dans cette station tous les passages entre les genres Bigyreidum et Bythinia'. » M. G. Coutagne a bien voulu nous communiquer ses échan- ' Tkyon, 1884. Structural and sustematic Conchology, t. II, p. 260. 2 Neumayria, Stkkani (N. lalnata Neuinayr. fossile de Transylvanie). — Hylacanta, Ancev {H. tiphobia Smith, du lac Tanganica). ^ G. Coutagne, 18S1. Notes sur la faune malacologique du bassin du Rhône, in Ann. Soc. linnéenne de Lyon, t. XXVIII, p. 24 (tir. à part, p. 24). — Locard, 1893. Conch. française, p. 73. ^ G. CouTAu.VE, 1892. Note sur les petites Bythinidées des environs d'Avignon, in Ann. Soc. d'agriculture de Lyon, 6e série, t. V, p. 366 (tir. à part, p. 22). LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 73 tillons, et nous avons en effet constaté que si les uns étaient bien de véritables Bythinia, d'autres, s'ils avaient été trouvés seuls, eussent été certainement classés dans le genre Digy- reidmn. Notre attention une fois appelée sur ce sujet, nous avons retrouvé cette disposition digyréidienne chez des Bf/fhinia d'au- tres stations, notamment de Fleac (Charente), des environs de Montpellier (Hérault), du Puget (Var), etc., mais plus particu- lièrement chez les B. Sehethina, et toujours à l'état d'individus isolés au milieu de colonies normales. Nous ajouterons que c'est bien là une véritable anomalie, puisque le type normal de l'oper- cule des Bi/thinia, si bien étudié par M. Frédéric Houssay ' ne comporte qu'un seul mode de développement par accroisse- ments concentriques parallèles ou subparailèles au bord du péristome. Il faut donc en conclure que ce prétendu genre cor- respond à une manière d'être purement accidentelle de l'oper- cule des Bijthinia. Il doit donc être désormais supprimé. Ainsi établi, nous définirons le genre Bythinla de la ma- nière suivante, en nous tablant sur la manière d'être de son enveloppe testacée: coquille operculée, turbinée, dextre, sub- perforée, ovoïde-ventrue, à sommet aigu; taille petite; ouver- ture subpiriforme-arrondie, anguleuse dans le haut ; péristome continu, faiblement épaissi en dedans ; opercule calcaire affleu- rant plus ou moins le péristome, avec nucleus subcentral et formé de stries concentriques, au moins à la périphérie. Cette question étant ainsi définitivement tranchée, exami- nons maintenant quelle place il convient d'assigner aux Bythi- nia dans la classification zoologique des êtres. Ici les données deviennent déjà plus conventionnelles, car chaque auteur a sa manière particulière d'envisager la famille malacologique. Sans ' F'. HoussAv, 1884. Recherches sur l'opercule et les glandes du pied des Gas- téropodes, in Arch. de zoologie expérimentale. 2e sér.. t. II, pp. :23o et 277, pi. XI, fig. 5-8. 74 ARXOULD LOCARD. avoir la moindre prétention de mettre tout le monde d'accord, passons rapidement en revue les différents modes proposés pour la classification du genre qui nous occupe. Laissant de côté un passé déjà trop lointain, nous ne parle- rons ici que des auteurs qui ont écrit depuis 1850. Le D' Kïis- TER, dans les suites de Martini et Che:mnitz ' , réunit dans un seul genre, le genre Paludiua tel que le comprenait de La- MARCK % des formes aussi différentes et comme taille et comme galbe que les F.vivipara\ P. tentaculata et P. viridis', pour nous en tenir aux seules formes du système européen. Mais il donne la description de plusieurs espèces nouvelles voisines du P. feutacidaia. Nous aurons, du reste, plusieurs fois occasion de revenir sur son important mémoire. Moquix-Taxdon. en 1866, divisait ses Operculés brachi- fères en trois familles : les Péristomiens, Valvatidés et Néri- tacés ' . La famille des Péristomiens de Lamarck " comprend les deux genres Bytliima et Paludina. Pour l'abbé DuPUY, qui écrivait à la même époque ' , cette même famille des Péristo- miens renferme au contraire quatre genres, les Vivipara, Palu- dina, Hi/drohia et Valvata. Également à la même époque, Henry et Arthur Adams ' ont proposé pour ces mêmes genres un mode de classification assez singulier. Pour ces auteurs, la famille des VhipandcB comprend les genres Vivipara, Paliidotmis, Tanalia,Bithijnia et Nematura; les vraies Bythinies sont ici comprises à peu près comme l'avait ' H.-C. KiisTKK. iSo2. Systematisches Courhylien-rabinet von Martini ii. Chem- nitz, die Gattungen Paludina, Hydrocœna und Valvata. - Lamak(-k, 1812. Extrait d'un cours, p. 12o. ' Hélix vivipara, Linné. 17o8. Syst. nat., edit. X, p. 772. * Btilimux viridis, Poiret, 1801. Coq. Aisne, Prodr., p. 4o. * Moquin-Tandon. 1855. Hist. .}foll., t. II. p. ,M'k ^ Lamarck, 1812. Extrait d'un cours, p. 117. ^ DuPUY. 1851. Histoire naturelle des Mollusques terrestres et des eaux douces de fronce, p. o3i. * H. and A. Adams, 1858. The gênera of récent Mollusca. t. I. p. 337. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 75 fait Moquin-Tandon ; mais, dans cette classification, les genres Amnicola et Hydrohia démembrés des anciennes petites Bythi- nies et qui vivent dans les eaux douces, sont rangés avec les Barleeia, Alvania et Rissola de la faune marine dans la famille des Rissoklœ. Tryon, dans sa Conchyliologie', tout en reconnaissant les affinités qui peuvent exister entre ces différentes formes mari- nes, des eaux saumâtres et des eaux douces, tranche la diffi- culté et divise sa famille des Rissoidœ en plusieurs sous-familles, celle des BytJiïmnœ comprenant les genres Bythinia et Steno- thyra (ou Nematura), celle des Skeneinœ pour le genre Skeneia, celle des Rissoinœ et Rissoininœ pour les petites formes mari- nes, et enfin celle des Hydrohnnœ pour les petites espèces des eaux douces ou saumâtres. Cette classification, bonne en prin- cipe, a pourtant le grand inconvénient d'introduire des sous- familles, qui compliquent fort souvent la question au lieu de la simplifier. Dans le manuel du D»" P. Fischer % nous retrouvons un mode de groupement analogue, mais pourtant encore mieux compris. Toutes ces différentes formes sont réunies dans trois familles : avec les Rissoiidœ nous voyons toutes nos petites formes mari- nes ; avec les Palud'mklœ ce sont au contraire les grosses for- mes des eaux douces; enfin, sous le nom à!Hydrohndœ, il réunit tous les « petits Mollusques vivipares qui habitent les eaux douces ou saumâtres, et dont quelques-uns, quoique branchi- fères, passent une partie de leur existence hors de l'eau. » Fischer reconnaît qu'il a été créé plus de quatre-vingts genres plus ou moins différents et qu'il range dans cette dernière famille, et lui-même en admet vingt-neuf, dont huit douteux. Nous ne suivrons pas l'auteur dans cette laborieuse discussion. * Georges-W. ïkyon, 188.3. Structural and systemalir, conchotogn, t. II, p. 2.^9. * P. Fischer, 1885. Manuel de Conchyliologie, p. 719. 76 ARNOULD LOCARD. qui sortirait quelque peu du cadre que nous nous sommes tracé. Nous nous bornerons à rappeler que cette dénomination d'5>/- drobïidœ, dérivée du genre Hijdrohia, créée en 1821 par Hart- mann ' , ne saurait être adoptée en malacologie puisque, comme l'a démontré Bourguignat ' , elle a déjà été employée quatre ans auparavant par Leach pour un genre de Coléoptère penta- mère de la famille des Palpicornes, tribu des Hydrophyliens. Nous allons retrouver cette même coupe des Hydrobia d'HARTMANN, mais alors beaucoup moins bien comprise, dans le Catalog du D'' Kobelt'. Ici, la famille des Paludinïdœ de Lamarck est divisée en onze genres : Paludina, Cleopcdra, Bithynia, Hydrobia^ Vdrella, Belgrandia, Locardia, Bugesia, Emericia, LUhoglyplms et Valvata. On peut se demander ce que viennent faire ici les Valvées, alors que tant d'autres gen- res de même valeur, comme les Amnicola, etc., sont rangés dans une synonymie confuse. On doit au D'' Paladilhe une intéressante étude monogra- phique sur les Paludinidées françaises ', publiée en 1870. Ici au moins nous voyons pour la première fois apparaître chaque genre avec sa valeur vraie, et si quelques dénominations ont été ultérieurement modifiées, le principe du groupement des genres, avec leurs caractères réciproques et comparatifs n'en ressort pas moins très exactement. L'auteur divise sa famille des Palii- dinidœ en sept genres : Vivipara, Bythinia, Amnicola, Paludi- ' Hahtmann. 1821. System der Erd-und Flussconchylien der Schweiz, in Neue- AliJina, t. 1, p. 2.^8. — 1844. Sustem der Erd-und Susswasser Gastropoden Europtis, in Stubm, Fauna Deutsch.. t. IV, heft 5, p. 46. ^ BouKGUUiNAT, I880. Étude sur les noms génériques des petites Paludinidées à opercule spirescent, pp. 6 et 4)5. ^ Willi. KoBELT, 1881. Catalog der ini europaischen Faunen gebiet lehenden Conchylien, p. 136. — 1883. Erster Naclitrag, in Nalhrichtshlatt der deutschen Malakozoologischen Gesellschaft, n»» 1 et 2, p. 16. * Palauilhk, 1871). Étude monographique sur les Paludinidées françaises, in Annales de Malacologie, du D"" G. Servaiu, t. 1, pp. 164 à 244 (tir. à part, 1 hr. iii-8, 78 pages). LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPEEN. 77 nella, Hi/drohia, Paludestrina et Belfirandia. Il donne la des- cription des quatre espèces de Bythinies alors connues dans la faune française. M. le D' Agardh Westerlund ', dans sa Faune des régions palœarctiques, est l'auteur qui nous donne les documents les plus complets, les plus circonstanciés sur les espèces du système européen appartenant au genre Bijtliinia. Sa famille des Falii- dlnidœ comprend les genres Paludina et Cleopatra ; à la suite, il institue une famille des Bythlnudœ comprenant les genres Bytlùnia et Bigyreidum ; enfin, dans sa famille des Rissoidœ, il réunit la plupart des autres petites espèces des eaux douces et saumâtres réparties dans les genres BaikaVm, Palud'meUa, Horatia, Llthoghiplius, Emericia, et BenedicUa. Il donne la description de trente espèces de BytMma et de deux Bigy- reidum. Enfin, dans notre Conchyliologie française', nous avons adopté un mode mixte qui nous a paru plus rationnel. Comme r avait fait le D"" Fischer, nous avons réuni dans la famille des Viviparidœ les grandes formes des groupes des Vivipara con- tecta et F. fasckita ; dans la famille des BythineUidœ, nous avons compris les petites espèces appartenant aux genres BytJii- nia, Bigyreidum, Amnicola, BythineUa, Paidia, Belgrandia, Paludestrina et Peringia, les Bugesia, Bartetia, Moitessie- ria, etc., faisant alors partie de la famille des Melanidœ. Si nous ajoutons à cette trop longue nomenclature les tra- vaux de Georg-Ritter vON Frauenfeld, travaux où nous trou- vons soit des listes, soit des descriptions d'espèces nouvelles', ' G. -Agardh Wkstkblu.xd, 18SG. Fauna der in dev Paldarctischen région lebenden binneii-conchylien, t. VI, p. 3. — 1890. Katalog der in der Palaarc- tischen région lebenden-conchylien, p. 170. * A. Loc.\KD, 1893. Conchyliologie française, p. 68. * G.-R. VON Frauenfeld, 1862. Versuch einer Aufzàhlung der Arten der Gai. tung Bithynia Lch und Nematura Bus., iii Verhandlungen der k. k. zoologisch- botanischen Gesellschaft in Wien, t. XII, pp. H44 à 1170. — 1864. Verzeichniss 78 ARNOULD LOCARD. nous aurons ainsi résumé les principales données historiques relatives aux formes dont nous allons donner le catalogue. Ajoutons à cela les nombreux matériaux réunis par notre bien regretté maître et ami Jules- René Bourguignat, si gracieuse- ment mis à notre disposition par le Musée de Genève. Dans cette riche collection, nous trouvons toutes les Bythinies du système européen réunies dans 65 cartons contenant près de 200 tubes, se répartissant ainsi : 6 espèces pour la faune d'Asie, Syrie et Palestine; 8 espèces pour la faune d'Egypte; 8 espèces pour la faune de l'Afrique septentrionale; 37 espèces pour l'Europe proprement dite, et enfin 6 Digyreidum. Dans ce nombre, 19 espèces sont inédites. Nous adressons ici nos bien sincères remerciements à notre savant ami M. Maurice Bedot, directeur du Musée de Genève, qui nous met ainsi si obligeam- ment à même de faire connaître toutes ces formes nouvelles. Avant de terminer, un mot encore sur le modus Vivendi de nos espèces. Les Bythinies vivent toutes dans les eaux douces de l'ancien continent, recherchant de préférence les milieux peu agités, à fond vaseux, errant sur les pierres et sur les rochers, grimpant le long des plantes aquatiques, dans les mares, marais, fossés, et même dans les ruisseaux et cours d'eaux de quelque importance, mais alors dans les stations plus particulièrement tranquilles. Là, elles constituent parfois des colonies des plus populeuses. Les Bythinies ont encore un mode d'existence assez particu- lier. Lorsqu'il veut jouir d'un repos un peu prolongé, l'animal sécrète un filament mucilagineux qui passe entre l'opercule et les bords du péristome et lui permet de rentrer dans sa demeure tout en restant suspendu par ce fil aux plantes aquatiques. Au point de vue géologique, le genre Bythima serait fort der Namen der Fossilen und lebenden Arten der Galtung Paludina Lam.. Loc. cit., t. XIV, pp. 361 à .567 (tir. à part, 1883. 1 broch. in-8, 112 pages). — 1863. Zoologische Miscellen, Loc. cit., t. XV, pp. 324 à 336, pi. VlII-XI. LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPEEN. 79 ancien. Quoique bien souvent on ait confondu sous le nom de B. tentaculata des formes fossiles plus ou moins affines, nous rappellerons que de telles formes ont été indiquées dans le pléistocène supérieur des vallées du Rhône, de la Saône et de la Somme, dans les Lover Brtck-eartlis et Rivers-crawels d'An- gleterre, dans les Kalk-tufs de Thuringe et de Silésie. Nous les retrouvons dans le pléistocène moyen du Thaï Loss de France et de Suisse, dans les dépôts à Belgrandia et Lartetia des envi- rons de Paris et dans les tufs du Wurtemberg ; plus ancienne- ment encore, ils existent dans le pléistocène inférieur de l'hori- zon des sables de Mosbach en Allemagne, et du Forest-bed d'Angleterre; ils remonteraient même jusque dans le Norwich- Crag du pliocène moyen, et même jusque dans la mollasse d'eau douce du Lyonnais et du Dauphiné appartenant au niveau du pliocène inférieur ' . CATALOGUE DES BITHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN Bythinia d'Europe. A. Groupe du B. tentaculata. Ombilic tout à fait recouvert ; opercule affleurant le péristome. a. Coquille au galbe plus ou moins court et ventru; spire courte; tours peu convexes ; suture peu profonde. Bythinia tentaculata, Linné. — Eelix tentaculata^ Lin., 1758. Systema naturse, édit. X% p. 774, n» 616. — Nerita jaculator, MuUer, 1776. Vermium terrestrium et fluviatilium historia, t. II, p. 185. — Turbo nucleus, da Costa, 1778. Bri- tisch Conchology^, P- 91? pl- ^? %• 12. — Bulimus tentaculatus, ^ A. LoGARU, 1881. Études sur les variations malacologiques, t. 11, pp. 228 à 229. 80 ARXOULD LOCAKD. Poirei, 1801. Coquilles de l'Aisne, Prodrome, p. 61. — Cyclo- stoma impur um, Draparnaud, 1801. Tableau des Mollusques terrestres et tiuviatiles de France, p. 41. — Turlo janitor, Vallot, 1801. Exercices d'histoire naturelle, p. 6. — Cyclo- stomajaculator, Ferussac père, 1807. Essai méthodique, p. 66. — Lymnœatentaculata, Fleming, 1814. In Edinburg Encyclo- pedy, t. VII, I, p. 78. — Paludina impura, Brard, 1815. Coquilles des environs de Paris, p. 183, pi. VII, fig. 2. — Pak- (Unajaci(lator,'ètu.der, 1820. Kurzes verzeichniss... Conchylien, in Gartner, Xaturwiss. anzeig. schweiz. Gesellsch. Bern, p. 91. — Turbo tentaculata, Sheppart, 1823. Descriptions of seven new British Land-and Fresh-water Shells, in Transactions of tlie Linnean Society of London, t. XIV, p. 152. — Bithinia jaculator, Hisso, 1826. Histoire naturelle de l'Europe méridio- nale, t. IV, p. 100. — Paludina tentaculata, Fleming, 1826. A History of British animais, p. 315. — Bithinia tentaculata, Gray, in Turton, 1840. Mannual of the Land and Fresh-water Shells of the British Island, p. 94, fig. 20. — Bythinia tentacu- lata, Stein, 1850. Die Lebenden Schnecken und Muscheln der Umgegend Berlins, p. 92. = Espèce très répandue dans pres- que toute l'Europe. Bythinia producta, Menke. — Paludina impura, var. b, producta, Menke, 1830. Synopsis methodica Molluscorum, p. 41. — Bythinia tentaculata, var. jS, producta, Moquiu-Tan- don, 1855. Histoire naturelle des Mollusques de France, t. II, p. 529, pi. XXXIX, fig. 41 (non pars auctorura). — Bythinia producta, Locard, 1893. Conchyliologie française, p. 72. = Cette forme, dont nous parlerons plus loin, vit en France, en Allemagne, en Belgique, en iVngleterre, etc. Figuré pi. VI, fig. 26. Bythinia inflata, Hansen. — Paludina inflata, Hansen, 1845. Ofvers. of k. vet., Acad. Forh., p. 24; Kuster, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 34, pi. VII, fig. 20-24. — Bythinia LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPEEN. 81 Troscheli, Paasch, var. inflata, von Frauenfeld, 1864. In Ver- handlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, t. XIV, p. 617. — Bïthynia ventricosa, Gray, vm\ in- flata, Kobelt, 1881. Catalog der im europaischen Binnenconchy- lien, p. 137. — BytMnia Leachi, Sheppart, var. inflata, Wes- terlund, 1886. Fauna der in der Palaarctischen région, VI, p. 18. — BytMnia inflata, Servain, 1888. Bulletin de la Société malacologique de France, t. V, p. 303 (non Westerlund, 1887. Sibirien land-oh Sôtwatten-Mollusker, p. 64). — BytMnia Trans- sylvanica, Biels, in schedis, teste S Clessin, 1887. Die Mol- lusken-Fauna Oesterreich-Ungarns und der Schweiz, p. 624. = Avec M. le D'^ G. Servain et Bourguignat, nous maintien- drons cette forme au rang d'espèce, en la faisant rentrer dans le groupe du B. tentacidata. Elle vit en Suède, en Danemark, et descend jusqu'à Hambourg. Bythinia gravida, Kay. — B. gravida, Ray, 1884. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. I, p. 154. = Cette forme, très bien décrite par MM. Ray et Agardh Westerlund, est peu répandue : la Seine, à Troyes (Aube); la Rance, au- dessous de Dinan (Ille-et- Vilaine); environs de Grenoble (Isère); St-Saulge (Nièvre); les conduites d'eau de la ville de Paris. Cette forme n'ayant pas encore été tigurée, nous en reprodui- sons le type pi. V, tig. 21. Bythinia codia, Bourguignat. — Paludina tentaculata (pars), Kûster, 1852. Syst. Conch. Cab., pi. VIII, fig. 6 et 7 (non aucto- rum). — Bythinia codia, Bourguignat, 1862. S^cilèges mala- cologiques, p. 136, pi. VIII, fig. 5 à 7. — Bïthynia tentaculata, var. codia, Kobelt, 1881. Catalog Binnenconchylien, p. 137. := Vit dans les eaux marécageuses des environs de Pise, en Italie. Bythinia Cettinensis, S. Clessin. — Bythinia tentaculata, var. minor, Brusina, teste Clessin. — Bythinia Cettinensis, Clessin, 1887. Malakozoologische Blatter, neue folge, t. IX, p. 62. = Cettina près Almissa (Dalmatie). Kev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 6 82 ARNOULD I-OCARD. Bythinia Tagina, Servain. — Bythinia Leachi, Servain, 1880. Mollusques recueillis en Espagne et en Portugal, p. 146 (non Sheppart). — Bythinia Tagina, Servain, 1882. Nov. sp. in coll. Brgt = Vit en Portugal. Bythinia Narentana, Bourguignat. — B. Narentana, Bourguignat, 1883. Nov. sp. in coll. = Vit en Dalmatie. Bythinia Bottnica, Anderson. — Bythinia tentaculata (pars), Westerlund, 1871. Exposé critique des ^lollusques de la Suède et de la Norwège, p. 148. — Bythinia tentaculata, var. Bottnica, Anderson, in S. Clessin, 1878. Malakozoolo- gische Blàtter, t. XXV, p. 71, pi. III, fig. 7. — Bythinia Bott- nica, Servain, 1888. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. V, p. 303. = Vit dans le sinus de Bottnie en Suède et des- cend jusque dans l'Elbe à Hambourg. Bythinia Gall^ciana, Castro. — B. Gallœciana, Castro, 1886. Nova sp. in coUect. Bourg. = Le Portugal. Bythinia sph^rica, Bourguignat. — B. sphœrica, Bour- guignat, 1886. Nova sp. in coUect. Bourg. = Le Portugal. Bythinia Bogica, Dubois de .Montpéreux. — Paludina Bogensis, Dubois, in Kuster, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 31, pi. VII, fig. 1 et 2. — Bythinia Bogensis, von Frauenfeld, 1864. In Verhandl. zoolog.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XIV, p. 580 (tir. à part, 1865, p. 20). — Hydrobia variabilis, Kobelt, 1881. Catalog Binnenconchylien, pp. 140 et- 184. — Bythinia Bogica, Bourguignat, 1874. In coilect.; 1888. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. V, p. 303. = Bourguignat a judicieusement rectifié l'orthographe proposée par Dubois de Montpéreux. Les eaux de la Bog, affluent du Dnieper dans la Pologne russe; on retrouve cette même forme dans les allu- vion^ de l'Elbe aux environs de Hambourg (Prusse). Bythinia Umbratiga, von Frauenfeld. — Bifhynia Um- bratica, von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.-botan. Ge- sellsch. in Wien, t. XII, p. 1154. — Bythinia Umhratica, LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPEEN. 83 von Frauenfeld. 1865. Loc. cit., t. XIV, p. 257. pi. IX. = Estramadure (Espagne). Bythinia limnoidea, Servain. — B. limnoidea, Servain, 1881. Nova sp. in collect. Bourg. = La Croatie. Bythinia parva, Locard. — B. parva, Locard, 1893. Conchyliologie française, p. 70. — Château-soleil près Castel- lane (Basses- Alpes); le Suran (Ain); Canal du Midi (Aude); environs de Nice (Alpes -Maritimes); environs de Moulins (Allier); île Cazeau ; les conduites d'eau de la ville de Paris. Bythinia allopoma, Westerlund. — B. allopoma, Wester- lund, 1886. Fauna Palaarctischen région, t. VI, p. 15. = Le type vient des eaux thermales de Viîlarcher-Bad, en Carinthie ; environs de Pise, San Giovano près Monfalcone, dans le Frioul (Italie) ; St-Raphaël, le Puget, Draguignan (Var); la Reyssouse (Ain); canal du Midi à Fresquel (Aude); environs de Nice (Alpes-Maritimes). Cette espèce n'ayant pas encore été figurée, nous en reproduisons le type, pi. V, fig. 4, d'après M. Wester- lund. Bythinia Aedussonica, Ray. — B. Ardussonica, Ray, 1884. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. I, p. 155. = L'Ardusson près Nogent sur Seine (Aube). Nous reprodui- sons, pi. VI, fig. 12, cette espèce, qui n'a pas encore été figurée. b. Coquille d'un galbe allongé ; spire haute ; tours convexes ; suture profonde. Bythinia TEOSCHELi,Paasch. — Paludina Troscheli, Vdiâsch, 1842. In Wiegmann Archives, t. I, p. 300, pi. VI, fig. A-D. — Ktister, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 38, pi. VIII, fig. 9 à 11. = Bithynia Troscheli, von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.- botan. Gesellsch. in Wien, t. XII, p. 1149. — Bithynia ventri- cosa, var. Troschelii, Kobelt, 1881. Catalog Binnenconchylien, p. 137. — Bythinia ventricosa (non Gray), S. Clessin, 1876. Deutsche Excursions-Molluskenfauna, p. 319, fig. 175. = Vit dans le nord de l'Allemagne. 84 ARNOULD LOCARD. Bythinia Michaudi, Du val. — Paludina Michaudi, Du val, 1845. In Revue zoologique de la Société Cuviérienne, p. 211. — Bythinia Leachi (non Sheppart), Westerlund, 1886. Fauna Palàarctischen région^ t. VI, p. 17. — Bythinia Michauâi, Locard, 1883. Conchyliologie française, p. 73. = L'Erve près Cliéméré (Mayenne); environs de Rennes (Ille-et- Vilaine) ; lac de Cirknitz près Adelsberg (Carniole); lac de Janina en Épire (Grèce). Nous figurons, pi. V, iig. 23, une var. tnajor de cette coquille. Bythinia decipiens, Millet. — Paludina decipiens, Millet, 1843. In Revue et Magasin de zoologie, p. 2, pi. LXIII, fig. 2 (pessima). — Bythinia tentaculata, Chenu, 1859. Manuel de Conchyliologie, t. I, p. 311, fig. 2223. — Bythinia decipiens, Bourgnignat, 1874. In collect. — G. Servain, 1888. In Bulle- tin Soc. malacologique de France, t. V, p. 303. — Bythinia ventricosa vel B. Leachi, pars auctorum. = Cette forme est très répandue en France ; nous la connaissons dans les départe- ments suivants : Maine-et-Loire, Mayenne, Eure, Seine-Infé- rieure; Seine-et-Oise, Rhône, Bouches-du-Rhône, Basses-Pyré- nées; les conduites d'eau de la ville de Paris, etc. Bourguignat la possédait des localités étrangères qui suivent : ruisseau de Vinckel et Roth-See près Lucerne, le lac de Neuchâtel (Suisse) ; marais de la Cettina en amont d'Almissa, le Danube à Giurgewo (Dalmatie); Monfalcone (Frioul-Istrie) ; environs de Lecco en Lombardie, le Sebeto près Naples, Chioggia, Padoue (Italie); le Guadalaviar à Valence (Espagne); le Douro à Porto (Portugal); environs de Moscou (Russie) ; Manchester (Angle- terre); la Kerka (Dalmatie); l'Elbe à Hambourg, le Mein à Francfort, Potsdara (Prusse). = Nous représentons, pi. V, fig. 6, le type de cette espèce si mal comprise, et, fig. 1 de la même planche, le B. tentaculata à titre de comparaison. Bythinia ilys^ca, Letourneux. — B. ilysœca, Letour- neux, 1879. Nova spec. in collect. Bourg. = De la Croatie et de la Dalmatie. LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPEEN. 85 Bythinia Letoch^, von Frauenfeld. — Bithi/nia Letochœ, von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XII, p. 1146. — Bythinia Letochœ, von Frauenfeld, 1865. Loc. cit., t. XV, p. 528, pi. IX. — Bythinia Lethochai, AVesterlund, 1886. Fauna Paliiarctischen région, t. VI, p. 16. = Le type vit en Espagne dans l'Estramadure ; Bourguignat le possédait du Douro à Porto (Portugal). Bythinia Zamorensis, Bourguignat. — B. Zamorensis, Bourguignat, 1882. Nova sp. in collect. = Du Douro, à Za- mora (Portugal). Bythinia Carvalhoi, Castro. — B. Carvalhoi, Castro? 1886. Nova sp. in collect. Bourg. = Le Minho (Portugal). Bythinia proxima, von Frauenfeld. — Bithynia proxima, von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, p. 1149. — Bythinia proxima, von Frauenfeld, 1865. Loc. cit., p. 527, pi. IX. = Vit dans le Tyrol et en Italie. Bythinia Lusitanica, Castro. — B. Lusitanica, Castro, 1886. Nova sp. in collect. Bourg. = Le Minho (Portugal). Bythinia Stramicensis, Locard. — B. Stramicensis, Lo- card, 1893. Conchyliologie française, p. 72. ~-v Environs de Crémieu (Isère). Bythinia Sebethina, H. Blanc. — B. Sehethina, Blanc, 1879. In Collect. Bourg. — Coutagne, 1881. In Annales Soc. Linnéenne de Lyon, t. XXVIII, p. 24 (tir. à part, p. 24). — Bythinia tentaculata, var. Sebethina, Westerlund, 1886. Fauna Palâarctischen-reiïion, t. VI, p. 15. = Le type vient du Sebeto à Naples (Italie); nous le connaissons en outre à: Adels- berg en Carinthie; en Italie à Chioggia, et aux environs de Padoue ; dans les départements suivants de la France : Drôme, Hérault, Var, Savoie, Calvados, Isère, Sarthe, Vaucluse, Cha- rente, Bouches-du-Rhône, etc. Nous l'avons également reçu de Borghom (Suède). Nous avons tiguré, pi. V, fig. 3, le type de cette espèce. 86 ARNOULD LOCARD. Bythinia Matritensis, Graëls. — Paludina impura, var. Matritensis, Graëls, 1846. Catalogo de los Molluscos terres- tres y de agua dulce observados en Espafia, p. 17, fig. 23-24. — Bythinia Matritensis, Bourguignat, 1864. Malacologie de l'Algérie, t. II, p. 359. — Bythinia tentaculata, var. Matriten- sis^ Westerlund, 1886. Fauna Palâarctischen-region, t. VI, p. 15. = Observé d'abord en Espagne, dans les eaux du Tage, du Mançanares, du Guadiana ; vit également en Italie aux envi- rons de Padoue, et en France dans les départements des Bou- ches-du-Rhône, de l'Hérault, de l'Aude, de l'Isère, etc. Nous avons figuré de nouveau cette espèce, pi. Y, fig. 20. Bythinia Meneghiniana, Issel. — B. 31eneghiniana, Issel, 1863. In Memoria délia Reale Accademia di Torino, p. 21, pi. I, fig. 12-13. = Bakou (Transcaucasie russe). Bythinia potamvECa, Bourguignat. — B.potamœca, 1881. Nova sp. in collect. — Bythinia potamica, Locard, 1893. Con- chyliologie française, p. 73. = Le type vit dans les gorges d'Ollioules près de Toulon ; nous le retrouvons à la ^eyne, St-Raphaël et Draguignan dans le Var; Bourguignat le pos- sédait de Monfalcone dans le Frioul, de l'Estella à Chiavari dans la Lombardie, et de la Toscane en Italie. Bythinia gractlis, Locard. — Bythinia, sine nome in col- lect. Bourg. = Lysimachia, lac inférieur de Vrachoury au nord de Missolonghi (Grèce). B. Groupe du B. Leachi. Ombilic partiellement recouvert ; opercule n'affleurant pas le péristome. a. Coquille au galbe conique ; spire haute ; tours étages. Bythinia Leachi, Sheppart. — Bythinia ventricosa, Gray, 1821. In Médical Repository, p. 239 (sine descript.). — Gray, LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 87 1840. A Manual Shells of the British Island, p. 49, pi. X, fig. 14. — Turbo Leachi, Sheppart, 1822. In Transactions Linnean Society, t. XIV, I, p. 152. — - Paludina acuta, Fle- ming, 1828. A History of British animais, p. .315. — Paludina smiilis, des Moulins, 1827. In Bulletin Soc. linnéenne de Bor- deaux, t. II, p. 65 (non Michaud). — Paludina ventricosa, Brown, 1845. Illustrations Conchology of Great Britain and Ireland, p. 27, pi. XIV, fig. 74-75. — Bijthinia Leachi, Moquin- Tandon^ 1855. Histoire naturelle des Mollusques de France, t. II, p. 527, pi. XXXIX, fig. 20-23. — Bythinia ventricosa, Kreglinger, 1870. Systematisches Verzeichniss Deutschland Mollusken, p. 311. = Nous admettons pour cette espèce, si souvent mal comprise, le type anglais qui se retrouve du reste dans d'autres pays, notamment dans l'Europe centrale. Bythinia amm^cia, Servain. — B. ammœcia, Servain, 1888. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. V, p. 304. — Bythinia Leachi, var. ammœcia, Westerlund, 1890. Fauna Palàarctischen-region, Suppl., p. 98. = Les bords de l'Alster (Prusse). Nous avons figuré cette espèce déjà décrite, pi. V, tig. 13 . Bythinia Baudoniana, Gassies. — B. Baudoniana, Gas- sies, 1858. In Journal de Conchyliologie, t. VII, p 398. — 1867. In Bulletin Soc. Linnéenne de Bordeaux, p. 130, pi. I, fig, 7. = Le sud-ouest de la France. Bythinia Hispanica, Servain. — B. Hispanica, Servain, 1880. Mollusques recueillis en Espagne et en Portugal, p. 147. = Le Guadalquivir à Valence (Espagne). Cette forme, bien décrite, mais non figurée, est représentée pi. V, fig. 15. Bythinia socialis, Westerlund. — B. socialis, Westerlund, 1886. Fauna Palaarctischen-region, t. VI, p. 19. — Kobelt, 1891. Rossmâssler's Iconographie, neue Folge, t. V, p. 68, pi. CXXXVII, fig. 863 (mala). = Oreto près Palerme (Sicile). Cette forme est figurée pi. VI, fig. 17, d'après un échantillon qu'a bien voulu nous communiquer M. Westerlund. b8 ARNOULD LOCARU. Bythinia Boissieri, de Charpeutier. — Paludina Boissieri de Charpentier, in Ktister, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 35 pi. VII, fig. 30-32. — Bythinia Boissieri, von Frauenfeld 1864. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XIV p. 580 (1865, tir. à part, p. 20). — Bithynia Boissieri, Kobelt 1881. Catalog Binnenconchylien , p. 138. = Le type a été signalé à Rome; la marquise Paulucci l'indique aux environs de Florence, en Calabre et en Sicile. Les échantillons de la collection Bourguignat proviennent de : Poggio-Reale près Naples, Marais Pontins, fontaine à Xaples, Palerme (Italie); Céphise près Athènes, Lépante^ Lysimachia^ lac de Vrachori au nord de Messolonghi (Grèce). Bythinia Blanci, Bourguignat. — B. Blanci, Bourguignat, 1881. Nova sp. in coUect. — Espèce italienne de San Germano, Pise et des marais de Toscane. Bythinia Kickxi, Nyst. — Paludina Kickxii, Nyst, in Ktis- ter, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 45, pi. IX, fig. 12-13. — Bythinia ventricosa (non Gray), von Frauenfeld, 1865. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, p. 619 (tir. à part, p. 59). — Bythinia Leachi, var. Kickxii, Westerlund, 1886. Fauna Palàarctischen-region , t. VI, p. 17. = Cette forme, qui nous parait bien distincte du B. Leachi, vit en Hollande. Bythinia Celtica, Bourguignat. — B. Celtica, Bourgui- gnat in Paladilhe, 1870. Annales de Malacologie, t. I, p. 184 (tir. à part., p. 18). = Nous connaissons cette forme dans l'Eure à Cliartres (Eure-et-Loire), l'Erve (Mayenne), la Vi- laine à Rennes (Ille- et -Vilaine), à Blainville (Calvados), etc. Bourguignat la possédait également de Belgique, mais sans indication de localité. Cette espèce, bien décrite par Bourgui- gnat, est représentée pi. VI, fig. 20. Bythinia yiridis, Letourneux. — Digyreidum viride, Le- tourneux, 1887. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. IV, p. 72. = Ruisseaux près de la ville de Corfou (Grèce). Nous figurons cette espèce pi. VI, fig. 22. LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPÉEN. 89 Bythinia Renei, Letoiirneiix. — THgijreidmn Benri, Le- tourneux, 1887. In Bulletin Soc. raalacologique de France, t. IV, p. 70. = Marais de Cressida près Corfou (Grèce). Figuré pi. VI, fig. 19. Bythinia Servainiana, Letourneux. — Digyreidum Ser- vainianum, Letourneux, 1887. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. IV, p. 71. = Marais de Cressida près Corfou, Vra- chory au nord de Missolonghi^ le Céphise et son affluent près Athènes (Grèce). Figuré pi. VI^ fig. 23, Bythinia Majeavskyi, Parreys. — Bithjnia Majeivsk>/i, Parreys in von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XII, p. 1153. — Bytkima Majewsky, von Frauenfeld, 1864. Loc. cit., p. 624 (tir. à part, 1885, p, 64. = M. Westerlund signale cette forme dans la Dalmatie, le Monténégro, la Croatie, la Hongrie et la Sibérie. Bythinia Bayonnensis, Locard. — Bythinia, sine nome in collect. Bourg. = Lac de la Négresse près Bayonne (Basses- Pyrénées). Bythinia elegans, Locard. — Bythinia sine nome in collect. Bourg. = Le Lido près Venise (Italie). h. Coquille au galbe ventru ; spire courte ; tours étages. Bythinia Orsinh, de Charpentier. — Paludina Orsinii, de Charpentier, in Kiister, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 42, pi. IX, fig. 1-2. — Bythinia Orsini, von Frauenfeld, 1864. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XIV, p. 633 (tir. à part, 1865, p. 73). = Espèce italienne dont le type vit à Ascoli, d :»ns les États de l'Église ; Bourguignat la possé- dait de San Germano (Italie) et du lac Copaïs (Grèce). Bythinia Balatonica, Servain. — B. Balatonïca, Ser- vain, 1881. Histoire malacologique du lac Balaton, p. 91. = Lac Balaton (Hongrie), environs de Hambourg (Prusse). Nous figurons cette espèce pi. VI, fig. 25. 90 ARNOULD LOCARD. Bythinia hellenica, Kobelt. — Bythinia Orsinii, Roth, Spicileg. Moll., p. 35. — B. {Orsinii, var?) Jiellenka, Kobelt, 1891. Rossmiissler's Iconographie, neue folge, t. V, p. 67 > pi. CXXXVII, fig. 860. = La Grèce. Bythinia meridionalis, von Frauenfeld. — Bithynia meri- dionalis, von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XII, p. 1153. — Bythima meridionalis, von Frauenfeld, 1865. Loc. cit., pi. VIII. = L'Espagne et la Calabre. Bythinia Mostarensis, Megerle von Muhlfeld. — Bythinia Mostarensis, Muhlfeld, 1873. Beitrage zur Fauna Bosnica, p. 58, fig. 19. = Bosnie et Herzégovine. Bythinia Italica, Paulucci. — Bythinia Leachi, var. Ita- lica, Paulucci, 1880. Escursione scientifica nella Calabria, p. 197, pi. IX, fig. 5 (tautum). — Codiella Italica, de Monte- rosato, 1893. In collect. = L'iVngitola près Pizzo, environs de Florence et de Palerme (Italie). Bythinia rubens, Menke. — Paludina ruhens, Menke, 1830. Synopsis methodica MoUuscorum, 2""® édit., p. 134. — Kiister, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 48, pi. IX, fig. 27-29. — Paludina ferruginea, De Cristofori et Jàn, 1832. Catalogus, p. 5. — Paludina rubens, Philippi, 1836. Enumeratio MoUus- corum Siciliae, t, I, p. 148, pi. IX, fig. 4. — Bithinia ruhens, Bourguignat, 1853. Catalogue raisonné des Mollusques d'Orient, p. 62. — Bythinia ruhens, von Frauenfeld, 1864. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XIV, p. 643 (tir. à part, 1865, p. 83). — Paludina Anapensïs, Benoît, in Paulucci, 1878. Matériaux pour servir à l'étude de la faune malacologi- que de l'Italie, pp. 18 et 47. = Le type a été découvert en Sicile; on l'a retrouvé en Grèce, en Algérie et en Asie Mi- neure. Bythinia Segestana, Benoît. — B. Segestana, Benoît, 1862. lUustrazione sistematica Testacei estramarini délia Sici- LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPÉEN. 91 lia, pi. VII, fig. 23. — BytMnia Boissieri, var. Segestana, Wes- terlund, 1886. Fauna Palaarctischen-region, t. VI, p. 19. = L'Oreto près Palerrae, l'Anapo, environs de Syracuse (Italie). Bythinia PH.EACINA, Letoumeux. — B.phœacina, Letour- neux, 1879. Nova sp. in collect. Bourg. = Marais de Cressida, la Messonghi près Corfou (Grèce). Bythinia Stossichiana, Letourneux. — B. Stossichiana, Letourneux, 1879. Nova sp. in collect. Bourg. = Marais de Cressida près Corfou (Grèce). Bythinia Corcyrensis, Letourneux. — Bïgyreidum Cor- cyrense, Letourneux, 1887. In Bulletin Soc. malacologique de France, t. IV, p. 70. = Ruisseaux de l'île de Corfou (Grèce). Nous figurons cette espèce planche VI, fig. 8. Bythinia Gr^ca, Locard. — B. Hellenica, Bourguignat, 1879. Nova sp. in collect., non Kobelt. — B. Grœca, Locard, 1894. Nova species. = Lac Copaïs, dans la Béotie, le jardin des Plantes à Athènes (Grèce). Bythinia Bourguignati, Paladilhe. — B. Bourguignati, Paladilhe, 1868. Nouvelles Miscellanées malacologiques, p. 101, pi. V, fig. 1-3. — Digyreidum Bourguignati, Letourneux, 1879. In sched. — Locard, 1882. Prodrome de Malacologie française, p. 224. = Jardin de St- Jacques près Perpignan (Py- rénées-Orientales) . c. Coquille au galbe pupoïde-ventru ; spire très courte et obtuse. Bythinia Walderdorffi, von Frauenfeld. — B. Walder- dorffi, von Frauenfeld, 1865. In Verhandl. zool.-botan. Ge- sellsch. in Wien, t. XV, p. 528, pi. IX. :=. Le sud de la Dal- matie. Bythinia Schwabi, von Frauenfeld. — B. Schwahii, von Frauenfeld, 1865. In Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XV, p. 528, pi. X. = La Macédoine (Grèce). î)2 ARXOULD LOCARU. Bythinia d'Asie (Syrie -Palestine). Bythinia rubens, Menke. — Vide ante p. 90. = Bour- guignat a signalé cette espèce en Syrie : le Bahr-el-Houlé, les environs de Baalbeck, Sayda, environs de Damas. Bythinia Sidoniensis, Mousson. — Bithinia ruhens, var. Sidoniensis, Mousson, 1861. Coquilles terrestres et fluvia- tiles recueillies par Roth en Palestine, p. 56. = Sadja en Syrie. Bythinia Heliopolitana, Bourguignat. — B. HeliopoU- tana, Bourguignat, 1879. Nova sp. in collect. = Baalbeck (Syrie). Bythinia Damasci, Bourguignat. — B. Bamasci^ Bour- guignat, 1879. Nova sp. in collect. = Damas (Syrie). Bythinia Saulcyi, Bourguignat. — Blthinia Saulcyi, Bourguignat, 1853. Catalogue raisonné des Mollusques recueil- lis par M. T. de Saulcy en Orient, p. 63, pi. 11, fig. 43-45. — Bythinia Saulcyi, Westerlund, 1886. Fauna Palilarctischen- region, t. VI, p. 21. = Environs de Baalbeck et de Damas (Syrie). Bythinia Hawardierjana, Bourguignat. — Bithinia Ea- wardieriana, Bourguignat, 1853. Catalogue raisonné des Mol- lusques recueillis par M. T. de Saulcy en Orient, p. 63, pi. II, fig. 46-47. — Bythinia Hawardieriana, Westerlund, 1886. Fauna Palilarctischen- région, t. VI, p. 31. = Le Bahr-el- Houlé (Syrie). Bythinia succinea, Locard. — Bythinia, sine nome in collect. Bourg. = Environs de Beyrouth (Syrie). Bythinia badiella, Parreys. — Paludina hadiélla, Par- reys in Kiister, 1853. Syst. Conch. Cab., p. 62, pi. XI, fig. 25- 28. — Bithinia hadiélla, Bourguignat, 1856. Aménités malaco- logiques, t. I, p. 183. — Bythinia hadiélla, von Frauenfeld, LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 93 1864. In Verliandl. zool.-botan. Gesellsch. in Wien, t. XIV, p. 577 (tir. à part, 1865, p. 17). = La Syrie et presque toute la Mésopotamie; environs de Beyrouth, de Damas, le Liban, aux environs de Deïr-el-Kanir, Bahr-el-Houlé. Bythinia EJECTA, Mousson. — B. éjecta, Mousson, 1874. In Journal de Conchyliologie, t. XXII, 46. = La Basse-Méso- potamie. Bythinia el^ca, Bourguignat. — B. elœca, Bourguignat, 1874. Nova sp. in coUect. = Bahr-el-Houlé (Syrie). Bythinia d'AFRiQUE (Egypte). Bythinia Goryi, Bourguignat. — Paludina decipiens (non Millet), deFérussacinKiister, 1852. Syst. Conch. Cab., p. 35, pi. VII, fig. 27-29. — Bithinia decipiens, Roth, 1855. In Ma- lakologische Blàtter, t. II, p. 51. — Bithinia Goryi, Bourgui- gnat, 1856. Aménités malacologiques, t. I, p. 185. — Bithinia Kusteri, von Frauenfeld, 1862. In Verhandl. zool.-botan. Ge- sellsch. in Wien, t. XII, p. 1151. — Von Frauenfeld, 1864. Loc. cit., t. XIV, pp. 597 et 619. — Bythinia Goryi, von Frauenfeld, 1864. Loc. cit., t. XIV, p. 610 (tir. à part, 1865, p. 50). = Le Nil, lac Mareotis, canaux d'Alexandrie. Bythinia Schweinfurthi, Letourneux. — B. Schwein- furthi, Letourneux, 1879. Nova sp. — Bourguignat, 1890. His- toire malacologique du lac Tanganica, p. 51 (sine descript.) (non Hydrobia Schweinfurthi, Martins et Jickely). = Bords du lac Mseri, au Fayoua. Bythinia Alexandrina, Bourguignat. — Bithinia Alexan- drina, Bourguignat, 1877. Description de différents genres de Mollusques de l'Egypte, etc., p. 27 (sine descript.) — Bithynia Alexandrina, Bourguignat, in Kobelt, 1881. Catalog Binnen- conchylien, p. 138 (sine descript.). = Lac Mareotis près Alexandrie. 94 ARNOULD LOCARD. Bythinia Sennaarica, Parreys. — Paludina Sennaarensïs, Parreys in Kiister, 1853. Syst. Conch. Cab., p. 44, pi. IX, fig. 10-11. — Bythinia Sennaarensis, Martens, 1865. In Mala- kozoologische Blàtter, t. II, p. 204. — Bigyreidujn Senaaricum, Letourneux in Bourguignat, 1883. Malacologie de TAbyssinie, p. 130. — Bythinia Sennaariensis, Kobelt, 1891. Rossmâss- ler's Iconographie, neue folge, t. V, p. 72, pi. CXXXVII, fig. 868. = En Egypte, Soudan et Abyssinie, tout le cours du Nil-Bleu, depuis le lac Dembea jusqu'à Kartouni, et dans le Nil-Blanc jusqu'en Egypte ; bords du lac Haoussa dans le Choa (Ethiopie méridionale). Byihinia Lhothelleriei, Bourguignat. — Bithinia Lho- thelleriei, Bourguignat, 1879. Description des Mollusques de l'Egypte, de l' Abyssinie, etc., p. 27 (sine descript.). — Bithynia Lhotellerii, Bourguignat, in Kobelt, 1881. Catalog Binnen- conchylien, p. 138 (sine descript.) = Canaux près Alexan- drie. Bythinia Calvertina, Bourguignat. — Bithinia Calver- ^««7?^^ Bourguignat, 1879. Description de Mollusques de l'Egypte, de l'Abyssinie, etc., p. 27 (sine descript.). — Bithynia Galver- tiana, Bourguignat, in Kobelt, 1881. Catalog Binnenconchy- lien, p. 138 (sine descript.) = Fossés à Rambé près Alexan- drie. Bythinia Letourneuxi, Bourguignat. — Bithinia Letour- neuxi, Bourguignat, 1879. Description de Mollusques de l'Egypte, de l'Abyssinie, etc., p. 27 (sine descript.). — Bithy- nia Letourneuxi, Bourguignat, in Kobelt, 1881. Catalog Bin- nenconchylien, p. 138 (sine descript.) (non Bythinia Letour- neuxiana, Bourguignat, 1862. Spicilèges malacologiques, p. 121 , qui est VÂmnicoJa Letourneuxiana, Bourguignat, 1864. Mala- cologie de l'Algérie, t. II, p. 248, pi. XIV, fig. 58 à 60). = Marais à l'est du canal de Mahmyoudié (Egypte). Bythinia subbadiella, Bourguignat. — Bithinia Badiella LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 95 (non Parreys), Bourguignat, 1879., Description de Mollusques de l'Egypte, de l'Abyssinie, etc., p. 27. — Bithinia suhha- diella, Bourguignat, 1885. Mollusques recueillis par M. Paul Soleillet au Choa, p. 30. = Lac Mareotis et canaux d'Alexan- drie; s'étend jusqu'au lac Haoussa dans le Choa (Ethiopie méri- dionale). Nous donnons, pi. VI, hg. 14, la figuration de cette espèce. Bythinia pseudamnicola, Bourguignat. ^ Bithynia pseu- damnicola, Bourguignat, in Kobelt, 1881. Catalog Binnencon- chylien, p. 138 (sine descript.). — Bithinia pseudamnicola, Bourgui.Gnat, 1879. Description de Mollusques de l'Egypte, de l'Abyssinie, etc. (sine descript.). = Le Nil à Rosette. Bythinia d'Afrique (Algérie, Tunisie). Bythinia tentaculata, Linné. (Vide ante, p. 79). = Chabet-Beinan près Alger. Bythinia Numidica, Bourguignat. — Paludina ventricosa (non Gray), Morelet, 1853. In Journal de Conchyliologie, t. IV, p. 297. — Bythinia Leachi (non Sheppart), Bourguignat, 1862. Spicilèges inalacologiques, p. 114. — Bythinia Numidica, Bourguignat, 1864. Malacologie de l'Algérie, t. II, p 225, pi. XIII, fig. 42-44. = Environs de La Calle, dans l'Oued- Sanhadjen, à 20 kilomètres sud-ouest de Bcine dans la direction de Jemmapes, les eaux du Senhadga près Bône. Bythinia Bourlieri, Letourneux. — B. BourUeri, Letour- neux, 1883. Nova sp. in collect. Bourg. = Ouagla. Bythinia Orsinii, de Charpentier. — Vide ante, p. 89. = Lac des Arbaouam dans l'Edough, lacs desséchés des Seba (province de Constantine). Bythinia rubens, Menke. — Vide ante, p. 90. = Signalé par M. Westerlund dans TAlgérie : Boufarick près Alger. Bythinia Hipponensis, Bourguignat. — B. Hipponensis, 96 ARNOI'LD LOCARD. Bourguignat, 1879. Nova sp. in collect. = Environs de Bône (province de Constantine). Bythinia Sebanica, Bourguignat. — B. Sehanka, Bour- guignat, 1879. Nova sp. in collect. = Lacs desséchés de Seba (province de Constantine). Bythinia HAGENMiiLLERi, Bourguignat. — B. Hagemniil- leri, Bourguignat, in Letourneux et Bourguignat, 1887. Pro- drome de la Malacologie de la Tunisie, p. 141. = Lac de Faid- El-Maïz près Bône (province de Constantine); Boghar près Alger; dans un petit lac au sud de Bizerte (Tunisie). Nous avons représenté cette espèce planche VI, fig. 4. Bythinia Punica, Hagenmiiller. — B. Punka, Hagen- mtiller, in Letourneux et Bourguignat, 1887. Prodrome de la Malacologie de la Tunisie, p. 141. — Lac de Faid-El-Maïz aux environs de Bône (province de Constantine); lacs des environs de Bizerte (Tunisie). Nous avons donné la figuration de cette espèce pi. VI, fig. 27. DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES OU LITIGIEUSES Bythinia producta, Menke. PI. VI. fig. 26. Historique. — Dans son Synopsis, Menke signale pour son Paludina impur a quatre variétés : ventricosa, producta, torta et ohtusa, sans les définir davantage. Il en est résulté que ce terme dejjroducta a été diversement apprécié par les auteurs. Bour- guignat, dans sa collection, enregistre sous ce nom des formes voisines du B. tentaculata et simplement un peu plus allongées, souvent même de taille plus petite que le type; c'est ainsi que bien des naturalistes ont compris cette forme. Il nous semble que si jNIenke avait voulu parler d'une forme uniquement plus allongée, ce n'est point sous le nom de producta qu'il l'aurait LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 97 désignée. Parmi les nombreuses acceptions que l'on peut attri- buer à cet adjectif latin, la plus normale, celle que lui donnent plus volontiers les naturalistes, correspond à l'idée de dévelop- pement, et comme la coquille est plus haute que large, ce déve- loppement se fait surtout en hauteur. C'est ainsi que l'a com- pris Moquin-Tandon, qui donne une assez bonne figuration de notre coquille; c'est ainsi également que nous l'avons admis dans notre Conchyliologie française ; or, dans ce cas, les modi- fications subies par le galbe de la coquille sont telles qu'il en résulte non pas simplement une variété, mais bien une forme nouvelle et absolument distincte. Description. — Coquille d'un galbe ovoïde-allongé, grand; spire haute, étroitement conique, composée de 6 à 7 tours mé- diocrement convexes, à croissance rapide et relativement pro- gressive, le dernier très grand, très haut, formant à lui seul plus des deux tiers de la hauteur totale, à profil arrondi, bien déclive vers l'extrémité; suture bien accusée, très oblique; sommet acuminé ; ombilic tout à fait recouvert ; ouverture bien oblique, subarrondie, avec son grand axe non parallèle à l'axe de la coquille, faiblement anguleuse dans le haut ; péris- tome continu, non réfléchi, faiblement épaissi à l'intérieur ; test le plus souvent lisse, parfois encroûté, un peu brillant, orné de stries longitudinales très fines, onduleuses, à demi effacées, un peu inégales, subtransparent, d'un corné clair, un peu jaunacé. — Opercule logé à l'entrée de l'ouverture, mince, de même consistance que la coquille, presque opaque, corné blanchâtre, orné de stries concentriques subégales. Dimensions. — Hauteur totale : 13 à 15 millim. Diamètre maximum : "^Vs ^ ^Vs * Hauteur de l'ouverture : 5'/, à 6 » Observations. — Ainsi défini, le B. producta est susceptible de présenter les mêmes variations que le B. tentaculata ; nous Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 7 98 ARNOULD LOCARD. avons en effet constaté chez cette forme des var. major, minor, curta, elongata, ventriœsa, etc. Quant aux variétés ex-colore, elles nous semblent bien plus rares; en général le test, chez cette espèce, est bien moins coloré que chez le B. tentaculata ; sa nuance ordinaire oscille dans une gamme corné clair dont elle ne se départit que bien rarement. Si maintenant nous venons à comparer le B. producta au B. tentaculata, on le distinguera : à sa taille plus forte, à son galbe plus allongé , ces deux conditions répondant bien à l'expression de producta telle qu'on doit la comprendre; à ses tours plus convexes, séparés par une suture plus accusée et surtout plus oblique; à son dernier tour plus grand, plus haut, plus arrondi; à sa spire plus allongée et plus tordue; à son ouverture relativement plus petite et plus arrondie, etc. Sous prétexte qu'il s'agit ici d'une forme d'une grande taille et d'un galbe allongé, il ne faudrait pas confondre notre espèce avec la var. inajor du B. decipiens dont nous aurons à parler plus. loin. Chez cette dernière coquille, le dernier tour est tou- jours moins haut, moins allongé, la spire est plus élancée et plus conique, l'accroissement des tours est plus régulier et plus proportionnel. C'est très vraisemblablement cette forme que plusieurs auteurs, notamment M. S. Clessin, ont confondue avec la forme p'oducta de Menke. BytUnia Tagina, Servain. PI. V, tig. o. Historique. — C'est par erreur qu'en 1880, M. le D'' G. Servain a assimilé la forme espagnole que nous allons décrire avec le type du B. Leachi des auteurs anglais. Dès 1882, nous voyons, d'après une étiquette de la collection Bourguignat, appa- raître la rectification de cette détermination première. Il y a donc lieu de décrire à nouveau cette espèce. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 99 Description. — Coquille d'un ijalbe ovoïde-allongé ; spire liante, un peu étroitement effilée, composée de 6 tours, les pre- miers assez convexes et à croissance lente, les suivants comme tordus et croissant beaucoup plus rapidement, l'avant-dernier bien développé, très convexe-arrondi surtout dans le haut, le dernier étroitement arrondi, bien développé surtout en longueur, égal à un peu plus des deux tiers de la hauteur totale ; suture très accusée, très oblique ; sommet aigu ; ombilic tout à fait recouvert; ouverture peu oblique, ovalaire-arrondie-, rétrécie dans le bas, à peine anguleuse dans le haut; péristome continu, développé, un peu détaché vers la région ombilicale, très légè- rement épaissi en dedans ; test lisse, très brillant, orné de stries très fines, rapprochées, à peine sensibles, subtransparent, d'un corné jaune-ivoire. Dimensions. — Hauteur totale : 10 millim. Diamètre maximum : 7 Hauteur de l'ouverture : 47, Observations. — Avec le B. Tagina, commence la série des formes étroites et allongées, mais conservant encore une assez grande taille. Nous rapprocherons d'abord cette espèce du B. Leachi, avec lequel on l'a confondue, et nous observerons qu'elle s'en distingue tout de suite : à son ombilic couvert par le développement du dernier tour ; à ses tours bien moins étages, bien moins convexes, séparés par une suture plus oblique et notablement moins profonde; à son dernier tour plus haut et plus étroitement allongé ; à son galbe général enfin, qui est d'un ovoïde-allongé et plus étiré. Comparé avec le B. tentaculata, on le reconnaîtra : à sa taille plus petite ; à son galbe plus effilé, plus subcylindrico-ovoïde ; au mode d'enroulement de ses tours plus irrégulier ; au profil de ces mêmes tours plus convexes, séparés par une suture plus profonde et plus oblique ; à son dernier tour plus étroitement 100 ARNOULD LOCARD. allongé et plus convexe-arrondi ; à son ouverture plus arrondie, moins anguleuse dans le haut, etc. Nous n'avons pas observé assez d'échantillons du B. Tagina pour en suivre les variations, mais s'il existait une var. mïnor, elle ne saurait non plus être confondue avec le B. coclia, car celui-ci a toujours ses tours supérieurs beaucoup moins déve- loppés, tandis que le dernier tour est au contraire beaucoup plus allongé dans le sens de la hauteur, et terminé par une ouverture plus petite et moins excentrée. Bythinia Narentana, Bourguignat. PI. V, fig. t:"». Historique. — Cette espèce a été autrefois adressée à Bour- guignat sous le nom de Pahidina impura. Elle est tellement bien caractérisée qu'il y a évidemment lieu de la considérer comme forme nouvelle bien distincte de toutes les précédentes. Description. — Coquille d'un galbe presque régulièrement ovoïde, un peu court, trapu, mais non ventru; spire très courte, composée de 5 '/, tours convexes, les premiers petits, à crois- sance très lente, l'avant-dernier relativement très large et très peu haut, le dernier très grand, subcylindroïde, à profil simple- ment convexe et non arrondi, égal aux trois quarts de la hauteur totale; suture presque horizontale, assez accusée; sommet un peu aigu ; ombilic presque tout à fait recouvert ; ouverture peu oblique, faiblement ovalaire, avec son grand axe légèrement incliné, arrondie un peu étroitement dans le bas, faiblement anguleuse dans le haut; péristome continu, bien épaissi en dedans, complètement droit; test solide, assez épais, lisse, bril- lant, subtransparent, orné de stries longitudinales très fines, irrégulières, à demi effacées, et de malléations qui donnent à la surface du test un faciès d'irrégularité, d'un corné jaune clair. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 101 Dimensions. — Hauteur totale : 1 1 millim. Diamètre maximum : 7'/, » Hauteur de l'ouverture : 5 '/, » Observations. — Chez le B. Narentana, la donnée éminem- ment caractéristique porte sur le galbe plutôt cylindrique du dernier tour très développé en hauteur et surmonté par une spire très courte, très ramassée. On observe parfois quelque chose d'analogue chez le B. codia, mais ici tous les tours de la spire sont au complet, tous sont bien nets, bien distincts, tandis qu'ils sont au contraire atrophiés chez le B. codia. D'autre part, dans la nouvelle espèce, le péristome est toujours très épais, bien plus renforcé que chez toutes les espèces que nous avons étudiées jusqu'à présent, et, en outre, la disposition du dernier tour est telle que si l'on ne distingue pas l'ombilic, du moins son emplacement est bien mieux indiqué que chez les formes précédentes. L'ensemble de ces caractères nous paraît bien suf- fisant pour que nous ne puissions confondre le B. Narentana avec ses autres congénères. Nous distinguons chez cette espèce des var. major, niinor et elongata, qui se définissent d'elles-mêmes, mais qui toutes con- servent ce cachet particulier si caractéristique du type tel que nous l'avons décrit. Bythinia Gallœciana, Castro. PI. V, tig. 10. Historique. — Cette espèce, recueillie par INI. José da Silva e Castro, a été envoyée par lui à Bourguignat. Nous n'en con- naissons ni description ni figuration. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovoïde un peu étroitement allongé ; spire composée de 5 tours faiblement convexes, les premiers à croissance progressive et assez rapide, le dernier un peu plus grand, allongé, à profil peu 102 ARNOULD LOCARD. arrondi, déclive à son extrémité ; suture médiocre, très peu obli- que; sommet pointu; ombilic totalement recouvert; ouverture très peu oblique, assez petite, ovalaire, plus étroite que haute, avec son grand axe bien incliné, arrondie en bas, anguleuse en haut ; péristome continu, un peu épaissi; test lisse, peu brillant, orné de stries assez fortes, irrégulières, mais très effacées, d'un corné jaune un peu roux. — Opercule logé à l'entrée de la coquille, un peu mince, légèrement concave en dessus, orné de stries concentriques assez régulières, fines et serrées, subopa- ques, de teinte un peu plus grise que le test. Dimensions. — Hauteur totale : 9 millim. Diamètre maximum : 5 '/s ^^ Hauteur de l'ouverture : 4 7» * Observations. — Nous ne pouvons comparer le B. Galice- ciana qu'à la var. minor du B. tentaculata et du B. Tagina; son galbe et la régularité de son mode d'accroissement le distingue- ront toujours facilement de toutes les autres espèces que nous venons de passer en revue. Comparé au B. tentaculata, on le reconnaîtra : à son galbe plus conique, plus allongé, moins trapu ; à sa spire plus acuminée ; à sou dernier tour moins gros, moins ventru, proportionnellement moins développé; à ses tours moins convexes ; à sa suture moins accusée ; à ses premiers tours pro- portionnellement plus hauts et d'un moindre diamètre, etc. Rap- proché du B. Tagina, de même taille, on le séparera à son galbe plus effilé, plutôt aigu; à sa croissance moins régulière, moins progressive; à son dernier tour proportionnellement plus gros, plus développé; à son péristome et à son opercule plus mince, etc. Bythinia spliœrica, Bourguignat. PI. VI, fig. 9. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovoïde-court, bien conique dans le haut, bien arrondi dans le LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 103 bas; spire souvent tronquée, composée de 5 tours assez convexes, les premiers à croissance progressive et assez rapide, le dernier grand, bien arrondi-globuleux, déclive sur sa demi-longueur; suture bien accusée, peu oblique ; ombilic totalement recou- vert ; ouverture très peu oblique, petite, presque circulaire, à peine anguleuse dans le haut; péristome continu, assez mince; test lisse, un peu terne, orné de stries fines, irrégulières, très effacées, d'un corné roux jaunacé. — Opercule logé à l'entrée de la coquille, un peu mince, assez concave en dessus, orné de stries concentriques assez régulières, un peu fines et serrées, subopaque, d'une teinte plus grise que le test. Dimensions. — Hauteur totale : 8 millim. Diamètre maximum : ô'/^ » Hauteur de l'ouverture : 3'/,, * Observations. — Nous ne pouvons guère comparer cette espèce qu'avec le B. Gallœciana, qui vit dans les mêmes eaux ; on distinguera le B. sphœrica : à son galbe beaucoup plus court, plus trapu et plus ventru ; à son dernier tour plus renflé et à profil plus arrondi; à ses autres tours plus convexes; à son ouverture plus petite et plus circulaire, etc. On peut encore le rapprocher du B. gravida ; mais il est toujours de taille plus petite, d'un galbe plus régulièrement ovoïde, avec un accroisse- ment plus régulier et plus proportionnel dans son ensemble; enfin son ouverture est plus petite et plus arrondie. BytJiinia lïmmtidea, Servain. PI. V, lig. «. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe presque régulièrement ovoïde, un peu court et ventru; spire un peu réduite, bien conique, composée de 4 \/, tours assez convexes, à croissance lente et progressive, le dernier grand formant à lui 104 AKNOULD LOCARD. seul plus des deux tiers de la hauteur totale, à profil bieu arroudi-convexe, s'atténuant et s'allongeant dans le bas, peu déclive vers l'extrémité; suture accusée, peu oblique; sommet assez aigu ; ombilic tout à fait recouvert ; ouverture bien obli- que, grande, ovalaire, avec son grand axe incliné, arrondie- rétrécie dans le bas, anguleuse dans le haut; péristome con- tinu, droit, épaissi; test un peu brillant, lisse, orné de stries longitudinales très fines, irrégulières, rapprochées, à demi efl:a- cées, subtransparent, d'un corné jaune clair. Dimensions. — Hauteur totale : 6 \', millim. Diamètre maximum : 6 Hauteur de l'ouverture : 3 7, Observations. — Cette petite Bythinie ressemble, au premier abord, à un Limnœa tentaculafa de petite taille. Parmi les espèces que nous avons examinées jusqu'à présent, elle n'a de réelle analogie qu'avec le B. sphœrica; mais elle s'en distingue : par sa taille plus petite ; par son galbe moins court, moins glo- buleux; par son dernier tour plus étroitement allongé, s'atté- nuant plus rapidement dans le bas; par ses tours moins con- vexes ; enfin par son ouverture bien plus étroitement allongée et plus anguleuse dans la partie supérieure. Bythinia parvd, Locard. PI. V, fig. 12. Historique. — Dans notre Conchyliologie française, nous avons donné une description sommaire de cette jolie petite espèce ; nous croyons qu'il y a lieu de la compléter et de faire ressortir les rapports et différences qu'elle présente avec ses congénères. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe court et globuleux; spire peu haute, composée de 4'/, tours bien con- LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 105 vexes, un peu étages, à croissance régulière et progressive, le dernier grand, presque exactement arrondi^ égal aux trois quarts de la hauteur totale; suture bien accusée, un peu oblique au dernier tour; sommet aigu; ombilic tout à fait recouvert; ouver- ture très oblique avec son grand axe faiblement incliné, relati- ment grande, à peine ovalaire, légèrement anguleuse dans le haut, bien arrondie dans le bas; péristome continu, droit, assez épaissi en dedans ; test solide, un peu épais, assez brillant, orné de stries très fines, très atténuées, d'un corné jaune clair, par- fois un peu grisâtre. — Opercule logé à l'entrée de la coquille, mince, de même consistance, à peine concave en dessus, orné de stries concentriques subégales, presque opaque, à peine plus clair que le reste du test. Dimensions. — Hauteur totale : 6V'„ à 8 millim. Diamètre maximum : 4 à 5 Hauteur de l'ouverture : 3 7. à 4 Observations. Nous ne pouvons rapprocher le B. par va que de la var. minor du B. tentaculata ; mais on le distingue : à son galbe bien plus court, bien plus trapu, presque globuleux; à sa spire constituée par des tours bien plus distincts, toujours plus convexes, plus étages, séparés par une suture plus profonde; à son dernier tour plus gros et à profil plus arrondi; à son ouverture plus circulaire ; à son test proportionnellement plus épais, etc. Bi/thinia ïlysœca, Letourneux. PI. VI, lig. 5. Historique. — Cette espèce a été rapportée de Croatie et de Dalmatie par le conseiller Letourneux ; nous n'en connaissons ni description, ni figuration. Description. — Coquille d'un galbe conoïde bien allongé ; spire assez haute, bien conique, composée de 6 tours bien con- 106 ARNOULD LOCARD. vexes, les trois premiers croissant lentement et progressive- ment, ravant-dernier déjà notablement plus développé, haut et croissant plus rapidement, le dernier très grand, à profil bien arrondi, très allongé en hauteur, très déclive, à peine plus grand que les deux tiers de la hauteur totale ; suture bien accu- sée, d'abord presque di'oite, ensuite bien oblique; sommet aigu; ombilic tout à fait recouvert; ouverture assez oblique, petite, subarrondie, avec son grand axe faiblement incliné, arrondie en bas, peu anguleuse eu haut; péristome continu, non réfléchi, légèrement épaissi en dedans ; test lisse, un peu brillant, orné de stries longitudinales très fines, très serrées, peu visibles, subtransparent, d'un corné jaune verdàtre. — Opercule logé à l'entrée de la coquille, mmce, à peine concave en dessus, orné de stries concentriques très fines, presque régulières, opaque, presque de même teinte que le test. Dimensions. — Hauteur totale : 9 millim. Diamètre maximum : 5 Hauteur de Touverture : 3 Observations. — Nous ne pouvons comparer le B. ihjsœca quau B. decipiens. Mais il s'en distinguera : à son galbe plus étroitement allongé et croissant bien plus irrégulièrement ; à son avant-dernier toui- croissant plus rapidement, et partant plus développé ; à son dernier tour plus haut, plus étroitement effilé, à profil plus arrondi, notablement plus déclive à l'extré- mité ; à sa suture plus irrégulière, plus oblique au dernier tour ; à son ouverture proportionnellement plus petite et encore plus arrondie, etc. Outre le type, tel que nous venons de le décrire, nous signa- lerons une var. minor qui ne mesure que 7 ' ^ millim. de hau- teur, mais qui néanmoins conserve les mêmes caractères que le t}-pe dans son mode d'enroulement des tours. LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 107 BijHiinia Zamorensis, Bourguignat. PI. V. lig. 2. Bescription. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subovoïde très étroitement allongé; spire très haute, très effi- lée, composée de 6 tours très convexes, croissant très rapide- ment, les premiers petits, l'avant-dernier relativement grand et bien convexe, le dernier bien arrondi, allongé surtout dans le bas, très déclive, égal en hauteur à plus des deux tiers de la hauteur totale; suture très accusée, très oblique; sommet très aigu ; ombilic totalement recouvert ; ouverture relativement petite, assez oblique, ovalaire, avec le grand axe assez incliné, un peu rétrécie dans le bas, anguleuse dans le haut; péristome continu assez fortement épaissi ; test solide, un peu épais, orné de stries longitudinales peu marquées, à demi effacées, d'un corné roux jaunacé. Dimensions. — Hauteur totale : 8 millim. Diamètre maximum : ^'/j * Hauteur de l'ouverture : 3 Observations. — De toutes les espèces que nous avons jus- qu'à présent passées en revue, le B. Zmnorensis représente la- forme la plus étroite et la plus eltilée ; elle est à ce point de vue parfaitement caractérisée. Nous ne pouvons la rapprocher que du B. Letocliœ, qui vit également dans les mêmes eaux; mais elle s'en distingue de suite : à sa taille encore plus petite ; à son galbe plus efrilé, plus élancé ; à ses tours plus convexes ; à son dernier tour à profil plus arrondi et en même temps plus effilé dans le bas ; à sa suture plus profonde et plus oblique, etc. 108 ARNOULD LOCAKD. Bythinia Carvalhoi, Castro. PI. VI, fig. 10. Historique. — Le B. Carvalhoi a été recueilli pour la pre- mière lois par M. José Da Silva e Castro, dans les eaux du Minlio; il l'a fait connaître à Bourguignat. Cette espèce n'est pas encore décrite. Description. — Coquille d'un galbe ovoïde assez allongé ; spire toujours tronquée, probablement composée de 6 tours, les deux derniers seuls subsistants, l'avant-dernier peu haut, peu convexe, le dernier arrondi, mais assez allongé, bien déclive, plus de quatre fois plus grand que l'avant-dernier ; suture assez marquée ; sommet inconnu ; ombilic entièrement recouvert ; ouverture peu oblique, relativement petite, assez étroitement ovalaire, rétrécie dans le bas, anguleuse dans le haut; péris- tome continu, bien épaissi, montrant même parfois trois ou qua- tre bourrelets d'accroissement; test très solide, très épais, sou- vent corrodé, opaque, presque lisse, non brillant, d'un brun très sombre. Opercule logé à l'entrée de la coquille, épais, con- cave en dessus, orné de stries concentriques très fines, peu visi- bles, surtout au centre, plus accusées à la périphérie, de teinte plus grise que le reste de la coquille. Dimensions. — Hauteur des deux derniers tours : 8 à 9 mm. Diamètre maximum : 6 à 7 » Hauteur de l'ouverture : 4 à 4 ' ', » Ohservatioyis. — D'après les dimensions que nous venons de donner, on peut conclure que le B. Carvalhoi est normalement une coquille de grande taille; mais il est assez remarquable de constater que les huit échantillons que nous avons sous les yeux sont tous tronqués de manière à ce qu'il ne subsiste plus ^ Observations. — Le B. sucdnea est comme une très mi- gnonne réduction du B. Sehethina ; cependant on ne saurait le confondre avec cette espèce, étant donnés : sa taille beaucoup plus petite; son galbe plus conique; ses tours à croissance moins progressive, son dernier tour étant proportionnellement beau- coup moins gros; son ouverture plus grande et plus ovalaire; son péristome plus évasé ; son opercule bien plus enfoncé dans l'ouverture, etc. En dehors du type tel que nous venons de le décrire, nous signalerons une var. mimr, qui ne dépasse pas 5 millimètres de hauteur, et une var. mrta d'un galbe un peu plus ramassé et trapu. Bythinia clœca, Bourguignat. P!. VI, lig. 16. Description. — Coquille de très petite taille, presque exacte- ment sphérique ; spire très courte, composée de 4 tours con- vexes, les trois premiers petits et à croissance lente, le dernier très globuleux-arrondi, non atténué dans le bas, à peine déclive, égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale; suture accusée, presque horizontale; sommet très obtus; ombilic en fente assez large, bien accusé par la convexité des tours; ouverture relativement grande, peu oblique, ovalaire, avec le grand axe peu incliné, assez rétrécie dans le haut, un peu étroitement arrondie dans le bas; péristome continu, épaissi en dedans, un 124 AUNOILD LOCARD. peu réfléchi dans le bas et au bord columellaire ; test solide, subopaque, terne, orné de stries presque effacées, d'un corné rougeâtre. — Opercule n'affleurant pas le péristome, un peu concave, assez épais, orné de stries concentriques accusées, sur- tout à la périphérie, presque de même teinte que le test. Dimensions. — Hauteur totale : 3 millini. Diamètre maximum : 3 Hauteur de l'ouverture ; 2'',, » Observations. — Cette curieuse Bythinie, avec son galbe sphérique, ne peut être comparée qu'avec le B. Stossichiana. Ou la distinguera: à sa taille plus petite; à sa spire encore un peu plus haute ; à son dernier tour plus régulièrement arrondi, plus gh)buleux, moins atténué dans le bas, moins étroi- tement renflé dans le haut au-dessus de l'ouverture; à son ombilic encore plus large, plus accusé; à ses tours supérieurs bien moins convexes et bien moins étages; à sa suture encore moins profonde ; à son ouverture paraissant proportionnelle- ment plus grande en hauteur et un peu plus étroitement ova- laire, etc. Bytliinia Schveinfurtki, Letourneux. PI. V. fig. II. Historique. — Le B. ScJuveinfurtki a été rapporté d'Egypte en 1879 par le conseiller Letourneux; cette espèce est encore inédite. Description. — Coquille d'une taille assez grande, d'un galbe ovoïde très allongé, acuminé ; spire très haute, très élancée, composée de 6 tours à croissance progressive, rapide dans le sens de la hauteur, assez étages, à profil convexe surtout dans le haut, le dernier bien allongé, bien arrondi en haut, lentement et progressivement atténué dans le bas, égal à près des trois quarts de la hauteur totale; sommet pointu; suture bien accusée LES BYTHINIA DU SYSTEME EUROPEEN. 125 par le profil des tours; ombilic en fente très sensible, encore plus accentué par la forte convexité du dernier tour ; ouverture très peu oblique, assez étroitement ovalaire, avec son grand axe bien incliné, un peu anguleuse dans le haut, étroitement arron- die dans le bas: péristome continu, é[)aissi en dedans, faible- ment évasé dans le bas; test solide, un peu épais, subopaque, légèrement brillant, orné de stries très effacées, d'un corné clair. — Opercule n'affleurant pas le péristome. Dimensions. — Hauteur totale : 10 milllim. Diamètre maximum : 5'/, Hauteur de l'ouverture : 4 Observations. — Nous ne pouvons comparer cette espèce qu'au B. Goryi du Nil ; on la distinguera: à sa taille plus forte; à son galbe notablement plus allongé; à sa spire bien plus haute et plus acuminée; à ses tours au profil plus arrondi dans le haut; à son dernier tour bien plus étroitement allongé, bien plus déve- loppé dans le bas, à profil moins étroitement convexe; à son ouverture plus étroitement ovalaire, plus rétrécie en haut et en bas, etc. BytMnia Alexanclrina, Bourguignat. PI. VI, %. 2S. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe conoïde élancé; spire composée de 5 tours très convexes, à croissance rapide en hauteur, mais non en diamètre, le der- nier un peu étroit, haut, bien arrondi-convexe vers le milieu, atténué en haut et en bas, déclive à l'extrémité, égal à un peu plus de la moitié de la hauteur totale; suture très accusée, hori- zontale; sommet pointu, acuminé; ombilic entièrement masqué, mais signalé par la convexité du dernier tour; ouverture petite, très oblique, bien régulièrement arrondie, à peine un peu sub- anguleuse dans le haut ; péristome continu, droit, épaissi en 126 ARNOUr-I) LOCARD. dedans, non réfléchi; test solide, un peu brillant, orné de stries très tines, un peu irréi-ulières, très effacées, d'un corné roux. Dimensions. — Hauteur totale : 6 \', millim. Diamètre maximum : 4 » Hauteur de l'ouverture.: 2' ', Observations. — Le Bythinia Alexandriana appartient au groupe du B. Troscheli, par son galbe allongé et par son ombi- lic masqué ; mais il n'a d'analogie qu'avec le B. Boissieri ; com- paré à cette dernière espèce, on le distinguera : à. son galbe plus étroitement et plus régulièrement conique; à sa spire plus finement acuminée ; à son dernier tour beaucoup moins ventru ; à l'ensemble de ses tours moins étages quoique aussi convexes ; à son ouverture plus petite et plus arrondie, etc. Malgré les données caractéristiques fournies par l'ombilic, nous rapprocherons encore le B. Alexandrina du B. Goryi, qui vit également en Egypte, et dont la taille est sensiblement la même ; on le reconnaîtra : à sa spire plus effilée, plus haute, plus acuminée ; à ses tours croissant plus rapidement en hau- teur ; à son dernier tour plus haut et plus étroit, moins étroite- ment arrondi-convexe; à son ouverture bien plus petite, etc. Bythinia Lliotlielleriei, Bourguignat. PI. VI, iig. c. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe ovoïde assez élancé; spire composée de 4 '/„ tours convexes, les pre- miers petits, à croissance assez rapide, l'avant-dernier gros et haut, le dernier très grand, allongé, à profil bien arrondi-con- vexe, assez lentement atténué dans le bas, déclive à l'extrémité, égal à environ les deux tiers de la hauteur totale ; suture assez marquée, un peu oblique ; sommet pointu ; ombilic en partie masqué, constitué par une légère fente accompagnée d'une faible LES BYTIIINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 127 dépression du dernier tour; ouverture petite, assez oblique, subarrondie, très faiblement anguleuse dans le haut; péristome continu, légèrement épaissi en dedans, un peu évasé dans le bas ; test assez épais, subopaque, peu brillant, orné de stries très fines, effacées, d'un corné roux verdâtre. — Opercule assez mince, n'affleurant pas exactement le péristome, orné de stries concentriques assez fortes, irrégulièrement espacées. Dimensions. — Hauteur totale : 4 7,, millim. Diamètre maxinmm : 3 '/, Hauteur de l'ouverture : 2 Observations. — Nous ne pouvons comparei' cette petite espèce, dédiée par M. Bourguignat à j\[. Juba de Lliotliellerie, qu'au B. Goryi var. mhwr ; on la distinguera : à son galbe plus étroitement allongé ; à ses tours moins convexes ; à son avant- dernier tour plus gros, plus développé en hauteur ; à son der- nier tour un peu plus étroitement allongé ; à sa suture encore moins accusée; à sa région ombilicale moins marquée, etc. Bythinia Calvertiana, Bourguignat. PI. VI, fig. 3. Description. — Coquille de taille assez forte, d'un galbe subco- noïde, un peu court et ventru ; spire un peu acuminée, composée de 47. tours un peu convexes, les premiers croissant lentement en diamètre, mais assez rapidement en hauteur, le dernier gros, ventru, à peine atténué dans le bas, déclive à l'extrémité, égal à un peu moins des quatre cinquièmes de la hauteur totale ; suture assez accusée, presque horizontale, oblique seulement au dernier tour; sommet pointu; ombilic réduit à une fente étroite, en partie masqué; ouverture oblique, subpiriforme, avec son grand axe incliné, rétrécie en haut, arrondie en bas; péristome continu, légèrement épaissi, à peine un peu dilaté dans la partie 128 ARNOULI) LOCARD. inférieure; test solide, assez épais, un peu terne, subopaque, orné de stries très fines, irrégulières, très effacées, d'un corné roux un peu verdâtre. — Ombilic affleurant presque le péri- stome, assez épais, un peu concave, orné de stries concentriques médiocres, de même teinte que le test. Dimensions. — Hauteur totale : 5 millim. Diamètre maximum : 4 Hauteur de l'ouverture : 2V', » Ob'ser valions, — De toutes les formes égyptiennes que nous venons de passer en revue, c'est le B. Calvertiana qui repré- sente la forme la plus courte, la plus globuleuse; comparé au B. Gonji, on le reconnaîtra: à sa taille plus petite; à son galbe plus court et plus trapu; à sa spire bien plus courte, bien moins acuminée ; à son dernier tour bien plus globuleux, bien plus trapu, etc. On peut également rapprocher le B. Calvertiana du B. Or- sïnii, avec lequel il a quelque analogie ; mais il sera facile de le distinguer : à sa spire encore plus courte; à ses tours supérieurs plus petits, moins hauts et moins étages; à sa suture bien moins accusée ; à son dernier tour plus régulièrement arrondi ; à son ouverture plus petite; à son péristome moins évasé ; à son opercule moins enfoncé dans l'intérieur de l'ouverture, etc. Ces caractères distinctifs ressortent mal sur notre figuration, qui représente une forme à spire trop haute et trop acuminée. BytUnia Letourneuxi, Bourguignat. PI. V, lig. y. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe régulièrement ovoïde, très couit, très ramassé-ventru ; spire extrêmement courte, composée de 47., tours, les premiers très petits, faiblement convexes, le dernier très grand, bien arrondi- LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 129 ventru, faiblement déclive à l'extrémité, égal à un peu plus des quatre cinquièmes de la hauteur totale ; suture très peu accusée; sommet obtus; ombilic en partie masqué, réduit à l'état de fente, accusé surtout par la saillie du dernier tour. ; ouverture assez grande, très oblique, subarrondie, avec son grand axe un peu incliné, faiblement anguleuse dans le haut ; péristome continu, assez épais, peu brillant, à peine striolé, d'un corné roux clair. Dimensions. — Hauteur totale : 4 \/, millim. Diamètre maximum : 3 7^ * Hauteur de l'ouverture : 2 '/, Observations. — Le B. Letourneuxi ne peut être comparé, étant donné son galbe si globuleux, qu'avec le B. Stossickiana ; c'est en effet la forme la plus courte, la plus ventrue de toutes les formes égyptiennes connues. On le distinguera donc du type grec : à son galbe un peu moins trapu, plus régulièrement ovoïde, aussi atténué en haut qu'en bas, par suite du peu de saillie de la spire ; à ses tours notablement moins convexes et moins étages; à sa suture moins profonde; à son dernier tour moins étroitement arrondi ; à son ouverture plus circulaire ; enfin à son ombilic moins bien accusé. Bythinia pseudamnicola, Bourguignat. PI. VI, fig. 2. Description. — Coquille de très petite taille, d'un galbe presque régulièrement ovoïde, faiblement allongé; spire courte, composée de S'/, tours, les premiers très peu convexes, l'avant- dernier assez haut, le dernier haut, ovoïde-ventru, faiblement atténué dans le bas, bien déclive à l'extrémité, égal à plus des trois quarts de la hauteur totale; suture peu marquée, non déclive, si ce n'est à l'extrémité du dernier tour; sommet sub- Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 9 130 AllNOULD LOCARD. obtus: ombilic très petit, en partie masqué, réduit à l'état de fente peu visible; ouverture subarrondie, un peu excentrée, avec le grand axe légèrement oblique, faiblement anguleuse dans le haut, assez arrondie dans le bas ; péristome continu, un peu épaissi en dedans, à peine évasé à la partie inférieure; test solide, épais, subopaque, terne, parfois un peu encroûté, orné de stries très fines, comme effacées, d'un corné roux ver- dâtre. — Opercule affleurant presque le péristome, assez con- cave, épais, orné de stries concentriques très fines, de même teinte que le reste du test. Dimensions. — Hauteur totale : 3 millim. Diamètre maximum : 2 Hauteur de l'ouverture : T/i Observations. — Au premier abord, on peut confondre cette espèce avec un Amnicola. C'est donc à bien juste titre que Bourguignat l'a nommée pseudamnicola. Parmi les Bythinia connus, nous ne pouvons comparer cette petite forme qu'avec le B. Ardussonica, dont la taille est sensiblement la môme. Mais on la reconnaîtra toujours : à son galbe plus ovoïde, moins trapu ; à ses tours non étages, bien moins convexes, bien moins distincts; à sa suture beaucoup moins profonde; à son dernier tour plus allongé, plus lentement atténué dans le bas; à son ombilic bien moins ouvert; à son test plus épais; à son opercule plus concave, orné de stries plus atténuées, etc. Le B. pseudamnicola aurait encore quelque analogie avec le B. Schivabi; quoique nous ne connaissions cette dernière espèce que par sa description et la figuration qu'en a donnée von Frauen- feld, nous voj'Ons que notre espèce du Nil s'en sépare : par son galbe plus ovoïde, moins trapu, moins ramassé; par ses tours supérieurs moins distincts, moins convexes ; par sa suture bien moins accusée; par son dernier tour plus haut et plus régulière- ment développé, moins étroitement arrondi dans le haut; par son ouverture moins anguleuse à sa partie supérieure, etc. LES UYTHINIA DU SYSTÈME EUROPEEN. 131 Bi/thinia BourUeri, Bourguignat. PI. V(, fig. 24. Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe très étroitement ovoïde, bien allongé-acuminé en dessus, assez lentement atténué en dessous ; spire élancée, composée de 5 '/„ tours de plus en plus convexes-arrondis, à croissance rapide dans le sens de la hauteur, Tavant-dernier très haut^ le dernier étroitement arrondi, bien déclive, égal aux cinq septièmes de la hauteur totale; suture très accusée surtout au dernier tour, oblique également à ce même tour; sommet très pointu; ombi- lic un peu masqué, relativement assez grand, avec fente pro- fonde, évasée à son entrée; ouverture petite, oblique, très peu excentrée, légèrement ovalaire, avec son grand axe assez incliné, presque également rétrécie en haut et en bas; péri- stome continu, légèrement épaissi, bien évasé au bord columel- laire et dans le bas; test un peu mince, solide, subtransparent, non brillant, encroûté, orné de stries longitudinales sensibles, fines, subégales, d'un corné jaunacé. Dimensions. — Hauteur totale : 8 millim. Diamètre maximum : . 4 > Hauteur de l'ouverture : 3 Observations. — Le B. BourUeri est remarquable par la quasi régularité de son mode d'accroissement, par suite du développement que prennent les premiers tours, et par la peti- tesse de son ouverture. A ce double point de vue, il présente une certaine analogie avec le B. Zamorensis ; mais il s'en dis- tingue : par son galbe plus grêle et plus effilé ; par sa spire plus acuminée; par ses tours croissant encore plus régulièrement; par son dernier tour plus grêle et plus étroitement arrondi ; par son ouverture encore plus petite et moins excentrée, etc. 132 ARNOULD LOCARD. Nous le comparerons également avec le B. Numidica, qui vit aussi en Algérie; on le reconnaîtra : à son galbe plus régulière- ment conique et plus effilé dans son ensemble ; à sa spire plus finement acuminée; à ses tours moins convexes; à sa suture moins profonde; à son dernier tour moins gros, moins ventru, plus déclive à son extrémité ; à son ouverture plus petite, plus ovalaire et moins excentrée, etc. Bythinia Hipponensis, Bourguignat. PI. V. flg. 17. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovoïde-globuleux; spire un peu courte, composée de 4 tours bien convexes, les premiers à croissance régulière et progres- sive, peu hauts, le dernier grand, d'abord un peu étroitement arrondi-convexe dans le haut, ensuite un peu atténué dans le bas, assez déclive à l'extrémité, égal à près des trois quarts de la hauteur totale; suture très accusée, faiblement oblique; som- met un peu pointu; ombilic presc^ue entièrement recouvert, réduit à une fente peu sensible^ accusé plutôt par la disposition du dernier tour ; ouverture à peine oblique, relativement grande, très largement ovalaire, un peu plus rétrécie en haut qu'en bas, avec son grand axe assez oblique ; péristome continu, un peu épaissi, légèrement évasé, sauf dans le haut; test mince, solide, un peu brillant, subtransparent, orné de stries très fines, très effacées, d'un corné roux très clair. — Opercule peu épais, à peine concave en dessus, orné de stries concentriques très fines, de même teinte que le reste du test. Dimensions. — Hauteur totale : 4 7^ millim. Diamètre maximum : S'/, Hauteur de l'ouverture : 2 Observations. — Le B. Hipponensis est voisin du B. Orsinii, et, comme on le voit, ces deux espèces se trouvent également en LES BYTHINIA DU SYSTÈME EUROPÉEN. 133 Algérie. Comparé avec des échantillons de même taille, on le reconnaîtra : à son galbe plus globuleux dans son ensemble; à sa spire moins haute et moins acumiuée ; à son avant-dernier tour plus petit surtout en hauteur; à son dernier tour plus ramassé-ventru, moins rétréci dans le bas; à sa suture moins accusée; à son ouverture plus grande, plus ovalaire, plus excen- trée ; à son test plus déhcat ; à son péristome plus évasé, etc. Outre la forme que nous venons de décrire et qui paraît la plus commune, il existe une var. ventricosa encore plus courte, plus ramassée et qui partant s'éloigne encore davantage du B. Orsinii. Bythima Sehanica, Bourguignat. PI. V, li-. 18. Description. — Coquille de très petite taille, d'un galbe ovoïde, un peu court et trapu; spire composée de 4 tours bien convexes, les premiers à croissance un peu lente et progressive, le dernier plus grand, bien arrondi, un peu atténué dans le bas, égal à un peu plus des trois quarts de la hauteur totale; som- met un peu pointu; suture bien marquée; ombilic très petit, en partie recouvert, accusé surtout par la convexité du dernier tour; ouverture très oblique, ovalaire, avec son grand axe bien incliné, un peu plus rétrécie-anguleuse en haut qu'en bas; péri- stome continu, légèrement épaissi en dedans, à peine évasé vers le bas; test sohde, subopaque, brillant, à peine striolé, d'un corné roux un peu verdàtre. — Opercule n'aftieurant pas tout à fait le péristome, à peine concave, orné de stries concentri- ques fines et peu régulières, de teinte plus grise que le test. Bhnenslons. — Hauteur totale : 4 miliim. Diamètre maximum : 2 7^ » Hauteur de l'ouverture : IV. » 134 ARNOULD LOCARD. Observations. — Nous comparerons cette petite forme avec le B. Orsinii, qui vit également dans la province de Constantine. On la distinguera : à sa taille bien plus petite, même lorsqu'on a affaire à une var. minor du B. Orsinii; à son galbe moins haut ; à sa spire plus courte, plus trapue ; à ses tours moins étages et moins distincts ; à son dernier tour proportionnelle- ment plus développé et plus arrondi ; à son ombilic moins ouvert, etc. VOYAGE DE MM. M. liEDOÏ ET C. PICTET DANS l'archipel MALAIS CRUSTACES DE L'ARCHIPEL MALAIS le Dr L. ZEHNTNER Préparateur an Musée d'Histoire naturelle de Genève. Avec les planches VII. VIII et IX. Les Crustacés dont l'étude nous a fourni le sujet de ce mémoire ont été récoltés en 1890, dans l'Archipel malais, par MM. C. PiCTET et M. Bedot. Si l'on considère le fait que cette collection a été rassemblée par des zoologistes qui n'avaient pas pour unique but la récolte des Crustacés, on sera étonné de la quantité des formes variées qu'elle contient. Cela nous donne une nouvelle preuve de la richesse carcinologique de l'Océan indien. Parmi les 94 espèces que nous avons étudiées, 21 nous paraissent nouvelles, et l'une d'entre elles exige la création d'un nouveau genre. Ce chiffre, assez élevé, trouve son explication dans le fait qu'une grande quantité de ces Crustacés ont été récoltés dans des blocs de vieux Madrépores et de Tubipores cassés à coups de hache. Ces polypiers renferment toujours une faune très riche et intéressante. En revanche, les Crustacés récoltés de cette façon sont tous de petite taille, ce qui se com- prend aisément. 136 !.. ZEIINTNER. La plus grande partie de cette collection provient de la baie d'Amboine. Quelques espèces ont été prises à Dell (Sumatra) et à Sarawak (Bornéo). Nous y avons ajouté une espèce de Tel- plmsa provenant de Ceylan. Le tableau suivant donnera une idée de la manière dont sont représentés les différents groupes : Oxyrhynques. Cyclométopes Catométopes . Oxystomes . . Anomoures . . Macroures . . Stomatopodes Cirripèdes. . . Total . 7 espèces dont 2 nouvelles . 29 » 5 » . 10 » 3 » 2 » 0 » . 13 » 3 » . 25 >. 8 » 4 » » 0 » 4 » » 0 » . 94 » 21 » Ordre DECAPODA, Sous-Ordre BRACHYURA. Groupe OXYRHYNCHA. Genre Hyastenus White. Hyastenus suhinermis n. sp. PI. VII. fig. 2 et -2a. La carapace de cette espèce est complètement inerme. On ne trouve que des dents épibranchiales, comme chez le H. dia- cantJms de Haan {Fmma Japonïca, Cmstacea, pi. 24, fig. 1). De plus, le bord postérieur est armé, au milieu, d'une dent tuber- culiforme. Par ces caractères, notre espèce se rapproche beau- CRUSTACÉS 1)E l'aRCHIPEL MALAIS. 137 coup de l'espèce de de Haan, du H. ovatiis Dana et de ses congénères ; elle semble cependant s'en distinguer en diffé- rents points. La carapace est plus large aux régions hépa- tiques que chez H. diacanthus. La région stomacale est plus bombée, sans trace d'un tubercule médian; les régions bran- chiales par contre sont moins dilatées, leur dent est plus grêle, et nettement courbée en haut. L'orbite, en dessus, est à peu près comme chez le H. oryx A. M. Edw. (Nouv. Arch. Mus., t. 8, p. 250, pi. 14, fig. 1); mais la dent qui se trouve derrière la fissure est plus dégagée, plus pointue, recourbée en avant, et n'est pas suivie en arrière de tubercules émoussés. La région ptérygostomienne est garnie, en dessous, de 3 fortes dents qui sont visibles quand on regarde le Crustacé par-dessus. L'ar- ticle basilaire des antennes externes porte à son angle antéro- externe un processus en forme de doigt et dont la forme est semblable à celle de la pièce correspondante du H. Pleione (De Man, Archiv ftir Naturgesch. 1887, pi. VII, fig. 3a). — La cornée des yeux est ornée de deux dents styliformes, l'une en dessus, l'autre dirigée en avant. Les pattes sont en général plus courtes et plus faibles que chez les espèces voisines. La première paire, en particulier, est très petite pour un mâle et plus petite que les pattes suivantes ; la portion palmaire de la main n'est point renflée ; elle est deux fois plus longue que les doigts ; ceux-ci se touchent seulement à l'extrémité, qui est fine- ment denticulée. Les dactylopodites de la 2°^^ à la 5'"® paires de pattes sont fortement recourbés à l'extrémité et armés en dessous de quelques petites spinules transparentes. Tout le corps du Crustacé est revêtu d'un duvet court, jaune pâle. Longueur de la carapace : 7,5 millim. Largeur de la carapace : 5,5 » Longueur des cornes frontales : 3,75 * Amhoine. 1 cf. 138 L. ZEHNTNKR. Hyastenus sébce White. Cette espèce est représentée par deux individus {\ Ç^\ çf) provenant d'Amboine. La femelle était couverte d'une petite colonie de Balanides. Longueur de la carapace : Q 19,5 mm.; çf 16 mm. Largeur de la carapace : 13 mm.; 10 mm. Longueur du rostre : 12 mm.; 13,25 mm. Amhoine. Genre Men.ethius H. Milne Edw. Menœtliius monoceros Latr. Amboine. 1 seule Q. Genre Schizophrys Stimpson. Schùophrys aspera A. Milne Edw. Schizophrys aspera A. Milne Edwards. Nouv. Arch. Mus., t. 8, p. 231. pi. X, fig. 1 (et synon.). Les femelles ont les pattes antérieures beaucoup plus courtes et beaucoup plus faibles que les mâles. Elles n'atteignent que la longueur de la carapace, tandis que chez les mâles elles sont deux fois plus longues. En outre, la portion palmaire des mains n'offre pas, chez les femelles, de tubercule en dessus à sa base, et le doigt mobile n'en a point non plus sur son bord préhensile ; les doigts se touchent presque sur toute leur longueur. Amhoine. 4Q, 4 q^. Une des femelles a la carapace complè- tement recouverte d'une Éponge. Les méropodites et les carpa- podites en portent également chacun une petite. CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 139 Genre Micippa Leach. Micippa cristata L. PI. VII. ii,u. :{ il wh. Nous avons pu observer 4 Crustacés appartenant à cette es- pèce : deux femelles et deux mâles. Ces derniers nous permet- tent d'établir deux variétés bien caractérisées et qui ne nous semblent pas avoir été signalées jusqu'à présent. Var. lœvimana, n. var. (Fig. 3.) Pattes de la 1^^^ paire beaucoup plus faibles que celles de la 2^ paire, à main non renflée, plus grêle que le carpopodite, à articles lisses et luisants, sauf cepen- dant quelques granulations peu apparentes dispersées sur la face supérieure des méropodites. Pattes des paires suivantes presque entièrement lisses, n'offrant des granulations que sur la face supérieure des méropodites et des carpopodites de la 2® à la 4® paires ; ces granulations fines et éparses sont sujettes ta man- quer. Taille moins grande que dans l'autre variété. Longueur de la carapace : ^i* 37 mm.; Largeur de la carapace : Cf 30 mm. Les femelles offrent tout à fait les mêmes caractères que la var. lœvimana, mais sont de taille plus grande. Longueur de la carapace : Q 50 mm.; Largeur de la carapace : Q 41 mm. Var. graniilipes, n. var. (Fig. 3a et 35.) Pattes de la V^ paire presque aussi longues que celle de la 2^ paire, plus robustes que les pattes suivantes, à main fortement renflée, plus grosse que le carpopodite. Les articles de toutes les pattes sont tous fortement granuleux, les granules plus serrés et plus grossiers au-dessus qu'au-dessous et faisant presque défaut seulement sur 140 L. ZEHNTNER. la face inférieure de la 5'^ paire de pattes. Toutes les pattes sont plus robustes en proportion que chez la var. lœvïmana. Nous rapportons à la variété granulipes deux types qui diffè- rent l'un de l'autre en ce qui concerne les proportions de la 1" paire de pattes; mais la sculpture est parfaitement la même. Chez l'individu provenant d'Amboine (fig. 36), la P^ paire de pattes est un peu moins longue que la 2", la portion palmaire de la main est à peine ou peu rétrécie à l'extrémité proximale, et sa largeur est à sa longueur comme 1:3. Chez l'autre mâle (fig. 3a), provenant des îles Pelew et conservé au Musée de Genève, la l^"^ paire de pattes est plus longue que la 2^, la portion palmaire diminue graduellement de l'extrémité distale à la join- ture avec le carpopodite, et sa largeur est à sa longueur comme 1 : 4. Ce sont évidemment de simples différences individuelles. • Ambdine. Pelew. Longueur de la carapace : 50 mm.; 46,5 mm. Largeur de la carapace : 43 mm.; 38 mm. Longueur de la portion palmaire de la main : 21,5 mm.; 30 mm. Largeur de la portion palmaire de la main : 7 mm.; 7,5 mm. Nous ignorons s'il existe des femelles offrant les mêmes caractères que la variété granulipes. 11 est possible et même probable que les deux variétés décrites ci-dessus ne soient qu'un dimorphisme des mâles. Le matériel que nous avons eu à notre disposition n'est pas assez considérable pour qu'il nous soit permis de trancher cette question. L'individu figuré par Milne Edwards (apud Cuvier, B'egne animal, Crustacés, pi. 31, fig. 2), semble appartenir à la variété lœvimana, quoique les pattes antérieures soient un peu plus fortes et légèrement granuleuses. Le Crustacé décrit et figuré par Herbst {Krabben und Krebse, etc., t. 1, p. 245, CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 141 pl. XVIII, fig. 98) est sans doute notre var. lœvimana. Herbst dit : « Die Scheeren sind nur kurz und glatt, die Fusse aber « sind viel langer, zumal das erste und zweite Paar ; sie liaben « runde, feingekornte Glieder, etc. » La 31. cristata a encore été figurée par Leach (Zoological Miscellany, III, pl. 28). Nous n'avons pu nous procurer cet ouvrage. Genre Tylocarcinus Miers. Tylocarcinus stijx Herbst. Tylocarcinus styx Miers. Ann. and Mag. of Nat. Hist., (.o). t. 4 (1879). p. 14 (et synon.). Une petite femelle qui porte des œufs diffère des exemplaires typiques de la même taille par la forme du rostre frontal, qui est légèrement bifide à l'extrémité, dont les cornes sont peu divergentes, et arquées en dedans comme chez la Tiarinia gra- cilis Dana {Unit. States Explor. Expert., Crust., pl. 3, fig. 7a); mais les cornes libres n'ont que la moitié de la longueur de celles de cette dernière espèce. Longueur de la carapace avec le rostre : 14 mm. Largeur de la carapace ; 8,5 mm. Amhoine. 1 Ç. Genre Ceeatocarcinus White. Ceratocarcimis intermedms n. sp. PI. VII, fig. 1 à 16. Cette espèce se rapproche surtout du C. dïlatatus A. M. Edw. (Nouv. Arch. du Muséum de Paris, t. 8, p. 256, pl. XIV, fig. 2), provenant de la Nouvelle-Calédonie. La carapace offre presque la même forme et les bosselures sont disposées de la 142 I>. ZKHNTNKR. même manière. On remarque cependant les différences sui- vantes : Les cornes frontales sont moins écartées l'une de l'autre ; l'espace qui les sépare est moins large à la base des cornes et parabolique. Le bord frontal est rabattu et divisé en deux lobes distincts ; la dent latérale est à peine dirigée en avant, formant avec le bord latéro-antérieur une ligne presque droite; de plus elle est bifide et pas seulement sillonnée comme cela se voit chez le C. dilatatus. Les bords latéro-postérieurs sont sinués. et le postérieur est tout droit. Le mérognatlie des pattes-mâchoires externes est notablement moins large que chez l'espèce citée, avec l'angle antéro-interne coupé obliquement pour recevoir l'article suivant. L'abdomen (Ç) est très large, piriforme. Les pattes sont moins longues et moins fortes que chez le C. dila- tatus, surtout celles de la 1" paire, dont le méropodite ne dépasse la carapace que de la moitié de sa longueur. La V^ paire de pattes ambulatoires est remarquable par ses formes très sveltes, plus grêles encore que chez le C. (Harrovia) alboUneafa White {Voy. of H. M. S. « Samarang », Crusfacea, p. 56, pi. XII, fig. 5). On pourrait supposer que ce caractère tient à une différence sexuelle, le C. dilatatus A. M. Edw. étant évidemment un mâle, quoique l'auteur n'indique pas le sexe. Cependant le C. albolineata est un mâle, et il offre le même caractère que la femelle que nous avons sous les yeux. Les pattes ambulatoires suivantes sont sensiblement moins longues que celles de la 2*^ paire. Leurs articles sont beaucoup plus gros et moins longs en proportion, surtout les méropodites, qui, dans la 4® et la 5^ paire, sont surmontés à l'extrémité d'une petite dent épaisse, rappelant de loin les épines analogues du C. spinosus Miers (Ann. and Mag.of nat. Hist., (5) t. 4, p. 27, pi. V, fig. 11 et 11/;). La carapace de ce Crustacé est revêtue, tant en dessus qu'en dessous, d'un duvet brun très court et très serré, laissant à nu CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 143 le bord frontal, la face inférieure et externe des cornes fronta- les, les mamelons stomacaux en dessus (mais pas à l'extrémité), les mamelons branchiaux et les bords latéro-antérieurs, ainsi que la moitié antérieure des bords latéro-postérieurs. Les pat- tes sont nues à l'exception des trois premiers articles et de la face inférieure des méropodites. Toutes les parties nues sont finement granuleuses et offrent le même système de coloration que l'on peut observer chez le C. longmanus Ad. et White ( Voy. of H. M. S. « Saniarang », Cruslacea, p. 34, pi. VI, fig. 6). Longueur de la carapace (rostre compris) : 14,5 mm. Largeur de la carapace (dents latérales comprises) : 20,5 mm. Amhoine. 1 Q portant des œufs. Groupe CYCLOMETOPA. Genre Carpilius Leach. Carpïlms convexus Forsk. Carpilius convexus A. Milue Edwards, JXouv. Arch. Mus., t. 1. p. 21o, 2 (et' synon.). Amhoine. 4 Q, 6 ^, Tous de petite taille et de colorations variées. Une femelle dont la carapace Si 22,5 mm. de longueur et 30,5 mm. de largeur porte des œufs en grande abondance. Chez des mâles de 14 mm. de longueur, les sept articles de l'abdomen sont encore distincts. Genre Carpilodes Dana. Carpilodes Stimpsonii A. Milne Edw. Carpilodes Stimpsonii A. Milne Edwards, Aouv. Arch. Mus., t. 1, p. 232. '.>. p!. XI, fig. 2. Amhoine. Une femelle et un mâle, tous les deux très petits, ont été pris dans des Tubipores. Ils répondent bien à la des- cription et à la figure que donne Milne Edwards. 144 L. ZEHNTNER. Genre Atekgatis de H a an. Atergatis floriclus Rhumphius. Atergatis floridus A. Milne Edwards, Xouv. Arcli. Mus., 1. 1, p. 243, 12 (et synon. ). Amboine. Deux mâles de taille moyenne. L'abdomen de l'un des deux porte une Saccidina à sa face ventrale. Genre Lophact.ea A. Milne Edw. Lophactœa gramdosa Riippell. Lophnctxa granulosa A. Milne Edvvnrds, Nouv. Arch. Mus., t. 1, p. 247 (et synon.). Amholne. 1 Ç de 15,5 mm. de longueur et 22,5 mm. de lar- geur; portant des œufs. Lopliadœa mitUicristata n. sp. PI. VII, fig. 7 à 7c. Carapace très large, fortement rétrécie sur les bords latéro- postérieurs, déprimée, sa surface fortement lobulée; les lobules séparés par de profonds sillons et composés d'une multitude de granules aplatis et réunis par places. En arrière, la carapace est couverte de gros tubercules isolés, également émoussés et se réunissant par-ci par-là au nombre de 2 à 4. Le front est rabattu, peu saillant, droit quand on regarde le Crustacé par-dessus, sinué et faiblement échancré au milieu quand il est vu par devant; sa largeur dépasse à peine le tiers de la largeur de la carapace. Les orbites sont presque circu- laires, bordées, ainsi que le front, d'un ourlet blanchâtre; cet ourlet se continue sur les bords latéro-antérieurs, où il devient lamellaire et à moitié transparent. Les bords latéro-antérieurs sont découpés en trois parties qui sont légè- CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALALS. 145 rement sinuées et qui se rencontrent en formant des angles bien marqués. L'angle formé par la rencontre de la 3® partie avec le bord latéro-postérieur surtout, est nettement marqué, aigu et fait un peu saillie en arrière et en dehors, de sorte que la carapace a sa largeur maximum à cet angle-ci. Les bords latéro-postérieurs sont courts, complètement transver- saux dans les deux premiers tiers et longitudinaux vers le bord postérieur de la carapace. Le bord postérieur est droit; il a à peine un tiers de la largeur de la carapace et est bordé dune rangée de 9 à 10 tubercules blancs en forme de perles, à laquelle s'ajoute en avant une crête élevée, lisse, parallèle au bord même et formée par des tubercules soudés les uns aux autres. En dessous, les régions ptérygostomiennes sont couver- tes de granules dispersés ; les sternites de la V^ paire de pattes sont recouverts de granulations serrées, ceux des pattes suivan- tes sont verruqueux. Aux pattes-mâchoires externes, le méro- gnathe est transversal, faiblement élargi à son angle antéro- externe et échancré à l'angle antéro-interne. Toute la face, inférieure du Crustacé est recouverte d'une forte pubescence grossière et laineuse, qui ne laisse pas apercevoir la sculpture du test. Les articles de toutes les pattes sont surmontés de crêtes lamellaires élevées. Ces crêtes n'occupent pas seulement l'arête supérieure des articles, comme chez les vrais LopJiaciœa, mais on en trouve plusieurs, disposées irrégulièrement, et parfois divisées en plusieurs parties dentiformes comme on l'observe sur les derniers articles des pattes et sur la face inférieure de leurs premiers articles. Les griffes sont très acérées et recourbées à l'extrémité. Les pattes antérieures sont subégales ; le méro- podite dépassant à peine la carapace est surmonté à l'extrémité d'une crête longeant la base du carpopodite; celui-ci offre sur sa face externe 4 à 5 crêtes élevées un peu irréguhères. Les mains sont courtes, assez robustes, un peu rétrécies à la base. Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 10 146 L. ZEHNTNER. L'arête supérieure est occupée par de gros tubercules denti- formes ; la face externe offre dans la partie supérieure 1 ou 2 crêtes élevées longitudinales ; le reste est garni de tubercules disposés en rangées horizontales dont 2 ou 3 se continuent sur la base du doigt fixe. Les doigts ont presque la longueur de la portion palmaire de la main ; le doigt fixe porte en dessus à la base 3 ou 4 tubercules aigus ; son extrémité est recourbée et le bord préhensile offre quelques tubercules obsolètes. Le doigt fixe n'est point infléchi ; son bord supérieur a un seul tubercule près de la base. La face externe des mains ainsi que les derniers articles des pattes ambulatoires entre les crêtes et le front en dessus sont fournis de poils grossiers laineux et peu nombreux. Abdomen composé de 5 articles distincts, les 3'"S 4"^^ et S""" étant soudés en un seul; le P' article occupé par une rangée transversale de 5 tubercules; le 2»"^ par une rangée semblable de 2 tubercules ; le 3™® par une rangée longitudinale de 3 tuber- cules, répondant aux 3 articles primitifs qui le composent : les deux derniers lisses. La couleur de ce Crustacé est un jaune grisâtre. A la face supérieure le lobe mésogastrique et les lobes qui se trouvent de chaque côté de celui-ci sont d'un rouge vif; l'ourlet marginal de la carapace et les crêtes des pattes blanchâtres ; les doigts de la patte antérieure noirs sauf à leur extrémité qui est blanche; sur le doigt fixe la couleur noire s'étend en arrière jusqu'au milieu de la face inférieure de la main. Lapubescence qui couvre le Crustacé est jaunâtre. Longueur de la carapace : 6,75 mm. Largeur de la carapace : 9 mm. Amhoine. 1 ç^ . Ce Crustacé ne rentre pas exactement dans le genre Lophac- tœa. La forme du bord de la carapace a un autre caractère que CRUSTACÉS DE l/ ARCHIPEL MALAIS. 147 dans ce genre et les articles des pattes sont surmontés de plu- sieures crêtes au lieu d'une seule, comme cela se voit chez les vrais Lophactœa. Enfin, les pattes frangées de forts poils rap- pellent de loin le genre Dalra. En revanche, la forme dilatée de la carapace qui est très rétrécie aux bords latéro-postérieurs, rappelle la disposition que l'on observe dans les genres Actœa et Lophactœa. Genre Act^a de Haan. Actœa tomentosa A. Milne Edw. Actsea tomentosa A. Milne Edwards, Nouv. Arch. Mus. t. 1, p. 262. Actœodes tomentosus de Man, Archiv fiir Naturgesch., 1887, p. 252, 34 (et synoii,). Amhoine. 1 Ç et 1 q* de taille moyenne. Les doigts des pattes antérieures sont très légèrement creusés en cuillère. Actœa areolata Dana. Actsea areolata de Man, .Journal of the Linnean Soc. of London, t. 22, (1888). p. 25, 14 (et synon.). Les deux Crustacés que nous rapportons à cette espèce diffè- rent en quelques points de l'individu décrit et figuré par Dana {Unit. Stat. Explor. Exped. Crust. t. 1, p. 162, pi. 8, fig. 1). La carapace est un peu moins élargie, et ses lobulations sont plus nettement accusées et plus nombreuses ; le front est plus saillant et son bord doublement sinué en S, blanchâtre comme le bord des orbites et presque lisse, les granulations étant très aplaties par l'usure et dépourvues de ces poils courts qu'on observe d'une manière très régulière autour de chaque tuber- cule de la carapace. Longueur de la carapace : 7,75 mm. Largeur de la carapace : 1 2 » Amboine. 2 çf . 148 L. ZEHNTNER. Actœa picta n. sp. PI. VII, tig. 6 et 6fl. Carapace assez bombée, médiocrement élargie et peu aplatie en arrière; ses bords latéro-antérieurs se continuant sans inter- ruption sur le bord frontal; fortement arqués de sorte que le diamètre maximum de la carapace tombe un peu en avant de la rencontre des bords latéro-postérieurs avec les bords latéro- antérieurs. Front sinué des deux côtés, bilobé et profondément sillonné au milieu. La surface de la carapace est partagée en lobes très saillants par des sillons profonds et poilus ; ces lobes sont disposés à peu près de la même manière que chez A. seti- c/eraM. Edw; mais occupent toute la surface. La partie anté- rieure du lobe mésogastrique, qui se prolonge entre les lobes protogastriques, est plus large que chez l'espèce dont nous venons de parler, et séparée de sa partie postérieure par un sillon transversal. Un sillon semblable et également transver- sal sépare un petit lobe circulaire de la base des lobes mésogas- triques. Le lobe urogastrique est également séparé de la partie postérieure du lobe mésogastrique. Sur la région cardiaque, on compte 4 lobes trapézoïdaux : deux médians et deux latéraux, arrangés comme les secteurs d'un demi-cercle autour d'un petit lobe circulaire central, qui est placé sur la ligne médiane de la carapace et un peu en avant de son bord postérieur. Tous les lobes de la carapace sont couverts de granulations perli- formes très régulières; chaque granule est entouré de poils très courts ; ces poils se voient surtout le long des sillons et sont toujours plus courts que les tubercules. Pattes courtes à articles également granuleux comme les lobes de la carapace ; la face externe (postérieure) des articles n'est pas partagée en lobules par des sillons ; la face interne (anté- rieure) aplatie, presque lisse; les arêtes supérieures et infé- CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 149 Heures des articles sont tranchantes et frangées de poils longs. Pattes de la P*^ paire subégales, à méropodites dépassant très peu la carapace ; carpopodite à face externe fortement convexe et très légèrement lobulée. Main à portion palmaire à peine plus longue que haute ; les granules de la face externe disposées en rangées horizontales régulières. Doigts courts, bruns, pointus, non creusés en cuillère ; le doigt fixe légèrement infléchi et por- tant deux sillons ; son bord préhensile faiblement denticulé ; doigt mobile garni de quelques tubercules à la base de sa face supérieure. La couleur générale de cette espèce est un rouge-brique assez vif. Les lobes qui se trouvent le long des bords latéro- antérieurs, les lobes marginaux du front, la partie basilaire du lobe mésogastrique et le petit lobe basilaire des lobes pro- togastriques sont blancs; une tache bleuâtre ou blanchâtre se trouve aux bords postérieurs ; les pattes portent des taches blanches et rouges. Longueur de la carapace : 8 mm. Largeur de la carapace : 12 mm. Amboine. 2 Ç,2 cf. Les espèces du genre Adœa sont déjà si nombreuses, qu'il faut avoir vraiment du courage pour en établir encore de nouvelles, surtout si l'on n'a pas de matériaux suffisants. Nous croyons cependant que l'espèce décrite ici est assez bien caractérisée, soit par l'arrangement des lobes de la carapace, soit par la coloration qui est très constante dans les 4 individus que nous- avons examinés. La carapace a (juelque ressemblance avec celle de VA. tomenfosa; mais chez cette dernière espèce elle est sen- siblement plus élargie et à bords laté.ro-postérieurs beaucoup plus sinués. La disposition de ses lobes est assez différente aussi et les doigts des pattes antérieures sont creusés en cuillère, tan- dis qu'ils sont pointus chez VA picta. La pubescence du corps 150 L. ZEHNTNER. est beaucoup moins serrée et moins longue chez VA. pida que chez VA. tomentosa. L'A. nodipes Heller, qui ressemble beaucoup à notre espèce, s'en distingue par sa carapace plus aplatie en arrière, par la disposition des lobes, et surtout par la forme des pattes, la face externe (postérieure) des articles étant fortement lobulée et bos- selée par des sillons profonds, comme on l'observe chez 1'^. rufopunctata. Les individus que nous rapportons à 1'^. areolata Dana se dis- tinguent de VA. pida par leur carapace plus élargie, plus apla- tie, à bords latéro-postérieurs beaucoup plus fortement sinués et par leur front légèrement bisinué. non bilobé et bordé ainsi que les orbites d'un ourlet Hsse. La disposition des lobes de la par- tie postérieure de la carapace offre une grande analogie dans les deux espèces. Chez A. areolata les lobes épifrontaux sont séparés des lobes protogastriques, et la partie externe de ceux-ci est partagée sur la moitié de sa longueur par un sillon longitu- dinal. Les bords préhensiles des doigts de la première paire de pattes sont très distinctement garnis de tubercules coniques et dentif ormes. Genre Chlorodius Ruppel. Chlorodius niger Forsk. Chlorodius niger de Man, Journal of tlie Linnean Society of Loiuloii 1888, [1. '.M, 21 (et syiioii.). Cette espèce, très répandue, est représentée par un seul mâle mutilé, dont les deux dernières dents du bord latéro-anté- rieur de la carapace sont acérées et en forme d'épine courbée en avant. Amhoine. 1 ç^ . CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 151 Genre Chlorodopsis A. Milne Edw. Chlorodopsis melcmodactyliis A. Milne Edw. Chlorodopsis melanodactylus A. Milne Edwards, Nouv. Arch.. Mus., t. 9, p. 229, 95, pi. VIII, fig. 7. Nous rapportons à cette espèce une jeune femelle qui répond très bien à la description et à la figure donnée par Milne Edwards. Nous nous bornons à noter que les dactyiopodites des pattes ambulatoires sont armés d'une épine subapicale blanche, placée verticalement sur le bord inférieur de l'article, juste à la base de la griffe transparente ou ambrée. Longueur de la carapace : 5,25 mm. Largeur de la carapace : 8 mm. Amhoine. 1 jeune Ç. Chlorodopsis spinipes Heller. Chlorodopsis spinipes de Man, Archiv fur Naturgescli.. 1887, 06 (et syuoii.). Amhoine. 1 Q. Genre Sph.erozius Stimpson. Sphœromis cocMearis n. sp. PI. VII, fig. o à 56. Carapace transversale, hexagonale à surface bombée en tous sens, luisante et finement ponctuée, et n'offrant qu'un faible sillon longitudinal médian qui part du front et qui s'étend en arrière sur la région épifrontale, se partageant en deux sur la région mésogastrique; ce sillon longitudinal est croisé par un sillon transversal parcourant les régions hépatiques. Un autre 152 L. ZEHNTNER. sillon peu accusé longe le front et les orbites en dessus à quelque distance du bord. Enfin les régions branchiales sont parcourues par un faible sillon transversal. Front ayant plus d'un tiers de la largeur de la carapace, faiblement sinué au milieu; sa partie rabattue est étroite. Orbites assez grandes, à bords entiers, logeant de grands yeux à pédoncules très gros et courts ; la cornée grande. Bords latéro-antérieurs courts, ayant un peu plus de la moitié de la longueur des bords latéro-postérieurs ; convergeant en avant et armés de 4 dents aiguës (en comptant l'angle post-orbitaire qui est peu saillant). La 3® dent est la plus grande. Bords latéro-postérieurs subsinués, convergeant fortement en arrière^ de telle sorte que le bord postérieur n'a que la largeur du front. Pattes antérieures assez robustes et inégales ; celle du côté gauche est la plus grande. Le méropodite dépasse un peu la carapace et offre à son bord antérieur une spinule subapicale qui échappe facilement à l'observation. Le carpopodite est à peine plus haut que le méropodite ; il est court, à face externe convexe et finement granulée ; son angle antéro-interne est occupé par une dent spiniforme. Main gauche avec la portion palmaire finement granulée^ un peu comprimée, une fois et demi aussi haute que le carpopodite. Le bord inférieur de la main gauche est faiblement arqué et d'un tiers plus long que le bord supérieur, d'où il résulte que le bord basilaire est fortement oblique. Doigts aussi longs que le bord supérieur de la portion palmaire, sillonnés en longueur, recourbés très légèrement et seulement à l'extrémité où ils se touchent ; Textrémité même est nettement creusée en cuillère. Les bords préhensiles laissent un espace étroit entre eux et sont munis de tubercules dentifor- mes. La main droite offre les mêmes caractères que celle du côté gauche, à l'exception de la portion palmaire qui est moins haute. Pattes ambulatoires de dimensions moyennes et presque CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 153 d'égale grandeur entre elles, à articles inermes, sauf les dacty- lopodites qui sont munis en dessous de 4 à 5 spinules aiguës (fig. 6h}. L'extrémité des doigts est fortement recourbée en bas et armée d'une griffe bifide. La carapace de ce Crustacé est entièrement nue. Souvent les pattes ambulatoires sont pourvues de quelques poils qui sont plus abondants sur les dactylopodites. La couleur est un testacé blanchâtre ou orangé ; les doigts des pattes antérieui-es sont bruns; l'extrémité des doigts et les tubercules de leurs bords préhensiles sont blancs. Longueur de la carapace : 3 mm. Largeur de la carapace : 4,25 mm. Amhoine. 2 Ç dont l'une porte des œufs. Abstraction faite de la forme des mains, cette espèce offre tous les caractères du genre Sphœrozius. L'article basilaire des antennes externes entre un peu dans le hiatus des orbites, mais sans atteindre le front; l'orbite est complètement fermée en dehors. Les doigts creusés en cuillère rappellent le sous-genre Actœodes. Genre PiLmmus L. Pilumnus cœndescens A. Milne Edw. PUumnus cœrulescens A. Milne Edwards, Nouv. Arch. Mus., t. 9, p. 242, 107, pi. IX, fig. 3. Nous avons examiné un mâle qui offre les différences sui- vantes avec la description de Milne Edwards : Les deux lobes du front sont très peu arrondis, presque car- rés ; carpopodites des pattes antérieures presque lisses ; la por- tion palmaire de la main moins fortement granuleuse mais avec des poils plus abondants sur sa face externe. Doigts des pattes 154 L. ZEHNTNER. antérieures plus grêles, le doigt mobile plus long que Tarête supérieure de la portion palmaire de la main. Longueur de la carapace : 6,8 mm. Largeur de la carapace : 8,75 » ' Amhoine. Pilumnus vespertilio Fabr. Pilumnus vespertilio de Man, Journal of the Linnean Soc. of Loiuloii, t. 22, (1888), p. 38, 40 (et synoii.).' Pilumnus ursulus Ad. et White (var. ?) Voyage of H. M. S. « Samaramj » Crus- tacea, p. 4o, 3, pi. IX. fig. 6. L'unique exemplaire conservé dans la collection que nous avons examinée répond parfaitement à la figure donnée par Adams et White. Il diffère de l'individu figuré par H. Milne Edwards {Règne Animal de Cuvier, Crust., pi. XIV, fig. 3) par sa carapace à bords latéro-antérieurs plus ai'qués, par le bord sourciller non granulé, ainsi que par l'absence de toute granulation sur les bords latéro-antérieurs et leurs dents. Les poils qui couvrent presque tout le corps sont plus longs et plus abondants. Il se pourrait que le P. nrsulus fût une variété du P. vespertilio ? Longueur de la carapace : 1 6 mm. Largeur de la carapace : 22 » Amhoine. 1 9- Pilumnus Bleekeri Miers. Pilumnus Bleekeri Miers, Annals and Mag. of Nat. Hist. (o), t. o, p. 23o. Le dessus du corps et les pattes sont hérissés de longs poils raides assez nombreux. Carapace régulièrement bombée sur toute sa surface, ou faiblement aplatie en arrière. Bords latéro-antérieurs moins CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 155 longs que les bords latéro-postérieurs, armés de 5 épines assez, longues (en y comprenant l'épine postorbitale) dont la 2"^^ est insérée suria région subhépatique, soit plus bas que les autres ; les trois épines postérieures à pointe brune grêle et courbée en avant. La partie supérieure de la carapace est partagée par des sillons peu profonds, très luisants. Tous les espaces entre les sillons sont semés de granulations tuberculiformes assez fortes. Les espaces situés entre les granules sont fortement luisants ; les granules portent de petits pinceaux de longs poils raides de couleur jaunâtre. Souvent les poils sont placés dans des enfon- cements, et dans ce cas les granules disparaissent. Le front est partagé par une échancrure médiane assez profonde en deux lobes carrés. En outre, il présente de chaque côté une dent qui se place entre le lobe et l'orbite. Le bord sourciller de l'orbite est très tinement denticulé, avec deux fissures très obso- lètes ; bord inférieur garni de 3 à 4 dents mousses espacées, entre lesquelles s'intercalent parfois de plus petites dents en forme de tubercules perlés. La région ptérygostomienne est semée de tubercules semblables qui sont épars, tandis que le reste de la face inférieure du Crustacé paraît lisse et luisante. Les pattes antérieures sont fortes et iné^^ales; celle du côté droit est la plus grosse. Méropodite dépassant peu la carapace, à face externe lisse. Carpopodite et main couverts sur leur face externe de tubercules comme sur la carapace, mais ces tubercu- les sont plus aigus, plus gros, et disposés en rangées horizontales. Sur la petite main, ils couvrent toute la surface. Sur la grosse main, ils sont moins régulièrement disposés et laissent découvert le tiers inférieur ; l'arête inférieure de la portion palmaire est garnie de tubercules perliformes sur les deux mains ; vers l'arête supérieure, les tubercules deviennent spiniformes, surtout sur la petite main. Doigts courts, sillonnés, d'un brun -chocolat, sauf à la base qui est blanchâtre, dentés sur leurs bords pré- hensiles ; le doigt fixe conique, non infléchi sur la grosse main et 156 L. ZEIINTNER. peu sur la petite; le doigt mobile recourbé à T extrémité, por- tant en dessus et sur la moitié de sa longueur des granulations spiniforraes. Pattes ambulatoires pourvues de tubercules pili- gères sur les deux avant-derniers articles et sur l'arête supé- rieure des méropodites. Les méropodites du reste sont lisses, dépourvus de poils et ornés, sur leurs faces postérieures et antérieures, de taches irrégulières rouges et bleuâtres. Couleur générale du Crustacé, brun de suie, passant par places au bleuâtre, avec les dents des bords latéro-antérieurs et de l'or- bite, ainsi que la face inférieure du corps, blanchâtre. Longueur de la carapace : 18,5 mm. Largeur de la carapace : 23,5 mm. Ambo'uic. 1 (j'. Espèce voisine du P. vestitus Hasw., P. terrœ-reginœ Hasw. €t du P. Amlersonï de Man ; mais séparé des deux premières par la carapace entièrement granuleuse, par la présence de la dent subhépaticale, par les lobes frontaux plus tronqués et par la pubescence plus abondante. Le P. Bleekerï est séparé du P. Andersoni par sa carapace granuleuse, par les dents post- orbitaire et subhépaticale, plus fortes, plus saillantes, par la forme du front et par un autre mode de pubescence. Genre Trapezia Latr. Trapezia cymodoce Herbst. Trapezia cymodoce (typica) Ortmanii, Zool. .lalirb. t. 7 (189H), Abthlg. fiir Sysl., p. 482 (et synon.). Amboine. 6 ^T et 4 Ç offrent tous les caractères de la forme typique de cette espèce. La face externe des mains est très poilue, l'arête supérieure de la partie palmaire est vive et la dent latérale de la carapace est aiguë. Les doigts des mains sont CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 15T bruns ; sur la carapace on observe la ligne transversale dont parle Kossmann et qui est formée par des points rouges en nombre variable (Zool Ergehnisse, etc., Crustaeea, p. 43). Chez 3 Q et 1 (2r c^^^^ M^nQ fait complètement défaut et les doigts de la 1'"' paire de pattes sont à peine bruns. Trapezia areolatciDd^im; var. inermis A. Milne Edw. Trnpezia areolata Dana: \iu\ inermis \. Milne Edwards. Noiiv. Arcli. Mus.. t. 9, p. 239, 123, pi. X, lig. (). Deux femelles, dont l'une porte des œufs, répondent parfai- tement à la description qu'en donne A. Milne Edwards 1. c. Amhoine. Trapezia riifopimctata Herbst. Trapezia rufopunctatti Ortniann, Zool. Jalirb. t. 7 (1893), Abthlii. fiir Syst., p. 484 (et synoii.). Les points rouges de nos spécimens sont disposés comme dans la figure donnée par Hilgendorf {Crust. in : Van der Beckens Reisen in Ostafrica, pi. II, fig. 3). Le carpe des mains est muni d'une forte épine aiguë et l'arête inférieure de la partie palmaire de la main est pourvue de petites granulations denti- formes. Dans leur partie antérieure, les bords latéraux de la carapace sont un peu divergents et non pas parallèles ou même convergents comme figuré par Hilgendorf (1. c.) et par Dana. Amhoine. IQ, I rf. Genre Tetralia Dana. Tetralia glaberrima (Herbst) Dana. Tetralia glaberrima Ortniann, Zool. Jalirb. t. 7 (1893), Abthli,'. fiir Syst., p. 48"j (et synon.). En raison de sa grande extension, cette espèce est sujette à varier beaucoup. Krauss : JJie sûdafrikanischen Crustaceen, 158 L. ZEIINTNEU. p. 35 (1843), a observé que son exemplaire de Natal n'offrait pas la tache bleue ' qu'on voit dans la figure donnée par Herbst {Krabhen und Krebse, pi. XX, fig. 115), mais que les bords antérieurs et latéraux sont marginés de brun. Nous avons exa- miné un individu, provenant d'Araboine, qui avait une bordure foncée semblable. Dana : Unit. Stat. Explor. Exped.. Crusta- cea, t. 1, p. 264 (1852), observe que la couleur générale de l'animal est châtaine, mais que souvent le front et le bord de la carapace situé derrière les yeux sont verdâtres, blanchâtres ou gris. Un individu provenant de Fîle Maurice nous a montré une variété qui se manifeste dans la forme du bord frontal. Celui-ci, au lieu d'être régulièrement arqué, offre une petite échancrure de chaque côté des yeux d'où résulte que l'angle latéral du front fait une légère saillie en forme de dent. Chez le même spécimen, la partie antérieure de la carapace est pourvue de quelques ponctuations espacées. La T. cavïmana Heller (Sitzungsber. k. k. Akad. der Wis- sensch., t. 43, p. 353), doit être réunie à la T. glaherrïma. L'excavation poilue située à la base de la main varie beaucoup, ainsi que sa pubescence qui s'use à mesure que la cavité dimi- nue. Du reste cette cavité a été décrite et tigurée par Dana (1. c, p. 264, pi. 16, fig. 3ej. Longueur de la carapace : 9 mm. Largeur de la carapace : 10.5 mm. Amhoïne. 1 Ç portant des œufs. Dans un récent mémoire, Henderson réunit la T. nigri- frons à la T. glaberrima (Henderson : A Contribution to Iiidian Garcinology, Transactions of tlie Linnean Society of London, t. 5, part. 10 (1893), pp. 366 et 367). Nous ne ' Cette tache, certainement accidentelle, a pu être causée par la dessiccation. CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 159 partageons pas cette manière de voir. La T. nigrifrons se laisse bien distinguer de la T. glaberrima par les caractères suivants : chez la T. nigrifrons la carapace a son maximum de largeur immédiatement derrière les yeux, d'oîi résulte que les bords latéraux sont moins arqués que chez T. glaberrima dont la cara- pace est sensiblement rétrécie en avant. Le carpopodite de la l'® paire de pattes porte une épine aiguë chez la T. nigrifrons; il est iiierme chez la T. glaberrima; le méropodite est plus large dans la dernière paire de pattes ambulatoires que dans les autres chez T. nigrifrons; c'est le contraire de ce que l'on voit chez T. glaberrima. Enfin les pattes-mâchoires externes sont moins grêles chez T. nigrifrons que chez T. glaberrima. Genre Hexapus de Haan. Hexapus sexpes Fabr. Ca7icer sexpes Fabricius, Eiitornol. Syst. Suppl., p. 344 Liuncei sexpes raunclu^, niinotaui. ^ysi. oiippi., p. o*'i. Hexapus sexpes de Haan, Fauna japonica, Crustacea, p A. Milne Edwards, iSouv. Arch. Mus., t. 9, p. de Mail, Archiv fur Naturiresch. 18cS7, p. 32:2. 82, pi f • • ' r ■ Crustacea, p. 63 ; pi. XI, lig. 6 ; ' . 2o3, pi. XII, iig. .1 ; XIII. tig. 3. Un superbe exemplaire femelle de cette espèce rare et fort remarquable semble différer des spécimens décrits par de Man (1. c.) par sa carapace moins large au niveau des régions hépa- tiques, par l'absence des carénules obliques sur les régions pté- rygostomiennes, par les mains fortement comprimées, à portion palmaire moins haute comparativement à sa longueur, avec le bord inférieur à peine arqué; le doigt fixe est distinctement infléchi chez la femelle que nous avons observée et les deux doigts se touchent sur toute la longueur de leurs bords préhen- siles. Les mesures dépassent celles données par de Man. Longueur de la carapace : 15 mm. Largeur maximale de la carapace : 23,5 mm. Largeur aux régions hépatiques : 21 mm. Largeur au bord postérieur : 160 L. ZEHNTNER. Amboine. 1 Q pris dans le tube d'une grande Annélide tubi- cole. L'habitat de cette espèce, qui vit dans le tube solide d'une Annélide, explique parfaitement les différences de formes assez frappantes qu'oiîrent les individus, suivant qu'ils sont plus ou moins âgés. La même raison explique le fait que ces Crustacés ont perdu une paire de pattes. (Comparez à ce propos les trois figures citées plus haut dans la synonymie.) Ces différences ne sont que l'expression d'une adaptation au genre de vie du Crus- tacé. Les jeunes individus doivent trouver facilement un tube qui leur offre les conditions voulues, tandis que les individus plus âgés et plus grands ont plus de peine à trouver un logement. Lorsqu'ils grandissent, leur demeure devient trop étroite et ils sont forcés de s'adapter à la forme cylindrique du tube. Ainsi chez les adultes, les bords latéraux de la carapace, qui étaient régulièrement arqués chez les jeunes (A. Milne Edwards), se courbent en S pour faire de la place à la P« paire de pattes, qui est un peu jetée en arrière et dont les articles s'aplatissent à leur face interne de manière à s'appliquer parfaitement à cette courbure. En outre, la main et les doigts sont comprimés de sorte que ces parties de la patte ne dépassent pas en avant le bord frontal, quand elles sont appliquées contre la carapace. Les pattes ambulatoires deviennent plus courtes ; leurs méro- podites, surtout ceux de la P® paire, sont comprimés sur l'arête supérieure. Ils se courbent en avant et s'adaptent bien à l'arti- cle correspondant de la paire qui précède. De plus, l'insertion des pattes postérieures se trouve en dessus de celle de la paire précédente et leurs méropodites couvrent à l'état de repos ceux de l'avant-dernière paire. La carapace est très peu convexe dans le sens transversal, mais elle l'est assez régulièrement, d'avant en arrière. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 161 Genre Eriphia Latr. Eriphia lœvimana Latr. Amboine. Une seule Ç> de taille assez grande. Genre Goniosoma A. Milne Edw. Goniosonia sexdentata Herbst. Goniosoma sexdentata A. Milne Edwards. Archiv. du Mus., t. 10, p. 372. 4 (et synon.) Deux magnifiques mâles de cette espèce, qui ne semble pas être très abondante, ont été capturés à Amboine. Longueur de la carapace : 47 mm. Largeur de la carapace : 70 mm. Genre Thalamita Latr. Thalamita prymna Herbst. Thalamita prymna A. Milne Edwards, Archiv. du Mus., t. 10, p. 360, 6 (et synon.) Amboine. 1 petit cf. Genre Carupa Dana. Garupa lœviuscula Heller. Carupa leevimcula de Man, Archiv fiir Naturgesch. 1887, p. 336. 99 (et synon.) Amboine. Un petit mâle mutilé oiBfre les caractères qui sem- blent séparer cette espèce de C. tenuipes Dana. Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 11 162 L. ZEHNTNER. Genre Caphyra Guérin. Caphyra natatrix n. sp. PI. VII, fig. 10. Formes de la carapace comme chez C. lœvis A. Milne Édw. (Nouv. Arch. Mus., t. 9, p. 173, pi. IV, fig. 2), à l'exception du front, qui est moins régulièrement découpé en dents. Le front est assez profondément écliancré au milieu, comme chez C. lœ- vis ; une échancrure semblable se trouve de chaque côté de la dent préorbitaire qui est plus saillante que chez C. lœvis. Les deux parties du bord frontal, entre Féchancrure médiane et la dent préorbitaire, sont partagées chacune en trois dents égales chez C. lœvis, tandis que chez les individus que nous avons observés, on trouve une dent interne et un lobe externe dont le bord n'est que très faiblement sinué. Les pattes antérieures paraissent être plus grêles que chez C. lœvis ; méropodites avec 3 à 4 épines au bord antérieur ; épine sur l'arête supérieure de la main plus grande et très pointue. Les pattes de la dernière paire fournissent un caractère qui ne se trouve chez aucune autre espèce de ce genre. Elles ont repris la forme de pattes natatoires, leurs deux derniers articles étant aplatis, mais peu élargis et frangés de longs poils (fig. 10), imitant ainsi les pattes postérieures du Carcïnus mœnas. Le dernier article est rétréci à sa base; le reste est lancéolé, à ongle terminal recourbé à l'extrémité. Longueur de la carapace : 8,5 mm. Largeur de la carapace : 11,5 mm. Amhoine. 2 Ç . CRUSTACES DE L ARCHIPEL MALAIS. 163 Genre Goniocaphyra de Man. Goniocaphi/ra spec. ? PI. yill, fig. 12 et lia. Forme de la carapace presque identique à celle de G. trun- catifrons de Man (Archiv fiir Naturgesch. 1887, p. 399, pi. XIV, fig. 1), mais la dent épibranchiale est plus longue et plus aiguë. Les dents qui sont en avant sont plus petites et moins arrondies. Granulations des régions hépatiques de la cara- pace nulles ou à peine visibles à la loupe. Les pattes antérieu- res paraissent être plus fortes, la portion palmaire des mains un peu plus renflée et atténuée à la base. Mérognathe des pattes- mâchoires externes à bord externe droit, non sinué, à bord apical faiblement arqué, non angulaire. Longueur de la carapace : 4,5 mm. Largeur de la carapace : 6,5 mm. Amboine. 2 q* . Malgré les petites différences indiquées ici, nous supposons que les deux ç^ que nous avons observés doivent être réunis à l'espèce de de Man. Genre Sph^rocarcinus n. gen. Carapace transversale, suboctogonale, fort bombée, presque en forme d'hémisphère ; le bord frontal et les bords latéro-anté- rieurs lamellaires et recourbés horizontalement; ces derniers faiblement divisés en lobes. Le bord sourciller séparé du front et des bords latéro-antérieurs par une forte incision et offrant lui-même en dessus, au milieu, une légère fissure. Front large, un peu avancé, lamellaire, tronqué ou sinué. Régions anten- 164 L. ZEHMTNP^R. naire et buccale ressemblant beaucoup à celles de Lissocarcinus. Article basilaire des antennes externes atteignant le front à son angle interne ; son angle externe est prolongé en forme de pro- cessus dans le hiatus orbitaire, de sorte que le Hagellum est exclu de Torbite. Antennules complètement transversales au repos. Ischiognathe des pattes-mâchoires externes sensiblement plus large que le mérognathe, un peu prolongé à son angle antéro-interne. Mérognathe carré, aussi large que long, non échancré à son angle antéro-interne. Abdomen Q , à partir du 3® article, triangulaire, à bords latéraux légèrement arqués; le dernier article en triangle régulier, son angle apical vif. Pattes courtes. La paire antérieure égale des deux côtés; les articles surmontés de crêtes élevées lamellaires ; doigts pointus. Pattes ambulatoires courtes, à articles cylindriques; dactylopo- dites de toutes les pattes styliformes. La dernière paire de pattes lejetée au-dessus de la carapace comme chez les Dromides, à carpopodite faiblement dilaté, rhomboïdal. Ce genre est très voisin des Lissocarcinus. Il s'en distingue par la carapace fortement bombée, par le front tronqué^ par la forme des pattes-mâchoires externes et de l'abdomen (Ç), ainsi que par la forme de la dernière paire de pattes dont le dactylo- podite est styliforme et non dilaté. Cette patte rappelle l'or- gane homologue des Bromia où elle a pour fonction de saisir et de retenir des objets^ par exemple les Éponges, avec lesquels ces Crustacés se couvrent. Il n'est pas probable que les Sphœrocar- cinus en fassent autant, leur dernière patte étant bien dévelop- pée, assez grande, mais pas en forme de pince, et pouvant certainement encore remplir les fonctions de patte natatoire imparfaite. Sphœrocarcinus Bedoti n. sp. PI. VIII. fig. 16 -à 16c. Carapace plus large que longue, bombée en hémisphère, la CRUSTACÉS DE l'aRCIIIPEL MALAIS. 165 partie bombée presque eutièrement lisse, faiblement granulée, latéralement et antérieurement. La surface est presque unie et à peine partagée en champs, avec une faible côte transversale parcourant les régions branchiales. Front ayant un peu plus que le tiers de la largeur de la carapace, dépassant très peu les orbites dont il est séparé par une incision triangulaire; tronqué transversalement, son bord antérieur légèrement bisi- nué. Orbites bien formées, presque circulaires, à bords entiers. Le bord supérieur offre cependant une faible fissure au milieu. En arrière l'orbite est limitée par une incision triangulaire. Bords latéro-antérieurs lamellaires devenant presque horizon- taux et séparés de la carapace par une gouttière large et peu profonde (fig. IQh). Ces bords sont partagés en deux parties inégales. La première qui comprend le tiers de la longueur totale est oblique, sinuée et forme une ligne droite avec le bord sourciller de l'orbite. Le bord de la seconde partie n'est pas sinué, mais en ligne droite. Il est parallèle au bord situé au côté opposé du corps, et partagé par une toute petite échancrure en deux parties égales. Ce bord droit a un ourlet qui se contiime un peu en arrière sur la face de la carapace sous la forme d'une petite carène. Les bords latéro-postérieurs forment d'abord un angle assez vif qui se trouve immédiatement après la carène mentionnée, puis ils sont fortement recourbés en S, et ourlés. Cette courbe est nécessaire pour donner de l'es- pace à la dernière paire de pattes, qui est rejetée en dessus et dirigée en avant, pouvant ainsi s'appliquer contre la carapace en se plaçant dans la gouttière qui sépare les bords de la cara- pace de sa partie convexe. Bord postérieur de la carapace plus large que le Iront, faiblement sinué au milieu, ourlé dans toute sa largeur. En dessous, la région ptérygostomienne et les pattes- mâchoires externes sont recouvertes de fines rugosités. L'ischio- gnathe des pattes-mâciioires externes est parcouru par un sillon longitudinal peu marqué. Pattes de la V paire subégales. 166 L. ZF^HNTNER. de grandeur moyenne. Leur raéropodite est court et ne dépasse pas la carapace ; il a les arêtes vives, l'arête supérieure sur- montée d'une crête qui devient lamellaire vers l'extrémité de l'article. Carpopodite portant en dessus 3 crêtes lamellaires un peu sinuées, dont les 2 supérieures se réunissent avant l'extrémité postérieure de l'article. La crête extérieure est recourbée S et se réunit aux deux autres à leur point de jonction. Ces crêtes sont libres à l'extrémité antérieure de l'article, qu'elles ne dépassent pas; leur angle antérieur est arrondi. La portion palmaire de la main est un peu plus haute que le carpopodite, et surmontée de deux crêtes lamellaires qui correspondent aux deux crêtes supérieures du carpopodite ; ces deux crêtes de la main se terminent à l'ex- trémité antérieure à angle très vif et aigu. La face externe de la main est parcourue à mi-hauteur par une crête élevée, faiblement crénelée. Des deux côtés de cette crête on trouve une dépression longitudinale. Celle qui est au-dessus est large, et forme une gouttière peu profonde ; l'inférieure est plus étroite et se continue sur le doigt fixe. Les doigts sont moins longs que la partie palmaire de la main, larges à leur base et à extré- mité très pointue. Doigt mobile à arête supérieure tranchante, élevée en lame, à extrémité recourbée en bas; doigt fixe presque droit, un peu infléchi en dessous ; bords tranchants des doigts finement crénelés. Pattes ambulatoires courtes, à articles non aplatis ; méropodites sensiblement épaissis à leur base, surtout ceux des 2 premières paires, et d'un tiers plus longs que les carpopodites. Dactylopodites coniques, beaucoup plus grêles que les propodites et terminés par une griffe très longue et très pointue. Carpopodite de la dernière paire un peu dilaté en des- sus, ce qui lui donne une forme rhomboïdale ; les deux derniers articles sont formés comme aux autres pattes; le propodite, cependant, garni en dessus d'assez longs poils. Ces poils, ainsi que la faible dilatation du corpopodite, indiquent (|ue la der- CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 167 nière paire de pattes sert encore comme patte natatoire mais à un moindre degré que chez les Lissocarcinus où le propodite et le dactylopodite forment de larges lames elliptiques. En dessus, la partie non granulée de la carapace est couverte d'une pubescence très fine et très courte. Les mains sont gar- nies de longs poils dans la dépression supérieure de leur face externe et à la base du doigt mobile. Des poils semblables occupent l'arête supérieure des méropodites des pattes ambula- toires. Ces poils, du reste, sont mal conservés dans l'unique individu que nous avons pu examiner. Longueur de la carapace : 7;5 mm. Largeur de la carapace : 9,25 >> Amboine. 1 Ç. Genre Telphusa Latr. TelpJmsa soror n. sp. N'ayant à notre disposition qu'un matériel très restreint pour la comparaison^ il nous est impossible de déterminer avec sûreté les deux femelles que nous avons pu observer et de les rapporter à une des nombreuses espèces de Telphusa que l'on connaît. Nous la décrirons provisoirement sous le nom de T. soror. On aurait pu identifier notre espèce à la T. rugosa de KiNGSLEY (Proceed. Acad. Nat. Se. of Phiiadelphia, 1880, p. 37), si cet auteur n'avait pas comparé son espèce à la T.den- ticulata Milne Edw. (Nouv. Arch. Mus. t. 5, p. 167, pi. X, fig. 3), mais T. soror a beaucoup plus de rapport avec la T. sinuati- frons Milne Edw. (Nouv. Arch. Mus., t. 5, p. 167, pi. X, fig. 2) dont elle se distingue cependant bien nettement. La forme générale de la carapace est sensiblement la même que chez la T. sinuatifrons. Le front est également sinué au 168 L. ZEHNTNER. milieu, mais ses angles sont nettement arrondis. La crête post- frontale est située plus en arrière que chez la T. simiatifroris . Il en est de même pour la dent épibranchiale. Sur la ligne médiane de la carapace la crête est interrompue par un large sillon longitudinal. Des deux côtés de ce sillon la crête devient irrégulière en se partageant en plusieurs petites crêtes trans- versales ; la partie irrégulière de la crête n'est pas limitée en dehors par un petit sillon longitudinal comme on l'observe chez la T. sinuatifrons et la T. denticulata. Sillon cervical simple, peu profond, très oblique, formant au milieu de la carapace un angle obtus arrondi. Régions branchiales avec 6 à 8 crêtes fine- ment crénelées, comme on Ta décrit chez T. rugosa. Ces crêtes se continuent en dessous sur les régions ptérygostomiennes, en devenant de plus en plus irrégulières et très découpées. La face supérieure de la carapace, ainsi que l'abdomen, sont semés de fines ponctuations peu serrées. Ischiognathes des pat- tes-mâchoires externes plus grossièrement ponctués que l'abdo- men, parcourus par un sillon longitudinal lisse, bien accusé et situé plus près du bord interne que du bord externe ; mérogna- thes tranversaux et en hexagone, à surface concave, semée de granules très espacés ; les bords relevés et finement crénelés. Pattes antérieures (Ç) de dimensions moyennes, à mains subégales, lisses et finement ponctuées; le doigt mobile beau- coup moins gros que le doigt fixe ; les deux doigts se touchent tout le long de leurs bords préhensiles qui sont finement denti- culés ; les denticules sont plus petits et plus pointus que chez T. sinuatifrons et T. denticulata. Les doigts présentent de fines ponctuations disposées en séries longitudinales sur toute leur longueur. Carpopodite et méropodite pourvus à leur face externe et supérieure de stries squamiformes transversales; le carpopodite est armé, sur son bord interne, d'une grande dent triangulaire aplatie qui est suivie en arrière et eu dessous de 2 à 3 petits denticules. Le méropodite a ses deux arêtes CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 169 inférieures finement et régulièrement granulées. Méropodites (les 3 premières paires de pattes ambulatoires granulés sur leur face postérieure et sur l'arête supérieure. Carpopodites de ces pattes offrant sur leurs deux faces une faible crête séparée de l'arête supérieure par un sillon peu profond. Longueur de la carapace : 27 mm. Largeur de la carapace : 36 mm. Ceylan. 2 Q. Par ses formes générales, cette espèce se rapproche à la T. planata A. Milne Edw. (Nou\^. Arcii. Mus., t. 5, p. 18L 26, pi. XI, fig. 3). Mais la T. soror s'en distingue facilement par les caractères suivants. La crête postfrontale est interrompue par places, au milieu de la carapace. Le front s'atténue en avant et a des angles latéraux arrondis^ tandis qu'il est rectan- gulaire, à angles latéraux droits et bien accentués chez T. planata. Les mains ont un doigt mobile plus grêle. La dent située au bord interne du carpopodite est aplatie et triangu- laire, tandis qu'elle est plus grêle chez la T. planata. Enfin le sillon cervical de la carapace, quoique très semblable à celui delà T. planata, Q^t plus oblique encore que chez cette espèce et les régions branchiales sont très distinctement ridées. Genre Paratelphusa H. Milne Edw. Paratelphusa maculata de Man. PI. VIII, a-. i:{ '. Paratelphusa maculata de Man, Notes ffom tlie Leydeu Musenri) l!s79 (Note XIX), p. 64, H. Cette espèce se distingue de la P. tridentata M. Edw. (Ar- chives du Mus. de Paris, t. 7, p. 171, pi. XIII, fig. 1) parla ' La ligure 14 se rapporte à Paratelphusa tridentata. 170 L. ZEHNTNER. carapace plus large, à bords latéro-antérieurs plus longs et plus convergents ; ce bord est bisinué entre la dent postorbitaire et la dent suivante (2"^®) ; les 2™*' et 3"'*' dents sont plus libres et séparées du bord par une échancrure plus large (comp. tig. 13 et 14.") La crête postfrontale transversale aboutit latérale- ment, de telle sorte qu'elle continue le bord antérieur de la 2°^^ dent {ûg. 13), tandis que chez la P. fridextata (fig. 14) cette crête s'efface sur les côtés entre la 2'"*^' et la 3"'^ dent. Les raéropodites de toutes les pattes sont armés, en dessus, d'une forte dent aiguë subapicale ; cette dent se trouve aussi sur le méropodite de la 1'*^ paire de pattes. Chez le mâle, les pattes antérieures sont très inégales, la main droite étant la plus grosse. Doigt mobile recourbé dès sa base, ne touchant le doigt tixe qu'à l'extrême pointe. Bords pré- hensiles des doigts tinement granulés ; celui du doigt mobile offrant un tubercule plus gros à la base et un autre au milieu ; celui du doigt fixe avec deux tubercules plus gros marquant le l*'" et le 2'"® tiers de la longueur du doigt. Petite main du mâle grêle, à doigts très allongés, droits, se touchant sur toute leur longueur et garnis sur leurs bords préhensiles de petits tuber- cules spiniformes presque égaux entre eux. La carapace est semée, en dessus, d'assez fortes ponctuations espacées; elle est ornée, ainsi que les pattes, de nombreuses petites taches d'un brun roux. Longueur de la carapace: Q 27 mm. ; rf 30 mm. Largeur de la carapace: Q 36,5 * • rf 4:1 * Dell {Sumatra.) 1 Q , 1 ^, pris dans l'eau douce. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MAI- AÏS. IVl Groupe CATOMETOPA Genre Litocheira Kinahan. Litocheira quadrispinosa n, sp. PI. VIII, fig. M à 116. Carapace presque carrée, plus large que longue, déprimée, peu convexe, avec quelques faibles lobulations en avant ; son bord postérieur très large, les bords latéro-postérieurs très faiblement arqués et légèrement convergents en arrière ; bords latéro-antérieurs courts, à peine convergents en avant et armés en arrière de l'angle externe de l'orbite de deux épines acérées dirigées directement en avant et dont l'antérieure est la plus longue. Front ayant un tiers de la largeur de la cara- pace, séparé en deux lobes par un sillon longitudinal médian, son bord peu rabattu et pourvu d'un large ourlet. Orbites très grandes, occupant chacune presque le tiers de la largeur de. la carapace; leur angle externe est vif mais non prolongé en épine; le bord inférieur entiei". Pattes-mâchoires externes laissant un espace considérable entre leurs bords internes ; ischiognathe à bords droits, formant presque un parallélogramme ; mérognathe transversal, à bord interne un peu saillant, à angle antéro- interne distinctement échancré ; les trois articles suivants assez gros, cylindriques. Article basilaire des antennes externes co- nique, presque libre, n'atteignant pas le front. Le flagellum de l'antenne est robuste, aussi long que la carapace, et chacun de ses articles est garni de deux longs poils. Pattes antérieures égales des deux côtés, courtes et peu fortes. Ischiopodite armé vers l'extrémité de leur bord antérieur de 3 spinules aiguës ; méropodite dépassant peu la carapace, trilatéral, son bord antérieur garni de 2 à 3 spinules; carpopo- dite ayant environ 7, de la longueur du méropodite, arrondi en 172 L. ZEHNTNER, dehors et en dessus, armé à son angle antéro-interne d'une dent triangulaire pointue ; cette dent dirigée directement en avant et formant avec le bord interne de l'article une ligne droite. Main (fig. llh) petite, médiocrement longue, comprimée, mais à arêtes inférieures et supérieures arrondies ; portion palmaire fortement rétrécie à la base, à face externe subgranulée. Doigts aussi longs que la portion palmaire, à extrémité pointue, les deux pointes se croisant. Bords préhensiles découpés en plusieurs dents aiguës de telle sorte que les dents du doigt fixe alternent avec celles du doigt mobile. Celui-ci est plus faible que le doigt fixe, recourbé légèrement à partir de sa base et plus fortement à l'extrémité ; en dessus il est parcouru par un faible sillon longitudinal. Un sillon semblable parcourt le doigt fixe en dessous. Pattes ambulatoires longues et grêles, à articles un peu apla- tis. La première paire est la plus faible et la plus courte, les 2*^ et 3^ sont les plus longues et un peu plus fortes. Les méro- podites ne sont pas beaucoup plus forts que les autres articles et deux fois plus longs que les carpopodites; ceux-ci sont moins longs et plus grêles que les propodites, qui à leur tour sont à peine aussi longs que les dactylopodites ; ces derniers très grêles, pointus, avec un ongle conique et transparent. Méropodites des trois premières paires armés en dessus de quelques spinules, dont l'une est subapicale, et de 2 ou 3 spinules au bord inféro- postérieur; les autres articles inermes. Toute la carapace est revêtue d'un duvet très court et très fin, entremêlé de longs poils peu nombreux. Les pattes sont pourvues de poils fins très nombreux et très longs, surtout sur les mains et sur- les trois derniers articles des pattes ambula- toires. Cette espèce a une couleur jaune grisâtre avec une bande irrégulière le long des bords latéraux et une autre bande post- frontale, transversale et en demi-cercle, d'un brun roux ; le fla- gellum des antennes externes est de la même couleur. CRUSTACES DE L ARCHIPEL MALAIS. \Tà Longueur de la carapace : 3,8 mrn. Largeur de la carapace : 5 mm. Amboine. 1 Q . Genre Ceratoplax Stimpson. Ceratoplax villosa n. sp. PI. VII, lig. 8 à 8/;. Voisin de C. ciliata Stimpson (comp. Miers, Voi/. ofH. M. S. « Challenger », t. 17. Report on the Brachyura. p. 234, pi. 19, fig. 3). Carapace transversale, à bords latéro-postérieurs droits ou subarqués et convergeant en arrière; bords latéro- antérieurs arqués, pourvus de deux petites dents. Front faible- ment infléchi, à bord antérieur droit et très légèrement échan- cré au milieu, sa largeur ayant le tiers de la largeur de la carapace. Orbites bien formées, logeant des yeux libres et mobiles à pédoncules cylindriques; cornée petite. Pattes-mâchoi- res externes (fig. 8a) différant de celles des autres espèces de ce genre en ce que les mérognathes ont leur angle antéro- externe à peine élargi. Ces mérognathes sont aussi larges que longs et ont les deux tiers de la longueur des ischiognathes ; leur angle antéro-interne est échancré. Pattes antérieures de dimensions moyennes (celle du côté droit manque); leur raéropodite n'offre rien de remarquable; carpopo- dite gros, à face externe fortement convexe, son bord interne- supérieur dilaté en forme de dent triangulaire. Main assez for- tement comprimée, mais à arêtes arrondies ; la portion palmaire est très rétrécie à sa base, et sa face externe est parcourue à mi-hauteur par un large sillon longitudinal. Doigts moins longs que la portion palmaire, presque de même grosseur ; le doigt mobile est cependant un peu plus grêle. Leurs bords préhensiles sont découpés en dents triangulaires ; l'extrémité est nettement 174 L. ZEHNTNER. recourbée et très pointue. On trouve sur les doigts des sillons longitudinaux. Pattes ambulatoires assez longues et assez robus- tes, à articles comprimés, surtout en ce qui concerne les méro- podites; ceux-ci sont aussi longs que les deux articles suivants; les carpopodites sont peu rétrécis à leur base, un peu moins longs que les propodites, qui sont assez élargis et atteignent la longueur des dactylopodites ; ces derniers paraissent être moins grêles que chez l'espèce figurée par Miers (1. c). Tout le corps de ce Crustacé est revêtu d'une villosité lai- neuse, grossière, frisée et très abondante. Longueur de la carapace : 2,75 mm. Largeur de la carapace : 3,25 mm. Amhoine. 1 q*. Par son faciès ce Crustacé rentre parfaitement dans le genre Geratoplax; la seule différence qui semble l'éloigner de ce genre (qui ne nous est connu que par les descriptions) c'est que le niérognathe des pattes-mâchoires externes n'est pas élargi en avant et en dehors à son angle antéro -externe. Notre espèce se rapproche beaucoup de C. ciliata Stimpson, mais s'en dis- tingue facilement par les bords latéro-antérieurs de la carapace qui sont bidentés, par les bords latéro-postérieurs convergeant en arrière, par le carpopodite des pattes antérieures plus forte- ment élargi au bord interne supérieur, par la main plus forte- ment comprimée, à doigts plus courts et pourvus de dents plus aiguës sur leurs bords préhensiles. La face externe des mains paraît entièrement lisse chez notre espèce et les méropodi- tes des pattes ambulatoires sont plus élargis. Enfin la villo- sité de la carapace est plus abondante que chez aucune des espèces rapportées au genre Geratoplax. Geratoplax leptocheUs n. sp. PI. VII, fig. 9 à \)b. La carapace, qui est transversale, a un contour trapézoïdal CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 175 si l'on fait abstraction du front. Sa surface est lisse, mais faible- ment partagée en champs distincts par des sillons peu profonds, surtout dans la partie antérieure de la carapace. Front avancé, ayant le tiers de la largeur de la carapace, à bord antérieur rabattu^ de sorte qu'il forme une voûte au-dessus des anten- nes internes. Vu par devant, le bord antérieur forme un angle très obtus au milieu; il est sinué sur les côtés. Vu par dessus il est sinué au milieu et partagé par un sillon longitudinal, limité latéralement par le sillon sourciller. Les orbites sont très grandes, très ouvertes en dehors, laissant les j^eux en grande partie à découvert ; bord sourciller entier, ainsi que le bord inférieur. Yeux grands, peu mobiles, à cornée fortement bombée et bien formée. Bords latéro-antérieurs de la carapace courts, fortement convergents en avant, partagés eu trois parties qui ont la forme de mamelons et dont l'antérieure, occupant l'angle postorbitaire, est peu prononcée. Les deux partie^ posté- rieures sont coniques et très bien marqués ' . Bords latéro-pos- térieurs tout droits, convergeant en arrière et plus longs d'un tiers que les bords latéro-antérieurs ; bord postérieur deux fois aussi large que le front, bisinué. Article basilaire des antennes externes presque cylindrique, se prolongeant dans le hiatus de l'orbite ; son flagellum est fort et presque aussi long que la cara- pace ; chaque article est muni de deux longs poils, Ischiognathe des pattes-mâchoires externes plus long que large, en forme de parallélogramme, son bord antérieur étant oblique et son bord antéro-interne un peu proéminent. Mérognathe moins large que l'ischiognathe, aussi large que long, rhomboïdal, por- tant l'article suivant sur son sommet et un peu en dedans. L'ab- domen ((^f ) occupe à sa base toute la largeur du sternum ; il est composé de 7 articles, dont les 2 premiers sont assez étroits ; le 3« est notablement plus large, et ses angles basilaires font saillie ' Dans la figure 9, le 2e mamelon est un peu trop saillant. 176 L. ZEHNTXER. au delà du bord postérieur de rarticle précédent ; les articles 4 à 7 s'atténuent graduellement. Pattes antérieures très faibles et très grêles, égales des deux côtés; leur méropodite cylindrique, dépassant peu la carapace, ne porte ni épines ni tubercules Carpopodite cylindrique, lisse, ayant la moitié de la longueur du méropodite et au moins aussi long que la portion palmaire de la main. Main grêle, non com- primée, lisse; doigts très longs et grêles, plus longs que la por- tion palmaire, légèrement recourbés en dedans, se croisant à leurs extrémités qui sont recourbées l'une contre l'autre. Les bords préhensiles laissent un espace lancéolé entre eux et sont armés de 8 à 10 spinules dentiformes dirigées en arrière. Pattes ambulatoires beaucoup plus fortes et beaucoup plus longues que les pattes antérieures, augmentant en longueur de la 1" à la 3'"% la 4"^^ tenant le milieu entre la 1^' et la 2™^ Les articles sont lisses, comprimés ; méropodites de la 2°*^ à la 4™« paire assez élargis ainsi que les propodites de ces pattes ; dacty- lopodites grêles, styliformes, à ongle presque droit, transparent. La couleur de ce Crustacé est un jaune blanchâtre uniforme. Le flagellum des antennes externes et une ligne longitudinale irrégulière située sur les régions hépatiques, sont rougeâtres. Tout le corps est revêtu d'un duvet très court de la couleur générale du corps. On observe en outre sur le front, sur les sternites, sur l'abdomen et sur les pattes ambulatoires (en parti- culier sur les 3 articles basilaires) une pubescence laineuse composée de poils très forts, frisés et souvent un peu épaissis à l'extrémité. Les pattes antérieures sont presque nues ou n'ont que des poils très fins et très clairsemés, visibles seulement à Taide d'une forte loupe. Longueur de la carapace: 3 mm. Largeur de la carapace : 4 - Amboine. 1 çj'. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 177 Genre ^Myctiris Latr. Myctiris hrevidadylus Stimpson. PI. VIII, fig. 21 et 21fl \ Myctiris brevidactylus Stimpson, Proceed. of the Acad. of Natural Sciences of Philadelphia, 1838, p. 99. Carapace proportionnellement plus large que chez M. longi- carjMS, à régions branchiales plus bombées et plus rugueuses. Le reste de la carapace est lisse, mais semé de granulations dis- tinctes très espacées, tandis que chez M. longicarpus ces granu- lations sont plus fines et très denses. Front moins fortement infléchi que chez 31. longicarpus^ plus large et moins long (comp. pi. VIII, fig. 21 et 22), non élargi aux angles latéraux, ses bords latéraux étant presque parallèles en avant ; le lobe médian est étroit, à bords fortement sinués sur toute leur lon- gueur. Chez M. longicarpus le front est plus long et moins large, un peu élargi aux angles latéraux ; le lobe médian en triangle obtus, à bords un peu arqués aux angles latéraux, très faible- ment sinués au milieu. Les yeux du M. longicarpus sont au moins deux fois plus grands que ceux du M. brevidactylus. Enfin les pattes antérieures (comp. pi. VIII, fig. 21a et 22a) fournissent des caractères assez importants. Elles sont moins longues chez l'espèce de Stdipsox ; leurs articles sont plus larges, surtout le carpopodite et la portion palmaire de la main; les doigts de la main sont plus recourbés en dedans, sensible- ment moins longs que chez M. longicarpus et le doigt mobile n'offre qu'une faible trace de la dent triangulaire qu'on observe chez l'espèce de Milne Edwards. Le dactylopodite de la der- nière paire de pattes ambulatoires est recourbé en haut à son extrémité. ^ Les figures 22 et 22a se rapportent à Myctiris longicarpus. Rev. SnssE DE ZooL., T. IL 1894. 12 178 Longueur de la carapace Largeur de la carapace : Largeur du front : Largeur de la main : Longueur de la portion palmaire Longueur du doigt mobile Amboine. De nombreux individus L. ZEHXTNER. brevidactylus long) car pus 17 mm. 24,5 mm 15 19,25 » 2,25 . 2,75 * 6,2 * 6,5 » Imaire : 7 7 : 8,2 » 11,5 » Genre Ocypoda Fabr. Ocypoda ceratophthalma Pallas. Amboine. 2 rj' . Ocypoda cordimana Latr. Amboine. 1 (^f , petit individu. Genre Gelasimus Latr. Gelasimus annulipes Latr. Gelasimus annulipes de Man, Archiv fiir >îaturgescli. 1887, p. 353. 110 (et synon.). L'unique individu que nous pouvons rapporter à cette espèce a la grosse main presque lisse, finement grenue lorsqu'on la regarde à la loupe. Le doigt mobile est au moins d'un tiers plus large que le doigt fixe, à pointe aiguë et recourbée, son bord préhen- sile finement granulé, offrant 3 tubercules un peu plus grands que les autres ; le doigt fixe a son extrémité tronquée oblique- ment à cause d'un tubercule subapical; un tubercule plus grand est placé un peu avant le milieu du bord préhensile et un 3^ se trouve tout à fait à la base. Amboine. 1 (J. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 179 La collection que nous avons sous les yeux renferme une petite femelle d'un Gelasimus qu'il nous est impossible de déterminer avec sûreté. Par son faciès, ce Crustacé se rap- proche beaucoup de G. amiuUpes et de G. cMoropMhalmus , espèces qui ne nous paraissent pas être bien distinctes l'une de l'autre. Le matériel que nous avons pu examiner au Musée de Genève nous porte à croire que les caractères distinctifs établis par HiLGENDORF (Monatsber. Acad. Berlin, 1878, pp. 804 et 805) sont variables et nécessitent une re vision (|es espèces. L'individu que nous avons observé concorde avec G. annuUpes par son bord sourciller, qui est double sur plus de sa moitié interne, par le bord inférieur de l'orbite, qui est arqué, et par le sillon frontal bien accusé. Il concorde' avec le G. clilorophthal- mus par sa carapace fortement bombée, par les bords inférieurs et supérieurs de l'orbite qui se rencontrent en formant un angle, et par la dent épibranchiale dirigée plutôt en avant qu'en dehors. En outre, toute la carapace en dessus et les régions ptérygostomiennes sont couvertes de fines granulations très denses, tandis que la carapace est lisse ou finement ponctuée chez les espèces citées. La coloration est assez remarqua- ble. Le corps est d'un jaune verdàtre et les pattes antérieures d'un violet foncé, sauf la main qui est orangée. Les méropodites des trois premières paires de pattes ambulatoires sont d'un jaune orangé avec la base violacée; les trois derniers articles de ces pattes, ainsi que la dernière paire de pattes, sont entière- ment violets ; les dactylopodites seuls sont jaunâtres à leur extrémité. Longueur de la carapace : 8,75 mm. Largeur de la carapace : 13,5 mm. Jndes néerlandaises. .] Ç. 180 L. ZEHNTNER. Gelashnus forcipatus White. Gelasimus forcipatus Kingsley, Proc. Acad. >'at. Se. Philadelphia 1880, p. 142, pi. IX, lig. 9 (et .synon.). Le Crustacé que nous rapportons à cette espèce diffère des individus figurés par Kingsley (1. c.) et A. Milne Edwards (Nouv. Arch. Mus., t. 9, pi. 12, fig. 4) en ce que l'extrémité du doigt fixe est tronquée de la même manière que le doigt mobile. La partie tronquée ressemble à celle qu'on observe dans la figure donnée par Kingsley. Le bord supérieur du doigt mobile est convexe sur toute sa longueur et non sinué à la base comme on le voit dans la figure représentée par Milne Edwards. De plus, le tubercule situé au milieu du bord préhensile du doigt fixe est beaucoup plus prononcé que dans les figures citées. La face interne de la main offre un sillon profond un peu recourbé en S et situé à la base du doigt fixe. Longueur de la carapace : 14 mm. Largeur de la carapace : 24,5 mm. Amhoine. 1 cf. Genre Sesarma Say. Sesarma Edwardsii de Man ; var. crassimana de Man. Sesarma Edwardsii, var. crasaimana de Man. Journal of the Linnean Society of London, t. 22 (1888), p. 188. 102a, pi. XIII, fig. o et 6. L'unique mâle que nous pouvons rapporter à cette variété présente les caractères suivants. Les bords latéraux de la cara- pace n'ont qu'une seule dent derrière la dent postorbitaire ; il n'y a pas de traces de la 2* dent. Les régions de la carapace sont encore mieux indiquées que chez les individus décrits par DE Man ; la région génitale est partagée par un fort sillon trans- CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 181 versai et la région cardiaque est très bien limitée latéralement. L'abdomen est encore plus étroit que chez les individus de la forme typique et la dernière paire de pattes ambulatoires est beaucoup plus petite que la précédente, son méropodite n'ayant que les deux tiers de la longueur et la moitié de la largeur du méropodite de l'avant-dernière paire. Longueur de la carapace : 12 mm. Largeur de la carapace : 14,25 mm. Largeur du front : 8,2 mm. Sarawak {Bornéo). 1 çj' pris dans l'eau douce. Sesarma Edwardsii, var. lœvimana n. var. Nous désignons sous ce nom une petite série de Crustacés de différentes tailles, offrant tout à fait les formes de la S. Edwardsii, mais s'en distinguant par la sculpture de la carapace et des pattes antérieures. La carapace est garnie, en dessus, de rares ponctuations assez, grosses, qui semblent être piligères à l'état frais. Or chez S. Edivardsii (au moins chez l'individu que nous rapportons à la variété crassimana) ces ponctuations sont plus fortes et les espaces qui les séparent sont recouverts d'une ponctuation plus fine et très serrée. Dans la var. lœvimana, les espaces situés entre les grosses ponctuations sont, ou bien tout à fait lisses, ou bien semés de très fines ponctuations à peine visibles à la loupe. La différence est plus frappante chez les grands individus que chez les petits. En outre, les pattes anté- rieures sont inégales chez les individus appartenant à la var. lœvimana; la portion palmaire des mains est lisse, ponctuée, non garnie de tubercules aigus comme on l'observe chez la forme typique, et le bord supérieur de cette partie de la main est sur- monté d'une crête peu saillante. Chez le plus grand individu, portant l'étiquette : « Indes 182 L. ZEHNTNER. néerlandaises », les pattes sont fortement inégales; la grosse main est aussi haute que chez S. Edwardsii; sur la face externe, les ponctuations deviennent un peu écailleuses dans la partie inférieure et le doigt mobile est garni en dessus de quel- ques granules. Chez les individus provenant de Sarawak, les mains sont moins inégales, moins hautes; les doigts par consé- quent sont plus longs en proportion; la face externe des mains est simplement ponctuée ; doigt mobile non granulé en dessus. L'abdomen de cette variété est encore moins large que celui de la var. crasshnana. Le mâle sans patrie précise offre les mesures suivantes : Longueur de la carapace : 17,5 mm. Largeur de la carapace : 20,5 mm. Largeur du front : 12 mm. Le plus grand individu de Sarawak, qui a malheureusement perdu ses pattes antérieures, offre ces mesures : Longueur de la carapace : 15,25 mm. Largeur de la carapace : 17,25 mm. Largeur du front : 10,25 mm. Indes néedamlaises. Sarawak (Bornéo), eau douce. 4 ç^, 1 9- Sesarma Bocourti A. Milne Edw. Sesarma Bocourti Milne Edwards, Nouv. Arcli. Mm., t. .'i, Bulletin, p. 28. 7. Sesartaa cheirjgon'i Targioni Tozzetti, Grostacei del Viaggo délia Magenia, |). 141, pi. IX, fi!,'. 2. a-g. L'unique individu que nous rapportons à cette espèce fort remarquable répond bien à la description et aux figures qu'en donne Targioni Tozzetti (1. c), sauf la main, qui est beaucoup plus fortement comprimée et à face externe concave; le bord inférieur de la main est sinué au milieu et forme avec le bord CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 183 postérieur de la portion palmaire un angle assez vif, un peu plus ouvert que l'angle droit; cette partie de la main n'est pas arrondie, mais forme les trois faces d'un tétraèdre. Le doigt mobile n'est pas régulièrement recourbé à partir de sa base, mais brusquement infléchi à son premier tiers basai. Toutes ces différences tiennent probablement à ce que notre individu est plus grand que celui figuré par Targioni Tozzetti. Comme le dit cet auteur, les méropodites sont munis en dessus d'une dent subapicale. Longueur de la carapace : 25,5 mm. Largeur de la carapace : 30 mm. Largeur du front : 16 mm. Sarawak (Bornéo). 1 q*. Groupe OXYSTOMATA. Genre Matuta Fabr. Matuta victrix, var. crehrepunctata Miers. Matuta victrix Fabr. var. crebepunctata Miers, Truns. Linn. Soc. Lond. (Zool) (2) t. 1, p. 244, pi. 39, fig. 4. Amboine. 1 (^. Matuta hanksii Leach. PL VIII, fig. lo. Matuta banksii de Mail, Archiv fiir Naturgesch. iS87, p. 389 (et syiiun.). Chez cette espèce, le grand champ de stridulation sur la face interne de la main est un peu différent de celui des espèces voi- sines. Il a la forme d'une demi-ellipse pins large que haute, qui est parcourue par 7 rides presque parallèles au bord inférieur de la main. Chez M. victrix, ce champ est plus haut que large, 184 L. ZEHNTNER. presque elliptique, et les rides le parcourent plus obliquement. Amboine. 2 Ç, 4 q*. Sous-ordre ANOMURA Groupe HIPPIDEA Ce groupe n'est représenté, dans la collection qui nous occupe, que par une seule espèce, à savoir : Remipes testiidinarius H. Milne Edw. Amboine. 1 individu. Groupe GALATHEIDEA. Genre Galathea Fabr. Galatliea elegans White. Gffl/a(/iea e%ans Henderson, Voyage of H. M. S. « Challenger », t. 17, Report OH the Anomura, p. H7 (et synon.). Nous avons pu examiner 3 individus de cette espèce. Le plus grand, qui a 6,5 mm. de longueur, est orné de ces bandes longi- tudinales blanches et pourprées si caractéristiques pour cette espèce. On doit noter que les dactylopodites des pattes ambu- latoires sont armés, sur leur bord inférieur, de 3 ou 4 spinules placées verticalement sur le bord. Amboine. Genre PoLYOînnx Stimpson. Polyonyx tuberculosus de Man. Porceltana (Polyonyx) sp. {tuberculosa dans le texte) de Man, Archiv fiir Natur- geschichte 1887, p. 424. pi. XIX, tig. 1. '? Polyonyx tuberculosus Henderson, Transact. Linn. Soc. of London 1893, p. 431. Espèce très voisine du Polyonyx biunguiculata Dana ( Unit. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 185 Stat. Explor. Exped., CrusL, t. 1, p. 4 11, pi. 26, fig. l)dont elle se distingue surtout par la sculpture des pattes antérieures. La face externe des mains est très grossièrement ponctuée, un peu verruqueuse, et offre en outre à la base du doigt fixe quelques gros tubercules arrondis. Les ponctuations de la main s'éten- dent aussi sur les doi^fts. Le bord inférieur de la main est longé par un sillon assez fort se continuant sur le doigt fixe, d'où résulte que ce bord parait nettement ourlé. Chez la femelle — qui seule était connue de de Man — le bord inférieur du doigt fixe et le bord supérieur de l'extrémité du doigt mobile sont finement denticulés et les doigts se touchent sur tout leur bord préhensile. Chez les mâles, ces caractères ne se trouvent que sur la petite main, tandis que la grande a tout à fait la forme de celle du P. hiunguiculatus (comp. fig. 16 de Dana, 1. c). Les dactylopodites des pattes ambulatoires ne diffèrent guère de ceux du P. hiunguiculatus (1. c. fig. \d). Ils sont terminés par une double griffe. La griffe inférieure est un peu moins longue que la supérieure et elle est suivie en arrière de deux petites épines, qui semblent avoir échappé à de Man. Comme elles ont été repoussées un peu sur la face postérieure des dactylopodites, on les voit seulement en regardant l'article par sa face postérieure et de dessus. Longueur de la carapace : 4,8 mm. Largeur de la carapace : 5,25 mm. Amboine. 4 (^. Les Crustacés décrits par Henderson (1. c, p. 431) et ra])- portés avec doute au P. ttiherculosus, semblent différer de cette espèce par les tubercules qui se trouvent sur la face supérieure de la main et des carpopodites des pattes antérieures. Polyonyx triunguiculatus n. sp. L;i carapace de cette espèce est beaucoup plus large que 186 h. ZEHNTNER. longue, à surface lisse et luisante et semée de ponctuations obsolètes. Les bords latéraux sont très peu arqués et faiblement ridés en travers comme le front. Celui-ci est fortement rabattu, trilobé, avec le lobe médian étroit, aigu, et dépassant notabh;- ment les lobes latéraux qui sont de forme triangulaire. Les pattes antérieures de la femelle sont égales des deux côtés, à articles fortement ponctués, sauf sur la face interne, mais dépourvus de granulations. Le méropodite est très court ; il est dilaté sur son bord supérieur-interne en forme de lobe arrondi, et porte sur sa face interne une petite épine, qui est située près du bord inférieur du méropodite. Le carpopodite n'a que les deux tiers de la largeur de la carapace. De même que le méropodite, il est dilaté sur son bord supérieur-interne. Les mains sont de grandeur moyenne, à peine plus grosses que les carpopodites. L'arête inféi-ieure de la portion palmaire est mar- quée d'une ligne lisse et élevée qui se continue jusqu'à Textré- mité du doigt fixe. Sur la face interne de la main, on observe une petite carène longitudinale qui est placée au-dessous du milieu de la main et s'arrête avant d'atteindre la base du doigt fixe. Les doigts se croisent à leur extrémité, où ils sont forte- ment recourbés et brusquement rétrécis. Les bords préhensiles sont tranchants, finement crénelés et n'offrent ni tubercules ni saillies triangulaires, de sorte qu'ils se touchent sur toute leur longueur. Le doigt mobile est plus grêle et plus long que le doigt fixe et son bord supérieur est marqué par une petite crête lisse. Les dactylopodites des pattes ambulatoires se terminent par 2 grandes griffes dont la supérieure est la plus longue et la plus grêle. On trouve en outre une épine très petite placée à la base de la 2" griffe et un peu repoussée sur la face postérieure du dactylopodite. Longueur de la carapace : 3,75 mm. Largeur de la carapace : 5,5 mm. Amhoine. 1 Ç. CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 187 Cette espèce se rapproche surtout du P. ohesulus Miers (Report on tlie Zool Coll. Voy. H. M. 8. « Alert », Crust, p. 272. 16, pi. 29, fig. D). Elle s'en distingue nettement par le lobe médian du front, qui est étroit, aigu, et qui dépasse sensible- ment les lobes latéraux, tandis qu'il est large, arrondi et peu saillant chez P. ohesulus. Les pattes antérieures sont très forte- ment ponctuées chez P. triunguiculatus ; elles le sont à peine chez P. ohesulus. Les dactylopodites des pattes ambulatoires semblent avoir la même armure chez les deux espèces en ques- tion. Polyonyx hexagonalis n. s p. PI. VIII, fig. 18 et 18a. La carapace de cette espèce est nettement hexagonale et un peu plus large que longue. La surface est modérément convexe, faiblement ridée en travers et semée de quelques ponctuations. Le front est fortement infléchi en bas, de sorte que son bord paraît droit quand on regarde l'animal par-dessus. La partie infléchie du front est trilobée, à lobe médian triangulaire et dépassant notablement les lobes latéraux. Les bords latéro-anté- rieurs de la carapace offrent une petite dent, immédiatement derrière l'angle postorbitaire qui est lui-même dentiforme. Le reste des bords latéro-antérieurs est bordé par un sillon bien accentué et armé au niveau des régions branchiales de 4 petites dents dirigées en avant. Ces dents diminuent graduellement de la postérieure à l'antérieure. Les pattes antérieures sont assez grandes, presque égales des deux côtés, celle du côté gauche étant cependant la plus grande. Le méropodite porte à son bord supérieur-interne un lobe arrondi et finement denticulé; il est en outre armé, sur son bord inférieur-interne, de 3 petites épines acérées. Le carpopo- dite est assez court, n'ayant pas la moitié de la largeur de la 188 L. ZEHNTNEll. carapace. Son bord supérieur-interne est lamellaire et armé de 3 à 4 dents aiguës, plus quelques denticules vers son articula- tion avec la main. Les deux mains ont des formes un peu diffé- rentes. Celle du côté gauche est un peu plus haute ; sa portion palmaire s'atténue moins subitement vers la base et les doigts sont plus gros et plus courts ' ; le doigt fixe est garni d'un tuber- cule au milieu de son bord supérieur. La main droite est moins haute, à doigts plus longs, presque d'égale forme; le doigt fixe sans tubercule sur son bord supérieur. Les bords préhensiles des doigts, le bord inférieur des mains et le bord supérieur du doigt mobile sont finement crénelés sur les deux mains. Les dac- tylopodites des pattes ambulatoires sont terminés par deux lon- gues griffes. Longueur de la carapace : 5,5 mm. Largeur de la carapace : ^ 6,5 mm. Amhoine. 1 (^. Genre Porcellanella White. Porcellanella tnloba White. PI. VIII, tig. 17. Porcellanella triloba Hendersoii, Transact. Linn. Soc. of London (2), t. o, p. 429 (et synon.). Porcellanella picta Stimpson, Proceed. Acad. >'at.Sc. of Philadelphia. 18-J8, p. 24.3. Dans un récent mémoire, Henderson, qui a pu étudier des spécimens typiques de cette espèce, à noté les différences qu'il y a entre P. tnloba et P. jnda. Ces différences sont si peu impor- tarites, que Henderson propose de réunir les deux espèces, tout en admettant qu'elles peuvent au besoin rester séparées. Chez un individu d'Amboine que nous rapportons à P. triloba, ^ DaiLs la ligure 18 le doigt mobile est trop grêle. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 189 le lobe médian du front est triangulaire et dépasse distinctement les lobes latéraux, ainsi qu'on Ta décrit chez P.picta. Les 4 spi- nules des dactylopodites sont inégales entre elles (PI. VIII, fig. 17). La P^ en dessous est la plus petite, la 2^ la plus grande et les deux suivantes diminuent graduellement en longueur. Chez P.picta, ces 4 spinules sont subégales. La couleur du spécimen que nous avons étudié est complète- ment noire avec des reflets irisés. Nous ignorons si cette colora- tion est naturelle ou due au procédé employé pour fixer l'animal. Longueur de la carapace : 9 ram. Largeur de la carapace : 6,5 mm. , Amboine. Groupe PAGURIDEA. Genre Cœnobita Latr. Cœnobita rugosus H. Milne Edw. Cœnobita rugosus Milne Edwards, Hist. nat. Grust., t. II, p. 241 ; Dana, Unit. Stat. Explor. Exped. Crust., t. I, p. 471, pi. 30, fig. 1 et 2 ; Hilgendorf, Van der Deckens Reisen, etc. Cnist., p.*99. pi. 6, fig. 2, .3a et 46. Chez cette espèce, nous avons pu observer une intéressante variété de coloration. La couleur générale blanchâtre passe au bleuâtre aux der- niers articles des pattes. La carapace est ornée d'une bande transversale d'un brun de sépia, qui est située derrière le bord frontal et qui se continue sur les côtés de la carapace. Une bande semblable se trouve un peu en avant de l'extrémité des méropodites des 3 premières paires de pattes. Les carpopodites de ces pattes sont bruns en dehors, avec une étroite bande blanche longitudinale à mi-hauteur. Les propodites et dactylo- podites des 2^ et 3^ paires sont blancs à l'extrémité ; le reste de leur face externe est brun aux pattes du côté droit, bleuâtres 190 L. ZEHNTNER. aux pattes gauches. La main gauche a sa moitié supérieure blanchâtre et la moitié inférieure brune. Les pédoncules ocu- laires et leurs écailles basilaires sont uniformément bruns. Il en est de même du flagellum des antennes externes. Amboine. 2 individus. Un 3^ très petit appartient à la forme typique de cette espèce. — lie Vidory, de nombreux individus de coloration ordinaire. Gœnohita dypeatus H. Milne Edw. Amboine. 1 Ç>. — lie Victory, de nombreux individus. Genre Pagurus Fabr. Pag unis euopsis Dana. Pagurus euopsis Dana, Unit. Stat. Exploi\ Exped. Crust., t. I, p. 432, pi. 28, fig. 6; de Man, Archiv fiir Naturgesch. 1887, p. 429 (et synoii.). Les longs poils roux à extrémité blanche qui revêtent les pattes donnent un aspect tout particulier à cette espèce. Un autre caractère très net se trouve sur les antennes externes, dont les articles sont pectines dans la seconde moitié du flagel- lum. Les épines situées sur les mains et les carpopodites des pattes antérieures sont très longues, grêles et recourbées à l'extrémité. Ces épines sont beaucoup moins longues et peu recourbées chez P. spinimanus. Le corps et les pattes sont irré- gulièrement tachetés de rouge et de blanc. La couleur rouge devient plus sombre vers l'extrémité des pattes, où elle passe quelquefois au brun. Une grande tache rouge se trouve sur la région gastrique de la carapace et sur la face supérieure des méropodites et des carpopodites des 2^ et 3^ paires de pattes. Longueur de la carapace : 33,5 mm. Largeur du front : 14 mm. Amboine. 2 Ç. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 191 Pagurus spinwianus H. Miliie Edw. Pagurns spinimanus Miliie Edwards, Annales des Se. uat. (3), t. 5, p. 61; Dana. Unit. Stat. Explor. Exped. Grust., t. I, p. 452, pi. 28, fig. o«. Cette espèce se reconnaît facilement à sa coloration. Elle offre, sur un fond rouge, de petites taches blanches entourées d'un anneau verdâtre, bleuâtre ou noir. Le P. pundatus est tacheté de rouge sur un fond testacé et P. guttatus et P. setifer sont ornés de taches blanches sur un fond brun-marron, sans que ces taches soient entourées d'un anneau d'une autre cou- leur. Les épines des pattes antérieures sont comparativement peu longues, très fortes, peu pointues, à peine recourbées à l'extrémité, et souvent même complètement droites. Les pédon- cules oculaires sont uniformément rouges, de forme cylindri- que, à cornée non renflée. Ils sont plus petits que ceux de P. euopsis. Amboine. 1 Q. Pagurus deformis H. Milne Edw. Pi. VIII, tig. 20 et 20rt. Pagurus deformis Milne Edwards, Annales des Se. nat. (2), t. G. 1836, p. 272, pi. XIII, lig. 4. Chez cette espèce, le bord supérieur de la main gauche est droit, parallèle au bord inférieur et armé de 5 à 6 dents diri- gées en avant. La face externe de la portion palmaire présente, dans sa partie supérieure, deux dépressions longitudinales entre lesquelles on voit une rangée de tubercules. L'arête inférieure de la main est crénelée jusqu'à l'extrémité du doigt fixe et forme une ligne presque droite. Le doigt mobile est fortement caréné en dessus et la carène est très régulièrement crénelée. Le propodite de la 3^ paire de pattes gauche est deux fois aussi 192 I- ZHHNTNER. large que le dactylopodite. Sa face externe est parcourue, à mi- hauteur, par un bourrelet longitudinal ; des deux côtés de ce bourrelet, elle devient concave et forme, à sa rencontre avec la face supérieure, une crête bien marquée et finement créne- lée. Une crête semblable se voit sur le bord inférieur du pro- l»odite. Le dactylopodite est concave sur sa face externe et ses bords supérieur et inférieur sont crénelés. Amhoine. 3 cf. Pagurus sigmoidalis n. sp. PI. VIII, fig. 19 à 196. Cette espèce est voisine du P. gemmatus Milne Edwards. Elle s'en distingue nettement par les caractères suivants. La main gauche est comparativement plus haute et à doigts plus courts ; sa face externe semble avoir subi une torsion à la base du doigt fixe, ce qui fait que l'arête inférieure, formée par une série de tubercules arrondis, est courbée en forme d'S (fig. 19a); cette courbure est à peine indiquée chez le P. gem- matus. Enfin les deux tiers inférieurs de la face externe de la main sont lisses chez P. sigmoidalis, tandis que chez P. gemma- tus toute la face externe, même celle des doigts, est couverte de gros tubercules mousses. La 3^ patte gauche a une forme presque identique dans les deux espèces en question (fig. \^h). Cependant le dactylopodite est moins grêle chez le P. sigmoi- dalis. Il est plus large à la base, et la crête lisse longitudinale située sur sa face externe est plus éloignée du bord inférieur que chez P. gemmatus, où cette crête se confond presque avec le bord. Longueur du céphalothorax : 1 7 mm. Largeur du front : 6,25 mm. Un mâle qui a perdu la grande patte antérieure ne diffère des individus typiques que par le dactylopodite de la 3* patte gauche. CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 193 Cet article de la patte n'a pas de carène lisse sur sa face externe, et ses bords ne sont pas crénelés. Amhoine. 2 Ç, 2 cf. Par la forme du dactylopodite de la 3^ patte gauche, cette espèce se rapproche du P. variées Heller (Sitzungsber. Acad. Wien, t. 44, p. 244, pi. 1, fig. 1 ; pi. 2, fig. 2 et 3). Mais chez P. varipes, le propodite de la 3® patte gauche est aplati et caréné en dehors, à bords supérieur et inférieur fortement den- ticulés. La main gauche semble être un peu contournée et son arête inférieure est flexueuse; cependant sa face externe n'a pas les deux sillons longitudinaux qui sont si bien marqués chez P. sigmoidalis. Enfin les pédoncules oculaires sont un peu plus grêles chez P. varipes, dépourvus d'un anneau blanc au milieu, et la cornée est distinctement échancrée à son bord antérieur. Groupe Megalopidea. Nous avons pu examiner une espèce de ce groupe, qui a été établi pour des formes larvaires. Monolepis orientalis Dana. Monolepis orientalis Dana. Unit. Stat. Explor. Exped. Crust., t. 1, p. 492, pi. ai, fig. o. Amhoine. Un individu dont la carapace a 5 mm. de longueur. Sous-ORDRE MACRURA. Groupé THALASSINIDEA. Genre Thalassina Latr. Thalassina scorpionoides Latreille. Amhoine. 1 individu. Rev. Suisse de Zool.. T. II. 1894. 13 194 L. ZEHNTXER. Genre Calliaxassa Leach. Callianassa amboinemis de Man. Callianassa amboinensis de Man, Arcliiv fiir Xaturgesch. 1887. p. 480. pi. 20, tig. 4. Les deux individus que nous avons observés répondent bien à la description donnée par de Man. Nous devons remarquer cependant que cet auteur a représenté la petite patte antérieure et non la grande. Chez un individu intact que nous avons examiné, le méropodite de la grande patte antérieure (gauche) est plus dilaté au milieu. Le carpopodite est beaucoup moins long, n'ayant que le tiers de la longueur de la main, dont la portion palmaire paraît être moins longue aussi. Longueur du corps : 2 1 mm. Amboine. Genre Gebiopsis A. Milne Edw. Gebiopsis intermedia de Man. Gebiopsis intermedia de Man, Journal of the Linn. Soc. of Loudon. t. 22. Zool., p. 256, pi. 16, fig. 6 à 8; Archiv fiir Naturgesch. 1887, p. 462. Un mâle de 39 mm. de longueur répond bien à la description donnée par de Man (Journ. Linn. Soc), à l'exception des pattes antérieures, dont la partie palmaire de la main n'est pas atté- nuée vers l'articulation du doigt mobile. Celui-ci est moins long et plus épais à la base. Quatre femelles de 23 mm. offrent les différences mention- nées par DE Man, dans son mémoire sur les Crustacés récoltés par J. Brock (Archiv fur Naturgesch.). La présence, à Am- boine, de la forme typique semble indiquer que nous avons affaire à des différences d'âge plutôt qu'à une variété locale. Amboine. Axius CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 195 Genre Axiijs Leach. Âxius sjnnipes de Man. spinipes de Man, Archiv fur Xaturgesch. 1887, p. Wk, pi. 19, fig. G. Nous n'avons eu qu'un individu de cette espèce. Bien qu'il ait perdu les pattes antérieures et 2 pattes ambulatoires, on peut cependant reconnaître qu'il s'agit de VA. spinipes. Les spinules qui se trouvent sur la région stomacale du céphalothorax sont notablement plus fortes que celles qui sont représentées dans la figure donnée par de Man. Les spinules, qui sont disposées en rangées, sont placées sur des arêtes. Ces petites différences tiennent probablement à ce que l'individu de de Man est de taille moins grande (28 mm.) que le nôtre. Longueur du corps : 37 mm. Amboine. 1 Q. Axius plectorhynchus Strahl. Axius plectorhynchus Strahl, Monatsber. Berliner Akad. der Wiss. 18G1, p. 1060, tig. 2, 3. 4 et 11; de Man, Archiv fiir Naturgeschichte, 1887, p. 4G3, pi. 19, fig. o. Chez un individu de 33 mm. de longueur, le rostre ne porte que 3 épines sur chaque bord, en arrière de l'épine apicale. Chez un autre individu de 28 mm. de longueur on en compte 4, comme l'a décrit Strahl. Les propodites des 4°^^ et 5"^' pattes se prolongent à leur bord inférieur pour former avec les dactylopodites des pinces impar- faites. Amhoine. 2 Ç. 196 L. ZEIINTNER. Genre Paraxius Bâtes. Paraxms Pideti n. sp. PI. IX, fig. 2o à Tàe. Le céphalothorax est assez fortement comprimé et graduelle- ment rétréci en avant. Le rostre frontal dépasse légèrement les yeux et se termine par 3 épines, dont la médiane est la plus longue et un peu infléchie en bas. Sur le bord frontal on observe une forte épine de chaque côté, tout pr-ès de la base du rostre, et une autre plus en dehors. La région stomacale est limitée par un sillon cervical bien accentué (tig. 25a). Elle porte sur son disque une vingtaine d'épines, disposées régulièrement sur 5 à 6 rangées longitudinales. Une épine plus grande est placée sur deux carénules obliques et un peu en arrière de la base du rostre. Les segments de l'abdomen sont tous de même largeur, sauf le P^" qui est un peu plus étroit. Leurs lobes latéraux sont brus- quement rabattus, de forme carrée et avec des angles arrondis. Le 6"* segment a ses bords latéraux arqués au milieu et sinués vers les extrémités du segment ; son bord postérieur est bisinué et les angles latéro-postérieurs sont vifs et un peu recourbés. La surface du segment est garnie de deux pinceaux de poils situés près du bord postérieur du segment. Dans sa partie antérieure on voit une paire de longs poils. La plaque médiane du telson est de forme carrée, aussi longue que large, et porte au milieu de son bord postérieur une petite épine. Les bords latéraux sont armés de 4 épines, dont la P^ est la plus grande et placée près de la base. La partie basale de la plaque est épaissie, bosselée, et donne naissance à deux crêtes intramarginales qui laissent entre elles une partie mince et transparente en forme de parabole. Ces crêtes sont armées de CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 197 2 épines chacune. Les deux plaques latérales du telson sont plus longues que la plaque médiane. La plaque intermédiaire est presque rectangulaire, à bord interne faiblement arqué, à bord externe un peu sinué et armé dans la moitié distale de 4 épines. Le bord apical est arrondi et garni de 9 ou 10 épines. Le milieu de la plaque est parcouru par une crête longitudinale qui porte 3 épines. La plaque latérale est de forme elliptique. Elle porte à son extrémité un petit lobe mobile en forme de segment de cercle, qui est garni de 6 à 8 très petites épines. La moitié ^externe de la plaque est parcourue par deux crêtes intramarginales, dont l'externe est armée de 4 épines, l'interne d'une seule épine à son extrémité. En outre, on compte 10 à 12 épines au bord externe de la plaque. Les antennes externes sont au moins aussi longues que le corps du Crustacé. Leur pédoncule dépasse notablement le ros- tre frontal. Le 1" article est plus long que les deux suivants, pris ensemble, aussi long que les yeux, comprimé et terminé en dessus par deux épines immobiles. Le 2<^ article est un peu plus long que le 3^. Le flagellum est assez robuste et ses articles sont finement ciliés. Les antennes internes sont de la longueur du céphalothorax. Leur pédoncule arrive à la hauteur du milieu du 2^ article du pédoncule des antennes externes et porte deux filaments qui sont de même longueur. Les pattes de la V" paire sont très inégales; celle du côté gauche est la plus grande. Le méropodite a la forme d'un tra- pèze allongé. Il est comprimé et inerme sur ses bords. Le car- popodite est presque deux fois plus haut que long, moins com- primé que le méropodite et portant une arête lisse au bord supérieur. La main est très grosse, à portion palmaire épaisse, bombée sur ses deux faces, et presque aussi haute que longue. L'arête supérieure est élevée en forme de cordon lisse, et le 198 h. ZKllNTNEK. bord inférieur est longé par un" sillon qui se continue sur le doigt mobile. La face externe et la face interne de la main sont recouvertes de gros tubercules arrondis, (jui i)rennent la forme de mamelons dans la partie supérieure de la face externe. Dans l'angle inféro-postérieur des deux faces, ces tubercules sont beaucoup plus petits et aplatis. Le doigt tixe est court, conique, non intléchi. Son bord supérieur est armé de deux dents trian- gulaii'es, et sa face externe est garnie d'une rangée de poils. Le doigt mobile est plus long que le doigt tixe. recourbé à Textré- mité, caréné en dessus et parcouru par un sillon sur sa face externe. Ce sillon est garni d'une rangée de poils semblable a celle du iloigt tixe. La petite patte antérieure ne diffère de la grande que par sa main moins baute, moins rentiée, et couverte d'un plus petit nombre de tubercules (^tig. i25/>\ Les doigts sont plus longs et plus grêles. La 2'" paire de pattes (tig. 25 c) est didactyle. Ses articles sont fortement comprimés et dépourvus de toute armure. La main est à peine plus large que le carpopodite; ses doigts sont assez grêles et aussi longs que la portion palmaire. La o'^ paire de pattes est un peu plus longue (lue la 2^. Le méropodite est armé, sur son bord inférieur, d'une épine sub- apicale. Le carpopodite est armé d'une épine apicale au bord supérieur. Le propodite offre une armure particulière {ûg. 25(7). Sur sa face inférieure, on observe 5 rangées transversales de petites épines de couleur d'ambre. Les épines de chaque rangée sont très rapprochées les unes des autres et diminuent graduel- lement de longueur du bord interne au bord externe. Les deux rangées proximales sont composées de 2 épines, les deux sui- vantes de 3 épines, et dans la dernière, qui forme le bord du propodite, ou en compte 5. Le dactylopodite est court, pointu et recourbé à l'extrémité; sur sa face externe, il porte 5 épines brunes semblables à celles du propodite. Ces épines augmentent graduellement de longueur de la 1'^ à la 5'\ CRUSTACÉS DE [>'aRCHII'EI> MAr>AI8. 199 La 4-"' paire de pattes ressemble beaucoup à la 3^ Mais son méropodite est inerme et la face inférieure du propodite est armée de 5 paires d'épines brunes et d'une rangée apicale com- posée de 3 épines. Sur la face interne et un peu avant l'extré- mité, on voit un pinceau de poils fauves. Le dactylopodite est armé comme celui de la 3'' paire de pattes. La 5" paire de pattes est plus grêle que les précédentes et à articles cylindriques. Le propodite est armé, en dessous, de deux paires d'épines extrêmement petites et d'une petite épine située plus près de la base. A son extrémité, il porte un petit coussin formé par des poils fauves. Le dactylopodite est plus grêle que dans les deux paires précédentes et garni sur sa face externe de 5 petites épines à peine visibles à la loupe. La couleur de ce Crustacé est un jaune blanchâtre. La partie fortement tuberculeuse de la grande main, la base de son doigt mobile, et les antennes internes, sont d'un beau violet. Les doigts de la grande main sont brun roux avec les bords préhensiles blancs. Le flagellum des antennes externes est annelé de blanc et de violet. Longueur du corps : 27 mm. Longueur du céphalothorax : 10 mm. Longueur de la grande main avec les doigts : 7,25 mm. Hauteur de la grande main : 5,2 mm. Amhoine. Un unique individu. Groupe ASTACIDKA . Ce groupe n'est représenté que par l'espèce suivante Panulirus ornatus Fabricius. Amhrnne. 1 individu de 80 mm. de longueur. 200 L. ZEIINTNER. Groupe CARIDEA. Genre Alpheus Fabr. Alpheus frontalis Say. Alpheus frontnlis 'àây, Journ. of the Acad. of Philad. t. 1, p. 24o; Ortiaaiin, Zool. Jalirb. t. o (1891). Abthlg. fur Syst., p. 488 (et synon.). Amhoine. 1 Ç) de 26 mm. de longueur portant des œufs; 1 (2f pris dans le tube d'un Annélide. Nous avons observé en outre une petite Ç de 10 mm. de longueur qui ne diffère des 2 autres individus que par le car- popodite de la 2"^" paire de pattes. Ce carpopodite ressemble beaucoup à celui que Dana a figuré pour son A. acutofemoratus {Criist. pi. 35, fig. 2c). Le P' article n'a que le tiers de la lon- gueur du 2"^«; il est à peu près aussi long que le 5'"^ et plus long que le 3™' et le 4™®. Le 2'"« article est aussi long que les 3 articles suivants pris ensemble. Malgré sa petite taille, cette femelle porte déjà des œufs. Amhoine. Alpheus lœvis Randall. ^/p/tews /«yi-s Ortmaun. Zool. Jahrb., l. o (1891). Abtlilg. l'iir Syst., p. 487 (et synon.). Amhoine. 3 individus. Alpheus strenuus Dana. Alpheus strenuus Orlnunn, Zool. .lahrb., t. o (1891). Abthlg. fur Syst., p. 47o (et synon.). Amhoine. 1 cT de 23 mm. de longueur. CRUSTACÉS DE i/aRCHIPEL MALAIS. 201 Alpheus JEdtvardsii Aud. Alpkeus Edwardsii Orlinanii, Zoal. Jahrb., t. o (1891). Abllilî;. fiir Sysl. p. 470 ; id. Décapodes nnd Schizopoden der Plankton Expédition. 1893, p. 4'i (et synon.). Amboine. 1 petit individu de 18 mm. de longueur. Alplieus Edwardsii var. Haanii Ortinann. Alpheus Haanii Ortniami, Zool. Jalirb. t. 5 (1891). Ahtlilg. fiir Syst. p. 472 (et synon.). Var. Haanii Ortmaiin, Decapoden und Schizopoden der Plankton Exped. (189:?). p. 44. Amboine. 1 (J de 18 mm. de longueur. Un plus petit individu est complètement noir. Alplieus Jiippothoë var. edamensis de Man. Alpheus hi,ppothoè de Man, Joiirn. \Àm\. Soc. of London, t. 22, p. SlJS. pi. XVII, fig. 1 à o. Alpheus hippothoe var. edamensis de Man. Arcliiv fiir Xatnriiosch. 1887. p. .^)18. Alpheus acanthomerus OvU\ia.ni\, Zool. .lalirh.. t. o (1891). Ahthlij. fiir Syst., p. 474. pi. :{6, litr. 12. Amboine. 4 çf dont le plus grand a 32 mm. de longueur. En décrivant la var. edam,ensis, DE Man a rectifié sa descrip- tion de VA. hippothoil dans ce sens, que les méropodites de la première paire de pattes sont armés d'une épine au bord infé- rieur (Arcliiv f. Naturgesch.). Cette rectification semble avoir échappé à Ortmann. Nous considérons le A. acanfhomerus Ortmann comme une variété de 1'^. hippothoi' de Man. Alplieus carinatus de Man. Alpheus carinatus de Man, Arcliiv fiir iNatnrgescli. 1887, p. o'dS, [»l. 22, lig. 2. Chez l'unique individu, que nous avons pu examiner, le rostre est moins long que chez l'individu décrit par de Man. Il dé- 202 L. ZEHNTNER. passe très peu le 1^' article du pédoncule des antennes internes. Les pattes antérieures sont tombées. Les lobes latéraux du 2'"^ segment abdominal sont armés, à droite de 4 épines presque égales, à gauche de deux fortes épines dont l'antérieure est bitîde à l'extrémité. Ces épines occupent tout le bord latéral du segment. La couleur de l'abdomen est un rouge vineux. Longueur du corps : 22 mm. Amboine. 1 Q pris sur Actinometra. Alpheus amhoinœ n. sp. PI. VIII. li-. 2:i à W). Le bord frontal de cette espèce est armé de trois longues épines qui sont un peu recourbées en haut à l'extrémité. L'épine médiane dépasse un peu l'exti'émité du 2^ article des pédoncules antennulaires ; les deux épines latérales n'ont que la moitié de cette longueur. Les pédoncules des deux paires d'antennes ont à peu près la même longueur entre eux. Le P'' article des antennes est aussi long que les 2 suivants pris ensemble. L'épine basilaire atteint l'extrémité du P'' article. L'écaillé basilaire du V^ article des antennes externes est armé de deux épines, dont l'inférieure est la plus longue. Le scaphocérite dépasse un peu le pédoncule; son extrémité se termine par une épine très pointue et un peu recourbée en dedans. Les méropodites des pattes antérieures sont inermes en des- sous ; celui de la grosse patte porte une petite épine en dessus à l'extrémité. La grande main (tig. 23) est longue, peu gonflée, à arêtes arrondies. La portion palmaire est un peu atténuée vers l'articulation du doigt mobile, mais n'offre pas d'incision avant l'extrémité. Le bord supérieur se termine par une épine courte. Le doigt mobile est très comprimé, lamellaire, très large 9 CRUSTACÉS DE l'archipel MALAIS. 203 et un peu plus long que le doigt fixe. Il a à peine le tiers de la longueur de la portion palmaire et est un peu plus large à l'extré- mité qu'à la base. Son bord supérieur est courbé en quart de cercle ; son bord préhensile à peine sinué est armé à sa base d'un tubercule arrondi. Le doigt fixe est beaucoup plus grêle que le doigt mobile ; il a à peine la moitié de la largeur de ce dernier. La 1^"*^ patte droite est très petite (fig. 23a). Le doigt mobile a plus de la moitié de la main. Il n'est pas comprimé, plus long que le doigt fixe et recourbé à l'extrémité. Les poils qui le garnissent ne sont pas disposés sur une arête. Les méropodites de la S** à la 5^ paire de pattes et les carpo- podites des 3^ et 4^ paires sont armés, en dessous, d'une épine apicale et les dactylopodites des trois dernières paires offrent sur leur bord inférieur une petite griffe accessoire. Le carpopodite de la 2^ paire de pattes (fig. 23&) a son 1^'" article très allongé ; il est plus long que les autres articles pris ensemble. Les articles 2 à 4 sont égaux entre eux ; le 5*^ est aussi long que les deux qui le précèdent. La portion palmaire de la main est moins longue que le 5*^ article du carpe et à peine plus large que celui-ci ; les doigts sont grêles^ sensible- ment plus longs que la portion palmaire. Le doigt fixe porte en dessous un pinceau formé par de longs poils. La plaque médiane du telson est en forme de trapèze très allongé. Ses bords latéraux et postérieurs portent chacun deux épines. Longueur du corps : 26 mm. Amho'me. 1 unique individu. Cette espèce offre des rapports surtout avec A. carinatus de Man (Archiv fiir Naturgesch. 1887, p. 508, pi. 22, fig. 2). Elle s'en distingue cependant par ses épines frontales plus longues et légèrement recourbées en haut, par le méropodite de la grosse main qui ne porte pas d'épines au bord inférieur et par 204 L. ZEIINTNER. les méropodites de la 3^ à la ô*" paire de pattes qui sont armés d'une épine apicale, tandis qu'ils sont inermes chez A. carinatus: En outre, la portion palmaire de la grande main est plus longue et son doigt mobile est plus large. La plaque médiane du telson est plus longue et armée au bord postérieur de deux épines seu- lement. Enfin les lobes latéraux des segments abdominaux sont arrondis^ non terminés en épine. AlpJieiis tricuspidahis Heller. Alpheus tricuspidatus Heller, Sitzungsber. Akad. Wien, t. l'i. p. 2o7, pi. II], fig. io. Cette espèce a été fort bien figurée par Satigny : Descrip- tion de VEgypte, Criist., pi. 9, fig. 4. Nous avons étudié plu- sieurs individus qui concordent parfaitement avec la description donnée par Heller. Anihoine. Alpheus fridentatus n. sp. PI. VIII, tig. 21. Le rostre frontal est assez grand, un peu infléchi à l'extré- mité, dépassant le P'" article des antennes internes et se conti- nuant en arrière en forme de crête comprimée qui parcourt plus de la moitié de la longueur du céphalothorax. Mais avant le milieu du céphalothorax cette crête s'arrête en formant une dent. De chaque côté de celle-ci et un peu plus en avant on trouve deux autres dents aiguës à base large, placées juste au- dessus de la base des yeux. Les voûtes orbitaires sont dépour- vues d'épines. Les pédoncules des antennes sont d'égale longueur. Dans le pédoncule des antennes internes, le 2" article est le plus long des trois ; le 1®' est aussi long que le 3^ et il est armé en dessus, à l'extrémité, d'une toute petite épine. Les deux filaments sont CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 205 de forme très différente : l'inférieur est plus long et très fin, le supérieur au contraire est très gros dans les deux tiers situés près de la base, un peu en forme de massue et terminé par une partie très fine. A l'extrémité la partie renflée est ornée d'un pinceau de poils. Les pattes antérieures gauches manquent dans les deux indi- vidus que nous avons sous les yeux. Le méropodite de la patte droite est dépourvu d'épines sur son bord inférieur. En dessus, il est terminé par une épine aiguë. Il en est de même du carpopo- dite. La portion palmaire de la main est presque cylindrique, un peu plus longue que les doigts et n'offre pas d'incisions sur ses bords. La 2® paire de pattes dépasse un peu la petite patte anté- rieure. Les deux P^"^ articles de son carpopodite sont d'égale longueur et chacun est presque aussi long que les trois articles terminaux pris ensemble. Ceux-ci sont à leur tour presque d'égale longueur ; le 5'' est cependant un peu plus long. La main est très petite. Sa portion palmaire n'a que les deux tiers de la longueur des doigts et la moitié de la longueur du 5^ article du carpopodite. Les 3*^ et 4^ paires de pattes sont assez robustes pour un Alplieus. Leurs méropodites sont armés en dessous d'une longue épine préapicale et les carpopodites se terminent en dessous par un angle vif. Les dactylopodites sont très longs et très acérés. La plaque médiane du telson est en forme de trapèze allongé. Elle porte de chaque côté deux épines couchées et une épine à chaque angle postérieur. L'article basilaire de la plaque externe est bifide. Longueur du corps : 23 mm. Amboine. 1 Ç et un jeune individu de 16 mm. de longueur. Cette espèce est très voisine de VA. Udens Olivier (voir : H. MiLNE Edwards, Hist Nat. Crust., t. 2, p. 353, ph 24, 206 L. ZEHNTNER. fig. 11 et 12) \ Elle s'en distingue par la forme du filament supérieur des antennes internes et par leur pédoncule, dont le 2« article est plus long que les autres, tandis que chez A. hidens il est « gros, plus court que le premier et guère plus long que le troisième. » En outre, on trouve des différences sensibles dans le carpopodite de la 2'' paire de pattes^ qui serait composé d'ar- ticles presque égaux chez A. hidens. Enfin chez cette espèce, les méropodites des 3^ et 4^ paires de pattes paraissent être inermes. Alpheiis cnnitus Dana. Alpheus crinitus Dana, Unit. Stat. Explor. Exped. Crust., t. 1. p. o48, pi. 34, fig- «• Amhoine. Phisieurs individus de 11 à 12 mm. de longueur, dont trois sont entièrement noirs. Le carpopodite de la 2^ paire de pattes concorde mieux avec la figure donnée par Bâte (The Voyage of H. M. S. * Challenger ^, Beport on the Macrura, pi. 98, fig. 2) qu'avec celle donnée par Dana. Genre Hippolyte Leach. Hippolyte marmoratus Olivier. Hippolyte marmoratus H. Milne Edwards, Hist. nat. Crust. t. 2. p. 379, pi. 25. fig. 8. Amhoine. 1 individu. Genre Pal^monella Dana. Palœmonella amhoinensis n. sp. PI. IX, il-. 27 el 27a. Corps assez trapu, à céplialothorax rétréci vers les deux ex- * Au carpopodite de la 2e paire de pattes on ne compte que 4 articles. C'est certainement dû à une inexactitude du dessinateur. CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 207 trémités, bombé en dessus et armé d'une petite épine antennaire ainsi que d'une épine hépaticale. Cette dernière est bien visible lorsqu'on examine l'animal par-dessus, tandis que l'épine anten- naire échappe facilement à l'observation. Toute la région sto- macale est occupée par une tache orangée. Le rostre est aussi long que le pédoncule des antennes internes, très large et armé en dessus de 5 dents, dont la première est placée au niveau de la base des yeux (fig. 27a). Au bord inférieur on observe une seule petite dent située un peu avant de l'extrémité du rostre '. Le P'' article des antennes internes est 2 fois aussi long que les 2 articles suivants pris ensemble. Il est dilaté en dehors et prolongé à son angle antéro-externe. Les filaments sont fins et un peu plus longs que le pédoncule. Le scaphocérite des antennes externes est très grand, parallèle, à bord antérieur arqué ; son bord externe est, terminé par une épine. Les pédoncules ophtalmiques sont longs, cylindriques, forte- ment rétrécis à la base, ressemblant à ceux des AncJiistia et des Oedipus. Toutes les pattes thoraciques sont inermes, à articles cylin- driques, lisses; leurs dactylopodites sont simples. La l^"^ paire de pattes est très grêle. Elle dépasse peu le rostre. Le méropo- dite est d'un tiers plus long que le carpopodite. Main grêle, à portion palmaire aussi longue que les doigts. Le méropodite de la 2'"" paire de pattes est presque 3 fois plus long que le carpopodite. La main est aussi longue que le reste do la patte; la portion palmaire est arrondie aux bords, plus longue que les doigts qui sont très grêles et comprimés vers l'extrémité. La plaque médiane du telson est étroite, à surface convexe. Son bord postéi'ieur est armé de 6 épines contiguës dont les intramarginales sont 3 fois plus longues que les autres. Les bords latéraux sont armés chacun d'une paire d'épines. ' Dans la fig. 27rt cette dent ii"a pas été représentée. 208 L. ZEHNTNEK. Longueur du corps : 25 mm. Amhoine. 1 individu. PalœmoneUa affinis n. sp. Ce Crustacé est peut-être une variété du P. mnhoinensis, mais il est plus grêle et à céphalothorax moins bombé. Le rostre frontal est beaucoup moins large, un peu recourbé en haut vers l'extrémité et armé sur son bord supérieur de 6 dents. Au bord inférieur on observe une seule dent plus éloignée de l'extrémité que chez P. amboinensis. Les pattes de la 2™<^ paire sont plus grêles. La portion palmaire de la main est cylindrique et deux fois plus longue que les doigts. Longueur du corps: 18,5 mm. Amhoine. 1 Ç portant des œufs a été pris sur Actinometra . Falœmonella temiipes Dana. Paliemonella tenuipes Dana, Unit. Stat. Explor. Exped. Cnist., t. I, p. n8i, pi. ;J8. Hg. 3. Amhoine. 1 seul individu de 12 à 13 mm. de longueur et de couleur entièrement noire. Genre Oodeopus Bâte. Oodeopus pungens n. sp. Cette espèce a le faciès d'O. longispinus Bâte (The voyage of IL M. S. « Challenger ». Report on the Macrura, pi. 142 tig. 5). Elle s'en distingue par les caractères suivants : l'épine du 2® segment abdominal est plus longue et recourbée en haut ; celle du 3*^ segment est plus longue aussi, mais beaucoup plus acérée, et les 3®, 4^ et 5^ segments de l'abdomen ne sont pas CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS- 209 denticulés sur leur bord supérieur. La plaque médiane du telson n'atteint pas la moitié de la longueur des plaques latérales ; son bord postérieur est profondément échancré. Le céphalothorax est moins haut, à bord inférieur moins arqué et non denticulé. Au bord antérieur il porte une épine supra-oculaire, et au bord postérieur il est armé, de chaque côté, d'une longue épine. Le rostre est deux fois aussi long que le céphalothorax, très grêle, très pointu, et non denticulé sur ses bords. La cornée des yeux est plus globuleuse que chez 0. longispiims. Longueur du corps sans rostre : 9,25 mm. Longueur du rostre : 4,5 mm. Amhoîue. 1 individu. Oodeopiis ensifer, n. sp. Espèce voisine d'O. intermedius Bâte (The Voyage of H. M. S. « Ghcdleuger », t. 24, Beport on tJie Macrura, pi. 143, fig. 1), mais s'en distinguant par son rostre extrêmement grêle, à bord inférieur très finement denticulé à l'extrémité, et par la V paire de pattes, qui est plus forte et distinctement didactyle. En outre, l'épine dorsale du 2^ segment de l'abdomen est plus forte et au moins deux fois aussi longue que celle du 3« segment. Le 6^ segment n'est pas armé d'une épine au-dessous, à l'extré- mité. La plaque médiane du telson est plus étroite^ à bords latéraux parallèles et terminée par 3 épines, dont la médiane est presque deux fois aussi longue que les latérales. Longueur du corps sans le rostre : 13 mm. Longueur du rostre : 5,5 mm. Amhoine. 1 individu. Kev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 210 L. ZEHNTNER. Groupe PENAEIDEA. Genre Philonicus Bâte. PJiilo niais cervicalis n. sp. PI. IX. fig. 26 à 26c. Le céphalothorax de -cette espèce n'est guère comprimé; il est arrondi sur la face dorsale et pourvu d'un sillon cervical très fort. Le rostre est court, moins long que les yeux et que le P' article des antennes internes. Il se continue en arrière en forme de crête jusqu'au sillon cervical; son bord supérieur est armé de dents aiguës, dont les deux postérieures sont plus éloi- gnées l'une de l'autre que les antérieures. Au bord antérieur de la carapace, on observe une épine supra-orbitaire très aiguë située à la base des yeux et une épine antennaire plus forte, qui se prolonge sur le céphalothorax en forme d'une petite crête (fig. 26a). La région hépatique est également armée d'une épine, qui est placée au-dessus du sillon branchiostégale et sur le rebord du sillon cervical. L'abdomen est à peine comprimé. Les 2 premiers segments sont arrondis en dessus, tandis que les 4 suivants sont carénés comme chez les Penœiis. Sur le 3^ segment, la carène est peu marquée. La plaque médiane du telson est moins longue que les plaques latérales, beaucoup plus solides que celles-ci, pointue à l'extrémité, parcourue par une gouttière longitudinale, et armée sur chaque bord d'une épine subapicale. Les plaques latérales sont frangées de longs poils sur leur bord interne et apical. Les yeux sont remarquables par la grandeur extraordinaire de leur cornée. Le pédoncule dos antennes internes a plus de la moitié de la longueur du céphalothorax. Son l^»" article dépasse les yeux. Le 2'- article est moins long que le 1"'", mais au moins CRUSTACÉS DE l' ARCHIPEL MALAIS. 211 deux fois aussi long que le 3®. Les filaments sont d'égale lon- gueur et plus longs que le céphalothorax. Le filament supérieur est filiforme, tandis que l'inférieur est aplati en forme de ruban qui s'atténue graduellement vers l'extrémité. Les antennes externes manquent dans l'unique individu que nous avons pu observer. Leur scaphocérite est triangulaire à angle antérieur arrondi ; le bord externe est terminé par une petite épine et le bord interne est garni de longs poils. Les pattes-mâchoires externes dépassent notablement le pédoncule des antennes internes. Leurs articles sont garnis au côté interne de longs poils sétiformes. Les pattes ambulatoires augmentent graduellement en lon- gueur de la P® à la 5™'\ Les deux premières paires sont didac- tyles et offrent les mêmes formes. Les mains sont très petites, à portion palmaire très courte ; en revanche les doigts sont très longs et très grêles. Le carpopodite de la 1^'' paire est garni au bord interne de poils sétiformes comme on les observe sur les pattes-mâchoires externes. La 3"^° paire de pattes manque dans notre individu. Les 4™*^ et 5™® paires sont très allongées, très grêles, à articles presque filiformes. La 5™'^ paire a plus des '/j de la longueur du corps. La mandibule (fig. 26b) est formée sur le même plan que chez Penœus. De même que dans ce genre, elle porte un palpe composé de deux articles larges et triangulaires. La fig. 26c représente la 2'°'^ patte-mâchoire. Longueur du corps : 42 mm. Amboine. 1 individu. Genre Stenopus Latr. Stenopus hispidus Olivier. Amboine. De nombreux individus. 212 L. ZEIINTNER. Genre Lucifer Thompson. Lucifer typus Thompson. Lucifer typus Bâte, The voyage of H. M. S. « Challenger", L 24. Report on thc Macrura, p. 464, pi. 83. Nous rapportons à cette espèce un unique individu qui répond parfaitement à hi figure 2 donnée par Spence Bâte. Amhoiiie. Lucifer spec ? Nous avons e.^aminé encore une forme larvaire qui est remar- quable par le prolongement démesurément long de la partie céphalique du corps. La longueur de cette partie est égale à un tiers de la longueur totale de Tanimal. Les yeux sont sessiles et très globuleux. Toutes les pattes sont encore peu développées. La plaque médiane du telson est deux fois plus longue que les plaques médianes, en forme de trapèze allongé, plus large au bord distal qu'à la base et ses angles postérieurs sont armés d'une épine. Longueur du corps : 12 mm. Amhoine. Ordre STOMATOPODA, Genre Gonodactylus Latr. Gonodactylus chiragra Fabr. Amhouie. 3 (j' et une jeune Ç . CRUSTACÉS DE l'aRCHIPEL MALAIS. 213 Gonodactylus graphurus White. Gonodacty lus g raphuriis Miers, Ann. and Mag. of Nat. Hist. (5), t. 5, p. I2i), pi. III, fig. 9 (et synon.). La couleur de fond de cette espèce varie du jaunâtre au vert olive. Les 2'"% 3'"® et 4™° segments thoraciques sont ornés de deux taches noirâtres sur le dos et d'un point noir sur les lobes latéraux. Les segments abdominaux offrent une rangée trans- versale de taches semblables et au nombre de 6. Le nombre des taches est du reste variable. Chez le G. chiragra nous n'avons pas observé ce mode de coloration. Amhoïne. 4 Q de différente grandeur. Genre Protosquilla Brooks. ProfosqitiUa slolmra Millier. Protosquilla stoliura Millier, Verliaiidlg. naturforsch. (ies. zu I5asel, 1887, p. 477, pi. IV, (i-. 2 ; de Maii. Aiv.liiv fiir Naturgesch. 1887, p. ,'j76. Amhoiue. 1 Ç. Genre Pseudosquilla Guérin. Pseudosquilla ornala Miers. Pseudosquilla ornala Miers, Ami. and Mag. of Nat. Ilist. (Vt), t. ."), p. IH, pi. III, fig. 5 et 6. Amhoiue. 1 Q. Ordre CIRRIPEDIA. Genre Lepas L. Lepas anserifera L. Lepas anserifera Darwin, .4 Monograph on Ihe Sub-Class Cirripedia. t. 1. p. 81, pi. 1, fig. 4. Amhoine. De nombreux individus. 214 L. ZEHNTNER. Genre Pœcilasma Darwin. Pœcilasma eburnea Hinds. Ptrciliisina eburnea Darwin, A Monograph on the Sab-Class. Cirripedia, t. 1. p. 11:2, pi. 2, fig. o (et syiiou.). Amboine. Plusieurs spécimens ont été trouvés attachés à des Échinodermes. Genre Balanus Lister et Hill. Balanus tintinnabulum L. var. OrUgnii? Chenu. Plusieurs petits individus qui étaient attachés à un Crustacé {Hyastenus Sehœ) offrent beaucoup de rapports avec la var. Orbigmi (voir Darwin, A Monograph of the Suh-Class Cirri- pedia, t. 2, p. 196 (var. 11), pi. 2, fig. la et \m.) Le bord scutal du tergum est finement denticulé et le bord libre du scutum est occupé par de fortes épines qui sont assez écartées dans la moitié basale du bord, plus rapprochées et diminuant graduellement vers l'extrémité du bord. Amhouie. Genre Sacculina Thompson. SaccuUna corculum Kossmann. Sacculina corculum KossniaDii, Arbeit. zool.-zootoin. Inst. Wiirzburg, t. 1, p. 122, pi. o, fig. 1. Amhoiue. Un individu attaché à l'abdomen d'un Atergatis florldus mâle. DIE TURBELLARIEN UMGEBUNG VON BASEL VON Otto FUHRMANN Hierzu Tafel X und XI. Seit Ende April des vorigen Jahres habe ich micli aus- schliesslich mit der Untersuchung der Turbellarienfauna der Umgebung von Basel beschâftigt. Im Begriffe die iiber die Dauer von elf Monaten sich erstreckenden Beobachtungen und Untersuchungen in den naclifolgenden Blattern niederzulegen, mochte ich zuvor meinem verehrten Lehrer Herrn Professer F. ZscHOKKE meinen besten Dank ausspreclien fiir das rege Interesse, das er meiner Arbeit stets entgegenbrachte, wie auch fiir den bewâhrten Rat, mit welcliem er mich so oft unterstiitzte. Herrn Professer Paul Hallez in Lille bin ich durch die Uebersendung seiner Arbeiten, welche ich mir trotz aller Bemiihungen nicht in vollstiindiger Zahl zu verschaffen wusste, zu grossem Danke verpflichtet ; denn ohne dièse wich- tigen Arbeiten wâre eine nicht unwesenthche Liicke in der muglichst erschôpfenden Beriicksichtigung der seit L. von Graff's Monographie der Turbellarien erschienenen Literatur entstanden. Rev. Suisse de Zool.. T. II. 1894. 15 216 OTTO FUHRMANN. ' ALLGEMEINES Die Umgebung von Basel erscheint wegen der geringen Zahl von stehenden Gewâssern keineswegs besonders geeignet fiir eine derartige Untersuchung. Trotzdem war die Ausbeute an bekannten sowohl als an neuen Arten eine unerwartet reiche. Bei der Untersuchung und Verarbeitung des Materials folgte ich den detaillirten Angaben von ton Graff und von Braun. Immer war ich bestrebt an den lebenden Tieren muglichst weit in die Organisation, namentlich des Geschlechtsapparates ein- zudringen. Bei einigen Turbellarien, so namentlich den blin- den Mesostomen, ist trotz Opferung einer grossen Zahl von Exemplaren wegen der grossen Zartheit der Organe und der desswegen gleichmâssigen Durchsichtigkeit, oder wegen der vollstândigen Undurchsichtigkeit des Korpers fast nichts oder gar nichts zu sehen ; hier liefert allein die Anfertigung liicken- loser Schnittserien und die nachherige Reconstruction ein be- friedigendes Bild der innern Organisation. Die Fixirung wurde fast ausschliesslich mit warmer concen- trirter Sublimatlôsung vorgenommen, dem bewiihrtesten Tô- tungsmittel fiir Turbellarien. Nach vorsichtigem Ausziehen des Sublimâtes in schwachem Alkohol werden die Objekte in den steigenden Concentrationsstufen des Alkohols gehârtet und dann gefârbt. Schone Resultate gaben die Anwendung von Boraxcarmin, besonders aber die Schnittfarbung der in alko- holischem Boraxcarmin durchfiirbten Objecte mit bleu de Lyon, ein Verfahren das besonders zu empfehien, da mit dieser Doppelfàrbung iiberaus deutliche Bilder erhalten werden. Fiir Dendrocœlen wandte ich mit gutem Erfolg ausser Borax- carmin Indigo-Boraxcarmin an. Die Turbellarienfauua von Livland ist nach den Beobach- DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 217 tungen von Braun besonders reicli entfaltet in den kleinen Tiimpeln und Grliben, die in der Mitte des Sommers aus- trocknen, wahrend die kleineren und grôsseren Teiche mit constantem Wasser weniger Turbellarienarten enthalten. Mir standen nur Gewilsser der letzten Kategorie zur Verfiigung, deren Turbellarienfauna indessen zum Teil eine selir reiche war. Entgegen den Beobachtungen von Braun (1885) und Zacharias (1892), nach welchen die Hauptentfaltung der Turbellarien in den Friihling fallt, fand ich, dass sich die grôsste Zabi von Arten in den meisten Teicben erst in den Monaten Juli und August zeigte. Einzehie Gewâsser, und es sind dies diejenigen welche das ganze Jahr hindurch Sommer und Winter dieselbe Végétation besitzen, zeigen immer dieselben Formen ; hier iiberwiegt nur bald die eine, bald die andere Species an Zabi ihre Stammesgenossen. Die Zabi der Individuen an diesen Orten war meist eine geringere zur Winterszeit und unter dem Eise. Einzig Gijrator hernia- phroditiis Ebbg. und Stenostoma leucops 0. Scb. fanden sich das ganze Jahr gleich bâufig vor, wahrend die librigen Arten Macrostoma hystrix Oe. Mesostoma l'mgua 0. Sch., Mesostoma trunculum 0. Scb., Vortex truncatus Ebbg. und Vortex Schmidtii Graff und Berostoma tmipunctatum Oe. und JJero- stoma cœcum nov. spec. unter dem Eise nur in wenigen Exemplaren zu finden waren. Von Berostoma cœcum fand ich am 10. Dezember unter einer 10 cm. dicken Eis- decke ein Exemplar, dessen Utérus ein legereifes Ei ent- hielt, ein Beweis, dass ebensowenig wie das Leben, die gescblechtliche Tâtigkeit wahrend des Winters vollstândig erlischt. Dasselbe gilt auch fïir die Dendrocœlen, von wel- chen aile hier vorkommenden Arten Sommer u. Winter zu finden waren. Zur Uebersicht der Verteilung der 39 Turbellarienarten auf die verscbiedenen regelmàssig durchsuchten Gewâsser der 218 OTTO FUHRMANN. Umgebung, gebe ich hier eine Zusammenstellung der in jedem einzelnen gefandenen Formen. Die einzelnen Wasserbecken sind der Grosse nacli angeftihrt ; das erste hat einen Flâchen- inhalt von ungefâhr 8000 m% wàhrend das zweite, dritte, vierte und filnfte eine Oberflâche von ca. 120 m', die iibrigen nur ca. 5 — 15 m' Flâcheninlialt besitzen. 1. Der Sumpf von Neudorf mit den verschiedenartigsten iippig wuchernden Wasserpflanzen bewachsen (^Schilf, See- rosen, Potamogeton, Ceratophyllum, Chara und Algenrasen), enthâlt die grôsste Zabi von Arten. Macrostoma hystrix Oe.. Microstoma lineare Oe., Stenosfoma leiicops 0. Sch., Mesostoma Ehrenbergii 0. Sch., • Mesostoma lingua 0. Sch., Mesostoma rostratum Ehbg. , Mesostoma producfum Leuk. Mesostoma viridatiim M. Sch., Mesostoma armatum nov. spec, Castrada radiata Mûller (Graff), BotJiromesostoma personatum 0. Sch., Vortex truncatusYAihg.^ ? Yortex Graffii Hallez., Vortex triquetrus no\ . spec. , Vortex infimdibidiformis nov. spec, Gyrator hermapJiroditus Ehbg., Folycelis nigra Ehbg. , Dendrocœlum lacteum Oe., Emea lacustris Dupl. '. ' Dièse intéressante Siisswassernemertine ist bis jetzt nur an wenigen Orten gefunden worden, wesslialb icli sie anfuhre. Eine eingehende Beschrei- bung hat Duplessis (1893) geliefert. Die Litteratnr uber dièse Art findet sich im Forschungsberichte der biologischen Station zu Pion T. JI. 1894 zusamniengestellt. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 219 2. Der Teich von Kleinhuningen ist diclit bewachsen mit Elodea canadense und Potamogeton und teilweise bedeckt von Lemna. Seine Turbellarienfauna besteht ans : Macrostoma liystrix Oe., Microstonia Uneare Oe., Stenostoma leucops 0. Sch., Mesostoma lingua 0. Sch.^ Mesostoma viridatum M. Sch., Bothromesostoma personatum 0. Sch., Gyrator liermaphroditus Ehbg., Vortex truncahis Ehbg., Pohjcelis nigra Ehbg., JDendrocœlum lacteum Oe.. 3. Im Schlossweiher von Inzlingen, der ganz bedeckt ist von Lemna, finden sich : Stenostoma leucops 0.' Sch., Vortex truncatus Ehbg., Vortex armiger 0. Sch., Vortex fiiscus nov. spec, Vortex pict us 0. Sch.. 4. Der Weiher von AUschwil, mit iihnUcher Flora wie der Teich von Kleinhuningen, beherbergt nur wenige Formen, es sind dies : Macrostoma hgstrix Oe., Vortex armiger 0. Sch., Vortex truncatus Ehbg., Mesostoma viridatum M. Sch., Folycelis nigra Ehbg.. 5. Der Sumpf von Michelfelden ist dicht bewachsen mit Myriophyllum und Ceratopliyllum, dazwischen Teppiche von Algen. Er birgt folgende Formen : 220 OTTO FUIIRMANN. Stenostoma leitcops 0. Sch., Stenostoma agile Silliman., Mesostoma lingua 0. Sch., Mesostoma viridatum M. Sch., Mesostoma minimum nov. spec, Castrada radiata Millier (Graff), Bothromesostoma personatum 0. Sch., Gyrator hennaphrodttiis Ehbg., 6. Der Feuerweiher von Mûnchenstein, fast pilanzen- leer, besitzt Sommer und Wiiiter dieselbe Fauna, die sich zusammensetzt ans: Stenostoma leucops 0. Sch., Mesostoma truncidum 0. Sch., Mesostoma perspkuum nov. spec, Vortex Schmidtii Graif., Derostoma unipimctatum Oe., Derostoma cœcum nov. spec, 7. Der mit Characeen bewachsene Ttimpel bel Istein enthalt : Microstoma lineare Oe., Mesostoma viridatum M. Sch., Plagiostoma Lemani Duplessis (Graff). 8. Die Tumpel bel Brislach, erfûllt von Fontinalis, be- herbergen : Stenostoma leucops 0. Sch., Mesostoma rostratum Ehbg., Vortex truncatus Ehbg., Vortex arniiger 0. Sch., Vortex sexdentatus Graff. , ? Vortex Graffii Hallez.. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 221 9. Der mit Schilf bestandene uiid ganz von Lemna bedeckte Tiimpel bei Reinach ist belebt von folgenden Turbellarien : Stenostoma leucops 0. Sch., Mesostoma perspicuum nov. spec, Vortex truncatus Ehbg., Vortex armiger 0. Sch., Vortex fiiscus nov. spec, Vortex pictus 0. Sch., Vortex ruher nov. spec, Derostoma unipunctatum Oe., Gyrator hermaphroditus Ehbg.. 10. Im Bach der Langen Erlen finden wir : Mesostomum segne nov. spec, Vortex truncatus Ehbg. . 11. Im Bâche des Augustinerholzes finden sich folgende Turbellarien : Macrostoma viride Ed. v. Ben., Microstoma Uneare Oe., Microstoma canum nov. spec, Stenostoma leucops 0. Sch., ProrhgncJms stagnalis M. Scli., Planaria gonocephala Dugès.. 12. Im Bergbach von Bârschwil halten sich neben- einander die drei typischen Planarien des tliessenden Wassers auf: Polycelis cornuta 0. Sch., Planaria gonocephala Dugès., Planaria alpina Kennel.. Aus dieser Zusammenstellung gelit hervor, dass die Flora nur insoweit einen Einfluss auf die Turbellarienfauna hat, als 222 OTTO FUHRMANN. ihr Reichtum mannigfaltigere Lebensbedingungen gewâhrt, und dass desshalb ein reich bewachsenes Wasserbecken eine grôssere Zalil von verscliiedenen und verschiedenartig leben- den und sicli ernàhrenden Formen belierbergen kann. Au- dererseits kann aber auch ein kleiner, wenig oder gleichartig bewaclisener Tûmpel reich an Turbellarien sein. Um die Zahl der Rhabdocœlenarten in den beiden am griind- lichsten auf ihre Turbellarienfauna hin untersuchten Gebieten, Livland (M. Braun 1885) und Nordfrankreich (Paul Hallez 1890) mit derjenigen der Umgebung von Basel vergleichen zu kônnen, gebe ich hier eine Tabelle, welche ausserdem in der ersten und letzten Colonne die Zahl der friiher und der jetzt bekannten Arten in Europa enthalt. GEXUS Frûher in Europa bekaoDte Vrtcn lo Nord- Frankreicli iDigebuog von Basel "^""^ Neue bekaante irlen europâischen irtea 1 . Macrostoina 2. Microstoma 3. Stenostoma 4. Prorhynchiis 5. Mesostonia 6. Bothromesostoma 7. Castrada 8. Gyrator 9. Vortex 10. Derostoriia H. Plagiostoma 12. Automolus Sumine . 30 23 11 34 Mit der Zahl von 34 Rhabdocœlen ist die Turbellarienfauna der Umgebung Basels keineswegs erschôpft, indem mir noch Slenostoma agile, bis jelzt nur ans A'ord-Ainedka hekaniit. Silliman 188ri. DIE TURBELLAKIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 223 eiiiige weitere Formen zii Gesiclite kamen, aber immer nur vereinzelt, so dass icli von ihnen nur eine ungenïigencle Dia- gnose hàtte geben ki'innen, wesshalb ich sie unberiicksichtigt liess. Da bis jetzt selir wenige Parasiten von Susswasserturbella- rien bekannt geworden sind und es mir gelungen ist, einige aufzufinden, so will ich dieselben in einem besondern Abschnitt kiirz beschreiben, in welcliem ich aiich wieder die von Hallez (1879) als Krystalloïde bezeichneten Gebilde aïs Parasiten anfûlire und genauer schildere. PARASITEN Von Parasiten kennen wir bis jetzt, ausser den pflanzlichen Schmarotzern, nur den von voN Graff aïs Epizoon des Vor- tex sexdentatus Graff gefundenen Coleps Jiirtus Ehrbg.. Im Herbste fand ich im Parenchym von zwei mit Eibildung be- schiiftigten Einzelindividuen von Stenostoma leucops zahlreiche holotriche Infusorien (Fig. 2), in der Seitenansicht von boh- nenfôrmiger Gestalt. Sie waren namentUch um das Ovarium, welches die Darmwand weit von der Leibeswand weggepresst und so einengrossen Leibesraum hergestellt hatte, besonders zahl- reich. Bei Mesostoma rostratum fand ich ein einziges Mal mehrere unbewegliche, von starker Zellhaut umgebene Gebilde, die ich fur Gregarinen halte. Die von P. Hallez (1879) als Krystalloide gedeuteten Gebilde sind zuerst von Schneider (1873) aufgefunden und von ihm aïs Parasiten des Mesostoma Ehrenbergii beschrieben worden. Hallez fand sie bei Mesostoma Ehrenbergii und Castrada radiata; dieselben Gebilde hat Lippitsch bei Dero- stoma unipimctatum und ich bei Mesostoma Ehrenbergii, Me- sostoma lingua, Mesostoma rostratum, Bothro mesostoma per- sonatum, Vortex triquetrus und Vortex armiger gefunden. Sie 224 OTTO FUHRMANN. unterscheiden sich in den verscliiedenen Arten nur durcli die verschiedene Grosse und Zahl der Flâchen. die iibrigens bei den „ Krystalloiden " dessselben Individuums oft eine ver- schiedene ist. H ALLEZ liiilt dièse Gebilde fiir organische Krystalloiden und glaubt, dass sie Reservenahrungsstoffe dar- stellen, mit Hilfe welcher die Tiere ûberwintern. Die Krys- talloiden sollen im Herbste auftreten und eine Verminderung der Beweglichkeit, die sich bis zur fast vollstilndigen Unbe- weglichkeit steigert, im Gefolge haben. In diesem immobilen Zustande ûberwintern die Tiere. Meine Beobachtungen an den zahlreichen verschiedenen Arten nôtigen mich die Ansiclit Hallez iiber die Natur dieser Gebilde als nicht zutreffend zu halten. Leider sind mir immer nur Tiere zu Gesichte gekommen, bei welchen das Parencliym bereits ganz erfiillt war von ., Krystalloiden", so dass ich die Richtigkeit der von Hallez angegebenen Art ihrer Entwicklung nicht nach- priifen konnte. Die ersten mit diesen Gebilden erftillten Turbellarien fand ich im Juni. Es betraf Mesostoma Ungua mit einer grosseren Zahl von Sommereiern ; auch junge dieser Species und spiiter, im August und September, solche mit Wintereiern, zeigten die eigentiimliche Erscheinung. Bei den iibrigen oben citirten Species, welche ich nur vereinzelt in diesem Zustande fand, waren die meisten behafteten Exemplare in voiler geschlecht- licher Fortpflanzung begriffen. Sie zeichneten sich durch ihre Tragheit aus und starben aile nach klirzerer oder liingerer Zeit, eine Beobachtuug die auch Schneider gemacht, der erzilhlt: ,,Im Herbste 1871 starben fast aile Tiere an diesem Parasiten, im Jahre 72 ist er nur an einem Tiere aufgetreten. " Schon das friihzeitige Auftreten in Mitten der Lebensperiode und an so verschiedenen Punkten der individuellen Entwick- lung spricht gegen die Natur dieser Gebilde als Reservevor- rilte. Vollkommen aile Wahrscheinlichkeit verliert dièse An- DIE TURBELLARIEN UER UMGEBUNG VON BASEL. 225 sicht, wenn wir den Bau der fraglichen Kôrper eingehender untersuchen. An Zerzupfungspriiparaten, die mit Boraxcar- min gefilrbt, sowie auf Schnittserien diirch infizirte Tiere, sehen wir im Innern der scheinbareii Pentagondodekaëder ein homogènes Protoplasmakllimpclien, das bei erst gebildeten Cysten noch einen Kern enthâlt, der aber bald verschwindet. Ein Vorgang wie er sich ahnlich bei sich enc} stirenden Infu- sorien abspielt. Was nun die Hillle anbetrifft, deren Ver- lialten gegen Siluren und Basen Hallez eingehend studirt, so bestelit dièse ans meist pentagonalen, seltener vier- oder drei- eckigen Flixchen, deren Kanten diinne Leisten aufgesetzt sind. Dièse stossen zu drei oder vier in einer Ecke zusammen, wodurch dann im optischen Durchschnitt (Fig. la) der ganze Umfang des Korpers mit einer Anzahl feiner Spitzchen besetzt erscheint, die bei genauem Zusehen unter sich durch wenig gefiirbte Membranen, die Leisten, verbunden sind. In dem- selben Turbellar kommen Cysten von verschiedener Grosse vor, die grossten bei Mesosfoma lingua sind 0,014 mm. gross, wâhrend die gewôhnliche Grosse 0,0097 mm. ist. Auch die Dendrocœlen haben ihre Schmarotzer, die den verschiedensten Tiergruppen angehôren. Hallez hat in seiner grossen Arbeit ,, Contributions à l'histoire naturelle des Tur- bellariés " bereits mehrere beschrieben und abgebildet. Auf dem Riicken von Polycelis nigra fand sich nicht selten eine Trichodine in grôsserer Zahl und zwar, wie bereits Jijima (1884) beobachtete, der 2 verschiedene Species auf dem Riicken von Planaria polycliroa antraf, hauptsiichiich am Kôrperrande dieser ïiere. Der muskulose Phaiynx von Planaria gonocephala enthalt hie u. da einen kleinen eingekapselten Nematoden. In der Pharyn- gealtasche derselben Species, selten in den iiussersten Verzwei- gungen des Darmes, findet sich ein Parasit Discophrga spec. Stein^ den ich leider nur auf Schnittserien untersuchen konnte. 226 OTTO FTHRilAXA. Et ist von eylindrischer Gestalt. 0.31 mm. lang. vorn mit einer von starker Cuticala âusgekleideien Haftgnibe Terseheu. mit welcher er âch an der Wândung der Hôhle festhâlt. Der am Hinterende sich rasch zuspitzende Kôrper ist Ton feiner Cati- cula mnliQllt, nnd bedeckt von einem 0.00S4 mm. hohen Cilien- kleid. Dâs Protoplasma des einzeiligen Tierkôrpers ist von feinen KOrnern erfulli. die sich namentlich in der Umgebtmg de^ 0,011 mm. im Durchmesser messenden. stàbformigen Ker- nes besonders dicht anhanfen. Solche Tiere finden sich bis zu S Stnck in der Plianmgeâlh«:«lile beisammen. aile oben am Ansàtzpnnkî des Pharynx an der TVand der Hôhle angeheftet. In der Systematik der RabdocoBlen habe ich mich dem von Tox Geaff in seiner klassischen . . Monographie der Turbella- rien " anfgesieliten System angeschlossen und seine Diagnosen der einzelnen Untei^roppen wôrtlich in meiner Arbeit ange- fahit. dâbei die wenigen Yerbessenmgen. die in jûngsier Zeii gemachî worden sind. bemcksichtigend. Fur die Einteiloug der Tricladen hat mir eine Arbeit von Paul Hat.t.kz (1890 » vorgelegen. welcher sich der ebenso mûhevollen als ver- dankenswerten Arbeit nnterzog. aile bekaimten Tricladen mit ihreji Synonimen znsâmmenznsîellen nnd in ein System zu ordnen. - :.ii anch in dieser Abt^ilung der Turbellarien Ordn:ir^ . :. vrcrden ist. ^pezieller Teil. I. Ordxog: RHABDOCŒLIDA Giaff. Tribus Rhabdocœla Grafi. I. Faa-ttt : AlACROSTO^nDA Ed. v. Ben. . . Rhâb)iocœiâ mit zwei Geschlechtsoffilangen. die weibliche Tor der mànnlichen gelegen: mit Ovarien, ohne weibliche Hôlisapparate : mit Pharynx simplex. " DIE TTBBELLARIEX DEB UMGEBUSG VOX BAaEL. 22 i 1. Genns: MAŒOSTOiiA Ed. v. Ben. .. MacTOstomida ohne Otolithen. rlten Ovarien und compacten Hoden. Mund bauchstï;. . -.. dem rxehini. •■ 1. Macrosioma hystrix Oe. Graff 1882, Silliman 1885. Braun 18^- Diese Art. intéressant dorch ihr York-: ^ ââssen -àlzigen und Bractvrasser. kommt hier nur rereinzelt bei Allschwil. im Sumpfe von Nendon " "' ' : .^en vor. 2. Macrostcma nride Ed. v. Len. Graff 188i Braon 1885, Zzebaiiàs 1891. Vollkommen farblos. selten melir als l.ô ' . ! ! ' ' Tî'kennbar an dem spiralig gewundenen P-ri. — beren an der Vesicola seminalis befestigten TeîL mehrere in -leichen Abstanden stehende Maskelansâtze. in Form von jegen die Spitze der Chitinrôhre zu verstreiehenden Chitin- lammen besitzi. Die weibliche Cieschlechtsûraning ist um- - relit von zablreichen Drûsen. Geisselhaare g: len -ànzen KOrper. sind aber besonders am Vorder- : :êil in grôsserer Zabi vorhanden. Das beim Anheften spatel- : 'rmig verbreiîerte Ende zeigt in dieser Stellong " 'en. lie bei der freischwimmenden z'r'~-z~zz zich: - Fundoii: Den ganzen S rse Ar: im Bâche des Augustinerholzei r^r. '.vît :. in •venigen iEjsemplaren zu rreuen. n. Fa^hue : AnCEOSTCOUDA 0. Schm. ., Ehabdocœla mit geschlechtlicher und zugleich unge- schlechtlicher Fortpflanzang : mit wahrscheinlich stets- ein- 228 OTTO FrHRMANN. faclien Ovarien, oline weibliclie Hïilfsapparate ; mit Pharynx simplex. " 2. Genus : Microstoma 0. Sclim. „ Microstomida mit getrennten Geschlechtern und com- pacten Hoden. Korper gleiclimâssig bewimpert, mit Wimper- griibchen und einem pr?eœsophagealen Darrablindsack. "■ 3. Microstoma lineare Oe. Fig. 4, 5, 6. M. Sclmltze 18i9, Metsciinikoff 1878, Gratl' 1882, Silliman 188o, Braun 1885, Zacharias 1885, Laiidsberg 1887, Hywosch 1887, Wagner 1889. Die Microstonien sind in neuester Zeit der Gegenstand eingehender Untersuchungen gewesen. Landsberg liât die ganze Familie genauer untersucht und dabei die histologischen Befunde von Graff's ergiinzt. Rywosch und Bohmig (1889) liaben, Ersterer bei Microstoma lineare, Letzterer an 3ïicro- stoma pa])ïllosum Graff, die bis jetzt noch sehr unvollkommen bekannten Geschlechtsverhiiltnisse eingehender studirt ; endlich haben Sillbian, Vejdoysky und Zacharias das Vorhanden- sein eines Wassergefasssystems, das seit M. Schultze nicht mehr gesehen worden, bestiitigt und die Beobachtungen dièses trefflichen Forschers ergânzt. Dièses tiber ganz Europa verbreitete, neuerdings von Silli- man auch in Nord-Amerika aufgefundene Turbellar ist hier haufig an den verschiedensten Orten, sowohl in stehenden als fliessenden Gewassern zu finden. Es erreicht eine Liinge von 10 mm. im Maximum. Das vorderste Individuum der Kette ist keulenformig angeschwollen und zeigt ausser den bereits bekannten Wimpergrïibchen und den roten Augenflecken die als zwei schmale kurze Streifen roten Pigmentes ersclieinen, noch zwei iihnliche nur etwas ditt'usere Fiecken auf der ven- DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 229 tralen Seite, die in ihrer Lage den dorsalen Augen voUkommen entsprechen. Solche Pigmentflecken zeigt auch das zweite Individuum I. Ordnung, wiihreiid die ubrigen Glieder der Kette dieselben nocli nicht zeigen. Ein gleiches Pigment enthalten auch die rosettenformig die Winipergrtibchen um- scliliessenden Epidermiszellen. An der Kurperspitze miindet eine Gruppe von Schleimzellen ans, wiihrend sicli an den ubrigen Stellen des Korpers nur vereinzelt solche finden. Die Epithelzellen tragen an einzehien Stellen starre, lange Geissel- haare, die ahnlich wie bei Planarien zu Bûscheln vereinigt sind (Fig. 6). Zwischen diesen liegen eingekeilt die Nemato- cysten in zwei verschiedenen Formen entwickelt. Die kleinere von Leydig zuerst aufgefundene Form ist lânglich oval und von einfachem Bau ; sie sind immer nur in geringer Zahl vor- handen. Die Liinge dieser Gebilde schwankt zwischen 0,0077 und 0,012 mm., der Durchmesser ist 0,0024 — 0,0044 mm. (Fig. 5). Die zweite Art von Nesselzellen hat voN Graff in seiner Monographie, Taf. XV, Fig. 5 abgebildet, doch ist die Zeichnung, die er giebt, nicht ganz genûgend, dem entspre- cliend die Beschreibung auch eine unvoUstândige. Ich habc die Gebilde genauer untersucht und gefunden, dass ihr Bau ein viel compliciterer und ihr Mechanismus wohl ein anderer ist, als bisher angenommen wurde. Die Nesselkapseln liegen je in einer Zelle die an Quetsch- pràparaten, als heller Hof die eigentliche Kapsel umgiebt. Dièse ist ziemlich dickwandig, oval, oben mit einem kurzen Hais versehen (Fig. 4). Die Hôhe dieser Kapseln ist 0,0084- 0,0187 mm., ihr Durchmesser 0,007—0,017 mm. Der Hais ist bei den grôssten etwa 0,0022 mm. weit und durch ein Deckelchen verschlossen. Wird nun die Nesselkapsel in Folge eines Reizes abgeschossen, so springt das Deckelchen auf, der Hais der vorher 0,0022 mm. weit war, erweitert sich plotzlich auf das doppelte, wodurch der ganze an seinem 230 OTTO FrHRMANN. Rande angelieftete Apparat heraus geschnellt wird. Dieser Apparat besteht aus einem dimnliautigen Cylinder von 0,007 mm. Lange (^bei einer- Nesselkapsel von 0,0154 mm. Hôhe) der oben 4 gelenkig mit ihm verbundene fast eben so lange Stacheln triigt. Auf dem Cylinder sitzt ein kuppelformiges Hiitchen das oben eine Oeffnung besitzt, um welclie 4 kurze Spitzclien in regelmilssigen Abstiinden gruppirt sind. Der Xosselfaden ist am Rande der Oeffnung befestigt, vollkommen solid und hie nnd da, wenn aucli selten, in der Mitte mehr als doppelt so dick als an den Enden, ein Beweis dafiir, dass er niclit wie voN Graff glaubt, gleicli einem Handscluihfinger ausgestiilpt worden sein kann, sondern einfach diirch die an der Spitze des Kopfchens sich findende Oeffnung herausge- schleudert wird. Der ganze Apparat ist nun so in der Kapsel untergebracht, dass er von der Spitze des Kopfchens bis an die Ansatzstelle am Hais nach innen gestiilpt ist, wodurch sowohl die gelenkigen oberii als untern Stacheln nach oben uragelegt werden (Fig. 4h). Der Faden ist durch die Oeff- nung eingezogen und aufgerollt zu denken. Der Darmkanal beginnt mit einem von Wimpern ausgeklei- deten Pharynx simplex der in einen ebenfalls bewimperten von einer Muscularis umgebenen Darm fiihrt. Metschxikoff giebt in einer kleinen Arbeit ,, Ueber die Verdauungsorgane einiger Siisswasserturbellarien " an, dass die flimmernden Darmzellen von Microstonia l'meare die Fahigkeit Nahrung direct aufzunehmen verloren haben. Dièse Beobachtung Metschnikoff's erklart das Yorhandensein zahlreicher Drii- senzellen zwischen den Darmzellen, welche die Verdauung besorgen. Als Driisenzellen sehe ich die zahlreichen in regelmilssigen Abstiinden zwischen dem Darmepithel einge- streuten Zellen mit grobkornigem, stark lichtbrechendem Secret vollgepfropft, an. Dass dièse Zellen mit Nahrungs- stoften erfiillte Darmzellen sind, scheint mir wegen ihrer regel- milssigen Yerteilung nicht wahrscheinlich zu sein. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 231 Das Wassergefâsssystem haben wie schon bemerkt, neuer- dings Vejdovsky, Silliman und Zacharias wieder gesehen, nachdem Schultze dasselbe 1853 entdeckt und wie Silliman und Vejdovsky als zwei zu beiden Seiten des Korpers ver- laufende Stâmme beschrieben batte. Die getrennten Ausfuhr- ôffnungen soUen nach Silliman im Kopf liegen, wahrend Za- charias angiebt dass die beiden Hauptstàmme sich nach vorn in eine grosse Zabi von Verzweigungen auflôsen und ein reiches Gefàssnetz, namentlich in derNâhe der Speicheldriisen bilden, mit welchen sie vielleicht in Verbindung stehen, so dass dièse Driisen eine excretorische Function besàssen. Ich habe eben- falls ein reiches Gefàssnetz beobachten konnen, das aber nicht nur um die Speicheldriisen sondern auch in den iibrigen Teilen des Korpers entwickelt, in den letzteren aber viel schwieriger zu sehen ist. Die beiden Hauptstàmme habe ich nicht auf- finden konnen. Die Geschlechtsorgane habe ich nur an zwei Tieren beo- bachtet. Beide bestanden aus einer Kette von 2 Individuen und hatten im zweiten Individuum die mânnlichen Genitalien entwickelt; bei dem einen Exemplar besass auch das erste Individuum einen Pénis mit Vesicula seminalis, dessen chitinôser Teil aber kiirzer und fast gerade war, Weibliche Ketten habe ich nie gesehen. Trotz der Untersuchungen von Rywosch und Bôhmig sind wir noch nicht zu einer klaren Einsicht in die Geschlechtsverhâltnisse dieser Tiergruppe ge- kommen. Fundorte : Neudorf, Augustinerholzbach, Kleinhtiningen, Istein. Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 16 232 OTTO FUHRMANN. 4. Microstoma canimi' nov. spec. Fig. 7 lyid 8. 3Iicrostoma canum ist ein iiusserst lichtsclieues Tierchen, das sich meist versteckt hait, wesslialb es, da es dazu nocli vollkommen die sclimutzig graue Farbe des Untergrundes be- sitzt, sehr schwer zu finden ist. Die Ketten, die bis 2 mm. lang werden, bestehen aus 4 oder 8 Individuen^ von welchen das vorderste beim freien Schwimmen, wie bêi Microstoma Imeare keulenfôrmig angeschwollen ist. An der Kopfspitze munden zalilreiche Drïisen aus. Augenflecken und ebenso die Nesselkapseln felilen vollkommen. Die Wimpergrûbclien liegen hinter dem Geliirn etwa auf der Holie der Mundoffnung und sind tiefe Einstûlpungen der Epidermis mit eigentûmlich geformter Oeffnung die von stàrkeren Wimpern umgeben (Fig. 8). Das Hinterende ist in ein ziemlich langes Scliwânzclien ausgezogen und tràgt feine Geisselhaare. Pharynx und Darm sind wie der ganze Kôrper bewimpert. In den Pharynx munden zalil- reiche Driisen. Der Darm mit weit nach vorn reichendem prseœsophagealem Blindsack besitzt eine Epithelauskleidung, deren Zelleu in der Mitte fast senkrecht zur Lângsachse stehen, wàhrend sie im Vorder- und Hinterteil des Darmes stark gegen die Mitte convergiren, die vorderen also nach liinten, die hinteren nach vorn gerichtet sind ; da das Lumen des Darmes iïberall dasselbe, so sind die vorderen und hintern Darmzellen langer als die der Mitte. Sie sind von keulenformiger Gestalt reich an grossern und kleinern Vacuolen mit verschieden fârb- barem Inhalt erfiillt ; nur an der Basis wo gewohnlich auch der Kern, der etwas in die Liinge gezogen ist, liegt, ist das 1 01) dièse Species ideiitiscli ist mit der vou Zacliarias (181)4) uiiter dem Xameii Microstoma inernie beschriebeneu Art, vermag ich wegea der imvoli- stândigea Diagnose aicht zu eiitsclieideu. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 233 Plasma dichter uiid intensiver gefarbt. Zwischen diesen Darmzellen liegen wie bei Microstoma lineare Drûsenzellen mit nur wenig fàrbbarem grobkornigem Secret, das, da nach Metschnikoff bei Microstoma keiiie intracellulâre Verdauung statt hat, die Auflôsung der Nahrung besorgen wird. Das Gehirn und die Wimpergrïibclien sind wie bei Micro- stoma lineare (Landsberg 1887) gebaut. Die Geschlechtsorgane fand ich nicht entwickelt. Vom Wassergefâsssystem, das schon bei Microstoma lineare schwer sichtbar, habe ich bei dieser kleinen Art nichts als seine Anwesenheit constatiren kônnen. Fundort : Dièse Art war wâhrend des ganzen Sommers ziemlich hàufig im Augustinerholzbacli anzutreffen. 3. Genus : Stenostoma 0. Schm. ,, Microstomida mit getremiten Geschlechtern (?) und cora- pacten Hoden. Korper gleichmassig bewimmpert, mit Wim- pergriibchen und ohne prseœsophagealen Darmbliudsack. '^ 5. Stenostoma leiicops 0. Schm. Fig. 10. Graff 1882, Landsberg 1887, Zacharias 1891, Ott 1892. Dièse weit verbreitete Art ist in fast allen stehenden und fliessenden Gewassern der Umgebung in grosser Zahl bei- sammen lebend, anzutreffen. Die Ketten erreichen die Lange von 3 mm., nicht selten aber auch fast das Doppelte. Sehr verschieden ist je nach dem Fundort die àussere Gestalt. In schnellfliessenden Bàchen sind die Ketten weissen Fâdchen gleich ; in stehenden Gewassern, vor allem die in dem an Turbellarien se reichen Sumpfe von Neudorf sich findenden, sind viel dicker und kurzer mit einem von der Nahrung gelb 234 OTTO FUHRMANN. gefârbten Darm. Von diesen beiden Extremen sind an andern Fundorten die Zwischenstufen zu finden. Das Wassergefâsssystem habe ich als einfachen Stamm, der vor der hinteren Kôrperspitze ausmûndet, immer leicht erkannt. Dieser Stamm verlâuft nach vorn, uni liber dem Gehirn wieder nach riickwârts zu gehen, wo er sich dann bald in feine Aeste auflosen soll (Graff), was mir wie aucli Zacharias, entgangen zu sein scheint. Umkleidet ist der Gefâssstamm von einer dicken Plasmaschicht die glànzende Granulae enthalt. Ott findet „ the wall of the tube lined with cubical ciliated cells " ; solche habe ich nicht gesehen, wohl aber eine starke Strômung im Innern des Hauptstammes. Ueber die Geschleclitsverhàltnisse sind wir bei diesem Genus noch sehr schlecht orientirt. Es sind bis jetzt mit Sicherheit nur die Ovarien bekannt. Die Ovarien entsprossen dem Darmepithel und sind desshalb von der Muscularis des Darmes umgeben, welche sich contrahirend rasch voriiber- gehende Einschniirungen an ersteren erzeugt. Auf dièse Weise lâsst sich ihre Anwesenheit schon am lebenden Tiere consta- tiren. Die Zahl der drei bis vier Eier umschliessenden Organe kann bis auf sechs steigen (Fig. 10), wobei aber die meisten Eizellgruppen klein sind. Ihre Lage ist die Ven- tralseite des Darmes, an welcher sie meist das vordere Drittei einnehmen. Die einzelnen Eizellen enthalten einen grossen Kern mit grossem Kernkorperchen, das eine oder mehrere Vacuolen enthalt. Der Kern ist umgeben von im durch- fallenden Lichte dunkelerscheinenden groben Kôrnern, durch welche er verdeckt wird. Die Weiterentwickelung der Ovarien und die Bildung von legereifen Eiern habe ich leider nicht verfolgen konnen. Die von Vejdovsky zuerst gesehene ,, ovale Druse", welche hinter dem Gehirn dorsal ausmiindet, ist von SiLLiMAN bei Stenostoma agile und leuco^^s wieder aufgefunden und folgendermassen beschrieben worden: ,, das DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 235 Lumen ist weit und entlialt ofters Gebilde, die man leiclit fiir Sperma in anderen Fâllen fiir Eier halten kunnte. " Ich liabe dièse Driise an melireren mit Ovarien versehenen Einzel- individuen geselien; hiemit fâllt die Annahrae Silliman's, dass sie Eier entlialten konnte, dahin, ob sie nun Sperma enthâlt oder welclies iiberhaupt ihre Function, vermag ich nicht zu sagen. Nach meinen Beobachtungen bestelit dièse Driise aus grossen Zellen, welche einen Raum umschliessen, der von einem Secret unbestimmbarer Natur erfiillt ist. Der Ausfiihrgang ist kurz und mit einer Muscularis versehen, die namentlich die Riugmuskeln deutlich zeigt. Landsberg hat in derseiben Kette, die auch das Ovarium enthielt, paarige Hoden in der Anlage als kurze Striinge dicht hinter dem Gehirn gelegen, gesehen. Fîindort: Stenostoma leucops ist in fast allen Gewâssern der Umgebung zu iinden, besonders hitufig im Augustinerholz- bach, im Sumpfe von Neudorf und Michelfelden. 6. Stenostoma agile Silliman. Fig. 9. SiUimau 1883. Silliman hat dièse Species in Monrœ County in Nord- amerika entdeckt von wo sie bis jetzt einzig bekannt war. Dieselbe Art Ivoramt auch hier vor, die grOssten Individuen sind 2 mm. lang und vollkommen farblos. Die sehr beweg- liche Korperspitze ist iiusserst contractil und mit den bei Turbellarien so hâufigen Borstenhaaren besetzt. Die Ketten bestehen aus 2 Individuen; solitare Formen sind nicht selten. Die Wimpergriibchen liegen sehr weit vorn. Der Pharynx ist lang, und mit einer sehr grossen Zahl von Muskelfasern -an der Leibeswand befestigt. Ihre Zahl nimmt kurz vor der Stelle wo der Schlund in den Darm iibergeht ab, wahrend sie 236 OTTO FUHRAIANN. nach SiLLiMAN gerade dort zahlreich siiid. Es ist dies die einzige Differenz zwischen der amerikanischen und der hier vorkommenden Form. Der contractile mit einer Muscularis versehene Darm ist durch wenige Muskelfasern im Parenchym aufgehangt. Das Gehirn ist zweilappig; in seiner unmittelbaren Nàhe liegen die sog. sclilisselformigen Organe, die bei dieser Art aus einer runden Zelle bestehen, welclie liinten einen stark lichtbrechenden Belag mit einer kleinen Erhebung in der Mitte besitzt (Fig. 9). Das Wassergefasssystem besteht aus einem im letzten Kôr- perdrittel auf der Rûckenseite beginneuden aufsteigenden Ast, der vorn umbiegt und dem Darme fa^t aufliegend nach hinten verlauft, \vo er kurz vor der Schwanzspitze ventral ausmûndet. Es ist der Wassergefâssstamm, wie bei Stenostoma leucops^ auf seiner ganzen Lange umkleidet von einer den Durchmesser des Gefiisses an Dicke fast um das Doppelte iibertreffenden Plasmaschicht, die namentlich in der Nilhe des Gefâsslumens feine, glânzende Kôrner (Excretionskorner'?') enthâlt. Im ganzen Gefass, namentlich deutlich im Kopfteil, sieht man eine starke , Stromung des luhaltes gegen den Porus zu. Es vermehrte sich dièse Art als icli sie in einem Graben bei Michelfelden land, ausschliesslich auf ungeschlechtlichem Wege. III. Familie : PRORHYNCHIDA Dies. ,, Rhabdocœla mit getrennten Geschlechtsôffnungen, die weibliche bauchstândig, die mànnliche mit dem Munde com- binirt. Zwitter mit einfachem Keimdotterstock aber ohne weibliche Hiilfsapparate. Mit Pharynx variabilis." DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 237 4. Genus : Prorhynchus M. Scli. „ Prorhynchida mit WimpergTubchen, Mund am Vorder- ende des Korpers, ein cliitinuses Copulationsorgan vorhanden, Korper fadenformig gestreckt. " 7. Prorlujncluis stagnalis M. Sch. Graif 1882, Braun I88o. Scheint hier selir selten zu sein, da icli iiur ein einziges geschlechtsreifes Exemplar am 3. Dezember im Baclie des Augustinerholzes fand. Es mass in ausgestrecktem Zustande etwas mehr als 4 mm. Wie Ilacrostoma hystrix kann sicli Prorhynclms mit dem beim Anlieften spatelfôrmig verbrei- terten Hinterende festlialten, zu welcliem Zwecke mehrere grosse Drûsen am Rande ausmûnden, wâhrend sich Macro- sioma mit Hilfe von Haftpapillen festhalt. IV. Familie : MESOSTOMIDA Dug. 5, Rhabdocœla mit einer oder zwei Geschlechtsôffnungen, mit Keimdotterstôcken oder getrennten Keim- und Dotter- stôcken, zumeist mit weiblichen Hiilfsapparaten und stets com- pacten paarigen Hoden; mit einem bauchstândigen Pharynx rosulatus. " SUBFAMILIE : EUMESOSTOMINA Gralï'. ,, Mesostomida mit einer Geschlechtsôffnung, einem Keim- stock, zwei Dotterstocken, Bursa copulatrix und Recepta- culum seminis^ mit langgestreckten Hoden und mit in die Phar} ngealtasche einmûndendem Excretionsorgan. " 238 OTTO FUHRMANN. 5. Genus : Mesostoma Dug. ,, Eumesostomina ohne Otolithen, mit einem in ganzer Lange als Ausfiihrungsgang der mânnliclien Sekrete dienenden Copu- lationsorgan. " a) Prosopore Mesostomen mit Augen. 8. Mesostoma lïroductum 0. Sch. Gratr 1882, Braiin 188o, Zykoff 1892. Bis jetzt ist dièse Art immer nur vereinzelt gefunden worden. einzig Zykoff erwàlint sie, als in grosser Zalil in der Um- gebung von Moskau vorkommend. Hier liabe ich Mesostoma prodiicttmi nur in Neudorf und dort immer nur in einzelnen Exemplaren gefunden. 9. Mesostoma Ungua 0. Sch. Graff 1882, Braun 1885, Hallez 1886. Ich habe der von den oben genannten Forschern gegebenen Beschreibung nur einiges beizufûgen. Mesostoma Ungua bildet Sommer- .und Wintereier. Erstere kommen bis 40 an der Zabi in einem Individuum vor; die Jungen verlassen schon im Mutterleibe die Eischale. Die Wintereier, ebenfalls bis vierzig, werden nacli dem Ausschliipfen der Sommertiere in kurzer Zeit gebildet. Das erste gebildete Ei wird in den linken vorderen Ast des Utérus geschoben, das zweite in den rechten, ein drittes wieder in den linken und so weiter bis der ganze Utérus angefullt ist mit dickschaligen Eiern. Schon im Muttertier entwickelt sich wie in den Sommereiern ein Embryo, der in vollkommen ausgebildetem Zustande iiber- wintert. Die von den seitlich gelegenen Hoden gebildeten, I DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 239 von VON Gkaff als lange feine Fâden beschriebenen Sper- matozoen besitzen an ihrem Hinterende zwei lange Geisseln die sich etwas vor der Spitze anheften. Fundorte : Kleinhùningen, Neudorf und Michelfelden. 10. Mesostoma Ehrenhergii 0. Scli. Fïg. H. Schmidt 1858, Graff 1882, Vogt und Yiing 1888. Dièses schone Turbellar liât neuerdings in den ,, Traité d'Anatomie comparée pratique ' ' von C. Vogt und E. Yung eine monograpliische Bearbeitung erfaliren, in welclier der Geschlechtsapparat eine Deutung und Beschreibung erhalten, die mit der libereinstimmenden Darstellung von Schmidt und V. Graff durchaus in Widerspruch steht. So wird zum Bei- spiel der Pénis als ein fiir das Sperma niclit passirbares „ organe excitateur" besclirieben neben welchem die Sam- blase liegt. Es wâre also nach dieser Deutung Mesostoma Ehrenhergii in das Genus Castrada zu stellen. Ich habe bei dieser grossten Rhabdocœle der Umgebung das Gehirn und die Augen nilher untersucht. Das Gehirn liisst wenig deut- lich seinen Ursprung aus zwei anfangs getrennt angelegten Ganglien erkennen, nur eine selir schwache Einsclinûrung und die geringere Anzalil von Ganglienzellen in der Médiane deuten dies an. Von Nerven habe ich vier Paare nachweisen konnen. Ein nach vorn verlaufendes Paar, das sich im Vor- derende fein verzweigt, ein ventral nach hinten gehendes Paar, beide schon langst bekannt und leiclit sichtbar. Ausser diesen gehen seitlich ventral und dorsal je ein Paar ab. Das Gehirn ist nicht von einer besonderen Kapselmembran um- hûllt wie eine solche von Lang (1884) fiir die Polycladen und von Bôhmig (1891) fiir Monophorum und CyVmdrostoma nachgewiesen worden ist. Es ist von einem continuirlichen 240 OTTO FUHRMANN. Ganglienzellenbelag umgeben, der in der Mitte, wo die beiden grossen von Vogt und Yung beschriebenen und abgebildeten Ganglienzellen liegen, etwas gelichtet ist. Das centrale Faser- netz („ Punktsubstanz " Leydig) ist von verschiedener Dichte, so dass gewisse Partien als besondere Faserztige hervortreten. Das Fasernetz ist nach Bohmig (1891) nur die Stiitzsubstanz des die Maschen ausfûllenden eigentlichen Nervennetzes. Dièse Stiitzsubstanz, frilher auch Haller'sclies Netzwerk genannt, bezeichnet Bôhmig als spongioplasmatisches, die FuUmasse als liyaloplasmatisdies Netzwerk. Die durch besondere Fein- heit des Xetzwerkes ausgezeichneten Bezirke sind teils paarig teils unpaar. Am meisten dorsal findet sich zu beiden Seiten parallel der Mittellinie gelegen ein Faserzug der hinten nach aussen umbiegt. In dieser Umbiegung liegt ein Faserballen, der tief in das Ganglion liinabreiclit. Die beiden Augen werden durch einen breiten Balken, der das Gehirn in seiner ganzen Huhe durchsetzt, verbunden. Dièses breite Band giebt an seinen lateralen dorsalen Enden einen Faserzug ab, der liinten um den Pigmentbecher herumziehend in den Retina- kolben gelit, wiihrend an seinen ventralen Enden ein iihnlicher Zug nach hinten verlàuft und in das hintere Nervenpaar iibergeht. Die Augen liegen deui vorderen Teil der beiden Ganglien auf ; sie bestehen ans einem dunkeln Pigmentbecher, in wel- chem eine schalenforniige Stiibchenschicht liegt. Zwischen dièse und den Pigmentbecher schiebt sich eine belle Zone einer nicht farbbaren Substanz ein. Der Stâbchenschicht liegt der brauseformige Retinakolben an, der- hinten umbiegt und zum Gehirn verliiuft, vorher aber noch eine nach aussen gerichtete Anschwellung besitzt (Fig. 11^0- ^^^"' li^ï^ten also im Aufbau des Sehorganes dieselben Verhilltnisse, wie sie von BoiBiiG fïir Mesostoma Craci in semer neuesten Arbeit iiber die Alloiocœlen Turbellarien beschrieben worden sind. Einzig DIE TURBELLARIEN DER ITMGEBUNG VON BASEL. 241 die starke Anscliwelluiig des zur Stâbchenschicht ziehenden Faserzuges ist Mesostoma Elirenbergii eigentiimlicli. Fundort : Der Sumpf von Neudorf. 11. Mesostoma rostratum Elibg. Graff 1882, Braun 1885, Zacliarias 1886, Sekera 1892. Dièses durclisiclitige mit iiiisserst empfindlichen und beweg- liclien Tastrûssel versehene Turbellar erreicht eine Lilnge von hochstens 3 mm. Es ist vollkommen farblos oder schwach gelblicli gefârbt, nur die Exemplare von Brislach waren schwacb rosarot angehaucht. Zacharias hat im Gegensatze zu VON Graff die Spermatozoen als mit 2 Geisseln versehen beschrieben, wâhrend letzterer nur eine wahrgenommen. Ich kann die Beobachtung von Zacharias bestiitigen, indera schon mit einer gewohnlichen guten Linse deutlich zwei schwingende Geisseln gesehen werden kônnen. In einem der vielen Exemplare die ich untersuclit, fanden sicli im Parenchym mehrere gregarinenalinliche Gebilde ; aucli sog. 5, Krystalloïde " kamen bei zwei Exemplaren zur Beo- bachtung. Fundorte : Besonders zahlreich in dem Sumpfe von Neu- doii, ferner bei Brislach. l)) Prosopore Mesostomen ohne Aiigen. 12. Mesostoma viridatiim M. Sch. Graff 1882, Braun 188o, Zacharias 1886. Unter diesem Namen und don von von Graff zusammen- gestellten Synonimen dieser Art ist wohl manche gute Species verborgen. Die von Hallez als TJiyplioplana viridis be- schriebene Art, welche von voN Graff zu obiger gestellt wurde, scheint mir nicht hieher zu gehoren, da Mesostoma 242 OTTO FUHRMAN^. viridatum keinen mit Stacheln besetzten Pénis besitzt wie ihn Hallez (1879) in ausgestiilptem Zustande abgebildet liât. Eine sichere Bestimmung dieser Species ist nur moglich wenn Schnittserien augefertigt werden, da ara lebenden Tier fast nichts von den Geschlechtsorganen zu sehen ist als etwa der birnformige Pénis. Die in der Umgebung Basels vor- kommende Art stimmt mit den liickenhaften Angaben, die wir iiber dièse Species besitzen, iiberein, einzig die Epidermis, die als farblos besclirieben wird, erscheint hellgelblicli gefârbt. Die Geschlechtsorgane zeiclinen sich durcli ihren zarten Bau aus. Das Atrium das direct hinter dem Pharynx aus- mûndet ist von holiem Epithel ausgekleidet. Die Uteri die nach vorn und hinten gelien entlialten bis zu acht liellbraune ovale Eier. Braun (1885) giebt in seiner Arbeit bei 3Ieso- stoma viridatum, wie iiberhaupt bei allen Tiirbellarien, als Form der Eier die concav-convexe an. Icli habe solche Eier nie angetroffen, und glaube, dass dièse Angabe sich dadurch erkliirt, dass die nur auf Schnitten und in Totalpriiparaten sich darbietende Form als die der Wirklichkeit entsprechende angesehen wurde. Auf Schnittprâparaten zeigen allerdings aile hartschaligen Eier concav-convexe Form, doch liegt der sie umschliessende Utérus nur auf der convexen Seite der Schale an, und ist auf der concaven Eiseite ebenfalls convex, zeigt also imnier einen ovalen Durchschnitt der der wirk- lichen Form des Cocons entspricht. Durch die Conser- virung werden die Schalen der Wintereier auf einer Seite eingedriickt, wàhrend die pergamentschaHgen Sommereier unregelmâssig schrumpfen. Beides lilsst sich bei Anfertigung eines Glycerin oder Canadabalsampràparates unter dem Mi- kroskop direct verfolgen. Die Wintereier entwickeln ihren Embryo wie Mesostoma lingua bereits im Utérus. Die dium- schaligen Sommereier bis zu 5 an der Zahl schliipfen sclion DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 245 im Muttertier aus. Die Jnngen sind vollkommen frei von Zoochlorellen, ihr Pharynx liegt liinter der Korpermitte und die Epidermis ist deutlicli hellgelb gefârbt. Der Keimstock ist von gewohnlicher Form. Die Dotter- stocke reiclien weit nacli vorn und sind besonders hinten mâchtig entwickelt. Die Hoden liegen zu beiden Seiten des Pharynx zwischen diesem und der Leibeswand und unter den liber sie wegstreichenden Dotterstocken. Ihre kurzen Vasa deferentia miinden in den birnfônnigen Pénis, dessen Samen- blase auch das Kôrnersecret enthillt. Die Bursa copulatrix und das Recepianilum seminis konnte ich nicht mit Sicherheit nachweisen, letzteres schien in den Oviduct eingeschaltet zu sein. Fundorfe : Ich fand dièse Art in den Siimpfen von Neudorf, Michelfelden und Kleinhiiningen, ebenso bei Allschwil und Istein. 13. Mesostoma minimum nov. spec. Fig. 12. Die Lange betrâgt nie mehr als 1 mm. Die Tiere sind âusserlich Mesostoma viridatum sehr ahnlich, wie dièses grtin gefarbt durch Zoochlorellen, die das Parenchym namentlich direct unter dem Hautmuskelsclilauch besonders dicht erfiillen. Die Epidermis besteht aus polygonalen 0,0028 mm. hohen Zellen die mit feinen fast doppelt so hohen Cilien bedeckt sind. Die Kerne der Zellen sind oval, der geringen Hôhe des Epithels wegen Hegen sie mit der Lângsaxe parallel der Lângsrichtung des Kôrpers, die schwache Basalmembran und Cuticula beiderseits fast beriihrend. Licht percipierende Sin- nesorgane sind keine vorhanden. Am Vorderende miinden zwei Stàbchenstrassen aus, die ihren Urspruug in grossen vor dem Pharynx gelegenen Stabchenzellen haben. Ueber jedem 244 OTTO FUHRMANN. Stabchenstrom liegt je eine Drûse mit feinkornigem Secret, das nach der verschiedeneii Fârbung zu urteilen von anderer chemischer Zusammensetzung ist als das der Stabchendrusen- zellen. Es ergiessen dièse beiden Drûsen ihr Secret durch lange Ausfuîirgilnge an der Stelle nach aussen, \vo auch die Stilbchenstrassen ausmunden. Der Hautmuskelschlaucli be- steht wie bei den meisten Mesostomeen aus Ring- und Langs- muskelschicht, beide in einfacher Lage. Der Pharynx liegt etwas vor der KOrpermitte ; in seine Pharyngealtasche milnden die beiden kurzen Hauptstamme des Excretionssystems. Das Gehirn ist gut entwickelt und zeigt nur eine schwache Einschniiriing in der Mitte. Zahlreiche Ganglienzellen um- htillen den Faserballen, der nach vorn, seitwiirts und hinten je ein Paar Nerven entsendet. Die Geschlechtsoffnung liegt etwas hinter der Mundôffnung. Das Atrium ist schlauchformig, schwach muskulôs und mit Epithel ausgekleidet. Nach vorn geht von ihm der unpaare Utérus ab, der immer nur ein einziges, sehr grosses, hart- schaliges Ei enthiilt. An dem einzelnen Ei ist dièse Species sofort zu erkennen^ da von den tibrigen Organen, ausser dem Pharynx und den Stilbchenstrassen, wegen der Zoochlorellen in der Regel nichts zu sehen ist und erst die Zerlegung in Schnitte einen Aufschluss liber den anatomischen Bau giebt. Die Form des 0^15 mm. grossen Eies ist von der Riicken- oder Bauchseite gesehen eine kreisrunde, von der Seite eine langlich ovale. Die Schale ist 0,0027 mm. dick und dunkel- braun getïlrbt. In das Atrium miinden das Ovarium, die Dotterstocke, die Bursa copulatrix und der Pénis. Der Keimstock ist kurz mit sehr grossen Eizellen, die einen hellen 0,0148 mm. grossen Kern enthalten. Sein Oviduct umschliesst das miichtige Receptaculum seminis das schwach nmskulôs und von Epithel ausgekleidet ist. Die DIE TURBELLARIEN DEK UMGEBUNG VON lîASEL. 245 Dotterstocke sind selir stark entwickelt, erfullen fast den ganzen Hinterteil, reiclien aber nur bis etwa auf die Hôhe der .Geschlechtsoffnung. Die Bursa copulatrix ist klein und lang gestielt. Der Pénis ist birnfôrmig und ganz ahnlich gebaut wie bei Mesostoma vmdatum, seine Samenblase ist erfiillt von Sperma und Kornersekret. In dieselbe mimden die Vasa deferentia der zu beiden Seiten des Pharynx gelegenen kurzen Hoden. Fundort : Icli kenne dièse Art nur aus den Slimpten von Michelfelden wo ich sie im Juli und August fand. 14. Mesostoma perspicimm nov. spec. Fig. ï'.\ und 14. Dièse vollkommen undurchsichtige, ebenfalls blinde Tur- bellarie erreicht eine Lange von 2 mm. Die Farbe ist schwe- felgelb mit einem Stich in's grlmliche. Der Sitz des Pig- mentes ist die Epidermis. Dièse besteiit aus platten 0,0084 mm. hohen, unregelmàssig polygonalen Zellen, die grosse Kerne von der Form kleiner Amôben mit kurzen lobosen Fortsâtzen besitzen. Das Pigment, aus feinen Kôrnern bestehend, nimmt nur den direct unter der Guticula liegenden schmalen Plasma- streifen ein, wâlirend der basale Teil der Epithelzellen von Pigment frei bleibt. Der Hautmuskelsclilauch bestelit aus einer einfachen Schicht von Ringmuskelfasern und aus im Maximum 0,003 mm. breiten Làngsmuskelbândern. Vor dem Pharynx entspringen aus grossen Stâbchenzellen zwei Stâbchenstrassen die nach vorn verlaufen und dort mit einem Paar dorsal gelegener kurzer keulenformiger Kopfdriisen ausmiinden. Der Pharynx liegt ungefiihr in der Mitte des Kôrpers, je nach dem Contractionszustande etwas vor oder hinter der- 246 OTTO FUHRMANN. selben. In seine Pliaryngaltasclie mlinden die Hauptstamnie des Wassergefasssystems. In den epithelialen Oesophagus mlinden mâchtige Speicheldriisen. Das Geliirn ist von massiger Gestalt mit dimnem Ganglien- zellenbelag. Die Miindung der Geschlechtsorgane liegt direct hinter dem Pharynx. Die Genitalien selbst sind àusserst zart gebaut. Das Ovarium ist ein blindendigender langer Schlauch. Die Dotterstôcke reichen weit vor den Pharynx, werden nach hinten immer màchtiger und erftillen das Hinter- ende fast ganz. Der Utérus sendet seine Horner nach vorn und zu beiden Seiten des Kôrpers aus. Er enthillt bis 14 hell- braune ovale Wintereier, deren Làngendurchmesser 0,15 mm. ist. Der mânnliche Gesclilechtsapparat besteht aus lang ge- streckten, zum grossen Teil vor dem Pharynx gelegenen Hoden, welche 0,042 mm. lange^ 2 Geisseln tragende Spermatozoen bilden. Der Pénis hat im allgemeinen die gleiche Form wie bei Mesostoma viridakim, nur dass er grôsser ist. Seine Samenblase ist schwach muskulos und wird von deutlich ent- wickeltem Epithel ausgekleidet. Fundort : Ich fand dièse Art im Feuerweiher von Mûnchen- stein, wo sie, nachdem der Tiimpel etwa einen Monat trocken gelegen, plôtzlich in grosser Zahl im September auftrat, um nach der Eiablage wieder zu verschwinden. Vorher und nachher war kein Exemplar zu finden. Ausserdem fand ich sie noch in Inzlingen (Juli) und Reinach (August). 15. Mesostomum segne nov. spec. Fig. 10-21. Ebenfalls gelb ist dièse in fliessendem Wasser zu findende Art, welche eine Liinge von 1,5 mm. erreicht. Die Form ist lang gestreckt, hinten und vorn rasch stumpf endend. Die Farbe rlihrt her von einem Pigment, das wie bei Meso- DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 247 stomum perspicMum in der âussern Plasmaschicht der Epi- dermiszellen seinen Sitz hat. Dièse Pigmentkiirner stecken so lose im Plasma dass, wenn das Tier sich unter leichtem Drucke zwischen Objecttrager und Deckglas bewegt, sie an dem Glas hângen bleiben. Es zeigt sich die lose Verbindung mit dem Plasma auch bei der Fixation mit heissem Sublimât wo die Kôrner durcli die plotzliche Contraction beim Tode des Tieres ausgestossen werden und als feiner, gelber Nieder- schlag sich um das getôtete Turbellar absetzen. An den platten polygonalen Epidermiszellen zeichnet sich die àussere Plasmaschicht durch ihre nur sehr geringe Fârbbarkeit und die feine senkrechte Strichelung ans. Das basale sich dunkelfârbende Plasma der Epidermiszelle allein umschliesst den gelappten Kern. Die Zellgrenzen lassen sich hier, was sonst selten der Fall, auch an Querschnitten sehen, immerhin nur in der schwachgefârbten àussern Plasmaschicht, wo sie als feine dunkle Linien sichtbar sind. Zwischen denselben liegt ein Kern oder keiner^ je nach dem der Schnitt gefuhrt ist. Das Parenchym ist wegen der starken Entwicklung der Geschlechtsorgane und Drûsenzellen nur schwach ausgebildet und enthâlt oft zahlreiche grûngelbe Excretionskôrperchen, die die gelbe Farbe des Tieres noch verstârken und dasselbe auch undurchsichtig machen. Die Stâbchen, die auf zwei in der Gegend des Pharynx entspringende Stâbchenstrassen beschrânkt sind, vereinigen sich vor dem Gehirn, worauf sie sich wieder in vier mâchtige aber kurze Strôme auflosen und nach der Kopfspitze verlaufen. Dem Verlauf der Stâbchen- strassen folgen dorsal zwei Drûsen mit feinem Secret, welche mit jenen entspringen und ebenfalls an der Kopfspitze, gleich- zeitig mit zwei kleineren Drûsen ausmiinden. Das Secret dessen Korner zu Kugein vereinigt austritt, zerplatzt sofort heftig wenn es mit Wasser in Berûhrung kommt. Rev. Suisse de Zool., T. IL 1894. 17 248 OTTO FUHRMANN. Die Muskulatur besteht aus einer Ring- und Langsmuskel- schiclit und aus dorso-ventralen Fasern, die aber nur ira Vorderende, in der Gegend des Pharynx und der Geschlechts- organe deutlich entwickelt sind. Der Phar3'nx (Fig. 18) zeigt den typischen Bau des Pha- rynx rosulatus mit der Besonderheit, dass der vordere in die Schlundtasche ragende Rand sich in einen deutlichen Greifwulst umgebildet, hinter welchem die zahlreichen Drûsen des Pharynx ausmiinden. Als zweite erwàhnenswerte Eigentûmlichkeit des Pharynx wâre der miichtige Ringmuskel zu nennen, der hinter der Ausmiindungsstelle der Drilsen liegt und der in seiner Function untersttltzt wird durch einen zweiten breiten Sphinc- ter, der im hintern Teil des Pharynx gelegen ist. Der Darm wird von nackten Zellen gebildet, die reich sind an Vacuolen, welche teils Nahrungsstoffe, teils gelbe Excretions- kôrner enthalten, gleich denjenigen des Parenchyms. Das Wassergefàsssystem miindet ebenfalls in die Schlund- tasche ; seine Hauptstàmme sind auf Schnitten gut conservirt und zeigen eine mâchtige Umhûllung von fein kôrnigem Plasma, das sich deutlich abhebt vom spongiôsen Parenchym . Zahl- reiche Wimperzellen finden sich in der Kopfgegend und in der Umgebung der Geschlechtsorgane. Das Nervensystem ist gut entwickelt und wie bei anderen Mesostomen gebaut. Augen fehlen. Die Geschlechtsorgane mûnden hinter dcm Pharynx aus, docli nicht in seiner unraittelbaren Nâhe. Das Atrium génitale ist von holiem fast kubischem Epithel ausgekleidet, das sich nocli in den Anfangsteil der nach vorn verlaufendeu Uteri erstreckt, um sich, wo dièse Eier enthalten, stark abzuplatten. Am distalen Ende des Utérus findet sich eine massive Zell- ansammlung, aus der bei neuem Nachschub von Eiern die Verlàngerung des Utérus hervorgeht. Mehr als 6 verhalt- nissmàssig kleine Cocons habe ich nicht angetroffen. (Lange DIE TURBELL ARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. ' 249 des Eies 0,112, Dicke der Schale 0,0028 mm.). Der Keim- stock ist von gewohnlicher Form, langgestreckt, iiiid miindet von liinten iu das Artrium. Die epitheliale Auskleidung des Oviductes reiclit weit am Keimstock liinauf, ohne aber den- selben ganz zu umbiillen. Die Dotterstôcke ziehen, hinten besonders voluniinôs entwickelt, nach vorn dabei rasch an Machtigkeit abnehmend und raehr dorsal hinaufrïickend, um iiber die Hoden wegzugehen. Ist der Utérus, dessen beide Horner sich zwiscben die Hoden und Dotterstôcke einschieben, von Eiern erfiiUt, so kommen letztere ganz dorsal zu liegen. Die Hoden sind keulenformig und liegen fast ganz vor dem Pharynx ; sie bilden an beiden Enden feinzugespitzte, 0,036 mm. lange, mit zwei Geisseln versehene Sperinatozoen. Der Pénis ist stark muskulôs, mit trichterformiger cliitinoser Auskleidung des Leitungsweges fiir das Sperma. Die Wan- dung der Samenblase besteht aus einer 0,006 mm. machtigen Muscularis, welclie sich aus drei Schichten aufbaut: zwei innern mit sich kreuzenden Muskelfasern und einer aussern Làngsmuskelschicht. Der Innenwand der Samenblase liegen zahlreiche Reste von Epithel an ; der Behâlter enthiilt einen màchtigen Ballen von Sperma, dem dorsal das Kornersecret in mehrere Streifen angeordnet aufliegt. Dièse Strcifen conver- giren nach dem Scheitel der Samenblase zu und dort liegt auch die Einmundungsstelle fiir das aus màchtigen Driisen stammende Secret. Zwischen dem trichterform-gen auslei- tenden Chitinrohr und der Muskularis spannt sich ein fein- faseriges Gewebe aus, das wenige grosse Zellen enthalt. Die Bursa copulatrix ist durch einen miichtigen Sphincter mit zugehorigen Ptiidiarmuskeln vom Atrium abschliessbar. Ihre Wandung ist von Ringmuskelfasern und breiteren Langs- muskeln umkleidet und am ausmundenden Teil mit einem dichten Besatz von Chitinzahnchen versehen. Die gegenseitige Copulation geschieht in ilhnlicher Weise wie bei andern 250 OTTO FUHRMANN. Mesostomen in gekreuzter Stellung. Der Utérus der sich copulireiiden Individuel! ist entweder leer oder enthalt bereits wenige Eier. Fundorte : Der einzige Fundort fiir dièse Art ist der Bewiisserungsbach der Langen Erlen, wo sich dièse trilgen Tierchen unter den dtirren Blâttern aufhalten und, trotzdem der Bach oft austrocknet, iniraer wieder in grosser Individuen- zahl zu finden sind. 16. Mesostoma armatum nov. spec. Fig. 22-24. Lange 2 mm. ; ein sehr bewegliches Tierchen, das nur schwach sepiabraun gefarbt ist. Sein Kôrper spitzt sich liinten und vorn alhnahlig gleichmassig zu und ist nur in der (legend des Pharynx und der Geschlechtsorgane durchsichtig. Die Epidermiszellen besitzen polygonale Umrisse und sind hellgriin gefarbt, ohne dass sich bestimmte Pigmentkôrner in denselben nachweisen liessen. Das sepiabraune Pigment durchsetzt in weiten Maschen das ganze Parenchym, es besteht aus zum Teil sehr grossen (0,0056 mm.) dunkeln Pigment- kornern. Die oben erwâhnte Undurchsichtigkeit des Tieres wird bedingt durch grosse stark lichtbrechende Kugeln, die im Parenchym zahlreich verteilt liegen. Die Epidermis ist ganz ohne Stâbchen, nur zwei vorn sich stark verbreiternde Stabchenstrassen ziehen nach der Korperspitze. Der Pharynx liegt etwas vor der Korpermitte. In seine sehr verschiebbare Pharyngealtasche miindet das Wasser- geflisssystem. Die Geschlechtsorgane miinden direckt hinter dem Pharynx aus, durch eine von einem Sphincter umfasste Oeffnung. Die weiblichen Organe sind von gewohnlichem Bau. Der Utérus enthalt bis vier ovale Eier von einem Langendurchmesser DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 251 von 0,13 mm. Die Hoden sind ganz vor dem Pharynx gelegen, direckt hinter ilinen beginnen die papillusen Dotter- stôcke. Die Spermatozoen sind 0,022 mm. lang und tragen ein Paar feine Geisseln an ilirem Hinterende. Der eigen- tiimlich gebaute Pénis ist entsprecliend der starken Chitin- bewaffnung stark muskulos. Die Vesicula seminalis ist erfiillt von Sperma, das an der Basis in eine kôrnige Secretmasse eingebettet liegt, welche auf einer Seite bis fast an den Scheitel der Samenblase hinaufsteigt, wo die mâclitigen Secretdrûsen einmiinden. Die Chitinbewaffnung besteht ans zwei starken Cliitinhacken, die auf der dorsalen Seite einer muskulôsen, den ausftlhrenden Teil des Pénis umfassenden Ringfalte liegen, wâhrend ventral in derselben sechs Reihen von feinen Borstenzahnchen befestigt sind (Fig. 23 und 24). Es ist dièse Art im Baue des Pénis so verschieden von den ûbrigen Mesostomen, dass, wenn die so hétérogène und revi- sionsbedilrftige Grappe einmal in verschiedene Gênera auf- gelost sein wird, fur Mesostoma armât um eine besondere Gat- tung zu schaffen ist. Der einzige Fundort ist Neudorf, wo ich das Tier irn Juni und September in wenigen Exemplaren fand. h) Ojnstopore Mesostomen mit Augen. 17. Mesostoma trunciilimi 0. Sch. Srhinidt 'lSo8, von (iralY 1881'. Diiplessis 1885. Voi-t 1^9^. Dièse Art erreicht eine Lilnge von fast 3 mm.. Pire Fâr- bung riihrt her von einem gelbroten gelôsten Farbstoff, in welchem ziegelrote Korner suspendirt sind. Irn voiileren und hinteren Kôrperteil ist die Zahl dieser Farbstoffkorner gering, so dass dièse Teile hellorange, fiir das unbewaiïhete Auge fast farblos erscheinen. Ueber dem Darme digegen 252 OTTO FUHRMANN. sind die Pigment/ellen reich an Kurnchen ; die Kôrperfarbe wird desshalb hier eine dunklere. Der schlanke Kôrper ist vorn stunipf zugespitzt, nacli liinten verschmiilert er sich ganz allmahlig und eiidet mit einem abgerundeten mit zahlreichen starren Geisselhaaren versehenen Schwànzchen. Die Pigmentbecher der Augen sind rotbraun. Die beiden zwisclien diesen durchgehenden und sich vorn verbreiternden Stàbchenstrassen entspringen je aus zwei Stâbchenbiischeln, deren Strassen sich hinter den Augen vereinigen. Auf dieser Briicke findet ein Austausch von Stâbchen statt wie dies bereits von v. Graff gesehen worden ist. Das Wassergefâsssystem, das zwischen dem im letzten Kôrperdrittel gelegenen Pharynx und der Geschlechtsoffnung ausmiindet, hat VoiGT in jungster Zeit naher untersucht. Ich kann seine Beobachtungen bestàtigen, nur glaube ich, dass einzig wegen dieser besondern Ausmiindung des Wassergefâss- systems es nicht notig ist ein besonderes Genus zu schaffen, da Sekeea (1892) neuerdings fiir Mesostoma rostratum und hirudo, 0. Schmidt friiher schon fiir Mesostoma cyathus und V. Graff fiir Mesostoma Nassanoffii eine vom Pharynx ge- trennte Ausmiindung der Excretionsstâmme angegeben hat. Bis jetzt ist Mesostoma tninculum immer vereinzelt gefunden worden, einzig bei Ouchy a m Genfersee soll es nach Duplessis massenhalt vorkommen. Es findet sich aucli in grosser Zahl im Feuerweiher von Miinchenstein. 6. Genus : Bothromesostoma Braun. Eumesostomen mit follikulâren Hoden und einem bauch- standigen Hautfollikel. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 253 18. Bothromesostoma personatum 0. Sch. Fig. 2o-27. 0. Schiiii.lt I.S08, (intr 1882, Braun I880, Jaworowski 1886. Max Braun bat wohl mit Reclit fur dièse Irïiher zuin (Tenus Mesostoma gezâhlte Art, nebst einer Keihe neuer Formen die er in der Um2;ebung von Dorpat gefunden, ein neues Genus gescbaften. Der Besitz von tbllikularen Hoden und eines vor dem Pharynx gelegenen HautfoUikels trennt sie scbarf von den iibrigen Mesostomen. Ich habe der eingehen- den histologisclien und anatomischen Beschreibung, die ^I. Braun gegeben, nur einiges ûber die Sinnesorgane beizu- fiigen. Die Augen (Fig. 25) sind sehr gross und liegen vor dem Gehirn; der hintere Rand des Pigmentbechers tangirt das Vorderende desselben. Carrière beschreibt sie als ,, be- stehend aus einem unregelmilssig gestellten Haufen pigmen- tirter Zellen, eine Schale mit nach seitwârts und aussen gerichteter Oeiînung bildend. In dieser Hohhmg liegen zwei (vielleicht auch melir) belle kugelige, gestreifte Innenkôrper, denen âbnlich, welche bei Tristomum m.olœ vorkommen, und nach aussen zu wird das Ganze durch Ganglienzellen und Nervenfasern begrenzt und abgeschlossen. " Es zeiclmet sich nach meinen Untersuchungen das Auge aus durch seine grosse im Umriss liinglich ovale lichtpercipirende Fliiche. Sie besitzt einen Lilngendurchmesser von 0,092 mm.. Uie 0,0032 mm. hohe Stabchenschicht ist vom Pigmentbecher einerseits und dem nerv()sen Retinakolben andererseits durch eine schniale, sich mit Boraxcarmin nichttarbende Zone getrennt. Zahlreiche Ganglienzellen liegen dem zu einem Faserballen kolbig angeschwoUenen Retinakolben an. Die unpaare ventrale Wimpergrube stellt eine Hauteinstiil- 254 OTTO FUHRMANN. puug dar, von gleicliem Bau wie die Wimpergriibchen der Stenostomenarten (Landsberg 1887). Es geht zu ihr ebeu- falls ein Nerv, dessen Verbindungsweise mit den Epithelzellen nicht zu ersehen war. Das Siniiesorgan lâuft in zwei blinde Sàcke aus, so dass das Ganze Y fôrmige Gestalt hat. Da dièses Organ ebenfalls vor der Mimdoffnung liegt wird sich wolil nichts gegen die Annahme einer gleichen Function der beiden Organe bei Stenostoma und Bothromesostoma einwenden lassen, besonders da die eigentiimliche Y Form darauf hin- zudeuten scheint, dass das Gebilde durch die Verschmelzung zweier fnilier getrennter Einstlilpungen entstanden sei. Als mutmassliche Function dièses Organs wird ftir Stenostoma die olfactorisclie angenommen, welche auch Hallez (1886) fiir das gleiclie Organ bei Mesostoma lingua beansprucht. Es seien hier noch einige Beobachtungen liber Sommer- und Wintereierbildung dieser Species angefiihrt. Hallez (1879 ) betrachtet die Bildung von lielien Sommer- eiern als eiue besondere Schutzvorrichtung der durclisichtigen Turbellarieu, und fiihrt als einen Beweis fur die Richtigkeit seiner Auffassung an, dass das dunkle Mesostoma personatum {Bothromesostoma personatum Braun) das eines solchen Scliutzes nicht bedarf, immer nur dunkle liartsclialige Eier bilde. Dem hat schon y. Graff entgegen gehalten dass z. B. das so iiusserst durchsichtige Mesostoma rostratum immer nur dunkle Wintereier bilde. Ich habe nun bei Bothromesostoma personatum ebenfalls belle Somme reier — bis zu 36 in einem Individuum — in fast allen diesen Sommer von mir unter- suchten Tieren gefunden, so dass also dièse Einrichtung nicht als ein Fall von Mimetismus zu betrachten ist. Die Jungen. die die Eischale schon im Utérus verlassen, in welchem sie noch kurze Zeit verweilen, sind bereits mit einer dichten Lage enies gelbbraunen Pigmentes versehen und auch die Epithelzellen besitzeu bereits Pigmentkorner in ilirem lunern. DIE TURBELLARIEN UER UMGEBUNG VON BASEL. 255 Dièse Zellen sind mit einem grossen rosettenartig verzweigten Kern verseheii. Die Leiboshohle enthitlt nocli grosse Dotter- blâttchen. Das Geliirn, die Augen und der etwas liinter der Kôrpermitte gelegene Pharynx sind unverhâltnissmàssig gross. Hinter letzterem liegt cin Haufen embryonaler Zellen, mit grossen Kernen diclit beisammen, als erste Anlage der Ge- schleclitsorgane. Die Hauteiustiilpung vor dem Pharynx habe ich nicht auffinden kunnen. Das Ausschllipten der Jungen geschieht wohl durch die Geschlechtsôffnung, was ich zwar nie direct gesehen habe ; wohl aber habe ich das Austreten der Schalen durch den Porus genitalis beobachtet. AYeun die Jungen dem Utérus entronnen und schon ein oder zwei Wintereier gebildet sind, oder sogar wahrend sicli noch einige Junge in ausgeschlûpftem Zustande im Fruchthalter aufhalten, findet die gegenseitige Copulation statt. Dièse gelit oft an der Wasseroberflàche vor sich und dauert ziemlich lange, da einige Zeit vergeht bis die Geschlechtsoffnungen aufeiuander gepasst sind. Die ïiere hegen dabei in stuinpfem Wiukel gekreuzt iibereinander ; die Geschlechtsôffnung ist weit geoff- net, so dass der Pénis und die Bursa copulatrix mit ihrer Oeffnung auf einer niedrigen Erhebung^ die von den Wilnden des Atriums gebildet wird,' hervortreten konnen. Der von Sperma strotzende Pénis beider Tiere tritt zugleich in Func- tion und treibt mâchtige Spermamassen in die Bursa des anderen Tieres (Fig. 26). Das Sperma besteht aus 0,184 mm. langen Fàdchen die am hinteren Ende kurz vor der Spitze zwei lange Cilien tragen. Die Spermatozoen zeigen, sobald sie mit dem Wasser in Berilhrung kommen, die eigentùmliche Erscheinung, dass das geisseltragende Ende sich zu einem Kôptchen aufrollt, das im optischen Durchschnitt das Aus- sehen der Spermafaden von Mesostoma splendidum hat (V. Graff 1882, Taf. VI, Fig. 18 a). Nach der Copulation werden rasch nacheinander bis 30 dickschalige Wintereier 256 OTTO FUHRMANN. gebilclet ; die Sommereierschalen werden in die entferntesten Zipfel des Utérus zusammengeschoben. Durcli die 0,058 mm. dicke dunkelbraun gefarbte Schale der Wintereier sieht man bei den zuerstgebildeten Eiern, die im vorderen Korperteil liegen, den Embryo bereits entwickelt, langsam rotirend in der Schale sich bewegen. Dièse schnelle Entwicklung der Wintereier hat 0. Sciimidt auch an Mesostoma cyanthus und icli an einer Reilie anderer Mesostomen beobachtet. Es geht also die Entwicklung der iiberwinternden Eier ebenso rasch vor sich wie die der Sommereier, ein Moment das bei einem Erklarungsversuch der Erscheinung der Sommereier- bildung beriicksichtigt werden muss. Nachdem die Winter- eibildung beendigt, werden die Tiere immer tritger, ein kleiner Teil der Eier wird noch abgelegt, dann stirbt das ïier und der Rest wird nach dem Zerfall des Kôrpers frei. Fundorte : Neudorf, Michelfeklen, Kleiuliilniiigen. 7. Genus : Castrada 0. Schm. ,, Euraesostomina ohne Otolitlien, deren mannliches Copu- lationsorgan einen vorstiilpbaren Blindsack darstellt, welcher von den milnnlichen Secreten nicht passirt wird. " 19. Castrada radiata v. Graff. Grall" 1882, Brauii 1885. Es scheint dièse Art hier in einer iilinliclien Varietât vorzukommen wie sie Braun aus der Umgebung Dorpats erwàhnt. Denn auch hier zeigt sich Castrada radiata nicht farblos, sondern von braunem Pigment gefarbt, dessen fârbende Wirkung noch durcli die fast regelmàssig, ot't zalilreich vor- kommenden rotbraunen Oelkugeln des Darmepithels bedeutend verstiirkt wird. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 257 Miclielfelden und Neudorf sind die Fundorte der Umgebung, wo dièse Arte vom April bis im Oktober regelmiissig, aber immer nur in wenigen Exemplaren, aiizutreffen war. V. Familie: PROBOSCIDA J.-V. Carus. ,, Rliabdocœla mit einem Tastriissel, mit einer oder zwei Geschlechtsoffimngen, getrennten Keim- und Dotterstocken, mit Biirsa seminalis und stets compacten Hoden. Mund bauclistândig, der Pharynx meist ein Pharynx rosulatus, die Continuitilt des Darmes wird mit Eintritt der Geschlechts- reife unterbrochen. Das Copulationsorgan ist ein meist sehr complizirter Chitinapparat. " 8. Genus : Gyrator Ehbg. „ Riissel am Vorderende mit einer an der Kurperspitze ausmtindenden Russelscheide^ mit Muskelzapfen und vier langen Retractoren ; Pharynx rosulatus ; Dotterstock netz- artig ; zwei Geschlechtsôtïnungen, die weibliche vor der mânn lichen gelegen ; Samenblase und Secretreservoir vôllig getrennt und letztres mit einem speziellen Cliitinrohr ver- sehen. " 20. Gyrator hermaphroditiis Ehbg. V. Grafr 1^82. Es ist eine weit verbreitete, doch immer nur vereinzelt vorkommende Art. Sie findet sich hier in einem Tiimpel bei Reinach und im Weiher von Kleinhiiningen in grosser Zahl. Andere Fundorte der Umgebung sind Michelfelden, Neudorf und Bottmingen. 258 OTTO FUHRMANN. lY. Familie : YORTICIDA Graff. ,, Rhabdocœla mit einer Gesclilechtsôffnung, mit Keim- dotterstocken, mit weibliclien Hiilfsapparaten, stets einfacliem Utérus und compacten paarigen Hodeii. Mundôffnung bauch- stàndig in der Regel nalie dem Yorderende Pharynx (mit einer einzigen Ausnalirae), ein Pharynx doliiformis. Das chitinose Copulationsorgan selrr mannigfaltig. " SuBFAMiLiE : EUYORTICINA Graff. ,, Pharynx und Gehirn wohl entwickelt, Keimstock klein, Leibeshohle geraumig und das Parenchymgewebe wenig aus- gebildet, freilebend. " 9. Genus: Yortex Ehbg. ,, Euvorticina mit einem Keimstock und zwei davon ge- trennten langgestreckten ., meist " unveràstelten Dotter- stôcken, langgestreckten Hoden, Pharynx doliiformis und Mund im ersten Kôrperdritttheile. Die Samenblase ist ,, meist " ira Pénis eingeschlossen und das Copulationsorgan wird ,, meist " vom Secret passirt. " Es ist die Einschaltung des Adverbs ,, meist" an zwei Orten der Diagnose notwendig geworden. Ich habe nàmlicli einen Yortex gefunden {Vortex riiber nov. spec.) dessen Dotter- stôcke mit starken Seitenilsten versehen sind (Fig. 40). Der Pénis ist bei allen bis jctzt bekannten Arten mit der Samen- blase direckt verbunden, einzig Vortex pinguis den Silliman (1885) in Nordamerika entdeckte, zeigt im Bau des mânn- lichen Gesclilechtsorganes ahnliche Yerhiiltnisse wie wir sie im Genus Castrada realisirt iinden, indem bei diesem Yortex DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 259 das Sperma das chitinose Copulationsorgan nicht passirt ; Copulationsorgan iind Saraenblase also getrennt sind. Bei allen von mir untersuchten Vortexarten finden sich am Vorder- und Hinterende feiiie lange Geisselhaare, ebenso mlindet bei allen ein Biischel von Driisen (,, Spinndrûsen ") im Hinterende aus. Der Oesophagus ist dem der Mesostomen homolog, indem er wie dieser gebildet wird von der Fort- setzung des den Pharynx auskleidenden Epitliels. Bei Vortex armiger, fuscus und triquetrus besitzt er eine aus Lângs- und Ringriiuskeln bestehende Muscularis, die ich bei den ilbrigen Arten nicht nachweisen konnte. Das Wassergefasssystem, dessen Verlauf bis jetzt nur mangelhaft bekannt war, hat sich als mit dem von Dero- stomum libereinstimmend herausgestellt. Die Ausfuhrôff- nungen sind ebenfalls im hinteren Korperteile gelegen (Fig. 28), etwas nâher dem Hinterende als bei Derostomum. 21. Vortex viridis M. Sch. Von Graff 1882. ■ Dièse grosste der bekannten Vorticiden fand ich in einem Tiimpel bei Mîlrkt. 22. Vortex armiger 0. Schm. Schinidt 1862, Gralf 1882. Bei dieser Species habe ich einiges iiber den Bau des Geschlechtsapparates speziell des Pénis zu ergânzen. Die Geschlechtsôffnung liegt im hinteren Kôrperteil und ist umgeben von einem Sphincter und Radiarmuskeln ; zwischen letzteren liegen zahlreiche Drïisen rosettenfôrmig angeordnet. Das Atrium ist von Epithel ausgekleidet und mit starker Muskularis versehen. In dasselbe miinden die 260 OTTO FUIIRMANN. Geschleclitsorgane, von welchen der Pénis von den frtilieren Beobachtern uicht vollkommen richtig in der Art seines Auf- baues erkannt worden ist. Von der Yesicula seminalis ist durch eine deutliche Membran die Vesicula granulorum ge- trennt, die in der Mitte eine kleine Oeffnung besitzt, durch 1 welche die Spermatozoen austreten kônnen. Am Scheitel der stark muskulôsen Samenblase luilnden getrennt die oft stark angeschwollenen Vasa deferentia. Direckt unter der Scheide- wand miindet das ans einem màchtigen. um den Pénis sich gruppirenden Driisenkomplex stamniende, grobkornige Secret ein^ das sich in der Vesicula zu Ballen anordnet. Von Graff giebt in seiner Monographie eine von 0. Schmidt abwei- chende Darstellung des chitinôsen Pénis, indem nach ihm keine médiane Chitinrinne, sondern drei nach unten zusammen laufende Aeste sich finden, von welchen zwei sich so verei- nigen, dass sie die Gestalt des Schnabels eines Schlittens annehmen (Graff, Taf. XIII, Fig. 13), wâhrend der dritte, als Oberschnabel bezeichnete Ast, die beiden ersten an Lange etwas iibertrifft und an seiner Basis sich verbreiternd die beiden Hauptàste miteinander durch eine Briicke verbindet. Dièse Auffassung des chitinôsen Pénis ist nicht ganz zutreffend, vielmehr ist die von Schmidt gegebene Darstellung in grossen Zûgen die richtige. Vereinigen wir die drei Aeste die YON Graff gesehen durch eine Chitinhaut miteinander, so dass der Oberschnabel zwischen die beiden Seitenâste zu liegen kommt, so haben wir den wirklichen Sachverhalt hergestellt. Es besteht also hier, wie auch bei Vortex SchnidiU und Vortex fuscus (Fig. 36), eine lliune, durch welche Sperma und Sekret ausstromt. An dièse legen sich die beiden verschieden gebauten Aeste an. Der eine Ast tràgt 7 — 8 dolchartige Stacheln, der zweite ist ungegUedert, und pflugscharartig verbreitert. Der Utérus, der vom Atrium durch einen starken Sphincter DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 261 ab^eschlossen wird, ist in leerem Zustande dickwandig. In der Regel entliâlt er ein Ei. Ausnahmsweise fanden sich 2 Eier im Utérus ; die Form des zweiten war in Folge des Mangels an Platz von anormaler Gestalt, aber es war von gleicher Grosse wie das altère Ei. Einmal fand sich auch eine einzelne Eizelle, die, bevor sie vom Dottermaterial umflossen und eingelmilt war, von dicker Schale umgeben wurde ; ein Beweis, dass es der Utérus ist welclier das Material zur Bildung der Schale iiefert. Fundorte : In der Umgebung von Basel ist Vortex armiger neben Vortex truncafus die hâufigste Vorticide. Ich fand sie bei Brislach, Reinach und im Schlossweiher von Inzlingen. Es sind niir von letzterem Orte mehrere Exemplare zu Gesichte gekommen, welche von sog. „ Krystralloïden " ganz erfûllt waren. 23. Vortex fuscus nov. spec. Fig. 3o und 36. Es unterscheidet sich dieser Vortex von Vortex armiger im Baue des chitinosen Copulationsorganes und in der Form der Spermatozoen. Der Pénis von Vortex fuscus zeigt einen anders gestalteten bezahnten Seitenast. Dieser Ast trâgt ebenfalls 7—8 Stachehi, von welchen aber der dritte bis achte nicht mit einer Spitze sondern mit einer gesiigten Kante endigt (Fig. 36). Das Sperma besteht aus feinen Fâdchen, welche an ihrem Hinterende zwei dûnne Geisseln tragen. Es finden sich also auch im Genus Vortex Arten, deren Sperma mit Geisseln ver- sehen ist. Die Zabi der Siisswasserturbellarien, deren Sperma- tozoen zwei Geisseln tragen, ist iiberhaupt eine viel grôssere als bis jetzt angenommen worden. Es waren solche Samen- korper bis jetzt einzig bekannt von Mesostoma rostratum 262 OTTO FUHRMANN. Elirenhergii und tetragonum. Ich habe alinliche bei Meso- stoma lingua, perspictmm, segne und armatum, ferner bei Bothromesostoma personatum und dem eben beschriebenen Vortex fuscus gefunden. Unter den Tricladen bat Planaria gonocephala solche aufzuweisen. Fundorte : Inzlingen, Reinach. 24, Vortex Sclimidtn Graff. Fig. 28. Von Graff 1882. Von dieser Form lagen von Graff nur conservirte Exem- plare ver, ich bin desshalb in der Lage seine kurze Beschrei- bung in manchen Punkten zu ergânzen. Vortex Sclimidtn unterscheidet sich von Vortex armiger, ausser in der Gestal- tung des chitinôsen Pénis, dessen bei Vortex armiger bezahn- ter Seitenast hier ebenfalls pflugscharartig verbreitert und ohne Zahne ist, noch durch die nur schwache Pigmentirung, welcher er seine Durchsichtigkeit verdankt. Am Schwanz- ende miindet wie bei allen von mir untersuchten Vortexarten ein Btischel Driisen aus, deren Seci'et aber hier nicht fein- kornig ist sondern deutliche Stâbchen besitzt, âhnlich denen die in der Haut stecken. Der tonnenfôrmige Pharynx ist gross mit breitem Sauni und liegt hinter den Augen. Mit dem Darm steht er in Verbindung durch einen Oesophagus, der, wie ich bei allen von mir untersuchten Vorticiden unzwei- deutig erkennen konnte, durch die Fortsetzung des Pharynx- epithels gebildet wird, das ausgezeichnet ist durch die Homo- genitàt des Plasmas, seine Kernarmut und die feine Cuticula, die es tiberzieht. Die Ansicht von Graff's, dass der Oeso- phagus von einem Teil des Darmes gebildet werde, trifft also nicht zu^ und somit ist die von ihm bestrittene Homologie des Mesostomiden- und Vorticiden-Pharynx vorhanden. DIE TUKBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 263 Der Darm ist vom Parenchym scliarf abgegrenzt ; ihm liegen an seinem Beginn zwei Reilien von Drûsenzellen auf, mit sich dunkel fiirbendem Secret. Die Darmzellen umschliessen im normalen Zustand einen grossen Hohlraum, der bei Individuen, die eben Nahrung zu sich genommen, fast verschwindet. Es erftillen sich bei diesen die Darmzellen bald mit Nahrungs- kugeln von verschiedenem Fârbungsvermogen. Die sich plasmaartig fârbenden Vacuoleninhalte haben sich meist in Folge der Fixation etwas contrahirt, so dass sie von einer hellen Zone umschlossen erscheinen. Zwischen den Darm- zellen der hungernden Individuen findet man Drûsenzellen in geringer Zahl, die ein grobkorniges Secret besitzen von anderer Zusammensetzung als das der dem Darme in seinem Anfangsteil aufliegenden Drûsen. Die Geschlechtsoffnung liegt im hinteren Kôrperteil und ist durch einen Sphincter verschliessbar, welcher umgeben ist von Drûsenzellen in âhnlicher Anordnung wie bei andern Vortexarten. Die Geschlechtsorgane mit Ausnahme des chitinôsen Teiles des Pénis sind gleich gebaut wie bei Vortex armiger. Das Wassergefasssystem ist bei allen Vortexarten noch sehr unvollstândig bekannt. Schmidt, Hallez und vON Graff haben einzelne Telle dessselben gesehen; es schien ihnen dasselbe in der Nâhe des Pharynx auszumiinden. Die Ver- mutung Schmidt's, dass zwischen der Mundôffnung und der Wassergefâssôffnung eine âhnliche Combination stattfinde wie bei den Mesostomiden, erwies sich als nicht zutreffend, indem es mir gelungen ist, bei diesem und Vortex pictus die Wasser- gefâssôfifnung sowie den genaueren Verlauf der Aeste aufzu- finden. Die Ausfuhrôffnungen liegen im letzten Kôrperdrittel von der Mittellinie und dem Kôrperrande ungefâhr gleich weit entl'ernt. Von beiden Oeffnungen geht ein Hauptstamm nach vorn zwischen den beiden Augen durch, um nach der Riicken- Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 18 264 OTTO FUHRMANN. seite umzubiegen und sich dort zu verâsteln ; dabei bildet er die bei allen Vorticiden leiclit sichtbare Schleife in der Nâlie des Pharynx, die zu den oben erwahnten irrigen Deutimgen gefuhrt hat. Unweit der Ausmiindung geht ein starker Stamm ab, der eine kurze Strecke nach vorn lâuft, und sich dann scharf umbiegt, um in den liinteren Kôrperteil zu ziehen und sich in mehrere Aeste aufzulôsen. Vom Hauptstamm zweigen sich noch mehrere Gefàsse ab, die auf die dorsale Seite des Tieres gehen. Von die Bauchflâche versorgenden Aesten konnte ich wegen des stôrenden Dazwischentretens der Darm- zellen nichts sehen. Es besitzen also die Vorticiden eine einheitliche Anlage des Wassergefâsssystems. Nur das von Francotte (1881 à 1883) beschriebene Derostoma Benedenii Francotte und Derostoma typlilops Vejd., welches Sekera (1886) eingehend untersucht, machen eine Ausnahme. Ers- teres besitzt eine vor dem Pharynx gelegene Ausmiindung des Wassergefâsssystems, dasselbe constatirte Sekera an Dero- stoma typlilops. Hier kommen aber ausserdem noch die bei den hinten gelegenen und fur aile Derostomaarten charakteris- tischen Oeffnungen vor. Fundorte : Dièse Species trat im Feuerweiher von Mûn- chenstein plôtzlich auf, nachdem derselbe fast einen Monat trocken gelegen ; vorher waren immer nur Derostoma unipunc- tatum und cœcum und Mesostoma trunculum zu finden. 25. Vortex pictus 0. Sch. 0. Schmidt 18o8, von Graff 1882. Die Kenntniss dieser Species verdanken wir den Unter- suchungen von 0. Schmidt, welchen ich nur einiges auf das Wassergefàsssystem bezûgliches beizufiigen habe. Es ist dasselbe vollkommen gleicli gestaltet wie bei Vortex Schmidtii Graff, indem auch hier die Ausfuhrôffnung im letzten Kôrper- DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 265 drittel liegt. Die Verzweigungen der Seitenâste sind fast dieselben. Die Eier zeigen wie bei Vortex trmicatus eiii Deckelchen, das beim Ausscliliipfen des Embryo abspringt. Fundortô : Einzig der Inzlinger Schlosswe^her und ein Tiimpel bei Reinacli bergen dièse Art. 26. Vortex truncatus Ehbg. Schinidt I808, Graff 1882. Bei dieser leiclit kenntlichen und weit verbreiteten Species finde icli das Receptaculum seminis niclit eingeschlossen in den Ausfiihrgang des Keimstockes, sondern auf einen kurzen Stiel demselben seitlich ansitzend. Fundorte : Es findet sich dieser Vortex hier bei Brislach, im Schlossweiher von Inzlingen, bei Reinach, Allscliwyl, Kleinhilningen, Neudorf und im Bâche der Langen Erlen. 27. Voriex sexdentatus Graff. Graff 1882. In einem Aufguss von vollkommen ausgetrocknetem Moos, das aus einem Tiimpel bei Brislach stammte, hatten sich nach drei Wochen mehrere Vortex sexdentatus entwickelt. Bis jetzt kennt man dièse Species einzig von Miinchen und Aschaffenburg. 28. Vortex triquetriis nov. spec. Fig. 29-34. Lange 2 — 3 mm.. Fiïr das unbewaffnete Auge hellbrauu gefârbt mit griin durchschimmerndem Darm. Das Vorder- ende ist abgerundet und besetzt von feinen Geisselhaaren, ebenso das sich allmâhlig zuspitzende Hinterende. Die kurzen dicken Stabchen sind zu 2 oder 3 in Pakete vereinigt und gleichmassig liber den ganzen Korper verbreitet. Das Epithel 266 OTTO FUHRMANN. in welchem die Stâbchen stecken ist unregelmassig polygonal^ 0,0084 mm. lioch iind von deutlicher Cuticula ïiberzogen. Der Hautmuskelschlauch besteht aus schmalen Ringfasern und breiten bandfôrmigen Langsfasern. Das Parenchym ist erfiillt von Pigmentzellen, die einen hellbraunen Farbstoff gelôst enthalten, in welchem sepiabraune Kornchen in geringer Zalil suspendirt sind. Hautdrlisen liabe ich im vordern Kôrperteil mit Sicherheit nicht nach- weisen kônnen, imHinterende dagegen findet sicli ein Bûschel von Zellen, die auf Schnitten durcli ihre intensive Fârbung sofort auffallen. Ihre Ausfuhrgânge mlinden zusammen in der hinteren Kôrperspitze aus. Sie sind vielleicht homolo- gisirbar mit den Spinndrûsen der Mesostomiden. Der Pharynx ist ein typischer Pharynx doliiformis mit breitem Saum, der deutlich gekerbt ist. Seine breiten Radiâr- muskelbànder zeigen klar ihre Zusammensetzung aus feinen ^luskelfaseri), die an ihren Ansatzpunkten an der Aussen- und Innenwand des Pharynx auseinander gehen. Die Pha- ryngalzellen finden sich in geringer Zahl als grosse Zellen mit langen Fortsiitzen, die zwischen den einzelnen Muskel- biindeln eindringen und aile auf gleicher Hôhe im ganzen Umfange des Pharynx angeordnet sind. Dièse Zellen besitzen einen grossen hellen Kern mit feinkôrnigem Plasma, in wel- chem ein scharfcontourirtes dunkelgefârbtes Kernkôrperchen sich findet. Der Pharynx ist durch einen Oesophagus mit dem Darm verbunden, der durch die Fortsetzung der epithe- lialen Auskleidung des Pharynx gebildet wird. Dieser Oeso- phagus besitzt eine Muscularis, die aus Lângs- und Ring- muskelfasern besteht. Zwischen dièse Fasern und die Epi- thelzellen drangen sich die Ausmimdungsgânge der zahlreichen grossen Speicheldriisen ein, die in einem Kranze zwischen Pharynx und Darm den Oesophagus umgeben. Ihr Plasma fàrbt sich schwach, ist feinkornig und umschliesst einen DIE TURBELLARIEN DEK UMGEBUNG VON BASEL. 267 wenig scliarf begrenzten Kern, der ein grosses Kernkôrper- chen enthalt. Im Plasma iinden sich grôssere und kleinere belle Vacuoleu. Da wo der Darm beginnt liegen demselben im ganzeii Umkreise eiiie grosse Zabi von Driisenzellen auf, die sicb von den in unmittelbarer Nàbe einmiindenden Speicheldriisen durcb ibr vollkommen verscbiedenes Verbalten gegen Farbstoffe deutlicb untersclieiden. Von Graff be- zeichnet sie als Darmdrlisen; icb konnte sie bei allen Yor- ticiden nacbweisen. Sie sind klein und enthalten ein ziem- licb grobkôrniges Secret, iiber dessen Function wir noch nicbts bestimmtes wissen. Die Darmwand besteht aus vom Parenchym scbarf abgegrenzten Darmzellen, deren Kerne meist im dicbteren Plasma der Basis liegen. Am lebenden Tier erscheint der Darm von der pflanzlicben Nahrung grtin gefârbt. Zwiscben den keulenformigen Darmzellen finden sich kleine Driisen, deren korniges Secret sich bei Fârbung mit bleu de Lyon hellblau fàrbt und die ganze Zelle deutlicb hervortreten làsst; ilire Zahl ist eine geringe. Die Pigmentbecher der Augen (Fig. 29) sind gross und von braunen Pigmentkornern gebildet. Sie liegen dem aus zwei Ganglien bestehenden Gehirn, deren Commissur ebenso breit und miichtig ist wie die Ganglien selbst, direct auf. Die abgeheuden Nerven sind noch ziemlich weit nach hinten um- hlillt von Ganglienzellen. Die Geschlechtsoiînung liegt auf der Mittellinie des Kurpers im hintern Drittel desselben ; auch hier besitzt sie einen Sphincter und Radiarmuskeln und ist ebenfalls umgeben von einem in Rosettenform angeordneten Driisencomplex. Sie fiihrt in ein mit Epithel ausgekleidetes muskuloses gemein- sames Atrium, das durch zahlreiche Muskeln mit der Leibes- wand verbunden ist. Es treten dieselben wohl bei der Copu- lation und beim Ausstossen des fertigen Fies in Function. Die Hoden liegen im letzten Kôrperdrittel als kurze Sacke, deren 268 OTTO FUHRMAN^. Vasa deferentia nach vorn verlaufen, um in die oft mâchtig angeschwollene Vesicula des Pénis einzumûnden. Das Sperma muss bei seinem Austritt die Vesicula granulorum durchlaufen, welche durch eine Ringfalte von der Vesicula seminalis getrennt ist. Dièse Faite wird gebildet von der das Ganze umschliessenden Muskelschicht. Der chitinôse Teil des Pénis besteht aus zwei symetriscben dreieckigen Platten^ mit zahl- reiclien Sculpturen ; jede Platte trâgt acht Stachelu (Fig. 34). Die Dotterstocke verlaufen auf beiden Seiten des Kôrpers ; sie sind schwach papilles, ihr Fpithel besteht aus kleinen Zellen mit grossen Kernen. Die gegen den Dottergang geschobenen Dotterkôrner fârben sich mit Indigo-Boraxcarmin griin und heben sich so deutlich vom Dotterstockepithel und seinen Kernen, die rotgefârbt sind, ab. Der Keimstock ist ein sehr lang gestreckter Schlauch an dessen koJbigem Ende zahlreiche Eizellkerne in gemeinsamem Plasma eingehiillt liegen. Die reifen Eier besitzen ein korniges Plasma mit ziemlich grossem Kern, der sich durch sein homogènes Plasma auszeichnet und in welchem ein grosses dunkles Kernkôrperchen liegt. Der Oviduct ist sehr lang und stark muskulôs, namentlich die Ringmuskulatur ist kràftig entwickelt, wàhrend die Làngs- rauskulatur nur spârlich den Ringmuskeln aufliegt. Die Muskulatiir des Receptaculum seminis, das ohne Stiel dem Oviduct direckt aufsitzt, ist nur schwach entwickelt. Er ist in gefiilltem Zustande sehr gross und wie die Vesicula seminalis hellbraun getàrbt. Die Bursa copulatrix habe ich am leben- den Tier niclit gesehen ; sie liess sich aber auf den Schnitt- serien leicht als ein deni Atrium anhangender muskulôser Sack nachweisen. Der Utérus ist ziemlich dickwandig, von zahl- reichen Drûsen umgeben, deren Zugehôrigkeit zu demselben aber nicht naclizuweisen war. Die Eier sind von ovaler Form und von dunkelbrauner Schale umschlossen. Fundort : Ich fand dièse Art in dem an Tiirbellarien so DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 269 reichen Sumpfe von Neudorf, wo sie aber niclit hâiifig zu sein scheint. 29. Vortex Graffli Hallez. ? Fig. 37-39. Hallez 1871», Graff 1882. Die Identitat der hier vorkommenden Art mit Vortex Graffii Hallez ist niclit ganz siclier gestellt, indem sich verschiedene nicht iinbedeutende Differenzen feststellen lassen. Die Diagnose, die Hallez fiir diesen gegeben, lautet : ,, Corps cylindrique, tronqué en avant, pointu en arrière, pré- sentant des soies rai des de distance en distance sur la face dorsale seulement. Couleur verte. Deux points oculiformes noirs. Pénis cliitineux formé par un cercle sur le pourtour duquel s'incèrent 14 à 16 longues lamelles triangulaires et convergentes. Longueur 1 millimètre. Eau douce. Lille. " Es ist vor allem der cliitinôse Copulationsapparat, das auffallendste und wichtigste Characteristicum der Vortexarten, der fast identisch ist mit dem von Hallez bei Vortex Graffli beschrie- benen und abgebildeten ; dieselbe Zahl von Stacheln, dieselbe Art der Befestigung an einem Cliitinring, nur sind sie bei der hier vorkommenden Art etwas kiirzer im Verhâltniss zum Durchmesser des sie verbindenden Ringes (Fig. 39). Von dorsalen Borstenhaaren habe ich nichts gesehen, vielmehr nur solche vorn und hinten angetroffen, wo sie bei Vortex allgemein vorzukommen scheinen. Auf dièse Differenz mochte ich aber wenig Gewicht legen, da dièse zarten Gebilde leicht ûbersehen werden konneii. Anders ist es mit dem Fehlen der Zoochlorellen im Parenchym und der Anwesenheit eines Pig- mentes^ das aber nur bei stârkerer Vergrôsserung als braune Pigmentkôrner sichtbar ist. Fur das unbewaffnete Auge er- scheint das kaum einen Millimeter lange Tierchen farblos, 270 OTTO FUHRMANN. nur der hellgriine Darrn làsst es erkennen. Der Schlund, der durch ziemlicli langen aucli am lebenden Tier leicht sichtbaren Oesophagus mit dem Darm verbunden ist, zeigt die Eigen- ttimlichkeit, dass die am Rande des Pharynx bei vieleu Vortex auftretenden Kerben hier sehr scharf ausgeprâgt und etwas auseinander gerïickt sind, so dass der Rand mit einer grossen Zahl deutlicher Greiffinger besetzt erscheint, die beim Vor- schnellen des Pharynx die Beute ergreifeu und festhalten (Fig. 38). Bei dieser Species hatte ich die Gelegenheit, die Copulation zu beobachten ; sie ist wie bei Vortex viridis eine gegenseitige. Die Durchsichtigkeit der Art erlaubt es, die Stellung der Geschlechtsorgane bei diesem Acte zu studiren. Von Interesse sind dabei namentlich die Stellung des Pénis und die der Bursa copulatrix (Fig. 39). Bei einem vom Gefahrten ge- trennten Individuum war folgendes zu sehen: Der chitinose Teil des Pénis war aus der Geschlechtsoffnung weit vorge- stûlpt, wobei die Stacheln etwas divergirten, neben ihm lag. ebenfalls etwas vortretend, die Oeiinung der Bursa copulatrix in welclie vom Pénis des anderen Tieres das Sperma eingefûhrt wird, um von da nach dem Acte in das Receptaculum iiber- gefiihrt zu werden. Die Cocons sind immer nur einzeln im Utérus anzutreffen und enthalten eine einzige Eizelle. Die Farbe ist hellbraun, der Lângendurchmesser des ovalen Eies betrâgt 0,03 mm.. Die Cocons werden mittelst eines Secrètes, das vielleicht von deu die Geschlechtsoffnung umstellenden Drusen geliefert wird, angeheftet. Die Entwicklung geht sehr rasch vor sich ; sobald der Erabryo ziemlich fertig entwickelt, wird die Naht eines Deckelchens an der Eischale sichtbar, die mit der fortschrei- tenden Entwicklung immer deutlicher wird. Beim Aus- schiijpfen springt dièses Deckelchen ab, und das fast farblose Tierchen tritt aus ; es ist an seinem Hinterende mit grossen DIE TlIRBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 271 beim Anheften deutlich sichtbaren Haftzellen versehen und trâgt an beiden Eiiden des Kôrpers zahlreiclie lange Borsten- haare. Fundorte : Icli kenne dièse Art aus einera Tiimpel bei Brislach, ferner aus dem Surapfe von Neudorf. 30. Vortex ruher nov. spec. Fi-. 40-42. In ihren ansseren Kôrperumrissen gleicht dièse Art voll- kommen Vortex armiger, nur ist ihre Grosse eine bedeutendere (1,5 mm.) und die Farbe nicht braun sondern ein belles ziegel- rot. Die Epidermis ist 0,008 mm. hoch und von Stabchen- gruppen erfiillt. Die Epitbelzellen sind polygonal mit 0,003 mm. grossen Kern, neben dem in der Regel eine belle Blase liegt, deren Inhalt coagulirt. Bei diesem Vorgang zieht sich in einigen Vacuolen der Inbalt zusammen und es entsteht so ein bélier Hof, der die Masse umsilumt. Es sind. das Verliâltnisse, wie sie Bôhmig (1891) von den Alloiocœlen beschrieben und abgebildet bat. Das Parenchym ist erfiillt von Pigmentzellen in denen ein roter Farbstoff gelost ist, der nur wenige braune Kôrner sus- pendirt enthitlt. Das Nervensystem ist mâchtig entwickelt als eine bandfôr- mige Ganglienmasse, welcher die eigentuinlidi geformten dunkel- braunen Pigmentbecher der Augen (Fig. 41) direckt aufliegen. Von Nervenstâmmen konnte icb drei Paare sehen, ein Paar das nacb vorn verlituft und sicb gieich nach seinem Austritt im Vorderende ausbreitet, die beiden anderen Paare entspringen an den Seitenteilen des Gebirns ; von ibnen verlàuft das letzte auf der ventralen Flâche des Korpers nach liinten. Pbarynx, Oesophagus und Darm sind von gewobnlicbem Bau. Vom Wassergefasssystem habe icb nur einzelne Telle 272 OTTO FUHRMANN. erkannt, deren Stellung mit dem Verlauf der Aeste bei Vortex ScJimidtii tibereinstimmen. Die Geschlechtsuffnung liegt im hintern Korperteil iind fuhrt in ein Atrium, in welches die mannlichen und weiblichen Driisen mit iliren Hilfsapparaten miinden. Der Keimstock besitzt einen langen Oviduct, neben ihm miindet in das Atrium eine stark muskulôse Blase, die Bursa copulatrix. Die Dotter- stôcke liegen auf beiden Seiten des Korpers und zeigen nach einer Skizze, die nach einem Quetschpritparat angefertigt, lange Seitenzweige an dem zum Atrium fuhrenden Dotter- gaiig. Der Utérus ist dlinnwandig und enthalt ein 0,19 mm. grosses lânglicli ovales El von gelbbi-auner Farbe. Der Pénis besteht aus einer langlichen Samenblase mit von ihr getrenntem Secretraum. Der chitinose Teil ist 0,056 mm. lang und besteht aus einem breiten Ring dem sich zehn nach innen con- vergirende Stacheln anheften. Der Ring besitzt zwei dem unteren Rande parallel laufende Verstârkungsleisten, von welchen die eine den unteren Rand selbst bildet ; dièse beiden Leisten sind durch schmnle Brlicken mit einander verbunden. Fiindorte : Icli kenne dièse Art nur aus einem Tiimpel bei Reinach, wo ich sie in wenigen Exemplaren fand. 31. Vortex infundibidiformis nov. spec. Fig. 45. Es fallt dièse Art durch ihre dunkelbraune Fitrbung trotz der geringen Grosse von kaum 1 mm. sofort auf. Die aussere Form ist ahnlich der von Vortex pictus, auch bei dieser Art finden sich vorn und an der Schwanzspitze lange Geisselhaare, die wohl als Tastorgane functioniren. Die farblose Haut ist der Trâger kurzer Stâbchen, die aber meist nur in geringer Zahl vorhanden. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 273 Die Augeii liegen vor dem Pharynx, erscheinen schwarz, ihr Pigmentbecher ist aus groben braunen Pigmentkornern zLisainmengesetzt und von nicrenformiger Gestalt. Die Pigmentzellen des Parenchyms sind dicht ertullt von braunen Pigmentkornern, die den Kôrper intensiv dunkel- braun fârben, so dass nur der Pharynx hell durchschimmert. Derselbe ist von gewôhnlichem Bau und fûhrt in einen epithe- lialen Oesophagus der das Secret zahlreicher Speicheldriisen aufnimmt. Der Darm ist von Zoochlorellen griin gefilrbt und tragt an seinem Anfangsleil einen doppelten Kranz von Driisen- zellen mit kornigem Inhalt. Der Geschlechtsapparat ist ausser dem chitinosen Pénis von gewôhnlichem Bau. Die Vesicula seminalis und granulorum sind lang gestreckt, von gemeinsamer Muscularis umgeben, und durch eine von dieser gebildeten Piingfalte von einander ge- trennt. Der chitinose Pénis besteht aus einem trichter- fôrmigen langen Chitiurohr, das umrahmt ist von einem Kranz von Stachehi, die aber nicht wie bei Vortex ruber durch einen Ring zusammengehalten werden. Der Trichter fast doppelt so lang wie die ihn umgebenden Stacheln ist in seiner Mitte geknickt, so dass der untere Teil in stumpfem Winkel an den nach oben sich langsam zum Trichter erweiternden Teil an- stôsst. Dieser selbst ist an zwei sich gegenûberliegenden Stellen tief eingeschnitten, so dass der eigentliche Trichter nur noch sehr niedrig ist. Die Knickung des Rohres ist nach der Geschlechtsoffnung gerichtet welche mit Sphincter und Radiârmuskeln versehen ist. Zwischen den Muskeln liegen Drusen mit stark lichtbrechendem Secret, zu einer zierlichen Rosette angeordnet. Der Utérus enthâlt immer nur ein ovales dunkelbraunes Ei, dessen Lângendurchmesser 0,135 mm. betràgt. Fundort : Neudorf . 274 OTTO FUHRMANX. 10. Geniis : Derostoma Oe. ,, Euvorticinà mit einem Keimstock uiid netzartigem Dotter- stock, lângliclien Hoden. Pharynx doliiformis (selten varia- bilis oder plicatus) und Mund im ersten Korperdrittthcile. Die Geschlechtsôtïnung liegt niclit weit liinter dem Pharynx, der Peuis ist wie im Genus Vortex gebaut. " 32. Derostoma unipundahim Oe. F'ig. 40 uiid 47. Graff 1882, Braun 1885, Lippitscli 1890. Dièse Species erreicht im Maximum die Grosse von 5 mm. Die Farbe des lichtscheuen Tieres ist bei leerem Darme eine schmutzig weissliche. Die Kôrperspitze ist braunrôtlich, her- ruhrend von Pigmentzellen, die braune Farbstoffkôrner ent- halten; seiche Pigmentzellen finden sich im ganzen Kôrper- parenchym verteilt, treten aber nur zu beiden Seiten des Pharynx, \vo dasselbe stark entwickelt ist, deutlich hervor. Die Augen sind verschieden geformt, bald scharf begrenzt, bald ganz diffus ausgebildet. Dièse beiden Extrême der Aus- bildungsweise finden sich hie und da an demselben Individuum vor. Derostoma unipunctatum ist in jiingster Zeit von M. Beaux und K. LiPPiTSCH eingehend beschrieben wordeu. Diesen Beschreibungen fûge ich einige Ergànzungen und Berichti- gungen an. Das Integument beschreibt Lippitsch als mehr oder weniger polygonale durch eine Kittsubstanz verbundene Zellen, deren Seitenwànde deutlich gerifft sind. Nach meinen Beobach- tungen am lebenden Material stellen sich die Epidermiszellen als unregelmàssig geformte Zellen dar, deren stark entwickelte DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 275 Zwischensubstanz von zahlreiclien feinen Plasmafortsâtzen durchsetzt ist, welche die einzelnen Zellen miteinander ver- binden, wie es auch Francotte (1883) fur Derostoma Bene- demi besclireibt. Die Zellen enthalten belle Râume die, wie man auf optischen Querschnitten sehen kann, mit der Aussen- welt durch feine Poren in Verbindimg stehen. Die Basis dieser hellen Raume ist nur durch eine dûnne Plasmaschicht von der Basalmembran getrennt. Auf guten Querschnitten fand ich bei einigen dieser Vacuolen, deren Basis niclit so tief hinab gieng, einen Kanal bis zur Basalmembran ziehend. Wegen der Feinheit der letzteren konnte ich nich't erkennen, ob der Gang die Membran durchsetze oder nicht. Bohmig (1891) ist es gelungen dièse Kanâle aufs deuthchste bei mehreren Alloicœlen nachzuweisen. Die Mundôffuung wird durch einen Ringmuskel geschlossen. Pharynx und Darm sind durch einen deutlichen epithelialen Oesophagus mit einander verbunden. Der Magendarm besitzt namentlich auf seiner Riickseite zahlreiche, grosse keulen- fôrmige Driisen mit grobkôrnigem Sekret und oft sehr langen Ausftihrgângen. Dièse Zellen sind schon beim lebenden Tiere auffallend, scheinen aber bis jetzt ûbersehen worden zu sein. Die Topographie der Geschlechtsorgane fand ich wie sie von LiPPiTSCH beschrieben worden ; einzig wâre zu erwâhnen, dass die Vasa deferentia, die bei vollkommen geschlechts- reifen Tieren sehr weit sind, nicht am vorderen Ende der seitlich gelegenen Hoden entspringen, sondern im vorderen Drittel ihren Urspi-uug nehmen, wie es bereits Max Schultze (1851) abgebildet. Die accessorischen Driisen des Pénis, die zum Teil ganz an der Peripherie des Kôrpers liegen, mûnden mit langen Ausfùhrgàngen in den oberen Teil der Vesicula granulorum, die von der Samenblase durch eine Membran getrennt ist. Den Keimstock fand ich ebenfalls von platten Kernen umgeben, die aber wohl nicht ein Ovarialepithel vor- 276 OTTO FUHRMANN. stellen, sondern platt gedriickte Parenchymzellkerne siud. Die Eier sind nicht coiicav-convex sondern fast voUkommen kreisrund und nur an conservirtem IMaterial prâsentiren sie sich in jener Gestalt. Fundort : Es findet sicli dièse Derostomaart Sommer und Winter im Feuerweiher von ]Mûnclienstein. Ich kenne sie auch ans einem Tiimpel von Reinach, wo sie aber selten zu sein scheint. 33. Derostoma cœcum nov. spec, Fig. 48-56. Dièse Art erreicht eine Grosse von 2,5 mm. ; vorn ist ihr Kôrper zugespitzt, nach hinten verbreitert er sich, um meist scharf abgestutzt und mit kleiuem Schwànzchen in der Mitte des fast geradlinig abgeschnittenen hinteren Kôrperendes aus- gerûstet, zu schliessen. Die Riickenflàche ist stark gewôlbt, die Baucliseite vorn flach, liinter der Kôrpermitte coucav. Dièse Concavitàt beginnt an der Stelle wo das Wassergefâss- system ausmûndet; anfangs ist sie nur sehr gering, wird aber immer stârker je weiter man nach hinten geht; kurz vor dem Kôrperende hat sie ihr Maximum erreicht und verflacht sich dann rasch. Der Kôrper ist weisslich, vorn und zu beiden Seiten, wie bei Derostoma unipunctatum,, rotbraun gefarbt, nur etwas intensiver als letzteres. Die Augen fehlen. Die Epidermis besteht aus Zellen, welche die bei Derostoma unipunctatum beschriebene Form besitzen. Auch hier ist die Zwischensubstanz ziemlich stark entwickelt, durchquert von Plasmafortsatzen, die mit den benachbarten Zellen sich verbinden. Die Zellen selbst besitzen zahlreiche Vacuolen, deren Austuhrgânge ich am lebenden Object bei einigen deutlich beobachten konnte. Auf Flâchenschnitten ist die Zwischensubstanz bedeutend weniger mâchtig und die DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 277 Plasmaverbindungeii nur unfleutlich zu sehen. Aut Quer- schnitten zeigt sich, wie es Lippitsch ftir Derostoma uni- punctatum besclirieben, die liussere Plasmaschicht viel inten- siver gefarbt. Die Kerne sind verâstelt und t'ein granulirt. Die Vacuolen sind kleiner und lànglich, sie iiegen in der Mitte des Zellplasmas, so dass der zur Basalmembran und an die Aussenwelt fûhrende Kanal leicht siclitbai- ist. Die Hohe der Epithelzellen des Rûckens ist 0,0058 mm., die der Bauch- seite etwas hôher, 0,008 mm. Am Vorderende finaen sich, das diclite Wimperkleid nur um weniges ûberragend, verein- zelte Tastborsten. Die Cuticula, welche das Epithel nach aussen begrenzt, ist ein deutlich sichtbares Hâutchen, wiihrend die Basilarmembran âusserst diinn ist. Der Hautmuskelschlauch ist ziemlich verschieden gebaut von demjenigen von Derostoma imtpunctatum. Die Anordnung der Fasern ist dieselbe, nur sclieinen die Diagonalfasern zu fehlen. Die Langsmuskelfasern bestehen aus bandfôrmigen Muskeln, die in der Mitte der ventralen Flitche eine Breite von 0,008 mm. erreichen; dièse niramt nach dem seitlichen Kôrperrande hin ab und auf den Seiten und dem Riicken sind die Muskelfasern wieder von fast rundem Querschnitt. Das Kôrperparenchym ist so gebaut wie es Lippitsch (1890) und BoHMiG (1886) geschildert haben. Am lebenden Tier sieht man Pigmentzellen im Parenchym, welche eine gelb- rote Fltissigkeit enthalten, in der in geringerer oder grôsserer Zahl rotbraune Pigmentkôrner von 0^001 — 0,003 mm. Grosse suspendirt sind. Dièse Pigmentzellen sind iiber den ganzen Kôrper verteilt und geben ihm bel Betrachtung unter der Lupe die gelbliche Farbe, die fiir das unbewaffnete Auge nicht sichtbar ist. Am Vorderende und zu beiden Seiten des Pharynx, wo das Parenchym besonders stark entwickelt ist, kommen sie speziell zur Geltung und verleihen dem Kôrper an diesen Stellen die rotbraune Fârbung. Kôrnchenreiche Pig- 278 OTTO FUHRMANN. raentzellen findeii sich ferner an den beiden Seiten des Kôrpers, wàhrend an der dorsalen und ventralen Seite, wo der Darm nur durch eine diinne Parenchymschicht vom Kôrperepithel getrennt ist, die Pigmentirung nicht hervortritt^ obwohl sie auch da nicht fehlt. Die grossen Stabchenzellen liegen zu beiden Seiten des Pharynx teilweise noch hinter demselben; sie senden ihr Sekret, lange nadelfôrmige Stabchen, in zwei Bahnen nach vorn, welche sich vor dem Pharynx vereinigen, uni nach aussen gegen die Kôrperspitze auszustrahlen. Die Stàbchenbildungszellen bergen an ihrer Basis einen grossen Kern ; das Plasma der Zelle farbt sich mit Boraxcarmin blass- rot und enthâlt zahh-eiche helle Vacuolen. An der Ausmiin- dung der Driisenzelle liegen die Stabchen, die sich mit dem genannten Farbstoff nicht fârben, wohl aber bei Schnittfarbung der Borax carminprâparate mit bleu de Lyon eine hellblaue Farbe annehmen. Gleiche Farbe besitzen auch zahlreiche im Plasma zerstreut liegende Kôrner, aus welchen vielleicht die Stabchen hervorgehen. Hautdriisen finden sich nur am Hinterende des Kôrpers, ihre deutlichen Ausfiihrgânge miinden zwischen den Epithelzellen des Schwânzchens aus. Pharyngealtasche und Pharynx, seine Muskulatur und seine Drûsen sind gleich gebaut wie bei Berostomimi îinipunc- tahim. Der Oesophagus, der nach Sekera (1886) bei Dero- stoma typMops Vejd. einfach einen verengten Abschnitt des eigentlichen Darmes darstellt, ist bei unserer Art deutlich epithelialer Natur wie bei Mesostomen und allen von mir untersuchten Vorticiden. Der Darm besteht aus langern und zwischenliegenden kiirzeren keulenformigen Zellen, die im vorderen Teil nach hinten, in der Mitte senkrecht und hinten nach vorn gerichtet sind. An der ventralen Seite und zu beiden Seiten des Kôrpers sind die Zellen lang ; birnlormig und kurz sind sie an der Riickenseite, wo sie fast direckt an das Kôrperepithel anstossen. Sie sind nicht scharf vom DIE TURBELLAllIEN DER UMGEBUN(4 VON BASEL. 279 Kôrperparenchym abgegrenzt ; ihr basaler Teil fàrbt sich intensiver iind enthâlt deii Kern. Der distale Teil enthàlt ein sich schwachfarbendes feinkorniges Plasma, das erfullt ist von Vacuolen die Excretionskorperchen und aufgenommene Nahrungsstoffe enthalten. Zwischen den nackten Darmzellen verlaufen die Ausfiihrgânge von Darmdriisen mit grobkOrnigem Sekret, deren birnfôrmiges Endteil zuweilen im Parenchym Ijegt. Die Darmzellen urascliliessen eine deutliche Darmhôhle, ist dieselbe aber von einer Beute erfullt, dann verwi&chen sich die Grenzen der Zellen, sie selbst erscheinen mit der Nahrung ganz verschmolzen, sind grôsser und vollgepfropft mit Nah- rungskugeln. Einige Maie hatte ich Gelegenheit eine Kiesel- alge in einer Vacuole zu finden, was mir ein deutlicher Beweis fur die direckte Nahrungsaufnahme der Darmzellen zu sein scheint. Das Nervensystem ist màchtig entwickelt und gleich gebaut wie bei Berostoma unipimctatum ; nur den Nervus medianus (LippiTSCH 1890) konnte ich nicht auffinden. Der Geschlechtsapparat ist von charakteristischem Bau. Die Ovarien fallen wie bei Berostoma unipunctatum aus, die Kerne der Eizellen sind gross, in den jungen Stadien enthâlt das Kernkôrperchen mehrere kleine Vacuolen, die im reifen Ei sich zu einer einzigen grossen vereinigt haben, âhnlich wie bei den Alloiocœlen (Bôhmig 1891). Die Dotterstocke sind von gewôhnlichem Bau, netzformig, auf der Bauchseite sich ausbreitend und nicht an den Seiten hinaufsteigend. Die Hoden liegen zu beiden Seiten des Kôrpers und reichen weit hinauf. Von der dorsalen Medianlinie im Maximum ihrer Entwicklung, nur ganz wenig entfernt, gehen sie nach vorn etwas iiber die Dotterstocke hinaus und reichen bis an den Pharynx. Durch Bindegewebszilge und die dorsoventrale Muskulatur werden sie stark papillôs gespaltet, was auch aiii lebenden Tier deutlich zu sehen ist. Auf der Grenze zwischen Rev. Soisse de Zool., T. IL 1894. 19 280 OTTO FUHRMANN. erstem und zweitem Drittel des Hodens geht jederseits ein inàclitiges Vas deferens ab, das vor seiner Einmundung in deii Pénis oft zu einer falschen Samenblase anschwillt. Die Sper- matozoen sind nur etwa halb so lang (0,044 mm.) wie bei Derostoma unipunctatum und auch nicht so gleichmàssig dick wie bei dieser Form (Fig. 56). Der Pénis besitzt eine kolbenfôrmige Vesicula seminalis mit einer durch eine Ring- faite von ihra getrennten Vesicula granulorum, Verliâltnisse wie sie bei den Vorticiden allgemein verbreitet sind. Die Wandung besteht aus zwei Muskellagen und ist innen von Epithelresten ausgekleidet. Der Pénis selbst ist in aus- gestûlptem Zustande sehr lang, von einer chitinosen Membran bedeckt, die an ihrer unteren Hâlfte 0,002 mm. liohe, pyra- midale Stacheln trâgt, deren polygonale Basis in kleinen Ab- stânden der Membran aufgesetzt ist (Fig. 55). In ruhendem Zustande ist der grôsste Teil der feinen Cliitinbekieidung eingesttilpt, wobei sich die Membran in mehrere Falten legt, so dass der Pénis bei schwacher Vergrosserung mehrkantig erscheint. Der Pénis liegt vom Rucken des Tieres betraclitet etwas links in einer Aussackung des Atrium génitale, das von einem niedrigen Epithel ausgekleidet und von zwei Muskel- scliichten umliiillt ist. In dasselbe mûndet von rechts das Receptaculum seminis und der Keimstock. Die Eier finden sich immer einzeln im Utérus; sie sind dunkelbraun, kugel- rund oder wenig oval. Die Muskulatur der Geschlechtsorgane ist wie bei Derostoma unipunctatum gebaut. Das Wasser- gefàsssystem ist reich verzweigt mit zahlreichen Wimperzellen in den feinen Kapillaren. Von den beiden Oeffnungen, die etwas hinter der Mitte des Korpers liegen, gehen zwei starke aber kurze Stâmme nach vorn, die sich in einen vorderen und hinteren Ast spalten. Der vordere geht direckt in die Kopfspitze um dort dorsalwârts und rûckwarts umzubiegen, vorher bildet er aber direckt vor dem Pharynx eine Schleife, DIE TURBELLAKIEN DER UMGEBUNG VON lîASEL. 281 welche gegen die Mittellinie des Korpers gerichtet ist und sich von beiden Seiteu her in derselben fast berilhrt, ohne aber zu anastomosiren, wie das fur Berostoma Benedenii (Francotïe 1883) und Derostoma . typhlops (Sekera 1886) beschrieben worden ist. Der hintere Ast geht nach dem Kôrperende und lost sich in mehrere feine Gelasse auf, die ihrerseits Kapillaren entsenden, welche ein feines Netz bilden. Auf Schnitten sind die Hauptstamme des Wassergefàsssystems immer gut erhalten, sie zeigen sich umhullt von eiiier mach- tigen Schicht feinkornigen Plasmas. Fundort : Der einzige Fundort ist der Feuerweiher von Mlinchenstein, wo dièse Art in grosser Individuenzahl zu finden ist. Tribus AUoiocœla. VIL Familie : PLAGIOSTOMIDA Graff. „ AUoiocœla mit einer Geschlechtsôffnung und ohne weib- liche Hûlfsapparate (excl. Genus Cylindrostoma), mit paarigen verschieden gestalteten Geschlechtsdriisen und zerstreuten Hodenblâschen vor, neben und hinter dem Gehirn. Pharynx ein Ph. variabilis und in Grosse und Stellung wechselnd. Otolithen fehlen. Meist kleine drehrunde oder planconvexe Formen mit verschmàlerten, nur sparliche Klebzellen ent- haltendem Hinterende. " SuBFAMiLiE : PLAGIOSTOMINA Graff. ,, Plagiostomida mit einer ventralen, nahe dem Hinterende angebrachte Geschlechtsôffnung, zwei Keimstocken und zwei davon getrennten langgestreckten Dotterstôcken ; der wohl- entwickelte Pharynx ist in der ersten Korperhâlfte gel^gen. und mit seiner Mundung nach vorn gerichtet. " 282 OTTO FUHRMANN. 11. Genus : Plagiostoma 0. Sch. ,, Plagiostomina ohne Tentakel an dem stumpfen abgerun- deten Vorderende des Korpers. " 34. Plagiostoma Lemani Dupl. (Grafif). Duplessis 1874, v. Graff 1873 uiid 1882, Bôhmig 1891, Zacharias 1894, Braun 188o. Diesen einzigeii Vertreter der Familie der Plagiostomiden im Sûsswasser hat man in fast allen Seen der Schweiz, im Starnbergersee und Plonersee gefunden. Braun fand Plagio- stoma Lemani^ das bis jetzt nur aus grôsseren Wasserbecken bekannt, in den Griiben der Embaclmiederung bei Dorpat; dessgleichen habe ich die Turbellarie in einem mit Characeen bewachsenen Tiirapel am Rheine bei Istein gefunden. Die wenigen Exemplare, um die es sich handelt, waren nur etwa 5 mm. lang, stiramten aber anatomiscli und histologisch voll- kommen mit den Angaben liber Plagiostoma Lemani. II. Ordnung: TRICLADA Lang. Tribus Paludicola Hallez. 5, Tricladen des Siisswassers. Hauptstàmme des Darmes stark verzweigt. Mund in der zweiten Hàifte des Korpers gelegen. Kôrper platt. Utérus zwischen Pharynx und Pénis gelegen mit dorsal verlaufenden Uterusgang. " Familie : PLANARID^ Stimpson. , , Susswassertricladen ohne differencirten Saugnapf . " DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 283 Genus : Planaria O.-Fr. Millier. ,, Kôrper flach und langgestreckt ; Kopf nicht scharf abgc- setzt oder scharf abgesetzt und dreieckig ; zwei Augen ; ein Pharynx. " 35. Planaria gonocephala Dugès. Fig. o7. Dugès 18:50, Schmidt 1860, Jijiiua 1887, Buhmig 1S87. In allen klaren Bachen der Umgebung findet sich Planaria gonocephala immer in grosser Zahl unter Steinen beisammen siteend. Die grossten Exemplare fand ich in einem Bâche bei Neudorf; sie erreichten eine Lange von 30 — 35 mm., uberstiegen also das Mass von 20 — 25 mm., das meist fiir dièse Species angegeben, um ein bedeutendes. Anatomisch histologische Détails iiber dièse Species verdanken wir Jijima ; BôHMiG hat die Sinnesorgane genauer untersucht. Diesen trefflichen Untersuchungen habe ich nur weniges beizufûgen. Das Verdauungssystem besteht ans drei Darmàsten, von welchen die beiden nach hinten verlaufenden oft durch eine oder mehrere Anastomosen verbunden sind. Eine liegt zwischen Pharynx und Geschlechtsorganen, die ilbrigen hinter den letzteren. Hallez (1892) hat solche Verbindungen auch bei anderen Tricladen angetroifen (Dendrocœlum lacteum und punctatum). Neben dieser anormalen Erscheinung triiï"t man auch eine andere, die als Atavismus zu bezeichnen wiire, wenn sie schon embryonal auftreten sollte. Ich meine die Ver- schmelzung des retropharyngealen Teiles der beiden Darmaste zu einem unpaaren Ast. Ob dieser • unpaare Ast sich auch embryonal schon angelegt oder ob er erst spiiter durch Ver- schmelzung der beiden entstanden, weiss ich nicht, da ich 19* 284 OTTO FUHRMAKN. diesen bothrioplana-ahnlichen Zustand des Darmes nur an erwaclisenen Exemplaren gesehen liabe (Hallez 1892). Zahlreiche Versuche uber die Régénération verloren ge- gangener Teile, wie sie schon von DuGÈs angestellt worden, haben mir nichts neues ergeben ; sie bilden eine Bestàtigung der Befunde von Hallez (1887) und der Beobachtungen von Zacharl\s (1885) an der durcli spontané Querteilung sich vermelirenden Planaria suUentacidata. Es geschieht nach Hallez die Régénération der Organe in gleicher Weise wie ihre embryonale Entwicklimg, Das Sperma der Tricladen wird als aus langen feinen Fâden bestehend beschrieben. Chichkoff findet bel Planaria montana Chichkoff (= Planaria alpina Kennel) ein feines Kôpf- chen am Vorderende. Bei Planaria gonocepliala habe ich immer zwei lange Geisseln, etwas hinter dem in eine feine Spitze auslaufenden Ende ansetzend, angetroffen. Der Faden selbst ist 0,12 mm., die Geisseln etwa halb so lang. Die Coconablage tindet bei dieser, wie Planaria alpina und Polyœlis cornuta in kaltem fliessenden Wasser lebenden Art das ganze Jahr hindurch statt, hauptsâchlich aber im Friih- jahr. 36. Planaria alpina Kennel (Dana). Jijinia 1887, Kennel 1889, CoUin 1891. Zschokke 1891, Voigt 189:2, Cliich- kofl- 1892. Dièse interressante Triclade ist in jiïngster Zeit der Gegen- stand eingehender anatomischer, histologischer sowie auch biologischer Untersuchungen gewesen. Da die Verbreitung dieser Species von Interesse ist, will ich die bis jetzt bekannten Fundorte aufzahlen. CoLLiN bat in einer Mitteilung uber Planaria alpina bereits eine Zusammenstellung gegeben der ich die in jûngster Zeit bekannt gewordenen Fundorte beifûge. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BASEL. 285 Dana hat Planaria alpina zuerst unter dem Nameii Ilinido alpina in den hochgelegenen Quellen von Garessio und Batifol in Oberitalien gefunden. Durch Dalyell ist sie ans England bekannt als Planaria arethusa. Jijima fand dieselbe Planarie im Mariental bei Eisenach und beschrieb sie als Planaria abscissa. Kennel gab eine Beschreibung dieser Art und bezeichnete sie als Planaria alpina; er bezog sein Material aus den Quellgebieten der Plessur und des Davoser Land- wassers, dem Schwellisee und aus einer Quelle an der Mayen- felder Furka ; er selbst fand das Tier in der Alandsquelle bei Wtirzburg. Professer F. Zschokke fand sie in den Seen und Bàclien des Rhâtikon und im Schwarzwald bei Sâckingen. LeydiCt kennt sie aus den Bâchen der RliOn, M. Meissner sammelte sie in Friedrichroda in Thûringen, Zacharias (1886) im Riesengebirge, CoLLiN selbst bei Saclisa im Harz; Voigt kennt sie aus mehreren Quellbâchen des Siebengebirges. In neuester Zeit hat Chichkoff sie aucli bei Genf in den Berg- bàchen der Savoyeralpen gefunden. Er hat die dièse Species betreffende Litteratur zum Teil in seinem Litteraturverzeich- nis angefûhrt, die Arbeiten offenbar aber gar nicht gelesen. In Folge dessen sind die schon zahlreichen Synonyma um einen neuen Namen vermehrt worden, indem der genannte Zoologe Planaria alpina als neue Species unter dem Namen Planaria montana des eingehendsten beschrieb. Ich selbst habe dièse Art in einem Bâche bei Bârschwil im Jura im April mit Planaria gonocephala und Palycelis cornuta zusam- men gefunden. Im Juni, als ich den Fundort wieder besuchte, war trotz eifrigen Suchens kein Exemplar zu erhalten, dafiir fanden sich dièse Wûrmer in den kleinen Quellbâchen, die aus den engen Seitentàlchen hervorsprudelnd ihr Wasser in den Hauptbach ergiessen. Es batte sich offenbar dièse Pla- narie in Folge der Zunahme der Wassertemperatur in die kalten Quellbache zurûckgezogen. Kaltes frisches Wasser, ^ 286 OTTO FUHRMANN. ist eine Hauptexistenzbedingung dieser Art, wesshalb sie nach Kennel wohl mit Recht als eine zur Eiszeit nach den Niede- rungen verdrângte und sporadisch verteilte, alpine Tricladen- form angesehen werden kann. Sie steigt wâhrend der Winterzcit in die grôsseren fiir sie im Sommer unbewohnbaren Bâche, ihre friiherstandigen Wohnorte hinab, iim im Sommer nach den kiihlen Quellen zuiiickzuwandern. Genus : Polycelis Ehbg. „ Kôrper flach und langgestreckt ; Kopf ohne oder mit Oehrchen ; zahlreiche randstàndige Augen. " 37. Polycelis nigra Ehbg. 0. Schmidt 1860, Jijima 1884. In grosser Individuenzahl in den Stimpfen von Neudorf und Kleinhiiningen, in allen Farbenvarietâten von aschgrau bis tiefschwarz vorkommend, 38. Polycelis cornuta *0. Sch. Dièse lebhaften Tierchen tinden sich in grosser Zahl in zahlreichen Bachen der Umgebung. Ich kenne sie von Rei- nach, Barschwil, Neudorf und aus einer Quelle bei Klein- hiiningen. Dièse Quelle ergiesst sich direckt in einen Weiher, der reich ist an Tricladen und Rhabdocœlen, doch findet sich P. cornuta nur im Quellwasser. Sie ist wie Hallez bemerkt eine charakteristische Form der klaren Bâche und Quellen. Wâhrend des ganzen Jahres, auch im Dezember und Januar, findet man Exemplare, welche die Grosse von eben ausge- schlûpften Jungen haben. Sie besitzen wie aile von mir untersuchten Tricladen, an ihrem Korperrande in kurzen Abstânden verteilt, zahlreiche Biischel von Geisselhaaren. DIE TURBELLARIEN DER UMGEBUNG VON BA8EL. 287 An ausgewaclisenen Exemplareii sind ilhnliche Bildungen viel weniger hiiufig anzutreffen. Ungeschlechtliche Vermelirung, wie solclie von Zacharias (1886) von Polycelîs cornuta und Flanarïa subtentacidata erwâhnt wird, habe ich nie beobachtet. Familie : DENDROCŒLID^ Hallez. „ Siisswassertricladen mit einem oder mehreren Saugnapfen am Kopf. " Genus : Dendeocœlum Oe. „ Kôrper platt und langgestreckt mit gewelltem Rand im Ruhezustand. Saugnapf gebildet durch den Vorderrand und zwei Falten ; zwei Augen. ' ' JDendrocœlum ladeum Oe. 0. Schinidt 1862. Jijiiiia 1884. Chichivolî' 1892. Es ist die grôsste hier vorkommende Triclade, sie findet sich in Bachen, Teichen und Siimpfen. Fundorte : Istein, Neudoi'f, Kleinhimingen. Basel, den 4. April 1894. 288 OTTO FUIIRMANN. LlTTERATl RVERZEICHNIS 1828. DuGÈs. — Recherches sur l'organisation et les mœurs des Planariées. Ann. Se. nat. "l^e série, T. XY. 1830. DuGÈs. — Aperçu de quelques observations nouvelles sur les Planaires et plusieurs genres voisins. Ann. Se. nat.. T. XXI. 1849. M. ScHULTZE. — Ueber Microstomeen eine Familie der Turbellarien. Arehiv f. Xaturgesch., lo. Jahrg.. Bd. [. 18oi. M. ScHULTZE. — Beitràge zur Naturgeschichte der Turbellarien. 1858. 0. ScHMiDT. — Die Rhabdocœlen Strudeliviirmer aus den Umgebungen von Krakau. Denkschriften der Kais. .\kademie der Wissenschaften, Bd. XV. 1860. 0. ScHMiDT. — Die Deudrocœlen Strudelwtirmer aus der l'mgebung von Gratz. Zeitsch. f. wiss. Zool., Bd. 10. 1862. 0. ScHMiDT. — Untersuchungen iiber Turbellarien von Corfu und Cepha- lonia. Xebst Nachtriigen zu friilieren Arbeiten. Zeitsch. f. wiss. Zooi., Bd. 11. 1873. A. Schneider. — Untersuchungen iiber Plathelminthen. 14. .lahresb. der Oberhessisehen Ges. f. Xatiir- und Heilkiinde. 1874. L. V. Graff. — Zur Kenntniss der Turbellarien. Zeitsch. f. wissen- schaftliche Zool., Bd. 24. 1874. Du Plessis. — Turbellariès limicoles. Bullot. de hi Soc. Vaudoise des Se. nat., T. XIII. 1875. L. V. Graff. — Neue Mitteilungen iiber Turbellarien. Zeitsch. f. wiss. Zool., Bd. 25. 1875. L. V. Graff. — Ueber die syslematische Stellung des Vortex Lemani Du Plessis. Zeitsch. f. wiss. Zool., Bd. 28, suppl. 1877. Du Plessis. — Sur l'origine et la répartition des Turbellariées de la faune profonde du lac Léman. Actes Soc. Helv. 60 sess. Bex, p. 233-239. 1877. Du Plessis. — Vortex Lemani. Bullet. de la Soe. Vaudoise des se. nat., T. XIV. 1878. Metschnikoff. — Ueber die Verdauungsorgaue einiger Siisswassertur- bellarien. Zool. Anz. 1878. 1879. P. Hallez. — Contributions à l'histoire naturelle des Turbellariès. Lille 1879. (Travaux de l'Institut zoologique de Lille et de la Station maritime de Wimereux, fasc. II) 1881. P. Fra.ncotte. — Sur l'appareil excréteur des Turbellariès rhabdocœles et dendrocœles. Bull. Acad. Bruxelles, SO^'e année, 3nie série, T. I. 1882. Carrière. — Die Augen von Planaria polychroa und Polyr.elis nigra Ehrbg. Areh. f. mikr. Anatoniie. 20. Band. 1882. L. V. Graff. — Monographie der Turbellarien I. Rhabdocœlida. 1882. F. Vejdovsky. — Thierische Organismen der Brunnenicasser von Prag. 1882. DIE TURBELLARIEN DEll UMtiEBUXG VON BASEL. 289 18S3. P. Francotte. — Note sur l'anatomie et l'histologie d'un Turbellarié rhabdocéle. Bull. Acad. royale de Belgique, Ome série, T. VI (Dero- stoiria Beuedenii). 1884. L. V. Gr.\kk. — Zuf Kenntniss der physiùlogischen Function des Chloro- phylls im Thierrekh. Zool. Anz. 1884. 1884. IsAO JiJiMA. — Untersuchungen ilber den Bau und die Entwickhings- geschichte der Siisswasser Deudrocœlen. Z. f. wiss. Zool., Bd. 40. 1884. A. Lang. — Die Polydaden des Golfes von Neapel. Fauna und Flora des Golfes von Neapel. ■1885. M. Braun. — Die rliabdocœlen Turbellarien Livlnnds. Archiv f. die Naturkunde Liv., Ehst- und Kurlaiids, 11. Série, Baiid X, 2. Lief. 1885. G. Du Plessis. — Essai sur la faune profonde des lacs de la Suisse. 1885. A. SiLLiMAN. — Beohachtungen liber die Siisswasserturbellarien Nord- amerikas. Zeitsch. f. wiss. Zool., Bd. 41. 1885. 0. Zacharias. — Studien ilber die Fauna des grossen und kleinen Teiches im Riesengebirge. Zeitsch. f. wiss. Zool., 41. Band. 1885. 0. Zacharias. — Ueber Fortpflanzung durch spontané Quertetlung bei Siisswasser planarien. Zeitscli. f. wissensch. Zool., Bd. 43. 1885. 0. Zacharias. — Das Wassergefàsssystem bel Microstoma lineare. Zool. Anz. No 196. 1886. L. BoHMiG. — Untersuchungen ilber rhabdocœle Turbellarien. I. 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Anz., 10. .lahrg.. 1887. L. Bôhmk;. — Zur Kenntniss der Sinnesorgane der Turbellarien. Zool. Anz., Bd. 10. 1888. Carl Vogt und E. Yung. — Traité d'anatomie comparée pratique {Mesostoma Ehrenbergii). Tome I. 1888. 0. Zacharias. — Faunistische Untersuchungen in den Maaren der Eifel. Zool. Anz. XI. 1888. 0. Zacharias. — Verbreitung der Turbellarien in Hochseen. Zool. Anz. XI. 1889. L. Bohmio. — Microstoma papillosum. — Zool. Anz., Bd. 12. 290 OTTO FUHRMANN. 1889. J. Kknnel. — Untersuchungen an neuen Ttirbellarien. Zool. Jalirb., Abfh. f. Anat. 1889. Frz. vo.\ Wagner. — Zur Kennlniss der ungeschlechllichen Fort- pflanzung von Microstoma. Zool. Anz., Bd. 12. 1890. J^AUL Hallez. — Catalogue des Turbellariés (Ehabdocœulides, Triclades et Polyclades) du Nord de la France et de la côte Boidonnaise. Revue biologique du Aord de la France, Tome II. 1890. K. LiPPiTSCH. — Beitràge zur Anato)iiie von Derostoma nnipunctatum. Zeitsch. f. wiss. Zool., Bd. 49. 1891. L. BoHMiG. — Untersuchungen uber rhabdocœle Tiirbellarien II. Plagio- stomina und Cylindrostomina Graff. Zeitsch. f. wiss. Zool., Bd. ol. 1891. A. CoLLix. — Ueber Planaria atpina (Dana). Sitzber. der Gesellsch. naturforschender Freunde zu Berlin . 1891. W. VoiGT. — Planaria alpina {Dana). Silz. der Niederrheinischen Gesellsch. in Bonn. 1891. Frz. von Wagner. — Zur Kenntniss der ungeschlechtlichen Fortpflan- zung von Microstoma, nebst allgemeinen Bemerkungen iiber Teilnng und Knospung im Tierreich. Zoologische .lahrbiicher, Bd. 4. 1891. WooDWORTH. — Contributions to the Morphology of the Turbellaria. I. On the structure to Phagocata gracilis, Leidy. BuUet. of the Mus. of comp. Zool. at Harvard Collège. Vol. XXI. 1891. 0. Zacharias. — lier- und Pflanzenleben des Siissicassers. Bd. I. 1891. F. ZscHOKKE. — Faunistische Untersuchungen an Gebirgsseen. Verh. d. naturforschenden Gesellsch. in Basel, Bd. IX. 1891. F. ZscHOKKE. — Die zioeite zoologische Excursion an die Seen des Rhati- kon. Verh. d. naturf. Ges. in Basel, Bd. IX. 1892. D. Chichkoff. — Recherches sur les Dendroccdes d'eau douce. Triclades. — Arch. de Biologie, T. 12. 1892. P. Hallez. — Morphogénie générale et affinités des Turbellariés. Tra- vaux et mémoires des Facultés de Lille, T. II. 1892. Ott. — A study of Stenostoma leucops. Zool. Anz. XV. 1892. Sekera. — Einige Bemerkungen ûber das Wassergefâsssystem der Meso- stomiden. Zool. Anz., Jahrg. XV. 1892. \V. VoiGT. — Fortpflanzung von Planaria alpina (Dana). Zool. Anz., Jahrg. XV. 1892. W. Voigt. — Das Wassergefâsssystem von Mesostoma trunculum. Zool. Anz. XV. 1892. ZvKOFF. — Zur Turbellarienfauna der Umgegend con Moskau. Zool. Anz., Bd. XV. 1893. Du Plessis. — Organisation et genres de vie de VEmea lacustris. Nemer- tien des environs de Genève. Revue suisse de zoologie et Annales du Musée d'histoire naturelle de Genève, T. I. 1894. Zachartas. — Forschungsberichte ans der biologischen Station zu Pion.. T. n. RECHERCHES QLANDE PÉDIETJSE DES PULMONÉS Emile ANDRÉ Assistant an laboratoire d'anatomie comparée de Genève. Avec les planches XII et Xlli. Ce fut Kleeberg(I)' de Konigsberg qui, en 1830, décou- vrit la glande pédieuse chez quelques Limaciens et chez le Bulimus ; mais il se borna à signaler ce nouvel organe à l'at- tention des naturalistes sans en donner de description un peu détaillée. Delle Chiaje (2) et Leidy (3) reprirent cette étude et apportèrent quelques connaissances nouvelles et quelques erreurs. Le premier travail important sur ce sujet est celui de Semper (6), qui se rapporte à la glande pédieuse chez Selix, Arion et Limax. Le mémoire de Semper, quoique incom- plet, marque cependant un pas important dans cette voie ; nous aurons du reste à y revenir dans la suite. 1 Les chiffres placés à côté des noms d'auteurs renvoient à l'index bibliogra- pliique qui se trouve à la fin du mémoire. Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 20 292 ÉMILK AN-DRIÔ. Jusqu'en 1881, aucun naturaliste ne publia rien, au sujet de la glande du pied des Pulmonés ; à cette époque Sochac- ZEWER (9) travailla l'anatomie et riiistologie de cet organe et reprenant l'ancienne idée de Leidy, il s'attacha surtout à l'étude de certaines cellules du plancher du canal excréteur, auxquelles il attribue un rôle sensitif, olfactif. Nous verrons plus loin qu'en cela Sochaczewer commettait une faute. Sareasin (11) émit quelques doutes sur l'opinion de Sochac- zewer, mais, comme il le dit lui-même, il n'approfondit pas assez la question pour pouvoir la trancher. A la fin de son mémoire il conclut que la glande pédieuse existe chez tous les Gastéropodes (l'amas de cellules glandulaires isolées qui se trouve en avant du pied des Basommatoi^hores, nous semble difficile à homologuer avec les glandes pédieuses des autres Gastéropodes) et qu'il ne faut pas repousser l'idée que cet organe est l'homologue de la glande byssogène des Lamelli- branches. A la suite de son travail sur l'opercule des Gastéropodes, HoussAY (13) consacra quelques pages à l'étude de la glande du pied chez quelques Pulmonés. C'est pour être complet que je mentionne ce travail, car Houssay ne s'est occupé qu'accessoi- rement de ce sujet et n'a apporté que peu de connaissances nouvelles. Le travail le plus important est celui de Brock (15). La quantité de faits nouveaux, l'exactitude et la minutie dans les observations mettent ce travail bien au-dessus de tous les précé- dents. Je ne suis pas d'accord avec Brock sur certains points de minime importance ; nous les signalerons dans la suite, car nous aurons plusieurs fois l'occasion de revenir sur le mémoire en question. Malheureusement Brock n'a traité qu'incidemment la partie physiologique et la partie embryogénique du sujet, en outre il ne s'est adressé pour ses recherches qu'à un seul Pul- moné, VAgriolimax agrestis. RECHERCHES SUR LA (iLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 293 En 1887, SzEKELY (17) publia en hongrois un mémoire sur notre glande ; je n'ai pu me le procurer et ne le connais que par Hanitsch (19) qui a étudié en 3 ou 4 pages la glande pédieuse chez Limax agrestis. Hanitsch nous parait n'avoir pas eu con- naissance de plusieurs travaux, entre autres de celui de Brock qu'il cite cependant dans sa liste bibliographique. D'autres auteurs ont encore parlé incidemment de la glande du pied ; nous aurons l'occasion d'en mentionner quelques-uns dans le courant de notre travail. Nos connaissances sur la glande pédieuse des Pulmonés nous paraissant encoie bien incomplètes et surtout très éparpillées, il nous a semblé utile d'entreprendre un travail d'ensemble réunissant, résumant et contrôlant les données actuelles et les complétant en s'ad ressaut à des types variés. Le présent travail a été fait dans le laboratoire d'Anatomie comparée de l'Université, dirigé par M. le prof. Cari Vogt, auquel nous exprimons ici toute notre reconnaissance pour nous avoir permis de mener à bien notre tâche en mettant à notre disposition ses laboratoires et sa riche bibliothèque. MÉTHODES TECHNIQUES Avant de donner les résultats de nos recherches, il nous paraît bon d'indiquer dans leurs traits principaux les méthodes techniques que nous avons utilisées. Ce sont : V les dilacérations sur le frais; 2° les dissociations après macération dans divers réactifs ; 3° les coupes. Nous n'avons rien à dire de spécial touchant le premier moyen d'investigation, que nous avons toujours employé sauf quand la petitesse de l'animal s'y opposait. Les éléments de la glande étaient dissociés dans le mucus même de l'organe, soit avec les aiguilles, soit par écrasement entre la lame et le couvre- 294 EMILE ANDRÉ. objet. Pour arriver à des notions exactes sur la structure des éléments, cette méthode nous semble la seule vraiment normale. Les coupes sont utiles pour étudier les relations des éléments entre eux, des tissus entre eux ; mais les différents réactifs et manipulations que nécessite cette méthode, contractent et modi- fient dans une certaine mesure les éléments, si bien qu'une des- cription histologique faite uniquement d'après des coupes ne saurait être l'exacte expression de la réalité. Cela dit sans vouloir diminuer l'immense importance de la méthode des coupes, qui n'en reste pas moins un des plus puissants moyens de recherches dont puisse disposer actuellement un naturaliste. Comme réactifs dissociants nous avons employé avec succès pour les cellules glandulaires l'acide osmique à 1 pour 1000 et le bichromate de potasse au même titre, agissant l'un et l'autre pendant un temps variant de 2 jours à une semaine ; pour les cellules épithéliales du canal excréteur, les acides borique et salicylique en solutions saturées et maintenues tièdes (25° à 30°) pendant deux ou trois heures et la solution d'hydrate de chloral à 3 pour cent. Il peut être utile d'ajouter à ces trois derniers réactifs un colorant nucléaire approprié. Pour fixer les animaux destinés à être débités en coupes, nous avons utilisé, en la modifiant légèrement, la méthode qui nous a servi pour nos recherches sur les Ancyles (23). Rappelons-la en quelques mots. On maintient les animaux sous l'eau pendant 24 heures de façon à les engourdir et à leur faire étaler leur pied ; ensuite on les plonge pendant 2 ou 3 secondes dans de l'eau bouillante et on les transporte dans une solution tiède de bichlorure de mercure additionnée de 10 7o de glycérine. Les objets y sont laissés, suivant leur volume, de 5 minutes à 25 mi- nutes au maximum. Si la chaleur pénétrait instantanément jusqu'au centre des objets, elle pourrait peut-être suffire à la fixation ; mais si l'on attendait qu'elle eût agi dans toute la pièce, les parties externes RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 295 seraient complètement détériorées avant que le milieu fût seulement fixé. Ici l'eau bouillante a pour effet de tuer rapide- ment l'animal en lui conservant sa forme normale. Les animaux fixés d'après la méthode ci-dessus sont traités par la série des alcools, en commençant par l'alcool à 60^ tenant en dissolution un peu de camphre (Lek et Henneguy) qui facilite l'extraction du sublimé. Les objets sont ensuite inclus dans la paraffine ou le collo- dion d'après les méthodes connues. Pour colorer les coupes au collodion j'ai employé diverses couleurs de la houille ; tandis que les pièces destinées à être enrobées dans la paraffine étaient colorées in toto dans le carmin au borax, la cochenille au borax ou à l'alun et l'hématoxyline alcoolique. Notre travail sera divisé comme suit : dans la première partie nous traiterons d'une façon générale de l'anatomie et de la structure intime de la glande pédieuse ; dans la deuxième nous reprendrons séparément les divers représentants des Stylom- matophores que nous avons étudiés et nous indiquerons les particularités que présente chez eux la glande du pied. Une troisième partie traitera de la physiologie, enfin une quatrième de l'embrvologie de cet organe. 296 ÉMTLE ANDRÉ. PREMIÈRE PARTIE Topographie et Anatole. Chez les Pulmonés la glande pédieuse est spéciale aux Sty- lommatophores ; on ne peut guère lui homologuer chez les Basommatophores, comme l'a fait Sarrasin (11) l'amas plus ou moins compact de cellules glandulaires qui débouchent isolé- ment entre la tête et le pied ; comme nous le verrons du reste dans la troisième partie, la fonction de cet organe le rendrait presque inutile chez un animal aquatique. La glande pédieuse est formée d'une masse d'éléments glan- dulaires se déversant dans un canal commun qui vient s'ouvrir dans l'intervalle existant entre le pied et la lèvre inférieure, intervalle que nous appellerons avec Lacaze-Duthiers « sil- lon prébuccal. » Cette glande s'étend à la partie supérieure du pied, dont elle occupe une longueur variant des ' , aux '/^, sur la ligne médiane. Chez les Pulmonés nus elle a la forme d'un ruban assez étroit, faisant légèrement saillie dans la cavité du corps (PL XII, fig. 1) et dont l'axe longitudinal est occupé par le canal excré- teur. Pour les autres Stylommatophores il n'est pas possible de lui assigner une forme exacte, englobée qu'elle est dans la masse musculo-conjouctive du pied. Chez la Testacelle elle flotte dans le cœlome, retenue seulement au pied par quelques tractus conjonctifs et des vaisseaux sanguins. La glande pédieuse est compacte chez les Limaciens et les Opisthopneumones ; chez d'autres Pulmonés, comme les Vi- trines, les Succinées, certains Hélix, les Clausilies, entre les groupes de cellules glandulaires se trouve du tissu conjonctif en RECHEKCHES SUR LA t4LANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 297 plus OU moins grande abondance. Chez les autres la glande est très divisée ; on trouve alors des cellules glandulaires isolées disséminées dans les environs du canal excréteur. Dans cer- taines régions même l'organe peut être réduit au canal excré- teur {Hélix Pisamt). Il peut arriver aussi que la glande soit compacte dans une région et très atténuée dans une autre (Hélix ohvoluta). Dans la partie tout à fait antérieure de la glande, on remarque au-dessus du canal excréteur une masse de cellules également glandulaires (|ui débouchent au plafond de ce canal. Comme nous le verrons dans la suite, ces éléments présentent des diffé- rences de constitution avec les cellules du reste de la glande. Nous avons appelé ces amas glandulaires « masses supérieures, » le qualificatif « supérieure » indiquant leur position au-dessus du canal excréteur (PI. XII^ fig. 4 a et cd). Les masses supérieures varient énormément quant à leur développement chez les divei's représentants des Stylommato- phores. Elles sont nulles chez les Testacelles ; chez les Lima- ciens elles sont réduites à quelques cellules isolées, disséminées dans la région où se trouvent les masses supérieures chez les autres Stylonimatophores. Chez les Zonites et certains Hélix {H. immatia, aspersa, nemoralls, arhustorum, etc.) elles forment une couche plus ou moins épaisse se confondant sur les côtés avec la glande proprement dite. Par contre, on constate que chez les Hélix acuta (PI. XII, fig. 4), ohvoluta, lapicida, chez les Clausilies et les Bulimes, elles sont parfaitement délimitées, compactes et flottant dans la cavité du corps, retenues au plafond du canal excréteur par les cols de leurs éléments glandulaires ; elles sont alors piriformes, la partie atténuée étant la plus voi- sine du canal de la glande, la partie renflée libre dans le cœlome et placée entre la masse buccale et les parois du corps. Entre leurs cellules on trouve quelquefois des fibres conjonctives et chez les Clausilies du pigment. 298 ÉmLE ANDRÉ, Revenons maintenant au canal excréteur; il s'étend d'un bout à l'autre de la glande. Son extrémité antérieure débouche donc dans le sillon prébuccal^ tandis que l'autre extrémité se termine en cul-de-sac. Près de l'ouverture, le canal a une section elliptique plus ou moins aplatie ; il conserve cette forme sur une longueur variant suivant les espèces, puis son plancher se creuse d'un sillon plus ou moins prononcé, dont les bords ordi- nairement relevés forment deux bourrelets longitudinaux. Cette disposition est la plus répandue ; il n'y a que quelques exceptions {Hélix lapkida, obvoluta) chez lesquelles le sillon est à peine marqué et le canal garde sa section elliptique jusqu'à son ex- trémité postérieure. Chez la Testaceile la forme et les dimen- sions du canal varient beaucoup suivant la région ou l'état de contraction de l'animal. Le plafond du canal excréteur des Hélix et de certaines Limax présente une particularité assez curieuse, déjà signalée par Sarrasin (14); elle consiste en des plis longitudinaux faisant saillie dans le lumen du canal (PI, XII, fig. 5), Ces plis se trouvent dans la région postérieure; leur nombre et leur développement varient beaucoup suivant les espèces. On ne les trouve que chez des animaux des genres Hel'ix et Limax, mais non chez tous; chez Hélix aciita il n'y en a qu'un seul, très peu développé, tandis que chez d'autres Hélices ils sont si nombreux et si volumineux qu'ils occupent à peu près tout le lumen du canal. Dans la deuxième partie nous étudierons en détail ces singulières formations chez les différentes espèces que nous avons examinées. En règle générale au-dessus de la glande pédieuse et paral- lèlement à elle, court l'artère pédieuse qui lui envoie des rami- fications, surtout dans les plis du plafond dont nous venons de parler. L'artère pédieuse peut être immédiatement accolée au canal excréteur de la glande ou placée à une distance plus ou moins grande ; mais sa présence est constante au-dessus de la glande (PI. XII, fig. 7, h et PI. XIII, fig. l,det fig, 18, c). RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 299 Le système lacunaire est développé à des degrés variables dans les environs de la glande du pied, suivant les espèces et même suivant les individus selon que leur pied était plus ou moins gonflé au moment de la mort. Il est pourtant de ces sinus sanguins dont la présence est constante pour les divers groupes ; tel est celui qui court au-dessous de la glande et dans la même direction qu'elle chez les Limaciens, les Succinées, les Vitrines et les Zonites. Chez les Hélix les lacunes sanguines se trouvent surtout sur les côtes de la glande et entre les groupes de cellules glandulaires (PI. XIV, fig. 1, e). Chez les Clausilies, les Buli- mes, la glande est parcourue dans tous les sens par des espaces lacunaires (PI. XII, fig. 6). La glande du pied est innervée par les nerfs provenant des ganglions pédieux ; ces nerfs longent la glande au-dessus d'elle et lui envoient quelques filets. Chez les Succinées et les Vitrines dans la masse glandulaire même court une paire de nerfs assez importants émanant directement des ganglions pédieux. En aucun cas nous n'avons constaté que la glande pédieuse reçut des nerfs provenant des ganglions cérébroïdes. Ces ganglions étant considérés comme les centres sensitifs, ce fait contribue à réduire à néant l'hypothèse de certains auteurs qui attribuent à la glande pédieuse une fonction olfactive. Histologie. La glande pédieuse est, comme nous l'avons dit plus haut, formée d'une masse plus ou moins compacte d'éléments glandu- laires de diff'érentes natures se déversant dans un canal central ; nous allons reprendre l'étude de ces diverses parties quant à leur structure intime en commençant par le canal excréteur. Canal excréteur. — Il est formé par une invagination de l'épithélium externe du corps, aussi dans le voisinage de Pou- 300 EMILE ANDRÉ. verture a-t-il la même structure que ce dernier, mais à mesure que l'on se rapproche de l'extrémité postérieure il se différencie en deux régions bien tranchées, le plancher et le plafond; dans certains cas même {Succinea, Limax, Arïon, quelques Hélix) les côtés du canal ont un épithéhura particulier'. L'épithélium du plancher est toujours cilié. Assez aplati dans la partie antérieure, il augmente petit à petit de hauteur jus- qu'au tiers antérieur de la longueur et conserve ces dimensions jusqu'à l'extrémité aveugle. Simultanément le plancher se creuse du sillon caractéristique et les bourrelets longitudinaux s'accen ■ tuent peu à peu. Chez Hélix Pisana cependant l'épithélium du plancher a partout la même hauteur. Lorsque cet épithélium a acquis ses caractères propres (PI. XII, fig. 5, 9 et 10); il est composé de cellules prismatiques assez hautes. Leur noyau est ovoïde avec une formation nucléi- nienne en réseau présentant çà et là des renflements. Le pro- toplasme de ces cellules est homogène à part quelques filaments hyaloplasmiques et de très fines granulations. Leur paroi libre est en général plus ou moins épaisse. Cette sorte de cuticule se colore vivement par les teintures de carmin; elle est surtout visible chez Vitrina (PI. XIL fig. 9), Limax (PI. XII, fig. 13), Succinea, tandis que chez certains Hélix (H. lapicida, Pisana^ nemoralis, etc.) elle est nulle. Cette paroi libre est sans exception (à part la Testacelle) pourvue de cils vibratiles. Les cils dont la hauteur varie entre 0,004 mm. et 0,03 mm. sont quelquefois séparés en touffes ou mèches composées de tous les cils d'une même cellule dont les extrémités libres convergent. Cette disposition se constate facilement chez les Vitrines (PI. XII, fig. 9), les Limaces, les Arions et quelques Hélices. * (^ette description ne se rapporte pas à la Testacelle ; la glande pédieuse de cet animal s'éloigne beaucoup du type ordinaire et sera étudiée en détail dans la deuxième partie de notre mémoire. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 301 Le rôle de ce revêtement cilié est de contribuer à l'extério- ration du produit de sécrétion des cellules glandulaires débou- chant dans le canal. Au fond du sillon et quelquefois sur les bourrelets longitudi- naux se trouvent, entre les cellules épithéliales, des méats inter- cellulaires servant au passage de la sécrétion des éléments glan- dulaires. Le nombre de ces méats est si grand, au fond du sillon, que les cellules épithéliales sont déformées, complètement effilées ou étranglées au milieu et très allongées (nous en avons constaté chez Vitrina qui mesuraient 0,06 mm. de hauteur); on peut voir différents types de ces cellules dans les fig. 2 de la PL Xlir. Ce sont ces éléments déformés que Sochaczewer (9) a pris pour des éléments sensitifs ; mais comme ils ne sont pas en relation avec du tissu nerveux et pour d'autres raisons encore, cette opinion doit être abandonnée. Hanitsch (19) a réédité cette manière de voir ; il s'appuie pour cela sur la présence au-dessous des bourrelets longitudinaux, chez Llmax agresfis, d'éléments ganglionnaires. Hanitsch a ])ris pour des cellules ganglionnaires des cellules rondes qui se trouvent au-dessous de l'épithélium (PI. XII, fig. 9, h) et qui en sont peut-être les élé- ments de remplacement. Pour en revenir à ces soi-disant cellules sensitives nous dirons qu'elles ont un noyau fusiforme, très allongé ; elles sont aussi revêtues de cils vibratiles, tandis que la cuticule chez la plupart des espèces a pfesque disparu. La forme la plus répan- due est celle représentée fig. 2, PI. XIII; aussi la plupart des méats intercellulaires ont-ils la disposition schématique repré- sentée PI. XIII, fig. 3, disposition qui se présente pendant les périodes de non-activité de la glande. Ces espaces inter- cellulaires sont alors clos ; mais lorsque les cellules glandulai- res fonctionnent, les parties désignées par la lettre a s'écar- tent, le méat se remplit de la sécrétion, puis à leur tour 302 émilp: andré. les parties h s'éloignent Tune de l'autre et livrent passage au produit glandulaire qui arrive alors dans le canal excréteur central. Ces méats sont plus ou moins importants ; chez les Limax, Arion, Vitrina ils sont très développés, tandis que chez les Hélix, Siiccinea, Clausilea, Bidimus, Zonites, ils le sont beau- coup moins. L'épithélium des côtés ne diffère que peu ou pas de celui du plafond ; les différences ne gisent que dans la moindre hauteur des cellules et dans le développement moins complet de leur formation nucléinienne. Ce n'est guère que chez Succinea, Hélix Rsana, Arion, Limax qu'on peut considérer l'épithélium des côtes comme une formation différente de celui du plafond ; la hauteur des cellules est alors de 0,008 mm., leur largeur de 0,015 mm. (PL XIII, fig. 7). En général la transition entre ces deux épithéliums est insensible ; ce n'est que petit à petit que le revêtement épitbélial des côtés acquiert les caractères de celui de la paroi supérieure du canal excréteur. Ce dernier est constitué par des cellules prismatiques plus ou moins aplaties ; la hauteur est généralement un peu inférieure à leur diamètre transversal. Le noyau de ces cellules (PI. XIII, fig. 10 et 11) est sphérique, muni d'un réseau nucléinien bien développé et présentant des renflements arrondis ; ce réseau, comme c'est du reste le cas ordinairement, possède une grande affinité pour les teintures de carmin. Le corps cellulaire a son hyaloplasme disposé suivant deux types très tranchés : ou bien il forme des filaments rectilignes, parallèles, assez rapprochés et dirigés de haut en bas de la cellule, c'est-à-dire de sa paroi libre à la paroi opposée (PI. XIII, fig. 11); ou bien il constitue un réseau à mailles plus ou moins serrées (PI. XIII, fig. 10). Cer- tains groupes ne possèdent que le premier type {ClausiUa, Hélix obvoUita, lapicida, aspersa, Arion, Limax) d'autres {Hélix Pisana), les deux à la fois plus ou moins mélangés, d'autres RECHERCHES SiTR LA (iLANDE PEDIEUSE DES l'UI.MONÉS. 303 encore [Hélix acutd) ne présentent que le second type. Il peut arriver que l'une ou l'autre de ces formations ne soit pas répan- due partout dans le corps cellulaire; il peut exister chez certains de ces éléments des espaces homogènes, soit autour du noyau , soit près de la paroi libre de la cellule. Quelquefois encore les filaments sont plus nombreux près de la face libre. Outre ces filaments le corps cellulaire peut renfermer des granulations réfringentes en petit nombre. La paroi libre de ces éléments présente chez certains genres [Arion, Limax) une fine cuticule, beaucoup moins importante que celle des bourrelets longitudinaux. Chez certains Stylommatophores {Arion, Limax, H. aspersa) on rencontre des cellules de l'épithélium du plafond dont la face supérieure n'est pas plane, mais munie de saillies plus ou moins allongées. Parmi les cellules épithéliales ordinaires du plafond on remarque chez certaines espèces {Vitrina, Siiccinea, Zonites, Hélix obvoluta) des cellules de forme variable caractérisées par la présence dans leur corps d'une ou plusieurs vacuoles et par l'électivité prononcée de leur noyau pour les teintures de car- min. Ces éléments sont très caractéristiques chez Vitrina (PL XII, fig. 9, e). Chez ce dernier genre leur forme n'est pas régulière, leur volume n'est pas constant; par contre chez les Zonites et les Succinées elles sont à peu près cylindro-coniques, la partie conique faisant saillie dans le lumen du canal. Les plus volumineuses de ces cellules observées chez Vitrina mesu- raient 0,04-0,05 mm.; les plus grands noyaux, ainsi que les plus grosses vacuoles, avaient environ 0,02 mm. Le corps cellulaire de ces éléments contient un réseau de fibrilles très serré ; leur noyau est sphérique ou ovoïde, comme nous venons de le dire, il se colore vivement par les carmins, sa formation nucléinienne très développée le remplit entièrement. Dans ses belles recherches sur les Pulmonés (21 et 22), 304 ÉMILK ANDRÉ. M. le prof. CuÉNOT de Nancy ' a constaté que chez les Limaces et les Arions les cellules du plafond du canal de la glande pédieuse jouent un rôle dans Texcrétion. Après avoir injecté dans le cœlome de ces deux espèces une solution peptonique de fuchsine acide, M. CuÉnot a remarqué que le plafond du canal de la glande du pied se colore en l'ouge, en entier chez les Arions, seulement dans son tiers postérieur chez les Lima- ces. La cause en est que les cellules épithéliales composant le plafond du canal sont munies d'une ou plusieurs vacuoles qui se sont colorées par la fuchsine acide. Ces vacuoles ne sont visibles qu'une fois colorées. Pour de plus amples détails nous renvoyons le lecteur au mémoire de M. CuÉnot (22). Nous pensons que les éléments épithéliaux vacuoles que nous venons de décrire chez Vitrina, Stiœinea, etc. sont les homo- logues de ceux que M. Cuénot a découverts chez Limax et Arion. En tout cas le contenu de ces vacuoles est un produit excrétoire et est déversé dans le canal de la glande, car nous avons constaté plusieurs fois des vacuoles ouvertes dans le lumen du canal (PI. XIII, fig. 4). A la page 298 nous avons mentionné le fait (déjà signalé par Sakrasin(II) et Houssay (13) que la plupart des représen- tants des genres Hélix et Limax possèdent, dans la partie pos- térieure du canal excréteur, des plis longitudinaux formés par le plafond. Ces replis (PL XII, fig. 5) pendant dans le lumen du canal;, en nombre variant de 1 à 5, sont plus ou moins pronon- cés; presque nuls chez Uelix acuta, ils sont au contraire très saillants chez les Helix pomatia, aspersa, nemoralis, arhusto- rum, etc.. La face libre des plis est formée par Tépithélium ordinaire du plafond dont les cellules sont cependant un peu ' Nous nous permettons d'adresser ici ;i M. le prof. Cuénot nos plus vifs remerciements pour l'obligeance avec laquelle il a répondu à nos demandes et pour les utiles indications qu'il nous a fournies. KECHEKCIIES SUR LA (^LANI)E l'ÉDIEl'SE DES ITLMONÉS. 305 plus hautes; des cellules rondes remplissent l'intervalle entre les deux lames épitliéliales formant le pli. L'artère pédieuse envoie des ramifications importantes à ces appendices. VHeJix aspersa (PL XII, fig. 5) présente une particularité de ces replis que je n'ai retrouvée chez aucun autre de nos Pulmonés indigènes ; leur face libre est munie d'un revêtement de cils vibratiles très courts (longueur 0,0035 mm.). Ces cils existent sur les replis de leur partie antérieure jusque près de leur terminaison. Nous ne savons à quoi attribuer cette parti- cularité de V Hélix aspersa ; nous ne savons également pas quelle est la fonction des replis, ni même s'ils en ont une ; cependant l'importance des rameaux artériels qui s'y rendent pourrait le faire supposer. Houssay (13) dit à ce propos (page 253): « Par la partie supérieure de son canal et par les villosités (les replis) qui s'en détachent, cet appareil se rapporte aux organes que nous connaissons comme absorbants. De quelle substance ferait-il l'absorption et dans quel but ? Il est impos- sible de le dire ; mais les rapports anatomiques de cet organe paraissent en faire un organe d'absorption. » Nous avouons ne pas très bien comprendre ce que M. Houssay entend par-là. Le canal de sortie de la glande pédieuse est recouvert sur sa face supérieure et sur les côtés par une lame de tissu conjonc- tif. Cette lame est en général simple et mince, mais cepen- dant chez certaines espèces (quelques Hélix, Stwcinea) peut atteindre une grande épaisseur, surtout dans la partie posté- rieure, et être entremêlée de fibres musculaires. Elle est inter- rompue dans la partie antérieure, dans la région où débouchent les masses supérieures et les cellules piriformes à vacuoles. (Voir PI. XII, fig. 5, i, fig. 9,fet fig. 10, g). Cellules glandulaires. Les éléments sécréteurs de la glande pédieuse peuvent se ramener à 3 types que nous énumérerons 300 EMILE ANDRE. d'abord et que nous étudierons ensuite en détail l'un après l'autre : 1° Les cellules qui forment la masse la plus importante de la glande et qui débouchent toutes dans le sillon longitudinal du plancher. 2° Les cellules qui composent ce que j'ai appelé les «masses supérieures ; » elles ont été confondues avec les précédentes par les auteurs, cependant elles en diffèrent par leurs réactions vis- à-vis de certains agents colorants et par le lieu de leur ouver- ture dans le canal excréteur, qui est le plafond dans la partie antérieure de la glande. 3° Les cellules que j'appellerai « cellules à vacuoles; » elles ont été signalées pour la première fois par Sarrasin (11), qui ne fit qu'en donner un dessin ; elles s'ouvrent également dans le canal commun, dans sa partie antérieure au plafond et sur les côtés. Nous étudierons d'abord les cellules ordinaires dans la période d'activité fonctionnelle, puis les différentes modifications qu'elles subissent au cours de leur vie, enfin la manière dont s'opère leur remplacement par les éléments cellulaires du tissu conjonctif. Ces cellules, qui sont agglomérées en une masse plus ou moins compacte, sont généralement piriformes et munies d'un col à longueur variable qui débouche dans le voisinage des méats intercellulaires du sillon longitudinal. Elles ne sont pas comme le dit Semper (6) enveloppées chacune isolément par une tunique conjonctive qui s'allonge pour former le col. Ce dernier est constitué par les parois même de la cellule qui se sont étirées, dans une direction donnée, sous la pression du con- tenu cellulaire. Le col n'existe pas toujours : on ne le trouve que chez les éléments actifs. Les dimensions de ces éléments glandulaires sont générale- ment assez considérables, abstraction faite du col, pouvant atteindre à lui seul une longueur de 0,9 mm. ; leur plus grand RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 307 diamètre va jusqu'à 0,12 mm., le petit jusqu'à 0,075 mm. \ Les parois sont minces et très délicates, surtout lorsqu'elles sont distendues par le contenu cellulaire; aussi est-il souvent difficile d'obtenir des éléments entiers dans les dilacérations de la glande pédieuse. Le corps cellulaire (voir PI. XIII, fig. 6) est formé, comme c'est le cas en général, d'une paraplasme et d'un réseau. Le paraplasma contient des corpuscules réfringents se colorant vivement par les carmins; ils sont en nombre variable, tantôt peu abondants, tantôt remplissant complètement la cellule au point qu'ils se touchent tous et que le réseau d'hyaloplasme a disparu. Ces corpuscules dont les dimensions varient entre 0^001 mm. et 0,002 mm.^ sont en général arrondis, sauf chez les Limaciens chez lesquels ils sont polyédriques irréguliers. Ils sont réfrin- gents, n'ont aucune action sur la lumière polarisée et ont une grande affinité pour les colorants histologiques. Les alcalis et les acides pas trop concentrés ne les détruisent pas ; l'acide osmique les colore en noir. On retrouve dans l'épiphragme membraneux des granulations présentant les mêmes propriétés que celles décrites ci-dessus; cela pourrait faire supposer que le mucus de la glande du pied concourt à la formation de cet épiphragme. En tout cas il est certain que ces corpuscules sont excrétés car on les retrouve dans le canal de la glande avec du mucus. Le réseau hyaloplasmique se colore assez bien sur des coupes avec les teintures de carmin et surtout d'hématoxyline ; mais pour l'étudier sur le frais, l'acide osmique à 2 pour mille est préférable; ce dernier réactif le colore en brun plus ou moins intense. On l'observe surtout avec facilité sur les cellules dont les granulationsnesontpastropnombreuses(Pl.XIII, fig. 6 et 12, h); ^ La plupart des mensurations ont été effectuées sur le frais. Kev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 21 308 EMILE ANDUK. il apparaît alors comme un réseau continu, c'est-à-dire dont tous les filaments sont reliés entre eux. Ces derniers forment des mailles assez régulières, répandues uniformément dans la cellule (sauf dans les cas assez rares où il y a des vacuoles). Examinés avec une lentille à immersion homogène ces filaments paraissent formés de fines particules. Nous faisons observer de nouveau que ce qui vient d'être dit s'applique aux cellules normales actives; les parties décrites ne sont pas semblables chez les éléments en voie de formation ou en repos. Le paraplasma paraît homogène aux plus forts grossissements dont j'ai disposé ; il présente quelquefois des vacuoles entre les mailles du réseau, ou même refoulant le réseau. Lorsque ces cellules sont bondées de granulations et dis- tendues par les autres produits de sécrétion, leur paroi cède devant la pression et s'étire en un col qui va aboutir, comme nous l'avons dit, à la base de l'épithélium du sillon longitudinal du plancher dans la région des méats intercellulaires. Le col peut arriver jusqu'à la base même de l'épithélium, sans jamais toutefois le traverser, ou se terminer à une certaine distance de ce dernier ; dans ce cas les produits sécrétés par les éléments glandulaires cheminent librement jusqu'aux méats intercellu- laires. Pour atteindre le voisinage du lieu de leur débouché, les cols sont souvent obligés de s'allonger énormément (jusqu'à 0,9 mm.) et de se courber plus ou moins, surtout pour les cellules qui sont au-dessus et sur les côtes du canal excréteur. Semper(6) et Sarrasin (11) ont décrit ou figuré des cel- lules dont les cols se réunissaient entre eux pour n'en former qu'un ; de même que Brock (15) je n'ai jamais constaté cette fusion; les cols cheminent toujours séparément et débouchent isolément. Sous l'influence des contractions du pied entier de l'animal ou RECHF.RCHES SUR LA (4LANDK l'KDIEUSE DES l'ULMONÉS. ^0;; seulement des fibres musculaires qui se trouvent entre les groupes de cellules glandulaires, ces dernières (leurs cols étant formés et ouverts) expulsent une partie de leur contenu dans les espaces intercellulaires et de là dans le* canal commun. Les parties expulsées sont les granulations, une partie du proto- plasme et du réseau cellulaire. Le noyau lui-même se ressent de ce phénomène. Après avoir fini d'accomplir cet acte, la cel- lule se modifie considérablement; outre qu'elle ne renferme plus de granulations, elle diminue de volume et résorbe son col, qui disparaît à tel point que la cellule reprend une forme à peu près sphérique ; son réseau hyaloplasmique est passablement atténué et les mailles en sont beaucoup plus grandes et irrégulières (PL XIII, fig. 8, & et 12, c). Le noyau est également profondément modifié ; d'ovoïde ou sphérique qu'il était, il devient très irré- gulier, allongé ou aplati, avec des parties rentrantes, d'autres saillantes ; il est ratatiné et son volume s'est amoindri. A son intérieur on n'aperçoit plus trace de réseau nucléinien ni de nucléole ; il parait complètement homogène et a conservé son électivité pour les agents colorants. Ces faits pouiTaient faire supposer que le noyau expulse aussi certaines parties de sa substance ; mais nous ne savons lesquelles. Nous avons trouvé les différents stades de ce processus sécré- toire, depuis la cellule volumineuse, bondée de corpuscules et munie d'un col, jusqu'à celle qui est sphérique et dépourvue de granulations. On ne peut confondi'e ces stades avec ceux qui résultent de la transformation graduelle d'une cellule conjonc- tive en élément sécréteur ; comme nous le verrons un peu plus loin, chez ces formes de passage le noyau est toujours à i)eu près sphérique et possède en outre certains caractères qui empêchent de le prendre pour le noyau d'une cellule venant d'excréter son contenu. Brock (15) a soulevé, sans pouvoir la résoudre, la question de savoir si, lorsqu'un élément glandulaire a accompli ses fonc- 310 EMILE ANDRÉ. tions excrétrices, il périt ou s'il est capable au bout d'un certain temps de reconstituer ses différentes parties et d'entrer dans une nouvelle période d'activité et cela un certain nombre de fois. Comme il n'est pas possible de suivre le même élément glandulaire dans le temps, le problème ne pourrait être résolu d'une façon absolument certaine. Deux faits cependant militent en faveur de la seconde des deux alternatives. D'abord il est rare de rencontrer des noyaux de cellules glandulaires dans le mucus contenu dans le canal excréteur (on en trouve pourtant quelquefois) tandis qu'ils devraient être très abondants dans le cas où les cellules glandulaires ne fonctionneraient qu'une seule fois et passeraient à l'état d'éléments morts qui seraient expulsés avec les produits de sécrétion. Secondement, si la première hypothèse était exacte, les cellules de remplacement devraient être en très grande abondance; ce qui n'est pas le cas. Chez certains individus on n'en trouve aucun, chez d'autres seulement quelques rares éléments à différents stades de transition dissé- minés dans les environs de la glande. J'ai étudié des animaux à toutes les époques de l'année, et souvent vers la fin de l'automne j'ai rencontré des individus dont toutes les cellules sécrétrices de la glande pédieuse étaient à l'état de repos ; combien d'éléments de remplacement devrait-on trouver au printemps, au moment où l'organisme sort de son sommeil hibernal et reprend ses différentes fonctions ? Ces élé- ments de remplacement ne sont pas plus abondants dans cette saison que plus tard et l'on constate en général qu'à la fin de riiiver la glande est composée d'éléments actifs et d'éléments au repos en proportions variables. Comme nous l'avons dit plus haut, il arrive quelquefois qu'on rencontre dans le canal excréteur de la glande pédieuse des noyaux de cellules glandulaires avec tous leurs caractères ; cela ])rouve que, comme on l'observe du reste toujours, les éléments glandulaires, après avoir fonctionné pendant un certain temps, RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES FL'LMONÉS. 31.1 périssent, se désagrègent et sont expulsés de l'organisme. Il est évident que d'une manière ou d'une autre ces éléments doivent être remplacés. Est-ce que ce remplacement s'opère par la division des cellules glandulaires? Nous ne le croyons pas, nous n'avons rien remarqué dans nos préparations qui pût nous le faire supposer. Brock (15) le seul auteur qui se soit occupé de cette question, n'a jamais observé, de même que moi, que Fépi- thélium du canal excréteur donnait naissance à des cellules glandulaires, tandis qu'il a trouvé presque toutes les formes intermédiaires entre les éléments conjonctifs sphéroïdaux et les cellules glandulaires ; il arrive donc à la conclusion que c'est aux dépens du tissu conjouctif que se forment les nouveaux éléments sécréteurs. Cependant, n'ayant pas fait un nombre suffisant d'observations et ne les ayant faites que sur un seul animal (Agriolimax lœvis) il ne donne la chose que sous toutes réserves. Nous avons repris l'étude de la question et chez la plupart de nos Mollusques {Arion, Hélix, Vitrina, Siiccinea, etc.) nous avons trouvé la série ininterrompue des formes de passage entre les cellules conjonctives qui se trouvent dans la masse du pied et les cellules glandulaires de la giande pédieuse. Ces cellules conjonctives sont petites, sphériques ou ovoïdes ; leur cytoplasma est prescjue homogène, le réseau est à peu près nul ; leur noyau est très petit. Dans leur transformation en élé- ments glandulaires, le noyau le premier commence à se modifier (PI. XII, fig. 14 et 1 5) : il augmente de volume, sa formation nu- cléinienne apparaît. Puis la cellule elle-même acquiert des di- mensions plus considérables ; elle différencie dans son corps le réseau hyaloplasmique qui devient de plus en plus visible. Enfin lorsqu'elle a atteint la taille d'une cellule glandulaire typique, il commence à se former à son intérieur, entre les filaments du réseau, les granulations caractéristiques. Ces dernières aug- mentent en nombre, puis sous l'influence de leur poussée interne 312 EMILE ANDRÉ. la cellule s'allonge en un col ; elle a alors acquis tous les carac- tères de la cellule glandulaire typique. La figure 14 de la PI. XIII représente ces divers stades inter- médiaires observés chez la Vitrina peUucida. Nous avons dit (page 297) que nos Pulmonés indigènes (sauf la Testacelle) possèdent à des degrés de développement variable des masses de cellules glandulaires placées au-dessus du canal excréteur dans sa partie antérieure. Ces cellules glandulaires s'ouvrent dans le plafond du canal excréteur. Ces masses supérieures, comme nous les avons appelées, diffèrent du reste de la glande pédieuse, non seulement par leur forme et par leur situation, mais aussi par quelques caractères que présentent les éléments eux-mêmes. Les masses supérieures se colorent plus vivement que le reste de la glande. Les cellules des masses supérieures sont piriformes, avec un col plus ou moins allongé suivant la distance à laquelle elles se trouvent du canal excréteur. Les cols s'introduisent entre les cellules de l'épithélium du plafond, ou en tout cas atteignent toujours la base de l'épithélium. Les cellules limitant les méats qui livrent passage à la sécrétion des masses supérieures, ne sont pas déformées comme celles du sillon du plancher. Les dimensions des cellules des masses supérieures sont à peu près les mêmes que celles des éléments de la glande pédieuse propre- ment dite ; elles sont un peu plus volumineuses que ces dernières chez Hélix ohvolufa, Hélix lapicida , tandis qu'elles le sont moins chez Hélix acuta. Ces éléments sont à peu de chose près semblables à ceux de la glande pédieuse elle-même ; comme ces derniers ils possèdent un noyau volumineux avec formation nucléinienne bien dévelop- pée et un corj)S cellulaire avec réseau et granulations. Pendant leur période d'activité sécrétrice, c'est-à-dire pendant qu'elles possèdent les granulations, les cellules de la glande pédieuse RECHERCHES SIR LA CLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 318 proprement dite sont identiques à celles des masses supérieures et il serait très difficile de les distinguer les unes des autres, si leurs positions respectives dans l'économie n'étaient pas diffé- rentes. Il n'en est pas de même si on les considère pendant l'état de repos, quand elles ont expulsé leurs produits de sécré- tion. Comme nous l'avons vu plus haut, après cet acte les cellules de la glande pédieuse proprement dite se modifient assez pro- fondément; leurs noyaux se ratatinent, leurs réseaux liyalo- plasmiques s'atténuent, leurs cols se résorbent. Au contraire les éléments des masses supérieures, après l'expulsion de leurs granulations, ne changent pas; leurs noyaux, leurs corps cellu- laires conservent la même apparence qu'auparavant; leurs cols même subsistent. Vis-à-vis des agents colorants, les cellules des masses supé- rieures offrent d'autres réactions que celles du reste de la glande pédieuse. Elles ont une plus grande électivité pour les teintures de carmin ; en outi'e, si l'on surcolore par la safranine une coupe au collodion passant par les masses supérieures et qu'on la décolore ensuite, les éléments de ces dernières resteront teintées beaucoup plus longtemps que les cellules ordinaires. Le vert de méthyle qui n'agit que sur les noyaux des cellules glandulaires ordinaires, colore légèrement les éléments entiers des masses supérieures et l'hématoxyline colore. beaucoup plus vivement ces dernières que les autres parties de l'organe. Ces quelques particularités montrent que les cellules des masses supérieures ne sont pas les mêmes que celles du reste de la glande du pied. On peut admettre que leur constitution chimique et leurs produits de sécrétion, leurs fonctions en un mot, sont différentes de celles des autres éléments de la glande pédieuse. Nous n'avons enregistré aucun fait qui put nous donner des renseignements sur la durée du fonctionnement de ces éléments, non plus que sur leur mode de remplacement. Dans le cas où les 314 EMILE ANDRÉ. masses supérieures forment une couche au-dessus du canal et sont en relations directes avec le pied, les cellules conjonctives de ce dernier pourraient servir au renouvellement des masses supérieures ; mais lorsque ces organes flottent dans le cœlome cela ne serait pas possible. Mais nous le répétons, nous n'avons su faire aucune observation à ce sujet. Nous passerons maintenant à l'étude de la troisième espèce d'éléments de la partie sécrétrice de la glande pédieuse. Ce sont les cellules que nous avons appelées « cellules à vacuole. » Sarrasin (11) en a déjà donné un dessin ; c'est la seule mention qui en ait été faite jusqu'à présent. Ces cellules (PL XIII, fig. 5) sont en général piriforraes, quelquefois spliériques ; le col, quand il existe, peut atteindre une grande longueur. Elles sont situées surtout dans la partie antérieure de la glande au-dessus et sur les côtés du canal excréteur. Elles ne forment pas des amas plus ou moins com- pacts comme les autres éléments glandulaires, mais sont tou- jours isolées. Elles sont généralement en nombre assez res- treint ; chez quelques espèces elles manquent totalement. Leur caractère le plus saillant consiste en la présence d'une vacuole : cette dernière est tantôt très minime, tantôt occupant presque toute la cellule. Le protoplasme est très finement gra- nuleux ; il se colore assez fortement par les carmins. Le noyau est sphérique ou ovoïde, également très avide de carmin; sa formation nucléinienne est très développée et le remplit presque entièrement ; il possède un nucléole. Le corps cellulaire renferme quelquefois des granulations (fig. 5/") assez volumineuses mais en petit nombre. Nous n'en avons observé que dans le corps cellulaire, jamais dans la vacuole, ni dans le col de la cellule. Le col de ces éléments s'introduit entre les cellules épithéliales du plafond et des côtés du canal excréteur et y débouche. Nous avons constaté des RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 315 cellules qui en étaient dépourvues, c'étaient probablement des éléments en voie de formation. Dans leur plus grand diamètre les cellules à vacuole mesurent en moyenne 0,025 mm., abstraction faite du col qui à lui seul peut atteindre 3 ou 4 fois cette longueur. Leur noyau a 0,007 mm. de diamètre. Ces trois sortes de cellules : cellules ordinaires, cellules des masses supérieures, et cellules à vacuoles, sont donc distribuées en quantité variable dans le voisinage du canal excréteur et en masses plus ou moins compactes. Entre elles se trouvent d'autres éléments en quantités variables, ce sont des fibres et des cellules conjonctives^ des faisceaux musculaires contribuant par leurs contractions à l'expulsion des produits de sécrétion, enfin des globules de graisse et quelquefois des cellules pigmentaires. Dans le chapitre suivant de ce travail nous donnerons quel- ques détails sur les proportions relatives de ces divers éléments chez les espèces que nous avons étudiées. La glande pédieuse renferme en outre du carbonate de chaux, des phosphates, etc. dont la présence ne nous a été révélée que par l'analyse chimique, aussi ne savons-nous sous quelles formes on rencontre ces sels dans la glande du pied, ni dans quelles cellules ils sont localisés. 116 EMILE ANDRÉ. DEUXIÈME PARTIE Les espèces que nous avons étudiées au point de vue de la glande pédieuse sont les suivantes : Arion empiricorum Fér., Arion Jiortensis Fér., Limax mar- ginatus MûU., Limax cinereus Miill., Testacella haUotideaDrsii>., Vitrina pelliicida Drap., Succinea amphihia Drap., Zonites cella- r'ms Gray, Hélix rotundata Miill., Hélix obvoluta Miill., Hélix lapicida Lin., Hélix nemoralis Lin. , Hélix aspersa Miill., Hélix pomatia Lin., Hélix incarnata Miill., Hélix sericea Drap., Hélix Pisana Miill., Hélix aciita Miill., Clausilia plicata Drap., Bidi- rmis montamis Drap., Zua luhrica Leacli. Ces espèces proviennent toutes des environs de Genève, sauf les Hélix Pisana, Hélix aada et la Testacella haliotidea que nous avons recueillis dans le nord de la France. Arion empiricorum Fér. Glande compacte bien délimitée (PI. XII, ûg. 1) placée à la face supérieure du pied dont elle occupe à peu près les ' ^ de la longueur ; faisant saillie dans le cœlome. Le canal prend à peu de distance de son orifice externe la disposition typique avec des bourrelets très accentués ; il est placé constamment à la partie supérieure de la glande. Les masses supérieures sont réduites à quelques cellules disséminées au-dessus du canal excréteur dans sa portion anté- rieure. L'épitliélium des côtés est beaucoup plus bas. La cuticule des cellules des bourrelets est bien développée; les cils sont réunis en touffes; leur longueur est de 0,02 à 0,03 mm. UECHERCIIES SUK LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 317 Au-dessous de la glande et parallèlement à elle court un sinus sanguin, dont la présence est constante. Arion Jiortensis Fér. Glande plus large, moins longue, moins compacte que chez l'espèce précédente. S'étend seulement sur un tiers de la lon- gueur du pied. Masses supérieures comme ci-dessus. Les groupes de cellules glandulaires sont séparés par des faisceaux musculaires. Les méats du fond du sillon sont très importants. Les cils sont longs, disposés en touffes. Les bourrelets longitudinaux et le sillon sont bien développés. Limax chiereus Miill. Glande pédieuse disposée comme chez les Arion en forme de ruban placé à la partie supérieure du pied ; elle en occupe la moitié de la longueur. Canal excréteur très large, bien visible par-dessus (PI. XII, fig. 2). Les masses supérieures sont un peu plus développées que chez Arion. Il existe également une lacune sanguine longeant la glande au-dessous d'elle. Les méats du fond du sillon sont bien développés ; les cellules qui les limitent sont très grandes (PI. XIII, fig. 2). Les bourrelets longitudinaux et le sillon médian sont peu accentués. La cuticule des cellules épitliéliales qui les forment, est épaisse (PI. XII, fig. 13); les cils sont disposés en touffes. Le plafond est dans la partie postérieure formé de deux strates de cellules et présente des plis longitudinaux peu accentués '. ' Dans le canal excréteur d'un individu de cette espèce nous avons trouvé un assez grand nombre de Néniatodes parasites du genre Leptodera, mesurant à peu près 0,o mm. de longueur. 318 EMILE ANDRÉ. Limax marglnatus Milll. Glande comme chez l'espèce précédente; seulement elle ne s'étend que sur le tiers de la longueur du pied \ Testacella haliotidea Drap. PI. XII, tig. 12 et 13. Dans sa belle monographie de la Testacelle, Lacaze- DuTHiERS (20) donne une description de la glande pédieuse : mais dans un travail se rapportant à l'anatomie tout entière de cet animal, il ne pouvait entrer dans beaucoup de détails, aussi nous a-t-il paru bon de reprendre le sujet. Par sa glande pédieuse comme par le reste de son organi- sation, la Testacelle s'éloigne beaucoup des autres Pulmonés. Cet organe est, chez cet animal, si différent de fa glande typique qu'il mérite une étude détaillée. La glande pédieuse a la forme d'un ruban plus ou moins aplati occupant les deux tiers de la longueur du pied. Elle est libre dans la cavité du corps et n'est retenue au plancher de cette cavité que par quelques fibres et cellules conjonctives et par des ramifications de l'artère pédieuse qui court sur sa face supérieure. Ce ruban est plus ou moins contourné et en- roulé selon l'état de contraction de l'animal au moment de la mort. A sa partie antérieure la glande est munie d'un petit caecum de 3 millimètres de long à peu près, disposé comme le montre le 1 Ces mesures ont été faites dans un état moyen d'extension du pied ; du reste comme la glande est intimement unie au pied elle se contracte et s'étend dans la même proportion que ce dernier. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIKUSE DES PULMONÉS. 319 schéma (PI. XII, fig. 12). Cet appendice a la même constitution histologique que le reste de la glande. La glande est accolée aux ganglions pédieux, auxquels elle est intimement unie par une masse compacte de tissu conjonctif interstitiel. L'ouverture du canal de la glande est comme toujours dans le sillon prébuccal. Le canal excréteur, qui existe sur toute la longueur de l'or- gane, est situé au milieu de la masse glandulaire ; sa section est tantôt très aplatie, tantôt circulaire ou irrégulière. Il ne présente ni les bourrelets longitudinaux, ni le sillon médian du plancher, mais dans sa partie postérieure quelques plis dont un très gros, cylindrique, remplit presque tout le lumen du canal. Dans cette même région la glande est réduite au canal excré- teur entouré d'une très mince couche de cellules glandulaires. La structure histologique du canal excréteur est la même partout, en avant et en arrière, au plancher et au plafond. Les éléments qui le composent sont des cellules épithéliales prisma- tiques, non vibratiles^ toutes à peu près semblables. Elles ont un noyau ovalaire, pas de cuticule, sont en un mot semblables aux cellules du plafond chez les autres Pulmonés, sauf qu'elles ne présentent pas l'hyaloplasma disposé en filaments rectilignes et parallèles. Les cellules déformées des méats n'existent pas, quoique l'épithélium présente, comme cela est nécessaire pour l'excrétion des produits glandulaires, des vides intercellulaires disséminés dans toutes les parties du canal excréteur, mais sur- tout abondants dans la région antérieure où la partie glandulaire est le plus développée. Les cellules de cet épithélium sont, comme nous l'avons dit, cylindriques ou prismatiques, non vibratiles ; leur corps cellu- laire est presque homogène, le réseau à peu près nul. Elles possèdent un noyau ellipsoïdal allongé, à réseau nucléaire peu 320 ÉMILK ANDRÉ. développé. C'est cet épitliélium (jui forme les plis dont nous avons parlé plus haut. La Testacelle est le seul Pulmoné dont le canal excréteur de la glande pédieuse soit privé de cils vibratiles ; on se demande alors par quel moyen le produit de sécrétion est extérioré, puisque en outre la glande n'est pas englobée dans la masse du pied dont les fibres musculaires, chez les autres Pulmonés, peuvent en comprimant la glande provoquer l'extérioration du mucus. Il ne reste plus, comme cause de l'émission de la sécré- tion, que les mouvements de l'animal et la vis a tergo ; ce sont à notre avis les deux seules. Quant aux éléments glandulaires eux-mêmes, ils sont consti- tués d'après le type ordinaire; c'est-à-dire qu'ils sont' piri- formes, avec un réseau hyaloplasmique tenant dans ses mailles des granulations. Leur noyau est volumineux et possède une formation nucléinienne bien développée et un nucléole réfrin- gent. Ce n'est que par leur taille assez minime — 0,03 mm. — qu'ils s'éloignent des éléments glandulaires typiques. Puisque la glande est libre dans le cœlome, comment s'opère le remplacement des cellules glandulaires ? on pourrait croire que contrairement à ce qui se passe chez les autres Pulmonés, ce n'est pas au tissu conjonctif qu'est échu le rôle de four- nir à l'organe de nouveaux éléments glandulaires; cependant ce remplacement s'effectue d'après le mode ordinaire. On remarque, en différents endroits, des bandelettes conjonctives réunissant la glande au plancher de la cavité du corps et ces bandelettes possèdent des cellules formant le passage entre les éléments du tissu conjonctif et les cellules glandulaires de la glande pédieuse. La glande pédieuse de la Testacelle ne possède pas les parties accessoires que j'ai appelées « masses supérieures » ; en outre * Pendant lu période d'aelivite sccrétoire. RECHERCHES SUR LA GLANDK PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 821 les cellules à vacuoles font complètement défaut, ce qui fait sup- poser que chez cet animal la glande du pied ne joue aucun rôle dans Texcrétion des produits de désassimilation. La glande pédieuse est entourée d'une tunique conjonctive qui n'est continue que dans sa partie postérieure, tandis qu'en avant elle est nulle, ou à peu pi'ès. Comme -on le voit, parmi nos Stj'lommatophores indigènes, la Testacelle forme par sa glande pédieuse (^ainsi du reste que par toute son organisation) un type complètement à part. FarmaceUa OUvieri. Nous n'avons pu nous procurer de Parmacelle, aussi nous contenterons-nous de citer in extenso la description donnée par SiMROTH (12): „ Die Sohlentheilung in drei Abschnitte gemâss beschriinkt sich die Fussdriise auf das Mittelfeld, weit nach hinten reicliend durch die beiden vorderen Drittel. Ja weiter nach hinten, um so weniger ist sie zu einem geschlossenen Schlauche abgerundet, und die dïmne Decke von Quersmuskeln lasst sich nicht wegnehmen, ohne dass rnan den Ausfûhrgang uufreisst. Anders vorn. Nach der Miindung zu erhebt sich die Decke beiderseits in Wiilste, die immer stiirker taschen- formig sich in die Bauchhohle verwôlben. Die vordersten flachen Taschen springen selbststàndig heraus, dass sie leicht besondere Organe vortauschen. Die Absonderung des Schlei- mes steigert sich also wohl, je nâher der Ort des Bediirfnisses, d. h. der vordere Fussrand. Der Sekretion entspricht die Blutzufuhr. Denn die Fussarterie, die, uber den Pedalganglien nach hinten tretend, eine Strecke weit, etwa ein Drittel, in der Mittellinie liber dem Drûsengange verlauft, um dann, in zwei Zweige gegabelt, zu beiden Seiten der Driise einzudringen, gibt aus ihrem vorderen Stamme erst zwei Paar Aeste ab, welche zwischen die Blindsilcke des ersten Drilsendrittels sich herab- senken. " 322 EMILE- ANDRÉ. Vitrina pelUicida Drap. PI. XIL fig. 9. Glande bien développée, assez compacte, occupant les 7, de la longueur du pied. Masses supérieures réduites. Le canal excréteur est d'abord à la partie antérieure englobé dans les cellules glandulaires, puis libre à sa face dorsale, puis de nouveau enveloppé par la partie glandulaire. Le sillon et les bourrelets longitudinaux sont bien marqués. Il n'y a pas de plis au plafond. La partie inférieure de la glande est parcourue par une im- portante lacune sanguine qui peut être complètement entourée de cellules glandulaires ou seulement accolée à la glande. L'épithélium du plafond du canal contient des cellules à vacuoles très différenciées. Méats intercellulaires du sillon très grands(Pl.XII, fig. 9). Succinea ampMhia Drap. PI. XIL fig. 3. Glande pédieuse volumineuse, assez compacte, occupant des ''^ aux ^ , de la longueur du pied. Masses supérieures formant une couche au-dessus du canal excréteur. Ce dernier, au centre de la glande, est large avec les bourrelets et le sillon bien accentués. L'épithélium des côtés est bas. Cellules épithéliales à vacuoles peu distinctes des autres. Pas de plis. Artère pédieuse assez éloignée de la glande. Système lacu- naire peu développé. Une paire de nerfs émanant des ganglions pédieux court dans le tissu même de la glande. Dans sa partie an téro -supérieure, la glande est traversée par un faisceau musculaire provenant du cloaque génital et un peu plus en arrière par un autre émanant du canal déférent. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEU8E DES PULiMONÉS. 323 Zonites cellarius Gray. PI. XII, fig. 8. La glande est bien développée ; mais tandis que dans sa portion antérieure de nombreuses lacunes sanguines séparent les groupes de cellules glandulaires, la partie postérieure est très compacte. Le canal excréteur est large ; son sillon et ses bourrelets longitudinaux sont bien accentués. Leurs cils sont longs. Les masses supérieures sont volumineuses et forment deux amas arrondis et symétriques. Les cellules épithéliales à vacuoles du plafond du canal sont nombreuses et assez différenciées. La couche musculaire qui est au-dessus du canal excréteur est bien développée. On remarque, chez cette espèce, un seul pli au plafond du canal, pli qui contient un sinus sanguin. Hélix rotundata Mûll. Chez cette petite espèce la glande est proportionnellement très développée ; elle occupe presque tout le volume du pied dans la partie postérieure. Les bourrelets longitudinaux et le sillon médian du canal ont la disposition et le développement ordinaires. Les masses supérieures sont volumineuses. En arrière de la glande et au-dessus d'elle il y a un sinus sanguin important et bien délimité. UH. rotundata est une des rares espèces chez lesquelles il y a du pigment mélangé aux cellules glandulaires de la glande pédieuse. Les plis du plafond font défaut. Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 22 324 EMILE ANDRÉ. Hélix ohvoluta Miill. La glande pédieuse est, à l'inverse de ce qui se remarque chez les autres espèces, particulièrement développée dans la partie antérieure. Déjà au niveau des ganglions cérébroides l'organe n'est formé que du canal excréteur et de quelques rares cellules glandulaires disséminées dans ses environs. Les masses supérieures sont volumineuses, compactes et bien délimitées. Le canal ne prend la disposition caractéristique, avec bourre- lets et sillon, que dans la portion postérieure; jusque-là sa section est elliptique ou ronde. On remarque quelques cellules glandulaires à vacuoles. Il n'y a pas de plis au plafond du canal. Hélix lapicida Lin. Partie antérieure de la glande peu compacte, réduite à quel- ques cellules dispersées dans les environs du canal excréteur. La partie médiane est assez compacte. Les masses supérieures forment une couche au-dessus du canal excréteur; leurs éléments sont entremêlés de cellules glandulaires vacuolées. Ces dernières sont très nombreuses chez cette espèce. Le système lacunaire est peu important dans les environs de la glande. Le canal est, à la partie antérieure, large et aplati, puis il prend la conformation ordinaire avec bourrelets et sillon et présente en outre, à son plafond, des plis bien développés. L'épi- thélium du plancher, de même que celui du plafond, est très bas ; les cils en sont très courts. RECHERCHES SUR )>A (iLANDE l'ÉDIEUSE DES PULMONÉS. 825 Hélix nemoralis Linn. Glande très compacte et très développée. Sillon longitudinal profond. Masses supérieures volumineuses, placées entre le bulbe buccal et les parois du cœlome ; le faisceau des cols de leurs cellules est parcouru dans plusieurs sens par des bandes musculaires. Le plafond du canal est muni de deux plis assez longs. L'épithélium du canal est partout très bas. Eelix pomatia Lin. PI. XIII, fig. 18. Glande compacte, ayant à peu près les mêmes dimensions sur toute sa longueur, cependant un peu plus volumineuse en arrière. Le canal possède des bourrelets longitudinaux et un sillon profond ; dans sa partie postérieure, il présente des plis nombreux et de grandes dimensions qui occupent presque tout le lumen. Les masses supérieures se présentent sous la forme d'une couche. L'épithélium du canal excréteur est bas. Hélix aspersa Mull. PI. XII, lig. o. Glande pédieuse semblable à celle de l'espèce précédente ; elle présente cependant une particularité unique chez nos Pul- monés indigènes: les trois plis médians du plafond du canal excréteur sont revêtus de cils très courts (long. 0,004 mm.) et très serrés. 326 EMILE ANDRÉ. Hélix incarnata Mull. Près de son ouverture la glande est peu importante, tandis que dans la partie postérieure elle est très volumineuse, les cel- lules glandulaires étant placées surtout sur les côtés et au-des- sus du canal. Les masses supérieures forment une couche épaisse au-des- sus du canal excréteur. L'épithélium cilié de ce dernier est bas dans sa moitié anté- rieure ; il augmente peu à peu de hauteur; ses cils sont très longs et disposés en touffes. On remarque, dans la portion antérieure, de nombreux fais- ceaux musculaires transversaux disposés au-dessus et au-des- sous de l'organe. L'artère pédieuse, qui occupe sa place habituelle, est, dans la région postérieure, complètement enveloppée de tissu glan- dulaire. Dans cette même région l'épithélium du plafond est en deux couches et forme des plis nombreux et compliqués. Les bourrelets longitudinaux sont très atténués ; le sillon médian est profond. Hélix sericea Drap. La glande est volumineuse, peu compacte. Les lacunes san- guines sont nombreuses dans ses environs. n Les masses supérieures sont bien développées. On trouve du pigment dans la lame conjonctive qui entoure le canal excréteur. Ce dernier est, dans la partie postérieure, au milieu de la masse glandulaire particulièrement bien développée dans cette région ; il présente des bourrelets et un sillon peu accentués et des plis au plafond. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS, 327 Hélix Pisana MiiW. Glande pédieuse très réduite, ne se composant, dans certaines régions, que du canal excréteur. Il est très étonnant que cet organe soit si peu développé chez une espèce qui se tient de préférence sur des Chardons, des Eryngium et autres plantes rugueuses; il est vrai que 1'^. Pisana est très sédentaire et reste presque constamment à la même place. Les masses supérieures forment une couche au-dessus du canal. Ce dernier conserve sur la plus grande partie de son parcours une section elliptique ; dans sa portion postérieure le plancher forme les bourrelets et le sillon caractéristique et le plafond porte des plis longitudinaux. L'artère pédieuse est immédiatement accolée au canal excré- teur. Hélix acuta Miill. PI. XII, lig. 4 et PI. XIII. fig. 1. Chez cette espèce qui a le même habitat que la précédente, la glande pédieuse est très développée; les masses supérieures également ; elles se confondent dans leur partie postérieure avec les cellules ordinaires de la glande. Le canal possède les bourrelets et un seul pli peu accentué ; il est, sauf à l'extrémité antérieure, complètement entouré par les cellules glandulaires. Le système lacunaire est bien développé dans les environs de la glande. Cette dernière occupe à peu près les '/j de la longueur du pied. 328 EMILE ANDRÉ. Clausilia plkata Drap. PI. XIL fig. 6, 7 et 10. La glande est très déchiquetée en avant; dans la région postérieure, elle est volumineuse et compacte et finit assez brus- quement. Les masses supérieures sont bien développées, piriformes, la partie renflée flottant dans le cœlome. Dans la partie postérieure la glande est au fond d'une im- mense lacune occupant presque tout le pied, lacune qui est divisée par des sortes de diaphragmes transversaux. En avant les sinus sanguins sont aussi très importants (voy. PI. XII, fig. 6). Les bourrelets et le sillon sont bien marqués. L'épithélium des côtés du canal est très bas ; en arrière au plafond il est composé de deux strates. Les cils des bourrelets sont très longs. On observe, dans la région antérieure, quelques cellules glan- dulaires à vacuole. BîiUmiis montanus Drap. La glande est plus volumineuse et plus compacte que chez l'espèce précédente. Masses supérieures également volumi- neuses, formant une couche épaisse se prolongeant en s'atté- nuant en arrière. Bourrelets et sillon réguliers et bien marqués. Cils courts. Méats du sillon larges. Le canal excréteur est entouré de toutes parts par des cel- lules glandulaires. On trouve des éléments glandulaires va- cuoles. Peu de sinus sanguins dans les environs de l'organe. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS, 329 Zka luhrica Leach. La portion antérieure de la glande est réduite ; tandis qu'au milieu et en arrière l'organe est volumineux. Les masses supérieures sont en couche peu épaisse. Les bourrelets longitudinaux et les plis du plafond font dé- faut ; le sillon médian est peu marqué. Les cils du plancher sont bas, non disposés eu touffes. On ne trouve pas de cellules vacuolées. Les éléments glandulaires proprement dits sont entremêlés de granulations de pigment. Le système lacunaire sanguin est peu important dans les environs de la glande. 330 EMILE ANDRÉ. TROISIÈME PARTIE PHYSIOLOGIE Le naturaliste qui a découvert la glande pédieuse, Klee- BERG (1), n'assigne aucune fonction à cet organe; il a seulement constaté qu'il existait une communication entre le canal de la glande et le système veineux. Nous aurons plus tard à discuter cette assertion et à faire part de nos observations et de nos expériences à ce sujet. Après Kleeberg, les zoologistes qui s'occupèrent de la glande du pied, émirent des opinions diverses sur le rôle de cet organe. LEtDY(3), Sochaczewer (9) l'ont considéré comme un organe des sens. Sochaczewer précisant, lui attribue une fonction olfactive. Il a pris les cellules filiformes ciliées des méats intercellulaires du sillon pour des éléments sensitifs, analogues aux cellules sensorielles de Flemming qu'on trouve sur les ten- tacules, avec lesquelles en effet les premières ont une certaine ressemblance. En outre, il décrit comme filaments nerveux, les fibres conjonctives qui sont mêlées aux éléments glandulaires. Hanitsch (19) a repris la manière de voir de Sochaczewer, il considère certaines cellules ciliées des bourrelets longitudinaux comme sensitives, mais il n'admet pas la présence de fibrilles nerveuses en connexion avec ces éléments soi-disant sensoriels. Il a trouvé, au-dessous des bourrelets longitudinaux, des cellu- les ganglionnaires qui envoient des prolongements aux cellules ciliées. Pour nous, nous n'avons jamais découvert d'éléments ganglionnaires ni de fibres nerveuses au-dessous de l'épithélium cilié. Il est probable que les cellules ganglionnaires d'HANiTSCH RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉ8. 331 sont les cellules rondes qui existent au-dessous de l'épithélium des bourrelets, mais qui n'ont aucun des caractères des cellules ganglionnaires (voir page 301 et PL XII, fig. 9, h). Quant aux fibres nerveuses de Sochaczewer ce sont, de l'avis d'HANiTSCH et du nôtre, de simples fibrilles conjonctives. Eu outre, les ganglions cérébroïdes qui sont, comme on le sait, les centres sensitifs, n'envoient pas de nerfs à la glande pédieuse ; si ce n'est deux petits filets ' , qui vont dans sa partie tout à fait antérieure dans la région où l'épitbélium du canal de la glande ne diffère pas encore de l'épithélium externe du corps. Ce fait contribue également à infirmer l'opinion qui fait de la glande du pied un organe des sens. Les expériences de Moquin-Tandon (4) prouvent aussi que le siège de l'olfaction ue réside pas dans la glande pédieuse. Ayant cautérisé fortement chez des Hélix aspersa et Pisana la partie antérieure de la glande, il constata que, malgré cette opé- ration, les animaux se dirigeaient vers les matières alimentaires odorantes comme auparavant. D'autre part, aj^ant coupé les deux tentacules supérieurs chez des Arions, Moquin-Tandon s'aperçut que, une fois guéris de leurs blessures, les Arions ne faisaient aucun mouvement pour se rapprocher de substances alimentaires, même placées dans leur voisinage presque im- médiat. L'opinion attribuant à la glande du pied une fonction senso- rielle a été combattue également par Siebold, Semper, Hous- SAY et SzEKELY ; pour ces auteurs la glande pédieuse est un organe sécrétant une mucosité destinée à lubrifier les corps rugueux sur lesquels rampent les animaux. Nos observations et nos expériences nous ont aussi amenés à considérer la glande pédieuse comme ayant pour principale fonction la sécrétion du mucus destiné soit à atténuer les rugo- ^ Chez les grosses espèces que nous avons disséquées. 382 EMILE ANDRÉ. sites du chemin de l'animal, soit à aider la mastication des subs- tances alimentaires. En effet si l'on observe un de nos Pulmonés (les Limaces et les Arions sont ceux qui se prêtent le mieux à cette observation) pendant qu'il rampe, oi> peut voir suinter la mucosité hors du sillon prébuccal, peu abondamment il est vrai mais cependant en quantité suffisante pour être distinguée avec un peu d'attention. Si l'on fait ramper l'animal sur une plaque de verre, on peut en l'examinant par-dessous faire cette observa- tion avec plus de facilité. Le mucus de la glande pédieuse n'entre que pour une part -dans la lubrification du chemin de l'animal ; c'est aux glandes mucipares des téguments qu'est dévolu le principal rôle dans cette fonction. A cause de son faible débit la glande du pied ne suffirait pas à former ces rubans brillants que les Pulmonés ter- restres laissent après eux dans les endroits où ils ont passé, rubans qui sont souvent assez épais et assez consistants pour être détachés de l'objet auquel ils sont collés. En outre, si l'on place un escargot quelconque sur une surface sur laquelle il puisse ramper, on remarque que la trace brillante de mucus ne commence pas à l'endroit où se trouvait l'ouverture de la glande du pied, mais à celui où reposait l'extrémité postérieure de la sole. Nous croyons que la sécrétion de la glande pédieuse a de plus la fonction de contribuer, avec le suc salivaire, à faciliter l'action des pièces buccales dans la trituration des aliments. « Nous croyons » disons-nous, n'osant pas être plus affirmatifs pour cela^ parce que l'observation directe dans ce cas est très déli- cate, le sillon prébuccal étant presque toujours caché par la feuille, le fruit, etc., que mange l'animal. Cependant, si l'on arrache brusquement un escargot de son repas, on peut voir que tout autour de l'endroit rongé il y a du mucus en assez grande abondance pour qu'il ne puisse être fourni par les glandes sali- vaires seules. RECHERCHES SUR LA (GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 333 Le fait que les Pulmonés aquatiques ne possèdent pas cet or- gane est aussi en faveur de la manière de voir que nous venons d'exposer, car il est évident que, sous l'eau, le produit de sécré- tion de cette glande ne serait d'aucune utilité. Examinons maintenant comment s'opère l'extérioration du mucus. Ainsi que nous l'avons vu précédemment, la cellule glandulaire une fois gonflée de produits sécrétoires s'étire en un col qui vient s'ouvrir dans le voisinage des méats interceiiulaires du fond du sillon du canal. Sous l'influence de l'élasticité des parois des cellules glandulaires, leur contenu s'échappe, passe à travers les méats et de là dans le canal. Une fois arrivé là, le mucus doit être porté au dehors. Différents facteurs entrent en jeu pour cette opération. C'est premièrement le mouvement des cils vibratiles du plan- cher du canal. Cette cause agit constamment. Elle n'est pas sous la dépendance de la volonté de l'animal et son action est d'une excessive lenteur, en sorte qu'elle ne suffirait pas à Tex- térioration du mucus dans les moments où il doit être fourni en plus grande abondance, comme pendant la reptation. Le mouvement des cils vibratiles est, disons-nous, excessive- ment lent; pour nous en assurer nous avons fait l'expérience suivante. On ouvre rapidement un Arion ou une Limace préala- blement insensibilisé par la vapeur d'éther, on arrache tous les viscères y compris le système nerveux; puis au moyen d'une aiguille coupante on enlève sur une petite longueur le plafond du canal excréteur de la glande pédieuse. Dans cette solution de continuité du canal^ on introduit une très petite quantité de pâte formée de carmin finement pulvérisé et d'eau. On porte alors sur la platine du microscope l'animal qu'on a aupa- ravant fixé sur une lame de verre et dont on a écarté les parois du corps. Le microscope doit être muni d'un objectif faible et d'un micromètre oculaire. On place le canal de la glande du 384 EMILE ANDRÉ. pied au-dessous de l'échelle du micromètre et on marque à quelle division correspond l'endroit où se trouvent les particules de carmin situées le plus en avant. On examine de temps en temps la préparation (qu'il faut avoir soin de tenir humide); après deux heures environ — temps au bout duquel le mouvement vibratoire a cessé — le carmin a avancé d'à peu près trois millimètres. Cette expérience n'a pas la prétention de donner d'une manière absolue la vitesse d'action des cils vibratiles; mais elle montre que cette vitesse est très faible. Une autre force agissant sur le mucus est la « vis a tergo, » c'est-à-dire la pression produite par le mucus arrivant dans le canal (chassé par la contraction des parois élas- tiques des cellules glandulaires) sur le mucus qui est plus en avant. Cette force agit à peu près constamment, mais avec une intensité variable ; elle n'est pas dépendante de la volonté de ranimai. En troisième lieu nous trouvons comme agent de Textériora- tion du mucus ', la compression de la glande toute entière par les fibres musculaires qui l'entourent plus ou moins complète- ment; ces muscles sont soumis, cela va sans dire, à l'action du système nerveux. Comme nous l'avons vu précédemment, c'est pendant la rep- tation que l'animal a le plus besoin du produit de sécrétion de la glande. Nous pensons que les contractions ondulatoires du pied, amenant la progression de Tanimal, se répercutent sur la glande pédieuse et son canal ' et occasionnent chez celui-ci des mouvements en quelque sorte péristaltiques. Ces mouvements font progresser le produit de la glande vers son orifice externe, sans que l'animal ait à faire agir spécialement les faisceaux mus- culaires des environs de la glande. ^ Sauf chez la Testacelle. ^ Sauf chez la Testacelle. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 335 C'est à notre avis cette dernière cause qui est la plus impor- tante dans le transport au dehors des produite de sécrétion de la glande pédieuse. En dernier lieu les mouvements du corps tout entier doivent produire sur la glande des compressions qui, bien qu'intermit- tentes et changeant de place, peuvent aussi contribuer à faire progresser le mucus dans le canal. Chez les Testacelles qui, comme nous l'avons vu plus haut, ont la glande pédieuse libre dans la cavité du corps et dépour- vue de cils vibratiles, c'est cette dernière cause, seule avec la « vis a tergo » qui peut amener l'extérioration des produits de l'organe. Pour se procurer du mucus pur afin d'en étudier les proprié- tés, on ouvre rapidement un Pulmoné de grande taille anes- thésié par l'éther, puis on lui enlève tous les viscères. Ensuite on comprime le pied entre les doigts, en le tirant d'arrière en avant. On voit alors saillir entre les lèvres du sillon prébuccal une petite goutte de mucus. Ce mucus est légèrement jaunâtre ou grisâtre ; il est assez épais et très filant. Examiné au microscope il présente des gra- nulations. Ces granulations sont sphériques, incolores et réfrin- gentes ; elles se colorent vivement par les teintures de carmin et de cochenille et par l'acide osmique. Les acides et les alcalis étendus ne les attaquent pas. Elles ne sont pas dissoutes par le mélange d'alcool et d'éther et ne se colorent que faiblement par le bleu de quinoléine; elles ne sont donc pas formées de graisse. ePai constaté dans l'épiphragm'e membraneux de quelques Hélix des granulations présentant les mêmes réactions ; peut- être la glande pédieuse concourt-elle à la formation de cette membrane. On trouve en outre quelquefois, dans le mucus, des noyaux de 336 KMILE ANDRÉ. cellules glandulaires et des filaments provenant probablement du réseau liyaloplasmique de ces dernières. Le mucus pédieux est coagulable instantanément par le su- blimé et l'alcool. Les acides ne le coagulent pas; la chaleur non plus, probablement à cause de la grande quantité de mucine qu'il contient; on le sait, la mucine n'est pas coagulée par la chaleur. Sec il est transparent, assez résistant et élastique. Il contient de la chaux à l'état de carbonate et de phosphate ne se décelant qu'à l'analyse, étant en particules trop tenues pour être aperçues aux plus forts grossissements du micros- cope. Le produit de sécrétion de la glande pédieuse présente au papier de tournesol une réaction alcaline plus ou moins pronon- cée, jamais acide ni même neutre '. Certains auteurs ont émis l'idée que la glande pédieuse pour- rait peut-être, concurremment avec le rein, fonctionner comme organe d'excrétion. Ceci nous a engagé à nous enquérir par l'analyse chimique si cette glande contenait des produits de désassimilation. Nous nous sommes adressés pour ces essais aux Limaces et aux Arions dont la glande pédieuse est volumineuse et facile- ment isolable. En premier lieu nous avons recherché l'acide urique et les urates, en nous servant pour cela de la méthode que Griffiths (14) a employée pour les analyses d'organe de Bojanus d'Ano- donte ; nous opérions sur une quinzaine de glandes. Les résul- tats de ces expériences ont été complètement négatifs. Nous avons également recherché dans des glandes pédieuses ' On sait que certains Gastéropodes terrestres ,ont le pouvoir de perforer plus ou moins profondément les roches calcaires. On ne saurait attribuer dans cet acte de rôle à la sécrétion de la glande du pied, puisqu'elle n'est jamais acide. RECHERCHEE SIR LA (iLANDE l'ÉDIEl'SE DES PULMONÉS. 337 des leucomaïnes xanthiques et créatiniques; mais les réactions sont si délicates et si sujettes à caution que nous ne prendrons pas en considération les résultats obtenus. Pendant que nous faisions ces recherches, M. le prof. Cuénot de Nancy étudiait également l'excrétion chez les Pulmonés, mais par la méthode des injections physiologiques. Ce savant nous apprend que chez les Limaces et les Arions, les cellules épithé- liales du plafond du canal de la glande pédieuse ont pour mis- sion d'excréter certaines substances. Nous n'allongeions pas et nous renverrons le lecteur au beau travail de M. Cuénot (21 et 22). Abordons maintenant une autre question. Le canal de la glande pédieuse est-il en communication directe avec la cavité du corps ou, si l'on veut, avec le système lacunaire? Klee- BERG (1) sans avoir fait des recherches dirigées dans ce sens se prononce pour l'affirmative. Garnault (16) qui a étudié la glande pédieuse chez le Gydostoma elegans, professe à cet égard la même opinion ; c'est par l'examen des coupes en séries qu'il est arrivé à cette conclusion, car selon lui les injections ne suffisent pas pour ce genre de recherches. Nous n'avons pas étudié la glande pédieuse du Cydostoma. aussi n'oserons-nous pas contredire M. Garnault pour ce qui concerne cet animal. Par contre, pour les Pulmonés, nous esti- mons que c'est la méthode des injections, pratiquée avec tous les soins désirables qui est la seule vraiment digne de confiance dans ce cas. Les objets destinés à être débités en coupes doivent passer par tellement de réactifs contractant, durcissant, en un mot déformant les tissus que des vides existant entre les éléments peuvent parfaitement disparaître ou que, d'autre part, il peut s'en former d'artificiels. Pour résoudre cette question, de savoir si le système lacu- naire peut communiquer avec le canal de la glande pédieuse, nous nous sommes donc adressé aux injections. 338 EMILE ANDRÉ. Nous avons employé une masse à froid, seule convenable pour des tissus aussi délicats, dont voici la préparation. On choi- sit des morceaux de gomme arabique bien transparents et exempts de débris étrangers, on les broie et on en fait avec de l'eau une solution sirupeuse pas trop épaisse. On mélange intimement à cette dernière du carmin finement pulvérisé. Cette masse, facile à préparer, est d'un emploi très commode. Si l'on veut la conserver quelque temps il est bon, pour qu'elle ne se recouvre pas de moisissures, d'y ajouter un antiseptique approprié ; dans ce cas elle ne pourra pas être utilisée sur des animaux vivants. Pour pousser l'injection nous nous sommes servis, quand il s'agissait d'injecter les lacunes du pied, de la seringue de Pra- vaz et, lorsque nous injections le canal excréteur par son ouver- ture, d'un tube de verre effilé à Fun des bouts ' et muni à l'autre d'un tuyau de caoutchouc qu'on introduit dans la bouche pour utiliser la pression de l'air contenu dans les poumons. Cette dernière méthode est très commode : elle laisse une main libre et permet de régler à volonté la pression selon les besoins de la cause. Nous avons pratiqué des injections sur des animaux vivants ' (Arion, LiniaxJ et sur des individus tués à la vapeur d'éther (Arion, Limax, Hélix). Dans les deux cas les résultats ont été les mêmes. L'animal injecté est rapidement ouvert d'un coup de ciseaux sur le dos, puis jeté dans l'alcool absolu qui le fixe presque instantanément et qui coagule la gomme de la masse. Une fois que le pied est suffisamment durci on l'enrobe dans la moelle ' Les arêtes des bords de l'ouverture doivent avoir été arrondies par une légère fusion pour ne pas créer des fausses routes dans les tissus en les per- çant. ' On ne peut pas dans ce cas se servir de Mollusques à coquille, parce qu'ils se retirent tout au fond de leur test en rendant ainsi impossible l'introduction de la canule. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 339 de sureau et on le débite en coupes dans le microtome de Ran- yiER. Maintenant que le procédé opératoire est connu, donnons les résultats des injections de la glande pédieuse, faites soit de l'in- térieur soit de l'extérieur. Dans le premier cas on injecte donc la masse au carmin avec une seringue de Pravaz dans les lacunes du pied, en piquant ce dernier avec la canule. Sur des coupes transversales du pied (PI. XIII, fig. 18) ainsi traité, on remarque que la glande pé- dieuse se détache en blanc sur le reste du pied qui est presque entièrement rouge. Le carmin n'a pas pénétré entre les cellules glandulaires et en aucun cas dans le lumen du canal excréteur. Quand dans la masse glandulaire de l'organe se trouvent des sinus sanguins, comme cela arrive fréquemment, il est évident que la masse d'injection les remplit, mais elle ne s'introduit jamais entre les éléments qui les limitent. Ces résultats ont été constants, quelle qu'ait été l'espèce étudiée ; le fait que l'indi- vidu soit mort ou vivant n'importe pas non plus. Ces expériences nous montrent qu'en aucune façon le système sanguin ne peut être en communication directe avec l'extérieur par l'intermédiaire de la glande pédieuse. D'autre part, si l'on injecte le canal excréteur de la glande par son ouverture, on peut faire les observations suivantes. Chez les Arions et les Limaces, lorsqu'on a ouvert le corps et qu'on a enlevé ses viscères, on remarque sur le milieu de la face supérieure (ou interne) du pied une bande rouge à contours parfaitement délimités (PI. XIII, fig. 16); c'est le canal excré- teur rempli de la masse au carmin, mais qui n'en a pas laissé passer dans les autres parties du pied. Cependant si l'on exa- mine des coupes transversales de ce pied, on remarque qu'en quelques endroits du fond du sillon longitudinal quelques parti- cules de carmin ont traversé les méats intercellulaires et se sont introduites dans la portion glandulaire de l'organe. Ces parcel- Rev. Suisse de Zool., T. IL 1894. 23 340 EMILE ANDRÉ. les colorées sont très peu abondantes et sont toutes restées dans les environs immédiats du canal excréteur, sans jamais traver- ser la glande dans tout son diamètre pour aller jusque dans les lacunes qui l'entourent. Ce résultat était à prévoir étant donné le fait que les cellules épitliéliales du fond du sillon longitudinal laissent entre elles de petits intervalles. Ainsi donc le sang ne peut sortir par le canal de la glande du pied, mais un liquide qu'on y pousse sous une certaine pres- sion, peut traverser les méats intercellulaires de son plancher. Comme on le sait, si l'on immerge complètement dans l'eau un Pulmoné terrestre, au bout d'un certain temps son corps se met h se gonfler en s'imbibant petit à petit du liquide ambiant ; fina- lement l'animal meurt dans un état de distension extrême pro- duit par la quantité considérable d'eau qu'il a absorbée. En considérant les résultats de cette seconde série d'injections on pourrait se demander si la glande pédieuse n'est pas l'organe par lequel s'eifectue l'entrée de l'eau. Pour nous éclairer à ce sujet nous avons institué quelques expériences. Nous avons immergé diiïérentes espèces de Pulmonés dans de l'eau tenant en suspension une forte proportion de carmin fine- ment pulvérisé ou d'encre de Chine. Comme dans l'eau pure, le corps se gonfle et la mort arrive au bout d'un à deux jours. Les animaux morts de cette façon étaient disséqués ou fixés, durcis et débités en coupes. Si le canal de la glande était le lieu d'in- troduction de l'eau dans le corps, on devrait trouver des par- celles de matière colorante dans les méats intercellulaires ou tout au moins dans le canal lui-même ; c'est ce qui n'a jamais eu lieu. Cela nous prouve que non seulement l'eau n'entre pas dans le corps par cet organe, mais aussi que, lorsqu'on immerge un Pulmoné terrestre dans l'eau, le liquide ambiant ne pénètre pas même dans le canal de la glande. RECHERCHES SUR LA (iLANDE l'ÉDIKUSE UKS PULMONÉS. 341 Avant de clore la partie physiologique de notre travail, po- sons-nous une dernière question. On sait que, lorsque les escar- gots sont attaqués ou lorsqu'ils se croient en danger, ils se retirent au fond de leur coquille en sécrétant un mucus abon- dant. Ce mucus est pour eux un moyen de défense, soit en éloi- gnant l'ennemi, soit en atténuant la gravité de la blessure que ce dernier pourrait faire à l'habitant de la coquille. Sont-ce les glandes téguraentaires qui fournissent cette mucosité, ou la glande pédieuse, ou bien les deux à la fois? Nous avons constaté que l'animal en se rétractant recourbe sa glande pédieuse de façon à ce que son orifice de sortie devienne interne. Dans cette position la glande pédieuse ne peut extériorer son mucus. Du reste la production de ce dernier est si peu abondante qu'elle ne pourrait être utilisée comme moyen de défense. On se rend très bien compte de la disposition que prend la glande pédieuse chez un animal contracté, si l'on fait une série de coupes d'un individu dans cet état. On remarque alors que la glande est recourbée en haut, en sorte que le plafond de la partie recourbée est accolé à celui de la partie restée dans sa position normale. Nous avons représenté (PI. XII, fig. 8) une coupe de Zonite contracté. 342 EMILE AXDRÉ. QUATRIÈME PARTIE EMBRYOGENIE Le développement de la glande pédieuse n'a pas été jusqu'à présent étudié spécialement. Fol (8) et Brock (15) nous ap- prennent incidemment que le canal excréteur est une invagina- tion de l'ectoderme. Nous avons repris le sujet en nous adressant à des embryons d'Arion empirkorum. Il est permis de croire que le processus de la formation de la glande du pied est grosso modo le même chez tous les Stylommatophores ' et que ce qui sera dit pour YArion empiricorum peut s'appliquer à tous ses congénères. Chez cette espèce le temps qui s'écoule entre la ponte de l'œuf et son éclosion est d'environ 35 jours. Déjà vers le quinzième jour après la ponte, l'ectoderme qui à cette époque ne porte encore nulle part des cils, se creuse à la partie antérieure du pied en une fossette. Cette dernière devient de plus en plus profonde et s'enfonce dans le mésoderme du pied. C'est cette invagination de l'ectoderme dans le mésoderme qui deviendra le canal excréteur de la glande pédieuse. Ce canal occupe, vers le dix-neuvième jour, à peu près la moi- tié de la longueur du pied et est formé d'une couche de cellules aplaties, toutes semblables entre elles et semblables à celles de l'épithéiium externe. L'invagination ectodermique continue à s'enfoncer dans le pied; en même temps les cellules qui la com- posent augmentent de hauteur, surtout au plancher et au pla- ' Sauf chez la Testacelle. RECHERCHES SUR L\ (JLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 343 fond. A cette époque les éléments mésodermiques du pied se multiplient dans les environs du canal excréteur. Dans les environs du vingt-troisième jour (PL XIII, fig. 13), cet organe occupe les 7» de la longueur du pied ; le plancher présente l'ébauche des bourrelets longitudinaux et du sillon. A ce moment on remarque dans la masse d'éléments mésodermi- ques plus serrés qui se trouvent autour du canal excréteur, quelques cellules (PI. XIII, fig. 13) d'une taille un peu plus con- sidérable que les autres et dont le noyau est également plus vo- lumineux. A mesure que l'embryon avance en âge, ces cellules deviennent plus nombreuses et diffèrent de plus en plus des cel- lules conjonctives du pied : elles augmentent de volume, pren- nent un réseau hyaloplasmique très visible et forment dans leur corps cellulaire des granulations ; en un mot elles prennent tous les caractères des cellules glandulaires de l'adulte^ en conser- vant toutefois des dimensions beaucoup plus minimes. Vers le vingt-huitième jour on rencontre déjà des éléments glandulaires parfaitement caractérisés. La formation de ces éléments com- mence à la partie antérieure et se propage petit à petit en ar- rière. De son côté le canal se rapproche peu à peu de sa forme défi- nitive. Le sillon et les bourrelets longitudinaux s'accentuent; le vingt-cinquième jour ils sont dans la partie antérieure complè- tement formés. A cette époque naissent les cils vibratiles du plancher; leur formation commence antérieurement et s'étend petit à petit en arrière. C'est également dans cet ordre que nais- sent les différentes parties qui doivent constituer l'organe adulte. C'est ainsi que dès le vingt-huitième jour les méats inter- cellulaires du fond du sillon commencent à se former dans la région antérieure. L'ébauche de la glande pédieuse est primitivement au milieu de la masse du pied ; dans le cours de son développement elle se rapproche graduellement de la face supérieure du pied et au 23* 344 EMILE ANDRÉ. moment de la naissance elle est déjà directement accolée à cette face. Environ cinq jours avant l'éclosion (soit le trentième jour) la glande pédieuse a déjà atteint la conformation qu'elle doit tou- jours garder; les éléments qui la composent sont cependant de dimensions beaucoup moindres que chez l'adulte. A ce mo- ment l'organe peut déjà fonctionner, car on trouve quelque temps avant l'éclosion des granulations de cellules glandulaires dans le lumen du canal excréteur. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES l'ULMONÉS. 345 KÉSUMÉ La glande pédieuse est formée d'une masse d'éléments glan- dulaires s'ouvrant dans un canal commun qui débouche dans le sillon prébuccal. A la partie antéro-supérieure se trouvent des amas glandu- laires que nous avons appelés « masses supérieures. » Le canal possède quelquefois des plis pendant de son plafond dans le lumen. Le plancher du canal est cilié et possède des méats inter- cellulaires; le plafond non cilié, contient des cellules épithé- liales à vacuoles. La portion glandulaire est formée de trois sortes d'éléments : 1° Cellules ordinaires; 2'' Cellules des masses supérieures; 3° Cellules glandulaires vacuolées. Les premières proviennent des cellules conjonctives, elles forment à leur intérieur des produits sécrétoires, les expulsent par leurs cols dans les méats intercellulaires et de là dans le canal. Après cette excrétion la cellule passe par une période de repos, puis élabore de nouveau des produits sécrétoires, les éli- mine et ainsi de suite un certain nombre de fois. Puis l'élément meurt et est expulsé par le canal. Les cellules des masses supérieures diffèrent par plusieurs points des cellules ordinaires. Les cellules vacuolées sont peu nombreuses et disséminées. La glande pédieuse de la Testacelle diffère beaucoup de celles des autres types étudiés : elle flotte dans le cœlome, ne possède 346 EMILE ANDRÉ. pas les masses supérieures. Canal non cilié, sans bourrelets, ni sillon longitudinal. La glande pédieuse n'est pas un organe des sens. Elle a pour fonction de sécréter un mucus lubrifiant sur le chemin que doit parcourir l'animal et peut-être aidant la tritu- ration des matières alimentaires. Les causes d'extérioration du mucus sont : Le mouvement vibratile du plancher du canal, La « vis a ter go ^ » La compression de la glande par les faisceaux musculaires qui se trouvent dans son voisinage. Les contractions ondulatoires du pied pendant la progression, Les mouvements du corps tout entier. Le mucus a une réaction alcaline. La glande pédieuse n'excrète ni l'acide urique, ni les urates. Certaines de ses parties jouent cependant un rôle dans l'excré- tion. (CUÉNOT.) Le sang ne peut sortir par la glande pédieuse; mais un liquide poussé de l'extérieur peut traverser les méats intercel- lulaires. Lors de la mort par submersion des Pulmonés, l'eau n'entre pas dans le corps par la glande pédieuse, elle ne pénètre pas même dans le canal de sortie. Le mucus de la glande pédieuse ne peut servir à la défense. Le canal est d'origine ectodermique, la portion glandulaire d'origine mésodermique. RECHERCHES SUR LA GLANDE PÉDIEUSE DES PULMONÉS. 347 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1. Kleeberg. — Eine bisher unbekannle Driise in cerschiedenen Gastropoden . Isis (von Oken). t. XXIII, 1830. 2. Delle Chiaje. — Descrizione e notomia degli animali invertehratl. îS'apoli, 1841. :{. Leidy. — On the situation of the olfactory sensé in the terrestrial tribe of the Gasteropodus MoUusca. Proceed. Acad. Nat. Se. of Philadelphia, t. III, 1846. 4. Moquin-Tandon. — L'odorat des Gastéropodes. Annales des se. nat.. série 3, t. XV, 1831. •5. Moquix-Tandon. — Histoire naturelle des mollusques terrestres et fluviatiles de France. 2 vol. et atlas. Paris, 1853. 6. Semper. — Beitrdge zur Anatomieund Physiologie der Pulmonaten.7.Qû^çh\\ fiir wiss. Zool.. t. VIII, 1837. 7. SicARD. — Recherches anatomujues et histologiques sur le Zonites algirus. Ann. Se. nat. (6), t. I. Paris, 1874. 8. Foi.. — Développeme7it des Pulmonés. 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Garnault. — Recherches anatomiques et histologiques sur le Cyclostoma ele- gans. Actes de la Soe. linnéenne de Bordeaux, t. XLI. 1887. 17. SzEKELY. — A Pulmonatumok Talpmirigye. Orvos-Ternieszettudoniànyi Er- tesitô. III. Tabl. 1887. 18. Bretonnière. — Perforation des roches calcaires par les escargots. Com[), rend., Paris., t. G VII, 1888. 348 EMILE ANDRE. 19. Hanitsch. — Contribution on the Anatomy and Histology of Limax agrestis. Proceedings Liverpool Biological Society, t. II, 1888. 20. Lac^zk-Duthiers. — Histoire de la Testacelle. Arch. de zool. exp., série 2, t. V, 1888. 21. CuÉNOT. — L'excrétion chez les Pùlmonés. Conipt. rend.. Paris, t. CXV, 1892. 22. CuÉNOT. — Études physiologiques sur les Gastéropodes pùlmonés. Archives de Biologie, t. XII, 1892. 23. André. — Contribution à l'anatomie et à la physiologie des Ancylus. Revue suisse de zool., t. I, 1893. DIE TIERWELT JUR^SEEN VON F. ZSCHOKKE in Basel. Hierzu Tafel XIV. Jules de Guerne uncl J. Richard liabeii vor kurzer Zeit eine Notiz îiber die pelagische Fauna der Seen des franzo- sischen Juras verôffentlicht (14). Ihr Material stammt aus nicht weniger als 2 1 grôsseren und kleineren Wasserbecken der Départements des Ain, Doubs und Jura; es wurde zu deu verschiedensten Jalireszeiten gesammelt, so dass die gewonnenen faunistischen Resultate recht woM Anspruch auf Vollstândigkeit und allgemeine Giiltigkeit erlieben kôimen. Das Limnoplankton der stehenden Gewâsser des franzô- sischen Jurazugs wûrde sich nacb den angedeuteten Beobach- tungen aus 26 Tierformen — zwei Protozoen, sechs Rotiferen, zehn Cladoceren und acM Copepoden — zusammensetzen, Als neu fiir die franzôsische Fauna bezeicbnen de Guerne und Richard Bythotrephes longimanus Leyd., aus dem See von Saint-Point. Daphnia Jardinei Baird (var. apicata Kurz) fand sicb nur einmal im See von Malpas (Doubs). Endlich beberbergt das Wasserbecken von Saint-Point die ftir Frank- Rev. Suisse de Zool., T. IL 1894. 24 350 F. ZSCHOKKE. reicli neue Form Ileterocope saliens Lillj. Die Calanideii siiid ausserdem noch vertreteii diircli fiinf Arten des Genus Diaj)- fotnus, von deiien spezielle Erwiilmuiig verdieiieii D. âenfi- cornis Wier]. (See von Chalain) und der von niehreren Fund- orten erwiilinte D. lacmiafus Lillj. Die iibrigen Formen sind weitverbreitete pelagische Siisswassertiere, die auch im Jura ziemlicli allgemein vorzukomnien sclieinen. Der freischwimmenden Tierwelt der in Frage stelienden Région sind endlich Ceratium longicorne Perty und ein unbe- stimmtes Binobryon beizufligen. Die Angaben der franzo- sischen Forscher verdienen Beachtung als Beitrag zur Kenutniss der Faima einer geologisch, geogràphisch und topographisch eigentiimlichen und relativ abgeschlossenen Gebirgsgegend. Der Gedanke lag nahe den Beobachtungen auf franzôsiscliem Juragebiet solche auf scbweizerischem Boden beizufligen, uni so die allgemeinen Resultate zu erwei- tern und um vielleicbt auch Vergleiche zu zielien. In Betracbt kommen die beiden Juraseen, Lac de Joux und Lac des Brenets. Der Lac de Joux liegt in einem Hochtbal des waadtlander Juras. Seine Hôhenlage liber dem Meer betragt 1009 Meter, seine Oberflâche 9,3 Quadratkilometer, seine Maximaltiefe 25 Meter. Von den durcb de Guerne und Richard unter- sucliten Seen von Remoray und Saint-Point im Département du Doubs ist der Jouxsee in gerader Linie gemessen hôchstens 14 Kilometer entfernt. Mit dem See von Saint-Point teilt er allgemeine Lage, Gestalt^ Meereshôhe und Tiefe. (Ober- flâche des Sees von Saint-Point 398 Hektaren, Tiefe 40,3 Me- ter, Hôhenlage 848,95 Meter). Ailes liess auf eine âhnliche Tierbevôlkeruug mit einer gewissen Wahrscheinlichkeit schlies- sen. Ueber die pelagische Tierwelt des Lac de Joux giebt uns zuerst IiNfflOF (19) einige Auskunft. Er verzeichnet aus ihm DIE TIERWELT DER JURASEEN. 351 vom 7. Oktober 1883 Asplanchna helvetica Imh., Leptodora hyalina Lillj._, und deii iiuii auch von Saint-Point bekannteu BytJiotrephes longimanus Leyd. Am 13. Mai 1894 fischte icli pelagiscli im Jouxsee bei bedecktem Himmel und bewegtem AVasser. Der See war seit vier Woclien eisfrei, die Wassertemperatur betrug 8»^ C Das Résultat fiel trotz ungiinstiger âusserer Urastânde be- triedigend aus. Es wurden erbeutet : Pkotozoen : Ceratium hirundineUa O.-F. Mûll. RoTATORiEN : Amirea cochlearis Gosse. Anurea aculeata Ehrbg. Notholca longispina Kellicott. Asplanchna helvetica Imli. Conochihis volvox Ehrbg. Cladoceren : Daphnia caudata Sars. Sida crystallina O.-Fr. Miill. Bosmina longirostris O.-Fr. Miill, Bosmina longicornis Scliodl. Chydorus latus Sars. CoPEPODEN : Cyclops Leiwkarti Claus. Biaptomus graciUs Sars. DiPTEREN : Chironomus spec. Die von Lvihof festgestellten Leptodora und Bythotreplies konnte ich nicht finden, wahrscheinlich weil ungûnstige Witte- rung micli hinderte Nacbts zu fischen. Beide zeitlich weit auseinanderliegende Beobachtungen ergeben ftir den' Lac de Joux die vorlâufige recht stattlicbe Liste von 16 pelagischen Arten. Davon gebôren aclit gieiclizeitig auch den sorg- fâltig untersuchten Seen des franzôsischen Juras an, wàhrend ^ Nach F. -A. Forel {Archives des sciences physiques et naturelles, t. XXVII, 1892) ist das miltlere Datuin fiir das Zufriereii des Jouxsees der 1. Januar, dasjenige ftir das Aullrieren der 5. April. 352 F. ZSCHOKKE. die acht anderen zur speziellen Fauna des Lac de Joux zii zâhlen sind und derselben ein gewisses selbstândiges Geprâge verleilien. Es wâren dièse letzteren: Cerat'mm hmindinella, Anurea aculeata, Asplanchna Jielvetica, Daplmia caudata, Lep- todora hyalina, Bosmina longicornis, Ghjdorus latiis, Chirono- miis spec. Einige dieser Arteii sind jedoch in den Seen des franzôsischen Juras durcli nâclist verwandte Formen vertreten. Ftir die franzôsischen Seen bleiben gegeniiber dem Bergsee der Schweiz 18 typische Arten. Zur Vergleichung der Fauna der einzelnen Wasserbecken liegt das nôtbige Material nicht vor. Immerhin sclieint der Lac de Joux schon von dem nâchstgelegenen und vielfach âbnlicben Lac de Saint-Point faunistisch nicht unerheblich abzmveichen. Teilt er mit demselben Bytliothreplies longi- maniis so entbehrt er dagegen die dort vorhandenen Biap- tomus laciniaUis und Heierocope sdiens. Am 13. Mai war die Hauptmasse des Limnoplankton flir den Jouxsee zusammengesetzt aus Biaptomus graciUs, er machte allein 90 — 95 "/„ der gesammten, sehr reichlichen Menge schwimmender Organismen aus. Einigermassen stârker vertreten waren nur noch Sida crystalUna und Daphnia cau- data^ beide in iebhofter Sommereibildung begriffen. Das starke Ueberwiegen von Biaptomus mag sich zum Teil dadurch erklâren, dass ich bei Tageslicht, Morgens neun Uhr, fischte, und zu jener Zeit die gutschwimmenden Cladoceren wahrscheinlich schon wieder die tieferen Wasserschichten aufgesucht hatten. Erst jiingst hat Fraxcé (10) darauf hin- gewiesen, dass im Plattensee die Copepoden Xachts spâter an der Oberflache erscheinen als die Cladoceren, um dort aber auch nach Sonnenaufgang auszuharren. Biaptomus, so beleh- ren mich meine Beobachtungen am Liinersee im Rhâtikon, bleibt iibrigens auch bei hellstem Somienlicht an der von allen iibrigen Planktontieren verlassenen Oberflache. Allerdings ist er dann weniger zahh'eich als Nachts. DIE TIERWELT DEK JURASEEN. 353 Es scheiiit ausserdem aber D. graciUs im Lac de Joux in der ersteii Hiilfte des Moiiats Mai seine Hauptentwicklungs- periode erreicht zu liaben. Die Zabi reifer Mânnchen und Weibcben war eine sebr bedeutende. Einige Tatsachen ver- dienen vielleicbt noch besondere Erwâhnung. Die dem Cera- tium hirimdmella zugeschriebenen Flagellaten bewegten sich im Jouxsee nach Kôrpergestalt zwiscben den Varietâten C. macroceros Perty und C. reticulahmi Imhof. Chydonis lotus lebt in dem waadtlândischen Jurasee limne- tisch, er ist mir in derselben Eigenscbaft aus Alpengewâssern wol bekannt. De Guerne und Richard filhren seinen naben Verwandten Gli. sphœrktis sowie Alona affinis als pelagiscb auf(14). Zacharias (26) berichtet ebenfalls von Chydorus sphœrims^ dem sonst typischen TJferbewobner, als numerisch ansehnlichem Bestandteil des Limnoplankton. Durcb die bekannten Untersuchungen von Forel (11) undDuPLESSiS (7) sind wir mit der Tiefenfauna des Jouxsees, wenn dieser Aus- druck fur das relativ flacbe Wasserbecken gereclitfertigt ist, nâher bekannt geworden. Aus den angedeuteten Beobach- tungen lâsst sicb folgende Liste der Grundbewohner unseres Sees zusammenstellen : Spongilla lacustris Lieberkïibn. Hydra rubra Lewes. Fredericella sultana Gervais. Paludicella articulata Ebrenberg. CristateUa mucedo Cuvier. Alcyonella fungosa Pallas (nur littoral). Plumatella repens L. (nur littoral). Plumatella spec. (2 Arten, littoral). Lopliopus spec. (littoral). Cyclas spec. Plsidmm spec. Bythinia tentaculata Linné. 354 F. ZSCHOKKE. Limnesia histrionica Bruz. Nesaea luteola Koch. Eurycercus lamellatus O.-F. Millier. Lynceus striatus Scli()dler. L. macrurus Fischer. Cyclops viridis Jurine (= C. brevicornis Clans. ). Mesostoma productum Leuckart. Mesostoma lingua 0. Schmidt. Typhloplana viridata Ehrenberg. Monotus lacustris Zach. Dorylaimus stagnalis Duj . Gordiiis aquaticm L. BytJionomus Lemani Grube. Tubifex spec. Clepsine spec. Von allen diesen Tierformen ist wol keine einzige auf die Tiefe beschrânkt. Sie finden sich, zum Teil weitverbreitet, als littorale Bewolmer der siissen Gewâsser wieder. Selbst die frtiher als Tiefseetiere angesprochenen Monotus lacustris und Bytliononius Lemani sind wiederholt, z. B. in den Seen des Rhâtikon, in der Uferzone nachgewiesen worden. Einige Arten allerdings haben in der Tiefe des Lac de Joux Gestalts- veranderungen erlitten und konnten etwa als tiefwohnende Varietaten littoraler Formen aufgefasst werden. So bildet SpongiUa lacustris, im (legensatz zii den die Ufer krustenartig iiberziehenden Verwandten, kugelige Kolonien von Haselnuss- grôsse, die schchi rotli gefarbt sind. Sie sitzen in Gesell- schaft von Hydra ruhra auf Paludicella fest. Auch andere Tierformen der Tiefe — Bythinia, Mesostomeen — weichen durch Gestalt, Grosse, Fârbung von den Artgenossen des Ufers etwas ab. Was aber der Fauna des Jouxsees den eigen- tiimlichsten Stempel aufdiiickt ist ilir grosser Reiclitum an i DIE TIERWKLT DEK JURASEEN. 355 Bryozoen. Duplessis steht iiiclit an, das liochgelegene Wasser- beckeii des Juras als reichsten schweizerischen Fundort fiir Moostiercheii zu bezeichnen. Fredericella wuchert dort in gewaltigen Masseii, Paludicella ist filr die Schweiz nur ans dem Lac de Joux bekannt. Sie findet sicli in schoiisten Kolo- nien in der grôssten Seetiefe. Ihre iibrige Verbreitung weist sie mehr nach dem Norden Europas. Auch die frei bewegliche Cristafella wurde fur die Schweiz zuerst im Jouxsee nacli- gewiesen. Alcijonellen und Plumatellen steigen nicht in grôs- sere Tiefen, gedeihen dagegen iippig in der littoralen Seezone. Wahrend die Fredericellen und Plumatellen des Ufers krie- chende Kolonien bilden, erheben sich diejenigen der Tiefe zu frei verâstelten Stocken in das Wasser. Die littorale Tierwelt des Lac de Joux kann icli nach eigenen Beobachtungen um einige Glieder vermehren. Unter den Steinen fanden sich GlossipJionia sexoculata Bergmann und junge P'iXemplare von Nephelis atomaria Caréna, deren Bestim- mung giitigst Herr Prof. R. Blanchard in Paris besorgte. Eine Epheraeridenlarve stimmt bis in aile Einzelheiten mit dem Blastums spec, den Eaton auf Seite 100 und Tafel 33 seines grossen Werkes zeiclmet und beschreibt (8). Das Tier war bis jetztnur aus Nordamerika und vielleicht Skandinavien bekannt. Einige Mollusken, die ich am Ufer des Lac de Joux sam- melte, weisen nach nordischen und alpinen Zonen und nach derselben Richtung deuten entschieden auch die von Heer (16) aus dem See angefiihrten Wasserkâfer. Letztere sind : Hijdro- poriis depressus var. pcdlidus Heer, H. castaneus Heer, H. confluens F. und H. planus F. Von Mollusken ' kenne ich das weitverbreitete Sphœrmm 1 J. DE Charpentier fiihrt aus deiu Lac île Joux an: Limuaeus fruyilis L., L. acvonicus Stud., Valvata obtusa Pfeiff., F. sra/an's Charp., Cyclos nuelens Stnil., C. tacuslris Drap., Pisidium obliquum Pfeilf. {Neue Denlisrhriften, B(l. 1, 1837). 356 F. ZSCHOKKE. corneumL., ferner Limnus stagnalis L., var. angulosa Clessiu, einen gemeinen Bewohner kalkreicher Gewâsser, und Gulnaria auricularia L., var. contracta Kobelt, die in den sûdbayerisclien Voralpeuseen zu Hause ist (4). Dazu ftigen sicli der gewôhn- liche Tropodiscus marginatus Draparnaud, und die Schnecke grosserer Alpenseen Cincinna alpestris Blauner. Bytliima ist vertret*^.n durch die nordische Form B. ventricosa Gray. Damit dûrften vorlaufig unsere Kenntnisse liber die tieri- schen Bewohner des eigentiimlichen, isolirten, eines oberir- discben Ausfluss entbebrenden Hochsees des Schweizer Juras erschôpft sein. Sie geniigen um dem Gewâsser auch zoologisch eine gewisse Sonderstellung auzuweisen und besonders um den Wunsch nach grûndlicher faunistiscber und biologiscber Durchforschung des Lac de Joux entstehen zu lassen. An der Grenze des Kantons Neuenburg gegen Frankreicli, unweit Locle, bildet der Doubs den schmalen, langgezogenen und vielfach gebogenen Lac des Brenets. Das Wasserbecken ist in seinem oberen Teile von allmâhlig ansteigenden Wiesen begrenzt; der untere grôssere Abschnitt wird dagegen von steilen, oft direckt in den See abstiirzendeu Felsen umgeben. Lassen schon die steilen Felsenufer eine reichentwickelte Littoralfauna kaum erwarten, so wird die Uferzone noch weniger bewohnbar gemacht durch die starken und sich rasch folgenden Niveauschwankungen, denen der See unterworfen ist, und denen wenig bewegliche oder sessile Littoraltiere nicht zu folgen vermugen. Im Sommer 1893 auf weite Strecken ausgetrocknet, stand der See dagegen bei unserem Besuch, 17. Juni 1894, sehr hoch und iiberschwemmte weit- hin die flacheren Uferstellen \ Ein Moment, das besonders ungunstig auf die Entwicklung der iimnetischen Fauna ein- ' Im Wiiiler 1890-91 saiik der Seespiegel zehn Meter unter deu normalen Stand. (F. -A. FoRKL, Avchivex des sciences physiques et naturelles, t. XXVII, 189-2i. DIE TlERWEI/r J)ER JURASEEN. 357 wirken muss, ist die Tatsache, dass die Stnimuiig im Lac des Brenets, besoiiders in seiiien unteren Abschnitteii, relativ stark ist. Nach Niveauverânderungen und Strumuiigsverhaltiiisseii wlirde das Wasserbecken eigeiitlich fast deii Nameii eiiies langsam fliesseiideii Stromes, oder eiiier blossen seeartigeii Erweiterung des Doubs verdienen; die weite Ausdehiiung seines Spiegels und die gâte Begrenzung nach oben und beson- ders nach unten, wo sich der Doubs in brausenden Wasser- fâllen seinen Weiterweg sucht, lassen dagegen den Titel See gerechtfertigt erscheinen. Zoologisch erhebt sich die Frage, ob dièses eigentiimliche Gewasser auch nach seiner Fauna Fluss- und Seecharakter vereinige ; ob Tierelemente des stehen- den oder fliessenden Wassers vorwiegen, oder ob beide ver- treten seien. Dann wird es nicht uninteressant sein den so sehr charakteristischen Lac des Brenets zooh)gisch mit den ûbrigen Juraseen, die von de Guekne und Richard geprilft wordensind, und mit dem in mancher Richtung so abweichen- den Lac de Joux zu vergieichen. Der Lac des Brenets liegt 754 Meter iiber Meer; seine Temperatur war am 17. Juni 1894 10— IP C, sehie Maxi- maltiefe soll 20 — 25 Meter betragen'. Ueber seine tierischen Bewohner komite ich in der Litteratur nur wenige zerstreute Notizen finden. Paul Godet (15) erwalmt aus ihm Anodonta cellensis Schrôt. ; ich kami seine Angaben nach gefundenen Schalen bestâtigen. Imhof (20) besuchte den See im August 1885 und erbeutete dort pelagisch : Peridinium tabulaUim Clap. et Lachm., Cera- tium hirundinella Mûll., Triarthra longlseta Ehrbg., Foli/arthra platyptera Ehrg., Anurea cochlearis Gosse, Asplanchna helve- tica Imh., Baphiella hrachyura Liévin, Ceriodaplmia spec, 1 loi Jalire 1890-91 fror der Lac des Brenets zu aiu 26. Xovember ; das Eis trug bis zurii 1. Miirz. (F. -A. Forint., Arehii'es des sciences physiques et naturelles, t. XXVIL 1892). bob F. ZSCHOKKE. Baphma spec, Bosmina cornuta Juriiie, Bosmlna spec, Cydops spec. Nacli mlindlicher Mitteilung von Prof. Béra- NECK findet sicli im Lac des Brenets Spong'ûla fluviatilis Lk. Die eigeueii littoraleu und pelagiscbeii Fange vom 17. Juni 1894 ergeben niir folgende faunistisclie Liste, zu der unten der Commentai' tolgt : 1. Arcella vulgaris Elirbg. a) Amoebixa. 2. Bodo ovatus Duj. h) Flagellata. 3. Codosiga hotrgtis Ehrbg. 4. Ceratium hinindineUa O.-F. Mlill. 5. Stylonichia myt'ûus O.-F. Mtill. c) Ciliata. 6. Paramaecium spec. 7. Carchesium spec. 8. Pterodina patina Ebrbg. d) Rotatoria. 9. Aniirea acideata Ehrbg. 10. Amirea cochïearîs Gosse. 11. Anurea acuminata Ehrbg. 12. Xothoîca longisphia Kellicott. 13. Euclilanis dUaiata Ehrbg. 14. Euclilanis friquetra Ehrbg. 15. Monocera hicornis Ehrbg. 16. BrachiouHS Bakeri Ehrbg. 17. Brachionus spec. 18. Xotommata centrura Ehrbg. 19. Salpina mucronaia Ehrbg. 20. Philodina acideata Ehrbg. 21. Philodina spec. Ehrbg. 22. Binocliaris pocïllum O.-Y. Miill. 23. Xoteus quadricornis Duj. 24. Asplanchna lielvetica Imhof. 25. Vortex truncatHS Ehrbg. e^ Turbellaria. 26. Planaria alpina Dana. DIE TIKKWELT DER JURASEEN. 359 27. Saemins variegata Hoffm. /) Oligochaeï^. 28. Nais proboscidea O.-Fr. Miill. 29. Liimbricidus variegatiis O.-Fr. Miill. 30. Aulastomum gido Moq. Tand. g) HiRUDINEI. 31. Limnicythere neocomensis ii. sp. h) OSTRACODA. 32. Cgpris spec. 33. Chydorus Mus Sars. i) Cladocera. 34. Chydorus sphœricus O.-F. Miill. 35. Eurycercus lamellatus O.-F. Miill. 36. Alona guttata Sars. 37. Alona testudinaria Fischer. 38. Acroperus leucocephalus Koch. 39. Pleuroxus nanus Baird. 40. Pleuroxus truncatus O.-F. Miill. 41. Simocephalus vetidus O.-F. Miill. 42. Scapholeheris mucronata O.-F. Miill. 43. Ceriodaphnia quadrangtda O.-F. Miill. 44. Sida crystallina O.-F. Miill. 45. Daphnia galeafa var. III, Hellich. 46. Polyphemus pedimdus, De Geer. 47. Bosmina longispina Leydig. 48. Bosmina cornuta Jiirine. 49. Cyclops strenuus Fiscli. k) Copepoda. 50. Cydops Leuckarti Claus. 51. Cydops hicolor ^2ivs. 52. Cydops alhidus Jurine. 53. Cydops serrulatus Fischer. 54. Cydops fimbriatus Fischer. 55. Diaptonms gracilis Sars. 56-57. Canthocamptus 2 spec. 58-61. Hydrachnideyi 4 spec. l) Hydrachnid^. 62. Macrohiotus macronyx Duj. m) Tardigrada. 63. Hydrometapahidum F dib. n) Rhynchota. 360 F. ZSCHOKKE. 64-65. Chironomus 2 spec. o) Diptera, 66. Simulia spec. 67. Cœnis spec. j;) Pseudoneuroptera. 68. Bytiscus dimidiatus Aube. q) Coleoptera. 69. Hydroporus depressus Aube. 70. Cohpnbetes spec. 71. Plumatella repens L. r) Bryozoa. 72. Anodonta cellensis Schrôt. s) Lamellibranchiata. 73. JJnio spec. (GlochidienV 74. Bythinia ventricosa Gray. t) Gastropoda. 75. Limnus stagnalis L. var. vulgaris Westeiiund. 76. Gulnaria ovata Drap. var. lacustrina Clessin. 77. Lïmnopliysa truncatula Millier var. oblonga Puton. 78. Limnophysa palustris Millier var. fiisca Pfeiffer. 79. Gyrorbis rotundatus Poiret. Diesem langen Verzeicliniss wâreii nocli mehrere iiiclit nâher bestimmte Dipterenlarveii, Rotatorieii, Nematodeii, Iiifu- sorieii beizufiigen. Gewiss eiii reiclies Ergebniss flir eine kurze, bel uiigiinstigem Wasserstand uiiteniommene zoologisclie Excursion mid eiii Zeichen fiir die grosse Mamiigfaltigkeit der Bevolkeruiig des Lac des Breiiets. Niclit iiiiiider reicli scheiiit seine Algenflora zu sein. Die grosse Mehrzalil der tierischen Bewohner des Neuen- burgischén Bergsees gehurt jenen weitverbreiteten Kosmo- politen des siissen Wassers an, die wenig empfindlich gegen âussere Bedingungen im Norden wie im Siiden, in der Ebene wie im Hocligebirge zu Hause sind. Sie sind geniigsam und anpassungsfahig im hoclisten Grade ; ungiinstigen Bedingungen wissen sie durcli latente Dauerstadien zu trotzen. Darin liegt das Geheimniss ilirer weiten Verbreitung. Besonders arten- reich sind vertreten die Rotatorien — 17 Formen, — die Cla- doceren — 16 Formen — und die Copepoden — 9 Arten. dip: tierwelt der juraseen. 361 Sie machen iiacli Zalil der Arten mehr als die Hâlfte der festgestellten (lesammtfauna aus ; neben ihrem Individuen- reichtum vollends, treteii die iibrigen (Iruppeii nocli weit mehr in den Hiiitergruiid. Das Vorkommeii der Ubiquisteii des Stisswassers auch im Lac des Brenets wird niemaiiden verwuiidern. Eiiiige Tier- Ibrmen dagegen verdieneii spei^ielle Erwâhnung uiul gebeii der Fauna ilir besoiideres Geprâge. Sehr vereinzelt fand sich Planaria alpina, die weitverbrei- tete Bewolinerin der kalteii Alpenbache, die schon im Mittel- gebirge imr ganz sporadisch zerstreut in Quellen von konstant tiefer Temperatur gefunden wird. Von den zahlreichen Rota- torien sind wirklich seltene Formen nacli den Angaben von HuDSON und Gosse (18) Philodina aculeata und besonders Aniirea acuminata ; Euchlanis triqtietra, Pferodina patina, Notommata centrura, Brachionus Bakeri, Dinocharls pociUum und Noteus qiiadricornis gehoren zu den nicht gerade hâufigen Erscheinungen. Ueber den interessanten Fund einer neuen Limnicytliere (L. neocomensis) soll am Schlusse dièses Aufsatzes bericlitet werden. Daphnia galeata bewolint den Lac des Brenets in der von Hellich (17) als 3. Varietilt bezeichneten Form. Es stellt dieselbe in Bezug auf Helmbildung nach Eylmann (9) eine Uebergangsvarietât gegen Daplmia liyalina Leydig dar. Auch Baphnia gracills Hellich wiirde in dieselbe Formen- und Ueber- gangsreihe gehoren. Sie unterscheidet sich nur durch etwas bedeutendere Kopfhôhe von B. galeata var. III. B. galeata und B. gracUis wâren etwa aïs Lokalvarietàten der typischen B. hyalina aufzufassen. In der Schweiz war bis jetzt nur B. hgalina bekannt, zu ihr gesellt sich nun im Lac des Brenets die mehr nordische Varietât B. galeata aus Norwegen, Dane- mark und Bohmen. Man kennt sie indessen auch aus Italien. 362 F. ZSCHOlvKE. Das reicli vertretene Genus Cyclops zâhlt die gemeiiien Arten C. albidus, C. serrulatus, C. Leuckarti uiid G. strenuus. Die letzteren zwei sind pelagiscli haufig. G. stremms speziell sclieint fur Gebirgsseen recht eigentlich geschaffen zu sein. Er steigt in die hochsten Schmelztûmpel der Alpen (llhàtikon). ScHMEiL (23) bemerkt von ihm ausdrucklicli, dass ihm kaltes Wasser besonders zusage. Er tummelt sich oft masseuhaft unter dem Eis, um wâbrend der warmen Jalireszeit mehr oder weniger vollstândig zu verschwinden. Bemerkenswert ist fiir die Fauna des Lac des Brenets das Vorkommen von G. bicolor, ein Copepode der von Sars in Nor- wegen entdeckt wurde ; aus Deutscliland ist er nur von wenigen meist montanen Fundorten bekannt, so z. B. aus dem Eibsee im baj^erischen Hochgebirge. Aucli G. fimhriatus stellt eine eigentiimliche, in Deutscliland nur an einzelnen Orten gefundene Form dar. Er kriecht im Gegensatz zu seinen nâchsten Verwandten auf dem Grunde der Gewâsser und kann sich sogar auf voUkommen trockener Grundlage weiter bewegen. Der Lac des Brenets zâhlt ihn zu seinen Uferbewohnern. Den dort herrschenden Beding- ungen^ besonders den raschen und ausgiebigen Niveauschwan- kungen, ist das amphibische Geschupf trefUich angepasst. Weiterverbreitet dagegen ist der Diaptomus des Jurasees. Daday (5) kennt den D. graciUs aus Ungarn, Xordquist (22) aus Finland, Jules de Guerne und J. Richard (12, 13) ausserdem aus Deutscliland, Frankreicli und der Schweiz. Eine in seltenen Exemplaren gefundene Ephemeridenlarve konnte mit Sicherheit nach Eaton's (8) grossem Werke als zur Gattung Gœnis gehorend bestimmt werden. Welcher der ziemlich zahlreichen schweizerischen Arten sie zuzurechnen ist kann niclit entschieden werden. Die Schneckenfauna des Lac des Brenets weicht von der des Lac de Joux ziemlich ab. Gemeinsam ist beiden Wasser- DIE TIERWELT DER JURASEEN. 36H becken BytJùma ventricosa, eine mehr nordostliche Form, wie schon betoiit wurde. Sie fehlt in Sliddeutschlaud durch Bayern, Oesterreich und Bolimen bis Ungarn, tritt dagegen in der nord- deutschen Ebene auf, um erst bei Stockholm und St. Petersburg ihre Nordgrenze zu erreichen. Im Osten geht sie bis Sibirien. Sonst bat in Bezug auf Gastropoden der Lac de Joux einen viel eigentûmlicheren und viel alpineren Gharakter. Die Bewohner des Lac des Brenets (4), Limnophysa palus- tris, L. truncatula, Gyrorbis rotmidatus, Limnus stagnalis und Gulnaria ovata sind bekannte Biirger der Ebene. Letztere Art ist allerdings durch eine Varietàt vertreten, die sonst nur aus einigen grossen Seen der bayerischen Hochebene — Chiem-, Schlier- Tegernsee — gemeldet wird (var. lacustrina). Er- wâhnenswert ist es, dass am Ufer des Lac des Brenets eine Landschnecke aus dem Osten Europas, Patula solaria Menke, sich hàufig findet. Als sporadische Gebirgsfundorte dièses Tiers werden die Alpen bei Reichenhall und Schellenberg in der Siidostecke Bayerns und der Zobten in Schlesien angegeben. Von Uuio fanden wir nur zahh-eiche Glochidien; die erwach- senen Tiere bewohnen ausschliesslich den tieferen Seegrund, wo sie den littoralen Niveauschwankungen und damit der Gefahr der Austrocknung nicht mehr ausgesetzt sind. In zahh'eichen Varietâten weitverbreitet ist SiUchAnodonta ceUensis. Viel weniger montan als der Lac de Joux wird der Lac des Brenets auch gemacht durch seine Kâfer. Im Lac des Brenets findet sich der gewohnliche Hydroporus depressîis, inï Jurasee der Waadt seine sehr seltene Gebirgsvarietat fi. j9a?/y- dus in Gesellschaft einiger nahestehender Bergseebewohner (H. planiis, H. castaueiis). Dagegen scheint fiir die Schweiz selten zu sein Dytiscîfs dimidiatus. Heer (16) keinit ihn nur aus dem Neuenburgersee und von Lausanne. Der Lac des Brenets wiire ein weiterer Fundort fur die Schweiz. Fassen wir in zwei Worten die allgemeinen faunistischen Résultats 364 F. ZSCIIOKKE. tiber deii Jurasee Neuenburgs zusamnien so ergiebt sicli, dass seine Bevolkerung ziim grôssten Teil aus weitverbreiteten (Teschopfen des Siisswassers besteht, dass sicli aber ein leiser alpin-nordischer Beigesclimack niclit verkennen liisst. Der Lac de Joux ist zoologisch viel besser charakterisirt. Die Zusainmensetzuiig seiner Fauna zeugt von weit grosserer Selbstiindigkeit und weist ilin mehr in die Reihe der eigent- liclien Gebirgsseen. Alpine und nordische Elemente werden in iliin zahlreicher und treten deutlicher und bestimmender hervor. Was dagegen den Lac des Brenets besonders auszeichnet, ist die Art der Zusammenfiigung und Verteilung seiner limne- tisclien und besonders seiner littoralen Tierwelt. Darin spie- gelt sich deutlich der doppeite See-Fluss-Charakter des Was- serbeckens wieder. Die littorale Fauna ist nach Arten und Individuen relativ selir arm. Es felilen ihr fast ganz die in jener Seeregion sonst so hâufigen, wenig beweglichen oder ganz sessilen Tiere. Wir sucliten am Ufer umsonst nach Bryozoen, Spongillen, Clep- sinen, Pisidien und Spheerien, Oligocliœten. Von Planarien fanden wir ein einziges Stiick von Ephemeridenlarven ganz vereinzelte Exemplare. Andere Insektenlarven fehlten. Erst in grosserer Tiefe stosst man auf wenigbewegliche und fest- sitzende Wesen. Dort gedeiht Flumatella reperis, dort stecken im Sclilamm Vnio und Anodonta, dort finden sich verschiedene Anneliden. Die littorale Fauna ist zum Teil in die Tiefe geriickt worden, sie hat sich sublittoral verlagert und ist damit der Gefahr auszutrocknen entronnen. Die Armuth der Uferfauna im Lac des Brenets erklârt sich doppelt. L Aus dem Mangel an geeigneten Wohnstàtten fiir viele littorale Geschopfe. Es fehlen kiesige Uferstrecken mit grôs- seren und kleineren Steinen, uuter denen die Ufertiere Schutz und Wohnung finden kônnten. Die Felsen fallen an den meis- ten Stellen unvermittelt steil in den See ab. DIE TIERWELT DER .TURASEEN. 365 2. Aus tien betrâclitlichen iind raschen Niveauschwan- kungeii, die das AVassertier mit Austrocknung bedrohen. Im Liiiiersee (Rhiitikoii) habeii die sich rasclifolgenden, perio- dischen Schwankimgen des Wasserspiegels analoge zoologische Folgen gehabt. Aucli dort ist die littorale Fauna in eine sub- littorale Zone hinabgeriickt worden. Im Lac des Brenets setzt sich, beeinflusst durch die herr- schenden eigentûmliclien Verhàltnisse, die littorale Fauna aus folgenden Elementen zusammen : a) Tiere die eine Austrocknung bis zu einem gewissen Grade ertragen konnen, oder die im Stande sind Dauerstadien zu bilden. (Gewisse Infusorien, Rotatorieu, Turbellarien, Nema- toden, Tardigraden). h) Bewegliclie Tiere, die den Schwankungen des Wasser- spiegels zu folgen vermôgen, wie Kafer, Hydrometren, Nais, Ptotatorien, Infusorien, Cladoceren, Copepoden, Ostracoden, Hydrachniden. Aile Râdertierchen und Entomostraken indes- sen scheinen ihren Hauptindividuenreichtum erst sublittoral, bei einigen Metern Tiefe zu entfalten. Viele treten sogar erst dort auf. So sind sie gegen die Niveauveranderungen sicher gestellt. c) Unbewegliche und wenigbewegliche Tiere, die amphi- bische Gewohnheiten haben, d. h. die wenigstens eine Zeit lang ohne Schaden der Luft ausgesetzt werden kônnen. Hieher gehort Cyclops fimhriatus und bekanntlich auch Aulastomum gulo. Besonders aber sind zù dieser Kategorie zu rechnen aile Gastropoden des Lac des Brenets mit Ausnahme vielleiclit von Gulnaria ovata der bayerischen Seen. Aile ûbrigen be- wohnen mit Vorliebe kleinere Grâben und Tûmpel, die gelegent- lich austrocknen konnen. GyrorUs rotundakis ist an ein amphibisches Leben geradezu angepasst. Es fehlen dagegen der Littoralfauna des Lac des Brenets ganzlicli aile immobilen und wenig mobilen Geschopfe, die einen Rev. Suisse de Zool., T. II. 1854. 25 366 F. ZSCHOKKE. Wechsel des Médium nicht ertragen konnen. Die pelagische Tierwelt des in Frage stelienden Wasserbeckens erwies sich als selir reicli an Arten. Es mlissen nacli unseren Netzziigen zu ilir gerechnet werden : &^ CeraUiim hirundinella, Amirea aculeata, A. cocMearis, A. acuminata, Notholca longispina, Euclilanis dilatata, E. triqiie- tra, Asplanclma helvetica, Chydonis latus, Chydorus sphœricus, Bosmina loiigispina, Bosmina cormda, Daphnia galeata, Sca- plwleberis mucronata, Ceriodaplmia qiiadrangida, Sida crys- tallina, PolypJiemus pediadus, Cyclops stremius, Gyclops Leuc- harti, Diaptomiis graciUs, Chirononms spec. Dazu wilren nach Imhof (20) noch zu fûgen Peridmiiim tahidatuni, Triarthra longiseta, Polyartltra platyptera, Bapli- nella hracliyura. Es macht das eine Gesammtzahl von 25 limnetischen Ge- scliopfen aus; d. h. fast ebensoviel, als aus den 21 Seen des franzusisclien Juras durcli Jules de Guerne und J. Richard bekannt geworden sind. Aus dem Lac de Joux haben wir 16 freiscliwimmende Tiere angefiihrt. Allen drei Lokalitâten, franzosische Juraseen, Lac de Joux und Lac des Brenets, sind gemeinschaftlich: Anurea cocJdearis, XotJwlca longispina, Sida crystaUina, Cyclops Leuckarti, und Biapiomus gracilis d. li. flinf der gewohnlichsten und am regelmiissigsten anftretenden Tierarten des Limnoplankton. Sonst aber sind die Unterschiede in der Planktonzusammen- setzung reclit tiefgreifende. Der Lac de Joux zahlt drei (= 19 7o) nur in ilim sich fin- dende Arten limnetischer Tiere, der Lac des Brenets elf (=r 44 7o aller seiner Planktonarten), die franzosischen Jura- seen dreizehn (= 50 7o)- Letztere haben unter sich wieder bedeutende Variationen in der limnetischen Fauna aufzu- weisen. UIK TIERWELT DER .lURASEEN. 367 So besitzen die nahegelegenen Wasserbeckeii einen wesent- licli verschiedenen Cliarakter in ihrer pelagisclieii Tierwelt. Iinmerhin sind in deu einzelnen Seen gewisse Fornien oft nur durch naclistverwandte Arten, ja sogar nur durcli Varietiiten vertreten. Mit den franzosisdien Juraseen liât der Lac de Joux gemein- sam 50 "/„ sciner limnetischen Tieribrmen (8 Arten), mit dem Lae des Brenets 60 " \ (10 Arten). Lac des Brenets und die franzosischen Wasserbecken teilen neun freischwimmende Arten, d. h., 36 "/„ der limnetischen Bewohner des liochgele- genen Sees im Neuenburger Jura keliren in den uns interes- sirenden Gewassern Frankreiclis wieder. Aus diesen Zahlen ergiebt sich deutlich genug, dass pelagisch der Lac des Brenets eine Sonderstellung einnimmt, zwischen ihn und die franzo- sischen Juraseen schiebt sich in dieser Richtung vermittelnd cin der Lac de Joux. Die eigentiimliche Stellung des Lac des Brenets in Bezug auf freischwimmende Tierwelt charakterisirt sich doppelt : durch Armut an Lidividuen und durch Reichtum an Arten. Keine einzige Tierform trat aiich nur annilhernd in der gcwolmlichen pelagischen Hâufigkeit auf. Besonders mit den diesbeziiglichen Yerhâltnissen des Lac de Joux hielten die pelagischen Fange am Lac des Brenets keinen Vergleich aus. Nicht nur war die Oberflâche relativ unbelebt, auch lângere Netzziige aus 10 — 12 Meter Tiefe lieferten quantitativ nur spilrliches Material. Am hiiufigsten waren noch Notholca longispina und die beiden Arten von Euchlanis. Manche rein pelagische Formen, wie die Bosminen und speziell Poli/phemus, wurden nur in ganz vereinzelten Exemplaren erbeutet. Dagegen erwies sich die schwimmende Lebewelt als aus sehr zahlreichen Arten zusammengesetzt. Ihr gehorten.z. B. an die beiden Chydorusîormen und die zwei Arten von Euch- lanis, die sich iibrigens auch in deu Rhatikonseen haufig auf 3G8 F. ZSCIIOKKE. der freien Wasserflâche aufhalten. Ausserdem aber wiirden freischwimmend neben den an Arten selir /ahlreichen typischen Rotatorien imd Entomostraken des Lininoplaiikton rein litto- rale Tiere wie Monocerca, Alona, Fleur oxus^ Simocepliahis gefangen. Die Piiidertierchen, Copepoden und Cladoceren des Plankton aber giengen auf der anderen Seite bis dicht an die Ufer, um sich mit der Fauna ausgesproclieu littoralen Cha- rakters zu misclien. Kurz ausgedrûckt : die Grenzen zwischen littoraler und limnetisclier Tierwelt sind im Lac des Brenets in liohem Masse verwisclit. Jede der beiden Faimen liefert der anderen zahl- reiclie Elemente. Dièses eigeutumliche Verliiiltniss mag seine Erklarung teil- weise wenigstens in den fiir einen See relativ starken Strô- mungen des Lac des Brenets finden. Der Flusscharakter des Gewassers kommt so zum faunistischen Ausdruck. Littorale und limnetische Elemente werden passiv gemisclit. Die verhâltnissmâssig starke Strômung diirfte vielleicht aucli einer ausgiebigen Vermelirung der Planktonwesen hindernd entgegentreten und fortwâlirend grosse Mengen derselben dem See entfuliren. So wilrde Artenreichtum und Individuenar- mut der limnetisclienj Welt von "demselben ausseren Moment bedingt. Bei Deutuug des Reichtums an pelagischen Arten ist nocli ein anderer Punkt zu beachten. Der':See bietet durch seine erstaunlicli maunigfaltige Algenflora^fiu^ viele Tiere und beson- ders fiir freie Schwimmer treffliche Existenzbedingungen. Es stellen sich in ihm denn auch die verscliiedensten rein pela- gischen Geschôpfe ein ; die ungiinstigen Stromungen ziehen aber ihrer hidividuellen Vermehrung enge Grenzen. Ein starker Prozentsatz der Nachkommen wird dem Seebecken immer wieder entfiihrt. So spiegelt die Tierwelt des Lac des Brenets nach Zusam- DIE TIERWELT UER JURASEEN. 369 meiisetzung uud Verteilung den Fluss-Seecharakter des hei- mischen Gewilssers wieder. Lac de Joux und Lac des Brenets siiid faunistisch zwei ganz verschiedene Typeii, wie sie es aucli physikalisch und hydrograpliisch sind. Ein neues Beispiel dafur, dass die so eintonige Siisswassertierwelt in geographisch engbegrenzten Bezirken zu reclit verschiedenen kleineren Lokalfaunen unter dem Drucke der âusseren Verhaltnisse grup- pirt wird. Der Lac de Joux ist auch zoologiscli ein richtiger Gebirgssee, der Lac des Brenets trâgt den faunistischen Clia- raktér des langsam fliessenden, stagnirenden Stioms. LimnicijtJiere neocomensis n. sp. Die Gattung Lmmcytliere vertritt im siissen Wasser die sonst fast rein marine Gruppe der Cytheriden. Es setzt sich die ganze Familie nacli dem grossen Werk von Norman und Brady (2) aus 15 Gênera, mit 153 Spezies zusammen ; nur drei Gattungen mit aclit Arten bewohnen das slisse Wasser. Das Genus Limnicytliere wurde im Jahr 1868 von Brady (2) geschatïen. Es umfasste damais die Arten L. iiwpinata Baird, und L. monstrifica Norman. Beide sind aus England, L. inopinata auch aus Schweden und durch Moniez (21) aus Frankreich bekannt. Seither ist von Lilljeborg eine neue Art unter dem Namen L. relida beschrieben worden ; sie stammt aus der Umgebung Upsalas. Brady und Robertson (3) stellten die englische Spezies L. sandi-patricii auf und Dahl (6) charakterisirt eine Art aus dem scliwachsalzigen Ostseebrakwasser bei Neustadt unter dem Namen L. incisa. Durch diesen Fmid wird es fragiich gemacht, ob das Genus LhmiicytJiere ganz dem Siisswasser angehore ; Dahl's Form ist wenigstens noch nie in reiuem Siisswasser festgestellt wor- den. Ein Vorkommen in verschiedenen Medien ist iibrigens fur Limnicythere nicht ausgeschlossen, da ihre Familiengenos- 25* 370 F. ZSCHOKKE. seii, (lie Cytlierideii, vielfache Beispiele von Anpassungsfahig- keit an wecliselncle ilussere Bedinguugen bieten. Eine sechste Art, L. statioiiis, wuide 1891 von Yavra (24) in Bohmen entdeckt. Fur die schweizerisclie Faunistik ist es von Intresse zii beacliten, dass der von Vernet (25) 1878 aus dem Genfer- see (bei 40 Meter Tiefe) bescliriebene Acantliopus elongatus nach dem Urteil von Moniez (21) mit der Form Lïmnicytlwre inopinata Baird. zusammenfâllt. Brady und Xorman (3) ver- einigen ihn dagegen mit L. relicta Lilljeb.' Die Form ist also keineswegs neu. Den sechs bekannten Arten ist eine siebente aus dem Lac des Brenets beizufugen. Nach ihrem Fundort im Neuenburger Jura mag sie den Namen Limnkijtliere neocomensis tragen. Wie seine Verwandten bewegt sich das Thier unbeliolfen, des Schwimniens unfâhig, im Sclilamme des Sees. Von den beschriebenen Arten weicht L. neocomensis in mancher Richtung ab. Gestalt und Struktur der Schale schon verhindern eine Vereinigung mit Limnicythere statioms, L. monstrifica. L. ino- pinata uiid L. relicta. Etwas nâlier verwandt ist sie in dieser Hinsicht mit der DAHL'schen L. incisa und mit L. sancti-patri- cii, ohne dass indessen bei nâherer Priifung eine Identitiit sich feststellen liesse. Die Lange des Tieres betriigt 1,35 mm., die Hôhe 0,62 mm. Es iibertrifft somit bedeutend die fiir L. incisa angegebenen Masse (Lange 0,5 mm.) und ebenso die Dimensionen von L. sancti-patricii (0,8 mm.) und L. relicta (0,6 mm.). L stationis endlich erreicht nur eine Lange von 0,36 mm., bei einer Hohe von 0,20 mm. Die Schale zeigt einen Umriss von langgestreckter Niereii- gestalt, doch ist der obère Rand beinahe ganz gerade, niclit ' Dieser Aiisicht scliliesst sicli aucli Kaukmaxn an. Zoolog. An:.. \s']-2. DIE TIERWELT DER JURASEEN. 371 unâhnlicli wie bei L. reUcta. Vorder- uiid Hinterraiid fallen zuerst allmahlig, dann plotzlich unvermittelt nach iinten ab ; der vordere ist im Gegensatz zu L. reUcta weiter ausgezogen als der liintere. Der Unterrand ist ziemlich stark ausge- schnitten. Die grôsste Tiefe des Aussdinitts liegt etwas vor der Mitte. Eine leichte hj-aline Umsaumuiig der freien Rànder ist gerade noch nachweisbar, eine Zâhnelung fehlt ihnen voll- kommen. Dagegen sind dieselben — Vorder-, Hinter- und Unterrand — mit sehr feinen und ziemlich langen Haaren dicht bepflanzt. Dazwischen stelien in ungefahr regelmâssigen Abstilndcn stârkere Borsten von doppelter Lange, die sich etwas innerhalb des Kandes auf der Obertiilche der Schalen inseriren. Sie werden von kleinen Hokerciien getragen nnd sind schràg nach auswiirts gerichtet. Sonst bieiben die weis- sen, lialbdurchsichtigen und ziemlich diinnen Schalen unbe- haart. Die geschilderten Verhàltnisse kehren bei keiner ver- wandten Art in dieser Combination wieder. Auch die fur die Schalen von Limnieythere so charakteris- tischen Erhôhungen und Vertiefungen gehen bei L. iieocomen- sis ihren eigenen Weg. Jede Schalenhâlfte trâgt ungefahr in ihrer Mitte, doch immer etwas nach unten und vorn verschoben^ eine ziemlich weite und tiefe, scharf abgesetzte Grube von etwa sechsseitiger Begrenzuiig. Am Unterrande, und zwar etwas vor Beginn seines letzten Viertels, liegt auf jeder Scha- lenhiilfte ein stumpfer, plumper,wenighervorspringenderHoker. Die sich verflachende Randzone ist, wie bei den meisten verwandten Formen, scharf gegen den stark gewôlbten cen- tralen Schalenteil abgesetzt; sie entwickelt sich breit vorn und hinten, verschwindet am Oberrand und wird in der Mitte des Unterrands auf eine Minimalbreite eingeengt. Wie bei Limnieythere relicta, L. sancti-patricii und wol auch L. incisa verlaufen bei der neuen Art liber die Randzone radiâr ausstralende Linien, die dieselbe in nach aussen etwas 372 F. ZSCHOKKE. breiter werdende Felder eiiiteilen. Dièse doppelt contourirten Radiarliiiien niaclien etwas vor dem iiussersten Schalenrand Hait ; an ihrera peripherisclien Eiidpunkt erhebt sich jeweilen eine der oben geschilderten, schràg nach auswârts gerichteteii starken Randborsten. An Zahl ûbertreffen die Radiârlinieii die entsprechenden Bildiingen der verwandteii Arten ; der vordere und hintere Schalenabschnitt besitzt jeder mehr als zwanzig. Nach der Struktur der Schale nilhert sich die neue Art noch am ehesten der von Dahl beschriebenen L. incisa^ ohne dass indessen von Uebereinstimmung gesprochen werden kônnte. Die Oberflâche ist bedeckt mit zahlreichen, eingesenkten pol}-- gonalen Feldchen. Sechs bis zwôlf und mehr derselbeu treten jeweilen zu einem grosseren Complex zusammen; die einzelnen Complexe werden durcli an Feldchen freie Zwischenriiume oder Strassen getrennt, in denen je eine schwache punktirte Linie verljiuft. In der Randzone ist dièse Schalenstruktur verwischt ; die Tiel'e der Grube jeder Schalenhiilfte ti'iigt einige ovale, grôssere und stârkere Einsenkungen. Die ersten funfteiligen Antennen besitzen ein schraales End- giied, das âhnlich wie bei Lïmnicyflicre sfafiouis, in eine lange gespaltene Borste auslâuftj Der eine Borstenast ist lang, zugespitzt, der andere kurz, stumpf. Ganz kurz vor dem freien Ende triigt das Glied noch zwei steife, spitze Borsten. Das vorletzte Antennenglied ist mit sechs Borsten ausgeriistet, von denen vier dem iiusseren Ende angehôren, die zwei ande- ren dagegen an der inneren Hàlfte des Gliedes liegen. An Lange kommen sich die beiden letzten Glieder ungefahr gleich, doch ist das vorletzte viel krilftiger und bildet an der Inser- tionsstelle der inneren Borsten einen deutlich hervorspringen- den Absatz. Das mittlere sehr kurze Antennenglied besitzt nur eine lange, steife Borste am Ende seines liusseren Randes. Sie liberragt an Lange das vorletzte Antennenglied. Dann DIE TIERWELT DER JURASEEN. 373 folgen die zwei sehr kraftigen ersten Glieder, sie verbinden sich im Gegensatz zii den vier bereits besprochenen gelenkig untereinander ; von ihneii trâgt das zweitletzte nocli eine Borste am âusseren Ende. Das erste, zweite iind vierte Glied, von der Basis ans gerechnet, haben an der Aussenseite einen dichten Besatz steifer Haare aufzuweisen. Am zweiten viergliedrigen Antennenpaar untersclieiden wir ein kriiftiges Basalglied mit Haarbiiscliel nahe dem Grande und mit gegliederter Spinnklaue, die beinahe bis an die Spitze der Endklauen reicht. Mit dem Basalglied verbindet sich beweg- licli das zweite Glied; es ist breiter als lang, besitzt an seiner Basis einen Haarbilschel und an seinem âusseren Ende eine steife Borste. An dem langgestreckten dritten Glied zalilen wir etwas vor der Mitte der Unterseite und der Oberseite je zwei Borsten, die von einer sehr feinen dritten begleitet wer- den. Nahe dem âusseren Gliedende wiederholen sich, eben- falls unten, eine stârkere und eine schwâchere Borste. Ausser- dem trâgt das Glied verschiedene Haarbiischel (Fig. 5). Das relativ schlanke und lange vierte oder Endglied schliesst mit drei starken Krallen, einer kiirzeren und zwei lângeren, ab. Von der Mandibel ist bemerkenswert die mit starken Zâhnen bewaffnete Kauflâche und der plumpe viergliedrige Taster. Auf die typische Gestaltung des Branchialanhangs bei Lim-ni- cythere ist durch Dahl (6) aufmerksam gemacht worden. Die Worte des Kieler Zoologen gelten aiich fiir L. neocomensis. Der vom Basalglied der Mandibel getragene Anhang ist etwas schlanker als bei L. incisa ; am freien Ende lâiift er in sieben lange und starke Fiederborsten aus ; zwei weitere, kiirzere und voneinander abgebogene inseriren sich seitlich an ihm. Maxille vierarmig, mit sehr starken und gekriimmten Bors- ten. Besonders der erste Arm ist âusserst massiv entwickelt ; am Ende seines Basalglieds stehen drei starke Borsten, das Endglied trâgt deren vier noch stârkere, drei terminal und 374 F. ZSCHOKKE. eine basai. Der Aussenrand der Maxillenbasis ist geziilint. Von den drei Fusspaaren ist das mittlere das langste. Aile siiid viergliedrig iind immer iiberragt das Basalgiied jedes der iibrigen Glieder an Lange und Stiirke. Zwisclien erstem und zweitem Fussglied findet sich eine gelenkige knieartige Ver- bindung. Jeder Fuss endet mit einer sàbelfôrmig gekriimmten Kralle; diejenigen des letzten Paares sind besonders lang und schlank ; sie erreichen beinahe die Gesammtlange der drei letzten Fussglieder. Das Basalgiied des ersten Fusspaars rûstet sicli an der vorderen Kante und am âiisseren Ende mit je zwei Borsteu ans. Am Basalgiied des zweiten Fusses bemerken wir ebenfalls vier Borsten : eine steht der Basis nalie, zwei finden sich am vorderen Rand, eine am âusseren Ende. Ganz âhnlich beborstet ist das Basalgiied des dritten Fusses. Das zweite Glied aller sechs Fiisse kommt an Lange etwa dem vereinigten dritten und vierten gleicli ; es tràgt am iiusse- ren Ende regelmâssig eine Borste von derselben Dimension. Der Hinterleib tindet seinen Abschluss in einem behaarten mit spitzem, geradem Dorn endendenHocker; darunter erheben sich zwei stumple Vorsprïnige, die je eine leicht gebogene Borste tragen. Das stellt die Rudimente der Fiircalglieder dar. An den Excursionen an den Lac de Joux und den Lac des Brenets betheiligten sich folgende Studenten der Basler Uni- versitât, die Herren : M. Alioth, J. Arregger, R. Dietschy, E. HocKENJOS, A. MiiRY, H. Passavant und A. de Pour- TALÈS. t)TE TIERWEI.T DER JURASEEN. 375 L I T T E R A T Lî R 1. Au:ii':, Ch — [condt/raphic et histoire naturelle des Coléoptères (C Europe. Tome V. 2. Bkadv, g. s. — A moHwjraph of tke récent British Ostncod.'i. Traiisaclioiis of the Liiiiipaii Society ol" Loudoii. Vol. XXVI, i868. ;i. 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Par contre, j'ai recueilli une larve d'Annélide que je crois pouvoir attribuer au genre Chétoptère ; elle se rapproche beaucoup de la larve du Phjllochœtoptenis socialis, dont un stade a été décrit par Claparède et Metschnikoff dans leur mémoire clas- sique : « Beitrdge ziir Kenntniss der Entwickelungsgeschiehte der Chœtopoden ' . » J'ai élevé pendant une quinzaine de jours les rares individus de cette larve qui me sont tombés sous la main, et j'ai dessiné quelques-unes des phases de leurs métamorphoses. La présente communication n'est pas une étude organogénique, du reste impossible à faire avec le matériel dont je disposais ; elle n'a d'autre mérite que d'enregistrer les principales modifications ' Voir Ze'iUchrift far Wissenschaftliche Zoologie, Bil. 11), 1869. Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 26 378 ED. BÉRANECK. extérieures subies par cette larve d'Annélide, durant une partie de son évolution post-embryonnaire. Pour faciliter cet exposé, je désignerai les six stades larvaires que j'ai dessinés par les lettres A, B, C, D. E, F; A correspond au stade le plus jeune et F au plus âgé. Les figures de la planche XV se rapportent presque toutes à un même individu, ce qui permet de mieux les comparer les unes aux autres. Le stade le plus jeune que j'aie observé, ou stade A, est représenté par la fig. 1 ; il n'atteint pas un millimètre de longueur. A cette phase de son développement, cette larve de Chétoptère nage facilement; elle est pourvue de deux couron- nes ciliaires parallèles qui entourent le corps dans sa région médiane. Cette larve appartient donc au type mésotroque. Le nombre de ces couronnes ciliaires ne paraît pas avoir une grande importance phylogénique, car il varie même chez des formes assez proches parentes. Ainsi, les Telepsavus, qui appar- tiennent aussi à la famille des Chétoptérides, passent dans leur évolution larvaire par une phase mésotroque à une seule cou- ronne ciliaire médiane, tandis que les jeunes Phyllochétoptères possèdent deux de ces couronnes. La larve A, à laquelle correspond la figure 1, est très con- tractile. Son corps se divise en trois régions: une antérieure, s'étendant de l'extrémité céphalique à la première couronne ciliaire; une médiane, constituée par les deux couronnes ciliai- res; une postérieure, comprise entre ces dernières et l'appen- dice caudal. La région antérieure est la plus développée des trois. Elle se décompose en deux sous-régions .• l'une céphalique ; l'autre para- podiale. La sous-région céphaUque est représentée dorsalement dans la fig. 1, et ventralement dans la fig. 1 a. Elle est assez large et séparée de la sous-région parapodiale par un étrangle- ment. Elle est constituée par un lobe céphalique dorsal et par un lobe céphalique ventral. QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 379 Le lobe dorsal a la forme d'une calotte assez bombée, dont le iDord arrondi est pourvu d'une rangée de cils vibratiles un peu moins accusés que ceux des couronnes ciliaires de la région mé- diane. Ce lobe porte deux tentacules coniques relativement courts, à son sommet, et six taches oculaires échelonnées le long de son pourtour (voir tig. l t et t, o). Ces six taches oculaires sont réparties en trois paires, dont l'une médiane et antérieure, les deux autres latérales et postérieures. Elles sont colorées par un pigment noirâtre et varient légèrement en dimension. Une disposition aussi régulière des taches oculaires ne parait pas être la règle chez tous les Chétoptérides. La larve de Phyllo- chétoptère (?) dessinée par Claparède et Metschnikoff ' pos- sède six yeux irrégulièrement distribués, dont deux sont beau- coup plus volumineux que les quatre autres. Par contre, dans les larves de Chétoptères figurées par Max MIiller', les six ta- ces oculaires sont groupées par paires comme je viens de le décrire. Les formes larvaires que Fewkes ' a attribuées avec hésitation au genre Phyllochétoptère (voir op. cit., pi. III, tig. 16-18), montrent bien six yeux distribués en trois paires; elles sont en outre pourvues d'un long cil frontal situé en avant de la paire oculaire antérieure et médiane. J'ai aussi observé un cil frontal dans une larve que je n'ai pu conserver (voir fig. 1 h). Mais, il n'existait que deux paires d'yeux ; la paire antérieure faisait défaut. Quoique je n'aie pu suivre cette forme larvaire, elle appartient par sa morphologie à un représentant de la fa- mille des Chétoptérides. Elle me paraît pouvoir être identifiée à la larve de Chétoptère dont j'étudie en ce moment quelques métamorphoses post-embryonnaires, et en représente certaine- ment un stade plus jeune. ' Voir Cl.APARHDE et METSCHNIKOKb-, up. cit., pi. XIV, fig. 2. - Max MiiLi.ER, Ueber die weitere Entwicklung von Mesotrocha sexoculata, Arcliiv f. Anat. Pliysiol. von .1. Millier, 18.5.^. ^ Fkwkes, On the Development oj' certain Worm larvae. Bul. of Mus. ofComp. Zool. Harvard Collège, Cambridge. Vol. XI, ii° 9, 188:5. 380 ED. BERANECK. Le lobe ventral de la sous-région céphalique est un peu bombé, sa concavité fait face à celle du lobe dorsal. C'est au point d'union de ces deux lobes que s'ouvre la bouche. Le lobe ventral est bordé par une rangée de cils vibratiles (fig. 1 a, l, c,v)\ il est creusé postérieurement d'un sillon médian, qui le divise en deux moitiés droite et gauche. Ce lobe est très mobile, il est très souvent déjeté en arrière comme le montre la fig. 1 a\ d'ordinaire, il est étalé en avant et en grande partie recouvert parle lobe dorsal. La sous-région parapodiale qui fait suite à la tête propre- ment dite, ne mérite pas encore ce nom; car, à ce stade évolutif, ma larve de Chétoptère ne possède pas de bourgeons parapo- diaux ni de soies. Cette sous-région est encore asegmentée, du moins les protubérances dermiques dont naîtront les parapodes ne sont qu'à peine esquissées (fig. 1 et 1 a, r, p). Elle est tapis- sée par de fins cils vibratiles. La région médiane comprenant les deux couronnes ciliaires, est bien marquée, à ce stade larvaire. Ces deux couronnes sont séparées par un intervalle relativement grand, qui correspond à un segment du corps. Elles ne constituent pas les seuls organes locomoteurs de la larve; car, ainsi que je l'ai déjà signalé, les lobes céphaliques dorsal et ventral sont bordés par une rangée de cils vibratiles, qui jouent aussi un rôle dans la locomotion. La région postérieure du corps, que j'appellerai aussi région post-ciliaire, est nettement segmentée. Elle comprend quatre métamères, qui ont à peu près tous la même longueur, mais dont la largeur diminue du métamère antérieur au métamère postérieur (fig. 1 r, p, c). Aux lignes de séparation de ces qua- tre segments sont annexées de fines couronnes ciliaires. Ainsi cette larve possède, en réalité, six couronnes ciliaires, dont deux bien accusées, et quatre de moindre importance. Elles sont loca- lisées aux régions médiane et postérieure du corps, c'est-à-dire là oii la segmentation de l'organisme commence à se produire. QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CIIÉTOPTÈRE. 381 Les deux importantes couronnes ciliaires de la région médiane apparaissent, en effet, au point où se formera le premier seg- ment'. Il est intéressant de constater que, du moins dans cette larve, la métamérisation est plus précoce dans la région posté- rieure, non parapodiale, du corps que dans la région antérieure, parapodiale. Au dernier segment de la région post-ciliaire est annexé un appendice caudal asegmenté. Cet appendice est étroit, al- longé, couvert de fins cils vibratiles et porte à son extrémité dis- taie des cils plus longs et plus rigides, qui sont sans doute de nature tactile (fig. 1 a, c). A son point de jonction avec le der- nier métamère du corps, il est flanqué de deux protubérances anales encore peu développées. Toute la région postérieure ou post-ciliaire de la larve est très contractile. Les segments, ainsi que l'appendice caudal, peuvent plus ou moins rentrer les uns dans les autres comme les tubes d'une lunette d'approche. En comparant ma larve A de Chétoptère avec des formes larvaires appartenant au même genre et décrites par d'autres auteurs, j'ai trouvé, dans leur morphologie extérieure, de peti- tes différences que je crois utile de signaler. Les stades figurés par MaxMuLLER (pp. cit., pi. I, fig. 7 et 8), correspondent à peu près, comme âge, à mon stade le plus jeune (fig. 1). Ils en diffèrent: par l'effacement des lobes céphaliques, surtout du lobe ventral; par le peu de développement des tentacules ; par la présence de plusieurs rangées de soies parapodiales disposées à la face ventrale de la région antérieure du corps, caractère qui manque à ma larve ; enfin par la métamérisation moins mar- quée de la région post-ciliaire. Fewkes a décrit deux stades larvaires de Phyllochétoptè- res (?), mais ceux-ci appartiennent à des individus très jeunes (voir op. cit., pi. III, fig. 16-18j. Dans le premier stade, le lobe ' Voir Fewkes, op. cit., pi. III, fig. 16-18. Ces trois ligures se rapportent à des larves de Chétoptères encore plus jeunes que celles que je décris. 382 ED. BÉRANECK. céphalique frontal se dessine ; il n'existe encore qu'une couronne ciliaire. Quant à la région post-ciliaire, elle est courte et non segmentée. Dans le second stade, le lobe céphalique dorsal est plus accusé; le lobe céphalique ventral commence à se marquer. La seconde couronne ciliaire se montre en même temps qu'appa- raît la métamérisation de la région post-ciliaire. Par contre, la région antérieure n'est pas segmentée et ne laisse voir aucune rangée de soies parapodiales. Cette disposition se retrouve en- core dans ma larve A, quoique cette dernière soit un peu plus âgée. Claparède et Metschnikoff n'ont obvervé qu'un stade d'une larve qu'ils attribuent au PhyUodiœtopterus socialis. Celle-ci possède un lobe céphalique dorsal et un lobe céphalique ventral bien développés, le lobe dorsal porte deux tentacules allongés, trois longs poils tactiles, qui font défaut dans mon stade A, et six taches oculaires. Deux de ces taches oculaires sont plus volumineuses que les quatre autres et ces six yeux sont répartis autrement que chez ma forme larvaire A. La larve de Claparède et Metschnikoff est déjà pourvue, dans la région antérieure du corps, de bourgeons parapodiaux armés de soies rudimentaires. Il existe deux couronnes ciliaires : la région post-ciliaire est segmentée et se termine par un appen- dice caudal allongé. Au dernier segment de cette région sont appendiculés deux organes en forme de sac qui renferment d'abondantes capsules, que ces zoologistes assimilent à des cel- lules urticantes. Je n'ai pas observé d'organes semblables dans mon stade A. Les deux protubérances anales que j'ai signalées plus haut, dans ce stade, ont, avec le dernier segment du corps, des relations légèrement différentes et ne m'ont pas paru renfer- mer de capsules urticantes. La larve de Claparède et Metschnikoff est certainement un peu plus âgée que ma larve A, comme le montre la présence de bourgeons parapodiaux dans la région antérieure, et la plus QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 383 grande différenciation des segments de la région post-ciliaire ; malgré cela, les différences qui séparent ces deux formes lar- vaires sont telles que je ne puis attribuer ces dernières à la même espèce de Chétoptérides. Le stade B de ma larve se distingue surtout du précédent par les modifications qui se sont produites dans la région anté- rieure du corps (tig. 2 r, p). L'individu est vu par la face dor- sale, et le lobe céphalique dorsal recouvre le lobe ventral. Les tentacules se sont allongés et les taches oculaires sont toujours au nombre de trois paires. La région parapodiale commence à se segmenter; les bourgeons parapodiaux font saillie sur les côtés du corps, ils sont au nombre de sept et sont armés de courtes soies. Dans cette région, la segmentation est intimement liée à l'apparition des parapodes. Les deux couronnes ciliaires sont aussi développées que dans le stade précédent, et consti- tuent encore les principaux organes locomoteurs. Le segment que ces couronnes délimitent est le plus volumineux de tout l'organisme. La région post-ciliaire est restée à peu près sta- tionnaire. Elle comprend toujours quatre segments qui sont plus nettement distincts les uns des autres et, dont les sillons de sé- paration portent encore de fines couronnes ciliaires (tig. 2 r, p, c). L'appendice caudal qui termine la région postérieure du corps a conservé les mêmes caractères que dans le stade précédent; il en est de même des deux protubérances anales qui sont annexées au dernier segment de cette région. La figure 3 représente le stade C. La larve s'est un peu allon- gée, elle est vue par la face dorsale. Le lobe céphalique dorsal s'est légèrement réduit ; il porte, comme dans les phases lar- vaires plus jeunes, deux tentacules et trois paires de taches oculaires. Le lobe céphalique ventral est encore très accusé (fig. 3, l, c, c) et n'est qu'en partie recouvert parle lobe dorsal. Il est toujours bordé par une rangée de cils vibratiles et a conservé sa grande mobilité. Ce lobe se reploie facilement en 384 ED. BÉRANECK. arrière. Lorsque la larve se tient au fond du cristallisoir où elle est en observation, elle fait souvent reposer sur le verre son lobe ventral et s'en sert pour explorer le milieu ambiant ainsi que comme point d'appui dans ses mouvements de repta- tion. La segmentation de la région parapodiale est plus marquée dans le stade C que dans le stade B (fig. 3, r, p). Les bour- geons parapodiaux au nombre de sept paires sont mieux définis et portent des soies plus accusées. Les faisceaux musculaires actionnant ces parapodes se sont développés, de sorte que la locomotion qui, auparavant, dépendait presque exclusivement de l'activité des cils vibratiles, tend à se localiser de plus en plus dans les bourgeons parapodiaux. Aussi, la larve, de péla- gique qu'elle était, devient plutôt larve de fond. La différenciation d'organes locomoteurs spéciaux dans la région antérieure du corps a entraîné la réduction des deux couronnes ciliaires. Celles-ci sont en voie de disparition; mais, le segment qu'elles délimitent reste à peu près stationnai re, il se détache seulement davantage du reste du corps (fig. 3, c, c). La région post-ciliaire s'est allongée ; elle comprend mainte- nant cinq segments qui sont séparés les uns des autres par des sillons de plus en plus marqués. En examinant la figure 3 {r, p, c), on voit que ces segments dessinent sur les côtés de la région post-ciliaire des franges comparables, au premier abord, à des bourgeons parapodiaux. Ces franges ne donnent jamais naissance à des soies parapodiales. Elles ne sont pas de simples protubérances latérales des métamères du corps ; mais, elles entourent complètement le métamère, ainsi qu'on peut le consta- ter dans les stades larvaires ultérieurs (fig. 4, /). La larve attri- buée par Claparède et Metschnikoff au Phyllochœtopterus socialis, quoique plus jeune que mon stade C, montre de ces franges dépendant des segments post-ciliaires. Elles sont seule- ment moins marquées; ces deux savants les considèrent comme QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 385 des branchies {op. cit., PI. XIV, fig. 2 hr.). Fewkes désigne aussi sous le nom de branchies des tubérosités appartenant aux segments post-ciliaires, mais observées chez des larves de Telepsavus et de Gapitella {op. cit., PL III, fig. 12 et 19). Ce dernier auteur pas plus que Claparède et Metsciinikoff n'indique ce que ces tubérosités deviennent dans le cours des métamorphoses post-embryonnaires. Dans la larve que j'étudie en ce moment, je ne crois pas que les franges de la région post-ciliaire, représentent réellement des branchies. A ce stade C, la larve est encore en grande partie recouverte de fins cils vibratiles dont les vibrations déterminent un renouvellement continu de la couche d'eau en contact avec le corps ; les échanges respiratoires peuvent donc s'effectuer par toute la surface de l'organisme. En outre ces soi-disant tubérosités branchiales ne constituent pas des évaginations de la paroi des segments post-ciliaires ; elles représentent ces segments eux-mêmes qui s'aplatissent selon leur grand axe et forment ainsi une sorte de feston circulaire ou de manchon plus ou moins perpendiculaire au plan longitudinal du corps. Que ces festons contribuent pour une part à la respiration, cela me parait incontestable ; car, ils possèdent eux aussi un revêtement ciliaire délicat. Mais, on ne peut les considérer comme de véritables branchies. Morphologiquement, ils correspondent à des bour- geons parapodiaux étalés et aplatis. Cette disposition n'apparaît que dans certains stades larvaires ; elle s'efface en effet, dans les larves plus âgées comme je le montrerai bientôt. L'appendice caudal si développé dans les stades A et B s'est passablement réduit dans le stade C ; il est accompagné de deux autres expansions tubuleuses qui sont situées en arrière des deux protubérances anales. La figure 4 représente ma larve à un état plus avancé de son développement. Le lobe céphalique dorsal diminue d'importance ; les deux tentacules qu'il porte paraissent s'être raccourcis. 386 ED. BÉRANECK. Les trois paires de taches oculaires sont encore visibles ; mais, des six yeux (fig. 4, t, o), trois sont en régression et ne tardent pas à disparaître (fig. 5, f, o). Il ne reste plus ainsi que trois taches oculaires dont deux latérales et la troisième antérieure, médiane. Le lobe céphalique ventral est toujours plus accusé que le lobe dorsal (fig. 4, /, c, v) ; il a conservé sa grande mobi- lité. Les segments de la région parapodiale sont mieux marqués que dans les stades précédents (fig. 4, r, p). Les parapodes sont bien définis, très contractiles et les soies dont ils sont armés sont nombreuses et acquièrent leur forme définitive. Il n'existe qu'une paire de bourgeons parapodiaux par métamère. Tous ceux-ci ne m"ont pas paru être insérés à la même hauteur sur les dilïérents segments ; ils ne dessinent donc pas une série rectiligiie. Les couronnes ciliaires ont presque complètement disparu dans le stade D ; elles sont encore indi- quées par de fins bourrelets transversaux qui séparent le méta- mère médian du corps, des régions parapodiale et post-ciliaire (fig. 4,c, c). La région post-ciliaire est celle qui s'est le plus modifiée. Les segments qui la constituent se sont transformés en festons ou manchons rattachés les uns aux autres par des étranglements. Ces festons (fig. 4, /") ne portent pas non plus, dans le stade D, de soies parapodiales ni de bourgeons parapodiaux. Ils sont membraneux, à surface légèrement bombée, et sont mobiles. En général, ils sont parallèles, à l'exception du feston du dernier segment post-ciliaire qui se déjette en arrière. L'appendice caudal ainsi que les protubérances anales se sont atrophiés ; il ne reste plus de toutes ces formations caudales que les deux expansions tubuleuses péri-anales qui ont fait leur première apparition dans le stade C. Le plus âgé des deux stades de Chœtopterus norvégiens décrit par Max Mûller {op. cit., PI. I, fig. 4 et 5) correspond à peu près au stade D de ma larve ; il en diffère surtout par la présence QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 387 de bourgeons parapodiaux sur les festons des segments post- ciliaires et par quelques autres particularités secondaires qui se reconnaissent aisément en comparant les figures 4 et 5 du mémoire de ce savant à la figure 4 de ma présente communi- cation. C'est dans ce stade D que les caractères morphologiques des Chétoptérides deviennent bien accusés. Le corps de la larve est divisé en une région antérieure, parapodiale et en une région postérieure, à segments lestonnés. Je m'attendais à ce que ces caractères s'accentuent dans les phases évolutives ultérieures; et j'ai été fort surpris de constater, qu'au lieu de s'accentuer, ceux-ci tendaient plutôt à s'atténuer, du moins dans la région postérieure ou post-ciliaire de la larve. A cet égard, le stade E est très instructif. Les lobes cé- phaliques dorsal et ventral sont très réduits de sorte que la tête devient de moins en moins distincte de la région parapo- diale. Les deux tentacules que porte le lobe dorsal sont courts. Les taches oculaires ne sont plus qu'au nombre de deux. Ce sont les taches oculaires postérieures des deux paires latérales qui, seules subsistent, des six yeux dont la toute jeune larve est pourvue. Les deux yeux du stade E sont situés sur les parties latérales du lobe céphalique dorsal près de la base des tenta- cules, mais extérieurement par rapport à ceux-ci (fig. 6, f, o). Le lobe céphalique ventral si développé dans les formes larvaires plus jeunes, s'est presque complètement atrophié. Cet organe est donc transitoire et, ne joue un rôle que pendant l'évolution embryonnaire. La région parapodiale n'a subi que peu de changements ; elle est un peu aplatie dorso-ventralement. Les parapodes distribués de chaque côté de cette région en une série légèrement irré- gulière, sont plutôt localisés à la face dorsale des métamères dont ils dépendent. Les soies qu'ils portent sont assez nombreu- ses et varient de forme dans un même bourgeon parapodiaL 388 ED. BÉRAXECK. Celles qui occupent la portion dorsale des parapodes sont à pointe longue, effilée ; celles qui en occupent la portion ventrale, sont plus massives et à pointe élargie en lame de scalpel. Ces différences de forme entre les soies dorsales et ventrales sont plus marquées dans les trois premières paires de parapodes que dans les suivantes (fig. la et 7 h). Les couronnes ciliaires ne sont plus du tout visibles dans le stade E. Le segment auquel celles-ci correspondent et qui jusqu'alors était resté presque stationnaire, se distingue mainte- nant beaucoup mieux des segments adjacents. Il s'est étiré laté- ralement et; dessine deux appendices aliformes dans lesquelles on voit tardivement des soies prendre naissance. Ces soies sont parallèles, aciculées et ne font pas saillie hors des appendices qui les renferment. Ces derniers sont ainsi assimilables à des bourgeons parapodiaux de grande taille (fig. G, s, c, c). L'espace compris entre le segment de la région ciliaire et la dernière paire de parapodes de la région antérieure du corps, montre latéralement un petit pinceau de cils vibratiles implantés sur un mamelon à peine marqué. Je crois avoir observé en ce point un orifice et je pense que les canaux néphridiens de la larve doivent aboutir à ce mamelon cilié (fig. 6,^9^ c, v). Dans ce stade, les canaux excréteurs sont encore peu développés. Ils commencent à se former dans la région médiane ou ciliaire du corps; puis, s'étendent en arrière dans les segments post-ciliaires. Ces derniers se sont passablement modifiés, de la forme larvaire D à la forme larvaire E. Ils ne sont plus qu'au nombre de quatre et ont perdu leur forme caractéristique de festons. Les segments post-ciliaires sont moins larges qu'auparavant ; mais, se sont allongés. Ils vont en diminuant de taille, du premier ou métamère antérieur, au quatrième ou métamère anal (fig. 6, r, j), c). On voit, en examinant la figure 6, que les soi-disant tubérosités branchiales possédées par les jeunes larves, font complètement défaut dans le stade E. Ces tubérosités n'étaient QUELQUES STADES LARVAIRES d'un CHÉTOPTÈRE. 389 que les premiers vestiges des festons qui se sont développés par la suite, pour disparaître plus tard. J'ai représenté dans la figure 6 le tube digestif de ma larve, au stade E. Il comprend une portion œsophagienne allongée répondant à la région para- podiale du corps; une portion stomacale plus renflée, répondant à la région ciliaire et aux premiers segments de la région post- ciliaire ; enfin, une portion terminale assez courte qui débouche à l'extrémité postérieure du dernier segment post-ciliaire. L'ap- pendice caudal, les expansions tubuleuses qui l'accom.pagnent et les protubérances anales ont subi une atrophie complète. Ayant dû, à ce moment, quitter le laboratoire de Villefranche pour rentrer à Neuchâtel, j'ai emporté ma larve dans un bocal d'eau de mer puisée au large. Ce type larvaire est parait-il assez résistant ; car, il a bien supporté le voyage. Une fois de retour, j'ai dessiné encore une phase de l'évolution post-embryonnaire de cette larve ; puis, cette dernière est malheureusement morte peu de temps après. La figure 7 représente le dernier stade que j'aie observé, soit le stade F. Le lobe céphalique dorsal fait de plus en plus corps avec la région parapodiale; il porte deux tentacules et deux taches oculaires. Le lobe ventral est très effacé. La région parapodiale est relativement large, aplatie dorso-ventraleraent. Elle est parcourue sur la ligne médiane dorsale par un sillon vibratile longitudinal. Ces parapodes bien découpés sont armés de nombreuses soies dont j'ai déjà décrit les caractères dans le stade précédent. Le segment à appen- dices aliformes soutenu par un iaisceau interne de soies aciculées s'est encore étiré latéralement ^fig. 7, s, c, c). La région post- ciliaire n'est plus constituée que par deux longs segments résul- tant de la fusion des métamères primitifs (fig. 7, r,p, c). Cha- cun d'eux est parcouru par une paire de canaux ondulés longi- tudinaux représentant des néphridies (fig. 7, n). Je n'ai pu suivre toutes les métamorphoses post-embryon- naires de ma larve. Malgré cette lacune, je vais essayer de 390 EU. BÉRANECK. déterminer à quel genre d'Annélide, cette dernière appartient. L'ensemble des caractères embryologiques montre que ma forme larvaire doit être attribuée à une espèce de la famille des Chétoptérides. Il suffit pour s'en convaincre de comparer les figures 1 et 2 de ce travail, aux dessins de larves de Chétoptère et de Phyllochétoptère reproduits par différents auteurs. Selon Carus ' la famille des Chétoptérides renferme quatre genres qui sont les suivants: Chœtopterus, Phyllochœtopteriis, Telepsav?ÂS, Banzania. Nous connaissons les formes larvaires des trois premiers genres. Les larves de Telepsavus sont méso- troques, mais elles ne possèdent qu'une couronne ciliaire et que deux ou quatre taches oculaires. Ces caractères diffèrent trop de ceux que j'ai observés pour qu'il y ait identification possible entre le type larvaire Telepsavus et le mien. Les larves de ChœtqÉems comme celles de PhyUochœtopterus sont mésotroques ; elles possèdent deux couronnes ciliaires et six taches oculaires. D'après le dessin de Claparède et Metschnikoff, la larve de PhyUochœtopterus diffère entre autres de celle de Ciiœtopterus (Fewkes, Max Muller) par les dimensions et la disposition des six taches oculaires. Les six taches oculaires des jeunes Chœtopterus sont distribuées en trois paires, une médiane anté- rieure et deux latérales postérieures. Ma larve possède deux €Ouronnes ciliaires et six yeux disposés comme ceux des formes larvaires de Chœtopterus. Elle appartient selon toute probabilité à une espèce de ce dernier genre, plutôt qu'à une espèce de PhyUochœtopterus . Cette conclusion me parait encore ressortir de l'examen des stades les plus âgés de ma larve. La région céphalique des PhyUochœtopterus adultes porte deux paires de tentacules, tandis que celle des Chœtopterus n'en porte qu'une ; or, même dans les phases évolutives les plus avancées de ma larve, le lobe cépha- ^ C-ABUS. Prodromus Faiinre M éditer ranese, Pars I, Stuttgart 1884. QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN GHÉTOPTÈRE. 391 lique dorsal de celle-ci ne montre qu'une paire de tentacules. De plus, le stade E et surtout le stade F, possèdent immédiate- ment en arrière de la région parapodiale, un segment qui déve- loppe latéralement deux longs appendices aliformes. Ce seg- ment répond, comme je l'ai montré, aux deux couronnes ciliaires primitives, et les appendices qu'il émet sont soutenus par des soies aciculées qui ne font pas saillie à l'extérieur. Les Chœtop- terus adultes ont aussi un segment semblable qui occupe dans le corps de l'Annélide la même position relative et dont les expansions latérales laissent voir un faisceau interne de soies de soutien. C'est celui que Joyeux-Laffuie ' dans sa mono- graphie du Chétoptère qualifie de « douzième segment (premier de la région moyenne). » Ce savant dit à ce sujet : * Les auteurs sont loin de s'en- « tendre sur le nombre de segments que Ton doit faire entrer * dans cette région (région moyenne). Les uns, comme Lespès « et Cosmovici placent le douzième segment dans la région supé- « rieure', tandis que d'autres, comme de Quatrefages, le com- « prennent dans la région moyenne. Cette dernière opinion, « acceptée par Jourdain, est aussi celle que j'adopte comme « étant la plus naturelle. Elle est basée sur des dispositions « anatomiques que je ferai ressortir en traitant des organes « internes, dispositions qui n'ont pas encore été signalées. » La manière de voir de Quatrefages, Jourdain et Joyeux- Laffuie se justifie non seulement par des dispositions ana- tomiques, mais encore par des considérations embryogéniques. Ce segment avec ses appendices aliformes n'appartient pas à la région parapodiale du corps; il constitue, à lui seul, la région médiane de la larve. Il mérite même qu'on lui accorde une attention toute spéciale, car c'est le premier métamère qui » Joyeux-Lakkuik. Etude monoyraphiqiie du Chétoptère (Clia'toptei'us \;iri(j- pedatus). Archives de Zoologie expérimentale de Laca/e-Dutliiers. T. VIII,l!Si)0. * La région supérieure de Joyeux-Laffuie correspond à ma région parapodiale. 392 ED. BÉRAXECK. se forme duraut l'évolution embryonnaire. C'est aussi le segment qui subit le moins de modifications pendant les métamorphoses post-larvaires. Théoriquement, la région moyenne du Chœtopterus adulte ne devrait comprendre que ce seul segment, le douzième d'après Joyeux-Laffuie. Les segments postérieurs à ce douzième, qui sont passablement nombreux, répondent tous à la région posté- rieure ou post-ciliaire de la larve, région dont les métamères sont primitivement semblables les uns aux autres (fig. 1 et 2, r,p, c). Ces derniers ne tardent pas à se différencier en manchons apla- tis, légèrement concaves, qui rappellent la forme des segments XIV, XV et XVI de Joyeux-Laffuie. Cette disposition n'est que transitoire. La métamérisation de la région post-ciliaire s'efface même plus ou moins dans les phases larvaires ultérieures et, par un procédé de fusion, cette région n'est plus composée que de deux segments, dans le stade F. C'est aux dépens de ces deux métamères que se formeront, à l'exception du dou- zième, les nombreux segments des régions moyenne et posté- rieure de l'individu adulte. Je viens d'indiquer quelques-uns des caractères sur lesquels je m'appuie pour attribuer ma larve à une espèce du genre Chœtopterus; il est encore une similitude d'organisation que je tiens à relever. La face dorsale de la région parapodiale est marquée d'une gouttière vibratile longitudinale et médiane chez le Chétoptère adulte. J'ai retrouvé chez les larves âgées^ prin- cipalement dans le stade F, un sillon vibratile qui occupe la même position, et correspond sans doute à la gouttière de l'indi- vidu complètement développé. Si ma larve appartient bien au genre Chœtopterus, ce qui me paraît incontestable, la comparaison de mon plus jeune stade avec les deux stades encore plus jeunes figurés par Fewkes montre que cet auteur a eu probablement tort de rattacher ses deux formes larvaires au genre Phyllochœtopterus. Du reste, QUELQUES STADES LARVAIRES I)'UN CHÉTOPTÈRE. 393 dans l'explication des figures de sa planche III, Fewkes fait suivre ce nom de genre d'un point d'interrogation. Les deux larves décrites par ce savant se rapportent bien plutôt au genre Chœtoptenis. En étudiant la série des métamorphoses post-embryonnaires de ma larve, et en comparant les stades âgés de celle-ci à un Chétoptère adulte, il en ressort un fait intéressant. A partir du stade B, la métamérisation de la région parapodiale se marque par l'apparition des parapodes, et cette région se maintient sans trop de modifications jusque dans l'individu adulte. Les bour- geons parapodiaux sont bien découpés, les soies nombreuses et saillantes, ce qui tendrait à prouver que les formes ancestrales de ces Annélides étaient errantes. Le segment aliforme qui fait suite à la région parapodiale acquiert, lui aussi, relativement tôt, ses caractères définitifs. La tête se constitue de bonne heure par réduction des lobes céphaliques dorsal et ventral de de la jeune larve, et par disparition de quatre des six taches oculaires primitives. Il en est tout autrement de la région post- ciliaire, dont l'évolution ultérieure est la plus lente et la plus compliquée. Même au stade F, cette région, qui comprend seu- lement deux segments, ne possède pas encore les caractères qu'elle présente dans l'adulte. Pourquoi les régions antérieure et ciliaire acquièrent-elles beaucoup plus tôt leur morphologie externe définitive que la région post-ciliaire ? Je n'ai pas la prétention de donner une réponse catégorique à cette question. Il me semble qu'on pour- rait chercher la cause de cette apparente anomalie dans les deux sources d'énergie organique qui actionnent le développement embryonnaire : l'hérédité phylogénique, et l'hérédité d'adaptation. L'hérédité phylogénique tend à reproduire les caractères du type souche, tandis que l'hérédité d'adaptation tend à repro- duire les altérations que ces caractères ont subi lorsque l'animal s'est acclimaté à de nouvelles conditions d'existence. Il est sou- Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 27 394 ED. BÉRANECK. vent très difficile de déterminer, dans l'évolution embryonnaire, les dispositions organiques qui sont acquises par voie phylogéni- que de celles qui sont acquises par voie adaptive. Si l'individu s'est acclimaté à un genre de vie complètement différent de celui que possédaient ses ancêtres, l'hérédité d'adaptation peut deve- nir tellement prépondérante qu'elle retentira sur tout le déve- loppement embryonnaire et réduira au minimum le rôle de l'hé- rédité phylogénique. C'est le cas chez bon nombre de formes parasites, les Cestodes, par exemple. Les Chétoptères dérivent probablement d'ancêtres primitive- ment libres. Leurs larves mènent pendant un temps assez long une existence indépendante ; elles ont comme organes locomo- teurs les couronnes ciliaires et les parapodes. La région para- podiale qui, dans les jeunes stades, mesure approximativement la moitié de la longueur du corps, n'en occupe plus que la sixième partie environ dans l'adulte. Cette régression relative montre que cette région locomotrice a joué autrefois un rôle plus important. Cette dernière a conservé plus que le reste du corps les caractères du type souche ; elle subit surtout l'influence de l'hérédité phylogénique et sa morphologie s'accuse de bonne heure. Mais, comment se fait-il que la région parapodiale se soit maintenue sans trop de modifications, après que les Chétoptères se furent adaptés à une existence sédentaire ? Remarquons tout d'abord que les parapodes sont nécessaires à la larve qui, pen- dant ses métamorphoses post- embryonnaires, mène une vie errante. P^n outre, ils sont utiles à l'individu adulte; celui-ci s'en sert pour se déplacer et se fixer dans le tube organique qu'il habite. Le segment aliforme des Chétoptères reste à peu près sta- tionnaire jusqu'au stade D ; lui aussi, a conservé en grande par- tie les caractères phylogéniques. Ses appendices latéraux ne sont, que des parapodes plus allongés et plus volumineux que ceux de la région parapodiale; ils sont encore armés d'un fais- ceau interne de soies. QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOI'TÈRE. 395 La région post-ciliaire s'étendant chez l'adulte du segment aliforme au segment anal, est celle qui s'est le plus profondé- ment modifiée sous l'influence de la vie sédentaire. L'acclimata- tion à de nouvelles conditions d'existence a développé des dispo- sitions morphologiques toutes spéciales dans les métamères de cette région. L'hérédité d'adaptation joue dans cette dernière un rôle prépondérant ; aussi, les caractères phylogéniques n'y sont-ils plus visibles que pendant une courte période de l'évolution lar- vaire. Les modifications organiques dues à l'adaptation sont ici d'une telle importance, que la région post-ciliaire du Ghœtop- terus exige des métamorphoses relativement longues et com- plexes pour acquérir sa constitution définitive. C'est pourquoi, tout en étant segmentée avant la région parapodiale (hérédité phylogénique), la région post-ciliaire de la larve revêt si tardi- vement ses caractères définitifs (hérédité d'adaptation). Considérations générales. Jusqu'à présent, il a été signalé, dans les mers d'Europe, neuf espèces appartenant au genre Ghcetopterus. Ces neuf espè- ces ne sont pas solidement établies au point de vue zoologique. Pour Joyeux-Laffuie ' , qui a comparé soigneusement leurs diagnoses, elles doivent toutes se fondre en une seule, le Chœ- topterus variopedatus. Si ce point de vue est exact, ma larve appartiendrait donc au CJiœtopterus variopedatus. Il en serait de même de la Mesotrocha sexoculata de Max Muller. Je ne sache pas qu'on ait déjà décrit les premières phases du développement des Chétoptères européens. Edmund-B. Wil- son' a comblé cette lacune, du moins en ce qui concerne une * Joyeux-Laffuie, op. cit., pp. 3i5-3ol. ^ Edmuiid B. Wilson, Observvtions on the early developmental stages of some polychsetous Annelides, Studies from the Biol. Labor. Hopkins Univers. Balti- more. Vol. II, 1882. 396 ED. BÉRANECK. espèce américaine, le Chœtopteruspergamentaceus. L'œuf subit dans cette espèce une segmentation totale, inégale, et se trans- forme en une larve, qui se ramène facilement au type Trocho- phore (WiLSON, op. cit., pi XXII, iig. 81 et 82). Korschelt et Heider ont reproduit la figure 82 du mémoire de Wilson, à la page 181 de leur Traité d'embryogénie comparée des Inverté- brés \ Mais, ils ont omis de représenter le flagellum qui, dans le dessin original, s'insère un peu au-dessous de la couronne ciliaire médiane de l'embryon. Ce flagellum n'a probablement pas, en lui-même, une bien grande importance ; il permet cepen- dant de déterminer avec précision la situation relative des dif- férentes couronnes ciliaires, qui se développeront durant l'évo- lution embryonnaire. La larve de Ckcetopterns i)ergamentaceus représentée à la figure 82 du mémoire de Wilson est âgée de 40 heures. Elle est plus allongée que la Trochophore tj^pe, et ne porte qu'une couronne ciliaire située dans la région médiane du corps, au- dessous de l'orifice buccal. Comme je l'ai déjà mentionné, cette couronne est flanquée de deux longs flagellums, qui lui sont sous- jacents. Elle est transitoire et a complètement disparu chez les larves âgées de 5 à 6 jours (Wilson, op. cit., fig. 83 et 84). Les flagellums par contre se maintiennent plus longtemps ; on voit par la suite s'esquisser au-dessous d'eux une nouvelle couronne ciliaire. Celle-ci devient bien accusée chez des larves de douze jours, lesquelles constituent le dernier stade évolutif du Chétop- tère, observé par Wilson {op. cit., pi. XXIII, fig. 7 et 8). Cette couronne, qui n'est donc pas la plus primitive, se développe dans la région postérieure de l'embryon. Elle persiste dans les stades larvaires ultérieurs et correspond à la plus antérieure des deux couronnes ciliaires que possèdent la larve mésotroque de Max MliLLER et la mienne. Pour s'en convaincre, il suffit de compa- ' Korschelt et Hkidek, Lehrbuch der verglekhenden Enttvickelungsgeschkhte der Wirbelosen Thiere. Heft I : Jeiia, 1890. QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 397 rer les figures 7 et 8 de la PL XXIII de Wilson aux figures 16-18 de la PL III de Fewkes, lesquelles se rapportent k des stades larvaires un peu plus âgés. Il ressort de cette comparaison que la plus postérieure des deux couronnes ciliaires mésotroques qui caractérisent les Ché- toptères pendant presque toute la durée de leurs métamorphoses embryonnaires, apparaît le plus tardivement. Ces deux couron- nes naissent dans la région du corps oii se formera le premier métamère (futur segment aliforme). Les autres métamères qui se développent en arrière de ce futur segment aliforme, portent aussi de délicates couronnes ciliaires le long de leur ligne de démarcation (fig. 1 et 2 r, p, c). Ainsi, les larves de Chœtopterus passent par un stade évolutif dans lequel elles ne possèdent, comme celles du genre voisin Telepsaviis, qu'une couronne ciliaire persistante. C'est là, cer- tainement, une disposition ancestrale commune à tous les genres de la famille des Chétoptérides. La deuxième couronne ciliaire des Chœtopterus et des Phi/llochcetopterus constitue sans doute une acquisition secondaire, laquelle pourrait bien être liée à une segmentation plus précoce de la région postérieure de la larve. Cette segmentation précoce doit influer sur la répartition des cils vibratiles, ainsi que le montrent les fines couronnes ciliaires accessoires qui séparent les segments terminaux du corps dans mes stades A et B. Nous retrouvons une distribution métaméri- que des cils non seulemement chez les larves de bon nombre d'Annélides, mais encore chez celles de certains Mollusques, les Fiietimodermon, pai- exemple. Les couronnes ciliaires qui, par leur nombre et leur position, -caractérisent les stades larvaires des Annélides Polychètes, n'ont qu'une importance très relative au point de vue phylogénique. Elles apparaissent, du reste, à des phases différentes du déve- loppement embryonnaire et ne sont pas toujours comparables «ntre elles. Les termes de Atroques, Monotroques, Télotroques, 398 ED. BÉRANECK. Poly troques, Mésotroques, etc. par lesquels les zoologistes désignent diverses formes de larves d'Annélides, ne se rapportent pas à des dispositions nettement définies et typiques des cou- ronnes ciliaires possédées par ces larves. Une même espèce peut être successivement Mésotroque, Atroque, Télotroque suivant que l'on étudie tel ou tel de ses stades évolutifs. Ainsi, la larve décrite par Max Mûller sous le nom de Mesotrocha sexoculata est caractérisée par deux cou- ronnes ciliaires médianes. Le terme de Mésotroque paraît se justifier pleinement dans le cas qui nous occupe, et cependant il n'en est rien. Considérons cette larve à un état moins avancé de son développement, et nous constaterons que la plus anté- rieure de ces deux couronnes médianes — qui est aussi la pre- mière formée — apparaît dans la région péri-anale (Wilson, op. cit., PI. XXIII, fig. 8). Cette phase télotroque est précédée par une phase atroque dans laquelle la larve est couverte de cils vibratiles, mais ne montre pas de couronne ciliaire propre- ment dite. (Wilson, PI. XXII, fig. 83 et 84). Enfin, dans un stade encore plus jeune, il existe une couronne ciliaire médiane, mésotroque, qui ne tarde pas à s'atrophier. Celle-ci est proba- blement l'homologue de la couronne ciliaire post-orale de la Trochophore (Wilson, PI. XXII, fig. 81 et 82). Les faits que je viens de citer prouvent que la mésotroquie présentée par la larve de Chœtopterus relativement âgée (stades de Max Muller, op. cit., fig. 7 et 8 et les miens, fig. 1, 2) n'a pas la même signification morphologique que la mésotroquie de la toute jeune larve. Ces deux stades à mésotroquie non corres- pondante, sont reliés l'un à l'autre par une phase atroque et par une phase télotroque à une seule couronne ciliaire péri-anale. D'après ce qui précède, pour différencier les diverses formes larvaires d'Annélides, on ne doit pas attacher une bien grande importance au nombre et à la position des couronnes ciliaires. Ces caractères se modifient, en effet, dans le cours du dévelop- pement embryonnaire. QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 399 Il importe toutefois de remarquer que certaines de ces cou- ronnes ciliaires ont une valeur phylogénique générale incontes- table. Ce sont celles qui, dans les toutes jeunes larves, peuvent être déduites des couronnes ciliaires de la Trochophore, et rap- pellent ainsi une disposition pliilogénique. Les couronnes trocho- phorales sont au nombre de deux ; l'une pré-orale, l'autre post- orale. Leur persistance ou leur atrophie dans l'évolution em- bryonnaire des Annélides constituent, me semble-t-il, des caractères différentiels plus importants que ceux tirés du nombre et de la position de formations ciliaires qui ne sont pas même comparables entre elles. En se basant sur ces caractères diffé- rentiels qui se rapportent à une disposition ancestrale commune plus ou moins bien conservée dans l'ontogenèse des espèces actuelles, on peut diviser les larves d'Annélides en quatre groupes : 1° Les EuTROQUES qui ont conservé les deux couronnes ciliaires de la forme souche. Ex. Polijgordius, EcJiiurus. 2° Les Céphalotroques qui n'ont conservé que la couronne pré-orale de la Trochophore. Ex. Lepidonotus, Sjilo, Fliyllodoce. 3*^ Les Mésotroques chez lesquelles la couronne post-orale a seule persisté. Ex. Chœtopterus. 4^ Les Atroques chez lesquelles les deux couronnes trocho- phorales se sont atrophiées, ou peut-être n'ont jamais existé. Ex. Sternaspis, Clymenella (?) Pour éviter les erreurs possibles dans la détermination du groupe auquel appartient telle ou telle larve d'Annélide, il importe d'étudier les stades les plus jeunes de celle-ci; car, les couronnes trochophorales sont parfois transitoires. C'est le cas chez les Chétoptères ainsi que je l'ai établi dans le cours de ce travail. La répartition des larves d'Annélides en quatre groupes, telle que je viens de l'esquisser, n'a qu'une valeur relative. Elle repose sur un seul caractère différentiel larvaire, la persistance 400 ED. BÉRANECK. OU l'atrophie des couronnes ciliaires trochophorales, et ce carac- tère n'implique pas nécessairement des affinités zoologiques étroites entre les larves qui le possèdent. Mais, cette répartition a l'avantage de s'appuyer sur la distribution de formations ciliaires comparables entre elles. Les types larvaires des Anné- lides sont ainsi mieux définis, plus stables que dans la nomen- clature actuellement admise. Le groupe des larves Atroques est le moins bien caractérisé, puisqu'il est basé sur une disposition organogénique négative : l'absence des couronnes ciliaires trochophorales. Cette absence est-elle due à une atrophie ou répond-elle à un état larvaire encore plus primitif que celui de la Trochophore ? Nous ne pou- vons répondre à cette question que par des hypothèses. Nous devons être très prudents dans nos affirmations à cet égard. Peut-être une étude plus complète du développement des larves Atroques, montrera-t-elle que l'absence complète des couronnes trochophorales est moins fréquente qu'on ne le suppose. Clapa- EÈDE et Metschnikoff ont figuré une larve atroque qu'ils attribuent avec hésitation au genre Lumhriconereis. Fewkes a étudié soigneusement l'évolution d'un Ltimbriconereis et a des- siné, dans toute une série de stades larvaires, une couronne ciliaire peu saillante située au-dessus de l'orifice buccal. Celle- ci ne tarde pas du reste à s'effacer; par sa position, elle répond certainement à la couronne pré-orale de la Trochophore. Il est probable que la larve décrite par Claparède et Metschnikoff sous le nom de Lumhriconereis appartient^ en réalité, à un autre genre d'Annélides. Mais, en voyant combien les couronnes ciliaires primitives s'altèrent, se dégradent, pendant le déve- loppement de certaines formes larvaires, on ne peut s'empêcher de supposer que le type atroque est dû à une altération de la forme Trochophore ancestrale. Je terminerai cette communication par quelques réflexions relatives à la place qu'occupe la famille des Chétoptérides dans QUELQUES STADES LARVAIRES d'uN CHÉTOPTÈRE. 401 la classe des Annélides. On allie généralement les Chétoptérides aux Spionides, et l'on a même créé un genre Spiochœtoptenis pour montrer les affinités zoologiques qui existent entre ces deux familles. Ces affinités sont beaucoup plus superficielles que réelles. Elles s'appuient sur certaines ressemblances extérieures, mais ne sont pas consacrées par les données embryogéniques. Le développement larvaire des Spionides " diffère, en effet, com- plètement de celui des Chétoptérides. L'organisation anatomique des Chétoptérides et surtout l'his- toire de leurs métamorphoses, permettent d'assigner à cette famille une place à part dans la classe des Annélides. La larve des Chétoptères, qui se ramène à une forme Trochophore un peu simplifiée, subit, comme nous l'avons vu, une lente évolution. Elle acquiert tardivement les dispositions morphologiques qui caractérisent l'individu adulte, et reste longtemps asegmentée. Sa région céphalique diffère de celle des autres Annélides en ce qu'elle est constituée par deux lobes : l'un dorsal, l'autre ven- tral. Le lobe dorsal, qui se dessine très tôt dans l'ontogenèse, répond à la région pré-orale de la toute jeune larve. Le lobe ventral apparaît plus tardivement et répond au bord post-oral de la bouche primitive, lequel se développe d'arrière en avant et finit par prendre une plus grande extension que le lobe dorsal. Les Chétoptères constituent, par l'ensemble de leurs carac- tères embryogéniques, un groupe à part. Ils représentent un phylum particulier de la classe des Annélides. Leurs ancêtres ont probablement mené tout d'abord une existence libre, errante, puis ils se sont adaptés à une vie sédentaire. Cette adaptation, qui a retenti d'une manière générale sur tout l'organisme des Chétoptérides, a surtout contribué à modifier la morphologie de la région postérieure du corps de ces derniers. Cette région s'est ' Voir Fewkes, op. cit., PI. I et II. 402 ED. BÉRANECK. allongée et ses segments, en s'adaptant aux fonctions nouvelles qu'ils avaient à remplir, ont perdu leurs soies parapodiales pri- mitives. Ils ont acquis des caractères spéciaux ; de sorte que leur liomologie avec les segments antérieurs parapodiaux devient souvent difficile à établir dans l'individu adulte, quoiqu'elle soit des plus manifestes durant l'ontogenèse. NOTICE MORPHOLOGIQUE SUK I.KS GRYLLOTALPIENS PAK MM. H. DE SAUSSURE et L. ZEHNTNER Avec les Planches XVI et XVII. La tribu des Gryllotalpiens forme, dans la famille des Gril- lides, et même parmi les Orthoptères sauteurs, un groupe en apparence très nettement séparé. On a jusqu'à ce jour basé ce groupe sur les caractères sui- vants : Pattes antérieures fouisseuses, ayant leurs tibias transformés en instrument aratoire. Femelles dépourvues d'oviscapte. Le fait de posséder des pattes fouisseuses, de même que les habitudes souterraines de ces insectes, rattachent les Gryllotal- piens péremptoirement à la famille des Gryllides et particuliè- rement à la tribu des Grylliens. Quant à l'absence d'oviscapte, elle constitue, parmi les Or- thoptères sauteurs, une exception unique. Comme l'oviscapte est formé aux dépens des deux derniers segments de l'abdomen, son absence entraine une différence très frappante dans la com- position et le nombre apparents des pièces de cette partie du corps. Les derniers segments ventraux n'étant pas modifiés 404 H. DE SAUSSURE ET L. ZEHNTNER. chez les femelles pour la formation de l'oviscapte, l'abdomen dans ce sexe ne diffère pas essentiellement dans sa composition de celui des mâles. L'absence d'oviscapte est, comme on le comprend, une cou- séquence du genre de vie souterrain. Des insectes vivant dans des galeries et creusant des excavations pour y construire leurs nids n'ont besoin d'aucun instrument perforant pour y déposer leurs œufs. Les pièces anales des Gryllotalpiens offrent du reste, d'un genre à l'autre, des différences si singulières que leur analyse présente un intérêt particulier, et comme elle n'a jamais été faite d'une manière complète, nous avons été conduits, en nous occupant de ce groupe d'insectes, à lui accorder quelque atten- tion. Disons sans plus tarder que la diagnose ci-dessus donnée de la tribu des Gryllotalpiens n'est pas exacte, attendu que dans l'un des genres qui la compose, on trouve chez les femelles un oviscapte parfaitement caractérisé. L'abdomen des Orthoptères doit être considéré comme com- posé de 10 segments complets, en comptant comme tels : 1° Le segment de sa base, désigné sous le nom de médiaire, parce qu'il établit la liaison entre le thorax et l'abdomen, et qu'il participe en partie encore aux caractères du thorax. 2" L'anus formé d'une plaque tergale et de deux plaques ou valvules ventrales \ ' Gouinie dans les descriptions d'espèces on ne compte généralement pas le segment médiaire, vu les apparences diverses qu'il revêt, il est essentiel de dire que dans l'analyse qui suit, nous le comptons toujours comme formant le 1er seg- ment de l'abdomen, d'où résulte que l'anus devient le lO^e segment. Pour plus de brièveté, et pour tout ce qui concerne la composition de l'abdo- men dans les Orthoptères, nous renvoyons à l'excellent mémoire de M. Gh. Brunnkr de Wattenwyl : Die morphologische Bedeutung der Segmente, speciell dea Hinterleibes, bel den Orthopteren, Wien, 1876, en adoptant la même numé- rotation pour les tergites el les ventrites de l'abdomen, ce qui nous dispense d'en- trer ici dans de longs détails sur la composition typique de cette partie du corps. NOTICE SUR LES GRYLLOTALPIENS. 405 Les deux appendices apicaux qui se retrouvent dans tous les Orthoptères, soit les cerci, appartiennent au 10'"^ segment et doivent être considérés comme étant une expansion de la mem- brane pleurale de ce segment. M. Brunner de Wattenwyl suppose qu'ils pourraient être le résultat d'un développement des stigmates de ce segment. Quoi qu'il en soit, il faut les consi- dérer comme étant des appendices latéraux et non une dépen- dance des valvules de l'anus. Ces appendices, souvent composés d'une seule pièce, ont une tendance à se segmenter en articles plus ou moins nombreux et plus ou moins bien séparés. Chez les mâles, ils prennent souvent des formes très accentuées et jouent alors un rôle positif dans l'acte de l'accouplement. Les Grijllotalpiens se divisent comme suit au point de vue de leurs pièces anales : 1.) L'abdomen ordinaire, u'ottVant d'autres appendices que les cerci. Femelles sans trace d'oviscapte. Mâles offrant un pénis charnu renforcé de pièces cornées. Oryïlotalpiies Sauss. 1,1.) L'abdomen portant, outre les cerci, deux appendices anaux, placés en dessous des premiers. Le pénis chez les mâles non apparent (rétractyle?). Tridadylites Sauss. 2.) Femelles dépourvues d'oviscapte. O. tridadylus Latr. '2,2.) Femelles munies d'un oviscapte corné très court. G. Rliipip- teryx Newm. GRYLLOTALPITES Dans ce groupe, l'abdomen a, chez les deux sexes, la même composition apparente, offrant 10 tergites et 9 ventrites dis- tincts. L'anus est formé par les trois valvules habituelles (tig. 1,2, 8, 9, vs, vi), coriacées extérieurement, charnues intérieurement. La valvule supérieure vs (soit la plaque suranale) est le résul- tat d'un prolongement médian du dernier tergite (^), et les deux 406 H. DE SAUSSURE ET L. ZEHNTNER. valvules inférieures (vi) représentent le dernier (10™^) segment ventral. Le dernier tergite (^) est en apparence court et transversal, recouvrant la base des cerci (c) par ses côtés, et la valvule supérieure de l'anus (vs) semble souvent former un segment séparé (fig. 8), mais il n'en est rien : cette valvule appartient en réalité au dernier tergite, et constitue, avec la partie basiliaire de ce segment, un seul tout ; elle n'en est séparée que par une sorte de gouttière transversale. Les valvules anales inférieures (vi) représentent, avons-nous vu, le 10™'^ segment ventral divisé en deux parties. Au-dessous de ces valvules, on peut encore distinguer une sorte de lame mem- braneuse transversale (fig. 9, m) qu'il faut peut-être considérer comme une dépendance de la membrane d'union entre les 9"^® et 10°^'ventrites, et qu'on pourrait au besoin envisager comme étant l'arceau correspondant à la pièce basiliaire (^) du 10™' tergite \ A sa face ventrale, l'abdomen offre entre les deux sexes une légère différence. Che^! les femelles: (fig. 1), le 8™^ ventrite est rétréci, arrondi en arrière. Le 9"® est transversal, court, souvent rétréci et apparent seulement de chaque côté, recouvert au milieu par le 8™^. Dans les nymphes et dans les larves, le 9°^® segment est plus grand, saillant et très apparent ; c'est seulement chez les femelles adultes qu'il se raccourcit, avec tendance à s'invaginer, sans doute pour faciliter l'acte de l'accouplement. Che^ les mâles : (fig. 2), les ventrites sont tous très appa- rents. Le 9™*^ est court et transversal ' . ' Lacazk-Duïhiers {Ann. des Se. nat., t. XVII, 1852, p. 208, pi. 10 à 12) compte à l'abdomen 11 segments. Pour lui, l'anus forme le lime segment, com- posé des trois valvules anales. L'auteur sépare la valvule dorsale du lO^e tergite; la lame membraneuse ventrale invaginée représenterait le ventrite du lOine seg- ment. Cette manière de compter ne nous semble guère admissible en pratique, car la plaque suranale ne forme qu'un seul tout avec le IQme tergite. '^ H. ueS.\ussurk, Mélanges orlhoptérologiques, 5e fasc, pi. 11, lig. I, 6-8. La fiL'ure 7(9) n'est pas exacte, le 9me ventrite n'ayant pas été représenté. NOTICE SUR LES GKYLLOTALPIENS. 407 Le pénis (fig. 3), placé sous l'anus et recouvert en dessous par la plaque sous-génitale (9'"<' ventrite), est formé par une masse charnue arrondie (p), parcourue en dessus par une gout- tière (g), servant probablement à conduire la liqueur séminale et offrant à sa base une dépression (/') L'organe est renforcé par des pièces cornées dont l'ensemble se rapproche de la forme d'une ancre (fig. 3, brs; 4, 5), comme l'a indiqué M. Brunner DE Wattenwïl (/. c, p. 11), mais de configuration variable suivant les espèces. Cet appareil se complète par deux autres pièces cornées qu'il faut considérer comme étant les homologues des titiUatores (Brunner) ou crochets, si apparents chez les Blattides, Man- tides et autres Orthoptères, mais qui, chez les Gryllotalpiens, ne se se révèlent que par la dissection des pièce génitales. Les pièces cornées du pénis revêtent, comme il vient d'être dit, dans chaque espèce des formes particulières. Gri/Uotalpa vidgaris. Dans cette espèce, l'ancre (fig. 4, 5) se compose d'une branche médiane aplatie (ai) et d'un arc trans- verse (b) placé en dessus et un peu de champ, et soudée à la branche médiane. Les deux extrémités de l'arc se terminent par un élargissement bifurqué^ qui se présente sous des apparences très différentes, suivant le côté par lequel on les regarde. Son apophyse antérieure (fig. 4, 5, s) est un peu crochue au bout; la postérieure (r), vue par sa face supérieure (fig. 4), apparaît comme aplatie et arrondie à son extrémité; vue de profil (fig. 5) elle est comme subulée. L'arc en place, vu en dessus, dans son ensemble (fig. 3), apparaît sous la forme d'une couronne à deux dents b (comp. L. H. Fischer, Orthop. Europ., tab. III, fig. 4). La branche longitudinale est large et déprimée. En arrière, elle dépasse un peu la branche transversale (fig. 3, 4, 5, ^); à son extrémité antérieure a elle est dilatée de chaque côté. En des- sous (fig. 5), elle est plate et même un peu concave. Vue in situ, la branche longitudinale (fig. 3, i) paraît fort courte, parce que sa partie moyenne et antérieure o est vue en raccourci. 408 H. DE SAUSSURE ET L. ZEHNTNER. L'ancre tout entière est mobile et, suivant les contractions du pénis, sa branche médiane (o) peut s'avancer jusqu'à l'extré- mité des dépressions f (fig. 3). Ce mouvement de l'ancre joue probablement un rôle dans l'acte de l'accouplement et dans la fécondation de la femelle. Les titillateurs forment deux pièces cornées libres, engagées au-dessous de l'ancre et la débordant en avant (fig. 3, t). Ils se composent chacun d'une lame tordue dont l'extrémité est élar- gie et courbée en forme de spatule (fig. 6, 7, c), tandis que leur partie basilaire (e) est dilatée en dessus en forme de triangle (fig. 7) et se termine en avant par un prolongement spiniforme. Ces organes sont mobiles, pouvant glisser d'avant en arrière, il est possible que, dans l'accouplement, leur épine terminale atteigne la vulve de la femelle. Gr. africana. La branche transverse de l'ancre (fig. 10, 11, &) est doublement arquée, et la branche longitudinale (o) est plus étroite. A sa face inférieure, celle-ci semble être percée (fig. 11); à sa face supérieure, elle offre deux corps blanchâ- tres charnus (fig. 10, v) d'une apparence glandulaire. Cette branche repose dans une dépression triangulaire du pénis, qui se termine par deux replis en sillons disposés en forme de V. Les branches latérales de l'arc transversal sont grêles, forte- ment recourbées en dessous (fig. 12) et terminées d'une manière arrondie et à peine dilatée. Les titillateurs (fig. 13) sont soudés en une seule pièce. Leurs ailerons latéraux (c), tordus comme chez le Gr. vulgaris, sont excavés en forme de cuillère et recourbés en haut, convexes en dessous (fig. 14, branche gau- che). Les Scapteriscus ne semblent pas offrir dans le pénis de dif- férences génériques. Chez le Se. didadylus L. (fig. 15), l'arc de l'ancre et la branche longitudinale sont partagés par une ligne membraneuse longitudinale, et les extrémités latérales de l'arc sont divisées en deux cornes à peu près comme chez la Gryllo- NOTICE SUR LE8 GRYLL0TALPIEN8. 409 talpa vulgaris. Les deux t'dillateurs (fig. 16) sont indépendants l'un de l'autre comme chez cette espèce. Sous le rapport de l'armature du pénis, les Scapterisais diffè- rent bien moins de la Gryllotalpa vulgaris que la Grillotalpa af ricana ne diffère de cette dernière, aussi peut-on envisager le genre Scapteriscus moins comme un genre naturel que comme un genre de convenance. Genre Cylïndrodes Gray. Ce genre, encore mal connu, offre des formes aberrentes. L'abdomen est très long, grêle et cylin- drique, mais ses pièces anales ne semblent différer de celles des Gryllotalpa que par leurs proportions. Nous ne pouvons malheu- reusement les décrire que d'après un seul individu, en fort mauvais état, dont le sexe reste incertain, mais que nous sup- posons être une femelle. L'extrémité de l'abdomen (fig. 17-19) est à peine rétrécie (sur la figure donnée par Gray elle est même plutôt renflée). Le gme segment dorsal (fig. 17) est très long, convexe, faiblement arrondi au bout. Le 10"'« dépasse à peine le 9"^® et n'apparaît que sous la forme d'une étroite bande transversale presque linéaire (fig, 18, ^), mais il se prolonge au milieu comme d'ha- bitude pour former la plaque suranale. Celle-ci est rabattue en bas dans notre individu desséché. Les cerci sont très courts, ovalo-coniques, non divisés en articles. Le 9""^ segment ventral (fig. 18) est arrondi en forme de dé à coudre. Après l'avoir enlevé, nous avons trouvé en arrière des valvules anales une sorte de bourrelet charnu (fig. 19^ h) dont les angles se prolon- gent en arrière sous la forme de deux dents coriacées. C'est peut-être là le pénis ; mais cette masse desséchée est trop défor- mée pour qu'il nous soit permis de rien affirmer de positif à cet égard. Nous n'avons trouvé ni ancre, ni titillateurs, ce qui nous a fait supposer que notre individu est une femelle. Rev. SnssE DE ZooL., T. II. 1894. 28 410 H. DE SAUSSURE ET L. ZEHNTNER. TRIDACTYLITES Ces insectes forment un groupe entièrement séparé. Seuls parmi les Orthoptères, ils possèdent dans les deux sexes 4 ap- pendices postérieurs. Les deux appendices surnuméraires (fig. 21-24, a) sont pla- cés au-dessous des cerci et leur ressemblent, étant de forme allongée, cylindrique ou subcomprimée, et étant ciliés comme les cerci. L'iiomologie de ces appendices n'a point encore été établie ' . La dissection montre que ce ne sont pas des organes spéciaux, mais de simples processus des valvules inférieures de l'anus (fig. 23, a). Les fonctions de ces appendices sont difficilement explica- bles; elles semblent toutefois être en rapport avec les mœurs aquatiques des TridadyUens, puisque ces organes ne se retrou- vent pas chez les autres Orthoptères. Peut-être servent-ils à appuyer à la surface de l'eau pour soutenir la partie postérieure du corps. Les pattes postérieures n'étant organisées que pour le saut et pour la propulsion, et n'offrant pas comme les autres pattes un tarse capable de se poser à plat sur la surface liquide, mais se terminant par des éperons aigus, ne peuvent en effet guère remplir que dans l'eau les fonctions de rames. Il est pro- bable aussi que les deux appendices surnuméraires combinés avec les cerci servent, grâce à leurs poils, à retenir une certaine quantité d'air autour du corps, comme le font aussi les fémurs, lorsque ces insectes sont submergés. L'abdomen des Tridactyliens offre tantôt la même composition que celui des Gryllotalpiens, tantôt une composition différente en ^ On a lieu d'tMre surpris qu'aucun auteur n'ait cherché à éhicider la signiti- cation de ces appendices. M L. Dufour, ni Foudras, qui ont cependant trouvé en abondance des Tndadylus vivants, ne se sont occupés de ces appendices. L.-U. Fischer n'a pu y réussir, n'ayant possédé, à ce qu'il paraît, qu'un ou deux individus dessécliés de chaque sexe. NOTICE SUR LES GRYLLOTALPIENS. 411 €e que, chez les femelles, les deux derniers segments ventraux sont transformés et forment un oviscapte. Le 10"*' tergite est quelque peu différent suivant les sexes. Chez les femelles (fig. 21, 25, 31), il se divise en trois par- ties; deux latérales (l), représentant le lO'"® tergite propre- ment dit (fig. 8, 21, ^) et une médiane (m plaque suranale), prolongée entre ces dernières, plus ou moins cordiforme, lors- qu'elle est dépliée (fig. 31, vs), étroite, creusée en gouttière, comprimée, et à bords relevés, lorsqu'elle est dans sa posi- tion naturelle (fig. 21, 25). Cette partie médiane est la seule apparente en dessus, les parties latérales étant en général recouvertes par le segment précédent. Chez les mâles (fig. 24, 28), la partie médiane, ou plaque suranale (vs) est en général plus large, plus carrée et moins ployée. Le pénis n'est pas apparent, étant probablement entiè- rement rétractile, et ne semble pas porter d'ancre ni de titilla- teurs. Genre Teidactylus. Femelles. Les deux derniers segments ventraux ont une ten- dance à se fendre longitudinalement dans le but manifeste de former un oviscapte (fig. 20). Le 8"' segment, qui correspond à la plaque sous-génitale 9 ^^^ Orthoptères munis d'un ovis- capte, offre, au milieu de son bord postérieur, une petite échan- crure; de même que la plaque sous-génitale des Locustides. Ce segment est suivi d'une dépendance ou plaque cornée (u) divisée en deux moitiés et formant comme deux valves dé- ployées. Il est probable qu'en se rapprochant pour former un angle dièdre, ces deux valves servent à conduire les œufs, rem- plissant les fonctions d'un oviscapte. Dans sa position habi- tuelle, cette pièce fendue n'est guère visible, étant presque en- tièrement recouverte par le 8'"^ ventrite. Elle est incontestable- ment l'homologue des deux valves inférieures de l'oviscapte des 412 H. DE SAUSSURE ET L. ZEHNTNER. Orthoptères sauteurs et doit être considérée suivant le système de M. Brunner de Wattex^atl, comme formé par la mem- brane du 8™^ segment ventral. Le dernier ou 9"»^ segment ventral apparent est plus ou moins arrondi. Il est divisé par un sillon longitudinal indiquant une tendance à se partager en deux moitiés, qu'il faut considérer comme étant les homologues des valves supérieures de l'ovis- capte '. Mâles. L'apparence extérieure des derniers segments ven- traux est sensiblement la même que chez les femelles, mais avec cette différence que l'annexe du 8™^ segment n'existe pas et que le bord postérieur de ce segment n'est pas échancré. Enfin, le Qme segment n'est pas partagé par un sillon longitudinal. Ce n'est guère qu'à l'absence de ce sillon et à l'absence de l'échancrure du 8"® segment que l'on peut distinguer les mâles des femelles, car l'annexe du 8™^ segment Ç) est en général, comme il a été dit, invaginé et peu ou pas apparent. Dans les deux sexes, le 10™^ tergite ou segment anal, est corné dans ses parties antérieures et latérales et sa partie cor- née se divise en plaques diverses (fig. 24). Les valvules inférieures de l'anus (fig. 23, vï) restent seules membraneuses, mais elles ont leur bord latéral chitinisé. Lescerci(fig. 21-24, c) ne sont composés que de deux arti- cles et les appendices anaux {a) n'offrent aucune trace de divi- sion. ^ L.-H. Fischer a figuré presque exactement l'abdomen Ç des Tridactylus. Il signale la différence qui règne entre les sexes dans la forme du 8rae segment ven- tral. Il semble avoir distingué l'annexe de ce segment chez les femelles, mais sans avoir remarqué que cette pièce est partagée en deux moitiés. En revanche, il flgure le 9n»e ventrite comme s'il était réellement divisé en deux parties séparées. Fieber accorde un oviscapte aux Tridactylus {Xya) 9 . Il faut suppo- ser qu'il a eu sous les yeux un Rhipipteryx. et que, ne connaissant pas ce genre, il l'a pris pour un Tridactylus. NOTICE SUR LES GKYLLOTALPIENS. 413 Genre Rhipipteryx. Dans ce genre, les femelles possèdent un véritable oviscapte corné, très court, il est vrai, et qui rappelle celui des Acri- dides. Femelles. Le 10'"^tergite est divisé en trois parties, comme chez les Trklactyliis (fig. 25, 31). Les deux parties latérales (fig. 31, /) sont très apparentes. La partie médiane (t;s), ou plaque suranale, lorsqu'elle est dépliée (fig. 31) est large et cor- diforme, mais dans sa position habituelle (fig. 25) elle est com- primée, ployée, à bords relevés, se présentant sous la forme d'une raquette excavée au milieu. La base de cette partie^ d'ha- bitude recouverte par les pièces latérales, porte des plaques cornées (fig, 31). Les cerci (c) sont faiblement articulés (com- posés de 9 articles, plutôt indiqués que séparés) et la base de ces organes est renforcée par des pièces cornées (fig. 31). Les deux appendices {a) sont assez gros et très obtus : chez les femelles, ils sont parfois comme partagés au milieu, formant deux articles imparfaitement séparés (fig. 31, R. mexicana Sss.) L'extrémité du tube intestinal (?) passe sous la base du 10""^ seg- ment pour aboutir à l'anus. Il est recouvert en dessus par un arc corné non adhérent (fig. 31, r), qui tient aux pièces laté- rales du 10'"^ tergite. En dessous (fig. 32), le tube intestinal est fermé par une membrane qui le réunit aux valvules anales et ne laisse apparaître que l'extrémité de la valvule supérieure. A la face ventrale de l'abdomen, on ne trouve que 8 seg- ments, mais ils sont suivis d'un oviscapte corné, très court - position sa précieuse bibliothèque et un abondant matériel de travail. Misfiurmis fossilh. Après avoir enlevé la peau des flancs du corps, immédiate- ment en arrière de l'ouverture des ouïes, on observe que les deux grosses bandes des muscles latéraux {a et b, fig. l)sont séparées l'une de l'autre et ménagent ainsi un espace rempli par une sub- stance en gelée. Comme cette dernière est transparente, elle per- met de distingue!- dans la profondeur une membrane brillante cerclée d'une couronne d'un blanc mat [c, fig. 1); c'est la vessie natatoire, ou du moins l'organe considéré comme tel jusqu'à présent. Cet organe fort singulier chez les Loches, est susi)endu à la face ventrale de la colonne vertébrale et dépend des deux premières vertèbres. Il est complété par une vésicule accolée contre la fuce postérieure, en dessous de laquelle descend jus- qu^'à la rencontre de la paroi dorsale du tube digestif, une masse cylindrique glandulaire. Nous distinguons donc trois par- ties nettement tranchées : la vessie, la vésicule et le cordon glandulaire. Nous les étudierons séparément. La vessie (fig. 2, 3,4) représente un double sac allongé trans- VESSIK NATATOIRE DES LOCHES d'eUROPE. 433 versalement et resserré sur la ligne médiane longitndinale par un sillon qui le divise imparfaitement en deux moitiés, une droite et une gauche. 1 .lie est composée de deux parties nettement tran- chées, une capsule externe osseuse et une interne membraneuse appliquée intimement contre la paroi de la première. La côte de la seconde vertèbre {h, fig. 2, 3, 4) pénètre dans la paroi anté- rieure qu'elle traverse de part en part, en laissant émerger son extrémité libre qui sert de point d'attache à plusieurs libres musculaires. Les deux moitiés de la capsule osseuse commu- niquent librement l'une avec l'antre. Nous remarquons trois ouvertures qui perfoi-ent la paroi de cette coque squelettaire ; deux sont latérales et la troisième impaire est placée dorsale- ment et postérieurement. Les deux premières (c fig. 3, d fig. 4) se présentent comme des fentes allongées d'avant en arrière et protégées dorsalement par un petit toit osseux. Ce sont ces ouvertures que l'on aperçoit après avoir enlevé la peau des flancs dont nous avons parlé plus haut. L'orifice postérieur, (d, fig. 3) situé au haut du sillon qui sépare la vessie en deux moitiés, a la forme d'un cœur de carte à jouer, la pointe étant inférieure. La vessie est d'une taille tout à fait minime comparée à celle du corps du poisson. Chez un exemplaire de 15 centi- mètres et demi de longueur, l'organe en question mesure 1 cen- timètre de largeur sur 5 millimètres de longueur. Quant à la constitution histologique de la capsule externe, elle ne laisse pas que d'être fort curieuse. Au premier coup d'œil, la paroi rappelle les lames osseuses crâniennes d'un oiseau bon voilier ; on y reconnaît ce tissu aréolaire tout à fait parti- culier dans lequel les espaces foncés ménagés entre les travées sont beaucoup moins volumineux que ces dernières. Les coupes de la paroi osseuse décalcifiée permettent de distinguer deux enveloppes fibreuses avec noyaux bien accentués ; l'une est externe (a, fig. 5) l'autre interne (b). Elles sont séparées l'une de l'autre par des piliers de tissu conjonctif réticulé (c) 434 MAURICE JAQUET. qui remplit les aréoles ménagées entre les travées de substance osseuse. Ces dernières (d), recouvertes à l'extérieur comme à l'intérieur par les lames conjonctives fibreuses, sont constituées par une base compacte renfermant des cavités de deux natures différentes. Les unes (e) sont énormes et contiennent toujours plusieurs noyaux cellulaires; les autres, les ostéoblastes, ne ren- ferment jamais qu'une cellule osseuse avec son nucléus bien délimité (f). La paroi de la capsule est plus épaisse sur la face dorsale que sur les côtés et la face ventrale. La vessie membraneuse tapisse intérieurement la capsule os- seuse ; elle est constituée par deux parois concentriques, formées toutes deux par du tissu fibreux très dense et qui varie d'épaisseur. L'extei-ne {g, fig. 5) est de beaucoup la plus forte ; de nombreuses traînées conjonctives [h) la relient à la capsule osseuse; entre ces tniînées on aperçoit une matière senii-îréla- tineuse pleine de granulations. La membrane interne {i) est mince, à noyaux moins apparents que ceux de l'externe ; des fibrilles de tissu connectif (k) la relient à cette dernière. En relation avec la vessie natatoire se trouvent deux organes fort curieux et nettement distincts l'un de l'autre; nous avons nommé la vésicule et le cordon glandulaire. La première (a, fig. 6) se présente sous la forme d'une petite boule ronde mesurant environ un millimètre de diamètre, elle est d'un blanc mat et revêtue à l'extérieur par la membrane péritonéale (a, fig. 7). Les parois de la vésicule sont dures, résistantes et constituées à l'extérieur par un réseau fibro-cartilagineux (h, fig. 7) qui passe insensiblement au tissu fibreux (c) formant à lui seul les couches profondes. Cette capsule n'est pas revêtue d(i tissu squelettaire osseux et n'est que le résultat d'une éva- gination delà membrane fibreuse interne de la vessie natatoire. Elle s'est très épaissie et forme pour ainsi dire une hernie sail- lant au dehors par le pertuis cordiforme de la capsule osseuse ; son volume est environ de 50 à 60 fois moindre que celui de cette dernière. VESSIE NATATOIRE DES LOCHES d'eUROPE. 435 La glande (b, fig. 6) se présente comme un cylindre plein, recourbé en arc, placé en dessous de la vésicule et dont l'extré- mité inférieure s'appuie sur le tube digestif. A l'exception des deux bouts, toute la surface de ce cylindre est revêtue par le péritoine qui se prolonge directement sur la vésicule d'un côté, sur le tube digestif de l'autre. C'est le type d'une glande en grappe dont les lobules sont séparés les uns des autres par du tissu conjonctif. A l'extrémité inférieure, ce tissu devient très abondant et forme un pédoncule reliant la glande au tube diges- tif. Ce pédoncule est plein, constitué uniquement par du tissu connectif, des vaisseaux sanguins et des libres musculaires striées pi'ovenant des parois intestinales. L'épithélium de ces dernières, en regard du pédoncule, forme quelques replis qui s'en- foncent jusque dans la couche musculaire externe, mais n'entrent ])as en relation avec les acinis de la glande. Cette dernière est entourée de vaisseaux sanguins (g) et dorsalement se con- tinue dans un tin canal dont l'extrémité vient buter contre la membrane interne de la vessie, au point où celle-ci passe à la vésicule. Les lobules de la glande sont entourés chacun d'une paroi nettement distincte (c, fig. 8) soutenant en dedans de hautes cellules (d) à un noyau rond placé à la base. La surface libre de la cellule, souvent indistincte, est parfois noyée dans un nuage de substance granuleuse le) sécrétée par les cellules et qui remplit plus ou moins complètement la cavité du lobule glandulaire. Cobitis tœnia. La vessie natatoire est accolée à la face ventrale des deux })remières vertèbres. C'est une poche simple dont le diamètre transversal l'emporte un peu en longueur sur le di;imôti-e antéro- postérieur, le premier mesurée millimètres, le second 3 millimè- tres sur un exemplaire de 9 centimètres. On sent néanmoins que 436 MAUKICE JAQUET. cet organe unique résulte de la fusion de deux moitiés, car un léger sillon antéro-postérieur en étrangle un peu la paroi et fait ressortir plus nettement les deux moitiés (fig. 9). Chacune de ces moitiés présente sur le haut de sa face externe une large ouverture {a, fig. 10), une fente longitudinale, dont le bord dorsal s'avance en forme de toit au-dessus de l'ouverture. Cette dernière est placée à peu de distance de la peau des flancs; une mince couche de tissu semi-gélatineux l'en sépare. A cet endroit, il se produit un écartement des deux niasses niusculaiies longitudinales du tronc. La première côte est tellement soudée à la vessie qu'elle forme corps avec elle, et ne laisse distinguer que son extrémité inférieure qui dépasse comme une arrête longue de 1 à 2 milli- mètres (6, fig. 9 et 10) La paroi postérieure de la vessie pré- sente un orifice cordilorme, analogue à celui que nous avons décrit chez le Misgurmis fossilis. Il livre également passage à une hernie dépendant de la vessie interne membianeuse. Cette hernie est une masse sphérique dont le diamètre atteint tout au plus un demi-millimètre, elle n'est pas entourée d'enveloppe osseuse et connuunique directement avec la cavité de la vessie. Le pédoncule est très court, noyé dans du tissu conjonctif, composé lui-même par des traînées connectives qui le fixent d'une part contre la vésicule et de l'autre contre la paroi dor- sale du tube digestif. Son exti'émité inférieure est creusée d'un canal s'ouvrant sur la face dorsale du tube digestif; les muscles longitudinaux de ce dernier se relèvent pour pénétrei' dans le pédoncule ci les muscles transversiiux lui forment un petit man- chon basilain; externe. Le canal interne du tube, revêtu à l'inté- rieur pai' un épithélium cylindrique, s'engage en décrivant de nombreux méandres dans le pédoncule; il gagne les deux tiers de la hauteur de ce derniei-. puis disparaît. Dans aucun cas je n'ai pu distinguer de comnmnication soit avec la vessie natatoire soit avec sa hernie, la vésicule. D'après ce qui précède nous voyons que le jdan sur leijuel est VESSIE NATATOIRE DES LOCHES 1)' EUROPE. 437 construit la vessie natatoire chez le Gobitistœnia est le même que chez le Misgurnus fosslUs. Dans les deux cas nous trou\ ons la vessie proprement dite, la vésicule et le pédoncule. Nous devons entrer dans quelques détails histologiques au sujet des deux premières parties. La vessie comprend deux capsules emboitées l'une dans l'autre, l'externe percée d'orifices est osseuse; l'in- terne imperforée est membraneuse et composée de deux feuilles, séparées l'une de l'autre par une substance semi-gélatineuse. La première est composée de deux lames, une externe, une interne, séparées l'une de l'autre par un tissu inter- médiaire plus ou moins abondant. L'écartement atteint son maximum dans le voisinage de la hernie ou vésicule. C!".aque lame est composée de tissu conjouctif fibreux. Le tissu inter- médiaire, également de nature conjonctive, s'épaissit à certains endroits par le dépôt de substance cak-aire. Le feuillet externe de la vessie membraneuse, plus ou moins épais suivant les régions, se colore faiblement pai- le carmin, il renferme les fibres connec- tives lâchement réunies entre elles. Le feuillet interne conserve à peu près partout la même épaisseur et il se colore fortement ; les fibres conjonctives qui le constituent sont solidement unies entre elles. La vésicule, comme nous l'avons vu plus haut, est creuse et communique librement avec la cavité de la vessie. Ses parois très épaisses sont la continuation directe de celles de la vessie, mais en diffèrent en quelques points. A l'extérieur nous trou- vons une enveloppe très forte constituée par un strate très serré de fibres ; elle paraît être la continuation de la lame externe de la capsule osseuse et présente une solution de continuité sur la ligne médiane ventrale. En dedans se place un tissu conjouctif fibreux, lâche, se c )lorant faiblement et renfermant des noyaux allongés. Il est riche en vaisseaux sanguins ; c'est une prolon- gation du tissu qui sépare les deux feuillets de la vessie mem- braneuse. Surtout développé sur la face ventrale de la vésicule, 438 MAURICE JAQUET. il passe par la solution de continuité de la membrane externe fibreuse et va rejoindre l'extrémité supérieure du pédoncule pour constituer la trame de ce dernier, La paroi interne de la vésicule est très mince au col et s'épaissit de plus en plus en gagnant le fond de la poche. Les mailles très serrées du tissu conjonctif qui la constituent forment un feutrage très solide, et sont une continuation directe du feuillet interne de la vessie membraneuse. Nemachilus harhatuUis. La vessie natatoire de Nemadiilus harhafnhis est constituée par deux sphères creuses distinctes et accolées aux côtés de la colonne vertébrale; elles dépendent des deux premières ver- tèbres (fig. 11 V Examinées par la face dorsale, elles appa- raissent comme deux boules séparées l'une de l'autre par la colonne vertébrale. Le diamètre transversal de l'organe atteint huit millimètres, c'est-à-dire les dimensions de la largeur du crâne dans sa région occipitale. Le diamètre antéro-posté- rieur de chaque boule n'est que de quatre millimètres, de sorte que l'organe tout entier forme une masse osseuse allongée trans- versalement. Les deux sphères de la vessie, vues par la face ventrale, sont nettement distinctes l'une de l'autre sur presque toute leur étendue ; il n'y a qu'un point qui fasse exception, il est situé à l'extrémité postérieure; là, un pont (a, tig. 11) très étroit passant au-dessous de la colonne vertébrale les réunit l'une à l'autre. Antérieurement, chaque sphère pousse en dedans une crête pleine {h) qui s'avance jusque près de l'extrémité postérieure de l'apophyse émise par le basi-occipital (c). Chaque sphère présente sur sa paroi latérale un orifice allongé {a, tig. 12), une fente mesurant deu.\ millimètres et demi de longueur bordée intérieurement par une crête saillante. A son extrémité antérieure, on aperçoit la première côte cervicale (&), laquelle VESSIE NATATOIRE DES LOCHES d'eUROPE. 439 sur presque toute son étendue est intimement unie à la vessie osseuse. Voilà tout ce que l'on peut distinguer de l'organe nata- toire dans une dissection. Chez Nemachilus barbaUdus, l'ouverture latérale de la vessie est placée dans un écartement des muscles longitudinaux du tronc, et n'est séparée de la peau que par du tissu semi-géla- tineux. Cette vessie est composée de deux parties nettement distinctes, une capsule externe osseuse et une interne membra- neuse. Des coupes de l'organe, faites dans les trois directions, nous apprennent qu'il existe une vésicule et le rudiment d'un canal pneumatophore. La capsule externe osseuse est l'organe de protection ; nous remarquons qu'elle ne présente pas l'ouver- ture cordiforme, que nous avons décrite dan> les deux cas précédents. Sa composition liistologique comprend une hime externe, une interne, plus ou moins distantes l'une de l'autre suivant les régions et reliées entre elles par des piliers de substance osseuse avec ostéoblastes. Dans les espaces ménai^és entre les piliers, on distingue d'énormes aréoles l'ondes limitées par des contours très nets, l'intér-ieur renferme parfois un noyau. La vessie meuibraneuse emboîtée dans la capsule osseuse est composée de deux couches ; une externe très mince fibreuse, une interne plus épaisse et résistante qui concourt à la forma- tion de la vésicule et du p^-doncule qui la réunit à fi vessie. Les deux vessies membraneuses sont séparées l'une de l'autre sur toute leur étendue excepté en un point situé dans le pont osseux que nous avons décrit plus haut. Là (b, fig. 13\ se trouve un petit canal horizontal recourbé en V dont le sommet est dirige en arrière. Chaque extrémité de ce canal microscopique débouche dans une des sphères de la vessie natatoire. Voyons maintenant la constitution de la vésicule, du canal pneumatophore rudimentaire et leur situation vis-à-vis de la vessie. 440 MAI uicic JACiii: r. Da sommet du canal de réunion des deux cavités des vessies membraneuses se détache un cordon plein (C, fii^-. 13) se diri- geant en arrière ; il sort par une fente du pont osseux pour se rendre à un organe spliérique, la vésicule (d) qui ne mesure qu'un cinquième de millimètre. Elle est donc à l'extérieur de la vessie noyée dans du tissu conjonctif lâche (e) renfermant de nombreux vaisseaux sanguins. Les parois de la vésicule sont très épaisses, formées de deux strates fibreux concentriques nettement distincts ; l'intérieur forme une petite cavité close de toute part. A la face ventrale de la vésicule est suspendue une tige creuse qui descend sur la face dorsale du tube digestif et se soude à ses parois. Le canal interne s'oblitère aux deux extrémités de cette tige, de sorte qu'elle n'entre en communica- tion ni avec l'intérieur de la vésicule, ni avec l'intérieur du tube digestif. Résumé. L'étude de la vessie natatoire des trois poissons Misgurnus fossilis, Nemachlhis harhatulus et Cohitis fœnia nous révèle les faits généraux suivants. Cet organe excessivement petit par rapport au corps de l'animal compi'end trois parties toujours distinctes: la vessie proprement dite, la vésicule et le canal jmeutnatophore modifié. La vessie, toujours accolée contre les faces ventrales ou latérales de la région antérieure de la colonne vertébrale, est composée de deux boîtes englobées l'une dans l'autre; l'externe est osseuse, l'interne est membraneuse. La première présente une ouverture sur chaque fianc et chez Mis- gunius et Cohitis une ouverture postérieure. La seconde limite une cavité interne. Les deux moitiés de la vessie communiquent largement entre elles chez Cohitis tcenia, moins ouvertement chez Misgurmis, tandis que chez Nemachilus elles sont presque complètement séparées l'une de l'autre, il n'y a qu'un canal VE.SSIE NATArOlKK 1)E8 1. -ClIES 1) EUROPE. 441 microscopique de réunion. La vésicule toujours placée en arrière de la vessie n'est pas entourée par une capsule osseuse; elle est une continuation directe de la vessie membraneuse dont les parois font saillie par l'ouverture .postérieure qui existe dans l'enveloppe osseuse de la vessie de Mïsfiurnus et Cobitis. Dans ces deux cas, la cavité de la vésicule comumnique directement avec l'intérieur de la vessie ; chez le NemacMlus la vésicule, comparativement beaucoup plus petite que dans les deux cas précédents, au lieu d'être i-eliée directement à la vessie est située à une certaine distance de cette dei-nière, un long pédon- cule plein la relie au canal de réunion des deux sphères de la vessie. Il n'y a donc plus communication entre la vésicule et la vessie. Quant au canal pneumatophore, il est différemment constitué chez les trois genres examinés. Il est toujours situé entre la vésicule et le tube digestif. Chez Misgurnus fossiUs son extré- mité antérieure est fermée en cœcum, la portion moyenne s'est transformée en glande vasculaire sanguine ; son extrémité infé- rieure est remplacée par du tissu conjonctif et musculaire. Chez Cobitis tcenia l'extrémité inférieure du tube pneumatophore s'ouvre dans le tube digestif, monte en serpentant à la ren- contre de la vésicule qu'il n'atteint pas et se termine dans le tissu conjonctif environnant. Chez NemacMlus le tube enfermé dans un pédoncule de tissu conjonctif qui relie la vésicule à l'intestin, se ferme en cœcum à ses deux extrémités. Conclusion. Les ouvrages de classification font rentrer les Acanthopsides d'Europe dans le sous-ordre des Physostomes, caractéi'isé par la communication intime existant entre l'intérieur de la vessie natatoire et le tube digestif au moyen d'un canal pneumato- phore. Or, nous venons de démontrer que si la vessie nata- 442 MAURICE JAQUET. toire et l'intestin sont reliés l'une à l'autre par un organe, ce dernier est ou glandulaire ou renferme un canal. Mais dans aucun cas ce canal ne s'ouvre en même temps dans la vessie et l'intestin. Il est fermé en cœcum à l'une de ses extrémités ou aux deux à la fois. Il en résulte que les Acanthopsides d'Europe doivent être sortis du sous-ordre des Physostomes tel qu'on le comprend actuellement. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Weber. — De mire et aiiditu. CuviER et Valenc.ienne. — Histuire naturelle des Poissons de France. 1846. Th. SiEBOLD. — Die Sûsswasserfische von Mitteleuropa. Leipzig, 186;i. E. GouRiET. — Du rôle de la vessie natatoire. Ann. Se. Paris, 1866. A. GiixTEK. — An introduction of the Study of Fishes. Edinburgh, ISM). V. Fatio. — Faune des Vertébrés de la Suisse. Genève et Bâie, 1880. D'' E. MoREAU. — Histoire naturelle des Poissons de la France. Paris. H. Rathke. — Beitràge zur Geschichte der Thierwelt. Danzig 1820. Ueber das Vorkommen von Klappenapparateii il] lien Excretionsorganen der Trematoden Karl KAMPMANN in Genthin. Hierzu Tafel XIX u n d XX. Wâhrend die Kenntnis von Klappen in den Excretionsappa- raten der Cestoden auf einen Zeitraum von circa zwanzig Jahren zuriickgefûhrt werden kann, ist bisher von derartigen Einrich- tungen in den gleichnamigen Organen der Trematoden nichts bekannt geworden, und selbst die in jûngster Zeit auf diesem Gebiete verôffentlichten Arbeiten enthalten keine diesbezUg- lichen Angaben. Der Schwerpunkt bei der Untersuchung der einzelnen Ab- schnitte des Excretionsapparatcs ist bei den Trematoden mit wenigen Ausnahmen und vielleicht mit Reclit auf die Beschaffen- heit derjenigen Theile gerichtet worden, welche die Arbeit der Aufnahme der Excretionsstoffe aus dem Kôrper bezw. dessen Parenchym tibernommen hatten, wâhrend die leitenden und sammelnden Abschnitte nicht so eingehend in Beobachtung genoramen wurden. Nicht uninteressant und vor allen Dingen nicht ohne wissen- 444 KAUL KAMl'MANN. schaftlichen Weitli diirfte dio Thatsache sein, dass aucli bei den Treniatoden iind zwar in dcn ziiletzt erwâhnten sammelnden iind leitenden Abschnitton derartige Klappen und klappenartig tiinctionirende Einrichtungen vorhanden sind, welche in gleicher Weise wie bei hoher organisirten Thieren daiïïr Sorge trag?n, dass unter iiornialen Verhâltnissen diejenigen Stoffe. welclie zur Ausfuhr aus dem Kôrpei' bestininit sind, nidit in diejenigen Gebiete, aus denen sie kominen, zuruckgelangen konnen. Dièse Einiicbtungen finden sich bei einigen derjenigen Distomen, deren excretoriscbe Apparate Saramelkanâle und eine Endblase besitzen ; sie habeii ihren Sitz an der Ueber- gangsstelle aus den Kanàlen in die Blase. Von nicht zu unterschâtzender Bedeutung niag es sein, dass der Beweis fiir dièse Bebauptung nicbt wie bei den Klappen- apparaten der Oestoden fast nur allein durcb die am toten Material gewonnenen mikroskopisclien Prâparate, sondern durcb die Beobachtung ibrer Function am lebenden Thiere geliihrt werden kann. Das Gebiet dei' auf Lôsung dieser P'rage gerichteten Unter- suchungen eistreckte sicii auf eine Reihe von Distomen^ und wenn auch die Zabi der untersucliten verschiedenen Arten bei der unendlicb grossen Menge, welche es von diesen iiberbaupt giebt, eine relativ kleine geblieben ist, so diirfte gegen etwaige (laliin zielcnde Vorwiirfe der positive Erfolg der angestellten Untersuchungen entscbuitigend ointreten ; das Material zur Prtifung nnd Bestâtigung meiner Angaben bei anderen Distomen bieibt fur andere Forscher ein um so grôsseres. Bevor ich auf die einzelnen Methoden, auf die einzelnen Arten der untersuchten Thiere und die bei denselben festge- stellten Einrichtungen eingehe, wiil ich, unter moglichster Ver- meidung unnothiger Ausdehnung, aus derjenigen Litteratui", welche ftir die in dieser Arbeit aufgestellte Frage in Betracbt kommt, Nachstehendes hervorheben : KLAri'KNAPPAKATEN DER TRICMA TODKN. 445 Sommer ' aussert sich in seinem Werk liber Dist. hepaticum in Bezug auf den excretorischen Apparat u. a. pag. 586 wie folgt : ' Die Wand des excretorischen Apparats wird von einer libei'aiis feineu, structurlosen und elastisclien Gewebsschiclit gebildet, deren Inuenflâclie nirgends eine Zellausldeidung zeigt, mithin je'glicher epithelialen Dccke eiitbehrt. Wirkliche Kiaj)- penvorrichtungen an den Einschnûrungsstellen des Stammes sind nirgends nachweisbar ; ebenso fehlen dem ietzteren auch aile Andeutungen vom Flimmerlappen, deren Anwesenheit fiir eine Anzahl anderer Distonien von den Forscheni behauptet worden ist. Ein muskulôser Belag der Wand des Stammes, der ihm ejgene Conti'actilitat verleihen und den Charaktei- eines Expulsionsorganes geben kônnte, ist nicht vorhanden. » Diesel' Autor sagt ferner pag. 586 : « Eine in allen wesent- lichen Theilen korrekte Schilderung des Organes ist endlich von R. Leuckart in dessen grossen Parasitenwerke gegeben worden. » Leuckart ' giebt uns iiber die in Frage kommenden Ab- schnitte des Excretionsapparates bei den Trematoden folgenden Aufschluss : « Um die Anordnung dièses Excretionsapparates im Allgemeinen kennen zu lei-nen, unterscheidet man daran am besten drei verschiedene Abschnitte : den Sammelraum mit seinem Porus, der die Absonderungsprodukte nach aussen bringt (die Endblase), das System der grcisseren Gefâsse, die vorzugsweise, wie es scheint, zur Fortleitung dienen, und die davon ausgehenden feinen Capillaren, die ganz ebenso, wie wir das fur die entsprechenden Theile dei- Cestoden kennen gelernt liaben, je in einen Flimmertrichter auslaufen und in tunctio- neller P)eziehung offenbar am wichtigsten sind. » ' SoMMKK. Die AnaUmue des Leberegels Di>itonuuH hepaticum L. Zeilsclirifl fi wissenschaflliclie Zooloi^ic 1880. ^ R. LiîucKAUT. Die Parasilen des Memr.hen, I. Bnud, dritte LiiH'cruii IF. Audage, Seite ."{6. 446 KAKL KAMI'MANN. Von irgend welchen Klappen oder klappenartig functioniren- den Einiichtunfien im Bereiche der Endblase und der Sammel- gefâsse saijt Leuckart nichts. Loos ' bestâtigt Fraipont's Angaben liber den Bau der Hxcretionsorgane, richtet dabei aber sein Hauptaugenmerk auf die Flimmertrichter. also auf den Ursprung der Kanàle und erwàhnt nichts tiber den Eintritt der letzteren in die Blase. Loos hat 11. a. JDistommn davigerum, Distomum endolohum, Bistomum cygnoides, Distomum ovocaudahim und Distomum- glob iporum unte rs u c ht . Fraipont ', deni wir die ergiebigsten Autklàriingen tiber den Excretionsapparat der Trematoden und Cestoden in neuerer Zeit verdanken, hat bei dem Distomum squamida t'ulgende Ein- theilungen der Kxcretionsorgane gemacht ; er untefscheidet drei Partien : « la vésicule terminale, un système de gros canaux qui en partent et un système de fins canicules qui dé- bouchent dans ces canaux et qui prennent leurs points d'origine dans de petits entonnoirs ciliés. ■■■> Fraipont beschreibt sodann die einzelnen Abschnitte ein- gehend, und giebt zu den Beschreibungen die erklârenden lUustrationen. Er spiicht bei der Beschreibung der grossen Gefâsse von einei- « ScJieidewand » oder einem « Diaphragma^, welche an der Bifurcationsstelle der grossen Leitungskanàle sich befinden ; man sieht in der auf Tafel XVIII gezeichneten Figur 2 an der genannten Stelle einen Zipfel in den Haupt stamm, welchen die beiden grossen bilden, hineinragen. Dieser Zipfel, falls er durch das j^anze Lumen des Gefâsses geht, kann eventuell als Verschlussventil aufgefasst werden, und auch als solches fungiren, immeihin aber erfûllt er nicht ' Beitrag zur Kenntniss der Trematoden. Zeitschril't iiir wissenschaftliche Zoologie, 1885, pag. 405. *.lul. Fraipont. Recherches sur l'appareil excréteur des Trematodes et Cestodes, Archives de Biologie. 188f), t. I. KLAPPENAPPARATEN DER TREMATODEN. 147 don Zweck, einen Abschluss zwischen Blase und zufuhrenden Gefâssen lierzustellen. Seine Fuiictioii kann sicli lediglich darauf besclirânken, den eineii Kanal zu schliessen, wâhrend sicli der andere seines Inlialts entleaigt und ungekehrt ; einen Abschluss der Base gegen Riickstauung ihres Inhalts in die Gefâsse zuriick vermag er niclit liei'zustellen. Fraipont sagt pag. 425 : « Au point, où a lieu la bifur- cation du tronc commun d'origine (Fig. 12), on remarque, chez les jeunes Distomes, une cloison ou un diaphragme, sur lequel nous ne pouvons insister, étant donnée notre ignorance du mode de développement de l'appareil. » Dass Fraipont es besonders betont, dass man bei den jungen Thieren dièse Beobachtungen machen kann, hat, wie wir spâter selien werden, seine wohlbegriindete Berechtigung. Derselbe Forscher schenkt in einer zweiten Arbeit ' dem Eintritt der gtossen Gelâssstàmme in die Endblase eingehen- dere Beachtung. Bei diesen vergleichenden Untersuchungen der Excretionsapparate der Cestoden und Trematoden hat er das Distomum divergens als Untersuchungsobjekt gewâhlt und bei diesem festgestellt, dass die genannten Gefâssstâmme nicht direct in die Blase an deren Wand einmtinden, sondern noch eine gewisse Strecke in das Lumen der Blase hineinragen. Dièses Endstilck der Gefâssstâmme ist nach Fraipont im Innern mit Cilien dicht besetzt. Er sagt pag. 2 : « Ces deux troncs sont plus rapprochés de la face dorsale que de la face ventrale du ver. Leur mode d'insertion sur la vésicule est particulier. Ils ne débouchent pas directement dans celle-ci, mais ils y pénè- trent jusqu'à une certaine profondeur en conservant leur dia- mètre extérieur. Le bord libre de leur orifice et leur paroi interne sont complètement couverts de cils vibratiles. Cette ^Recherches sur i appareil excréteur des Treniatodes et Cestodes. Arcliive.« de Biologie, 18S'l, II. Rkv. Suisse dk Zool., T. II. 1894. 31 448 KARL KAMPMANN. couche ciliaire s'étend dans le canal jusqu'à une certaine distance en dehors de la vésicule. » Auch tlbor dièse Beobachtun<>en sind von Fraipont Zeich- nungen beigegeben, indessen ist aus denselben, soweit sie die Figuren 3 und 5 betreifen, wo die Objekte kôrperlich gedacht sind, nicht mit absoluter Sicherheit zu erkennen, ob dièse Fortsetzungen der Gefâssstanime nicht vielmehr als Verschluss der Blase gegen das Gefâss dienen soUen. Lang ' bezeichnet in den allgemeinen Bemerkungen iiber Plathelminthen das sogen. Wassergefâsssystem, fur dièse sehr charakteristisch, « als ein System feiner, einerseits sich im Mesoderra veràstelnder, andererseits nach aussen mundender Kanàle ; » und weiter unten ' : « Auch bei den Trematodeu finden wir typisch zwei Lângsstâmme, die entweder durch Ver- mittlung einer gemeinsamen contractilen Endblase von sehr verschiedener Grosse am hintern Kôrperende nach aussen mtinden (Distoma) oder getrennt durch zwei erweiterte End- stucke im vordern Kôrpertheile dorsalwàrts sich nach aussen ôffnen. MoNTECELLi ' constatirt bei seiner anatomisch-histologischen Beschreibung einer ganzen x^nzahl Distomen, die von Pintner, Fraipont, Loos und andern angegebenen Einrichtungen der Excretionsorgane ; beziiglich der Abgânge aus den Kanâlen in die Blase macht er keine Angaben, NOACK ' macht beziiglich des Excretionsapparates bei dem Dist. davigerum dieselbe Eintheilung wie Fraipont bei Dist. squamula. Die von Noack beschriebenen beiden Hauptstâmme « munden ' Lang. Lehrbuch der vergl. Anatomie. 188S, pag. 133. ^ Lang. Lehrbuch der vergl. Anatomie. 1881, pag. 152. ' Studii sui Trematodi endoparassiti di Fr. Sav. Monticelli. Jeiia, 1893. ■* Die Anatomie und Histologie des Distomam davigerum Rud. Von Eiiisl AoACK, 1892. KLAPPENAPPARATEN DER ÏREMATODEN. 449 in den auf ihror Seite gelegenen Schenkel der Blase und zwar am vordern Ende, meist eiii wenig seitlich, ohne sicli dabei raerklich zu erweitern. Der Ceiitraltlieil, also die Blase, stellt einen lânglichen, sackartigen Behâlter dar, welcher sich voriie in zwei meist ungleich lange Schenkel spaltet. » Von einem Verschlussapparat oder dergleichen an der Ein- trittsstelle der Hauptstâmme in die Blase liât Noack nichts erwâhnt und ansclieinend auch niclits geselien, denn die seiner Arbeit beigefûgte Zeichnung (Taf. I, Fig. 2) lâsst die genannten Stâmme in keiner Weise gehindert in die Blase eintreten. Braun ' giebt dem Excretionsapparat der meisten Distomen die gleiche Eintlieilung, ohne auch niir bei einem einzigen der- selben das Vorhandensein von Klappen oder dergleichen zu besprechen. Ueber den Bau der Sammelrôhren und der Blase sagt Braun Folgendes : « Freilich ist es in solchen Fâllen schwer oder unmôglich, die zipfelfôrmigen Anhânge der Endblase gegen die sammelrôhren abzugrenzen, namentlich wo letztere das gleiche Caliber wie die Kxcretionsblase haben oder sich an ihrem hinteren der Einmiindungsstelle zugerichteten Ende mehr oder weniger erweitern. Vielleicht wird einmal eine ge- nauere histologische Analyse der Wandung Unterschiede er- kennen lassen, wie z. B. Fraipont angiebt, dass die Endstucke der Sammelrôhren von Dist. divergens Bud., die bei dieser Art eine Strecke weit in das Lumen der wenig entwickelten Zipfel der Endblase frei hineinragen, Wimpern tragen, sonst aber wimperlos siud. Bis wir Genaueres wissen, mtissen wir nach anderen, weniger sicheren Anhaltspunkten suchen ; môg- licherweise sind solche in dem verschiedenen Inhalte der Sammelrôhren und der Excretionsblase gegeben. » In den Neapeler Jahresberichten finde ich in den Jahr- ^ Bron.n's Klassen und Ordnungen des Tkierreichs. IV. Band, 1892, p. 642. 450 KAKL KAMPjMANK gangen 1879 bis 1892 keine Angaben, welche darauf hin- weisen, dass von Zoologen der in Rede stehenden Frage durcli Verôffentlichnng von Untersuchungsbefiinden anderweitig nâher getreten sei. Bevor ich zu der Darstellung meiner Beobachtungen ûber- gehe, will ich kurz iiber die angewandten Untersuchungs- metlioden berichten. Dass fur die Untersuchungen der in Frage koinmenden Or- gane das Alter und die Geschlechtsreife der Thiere rine grosso Bedeutung liaben, ist schon in Bezug auf letztere bei Be- schreibung der einzeluen Untersucliungsobjekte erwàhnt wor- den ; je mehr der Utérus mit Eiern gefûllt, nm so scliweror ist eine Untersucliung, Da nun die Zuiiahme der Eier mit dem zunehmenden Alter wenigstens eine Zeit iang gleichen Scliritt zu halten pflegt, so ist es einieuchtend, d;iss die jungen Thiere zur Untersuchung ein passenderes Material bieten, als die alten. Auf diesen Um- stand hat auch Fkaipont ' hingewiesen und deshalb die jungen Distomen zur Untersuchung enipfohlen. uni die von ihm be- obachteten Scheidewânde in den Sammelkanâlen und Fort- setzungeii mit ilirer Wimperung in der Endblase sehen zu konnen. Dasselbe giit fur die von mir untersuchten Distomen. Bei der Untersuchung lebender Thiere ist ferner darauf zu achten, dass die Ortsbewegungen derselben unter dem Deck- glas môglichst eingeschrânkt werden, wàhrend die Thàtigkeit der Oi-gane ungestort bleibt ; man erreicht dièses nach meinen Erfahrungen ani besten, indein man die Tliiere mit einem kleinen Deckglase direkt belegt, ohne an letzteres Wachsfiisse oder deigieichen Unterstûtzungen anzubringen ; von Zeit zu Zeit setzt man dem Prâparat eine Wenigkeit physiologischer * L. c, pag. 425. KLAPPENAl'PARATEN DER TREMATODEN. 451 Kochsalzlôsung zu. Bei dieser Beliandluno- bleiben die Thiere ziemlich auf demselben Flecke liegeii, sie werden ausserordeiit- licli ûbersichtlich und bleiben 2 — 3 Stunden am Leben. Die auf dièse Weise behandelten Tliiere zeigen eine sehr deutliche Blase, dièse fûllt sich unter dem Deckglase, ihre Coiitouren treten scharf hervor, ohne dass die zufiihrenden Sammelkanâle ihre Dicke oder Fiille ânderii ; bei Thieren, welche raaii unter Deckglâsern, welche Wachsfusse tragen, untersucht, kann man dièse wiclitigen Beobaclitungen nicht machen, die Thiere haben hier mehr Spielraum sich zu be- wegen, den Korper zusammenzuziehen und auszudehnen und bei diesen Bewegungen die Blase zu entleeren. Um gutes Material fur- Schnitte zii erhalten, muss man nach meinem Baturhalteii die Thiere nicht unter dem Deckglase tôten ; letzteres erscheint mir fiir Gewinnung guten Materials geradeza hinderlich. Den Druck des Deckglases hait das lebende Thier fiir die Zeit der Untersuchung aus, der elastische Korper und die Muskeln leisten dem Druck von oben Wider- stand und weichen nur dem lange anhaltenden Druck ; auf die toten Organe aber ûbt das Gewicht des Deckglases schon einen nachhaltigen Eintiuss aus, es drilckt die zarten Klappen fest an die Blasenwand, es verandert ihre normale Lage und Stellung. Diesem Umstande aliein glaube ich es zumessen zu miissen, dass ich die im Leben bei Dlst. mentulafmn so deutlich wahr- genommenen Klai)pen an Schuitten nicht habe wieder tinden kônnen. Das mir zur Verfiiguug stehende Material war unter dem Deckglase abgetotet worden ; neues konute ich trotz ausge- dehntester Beintihungen nicht erlangen. Dass fiir die Feststellung von Klappen am toten Material fast nur Lângsschnitte angefertigt wurden, darf wohl kaum besonders hervorgehoben werden, die Nothwendigkeit hierftir 452 KAKL KAMPMANN. liegt in der anatomischen Anorenung der Endblase uiid der Sammelkanâle zuni Korper. Beziiglicli der Tôtungs- iiiid Farbemethoden sei kurz Fol- gendes erwilhiit : Die Abtotung geschah mit Sublimât, mit Alkohol iind mit Ciiroin-Osmiumessigsaure. Distomum isostomum iind Dist. drrir/erum habe ich mit Pikro- karmiii, Alaunkarmin, Eosin, Hâmatoxylin und mit der Doppel- fârbiing Eosin-Hâmatoxylin gefârbt ; auch wurde Boraxkarmin versucht, die iibrigen Thiere meisteiis mit dem sich als am geeiguetsten zeigendeii Pikrokarmin tingirt. Bei Gelegenheit des zoologischeii Praktikums fand ich in den Miiskehi eiiies Flusskrebses Parasiten : es war das Disto- mum isostomum^ vei'treten dui'ch wenige Exemplare. Der Parasit zeigte sich als ein zur Beobachtung und Unter- suchung im lebenden Zustande iiusserst geeignetes Objekt, und wenn von Professer Schneider und Dr. Gaffron dièse riihmliche Eigenschalt besonders hervorgehoben wird ', dann kann ich micii dieser Ansicht nur im weitesten Sinnc an- schliessen. Das Bild, welches namentlich der Excretionsapparat mir bot, war iiberraschend ; es zeigte sich am lebenden Thiere ein Klai)penapparat zwischen der Endblase und den Sammel- kaniilen, welcher uber ailes Erwarten voUkomraen und exact functionirte. Bei kehier Art der naciiher diirch mich untersuchten Distomen habe ich iiber den ganzeu Verlauf des unendHch fein und weitverzweigten Kanalsystems einen so iiberaus klaren Ueberblick gewiimen konnen, als bei diesem Thiere. Ans diesem Gninde habe ich auch Veraulassung s^enommen, in Fig. 1 ein Uebersichtsbild des ganzen Apparates, so wie ich ihn nach dem Leben gezeichnet habe, beizufugen. ' Gai-i"I(o.\. Ziun Nercensmtein der Tnnnatoden. Zool. Beiirat im Muslielfleisch sitzend ; ihre Entfernung ans den Cysten bereitete einige Schwierigkeiten. Wâhrend die von Dist. isostomum gefundenen Exemplaie olme Eier angetroffen wui'den, waren im Dist. cirrigerum die Uterussclilingen mit solclien sehr stark gefiillt Dieseï' Um- stand erscliwerte mir die bei diesem Thiere angestellten Nach- forschungen iiber den anatoniischen Baii dei- Excretionsorgane. Dieser ist von jenem des Dist. isostomum. insofern wesentlich verschieden, als ihm die Sammelbecken fehlen und auch die Anordniing der Sammelkanale eine andere ist Wir selien zwei Hauptkanale von vorn lierkommend, ziemlicli weit vom Blasengrund seitwârts in die Blase einmunden (Fig. 11). Vor ihreni Eiiitritt in die I^lase zeigen die Kanâle zwar eine kurze Strecke laug eine Erweiterung, aber so beckenartig, wie sie bei Dist. isostomum im Totalprâparat zii selien ist, ist dieselbe kfineswegs. Nach der Blase zu verjiingen sich die Kanâle zusehends ; sie treten unter sehr spitzein Winkel in die Blase ein (Fig. 12). Blasenwand und die dieser zugekehi'teKanalwand verschmelzen zu einer langen, dïmuen Membraii (Fig. 13 a), welche als feines Hâutchen die Blascnwand nacli liinten hiii eine Strecke lang begleitet. Ani lebendeii Thier sieht man luin, dass sich dièses Hâutchen bei Kontraction der Blase gegen die Wand derselben legt und so einen Verschluss der Samenrôliren herbeifuhrt; nach erfolg- ter Eiitleerung der lilase lost sich das ^Hâutchen wieder und der Zuhuss ans den Kanâleii i^t wieder frei. IvLAPPEXAPl'ARATEN DER TREMATODEN. 459 Die von (liesein Thiore angefertigten Schnitte (Fig. 12 u. 13) bestatigen den am lebenden Tliiere gemacliten Befund. Wenngleicli das Résultat der am Dist. cirrigerum gemachten Beobaclitungen nicht so gunstig ausgefallen war wie bei deiii Dist. isostomum, iiidem nicht so deiitlich fiinctionirende Klappen gefunden wiirden, so zeigte doch der Befund am lebenden und toten Thier, dass bei den Beziehungen zwischen Blase und Sammelrohr dasselbe Prinzip hen-scht, nàmlicli critère gegen letzteres unter gewissen Bedingungen zu verschliessen ; es kaon die aus Blasen- und Kanalwand verschniolzeni' zarte Haut als ein « klappeuartig functionirender Apparat » bezeichnet werden. Das Bist. davigenim zeigt im Totalprâi)arat die in Fi ;•. 14 angegebene Beschaffenheit der Endblase nebst den in dièse einmiindenden Samuielkanillen. Der Eintritt der Kanâle an der Aussenseite der Blasenschenkel ist ganz diarakteristisch und t^'pisch (Fig. 15), nur ausnahmswei^e kommen Abwei- cliungen vor. A m lebenden Thier sieht man dies Sammelrohr scheinbar in das Lumen des Blasenschenkels hineinragen (Fig. 15), dièses Bild bekommt mit dem von Fraipont beobachteten Verhalten bei Dist. divergens ' tiberraschende Aehnlichkeit. Man beo- bachtet sehr gut, dass aus dem Sammelrohr Excretstoffe, kleine hellgraue, auch glashelle Kôrnchen und flïissige Massen in die Blase hineingelangen^ und dass bei einer Kontraction der Blase keine Theile dieser Massen wieder in das Rohr zurucktreten. Ein Flimmern habe ich an dem Eintritt des Sammelrohres in die Blase nicht beobachtet. Die von Dist. davigermn angefertigten Schnitte geben liber die am lebenden Thier gemachten Beobaclitungen einige Auf- klarung. Die in den Figuren 16, 17, 18 wiedergegebenen Schnitte > L. c, page 2, PI. I, Fig. 3. 460 KAKI, KAMPMANN. lasseii aiif das dcutlichste erkemien, dass der Eintritt der Sammelrôhren uicht wie Noack ' angiebt <^ am vorderen Ende, meist ein weiiig seitlich » , sondern ganz bedeutend weit nach hinten und an der Seite dei- Bliiseiischenkel einmûnden. Dièse typisclie Art der Einmtlndung liaben wir schon her- voi-ragend bei Dist. cirrigermn kennen gelernt. Figur 16 zeigt den Eintritt in den linken Blasenscbenkel, wâhrend die Figuren 17 und 18 den Scbnitt durcb den recMen Blasen- scbenkel erkennen lassen. Die aucb bier wiederverschmolzene Wand der Blase und des Kanals setzt sicb als eine diinne feine Membran, als eine Haut in die Blase fort und fungirt aucb bier wieder als Scbliessapparat zwiscben Blase und Sammelrobr. Aus diesen Ergebnissen an den Scbnitten erklârt sicb aucb die am lebenden Thier wabriienommene Erscbeinung, als ob das Robr sicb in toto ins Blasenlumen fortsetzte. Die gemein- same Blasen- und Gefâsswand tâuscbte am lebenden Objekt dem Beobacbter ein Bild vor, welcbes den Anscbein batte, als ob das ganze Robr eine Strecke weit bineinrage. Ich muss nacb diesen meinen Reobacbtungen annebmen, dass Fraipont sicb in Bezuii auf diesen Punkt bei Dist. divergens geirrt haben kann ; leider babe icb mir keine Exemplare von Dist. divergens beschaffen kônnen, um event. mir liber die Frage voile Auf- klârung zu verscbaffen. Der Verscbluss durcb die genanute diinne Membran wird bei Kontractionen der Blase genau in derselben Weise berbeigetubrt, wie wir es bei Dist. cirrigerum geseben liaben. Wûrde bei Dist. davigerum ein einfacbe> Hervorragen des ïSammelrobrs in die Blase, wie Fraipont es bei Dist. divergens bescbreibt, vorbanden sein, das Lumen des Kobis nacb der Blase zu offen steben, dann stânde ja dem Iliicktritt des Blaseninbalts in das Sammelrobr kein Hindernis entgegen. Dass aber ein Verscbluss bezweckt wird, zeigen pag sp -29. KI.APPENAPPARATEN DER TREMATODEN. 461 uns die P^xcretionsorgane der Cestoden und vieler hôherer Thiere; es kann demiiach auch wohl smgenommen werden, da^s die anntomischen Einrichtungen bei dein Dlst. divergens gaiiz alniliche siiid, wie ich sie bei dem Disf. davigerum i^efunden habe. Wûrdeii die Sammelrôhren sich, wie Noack meint, bei ilirer Mlindiiiig in die Blase, wenn auch iinmerklich, erweitern, dann wiirde uns niclit nur die Grenze zwischen Blase und Sanimelrohr fehien, es wiirde die einmal ausgoschiedene Excre- tionsfliissigkeit in die JOinâle zuriickstauen, dièse melir oder wenii^er erweitei-n und die Aufnahme der Excretstoffe in die Kanâle nicht unwesentlich stôren. Ganz àhnlich, wie bei dem Dist. davigerum liegen die Ver- hâltnisse bei Bist. endolobum. Wir sehen eine anders gestaltete Blase, es fehien die nach vorn sich ausdehnenden Schenkel, die Blase bildet einen Cylin- der, an seinen beiden Seiten beiinden sich die Mûndungsstellen der Sammelrôhren. Die beigegebenen Figuren môgen uns orientiren. Figur 19 und 20 zeigt schematisch die Blase mit den Sam- melkanâlen; Figur 21 lâsst beide Sammelkanâle erkennen, wâhrenddie Figuren 22 und 23 die Einmiuidung des Sammel- rohres in die Blase auf ihrer linken Seite wiedergeben. Wieder sehen wir die gemeinsame Wand der Blase und des zufuhren- den Sammeli'ohrs einen Verschluss gegen das Kanallumen bilden ; wieder zeigt sich das Prinzip ausgesprochen, den Aus- tritt der Excretstoffe aus den Kanâlen in die Blase frei zu gestatten, deren Rûcktritt aber aus der Blase in das Kanal- system zu verhindern. Fassen wir, am Schlusse der Darstellung unserer Betrach- tungen angelangt, noch einmal die Ergebnisse derselben zusam- men, so haben wir die Thatsache festzustellen, dass bei sâmmt- lichen zur Beobachtung gelangten Distomen mit excretorischer 462 KARL KAMl'MANN. Enclblase die Saramelgefâsse seitlich in die letztere eintreten, welclie Anordnung allein einen klappenartigeii Verschliiss an der Miindungsstelle mOglich macht. Die Verschlussvorrichtungen sind auf zwei verschiedene Weisen zur Ausbildung gelangt. Bei Bist. isostomum und Dist. mentulatum treten die Sammel- roliren unter einem annâhernd rechten Winkel an die Blase heran und in diesem Falle werden sie bei deu Knntractionen der Endblase durch IVei in den Holilraum der letzteren hinein- schwingende Klappen verschlossen. Bei Dist. cirrigerum, Dist. clavigerum und Dist. endolohum hingegen bilden die Sammelrôhi-en mit der Wand der Endblase einen sehr spitzen Winkel, wobei die der Blase zugekelirte (médiane) Wand des Sammelrohrs mit der Blasenwand zii einem am Grunde dickeren, gegen die Miindungsstelle des Robres sicb verdîinnendem Hâutcben verschmilzt, welches bei der Kontraction der Endblase durch den Gegendruck des Inbalts derselben vor die Mtindung gelegt wird und dièse ver- schliesst. NOTE LARVE DE VÉLELLE Maurice BEDOT Avec 1 o planche XXI Malgré les nombreux travaux dont les Siphonophores ont été l'objet depuis quelques années, on n'est pas encore parvenu à jeter un jour complet sur le développement des Vélelles. La transformation de l'œuf, produit par la méduse GJirysomitra en Rataria, n'a jamais été observée. Les recherches que j'ai pu faire sont bien loin de combler cette lacune; leur seul but est de planter un nouveau jalon, en faisant connaître un stade larvaire très jeune, et qui n'a pas encore été décrit. Pendant un séjour que je fis au bord de la Méditerranée, à Nice, la mer fut littéralement couverte de Vélelles pendant une semaine environ. Il était facile de se procurer des Rataires à tous les degrés de développement. Le stade le moins avancé que j'aie pu observer est représenté par une larve dessinée sur la planche XXI, fig. 1. Elle me- sure 0'""',56 de longueur sur 0'"'°,3 de largeur ; sa forme est ovoïde, un peu élargie à la partie inférieure, sur laquelle pren- nent naissance deux bourgeons. La partie supérieure est légère- Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 32 464 MAURICK BEDOT. ment colorée en vert bleu. On distingue en outre une teinte bru- nâtre très faible au point d'attache des bourgeons. L'intérieur de la larve est occupé par deux énormes bulles d'air (;j), qui représentent la première ébauche du pneuniatophore. Sous le microscope, on distingue facilement les deux couches cellulaires qui constituent l'enveloppe de cette larve. L'ecto- derme (ec) a une épaisseur assez uniforme. L'entoderme, au contraire, est fortement épaissi au pôle supérieur (en) et s'amin- cit sur les côtés. Il ne présente pas, à l'intérieur, une surface unie, mais est régulièrement bosselé. Une lamelle de soutien (/) sépare les deux couches. Bien que cette larve fût en parfait état de conservation, on pouvait distinguer, au pôle supérieur, une rupture des tissus qui n'est pas visible sur la figure 1, mais que l'on voit facilement sur les coupes. Cette disposition donne à la larve l'aspect d'un bourgeon détaché d'un individu producteur. La comparaison est encore plus frappante lorsqu'on examine les coupes repré- sentées sur la planche XXI; on y remarque, en etïet, que le pôle supérieur est allongé en forme de pédoncule. La position de la larve, dans la fig. 1, n'en peut pas donner une idée exacte. L'en- droit où se trouve la rupture des tissus correspond à l'ouverture d'un canal (c) qui pénètre dans l'intérieur de la larve. C'est le seul point où se trouve une communication avec le milieu am- biant. Lorsqu'on examine les coupes longitudinales de cette larve, on voit que l'épaississement de l'entoderme dont nous avons parlé correspond aux parois de ce canal (fig. 2 et 3 ep). Les cellules, très nombreuses et resserrées en cet endroit, émettent de fins prolongements, qui viennent se fixer sur la lamelle de soutien. Puis l'entoderme s'amincit brusquement et ne montre plus, dans la partie inférieure de la larve, qu'une rangée de noyaux accolés contre la lamelle de soutien. Au milieu de la coupe se trouve une vaste cavité (pn) aux NOTE SUR UNE LARVE DE VÉLELLE. 465 contours irréguliers, qui représente l'ébauche première du pneumatophore. Il m'a été impossible d'observer d'une façon certaine si cette cavité est en communication avec le canal. L'examen de la coupe représentée par la fig. 2 permettrait de le supposer, mais n'en donne pas une certitude absolue. L'espace compris entre la cavité du pneumatophore et l'en- toderme est occupé par une substance transparente (sa), dans laquelle on entrevoit quelques rares noyaux isolés. Ils sont par- fois un peu plus nombreux au bord de la cavité (fig. 3), sans cependant que l'on puisse observer de couche limitante conti- nue. La substance transparente est probablement destinée à la formation du pneumatocyste. Cet organe n'est pas encore formé au stade représenté par notre larve, mais on commence à en voir des traces sur la fig. 2. En effet, la substance transparente prend en certains endroits une apparence plus homogène et des contours bien limités au bord de la cavité pneumatophore. Mais cette disposition n'est pas visible sur toutes les coupes. Les cellules isolées, dont on voit les noyaux au milieu de la substance transpai-ente (et qui sont probablement chargées de la sécréter) proviennent vraisemblablement de l'entoderme. A la partie inférieure de la larve sont attachés deux bour- geons (fig. 4 et 5), représentant le premier gastrozoïde [g) et le premier tentacule {t}. Ils sont formés tous deux d'un repli de l'ectoderme, tapissé intérieurement par l'entoderme, et ne lais- sent voir aucune ouverture de communication avec l'extérieur. Dans la région où prennent naissance les deux bourgeons, il est assez difficile de suivre exactement le parcours des deux couches primitives de la larve. L'entoderme parait se diviser en deux lamelles : l'une reste accolée à Fectoderme, dont elle suit les mouvements en s'infléchissant dans l'intérieur des bourgeons, l'autre a un parcours plus direct et longe la partie inférieure de la cavité pneumatophore (fig. 4 ens). 466 MAURICE BEDOT. Entre ces deux lamelles entodermales se trouve une fente (fig. 2 et 4 /*), que l'on peut considérer peut-être comme l'ori- gine première des canaux de l'organe central ' . Les questions que fait naître l'étude de cette larve ne pour- ront être résolues qu'après l'examen d'un matériel plus considé- rable. Il sera intéressant de voir d'où provient la forme pédon- culée du pôle supérieur, à quoi correspond le canal qui traverse cette région, et s'il représente peut-être la première ébauche d'une des ouvertures qui, dans les stades plus avancés, mettent eu communication la cavité pneumatophore avec l'extérieur. Quoi qu'il en soit, la larve que nous venons de décrire ne présente, dans son organisation, aucun caractère qui vienne ap- puyer l'hypothèse généralement acceptée de la formation du pneumatophore par invagination de l'ectoderme. ' Comp. M. Bedot, Contribution à l'étude des Vélelles. Recueil zool. suisse, 1885, t. 2, pi. IX, fig. 2 es. POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES ÉGHINODERMES PAR P. de LORIOL Avec planches XXII, XXIll et XXIV. IV Les espèces d'Échinodermes qui feront l'objet de ce quatrième article ' sont au nombre de quatorze : Quatre espèces d'Échinodermes fossiles : Peltastes Favrei P. de Loriol. Poropeltaris sculptopunctata Quenstedt. Hemipygus Rochati P. de Loriol. Glypticus sulcatus Agassiz. Deux espèces d'Astérides fossiles : Astropeden Carroni P. de I^oriol. Pentagonaster Picteti P. de Loriol. ' Les deux premiers artii-les ont paru dans te Recueil zoologique suisse, le troisième dans les Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. 468 p. DE LOIUOL. Une espèce d'Astéride des mers actuelles : Stichaster Suteri P. de Loriol. Sept espèces de Crinoïdes fossiles : Antedon Arnaudi P. de Loriol. Antedon carentonensis P. de Loriol. Apiocrinus champlittensis. P. de Loriol. Millericrinus burgundicus P. de Loriol. Millericrinus helnensis P. de Loriol. Millericrinus mespiliformis d'Orb. (Schl.). Pentacrinus Leufhardi P. de Loriol. Glypticus Sidcatus (Goldfuss) Agassiz. Echinus sulcatus Goldfiiss, 1829, Petref. Germ., p. 126, pi. 40. fig. 18. Glypticus sulcatus E. Desor et P. de Loriol, 1871. Écliinologie helvétique. Terr, jurassiques, p. 206, pi. 34, fig. o. Id. Cotteuu, 1883, Paléontol. française. Terr. jurass. ï. X, 2, p. :)l)3, pi. 418. lig. 8-16. Le Glypticus sidcatus, espèce bien caractérisée, est, en géné- ral, peu répandu. On ne l'a cité, en France, que de Morestel (Isère), et de la vigne Droguet, près Chambéry. Un exemplaire très bien conservé a été recueilli à Sylau, près Nantua, dans les couches séquaniennes, par M. Derriaz, qui l'a donné au Musée de Genève. Cet individu, parfaitement typique, appartient à une variété déjà signalée à Nattheim. La surface est plus tubercu- leuse; les deux sillons verticaux caractéristiques des aires in- terambulacraires sont très peu définis; et les granules sont rela- tivement abondants, généralement allongés dans un sens ou dans NOTES POUR SERVIR A l' ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 469 l'autre, et disposés en petites séries transverses assez régu- lières. On compte toujours trois tubercules dans chacune des deux séries qui occupent la face inférieure des aires ambula- craires et interambulacraires. Le Pseadodiadema florescens Ag. a été aussi recueilli dans la même localité. Hemipygus Rochati P. de Loriol, 1894 PI. XXII, lig. ;{. Dimensions. Diamètre : 15 millim. Hauteur par rapport au diamètre : 0,53 Test circulaire, déprimé, aplati sur la face supérieure; la face inférieure est un peu pulvinée. Zones porifères onduleuses. Pores petits, disposés par simples paires, un peu multipliées, cependant, près du péristome ; les paires sont écartées et légère- ment en relief. Aires ambulacraires très étroites, onduleuses et extrêmement rétrécies à la face supérieure ; à la face inférieure elles portent deux rangées de petits tubercules perforés et fine- ment crénelés, au nombre de quatre à cinq par série; au-dessus de l'ambitus, ces tubercules deviennent alternes par suite du grand resserrement de l'aire, et ils finissent par ne plus former qu'une seule rangée irrégulière de gros granules. Les granules miliaires sont en fort petit nombre. Dans les aires interambu- lacraires, les tubercules, crénelés et tinement perforés, sont au nombre de six dans chacune des deux séries; le mamelon est petit, mais porté par une base très saillante. Sur la face infé- rieure, les tubercules augmentent rapidement, et le quatrième, à l'ambitus, se trouve brusquement très développé, de même que 470 P, DE LORIOL. les autres de l'une des séries, mais, dans l'autre série, le dernier tubercule, qui touche presque l'appareil, apical est singulière- ment petit et imperforé. La zone miliaire, extrêmement étroite, est occupée par un double filet de granules serrés; quelques petits granules se montrent encore le long des zones porifères. Appareil apical très régulier, peu étendu, assez en relief, riaques génitales petites, arrondies sur le bord externe, qui parait avoir été granuleux, elles seraient presque circulaires sans l'échancrure interne du périprocte ; elles sont à peu près égales entre elles, celle qui porte le corps madréporiforme est un peu plus grande, de même que la voisine ; au milieu de cha- que plaque se trouve une dépression relativement grande et très accentuée. Sur Tune des plaques, j'ai pu distinguer le pore gé- nital, qui, dans les Hemipygus, s'ouvre un peu en dessous, à l'extrémité externe des plaques. Plaques ocellaires petites, trian- gulaires, logées dans les angles externes des plaques génitales. Périprocte relativement grand et circulaire. Péristome circu- laire, très ouvert, marqué d'entailles profondes; son diamètre égale 0,46 de celui de l'oursin. Uapports et différences. Cette espèce est la première du genre qui ait été recueillie dans une couche crétacée. Assez voisine de forme de YHemipygus Matheyi P. de Loriol, de l'étage séqua- nien, elle s'en distingue par ses aires ambulacraires qui sont plus flexueuses et plus rétrécies à la face supérieure, et dont les tubercules sont moins développés et prennent plus rapidement l'apparence de granules, puis par ses tubercules interambula- €raires plus saillants, plus rapidement développés dès la face inférieure, et par ses plaques génitales plus arrondies. URemi pygus tuberculosus Cotteau, aussi de l'étage séquanien, a moins de tubercules interambulacraires dans chaque série, et ils sont plus graduellement développés et moins saillants ; sa face supé- rieure est aussi moins déprimée. NOTES POUR SERVIR A l' ÉTUDE DES ÉCHINODERME.S. 471 Localité. Perte du Rhône. Rhodanien. Dans la marne jaune caractéristique dont le test est rempli. Collection. Rochat, au Musée de Genève. Peltastes FavreiV. de Loriol, 1894. PI. XXII, ITg. 1. Bimeuslons. Diamètre : 13 millim. Hauteur par rapport au diamètre : 0,6 1 Test circulaire, peu élevé. Face supérieure aplatie, légère- ment convexe, à peine un peu relevée autour du périprocte. Face inférieure déprimée. Zones porifères droites, à fleur du test. Pores disposés par paires un peu obliques, régulièrement superposées; un petit granule sépare les deux pores dans chaque paire. Aires ambulacraires droites, occupées par deux rangées de granules assez développés, arrondis, lisses et imperforés, très serrés, laissant à peine la place pour quelques granules mi- croscopiques qui forment un petit filet irrégulier au milieu de l'aire. On compte treize granules par série. Les tubercules interambulacraires sont relativement petits, imperforés, créne- lés, et au nombre de quatre, rarement de cinq, dans chacune de leurs deux séries. Les trois tubercules qui se trouvent à la face inférieure croissent très graduellement et faiblement, mais le quatrième, à l'ambitus, est bien plus développé, tout en restant d'un faible volume ; un gros granule lisse et imperforé termine la série. Des granules assez abondants, relativement grossiers, accompagnés de petites verrues microscopiques, occupent tout le reste de la surface. Appareil apical grand, à peine renflé. Les 472 1'. UK LORIOL. sutures des plaques sont ponctuées. Plaques génitales grandes^ fortement incisées près de leur bord externe ; le pore est un peu plus rapproché du bord interne. La plaque madréporique, très distincte, est peu étendue. Plaques ocellaires triangulaires, bien développées. Plaque suranale assez grande, triangulaire. Péri- procte un peu rhomboédrique. Péristome faiblement entaillé, point enfoncé, peu étendu; son diamètre égale 0,46 de celui de l'oursin. Rapports et différences. Voisine du Peltastes Lardyi (Ag.) Cotteau, cette espèce s'en distingue par sa face supérieure plus uniformément convexe, ses tubercules bien moins développés, laissant la face supéiieure plus nue par suite de la nullité pres- que complète du tubercule supérieur, puis par les granules des aires ambulacraires bien moins nombreux, et par les plaques génitales fortement laciniées sur leur bord externe. Localité. Kislovosk (Caucase). Crétacé; urgonien?. Recueilli par M. Ernest Favre et donné par lui au Musée de Genève. Poropeltaris scidptopimctata Quenstedt. PI. XXII, lli;. 2. Poropeltaris sculjit,opun€latn Quenstedt, 1875, Petrefacteiikuiide Deutsclilaiids Die Echiiiiden, p. 242, pi. 69. tig. 78. Le genre Poropeltaris a été établi avec beaucoup de raison par Quenstedt, pour un petit oursin de la famille des Saléni- dées, qui présente les caractères généraux des Peltastes, mais dont les tubercules sont lisses au lieu d'être crénelés à la base NOTES POUR SERVIR A l'ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 473 du mamelon. Depuis lors, ce genre a été à peu près passé sous silence. Cotteau ne le mentionne pas; Pomel indique le nom seulement, en ajoutant qu'il ne le connaît pas; Duncan, dans sa « Re vision, > le donne comme synonyme du genre Peltastes sous le nom inexact de Poropeltis, de même que le genre Psendosale- nia, qui a les tubercules perforés. Quenstedt ne connaissait qu'un seul exemplaire du Poropeltaris, trouvé à Nattheim. J'ai pu étudier un autre échantillon, également de Nattheim, conservé au musée de Genève; il provient de la collection du professeur Kurr, dont A. Favre avait fait l'acquisition. Cet individu, sili- ceux, est entièrement vide à l'intérieur et fort bien conservé, seulement la surface du test a subi une légère altération, qui ne permet pas d'observer avec toute la netteté désirable les gra- nules les plus fins, et l'ornementation de l'appareil apical. Je crois devoir en donner la description pour compléter celle- de Quenstedt, qui est insuffisante. Dimensions. Diamètre : 9 millim. Hauteur : 5 millim. Zones porifères un peu déprimées, droites. Aires ambula- craires étroites, avec deux séries de douze à treize gros granules, serrés, lisses et imperforés, égaux entre eux ; le milieu de l'aire est étroit et garni de quelques granules très fins, qui ne sont pas nettement distincts. Les tubercules interanibulacraires sont imperforés, non crénelés à la base du mamelon, et au nombre de trois et de quatre dans chacune des deux séries. On peut constater très bien l'absence de crénelures, mais, si l'on avait quelque doute, Quenstedt fait remarquer très justement que, dans toutes les Salenidées qui ont les tubercules crénelés, le sommet de la base est tronqué et constitue comme une petite rampe crénelée autour du mamelon, tandis que, dans le Poro- peltaris., cette rampe n'existe point. La zone miliaire est large et 474 p. UE LORTOL. occupée par deux séries de gros granules; on distingue çà et là les petites verrues microscopiques, qui, très probablement, gar- nissaient tout le reste de la surface. Appareil apical étendu, couvrant une grande partie de la face supérieure. Les plaques génitales sont grandes, à peu près égales, un peu lobées de cha- que côté près de l'extrémité externe, perforées vers le milieu de leur longueur un peu plus près du périprocte ; le corps madré- poriforme est dans une fente étroite. Plaques ocellaires triangu- laires, logées dans les angles externes des plaques génitales. Plaque suranale triangulaire, exactement placée comme dans les Peltastes. Périprocte petit. Péristome grand; son diamètre égale 0,55 de celui de l'oursin. Astropecten Carroni P. de Loriol, 1894. PI. XXIll. fiii. 1 Dimensions. R = 55 millim. r = 18 milliin. R = or, La face ventrale seule est connue. Disque relativement très développé. Toutefois, autant qu'il est possible d'en juger, les pla- ques ventrales ne formaient pas plus de deux ou trois séries très courtes dans les aires interambulacraires, et elles étaient fort petites. Les bras sont au nombre de cinq ; leur largeur, à la base, est de 18 miilim.; ils sont rapidement et fortement effilés. Angle interbrachial assez aigu. Plaques marginales au nombre d'une quarantaine environ de chaque côté du bras; elles sont assez larges, mais très minces; leur largeur, près de l'angle inter- brachial, est de 4 millim. avec une hauteur de 1 'j,-2 millim. seulement. On peut cimstater nettement que ces plaques étaient NOTES POUR SERVIR A l' ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 475 couvertes de granules fins et serrés, mais toute trace de piquants a disparu. Les sillons ambulacraires sont largement évasés dans l'exemplaire décrit. On distingue fort bien les pièces ambu- lacraires, ainsi que les intervalles qui donnaient passage aux tubes ambulacraires disposés sur deux séries et l'un vis-à-vis de l'autre. Plaques adambulacraires moins larges que les plaques marginales; les piquants ambulacraires ont entièrement disparu. L'exemplaire que je viens de décrire est unique jusqu'à pré- sent. C'est l'empreinte très nette de la face ventrale de l'astérie ; elle est parfaitement conservée, et l'un des bras est intact jus- qu'à son extrémité. Cette empreinte se trouve au centre d'un rognon provenant des chailles de l'étage bajocien; elle a été recueillie à Allouai, près St- Amour (Jura) par M. Victor Car- RON, qui a bien voulu me la communiquer en m'autorisant à la faire connaître. Rapports et différences. Je n'hésite pas à rapporter cette espèce au genre Astropeden. Tous les caractères que l'on peut apprécier l'en rapprochent. Cependant, comme la face ventrale seule est connue, et encore d'une manière incomplète, il est nécessaire de faire quelques réserves. On connaît déjà des espèces à.' Astropeden de l'étage bajocien. Celle qui paraît la plus voisine est VAstr. scarhurgensis Wright, dont la face dorsale seule a été figurée ; VA. Carroni s'en distingue facile- ment par le nombre bien plus élevé des plaques marginales des bras et leur hauteur proportionnelle plus faible; de plus, les plaques adambulacraires de l'espèce anglaise, dont quelques- unes ont été figurées, sont à peu près carrées. Ni V Astropeden Leckenbii "Wright, ni VAstr. Cotteswoldiœ Wright, ni VAstr. Mandelslohi Munster, ne sauraient être confondus. Je ne vois aucune espèce parmi les autres Astropecten jurassiques, assez nombreux, qui ont été décrits, avec laquelle il serait utile de comparer celle que je viens de décrire. 476 p. DF. I.ORIOL. Pentar/oii aster Picfefi P. de Loriol, 1894, PI. XXil. Dimensions. Diamètre maximum très a[»proximatit : 28 mill. Corps pentagoiial. Les côtés du pentagone sont évidés, mais faiblement, de manière à détacher cinq bras fort courts, même à peine marqués. L'ensemble n'a plus exactement sa forme nor- male, aussi ne peut-on dire qu'approximativement que R = 14 millim. et r = 10 millim. Les plaques marginales dorsales et les plaques marginales ventrales sont identiques. On en compte six de chaque côté du pentagone, et il y en avait en outre une, impaire, à l'extrémité de chaque angle, qui était probablement cundiforme; sur le bord, elles se rencontrent par une courbe presque continue. La série ventrale ne dépasse point la série dorsale, et le sillon qui les sépare est peu sensible. Ces plaques sont faiblement convexes, rectangulaires, un peu plus larges que hautes ; les deux mé- dianes sont un peu plus grandes; celle qui se trouve à l'extré- mité de l'arc interbrachial, de chaque côté, est plus petite. On distingue çà et là les traces d'une granulation serrée. Leur dia- mètre ne dépasse pas 4 millim. La surface parquetée, relative- ment assez grande, a perdu ses ossicules ; sur l'une des faces, je ne saurais dire si c'est la dorsale ou la ventrale, il n'en reste qu'un seul, qui est un peu pentagonal et relativement grand; l'autre face est recouverte par une gangue qu'on ne peut enle- ver, et qui empêche de voir les ossicules. Ilapporis et (lifferences. Il est regrettable que les ossicules de NOTES POUR SERVIR A l' ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 477 cette petite espèce ne soient pas conservés, mais les plaques marginales sont en li^rande partie intactes, et elle est très recoii- naissable. Je ne connais aucune espèce avec laquelle elle pour- rait être confondue. Elle rappelle un peu, par le petit nombre de ses plaques marginales, le Mitraster rugatus (Forbes) Sla- den, mais celles-ci n'ont pas les mêmes proi)ortions et la forme générale est différente. Localité. Le Havre. Étage Cénomanien. CoUecHon. Pictet ; au Musée de Genève. Stichaster Stiteri P. de Loriol, 1894. PI. xxm. fig. i. Dimensions. R ^^ 26-32 millim.; r = 10 milliin. Disque assez élevé, un peu renflé. Cinq bras courts, élevés, trapus, rapidement effilés, coniques, arrondis à leur extrémité, convexes sur leur face dorsale, cou- pés verticalement sur les côtés: leur largeur à la base est égale à la moitié de leur longueur, ou à peu près. Sillon ambulacraire large; les quatre rangées de tubes sont très régulières. Plaques adambulacraires longues et étroites ; sur chacune est articulé un piquant relativement long, cylin- drique, arrondi et un peu renflé au sommet, et un peu plus large que la plaque elle-même. Ces piquants forment une série unique très régulière; leur surface, sous un fort grossissement, parait légèrement échinulée. En dehors des plaques adambulacraires se trouve une série de petites plaques subquadrangulaires, 478 p. DE LORIOL. séparées par de larges vacuoles ; viennent ensuite les plaques marginales au nombre d'une vingtaine de chaque côté, conti- guës, subrectangulaires et légèrement granuleuses, chacune porte deux, parfois trois piquants très courts, épais, cylindri- ques, arrondis et un peu renflés à l'extrémité. Sui' la déclivité presque verticale des côtés du bras se mon- trent des plaques longues, étroites, allongées, un peu rétrécies à leur base, et séparées par des aires porifères près des plaques marginales qu'elles touchent, mais contiguës dans leur partie supérieure, où le derme paraît finement granuleux ; du reste, ces plaques sont lisses, sauf, çà et là, un petit tubercule arrondi vers l'extrémité du bras. Les ossicules de la face dorsale du bras forment cinq séries rayonnantes très régulières. Dans les séries latérales, chaque ossicule porte un, ou rarement deux piquants en forme de tuber- cule arrondi, relativement peu volumineux, très court, sessile, ou à peu près, fortement sillonné; dans la série médiane, les ossicules sont beaucoup plus larges et portent six à sept tuber- cules semblables, vaguement alignés sur deux rangées trans- verses; leur nombre diminue naturellement vers l'extrémité des bras. Des séries de petites aires porifères, au nombre de quatre, séparent les séries tuberculeuses. Sur le sommet du disque, les tubercules, semblables aux autres, sont disposés en petits groupes séparés par des aires porifères. Plaque madréporique petite, fortement sillonnée, entourée d'un cercle de tubercules semblables aux autres. Les dents sont courtes, arrondies en avant ; chacune porte deux piquants plus courts et plus aciculés que les piquants ambu- lacraires, l'un en avant, l'autre en arrière. Les pédicellaires sont rares ; quelques pédicellaires en pince, très petits, se voient dans l'intérieur du sillon et aussi sur les plaques marginales à la face ventrale. Je n'en vois aucun, ni sur la face dorsale des bras, ni sur le disque. NOTES POUR SERVIR A l'ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 479 Couleur rouge orangé. Rapports et différences. Cette espèce, dont tous les caractères sont ceux des Stichaster, ne peut être confondue avec aucune de celles qui ont été décrites jusqu'ici. La forme seulement pré- sente quelque analogie avec le Stichaster nutrix Th. Studer. Localité. Nouvelle Zélande. Envoyé par M. Suter au Musée de Genève. Antedon Arnaudi P. de Loriol, 1894. PI. XXIV, fig. i, 2. Dimensions. Diamètre de la pièce centro- dorsale : 11-13 millim. Hauteur de la pièce centro- dorsale seule, par rapport à son diamètre : 0,69-0,75 Pièce centro-dorsale sub hémisphérique, plus ou moins élevée, mais toujours plus large que haute, très légèrement pentago- nale. La face dorsale est à peine ttonquée dans l'un des exemplai- res, elle l'est davantage dans les autres, mais toujours faible- ment ; elle ne présente ni fossette ni cavité, mais de simples rugosités. La face ventrale est plane, ou un peu concave. Les cinq dé- pressions iuterradiales, dans lesquelles étaient logées les pièces basales, ont la forme d'un cuilleron allongé, un peu dilaté et Rev. Suisse de Zool., T. II. 1894. 33 480 P. DE LORIOL. saillant à son extrémité externe, le bord de ces dépressions pa- rait légèrement strié. Dans les intervalles se trouvent cinq cavi- tés radiales quadrangulaires, un peu rétrécies vers le centre de la pièce, tronquées droit à leur extrémité externe et, relativement, très profondes. Ces cavités sont notablement plus longues que la moitié du rayon, elles aboutissent en plein, au centre, dans une cavité ai-rondie, peu étendue et imparfaitement définie; leurs parois sont verticales; je n'ai pu apprécier exactement leur profondeur, mais elle doit arriver au moins à la moitié de la hauteur de la pièce centro-dorsale. L'intervalle entre ces cavités radiales est exactement occupé par les dépressions où étaient logées les pièces basales. Une seule de ces dernières est conservée dans l'un des exemplaires; son apparence est insolite, ell^B a la forme d'un fer de lance ; ses deux côtés sont en biseau ; elle est rétrécie à son extrémité interne, aiguë à son extrémité externe, qui repose dans l'évasement terminal de la dépression où elle est logée ; la saillie arrondie qui apparaît assez distinc- tement au dehors n'est que l'extrémité de cet évasemeut. et non la pièce basale elle-même. La face ventrale de cette dernière est assez profondément évidée et fortement striée. Les facettes articulaires des cirrhes forment deux séries sur chacune des cinq faces, à peine indiquées, de la pièce centro- dorsale; on en compte trois à quatre par rangée; elles sont re- lativement grandes, arrondies ou un peu elliptiques, contiguës, séparées par des angles vifs, très finement striées sur leur pour- tour ; l'orifice du canal est allongé et s'ouvre entre deux petits bourrelets. Les pièces radiales et les bras sont encore inconnus. Les trois exemplaires que j'ai sous les jeux varient un peu dans la forme de la pièce centro-dorsale, dont la hauteur pro- portionnelle est un peu plus forte dans l'un que dans les autres; tandis que la face dorsale n'est que faiblement tron- quée. Les autres caractères sont identiques ; les cavités radiales NOTES POUK 8KKVIK A l'ÉTUDE DKS ÉCMINODERMES. 481 de la face ventrale ont la même apparence dans ces trois indi- vidus. Rapports et différences. L'espèce que je viens de décrire pré- sente les plus grandes analogies avec V Antedon paradoxa (Gold- t'uss, Glenofreniites) Schlûter. J'ai cru cependant devoir la dis- tinguer par les caractères suivants : La pièce controdorsale est plus haute, relativement à son diamètre; dans l'original de Gold- Fuss, décrit à nouveau par ScHLiiïER' , la hauteur est égale à 0,50 du diamètre ; dans les deux exemplaires d'Angleterre rapportés à cette espèce par Herbert Carpenter' elle est égale à 0,50 et 0,53; dans VA. Arnaudi, elle atteint 0,69 au minimum et 0,75 au maximum. La face dorsale est beaucoup moins tronquée et elle ne présente aucunement les cinq cavités radiales allongées for- mant une étoile, très marquées dans l'original de Goldfuss et également dans les exemplaires de Carpenter. Les cinq impres- sions dans lesquelles logeaient les pièces basales sont plus en fer de lance, plus étroites vers leur extrémité interne ; les. cavi- tés radiales de la face ventrale sont relativement plus larges et bien plus longues; la cavité centrale n'est point limitée par une paroi, comme dans le type, mais, d'après Carpenter, qui n'observait pas non plus de paroi dans ses exemplaires, ce serait simplement là un défaut de conservation ; les exemplaires de VA. Arnaudi ne me paraissent pas contirmer cette manière de voir, mais je n'insiste pas là-dessus. Enfin, H. Carpenter regarde comme un caractère important la présence de côtes rayonnant du centre, inégales (celles qui correspondent aux cinq angles interradiaux étant les plus fortes) qu'il constate au fond ' Ueber eiiiige Aslylide Criiioideii, Zeitsch. der deiUschen geolog. Gesellschcfl. 1878, p. 42. '^ On some undescribed Comatulse froin the britisli secundary rocks, Quart. Journal geol. Soc. London, vol. 3G, p. 46, pi. 5, fig. 1. 482 p. DE LORIOL. de la cavité de la pièce centro-dorsale ; ces côtes se retrouve- raient dans deux Antedon des mers actuelles, et, d'après un indice, Cakpenter croit qu'on doit pouvoir aussi les reconnaî- tre dans l'exemplaire type de VAnt. paradoxa ; or, dans V Ante- don Arnaudi, les cavités radiales sont limitées de chaque côté par une cloison verticale, qui s'enfonce au moins jusqu'à la moi- tié de la hauteur de la pièce centro-dorsale (et peut-être plus bas), de sorte que la cavité de celle-ci se trouve comme divisée en cinq loges profondes, et, avec cette structure, les côtes men- tionnées par H. Carpenter ne sauraient exister. D'après ScHLûTER (loc. cit.), l'exemplaire type de Y Antedon para- doxa est le seul connu ; il provient du Cénomanien (Griinsand). Ainsi qu'il a été dit, Carpenter rapportait à l'espèce deux autres individus. Il serait bien intéressant de pouvoir comparer les pièces basales de cette espèce avec celles de VA. Arnaudi, qui sont si particulières, et, pour arriver à une comparaison tout à fait correcte, il faudrait encore connaître au moins ses pièces radiales. Dans l'état actuel de nos connaissances, il me serait impossible de réunir ces deux espèces. Dans V Antedon semiglobosus Schltlter, du Cénomanien, la hauteur de la pièce centro-dorsale est égale à la moitié de son diamètre seulement ; les cavités radiales de la face ventrale sont beaucoup moins développées ; la face dorsale est fortement tronquée avec une étoile déprimée au milieu ; les cirrhes sont plus nombreux et irrégulièrement sériés. VAnt. Retzii Lundgren, de la craie blan- che de Suède, est bien différent. Localités. Courgeac (Charente). Talmont (Charente - Infé- rieure). Étage campanien supérieur. Collection. Arnaud à Angoulême. NOTES POUR SERVIR A l' ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 483 Antedon carentonensis P. de Loriol, 1894. PI. XXIV, lig. 3. Dimensions. Diamètre du calice : 4,5 millim. Hauteur du calice, avec les pre- mières radiales : 4 millim. Pièce centro-dorsale hémisphérique, un peu conique à la base, mais nettement pentagonale sur sa face ventrale ; sa hauteur est égale à la moitié de son diamètre. La face dorsale est légèrement tronquée ; au milieu de la troncature se trouve une légère dépression avec cinq cavités radiales minuscules, pareilles à des pores, qui semblent occuper les angles d'un très petit pentagone. Les facettes articulaires des cirrhes, un peu effacées par une légère usure de la sur- face, sont nombreuses, mais elles ne sont pas disposées en séries régulières ; on en compte une douzaine sur chacune des cinq faces de la pièce, lesquelles ne sont pas séparées par des angles distincts ; ces facettes paraissent peu profondes et assez évasées. L'orifice du canal est fort petit et arrondi. Je ne connais pas la face ventrale. Aux angles du pentagone qu'elle forme, on distingue nettement l'extrémité triangulaire des pièces basales. Premières pièces radiales très obliques à Taxe et relativement élevées, aussi hautes environ que la pièce centro-dorsale, de sorte que la cavité qu'elles forment n'est aucunement évasée au sommet, mais fort étroite et tubuleuse ; sur ses parois verti- cales on distingue les cinq sillons habituels, cinq radiaux et I 484 p. DK LORIOL. cinq aux angles interradiaux. Elles ne débordent aucunement en dehors, mais sont plutôt un peu en retrait, et devaient être à peine visibles, lorsque les secondes radiales étaient en place, ou même point du tout. L'impression du ligament élastique est très réduite et peu marquée ; par contre, la fossette sous le bourrelet est grande et très profonde. Le bourrelet lui- même est large, arqué et peu sailLmt; Torifice du canal est lar- gement ouvert. Impressions du ligament interarticulaire petites, subtriangulaires. Impressions musculaires assez profondes, ru- gueuses, indistinctement séparées, et nullement limitées par une côte; le bord supérieur de la pièce est parfaitement entier, sans nulle échancrure. Les autres pièces radiales ne sont pas connues. Rapports et différences. UAntedon carentonensis , assez voi- sin de VAntedon incurva Carpenter, du cénomanien de Black- down, s'en distingue par la forme de sa pièce centro-dorsale, éle- vée, plus conique à la base, par ses premières pièces radiales moins élevées l'elativement à la hauteur de la pièce centro-dor- sale, aucunement échancrées sur le bord supérieur, avec des impressions autrement disposées, puis, par la cavité du premier anneau radial tubuliforme et nullement évasée dans sa région supérieure. Ce rétrécissement de la cavité se retrouve identique dans VAntedon mysticum (Hagenow) Schliiter, mais les autres caractères de cette espèce sont bien différents. Localité. Rousselières (Charente). Étage coniacien. Collection. Arnaud à Angoulême. NOTES POUR SERVIR A I. ÉTl'UK DES ÉCHINODERMES. 485 Apiocrinus champlittensis P. de Loriol, 1894. PI. XXIV. lig. 4. Dimensions. Hauteur du calice, depuis l'article basai au sommet des troisièmes pièces radiales : 22 millim. Hauteur du calice, depuis l'article basai au sommet des premières pièces radiales : 17 millim. Diamètre du calice : 30 millim. Diamètre de la tige : 10 millim. Calice sub-globuleux, renflé au pourtour, plus lari^e que haut, entièrement lisse. Le maximum d'épaisseur se trouve au sommet des pièces basales ; à partir de ce point, le calice se resserre, puis s'évase de nouveau légèrement sur les troisièmes radiales. La base est uniformément arrondie. Article basai peu développé en dehors, pentagonal. Pièces basales grandes, élevées, pentagonales en dehors, à peu près égales entre elles, un peu plus larges que hautes, la hauteur égalant 0,75 de la largeur; elles sont fortement ar- quées sur leur face externe, resserrées à leur base. Les côtés latéraux inférieurs ont les '",oo de la longueur des supérieurs ; ce chiffre peut varier un [)eu. Les premières pièces radiales ont, en dehors, la forme d'un pentagone renversé; elles sont relativement grandes, leur lar- geur est de 18 millim, et leur hauteur de 9 millim ; leur bord supérieur est un peu concave. 486 p. DE LORIOL. Secondes pièces radiales très minces, leur face inférieure est convexe pour entrer dans la concavité de la première radiale. Troisièmes pièces radiales parfaitement pentagonales en dehors, peu élevées, leur hauteur est de 5 millim. Toutes les pièces radiales sont exactement soudées entre elles sur leurs côtés latéraux, sans aucune pièce interradiale. Les bras ne sont pas divergents. Le premiei- article brachial, qui repose sur l'une des facettes articulaires de la troisième radiale, est presque rectangulaire, sa hauteur égale deux fois et demi sa largeur ; le second est plus élevé sur son bord latéral externe que sur l'interne. Ces deux premiers articles sont intime- ment unis par leurs faces latérales, soit entre eux, soit avec leurs voisins. Les deux articles suivants sont plus ou moins régulièrement rectangulaires, trois ou quatre fois plus larges que hauts et notablement moins larges que les deux premiers ; ils devaient porter des pinnules, qui ne se peuvent voir. Le cinquième article est axillaire. Chacun des dix premiers bras est donc invariablement composé de cinq articles. L'article axillaire donne naissance à deux bras, dont l'un reste simple, du moins sur toute la longueur conservée, c'est-à-dire jusqu'au douzième article, tandis que l'autre, tantôt reste simple, tantôt se divise au troisième article en donnant naissance à deux bras de se- conde subdivision. Je ne connais pas le surplus du sommet, mais on peut conjecturer que les bras demeuraient relativement courts; on n'aperçoit que quelques articles des pinnules. Un petit fragment de tige de 9 millim. de diamètre est encore adhérent au calice; je compte encore neuf articles qui vont en augmentant un peu de diamètre jusqu'à l'article basai, dont le diamètre égale à peu près la moitié de celui du calice. Les caractères externes font présumer avec une grande appa- rence de certitude que l'espèce appartient au genre Aplocrinus, Rapports et différences. Assez voisine de VApiocriiius magni- NOTES POUR SERVIR A l'kTUDK DES ÉCHINODERMES. 487 ficus d'Orbigny par la forme de son calice, l'espèce que je viens de décrire s'en distingue sans peine par ses pièces basales fort différentes et par la disposition de ses bras. Elle se rapproche aussi de VAp. Changarnieri P. de Loriol,mais elle en diffère par son calice bien plus renflé au pourtour, plus fortement convexe sur sa base, et par les proportions relatives des pièces basales et des premières pièces radiales. Localité. Cet intéressant et précieux échantillon a été trouvé par M. Changarnier à Champlitte (Haute-Saône). Rauracien. Millericrimis hurgundicus P. de Loriol. PI. XXIV. tk. o. (i, 7. Millericrinus burgundicus P. de Loriol, 1884, Paléontologie française, ï. juras- sique, t. XI. I. Crinoïdes, p. 488, pi. 94, iig. 2-(i. Les deux individus sur lesquels j'ai établi l'espèce sont fort incomplets et le calice ne présente plus que l'anneau basai avec l'article basai, qui s'enfonçait profondément entre les pièces basales. M. Changarnier a recueilli, au même niveau, et dans la même localité, deux autres calices plus complets, qui me parais- sent appartenir certainement à cette espèce, et justifieraient son classement dans le genre Millericrinus, qui, jusqu'ici, n'était que probable. En tous cas, ce seront ces calices, qui ont conservé leurs pre- mières pièces radiales et que je décris ici, qui devront à l'avenir représenter le Millericrinus burgundicus. L'un de ces calices a un diamètre maximum de 28 millim.,avec une hauteur de 17 millim, soit '\/,,^', l'autre a un diamètre de 33* 488 p. DE LORIOL. 23 millim, sur une hauteur de 14 millim, soit "',„„. En Fétat où ils sont, ils paraissent cupuliformes, graduellement et forte- ment resserrés vers la base, qui est convexe sans être déprimée, Le pourtour de l'anneau basai est circulaire, celui du premier anneau radial tend à prendre une forme pentagonale au sommet. Pièces basales pentagonales en dehors, larges et relativement assez élevées, peu rétrécies à la base. Premières pièces radiales grandes et larges; leur hauteur, mesurée au milieu de leur face externe, qui a la forme d'un pen- tagone renversé, est de 0,47 de leur largeur, La facette arti- culaire présente fort peu de hauteur. L'impression du ligament élastique, faiblement creusée, en occupe un peu moins de la moitié ; la fossette sous le bourrelet est peu étendue. Bourrelet épais et saillant, avec un foramen bien ouvert. Impressions du ligament interarticulaire triangulaires et profondes, Lnpressions musculaires peu étendues, rugueuses, appuyées sur une crête peu élevée, divisée au milieu par une échancrure étroite et pro- fonde. La cavité comprise dans le premier anneau radial a un diamètre égal à environ 0,45 de celui du calice; elle s'évasait ensuite notablement, ainsi que le montrent les replats laissés hbres ; les cinq dépressions au fond de la cavité, sur lesquelles reposait l'organe chambré, sont profondes. Article basai paraissant au dehors pentagonal et de grande dimension. Un article basai isolé, trouvé avec les calices et pa- raissant leur appartenir avec une presque certitude, vu ses dimensions, est pentagonal à la base et s'élève en forme de pyramide basse, tronquée au sommet, cinq carènes, allant de la base au sommet, séparent cinq pans granuleux et un peu gib- beux au milieu; sa hauteur est de 9 millim., et le diamètre de sa base est de 15 millim. J'ai déjà décrit l'article basai d'un autre exemplaire dont une partie de l'anneau basai est seule conservée; il se trouve profondément enfoncé entre les pièces basales. Il me paraît très probable que les deux autres articles NOTES POUR SERVIR A l' ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 489 basaux isolés que j'ai fait figurer (loc. cit.), et qui sont moins larges et plus élevés, n'appartiennent pas à cette espèce, mais peut-être à une autre qui se trouve dans la même localité et que je décris plus loin. Trois articles de la tige demeurés adhérents à l'un des calices montrent qu'elle était cylindrique et, relativement, d'un faible diamètre. Bapports et différences. Le 3ÏUI. hurgtmdictis est assez voi- sin du Mill Hoferi Mérian, mais il en diffère par sa forme moins élargie, pentagonale sur le bord supérieur du premier anneau radial, par ses pièces basales moins élevées, et par quel- ques différences dans la facette articulaire des premières pièces radiales. Localité. Beaune (Côte-d'Or), Rauracien. Collections. Chansçarnier. Musée de Beaune. Millericrinus belnensis P. de Loriol, 1894. PI. XXIV, lig. 8, 9, 10. Dimensions. Diamètre du calice avec le pre- mier anneau radial : 24-30 millim. Hauteur du calice avec le pre- mier anneau radial : 13-14 millim. Calice, avec le premier anneau radial, de forme circulaire, subhémisphérique, uniformément convexe et un peu déprimé sur la base, un peu resserré sur les premières pièces radiales ; la plus grande largeur se trouve au sommet des pièces basales, elle diminue un peu à partir de ce point. 490 p. DE LORIOL. Pièces basales pentagonales sur leur face externe, relative- ment élevées, un peu plus larges que hautes, resserrées vers leur base. Premières pièces radiales deux fois aussi larges que hautes sur leur face externe, qui a la forme d'un pentagone renversé, excavé sur sa base, qui est le bord supérieur; leur hauteur égale 0,70 de la hauteur des pièces basales. La facette articu- laire est large et presque horizontale, ce qui contribue à don- ner au calice un aspect déprimé ; impression du ligament élasti- que excavée, avec une très petite fossette sous le bourrelet ; ce dernier est peu saillant, mais l'orifice du canal est bien ouvert; impressions du ligament interarticulaire longues et profondes ; impressions musculaires peu étendues, rugueuses, appuyées sur une petite crête d'une faible saillie. Article basai très peu visible en dehors, un peu irrégulièrement pentagonal. Il est fort probable que l'article basai que j'ai fait figurer (Pal. fr.,pl. 94, fig. 5) comme appartenant au Mill. hurgundi- cus, et peut-être aussi celui qui a été représenté fig. 4, doivent être rapportés au Mil. helnensis, avec lequel ils se trouvent; comme on le voit aussi dans les calices de cette espèce^ ils ap- paraissaient très peu au dehors; ils sont plus élevés, plus coni- ques que celui du 3IilU. hiirgundïcus, dont la base est bien plus développée. Le premier article de la tige est très concave et profondément enfoncé dans l'article basai ; sa facette articulaire est fortement striée, avec cinq dépressions un peu pétaloïdes. Les autres arti- cles de la tige n'existent plus. Cavité calycinale peu étendue ; les cinq dépressions péta- loïdes sur lesquelles reposait l'organe chambré sont peu pro- fondes. Rapports et différences. J'ai sous les yeux deux calices appar- tenant à cette espèce ; ils ont été trouvés avec le Mïllericrinus NOTES POUR SERVIR A l'ÉTUDE DES ÉCHIN0DERME8. 491 hurgundicus. On les distinguera de ceux de cette dernière espèce par leur forme tout à fait circulaire, subhémisphérique, moins élevée, plus nettement convexe sur la base, plus arron- die au pourtour et un peu resserrée sur le premier anneau ra- dial, puis par la forme et les proportions des pièces basales et la faible étendue de l'article basai. La forme et les proportions des pièces basales et des premières pièces radiales distinguent de suite ces calices de celui du Mill. mespiliformis Schl. Localité. Beaune (Côte-d'Or). Rauracien. Collections. Changarnier. Musée de Beaune. Millericrimis mespiliformis (Schl.) d'Orbigny. PI. XXIV. fig. 11. Encrinites mespiliformis Schlotheini. 1820, Petrefactenkuiide, p. 33!2, pi. 29, fig. ri. Id. Schlotheini, 182.3, Nachtrag ziir Petrel'actenkunde, p. 90, pi. 23, fig. 3. Apiocrinites mespiliformis Goldfuss, 1833, Petref. Germ., t. 1. p. 18'i-, pi. o7, fig. 1 A a I. Millericrinus mespiliformis d'Orbigny, 1839, Hi.*^l. nat. des (^Irinoïdes, p. 66, pi. 1.3, fig. 1-8. Apiucrinus mespiliformis Quen.stedt, 1876, Echinoderiuen, p. 328. pi. 102. fig. 38-41, 43, 44 (al. iucert.). Millericrinus mespiliformis P. de Loriol, 1891, Descript. de la faune jurassique du Portugal. Écliinodermes, p. 141. i)l. 23. fig. 13-17. (Voir dans cet ouvrage la synonymie de l'espèce.) Dimensions. Diamètre du calice : 36 millim. Hauteui- du calice , de la base au som- met du premier anneau radial : 18 millim. Diamètre de la tige, au quatrième article à partir du calice : 13 millim. 492 p. DE LORIOL. Calice très déprimé, très renflé et arrondi au pourtour, res- serré vers le sommet des pièces basales et sur les premières radiales. La base est uniformément convexe, mais faiblement, plutôt déprimée. La hauteur, avec le premier anneau radial seulement, est égale à la moitié du diamètre. Article basai absolument invisible au dehors ; il formait sans doute une colonne qui entrait profondément dans le calice. Pièces basales pentagonales sur leur face externe, très éle- vées, très grandes, resserrées à la base, graduellement élargies jusqu'au sommet des côtés latéraux, et très arquées; elles sont un peu plus larges que hautes, et elles constituent tout l'ensem- ble du calice lorsqu'il n'a conservé que ses premières pièces radiales. Premières pièces radiales très peu élevées et très arquées sur leur bord supérieur ; elles sont enfoncées entre les pièces basales, et n'apparaissent au dehors que sur une faible hauteur. La facette articulaire est grande et très peu oblique. Impres- sion du ligament élastique large et très excavée ; fossette sous le bourrelet peu distincte ; bourrelet saillant et étroit ; orifice du canal resserré. Impressions du ligament interarticulaire pro- fondes et étroites. Impressions musculaires peu étendues, ap- puyées sur une petite crête très faible et usée dans l'exemplaire décrit. La cavité du calice, circulaire dans le premier anneau radial, s'évasait ensuite en devenant pentagonale, ainsi que le font pressentir des replats triangulaires bien marqués. Tige cylindrique, épaisse; je ne connais que trois articles : ils sont minces, égaux entre eux, et ils paraissent avoir été fortement sillonnés sur leur facette articulaire. Rapports et différences. Si je rapporte cet individu au Mill. mespUiformis, qui, à ma connaissance du moins, n'avait pas encore été recueilli en France, ce n'est pas sans hésitation. Cet exem- plaire, bien conservé, provient d'un niveau assez inférieur à NOTKS l'Ol'H SKRVIK A l'ÉIHIUE DKS KUIIINODP^RMES. 493 celui de Nattheim, mais il est identique au calice de cette localité qui a été figuré par Quenstedt (fig. 41, loc. cit.), seulement les premières pièces radiales sont encore moins apparentes au dehors. Ge caractère peut varier, ainsi qu'on le voit dans la fig. 40 (loc. cit.); il en est de même, paraît il, des dimensions de Tarticle basai, qui, dans notre exemplaire, n'apparaît pas au dehors, comme dans la figure 43 de Quenst-edt. Malgré la compa- raison la plus attentive, je ne sais trouver aucune différence entre l'individu décrit et ces exemplaires de Nattheim figurés par Quenstedt. Maintenant il y en a d'autres dans cette même localité (et j'en ai un sous les yeux), dont la forme est plus éle- vée, moins renflée au pourtour, plus resserrée vers la base, qui est plus fortement convexe ; l'article basai est invisible au dehors, et les premières radiales sont plus apparentes. D'autres ont des premièies radiales plus grandes, une forme semblable, un article basai souvent très grand : tel est l'exemplaire original de Schlotheim et la plupart de ceux du Portugal que j'ai décrits. J'ai envisagé ces derniers comme devant être rapportés au Mill. ■mes2nliformis, et je me suis fort étendu sur les variations que pouvait subir l'espèce. Je suis repris par quelques hésita- tions, et je me demande si j'ai eu parfaitement raison, et si deux espèces ne devraient pas être distinguées. Dans tous les cas, l'espèce du Portugal appartient certainement au MUlerkrimis mespiliformis typique, tel que Schlotheim l'a compris, de même que certains exemplaires de Nattheim. Maintenont la question est de savoir si les exemplaires de Nattheim originaux des figures de Quenstedt que j'ai citées, et celui de Beaune que je viens de décrire, et que je ne sais comment séparer, sont vraiment reliés à ce type de Schlotheim par des passages suffisants. J'ai cru précédemment pouvoir le prouver, et le fait me paraît encore fort probable, sinon absolument certain. Il nous manque la con- naissance des secondes et des troisièmes radiales et des bras, ainsi que des séries d'échantillons un peu étendues, pour arriver 494 V. DE LORIOL. à une conclusion tout à fait correcte, aussi je crois que le mieux est, pour le moment du moins, d'envisager l'individu décrit ici comme devant être rattaché au Mill. tnespiliformis, ainsi que je l'ai fait. Je ne répète pas ce que j'ai écrit ailleurs sur le genre Pomatocrinus Kônig, je n'ai rien à ajouter. Localité. Moulin Maitrenseau, près Beaune (Côte-d'Or). Rau- racien. Zone à Cidaris florigemma et Balanocrimis suhteres. Collection. Cliangarnier-Moissenet, à Beaune. Penfacrimis Leuthardi P. de Loriol, 1894, PI. XXIV, fig. 12-17. Dimensions. Hauteur du calice : 5 millim. Diamètre de la tise : 2-3 millim. Calice de faibles dimensions, assez étalé, paraissant aussi large que haut. Cinq pièces infrabasales extrêmement petites, triangulaires, ai-rondies en dehors, forment, autour du canal central, un an- neau compact, dont le diamètre égale un peu plus du tiers de celui de l'anneau basai. Les cinq pièces basales sont minces, étroites, oblongues, for- tement crénelées sur leur bord dorsal, contiguës sur la moitié interne environ de leur longueur, puis écartées l'une de l'autre, de sorte qu'elles apparaissaient en dehors comme un bouton enchâssé entre les premières pièces radiales. Leur face externe est tout à fait lisse. Premières pièces radiales en forme de pentagone renversé ; NOTES POUR SERVIR A l'ÉTJDE DES ÉCHINODERMES. 495 leur largeur égale 2 '/-, miHim.; leur hauteur 1 7-, miHim.; le sommet du pentagone sépare les pièces basai es sans les dépas- ser ; leur face externe est lisse. Secondes pièces radiales rectangulaires, lisses, de 1 millini. de hauteur. Troisièmes pièces radiales axillaires, triangulaires, à peu près aussi hautes que larges, convexes en dehors. Chacune est armée d'une longue pointe acérée, dirigée vers le sommet ; lors- que cette pointe est complète, la hauteur totale des troisièmes radiales dépasse notablement celle du reste du calice. Chacune des facettes articulaires des troisièmes radiales porte un bras dont je ne puis apprécier la longueur que dans un seul cas, où je compte neuf articles ; ils sont lisses, annulaires, très convexes, un peu iiTéguliers de forme, alternativement plus épais tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. Dans l'un des bras, que je puis suivre en partie à partir du calice, un article verticillaire, après ces neuf articles, donne naissance à deux bras de seconde division, dont l'un, après seize articles, se divise de nouveau en deux bras, dont l'un, après vingt-deux articles, donne encore naissance à deux autres bras très déliés de quatrième division, que je ne puis plus suivre. Dans un autre bras incomplet, de plus grande taille, un fragment de onze articles précède un arti- cle verticillaire, qui donne naissance à deux bras, dont l'un a 18 articles et l'autre 17 ; ces deux bras se subdivisent encore en deux bras très minces dont je puis compter 22 articles. Les articles verticillaires portent une longue pointe, qui devient un simple tubercule sur les bras des dernières divisions. Je ne sau- rais dire si les choses se passent de la même manière dans tous les rayons. Je ne distingue les pinnules que sur quelques rameaux du sommet, mais pas d'une manière complète ; elles paraissent très fines, cylindriques, composées de très longs articles. Tige pentagonale, légèrement é vidée sur ses faces, avec les 496 F. DE LORIOL. angles un peu obtus. Les premiers articles, à partir du calice, sur une longueur de 10 millini. ou plus, sont très minces, serrés, un peu inégaux, très arrondis sur les angles; trois ou quatre de ces articles en séparent un autre, plus épais, lequel, sur chaque face, porte un cirrhe très court. Un pore marque le milieu de chaque face. Plus loin, les articles deviennent un peu plus épais sans dépasser toutefois la hauteur d'un demi-millimètre, ils sont égaux entre eux, et le pore qui se trouve au milieu de chaque face est très ouvert. Peu à peu les pores disparaissent, les articles sont tout à fait égaux avec V\ de millim. de hauteur au maximum sur un diamètre de 2 '/, millim. Les crénelures des facettes articu- laires sont, la plupart du temps, visibles en dehors. La facette ar- ticulaire est plane, avec cinq pétales, acuminés par les angles du pentagone, étroits et entourés de fortes crénelures. Je ne con- nais pas la longueur de la tige. Les cirrhes sont relativement peu nombreux et très fins, ils paraissent avoir été longs, sans que je puisse nulle part apprécier leur longueur réelle. Les premiers articles sont annulaires, de peu d'épaisseur et serrés; rapidement ils s'allongent et deviennent cylindriques, bien plus longs que larges, le bord de leur facette articulaire externe est denticulé en dehors. Les articles verticillaires sont un peu plus épais que les autres ; la facette articulaire du cirrhe est tout à fait superfi- cielle; l'orifice du canal s'ouvre entre deux petits tubercules saillants. Parmi les nombreux fragments de tiges épars sur les plaques, il en est qui permettent d'apprécier la longueur de quelques inter-verticilles ; sur le plus long de ces fragments, on en distingue quatre qui comptent 13, 12, Il et 11 articles. Sur un autre fragment, seize articles composent un inter-verti- cille ; sur un autre quatorze. li apports et différences. La présence d'une très longue pointe sur chacune des troisièmes pièces radiales caractérise cette espèce et permet de la reconnaître sans peine ; elle se distingue NOTES POUR SEUVIR A l'ÉTUDE DES ÉCHINODERMES. 497 eu outre du Peut. Ândreœ Uesor, qui se rencontre au même niveau, par la structure de son calice, dont les pièces basales sont bien moins prédominantes et ne constituent pas en dehors un anneau complet, puis aussi par la plus grande rareté de ses cirrhes. J'ai déci'it^ sous le nom de Peut, lupsingensis, un fragment de tige provenant d'une localité voisine et, si ce n'est de la même couche, du moins à peu près du même niveau ; cette tige me paraît différer de celle du Pent. Leuthardi par ses articles ])lus élevés proportionnellement au diamètre, avec des faces planes et nullement évidées, puis par les facettes articulaires des cirrhes enfoncées et non superficielles. La présence de petites pièces infrabasales est un fait remar- quable. Elles existent dans les Extracritms, mais, à ma connais- sance du moins, on ne les avait point encore signalées dans une espèce du genre Pentacrinus ; on sait, en particulier, qu'elles n'existent dans aucune des espèces des mers actuelles. Localité. Sichtern, près Liestal (Bâie-Campagne), sur des plaques recueillies par M. Leuthardt, professeur à Liestal. Étage bathonien. EXPLICATION DE LA PLANCHE I Mtr. 1. Chiroteuthis Picteli. Vue d'ensemble de l'animal par la face dorsale, réduit d'un-quart environ. l..Joubin, Céphalopc EXPLICATION DE LA PLANCHE II Chiroteuthis Picteti. Fig. 2. Contour du sac viscéral du second exemplaire, réduit d'un quart envirou, vu par la face ventrale. Fig. .3. La membrane buccale vue par écartement de la base des bras ; figure réduite d'un quart. Fig. 4 et 5. Les deux mandibules grossies 2 V2 fois. Fig. 6. Schéma de la disposition des ventouses sur la face inférieure de la palette tentaculaire. Fig. 7. Vue d'une des ventouses des bras, grossie de 10 à 20 fois, selon le niveau où on l'observe. Fig. 8. Vue d'une ventouse de la palette tentaculaire grossie ;$5 à 40 fois. Fig. 9. Dents de la radula grossies 80 fois environ. Fig. 10. La plume, vue de profil, réduite d'un tiers environ. Les lettres A, B, C, D indiquent les niveaux où ont été relevées les figures 11, 12, 13 et 14. Fig. 11, 12, 13. Coupes faites aux niveaux A, B, C de la figure 10. Fig. 14. Aspect de l'orifice marqué en D dans la figure 10. Fig. 15. Organe adhésif du bord de l'entonnoir. Fig. 16. Bouton adhésif du bord du manteau. Siiùsr ' Galbeclana, Castro, le Minho près Valença (Portugal). 11. .) Sckweinfurthi, Bourguignat. lac Mœris au Fayoua (Egypte). 12. » parva, Locard, Château-Soleil près Castellanne (Bouclies-du- Rhône). [Coll. Locard.] 1:î. » nmmœcia, Servain, l'Elbe à Hambourg (Prusse). l'i. » Heliopolitana, Bourguignat, Baalbeck (Syrie). ].'). » Hispanica, Servain, le Guadalaviar à Valence (Espagne). K;. » Stramicensis, Locard, Crémieu (Isère). [Coll. Locard. j 17. » Hipponensis, Bourguignat, environs de Bone (Algérie). 18. » Sebanica, Bourguignat, lac desséché de Sébas (province de Constantine). 11). » pluvacina, Letourneux, marais de Cressida à Corfou (Grèce). 20. •> iJairilensis. Graëls, Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône). -Coll. Locard.] 21. » gravida, Bay, environs de Troyes (Aube). 22. > potamieca. Bourguignat, gorges d'Ollioules (Var). 23. » Michcmdi, Duval (var. major), l'Erve près Chéméré (Mayenne). 2i. » Blanci, Bourguignat, San-Germano (Italie). 23. » Narentana, Bourguignat, la Narenta (Dalmatie). [1.1894, PL A :«j^^ A. à\ 4'^*^ 13 14 16 /-: 17 22 18 w ^ V 20 Î6 •benes del et lith. A. Locard. Bythmie; I EXPLICATION DE LA PLANCHE VI Fig. I. Bythinia Lusitanica, Castro, le Minho entre Tuy et Valença (Portugal). 2. ' pseudamnicola, Bourguignat, le Nil à Rosette (Egypte). 3. ■ Calveitina, Bourguignat, fossés à Ramié près Alexandrie (Egypte). . 4. » Hafienmnlleri, Bourguignat, lac Faid-EI-Maïz près Bone (Algérie). 5. » ilysseca, Letourneux, la Kerka (Dalmatie). (t. » Lhothelleriei, Bourguignat, canaux près Alexandrie (Egypte). 7. » siiccinea. Locard, Beyrouth (Syrie). S. > Corcyrensis, Letourneux, marais de (jressida à Corfou (Grèce). {). » sphœrica, Bourguignat, le Minho près Valença (Portugal). 10. » Carmlhoi, Castro, le Minho près Valença (Portugal). 11. » elegans, Locard, le Lido près Venise (Italie). 12. » Ardiissonica, Ray, l'Ardusson an Paraclet, près Nogent-sur- Seine (Aube). l;j. » gracilis, Locard, Lysimachia, au nord de Missolonghi (Grèce). 14. >; subbadiella, Bourguignat, lac Mareotis (Egypte). lo. ^ Grxca, Locard, lac Copaïs en Béotie (Grèce). 16. » elxm, Bourguignat, Bahr-el-Houlé (Syrie). 17. » socialis, Westerlund, concha d'Oro près Palerme (Sicile.). [Coll. Westerlund.] 18. » Bayonnensis, Locard. lac de la Négresse (Basses-Pyrénées). 19. '■ Renei, Letourneux. marais de Cressida à Corfou (Grèce). 2(). » Celtica, Bourguignat, la Vilaine à Rennes (Ille-et- Vilaine). 21. » Damasci, Bourguignat, Damas (Syrie). 22. » viridis. Letourneux. marais de Cressida à Corlou (Grèce). 23. " Servainiana. Letourneux, marais de Cressida à Corfou ((jrèce). 24. » Bourlieri, Bourguignat, Ouargla (Algérie). 25. » Balatonica, Servain, Hambourg (Prusse). 2(>. » producta, Menke, Saint-Saulge (Nièvre). [Coll. Locard.] 27. ■> Punica, Hagenmiiller, lac Faid-EI-Maïz près Bone (Algérie). 28. ï Alexandrina , Bourguignat, lac Mareotis près Alexandrie (Egypte). Suisse de Zool.TI!,1894 PL ê^i II ^. %^^ /-"> ,/^ ^4 25 :o A # H-,--*,. .^ 23 21 /^^ / ''a ■f4 Barbenès del et litri rjp . lia. BrV)'?-"'^''-'^- A.Locard. Bythinies. EXPLICATION DE LA PLANCHE VII Fig. 1. Ceratocarcinm intermedius n. sp. la. Ri'gion antennaire et cadre buccal, vus d'en dessous. ib. Main droite vue par sa face externe. Fig. 2. Hyastenus suhinermis n. sp. 2rt. Main gauctie, vue par sa face externe. Fig. 3. Micippa cristata var. leevimana n. var. La main gauche vue par sa face externe. 3a et 36. Micippa cristata var. granulipes n. var. La main gauche vue [)ar sa face externe. Pilumniis Bleekeri Miers. Partie de la carapace vu d'en dessus. Sphxrocarcinus cochlearis n. sp. La main gauclie vue par sa face externe. Dactylopodite d'une patte aml)ulatoire. Artma picta n. sp. La main droite vue par sa face externe. Lophactœ multicristata n. sp. Corps vu par devant. Région antennaire et cadre l)uccal vus d'en dessous. Main gauche vue par sa face externe. Ceratoplax villosa n . sp. Région antennaire et cadre buccal vus d'en dessous. Main gauche vue par sa face externe. Ceratoplax leptochelis n. sp. Région antennaire et cadre buccal vus d'en dessous. Main gauche vue par sa face externe. Capliyrn natatri.r n. sp. Patte de la dernière paire. Fig. 4. Fig 5. 5a. 56. Fig 6. 6«. Fig 7. la. 7b. le. Fig 8. 8a. 86. Fig 1). 9a. 96. Fig. 10. Rev. Suisse de Zool, TE 189't. I EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII FiiT. 11. Litocheira quadrispinosa n. sp. Ma. Région antennaire et cadre buccal vus d'en dessous. lib. Main droite vue par sa face externe. F'v^. 12. Goniocaphijra spec. (an truncatifrons ? de Man.) I2a. Main gauche vue par sa face externe. P'ig. 13. Paratelphusa maculata de Man. Bord latéro-anlérieur et bord frontal de la carapace. Fig. 14. Paratelphusa trideniata H. Milne Edw. Bord latéro-antérieur et bord frontal de la carapace. Matuta Banksii Leach. Main gauche vue par sa face interne. Sphœrocarcinus Bedoti n. gen. et n. sp. Région antennaire et cadre buccal vus d'en dessous. Corps vu par devant. Main gauche vue par sa face externe. Porcellanella triloba White. Dactylopodite d'une patte ambulatoire. Polyonyx hexagonalis n. sp. Main gauche vue par sa face externe. Pagurus sigmoidalis n. sp. Main gauche vue par sa face externe. Main gauche vue par-dessous. Troisième patte gauche vue par sa face externe. Pagurus deformis H. Milne Edw. Main gauche vue par sa face ex- terne. Main gauche vue par- dessous. Myctiris brevidactylus Stimpson. Front et yeux vus par devant. Main droite vue par sa face externe. Myctiris longicarpus Latreille. Front et yeux vus par devant. Main droite vue par sa face externe. Alpheus amboinie. n. sp. Main gauche vue par sa face externe. Main droite vue par sa face externe. Patte de la 2me paire. Alpheus t7-identatus n. sp. Portion antérieure du corps, vue par dessus. Pig. lo. Fig. 16. 16a 166. 16c. Fig. 17. Fig. 18. 18a. Fig. 19. 19rt 19/; Fig. 20. 20a Fig. 21. 21a Fig. 22. 22a Fig. 23. 23a 236 Rer. Sni.sse de Zool. TE JS9i. Uûi-ÂRitryfaRai,>/ùiztT, F'i- L. ZehntneK- C-nistacés. I EXPLICATION DE LA PLANCHE IX Fig. :2o. Paraxins Picteti n. sp. 2o«. Partie antérieure du céphalothorax, vue par-dessus. 236. Main droite vue par sa face externe. 25c. Main de la 2'ne paire de pattes. 2od. Propodite et dactylopodite de la 3me paire de pattes. 25e. Nageoire caudale. Fig. 26. Philonicus cervicalis n. sp. 26a. Partie antérieure du corps, vue de profil. 266. Mandibule gauche. 26c. Deuxième patte-mâchoire gauche. Fig. 27. Palxmonella amhoinensis n. sp. 27a. Rostre frontal vu de prolil. Rev. Suisse deZooi. T.ïï JSO^j-. Pl.IX. Ml Amt V. Werni^S. Wuiter. FroJikfiin fM L.Zehntner. C rus tac é; Ta fol X. FIGURENERKL^RUXG Aile Schnitte sind mit dein Zeiohuungsapparat von Abbé gezoiehiiet. Fig. 1. ,, Krystalloïde " von Mesostoma lingua 0. Sch. a im oplischeii Durchschnitt gesehen, b, c uiid d gewohnliche Ansiclit. Fig. 2. Infusorium aus dem Parenchym von Stenostoma leiicops 0. Sch. a von vorn, 6 von der Seite gesehen. Fig. 3. Liingsschnitt durch den Parasiten der Piiaryngealtasche von Planaria gonocephala Dugès. Fig. 4. JNesselkapseln von Microstovia lineare Oe. Fig. 5. INesselkapseln von Microstoma lineare Oe. a ruhende, h abgeschossene JNematocyste, c ein Zwischenstadium. Fig. 6. Epidermis mit Tasihaaren von Microstovia lineare Oe. Fig. 7. Microstoma cana nov. spec. Fig. 8. Wimpergriibchen von Microstoma cana nov. spec. Fig. 9. Sogenanntes ,, .schiisselformiges Organ " von Stenostoma agile SiUi- man. Fig. 10. Stenostoma /eiS - ". 'il''. <; ^^^'X^ Fio-S ' " 15^^111 "1 /FiffJ/. MUUramare ~î3Jl E.André. Glande pédieuse Imp Jv.les Rey Genève EXPLICATION DE LA PLANCHE XIII. Fig. l. Hélix aciita. Coupe transversale du pied, partie médiane, a, cellules glandulaires'dans différentes périodes de sécrétion — 6, méats — c, lumen du canal — d, artère pédiense —e, lacune sanguine — f, pied — g. épittié- lium externe, (iross. oO fois. Fig. 2. Limax cinereus. Quatre cellules des méats dans leur position normale (macération dans acide osmique el bichromate de potasse). Gross. 800 fois. Fig. 3. Schéma d'un méat du fond du sillon (voir p. 301). Fig. 4. Vitrina pellucida. Cellule épithéliale à vacuole ouverte. Gross. 400 fois. Fig. o. Hélix lapicida. Différents types de cellules glandulaires à vacuole (sur le frais). Gross. 400 fois. Fig. 6. Arion empiricorum. Cellule glandulaire ordinaire (sur le' frais). Gross. 450 fois. Fig. 7. Limax marginatus. Epithélium des côtés du canal excréteur (d'après une coupe). Gross. 4oO fois. Fig. 8. Vitrina pellucida. (^lellules glandulai.ies ordinaires, a, pleine de granida- tions — b, au repos (sur le frais). Gross. 250 fois. Fig. 9. Limax marginatus. Cellule glandulaire ordinaire au repos (sur le frais). Gross. 450 fois. Fig. 10. Snccinea amphibiu. Cellule épilhéiiale du plafond du canal (macération dans acide borique). Gross. 1000 fois. Fig. M. Hélix obvoluta. Cellule épithéliale du jdafond du canal. Même traitement et même grossissement que ci-dessus. Fig. 12. Succinea amphtbia. Cellules glandulaires ordinaires, a, pleine de granu- lations — b, avec le réseau et quelques granulations — c, au repos (sur le frais). Gross. 250 fois. Fig. 13. Arion empiricorutn. Embryon de 23 jours. Coupe transversale de la glande pédieusedans sa partie antérieure, a, lumen du canal — b, epithélium du plancher —c, cellule conjonctive se transformant en élément glandulaire — d, cellules conjonctives du pied. Gross. 220 fois. ¥\g. 14. Vitrina pellucida. Formes de passage entre la cellule conjonctive a et la cellule glandulaire d (sur le frais). Gross. 250 fois. Fig. 15. Hélix pomatia. Stade intermédiaire entre l'élément conjonctif et la cel- lule glandulaire (vert de méthyle acétique). Gross. 501) fois (la lithographie n'a pas rendu exactement le réseau cellulaire et le réseau nucléinien). Fig. 16. Limax cinereus. Injection du canal de la glande, a, canal — 6, portion glandulaire. Gross. 5 fois. Fig. 17. Limax cinereus. Face interne du pied injecté, a, glande pédieuse — b, masse buccale — c, lacunes du pied — d, paroi du corps. Grand, nat. Fig. 18. Hélix pomatia. Coupe transversale du pied injecté a, lumen du canal de la glande — b, partie glandulaire — c, artère pédieuse — d, paroi infé- rieure de la cavité du corps. Gross. 60 fois. lier Siusse cù Zca/.Y.V/.Am. pixm. M. Aruùv, a!d. Ed. Ûlira^nare^, liai. E.André, Glande pédiouso. i Ta tel >>.1V. FlGl HE.NEHKL.EIUNG Allé Figuren beziehen sicli auf Limiiicythere Deocoviensis n. ap. Fig. 1. Schale. Fig. ±. Struktur der Schalentlache. Fig. 3. Stniktiir des Sclialenraudes Fig. 4. Antenne 1. Fig. 0. Antenne II. Fig. 0. Mandibel. Fig. 7. Maxille. Fig. 8. Fuss I. Fig. 9. Fuss II. Fig. 10. Fuss III. Fi-. M. Hinterleibsende. r l Rcy. Suisse cie Zool. TH. 189'^ PU¥. Zschokke del. Ed OJtràntare hth F. Zschokke. Lirnnicvthere I EXPLICATION DE LA PLANCHE XV a == anus. a, c = appendice caudal. c. c = couronnes ciliaires. c, s = cil sensoriel frontal. f := segments festonnés de la région post-ciliaire. i = tube intestinal. l,e,d = lobe céphalique dorsal. /, c, V =^ lobe céphalique ventral. n = néphridies. r, p = région parapodiale. *', p, c = région post-ciliaire. s, c, c = segment ailiforme répondant aux couronnes ciliaires. p, c, V = pinceau de cils vibratiles marquant l'orifice des néphridies. s, p = soies parapodiales. t = tentacules. t, 0 =^ taches oculaires. Fig. 1. Stade A. .leune larve de Chétoptère ; face dorsale. Fig. la. » Id. face ventrale. Fig. 16. Région céphalique d'un stade larvaire un peu plus jeune ; face dorsale. Fig. 2. Stade B. Larve de Chétoptère à un stade plus avancé ; face dorsale. Fig. ,3. Stade C. Même larve plus âgée ; face dorsale. Fig. 4. Stade D. Ménie larve plus avancée dans son développement ; face dorsale . Fig. o. Région céphalique d'un stade un peu plus âgé montrant la régression des taches oculaires ; face dorsale. Fig. 6. Stade E. Même larve plus âgée ; face dorsale. Fig. 7. Stade F. Même larve encore plus âgée; face dorsale. Fig. 7a. Soie dorsale du stade précédent. Fig. la'. Hampe striée de cette soie dorsale vue à un plus fort grossissement. Fig. 76. Soie ventrale du stade F. Toutes ces figures — à l'exception de la fig. la' — ont été dessinées avec le même grossissement, soit SO diamètres environ. ReF. Suisse de Zool. l'Jl. -/^^4. t ■t.o. .JCcl F/XV. 4 Fuji ^ Fiq la. "^lï-^-^ -rt!f W^^ ^m«\m}JÛ:'V!!' F' /y// /J -3 -s r.p. -&p ^'^_ ^^-'P :--r.p.c. /•U74-. F.dBérajieck,del. Ed- OItramareJith Ed. Béraiiock. Chaetopt.oriis. EXPLICATION DES PLANCHKS Légende: 1-10, segments de rahdomen suivant leur niunéro d'ordre. — 9t neuvième segment ventral (ou plaque sous-génitale, chez le mâle). — z dixième lergite. — vs son prolongement formant la valvule supérieure de l'anus ou plaque suranale. — vi valvules inférieures de l'anus. — c cerci. —a appendices anaux. — Su valves inférieures de l'oviscapte. — 9o valves supérieures de rovisca[»te. EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI. Fig. 1-7. GnjUotalpa vulgarisL. ^Fig. 1. L'extrémité de l'abdomen 9) face ventrale. Fig. 2. » • cT, » Fig. 3. Le pénis du mâle, vu en dessus. — y; sa partie charnue. — /■fossette de sa base. — gi sillon longitudinal. — 6 branche Irans verse de l'ancre corné. — s, r les deux cornes latérales de celte branche (Cp. fig. 4, 5). — i l'extrémité de la brandie longi- tudinale de l'ancre. — t les titillateurs (cp, fig. 6). Fig. 4. L'ancre cornée du pénis vue en dessus. — 6 sa branche transverse. — r. s ses cornes terminales. — o sa branche longitudinale. Cette branche étant courbée, elle n'apparaît sur la fig. 3 (i) (]u'en fort raccourci. Fig. 5. La même vue en dessous. Fig. (i Les titillateurs vus en dessus. — c leur partie postérieure dilatée en cuilleron. — e leur partie antérieure engagée sous la branche litiiL'itudinale de l'ancre. (Sur la fig. 3 on ne voit que leur partie liostérienre c). Fig. 7. Un tilillateur vu de profil. Fig. 8-14. Gryllotalpa afrirana,P.-B. Fig. H. L'extrémité de l'abdomen cf, face dorsale. — z dixième lergite. — vs valvule supérieure de l'anus ou plaque suranale. — vi val- vules intérieures de l'anus. — c cerci. Fig. 9. L'extrémité de l'abdomen cf vue par derrière et ouverte. — Lettres comme pour la fig. 8. — n anus. — m membrane sous-anale (correspondant peut-être au iO™e tergite). — Si huitième seg- ment ventral déplié. — f neuvième segment ventral ou plaque sous 'génitale. — p partie charnue du pénis. Fig. 10. Le pénis vu en dessus. — p partie charnue. — h ancre corné. — 0 sa branche longitudinale. — v corps charnus. Fig. 11. Le même vu en dessons. Fig. 12. Le même vu de profil. Fig. 13. Les titillateurs, ici soudés en une seule pièce, [cp tlg. 6.) Fig. 14. Le titillateur droit vu de profil. Fig. 15, 16. Scapteriscus didactijhis L. Fig. lo. L'ancre cornée du pénis (notations connue [lour les lig. 4, o). Fig. 16. Un titillateur. Fig. 17-19. Genre Cijlindrodes (Q ?) Fig. 17. L'extrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 18. La même, face ventrale. — : le lOme tergite très peu apparent, prolongé au milieu pour former la plaque suranale. Fig. 19. L'extrémité de l'abdomen, face ventrale, dont on a enlevé les 8"'« et Qrae ventrites. — vs valvule supérieure de l'anus (plaque sur- anale). — 6 bourrelet charnu terminé par deux pointes cornées. Fig. 2!)-24. Tridaclylus variegatus. ' Fig. 20. Les deux derniers segments ventraux de l'abdomen (8rae et 9">e) vus en dessous. 9-^ — « annexe du 8me ventrite (fendu). — o le dernier segment partagé par un sillon. Fig. 21. L'extrémité de l'abdomen, soit le segment anal (10"'e segment) 9^ vu en dessus. — z dixième tergite prolongé au milieu entre le cerci pour former la plaque suranale et comprimé. — c cerci. — a appendices anaux. Fig. 22. Id. vue de profil. — oi valvule anale inférieure droite. — x plaque chitinisée. Fil.'. %\. Id. cf vue en dessous, a[)rès l'enlèvemenl de la plaque sous-génitale (9'ne ventrite) pour montrer que les appendices anaux inférieurs a ne sont que des prolongements des valvules inférieures de l'anus vi. Fig. 24. Id. vue en dessus. — vs plaigne suranale. Rev. Suisse de ZooJ. T.H.ISO^ PlanchoX\I Sd- % fe ^' Zehntner del. (lo Saussure /f^; Zeh Ri aoi- . G rvll(>tal|>ipn s EXPLICATION DE LA PLANCIIK XVIL Fig. 25-34. Rhipipteryx mexirana Sss. Fig. 25. L'extrémité de l'abdomen 9» t^'ce dorsale. — c cerci. — « appen- dices anaux. — 8m valves inférieures de Toviscapte. — 9() valves supérieures de l'oviscapte. Fig. 26. Id. face ventrale (mêmes notations que pour la lig. 25). Fig. 27. Id. de prolil. — Si plaque sous-génitale dépendant du Hmesternite. Fig. 28. L'extrémité de labdomen cf, face dorsale. — vs plaque suranale a\ ec ses annexes latéraux.— 9i plaque sous-génitale (9me ventrite). — * plaques ctiitinisées. Fig. 29. La lurnie, face ventrale. Fig. 30. La même de profil. Fig. 31. Le segment anal 9 (1<>"'® segment) vu en dessus, ouvert, déplié et un peu déprimé. — / parties latérales du 10'"e tergite (= z. fig. 8,21. 24). — rare corné unissant les parties latérales. — vs plaque suranale (valvule anale supérieure). — ri valvules anales inférieures portant les appendices anaux a. — i tube intestinaL Fig. 32. Id. vu en dessous, disséqué pour montrer le tube intestinal i. — L'arceau corné r est vu par transparence à travers le rectum. Fig. 33. Id. vu en dessous, le 9me segment ventral étant enlevé. Fig. 34. Le segment anal cf vu par derrière, ouvert et fortement comprime (déformé), pour montrer les plaques cornées de la membrane qui unit les difïerentes parties du segment — * plaque en forme de crochet. Fig. 35. ;i6. Rhipipteryx ryanipennis Sss. d*. Fig. 35. L'extrémité de l'abdomen vue par sa face dorsale. — 9s neuvième tergite déplié et relevé, vu par son bord supérieur (soit son bord postérieur relevé). — 9i plaque sous-génitale. Fig. 36. Id. vue de profil. Fig. 37. L'extrémité de l'abdomen du Rh. forceps Sss. cf. — vs plaque sur- anale, ou valvule .supérieure de l'anus. — 9i plaque sous-génitale. — c cerci. — a appendices anaux. Rev. Suisse deZool. TJI. 189h: FIciiicheX\lI. Zekatner -iel clf Saussure 1-. Zehntncr Gi'vllotalpiens ! EXPLICATION DE LA PLANCHE XVIII Fii;. I. Misgurnus fossilis. Graiidoiir douhle. Face latérale de la région du cou. la |)eau est enlevée, a muscle latéro-dorsal, h uuiscle latérn-veiitral, (• vessie natatoire, d nageoire pectorale, e nerf latéral. Fig. 2. Mugurnus fossilis. Face antérieure, vessie natatoire osseuse, grossie 'i fois, a vessie, b extrémité de la seconde cote, c première côte, d première vertèbre, e canal par lequel passent les vaisseaux sanguins. Fig. 3. Misgurnus fossilis. Face postérieure de la vessie natatoire osseuse, grossie 4 fois, a vessie, b extrémité de la .seconde côte, t- ouverture latérale, d ouverture [)Ostérienre par laquelle passe le pédoncule de la vésicule, e face postérieure de la troisième vertèbre. Fig. 4. Misgurnus fossilis. Face latérale de la ve.ssie natatoire osseuse, grossie 4 fois, a vessie, b extrémité de la seconde côte, c première côte, d ouver- ture latérale, e côte de la troisième vertèbre, /"première vertèbre, 7 seconde vertèbre, h troisième vertèbre. Fig. 5. Misgurnus fossilis. Coupe transversale de la paroi de la vessie nata- toire, a enveloppe fibreuse externe, b enveloppe lihreuse interne, <■ pilier de tissu conjonctif, d travée de substance osseuse, e cavité à plusieurs nucleus. /'ostéoblasles, gi feuillet externe de la capsule interne, h traînées conjonc tives reliant la capsule osseuse à la capsule membraneuse, i feuillet interne de la capsule membraneuse, k tissu intermédiaire. Verick. oc. )!, obj. 2. l-'ig. 6. Misgurnus fossilis. Coupe antéro- postérieure de la moitié postérieure de la vessie natatoire, grossie 24 fois, a vésicule, b glande, c pilier de tissu conjonctif reliant la glande au tube digestif, d couclie des muscles transxpr- saux du tube digestif, e muscles longitudinaux, /' muqueuse intestinale, g vaisseaux sanguins, h capsule osseuse, ik capsule membraneuse. Fig. 7. Misgurnus fossilis. Coupe transversale à travers la paroi de la vési- cule. Verick. oc. .'{, obj. 2. a membrane péritonéale. b réseau tibro-cartila- gineux, c tissu tibreux interne. Fig. H. Misgurnus fossilis. Coupe de la paroi d'un aciiii glandulaire. Verick. oc. 3. obj. 6. a tissu conjonctif environnant, b noyaux de la paroi externe r, d cellules glandulaires, e mucus remplissant en partie la cavité de l'acini. Fig. l>. Cobitis taenia. Face antérieure de la vessie natatoire, grossis 8 dia- mètres, a vessie. /) première côte, c colonne vertébrale. Fig. 10. Cobitis taenia. Face latérale de la vessie natatoire, gross. 8 diamètres. a ouverture latérale de l;i vessie r. b première côte, d seconde côte, e co- lonne vertébrale. Fig. 11. Neniachilus barbatulus. Face ventrale de la vessie natatoire, gross. 8 diamètres, a pont osseux de réunion des deux spbères d, b [)rolongements osseux antérieurs, c apo|)byse postérieure ilu basi-occipital. e première côte, /■ colonne vertébrale, g seconde côte. Fig. 12. Nemachihis barbatulus. Face latérale de la vessie mitatoire. Gross. 8 diamètres, a ouverture latérale, b première côte, c vessie osseuse, d pro- longement o.sseux du basi-occipital. e colonne vertébrale. /' seconde côte, g apophyses é|)ineuses des premières vertèbres. Fig. 13. Neniachilus barbatulus. (^oupe horizontale [)assant par le pont osseux qui relie les deux sphères de la vessie. Verick. oc. 1, obj. 0. a cavité de chaque sphère, b canal de réunion des deux cavités, e pédoncule de la vési- cule d, e tissu conjonctif environnant la vésicule, /' capsule osseuse, g cap- sule membraneuse, h rein. R.-v Suisse de Zool.T.U. 1894. 'Inmlie.Wl. ^ "^ - M.i>aqu<^' • Locht TAFKL XIX i-'h.UliKNKKKI.^RUNG hs = Bauchsaugnapf. d = Darm. ebl = Endblase. ept = Epithel der Blaseiiwand. exp = Excretioiisporus. hhst == hinterer Haupfstaniiii. Ibls = linker Blasenscheiikcl. Id = linker Darmschenkel. Ihhst = linker hinterer Hauplslamm (klp — liiike Kiappe. Iklpv = linke klappenartige Vorrifhtung. Isgf = linkes Sainmelgefâss. Isk =^ linker Samrneikanal. Ismlb = linkes Sanimelbecken. Ivhst = linker vorderer Hanplslanim. ms = Mundsaugnapf. rbls = rechter Blasenschenkel. rd = rechter Darnjschenkel. rhvst = rechter vorderer Hauptstainm. rklp = rechte Kiappe. rklpv = rechte klappenartige Vorrichtung. rsk = rechter Samrneikanal . rsgf =^ rechtes Sarnmelgefâss. rsmlb == rechtes Sammelbeckon. sgf = Sammelgefâss. sk == Samrneikanal. vhst = vorderer Hauptstamm. Fig. 1. Distomum isostomum. Nacli deni Leben. Fig. 2. Distomum isostomum. Schematisch. Fig. 3. Distomum isostomum. Ser. XI. Fig. i. Distomum isostomum. Ser. X. Fig. o. Distomum isostomum. Sor. 0. Rcv Smsse de Zool T. M. IS9^. Pi XLX. l'kst b.s l.v.hst Ismlb Iklp ihhst- i Ismlb- Iklp - F î hhst ^ ~ hhk ■H- ■^ -œ \! >^ ebl 4 f' hhst 'ipmann àtl. K. Kanipiiicum. Trenialodoii TAFEL XX KlGURKNERKL^.RUNG bs = Bauclisauguajtf. d = Darin. ebl = Eiulblase. ept = Epithel rler Blasenwaiid. exp = Excretioiis[)oru,s. hhst = hinteier Hauptstamui. Ibis = liiiker Blasenschenkol. Id = linker Darmschenkel. Ihhst = liiiker hinterer Hanptstaruni Iklp = liiike Klappe. Iklpv = linke klappenartige V'orrichtung. Isgf r= linkes Sammelgofass. Isk = linker Saiiimelkaiial. Ismlb = linkes Sanimelbeckeii. Ivhst = linker vorderer Hauplstainni. VIS = Mnndsaugnapf. rblx = recliler Blasenschenkel. )■(/ = rechfer Darmschenkel. rhvst = recliter vorderer Hauptstainm. rklp =^ redite Klappe. rklpv = rechte klappenartige Vorriclitung. rsk = recliter Sammelkanal. rsgf = redites Sammelgefâss. ysnilb = rechtes Sammelbecken. sgf = Sammelgefâss. sk = Sammelkanal. rhst = vorderer flauptstamm. Fig. ti-9. Distomum mentulatuni .Nach dem Leben. Fig. 10. Distomum signatum. Nacli dem Leben. Fig. 11. Distomum cirrigerum . Fig. 12. Distomum cirrigerum. Ser. V b. Fig. i:i Distomum cirrigerum. Ser. VIII. Fig. 14. Distomum clavigerum. Nach Total prâparat Fig. 15. Distomum clavigerum. iSach dem Leben. Fig. K). Distomum clavigerum. Ser. VI. Fig. 17. Distomum clavigerum. Ser. IV. Fig. 18. Distomum clavigerum. Ser. VI. Kig. 19. Distomum endolobum. Fig. 20. Distomum endolobum. Ser. VIII. Fig. 21. Distomum endolobum. Ser. I. Fig. 22. Distomum endolobum. Ser. II. Fig. 23. Distomum endolobum. Ser. XVI !W Siiissi' dcZool. T.n^ ISfl', PI XX ■Sljf -If \ m :S k . Jklpv ^;y rsk Isk ! W^ rklpx -^^ î mp\ 4 ^^^... \ / sk %■ es rktpv Ibh cl r Ikipv \ :,■■,■-■ ■■j&rrfM K.Kampnuniii ''-eniatodei EXPLICATION DE LA PLANCHE XXI r = canal traversant la partie supéripure, pédonculée, de la larve. ec = ectoilerme. en = entoderme. ens = lamelle supérieure de lentoderme. ep = épaississement de rentoderme. f = fente située entre les deux lamelles de l'entodernie, à la partie basale de la larve. (j = bourgeon représentant le premier gastrozoïde. / = lamelle de soutien. p = bulles d'air remplissant la cavité pneumatophore. pu = cavité [)neumatophore. sa = substance transparente. t = bourgeon représentant le premier tentacule. Kig. 1. Larve de Velelle. Gross. X 92. Fig. 2 et 3. Coupes longitudinales de la larve. Gross. X 1?>(). Fig. 4 et 5. Coupes longitudinales de la larve. Gross. X 130. Rev. Suisse de Zoo/ TU /SS4. PLXXl. M FicLei. del. Ed. OUyaniare.Uih. M.BedoL. \eloIla EXPLICATION DE LA PLANCHE XXII Kij^. 1. Ifl, [b. Peltastes Favrei P. de Loriol, de grandeur naturelle. Fig, le' id, le, grossissements du même individu. Fig. if, tubercule interambula craire grossi. Fig. ig, paire de pores grossie. Fig. 2, 2a, 26. Poropeltaris smlptopunctata Quenstedt. Grandeur naturelle. Fig. 2c, 2d, 2e, grossissements du même individu. Fig. 2/'. tubercule inter- ambnlacraire grossi. Fig. :i, 3a, 36. Hemipygus Rochati P. de Loriol. Grandeur naturelle. Fig. 3c, 3rf, 3e, grossissements du même individu. Fig. 3/", paire de pores grossie. Fig. 4, 4a. Pentagonaster Picteti P. de Loriol, de grandeur naturelle, vu sur l'une des faces et sur l'autre. Fig. 46, 4c, le même vu sur deux de ses faces latérales. Grandeur naturelle. Fig. 4rf. 4e, 4/", plaques marginales grossies. R,,: Siusse Je Zool TH. /SP^f /y xi/r /^ /£MmMv^^ i'M m^f''''^^'} /■^ mm /"''' Almei, del & luA/. P de J.oriol. Echinodermes. Imp, Jules Rej .Genève. EXPrJCATIO.N DE I.A PLANCHE XXIV Fig. 1, la. Antedon Arnaudi P. de Loriol. l'ièce fentro-dorsale de grandeur aattirelle, vue de profil et sur la face dorsale. F\'^. "2. Autre exemplaire de la même espèce, pièce centro-dorsale un peu moins conique, de i;randeur naturelle. Fig. 2a, la même, vue sur sa face ventrale, grossie; on distingue une des pièces basa les encore en |)lace, elle est repré- sentée grossie, lig. 26. Fig. 2c, la nième vue de profil, grossie. Fig. 2d, facette articulaire d'un cirre, grossie. Fig. .1. Anledon carentonensis P. de Loriol. (^nlice avec le premier anneau radial, de grandeur naturelle. Fig. '.Ui, 'M), 3c, le même, grossi. Fig. 4. Apiocnnm chainphttensis P. de Loriol, di' grandeur naturelle. Fig. 4rt, Tune des |)ièces basales de grandeur naturelle; les cinq n'ont pas toutes e.xactement la même hirgenr. Fig. 5, Ort, o6. Millericrinus hurgundicus P. de l.,()ri(il. Calice avec le premier aiuieau radial, de grandeur naturelle, vu sm- ses Irois faces. Fig. '\c, l'une des pièces basales. de grandeur naturelle. Fig. (5. Autre calice plus grand de la même espèce, de grandeur naturelle. Fig. (ifl, pièce basale du même, de grandeur naturelle. Fig. 7. Article basai rapporte à la même espèce .et semblable à celui qui a été représenté dans la Paléontologie française, encore enfoncé dans TaiHieaubasal d'un calice {loc. cit.). Grandeur naturelle. Fig. 8, 8a. Hl). Millericrinus lieincn.si.s P. de l^oriol. Calice avec le premier anneau radial, da grandeur naturelle. Fig. Hc. pièce basale du même, de grandeur naturelle. Fig. 9. Autre calice de la même espèce, de grandeur n.durelle. Fig. 9a, pièce basale du même, de grandeur naturelle. Fig. 10, lOrt. Article basai rapporté à celte espèce, qui devait êl e peu distinct au deliors; il a déjà été ligure dans la Paléontologie française {loc. cit., pi. 94, lig. o)en le rapportant à tort. me. paraît-il maiideuant. au Mill. bur- (fundicu.s. Grandeur naturelle. Fig. 11. Millericrinus mespiliformis Scbl. Calice de grandeur naturelle. Fig- 12. Pentacrinus Leuthardi P. de Loriol. Calice vu sur la face dorsale, grossi entre 3 et 4 fois. On dislingue au centre les cinq pièces basales. Les pointes des premières pièces radiales sont plus ou moins brisées. Fig. 12a, pièces basales et pièces infrabasales en. place, fortement grossies. Fig. 13. (^alice de la même espèce avec un fragment de tige, grossi. Les pièces sont un peu déplacées; les premières radiales sont intactes. Fig. 13fl, frag- ment de tige pris au sommet du même exemplaire, plus grossi. Fig. 14. Fragment de bras de la même espèce, de grandeur naturelle. Fig. lo. Fragment de tige de grandeur naturelle. Fig, 15«, facette articulaire gro.ssie. Fig. 16. Fragment de tige éloigné du calice, grossi. Fig. 17. Fragment de cirre grossi. Les originaux des (ig. 12 à 17 se trouvent sur deux fragments d'une même pbujue. Rev. Suisse de Zûol TH. /SM. FI XXIF. P. de Loriol. Echinodermes Imp. Jules Rey. Genève. ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE ' GENÈVE PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE Maurice BEDOT DIRECTEUR DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE AVEC LA COLLABORATION DE MM. Auguste Brot, Alfred Cartier, Victor Fatio, PeRCEVAL DE LORIOL, ALPHONSE PiCTET, HeNRI DE SaUSSURE et Carl Vogt Membres de la Commission du Masée TOME II Avec 24 planches et 1 portrait GENÈVE IMPKIMEKIE AUBERT-SCHUCHARDT 1894 CONDITIONS DE PUBLICATION ET DE SOUSCRIPTION La Revue suisse de Zoologie paraît par fascicules sans nombre déterminé et sans date fixe, mais formant autant que possible un volume par année. Les auteurs reçoivent gratuitement 50 tirages à part de leurs travaux. Lorsqu'ils en demandent un plus grand nombre, ils leur sont livrés au prix de revient, à la condition cepen- dant de ne pas être mis en vente. Le prix de souscription est fixé à 40 fr. par volume, pour la Suisse, et à 43 fr. pour les autres pays de l'union postale. Les demandes d'abonnement doivent être adressées au di- recteur de la Revue ou à rim})rimerie Aubert-Schuchardt, rue de la Pélisserie 18, Genève. C. PICTET ET M. BEDOT compte rendu scientifique d'un voyage dans l'archipel malais PARTIE GENERALE Eu vente i\ la librairie Cheibaliez, à Genève. Les mémoires formant la partie spéciale sont publiés dans la Revue Suisse de zoologie. Ont déjà paru : C. PiCTET. Hydr aires de la Baie d'Amhoine. Av. ?, pi. C. Émery. Formicides de l'Archipel Malais. Av. 1 pi. E. Simon. Arachnides de l'Archipel Malais. P. DE LoRiOL. Échinodermes de la Baie d'Amhoine. Av. 3 pi. L. JouBiN. Céphalopodes d'Amhoine, Av. 4 pi. L. Zehntner. Crustacés de l'Archipel Malais. Av. 3 pi. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Tome I. 189S. Avec 17 planches. TABLE DES MATIÈRES M. Hi'.DiiT. Caiiiille l'icfet. Note nécrologique. — C. Pic.tkt. Hydraires de la baie d'Am! oine. avec :{ pi. — E. Bkrankc.k. Embryogénie et liistologie de l'œil des Alciopides, avec I pi. — A. Locard. Les Dreissensia du système européen, avec 3 pi. — C. Émery. Formicides de l'Archipel Malais, avec 1 pL — M. Bkdot. Revision de la famille des Forskalidse. — E. Bkranec.k. Embryogénie de la glande pinéale des Amphibiens, avec 3 pi. — H. de Saussure. Revision de la tribu (les Hètérogamiens. — E. Simon. Arachnides de l'Archipel] Malais. — G. DU Plessis. Organisation et genre de vie de VEmea lacustris, îNémerlien des environs de Genève, avec 1 pi. — P. de Loriol. Échinodermes de la baie irAmboine, avec 3 pi. — E. André. Anatomle et physiologie^des Ancylus lacustris et fluviatUis, avec I pi. — E. Béraneck. Organe auditif des Alciopides. avec 1 pi. Tome II. 1894. Avec ^4 planches et 1 portrait. TABLE DES MATIÈRES M. Bedot. Hermann Fol, sa vie et ses travaux, avec i portrait. — L. Joubi.n. Cépb ilo[)odes d'Amboine. avec 4 pi. — A. Licard. Les Bi/miiiimii ,,..,.'"BL,WHqi Libra, 5 WHSE 04830