REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE REVIE SUISSE DE ZOOLOGIE -A.3Srisrj^ILjES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE ET DD MISÉE DHISTOIRE ^ATIRELLE DE GENÈVE PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE Maurice BEDOT DIRECTEUR DU MUSEE d' HISTOIRE NATURELLE PROFESSEUR EXTRAORDINAIRE A l'uMVERSITÉ AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. Béraneck (Neuchàtel), H. Blanc (Lausanne), A. Lang (Zurich), Th. Studer (Berne), E. Yung (Genève) et F. ZscHûKKE (Bâle) ET DE MM. V. Fatio, p. de Loriol, A. Pictet et H. de Saussure Membres de la Commission du Musée d'Histoire naturelle de Genève. TOME 6 Avec 14 planches. GENÈVE IMPRIMERIE W. KUNDIG & FILS, RUK DU VIEUX-COLLÈGE. 4. 1899 TABLE DES MATIÈRES xV» 1. Sorti de presse le i*"" février 1899. Pages. M. Juge. Recherches sur les nerfs cérébraux et la musculature cépha- hque de Silurus glanis, avec les planches 1, 2 et 3 1 R. KoKHLER. Sur les Echinocardiutn de la Méditerranée et principa- lement sur les Ech. flavescens et Méditer raneum, avec la planche 4 173 \V. VoLZ. Statistischer Beitrag zur Kenntnis des Vorkommens von Nematoden in Vôgeln 189 iV" 2. Sorti de presse le'24 mai 1899. H. Rothenbi'hler. Ein Beitrag zur Kenntnis der Myriapoden-F'auna der Schweiz, mit Tafel 5, 6 u. 7 199 J. Cahl. Ueber Schweizerische Gollembola, mit ïafel 8 u. 9 273 A. Ghaeter. Les Harpacticides du val Piora, avec la planche 10 ... . 363 K. Bretscher. Beitrag zur Kenntnis des Oligochaeten-Fauna der Schweiz, mit Textllguren 369 E. André. Anomalie de l'appareil génital mâle chez la Sanirsue 427 N^ 3. Sorti de presse le 12 juillet 1899. G. SuRBECK. Die Molluskenfauna des Viervvaldstattersees, mit Tafel H u. 12 429 J. Roux. Observations sur quchpies infusoires ciliés des environs de (ienève avec la description de nouvelles espèces, avec les planches 13 et 14 557 2 S 74 TABLE DES AUTEURS ORDRE ALPHABÉTIQUE Pages. André, E. Anomalie de l'appareil génital mâle chez la Sangsue 427 Bretscher, K. Oligochaeten-Fauna der Schvveiz 369 Carl, J. Ueber Schweizerische Collembola 273 Graeter, a. Les Harpacticides du val Piora 363 Juge, M. Silurus glanis 1 Koehler, R. Echinocardium i63 Rothenbuhler, h. Myriapoden-P'auna der Sehweiz 199 Roux, J. Infusoires ciliés des environs de Genève 557 Surbeck, g. Die Molluskenfauna des Viervvaldstattersees 429 VoLZ, W. Vorkommen von Nematoden in Vogel 189 ■^=^ SUR LES NERFS CÉRÉBRAUX ET LA MUSCULATURE CÉPHALIQUE DE SILURUS GLANIS PAR Marc JUGE Avec les planches 1 à 5 Introduction Ce travail a été fait dans le Laboratoire de Zoologie et d'Anatomie comparée de l'Université de Genève. Qu'il me soit permis d'adresser à M. le professeur YuNG l'expression de ma reconnaissance pour la bienveillance qu'il a manifestée à mon égard et tout particulièrement pour la libéralité avec laquelle il m'a procuré nombre d'ouvrages importants. J'ai aussi à re- mercier vivement M. le professeur Bedot, directeur du Musée d'histoire naturelle, auquel je dois une partie du matériel em- ployé et la connaissance de plusieurs mémoires. Au début, ces recherches devaient porter sur les nerfs céré- braux d'un grand nombre de Téléostéens, mais, après avoir poussé assez loin l'étude de quelques-uns, entre autres Esox, Coregonus, Perça, Lota, etc., la connaissance plus approfondie Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 1 2 MARC JUGE. de la littérature et l'apparition de nouveaux ouvrages, me don- nèrent la conviction qu'il serait plus utile d'examiner d'abord un seul type, mais plus en détail et en y joignant l'étude de la musculature, laissée généralement de côté par les nombreux auteurs qui ont écrit sur les nerfs des Poissons. Cette restriction du sujet éloignait naturellement la possibilité de toute conclu- sion générale, mais, dans notre pensée, elle devait faire de ce travail un document plus profitable pour des recherches ulté- rieures. Sur les six exemplaires de Silure employés, l'un a été pré- paré frais, deux avaient été conservés dans la formaldéhyde, les trois autres ont été traités par l'acide nitrique. Cette der- nière méthode a donné de bons résultats et a permis de pour- suivre des ramifications très fines. Appliquée à des têtes entières, elle cause souvent des gonflements considérables qui amènent des déformations et des dislocations très fâcheuses. On atténue ou l'on supprime même cet inconvénient en laissant séjourner les pièces douze à vingt-quatre heures, suivant leur grosseur, dans une solution de formol à 0,5 "/» '■> ^^ l^ve ensuite à l'eau courante pendant un temps égal, puis on fait agir l'acide d'abord très dilué (4 7o) 6t on augmente de jour en jour de 2 7„ jusqu'à la dose de 12 à 16 7„- J'ai obtenu ainsi des têtes de Brochets, de Truites et de Lottes sans aucune déformation. MUSCULATURE DE LA TÈTE Il existe peu de travaux concernant la musculature de la tête des Poissons osseux ou, tout au moins, de travaux qui traitent de l'ensemble de cette musculature. En outre, les auteurs qui ont étudié le système nerveux ont très rarement donné des indi- cations sur la musculature, ou ces indications sont tout à fait isolées et peu comparables. L'exposé des muscles de la tête du Silure a donc sa place ici, des renseignements sur ceux-ci étant RECHERCHES Sl'R LE SILURUS GLANIS. 3 d'ailleurs indispensables pour parler avec quelque exactitude du trajet et surtout de la distribution des nerfs crâniens. Les choses déjà connues ne seront brièvement rappelées que pour rendre plus facile la lecture de ce travail et permettre la com- paraison avec les indications de la littérature; pour les détails on devra recourir aux mémoires et aux traités généraux cités dans l'index bibliographique. A ma connaissance, l'ouvrage le plus important sur la mus- culature céphalique des Poissons est celui de B. Vettee {Untersuchungen zur vergleichenden Anatomie der Kiemen-und Kiefermushulatur der FiscJie. Jenaische Zeitschr. 1874etl878), dont les recherches ont porté sur Esox luc'ms, Perça fluviatiUs, Cyprinus carpio et Barbus vulgarïs. Je suivrai autant que pos- sible l'ordre et la nomenclature adoptés par cet auteur. On peut distinguer les six catégories suivantes : I. Muscles oculaires. II. Muscles de la mâchoire et du barbillon maxillaire. III. Muscles des extrémités dorsales des arcs viscéraux. IV. Muscles des extrémités ventrales des arcs viscéraux. V. Musculature longitudinale ventrale. VI Musculature céphalo-scapulaire. I. Muscles oculaires L'œil du Silure est excessivement petit relativement au volume de la tête, aussi les muscles qui le meuvent sont-ils très faibles. Il y en a quatre droits et deux obliques. Les quatre muscles, droit supérieur (fig. 6, Ds), droit infé- rieur, droit interne (Di) et droit externe (De) sont minces et très allongés. Leur origine se trouve sur la face externe de l'alisphénoïde (Al) ' autour du trou de l'optique, qui est situé ' Sauf indication spéciale, les désiànations d'os se rapportent aux lii^ures 1 et 2 (Pl.l). ■ \ 4 MARC JUGE. à la partie antérieure de cet os. Ils commencent par quatre ban- delettes tendineuses translucides, formant une gaine autour du nerf optique, déjà muni d'une enveloppe résistante propre depuis sa sortie du crâne. Ils ne deviennent plus épais qu'un peu avant la moitié de la distance entre leur origine et l'œil, c'est-à-dire que c'est à partir de là que commence la partie contractile, laquelle reste peu considérable et dépasse de peu le volume du nerf optique. Ce n'est qu'à leur insertion sur le pourtour du globe oculaire que leurs extrémités antérieures sont un peu élargies. Les deux muscles obliques supérieur et inférieur (lig. 5, 6, Os, Oi ) sont beaucoup moins longs que les droits ; ils naissent au-dessous de l'élévateur palatin sur la face inférieure du pré- frontal (Prf ), près de son bord latéral ou, plus exactement, sur la face postérieure de la saillie antéro-latérale de cet os, sur laquelle vient se fixer la pièce antérieure des sous- orbitaux (So). Ils ont la forme de petits cônes allongés, réunis par leur sommet, soit par leur origine qui ne montre pas de portion tendineuse ; ils sont dirigés obliquement en arrière, latéralement et en bas et ne s'écartent l'un de l'autre que pour s'attacher sur l'œil, l'un au-dessus, l'autre au-dessous de l'insertion du droit interne. L'innervation des muscles oculaires a lieu par un oculo- moteur commun, un frocMéaire qui semble être un rameau de l'oculo-moteur commun, mais ne lui est accolé que temporai- rement et par un abducteur (voir p. 47 à 50). IL Muscles de la mâchoire et du barbillon maxillaire A. Adducteur mandibtdaire (PI. 3, fig. 5, 6, Am). C'est une masse musculaire très puissante, étendue entre l'angle de la mâchoire et le bord antérieur de l'opercule, limitée en haut par le bord latéral du post-frontal (Psf) et du frontal RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 5 principal (Fp), par la pièce postérieure de l'anneau orbitaire, en bas par le préopercule (Pop) et le carré (Qd). Il est divisé en deux portions superposées. La. 2)ortion superficielle (fig. 5, côté gauche, Am^) a son origine sur la face externe du liyomandibulaire (Hm) dans la région postérieure et inférieure, sur le préopercule, sur la partie inférieure du carré, sur la partie latérale de la face inférieure du post-frontal (Psf) et du squameux (Sq). En arrière, la por- tion superficielle ne forme bien qu'un seul ventre, mais^ en avant, elle montre une division en une partie médiate et une partie latérale qui se terminent chacune par une masse ten- dineuse distincte. C'est entre ces deux tendons que passe la branche mandibulaire interne du nerf maxillaire inférieur. La partie latérale {a) du muscle s'insère, par son tendon qui est très court (a/i, sur le bord supérieur de l'articulaire (Art), à une petite distance de l'articulation de cet os avec le carré, et plutôt sur sa face médiale. En outre, le fascia (fAmJ qui la recouvre du côté externe, s'étale en bas et en avant sur la face externe de l'articulaire et se prolonge en haut sous forme d'une bande étroite qui se fixe à la base du maxillaire (Mx), réduit à un petit os servant de pièce basale au barbillon. Le tendon de la partie médiale (fig. 5, côté droit, 6,), descend obliquement en avant, contre la face interne de l'articulaire dont il est sé- paré par la branche mandibulaire interne du trijumeau, et se fusionne avec le prolongement de la portion profonde qui s'in- sère sur le cartilage de Meckel (PI. 3, fig. 9, C. Mk) et sur le dental (Dt). La portion superficielle ne devient pas tendineuse jusqu'à sa face externe ; ses deux tendons apparaissent dans l'intérieur du muscle, ils ne sont visibles que de la face interne ou sur une section. La portion profonde de Tadducteur mandibulaire (PI. 3, fig. 5, 6, Am.,) prend naissance à la face externe du hyoman- dibulaire, sur la partie antérieure de cet os, laquelle est se- H MARC JUGE. parée de la partie postérieure, plus considérable, par une crête osseuse (CHm,Pl. l,fig.2) dirigée en avant et produite très pro- bablement par ossification de l'origine du fascia de la portion profonde. Une plus faible partie de ses fibres prend naissance sur la région supérieure et postérieure du carré. La face interne du muscle repose sur le métaptérygoïde (Mpt) et sur le carré ; la face externe est séparée de la portion superficielle (Am^) par les muscles élévateur palatin et dilatateur operculaire. Le bord infé- rieur (latéral) est longé par la branche mandibulaire externe du facial (fig. 5,6, mde); le bord supérieur par le nerf maxillaire inférieur qui le sépare en avant de l'origine du muscle rétrac- teur du barbillon. Les fibres musculaires sont dirigées, comme celles de la portion superficielle, de haut en bas, d'arrière en avant et de dedans en dehors, et convergent vers l'angle de la bouche. En arrière de ce point, le muscle montre déjà une bande moyenne devenue tendineuse (AmJ). La partie du muscle située latéralement par rapport à cette bande moyenne, s'insère entiè- rement sur l'articulaire, de la façon suivante : les fibres muscu- laires du bord latéral se fixent sans former de tendon distinct sur le bord supérieur de l'articulaire, entre son articulation avec le carré et l'insertion de la partie latérale de la portion superfi- cielle (Am^), tandis que le reste se prolonge en un tendon (c^) qui longe la face interne de l'articulaire et s'insère en avant sur celle-ci. La partie médiale du muscle, laquelle possède presque entièrement la bande moyenne tendineuse, s'unit au tendon formé par la partie médiale de la portion superficielle. Il en résulte la formation d'une sorte de lame tendineuse {bf -j- c/^, fig. 6, 9) dirigée obliquement en avant et en bas et appliquée contre la face interne de l'articulaire. La partie inférieure (pos- térieure) de cette lame se détache bientôt jiour constituer un tendon qui s'attache à l'extrémité postérieure du cartilage de Meckel (fig. 9, CMk); le reste, la plus forte partie, va plus en avant et redevient presque complètement musculeux en arri- RECH PERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 7 vaut dans la rigole du dental (Dt) qui loge le cartilage de xMeckel. Ce prolongement musculaire (fig. 9, Amp) s'étend sur le bord supérieur de ce dernier, à peu près jusqu'au milieu de sa longueur et s'insère ainsi sur lui jusqu'à la face interne du dental. Le muscle adducteur mandibulaire est innervé par un fort rameau qui part du commencement du tronc maxillaire commun, traverse d'abord la [lortion profonde en lui donnant quelques filets, en sort devant le bord antérieur de l'élévateur palatin et se divise. Plusieurs de ses ramifications se replient en arrière, au-dessus de ce dernier muscle, les autres continuent à aller en avant et en bas, toutes pénètrent dans la portion superfi- cielle de l'adducteur mandibulaire. Il serait très possible que, lors de son passage sur la face interne du dental, la branche man- dibulaire interne du trijumeau émît des filets destinés au pro- longement de l'adducteur mandibulaire inséré en grande partie sur le cartilage de Meckel, mais, malgré une recherche minu- tieuse, je n'ai pu m'assurer de leur existence. C'est pourtant dans cette région que le rameau alvéolaire (ra,) prend nais- sance, mais ce dernier court à la surface du muscle et n'a pas d'autres relations avec lui. Il semble, néanmoins, très probable que la branche ou son rameau livre des filets au prolongement musculaire. L'action de ce muscle est d'attirer la mandibule contre la mâchoire supérieure. Vetter (^48) a trouvé, chez les quatre Téléostéens qu'il a étu- diés, des états assez différents pour le muscle appelé souvent masseter. Il l'a toujours vu différencié en deux, trois et même quatre portions, et a regardé la portion la plus profonde, insérée sur le cartilage de Meckel, comme étant la plus ancienne et la seule correspondant exactement à l'adducteur des Sélaciens. Le Brochet offrait, parmi les états décrits par Vetter, un état moins différencié. Il semble que le Silure se rapproche, sous 8 MARC JUGE. ce rapport, du Brochet et qu'il lui soit même inférieur en ce que la portion superticielle a la plus forte partie de sa masse tendi- neuse encore fusionnée avec celle de la portion profonde qui se fixe sur le cartilage de Meckel. La division très nette des deux ventres est probablement due à l'intercalation de l'élé- vateur de l'arc palatin. B. Muscles du harhillon maxillaire. Le barbillon est formé d'un axe cartilagineux recouvert par la peau et fixé sur le petit os qui représente un os maxillaire rudimentaire. Ses mouvements sont variés; au repos, i! est ordinairement dirigé en arrière, parallèlement et à une petite distance du bord latéral de la tète. L'animal peut l'amener en avant par un mouvement horizontal très rapide et le laisse quelquefois assez longtemps dans cette position. Enfin, il peut s'en servir également pour explorer aussi bien au-dessus de sa tête que latéralement, en arrière ou en avant; il l'agite alors comme un fouet. Les deux paires de barbillons de la face ventrale, désignés par H.-B. Pollard (95) comme tentacules mentonniers et sub- mandibulaires, sont toujours courts et ne possèdent pas de mus- cles spéciaux. La petite pièce cartilagineuse qui leur sert de base est attachée au fascia du muscle génio-hyoïdien, et ce sont les fibres environnantes de ce muscle qui agissent pour déter- miner le petit tremblement caractéristique de ces appendices tactiles qui se produit lorsque le poisson circule. Les nerfs sensibles de ces barbillons dépendent du nerf mandibulaire interne du trijumeau, de même que les quelques filets moteurs qui pénètrent autour de leur base dans le muscle génio-hyoï- dien. Les mouvements variés du tentacule maxillaire (appelé par H.-B. Pollard tentacule maxillo-coronoïdal) sont produits par RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 9 un groupe de trois muscles dirigés presque longitudinalement. Ceux-ci sont aidés par des ligaments dont le plus important (fig. 5, LmxX cité par Jobert (36), va du bord antérieur de la partie proximale du barbillon, à l'extrémité latérale de l'etli- moïde et à la partie voisine du prémaxillaire. Un autre liga- ment, beaucoup moins fort, part de l'os maxillaire et va médiale- meut et en arrière s'attacher au palatin; enfin, il y a encore la faible bande aponévrotique fixée latéralement au maxillaire et venant de l'adducteur mandibulaire. On trouvera, dans l'ou- vrage de Jobert (p. 68-75), des renseignements sur l'articula- tion du barbillon avec sa pièce basale, sur sa musculature et le mécanisme de ses mouvements. Les indications qui viennent d'être données ne font que compléter ces renseignements. Je me bornerai maintenant à indiquer la situation et l'innervation des muscles tentaculaires que j'ai trouvés au nombre de trois ', deux extenseurs et un rétracteur. Extenseurs supérieur et inférieur (PI. 3, fig. 5, 6, Esh,Eih). Ces deux muscles tendent à amener le barbillon d'arrière en avant ; ils s'étendent de la paroi latérale du crâne jusqu'à la pièce basale du barbillon, presque horizontalement, et médio- latéralement d'arrière en avant. L'extenseur supérieur est le moins long et le moins épais; c'est un muscle en forme de cône mince, dont la base est fixée sur la partie postérieure de l'orbito-sphénoïde (Ors), un peu en avant et au-dessus du trou de l'optique situé près de la limite entre l'orbito-sphénoïde et l'alisphénoïde (Al). Son origine (Estjg) est recouverte par la partie antérieure du dilatateur operculaire (Do^) ; il n'est séparé de ce muscle que par une petite masse adipeuse renfermant les deux rameaux (^ri, rs) de la branche ophtalmique superficielle. En avant, il passe sous l'angle ' JijBERT parle de ijuatre inuscles leiitaciilaires, mais pour Silnrus glanis (pi. III, fiLT. o"}). il n'en figure que trois : uu rétractenr, un pretracteur et un adducteur. 10 MARC JUGE. antéro-latéral du préfrontal (Prf) et s'insère par un tendon étroit sur une petite apophyse du maxillaire, dirigée en haut et latéralement. L'extenseur inférieur est plus long et plus large que le pré- cédent. Il a la forme d'une lame triangulaire dont la longue base est attachée à la paroi crânienne; le long côté postérieur (latéral) est longé par les branches maxillaire supérieure et ophtalmi- que profonde (mxs, opr), tandis que le côté antérieur est très court et presque perpendiculaire à l'axe longitudinal du corps. Son épaisseur est peu considérable ; elle est plus forte vers la base et le côté postérieur du triangle. Son origine (Mbo) com- mence au niveau et immédiatement devant l'orifice de l'optique et se prolonge en descendant faiblement sur la partie inférieure de l'orbito-sphénoïde, puis en avant sur la partie latérale du palatin (fig. 6, Pal), toujours à une petite distance du bord latéral du parasphénoïde. L'origine de ce muscle est limitée médialement par celle de l'adducteur palatin, et c'est latéralement par rapport à cette limite que passe le nerf sphéno-palatin (sp) avant d'arriver dans le vomer. Les fibres ont la même direction à peu près que celles de l'extenseur supérieur^ leur trajet est seulement plus horizontal ; elles se prolongent en avant en une bande tendineuse qui s'insère sur la partie supérieure et infé- rieure du maxillaire et dont le bord latéral vient se confondre avec le tendon du muscle supérieur, près de son insertion. Bétracteur du barbillon. Il est situé plus en dehors et dans un plan un peu inférieur aux précédents ; il est moins long, mais plus épais que ceux-ci. Il est dirigé d'arrière en avant, presque horizontalement et tend à s'élever faiblement du côté du bar- billon. Sa forme est celle d'un triangle dont la base serait fixée sur la face externe du métaptérygoïde (Mpt), soit sur la moitié antérieure de cet os. Son bord médial vient toucher le bord latéral de l'extenseur inférieur, et c'est le long de leur ligne de contact supérieure que passent les branches maxillaire supé- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 11 rieure et ophtalmique profonde. En arrière, il est croisé dorsa- lement par l'optique et le nerf maxillaire inférieur, à une petite distance de son origine, qui est recouverte par le bord médial de la portion profonde de l'adducteur mandibulaire. En avant, il devient étroit, mais conserve une forte épaisseur, de sorte qu'il se termine par une lame verticale passant sous le sous- oi-bitaire antérieur, près de son articulation avec le préfrontal el s'insère, par un court tendon, sur le bord postérieur du bar- billon, non loin de sa base. Les deux extenseurs sont innervés par un rameau du tronc hyoïdeo-mandibuiaire qui actionne aussi l'adducteur palatin (v. p. 82). Le muscle rétracteur reçoit un nerf venant du tronc maxillaire commun par la voie du rameau destiné à l'adducteur mandibulaire (v. p. 69). Stannius (16, p. 74) admet que les muscles extenseur et rétracteur sont innervés par deux rameaux distincts venant du tronc maxillaire commun; il doit y avoir une inexactitude dans ces observations, comme il y en a une dans son indication d'un seul extenseur. Bien que l'innervation, telle qu'elle a été mentionnée ici et telle qu'elle sera décrite plus loin (p. 69 et 82), ait été cons- tatée d'une manière absolument certaine, il ne peut être émis d'opinion définitive sur la provenance de la musculature du barbillon maxillaire. En effet, d'après les branches qui livrent les nerfs de ces muscles, les deux extenseurs semblent appar- tenir au domaine du « facial » et auraient alors la même ori- gine que l'adducteur de Tare palatin, c'est-à-dire qu'ils pro- viendraient de la musculature de l'arc hyoïdien, tandis que le rétracteur semble appartenir à l'arc précédent comme l'ad- ducteur mandibulaire. Mais, il se peut aussi que le rameau du muscle rétracteur soit formé d'éléments du facial joints au tronc maxillaire et dont une partie passerait dans le rameau de l'adducteur mandibulaire; dans ce cas, toute la muscula- 12 MARC JUGE. ture du bai'billon serait parente de l'adducteur palatin. Une alternative opposée est encore possible, quoique beaucoup moins probable : le nerf des muscles extenseurs, qui semble sortir du facial, dépendrait en réalité du trijumeau, et alors les trois muscles seraient de même origine que l'adducteur mandibulaire. Cependant, des caractères tirés de la situation des muscles ren- dent ces deux dernières alternatives très peu probables. En eiïet, les deux extenseurs ont leur origine en connexion avec celle de l'adducteur palatin; la divergence de direction est peu considérable et n'a, du reste, pas grande importance. Pour le rétracteur, sa position et son origine montrent avec une plus grande évidence sa parenté avec l'adducteur mandibulaire. Enfin, l'hypothèse de la parenté des deux extenseurs avec la musculature de l'arc hyoïdien et du rétracteur avec la muscu- lature de l'arc maxillaire est encore appuyée par le fait que le nerf destiné aux deux premiers est une ramification du rameau de l'adducteur palatin, et que le nerf destiné au dernier est une ramification du rameau adducteur mandibulaire. III. Muscles des extrémités dorsales des ARCS viscéraux A. Muscles des arcs maxillaire et hyoïdien. 1. Élévateur de l'arc palatin. 2. Adducteur de l'arc palatin. 3. Adducteur hyomandibulaire. 4. Muscles de l'opercule : dilatateur, élévateur, adducteur. B. Muscles des arcs branchiaux. 5. Élévateurs. 6. Obliques dorsaux. 7. Tranverse dorsal. 8. Rétracteur des deux premiers arcs branchiaux. 9. Dilatateur branchial ou rétracteur postérieur. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 13 A 3Iusdes des arcs maxillaire et hyoïdien-. 1. Élévateur de l'arc palatin (PI. 3, fig. 5, E})). Ce muscle est très étalé ; il rappelle assez la forme d'un tra- pèze dont la grande base représenterait l'origine du muscle. Cette origine s'étend sur le préfrontal, le frontal principal et le post-frontal. En arrière, sur ces deux derniers os, elle est res- serrée entre l'origine de l'adducteur mandibulaire (portion su- perficielle) et le bord latéral du dilatateur operculaire (fig. 6, Dop) et prend la forme d'une lame, en grande partie tendineuse. En avant elle est élargie, charnue; c'est la partie prenant nais- sance sur la face inférieure du préfrontal et qui n'est pas recou- verte par l'adducteur mandibulaire (fig. 5, côté gauche). Ses fibres ont une direction perpendiculaire à celles de ce dernier muscle dont il sépare les deux portions. Il constitue une lame qui est charnue seulement dans sa région moyenne et ten- dineuse dans la partie antérieure, postérieure et sur toute la surface interne. Ce muscle s'insère sur le hyomandibulaire, sui- vant une ligne oblique d'avant en arrière et de bas en haut^ allant de l'extrémité inférieure de l'arête servant à l'insertion de la portion superficielle de l'adducteur mandibulaire, jusqu'à l'angle antérieur et supérieur de l'opercule, en passant sur le tronc hyoïdeo-mandibulaire au moment où il vient de sortir de l'os hyomandibulaire et se bifurque en branches mandibulaire et hyoïdienne. Ce muscle soulève le hyomandibulaire en le tirant en avant, ce qui revient à écarter la partie inférieure de l'arcade pté- r3'go-palatine de la ligne médiane. L'innervation a lieu au moyen d'un rameau venant du tronc maxillaire commun et qui pourvoit aussi le dilatateur opercu- laire (voir p. 69). 14 MARC JUGE. Ce muscle ne semble pas pi'ésenter d'autre particularité que d'être inséré exclusivement sur le hyomandibulaire, bien que son origine paraisse être beaucoup plus étendue que chez les Téléostéens examinés par Vetter. 2. Adducteur de Varc i)alatin. L'origine de ce muscle s'étend sur le bord latéral du long parasphénoïde (Ps), de la limite entre l'os pétreux et l'alis- phénoïde (Al) jusqu'à son extrémité antérieure. Elle atteint donc une grande longueur, mais, par contre, son épaisseur est très faible ; elle est longée supérieurement par le nerf spliéno- palatin. Les fibres ont une direction transversale, un peu inclinée d'avant en arrière et de haut en bas. Le muscle devient plus épais dans sa région latérale, par laquelle il s'insère sur la face interne du métaptérygoïde en avant, et du hyomandibu- laire en arrière, sans former de tendon. En avant, il est limité par la partie latérale du vomer, en arrière par les élévateurs branchiaux dont il est séparé par le tronc hyoïdeo-mandibulaire qui sort du crâne et va traverser plus bas le hyomandibulaire ; intérieurement il est recouvert par la muqueuse du plafond de la cavité buccale. Sa partie médiate antérieure se trouve sous l'extenseur inférieur du barbillon et sa partie médiale posté- rieure sous la branche maxillaire inférieure. La contraction de ce muscle produit donc le rapprochement de l'arc ptérygo-palatin vers la ligne médiane. Il est innervé par un rameau venant du tronc hyoïdeo-man- dibulaire, destiné également aux deux extenseurs du barbillon maxillaire (voir p. 82). On voit que, d'après la situation respective des deux exten- seurs du barbillon et de l'adducteur palatin, il n'y a pas de diffi- culté à admettre la communauté d'origine de ces muscles, telle qu'elle a été exi)osée précédemment (p. 11). RECHERCHKS SUR LE SILURUS GLANI8. 15 3. Adducteur liyomandïbulaïre (PI. 3, fig. 5, Ahn). L'adducteur hyomandibulaire du Silure est un muscle très peu considérable qui présente plusieurs particularités intéressantes par rapport à celui des autres Téléostéens. En eifet^ d'après Vetter, son origine se trouverait généralement sur l'os pé- treux (chez les Cyprins, sur le pétreux et une partie du para- sphénoïde). Chez le Silure, elle se trouve complètement sur la face inférieure du squameux (Sq), médialement par rapport à celle de l'élévateur operculaire qui occupe le bord latéral de cet os ; elle est repoussée en arrière probablement par les élévateurs branchiaux qui prennent ici une extension particulière. Aussi, le muscle n'est-il pas du tout situé sous le hyomandibulaire, mais immédiatement en arrièie de cet os. Il est de forme triangulaire (plus exactement trapézoïde). Son sommet est fixé sur le processus operculaire du hyomandibulaire et son bord antérieur sur le bord postérieur du même os ; il est limité en arrière par l'adduc- teur operculaire et sa face médiale est recouverte par la mu- queuse de la cavité branchiale. Il pourrait facilement être pris pour un muscle de l'opercule, mais son insertion sur la face in- terne du hyomandibulaire ne laisse aucun doute sur sa fonction. Ce muscle est innervé par un rameau du tronc hyoïdeo-man- dibulaire allant aussi dans l'élévateur et l'adducteur de l'oper- cule. 4. Muscles de Vopercide. Dilatateur operculaire (PI. 3, fig. 5,6, Do). Il est complè- tement distinct de l'élévateur palatin, bien que sa région pos- térieure et latérale située immédiatement derrière ce muscle paraisse au premier abord en faire partie. Cette région posté- rieure est la seule visible sur la figure 5 (DOj,); mais si on enlève cette sorte de grand avant-toit formé par le frontal en 16 MARC JUGE. dehors de la paroi latérale de la cavité crânienne, on découvre une région antérieure beaucoup plus étendue que l'autre et dont l'origine se trouve sur la face inférieure du frontal prin- cipal, entre sa suture avec l'orbito-sphénoïde et l'origine de l'élévateur palatin (fig. 6,I)0a)- En arrière, l'origine se continue sur la saillie d'articulation du post-frontal avec le hyomandibu- laire^ puis sur la face inférieure du petit avant-toit formé par le squameux au-dessus de son articulation avec le hyomandibu- laire. La région postérieure est une lame peu épaisse, la région antérieure est un peu plus forte. Cette dernière a ses fibres fortement dirigées en anière, et son bord antérieur devient bientôt tendineux. En arrière, elle est en parfaite continuité avec la région postérieure. Toutes les fibres du muscle conver- gent vers la tète d'articulation de l'opercule, où l'insertion a lieu par un tendon en forme de ruban . Le dilatateur tend à tirer l'opercule eu avant et en haut, ce (|ui revient à faire tourner ce dernier et le subopercule comme un battant de porte autour du préopercule et, par conséquent, à ouvrir la fente operculaire. Il reçoit une ou deux ramifications d'un rameau sortant du tronc maxillaire commun et se rendant à l'élévateur palatin (voir p. 69). Élévateur operculaire (PI. 3, fig. 5, Eo). Les fibres de ce muscle ont une direction presque verticale . L'origine se trouve en haut sur la face inférieure, au bord latéral du squameux, sur la partie comprise entre le hyomandibulaire et le supra-clavicu- laire (Se). Par sa face interne, il repose sur les adducteurs hyo- mandibulaire et operculaire; sa face externe est recouverte par la peau, et il s'insère en bas sur le bord supérieur de l'oper- cule (Op). Il agit simultanément avec le suivant pour produire l'occlu- sion de la fente operculaire. Adducteur operculaire (PI. 3, fig. 5, Ao). Il prend aussi RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 17 naissance sur la face inférieure du squameux, médialement par rapport à l'élévateur. En avant, il est limité par l'adducteur hyomandibulaire qui recouvre même un peu sa partie anté- rieure ; sa face médiale est recouverte par la muqueuse de la cavité branchiale. Il s'insère sur la face interne de l'opercule, dans la région supérieure et postérieure de cet os. L'innervation se fait par un filet d'un rameau du tronc hyoïdeo- mandibulaire qui actionne aussi l'adducteur hyomandibulaire et l'élévateur operculaire. Le plus souvent, les Téléostéens possé- deraient, semble-t-il, d'après Vetter (48) et Goronowitsch (100), un rameau commun pour les deux muscles operculaires,et un autre pour l'adducteur hyomandibulaire. Chez le Silure, un état plus simple s'est conservé par le fait que le dernier muscle est assez loin en arrière du tronc hyoideo-mandibulaire, et qu'il reste en contact avec les deux muscles operculaires. B. Muscles des arcs branchiaux. La musculature des arcs branchiaux présente des différences assez considérables avec celle des autres Poissons osseux et c'est surtout à cause de cela qu'il m'a paru nécessaire de faire précéder ce travail sur les nerfs crâniens d'indications précises sur les muscles de la tête. Chacun des quatre arcs branchiaux, depuis le coude jusqu'à l'extrémité dorsale, est formé de deux pièces, l'épibranchial et le pharyngo-branchial (PL 3, fig. 7 et 8, Ebr I-IV, Pbr I-IV). Dans les deux premiers arcs, les deux pièces sont à peu près de même longueur et ne présentent rien de particulier, si ce n'est que les deux pharyngo-branchiaux sont appliqués l'un contre l'autre et se soudent médialement en une pièce commune (Pbr I-f-II). Dans les deux arcs postérieurs^ les épibranchiaux s'inflé- chissent plus fortement vers la ligne médiane que ceux des arcs précédents, aussi existe-t-il entre répibranchiallll et le pha- Rev. Suisse pe Zool., T. 6. 1898. 2 18 MARC JUGE. ryngo-brancliial II un espace assez grand, qui va en augmentant dans la direction latéro-médiale. Près de leur extrémité proxi- male, ils possèdent chacun une apophyse, dont l'une, la posté- rieure, est plus grande et entre en contact avec l'autre. Les pharyngo-branchiaux III et IV sont deux pièces courtes, entièrement ou en partie cartilagineuses. Ils présentent une dis- position particulière : le dernier est dirigé obliquement d'arrière en avant et de dehors en dedans, l'épibranchial IV s'appuie contre son extrémité postérieure et l'épibranchial III contre son bord latéral, près de son extrémité antérieure; enfin le pha- ryngo-branchial III n'est plus en relation directe avec l'épibran- chial III, il est devenu à peu près parallèle à l'axe du corps et relie l'extrémité commune des pharyngo-branchiaux I et II avec l'extrémité antérieure du pharyngo-branchial IV. La plaque pharyngienne munie de dents (fig. 8. Pph, sup- posée transparente) est simplement appliquée contre la face inférieure des deux derniers arcs, dont elle recouvre l'extrémité des épibranchiaux, la partie postérieure du pharyngo-branchial III et le pharyngo-branchial IV. 5. Élévateurs branchiaux (PI. 3, fig. 7, Elhi.^). Ils offrent, chez le Silure, un état assez différent de celui décrit pour quelques autres Poissons par différents auteurs. Ils sont au nombre de quatre, un pour chaque arc. Leurs origines sont distinctes, mais rapprochées les unes des autres sur le pétreux, au-dessous de l'articulation du hyomandibulaire. Les deux premiers ont leur origine l'une à côté de l'autre, de telle façon que le second est situé médialement par rapport au premier. Ils sont formés chacun d'un seul faisceau aplati, dirigé en bas, en arrière et un peu latéralement; leur extrémité infé- rieure, plus large, s'insère, respectivement à l'extrémité médiale des épibranchiaux I et II, sur une faible saillie du bord dorsal postérieur. RECHERCHES SUR LE 8ILURUS GLANI8. 19 Les élévateurs des deux derniers arcs sont plus forts et montrent une disposition particulière. L'origine du troisième (fig. 7, Elh^) est située derrière celle du quatrième {Elh,). Les deux muscles sont dirigés en arrière, en bas et plutôt média- lement et descendent dans l'espace entre le pharyngo-branchial II et l'épibranchial III. Ils se croisent comme les deux branches d'un X et de telle façon que l'élévateur du quatrième arc passe latéralement par rapport à l'élévateur du troisième arc (fig. 8). Ce dernier muscle, toujours dirigé en arrière, s'insère sur l'ex- trémité médiale de l'épibranchial III, à son bord antérieur. Enfin le quatrième muscle (fig. 8, Eïb,), le plus long, croise inférieu- rement l'épibranchial III; il passe donc entre cet os et la plaque pharyngienne dentée et vient s'attacher sur Textréraité médiale de l'épibranchial IV, à son bord antérieur. L'insertion de ces deux élévateurs postérieurs se trouve donc sur la face inférieure des pièces, en grande partie cartilagineuses, servant d'appui à la plaque pharyngienne dentée (Pph). De plus, une bonne partie des fibres situées du côté ventral de ces deux muscles se fixe sur la face supérieure de la plaque pharyngienne dentée, soit sur une partie de sa moitié latérale. En résumé, l'extrémité infé- rieure des deux muscles est engagée entre l'extrémité des épi- branchiaux III et IV d'une part et la plaque pharyngienne d'autre part; ils s'insèrent principalement en haut et en arrière sur les deux premières pièces, puis en bas, et sans doute secondaire- ment, sur la dernière pièce. Ces muscles sont innervés par les rameaux branchiaux du glosso-pharyngien et du vague. Le glosso-pharyngien, au mo- ment où il passe derrière le muscle antérieur, lui envoie un filet. Le premier tronc branchial livre un filet pour le second muscle lorsqu'il est parvenu près du bord médial de son insertion. Il se divise ensuite en un rameau passant devant le muscle (r. pos- térieur du premier arc) et un autre, plus fort, passant derrière (r. antérieur du deuxième arc). Ij'alternance entre les deux 20 MARC JUGE. muscles postérieurs et les autres rameaux branchiaux du vague n'existe plus ; le rameau antérieur du deuxième tronc, qui de- vrait, dans la règle, passer devant le troisième élévateur, passe en arrière des deux muscles. D'après ceci, on pourrait penser que les deux élévateurs branchiaux postérieurs ne sont que des parties du deuxième muscle, qui se sont séparées de celui-ci et se sont insérées secondairement sur les troisième et quatrième arcs. Mais le mode d'innervation ne permet pas d'admettre cette opinion, les deux muscles étant actionnés par le deuxième et le troisième tronc branchial. L'élévateur du troisième arc reçoit très probablement un filet de la branche antérieure du deuxième tronc lorsque celle-ci passe à une petite distance de son bord postérieur; j'ai du moins observé la naissance d'un filet qui prenait cette direction, mais je n'ai pas vu s'il entrait réellement dans le muscle. Quant à l'innervation de l'élé- vateur du quatrième arc, elle a été constatée plus exactement. Elle a lieu par un filet qui sort de la branche antérieure du troi- sième tronc branchial, descend entre l'extrémité médiale des deux derniers épibranchiaux et pénètre dans l'extrémité infé- rieure du muscle. En résumé, on aurait donc chez le Silure quatre élévateurs branchiaux qui appartiendraient, non-seulement par leur inser- tion, mais aussi par leur provenance, à chacun des arcs, l'inner- vation devant être regardée comme un caractère plus impor- tant que le trajet des nerfs par rapport aux muscles. Cependant, tout en admettant que les rapports de situation exposés plus haut n'ont qu'une importance secondaire, il faut reconnaître qu'ils sont inexplicables pour le moment. Maintenant^ il faut ajouter que le Silure ne possède pas d'au- tres élévateurs que les quatre qui viennent d'être décrits, tandis que les autres Téléostéens ont ordinairement, autant que nous le savons, des élévateurs externes, des élévateurs internes et quelquefois des élévateurs postérieurs (Cuvier,Vetter,Vogt et RECHERCIIE8 SUR LE SILURU8 GLANIS. 21 YuNG, etc.) Mais Vetter (48, p. 533) a montré que dans ces cas, les externes seuls ont conservé leur situation primitive et que les autres en sont dérivés secondairement. Le Silure pré- senterait donc un état moins différencié, qu'il faut peut-être rap- procher de l'état trouvé par C. Bruch (p. 11) chez le Saumon. Ceci ne signifie cependant pas que les élévateurs branchiaux du Silure soient restés dans leur situation primitive, ce qui n'est vrai que pour les deux premiers. Les deux suivants ont éprouvé des modifications notables qui pourraient les faire passer facile- ment pour des muscles d'une autre provenance. Leur extension sur la face inférieure de l'extrémité dorsale des arcs et le dépla- cement de leurs origines montrent à la fois une adaptation des deux muscles afin d'élever et de tirer plus facilement en avant la pièce pharyngienne dentée, et une spécialisation du quatrième muscle comme contracteur branchial. Le rôle des deux muscles postérieurs n'est donc plus simplement d'élever les arcs, mais aussi de les rapprocher les uns des autres et de plus, de faci- liter l'acte de la déglutition ; en conséquence, ils sont plus forts que les deux antérieurs. 6. Obliques dorsaux (PI. 3, fig. 7, 8, Od). ■ Il paraît exister, parmi les Téléostéens, des différences nom- breuses dans la disposition de ces muscles. Vetter (p. 508-510) en a trouvé entre les Cyprins, le Brochet et la Perche. Le Silure semble offrir un état intermédiaire entre celui du Brochet et celui de la Perche. Les obliques dorsaux du Silure constituent une masse muscu- laire assez épaisse, étendue sur la face supérieure de l'extrémité dorsale des arcs. Ils comprennent deux couches dont l'antérieure (Od„) recouvre presque complètement la postérieure (Od^). La première prend naissance sur le bord postérieur du premier 22 MARC JUGE. pharyngo-branchial, immédiatement avant la formation de la pièce commune aux deux premiers pharyngo-branchiaux, sur le bord postérieur de cette dernière pièce, puis sur le pharyngo- branchial III ; ses fibres sont dirigées latéralement et en arrière et s'insèrent sur l'apophyse de l'épibranchial III et sur la partie voisine de l'apophyse de l'épibranchial IV. Près de son origine, ce premier muscle semble être formé de trois faisceaux. En arrière, il devient fusiforme et la séparation des faisceaux ne peut pas être poursuivie, sauf pour celui (fig. 8, Odl) qui prend naissance sur le pharyngo-branchial I, mais dont le sommet est pourtant fusionné avec celui de l'oblique dorsal antérieur. La deuxième couche a son origine sur une petite partie du pharyngo- branchial III et sur le pharyngo-branchial IV. Elle s'insère en arrière sur l'apophyse de l'épibranchial IV, mais une partie de ses fibres se perd dans le constricteur du pharynx (Cph). Ces deux muscles sont innervés par des rameaux des trois troncs branchiaux du vague (v. p. 109). Leur action est de com- primer la cage branchiale d'arrière en avant. Les obliques dorsaux du Silure montrent donc une dispo- sition qui rappelle parfaitement celle des obliques dorsaux supérieurs du Brochet ; quant aux obliques dorsaux inférieurs de ce dernier Poisson, ils manquent complètement, comme chez la Perche. De plus, il existe chez le Silure un muscle (fig. 7, 8, MpM) excessivement court reliant le coude du quatrième arc, ou plus exactement l'extrémité supérieure du cérato-branchiallV, à l'extrémité postérieure libre de l'os pharyngien inférieur (Phi). Ce muscle reçoit un filet de la branche pharyngienne inférieure du vague. Vetter a trouvé un muscle analogue, seulement chez le Brochet (48 p. 509) et le rattache aux obliques dorsaux, sous le nom d'oblique dorsal postérieur. Chez le Silure il est aussi en rapport immédiat avec le constricteur pharyngien (Cph). Comme il a été dit plus haut, le constricteur pharyngien est également en continuité avec l'oblique dorsal postérieur et il RECHERCHES SUR LE 8ILURU8 GLANIS. 23 faut encore ajouter ici qu'une partie du même muscle tend à se spécialiser comme muscle de l'appareil branchial. Il s'agit d'un contingent de fibres assez considérable occupant l'angle interne du coude du quatrième arc, c'est-à-dire attaché en bas à l'extrémité latérale du cérato-branchial IV et en haut sur l'extrémité laté- rale de l'épibranchial IV. C'est donc un prolongement du constricteur pharyngien en avant de la charnière du quatrième arc, servant à rapprocher la moitié ventrale de l'arc, de la moitié dorsale et à tirer en même temps l'os pharyngien infé- rieur, garni de petites dents, contre l'os pharyngien supérieur. Il est désigné dans les figures 7 et 8 comme constricteur du qua- trième arc {Cons lY), de même que la partie du constricteur pharyngien dont il est le prolongement. 7. Transverse dorsal (fig. 8, Td). C'est une plaque musculaire peu épaisse, étendue à la face inférieure du parasphénoïde et reliant ensemble les arcs des deux côtés. Sa surface inférieure est recouverte par la muqueuse de la cavité pharyngienne ; il naît donc sur la face interne (infé- rieure) des extrémités dorsales des arcs. Il est fixé de chaque côté sur la pièce osseuse provenant de l'union des pharyngo- branchiaux I et II et sur la face inférieure du pharyngo -bran- chial III. P]n arrière, il touche à la musculature pharyngienne, mais s'en distingue nettement par les prolongements latéraux qu'il forme pour se fixer sur les arcs, ainsi que par la direction de ses fibres qui est franchement transversale, tandis que celle des fibres du pharynx tend à être longitudinale eL n'est trans- versale que près de la ligne médiane. L'innervation a lieu par des rameaux des deuxième et troisième troncs branchiaux du vague. ^Ils sortent de la branche antérieure des troncs, non loin de sa naissance, vont en avant en passant à la face infé- -4 MARC JUGE. rieure des obliques dorsaux et pénètrent dans le transverse par sa face supérieure. Vetter a trouvé, comme muscle commun aux quatre espèces examinées, un transverse reliant les quatrièmes arcs et quelque- fois aussi les troisièmes arcs ; seule, la Perche avait en outre un muscle antérieur distinct entre les épibranchiaux II. Le Silure présenterait donc un état plus indifférent, puisque les trois arcs antérieurs sont réunis avec ceux de l'autre côté par une seule masse musculaire et que le quatrième arc ne possède pas encore de trans verse, mais donne seulement insertion à des fibres du constricteur pharyngien. Ces fibres, dirigées obliquement en avant et médialement, sont situées immédiatement derrière le transverse dorsal et sont innervées par des filets de la branche pharyngienne inférieure. 8. Rétracteur des deux premiers arcs branchiaux ou rétracteur antérieur (fig. 7, Bha). Je désigne ainsi un muscle qui ne semble avoir de commun avec les rétracteurs observés chez les autres Téléostéens, que la fonction ; l'origine, l'insertion et l'innervation en sont complète- ment différentes. L'origine se trouve sur la face inférieure de l'exoccipital, près de l'arête inféro-postérieure du crâne, médialement par rapport à l'origine de l'adducteur operculaire, qui est située sur le squameux. C'est un long muscle, ayant la forme d'un ruban, di- rigé d'arrière en avant, de haut en bas et de dehors en dedans. Sa face supérieure est tournée médialement et appliquée contre la paroi du crâne, en arrière contre l'exoccipital, en avant contre l'os pétreux où elle est croisée par le glosso-pharyngien, qui va s'infléchir latéralement pour passer entre les élévateurs brancliiaux. A sa face inférieure (en même temps latérale) le muscle est croisé en arrière par les troncs branchiaux qui RECHERCHES SUR LE SH.URUS GLANIS. 25 viennent de se diviser et le séparent de l'insertion des obliques dorsaux ; plus en avant, il repose sur le faisceau antérieur du premier oblique dorsal, passe médialement par rapport aux élévateurs et s'insère enfin sur le bord supérieur et latéral de la pièce formée par la réunion des extrémités des deux pre- miers pharyngo- branchiaux (^Pbr I -f H) . Il est innervé par le glosso-pliaryngien (voir p. 102). Son action consiste à tirer en arrière les deux premiers arcs, mouvement qui est, du reste, transmis aux arcs postérieurs par l'intermédiaire des pharyngo-branchiaux disposés comme il a été dit plus haut. Agissant seul, c'est un antagoniste des élévateurs et surtout des deux élévateurs postérieurs; s'il agit en même temps que ces derniers, les arcs sont alors comprimés les uns contre les autres. Enfin, j'ajouterai que, par son insertion et par la direction de ses fibres, ce rétracteur de l'appareil branchial fait penser à un oblique dorsal dont l'origine ne se trouverait plus sur les arcs branchiaux, mais se serait déplacée vers le haut et en arrière, et serait parvenue sur le crâne. 9. Dilatateur branchial ou rétracteur postérieur (fig. 7, Bbp). Ce muscle ne paraît pas non plus pouvoir être homologué aux rétracteurs branchiaux indiqués par les auteurs chez d'au- tres Téléostéens; cependant, par son insertion, il se rapproche- rait de celui de la Perche (Cuvier, 7, p. 303 , Vetter, 48, p. 5 1 1). L'origine est sur la face ventrale du crâne, dans le voisinage de l'angle postérieur et latéral de celui-ci ou, plus exactement, sur l'arête inférieure de l'exoccipital, près de l'articulation de cet os avec le supra-claviculaire (Scl)^ un peu en arrière et latéralement par rapport à l'origine du rétracteur antérieur. C'est un muscle moins long, mais plus épais et plus large que le rétracteur antérieur, plus fortement incliné vers le bas. Il 26 MARC JUGE. descend parallèlement à Farête postérieure et inférieure du crâne, de telle façon que les branches du vague proprement dit arrivent contre sa face médiale et qu'elles sont séparées par lui en deux groupes, les unes allant en avant, les autres le croisant en arrière. Plus bas, il est parallèle au bord postérieur du der- nier oblique dorsal et s'insère sur la partie postérieure et mé- diale du quatrième pharyngo-branchial, par conséquent sur l'une des pièces cartilagineuses servant d'appui à la plaque pharyn- gienne supérieure. L'innervation a très probablement lieu par un rameau du troisième tronc branchial (p. 112). L'action de ce muscle peut s'ajouter à celle du précédent pour tirer l'appareil branchial en arrière, mais son rôle le plus important doit être, quand il agit seul, d'élever et de tirer en arrière l'os pharyngien supérieur; il fonctionne alors comme antagoniste principal des deux élévateurs postérieurs. Enfin, lorsque sa contraction est combinée avec celle des élévateurs, il dilate l'appareil branchial. Quant à la provenance, on peut également appliquer à ce muscle ce qui a été dit pour le rétracteur antérieur; son inser- tion et la direction de ses fibres semblent indiquer qu'il est parent des obliques dorsaux et, par conséquent, du constric- teur pharyngien, avec lequel ces derniers sont, comme on l'a vu plus haut, en continuité. La direction plus ou moins longitu- dinale des fibres du rétracteur ne peut pas nous empêcher d'admettre cette opinion. En effet, chez le Silure, la région du constricteur pharyngien avoisinant l'insertion du muscle qui nous occupe a ses fibres dirigées obliquement en arrière, presque parallèlement à l'os pharyngien inférieur, soit dans un sens plus longitudinal que transversal. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 27 IV. Muscles des extrémités ventrales des ARCS VISCÉRAUX A. Muscles des arcs maxillaire et hyoïdien. 1. Intermandibulaire. 2. Genio-hyoïdien. 3. H3'o-hyoïdien. B. Muscles des arcs branchiaux et de l'arc pharyngien, 4. Pharyngo-arcuo-hyoïdien. 5. Transverse ventral. 6. Pharyngien trans verse. 7. Pharyngo-claviculaires [externe et interne]. A. Muscles des arcs maxillaire et hyoïdien. 1. Intermandibulaire (PI. 3, fig. 9, Im). Muscle reliant les extrémités antérieures des deux dentaux et fixé sur leur face interne. Il semble être plus fort, toutes proportions gardées, que celui des autres Téléostéens. Ce qui le distingue encore, c'est qu'il n'est pas complètement indépendant; toute sa partie postérieure, la plus considérable, est enchâssée dans le génio-hyoïdien, et la limite entre les deux muscles n'est marquée .que par une étroite inscription tendineuse, visible aussi bien sur la face supérieure que sur la face inférieure. Vu ven- tralement, le muscle a ainsi la forme d'un losange, dont les côtés antérieurs sont formés par l'échancrure des os dentaux et les côtés postérieurs par l'inscription tendineuse. Chez les autres Poissons osseux, le muscle intermandibulaire est séparé com- plètement du génio-hyoïdien; les insertions de ce dernier ne font que passer au-dessus et au-dessous des siennes. 28 MARC JUGE. L'innervation a lieu par un rameau (fig. 9, rim) de la branche niandibulaire interne du trijumeau; les rameaux du tronc hyoïdeo-mandibulaire (facial) y restent sûrement étran- gers (voir p. 77 et 78). 2. Génio-hyoïdien (fig. 9, Gh). Il présente également des particularités intéressantes. C'est une masse musculaire considérable remplissant l'espace entre l'arc hyoïdien et la mâchoire inférieure et recouverte inférieu- rement par la peau. Les muscles des deux côtés viennent se ren- contrer médialement en avant. Le génio-hyoïdien prend naissance sur la région inférieure et postérieure de la face latérale du cérato-hyal (Chy) et sur une petite partie de l'épihyal ( Ehy), soit sur la région située en avant de la base des rayons branchiostèges 9 à 14. A son ori- gine, le muscle est assez épais, mais en avant, il devient en même temps plus mince et plus large ; il se réunit sur la ligne médiane avec son congénère de l'autre côté, et cette place est indiquée par une étroite inscription tendineuse, visible sur les deux faces. Le muscle conserve sa plus grande épaisseur à son bord latéral, par lequel il s'insère en avant, sans former de tendon, contre le bord inférieur du dental. Il s'amincit rapidement dans la direction latéro-médiale et constitue alors une lame mince recouvrant ventralement le muscle hyo-hyoïdien inférieur. Son bord médial est libre et, se continuant avec celui de son con- génère, donne lieu à une courbe en forme de cintre. Celle-ci est visible de l'extérieur, parce que la peau se replie autour du bord médial pour former au-dessus du muscle un cul-de-sac assez profond. Ce dernier est relié en avant, par une membrane fibreuse, avec le fond du repli membraneux qui forme un sillon du plancher buccal contre la face interne du dental. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 29 Le génio-hyoïdien du Silure est innervé par un fort rameau de la branche mandibulaire interne du trijumeau (fig. 9, c; voir p. 77, 78, 89). Voici, d'après Vetter (48, p. 515), l'action de ce muscle : « Lorsque l'extrémité inférieure de l'arc hyoïdien est fixée, soit tirée en arrière par contraction du coraco-hyoïdien, le génio- hyoïdien transmet ce mouvement en l'amplifiant à la mâchoire inférieure, il agira donc essentiellement comme rétracteur de celle-ci... Mais si la mâchoire est fixée par l'adducteur mandi- bulaire, le génio-hyoïdien tirera en avant les extrémités ven- trales de l'arc hyoïdien et de tous les arcs branchiaux, étendra la langue et élargira la fente branchiale par en bas. » 3. Hyo-liyoïdien (fig. 9, Rh). Ce muscle comprend deux parties bien distinctes, quoique incomplètement indépendantes l'une de l'autre. L'une, le hyo- hyoïdien supérieur, est le muscle de la membrane branchio- stège, l'autre, le hyo-hyoïdien inférieur, ou hyo-hyoïdien pro- prement dit, offre, chez le Silure, une extension et une situation particulières. Le hyo-hyoïdien supérieur (Hhs) a son origine (fig. 5, Hhso) sur la face interne de l'opercule (Op) , où elle s'avance assez haut, jusqu'à quelque distance de l'insertion de l'adducteur opercu- laire, puis sur la région postérieure de l'interopercule (lop). Il forme alors une couche mince, très étalée, dirigée en avant et en bas sur les rayons branchiostèges. Ses fibres cessent d'être continues, elles sont divisées par ceux-ci en segments, qui s'at- tachent au bord antérieur d'un rayon et au bord postérieur du précédent. Le muscle est cependant étendu sur toute la largeur de la membrane (fig. 9, Hhs). Du côté médial, il devient un peu plus épais ; en avant du premier rayon, les fibres ont une direction longitudinale et constituent un prolongement trian- 30 MARC JUGE. gulaire qui va s'insérer sur la partie antérieure du cérato-hyal, au moyen d'une lan\e tendineuse formée par sa couche supé- rieure. Les fibres périphériques, soit la couche inférieure de ce prolongement triangulaire, arrivent contre le hyo-hyoïdien inférieur, à peu près au niveau du tiers antérieur du premier rayon, s'infléchissent médialement et ne peuvent plus être dis- tinguées de ce dernier muscle; elles se réunissent médialement avec celles de l'autre côté par l'intermédiaire d'une mince inscription tendineuse. Le hyo-hyoïdien inférieur (Hhi) n'est pas une simple conti- nuation du précédent, comme Vetter l'a indiqué pour d'autres Poissons. Il est beaucoup plus considérable que chez ceux-ci, a une origine parfaitement distincte, et s'étend sur la face infé- rieure (externe) de l'arc hyoïdien. Son origine est très étendue ; elle commence en arrière sur l'extrémité antérieure et le bord supérieur de l'épihyal, se pro- longe en avant, d'une part, sur le bord supérieur du long céra- to-hyal, d'autre part, en bas sur la face externe de répihyal,le long de la suture de cet os avec le cérato-hyal; elle n'atteint pas la base des rayons branchiostèges postérieurs ', mais en est séparée par l'origine du génio-hyoïdien. Elle se continue donc en avant de cette dernière, sur la partie postérieure du cérato- hyal, et parvient à la base du neuvième rayon à côté de l'ori- gine du génio-hyoïdien, de laquelle on ne peut la séparer exac- tement ; elle s'étend, plus en avant encore, sur la face inférieure des huit premiers rayons branchiostèges, dont elle recouvre la base et une partie qui va en augmentant des rayons posté- rieurs vers les antérieurs. Elle atteint entin le premier rayon dont elle recouvre tout le tiers antérieur. Toutes les fibres naissant sur le bord supérieur de Tépiliyal ^ Les deux derniers rayons sont fixés sur l'épihyal; tous les autres, au nombre de treize, sur les deux tiers postérieurs du cérato-hyal. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 31 et du cérato-hyal descendent sur la face externe de ces os, mais elles vont moins en avant que ceux-ci et croisent par conséquent leur direction sous un angle aigu. Celles qui naissent sur la face externe de Tare hyoïdien et sur la base des rayons brancliio- stèges ont une direction parallèle aux autres ; en avant du pre- mier rayon vient s'ajouter à elles le faible contingent des fibres superticielles du hyo-hyoïdien supérieur. Eu résumé, tout le bord inférieur (médial) du muscle est attaché soit sur la face externe de l'arc, soit sur la base des rayons branchiostèges, et tout le bord supérieur (latéral) sur le bord supérieur du cérato-hyal, sauf une petite partie antérieure située sur riiypobranchial et dont nous allons parler bientôt au sujet de l'insertion. En avant, le muscle devient un peu moins large, mais conserve la même épaisseur ; ses fibres prennent une direction transver- sale et il se réunit alors sur la ligne médiane avec son congénère de l'autre côté. Une inscription tendineuse mince se trouve seu- lement dans la région postérieure de la ligne de réunion, dans celle où le contingent d'éléments du muscle hyo-hyoïdien supé- rieur vient se joindre au hyo-hyoïdien inférieur; en avant, il y a passage complet des fibres d'un côté à l'autre. Pour l'insertion sur des parties osseuses, il y a un tendon rubané (Hliit), que l'on voit sortir du bord antérieur du muscle. Il se dirige eu avant et descend sur le bord antérieur de l'hypo- hyal inférieur sur lequel il s'attache, très près de la ligne médiane. Ce tendon ne peut pas être le prolongement de la partie du muscle dont il sort, car la direction des fibres lui est alors pres- que perpendiculaire. Lorsqu'on coupe ces fibres, on voit que le tendon traverse toute la partie antérieure du muscle et que, en arrière, il forme une lame tendineuse médiane, d'où part aussi le tendon destiné à l'autre côté. La lame tendineuse médiane est horizontale; elle commence à l'intérieur de la masse muscu- 32 MARC JUGE. laire même, sur l'inscription tendineuse dont on vient de parler et qui représente une mince lame verticale, peu élevée. D'après ce qui a été dit plus haut, il est facile de voir que rinscription tendineuse est surtout formée par le contingent de fibres du hyo-hyoïdien supérieur qui vient s'adjoindre au hyo- hyoïdien inférieur et que, par conséquent, la lame tendineuse appartient en partie au muscle hyo-hyoïdien supérieur. Mais il est certain qu'elle dépend aussi du muscle liyo-hyoïdien infé- rieur, car, dans la masse de celui-ci, dans sa région médiale^ apparaissent des filets tendineux qui viennent s'unir à l'inscrip- tion tendineuse médiane, en produisant une sorte de nœud. C'est de ce nœud que part la lame tendineuse médiane, divisée bientôt après en deux tendons, et dont l'insertion a été déjà expliquée. On peut ajouter qu'il se sépare de chacun de ces tendons un faible cordon médial {Hhit), qui va s'insérer de l'autre côté, quelquefois au même point que le tendon symétrique, d'autre fois, un peu médialement par rapport à celui-ci. Cette dispo- sition rappelle tout à fait, en petit, celle décrite et figurée par Vetter pour le muscle hyo-hyoïdien inférieur chez le Brochet (48, p. 516, PI. 3, fig. 10, Hhi, et HhiJ. Enfin, par son apo- névrose, le muscle est encore attaché an bord antérieur de l'hy- pohyal et à la membrane formant le plancher buccal antérieur. L'innervation des deux muscles a lieu par le nerf hyoïdien (hy) ou branche postérieure du tronc hyoïdeo-mandibulaire (facial). Le muscle supérieur reçoit un grand nombre de rameaux latéraux fournis par le nerf alors qu'il passe sur la face supérieure de la membrane branchiostège, tandis que le hyo-hyoïdien in- férieur reçoit la branche terminale du nerf, qui traverse entre le sixième et le septième rayon et pénètre donc immédiatement dans le muscle (v. page 87 et 88). L'action du premier muscle est de rapprocher les rayons branchiostèges les uns des autres et de l'opercule et, par consé- quent, de contribuer à l'ouverture de la fente branchiale; le RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 33 second, comme l'indique Vetter, est toujours antagoniste, il écarte les rayons les uns des autres et tend à rapprocher l'arc hyoïdien de la ligne médiane, ce qui a pour résultat l'occlu- sion par en bas de la fente branchiale. Comme on le voit, le muscle hyo-hyoïdien inférieur du Silure n'est pas un simple prolongement du muscle hyo-hyoïdien supé- rieur, « inclus dans la partie médiane de la membrane bran- chiostège » (Vetter, p. 516). Il a même une origine très étendue sur des parties osseuses, et ne reçoit du hyo-hyoïdien qu'un contingent de fibres insignifiant auprès de sa masse. En outre, une partie de son origine entoure celle du génio-hyoïdien, de sorte qu'il est difficile de dire où est la limite des deux muscles. Au premier abord, il semble que le génio-hyoïdien soit une portion superficielle d'un muscle dont le hyo-hyoïdien inférieur serait la portion profonde. Mais la connexion des ori- gines ne signifie rien par elle-même, car elle peut être secon- daire. En tout cas, elle n'a lieu que du côté médial du génio- hyoïdien ; en avant et latéralement, les deux origines ne peuvent pas être confondues. Enfin, le muscle profond n'entre aucune- ment en relation avec la mandibule ; son insertion est stricte- ment limitée à la pièce inférieure de l'arc hyoïdien, ce qui le caractérise donc bien comme muscle hyo-hyoïdien. Vetter a montré que chez les Téléostéens examinés par lui, une forte portion du muscle génio-hyoïdien (la partie posté- rieure) serait innervée par le rameau terminal du nerf hyoïdien, ce qui n'a pas lieu chez le Silure (v. précédemment et p. 89). Il est donc probable que chez d'autres Téléostéens la connexion entre le hyo-hyoïdien inférieur et le génio-hyoïdien est plus étroite que chez le Silure, ou encore qu'une partie importante du hyo-hyoïdien inférieur s'est adjointe au génio-hyoïdien, et alors le hyo-hyoïdien inférieur de ces Téléostéens ne serait plus que le prolongement du supérieur. Dans ce cas, le Silure aurait conservé un état plus primitif. Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 3 34 MAKC JUGE. Enfin, on peut encore insister sur les points suivants : le liyo- hyoïdien du Silure, par son origine sur le cérato-hyal, semble avoir conservé un état plus inférieur que celui des quatre Pois- sons osseux étudiés par Vetter. Par sa réunion médiane avec celui de l'autre côté, il se rapproche de l'état de Barbus, tandis que par la division du tendon médian, telle qu'elle a été décrite, il rappelle l'état de Esox, avec cette différence que chez ce der- nier c'est toute la partie musculeuse qui se divise, tandis que chez Silurus, ce n'est qu'une faible partie tendineuse. B. Muscles des arcs branchiaux et de Varc pharyngien. 4. Pharyngo-arcuO'liydidien (fig. 40, Pali). Le muscle que je désigne ainsi ne correspond exactement à aucun de ceux décrits par les auteurs chez d'autres Téléos- téens. Ce n'est pas non plus une formation nouvelle, mais bien un muscle qui a des liaisons avec les extrémités ventrales de tous les arcs, depuis le pharyngien inférieur jusqu'à l'arc hyoï- dien et qui réunit aussi chaque cérato-branchial (Cbr) à l'hypo- brauchial (Hbr) du même arc. Il cumule donc les propriétés des obliques ventraux, que Vetter a trouvés sous des états assez différents suivant les espèces, d'un pharyngo-hyoïdien , connu jusqu'à présent seulement chez la Perche, et d'un pharyngo- arcual qui présente un aspect très différent chez le Brochet d'une part, et les Cyprins d'autre part, et manque complètement chez la Perche (voir 48, p. 517-521). Ce muscle est très allongé; il atteint sa plus forte épaisseur dans sa moitié antérieure et il est constamment situé à quelque distance de la ligne médiane. C'est en arrière qu'il est le plus éloigné de cette dernière; il s'en rapproche peu à peu jusqu'au niveau du cérato-branchial II, à partir de là il lui est presque RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 35 parallèle. Sa face inférieure est recouverte par la muqueuse des arcs, qui, dans cette région, porte encore des lamelles branchiales. En arrière, il commence par un fort faisceau semi-tendineux, sur la partie horizontale de l'os pharyngien inférieur, latérale- ment par rapport à l'insertion du pharyngo-claviculaire externe. La partie latérale de ce faisceau va s'insérer sur la région voisine du cérato-branchial IV, à son bord postérieur; cette partie est assez nettement délimitée à la surface du muscle (fig. 10), mais on ne peut cependant la séparer que d'une manière incomplète. L'autre partie du même faisceau, la plus forte, passe au-dessous de l'origine du transverse pharyngien et se prolonge jusqu'à l'extrémité antérieure du muscle dont elle constitue le bord médial. De l'extrémité antérieure du cérato-branchial IV, part un nouveau faisceau, moins considérable que celui qui a son origine sur le pharyngien inférieur. Il envoie une petite partie de ses fibres à la face postérieure de l'apophyse ventrale de l'hypo- branchial III, tandis que le reste se prolonge jusqu'à l'extrémité antérieure du muscle. Entre la crête ventrale de l'hypobran- chial III et celle de l'hypobranchial II, il y a un court faisceau, étendu dans le prolongement de la partie insérée sur la face postérieure de l'hypobranchial III. La même disposition se répète pour les arcs situés en avant, avec cette différence que le faisceau naissant sur le cérato-bran- chial envoie une partie de ses éléments s'insérei' sur la crête inférieure de l'hypobranchial correspondant. Les deux autres parties correspondent à celles du faisceau naissant sur le cérato- branchial IV; la plus faible va à l'hypobranchial de l'arc pré- cédent, la plus forte se prolonge jusqu'à l'extrémité antérieure du muscle. Enfin, dans le prolongement des deux parties insérées respectivement sur l'hypobranchial d'un arc et sur l'hypobran- chial de l'arc précédent se trouvent aussi des fibres qui vont se fixer sur l'hypobranchial situé en avant. 36 MARC JUGE. Du cérato-brancllial I part aussi un faisceau. Celui-ci envoie toutes ses fibres au prolongement commun à tous les faisceaux d'origine, qui forme alors un fort muscle s'attachant en avant par un tendon cylindrique {Palit) sur le bord supérieur et posté- rieur (interne) de l'hypohyalj près de la suture entre ce dernier et le cérato-hyal. Si nous comparons les diverses parties de ce muscle à des muscles d'autres Téléostéens, nous voyons que les faisceaux naissant sur les cérato-branchiaux correspondent parfaitement aux obliques ventraux. La partie de ces faisceaux insérée sur Thypobranchial du même arc correspond, chez le Brochet, à la partie que Vetter désigne par les lettres Ov, (48, PI. 13, fig. 9) et la partie insérée sur la pièce inférieure de l'arc précédent à Ov,. Il n'y a que des différences peu importantes; ainsi chez le Silure, le faisceau du cérato- branchial IV n'envoie pas de fibres à l'hypobranchial IV (ce qui s'explique par le fait que le faisceau est séparé de ce dernier par le trans- verse pharyngien) ; toutes les fractions représentant les Ov^ sont charnues et non pas en partie tendineuses comme chez le Brochet. Le fort faisceau naissant sur l'os pharyngien inférieur correspond au pharyngo-arcual du Brochet et des Cyprins, qui se divise aussi en deux parties, l'une s'insérant sur le cérato-branchial IV, l'autre se réunissant à l'oblique ventral du quatrième arc pour se fixer à l'hypobranchial III. La seule différence est que, chez le Silure, cette dernière partie se prolonge plus en avant, jusqu'à l'insertion de l'arc hyoïdien et rappelle parfaitement le pharyngo-hyoïdien de la Perche (v. CuviER, PI. 5,n°35). La comparaison avec le Brochet peut être poussée plus loin encore en remarquant, avec Vetter, (p. 518), que chez ce Poisson, les parties Ov, sont recouvertes immédiatement par la couche relativement bien développée des muscles interbran- çhiaux, et qu'en avant elles passent même directement dans RECHERCHES SUR LE 8ILURUS GLANIS. 37 ceux-ci. Chez le Silure, ces muscles interbranchiaux sont évi- demment représentés par les faisceaux étendus entre les liypo- branchiaux consécutifs, et que j'ai considérés comme des pro- longements de ce qui correspond aux obliques ventraux. En outre, le Brochet possède une couche musculaire médiane étendue au-dessous de la deuxième et de la troisième copule (Vetter, ûg. 9, x). Vetter en trouvait la signification énig- matique, mais il pensait que ce pouvait être une différenciation des obliques voisins. Chez le Silure, cette couche n'est pas mé- diane, elle est moins étalée, mais plus épaisse et unie au pro- longement du faisceau naissant sur l'os pharyngien inférieur pour constituer la plus forte partie du muscle pharyngo-arcuo- hyoïdien, insérée sur l'hypohyal. La comparaison avec trois catégories de muscles est donc bien justifiée. Les différences qui se présentent n'ont qu'une faible valeur; ce sont des variations secondaires dans le nombre et le volume, comme celles qui ont été indiquées plus haut, ou dans l'insertion : par exemple le pharyngo-hyoïdien très volumi- neux de la Perche est fixé sur Turo-hyal, tandis que le faisceau correspondant du Silure a son insertion avec les autres faisceaux sur riiypohyal. Les différentes parties du muscle, si elles peu- vent être ainsi comparées à des muscles distincts chez d'autres Poissons, n'en sont pas moins en étroite connexion les unes avec les autres, et jamais la séparation complète ne peut s'effec- tuer naturellement. Même les faisceaux d'origine sont très vite fusionnés d'une manière complète avec la masse commune. L'innervation se fait par les prolongements des rameaux branchiaux du glosso-pharyngien et du vague (fig. 10, rbg, rbv). L'introduction de filets de la branche pharyngienne inférieure dans le faisceau pharyngo-arcual naissant sur l'os pharyngien inférieur n'a pu être constatée d'une manière absolument cer- taine, à cause de la proximité des deux pharyngo-claviculaires et du transverse pharyngien. Elle est cependant très pro- 38 MARC JUGE. bable ; plusieurs filets traversant ces derniers ou passant à leur surface ont pu être suivis jusque sur le muscle. Ce muscle tire l'appareil branchial en avant, en compri- mant les uns contre les autres tous les arcs, y compris l'arc pharyngien incomplet. 5. Transverse ventral (fig. 10, Tv). Muscle court, épais, naissant sur l'extrémité ventrale du cérato-branchialIV,sur sa face inférieure et médiale,mais rece- vant aussi un faisceau postérieur de la partie du pharyngo- arcuo-hyoïdien qui naît sur l'os pharyngien inférieur. Les fibres sont parfaitement transversales et se fixent sur le cérato-bran- chial IV de l'autre côté. Seul, le faisceau venant de l'os pha- ryngien va d'abord d'arrière en avant contre la face latérale du pharyngo-claviculaire externe, puis s'infléchit médialement devant le bord antérieur de celui-ci; à partir de là, il est tout à fait transversal. Ce faisceau ne représente qu'une très faible partie du transverse ventral dont on peut, du reste, le séparer facilement. Je dois ajouter qu'il a été observé sur un gros exemplaire, et qu'il n'a pas été trouvé sur un individu plus petit (fig. 10). L'innervation a lieu par un filet terminal de la branche pos- térieure du troisième tronc branchial ou nerf antérieur du qua- trième arc. Ce muscle rapproche de la médiane les deux cérato-bran- chiaux IV. Il dilate les interstices entre les arcs ; c'est donc un antagoniste du muscle précédent. 6. Pharyngien transverse (fig. 10, Pht). Il naît sur la face inférieure de l'arc pharyngien incomplet, à peu près sur son tiers antérieur. Ses fibres sont dirigées RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 39 obliquement en avant et médialement, et se réunissent avec celles de l'autre côté sur la ligne médiane en formant, au moins en avant, une inscription tendineuse. C'est donc une couche musculaire étendue. Elle est plus épaisse dans la partie anté- rieure que dans la partie postérieure ; sa face inférieure forme le plafond de la cavité oii est logé le cœur et son bord latéral est longé ventralement par le pharyngo-claviculaire interne. En arrière, le pharyngien transverse touche au constricteur du pharynx (Qj/i), qui ne s'en distingue que par la direction moins oblique de ses fibres. Le pharyngien transverse est innervé pai un rameau de la branche pharyngienne inférieure du vague ; ce rameau envoie probablement aussi quelques filets dans la partie postérieure (pharyngo-arcuale) du pharyngo-arcuo-hyoidien. L'action de ce muscle, renforcée par celle du transverse ventral et des muscles dorsaux dont il a été question plus haut, consiste à écarter les arcs branchiaux les uns des autres en tirant média- lement l'os pharyngien inférieur. 7. Pharijyigo-daviculaires (tig. 10, Pce et Pcï). Le 'pliaryngo-claviculaire externe prerd naissance sur la face supérieure de la clavicule, du côté latéral, à peu près au tiers antérieur de la partie ventrale de cet os. Son origine {Pceo) est enchâssée entre les fibres du sterno-hyoïdien, qui naissent aussi sur la face supérieure de la clavicule. Il se dirige en haut, un peu médialement et en avant ; sa face médiale forme une partie de la paroi latérale de la cavité logeant le cœur. L'insertion (Pcei), par un tendon court, mais épais, a lieu sur la face inférieure de l'os pharyngien inférieur, vers le bord latéral, entre l'origine du transverse pharyngien et celle du pharyngo-arcuo-hyoidien. Ce muscle tire l'arc pharyngien en bas et légèrement en arrière. 40 MARC JUGE. luQ phari/ngo-claviculaire interne est aussi un muscle puissant ; il est moins épais et plus long que l'externe. Son origine est aussi sur la face supérieure de l'os claviculaire, mais plutôt du côté du bord médial, plus en arrière et plus haut que celle du muscle précédent, soit environ au tiers postérieur de la partie ventrale de l'os. Il commence par un mince ruban tendineux occupant à peu près le quart de la longueur totale du muscle ; il va en avant et un peu médialement, en s'éievant faiblement. Sa face supérieure recouvre ventralement le bord latéral, c'est- à-dire l'insertion du trans verse pharyngien; sa face inférieure forme, en partie, le plafond de la cavité logeant le cœur. En avant, il croise médialement l'extrémité supérieure du pharyngo- claviculaire interne et passe alors au-dessous du bord antérieur du transverse pharyngien et au-dessus du bord postérieur du transverse ventral et, se prolongeant un peu sur la face dorsale de ce dernier, il s'insère sur l'extrémité antérieure de l'os pha- ryngien inférieur. L'insertion semi-tendineuse {Pcii) se trouve devant celle du muscle externe et plus médialement; elle est très rapprochée de celle du congénère symétrique^ mais n'entre pas en contact avec elle. Ce muscle tire l'arc pharyngien, et par conséquent les arcs branchiaux, en arrière et un peu en bas, aidé dans cette action par des muscles dorsaux qui tirent l'appareil en arrière en l'élevant un peu. Il fonctionne donc comme antagoniste princi- pal du pharyngo-arcuo-hyoïdien. Les pharyngo-claviculaires du Silure ne sont sûrement pas innervés par la branche antérieure du nerf occipital comme M. FuRBRiNGER (99) et Mac Murrich (72) l'indiquent pour d'autres Poissons osseux, mais bien comme Vetter l'a trouvé pour Esox et Perça, par la branche pharyngienne inférieure (fig. 3,4,10, phi). Dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux, le rameau principal de la branche, après émission des rameaux pour la muqueuse du pharynx, pour le transverse pharyngien et pro- RECHERCHES SUR LE 8ILURUS GLANIS. 41 bablemeiit aussi pour la partie postérieure du pharyngo-arcuo- hyoïdien, pénètre dans le muscle interne, vers le milieu de sa longueur, à son bord médial (supérieur). Il s'avance horizontale- ment dans le muscle en lui abandonnant des filets, en sort plus loin, à son bord latéral (inférieur), un peu en avant du point où ce dernier croise le bord postérieur du pharyngo-claviculaire externe, pénètre dans ce muscle par sa face médiale et s'y ra- mifie. Le rameau décrit ici ne semble pas avoir de relations assez étroites et nombreuses avec des rameaux dépendant du nerf occipital ou des premiers nerfs spinaux, pour que l'on puisse douter de son origine. Il reste inexpliqué que ces deux muscles, qui semblent pré- senter une grande constance parmi les Téléostéens, soient innervés tantôt par la branche antérieure du dernier nerf crâ- nien, tantôt par la branche pharyngienne inférieure du nerf vague ; mais l'existence de ces deux modes d'innervation sem- ble d'autant plus probable que, si Vetter a trouvé le premier chez Esox et Perça, il a trouvé le second chez Ct/prinus, au moins pour une partie du muscle interne (48, p. 524). V. Musculature longitudinale ventrale 1. Sterno-hyoïdien (PI. 3, fig. 10, Sth). C'est, chez les Téléostéens, le seul représentant de la muscu- lature longitudinale ventrale. Chez le Silure, il est très épais en arrière et naît presque exclusivement sur la face supérieure de la partie ventrale de la clavicule. L'origine (Stho) commence un peu plus en avant que celle du pharyngo-claviculaire interne, mais vers le bord latéral, et occupe, jusqu'à l'extrémité anté- rieure, la surface de l'os tournée latéralement. Le muscle ven- tro-latéral du tronc se fixe sur la face inférieure de la partie ventrale de Tos claviculaire, et il n'y a qu'une mince couche 42 MARC JUGE. superficielle de ses fibres qui passe sous le bord inférieur de l'os pour s'ajouter au sterno-liyoïdien. Le muscle a la forme d'une pyramide à trois faces, une des faces est couverte par la muqueuse de la cavité branchiale, une autre par la peau de la face ventrale, et la troisième est appliquée contre le muscle congénère symétrique dont elle n'est séparée que par son fascia. En avant, la face médiale forme une lame tendineuse qui s'insère sur la crête sagittale de la face supé- rieure de l'uro-hyal (os hyoïde); en outre, le muscle, sans for- mer de tendon distinct, s'attache par sa pointe sur l'uro-hyal (Uhy) dans l'angle formé par la face supérieure et la crête verticale de cet os. En avant, l'os lui-même est solidement réuni à l'hypohyal par deux forts ligaments cylindriques (LUhy) qui se touchent médialement. Le sterno-hyoïdien est pourvu par le rameau hypoglosse frhpg) ou branche antérieure d'un nerf formé par le nerf occi- pital et une partie du premier nerf spinal et qui se bifurque vers le bord latéral inférieur du pharynx. Il tire l'os hyoïde et la mandibule en arrière et fonctionne donc comme antagoniste de l'adducteur mandibulaire. VL Musculature céphalo-scapulaire Il n'y a pas de muscle spécial indépendant, reliant le crâne à la ceinture scapulaire ou à l'épine dorsale. Jaquet mentionne et représente, dans sa monographie de la Perche (90, p. 507, fig. 208, oc) un occipito-claviculaire « entre l'occiput, le pharyngien supérieur et la ceinture scapu- laire ». Ce muscle doit correspondre à ce que Cuvier(7, p. 288, PL V, y) a indiqué comme « lambeau » du muscle latéral du tronc, partant de la première côte et allant jusqu'à l'os mastoïdien. Chez le Silure, nous trouvons un muscle indépendant dans la même situation, semble-t-il, que ce muscle occipito- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 43 claviculaire, mais sans relation avec le pharyngien supérieur, ni avec la région occipitale proprement dite. Son origine s'étend sur la face inférieure du supra-claviculaire (fig. 1, 2, 5, Se), os qui s'appuie, en avant et en haut, sur l'angle postéro-latéral du crâne, soit sur l'exoccipital (Exo) et s'articule en arrière avec l'ex- trémité supérieure de la clavicule (Cl) ; quelques fibres sont par- fois repoussées jusque sur la partie voisine de l'exoccipital, mais cette extension n'est probablement que secondaire. L'insertion se trouve sur la partie supérieure de la clavicule, à sa face antérieure, et va environ jusqu'à la moitié delà distance entre l'extrémité dorsale de cet os et son articulation avec la pectorale. Ce muscle doit élever l'os claviculaire en le tirant en avant et médialement. Il n'a pas son origine sur le crâne et ne peut être compté comme partie de la musculature céphahque; il appartient exclusivement à la musculature scapulaire et mé- riterait mieuxle nom d'élévateur claviculaire. Cependant, il nous à semblé utile de le mentionner ici, car il est innervé par un rameau sortant du tronc pharyngo-intestinal du vague. Il est partiellement visible dans la figure 5 (PI. 3, £Jc). l. Prolongement du muscle dorso-latéral (fig. 5, Mdl). La seule partie musculaire reliant le tronc au crâne est le prolongement antérieur du muscle latéral. Ce prolongement est constitué, en majeure partie, par la portion dorsale, mais il s'y ajoute un faisceau venant de la partie ventrale. Des explica- tions précises seront données plus tard sur cette musculature, à propos du trajet des nerfs. Il suffira de remarquer, pour le moment, que cette masse musculaire est très considérable, qu'elle est paire jusqu'à sa partie antérieure, c'est-à-dire que les deux parties symétriques se touchent par leur fascia, sans se fusionner. Elle recouvre 44 MARC JUOE. toute la moitié postérieure du couvercle crânien, où elle s'avance sur le commencement du frontal principal jusqu'à une ligne en relief indiquée dans la figure 2 comme ligne nucale ( Ln). Ce muscle tire la tête à droite ou à gauche et un peu en haut, mais ce dernier mouvement ne peut être qu^ excessivement faible, vu la connexion entre les premières vertèbres et entre la crête occipitale et l'arc supérieur des deuxième et troisième ver- tèbres réunies. L'innervation a lieu par les premiers nerfs spinaux. NERFS CÉRÉBRAUX La bibliographie concernant les nerfs cérébraux des Poissons €st très vaste; nous n'en donnerons pas ici un aperçu général, c e serait un long exposé dont on ne pourrait retirer qu'un faible profit. Nous traiterons les nerfs crâniens du Silure dans l'ordre suivant et nous donnerons les indications de la littérature au fur et à mesure, dans tous les cas où elles pourront être utiles. L — Nerf olfactif. IL — Nerf optique. IIL — Nerfs oculo-moteurs. IV. — Nerfs trijumeau et facial. V. — Nerf acoustique. VI. — Nerfs glosso-pharyngien et vague. VII. — Nerf occipital. I. Nerf olfactif (PI. 2, fig. 4, iiol.) On sait depuis longtemps que le nerf olfactif des Poissons se présente sous deux formes. Tantôt il sort d'un lobe ou bulbe olfactif situé en avant du prosencéphale et traverse la cavité orbitaire, tantôt il sort d'un bulbe olfactif placé à l'entrée de la fosse nasale et relié au cerveau par un pédoncule plus ou RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 45 moins long, que Gegenbaur (35) et Sagemehl (63) ont appelé tractus olfactif. Ce dernier auteur a montré que c'est le second état que l'on doit considérer comme primitif. Le nerf olfactif de Silurus glanis appartient à la deuxième forme. Le tractus olfactif (t o) sort du prosencéphale par un faisceau cylindrique peu épais. D'abord rapproché de la ligne médiane du cerveau, il s'en éloigne bientôt et vient côtoyer la paroi de cette sorte d'étui osseux qui prolonge la cavité crâ- nienne jusqu'à la région rostrale. Il parvient dans la partie antérieure de cet étui, laquelle est divisée en deux par une cloison cartilagineuse médiane dépendant de l'ethmoïde (vue en section horizontale dans la fig. 6, Ceth), puis traverse la paroi pour pénétrer dans la fosse nasale (fig. 3, 4, 6, N). A cet endroit, il forme un renflement dont le diamètre est trois à quatre fois plus fort que le sien et qui correspond au bulbe olfactif (Stannius, 16, p. 3 et 4, Baudelot, 38, p. 83). De ce renflement part le nerf olfactif proprement dit, lequel est excessivement court et se partage bientôt en deux ramifications placées l'une à côté de l'autre, dans le prolongement du tractus et dans l'axe longitudinal de la fosse nasale. De chacune des par- ties sortent de nombreux et courts filets destinés aux lamelles olfactives. Le long prolongement de la cavité crânienne qui loge le tractus olfactif est limité en bas parle parasphénoïde (fig. 1 , Ps)^ en haut par le frontal principal (Fr) et l'ethmoïde (Eth), latéra- lement par l'alisphénoïde (Al) et le préfrontal (Prf). Le tractus n'est qu'une partie de l'organe central. IL Nerf optique (PI. 2, fig. .3, 4, op.) De même que le tractus olfactif, le tractus optique est très long. Sa faible épaisseur est en rapport, d'une part avec les dimen- 46 MARC JUGE. sions de l'œil, placé en avant et au bord latéral de la face fron- tale, d'autre part avec la grosseur des lobes optiques, qui sont presque entièrement recouverts par le cervelet. Les deux nerfs sortent de la face inférieure des lobes opti- ques, à peu près à la limite entre ceux-ci et les lobes inférieurs. Ils apparaissent de chaque côté du trigonum fissum sous la forme de deux petites saillies qui deviennent bientôt indépendantes de la base du cerveau. Les deux nerfs viennent converger en avant du court pédoncule de l'hypophyse et se croisent en ce point, de telle manière que le nerf issu du lobe optique gauche et se rendant à l'œil droit passe sous le nerf issu du lobe optique droit. En arrière de ce croisement dans lequel il n'y a aucun échange de fibres, se trouve une commissure entre les deux nerfs, la commissure de Haller. Après le croisement, chaque nerf est d'abord légèrement plus rapproché de la ligne médiane que le tractus olfactif, mais croise bientôt celui-ci pour venir longer la paroi de la cavité crânienne. Il sort du crâne par un trou de la partie antérieure de l'alisphénoïde (PI. 1, fig. 1, op). Son trajet, à partir de ce point jusqu'à l'œil , représente encore plus de la moitié du trajet total; il est alors entouré d'un névrilemme résistant, puis, comme d'une seconde gaîne, par les quatre muscles ocu- laires droits prenant naissance en arrière autour de l'orifice de sortie du nerf. Le Silure n'a pas de cavité orbitaire proprement dite. Depuis sa sortie du crâne, l'optique est englobé dans une masse de graisse qui enveloppe aussi de nombreux nerfs plus faibles, des- tinés soit aux muscles oculaires, soit au globe de l'œil, soit à la peau, et se trouve placé au-dessus du nerf maxillaire inférieur, entre le bord, médial de l'adducteur mandibulaire profond et la face interne de l'élévateur palatin (fig. 5, 6). Il pénètre dans le globe de l'œil, un peu au-dessus de l'axe de celui-ci et un peu de côté, dans la direction du muscle droit interne. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 47 III. Nerfs oculo-moteurs (PI. 2, fig. 4, en rouge.) Les nerfs de la 111% IV^ et VP paires sont représentés chez le Silure par des filets excessivement ténus. Ils sortent séparément du cerveau. Le premier, VOculo- moteur commun , émerge de la moelle allongée par un seul fais- ceau, immédiatement derrière le lobe inférieur, s'infléchit latéra- lement pour contourner ce dernier, puis se dirigeant en avant, vient se placer contre le bord interne et inférieur du tronc du trijumeau-facial. Le suivant, le trochléaire, est le plus grêle des oculo-moteurs. Il sort, comme chez les autres Poissons osseux, de la partie postérieure du lobe optique, c'est-à-dire du sillon qui sépare ce derniei' du cervelet. Il se dirige obliquement en avant et descend contre la face interne du complexe trijumeau- facial et là, il m'a paru s'appliquer contre le nerf de la IIP paire. Il est très fin et s'est brisé au moment où je voulais m'assurer de ce fait sur une préparation où les deux autres nerfs et leurs ramifications avaient été obtenus en entier. Enfin VabcUicteur ou nerf de la VP paire sort, également par un faisceau unique, de la face ventrale de la moelle allongée, non loin de la ligne médiane, donc près de son congénère de l'autre côté. Il se dirige en avant et se place aussi contre le tronc du trijumeau-facial, au-dessous de l'oculo-moteur commun. Donc, à la face interne de la partie intra-cranienne du triju- meau, on peut voir deux filets nerveux superposés et appliqués contre ce tronc nerveux, jusqu'à une petite distance de sa sortie du crâne. Ils s'en séparent alors, continuent à aller en avant en s'éloignant un peu l'un de l'autre, le plus faible étant placé légè- rement plus bas et plus médialement. Ces deux filets quittent la boite crânienne par ^deux orifices distincts, situés dans l'ali- sphénoïde (Al) entre ceux du trijumeau et de l'optique, plus bas 48 MARC JUGE. que ceux-ci. Le trou antérieur (fig. 1 , om -|- tri) donne passage au filet supérieur formé très probablement par l'oculo-moteur commun et le trochléaire réunis, le postérieur au filet inférieur. Les deux filets sont accompagnés à leur sortie d'une gaîne résistante qui les rend difficiles à préparer. Le filet inférieur, le plus mince, se rapproche beaucoup du nerf optique et vient cheminer contre le bord latéral de celui-ci. Il se divise en deux parties d'inégale grosseur, qui pénètrent toutes deux dans la région moyenne du muscle droit externe, soit dans celle qui fait suite à la portion effilée et tendineuse fixée sur le crâne. D'après sa distribution, ce nerf est donc bien l'abducteur ou nerf de la IV'^ paire (fig. 4, abd). Le filet supérieur, quoique faible, est plus fort que le filet inférieur. A environ 1 cm. de sa sortie du crâne, il se bifurque en un rameau supérieur et en un rameau inférieur, qui vont se diviser à leur tour. Le premier donne deux filets excessivement fins, dont l'un se rend au muscle oblique supérieur, près de son insertion sur le globe oculaire et représente le nerf trochléaire (fig. 4, tri) l'autre entre dans la partie postérieure du muscle droit supérieur et n'est qu'une branche de l'oculo-moteur com- mun (omds). Le second rameau constitue la plus grande partie du nerf ocido-moteur commun (fig. 4, om). Il est d'abord placé au-dessus du nerf abducteur, puis il descend entre le nerf opti- que et le muscle abducteur (c'est jusqu'à cet endroit qu'il est représenté dans la fig. 4) et parvient ainsi au-dessus du nerf optique. Il se divise alors en deux parties : l'une se termine par deux filets allant dans le muscle oblique inférieur et le muscle droit interne, l'autre pénètre dans la région posté- rieure du muscle droit inférieur. Stannius, dans son ouvrage fondamental sur le système ner- veux périphérique des Poissons (16), dit qu'il y a généralement un nerf oculo-moteur pour les muscles droit supérieur, droit inférieur, droit interne et oblique inférieur, un trochléaire pour RECHERCHES SUR LE SILURU8 GLANIS. 49 l'oblique supérieur et un abducteur pour le muscle droit externe. Puis il ajoute quelques remarques au sujet de différences par- ticulières à certaines espèces, et spécialement au Silure. Chez ce Poisson, il voit le nerf oculo-moteur quitter la cavité crâ- nienne par une ouverture qui lui est propre « tandis que les fines racines des nerfs trochléaire et abducteur s'appliquent immédiatement contre le nerf trijumeau, de sorte que si l'on n'a pas recherché leurs racines et les points d'origine de celles-ci, on doit regarder les nerfs se rendant aux muscles oblique supé- rieur et droit externe comme des rameaux du R. primus N. trigemini » (branche ophtalmique). Le résultat de nos observations diffère notablement de ces indications, mais tout porte à croire que les rameaux décrits par Stannius comme nerfs oculo-moteurs ayant passé dans la voie de l'ophtalmique (16, p. 35) ne sont autre chose que des rameaux de l'ophtalmique, qui se détachent déjà lors de son passage à travers la paroi du crâne et qui seront étudiés plus loin comme filets du rameau oculo-nasal. Plusieurs de ces filets sont en effet très fins, mais cependant plus forts que les moteurs oculaires ; ils passent à la surface des muscles de l'œil et sem- blent même parfois pénétrer dans leur épaisseur. En réalité, ils ne font qu'adhérer très fortement à la périphérie de ces muscles et, arrivés à leur partie antérieure, ils se replient en arrière ou se prolongent en avant pour se distribuer dans le tégument situé autour de l'œil ou dans l'enveloppe de l'œil. La probabilité de cette erreur est rendue encore plus grande lors- qu'on remarque que Stannius n'indique pas précisément s'il a pu suivre les filets qu'il appelle trochléaire et abducteur de leur naissance jusqu'à leur sortie du crâne. En outre, il ne parle pas des filets dépendant de l'ophtalmique, qui s'appliquent contre les muscles oculaires et se perdent dans le tégument qui environne l'œil. La recherche des nerfs oculo-moteurs vers leur sortie du Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 4 50 MARC JUGE. crâne est, en effet, rendue très difficile par leur extrême finesse et leur proximité du trijumeau. Une préparation heureuse m'a cependant donné la certitude qu'il existe un nerf abducteur très grêle, complètement indépendant, placé au-dessous d'un nerf qui se ramifie et envoie des filets à tous les muscles de l'œil sauf au muscle droit externe. Je n'ai pu découvrir de nerf complète- ment indépendant pour le muscle oblique supérieur; ce muscle est actionné par un rameau qui semble sortir de l'oculo-moteur commun et qui n'est sans doute que le nerf trocliléaire uni à l'oculo-moteur dans la cavité crânienne. Enfin, l'oculo-moteur commun fournit un filet qui pénètre dans le globe oculaire au- dessous du nerf optique. Je n'ai pu trouver aucune communica- tion entre ce filet et le rameau de l'ophtalmique qui entre aussi dans l'œil, pas plus qu'un ganglion ciliaire. Des recherches spéciales comme celles de Schwalbe (54) et Schneider (60) pourraient seules élucider complètement ce point. IV. Nerfs trijumeau et facial Sortie du cerveau et ganglion de Gasser. Sous le rapport de leurs origines, ces deux nerfs doivent être traités ensemble. Ceci se trouve déjà indiqué par le fait que d'anciens auteurs comme Desmoulins (1825), Cuvier et Valenciennes (1828), BucHNER (1835) ont regardé comme une simple branche du tri- jumeau, appelée par eux tjranche operculaire, le tronc nerveux qui, d'après les recherches récentes, doit contenir la majorité des éléments du facial. Du reste, en 1845, Cuvier admettait que la branche operculaire est constituée par le facial. Stannius (1849), s'appuyant sur des recherches microscopi- ques, étabht que les deux nerfs sont formés de cinq racines (moins souvent de quatre, rarement de trois par juxtaposition ou réduction) très rapprochées les unes des autres. De ces cinq racines, les unes envoient tous leurs éléments à l'un des deux RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 51 nerfs, les autres les envoient aux deux nerfs. Enfin, les ganglions qu'elles forment sont souvent reliés entre eux et peuvent même se fusionner. Baudelot (1883, œuvre posthume), voit le trijumeau naître de la moelle allongée par une racine antérieure formée de deux faisceaux et une racine postérieure formée de trois fais- ceaux. Parmi ces trois derniers^ le faible faisceau postérieur est un filet moteur « et nous devons le considérer ou comme le représentant du facial, ou comme l'équivalent de la racine mo- trice du trijumeau chez les Mammifères » (p. 53). Les éléments de ce faisceau vont dans une branche que l'auteur n'appelle pas branche operculaire, ni même facial, parce qu'une portion de cette branche seulement se rend à l'opercule et qu'elle tire presque en totahté son origine du trijumeau (p. 125); il la désigne comme branche descendante postérieure du trijumeau. Le « groupe du trijumeau », d'après Gegenbauk (31; 1874) comprend des nerfs distincts, les nerfs moteurs oculaires^, et une masse volumineuse formée de quatre (rarement trois ou cinq) racines réunies en un plexus ganglionnaire. La partie antérieure de cette masse constitue le trijumeau proprement dit; la partie postérieure appartient au facial, lequel représente la racine motrice d'un nerf ayant le type des nerfs spinaux et dont la racine sensible serait le nerf acoustique. Une partie du facial forme, avec une branche venue du trijumeau, le rameau oper- culaire^ tandis que le reste du facial se continue comme rameau hyo-mandïbulaire. Friant (1879) comme Baudelot, voit le trijumeau constitué par deux racines, mais il attribue à celles-ci une valeur mor- phologique différente. La racine antérieure est faible et formée d'un faisceau unique ; la racine postérieure se décompose géné- ralement en deux faisceaux (ce nombre augmente ou diminue par disjonction d'un des faisceaux ou par fusion des deux), les- quels correspondent aux deux faisceaux postérieurs de Bau- 52 MARC JUGE. DELOT, taudis que, du faisceau anlérieur du même auteui\ Friant fait naître le nerf facial. Pour lui, la branche descen- dante postérieure du trijumeau (Baudelot) est complètement indépendante du facial ; elle ne dépend absolument que du tri- jumeau dont elle est la branche mandibulo-hyoïdienm. WiEDERSHEiM (1893, p. 286), indique que le facial a primi- tivement une origine commune avec l'acoustique, mais qu'il s'en sépare secondainement et que, chez les Téléostéens en particu- lier, ses racines forment, avec celles du trijumeau, une masse commune non séparable dans les préparations. GORONOWITSCH (1888, 1897) publie deux travaux qui éten- dent aux Ganoïdes cartilagineux et aux Poissons osseux la théorie développée par Gegenbaur sur la métamérie des nerfs crâniens des Sélaciens. Ses recherches portent principalement sur les centres d'origine et l'histologie des racines; le trajet périphérique est traité d'une manière plus succincte. D'après ces recherches, soit chez Âcipenser ruthenus (81) soit chez Lola vulgaris (100), le trijumeau est formé de deux nerfs homody- names de nerfs spinaux, naissant chacun par une racine dorsale à fibres fines, portant un ganglion, et par une racine ventrale à fibres épaisses. Le facial est homodyname d'un seul nerf spinal et possède donc une racine sensible et une racine motrice. Chez Acipenser, chacun des trois nerfs (trijumeau 1, triju- meau II et facial) sort de la moelle allongée par deux racines distinctes qui se rendent dans une masse ganglionnaire où chaque nerf conserve cependant son individualité; il n'y a, entre ces nerfs, que quelques communications peu importantes. Chez les Poissons osseux {Lota et Esox), il se produit des réunions de racines à l'intérieur même du cerveau, non loin des centres d'origine; de plus, il arrive, entre autres particularités, que la racine motrice d'un nerf peut arriver dans le tronc du nerf suivant. Il en résulte que ces nerfs sortent de la moelle allongée, non plus sous la forme de « racines », dans le sens RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 53 strict du mot, mais sous la forme de troncs senso-moteurs. Des trois nerfs, le facial seul montre encore deux racines distinctes à sa sortie du cerveau. Enfin, dans le renflement ganglionnaire, ou immédiatement après, les troncs se divisent et se répartis- sent de telle manière dans les voies périphériques, que chacune d'elles renferme des fibres de deux ou même de trois nerfs segmentaux. Dans le tableau suivant, j'essayerai de résumer, d'après les résultats de Goronowitsch, la répartition des trois nerfs pri- mitifs (trijumeau I, trijumeau II et facial) dans les branches du complexe de Lota vulgaris : Trijumeau antérieur Racine dorsale. Raciste ventrale. 1. Ophtalmique profond. Ophtalmique profond. 2. Maxillaire super' proprement dit. Maxillaire supérieur proprement dit. 3 '. 4. Maxillaire inférieur. Maxillaire inférieur. 5 6 . Tronc hj-oïdeo-mandibulaire. ? 7 . Nerf de Weber . Nerf de Weber . Trijumeau postérieur Racine dorsale. Racine ventrale. 1. Ophtalmique superficiel. Ophtalmique superficiel . 2 3 . Nerf rostral '. 4 5 €. Tronc hyoïdeo-mandibulaire. Tronc hyoïdeo-mandibulaire. 7 Nerf de Weber. Facial Eacine dorsale. Bacine ventrale. 1 . Ophtalmique profond . 2 3 4 . Maxillaire inférieur . 5. Palatin. 6. Tronc hyoïdeo-mandibulaire. Tronc hyoïdeo-mandibulaire. 7 . Nerf de Weber. Nerf de Weber ' Ce nerf rostral forme, avec le nerf maxillaire supérieur proprement dit, le nerf maxillaire supérieur de Stanmus. 54 MARC JUGE. Si j'ai donné un compte rendu un peu étendu des recher- ches importantes de Goronoavitsch, c'est qu'elles confirment l'idée que chez les Poissons osseux, les branches nerveuses périphériques portant le même nom que chez des Poissons infé- rieurs ou les Vertébrés supérieurs ne leur sont pas parfaitement homologues. Par leur distribution périphérique, ces branches le font souvent prévoir, car, au lieu d'être purement sensorielles ou motrices comme leurs homonymes, elles se montrent mixtes à des degrés divers. Maintenant, nous savons exactement que l'échange des fibres se fait non seulement entre la racine dor- sale et la racine ventrale de chacun des nerfs, mais d'une manière compliquée entre les troncs des trois nerfs segmentaux formant le complexe. Le trijumeau-facial du Silure sort de la face latérale de la moelle allongée apparemment par un tronc unique. Ce tronc est d'abord relativement mince; sur un grand exemplaire, il mesu- rait environ 3 millimètres dans le sens dorso-ventral, ce qui représente son plus grand diamètre. Cette partie mince est courte. Bientôt le tronc s'épaissit beaucoup et son diamètre dépasse le double de ce qu'il était auparavant ; il va, du reste, en augmentant légèrement durant tout le trajet intra-cranien. Une section faite dans cette région, qui est la masse ganglionnaire du complexe, serait de forme à peu près triangulaire, la base du triangle étant appu3^ée sur le plancher du crâne. Malgré son apparence compacte, le tronc du trijumeau-facial peut être assez facilement décomposé en trois portions, surtout si on l'a laissé séjourner suffisamment dans une solution à 10 " '^ d'acide nitrique. Jamais l'une quelconque de ces parties ne peut être complètement isolée des autres depuis la sortie du cerveau jusqu'à l'extrémité distale du renflement ganglionnaire. C'est dans l'intérieur de ce dernier que les parties, d'ailleurs très étroitement unies par du tissu conjonctif, font de nombreux échanges de fibres, d'où l'impossibilité de séparer exactement les divers composants. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 55 On peut constater que la partie inférieure et externe du tronc, celle située contre l'angle formé par le plancher et la paroi de la cavité crânienne, est occupée par une très forte portion dont la délimitation est quelquefois rendue plus ou moins visible par une strie sur la face latérale du tronc. Ce groupe d'éléments entre presque entièrement dans le tronc hyoïdeo-mandibulaire, mais il ne le constitue pas exclusivement; il forme aussi, en grande partie, le nerf dorsal ou nerf de Weber. A sa face inférieure, cette portion comprend un faible faisceau que l'on peut voir émerger de la moelle allongée immédiatement en avant de la portion antérieure de l'acoustique. C'est certainement la racine motrice du facial, laquelle conserve, comme chez la Lotte (100), une certaine indépendance. La région inférieure et interne du plexus est occupée par une portion volumineuse, qui forme principalement la partie infé- rieure des deux nerfs maxillaires et ne peut être isolée que sur un court trajet, dans la partie proximale du ganglion commun. La troisième portion, la plus considérable, est située au-dessus de la ligne de contact des deux autres portions. Elle renferme des éléments pour la partie supérieure des deux nerfs maxil- laires, ainsi qu'une quantité plus faible pour le tronc hyoïdeo- mandibulaire et pour le nerf dorsal. Enfin, il y a apparemment une quatrième portion, moins forte, placée dorsalement par rapport à la précédente et for- mant l'arête supérieure du tronc. Elle contient les éléments allant dans les branches ophtalmiijues. Ses rapports avec les autres portions montrent que ce n'est pas une véritable portion du complexe, mais le produit d'union de faisceaux des deux por- tions précédentes, déjà distinct du reste des éléments avant la sortie du crâne. Chacune des parties qui viennent d'être décrites participe plus ou moins au renflement ganglionnaire. La première, celle qui fournit au tronc hyoïdeo-mandibulaire la majorité de ses fibres, 56 MARC .TUGE. ne présente qu'un faible renflement ; son épaisseur, assez consi- dérable, reste à peu près la même dans toute sa longueur. La racine ventrale du facial, qui lui est intimement liée, n'y prend en effet aucune part (v. Stannius, p. 33). Les autres parties montrent un épaississement assez considérable, mais elles n'at- teignent pas leur dimension maximum à la même distance du cerveau; c'est pour cela que le ganglion de Gasser s'étend depuis le voisinage de la moelle allongée jusqu'à la sortie du crâne et qu'il n'augmente qu'insensiblement d'épaisseur d'ar- rière en avant. Division en branches et sortie du crâne. — Immédiatement après la formation du ganglion de Gasser, le tronc du triju- meau-facial se résout en plusieurs branches. L'une d'elles, cepen- dant, quitte le plexus ganglionnaire à sa partie postérieure, non loin du cerveau. On la voit s'élever verticalement contre la face médiale (interne) du tronc, puis se diriger en arrière sous le plafond du crâne qu'elle traverse dans la région occipitale. Elle sera désignée plus loin comme nerf dorsal ou nerf de Weber (PI. 2, fig. 3, 4, nWb). En avant de ce dernier partent plu- sieurs petits nerfs qui seront décrits comme rameaux ascendants antérieurs (i-asc). Plus distalement, se détache de la face latérale du plexus le tronc volumineux, nommé tronc kyoïdeo-mandihulaire ou facial (Stannius) (hmd). Il quitte la cavité crânienne par un canal de l'os pétreux ( Pe), dirigé en avant et un peu latéralement. Les autres branches du complexe restent plus ou moins dans la même direction que le tronc du trijumeau-facial. La plus im- portante sort de la ])artie inférieure et antérieure de la masse ganglionnaire; elle constitue le tronc maxillaire commun, et traverse la paroi du crâne par un orifice situé dans l'os pétreux, près de l'alisphénoïde. La partie supérieure du ganglion donne naissance à deux branches, dont l'une, la branche opMalmiqiie profonde (opr), descend un peu et s'applique sur le bord dorsal RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 57 du tronc maxillaire pour sortir du crâne par le même orifice. La branche ophtalmique superficielle (os) travei'se l'alispliénoïde par un trou situé entre ceux de l'optique et du tronc maxillaire* et un peu plus haut que ces derniers. 1. Branches ophtalmiques (PI. 2, fig. 3, 4, en jaune). Nous comprenons sous ce nom un certain nombre de branches nerveuses, formant un système compliqué qu'il n'est pas facile de comparer au nerf ophtalmique décrit chez d'autres espèces par différents auteurs. La branche la plus élevée sort du plexus ganglionnaire du tri- jumeau-facial sous forme d'un tronc (os), qui est très court. Ce tronc s'engage dans un orifice de l'alisphénoïde et se divise déjà en deux branches durant son passage à travers l'os ou immé- diatement après. De la partie supérieure du ganglion sort éga- lement une autre branche (opr), presque aussi forte que la pre- mière ; elle se trouve d'abord accolée au bord externe de celle-ci et lui est inférieure dans le reste de son parcours. Il semble que cette branche n'ait pas toujours été prise en considération ou qu'elle ait été objet d'intei-prétations différentes. Afin de faciliter l'exposé de la comparaison avec les indications des auteurs il ne sera d'abord question que de la première branche, qui seule semble concorder avec ce que Stannius et d'autres appellent branche ophtalmique. Branche ophtalmique superficielle (fig. 3 et 4, os). Cette bran- che est divisée en deux rameaux dès sa sortie de la boîte crâ- nienne. Le rameau supérieur (rs), le moins fort, se ramifie peu et doit correspondre à la branche ophtalmique supérieure de Stannius. Le rameau inférieur (ri), branche ophtalmique infé- rieure de Stannius, a un domaine plus étendu. Très près de sa sortie du tronc, le rameau inférieur émet une ramification, qui semble quelquefois naître directement du tronc et envoie des 58 MARC JUGE. filets nerveux soit dans les enveloppes de l'œil, soit dans les téguments qui l'entourent, soit encore aux orifices nasaux. Vu * son importance, je la désignerai comme rameau oculo-nasal. Le rameau supérieur (rs) se dirige en avant, à peu de dis- tance de l'alisphénoïde (Al) et de l'orbitosphénoïde (Ors), qui limitent latéralement le prolongement antérieur de la cavité crânienne. Il s'avance entre l'origine des muscles extenseurs du barbillon et le dilatateur operculaire (fig. 6), et, arrivé devant le bord extérieur de ce dernier, il continue à aller en avant, en s'élevant dans l'épaisseur du frontal principal. Il passe alors près de la paroi médiale de la fosse nasale à laquelle il envoie plu- sieurs filets. Enfin, il parvient, comme l'indique Stannius, sur le prémaxillaire (Pmx) ; ses ramifications terminales se répan- dent dans la peau. Pendant ce trajet, le rameau supérieur a émis plusieurs ra- mifications. Ce sont, d'abord, avant son passage à travers le frontal, quelques filets peu importants, se perdant dans la graisse qui enveloppe le nerf optique ou dans la peau qui entoure l'œil. Le plus fort de ces filets est émis près de la sortie du crâne et contourne le bord postérieur du dilatateur operculaire, pour se rendre dans la peau, sur le frontal. Pendant qu'il traverse le frontal, le rameau supérieur envoie plusieurs ramifications aux canaux muqueux de la partie antérieure de cet os et à la peau qui le recouvre (fig. 5, rros). Le rameau inférieur (ri) (branche ophtalmique inférieure de Stannius ), se rend dans la même région que le précédent. D'abord placé juste au-dessous de celui-ci, il s'en écarte un peu pendant le parcours entre le dilatateur operculaire et les extenseurs du barbillon, puis s'en rapproche et le croise par dessous durant le passage à travers le frontal. Il parvient ainsi dans la région médiane du prémaxillaire et se divise à la surface externe de cet os. Les ramifications terminales, dans cette partie^ sont moins nombreuses que celles du rameau supérieur et occu- pent surtout le bord supérieur de la lèvre. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 59 Non loin de la sortie du crâne, un rameau grêle (PL 2, fig. 3, 4; n° 1) est émis ventralement par le rameau inférieur. Ce rameau va longer le muscle oculaire droit externe, à la surface duquel il est étroitement appliqué. Arrivé à l'extrémité anté- rieure du muscle, il se bifurque : une partie va dans la peau au voisinage latéral de l'œil, l'autre dans l'enveloppe de l'œil. A peu près au premier tiers de sa longueur, le rameau inférieur envoie encore de son bord latéral un filet mince destiné aussi à l'enve- loppe du bulbe oculaire. Enfin se détache un rameau assez fort qui passe sous le frontal et se bifurque. Ses deux filets parvien- nent à la surface externe de l'os; l'un se rend au bord de l'orifice nasal postérieur, l'autre se prolonge en avant et se ramifie aux environs de l'orifice nasal antérieur. Ce rameau est indiqué dans les fig. 3 et 4, comme nerf de la narine (PI. 2, fig. 3, 4, un). Il reste à parler du fort rameau oculo-nasal (on) qui se détache du rameau inférieur de la branche ophtalmique superficielle, au moment où celle-ci sort du crâne. 11 est d'abord situé un peu au-dessus du rameau ophtalmique inférieur et ne tarde pas à se diviser. Il serait inutile de décrire le trajet de ses diverses rami- fications, car elles présentent des variations d'un individu à l'autre ou même entre les deux côtés de la tête chez un même ♦ individu, aussi bien sous le rapport du nombre que de la position. Ce qui est constant, c'est le fait que la plus forte des rami- fications, la plus rapprochée de la ligne médiane, après avoir passé par-dessus le nerf fourni à la narine par le rameau infé- rieur, longe le bord médial de l'orifice nasal postérieur auquel il envoie de fins filets et se perd dans la peau près de la paroi médiale de la fosse nasale. Cette ramification, donne elle- même un filet très faible allant vers le globe de l'œil (fig. 3, 4, n° 2); de plus, elle peut communiquer avec le nerf de la narine (nn) par un filet anastomotique ou bien être fusionnée sur un certain parcours avec un filet provenant du rameau inférieur (ri), comme le montre la figure 4. 60 MARC JUOE. Les autres ramifications du rameau oculo-nasal sont tou- jours au moins au nombre de trois. Elles passent au-dessus du nerf optique et se rendent vers le globe oculaire ; là, elles s'anas- tomosent et se répartissent dans la peau autour de l'œil. L'une d'elles (rc) a une destination différente ; elle perce la sclérotique près du muscle droit supérieur et se divise en deux filets qui semblent aller tous deux dans l'iris. Cette dernière ramification doit avoir la même fonction que le rameau auquel on a donné le nom de rameau ciUaire. Chez d'autres Poissons, ce rameau est parfois indépendant et provient de la racine du trijumeau^ ou bien sort du ganglion de Casser, ou encore de la branche ophtalmique. 11 est à peine douteux que c'est de quelques ramifications du rameau inférieur (ri) et de son rameau oculo-nasal qu'il s'agit lorsque Stannius dit (p. 37) : « bei Sïlurus endet der dtlnne unbetrâchtliche, in zwei Aeste gespaltene R. ophtalmicus, nacJi Ahgahe der ihm angescMossen geivesenen Ziveige fur den Musc. obliquus superior und reclus externus und anderer Zweige fiir die Stirnhaut, in den Umgebungen der Nasengrube und am aufsteigenden Aste des Zwischenkiefers ». Je n'ai jamais pu voir un des filets de ce rameau pénétrer dans les muscles ocu- laires nommés. Il en est qui viennent s'accoler à leur face externe • d'une manière très étroite, mais ils ne s'introduisent pas entre leurs fibres : ils se replient généralement en arrière pour se rendre dans les téguments qui environnent l'œil (iig. 5, rrp) ou bien ils percent la sclérotique. D'ailleurs, j'ai trouvé des filets nerveux d'une tout autre origine se rendant aux muscles ocu- laires. 11 est donc permis de supposer que c'est par erreur que Stannius voit dans les rameaux en question des éléments des nerfs moteurs oculaires qui auraient passé dans la voie de l'ophtalmique'. Cette supposition étant admise^ il devient très ' p. 35 : « Es ist hervorzuheben, dass bei iiiaiicheu Fischen Elemeiite der Augeiimuskeliiej'ven in der Bahn des R. ophllialmicus verlaufen, wio bei Sihtriis. » RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 61 certain que ce sont seulement les deux rameaux de la branche ophtalmique superficielle que l'auteur a considérés comme un nerf ophtalmique à deux branches. Branche ophtalmique profonde (fig. 3, 4, 6, opr). En sortant du ganglion de Gasser, cette branche importante est appli- quée contre la face latérale du petit tronc qui représente la branche ophtalmique superficielle avant sa division en deux rameaux. Il semble, au premier abord, que les deux branches ophtalmiques soient indépendantes l'une de l'autre ; on peut, en effet, suivre d'avant en arrière, sur la face dorsale du plexus ganglionnaire, une strie suivant laquelle il est facile de les sé- parer sur une certaine distance. A partir de la moitié de la longueur du plexus, il est impossible de les isoler complète- ment l'une de l'autre et du renflement ganglionnaire ; mais en arrière de ce point, on voit encore les deux branches réunies former une petite éminence allongée sur le tronc du trijumeau- facial. Cette éminence ressemble donc à un tronc commun qui ne serait pas distinct du plexus ganglionnaire. Seul^ Friant (49) parle d'une branche nerveuse analogue à celle désignée ici comme branche ophtalmique profonde. Il l'a trouvée plus ou moins développée chez les espèces qu'il a étu- diées, mais elle serait complètement indépendante ; elle aurait son origine propre dans la moelle allongée et ne serait que juxta- posée au trijumeau. Il la désigne comme nerf facial. Sur ce point, Friant diffère de tous ses prédécesseurs qui, eux, regardaient comme facial la branche qui suit dans son trajet le deuxième arc viscéral (Cuvier: branche operculaire du trijumeau; Friant: branche mandibulo-hyoïdienne du trijumeau). Voici les raisons qu'il donne : « La branche mandibulo-hyoïdienne du trijumeau a été regardée comme l'analogue du facial par les anatomistes qui n'ont considéré que son trajet à travers l'os temporal et la distribution de ses filets dans les muscles de l'appareil respira- toire.— Ce n'est pas par la simple analogie qu'il fallait la déter- 62 MARC JUGE. miner, c'est par les usages. S'il y a des analogies entre les organes, cela n'est qu'autant qu'il y en a entre leurs fonctions. Le nerf facial des Vertébrés supérieurs a été appelé nerf res- piratoire de la tête par Charles Bell, parce qu'il préside à la dilatation des ailes du nez et, par conséquent, au passage de l'air à travers les fosses nasales; mais, chez les Poissons, les fonc- tions respiratoires s'accomplissent dans des conditions diffé- rentes . Les narines sont complètement étrangères à la respira- tion ; cette fonction s'opère par un acte de déglutition de l'eau intimement lié aux mouvements d'ampliation et de resserrement de la cavité buccale. Ce sont les muscles des appareils ptérygo- maxillaire et operculaire qui sont ici les agents de la respiration, et ils sont tous animés par le trijumeau. — Le nerf facial prési- dant à l'expression de la physionomie, et cette expression et ce nerf offrant dans l'échelle animale un développement propor- tionnel, nous devions, chez les Poissons, rencontrer un facial peu développé. Comme chez les autres Vertébrés, nous trouvons encore placés sous l'influence du facial les muscles qui tiennent sous leur domination l'orifice des narines, seulement ici les cons- tricteurs et les dilatateurs de l'ouverture nasale n'ont plus pour fonction de faire passer le courant d'air affecté aux voies respi- ratoires, mais seulement de faire parvenir les émanations au nerf olfactif - (p. 85-86). Dans les traits essentiels, la description que Priant donne de son facial, en particulier chez Esox et chez Lota, concorde avec ce qui se voit chez le Silure. Les fibres de cette branche se trouvent bien au-dessus de ce qu'il appelle « racine antérieure du trijumeau » et elle se bifurque, comme chez la Lotte, un peu après la sortie du crâne. Le rameau supérieur (fig. 4, n"4) est aussi le moins fort. Il se trouve au-dessus du muscle droit supérieur (dans la figure, il est un peu déplacé vers la gauche) et se partage en deux parties inégales : la plus grêle, l'interne, s'unit à un filet provenant du RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 63 rameau inférieur de la branche ophtalmique superficielle, et le filet ainsi constitué se replie en arrière et vient se terminer dans le tégument, près de l'orifice nasal postérieur; l'autre par- tie, plus forte, envoie quelques filets à l'enveloppe de l'œil, puis s'infléchit aussi un peu en arrière et se ramifie dans la peau à la face latérale de la tête. Le rameau inférieur semble être la continuation de la bran- che qui est sortie du crâne au-dessus du tronc maxillaire commun et par le même orifice. Il chemine appliqué étroitement à la branche maxillaire supérieure et envoie dorsalement un filet dans l'enveloppe de l'œil, à la partie inférieure de celui-ci (fig. 3, n» 4). Du bord dorsal du nerf maxillaire supérieur se détache un cordon assez fort qui se fusionne avec le rameau inférieur de l'ophtalmique profond. A part cette communication, le maxil- laire supérieur et la branche de l'ophtalmique profond, quoique unis par du tissu conjonctif, restent distincts l'un de l'autre. Les deux branches superposées passent contre la face externe de l'extenseur inférieur du barbillon (fig. 6) et, descendant un peu, se trouvent à la limite inférieure de ce muscle et à la limite supérieure du muscle rétracteur. C'est alors que les deux bran- ches se séparent, le maxillaire supérieur descend en s'appli- quant contre la face interne du muscle rétracteur, tandis que la branche de l'ophtalmique passe au-dessus des muscles exten- seurs du barbillon, en croisant les muscles oculaires obliques au-dessous de leur origine. Cette dernière branche se divise déjà en cinq ou six ramifica- tions qui restent unies jusqu'au niveau de l'orifice nasal posté- rieur; à partir de là, elles s'étalent en éventail, les unes vont au pourtour de la fosse nasale, d'autres vers l'orifice nasal an- térieur et sur l'os prémaxillaire. L'une d'elles se dirige vers la base du barbillon auquel elle envoie un filet peaucier très court, s'infléchit latéralement en passant devant l'os maxillaire 64 MARC JUGE. et va jusqu'à l'angle de la bouche. Enfin, une autre ramification assez forte s'enfonce dans l'os prémaxillaire et s'infléchit mé- dialement. Elle se trouve alors à la base des dents qui garnis- sent la face inférieure de cet os et se résout en plusieurs filets, dont Fun s'anastomose avec l'un des rameaux terminaux du nerf palatin. Par sa distribution et son anastomose avec le nerf palatin^ cette ramification laisse supposer qu'elle est une déri- vation du nerf maxillaire supérieur. En effet, si l'on suit vers la périphérie les éléments du cordon qui a passé du nerf maxil- laire supérieur dans la branche ophtalmique profonde, on voit qu'ils restent à la face inférieure de cette dernière et qu'ils pas- sent dans la ramification destinée à la face alvéolaire du pré- maxillaire. Malgré l'apparence, cette ramification doit donc être attribuée à la branche maxillaire supérieure. La branche qui vient d'être décrite comme ophtalmique pro- fond semble donc correspondre au facial de Friant. Mais la dénomination de facial est à rejeter puisque cette branche, forme, avec la branche ophtalmique superficielle, un tronc commun, non séparé du plexus et alimenté par des éléments des portions sous-jacentes du plexus ganglionnaire (v. p. 55). En outre, dans cette comparaison des Poissons avec les Vertébrés supérieurs, Friant met en parallèle les faibles muscles peau- ciers de la narine des uns avec toute la musculature qui préside à l'expression de la physionomie chez les autres, sans tenir compte de la provenance de cette dernière ' . On peut cepen- dant dire que l'auteur a eu partiellement raison si, avec GoRO- NOWITSCH, on admet que l'ophtalmique profond contient des éléments du facial segmentai ; ce seraient alors ces éléments qui actionneraient les muscles peauciers de la narine. Mais, ceci ne justifie nullement l'idée de regarder cette branche comme repré- ^ RuGK (102, p. 204) : « So lange eine raimische Muskulatur besteht, gelit auch der Facialis zu ihr. Derselbe war ihr niemals freind; wohi batte sie als moto- risches Facialis-Ei)dgebiet urspriiiigHcb mit dem Gcskhte nichts zu thuii ». RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 65 sentant exclusivement le facial, puisque d'autres branches du complexe reçoivent aussi des éléments du facial segmentai. On pourrait être tenté de comparer la branche en question au nerf rostral du trijumeau postérieur de la Lotte (Gorono- witsch). Celui-ci est intimement réuni sur un certain trajet au nerf maxillaire supérieur (^homologue du nerf rostral du tri- jumeau antérieur de Acipenser); il s'en détache distalement pour se rendre aux os antérieurs de la série sous-orbitaire et aux canaux muqueux de cette région. Une telle comparaison doit être immédiatement abandonnée, parce que cette branche au- rait, chez le Silure, un développement hors de proportion avec l'état des os sous-orbitaires. En outre, son domaine d'innerva- tion est beaucoup plus étendu que ne l'indiquent les observations de Goronowitsch; elle semble partager celui de la branche décrite comme branche ophtalmique superficielle. Il parait donc, aussi bien d'après l'origine que d'après la dis- tribution, qu'il soit juste de regarder cette branche comme un ophtalmique profond . En résumé, l'ophtalmique du Silure se compose de deux branches importantes dont la superficielle est divisée dès la sortie du crâne en deux forts rameaux. Il est à remarquer que ces trois parties principales sont toujours parfaite- ment distinctes les unes des autres et n'ont de communications entre elles que par leurs ramifications. Mais, l'éloignement des deux branches et la grande extension de leurs rameaux termi- naux apparaissent comme une conséquence toute naturelle si l'on remarque que l'étendue considérable de la tête du Silure dans le sens latéral correspond surtout à un fort développement des pièces squelettiques de la région médiane. 2. Branches maxillaires (PI. 2, fig. 3, 4, en bleu). Les branches maxillaires, chez le Silure, sortent de la partie antérieure et inférieure du plexus du trijumeau-facial par un Rev. Suisse de Zool., T, 6. 1898. 5 66 MARC JUGE. tronc commun court, mais très volumineux. Celui-ci quitte le crâne neural par un orifice situé dans la partie antérieure du pétreux, près de la limite de cet os et de l'alisphénoïde. L'ori- fice est ordinairement simple du côté interne, tandis que du côté externe, il est toujours divisé en deux parties par une petite lamelle horizontale, conjonctive, quelquefois ossifiée, laquelle partage le tronc maxillaire en deux portions superposées. La division du troue maxillaire se continue en arrière et en avant de l'orifice de sortie; elle est, du reste, rendue visible, surtout sur la face médiale du tronc, par une strie longitudi- nale souvent très accentuée. En avant, la séparation des deux parties n'aboutit jamais, comme on pourrait d^abord le penser, à la bifurcation du tronc en branches maxillaire supérieure et maxillaire inférieure, mais se prolonge sur les deux branches maxillaires. Tant que les deux branches maxillaires restent rapprochées, elles ne sont exactement ni superposées, ni juxta- posées, mais la branche inférieure est située un peu plus en dehors (latéralement) que l'autre. Ainsi, le plan de sépara- tion des deux portions^ d'horizontal qu'il était dans le tronc commun, devient oblique de haut en bas et de dedans en dehors, et le plan de bifurcation lui reste perpendiculaire (v. le schéma, p. 68). En arrière de la lamelle osseuse, on ne peut séparer les deux parties que sur une faible distance, car on arrive bientôt dans la région du plexus où les nombreux échanges de fibres rendent impossible la délimitation exacte des portions. On peut donc dire que cette sorte de boutonnière s'étend sur le tronc maxillaire commun, sur la partie antérieure du ganglion de Gasser et sur les deux branches maxillaires. Sur ces der- nières, elle s'avance assez loin et, il est vrai, davantage sur la branche inférieure que sur la supérieure. Les deux couches sont intimement accolées, sauf au passage de la lamelle osseuse^ et sont unies par du tissu conjonctif. Bien que la séparation exacte RECHERCHES SUR LE SILURU8 GLANIS. 67 ne puisse pas être effectuée aussi loin en arrière, il est facile de voir que la deuxième portion du plexus (v. p. 55) forme princi- palement la partie du tronc maxillaire située au-dessous de la lamelle osseuse et que la troisième portion va surtout dans la partie supérieure du tronc. D'après les connexions de ces portions du plexus avec les autres portions, on peut, en admettant que le trijumeau-facial est formé de trois nerfs segmentaux, évaluer approximative- ment la part prise par chacun d'eux à la formation des deux parties du tronc maxillaire. La deuxième portion, qui sort de la moelle allongée inférieurement et antérieurement, doit con- tenir surtout des fibres du trijumeau antérieur (I); quand à la troisième portion, la plus forte, elle doit contenir la majorité des éléments du trijumeau postérieur (II). Cette troisième por- tion est en relation très étroite avec celle qui va principale- ment dans le tronc liyoïdeo-mandibulaire, et il se fait entre elles un échange réciproque de fibres. Elle doit donc contenir, à côté des éléments du trijumeau postérieur, des éléments du facial; mais ces deux sortes d'éléments ne peuvent être distinguées. Tout ce qu'on peut dire, c'est que la partie faciale de la portion se trouve du côté latéral et ne peut aller que dans la branche maxillaire inférieure. Il résulte de tout cela que le maxillaire supérieur est formé d'une couche inférieure provenant du trijumeau antérieur et d'une couche supérieure fournie par le trijumeau postérieur; le maxillaire inférieur est constitué inférieurement par le tri- jumeau antérieur et supérieurement par le facial. Les figures schématiques ci-dessous peuvent donner une idée de la disposition des éléments dans le tronc maxillaire et de leur répartition dans les deux branches, mais elles ne tiennent pas compte des relations existant d'une part entre les deux portions du plexus qui alimentent le tronc maxillaire et, d'autre part, entre ces deux portions et les autres. Par exemple, toutes les 68 MARC JUGE. fibres du trijumeau postérieur ne vont pas dans le maxillaire supérieur, une bonne partie de celles-ci se rendent dans la portion du plexus d'où dérive l'ophtalmique.  a--m^--^ a' Sections transversales schématiques, A, du tronc maxillaire commun de gauche, B, des branches maxillaire supérieure (1) et inférieure (2) à leur sortie de ce dernier, ab, plan de séparation en denx portions superposées. cd, plan suivant lequel le tronc commun se divise en deux branches. Partie ponctuée = éléments du trijumeau segmentai antérieur (trij. I) . Partie blanche ■= éléments du trijumeau segmentai postérieur (trij. II). Partie noire = éléments du facial segmentai. Il semble que l'on puisse expliquer ainsi la présence de ces portions qui sont parfois si nettement délimitées, et particuliè- rement cette division très constante du tronc maxillaire et des deux branches qui en sortent, en deux portions superposées. Ces observations acquièrent une plus grande valeur si on les compare aux résultats beaucoup plus précis que Goronowitsch a obte- nus par des coupes en séries (v. p. 53 du présent travail). D'après cet auteur, le maxillaire supérieur de la Lotte est constitué éga- lement par des éléments du trijumeau antérieur et du trijumeau postérieur, le maxillaire inférieur par des éléments du triju- meau antérieur et du facial. Je dois cependant ajouter qu'il paraîtrait étonnant que, chez le Silure, une partie des fibres du trijumeau postérieur ne soient pas réunies à celles du facial pour former le nerf maxillaire inférieur. Avant de se diviser en deux branches, le tronc maxillaire commun donne naissance à plusieurs rameaux destinés à la RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 69 muqueuse buccale, à la musculature de la mâchoire, de l'arc palatin et du barbillon. Ce sont les suivants : 1° Rameau de la muqueuse buccale. Ce rameau sort, en réa- lité, de la face inférieure du ganglion de Gasser, mais il peut être compté au nombre des rameaux du tronc maxillaire, car il provient de la portion ganglionnaire qui fournit la partie infé- rieure de ce tronc. Recouvert par ce dernier, il se dirige éga- lement en avant et sort du crâne avec lui ou un peu au-dessous. Tantôt il va encore dans la même direction en i)assant entre l'os pétreux et le muscle adducteur hyomandibulaire, se replie en arrière à la face inférieure du muscle pour arriver un peu en avant du tronc hyoïdeo-mandibulaire, tantôt il arrive directe- ment à la même place en suivant le bord postérieur du même muscle. Il se ramifie dans la nmqueuse de la région postérieure et latérale de la cavité buccale. 2° Hameau du muscle élévateur de l'arc palatin et du muscle dilatateur operculaire. Il est émis par le tronc maxillaire du- rant son passage dans le canal osseux, et en sort avec lui, accolé à son bord latéral. Son origine se trouve dans la portion inférieure du tronc; il est donc probable qu'il dépend du triju- meau antérieur. Il va en avant en passant près du bord supé- r-eur de la portion profonde du muscle adducteur mandibulaire et, s'élevant un peu, il atteint la face inférieure du muscle élé- vateur de l'arc palatin. Il se ramifie dans ce muscle après avoir donné une ou deux ramifications qui s'avancent médialement et pénètrent dans le muscle dilatateur operculaire, non loin de son origine. 3° Rameau de Vadducteur mandibulaire et du rétracteur du barbillon. Ce rameau est beaucoup plus fort que les deux pré- cédents. Il parait sortir de la face latérale de la branche maxil- laire inférieure, près de sa naissance, mais, en réalité, il arrive jusqu'à ce point en étant appliqué contre le tronc maxillaire, puis contre le maxillaire inférieur. Il sort du bord inférieur et 70 MARC JUGE. latéral du tronc au moment où celui-ci quitte le canal de l'os pétreux. Son origine est donc analogue à celle du rameau pré- cédent. Le rameau se dirige latéralement, pénètre dans la por- tion profonde de l'adducteur mandibulaire, traverse oblique- ment la masse de ce muscle en lui abandonnant quelques filets, et en sort à peu près au centre de la face externe. Il se trouve alors devant le bord antérieur de l'élévateur palatin et se replie en arrière et en haut pour entrer dans la portion superficielle de l'adducteur mandibulaire. Ce rameau se divise beaucoup et envoie ses filets terminaux dans la masse musculaire de la mâchoire (fi g. 3, 4, 5, 6, ram). Enfin, le rameau adducteur mandibulaire émet un nerf assez fort (fig. 3, 4, Q, rrb), destiné au muscle rétracteur du bar- billon. Sur un même exemplaire, nous avons observé que, du côté droit de la tête, ce nerf se séparait du rameau de l'ad- ducteur mandibulaire très près de son origine, tandis que, du côté gauche, il s'en séparait plus distalement, c'est-à-dire seu- lement à l'endroit où le rameau va pénétrer dans la portion profonde de l'adducteur mandibulaire. Dans les deux cas, le nerf chemine vers l'avant à la face externe du métaptérygoïde et entre dans la partie postérieure et supérieure du muscle ré- tracteur. Stannius (16, p. 41, 5°) dit que le muscle rétracteur du bar- billon est innervé par un rameau venant directement du tronc maxillaire. Il est probable que l'origine de ce nerf, que j'ai tou- jours constatée sur le rameau adducteur mandibulaire, mais à des places variables, peut être reculée à tel point qu'elle se trouve sur le tronc commun lui-même, un peu en arrière du rameau adducteur mandibulaire. Quant au rameau venant également du tronc commun et allant au muscle « qui tire le barbillon vers l'intérieur », nous ne l'avons trouvé sur aucun exemplaire malgré d'attentives recherches. Par contre^ il y avait toujours, pour les deux muscles superposés qui accomplis- RECHERCHES SUR LE 8ILURUS GLANIS. 71 sent cette fonction, un rameau du tronc hyoïdeo-mandibulaire dont il sera question plus tard (v. p. 82). 4° Bameau spJié no-palatin (PL 2, fig. 4, sp). Il correspond au nerf ptérygo-palatin de Cuvip:r et au nerf palatin de Stan- Nius; son trajet et sa distribution justifient parfaitement sa désignation comme sphéno-palatin (Priant, 49). Stannius (16, p. 55) a vu le nerf palatin de la plupart des Poissons osseux sortir du plexus ganglionnaire et montrer une certaine indépendance vis-à-vis du trijumeau et du facial; chez Sihmis glanis, il se détache du tronc maxillaire commun et n'a aucune communication avec le facial ; enfin chez Chimaera et Baja, il sort du facial. Friant (49, p. 75-80) a trouvé, sur neuf espèces de Poissons qu'il a examinées, huit espèces où le sphéno-palatin sortait de la partie postérieure, inférieure et interne du ganglion du tri- jumeau, et une seule {Perça fluviatilis) où il naissait aussi bien du tronc mandibulo-hyoïdien (facial de Stannius) que du gan- glion du trijumeau. Gegenbaur (35, p. 281) a trouvé chez les Sélaciens un nerf palatin venant du facial, et représentant le rameau pharyngien d'un nerf homologue d'un nerf spinal. Chez les Poissons osseux (31, p. 701), le nerf palatin dépend du trijumeau, mais il a des rapports avec la branche représentant le facial. Cette dernière indication ne se retrouve pas dans l'ouvrage paru tout récemment sous le titre de : Vergleichende Aiiatomie der WirbeWiiere ; il y est dit simplement (103, p. 810) que le nerf palatin est un ra- meau du nerf facial et qu'il peut posséder une racine indépen- dante ayant son propre ganglion. CORONOWITSCH (100, p. 27), a montré que chez la Lotte, le rameau palatin qui sort apparemment de la face ventrale du plexus a son origine dans le facial. Ce fait est d'une grande importance pour la théorie de la segmentation de la tête des Vertébrés, car le palatin des Poissons osseux doit représenter le rameau pharyngien du facial segmentai. 72 MARC JUGE. RuGE (102, p. 206), pense aussi que le rameau palatin doit toujours naître du facial, même lorsqu'il est i3lus ou moins étroi- tement accolé au tronc du trijumeau. Cet auteur ne nous dit pas si c'est par des recherches spéciales qu'il est arrivé à cette conviction. Chez le Silure, le rameau se détache du tronc maxillaire à son bord médial et inférieur, ordinairement au moment où le tronc vient de traverser la paroi crânienne. En essayant d'isoler ses éléments en arrière, je ne suis jamais parvenu à les voir s'éloigner de ceux qui représentent très probablement le triju- meau antérieur. Mais ce procédé est trop primitif pour m'auto- riser à penser qu'il ne puisse pas exister d'autre origine. Une particularité que je n'ai pu constater exactement qu'une seule fois est que le nerf sphéno-palatin émet, à une petite dis- tance de sa naissance, un iilet grêle qui s'unit sur un long par- cours à un filet du rameau adducteur palatin, qui dépend lui- même du tronc hyoïdeo-mandibulaire. Ce fait semblerait indi- quer que le nerf palatin dépend du nerf facial, mais malheureu- sement, il ne s'agit pas là d'une vraie anastomose; le filet du sphéno-palatin se sépare distalement et traverse l'os palatin pour se perdre dans la muqueuse. Dans le reste de son trajet, le nerf (fig. 6) suit le bord latéral du parasphénoïde en passant entre l'origine de l'extenseur infé- rieur du barbillon et celle de l'adducteur palatin, puis il s'en- fonce dans le vomer et dans le prémaxillaire en s'approchant de leur face inférieure. Pendant son passage sur le premier de ces os, il émet un filet latéral et un filet médial qui vont dans la muqueuse alvéolaire de cette région ; puis, sur le préniaxillaire, il forme deux filets terminaux, l'un latéral, l'autre médial. Ce dernier s'unit à un filet provenant du rameau du maxillaire supérieur momentanément accolé à la branche ophtalmique pro- fonde (v. p. 61). Le rameau ainsi constitué se rend, de même que le rameau médial, dans la muqueuse alvéolaire du pré- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 73 maxillaire ; une seule de ses ramifications s'élève un peu et suit le bord de la lèvre où elle se perd dans la peau. Nerf maxillaire supérieur (PI. 2, fig. 3 et 4, mxs). Le tronc maxillaire commun, après avoir émis les ramifica- tions qui viennent d'être mentionnées, se divise en deux bran- ches d'inégal volume. La branche supérieure est la moins forte; elle se dirige presque horizontalement en avant et un peu obli- quement vers l'extérieur. La branche profonde de l'ophtalmique (opr) vient s'appliquer contre son bord supérieur et passe avec elle sous- le nerf optique, puis au-dessous de l'origine des deux muscles oculaires obliques (fig. 6). Les deux branches s'éloi- gnent l'une de l'antre après s'être engagées entre les muscles extenseur et rétracteur du barbillon. Le nerf maxillaire supé- rieur descend un peu et longe la face inférieure du muscle rétrac- teur ; il pénètre ensuite dans la base du barbillon et le suit jusqu'à Textrémité. Le barbillon est soutenu, dans toute sa longueur, par un axe cartilagineux, aplati dans le sens dorso- ventral. Le nerf est situé entre la peau et l'axe cartilagineux, le long de l'arête antérieure de ce dernier, et envoie de nombreux filets à toute la surface de l'appendice tactile. A quelque distance de son passage sous le nerf optique, la branche maxillaire supérieure émet un cordon assez fort, qui s'unit bientôt à la branche profonde de l'ophtalmique. Comme il a été dit précédemment (p. 64), il n'y a pas là une anastomose proprement dite, quoique distalement toute trace extérieure de séparation ait disparu. En effet, si on isole les éléments venant du maxillaire supé- rieur, de ceux de l'ophtalmique profond, on arrive à une strie latérale de plus en plus nette qui aboutit à la séparation des deux parties. La partie maxillaire se rend à la face inférieure 74 MARC JUGE. du prémaxillaire (Pmx), dans la muqueuse alvéolaire qui recou- vre cet os; on peut donc l'appeler rameau prémaxillaire (pmx, fig. 3 et 4). L'un de ses filets s'anastomose toujours avec Tun des rameaux terminaux du nerf sphéno-palatin . Le nei'f maxillaire supérieur du Silure a donc ceci de remar- quable, que la plus forte partie de ses éléments constitue le nerf sensible du barbillon, et qu'un contingent beaucoup moins fort se rend à la face inférieure du prémaxillaire, oîi sa fonction est également purement sensorielle. D'après cela, le nerf ne recevrait des racines du trijumeau antérieur et du trijumeau postérieur que des fibres sensibles, et ne serait pas un homologue parfait du maxillaire supérieur de la Lotte, lequel contient des éléments destinés au muscle adduc- teur mandibulaire. De plus, la portion venant du trijumeau pos- térieur ne se détache pas, comme chez ce dernier Poisson, pour aller innerver les canaux muqueux des os sous-orbitaires, mais pénètre dans le barbillon avec la majeure partie de celle qui provient du trijumeau antérieur. Nerf maxillaire inférieur (PI. 2, fig. 3 et 4, mxi). En sortant du tronc maxillaire commun, la branche maxillaire inférieure est formée dés deux parties superposées dont il a déjà été question plus haut (p. 66). Ces deux parties peuvent être facilement isolées l'une de l'autre sur une assez grande lon- gueur, mais elles finissent par se fusionner si intimement qu'il est difficile d'indiquer exactement quelle part chacune d'elles prend à la formation des diverses ramifications du maxillaire inférieur. Le nerf suit d'abord la branche maxillaire supérieure contre son bord latéral inférieur, puis s'en éloigne bientôt en se diri- geant plus latéralement et en bas. Il passe ainsi obliquement RECHERCHES SUR LE 8ILURITS GLANIS. 75 sur l'arc ptérygo-palatin et sous la portion profonde du muscle adducteur mandibulaire. Durant cette partie de son trajet, il est inférieur et parallèle au nerf optique. Des rameaux destinés à la musculature de la mâchoire, de l'arc palatin, du barbillon et de l'opercule sont livrés par le tronc maxillaire commun et ont été décrits précédemment. D'autres rameaux moins importants dépendent directement du nerf maxil- laire inférieur. Une première ramification sort dorsalement du nerf qu'elle accompagne jusqu'au-dessous du globe oculaire (fig. 3). Là, elle se bifurque ; une partie va en avant et se perd dans la peau située au-devant de l'œil, l'autre se replie en arrière et va assez loin à la périphérie du muscle adducteur mandibulaire (fig. 5, rrp). Avant de passer au-dessous du globe oculaire, le maxillaire inférieur émet encore dorsalement un rameau mince, qui traverse la membrane reliant l'anneau sous- orbitaire au plafond de la cavité buccale et entre dans le revê- tement cutané du barbillon, où il s'étend le long de l'arête pos- térieure, sur une certaine longueur; c'est le nerf postérieur du barbillon (fig. 3 et 4, upb). Ensuite, la branche maxillaire inférieure s'infléchit vers l'exté- rieur et en bas, en passant devant le bord antérieur et supérieur de la portion profonde du muscle adducteur mandibulaire. En ce point, elle est déjà divisée en deux parties qui restent super- posées et accolées jusqu'à ce qu'elles arrivent sur la masse tendineuse de la portion superficielle du muscle adducteur man- dibulaire. Là, un peu en arrière de l'angle de la bouche, ces deux parties se séparent. La supérieure contourne extérieure- ment la masse tendineuse et se place contre la face externe de l'articulaire oi^i elle est recouverte par le fascia du muscle adduc- teur mandibulaire ; l'autre partie s'infléchit vers l'intérieur et en avant, en passant entre les deux portions que forme la masse tendineuse de l'adducteur mandibulaire et arrive à la face jn- terne de l'articulaire. La première constitue la hranche man- 76 MARC JUGE. dihuïaire externe (fig. 3, 4, 5 et 9, me), la deuxième la branche mandibulaire interne (mi). La branche mandibulaire externe, pendant son passage sur l'articulaire, envoie plusieurs filets dans la peau de cette région. Ensuite, elle se prolonge à la face externe du dental, au-dessus de la branche mandibulaire du tronc liyoïdeo-mandibulaire. Ces deux branches cheminent ainsi, très rapprochées, sans se fu- sionner, mais réunies simplement par plusieurs filets anastomo- tiques, puis, arrivées dans la partie moyenne de la mandibule, elles s'éloignent l'une de l'autre. La branche du maxillaire infé- rieur s'élève un peu et se bifurque. L'un des filets vient suivre le bord de la lèvre, je l'appellerai rameau labial (ri) ; l'autre se trouve plus en arrière et se ramifie dans la muqueuse traversée par les nombreuses petites dents, c'est le rameau alvéolaire antérieur (fig. 4 et 9, ra,). Ces deux rameaux terminaux vont jusqu'à la symphyse de la mâchoire inférieure. Le premier contracte plusieurs unions avec des filets de la branche mandi- bulaire du tronc hyoïdeo-mandibulaire. La branche mandibulaire interne est plus importante par son volume et le nombre de ses ramifications. Elle passe entre l'ar- ticulaire et la partie de la portion profonde du muscle adduc- teur mandibulaire qui s'insère à la face interne du dental et sur le cartilage de Meckel. Elle émet alors un rameau alvéolaire (fig. 3, 4, 9, ra,) qui longe le bord supérieur et interne du car- tilage de Meckel en se plaçant sur le prolongement du muscle adducteur mandibulaire, puis s'élève à la face interne de l'os dental. Ce rameau se termine par deux filets destinés à la mu- queuse du dental et à la lamelle qui s'étend un peu en arrière ; il a donc la même fonction que le rameau alvéolaire de la branche externe, mais il est situé postérieurement par rapport à celui-ci. La branche continuant à aller obliquement en avant et en bas, entre dans la rainure du dental qui loge le cartilage de Meckel, circule autour de ce dernier et se bifurque avant RECHERCHES SUR LE SILURUS Gf-ANIS. 77 de réapparaître au bord inférieur de la rainure. Les deux rameaux ainsi formés descendent sur la face interne du dental, l'un dirigé en avant, l'autre en arrière, et viennent émerger à la face inférieure de la mandibule, à la limite du muscle génio- hyoïdien (fi g. 9). Le rameau antérieur s'avance à la face inférieure de ce muscle et ne tarde pas à se trifurquer. La plus forte ramification (a) entre dans le barbillon antérieur (Ba) dont elle suit l'axe cartilagineux jusqu'à l'extrémité. Une autre (b), va médiale- ment jusqu'à la symphyse de la mandibule et se rend en partie dans le muscle intermandibulaire {Imd), en partie dans la peau environnante où ses filets entrent fréquemment en connexion avec ceux de la branche mandibulaire externe et de la branche mandibulaire du tronc hyoïdeo-mandibulaire. Enfin, la troi- * sième ramification (c) va en arrière et s'enfonce dans le muscle génio-liyoïdien^ de même que d'autres rameaux moins impor- tants dépendant des deux ramifications précédentes. Le rameau postérieur suit aussi la face inférieure de ce muscle ; il fournit le nerf (d) du barbillon postérieur (Bp), se prolonge en arrière (e) jusqu'à la base des rayons branchiostèges, puis se replie en avant et médialement. Ses ramifications nombreuses et très étendues se distribuent toutes dans la peau qui revêt le muscle génio-hyoïdien et la membrane branchiostège. Les deux branches du maxillaire inférieur du Silure, compa- rées avec celles des autres Poissons, présentent quelques parti- cularités de détail sur lesquelles il serait inutile d'insister. Il suffira de faire ressortir ici deux points importants. En premier lieu, la force et l'extension de la branche externe, qui n'est généralement représentée chez les autres Poissons osseux que par une faible ramification plus ou moins étendue et n'est alors regardée que comme un filet latéral du nerf maxil- laire inférieur (v. Friant, p. 41 et suiv.). Cette branche est puissamment renforcée dans son action par une branche à peu 78 MARC JUGE. près de même volume, venue du tronc hyoïdeo-mandibulaire, et qui doit manquer aux autres Téléostéens (v. Stannius, Priant, Goronowitsch). Une si riche innervation du tégu- ment de la mandibule s'explique facilement comme adaptation au genre de vie du Silure. En effet, celui-ci ne peut être que faiblement secouru dans la recherche de sa nourriture par son organe visuel, fort peu développé. Comme compensation à cette incapacité de l'œil, nous voyons le sens tactile devenir plus intense ; les deux branches en question étalent leurs nom- breuses ramifications à la surface de la mandibule, laquelle est d'une largeur considérable. Cette explication devient plus plau- sible si l'on prend en considération le vaste réseau peaucier formé par l'ophtalmique sur la face frontale (voir fig. 5 ), le fort développement des barbillons et, enfin, la présence d'une bran- che mandibulaire externe du maxillaire inférieur, chez la Lotte, qui chasse ordinairement sur le fond des lacs. Le deuxième point concerne l'innervation des muscles in- termandibulaire et génio-hyoïdien par la branche interne. B. Vetter (48, p. 513. PI. XIII, fig. 8) a indiqué que chez le Brochet, cette branche, après avoir émis un rameau analogue au rameau alvéolaire postérieur (raj, se fusionnerait avec une branche du facial (notre branche mandibulaire interne du tronc hyoïdeo-mandibulaire) et que le nerf ainsi constitué irait dans les muscles intermandibulaire et génio-hyoïdien, ainsi que dans la peau. L'auteur suppose cependant que les filets moteurs doivent provenir seulement du maxillaire inférieur, car le muscle intermandibulaire et la portion du génio-hyoïdien innei'vée par eux doivent appartenir au premier arc viscéral. Chez le Silure, les deux muscles ne sont sûrement innervés que par la branche venant du maxillaire inférieur, parce que la branche mandibulaire interne du tronc hyoïdeo-mandibulaire ne fait que la croiser, sans entrer en communication avec elle. Il est probable qu'il en est de même chez le Bi-ochet, car RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 79 Friant (49) ' nous donne sur ce Poisson des renseignements qui concordent avec ce que j'ai observé chez le Silure, Une raison plus forte peut pourtant faire admettre que les muscles en question reçoivent par la voie du maxillaire inférieur des éléments du trijumeau et du facial : c'est la composition du maxillaire inférieur par ces deux derniers (p. 67). Mais, mal- gré l'impossibilité de suivre les deux sortes d'éléments jusque dans les dernières ramifications, il est à peine douteux que les fibres du facial, par le fait qu'elles occupent dans le tronc du maxillaire inférieur la région dorso-latérale, doivent, avant tout, passer dans les deux rameaux dorsaux du tronc et dans la branche mandibulaire externe. Ces éléments du facial seraient donc tous sensibles ; ceux qui pourraient passer dans la branche interne se rendraient également dans la peau, et le muscle in- termandibulaire ainsi que le génio-hyoïdien seraient innervés exclusivement par le trijumeau antérieur. 3. Branche hyoïdeo-mandihulaire ou facial. (PI. 2, 3, fig. 3, 4, 5, 6,hmd; fig. 3 et 4, en vert). Comme nous l'avons déjà dit, le tronc hyoïdeo-mandibulaire des Poissons osseux a reçu des appellations fort différentes et a été regardé tantôt comme un simple rameau du trijumeau (CuYiER et Yalenciennes, Friant) , tantôt comme un facial dépendant plus ou moins du trijumeau (Stannius, Baudelot, Gegenbaur). En réalité, c'est, au même titre que les branches ophtalmiques et maxillaires, une branche du complexe triju- meau-facial, car il ne contient pas uniquement des éléments du ' p. 42 : « Le rameau inférieur terminal du maxillaire inférieur, descend (l'abord obliquement le long de la face interne de la mâchoire, se porle sous le cartilage de Mkckel, puis se dirigeant presque horizontalement en avant et en dedans, se place au-dessus du nerf mandibulaire (du tronc hyoïdeo-mandibulaire) au bord supérieur duquel il s'accole, jiuis le croise. . . » 80 MARC JUGE. facial et tous les éléments du facial n'entrent pas dans sa voie. Nous allons d'abord chercher de quelle partie du plexus gan- glionnaire la branche provient et reconnaître si celle-ci est indépendante ou non des autres parties. La branche hyoïdeo-mandibulaire sort latéralement et plutôt ventralement du ganglion de Gasser. Elle tire principalement son origine de la partie du plexus que j'ai désignée comme pre- mière portion (p. 55), soit celle qui naît de la moelle allongée le plus en arrière ; dans la masse ganglionnaire, elle est située ventro- latéralement par rapport aux autres. Sans exclure la possibilité d'échanges d'éléments dans l'intérieur de l'encéphale, on peut donc admettre que cette portion contient la majeure partie des éléments du facial. En tout cas, elle renferme toute la racine ventrale du facial, car celle-ci peut être isolée de la portion dès la sortie du cerveau. Ainsi, le reste de la portion est surtout formé par la racine dorsale du facial ; il présente, du reste, un renflement très sensible. La première portion du plexus est en relation très étroite avec la troisième (v. p. 67) ; immédiatement après la sortie de la moelle allongée commence un échange réciproque de fibres. La première portion envoie d'abord un fort contingent de fibres à la troisième, puis elle reçoit de cette dernière une quantité moins considérable d'éléments du trijumeau postérieur, sous la forme d'un cordon court, mais assez facilement visible. Je n'ai jamais observé de passage direct d'éléments entre la première et la deuxième portion. GoRONOWiTSCH (100 p. 28) dit que le tronc hyoïdeo-man- dibulaire de la Lotte, est formé d'éléments des trois nerfs seg- mentaux du complexe. Il se pourrait qu'il en fût de même chez le Silure, mais, pour s'en assurer, il serait absolument nécessaire de connaître très exactement l'origine centrale de tous les com- posants de chaque portion du plexus ainsi que leurs relations à l'intérieur de la masse cérébrale, recherche que je ne puis RECHERCHES SUR LE SILURUS QLANIS. 81 entreprendre. Nous savons par Stannius (16, p. 26) que chez le Silui'e de tels échanges intra-cérébraux doivent avoir lieu. Par conséquent, les portions plus ou moins bien délimitées que l'on reconnaît dans le plexus ne représentent certainement pas des troncs de nerfs segmentaux. Il est donc bien possible que des éléments du trijumeau antérieur se trouvent déjà dans la pre- mière portion, avant qu'elle sorte du cerveau ou encore qu'elle en reçoive par la voie du cordon qui lui vient de la troisième portion. Ce que l'on peut affirmer, c'est que le tronc hyoïdeo-mandi- bulaire comprend une grande partie du facial, mais qu'il reçoit aussi une certaine partie de ses éléments du trijumeau. Le tronc en question ne peut donc être mieux désigné que comme branche hyoïdeo-mandibulaire du trijumeau-facial '.Si, pour ne pas compliquer la nomenclature, on laisse subsister le terme de facial, il faut se souvenir que l'homonymie des nerfs chez les Téléostéens et les Sélaciens par exemple, n'implique nullement lïdée d'homologie. Stannius (16 p. 47) a montré que chez la plupart des Téléostéens, le tronc hyoïdeo-mandibulaire est renforcé par une branche courte, issue du plexus du trijumeau et sortant de la cavité crânienne avec le tronc maxillaire. Cette branche qu'il ap))elle rameau communicant du trijumeau au facial manque- rait chez Sïlurus ainsi que chez les Poissons oîi le facial ne sort-pas du crâne par un orifice distinct (Gadoïdes, Lopli'ms). Chez le Silure, le court faisceau (PI. 2, fig. 4, f) fourni au tronc hyoïdeo-mandibulaire par la troisième portion du plexus, cor- respond probablement à ce rameau communicant; ici, il est simplement beaucoup plus court et se réunit au tronc dans Finté- ' Stannius a donné le nom de tronc hyoïdeo-mandibulaire à la continuation du « facial » après qu'il a donné les rameaux opeiculaire et adducteur palatin, et reçu le rameau communicant du trijumeau. Goroxowitsch (100) a appliqué ce nom k la branche tout entière. C'est dans le dernier sens qu'il est employé ici. Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 6 82 MARC JUGE. rieur du crâne. La même explication doit peut-être s'appliquer aux cas où les branches du complexe ne se séparent qu'après avoir traversé la paroi du crâne par un orifice commun. Le tronc liyoideo-mandibulaire, ainsi constitué, se sépare de la région moyenne et ventro-latérale du plexus ganglionnaire en se dirigeant en avant et un peu vers l'extérieur. Il s'engage dans un long canal oblique qui traverse l'os pétreux et débouche contre la face médiale (interne) des muscles élévateurs bran- chiaux. Tout en descendant légèrement, il s'avance entre la paroi crânienne et ces muscles, puis contourne le bord antérieur de ces derniers. Il prend alors une direction presque perpendi- culaire à l'axe principal du corps et s'étend à la face inférieure de l'os hyomandibulaire (Hm) en longeant le bord postérieur de l'adducteur palatin. Entin, il traverse l'os hyomandibulaire (fig. 6) et vient émerger à sa face externe, par un orifice situé un peu en arrière de la crête (CHm) que forme cet os pour l'ori- gine de l'adducteur mandibulaire profond. Avant ce point, le tronc hyoideo-mandibulaire a émis les deux rameaux suivants : P Hameau des muscles adducteur palatin et extenseurs du barbillon (PI. 2, fig. 3, 4, rap). Il se détache du tronc un peu après que ce dernier a quitté le canal de l'os pétreux. Il est très facilement visible, tout au moins à son origine, où il est relative- ment fort. On peut déjà l'apercevoir par transparence, sous l'aponévrose qui recouvre dorsalement l'adducteur palatin. Il chemine, en efifet, vers l'avant, plutôt médialement, entre ce muscle et son aponévrose, parallèlement au bord supérieur de l'os hyomandibulaire. Il diminue rapidement de volume, car il abandonne plusieurs filets qui s'enfoncent dans la masse mus- culaire. Parmi les ramifications livrées au muscle adducteur palatin, la plus importante sort du rameau très près de son origine et se divise beaucoup; les autres sortent plus distalement, l'une RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 83 d'elles atteint généralement aussi une grande longueur et montre une fausse anastomose avec le nerf sphéno-palatin. Le rameau se prolonge à la surface de l'adducteur palatin en un filet de plus en plus mince, qui, se rapprochant davantage de la ligne médiane, traverse l'aponévrose et atteint le bord latéral du muscle extenseur profond du barbillon. (PI. 2, fig. 5, 6^ reib). A cet endroit, il s'en détache une ramification grêle (resb), allant obliquement en avant et en haut pour entrer dans le muscle extenseur supérieur à sa face dorsale. Ces deux nerfs terminaux se ramifient chacun dans l'un des muscles. Stannius dit que le rameau destiné au muscle adducteur pala- tin a été observé chez huit genres de Poissons osseux ', mais il ne parle pas du Silure. En revanche, il attribue l'innervation du muscle qui tire le barbillon vers l'extérieur, à un rameau fourni par le tronc maxillaire commun'. Cette indication me parait erronée ; il n'est pas douteux que les deux muscles extenseurs soient actionnés par un rameau du tronc hyoïdeo-mandibulaire, qui innerve auparavant le muscle adducteur palatin. 2° Piameau des muscles adducteur hyomandihîdaire, élévateur et adducteur de V opercule (fig. 3,4, 5, rof). Ce rameau impor- tant sort aussi du tronc hyoïdeo-mandibulaire lorsque celui-ci commence à descendre contre la face interne de l'os hyoman- dibulaire, mais il est émis par le bord postérieur du tronc et à quelque distance de la naissance du premier rameau. Il se dirige directement en arrière, en passant à la face interne de l'hyomandibulaire, entre cet os et la membrane qui va du muscle adducteur palatin, en avant, à l'adducteur hyomandibulaire, en arrière. Il s'étend ensuite à la face externe des adducteurs hyo- mandibulaire et operculaire situés l'un derrière l'autre, et à la face interne de l'élévateur operculaire, qui recouvre ces deux 'P. (31 : Lîicioperca, Cottiis, Trigla. Scomber, Caranx. Belone. Esox, Cypri7ius . ^ P. 41 . 84 MARC JUGE. muscles. Il émet tout d'abord un filet pour le premier de ces muscles, et quelquefois un second un peu plus en arrière. Enfin ^ après s'être accolé momentanément au rameau operculaire du vague (rov), il se partage en trois ou quatre filets principaux allant dans l'élévateur et l'adducteur de l'opercule. L' « anastomose >^ entre le rameau operculaire du tronc liyoïdeo-mandibulaire et celui du vague avait été trouvée par Stannius (16) chez Diodon, et par Buchner (9), puis Stan- Nius chez les Cyprins. Vetter l'indique chez la Perche. Remarquons, enfin, le fait que les deux muscles antagonistes de l'opercule sont pourvus par le même rameau. Vetter (48, p. 502) et GORONOWITSCH ont trouvé un rameau destiné aux adducteurs hyomandibulaire et operculaire, et un ou plusieurs filets allant directement du tronc à l'élévateur operculaire. Chez Sihmis, je n'ai pas pu découvrir de filet indépendant pour ce dernier muscle. Parvenu à la face externe de l'os hyomandibulaire, le tronc hyoïdeo-mandibulaire se divise bientôt en deux fortes branches, l'une, dirigée en avant et en bas, se bifurque un peu plus loin, c'est le nerf mandïbiilaire (PI. 2, fig. 3, 4. md), l'au- tre, dirigée en bas et en arrière et traversant l'os hyomandi- bulaire pour venir à sa face interne, constitue le nerf hyoï- dien (hy). Nerf mcmdïbulcdre. Le nerf mandibulaire, en descendant sur l'os hyomandibu- laire, ne tarde pas à se diviser en deux branches très inégales en volume. La branche supérieure ou branche mandibulaire externe (fig. 5, 4, 5, 6, 9, mde) est de beaucoup la plus forte. Elle va en avant et en bas, en reposant sur le bord inférieur de la portion profonde de l'adducteur mandibulaire et arrive sur la face latérale de l'articulaire, oii elle se place sous la branche RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 85 mandibulaire externe du nerf maxillaire inférieur. Les deux branches, accolées l'une contre l'autre, cheminent vers l'avant en étant recouvertes par le fascia de l'adducteur mandibulaire et échangent quelques filets anastomotiques. Enfin, distalement, elles se séparent ; la supérieure se rapproche du bord labial, tandis que la branche du tronc hyoïdeo-mandibulaire s'en éloi- gne, mais reste également superficielle. Ses ramifications termi- nales s'avancent sous la peau jusqu'à la symphyse de la mandi- bule, quelques-unes d'entre elles s'unissent avec celles du rameau labial du nerf maxillaire inférieur. La branche inférieure, beaucoup moins volumineuse, repré- sente la branche mandibulaire interne (fig. 3, 4, 5, 9, mdi), l'unique prolongement de la branche mandibulaire des autres Téléostéens (d'après Stannius). Elle parvient contre la face interne de l'os carré (Qd) en passant dans un canal dont l'orifice externe se trouve à la limite entre cet os et le préopercule (fig. 1, 2, 6; n" 2), descend contre le stylo-hyal, et traverse le ligament très fort qui relie la région angulaire de l'articulaire avec l'interopercule (PL 3, fig. 9, LIop). Pour traverser ce liga- ment, elle s'aplatit et se divise au moins en trois parties situées à quelque distance les unes derrière les autres ; celles-ci viennent converger en un même point sous l'articulaire, et reconstituent la branche unique. Ces ditterentes parties sont très fines et diffi- ciles à suivre; parfois, on ne voit que l'une ou l'autre d'entre elles, et il semble alors très étrange que le nerf diminue subi- tement d'épaisseur, sans émettre de ramifications un peu impor- tantes, et augmente plus loin d'une manière très sensible. Arrivé sur l'articulaire, le nerf s'infléchit médialement et en haut, et longe la face interne de la mâchoire inférieure, légère- ment plus bas que le bord inférieur du cartilage de Meckel. Avant de se bifurquer, il croise extérieurement la branche interne du maxillaire inférieur, laquelle sort, divisée en deux parties, de la rainure du dental (p. 76 et fig. 3, 9). Ses deux 80 MARC JUGE. rameaux terminaux restent rapprochés et se ramifient principa- lement dans le tégument de la région médiane de la mandibule. J'ai déjà insisté (p. 78) sur le fait que les branches internes du tronc hyoïdeo-mandibulaire et du maxillaire inférieur se croi- sent simplement et qu'en ce point elles n'entrent nullement en communication. Plus distalement, cependant, les derniers filets des deux nerfs présentent plusieurs liaisons, mais les filets qui en résultent paraissent se rendre tous dans la peau. L'inner- vation du muscle intermandibulaire est donc dévolue entière- ment au maxillaire inférieur. Le nerf mandibulaire émet, avant de se diviser en branches interne et externe, deux rameaux assez forts (fig. 3) qui, pas- sant entre le muscle adducteur mandibulaire et l'os hyomandi- bulaire, atteignent le bord du préopercule, se replient vers le haut et se répandent dans la peau de la région latérale de la tête, où leurs ramifications forment un réseau compliqué. Une particularité que Stannius (16, p. 64) mentionne aussi pour l'Anguille, est la division du nerf mandibulaire en deux branches, analogues quant à leur trajet aux deux branches interne et externe du maxillaire inférieur. Ces deux branches ne semblent contenir que des éléments sensibles, puisqu'elles ne prennent pas paît à l'innervation des muscles intermandibulaire et génio-hyoïdien. Leur domaine terminal est franchement limité à la mandibule ; les deux ensemble forment donc un tout com- parable à la branche principale unique des autres Téléostéens. La nécessité d'une innervation abondante de la face externe de la mandibule (p. 77) rend parfaitement compréhensible la for- mation d'une branche mandibulaire complètement superficielle (externe). Elle explique aussi pourquoi cette formation nouvelle acquiert un développement beaucoup plus considérable que la branche interne qui conserve assez bien la situation de la bran- che mandibulaire des autres Poissons osseux. Friant(49, p. 62 à 71) a trouvé que la branche antérieure du RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 87 tronc hyoïdeo-manclibulaire donne généralement naissance à deux nerfs: le nerf mandibulaire et le nerf dentaire, dont l'un ou l'autre est le plus fort. Le nerf dentaire semble avoir reçu une désignation peu appropriée et n'être qu'un rameau destiné au plancher de la cavité buccale, peu constant chez les Téléos- téens. En tout cas, ces nerfs mandibulaire et dentaire ne peu- vent pas être envisagés comme étant ce que nous avons appelé les branches externe et interne ; seul, le trajet du nerf mandibu- laire de Friant peut être assimilé au trajet de la branche interne chez le Silure. Nerf liymdien (PL 2, 3, lig. 3,4, 9, hyj. C'est la branche postérieure du tronc hyoïdeo-mandibulaire. Elle va obliquement en arrière et en bas, sur l'os hyomandibu- laire qu'elle traverse par un orifice situé au bord inférieur de cet os et limité latéralement parle préopercule (fig. 1, 2, 6 ; n"* 3). Puis elle croise, à leur face interne, le préopercule et l'intero- percule; elle repose alors sur la membrane qui tapisse intérieu- rement la cavité branchiale (fig. 9, y). Arrivée derrière l'extré- mité supérieure de l'épiliyal (fig. 1, 9, Ehy), elle s'infléchit obli- quement en avant et en bas, en suivant k une petite distance le bord supérieur de cet os et parvient sur la membrane branchio- stège. Là, elle chemine en croisant les rayons non loin de leur base et en abandonnant de nombreuses l'amifications (fig. 9). Son prolongement, considérablement réduit de volume, prend une direction plus longitudinale^ descend légèrement pour passer entre les sixième et septième rayons branchiostèges et pénétrer dans le muscle hyo-hyoïdien inférieur (fig. 9, HM) dans la masse duquel ses dernières ramifications se répartissent. Pendant ce parcours, le nerf hyoïdien fournit de nombreux rameaux qui sont : 88 MARC JUGE. 1° Un rameau sortant du bord postérieur du nerf, près de la place où celui-ci sort du tronc hyoïdeo-mandibulaire. Il se dirige en arrière sur le revêtement cutané de la face interne de l'opercule (fig. 3 et 4). 2" Un rameau (fig. 3) naissant plus loin et destiné soit à la partie du muscle hyo-hyoïdien fixée sur l'opercule, soit à la membrane qui recouvre du côté interne l'interopercule et le rayon branchiostège remplaçant le subopercule. 3° Plusieurs petits rameaux dirigés en avant et se distri- buant dans la peau, au-dessous et autour de l'épihyal. 4'^ De nombreux rameaux destinés à la membrane bran- chiostège. Ces derniers, plus ou moins forts, sortent au niveau des espaces situés entre les rayons. Dans le reste de leur par- cours, ils ne sont pas parallèles à ceux-ci, mais ils se dirigent obliquement en arrière et vers la ligne médiane. Ceux destinés à la partie antérieure de l'appareil branchiostège s'avancent médialement, sur un certain trajet, du côté de la face interne. Ils se divisent tantôt en deux, tantôt en plusieurs filets allant dans la musculature qui relie les rayons entre eux, ainsi qu'à l'opercule d'une part, et à l'os hyoïde d'autre part ; enfin, ils innervent aussi le revêtement cutané tant interne qu'externe de la membrane. Stannius (16, p. 62) ne parle pas de l'nmervation du muscle génio-hyoïdien par un rameau terminal du nerf hyoïdien. GoRO- NOWITSCH (100) dit seulement que ce nerf émet, outre un rameau operculaire, des branches destinées à la musculature de la mem- brane branchiostège. Friant (49) et Vetter (48) admettent tous deux que le muscle génio-hyoïdien est partiellement innervé par une branche du nerf hyoïdien. Le dernier auteur a pu se convaincre que, notamment chez Esox, le nerf hyoïdien innerve la partie supérieure, la plus grande, du muscle en question (p. 515). La partie inférieure du même muscle serait actionnée par une branche issue de la réu- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 89 nioii d'un rameau du trijumeau et d'un rameau du « facial » \ laquelle livrerait aussi des filets au muscle intermandibulaire Admettant que les éléments du facial, ainsi réunis à des éléments du maxillaire inférieur, pouvaient bien n'être que des fibres sen- sibles, il supposa que la faible partie antérieure (inférieure) du muscle génio-hyoïdien pourrait dériver d'un autre segment mus- culaire que la portion postérieure innervée par le nerf hyoï- dien'. RuGE (102, p. 283), trouve cette opinion peu satisfai- sante, mais il ne la considère pas encore comme réfutée. Le Silure présente, sous ce rapport, une disposition intéres- sante. L'innervation de son génio-hyoïdien dépend de la bran- che externe du maxillaire inférieur et non pas de parties réu- nies de la branche interne et du « facial» (v. p. 78). Donc ici, le génio-hyoïdien appartient franchement au domaine du maxil- laire inférieur, comme l'intermandibulaire. Le nerf hyoïdien, après avoir passé de la face interne à la face externe de la mem- brane branchiostège, arrive très près de l'origine du génio-hyoï- dien, mais cependant médialement par rapport à celle-ci. Les fibres musculaires dans lesquels il pénètre alors appartiennent au muscle hyo-hyoïdien, dont une partie de l'origine est peu dis- tincte de celle du génio-hyoïdien. L'hypothèse de Vetter ne peut donc pas être soutenue après l'examen de Sihirus glanïs. Il est probable que la prétendue région du génio-hyoïdien innervée^ chez certains Poissons, par le nerf hyoïdien n'est qu'une partie du hyo-hyoïdien inférieur, dont l'origine est difficile à distinguer de celle du génio-hyoï- dien, comme c'est le cas chez le Silure; ou bien il s'agit d'une ' Vetter appelle facial le nerf que nous (lésiirnons comnie braiiL-he liyoïdeo- maudibulaire du trijumeau- facial. '^ Vetter p. 537 ; « Dagegeu spric'it die Iniiervirung der untern (vordern) Halfte des lelzteni (Geniohyoideus) diirch deu MaxHlaris inf. dniur, diesen Tlieil uoch als Dilferenciruiig von Gsvi, aiitldn als zum Intermandïbularis gehorig zu betracliten. DoL:h lasst sich in Erniangelung von erlauternden Zwisclienformen dieso Frago nichi hestimint beantworlen. « 90 MARC JUGE. partie de ce premier muscle qui se serait adjointe secondaire- ment au deuxième, phénomène qui n'a pas eu lieu chez le Silure. 4. Branches ascendantes du trijumeau- facial. Du plexus du trijumeau-facial, naissent une forte branche et plusieurs rameaux beaucoup moins importants, que l'analogie de leur naissance et leur trajet dorsal permettent de ranger sous le titre indiqué. La forte branche naît le plus postérieure- ment et constitue la branche dorsale du trijumeau-facial ou nerf de Weher; les rameaux qui sortent plus en avant peuvent être réunis sous le nom de rameaux ascendants antérieurs. Bameaux ascendants antérieurs (fig. 3, rase). Ces rameaux partent de la région proximale du ganglion de Gasser, généralement sous forme de quatre cordons grêles, situés les uns derrière les autres et parfois très rapprochés. Leur origine dépend des différentes parties du plexus (v. p. 55), en tout cas de trois d'entre elles. Le filet antérieur, très faible, sort du bord dorsal du ganglion, soit de la partie qui forme principalement les branches ophtalmiques. Les deux filets suivants viennent de la face médiale de la masse ganglionnaire, soit des deuxième et troisième portions, lesquelles alimentent surtout les branches maxillaires. Enfin, le quatrième filet, plus fort que les précédents, tire son origine, en partie de la deuxième portion, en partie du nerf de Weber contre le bord antérieur duquel il est appliqué dans la première partie de son trajet. De cette manière, il se peut que le quatrième filet reçoive des élé- ments de la première portion, puisque c'est surtout de celle-ci que le nerf dorsal provient. Ces quatre filets se rapprochent pour former deux rameaux ; tantôt ils se fusionnent deux à deux, tantôt ce sont les trois RECHERCHES SUR LE SILURUS r4LAMIS. 91 antérieurs qui se réunissent, tandis que le postérieur constitue un rameau à lui seul. Les deux rameaux se dirigent en haut et en avant, contre la paroi du crâne, en émettant plusieurs filets qui se prolongent antérieurement et se perdent dans le tissu graisseux de la cavité crânienne. Ils pénètrent ensemble dans la partie supérieure de l'os pétreux, parviennent dans le squa- meux, à l'intérieur duquel ils divergent, puis viennent se re- joindre et se fusionner complètement à la face externe de cet os. Le rameau qu'ils constituent s'infléchit en arrière, pour descendre entre la peau et la partie postérieure de l'adducteur mandibulaire et se perdre dans la peau qui recouvre le pré- opercule et l'opercule. En passant sur la face supérieure du muscle adducteur mandibulaire, il envoie quatre ou cinq filets qui descendent dans le revêtement cutané de la partie latérale de la tête. Les rameaux ascendants peuvent présenter des modifications nombreuses, aussi les cas d'asymétrie sont-ils très fréquents. Les dispositions décrites ici m'ont paru être les plus constantes. Il est certain que ces rameaux ne contiennent que des éléments sensibles et que ceux-ci sont fournis par les divers composants du plexus. Nerf de TFeôer (fig. 3, 4, nWb). Ce nerf a été découvert par E.-H. Weber (1820), chez Silii- rus glanis. Il a été trouvé par Desmoulins chez les Gadoïdes et les Siluroïdes. Stannius(16, p. 49) l'a rencontré chez envi- ron vingt-cinq espèces. Il le décrit sous le nom de rameau laté- ral du trijumemi et dit qu'il sort du plexus des racines du tri- jumeau et du facial par deux branches distinctes. Cet auteur ne précise pas davantage ses indications sur la provenance des deux composants. Il mentionne le fait que, particulièrement chez le Silure, leurs éléments constitutifs sont exclusivement 92 MARC JUGE. des « tubes primitifs fins » et que l'excitation galvanique ne pro- voque aucune contraction musculaire. Chez la plupart des Pois- sons, le nerf reçoit, encore à l'intérieur de la cavité crânienne, un filet venant des racines du vague ; Sihinis glams ne montre aucune trace de ce rameau communicant (Weber et Cuyier nient également son existence). Friant (49, p. 98) dit que, généralement, son «nerf facial » (probablement une branche de l'ophtalmique) « fournit un ra- meau qui s'élève dans la cavité crânienne et en ressort pour se répandre dans les canaux muqueux de la tête ou dans la peau et les muscles du tronc. Ce rameau fait défaut chez la Lotte, et il est remplacé par un tronc qui naU du ganglion du Triju- meau ...» et qu'il décrit sous le nom de rameau latéral. H.-B. PoLLARD (86, p. 529), en traitant de l'innervation du système de la ligne latérale, attribue le nerf de Weber entiè- rement au facial : « From a posterior dorsaliy placed gangliouic extension arises the great Ramus dorsalis rectirrens facialis (often wrongly called trigemini). » Ses recherches, qui n'ont porté généralement que sur de jeunes spécimens, ont montré l'existence d'un rameau communicant entre la première ramifi- cation du rameau latéral du vague et le neif récurrent du facial, chez Clarias, AitchenaspAs bisciitattts, CallicJithgs imleatus, Cliaetostomusguairensis. Cette ramification, nommée rameau su- pra-temporal, manque à Trichomycterus tenuis. D'après Goronowitsch (100, p. 27) le nerf de Weber, chez la Lotte, sort du ganglion du facial, mais il reçoit deux branches connectives formées, l'une d'éléments du trijumeau postérieur et de la racine ventrale du facial, l'autre, d'éléments du triju- meau antérieur. « Le nerf de Weber est donc constitué par des fibres de tous les nerfs segmentaux du complexe. » Les indications de la littérature nous laissent, par conséquent, dans l'embarras, soit par leur insuffisance, soit par leurs diver- gences et leur manque de coordination. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 93 Chez le Silure, le nerf de Weber doit certainement être regardé comme une branche du trijumeau-facial. Il s'élève contre la face médiale et contre la partie postérieure du plexus gan- glionnaire, et là, on peut reconnaître qu'il est formé de la réu- nion de deux composants^ très inégaux en volume. Le composant postérieur est de beaucoup le plus fort. A la sortie de la moelle allongée, il forme un ruban aplati, enchâssé entre les deux premières portions du complexe qui sont situées au-dessous et la troisième portion située au-dessus (v. p. 55). Un peu en arrière de la sortie, on peut voir que ce compo- sant est alimenté en grande partie par la première portion, mais reçoit aussi un contingent d'éléments assez considérable de la deuxième. La première portion renferme la majorité des éléments du facial et constitue en grande partie le tronc liyoï- deo-niandibulaire, tandis que la deuxième portion doit contenir des éléments du trijumeau antérieur et s'en va principalement dans le tronc maxillaire commun (p. 67). Le composant vient bientôt émerger entre la deuxième et la troisième portion à la face médiale du plexus, tout près de la moelle allongée. Il se dirige en haut et un peu en avant et reçoit le composant anté- rieur, beaucoup moins volumineux. Ce dernier représente un faible ruban, formé de deux ou trois filets accolés, situés les uns derrière les autres et sortant de la face médiale de la troisième portion. Cette portion doit contenir des éléments du trijumeau postérieur et du facial ; ceux qu'elle fournit au nerf de Weber ne dépendent très probablement que du trijumeau postérieur. Le composant antérieur s'élève en s'intléchissant un peu en arrière et se joint au fort composant postérieur à une petite distance du bord supérieur du plexus. Comme pour l'origine des autres branches du complexe, on doit admettre la possibilité d'échanges d'éléments à l'inté- rieur du cerveau. Je n'indique la répartition probable des tri- jumeaux antérieur et postérieur que d'après la position des 94 MARC JU(4E. portions à leur sortie de la moelle allongée et d'après les rela- tions qu'elles montrent ensuite les unes avec les autres. Ce qui est certain, c'est que le nerf de Weber ne reçoit pas ses fibres d'une seule région du plexus, mais au contraire de trois régions différentes, et que ces dernières appartiennent au facial et au trijumeau. De plus, il est très vraisemblable que le nerf de Weber, chez le Silure, tire son origine des trois nerfs segmen- taux du complexe. Comme qu'il en soit, c'est le facial qui lui fournit le plus fort contingent; le trijumeau antérieur vient en- ensuite; le trijumeau postérieur n'envoie probablement que le faible composant antérieur. De même que Stannius, je n'ai pas trouvé de rameau com- municant entre le nerf latéral du vague et le nerf de Weber. On sait, d'après Pollard, que ce rameau manque aussi chez TricJiomycterus temâs. Le nerf de Weber s'élève au-dessus du plexus, sous l'aspect d'un tronc très volumineux. D'après Stannius (p. 50), il forme- rait, en devenant indépendant, un ganglion assez distinct. Mes recherches ne me permettent pas de confirmer cette indication ; le nerf, d'abord aplati, devient cylindrique, mais ne présente pas de renflement appréciable en cet endroit. Appliqué contre la paroi latérale de la cavité crânienne, il se dirige en haut, puis un peu en arrière et médialement, et traverse le plafond du crâne par un canal de l'occipital supérieur'. L'orifice externe de ce dernier est une fente longitudinale, étroite (PL I, fig. 1, nWb), située à la base de la crête sagittale de l'occiimt. En arrière de l'orifice, la crête occipitale présente une dépression bien visible, ovale, ayant son plus grand diamètre dans le sens antéro-postérieur. Là, le nerf dorsal reçoit les rameaux dorsaux des nerfs spinaux II et III, et montre un élargissement consi- ' PoLi.ARD (80) a trouvé, chez les espèces qu'il a étudiées, que le canal de sortie était dans le pariétal. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 95 dérable ayant un peu l'aspect d'un ganglion (PI. 2, fig. 3). Ce- pendant, le volume de la branche ne paraissant pas s'accroître, il semblerait qu'il y ait plutôt aplatissement du nerf dans le sens transversal. Le renflement commence quelquefois déjà <à l'intérieur de l'occipital supérieur, donc avant l'arrivée du rameau venant du deuxième nerf spinal, d'autres fois, il corn mence plus en arrière, vers l'arrivée du rameau dorsal du qua- trième nerf spinal. Il n'est jamais large, mais il est très étendu ; dans le sens dorso-ventral, il offre ses dimensions maximales aux points oii il reçoit les éléments venant des nerfs spinaux . La figure 3 représente un cas où la plus forte dimension est atteinte au point d'arrivée d'un rameau formé par des parties des deux premiers nerfs spinaux qu'il reçoit (Ild et Illd), tandis que le renflement est insignifiant à la place où aboutissent des filets plus forts venant des rameaux dorsaux des nerfs spinaux II I et IV. Les rameaux dorsaux des nerfs spinaux II et III sortent res- pectivement des deuxième et troisième ganglions spinaux les- quels sont formés par la racine dorsale de chacun des nerfs. Ils s'élèvent le long de la crête occipitale en se dirigeant un peu en avant. Avant d'atteindre le nerf de Weber, ils se divisent généralement, mais, sous ce rapport, on n'observe pas plus de constance d'un individu à un autre que de symétrie chez un même exemplaire. Tantôt, la plus forte partie du rameau posté- rieur vient se fusionner au premier rameau, immédiatement avant que celui-ci se joigne au nerf de Weber, tantôt, ce sont les deux rameaux qui se bifurquent (fig. 3) et alors les deux ramifications extrêmes se rendent indépendamment dans le nerf de Weber tandis que les deux ramifications intermédiaires se réunissent avant d'y pénétrer, tantôt enfin il y a formation de ramifications plus nombreuses s'anastomosant d'une manière variable. Souvent, le rameau postérieur est plus volumineux que le premier, mais ce fait n'est pas général. La seule chose 96 MARC JUGE. constante est que tous deux pénètrent entièrement dans le nerf de Weber. De la partie renflée du nerf partent plusieurs filets allant en haut et en avant et qui peuvent être suivis dans les récrions occipitale, pariétale et frontale où ils se perdent dans la peau. Ensuite, la branche dorsale du trijumeau-facial se prolonge en arrière, en passant entre le muscle latéral du tronc et la mem- brane fibreuse qui, partant de la crête occipitale, relie entre elles les apophyses épineuses des vertèbres; elle n'est alors sé- parée de sa congénère de l'autre côté que par cette dernière membrane. Contrairement à l'opinion de Stannius (p. 51), le nerf de Weber ne se trouve pas directement sous la peau, mais à une distance qui diminue d'avant en arrière. Il passe au ni- veau des extrémités supérieures des apoJ)hyses épineuses, dans l'angle formé par le fascia sagittal du muscle latéral et le fascia latéral du muscle grêle supérieur ' (schéma, p. 133, x). Ce der- nier fascia est presque vertical en avant et devient peu à peu horizontal en arrière. Durant son long trajet, le nerf de Weber, est le collecteur des rameaux dorsaux de tous les nerfs spinaux à l'exception du premier. Celui-ci est très faible et s'élève sur le supra-occipital un peu en avant de l'orifice de sortie du nerf de Weber. Quel- quefois, pourtant, des filets du premier rameau dorsal s'unissent aux rameaux dorsaux suivants et pénètrent avec ceux-ci dans le nerf de Weber, Les deux premiers rameaux dorsaux qui se jettent dans le nerf (PI. 2, fig. 5, Ild, Illd) sont inclinés en avant ; le troisième monte presque verticalement ou se dirige ' CuviER et Valenciennes d». 291 et -92) ont appelé ainsi la bande muscu- laire paire intercalée du côté dorsal entre les deux muscles latéraux. Gliez Si/unjs glanis, |'ai trouvé que cette bande comprend deux parties. L'une, en forme de lame verticale, est mince et haute, et s'étend de la crête» occipitale à la faible nageoire dorsale; l'aulre. moins haute et plus large, va de la nageoire dorsale à la nageoire caudale. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 97 légèrement en arrière ; les suivants sont de plus en plus inclinés en arrière. En général, chacun de ces rameaux se partage non loin du ganglion spinal, en une partie antérieure et une partie postérieure plus faible. La partie postérieure entre quel- quefois directement dans le nerf de WEBER;le plus souvent, elle s'unit à la partie antérieure du rameau dorsal suivant, là où celle-ci atteint le nerf de Weber ou au-dessous. Très fréquem- ment, les rameaux dorsaux, au moment d'arriver dans la bran- che collectrice, forment un système de fines ramifications, plus ou moins compliqué. Dans tous les cas, les ramifications passent entièrement dans le nerf de Weber et il ne se forme pas de nœuds aux points de jonction. De son bord supérieur, le nerf de Weber livre des rameaux (PI. 2, fig. 5), qui, dirigés en arrière et en haut, passent entre les deux moitiés du muscle grêle supérieur ou entre le muscle grêle et le grand muscle latéral (schéma, p. 133, rnWb), pour venir innerver la peau de la région dorsale. Ces rameaux ne sont ordinairement pas dans le prolongement des rameaux dor- saux des nerfs spinaux. Leurs terminaisons sont souvent enche- vêtrées. Dans la région voisine de la nageoire dorsale, le nerf émet deux rameaux un peu plus forts que les autres ; ils pourvoient aussi bien les muscles de cette nageoire que son revêtement cutané. En arrière, le nerf de Weber diminue graduellement de volume ; il va jusqu'à la nageoire caudale, oi^i son filet terminal et ses dernières ramifications forment un réseau simple. L'origine du nerf de Weber et son renforcement par les rameaux dorsaux des nerfs spinaux justifient parfaitement l'opinion avancée par Stannius (p. 72), que les « SchedelhôJilen- dste » et le « Bamus lateralis » des Poissons osseux correspon- dent aux rameaux dorsaux des nerfs spinaux. Chez le Silure, on peut voir, d'après la description détaillée donnée plus haut, Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 7 98 MARC JUGE. que le nerf de Weber doit contenir des éléments des rameaux dorsaux de tous les nerfs segmentaux prenant part au complexe trijumeau-facial. Quant aux rameaux ascendants antérieurs, il faut probablement les considérer, en partie comme des ramifica- tions secondaires des rameaux dorsaux du trijumeau- facial, en partie comme des ramifications intra-craniennes des branches du complexe. V. Nerf acoustique. (PI. -2. lit.'. 3, 4. ac.) Le nerf acoustique sort de la moelle allongée, à son bord latéral et inférieur^ en arrière du trijumeau-facial et en avant du glosso-pharyngien. C'est un large ruban aplati, divisé aus- sitôt en une partie antérieure et une partie postérieure. La partie antérieure (fig. 4 ac,) émerge immédiatement der- rière la racine ventrale du facial, mais elle en est complètement indépendante. Elle constitue un ruban aplati, dirigé latérale- ment et un peu en avant sur le plancher de la cavité crânienne et donne naissance à deux cordons qui se bifurquent à leur tour. Le premier de ces cordons, le plus faible, donne un ra- meau antérieur se repliant un peu en haut pour entrer dans Tam- poule du canal semi-circulaire antérieur et un rameau posté- rieur destiné à la région antérieure de l'utricule. Le deuxième cordon, plus large, envoie son faible rameau antérieur égale- ment dans la région antérieure de l'utricule et son rameau pos- térieur dans l'ampoule du canal externe. La partie postérieure (ac,) du nerf acoustique sort de la moelle allongée en avant du composant antérieur du nerf glosso- pharyngien ; elle est beaucoup moins considérable que la partie antérieure, mais son trajet est plus long. Elle va d'abord en ar- rière, le long du bord inférieur de la moelle allongée, puis s'in- riéchit latéralement et se place au-dessus du composant anté- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 99 rieur du glosso-pliaryngien (fig. 4). Elle se divise en deux rameaux recourbés en avant; l'antérieur va dans le saccule, l'autre dans l'ampoule du canal semi-circulaire postérieur. En résumé, la partie antérieure de l'acoustique se distribue à l'ampoule antérieure, à l'ampoule externe et à l'utricule, tandis que la partie postérieure innerve le saccule et l'ampoule posté- rieure. Je n'ai jamais trouvé de communication entre l'acoustique et le trijumeau, comme Weber (2) en a indiqué une pour Sikirus glanis. A leur sortie du cerveau, le trijumeau-facial et l'acous- tique sont très rapprochés, mais il n'y a pas de faisceau distinct passant d'un nerf à l'autre. En outre, ce qui vient d'être décrit comme partie postérieure de l'acoustique correspond, sans doute, à V auditif accessoire de Weber. La distribution répond bien à celle indiquée par -cet auteur ; quant à l'origine, elle n'est pas différente de celle de la partie antérieure, les deux cordons nerveux sont en contact à la sortie de la moelle allongée, le postérieur se dirige en arrière jusque vers le glosso-pharyngien, mais il n'a aucune relation ni avec ce dernier, ni avec le vague. VI. Nerfs glosso-pharyngien et vague Les nerfs glosso-pharyngien et vague du Silure sont parfaite- ment indépendants l'un de l'autre dès leur sortie du cerveau. Cependant, il semble préférable de ne pas les traiter séparé- ment, soit parce qu'ils se partagent l'innervation d'un même domaine : les arcs branchiaux et leur musculature, soit parce que nombre de travaux antérieurs établissent, par d'autres voies, leur communauté d'origine. Desmoulins (3j prétendait, en 1822, que le glosso-pharyn- gien manquait aux Poissons, car il regardait comme branche 100 MARC JUGE. antérieure du vague, le nerf définitivement reconnu plus tard comme l'homologue du glosso-pharyngien. De même, Longet (1 2, t. II, p. 235) admettait, en 1842, que « dans les Poissons il n'existe point de nerf glosso-pliaryngien proprement dit ». Néanmoins, la plupart des auteurs reconnaissent l'existence du glosso-pliaryngien chez les Poissons, ainsi que sa parenté plus ou moins étroite avec le vague. BiiCHNER (9) dit, en 1835, que chez le Barbeau, le glosso- pliaryngien naît immédiatement devant le lobe du vague et qu'il est presque contigu à la racine supérieure de ce nerf. D'après Stannius (16, p. 74), le glosso-pharyngien est indé- pendant du vague chez la plupart des Poissons osseux, mais, chez quelques-uns d'entre eux, il y a encore entre leurs racines des rapports très étroits. Pour Gegenbaur (31, p. 704) : « Le premier rameau bran- chial du nerf vague prend, peu à peu, chez les Sélaciens, les Ganoïdes et Téléostéens la signification d'un nerf indépendant. . . Il constitue le nerf glosso-pharyngien. » D'après Beauregard (56), le glosso-pharyngien, chez le Geratodus Forsteri, n'est encore que la branche antérieure du vague. D'après GoRONOWiTSCH (81), les deux nerfs naissent séparé- ment chez Achpenser ruthenus. Enfin, rappelons encore une indication récente et très précise de B. Haller (101, p. 95 et 96) : « Der Glossopharyngeus ist ein stets vor dem Vagus und in gleicher Hohe mit diesem aus der Oblongata abgehender Nerv, der auch durch seinen aus- seren Abgang als ein der Vagusgruppe angehorender Nerv sich zu erkennen giebt. Auch was seinen Ursprung anbelangt, so ist er als ein Abkommling der Vagusgruppe zu betrachten. » Cet auteur ajoute que le lobe sensible du glosso-pharyngien est détaché secondairement, aussi bien chez les Cyprins que chez la Lotte, du lobe sensible du vague. RECHERCHES SUR LE SILURUS C4LANIS. 101 Cet aperçu historique, très abrégé, donne cependant une idée des diverses opinions qui ont été émises sur la question et montre que toutes ces opinions tendent cà prouver la co-dépen- dance du glosso-pliaryngien et du vague. Ces deux nerfs présentent un état beaucoup moins compliqué que le trijumeau-facial, aussi les indications des auteurs présen- tent-elles moins de divergences que lorsqu'il s'agit de ce dernier complexe. 1. Nerf glosso-pharyngien (PI. 2.3, fig. 3. 4, 7, gp). Le glosso-pharyngien sort de la partie latérale et postérieure du bulbe rachidien par deux composants distincts de ceux du vague. Le composant antérieur est faible et sort juste au-dessus de la partie postérieure du nerf acoustique; il se dirige en arrière en suivant le bord inférieur et externe du bulbe et se joint au composant postérieur. Celui-ci quitte la moelle allongée au- dessous de la portion antérieure du vague, avec laquelle il est d'abord si étroitement accolé qu'à première vue il semble en dépendre. En le suivant attentivement, on reconnaît qu'il longe inférieurement la portion radicale du vague et qu'il émerge du cerveau au-dessous de celle-ci, soit plutôt de la face ventrale que de la face latérale. Au point où les deux composants du glosso-pharyngien s'unissent, un faisceau peu volumineux et très court, provenant du composant antérieur du vague, s'adjoint à eux (fig. 3 et 4). Le nerf^ ainsi constitué, n'a qu'un court trajet dans la cavité du crâne. Il chemine sur le plancher de cette dernière, à peu près perpendiculairement à la direction longitudinale. Après avoir passé sous l'ampoule du canal semi-circulaire postérieur, il s'engage dans un canal particulier, qui traverse l'occipital la- 102 MARC JUGE. téral en obliquant fortement vers l'avant. L'orifice externe du canal se trouve à environ 0,75 cm. en avant de celui du vague. Immédiatement à sa sortie du conduit osseux, le nerf, conti- nuant à aller en avant, forme un ganglion (ggp) aplati et appliqué contre la face externe de l'occipital latéral. On doit remarquer qu'avant le renflement, le nerf se partage en deux parties, dont la supérieure seule, un peu plus forte que l'autre, prend part à la formation ganglionnaire. La partie infé- rieure forme une sorte d'anse au-dessous du ganglion, sans cependant s'éloigner de son bord inférieur et rejoint la première immédiatement après le renflement (fig. 3). Ce dernier est en communication avec le cordon sympathique situé au-dessous par des filets très minces, au moins au nombre de deux. Le glosso-pliaryngien est sensiblement plus volumineux après le ganglion qu'avant. Il continue sa marche en avant, en passant entre la face externe de l'os pétreux et le muscle rétracteur branchial antérieur (fig. 7, Bba), puis, s'infléchissant latérale- ment, s'introduit entre les muscles élévateurs des deux arcs branchiaux antérieurs. Jusque-là, le nerf fournit quelques petits filets musculaires. Le premier part immédiatement à la sortie du crâne et entre probablement dans le rétracteur branchial antérieur ; mais je n'ai pu m'assurer de ce fait, le nerf ayant été cassé. Le suivant sort de l'anse formée par la portion du nerf qui ne prend pas part à la formation du ganglion; il se dirige latéralement et vient se perdre dans le même muscle, ainsi que un ou deux filets qui naissent un peu plus en avant. Un filet moteur est encore livré par le nerf au naoment oii il s'engage entre les deux éléva- teurs branchiaux; il s'élève un peu et pénètre dans l'élévateur du premier arc. Enfin, un autre rameau est émis un peu avant le dernier, mais il n'est pas moteur; il contourne par devant l'insertion de l'élévateur du premier arc, se replie en arrière, envoie un filet mince à la peau qui tapisse la cavité branchiale RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 103 et pénètre dans le premier arc branchial. Il s'étend à la face antérieure de celui-ci, dans la muqueuse qui le recouvre, puis passe par-dessus le nerf qui lui a donné naissance et se perd sur le bord supérieur de l'arc (fig. 3 et 4). Le glosso-pliaryngien du Silure ne fournit pas de branche antérieure allant dans la muqueuse du palais et suivant l'arc hyoïdien, comme c'est le cas chez la plupart des Poissons osseux. Stannius (16, p. 76 et 77) a également remarqué que cette branche hyoïdienne manque chez le Silure et le Brochet, et Ta trouvée dans un état très rudimentaire chez Belone. Pour le moment, il semble impossible de pouvoir avancer une explica- tion ou une conjecture quelconque sur ces curieuses exceptions à la disposition métamérique, rien d'anormal dans l'arc hyoï- dien, ni dans le premier arc branchial ne paraissant les motiver. Après avoir passé entre les deux élévateurs branchiaux, le glosso-pharyngien s'infléchit latéralement et en arrière et entre dans la rigole creusée le long du bord périphérique du premier arc branchial. 11 est alors situé au-dessus de la veine branchiale. Avant le coude de l'arc, il sort de la rainure et fournit un filet descendant le long de la courbure interne. Ce filet va dans la muqueuse qui recouvre la face antérieure de l'arc et dans celle qui revêt les saillies dentiformes dont le premier arceau, de même que les suivants, est pourvu du côté de la cavité buccale. Le nerf descend ensuite sur la face antérieure de l'arc, non loin du bord convexe, et vient se loger dans la rigole du long cérato-branchial. Là, il se divise en trois filets principaux qui courent parallèlement les uns aux autres, envoient des filets à la muqueuse de l'arc, à la double rangée de lamelles branchiales, aux vaisseaux sanguins qu'ils accompagnent, et s'atténuent de plus en plus à mesure qu'ils se rapprochent de l'hypobrancliial. Deux de ces filets situés près des lamelles branchiales, semblent pourvoir plus particulièrement à leur innervation ; ils se termi- nent avec le cérato-branchial. L'autre filet (fig. 2, gp) plus fort , 104 MARC JUGE. fournit très peu de rameaux durant le même trajet, aussi est-il encore assez volumineux lorsqu'il pénètre dans le muscle pha- ryngo-arcuo-hyoïdien. Il se prolonge à la face inférieure de rhypobranchial et s'élève devant le bord antérieur de cet os pour parvenir dans la muqueuse qui revêt la face supérieure de la copule antérieure et de l'hypohyal. 2. Nerf vague. La littérature concernant le nerf vague des Poissons est exces- sivement volumineuse. La distribution nettement métamérique d'une partie de ce nerf, après avoir été mise en relief par Gegenbaur dans sa théorie de la polymérie du vague, a sus- cité un grand nombre de recherches sur les centres d'origine. Mais, si la répartition du vague dans les arcs branchiaux et dans les viscères, ainsi que la question de son origine, ont été très travaillées, il n'en a pas été de même de l'innervation des muscles branchiaux. Enfin, il existe de fréquentes contradictions dans les indications des auteurs au sujet des rapports du vague avec les autres nerfs. Sortie du cerveau. — Le nerf vague sort du bord latéral et supérieur de la moelle allongée par deux composants situés l'un derrière l'autre (fig. 3 et 4). Le composant antérieur (fig. 4 cav) est moins considérable que le composant postérieur (cpv), il est compact et sort du bord inférieur et postérieur du lobe de la moelle allongée, au- dessus du composant postérieur du glosso-pharyngien. Le composant postérieur, un peu plus volumineux, quitte la moelle allongée légèrement plus haut, c'est-à-dire plus près de la face dorsale, mais passablement en arrière (au moins 3 mm.). Il sort d'une place présentant un renflement à peine sensible, correspondant peut-être au lobe du vague que Baudelot (38) a trouvé chez quelques Poissons osseux. Ce point de sortie se RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 105 trouve dans le même plan vertical que le bord postérieur de l'ouverture du quatrième ventricule. A sa sortie du cerveau, le composant postérieur n'est pas constitué d'une seule masse d'éléments, mais d'un fort faisceau supérieur et de deux fais- ceaux inférieurs. Ces derniers sont très grêles, ils naissent un peu au-dessous et en avant du faisceau supérieur auquel ils s'unissent bientôt. E.-H. Weber (2) a vu le vague du Silure naître par trois racines. Stannius (16) parle de deux portions de racines : une antérieure comprenant un seul faisceau et une postérieure for- mée de deux cordons épais qui correspondent évidemment aux deux dernières racines de Weber. Le même auteur montre que, chez les Poissons osseux, la racine antérieure contient exclusi- vement des éléments sensibles, mais il ajoute (p. 82) : « Zweil'el- haft blieb mir das Verhalten der Primitivrôhren nur bei Silurus >■> , car il semble que, chez ce Poisson, des éléments fins soient mêlés aux éléments larges, à double contour ; la portion pos- térieure renferme des éléments des deux sortes, les éléments moteurs y dominent. Nous devons admettre que des différences individuelles assez fréquentes peuvent se rencontrer dans les parties centrales du vague. Le composant antérieur présente le moins de vai'iations, taudis que le composant postérieur est formé de deux ou trois groupes d'éléments qui tendent à se fusionner en un seul. Ainsi, dans le dessin de Weber (PI. V, fig. 30), les deux racines posté- rieures sont situées l'une derrière l'autre; je ne les ai jamais vues dans cette situation. Généralement, elles sont superposées et se fusionnent avant de s'unir au composant antérieur, ce qui justifie parfaitement l'idée de Stannius de les regarder connue parties d'un même composant. C'est donc par l'examen d'un cas exceptionnel que Weber a été conduit à dire que le vague naît par trois racines. Enfin, le composant postérieur peut être plus compliqué, son cordon inférieur (ou postérieur) pouvant être 106 MARC JUGE. représenté par deux faisceaux grêles, très rapprochés, ce que je n'ai constaté exactement qu'une seule fois. Les observations précédentes et l'indication de Stannius (confirmée d'ailleurs par la répartition périphérique)^ que la portion postérieure du vague est formée aussi bien d'éléments sensibles que d'éléments moteurs, montrent bien que les parties dont la réunion constitue le vague ne sont pas de véritables raci- nes, comme celles que l'on distingue gL'néralement dans les nerfs spinaux, et qu'il est préférable de les désigner sous le nom de composants. Le composant antérieur, formé exclusivement de fibres sensibles, ne peut être considéré que comme une partie de la racine dorsale du vague, racine qui, d'après Gegenbaur, est elle-même le produit de la concrescence d'un certain nombre de racines dorsales homologues à des racines dorsales de nerfs spinaux. Le composant postérieur comprend la racine ventrale du vague, c'est-à-dire l'ensemble des racines motrices des nerfs segmentaux qui ont formé le vague, plus une partie de la racine dorsale de ce nerf. Cette manière de voir est d'ailleurs confirmée par la présence d'un rameau dorsal partant du composant pos- térieur et dont nous allons parler. Trajet intra-cramen. — Bameau dorsal. — Le composant pos- térieur du vague est dirigé obliquement en arrière et latérale- ment. De §on bord supérieur, à une petite distance du cerveau, part un filet nerveux très mince (fig, 3, rdv) qui s'élève dans la cavité crânienne, en allant en avant, au-dessous du plafond du crâne. Il chemine dans le tissu cellulo-adipeux qui entoure le cerveau, et plusieurs de ses ramifications s'anastomosent avec des filets dépendant du nerf dorsal du trijumeau-facial. Stannius (16) pensait que le Silure, comme beaucoup d'au- tres Poissons qu'il cite, n'a pas de rameau dorsal du vague. Celui-ci existe bien, mais dans un état tout-à-fait rudimentaire, tandis que le rameau dorsal du trijumeau-facial a acquis une très grande importance. Le rameau intra-cranien du vague, qui, RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 107 cà défaut d'autres preuves, suffirait à montrer que le composant postérieur contient des éléments sensibles à coté des éléments moteurs, est donc un dernier vestige des rameaux dorsaux des nerfs segmentaux qui ont pris part à la formation du vague. E.-H. Webér (2 ; PI. Y, fig. 30) a représenté une ramification intra-cranienne de ce nerf, mais sans lui mettre une désignation quelconque. On remarquera qu'elle est plus forte que je ne l'ai indiqué et qu'en outre, elle prend naissance à une plus grande distance du cerveau, passablement plus distalement que la réu- nion des « trois racines ». Il n'y aurait rien détonnantà ce que ce filet nerveux, en voie de rétrogradation, fût soumis à des variations de position et de volume. Je dois rappeler ici que le rameau de renforcement envoyé, d'après E.-H. Weber, par la racine antérieure du vague au nerf auditif accessoire (cordon postérieur de l'acoustique v. p. 99) n'existe probablement pas. Par contre, il y a un faisceau com- municant entre le composant antérieur du vague et le compo- sant postérieur du glosso-pharyngien (fig. 3, 4). Le composant antérieur, après un trajet d'environ 4 mm., et le composant postérieur, après un trajet d'environ 2 mm., s'appli- quent l'un contre l'autre et sont accolés par du tissu conjonctif. Ainsi réunis, ils passent derrière l'ampoule du canal semi-cir- culaire postérieur et arrivent bientôt contre la paroi de la cavité crânienne. Pendant ce parcours commun, les deux composants sont d'aboi'd situés l'un à côté de l'autre, puis^ peu à peu, le composant antérieur se place dorsalement. On voit alors partir du composant postérieur un faisceau d'éléments peu considé- rable qui s'élève légèrement et pénètre dans le composant anté- rieur, à son bord inférieur. Ce fait avait été mentionné déjà par Stannius, mais cet auteur ajoute que le cordon de renforce- ment possède un ganglion distinct, ce que je ne puis pas confir- mer. Il est très possible que ce cordon contienne des cellules ganglionnaires, mais il paraît conserver le même diamètre (3-4 mm.) dans toute sa longueur. 108 MARC JUGE. Les composants du vague augmentant graduellement de vo- lume en allant du cerveau vers la paroi du crâne, doivent cer- tainement contenir tous deux des cellules ganglionnaires. Sortie du crâne et division en branches. — Le vague passe donc sur le plancher de la partie auditive de la cavité crânienne et arrive dans l'angle postéro-latéral de celle-ci. Le canal de l'oc- cipital latéral, qui doit le conduire au dehors, débouche exté- rieurement par une ouverture largement évasée, qui occupe presque entièrement l'arête postérieure et inférieure du crâne. C'est pendant le passage à travers l'os que le cordon de ren- forcement partant du composant postérieur vient rejoindre le composant antérieur. Les deux composants continuent à aug- menter de volume — l'antérieur (le supérieur dans le canal) moins que le postérieur — et ils remplissent l'évasement qui termine le canal. Immédiatement après, ils se séparent; l'an- térieur se prolonge en arrière et forme le nerf latéral du vag^ue, le postérieur s'infléchit latéralement et constitue le nerf vague proprement dit ou nerf branchio-intesfinul. A . Nerf vague proprement dit. Le nerf branchio-intestinal se divise immédiatement en un système de branches antérieures formant les troncs branchiaux et une forte branche postérieure, le tronc pharyngo-intestinal. Troncs branchiaux (PI. 2, 3, fig. 3, 4, 7). Les troncs branchiaux qui sortent du renflement ganglion- naire foi-mé par le composant postérieur du vague sont au nombre de trois. Ils se dirigent d'abord en avant, le long de la partie horizontale de l'occipital latéral et se séparent bientôt : le premier s'éloigne des autres dès sa sortie du tronc commun, les deux derniers restent unis sur un court trajet. Ces trois RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 109 troncs possèdent chacun un «'anglion distinct situé plus ou moins distalement. Le plus éloigné est le ganglion du tronc antérieur; ensuite, vient celui du deuxième et enfin celui du troisième qui se trouve à sa base même (fig. 3,4, g ,.3). Ces ganglions ne sont pas très gros, mais ils sont très nettement délimités en avant et en arrière et leur forme est oblongue ; le deuxième est un peu plus fort que les deux autres, ce qui correspond au volume plus considérable du deuxième tronc. Les trois troncs s'infléchissent en avant en passant entre le rétracteur branchial antérieur et la partie supérieure (latérale) des obliques dorsaux situés au-dessous (PL 3, fig. 7). En cet endroit, chacun d'eux émet, de son bord inférieur, un rameau (rod) dirigé médialement et en avant et qui pénètre dans les muscles obliques dorsaux par leur face supérieure. Ces rameaux appartiennent à ceux que Stannius a désignés comme rameaux pharyngiens supérieurs (p. 90). Le premier est fin et se rend au muscle antérieur. Le troisième est également faible; je ne puis dire s'il sort bien du troisième tronc branchial ou si c'est une ramification émise par le deuxième rameau, car dans la préparation il a été cassé près de sa naissance. Il va dans le muscle oblique inséré sur le quatrième arc branchial. Le deuxième est le plus fort des trois ; il se divise en plusieurs filets avant d'entrer dans les muscles obliques insérés sur le deuxième et troisième arc. Quelques-uns de ses filets (fig. 8, rtd), se pro- longent, passent entre les os pharyngo-branchiaux et parvien- nent dans le transverse dorsal. Il serait très possible que la partie du transverse dorsal qui relie l'extrémité supérieure du premier arc avec celle de son congénère, reçut un filet du premier rameau, mais je n'ai jamais pu en constater l'exis- tence. Le premier tronc branchial est celui qui a le plus long trajet entre le rétracteur du premier arc et les obliques dorsaux. Par- venu contre la face médiale des élévateurs brp'ichiaux, il envoie 110 MARC JUGE. un filet à celui de ces muscles qui s'insère sur le deuxième arc, et il se divise en une branche antérieure plus faible et une branche postérieure, plus forte. La branche antérieure (PL 2, 3, fig. 4, 7, baT,) continue à longer la face médiale des élévateurs, puis s'infléchissant laté- ralement, passe, en compagnie du glosso-pharyngien, entre les élévateurs des deux premiers arcs branchiaux. Elle arrive sur le premier arc dont elle constitue le nerf postérieur, tandis que le nerf antérieur est formé par le glosso-pharyngien. Notable- ment moins forte que ce dernier, elle suit le bord supérieur et postérieur de l'épibranchial ; à partir du coude de Tare, elle se place dans la rigole du cérato-branchial, au-dessous des ra- meaux du glosso-pharyngien, c'est-à-dire plus près de la péri- phérie. Elle va jusqu'à l'extrémité de l'arc, en longeant à sa base la rangée postérieure de lamelles branchiales. Les filets qui en sortent sont destinés, comme ceux du glosso-pharyngien, aux lamelles branchiales, aux vaisseaux sanguins qui courent dans le sillon médian et enfin à la muqueuse de l'arc. La branche postérieure du premier tronc branchial (PI. 2, 3, fig. 4, 7, bp T,) est aussi volumineuse que le glosso-pharyngien. Elle s'infléchit latéralement pour passer entre l'élévateur du deuxième arc et l'élévateur du quatrième arc (fig. 7, Elb^,Elh^) ou bien, comme je l'ai observé une fois, à travers le premier de ces muscles, séparant ainsi un petit faisceau postérieur du reste du muscle. Ensuite, se repliant un peu en arrière, elle vient longer la rainure médiane du second arc. Arrivée à l'en- droit où cet arc forme un coude, elle descend sur sa face anté- rieure et se rapproche du bord concave. Là, elle se bifurque ; l'un des rameaux suit la courbure interne de l'arc jusqu'à son extrémité ventrale; il innerve les saillies dentiformes et la mu- queuse environnante. L'autre rameau descend davantage et vient se loger dans la rigole du bord convexe de l'arc où il se com- porte comme le glosso-pharyngien dans le premier arc : il s'y RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 111 divise, et l'un de ses filets va jusqu'à la copule du deuxième arc. A l'endroit où la branche postérieure parvient sur répibrancliial. elle émet un filet dont les ramirtcations s'étendent dans la mu- queuse de la face antérieure, jusqu'au coude de l'arc. Le premier tronc branchial se divise donc en une branche antérieure, qui devient le nerf postérieur du premier arc bran- chial, et en une branche postérieure plus forte, qui va dans l'arc suivant dont elle forme le nerf antérieur. Les troncs suivants se comportent de même vis-à-vis des autres arcs. Le deuxième tronc branchial est un peu plus volumineux que les autres. Il se divise tout près de son ganglion, et les deux branches vont en avant sur une courte distance, puis s'infléchis- sent bientôt vers les arcs. La branche antérieure (ba T,) passe en arrière des élévateurs branchiaux et constitue le nerf posté- rieur du deuxième arc. Son trajet y est analogue à celui du nerf postérieur du premier arc, mais, avant d'y pénétrer, elle émet un filet qui va jusqu'au coude de l'arc suivant et innerve la muqueuse de la face antérieure. La branche postérieure (bp T J du deuxième tronc se dirige tout de suite latéralement. Elle atteint le troisième arc dont elle représente le nerf antérieur et au coude duquel elle se divise en un rameau supérieur et un rameau inférieur. Elle présente une particularité : à son entrée dans l'arc, elle n'émet pas de filet pour la face antérieure, celui- ci étant fourni, comme on vient de le dire, par la branche anté- rieure du même tronc. Le troisième tronc branchial, dont le ganglion tient par la base au renflement ganglionnaire du tronc branchio-intestinal, est immédiatement divisé en deux branches qui s'éloignent aussitôt l'une de l'autre, ce qui peut les faire prendre pour deux troncs indépendants. La branche antérieure (ba T J croise par devant le dilatateui- branchial (ou rétracteur branchial posté- rieur, Rhp^ fig. 7), passe entre les extrémités latérales et posté- rieures des deux masses superposées des obliques dorsaux et 112 MARC JUGE. livre alors un filet. Celui-ci descend sous la muqueuse, entre le troisième et le quatrième arc, se replie médialement vers la pièce pharyngienne supérieure et pénètre dans le muscle élé- vateur du quatrième arc. La branche envoie, en outre^ un rameau dirigé en arrière, destiné à la muqueuse du quatrième arc. Elle forme le nerf postérieur du troisième arc et se com- porte normalement durant son trajet. La branche postérieure (bp T3) se dirige en arrière et latéralement pour contourner par derrière le dilatateur branchial, puis elle s'élève à la face pos- térieure du quatrième arc contre le constricteur du pharynx (fig. 7, Cph) et le prolongement de l'oblique dorsal (Cons IV). Elle ne parvient sur le bord convexe de l'arc que dans la deuxième moitié de lepibranchial. A partir de ce point et jus- qu'au coude, elle n'est pas située comme la branche postérieure des autres arcs sur le bord antérieur, mais sur le bord posté- rieur. Ce n'est qu'à partir de cette place qu'elle se rapproche de la rangée antérieure de lamelles et qu'elle prend un trajet normal. Cette branche m'a paru fournir un rameau au dilata- teur branchial, au moment oîi elle passe contre sa face médiale, et un autre rameau assez fort à la partie du constricteur du pha- rynx qui s'insère sur le quatrième arc. Le quatrième arc branchial reçoit un nerf postérieur (fig. 4, 7, nbp IV) qui ne provient pas de l'un des trois troncs bran- chiaux dont il a été question jusqu'ici, mais sort de la forte branche pharyngienne inférieure (phi) à l'endroit où celle-ci s'éloigne des autres branches du tronc pharyngo-intestinal. Ce nerf se dirige latéralement et un peu en avant, atteint le coude du quatrième arc, à sa face médiale (postérieure), en passant au-dessus de l'insertion du petit muscle qui relie l'extrémité pos- térieure de l'os pharyngien inférieur ta l'extrémité distale du quatrième et dernier épibranchial. En ce point, il fournit dorsa- lement un rameau qui se replie dans la direction inverse de celle du nerf et se rapproche donc de l'extrémité médiale de l'épi- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 113 branchial, en suivant la rangée postérieure de lamelles bran- chiales. Entin, le nerf parvient sur le quatrième cérato-bran- chial oi^i il longe la rangée postérieure de lamelles. On peut voir, d'après cet exposé, que les nerfs branchiaux se répartissent bien métamériquement selon le schéma indiqué par GrEGENBAUR (31, 32, 35). Remarquons que, chez le Silure, les deux troncs branchiaux postérieurs tendent à se diviser chacun en deux branches, dès leur naissance, autrement dit qu'ils ten- dent à former chacun deux nerfs indépendants. Gegenbaur a montré (35, p. 276) que la bifurcation des nerfs segmentaux en une branche destinée à un arc et une autre bran- che destinée à l'arc suivant s'explique par le fait qu'un arc se forme à la limite de deux métamères et que l'apparition de fentes branchiales sur ces métamères entraîne la division du nerf en deux branches, dont l'une va à la cloison antérieure, l'autre à la cloison postérieure. Quant à l'individualisation des deux branches ainsi formées, elle s'explique évidemment par des rap- ports topographiques particuliers, tels que la faible distance entre le tronc branchial et les arcs qu'il doit innerver et le déve- loppement de la musculature. En effet, chez le Silure, le pre- mier tronc branchial est très long et ne se divise que lorsqu'il est parvenu en face des deux premiers arcs branchiaux. Le troi- sième tronc^ au contraire, n'est représenté que par le ganglion, qui n'est pas même complètement distinct de la masse ganglion- naire du vague proprement dit. Des deux branches qu'il forme, la première peut pénétrer immédiatement dans le quatrième arc, tandis que la deuxième est fortement déviée vers l'arrière pour passer derrière le dilatateur branchial. Des détails sur les rameaux livrés à la musculature des arcs par les troncs branchiaux ont déjà été donnés à propos des muscles de l'appareil branchial. Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 114 MARC JUGE. Tronc pJiaryngo-intestinal. Ce tronc est formé de la partie postérieure du vague propre- ment dit. En sortant de la masse gangliomiaire de ce dernier, il présente un renflement moins distinct, quoique plus volumi- neux, que ceux des troncs branchiaux. Il se divise immédiate- ment en branches de grosseur différente qui restent étroitement accolées sur un trajet assez long. Ces branches descendent contre la face médiale du dilatateur branchial, à peu près jusqu'au milieu de sa longueur et le croi- sent inférieurement pour se diriger latéralement. Jusqu'ici, elles sont placées les unes derrière les autres, de manière à former une sorte de ruban aplati, large, avec des stries longitudinales. La plus forte de ces branches est celle qui occupe le bord pos- térieur et plutôt médial du ruban; elle devient la branche intes- tinale. Celle du bord antérieur et plutôt latéral est environ de la grosseur du premier tronc branchial ; sa partie la plus impor- tante constitue la brandie pharyngienne inférieure. Enfin, la branche intermédiaire, peu volumineuse, donne naissance au ra- meau cardiaque et se distribue principalement à la musculature et à la muqueuse des os pharyngiens supérieurs ; je la désigne comme branche pharyngo- cardiaque. Avant de se diviser, le tronc pharyngo-intestinal envoie un rameau à l'élévateur claviculaire (v. p. 43). En poursuivant dans le tronc les fibres des trois branches, on reconnaît que ce rameau sort, en réalité, de la base de la branche pharyngienne inférieure. Il va latéralement et en arrière, et se place sous le nerf latéral ou bien entre ce dernier et le nerf occipital situé un peu en arrière. Il est alors accolé étroitement à l'aponévrose du muscle latéral et son trajet est difficile à suivre; souvent, on serait tenté de le prendre pour un rameau du nerf latéral ou encore pour un nerf indépendant qui naîtrait entre le vague et RECHERCHES SUR LE SILURUS C4LANIS. 115 l'occipital. Arrivé vers la région moyenne de la barre osseuse allant du supra-claviculaire à la base du crâne, le rameau se dirige un peu en avant, traverse l'aponévrose du muscle latéral et arrive contre le bord médial de l'os claviculaire, à une petite distance de l'articulation avec le supra-claviculaire. Il pénètre, déjà divisé en deux ou trois filets, dans le muscle élévateur cla- viculaire par la face postérieure appliquée contre la clavicule. Branche phar y mjïenne inférieure {V\. 2, 3, fig. 3, 4, 10, phi). Cette branche a de nombreuses ramifications dirigées, comme la branche elle-même, en avant et en bas, parallèlement aux arcs branchiaux. Il y a pourtant deux fins rameaux qui font exception; ils naissent, très rapprochés l'un de l'autre, du bord interne delà branche, alors que celle-ci est encore accolée aux deux autres branches du tronc pharyngo-intestinal. Ces deux rameaux accompagnent la branche pharyngienne inférieure jusqu'au bord latéral supérieur du pharynx ; là, ils s'infléchissent médialement et en avant pour se rendre dans la partie dorsale du constricteur du pharynx. Ils fonctionnent donc comme des rameaux pharyngiens supérieurs. Un peu plus loin que l'origine de ces deux rameaux, naît un rameau plus important, qui descend d'abord le long de la branche, puis va horizontalement vers l'extérieur et atteint le coude du quatrième arc branchial dont il devient le nerf posté- rieur (v. p. 112). Enfin, un autre rameau est émis par la branche pharyngienne intérieure. Il se dirige latéralement et passe derrière le petit muscle qui réunit l'extrémité postérieure de l'os pharyngien inférieur au coude du quatrième arc branchial. Le rameau envoie un filet à ce muscle et, de l'autre côté, un filet au cons- tricteur pharyngien; puis il continue son parcours sur la face antérieure de l'arc pharyngien, dans la muqueuse duquel il se ramifie (fig. 3). Après l'émission de ces différents rameaux, la branche pha- 116 MARC JUGE. ryngienne, restée encore assez forte, s'avance à la face ventrale du pharynx, à une petite distance et médialement par rapport à l'os pharyngien inférieur. Elle se rapproche de cet os et se divise en deux rameaux destinés aux muscles pharyngo-clavi- culaires interne et externe (PI. 3, fig. 10). Quelquefois, elle pénètre dans le muscle interne par son bord médial et vers le milieu de sa longueur; elle lui abandonne des filets en le traver- sant et entre ensuite dans le muscle externe (v. p. 40). Pendant la partie ventrale de son parcours, la branche fournit encore plusieurs rameaux. Le premier est dirigé latéralement ; il innerve la muqueuse qui recouvre l'arc pharyngien du côté alvéolaire. Les autres sont dirigés médialement eu avant. Il y en a toujours au moins trois, mais deux sont plus forts; ils se ramifient beaucoup, pénètrent dans le trans verse pharyngien (fig. 10, Pht) et là^ leurs extrémités ténues forment un réseau compliqué, dont quelques filets peuvent être suivis jusque dans la muqueuse du pharynx. La branche pharyngienne inférieure pourrait être comptée comme un quatrième tronc branchial. Elle présente certains caractères qui permettent de lui attribuer cette valeur mor- phologique. En premier lieu, elle contient aussi bien des élé- ments sensibles que des éléments moteurs, puis son rameau antérieur devient le nerf postérieur du quatrième arc branchial, tandis qu'un autre de ses rameaux va dans l'arc pharyngien incomplet. Les différences, si évidentes soient-elles, qui existent entre le parcours dorsal des nerfs branchiaux antérieurs et celui des deux rameaux qui viennent d'être nommés, n'ont aucune importance; elles sont la conséquence de modifications secon- daires, telles que le développement de la musculature dorsale des arcs branchiaux et la réduction de toute la partie supérieure de l'arc pharyngien. Des différences beaucoup plus importantes se montrent dans le trajet ventral, mais elles ne concernent que le rameau postérieur, l'antérieur se comportant tout à fait normalement comme nerf postérieur du quatrième arc. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 117 En effet, pour être conforme au schéma général des troncs branchiaux du vague, la branche pharyngienne inférieure, après avoir émis ses rameaux pharyngiens supérieurs et, plus loin, le nerf postérieur du quatrième arc, devrait constituer le fort nerf antérieur de l'arc suivant. Il n'en est pas ainsi; elle n'envoie à ce dernier qu'un faible rameau, tandis que la plus grande partie de ses éléments se continue comme branche presque exclusive- ment motrice destinée aux deux pharyngo-claviculaires et. au transverse pharyngien. Cette anomalie n'est encore qu'une modi- fication secondaire. L'arc pharyngien ayant perdu toute fonction respiratoire, son nerf branchial ne peut contenir des fibres ner- veuses destinées aux lamelles branchiales et doit se réduire con- sidérablement. Mais, l'arc réduit a reçu d'autres attributions; il a un rôle actif dans l'acte de la déglutition. Son extrémité inférieure est tirée en bas, en arrière et latéralement par deux muscles puissants, les pharyngo-claviculaires, tandis que le trans verse pharyngien le ramène en avant et médialement. Il n'est donc pas étonnant que la partie motrice de la branche soit assez considérable et qu'elle se soit séparée du petit contin- gent d'éléments sensibles destiné à la muqueuse de Tare. Nous ne pouvons voir autre chose dans la branche pharyngienne inférieure, qu'un tronc branchial adapté très étroitement aux fonctions actuelles de l'arc pharyngien, lesquelles fonctions ont certainement été acquises très anciennement. Brandie pliaryngo-cardiaque. — Cette branche est, de beau- coup, la moins volumineuse de celles qui sortent du tronc plia- ryngo-intestinal. Elle envoie une partie de ses éléments à la mu- queuse des os pharyngiens supérieurs et à la musculature dorsale du pharynx. D'après cela, on pourrait l'appeler branche pharyn- gienne supérieure, mais cette désignation aurait l'inconvénient de lui prêter une valeur morphologique autre et plus importante que celle qu'elle semble avoir. En effet, elle n'est pas seule à innerver la région dorsale du pharynx ; elle partage ce domaine 118 MARC JUGE. avec des nerfs provenant des troncs branchiaux et de la branche pharyngienne inférieure. En outre, la branche pharyngo-car- diaque n'est pas exclusivement destinée au pharynx, elle émet un rameau assez foit destiné au cœur. Les filets qu'elle envoie au pharynx ne sont probablement réunis que secondairement à la branche cardiaque et ont la même signification par rapport au tronc pharyngo-intestinal que les rameaux pharyngiens supé- rieurs précédents par rapport aux troncs branchiaux. La branche pharyngo-cardiaque se divise en trois parties avant d'atteindre le pharynx, c'est-à-dire pendant son trajet commun avec les deux autres branches du tronc pharyngo-intes- tinal. Deux des rameaux s'infléchissent médialement et en avant, pénètrent dans la région dorsale du constricteur pharyngien auquel ils abandonnent plusieurs ramifications. Le second de ces rameaux est le plus fort ; il peut être suivi jusqu'à la face inférieure des os pharyngiens supérieurs dans la muqueuse desquels il se résout en de nombreux filets. Le troisième rameau de la branche pharyngo-cardiaque est \e rameau cardiaque (P\. 2, fig. 3, 4, rcd). D'après Stannius, AYeber {Anatom. comp. N. symp. p. 63) n'aurait vu qu'une partie de ce rameau chez Lttcioperca. G. BiiCHNER (9) a trouvé que chez Cyprinus harbus, il est émis par la branche intestinale et qu'il est très fin ; il l'a suivi jusque dans l'oreillette. Stan- nius (16, p. 91) l'a observé chez Perça, Gotfus, Gyclopterus, Belone, Gadiis, Esox, Salmo, Cyjmnus, Alosa, Acipenser, Spi- nax. Voici ce qu'il en dit : « Dieser bemerkenswerthe Zweig ist sehr fein, tritt von einem B. p)hari/ngeus oder B œsopliagus ab und begleitet den Biictus Cuvieri seiner Seite zum Vorhofe des Herzens. » C.-E.-E, Hoffmann (21, pp. 8 à 10) dans sa courte recherche anatomique sur le vague des Poissons, donne une des- cription détaillée du rameau cardiaque chez Cyprinus car- pio, Perça fltiviatUls, Barbus fluviatUis, Leuciscus vulgaris et rutikcs, Esox luciiis, Gadus Iota et morrliua. Il indique le trajet RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 119 et l'endroit précis oîî se terminent la plupart des rameaux et constate la présence de corps ganglionnaires bipolaires dans plusieurs de ces rameaux. Cette recherche minutieuse était faite dans le but d'étudier les mouvements du cœur. Chez le Silure, le rameau cardiaque semble être une ramifi- cation d'un « rameau pharyngien », ce qui correspond aux indications de Stannius rappelées ci-dessus. Il nous semble plus juste de le considérer, avec Buchner, comme un rameau de la branche intestinale, qui se serait séparé de celle-ci dès sa naissance et se serait uni, sur un court trajet, avec les rameaux que le tronc pharyngo-intestinal livre au pharynx. Le rameau descend sur la face laté^'ale du tube digestif, dans l'angle formé par la branche intestinale et la branche pharyngienne infé- rieure, parallèlement à cette dernière. Il atteint la partie postérieure et ventrale du sinus veineux, passe près de la base du canal de Cuvier et arrive sur la face dorsale de l'oreillette dans laquelle il se termine. Branche intestinale (PI, 2, 3, fig. 3, 4, 10, bi). C'est la plus forte des branches du tronc pharyngo-intestinal. Lorsqu'elle est parvenue au niveau supérieur du pharynx, elle se dirige en arrière, le long de l'œsophage, en se plaçant dans le repli mésentérique latéral. Il faut indiquer ici que l'œsophage n'est pas soutenu par un mésentère dorsal médian, mais par deux replis latéraux du péritoine, qui atteignent l'œsophage de chaque côté, plutôt doi'salement. La présence de ces deux replis laté- raux au lieu d'un repli sagittal est probablement une consé- quence de l'extension de la vessie natatoire vers l'avant, carac- tère commun aux Ostariophyses. Ce double mésentère ne s'étend que le long de l'œsophage; le reste du tube digestif est maintenu par un mésentère dorsal médian. La branche intestinale longe donc latéralement l'œsophage et parvient sur la paroi de l'estomac dans laquelle elle s'épanouit en de nombreuses et fortes ramifications. Pendant son trajet le 120 MARC JUGE. long de l'œsophage, elle émet de nombreux rameaux. La plupart de ceux-ci se dirigent ventralement et médialement sur la paroi du canal; seuls, les antérieurs vont en avant, vers le pharynx. Leurs ramifications sont très nombreuses et sont enchevêtrées dans la couche musculaire, mais des filets termi- naux vont également dans la muqueuse. En outre, la branche intestinale émet de son bord dorsal un rameau qui va en arrière et en haut et se répand dans la paroi de la vessie natatoire. Les rapports entre la branche intestinale et le nerf splanch- nique ont été exactement décrits par Stannius : les deux nerfs se côtoient sans se confondre, mais de fréquentes unions ont lieu entre leurs ramifications. B. Neef latéral du yague. (PI. 2, fig. 3, 4, nlv) Le nerf latéral du vague, chez les Poissons, a été l'objet d'un nombre considérable de recherches anatomiques et physiolo- giques. D'après celles-ci, le nerf latéral présente plusieurs types, soit sous le rapport de sa composition et de ses relations avec les autres nerfs, soit sous le rapport du nombre et du trajet de ses rameaux, soit encore sous le rapport de sa situa- tion et de ses relations avec la ligne latérale. Il ne sera rappelé ici que les indications des auteurs ayant un intérêt général, puis nous examinerons le trajet et la division en bran- ches du nerf latéral du Silure. CuviERet Valenciennes (7, p. 527) disent : « Dans beau- coup de Poissons, notamment dans la Perche, après avoir donné un filet superficiel qui suit le commencement de la ligne latérale, ce nerf marche en ligne droite dans l'épaisseur des muscles latéraux, entre les côtes et leurs appendices, i-ecevant de tous les nerfs de l'épine des filets particuliers différents des intercos- RECHERCHES SUR LE SILURUS C4LANIS. 121 taux, et en donnant à la peau, au travers de tous les interstices des couches musculaires. » BùCHNER (9, p. 27) confirme l'indication de l'union du nerf latéral avec les nerf spinaux. «L'anastomose est fine et a lieu avec la branche superficielle des nerfs spinaux ». ScHLEMM et d'Alton (10) décrivent le nerf latéral des Pétro- myzons. Ce nerf est formé par des éléments des deux racines du vague et par une branche du facial. Il s'unit avec le rameau supérieur du premier nerf cervical et touche les rameaux supé- rieurs des autres nerfs cervicaux sans se fusionner avec eux. D'après Prévost (14), le nerf latéral du Congre est divisé en deux faisceaux parallèles qui ne s'unissent que rarement par une ou deux anastomoses. Le faisceau interne envoie quel- ques petits filets nerveux vers la ligne médiane et la colonne ver- tébrale. Le faisceau externe émet des filets destinés aux pores de la ligne latérale ; «ils se subdivisent souvent sur leur chemin et s'anastomosent probablement quelquefois avec les nerfs rachi- diens. » Stannius (16, p. 92 à 110) a montré différents états sous lesquels le nerf latéral des Poissons peut se présenter. Un certain nombre de ses indications, dont quelques-unes concernent spécia- lement le Silure, ne sont pas d'accord avec ce que j'ai pu obser- ver ; aussi la description qui va suivre insistera-t-elle surtout sur ces points. Cet auteur nie le passage d'éléments des nerfs spinaux dans le tronc même du nerf latéral. Dans ses « Eecherches sur le système latéral du nerf pneumo- gastrique des Poissons », Félix FÉE (29) reconnaît trois types principaux qui se rattachent aux différentes positions que le canal latéral peut occuper par rapport au plan de séparation des deux masses musculaires des flancs. Il n'admet pas non plus le renforcement du tronc latéral par les nerfs spinaux et n'affirme même pas qu'il y ait de véritables anastomoses entre ces der- niers et les rameaux ventraux de ce tronc. 122 MARC JUGE. C. Gegenbaur (35) regarde le nerf latéral comme un ou plu- sieurs rameaux dorsaux ayant acquis une grande extension dans un domaine étranger à la partie céplialique du corps. Suivant Beauregard (56), le nerf latéral du Ceratodus est formé d'une partie du vague renforcée par un rameau du facial. Dans « The Latéral Lïne System in Siluroids » , Pollard (86) ne s'occupe que de la partie céplialique ' . Pour ce qui con- cerne le nerf latéral du vague, il ne parle donc que du premier rameau «muqueux», le rameau surtemporal, qui innerve le dernier organe sensitif crânien du système latéral. Une com- missure part de ce rameau pour rejoindre dans le pariétal le « grand rameau récurrent dorsal du facial » (nerf de Weber). Disons tout de suite que cette commissure n'a été trouvée ni par Stannius, ni par moi chez Sllunis glanis et que sur les cinq Siluroïdes qu'il a examinés (*S'. glanis n'en fait pas partie), Pollard l'a vue chez tous, sauf chez Tricliomycterus te nuis. * Le nerf latéral du Silure sort de la moelle allongée par un unique faisceau désigné plus haut comme composant antérieur du vague. Il se dirige latéralement en arrière et vient s'appli- quer contre le bord antérieur du composant postérieur du vague. Il commence à former un ganglion qui est alors assez consi- dérable en diamètre dorso-ventral, mais très peu en diamètre transversal. Le composant du nerf latéral s'élevant un peu, se place alors sur le composant du vague proprement dit, et reçoit de ce dernier un petit faisceau d'éléments (v. p. 107). Ensuite, il atteint la paroi du crâne, passe à travers l'occipital latéral par le même orifice que l'autre composant. Le volume continue à augmenter considérablement et cela provient sûre- » Il a déjà été question de ce travail à |)ropos du nerf de W'kbeh. Voir pour plus de détails au\ p. .56, o7 et 58. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 123 ment davantage de la grande accumulation de cellules gan- glionnaires que de la réception du faisceau de renforcement. Ce dernier ne peut être qu'une petite fraction des éléments sen- sibles (dorsaux) réunis à la racine ventrale du nerf vague pour constituer le composant postérieur. En sortant du crâne, le nerf latéral se place sur l'aponévrose qui relie la portion dorsale du muscle latéral du tronc à l'arête inféro-postérieure du crâne neural. Il continue à aller latérale- ment et en arrière, en passant d'abord derrière l'extrémité supérieure du dilatateur branchial, puis au-dessus du premier nerf spinal (PI. 2, fig. 4). Il n'est séparé de ce muscle et de ce nerf que par l'aponévrose dont il vient d'être ques.tion. A une très petite distance du trou de l'occipital latéral, le nerf latéral émet dorsalement un rameau qui suit l'arête inféro- postérieure du crâne dans une petite rainure de l'exoccipital. Ce rameau s'infléchit latéralement pour traverser l'arête osseuse non loin de son bord et se poursuivre à la face inférieure de l'exoccipital, puis du squameux au bord latéral duquel il vient émerger. Là, il se divise en deux parties. L'une va en bas et en avant entre les muscles élévateur et adducteur de l'opercule; elle s'accole temporairement au rameau operculaire du tronc hyoïdeo-mandibulaire et se rend dans la muqueuse de la face interne de l'opercule, sans avoir livré de filets aux muscles operculaires qu'elle traverse. Cette partie semble être la seule que Stannius ait observée. L'autre partie descend sur la face latérale de l'élévateur operculaire (PI. 3 fig. 5, rov) et se ra- mifie dans la peau qui recouvre extérieurement l'opercule et le rayon branchiostège élargi remplaçant un sous-opercule. Ce premier rameau est donc le rameau operculaire du vague (fig. 3, 4, 5, rov). Le nerf latéral émet un peu plus loin un autre rameau dorsal qui est sans doute l'analogue du rameau supra- scapulaire de Stannius (16, p. 97) et du rameau surtemporal de Pollard; mais je préfère le nommer rameau supra-clavi- 124 MARC JUGE. cuJaire (fig. 3,4, sel) d'après l'os sur lequel il se rend en partie'. En outre il faut remarquer que Stannius décrit (i). 96) les rameaux operculaire et supra-scapulaire comme ramifications d'une même branche; je n'ai jamais observé une telle disposition. En effet, lorsque le nerf latéral donne naissance à son second rameau dorsal, il est déjà parvenu dans le voisinage delà pointe postérieure de l'exoccipital. Le rameau s'élève sur l'aponévrose du muscle latéral (portion dorsale\ puis sur la partie principale de l'os supra-claviculaire, soit celle qui se fixe sur l'exoccipital. Là, il envoie un filet au canal muqueux qui est situé dans le supra- claviculaire et qui communique en arrière avec le canal de la ligne latérale du tronc. Arrivé sur la face supérieure de l'os^ le reste du rameau s'y résout en plusieurs ramifications destinées à la peau de cette région, sauf Tune d'elles qui va un peu plus loin en arrière. Stannius a donné { 16, p. 106 et 107), pour le reste du trajet du nerf latéral chez le Silure, une description, qui, à part plu- sieurs points qu'elle laisse obscurs, présente des divergences évi- dentes avec ce que j'ai observé. Par exemple, Stannius dit que le tronc latéral « traverse sous la ceinture scapulaire » et cette indication semble avoir été répétée par d'autres auteurs, sans aucun contrôle. Pour le Poisson qui nous occupe, c'est certaine- ment une erreur et on comprend facilement qu'elle n'est pas sans importance, par exemple pour la signification de la branche nerveuse. Le nerf latéral, après avoir donné les deux rameaux décrits, les seuls qui se distribuent dans la région céphalique, continue à aller à peu près horizontalement en arrière. Il est toujours situé sur l'aponévrose de la masse dorsale du muscle latéral et ' Le nom de supra-scapulaire a été appliqué, postérieurement à Stanmus, à un os neltement déterminé chez certains Poissons et existant à côté d'une autre pièce, le supra-claviculaire. C'est l'homologue de ce dernier que nous trouvons chez le Silure (voir Sagemehl. Craniiun der Cliaraciniden. 1885). RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 125 croise dorsalement la partie antérieure de la pièce qui doit être regardée comme l'arc inférieur (apophyse transverse) de la deuxième vertèbre. Cette partie antérieure ne paraît être qu'une apophyse devenue excessivement puissante en raison de sa fonc- tion comme appui de la ceinture scapulaire; elle dépasse de beaucoup, en volume, la partie postérieure. Cette dernière repré- sente l'arc inférieur proprement dit, c'est une simple pointe osseuse dirigée en arrière, semblable quant à la forme aux arcs inférieurs des vertèbres suivantes (PI. 1, tig. 2, Ai j. Le nerf croise l'apophyse antérieure près de son extrémité latérale qui est réunie à la partie postérieure du supra- claviculaire par de courts ligaments. Les modifications des pièces squelettiques de cette région sont très nombreuses, elles se rapportent toutes à l'appareil de Weber et compliquent beaucoup l'explication du trajet des nerfs. Malgré cela, on ne peut se rendre compte de l'erreur de Stannius qu'en supposant qu'il n'a pas suivi le nerf latéral dans toute sa longueur. Ce nerf reste situé médialement par rapport à la ceinture scapulaire. Il croise un os qui se relie à celle-ci, mais ne lui appartient pas, car c'est une dépendance de la deuxième vertèbre. Enfin il passe au-dessus et non au-dessous de cet os. Pour faciliter l'exposé du trajet dans le tronc et dans la queue, il est nécessaire de donner quelques renseignements prélimi- naires sur la disposition de la musculature dans ces régions. On sait que de chaque côté du corps se trouve un muscle latéral divisé en métamères par des myocommes et que ce muscle comprend une portion supérieure ou dorsale et une por- tion inférieure ou ventrale (schéma, p. 133 md, mv). Les auteurs parlent fréquemment de l'une ou de l'autre de ces portions, mais il est rare que l'on indique exactement ce qui leur sert de limite. Chez le Silure, tout au moins, cela n'est pas clair. En efltet, lorsqu'on enlève la peau sur l'un des côtés du corps, on peut voir une ligne légèrement sinueuse, mais très accentuée, 12G MARC JUGE. commençant au point de jonction du claviculaire et du supra- claviculaire. Elle longe le flanc, d'abord à mi-hauteur, exacte- ment en face de l'extrémité des côtes, puis se rapproche de la face ventrale vers ia région anale. Enfin, dans la région caudale qui représente à peu près les deux tiers de la longueur totale, elle se trouve au niveau de l'extrémité des apophyses infé- rieures, c'est-à-dire au niveau de l'union de celles-ci avec les osselets interépineux ou raj^ons porteurs de la nageoire anale. Cette ligne est la limite extérieure d'un interstice très faible renfermant les côtes et la mince aponévrose qui les relie (schéma, p. 133, ap) ; je l'appellerai ligne des côtes. Au-dessus de cette première ligne s'en trouve une autre, dont le commencement s'observe un peu en arrière de la tête et qui s'accentue peu à peu d'avant en arrière. Elle descend légèrement et se relève ensuite sur la plus grande partie du tronc et sur la région caudale. Sur une section transversale du tronc, on voit que cette ligne est la limite d'un interstice (schéma, p. 133, ii) bien distinct, qui commence le long de la colonne ver- tébrale, au-dessus de l'origine des côtes, et s'étend latéralement en présentant une courbure à concavité supérieure. C'est cet interstice que je regarde comme limite des masses dorsale et ventrale du muscle latéral. En considérant seulement la partie antérieure du tronc, on serait plutôt tenté de considérer la ligne des côtes comme ligne de séparation, car elle est beaucoup mieux marquée extérieure- ment et elle commence immédiatement derrière la ceinture sca- pulaire. En outre, la portion musculaire située entre ces deux lignes — peu considérable en avant, mais très importante en arrière — ne peut être délimitée en avant d'avec la portion dorsale; elle constitue avec elle une masse qui s'insère sur l'os supra-claviculaire et la partie postérieure du crâne. Enfin, la direction des fibres dans les myomères est sensiblement la même dans la région supérieure à la ligne de séparation et dans la RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 127 région située entre la ligne de séparation et la ligne des côtes : cette direction tend à former avec celle des fibres situées au- dessous des côtes un V couché dont la pointe serait tournée en arrière. La forme des myocommes ne peut être invoquée en faveur ni de l'une, ni de l'autre des alternatives. En effet, au-dessus de la ligne de séparation, leurs limites périphériques sont obliques de haut en bas et d'avant en arrière: au-dessous de la ligne des côtes, elles sont obliques dans le sens inverse, et dans la partie comprise entre les deux lignes, les limites se raccordent avec celles de dessus et de dessous, en formant une ligne sinueuse rap- pelant une sorte de V à pointe tournée en arrière et à branches très écartées. Xous avons examiné les caractères d'après lesquels il sem- blerait juste de considérer la ligne des côtes comme ligne de séparation des deux masses musculaires du tronc. Quels sont ceux qui militent en faveur de l'alternative opposée? En premier lieu, la présence d'un gros sinus lymphatique, tout le long de la ligne de séparation, caractère indiqué par F. Fée (29). Puis le fait que la ligne de séparation devient très accentuée en arrière et prend l'aspect d'un sillon longitudinal. Une section transversale dans la région caudale montre, à ce niveau, un espace triangulaire, rempli par une bande musculaire de cou- leur gris brun, non divisée en segments et semblable aux bandes ventrale et dorsale trouvées par Cua'IER chez la Perche et pré- sentes aussi chez le Silure. Dans cette même région, enfin, la ligne reste toujours au niveau de la colonne vertébrale, ce qui fait que les deux masses musculaires ont à peu près un volume égal. Si, au contraire, la ligne des côtes devait être la ligne de séparation, ce serait la portion dorsale qui formerait la muscu- lature presque entièi'e de la queue, tandis que la portion ven- trale serait réduite aux faisceaux longeant les rayons porteurs de la nageoire anale. 128 MARC JUGE. Nous reconnaissons' donc la ligne supérieure comme ligne de séparation des masses dorsale et ventrale du muscle latéral. Celle-ci ne commence à être visible qu'à quelque distance de la téte^ parce qu'une partie de la masse ventrale se joint à la masse dorsale, de telle manière que toute trace extérieure de sépa- ration disparaît. La masse musculaire commune ainsi formée passe au-dessus de l'extrémité supérieure de l'os claviculaire et se fixe sur la face supérieure de la tète. La portion dorsale pro- prement dite s'attache, par une large aponévrose et par divers cordons tendineux, à la crête inféro-postérieure du crâne for- mée par l'occipital latéral et l'exoccipital, à la face supérieure du squameux, du pariétal, de la partie postérieure du frontal principal, sur le supra-occipital et sa crête sagittale ; la petite partie de la masse ventrale qui est jointe à la portion dorsale se fixe à la face dorsale du supra-claviculaire et, plus en avant, sur la région latérale du squameux. L'extension de cette partie sur la face supérieure du crâne ne peut être que secondaire ; elle est du reste très peu importante si on regarde le supra- claviculaire comme une pièce de la ceinture scapulaire. On n'est donc pas bien loin de pouvoir dire que la portion dorsale du muscle latéral s'insère en avant sur le crâne et la portion ven- trale sur la ceinture scapulaire. Mais l'insertion ne peut servir de critère pour délimiter les deux portions l'une de l'autre, et l'emploi exclusif de ce caractère pourrait, dans des cas particu- liers, comme celui du Silure, conduire à de grosses erreurs. Il est nécessaire de donner encore quelques explications sur la ligne latérale de Silurm glanis. Extérieurement, celle-ci est fort peu visible, car, comme on le sait, les écailles manquent complètement. Il faut même avoir soin d'enlever la couche de mucus qui recouvre la peau pour apercevoir la ligne mince et très légèrement en relief. Elle correspond à un canal longitu- dinal (schéma, p. 133, cl) logé dans le derme et dontledia nètre ne semble pas dépasser 0,5 mm. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 129 Ce fin canal commence à l'extrémité postérieure du supra- claviculaire et entre en communication, par le canal renfermé dans cet os, avec les canaux des os de la tête. Il est alors situé au dessus de la ligne des côtes et au-dessous de la ligne de sépa- ration des deux masses musculaires, même plus près de la pre- mière que de la seconde. Il se trouve au niveau de cette der- nière, lorsqu'elle devient nettement visible. Ceci, soit dit en passant, permet de penser que la ligne de séparation devrait commencer au même endroit que la ligne latérale du tronc, mais qu'elle disparaît dans cette région parce que la masse mus- culaire ventrale, ayant crû davantage à la périphérie qu'à l'in- térieur, a redressé un peu le bord de la masse dorsale et a même recouvert latéralement une partie de cette masse. Le canal latéral reste vis-à-vis de la ligne de séparation, donc à peu près à mi-hauteur sur le flanc, jusqu'à la nageoire caudale. Un peu au-dessous du canal latéral, on observe de petites émi- nences cylindriques de la peau (schéma, p, 133, e), percées d'un canahcule qui débouche dans le canal latéral. Ces éminences, très courtes, ressemblent plutôt à de petits boutons et sont dirigées obliquement de haut en bas et d'avant en arrière. Dans la partie antérieure du tronc, elles sont distantes de 3 à 5 mm, du canal latéral, mais vers l'arrière, elles s'en rapprochent insensiblement et à l'extrémité de la queue, elles sont au même niveau que lui. Enfin, leur disposition est nettement segmentale, chacune d'elles se trouvant en face ou près d'un myocomme ; rarement il s'en trouve deux très rapprochées et, dans ce cas, on peut voir qu'il s'agit de la division d'une éminence primitive- ment unique. Après cette parenthèse, nous reprenons l'examen du nerf latéral à partir de l'endroit oii il arrive sur l'arc inférieur de la deuxième vertèbre. Le nerf latéral, encore très volumineux, s'infléchit main- tenant en arrière et s'introduit dans l'interstice entre les Rev. Suisse de Zool., T. G. 1898. 9 130 MARC JUGE. masses dorsale et ventrale du muscle latéral (schéma, p. 133, md, mv). Dans le commencement du tronc proprement dit, il est situé plus près delà colonne vertébrale que de la périphérie, un peu au-dessus des côtes, soit dans la partie horizontale de l'interstice (schéma, nlv). En allant en arrière, il se rapproche de la périphérie, si bien que dans la région caudale, il est logé au fond du sillon à section triangulaire occupé par la bande musculaire non-segmentée. Il diminue graduellement d'avant en arrière, mais on peut le suivre jusqu'à l'extrémité postérieure du corps. Là, le sillon latéral s'atténuant jusqu'à s'annuler, le nerf devient tout à fait superficiel et se divise en deux rameaux dont les ramifications se répandent dans la peau de la nageoire caudale. Durant ce trajet, le nerf latéral ne se trouve pas constamment sous la forme d'un faisceau unique. Un peu en arrière de la ceinture scapulaire, il est régulièrement divisé en deux parties qui restent toutes deux dans l'interstice, mais s'éloignent l'une de l'autre. L'interne, par son volume et par sa direction, peut être regardée comme le prolongement du tronc. L'externe ne devient jamais superficielle ; en arrière, elle se rapproche du faisceau interne, peut même quelquefois le rejoindre, puis s'en éloigne de nouveau et s'en rapproche encore; elle se fusionne définitive- ment avec lui dans la région avoisinant les vertèbres Vlll à X. Des rameaux communicants, sortant irrégulièrement du faisceau interne, viennent renforcer le faisceau externe et forment géné- ralement entre les deux un réseau compliqué. On observe très souvent des variations individuelles ou même des différences entre les deux côtés d'un même animal, soit sous le rapport des points de bifurcation et de réunion des deux faisceaux, soit dans leur volume et leur éloignement, soit encore dans le nom- bre et la force des filets anastomotiques. (La division en deux faisceaux n'a pas été représentée dans les figures 2 et 3, afin de ne pas compliquer davantage les dessins). RECHERCHES SUR LE SILURU8 GLANIS. 131 Voyons maintenant quelles sont les branches livrées par le nerf latéral après les rameaux operculaire et supra-claviculaire qui ont été examinés précédemment. Il y a d'abord, pendant le passage au-dessus de l'arc infé- rieur de la deuxième vertèbre, un dernier rameau dorsal qui contourne l'extrémité postérieure de l'os supra-claviculaire et se rend dans la peau de cette région. La ramification suivante^ que je désigne comme hrancJie superficielle du nerf latéral, est une branche assez forte (fig. 3, 4, bs), dont le diamètre peut atteindre 1,5 mm. ; elle naît du bord ventral du tronc, un peu plus en arrière que le rameau qui vient d'être décrit. Quelquefois sa naissance se trouve beau- coup plus en avant et alors la branche peut avoir un trajet différent; je citerai un cas exceptionnel de ce genre, après avoir montré l'état qui parait être le plus fréquent. La branche superficielle se dirige d'abord médialement et parallèlement au supra-claviculaire et vient se placer au niveau des côtes, à mi-distance entre leur extrémité distale et la péri- phérie; puis, obliquant légèrement, elle vient affleurer au niveau de la ligne des côtes, exactement à la limite entre le deuxième et le troisième myomère. A partir de ce point, la branche (schéma, p. 133, bs) court entre la masse ventrale du muscle latéral et la peau, à une petite distance de la ligne des côtes; elle se rapproche donc rapidement de la face ventrale du corps et se termine toujours avant d'atteindre la région caudale. Elle fournit elle-même plusieurs rameaux, dont le premier (PI. 2, fig. 3, 4, r;), livré en face de l'extrémité posté- rieure du supra-claviculaire, descend sous la peau parallèlement au bord postérieur de l'os claviculaire et se perd dans le tégu- ment vers la base de la nageoire pectorale. Ce premier rameau arrive à la périphérie du muscle exactement à l'endroit où commence la ligne des côtes et descend le long du premier segment musculaire du tronc. Le second rameau (r„) est aussi 132 MARC JUGE. émis pendant le trajet à travers le muscle latéral; il vient affleurer à la ligne des côtes, dans le second myomère sur le flanc duquel il descend. A partir de là, la branche devenue superficielle livre au niveau de chaque myomère un rameau qui est d'autant plus petit qu'il appartient à un segment plus posté- rieur (schéma, p. 133, rbs). La branche superficielle du nerf latéral innerve donc la peau des flancs au-dessous de la ligne des côtes. Les indications de Stannius au sujet de cette branche sont très sommaires, mais je pense que les deux rameaux qu'il a vus sortir du tronc latéral et se rendre à la peau du membre anté- rieur et à la peau de la région ventrale ne sont que les deux premiers rameaux de la brandie superficielle. J'ai toujours vu ces deux rameaux naître de la branche superficielle, mais Stan- nius a peut-être observé un cas remarquable de variation indi- viduelle, dans lequel le point oii la branche superficielle se détache du tronc latéral se trouverait repoussé loin en arrière ; les deux premiers rameaux de la branche devraient alors se détacher directement du tronc pour pouvoir se rendre à leurs domaines respectifs, la région du premier et du second myo- mère. L'existence d'une telle disposition ne paraît pas impossible si l'on sait que le point de séparation de la branche superfi- cielle a une situation assez variable. Ce ne serait du reste qu'un cas extrême, opposé à celui que je puis relater ici. La branche superficielle se séparait du nerf latéral à une petite distance du passage de celui-ci à travers l'occipital latéral, presque en face de l'origine du rameau operculaire. Elle se plaçait sur l'apo- névrose de la masse musculaire dorsale et s'élevait un peu au- dessus du nerf latéral, en suivant de près l'arête inféro-posté- rieure du crâne; puis elle croisait le nerf latéralement cà peu près à l'endroit où elle naît ordinairement. Jusque là, il y avait entre le nerf latéral et la branche superficielle quelques commu- RECHERCHES SUR LE. SILURUS GLANIS. 133 nications par de petits filets qui, suivant leur direction, établis- saient un passage d'éléments tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Plus distalement, la branche se comportait d'une ma- nière normale en émettant ses rameaux ventraux, y compris les deux destinés au premier et au second métamère. L'état le plus fréquent serait donc intermédiaire entre ce dernier et celui qui a été décrit par Stannius. rv Schéma représentant une section trans- versale faite dans la région antérieure du tronc du Silurus glanis. v, vertèbre, an, arc neuial. c, côtes, f, tégument, ce, cavité du corps. p, péritoine, i, intestin, vn, vessie natatoire. ntd, masse dorsale du muscle latéral, mv, masse ventrale, x, y, buides musculaires dorsale et ventrale, ap, aponévrose intercostale, vl, vais- seau lymphatique, ii, interstice iiitermusciilaire. cl, canal latéral, e, éminence de la ligne laté- rale, rv, rameau ventral d'an nerf spinal, rv', prolongement principal de ?•«. ri, rameau inter- médiaire issu de rv. ris, rii, rameaux supérieur et intérieur de ri. nlv, nerf latéral du vague, ri, rameau interstioiel de nlv. bs, branche superficielle de nlv. rbs, rameau ventral de bs. rd, rimeau dorsal d'un nerf spinal. nWb, nerf de Weber. rnWb, rameau de 7iWb destiné à la peau de la région dorsale. Les autres ramifications du nerf latéral sortent toutes latéra- lement; ce sont des rameaux très fins, livrés assez régulièrement à raison de un par métamère (schéma, p. 133, ri). Chacun d'eux s'avance dans l'interstice entre les deux masses musculaires, en 134 MARC JUGE. suivant de près le myocomme postérieur du segment auquel il appartient. Dans ce trajet, il est accompagné par un rameau également grêle (ri) qui se détache de la branche ventrale de chaque nerf spinal non loin du canal neural. Le rameau ven- tral (rv) du nerf spinal traverse le fascia qui recouvre les côtes (rameau intercostal) et se prolonge sur la face interne du muscle ventro-latéral tandis que le rameau (B. médius Stannius, R. intermédiaire F. Fée) qu'il a émis reste dans l'interstice des deux masses musculaires et se divise généralement en arrivant près du nerf latéral en deux filets très fins, dont le supérieur (ris) — plus rarement l'inférieur (rii) — envoie un petit fais- ceau d'éléments au rameau du nerf latéral que les deux filets accompagnent. Vers la périphérie de l'interstice, le rameau issu du nerf latéral (ou rameau latéral) et les deux filets du rameau intermé- diaire commencent à se diviser en ramifications très délicates qui s'entre-croisent et se fusionnent souvent. On peut toujours suivre l'un des filets du rameau latéral jusque dans le canal de la ligne latérale et, généralement, on réussit à trouver que ce filet, ou plus souvent le rameau dont il dérive, a reçu une anastomose du rameau intermédiaire du nerf spinal. Les autres filets du rameau latéral, parvenus au bord de l'interstice, s'élè- vent et forment un réseau très riche et très compliqué sous la peau qui revêt la masse dorsale du muscle latéral. Ils partagent d'ailleurs ce domaine d'innervation avec le filet supérieur du rameau intermédiaire, tandis que le filet inférieur du même rameau se ramifie dans la peau recouvrant la masse musculaire ventrale. Dans la région où le nerf latéral est divisé en deux faisceaux, c'est le faisceau externe (latéral) qui livre les rameaux de l'interstice. Pour ce qui concerne la question du renforcement du tronc latéral par des éléments des nerfs spinaux, je pense que les auteurs qui ne l'admettent pas ont raison (voir la revue de RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 135 bibliographie, p. 131 à 132). L'erreur de Cuvier et de BtlCHNER doit être surtout attribuée, comme l'indique Fée, à la bifurcation du rameau intermédiaire près du tronc latéral. Les relations qui existent entre le nerf latéral et les nerfs spinaux n'ont lieu qu'à la périphérie et seulement entre de fines ramifications. Xous avons constaté que, chez Silunts glan'is, les rameaux livrés par le tronc latéral pendant son passage dans l'interstice intermusculaire envoient un filet au canal latéral, puis se rami- fient dans la peau qui recouvre les métamères correspondants. Cet état est, sans doute, plus primitif que celui qui a été inter- prété exactement pour la première fois par Baudelot (38, p. 135) et dans lequel les rameaux s'infléchissent en arrière et soudent leurs extrémités. De cette manière, il se forme une « branche superficielle » qui court à côté du canal latéral et se trouve l'eliée au tronc latéral par des rameaux communicants (p. ex. chez la Perche). Stannius ignorait la véritable origine d'une telle branche que l'on pourrait très bien appeler fausse branche superficielle. De même, il semble n'avoir pas connu la continuité qui existe entre le canal latéral du tronc et le système de canaux contenu dans le couvercle crânien, l'opercule et la mâchoire inférieure. C'est sans doute de là que provient « la confusion dans la partie de son travail concernant le système latéral du vague » (Fée, p. 34). Pour ce qui concerne spécialement le Silure, Stannius dit à la page 99 : « les plus fortes branches du nerf latéral sont dépourvues de relations quelconques avec le canal latéral», puis plus loin (p. 106) : « il se sépare (du tronc latéral) une branche longitudinale superficielle, qui descend d'avant en arrière, intérieurement au canal latéral ...» tandis que le tronc latéral passant entre les deux masses du musiile latéral «émet des filets qui, longeant les ligaments intermusculaires, vont de la profondeur à la périphérie ... où ils se répandent généralement sous la peau ». 136 MARC JUGE. D'après ces trois passages, il est facile de trouver ce qui a causé des divergences entre les indications de Stannius et la description donnée ci-dessus : 1° Stannius a considéré comme canal latéral un vaisseau lymphatique qui court à la superficie du tronc, le long de l'aponévrose reliant les côtes à la peau, soit le long de la ligne des côtes (schéma, p. 133, vl); c'est en effet un peu au-dessous de celle-ci que passe la branche superficielle (bs) du nerf latéral; 2° il n'a pas eu connaissance de ces petites éminences (e) en forme de papilles, rangées en une série segmentale le long de la ligne de séparation des masses musculaires dorsale et ventrale et qui ne s'aperçoivent que très difficilement sur un animal mort, si on ne racle pas le mucus blanchâtre recouvrant la peau; 3° il semble avoir regardé la ligne des côtes comme ligne de séparation des deux masses musculaires. Stannius indique, il est vrai, que le tronc latéral passe entre les deux masses musculaires, mais ceci ne diminue pas la valeur de notre supposition; en effet, dans la région antérieure du corps, le tronc latéral se trouve situé à l'intersection de l'aponévrose intercostale et de l'interstice inter- musculaire (comme dans le schéma, p. 133) ou un peu plus laté- ralement, soit alors dans la partie médiale de l'interstice. Nous comprenons maintenant pourquoi Stannius dit que les plus fortes branches sont sans relation avec le canal latéral, tandis que réellement le tronc latéral lui-même (la plus forte branche) innerve ce canal par des ramifications de ses filets latéraux. Quant à la branche superficielle, il serait bien éton- nant que, passant si près du prétendu canal latéral, elle ne lui envoyât pas de nerfs, surtout si elle était l'homologue de la branche superficielle de la Perche par exemple, comme Stan- nius l'a pensé. Ceci nous amène à examiner quelle est la signification de la branche superficielle du Silure. Il est facile de reconnaître qu'elle n'est pas compai'able à celle qui se rencontre chez beaucoup RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 137 de Poissons (Percoïdes, par ex.) et que l'on pourrait appeler fausse hranche superficielle. En effet, une fausse branche super- ficielle est toujours produite par la réunion des rameaux du tronc latéral. Au contraire, la branche superficielle du Silure semble devoir être considérée comme formée par les deux premiers de ces rameaux dont la séparation d'avec le tronc latéral a été reportée du côté de la tête, tandis que leurs ramifications ont gagné une grande extension dans la région ventrale située au- dessous de la ligne des côtes. A la grandeur du domaine d'in- nervation correspond naturellement un énorme développement des rameaux. Le déplacement du point de séparation vers l'avant, de telle manière que les deux premiers rameaux semblent être deux ramifications d'une branche issue du tronc latéral, offre évidemment l'avantage de rapprocher plus rapidement les nerfs de la région à innerver. Les deux rameaux envoient chacun un filet à la partie du canal latéral située sur les deux premiers segments musculaires, (on se souvient que dans cette région le canal latéral est voisin de la ligne des côtes), puis quelques ramifications à la peau environnante. Ce filet et ces ramifica- tions correspondent donc à chacun des rameaux suivants du nerf latéral. Le prolongement commun des deux rameaux et les branches ventrales émises au niveau de chaque myomère du tronc proprement dit ne sont que le résultat d'une extension secondaire. La conception de la branche superficielle du Silure comme résultat d'un grand développement des deux premiers rameaux latéraux est renforcée par l'observation de cas exceptionnels tels que celui décrit comme normal par Stannius, cas dans lequel la branche superficielle ne livrerait pas les rameaux destinés aux deux premiers segments, ceux-ci étant fournis directement par le tronc latéral. Un tel état est dû simplement, comme nous l'avons déjà dit, au fait que la branche reste plus longtemps en connexion avec le tronc latéral. L'objection qui se 138 MARG JUGE. baserait sur le fait que la branche naît ventralement tandis que les autres rameaux sortent latéralement du nerf latéral ne semble pas avoir de valeur si on remarque que la branche superficielle est devenue une branche destinée surtout à la région ventrale, tandis que les autres rameaux continuent à innerver un domaine situé au même niveau que le tronc latéral et même plus élevé. Le système latéral du Silure qui, d'après les auteurs, sem- blait difficilement réductible à un type général, s'y rattache donc d'une manière facile et complète, La conséquence de ces considérations est que le nerf latéral possède une unité de plan beaucoup plus grande que les anciens auteurs ne le laissent sup- poser. Baudelot (38), Fée (29) et d'autres anatomistes ont déjà fait la lumière sur différents points et les recherches futures pourront peut-être donner des résultats analogues pour beau- coup d'autres cas. On sait depuis longtemps que le nerf latéral ne doit avoir aucune propriété motrice(v. Stannius, J. Mtjller,C. E. Hoff- mann, Fée, etc). L'idée que le canal latéral serait un organe destiné à sécréter une mucosité et que le nerf latéral présiderait à cette fonction a été combattue avec autorité par Leydig (17) et bien d'autres après lui. D'après Fée : « Si le nerf latéral exerce une influence quelconque sur la sécrétion du mucus^ c'est par ses branches cutanées et non pas par celles qui se distri- buent au prétendu canal muqueux. » Son action sur l'acte respi- ratoire semble encore problématique. Ce qui paraît certain pour le moment, c'est que le nerf latéral est un nerf de sensibilité générale en relation avec des organes des sens particuliers, situés dans le canal latéral. Cela suffit pour comprendre comment il se fait que le Silure possède un tronc latéral très volumineux, tandis que le canal latéral est très faible, et pour faire repousser l'idée émise par Fée (29) qu'il y ait généralement proportionnalité entre le nerf et le RECHERCHES SUR LE 8ILURUS (iLANIS. 139 canal. Si le canal est fortement développé, on conçoit que le nerf doive être plus volumineux, mais la réciproque n'est pas toujours vraie. Ainsi, chez le Silure, et probablement chez les autres Poissons dont la peau nue peut percevoir facilement les sensations, un fort canal latéral n'est pas nécessaire. Le nerf envoie la majeure partie de ses éléments dans la peau elle- même ; il conserve donc la même importance et peut même en acquérir une plus grande, tandis que le canal se réduit. Quand à la signification morphologique du nerf latéral, l'in- terprétation avancée par Baudelot (38) et appuyée par Fée, semble satisfaire le mieux aux exigences de la critique et des connaissances actuelles. Je le considère donc aussi comme homo- logue d'un rameau intermédiaire de nerf spinal, ou peut-être plus exactement, d'une réunion de rameaux intermédiaires. Cette opinion est basée sur les observations et les réflexions persuasives des deux auteurs nommés et sur le fait que, chez le Silure, les rameaux intersticiels du nerf latéral partagent cer- tainement leur domaine d'innervation (peau du flanc et canal latéral) avec les rameaux intermédiaires des nerfs spinaux. VII. Nerf occipital. Le dernier nerf crânien des Poissons, appelé souvent hypo- glosse, di, été l'objet d'interprétations diverses . Nous passerons en revue les principales opinions, non pas dans l'ordre chrono- logique, ce qui serait très long et fastidieux, mais en groupant autant que possible les auteurs d'après l'affinité de leurs conceptions. Ceci permettra d'examiner de plus près les travaux récents qui ont placé la question sur un terrain plus solide. Beaucoup d'anciens auteurs disent simplement que l'hypo- glosse manque complètement chez les Poissons, par exemple : Desmoulins (1822), Longet (1842) et Girgensohn (1846). 140 MARC JUGE. Baudelot (11875, publication posthume 1883), ne parle pas non plus d'un nerf crânien postérieur au vague, et rien dans ses observations sur les premiers nerfs spinaux ou sur le vague ne montre qu'il se soit préoccupé de chercher si une branche de ceux-ci pouvait en tenir lieu. D'autres constatent qu'il y a encore un nerf sortant du crâne après le vague et le considèrent comme un nerf cérébral parti- culier^ toutefois sans le regarder comme hypoglosse ; de ce nom- bre sont Weber (1820), Cuvier et Valenciennes (1828), Prévost (1846). Leurs indications sur le trajet périphérique sont, comme celles de beaucoup d'autres auteurs du reste, ou complètement nulles ou très incomplètes. Parmi les anatomistes qui ont accordé un hypoglosse aux Poissons, il faut citer : BiiCHXER (1835), Schlemm et d' Al- ton (1840), Cuvier {Anat. comp. T. III, 1845), Owen (1866, d'ap. FliRBRiNGER 1897), Beauregard (1881), Jaquet {Anat. comp. de Vogt et Yung, T. Il, 1894). BtiCHNER est parmi ces auteurs celui qui donne les indications les plus exactes sur la répartition de ce nerf. De même que Cuvier, il dit qu'il se divise en deux branches, dont l'antérieure innerve les muscles des os pharyngiens et le sterno-hyoïdien (Cuvier : muscles coraco-hyoïdiens et muscles de l'hyoïde), tandis que la postérieure, unie au premier nerf spinal, va dans les muscles de la nageoire pectorale. D'après Stannius (1849), le nerf en question n'est que le pre- mier spinal naissant par deux racines, une antérieure et une postérieure, qui sortent souvent ensemble par un trou de Tocci- pilal latéral. Ce nerf pouvant être intervertébral et livrant régulièrement des éléments au plexus brachial , Stannius ne le considère pas comme hypoglosse, et ajoute (p. 124) : « vielmehr wird letzterer Xerv bei den Fischen nur durch einen Ast des ersten Spinalnerven reprâsentirt. » L'hypoglosse serait représenté chez les Poissons par le ou RECHERCHES SUR LE SILURU8 GLANIS. 141 les premiers nerfs spinaux, telle est l'opinion de GtEGEnbaur (Auat. comp. 1870, trad. fr. 1874) et de AViedersheim {Anat. comp. 1895). Yetter (1878), admet que Tinnervation du ster- no-hyoïdien a lieu par le rameau antérieur des deux premiers nerfs spinaux réunis. Chez Acipenser riithenus, Goronowitsh (1888) trouve trois nerfs entre le premier sjîinal et le vague; ce sont des parties de racines ventrales de nerfs spinaux. Le premier s'unit, après la sortie du crâne, avec les branches ven- trales des trois premiers nerfs spinaux ; la distribution des deux derniers n'est pas connue. En 1871, Gegenbaur admet que les racines naissant chez les Sélaciens au-dessous et en arrière du vague sont des « racines ventrales du vague ». Chez les Poissons osseux, celles-ci sont réduites, rapprochées et unies à des racines dorsales du vague pour former l'accessoire de- Weber, nerf qui, chez les Vertébrés supérieurs, deviendrait l'hypoglosse et l'accessoire de ^YILLIS. Schneider (1878), Wiedersheim (1880), Ahlbohrn (1884), d'après des recherches sur Petromyzon et Amniocoetes, admet- tent aussi que l'hypoglosse est une partie du groupe du vague. Sagemehl appelle nerfs occipitaux des nerfs devenus crâ- niens par suite de l'adjonction de vertèbres au crâne primor- dial, le dernier nerf du crâne primordial étant le vague. Chez les Sélaciens, il n'y a pas de nerfs occipitaux; ils n'apparaissent que chez les Poissons à squelette ossifié, car c'est chez eux que l'assimilation de vertèbres au crâne commence à se montrer. Chez Amla calva (1883), il doit y avoir au moins trois vertè- bres ajoutées au crâne primordial: la première a son corps soudé à l'occipital basilaire et son arc supérieur à l'occipital latéral ; le nerf qui lui correspond sort donc par un trou de l'occipital latéral. Les corps des deux autres vertèbres sont soudés aussi au basilaire; leurs arcs supérieurs ne se sont pas fusionnés avec le crâne et sont désignés comme arcs occipitaux libres. Le second nerf occipital sort donc entre l'arc soudé 142 MARC jugp:. au crâne et le premier arc libre, et le troisième nerf occipal entre les deux arcs libres. — Chez les Characinides (1885), qui sont des Ostariophyses , il y a un seul nerf occipital qui naît par une forte racine ventrale et une racine dorsale très faible, formant un petit ganglion intra-cranien. Ce seul nerf occipital corres- pond au deuxième de Amia; il sort de l'occipital latéral, car chez les Téléostéens, le deuxième arc occipital est toujours soudé au crâne. Les Poissons osseux possèdent souvent un deuxième nerf correspondant au troisième de Amia, mais son état est variable et dépend du sort du dernier arc occipital auquel il correspond. Ce dernier, chez les Ostariophyses, est transformé en daustrum et la mobilité de cet osselet de l'appareil de Weber contre l'occipital latéral motive la disparition du nerf. — Dans un troisième travail (crâne des CyprhwlJes, 1891), Sagemehl a exposé, en passant, les différents cas qui se présen- tent chez les Poissons osseux sous le rapport du dernier arc occipital En 1888, Gegenbaur' reconnaît que les soi-disant «ra- cines ventrales du vague » des Sélaciens n'appartiennent réelle- ment pas au vague et qu'elles ne sont parvenues que secondai- rement dans le domaine de la tête. Le nerf des Téléostéens interprété comme hypoglosse a la même signification. Ces cor- dons nerveux offrent des variations dans leur origine et leur composition; de plus, ils s'unissent avec des nerfs spinaux pour innerver une région comprenant le domaine de l'hypoglosse plus un domaine étranger à celui-ci ; donc « nous ne pouvons attri- buer la signification d'un hypoglosse ni à ces racines inférieu- res du vague, ni aux nerfs spinaux qui leur sont réunis et encore moins aux deux ensemble. On ne peut dire que ceci : l'hypoglosse se sépare seulement de ces nerfs ». ' Gegenbaur résume les indications de Ahi.uorx, Schxeidkr, NViedersheim sur les Cyclostomes, de Stannius, Jackson et Clarke. Vetïer, O.xodi sur les Séla- ciens. Voir cet ouvrage pour ces indications qui ne pouvaient trouver place ici. RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 143 M. FiiRBRiXGER (1897)' admet aussi que les prétendues ra- cines du vague des Sélaciens n'ont rien à faire avec le vague. Ce sont des nerfs spinaux incorporés depuis longtemps au crâne et il les appelle nerfs occipitaux. Des nerfs spinaux incorporés plus récemment leur font suite, ce sont des occipito-spinaux; l'en- semble constitue les spino-occipitaux. Chez les Poissons osseux, il n'y a que des occipito-spinaux (nerfs occipitaux de Sage- mehl), les occipitaux ont complètement disparu. Amia a trois nerfs occipito-spinaux a, h, c, les Téléostéens n'en ont que deux b, c, dont le sort varie avec celui des arcs occipitaux auxquels ils correspondent. Hors du crâne, ces nerfs forment avec le pre- mier nerf spinal un complexe cervico-bracliial, dont la faible partie antérieure (plexus cervical) innerve la musculature spi- nale hypobranchiale, et la partie postérieure (plexus brachial ou ptérygial),la nageoire pectorale. Le plexus cervical est un rameau formé surtout par une partie de b, ou quand c existe par une partie de b plus une partie de c, cette dernière étant toujours la moins forte ; il innerve les pharyngo-claviculaires interne et externe (deido-brancMaUs 5 internus, cleido-blan- chialis 5 extermis), et se termine dans le sterno- hyoïdien (coraco- Jiyoideus s. cleido-liyokleiis). Mac Murrich (1885) n'admet pas comme Sagemehl que des vertèbres se sont fusii)nnées avec le crâne chez les Poissons osseux, mais il admet simplement que des corps de vertèbres se seraient soudés au basi-occipital, tandis que leurs arcs auraient disparu; les nerfs qui leur correspondaient se seraient réunis en un premier nerf spinal. C'est seulement chez les Amniotes que deux ou trois vertèbres se seraient soudées au crâne et que leurs nerfs réunis formeraient un véritable nerf crânien, l'hypo- glosse. Cet auteur a trouvé que les deux pharyngo-claviculaires sont innervés par son premier nerf spinal. ' Voir dans cet ouvrage la récapitulation des résultats de Fritsch (1878), Saxders{1887), Mayser (1881), Me Murrioh (1884) et R. ^YHHIGï (1884). 144 MARC JUGE. D'après Haller (1897), le nombre des prétendues racines ventrales du vague peut se réduire de 5 à 1. Le seul nerf qui persiste chez les Ganoïdes, les Téléostéens et les Dipnoïques est désigné comme nerf postvagàl. Chez Sahno, £Jsox, il est formé seulement de deux racines antérieures et s'unit aux deux premiers nerfs spinaux pour innerver la nageoire pectorale ; la région correspondant au domaine de rh3q)oglosse ne reçoit pas de nerfs de lui, mais bien d'une branche du vague. Chez Gyprinus carp'io, le postvagal, uni à des éléments venant du trijumeau et du vague, devient un accessoire de TFe5erquise divise en deux branches. La postérieure entre en relation avec le premier nerf spinal et actionne la musculature de la nageoire pectorale, l'antérieure va dans la région innervée chez Sahno par la branche hypoglosse du vague. Cette dernière branche manque complètement à Gyprinus carpio. On peut donc dire que chez Salmo, ni les deux premiers nerfs spinaux, ni le postvagal n'ont un rapport quelconque avec l'hypoglosse des Vertébrés supérieurs. Chez Gyprinus, le postvagal qui tendait à s'avancer vers le vague et la partie hypoglosse du vague qui tendait à s'en séparer et à s'éloigner vers l'arrière se sont réunis en un accessoire de Weber. Dans son recul, la partie hypoglosse a entraîné avec elle la portioa du ganglion spinal du vague lui appartenant, ce qui explique la présence d'une racine dorsale dans l'accessoire de Weber. L'étude histologique des origines confirme cette manière de voir, d'où l'on peut conclure que, chez les Poissons, l'hypoglosse provient toujours d'une partie du vague. La question de l'origine de l'hypoglosse est donc encore en controverse, l'ingénieuse explication de Haller demandant à être confirmée par l'étude d'un plus grand nombre d'espèces. Le seul résultat définitif de toutes ces recherches est que, chez les Poissons, il n'existe pas de nerf crânien indépendant qui puisse être regardé comme hypoglosse. Chez le Silure, le dernier nerf crânien sort de la moelle RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 145 allongée par deux racines, l'une supérieure munie d'un ganglion, l'autre inférieure, située ordinairement un peu plus en avant que la supérieure. La distance entre ces racines et celles du vague est généralement peu considérable, elle présente cependant des variations assez importantes qui ne sont pas toujours propor- tionnelles à la taille des individus et sont quelquefois même très sensibles entre les deux côtés d'un même animal. Voici les me- sures qui ont été prises sur trois exemplaires dont le premier mesurait 60 cm. environ, le second 90 cm. et le troisième l'"40. Toutes les longueurs sont des distances horizontales et longitu- dinales, elles ont été mesurées à plusieurs reprises et ce sont les moyennes des résultats qui figurent dans le tableau. La lon- gueur du cerveau est comptée depuis le bord antérieur du pros- encéphale jusqu'au bord postérieur de la fosse rhomboïdale, soit par conséquent jusqu'au niveau du composant postérieur du vague ; les distances entre ce dernier et l'une des racines du nerf occipital sont prises du bord postérieur au bord antérieur. Distance du composant Distance du composant postérieur du vague postérieur du vague LONGUEUR à la raciue dorsale du à la racine ventrale du DU CERVEAU nerf occipital. nerf occipital. Côté gauche Côté droit Côté gauche Côié droit mm mm mm mm mm l»'" exemplaire. io,o;» 2,00 -2.00 1,25 l,2o :2'"^ exemplaire. 18,0!) l,7o 3,o0 2,00 2,50 .')'"« exemplaire. 20,o0 1,00 0,00 l,2o 4,50 On voit, d'après ce tableau, que les points où les racines du nerf occipital émergent de la moelle allongée sont assez varia- bles. Cependant, ces chiffres, malgré le soin que l'on peut mettre à les obtenir, n'ont qu'une valeur très relative, par le fait que les racines sont d'abord dirigées d'avant en arrière et qu'elles Rev. Suisse te Zool., T. (3. 1898. 10 146 MARC JUGE. sont alors appliquées contre la moelle. Il est donc assez difficile de dire à quel point exact elles se séparent réellement du cer- veau, ceci surtout pour la racine dorsale qui est toujours très grêle et que l'on voit quelquefois se prolonger dans la direction du composant postérieur du vague, sans pourtant faire saillie sur la moelle. Mais, même en tenant compte des différences pro- venant de ce fait^ on peut être certain qu'il y a des variations notables et réelles d'un individu à un autre et entre les deux côtés chez un même individu. La racine ventrale, dont le diamètre ne semble pas dépasser I mm., sort nettement du cordon inférieur de la moelle, soit sur sa face ventrale près du bord inféro-latéral. La racine dorsale est toujours beaucoup plus faible que la racine ventrale ; elle est généralement plus courte puisqu'elle naît ordinairement plus en arrière et sort de la face latérale de la moelle à mi- hauteur, ou légèrement au-dessus. Elle longe d'abord le bulbe d'avant en arrière, puis s'en éloigne bientôt et se trouve alors au-dessus de la racine ventrale oii elle forme un ganglion ovoïde. Le ganglion (PI. 2, fig. 3,4, go) a un diamètre transversal plus fort que la racine ventrale ; il est formé à une petite dis- tance du cerveau, puisque son bord médial touche la face laté- rale de la moelle (dans la fig. 4, il en a été éloigné un peu, à dessein). Inférieurement, il repose sur la racine ventrale et, à son extrémité distale, il est soudé avec elle. Sur le côté droit, le ganglion se trouvait à 3 mm. en arrière du composant posté- rieur du vague chez le premier exemplaire, et à 8 mm. chez le troisième. Le nerf constitué par la réunion des deux racines se dirige obliquement en arrière et latéralement sur le plancher de la cavité crânienne, mais son trajet y est toujours court (2 à 3 mm.) II atteint la base de la paroi du crâne formée par l'occipital latéral et traverse cet os par un canal particulier situé en RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 147 arrière et légèrement plus bas que celui du vague. La distance entre les orifices internes des canaux du vague et de l'occipital varie sensiblement dans les mêmes proportions que la distance entre le vague et le ganglion du nerf occipital, tandis que la distance entre les orifices externes (en moyenne 2 à 3 mm.) ne varie pas au delà de ce que la taille des individus permet d'admettre comme normal. L'orifice externe (fig. 1, oc) se trouve donc un peu en arrière de celui du vague, soit à environ 5 mm. au-dessus de la barre osseuse (B Se) qui part du supra- claviculaire et se fixe sur la base du crâne. Après la sortie du crâne, le nerf (fig. 3, 4, oc) placé contre la face inférieure de l'aponévrose du muscle dorso-latéral, s'en va latéralement et un peu en arrière, en suivant de près le bord supérieur de la barre osseuse qui vient d'être mentionnée et se trouve alors très rapproché, souvent même en contact avec le fin rameau que le vague envoie au muscle occipito- claviculaire. Le nerf chemine d'abord horizontalement, puis il s'infléchit vers le bas et croise par devant la barre osseuse du supra-claviculaire, à peu près à son tiers médial, soit plus près du crâne que le point oii le nerf latéral passe au-dessus de la même barre. Jusque là, le nerf occipital n'émet qu'un fin filet ventral qui sort non loin de l'orifice de Toccipital latéral ; ce filet est peut-être en communication avec le système sympathi- que, mais je n'ai pas pu m'en assurer exactement. Je n'ai pas trouvé de rameau dorsal. Au moment où il descend devant la barre osseuse du supra- claviculaire, le nerf occipital entre en connexion avec le premier nerf spinal. Celui-ci est très faible ; sa branche ventrale (Iv) vient descendre aussi sur la face antérieure de la barre osseuse et s'applique contre le bord supérieur du nerf occipital. Les deux nerfs sont réunis par du tissu conjonctif sur une longueur de plus d'un centimètre et, au premier abord, il semble que la fusion soit complète. Mais, du bord dorsal du ruban aplati résul- 148 MARC JUGE. tant de cette union, part un filet nerveux qui longe inférieure - ment la barre osseuse et va se jeter dans le tronçon principal de la branche ventrale du deuxième nerf spinal. Si on débar- rasse le ruban nerveux du tissu conjonctif, on voit qu'en réalité, le premier nerf spinal se divise en deux parties : l'inférieure, très courte, s'unit au nerf occipital ; l'autre, accolée encore à ce dernier pendant un court trajet, s'en sépare et se joint au deuxième nerf spinal (fig. 3). Les deux parties semblent être de même force; s'il y a une différence, c'est plutôt à l'avan- tage de la première. Continuant à descendre tout en se dirigeant latéralement, le nerf occipital quitte la barre osseuse et se place sur la partie de la membrane péritonéale s'étendant plus en avant que la vessie natatoire. Il émet alors un rameau assez fort qui s'en va horizontalement et latéralement et passe entre le claviculaire et l'élévateur de cet os ; parvenu au bord latéral de la clavicule, ce rameau s'infléchit en arrière et se ramifie dans la peau, près de l'articulation de la nageoire pectorale (fig. 3, 4). Le nerf occipital, toujours situé sur la membrane péritonéale, descend maintenant verticalement, à peu près à égale distance entre la paroi latérale de l'œsophage et le bord médial de la cla- vicule. Au moment de s'infléchir pour prendre un cours ven- tral par rapport au pharynx, il se bifurque. La partie postérieure est quelquefois un peu moins forte que l'autre; elle descend sur la paroi de la cavité du corps, en obli- quant en arrière, s'engage entre le muscle ventro-latéral et la clavicule et s'unit avec le fort tronçon antérieur du deuxième nerf spinal ( branche ventrale) lequel a reçu plus haut la com- munication du premier nerf spinal. La partie antérieure (rameau hypoglosse, rhpg, tig. 3, 4, 10) se dirige en avant et en bas et parvient sur la face ventrale du pharynx. Là, elle repose directement sur l'enveloppe péricar- diaque et s'avance entre le bord médial de l'os pharyngien infé- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 149 rieur et le bord latéral du cluctus Cuvieri. Plus loin, elle s'in- fléchit latéralement et inférieurement, passe au-dessous du pharyngo-claviculaire interne, puis contre la face médiale du pharyngo-claviculaire externe. Elle atteint enfin le muscle lon- gitudinal reliant la partie inférieure de la ceinture scapulaire à l'os li3^oïdien, le muscle sterno-hyoïdien (PL 3, fig. 10, Sth). A l'intérieur du sterno-hyoïdien, la branche nerveuse encore assez forte se divise en plusieurs [rameaux et quelques-uns de ses filets se prolongent ventralement jusque dans la peau. Sur tout le reste de son parcours ventral, elle ne livre aucun rameau et, par conséquent, n'actionne pas les muscles pharyngo-clavi- culaire comme Fûrbringer et Mac Murrich l'ont trouvé chez d'autres Poissons. Ces muscles sont d'ailleurs sûrement innervés par un rameau provenant de la branche pharyngienne inférieure du vague. Si maintenant nous comparons ce que nous avons dit du nerf occipital du Silure aux indications de la littérature, nous devons d'abord examiner le fait que ce nerf possède deux racines, une ventrale plus forte et une dorsale plus faible, munie d'un gan- glion. Une telle origine fait immédiatement penser à un nerf spinal dont la racine dorsale a subi une certaine réduction. Cependant, d'après les recherches de Haller (101) sur la Carpe, il se pourrait que nous eussions affaire à un accessoire de Weber. Dans ce cas, le composant ventral serait formé par les racines ventrales de nerf spinaux réduits et incorporés au crâne et par la portion hypoglosse du vague ; le composant dorsal serait la partie des éléments dorsaux du vague jointe à la portion hypoglosse et qui aurait suivi celle-ci dans sa migra- tion en arrière. Le Silure aurait donc un accessoire de Weber qui ne se distinguerait de celui de la Carpe que par Labsence de rameaux communicants du trijumeau et du vague. La recherche des centres d'origine éluciderait peut-être com- plètement la question. Sans prétendre la trancher par d'autres 150 MARC JUGE. moyens, il me semble que deux faits s'élèvent contre cette manière de voir. En premier lieu, la distance assez considé- rable qui peut exister entre les racines du vague et celles du nerf occipital; en deuxième lieu, le fait que la distance entre les orifices de sortie du vague et du nerf occipital est toujours faible et à peu près la même, tandis que la distance entre les points oiî ces nerfs sortent de la moelle peut augmenter considérable- ment. Il semble alors plus naturel de regarder le nerf occipital comme un nerf spinal incorporé au crâne, et dont la racine dorsale est en voie d'atrophie. Pour ce qui concerne les rapports du nerf occipital avec le premier nerf spinal, je pense que l'union d'une partie de ce dernier avec le premier est constante. Je ne l'ai pas trouvée sur un exemplaire, mais il s'agissait probablement d'une détériora- tion due à la recherche des autres nerfs. Différentes variations peuvent se présenter, notamment le premier nerf spinal ne vient pas toujours s'appliquer contre le bord dorsal du nerf occipital, il peut même en rester assez éloigné ; sa division en deux filets est alors plus nette et le filet antérieur qui se fusionne au nerf occipital est plus long. L'état décrit plus haut était celui d'un exemplaire disséqué spécialement pour la préparation du nerf occipital et des premiers nerfs spinaux. Il est donc certain qu'au moment où le nerf descend devant la barre osseuse du supra- claviculaire, c'est un complexe formé des éléments ventraux et des éléments dorsaux de ses deux racines et d'un faible con- tingent sensible ou moteur, ou peut-être senso-moteur, prove- nant du premier nerf spinal. En tout cas, une bonne partie des éléments sensibles ne prend pas part au trajet ventral du nerf; elle se détache pour constituer le rameau peaucier destiné au coude de l'os claviculaire. Le complexe du nerf occipital et du premier nerf spinal, débarrassé d'une forte fraction de ses fibres sensibles, se bifurque comme nous l'avons vu. ISa partie postérieure prend part à la RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 151 formation du plexus brachial ; sa partie antérieure devient le nerf de la région située entre l'extrémité inférieure de la clavi- cule et l'os hyoïde. Pour connaître exactement la provenance des éléments de ce nerf, il faudrait savoir d'où proviennent ceux du rameau peaucier de la clavicule et comment le reste des éléments du complexe se répartit au moment de sa bifur- cati(m. Cette étude n'étant pas faite, on doit s'abstenir de con- clusions précises. On peut cependant affirmer que la branche ventrale du complexe est constituée en majeure partie de fibres motrices fournies par la racine ventrale du nerf occipital. Elle peut recevoir aussi des éléments moteurs du premier neif spi- nal ; ceux-là ne pourraient cependant représenter qu'une fraction très faible de la partie motrice. En outre, la branche ventrale est formée d'une partie sensible peu importante, comprenant quelques filets destinés à la peau qui recouvre la face inférieure du muscle sterno-hyoïdien; cette partie sensible peut également dépendre du nerf occipital, du nerf spinal ou des deux à la fois. D'après nos observations sur le Silure, les relations du nerf occipital ne seraient pas si simples que BiiCHXER et Staxî^^ius l'ont pensé. En effet, le nerf occipital ne se divise pas simple- ment en une partie antérieure qui devient la branche ventrale et une partie postérieure qui s'unit au premier nerf spinal, mais c'est le premier nerf spinal qui envoie un rameau de renforce- ment au nerf occipital et c'est seulement le tronc produit par cette union qui se bifurque en une brauche ventrale et en un tronçon pour le plexus branchial. Il ne s'agit pas non plus du fusionnement du premier spinal avec le nerf occipital, comme FiiRBRiNGER l'a trouvé et représenté chez le Brochet (99, PI. 8, fig. 5), mais d'un état ressemblant à celui que le même auteur a rencontré chez Caranx tracJmrics i^Pl. 8, fig. 7). Les nerfs qui naissent postérieurement au nerf occipital son 152 MARC JUGE. des nerf spinaux. Je dirai quelques mots des premiers, pour autant que ces renseignements peuvent faire comprendre ce qui a été exposé précédemment, car ils présentent des modi- fications nombreuses causées, en partie par le voisinage du membre antérieur, en partie par la présence de Tappareil de Weber. Jusqu'au niveau de la première apophyse épineuse indépen- dante (PL 1, fig. 1, A,), c'est-à-dire non soudée à l'apophyse épineuse d'une autre vertèbre ou avec le crâne, on compte quatre nerfs spinaux. Le quatrième passe devant l'arc supérieur qui porte cette première apophyse épineuse indépendante. Il sort par une racine ventrale et une racine dorsale qui lon- gent la moelle épinière d'avant en arrière sur un petit trajet, et quittent le canal neural par deux trous distincts. Les deux racines se rejoignent à l'extrémité distale du ganglion formé par la racine dorsale. Le ganglion est logé dans l'angle anté- rieur situé entre la paroi du canal rachidien et cette forte pièce osseuse à deux prolongements qui doit représenter l'arc inférieur (apophyse transverse) de la deuxième vertèbre (fig. 2, Ai,). Du ganglion, part le rameau dorsal (PI. 3, fig. 3, TV d), qui s'élève entre les deux masses dorsales du muscle latéral en s'inclinant légèrement en arrière et se divise en deux à quatre filets qui entrent dans le nerf de AVeber. La branche ventrale (fig. 3,4 IVv), très forte par rapport aux branches ventrales des nerfs spinaux postérieurs, s'infléchit latéralement et en arrière et passe sous la forte apophyse du deuxième arc inférieur qui sert d'appui à la cehiture scapulaire ; elle réapparaît dans l'échan- crure située entre la pointe postérieure et l'apophyse du deuxième arc inférieur, descend entre le muscle ventro-latôral et la peau et atteint la nageoire pectorale vers la pièce basale postérieure. Le quatrième nerf spinal est le dernier qui prenne part à l'inner- vation du membre antérieur ; de plus, il ne contribue pas à la formation du plexus brachial, ses relations avec les nerfs pré- RECKERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 153 cédents n'ayant lien qu'entre des rameaux tout à fait périphé- riques. La distance entre le quatrième et le troisième nerf spinal est presque normale, elle est seulement un peu plus faible que la distance entre les nerfs postérieurs. Par contre, la distance entre le troisième et le deuxième, et entre le deuxième et le premier, est beaucoup moins grande; elle est réduite environ de moitié. Le troisième nerf est le plus volumineux des quatre. Ses racines se comportent, dans le canal neural, comme celles du quatrième, mais elles ont ceci de particulier qu'elles sortent en même temps que les racines du deuxième nerf spinal, par un trou assez grand recouvert d'une membrane résistante. Ce trou est limité en avant par l'un des osselets de l'appareil de Weber, le stapes (fig. 2, S; arc inférieur de la T'^ vertèbre) et il est beaucoup plus grand que ne le demande le passage des racines. Il s'agit probablement ici d'une modification due à la présence de l'appareil de Weber, la partie membraneuse de la paroi du canal neural facilitant évidemment beaucoup les mouve- ments du stapes. Enfin, l'arc vertébral percé de ce tmu doit être regardé comme produit par le fusionnement des arcs supé- rieurs des deuxième et troisième vertèbres, dont les corps sont également soudés sans qu'il reste de traces de leurs limites. Le troisième nerf spinal a également son ganglion au point de réunion des deux racines, soit immédiatement à la sortie du canal neural ; pour 3^ parvenir, celles-ci s'infléchissent un peu en avant. Du ganglion part un fort rameau dorsal (fig. 3 , III d) qui s'élève dans l'interstice médian en s'inclinant un peu en avant, de telle façon qu'il passe d'abord au-dessus de la racine dorsale du deuxième nerf spinal ; il se divise et se rend dans le nerf de Weber, comme le quatrième, mais auparavant, sa plus forte partie se réunit généralement à une partie du rameau dorsal du deuxième nerf spinal. La branche ventrale, la plus 154 MARC JUGE. forte de toutes, passe au-dessus du maUetis {ûg. 2, M; arc inférieur de la 3"^ vertèbre) et reçoit un peu plus loin un fort faisceau venant du deuxième nerf spinal. Ensuite, elle longe inférieurement l'apophyse scapulaire du deuxième arc inférieur, arrive contre la face interne de la clavicule et s'infléchit en arrière en passant contre l'origine du fort muscle adducteur supérieur de la nageoire ; elle pénètre donc dans la muscula- ture de la face postérieure de la pectorale. Les deux racines du deuxième nerf spinal ont aussi un court trajet d'avant en arrière contre la moelle épinière. Elles se replient vers l'avant, une fois sorties du canal, et se réunissent au point oîi la racine dorsale forme son renflement. Le rameau dorsal (fig. 3, II d) est également fort, incliné un peu vers l'avant et croise aussi, au départ, la racine dorsale du nerf précédent. La branche ventrale (II v) très forte encore, quoique un peu moins que celle du troisième nerf, passe au-dessus du maliens et se bifurque. Le faisceau postérieur s'unit à la branche ventrale du troisième nerf. Le faisceau antérieur descend der- rière la barre osseuse du supra-claviculaire, s'unit avec un rameau du premier nerf spinal, puis parvient contre la face médiale de la clavicule oîi il reçoit encore un faisceau venant du complexe formé par le nerf occipital et le premier nerf spinal. Le tronc ainsi constitué envoie des rameaux à la musculature de la face antérieure de la nageoire pectorale et se prolonge dans la partie du muscle ventro-latéral insérée sur la face inférieure de la clavicule. Enfin, le premier nerf spinal est très faible. La racine ventrale est grêle et la racine dorsale l'est encore davantage ; elles ont aussi un court trajet d'avant en arrière, le long de la moelle, sont immédiatement accolées l'une contre l'autre et sortent par une petite fente entre le sfapes (S) et le daustnim (Clt). Le filet ainsi formé n'atteint pas 1 mm. de diamètre. En sortant du canal rachidien, il n'est séparé du deuxième nerf spinal que RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 155 par l'étroite branche montante du stapes\ il s'infléchit en avant et latéralement en passant au-dessous du deuxième rameau dorsal et ne forme un petit renflement qu'après s'être beaucoup rapproché du nerf occipital. De ce ganglion part un faible rameau dorsal (I d) qui s'élève contre l'occipital latéral et l'oc- cipital supérieur et ne s'unit pas au nerf de Weber comme les rameaux dorsaux des nerfs suivants; il passe contre la crête du supra-occipital, un peu en avant de l'orifice de sortie du nerf de Weber, et se rend dans la peau, après s'être anastomosé avec des filets sortant du nerf de Webeh. La branche ventrale va latéralement et un peu en avant, descend devant la barre osseuse du supra-claviculaire, se divise, comme je l'ai déjà expliqué, en un court faisceau antérieur qui se joint au nerf occipital et en un faisceau postérieur qui s'unit à la branche ventrale du deuxième nerf spinal. L'espace situé entre les racines du premier nerf spinal et celles du nerf occipital est toujours beaucoup plus considérable que les intervalles séparant les quatre premiers nerfs spinaux ; elle atteint et dépasse 1,5 cm. Entre deux, il n'y a aucune trace du nerf qui devrait sortir entre le bord de l'occipital latéral et le daastrum et qui correspondrait au troisième nerf occipital décrit par Sagemehl chez Amia. On sait que, d'après cet auteur, le damtrum est probablement un arc occipital resté libre, fonctionnant comme osselet de l'appareil de Weber^ et que c'est à la mobiUté de cet osselet contre le bord de l'occi- pital latéral qu'il faudrait attribuer la disparition du nerf cor- respondant . Résumé et Conclusions A. Musculature. Chez le Silure, les six muscles oculaires sont présents, les quatre droits sont très allongés et minces, les obliques relative- ment courts. 156 MARC JUGE. L'adducteiii- mandibiilaire comprend une portion superficielle et une portion profonde dont les ventres sont parfaitement dis- tincts. Chacune de ces portions s'insère en partie sur l'articu- laire, mais elles ont un prolongement tendineux commun qui redevient musculeux en avant et s'insère sur le cartilage de Meckel et sur la face interne du dental. C'est un stade moins différencié que celui de la plupart des autres Téléostéens et en particulier du Brochet. La musculature du barbillon maxillaire se compose de deux extenseurs et d'un rétracteur. D'après leur situation et leur innervation, les deux extenseurs semblent provenir de la mus- culature de l'arc hyoïdien et appartenir au domaine du facial, tandis que le rétracteur dérive de la musculature de l'arc maxil- laire et appartient au domaine du trijumeau. La musculature dorsale des arcs maxillaire et hyoïdien pré- sente les particularités suivantes : l'élévateur palatin est, en grande partie, intercalé entre les deux portions de l'adducteur mandibulaire ; d'autre part, sa parenté avec le dilatateur oper- culaire est rendue très évidente : V par la présence chez ce dernier d'une longue portion antérieure contiguë à l'origine de l'élévateur palatin et d'une portion postérieure (la seule qui existe chez les autres Téléostéens) ; 2" par l'innervation des deux muscles par un même rameau du tronc maxillaire com- mun. L'adducteur palatin et les deux extenseurs du barbillon sont innervés par un même rameau du tronc hyoïdeo-mandi- bulaire; l'adducteur hyomandibulaire, l'élévateur et l'adducteur operculaires par un autre rameau de ce tronc. La musculature dorsale des arcs branchiaux se compose : 1" De quatre élévateurs offrant un état moins élevé que ceux des autres Téléostéens, car ils ne correspondent qu'aux éléva- teurs externes de ceux-ci; de plus, les deux postérieurs, des- tinés aux acs III et IV, montrent dans leur origine et leur inser- tion une disposition tout à fait spéciale, qui doit résulter de RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 157 l'adaptation de ces deux muscles comme élévateurs de la plaque pharyngienne dentée. 2" D'obliques dorsaux situés seulement sur la face supérieure des extrémités dorsales des arcs. Ils ne sont pas divisés en mus- cles distincts pour chaque arc et leurs fibres postérieures se prolongent, en partie, dans le constricteur pharyngien. 3" De deux parties du constricteur pharyngien qui tendent à se spécialiser comme muscle de l'appareil branchial. L'une relie le coude du quatrième arc à l'extrémité voisine de l'os pharyngien inférieur, l'autre, l'épibranchial . du quatrième arc au cérato-branchial correspondant. 4 ' Des transverses dorsaux représentés par une plaque mus- culaire non divisée, étendue d'un côté à l'autre à la face infé- rieure des trois premiers arcs, et touchant en arrière au cons- tricteur pharyngien. L'innervation par les deuxième et troisième troncs branchiaux montre que cette plaque est bien Thomologue d'au moins deux des traverses dorsaux d'autres Poissons. 5- D'un rétracteur antérieur et d'un rétracteur postérieur, non comparables aux rétracteurs connus chez d'autres Téléos- téens. Leur situation et leur innervation indiquent qu'ils pro- viennent probablement d'obliques dorsaux modifiés. La musculature ventrale des arcs maxillaire et hyoïdien comprend : 1' Un muscle intermandibulaire représenté par la partie anté- rieure du génio-hyoidien dont il n'est rendu distinct que par une étroite inscription tendineuse. 2 ' Un muscle génio-hyoïdien appartenant exclusivement au domaine du trijumeau. 3 " Deux hyo-hyoïdiens dont l'inférieur n'est pas un simple pro- longement du supérieur, mais possède une origine très étendue sur Tare hyoïdien. Les deux muscles ne sont pas complètement indépendants l'un de Tautre; ils ont un prolongement tendineux commun inséré sur l'hypohyal. Chez les autres Téléostéens, une 158 MARC JUGE. partie du liyo-liyoïclien inférieur doit s'adjoindre au génio-hyoï- dien, ce qui explique en même temps pourquoi ces Téléostéens ont une région postérieure du génio-hyoïdien innervée par le nerf hyoïdien et pourquoi le hyo-hyoïdien du Silure a un si grand développement. La musculature ventrale des arcs branchiaux comprend : V Un pharyngo-arcuo-hyoïdien, masse musculaire commune à l'arc pharyngien incomplet, aux arcs branchiaux et à l'arc hyoïdien. De ce muscle, on peut faire dériver les obliques ven- traux présents sous des états variables chez la plupart des Poissons osseux, le pharyngo-hyoïdien que l'on ne connaît encore que chez la Perche et le pharyngo-arcual, connu sous des formes différentes chez le Brochet et les Cjqjrins. 2° et 3" Un transverse ventral et un pharyngien transverse. 4° Deux pharyngo-claviculaires appartenant au domaine du vague et non à celui du « rameau hypoglosse » dont ils dépen- dent chez d'autres Poissons, d'après des ouvrages récents. La musculature longitudinale ventrale est représentée seule- ment par le sterno-hyoïdien, naissant presque exclusivement sur la face interne de la clavicule. La musculature céphalo-scapulaire ne possède pas de muscle trapézoïde différencié. Le fort prolongement du muscle dorso- latéral qui en tient lieu s'avance jusque sur l'os frontal. B. Nerfs. L'olfactif appartient au type primitif, dans lequel le bulbe olfactif, situé à l'entrée de la fosse nasale, est relié au prosen- céphale par un long tractus logé dans la cavité crânienne. L'optique est allongé et mince ; vu l'absence de cavité orbitaire proprement dite, il passe entre les muscles de la mandibule et de la voûte palatine. Les nerfs moteurs oculaires sont indépendants de l'ophtalmi- RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANI8. 159 que, mais le trocliléaire se joint à l'oculo-moteur commun dans la cavité crânienne et en sort avec lui, de telle manière que le nerf destiné au muscle oblique supérieur semble être un rameau de l'oculo-moteur commun. L'abducteur est complètement indé- pendant. Le trocliléaire et l'abducteur décrits par Stannius comme sortant de l'ophtalmique ne peuvent être que des ramifi- cations de celui-ci, destinées au globe de l'œil et au tégument environnant. Pas de ganglion ciliaire visible. Les trois nerfs ont chacun leur origine distincte sur la moelle allongée comme géné- ralement. Les nerfs trijumeau et lacial'forment un complexe dans le tronc duquel on peut reconnaître trois composants senso-moteurs, mais que l'on ne peut pas séparer complètement à cause des passages d'éléments de l'un à l'autre. L'existence de ces composants ne peut être expliquée qu'en admettant la formation du trijumeau facial par trois nerfs seg- mentaux. Le composant postérieur entre en grande partie dans le tronc hyoïdeo-mandibulaire et dans le nerf de Weber, le composant antérieur forme la région supérieure des deux nerfs maxillaires et une partie de l'ophtalmique, le composant moyen constitue la région inférieure des deux nerfs maxillaires et une partie de l'ophtalmique. Branches du trijumeau- facial : 1" Il y a deux branches ophtalmiques. La branche superfi- cielle comprend deux rameaux, un supérieur et un inférieur, qui se distribuent à la peau et aux canaux muqueux des régions frontale, ethraoïde et prémaxillaire ; de plus, le rameau inférieur émet un rameau oculo-nasal comprenant un nerf ciliaire et d'autres ramifications destinées aux orifices nasaux, aux envi- rons de Toeil et aux canaux muqueux des os sous-orbitaires. Les deux rameaux de la branche ophtalmique superficielle correspon- dent aux ophtalmiques supérieur et inférieur de Stannius. La branche ophtalmique profonde se distribue dans la peau autour 160 MARC JUGE. de la fosse nasale, à l'orifice nasal antérieur, dans la région prémaxillaire et à la base du barbillon. La grande extension du nerf ophtalmique du Silure et sa division en nombreuses ramifications correspondent simplement à la grande largeur que les pièces squelettiques médianes de la tête acquièrent chez ce Poisson. 2° Les branches maxillaires supérieure et inférieure sortent d'un tronc commun court. Ce dernier et la base des deux bran- ches sont divisés en deux parties superposées, alimentées prin- cipalement par les composants antérieur et moyen du complexe. La situation et les connexions de ces composants permettent d'admettre que le maxillaire supérieur est surtout formé d'éléments du trijumeau antérieur et du trijumeau postérieur, le maxillaire inférieur du trijumeau antérieur et du facial. Le tronc commun émet les rameaux suivants avant de se bifur- quer : un rameau de la muqueuse buccale, un rameau de l'éléva- teur palatin et du dilatateur operculaire, un rameau de l'adduc- teur mandibulaire et du rétracteur du barbillon, et enfin le rameau sphéno-palatin qui parait être sans relation avec le tronc hyoïdeo-mandibulaire. La branche maxillaire supérieure devient le nerf sensible du barbillon ; elle émet un seul rameau qui se fusionne temporai- rement avec l'ophtalmique profond et constitue un rameau alvéolaire prémaxillaire anastomosé avec le sphéno-palatin. La branche maxillaire inférieure fournit le nerf postérieur du barbillon maxillaire et se divise en deux branches. La branche mandibulaire externe, très forte par rapport à celle des autres Téléostéens, se termine par un rameau alvéolaire et un rameau labial. La branche mandibulaire interne ne se fusionne nulle- ment avec la branche mandibulaire interne du troue hyoïdeo- mandibulaire ; elle innerve donc seule les muscles intermandibu- laire et génio-hyoïdien; en outre, elle émet un rameau alvéolaire, les nerfs sensibles des deux barbillons mandibulaires et de nom- breux rameaux destinés à la région environnante. RECHERCHES SUR LE SILURU8 GLANIS. 161 3" La branche hyoïdeo-mandibulaire est formée principale- ment par le facial, mais elle reçoit aussi des éléments du triju- meau postérieur. Il existe un rameau communicant venant du tronc que forme le reste du complexe trijumeau-facial, mais il est très court. La branche fournit un rameau destiné à l'adduc- teur palatin et aux deux extenseurs du barbillon, un autre ra- meau innervant l'adducteur hyomandibulaire, l'élévateur et l'adducteur operculaires, puis elle se divise en un nerf mandi- bulaire et un nerf hyoïdien. Le nerf mandibulaire comprend deux branches. L'interne correspond à l'unique branche des autres Téléostéens ; l'externe destinée complètement à la peau de la mandibule acquiert, comme la branche externe issue du maxillaire inférieur, une très grande extension. Une innervation aussi riche du tégument n'est qu'une compensation de l'insuffisance visuelle. Les deux branches man- dibulaires interne et externe ne sont pas homologues aux rami- fications appelées quelquefois nerfs mandibulaire et dentaire. Le nerf hyoïdien innerve les deux hyo-hyoïdiens et donne des rameaux peauciers à la membrane branchiostège ; il reste com- plètement étranger à l'innervation du génio-hyoïdien. 4" Le nerf de Weber, ou branche dorsale du trijumeau-facial, tire son origine des trois composants du plexus; il peut donc être regardé comme le rameau dorsal du trijumeau antérieur, du tri- jumeau postérieur et du facial. Il n'est pas en communication avec le nerf latéral du vague et son trajet n'est pas superficiel. Il est le collecteur des rameaux dorsaux de tous les nerfs spinaux et envoie des ramifications peaucières à toute la région dorsale. Le nerf acoustique comprend deux rubans, contigus à la sortie de la moelle allongée; le premier innerve les ampoules des canaux antérieur et externe et l'utricule, le second le saccule et l'ampoule du canal postérieur. L'acoustique ne reçoit pas de taisceau du facial. En outre, il n'existe pas d'auditif accessoire Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. 11 162 MARC JUC4E. (Weber) ; c'est probablement le cordon postérieur que l'on avait à tort désigné ainsi. Le nerf glosso-pharyngien sort de la moelle allongée par deux composants distincts de ceux du vague, mais renforcés par un faisceau provenant de ce dernier nerf. Le ganglion se forme à la sortie du crâne ; la partie motrice du nerf se sépare alors de la partie sensible et s'y réunit ensuite. Le nerf envoie des rameaux au rétracteur branchial antérieur et à l'élévateur du premier arc, puis devient le nerf antérieur de cet arc; ses rameaux terminaux vont dans la partie antérieure du pharyngo- arcuo-hyoïdien et dans la région avoisinante de la muqueuse buccale. Une branche antérieure longeant l'arc hyoïdien man- que complètement. Le nerf vague naît par deux composants, dont l'antérieur, compact, représente une partie de la racine dorsale et devient le nerf latéral, et dont le postérieur, formé de trois faisceaux très rapprochés, représente la racine ventrale plus une partie de la racine dorsale et devient le vague proprement dit. Le com- posant postérieur émet un faible rameau dorsal qui se perd dans la cavité crânienne et il reçoit du composant antérieur un fais- ceau de renforcement. Le vague proprement dit comprend : 1° Trois troncs branchiaux munis chacun d'un ganglion à leur base et répartis dans les arcs selon le schéma général. Ils innervent les obliques dorsaux, le transverse dorsal (2^ tronc), tous les élévateurs branchiaux sauf le premier, le rétracteur postérieur (3' tronc), le constricteur du quatrième arc (S"" tronc), le pharyngo-arcuo-hyoïdien et le transverse ventral. 2" La branche pharyngienne inférieure envoie des rameaux à la région dorsale du constricteur pharyngien, d'autres à la région latérale et ventrale du même muscle, à la muqueuse de l'os pharyngien inférieur et du pharynx. La branche pharyn- gienne inférieure peut être comparée à un tronc branchial dont RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 163 la branche antérieure devient le nerf postérieur du quatrième arc et dont la branche postérieure a subi des modifications secondaires. L'arc pharyngien ayant perdu sa fonction respi- ratoire et acquis un rôle actif dans l'acte de la déglutition, les éléments sensibles et vaso-moteurs de la branche ont été soumis à une réduction ; au contraire, les éléments moteurs ont acquis un développement proportionnel à celui de la musculature spé- ciale de l'arc (transverse pharyngien, pharyngo-claviculaires, et probablement partie postérieure du pharyngo-arcuo-hyoï- dien). 3" La branche pharyngo-cardiaque envoie à la région dor- sale du pharynx des filets qui ne lui sont probablement adjoints que temporairement. Le rameau cardiaque va dans l'oreillette. 4" La branche intestinale court le long de l'œsophage et de l'estomac et livre de nombreuses ramifications à la musculature et à la muqueuse. Le nerf latéral du vague, formé exclusivement d'éléments sensibles, ne livre à la tête qu'un rameau operculaire entrant en connexion momentanée avec le rameau operculaire du tronc hyoïdeo-mandibulaire, et un rameau supra-claviculaire. Dans le tronc, il est situé entre les masses dorsale et ventrale du muscle latéral. En avant, il émet une branche superficielle placée bien au-dessous de la ligne latérale ; elle innerve seulement les deux premiers pores de cette dernière et livre un rameau ventral au niveau de chaque myomère du tronc. Dans chaque segment du tronc (à part les deux premiers) et de la région caudale, le nerf latéral envoie un filet qui s'avance dans l'interstice intermuscu- laire, accompagné du rameau intermédiaire du nerf spinal cor- respondant, se ramifie à la périphérie et innerve le canal latéral (possédant un pore par myomère), ainsi que la peau située au- dessus. Il y a de fréquentes anastomoses, à la périphérie, entre les filets du nerf latéral et ceux des rameaux intermédiaires, mais il n'y a pas renforcement du nerf latéral par des éléments des nerfs spinaux . 164 MARC JUGE. La branche superficielle du nerf latéral, chez le Silure, ne doit pas être comparée à celle de la plupart des Téléostéens qui se forme par juxtaposition des extrémités périphériques de tous les rameaux de l'interstice. Elle ne peut, au contraire, avoir été produite que par le déplacement vers l'avant du point où les deux premiers rameaux se séparent du nerf. Il se forme ainsi une branche qui fournit alors les rameaux des deux premiers myomères et acquiert un grand développement dans la région ventrale des autres myomères du tronc, domaine qui lui est primitivement étranger. Le système latéral du Silure n'offre donc pas un état anormal comme d'anciens auteurs l'ont pensé, mais peut être parfaite- ment rattaché au plan général. Enfin, le Silure montre que le nerf latéral peut être très volumineux, même lorsque le canal latéral est très peu développé. C'est un nerf de sensibilité géné- rale, en relation avec les organes sensoriels de la ligne latérale ; lorsque la peau est dépourvue d'écaillés, l'utilité du canal latéral diminue, celui-ci est soumis à une réduction, mais les ramifica- tions du nerf latéral forment un réseau peaucier plus riche et le nerf conserve toute son importance. Le nerf occipital a bien conservé les caractères d'un nerf spinal. Il naît par deux racines distinctes, dont la dorsale a un ganglion situé dans la cavité crânienne, mais ne donne pas de rameau dorsal. Le nerf sort, en arrière du vague, par un ori- fice particulier de l'occipital latéral. Il reçoit un court rameau communicant de la branche ventrale du premier nerf spinal (très faible), envoie un rameau peaucier au coude de la cla- vicule et se bifurque. La partie postérieure s'unit avec une partie du deuxième nerf spinal, déjà renforcée par le premier nerf spinal; la partie antérieure se rend dans le sterno-hyoïdien et dans le revêtement cutané. Il n'y a donc pas d'hypoglosse proprement dit, mais un complexe formé du nerf occipital et d'une partie du premier nerf spinal et dont la branche antérieure RECHERCHES SUR LE SILURUS GLANIS. 165 innerve la région située entre les extrémités ventrales de la clavicule et de l'arc hyoïdien, laquelle comprend le domaine de l'hypoglosse. Enfin, on rencontre chez le Silure un grand nombre de varia- tions individuelles et de cas d'asymétrie, par exemple dans les ramifications de l'ophtalmique, dans le rameau adducteur man- dibulaire, dans les rameaux ascendants du trijumeau-facial, dans les rameaux dorsaux des nerfs spinaux se jetant dans le nerf de Weber, dans la branche superficielle du nerf latéral, et dans la distance entre le nerf vague et le nerf occipital. Ces variations ont une grande importance, parce que, le plus sou- vent, elles accompagnent des modifications en vue d'adaptations spéciales et en sont ou des formes de passage^ ou des stades extrêmes. Addenda Le mémoire de M. Jaquet : Recherches sur Vanatomie et r histologie du Silitras glanis (avec 13 pi. Arch. des Sciences médicales de Bucarest, n°* 3 et 4, mai et juillet, Paris 1898) m'est parvenu alors que l'impression de mon travail était ache- vée. Bien que cet ouvrage ne comporte ni l'étude de la muscu- lature, ni celle des nerfs, je regrette de n'avoir pas pu tenir compte de ses indications, qui diffèrent des miennes au sujet de l'interprétation de quelques pièces squelettiques. La comparaison des figures suffira, du reste, à éclairer le lecteur. 166 MARC JUGE. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. Les ouvrages que l'auteur n'a pas pu consulter sont marqués d'un astérisque, 1. — Gall et Spurzheim. Anatomie et physiologie du système nerveux en général et du cerveau en particulier. 4 vol. et atlas. Paris, 1810-1819. 2. — E.-H. Weber. De aure et auditu hominis et animalium. av.pl. Leipzig-, 1820. 3. — Desmoulins. Rechercivs anatomiques et physiologiques sur le système 7ierveux des poissons. 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March. 49-56. 98*. — Fraak J. Cole. On the Cranial Nerves of Chimaera monstrosa ivitk a discussion of the Latéral Line System and of the Morphology of the Chorda tympani. With2pl. Edinbg, Rob. Grant, Williams a. Norgate, 1896, 4°. — Trans. Roy. Soc. Edinbg. Vol. 38. P. III. N» 19., p. 631-675, 676-680. 99. — M. FuRBRiNGER. Ueber die spino-occipitalen Nerven der Selachier und Holocephalen. Feslschrift f. C. Gegenbaur, 1897. III. Bd. p. 349-788. 100. — N. GoRONOWiTSCH. Ueber Trigernino-Facialis-Komplex von Lota vulgaris. Festschr. f. C. Gegenbaur, 1897. III. Bd. p. 1-44. 101. — B. Haller. Der Urspriing der Vagusgruppe bei Teleostiern, Festschr. f. C. Gegenbaur. 1897. III. Bd. p. 45 101. 102. — G. Ruge. Ueber das peripherische Gebiet des Nervus facialis bei Wirbelthieren. Festschr. f.G. Gegenbaur. III. Bd. p. 193-348. 103. — C. Gegenbaur. Vergleichende Anatomie der Wirbelthiere . I. Bd. Leipzig, 1898. SUR LES ECHUSTOC^RDIUM DE LA MÉDITERRANÉE ET PRINCIPALEMENT SUR LES Ech. flavescens et mediterràneum PAR R. KŒHLER à Lyon. Avec la planche -4. Ou ne connaissait, jusqu'à ces derniers temps, que trois espèces à^ EcMnocardium en Méditerranée: les Ech. cordafum, flavescens et mediterràneum. Dans une note publiée récemment par le Zoologischer Anzeiger', j'ai signalé la présence, dans cette mer, d'une quatrième espèce, VEcli. pennatifidum. Cette dernière a été trouvée à Tamaris-sur-Mer (Var) par le pêcheur de la Station biologique fondée dans cette localité et les échan- tillons m'ont été communiqués par mon collègue, M. le profes- seur R. Dubois, directeur de cette station. Ces échantillons, au nombre de huit, ont été capturés dans des fonds vaseux de la baie de Tamaris, à une profondeur de deux à trois mètres. De toutes les espèces vivantes actuellement connues du genre * Sur la présence, en Méditerranée, de l' Aster ias rubens et de V Echinocardium pennalifidum. Zoologischer Aiizeiger, n" o67. 174 R. KŒHLER. EchinoccDxVnim, YEch. pennatifulum se rapproche surtout de VEch. fJavescens. Les échantillons adultes de la première espèce se distingueront toujours facilement par leur taille de VEdi. flavescens, mais il n'en sera pas toujours de même pour les exemplaires jeunes. La découverte de VEch. pennatifidum sur nos côtes de Provence montre que cette espèce peut se rencon- trer dans des parages où vivent également YEcli. cordatmn et VEch. flavescens : il est donc indispensable de rechercher les caractères différentiels des Ech. pennatifidum et flavescens et de les indiquer d'une manière précise. J'ai pubhé dernièrement une description détaillée et accom- pagnée de plusieurs dessins de VEcli. pennaUfdîim', d'après des exemplaires provenant de la Manche et de l'Océan Atlan- tique. Je n'ai rien à ajouter à cette description, à laquelle les exemplaires de Tamaris se rapportent très bien. Mais VEch. flavescens n'a été jusqu'à présent décrit que d'une manière assez succincte, et surtout il a été représenté d'une manière insuffi- sante. Je crois donc utile de donner ici une description assez détaillée de cette espèce, avec des dessins représentant quel- ques exemplaires de différentes dimensions, et qui servira de base pour la comparaison entre VEch. flavescens et VEcli. pen- natifidîmi. On peut faire une remarque analogue au sujet de VEch. mediterraneiim dont il n'a jamais été publié de dessins d'en- semble : c'est sans doute la raison pour laquelle la validité de cette espèce, qui me paraît cependant l'une des mieux caracté- risées du genre, a été contestée par Prouho qui n'a pas cru devoir la distinguer de VEch. cordatum. Il m'a donc paru oppor- tun de décrire avec quelques détails VEch. m éditer raneiim et de ' Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert /ei', Prince de Monaco, XII. Echinides et 0[)hiures provenant des campagnes du yacht ['Hirondelle: p. 24-28. PI. III, tig. 7 : pi. IV, lig. 9, 10 et 11 ; pi. VIII, iig. 40, 41 et 42. SUR LES ECHINOCARDIUM DE LA MEDITERRANEE. 175 donner des dessins d'ensemble de cette espèce qui ne paraît pas être très répandue en Méditerranée. Quant à VEcJi. cordatum, il est trop connu pour qu'il m'ait paru nécessaire de le décrire ou de le figurer à nouveau. Echinocardium mediterraneum Forbes. PI. 4, fig. l, 2. 3, 4 et 14. Voir pour la bibliographie : Ludwig. Die Echinodermen des Mittelmeeres. Prodromus. Mittli. Zool. St. Neapel, Bd. I, p. S6i, 1879, et ajouter les travaux suivants postérieurs à cette publication : Echinocardium mediterraneum Kœhler. Recherches sur les Echinides des côtes de Provence. Ann . Mus. Hist. Nat. Marseille, t. I. p. 132, 1883. n » Eïïmo. Saggio d'un Cataïogo metodico dei princi- pali e pin comuni Animali Invertebrati délie Sardegna. Boll. Soc. Rom. Zool. I, p. 233, 1893.^ » » Kœhler. Echinodermes recueillis à La Ciotat. Mém. Soc. Zool. France, vol. VII. p. 420^ 1894. -) )) Kœhler. Note préliminaire sur les Echinides des premières campagnes de la « Princesse Alice. » Bull. Soc. Zool. France. Vol. XX, p. 230, 1893. Le test, à peu près aussi large que long, est élevé, aplati sur la face dorsale avec la proéminence interradiale postérieure très marquée. Vu par en haut, le contour est anguleux et ordi- nairement quelque peu asymétrique. Les deux faces antérieure et postérieure sont tronquées et verticales, les faces latérales tombent presque verticalement. L'ambulacre antérieur impair est marqué par un sillon étroit et peu profond qui se trouve limité à la région verticale antérieure et s'arrête exactement au bord antérieur du fasciole interne, sans passer à la face dorsale du test ; il se termine donc à une grande distance du pôle api- cal. L'ambulacre antérieur qui correspond à ce sillon est formé de deux séries alternantes de plaques, portant des tubercules d'une finesse extrême ; les pores ambulacraires alternes sont 176 K. KŒHLER. très écartés les uns des autres. Les ambulacres pétaloïdes sont assez déprimés, moins triangulaires que dans VEcJi. cordatiun ; les deux ambulacres de chaque côté se réunissent par un arc concave, les pores postérieurs de l'ambulacre antérieur se continuent, sans interruption, avec les pores antérieurs de l'ambulacre postérieur. La plus grande partie des pétales anté- rieurs se trouve située sur les faces latérales presque verticales du test; au lieu de s'étendre horizontalement sur la face dorsale. Voici les chiffres de pores que j'observe sur deux échantillons de St-Raphaël ayant respectivement 36 et 33 mm. de longueur : Ambulacre antérieur, série antérieure : 7-8 pores. » série postérieure : 11-12 pores. Ambulacre postérieur, série antér. ou externe : 11-12 pores. » série poster, ou interne: 9-10 pores. La face ventrale est presque plane. Son contour se rapproche d'un quadrilatère offrant deux côtés antérieurs plus petits et deux côtés postérieurs plus grands ; ceux-ci se réunissent sui- vant un angle très aigu. Au point de réunion du côté antérieur au côté postérieur correspondant, on observe également un angle très marqué situé sur la ligne transversale de la bouche. Le plastron sternal est triangulaire^ assez étroit. Les avenues ambulacraires sont très larges et occupent une assez grande partie de la face ventrale. Les avenues postérieures sont allon- gées et ont les bords parallèles ; les ambulacres latéraux ont la forme d'un triangle dont le sommet atteint l'ambitus ; l'ambu- lacre antérieur est très court. Les pores ambulacraires qui en- tourent le péristome sont gros, assez nombreux et entourés d'une large dépression ovalaire. Le péristome est assez grand, allongé transversalement. Le périprocte est mince, très allongé suivant le sens vertical; sa largeur est comprise environ deux fois dans sa hauteur. Le fasciole interne est très apparent et la dépression qui le SUR LK8 ECHINOCARDIUM UK LA MÉDITERRANÉE. 177 forme est large et profonde; il limite un espace étendu et trian- gulaire deux fois plus long que large, arrondi en avant, élargi dans la région située en avant du pôle apical^ et se terminant en une pointe allongée postérieurement. Le fasciole sous-anal est triangulaire, à bord dorsal droit ou déprimé en son milieu ; il est aussi large que long, et il se termine inférieurement en une pointe qui se réunit à Tangle très saillant formé par l'extrémité postérieure du plastron ster- nal. La région qui sépare le fasciole sous-anal du périprocte est toujours plus ou moins fortement déprimée. Les orifices génitaux occupent à peu près le milieu de la ligne antéro-postérieure ; ils sont plus rapprochés de l'angle posté- rieur du fasciole interne que du bord antérieur de celui-ci. Les tubercules de la face ventrale sont notablement plus gros que ceux de la face dorsale. Dans les régions interambulacraires de la face ventrale, ces tubercules sont disposés en séries régu- lières ; ils sont assez volumineux au voisinage des ambulacres, mais leur taille diminue rapidement à mesure qu'on s'approche de l'ambitus. Les tubercules qui recouvrent le plastron sternal deviennent aussi progressivement très petits en s'approchant de la ligne médiane et de l'angle postérieur. Dans les avenues am- bulacraires, les tubercules sont excessivement fins et à peine visibles ; sur la lèvre postérieure ils sont un peu plus gros. La face dorsale est uniformément couverte de tubercules fins et serrés, qui, en s'approchant de l'ambitus, s'écartent légère- ment les uns des autres tout en devenant un peu plus gros. Sur les côtés du sillon ambulacraire antérieur, les tubercules sont aussi un peu plus gros. La région triangulaire limitée par le fasciole interne offre, en avant des orifices génitaux et de chaque côté de la ligne médiane, quelques tubercules assez volumineux et serrés, dont la taille diminue à mesure qu'on se rapproche du contour du fasciole ; en arrière des pores géni- taux, les tubercules sont très fins. Rev. SinssE DE Zuoi.., T. G. 189S 12 178 R. KŒHLER. Les piquants du plastron sternal sont larges et gros, forte- ment élargis en spatule et même plus ou moins recourbés ; les autres piquants ventraux sont longs et forts, plus ou moins recourbés, non élargis à l'extrémité. Les piquants de la face dorsale sont très fins, pointus, feutrés, de longueur uniforme, sauf dans le milieu de cette face où l'on observe quelques piquants longs et forts. Les matériaux que j'ai eus jusqu'à ce jour à ma disposition ne m'ont pas permis d'étudier d'une manière satisfaisante les pédicellaires de VEch. mediterraneum. Tous les exemplaires que je possède de la Méditerranée sont secs ; le seul échantillon en alcool que j'ai pu étudier provient des côtes du Portugal ; il est d'assez petite taille et la face ventrale, brisée, manque en partie. J'ai rencontré sur cet exemplaire quelques pédicellaires à valves charnues, constitués comme ceux que j'ai déjà indiqués chez VEch. flavescens et que j'ai décrits et figurés chez VEch. pen- natifidum ': ils ne s'en distinguent que par leurs valves calcaires un peu plus longues. Ces pédicellaires se trouvaient disséminés sur les ambulacres ventraux latéraux et sur la face antérieure du corps. J'ai également trouvé sur ce même échantillon un pédicellaire gemmiforme dont les caractères me paraissent assez particuliers (fig. 14). Les valves ne sont pas rétrécies en leur milieu ; elles sont seulement un peu élargies à l'extrémité où elles sont très finement denticulées, tandis qu'elles offrent sur le reste de leur longueur trois ou quatre grosses dents, très sail- lantes et très fortes. Je ne puis pas décrire les caractères des pédicellaires tridactyles qu'il m'a été impossible de rencontrer. VEch. mediterraneum ne parait pas atteindre les grandes dimensions que peuvent présenter VEch. cordatum et pennati- fidum. Les plus gros exemplaires que j'ai observés mesuraient 37 X 37 mm.; les spécimens de 35 x 35 sont fréquents. ' Echinides et Ophinrca dea campagnes de « l' Hirondelle «.PI. VIII, fig. 42. SUR LES ECHINOCARDIUM 1)10 LA MÉIMTERRANÉK. 179 JJEch. mediterraneum a été signalé en différents points de la Méditerranée. Sur nos côtes de Provence^, je l'ai trouvé assez abondant dans deux localités, sur la plage de Foz (Bouches-du- llhone) et à !St-llapliaël (Var), mais tous les échantillons recueillis étaient desséchés et avaient été rejetés du large sur la plage. Je ne crois pas qu'on ait eu connaissance d'un exemplaire authentique iVEch. 'mediterraneuiii provenant de l'Atlantique avant 1895, époque à laquelle j'ai signalé un EcU. ntediterra- neunt au cap Sagres (Portugal) où il avait été recueilli, à la côte, par la « Princesse Alice » en 1893. Dans son Prodromus, LuDWiG indique bien comme localité de cette espèce les côtes occidentales de France ; cette indication est évidemment donnée sur la foi de Fischer qui a signalé, en 1869, V Amphidetus (jth- hosiis (terme ordinairement synonyme à^Ech. mediterraneiim) sur les côtes du sud-ouest de la France. Or je me demande si l'oursin appelé par Fischer Aniph. gihbosus ne serait pas un Ech. pemiatifidum plutôt qu'un Ech. mediterranemn. Il faut remarquer, en eff"et, que ce même terme spécifique gihbosus ou gibhosuni est, pour certains auteurs, synonyme de înediterra- ^/e^/m (Agassiz et Desor, Gray, par exemple) tandis que pour d'autres comme Barrett, il est synonyme de pemiatifidum. Quoiqu'il en soit, la découverte faite par la « Princesse Alice » d'un Ech. mediterranemn sur les côtes du Portugal suffit à prouver que cette espèce existe dans l'Atlantique et cette dé- couverte est très intéressante. Je ne doute pas que d'autres exemplaires (TEch. mediterraneuni ne se rencontrent dans l'avenir sur les côtes de la péninsule Ibérique, soit même, plus au sud, sur les côtes occidentales du Maroc et peut-être aux Açores. Uapports et différences. — UEch. mediterraneum se dis- tinguera facilement des autres espèces du genre qui habitent 180 11. KŒIILER. nos eûtes. La présence d'un sillon ambulacraire ne permettra pas de le confondre avec les Ech. fiavesœns et pannatifidum dont il s'écarte d'ailleurs par la plupart des caractères. Il offre plus d'affinités avec VEch. cordatum qu'il rappelle par la pié- sence d'un sillon ambulacraire antérieur. Il se distingue de cette espèce par la forme même de ce sillon ambulacraire qui est étroit, peu piofond, ne dépasse pas les limites de la face verti- cale antérieure et s'arrête au bord antérieur du fasciole interne qui marque le point de réunion des faces antérieure et dorsale du test. Chez VEch. cordatum, ce sillon est profond, très large et s'étend sur une grande partie de la face dorsale du test, jus- qu'aux orifices génitaux ; les pores qu'il offre sont nombreux et disposés de chaque côté de la ligne médiane en une file régu- lière et serrée, tandis que chez VEcli. mediterraneum ces pores sont moins nombreux, peu distincts et alternent largement de chaque côté de la ligne médiane. Les deux ambulacres latéraux antérieurs, au lieu d'être situés sur la face dorsale du test, sont en grande partie situés sur les faces latérales du test et par conséquent s'étendent en direction presque verticale chez VEcli. mediterraneum. Enfin le périprocte très allongé verticalement, le fasciole interne plus petit, très pointu à l'extrémité posté- rieure, et la forme du test avec ses faces antérieure et posté- rieure tronquées, ses faces latérales tombant presque verticale- ment, son contour anguleux et l'aplatissement des faces dorsale et ventrale, ne permettront pas de confondre VEcli. mediterra- neum avec VEch. cordatum. Echinocardium flavescens O.-F. Miiller. PI. 4, fig. oà 13. Voir |)aiu' la bibliographie : Ludwig, Prodvomtis. [». 501 et J. I5i:ll, Cata- logue of Ihe Brilish Echinoderms in the British Muséum, p. 171, et ajouter : Echinocardium omUum Danielssen. Norske Nordhavs Expédition, XXI. Zoologi. Echinida p. 5, 1892. Echinocardium llavescens Kœhler. Echinodermes recueillis à La Giotat. Mém. Soc. zoologique Frinue, t. VII, p. 421, 18î)4. SUR LES ECHINOCARDIUM DE LA MEDITERRANEE. 181 Echinocardium flaoescens Meissiier et Colin. Beitvàge zur Fauna der siidôst- lichen nnd ostlichen Nordsee. Wiss. Meeresunter- suciiungen. Echinodermen, p. 342, 1894. » » Grieg. Om Echinoderm-faiimen i de vestlandske fjorde. Bergens Muséum Aarbog, n° 12, p. 11, 189o. » » Sluiter. Die Echiniden-Sammlung des Muséums zu Amsterdam. Bidjr. Dierk. vol. XVII, p. 74, 1895. » » Kœh]ei'. Dragages profonds exécutés à bord du « Caudan » dans le golfe de Gascogne. Rapport préliminaire sur les Echinodermes. Revue biologique, vol. VII, p. 39, 189o. » » Kœhler. Résultats scientifiques de la Campagne du « Caudan » dans le golfe de Gascogne. Echinodermes, p. 97, 1896. » 0 Grieg. Om Bukkenfjordens Echinodermer og Mollusker. Stavanger Muséums Aarberetning for 1896, p. 38, 1897. Le test est mince, à contour régulièrement ovalaire, plus long que large; la face dorsale est régulièrement arrondie, la face postérieure est tronquée et verticale. La proéminence interradiale postérieure est large, mais elle n'est pas très pro- éminente. L'ambulacre antérieur impair reste à fleur du test et présente une dépression à peine sensible au niveau de Tambitus. Les ambulacres pétaloïdes sont peu déprimés, triangulaires sur les grands exemplaires ; les deux ambulacres de chaque côté se réunissent par un angle très obtus. Le tableau suivant indique le nombre de pores ambulacraires dans chaque rangée chez trois Ech. flavescens de taille diffé- rente : ^ s ^ S ■^ S s S c S c S -2 h. g / § X § X 1 ■§ f- t ^ ■§ ^ 1 Uj CN l4J «T) ki Vf Anibulacre antérieur, série antérieure 6 10 9 7 9-10 9 7 11 10 » » série postérieure Anibulacre postérieur, série antérieure (ou externe). » » série [ostérieure (ou interne). 9 9 10 12^ 182 R. KŒIILER. La face ventrale offre un contour régulièrement ovalaire, très légèrement échancré au niveau de l'ambulacre antérieur impair ; l'angle postérieur qui termine le plastron sterual est très marqué. Ce dernier est très étroit. Les avenues ambula- craires sont assez étroites ; les avenues postérieures, longues, ont les bords parallèles ; elles sont à peine divergentes. Les pores ambulacraires au voisinage de la bouche sont fins, linéaires, sans dépression ovalaire bien apparente. Le péristome est grand, mais très peu élargi transversale- ment ; il est presque aussi long que large. Le périprocte est très, grand, à peu près aussi large que long^ plutôt élargi trans- versalement. Le fasciole interne est large, mais relativement court dans le sens antéro-postérieur. Dans les exemplaires de grande taille et de taille moyenne (30 mm. de longueur) son contour est penta- gonal ; le côté antérieur est transversal ; les côtés latéraux allongés se réunissent aux côtés postérieurs, qui sont courts, par des angles très obtus, et ces derniers côtés forment ensemble un angle arrondi (fig. 6 et 10). Chez les petits exemplaires, la largeur relative du fasciole est moindre que dans les exem- plaires plus grands, et l'angle latéral est moins marqué (fig. 5); souvent même les côtés latéraux s'infléchissent simplement vers l'extrémité postérieure du fasciole sans former d'angle distinct. Voici les dimensions en longueur et en largeur du fasciole interne que j'ai relevées sur cinq exemplaires de grandeur diffé- rente : imensions des exemplaires. Dimensions du fasciole 21 X 17 ini 24 X 21 27 X 22 30 X 27 40 X 34 illimètres. > » » 7,5 X 5 milliiiièlres 9X6 10X6 10,5 X 7 17X11 Le fasciole sous-anal est triangulaire avec le bord dorsal SUR LES ECHINOCARDIUM DE LA MEDITERRANEE. 183 très convexe, et l'extrémité inférieure terminée en pointe sail- lante. La région qui sépare le périprocte du bord dorsal de ce fasciole est peu ou pas du tout déprimée. Les quatre orifices génitaux, disposés suivant les quatre angles d'un trapèze, occupent à peine le milieu de la ligne antéro-postérieure. Les tubercules sont comparativement moins serrés sur la face ventrale que chez les autres espèces ; ils y sont aussi un peu plus gros et moins régulièrement distribués en files radiaires. La face dorsale est couverte de granules fins et serrés, répartis sur toute son étendue en dehors du fasciole interne. On trouve en outre de chaque côté et le long de l'ambulacre antérieur, en dehors du fasciole, une rangée simple ou double, mais irrégu- lière, de gros tubercules qui s'étendent jusqu'à l'ambitus où ils se confondent avec les tubercules de la face ventrale. Cette rangée est très apparente . En outre, dans Tinterradius anté- rieur, on rencontre toujours, au milieu des tubercules ordi- naires très fins qui recouvrent toute la face dorsale du test, quelques autres tubercules plus gros, qui sont plus ou moins nombreux et irrégulièrement distribués (fig. 5, 6, 10 et 11); ces tubercules se montrent aussi dans les interradius latéraux, mais d'une manière moins constante. Il me semble que ces gros tubercules sont plus nombreux dans les petits exemplaires (fig. 5, 6 et 11 ) que dans les gros (fig. 10). En dedans du fasciole interne on observe aussi, en avant des orifices génitaux, quelques tubercules plus gros que sur le reste de la face dorsale. Les piquants du plastron sternal sont grands et élargis en spatule à l'extrémité; sur le reste de la face ventrale, ils sont plus fins et pointus. Les piquants de la face dorsale sont très fins et plus ou moins feutrés, sauf ceux qui s'insèrent dans la partie entourée par le fasciole, qui sont longs et forts. Dans mon travail sur les Echinides des côtes de Pro- 184 R. KŒHLER. vence', où j'ai donné une courte diagnose de VEch. flavescenSy j'ai indiqué chez cette espèce quatre sortes de pédicellaires : P des pédicellaires gemmiformes, gros, à hampe courte, à valves légèrement rétrécies au milieu, dentées à l'extrémité ; 2° des pédicellaires tridactylesà valves larges, rapprochées, assez allongées, à hampe courte ; 3" des pédicellaires à tête petite, à valves triangulaires finement dentées sur les bords et dont la tige calcaire de la hampe est séparée de la tête par une portion membraneuse très longue; 4° enfin des pédicellaires plus gros, à valves charnues, d'une couleur pourpre très foncée et irrégulièrement répartis sur la face dorsale du test seulement. Je n"ai rien de particulier à dire sur les pédicellaires de la troisième sorte que j'ai représentés dans le travail cité plus haut (PL VII, fig. 57). Les pédicellaires à valves charnues sont conformés comme les pédicellaires analogues que j'ai décrits et figurés récemment chez VEch. pennatifidum ' et comme ceux que j'ai mentionnés plus haut chez VEch. medUerraneiim ; ils ne s'en distinguent que par leur taille plus réduite et par leurs valves calcaires plus minces et plus fines. Les pédicellaires des deux premières sortes, tout en rappe- lant les pédicellaires correspondants de VEch. j^ennatifldum, offrent néanmoins des formes différentes. Les pédicellaires gemmiformes ont la tête arrondie ; les valves sont rétrécies en leur milieu puis elles s'élargissent de nouveau en une extrémité en forme de spatule. Les denticulations, très fines, ne se ren- contrent guère que sur cette portion élargie ; elles sont très rares et font ordinairement défaut sur la partie rétrécie des valves. ' Anaales du Musée d'histoire naturelle de Marseille, t. I, p. 129. ^ Echinides et Ophiures des campagnes de « f Hirondelle ». PI. VIII, fig. 42. SUR LES ECHINOCARDIUM DE LA MEDITERRANEE. 185 Les pédicellaires tridactyles (fig'. 13) sont grands et plus déve- loppés; l'extrémité des valves est fortement élargie et finement denticulée; sur le reste des valves, on observe des dents assez fortes, pointues et écartées les unes des autres. UEch. flavescem paraît conserver habituellement une taille peu élevée et ne dépasser que rarement une longueur de 3 cm. J'ai observé dans le golfe de Mai'seille quelques exemplaires atteignant et même dépassant 4 cm., mais cette taille parait tout à fait exceptionnelle. l/Ech. flavescem possède une extension géographique très vaste. J'ai indiqué en 1883 ses stations dans le golfe de Mar- seille. Depuis cette époque, je l'ai dragué à La Ciotat et Prouiio l'a signalé à Banyuls. En dehors de nos côtes, VEcli. flavescens a aussi été signalé, en Méditerranée, à Capri. En Méditerranée, VEch. flavescens vit habituellement à une profondeui- comprise entre 30 et 60 m.; il est probable qu'il peut descendre beaucoup plus bas dans cette mer, car on sait que dans l'Océan Atlantique, on le capture à de grandes profondeurs. Bapports et différences. — UEch. flavescens se distingue très nettement des Ecli. cordatum et mediterraneum, mais il est assez voisin de VEcli. pennatifldîim, dont il partage le con- tour assez régulièrement ovalaire, l'ambulacre antérieur à fleur du test et les pétales peu déprimés. Il se distingue facilement des échantillons adultes de cette dernière espèce par la minceur du test, par sa taille qui reste ordinairement très petite et sur- tout par la forme et les dimensions relatives du fasciole interne. Ce fasciole est large et court chez VEch. flavescens. Ce carac- tère a été exactement représenté par Danielssen et Koren dans l'Echinide appelé par eux AmpJiidetus ovatus et par Forp.es dans ses dessins de VAniph. roseus ; en outre, le con- tour de ce fasciole est régulier et symétrique, l'impression est 186 11. KŒHLER. large et assez j)rofoiide. Chez ÏEch. pcnnatifidinK, au contraire, le fasciole interne est relativement étroit mais très allongé, et son bord antérieur est beaucoup plus rapproché de Tambitus que ciiez V Ech. flavescens; de plus, le contour de ce fasciole est un peu irrégulier, sinueux et il est souvent asymétrique, le bord antérieur n'étant ordinairement pas transversal mais très légèrement oblique par rapport à l'axe antéro-postérieur ; l'im- pression est étroite et peu profonde. Dans la description de VEch. flavescens, j'ai indiqué les dimensions du fasciole interne dans des échantillons de diffé- rente taille ; chez un Ecli. pennatifldiim de 38 mm. de longueur, et voisin par conséquent du plus gros Ech. flavescens que j'aie eu à ma disposition, le fasciole interne mesure 21 mm. de lon- gueur sur 9,5 de large, tandis que dans VEch. flavescens ayant 40 mm. de long, ce fasciole mesure 17 sur 11 mm. On se rendra compte facilement de cette différence en comparant les deux dessins (tîg. 10 et 15) qui représentent ces deux Eclànocardium et dont les contours du test, du fasciole, des pétales, etc. ont été calqués sur des photographies. Je n'ai pas eu à ma disposition d'Ech. liennatîfiduni plus petit que l'échantillon que j'ai figuré ici et je ne sais pas si les dimen- sions relatives du fasciole sont exactement conservées sur les exemplaires plus jeunes. Il est un autre caractère qui permettra de distinguer les EcJi. pennatifldum, même ti'ès jeunes, de VEch. flavescens : c'est la forme des tubercules de la face dorsale du test. Dans la pre- mière espèce, ceux-ci sont très régulièrement distribués et d'une taille uniforme sur toute l'étendue de cette face (sauf bien en- tendu en dedans du fasciole interne). Au contraire, chez VEch. flavescens on observe toujours, de chaque côté de l'ambulacre antérieur, une rangée plus ou moins régulière de tubercules beaucoup plus gros que les autres et tranchant nettement par leur taille sur ces derniers. En outre, ces mêmes gros tuber- SUR LES ECHINOCARDIUM DE LA MEDITERRANEE. 187 cules se retrouvent plus ou moins nombreux dans les deux régions interradiales antérieures et parfois môme dans les inter- radius latéraux. Je remarque également que les ambulacres pétaloïdes anté- rieurs et postérieurs forment ensemble, de chaque côté, un angle plus ouvert chez VEclt. flavescens que chez VEcli. pennatifiduni où les ambulacres antérieurs sont plus rapprochés du diamètre transversal du test. Il en résulte que les régions interradiales antérieures sont plus petites, tandis que les régions interradiales latérales sont plus allongées chez VEch. flavescens que chez VEcJi. pennatifldum. J'ajouterai enfin que les pédicellaires pourront, dans certains cas, fournir un élément précieux pour la distinction des deux espèces ; la forme des pédicellaires tridactyles de VEch. flavescens notamment est très caractéristique. Malheureusement ces or- ganes ne sont pas toujours très abondants, sui'tout dans les petits échantillons, et ils ne peuvent être étudiés sur les spéci- mens desséchés. La table dichotomique suivante permettra d'arriver facile- ment à la détermination des Echinocardium de nos côtes. ILe sillon ambulacraire antérieur, large, se continue eu s' at- ténuant jusqu'aux pores génitaux, en traversant le fasciole interne ; pétales antérieurs horizontaux Ech. cordalum. ,,,....,....-...,... V Le sillon ambulacraire antérieur, étroit et court, est limité antérieur i à la face antérieure verticale tlu test et s'arrête brusquement 1 au bord antérieur du fasciole interne ; pétales antérieurs verli- \ eaux Ech. méditer ranewn. Le fasciole interne est large et court; le sillon ambulacraire antérieur est bordé d'une rangée de gros tubercules et les régions interradiales de la face dorsale du test offrent des tubercules analogues irrégulièrement distribués ; espèce de petite taille Ech. flavescens. Le fasciole interne est très allongé et étroit ; la face dorsale est uniformément couverte de tubercules égaux ; espèce pou- vant atteindre une grande taille Ech. pennatifidum. Lyon-Monplaisir, 13 juillet 1898. Andiulacre antérieur à lleur du test STATISTISCHER BEITRAG ziir Kenntniss des Vorkommens von Nematoden in Vogelu von Walter VOLZ. Arheit aiis der zoologischen Anstalt der Universitdt Basel Im zoologischen Institut wurden von Herrn K. Wolff- HiiGEL eine grosse Anzahl von Vôgeln auf Darmparasiten untersucht. Die Nematoden liât mir derselbe in verdankens- werter Weise zur Bestimmung ûberlassen ; die ubrigen Wiirmer werden von anderer Seite untersucht. Herrn Prof. Dr. F. ZscHOKKE, der mich bei dieser Arbeit mit Rat und Tat unter- stûtzte, spreche ich hiermit meinen Dank aus. Die Arbeit be- schaftigte mich von Mitte Dezember 1897 bis Mitte Marz 1898. Ich werde mich begniigen, die Resultate dazu zu ver- wenden, eine Uebersicht liber das Vorkommen und die Ver- breitung der gefundenen Nematoden zu geben. In den Zusammenstellungen werden nur die vollkommen sicher bestimmten Arten aufgetûhrt. Es fanden sich noch ca. 6 Arten, deren Bestimmung einstweilen unmôglich war, letztere stammen aus folgenden Wirten : Corvus cornix, Corvus corone, Garndus gkmdarius, Upupa epops, Chunga Burmeisteri, Ardea Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1898. . 13 190 WALTER VOLZ. cinerea, Gallïmda cJilorojms. Icli behalte rair vor, eventuell spâter darauf zurtickzukommen und die daruiiter sicli findenden neuen Species zu besclireiben. Wo keine spezielle Bemerkung beigefiigt ist, stammt der betreffende Vogel aus der nàheren Umgebiing von Basel oder Freiburg i. B. Es wurde fast ausschliesslich der Verdauungstractiis auf Parasite!! ui!tersucht. Folgeiide Tabelle !ï!ag zur Orientierung tiber die gefundei!ei! und bestimmten Nematoden dienen : Parasit Wirt Bewohntes Organ 1 . Ascaris spiralis , Otus vulcjaris. Rud. Ascaris depressa Rud. 3 . Ascaris spiculi- gera Rud. 4 . Ascaris ensicau- data Rud. Heterakis inflexa Rud. Heterakis vesicti- laris Frôl. 7 . Strongyluspapil- latus V. Linst. 8. Strongylus dimi- diatus Dies. Astur palumbarius, Accipiter ni- sus, Buteo vulgaris, Circns cyaneus . Podiceps minor. Corvus corone, Corvus frugile- gus, Garrulus glandarius, Alauda spec, Turdus viscivo- rus. Tetrao nrogallus, Tetrao tetrix, Tetrao bonasius (Russland). Tetrao urogallus, Perdix saxa- tilis, Starna cinerea, Gallus domesticus, Phasianus colchi- cus, Phasianus pictus, Cros- soptilon mantschuricus (in Ge- fangenschaft), Polyplectron bi- calcaratum (in Gefangensch.), Pavo cristatus. Tetrao tetrix. Bhea americana (zoologischo.r Garten). Intestinum . Intestinum, Ventri- culus . Intestinum, Cavum abdominale (?) Intestinum, Cœcum, Intestinum, Cœcum. Co'cum. VORKOMMEN VON NEMATODEN IN VOGELN. 191 Parasit IV/rt Bewohntes Organ 9. IriehosoiitaPico- rum M. C. V. Dryocopus Martius. 10. Tricliosoma resec- Pyrrhocorax alpinus (Schweiz), Intestinum. tiim Diij . Lycos monedula, rone, Gorvus frug rulus glandarius, data. Gorvus co- legus, Gar- Pica cau- 11. TricliOsoma Ion- Tetrao tirogallus, Starna cine- Iiitestinum, Cœcum. (jicolle Rud. rea, Phasianus colchiciis. 12. Trichosoma hre- Otis tarda (zool. Garten). vicolle Rud. 13. Trichosoma obtu- sum Rud. Otus vulgaris, Bra Uistris. chyotus pa- Intestinum . 14. Trichosoma Fal- conum Rud. Accipiter nisus. Intestinum . 15. Trichosoma cun- Gorvus corone, Gorvus cornix. Oesopliagus. tortum Crepl. 1(3. Filaria tricuspis Gorvus coro7ie, Cor vus cornix, Cavum abdominale. Fedtsch . Corvus frugilegus, garis. Merula vtil- 17. Filaria horrida Bhea americana (zoologischer Cavum thoracale u. Dies. Garten) . Musculat. d. hin- tern Extremitât. 18. Filaria îeptopte- ra Rud . Accipiter nisus. Ventriculus, Intes- tinum. 19. Filaria attenuata Rud. Garrulas glandarius Cavum abdominale. 20. Dispharagus an- Corvus corone. Cor vus cornix, Unter der Tunica thiiris Rud. Gorvus frugilegus glandarius. , Garrulus ventriculi . 21. Dispharagus la- ticeps Rud. Accipiter nisus. 22. Spiroptera trun- cata Crej)!. Upupa epops. 23. Physaloptera alata Rud. Accipiter nisus. Oesophagus,' Inglu- vies, Ventriculus. 24. Angiostomum sanguinolentum (?) V. Linst. Otus vulgaris. Cavum abdominale. 192 WALTER VOLZ. ûber die Nematodenfauua jedes einzelnen Wirtes. I Rhea americana Lam. (zool. Garten). Strongylus dimidiatus Dies. çf und Ç in zahlreichen Exem- plaren. Filaria horrida Dies. çf iind Ç iu zahlreichen Exemplaren. II. ASTUR PAUIMBARIUS L. Ascaris depressa Rud. III. ACCIPITER NISUS L. Von 16 untersuchten Individuen waren 12 mit Nematoden besetzt. Ascaris depressa Rud. bewohnte 3, Trichosoma Fal- conum Rud. ebenfalls 3, Filaria leptoptera Rud. 4, Dispharagiis latïceps Rud. 1, Physaloptera alata^uà.. 5 Individuen. Maximalzahlen : Ascaris depressa 7 (1 ç^ , 6 Ç), Trïclio- soma Falconum 3, Filaria leptoptera 1, Dispharagus latïceps 1, Physaloptera alata 9 (2 ç^ , 7 Q). 1 Accipiter nisus enthielt 2 Species {Ascaris depressa und Dispharagus latïceps). 2 enthielten je 3 Species (Trichosoma Falconum, Filaria leptoptera, Physaloptera alata ; Ascaris de- pressa, Filaria leptoptera, Physaloptera alata). IV. BuTEO VULGARIS Bechst. Untersucht wurden 16 Stiick, von diesen enthielten 5 Rund- wurmer und zwar nur Ascaris depressa Rud., im Maximum 5-7 Stiick. V. CiRCUS CYANEUS L. Ascaris depressa Rud. (1 cf , 1 9). VORKOMMKN VOX NKMArODKN IN VOGELN. 193 VI. Otus vulgaris Flemm. Ascaris spiralis Rud. Trichosoma ohtusum Rud. Angiostomum sanguinolentum (?) v. Linst. VII. Brachyotus palustris Foi'St. Trichosoma ohtusum Rud. VIII. Pyrrhocorax alpinus L. (Schweiz). Trichosoma resectum Diij. IX. Lycos monedula L. Trichosoma resectum Du j . X. CORVUS CORONE L. Im ganzen wurden 155 Stiick untersucht, davon waren 67 frei von Nematoden. Von Ascaris ensicaudata ivud. wareu 5, von Trichosoma re- sectum Duj> 7, von Filaria tricuspis Fedtscli. 5, von Disphara- gus anthuris Rud. 77 p]xemplare bewohnt; das einzige, dessen Oesophagus untersucht wurde, enthielt von Trichosoma contortum Crepl. 10 Ç. Maximalzahlen : Ascaris ensicaudata 1, Trichosoma resec- tum ca. 40 {çj' und Q), Trichosoma contortum 10 Ç>, Filaria tricuspis 8 {çf und Q), Dispharagus anthuris 12 (2 (^f , 10 Q). 12 Individuen von Gorvus corone beherbergten 2 Arten von Nematoden gleichzeitig {Trichosoma resectum, Dispharagus anthuris; Filaria tricuspis, Dispharagus anthuris; Ascaris ensicaudata, Dispharagus anthuris ; Trichosoma contortum , Dis- pharagus anthuris). XI. CORVUS CORNIX L. Von den 6 untersuchten waren 4 bewohnt und enthielten : Trichosoma contortum Crepl., Filaria tricuspis Fedtsch., Dis- pharagus anthuris Rud . 13* 194 WALTEll VOLZ. XII. CORVUS FRUGILEGUS L. 16 von 47 untersuchten Exemplaren waren von Nematoden frei, allerdings wurde der Oesophagus nie berticksichtigt. Es beherbergten : Ascaris ensicaudata Rud. I, Trichosoma resedum Duj. 15, Filaria tricuspis Fedtsch. 3, Dispharagus anthîiris 21 Saatkràhen. Maximalzahlen : Ascaris ensicaudata 1, Trichosoma resec- tum 43 (8 o*, 35 Ç), Filaria tricuspis 4 (1 çf, 3 Q), Disj^ha- ragus anthuri s 47 {18 (j' , 29 Q). 10 Individuen von Corvus frugilegus enthielten 2 Arten von Rundwiirmern {Trichosoma resertum, Dispharagus anthuris; Filaria tricuspis, Dispharagus anthuris). 1 Individuum enthielt 3 Species zugleich {Trichosoma resectum, Filaria tricuspis und Dispharagus anthuris) . XIII. PiCA CAUDATA Boie. Trichosoma resectum Duj . XIV. Garrulus glandarius L. Es wurden im ganzen 76 Exemplare (9 ohne Magen) unter- sucht, von denen 18 Nematoden enthielten. Bewohnt von Ascaris ensicaudata Rud. waren 5, von Tri- chosoma resectum Duj. 2, von Filaria attenuata Rud. 5, von Dispharagus anthuris Rud. 6. Maximalzahlen : Ascaris ensicaudata ca. 20 {çf und Ç>), Trichosoma resectum 1, Filaria attenuata 6 Ç, Dispharagus anthuris 5 Ç . Von 2 Nematodenspecies zugleich bewohnt waren 4 Indivi- duen {Ascaris ensicaudata, Filaria attenuata; Trichosoma resec- tum, Filaria attenuata ; Filaria attenuata, Dispharagus anthu- ris). XV. Dryocopus Martius L. Trichosoma Plcorum M. C. V. VORKOMMEN VON NEMATODEN IN VÔGELN. 195 XVI. Upupa epops L. Spiroptera truncata Crepl. XVII. Merula vulgaris Leach. Filaria tricuspis Fedtsch. XVIII. ÏURDUS VISCIYORUS L. Ascaris ensicaudata Rud. XIX. Alauda spec. Ascaris ensicaudata Rud. XX. Tetrao urogallus L. Von 47 untersuchten Exemplaren beherbergten 19 keine Rundwurmer. Es wurden bewohnt von Heterakis inflexa Rud. 21, von Heterakis vesicularis Fr6\. \, von Trichosoma longicoUe Rud. 9. Maximalzahlen : Heterakis inflexa 58 (27 (^f, 31 Ç), Hete- rakis vesicularis 1, Trichosoma longicoUe ca. 26 (1 q*, ca. 25 9). 3 Auerhàhne enthielten je 2 Arten (Heterakis inflexa, Tri- cJiosoma longicoUe), 1 enthielt 3 Arten zugleich {Heterakis in- flexa, Heterakis vesicularis, Trichosoma longicoUe). XXI. Tetrao tetrix L. Von den 10 untersuchten waren 6 frei von Rundwiirmern, die andern enthielten Heterakis inflexa Rud. (Maximum 2 çf , 8 Ç) und Strongyliis papillatus v. Linst. in grosser Zahl. XXII. Tetrao bonasia L. (Russland). Heterakis inflexa Rud. (3 ç^, 5 Ç). XXIII. PtRDIX SAXATILIS M. W. Heterakis vesicularis Frôl. (ca. 15 q* und Ç). 196 WALTEK VOLZ. XXIV. Starna cinerea L. 1 1 von deu IG untersuchten waren von Nematoden unbe- wohnt, 4 enthielten Heterakis vesicularis Frol., 1 Trichosoma longicoUe Rud. XXV. Gallus domesticus Briss. Heterakis vesicularis Frol. XXVI. Phasianus colchicus L. Im ganzen wurden 10 untersucht, davon waren 7 von Nema- toden besetzt, aile dièse enthielten Heterakis vesicularis Frol. (Maximum iiber 20) und 1 ausseidern Trichosoma longicoUe Rud. XXVII. Phasianus pictus L. Heterakis vesicularis Frol. in grosser Zabi. XXVIII. Crossoptilon mantschuricus Swinhol. (in Getangenschaft). Heterakis vesicularis Frol. XXIX. POLYPLECTRON BICALCARATUM Gray. Heterakis vesicularis Frol. (iiber 20). XXX. Pavo cristatus L. Heterakis vesicularis Frol. (ca. 15). XXXI. Otis tarda L. (zoolog. Garten). Trichosoma brevicolle Rud. XXXII. PODICEPS MINOR Gm. Ascaris spiculiger a Rud. (ll(2f,4 Q). Der Reichtum an Nematodenspecies ergîbt fur die untersuch- ten Vôgel folgende Reihenfolge : Accipiter nisush. 5 Species, Corvus corone L. 5, Corviis frugilegus L. 4, Garrulus glan- darius L. 4, Otus vulgaris Flemm. 3, Corvus cornix L. 3, VORKOMMEN VON NEMATODEN IN VÔGELN. 197 Tetrao iirogallus L. 3, Folgende enthielten 2 Species : Bliea americana Lam., Tetrao tetrix L., Starna cinerea L., Pha- sianus cokhicus L., die ûbrigen nur eine Species. Am regelraâssigsten scheinen die Bahenvôgel, Rauhvogel und HuJiner von Nematoden besetzt zu sein^ gleichzeitig treten bei ihnen die Rundwûrmer in grôsster Individuenzahl auf. Sitz der Nematoden : Intestinum 10 Species. Cœcum 4 Cavum abdominale 4 » Ventriculus 3 Oesophagus 2 Cavum tlioracale 1 » Musculatur 1 » Tunica ventriculi 1 » Ingluvies 1 » Fiir folgende Arten wurden neue Wirte gefunden : Ascaris ensicaudata Rud. in Alaiida spec. Heterakis inflexa iiud. in Tetrao tetrix und Tetrao honasia. Heterakis vesicidarls Frol. in Grossoptilon mantschuricus und Foli/plectron hicalcaratum . Strongylus papiïlatus v. Linst. in Tetrao tetrix. Trichosoma Picorum M. C. V. in Dryocopus Martius. Trichosoma resectum Duj. in Pyrrhocorax alpinus, Corvus corone und Pica caudata. Trichosoma brevicoUe Rud. in Otis tarda. Trichosoma o6^^/s^^m Rud. in Brachyotus palustris. Filaria tricuspis Fedtsch. in Menda vulgaris. 198 WALTER VOLZ. Zur Bestimmung wurde folgende Litteratur benutzt : DiEsiNG, C. M. — Systema Helminthum, 1851. DuJARDiN, F. — Histoire naturelle des Helminthes, 1845. Eberth, J. — Untersuchungen liber Nematoden, 1863. V. LiNSTOw, 0. — Compendium der Helminthologie, 1878 uiid 1889. — Archiv fur NaturgeschiclUe, XXXIX, 187;3. — Ibidem, XLI, 1875. — [bidem, XLJll, 1877. — Ibidem, XLV, 1879. — Ibidem, XL VI, 1880. — Ibidem, XLVIII, 1882. — Ibidem, XLIX, 1883. — Ibidem, IV, 1884. LiNTON, E. — Notes on avian entozoa. Smithsonian lustitulioii, 1892. MoLiN, R. — Denkschrift der k. Akademie, XIX, 18(51. Schneider, A. — Monographie der Nematoden, 1866. Stossigh, m. — Bolletino délia Società Adriatica ^di Scienze Naturali in ïriesle, IX, 1887. — Societas Historico-Natiualis Croatica, IV, 18. Bern und Umgebung, liremgartenwald, Dalilhôlzli, niclit bauiig. ^ Dnrch die nnter Lift, ansfffuhrtcn und in ( ) eingeschlossenen Zahlen wird auf das Litteraturverzeichnis am Schlusse hingewiesen. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 203 Lith. œruginosus L. Koch. Lut. 26, p. 126. Bremgartenwald uiid Emmenthal, unter Moos uiid Laub, îiicht liiiufig. Lith. pusiUus Latzel. Lia. 26, p. 108. Wie vorige, an bemoosten Baumstâmmen. LifJi. mutabUis L. Koch. Litt. 26, p. 97. Wàlder, unter Laub und ^loos, Umgebung Berns, Courtclary, Jura. Lith. lucifugus L. Koch, Litt. 26, p. 120. Im Ennnenthal an einem Waldrand 1 Mânnchen, 1 Weibchen. 2. Gruppe Lithobms s. str. Stuxberg. Lith. forficatus L. Litt. 26, p. 57. In der westHchen Schweiz ist er der gemeinste LitJiohius und tiberall hâufig anzutreffen mit Ausnahme der Wâlder, wo er Lithobius piceus und andern an Zabi entscliieden nachsteht; tiefer im Walde drimien habe ich ihn iiberhaupt nicht gefunden, wohl aber in Hecken, Gebiischen und an Waldrandern, Mit Vor- liebe bewohnt er die Umgebung der Hâuser, Hôfe und Dôrfer, Gebtische in offenem Feld, Weg- und Waldrânder, Hecken und Scbuttpbltze. Im Terrariuin wurden Gefangene mit Assebi er- niihrt, dereii Ringe sie sauber ausnagten. Eine Hâutung konnte ich an denselben nicht beobachten. Nach mehr als halbjiihnger Gefangenschaft benutzten sie eine giinstige Gelegenheit und ent- wichen. An keinem der von mir besucliten Orte vermisste ich 204 HANS ROTHENBÛIILER. dièse Art. Im Oberlaiid geht er bis auf 2 100 m. Hôlie; dièse ali)iiien Tiere zeichiieii sicli diirch eine auiï'alleiid diinkle Fârbung ans, ebeiiso diejeiiigen ans deiii Wallis. Es wurdeii imtersucht 95 (5, 53 Ç ; die Mânnchen sind also bedeutend in Ueberzahl, was im Hinblick aiit" das iiingekehrte Verlialtnis bei den Diplo- poden ûberrasclit. Beifiigeii ^vill ich iiocb, dass sich obige Zahl imr auf reife Tiere Ijezieht. Lltli. pi cens L. Koch. Lin. 26, p. (34. In Wâklern und Gebiiseben sehr verbreitet und zahlreich. Emmenthal, MitteHand, Oberaargau, Jura, am Genfersee, im Wallis, im Berner-Oberland ; hier auch liber der Waldgrenze in 2100 m. Hohe; dièse letztern Exemplare sind auffallend dunkel. Llth. (jlahratus C. Koch. Litt. 26, p. 74. Bernisches Mittelland, selten. LifJi. fricuspis Meinert. Litt. 26, p. 76. Findet sich mit L. piceiis an denselben Orten und ni ungefiihr gleicher Anzahl. Lifh. (lentatns C. Koch. Litt. 26, p. 80. Verbreitung wie bei L. p)keus, tritt jedocli lange nicht so zahlreich auf. LltJi. agilis C. Koch. Litt. 26, p. 78. Villeneuve, am Genfersee, zwei Weibchen. LifJi. auJcKXipus Latzel. Litt. 26, p. 84. Courtelary, Jura, im Walde, 1 Mânnchen, 2 Weibchen. MYRIAPODENFAUXA DER SCHWEIZ. 205 L'dli. p^ifinKVds Latzel. L'at. 26, p. 86. Bex, Rlioiiethal, 1 ^laiincheii. 2. Siibgt'iius PoLYBOTHRUS Latzel. Litli. Jeptopus Latzel. Lia. 26, p. o.i. Bremgartenwald, Jura, Urbaclitlial (Berner-Oberland), zu- sammen 6 Exeinplare. Von Oswald Heer (20 '-") wird ein Lifhohius alpinus ans den Graiibundner Alpeii bekannt gemacht, gegen welchen vorlâufig niclits einziiweiideii ist, bis Tiere von denselben Fimdorten untersiicht worden sind; docli vermiite ich, dass es sich uni Litli. forficatus oder Lith. piceus handeln konnte. Ferner weist Am Stein (1) aus deni Prâttigau den Lithohius erytlirocephalus C. Koch nach. Die iibrigen von Am Stein aufge- fûhrten Arten, einschliesslich einer neueiiArt, diirften scliwer zu erkennen und zu deuten sein und konnen daher hier niclit in Betracht kommen. Ausser den vorstehend angefilhrten Arten besitze ich noch eine ziemhche Anzahl Tiere von zweifelhafter Zugehôrigkeit, fur deren Bestinnnung ieli erst in den Besitz weitern und haupt- sâchHch frischen Materials gelangen niuss, weil zmn Beispiel die Farbenverhâltnisse an âltern Alkoholexeniplaren nicht niehr mit Sicherheit nachgewiesen werden konnen. Zweifellos wird sich noch manche fiir das Schweizergebiet neue Art iinden lassen und filr verschiedene der schon nachgewiesenen Arten werden die Angaben in Bezug auf Verbreitung und Hiiutigkeit des Vor- konnnens noch moditicirt werden miissen; ich lioffe, in einer spâtern Arbeit darauf zurtickkommen zu konnen. 206 HANS ROTHENBÛHLER. 3. Familie SCOLOPENDRIDiî: Newport. Litt. \, 3, 18, 26. Gattung CRYPTOPS Leach. Cryptops anomolans Newport. Syn. Crfjpiojis punclatxs C. Koch. Litf. 26, p. 151. Von meinen Exemplaren erreicht keiiies die von Latzel ange- gebene Grosse, wâlirend die iibrigen Merkmale ubereinstimmen. Grôsste Lange 22 mm. Vorkommen : In der Umgebung von Bern an alten Baum- striinken, an Waklrandern unter liaub und Steinen, Botan. Gar- ten, Bremgartenwakl. Bei Bex an aken Kastanienbâumen. Cryptops Jiorfensis Leack. Litt. 26, p. im. Nickt kâufig ; an denselben Orten, wie der vorige. 4. Familie GEOPHILIDiE Leach. Litt. 1, 3, 18, 26, 47. Gattung GEOPHILUS Leach. GeophUus Sfuderi n. sp. Dièse neue, zii Ehren von Herrn I*rof. Dr. Studer benannte Art, koïkmt in ikrem âussern Habitus GeophUus longicornis am nâcksten, iintersckeidet sick aber von diesem leickt durck die stark vortretenden Pleuren der Analbeine mit zakh'eicken, un- gleick grossen Poren mid durck die Kieferfusse, deren Piand iniien giatt und nickt wie bei longicornis gekerbt ist. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 207 Lange des Weibchens, ich besitze 5 solche, aber kein Mann- chen, 29 bis 35 mm. Kôrper nach vorn kaum merklich, nacb hinteii bedeiiteiid verschmalert ; iiberall sparlicli kiirz behaart. Kopfschikl langer als breit, Stirnschikl nicht abgesetzt. Fiihler sehr lang, 3,5 — 4,7 nnn, Mundwerkzeuge denen von Jongicornis âhnlich, mit dem Unter- schiede jedoch, dass die beiden Tasterkappenpaare der Unter- kiefer statt einer mehv rimdlich langgezogenen eine breite, drei- eckige Form zeigen. Hilften des Kieferfusspaares seitlich tiber das Kopfschild vor- tretend ; ihre Chitinlinien abgekûrzt, auf der Mitte eine schwache Lângsfiirche. An der Basis des Klaiiengliedes bemerkt man ein kk^ines, stumpfes Zahnchen. Die Kkiiien iiberragen geschlossen die Kopfspitze nur wenig ; ihr Innenrand ist nicht wie bei Jongi- cornis gekerbt, sondern ganz glatt. Die Sculptur der Iliicken- und Bauchschikle zeigt Ueberein- stimmung mit longicornls; auf ersteren bemerken wir also zwei Lângsfiirchen, auf letzteren im Vorderteile des Kôrpers ein tiefes Griibchen, das auf den hintern Schiklen in eine Langsfurche iibergeht. Die Bauchporen stehen in einem bandformigen, nacli beiden Seiten verschmalerten Porenfelde vor dem Hinterrand der Bauchschikle. Der Hinterrand der 17 bis 18 ersten Bauchschikle ist in ein kurzes Zâi)fchen mit abgerundeter Spitze und nur wenig ver- breiteter Basis ausgezogen, welches die Vorstreifen des nâclist- folgenden Schildes trennt. Bei G. longicornis sind die entspre- chenden Bildungen viel weniger differenziert, indem dort die zâpfchenartigen Vorsprtinge allmâhlich in den Hinterrand der Schilde sich verflachen. Letzter Bauchschild breit, mit geraden, nach hinten konvergierenden Seitenkanten. Zahl der Beinpaare 53 — ^57 ; das vorletzte derselben nur wenig dûnner, aber bedeu- tend ktirzer, als das Analbeinpaar. Das letztere lang, mit deut- lichen Krallen versehen ; die Analpleuren auffallend verbreitert ; 208 HANS ROTHENBÛHLER. aiif (1er Unterseite befindeii sich je 1 5 — 2 1 ungleicligrosse Poren in iiiireiieliiiassi,i>er Lai^ening; jo-e\V()lmlich sind eiiiige dersellien vom Seiteiirand des Bauclischildes lialb verdeckt. Die zwei Aiial- poren sind gut sichtbar. Vorl^ommen : Unter Steinen und totem Laub ini Walde, Breni- gartenwald, Moosseedorl Jura. Geoph. Jinearis C. Koch. Liti. 26, p. 189. In der westlichen Schweiz iiberall gemein, wenn auch infolge seiner versteckten Lebensweise nirgends bautig anziitretïen. In Inniiusreiclier Gartenerde, im Walde unter Steinen, in faulen Baumstrtlnken, in den tiefern Laubschichten sammelte icli an die 40 Exemplare. Geopli. Ion g} corn Is Leacli. Litt. 26, pag. 179. Findet sich mit der \ origen Art an denselben Orten in ziem- licher Haufigkeit. Ein intéressantes Vorkonmniis will ich hier erwâhnen, welches unser Tier als kûhnen Eâuber kennzeichnet. Im Jura fand ich nâmlich unter einem Stein ein Exemplar dieser Art mit einem grossen Piegenwurm im Kampfe. Der Tausendfiissler batte seine Giftkrallen tief in den Leib des Wur- mes geschlagen, welcher augenscheinlich von langem Kampfe schon ganz ermattet war, denn seine Bewegungen und Win- dungen waren langsam und trage ; sein Angreifer jedocli sclilug immer von neuem seine Giftkrallen in den Leib seines Opfers ; plôtzlich mochte ihm indes die verânderte Situation tiihlbar werden, er liess los und suchte zu entHiehen; meine Pincette hinderte ihn daran. Es war ein grosses Weibchen von 37 nnn. Lange. MYRIAPODENFAUNA DER SCHAVEIZ. 209 Geoph. eJectrkus L. var. alpesfris Yerh. Litl. '26, pag-. 187 ; o9, pag-. :\ï9. An dem iiacli vorii uiul hiiiteii bedeiitend versclimalerten Kor- per, verbiinden mit seiner ansehnlichen Grosse, ist dièse Geo- pliilide leicht von andeni Art en zu uiitersclieiden. Sehr gut charakterisiert ist sie feriier durch die breit niereiifOrmigen Vordergruben der Veiitrali)latten auf deii vordeni Bauclischildeii, wie Verhœff (59) sie abgebildet bat. Ein Weibcben von 35 mm. Lange bat 65 Beinpaare. Aiif dem nicbt vom Bauchschild bedeckten ïeil der Analpleuren stehen jederseits 7 Poren in folgender Anordnimg: 2 grosse am Rande des Bauchschildes, 4 kleinere daneben in einer gebogenen Lângs- reihe, 1 Porus entfernt auf dem bintern Teil der Pleure. Anal- poren gross. Vorkommen : Ein Weibcben fand icb im Bremgartenwald in einem faulen Baumstrunk. Seitlier erbielt icb durcb Herrn Se- minarlehrer F. Siegenthaler zwei ïiere dieser Art, welcbe anfangs November 1898 in den Anlagen des Seminars auf dem Muristalden bei Bern gesammelt worden waren, wo sie sich durch ihr starkes Leucbten in der Abenddjimmerung bemerkbar ge- maclit batten. Amnerhung : Geopliihis ferrugineus wird von Am Sïein aus dem Prâttigau angegeben. GattLing SC0L10PLANES Bergsoe und Meinert. Litt. 1, 3, 18, 26, 47. Scolioplanes acuminatus Leacli. Litt. 26, pag. 192. SâmmtbcbeMânncben, welcbe icb von dieser Art besitze, haben 39 Beinpaare, die Weibcben 41 — 43. Die Farbe der Tiere ist 210 HAN8 ROTHENBUHLER. am i^anzen Korper, mit Aiisnahme der etwas hellern Bauch- schilde, ein gleichmâssiges Iiostrot. Vorkonunen: Umgegend von Beni an verscliiedenen Orten, Jura ini Walde unter Steinen, Bex in alten Kastanienstrûnken, Villeneuve an einer feuchten Kalksinterwand. y Scol. crassipes C. Koch. Lin. 26, pag. 19i. In der Farbe der vorigen Art gleicli, die Baucliscliilde jedoch etwas melir aufgeliellt ; weniger hâufig, als die vorige Art. Icli sammelte liievon inir 2 AVeibchen und 1 Mânnclien. Die erstern besitzen 55, das letztere 51 Beinpaare. Anmerkung. Verhœff zielit die beiden Arten dieser Gattung als Subspecies zu einer neiien Art, Scol. varlahUis, zusammen, weil sich zvvischen beiden vollstândige Uebergânge linden sollen. II. Ordnung Symphyla Ryder. Familie SGOLOPENDRELLID^E Newport. Gattung SCOLOPENDRELLA Gervais. Lut. 3, 19, 27. ScolopendreUa notacardha Gervais. Liit. 27,pag. 11. Dièse Tierchen fand icli mit Scolopendr. immaculafa zns-àmmen auf einem alten Schuttplatze bei Bern, beide Arten in ungefâhr gleicher Anzahl, an andern Orten habe icli sie nicht beobaclitet. Aile besasseu nur 1 1 Beinpaare. Scol. immacidcda Xewport. Litt. 27, pag. 15. Mit der vorigen Art zusammen, alleTiere mit 12 Beinpaaren. MYKIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 211 Die (Iritte Ordnuiiii:, Pauropoda Lubbock, habe icli bis jetzt nicht iiefiiiideii, docb diirfte sie ebenfalls ini Gebiet vorhaiiden sein. IV. Orclmiiig Diplopoda IMainville-Gervais. I. Unterordnung PSELAPHOGNATHA l.atzel. Famille POLYXENIDiE Gray and Jones. Gattung POLYXENUS Latreille. ' Litt. 3, 2-2, 27, 67. Polyxenus lagurus Latr. Vorkommen : Berner-Oberland, Mittelland, Emmentlial, Jura, Villeneuve, Wallis, miter der Borke von Obst- und Waldbiimnen; im Winter schart er sich zu Kolonien bis zu 30 Stiick zusannnen. Im Engadin unter Steinen von Herrn D^' Carl gefunden. II. Unterordnung GHILOGNATHA Latreille. 1. Familie GLOMERIDiE Leach. Subfamilie GLOMERIDIA Brandt. Gattung GLOMERIS Latreille. Die Glomeriden sind in der Schweiz, soviel bis jetzt bekamit ist, durch sechs Arten vertreten; dieselben linden sich mit einer Ausnalime liber das ganze Untersuchungsgebiet ziemlicli gleich- mâssig verbreitet, wobei aber einige Unterschiede fur die ver- schiedenen Arten bemerkbar sind. Gl. transalpina ist beinahe ausschliesslich auf dasWallis, Graubtinden und Tessin beschrânkt ; zwei andere Arten, nandich connexa und ornata, finden sich zwar auch nordwârts der Alpen und ini Jura nicht selten, jedoch lange nicht so zahlreich wie im AVallis, wo sie stellenweise fast aus- schliesslich anzutreffen sind. 212 HANS ROTHENBÛHLER. Es scheint, dass eiiiige Arteii mit (li'rhoheiniKh'dlichenBreite an Grosse abnehnien ; fiir coyispersa, oriutfa uiid connexa ist dies erwiesen, die beideii letzten Arteii zeigeii schoii ftir nord- und sûdwârts der Alpen gelegene und raundich niclit weit entfernte Orte namliafte Grôssenunterscliiede. Glomerif! vonsperm ('. Kocli. Litt. 22, 27. 37. 42, 52, 57, 63. Keine andere Art ist in der ^littelschweiz so liaufig anziitreffen Avie dièse. In den Wâldern der schweiz. Hocliebene, sowie auf den Hiigeln des Alpenvorlandes ist sie die gemeinste Glomeris. Mit Vorliebe ein Bewohner der feuchten Laubschichten des Waldbodens, gebt sie jedocb aiicb liber die Baumgrenze binauf. Im Berner-Oberland babe icb sie noeh in 2()()() m. HObe auf sonnigen Alpweiden unter Steinen und in Gesellschaft von Gl. onuita biiuiiggesannnelt. Im Jura und bei Villeneuve amGenfer- see fand icli die Art ebenfalls zablreicb. Die Tiere von letzterm Orte zeiclmen sicb dadurcb aus, dass sie eine viel stattlichere Grosse erreicben. als die tibrigen, und teihveise aucli intensivere Fârbung besitzen. In Bezug auf Grosse und Ocellen stimmen die Scbweizer Tiere durchaus mit Latzels Bescbreibung iiberein. Aucb die Furcbung ist meistens typiscb, docb finden sicb niclit selten Tiere mit nur zwei Brustscbildfurcben. Die selir kurzen strichfôrmigen Nebenfurcben fehlen. Die Fârbung genau zu bescbreiben. diirfte scbwer balten, da man kaum zwei Individuen mit annâbernd gleicber Zeicbnung findet. Immerbin lassen sicb folgende Yarietâten obne Scbwie- rigkeit von einander trennen : a. Glom. cotfspersa C. Kocb forma tjipka. Dièse Form besitze icb nur von Villeneuve am Genfersee. Die Cxrundfarbe ist ein leucbtendes Rot, das an denFlanken in Gelb- rot iibergebt und mit scliwarzen Flecken bespritzt ist. Zudem MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 213 zeiclmeii sich die Tiere (liii'ch ilire Grosse augenfâllig ans. Ein Mâmicheii inisst 15,7 mm., ein Weibclien 18.8 nmi. ; viele andere sind niir uiibedeuteiid kleiner. Die t'bereiiistimmuiig in Farbe und (livisse mit der Diagnose, wie sie Verhœff gibt (42, i)ag. 277), veranlasst micli, dièse Tiere der typischen Form beizuzâblen. b. GJoni. (vi/spersa C. Kocli r((i\ f/cnuai/ica Verli. Dièse Varietiit bildet iii meinem ^laterial bei weitem die Melir- zabl. Die Fiirbung entspricht der Diagnose Verhœffs. Diirch- schnittlich ist ibre Grosse bedeutender, als die der Tiere aus dem Rheinland. Die Weibclien messen meistens 12—16 mm.; die Mânnchen 8 — 12 mm. c. Glom. conspersa C. Koch var. grisea Verh. Vereinzelt, al)er nicht selten, mit f/ermanica gemischt, anzu- treiï'en; Riicken grau oder schwarzgrau ; die bunte Farbe ist nur am liellen Saume des Briistscbildes, manchmal in einzebien ganz schwachen Andeutmigen aiif dem Riicken und auf dem Anal- schikle zu erkennen. d. Glom. coNspersa C. Kocb rar. pentastidia Latzel. Das dunkle Pigment ist vorlierrschend, so dass von der bellen Grundfarbe ausser dem Vorderrande des Brustschikles und der charakteristischen Fârbung des Analschikles nur vier gelbrote Lângsstreifen vorbanden sind ; in ihrer Anordnung erinnern die- selben lebhaft an die Fleckenzeicbnung von Gl. connexa, bei der bekanntlich die Fleckenreihen aucb zu Lângsbandernzusammen- treten konnen. Ûber den Seitenrand der Rtickenschilde verlâuft je ein schmaler, iiber die Oberflanken je ein breiter, diiukler, fast schwarzer Lângsstreifen, liber die Riickenmitte ein breites, vorn und binten verschmiilertes, dunklesLiingsljand. Dièse dunk- len Partien lassen von der Grundfarbe nur Spuren erkennen. oô 20 9 6Ô 17 9 -ô 13 9 9Ô 14 9 OÔ 17 9 iÔ 49 2Ô 119 lÔ 3 9 214 HANS ROTHENBÛHLER. Icli faiid dièse Tiere iiii Berner Oberlaiid in 2000 m. Hohe in (Tesellschaft der typischen P'orni iind mit GL ornata zusammen unter Steinen, Auch in der Elfenaii bei Bern sammelte ich s(dche, nur ist ilire Fârbung niclit so ausgepragt wie bei den Oberlânder Tieren , weil das dunkle Pigment niclit scliarf von den liellen Partien getrennt erscheint. Vorkonmien : Filr aile Varietâten gemeinsam. Bremgartenwald bei Bern III. und lY. 97 Diirrgraben, Emmenthal III. und IV. 97 Oberland (Faulliorn) 27. VIL und 1. X. 97 Elfenau bei Bern 29. IX. 97 Villeneuve 3. X. 97 Jura 13. X. 97 Bern, div. Orte d. Umgebung IX. und X. 97 Sion 14, IV. 98 Anmerkm/f/ : In folgendem soll die Anzahl der untersuchten mannlichen und weibliclien Individuen nach Standorten genau angegeben werden, weil sich nur auf dièse Weise eine sichere Einsiclit in das Verliâltnis der Gesclilecliter gewimien lâsst. Gloni. hexastkha Brandt. Litt. 19, 27, 37, 32, (32, «3. Sie gehôrt, wie die vorige, zu den in der Schweiz liaufigem Formen ; an mehr trockenen Standorten, wie Waldrandern und somiigen Gebiischlialden, ist sie sogar ausscliliesslich anzutrelïen. Die weitaus grossie Melirzahl der Schweizer Tiere zeigt auch die médiane Iliickenlinie gut ausgebildet. Im t'brigen variiert dièse Art in Furchung undFleckenzeichnungausserordentlich. Latzel tremit sie in verschiedene Farhenvarietdten und in eine Ya- rietât mtermedia mit zwei durchlaufenden Brustschildfurchen; dièse wird von Verhœff zur Basse inter média erhoben, weil sie sich wieder in einen Varietâtencyklus gespalten hat ; ich be- MYRIAPODENFAI'NA DER SCHWEIZ. 215 zeiclme dieselbe der Koiisequenz wegeii als Subspecies interme- dia ; gleiclizeitiii" kami ich eine zweite Siibs])ecies trisuJcata bei- fiigen mit drei durchlaiifeiiden Brustschildfurcben, welche eben- falls miteinemAnliang- von Farbenvarietâten auftritt. In der Anzalil der Ocellen und in der Grosse zeigen die ty- pische Form und die beiden Siibspecies intermedia iind trisulcata keine Unterschiede. Von Latzels Bescbreibung- weichen die Scliweizer Tiere niir insofern ab, als ich nie mehr als 9 Ocellen gezahlt habe; die Anzalil schwankt zwisclien 7 luid 9. Die Mânnchen haben 7 — 9 mm. Lange imd 3 — 4 mm. Breite; die Weibchen entsprechend 8 — 13 und 3,5 — 6 mm. Zur Untersuchung lagen nahezu 100 Individuen vor, die sicli folgendermassen gruppieren. a. GJom. liexasticha^YMiài forma tjipka. Am Brustschild eine durchlaufende Furche, entw^eder die erste oder zweite ; Anzahl der Nebenfurchen 1 — 4; Gesammtzahl der Furchen 2 — 6. Bei einzelnen Individuen steigt eine zweite Furche bis fast auf dieHohe desScheitels, und es bildensomit dièse Tiere einen Ubergang zu Subspecies intermedia. Die Furchung steht in keiner Beziehune; zur Grftsse des Tieres. Lân^e Breite Yor- Haii|)t->îe beii furchen Ocellen 0 12,5 () 1 3 6 + 1 Q II 5 0 2 6 4- 1 9 8 4 0 2 6 + I 9 7,5 3,5 0 2 6 -f 1 9 8 4 0 2 6 + 1 9 10 5 0 2 7 + I 9 10,5 0 1 4 ' + 1 9 10.5 5 1 2 8 -f 1 ô 7,5 3,5 0 2 6 -f 1 ô 8 4 0 3 6 + I ô 8 4 0 3 6 4- 1 Revue Suisse de Zool., T. 6. 1899. 15 216 HANS ROTHENBÛHLER. Farbenvarietâten : Var. (jenuina Latzel, Grundfarbe dunkel- braun, 6 — 7 mehr oder wenit^er scharf al)i»egTenzte Fleckeii- reihen. Var. tenebrosa Verliœff. Gruiidfarbe sehr verdunkelt ; die Flecken verschwimden ; das Tier unterscheidet sich von GL mar- ginata niir durcli die Sculptur des Brustschildes. Vorkommeti: Lichte Wàkler, Gebiische, Waklrânder, miter Steinen und Laub. Emmenthal und Bremgartenwald III. u. W. 97 3 Ô 7 9 Seedorf 24. X. 97 1 Ô ■2 9 Banticjer (an Sandsteinfelsen). . 13. XI. 97 1 9 Elfenau (miter Laub) .... 29. IX. 97 2 9 Courtelary, Jura 13. X. 97 1 9 h. Glomeris Jiexasticha Brandt suhspecies infermedia Latzel. Man findet sie in Gesellscliatt der vorigen, jedoch viel zahl- reicher als dièse. Der Brustschild besitzt typisch zwei durcli- laufende Furchen ; eine dritte Furche ist oft nur auf dem Scheitel auf eine kurze Strecke unterbrochen, und es leiten dièse Tiere ul>er zu der folgenden Form trisulcata. Eine Vorfurche ist innner vorhanden ; die Zabi der Neben- furchen betragt 1 — 5 ; die (xesannntzahl schwankt zwischen 4 und 8. Farbenvarietâten : Var. genuina Latz. Auf der mehr oder weniger dunkelbraunen Grundfarbe 6, hâufiger 7 Fleckenreihen, die entweder scharf abgegrenzt, oder mehr oder weniger ver- wischt sein konnen. Var. biguttata Verh. Nur die beiden Flecken des Analschildes sind noch deutlich vorhanden. Var. tenebrosa Verh. Von Gl. manj'wata nur in der Sculptur des Brustschildes verschieden. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 217 Voi'kommeu : ^ Ç Emmenthal und Bremiiarteiiwald III. u. lY. 97 10 24 Seedorf 24. X. ÎJ7 — 4 Bantiger (auf Saiidsteinft'Is) . . 13. XI. 97 — 1 Elfenau 29. IX. 97 2 2 Jura (auf Kalkfelsen uiiter Laiib) 13. X. 97 — 12 c. Gfomeris hexasticha Brandt siihsp. fristilcata n. subsp. Das Brustsi-hild zeigt drei durclilaufemle Furchen; Yor- fuichen 1 oder 2 ; Zahl der Nebenfurchen 1 — 4, Gesammtfurchen- zahl 5 — 8, iiamlich : Vor-. Haiipt-, Nebenfurchen. 1 3 2 1 3 3 1 3 4 2 3 1 2 3 3 1 3 4 1 3 1 2 3 2 1 3 2 Die grosse Zahl der Furchen erinnert an G-lomens multi- striata; zu dieser konnen die Tiere aber nicht gestellt werden, weil der Bau ilirer Copulationsfiisse es nicht zulâsst; am Fémo- ral und Tibialgliede derselben betindet sich der langbeborstete Grifïel und am ersten Tarsale die lange Borste. Dièse neue Sub- species ist durch zwei Farbenvarietâten vertreten, nâmlich durch var. genu'ma und var. Inguttata. Vorkomnien : ^ Ç Emmenthal und Bremgartenw. III. und lY. 97 4 7 Seedorf 24. X. 97 — 1 Elfenau 29. IX. 97 — 1 Jura 12. X. 97 — 1 218 HANS rothenhChler. Glomerls on/dfa (\ Kocli rar. Iiel retira Verli. LiU. 27. o2, 57. Glomeris ornata scheiiit in (1er Scliweiz iiur in (1er Vatietaf helvetica Verli. vorzukominen. die von (1er typischen Forni (1er Ostalpen (lui'cli das Felilen der 5. Fleckenreihe auf der Iliicken- niitte untersc'hieden ist. Ein weiteres charakteristisches Merk- mal bildet die Anzahl der Brustschildfurchen. Latzel sagt iiber die ostalpine Form : Das Brustschild zeigt jederseits 6 — 7 feine Querfurchen (selten weniger), von denen die 2. und 4. oder die 3. und 5., seltener bloss die eine von ilinen dnrclilauft. Im Gegensatz hiezii besitzt helreUca Y erh. typiscli 3 oder 4 Fur- chen ; von diesen laufen wenigstens zwei, nicht selten aucli drei durch. Oft sind neben den durclilaufenden Fiirclien keine kiir- zern vorhanden. Bei Tieren mit zwei durchlaufenden Furchen ist eine dritte oft nur auf eine kurze Strecke auf der Rlicken- initte unterbrochen, oder die Unterbrecliung Undet sich neben deni IScheitel, entweder nur auf einer Seite, oder auf beiden; eine kui'ze Vorfurcbe konnte ich nur in wenig Fâllen konstatieren : nie aber iibersteigt die Gesammtzahl der Furchen die Zabi 4. Bei Tieren au s deni Wallis babe ich ini Gegensatz zu denjenigen des Berner-Oberlandes stets nur zwei durchlaufende Furchen gefun- den, dagegen (ifter eine Vorfurcbe, im ganzen ebenfalls nie mehr. als 4 Furchen. Zabi der Ocellen 7 — \) ; die Zabi 9 wird oft erreicht; seltener sind nur 7, am hautigsten 8 Ocellen vorhanden. In Bezug auf die Grôssenverhâltnisse weisen die Tiere aus dem Wallis einerseits und diejenigen aus dem Berner-Oberland und dem Jura andererseits aulfallende Unterschiede auf, indem die letztern bedeutend kleiner bleiben ; die Milnnchen derselben baben 6,5 — 7,5 unn. Lange und 3 — 3,5 mm. Breite, die Weibchen 8 — 10 mm. Lange und 3,5 — 4,5 mm. Breite. Die Walliserïiere MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 219 dagegeii haben: Mâniichen 7 — 10 mm. Lange iiiid 3 — 4 mm. Breite; Weibcheii 8 — 12 mm. Lange imd 4 — 5 mm. Breite. Sehr gut cliai'akterisiert ist die Art diirch den gliinzenden, leicht zu beobaclitenden Hocker aiif dem Analschild und durch diesen sofort von Gl. connexa zu unterscheiden. Von den Tieren ans dem Oberland habe ich nocli zu erwâhnen, dass diesell)en einen aiisgesproclienen (Teschlechtsdimorphisnms zeigten, den ich bei andern (llomeriden nicht beobachtet liabe. Die Mannchen waren olme Ausnahme mit kleinen, runden, roten, die Weibcben dagegen mit grossen, dreieckigen, weisslichen Fle- cken gezeichnet. Vorkommen: Die Art bevorzugt entschieden mehr trockene Orte, sobald dieselben geniigend (lelegenheit zum Unterschlupf t)ieten. Im Berner-Oberland trafich an sonniger (lertUlhalde am Faulhornwege in 2000 m. Holie ganze Gesellschaften dieser Tier- clien unter Steinen, an iihnlichen Standorten auch im Wallis, im Jura und bei Villeneuve. ô 9 01)erland 1. X. 97 î) 28 Villeneuve o. X. 97 2 4 Twann, Jura 13. VIL 97 5 5 Bantiger, Bern .... 13. XL 97 1 1 Sierre, Wallis .... 13. IV. 98 14 43 Sion, Mont Tourbillon . . 12. IV. 98 12 29 Glomeris connexa C Koch. LiH. 3, 20. 27. 52. In der Schweiz ist dièse Art vertreten durch die Varietâten alp'ina Latzel, deren Flecken sich in blassen bis gelben Tônen halten, und f/eniiina Latzel mit mennigroten Flecken, aber mit typischer Furchung; letztere Varietiit habe ich nur am Genfer- see gefunden. Die Tiere aus dem Wallis zeichnen sich sodann aus durch gennge Furchenzahl des Brustschildes, wie nach- 220 H ANS ROTHENBUHLER. steliende Tabelle zeigt; icli fasse dieselbeii daher als Lokal- varktàt zusamiueii iind bezeichiie sie als var. valesiaca n. var. Von Glomeris oruata untersclieidet sich G. conue.ra leicht 1. durch die grossen, vom Vorder- bis zuin Hiiiterrande der Schilder reicheiiden, lânglich viereckigen Fleckeii der beiden obern Reilien, 2. durch dasFehlen desHôckers auf dem Hinterrande des Aiial- schikles. Das Maxiiinim der von Latzel angegebenen Grosse erreichen meine Tiere bei weitem nicht. Auch bei dieser Art macht sich ein bedeutender Unterschied in Grosse, Fiirchiing des Brust- schikles imd Zabi der Ocellen bemerkbar zwischen Individiien, die ans dem Walhs, nnd solchen, die von dernordhchen Abdach- img der Alpen, der Ebene nnd voni Jura herstannnen, w ie fol- gende Tabelle zeigt : Tiere aus dem Wallis, var. valesiaca. Haupt-, Nebenfurchen. Ocellen. 1 8 + 1 8 4- 1 8 + 1 8 4- 2 8 -f 2 7 4- 1 6 + 2 7 + Es wurden an die 50 Individuen untersuclit und nie niehr als^ 8 Brustschildfurchen gefunden, Tiere von andern Orten. Lange und Breite. Vor-. Haupt-, Nebenfurchen. Ocellen. Ç 9 mm. 4 nnn. 1 2 5 . 7 -f 1- Ç 8,5 -> 4 ^> 1 1 5 7 4-1 Ç 9 - 4,5 » 1 2 5 7 4-1 Lange und Breite. Vor-, Haup 9 14 mm. 6 mm. () 2 9 12 » 0 » 0 2 9 13,5 » 5,5 » 0 2 9 12 » ^,5 » 0 1 9 13 » 5,5 » 0 1 ô 9,5 >> 4,5 » 0 1 ô 9,5 >> 4,5 » 0 2 Ô 9 » 4,5 » 0 1 MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 221 Lange und Breitp. Vor-, Haupt-, Nebenfurchen. Ocelle ti. 9 9 » 4,5 ■> 2 5 7 4- 1 9 9 » 4,5 » 2 7 7 + 1 ô 8 » 3,5 > 2 3 7 + 1 ô 6 » 3 2 5 7 4- 1 ô 6,5 » 3 2 3 6 + 1 Ô 9 3 4 4 7 4 3 26 66 Als Aufenthaltsort wahlt œnnexa sowohl trockene als feuchte Lokalitaten iiiid scheint sich demnach leiclit zii accliiiiatisireii. lui Wallis traf ich sie gleich niasseiiliaft sowohl auf der heissen Siidseite des Mont-Tourbillon bel Sion, als auch in zerfalleneni (lemâuer aiif einer feuchten Talwiese. Nordwarts der Alpen scheint sie nicht haiiiig zu sein und sammelte ich sie hier immer in den feuchten Laubschichten des Waldes : Vorkommen : Elfenau bei Bern, ani Aarufer . . 29. IX. 97 Twannschlucht, Jura 13. VII. 97 Amsoldingen 25. VII. 97 Sion 12. IV. 98 Glomeris niargifiata Villers. /.///. 27, :{7. o2, 63. Nâchst conspersa und neben hexasticha die hâufig'ste Art. Sie bewohnt ausschliesslich die feUchte Waldregion und geht nie hoher, als die Laubholzer. Im Jura traf ich sie nicht haufig und iimner an Stellen, \vo kleine Sickerwasser die Laubdecke des IJodens feucht halten. Im Wallis scheint sie zu fehlen. Die grossten Exeniplare fand ich bei Villeneuve im Walde. VAn (5 hat 15 mm. Lange und 5,3 nnn. Breite, ein Ç ent- sprechend 16 und 5,5 nnn. Die Furchung ist bei dieser Art sehr constant: eine durchgehende Hau])tfurche und zwei Neben- furchen, wovon die hintere die kiirzere ist. Hievon zeigten unter !)0 Exemplaren 9 eine Abweichung, nândich : 222 HANS ROTHENBUHLER. 2 Tiere 1 Nebenfurche. 3 Tiere 3 Nebenfurchen, in ciiiem Fail die er.ste unlerbrochen. 1 Tier 3 Nebenfurcben, die mittlere die langste. 2 Tiere 2 Nebenfurchen. die erste viel kiirzer als die zvveile. 1 Tier 1 Xebenfiirche, dièse unterbroohen. Viele der Tiere aus der Umgebuiig Berns uiid aus dem Emmenthal zeigeii eine etwas weniger dunkle Fârbung, als die librigen. Mit blossem Auge ist zwar iiicht die geringste Spiir eiiier Fleckenzeichnung walirzunehmeii, iinter einer starken Loupe jedoch bemerkt maii auf dem Brustschild auf brâunlichem Grundesehrzahlreichekleiiie, scliwarzeSpritzflecken. Bei eiiizel- iieii Exemplaren sind nur zwei grosse rundliclie Felder zu beiden Seiten des Scheitels in dieser Weise gezeiclmet. YorJ^ommen : Emmenthal und Bremgartenwald III. und IV. 97 Umgebung von Bern IX. und X. 97 Villeneuve 3. X. 97 Jura, Courtelarv 13. X. 97 Jura, Twannschlucht 12. VII. 97 Elfenau (Bern) 29. IX. i)7 Bex 14. IV. 98 Glomeris trausalpiua C. Koch. Lin. 1, 27, o7. 62. Bisher war dièse Art nur aus den sudliehen Alpenthalern be- kannt ; sie ist jedoch auch auf der nordlichen Abdachung der Alpen heimisch. Am 1. X. 97 fand ioh im Berner Oberland am Wege von der Schynigen Flatte nach dem Faulhorn in 2000 m. Hôhe ein Weibchen von Gl. fransal^nna in Gesellschaft von GJ. or- nafa; weiteres Suchen war zwar vergeblich, doch kann iiber die Zugehorigkeit dièses Exemplares kein Zweifel l)estelien. Im Wallis ist fransalpina an feuchten Standorten haufig anzutreffen; auch aus dem Engadin erhielt ich sie von Herrn D'' Cakl. ô 9 15 19 4 9 6 11 — - 6 1 5 6 14 2 3 MYRIAPODENFAUNA DER 8CHWEIZ. 223 In Bezug auf die Furchen des Brustschildes zeigen die Stamm- forin und die Yarietât mtercedefts Latzel keine Unterschiede. Glomeris transaljnna C. Koch. Vorkomnien : (5 9 Saas (Material von Herrn Dr. Steck) 5 8 Faulhorn 1. X. 97 — 1 Sierre (Wallis) 13. IV. 98 2 14 Glomeris transaîpina C. Koch rar. intercedens Latzel. Saas (Material von Herrn Dr. Steck) 9 12 Engadin (von Herrn Dr. Carl) 2 15 Amnerlmng : Am Stein fiihrt fur die Art den Namen « alpina » ein (1). Veehœff macht neuerdings den Vorsclilag, (62, p. 35) den Namen « alpina » C. Koch (Verh.) zu acceptieren, weil « transaîpina » unrichtig sei. Dièse Aenderung ist aber 1° « unnôtig. Transaîpina ist ein wechselnder Begriff, fur den Italiener sind die Schweizer Tiere doch transalpin ». (Ver- HŒFF 57, p. 28.) 2*' nach Art. 56 der « Rèfjles de la nomenclature des êtres or- ganisés adoptées par les Congrès internationaux de Zoologie, Paris 1895 » nicht statthaft, wenigstens fur diejenigen Zoo- logen, welche sich diesen Regeln anschliessen. 2. Famille POLYDESMIDiE Leach. Subfamilie POLYDESMIA Sauss. und Humbert. Gattiing POLYDESMUS Latreille. Polydesmus vomplanatus L. Litt. -22, 27, 37, 57, 63. In der Schweiz der hâufigste Polydesmide, besonders im Flach- und Hugellande. Er bewohnt in gleicher Weise den Wald und 224 HAN8 ROTHENBÛHLER. (las Freie, die Umgebungen der Wolmungen imd die abge- legeiieii Waldschlucliten. Aiif Zimmerplatzen iîndet er sich zahlreich iiiiter Holz imd Brettern, in Hecken, Gebilschen imd Wâlderii miter Steinen ; aucli im Gebirge ist er heiinisch. Im Berner-Oberland traf ich ihn iiocli in 2000 m. Hohe an. Doch scheint er in der Scliweiz nicht die Grosse zu erreichen, wie in Deutschland. Niir wenig Exemi)lare messen 20 mm; meistens variert die Lange zwisclien 15 — 17 mm., weniger oft zwischen 17 — 19 mm. Auf alten Coinposthaufen fanden sicli zahlreiclie Junge der Stnfen Pullus III — VII. Vorkommen : Umgebnng Berns III. 97 Oberbalm 27. IV. 97 Emmenthal 17. VII. 97 Schiiss-Schlucht, Biel 24. VII. 97 Frinvillier, Biel 24. VIL 97 Schosshalde, Bern 12. IX. 97 Aarwangen 26. IX. 97 Elfenaii, Bern 29. IX. Faulhorn l.X. Gsteig, Interlaken l.X. Villeneuve 3. X. 97 ('oiirtelary, Jura 13. X. 97 Umgebung von Bern X. 97 Seedorf, Bern 2L X. 97 Bantiger, Bern 13. XL Sion 14. IV. 98 Ô 9 15 4a — 2 4 5 1 1 12 3 11 6 17 38 4 5 1 1 2 2 10 15 1 1 11 6 8 8 3 7 29 25 Folydesmus helvetictis Verliœff. Tafel n, Fig. 1 — ia. Lilt. 57, p. 284. F. helvetkus iindet sich meist in (ilesellschaft von 1\ conipla- natus, wenn auch nicht so zahlreich wie dieser ; ftir die nâhere MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 225 Besclireibimg- sei hier auf Verhœfp^ verwiesen (57). Aiif- falk'iid ist fiir dièse Art die starke Variation im Bail der Co])u- latioiistiisse; luiter ineinen Praparateii tiiidet sicli keiiies, das sich nicht durch ein besonderes kleines ^Nlerkiiial von allen andern imterschiede (Fig. 1 — 4 a). Dies betritft hauptsâchlich die Enden des Aussenannes und des kiirzern Innenarmes. In Fig'. 1 gebe ich zur Yergleichinigmit Verhœff's Al)l)ildiing eine solche eines C()])ulationsfiisses ; dieser zeigt alsneii hinzukonimende Merkmale 1 . einen aiif dem Basalteil B sitzenden Lappen h, 2. den der Innenseite des Innenastes -/ aiifsitzenden kiirzen H()cker >, 3. den Widerhacken u, in welchen der innere Zapfen i des Endteiles E ausgezogen ist ; dieser Widerhacken fehlt nie, ist aber in gewisser Lage nicht leicht zu sehen. Die Figuren 2 und 4 stellen die Enden eines Aussen- imd des zugehorigen Innenarmes je eines Copidationsfusses dar, Fig. 3 einen Aussenast inid die beiden Innenâste beider Copulations- fiisse, welche miter sich wieder bedeiitend verschieden sind. Oiï'enbar liaben wir es hier mit einer Art zu thun, bei welcher der Gestaltungstrieb noch niclit zur Iiuhe gekommen, und die im lîegriffe ist, sich in neue Arten zu spalten. Vorkommen : Umgebung Berns III. 97 Oberbahn 27. IV. 1)7 FrinvilHer, Biel 24. VII. 97 Bern, Schosshakle 12. IX. 97 Aarwangen 26. IX. 97 (jsteig, Interlaken l.X. 97 Villeneuve 3. X. 97 (Vjurtelary, Jura 13. X. 97 Sion 12. IV. 98 Bex 14. IV. 98 ô 9 3 7 1 3 4 — 2 14 26 1 1 26 8 1 — 1 5 1 1 226 HANS ROTHENBÛHLER. P. dentkukdufi C. Koch. /.///. -27, :}7, 57, 6:{. Ein Maiinchen fand icli ini Berner-Oberland bei Breitlauenen in 1700 111. Holie, zwei andere bei Villeneuve. P. siihintegey Latzel rar. Hiimherti n. var. Tafel 5, Fig:. 5. Lin. 22, 28 (1884). 37, 57, 63. Korper schlank, bandfôrmig, vorn und liinten niir wenij? ver- schmâlert. auf der Oberseite liellljraun bis braiin, Unterseite lieller, Beine hell bis brânnlich. Lange 14 — 17 mm. Breite 1,7 — 2 nnn. Kopfschild mit medianer Lângsfii relie; Halsschild querellip- tisch, die Hinterecken kauin angedeiitet, der Hinterrand in der Mitte eingebogen. Der folgende Rilckenschild vorn breiter alshinten, der Vorder- rand in abgerundete Ecken vorgezogen. Hinterecken stiimpf- winklig abgerundet. Der dritte und vierte Piiickenschild el)enfalls nach vorn er- weitert, mit abgerundeten Yorder- und Hinterecken. Die iibrigen lîuckenscliilde zeigen abgerundete Vorderecken. Yom 7. oder S. Sehilde an sind die Hinterecken in stumpfe, etwas nach innen gedriickte Fortsâtze ausgezogen, welche auf den fol- genden Schilden immer langer w erden. Die Seitenrander derFliigel sind uberall mit 3 oder 4 stumpfen und mit kurzen Borste verselienen Zalinen besetzt. Die Sculptur auf der Oberseite der Segmente zeigt die gewolinliclien drei Felderreiheii. wovon die erste selir scliwach entwickelt ist. Die Pustein auf den Seitenflugeln erstrecken sich vom Vor- der- bis zum Hinterrande unter Freilassung eines scliinalen Saumes, neliinen bis zum 9. oder 10 Segment allmalilicli an Hohe zu und vertlachen sich von hier an gegen das Hhiterende des MYRIAPODENFAUNA DER SCHWKIZ. 227 Kôrpers liin iuniier melir; aiif deii drei letzten Segmenten siiid sie ganz versVli\viiii(leii. Die Copulatioiisfûsse der Varietât (P'ig. 5) unterscheiden sich von denjeiiigen der typisclien Foriii liauptsâchlich durcli deii breiten, stuinpfen Zaliii < auf der concaven Seite des laiigerii Astes; demi dort ist das entsprechende Gebilde iiur durcli eiiie schwache Ausbiegung aiigedeiitet. Vorkounneu : Unter Steinen imd Laub bei Sierre, Sion uiid Bex im Khonethal, 4 5,19,13. und 14. lY. 1S9S. Anmerhmg. In Humberts « Myriapodes des environs de Genève » (22, pag. 10) findet sicli die Beschreibimg eines Poly- destiiHS macilentus C. Koch, Syn. edentulus Fedrizzi ; in der Litte- ratiirangabe ist zudem auf Latzels Werk, pag. 1 54, verwiesen, \vo die Beschreibimg des PoJfjd. ederdidus steht. Ans der zuerst genannten Beschreibnng, noch mehr aber aiis den beigegebenen Abbildimgen der Copulationsfiisse geht mit Sicherheit liervor, dass HuMBERT nicht Polyd. edentulus C. Koch, sondern Folyd. subinteger Latzel vorgelegen hatte. Die voranstehend beschriebene Varietât ist zu Ehren des uni die Wissenschaft verdienten Autors Aloïs Humbert benannt. P. trunculus n. sp. TafelS, Fig. 6. In Grosse und âusserem Habitus sehr âhnhch IHyd. compla- natus, vondiesem aber durch folgende Merkmale unterschieden: HalsschiUl nur wenig schmâler als der zweite Riickenschild, fast queroval, da sein Hinterrand mit einer kaum merklichen Biegung in den Seiten- und Vorderrand ubergeht. Die erste Wârzchenreihe der Ptûckenschilde nicht in Felder geteilt ; Seitenrand der FUigel mit 3 — 4 Zâhnen versehen, vorn abgerundet, liinten in einen starken Zahn ausgezogen, welcher grôsser ist, als bei compJanatus. Oberseite der FUigel aufgeblasen, so dass vorn und hinten nur ein schmâler Rand Ubrig bleibt. 228 HANS ROTHENBUHLER. Beiiie laiig imd blass. Copulatioiisfilsse (Fig. 6) selir primitiv gebaut, oliiie Fortsâtze, stuin])f uiid gedruiigen ; das Ende ist ziigeruiidet und zeigt eine flaclie Iiiiiiie. welche in der Riclitung (1er (j)iieiaxe des Kôrpers verlauft. Aiif der Imienseite erheben sieli drei Langswûlste, von Avelclien der mittlere (r) sicli bis zumdistalen Ende liinzieht; der eine der beiden aussern (r^i bricht voy der tiachen Yertiefung (v) plotzlich ab, und hier betindet sicliderSpermabip])arat (.s/>.). Der basale Teil ist mit kràftigen Borsten diclit besetzt, von welchen einige eine ganz betrachtliche Lange erreichen kônnen. Das Htifthôrnchen ist gelblicdi durchscheinend, lang und im letzten Drittel rechtwinklig abgebogen. Vorliegende Besclireibung ist nach einem Mannchen entworfen, welchesich am 14. IV. 1898bei SionimWallisunter denSteinen einer zerfallenen Gartenmauer fand. 3. Famille CHORDEUMIDiE C. Koch. In Bezug auf die îSystematik der Chordeuniiden liaben sicli mit dem Bekanntwerden neuer Formen gewisse Mângel und das Bediirfnis nach scharferer Fassung der Gattungen und Unter- gattungen tuhlbar gemacht. Diesem lîediirfnis ist Yerhœff durch eine neue Gruppirung der C-hordeumidenfamilie entgegengekom- men (71. pag. 120), worin sich die scharfe Beobachtung und grosse Erfahrung dièses Autors von neuem beweist. Als erster Verwandtschaftscharakter sind die Copulationsfiisse in Betracht gezogen ; Zabi und IJeschalitenheit der Segmente, welche bisher als Hauptcharaktere galten. kommen erst in zweiteroder dritter Linie in Betracht. So wird die Famille der Chordeuniiden in 27 Gattungen und Untergattuiigen mit circa 40 Arten zerlegt. Zum Schlusse spricht der Verfasser die F^rwartung aus, die neue Gruppirung werde F^rfolg haben. auch aus dem Grunde, weil <' dadurch in Zukunft aile Autoren gezwungen werden, genauer mid ausfiihrlicher zu arbeiten ». MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 229 So verdienstlich imn aiicli die geiiannte Arbeit ist, so hat sie doch auch ihieMîiiii>el. In Bezug auf die Walil des Hauptprincips fur die (jrruppiruiiiï bleibt die Frage iioch otï'en, ob es angezeigt sei, fur die Chilognathen ausnahmsweise eiii einzelnes Merkmal, die Copulationsfusse, zum Hauptcharakter zu erheben; demi auf eiiie aiidere Arthropodenordiiung kôimte dasselbe iiicht ange- wendet werden, uni zu einer natiirlichen Gliederung derselben zu gelangen. Aus diesem Grunde behalte icli die Latzelschp: Einteilungsweise bei, die ich auf Grund meines gesammelten Materials zu liberblicken im Stande bin. Gattung ATRACTOSOMA Fanzago. Atractosoma montivagum Yerh. var. sUvaticum n. var. Tafel 5, Fig. 7—9. Litt. o7, pag. 287. Die 4 Exemplare dieser Yarietât, welche icli besitze, stannnen von A^illeneuve, wo ich sie ini Walde samnielte ; es sind 2 Mann- chen und 2 Weibchen, Lange der Mânnchen 18 mm., 48 Beinpaare. Lange des einen Weibchens 17, des andern 19 mm., beide mit 50 Beinpaaren. Die Copulationsfusse zeigen grosse Aelmlichkeit mit den Ab- bildungen, Avie sie Verhœff (57) gegeben hat, weisen jedoch verschiedene Abweichungen auf, weshalb ich sie in Fig. 7 bis 9 darstellte. Die beiden aussern Telle des vordern Paafes (Fig. 7 und 7 a) fallen als graue gliinzende Gebilde ins Auge. Sie sind wenig diiï'erenzirt und zeigen gerundete Conturen. Gegen das distale Ende hin, das in gewisser Lage einem Fusse âhnlich sieht. nehmen sie stark an Dicke zu; die Endtiâche ist breit ge- wolbt und tragt zwei (Fig. la) oder drei (Fig. 7) grôssere oder kleinere Hocker (/O. Die in natiirlicher Lage vordere Seite ist loffelformig ausgehohlt; die Aushohlung wird von der mit einem kurzen Einschnitte (e) versehenen Endflache einerseits urid eiiieni 280 HANS ROTHENBUHLER, auf der Aussenseite inserirten, gebogenen, dreieckigen Zahn (^) andererseits teilweise verdeckt. Am ])roxiinaleii Ende des Hiiiter- raiides entspriiigt ein langer, iiach liiiiteii gerichteter Fortsatz (/), dessen Ende nacli innen abbiegt. Ein \'ergleicli mit der typischen Form ergibt fiir diesen ganzen âussern Teil folgende Unterscliiede : 1 . Die Grundforni des Ganzen ist bei vieler Aehnlichkeit doch anders gestaltet. 2. Die Differenzining des distalen Endes ist bei der typischen Form weniger ausgeprâgt. 3. Der Fortsatz [z) ist bei der typischen Form kiirz iind ge- rade, bei der Varietât lang und gebogen. Die Innenteile des vordern Paares der Copulationsfiisse (Fig. 8) zeigen almliclien Bail, wie sie Yerhœff abgebildet bat. Eigen- ttimlicli ist ilnien jedoch ein auf ilirer Innenseite nach iinten ge- richteter, blattartiger Anhang (h), wek-her den dornfôrmigen Fortsatz [d] teilweise verdeckt und in Verhœffs Abbildung fehlt, Unter dem langen Dorn d erblickt man nur nocli eine kleine, warzenformige Erhebung w. In Verhœffs Abbildung stehen statt derselben zwei bedeutend grôssere Fortsâtze. Die Ventralplatte (r) des hintern Paares der Copulationsfiisse (Fig. 9). tràgt ebenfalls den langen, stiletfôrmigen Fortsatz (/), die Innenteile (b) endigen je in 2 wohlausgebildeten Spitzen. Einen H auptunterschied zeigen die Aussenteile («). Dièse sind nicht rund- lich, sondern gestreckt, deutlich zweigîiedrigundmitdunklem Pig- ment erftillt. Das ganze Organ ist mit spârlichen Borsten besetzt. Die typische Form A. montiva/jum Verh. besitze ich nicht; da jedoch Verhœffs Exemplare in ihren Copulationsftissen einen im allgemeinen weniger vollkonnnen differenzirten Habitus zeigen und auch etwas kleiner sind, so bleibt die Môglichkeit offen, dass es junge, noch nicht vollkommen ausgebildete ]\Iannchen waren ; in diesen Falle wiirden sie dann mit der Varietât iden- tisch sein. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 231 Attactosoiua lu'nùitinnt ii. sp. Tafel o, Fiu'. 10—12. Kôrper rosenkranzformig, Craspedosomen-âhnlich, einfaibig hellbrauii, Rûckeninitte mit eiiiem schwacli verdunkelten Lângs- streif, in den Flanken je eine Reihe ebensolcher Punkte. Lange der ^Nlannchen 6,5 — 7 mm., der Weibclien 7 — 7.5 mm. Aiigenfeld dunkel bis schwarz, dreieckig. Ocellen: 5 ^- '"*• -^^ - ^^^^' ', 6, 5, 3, 2 5, 5, 4, 2 » 7, 6, 5, 2, 1 Ç 5, 4, 3, 2, 1 Oder 7, 6, 4, 3, 1 5, 4, 3, 2, 1, 1 » 7, 6, 5, 4, 1 Die Mànnchen liaben 30 Segmente inid 47 Beinpaare, die Weibchen 30 Segmente und 49 Beinpaare. Die drei letzen Seg- mente tragen am Hinterrand steife, leicht abfallende Borsten. Ûber die lUickenmitte zieht sich eine schmale, veitiefte Lângslinie. Die Rlickenschilde sind stark beulenaitig aufge- trieben ; auf der âussern Kante der Pustehi verlâuft ein scbmaler Langskiel. Anf jedem Segment stehen jederseits drei weiss durchscheinende, cylindrische Borsten, die i)lotzlieli in eine stumpfe Spitze auslaufen; davon ist die innerste am Innenrande der Piistel, die zweite nahe der vordern. aussern Ecke und die dritte liinten auf der Kante inserirt ; wâhrend die beiden ersten vom Kori)er abstehen, ist die dritte horizontal nach hinten gerichtet und liegt in iln^em bintern Teile dem folgenden Segment auf. Die beiden ersten Bein])aare der ^Mànnchen sind seh\vach und dûnn ; die 5 folgenden doppelt so dick, als die zwei ersten, die tibrigen niclit ganz so stark. Vor dem Copulationsap])arat stehen 7 normale Laufbeinpaare. Zu eigentlichen C'opulationsfiissen sind nur die Anhânge des 7. Segmentes umgewandelt unter teilweiser Und)ildung des hin- tern Ilinges des 6. Segmentes; dieser triigt namlich ein normales Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1899. 16 232 HANS ROTHENBÛHLER. Laufbeinpaar, auf derVentralplatte jedocli eiiien plattenfôrmigen Aufsatz, welclier sich in eiiier latéral coiupriiiiirten, kiiieforniig abgebogenen und horizontal nach hinten gerichteten Cliitin- lamelle fortsetzt. In Fig. 10 ist dièses Gebilde dargestellt. Die Chitinlamelle ist ini Priiparat abgeknickt und nach links auf die Seite gedrûckt. Fig. 1 1 zeigt das vordere Paar der eigentlichen Copulationsftisse, bestehend aus eineni Paar langer, sclirâg nach hinten gerichteter Stticke und einem Paar seitKcher Teile ; filr die erstern ist der tief abgeschnurte Kndteil charakteristisch, welcher sich aus zwei aufeinanderliegenden Blâttern mit viel- fach gezâhnten Rândern zusamniensetzt. Die lateralen Teile bilden je ein gewundenes Hôrnchen, welches durch den Zapfen ^ in einem der Yentralplatte r autliegenden Kissen artikuhrt; das lângere Ende ist in natlirlicher Lage schrag nach vorn, das ktirzere nach aussen gerichtet. Das hintere Paar des 7. Segmentes (Fig. 12) wird repriisentirt durch zwei der Ventralplatte aufsitzende. gedrungene schwarz pigmentirte und je eine einzige lange Borste tragende Bein- rudimente. Vorkonimeu : Yon dieser kleinen Afrarfosoma-Art besitze ich 2 Mânnchen und 3 Weibchèn, welclie von Herrn D^' Carl im Engadin in 1400 m. Hôhe auf einer somiigen Alpweide gesam- melt wurden. Gattung CRASPEDOSOMA Leach-Rawlins. Craspedosoma Baniinsii Leach siihsp. simUe ^^erh. LItt. ±i, 29, 37, 60, 62. 6:5. Die genaue Untersuchung und Darstellung dieser Art, wie sie von Verhœff gegeben wurde (60, 62), ist auch filr die Schwei- zerTiere zutreftend, und habe ich in dieser Beziehungnichts bei- zufiigen. Die Tiere tindeii sich hilutig unter der Borke alter, bemooster MYRIAPODENFAUNA DER 8CHWEIZ. 233 Baunistamme. Am 29. IX. 1897 samnielte ich in derBorke eines alten Weidenstamiiies 9 Maiiiiclieii iiiid 8 Weibcheii, danmter S unreife, welclie sanitlich in diinnen weissen, aber selir zâhen Gespinnsten ruhten und sich reclit trâge benalimen. Audi unter Steinen sind sie nicht selten anzutreffen. Anamorphose. Unter deni gesammelten Material fanden sich am gleicben Orte mit reifen Tieren zusannnen 4 unreife Mânn- cben und 20 Weibchen. Sie unterscheiden sich von den ausge- wachsenen Tieren dadurch, dass die Fârbung eine lebhaftere ist, indem der dunkle Ruckenstreif, die Streifen an den Seiten und die beiden Punktreihen an den Obertianken scharf hervortreten. Auch ist der Kôrper feinkornig rauh und ohne Glanz. Die ^lânnchen l)esitzen 28 Segmente, eine Lange von 9—10 mm. und 20 Ocellen. Das 7. Korpersegment ist auf der Bauch- seite weit oiïen, wie bei ausgewachsenen Miinnchen, jedochnicht blasig aufgetrieben. Die Copulationsftisse sind noch nicht dilîe- renziert, sondern nur als stiirkere oder schwâchere Erhebungen auf der Yentralplatte zu erkennen. Die Weibchen mit 28 Segmenten messen 10 — 11 mm. und be- sitzen 18 bis 20 Ocellen. Ehi Weibchen von 27 Segmenten misst 8,5 mm. und besitzt 1(3 Ocellen, ein anderes von 29 Segmenten 10 mm. und 18 Ocellen. Ô 9 Botanischer Garten, Bern 27. III. 97 2 4 Oberbalm 27. IV. 97 1 1 Frinvillier, Jura 24. VII. 97 — 1 Botanischer Garten, Bern 8. IX. 97 4 reife 4 unreife 1 4 reife ) 16 unreife Elfenau, Bern 29. IX. 97. 9 5 reife 3 unreife Breitlauenen, Oberl; ind l.X. 97 5 2 Villeneuve 3.x. 97 1 1 Botanischer Garten, Bern 7.x. 97 2 2 Ô 9 19. X. 97 — 1 iinreif 24. X. 1)7 1 — 8. XI. 97 s 8 234 H ANS ROTHENBÛHT.ER, Einmeiithal Seedorfwald, Berii Bantiger, Beni Von Craspedosoma RiuvVmm kaimte iiian bis dahiii keiiie m\- reifen Tiere, d.li. solche wurdeii iiacliLAïZELsYeriimtiinii- unter deiii Nameii Atractosoma athesinum Fedr. beschriebeii. Ini liie- sigen botanischen Garten fand ich aber die erwachseiieii iind die oben beschriebeiieii iinreifen Tiere ziisammen an deniselben Baiimstinnpf; dièse letzteren nnterscheiden sicli von den ersteni ausser der Segnientzahl niir durch Farbe und Glanz ; das Beispiet von Julus albipes zeigt aber, dass derartige Unterschiede kein Grund sind, solche nicht fertig entwickelte Individuel! als eigene Art hinzustellen. Craspedosoma flavescens Latzel rar. helvetictDii Verh. Tafel o. Fig. i'.i und 13 rt. Lia. 57, \ra<^ 291. In der « Berliner Entom. Zeitschrift 1894 » beschreibt YvAl- HŒFF ein(^ Yarietat helreticum von Crasp. flavesceus Latzel und gibt zwei Abbiklungen von den Copulationsorganen dièses Tieres. Ich besitze ebenfalls einMannchen dieserA^arietat, dessen Copulationsfûsse mit Vf^rhœffs Abbiklungen iibereinstinnnen bis auf einen Punkt ; es betrifft den in Verhœffs Fig. 8 mit J bezeichneten Innenteil, von dem der Autor folgendes sagt: «Der Teil J zeigt von der andern als der hier dargestellten Seite ge- sehen eine tiefe, halbkreisformige Ausbuchtung ; am untern Rande der Ausbuchtung aber tritt die Ecke stark zahnartig vor. » Damit vergleiche man meine Fig. 13f/; daraus ergibt sich, dass dieser Innenteil niclits anderes ist als ehi Blàttchen r. àhnlich dem bei h (hirgestellten, nur dass es kleiner und anders situiert ist ; es steUt nâmhch einen blattâhniichen Lappen dar, der sich MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 235 als Fortsetzung eines etwas lôffelfôrmig ausgeliôhlten, bei a am Eiide des Telles B slcli erhebenden Kammes nach unten zieht. In Flg'. 13 Ist dleser Lappeii nach elnem andern Prâi)ai'at und In âlmllclier Lage gezelchnet wle In Verhœffs Flg. 8 und bletet €in âlinliches Blld wle dlese ; an der Unterselte des fragllchen Blâttchens blelbt lelcht etwas Luft hângen, und dann entspiicht das Blld Latzels Besclirelbung (27 pag. 208). Der Kamm a schelnt in melnem Prâparat an selner Ansatzstelle abgerissen und auf die Selte gedriickt zu sein, und da nilr gegenwârtig wel- teres Mateiial nlcht zur Verfiigung steht, so muss die genaue Feststellung des Sachverhaltes elner spâtern Untersuchung vor- behalten blelben. Vorkommen : Untenher ven Breltlauenen, Berner Oberland, Im Walde. Gatlung CHORDEUiMA C. Kocli. Chordeiima sUvestre C. Koch. Un. 27. 37, 39, 57, 63. Ueber die Cop. Ftisse von (li. s///restre sagt Latzel In selnem Werke (27), Selte 210, folgendes: « Hlnter deni vordern, \iel- schenkllgen Paare der Copulatlonsf tisse llegt eln vlel grôsseres, zweltelllges Paar. Der dlcke Vordertell trâgt belderselts an der Spltze elne braune, chltlnôse, lelcht abfallende Kappe, deren belde Hâlften da, wo sle zusammenstossen, manclmial verwachsen slnd. » Hlerzu bemerkt Verhœff (37), auf Selte 131, nachdem er die soeben angefûhrte Stelle aus Latzel auch cltiert bat : « Damlt Ist das, worauf es hier ankommt, ganz unverkennbar bezelchnet. Alleln elne lelcht abfallende Kappe konnte Ich nlcht bemerken und halte derglelchen fur anormal. Ich erklare jenes Organ fur elne aus- und elnstiilpbare Blase. » Verhœff erklàrt also die von Laïzel angefûhrte, lelcht ab- 236 HANS ROTHENBiJHLER. fallende Kappe und das von iliiii selbst zum erstenmal beschrie- bene Blaseiiorçaii fiir ein uiid dieselbe Bildimg. Dies ist jedoch unrichtig' ; beides siiid ganz verscbiedeiie Ding"e. Unter ineinen Tieren fandeii sicli ans den verschiedensten Landes- teilen solcbe, welche an der Spitze des zweiten und drittenCopu- lationsfusspaares eine Chitinkappe trugen. In allen Fâllen be- stand dieselbe ans einem Stiick, Hess jedoch deutlich eine médiane Verwachsiuigsnaht erkennen ; Uniriss und Oberflaclie sind un- regehniissig rundlich und uneben. Dieselbe kappenfôrmige Bil- dung fand sich auch liber denValven derWeibchengelagert und zwar nicht selten ; nur ist sie hier viel grôsser und ist weniger leicht als bei den Mannchen wegzuprâparieren, da ihr Rand unter der Ventralplatte liegt. Wahrscheinlich handelt es sich hier um ein Ausscheidungsprodukt der Geschlechtsorgane ; wie dasselbe aber zu stande kommt, ist râtselhaft. Verhœff erkliirt dièse Gebilde fiir anormal ; nur ist ihr verhâltnismâssig hâuiiges Vor- kommen dabei merkwtlrdig, weil Anomalien bei Diplopoden sonst nicht in dieser Hâufigkeit aufzutreten pflegen. Was nun das von Verhœff entdeckte Blasenorgan betrifft, sa ist dasselbe hautig bei Mannchen in vorgestiilptem Zustande zu beobachten und nicht zu iibersehen. Es sitzt an dervordern Basis des vierten Paares der Copulationsfiisse und bildet zwei lânglich- runde, prall gefiillte Sâckchen, die oft die dicken scheiben- formigen Aussenteile des zweiten Paares der Copulationsfiisse weit iiberragen; ihr Ende trâgt auf der Riickseite zwei spitze, schwach hackenformig gebogene Austreibungen. Vorkonimen : Die Art liebt feuchte Pliitze und tindet sich unter Moos und Steinen im Walde und im Freien auf Schuttplâtzen. In den Voralpen geht das Tier liber die Baumgrenze hinaus: am Schwarzhorn traf ich dasselbe auf Alpw^eiden unter Steinen nock in einer Hohe von 2o()() m. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 237 Ô 9 27. III. 97 5 11 24. YII. » 1 1 8. IX. » 7 12 28. IX. » 5 11 27. IX. » — 4 29. IX. » 1 1 1. X. » 1 3 2. X. » 2 — Bot. Garten, Bern Taiibenloch, Jura Bot. Garten, Bern Bremgartenwald, Bern Aarwangen Elfenaii, Bern Breitlaiienen IScheidegg', ani ISchwarzhorn Chord. nodîdosum Verhœff. Lin. 57, p. 292. Verhœff beschreibt ans (1er Scliweiz eine neiie (Jliordeuma- Art, welche sich durcli den Besitz von auffallend grossen Knot- chen auf den sechs letzten Kôrpersegmenten auszeichnet. Er giebt den Hauptcharakter folgendermassen an : « Die sechs vorletzten Segmente tragen auf deni Rucken jeder- seits drei runde bis langliclie, sehr grosse, knotige Erhohungen, welche meistens die lialbe Lange des sichtbaren Segmentteiles erreichen. >> Eine beziighclie Abbildung ist beigegeben. Die Be- schreibung ist nacli zwei unreifen Weibchen entworfen, welche von den Rochers de Naye stammen. Ich besitze ebenfalls sieben Tiere, welche die charakteristischen Kncitchen ti'agen; drei Weibchen mit 30 Segmenten und 10, 11 und 12 mm. Lange ; ein: Weibchen mit 28 Segmenten und 10 nnn. Lange ; zwei Mânnchen besitzen 27 Segmente, 39 Beinpaare und vier fusslose Endsegmente, eines 28 Segmente und aile drei 1 0 nnn. Lange. Wir kennen denniach ])is jetzt aus den Chordeumiden viei* Vertreter mit einem Entwicklungsstadium von 27 Segmenten, namlich : Craspedosoma flavescens, Bhiscosoma alpestre, Cras- pedosoma BawUnsii und Chordeuma nodusolum. 238 HANS ROTHENBUHLER. Die Lîinge (1er Knotcheii variert zwischen V2 bis V^ der Lange des Segmentes. Nur die vier mittlem Reilien zeigen dièse Grosse, die beiden âiissersten Reihen sind von gewohnliclier Beschaffen- lieit. Auf deni letzten Segmente erheben sich links mid rechts von der vertieften Mittellinie zwei gerade, cylindrische Hornchen, welche je eine Borste tragen. Ynihonniu'ii : Schynige Flatte 2000 m. 1 Q . 30 Segm. Sâgisthal 2000 » 1 9. 30 » Am Scliwarzhorn 2300 » 1 (^, 1 9. 28 Schuss-Schlucht, Biel 19.30 » Frinviîlier, Biel 1 (5.27 Bex 15, 27 » (Jliord. paHidum n. sp. Tafel 5, Fig. 14—18. Dièse neue Art zeigt in Habitus. Grosse, Ocellenzalil, Anzahl der Beine, Beschafifenheit der Piinge und Aufentlialtsorte voll- kominene Ubereinstimmung mit Chordemjia sUrestre, ist jedoch auf Grund verscliiedener, abweichender Merkmale, besonders aber diircli deii Bau der Copulationsfiisse als eigene Art charak- terisiert. Die meisten Individuen sind von blasserer Fàrbung, als sil- vestre, besonders im liintern Teil des Korpers ; doch giebt es aucli solche. die liierin kanm einen Unterscliied zeigen. In dei* Grosse der l)orstentragenden Knotclien. welche viel kleiner und nur auf den letzten Segmenten gut sichtbar sind, ist eiii erstes sicheres, unterscheidendes Merkmal gegeben. Die zwei ersten Beinpaare sechsgliedrig. entschieden diinner, als aile librigen ; das letzte Tarsale trâgt unten eine Làngsreihe langer Borsten in kammformiger Anordnung; Endklaue mit Nebenklaue. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 239 Aile folj^enden Beinpaare siebengliedrig. mit doppelter Eiid- klaue; das 3. bis 6. Paar vieldicker, als aile aiiderii. Aile letzteii Tarsalia zeigen eiiieii eigentuiuliclieii Besatz auf der Unterseite, bestehend in zwei Reilien diirchscheineiider Lamellen, von der Fonii wie sie Fig. 14 zeigt. Zu Copulationsfiissen sind vier Extremitâtenpaare umge- wandelt. namlicb das liintere Paar des seclisten, die beiden Paare des siebenten iind das vordere Paar des achten Segmentes, Fig. 15—18. Das erste Paar (P'ig. 1 5) besteht ans zwei gebogenen Stticken mit gegabeltem Distalende iind verdickter, dér Ventralplatte v aufsitzender Basis; diesen sind mit kurzem, dickem Stiel zwei rundliche. llach bobnenformige Seitenstiicke eingefiigt; jedes derselben zeigt am distalen Ende einen scbwarzen Pigmentfleck und dariiber ein stumpfes Zahnchen ; zahlreiche Borsten stehen auf ihrem apicalen, sowie auf dem basalen Telle der Innenstiicke. Das zweite Paar (Fig. 1(3) bat leierfôrmige Gestalt ; die beiden seitlichen Arme tragen auf der Hinterseite einen nacb innen ge- wendeten papillosen Lappen. In der Mitte stelit ein langer un- paarer Fortsatz mit breiter Basis und gedrebter Spitze. Auf der zugehôrigen Ventralplatte (v) sitzen beiderseitig zwei runde Hocker {h). Den koinplizirtesten Bau zeigt das dritte Paar der Copulations- fiisse, an welcbem wir vier Paar verscbieden geformte Telle er- kennen (Fig. 17). Das innerste und grôsste Stiick {!) besteht aus einer der Lange nacb zusammengefalteten Chitinlamelle, deren apicaler Rand mannigfacb verbogen und in verschiedene Zâhne ausgezogen ist. In der Einfaltung liegt als zweites Stiick ein mit k()rnigem Inbalt erftillter, zarter Scblauch (^), dessen Ende viel- fach geteilt und zerschlitzt erscbeint. und der seiner Zartheit wegen niclit iibersehen werden darf. Der dritte Teil (.9) stellt den eigentlicben Spermalapparat dar; er bat Aebnlicbkeit mit einer Pipette mit verlângerter Spitze und etwas erweitertem Bauchteil. 240 HANS ROTHENBÛHLER. Der Eingaiig in dieFovea ist mit einem Randwulst umgeben und der AusHusskanal derselben ist bis ziir Spitze sichtbar. Der vierte Teil {4} eiidlicli bildet eine spitz ziilaufeiide Chitiiilanielle mit schwach papill()ser obérer Hâlfte. Auf der kissenartig erweiterten Basis dièses dritten Copulationsfusspaares bemerkt maii ein Netz sich schneidender Linieii und seitlich zwei schwarze Pigment- tiecke. Ueber die nâhere Beschaff'enheit und Bedeutung dieser Gebilde habe ich mir nocb nicht Aufscliluss verschaffen konnen; sie machen deii Eindruck von Coxalsackchen. Das vierte Copulationsfusspaar (Fig. 18) zeigt in den blasig aufgetriebenen Hiiften die Coxalsackchen Co, darunter die Ven- tralplatte v. Als Anhânge unterscheiden wir zwei kurze, mit Borsten besetzte Stummel, die nach innen konvergiren ; dièse werden iiberragt von zwei âhnlichen, aber lângern und nacli aussen gewendeten Anhangseln, welche ebenfalls beborstet und an der Spitze mit zw ei schwarzen Pigmentflecken gezeiclmet sind. Vorkonimen : Chordeiima paUidum findet sich mit Cli. sUvestre zusammen an denselben feuchten Orten, im Wald unter dem Moosrasen und in den tiefern Laubschichten, in Gebiischen und (lehôlzen in faulenden Baumstrtinken. Bremgartenwald, versdiiedene andere Orte der Umgegend Berns, im Jura, zusammen 13 (^ und 22 Q. Chmdeuma paUidu)}! n. sp. rar. fulvum n. var. Tai'el 6, FiS'. 19 und 20. Dièse Varietât ist gegriindet auf ein Mânnclien, welches sich sowohl durch die Farbe, als auch durch den Bau der Copulations- fusse von der Hauptform unterscheidet. Flanken und Oberseite gelbbraun, mit unregelmâssigen weiss- lichen Flecken besprengt und aufgehellt; die Vorderteile der Segmente zeigen die gelbl)raune Farbe unverwischt, wodurcli eine Ringelung zustande konnnt. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ, 241 Ventralseite uiid Beine bis zur Tibia weisslich; Tibia und Tarsus blaulich iind diirch ein Netzwerk breiter, graublauer Linieii gezeichnet. Die Copulationsfusse haben haiiptsàchlich im ersten mid zweiten Paar abweichende Beschaffenheit. Die ruiidlichen flaclien Seitenteile des ersten Paares (Fig. 19) sitzeii direkt aiif den der Yeiitralplatte aufliegeiideii Polsteni ; dieseii Polstern sind die gewimdeiieii in natiirliclier Lage gekreiizten, tiagellum-alinlichen inneni Teile eingefiigt; die Spitze derselben ist ungeteilt und nidit wie bei der typischen Form gegabelt. Am zweiten Paar fallt auf (Fig. 20), dass der médiane Pro- cessus stinnpf abgerundet bleibt und nur die halbe Lange der lyra-artigen beiden aussern Stiicke erreicht ; dièse selbst baben etwas andere Gestalt und sind koniplizirter gebaut, als bei der typischen Form ; eine Vergleichung der beiden Abbiklungen kann dariiber am besten Klarheit verscliaffen. Am dritten und vierten Copulationsfusspaar sind die Unter- schiede niclit so autïanend, wie bei den beiden ersten. Die spitz zuLaufende Cliitinlamelle (4) des dritten Paares bleibt bei der Varietât viel ktirzer, als bei der Hauptforin, und erreicht mit ihrer Spitze kaum die Hohe der Fovea des dritten Telles (6*), wâhrend das vierte Paar demjenigen der typischen Form durch- aus âhnlich bleibt. (Jhord. pallidum n. sp. iiwnstrositas. Tafel 6, Fi^-. 21—24. Unter den mânnlichen Individuen von CJwrdeuma pallidum fand sich ein Exemplar, welclies durch die eigentûmliche Aus- bildung seiner Copulationsfusse hohes Interesse verdient. Eine genaue Vergleichung mit einem normalen Miiimchen ergab Uebereinstimmung zwischen beiden Tieren bis in aile Einzel- heiten, mit Ausnahme eben der genannten Organe. Dièse beste- 242 HAN8 ROTHENBÛHLER. lien ebeiifalls ans vier Paareii, deni zweiten Paar des sechsten, dcii beideii Paareii des siebeiiteii uiid deiu ersteii Paar des achteii Sei'iiientes. Ftir das erste Paar(Fii;-. 21) làsst sich eine grosse Aelinlichkeit mit deiu entspreclieiiden uonualen Orgaii leiclit erkemien ; iiur ist dièses hier iiiclit vollkoiiiinen eiitwickelt iiiid rudimentâr geblieben; die Abweichuiigen der eiiizehien ïeile ergeben sich aus eiiiem Yergleich der Abbihhuigen 15 iind 21. Das zweite Paar (Fig. 22) ist im Vergleich zu einem vollkoni- inenen Organ in seiiier Entwicklung zurilckgebliebeii, ist jedoch nach demselben Typus gebaut. (iaiiz al)weichende Gestaltung zeigt iiiiii aber das dritte Paar (Fig. 23) ; dièses ist zu einem Laufbeinpaar geworden, welches sich von einem gewôhnhchen Laufbeinpaar durch nirlits unter- sclieidet als durch die etwas breitere Ventralplatte v. Weniger autiallend ist die A'erânderung am letzten Paar der Copulationsfiisse (Fig. 24). Die Ventralplatte (v) âhnelt sehr derjenigen des vorhergehenden Paares ; an denHuften fehlen die Coxalsâckchen ; die Anhânge sind im Gegensatz zum normalen Organ deutlich zweigliedrig. diclit borstig behaart und endigen in einer langen einfachen Klaue. Wollen wir die vorliegende Abnormitàt in der Beschaffenheit der Copulationsfiisse richtig beurteilen, so kann dies wohl nur in der Weise geschehen, dass wir dieselbe als einen Fall von Ata- vismus, ein Zuriickgreifen auf ein frilheres Stadium in der phylo- genetischen Entwicklung dieser Art auffassen, auf welchem noch nicht vier P)einpaare zum Zwecke der Copulation umgewandelt waren. P]r ist zugleich ein Beweis fur die Ptichtigkeit der zwar nicht stark angefochtenen Hypothèse, nach welcher die Copu- lationsfusse der Diplopoden aus ursprtinglichen Laufbeinen sich herausgebildet haben. MYRIAPODENFAUNA DER 8CHWEIZ. 248 4. Famille JULIDiE Leach. Gattung BLANIULUS Gervais. Um spatere Wiederliolimi'en zii vermeiden, seieii einiiçe Be- merkuiigeii liber das yorkoiiiiiieii dieser Tiere vorausgeschickt, da ich die verschiedenen Arten ineist an denselben Orteii durcli- einander geniischt sammelte. Die Haiiptfimdstâtte war der liiesige botanische Garten, zii dessen Areal eine gegen die Aare geneigte, scliattige und mit verschiedenen Laiibbaimien bestandene Hakle geliort. Alte, zu ebener Erde abgesclniittene Baumstriiidve boten in ihreni ver- modernden Holze den Tierclien ein inigestortes AsyL Ein aiif eineni sok lien Stinnpf wuchernder grosser Polyporus war von ilnien biiclistablich bedeckt. Den Sommer tiber fanden sie sich auch zahlreicli in alten Compostliaufen, gegen Ende Oktober unter dem feuchten, frischgefallenen Laiib, das auf die blosse Erde zu liegen kam; bel einer Temperatiu' von 4°C. zeigten sie sich noch ganz lebhaft ; einige Tage spâter liatten sich aile, trotz der etwas hohern Temperatur, in die Wnrmpfropfen und Wurmlôcher des Bodens zurllckgezogen. Von andern Orten seien in Bezug auf das Yorkommen dieser ïiere genannt: Sandsteinbruch Stockern bei Bern, unter Sand- steinbrocken, Elfenau in alten Weidenstâmmen. Im Wallis fand ich Blaniuliis venustus ebenfalls hâuhg im Mulm alter Weiden, Aus dem Engadin wurden mir einige Exemplare von Herrn Dr. Cael iibergeben. Die hiibsche Fleckenzeichnung der Blaniuliden verliert sich bei trockener Conservirung und im Alkohol bald und macht einer unansehnlichen dunkeln Fârbung Platz. BJaniulus gutUdatus (Bosc) Gervais. Lia. 22, 27, 63. Die Beschreibung Latzels (27, pag. 250) ist auch fur die 244 HANS ROTHENBÛHLER. SchweizerTiere giiltig-. Voji deii Copulationsfiissen liât Humbert (22) eiiie gute Abbildung gegebeii. Die Art ist in unserm (lebiet (lie hâufigste. Untersucht wurdeii 67 ^ urid 253 Ç. BJaN. venustus Meinert. Litl. 22, 27. 37, 57, 63. Ziemlicli hautig-, aucli mit der vorigeii Art zusammen. Untersuclit 21 5, 155 Ç. BloN. fti.sc us Am Steiii. Lilf. 1. 27. Dièse Art sclieint aiicli in der westlichen Schweiz selten zu sein ; icli fand bloss zwei Mannclien, deren Copulationsfiis.se aber mit Latzels Abbildung und Beschreibung ûbereinstimmen. Blatf. fhnhylafus n. sp. Tafel 6, Fig. 25—27. ImHabitus âlinlichi?/. venustus, kleinundzart. Auf gelblicher, bis braunlicher rrrundfarbe jederseits eine Lângsreihe runder, dunkelbraunerFlecken. Fiihler lang, keulenformig ; eine Sclieitel- furche felilt ; zwei feine, mit diinnen Borsten versehene Sclieitel- gruben vorhanden. Ocellen 6 — 7 in einer Lângsreihe, glânzend schwarz. Backen der Mânnchen am untern Rande tief ausgeschnitten, so dass zwei gegen einander gericlitete krumme Zâhne entstehen. Lange der Mânnchen 6 — 10 mm. Dicke (),3 — 0,5 mm. mit 31 — 43 Segmenten. Die Weibchen haben 10 — 14 mm. Lange, 0,4 — 0,5 nmi. Dicke und 39 — 50 Segmente. Halsschild zu beiden Seiten stumpfdreieckig, Spitze schwach vorgezogen, der vordere Rand dessell)en aufgeworfen ; ausser- dem verlâiift eine Furche parallel dem Rande jederseits bis fast auf die Hôhe des Riickens. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 245 Hinterrand der Segmente mit langeii Wimperborsten besetzt, Analsegmeiit zugeruiidet, imgeschwiiiizt , Analklappen vor- stehend. Rûckeii uiid Obertlankeii glatt, ohne Furchung; dièse begiimt erst ziemlich tief unterhalb derForamina. Die Furcbeii siudderb uiid erstrecken sicb bis anf die Hâlfte der Breite des vordern Segmentriiiges, welcber durcli eiiie bierverlaufeiide Querfurche balbiert wird. Mânnlicbe C'C>]nibitioiis()i'gaiie: Das erste Beiiipaar sechsglie- drig (Fig. 25), gedrmigen imd zangenfôrmig ; das letzte Glied, das lângste, ist quer nacli iiuieii veiiangert uiid trâgt an seinem abgestutzten Ende drei kurze, stmnpfe Klauen. An den vordern Beinpaaren sitzen die aucb von andern Bla- niuliden bekannten, durchscbeinenden, spitz lanzettlichen Cxe- bilde, welcbe die Borsten liberragen. Die Copulationsfûsse liegen vôllig frei, nacb hinten gericbtet, und erreicben mit iliren Spitzen die Hiiften des niicbstfolgenden Laufbeinpaares, sind also kurz; das vordere und bintere Paar sind gleicb bmg. Die langen Innenscbenkel des vordern Paares(Fig. 26) liegen eng aneinander, trennen sicb jedoch durcb den Druck des Deck- glases; sie sind gegen das Ende liin allmahbcb verschmalert ; ibre in natiirlicher Lage untern Kanten sind sanft geschwungen. Die kurzen aussern Schenkel tragen am Ende eine krâftige, leicht al)fallende Borste. Das bintere Paar (Fig. 27), von gleieber Liinge wie das vor- dere Paar, ragt seitbch etwas iiber dasselbe hinaus. Seine Enden sind scbaufelformig verbreitert, so dass eine oblonge Flâche ent- stebt; der Rand derselben ist tief und regelmâssig ausgescbnitten und erscheint wie mit Wimpern besetzt. Untersucbte Tiere : 12 (^ und (io Ç), wovon 1 (^ von Bex aus dem Pbonethal. 246 HANS ROTHENBiJHLER. Gattung JULUS Brandt. Fiir die Artsystematik der Juliden siiid die Copulationsftisse das erste Charakteristikiim. Dieselbeii wurden eiiip;eheiid durch Yerhœff (51, 54, 55, 60, 73) iiiid Atïems (2, 3) uiitersiicht uiid beschrieben. Verhœff iialim sodann aiif (Trund seiner Untersiichungen eine iieue Gliedenmg der alteii (Tattuiig Juins vor, die er in ver- scliiedene Gênera und Siibgenera einteilte. Seine Ausfuhrungen fanden jedoch in Fachkreisen niclit iingeteilte Zustinnnung. Bezliglicli der Auliosimg der (iattung J^//w.s maclite Attems geltend, dass bei dem einlieitlichen Habitus der Juliden eine Spaltimg derselben in verscliiedene Gênera niclit angezeigt sei ; dieser Autor will die Copulationsfiisse flir die Gruppierung liaiipt- saclilich in Beziig aiif das Vorhandensein oder Fehlen eines Fla- gelhims beriîcksichtigen ; hiernacli bekonnnt er die beiden Siib- genera MasUgolulus mit Flagellinn und EtHintiulus obne Flagel- lum. In beiden Abteilungen finden sich zwei Grade der Trennung des liintern C'opulationsfusspaares in Mittel- und Hinterblatt. Das System von Attems bat den grossen Vorzug, dass es die Einheitlicbkeit der Gattung Julus in richtiger Weise zum Aus- druck bringt, und dalier soll es in folgendem eingebalten werden. I. Untergattung Mastigokdus Attems. Julus londinensis Leacli. Taf. 6, Fifi'. 28. Litt. 22, 37, 57, 6:\, 73. Juins londinensis kann als Cbaraktertier fiir das Gel)iet der schweizerischen Hocbebene und des Hiigel- und Yoralpenhindes bezeichnet werden. Seine bevorzugten Aufentbaltsorte siud das freie Feld, Hecken, liclite Gebiiscbe, und ganz l)esonders Scbutt- und Holzplâtze, wo er oft massenhaft aul'tritt. Dagegen meidet MYRIAPODENFAUNA DER SCHAVEIZ. 247 er die Wâlder und lioher gelegeneii Gegendeii; iiber 1000 m. Hôlie liabe ich ilm nie getroffeii. Nicht selteii kaiiii man die Tier- clien aucli aiu Tage aiif deii Landstrassen erblicken, wo sie im Sande ilire charakterifstischeii Spuren hinterlassen; dièse Spuren finden sicli manclimal selir zalilreich am Morgen, wo sie nocli nicht verwischt siiid. Fiir die iiàhere Beschreibung sei auf Verhœffs Darsteiliing (37, p. 136) verwiesen. Dagegeii gebe ich eine Zeichimiig der Copulationsfiisse nach Entfernung der Muskidatur diirch Beliand- luiig mit Kahlaiige (Fig. 28). P^inerseits geschieht es in der Ab- sicht, fiir vorhegende Arbeit eine môglichst vollstândige Dar- stellung des betreffenden Organs zu haben, andererseits zeigt meine Abbildimg am Hinterblatt die Ausbuchtung h, welche in Verhœffs Zeiclnnnig nicht zu sehen ist. Jtthis Farisioniiii Brôl. und Verh. Suhsp. niiraculus Vei'h. Tafel 6, Fig. 29—31. Litl. 8 (Nr. 3dl). Mit diesem Namen bezeichne ich vorlâulîg Tiere, welclie nach der Beschreibung und den etwas mangelhaften Abbildungen im « Feuille des jeunes naturalistes » mit den dort beschriebenen identisch sind. Ich sammelte dieselben mit Julus nitidus subsj). spinifera, von welchem sie sich durcli geringere Grosse und diirch das abgerundete, nicht in ein Spitzchen ausgezogenen Kiicken- schild des Analsegmentes leicht unterscheiden, Farbe blass bis blassbraun, entsprechend der verborgenen Lebensweise dieser Tiere. In derHohe derForaminazweiReihen rotlicher Flecken, welche in Spiritus bald verschwinden. Lange der 6 grossten Mannchen 12 mm. bei 41 Segmenten, Lange der Weibchen 14 — 1(;,5 nnn. bei 41—49 Segmenten. Rev. Suisse de Zool. T. 6. 1899. 17 248 HANS ROTHENBÛHLER. Scheitelgruben fehlen, vier Labralgruben vorhanden. Augenfeld ilach, Ocellen erst bei starker Vergr()sserung sicht- bar. Bei trockener Prâparatioii wird das Augenfeld mit deii reiheii- weise angeordneten Ocellen deutlich sichtbar ; Forni desselben beini Mânnchen dreieckig, beim Weibchen lânglichrund bis fast viereckig. Zabi der Ocellen oft auf beiden Augenfeldern ver- schieden, beim Weibchen grosser als beim Mânnchen, wie fol- gende Tabelle zeigt : 5 linke Seite : 1, 3, 4, 5, G, 5 = 24 bis 1, 3, 4, 5, 2 = 18 redite » 1, 2, 4, 5, 6, 6 = 24 » 2, 3, 5, 4, 4 =18 9 linke » 2, 3, 5, 6, 6, 5 = 27 » 1,4, 5, 6, 6, 6 = 28 redite » 2, 3, 4, 6, 6, 4 = 25 » 3, 5, G, 6, 5 = 25 Fiihler am fiinften iind sechsten Segmente mit Sinneszapfen. Hintere Hâlfte der Somiten leicht lângsgefurcht ; vordere Hâlfte fein nadelrissig. Die Foramina liegen liinter der Naht, dièse bertihrend oder in einer Ausbuchtung derselben Hegend. Das erste Beinpaar der Mânnchen weicht in seiner Form et- was Yon Verhœffs Darstellung ab. Nebst der plattenformigen Hûfte C(fruh.yentralplatte,VERH. 73) sinddeutlich das Zwischen- stiick Z mid der Fémur F sichtbar, an welchen sich der Uncus mit papilloser Spitze anschliesst. Die Copulationsftisse sind ziemlich einfach gebaut. Die Vorder- blâtter J. (Fig. 30 und 31) sind mit ihren Rândern der Lange nach zusammengebogen und bilden eine Rinne zur Aufnahme der Mittelblâtter />. Den kompliziertesten Bau zeigen die Hinter- blâtter C; sie bilden eine Duplicatur, deren Rânder auf der Hhiter- seite zusammentreten. Der obère Rand zeigt die Blattspitzen a, h, c, d ; die Spitze a, noch redit gut sichtbar, besteht wie die Spitze eines zusammengebogenen Blattes aus zwei Lamellen ; die innere setzt sich in die Innenseite fort, welche den durch- sichtigen und nur bei gewisser Beleuchtung sichtl)aren Zahn h trâgt. Auf dem Aussenrande sitzen die drei kleineii Zâhnchen (d) und die stumpfe, ebenfalls durchsichtige Hervorragung c. Auf MYRIAPODENFAUNA DER 8CHWEIZ. 249 dem liintern Ranci des Hinterblattes sitzt auf (1er Innenseite der kleiiie Kegel e, wâhrend der Aussenraiid die kleine Ecke /'bildet; voii dieser Ecke zieht sicli quer iiber das Hiiiterblatt eiiie S-tôrmige Leiste als Ansatzstelle zahlreicher Muskeln. Vom ^permalapparat sagt Verhœff: «Le canal sperniatique- est très visible dans la partie médiane de son parcours, mais aux deux extrémités il est plus difficile à reconnaître. Il n'existe pas d'ampoule (Fovea).» Was Verhœff hier als Spermalkanal besehreibt, ist nicht dieser selbst, sondern es sind einige Chitinleisten, deren Verlauf allerdings nacli Analogie bei andern Juliden seine Annahme recht- fertigt. Ein gliicklicher Zufall fiihrte micli zur Beobachtung der Samenrinne und der Fovea. In einem Priiparat waren dièse nâm- lichzumTeil mitSpermaballen angefullt und so konnten sie genau dargestellt werden, sowolil die Fovea Sb als aucli die Rinne *S^>-. Vorkomnien : Die Art fûlirt eine recht verborgene Lebens- weise in den tiefen Laubschichten des Waldes, in alten Compost- liaufen und vermoderndem Eichenholz. Ueber ein auffallendes und intéressantes ^^orkommnis bericli- tete mir Herr (lutsbesitzer JoH. Witschi in Hindelbank. Auf einem KartofFelacker, der auf altem Torf boden lag, beobachtete er im Frûhjalir 1896 auf den Blâttern der jungen Pflanzen zahl- reicli die ihm unbekannten Tiere. Eine Anzahl derselben wurde gesannnelt und dem hiesigen zoologisclien Institut iibergeben. Julus Parisionim subsp. miracidus gehôrt also aucli zu denjeni- gen Diplopoden, welche zu Zeiten ihre versteckten Schlupfwinkel verlassen, um sich auf griinen Pflanzen zu tummeln. Merkwiirdig bleibt dabei sein unvermitteltes massenhaftes Auftreten, da die Tiere weder vorher noch seither wieder gesehen Ô 9 Kartottelacker bei Hindelbank 71 124 Botanischer (larten, Bern 41 117 Verschiedene Orte, Wald 6 12 250 HANS ROTHENBÛHLER. Juins a//()hr()(jicHS linileiiiaiiii. Lia. 8 (N" 308. :K)9). 62 pa-. 230. Zur Untersiu'luiiii'' lageii vor 10 Miiiiiiclieii imd Kl WeibclieiK welche von Herrn Dr. Sïeck bei Saas uiid von mir bei Siders ini Wallis gesammelt waren. Kopf und die beiden ersten Segmente, sowie das letzte Segment orangerot oder braunrot; der librige Korper olivenfarbig, mit dmd^ler llingelung: Hinterrand der Segmente gelblich; Beine gelb. Das 5. Fiihlerglied mit Sinneszapfen ; Scheitelfurche vor- handen, Sclieitelgruben fehlen. Processus analis kurz. stnmpf und cylindrisch, an der Spitze desselben stehen zwei seitliche Borsten. Die Klannnerblatter sind von Brôlemaxn (8) und Verhoeff (62) abgebildet worden. Juins nitidus Yerh. suhsp. sp'mifera n. subsp. Tafel 6, Fig. 32-35. Lin. 37, 57, 63. Den Juins nitidusYeYh. habe ich niclit gefimden ; aile von mir gesammelten Tiere zeigen so abweichende Merkmale, dass sie richtigerweise nicbt mit der typischen Form vereinigt werden und daber als Subspecies sptulfera zusammengefasst werden sollen. Korper glanzend, von bélier Fârbung; in den Flanken ver- lâuft dicht unter den Foramina eine Lângsreihe brauner Flecken; dieselben sind durcb ein etwas belleres, braunes (^)uerband, wel- ches ul)er den Rûcken lâuft und den gefurcbten Teil der Segmente bedeckt, verbunden ; zalilreicbe belle Tupfen geben demselben ein marmoriertes Ausselien. In den Untertlanken, am lîauche und auf den Vordersegmenten sind die Tiere einfarbig bell und zeigen eine scliwacbe Bingelung. Fin breites, braunes, nacb vont MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 251 ausgeschwungenes Qiierband verbindet die dunklen Augenfelder. Nicht selten versdiwindet jede Zeiclinuiig oder ersclieint ver- wisclit. Die liintern Segmentteile seiclit undweitgefurcht; ihrHinter- rand hiibsch gekerbt ; vordere Segmentliâlften feiii nadelrissig, ebenso das Brustschild. Processus analis lang, spitz iiiid borstig. Foramina in der Naht, dièse nach vorn ausgeschwungeii. Die Mânncben siiid durcbschnittlich kleiiier iiiid schlanker. als die Weibchen, welcbe wieder miter sicb starke Grossenuiiterscliiede aufweiseii. (5 Lange, Dicke, Segmente 17 nmi. 1.2 mm. 46 48 55 51 50 48 53 Stirn und Scheitel fein eingestochen punktirt, IScheitelgruben fehlen ; Scheitelfurche und vier Labralgriibchen vorhanden. Ocellen tiach, nur bei trockener Pràparation gut sichtbar. 5 linke Seite 3, 3, 4, 2, 5, 4, 4, 1 = 27 Ç 2, 3, 6, 7, 6, 5 = 29 redite Seite 2, 4, 4, 5, 4, 3, 3 = 25 2, 3, 6, 7, 6, 5 = 29 Q linke Seite 3, 4, 5, 6, 5, 4, 3 = 30 9 2, 3, 5, 6, 6, 4 = 26 rechte Seite 1, 3, 5, 4, 5, 4, 3 = 25 3, 5, 5, 5, 4, 4 = 26 Fiihler am 5. und 6. Gliede mit Sinneszapfen, Mânnliche Copulationsorgane. Erstes Beinpaar (Fig. 32) glasig durchscheinend; an der Umbiegungsstelle sitzt der Hôcker k. Die Hiiften des zweiten Beinpaares tragen auf der Vorder- seite zwei horizontal nach vorn gerichtete gerade î^'ortsâtze, welclie bei der Untersuchung sotbrt auHallen. Die CopulationsfUsse zeigen die Figuren 34 und 35. Auf die 16 » 1^"-^ 21 > 1.6 17 > 1,2 17 > 1,3 15 » 1,2 22 » 1,5 Lange, Dicke, Segmente 22 1,6 54 22,5 1,7 51 19 1,4 50 18 1,4 51 22 1,7 52 29 2 61 28 2 61 252 HANS ROTHKNBUHLER. (Ireiteiligen Mittelblatter (B) liât Yerhœff wiederholt liinge- wieseii. Die Hinterblâtter siiid aiii llande teilweise selir zart und diirclisichtig ; Fig. 35 stellt das stark vergrôsserte Ende eiiies solclien dar. Der giit siclitbare Fortsatz (a) ist scliwach gebogen und endet in mehreren 'zarten Spitzchen ; eine Forni, wie sie Verhœff darstellt (37, Fig. 43) habe icli nie gesehen. Eine sehr zarte, schwach gefranste Membran (v) verbindet diesen Teil mit dem folgenden h, wovon Yerhœff nicbts erwâhnt ; die Spitze h ist zerscblitzt nnd zart ; von ihr zu d liber c zieht sich ebenfalls eine sehr zarte, vielfach gefaltete Membran. Eine Samenrinne mit Fovea ist lucht zu erkennen, man wollte denn die mit dem ge- fransten Hâutchen v verseliene Ausbiifhtung i^hiefiir ansprecben. Stellen wir die unterscheidenden Merkmale von JhIms nitidus^ Verb. und der Subsjiecies zusannnen, so ergibt sich folgendes: J. aifidifs. 1. Scheitelfurche fehk. 2. Vordere Segmentteile ghitt. Subspecies spinifera. 1. Scheitelfurche vorlianden. 2. Vordere Segmentteile nadel- rissig. 3. Erstes Beinpaar der 5 '^^ der Umbiegung mit kegel- formigem Fortsatz. 4. Huftfortsàtze am2. Beinpaar der (5 vorhanden. 5. Erste Spitze der Hinterblât- ter schwach und nicht ha- kenfôrmig gebogen, das Ende mehrfach geteilt. C). Einedoppelte, durchsichtige gefranste Membran verbin- det die Telle a und h (Fig. 35). Vorhmmen: In den Laubschichten der Wâlder, so weit die 3. Erstes Beinpaar der (y an der Umbiegungsstelle eckig. 4. Hiiftfortsatze fehlen. 5 . Dièse Spitze hakenformig ge- boiïen und ungeteilt. 6. Dièse Membran fehlt. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 253 Buchenbestânde geheii, geradezu iiiassenliaft, ebenso in verino- (lerndein Eicheiiliolz im liiesieen botaiiisclien Garten. Ô 9 Bot. Garten III. bis X. 97 181 326 Elfenaii, Bern IX. iind X. 97 26 28 Courtelary, Jura 13.x. 97 27 35 Villeneuve 3. X. 97 8 13 Bex 14. IV. 98 9 10 Ein Schaltstadium scheint bei dieser Art nicht vorzukomnien; iiberhaupt fanden sich iinter der grossen Zabi untersiichter Tiere sebr wenig iinreife Mânnchen. Es mnss iiberraschen, dass ich Juins nitidus Verh. nicht aiif- gefiniden habe nnd zwar an Orten, wo er von Verhœff selber nachgewiesen ist; andernteils ist nicht anzunehinen, dass Merk- male wie Hiiftfortsatze iind Baii der Hintei'blâtter seinem ge- iibten Auge entgangen sein sollten. Juins (demannicus Verh. Litt. :i, 46. 53, o7, 62, 63. Die typisclie Farm kenne ich nur aus dem Engadin, von wo mir Herr Dr. Carl ein Mânnchen niitbrachte. Die Varietât shn- plex Verh. ist dagegen in der Schweiz sehr verbreitet und zieni- lich hâutig anzutreffen. -/. alemannicus ist hâuptsâchlich ein Bewohner der Bergwâlder und der darûber liegenden Région. Doch geht er stellenweise tief in die Tâler hinunter und ani Genfersee bei Villeneuve ist er z. B. hâutig. Andererseits lindet er sich noch an derGrenze der Schneeregion und innerhalb der- selben an giinstigen Lokalitâten. Auf der Kammliegg, einem aus Sclmeefeldern bervorragenden sonnigen Grate im Gebiete des (iauligietschers (Berner-Oberland) fand ich ani 6. VII. 97 ein grosses Weibchen dieser Art unter einem Stein in 2700 m. Hôhe. Bei Sion und Sierre im Wallis sannnelte ich viele unreife Mânnchen, darunter zwei Schaltmânnchen. 254 HANS ROTHENBUHLER. ô 9 Julus ahmannicus : Scliiils IV. 08 1 J. alemannicus, var. simj)lex : Chasserai, Jura 24. VII. 97 — 12 Breitlaueiien 1. X. 97 1 — Faulliorn 2. X. 97 — 5 Villeneuve 3. X. 97 5 7 Courtelary,Jura 13. X. 97 2 5 Sion 13. IV. 98 8 11 Sierre 13. IV. 98 16 23 Jtilus Bertkaui Verh. Litt. 63, 64. Dièse Art war bis dahiii iiur aus cler Umgebuiig von Bonn be kannt. Meine Tiere stimmen mit Verhœffs Beschreibung (64 pag. 5) und Darstellung der Copulationsfûsse durchaus iiberein. Seine Zeichnung ist nur in eineni Punkte zu berichtigen. M^as dort als Spermagang bezeichnet wird, ist nacli seinen eigenen Worten der Austiihrungsgang der Prostata; dessen Miindung liegt aber nicht an der angegebenen Stelle, sondern am distalen Ende des Hinterblattes, bis wohin er sich ununterbrochen ver- folgen lâsst (Fig. 39). Das letzte îStiick ist verbreitert und mag zugleich die Funktion der Samenrinne ûbernehmen, da eine solclie sonst nicht zu entdecken ist. Vorhommen : In Laubschichten am Aarufer in der Elfenau, an Baumstiimplen im botanischen Garten in Bern. 8 (5 , 7 Ç . Jidus f/raci/is n. sp. Tafel 7, Fip-. 36. LUI. 53. pag-. 26 und TaM II. Fig-. 6. Nachstehende Beschreibung griindet sich auf 2 Mânnchen, MYRIAPODEÎS'FAUNA DER SCHWEIZ. 255 welche icli am 29. XI. 97 am Aarufer in der Elfeiiau beiBern in der mit Moos bewachsenen Rinde eines alten Weidenstannnes iingefalir 2 m. liber der Erde fand. Farbe des einen Tieres hell- braun mit 2 Reihen dunkler runder Flecken in der Hôhe der Foramina: das andere dunkelbraun, ohne Flecken. Ueber die Ruckenmitte verlauft bei beiden eine feine, belle Lângslinie. Brustscliild lieller als der iibrige Korper. vorn mit dunkler Quer- binde ; Sclieitel und Stirne schwarz, Beine braun, die zweiten Tar- salia der vordern Paare mit Haftpolstern versehen. Korper scblank und dliim, Lange 18 und 19 mm.; 46 bezw. 47 Segmente mit je 78 Beinpaaren. Ocellen deutlich convex: 3, 4, 5, 7. 7, 8 = 34 3 4 5 6 7 7 = 32 Fiibler lang, 1,8 und 2 mm., schwacli keulenfurmig, das zweite Glied das lângste. Das filnfte und secliste Glied tragen am Rande die bekannten Sinneszapfen. Zwei borstentragende Scheitelgruben sind vorhanden, ebenso 4 Labralgruben ; eine Scheitelfurcbe fehlt. Riickenscliilder fein lângsgefurcht, die vordern Segmentteile nadelrissig, Hinterrand aller Segmente mit langen Borsten be- setzt ; Foramina klein, weit hinter die Xabt gerûckt. Analklappen fast glatt, spârlich lang behaart, ebenso der liintere Teil des Kôrpers. Processus analis lang und gerade, auf dem Querschnitt dreieckig, behaart. Ventrale Analschuppe dreieckig, mit stum- pfer, etwas abstehender S])itze. Mânnliche Copulationsorgane. Das erste Beinpaar hâkchen- formig, die Hiiften des zweiten Beinpaares ohne Anhange. Das 7. Segment ventralwârts aufgeworfen ; die Genitalklappen be- rûhren sich nur in der hintern Halfte und lassen vorn eine breit- herztormige Oeftnung zum Durchtritt der Copulationsfiisse frei. Dieselben (Fig. 36) zeigen die typische Gliederung inVorder-, Mittel- und Hinterbliitter. Vorder- und Mittelblatt sind eigen- tumlich gestaltet ; das Vorderblatt A tragt nâmlich, dem Innen- 256 H ANS ROTHENBÛHLER. 1-ande i^fenahert. einen gerundeteii Langswiilst /.', wahreiid der Aussenraiid iii ziemlicli gerader Richtuiig schrag iiacli iiiiten ver- lauft, Auf seiner Hinterseite sitzt in eiiier iimldenforinigeii Ver- tiefung die wohl als Femoralrest zii deutende zuckerhutformige Erhebiiiig V. Das dicke, keulenformige Mittelblatt B zeigt auf seiner Vcrderseite eine zur Aufnahme des Lângswiilstes des Vorderblattes bestimnite Lângsrinne und in seinem obersten, ]<)ffelfoT'niig ansgehohlten Teil den geriindeten Lângskamm k '. Ein kraftiges Flagelknn F ist vorhanden. Das Hinterblatt C biklet eine vielfach lângsgefaltete Chitin- lanielle mit den Endigimgen a, h, c, d, e. Die Teile a, h, c sind mehr oder weniger spitz, durchsichtig, aber immerhin giit siclit- bar, d und e aber gerundet, farblos, zart und schwerer zu sehen; der obère Rand der Spitze c ist vielfach zerschlitzt und erinnert an ein ahnliclies entsprechendes Gebikle bei alemannicus, nur dass dasselbe dort tiefer inseriert ist. Ani Grunde des Mittel- zahnes h niiindet die Samenrinne *SV-, die sich nach unten albnah- lich zur Samenblase erweitert. Auf deni hintern Rande sitzt un- gefâhr in halber Hôhe des Blattes der schlanke Zalin /'. Juins fj médis ist ein schnelles Tierchen, das sich durch hurtige Bewegungen der Verfolgung zu entziehen suclit. Juins llgidifer Latzel. LUi. 3. 27, 54, 63. In der Schweiz bis dahin nur aus dem Rhonethal bekannt; drei Mânnchen fand ich aui 14. IV. 98 zwischen Martigny und Bex ani Wege unter Steinen. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 257 II. Untergattuiig EHmifiuJus Atteins. J'ulus nanus Latzel. Tafpl 7, Fifi. :\7 und 38. Litt. :i, 20, il. o'i, o5. Die Besclireibung, wie sie Latzel gegebeii bat, passt in den Hauptziigen luid vielen Einzelheiten aucli fiir die Tiere der Scbweiz. Kôrper schlaidv nnd giânzend, etwas kleiner als Latzel an- giel)t. Die Mânncben haben 10 — 11 mm. Lange, 0,7 mm. Dicke und besitzeîi 45—47 Segmente. Die Weil)cben variieren in der Grosse mebr als die Mânncben und haben 13 — 19 nnu. Lange, 0,9 — 1,1 mm. Dicke mid 52 — 60 Segmente. Farbe grauweisslich, gegen den Rtlcken hin anmâhlich braun, liier durch viele runde, belle Flecken aiifgehellt; die vordern Segmente dinikler als die bintern ; eine Lângsreibe brauner, lunder oder lânglicber Flecken verlâuft in der Hôbe der Fora- mina ; eine breite braune Binde, welche die beiden dmikeln Augenfelder verbindet, feblt bei keinem meiner Tiere. Die Vordersegmente glatt, die Hintersegmente weit und leicht gefurcht, der Hinterrand hlil)sch gekerbt, im letzten Kôrper- drittel mit langen diinnen Haaren besetzt. Processus analis lang, etwas nacli unten gebogen und spitz. Die Analklappen spârlicli lang bebaart. Die Foramina hinter der Naht gelegen, dièse bertihrend. Die schwach keulenformigen Fiihler tragen nicht nur am Knde, sondern auch am Kande des 5. und 6. Gliedes die bekannten Sinneszapfen. Das letzte Glied zeigt zudem am Ende einen palli- sadenàbnliclien Besatz von schmalen, gleich breiten, oben stumpf zugerundeten Erhebungen. Lange der Ftihler 2 — 2,5 mm. 258 HANS ROTHENBÛHLER. Das Augeiîfeld ist duiikel, die Ocelleii sind flach und scliwer imterscheidbar. 8ie lassen sich jedoch leiclit siclitbar luaclieii. iiideni inan deii Kopf der Lange iiacli halbiert, wodurch er rascli austrocknet; sofort erscheinen die Ocellen als sehr deutliche schwarze Puiikte aiif deiu imii hellen P>lde und konneii mit Leichtigkeit abgezâlilt werden linke Seite 4, 3, 3 = 10 linke Seite 3, 3, 3, 4 = 13 \ rechte »^ 4, 3, 4 = 1 1 ] rechte » 3, 4, 4, 4 = 15 ^ linke »' 5, 4, 5 = 14 ^ ) linke » 4, 5, 3 -- 12 redite » 3,4,6 = 13 ^redite » 4' 4, 5 --13 Scheitelfurdie fein, aber deutlicli, Stirngruben fehlen, dagegen sind 4 l)orstentragende Griibdien liber dem Mundrande vor- lianden. Das ei'ste Beinpaar der Mannchen (Fig. 37) ist liakclien- formig, aufgeblasen und verjiingt sich nach der Umbiegung rasch gegen das Ende hin. Die Copulationsfiisse stimmen im Prinzip mit Lx\tzels Dar- stellung iiberein, lassen aber doch einige Abweidiungen hievon erkennen. weshalb ich in Fig. 38 eine Abbildung derselben olme die Muskulatur gebe. Das Vorder- und ^Vlittelblatt {A und B) zeigen eine auffallend stark papillose Bescliaffenheit, am Mittel- blatte /) ist der Vorsprung h nidit zu tibersehen. Das Hinter- blatt C endet in drei Teilen : Der Teil r ist sanft germidet, a vielfach geteilt; bei sj) mtindet die Samenrinne *SV-, wâlirend die Strecke von .s^) bis a mit zarten, spitzen Lamellen / be- deckt ist. Unter dem dureh die Linie k angedeuteten kammartigen Vor- sprung liegt die Fovea F mit ilirer Oeffnung Oe. Das von Attems (3) nadigewiesene Schaltstadium konnte ich in zwei Fâllen ebenfalls beobachten. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 259 Vorîioniwen : Elfeiiau, Bern, im Miilni eiiies alten Weideii- baumes. Villeneuve, im Laiib aiif dem Waldbodeii ; Courtelaiy, Jura, uiiter Steinen im Wald; Breitlauenen 1500 m. unterMoos. Im ganzeii wurdén untersucht 12 (^ und 15 Ç. JnI. iiiediterraneus Latzel. Lin. il. 28, 34, 37, 62, 63. Die ersteii Tiere von dieser Art sammelte ich am 24. VIT. 1897 auf eiiier Landstrasse im Jura, wo sie in der heissen Julisonne herumspazierten. Im Wallis ist das Tier an sonnigen (leroll- lialden niclit selten. Geradezu massenhaft traf ich aber dasselbe am Monte Bré bei Lugano an, wo der abgestorbene Rasen form- licli davon wimmelte. JhL sahuJosus L. Lut. ;{, 22, 27, 37, 53, 54, 62, 63, 75. Unter den Diplopoden der Schweiz ist Juins sahuJosus durcli die beiden liber den Rticken laufenden Langsbtinder autî'allend ausgezeichnet. Fiir das Weitere sei auf obige Litteratur ver- wiesen. Sein Vorkommen beschrânkt sicli auf das Oberland, den Jura, das Wallis, das Engadin und Tessin. Sâgistal, 2000 m., 27. VII. 1897; Bâttenalp, 1800 m., 28. VIL 1897; Urbachtal, 1700 m., 24. VII. 1897; Orvin und Twann, Jura, 7. VII. 1897; zusammen 3 ^ und 10 Ç ; 8aas, Wallis, 3 (^ und 9 Ç der Varietat bifasciatus. ISion, 12. IV. 1898, verscliiedene unreife Tiere. Jid. albipes C. Kocli. Lin. 1. 22, 37, 57, 62, 63, 75. Ùber das Vorkonnnen von Jules albipes sagt Verhœff (57 p. 254) : « Nirgends selten, aber von mir immer nur einzeln gefunden. » Dem kann ich beifûgen, dass die Art iiberall in 260 HANS ROTHENBÛHLER. Walderii recht liâufig uiid aucli i^esellii»' getroften wird; wie J. loniUnensis fur das Kulturlaiid, so kaiin alhipes neben /. nifi- dus subsp. spinifera fiir deii Wald als hâutigster Julide gelten iiiid zwar filr die Ebeiie wie ftir die Bergwâlder. t'ber der Waldgreiize ist er nocli bis 2000 m. Hôhe an Gerôllbalden unter Steinen zu tindeii. In bohern Lagen scheint er sogar besser fortzukomnien iind erreiclit eiiie viel stattlichere Grosse, als in der Ebene ; zwei Weibcben vom Faulborn baben 45 mm., eines sogar 52 mm. Lange. Hôcbst cbarakteristisch fur die Art sind die flach wellenfôr- migen Querfurchen auf den vordern Segmenthâlften, woran die- selbe allein schon sicher erkannt w erden kann. « Albipes » sind dagegen kamn die Halfte der Tiere ; die andern baben rotbraune Beine. SchaJtmànnchen . Bei Tieren dièses Entwicklungsstadiums ist der 7. Ring unten geotînet; die Copulationsfûsse sind jedoch nocb nicbt differenziert. Das erste Beinpaar bestebt aus der plattenfôrmigen Coxa und vier GHedern, deren letztes eine Klaue trâgt, und entspricbt durcbaus der Abbildung Humberts (22). Das grosste Mânncben dieser Stufe misst 21 mm. und besitzt 85 Beinpaare. AnamorpJiose. Bekanntlicb zeichnen sich die jungen Tiere durch eine auffallend bunte Fârbung aus, welche im Alter wie- der verschwindet ; auch fehlen ihnen die Querfurclien ; die Làngs- stricbe jedocb, in welcbe dièse in den Unterflanken auslaufen, sind friih entwickelt und scbon bei einem Tiercben von 7 nnu. Lange und 42 Beinpaaren ganz ausgeprâgt. Die Gattungen Isohafes Menge und roliizoniuni Brandt nachzuweisen, gelang mir bis jetzt nicbt ; doch werden sie sich jedenfalls nocb linden, da dieselben filr Deutscbland und Frank- reich bekannt sind. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 261 ZUSAMMENFASSUNG. Die Zahl der vorstehend angefûhrten Myriapoden belauft sich auf 6!) ISpecies, Subspezies und Varietaten; von den Arteu gehôren 1 zur Gattung' Scutigem, 14 zu Litliohms, 2 zu Cry2^- tops, 5 zu Geopliilus, 2 zu ScoUoplanes, 2 zu Symphyla, 1 zu Folyxenus, 7 zu Glomeris, 5 zu Polydesmus, 2 zu Atractosonia, 2 zu Craspedosowa. 3 zu Cliordeuma, 4 zu Blcmndus uiid 12 zuJulus. Neu beschrieben sind 7 Species, 2 Subspecies, 3 Varietâteu uiid eine Moiistruositât. Nehmen wir dazu die von mir nicht aufgefundenen und nur \ on Verhœff publizierten Arten, nâmlich Craspedosoma oribates La- tzel,Cras2)edosomaalticolumYeY\\.,Afractosomahelveticu'niVeY\i., Julus helveticus Yerh., Julus Braueri Verh., Julus alpivagus Verh., ebenso zwei durcli Humbert beschriebene und als sicher anzusehende Species. namlich Polydesinus jnlideus C. Koch und StrotHjylosoma palJlpes Olivier, so wacbst die Zabi der bisher in der Schweiz mit Sicherheit nachgewiesenen Arten und Varie- tàten auf 77/'') In Bezug auf die Verbreitung derselben verhalten sich die riiilopoden und Diplopoden verschieden. Die einzelnen Arten der erstern haben entsprechend ihrer grôssern Lokomotionsfahigkeit einen viel weiteren Verbrei- tungsbezirk als die letztern, und wir tinden desshalb innerhalb v^eiter Lânderkomplexe dieselben Chilopodenformen wieder ; von den in dieser Arbeit genannten Arten sind z. B. aile mit einer einzigen Ausnahme schon in Latzels Werk aus Osterreich aufgefùhrt. *) Die Durchsicht der Korrekturbogen dieser Arbeit gibt mir Gelegenheit, beizufugea, dass ich im Laufe des letzten Herbstes iiot-h einige Arten auffand, welche in dieser Arbeit nicht mehr erwâhnt werden konnten, so Atraclosoma mendionale. Juins alpivagus undverschiedeue neue Arten, welche spâter {jubliziert werden sollen. 2fi2 HAN8 ROTHENBÛHLER. Die Diplopodenfauna (lai2:egen zeigt eine nach verschiedenen Landerii weclisebide ZiisainineTisetzimg. In ihroiu Aiiftreten sind dièse Tiere von iiiannigiacheii ausseni Bedingungeii abliaiigig; am giinstigsten sind zu ilirem Fortkommen solcheOrte, wo das Grund- gestein zu Tage tritt, iind Brocken desselben unilier liegen, also hauptsaclilich das Oberland, das Rhonetbal und der Jura. Weni- ger giinstig gestahen sich die Verliâltnisse in der Ebene und derHûgeb'egion, wo dieTierchen vielfacli nur auf die Laub- und Moosdecke des Waldes angewiesen sind. Die Verbreitung der einzelnen Arten iiber das Untersuchungs- gebiet lasst manche Unterschiede erkennen. Wâhrend eine An- zabl von Formen innerhalb der Grenzen von 400 — 2000 m. an keine bestimniteHolienstufe gebunden sind und sich hier tiberall tinden, gibt es wieder andere, weh'he auf ein l)estimmtes Gebiet beschrânkt bleiben ; es sind dies teils alpine Arten, welche haupt- sâchhch in der Alpenregion leben, aber auch bis in die Thalsohle und unter 1000 m. Hohe hinunter steigen, teils sind es Arten der Ebene und der Hiigelregion, welche hier ihren Standort haben, aber auch bis zu 1000 m. Hohe zu tinden sind. In meinem Sammelgebiet zâhle ich zur alpinen Fauna das Berner Oberland und das Bhonethal bis Villeneuve; in dgfs Ge- biet der Ebene und der Hiigelregion gehoren der ganze mittlere Teil des Kantons Bern mit dem Mittelland, dem Emmenthal so weit hier gesammelt wurde, und dem Oberaargau. Dem Jura konnnt insofern eine Ausnahmestellung zu, als er einesteils Formen aufweist, welche er nur mit dem Wallis gemein bat, andernteils aber auch solchedort heimisch sind, welche ent- weder sonst nur in den Alpen oder nur in der Ebene und im Hii- gelland auftreten. Im Wallis und Engadin sodann finden wir besondere Arten, welche diesen Thalern eigentiimlich sind, neben solchen, welche sie mit anderii Orten teilen. Wemi ich in folgendem eine Uebersicht iiber die Verbreitung MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 26P> (1er gesammelteii DijjlojxHleii zii gebeii versuche, so lieschielit es mit deni Hiiiweise, dass dieselbe iiach deiii iiegeiiwàrtigen Staiide uiiserer Keiiiitiiisse in iiiancheiiPiinktennicliteine définitive sein kann. 1. Im Berner-Oberland, in der Ebene mid ini Htigelland, ini Jura und ini Rhonetlial sind verbreitet 10 Arten: Glomeyis conspersa Chordeuma silvestre » ornata Juins londinensis Fohjdesmus complanatiis » nitidus. subs]). spinifercr » lu'Jvefkns » narius Craspedosoma RawUnsii » aJhipes siibsp. simile, 2. Als alpine Fonnen sind anziisehen 8 Arten: Glomeris transalplna Juins (dlohrofjicus Polydesmus denticulatus » alenianmcuy Craspedosoma flavescensYSiY.helveticum » ligiil'tfer Chordeuma nodulosnni » sahulosus Hievon sind aucli ini Jura vertreten: Cîiordeuma noduJosum, Julus alemannicus und J. sahu- losus : Dagegen wiirden von mir luir ini AVallis gefunden : Jidus allohrof/icus und Julus liqulifer. 3. ïiere, welclie iiii Berner-Oberland zu felilen scheinen, hauptsâchlich ini Hiigelhuid und der Elbene, aber auch ini Jura und ain (lenfersee verbreitet sind .S Arten: Glomeris hexasticha Blaniulus guttidatus conne.ra » vemistus » marfi'niata » fuse us (liordeuma pallldum » fiiuhriafns Rev. Suisse de Zool.. T. (3. 1899. 18 2(14 H ANS ROTHENBÛHLER. 4. Nur im Hiigelgebiet und in der Ebene fanden sich drei Arteii : JmIhs J'arisiorum ^i\h])^. iii/ni 1000 » Fast aile Arten. 2(;r) II ANS ROTHENBUHLER. Systematische Uebersicht. I. Ordnung CHILOPODA Latreille. 1. Familie SCUTIGERID^ Gervais. Gattung Scutigera Lamark. Scutigera coleoptrata Linné. 2. Familie LITHOBIID^ Newport. Gattung lAthobius Leach. Subgenus Oligobothrus Latzel. I. Gruppe Archilithobiiis Stuxb. Lithobius seruginosus L. Kocli. » pusillus Latzel. » mutahiUs L. Koch. » lucifiigus L. Koch. » crassipes L. Koch. IL Gruppe Lithobius s. str. Stuxb. Lithobius forficatus Linué. pi cens L. Koch. tricuspis Meinert. deiitafus C. KocIi. leptopus Latzel. glabratus C. Koch. aulacopus Latzel. agilis C. Koch. pygmseus Latzel. 3. Fam. SCOLOPENDRID^ Newport Gattung Cryptops Leach. Cryptops anomolans Newport. ■< hortensis' Leach. 4. Familie GEOPHILID.î: Leach. Gattung Geophiîus Leach. Geophilus Studeri n. sp. > îiuearis C. Koch. •> longicornis Leach. electricus Linné. Gattung Scolioplanes Bergsœ und Meinert. Scolioplanes acuminattis Leach. » crassipes C. Kocli. II. Ordnung SYMPHYLA Ryder. Familie SCOLOPENDRE LLIDJi Newport.. Gattung Scolopendrella Gervais. Scolopendrella notacantha Gerv.. » immaculata Newport.. III. Ordnung PAUROPODA Lubbock. Noch nieht nachsewiesen. IV. Ordnung DIPLOPODA Blainville- Gervais. L Unterord. P:>ELAPHOGNATHA Latzel. Fam. POLYXENID.E Gray and Jones. Gattung Pulyxenus Latreille. Polyxenus Lagurus Latr. IL Unterord. CHILOGNATHA Latr. L Familie GLOMERID^ Leach. Subfainilie Gîonieridia Brandt. Gattung GLOMERIS Latr. Glomeris conspersa C. Koch. » hexasticJia Brandt. » ornata V.. Koch. » connexa C. Koch. » marginata Villers. » transalpina C. Koch. 2. Familie POLYDESMID^ Leach. Subfomilie Folydesiiiia Sauss. und Humb. Gattung POLYDESMUS Latr. Polydesmus complaiiatus Linné. » helveticus Verh. » deuticuîafus C. Koch. » subiuteger Latzel. » trimculus n. sn. MYRIAPODENFAUNA DER SCHWEIZ. 267 S. Fam. CHORDEUMID.E C. Koch. Gatt. ATRACT0S(3MA Fanzago. Atractosoma monticagum Verh. » minimum ii. sp. Oattung CRASPEDOSOMA Leach- Rawliijs. Craspedosoma Bawlinsii Leach. » flavescens. Gattung CHORDEUMA C. Koch, Chordenma silvestre C. Koch. » nodulosum Verh. jMllidum n. sp. 4. Familie 3UL1DJE Leacli. Gattung BLAXIULIJS Gervais. Blaniulus guttulatiis (Bov.c)Gery . » venu-stus Meinert. 9 fuscus Am Stein. Blaniulus fimbriatus u. sp. Gattung JITLUS Brandt. 1. VntergdttnQgMastigoiuhisAttems. Julus londiiiensis Leach. -) Parisiorum Brôliniiaiia und Verh. » allohrogieus Brôl. » iiitidus Verh. " alemannicus Verh. » Bertkam Verh. " gracilis n. sp. » ligtilifer Latzel. 2. Uutergattung EnanfÀulus Attems. Juins rmnus Latzel. » mediterraneus Latz. )> sabulosus L. » alhvpes C. Kocli. 268 HANS ROTHENBÛHLER. LITTERATURVERZEICHNIS. ' 1. Am Stein, J. h. Mijriapoden und Cnistaceen Graubûndens. Jahres- bericht der Naturforschenden Gesellschaft Graubiindens. Chur 18o7. 2. Attems Grat' Cari. Vorldufige Mitteilnng iiber die Copulations fusse der Juliden. Zool. Anzeigrer 1894. N. 4o8. 3. — Die Mi/riapoden Steiennarks. Sitzungsberichte der Akad. der Wissensch.mathematisch-naturvvissenschaftlicheKlasse. Wienl895. 4. Brôlemann h. Contributions à la faune mijriapodolofiiqne méditer- ranéenne. Annales de la société Linéenne de Lyon. 1889. 5. — Contributions à la faune myriapodologique méditerranéenne . Annales de la société Linéenne de Lyon. 1892. 6. — Contributions à la faune mijriapodologique méditerranéenne. Mé- moires delà société zoologique de France. Paris 1894. 7. — Note sur deux myriapodes nouveaux du midi de la France. Bulletia de la société zoologique de France. Paris 1894. 8. — Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France. Feuille des jeunes naturalistes. 1894. Nr. 290,298: 1896, Nr. 306, 307, 308, 309, 311 ; 1897, Nr. 317, 318. 9. — Genre Latzelia. Zool. Anzeiger. 1895. Nr. 490. 10. — Deux Julides de la faune méditerranéenne. Bulletin des séances de la société entomologique de France. Nr. 3. Paris 1896. 11. — Myriopodes de Bex. Revue suisse de Zoologie. Genève 1897. 12. Chalande Jules M. Recherches anatomiques sur l'appareil respiratoire chez les Chilopodes de France. Bulletin de la soc. d'histoire naturelle de Toulouse. 1885. 13. — Contributions à la faune des Myriapodes de France. 14. — Recherches sur le mécanisme de la respiration chez- les Myriapodes. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse 1886. 15. C.ARBOWSKi Tad. Phyletische Deutuny der Litltobinsformen. Zool. Jahrbiicher. Jena 1897. 16. Gazagnaire J. Grand nombre de Polyzoniuni ycrmanicum dans les bois de Semoy. Ann. Soc. entom. de France, 1894. 16a. Godet Paul. La Scutigère. Le Rameau de Sapin. Neuchàtel. 1892. 17. Haase Erich. Schlesiens Chilopoden. I. Chilopoda anamorpha. Inau- gural-Dissertation. Breslau 1880. 18. — Schlesiens Chilopoden. II. Cliil. epimorpha. Zeitschrift fiir Entomolo- gie. Breslau 1881. ' Wenn hinter dem Xitel einer Publikation keiue Angabe ûber Ort und Zeit ihres Erscheinons steht, so gilt fur dieselbe die zuniichst folgende derartige Angabe. MYRIAPODENFAUNA DER 8CHWEIZ. 269 18a. Haase. E. Beitrag zur Phulogcnie und Ontogenie der Chilopoden. Zeitschr. fiir Entoniol. Breslau 1881. 19. — Scfdcsiem Sipnpkylen und Pauropoden. Zeitschrift fiir Entomologie. Breslau 1885. 20. — Srliirsieiis Diplo])odeii. Zeitschrift fiir Entomologie. Breslau 1886 uud 1887. 20a. Heer Oswald. Ueber die obersten Grenzen des tierischen und yflanz- lichen Lebens m den Schweizeralpen. Neujahrsblatt der Ziirich. Naturf.-Gesellschaft 1845, Stiick 47. 21. Heymons Richard. Milleilnag iiber die Segmenlifum) und den Korper- bau der Mipiapoden. Sitzung-sbericht der Akad. der Wissenschaften. Beriin 1897. XL. XLI. 22. HuMBERT Aloïs. Myriapodes des environs de Génère, œuvre posthume, coUotionnêe et publiée par H. de Saussure. Mémoires de la société de physique et d'histoire nat. de Genève. Genève 1894 — 1895. 2:i. V. Kennel J. Das Verwandtschaftsverhdltnis der Arthropoden. Schrif- ten der Naturforscher-Gesellschaft. Dorpat 1891. 24. KocH G. L. System der Myriapoden. Regensburg 1847. 25. — Die Myriapoden. I. und II. Halle 1863. 26. Latzel BoiiERT. Die Myriapoden der usterreickiscli-unyarischen Mo- narchie. I. Halfte: Die Chilopoden. Wien 1880. 27 . — Die Myriapoden derijsterreichisch-unyarischen Monarchie. II. Hiilfte : Die Syinphylen, Pauropoden und Diplopoden. Wien 1884. 28. — Les Myriapodes de la Normandie, publié par H. Gadeau deKERViLLE. Bulletin de la S'jc. des amis des sciences nat. de Rouen, F^ liste 1884. IP' liste 1886. 29. Nemec Bohumil. Znr Kenntnis der Diplopoden Buhnens. Sitzungsbe- richte der bohmischen Gesellschaft der Wissenschaft. Prag 1896. 30. PoRAT V. G. 0. Nya Bidrag till Skandinaviska Halfons Myriapodo- logi. Entomologisk Tidskrift von Spanberg. Stockholm 1888. 31. Rath v. Otto. Beitrdge zur Kenntnis der Chilognathen. Inaugural- dissertation. Bonn 1886. 32. — Ueber die Fortpflanzung der Diplopoden. 33. — Zur Biologie der Diplopoden. Berichteder naturforschenden Gesell- schaft zu Freiburg. 1890 und 1891. 34. — Die Sinnesorgane der Antenne und der Unierlippe der Chilognathen. Archiv fiir niikroskopische Anatomie. Band XXVII. 35. HosicKY F. V. Die Myriapoden Bohmens. Prag 1876. 36. ScHMUJT P. Beitrdge zur Kenntnis der niedern Myriapoden. Zeitschrift fiir vvissenschaftliche Zoologie. Leipzig 1895. 37. Verhoeff Carl. Ein Beitrag zur mitteleuropaischen Diplopoden- fauna. 38. — Veber einige nordafrikanische Chilopoden. Rerliner Entomol. Zeit- schrift. 1891. 270 HANS ROTHENBÛHLER. ;{!(. Vkuhoeff Orl. Ein Beifrag zur Kenntnis dcr Galtuhf/ Chordciimn loid cinige jXotizeu zur deuhrlicn Diplopodcnfauim. 'lO. — Zfu- Kt'nntnis di'r Analploni'ndriisi'u bci Scolopprahidini. 41. — Uebey Proh'i'dudrie der Diplopodoi. Berl. Ent. Zeitsclir. 189!2. 42. — Nene Dlp/opoden ans dem osterreichischen Kiistni/aitih'. 4.5. — Ueber einige paldarktisclie Ckilopoden. 44. — Diplojjoden des oslerreichiscken Adrltigi/hietes. Berlinei" Kni. Zeit- schrift. 189;^. 45. — Vorldnpge Mittrilung iiher eine ni'uc ilciifsche Chordetimfj-Art. 4(). — ^ene Diplopoden der pa/i((ni>iisclien Région. Zool. Aiizeiger. 1892, .NO :}86 und 403. 47. — Ueber ein nenes Stadium in der Entnickinng der Jiilidennidnnclwn. 48. — Aotiz znm Schaltstadiurn der Jnlidenindnnchen. 49. — Nene Diplopoden der portngiesischen Fanna. 50. — Ueher Ckordeuma germanicum Ver h. 51 . — Vorltïufige MiUeilung iiber neue Schaltstadinmheobachtnugen bei Jii- liden, eine nene Gruppierirng der alten Gatinng Jnlns nnd einige neue und seltene Diplojxjilen ans Tirol. Zool. Anzeiger 1893, NO 410. 414. 418, 430. 52. — Ein Beitrng zur Kenntnis der Glomeriden. Verhandlg'. des natur- liistorischen Vereins der preussisehen Bheinlande und Westfalens. Bonn 1895. 53. — Beitrdrp' zur Diplo})oden fanna Tirais. 54. — Beitrdge zur Anatomie und Sgslemali/i der Juliden. Verhandlg. der zoolog.-l)otaii. Gesellschaft in Wien. 1894. 55. — Zur Kenntnis der Copulationsorgnne de) Juliden, und eine neue Tachypodoinlus-A rt. 56. — Bemerkungen iiber A. Berlese's Gruppiruug der Juliden. Zoolog. Anzeig*='r. 1894, No, 456 und 457. 57. — Beitrdge zur Diplopodenfauna der Schweiz. Berl. Ent. Zeitschr. 1894. 5«. — Ueber einige neue Mgriapoden der ester reichisch-ungarischen Monar- chie. (1. Aufsatz.) Verhandig. der zoolog.-botan. Gesellschaft in Wien. 1895. 59. — Ueber milteleuropdische Geopkiliden . (II. Aufsatz.) Archiv fiir Natnr- geschichte Berlin. 1895. 60. — Aphorisinen zur Biologie, Morphologie, Gattungs- und Artsy.stematik (1er Diplopoden. Zoolog. Anzeiger. 1895. No. 476. 477, 478. 61. — Zoolog. Ergebnisse einer von D' Escherich unternominenen Reise nach Klein-Asien. Bearbeitung der Myriapoden nebst. anatom. Beitragen. 62. — Beitrdge zur Kenntnis paldarktischer Myriapoden. III. Aufsatz: Zusammenfassende Darstelhmg der Aufenthaltsorte . IV. Aufsatz : Ueher Diplopoden Tyrols, der Ostalpen und anderer Gegenden MYRIAPODENFAUNA DER SOHWEIZ. 271 Envopas iiehst revfjleichi'nd morpltolo/jisrlu'n inid biofog. Mil- tf'l/uiii/eH. Ai'chiv fiir Naturgeseliiclite. Berlin 1896. 63. Verhoeff (Jarl. Diplopoden Rheinpreussens nnd Beitrâge zur Biologie UHfl rcrglcicki'nde Faunislili europàischcr Diplopoden. Verhandlg. des natiirhistorischen Vereins der preussischen Rheinlande und Westfaleiis. Bonn 1896. 64. — JiiIn.s liertliuui, ein neaev deutscher Julide. 6o. — Geopkiliden und Scolopendriden aus Portugal nnd Tnhelle enro- paisr.her Geophilusarteii . 66. — Ziir Phijloçjenie der Mgriapodenordnungen. 67. — Notizeu iiber Polyxenus lagurus. 68. — Ueher Polydesmus germanicus n. sp. undSubg. Propolyilesnius \erh . 69. — yochmals einige Beinerkiiugen zur Phglogenie der Myriapodcnord- nmigen. Zoolog. Anzeiger. 1896, No. 493, 496, 500, 508, 519. 70. — Polydesmus speJœorum. Verhandl. der zoolog. -botan. Gesellschaft. Wien 1896. 71. — Beitrag zur Kenntnis pah'iarktischer Myriapoden. V. Aufsatz : Uehersicht der mir genauer bekannten europtnschen CÂordeu- midengatiungen. 72. — Ueber Diplopoden aus Bosnien. Herzegowina und Dalmatien. I. Teil : Polydesiuidœ. II. Teil : Cho?-deumidœ und Lysiopetalidœ. Archiv fiir Naturgeschichte. Berlin 1897. II. Heft. 73. — Bfitrdge zar vergl. Morphologie . Gattnngs- und Artsystematik der Diplopoden mit besonderer Berilcksichtigung derjenigen Sieben- hiirgens. Zoolog. Anzeiger. 1897, No. 527 und 528. 74. VoGES, E., Beitrag zwr Kenntnis der Jnliden. Zeitschrifl fiir wissen- schaftliche Zoologie. Leipzig 187cS. 75. W.\LCKEXAR et Gervais. Histoire nat. des Insectes aptères. Suite à Buffon. Paris 1847. Ueber Schweizerisclie Collembola. Von Johann CARL. Hiezu Tafel 8 und 9. Vorliegende Arbeit entstand aiif Anregung von Herrn Pro- fessor ly Studer und wurde wahrend der Zeit vom October 1897 bis Jiili 1898 im zoologischen Laboratorium der Univer- sitât Bern ausgefllhrt, Meineni liochverehrten Lelirer, Herrn Prof. D'' Th. Studer, sei fur aile Anregung, die er niir wahrend meiner Studienzeit in Bern gab, und ganz besonders filr die geschâtzten Ratschlâge, mit w elchen er niir wahrend der Ausfiihrung dieser Arbeit jeder- zeit an die Hand ging, an dieser Stelle mein wânnster Dank ausgesprochen. Auch Herrn D'" Steck in Bern, der mir bei der Herbeischaffung der Litteratur in ausgezeichneter Weise be- hiilHich war, sowie Herrn D' Schàffer in Hamburg und Herrn I)'^ VOGLER in Schaffhausen fiihle ich mich sehr zu Dank ver- pfiichtet. 274 JOHANN CABL EINLEITUNG. Im Jahre 1843 erscliieii NicoLETS Monographie der Podureii « Becherches pour serrir à J'hisfoire des IhdureUes, » eine fur ihre Zeit mustergûltige Arbeit, Leider sammelte Nicoleï imr iiiiierhalb eiiies sehr eng begrenzien Gebietes, eines Gebietes, welclies daiik seiiien topographischeii und geologischen Ver- lialtiiissen auch fauiiistisch eine eigene Stellung einninmit. So konnten denn die Ergebnisse des Neuenburger P'orschers nicht fiir die ganze Scdnveiz in Anwendung gebracht werden, sondern behielten ilire voile Giiltigkeit blos fiir einen Teil des Jurage- birges. Aucli die Zalil der Formen, die er ini Ganzen zusammen- brachte. ist. xon unsereni heiitigen Standpunkt aus betraclitet, als geringzu bezeiclmen. Indem ganzen iibrigen, die zwei andern Stiifen, Alpen und Mittelland, umfassenden Teil der Schweiz wurde dieser interessanten Abteilung der Apterygogenea bis lieute wenig Aufmerksamkeit geschenkt. Was in der Litteratur dariiber zu linden ist, l)eschrânkt sicli auf zerstreute Berichte liber das massenhafte Auftreten verscliiedener Formen, die teils NicoLET'schen zugewiesen, teils als neu beschrieben wurden. So beschrieb Perty 1849 die Podf ira Ni col efti, G. Haller 1880 (Entomologische Notizen, in Mitteil. d. schweiz. entom. Ges., Bd. VI.) den AcJi ondes SchiqypJti und die Luhhockia Cœrulea. Erstere Art hat sich als gut charakterisierte, selbstândige Form erwiesen: die LnhhocMa dagegen ist nicht wieder aufgefunden worden. Henzi (Mitteil. d. schweiz. naturf. Ges. in Bern, N"^711, 1871) und Godet (Bull. soc. se. natur. Neuchâtel, 1879) stellen Formen, die sie massenhaft auf Schnee beobachtet haben, zu Achorutes similutcis Nie, einer Art, die môglicherweise selber spater unter einem andern Namen wieder beschrieben worden ist. Bei allen diesen Mitteilungen tritt das biologische Moment stark in den \^ordergrund, wâhrend die eigentlichen Beschrei- ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 275 bimgen meist uiigeiiiigeiid sind und iiicht liinreicheii, uni eiiie Art s])iit('r mit Siclierheit wiedererkenneu zii lassen. In neuesterZeit liatYoGLERinScliaffliausen dieCollenibolideii- forschung wieder aiifgenommen und einige neue Arten beschrie- ben, ieider aber die iinentbehiiiche nordische Litteratiir nicht herangezogen. (Beitrdge z. Kenntnis der Sjyringschwânze. IIlu- strierte AVoclienschrift ftir Entomologie, Neudamm 1896.) Um so grossere Fortscliritte liât die Collembolidenforschung- w àhrend dieser Zeit in andern Lândern gemaclit. Den Anfaiig maclite Lubbock mit seinemWerke: «Monograph oftJie Thysa- nura and CoUemhola, » 1873. Ungefahr gleichzeitig initerzog ÏULLBERG die Collemboliden Schwedens einer genaiieren Bear- beitung; dann folgten die Arbeiten von Reuter iind Schott, welclie ein gutes Bild von der Ziisammensetziing der Griippe in Nordeuropa lieferten. In Norddeutscliland wiirde sie diircli SCHÀFFER zum Gegenstand eingehender Forscliung. Aiicli fur Bôlimen. Tirol und Italien ist die Abteilung bearbeitet worden. Mit dem Erscheinen der TuLLBERG'schen Arbeiten, vvelclie jene sclione Eeihe von Publikationen dernordiscben Collembolo- gen einleiteten, begann die systematisclie Collembolidenforscliung eine neue Riclitung einzuschlagen, insofern als sie an Stelle der tïuher innerlialb der einzelnen Gattungen fast allein verweii- deten, oft trtigerischen Farbencharaktere ûberall da, wo es mog- lich war, gute und sichere morpliologische Merkmale zur Unter- scheidung der Arten heranzog. Die natiiiiiche Folge davon war. dass viele von den âlteren Autoren aufgestellte Arten zu andern liingefiihrt werden mussten, wâlirend andere, weil ungenûgend definiert, sicli gar nicht melir identiticieren lassen. Bei diesem Stande unserer Kenntnis von der Yerbreitung der Collemboliden erschien es notwendig, auch in den in dieser Richtung nocli niclit erforscliten Teilen der Schweiz zu sammeln. Bei der Mannigfaltigkeit der orograpliiscben Veiiialtnisse, die besonders dem Alpengebiet eigen ist und die dazu angethaii 276 JOHANN CARL. erscheint, die verschiedenartigsten Lebensbedingungen zu er- fiilleii, erotfnete sich dem Sammler voii vonilierein die Aus- siclit, niclit nur eine betrachtliclie Anzalil voii l)ereits bekannten Foniien, sondeni auch fur die Wissenschatt gaiiz iieue Arten aufzutindeiL In den Alpeii bot sich ferner iioch (lelegenheit, die verticale Verbreitung der einzehien Formeii iialier iiis Auge zu fassen. Bei der kurzenZeit. die uiir zur Verfiiguiig stand, musste ich niicli im Mittelland und in den Alpen je auf ein kleineres Gebiet beschranken. Ersteres ist hauptsâchlich durch die Um- gebung von Bern, letztere sind durch das Unterengadin vertreten. Innerhalb des Alpengebietes wurde ferner noch gesammelt in der Umgebung von Chur und ini Berner-Oberhind. an jedeni Orte auf je einer Exkursion. Das Material aus der Umgebung von Bern wurde hauptsachhch iui Spatherbst. Winter und Som- mer, dasjenige aus dem Engadin in den Monaten Se])tember und Oktober, Mârz und April gesammelt. I)ie01)ertlâclienbeschaft'en- lieit der beiden Sammelgebiete ist eine wesentlich verschiedene, Wâhrend im Engadin in der Taisohle die zahlreichen Aufschliisse des Granitfelsens und weiter oben die zerklufteten Dolomitmassen sich als gute Fundorte erwiesen, felilen dem Mittellande eigent- liche Felspartien. Der Molassesandstein, welcher an einigen Orten ansteht, ist kompakt und bietet daher den Tierchen keine 8chlupfwinkel. In der Umgebung von Bern mussten daher ilire Standorte in Feld und Wald aufgesucht werden. In dem durch- suchten Telle der Alpen tinden sich nur Nadelwaldungen, wâhrend im Mittelland der Laubwald tiberwiegt. Neben diesen Faktoren bat sich auch die Hohenlage des Sammelgebietes als mehr oder weniger bestinmiend fiir den Charakter seiner Fauna erwiesen. Der hochste Punkt, an welchem in der Umgebung von Bern ge- sammelt wurde, ist die Holie des Gurtens, eines Molassehiigels im Siiden der Stadt (860 m.). Das Material aus dem Engadin fand sich innerhalb des Hohengiirtels von 1250 — 2000 m. ii. M. Tiefer gelegene Punkte der Alpen, an denen gesammelt wurde, ÛBER SCHVVEIZERISCHB COLLEMBOLA. 277 sind die Umgebuiig- von Chur (600 — 700 m. ti. M.) und die G-e- geiid von Zweiliitschinen im Berner-Oberland (800 — 1100 m, ii. M.). Bas Juragebiet musste ich fur eiiistweileii uiiberiicksich- tigt lassen. Iii Bezug auf die sj^stematische Einteiluiig imierhalb der Oriippe folge ich Schàffer. Das S^ystem, welches er in seiner Arl)eit liber «Die CoUemholen der Unigebum/ von Hamhurg» gibt, erwies sich besonders auch fiir denZweck einer leichten Bestini- nuing als sehr gtinstig. I)a mir schon von Anfang an bei der grossen Ûbereinstimnmng, welche die schweizerische Collembo- lidenfauna mit derjenigen Norddeutschlands zeigt, dk Bestim- mungstabellen von Schàffer ausgezeichnete Dienste leisteten, glaubte ich diirch Aufnahnie derselben in die vorhegende Arbeit ihr einen allgemeineren Wert zu verleihen. Herr Dr. Schàffer erteihe mir denn auch bereitwilligst die Erlaubnis hiezu. Fiir einige ftattungen sind die Tabellen durch Hineinfiigen neuer Arten erweitert worden. P'erner sah ich mich gen(>tigt, einige Diagnosen meinen Beobachtungen entsprechend umzuândern. Von Synonymen habe ich aussser den mit Sicherheit zu identifi- cien^ndenNicoLEï'schen Arten nurnoch einige aufgenommen, die nacli der neuesten Litteratur sich als solche erwiesen haben. In Bezug auf die ersteren folge ich in der Hauptsache Schôtt. Zur Conservirung der Tiere eignet sich starker Alkohol; nur in einigen wenigen Fâllen, worauf bei den betreiïenden Arten noch besonders hingewiesen ist, zeigten die im Alkohol aufbe- wahrten Tiere einen Unterschied in der Fârbung gegeniiber den lebenden Exemplaren. Die Untersuchung geschah in Wasser, Alkohol oder Grlycerin imter dem Deckglase. Zur Feststellung der Zâhne auf den Krallen, der Lage und Beschaft'enheit der Ocellen und des Postantennalorgans wurde 30 Voige Kalilauge ancewendet. 278 JOHANN CARL. BESTIMMUNG8TABELLEN UNI) DIAGNO^EN. UBERSICIIT DER FAMILIER. 1. — Fnrca felilend. Kopf wagreclit. Tli. I. von oben deiitlich siclitljar. Fusse mit 1 — 2 Kralleii. Antemieii viergiiedrig. Sclmppen felilend. Haut kornig. Postaiiteiinalorgan meistens vorlianden, ans getremiten Hôckern besteliend. 1. Fam. Ap]u)nirldœ. Fnrca vorlianden 2 2. — Korpergestreckt, niclit kuglig. Abdomen von (I Segmenten gebildet 3 Kôrper fast kuglig. Thoracalsegmente selir knrz. Abdomen nur von einem grossen und einem kleinen Segment gebildet. Furca am grossen Segment befestigt. Kopfsenkrecht. Fiisse mit 2 Kiallen. Schuppen fehlend. Haut nicht kiirnig. Post- antennalorgan fehlend. Antennen viergiiedrig. 4. Fam. Sm/idJunidœ. 3, — Furca an Abd. IV. befestigt. Kopf wagreclit. Th. I. von oben deutlich sichtbar. Antennen viergiiedrig. Fusse mit 1 — 2 Krallen. Schuppen fehlend. Haut deutlich kornig. Post- antennalorgan meistens vorlianden. aus getreimten Hockern bestehend. 2. Fam. rodimdœ. Furca an Abd. V., selten (bei einigeii Isotomaarten) an Abd. IV. befestigt. Kopf schriig geneigt. Th. I. von oben nicht oder kaum sichtbar. Fiisse mit 2 Krallen. Schu])i)en fehlend oder vorhanden. Haut nicht kiirnig. Postantennal- organ selten vorhanden (nur in der Gattung Isotoma), aus einer in sich zuriicklaufenden, vors])ringendeii Chitinlciste bestehend. Antennen vier- bis sechsgliedrig. 3. Fam. Eidouiohrifidœ. ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 279 1. Famille APHORURIDiE A. D. Mac. G. ÛBERSICHT DER GATTUNGEN. 1. — Kôrperoberseite mit Hockern. Abdomen mit vier nmden Hôckern eiidend. Postantemialorgaii felileiid oder vorliaii- den, Neamira A. I). Mac Gr. = Anura Gerv. Kôrperoberseite ohne Hôcker 2. 2. — Pseiidocellen vorlianden. Untere Kralle vorhanden. Post- aiitennalorgan fast immer vorhanden, meistens lang- gestreckt. Anaklornen 0 oder 2. Aphoriira A. D. Mac G. = Liptira Burm. Pseiulocellen fehlend. Untere Kralle fehlend ... 3 3. — Postantennalorgan vorhanden, Anaklornen fehlend. Anurida Laboulb. Tullb. Postantennalorgan fehlend. Anaklornen fehlend. Anurophorus Nie. 1. Gattung NEANURA. Einzige einheimische Art : Necmura miisconim Templ. NicoLET 1841 . Achonites tuhen-iildlxs. Rcch.p. scit. à l'IIist. d. Pod. pag. ol . Postantennalorgan fehlend. 3 Ocellen jederseits. Lange 2 nnn. Dièse Art scheint im Mittelland, im Jura und in den xAlpen ge- mein zu sein. Im Engadin kommt sie noch bei 1600 m. iiber M. unter Baiimrinde vor (April 1898). In der Umgebmig von Bern fand ich sie auf stagnierendem Wasser. Nicolet erwâhnt sie ans dem Jura (Hauterive). Einige junge Exemplare aus dem pjigadiii sind ganz weiss. Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1899. 19 280 JOHANN CARL. 2. Gattung APHORURA A. D. Mac. G. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Postantennalorgan fehlend. Untere Kralle in eine borsten- formige Spitze auslaufeiid, ungefâhr die Mitte der oberen erreicliend. 3 Pseudocellen auf jeder Anteimenbasis. Anal- dornen vorhanden 1 mm. A. minor n. sp. Postantennalorgan vorhanden 2 2. — Analdornen vorhanden 3 Analdornen fehlend 8 3. — Untere Kralle an der Basis lappenformig erweitert. 2 Pseudo- cellen auf jeder Antennenbasis. Postantennalorgan mit 22 Hôckern. Hautkôrner sehr grob. Bis 1,7 mm. A. tiiherculata Moniez. Untere Kralle an der Basis ohne lappenfôrmige Erweiterung 4 4. — Untere Kralle mit Fadenanhang wenigstens V* so lang, wie die obère Kralle 5 Untere Kralle die Mitte der oberen nicht oder kaum er- reicliend 7 5. — Jede Antennenbasis mit 2 Pseudocellen. Jedes Postantennal- organ mit 12 — 14 Hôckern. 2 mm. A. amhulans (L.) Nie. .Tede Antennenbasis mit 3 Pseudocellen. Postanteiuialorgan mit mehr als 14 Hôckern 6 6. — .Jedes Postantennalorgan aus 18 — 34 Hôckern. Farbe weiss. Analdornen lang. l'/a mm. A. armata TuUb. Jedes Postantennalorgan aus 28 — 32 Hôckern. Farbe gelb- lich weiss bis ziegelrot. Analdornen ganz kurz. l'/a i»m- A. alhorufescens Vogler. 7.- — Jedes Postantennalorgan mit 23 — 28 Hôckern. Jede An- tennenbasis mit 3 Pseudocellen. Bis 1.2 mm. A. debilis Moniez. ÛBER SCHWEIZERI8CHE COLLEMBOLA. 281 Jedes Postantennalorgan mit 18 — 20 Hôckern. Jede An- tennenbasis mit 3 Pseudocellen. Bis 1,5 mm. A. negleda Schâffer. ^. — Jedes Postantemialorgan mit 14 — 16 Hôckern. Jede An- tennenbasis mit 2 Pseudocellen. Hinter jeder Antennenbasis ausserdem noch eine Pseudocelle. 1 mm. A. inermis TuUb. Jedes Postantennalorgan mit 8 Hôckern. A. fimetaria (L.) Lubb. ApJiorura minor n. sp. ïaf. 8. Fig. 1, 2, 3. Organa postantennalia nulla. Basis antennarum punctis ocelli- formibus tribus instructa. Spinse anales graciles, arcuatse. Ungui- culus superior unguiculo inferiore duplo longior. 1 mm. Im Februar 1898 fand icli in der Umgebung von Bern unter der Rinde alter Baumstriinke einige Exemplare von einer Aplio- ruraart, welclie durch das Fehlen des Postantennalorgans aus- gezeichnet ist. Auch bei Anwendung von Kalilauge und mit starker Vergrôsserung war niemals ein solches Organ wahrzu- nehmen. Pseudocellen sind liingegen in grosser Zabi vorhanden. An jeder Antennenbasis liegen ihrer drei, Fig. 1 ; manchmal schien es mir, als ob noch eine vierte kleinere vorhanden wâre, die mit den tibrigen ein rautenfôrmiges Feld einschloss. Indessen kônnte hier eine Tâuschung vorliegen. Am Kopfhinterrand, auf Th. I., Abd. IV. und V. jederseits 2 Pseudocellen, au den tibrigen Seg- menten 3 — 4 jederseits, Fig. 1. Im Antennalorgan stimmt die Art mit A. armata Tullb. ilberein. Die obère Kralle ist zahnlos, die untere zieht sich in eine feine borstenfôrmige Spitze aus, die ungefahr bis zur Mitte deroberen Kralle reiclit. Die Analdornen sind schlank und mïssig gebogen. Die Analpapillen sind verhàlt- nissmiissig bedeutendkleiner, als bei A. arniciH. Die Kôrperlànge betrâgt 1 mm. 282 JOHANN CARL. Aphor. amhuUms (L.) Nie. 1841. NicoLET. .4 nnrophoytis finidailus. /iecJi.p. sen:. à l'Hist. d. /V/. pag. 53. Ist voii (1er îSehweiz iiur aus deiii -hira bekaniit (Xicolet). Aphor. armata Tiillb. Die Zabi der Hôcker im Postanteniialorgan ist iioeli variabler als mail bislier aimabm. Sie betrui;' in einem Falle imr 18, in eineiii anderii jedoeb 34. Dièse weitverbreitete Art ist in der Umgebung von Bern, ini Berner Oberland und im Engadin sehr gemein. kdisammelte sieanTeiclieniuidTiimpebL miter Bbimen- tôpfen mid unter Rinde. Im Engadni fand sie sicb an der bnkeii Thalseite noch bei 1500 m. iib. M. Aphor. (ilhorufesceHS Vogler. 1896. Vogler. Lipura alborufesccns. Beilr. zur Kenninis der Springschw. pag. 2. Unter dem Material, welcbes mir Herr Dr. Vogler ziisandte. befand sicli aueli die von iliin bescbriebene Aphorura alhorufes- cens. Die genaue Untersucliung ergab, dass es sicb hier uni eine giit charakterisierte selbstândige P'orm handelt. Die Art stelit A. armata Tullb. am nâclisten. Icb zâhlte im Postantennalorgan je 28 — 32 Hocker. An der Basis jeder Antenne liegen 3 Pseudo- cellen wie he'i Aj^honira armata. Aiicb die Verteihing der Pseudo- cellen auf dem iibrigen Korper stinimt mit der bei der letzteren Art beobacliteten iiberein. Am Kopfhinterrand und am Hiiiter- rand von Abd. Y. finden sicb jederseits constant 3 Pseudocellen. Tb. I. entbehrt ibrer ganz. Die untere Kralle ist ungefabr ^a so lang als die obère. Sie verscbmâlert sicb von ibrer Basis an ganz allmablicb, um zuletzt in einen fadenfôrmigen Spitzenanbang iiberzugeben. An der oberen Kralle konimt ein Zabn, wie er bei A. armata liâufig auftritt, niemals vor. Die beiden Analdornen ÛBER SCHWEIZERI8CHE COLLEMBOLA. 283 sind schwach gekrûmmt und viel kiirzer, als bei den andeni Arten der Gattung'. die ich ans eigener Anschauung keniie. Wie YoGLER schoii liervorliebt, ist flir dièse iVrt die keuleii- fôrmige Anscliwellung a'oiî Ant. IV. und die dichtere Behaaruiig dièses Gliedes charakteristisch (vgl. Yogler Beitr. z. Kenntnis d. Springschivcmze. Fig. 4, 5). Die Bescliaffenheit des Antennal- organs ist dieselbe wie bei A. armata. Yon letzterer unterscheidet sich die vorliegende Forni besonders auch diircli die Fârbung. Xur gaiiz junge Exemplare sind weiss, altère dagegen geib bis rostrot. Lange 1 '/o mm. Die Art ist alpin. Sie fand sicli am Col de Fenêtre 2786 m. iib. M. auf dem Schnee und ant Kistenpass 2000 m. iiljer :\r. (Yogler.) SCHERBAKOW (Zool. Anzeiger Bd. XXI. Nr. 550, 1898) fiilirt als Beispiel einer weiten Yerbreitung der Arten die Tullhergia mitardica Lubb., aus Kerguelenland bekamit, an. Er willsie-bei Wien aufgefunden haben. Herr Prof. Dr. Studee, der seinerzeit nach den Originalexemplaren von dieser Art Abbiidungen ge- geben hat. versichert mir, dass hier ein Irrtum vorliegen miisse, und dass sowohl die Grosse, als die ganze Gestalt des Wiener Exemplares von deijenigen der T. antarcfica zu stark abweiche, als dass es sich um dasselbe Tier handeln konnte. (Ygl. Studer Forschungsreise S. M. S. Gazelle III. Teil Zoologie und Géologie. Berlin 1889 pag. 128. Fig. 7.) 3. Gattung ANUROPHORUS. Einzige einheimische Art : Anuropliorns laricis Nie. Schwarzblau. Postantennalorgan fehlend. 16 Ocellen. Lange 1 mm. Fand sich sehr zahlreich im Engadin unter der Rinde gefall- ter Baumstâmme. Herr D^' Yogler fand die Art bei Schaffhausen « unter Puppen. » In der Umgebung von Bern scheint sie ziemlich selten zu sein. Im Jura kommt sie ebeufalls vor. (Nicolet.) 284 JOHANN CARL. 2. Famille PODURIDiE Tômosvary. UBERSICHT DER GATTUNGEN. 1. — Hinterleibsende vierzahnig. Eigentliclie Analdornen, Post- antennalorgan inid Ocellen felilen. Untere Kralle vor- liaiiden. Spriiiggabel bis ziim Ventral tiibus reicliend. Tetrodontophora R enter. Hinterleibsende abgerimdet, manchmal mit Analdornen 2 2. — 2 oder 0 Analdornen 3 Mehr als 2 Analdornen 8 3. — 30 Ocellen; Analdornen fehlend. Podurhippus Megnin. 10 oder 16 Ocellen 4 4. — 10 Ocellen, 2 kleine Analdornen. Postantennalorgan fehlend^ untere Kralle fehlend. XenyUa Tullb. 16 Ocellen. Analdornen 2 oder 0 5 5. — Springgabel bis ziim Ventraltubns reichend. Dentés stark gekriimmt. Analdornen fehlend, Postanteimalorgan fehlend, mitere Kralle fehlend. Podura L. Springgabel nicht bis znm Ventraltubns reichend. Anal- dornen 2 oder 0 6 6. — Postantennalorgan fehlend. Untere Kralle fehlend. Anal- dornen fehlend. Mundwerkzeuge reduzirt, saugend. An- tennen kegelformig. Pseudachorutes Tullb. Postantemialorgan vorlianden. Mundwerkzeuge kauend. Analdornen 2 oder 0 7 7. — - Untere Kralle vorhanden. AcJiorutes Templ. Schaffer. Untere Kralle fehlend SchoUella Schiiffer. 8. — Antennen \ iergliedrig 9 Antennen fiinfgliedrig. 4 Analdornen. Luhhockia Haller? 9. — Untere Kralle vorhanden. Postantennalorgan vorhanden. 4 Analdornen. Tetracanthella Schôtt. ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 285 Untere Kralle felilend. Postantennalorgan fehlend. 3 Anal- domen. Spriiiggabel sehr verkiimmert. Frisea Dalla Torre. = Trianea Tullb. 4. Gatlung XEiNYLLA. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Springgabel sehr klein. Deiis und Miicro zusammen kaiim langer, als die Fusskrallen. Analdornen klein, auf Papillen, welche wenig grosser, als die Hautkorner sind ... 2 Springgabel langer. Dens und Mucro zusammen weit langer, als die Fusskrallen 3 2. — Dunkelblaulich, glânzend. Lange 1 mm. X. nitida Tullb. Graublau, bereift. Lange 1 mm. X. brevicauda Tullb. 3. — Mucrones ni dit vollstândig von den Dentés abgegliedert, (bei X. longispina nach Uzel's Zeichnung allerdings ein deutlicher Absatz) vgl. Schaffer Fig. 40, 41 und 42 . 4 Mucrones wie bei Achorutes vollstândig von den Dentés ab- gegliedert. (Schaffer Fig. 43.) Mucro am Ende nicht an- geschwollen, spitz auslaufend. Haut nicht gefeldert. Dunkel- blau 1 '/.2 — 2 nnn. X. humicola Fabi'. 4. — Springgabel (Seitenansicht) an der Grenze von Mucro und Dens mit deutlichem Absatz an der Unterseite (Schaffer Fig. 40). Mucro in der Mitte mit 2 nebeneinanderliegenden niedrigen Zâhnen. Graublau. Lange 1,7 mm. X. longispina Uzel. An der Grenze zwischen Mucro und Dens kein solcher Ab- satz.(SCHÀFFERFig.41.) Mucro ohneZâhne, amEnde stumpf, etwas angeschwollen (Schaffer Fig. 42). Hautkorner auf grôsseren gewolbten Hautfeldern. Graublau, bereift, bis 1,8 mm. X. marUlma Tullb. XenyJla nitida Tullb. In der Umgebung von Bern fanden sich einige Exemplare unter Fohrenrinde und Flechten, Januar und Februar. 286 JOHANN CARL. Xenylla brevicauda Tullb. Viel hâufiger, als die vorangehende Art. Im Engadin fand sic sich in grosseii Coloiiien unter rissiger Riiide bei 1250 — 1400 m. ub. M. Ebenso ist sie in der Umgebung von Bern weitverbreitet iind erscbeint besonders zablreicb vom Dezember bis April. Xenylla longispimi Uzel, Aus der Nâbe von Bern bekani ich zwei etwas beschâdigte Exemplare, die sicb unter der Rinde eines auf einem Teiche schwimmenden Aststiickes fanden. Leider gingen mir beide Indi- viduen bei der Priiparation zii Grunde. Docb konnte der Bau der Mucrones noch festgestellt werden. Xenylla marithna Tullb. Dièse Art ist niir nur aus dem Unterengadin bekannt, wo man sie im Friilijahr unter Hollunder- und Fôhrenrinde ziemlich hâufig antrifft. 1250—1400 m. tib. M. 5. Gattiing PODURA. Einzige europaisclie Art : Podura aquatka L. Im Engadin fand sich dièse Art sclion im Mârz in grosser Menge auf der Oberflâche von Teichen ein. Aus der Umgebung von Bern erhielt ich sie ebenfalls (Belpmoos). Durch Nicolet ist sie aus dem Jura bekannt. 6. Gattung ACHORUTES. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Kopf gross, ca. Vs der gesamten Korperlânge. Antennen dick, kegelformig. Untere Kralle plotzlich borstenartig verschmâlert ; obère Kralle mit 2 kleinenZâhnen. Tibia mit ÛBER SCH^\^IZERI8CHE COLLEMBOLA. 287 1 Keuleiiliaar. Dentés der Furca dick ; Mucro wie Fig. 1 3 undl4. Aiiteimalorgan vorhanden. Postantennalorgan aus 5 Hôckern besteliend. Anaklonieii kurz, schwach gebogen. ^3 mm. Â. Schu'pplii Haller, Kopf nicht so lang wie '/s der gesamten Kôrperlânge. Obère Kralle zahnlos oder luir mit eiiiem Zahn versehen . . 2 2. — Anakloriien wenigstens balb so lang wie die obère Kralle. 3 x4.naldornen nicht halb so lang wie die obère Kralle, oft scliwer siclitbar 5 3 . — Das violette bis braune Pigment gleichmâssig verteilt. Tibia mit 1 Keulenhaar. Analdornen gerade. Postantennalorgan aus 6 Hôckern gebildet, Fig. 4, 5. Mucro an der Dorsalseite mit grossem Zahn (Fig. 7 und Schàffer Fig. 52). A. sigiUatus Uzel. Analdornen mehr oder weniger gebogen ..... 4 4. — Das graublaue bis violette Pigment tieckig verteilt. Anal- papillen sich mit der Basis beriihrend. Tibia mit einem deutlichen Keulenhaar. Mucro vgl. Schàffer Fig. 46. Bis 1,2 mm. A. armât us Nie. Das dunkelblaue Pigment gleichmâssig verteilt. Analpa- pillen mit der Basis deutlich von einander entfernt. Anal- dornen schwach gebogen. Keulenhaare der Tibien undeut- lich. Mucro vgl. Schàffer Fig. 45. 2 mm. A. longispinus TuUb. 5. — Jede Tibia mit 1 — -3 Keulenhaaren 6 Tibien olme Keulenhaare. Obère Kralle sehr gross (fast doppelt so gross als bei A. viaticus). Dunkelblau. Untere Kralle plôtzlich verschmâlert. Mucrones nicht konvergi- rend. 1 mm. A. Tri/homi Schott. 6. — Untere Kralle plôtzlich borstenfôrmig verschmâlert . 7 Untere Kralle langsam verschmâlert (Fig. 19). Mucro schmal olme deutliche Lamellen. Postantennalorgan vgl. Fig. 18. A. Schôtti Reuter. 288 JOHANN CARL. 7. — Mucrones breit, meist mit deutlichen Lamelleii. . . 8 Mucrones schmal, oline deutliche oder mit sehr schmaler Lamelle, im letztern Fall die Mucrones halb so lanj^' wie die Dentés 13 8. — Jede Tibia mit 3 Keiilenhaaren. Mucro vgl. Schàffer Fig. 48. Dunkelblaii. Antennalorgan Fig. 8, 9. A. viaticus (L.) Tullb. Jede Tibia mit 1 Kenlenhaar .9 9. — Analdornen vorhanden, auf grôsseren oder kleineren Pa- pillen 10 Analpapillen vorhanden, aber sehr klein iind ohne Anal- dornen. A. SaMhergi Reuter. 10. — ^ Mucrones viel kiirzer als Va der Dentés 11 Mucrones so lang wie Vs der Dentés (Schàffer Fig. 53). Braun 1 mm. A. naimidaris Schôtt. 11. — Rippe der Mucrones in eine schmale, etwas gebogene Spitze auslaufend. Schàffer Fig. 49. Blauschwarz. Bis 1,7 mm. A. Schffelderi Schàffer. Mucrones ohne solche Spitze; Rippe der Mucrones am Ende abgestutzt und (bei seitlicher Ansicht) zu einem fast viereckigen Stiick erweitert 12 12. — 4 oder 5 Chitinhocker an der Oberseite der Dentés zu spitzen, dornahnlichen Hockern vergrôssert (Schàffer Fig. 50). Dunkelblau. 1 — 1,5 mm. A. socialis Uzel. Oberseite der Dentés mit 20 — 25 solchen Dentaldornen (Schàffer Fig. 51). Dunkelbraun. 1 mm. A. spinifer Schàffer. 13. — Analpapillen gross und deutlich 14 Analpapillen sehr klehi. Manubrium so lang wie Dens und Mucro zusammen. Mucrones fast halb so lang wie die Dentés. Schwarzblau. 1 mm. A. manubrlaUs TiiWh. 14. — Analdornen leicht gekrûmmt 15 ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 285 Aiiaklornen gerade. Kôrperfarbe (luiikelblau ohne rôt- lichen Schimmer. Pigment nicht tieckig' verteilt. A. Theeli Tullb. 15. — ^ Kôrperfarbe dimkelblan mit rotlicliem Schimmer. Tibien mit 2 oder 3 Keulenhaaren, Bis 3 mm. A. ptirpurascens Lubb. Kôrperfarbe dimkelbhiii ohne rôthchen Schinnner. Pig- ment tieckig verteilt (nur bei starker Vergrôsseriing er- kemibar.). 1 mm. A. dnhius ïullb. Achorutes ScJmppUi Haller. Taf. 8, Fig. 10—17. 1893 VoGLER. Achor. pluvialis. Festschr. z. oOjahr. Best. d. nat. Museuru zu Schaffh., p. 36. Im Jahre 1880 beschrieb (t. Haller in den Mitteilimgen der schweiz. entomolog. Gesellschaft, Band G, eine neue Achorutes- art, die er AcJiorutes Scliupplu nannte. Die Beschreibiing ist un- genau inid unvollstandig. Ûber den feineren Ban der Fnrca und der Krallen giebt er gar nichts an. Ich verdanke niin Herrn Prof. Dr. Studer ein Canadabalsam-Prâparat, weîches dieselben Exemplare enthielt, aiif welche sich Hallers Beschreibung griin- det. Es gelang niir, die stark eingeschrumpften Tierchen ans dem alten Prilparate, nach welchem eine detaillierte Beschreibung immôglich gewesen ware, heransznbekommen und durch sorg- fiiltiges Auswaschen in Chloroform und Wasser zum Quellen zu bringen. Nachdem die so behandelten Exemplare der Einwirkung von Kalilauge ausgesetzt worden waren, liessen sich an ihnen aile Einzelheiten erkennen. Was einem an dieser Form zuerst auffallt, ist das Missverhâltnis in der Grosse des Kopfes und des iibrigen Kôrpers. Die Liinge des Ko])fes betragt ungefâhr 'A der gesamten Kôrperlânge. Fast so bedeutend ist auch die Breite des Kopfes. Die kurzen und dicken kegelfôrmigen Antennen erinnern an diejenigen 290 JOHANN CARL. von Neamira muscm^um (Fig.l6). Sie tragen an ihremEnde ein Antennalorgan, âlmlicli rtenijenigen, welches ^cmnT im: Anurida marit'nna nacligewiesen bat. Hier besteht es aber stets nur ans zwei Cliitintuberkebi, wovon die eine apical liegt luul iiber das Ende der Antenne hinausragt, wâhrend die andere auf der Dorsalseite €twas weiter innen eingefiigt ist (Fig. 15). Eigentliche Scbutz- l)orsten, wie sie beim Antennalorgan der Aphorura-Arten auf- treten. sind bier nicbt vorbanden. Docb entspringt an der Basis der seitlicben Tuberkel ans einem Hofe eine kurze Borste, die aber stets nach unten gebogen ist und dem Antennengliede fest anzuHegen scbeint, somit kaum den Zweck des Schntzes baben kann. Das ganze Antennalorgan ist bier sebr deutbcb und ver- liabnismâssig gross, so dass'es sogar G. Haller aufgefallen ist, der von einem « sebr kurzen, dicken Taststift an der Spitze der Antennen » spricbt. Die Anordnung der in der Acbtzabl vorbandenen Ocellen ist kaum verscbieden von derjenigen, die icb bei andern Acbcrutes- arten beobacbtet babe (Fig. 14). Das Postantennalorgan bestebt ans fiinf Hôckern, von denen vier grosser sind und sicb um einen centralen kleineren Hôcker zu einer Rosette gruppieren. Sie waren scbon in jenem 20 Jabre alten Canadabalsampriiparat ganz deutlicb als fiinf violette Punkte vor jedem Augentieck wabrzu- nebmen (Fig. 17). Die Beine sind kurz und verbâltnismâssig dick; jede Tibia trâgt ein Keulenbaar. Die untere Kralle verscbmâlert sich rascb und i)l()tzîicb zu einem borstenformigen Anbang (Fig. 11). Die starke obère Kralle trâgt an der Innenseite zwei kleine Zâbne, ein Verbalten, welcbes meines Wissens den tibrigen Acborutes- arten fremd ist. Die Furca reicbt nacb \orn fast bis zum Ventral- tubus. DasManubrium trâgt auf breiter Ansatzflâcbe die plumpen cylindriscben Dentés, die an der Spitze fast so dick sind, wie an der Basis. Die Mucrones stellen breite Lamellen dar. In der Seitenansicbt erscbeinen sie nierenformig, von oben betracbtet tJBER sch>\'t:izerische collembola. 291 breit kahiifoniiig mit zwei gegeii die Cavitât eiiigeschlageneii Zahneii [eineii aiif jeder 8eite] (Fig. 12, 13. 14). DasMaimbrium zeigt dorsahviirts aiif jeder Seite einen sclirag iiach vorn gericli- teteii kleinen Zapfen (Fig. 12). Dièses Gebilde habe ich sonst aiich iiirgends beobachtet. Die zwei kiirzeii, schwach gebogeneii Anaklornen sitzen auf ganz kleinen Papillen. Die Behaarung der Tiere ist ahidich wie diejenige von Achor. arnuifus (Reuters III. Typiis). Neben kurzen. uber den ganzen Korper aiiftretenden Borstclien tinden sich zerstreut lângere. mehr oder weniger ge- bogene Borsten. Uber die Fârbimg lâsst sich nach den Exem- plaren, die niir konserviert vorliegen, niclits Sicheres aiissagen. Haller giebt folgendes an : « Kopf hellbraunrot, Fiihler diinkel- violett ». — « Korper in der Farbe wesentlich variierend. bald hell ziegelrot, ahnlich Achorutes rufescens Nie, bakl nielir wie AchondespurpurascensLuhh.; zwischen beiden Fârbungen sind aile nioglichen Abstiifimgen vertreten. » Lange V^ nnn. Wie ans der Beschreibung hervorgeht, nâhert sich die Art in einigen unwesentHchen Punkten den tieferstehendenAplioriiriden. Das gilt z. B. in Bezug auf die Form der Antennen iind Beine und das Antennalorgan. In den wichtigeren Merknialen hingegen, wie in der Beschaffenlieit des Springapparates, dem Vorliandensein einer imtern Kralle, der Zahl imd Anordnung der Ocellen und der Form des Postantennalorgans ordnet sie sich der Gattung^ Achorutes unter. Die kolossale Entwickhnig des Kopfes liess micli anfânghch vermuten, dass es sich hier um eine Jugendform han- delnwtirde. Dagegen sprechen aberverschiedeneUmstande : Ein- mal miissten unter den 50 Exemplaren die ich untersucht habe^ doch einige sich tinden, wo sich dièse Verhâltnisse etwas weiter ausgeglichen liâtten, die also den ausgewachsenen Tieren nâher stehen wlirden. Uberall aber tindet sich dieselbe abenteuerliche Gestah. Ferner haben aile Organe ihre vollstândige Ausbildung* erreicht, und endlich ist von keiner Art der Gattung bekannt^ dass die Jugendstadien den ausgewachsenen Individuen gegen- 292 JOHANN CARL. tiber in den Grossenverhâltnissen zwisclien den eiiizelnen Teilen solche Differenzen darbieten. Eiiçeiiartig wie die Gestalt, ist auch das Auftreten dieserForm. DieTierchenfandensichimMai 1878 l>ei Oberthal im Emmenthal. Sie bildeten in dicker Laiçe auf «inem feuchten Waldwege in kleiner Entfernunjn- von einander drei runde, rote Flecken, von welchen der grôsste ca. l'A cm. im Durchmesser gemessen haben mag (Schuppli). Nachdem die Hallerschen Exemplare schon untersucht waren, bekam icli von Herrn Dr. Vogler in Schaffhausen Material von der von ihm ïà^AcliorutesplmmUs beschriebenen Art, Die eingehende Untersuchung ergab, dass dièse Form mit J^c/^or. Scliuj)pliiYl?i\\Qv identisch ist. Nur gestiitzt auf dieBeschreibung Hallers hâtte ich die Art allerdings auch nicht wieder erkannt. Das Postantennal- organ stimmt genau mit demjenigen der bei Oberthal gefundenen Exemplare liberein. Ebenso liess sich bei starker Vergrôsserung das Vorhandensein von zwei Zâhnen auf der Innenseite der obern Kralle nachweisen, wenigstens an den vordern Extremitâten- j)aaren. Der Mucro weist ebenfalls auf Achorutes Schupplii hin. In bestimmten Lagen bietet er ganz das gleiche Bild, wie es in Fig. 13 and 14 fur den Mucro der letztgenannten Art gegeben ist. Fiir eine andere Lage stimmt die Abbildung bei Vogler (Be'dr. z. Ker?ntnis d. Spr in gsch iv. ) recht gut. Ebenso weisenBe- haarung und Grosse den Tieren iliren Platz hier an. Das abnorme Verhâltnis zwischen der Grosse des Kopfes und des iibrigen Kôrpers tritt hier bei diesen gut konservierten Tieren zwar nicht so stark hervor, wie bei den Exemplaren, welche in Canadabalsam eigebettet waren. Doch lâsst sich dies zweifellos darauf zurllck- flihren, dass bei den letzteren die Korpersegmente noch starker eingeschrumpft waren, als der Kopf. welcher infolgedessen ein noch grosseres Ûbergewicht zu hal)en schien. Immerhin erreicht auch bei den Exemplaren, die mir Herr Dr. A^ogler zu iibermitteln die Gùte liatte, der Kopf annâhernd '/' der gesamten Korper- lânge. Die von Vogler in der « Festschrift zum ôOjahrigen Be- ÛBER 8CHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 293 Stand des naturhist. Muséums in Schaffhausen » gegebene Ab- bildung von A. pluviaJis stellt dièse Lângenverhâltnisse niclit zutreftend dar. Beziiglich des niassenhaften Vorkommens dieser Art im Friih- jahr auf Lachen verweise ich auf die Arbeiten von Vogler. Ausser- der Umgebung von Schaffhausen werden die Umgebung von Luzern und von Zihlschlacht als Fundorte angefiihrt. Achorntes sujUlatiis Uzel. Taf. 8. Fi^. 4, o, 6. Die zahh'eichen von mir untersuchten Exemplare stimmten im Bau der Krallen und des Mucro gut mit der Beschreibung und den Abbildungen Uzels iiberein. Hingegen zeigte das Postantennal- organ. UzELS « OrganumsigiUiforme» eine wichtige Abweichung. Ein reichlicher Fund setzte mich in die Lage, das genannte Organ bei einer grôssern Anzahl von Individuen genauer untersuchen zu kônnen. Im âusseren Umriss vollkommen mit der Abbildung bei Uzel harmonierend, wies es jedoch stets eine grôssere Zahl vonHôckern auf. Bei ailenbestand es aus sechs scharf begrenzten Hôckern, indem zu den von Uzel abgebildeten noch ein centraler hinzutritt, der zwischen den beiden vordersten grôssten — von Uzel wie es scheint als einen angesehen — Hôckern liegt. Fig. 4 und 5. Da er aber in der Bildflâche etwas hôher liegt, als dièse, ist er nur bei einer ganz bestimmten Einstellung des Mikroskops wahrzunehmen. Uzel scheint diesen centralen Hocker uber- sehen zu haben. ScHÀFFER hat nun, mit allem Vorbehalt zwar, den Achorutes- arten als Maximum fiinf Hocker im Postantennalorgan zuge- schrieben und gestiitzt auf dièses Merkmal und das Vorhanden- sein oder Fehlen der unteren Kralle die Gattungen Âchondes und SrhofeUa abgetrennt. Der vorliegende Fall zwingt uns nun, die Zahl der Postantemialhocker bei Achorutes weiter zu fassen und 294 JOHANN CARL. auf sechs festziisetzen. Doch ist meiner Ansiclit nach dièses Organ heute nodi zu uii^entigeiid bekaimt, iim systematisch verwertet zii werdeii, inid es wiirde demiiacli das Vorhandenseiii oder Fehleii der luitern Kralle das einzige sichere Kriteriuin bei der Unter- sclieidiing der beidej^ Gattungen bildeii. A. sifjiUafus gehort mit Piticksicht auf die Lange der Anal- dorneii iii die Nahe von A. armatus Nie. imd A. loinjispinus Tullb. Die Aiiaîdornen sind langer, als die Hâlfte der obern Kralle, ilire Papillen wie bei A. kmnispwus an der Basis deutlich von einander entfernt. Behaarnng II. ïy])us. Ich fand die Art selbst niir einnial, aber in grôssern Kolonien, und zwar iinter Steinen îiart am Kande des schmelzenden Sclinees bei Schuls im Unterengadin 1350 m. ilb. M. Das Kolorit ist bei lebenden Tieren violett bis braim, nacli Konservierung ini Alkohol rotbraun. Wie Aclwrntes armatus, so tritt aiicli dièse Art dann imd wann in grossen Schwârmen auf dem schmelzenden Scbnee auf. Die Kenntnis von einem solchen Yorkommen verdanke ich Herrn Dr. Steck, der mir drei Glâschen voll getrockneter Exemplare dieser Art iiberliess. Dieselben wurden ihm von Herrn Dr. Fank- HAU8ER zugesandt und waren im Mârz 1806 bei Bischoffszell (Thurgau) von einem dritten auf dem Scbnee gesammelt worden. Dank der guten Erhaltung der ïiere konnte ihre Identitât mit der in Rede stehenden Art sicher festgestellt werden. Sie weichen von meinen Engadiner Exemplaren imr darin ab, dass die Anal- domen bei ilmen eine ausserst scliwaclie Kriimmung zeigen, wiihrend sie bei jenen voîlkonmien gerade sind ; dieser Unter- schied hângt moglicherweise mit der verschiedenen Art der Auf- bewahrung zusammen. Das trocken konservierte ^laterial war fiir die Untersuchung des Postantennalorgans aucli viel weniger geeignet, als das Alkoholmaterial. Aus derUmgebungvonSchaffhausen erhielt ich die Art durch Herrn Dr. Yoglek. ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMKOLA. 295 Achihdtvs (iniiafiis Nie. 1841 ISicoLET. l*()dnrii (iiHiahi. liccli. p. srrv. à / Hist. d. Pod. p. 57. NicoLET verzeicliiiet dièse Art ans deiii .Jura. In der Um- gebimg voii Berii ist sie niclit selten an Hiitpilzen, besonders Polyporeen zii tinden. Sehr haulig traficli sie iin Frlihling' 1.S98 iin Unterengadin auf stag'nierendein Wasser und miter trockeileni Diinger an. Bei Fettan traf icli ini Marz in Holien von KJOU und 1700 m. iib. M. ganze Kolonien nnter Steinen in umnittel- barerNàlie grosserer SclnieeUâchen, Dièses letztere Vorkonnnen liess vermiUen, dass sicli der A. annatus aiich auf deni schmel- zenden Scbnee tinden k(>nnte. Meine diesbeziiglichen Nach- Ibrscbungen ini Engadin fiihrten aber zu eiiiem negativen Ilesul- tate. — In der Sannnhuig des zoologischen Institutes in Bern fand sich nnn ein Canadabalsamprâparat von einer ini Winter 1(S69 in der Umgebnng von Bern in Menge als « Schneetioh » erschienenen Podiiride. Dank der guten Erhaltiing und giinstigen Lage der Tiere iiii Prâparate liess sich ihre Identitat mit Acho- mtes armatus mit Sicherlieit feststellen. Die Anali)apillen be- riihren sich an ihrer Basis wie bei diesem, î'.benso herrscht Ubereinstimmung ini Bau der Krallen und des Mucro und in der Behaarung. Dainit ist also auch ïxw Adionites armât as die ]\Iog- Hchkeit eines massenhaften Auftretens auf deni Schnee erwiesen, und meine auf die Funde im Engadin gegrtindete Yermutung be- statigt. Es hegen mir zuverliissige Berichte iiber das invasions- artige Auftreten dieser Species im Winter 1869 in der Nâhe von Bern vor. Herr Prof. Dr. Studer berichtet. die ïiere hâtten sich bei Zolhkofen in solchen Massen auf den Eisenbahnschienen an- gesamineh, dass der Bahnwârter sie fortwahrend mit deni Besen wegvvischen musste. Auch die Schneetiecken rechts von der Bahnhnie gegen den Wakl hin und im Walde selbst waren von ihiien ganz bedeckt. Rev. Suisse de Zool., T. 6. 1899. 20 296 JOHANN CARL. Aclioridcs Sclwtti Rcuter. Taf. 8. Fiff. 18, 19. Dièse bislier nur ans Fiiiiilaiid bekaiinte Art trat im Mai 1898 im Mittellande an melireren Orteil masseiiliaft auf Lachen auf. Besoiiders zahlreich war sie in der Nâhe von Diingerstockeu zu iindeii, wo die Pfiitzen davon wie mit einem braunvioletten Staub bedeckt schienen. Heir Dr. Rotenbûhler bracbte sie iiiir von Aarwangen(Oberaargaii) iiiid von Trachselwald (Emmenthal). Ich selbst fand sie bei Kehrsatz, in der Nâhe von Bern, und Herr Dr. VoGLER sammelte viele F.xemplare bei Schaffhausen. Die untere Kralle zeigt ausnahmslos auf der Innenseite einen ganz kleiiien Absatz, der auf der Abbildung von Keuter iiicht hervor- tritt (vergl, Fig. 10). Das Postantennalorgan setzt sich aus ftinf annâhernd gleich grossen Hôckern zusammen (Fig. 18). Ackorufes riatkus (L.) Tullb. Taf. 8. Fig. 8, 9. Bei Scliuls im Unterengadin sammelte ich vier Exeinplare auf stagnierendem Wasser (1250 m. iib. M.), wovon zwei jiingere brauii, die zwei ausgewachsenen schwarzblau waren (April 1898). Etwas spâter traf ich die Art bei Bern wieder an, und zwar unter ganz inerkwtirdigen, von Schôtt auch schoii beobachteten Ver- hâltnissen. Auf der Oberflâche eines ruhig fliessenden Bâches be- fanden sich nâmlich sehr zahlreiche ausgewachsene Individuen, die sich passiv vom Wasser mitfuhren liessen und sich hie und da in grosseren Mengen in kleinen Buchten ansainmelten, aus welchen sie aber baldwiederfortgeschwemmt wurdeii. Bei dieser Gelegenheit liess sich auch eine intéressante biologische Beob- achtung anstellen : Einige Centimeter iiber der 01)erflâche des Wassers bewegten sich verschiedene Arteii von Fliegen, ineist in der dem Fhessen des Wassers entgegengesetzten Richtung. Jedes- i'BER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 297 mal wenn wieder eiii Achorutes dahergetriebeii kam, Hess sich eiiie Fliege blitzschnell auf das Wasser nieder, liielt das ïierchen mit iliren Flissen eineii Augenblick auf und betastete wiederholt mit ilirein Riissel desseii Rûcken, mu es daim unverletzt wieder fabreu zu lassen und das gleiche an einem andern Exemplar zu wiederbolen. Offenbar scheidet der Achorutes ein Hautsekret ab, welches von den Fliegen mit Begierde aufgesogen wird. Bei der \ orliegenden Art trâgt Ant. IV aucb ein Antennal- organ. welcbes aus einem isolierten grôsseren und einer drei- zâbligen Gruppe von kleineren Tuberkebi bestebt (Fig. 8, 9). Achorutes sociaUs Uzel. Schott erwâhnt von dieser Art das Vorkommen auf Schnee. Icb fand sie im Unterengadin ebenfalls zerstreut aufdemscbmel- zenden Scbnee und zwar auf einer Strecke ^'on ungefâhr G km. lângs des Waklrandes (Miirz 1898). ZugieicberZeitwar sie aber auch unter der Rinde verschiedener Baume anzutretfen, von wo aus sie auf den Schnee geiangt sein dtirfte. Die Zahl der grossen Hôcker auf der Dorsalseite der Dentés betrug durchgehends vier. Es sind aus der Schweiz noch einige Poduren beschrieben worden, die massenhaft auf dem Schnee erschienen. In den Mit- teil. der naturforsch. Ges. in Bern 1849, beschreibt Perty die Poclura Nicoletti, 1871 Henzi den Achor. similatus Nie. Da mir von diesen Formen keine Prâparate zur Yerfûgung stehen und die Beschreibungen ungeniigend sind, kann ich mir kein be- stimmtes Urteil darilber biklen. Aus dem gleichen Grunde konnte auch Achorutes rufescens Nie. nicht in die Ubersicht aufgenom- men werden. 7. Gattung SCHÔTTELLA Schàffer. UBERSICHT DEM ARTEN, 1. — Anaklornenvorhanden, kk^iii, auf deutlichen Papillen. D.'u- tes 2 — 3 mal so langwie dieMucrones, allmahlich nach dsn 298 JOHANN CARL. Miicroiies liin verschinalert. Mucrones rinnenftirmic? ohne eigentliche Lamelle. 1 min. S. ummcjuiciiUifa Tullb. Analdoriien fehlend 2 Dentés kiirz, dick Dentés schiank, gegeii die Mucrones hin alhnâhlieh ver- schmalert . 4 3.— Dentés kurz, dick; Mucrones breit, Postantennalorgan au& etwa 1() stark seitlich abgeplatteten Hockern bestehend. *S'. Jhppcl Scliiiffer. Dentés kurz. dick ; ^hicrones rinnenformig in der Seiten- ansicht ohne deutliche Lamellen, fast Vs so lang als die Dentés, schwach gebogen. Postantennalorgan sehr regel- mâssig, breit elliptisch ans 14 — 16 seitlich schwach abge- platteten Hockern bestehend. 1'/:, mm. Fig. 20 — 24. S. rhœtica n. sp. 4.— Dentés mehr als doppeît so lang, als die Mucrones. Mucrones rinnenformig, spitz, gerade. in der Seitenansicht ohne deut- liche Lamellen. Postantennalorgan aus 7 Hockern. S. parvula Schâffer. Dentés kaum doppelt so lang, als die Mucrones ... 5 5. — Mucrones rinnenfôrmig, spitz. gerade, in der Seitenansicht ohne deutliche Lamellen. ^S*. inermis Tullb. Mucrones in der Seitenansicht mit deutlichen Lamellen. Rippeder Mucrones amEndeumgebogen(ScHÀrFERFig. 62). Postantennalorgan aus 8 H<>ckern (Schàffer Fig. 34). S. corticicola Schaif'er. SchoUeUa rJiâtica n. sp. Taf. 8. Fig. 20— 2i. Dentés furcula; crassi, mucronibus acuminatis non duplo longiores. Organa postantennalia tumoribus 14 — 16 composita. Spin^e anales nullîe. ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 299 Die Behaarung" ist kurz und spiiilich. Kralle ohne Zahn (Fig. 21). Tibia ohne Keuleiihaare. Die Mucrones siiid rinneii- fôrmig. olme deutliche Laiiielleii. Ihre Lange betrâgt niehr als V'o (fast V3) derjenigen der Dentés (Fig. 20). Letztere sind dick und grob gekornelt. Das veiiiâltnismâssig grosse, sehr regel- niâssig elliptische Postant ennalorgan besteht aus 14 — 16 seit- lich ganz scliwach abgeplatteten Hockern, durcli deren Mitte ein Ring geht wie beim entsprechenden Orgaii der Anuriden (Fig. 23). Durch den Besitz dièses Einges und durch die Regel- mjissigkeit seines Umrisses unterscheidet sich das Postantennal- organ nieiner Art von demjenigen der S. Foppei Scliâffer, mit welclieni es die Zabi der Hocker gemein bat. Ein weiterer Unterschied zwischen den beiden Formen liegt ferner in der Forni und Lange der Mucro, die an S. inermis Tullb. erinnern. Leider tinden sich von letzterer Art in der Litteratur keine An- gaben ûber das Postantennalorgan. Docb kann es uinnogiicb so bescbatten sein, wie bei den mir vorliegenden Tieren, sonst wâre es TuLLBERG gewiss aufgefallen, da es auch sclion ohne Behand- lung mit Kalilauge sehr deutlich hervortritt. Die Farbung der Tiere ist dunkelviolett. — Ich fand zwei Exeni])hire dieser Art im Unterengadin, bei Schuls (1250 m. iiber M.), auf stagnie- rendem Wasser. 3. Familie ENTOMOBRYIDiE Tomosvarj/. ÛBERSICHT DER UNTERGATTUNGEN UND 8ECTI0NEN. 1. — Abd. III und IV fast gleich hmg. Mesonotum nicht ûber den Kopf vorragend. Schuppen fehlend. 1. Unterfam. Isotominœ. Abd. III. und IV. deuthch verschieden lang. Mesonotum oft liber den Kopf vorragend . 2 2. — Abd. IV. langer als Abd. III. 2. Unterf. Enfomohr)/irKP 3 Abd. III. langer als Abd. IV. Schuppen vorhanden 3. Unterf. Tomocerinœ. 800 JOHANN CARL. ;-). — Sclmppen fehlend. Mesonotum iiieistens nicht vorrageiid 1. Section: PiJosœ. Schuppen vorhaiideii 2. Section: Squamosœ. 1. Unterfamilie ISOTOMINiE. ÙBERSICHT DER GATTUNGEN. ]. — Rticken mit gewimperten Keulenborsten. Mucrones seîir klein. Postantennalorgan fehlend . CoryncthrLx ïullb. Rticken mit gewohnlichen Haaren oder Borsten oder mit gewimperten Borsten. Mucrones etwas grôsser. Postanten- nalorgan meistens vorlianden Isotoma Boiirl. 2. Unterfamilie ENTOMOBRYINiE. UBERSICHT DER GATTUNGEN. 1. Section: F'âosœ. 1. — Antennen deutlicli 6-gliedrig. Abd. IV. 2 mal so lang wie Abd. III. 12 Ocellen OrchesellaTm\\± Antennen 4-gliedrig 2 2. — Tibia ohne Keulenhaar'e. Abd, IV. etwa omal so laiig als Abd. III. 0,4 oder 12 Ocellen 5'Me/7« Brook. Tibia mit 1 Keulenhaar. Ib Ocellen. Abd. IV. 3 — llinalsa lang wie Abd. III. Eukmiohrija Rondani. 2. Section: Squamosœ. 1. — Antennen r)-gliedrig, aber oft unvollstàndig. Ant. V. gerin- gelt. Ant. I. sehr kurz. Abd. IV. 2mal so lang wie Abd. III. Mesonotum nicht vorragend. 2 Ocellen. Teiiiplefoi/ia ]A\hh. Antennen 4-gliedrig. Endglied nicht geringelt ... 2 2.— Mesonotum vorragend 3 Mesonotum nicht vorragend. Abd. W. 4nuil so lang wie Abd. III. 1 6 Ocellen Sira Lubb. ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 301 3. — Dentés hôchstens 4mal so laiig wie die Mucrones. Abd. W. 3 bis 4mal so laiiiH" wie Abd. TH. Ocelleii fehlend Ci/pliodenis Nie. 4. — Dentés viel langer als die sehr kleinen Mucrones . . 4 Der ganze Riicken mit langen Keulenborsten besetzt. An- tennen langer als der lialbe Korper. Abd. IV. Tnial so lang wie Abd. III. 12 Ocellen. CalisteUa Reuter. Niclit der ganze liticken mit Keulenborsten besetzt. An- tennen hôchstens so lang wie der halbe Korper, meistens viel kiirzer. 16 Ocellen. Abd. IV. 3 bis 4 mal so lang wie Abd. III. Lepidocyrtus Bourl. 3. Unterfamilie : TOMOCERINiE. ûbf:rsicht der gattungen. 1. — Ant. III. etwa so lang wie Ant. IV. Ocellen fehleiul Heferomurus Wankel. Ant. III. viel langer als Ant. IV .2 2. — Ocellen 12. Mucrones lang. Ant. langer als der halbe .Kor- per. Ant. m. und IV. deutlich geringelt. Mesonotum vor- ragend Tomoeerus Nie. Ocellen fehlend TritomiiniH Frauenfeld. 1. Unterfamilie: ISOTOMINiE. 8. Gattiing ISOTOMA. ÛBERSICHÏ DER ARTEN. 1. — Kopf gross, so lang wie Th. IL und III. zusammen, fast so breit wie das Abdomen an der breitesten Stelle. Postanten- nalorgan fehlend. 14 Ocellen. Keulenhaare an den ïibien fehlend. Antennen nicht langer als der Kopf. Jede Fuss- 302 JOHANX OARL. krallt' iiiiit'ii mit 1 Zaliii. Mucro mit o Zahiieii. Grauyiolett. 3 mm. 7. firumViccpH Ileuter. Kopf lan scbmal, mit fast paralellen, schwach gekriinunten Ràndern (Schàffer Fig. 71) Grau- blau bis fast weiss, 1,3 nnn. /. quadrioculata Tullb. 6 Ocellen. Postantennalorgan schmal, geknickt (Schàffer Fig. 72) Grau oder braun. 1,3 mm. I. sejoculata Tullb. 10. — Ocellen fehlend. Dens fast 2malso lang wie das Manubrium. Furca an Abd. YV. Mucro mit 2 Ziihnen Fig. 43. Postan- tennalorgan schmal elliptisch. Fig. 44. Weiss 1 nnn. /. fimetaria L. Tullb. 16 oder 14 Ocellen 11 11. — Tibien ohne Keulenhaare 12 Tibien mit Keulenhaaren ......... 29 12. — Mucro dick mit 2 piumpen Zâhnen, von einer besonders langen und starken Borste iiberragt. 1() Ocellen. Proxi- malocellen kleiner als die andern. Blauschwarz. Bis 2 nmi. /. hidenticuJata Tullb. ^lucro mit 3 oder 4 Zahnen 13 13. — Mucro mit 3 Zâhnen, (selten an der ^'entralseite ein vierter angedeutet : /. virkUs) 14 Mucro mit 4 Zâhnen. 1 G Ocellen 19 14. — Die 3 Zâhne der Mucrones hintereinander liegend, wenn auchnicht ni derselbenEbene. Schàffer Fig. 74, 75, 78. 16 Ocellen 15 Die beiden letzten der 3 Mucronalzâhne nebeneinander oder doch fast nebenehiander liegend 18 15. — Aile 3 Zâhne der Mucrones fast gieichartig. . . .16 .W4 JOHANN CARL. Der liiiitere Zahn ist eiii nach der !S})itze des Mucro o;e- ki'iiiiiiiiter Dorn, Schàffer Fig\ 79. Graublau 1 mm. I. fi(jrina Nie. Tiillb. K). — (Jraiiblau. Mucro vgl. Fig. 74 bei Schàffer /. marithiKt Tullb. (J. (/risea Lubb.) Weiss oderblaiiscbwarz. Postantemialorganbreit elliptisch (Hchaifer Fig. 76} 17 17. — Lange des Postantemialorgans gleich etwa 2 Ocellenbrei- ten. ScHÂFFER Fig. 76. Apicalzahn der Mucrones phimp. ScHÀFFER Fig. 75. Proximalocelleii etwas kleiner als die anderii. Blauscliwarz 2 mm. /. tridenticulata Schàffer. Lange des Postantennalorgansmindestens gleich 5 Ocellen- breiten. Schàffer Fig. 77. Apicalzahn der Mucrones sclilank. Aile Ocellen gleich gross. Weiss. 1,4 mm. /. nirea Schàffer. 18. — Postantennalorgan breit elliptisch, kleiner als die ein- zelnen Ocellen. IG fast gleich grosse Ocellen. Farbe griin, schnmtzig braun oder violett. Ant. IV. wenig langer als Ant. III. Antennen etwa doppelt so lang wie der Kopf. Mucro \g\. Schàffer Fig. 80. Obère Kralle innen mit 2 Zàhnen 4 — 5,5 mm. /. rfrldls Bourl. Postantennalorgan elliptisch, so lang wie der ganze Augen- Heck (Schàffer Fig. 81) Mucro vgl. Schàffer Fig. 65. Anteimen wenig langer als der Kopf. Hell graublau I. notahflis Schiiffer. 1 V). — Der eine der ersten 3 Mucronalzàhne liegt an der Yentral- seite der Mucrones und ist viel kleiner als die andern ; der vierte liegt an der Aussenseite Fig. 31, 38 . . . .20 Kein Mucronalzahn an der Ventralseite. 3. und 4. Zahn nebeneinander 23 20. — Dentés gebogen Fig. 32. Mucro selir klein. Ventralzalm verhàltnismâssig gross. Fig. 31. Krallen zahnlos. (ianz schwarz. /. sultans Ag. €BER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 305 Dentés gerade; Farbe des Tieres iiiemals ganz schwarz 21 21. — Obère Kralle ohne Zahn. Postantemialorgan elliptisch, meistens etwas uiiregeliiiâssig. Gelblicli bis dunkelviolett. Miicro vgl. SCHÀFFER Fig. 82. 2 — 4,5 inm. /. 2Mlustris Muller. Obère Kralle mit 1 oder 2 Zâhiieii . . . . . .22 22. — Obère Kralle sehr lang iind schnial. aiisser dem in der 2. Hâlfte gelegenen kleinen Zahn aiicli an der Basis mit einem hakenartig nach hinten gerichteten Zahn versehen. Fig. 37. Untere Kralle médian in 2 Lamellen gespalten. DnnkelgTiin bis braiin. liber dem Riicken eine breite vio- lette Lângsbinde 2 — 4 nmi. I. alticola n. sp. Obère Kralle mit 1 Zahn. Untere Kralle kurz, vgl. UzEL Fig. 11. Mucro vgl. Schàffer Fig. 83. Olivbraun bis- weilen dunkelgraugriin /. palliceps Uzel. 23. — Miicro mit ]>Iumpem Apicalzahn. Fig. 35 nnd Schàffer Fig. 84 ........ 24 Mucro mit schlankerem Apicalzahn. Fig. 41 . . . 25 24. — Antennen wenig langer, als der Kopf. Obère Kralle ohne Zahn. Blaii. 1,5^2,5 mm. /. hienialh Schott. Antennen doppelt so lang wie der Kopf. Obère Kralle mit einem kleinen Zahn (P'ig. 35). Mucro plump vgl. P'ig. 36. Schwarzviolett. Furca und Beine mit Ausnahme der vio- letten Enden der Tibien gelb. 2 '^ mm. /. Theolnddi n. sp. 25. — Obère Kralle innen mit 2 Zâhnen. Fig. 47. Postantemial- organ elliptisch; seine Lange gleich einer Ocellenbreite. Die 2 vordersten Ocellen bedeutend grôsser als die an- deren. Dritter ^lucroiialzahn gross und plump. Fig. 46. Dunkelgriin. 27-2 nnn. I. paradoxan. sp. Obère Kralle zahnlos oder hochstens mit 1 Zahn . .26 26. — Ende der Dentés mit je zwei starken gebogenen Borsten, von denen die eine den Mucro weit iiberragt. Fig. 41. Obère Kralle mit 1 kleinen Innenzahn, untere Kralle zahn- WQ JOHANN CARL. los. Fig. 40. Dunkelviolett (lieller als /. Theohaldi) Appendi- culare Telle gelblichgrim bis fast weiss. 2 — 3 mm. I. ehifians n. sp. Ende der Dentés oline liesonders starke, den Mucro ûber- rageiide Borsten 27 27.— Braim 28 Grau. Postantemialorgan langgestreckt mit parallelen Randerii. Lange dessell)en gleich wenigstens 4 Ocellen- breiten. Mucro vgl. Schàffer Fig. 87. 1,7 mm. I. grisescens Scliâffer. 28. — Olivbraun. Mucro vgl. Schàffer Fig. 85. 1,5 nnn. I. oUvacea Tulll). = 7. voraginum Uzel. Dunkelbraun oder violett. Postantemialorgan breit ellip- tiscli, seine Lange etwas kleiner als eine Ocellenbreite. Mucro vgl. SCHÀFFER Fig. 86. 1,5 — 2 mm. /. vloJacea Tullb. 21). — Mucro mit 2 Zalmen, etwa wie bei /. davata. 2 Keulen- haare an jeder Tibia (nacli Reuters Figur nur 1, nacli der Diagnose aber 2). Antennen etwas langer als der Kopf. Untere Kralle die Mitte der oberen erreichend. Grau 7. ^'>;e//ff Reuter. ^lucro mit 3 oder melir Zahnen 30 30. — Beide Mucrones gleichartig . . 31 Rechter und linker Mucro verschieden (Schàffer Fig. 97, 98). Bei dem Unken der zweite, bei dem rechten der dritte Zahn am grossten. Apicalzahn scblaidv. 16 Ocellen. Proximalocellen klein (Schàffer Fig. 99) und undeutlich. Lange des Postantennalorgans etwas grôsser als die Breite einer der grossen Ocellen (Schàffer Fig. 99). Dentés 3 V^ mal so lang wie das Manubrium. Blâulichweiss. Bis 1,2 mm 7. monstrosa Schàffer. 31. — Dentés etwa 4 mal so lang, als das Manubrium (Schàffer Fig. 88), 2V2 mal so lang als Abd. III. 14 Ocellen (Schàf- iJBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 307 FER Fig. 90), Tibia mit 3 Keiilenliaaren. Postantennal- orgaii breit elliptisch. ^lucro mit 3 deutliclieii Dorsal- zâlmen uiid 1 scliwer sichtbaren Imieiizahii (Schàffer Fig. 88). Hell violett. 1,2 mm. /. lonçiidens Scliatîer, Dentés huchstens 2V2 mal so lang wie das Mamibrium. leOcellen 32 32. — MiKTO vierzâlmig lang iind schmal, ventraler lîand voll- kommen gerade (Schaffer Fig. 21). Apicalzahn spitz. Krallen iinbezahnt. Tibia mit 2 Keulenhaaren. Blau 1 '/♦ nnn I. cinerea Nie. Ventraler Rand der Mucrones gekriimmt . . . . 33 33. — Erster Miicronalzalin wenigstens so gross wie der zweite, Vordertibien mit 2, Hintertibien mit 3 Keulenhaaren 34 Erster (ventraler) Mucronalzahn kleiner als der zweite. Mucro vierzâlmig, der dritte Zahn neben oder fast neben dem vierten (Schaffer Fig. 94, 95). Tibienmit 3 Keulen- haaren 35 34.— Mucro lang und schmal, dreizâhnig, der letzte Zahn meistens am grossten. (Selten ein vierter Zahn.) (Schaf- fer Fig. 92). Krallen unbezahnt. Grûn bis violett 2 mm /. sensïbUls Tullb. Mucro breit und stumpf, vierzâlmig, Apicalzahn gespalten Schaffer Fig. 93). Grauviolett. I. duUa Reuter. 35.— Untere Kralle ohne Zahn, Mucro vgl. Schaffer Fig. 94. Dunkel violett. 1,5 mm. I. BefderiSchDtt. Untere Kralle mit grossem Zahn (Schaffer Fig. 96). Mucro vgl. Schaffer Fig. 95. Schwarzviclett. Bis 1,5 mm. I. dcnficidata Schaffer' Isotoma lanuginosa n. sp. Taf. 8. Fi^'. 2o— 29. Viridis. Antenn(e capite duplo longiores, articule ultime omniuui longissimo. Ocelli 16,8 in utroque latere capitis. Furcula usque ad tubum ventralem pertinens. Dentés furculae manu- 308 JOHANN CARL. brio duplo longiores. subcrassi. Mucrones bidenticulati. Uii- l^'iiiciihis siiperior gracilis. uiiidenticulatiis; unguiciilus inferior bitissus. Long. 2 V2 111111. In (1er Bildiing des zweizâhnigen Mucro abnelt die Art sebr Isotoma hidenficuJata Tiilll). Wie bei dieser wird der Mucro von einer sebr langen, aiif dey Innenseite der Dentés ent- springenden Borste liberragt. die bier aber verbaltiiisniâssig nocb binger erscheint als dort. Aucb beben sicb die lieiden Ziibne des Mucro (P^ig. 25) meist starker von der abgestutzten Flâcbe ab, als bei der TuLLBERG'scbeii Art. In eniigen Fâllen schien es niir, als ob nocb ein dritter Zabn in Forni eines Basaldomes vor- lianden wiire. Derselbe ragt indessen niemals liber den dorsalen lland der Lamelle beraus und diirfte nur eine Verdickung an der Lamelle selbst darstellen. Fig. 25. Die Dentés der Furca sind etwa doppelt so lang aïs das Manubrium, und verhâltiiis- mâssig plump und dick, an ibrem Ende wenig diinner als an der Basis. Fig. 27. Durcli letzteres Merkmal nâbert sicb die vor- liegende Art /. Schotti D. T. und I. cmssicanda Tullb., von welcben sie sicb aber sofort durcb die Lange der Dentés unter- scbeidet. Sie scbeint gewisserinassen von den genannten zwei Arten zu den iibrigen Formen der Gattung Zsofowa ilberzuleiten, Furca lang. bis zum Ventraltubus reicbend. an Abd. V angesetzt. Die olîere Kralle ist lang und schmal, iiinen mit einem klenien Zabn versehen. Fig. 26. Hocbst eigentiimlicb ist die Bescbafïen- heit der unteren Kralle. Dieselbe erreiclit fast ^/i der Lange der oberen Kralle. Ilir breites Basalstiick gelit plôtzlicb in einen langen, scbmalen und nacb innen schwach konkaven Endteil tiber. Das Basalstiick ist sagittal ni zwei Lamellen gespalten (Fig. 26). die aber unten zusammenbangen und so eine Langs- riniie zwiscben sicb scliliessen, die wabrsclieinlicb zur Aufiialime der oberen Kralle dient. Da die Art auf dem Scbnee lebt, wiire der Zweck einer solcben Einricbtung leiclit zu begreifen. Da- ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA 309 durch. dass die beiden Kralleii zu einem Stuck zusammenge- schlosseii wiirden, wâre einerseits beiin Eindriii,i>eii in deii Schiiee der Widerstaiid, deu zwei weit otteiie Kralleii ottenbar leisteii iiiiissen. bedeiiteiid heral)gesetzt, andrerseits eine viel starkere ^'orrichtiiiig zuiii Entfernen der harten Scbneekônier liergestellt. Es wàre feriier iiocb deiikbar, dass eiii abwechseln- des Offnen iiiid Scbliesseii der Kralleii statttiudeii wûrde, wo- diircb die Schneeteilchen wie mit eiiier Scbeere durchschnitten und ans dem Wege gerauiut wiirden. Indessen sind dies nur Ver- nnitungen ; iinter den von niir untersucbten Exeniplaren befand sicb keines, bei deiu die obère Kralle in die untere hineinge- kbii)pt gewesen wiire. Die Muskeln in den Tibien zeigen eben- falls keine besonders starke Entwickkmg, wie sie bei einer leb- haften Scbliessthatigkeit zu erwarten wàre. An den Tibien tinden sicb keine Keulenbaare. Die Antennen sind gut doppelt so lang als der Kopf ; die Antennenglieder neh- nien von I l)is l\ gleiebniàssig an Lange zu. Ant. l\ ist ani làngsten. Fig. 28. Ocellen sind 1() vorhanden, die Proximalocellen etwas kleiner als die iibrigen. Das Postantennalorgan ist ellip- tisch und hat ungefâbr die Grosse einer Ocelle. Fig. 29. Der Korper ist gleichuiâssig mit kurzen feinen Haaren bedeckt. Die Farbe der Tiere ist griin. an den Seiten des Korpers und an den Extremitâten meist bélier als am Riicken. An den Seiten der Segmente finden sicb ferner oft braune Punkte in unregelmàs- siger Yerteilung. Ùber die Mitte des Riickens lâuft meistens ein àusserst feiner, violetter Lângsstreifen. Violett sind ferner der Kopfliinterrand. die Basis der Antennen und ein Fleck oben in der Mitte des Kopfes. Die Unterseite der letzten Abdominal- segmente ist meist gelblicbgriin und ebenso die Furca; dasEnde der letzteren gegen die Mucrones liin ist mancbmal fast weiss. Lange 2i/2 mm. Dièse Art kam im ^Nlàrz 189S bei Schuls im Unterengadin (1250 m. iib. M.) am Waldrande in grosser Zabi, aber zerstreut, 810 JOHANN CARL. auf dem schnielzenden Sclinee vor. Wâhrend drei Wochen er- schieneii die ïiercheii tai^siiber re,s:elmâssig auf der Oberfiâche des Sclinees, uni gegeii ISoiiiieiuiiitergaiig wieder nach der ïiefe hin in den Schnee zu verscliwinden. Nach der Sclineeschmelze fand icli vereinzelte Exemplare ani Inniifer ini Angeschwemm- ten und im Gebiisch nnter Steinen. Von solchen Standorten ans wandern die Tiere wahrsclieinlicli auf den Schnee. Ob dièses Massenauftreten mit der Fort])tianzung irgendwie in Beziehung steht, ist eine Frage, die noch nicht entschieden werden kann. Jedenfalls wâre es intéressant die auf deni Sclniee gesamnielten Exemphire auf ihr Geschlecht liiii zu uiitersuchen. Isotoma (jnadriocidata Tullb. Meine Exemplare stammen aus dem Dàhlholzli bei Bern, wo sie sich an feuchten Stellen unter abgefallenen Âsten fanden. Sie weisen eine braune Netzzeichnung auf hellerem Grunde auf. Isotoma flmetaria Tullb. Taf. 9. Fig'. i:î, 44. Wurde im Engadin, in Chur und Bern hautig unter Blumen- tôpfen gefunden. ImFreien aber traf ich sie nur einmal in einem einzigen Exemplar. nâinlich auf derHôhe desGurtens, unter der Rinde eines Baumstrunkes. Isotoma tigrina Nie. Tullb. 1841 >*i(:0LET. Dt'soria tigrina. Rnh. p. serv. à l'Hist. tJ. Pod. pg. 59. Von dieser sehr gemeinen Art vezeichne ich folgende Fund- orte: Gurtenhr)he auf einer Holzbank (Januar). Bern im/iunner unter Blumentopfen, Bremgartenwald (bei Bern) unter Rinde; Engadin unter Blument(>pfen zusammen mit I. fimetaria und Aphoi'ura armata, im Angeschwennnten am Innufer und unter Rinde (1400 m. iib. M.). Die Exemplare aus der Umgebung von IBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 311 Bei'ii besasseii ausiiahmslos eineii Ideiiieii Zaliii auf (1er Iinieii- seite der oberen Kralle, walireiul derselbe deii iiu Engadin getaii- geiieii Tiereii nieistens fehlt. Nicolet hat dièse Art ans deiii Jura beschriebeii. Isotoma viridis Bourl. 1841. Nicolet. Dcsoria cylindrica. Recli. p. serv. à /'Ilisl. d. Pod. p^. 60. 1841. Nicolet. Desoria vialica. Becli. p. serv. à l'Hisl. d. Pod. pg. 61. 1841. Nicolet. Desoria pallida. Rech. p. serv. à l'Hist. d. Pod. pf^-. Gl. 1841. Nicolet. Desoria ehriosa. Rech. p. serv à J'Hist. d. Pod. pg. (51. 1841. Nicolet. Desoria aniin/ala. Rech. p. serv. à l'Hisl. d. Pod. pi>-. 61. 1841. Nicolet. Desoria riparia. Rech. p. serv. à l'Hisl. d. Pod. pg. 61. Die Hauptform dieser Art ist inir bekaiint ans deiu Enga- din, \vo sie im Mârz nnd April auf schmelzendem Sclmee (1250 m. iib. M.) und unter Steinen (1400 m. iib. M.), im Herbst unter Holzstiicken ini Walde gesaninielt wurde ; ferner kenne icli einige Fundorte ans der Umgebung von Chur und in der Nâlie von Bern. An letzterem Orte trafich sie hâuiig auf feuchten Wiesen unter Steinen und allerlei Gegenstânden. IiiBezugaufdieliieher gehôrigen Arten von Nicolet scliliesse ich midi der Auffassung SCHôTTS an mit Weglassung von Desoria fusca Nie. Die Art wiirde denmacli auch im Jura verbreitet sein, woher durch Nico- let aucli die rar. riparia {Desoria riparia Nie.) bekannt ist. Isotoma paJustris Millier. IS'JG. VoGLER. Isotoma janthiita. Beilrdf/e z. Kenntnis d. Sprinyschw. py. 3. a. Forma principalis. Auf dem Boden eines ausgetrockneten Weiliers ausserhalb Bern fand sicli dièse Hauptform selir zahlreieli zwisclien verwe- senden Sumpfpllanzen und abgefallenem Weidenlaub, und zwar sowohl Exemplare mit Eiicken- und Seitenlângsstreifen, als solclie, die nur die breite Làngsbinde in der Medianlinie des Buckens besassen. Ein weiterer Fundort ist Fettan im Unter- engadin (1600 m. iib. M.). Die dort im April aufgefundenen Tiere Rev. Suisse de Zool.. T. 6. 1899. 21 312 JOHANN CARL. sind vor denjenigen des Mittellaiides. durch eine viel dunklere Grundfarbe ausgezeicliiiet. Sie sind dunkelgrliii bis braun. b. Var. prasina Reuter. Yon der Hauptform unterscheidet sie sich hauptsâchlich durch die schwache Ausbildiing der Lângsbinden. Die Grundfarbe ist hellgriln bis schmutzig gelbi'ot. Botanischer Garten, auf dem Teiche, Gurten. Herr Dr. Steck sammelte dièse Abart bei Batterkinden (Oberargau). c. Var. maculata Schâffer. Gut charakterisiert durch die oft zu einem fôrmUchen Netz- werk sich vereinigenden Flecke und den an Isotoma viridis er- innernden Typus der Behaarung der letzten Abdominalsegmente. Dièse Varietât kenne ich aus den Gewâchshâusern des hiesigen botanischen Gartens und aus dem Berner Oberlande (Wald ob ZweiUitschinen). d. Var. aquatilis Mûller. Nâhert sich in der Fârbung var. maculata Schâffer ; in Bezug auf die Behaarung hâh sie die Mitte zwischen dieser und der Hauptform. Als charakteristisch erachte ich die schmalen Quer- streifen am Yorderrande der Abdominalsegmente (vergl. Schôtt. FaJaearkf. CoIIemh. Taf. Y, Fig. MI). Die wenigen Exemphire meiner Samndung sind hn hiesigen botanischen Garten auf dem Teiche gefunden worden. e. Var. fucicoJa Beuter. d89(3. VoGLER. Isotoma janlhina. Beilr. z. Knmtnis d. Springsckiv. \)<^. ^]. Hieher stelle ich zunâchst mit einigem Zweifel ehi beschâdigtes Exemplar, wek-hes sich zwisclien angeschwenmiten Ptlanzen- resten am Innufer fand. Beine und Antennen waren abgebrochen. ÛBER 8CHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 313 Die dimkehiolette Kôrperfarbe iind der Bau der Mucrones wiesen aut'ol)ige Varietat hin. Exemplare, die mir Herr Dr. Vogler mit JN CARL. HeiTii Dr. Steck befanden sich eiiiige Exemplare aus Bâtter- kiiiden (Oberaargau), gesammelt iui Juli 1897. Iiii Engadin war sie iiuHerbst uiid iniFruhjahr in grosserZahl an abbrockelnden Oranitfelsen und unter Fobreurinde zu tinden. c. Var. unlfasciata Nie. 18il. NicoLET. Orche.'iella unifasciaia. Rech.p. s('n\ à l'Hist. dePod. pg. 79. 1898. ScHERBAKOw. Ovchesplln cincta (L.) Lnhb. rar. rufa. Zool. Anz., B(l. XXI, Nr. 550. Die mil" vorliegendeii Tiere stimmen ganz genau mit der Be- schreibuiig und Abbildimg iiberein, die Nicolet von seiner 0. unlfasciata giebt. Mit der Hauptform von 0. cincta und mit der var. vaga teilen sie die nie fehlende Querbinde auf Abd. IIL Hin- gegen unterscheiden sie sich von diesen durch die Farbe der An- tennen. Dièse sind meistens ganz gelb ; nur selten findet sich an der Aussenseite von Ant. III ein violetter Fleck. In Bezug auf die tibrige Zeichnung verweise ich auf die Beschreibung und Abbil- dung bei Nicolet. Im Zoologischen Anzeiger, Bd. XXI. 1898, beschreibt Scher- BAKOW aus der Gegend von Kiel eine neue Varietat von 0. cincta, deren Griindung sich auf ganz dieselben Abweichungen stiltzt und die ich hieherzustellen mich genôtigt sehe. Auch bei der var. unlfasciata geht die Grundfarbe nicht seken in rotbraun (iber. Dièse Form fand sich in vielen Exemplaren unter Sandstein- blocken und unter Moos in den Steingruben von Ostermundigen bei Bern; andere lebten auf feuchten Wiesen in der Nahe der Stadt (November, Januar). OrcheseJJa hifasciata Nie. Zusammen mit 0. cincta rar. nnifasciataXm Ostermundigen unter Steinen. Ferner kenne ich sie aus der Umgebung von Chur und aus dem Unterengadin. An letzterem Orte war sie im Herbst wohl die gemeinste Form. Ihre Verbreitung erstreekt sich vertikal bis ÛBER SCHW'EIZERISCHE COLLEMBOLA. 325 zu eirka 2000 m. iib. M. Noch an der Baumgrenze war sie unter Steinen und Moos zahlreich zu finden. Fur den Jura bezeichnet sie NicoLET als gemeine Form. Intéressant ist es, dieExemplare der lioheren Lagen mit denen des Mittellandes zu vergleichen. Bei ersteren ist die Grundfarbe viel dunkler als bei letzteren ; sie ist nianchmal so dunkel, dass die beiden schwarzen Querbinden nur sehr schwach hervortreten. Je kleiner der Hôbenunterschied ist, um so schwâcher werden dièse Differenzen ; sie machen sich indessen schon zwischen Exempbiren von Osterniundigen und solehen, die von der Gurtenhohe stannnen, benierkbar. Da ich ganz das gleiche Verhâltnis auch bei Arten der Gattung Isotoma und Lepidocyrtus konstatieren komite, liegt hier der Gedanke an einen direkten Einfluss durch die grôssere Lichtintensitât in hoheren Lagen nahe. Auch die Grosse nimmt mit zunehmender Hohe des Standortes ab. Orchesella rufescens Tullb. a. Forma principalis Reuter. Taf. 9, Fig. 52. 1896. VoGLER. Orchesella crassicornis. Beitr. zur Kenntnis der Siiringschw. pg-. 0. Die Hauptform ist in derUmgebungvonBern in allenWâldern sehr gemein: Gurten unter Laub, Mûnchenbuchsee unter Tannen- nadehi. Im Frtlhling bewohnt sie auch die Laubbâume ; ich be- kam sie beim « Klopfen » in grosser Menge. Sie scheint sich auf der Unterseite der P)latter aufzuhahen. Aus dem Berner-Ober- lande habe ich sie von Zweiltitschinen 800 m. iib. M. und von Isentiuli 1100 m. iib. M. Hier trifft man sie schon nicht mehr so hâuflg wie im Mittelland. Im Engadin ist sie geradezu selten, Icli fand dort nur zwei aberrante Exemplare. Bei beiden sind die vier ersten Antennenglieder, auch die Spitze von Ant. II, ganz schwarz ; Ant. V und VI blendend weiss. Die Làngsstreifen auf 32(î JOHANN CARL. Th. II imd Abd. III sind iiur schwach aiigedeutet. (1 300 m. iib. M.). Es liegt mil' zii wenig Material vor, uni liber die etwaige Selb- standigkeit dieser Form zii iirteileii. Fig. 52. — Hielier geliort aucli 0. crassicornis Vogler. Die Dicke der zwei ersteii An- teiiiieiigîieder ist hier, wie icli iiiich ain Prâparat tiberzeugen kornite, wirklich selir autfalleiid. Ob sie vielleicht diirch die Art der Koiiservierung veriirsacht ist, oder ob wir es hier mit eiiier Moiistrositât zii thuii habeii, kaiui ich iiicht eiitscheideii. Doch halte ich das letztere fiir wahrscheiiilich. b. Var. mclaiîocejjliala Nie. 1841. NicoLET. OrcheseUa mcliinocepliala. Rcclt., p. sero. à l'HisL d. Poil. pg. 77. Ziisammeii mit der Hauptform vorkommend, in der Unigebimg von Bern sehr gemeiii : Dahlliolzli, Bremgartenwald, Mtmchen- biichsee. c. Var. palUda Reuter. Taf. 9, Fig. 49, 50, SI. Bei Bern an den gleichen Orten wie die vorhergehenden. Exem- plare, die ioli im botanischen Garten aiif dem Teiche sammelte, zeichneten sicli denjenigen anderer Standorte gegeniiber diircli stârkere Behaarung bei Fehlen jegiicher Zeichnung imd dickere Antemien ans. Ans dem Dahlholzli bei Bern habe ieli neben Exemplaren mit charakteristisch gefârbten Antemien au chsolche, bei wekdien die Antennen gar keiiie Zeichnung aufwiesen und die also zu der heilen Yarietat von 0. spectahllis Tullb. zu stellen waren. Fig. 49. Doch konnte ich dièse Erscheinung auch bei Tieren wahrnehmen, die sich durcli die Fârbung der Segmente teils als fornui pr'mcipcMs, teils als var. melanocej^hala charak- terisieren, und lege dalier der Abweichung keinen System atischen Wert bei. Dièse Varietat konmit auch im Berner Obedand vor : Zwei- ÛBER SCHAVEIZERISCHE COLLEMBOLA. 327 liitschinen 800 111., IseiiHiili lloo m. iib. M. Iiii Eiigadiii ist sie ebenfalls selir liautii»-, bis KiOO m. iib. M. Sie faiid sicli iiaiiient- lich am Bodeii uiiter ïliiideiistiickeii iiiid zwiscben abgefalleiien Nadelii; dieZeichnuiig' felilt meist ganz, iiiid die Gruiidfarbe hat bei einigeii eiiieii griinlicheii Ton aiigenommen. Ich sehe luicli veranlasst, die Greiize fiir dièse Varietât etwas weiter zii fassen âls Sohàffer, umdie DiagnoseauchaiifExeiii- plare anwendbar zii iiiachen, die der Qiierbiiide aiif Abd. lA^ eiit- behreii, an den iibrigen Segmenten aber grussere Flecke besitzen. Fig. 51. OrcheseUa viUosa (Geoffr.) Liibb. In der Umgebiing von Bern fand ich die Art nur einiiial. am Giirten iinter Steinen. Dagegen ist sie im Berner Oberhmd bei 800 — 1100 m. iib. M. iind im Unterengadin auf beiden Thal- seiten sehr genieiii. Ich saminelte im September 1897 zwei Exem- plare auf einer Alp bei 1900 m. iib. M. Im Mârz iind April war sie im Thaï an schneefreien Abhangen fast iinter jedem Stein zii finden. NicoLEï verzeiclmet sie ans dem Jura. OrcheseUa alticola Uzel. Die mil' vorliegenden Tiere stimmen besser mit der Beschrei- bung von Schàffer als mit derjenigen von Uzel iiberein, inso- fern die Querbinden auf dem liiicken nicht so deutlich ausgebildet sind, wie auf der UzEL'schen Abbildung, und sicli vielfach in Querreihen grôsserer Flecken autiosen. Von dieser Form fand ich drei Exemphire im Engadhi bei 1300 m. iib. AI., zwei unter Fohrenrinde, das dritte auf stagnie- rendem Wasser. Bei ersteren ist die Grundfarbe fahlgelb, bei letzterem schmutzigweiss. Rev. Sdisse de Zool., T. 6, 1899. 22 328 JOHANN CARL. 10. Gattuni^- ENTOMOBRYA. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Antennenlâiige wenigstens V^ der K()ri)erlânge. iVbd. IV wenigstens 7 mal so lang wie Abd. III. Obère Kralle irmen dreizalinig. Geiblich, Zeichnungbramioderbraunscliwarz. 2 Anteiiiieiilànge hôchstens 'A der Kr^rperlàiige (vgl. E. ])fd- chella) .3 2. — Riicken voii Al)d. IV (ausgenommen das vordere Viertel), Th. II (ausgenommen 2 Flecken am Hinterrand), Th. III (ausgenonnnen die mittlere Partie) schwarz. Abd. Ilund III mit Andeiitung von schwarzen Flecken. Kopf hinten dunkel. Keine Lângsbinden. Abd. IV. 1 1 mal so lang wie Abd. III. Mesonotum ein wenig liber den Kopf vorragend. Mucrones mit 2 gleich grossen Zahnen ohne Basaldorn. 3 — 3,3 nnii. E. dor.mUs Uzel. Abd. IV mit grossen Dorsalflecken, welche vorn meistens dnrch eine schmale Querbinde verbunden sind. Th. II bis Abd. III mit parigen Dorsaltiecken, welche sich meistens zu 2 Liingsbinden aneinander schliessen. Auch die Lateral- fiecke bilden 2 Lângsbinden, welche sich auf dem Kopf bis zu den Augenfiecken fortsetzen (Schàffer, Fig. 5). Nur G Ocellen sind jederseits wohl ausgebildet, die 2 Proximal- ocellen jederseits sehr klein, Plg. 54. Abd. IV 7 — 8 mal so lang wie Abd. III. Mucrones mit 2 Zahnen und Basaldorn (Schàffer, Fig. 114). Ant. I, manchmal auch Ant. II mit undeutlich abgegliedertem Basalring, Fig. 55. Bis 3,5 mm. ?1 orcheselJoides Schàffer. 3. — Grundfarbe dunkel. Thorax und Abdomen oben ohne weiss- liche oder gelbliche Partien 4 Grundfai-be lielblich oder weisslich, oder doch wenigstens ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 329 gelbliclie oder weissliche Partien (Querbinden) vor- liandeii 5 4. — Yiolett bis graubraun. Hiiiterrânder der Segmente scbwarz. 1,5 niin. E. nmrf/inafa/TnWh. Graiiviolett. Hiiiterrânder der Segmente nicht dunkler. Ant. III iind IV dunkelviolett, I mit dunkelblauem Ring, II gelb mit violetten Rândern, Beine und Furca farblos E. n/aritima Reuter. 5. — Abd. IV nicht niir mit dunklen Flecken am Hinterrand sondern noch mit anderen Zeiehnungsteilen .... 6 Abd. IV hochstens am Hinterrand mit dunklen Flecken oder jede Zeichnung fehlend 17 6. — Nur der hintere Teil des Kopfes und von Th. II, der vordere von Abd. IV, ferner Abd. V und VI ganz weisslich. 1,5 mm. E. alhocincta Templ. Grôssere Partien des Riickens weisslich oder gelblich . 7 7. — Von Th. III bis Abd. III ziehen sich auf dem Rticken 3 Làngsreihen von dreieckigen schwarzen Flecken. Schwarze Flecke auf Abd. IV zu einer mehrfach unterbrochenen Querbinde angeordnet. 1,5 — 2 mm. E. disjuncta ^ic. Flecke des Riickens nicht in 3 Làngsreihen angeordnet 8 8. — Je eine schwarze Querbinde am Hinterrand von Th. III und Abd. II (hier sehr schmal), nahe dem Vorderrand auf auf Abd. III und Abd. IV. 1,5 nnn. E. specfahiUs Reuter. Zeichnung anders •> 9. — Abd. IV mit vielen punktfôrmigen dunklen Flecken. Th. III, Abd. I, II, III mit mittlerem Lângsstrich. Beiderseits klei- nere dunkle Flecken. Querbinden fehlen. Mucrones mit 2 Zàlmen ohne Basaldorn. 3 — 3.5 mm. E.xyuncieola Uzel. Abd. IV ohne punktformige Flecken 10 10. — Abd. III bis auf einen schmalen Vorderrandstreifen braun- schwarz. Abd. IV mit Querbinde. Rilckenseite von T h. II 330 JOHANN CARL. und III ringsuin mit diiiiklcin Raiul. Abd. A' und VI braiin- schwarz. 1 — 1,5 mm. E. cortkalis Nie. Abd. III imr am Hiiiterrand mit Querbinde oder ohne Quer- biiide 11 11. — Hinterrand der Segmente mit schmaler bramier Biiide. vor welcher zahireiclie nicht verschmelzende kleine Flecke liegen. Abd. IV mit deutlicher Querbinde. 1,5 mm. £. arhorea Tu 11b. Segmente olme solche Flecke vor der Hinterrandbinde 1 2 12. — DorsalHecke, gross, deutlicli, nicht durch (^Hierbinden ver- bundeu, fast 2 Lângsbinden bildend. Mittlerer ïeil der Querbinde auf Abd. IV fast dreieckig. E. intermedia Brook, Dorsalflecke kleiner und liaiifig verschwommen, jedenfalls immer dann, wenn sie nicht durch Querbinden verbunden sind 13 13. — Th. III oben ganz schwarz. Th. II luir an den Rândern schwarz. Abd. I ohne Querbinde. Fig. 56. E. imlehella Ridley. Th. III iKichstens am Hinterrand schwarz . . . . 14 14. — Lateralilecke nicht in die Dorsalflecke iibergehend (Schàf- FER Plg. 3). Querbinden (auch an Abd. IV) in der Mitte meistens unterbrochen (Schàffer Fig. 4), jedenfalls ver- schwommener als bei E. niultifasciata. Hinterrandflecke von Abd. IV mit der Querl)inde oder ihren lîesten meistens durch einen kraftigen Pigmentstreifen verbunden. Letzterer bisweilen fehlend. 1,5 umi. E. musconim Tullb. (nec. Nie.) Forma principalis Schaffer. 15. — Lateralflecke, wie tiberhaupt die ganze Zeichnung, mei- stens sehr deutlich. Querbinden meistens vnllstandig. Querbinde auf Abd, IV wenigstens angedeutet (Schàffer Fig. 2), meistens sehr deutlich (Schàfp^er îlg. 1). Die fast UBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 331 dreieckigen Hinterrandflecke von Abd. IV mit der Quer- binde meisteiis diirch sehr feine Pignientstreifen verbunden. 1,5 mm. E. multifasciafa TuUb. Lateraltiecke weniger deutlich. Querbimle auf Abd. IV stets fehlend. Auf Abd. IV fehleii eigeiitliche Hinterrand- flecke. Die Lângsstreifen, welche auf Abd. IV die Dorsal- flecke mit dem Hinterrand verbinden, setzen sich also di- reckt an den Hinterrand an 1 G 16. — Zeichnung krâftig. Lângsbinden auf Abd. IV deutlich. 1,5 mm. E. nivalis (L.) forma principalis Schâfter. Zeichnung sehr schwach entwickelt. Lângsbinden nur an- gedeutet. 1,5 nnn. E. nivalis var. paUida Schàiier. 17. — Grunlichweiss oder gelb. Jede Zeichnung fehlend, abge- sehen von den schwarzen Augenflecken 18 Gelblich oder weisslich. Abd. IV am Hinterraïui mit dunk- lenFlecken 19 18. — Grunlichweiss. 1,5 — 2 mm. Nicht mit E. wiva^^s zusammen vorkommend. E. lanuginosa Nie. Gelb, bis 1,5 mm. Hâufig zusammen mit der typischen E. nivalis nebst Ûbergangsformen vorkonmiend. E. nivalis var. immaculata Schâffer. 19. — Gelb. Bis 1,5 mm. Meistens zusammen mit zahlreichen Individu en der typischen E. nivalis nebst ïlbergangsformen vorkommend. E. nivalis var. maculata Schâfter. Weisslich. Nicht zusammen mit zahlreichen Individuen von E. nivalis vorkommend, dagegen hâufig mit E. nmseorum Tullb., nebst Ûbergangsformen E. muscorum var. Nicoletti (Lubb.) Entomobrya oycheselloides Schâfter. Taf. 9, Fig. 53, 54,55. Der Autor dieser Art weist schon darauf hin, dass sie gewis- sermassen eine Mittelstellung zwischen den Gattungen Entomo- 382 JOHANN CARL. brya imd Orchesella einnelmie, die iiaiiientlioliinderBeschaffen- heit der Proximalocellen iind iiii Vorliaiidensem eiiies lîasal- ringes an Aiit. I zuin Aiisdruck gelange. Dieser Auffassunginuss icli iiiich aiicli aiischliesseii, iim so mehr, als die Amiàlieniiig an Orcheselhi bei nieinen Exemplaren sich iiocli deutlicher aiis- spricht. Ich konnte nâmlicli bei vielen Individuen beobacliten, (biss am Grunde von Ant. 11 aiich wie bei Ant. I ein Basalring sich abziigliedern beginnt. Fig. 53, 55. Von einem solchen Ver- balten bis ziir Ausbildimg der sechsgliedrigen Orchesella-An- teinie ist nun nur noch ein sehr kurzer Scbritt. Noch interes- santer gestaltet sich dièses Ûbergangsverhahnis diirch die Auf- findiing einer Fonn, welche aiich in derselben Richtung al)er in schwâcherem Grade von den iibiigen Arten von Enfomobri/a ab- weicht luid so E. orcheseUoides mit diesen verkettet. Dièse Foi'ni ist gegeben in der E. pidchella Ridley, bei welcher mit der Re- duktion der Proximalocellen das Anfangsstadium der Abgiie- dennig eines Basalringes an Ant. 1 combiniert ist. E. orcheseUoides ist im Her})st in den Waldern des Mittel- landes sehr hâufig. Pleine Exemplare stammen vom Bremgarten- wald (zahlreiche belle Exemplare unter abgefallenen Kiefer- nadeln), vom Gurten (Nadelwald), von Miinchenbuchsee und vom Osternuindigerberg (Nadelwald). Entomohryu pidchclhi Ridley. Taf. 8, Fig. 56—59. Dièse sehr schone Form fand ich im Unterengadin bei Schuls aiii Inmifei- 125(1 m. iib. M. Sie hait sich mit Vorliebe an etwas feiichten, abbrOckelnden Granitfelsen auf und zwar in den Spalten nnd Rissen sowohl, als auch iinter den prismatischen, ganz miir- ben Felsbrocken (September, Oktober, ^larz). Auf der Sonnen- seite des Thaïes fand ich sie nur einmal und in geringer Zabi. Die Ûbereinstinnnung mit der Orighialdiagnose von Ridley, die ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA, 333 mir HeiT D' Schâffer zii iibenuitteln die (nite batte, ist in Beziig auf die Fârbinig des Tborax eiiie fast volllvoiiiiuene. Bei nieiiien Exemplareii war Abd. III oben iminer gaiiz scbwarz, wâlireiid KiDLEY (lies imr bei aiisgewachsenen Tieren beobachtet liaben will. Abd. I zeigt oft Spureii eiiier bhiiiscbwarzen Zeicb- iiuiig-. Die Gniiidfarbe ist ofter schinutzigweiss, als gelb, iind liisst die s('liwarzl)hiuen, breiten Querbinden sehr scbarf hervor- treteii, so (Uiss die Art sclioii mit blossein Auge selir leicbt zu erkeimeii ist. « This species bas broader black bands then any other with wich I am acquainted, wich give it the appearance of beiiig regularly baiided witli alternate black and vellow. » Lângsbinden treten ganz zuriick. Fig. 56. Nicht ganz einverstanden kann ich luicb mit den Angaben KiDLEYS liber die Lange der Antennen erklâren. Dieselbe ist ziemlicli variabel ; in einigen Fallen betrug sie mehr aïs V^ der Korperlange, wjibrend sie im Durchschnitt iingefabr der Hâlfte derselben gleicbkommt. Ant. I bat oft an der Basis einen undeut- licb abgegliederten Ring. Die Proximalocellen sind kleiner als die iibrigen, wie bei E.orcJteselJoides. Fig. 59. Die langen Dentés der Springgabel endigen in einem eigentihnlicb gestalteten Miicro. Derselbe ist dreizabnig, der letzte Zahn dornartig iind nach îiinten gerichtet{Basaldorn). Der Mucro wird jederseits von einer langen geliederten Borste (Fig. 57) iiberragt. Das ganze Gebilde erinnert an (lasjenige von E. specfahiUs Reuter einerseits iind von Orchcsella aUkola Uzel anderseits. Auf die Bedeutung dieser Détails fiir die systematische Stellung der Art wurde schon oben hingewiesen. Die obère Ki'alle ist selir scblank und triigt drei Zabne. Fig. 58. Die Behaarung des Riickens ist viel schv^âcher als bei den meisten iibrigen Art en der (xattung. Abd. lY ist ungefahr 5 mal so lano- als Abd. III. .'i^-Ji JOHANN CARL. Entomobrya spectabUis Reuter. SCHÔTT âussert einige Bedeiikeii iiber die Zugehôrigkeit dieser Art zur Gattung- Enfomohn/a uiiter Hinweis auf den Bau des Mucro. die sparliclie Haarbekleiduiig uiid die Bescliaffenheit der tibialeti Spiirhaare. Was das Endsegmeiit der Gal)el aiibe- trifft, so wiederholeii sich dieselben Eigentumliclikeiteii bei einer typischen Entomobrija. der E. lyuk'heJJo Ridley, die ich genaii daraufhin initersuclit habe. In Bezug auf Beliaaruiig bildet die letztgenannte Art einen Ûbergang von E. spectabUis zu den iibrigen Fornien dieser Gattung. Die Zugehorigkeit der vorliegenden Forrn zur Gattung Ento- mobriia ist daniit sichergestellt. Dièse nach Schôtt bisher nur aus Finnland und Brasilien bekannte Art fand ich ziemlich zahlreich im Orchideenliaus des liiesigenbotanischen Gartens an BIuniento])fen, aber nur wahrend drei Wochen im Dezember. Auffâllig ist, dass ihr Auftreten ge- nau mit der Zeit der Orchideenbliite zusammentiel. Entomobrya corfkalis Nie. 1841. XicoLET. Degeria corticalis. Rech. p. serv. à l'Hid. d. Pod. pg. 72. In der Umgel)ung . von Bern sehr gemein, unter rissiger Foiirenrinde. Im Jura ist sie ebenfalls hâutig (Nicolet); hingegen fand ich sie im Engadin nicht. Entoniobrt/a. arborca Tullb. Ich fand dièse Art zusammen mit verschiedenen Si)ecies von Sira an Baumstâmmen unter Flechten in ehier Allée bei Bern. Sie scheint im Engadin ebenfalls zu fehlen. Entoniobri/a muscorum Tullb. (nec. Nie.) Bei Bolligen und am Ostermundigerberg ting ich je ein Exem- plar dieser Art unter Laub. (Xovember 1S!)7.) Auchmir scheint dièse Form mit E. muscorum Nie. nicht indentisch zu sein. ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 335 Entomobrya multifasclafa Tulll). 18il. NicoLET. Degeriii nivalis. Rcck. p. serr. à l'Hial. d. Pod. pg. 70.. Die Merkmale, die Schàffer angiebt, dieneii i^ut zur Unter- scheidiiiiiî dieser Forni, besonders die Treiinuiig' der Dorsal- iind Lateralriecke. Weniger constant und charakteristisch scheint mil- liiniiegen der dreieckige Hinterrandfleck auf Abd. IV. NiCoLET fiihrt dièse Art an als Begeria nivalis und fiigt hinzu, die âlteren Autoren hâtten sie auf dem Schnee gefunden, wâhrend er sie nur unter Rinde antraf. Ich konnte ini Engadin, wo sie sehr hâutig ist, das Vorkonnuen an beiden Orten konstatieren. An warnien Tagen ini Marz fand sie sich in der Nâhe der Hauser regelmâssig auf dem Sclmee ein. Dièse Exemplare zeichneten sich vor den unter Rinde gefundenen durcli ilire auffallend dunkle Grundfarbe aus, die ini Extreni in schnmtzigbraun iiber- ging. Ferner ist niir die kri von Cluir bekannt (Marz 1898). Entomobrya nivalis L. Dièse Art ist niir in der Hauptforin und in den Varietâten in der Umgebung von Bern und in den Alpen begegnet. Bei Exeni- plaren, die ich am Gurten auf Schnee fand, zeigte sicli in Bezug auf die Grundfarbe dieselbe Erscheinung wie bei der vorigen Art. Die vor. maculafa Schàffer ist im Engadin sehr gemein beson- ders zur Zeit der Schneeschmelze. Auch im Sommer bewohnt sie trockene Standorte. Sie kommt in den Rissen der Kalkfelsen noch bei 1800 m. iib. M, (Scadthal) vor, hier aber selten mit der Hauptform zusammen, die tiefere und schattigere Lagen vorzu- ziehen schehit. Entomohriia kuNir/iHOsa Nie. 1841. NicoLET. Begeria Innujjinom. Reck. p. serv. à l'Hist. d. Pod. pg. 74. Bei Bern fand ich dièse Art selten, im Engadin gar nicht. Sie lebt auf feuchten Wiesen unter Holzstûcken, Steinplatten u. s. w. Nach der Angabe von Nicolet ist sie im Jura gemein. 336 JOHANN CARL. 11. Gattiiiig TEMPLEÏONIA. ÛBERSICHT DER ARTEN. Augenflecke oft mideiitlich iiifolge inangelnden Pigments (daiiii oft aiich die Ocelleii scliwer auffiiidbar), voni iiicht diiicli eiiieii Pigmentstreifen verbimden. Weiss, in Alkohol mit schwach brâimlichen Flecken 1 — 2 mm. T. iiiiida Templ. Augenflecke vorn diircli einen Pigmentstreifen verbunden, Farbe dunkel (« très foncée ») 3 mm. T. major Moniez. Templetonia nitida Templ. Unter verwesendem Lanb, in Walderde, unter Rinde gefunden (Bolligen, Bremgartenwald). Die Exemplare der ersteren Stand- orte waren ancli nach Konservierung in Alkohol weiss. Die- jenigen ans dem Bremgartenwald hingegen trugen zalilreiche kleine rostrote Flecke, die sich an den Seiten der Segmente oft zn einem feinen Netz vereinigten. Auch iinterschieden sie sich von den ersteren dadnrch, dass die obère Kralle bei scliarfer Einstellung an ihrer Innenseite zweiZâtme zu tragen schien, die nebeneinander lagen. Aiich Schàffer schreibt dieser Art zwei Zalme an der oberen Kralle zu. ohne aber ihre gegenseitige Lage nâher zu prâzisieren. 12. Gattung CYPHODERUS. Einzige Art : CypJiodt'nis albinos Nie. Die zwei Flxemplare, die mir von dieser Art vorliegen, sind im hiesigen botanischen Garten auf dem Teiche gefangen worden. Im Jura soll sie nach Nicolet sein- verbreitet sein. ÛBER 8CHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 337 13. Gattuiig LEPIDOCYIITUS. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Nur mit wenigen Schuppen. Sclmppen des lebenden Tieres iiiclit irisiereiid, Braimlicligelb 1 V2— 2 mm. L. rivuJaris l)Oiirl. Diclit mit Schuppen bekleidet. Schuppen des lebenden Tieres irisierend 2 2. — AVeiss, lebend silberglânzend. Nur die Augenilecke und ein Fleck zwischen den Antemien schwarz. Ant. III und IV so- wie die Spitze von II hellblau. Ant. I, II, III zusammen langer als der Kopf. Ant. III fast so lang wie Ant. IL Dentés wenig langer als das Manubrium. Mesonotum wenig vorragend 1 — -1 V2 mm. L. albicans Reuter. Gelblich oder briiuidich (etwas violett), blâulich, dunkel- blau oder fast schwarz 3 3. — Blâulich, lebend silberglânzend, Riicken mit weisslichen Querbinden. Antennen hellblau bis fast weiss. Furca weiss. Ant, I, II, III zusaunnen so lang wie der Kopf, Ant. III etwas kiirzer als IL Dentés wenig langer als das Manu- brium, Mucrones olmeBasaldorn. Anteapicalzalm sehr gross. Mesonotum ziemlich weit vorragend. l'a nnn. L. paUklus Reuter. Nicht hellblâulich 4 4. — Gelblich oder brâunlich. Ant. II am Ende, III und IV ganz grauviolett. Ant. I, II, III zusammen etwa so lang wie der Kopf 5 Violett oder dunkelblau 6- 5.— Ant. III so lang oder wenig kiirzer als Ant. IL Dentés langer, als das Manubrium, Mesonotum ziendich stark vor- ragend. Abd. IV hinten und die Hiiftglieder bisweilen violett. 1 Va — 2 nnn. L. fucatus UzeL 338 JOHANN CARL. Ant. III wenigstens uni V'* kurzer als IL Dentés wenig oder kaum langer als das Maïuibriuni. Mesonotum mâssig vor- ragend. Etwas lieller getarbt als L. fucatus. 1 '/s nim. L. Januginosus (Gniel.) TuUb. 6. — Mesonotum mâssig vorragend. Dunkelblau-violett. Beine, Dentés, Ant. I und Basis von Ant. II weisslich oder gelblich ; Segmentrânder oft weisslicb. Ant. III so lang oder wenig kurzer als Ant. IL Beide zusammen fast so lang wie der Kopf. Mucro mit Basaldorn 1 — 1 'A mm. L. et/an eus Tullb. Menosotum sehr weit liber den Kopf vorragend . . . 7 7. — Ant. III kaum ktirzer als IL Dunkelblau. Zwischen den Augenfiecken eine weissliche, gekrtimmte Binde. Kôrper mit zerstreuten weisslichen Flecken. Segmentgrenzen weiss- lich. Dentés und Beine weiss 2 — 3 mm. i. i)aradoxus LTzel. Keine belle Binde zwischen den Augentlecken. Korper oline zerstreute weissliche Flecke. ISegmentgrenzen nicht weiss- lich. Furca und Beine grau 1 V^ — 2 Va nnn. L. insignis Reuter. Leindocyrtiis albicans Reuter. Hierher stelle ich eine Form. die ich im botan. Garten auf dem Teiche uiul in den Gewâchshâusern sammelte. Lepidocgrfus fucatKS Uzel. Konnut sehr hâutig an Blument()pfen vor. Die Exemplare, die ich aus dem botanischen Garten habe, zeichnen sich durch ihre Grosse aus. Sie erreichen 3 nmi. Ausserdem ist mir die Art aus dem Unterengadni bekannt, wo sie sich besonders zahlreich in Felsspalten in schattigen Schluchten vorfand. (Herbst 1897, 1250— 1600 m. iib. M.) ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 339 Lepidocyrtus lamiginosns (Gincl.) Tullb. In den (Tewachshaiisern faiiden sich zusaininen mit L. albicans einige Exeiiiplare, die mit jener Art im Besitze eines schwarzen Flecks zw isclien den Antennen tibereinstimmten, sich aber von ilir diircli die gelbe (Tiundfarbe iind das stârkere Vorragen des Mesonotiims imterschieden. Ich stelle dièse Form einstweilen zii Lep. lanufiinosus. Die Art ist mir ferner am Gurten, bei Chur und im Engadin begegnet. Nirgends scheint sie jedoch so hâulig zu sein wie die vorangehende Art, von welcher sie sich durcli das bedeiitend schwachere Vorragen des Mesonotums deutlich unterscheidet. Lepidocyrtus cyaneus Tullb. Umfasst Reuters L.purpureus nnd L. assimilis. Bei Tieren die wegen des Lângenverhâltnisses der Antennenglieder zu L. 2Mrpnreus hâtten gereclmet werden sollen, fand sich stets am Mucro ein Basaldorn vor Fig. 67. Auch das Verhâknis der Lange der Antennen zur Lange des Kopfes kann hier, weil zu wech- selnd, nicht zur Abtrennung zweier Arten herangezogen werden. Ich bin daher mit Schàffer einig, der die beiden Arten Beuters wieder in L. cyaneus Tullb. vereinigt, und neJime nur dièse in die Bestimmungstabelle auf. Dièse Art fand icli in der Umgebung von Bern melirnials an alten Baumstâmmen, unter Moos und imAVeidenmuIm. Im Enga- din war sie im April an schneefreien, sonnigen Abliangen der linken Thalseite sehr haufig, und zwar hielt sie sich hier mit Vor- liebe unter grossen îSteinplatten. Vertical habe ich sie bis 1700 m. iib. M. angetroffen. Auch Exemplare mit weisslichen Seg- mentrândern waren besonders unter dem Material aus der Um- gebung von Bern nicht selten. 340 . JOHANN CARL. 14. Gattuiig SIR A. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Ab(l. lY mit zwei blauschwarzen Flecken 2 Abd. IV nicht mit zwei deutlichen blauschwarzen Flecken 3 2. — Lebend bleigrau, konserviert gelblich bis grau. Abdomen IV mit zwei blauschwarzen Flecken. Hinterrand von Abd. III mit ununterbrochener schwarzer Querbinde oder doch mit zwei schwarzen Flecken. Seiten desTieres mit blauschwarzer Lângsbinde. Bis 2 mm. S. nigromacidata Lubb. Abd. IV mit zwei grossen violetten Flecken, die sich oft durch einen schmalen Streifen in der Mitte zu einer Quer- binde vereinigen. Am Hinterrand von Abd. III, Abd. II und Th. II je eine schmale, zackige. violette Querbinde (Fig. 62). Seitenriinder der Segmente blauschwarz. S. corticalisïi. sp. 3. — Weiss, mit brâunlichen Flecken oder amRiickenvier graue (^Hierbifiden 4 Ganz oder zum Teil violett oder schwârzlich, aber dièses Pigment nicht in Querbinden. Kopf zum grossten Teil gelb 6 4. — Ohne Querbinden 5 Th. III. Abd. I, II, III, mit je ehier grau en Querbinde 1 72 — 3 mm. S. doniesfica Nie. 5. — Abd. IV so lang wie die vier vorhergehenden Segmente 2 nnn. 'S'. cJoi/gafa Nie. nec. TuUb. Abd. IV nicht langer als die drei vorhergehenden Segmente 2 nnn. *S'. erudita Nie. 6. — Thorax ganz gelb S. crassicornis Nie. Thorax nicht ganz gelb, hochstens Th. II mit Ausnahme des \^orderrandes deutlich gelblich 7 7. — Abd. I blass orangegelb: Al)d. II und III schwarz: Abd. IV mit breiter, unregelmâssiger, schwarzer Querbinde und tJBER SCHWEIZERISCIIE COLLEMBOI.A. 341 schwarzem Hinterraiid. Hinterraiid von Abd. IV scliwarz, Th. II und Ko])f dunkel orangegelb, vorn schwarz begrenzt; Th. III schwarz. S. platani Nie. Abd. I, II, III iiicht so deutlich verschieden gefarbt, Kopf aelblich, Vorderrand meistens schwarz oder violett. Thorax und Abdomen oben mit schwarzem oder violett em Pigment. Wenn der Riicken gelblicli gefarbt ist, so ist dièses am stârksten auf Th. II der Fall, und zwar nahe der Mittellinie, Das Hinterende des Abdomen und Ant. III und IV sind inmier deutlich violett. S. Buski Lubb. Sira )i'ipromacidata Lubb. 1872. TuLLBERG. Sira elongata. Meine Exemplare dieser Art stinnnen vollkonunen mit LuBBOCKS Beschreibung iiberein. Die Flecke auf Abdomen III sind stets durch eine (^)uerbinde verbunden. In der Umgebung von Bern ist sie im Herbst sehr hâutig. Ich fand sie im Wald unter Tannenrinde, in den Alleen unter Flechten in grossen Kolonien uiul unter Platanenrinde zusammen mit 0, cmcta var. vaf/a. An sonnigen Tagen im Januar beobachtete ich sie in un- geheurer Zabi in den Rissen der Rinde junger Baume. Sira corticalis n. sp. riumbea, squamis detritis tlava, fascia nigra tenui in margme posteriore segmenti tertii thoracis et segmenti secundi tertiique abdominis. in segmento abdominali (piarto maculis nigris magnis saepe in medio contiuentil)us. Long. "2 nnn. Die Art fand ich zusannnen mit S. nigromaciilata . Sie unter- scheidet sich von dieser durch das Vorhandensein von schmalen, zackigen. blauschwarzen Querbinden am Hinterrand von Th. III und Abd. II, und auch durch die viel grossern. oft durch einen schmalen Streifen in der Mitte zu einer Querbinde verbundenen 342 JOHANN CARL. Flecken aiif Abd. IV. Wie bei jener ist Th. Il schwarz umrandet iiiid die SeiteiiriuidtT der ubrii>'en Segmente siiid schwarzviolett. Der Vorderraiid des Kopfes ist schwarzviolett. Die Seiteii tragen je eine schwarzviolett e Lâiigsbinde, die die Fortsetziing der seitlichen Lângsbinde des Korpers bihlet (Fig. 62). Die Streifung der Schiippeii tritt stârker hervor als bei -S*, nigromaculata. Von S. platani Nie, entfernt sich die neue Art in der Farbmig von Th. III, Abd. II iind III, deren vordere Halfte bei meiner Art immer gelb ist, wâhrend sie bei S. pJatmri g^^nz schwarz sind. Mit der Abbildimg von Nkolet stimnien meine Exemplare vol- lends nicht iiberein. Von Situ platani findet sich eine Abbildimg bei Lie Petteesen (Bergens Muséum), die aber kaiimziimVer- gleich herbeigezogen werden kann. AnBâiinien unterPdndenndPlechten. Dâhlhôlzli, Schosshalde. Sir a elongata Nie. Zwei Exemplare, die Herr Dr. Steck sammelte, stimmen in Bezug auf das Lângenverhâtnis der Segmente gut mit Nicolet's Beschreibiing iiberein. Die Farbe ist ein schmutziges Braim ; die Hinterrânder der Segmente sind dunkler. Die Behaarung ist stârker als bei allen andern mir bekannten Siraarten. Die Schiip- pen weisen eine grosse Mamiigfaltigkeit der Form aiif, wie ich sie in solchem Grade mxv noch bei Lepidocyrtus cyaneus ange- troffen habe. Das eine Exemplar stannnt ans dem hiesigen naturhistorischen Muséum (zwischen Biichern), das andere aus einem Garten (Mattenhof bei Bern). Sira domestiva Nie. Dièse Art verdanke ich ebenfalls Herrn Dr. Steck. Er fand sie im naturhistorischen Muséum. Spâter fand ich selbst ein Exemplar unter einem Blumentopf vor dem Muséum in Biel. Die grauen Querbinden auf den Segmenten fehlen oder sind sehr un- ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 343 deutlich ausgebildet. Die Tiere gleichen nielir (1er Abbikhing LuBBOCKS als der von Nicolet. Bestiinineiid fiir midi war neberi dem Vorkonimen die Lange der Antennen, die auch an der Ni- colet'sclien Abbildimg liervortritt. . ■ Sira Bush} Lnbb. In der Umgebung von Bern konnnt sie hautig vor iind zwar initer Steinen, Flechten und Platanenrinde. Im Unterengadin traf icli sie auf der Sonnenseite noch in Hohen von 1600 ni. in grossen Kolonien. (Fettan, April 1898). In der Nahe der Hâiiser war sie besonders unter Brettern und miter Bhnnentopfen im Garten hâulig zii finden. 15. Gattung TOMOCERUS. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1. — Antennen viel langer als der Kôrper. Dens mit 7-9 einfa- chen Dornen, der innerste klein. Obère Kralle am 3. Paar nieist mit zwei, am 1 . Paar meist mit drei Zahnen. Untere Kralle mit borstenformiger Spitze. 4 mm. T. plumheus (L.) Tnllb. Antennen niclit langer als der Korper 2 2. — Dentaldornen einfach, hochstens mit Andeutung einer Drei- teihing 3 Dentaldornen deutlich dreispitzig. Dens mit 10-11 Dornen. Obère Kralle mit 5-6 Zahnen. Untere Kralle breit. 4 mm. T. fridenUferus Tullb. 3. — Obère Kralle mit 4-6 Zahnen, untere Kralle ohne Zaline, lanzettlich 4 Obère Kralle mit hochstens 3 Zahnen 5 4. — Dens mit 12-17 Dornen. Obère Kralle mit 4-6 Zahnen. T. vulgaris Tullb. Rev. Suisse de Zool.. T. 6. 1899. 23 344 JOHANN CARL. Dens mit 7-8 Dornen, der innerste klein. Obère Kralle mit 4-5 Dornen. Oline Schuppen hellgelb. 4 mm, T. ariikus Schôtt. 5. — Dens mit 10-11 Dornen. Obère Kralle mit 2-3 Zâhnen, untere Kralle breit lanzettlicli. 1,5 mm. T. minutusTviWh. Dens mit 7-8 Dornen. Untere Kralle lanzettlich ... 6 6. — Der am nachsten bei (1er Basis der Dentés befestigte (in- nerste) Dorn klein. Obère Kralle mit 3 Zâhnen ; 3 nnn. T. Hvidus TuUb. Innerster Dorn gross ; obère Kralle mit 2 Zâhnen ; ohne Schuppen gelb. 4 mm. T. flarescens Tullb. Tomocerus ruif/aris Tullb. Dièse Art fand sich zahlreich bei Bern, unter Steinen, Brettern und totem Laub, in einem Komposthaufen im botanischen Garten, bei Munchenbuchsee unter Laub. Hr. Dr. Steck sammelte einige Exemplare bei Bâtterkinden (Oberaargau). Im Engadin ist sie ebenfalls sehr hâufig und teih mit den iibrigen Arten der Gat- tung die grosse vertikale Verbreitung, bis 1800 m. iiber Meer. Ferner ist sie mir aus der Gegend von Chur bekannt. EinExemplar aus dem hiesigen botanischen Garten besass 17 spiuie dentium. Tomocerus plumhem (L.) Tullb. 1776. MCller. Macrotomtt longicornis. Bei dieser Art fand ich eine grosse Verânderlichkeit in der Denticulation der Krallen. Nicht einmal die beiden Krallen des- selben Beinpaares weisen innner dieselbe Zahl der Zâhne auf. Was die Krallen des vorderen Beinpaares anbetrifft, so besassen zwei Exemplare an der einen drei, an der andern nur zwei Zâhne. Bei einem andern, aus dem Berner Oberlande stammenden Exem- plare fanden sich an einer Kralle des vordern Beinpaares drei, an der andern sogar vier Zâhne, wâhrend diejenigen des hintern ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 345 Beiiipaares die normale Zalil von zw ei aufweisen, l \ \ \\\. In einem weitern Falle trugen die obern Krallen des 3. Bein- paares je drei Zahne. Die Dornen an der Furka konnen in der Zahl ebenfalls varieren. Neben zahlreichen Exeniplaren mit 7 und S « spinaî dentium » waren in meiner Sannidung zwei, die 9 Dornen aiif jedem Dens besassen, der innerste klein, im iibrigen aber gaiiz mit den andern iibereinstimmten. Dièse Abweicbungen sind insofern von Belang, als wir nun mit grosserer Sicherheit die von Lubbock dl^MavrnUyrnalongk'oriik Millier (1872) beschriebene und von Uzel und Schàffer als mit T. plumheus identisch angesehene Art hieherziehen konnen. ScHôTTS Bedenken gegen dièse Identitizierung sind durch das Auftreten jener Anomalien in dei* fîewaffnung der Krallen und der Dentés entkrâftet. Die Art ist in der Umgebung von Bern, im Berner Oberland und im Engadin sehr verbreitet. Icb fand sie unter Steinen und Laub in nachster Nâhe der Stadt, Grurtenhôhe 900 m. liber Meer, Berner Oberland 800-1100 m. liber Meer. Im Unterengadin trifft man sie an âhnlichen Standorten von der Thalsohle (1250 m.) bis zur Baumgrenze 2000 m. lib. M. Sie ist hier die gemeinste Tomocerusart. Tomocems tridentifenis TuUb. 1872. Macrofoma tridentifcra Tiilll». Eine sehr gemeine Art. Unter iSteinen, Brettern und Laub fand ich sie zahlreich bei Bern, Ostermundigen, an und unter Blumentopfen in den (Tewâchshâusern. Herr Dr. Steck bekam sie bei Batterkinden. Im Engadin, wo sie besonders im Septein- ber zahlreich auftritt, reicht sie auf der rechten, bewaldeten Thalseitebis 1800 m. lib. M. Aufder Sonnenseite ist sie seltener. Tomocerus flavescens Tullb. Im Mittelland ist sie hautiger als die vorangehenden Arteu. Bremgartenwald unter Laub und Steinen, Ostermundigen uud 346 JOHANN CARL. Mimclieiibiichsee. In hoherii Lagen sclieint sie iiiclit so haufiii: vorzukoinnien ; (loch liegeii iiiir Exeuiplare aus dem Berner Ober- laiide 1100 in. (Isentinh) nnd einige ans dem Engadiii vur. 1250— Ksoo m. iib. M. Tomocerus Jividiis Tnllb. Von dieser bisher luir aus dem liohen Norden bekannten Art bekam ich im November zwei Exemplare. Sie fanden sich iinter Brettern in der Nahe eines Bauernlianses bei Bern. Die Art scheint also nicht aiisgesprochen nordisch zu sein. 4. Famille SMINTHURIDAE Tullb. ÛBERSICHT DER GATÏUNGEN. 1.— Ant. IV kiirzer als Ant. III. Ant. IV nicht geringelt. Rticken des Abdomen mit 2 grossen Papillen. 1 6 Ocellen. Fapuius Lubb. Ant. IV stets langer als Ant. III. Ant. IV oft deutlich ge- ringelt. Riicken des Abdomen ohne grosse Papillen. Sminthurus Latr. 16. Gattung PAPmiUS. tJBERSICHT DER ARTEN. 1. — Obère Kralle sclilank, olme Tmiica 2 Obère Kralle mit Tunica, dariim pliimp erscheinend . 5 2. — Letztes Abdominalsegment mit einigen krâftigen, stum- l)fen Borsten 3 Letztes Abdominalsegment ohne besonders krâftige, stum]ife Borsten, Antennen ganz violett 4 3. — Scliwarz; Beine, Fnrca, Ant. I und II griin. Ocellen anf schAvarzem Fleck, 1 V^ mm. P. chloropus Tullb. ÛBER SCHWEIZERI8CHE COLLEMBOLA. 347 Schwarzbraiin ; Antennen an dei" Spitze weiss, so lang wie der Korper, 1 ^/4 mm. 1\ ater L. 4. — Ocellen auf hellem Fleck. Schwarzbrauii (heller als P. ater), 1 '/s mm. 1\ fuscus (Lucas) Lubb. Ocellen auf schwarzem Fleck. 2 belle Papillen zwischen den Aujj^enflecken. Graubraun, 1 V2 «mi. P. silvaticus Tullb. 5. — Kiicken des Abdomen am Ende ohne scliwarzen vierecki- gen Fleck 0 Rticken des Abdomen am Ende mit viereckigem schwar- zem Fleck. Gelb, Seiten des Abdomen oft mit braunen Flecken. Diiese Zeiclinung bisweilen sicli auf den Rucken fortsetzend (var. Couloni) Nie, 1 '/s mm. P. minutus 0. Fabr. 6.— (lelb 7 Griingelb, Seiten und Riicken mit sehr ausgedehnter, scharfer und regelmâssiger brauner oder violetter Zeich- nung, 1 \/2 mm P. ornatus Lubb. 7. — Seiten des Abdomnen braun mit gelber Zeiclinung. P. flavosigriatus Tulll). Seiten des Abdomen fast ganz schwarz. Dièse Fârbung nur liie und da durcli kleine, gelbe Flecke unterbrochen. 1 mm. P. dor salis Reuter. Papirius fuscus (Luc.) Lubb. LuBBocK. P. cursor. Dièse Art ist von Herrn RoTHENBtJHLER zwischen Schutt und Holzstiicken in der Nâhe des hiesigen Waisenhauses ge- sammelt worden (Mai 1898). Papirius silvaticus Tullb. Im Spâtherbst 1897 fing ich einige Exemplare dieser Art bei Zweiliitschinen im Berner Oberland (800 m.). Die sehr agilen 848 JOHANN CARL. Tierchen fanden sicli zerstreut auf deiii Rauhfrost, der am Wald- rande an St setzt hatte. rande an Steinen und Baiimstriinken sich in dicken Lagen ange Pap. mhinf?is 0. Fabr. Die Hauptform scheint ziemlicli selten zu sein. Einige Stiicke erhielt ich in den Sandsteingruben von Bolligen bei Bern unter feucliteni, verwesendem Laube. Hâiitig hingegen ist die var. Couloni Nie. Sie fand sicb in der Umgebung von Bern in allen Waldern auf deni Boden. Die Exemplare meiner Sannnhmg weisen eine sehr ausgedehnte nnd scharfe braune oder violette Zeichnung an den Seiten des Ab- domens nnd aiif dem Biicken anf, wie sie fur F. on/afns ange- geben wird. Sie besitzen aber ausnahmslos den charakteristischen Fleck am Ende des Abdomens. Hieher scbeint mir auch NiCO- let's F. ornafns zu gehôren. Var. Couloni kommt auch im Jura vor (Nicoleï). 17. Gattung SMINTHURUS. ÛBERSICHT DER ARTEN. 1 . — Rticken ausser der kurzen Behaarung mit besonders langen Borsten 2 Rucken ohne besonders lange Borsten ausser dei* kurzen Behaarung 8 2. — Tibien ohne Keulenhaare 3 Tibien mit 2 — 4 Keulenhaaren 7 3. — Obère Kralle mit sehrweit abstehenderTunica. Antennen wenig langer als der Kopf. Rânder der Mucrones gezâhnt. Dentés meistens mit Keulenhaaren. Gelbbraun bis violett oder blau. 2 mm. .S'. f/(scus L. Obère Kralle mit anliegender Tunica oder ohne Tunica 4 4. — Abdomen ohne belle Querbinden » tJBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 349 Blauscliwarz, mit gaiiz oder teilweise aiisgebildeteii gelb- liclieii Querbinden iind ebensolchen Flecken. Obère Kralle ohne Timica. Râiider der Miicrones iiicht gezâhnt. 1,5 mm. S. multifasciatus Reiiter. 5. — Abdomen hellbraun mit vielen grosseii, iim-egelmâssigeri, tiefsdiwarzeii Flecken. Furca iind Beine gelb. Antennen viel langer als der Kopf. Obère Kralle innen mit einem Zahn, ohne Tunica. 3 nnn. S. varieijatus Tiillb. Fârbung des Abdomen gleichmâssiger ..... (i 6. — Braimlicli, graiigrun, griingelb, gelb oder weiss. Kleines Abominalsegment manchmal mit sehwarzen Flecken Grosses Abdominalsegment liâufig mit brâimlicher Zeich- nung. Obère Kralle innen mit einem Zahn. Tunica dicht anliegend. Antennen viel langer als der Kopf. Dentés olme Keiilenhaare. Rânder der Mucrones ungezâhnt. 1,5 — 2 nnn. S. viridis L Thorax iind Abdomen rotbraim, unregelmâssig hellgelb pmdvtiert. Kopf weisslich. Ant. IV fast doppelt so lang wie die iibrigen Glieder zusammen. Obère Kralle ohne Tunica, am Aussenrand mit einer Anschwellung, innen mit einem Zahn. Rânder der Mucrones gezâhnt. 1,5 nnn. S. marginatus Schôtt 7. — Tibien mit einem Keulenhaar. Obère Kralle mit ab- stehender Tunica. Rânder der Mucrones gezâhnt. Schwarz- braun, Kopf wenigstens vorn gelblich. 1 mm. *S'. flaviceps Tullb. Tibien mit '2 — 3 Keulenhaaren. Obère Kralle ohne Tunica Dentés mit sehr langen Borsten, besonders an der Innen- seite. Mucro breit. fast elliptisch. Entweder gelblich, Ab- domen mit neun braunen Lângsbinden oder fast einfarbig gelb oder braunviolett. Bis 1,5 nnn. S. novemUneatiiH Tullb. 8. — Mucrones mit breiten, quer gerippten Lamellen . . 9 Mucrones ohne quergerippte Lamellen, rinnenformig 11 350 JOHANN CARL. 9. — UiitereKrallenahe demEnde mit einer einfaclieiiBorste 10 Untere Kralle in eine pinselfOnnig- zerschlitzte Borste aus- laufend. Tibien ohne Keuleiihaare. Ant. IV deutlich .sje- ringelt. Obère Kralle olme ïuiiica, ohne Zahn. Abdomen am Riicken mit zwei breiten, blauschwarzen Lângsflecken, Seiten des Abdomen mit Je einer blauschwarzen Langs- binde. 7* mm. S. periicillifer Schâffer. 10. — Mucrones wenigstens halb so breit wie lang, an der Spitze nicht mit Einschnitt. Tibien mit zwei bis drei Keulen- haaren. Ant. TV nicht geringelt. Gelbgrtin, blâulich oder violett. Vs — 1 mm. S. aquatlcus Bourl. Mucrones hochstens ein Drittel so breit wie lang, an der Spitze mit Einschnitt. 10.— Tibien olme Keulenhaare. Ant. lY nicht geringelt, Ober- flâche nur schwach gewellt. Ganz rotviolett (Hauptform) oder hellviolett mit 3 dunkelvioletten Lângsbinden (var. elegantida Reuter). Bis 7^ imn. S. Malmgrenl Tullb. 11. — Tibien ohne Keulenhaare 12 Tibien mit Keulenhaaren 14 12. — Ocellen fehlend. Mucrones V* so lang wie die Dentés. Weiss, fein rotbraun punktiert S. cœcns Tullb. Ocellen vorhanden. Korperfarbe nicht weiss mit braunen Punkten 13 13. — Ant. IV nicht geringelt. Obère Krallen ohne Tunica und ohne Zahn. Dentés divergent. Mucrones convergent, un- geziihnt. Violett. 7* mm. S. violaœus Reuter. Ant. IV germgelt. Obère Kralle mit Tunica. Mucrones kurz, gezâhnt. Schwarz 1 nnn. S. Luhhocki Tullb. 14. — Ant. IV nicht deutlich geringelt 15 Ant. IV deutlich geringelt 21 15. — Abdomen ganz schwarz oder schwarzbraun bis violett oder dunkelgriin 16 Abdomen gelb oder braungelb, ndt braunen oder schwar- ÛBER SCHAVEIZERISCHE COLLEMBOLA. 351 zen Lâng'sbindeii oder oline solche. Die Lang.sbiiHlen kômien sicli soweit ausdehnen, dass das Tier aui liuckeii ganz schwarz ist. Dann aber siiid die Rander der Mucroiies nie gezâhnt) 19 16. — Kopf schwarz, nur je eine Papille an der Innenseite der Aiigenflecken weiss. Obère Kralle ohne Tunica. Rander der Mucrones gezâhnt. (lanz jiinge Tiere weiss oder grau. Vs mm. S. niger Lubb. Ein grôsserer Teil des Kopfes hell gefârbt . . . .17 17. — Kopf oben hinter den Augen schwarz oder violett, sonst im wesentlichen gelblich oder weiss 18 Kopf schwarzbraiin, ein quadratischer Fleck zwischen den Augen weiss. Obère Kralle ohne Tunica Vs mm. S. aJbifroiis Tullb. 18. — Abdomen oben schwarz. Mucrones ungezâhnt. Obère Kralle ohne Tunica. Antennen kurz Vs imn. S. igniceps Reuter. Abdomen oben dunkelgrim mit einigen violetten Flecken. Obère Kralle ohne Tunica. Rander der Mucrones unge- zâhnt. 0,5 — 0,8 mm. S. rex Uzel. 19. — Rûcken ohne dunkle Lângsbhiden. Braungelb, Kopf hel- 1er. P'ig. 68 und 69. 1 nnn. 8. aureMS Lubb. Riicken mit dunklen Lângsbmden (oder ganz schwarz) 20 20. — Nur der Riicken mit 2 dunkelbraunen Lângsbinden. Obère Kralle ohne Tunica. 1 mm. S. hilineMus Bourl. Ausser den 2 Riickenbmden noch an jeder Seite eine dunkelbraune Lângsbmde. Obère Kralle ohne Tunica. Mucrones mit ungezâhnten Rândern. Variirt mit ganz schwarzem Riicken. 7^ mm. S. quadrilineatus Tullb. 21.— Grundfarbe gelb 22 Grundfarbe dunkler, blaugriin bis blauschwarz . .23 22. — Ganz gelb, Ant. IV. hell violett. Obère Kralle ohne Tunica. Rander der Mucrones glatt. '/s mm. S. luteiis Lubb. 352 JOHANN CARL. Abdomen oben mit 2 grosseii hinter einaiider liegenden schwarzeii Flecken, zwisclien ihiien eine gelbe Querbiiide. 72 «1111. S. cinctus Tullb. 23. — Miicro von der Seite gesehen sichelfôrmig gekriimmt. Obère Kralle olrne Tunica. Blauschwarz, ein quadratischer Fleck zwischen den AngenHecken weiss, 73 mni. S. Tidlhergi Eeuter. MiuTo nicht sichelfôrmig gekriimmt 24 24. — Der blaiischwarze Kopf zwischen den Aiigenlîecken mit undeutlich begrenztem, fast rechteckigem, hellviolettem Fleck. Am Hinterende eines jeden Augenflecks eine weisse kreisrunde Papille. Abdomen oben gleichmâssig blau- schwarz. Antennen iind Beine violett. Obère Kralle olme Tiinica. Rânder der Miicrones nicht gezâhnt. 1,3 mm. /S', atratus n. sp. Kopf olme solche Zeichnimg 25 25. — Hchwarzbraim bis violett. Antennen iind Tibien gelblich. Obère Kralle ohne Tunica. Vs mm. ^- palUpes Lubb. Gelbgrûn oder blaugrun bis dunkelviolett. Abdomen oben mit rotvioletten oder gelben Punkten und Strichen. Blau «bereift». Zwischen den Augen ein brauner Fleck. An der Innenseite der Augenllecke je ein hellgelber Fleck. Obère Kralle ohne Tunica. 1 nnn. S. pnànosus Tullb. (= 8. fronfaUs Uzel.) 18. Gattung SMINTHURUS. Sminthurus fuscus L. 1841 NicoLET. Sminthurus sigiKitH.s. Rock. p. serv. àl'Hist. d. Pod. pag. 81. Von dieser Art fand ich zahlreiche Exemplare bei Langnau im Emmenthal, am Abhange des Gurtens und im Bremgarten- wald bei Bern, an allen drei Orten an Baumstriinken im Nadel- iTBER SCHWEIZERISCHE COLI.EMBOLA. 353 wald. Die Forin, die Nicolet als S. signatus Latreille ans dem Jura anfuhrt, gehôrt iiioglicherweise auch liieher. Sminth. viridis L. 1841. Nicolet. Smittilinrm viridis. Rech. p. serr. à l'Hist. d. Pod. p^. 81, Von dieser in vieleii Varietâten bekannten Art besitze ich nur eiii Exein])lar der Haiiptform, welches ans deni liiesigen bota- nischen Garten stamnit. Nicoleï erwahnt sie ans dem Jura. Sminth. aquaticus L. Bei Bern ungemein haulig auf allen stehenden Gewâssern, \)\% Forma principal is fand ich in sehr grosser Menge auf dem Teiche des botanischen Gartens und in der Nâhe der Gasfabrik. Var. viridula Reuter zusanimen mit der Hauptform und Uber- gângen zu dieser. Sminth. Malmgreni Tullb. Var. elegantula Reuter. Nui" die var. elegantula Reuter ist mir bekannt. Die zwei Exemplare meiner Sammlung fanden sich auf der Oberflâche eines Teiclies an der Aare zusammen mit S. aquaticus. Ihre Grundfarbe weicht von der in der Diagnose angegebenen ab ; sie sind nicht hellviolett, sondern gelblich und nahern sich daher in der Fârbung ^S'. peniciUifer Schâffer, von welcher Art sie sich aber (hircli die Bihlung der Krallen leicht unterscheiden lassen. Sollte sich dièse Abweichung als constant erweisen, so mtisste man die vorhegende Form wohl zu einer neuen Varietat erheben. Sminth. igniceps Reuter. Zusammen mit Pap. minutus, var. Couloni und mit S. fuscus fand sich im Nadelwakle bei Langnau ein kleiner Sminthurus^ der durch seine Fârbung als S. igniceps Reuter charakterisiert 354 JOHANN CARL. ist. Der Rand der Mucroiies trui^t iiidessen i>anz feine Zâhne, die aber niir mit starker Vei'gTosserung-, uiid auch daim nicht bei allen Exemplareii wahrzuiiehnieii siiid. Da iiuii aber Schôtt (PalœarU. Collemh. p. 33) die Moglich- keit des Auftretens « fast iinbemerkbarer Zâhnchen >> an den RânderndesMiicro bei derREUTER'schenSpezies zugiebt, haiidelt es sieh bier wohl iim obige Form imd iiicbt um den nabesteben- den S. nlger, dessen Mucronalrander « deutbcbe Zâhne » tragen. Sminth. aurxus Lubb. Seit ihrer Aufstellung durcb Lubbock ist die Art nur ans Upland, Bôbmen iind neuerdings aus Norwegen bekannt gewor- den. Icb iing ein Exemplar derselben im Januar 1898 an einem Baiinistannne am Waldrande bei Bern. Da weder der Autor noch an(h'e Detailfiguren geliefert baben, môgen hier zwei niitgeteilt werden (Fig. 68 und 69). Sminth. hilineafiis Bourl. Sehr zablreich auf Bbittern, Grâsern und an Holzstiicken im Tannenwalde bei Langnau. Sminth. luteus Lubb. Ich traf die Art im Sommer in der Umgebung von Bern sehr hâutig auf Sumpfwiesen und im Walde an. Weitere Fundorte sind der botanische Garten und der Wald bei Langnau. Herr Dr. VoGLER liess mir einige Plxemplare zukommen, die er bei Scbaftbausen in einem Weinberg sammelte. Im Berner Ober- land fand sieh die Art noch bei 2340 m. (Zâsenberghorn) in un- mittelbarer Nâhe des Viescher-Gletschers. Sminth. pruinosns Tullb. Ist mir aus dem Kanton Bern und aus dem Engadin bekannt. Die letztern Exemplare sind etwas kleiner und stimmen genau ÛBER SCHA\TEIZERISCHE COLLEMBOLA. 355^ mit der Beschreibiing ïullbergs iiberein. Aiich die drei traiis- versalen Furcheii am Vorderteil des Abdomen waren melir oder weiiiger deutlich wahrzuiiehmen. Ihiieii folgeii die kleinen, gelbeii Flecke (Schuls 1300 m. tib. M. auf der Oberflâche von in Fâssern stagnierendem Wasser. April). Die Berner Exemplare sind durchschnittlich grôsser und selieinen der Form nâlier zu stehen, welcbe Schôtt aus Jiimtland und (lotbxnd anfuhrt. Fund- orte : Botanischer Garten auf Steinen, Mattenhof bei Berii im Garten (Dr. Steck), Batterkinden und Biiren an der A are. (Dr. Steck, Juli 1897), Langnau, Berner Oberland ; obGrindel- wald 1000 m. iib. M. und Zâsenberghorn 2340 m. tib. M. auf JLachen. Zusammenfassung. Die Zabi der durch vorliegende Arbeit aus der Schweiz l)e- kannt gewordenen Arten und Varietâten von Collemboliden be- trâgt 86, namlich 72 Arten und 14 Varietâten. Dazu kommen von NicoLET nocb vier Arten und eine Varietât, die icb in der iibrigen Schweiz niclit fand, die aber von spâtern Autoren be- stâtigt sind. Die Gesamtzahl wiirde sich demnach, den Jura mit- gerechnet, auf 76 Arten und 15 Varietâten belaufen. Damit ist aber die Collembolidenfauna der Schweiz noch lange nicht er- schopft. Weit entfernt, etwas Vollstândiges bieten zu wollen, bin ich fest liberzeugt, dass das Gebiet noch manches liefern werde, konnte ich doch in der kurzen'Zeit von neun Monaten, wâhrend welcher ich sammelte, eine annâhernd so grosse Zahl von Formen zusammenbringen, als sie von Lândern bekannt ist, wo die Gruppe seit Dezennien erforscht wird. Aus dem Jura namentlicli, dessen Durchsuchung icli mir ftir spâtere Gelegenheit vorbehaUen muss, hisst sich wohl noch manche selbstândige Form erwarten. Von den bis jetzt bekannten Formen sind acht Arten den Alpen, deni 356 JOHANN OARL. Mittelland und dem Jura, 22 Arteii und Varietâten den Alpen uiid dem Mittellaiide f>eineinsam. Das Alpengebiet lieferte 48 Arteii und Aharteii, wovon 17 ihm allein gehôren. Von den 69 Arten und Varietâten des Mittellandes sind 25 aus den Alpen und dem Jura niclit bekannt. Der Einlluss der Hôlienlage des Sammelgebietes auf den Charakter der Fauna zeigte sich in einigen Fallen sehr klar. Ein Beispiel bietet OrcJiesella rufescens forma principalis, die im Mittelland ungemein liâuiig ist, mit zunehmender Hohe immer seltener wird (Berner Oberland, 800 m. iib. M.) und an der obersten Grenze ihrer Verbreitung (Engadin, 1250 m. ûb. M.) in «ine seltene aberrante Form tlbergeht. Umgekehrt erweisen sich andere Arten als Bewohner der hochgelegenen Gebiete (Orche- sella vïllosa), indem sie innner seltener werden, je tiefer man heruntersteigt. Bei Arten, die in allen Hohenstufen vorkommen, liess sich ein Einfluss des IStandortes auf die Farbung und Grosse konstatieren in dem Sinne, dass mit zunehmender Hohe die Orundfarbe der Tiere, wohl als direkte Folge der intensiveren In- solation, inmier dunkler wurde, und ihre Grosse successive ab- nahm. Ein weiterer Faktor, der moglicherweise mit der Er- nâhrung zusammenhângt, liegt im Charakter der Végétation eines Gebietes. So lassen sich auf derselben Hôhenstufe bis zu einem gewissen Grade Formen des Laubwaldes und solche des Nadelwaldes sondern. Wie schon von vornherein zu erwarten war, zeigt die Collem- bolafauna der Schweiz eine auffallende Ûbereinstimmung mit jener Xordeuropas. 51 Formen, die Schàffer aus Norddeutsch- land verzeichnet, fanden sich hier wieder. Zieht man die gut durchforschten Gebiete von Schweden, Norwegen und Finnland zum Vergleich heran, so ergeben sich ungefâhr 60 gemeinsame Arten und Varietâten. Dem gegenûber teilt die Schweiz mit dem nâchstgelegenen gut untersuchten Gebiete im Nord en, Bohmen, bedeutend weniger Formen, nândich bloss 42. Dièse Zalilen ÛBER SCHWEIZERISCHE COLLEMBOLA. 357 môgen geniigen, um das starke Ûberwiegen nordischer Typen in der Zusaiumensetzung der schweizerischen Collembolidenfauiia darzuthun. Besonders luerkwiirdig ist es auch, dass gerade zwei Arten, die aus dem Nordeii bekamit sind, Sminthurus pruinosus Tullb. und Achorutes Schotti Reuter, im schweizerischen Mittel- land so hâufig sind und in so weiter Verbreitung vorkonmien. Letztere Art ist meines Wissens in den dazwischen liegenden Ge- bieten gar nicht aufgefunden w orden. Von Tliymnuren ini engern Sinne habe ich nur drei Arten auf- gefunden : 1. Machïlis polypoda L., sehr gemein in den Alpen und ini Jura, weniger hâufig im Mittellande. 2. Lepisma sacharina L., tiberall in Hâusern. ?>.,Caynpodeafra(]iUs Meinert. Ist mir bekannt aus den Alpen, dem Emmenthal und der Umgebung von Bern. Besonders hâufig in Nadelwaldungen unter Moos und Steinen. In der folgenden Ûbersicht habe ich versucht, die Verteilung der einzelnen Formen der CoUemhola auf die drei topographischen Stufen des schweizerischen (lebietes darzustellen. Die beige- fiigten Hôhenzahlen beziehen sich immer auf den hochstgelegenen Fundort. Das Vorkommen einer Art innerhalb der einzelnen Stufen ist durch einen Strich angedeutet. 358 JOHANN CARL. Systematische Uebersicht ûber die aus der Schweiz bekannten und sicher zu indentificierenden Arten. I. Famille: APHORURIDAE. 1. Gattung : NEANURA. 1. N. muscorum Templ. 2. GattLino : ANUROPHORUS. 2. A. laricis Nie. 3. Gattung : APHORURA. 3. A. armata Tullb. 4. A. minor n. sp. 5. .4. amlmlans (L.) Nie. . 6. A. (ilbo7iifescens Yoglev II. Famille: PODURIDAE. 4. Gattmig : XENILLA. 7. .X. nitida Tullb. 8. X. brericauda Tullb. 9. X. maritima Tullb. 10. X. lorif/ispina Uzel . 5. Gattimg- : PODURA. 11. P. aquntica L. . 6. Gattung : ACHORUTES. 12. A. Schupplii Haller . 13. A. armatiis Nie. 14. A. s ifi Hiatus Uzel 15. A. Schutti Reuter . 16. A. viaticus (L) Tullb. . 17. .4 . socialis Uzel . 7. Gattung : SCHÔTTELLA. 18. .S", rlifïlicii 11. sp. III. Famille: ENTOMOBRYIDAE. 8. Gattung : ISOTOMA. i'J. I. /aniif/inosa n. sp. 20. /. qiKidiioculata Tullb. . 21. y. limt'iana Tullb. . . . Aipeo Jura mu uD.ffl, in m. 1600 — 1500 1400 1400 1250 — 1700 — 1350 — 1250 1250 1250? 1400 22. n. :il In iï. a) (1) 2o. t') 26. 27. iH. 21». ;!o. ;{i. :\-2. (■'ISKK SCMWKI/.KKISCHK COLLKMBOI.A. Alimi Jura fffiriiiii i-Nir) Tiilllt. . riiidis (Boui-I.) fiHiiut pnncijuilis nir. iijiiirid Nie. puluslris .Miillei'. forma priihnpaU.s var. pnifiina Heiiter . var. iKjUdtilis Millier rar. fiicii'ohi Hoiitei" . ntr. iiKicnliild SdljiHei" sdllfiiis Aix. fiflicn/u 11. s|i. TIh'I)I)hI(/i (I. sp. . jiinddn.nt \\. s|i. . l'/c/ltilis II. S|l. (hil)i(i ht'iilcr. . (Ii'iiliciildlti Scluirref cnii'icti Xic. i». (iiilliiii-: ((hCHKSKLLA. ;{;{. . all'n-ola V/aA . . . 10. C.iilliiiu K.NTO.MOBRY.A. .■{8. E. orchr.^rlloliJcs Sclliilïer :{9. E. siKrJahilis Mruler 4(1. E. corlicalia Nie. 'i I . E. ili.yaia:la Nie. 'i2. E. arhorra Tiillh. 'a. E. palchcUa Ridicy . . \\ . E. muscaram Tiillli. uee. 4.*). E. nnillifasciala Tullli. . Rev. SrissK DK ZdOi.., T. (i. 18!)!). Nie. M :-;û!) 'iiieiiiil)..\l. il! III. 140(1 — IH(I( (iOO 1250 — 800 1(>00 i:;oo 1400 i:{oo — loOO l2o(> 2000 i2;io i(;oo 1900 i:!oo i2:io 24 ;h{) .lOMANX (MU. Alpen \i\. H. niifi/is (L.i ;i ) /(inmi priiiciiiiihs Iti rar. pdl/ida Scliiillt'i' (•) nif. Jmiiniçiihild Scli d) riir. iiKtculahi Scli. i7. E. Iniiiif/nKisii Nie. . II. (iîiHiiii^ ; TKMI'LETO.MA. 'i(S. T. niliihi Tftiip/. 1-2. Ciithin- : CVIMIODHIirs. 'il*. (1. it/liinos Nie. . i:!. (îaUmi- ; LKI'IDOCYRTIS. riO. fj. (i/hicdiis Heiitei- . "il . L. fiicahis l'zel . 'vl. L. Iti inu/i liosKs i{]m. ) 'V\ ■ )'■'). L. Cl/Il lu'ii.s Tulll». 11. (ialtiiii;^ : SII'.A. ."i'i. S. it'KjroïïKiciihtln Liilih. •"io. N. <-. S. (Itiiiii'slivn .Nie. .■>7. N. cloiHinta >'ic. . oH. N. cnidila Nie. . .")9. S. platmii Nie. . (50. S. /:.'//. — — 7 1. N. ii(/ii(iflciis Hoiii'l. il) fontiii ininc) jKilis ... — In nrr. ririihihi .... — .S. inn/itif/iriii Tuilli. rar. e(('(j(inlii/a Ueiiler . . . — 72. S. if/iiircfis heiitor .... — 73. S. iiiin'iis Liibli. .... — 7*. N. liiHiu'iiliis lUmrl — 7o. N. Iidrxs Lultlt — — 2:i40 Tt^i. S. iinniKisns Tiillli — ? — 2340 L[TTi:hATrHVKhZH:i(:iiMs. 1. C'ii.i.AN. r. (hii /'iiii'/.dm.sli'ii (ifi'ii l*(iih(ii(l ( Isiiloiini sji.). Meddel. af Soc. prn Kiiiiiia et Kl(»i'a l'eiiii. hd. 1. 1881. i. l)M.r, \ Tiiitiii;. K. W. v. Dit' Thi/sfiiinn'ii 7V;o/.v. Zeilsrlirilt des KtM'di- iiandeiiins fin- 'l'inil iiiid Voi'arlh. :{. Fj4'. Hel't 32. 3. — IHj' (idUidifn'ii iinil Arien ili'iAjih'rtjfioficiiCd Biniici'. 46. Pfogi'. d. kk. StaHtso'ymnasiiims in liiiisltriick. 1895. 'i . FAtiiiicii s. .1. Oi. Si/sli'iiia EnloiiKilogiae, Flciisbiir;^' ri Lipsiae. 177o. o. CoKKT. I'. yiilicf. Bull. soc. se. iiiitiir. .Neiiehàtel. .\l. 1879. (■). IIm.i.i;i;. (i. Enlomohxiisi-ht' yntizi'ii. Mitteil. d. schweiz. entoriiol. (ies. l'.d. VI. .Nr. 1. 1880. 7. IIk\/,i. 11. relier Poduni siniihtln. Mitt. d. iialiii'l'. (ies. in Hern. 1870. s. lli:v\i(iNs. H. Eiii Heilraii zirr hjiiliricl,/ini(/};Mii.;]. piviiss. .Akad. d. Wissenscliaften /,u Berlin. Id. 189ti. 9. lj;vAM)i',ii, K. M. Eini(/e hioiofiischc lieoliachlinifjeii liber Siiiùilh. iijiit-ii/is Renier. .\cla Soc. pro Fanna et Flora lenn. Bd. IX. 1894. 1(1. Lii;-1*i:ttki!si;\ . (). .1. .Xari/es (Idllemliohi. Bcr'2 JOHANN CAUL. — i'KKK scil WKI'/EKlfSCHE COLI.EMBOI.A. lu. lÎKMTKlî, (). M.,h) Ctil'i/ofjus jiid'ciirsonus l^oihiriiliniiiii Fi'iniiir. MtNJdpf itl' Soc. |ti'0 Fauiia et Floi'ii fenn. 1876. — h) Mn/dc/tniileii, 13. Mai 1S7iii;ili«' de la turc;» clie/ (\i/(/oj)s (iffliùs Hav^. par A. GRAETER Av»'c l.-i phiiiclM' 10. P'ri coiiiiiar.nit les faniillt.'s des ( opéinules (reau douce, on reinar(|iie de suite un curieux aiitajuonisuie entre les Cydopides et l<'s Harpacticides en ce (|ui concerne leur noinln-e et leur dis- tribution. D'une ))art nous avons vu nos 1 ')() espèces de Cj/c/ops se réduire c(Mip sur couj». jus(|u"à arriver à un nombre de formes bien établies dé))assaiit à peine la viniitaine! ^ D'autre ])art nous voyons iiranniente la liste d'un nouveau nom. De deux espèces {\v C(Hffli()<-(UHjff/(s (sftij)/ii///i/Hs et niinnffis) on en est arrivé pour les Har))acticides à ))!usit'ui"s n(Hiveaux l'enres et à un nouibic d'espèces attei.miaiit celui (pie n(ujs venons de constater ]H)\\y ]vs ( '//(■/( )/>s. - ' ScHMKii.. Deutsdihitids f'reikbende Sms'ivasser-Copej)odetL l. 'IVil : Cydopidœ. BibliotlM'.'!) zool. Ifpft 11. lft!»2. p. 18tl. PiiunAiti). Hecherehes- sur le s if.sfè me glandulaire et sur le si/.stème nerveux des Copépodes libres d'eau douce, suicies d'une revisimi des espèces de ce groupe, qui rirent en France. Anii. scieiic. nat. /ool. T. XII. 1891. - Mra/kck : Beifrag zur Keanh/is der HarpacHcidenfaimu des Siissirassers. iîool. -Jalirt). Al»tpil. fiir SvstiMnatik Bd. VII. 1HH2. 864 A. GK.KTKK Ce dernier iieiii't'. an coiiti'aire. ne s'enrichit uiière. iiialiiré les nombreuses recliei'ches faites dans tontes les contrées euro- péennes. Dans les lies Britainii(iiies aussi bien ([uen Hongrie ou en jMacédoine on ne retrouve (|ue les formes déjà siiiiialées dans l'Europe centrale. A une ou deux exceptions |)rès. nous retrou- vons ces mêmes formes en Afri((ue. en Australie, a-ux Ktats-l'nis, aux Philippines etc. ('lia(|ue nouvelle étude sur les faunes étran- gères ne contribue (iu"à accentuei- toujours jdus le cosuioitolitisuie de ce seul genre des('vcloi)ides d'eau douce. En considérant ces faits, nous nous attendions a |)rioii à ren- contrei" des conditions analogues pour la distribution verticale. En effet, jus(|iïMci, les recherches uuHlKtdicjues. o]»érées dans les hautes Ali>es ])ar /schokkk. n"ont fait découvi-ir aucune nouvelle espèce de (Ji/c/ojts. F*ar contre, sur les six ('(iNfl/ocan/pf/is ([u"il a trcmvés, trois ont été reconiuis connue formes nouvelles ])ar SCHMEIL qui les a décrites sous les noms de Cauf//. rhailcfts, 0. ZscJiokkei et ( '. c/fsj)i(f(if/is. ' Létude des Harpacticides du \'al l*i(U'a ([ue son exploiateur a bien voulu nous confier, n'était donc ]»as dépourvue^ d'intérêt et les résultats obtemis, sans être abondants, cuit moiitiT <|ue nous ne nous éti'èivs. et 0.4") et ().') ]Knir des mâles en (•o])ulatioii. La des('ri])tion (|ue ScilMKU. doinie du dernier seiiiiient abdo- minal ne cinu-orde pas avec ce que luuis avons pu constater sur nos e.\emi)laires. Ce seiiinent ])orte. selon ScuMEli.. les mêmes oi-in'm{>nts dans les deux sexes. Or nos exemplaires mâles ne ])os- sèdent à leur (»])ercule anal (jue dix di'nts. soit la moitié ui(»ins (pie la femelle et la moitié du nondtre (pie Sciimkii, indi(pie dans son dessin de ro])ercule mâle. Ceci iKUis montre à (piel point Ton doit être ))rudent dans le choix des caractères. I^e second ('autlioraniptiis trouvé ))ar FiHlîM.vXN n'a ])ii éti'e identifié avec aucune autre forme, nous Tavons nommé Caiiili. HiNsrfif/cr. en l'aison dune particularité de sa furca. 11 a])])artient au même ,urou])e (pie le ('(ii/fli. ciisjnddtiix. mais se i-attache ])lus j)articu]ièrement au ('aHtIiovainptMs rhaiints. 11 s"en distinii'ue surtout par son oi)ercule anal. Le nombre des dents est éi^al, il est vrai, mais les dents de notre fornu' sont c(uirtes. lariies et se touchent entre elles par la base. desort(>(pie le contact nest interrom])u nulle part. Celles du (\ r/ucf/t/is. au ('(Uitraire. sont longues, etfilées; les basesne se touclieiit pas. mais laissent une sorte de diastème entre elles. Les antennes ant(^rieu]"es nous fVmrnissent une seconde ditté- rence. Le bâtonnet sens(n"iel qui, ])Our les espèces des Alpes rlié- ti(pies, atteint ou dépasse la fin du huitième article, c'est-à-dire la fin de rantenne. dé])asse à ])eine le pénulti(Mue article (le iioti'e nouvelle forme. , jja bi'anche intei'ne des ])attes natatoires de la ]n"emièi-e paire est biarticulée. Les ])attes de la ciiupiiéme ])aire (tnt le même as])ect (pie celle (les ('(iiifliocaiiiptns ^lisons. Le deuxième article i)ortesix a|)iten- :)l)(i A. (iR.KTEU (lict's coimiu' le ('(n/f/i(>r(ni//)f/fs(ffspi(l(ifHs. vt iioii pjis ciiui coiimio \v ( '. r/udicfis. li.i paivnté avec cette deniière espèce apparaît de nouveau dans les dimensions et les contours généraux de la t'urca. Les bords internes sont iiarnis de deux l'aniiées tiansversales de cils, connue chez le Canthocanipfns rhaiinis. Pourtant il est impossible de confondre la t'urca des deux es])èces. car c'est justement dans cet organe (]ue nous ti"ouv(>ns le caractère principal du Caiff//. niiiscUrjcr. celui (pii le ue de toutes les autres formes et (pii lui a valu son nom. Des deux pandes soies médianes (pii terminent chacune des deux branches de la furca. W(\iiitli. Kuisctificrw'inx possède (|u'une seule. L'externe se trouve réduite à une minuscule j)roéniiiuMH*e. On jKmrrait attribuer cette lacune à (piel(|ue umtilation. mais le fait (piellese retrouved"unemanièreideiiti(pieaux deux branches, nous montre (pie n(ms avons affaire à un caractère s])écitique. La hm^ueur. les soies de la furca non comju'ises. est de(),42mm, N«ms espérons que de iKmvelles lecherches ])ermettront de compléter cette descri])tion. faite (ra])i"ès un seul exemplaii-e (femelle ovigère). Des ])êches ultérieures ns (tffiiiis Sais. Peu de temps a|)rès avoir fait rétudedu ('(H/fl/<>(f/fs tmisp- fif/cr. nous avons rencontié dans un étaui; de Hunini;ue un Ciiclops (hmt les exemi)laires femelles présentaient une curieuse anonuilie. l.Ks IIAKl'AC'l'lCIMES DT VAI, l'KiKA r)()7 ("oniiiic (Hi Hîi ixtiiit nicoïc dcMiit de cas semblable clic/ nuciiii Copépode. et c(Miiiiie il se pourrait (lu'il existât un certain ra])p(>rt entre lui et le caractèi'c essentiel du ('(lutliocdHiptiix. dont on \ lent de ])ailei'. nous en donnerons an ci'o(piis. Le ('i/(/<)/)s (if'fiiiis est assez i"are. Aux environs de llàle. nous lavons tr(uivé en (piatre endroits: dans le ani- bois entre Délie et r><'ltort. en l-'raiUM': dans les étanj^s de IJontol au .luia llern(tis et dans le i.ooweiber entre /otiniiue et OIteii, en Suisse: au Petit liuniniiue. dans un étaiiii' situé au-delà de la frontière, en Allemaiine. Les exeni])laires des trctis ))reniières l(»calités ne se distiniiuaieiU i)ar aucune particularité, ils étaient noiniaux et inéseiUaieiit cette constance dans les nnuiidres détails laires mâles ne prés(^ntent jias cette variation. Des ll)rei)i'é- sentants de Tespèce. recueillis à Huilingue. deux seulement ])ossé- daient un abdomen n(U"iiial. — c'étaient les seuls individus mâles. • Tieris/im f/fv espèces de Copépofhs libres d'edii flonce qui dreni en J''r(ime. Ant\. M-ipiic. tint, zofil. T. XTI. 1S!1I. Beitrag ziir Kenntnis der Oligochaeten-Fauna (1er Schweiz K. BRETSCHER \unii gestellte Literatur sowold. wie fur die wertvolleii lîatsclilaiie. die sie niir erteilten. Die foli'enden Ausftilirungen sind das Ergebnis der seit uieiner erste]) Publikation (O/if/orliaeteif 9) und nanientlich wiihrend des veriiossenen Sonnners 1S1)(S fortgesetzten l^eobaclitungen iiber die Oligocliaetenfauna der Schweiz. Sie ergaben eine Ileilie neuer Fundorte, eine nanihafte Zalil neuer Arten und Ix'weiscn. dass wii' zur Zeit nocli von einer W(tlil durchgearbeiteten I-'aunistiic unseres Laiules fiir dièse Ainielidenordmmg weit entfei'nt sind. Nanientlicli gilt dies aucli fiir die Funnen, welcbe unsere (Je- wasser bewohnen, so sein- sicli eine Reihe von hervorragenden Forscliern das Studium ilu'er Tierwelt haben angelegen sein- 370 K. KKKTSCIIKK. lassêii. Ani>'esi('hts drr ziciiilicli imit'aiiurciclu'ii Literatur iiber die schweizerisclie Olij^ochai'tciit'iuuia — die vnllstiiiidii'e liiste siclie in Faftva^O — ma.n- v'uw i>e(lrani;te i'hcrsiclit der l)isjetzt ziir Beobachtuuj;' i^elaiii^teii SiisswassertVu-mcii aiii;ezeij;t er- sclieinen uiid sei nachsteheiid \ crsiiclit. soweit es wirklich be- stiiniiitp Arteii betritt't — • aiso mit Weii'lassuiiii' der blosseii Aii- .iia))eii von (reliera. Eine almliclie Zusainmeiistelluiiii- der Terricolen der Scliweiz luaii' tui^licli miterbleibeii. da die weseiitlicbsten Mitteiluiij^eii liieridier sicii iiiir auf 2 Arbeiteii bescliraiikeii. nauilich aut'die- jeiiiii'e vôii I)E RlBArcoritT {Etiidi' ;")'_>) iiiid von niir [Oliffo- rii(i('f('H !)). Ks \vur(b'n bis dahin konstatirt : Aco/oson/a HenipricJrii VAw. iin Ziiiicb- und Katzensee. Fiedhri P>r. im Katzensee. Pl/n'orz/cfcs f/on/ioier- see von Zschokke {Studien (mS. Betfrafi (>9, Tierwelt 70, Faufici 7 1) im Gafieii-, Partnun-.( iarschiiiasee. einij»en Seen a m i>rossen St. lîernliard und dem Lac des Hrenets. 'l'riclKxIrihis (tllolirotiHiii ('la|). von ('l,Ai'AI!ÈI)E bei (Jenf. {tle.ch. 10). Sifilodrihis Her'nifi'Kimis ('la|>. von ('i,Al'Af?Èl)K {HeeJierches 10) bei (Tenf. St. nahretae \'ejd. im Ziiii(iise(\ (laparedilla tiir ridiomiHsX i^y\. (\à. 10 = IjundHinihis niriefftdus (■lap.) bei(renfvon ("l.Al'AlîÈDE. OI.KiorilAKTKN-KAVNA DKK SCinVKlZ. oTl BythoHoiii II S le iiKi ni Ciw v(tiiF(t];KL(/*«««^24), (tRUBE( Jy/y/r/zr/rs '2S) iiii (M'iit'crscc. von /s( iioKKE {Bp'tfniii (îî)) iiii l'aiUmii- 1111(1 'rilisuiKiscc. Tiihifc.r rini/oniiii \jiU]\. voii ('\AI'A1\FA}E {Iieclicrdics 10 = 7'. hoiiiirti ( '1:1]). ) \)v\ ( icilf. ( i KIBE {Aflfielides 28), FOREl. ( J/r/- (rriiiii.i '2\. Faillie 24) iiii (ù'iifer-. Neiienburi>er-J]ielersee; cbciiso Dr IM.Essis [Essai 4!)), tVnuT von Imhoe {MitfjUed 'M\ ), I 'a \esi ( Mate lia/ i 4S ) bei Kovio, Z8( HOKKE ( Beifrai/ (W). Sfiiilicii ()rosseii St.lJeriibard (Faiiiia 7 1 ). von HEV>>cuKn [E.nii rsioii ;)2) ini Zuric'hsee, iiidenTcirlR'ii (les Kaiitons St. (Talleii {Untertiiirliinif/ oo). vonFuHRMAXN (Ti'ssii/ 2")) in (len Gebiri^sseen des Kaiitons Tessin. LiniHodriliis C/aj/arcdimins llatz. iiii /iirichsee. />. lioff'iiirisfcri Ch\.\).\{n\ Ci.ArAKÈDE bel Genf {Reclicrc/ics Kl). />. rdi'h-i'iiiiaiiiis (la]), von dieseui ebenfalls in Genf. I's(innN()i\i/ct('s haihafiisW'id. von Dr Plessis ini Joux-. .Neiien- bui-jL^er-, von AsPEll ini /iiiicli-. Walen-, Ai>en-, Zuger-. Vienvaldstatter-. Coiiiei-, Liii;aner-. Ober-, Kbhi-. Silseï-. Silvaplanei'see (Essai V.)). von /s( iiokke ini (xarschinasee {Sf/idii'ii (is. lîcifraii (iU). von Hei'schek ini Senipacbersee (34). Eïuholoci'jdiahis rr/iitiiiiis (inibe von (îRUBE {Aum'ildcs 2S) iiu (irenfei-. von F()REL( /'Wy/y/r 24) inidenfer-, Neuenburger-. I>ieler-, l)0(U'n-. von Asi'Kit( Hcifran 1 ) iin Ziirichsee; ebenso von Dr Plessis (Essai 4'.»). Ivihof (Mdf//ii'd M')), von ZsciioKKE in (h'ii lîbatikonscen ( lie if rai/ (^S). Eaniia 71). E. ji/irafiis l{(l])li. von IVl. iÎANDoi.rii iiii Ziiricdisee (50 und ")! ). Nais cHiifiHisO. V. M. v(»n Dr IM.Essis (/^yls.s^À 49, Eaitiic 24). > harhafa (). F. M. ini Zurichsee. > si'rjiciifiiia.O. F. M. ini Ziiriolisee und Katzensee. » laciisfris Linn. \'on Dr iM.Essis. {E.md 49), Heuscheh K. IJRP'/rsOIIKK. [Excursion ol), FoREi. (lùiffi/c 24:), Steck im Moossee- (lortsce (f)?). ZscHOKKE im Lac des lîrenets {Ticnrclfli)). J'i's/f/jHi loiHi'ixctd VAw. ini Katzi'iiscf. .\(ii(///iiii iKiidiiKi \\v. im /urichsee. ^IdciochactiiKi hifcrnx'dia Wv. im Ziii'icliset'. I }('i() f'/ii((if(i ()kvu. im Katzciisee. » Pciricr'i Hoiisf. im Ziiricliset'. » ///f/ifata (). V. M. im /iiiiclisct'. ('Inictof/dsfcr (//aphai/fis (iniitli. voii Dr IM.Kssis (l'essai 49), ImiioK {Miff/licd ;•)()). ('h. /hi/i/n('i\. I>ar. FoHEL (/'W//A/r 24 = (7/. rciii/ic/i/diix) iiiid \()]i uiir im Katzeii- mid Zliriclisee. (■r/sf(i//ii//ts Vejd. im Katzeiisee. » (//(isfroji/ufs {\n\\[\\. im Katzcii- iiiid Zi'irichsee. Ldiifl'i Ilr. im Katzeiisee. I'(iih//(h/his l\ie. « Linn- hi-}(nhis . wieder. Sie lasst es uiii»ewiss, ob es sich Jeweilen um (h'ii Lniiihricdhix rdri('(iafns (). F. Miill. oder um deii Psanmio- /■//(■fes hdihatas ^ ejd. handek. mit dem (ttit'eiibar (las von Du Plessis (Essai 40) als LiDuhricnhis jH'/hiciihis bezeichnete Tier identisch ist. Kr saiit munlich ]». 41 vdii ihiii: «Cette espèce se distinuue immédiatement |»ar sa très ,i;ran(U^ trans])arence et par hi leiiteui" (h' ses m(»u\('ments (hi L/ni/hrh/this rdrivfiitttis ». Deidcs sind Merkmale. die (kirehaus aiif 1\ harhdtds zutretten. Damit stinnnt aueli das Verzeiclinis der Fundorte. Aspeu liât denselben ()iii;l.|(i()(ilAKI'KN-IArXA DKK SCIIWKIZ. HIH sc]ii»'ilit vnii ilnii {(irs('//sc/i. •_>. |). 1») 11. ;i. : « Stellt' mail sicli piiicii lle^t'iiwunii t'ii iiiiiiiatinc vor. dcsscii (liir(lisiclitii>e Haut aber t'rlanbt. alU' N'oruaiiiic im Iiincni /ii licobacliteii... Wir erkennen iiii Iiiiirni (U'utlicli die laiiusani |mlsiit'ii(h'U lîhitiit'tassc. Das l'otc r.liit crhiilt hier sciiif l";irbiiH,u(liiich ciiicii tiiissiui'ii l-"arb- st(»ttii. s. f. » Da/ii koiimit. dass icli iiu Ziirichsrc nie ciiicii aiidcrii liiiiii- bricnlidt'U aiisscr /.. rar/cf/dl/ts. schr liiiutiii- aber aiicli (U'ii l's. Ixirhtif/tsïnnd. woiiiir die olx'ii aufi^cstcllrc r>(diau|)tuii,i>- (Ut bb-ii- ditiir v(»ii L. iK'lliicidiis Du l'I. uiid /'s. harlxitus \v]{\. zur (ifiiiiiic iiachiit'wicscii sein diii't'tc. Dr IM.Kssis scibcr Ncr/t'ichiict sciiicii L. iii'lhicidns aiicb aïs r,ilfli()ii(>iinis j)}(if/ni(liis. \M\\{)y (Mltf//I('(/ iU) i(biititi/irt wcitcr dicsi' l''(»riii mit llt/fl/oi/oiiuis Icnmin (inibc uiid ('//frl/io IciiKiiii (ir. Das i>t <»tt't'iil>ar uiiricbtiu. dciiii Ili/f/ioi/oiinis /cn/aj// (xb'r (Titcllio IciiKin/ (inibcist sichcr ciiic uutc Art' uiid somit \(>ii l's. hnihdtiis vcrscllicdcu. l\iiili(>l(K-i'plianii in \'I und dcn tolgcndcn Sciimcnten mit Cldoragogenzellen l)pdeckt. Xi'- ]iiiridi('ntriclitcr lappig. liiiitci' dcni Disscpiment dnisigo Anschwollung; Kanal laiig. !\ndl)ias(' gross. (iciiiin hintcn tief eingesclinitten, so dass zwei sdinialc Scitcrdapii.'ti entstclicn. Scitcnhcrzcn iind blinde Gefassastc schienen mir zu felili 11. V(in Iptztcicn ewiilint (4RinK in sciiier ersteu Puhlikation aucli niclits (2(1). sondcrn crst in dor zwcitcii (27). Oh hier nicht ciiu' Vorwechsinng mit Cktparp(iill(( meriflionalis Vejd. vorliest V Es warc selir wiinschenswprt. dass das 'l'icr fndlicli voUstandig iicscliriciicn iind dcsscn systcniatisclic Stellung detinitiv licrcinitrt wiirde. o74 K. lîKKrsClIKU. (U'iix T/ihifci dont riiii est («un fit iVuuc peau v('rru(|iiriist' t(mt à fait ])aiticulièi('... - Sdciffu/s raripfiatiis (ir. dci' Aiitorcii ('iits|>i-iclit dciii 'l'/ihif'r.f lir/i/oi/nii liaiii.. wclclie Uczciclniuiiu als die rrstc aucli die iiiassiit'hciidc ist. ('hdcfof/dsfcr icnti'iiiildiis l^'oi-cl ( /ùun/c 24) \). S] diu'ftc wnhl ('//. Hmiiaci V. Bar sein zutoljne seiiier wcitcni Aiii>al)e: « i)aiasite des LiiHiiées du ])ort de Mori»'e8, - demi imr dièse Art kiMiiiiit in der .MaiitellK'dde der Liiniiîeeii ver. Dass I cfro/'cniiis h//(i/i///is Iinliet {Mitfilicd )\A] deiii Clidcfo- f/dsfri- iridj)liduds (iniitli. eiits])reclien (liirtte. liabe icli i)ereits iii iiieiiier tViiliei'ii Aibeit heiiilirt. Ks ist mil- keiii Tier voiiie- k(Mniiieii. (las die von ilnn angeiiel)enen Merkiiiale < IJersteii nur ventral, ani treien Knde i>'al)eliii" i;'es])alten. (hv'isse ohne Teil- stticke wenii^e nnn.. aiiffallende Diirchsichtiiikeit - so iinzweitel- liaft in sich vereinii>t wie die erwiihnte Art. IIkddai;!) uiebt die Stellmiii,' \()ii r. h/fd/iiit/is i\\s « iincertaiii an. { Mni)()f/rdj)I//(' '). Icli kaini niir lueht vt^-sai^en. aucli eine Liste der bis jetzt von inir ini Ziii-ichsee aufgefundenen linncolen()lii>()cliaetens])e('ieszii .ueben: sie tiibrt ani l)esten vor Aiiiien. welclien Fennein'eichtuni unsere (iewasser an Vertretern ans dieser Ordnunu aufweisen. AV(d»ei ausdriicklieb zu benierken ist. dass die Intersiicbunuen sieli l)is jetzt luir aufden untersten Teil des Sees und dessenAiis- Huss erstreckten, und anderseits au(di Fornien zur Beobac litung' iicl alliât en, deren i>eniii;ende Bescbreibunu' necli niclit iicliniieii AV(dIte. AKOI-OSOVIATIDAT'] : /. Acdiosoilid I Icni jn'nli'ii VÀW. MMiUMcrLiDAK: :3. Lditihricdhts rdi/cf/dt/ts (). \\ .Midi. o. Stifhxlrihis iidhn'tdc \ ejd. Tlini-'iciDAK: 4. 'D/h/fcr riidloniiii Bain. ■~). LiniHodrilHs Cldjidn'ddiiidsWwX/.. OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 375 6'. Limnodrilus Hoff'meisteri Clap. 7. >> UdekeniianMS CAa,]). (S'. Psumnton/ctes harhatus Vejd. 9. Embolocephalus velutinus Gr. i^. » plicatus Rdph. NAIDOMOEPHA : 11. Nais harhata 0. F. ^Mlill. 12. 13. 14. 15. 16. 17. is 0. F. Miill. laciistris Linné. serpentina 0. F. Millier. josinae Vejd. lu rida Tinnn. Bretscheri Micli. 18. Uncinais uncinata Oerst. 19. Pristina longisefa Elir. 20. Naidium naidina Br. 21. MacroclmeUna inter média Br. 22. Dero Perrieri Bonsî. 23. » digitata 0. F. Miill. 24. CJiaetogaster limnaei v. Bœr. 25. » diaphan?(s Gruith. 26. » dlastrophus Gruitli. ENCHYTEAEiD.ï : 27. Packt/drilus subterraneus Vejd. 28. Marionina riparia n. sp. 29. Enchytraeus ventriculosus D'Udek. 30. » turicensis n. sp. Als stândiger und sehr haufiger Bewohner des Ufers ist fenier noch die Liimbricide AUurus tetraëdnis Sav. zu nennen, neben der eine Beilie anderer Terricolen sich vorfinden ; doch wollte ich dièse Arten, w eil es niclit eigentliche Wasserbewoliner sind, dem Verzeiclniis nicht beifiigen. Die Verhàltnisse liegen mm nicht so, dass die verschiedenen Arten zu jeder Zeit und an jedem Ort zu treffen sind. Allerdiiigs Rev. Suisse de Zool.. T. 6, 1899. 25 376 K. BRETSCHER. giebt es einigeArten, die scziisageiKlasTenaiiibeheiTschen und inimer wieder in meist reicher Zalil auftreten, wie Nais lacustris, serpentina, harhata, elinguis, (Jhaetoyasterdiaphanus an den ver- schiedenen Wasserpflanzen, Tuhifex rivulorum, Psammorydes harhatus und Ernholocephalus velutinus ini Grunde des Sees. Aile andern erscheinen mehr sporadisch und oft eng lokalisirt, ohne dass sicli, wenigstens jetzt sclion, ein zutreffender Grund fiir dièses Yerhalten in jedeni Falle angeben liesse. So fand ich am linken Seeufer nie einen Dero; aile meine allerdings spârlichen Funde stammen von der rechten Seeseite. Im Gegensatz dazu erbeutete ich von dieser bis jetzt noch nie Macrochaetina intermedia, Nais Bretschen und lurida, Uncinais uncinata, Pristina longiseta. Die neu beobachteten Encliytrœ- iden stammen ebenfalls vom linken Ufer. Fur die Dero-Arten riihrt dies ohne Zweifel davon her, dass mehie Fangmethode fiir dièse interessanten schlannnbewohnen- den Tierchen unzuverlâssig. und daher eine allfâllige Ausbeute allzu sehr einWerk desZufalls ist. Fiir die iibrigen Arten kommt aber offenbar auch der Umstand in Betracht, dass das rechte Seeufer anlâsslich der Quaibauten in den letzten Jahren mehr als die ergiebigsten Fundstellen beim Bauschânzli und bei Wol- lishofen am rechten Ufer kiinstlichen Verânderungen ausgesetzt waren. die unzweifelhaft einen bedeutenden Einfluss auf die Lebe- welt des benachbarten Seegrundes ausiibten. Es scheinen auch wirklich dieselben Stellen des Sees nicht immer gleich giinstige Existenzbedingungen fiir ihre Bewohner zu bieten ; ich entdeckte Macrochaetina zum ersten Mal beim Bauschânzli, wo ich die hiibsche Art trotz einlâsslicher Durch- forschung seither nicht mehr fand ; um so zahlreicher stellte sie sich bei WoUishofen ein, wo ich sie fruher nie beobachtet batte. Desgleichen Nais Bretscheri, die ich am Bauschânzli genau an der Stelle traf, welche ich fruher auch mehrnuils abgesucht hatte, ohne eine Spur von dieser Naide gewahr zu werden. OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 377 Sicheiiicli sind Stelleii mit grossem Pflanzenreichtum auch von den Oligocliaeteii bevorzugt ; docli zeigen sich Plâtzemittip- piger Flora oft wieder auffalleiid arm an tierischeii Bewohnern, wâhrend gleichzeitig andere sclieinbar weniger giinstige Orte hievoii wimiiielii. So sind angesichts der spârlichen und wenig einlâsslichen Be- obachtungen aile weiterreichenden Schliisse verfriiht. Unihieflir nur ein Beispiel anzufûhren, scliienen nach meiner ersten Publi- kation der Katzensee und die ïorftumpel seiner Umgebung eine eigenartige und voni Ziirichsee erheblicli abweichende, reichere Oligochaetenfauna zu besitzen. Denn er wies als nur ihm zu- kommende Formen auf: Derofurcata,ChaetogasterLangl, Aeolo- sonia Fkdlen, Pristina longiseta, Naislurida. Nachdemnun aber die beiden letzten Arten und ferner einige neue ini Ziirichsee zur Beobachtung gelangt sind. bat sich das Verhâltnis wesentlich zu Gunsten des letztern geândert und wird auf Grund neuer Be- obachtungen gewiss wieder Modifikationen erfahren. Bezliglich der kleinen Chaetogastriden und Aeolosoma-Arten vermag ich jetzt nur deswegen keine liber die erste Publikation hinausgehenden Mitteilungen zu machen, weil ich das dem Wasser enthobene Material, die Pflanzen und den Schlamm je- weilen nur mit der Lupe, nicht auch mit dem Mikroskop ab- suchte, welches Instrument fiir die Authndung dieser winzigen Formen unerlâsslich ist, so zeitraubend die Méthode erscheinen mag ; daher erfordert die griindliche Bearbeitung der Oligochae- tenfauna eines Wasserbeckens sehr viel Zeit und Geduld, und macht einen lângeren Aufenthalt an Ort und Stelle unbedingt notwendig. Zum ersten Maie bot sich mir Gelegenheit, einen Alpensee einer einlâsslicheren, immerhin noch durchaus ungenligenden Durchsuchung auf sehie Bewolmer an Oligochaeten zu unter- zielien. Es war dies der 1880 m. hoch gelegene Melchsee und ein kleines, westlich von ihm gelegenes Wasserbecken, das auf 378 K. BRETSCHER. der Karte N° 393 desSiEGFRiED-Atlaseingezeiclmet, abernicht mit Namen versehen ist. uiid das ich als Melcliseeli hezeichne. Es hat weder sichtbaren Ziifluss iiocli AbHiiss, envies sicli aber gegentiber dem grossen Melchsee merkwiirdig reich an Borsten- wurmern, sowohl nach Iiidividueii- wie iiach Artenzahl. Uiiter jedem Steinchen langs des Uferrandes hielteii sieli eiiiige, oft bis 10 imd iioch mehr Lit mhrk/dus variegatus. mehrere Emho/o- cephaluspUcatHS, sparlicher Tiibifieiden ('T^//>'//(:',r rivulorfim) aiif, imd ganz vereinzelt eine Liniibriculide. Die unten yerzeiclmeten Encliytrteiden bewohnten mehr die tiefern Stellen, doch schien es mir, als ob sie aile den von der Sonne gut diircliwânnten seich- ten Randpartien entschieden den Vorzug gâben vor den tieferen kalten Zonen des Sees. Diesem Unistand, ferner aiich den Charen- wiesen. welcliedenCTrimddes Melchseeli bekleiden. ist vielleicht seine reicbere Faima zuzuschreiben, die er gegenûber deni Melchsee beherbergt ; dieser war damais arm an Wasserpflanzen. Hier fand ich niir den Lumhriculus variegatus, EwhohcepJwlus plicatus, TuMfex n?;^«/or^*w iind einen Enchytrseiden, einenLum- bricididen, aile in verhâltnismâssig geringer Anzahl. In ihn er- giessen sich ergiebige Bâche, die in Verbindung mit dem Aus- fluss lebhafte Wasserstromimgen bedingen; dièse und die viel bedeutendere Tiefe hindern eine ludiere Temperirung seines Wassers. Der Griind ist reich an ptianzlichem Détritus, der dem Anschein nach den Oligochsten ausreichende Nahrimg bieten kônnte. Moglicherweise liegt der angegebene Mangel an Oligo- chaeten aiich in den imgiinstigen Witterungsverhâltnissen des Friihlings nnd Vorsommers begriindet, welche die Schnee- schmelze uni voile zwei Wochen hintanhielten, so dass ni einem gtinstigeren Jahre zu gleicher Zeit — zweite Hâlfte des Juli — die Fangergebnisse sich gtinstiger gestalten dûrften, wie sie viel- leicht aucli spâter im Sommer besser ausgefallen w âren. Auffâlliger Weise traf ich in den beiden Seen keine einzige Naide, die doch in diesen Hôhen ganz wohl fortkommen kôimen. OLIGOCHAETEN-FAUNA DER 8CHWEIZ. 379 Demi Nais elinguis faïul sich an Algen an einer sumpfigen Stelle in (Tesellschaft mit LumbrlcuJus varkgcduH in ca. 2000 m. Hôlie vor. Aucli eine sehr sorgfâltige Untersuehung der Wasser- ptianzen und des Schlammes ans den beiden Seen ergab aus- nahmslos ein négatives Résultat. Im Blausee aiif der Melchseealp konnte ich nur EmhoJocepha- lus pUcatus konstatiren. Dass der faiinistische Bestand von Wasserbecken zu Wasser- becken ganz erlieblich wechseln kann, gebt nicht nur aus der soeben geschiklerten Dilïerenz zwischen dem Melchsee und seinen Nachbarn hervor, sondern auch aus einer allerdings ganz fluchtigen Beobachtung am Thalalpsee ( 1 1 00 m), an dessen Ufer ich unterStei- nen keineneinzigenOligochaetentînden konnte. Unddoch ist jenes Gebiet nicht etwa arm an wasserljewohnenden Borstenwiirmern. Auf der Miirtschenalp namhch — 1650 m. — entnahmich einer sumptigen Stelle ganz aufs Geratewohl 60 cm^Schlamm und Wasser, die ich recht griindlich durchsuchte. Sie enthielten liber 70 Lumbriculus variegatus, liber 80 Nais elinguis, etwa 10 Tu- hlfex rivulorum und ebenso viele Aulodrilus Umnoh'ms Br. (s. unten), trptzdem ich das Material eine Woche lang auf bewahren musste, bevor es verarbeitet werden konnte. Daneben fanden sich Pisidien die Menge, Insektenlarven, Nematoden, Platoden, Protozoen; also auch hier ein Pieichtum organischen Lebens, wie man ihn gewiss nur in klimatisch bevorzugteren Gegenden vermuten mochte. Auf die Durchsuchung der Melchseeli habe ich reichlich 5 Tage Zeit verwendet und bei jedem Fang eigentlich wieder irgend eine neue Thatsache konstatiren konnen, so dass in der Durch- forschung dièses kleinen Gebietes hinsichtlich der Oligochaeten erst ein ganz bescheidener Anfang vorliegt. Nun zu den landbewohnenden Oligochaeten der Schweiz : Sie gehoren vornehmlich '1 Familien, den Endij^tra^iden und den Lumbriciden, an. 880 K. BRETSCHER. Uber die erstereii sincl die Beobachtungeii nocli sehr spârliche iiiid bescluaiiken sicli fur die Schweiz nahezu auf das, was ich 1896 publizirte {Olif/ochaeten 9), Irgeiid welclie allgemeine oder gesetzmassige Beziehung hinsichtlich ihres Aiiftreteiis ist nocli nicht erkeiinbar. Niir das eine darf hervorgeliobeii werden, dass sie in den Alpen bis in etwa 2000 m. Hohe zinn mindesten nach Individuen-, vielleidit aiuli nach Artenzahl eber reicblicher vertreten sind, als in der ebenen Schweiz. Man trilït sie in der Humusscbicbt der Bergweiden in grosser Zabi, wie ich in Lintthal (Tierfebd), der mittleren Sandalp, Cresta (1900 ni.) im Avers, auf der Fnitt beobachtete, w âhrend mir ihr Vorhanden- sein in den Wiesen des Mittellandes kaum je autïiel. Das angegebene Verhalten steht tibrigens durchaus ini Ein- klang mit ihrer geographischen Verbreitung; demi Eisen be- schreibt (19) eine grosse Reilie nordischer Formen und Michael- SEN sagt (39): -Das polare Klima ist der Entwicklung von Enchytr?eiden in lioliem Masse giinstig. » In ihrem Vorkominen zeigen sie âhnliche Eigentiimlichkeiten, wie sie bereits von den Naidomorphen zur Sprache gebracht wurden. Fridericia helvefica Br. {Oliffocliaeten 9), deren aus- ftihrliche Beschreibung icli unten nochmals folgen lasse, suchte ich vergeblicli wieder im Muhn einer hohlen ahen Weide an der Limmat, die sie vorher beherbergt batte; jetzt ist der Baum gefâlh worden und damit die Aussicht, des Tieres bakl wieder habbaft zu werden, redit gering. Ebensowenig komite ich FacJti/drihis (Vejd.) macuhdus Br. wieder vx)n derselben Stelle bekommen, wo er friiher hiiutig auf- getreten war. Àlmliche Beobachtungen stehen mir voni Ziirich- see zu Gebote; in pflanzlichem Moder an dessen Ufer traf ich im Friihjahr auf zwei Art en. deren Beschreibung ich gerne im Herbste kontrollirt und vervollstândigt batte; sie waren im gleiclien Material an genau der gleiclien Stelle nicht wieder zu tinden, daflir aber in vier Exemplaren Yertreter von drei andern OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 381 Spezies'. Yom Melchseeli wie vom Zurichsee stimmen die Be- fiuide durchaus ubereiii: Die Enchytra^ideii sind in grosser Arten- zahl vertreteii, dage|L>eii sclieiiit die Zabi der Individuel! aiiffallend gering. Die AutîHndung der soeben erwahnten 40bjekteerforderte einen vollen ïag nnausgesetzten Suchens mit der Lupe in dem Material, das in kleinen Partien in tiachen Glasschalen aus- gebreitet wurde. Die Lumbriciden zeigen ahnlicbe Verbreitnngsverhâltnisse wie die Naidoniorplien : Neben P'ormen, die fast iiberall geniigende Existenzbedingungen tinden, wieder solche, deren Gebiet eng begrenzt ist. Zn erstern gehoren, darin stimmen De Ribaucourt (Etude b2)\mà icb iiberein, Lumbricus ruhellus und AïïoJoho- phora cyanea var. profuga. L. ruhellus wurde von De Ribau- court sogar noch in 3200 m. Hohe iib. M. aufgefunden, im Avers traf icli ilm bis 2500 m. ; ahnlicher allgemeiner Verbreitung er- freut sich A. cyanea prof aga, eine Art, der man eigentlich iiber- all begegnen kami. Dasselbe ist wenigstens in der Ostschweiz der Fall mit AUoh- hopJwra caUginosa var. turgida, putris suhruhicunda und Allnrus tetraednts, welch' letztere Art fast zuverlâssigjede feucbte oder sunipfige Stelle bis gegen die Schneegrenze binauf besiedelt. Geboren Lumhricus hercfdeus und AUolobophora terrestris vorwiegend dem Flaehlande an, s'o steigt AUolobophora octoedra nicht in die Niederung hinab (vergl. aucb De Pjbaucourt. Ettide 48, p. 29, 32 und 33). Von den tibrigen scbeinen die Verhaltnisse noch sehr wenig abgeklârt, namentlich deswegen, weil sienur ganz vereinzelt zur Beobachtung gelangten, dann aber aucb, weil die allzu sehr zer- streuten Fundstellen kein einheitliches Bild ihrer Verbreitung ergeben. ' Von 2 derselben : Marionina riparia und Enchytraeus turicensis, folgt die Beschreibung unten. 382 K. BRETSCHER. Von AUoJohoplwra fœtlda sagt De RiBAUf;()URT (52, p. 44): « Espèce rarissime dans la Suisse centrale. » Sclion DuGÉs (17) kamite die Eigenart dieser Spezies, die warme, in Zersetzung begriffene Schicht von Kompostliaufen mit Vorliebe zu bewolmen; dalier dlirfte die Vermutiing, dass sie dort so giit zu tretten sei, wie in der Ostschweiz, nicht unge- rechtfertigt sein. Wenn auch nicht gerade anzunelimen ist, wie Hexsex (30, p. G68) dies turden « grossen Regenwurm », oflenbar Xz^vwfe/v'r ms lierculeiis thut, dass auf jede Flâche ^on 1 m. Radius min- destens dn Wurm vorkommen miisse, so bringen doch die Un- môglichkeit, weite Wanderungen vorzunehmen, ferner die Art der Begattung es mit sich, dass die Lumbriciden eine Gegend in verliâltnismâssig grosser Diclitigkeit besiedeln mûssen. Selbst- verstândlich scbliesst das nicht in sich, dass sie dann auch dem Sannnler in entsprechend grosser Zabi in die Hânde fallen. Wenn Lumhrkus rubellus das Mittelland und die Berglehnen bis 3200 m. Hôhe bewohnt, so bedarf die oben angefiihrte That- sache seiner allgemeinen Verbreitung doch noch etwelcher Ein- schrânkung. Auf der Frutt, im Gebiete des Melchsees fand ich ilm nicht, dafûr den L. melihœus, der ihn hier zu ersetzen scheint. Im Gebiete des Murtschenstockes beobachtete ich bis jetzt nur den L. ndellus, wâhrendi. melibœus felilt, wie ihn auch De Ri- BAUCOURT von der sudwestlichen Schweiz nicht erwâhnt. Darf, gestûtzt auf dièse Beobachtungen fiir dièse Gebiete — L. weU- bœiis ist auch im Flachland zu Hause — geradezu von vika- risirenden Arten gesprochen werden ? t^infacher scheint die Sache zu liegen fiir AUoJohoplioni her- manni, argoviense und rhenani. Aile drei lialten sich an nassen Standorten auf, der erstere nu Schlaunu. Sand und Kies von Bâchen, letztere beide unter den vom Wellenschlag bespiilten Steinen von Flussufern, imd zwar A. argoviense ausschliesslich nach den vorliegenden Funden an der Limmat, A. rhenani nur OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 383 am Rheine. Es hat somit den Anschein, als ob unsere Flussufer eiiie Reilie von Lokalformen aufwiesen, uiid es darf von der ge- nauen Erforschung dieser ( )i-tli('hkeiten nooh manches intéres- sante Ergebnis erwartet werden. Viel beobachtet imd besprochen ist die Gewohnheit der Regen- wiirmer, nâchtliche Wanderungen vorzunehmen. DAmxm{Acker- erde 14) sagt hieruber p. 8 : « Man kann sie des Nachts in grosser Zabi lunherkriechen sehen...», p. 9: «Sie verlassen alleni An- scheine nach ihre Rohren zu einer Entdeckungsreise und tinden auf dièse Weise neue Wohnorte » und p. S : « Kranke Individuen, welche nieistens von den parasitischen Larveii einer Fliege heim- gesiicht werden..., wandern wâhrend des ïages heriiui und ster- ben an der Oberflâche. » STOLh{Zoogeoqrfq)]iie59, p. 24!)) aussert sich folgendermassen liber die aktive Wanderung der Oligochaeten : < Sie geschieht wohl hauptsâchlich unterirdiscli. Die oberirdisch wandernden Tiere dieser Gruppe sind haufig krank, d. h; von Schmarotzern besetzt und daher einem bakligen Tode verfallen. Wie viele der oberirdisch sich aufhaltenden Regenwurnier ausserdem durcli Ertrhdven, durch Yertrocknen und durch Feinde getôtet werden, davon iiberzeugt uns fast jeder Morgenspaziergang nach einer warmen Regennacht. » Die Angaben von Darwin bestâtigt Mehmed Djemil {Unter- suchmigen, 16, p. 6); erbemerktferner, wohl nach Hoffmeister, « dass nicht aile Regenwilrmer dièse gleiche (lewohnheit des nâchtlichen Wanderns haben, sondern dass sich viehnehr dièse Thatsache nur auf ehiige besondere Arten erstreckt. » Hoffmeister (35) erwâhnt p. 13 : Dièse (Lumbricus agricola Hoffm.) und die folgende Art (L. rubeUus Roïïm.) sind diebeiden einzigen, welche ihre glatten Rohren zuweilen ganz verlassen und sich zur Paarung und zum Frasse auf der Oberflâche bei Nacht herunitreiben. Von der Meinung, dass auch die dritte Art Streifzuge unternehme, bin ich ganz zuriickgekommen ; 384 K. BRETSCHER. weiiigstens mag (lies iiiir imter gariz besonderen Umstânden geschehen koiiiien. Icli liabe wahreiid lângerer Zeit die bei Regeii aiif der Strasse waiidernden Terrikolen gesammelt imd dabei folgende Arten vertreten gefundeii : AUolobophora cyanea var. profuga und studiosa, A. terrestris, A. rosea, A. fœtida, A. caliginosa var. turgida, A. pntns var. subruhicunda, Lumbricus rubellus, L. herctdeus, d. h. aile bei uns allgemeiner verbreiteten Spezies. Dièse That-^ sache in Verbindiuig mit dem fast durchweg nornialen Aussehen der Tiere fiihrt mich dazu, die Wanderungen der Regenwûrmer, wie Darwin, als eine normale Lebensâusserung derselben auf- zufassen. Sie werden offenbar imternommen, uni neue Wolin- nnd Fiitterplatze aufzusuchen ; sie sind zudem ein Mittel, neue Nachbarschaft sich zu sichern und Inzucht zu vermeiden. Filr unsere einheimischen Lumbriciden fallen gewiss dièse oberirdi- schen Wanderungen weit mehr in Betracht, als die unterir- dischen. Dass die die Alpen bewohnenden Terricolen zu einem guten Teil geradezu auf ein Wanderleben angewiesen sind, habe ich bereits friilier (Oligochaeten 9) ausgefilhrtundsicherlich trifft die Behauptung zu fur die Alpenweiden mit einer sehr schwachen Hunmsscliicht. Aber aucli da, wo der Boden tiefgriindiger ist, wie auf der Frutt, suchen sie mit Vorliebe die Exkrementhaufen der Weidetiere auf, unter denen sie meist in Mehrzahl, die En- chytrseiden aber geradezu in Menge sich ansammeln. Dass daneben vereinzelte Ursachen filr das Verlassen der Rohren und fiir Wanderungen, wie Krankheiten, Parasiten, Ver- folgung durch P'einde, zu Kraft bestehen oder bestehen konnen^ OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 385 liegt ausser Zweife]. Hensen namentlich betont (30), wie die Wiirmer ans (1er Erde «hervorschiessen», wemi der Maiilwurf grabt. Irgend eiiie dieser letzterwahnten Ursacheii ist minwalir- sclieinlich imSpiele, weim die llegeiiwurmerbeitrockeiiem Wet- ter, sogar bei lieisseiii Sonnenschein mitten im Sommer an die Erdoberflâche kommeu. Mail kami gelegentlich einzelne solclier abiiorm sicli verlialtender ïiere antreffen. Es darf aiicli iiicht ausser Aclit gelassen werdeii. dass die Regenwiiriner iiiclit iiiir lediglicli durch feiichte Witterimg ziini Verlasseii ilirer Woliiirohreii in der Naclit veranlasst werden^ demi der Wind, ja die fallenden Regentropfen selber halten sie zurtick, wie icli des (iftern wahrziinelimen Gelegenheit hatte^ wenn icli nach Eintritt der Diinkellieit ihr Treiben mit der La- terne verfolgte. Oft koiuint es daim allerdings vor, dass der Mor- gen sie auf der Iieise iiberrasclit, bevor sie sich wieder friscli an- gesiedelt habeii. Bereits wiirde angetulirt, dass Hensen in dem Maulwiirf den grimmigsten Feind der Regenwiiriner erblickt; dies ist diirchaus richtig. Haben doch Dahl {Nahrmigsvorràte 12, Maulwurf \?>), iind RiTZEMA Bos (Lehensf/eschichte 6) nachgewiesen, dass er sie im Winter zu Hunderten als Nahrungsvorrat iiin sein Xest aufhâiift. Icli bin seiner Zeit der Frage ebenfalls nacligegangen imd habe in 3 Nestern allerdings niir 16, 14 iind 1 Stiick Wiirmer gefunden, die offenbar als Vorrat aufgespeichert waren, demi sie tnigen grossenteils deiitliclie Verletzimgen an sich; doch waren immerliin 6 dieser Objekte vollig intakt iind die A¥iinden der tibrigeii lagen an den vorderen Segmenten, wie aiich die beiden genannten Forscher iibereinstimmend angeben. Dagegen konnte von weitern Vorkehrungen , die Gefangenen am Entfliehen zu verhindern, nichts wahrgenommen werden. De Ribaucourt {Etude 52) berichtet in p. 54 von einem Exemplar der AUolohopJiora caUginosa aus der Umgebung von Bern, « qui était de plus forte taille que ceux récoltés sur le 386 K. BRETSCHER. Niesen. » Dazu ist zu bemerken, dass im allgemeinen — nicht in jodeiii eiiizeliieii Fall — die Grosse der Lumbricideii ahniiimit mit der Meereshohe ilires Staiidortes, so dass sie also in grosserer absoluter Hôhe kleiner bleiben, als in den Niederungen. Folgende Angaben mogen dièse Behauptung illustriren. Es zeigte Lumhricus ruhellus. Fundort Lange Diirchm. Segmente Lângen-, verhàltnis Zurich .... 95-130'™^ 6™" Friitt 65- 74""" 4""" Allohhophora cyanea profKfiu. Fundort Lange Dmchm. Hasenberg. . 120-130"»» 5""" Ehii 60™" 3""" 96 Allai ohopliora calighiosa turçilda. Fundort Lange Durchm. Segmente Laugen-, Volumverh. Wadensweil . 80-136»"» 4»»" 135-154 _ ,, . , ,. 5:11 1 : 5-b Melchtal ... 56- 60»™ 2,5»"" 103-108 • Die A. cyanea var. studiosa von der Frutt waren durchschnitt- lich niir halb so lang wie die von Zurich und viel dumier ; âhn- lich verhâh es sich mit Allurus tetraedrus. Lumhricus melihœus dagegen erreicht auf der Frutt voUig das Ausmass wie bei Zurich. Von diesem Gesichtspunkte aus môgen auch einige der von De Ribaucourt aufgestellten Varietâten beurteilt werden ; so vor allem seine Allolohopliora octoedra var. UUpidiana und Allu- rus tetraedrus var. infinitesimalis. 105-112 91-104 7 : 11 1 : 4 Segmeute Lângen-, Volumverh. L35-153 1 : 2 1 : 5 OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCR-W^IZ. 387 II. Zur Systematik der Oligochaeten der Schweiz. LUMBRICULIDAE. Lunibriculus variegatus 0, F. Mull, ' Neiie Fiindorte : Untere Glatt , Tiimpel im Melchseegebiet (Tannenalp), 2000'", ebeiiso in Tlimpeln auf der Murtschenalp ; im Melchseeli sehr hâiifig, namentlich am Ufer, hier ein ge- schlechtsreifes Exemplar (Juli). Der Melclisee und das Melchseeli belierbergen einen andern Luiiibriculideii, liber dessen systematische Stelluiig ich zur Zeit nichts bestimmtes auszusagen vermag, da ich seiner nur in wenigen Exemplaren habhaft werden konnte, und er noch nicht geschlechtsreif war. Es moge geniigen, hier fiir einmal auf das Vorkonnnnis aufmerksam zu machen. TUBIFICIDAE. Tuhifex rkmlorum Lam. Neue Fundstellen : Melchsee und Melchseeli, Tiimpel auf der Miirtschenalp. Limnodrilus spec. Im Melchseeli, noch nicht geschlechtsreif, so dass sichere Diagnose unmoglich war. EmhoJocephalus plicakis Rand. Neue Fundorte : Melchsee, Melchseeli, Blausee ; im Melchseeli zu mehreren unter jedem Stein am Uferrand, in grôsserer Tiefe kam er nicht mehr vor ; oft mit ganz schwacher Schlammhtille, fast durchweg geschlechtsreif. Dièse hier so hâutige Art ist sonst nirgends in Alpenseen beob- achtet worden. ' Es ist fïir die Systematik fast durchweg Beddard's Monograph (5) zu Grunde gelegt. 388 K. BRETSCHER. Als Aiihang" zu deii Tubificiden nenne icli noeh einen Oligo- cliaeten, liber desseii Stellung im System Clenaueres zu ermitteln bleibt ; geii'enwârtig- passt er weder zu deii Lumbriculiden noch zu deii Tubiticideii, und koimte vielleiclit Anlass geben zur Be- griindung einer neuen Familie. Ich bezeichne ihn als Aidodrihis limnohius iig. ii. sp. Lange 10™"\ Segmente ca. 80. Haut stark driisig, farblos, wenig durchsichtig. Borsten zu 5-8-10, âhnlich denenYon Ltimhriculus varieffa- tiis, aber viel stârker /-fôrmig gekriimmt, mit ganz kleinem oberm Hacken ; Nodulus gegen das âussere Drittel, aile Borsten von gleicher P'orm, Haarborsten also fehlend. Darm von VI an (excl.) mit Chloragogenzellen bedeckt, in YIII nnd folgenden Segment en bedeutend weiter. Blut gelblicli ; blind endigende Gefasschleifen fehlend. Pul- sirende Schleife in W, so dickwandig, dass das Blut niclit durch- scheint, in den hintern Segmenten je eine niclit pulsirende weite Sclileife, wie sie die Tubificiden besitzen. Erster Nephridientrichter in VIII ; Kanal sehr lang, vielfacli verschlungen und fast die ganze Lange des Segmentes einneh- mend. Gehirn anscheinend âhnlich dem von Enchytraeiden, Seiten- rand gerade, Hinterrand schwach eingebuchtet. (Leider gelang €s mir nie, bei der Untersuchung in lebendem Zustande das Tier in dorso-ventraler Lage zu bekonnnen; sie legten sich in der « feucliten Kammer » liartnâckig auf die eine Seite.) Die Wiirmchen steckten genau wie junge Limnodrili in Rôh- ren, die aus groben Schlannn])artikeln zusammengeklebt waren; daher die Genusbezeichnung. Die wenigen Exemplare waren sâmtlich noch nicht geschlechtsreif ; ich fand sie an sumptiger Stelle auf der Murtschenalp (1650'»). OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 389 Naidomorpha. Nais harhata 0. F. Mull. Ist im Ziiritiisee viel hâufiger als N. elinguis. N. eJhiguis 0. F. Miill. Xeue Fundstellen : Tiimpel obeiiialb des Melehsees, (2000™) und auf der Mûrtscheiialp in Menge. Dies ist bis jetzt der eiii- zige in der Schweiz in so grosser Hohe konstatirte Vertreter der Familie. N. serpentina 0. F. Mûll. Von dieser im Zurichsee ungemein haufigen Art fand ich Ende 1898 ein vereinzeltes geschlechtsreifes Exemplar. N. josinae Vejd. Dièse Art ist neu fiir die Schweiz; ich beobachtete einige wenige Exemplare an Algen, die aus dem Zurichsee bei Wollis- hofen stannnten. N. Brefscheri Mich. Ist noch nicht beschrieben. Dièse eigentiimliche Naide hat Herr Dr. Michaelsen laut brieflicher Mitteihuig im Vierwald- stâttersee entdeckt und ihn wie oben bezeichnet. Ich fand sic beim Bauschânzli am Ausfluss des Ztirichsees. Wesenthche Er- ganzungen zu nachstehender Beschreibung sind enthalten in Michaelsen, Beitrage 4G. Lange 5-G"™. Segmente bis zur Sprosszone 17. Augen vorhanden. Hautmuskelschlauch im Vorderende dunkel pigmentirt, so dass die Art sich schon durch die Farbe von N. elinguis und harhata unterscheidet. Analende mit ventral vorspringender Platte wie bei N. elin- guis. Borsten: ventral in II-V dûnne, zarte Hakenborsten zu 4-5, 390 K. BRETSCHER. obérer Haken bedeutend langer, als der untere (Fig. 1 a); in VI sind 2, in VII-XII je 1, weiterhinten 2-4 Borsten per Bûndel. Die einzeln stehenden Borsten in VII-XII wohl zwei mal dicker, als die andern, aber kanm langer, am distalen Ende scliarf iim- gebogen, mit sehr kràftigem âusserm und ganz kleinem innerem Haken (Fig. le), Nodiilus im distalen Drittel; die ventralen Borsten der hintern Segmente der Form nacli entsprechend den letztbeschriebenen, nur viel diinner (Fig. 1 b). Ein Exemplar trug in VI und VII je 2 Borsten von der Form b, in VIII 2 und IX 1 Borste von der Form c, in X mehrere wie b. Dorsale Borsten erst in VI, je eine spiessfôrmige und eine scliwach /-fôr- mig gebogene mit Gabelspitze, ohne Nodulus, entsprechend den kurzen dor- salen Borsten von N. elinguis. In den Sprosszonen ventral die Bor- sten b zu 4, die vorderen « zu 3. Gehirn hinten tief eingeschnitten. Ûbrige Organisation wie N. elinguis. Charakteristiscli fiir die Art ist sonacli der Besitz der Borsten b und c, die von den iibrigen Naidenborsten in der Form durch- aus abweichend sind. Fig. 1. N. lurida Timm. Dièse Art ist nur dem Namen nacli neu und gleich der N. ap- pendiculata D'Udek. in meiner ersten Arbeit {OUgochaeten 9). Beide Arten sind cliarakterisirt durch den Besitz von sehr langen Rtickenborsten im ersten dorsalen borstentragenden Segment VI, durch das Vorkommen einer Schlammhiille und von segmentai angeordneten Sinneshtigeln. Zum ersten Mal wurde N. appendiculata von D'Udekem beschrieben {Classifi- OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 391 cation 64), danii wieder voii Vejdovsky {St/stem G G), von Bottsfip:ld {Slavma S) und Bourne {Noten 7). Ûber N. lurida beriehtet zuerst Timm {Beohaclitungen GO), sodann Bousfield (8), DiEFFENBACH {St'udien 15). Vejdovsky (66) stellte fiir appendictdata das Geniis Slavina auf, in welches Bousfield neben lurida aiich noch N. serpentina einbezog, weil sie eben- falls mit Sinneshiigeln ausgestattet ist. Stolc (Beitrag 58) tritt deni entgegen, gesttitzt auf die Thatsache, dass dièse Organe Yon lurida iind appert diculata einerseits, serpeidina M\(\çi^(^\iH pliysiologisch imd anatomisch ganz différente Bildimgen seien — jene kontraktil, dièse nicht — inid ninmit letztere wieder zii Nais. ïibrigens ist in der Tafel der BousFiELD'schen Arbeit eine falscbe Bezeichnung namhaft zii machen, indem seine Fig. 2 eine appendicidata, Fig. 3 die lurida ilhistrirt, wâlirend beide als appendiçulata angegeben sind. In seiner grossen Mono- graphie ordnet Beddard (5) beide Arten dem Genus Nais imter, weil sie wie die iibrigen Naiden s. s. sich durcli Cephali- sation anszeichnen imd dorsal verscbiedene Borstenfornien aiif- weisen. Die durchwegs geringe Borstenzahl in den dorsalen Biindehi bei den Objekten, die ich vor Aiigen batte, nandich ini vordersten Biindel 1 — 2 sehr lange und 1 — 2 kûrzere Haar- borsten, in den folgenden fast durchweg nur eine kurze Haar- und eine Spiessborste, veranlassten mich, die Tiere zu aprpen- diculafa zu rechnen. Dagegen ist docli zu sagen, dass die Sinnes- hiigelreiben wobl als wichtigeres systeniatisches Merkmal auf- zufassen sind als die Borstenzahl, wenn dièse auch durchweg dieselbe war. So ist gewiss die Diagnose auf lurida, weil nieine Objekte zwei Pieihen von Sinnespapillen pro Segment besassen, die richtigere. An den Sprosstieren fand ich ôfters die Borsten des ersten dorsalen Biindels nicht langer, als die tibrigen Rtickenboi- sten; die gleiche Beobachtinig war auch an einzelnen isolirten. also erst abgetrennten, Tieren zu machen. Rev. Suisse de Zool T. 6. 1899. 26 392 K. BRETSOHER. Neue Fimdstellen : ïoiftuinpel bei Robenhausen, Zûriclisee bei Wollisliofeii. Fristina longiseta Ehrbg. Neuer Fundort : Zurichsee bei Wollishofen. Macrochaetina hdermedia Br. Der in Olif/ochaeten (9) gegebeneii Beschreibung- habe ich nichts beiziiftigen, als dass die Lange ohne Sprosszone 1 — 3 mm. betragt, und oft eine Schlannnhtille vorkommt, soweit die Ruckenborsten reiclien. Da der Name Macrochaeta bereits vergeben ist, habe ich ihn durch den angegebenen ersetzt. Ich fand die Tiere neuerdings im Friihjahr bei Wollishofen, wo sie scharenweise Algenklumpen in 3 — 4 m. Tiefe bewolmten. Uncinais uncinata Oerst. Ist lieu fur die Schweiz. Von der Literatur standen mir die OERSTED'sche und die LEViNSEN'sche Beschreibung nicht zu Gebote, wohl aber die von Yejdovsky (%sf e);7 66), Menor {Section 4:7), Czermavsky {Materudia 11), BouRNE {Notes 7), so dass die Bestiminung mit einigem Vorbehalte iiach diesen Autoren und Beddard (Monographie 5) erfolgte. Es mag sich empfehlen, die Beschrei- bung des Tieres nacli meinem Befunde zu geben. Lange ohne Sprosszone 7, mit dieser 10 mm., Segmentzahl bis zur Sprosszone 23 — 25. KopHappen stuinpf, mit Tasthaaren besetzt. Augenflecke vorhanden. Vordere Segmente mit zerstreuten Pigmentfiecken oder Quer- streifen. Borsten ventral zu 4 — 7 per Biindel, doppelhakig, j'-formig gebogen mit schwacher mittlerer Anschweliung. OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 393 Rtickenborsten erst iii YI. zu 2 — 4, Form w ie die der ventralen Biindel. Erstes Nepliridiiuii in MI (solleii bei X. littoral is Beddard 5 fehleii). Lymplik()ii)er rund, zu Klumpen geballt, traubig oder einzeln. Mao-endanii in "S'I beginnend. in VIII oft niagenâhnliche Er- Aveiteriing. In \ verlâsst das lUickengefâss den Darm, steigt zur Korper- wand enipor und zieht, segmentai je ein Paar Seitenâste abge- bend, nach vorn. Dièse bilden ein reich verzw eigtes und vielfach anastomosirendes Hautgefâssnetz, das ich bis in VIII verfolgen konnte. Ich fand das Tier vereinzelt bei Wollishofen, bei der Manner- badanstalt Zurich, ini Schlamme bis in 10 m. Tiefe und an Algen. Naidiiim naid'ma Br. Ist nicht neu, sondern identisch mit meiner Homochaeta tuiklina {Otigochaeten 9). Beddard hat (in Worms 3 und in der Monogniphie 5) das Genus Naidium ganz aufgegeben und mit Pristina vereinigt, weshalb ich friiher ein neues Genus aufstellte. Nun passt aber Homochaeta bei genauer Ûberlegung doch in die Gattung Naidium 0. Schmidt. Er schreibt darûber (in Naiden 56) : « Korper langgestreckt, vorn zugespitzt, hinten abgestumpft, Oberlippe kurz, die 4 Borstenreihen nehmen den Anfang auf dem III. Segment — er zâhlt den Kopflappen als I. ; — ailes Hakenborsten Augen sind nicht vorhanden. » Dagegen muss die Species aufrecht erhalten werden, weil Haarborsten durchaus fehlen. Enchytraeiden. Die Enchytraeiden bieten von allen unsern Oligochaeten der systematischen Bearbeitung die grossten Schwierigkeiten dar ; 394 K. BRETSCHER. (liese liegen weiiiger in deii Untersuchimgsmethoden begrundet.. als in der nierkwiirdigen Variabilitiit iind den ungeniein viel- faclien Kombinationen, in denen die systematiscli wichtigen Merkmale vorhanden sind. Sie madien die Entsclieidung tiber die Ziigehorigkeit zu der einenoder andeniArt oft redit schwer. Soweit moglich erfolgte die Untersiichung am lebenden Ob- jekte ; viele Arten sind so durchscheinend, dass die inneren Or- gane durcli den Haiitmuskelschlaucli mit geniigender Sicberbeit zu erkennen sind. Daran schloss sich weiiigstens bei den gros- sern Arten die Zerziipfmigsmethode, wobei die systematisch wiclitigen Organe in Glyceringelatine eingebettet wurden. Dièse Art, die Tiere resp. ihre Korperteile zu konserviren, ist selir empfelilenswert, weil sie eine rasche Orientirung iiber dieselben gestattet und so die Artbestimmung ungemein erleichtert. Die Organe hellen sich meist auch so schon auf, dass sie deni Auge fast jedes wiinschbare Détail bieten. Fiir die Erledigung vieler Fragen ist die Zerlegung in Schnittserien unumgângiich not- wendig ; die wenige verfugbare Zeit erlaubte mir jedoch nicht^ in dieser Richtung ein Erkleckliches zu leisten. Es empfielilt sich unter allen Unistanden. die lebenden Objekte wenigstens einer vorlâuligen Durchsiclit mit schwacher Ver- grôsserung unter demMikroskop zu unterziehen ; dièse Vorunter- suchung ermoglicht, Gleichartiges zusammenzubringen , niclit Zusammengehôrendes zu tremien, und ist an den konservirten nur mit ungleich grôsserer Miihe oder auch gar nicht mehr durchfiihrbar ohne die Zupf- resp. Schnittmethode. Das Toten und Konserviren der Enchytrieiden nach Michael- SEN {Untersuchung 37) und Ude {Wûrmer 61) — Ûbergiessen mit heissem Sublimât, nachher Einlegen in 80 % Alkohol — leistet vorzûgliche Dienste. Nachstehend sind nur diejenigen Arten aufgefiihrt, deren Un- tersuchungsergebnisse mir geniigend erschienen zur Einordnung in das System; eine ganze Reihe anderer Formen wurden zu- OLIGOCHAETEN-FAUNA DER SCHWEIZ. 395 ruckgestellt, bis neue Funde ini eiiien oder anderii Punkte melir Klarheit gebraclit haben. Mesencliytraeiis montanus n. sp. Lange 20 — 25 mm. ; Durchmesser ^/s — 1 mm. Segmente 55- -65. Farbe : gelblicliweiss. Haut wenig durchsichtig. Borsten sigmoid, ventral G — 9, dorsal 3 — 5 perBiindel; Ge- schlechtsborsten nicht beobachtet. Gtirtel diclit mit kleinen, punktformigen Driisen besetzt, in XII— XIV. Kopfporus an der Spitze des Koptiappens. Gehirn so laiig als breit, hinten eingebuchtet, vorn einge- sclinitten. — Iliickengefâss entspringt postklitellial. Blut farblos. — Speicheldriisén fehlen. 8egmentalorgane mit kleinem. trichterformigem Praeseptale, Postseptale 2 — 3 mal langer, zweilappig, Form wechselnd, Austulirungsgang im Win- kel zwisclien diesen Lap- pen entspringend langer nls das Postseptale mid mit mehrerenAnschwellmigen. 22 nmi. Lange der Miindung 25 mm. Breite » » 13 mm. Zwei leere Gehâuse der var. producta, die schon etwas verwit- tert sind und deutlich die Hammerschlâgigkeit zeigen, waren bei Kiissnach an's Land geschwemmt, so dass ihr fruherer Auf- enthaltsort wohl in den grossen Schilfbestânden des Kiissnacher- beckens zu suchen wâre. Letztere daraufhin zu untersuchen war nicht mOglich, da man in dieselben mit einem Fahrzeug- Avegen ihrer grossen Dichtigkeit und der geringen Wassertiefe nicht eindringen kami. Beim Muotadelta sah ich die Tiere am Scliilf kriechen, teils etwas iiber, teils unter dem WasserspiegeL In den Schilfbestânden bei Alpnachstad, wo ich die Art etwa. 440 GEORG 8URBECK. noch zu finden glaubte, koniite ich sie nicht entdecken. Viel- leicht lâsst der im Al])nacherl)erkeii mit tiislirlier Reftelmassig- keit auftretende Ostwiiid, sowie das bestandig triibe Wasser, eiii rnnnen einnnindet. Es ist dies ein lîach, der von mehreren Qiiellen gespeist wird ; in solchen hait sich die vorliegende Art mit Vorhebe auf. Leider war es mir nicht môg- lich, den lîach auf das Vorhandensein von L. triincatiild zn untersuchen; doch gibt Bourguignat (16, pag. 49) das sehr haufige Vorkommen der Schnecke in einigen Bachen der Uni- gebmig an ; im See selbst hat er sie nicht gefunden. Die Exem- plare ans Bourguignat' s Genfer tSammlung stimmen mit den meinigen an Form und Grosse iiberein. Im Hinblick darauf dlirfte die oben ausgesprochene Yermiitung der AVirklichkeit entspreclien. Clessix (34) gibt L. fiimcatula anch ans dem Chiemsee an; bemerkt aber dazu, dass dièse Schnecke wohl nicht im See selbst lebe, sondern in zufliessenden Qnellen. Pliysa fontinalis Linné. Fundorte : Urnerbecken, (an dem rechten Ufer vom Beuss- delta bis Brunnen, am linken von Boschriiti bis Schwiindlen) ; Gersanerbecken (am ganzen rechten Ufer, linksiifrig vonBecken- ried bis zur nnteren Nase); Weggiserbecken (obère Nase bis Liitzelau); Hergiswilerbecken (lângs beider Ufer); Luzerner- becken (linksufrig zwischen Kastanienbaum und Tribschen); Alpnacherbecken (lângs beider Ufer). Physa fontinalis felilte mir nur im Kiissnacherbecken ; doch ist bei dem auch in denubrigenSeeteilenspârlichenVorkonnnen dieser Art anzunehmen, dass sie auch im genannten Seebecken in geringer Individuenzahl vertreten ist : sie kaim mir beim Sam- meln zufâllig entgangen sei. Rev. Suisse de Zool.. T. 6. 1899. 30 446 GEORG SURBECK. Clessin (38) betoiit, dass die Gehâuseforni von Vli. fontinalis sehr konstaiit ist, und ich kanii bestatigeii, dass dies die einzige Schnecke ist. die in alleii Beckeii des 8ees aiicli niclit die gering- ste Formverscliiedenheit aufweist. Aile ûbrigen Arten zeigen melir oder weniger grosse Verschiedenheiten an den verscliiede- nen Fundorten. Niir in der Farbe variieren nieine Exemplare, un.d zwar treten nebeneinander liellere und dunklere Nuancen aiif. Das grôsste Exemplar liât eiiie Lange von 8 mm., iiberliaupt fand ich im grossen Ganzen mehr kleine und unausgewaclisene Tiere. Nie begegnete mir die vorliegende Art in grosserer Ge- sellschaft, wie dies z. B. bei Bi/thinia fentamiJata an verschie- denen Stellen der Fall war, sondern sie ist sporadisch wohl am ganzen Ufer des Vierwaldstattersees verteilt. Icli sammelte Physa fontinalis stets unter 8teinen ; an Wasserpflanzen kriecliend kam sie mir nie zu Gesiclit. Ein Suclien nach Phi/sa fontlnalk im Winter war ohne Erfolg ; ob sicli dièse Schnecke nach Art andrer Limnseiden in den Schlamm zurûckzieht, vermag ich nicht zu entscheiden; dass ich sie zu jenerZeit nicht antraf. konnte auch m Zusammenhang gebracht werden mit der kleinen Individuen- zahl, welche die Art in unserem See aufweist. Wemi aber Clessin (31) sagt, dass Phijsa fontinalis das Einfrieren iiber Nacht sehr gut aushalte, so ist damit nicht ausgedriickt, dass diesen Tieren niedrige Tempérât ur zutraglich sei, und dass sie sich nicht, wie andere Arten, im AVinter verkriechen. Tropodiscus car'inatus Millier. Fiindorfe: In alleu Seebecken, und zwar folgenderuuissen verteilt : im Urnerbecken am ganzen linken Ufer spârlich, ebenso rechtsufrig von Sisikon bis Brunnen, sehr haufig dagegen von Flûelen gegen Sisikon, im Gersauerbecken von Treib bis Becken- ried spârlich, von da bis zur untern Nase hâufiger, am rechten Ufer sehr hâulig, im AYeggiserbecken lângs beiderUfer ziemlich spârlich, im KUssnacherbecken nur am westlichenUfer, in weni- MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 447 gen Exemplareii ; ain ostlichen Ufer des Hergiswilerbeckens spâr- licli, liaiiiiger am westliclien Ufer, aber nur zwischen Kastanien- bauin iiiid Hergiswil. iiu Liizernerbecken linksiitViiizieinlicli haii- tiii'. weiiiger am recliteii Ufer; ini gaiizeii Al})iiacliersee sparlich Yorhanden, TropiMllseus carhiatus zeigt eiiie weite Verbreitung im Vier- waldstâttersee. Im Allgemeineii ist dièse Art iii grosser Iiidivi- dueiizahl vorlianden. doch ist dies mehr iii deii beiden oberen See- beckeii der Fall ; hier wiederum spriiigt, sowolil im Urner- als im (lersauerbecken, das weitaus hâutigere Vorkummen am rech- teii Ufer in die Augeii. Auffallend ist die Kleinheit aller gefun- denen Exemplare, die aber besonders bei dieser Form leicht zu erklareii ist. Die grôssten Exemplare werden in Weiliern iind Ttim])eln gefmiden: durcli die Hache Form der Gehâiise ist die Art aber in stark bewegten Seen, wie z. B. dem Vierwaldstâtter- see, gegentiber den andern Sclmecken wolil am meisten den scliadlichen Wirkungen des Wellenschlagês ausgesetzt. Ich habe sie nie an Wasserpflanzen gefunden; sie muss sich. iim einiger- massen Schiitz zu iinden, wie die andern Sclmecken miter den îSteinen des Ufers aufhalten. Die Ausbildung grosser Gehause ist hier nicht moglich; auch iinden dièse Tiere an solchen Aiif- enthaltsorten nicht iiberall so reichliche und zusagende Nahr- ung, wie andenphanerogamenPflanzenunsererkleinen, stehen- den Gewâsser. und so bildet sich die sogenannte Hungerform aus. Clessin (34) betont die Kleinheit von Tropodlscus carinafus auch aus demChiemsee; ferner erwalmt auch Rofflï:x (1)3), die Exemplare von F/anorbis carinatiis aus dem Brienzersee seien « de petite taille ». Dièse analogenFalle weisendaraufhiii, dass 13. a; — ■ ?;- ai CD o — • 2. •^ as CD CD 5 S fit 13 2 i/3 2 i. 2 7: CD 2" as CD UJ^ ^ CD - co "^ ^' — ,. 2 3: — ..^^ t^ = 5 ^ " ~ ~ ■^ î>r 1 2. n" as g ^ £:. ::: ;2 c 3' '~ 3" g- 2 2 CD 5 ce CD CfQ Ï5 3 as ce k CD CfQ CfQ 3 "" ! ^ = >; 2 CD x" . 2* £ X 3 — 2 5 J: ce' CD V- 2' X fQ CD î_ : S" d: 3- ^ N 1- N 5 ^-' . CI _. 3Q ô -: N T ■* CD &- a> s ^ crq CAJ et, 2. = C/"- -5 2 ÇD_ as 5 B- 2. CD -5 0 cri CD -z S- c6 w S" aT .— " CD S- CD rD_ cr- cfô' œ as* CfQ 3" 0 ce 5 ® cr. s" s 5 H 2. 3 5" £. 5 :|- 1 2. -P 3 ■^ ^ 5 ïi -■^ § p- 2" ::; -T CD f 5 -_ -^_ Cl ;y) _ n: ^ ^ a. Cl ^ _, CD ~' ~' C5 ^' O O' ^* CD 3' — ■ — ■ S 3 C/3 -: 3 5 3 C/3 3 ^ 5 00 œ ce o_ a- rj> o_ t» 0 te c» ce o o as s! o_ a. as SB- 3" as' 2- ÇD_ 0. ^ ffi » K*' S o] as as as as CTJ ^ S-. Cfc' erg' 05' o CJ~' ce O CfQ i; CfQ Cf": CfQ Cfô' as c» ;^ ^ CfQ oq' TT OQ ÏQ aç E j; CfQ >- ^ crj ?r CfQ P^T" ^ CTO cT d d cT ■ S.' d cT d 2. ^^ rD a=! g. ^* t/j c» i» p"' (— f œ ^' w 3' ^' ~* ^~ c« C/3 ce O! f^ ce 3 w 'Ji CO CfQ as ï~^ — - ■T 05 Ci o; O; Oï 3^ O! Oï Oî •^ Oî .^.3 l<& l>& (ti' 5 c« 0 ^1 cr. 0 if 1 € cr 2 û/i ce ^3 , , W (/2 02 os c/: c» œ O yj 0 Q CD 0 ffi as CD as: os cr as ^ -3 .?r :? j; ?r ^ ^ ?r ^ ^ ■^ 3- 33 as S ?r as CD as OS ce os , ^ '^ o > 2. -s CD o_ as o_ ^ ^y ^^ ^^ 3- T ^ 3 ?r 1/3 S" 3 ê -s as ;yr 3 CD X n; GO ai w ts s; L» X ce ;/; ce o CD CD 2 as ô' as as' 3 -3 ?r 2. ^ "tt ^ 2. ^ 1^ TT ^ on as as as S- g. o 2, 0 Q_ CD, e^ 3 S ^ :« c» a; as as" $5 -5 "-j C-a ?r ?r ?r 1 ^ MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTATTER8EES. 473 Hieran anschliessend mochte ich iiocli einige Worte sagen liber die Corrosion dieser Muschehi; ich verweise dabei liaupt- saclilicli auf eiiie Arbeit von Clessin (29), in welcher sich der genamite Autor mit dieser Erscheinung befasst. Es heisst dort auf pag. 127 : « Nicht niir sind die Miischeln immer nur soweit corrodiert, als sie im Grunde stecken, sondern auch die ver- schiedene Bodenbeschaiïenlieit lasst Unterschiede erkennen, die gewiss mit derselben im Zusammenhang steben. » Ferner auf pag. 128: « Das Hinterteil der Muscbeln ist aber me corrodiert nnd verbaltnismâssig auch sehen von Insekten angegriffen. » Dazu mochte icli bemerken, dass bei meinén sammthchen im Yierwaklstâttersee gesammelten Exemplaren von Unio batavus sich die Corrosion, wenn sie iiberhaupt vorhanden ist, vom Wirbel an gerade liber das Hinterteil erstreckt ; dass meistens die ganze obère HâKte der Muschel bis ans hintere Ende, soweit die Schale eben ins Wasser ragt, corrodiert ist. Also das Gegen- teil der von Clessin gemachten Beobachtung, indem auch das Vorderteil, das im Boden steckt, bei fast allen meinen Exem- plaren eine unverletzte Epidermis aufweist. Auf Grund dieser Thatsachen aber bat auch der von Clessin aufgestellte Satz in unserm Falle keine Giiltigkeit, dass namlich (pag. 127) « dem Boden, in dem die Muscbeln sich aufhalten, in dieser Hinsicht (Corrosion des Vorderteils, Verf.) eine grosse Bedeutung zuge- schrieben werden nuiss. » Da Clessin an seinen Unionen die Be- obachtung maclite, dass das ins Wasser ragende Hinterteil nie corrodiert ist, nimmt er auch an, dass der Einliuss des Wassers auf die Corrosion der Muscbeln nicht von grosser Bedeutung sei. Xacb meinem Material aber miisste dem Wasser, neben der chemischen Zusammensetzung der Schalen, gerade der grôsste Einfluss bei der Corrosion zugeschrieben werden. Dem ent- sprechend existiert dann auch kein so bestinnnter Zusannnen- hang zwischenBodenbeschaffenheit und Corrosion der Muscbeln, wie Clessin sagt. Der genannte Autor behauptet namlich, dass 474 GEORG SURBECK. reiner saiidiger Grund die Musclielii i^ar iiicht aiigreife, aucli feiiier erdiger Sclilaiiim olme PHaiizenhiimus iiiclit, dass aber die Musc'heln desto inehr corrodiert siiid, je inelir der Grund mit Pflaiizenhuinus gemisclit ist. Dass dein in unserni Falle niclit immer so ist, lâsst sicli aus der oben gegebenen ïabelle ersehen. Eeinhj'pothetisch und empiriscli bis jetzt durdmichts begriindet, ist ferner die Annahme Clessin's (pag. 129), «dass die Tiere, welche Wasser bewohnen, die stark mit Ptlanzensâiiren durch- mengt sind, beim Ernâhrungsprozess nicht im Stande sind, aile dièse Sâuren vom zum Hausbau nôtigen Kalke zii trennen, son- dern dass ein gui Teil solcher Stoffe mit dem Kalke vermengt zur Âhiagerunf/ an den Schalen gelangt; » im Weitern, dass der mit Pflanzensàuren gemischte KaJk der Muschelschalen dièse wieder zu einer cbemischen Aiitiosung geneigter zu maclien scheine. Um der Frage nach den Ursachen der Corrosion auf den Grund zu konnuen, miissen vor allem cliemische Untersucliungen der Sclialen undfortwâlirende Versuclie angestellt werden. Vielleicht spielt auch die meist die Scliale bedeckende Schlammkruste eine Eolle, indem sie durch Abbrockeln die Ei)idermis losreisst und so die Kalkschicht den Einliiissen des umgebenden Médiums zu- ganglich macht. Yor der erwiibnten Arbeit von Clessin beriihrt Walser (112) die Frage der Corrosion. Es heisst dort : « Letztere liângt von der Beschaifenheit des Wassers ab ; besonders in kleinen Baclien und Graben, l)esonders solcben, die ûber Schlamm und Moor- grund laufen, sind die Wirbel der Muscheln meist mehr oder weniger corrodiert. Es muss dles jedenfaUs in dem nkht ge- hiu/denen Koldensàuregelmlt des Wassers liegen. » AVie ist aber die ausgesprocliene Ptegelmâssigkeit der Corro- sion auf beiden Schalenhâlften zu erklaren? Da es mir nicht mr)glich war, diesbeziigliche Untersuchungen anzustellen, be- gntige icli midi damit, dièse keineswegs uninteressante Frage MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALD.STÂTTERSEES 475 benilirt zn haben, liber die ich in der neueren Litteratur nirgends eiiieii weiterii Aufscbluss fiiiden koiinte. Umopictonim var. proëchus Bourg. Fnndorte : Schilfbestànde bei Stansstad; « Iiiseli » bei Luzerii (lin naturbistorischen Muséum in Luzern sind einige Exemplare von « Tribschen »). Dièse Form. die BourCxUIGNAT (16) als Art bescbreibt, be- tracbtet Clessix (39, pag. 724) als eine Varietât von Uniopic- tonim, die sich wabrscbeinlicb nur an der genannten Lokalitât (Vierwaldstiittersee) finde. Icb scbliesse niicb dieser Ansicht an und ziebe nocb Unio adephilus dazu, den Bourguignat (16) ebenfalls als Art bescbreibt. Icb halte U. adepMlus aber nur fur eine ausgeprâgtere Form von Unioproëclms mit kleinen Abweicli- ungen, die sich bauptsaclilicb auf den mebr oder weniger concav gescbweiften Unterrand bezieben. Ein Vergleich der Exemplare Bourguignat' s in seiner Genfer Sammlung ergab, dass Ueber- gânge seine beiden Arten — - Vnio proëchus und Unio actephilus — verbinden : besonders sind die jungen Exemplare beider For- men von gleicbem Aussehen. Herr Prof. Godet in Neucbâtel ilberliess mir giitigst einen Unio proëchus seiner Sammlung aus dem Zugersee. Dièse Form ist aber von der aus dem Vierwaldstâttersee stammenden in- sofern verschieden, als das Hinterteil bei ibr scbmâler ausge- zogen ist, als bei der letztern. Nacli den Angaben Bourguignat's sollen seine beiden Arten im Vierwaldstiittersee hâufig sein; mir war es nicht moglich, mebr als zwei hieber gehôrige Formen zu finden, obschon icb aucli die von Bourguignat als Fundorte an- gegebenen Lokalitâten absuchte. Icb fand Unio proëchus im Schilfbestànde bei Stansstad und beim « Inseli » in der Nabe Luzerns ; einige Exemplare, die nicht bestimmt, aber mit der Fundortsangabe « Tribschen » verseben waren, liegen im natur- bistorischen Muséum in Luzern. Das grôsste dieser Exemplare 476 GEORG 8URBECK. bat (lie ansehiiliclie Lange von 75 mm. iind eine grosste Breite von 28 mm. Die Form, die icli beim « Inseli » fand, nâliert sich mehr Unio acfepMus^ wie ilm Bourguignat (1. c. Tafel II, Fig. 7, 8) abbildet und stelit zwiscben diesem mid seinem Unioproë-^ chus. Auffallend ist bei allen Exemplaren die starke Peiibildung, was ich auch an den Exemplaren in der Genfer Sammhnig von Bourguignat imd an den Muscbebi ans dem Zugersee beobacb- tête ; die Perlbildmig scbeint denmach bei dieser Form regel- mâssig aufzutreten. Die Farbe der Schalen ist wechsebid, melir oder v^eniger dunkelbraiin, an einem Exemplar ist sogar die rechte Schalen- halfte deutlicb bélier gefarbt, als die linke. Die Corrosion er- streckt sicb nur liber den Wirbel selbst, wahrend die ganze iib- rige Scbale eine unverletzte Epidermis, olme jeglicbenUeberzug von Scblamm, aiifweist, obscbon an denselben Fundorten aucb TJîiio hatavus vorkommt und Scblammkruste iind Corrosion zeigt. Es bestârkt micb dièse Erscbeinung in meiner bei der Be- sprecbnng von Unio hatavus ausgesprocbenen Ansicht, dass die Scblammkruste, die meistens dieMuscbelscbalen iiberzieht, eine Eolle bei der Corrosion spiele. Leider stebt mir von der vor- liegenden Form ein zur Anstellung von Vergleichen zu kleines Material zur Verfugung. Fisidium amnicum Mtill. Fundorfe: Urnerbecken (vor dem Reussdelta), Gersauer- becken (Muotadelta), Ktissnacberbecken (Meggenliorn-Kiiss- nach, Hinterbolzli, Greppen-Kussnacli) , Hergiswilerbecken (Horwerbucbt, Stansstad), Alpnachersee (Binsenbestânde vor der Miindung der Sarneraa), Luzernerbecken (St. Niklausen- Inseli, Meggenborn-Seeburg). Dièse Art ist jedenfalls aus den Zutliissen in den See einge- wandert. Icb fand sie in t} piscber Form am scbonsten und in grosser Menge vor den Miindungen der Sarneraa, der Muota MOLLUSKENFAl^NA DES VIERWALDSTATTERSEES. 477 und (1er Reiiss; aber sie begegnete inir aiicli iin Heriiiswiler- Luzerner- uiul Kiissiiaclierbecken, wo keine grôsseren, wohl aber kleinere Zulliisse eininûndeii. Boueguigxat (16) gibt als Fuiidort neben Fliieleii iioch St. Antoni bei Buoclis an, und es ist aiich anzunelnnen, dass Flsidlum aninkum bei der Miindung der Engelbergeraa anzutreffen ist ; icli habe dasselbe jedocli hier nicht gefimden. Auch ini ganzen Weggiserbecken habe ich kein Exemplar der vorliegenden Art erlialten konnen. Bourgtigxat (IGj tiihrt eine var. ufflatuni Megerle, mit aufgetriebenem Wirbel, an, es ist jedocli haufig, dass unter einer Anzahl vonExemplaren einige niehr oder weniger aufgetrieben sind, inid ich halte es nicht fiir berechtigt, auf Grimd einer vielleicht abnormalen Aiif- treibung eine gute Varietat aiifzustellen, wenn sich dieselbe nicht in einer grôsseren Anzahl von Exemplaren und an bestinnn- tenFundorten konstant prâsentiert. C"LESSix(39)zitiert dieselbe Varietat aus dem Siidtirol. Bas entgegengesetzte Extrem wâre etwa var. nitidum von Moquix-Tandox, die Ci.ESSix aus dem Gardasee angiebt (39). Bei meinen Exem})laren von Fisidimn amnkiim ergeben sich kleine Unterschiede an den verschiedenen Fundorten. Die vor dem Reussdelta gesammelten Muscheln sind etwas dunkler, glanzender, Wirbel und Hinterteil stârker mit rostfarbigem Schlammiiberzug belegt, im Ganzen iiberhaupt mit etwas kriif- tiger ausgebildeter Schale, als z. B. diejenigen vom Muotadelta. An diesen beiden genannten Orten fand ich eine viel grossere Anzahl ausgewachsener Tiere, als in den unteren Seebecken. Die grôsstçn Exemplare zeigen folgende Grôssenverhâltnisse : Lange 9 mm., Breite (5.5 mm., Durchmesser 5,5 mm. Die schon- sten sammelte ich in einer Tiefe von 0.5 m beim Reussdelta. Unausgev^^achsene und kleine Exemplare habe ich aucli noch in einer Tiefe von ca. 2 m. gefunden. Doch hat sich von 7'. aunùcum kein Tiefseepisidium abgezweigt: darauf werde ich l)ei der Be- sprechung der Tiefenfauna zuriickkonnnen, Rev. Suisse de Zool.. T. 6. 1899. ' .82 478 GEORU SURBECK. Der letzte Lamellibrancliier, den icli aus der litoralen Mol- luskt^iifaima iioeh aiiziiftilireii liabe. ist foliïende Spocies: Pisidium nltidum Jeiiyiis. Fiuidorf : Miiotadelta. Pisidium nitidum ist das einzige Pisidium, das icli ausser P. amnicum im Litoral des Yierwaldstâttersees fand, und zwar iiur gaiiz spâi'lich an eiiier Stelle, in der Nahe der Muota- niilndung. Bourguignat (16) gibt als Fundort das Ktissnacher- l)ecken an (aiuii ans dem Rothsee bei Luzern), benierkt aber, dass die Art sehr selten zu sein scheine. Es ist daher moglicb, dass sich dieselbe aucb nocli an andern Stellen des Yierwald- stâttersees fîndet und niir beim Sammeln vielleicbt entgangen ist. Aucb P. casertanmn Bourg. (= P. fossarinum Cless.) und P. pusiUum Gmelin, die Bourguignat aus unsereni See anf ïibrt, das erstere von Fliielen, das zweite von Stansstad, babe icb nicht angetroiïen. In Anbetracht der auf das Samniebi verwendeten Zeit und Sorgfalt aber darf icb sagen, dass cbe Pisidien, im Gegensatz zu andern, z. B. oberbayerischen Seen. in der Litoral- fauna des Yierwaldstâttersees, mit Ausnabme von Pisidium am- tficum, sebr spârlicb vertreten sind. Es bieten die Ufer des unter- sucliten Wasserbeckens auch sebr wenig gilnstige Aufenthaltsorte fur die kleinen Bivalven. TIEFSEE. Die grosste Zabi der Dredgeziige ftibrte icb im Juli und August 1897 aus und batte als Ausgangspunkt tur die Exkur- sionen (lersau gewâblt. Herr cand. ])liil. (}. Burckhardï aus Basel, der sich zu jener Zeit mit Planctonstudien am Yierwald- stâttersee bescbâftigte, stellte mir in zuvorkommender Weise seine Schaluppe, die mit eineni 200 m. langen dunnen Kabel fur MOLLUSKEXFAUNA DE.S VIERWALDSTATTERSEES. 479 Verticalfaiige aiisgerûstet war, zur Verfliiïuiig' ; dafûr sei ilim an dit'ser Stelle der beste Dank aiisgesproclieii. Dâs Kabel war auf eiiier Spule aufgewiiiideii uiid lief ani hiiitern Eiide des Fahr- zeuges liber eine Rolle ; ein Zahiirad mit Zifferblatt signalisierte je deii abgelaufeiien Meter. Am Eiide des Kabels batte icb, je iiacb der Tiefe des vorzunehmenden Dredgezuges, ein Gewicht von 2 — 4 kg. angebrat'bt, am Gewicht ferner eine 3 m. lange Scbniir mit einem Blecbkiibel, wie ibn Forel (47, § 4) anwendet. Um die grôssten Tiefen des Urner- und Gersauerbeckens zii er- reiehen. waresnotwendig, noch eine starke Schnur von ca. 20 m. zwischen Kabel und Gewicht einzufiigen. Ich Hess nun jeweilen bei ruhig stehendem Fahrzeuge das Kabel in die Tiefe ; das senk- recht fallende Gewicht gab mir diirch Aiifschlagen auf den See- grund die genaue Tiefe der betreffenden Stelle bekannt. Sodann gab ich noch einige Meter zu und that darauf einige kràftige Ruderschlage. Dadurch hob sich das Gewicht natiirlich etwas vom Boden, so dass ich dann jeweilen wieder so viel Draht ab- wickeln musste, bis es den Seegrund von Neuem beriihrte. Xur so ist es mdglich, dass der Kessel sich mit Schlamm fiillt. Nach- dem ich dièse Manipulation drei bis viermal wiederholt batte, zog ich den Kessel der dann meistens mehr als halb mit Schlamm gefiillt war, herauf ; das bat ziemlich langsam zu geschehen, da- mit nicht durch den Widerstand des Wassers der Inhalt aus dem Gefâsse hinausgewirbelt wird. Den gehobenen Schlamm fiihrte ich in Blechbiichsen mit, um nachher die Mollusken mittelst eines feinen Blechseihers herauszuwaschen. Die Exkursionen unternahm ich allein; die angegebene Mé- thode des Dredgens leistet nach einiger Uebung gute Dienste und macht das Mieten eines Schiffers iiberflussig. Im Ganzen fiihrte ich im Vierwaldstàttersee 72 Dredgeziige aus. Dieselben verteilen sich auf die einzelnen Seebecken folgen- dermassen : 480 GEORG SURBECK. Urnerbecken G: an verscliied. Stellen in Tiefen v. 35-196 m. Gersauerbeck. 39; » » » 3-214 m. Weggiserbeck. 7; » » » 6-152 m. Kiissnacherb. G; » » » 3- 75 ni. Hergiswilerb. 8; » » » 5-105 m. Luzernerbeck. 1; im Kreiiztrichter in einer Tiefe v. 111m. Alpnachersee 5; an verscliied. Stellen in Tiefen v. 10- 33 m. Total 72 Dredgezûge. Melir als die Hiilfte der Fange entfallt demnacli auf das Ger- sauerbecken, an dem ich stationiert war, wâhrend ftir die weiter abliegenden Seebecken unterhalb der beiden Nasen die Dredge- ziige auf das Notwendigste beschrânkt werden mussten. Gerne batte ich die Tiefen des Urnerbeckens genauer durcli- forscbt ; icli wurde jedoch bei ineinen darauf gerichteten Exkur- sionen mehrere Maie von stiirmischem Wetter iiberrascht, so dass es bei den oben angeflihrten 6 Fângen in den verschiedenen Tiefen des Urnerbeckens bleiben musste. Von den 72 Schlammproben enthielten im Ganzen 64, also rund ^;9 7», ^lollusken. Ein Dredgeziig im Urnersee mid 7 im Gersauerbecken lieferten mir keine solche Tiere. Dagegen waren in den unteren 5 Seeteilen in allen Fângen Mollusken enthalten. Ans einigen Seen sind verscliiedene Vertreter des Genus I/lm- naea, Vivipara und Valvata als Bewohner der Tiefenregion be- kannt. Aus dem Genfersee z. B. Llmnaea profunda Cless. L, aht/ssicola Brot, und L. Foreli Cless. von 50 m. Tiefe abwârts (Siehe Forel 47 und Clessin 39). Aus demselben Wasser- becken citiert Brot (23) Valvata ohtma Drap., eine Species, die spâter von Clessin (39) als Valvata lacustris Cless. beschrieben wird ; nach letzgenanntem Autor bat sich die Art von V. antiqua abgetrennt. L. ahysskola wird von Asper (11) ausserdem nocli aus dem AVallensee und dem Comersee angeflihrt. Aus einer MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES- 481 Tiefe von 60 m. siiid ans dem Gardasse Vivipara immersa Clesîi. und Valr. imhida Cless. beschrieben wordeii (siehe Imiiob^ 70). Ebeiifalls ans dem Gardasee siiid bekannt Viv. Nej^tun Cless. VaJr. profunda Cless., beide ans 60 m. Tiefe, und Valr. Tmhofi Cless. bei 90 ni. Tiefe (s. Clessin 39). Zu den aufgezâhlten Formen treten noch eine oder mehrere Arten des Genus Fisi- dium als Tiefseebewohner. Wâhrend also die Tiefenfauna der meisten untersucliten Wasserbecken ans verscliiedenen Species und verscliiedenen Gênera von Mollusken zusammen- :gesetzt ist, hwn ich nur eine Art der Gattung Pisidium als Beivohner der ei/jentlichen Tiefenregion des Vierwaldstàttersees unfuhren. Allerdings waren in den Ftingen aus geringerer Tiefe, bis zu 20 m., auch noch Formen zu tinden, die in der litoralen Fauna vertreten sind. Jedoch waren es meistens nur leere, verwitterte Geliâuse, und zwar von Gulnaria orata var. lacustrina Cless. Fhysa fontinalis L. , Gyraulus deformis Hartm. , Cincinna antiqua 8ow., Tropid. depressa Pfeiff. und Byth. tentacuJafa L. Leere Schalen von iJinc. ardiqua fand ich im Gersauerbecken, vor Kind- lismord, noch in einer Tiefe von 100 m. Von da an abwârts ent- liielten die Dredgeztige nur noch Pisidien. Bgtîi. tentaculata war in einem Falle in 5 m. Tiefe noch lebend anzutreffen, wâhrend ich vereinzelte, lebende Exemplare von Cinc. antiqua bis zu 15 m. und von Trop, depressa bis zu 20 m. Tiefe sammeln konnte. Lel)ende Limnoeen aber kamen mir bei keinem der Dredgeztige, auch aus geringen Tiefen, zu Gesicht. Die einzelnen der soeben aufgezâhlten Arten fanden sich aber jeweilen nur in den Fângen aus denjenigen Seebecken, deren litorale Molluskenfauna diesel- ben Formen aufzuweisen hat. Abweichungen von letzteren lies- sen sich in irgend einem Punkte nicht constatieren. Vollkommen iibereinstinnnend mit dem friiher erwâhnten Fehlen der Valva- ten im Litoral des Urner- und Alpnachersees ist die Thatsache, dass auch die Dredgeztige, die ich in den genannten Seebecken 482 GEORG SURBECK. aiisfiilirte, weder leere Gehaiise iiocli lebende Exemplare voiï Oinc. antiqua oder Trop, depressa eiitliielten. In uni so grosserer Individuenzahl bevolkern die Pisidien don Boden des Vierwaldstâttersees bis in die grôssten Tiefen. In An- betraclit des erzielten Sammelergebnisses darf ich sagen, dass. dièse Tiere in enormer Menge ziemlich gleichmâssig liber den iSeegnind samnitlicber Teile des untersiicliten AVasserbeckens. verteilt sind. Nicht nur aiif dem iiaclien Boden der grôssten Tie- fen, sondern auch da, \vo der Grund gegen die Ufer liin sicli niehr oder weniger steil erhebt, konnte ich ein reiches Material sam- mebi, so z. B. an dem steilen linken Ufer des Gersauerbeckens gegeniiber Kindlismord bis in eine Tiefe von 20 m. hinab. Da es mir mangels an Yergleiclismaterial unniôglich war, die gesammelten Tiefseepisidien zu bestimnien, sandte icheinenTeil des Materials Herrn S. C'lessix in Oclisenfurt ziir Beurteilung, und zwar ans jedeni Seebecken und den verschiedenen Tiefen je eine grossere Anzahl Exemplare. Herr Clessin besass die grosse Frenndlichkeit, meine Pisidien mit seinem umfangreichen Mate- rial ans anderen Seen zu vergleiclien und teilte mir brieflich Fol- gendes mit: « Nach genauer Durclisiclit der Tiefseepisidien muss ich die sâmtlichen Exemplare als zu einer Art geJwrig erklâren, die allerdings nach den einzelnen Fundorten variiert Es. bestâtigt sich wieder meine Erfahrung^ dass jedes Wasserbe- cken eine oder einige Specialformen fur die Tiefenfauna bildet, so dass anzunehmen ist, dass jeder See eigenartige Verhâltnisse im Grunde, Bodenschlannn etc. erzeugt. » Ich nenne die neue Art Fisidiu m Clessin l und uKichte dadurch meinen Dank, den ich Herrn Clessin fiir seine Ratschlage schulde, zum Ausdruck bringen. Pisidium (Jessini n. s}). Tafel 12. Muschel klein, mâssig aufgetrieben, glânzend ; fein und unre- M0LLU8KENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES- 483 gelinâssig gestreift, Jahresringe schwacli angedeutet ; von hell- gelber Horiifarbe, durclisclieiiieiid ; Wirbel der Mitte geiiahert, selir breit, abgeruiidet uiid eiiieii grossen Teil der Oberseite ein- iieliineiid, iiiclit stark hervortreteiid ; Oberraiid scliwacli gebo- gen; Sdiildchen angedeutet, Schildecke abgerimdet; Vorder- rand gerade und mit einer starken Wolbung in den Unterrand iibergehend. Unterrand sehr gewolbt, Hinterrand schief abfal- lend und obne deutlicbe Grenze in den Unterrand Iibergehend. Ligament kurz, iiberbaut. Perlnmtter schwach, weisslicli. Mus- kehiarben nicht sichtbar. Schlosszilhue : in der linken Scliale zwei Cardinalzahne, der àussere dtinner als der innere und etwa den hinteren Drittel des letzteren deckend ; der innere nacli vorne etwas zugespitzt ; Sei- tenzabne einfach, verhâltnismâssig derb und hoch. Redite Schaie: C'ardinalzahn 1, gebogen, nach hinten keulenformig verdickt ; Sêitenzahne doppelt, die inneren langer, stiirker und liôher als die ausseren; Rinne verhâltnismâssig breit und tief. Durchsclmittmaasse der Muschel: Lange 2, G mm.. Breite 2,1 mm.. Durchmesser 1,5 nnii. Die Beschreibung der Schlosszâhne habe ich beigefiigt, da es mir gelang, letztere bei mehreren ^Muscheln zu prœparieren und da dieselben bei sâmtlichen Exemplaren tibereinstimmten. Nur die Dicke und Stârke der Zâhne ist etwas wediselnd. Im Uebri- gen bin ich zur Ansicht gelangt, dass die Schlosszâhne zur Clia- rakteristik fiir die kleinen Species der Pisidien nicht beizuziehen seien. Denn an den Schlosszâhnen ein undderselben Art von Unlo z. B. lassen sich bei den einzelnen Individuen zieudich bedeutende Differenzen in Grosse und Gestalt konstatieren ; um so melir wird dies beiunserenkleinenTiefseepisidienderFall sein. HèrrCLESSm giebtmir in diesem Punktc in einer brieflidien Mitteilung Piecht und fiigt bei, dass nur fur die (Trup])encharaktere sich die Form und Stellung der Zâhne gebrauchen lasse, und dass namentlich Pis. amnkiim hierin ein sehr charakteristisches Merkmal besitze. 484 GEORG SURliECK. Die Zeichiiung der Schlosszahiie von Pis. CJessini hat Herr cand. pliil. 0. HuBER ausgeflilirt ; ich spreclie ihni an dieser Stelle meinen besten Dank ans. Es liegt nicht in meiner Absicht, auf die individuelle Variation der Art an den einzelnen Fundstellen nâlier einzutreten. Die Abweiclmngen beziehen sich namentlich darauf, dass die (Tren- zen der einzelnen Eiinder mehr oder weniger abiierundet sind. Aucli sind die ^Maassverhàltnisse von Lange zu Breite und Dicke in zienilich lioliem Grade wechselnd. Abnormitâten sind niclit selten und uiacben sich besonders ani Hinterrande geltend. Im Weitern ist der Unterrand liiiutig alniorui etwas eingebuclitet, wie auch Furclien auf den Schalenhâlften auftreten kônnen. Ich verweise auf nieine Abbildungen, die ich auf microphotographi- schem Wege herstellte. Die Grôssenunterschiede shid zienilich betrachtlich. Die gros- sten Exeniplare — es sind allerdings Ausnahmen — erreichen eine Lange von 3,5 nnn., und eine Breite von beinahe 3 nnn. (z. B. in 90 m. Tiefe zwischen Treib und Brunnen, und in 35 ni. Tiefe bei der Achereggbriicke.) Gewohnlich wird aber das Nor- malmaass, das ich in der Beschreibung anfiihrte, nur wenig tiberschritten. Schliesslich môchte ich noch einen Punkt bertihren, den Cles- 8IN schoii zur Sprache brachte (39, pag. 788). Der genannte Autor spricht von Pis. Moussonianum Cless. aus dein Lago mag- giore und hait die deui Hinterrande dieser Muschel aufgelager- ten dicken Schnmtzpakete fiir einen sichern Beweis, dass in der Tiefe lebhafte Strômungen vorhanden seien. Dementsprechend seien die Muscheln verhâltnismâssig gross ; durcli die Strômung werde mit deiu ISchlamme mehr Nahrung zugefiihrt und somit erklâre sich die auffallende Grosse der Muschel in ehifacher Weise. Die Strômung selbst sei darauf zuriickzufiihren, dass das kalte Wasser der einmimdenden Bâche und Fliisse wegen seiner grôsseren Schwere sofort beim Eintritt in den See in die Tiefe MOLLUî-iKENFAUNA DP:S VIERWALDSTÂTTERSEES. 485 siiikt. Icli kami die Ausfuliriiiigen Clessin's in allen Punkten bestàtijj^en. An zwei Fundorten liabe icli dieselben Beobach- tungen niachen k()nnen. Sowold vor dem Muotadelta, als vor der Einnùindung der Engelbergeraa bei Buochs zeigten die Tief- seepisidien einen rostfarbigen Ueberzug, sowie dicke Schlamnï- autlagerungen an dem ans dem Grunde ragenden Hinterteile. Auch fiel mil- die betrachtliche Grosse der an den genannten Lokalitiiten gesannnelten Pisidien auf. Ich nKichte mit Clessin behaupten, dass dièse Erscheinungen mit nichts anderem, als mit Stronuingen inZusammenhangstelien. Besonders schôn kannman bei der Engelbergeraa oft beobachten, wie das triibe Wasser des Elusses bei der Mimdiing inFolgeseinerniedrigerenTemperatur sofort in die Tiefe sinkt. Dass dadiirch ziemlicb lebhafte Stro- nuingen in grosseren Tiefen entstelien, mid einen Einfluss auf die Pisidien auszuiiben im Stande sind, steht ausser Zweifel, wenn sie auch, wie Forel (47) meint, in ihrer Existenz und Rich- tung niclit konstant sind. Ich habe Herrn Clessin gegenuber die Vermutung ausge- sprochen, dass das von ihm (39, pag. 781) beschriebene Pis. quadrangidum, aus dem Yierwaldstattersee und Plansee (Tirol) nur eine etwas abweichende Form meiner Art sei. Ich kam zu dieser Ansicht, weil Abweichungen in der Umrissform vom Typus der oben beschriebenen Species nicht selten sind. Es lagen Cles- sin nur wenige Exemplare von Pis. quadrangulum vor; das Schloss konnte er nicht beschreiben. Der Autor teilte mir aber mit, dass Pis. qimdranguhtni v^olûksumizw der neuenArt zu zie- hen sei ; er hait sie fur spezitisch gut zu unterscheiden. 48B GEORG SURBECK. ALLGEMEINER TEIL. In dieseiii Abschiiitte solleii die eiiizeliieii Seebeckeii infaiiiiis- tischer iiiid b'iologisclier Hiiisicht besprochen werdeii. Ich will versucheii, die Verteilimg der Mollusken in den verschiedenen Abschnitten des Vierwaldstâttersees, sowie je an den beiden Ufern derselben in Zusannneidiang zii bringen mit der Uferge- staltiing, der Flora inid den sonstigen ausseren Lebensbedin- giingen. Ziinaclist will ich eine Tabelle vorausscliicken , in weldier graphisch dargestellt ist, wie die Zabi der von mir ge- samnielten Arten iind Yarietaten in den einzelnen S'eeteilen wet'hselt. I. Uenerbecken. In deni obersten Telle des A^ierwaldstâttersees, dem Urner- becken, sammelte icli folgende Formen : 1. Gulnaria ovafa var. lacustriria Cless. 2. '> peregra Mûll. var. elongata Cless. 3. » » » » curta Cless. 4. Llmnophysa tnincahda Miill. 5. Fhi/sa fontinalis L. 6. Tropodiscus carinatus Milll. 7. Bathiiomphahis contortus L. 8. Gijnudiis (leformis Hartni. 9. Ancylastrum capuloides Jan. 10. Bytliinia tentaculata var. producta Mke. 11. » » » ventricosaMke. 12. Pisidium amnicum Mûll. 13. Pisidium Clessini n, sp. 00 ^ ^ CM co / L4U LU I.U l-Li 1 ^ 1 1 1 co \ \ \ 1 { 1 ao es . ! i 1 j C3 CO ce CD 1 1 L f &3 LU [ \ X \ fl- ^î;^î^!2!32I22^^2*='^^ C/3 W w a: w H Q co Ci] Q < D < lu en D _l J O O w PQ or D co O MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTTÂTEKSEES. 487 C. SCHMIDT (97) schreibt : «Wâhrend das Stuck Yienvald- stâttersee von Biiochs bis Brumien ein typisches Muldeiithal ist, iiniss der Urnersee mit seiiieii Steiliifern iind flaeliein Bodeii, ebenso wie des siidliclie Reussthal. als ein Querthal, eine Ero- sionsfurche bezeiclmet werden. Zu beiden Seiten des Sees sind hier die Berge von ihren 2000 — iîooO m. hohen Gipfein bis auf •437 m., deni Xiveau des Sees, hinab in natlirlichem Querschnitt aimâliernd senkreclit zmn Streichen der Schichten angeschnit- ten.» Es wàre voraiiszusehen gewesen, dass von allen Becken des Vierwaldstâttersees wohl dasjenige des Urnersees am wenigsten fiir den Aufenthalt einer reiclien ^loîluskenfauna tauglich sei, wenn man in Betracht zielien wollte, dass die Schnecken unserer Seen ruhige. mit Pilanzen bewachsene Uferstellen nacli den bis- herigen Erfahrungen mit Vorliebe als Wohnort beziehen. Zu beiden Seiten des Urnerbeckens fallen die Ufer fast senkrecht ab bis zu grosser Tiefe. Lângs dieser gewaltigen Felswânde treten nun viele kleine Buchten auf, wo sich das Ufer in dem Grade flacher gestaltet, dass sich Gerollsteine auflagerten, unter welchen Gasteropoden ihr Dasein fristen konnen. Flachere Stellen von etwas grosserer Ausdehnung linden sich am rechten Ufer um Sisikon, am hnken uni Bauen. Grôssere seichte Buchten triiït nuxn zu beiden Seiten des Reussdeltas ; in der ôsthch gele- genen, kleineren Hegt Fliielen, in der westUchen die paarHiiuser von Seedorf. Sind so schon die Verhâknisse der ausseren Bedingungen fiir das Gedeihen einer htoralen Molhiskenfauna sehr ungtinstig, so werden sie noch missHcher gestaUet dadurch, dass das Urner- becken der am hâutigsten und stârksten bewegte Teil des ganzen Sees ist. ZiemHch genau von Siid nach Nord sich erstreckend, lâsst dièses Thaï deminjenerGegend relativ hâufigen Folmwind freien Einlass, der Wellen von betrâchtlicher Stârke zu erregen im Stande ist. 488 GEORG SURBECK. Trotz allen dieseii Uinstanden koiinte ich im Unierbecken 13 verschiedene Formeii von Mollusken sammeln. Vergleichen wir dièse Arteiizahlmit derjeiiigen aus deii andern Seebecken, so selien ^\[Y. dass sie vom Gersauerbecken um 7, vom Luzernerbecken uni 1 iibertroffen wird, derjenigen im Hergiswilerbecken gleich ist. Die iibrigen Seeteile weisen eine geringere Artenzahl auf. Einige der Fornien im Urnerbecken sind auch in grosser Indivi- duenzahl vorlianden, soz. B. Gnlnariaovata\M. lacustrina C\ess., Tnjpodiscus carhmtus Mull., Bathyomphalus contortus und AncylaMrum capuloides Jan. Doch tritt dabei mit grosser Deut- lichkeit zu Tage, dass das linke Ufer bedeutend spârliclier mit Mollusken bevôlkert ist, als das gegenûberliegende, sowolil was die Anzalil der Formen, als auch was die Individuenzahl betrifft. Es lassen sich folgende Verhâltnisse feststellen : I. Liings der ganzen beidseitigen Ufer, auf dem recli- ten aber in grôsserer Individuenzahl traf ich . . 6 II. Liings des ganzen rechten Ufers, am linken nur an vereinzelten Stellen 3 III. Yereinzelt nur am rechten Ufer 2 IV. Nur vor dem Reussdelta 1 V. Nur am linken Ufer 0 YI. Tiefsee 1 im Ganzen also 13 Formen. Unter I. figurieren : 1. Gulnaria ovata var. lacustrina Cless. 2. und 3. Guln. peregra Miill. (beide Varietâten). 4. Ane. capuloides Jan. 5. und 6. Bijth. tenfaeidata L. (beide Varietâten). Unter II. sind inbegriffen : MOLLU8KENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 489 1. Physa font w (dis L. 2. Trop, carinatus Miill. 3. Bathyoniph. contortiis L. Unter III. : 1. Limnoph. truncatidaMïiW. 2. Gyraidus defonnis Hartm. IV. ist lïsidium amnicum Miill. iind eiidlich V. Fis. dessin i n. sp. Werfeii wir zum Vergleich einen Blick auf die Verteilung der litoralen Flora im Urnerbecken, so ergeben sich analoge Unter- schiede zwischen rechtem imd linkem Ufer. Icli entiiehine die folgenden Angabeii einer brieilicheii Mitteilimg meiiies Freuiides^ Herrn D^" H. Bachmann in Luzern. Eiiie iippige Végétation ist vorhanden in den Buchten links und redits der Reussniiindung ; es wachsen dort verschiedene Potameen, Myriophyllum, Phrag- wi^esund Chara, in derwestlichen Bucht zwischen Bôschriiti und Bolzbach auch Bammcidus divaricaUisSchrduk. Sonst aber tindet man am ganzen rechten Ufer aiisser vereinzelten Pofamof/efon- stôcken nichts als ausgedehnte Algenrasen ; am linken Ufer tritt im Vergleich zum rechten auch die Algenvegetation sehr zurtick. Es fiel mir auch beim Sammeln schon auf, dass die Steine am linken Ufer viel weniger mit Algen tiberzogen waren, als am ge- geniiberliegenden. Jedenfalls geht man nicht fehl, wenn man dièse beiden Thatsachen, Vorherrschen sowohl der Gasteropoden, als der Algen am rechten Ufer, Zuriicktreten beider am linken, in Zusammenhang bringt. Doch ist damit nicht gesagt, dass da, wo Algen die Steine ilberziehen, auch jeweilen Schnecken gedeihen. Vielmehr ist im Vorkommen der letzteren auch deut- lichderEinflussdes Wellenschlageszu erkennen. Zwischen Brmi- nen und deniFranziskustunnelz. B. saliich in einer sehrgeschutz- ten ruhigenBucht Schnecken auch auf der Obertlache von Stehien, die dicht mit Algen tiberzogen waren, umherkriechen. Nahe da- 400 GEORG SURBECK. bei, an einem Schuttkegel, der aber dem Wellenschlage sehr aus- gesetzt ist, war auf uiid iinter den Steinen keiiie Spiir von Sehne- cken zu tindeii, obschon hier eine nicht minder ûppige Algenve- getation vorhanden war. Aehnliche Fàlle waren auch von andern Fundstellen ini Urnerbecken anzufiihren. Das bedeiitend hâufigere Yorkommen der Sclmecken und Al- gen am rechten Ufer dièses Seeteiles kann, besonders was die Algen betritït, einigermassen erkliirt werden durch die verschie- den starke Belicbtung und Erwarniung der beidseitigen Ufer. Wahrend nàmlich das linke hauptsâchlicb von der Morgensonne beschienen wird, ist das rechte Ufer der viel intensiveren Licht- und Wârmebestrahlung der Mittagssonne ausgesetzt. Es giebt, und das gilt hauptsâchlicb vom linken Ufer, eine Anzahl Orte, kleinere Buchten. in welche wegen der fast iiberhângenden Fels- wânde nie oder filr kurze Zeit des Tages directes SonnenKcht dringt. An solchen Stellen ist ein Gedeihen griiner Algen, der Hauptnabrung unsrer Limnaeen, nicht gut moglich, wâhrend sich dièse PHanzen ani rechten Ufer stellenweise sehr reich ent- faltet haben. AVenn dann hier solche Orte noch vor starkeni Wel- lenschlage geschûtzt sind. so siiul die Hauptbedingungen filr das Gedeihen einer Gasteropodenfauna gegeben. Die Verhâltnisse sind also auf der rechten Seite giinstiger gestaltet: reichlichere Nahrung und stârkere Erwârmung des Wassers lângs des Ufers. Zu erwâhnen ist im Urnerbecken das Auftreten von ff^irm- liclien Gesellschaften ein und derselben Art an local engbegrenz- ten Orten ; folgende Beispiele seien angefiihrt : Batlujompliahis cohforfiis war massenhaft vorhanden an einer kleinen Strecke zwischen Brunnen und dem Franziskustunnel ; ani ganzen iibri- gen Ufer des Seebeckens hndet sich aber dieser Planorhis luir sehr selten und vereinzelt. Tropodiscus carinatus konnte ich sonst nirgends in so grosser Menge sannneln. wie an einer Ufer- niauer vor den nôrdlichsten Hausern von Fliielen. Ebenso fiel niir das niassenhafte Auftreten von Ancylastnim capuloldes an M0LLU8KENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSKES. 491 Schutzmauern bei Flûelen auf, wenii dièse Art sich aucli an an- deren Uferstellen in zienilicli i^rosser Individuenzahl aufluilt. Es seien noch einige ausgiebige Fundorte am recliten Ufer des Ur- nerbeckens erwiihnt. P^ine âusserst reiche Schneckenfauna traf ich z. B. in der Bucht. die zwischen die hohen Felsen der soge- nannten Ortbânder, ungefâhr beim ersten Sechstel des Oelberg- tunnels von Brunnen ans, eingelassen ist. Unter den Steinen der dort betindlichen Scbuttbakle haben sich die im Urnerbecken hautiger vorkomnienden Art en meist in grosser Anzahl angesie- delt. Ebenfalls einen ausgiebigen Ertrag an Schnecken lieferte niir die kleine Bucht an der Siidseite des. Hôtel Bellevue in Brunnen. Unter den Steinen lebten neben vielen Platoden und Phryganidenlarven eine Menge verschiedener Gasteropoden; zu beiden Seiten dieser Bucht traf ich solclie nur sparlich an. Besondere Erwahnung verdienen nocli die Yerhâhnisse ini Fohnhafen von Brunnen. Es gedeiht in demselben eine iiusserst tippige Végétation von Hippuris, CaUitr/che, lUamogeton und Banuiicidus, so dass dièse Pflanzen eine dichte Wiese biklen. Es ware also fur das Gedeihen einer reichen Molhiskenfauna genii- gend Nahrung vorhanden ; zudeni ist der Ort ^'or den schiidhchen Wirkungen des AVellenschhiges geschiitzt. Trotzdeui konnte ich keine Spur von lebenden Molhisken an den Ptianzen entdecken ; iniBodenschlamm waren auch keine Bruchstucke von Schnecken- schalen 7a\ linden. Ich erkliire mir das Fehlen von Molhisken an dieser Lokalitât aus der sehr niedrigen Teniperatur, die das Wàsser hier zeigt, und die bedingt wird durch die Einniundung des « Lehwassers », eines von Quellen gespeisten Bâches. Am 11. August 1896 schwankte die Temperatur des Wassers im F(»hnhafen, an verschiedenen Stellen gemessen, zwischen 9°, 6 C. und 12° C. Amfolgenden Tage ergab die Temperaturmessung im F()hnhafen 10° C. wâhrend das Seewasser in der Mitte zwi- schen Treib und Brunnen 14°, 6 C. Wârme aufwies; es ergiebt sich also der betrâchtliche Unterschied von fast 5° C. Wenn 492 GEORG SURRECK. derselbe sicli auch im Laufe des Jalires andert, so ist docli jeden- falls ini Soimiier, ziir Zeit des Wachstiims iindderFortpflanzung der Molluskeii, das Wasser des Fohiiliafens kâlter, als dasjenige ausserhalb desselben. Da nimiinsere Sclmecken warmeres Was- ser als Aufenthaltsort vorzielien, so iiKiclite ich das Fehlen sol- clier an der beschriebenen Lokalitât aus deii angeftilirten ïem- peraturen erklaren. Ich verweise dabei aufdiefriiher ausgespro- cheiie Aiisicht, dass Limfioplujsa tnoicatuJa, die ich ausserhalb des Hafens unter Steinen fand, ans dem erwâhnten «Lehwasser» stanime. Um eine etwaige Veranderung in der Molhiskenfauna des Yierwaldstattersees im Winter zu konstatieren-, unternahni ich zn dieser Jahreszeit einige Exknrsionen an einzelne Lokalitaten des Sees. Im Urnerbecken besuchte ich am 27. Xovember 1896 die oben erwâhnte Fundstelle beim Hôtel Bellevue in Brunnen. Hatte mir dieselbe im Sommer des gleichen Jahres eine reiclie Ausbente von verschiedenen Gasteropoden geliefert, so waren jetzt nur wenige Formen in spârlicher Anzahl zu fiinden. Xeben einigen Exemplaren von Tropodisciis mrinatus und AucylaHtrum capuloides fand ich nocli eine GuJnaria peregra. Von Bijthinia tenfaculata, Gidn. ovata var. lacustrina, Bath. contortus und Physa fontinalis^ die im Sonnner hier zum Teil reichlich vertre- ten waren, konnte ich nichts entdecken. Dasselbe Résultat ergab sich an dem gleichen Fundorte bei einer p]xkursion am 4. Jamiar 1898. Im Folgenden sei noch darauf hingewiesen, wie sich die Mol- hiskenfauna des Urnerbeckens zu derjenigen der ubrigen See- teile verhalt, in welchem Grade die im erstern gefundenen Arten auch 01 den letzteren verbreitet sind. Nur. eine Art, Limnophi/sa truncatula, ist dem Urnerbecken eigen und begegnete mir nur an der angegebenen Fundstelle bei Brunnen. Die beiden Varietàten von Gulnanaperef/ra konnnen noch im Gersauerbecken vor, und zwar in grôsserer Individuenzahl, als im Urnerbecken. Weitaus MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 498 (lie grôsste Zahl der hier gefiindenen Forinen ist auch in den iibrigen Seebecken verbreitet, Gulnaria ovata var. Jacusfriiia, Trop, cariitatiis, die beiden Varietâten von Bijthhiia tentacnlata und in der Tiefsee Pis. Cles.sini habe ich auch in allen anderen Becken des Vierwaldstâttersees angetroffen. Fast ebenso ver- breitet sind Pkt/safontincdis, Ane. capuloides und Pis. amnicum, indem ich je niir in einem Seebecken dièse Tiere nicht fand. Batli. confortus und Gf/ranlus deformis konnten von niir ausser ini Urnersee noch je in zwei Seeteilen gesannnek werden; der erstere im Gersauer- und Alpnacherbecken, der letztere ini Oer- sauer- und Weggiserbecken. Dagegen fehlen im Urnersee auch solche Formen. die sonst in allen Teilen des untersuchten Wasserbeckens, den Alpnachersee ausgenomnien, vorkonnnen uud zwar zum Teil in grosser Indivi- duenzahl, so Cincinna cmtiqua und Trojndina depressa, ebenso die Unionen. Es sind aber aucli die Yerhâltnisse der Ufergestal- tung fiir dièse den Bodenschlamni bewohnenden Mollusken in keinem andern Seeabschnitte so ungimstig, wie hier. Einzig zu beiden Seiten der Reussmiindung konnten die genainiten Tiere einen Aufenthaltsort in jenen seichten, schlamniigen Buchten fiinden, die von Pis. amnicum bewohnt werden. Dièses ist aber, wie ich friiher schon bemerkte, ursprûnglich ein Bewohner der Fliisse und Bâche und aus denselben, in unserem Falle aus der Reuss, in den See eingewandert. Die Valvaten aber, ausge- spro chêne Bewohner ruhiger Gewâsser, wâren an den genannten Stellen im Urnerbecken zu sehr den verderbliclien Wirkungen des Wellenschlages ausgesetzt, Pis. amnicum dagegen, an be- wegtes Wasser angepasst, kann sicli mit seinem lang ausstreck- baren Fusse verhâltnismâssig stark festheften und den Wellen eher Stand halten. Wiirden aber auch die Yerhâltnisse hier ein Gedeihen der Valvaten zulassen, so konnten dieselben nicht, wie Pis. amnicum. aus den ZuHussen an diesen Standort gelangen, sondern sie miissten sich denselben durch allmâhliges Hinauf- Rev. Suisse de Zool. T. 6. 1899. 33 494 GEORtt SURBECK. waiidern ans den uiiteren Seeteilen erobern, oder aber auf passi- vein Weg hieher verschleppt werdeii. Letztere Art der Verbrei- tuiig ist jedoch bei unserii Mollusken selteii, wemi inaii von der Verschleppung von Glochidien durch Fische absieht. Anderen- teils siiid eiiier Ausdehnuiig der Wohnorte der Valvateii in dem Sinne, dass die Tiere im Laufe der Zeit durch aktive Wan- derung aus den unteren Seebecken an das oberste Ende des Urnerbeckens gelangen, uniiberwindliche Schranken entgegen- gestellt durch die beschriebene felsige Ufergestaltung einerseits und durch die grosse Tiefe dièses Seeteiles andererseits. Nach verschiedenen Cxesichtspunkten hin lâsst sich eine Pa- rallèle ziehen zwischen dem Urnerbecken und dem Kônigssee in Oberbayern. Nach der Beschreibung, die Clessin (34) von letz- terem gibt, ist die Uferbeschaffenheit autt'allend ahnlich mit der- jenigen des Urnersees ; in beiden Wasserbecken tinden wir ziem- lich die gleichen Existenzbedingungen fur Mollusken. Dièse Uebereinstimmung spiegelt sich aucli in der Fauna der beiden Gewâsser, Clessin (1. c.) zitiert aus dem Kônigssee zwei Lim- naeen, flinf Planorben. zwei Valvaten und drei Cycladeen, im ganzen also zwôlf Formen, genau dieselbe Zabi, die ich, neben einer Tiefseeart, im Litoral des Urnerbeckens zu verzeichnen habe. Weini nun auch die Zusammensetzung der beiden Faunen eine verschiedene ist, so ist doch ein Punkt beachtenswert, das Fehlen der Anodontenund Unionen injedem der beiden Wasser- becken. Dièse Thatsache erklârt Clessin (1. c.) ftir den Kônigs- see als Folge des Mangels geeigneter Wohnorte. Die gleiche Er- klarung mochte ich auch fiir den besprochenen Abschnitt des Vierwaldstâttersees geltend machen. II. (tERSAUERBECKEN. DieMolluskenfauna des (lersauerbeckens setzt sich aus folgen- den Formen zusanmien : MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 495 1. AmpMhwa Pfeiff'eri Rossm. 12. Liicena olloi/f/a Drap. 3. Limnaea stagnaUs var. pnxlacta Colb. 4. » » » turgida Mke. 5. Gulnaria orafa var. Jactistrina Cless. 6. Guhuiria pcrcgra var. ohhwga Cless. 7. » » » rw>frt Cless. 8. Physa fontinaUs L. 9. Troimdiscus carmafus Miill. 10. Buthgomphalus contortus L. 1 1. Gyrmdus deformis Hartm. 12. Ancylastrum capuloides Jan. 13. Cincinna antiqua Sowerby. 14. Trojndina depressa C. Pfeiffer. 15. Bythinia tentaculata var. prodMCta Mke. 16. » » » ventricosa Mke. 17. f/wio hatavus Lam. 18. Pisidimn amnicum Mtill. 19. P^>. nltidum Jen. 20. Pis. Clessini n. sp. Mit dieserZahl von verschie(lenenF(fi*men steht das Gersaiier- becken an der Spitze aller Seeteile. Es tlbertrifift damit das Luzernerbecken um 6, dasUrner- iind Hergiswilerbecken um 7, das Weg'giser- und Kûssnacherbecken uni je 9 imd denAlpnacher- see um 12 Formen. Das Gersauerbecken, rund 14 km. lang und an der breitesten Stelle ca. 3,5 km. breit, bietet den Mollusken im Allgemeinen glinstigere Verhâltnisse dar, als das Urner- becken. Wir haben hier nicht melir die hohen, fast senkrecht in den See abfallenden Felsenufer, sondern melir flachere Stellen, die eine Ansiedelung von Mollusken erlauben. Auf dem linken Ufer zwischen Treib und Beckenried zwar ist eine gewisse Aehn- lichkeit mit dem Urnerbecken nicht zu verkennen; die Nord- seiten des Stûtzberges und des Zingelberges bilden immerhin 490 GEORG SURBECK. noch eiii ziemlich steiles Ufer, das sich rasch bis zu j>Tosser Tiefê seiikt. Wir liiideii da einige mehr oder weniger grosse, fluliartig gestaltete Uferstrecken, an deiieii Mollusken niclit gedeilieii k()imeii. Von Beckenried an gegen Buoclis wird das Ufer des- 8ees bedeutend Hacher; hierliegt die ()l)erste Stelle ini Vierwald- stattersee, an der icli Unlo hatavus als Vertreter der grôssereii Bivalven sannneln konnte. Ani westlichen Ende des Seebeckens- liegt die ansgedehnte, seichte Buelit von St. Antoni; der See- grund senkt sich ganz alhnahlig iind mit regehnassigeni Gefalle bis in eine Tiefe von liber 200 m. Liings der Streckezwischen Becken- ried undBuochs zieht sich eine Quaimauer, die nur beim Bettler- bach auf eine Strecke von etwa 700 ni. durch das natûrhche Ge- lande nnterbrochen wird. lîechtsufrig treffen wir ebenfalls stelfenweise steile Abhânge, hani)tsilchncli zwischen Gersan und derabgeliachtenBncht beim Fallenbach, und dann wieder gegen die obère Nase zn. Jedoch sind hier Stellen ungleich hauiiger, als imUrnersee, derenBeschaiï'enheit dasGedeihen einer Mollusken- fauna zulâsst. Bei Kindlismord scliiebt sich eine Barre quer durch den See vor, deren hochster Punkt nur noch 53 m. unter dem Wasserspiegel liegt. So haben wir hier eigentlich zwei Wasserbecken ; das grosse, westlich der Barre hegende erreicht eine Maximaltiefe von 213,9 m., die grôsste Tiefe des Vierwald- stâttersees iiberhaupt ; das kleine ôsthche Becken hatb ei 125 m. unter dem Seeniveau seine grosste Tiefe erreicht. Eine Uebersicht iiber die Verteilung der im Gersauerl)ecken gesammelten Formen an dessen Ufern gestaltet sich folgender- massen : Es wurden von mir gefunden : I. Nur beim Muotadelta 6 II. Nur an einer Stelle des linken Ufers .... 1 III. Vereinzelt an beiden Ufern 3 IV. Làngs des ganzen rechten Ufers, am linken nur an einzelnen Stellen 2 Uebertrag : 1 2 MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEE8. 497 Uebertrag : 12 y. Langs der gaiizen beidseitigen Ufer .... 7 YI. In der Tiefsee 1 Total 20 Formel!. Unter I. sind folgende Arten und Varietâten zusamniengefasst : 1. Amphihina Ifeiff'eri Rossm. 2. Luc. ohJonga Drap. 3. imd 4. L. sfagnaUs (beide Varietâten). 5. Pis. amnicum Miill. 6. Pis. nitidum Jeu. Dabei ist zii bemerken, dass N° 1, 2 und 6 uberhaupt niir an 'ainsehrgrosserMenge umher, wàhrend unter denselben andere Species ebenfalls selir zahlreich vertreten waren. Aehnlich wie im Urnersee konnte ich auch im (xersauerbecken stellenweise ein Auftreten von grosseren Gesellschaften einzelner Arten feststellen. Ane. capuJoides war vorzugsweise an den Pfâhlen der Dampfscliilï'lâiide von Gersau massenhaft vorhanden ; die Gehâuse waren auffallend stark mit Diatomeen und grilnen Algen besetzt, was darauf schliessen lâsst, dass die Tiere an dieser Fundstelle eine reichliche Nahrung tin- den. Aus der Bucht bei Felsenegg, westlich von Gersau, sind besonders reiche Funde von GmIïk perefira und Bytli. tenfacMlafa zu verzeichnen. Ueberhaupt lebt Guln. peregra im Gersauer- becken in grosster Individuenzahl. Wohl der ausgiebigste Fund- ort fiir dièse Species war die tiache Uferstelle bei der Kindhs- mordkapelle, einer windgeschtitzten Einbuchtung ; die Tiere hielten sicli in ungezâhlten Exemplaren hauptsaclilich unter Steinen aut die am Bande des Ufers lagen und nur ganz wenig vom Wasser bedeckt waren. Ich habe sclion friiher daraufhhi- gewiesen, dass dièse Thatsache in Anbetracht des damaligen MOLLUSKENFAUNA DES VIERAVALDSTÂTTERSEES. 501 aussergewôhnlicli hohen Wasserstaiides beachtenswert ist, in- dem (laraiis auf die Fâliiiiïkeit von GuJn. peregra geschlossen werden kaiiii, rascli deiu sicli veraiidenideii Wasserniveau zu folgen. Eigeiitiimlich ist, dass das Verbreitimgsi^ebiet der ge- iianiiten Schnecke im Vierwaldstâttersee mit der î^inengung zwischen den beiden Nasen wie abgesclinitten erscheiiit ; in den iintern Seebecken konnte ieh GnltL^ieregra nirgends iinden. Ich verniag dariiber keine Erklàrung zu geben ; eine solche ans den Yerscliiedenheiten der aussern Eedingungen berzuleiten ist nicht nioglieh ; denn auf keinen Fall sind die Wohnverhâltnisse fiir die fragiiche Schnecke andenUfern desUrner- und Gersauerbeckens, \vo dieselbe zahlreich vertreten ist, giinstiger als in den untern Seebecken, wo mir nicht ein einziges Exemphir von G. perejira begegnete. Allerdings nuiss ich benierken, dass ich die oberen Seeteile im August und September absuchte, wâhrend ich das Sammehi in den untern Becken im April und Mai des folgenden Jahres vornahm. Es ist aber unwahrscheinlich, dass zu letztge- nannter Jahreszeit die in Betracht fallende Schnecke noch in ihrer Winterruhe verharrt batte, nachdem die iibrigen verwand- ten Linnueiden, die ich doch ni den untern Seebecken ebenso fand, wie oberhalb der beiden Nasen, bereits im Wachstum be- grifïen waren und die Fortpfianzungsthâtigkeit aufgenommen hatten. Wie ich eingangs dièses Abschnittes schon bemerkte, ist das Gersauerbeckenderjenige Seeteil, inwek-hem ich das an verschie- denen Formen reichste Material sannnehi konnte. Ein Vergleich dieser 20 iVrten und Varietâten umfassenden Molluskenfauna mit den Sammelergebnissen in den iibrigen Seebecken tuhrt zu folgenden Resultaten. Yon alh^n im See tiberhaupt gefundenen Molhisken fehlen \\\w Anod. midabilis, Unio pictorum var. proë- d)us\\m\LimiL fruncahila. Dem Gersauerbecken eigen sinddrei Arten, namhch Aniph. Pfeiffen, Luc. ohlotiga und Pis. Nifidum, sâmthche vom Muotadelta stammend; die Stellung (k'r beiden 502 GEORG SURBECK. erstgeiiannten Species zur gesaininteii ]Molluskenfauiia des Vier- waldstatten'sees habe icli bereits im specielleii Teile meiiier Ar- beit bespi'ocbeii. Nebeii den 5 Forineii, die in alleii Abscbiiitten des Sees gefuiiden wiirdeii, iind die icli bei der Behaiidluiig des Urnerbeckens bereits aufzâldte, bleibeii sich iinOersauerbecken ebeiifalls gieicli die ans dem Urnersee aiigeftihrteii drei Arten, welche nur in einem Seebecken fehlen. Die beiden Varietâten von G. peregra komite ich bekanntlich sonst nur noch im Urnersee linden, Drei Arten, die beiden Val- vaten und Unio batavus haben ihren Wohnsitz ausser im Ger- sauerbecken noch in vier, L. stagnalis, Batli. contortiis iind Gijr. defornns noch in zwei andeniAbschnitten des ganzen untersuch- ten Wasserbeckens. Fur die beiden Varietâten von L. stagnalis und fiir Fis. amnicmn ist aïs einzigerFundortimGersauerbecken das Muotadeha zu verzeichnen. Man ersieht also aus dem Ge- sagten, dass mir dieletztgenannte Fundstelle allein sechs Formen lieferte, die ich sonst an beiden Ufern des soeben besprochenen Seeteils nirgends traf ; sie sind es hauptsâchlich, die bei der Er- reichung der relativ grossen Formenzahl der litoralen Molhisken- fauna im Gersauerbecken den Ausschlag gegeben hal)en. III. Weggiserbecken. Im AVeggiserbecken wurden gefunden : 1. Gulnaria orafa var. lacustrina Cless. 2. Physa fontinalis L. 3. Tropodiscus carirudus Miill. 4. Gyraidus deformis Hartm. 5. Ancylastrum capuloides Jan. 6. Cincinna antiqua Sowerby. 7. Tropidina depressa Pfeilï. 8. Bythinia tenfaculata var. producta Mke. 9. » » » ventricosa Mke. MOLLUSKEXFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES- 503 10. Unio hatavus Laiii. 11. Fisidium dessin in. sp. Mit dieser Artenzahl weist das Wejo'î^iserbecken eine an Species arme Molluskenfaiiiia auf. Nuineriscli kommt sie der- jeiiigen des Kûssiiaclierbeckens gleicli; nur der Alpnachersee stelit mit achtFormeiiunterdengenamitenbeidenSeeteilen. Aile ilbrigeii Becken des Vierw aldstâttersees lieferteii mir eine arten- reicliere Fauna. Aber aiicli die Individuenzahl der aufgezâlilten Arten tritt im Weggiserbecken im Yergleicli zu den bisher be- sprochenen Abschnitten des Sees im Ganzen erlieblicli zurilck. Eine Aiisnahme bildet Unio hcdavus, welclie Species ich hier in zalilreiclien Yertretern sammeln konnte. Das spârliche Vor- konnnen von Gasteropoden einerseits und das stellenweise massen- liafte Auftreten der Unionen andererseits steht in offenbarem Ziisammenhang mit der Gestaltnng der U ferverhâltnisse. Links- seitig haben wir das scliattige Ufer zwischen der unteren Nase und Kehrsiten, mit den Abliângen des Biirgenstocks, die fast iiberall ziemlich steil bis zn grôsserer Tiefe in den See abfallen. An einigen Stellen, z. B. bei Wispeln, trifft man wieder senk- reclite Felswande, welche an die Uferbeschatfenheit des Urner- sees erinnern und den Mollusken keine Wohnorte darbieten. Besser kôimten sich solclie Tiere ansiedeln an grôsseren Strecken liings des BUrgenstocks, \vo unter den am Ufer liegenden Steinen geeignete Aufenthaltsorte sich linden liessen. Das Gedeihen von Gasteropoden wird aber hier durch verscliiedene Umstânde er- schwert. Einmal lagern sich den Ufersteinen fortwâhrend neue GerOUmassen, die vom Biirgenstock herunterkounnen, auf; ferner spielt auch hier der Einfluss des Sonnenlichtes und, damit ver- bunden, die Algenvegetation dieselbe Rolle, wie ich es fiir die linksseitigen Ufer des Urner- und Gersauerbeckens beschrieben habe. Ich will mich daher nicht mehr nâher auf dièse Verhâlt- nisse einlassen, die an der Nordseite des Biirgenstocks so ziem- lich die gleichen sind, wie an den entsprechenden Abhângen des 504 GEORG SURBECK. Stiitzberges imd Zingelberges im Gersauerbeckeii. Wâhrend also die Bediiigiiiigen fiir die Gasteropoden iinglinstige sind, fiiideii dieUnioiieii an deii beideii End en des linken Ufers des Weggiser- beckens geeignete Wohn])latze. Oestlich ist es die Abtiacliung des Bcdens bei der unteren Xase, westlicb diejenige bei der Station Kehrsiten ; beide beherbergen f/w/o hafavus in grosser Menge. Aebnlich liegen die Yerhaltnisse recbtsseitig, nur dass hier das Ufer bedeiitend mehr abgeflacht ist. Wiederum treffen ■svir aiisgedehnte Muschelweideplâtze mit Urrio hafavus ostlich in der Vitznauerbucht um Tschupis, westlicb hauptsâchbcli zwiscben Hertenstein und Weggis. Aber das Gedeihen einer Gasteropodenfauna wird aiich an der Strecke von der oberen Nase bis Hertenstein wesentlich beeintrâchtigt. Weniger ge- gescbielit dies durcb die natiirliche Bescbatt'enheit des Gelândes, wie am Hnken Ufer, als durcb kiinstliche Quaimauern, die den Aveitaus grossten Teil des recbten Ufers einfassen. An den vor- gelagerten Steinen leben allerdings Schnecken, aber nieist nur in spârlicber Zabi. Unmôglicb war das Sammebi an vielen Stellen zwiscben Weggis und Yitznau, weil grôssere Felsblocke die Untersuchung von eineni Fahrzeug aus hinderten. Die einzebien Arten sind folgendermassen an den beiden Ufern verteilt : I. Lângs des ganzen Hnken Ufers, am recbten nur an einzebien Stellen 6 II. Lângs des ganzen recbten Ufers 0 III. Sowohl bnks- als rechtsufrig nur zerstreut . 1 IV. Nur am recbten Ufer 3 V. Nur am linken Ufer • 0 YI. Tiefsee 1 Total 11 Formen. Die unter I. zusammengefassten Arten und Yarietâten sind : 1. Guln. ovata var. lacustrina Cless. 2. TropofJ. carmatus Mtill. MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 505 3. Cinc. antiqua Sowerby. 4. Tropid. depressa Pfeilf. 5. und 6. Bijth. tent. (beide \'arietàten). III. ist Unio hatavus. Unter IV. figurieren : 1. Phi/sa for/ tinalis h. 2. 6^//>'. deformis Hart. 3. ^4«c. capuloides Jaii. Die Tiefseeform ist wie in alleu Seebecken Pis. Clessini n. sp. (N° YI). Mail ersieht also aus obiger Zusammeiistellung, dass das redite Ufer des Weggiserbeckens drei Arteii mehr aiifzuweisen hat, als das gegenûberliegende. Merkwiirdig ist, wie die eiii- zeliien Species am erstgeiiaiiiiten Ufer verteilt siiid. Die Strecke zwischeii Weggis und Liitzelaii, an welcher ich keine Molhisken sannneln konnte, scheint das redite Ufer, nach dem gefundenen Material zu schliessen, in zwei Absdinitte zu teilen, die eine verscliieden zusammengesetzte Schneckenfauna aufzuweisen liabeii. Eine kleine Tabelle wird dièse Yerhâltnisse ani besten veranschaulidien. Hertenstein-Weggis Liitzelau-obere Nase Ane. capuloides - — — Bytli. tent. (2 Yar.) — — Unio hatavus — — G. ovata v. lac. — Cincinna antiqua — Tropid. depressa — PJiysa fontinalis — Tropod. carinatus — Gyr. deformis — - Die drei ersten Arten sind beiden Uferstrecken gemeinsam ; dazu treten westlidi der Ltitzelau drei Sclineckenspecies, die 506 GEORG SURBECK. ostlicli davon fehleii ; hier wiederum konnte ich drei aiidere Formeii sammeln, welclie luir aber westlicli von Weggis nicht begeii'iieten. Am liaiitig'steii siiid ini Weggiserbeckeii Gid. ovata var. lacus- irhta. Bi/thinia tentaculata imd Unio bataviis. Ancyl. caimloides faiid ich am ganzeu linken Ufer zwar nirgends, bei Weggis aber waren die Tiere an eiiier bestimmten Stelle, eine formUche Ge- sellschaft bikiend, el)eiis(t inassenhaft vorhanden, wie es bei einigen Fiuidorteii in den bisher ])ehandeh-en Abschnitten des Sees der Fall war. Ein Vergleich der Molhiskenfauna des Weggiserbeckens mit dem gesammelten Material der iibrigen Seeteile ergibt keine besondern Eigentiimlichkeiten. Arten, die nur dem erstgenannten Becken eigen wâren, wiirden keine gelunden: solche eigenen Formen enthalten iiberhaupt nur die beiden oljeren Stucke des Yierwahlstâttersees. Viehnehr liahen sich im Weggiserbecken hauptsâchUch soU-lie Species auf, die id)er den grossten Teil des untersuchten Sees verbreitet sind Xe])en den bekannten fûnf Weichtierarten, welche ich ans allen Abschnitten unseres Sees anziiftihren habe, leben im Weggiserbecken auch Physa fonfi- ruilis und Ane. capuJoides; dièse beiden Formen fehlen je nur in einem Seebecken, Jedoch konnte ich Fis. amniCMm, das beziig- lich seiner Verbreitung den letztgenannten Arten anzuschliessen ist, nicht finden; die Muschel bihlet aber einen Bestandteil der Fauna aller iibrigen Seebecken. Die beiden Yalvaten und Unio batavus kommen ausser im Weggiserbecken je nocli in vier, Gijr. defornifs noch in zwei anderen Teilen des Yierwahlstâtter- sees vor. lY. KÛSSNACHERBECKEN. Das im Kûssnacherbecken gesannnelte Material besteht aus folgenden Formen : M0LLU8KEXFAUNA DES VIERAVALDSTÂTTERSEES. 507 1. Limnus stagnalis \m\ producta Colbeau. 2. Gidnaria ovata var, lacustr'ma Cless. 3. Tropodlscus car'matus Miill, 4. Ancylmtriim capuloides Jan. 5. Cincwna antiqua Sowerby. 6. Tropidina depressa Pfeiif. 7. Bythinia tentaculata var. producta Mke. 8. » » » rentricosa Mke. 9. Unio hatavus Laiii. 10. Pisidium amnicum Miill. 11. Pisidium Clessinin. ii}}. Die Faiiiia dièses Seebeckens weist also die gieiche Arten- zalil auf, wie diejeiiige des Weggiserbeckeiis. Auch die Zii- sammeiisetzimg derselben ist in beiden Seeteilen ganz alinlich. Niir tretenhier an Stelle von Plu/sa fotdiNalismid Gyr. deformis, welche Arten ich im Weggiserbecken fand, die yïiy. producta von L. stagnalis sowie Pis. amnicum. Wemi man die Ufergestaltung des Kiissnachersees betrachtet, so idjerrascht es, dass die Molliiskenfauna desselben ans einer geringeren Artenzahl l)esteht, als z. B. die des Urner- und Gersauerbeckens. Denn die âusseren Bedingungen fiir das Ge- deihen litoraler Muscheln und Sclinecken sind weitaus gtinstiger, als in den oberen Seebecken. Wir haben im Kiissnachersee nir- gends steile Abliânge und Felswande, die rascli in grôssere Tiefe abfallen, sondern an beiden Ufern ist der Boden niehr oder weniger flach. Am seichtesten sind etwa die Bucbten von Kiiss- nacli und bei liebmatt, wo der See erst ungefâbr 200 m. vom Ufer entfernt eine Tiefe von 10 m erreicht. Am steilsten hin- gegen ist der Boden vor den Waldungen zwischen Postunen und Greppen am ôstlichen Ufer ; doch stehen auch hier die Tiefen- kurven nirgends enger. als etwa um Weggis. Einen liemmenden Eintiuss auf die Entwickhnig einer Molhiskenfauna kann auch hier die Bewegung des Wassers austiben ; doch ist es im Kiiss- ÛIKS GEORG SURBECK. nacliersee selteiierderFohn, derdie Wellenbewegimghervorruft, als die haiiiig- auftretende Bise, welciier der geiiaimte Seeteil offeiien Eiidass gewahrt. Dass ich im Allgemeiiien die gesammelten Schneckeii imr in spârlicher Individuenzahl saimneln koiiiite, iiiochte ich ziim grosseii ïeil auf die Hindernisse zuruckfiihren, die sicli dem Sainmeln oft eiitgegenstellten. Einerseits sind es am westlichen Ufer die weit aiisgedehiiteii imd dichteii Scliilfbestande, die an vielen Orten das Zufahren an's Land mit einem SchiiïVdien niclit gestatten. Anderseits sind dem ((stlichen Ufer zwisclien Zinnen iind Greppen stellenweise grosse Steine vorgelagert, die eben- falls der Untersuchung liinderlich sind. Aiich treffen wii- hier grôssere Strecken mit grobein Kies oder tiach aulîiegenden Stei- nen. wo die Schnecken keinen Schutz vor dem Wellenschlage hnden konnen. Thatsâchlich ist die genannte Uferstrecke sehr ai'm an MoUusken, wenn wir von Unio batavus, Pis. amnicummid Cinc. anfiqua absehen, welche Species weiter vom Lande entfernt im Bodenschlamm leben. Zwischen Greppen und Kilssnach ziehen sich ebenfalls betrachtliclie Schilfbestânde dem Ufer entlang. Eine Erganziing des Sanmielergebnisses am westlichen Ufer konnte ich diircli eine Exkiirsion Ende November 1896 erlan- gen, indein icli zu Fuss dem Ufer vom Meggenliorn bis Kiiss- nach entlang ging und dabei einige Stellen absuchte, die vom See ans nicht ziigângiich sind. Doch begegneten mir, vielleicht wegen der nngiinstigen Jahreszeit, neben wenigen Exem])laren von Gui. ovata var. laciistrina und Limn. stagnaUs hauptsâch- \K\\\mY Tropod. carinafusumlAnc. ca/pidoides. In dem sumptîgen Terrain, in welches der See in der Gegend von Merlischachen iibergeht, dtirfte sich vielleicht noch die eine oder andere Schneckenspecies finden ; das îSannneln ist aber der Bodenbe- schaffenheit lialber hier nicht moglich. Folgende Zusannnenstellung giebt einen Uberblick iiber die Yerteilung der einzelnen Arten an den beidseitigen Ufern : M0LLU8KENFAIJNA DES V1ERWALD.STÂTTERSEES. 509 I. Sowohl am ostlicheii als am westliclien Ufer sani- melte ich 6 IL Nur am westliclien Ufer 4 III. Nur am ôst lichen Ufer 0 IV. In der ïiefsee 1 Total 11 Formen Die Strecke vom ^leggenhorn bis Klissnacli lieferte mir also ein iim vier Arten reiclieres Material, als dasgegeniiberliegende Ufer. Dièse Species sind L. stagnalis, Tropod. carinatus. Ane. capuloides und TropUl. depressa; sie sind unter N" II ziisammen- gefasst. N° IV ist wiederum Pis. Clessini ; der Rest der eingangs dièses Absclmittes aufgezahlten Arten fignriert in obiger zusam- menstelkmg iinter X" I. Aber aiicli die Vertreter der letzter- wiihnten Gruppe von Mollusken sind am ostlichen Ufer sparli- cher und melir vereinzelt \ orhanden, als am westliclien. Sehr giinstige und weit ausgedelinte Wolinorte findeii iiii Kllssnacher- becken die sclilammbewohnenden Mollusken. Daraus erklàrt sicli das ungemein zahlreiche Vorkommen besonders von Unio hata- rns an den beidseitigen Ufern. Aucli Cinc. antùpia ist hâuiig vor- lianden. An vielen Stellen des genannten Seebeckens sammelte ich auch Pis. amrtkuni, wenn auch nicht in sehr grosser Indivi- du enzalil. Meistens waren es kleine undunausgewachseneTiere. Dass dièse Bivalven im Kiissnachersee so weit verbreitet sind, mochte ich ni Zusammenhang bringen mit der grossen Zahl von kleinen AVasserlaufen, die an beiden Ufern des Beckens einmlin- den. Auf der von mir benutzten SiEGFRiED-Karte (1 : 25,000) sind deren 36 angegeben. Limmis sta(jnaUs, Trop, carinahis und Ane. capuloides, Ar- ten, die mir vom ostlichen Ufer ganz fehlen, faiid ich auch am westliclien nur zwischen Meggen und Kiissnach : Tropidiua de- jïi'essa nur an einer einzigen Stelle bei Meggen. Ich branche hier nicht melir darauf einzugehen. in welcher Revue Suisse de Zool., T. G. 1891\ 34 510 GEORG SURBECK. Weise die im Kiissiiacherbecken gesammelten Arten aucli in den iibrigen Seebecken verteilt sind, demi es siiid ja iin (xanzeii die- selbeii Species, welche ich aus dem Wegiïisserbeckeii aiifuhrte. Es sei darum auf das im vorigen Abschnitte ûber die eiiizehien Formen (Tesagte verwiesen. Nur ist zu beachten, dass an IStelle von Fhijsa ford/jtalis, die mir mir aus dem Ktlssnacherbecken fehlt, hier Fis. amnicum tritt. eine Art, die in allen Abschnitten des Vierwaldstattersees gesaumielt wiirde, mit Aiisnahme des Weggiserbeckens. Ferner nimmt den Platz von Gyraidns defor- mis, Limnus sfaf/naHs ein, welclie Form sonst nur noch das Gersauerbecken und Luzernerbecken als Fundorte aufzuweisen hat. Autïallend ist, dass mir im Kiissnacherbecken, wo den Bival- ven so giinstige Verhâltnisse sich bieten, keiNe Anodonten zu Gesicht kamen, besonders wennman die so iiberaus zahlreichen Funde von Unio hcUavus in Betracht zielit. Es ist allerdings nicht ausgeschlossen, dass in den erwâhnten unzugânglidien Schilfl)estânden Anodonta lebt ; doch ist es innnerhin eigentîim- lich, dass mir an den grossen Muschelweideplâtzen, die stellen- weise formlich mit Unionen geptlastert waren, nicht ein einziges Exemplar des Genus Anodonta begegnete. Auch wâre nach der Uferbeschatî'enheit zu erwarten gewesen, dass neben Pis. amni- ciim noch andere htorale Pisidien das Kiissnacherbecken bevôl- kern : ich war aber beim Sammehi nicht so giilckhch, wie BouR- GUIGNAT, welcher aus dem eben besprochenen Seeteile noch Pis. mtidum und zwei Arten von Sjdiœrinm anftllirt (16). Uebrigens werde ich spàter in einem besonderen Abschnitte auf einen Ver- gleich der citierten Arbeit Bourguignat's mit meinen Resulta- ten nâher eingehen. V. Hergiswilerbecken. Im Hergiswik-rbecken wurden gefunden : M0LLU8KENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 511 1. Guln. orata var. Jacustr'nia Cless. ■2. Physa foutinalis L. o. Tropodlsciis carwatus Milll. 4. Ai/c. capuloides Jan. 5. Cùtchiua anfiqffa Sowerby. 6. Trojjid. depressa Pfeiff. 7. Biitlimla terdacnJ(da var. producta Mke. 8. » » » ventricosa Mke. 9. Anodorda mutahdis var. lacustnna Cless. 10. ?"///o hatariis Laiii. 11. Unio pictorum var. proëdms Bourg. 12. Flsidmm aninlcum Miill. 13. Fisidiiim CJessini ii. sp. Walirend wir im Kiissîiacherijecken durchwegs flache Ufer aiitrafen, zeigt das Hergiswilerbecken in der Ufergestaltuiig an vielen Stellen niehr wieder den Habitus der oberen Seeteile. Be- sonders zwischen Kehrsiten und Stansstad fallen die Westab- hange des Biirgenstockes fast tiberall fiiihartig in den See ab. Ebenfalls steil und felsig ist das Ufer zwischen Hergiswil und der Acherbrûcke, am Nordabhange des Lopperberges. Sehr seicht ist der See ani Westufer zwischen Kastanienbaum und Spissen - egg; es ist hier stellenweise sogar unmôglich, wegen der Untie- fen und der eingestreuten erratischen Blôcke von eineni Schiiî- chen aus die Ufersteine zu untersuchen. AehnHch wie im Kiiss- naclierbecken pr;esentieren sich die Uferverhaknisse in der ruhi- gen Horwerbucht; besonders an ihrem nordwestlichen Ende trehen wir ausgedehnte Schilfbestânde. Solche breiten sich auch "bei der « Harissenbucht » vor Stansstad aus, wo der Seeboden so tlacli ist, dass er erst ca. 300 m. vom Ufer entfernt eine Tiefe von 7 — 10 m. erreicht. Leider hinderte das dichte Schilf eine genaue Untersuchung dieser Uferstelle. Die ehizelnen Arten fand ich folgendermaasen an den beiden Ufern des Hergiswilerbeckens verteilt : 512 GEORG srRBECK. I. Sowolil am ostlichen, als ani westlichen Ufer sam- iiielte ich 8 IL Nur am westlichen Ufer 2 III. Nur am ostliehen Ufer 2 IV. In (1er Tiefsee , 1 Total 13 Formen Unter N" II fasse ich znsammen Âne. capuloides und AnocL mutabiUs; unter III Tropid. depressa und Unio pict. var. ptraë- cJius. Ans der Tiefsee ist wiederum Fis. Clessim zu verzeichnen. wahrend der Ilest der gefundenen Arten an beiden Ufern in melir oder weniger grosser Individuenzahl gesammelt werden konnte. Die beiden Unionenspecies erhielt ich am ostliehen Ufer nur von einer Stelle, ans den Schilf bestânden von Stans- stad. Als hâufigste Mollusken im Hergiswilerbecken waren etwa Gidn. ovata var. lacustrwa, Cmc. mitiqua und Unio hafavus an- zufiihren. Wahrend noch Phpsa fontinalis Vdïigs der gSinzen beid- seitigen Ufer, allerdings in spârlicher Zahl, gesammelt werden konnte, waren die iibrigen Arten mehr nur an bestimmten, ftir Mollusken geeigneten Wohnorten zu tinden. Beachtenswert ist das Vorkommen von Pis. amnicum in der Nâhe der wenigen, in das Hergiswilerbecken einmiindenden Zufliisse ; so am ostliehen Ufer einerseits bei Kelirsiten, andererseits bei Stansstad, und ferner am gegenuberliegenden Ufer bei Winkel am nordwest- lichen Ende der Horwerbucht. Der voiu Pilatus konnnende und bei Hergiswil einmûndende Bergbach fiihrt so viel Geschiebe^ dass an ein Einwandern der genannten Muschel aus diesem Ge- wâsser in den See nicht zu denken ist. Besondere Eigentiimlichkeiten im Verhalten der Mollusken- fauna des Hergiswilerbeckens sind keine zu erwahnen, und es ertibrigt noch, zu zeigen, in wie weit die hier gefundenen Species aucli in den iibrigen Absclmitten des Yierwaldstâtter- MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 513 •sees vertreten sind. Neben den fiinf schon melirfacli zitierten Formeii, welclie in allen Seoteilen verbreitet sind, finden sich im Hergiswilerbecken sànnntliche drei Arten, die je nur in eineni Becken felilen, Tmpod. carincdus, Ane. capulmdes und Fis. am- nicum. Die beiden Valvaten und Unio hatavus, jeweilen zu- sammen vorkommend, felilen ini Urner- und Alpnachersee. Es bleiben nun noch iibrig Anod. mut. var. lacustrina und Unio pict. var. proëclius; von diesen beiden Formen ist zu bemerken, dass sie ausser dem Hergiswilerbecken nur noch den nâchsten :zu betraclitenden Seeteil, das Luzernerbecken, als Fundort auf- zuweisen haben. YI. Luzernerbecken. Die Molluskenfauna des Luzernerbeckens setzt sich ans fol- ^■enden Arten zusannnen : 1. Limnus stagnalis var. turgida Mke. 2. Gulnaria ovata var. lacustrina Cless, 3. Physa fontinalis L. 4. Tropodiscus carinatus Mlill. 5. Ancylastrum capuloides Jan. 6. Cincinna antiqua Sowerb}'. 7. Tropidina depressa Pfeiff: 8. Bytliinia tentaculata var. prodMCta Mke. 9. » » » ventricosa Mke. 10. Anodonta mutahïlis var. kicustrimi Cless. 11. Unio hatavus Lam. 12. Unio pidorum var. proëclius Bourg. 13. Pisidium amnicum Miill. 14. Pisidium Clessini n. sp. Mit dieser Artenzahl steht das Luzernerbecken zuniichst dem r a fa dort \\e\ spârliohervorfaïul. Eine weitere Aehiiliclikeit luit letzereui Seeteile lâsst sich koii- statiereii in deiii verbreiteteii Vorkoiiiiiieii von Pis. amnicuni an beiden Ufern der Luzernerbiicht. Dièse Ersclieiniing môchte ich aiicli hier daraufziiriU'kfiihren, dass zii beiden Seiten vielekleine Bâche einniiinden, aus denen die erwâhnte Species eingewandert zu sein scheint. Jedenfalls lebt sie auch in dem sumpfigen Ter- rain linksiifrig bei Schonenbûhl imd im Tribschenmoos, rechts- ufrig zu beiden Seiten des AVilrzenbaches. Allerdings mtinden ja auch in die oberen îSeebecken, wo ich Pis. amnicum nur vor dem Reuss- und Muotadelta fand, viele Wasserlâufe. Es sind aber ausschliesslich nieln^ oder weniger steile Bergbâche, die (bis Wasser von den hohen, den Vierwaldstâttersee einralinienden Bergen herunterleiten und sehr viel Geroll niitfûhren. Die ^lu- schel kann also nicht aus ihnen in den See gehmgen, indem ihre Existenz in solchen Gewâssern nicht nioglich ist. An verschiedenen Stellen fand ich einzelne Arten, wie Ane. capuloides, Guln. ovata var. Jacustrina und vor allem Clnc. (ui- tiqua in grosser Menge, Gesellschaften bildend, auf kleinere Strecken hjkalisiert. Dies traf nieist in geschiitzten Buchten zu, wâhrend an andern Uferstellen die Molhisken in spârlicher An- zahl lebten. EndeNovember 1896 besuchte ich die Streckezwi- schen Luzern und Seeburg. Das Résultat dieser Exkursion war insofern iiberraschend, als ich an der Mauer der Pension Seehof bei Luzern von einem Verkehr der Limnaeen, G. orafa var. la- cmfrina^ niassenliaft lebende Exemplare sammeln konnte. Die Temperatur der Wasseroberflâche betrug an jenem Tage (25. Nov.) uin 3 Uhr nachmittags luir 0" C. Der Fund ist uni so be- bemerkenswerter, als ich sonst auf den Winterexkursionenkeine, oder doch nur vereinzelte Limnaeen antraf. Nahe bei oben bezeichneter Steile fand ich am gleichen Tage auch viele lebende Exemplare von Ane. cajmJoirJes und zwar iiber dem Niveau des Sees in Mauerritzen. Die Lufttemperatur MOLLl'SKENFAUNA DES ^^ERAVALD8TATTERSEES. 517 betrug am Nacliiiiittag bei Somieiischein -j- ^^^ C., war aber iiachts schon eiiiige ^lale iinter 0° gesimken; ebenso war am Iblgendeii Morgeii eiii zieinlich starker Frost eiiigetreten, Das beweist, class dièse Ancylideii sehr iiiedrige Temperaturen aus- zuhalten iin Stande siiid. Das Yorkommen dieser Mollusken ûl)er deni Wasserspiegel scheiiit iiiir fiir die geringeBeAvegungs- taliigkeit von Anct/lus zii sprechen. Die Schiiecken waren iiicht im Stande, deni seit dem Sommer bedeutend zuruckweicbenden Seeniveau zu folgen. Darin liegt aucb eine Bestiitigung des Sa- tzes, den Buchner (25) in seiner Abbandknig liber die Asjm- metrie der Gasteropoden aufstellt, und der lautet : «Die am we- nigsten asymmetrisdien Formen sind ziigleich, und zwar aus- nalnnslos, die am wenigsten beweglicben (Ancyliden z. B.) » Weiter heisst es in der gleichen Arbeit des genannten Autors : «Wenn die Tiere sessil werden, ist die spiralige Aufrollung der Schale unnôtig geworden und es tritt dieselbe in den Dienst anderer Postulate fiir die Lebensbedingungen des Tieres.» Wenn nun auch Ancylus nicbt zu den sessilen Molkisken gehôrt, so ist doch seine Locomotionsfakigkeit gegeniiber unseren meisten iibrigen Gasteropoden auf ein ^Minimum reduziert. Die Sckale bietet un- sern Ancylus Arten bei Vermeidung jeglicker Oberflâchenver- grosserung guten Sckutz gegen Wellenscklag und aile âusseren Angriffe. Damit bringe icli das so zaklreicke Vorkommen von Ancf/Iastnim capuloides im Vierwaldstâttersee in Zusammen- liang. Wie die im Luzernerbecken gesammelten Arten in den iibri- gen Seebecken verteilt sind, ist aus den diesbeziiglichen Bemer- kungen bei der Besprechung des Hergiswilerbeckens ersichtlich, da die Fauna beider Seeteile gleich zusammengesetzt ist. Nur von L. stafinaliH, der im Luzernerbecken dazu konnnt, sei gesagt, dass sicb die Art ausserdem nocli imGersauer-undKiissnacher- becken vorfand. 518 GEORG SURBECK. VIL Alp^achersee. Die weiiigen Arten die icli iiii Alpnachersee finden koiiiite. sind: 1. Guh'Hiria ovata var. lacustrma Cless. 2. PJujsa font'mcdis L. 3. Tropodiscus mrinatus Miill. 4. BathijonipJiaïus contortus L, 5. Bi/thinia tenfacuJata var. producta Mke. 6. » » » ventricosalslXs.^. 7. Pisidium amnicum Mtill. 8. Pisidium Clessini n. sp. Der Alpnachersee ist in verscliiedener Hinsiclit wolil der ei- gentnmlichste Teil des Vierwaldstattersees. Er bildet ein klei- nes, fast g-esondertes Wasserbecken fur sich, indem er durcli den nacli Osten vorgeschobenen Auslâufer des Pilatiis, den Lopper- berg, beinahe ganz vom Hergiswilerbecken getrennt ist. Nur eine ca. 200 m breite Wasserstrasse erliâlt die Yerbindung des Alpnacherbeckens mit dem librigen See. Das westliche Ufer ist hier durch die Achereggbriicke mit Stansstad verbunden. Der Seeboden wird gebiklet durch eine fast das ganze Wasserbecken ausmachende Ebene mit einer ^laximakiefe von 33 m. Die Ebene steigt langsam an ehierseits gegen das Deka der Sar- neraa und die Bucht von Alpnachstad, \vo das seichte Ufer zu beiden Seiten der Aa in ein Sumpfterrain ndt grossen Schilf- und Binsenbestânden iibergeht. Andererseits erhebt sich der See- grund, ebenfalls langsam ansteigend, gegen das Stansstaderried und reicht in dem schmalen Verbindungsarm bis 1 — 2 m. unter den Wasserspiegel liinauf (Siegfried Karte, Blatt 377.) Zu bei- den Seiten fallen im Alpnachersee die Ufer ziemlich steil bis zur ]\Iaximaltiefe in den See. Das Gelande ist also fiir die Entfaltung einer Molluskenfauna keineswegs gîinstig. Dazu tritt nun noch MOLLUSKENFAUXA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 519 eine Reihe von physikalischeii uiul chemischen Fliinentuinlich- keiteii, die ich kurz berilliren moclite. Arxet (9) weist iii seiiicr Arbeit iiber das Gefriereii der ceiitralschweizerischen Seen auf die Soiiderstellimg des Alpnachersees liin. Der Aiitor betoiit, der See verlialte sicli fast ganz wie ein isoliertes Wasserbecken imd bedeutend anders, als die tibrigen Biicliten uiid Beckeii des Vienvaklstattersees. Yor allem ist fur deii Alpiiachersee die koiistante Trid)uiig des Wassers charakteristisch, die allerdingsjenachdenWitterungs- verhâltnissen einen verscliiedenen Grad erreiclit. Niemals aber zeigt das Wasser dieselbe Klarheit und blaue Fârbiing, wie in den iibrigen Seebecken. Herr Kantonscheniiker D'" ScHU- MACHER-KOPP in Liizern, der die clieniisclie Untersiiclning des Vierwaklstattersees tibernoninien hat, und dessen brietiiche Mit- teikmgen ick an dieser Stelle bestens verdanke, schreibt mir dariiber, er vermute, dass die Trûbung eine Folge von Schwefel- quellen sei, die reicldicke Gypsbiklung verursacken. Ferner er- kiek ick von genannteni Herrn iiber den Kalkgekak des Wassers folgende Angaben : « Den Kalkgeliak fànd ick in allen Becken bis jetzt fast gleick, nâkndick 7 — 9,4 mgr. per Liter, nur der Alpnackersee kat 12—13 nigr und 30,9 mgr. SOa!» Als eine weitere Ersckeinung ini Alpnackersee sei folgendes angefiikrt, Arnet (9) sckreibt : « Der Gewâkrsmann, Herr Di- rektor Wixkler, erwaknte in seinem Berickte als eigentiindick uncf ckarakterisck das Vorkandensein sekr vieler warnier Quel- len, Sumpfgasquellen, vom Volke « Kockbrunnen » genannt Dièse Quellen befinden sick vorziiglick ani linken (westlicken) Ufer; dock sind auck einige auf deni reckten (ostlicken) Ufer, sowie in der Mitte des Sees. » Ob und in welckem Grade die angefiikrten Yerkaltnisse einen Eintiuss auf die Molluskenfauna ausiiben konnen, weiss ick nickt zu sagen. Dariiber kônnten nur speziell darauf gericktete, eingekende pkysiologiscke Versucke genauen Aufsckluss geben. 520 GEORG SURIÎECK. Uebrigeiis wird ein Urteil aiicli leichter werdeii, wenn eininal die Ergebnisse der physikalisclieii luid cliemischen Untersucli- ungeii, sowie auch das Verhalteii der iibrigeii Fauna des ganzen Sees bekamif sind. Immerhiii giaubte icli, dieerwahntenThatsa- cheii. in Aiibetracbt der an Arten iind Individuen so armen Mol- luskenfaiina iiu Alpnachersee, nicbt ausser Acht lassen zii diir- fen. Zu bemerkenist nocli, dass das Wasser des Alpnacherbeckens liâufig diirch Winde beimruhigt wird, diebetrâchtlichenWellen- sehlag zu erzeugen im Stande sind. Aucb dieser Umstand iibt aiif die Entfaltung der Molluskenfauna einen nachteiligen Ein- tiuss ans. Mit grosserKonstanz tritt, soweit meineeigenenBeob- achtungen reichen, iind was sich sonst dariiber erfahren liess, taglich gegen Mittag ein von Nordost konnuender Wind auf, der mehr oder weniger starke Wellen hervorruft. Folgende Zusammenstellimg soll die Yerteilung der einzelnen Fornien an den beiden Ufern ^eranschauliclien : I. An beiden Ufern fand ich 5 II. Nur am siidostlicben Ufer 1 III. Nur ani nordwestlichen Ufer 0 lY. Nur beim Delta der Sarneraa 1 Y. Tietsee 1 Total 8 Fornien N" II ist Batk. contortus, lY. Pis. amnkum und Y. wiederum Fis. Clessini Unter N° I. sind die iibrigen Arten und Yarie- tâten zusammengefasst. Der Alpnachersee liât mit dem Urnerbecken, ini Gegensatz zu den andern fiinf Seebecken, gemeinsam das P'ehlen der Yal- vaten und der grosseren Bivalven, wie Anodonta und Uniù. Da- gegen tritt Bath. contortus, eine Art, der wir seit deniGersauer- becken niclit mehr begegneten, wieder auf, allerdings in sehr spârlicher Individuenzahl am siidostlichen Ufer des Alpnacher- MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALD8TÂTTERSEE8. 521 sees. Beachtenswert ist (las Fehlen von Ancyl. capuloides; dièse Species konnte icli soiist in allen Seebecken. nnd zwar meistens in grosser Menge, sannneln. Dass die Molluskenfanna des Alpnachersees nicht mir an Ar- ten, sondern auch an Individuen arni ist, kann man ausser mit den oben angefiihrten Eigenschaften des Wassers aucli mit dem Mangel an geeigneten Wohnplàtzen iiberliaiipt in Zusannnen- liang bringen. Denn an beiden Ufern wird fortwâhrend frisches (Tcrull und Geschiebe aufgelagert, und haiiptsâchlich am ostli- cben Ufer konnte ich viele récente Schiittliaklen bemerken, an denen sich weder Algen, noch irgend welche Tiere ange- siedelt hatten. Dabei darf ich einer Erscheiimng nicht vergessen, die ich bei den Schilf- und Seerosenbestânden zwischcn Rotz- loch und Stansstad beobachtete. Der Boden ist dort ii])era]l so liart, dass es mir nicht moglich war, Schlannnproben heraufzu- liolen, uni dieselben auf MoUusken zu durchsuchen. Die Erklâ- rung dafïir hatte ich bakl gefunden. Der von der Cementfabrik in Rotzloch stammende Cementstaub bedeckt auf weite Strecken hin, besonders in der Richtung gegen Stansstad, das Wasser; die Schichten sinken dann fortwâhrend zu Boden, und so wird derselbe forndich auscementiert. HerrD'" Schumacher bestâtigt mir die Richtigkeit dieser Erklârung. Es darf mit Sicherheit an- genommen werden, dass an jenen Stellen schlammbewohnende Molhisken nicht existieren konnen; auch am Schilf und den Bhittern der Seerosen fand ich keine Spur von Schnecken. Neben den fiinf in allen Seebecken vorkommenden Formen treffen wir im Alpnachersee noch zwei Species, welche je nur in einem Abschnitte des ganzen Sees fehlen, Pliysa fontinalk und Pis. amnicum. Es bleibt nun noch Bath. contortus tibrig, eine Art, die ausserdem nur noch im Urner- und Gersauerbecken ge- funden wurde. Die im Alpnachersee gesammelten Arten und Va- rietâten sind also fast ausschliesslich solche, die im Vierwald- stâttersee tiberhaupt die weiteste Verbreitung aufweisen, sich 522 GEORG SURBEC'K. denniach am besten den Yerhaltnisseii angepasst liaben, die ihiien das iintersuchte Wasserbecken bietet. Mari darf daher aiich aiinehineii, dass dièse Formen am meisten befâliigt siiid, gegen die ungunstigen Bediiiguiigen im Alpnachersee anzukâm- pfeii. VERGLEICHENDER TEIL. Die Aufgabe, die mir voii der liiniiologischeii Commission ge- stellt wurde, habe ich im specielleii luid im allgemeinen ïeil nach Moglichkeit gelost. In dem nun folgenden Abschnitte mochte ich zunâchst die Resultate, die BourCtUIGNAt in seiner « Malacologie du lac (les Quatre-Cantons » (16) niedergelegt bat, mit meinen Sannnelergebnissen ans dem Yierwaldstâttersee vergleicben. Hieraiif werde ich, miter besonderer Berûcksichtigung der schweizerischen Gewâsser, die mir zugângUche Litteratur liber WassermoUusken zmn Yergleiche beiziehen, Letzteren werde ich folgendermassen durchfuhren : es sollen mir die von mir im Vier- waklstâttersee gefundenen Arten iind Varietâten in Betracht faHen, iind es soll die Verbreitung derselben in andern Gewàs- sern, soweit es mir môghch ist, festgestellt werden. AUerdings diirfen dabei nahe verwandte Formen nicht ausser Acht gelassen werden. Ebenso muss ich beim Geiiiis Anodorda weitere Gren- zen ziehen, da ich mit Clessin (32) die Anodonten der grôsseren, nordlich der Alpen gelegenen Seen unter A. uudabilis var. lacu- strifia zusammenfasse. Ich werde bei jeder Art in zwei Rubriken jeweilen den Autor iind den Fundort anfiihren ; in einer dritten Rubrik fiige ich allfâlHge Bemerkiingen bei. Gesondert und in tabellarischer Form behandle icli die oberbayerischen Seen (Clessin 33 und 34), denBodensee (nach verschiedenen Autoren) mid die Plônerseen (Brockmeier 1 7). Im folgenden stelle ich das Sainmelergebnis Bourguignat's (16) demmeinigen parallel gegeniiber. Dabei mochte ich zuvor MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 523 ausdiiicklich betoiien, dass icli ans der citierteii Arbeit nur die- jeiiigeii Formen beriicksiclitige, welcbe der Autor aus dem Yier- waldstâttersee selbst anfulirt ; die Species, die Bourguignat aus der Umgebung dièses Wasserbeckens aufzâlilt, fallen hier ausser Betracht. Auf dièse Weise ergibt sich folgendes : ViERWALDSTÀTÏERSEE. Bourguignat (16). Pinnorhis contai tus. » carinatus. Limnacit jx'n'fira. A ne y In s Jani . Bi/thinia tentaculato . var. ventricosa. var. prodiicta. Valrata contortd. P is ici iiim amiiicum. Pisidinni nitidnm. Unio bat a vus. Unio proecims. Plaiioibls coiuplanatus. » lotundatus. ' Limnaea elophila. n auricuUu'ia v. canalis. » palustris. A ncylas riparius. Valvata cristata. ' Sphaerium corneum. » lacustre. P is id ium caser tanum . n pusillnm. mihi. Bdthtpympk. contorlus L. Tropodiscus carinatus MuU. Gnlnaria pereyra Miill. var. elongata Cless. var. cîirta Cless. Ancijl. capuloides Jan. (Syn.) Bijthinia ientaculata L. var. ventricosa Mke. var. prodncta Mke. Ciucinna antiqua Sow. (Syn.) Pisidinm amnicnni Miill. Pisidinni nilidnni Jenyns. Unio batavns Lam. U. pictornin var. proi'chus Bourg. zu Ane. capuloides. 524 (tEORG surbeck. Unio Sanderi. » actephilns. Anodonta ohloiu/a. » anatina. » Rayi. » psammila. » idrina. » rostrata. fûhrt 6 verscli . Species v. ^ nodonta an. zii t'. l/ahivns (s. Clessix 39). zii fy. piclorum var. proëclms. vereinipt unter Anodonta miitdhiUs Cless. Amphihina Pfeifjeri Rossm. Lucena oblouf/a Drap. Lininus staf/naïis L. var. turgida Mke. var. producta Colb. , 6'«7«. ourtYa var. lacustrina Cless. Limnophjjsa iruncatnla MLill.j PAy.^fl fontinalis L. K a—eu-,--*. AMJcita ,- w- ••^ ^T'^l Gjjrfpilns deformis Hartm. Tropidina depressa Pfeiff. Anodonta mutab/'lis Cless. Pisidium Clessini n. sp. Das Sammelresultat Bourguignat's stimmt also imr in 11 Arteii iiiid Varietaten mit dem meinigen iiberein. 19 Forraen, welclie der genannte Autor anliihrt, liabe icli demnach einer kritisclien Betraclitung zu iiiiterwerfen. Davon fasse icli die 6 Anodontenspecies zusammen imter Anodonta mutabllis Cless., Unio Sanderi zielie icli zu Unio hafavus, U. actepliihis zu U. pidorumysLY. proëcJiHS imd Ane. liparius 7A\ A. capidoides, Feriier ist zu den 6 mit '^ bezeichneten Arten zu beuierken, dass BouEGUiGNAï dieselben im angeschwemmten Détritus des Sees, zum Teil in der Nâhe von Bachmiiiidungen, gefunden hat. Nun habe ich schon friiher gelegentlich die Ansicht ausgesproclien, dass es kaum berechtigt sei, auf Grund derartiger Funde die betreffenden Species als eigentlicbe Bewobner des Sees zu be- trachten. Denn angesiclits der vielen Zufliisse des Vierwald- M0LLU8KENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 525 stiittersees ist es leiclit begreifiicli, dass im Seeauswurfe sicli Gehâiise iinden, die ans deii eiiniiiiiidendeii Bâclieii iiud Fliissen stainmeii; liâufig werden ja auch Sclialeii von Landscliiieckeii im Détritus am Ufer des Sees gefunden. Auch die von Bourguignat citierten Sphaerien môchte ich nicht als wirkliche Bewohnerdes Sees bezeiclmen, selbst wenn sie in deni angrenzenden sunipfigen Terrain leben sollten. Es bleiben nun nocli 4 Arten iibrig, die ich im untersuchten Wasserbecken nicht antraf, obwohl sie Bour- guignat aus dem See selbst citiert. Als Fundort ftir Limnaea auricularia var. canalis gibt der genannte Autor nur Kiissnach und Pvain an, fiir L. palustris nur Kiissnach. Fis. casertanum sannnelte er nur bei Fltielen, Pis. pusiUum nur bei Stansstad. Es sind also ailes Formen, die jedenfalls, wenn sie auch ini Vier- waldstattersee vorkommen, nicht hâutig sind. Dem gegenuber habe ich, Anodonta mutahilis ausgenommen, zehn Formen zu verzeichnen, welche Bourguignat in seiner Arbeit entweder gar nicht oder wenigstens nicht aus dem See selbst anfilhrt. Schon Martens (79) macht darauf aufmerksam, dass Lhnn. sfagnaUs und 7%7/s«/b«^iw«/y's wider Erwarten fehlen. Beide Arten, die erstere in zwei Varietâten, habe in nun an ver- schiedenen Fundorten lebend im See angetrofien. Eigentlimlich ist, dass Bourguignat Giih. ovata var. lacusfrina nicht fand, obschon dièse Form im untersuchten Wasserbecken seJtr hâufig ist. Allerdings nennt er Lhnn. Hniosa Moq.-Tand. (synonym mit L. ovata Drap.) aus verschiedenenZutiiissen des Vierwaldstâtter- sees. Ebenfalls in der Umgebung desselben sammelte der er- wâhnte Autor Amphihina Pfeiff'eri, Luc. oUonf/a und Limn. truncatula. Auf die Stellung dieser drei Formen zu der Gesamt- molluskenfauna des Sees habe ich im speciellen Telle hingewiesen. Ganz fehlen endlich noch bei Bourguignat Tropndina depressa, Gyr. deformis und selbst verstandlich auch Pis. Clessir/i, da der Forscher in der Tiefsee iiberhaupt nicht sammelte. Rev. Sdisse de Zool. T. 6. 1899. 35 526 GEORG SURBECK. Oberbayerische Seen. Clessin besclireibt in seiiier ausfûhrlichen Arbeit liber die oberbayerischen Seen (34) die Molluskenfauna von 25 Wasser- becken. Davon werde ich den Bbdensee nachher gesondert be- handeln. Dafûrftige ich in den mm folgenden Tabellen den Starn- bei'gersee bei, dessen Molluskenfamia Clessin an anderer Stelle (o3) bearbeitet bat. Mollusken des Vierwald- stàttersees. .-=: &,o ts Amplilbina Pfeijfcri Rossm. Lucpua oblonçia Drap. Limnus slagnalis L. — — Gu/n. orala v. lacnstrina Cless. — — Gi'Inarla ])eref/ni Miill. ( — ) Liinn. truncatidn Miill. — — Pki/sa fontinalis L. — Tropodiacns carinatns Miill. — — — — — Baihijompk. contortus Miill. — — — Gyraidns deformis Hartm. (P!.albiis)(Pl.arQiis')— (Pl.albys)(Fl.;iil)us)-(Pl.albus) Ane. capn/oiilcs .lan. Ciitc. aniiqiia Sow. — — — — Tiopid. di'prrssa Pfeill". Dijthinia fcnlar.nhita ii. — — ? ? — Anodonta ■ — — — — Uitio batavHS L. Unio pictornm L. — Pisidium. amniciim Miill. — — — — Pis. nitidiim Jenvns. — MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 527 i. I -3 B ^ "-• ^ c o ■s CO Se es £. Si) 0- ^ lE — -< J -3 'O c ^ a: ■;:; — o C3 o « -9 '- ' :> -ï ■^ SO ce -^ c«-i r cr ™ c 'r o — — ' ^ > c O a .o 'TT .'^ 1^ CO ~ ^ 3 ~ a:) ^ - » -^ — ; tZ3 Zl. ce 3 O' — — o ;:C" ce 'E3 cr. >-a c ^ 03 'O -< U ^ ._ s- :r -- i- 03 ce ^ — -a ■^ ■n o — •— I I 1 .2 " '^. I >» a c = ^ .'£ 3 oa <; S p a- ^H o 528 «EORG SURBECK. Ampbil)ina Pfeilïeri Rossm. Ltieena oblonga Drap. Limniis stagiialis L. Guln.ovata v. lacustrinaCless. Gulnaria peregra Miill. Linin. truncatula Mull. Physa fontinalis L. Tropod. carinatus Miill. Bathyonipliakis contortus L. Gyraulus delormis Hartni. Ane. capuloides Jan. Cincinna antiqua Sow. Tropid. depressa Pfeitî. Bythinia tentaculata L. Anodonta Unio bâta vus Lani. Unio pictoruni L. Pis. amnicum Miill. Pis. nitidum Jen. l 'Il 1 (Pl.albus) 1 ! ^ 1 1 —g 1 , , M, Aipsee bel Fiissen (Pl.albus) et? M , os 1 II 1 1 i fr» ' S ce ■ MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 529 Aiischliessend an die vorliegeiiden Tabellen ist Folgendes zu bemerkeii : Bei Limn. stuf/Nalis iiiid Uniopictorum habe icli iiicht iiurdie von niir gefundenen Varietâten, sondern sâmmtliche Yarietâten ucena oblon^a Drap. Limntis stagnalis L. — — — (juin, ovata v. lacustrina Cless. Gulnaria peregra Miill. — — Limn. truncatula Miill. — Physa fontinalis L. — Tropod. carinatus Miill. — — — Bathyomph. concortus L. — PI. teoellus. Stud.- GyraulusdefonnisHarlm. - G. deform. llart. ^ Ane. capuloides .Jan. Cincinna antiqua Sow. — — Tropid. depressa PfeilT. Hyth. tentaculata L. — • — — Anodonta. — — — — Llnio bâta vus Lam. — ? Unio pictorum L. Pis. amnicum Miill. — ■ — — Pis. nitiduni Jeu. Nacli den Angaben aller in der Tabelle aiifgefiilirten Aiitoren ziisammen hâtte also der Bodensee 13 Species von Mollusken mit deni Vierwaldstâttersee gemeinsam. Fraglich ist das Vor- konnnen liauptsâclilicli von zwei Arten. Soverneint Clessin(34) dasjenige von Guln. peregra^ obschon Gredler dièse Form in seiner «Faima Vorarlbergs» ans dem Bodensee citiert. Ichmochte meinerseits niclit bezweifeln, dass G. peregra dort lebt, beson- ders da aiicli Miller (84) die Sclinecke ans dem betreffenden Wasserbecken anfûhrt. Von Unio batavtis bat Clessix niir an- gescbwemmte Schalen gefimden ; der Autor bezweifelt, dass die Muscbel ini Bodensee lebend vorhanden sei. Auch Kreglinger 532 GEORG 8URBECK. (74) betoiit das Fehlen von Unio batavus in genanntem See. An anderer Stelle (39) spriclit Clessin ferner die Vermutung- aus, dass aucli Guln. ovata var. lacustrina Cless. im Bodensee lebe. Seen der Plônergegend. Die Angal)en liber Mollusken der Seen von Pion entnehme icli einer Arbeit vonBROCKMEiER (17). Danachhâtten dièse Wasser- becken folgende Molluskenspecies mit dem Vierwaldstâttersee gemeinsam : Limnus stagnalis L. LimnopJiysa truncatula Miill. l'injsa font'malis L. Tropodiscus carinatus Miill. Batliyomplialus contortus L, BytMnia tentaculata L. Fisidium amnicum Mtill. Ferner sind als Formen, die nahe verwandt sind mit solchen aus dem Vierwaldstâttersee zu erwâhnen : Gidnaria ovata Drap. ij^. Gijraulus albus Miill. Anodonta cellensis und piscinalis. Uniopictormn L. tj-p. Im Folgenden gehe icli dazu iiber, die Angaben liber die Ver- breitung der einzelnen von mir im Vierwaldstâttersee gefun- denen Mollusken nach der mir zugânglicli gewesenen Litteratur zusammenzustellen. Die mit * versehenen Angaben betreffen einige auslândische, aile tibrigen scliweizerische Gewâsser. Ich beginne mit MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES. 583 Amphibina Pfeifferi Rossm. Au' roR FUNDORT Amstein (2) bel Malans. Zizers. - (o) Quellabtliiss bei Serneus - (6) Kanton (iraiibiinden - (7) See auf Stels bei Schiers, Blazka (1-5) Elbe-Tiimpel HoKER (122) Kanton Aargau. Jeffreys (67) Lac de Bret Regelsberger (92) Thunersee. Slwik (101) Bohmen Westerlund (124) Arktisches Europa. SuTER (123) Ufer des Ziirichsees Bemerkungen Naherer Fundort? Im Wasser an Holzstiicken. Oft an Wasserpflanzen, bis 1 m unter der Wasseroberflâche. Ampibisch. An Wasserpflanzen. An der Oberflache von Teichen schwimmend. hâufig'. Lucena oblonga Drap. AuTOR Fundort Bemerkungen Daday (43) Balaton. JuRiNE (73) um Genf. RoFFiAEN (93) beiKussnach(Vierwstsee.) Selten. 'Slavik (101) Bohmen Nur an einer Fundstelle, Selten. HoFER (122) Aargau : Egelsee, Quell- bache etc. SuTER (123) Zurichberg, Uetliberg. Auf totem Laub. Limnus stagnalis L. Autor Fundort Am Stein (2) Trinsersee. — (4) Trinsersee, Caumasee. Seenv. Tarasp. Schwarzsee. Bemerkungen 534 GEORG SURBECK. AUÏOR FUNDORT — (6) Laaxersee. FoREL (47) Léman. AV. Haiîtmann (61) Ziirichseebei Schmerikon. Halhvylersee. HoFER (122) Hallwyler-, Egelsee. Jmhof (12o) Murtensee. Pfyffkr (88) Rotsee boi Luzern. Regelsberger (92) Thunersee. RoFFiAEN (93) bel Fliielen, hei Genf am Seeufer. Steck (103) Moosseedorfsee. Westerlund (124) Arktisches Europa. ZscHOKKE (119) Jouxsee Lac des Brenets SuTER (123) Ziirichsee, Katzensee. Bemerkungen In beiden Seen die var. tur- gida (im Halhvylersee Flei- scher leg'it). Bei Genf die var. lacustrina Stud. var. angulosa Cless. var. vulgaris WesterL Gulnaria ovata Drap. AUTOR Am Stein (7) "Daday (43) Heer (64) Hofer (122) Martens (80) Regelsberger (92) Roffiaen (93) Slavik (101) Steck (103) SUTER(110)(123) Zschokke (119) FUNDORT Graubiniden Balaton. In Alpenseen des Kanton Glarus, Berglisee 6750' il. M. Kanton Aargau, in Wasser- graben und Weihern. Kant. Appenzell und St. Gallen. Thuner-, Brienzersee. Brienzersee. Bohmen, in stehenden Ge- wâssern. Moosseedorfsee. Pfâffikersee (Kt. Ziirich). Lac des Brenets Bemerkungen var. obtusa Kobelt. Bodensee ausgeschlossen. var. lacustrina Cless. var. lacustrina Cless. MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTA PTERSEES. 535 Gulmirla perc(/ra ^liill. AUTOR FUNDORT Am Stein (4) See aul' der Lenzerheide. Gross-See 1). Davos. Lai da Vons, ïrinsersee, Silva- planersee, Puschlaversee. — (o) QiiellabHuss bei Serneus. — (6) Schwarzsee l)ei Tarasp. — (7) ScliwarzseeiinUnter-Laret. Christ (28) Schwarzsee am Matterhorn 2500 m il. M. Craven (41) Lotschthal, ca. 2800 m u.M. W. HARTiMANN(61) Ziirichsee bei Zurich und Wiedikon. Heer (64) Kt. Glarus HoFER (122) KantonAargau,in Wasser- grâben, bei Melllngen. Jeffreys (67) S("h\varzsee J URINE (73) bei Genf. Regelsberger (92) Egehnosli bei Bern. Bemerkungen G.peregra ist deram meisten verbreitete Verlreter d. Lim- iiaeen im Kl. Graubiinden. Mousson leg. var. excerpta. Bei Mellingen die var. elon- gata. var. Blauneri. Bodensee ausffenommen. M.ARTENs (80) Kt. Appenzellu. St.Gallen. Studer (105) Schweiz, ohne lùihere An- gaben. SuTER (110) Durch die ganze Schweiz verbreitet. ' Westerlund (124) Ariitisches Europa. SuTER (123) Zollii\oner Weiher. InTei- var. elongata. chen. Steck (103) fiihrt die vorliegende, soiist so verbreitete Art ans dem Moosseedorfsee nicht an. Ebenso betont Forel (47) das Fehleii von Guln. peregm im Genfersee. Beaclitenswert ist, dass die genannte Schnecke bis in die hochalpine Région liinauf- steigt, wie ans den Funden von Christ (28) und Craven (41) ersichtlich ist. 536 GEORG SURBECK. Limnopliysa truncatula Mtill. AUTOR FUNDORT Am Stëin (4) See bei Tarasp. -(6) Kanton (iraubiinden -(7) Alpenseeii von Partnun u. Garschina. Craven (41) Lortschthal ca. 2300 m ii.M. FOREL (47) Genfersee. - (49) Schweizerseen. FUHRMANN (50) Seeii voiiRitom, Toni iind Cadajjno. Heer (64) Kt. Glarus, in Bàchen und Pfiitzen. Heuscher (66) Wangselsee, Weldenber- gersee (K. St. Gallen.) HOFER (122) Kt. Aargau, AUwasser der Reuss. Jeffreys (67) Léman bei Lausanne. Lac des Rrenets. IMHOF (69) Silsersee (Graubiinden). - (126) Piz Corvatsch J URINE (73) bei Genf. Martens (80) Seealpsee 1 142 m ii. M. Regelsberger (92) 1 Neben anderen ijernischen Fundorten auch Faulensee und Thunersee. ROFFIAEN (93) bei Altdorf Slavik (101) in stehenden und tliessen- Bemerkungen var. ohlonga und var. 'ininnr «Grossie Hôhe, die von Was- sermollusken erreicht wird, ist 2S20-2610 m ii. M.» var. venlricosa und var. sub- angulata. den Gevvâssern Bohmens. L. truncatula ist wohl èine der verbreitesten Schnecken iiber- haupt ; auch dièse Species steigt, wie aus obiger Zusammenstel- lung zu ersehen ist, in den Alpen bis in betrâchtliche Hôhe hin- MOLLUSKENFAITNA DES VIERWALDSTÂTTER8EES. 537 auf, AVeiin aber Imhof (12G) sagt, dass die Wassermollusken iiiclit liolier gehen als 2()0()iii., so ist dies insofern imrichtig, als Crayen (-41) iioch in 2(S00 m. ii. M. Exemplare von Guln.pere- f/ra sammeln konnte. Phi/sa fontinalis L. AUTOR FUNDORT HoFER (122j Stille Reuss bei Fischbach (Kt. Aargau). Jeffreys (67) bei Yverdon, Orbe. J URINE (73) Il m Genl'. Pfyffer (88) Rotsee bei Luzern. Regelsberger (92) Egelmôsli bei Bern. Slavik (101) BeMERKUNGEN Weit verbreitel, aber nicht haufig aiizutreden. Fliessende und steheiide Gewasser Bohmens. Steck (103) Moosseedorfsee. Suter(HO) Zïirichsee. — (123) Ziirich-, Katzensee,Limmat. In der Ostschweiz scheint Ph/safontinalis nicht sehr verbreitet zu sein. Demi einerseits citiert Martens (80) die Art nicht aus den Kantonen St. Gallen und Appenzell ; allerdings bemerkt der Aiitor, sie dilrfte an passenden Orten nicht fehlen. Andernteils fiihrt Am Stein in seinen Arbeiten liber die Molhisken Grau- biindens Phy sa fontinalis nirgends an. Auch Forel (47) macht darauf aiifmerksam, dass ini Genfersee Physa zu fehlen scheine. Tropodiscus carinatus Mull. AUTOR FUNDORT BEMERKUNGEN Am Stein (4) Laaxersee. 'Clessin (30) Siidbayern. \Y. Hartmann (61) Katzensee (Kt. Ziirich). Lagomaggioreb. Locarno. Bei Locarno Charpentier leg. 538 GEORG SURBECK. FUNDORT Bemerkungen AUTOR HoFEU (l'2'i) Nebnn vei's(iiiefl(MiPnOrten im Kl. Aargau auch Eyelsee. Jeffreys (67) Genfersee, LacdesBrenets. JuRiNE (73) bei Genf. Regelsberger (92) Thiiner- iind Brienzersee. RoFFiAEN (93) Brienzersee. Slaviic (101) Inst. Gewiissern Biilimens. Steck (103) Moosseedoi'fsee. Suter (110) Durch die ganze Scliweiz In der Schweiz hâutiger als verbreitet. PI. marginatm. Suter (123) Ziirich-.Katzensee, Roi)en- var. «^^«èminiKatzensee, bei hausen. Wangen. Robenbausen etc. Durcbvvegs kleinc Fornien. Xacli FOREL (47) sclieint (las Genus Planorhis im Léman zu felilen. Daday (43) i.'il)t ans demBalaton Trop, carinatus niç\\t an. Baf]i_)/oi)ij)]/((Jus confortus L. AUTOR Am Stein (3) — (4 und 6) VandenBroeck(21] 'Clessin (30) HoFEU (122) Jeffreys (67) JuRlNE (73) Martens (80) Pfyffer (88) Regelsberger (92~ *Slavik (101) Steck (103) Fhndort See von Tarasp. Kanton Graui)iinden, ver- schiedene Fuiidorte. Am Aiisgang des Glacier des Bois. Siulbayerii. Badener SladUveiber. Miirtensee. Bei Lausanne. Lac des Brenots. Bei Genf. Kantone Appenzell und St. (ialleii. Kant. Liizerii. Tliniier-. Brienzersee. Bidimen. Moosseedorfsee. Bemerkungen Bodensee ausereschlossen. Nur an zvvei Lolvalitaten ge- fiinden. MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 589 AUTOR FUNDORT BeMERKUNGEN Studeu (106) Schweiz ohne nahere An- gal)eii. SuTER (110) Katzensee(Kt. Ziinch),Un- tersee. SuTER (123) Katzensee. Rohenliauseii. Gynudus deformi.s Hrtiii. (uiul Giji-. alhus Miill.) AUTOR 'Clessin i'M)) FUNDORT SiUlbavern W. Hartmann (61) Muptner- Bielersee. Bo- densee, Nebenkanale des Rheines b. Rheinek. Zii- richsee bei Scbnierikon. HOFER (122) Jeffrey,? (67) Imhof (12o) Jurine (73) Martens (80) Rolirdorfermoos Lac des Brenets Murtensee Bei Genf Kt. Appenzell u. St. Gallen Regelsberger (92) Thunersee Slavik (101) Biilimen Steck (103) Moosseedorfsee Studer ( 1 Oo) Schweiz ohne nahere An- eraben. SLTER(liO) — (123) Ziirichsee, Untersee. Ziirich-Pfiiffikersee. Ziiriclisee. BEMERKUNGEN PL hispidiis Drap, {alhiis Mûll.) und G. deformis Hrtm. Ans den beiden ersten Seen PL tenellus Stud. (nach Cles- sin 38=: G. deformis Hrtm.) Uebrige Orte PL deformis Hartmann. PL nlhus. PL kispidns Drap.(P/. albus). G. tenellus (G. deformis). PL hispidiis [PL albus). PL (dhiis. Bodensee ausge- schlossen. PL alhas. PL albus. PL albus. . PL corneus Stud. (nach Cles- sin 3i synomym mit G. de- formis Hofer.) G. deformis. G. albus. G. deformis. Am Steix fillirt in seiiien Arbeiten liber die ^lolhiskeiifuuiia des Kantons Graubiliideii weder Gi/r. albus ^liill. noch G. de- 540 GEORG SURBECK. fonnis Hrtm. an. Nachtraglich muss ich nocli bemerken, dass Jeffreys (67) [ans dem Lac des Brenets?] PL subcarinatus Charp. citiert, der nach Hartmann (61) synonymist mit seinem Gyr. deformis. Ancylastrum capuloides Jan. AUTOR BOURGUIGNAT FUNDORT Luganersee. Bemerkungen In der Genfersammlung Bour- guignat's. Clessin (37) Ziirichsee. — - (38) Comersee. In den grossen Schweizer- seen. * — (39) Gardasee. leg. Gredler. Ziirichsee. leg. Glessin. PoRRo(i. CLESsiN,37)Comersee. SuTER (HO) Zurich-, Luganersee. SuTER (123) Ziirichsee bei Riesbach. Im Genfersee lebt nach Forel (47), und im Brienzersee nach Begelsberger (92) Ane. fluviatUis. Ebenso fûhrt Slavik (101) ans Bôhmen nur die ebengenannte Art als Vertreter der Ancyliden an. Cincinna antiqua Sowerby. Autor FuNDORT Bemerkungen AsPER (H) Genfer-, Ziirich-,PfafflIver- see. HOFFIAEN (93) Brienzersee. Voir. Colbeaui RolT. = Valc. contorta. = Cinc. ontiqua («variété subscalari forme »). SUTER (HO) Zurich-, Kalzen-, Unter-, Neuenburgersee - (123) Ziirich-, K?tzensee. MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÀTTERSEES. 541 ZsCHOKKE (119) giebt aus deii Juraseen keine Valvaten aii^ wâhrend Jeffef.ys (67) V. pJanorhls ans dem Lac des Brenets, sowie ans dem Murtensee citiert. Nacli Daday (43) lebtiinBala- toii als eiiiziger Vertreter der Valvaten F. fliivkdUis Colbeaii. Forel(49) envaliiit aus dem Léman F. jjisma/isMull.InGrau- biinden sdieint die vorliegende Art zu fehlen, wenigstens fiihrt sie Am SteDs^ unter den Mollusken dièses Kantons nirgends an. Tropidina depressa Pfeiifer. AUTOR Studer (108) SUTER (110) FUNDORT Miinchenbuchseemoos (Kt. Bern) Untersee. Bemerkungen Valv. jjidchella Stud. nach Clessin (38) synonym mit Trop, depressa. Trop, depressa gehort zu den seltneren Arten. Die obigen Angaben sind die einzigen, die mir iiber das Vorkommen der Schnecke in der Schweiz zu Gesicht kamen. Auch der Vierwald- stâttersee ist als Fundort fiir die vorliegende Species neu. Imhoi' Bijtldma tenfaculata L. Bemerkungen Paludina impura (synon.) AUTOR FU^'D0RT Am Stein (1) Kt. Graiibiinden — (t)) Sumpr iin Misox. AsPER (11) Ziiricli-, Greifensee. FoREL (i9) Schweizerseen. Heer (64) Kt. Glarus, in Grâben des Pal. impura (synonym). Unterlandes. HoFER (122) Kt. Aargau, steh. u. fliess. Gewâsser. Egelsee. ■Q) Gardasee, in. 60 m. Tiefe. Rev. Suisse de Zool., ï. 6. 1899. 36 542 AUTOR GEORG SURBECK. FUNDORT HEGELSBEur.ER (92) Thuiiersee. RoFFiAEM (93) Schvveiz. BeMERKUNGEN Ohne lùiliere Anffaben. Steck (103) Moosseedoi'fsee. Studer (106) Schweiz, premein inunsern Wassergraben. Pa/uil. iacnlator (synonym). SuTER (110) In den meisten Gevvassern der Schweiz. SuTER (123) Ziit'ich-, Katzensee. Haulig. ZscHOKKB (119) Jouxsee. Lac des Brenets. B. ventricosa Gray (?). Maetens (80) erwâliiit die vorliegende Art iiicht speciell aus den Kantonen Appeiizell und St. Galleii; die weit verbreitete Schnecke dûrfte aber dort ebenfalls iiicht fehleii. Auch Jurine (73) citiert B. tent. iiicht aus der Uiiigebuiig von Genf. Anodonta. AUTOR Am Stein (3) - (V) Brot (22) Dad\y (43) FOREL (47) -(49) Godet (33) Heer (64) Heusgher (66) HOFER (122) FuNDORT Flimsersee Kt. Graubiiiiden. Léman Balaton. Léman. Schweizerseen. Neuenburgersee. Walensee. Kt.St. Gallen, einigeTeiche Stehende Gewasser des Aargau. Egel- und Hall- wylersee. Bemerkungen An. anatina, fraglich, weil ganz JLinge MuscheL A. anatina. Verschiedene Varietiiten von Anod. cygnea, cellensis, pis- cinalis und Pictetiana. A. niutabilis var. pisc. A. platienica Serv. und A. balatonica Serv. A. anatina, A. Pictetiana. Diverse Species von Anod. » )) )) )> A. anatina. A . Cj/gnea . A. ce//i'iisis. A. d'il. var. Cliarpentieri. MOLLUSKENFAUNA DES V^ERWALDSTATTERSEES. 543 AUTOR Imhof (12o) JURINE (73) Meyer von Kno- NAU (83) -Mvsr (86) Pl'VFKEU ^88) Razoumowsky(91) Regelsberger (92) ' schliciiter (96) 'Slavik (101) Stegk (103) Studer (105) - (108) Suter (110) -SUTER (110) "ZSCHOKKE (119) SUTER (123) FUNDORT Murtensee Bei Genf. Kt. Schwvz. Kt. Freiburg. Rotsee hei Luzerii. Jorat und iTingebung. Faulensee. Thunersee. Federsee. Bohmen. Moosseedorfsee. Schweiz. Schweiz, weit verbreitet. Ziircher-, Unter-, Lovver zer-, Neuenburgersee. Villeneuve. Neuenburgersee. Stein am Rhein. Ziircber-, Neuenburgersee Lugano. Untersee. Lac des Brenets. Katzensee. Ausfluss des Ziirichsees. Ziirichsee. Bemerkungen A. anatina u. Pictrtiana. A . (uvitina. Mijl. (inalinus. A. anatina und crlUnsis. A . cijfjnea . Miflilns analinns. A. (/aliica Bourg. il. anatina. A. mutahilis Cless. Diverse Species. A. cellensis. A. anatina und cygnea. A. matahilis var. cygnea, ci'l/ensis und piscinalis. A. mutahilis var. cygnea. » » cellensis. » » Pictetiana. » )) anatina. » » piscinalis. A. mntabilis var. Charpen- tievi. A . mntabilis var. rxsnlcerata. A. matahilis var. oviformis. A. cellensis. A . mutahilis var. cygnea. A. mntabilis var. cellensis. A . mutahilis var. lacustrina. Jeffreys (67) giebt sich nicht mit den vielen Species von Aiiodonten ab; der Autor giaubt, dass die in der Schweiz vor- konimenden Anodonten auf eine, hôchstens zwei Arten reduziert werden konnen. 544 GEORG SURBECK. Unio hatavHs Lam. * FUNDORT BeMERKUNOEN (Léman ?) Lac de Bret. Walensee Fraglich. Kt. Aargau, in Bachen, Altwassern und Grâben. Versch. Orte im Grossher- zgt. Baden, aber nicht im Bodensee. Regelsberger (92) Thunersee. Schweiz, ohne niiliere An- gabe In fliessenden Gewassern von Bôhmen haulig. Urseren (Kt. Bern). In Fliissen und Seen der Schweiz nordiich d. Alpen. Lowerzersee. Neuveville. var. ater àVils. Ausfluss des Ziirichsees. Glatt (Fluss im Kt. Zilrich) var. ater Nils. Umgebung von Schwab- liausen (Oberbayern) MiteinerReihev.Varietaten. AUTOR Brot (22) Heer (64) HOFER (122) Kreglinger (74) ROFFI^N (93) *Slâvik(101) Studer (108) SUTER (MO) - (123) * Walser (112) var. crassiis Retz. var. ater Nils. Zii bemerkeii ist vor Allem, dass Am Stein Unio bafarus aus Graubûnden nicht anfuhrt. Ebenso felilt die Artnach Daday (43) im Balaton. Unio pidorum var. proëchus Bourg. Die Art, U. }}i(ioni)n L. wird ans deii verschiedensten Seen der Schweiz und des Auslandes citiert, Unio proëcJms erw âhnt SuTER, (110) aus dem Zugersee und fasst die Form ebenfalls nur als eine Varietiit von U. pictorum auf. Godet hat in seiner Sannnhnig die vorhegende Art von demselben Fundorte. ^ Siehe Xachtrag am Sclilusse meiner Arbeit. MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTATTERSEES . 545 Pisidium amnicum Mûll. AUTOR FUNDORT BEMERKUNGEN Brot (23) Untersee in 20 m. Tiefe. €lessin (39) Xeueiiburgersee. ' Gardasee. FoREL (47) Léman. — (49) Schweizerseen. Heer (64) Kt. Glarus, in den Graben des Unterlandes. HoFER (122) Kt. Aaryau, Seitengriiben der Reuss. Regelsberger (92) Thunersee. Studer (lOo) Schvveiz. Cyclas amnica Drap. Studer Th. (108) Umgebung von Bern. Slter (MO) Boden-,Unter-, Neuenbur- gersee, Egels. b. Thaingen. Westerlund (124) Arktisches Europa. Pis. amnicum. scheint nacli Am Stein in Graubûnden, nach Steck (103) im Moosseedorfsee, nach Slavik (101) in Bohmen und nach Daday (43) im Balaton zu fehlen. Auch Suïer (123) giebt die Muschel ans keinem der zûrcherischen Gewâsser an. Pisidium nitidum Jenyns. AUTOR FUNDORT BeMERKUNGEN Am Stein (7) Kt. Graubiinden. Typusund var. /acM.s-^reGless- (Zschokke leg.) BouRGUiGNAT (16) Rotsec bei Luzern. Cless[n (39) In den meisten Seen des Unterinnthales. Seen von Ritom, Toni und Gadagno. Lac des Brenets. Lac de Bret. Moosseedorfsee. Einziges Pisidium des Moos- seedorfsees. fuhrmann (30) Jeffreys (67) Steck (103) .Suter (110) (123) Ziirichsee. 546 GEORG SURBECK. Fis. nitidum sclieint in den grosseren Seen iiicht sehr ver- breitet zu sein. Auch im Vierwaklstattersee fand icli die Art niir an einer Stelle in selir spârliclier Zalil. SCHLUSSBETRACHTUNG. Unter Berticksiclitigiing der einzelnen, im Progranmi fiir die Yierwaldstatterseeiintersucliinig aufgestellten Piinkte ^ fasse ich das Ergebnis der vorliegenden Arbeit kiirz zusammen : I. Die Molhiskenfauna des untersucbten Wasserbeckens ist ans 23 Art en bzw. Varietaten ziisammengesetzt ; davon sind 22 litorale Formen, eine Art gehôrt der Tiefenregion an. Dièse Faima ist bei der grossen ]\Iannigfakigkeit von Lebensbedin- gungen, die der See in seinen einzebien Teilen bietet, eine arme zu nennen. II. Die litoralen Molkisken des Vierwaldstâttersees sind auch in den iibrigen Scliweizerseen mebr oder weniger verbreitet. Eine lokale Fauna bat sich nicht ausgebiklet. III. Ein Vergleicb mit auswârtigen Seen ergiebt, dass die Molhiskenfauna des Vierwaklstàttersees bezlighch ihrer Zusani- mensetzung derjenigen des Bodensees und einiger oberbaye- rischer Seen am nachsten steht. IV. Die Tiefenregion ist nur mit einer Art, Pmd'mm Clessini n. sp., bevôlkert; dièse Species tritt aber in sehr grosser Indivi- duenzahl auf. V. Variation von Ort zu Ort làsst sichnuringernigemMaasse- konstatieren. Es bezieht sich dieselbe hauptsâchhch auf ver- schiedene Grosse und Dickschahgkeit der einzelnen Species. VI. Sehr verschieden ist die Artenzahl der Molluskenfauna in den einzelnen Seeteilen. An der Spitze steht das Gersauerbecken mit 20 Arten bezw. Varietaten, wahrend der Alpnachersee deren nur 8 aufzuweisen bat. ^ Siehe Einleitunff. MOLLUSKENFAUNA DES \1ERWALDSTÂTTERSEES. 547 VIL In ein iiiid (lemselben Seebeckeii sind die einzeliienlfer- streckeii verscliiedeii diclit bevôlkert. Bei einigen Arteii kaim das Aiiftretçn von individuenreiclien Gesellschaften an engbegrenz- ten Lokalitâten beobachtet werden. Dièse iind andere derartige Erscheinimgen sind ziini grossten Teil ans der natiiiiidien Be- schalï'enlieit der Fnndorte, ans den floristisclien, physikalischen und clieniischen Verhaltnissen erklârt worden. VIII. Der Gegensatz von felsigem Steilufer und sandigeni Seichtufer tritt liauptsachlich durcli das Vorkommen oder Feh- len der schlammbewolmenden Schnecken und der grossen Bival- ven deutlich zu Tage. Beide Tiergruppen kommen vor Allem im seichten Litoral der unteren Seebecken zu reicher Entfaltung, wâlirend die Unioniden und Valvaten im Urnersee ganz fehlen und im Gersauerbecken nur an wenigen Stellen vorhanden sind. 548 GEORG 8URBECK. NACHTRAG. Nach Ahschluss meiner vorliegenden Arbeit war es niir durch die Giite von Herrn Prof. Dr. Th. Studer in'Bern vergônnt, die grosse Concliyliensammhing von Shuttleworth , welche ini naturhist. Muséum in Bern deponiert ist, zu besiclitigen. Es be- finden sich dort wenige Exemplare von Unio hafavus Lam. mit der Anmerkung : var. squamosus, Charpentier, Genfersee. Dièse Belegstûcke wiirden also den Angaben verschiedener Autoren, dass Uniobatavus im Genfersee vollstândigfehle, widersprechen. Ich vernmte aber, dass es dieselben Exemplare sind, welche Charpentier (27) erwâhnt ; demnach wâren es nicht Bewohner des eigentlichen Sees gewesen, demi letztgenannter Autor schreibt (27): «trouvé en 1811 dans un fossé aboutissant au lac de Genève, près de Noville. » Herr Prof. Studer besass ferner die Freundlichkeit, mich auf eine Notiz aufmerksam zu maclien, die mir entgangen war und die sich in den Verhandhmgen der waadtlândischen naturf. Ge- sellschaft findet (127). Sie lautet in extenso folgendermaassen : « M. le D'' ScHARDT présente les coquilles de trois Unio bata- vus, trouvés vivants dans le lac Léman, à Villeneuve, parmi les nombreuses Anodontes qui pullulent sur le fond vaseux, entre l'embouchure de l'Eau-Froide et celle du Grand-Canal. L' Unio hatavus n'a pas encore été constaté comme habitant normal de notre lac. Dans les rares citations qui en ont été faites, sa pré- sence peut être attribuée à des accidents ; tel l'échantillon unique trouvé par M. Brot devant les Pàquis, à Genève, et celui cité par M. de Mortillet à l'embouchure du Vengeron. M. Forel a trouvé des coquilles de ce Mollusque sur la grève du lac, près de Morges, et M. Lugeon à S*-Sulpice. M. Charbonnier, insti- tuteur à Nj^on, a trouvé des coquilles, avec restes de l'animal, abandonnées par les Corbeaux sur la grève du lac près de Nyon. MOLLUSKENFAUNA DES VIERWALDSTÂTTERSEES. 549 Il n'est pas possible de dire s'il s'agit d'animaux égarés ou amenés par les Oiseaux des fossés et ruisseaux des environs, oiî VUnio abonde, pendant qu'il manque généralement dans le lac. Les trois individus de Villeneuve sont, sauf un, en bon état et adultes, et ne peuvent guère, ni être venus par l'Eau-Froide, ni avoir été transportés par des Oiseaux qui les auraient perdus au vol. Ce sont peut-être les derniers survivants de l'espèce envoie de s'éteindre dans le lac, car il est certain que VUnio hataims était très fréquent à une époque qui n'est pas très éloignée, à en juger par la présence de ses valves à l'état subfossile dans les limons de certains endroits de la rive, et dans les anciens sédi- ments lacustres reposant sur les dépôts glaciaires à la hauteur de 2 à 5 mètres au-dessus du niveau du lac. » Herrn Prof. Studer in Bern spreche icb an dieser Stelle fiir seine Mitteilung meinen verbindlichsten Dank aus. Kurz vor Erscheinen meiner Arbeit erhalte icli soeben von Herrn Prof. Bedot in Genf die verdankenswerte Mitteilung, dass er vor einigen Jahren im Genfersee (« à la Bellote près de Genève, dans un endroit nonnné la Pointe à la Bise ») ein leben- des Exemplar von Unio batarus gefunden bat. Bei der genannten Fundstelle mundete kein Bach in den See ; Anodonta ist in grosser Zabi vorhanden. Trotz mehrmaligem Besuch desselben Fund- ortes gelang es Herrn Prof. Bedot seither niclit melir, ein wei- teres Exemplar von U. hatavus aufzufinden. 550 GEORG SURBECK. Litteralur. 1. A.M Stkin .1. G. Verzeiclinis (1er Land- ninl WiisscrmoUaskcn Grau- biindi'ns. Jahreshericht dcr naturf. Ges. (iraiibuiidens. N. F. III. .lahr- gang 1858. â. — Nachlrag zu dm MoUnskenGraubilndens. Jahresbericht dcr naturf. (ies. Graubiindens. N. F. VII. Jalirg:. 1862. 3. — Ziveilcr Nachtraq zur Mollusket\f(nina Graubiindens. .lahresbericht der naturf. Ges. Graubïuidens. N. F. XVII. .Jahrg. I87;i. 4. — Verzeichnis der Mollusken Graubiindens. Beilage zu den Jahres- i)erichten der naturf. Ges. Graubiindens. Jahrg. XXVII und XXVIII. 1883, 1884. 5. — Nitcktrafi zu den hei Sernens beobachtelen Binnenconchi/iien . Bericht der naturf. Ges. Graubiindens. Bd. XXX. 1886. 6. — Beitrdf/e zur Molluskenfauna Graubiindens, une solche vom Herbst 1, fig. 10) a décrit sous de nom de TricJiodina rolrox a i)eut être quelque parenté avec le genre Af^henasia. Je n'ai eu malheureusement que le texte du travail de cet auteur et n'ai pu consulter les planches. Ek'HWald donne la description de la couronne de membranel- les (starrer Strahlenkranz) dont les cils formateurs lui ont paru immobiles, ahisi que nous l'avons aussi observé. Cette couronne s'étend, dit-il, jusqu'au delà du milieu, en arrière ; cette obser- vation peut s'appliquer parfaitement à Asl-enasia. Mais EiCH- AVALD ne dit rien de la couronne antérieure qui est cependant assez visible, ce qui fait qu'on ne peut admettre le genre Ste- plimiidina qu'il a voulu former pour ce nouvel Infusoire. ClaparÈde et Lachmann (4) identifient cette Tridiodina rol- rox Eichwald à leur Halteria rolrox. J'ignore si le dessin qu'ils donnent (PL 14, fig. 10) ressend)le à celui d'EiCHWALi), mais la l)artie antérieure ne correspond i)as à la structure que nous avons trouvé chez Asl'enasia. La position de la couronne postérieure de cette Halte r la est à peu près celle qu'elle occupe chez le genre formé par Blochmann ; mais ClaparÈde et Lachmann parlent de cils recourbés en arrière et non de membranelles. Ces au- teurs ont également décrit cette couronne connue parfaitement innnobile. Cette observation que l'on retrouve dans toutes les descriptions et que nous avons faite aussi semble parler en faveur INFUSOIRES CILIÉS 5G9 d'un rapprochement. ]\rallieureusement, les observations trop in- complètes (les auteurs rendent hasardée toute idée d'identihcation de ces formes. AmpMleptus carchesii Stein. PI. i;i. ^If,^ o. J'ai trouvé beaucoup plus rarement cet Infusoire que l'espèce voisine, V Amphlleptux ('laparedel Stein, dont il se distingue par sa taille plus grande (longueur 160 a.) et par sa forme plus élan- cée. Comparativement à la trompe ou partie antérieure rétrécie, le corps est en effet moins large; cette trompe se recourbe légère- ment à son extrémité sur l'une des faces latérales. Le corps est terminé en arrière par une partie plus ou moins acuminée. Il est aplati et possède des cils distribués uniformément sur tout le corps en rangées longitudinales. Les cils sont fins et assez longs. Cette espèce est caractérisée par la présence de trichocystes. On en trouve un groupe de 10 à 12 très nets, à l'extrémité distale de la trompe. Mais outre ceux-ci, j'en ai observé dans tout le corps, qui sont moins visibles que les autres et moins réfringents parce qu'ils sont disséminés dans le plasma. Ils étaient nettement visibles chez des exemplaires provenant de différents étangs. Les mouvements de l'animal sont les mêmes que ceux de l'es- pèce voisine, mais Amphileptus carchesii semble se plaire exclu- sivement dans l'eau limpide, tandis que AmphUeptus Claparedei ne dédaigne pas les milieux putréfiés dans lesquels il se multiplie en abondance. J'ai trouvé VA. carchesii dans les étangs suivants : Florissant (propriété Romieux), Juillet 1897; Plan-les- Ouates, Octobre 1897; S*-Julien,Novend)rel897; il était accom- pagné deCondijIosfMnavorticeUa (Ehrbg.) et de Lioiiotiisfasciola Ehrbg. 570 JEAN ROUX Lionotus vcstvulosiis ^tokes. PI. 13, tig. 6. Cet Iiifusoire, qui a déjà été trouvé en Amérique et sommaire- ment décrit par Stokes (24, PI. 9, fig. 27, p. 264), n'a pas encore été mentionné dans les faunes de nos contrées. Comme il y a quelques différences entre la description du savant américain et ce que j'ai trouvé, je donnerai brièvement le résultat de mes ob- servations. Le corps est très contractile. Lorsque l'extension est complète sa longueur est environ 20 fois plus grande que sa largeur et les dimensions sont : longueur 580 ^., largeur 30 ^. L'animal con- tracté ne mesure plus que 300 a. de long, mais sa largeur aug- mentant quelque peu devient alors 45 ^. Le corps est donc très allongé, linéaire et présente la forme ordinaire des Lionotus. La partie antérieure rétrécie en forme détrompe est la plus contractile. Cette trompe très longue, aplatie, très étroite, présente partout la même largeur contrairement à ce que dit Stokes (p. 264) « its frontal border slightl}^ dilated and widened ». La région caudale du corps est effilée, aplatie égale- ment et, comme la trompe, parfaitement hyaline. Le côté gauche du corps est seul cilié et aplati, la face droite est nue et convexe en son milieu. Les cils sont très fins, serrés, assez longs, disposés en séries longitudinales peu nombreuses. La partie antérieure de l'arête ventrale possède des cils plus forts qui marquent la posi- tion de la rigole buccale, mais la crinière qu'ils forment est tout de même peu visible. On l'aperçoit nettement lorsque l'animal est étalé et que d'un côté de la tronq)e on voit les cils du corps et de l'autre les cils particuliers. L'anus est situé près de l'extrémité postérieure, comme chez les autres espèces, près du bord ventral, à la base de la portion caudale. INFUSOIRES CILIÉS 571 Les trichocystesque possède L. resiciilosus ne f^ont pas disi)osôs en une rangée continue, mais se présentent d'une façon analogue à ceux de L. diaplianus, c'est-à-dire sont disséminés dans tout le corps, mais plus abondamment dans la moitié antérieure. Je n'ai jamais observé le groupe de trichocystes que Stokes a vu cbez ses exemplaires, à l'extrémité élargie du cou. Chez les individus que j'ai étudiés, le cou contenait des trichocystes dispersés dans toute sa longueur et non groupés à son sommet. L'observation de SïO- KES rappelle le L. anser (0. F. Mlill.) chez lequel l'extrémité antérieure du cou est en effet élargie et i)ourvue d'un groupe de trichocystes. Ces derniers, chez L. vesiculosus, sont assez longs et fusiformes. Les vésicules contractiles sont excessivement nombreuses chez cet Infusoire ; j'en ai compté plus de 20. Elles forment un carac- tère important dont Stokes s'est servi pour la dénomination de l'espèce. Le savant américain ne dit pas, cependant, avoir remarqué une vésicule contractile, plus grande que les autres, située à la base de la partie caudale, et qui existe sûrement chez les individus que j'ai eus sous les yeux. Au premier abord, je croyais cette vésicule unique, mais apercevant une quantité de très petites vacuoles claires disséminées dans tout le corps, y compris le cou et la par- tie caudale, je les examinai attentivement et fus bientôt convain- cu de leurs contractions alternatives. Ces vésicules sont surtout nombreuses dans la partie large du corps et sont (hsposées sans ordre. Elles différencient d'une façon sûre cet Infusoire des formes voisines telles que L. anser (0. F. Mûll.) et L. f/randis Entz. Le macronucleus est formé de deux masses arrondies placées l'une près de l'autre au centre du corps. Chaque masse possède un micronucleus très petit, sphérique. Le corps, en général clair, ne renferme que quelques particules alimentaires très fines et quelques gouttelettes de graisse et grains d'excrétion. Les mouvements sont assez rapides et se font par 572 JEAN ROUX glissement sur la face ciliée avec rotations autour de l'axe longitu- dinal; ces dernières ont lieu principalement quand l'animal est contracté. Je n'ai pas assisté à Tingestion des aliments pas plus qu'à la reproduction ou à la conjugaison. Cet Infusoire est ex- trêmement rare, je ne Tai trouvé que dans l'étang de Yeyrier (route (rEtreml)ières) dans une pêche faite en Novembre 1898. L'eau était très claire et l'Infusoire glissait entre de menus débris, à la surface des feuilles submergées. Il a disparu très rapidement, car il ne supporte pas la putréfaction. Il était en compagnie de L. fasciola Ehrbg. et L. lamella Ehrbg. Cette espèce est donc parfaitement distincte des espèces dé- crites jusqu'ici en Europe. Ses caractères principaux peuvent être résumés dans la diagnose suivante. Car. sp. Taille très grande. Dimensions maximum à l'état d'extension: 580 u. longueur, oUu. largeur. Corps très allongé, li- néaire, 20 fois plus long que large quand il est étalé. Trompe mince, non élargie à son extrémité, très contractile. Queue bien déve- loppée, très effilée. Crinière peu visible. Cils du corps fins et serrés. Aims postérieur, à la base de la queue. Vésicules contractiles très nombreuses répandues dans tout le corps. Une vésicule plus grande près de la partie postérieure, les autres très petites. Tri- chocystes assez longs, dispersés dans le corps, surtout dans sa partie antérieure. ProtO])lasma incolore. Macronucleus en 2 mas- ses ovales placées dans lapartie centrale. Micronucleus adjacents. Mouvements assez rapides. Habitat. Eau stagnante .limpide; se tient au fond, glisse sur les feuilles. Loxodes rostnun 0. F. titiller, PI. 13, lig. 7, 8 et 9. Cet Infusoire s'est présenté assez counnunément dans quelques étangs et j'ai pu recueillir, en particulier dans l'étang de Moril- IXFUSOIRES CILIÉS 573 Ion (propriété Du Pan) une quantité de Loxodes de tailles fort diverses mais qui présentaient tous la même ort>anisation. J'ai étudié spécialement rai)i)areil buccal, très intéressant qui a été décrit déjà par de nombreux auteurs. Les i;rands exemplaires étaient colorés en brun ])lus ou moins intense et mesuraient 450 à 580 ^., tandis que les plus i)etits étaient parfaitement in- colores ou ne possédaient de pigment que dans l'appareil buccal. L'orientation de l'animal a été faite de deux manières diiïérentes selon qu'on croyait la bouche placée sur l'une des arêtes du corps ou sur la large face ciliée. Quelques auteurs, parmi lesquels Bût- SCHLI (3), Blochmann (2) et Schewiakoff (22) décrivent l'Infu- soire comme très aplati latéralement, tandis que d'autres tels que Engelmann (9), Wrzesniowski (27) et Balbiani (1) prétendent que l'aplatissement est dorso-ventral. En d'autres termes, les premiers ap})ellent la face ciliée face latérale droite, les seconds la nomment face ventrale. J'ai pu in'assurer, en constatant la chose sur un très grand nombre d'exemplaires, que le péristome et la bouche sont situés entièrement sur la face ciliée, le bord gauche du ])éristome étant, il est vrai, très rapproché du bord gauche du corps. Nous appel- lerons donc avec Balbiani face ventrale la large face cihée et côté gauche ce que BtJTSCHLi nomme arête ventrale, La structure du péristome a donné lieu à des interprétations fort diverses. Nous avons fait à ce sujet de très nombreuses ob- servations que M, le D'" 0, Fuhrmann a bien voulu contrôler. La forme générale du péristome est connue. Le bord gauche est plus bas que le bord droit. Ce dernier est relevé en lamelle fai- blement mobile et pigmentée en brun. Le péristome forme une sorte de gouttière ou rigole dont la plus grande profondeur se trouve précisément du côté droit. Cette profondeur diminue pro- gressivement jusqu'au bord gauche, tandis que le bord droit est abrupt. On se rend bien compte de cette disposition en mettant suc- Rev. Suisse de Zool. T. 6. 1899. 38 574 JEAN ROUX cessiveiiient au ])oiiit les différentes parties du péristoiiie. Le plancher de ce dernier présente une série de fines stries trans- versales coni])osées de granules jaunes bruns excessivement petits, et s'arrêtant tout près du bord droit. Ces stries ont été envisagées par ({uehiues auteurs, en particulier par Schewiakoff (22) et Stokes (25) comme des cils plus longs que les autres. Tout près de la base du bord lamellaire droit, dans la région la plus profonde du péristome, se trouve une rangée unique de cils extrêmement lins et serrés, plus courts que ceux de la surface du corps. Cette ligne court parallèlement au bord droit, sur toute la longueur du i)éristome, jus(iu'à la bouche. Wkzesniowski in- dique bien dans son travail une ligne ciliée, mais ainsi que Schewia- koff et Stokes, il ne fait pas la distinction, entre les cils et les stries. CVst pourquoi ces auteurs décrivent seulement une rangée de cils longs insérés sur le bord du péristome. Balblvni ne mentionne pas cette rangée de cils. J'ai pu constater ces détails sur de nombreux exemplaires et à l'aide de forts gros- sissements. La rangée de cils lins apparaissait très nette surtout quand l'animal, un peu comprimé, tournait lentement de la face ventrale sur la face dorsale, en présentant successivement toutes les parties de son péristome. Ces cils présentent parfois, en vi- brant ensend)le, des mouvements ondulatoires, mais on les voit aussi s'agiter séparément. Ces mouvements sont toujours parfaite- ment distincts de ceux du l)ord lamellaire droit. Lorsque l'animal exécute ces lentes rotations, on se rend compte, d'une façon exacte, du point de fixation de ces cils particuliers. On remarque également que le bord droit est incliné quelque peu sur le péristome, qu'il est crénelé plus ou moins régulièrement à son bord libre qui ne porte pas de cils. Plutôt large à sa base, il s'amincit progressivement et devient lamelleux ; les cils disposés sur le corps, en rangées longitudinales, s'infléchissent pour le contourner dans sa partie basale. Le bord gauche du péristome, un peu plus élevé que la surface INFUSOIRES CILIÉS 575 du corps, porte des cils ((iii ne se distinguent en rien de ceux du reste de la face ventrale. Balbiani, en conipriniant Loxodes rostnim, a remarqué (pi'il se produit un espace clair du côté droit, d\)ù il déduit, à tort selon nous, (pie le plancher péristomien est en réalité une mem- brane se contractant plus ou moins vers le bord gauche et que « celle-ci fonctionne comme une lèvre préhensile, à l'aide de laquelle Tanimal saisit sa proie, comme le font les appendices ana- logues de la bouche qu'on observe chez les autres Ciliés, » (1, p. 18). Cette interprétation n'est pas possible avec la structure du péristome que nous venons de décrire, et elle ne concorde pas non i)lus avec les observations que nous avons faites sur ce point. Lorsque l'animal n'est pas incommodé, mais nage très lentement, c'est à peine si l'on aperçoit, entre la ])ase du l)ord lamellaire et la rangée interne de cils marquant la tin des stries péristomiennes, une bande très étroite, claire, dans laquelle on remarque pourtant quelques granules épars. Lorsqu'on comprime l'Infusoire et qu'on gêne ainsi ses mouvements, on voit en eft'et se produire du côté droit un espace clair qui est d'abord limité à la partie postérieure du péristome. mais s'accentue ensuite tout le long du bord droit, l)ien que diminuant de largeur. On remarque en même temps, que la rangée ciliaire est déplacée du côté du bord gauche, avec les stries transversales dont les granules paraissent alors plus serrés. Deux causes concourent à la formation de cette portion claire: d'une part l'aplatissement, dû à la compression de la par- tie droite du ])éristome, plus profonde (pie le reste de l'appareil buccal et d'autre part une contraction du protoplasma vers le bord gauche, Xous ne saurions y voir les mouvements d'une membrane basale se décollant et se recollant au l)ord droit. Les membranes ondulantes présentent d'ailleurs toujours des immve- ments vibratoires; ici, nous n'avons jamais remarqué que des mou^■ements de contraction du protoplasma, se faisant dans un sens déterminé par l'écrasement de la partie droite du péristome. 576 JEAN ROUX Balbiani fait aussi remarquer que « le bord de cette membrane est parfaitement net » (Loc. cit. p. 18). En effet la rangée de cils fins qui termine la série des stries transversales forme un ligne continue, mais sur ce bord nous avons de nouveau observé les cils. Comment alors expliquer le rôle de cette rangée ciliaire bien nette, portée vers la gauche par la compression? On ne peut ad- mettre qu'elle soit déplacée avec le plasma si l'espace clair ob- servé indique un commencement de fosse buccale. Dans ce cas, elle resterait plutôt accolée au bord droit et on la verrait pénétrer dans l'intérieur; mais ceci ne se produit pas, car on la suit dis- tinctement jusqu'au point où se rencontrent les deux bords péris- tomiens, point qui marque la place véritable de l'orifice buccal. Nous ne pouvons donc pas, après cela, conserver l'idée d'une membrane ondulante chez le Loxodes, meuibrane que Balbiani veut homo- loguer au point de vue morphologique à celle de Frontonialeiicas et des Pleuronemina. Les bords du péristome viennent renforcer dans l'intérieur du corps la paroi du pharynx sur lequel je n'ai rien de particulier à indiquer. La face ventrale de Loxodes rostrum est couverte de cils assez longs et fins, placés dans des stries assez espacées. Les bords latéraux portent des soies raides, transparentes, plus lon- gues que les cils, et bien séparées les unes des autres. Les bords étant très souvent recourbés sur la face dorsale, cela explique pour- quoi on ne les voit pas toujours. Ces soies sont bien visibles quand l'animal est arrivé à un degré de réplétion assez grand pour que ses bords soient étalés; mais la partie antérieure des bords latéraux reste presque toujours recourbée, ce qui fait que la crinière dont nous allons parler ne s'aperçoit que lorsque l'animal présente sa face dorsale. Cette crinière a été signalée pour la première fois par Balbiani qui dit : « Outre les cils de la face ventrale et les soies marginales qui viennent d'être décrites, on remarque sur l'arête gauche de la face dorsale une rangée de cils plus forts, assez courts, égaux, insérés régulièrement les uns à côté des INFUSOIRES CILIÉS 577 autres, et affectant au bord antérieur convexe de ce prolongement la disposition que Dujardin a très heureusement comparée à une crinière chez quelques espèces de sa famille des Trichodiens. » (Loc. cit. p. 14.) Nous avons observé cette crinière, mais n'avons pas vu se mouvoir les appendices qui la composent, malgré une observation assez prolongée chez plusieurs individus. En l'examinant nous nous sommes assurés qu'elle n'était pas formée de cils, mais bien de soies absolument semblables en forme et grandeur aux soies umrginales. La différence entre ces soies antérieures et les cils du corps s'aperçoit très nettement lorsque Tlnfusoire se présente dans la position de la figure 9. Ces soies antérieures sont plus serrées que sur les côtés et se tieinient perpendiculairement au bord sur lequel elles sont insérées; elles sont la continuation des soies marginales. Cette crinière rigide ne saurait être comparée à celle qui, sur le bord ventral de Lmiotus et de DUeptus, est formée de cils bien mobiles, plus longs que ceux du corps. En effet, nous ne pouvons comprendre la raison pour lacpielle cette transformation subite des soies marginales en cils longs particu- liers affecterait la rangée gauche de soies de la face dorsale et non celle située près de la bouche. On ne peut donc pas trouver dans cette crinière un nouveau trait de ressemblance entre le Loxodes et la famille des Trachelides comme le veut Balbiani. Je n'ai pu réussir à voir, malgré mes nombreuses observations, la place occupée par l'anus, ni la vacuole contractile. Peut-être, comme le pense le savant français, les vacuoles endoplasmiques se déformant lentement, poussent-elles le liquide vers l'anus qui jouerait en même temps le rôle de pore excréteur. Je n'ai, pas plus que Balbiani, observé les contractions de la partie postérieure du corps dont parlent Claparède etLACHMANN (4, p. 340 et 341), ni aperçu de vésicule contractile placée sur le côté, comme l'a décrit Schewiakoff (21) pour les individus qu'il a trouvés aux iles Sandwich. 578 JEAN ROUX Les vésicules de Mûller ou vésicules d'excrétion sont en nombre variable, plus abondantes en général vers la partie an- térieure où elles peuvent être contiguës. Elles contiennent, non un seul globule réfringent, mais 6 à 10 granules distincts les uns des autres, bien qu'enserrés dans une masse commune. Le macronucleus s'est toujours présenté à moi sims forme de nombreux corpuscules arrondis, placés dans des vacuoles claires, et accompagnés parfois d'un petit micronucleus. Les mouvements de l'animal sont plus ou moins rapides. Il glisse sur sa face ventrale et change quelquefois de face. La co- loration brune des grands exemplaires est due à des granules arrondis placés entrés grand nombre dans l'ectoplasme. Ils affec- tent, entre les stries de la face ventrale, une disposition parti- culière. Ces granules sont serrés d'un côté de la strie et leur nombre diminue progressivement jusqu'à la strie suivante, de sorte que les bandes larges, non ciliées situées entre les stries présentent une teinte dégradée, allant du l)run foncé au brun clair. L'endoplasme contient parfois d'énormes vacuoles qui ne présentent aucun aliment dans leur intérieur. Il peut y avoir des bols alimentaires et les proies capturées sont enfermées dans des vacuoles anologues à celles que l'on trouve chez les autres Infusoires. J'ai vu une Euglène fraîchement ingérée qui était emprisonnée dans une vacuole assez grande, au-dessous du pharynx (iig. 8). L'échange entre cette vacuole et le ])lasma ambiant doit se faire assez rapidement, car quelque temps après, on remarque les proies enserrées dans les mailles endoplasmi- ques. Lo.nxies rostnim semble être friand de Diatomées, et sur- tout de Flagellés {Eaglena, Phacus, etc.) que l'on trouve souvent en quantité dans le corps, et dont la couleur verte est détruite petit à petit. L'Infusoire se plaît surtout à la surface de la vase, il rampe sur les feuilles submergées et les roseaux ou entre les débris. Il n'y a (prune seule espèce de Loxodes. Toutes les espèces INFUSOIRES CILIÉS 579 que Ton a voulu tonner ne sont que des variétés. Celles de Stokes en ])articulier sont basées sur des caractères qui n'ont pas de tixité (couleur, noyau, nombre des vésicules de Mûller), Quelle place faut-il assigner au Loxodes dans la systématique? BtJTSCHLi (3), dans sa classiiication, divise la famille des Trache- l'ma en deux sous -familles: 1'' Amphileptina, 2° Lo.rod'nnt. dans laquelle il place le genre qui nous occupe. Schewiakoff (22), dans son dernier ouvrage, tout en conservant la famille des Tra- clieliens pour les genres Trachelius et Bileptus, érige en fa- mille, la sous-famille des AmpliUeptma et y fait entrer le genre Loxodes à côté de : AmpliUeptus, Llonotus et Lorophylluni. D'après les observations (jue nous a^ ons faites soit sur la po- sition de l'appareil buccal, soit sur sa structure cbez Loxodes, ce dernier gem-e ne doit pas rester dans cette famille dont tous les représentants possèdent une bouche en fente située sur l'arête ventrale. Loxodes est un genre tout à fait particulier, (pii se sin- gularise par un assez grand noml)re de caractères pour former, à lui seul, une famille. Cette famille, (jui se placera près de celle des Amphileptina, pourra porter le nom dont s'est déjà servi BtJTSCHLi: Loxod'ma. Chilodon derdutns Fouquet. PI. 13. li^'. 10. Je ne veux mentionner ici qu'une particularité que j'ai observée chez les quelques exemplaires examinés vivants. Cette espèce se rencontre assez fréquemment dans les eaux stagnantes, mais le plus souvent à l'état de cadavre, ce qui mon- tre son peu de facilité à s'adapter aux changements qui survien- nent dans les milieux où elle se trouve. Quoique mort, ChUodon denUdns présente des caractères particuliers très nets : appareil pharyngien courbé en spirale, inacronucleus granuleux, sphérique, ressemblant à une framboise. La forme du pharynx seule permet 580 JEAN ROUX de le différencier sûrement des espèces voisines. Chez deux ou trois individus que j'ai heureusement ohservés en vie, j'ai cons- taté la présence de deux vésicules contractiles, au lieu d'une comme on l'indique généralement. L'une est placée en avant, près de la bouche, l'autre dans la partie postérieure. L'Infusoire craint la putréfaction et est pour cela beaucoup moins répandu que ChUodon cucuUulus. Nulle i)art peut-être, plus que dans ce genre, on peut se rendre comi)te de l'influence immense qu'a la faculté d'adaptation sur la dispersion d'une espèce. Nous voj'ons d'une part ChUodon cu- cuUulus. qui supporte d'assez grands changements dans sa nu- trition et son habitat, répandu à profusion ])our ainsi dire dans chaque Haque d'eau ; et d'autre part ChUodon dentatus en nombre beaucoup plus restreint, qui succoml)e aux plus petites variations survenant dans les milieux qu'il habite. TrovhUia paJustris IStein. PI. 13. li"-. H. Les exemplaires, peu nombreux, de ce petit Infusoire ont été trouvés dans une pêche faite en Février 1898 au Jardin Botanique. Ils présentent quelques petites différences avec les descriptions des auteurs, mais qui ne sont i)oint suffisantes pour motiver la for- mation d'une nouvelle espèce. La forme et les dimensions du corps sont semblables à ce que décrit IStein (23) page 118. La partie médiane ciliée de la face ventrale porte en avant un cil plus long que les autres, et en arrière un cil développé en crochet recourbé. Des différences existent quant à la direction du phar3'nx et au nombre des vésicules contractiles. L'appareil pharyngien n'est pas dirigé, comme le représente Steix (PI. 2, iig. 28-30). La con- cavité du pharynx est tournée plutôt du côté gauche, et non du côté droit du corps. INFUSOIRES CILIÉS 581 Il y a deux vésicules contractiles, dont les mouvements ont lieu alternativement ; l'une est située en avant de la bouche, à droite, l'autre est placée à gauche près de l'extrémité du pha- rynx. Le macronucleus est de même forme que dans les dessins de Stein. Bi/sferopsis n. g. m'mufa n. sp. PI. 13, tig. 12. Cet Infusoire, de dimensions très petites, s'est présenté en assez grand nombre dans une de mes pêches; c'est une forme dont je n'ai vu aucun dessin ni description dans les ouvrages que j'ai consultés. Les dimensions sont : longueur 28 ^y.., largeur 16 a. Le corps est parfaitement hyalin, sa forme générale est ovale, on remarque une légère dépression dans la partie antérieure gauche. L'Infusoire est assez fortement comprimé dorso-ventrale- ment. La face dorsale est lisse et convexe, tandis que la face ven- trale, plane en son milieu, présente sur son pourtour une sorte de bourrelet marginal très accentué en arrière, mais qui s'a- baisse en avant et n'existe plus du tout dans la partie antérieure gauche. La bouche est située dans la moitié antérieure et sur la partie plane de la face ventrale. Elle est ovale et donne entrée dans un l)harynx entouré d'un appareil de l)âtonnets, conique, dirigé en arrière et à gauche. Ces bâtonnets sont larges antérieurement puis diminuent progressivement de largeur. Ils sont très longs comparativement aux dimensions du corps, mais en petit nombre (j'en ai compté 6 ou 7). Les cils sont localisés sur la face ventrale. Ils sont placés près du bord droit, à la base du bourrelet marginal, en 5 rangées parallèles qui suivent la courbure du corps. Ces ran- gées commencent en arrière à quelque distance de l'extrémité 582 JEAN ROUX postérieure, en avant du point (Finsertion d'un crochet très i;rand, arqué vers la droite, et peu mobile. Elles se terminent sur le bord antérieur gauche dans la partie qui ne possède pas le bourrelet sus-mentionné. Les cils sont longs, soyeux, vibrant sans ordre et paraissant un peu plus longs et plus serrés en avant. Près de la bouche se trouve une rangée incomplète, courte dont les cils vibrent cle façon à simuler les mouvements d'une meui- brane ondulante. Les vésicules contractiles sont au nombre de deux; Tune est placée antérieurement à droite de la bouche, l'autre en arrière près du crochet postérieur. Ces vésicules sont petites et se con- tractent alternativement à intervalles assez courts. Le macronucleus placé dans la partie postérieure, près du bord gauche, présente deux parties bien distinctes, séparées par une fente transversale étroite à forte réfringence, et qu'on peut déjà observer sur l'animal vivant. La ])artie postérieure, la plus grande, est de forme ovale et de structure granuleuse; elle pos- sède un petit micronucleus sphérique placé près de la fente. La partie antérieure est une masse arrondie, réfringente et homo- gène. Cette conformation particulière du macroiuicleus a été ob- servée chez tous les Dijstcyopsis sans exception. Les mouvements se font surtout ])ar glissement sur la face ciliée et sont rarement accompagnés de changements de face. L'Infusoire peut progresser parfois assez rapideuient, et comme il est très petit et de plus, aplati dorso-ventralement, il est ex- cessivement difficile de l'innnobiliser ou même seulement de ra- lentir sa course. Son corps contient quehpies grains réfringents et des particules graisseuses ou de nature végétale. Je n'ai i)as observé la défécation. J'ai vu i)ar contre se produire la reproduc- tion qui se fait par division transversale. La disparition de cet Infusoire a eu lieu au moment où Teau commençait à se i)utrétier. Il aime l'eau limpide et se plait sur les feuilles des plantes aqua- tiques : Potamofjeton , Typlia etc. ; je l'ai trouvé aussi dans des INl-^USOIRES CILIÉS 583 (létritus récoltés sur les élytres iV Hi/drophilns piceus. Avec luise trouvaient de nombreux Chilodon c/tcji/hihis Elirbi,^ et Cineto- chilum margaritaceiim Ehrbg. Bysteropsis minuta doit être placé dans la famille des Bysterina Cl. et L., mais à côté des genres déjà existants. Des caractères particuliers importants empêchent, en effet, toute assimilation avec les autres formes. Le genre dont notre Infusoire se rapproche le plus est le genre Dj/steria Huxley, mais la forme du corps et de r appareil pharyngien est différente. Le corps de Dysteria est plus ou moins semblable à une co- quille bivalve dont l'entre bâillement, toujours étroit, correspond à la face ventrale seule ciliée. Chez Bysteropsis la ciliation est bien réduite au côté droit, mais la face ventrale est large et bien développée. C'est en somme une Byster'm dont on a enlevé la moitié gauche du corps qui était repliée sur l'autre. L'appareil pharyngien de Bysterla est tout à fait différent de celui du genre que nous décrivons. Bysteropsis minuta a été trouvé à Rouelbeau, dans l'eau d'un fossé, en Octobre 1898. L'eau était très limpide. Nous pouvons donner de cette nouvelle forme les diagnoses suivantes : Car. Gen. Corps ovale, aplati dorso-ventralement. Face ven- trale plane en son milieu ; bords convexes formant un bourrelet tout autour du corps, sauf en avant, sur le côté gauche. Bouche dans la partie antérieure. Pharynx entouré d'un appareil de bâ- tonnets, très long, conique ; bâtonnets larges et ])eu nombreux. Cils situés seulement sur la partie droite et antérieure de la face ventrale, en dedans du bourrelet marginal et disposés sur chiq lignes parallèles, arquées, partant du ])oint d'insertion d'un crochet postérieur bien développé, arqué à droite. Les lignes se contimient jusqu'au bord antérieur gauche. Lignes ciliées in- complètes près de la bouche. Cils longs et soyeux, vibrant sans ordre. 584 JRAN ROUX Mouvements rapides se faisant par glissement sur la face ven- trale. Nourriture : dél)ris de végétaux. Reproduction par divi- sion transversale. Car. s/9. Taille très petite, dimensions : longueur 28 y.., lar- geur 16 u. Corps hyalin, 2 vésicules contractiles, Tune antérieure près de la bouche, l'autre postérieure près du crochet. Macronucleus postérieur, placé près du bord gauche et composé de deux parties : l'une grande, postérieure, granuleuse et ovoïde avec un micronucleus ; l'autre plus petite, antérieure, arrondie, homogène et réfringente. Ces deux masses sont séparées par une fente transversale bien visible. Habitat: Etang de Rouelbeau, Octobre 1898, dans l'eau sta- gnante limpide, sur les plantes aquatiques, en compagnie de ChUodon et Oinetockilum. Trkliosplra n. g. dextrorsa n. sp. PI. 13, fig. 13. J'ai trouvé 4 ou 5 exemplaires de ce gracieux Infusoire que j'ai pu étudier assez complètement. La taille moyenne de l'animal est de 85 p.. à 100 ^.. pour la longueur et 32 a. à 35 |U. pour la largeur. Le corps est incolore ou légèrement grisâtre ; il contient des particules nutritives diversement colorées. La forme générale est ovale ou faiblement ovoïde ; la largeur, qui est parfois un peu plus forte en arrière qu'en avant, est environ le tiers de la lon- gueur. Les deux extrémités sont arrondies, cependant celle qui est située en avant est légèrement tronquée vers la face ventrale. Le corps est quelque peu aplati latéralement, de sorte que les faces latérales sont un peu plus larges que les autres. La face ventrale est moins bombée que la face dorsale. La bouche est située dans la partie tout à fait antérieure, oc- cupant la troncature dont nous avons parlé. Elle est placée au IXFUSOIRES CILIÉS 585 fond (lu péristome, fosse peu i)rofoiuIe de forme ovale ou ovoïde et alors plus large en avant qu'en arrière ; le bord gauche de cette fosse est plus élevé que le bord droit. A la partie antérieure du péristome prend naissance une ligne spiralée légèrement surélevée qui porte des cils serrés, plus fins et plus courts que ceux du corps. Cette ligne suit le bord droit de la fosse buccale et se continue en arrière en décrivant autour du corps un tour complet de spire jusque près de l'extrémité i)OSté- rieure. Cette ligne est d'abord parallèle aux autres lignes ciliées du corps; puis la spire s'aplatit considérablement de façon à si- nmler, presque à s'y méprendre, une couronne ciliaire autour de l'extrémité postérieure. Une observation un peu attentive permet de corriger cette idée. On peut suivre avec assez de facilité la si)ire qui vient se terminer sur la face latérale droite, en s' ar- quant du coté de l'extrémité postérieure. Les cils terminaux de cette ligne semblent être un i)eu plus courts que ceux qui la gar- nissent dans le reste de son parcours. On ne peut s'assurer de la direction et de la position exactes de cette ligne que lorsque l'a- nimal, légèrement comprimé entre la lame et le couvre-objet, effectue de lentes rotations autour de son axe longitudinal. L'ectoplasma est formé d'une mince pellicule et d'une couche corticale assez épaisse, qui contient des trichocystes fusiformes, minces, espacés les uns des autres, et dont la longueur atteint parfois 4 ^. L'endoplasma est granuleux, unpeu plus clair que l'ectoplasme ; il renferme des corpuscules graisseux et des bols alimentaires. Les cils du corps sont rares, longs, soyeux, disposés en ran- gées peu nombreuses arquées et obliques de droite à gauche. Ces cils vibrent lentement, et sont un peu plus longs à l'extré- mité postérieure où ils forment en s'étalant une sorte d'éventail. La vésicule contractile est unique, assez grande, placée dans la partie moyenne du corps, mais plus près de la face ventrale. Ses contractions se font plutôt lentement, et pendant la systole on voit 586 JEAN ROUX apparaître huit à dix vésicules secondaires qui se réunissent bien- tôt pour former la nouvelle vacuole. Son pore excréteur est pro- bablement situé sur la face latérale droite. Le macronucleus est grand, il occupe la partie moyenne du c(n'ps, mais je Tai parfois trouvé un peu plus en avant, près de la partie postérieure de la fosse buccale. Il est réniforme, placé obliquement par rapport aux axes du corps. Coloré par le vert de méthyle, il montre une structure granuleuse. Un petit mi- cronucleus sphérique, homogène, est placé dans la partie concave du macronucleus. Les mouvements de l'animal ne sont pas très rapides, mais se produisent sans interruption par rotation au- tour de Taxe longitudinal du corps. De ce fait, l'Infusoire est très difficile à étudier ; le mieux est de l'emprisonner entre les débris et de l'observer ainsi, car si on le comprime, sa forme s'al- tère ra])idement et la mort ne se fait pas longtemps attendre. L'emprisonnement des Infusoires dans un espace plus ou moins restreint est une méthode très commode pour ceux d'entre eux qui ne supportent pas une pression très forte entre les lames de verre. C'est de cette façon que j'ai pu, en retirant un peu d'eau, étudier la direction de la Hgne spiralée. Les vacuoles alimentaires sont assez grosses, mais diminuent très rapidement de volume. Malgré des observations répétées, je n'ai pas réussi à voir l'in- gestion des aliments, ni la défécation. J'ai trouvé cet Infusoire dans de l'eau décomposée provenant d'une pêche faite en Avril LS98 dans le marais de liouelbeau. Il était accompagné de Flagifopyla nasuta St. et vivait comme ce dernier dans les débris de la vase où il trouvait sans doute sa nourriture. Celle-ci doit se conqioser de particules végétales et de gouttelettes de graisse. C'est une espèce rare. Nous ne i)ouvons établir un rapprochement entre l'Infusoire que nous décrivons et le JA'rispira stre/phosoma Stokes (25. Pl.-IV hg. 13, p. 150). Il faut dire d'abord que l'animal étudié parle sa- INFU80IRES CILIÉS 587 vaut américain n'a pas les caractères d'un P(?r/.s7/À>ï/.; (Vautre i)art la description ne mentionne ni la position de la bouche, ni la pré- sence des tricliocYStes. Seule, la direction de la ligne spiralée ciliée pourrait rapprocher les deux Infusoires. Il est regrettable que les descriptions et les dessins de ce naturaliste soient si souvent incomplets, car il est matériellement impossible d'établirdessynonymies, voire même des comparaisons. Tyklimpira est en tout cas bien diliérent par ses caractères du genre Perispiia: il se rapproche du genre Blepharosf orna i^cliew. et doit être placé à côté de ce dernier dans la famille des Chili- fcra. La différence consiste en ce que, dans le genre créé par SCHEWIAKOFF, les cils spéciaux existent des deux côtés de la bouche, tancUs qu'ici ils ne bordent qu'un seul côté du péristome. Le nom Trichosplra ^ que nous avons donné à ce nouveau genre est tiré du caractère principal : la présence d'une ligne spiralée cihée. Pour dénommer l'espèce, nous avons utilisé la direction de la spire qui va de droite à gauche, d'où le nom T. dextrorm. Car. Gen. Corps ovale, cylindrique ou faiblement aplati laté- ralement. Extrémités arrondies. Partie antérieure tronquée obli- quement sur la face ventrale. Bouche située au fond d'une dépres- sion péristomienne ovale, ])eu profonde, occupant la troncature antérieure. Bords antérieur et droit delà fosse munis d'une ligne garnie de cils particuliers courts et serrés, ligne qui se poursuit en spirale autour du corps et s'arrête près de Textrémité posté- rieure, sur le côté latéral droit. Cils du corps longs, soyeux, rares, plus longs dans la partie pos- térieure, disposés en lignes arquées, obliques de droite à gauche. Mouvements pas très rapides, accompagnés de rotations autour de Taxe longitudinal. ' do: T(0'.;^oç, cil, et spira. spire. 588 JEAN ROUX Nourriture : Algues, débris de végétaux, etc. Habitat: Eau stagnante; ne craint pas la putréfaction. Car. sp. Taille moyenne. Dimensions: longueur 90 ^a.-lUO ^u. largeur 35 ij.. Tricliocystes bien développés. Vésicule contrac- tile unique placée dans la partie moyenne, près de la face centrale. Macronucleus central, grand, réniforme, avec un micronucleus contigu. Plasma hyalin, bols alimentaires colorés. Espèce rare. Habitat: Trouvé en Avril 1898 à Rouelbeau, dans de l'eau ayant séjourné deux semaines au laboratoire. Plagioixunpa miitabile Scliewiakoff. PI. i;}, tig. 14. Cet Infusoire que Schewiakoff (2 1) a trouvé pour la première fois en Australie, s'est présenté en assez grand nombre dans l'eau de l'étang du parc de TAriana (Mare aux Canards), dans une pêche faite en Octobre 1898. Les dimensions de l'animal sont semblables à celles que donne Schewiakoff (loc. cit. p. 51-52); il en est de même de la forme du corps, de la position et de la structure de la bouche, de la vésicule contractile et du macronucleus. La bouche est susceptible d'un élargissement considérable quand l'Infusoire avale une proie. Plaglocampa est très vorace et ingère, tout comme Colejjs, des aliments fort gros si on les com- pare à la masse du corps. C'est au moment de l'ingestion de la nourriture que la structure de la bouche s'aperç^'oit nettement. J'ai très souvent vu le corps rempli de corpuscules de nature graisseuse, de coloration foncée, qui donnaient à l'animal une teinte noirâtre à peu près uniforme. Chez les individus que j'ai observés, j'ai toujours trouvé, à l'extrémité postérieure du corps, une soie extrêmement ténue, longue, liexible, dont l'extrémité distale est souvent recourbée. INFUSOIRKS CILIÉS 589 Cette soie niaiique chez les exemplaires que représente Schewia- KOFF (21. PI. 3, fig-. 48). La soie tactile devient bien visible quand on emploie un fort grossissement. On serait tenté de ra])- procher cette forme du genre Flenronema Duj. mais la position et la structure de la ])ouclie ne le i)ermettent pas. Leucophri/(J//i )i/ u. ix. ji/ifr/H/int n. sp. PI. i;i. M-, lo. Cet Infusoire est de taille moyenne ; les individus observés mesuraient environ loô a. de long et 75 a. de large. Le corps est de forme ovoïde, la partie antérieure est rétrécie et tronquée obliquement du côté ventral ; la jiartie postérieure est au con- traire large et arrondie. Lorsque l'animal nage librement, il possède une, surface toute bosselée et ridée. Les concavités et les proéminences sont dispo- sées sans ordre. On remarque souvent des arêtes assez bien accu- sées partant de la partie antérieure ou des bords de la bouche et se prolongeant plus ou moins loin en arrière. Par suite de ces déformations, les faces dorsale et ventrale sont un i)eu plus étroi- tes que les faces latérales. Si Ton comprime légèrement T animal, les inégalités de surface disparaissent ; il en est de même lors- que le corps est renqjli de bols alimentaires très volumineux. La troncature antérieure est occupée par la bouche qui a la forme d'une fente assez étroite. Au-dessous de cette ouverture se trouve une fosse écrasée qui constitue un pharynx dont la pro- fondeur augmente vers la partie postérieure. M. le professeur YuxG a bien voulu contrôler mes observations sur la bouche de Leiicophrydium. Il suffit, pour examiner plus commodément la bouche, d'augmenter légèrement sa largeur en com])rimant fai- blement rinfusoire. L'appareil buccal possède trois membranes ondulantes bien distinctes. Une première membrane, la plus grande de toutes, Rev. Suisse de Zooi.. T. G. 1899. 39 ' 5!)0 JEAN Rorx est insérée sur le bord i>uuclie de la bouche. Sa lai'i^eur est iné- gale: très étroite à la partie antérieure, elle s'élargit progressive- ment en arrière. Quand elle est complètement étalée, elle couvre la plus grande partie de l'ouverture orale ; mais le plus souvent elle est plissée et présente de petits mouvements de vibration qui pourraient faire croire à l'existence de plusieurs petites mendjra- nelles ])arallèles, ou faisceaux de cils coalescents. On aperçoit dans ces membranes, d'une façon très distincte, lastriation trans- versale. La membrane du bord droit a une forme i)lus régulière, mais est moins large que l'autre. Elle est plus étroite à ses deux extré- mités ({ue dans sa partie médiane. La troisième membrane est une lamelle étroite insérée dans le fond du pharynx, sur sa paroi dor- sale, mais plutôt du côté droit. Elle ne commence qu'à une cer- taine distance du bord antérieur et se poursuit jusque dans la partie profonde postérieure au pliarynx. On l'observe très nette- ment lors([ue l'animal est un peu aplati et les mouvements ondu- latoires des trois membranes sont absolument distincts. p]n arrière de la partie postérieure du pharynx se forme, dans l'endoplasme, la vacuole alimentaire qui a toujours des proportions énormes. J'ai pu suivre tout le phénomène de formation de cette vacuole et de l'ingestion d'une proie. A une petite distance de la partie postérieure du pharynx, et réunies à elle par un espace clair, on a|)erçoit d'al)ord de lon- gues traînées rayonnées, claires également, formées dans le plas- ma par l'apport de l'eau extérieure; le contenu augmentant, ces rayons se boursouflent et, exerçant une forte pression sur les par- ties voisines du corps, se réunissent enfin en une énorme vacuole de contour irrégulier d'abord, puis parfaitement sphérique. Cette grosse vacuole (Y) i)ousse vers la partie postérieure les vacuoles l)récédentes et aide ainsi à la cyclose des aliments. L'Infusoire chasse et capture souvent des Ciliés assez gros, par exem])le Uroncma ou Glaucoma. A ce moment la bouche s'élar- INFUSOIRES CILIES 591 git, les membranos vil)r('nt violemment et... parfois la proie échappe. Quand elle passe dans le phaiynx, elle est introduite immédiatement dans la grosse vacuole, qui occupe souvent à elle seule toute la partie moyenne du cor])s. La vacuole avec son con- tenu se détache alors du pharynx et avance quehpie i)eu dans le corps, en poussant toujours les précédentes devant elle. La quantité d'eau qu'elle contient est assez grande pour que l'Infu- soire capturé puisse encore se mouvoir et vivre pendant quel- ques minutes. Cependant, les échanges s'effectuent rapidement entre la vacuole et le plasma environnant ; le volume d'eau dimi- nue ])rogressivement et le prisonnier est enserré toujours davan- tage. Ses mouvements, de normaux qu'ils étaient aujjaravant, de- viennent désordonnés. L'Infusoire send)le sentir sa tin prochaine. Bientôt après, les contractions de sa vacuole contractile se ralen- tissent, l'agitation cesse, et la proie, complètement déformée, est mêlée à la masse protoplasmique. Çn ne remarque plus chez elle ni mouvements, ni contraction, elle est méconnaissable et trans- formée en bol alimentaire. Cette observation a duré quinze minutes. Leucoplirfjdium reforme peu ai)rès une nouvelle vacuole et s'apprête ensuite de nouveau à chasser. Il semble que l'Infusoire attende pour capturer ses proies que la grosse vacuole soit entiè- i"ement formée et prête à les recevoir. Le corps contient souvent 4 à 6 vacuoles semblables. C'est au moment où se forment les rayons que l'on remaniue le mieux les bossellements de la surface. L'anus est situé à l'extrémité postérieure du corps, du côté ventral. Les cils recouvrant uniformément tout le corps sont lins, courts, serrés, difficilement visibles sous les grossissements ordi- naires. Ils sont disposés en rangées longitudinales qui s'arrêtent en avant, autour de la bouche. Ces rangées sont assez nond)reu- ses. La vacuole contractile est unique, placée vers l'extrémité pos- térieure, près de la face ventrale. î^lle est entourée, dans sa sys- 592 JEAN ROUX tole, (le vésicules secondaires au nombre de six à huit. Les con- tractions se font ra])idement, ce qui se conçoit aisément, car la grande quantité d'eau ingérée aA^ant chaque proie pour former la vacuole, doit ressortir — en grande partie du moins — par la vésicule contractile. Le macronucleus est situé dans la partie médiane du corps; il est très volumineux, en forme de rehi allongé. Il possède un mi- cronucleus ovale placé dans la concavité. La reproduction a lieu par division transversale, à Tétat libre. Je n'ai pas vu de kvste. Le protoplasma présente une coloration jaunâtre très claire. Leucophri/dium est un carnassier dangereux ; il se nourrit (Vlnfusoires et de Flagellés. Ses mouvements sont très rapides; il progresse en tournant autour de son axe longitudinal ou en glissant sur une face de son corps. Il se plaît dans les eaux putré- fiées; j'en ai trouvé une dizaine d'exemplaires dans de l'eau pro- venant d'une infusion de foin coupé dans la promenade des Bas- tions. C'est un Infusoire plutôt rare. Ce genre vient se placer dans la famille des ChiUfera, à côté du genre LeMCophrt/s Ehrbg., avec lequel notre Infusoire possède quelque ressemblance. Le nom de Leiicophrfjil'mm, donné à ce genre rappelle cette parenté. Néanmoins la structure de labouche et la forme du macronucleus sont assez différentes pour motiver la formation d'un genre nouveau. En effet, chez Leiicoplirys, il n'y a que deux membranes ondulantes, tandis que Leucopliry- (Uum en possède trois, bien distinctes, dont deux insérées sur les bords de la bouche et la troisième dans le pharynx. De plus, la membrane la mieux développée est placée à gauche chez ce nou- veau genre, et à droite chez Leucophnjs. Le nom donné à Ves- i^èce putrinum, indique le milieu dans lequel se plaît l'Infusoire. Car. Gen. Corps de forme irrégulière, ovoïde, rétréci et tron- qué obliquement sur la face ventrale, à la partie antérieure: élargi et arrondi en arrière. Surface bosselée. Bouche en forme de fente, occupant la troncature antérieure et possédant 2 membra- INFU80IRES CILIÉS 593 lies oiidiilaiites, Tune plus large insérée à gauche, l'autre plus étroite placée à droite. Une o'"*" membrane fixée à la face dorsale du pharynx aplati. Cils du corps fins, courts, serrés, disposés en rangées longitudinales. Mouvements très rapides, rotations et fréquents changements de direction. Nourriture: Infusoires et Flagellés. Car. sj). Taille moyenne. Dimensions: longueur 130 ja., lar- geur 75 a. Couleur jaunâtre claire. Vésicule contractile unique, grande, placée postérieurement, du côté ventral^ et entourée de vésicules secondaires. Macronucleus très gros, réniforme, allongé et central. ^licroiiucleus petit et sphérique. Vacuoles alimen- taires énormes remplissant l'endoplasma. Espèce rare. Hahitat: Eau stagnante putréfiée. Infusion de foin. (Promenade des Bastions, 26 Mai 1898.) Fronton ia leucas Ehrenberg. PI. 13, tio. 16. Cet Infusoire est extrêmement connu et a fait déjà l'objet de recherches spéciales. Je ne m'attarderai donc pas à le décrire à nouveau et ne ferai que mentionner une observation relative à l'appareil buccal. Cette espèce s'est fréquemment trouvée dans un grand nom- bre de pêches, mais présentait des dimensions parfois très diffé- rentes. La longueur ordinaire varie entre 180 u. et 200 ^. Quelques individus, colorés en vert i)ar des Zoochlorelles, avaient de plus grandes dimensions, ils atteignaient souvent 350 ^j.. ; mais chez ceux-ci Tétude de la bouche est rendue difficile par la présence des Algues. Dans l'étang de Chambésy (Villa Ile à Calvin), j'ai trouvé des exemplaires en assez grand nombre, dépourvus de Zoochlorelles et de taille colossale, ils mesuraient jusqu'à 453 y.. 594 JEAN ROUX Sur ces Fronton'm]W. pu in'assurer de la structure de la bouche et du sillon et y reiuanjuer une particularité. La première ran- ijjée de cils (PI. 13, tig. 1(5) qui borde le côté droit du sillon n'est pas formée connue les autres d'une ligne droite où les papilles des cils se succèdent régulièrement les unes aux autres. On remarque déjà, à un faible grossissement, qu'elle présente des ondulations dans sa partie moyenne. Avec un plus fort grossissement, on voit que les papilles sur lesquelles se trouvent les cils et qui sont, semble-t-il, un peu plus serrées dans les lignes du sillon que sur le reste du corps, le sont ici encore davantage. De plus, ces pa- pilles forment, dans la région moyenne, une succession de petites courbes laissant entre elles un faible espace non cilié. Les papilles sont situées si près les unes des autres, qu'elles ar- rivent à former une sorte d'arête crénelée continue dont le relief, augmenté encore par les courbures, est plus accentué que celui des autres rangées. Les parties terminales forment une simple ligne ordinaire. Cette structure n'a pas été relevée chez les exemplaires de taille moyenne. Il est difficile de constater si elle existe partout, à cause de la taille plus petite des Frontonia ordinaires et de leur appareil buccal; ])eut-être aussi ne se présente-t-elle pas chez chaque individu. Le corps de ces grosses Frontonia leiicas est généralement de forme ovale, plus régulière que chez le type ordinaire ; mais le macronucleus et la vésicule contractile ne montrent aucune diffé- rence. Ophri/ofjlena flavkans Ehrenberg. PI. 13, n^. 17. L'Ophr3^oglène dont je veux dire quelques mots, présente les caractères généraux de rOjjhrijoglena flavkans d'EHREXBERG, mais en diffère cependant en certains points. La forme du corps INFUS0IRE8 CllJÉS 595 est l'inverse de celle que l'on rencontre le plus fréquemment, mais Claparède et Lachmaxx (4) et FABRE-Do:\rERGUE (10) (luioiit étudié cette espèce, mentionnent la grande variation de l'orme (lui peut exister chez un même tyi)e. L'Infusoire que nous avons trouvé est lar.i'e et arrondi en arrière, et se termine en avant par une partie pointue, légèrement arcjnée et tournée vers la gauche lorsque l'animal est placé sur sa face ventrale. Les dimensions sont à i)eu près les mêmes que celles que Ton trouve en moyenne chez cette espèce : 160 ^x. de longueur. Le corps est absolument rempli de globules graisseux jaunes doimant une teinte semblable au ])roto})lasuux. Autour du corps, on peut remarquer une petite lame plus claire, constituant Tecto- plasme. En avant, cette couche s'épaissit, de sorte que les corpus- cules de graisse conteims dans l'endoplasma ne peuvent arriver jusque dans la portion terminale. La bouche, de forme semi-lunaire, est bien développée ; son pharynx assez long possède une membrane ondulante. 1 /organe en verre de montre, très réfringent, ressort net et distinct. La vésicule contractile est unique, située de côté dans la partie postérieure du corps, à égale distance de la région moyenne et de l'extrémité. Le macronucleus est une masse ovalaire également placée dans la moitié postérieure du cori)s. Le micronucleus con- tigu est ovale et très petit. L'exemplaire que j'ai trouvé ne contenait aucun trichocyste, pas plus quèTInfusoire décrit par Fabre Domergue et qui n'est autre (jue YOjjhnjof/Iena flavlcaus d'EHREXBERG. L'absence de ces appareils n'a rien qui nous étonne, car on connaît en effet des espèces chez lesquelles les trichocystes, présents chez certains individus, peuvent parfaitement faire défaut chez (Vautres. J'ai observé de quelle manière les Ophryoglènes en général, et celle-ci en particulier, opèrent pour introduire les aliments dans leur corps. Leur nourriture habituelle semble être les corpuscules graisseux provenant des petits Crustacés d'eau douce {Baplmla, 596 JEAN ROUX Ci/clops etc.). On trouve en effet souvent ces Infusoires en com- pagnie de ('rustacés et même parfois dans le corps de Ci/clops morts. La forme du corps des Ophri/o(/lena est en relation avec la manière dont elles prennent la nourriture, et la partie pointue qu'elles présentent presque toutes leur sert à se frayer un passage et à s'introduire ainsi dans les milieux où elles trouvent en abon- dance de quoi se nourrir. Les iiulividus dont la partie antérieure est acuminée tournent rapidement sur eux-mêmes en s' enfonçant toujours plus avant dans la masse de nourriture. Une fois le courant produit, les globules de graisse sont engloutis en si grand nombre, qu'au bout de quelques minutes le corps en est absolument rem- pli, souvent même il se déforme. Les Ophryoglènes dont la forme du corps est l'inverse, se ser- vent de leur partie postérieure, plus étroite, pour se frayer un passage. Aussi les voit-on i)arfois progresser avec leur partie , postérieure dirigée en avant. EjKiJrisn. g. nitrahilisu. sp. PI. 13, lig. 18. Par sa forme générale, cet Lifusoire bizarre rappelle de loin VAspkllsca h/ffce?is 0. F. Mûll. Le corps est de taille très petite, sa longueur varie entre 32 a. et 40 fx. ; sa largeur est comprise entre 27 u. et 30 ^. La forme générale est celle d'un triangle, lors(pie l'animal est placé sur sa face dorsale. Le corps est aplati dorso-ventralement. La face ventrale présente une convexité assez marquée dans sa plus grande partie, tandis (lu'à droite, elle est creusée d'un sillon dont nous aurons à reparler. La face dorsale est également convexe. Le bord gauclie de la face ventrale est une arête assez aiguë, régulièrement arquée. Le bord droit, recourbé sur la face ventrale, INFUSOIRES CILIÉS 597 au-dessus du sillon, est concave antérieurement et présente en- suite une convexité bien accusée. A la partie postérieure, le corps est tronqué obliquement, ce qui a i)our eifet de raccourcir la face ventrale et de former une surface légèrement concave, de contour plus ou moins ovale, et dont les bords sont munis de crénelures ou cornes caractéristiques, de dis])()siti(»n et de forme lixes chez tous les exemplaires trou- vés. La bouche est difhcile à apercevoir au premier abord. Elle se trouve dans la partie antérieure gauche de la face ventrale, au fond du sillon péristomien. Celui-ci commence à la partie posté- rieure et diminue progressivement de largeur en avant. C'est près de la partie rétrécie que se trouve la bouche. Le sillon est bordé à droite par le bord droit du corps ; à gauche il est limité par une ligne bizarrement découpée allant de l'extrémité anté- rieure à la partie droite ventrale de l'extrémité postérieure. Dans sa i)artie postérieure, le sillon possède, sous le bord gau- che, une rangée de cils fins, assez serrés ; puis, toujours du même côté, une série de membranelles particulières, vibrant séparé- ment et lentement, se soulevant comme des doigts, et qui amè- nent la nourriture à la bouche située dans une échancrure de ce même bord gauche. La bouche est munie elle-même d'une mem- brane ondulante vibrant rapidement et sans interruption. L'ori- fice est extrêmement petit, il m'a paru orienté transversalement et la membrane doit être insérée au bord postérieur delà bouche; ne puis cependant garantir la justesse absolue de cette observa- tion très difficile. Je n'ai pas observé de pharynx. Les cils ne sont pas disposés d"une manière uniforme sur tout le corps, mais sont placés en certains points déterminés. Sauf ceux du sillon dont nous avons déjà parlé, ces cils sont très longs, fins et soyeux. A la partie antérieure du corps, sur le côté droit se trouve un 598 JEAN ROUX i^n'oupe fie cils, dirigés à droite, et (|iii (K('ii])eiit la concavité nieii- tiomiée plus haut. L'extrémité de chaque créiielure postéi'ieurejKtssède un i;r(uipe de 3 ou 4 cils: enfin la partie i)ostérieure du hoi'd i^auche est munie d'un i^roupe de cils plus forts que les précédents. On trouve également quelques cils à l'entrée du sillon, à Textrémité posté- rieure du bord droit. La vésicule contractile est placée dans la partie i)ostérieure, du côté gauche du péristome. Ses contractions se succèdent avec rapidité. Le macronucleus, de forme ovalaire, est placé près du Ixad gauche du corps. Je n'ai i)as observé la i)lace de l'anus. Le protoplasma est clair et renferme quehpies petites granu- lations, mais chez tous les individus, on a])erçoit le long du bord gauche un amas assez dense de gouttelettes très réfringentes (pii doivent être de nature graisseuse. Les mouvements de Epal.ris sont très vifs et ininterrompus. Ils se font surtout avec les cils postérieurs ; ceux du sillon buccal sont aussi continuellement en action. Pour bien observer Tani- mal, il faut l'emprisonner entre des débris et l'on peut alors l'exa- miner facilement. ISi on le comprime, sa forme s'altère très rapi- dement et il devient peu à peu méconnaissable. Sa nourriture paraît consister en ])articules végétales très fines et corpuscules graisseux. Cet Infusoire a été trouvé dans l'eau ])rovenant de deux en- droits bien différents, mais dans des étangs où les conditions d'existence étaient absolument les mêmes. Il est à remarquer aussi (jue ces deux pêches ont été effectuées à Va même é])oque, bien qu'à une année d'intervalle, l'une en novendjre lcS!)7. l'au- tre en novembre 1898. L'étang de Vessy et celui du Château d(! Vernier, où ces pêches ont été faites, contenaient tous deux dans l'eau une quantité innombrable de Spirostoniniii ainhlg/mn}. La INFUSOIRES CIL1JÔ.S 599 végétation était semblable aussi et se composait sui-tout de Typha et (le Lemna. Epal.ris mirabilh existait en grand nombre dans chaque étang, il se trouvait principalement du côté de la lumière, dans les récipients où Teau avait été placée, soit à la surface de la vase, soit au-dessus. Il possède des caractères particuliers dont le principal est bien la présence de ces crénelures postérieures. Nous nous sommes servis de ce caractère pour la dénomination du genre Epalris^ ; l'aspect bizarre et tout spécial de l'espèce lui a valu le nom de E. iiiirahiUs. Cet Infusoire doit être placé parmi les Trichostomata dans la famille des Microtlioracina Wrzesn. avec laquelle notre Infusoire possède (juelques affinités, notaunnent la présence d'un périslome counnencant à la partie postérieure et se poursuivant sur la face ventrale, mais plus avant toutefois que chez le genre Oinetochi- lum. Car. Geii. Corps as}inétrique, de forme triangulaire, aplati dorso-ventralement. Face ventrale convexe en son milieu, con- cave près du bord droit. Face dorsale convexe. Côté gauche bombé, côté droit concave antérieurement, puis convexe. Partie postérieure tronquée obliquement ; d'où la face ventrale est plus courte que la face dorsale. Les bords de la face postérieure sont munis de crénelures caractéristiques. Bouche dans la moitié antérieure du corps, près du côté droit, à l'extrémité d'un sillon large qui commençant postérieurement, est limité à droite par le bord du corps recourbé et à gauche par une ligne découpée. Le sillon porte du côté gauche, d'abord un rang de cils postérieurs, puis une série de membranelles dans sa partie moyenne. La bouche, située innnédiatement en avant de ces dernières, possède une très petite membrane ondulante. Cils du corps longs et soj^eux, placés en des points particuliers ; un groupe antérieur sur le côté droit du corps, un groupe à Textré- * Dp eTT(/.'/.^ii = créneau. 600 JEAN ROUX mité de chaque créiielure et dans la partie })()stérieiire de chacun des côtés. Mouvements rapides, se succédant sans interruption, avec fréquents changements de face. Car. sp. Taille petite. Dimensions : longueur o2u-40u; lar- geur'27p. à 30/^.. Vésicule contractile unique, placée postérieu- rement à gauche du sillon péristomien. Macronucleus ovale situé près du bord gauche du corps. Nombreuses gouttelettes réfrin- gentes le long du même bord. Espèce rare. Habitat: Eau stagnante. Trouvé à Vessy (Novend)re 1897) et à Yernier (Etang du Château. Novembre 1898), dans de l'eau conservée pendant plusieurs jours au lal)oratoire. Fayawec'mm pidritiunt Claparède et Lachmami. PI. i:i, ti^^ 19. Je rapproche, malgré quelques dittérences, les Faramecium que j'ai trouvés dans l'eau putréfiée provenant du Jardin Bota- nique, de l'espèce que décrivent Claparède et Lachmann (4), p. 266. Ces auteurs mentionnent la présence d'une seule vésicule contractile; j'en ai constamment trouvé deux, occupant la posi- tion ordinaire. La forme du corps est assez semblable à celle de Paranu'clum h^rsarla Ehrbg., cependant le pseudostome n'est pas si large. Les individus (pie j'ai trouvés ne possèdent pas de trichocystes, ce qui concorde bien avec la diagnose de Clapa- rède et Lachmann. Le macronucleus pyriforme ne possède qu'un seul micronucleus. Près de la partie postérieure, une houppe de quelques cils plus forts se trouve implantée, comme chez Paramecium can(latMm Ehrbg., mais plutôt en avant du pôle, sur la face ventrale. La partie postérieure est toujours bourrée de corpuscules et vacuoles à contenu grisâtre ou noir. De nom- breux grains d'excrétion réfringents sont aussi réunis dans cette région et lui donnent cette coloration foncée que j'ai retrouvée chez tous les exemplaires. INFUS0IRE8 CILIÉS 601 SCHEWIAKOFF (21) a décrit aussi comme Panmiecmm putrl- 'iium des individus possédant deux vacuoles contractiles et des triclioc3-stes. Il a également observé les grains d'excrétion, mais ceux-ci se trouvaient surtout nombreux dans la partie antérieure. FJaqhpyla uasiifa Stein. PI. i:{, n^-. 20. J'ai trouvé cette espèce dans plusieurs étangs des environs de Genève, notamment à Yieussieux et à Bel-Air (près de Chêne) en Mars 1898. Cette forme a été déjà décrite par Levaxdek (16, p. 62, PI. 3, fig. 28 à 30) ; j'ai pu vérifier sur les exemplaires (pie j'ai eus sous les yeux, les princi])aux caractères qui la distin- guent : dimensions du corps, direction du sillon buccal, position de la bande striée, présence de trichocystes, etc. Dans le sillon buccal, les stries qui portent les cils sont tou- jours dirigées vers la bouche; les cils du bord supérieur, plus longs que les autres, sont toujours recourbés au-dessus du sillon, tandis que les cils du bord inférieur se maintieiment constam- ment droits. La nourriture, consistant en particules très fines, peut arriver très facilement à la bouche, étant retenue le long du sillon par une sorte de grillage continu formé par les cils. Le pharjiix m'a le plus souvent paru court. La bande striée est bien située, connue le représente Levaxder, sur le côté dorsal du corps et non sur le côté ventral, connue le disent d'autres auteurs. La vésicule contractile postérieure est toujours très grosse ; pendant sa systole elle est entourée de vésicules secondaires. Le macronucleus est en général plus allongé que ne l'indique Levander; arrondi aux deux extrémités, sa partie postérieure est souvent rétrécie, de sorte que sa forme générale est celle d'un ovoïde étiré, placé chez presque tous les individus dans la direction de l'axe longitudinal du corps. 602 .JEAN ROUX De grosses vacuoles alimentaires, à contenu jaunâtre formé de fines particules, remplissent surtout la partie postérieure du corps. Les tricliocjstes sont bien développés ; je les ai vus déco- chés dans la partie postérieure chez la plupart des exemplaires observés. Les mouvements se font sans interruption et assez rapidement ; ranimai progresse en tournant autour de son axe longitudinal. Dans les pêches effectuées, FJafi'wpyla nasuta était presque toujours accompagnée de Metopus sifpndides Clap. et Lachm., (^mwmorpha medusula Perty et Spirostomum ambigtiîmi Ehrbg. Ces Infusoires présentent donc au point de vue de l'habitat et de la nutrition des caractères communs. On peut les conserver fort longtemps : ils vivent de préférence dans la vase où ils trou- vent leur nourriture. Cristlf/era n. *j;. ji/eHroifoiioïdes n. sp. PI. 14. tig:. 1. De nombreux exemplaires de cette intéressante forme ont été trouvés dans une pêche faite le 16 Septembre 1898, dans le ma- rais de liouelbeau ; l'eau était très limpide et contenait des ro- seaux et feuilles mortes en quantité. Le corps est de petite taille. Les dimensions sont : longueur 64/^. -70 a, largeur (face ventrale) 27 //.. La forme générale est ovoïde ; la partie antérieure est tronquée transversalement et la partie postérieure, également aplatie, présente une petite saillie l)articulière. L'animal est comprimé latéralement; il en résulte que les faces dorsale et ventrale sont plus étroites que les faces latérales. La face ventrale est très irrégulière; elle est concave surtout vers le bord gauche. La concavité est accentuée encore davan- tage dans la moitié antérieure qu'occupe la fosse buccale. Le côté gauche de cette face forme une ligne saillante, ou crête, pla- INFUSOIRES CILIÉS 603 cée i)ré('iséiiieiit au-dessus de la réiiioii la plus excavée. Cette ligne présente toujours un fort relief et on se rend compte de sa posi- tion exacte en mettant au point les différentes parties de la face ventrale. C'ette arête est bizarrement découpée, mais cliez tous les individus étudiés, elle présente la même disposition. Elle suit d'al)()rd la fosse buccale en la bordant à gauche et en formant une ])roéminence aiguë et se continue jusqu'à la saillie postérieure dont nous avons parlé, en s'intiéchissant plusieurs fois. Le côté latéral gauche est donc un peu moins large que le côté droit. Ce dernier, ainsi (pie la face dorsale, est légèrement convexe. La fosse buccale occupe la moitié antérieure de la face ven- trale ; comme forme, elle est analogue à celle des Phuronewa, mais non creusée sur le bord postérieur gauche. Elle possède une mendjrane (mdulante bien développée, insérée le long du bord gauche. Cette membrane, étroite en avant, s'élargit pro- gressivement vers la partie postérieure du péristome. Il m'a semblé la voir remonter sur le côté droit, en formant ainsi une poche, mais je ne i)uis garantir l'exactitude de cette observa- tion, car elle était rendue difhcile par les vibrations des cils bordant le côté droit et qui se termhiaient dans la même région. La membrane ondulante se déploie, connue chez Pleurrmema, quand l'animal est au repos. Elle peut également se plisser et s'engager entièrement dans le péristome. Les cils ne sont pas placés uniformément sur toute la surface du corps. Ils forment deux larges bandes, l'une antérieure, l'autre postérieure. L'extrémité antérieure et la partie médiane sont totalement dépourvues de cils. Ceux-ci sont disposés en rangées longitudinales, naissant à une petite distance de l'extrémité an- térieure, cessant dans la partie médiane, pour reprendre ensuite jusqu'au pôle i)ostérieur. Ces lignes s'aperçoivent sur toute la longueur du corps, mais sont particulièrement bien accusées dans les régions ciliées. Dans celles-ci, les cils sont placés sur de pe- tites papilles plus ou moins rapprochées les unes des autres et (i04 JEAN ROUX qui (loiment aux lignes criuiplantation un aspect crénelé. Les cils sont différents de nombre et d'aspect selon la région que l'on considère. Ceux de la partie antérieure sont longs, tins, soyeux et serrés; ils présentent des mouvements moins puissants que les cils postérieurs. Les cils qui terminent les rangées antérieure- ment sont roides et dirigés en avant ; leur i)oint de fixation est net et l'on se rend bien compte de Tabsence totale d'appendices au pôle antérieur même. Dans la partie postérieure, les cils sont plus rares, plus longs et rigides. A l'extrémité postérieure même, sur la saillie termi- nale, est implantée une soie tactile très longue, mesurant 40 .a. Les cils postérieurs sont analogues à ceux de Cydidimn et doi- vent jouer le principal rôle dans les mouvements brusques; ceux de la portion antérieure, plus lins, sont utilisés pour les petits déplacements. La vésicule contractile est unique et située dans la moitié postérieure du corps ; elle débouche pVobablement sur le côté latéral droit. Elle est assez grande et ses contractions sont ra- pides. Le macronucleus est ovoïde, un peu a])lati, d'assez grande dimension, et placé transversalement dans la moitié anté- rieure du corps ; il est accompagné d'un micronucleus ovale et petit. Le corps est de couleur jaune-brun, ce qui provient sans doute de la nourriture, se comi)osant de particules végétales, débris de roseaux, etc. Ces particules sont introduites dans des bols ali- mentaires qu'on trouve en quantité dans le corps. La partie pos- térieure contient souvent quelques granules réfringents. Crisfifjera se meut à la façon de Pleuroricma et progresse très rapidement en tournant autour de son axe longitudinal, puis s'arrête tout d'un coup, présente en général son côté latéral gau- che, déploie sa membrane ondulante et fait également vibrer ses cils antérieurs. Il tourne brusquement sur lui-même, exécute INFUSOIRES CILIÉS 605 qiie](iiies sauts de côté et (V autre et repart à toute vitesse pour s'arrêter de nouveau plus loin. Malgré de longues observations, je n'ai pu apercevoir la place de l'anus. Il est probablement situé près de l'extrémité postérieure, du même côté (pie la vacuole contractile. Cet Infusoire vit dans l'eau limpide et se plaît dans la vase où on le rencontre en compagnie de LoxoplujUuni meleafiris (0. F. Mtill.) etde Sfeutor cœinh'îisF.hi'hg. Nous ne T avons trouvé que dans un seul étang, en nombre assez considérable, mais il a rapidement disparu. Cristigera présente certaines analogies avec le genre Fleuro- nema Duj. auprès duquel il vient se placer dans la famille des Plenroi/emiiia. Il en diffère cependant par la manière dont les cils sont disposés sur le corps, par sa forme générale et la ligne en saillie, découpée, du bord gauche de la face ventrale. Nous avons pour cette raison formé un genre nouveau que nous avons appelé Cristigera ' . Le Cydidiiim Utomesiim 8tokes(25 p. 188 PI. 5, fig. 10), pré- sente quehpie analogie avec notre genre pour ce qui est de l'ar- rangement des cils, mais nous ne pouvons établir de rapproche- ment, à cause des lacunes de la description. Il faut dire aussi que les dimensions sont assez différentes. Car. Gen. Corps ovoïde, tronqué transversalement à l'extrémité antérieure, aplati à la partie postérieure, comprimé légèrement latéralement. Face ventrale concave, surtout vers la gauche. Son l)ord gauche relevé est saillant et découpé d'une façon caracté- ristique. Côté droit régulièrement convexe. Face dorsale bombée. Bouche au fond d'un péristome en forme de fosse, occupant la moitié antérieure de la face ventrale. A son bord gauche, une grande membrane ondulante, de forme analogue à celle de Phu- nmema. Cils longs et soyeux, mais non répandus uniformément. ' De crista, crête et gerere, porter. Rev. Suisse de Zool. T. 6. 189i). 40 (iO() JEAN ROUX Dans la i)artie antérieure, une lari-e couronne de cils loni;^, fins et serrés, implantés en rangées longitudinales n'atteignant ni Textréniité antérieure, ni le milieu du corps. Dans la partie posté- rieure, des stries régulières, garnies de longs cils plus forts mais moins serrés que ceux delà partie antérieure. Au pôle postérieur, une soie tactile fort longue. ^louvements très vifs, avec rotations, sauts et arrêts subits. Nourriture : Algues, débris végétaux. Car. sp. Taille petite. Dimensions : longueur 65 u-7() u. lar- geur du côté gauche 34 ^j.. (Coloration jaune l)run. Lignes ciliées rares; vacuole contractile uni(jue postéro-terminale. Macronu- cleus ovoïde, placé transversalement dans la partie antérieure. Micronucleus ovale, contigu. Nombreux bols alimentaires dans rendoi)lasma. Espèce rare. Hahifaf : Eau stagnante limpide; dans la vase. Trouvé à Kouelbeau (Septembre 1898.) 2*5 ORDKE : HÉTÉIiOTRICHE^. lUepharisma laferifia (Ehrbg.) var. ni'mima n. var. PI. 14, lig. 2. ("est également dans l'étang de Rouelbeau, dans une pèche faite en Mars 1898, que j'ai trouvé de petits exemplaires de Ble- pharisma laferifia assez semblables connue forme à ce que décrit Stein (24, page 180, PI. 1, lig. 11). Je ne pense pas, comme ce savant, (pie nous ayons là des formes jeunes de Bhpliarlsnia, mais bien une variété de cette espèce, La forme du corps reproduit dans son ensemble celle de resi)èce normale, mais la partie postérieure est toujours fortement acuminée. La longueur du corps est de 43 y. et la largeur maxinmm deldju, dimensions bien diftérentes de celles de l'espèce com- INFIJSOIRES CILIÉS 607 nmne. Ces petits individus, toujours incolores, possèdent un péris- tome qui occupe toute la moitié antérieure du corps et sur le bord droit duc^uel s'insère une membrane ondulante bien plus visible que chez la grande variété. Les stries du corps sont tou- jours très espacées, par conséquent fort peu nombreuses. Le macronucleus est beaucoup plus gros comparativement et sa forme diftere de celle qu'on trouve ordinairement. Il occupe presque tout le tiers médian du corps; il est réniforme et i)ossède un micronucleus bien distinct dans sa concavité. La vésicule contractile postérieure est également bien déve- loppée. Le plasma, incolore ou légèrement grisâtre, contient peu de granulations. J'ai trouvé de nombreux individus de cette petite variété, tous de même taille et présentant les mêmes carac- tères, vivant avec iVïiutres Blejjharisma normaux peu nombreux et colorés en rose. Aucun de ces derniers n'a été surpris en divi- sion, et les individus issus de la reproduction auraient sans doute été aussi colorés. Les différences ne m'ont pas semblé assez importantes pour motiver la formation d'une nouvelle espèce; mais l'idée qu'ils'agit de forme jeune de l'espèce normale doit aussi être écartée et ces pe- tits individus doivent être considérés comme une variété. En rai- son de sa taille nous la nommerons Bl. laferifia var. minima. Thylalxid'myn truncatum Schewiakoff. P. 14, li-i-. 3. Cet intéressant Infusoire, que Schewiakoff (21) a trouvé à Sidney en Australie et décrit dans son ouvrage, s'est présenté en grand nombre dans l'eau de l'étang de Yeyrier (Route d'Etrem- bières) dans une pêche faite à la fin du mois d'Octobre LS98. Cette forme, d'après ce que j'ai pu voir, n'a pas encore été mentionnée dans notre pays. J'ai pu vérifier chez ces individus tout ce que SCHEWiAKOFF indique dans sa description. Les Infu- ()08 JEAN ROUX soires, tous rem])lis de Zooclilorelles, se tenaient à la surface de l'eau ; ils formaient, par leur nombre considérable, une poussière verte dans laquelle ressortaient nettement des points noirs, nom- breux aussi, et qui étaient des Stentor nù/er Ehrbg. Les dimensions de cet Infusoire oscillent entre 80 f/ et 110 // pour lalongueur et 45 ^ui à 60 // pour la largeur. J'ai cependant ren- contré, des individus plus allongés, mais rarement. Le péristome s'étend un peu plus loin dans le corps que ne le dessine Schewia- KOFF (21, PI. 3, tig. 52) et ses bords sont parfois extrêmement rapprochés l'un de l'autre dans la région moyenne, lorsque l'ani- mal nage librement. Le savant russe dit n'avoir jamais observé de mouvements de rotations autour de l'axe longitudinal; j'ai précisément vu le contraire et la progression, très rapide, se fait surtout par des rotations. Je n'ai malheureusement pas rencontré de Thylahid'mm en division ou en conjugaison. Stentor polymorphus Ehrbg. PI. 14, tig. 4. Je ne veux pas décrire en détail cet Infusoire si connnun par- tout, je ne parlerai que de quelques observations relatives aux soies tactiles. Dans une pêche faite en Octobre 1898 dans l'étang de Chambésy (Villa Ile à Calvin) je trouvai des Stentor poly- morplms Ehrbg. pourvus de nombreuses soies tactiles bien déve- loppées, que j'ai pu étudier. Les soies tactiles des Stentor ont été d'abord remarquées chez l'espèce dédiée à Roësel ; leur forma- tion a été expliquée de plusieurs manières différentes. Le Stentor polymorphus et le Stentor cœruleus^vé^Qnieni aussi ces soies, plus ou moins bien accusées. On a observé que ces appendices, visibles pendant quelques secondes à une place déterminée, semblaient disparaître tout INFUSOIRES CILIÉS 609 (l'un coup, et c'est pour cette raison qu'on les a d'abord décrits connue organes analogues à des pseudopodes, pouvant à volonté s'étendre ou se retirer dans le corps. Johnson (12), dans son travail sur le Stetitor, explique autrement cette disparition. Il décrit connue temporaire la fonction de ces soies qui ne seraient, selon lui, (jue de simples cils s'arrêtant tout à coup de vibrer et remplissant alors une fonction tactile. Leur disparition serait due à la reprise régulière du mouvement vibratoire, ce qui fait qu'elles ne se distingueraient plus en rien des cils voisins. Chez les Sfenfor que j'ai observés à cet effet, j'ai trouvé les soies tactiles nombreuses surtout derrière les membranelles et je ne les ai pas vues disparaître quand l'animal était comprimé et ne faisait aucun mouvement. Un point intéressant qui me semble militer en faveur d'une différenciation acquise et durable des cils en soies tactiles, c'est que ces dernières ne sont pas par- tout également longues. Je les ai mesurées sur une même strie et elles atteignaient, innnédiatement derrière le péristome 32 /a de long, tandis que plus en arrière, sur le corps, elles n'avaient ])lus (pie 1?) a. En se différenciant, le cil a pu s'allonger plus ou moins fortement, mais cette différence de longueur ne s'est pas produite sans raison. En effet, les soies placées derrière les mem- branelles doivent, pour pouvoir être utilisées, être proportionnées à ces appendices spéciaux ; tandis que sur le corps une pareille longueur ne leur est pas nécessaire. J'ai en outre remarqué que les soies sont en général un peu plus longues que les cils ordi- naires. Si les soies tactiles étaient des cils modifiés d'une façon tem- poraire, on remarquerait cette différence très sensible dans la longueur des cils du corps. Nous pensons donc que les soies tac- tiles sont bien des cils spécialisés pour une fonction, mais qui le sont d'une façon définitive. Quant aux points d'implantation des soies, les observations que nous avons faites ne sont pas concor- dantes et devront être reprises. 610 JEAN ROUX Sur quelques individus, nous avons remarqué, dans les uiénies sillons que les cils, les soies tactiles plus loni>ues et bien déve- loppées; elles ont une inclinaison souvent différente de celle des cils. Lorsque ces derniers vibrent dans le même plan qu'elles, on aperçoit ensemble les deux sortes d'appendices et Ton ])eut alors juger de leurs dimensions respectives. Si les cils ne vibrent pas dans le même plan que les soies, on aperçoit seulement ces der- nières, fixes et immobiles par elles-mêmes. Leur extrémité dis- taie très ténue est souvent inclinée, mais cette inclinaison est produite par la force du courant que déterminent les vibrations ciliaires. On trouve des soies solitaires, ou groupées par 4 ou 5 souvent de grandeurs diverses. Il nous a semblé que dans ces groupes les soies n'étaient pas situées sur un même plan. Peut-être sont-elles implantées, en dehors de ces sillons, sur des mamelons particu- liers, placés, entre les stries et particulièrement bien visibles dans la partie antérieure du corps, autour du péristome. Ces mamelons, nettement accusés quand l'animal nage en pleine eau, disparaissent rapidement si l'on comprime l'Infusoire. Les soies étaient aussi implantées, nous a-t-il semblé, sur ces aspérités de la surface, mais cette observation n'est pas absolument sûre. Il faudrait alors admettre et expliquer la migration des soies hors dessillons longitudinaux contenant les cils, desquels elles dérivent vraisemblablement. o*^ Ordre : Olig(3TRIches. Strombidium riride Stein. PI. 14, lîg, oa et ob. Stein (24:) donne une diagnose très succincte de ce bel Infu- soire (p. 103, note) que nous avons trouvé dans quelques-unes de nos pêches. Il frappe tout de suite par sa forme particulière, INFUSOIRES CILIÉS 611 rétrécie aux deux extrémités, mais souvent plus en arrière (|u"en avant. Sa taille est petite, les dimensions sont : 70 y. à 80 a de loiiiiueur et 55 a de largeur. La i)artie antérieure est souvent tronquée sur la face ventrale et les bords du péristonie un peu surélevés, surtout du coté droit. Le cor])s présente un léger aplatissement dans un sens (ju'on peut ai)peler dorso-ventral. Le péristonie n'atteint pas la moitié de la longueur de la face ventrale. C'est une fosse arrondie en avant, i)lus étroite en arrière, au fond de laquelle se trouve la bouche. Les seuls appendices du corps sont les puissantes membranelles insérées autour du jiéris- tome et venant le border à gauche en se transformant là en la- melles courtes qui se poursuivent jusque dans le pharynx à peine indiqué. Le bord antérieur ])roprement dit et le bord droit du l)éristome sont nus ; mais la fosse jiéristomienne se creuse à droite, et l'on peut se convaincre, i)ar un simple changement de i)lan à l'aide de la vis niicrométri(iue, de l'existence de ce bord interne droit du péristonie. Il sert de ])ohit {rinsertion. dans sa moitié postérieure, à une membrane ondulante étroite, mais dont la striation est évidente. Lorscpie l'animal est légèrement comi)i'imé, les cils formateurs sont nettement accusés. Cette membrane ne fait pas saillie hors de la bouche, puis(iu'immédiatement au-dessus d'elle se trouve le bord externe du péristonie surplomliaiit la cavité. Les membranelles locomotrices sont excessivement bien développées et c'est grâce à elles que l'Infusoire exécute ses mouvements si violents. J'ai constamment trouvé dans le cor])s, des Zooclilorelles et d'autres corpuscules ovoïdes jaunâtres, en plus ou moins grande quantité, dans la partie postérieure. Le nom d'espèce donné par Stein jn-ovient sans doute de la ])résence d(^ ces Algues. • Dans la partie postérieure, et coiniiien(;ant dans la région la plus large, se trouve une ceinture de longs trichocystes serrés, inclinés parallèlement au corps et dont les dimensions peuvent atteindre presque le tiers de la longueur du corps. Examinés à 612 JEAN Rorx un fort grossissement, les plus longs d'entr'eux se montrent sous une forme de fuseau hyalin, extrêmement allongé, et contenant 3 ou 4 points réfringents (Fig. 5b), mais ils ne semblent pas con- formés comme de vrais trichocj'stes et paraissent aussi longs dans le corps cpiau dehors. L'anus est situé à la partie postérieure. La vésicule contractile est ])lut6t petite et placée dans la région moyenne du corps, à droite ou en arrière de la bouche. Ses contractions sont assez rapides. Le macronucleus est également situé dans la ])ortion centrale du corps, ou du côté gauche. Il montre une structure particulière semblable à celui du ChUodon cucuUuhiS. Un micro- nucleus est accolé au macronucleus. La nourriture se compose de i)articules végétales très fines et de gouttelettes de graisse. Le protoi)lasma lui-même est grisâtre. Les mouvements sont très violents : l'animal exécute autour de son axe longitudinal des rotations incomplètes, des balance- ments, puis il s'arrête un moment ])our recommencer ensuite. Lorsqu'on le comprime, il progresse régulièrement, mais il se dé- forme vite et meurt rapidement. On le trouve à la surface des eaux limpides en compagnie d'autres Infusoires chloroplnllés tels que: Euplotes pateUa, Vor- ficella Nchilifera, etc. Il est plutôt rare. Je n'ai observé ni la rejtroduction, ni la conjugaison. ^I. Zacharias (29) dans ses Famiisfische MlttlieUungen (1895, Part. IV, p. 75), donne la description d'un Infusoire (|u'il nounne Vsilofrkha fallax. n. sp. et qui n'est autre, selon nous, ({Ui'W Stroinhid ht )ii viride de Stein ou une espèce toute voisine. Ce soit disant FsUofricha appartient sûrement à l'ordre des Oligotriches par la forme de son péristome et la disposition de ses membranelles. Le genre Stromhidium possède, en effet, une échancrure ])éristomienne assez prononcée au fond de laquelle se trouve la bouche. Les cils que Zacharias dessine sur le côté INFUSOIRES CILIKS 618 gauche de ce péristoiiie sont très prol)ableiuent les petites iiieiu- branelles qui simulent des niouveineiits ciliaires. Quant à ceux qui sont figurés sur le côté droit, ils rei)résentont, sans doute, ceux (pii forment la membrane ondulante, mais leur ])oint de fixation n'a pas été indiqué exactement. Ces difiërences proviennent certainement du fait (pie les dessins représentent le résultat d'observations faites sur des exemplaires fixés. C'est probablement pour cela aussi que le péristome a paru })lus long et (pie Zacharias lui donne de telles proportions. De multiples raisons nous font identifier le Fsilofricha fullax au StiomlndliDn rlridc. C'est d'abord la forme du corps qui est absolument semblable à celle que j"ai trouvée et qui a été décrite aussi par Stein; puis les dimensions et proportions relatives du corps. Il doit à ce proi)OS s'être glissé une erreur dans les dimen- sions de la largeur (pi'indi(iue Zacharias, elle est sans doute de 50 a à 55 p. et non de 70 ^u, à en juger, du moins, i)ar son des- sin. Vsilofnclm falla.r contient, connue le Sfmmhidium riride, des corpuscules jaunes et des Zoochlorelles, de sorte que la couleur qu'on observe est bien celle d'un gros FerUl'niium, connue le dit Zacharias. Ces corpuscules jaunes sont peut-être des Zoochlo- relles digérées par l'animal, car on peut trouver toutes les teintes variant du vert au jaune, chez un même individu. Il est regrettable (pie Zacharias n'indi(iue pas de ([uelle ma- nière se faisaient les mouvements ; il les dit extrêmement rapides, ce (pii est aussi bien le cas dans le genre SfromUd'mni (pie chez Fsl/ofrlcha. Il ne fait pas mention de la présence, dans la région moyenne, d'une ceinture de longs bâtonnets qui sont probable- ment des trichocystes, mais il dessine par contre ce ({ue j'ai ob- servé chez la plupart des StromUdium. c'est une ligne transver- sale, visible surtout du côté dorsal et qui indique la limite* supé- rieure de la ceinture de bâtonnets. Cette ligne corres])ond à la partie (pii s'élargit la i)remière lorsqu'on comi)rime l'animal. ()14 JEAN ROUX Zacharias n'indique pas non plus la position de la vésicule contractile puisqu'il n'a pu étudier l'Infusoire vivant. Un dernier trait de ressemblance entre son Infusoire et le Stromhidium est offert par le macronucleus. Chez l'espèce de Stein, en effet, nous avons si.i^nalé un noyau de structure jtar- ticulière. Nous avons trouvé un i^ros nucléole central entouré d'autres plus petits. Zacharias, dans son dessin (PI. 1, tiii'. o a) représente le nucléole central ; mais il n'a pas dessiné le uii- cronucleus contii.^u. Les caractères qui rapprochent Tlnfusoire décrit ])ar Zacha- lllAS, de Stromhidium viride Stein sont autrement ])lus forts (pie ceux (pii rappellent le genre Psilotricha. Nous identitions, par suite, \e Psilotricha fallax 7jiic\i. au Styowhidlum viride Stein. Il n'y a pas de raison, naturellement, ])our chani^er la diag- nose du genre Psilotricha qu'a indiipiée Steix. Car. sp. Taille petite. Dimensions: longueur, 65 u -SO «.lar- geur, 42 a - 45 a. Corps ovoïde, extrémité antérieure rétrécie et souvent tron- quée ; extrémité postérieure amincie et arrondie. Bouche au fond d'un péristome ovoïde, étroit en arrière. Zone adorale puissante. Pharynx court contenant aussi des mendn'anelles. Bord intérieur droit du péristome nmni d'une membrane ondu- lante étroite et recouverte par le bord externe droit. Pas d'autres cils sur le corps, que la zone de uieud)ranelles. Anus postérieur. Longs trichocystes minces et serrés, placés en ceinture dans la moitié postérieure du corps. Vésicule con- tractile unique, dans la région moyenne. ^lacronucleus ellipsoïde avec gros nucléole interne. Micronucleus contigu, ovale et petit. Zoochlorelles. Espèce rare. Habitat : Surface de l'eau stagnante limpide. Trouvé à Pin- chat, Etrembières, Veyrier. (Eté et automne L'^^US.) LNFU80IRES CILIES 615 4^ Ordre : Hypotriches. Dlpleurostyla ii. g', acaminata ii. sp. v\. li, tifr. 6. Cette forme curieuse ne s'est présentée qu'une seule fois, dans Feau provenant d'une pêche faite près de Vernier (Etang du Lignon), au mois de Juin 1897. C'est un Infusoire de petite taille. L'exemplaire que j'ai ren- contré mesurait 70 a de longueur et 40 a de largeur maximum. La forme du corps est très singulière et caractérise l'animal. Lorsqu'on examine l'Infusoire par la face ventrale, on voit que le corps est uniformément arrondi à l'extrémité anté- rieure qui est la partie lu plus large. De là, le corps dimi- nue progressivement jus(pi'à l'extrémité postérieure, terminée en pointe aiguë tournée à droite. Le bord latéral gauche forme une courbe convexe régulière, tandis que le bord droit s'inllé- chit légèrement dans la partie qui suit immédiatement l'extré- mité antérieure. Il présente ensuite une petite proéminence assez aiguë et se termine à l'extrémité postérieure ai)rès avoir subi de nouveau une légère inflexion. Vu de profil, Bipleurostyla présente une face ventrale à peu près plane, ayant une légère surélévation postérieure et dont je reparlerai. La face dorsale est inégalement bombée, de telle façon que le corps est aplati antérieurement, puis augmente d'épaisseur graduellement jus- que dans la partie moyenne et diminue de nouveau juscju'à l'extrémité postérieure et sur les côtés. Le protoplasma est bourré de granulations foncées, grises ou noires, d'inégale grosseur. On y distingue aussi quelques bols alimentaires et globules graisseux. Sur les bords, surtout du côté 610 JEAN ROUX • droit, on peut apercevoir une zone périphérique étroite et plus claire. Le corps a une forme bien déterminée qui ne varie pas. La zone adorale est très développée. Elle commence en avant sur la face dorsale, puis passe sur la face ventrale et y décrit une courbe régulière se poursuivant jusque près de l'extrémité posté- rieure. Les membranelles qui la composent sont nond)reuses et puis- santes. La bouche se trouve placée à l'angle postérieur du péris- tome, c'est-à-dire près de la partie terminée en pointe. Ostdans cette région que la dépression péristomienne, quoique faible, est le mieux indiquée. Le bord gauche du ])éristome est donc constitué par la zone adorale, très étendue ; tandis que le bord droit ne commence à s'accuser que dans le milieu de la face ventrale par une ligne à double courbure dont la convexité, tournée d'abord du côté du bord droit, est ensuite dirigée vers la bouche. Sur ce bord s'insère une membrane ondulante qui, étroite en avant, s'élargit bientôt et garde la même dimension jusque vers la bouche. Cette mem- brane est donc très visible et présente des mouvements plutôt lents. La face ventrale n'est munie que d'un nombre réduit d'appen- dices. On y compte d'abord 4 cirres frontaux bien dévelo})pés et forts. Sur la partie antérieure du côté droit du corps sont inqilan- tés deux grands cils épineux; ils sont placés obliquement, l'un regardant en avant, l'autre, le postérieur, tourné vers l'arrière. Ces deux grandes épines donnent une physionomie toute particu- lière à ranimai. Dans la i)artie postérieure du corps, mais plutôt du côté droit se trouve une région surélevée n'atteignant pas la ])artie postérieure, et ({lù accentue quelque peu la dépression buccale. En cet endroit, en arrière de la ])ouche, se trouvent 4 forts cils épineux, arqués, dirigés vers la pointe postérieure du corps. La vésicule contractile est unique; elle est placée dans la INFUSOIKES CILIÉS 617 partie postérieure droite du corps, près de la bouclie, plutôt du côté dorsal. Ses contractions se succèdent assez rapidement. Elle possède un canal afférent venant de la partie antérieure du corps. Son pore excréteur est placé sur la face dorsale. Le niacronucleus est représenté par 2 masses arrondies, de grosseur moyenne, placées l'une au-dessus de l'autre dans le milieu du corps. Chaque masse possède un micronucleus arrondi, bien distinct. Malgré de patientes observations, je n'ai ])u m'as- surer de la position de l'anus. L'animal a des mouvements très vifs; il progresse rapidement au moj^en de sa puissante zone adorale, soit au moyen de ses forts cirres. Il est alors très difficile à observer, car il se meut sans interruption, tourne autour de son extrémité postérieure, ])uis change de face en s' appuyant sur le bord gauche et l'extré- mité de ses membranelles. Les cirres postérieurs ne m'ont paru posséder que de faibles mouvements. Ils n'entrent guère en jeu que lorsque l'Infusoire exécute les rotations violentes autour de sa pointe postérieure. Les deux cils épineux latéraux sont sans doute préposés plutôt à une action tactile qu'à une action loco- motrice. La nourriture se compose de débris végétaux. Cette espèce semble être très rare; je n'en ai observé qu'un exemplaire que j'ai pu heureusement conserver assez longtemps pour l'étu- dier. L'eau dans laquelle il se trouvait renfermait déjà quelques végétaux en putréfaction, car elle séjournait depuis quelque temps déjà au laboratoire. Nous servant des caractères particuliers les plus frappants pour cet Infusoire, nous l'avons appelé : Dlpleuwstyla ' acumi- nata. Cette forme intéressante présente les caractères de la sous- famille des Psilotrichina Biitschli par le fait de la réduction des cirres de la face ventrale. Les cirres ventraux ])i-oi)rement dits ' de ^i;. deux fois, nlsMoa. côté, aruXo;, stylo = 2 styles marginaux. 618 JEAN ROUX ne sont pas développés; peut-être pourrait-on envisager le cirre frontal situé le plus en arrière comme cirre ventral. Les cirres anaux sont bien représentés par les 4 cirres postérieurs arqués. Les cirres marginaux sont réduits aux deux épines latérales. Dipleurostyla vient donc se placer à côté des genres Psih- tricha Stein et BaUadma Kowal. La forme du corps, de la zone adorale et la disposition des cirres marginaux sont tout à fait par- ticulières à ce genre et suffisamment distinctes des caractères analogues des genres voisins pour former un genre spécial. Car. Geri. Forme du corps caractéristique : élargi et arrondi antérieurement ; se rétrécissant progressivement en arrière et se terminant en pointe à l'extrémité postérieure, pointe tournée vers la droite. Face ventrale à peu près plane. Face ^orsale con- vexe dans sa partie moyenne. Zone adorale jjuissante bordant à gauche le péristome et allant du bord antérieur jusque près de r extrémité postérieure. Côté droit du péristome plus court que le côté gauche, courbé, portant une membrane ondulante bien visible. Bouche à l'angle postérieur du péristome. 4 cirres fron- taux. 2 cils épineux dans la partie antérieure du côté droit. 4 cils postérieurs en épine (cirres anaux). ^Mouvements très rapides, fréquents changements de face. Nourriture : algues monocellulaires, débris végétaux, etc. Car. sp. Taille petite. Dimensions : longueur 70 u, largeur maximum 40 p^. Vésicule contractile unique, placée dans la partie postérieure droite. Pore excréteur dorsal. Macronucleus en deux masses arrondies possédant chacune un micronucleus. Hahifaf: Eau stagnante avec végétaux décomposés. Balladiïia efortf/afa n. sp. J'ai trouvé en deux endroits différents, notannnent dans l'eau d'une pèche faite dans l'étang de Yeyrier (Route d'Etrembières) au mois de Novembre 1898, quelques exenq)laires d'une BaUa- dma différente de la forme décrite par Kowaleski (14). INFrSOIRES CILIÉ.S 619 La taille de riiifiisoire est inférieure à celle de Tespèce comme; elle n'excède pas 32 u-?)5 u de lonc^ et 11 (j-V2 [j. de large. Le coî'ps est donc de forme allongée, sa longueur égale 3 fois sa largeur. Les extrémités également larges sont toutes deux arrondies et les côtés sont parallèles et presque rectilignes, tan- dis que chez Tautre espèce ils sont convexes. Le péristome est très limité chez cette espèce; il n'occupe que le Vs antérieur du corps et ne s'étend pas à droite, au delà de la moitié de la largeur de la face ventrale. Les membranelles sont peu nombreuses, mais ])lus longues que chez Balladimi parvula. Le bord droit est arqué vers la gauche et porte une membrane ondulante peu développée. Les cirres ventraux forment une seule rangée, mais sont plus nombreux que chez l'espèce décrite par KOWALESKI. Les cirres anaux, très grands, sont au nombre de cinq. Les cirres marginaux sont également bien développés, font saillie sur les côtés du corps, et forment une ligne ininterrompue dans la partie postérieure. Les soies dorsales, excessivement fines, sont très longues; elles mesurent 10 ,a de long et sont réparties en rangées peu nom- breuses au nombre de 4 ou ô seulement. La vésicule contractile est située dans la partie moyenne du corps près du bord gauche. Le macronucleus est représenté par 2 masses ovales, plutôt petites, ([ui jiossèdent chacune un micronucleus ; je n'ai pas remar- qué dans leur intérieur une structure analogue à celle que l'on trouve chez l'espèce comiue. L'une des masses est placée dans la partie antérieure, l'autre dans la ])artie postérieure du corps. Les mouvements de cet Infusoire sont vifs et se succèdent sans interrui)tion. Le cor])s renferme quelques bols alimentaires colorés et des corpuscules gris et noirs, nombreux surtout dans la partie gauche de l'animal. Ces corpuscules ne sont pas si)héri- ques, mais de contour in'égulirr, ])olyédrique. Le protoi)lasma f)'20 JEAN Rorx est grisâtre, mais souvent plus clair autour du péristome et dans la partie antérieure. Les différences observées dans les dimensions et la forme du corps et du péristome, des cirres ventraux, etc., m'ont semblé suffisantes pour motiver la formation d'une nouvelle espèce de BaUadina que je nonnne elongata à cause de sa forme carac- téristique. Car. sp. Taille très petite. Dimensions : longueur 32 ^.-35 u, largeur 11 'j.-l2 u. Forme allongée. Extrémités arrondies. Côtés rectilignes et parallèles. Péristome très court, n'occupant que le 'A antérieur du cori)s. ^lembranelles de la zone adorale très développées, très longues. 5^ Ordre : Péritriches. Sajpliidia anioehea Grenfell. PI. iï, fig-. 8 et 9. En examinant les nageoires de (pielques petits Leudscus rufl- his provenant d'une pêche faite dans un étang situé sur la route de Veyrier, à Etrembières, je les trouvai presque toujours occu- pées par des Infusoires ciliés et par ce curieux et intéressant Trématode : le Gyrodactyliis. Les Infusoires étaient presque tous groupés vers le bord libre des nageoires du Poisson et ne paraissaient nullement inconnuodés par les mouvements brusques que celles-ci exécutaient, — adap- tation particulière sans doute. Les Infusoires étaient des Epistylis et des Scyplddiu. J'ai reconnu dans ces dernières l'espèce (pie (tREXFELL (11) décou- vrit sur les nageoires de l'Epinoche. Le corps est de taille plutôt petite ; sa longueur varie entre 70 u. et 82 y. et sa largeur antérieure est de 25 m à 28 a. INFUSOIRES CILIÉS 621 La tonne générale est celle d'une urne allongée, bien ditte- rente en cela de la forme de Se. Umacina et Se. ph(jsancm. Le corps, large antérieurement, se rétrécit d'abord quelque peu, immédiatement au-dessus du péristome, puis s'élargit de nouveau. Il diminue ensuite progressivement jusque près de l'extrémité postérieure où se trouvé de nouveau un léger élargis- sement servant à la fixation. Lorsque l'animal se contracte, le corps devient pyrilbrme, uuiis la partie postérieure amincie sub- siste toujours. Le disque ciliaire n'est pas très élevé. Il est plus ou moins incliné sur la partie antérieure; parfois l'inclinaison est si faible qu'elle ne se voit même pas. Les bords du péristome ne sont pas renversés, mais simplement penchés en dehors. Les cils anté- rieurs sont très longs, ils mesurent environ 12,5 //. Ils sont fins et serrés et forment un ai)pareil puissant. Près de la bouche ils se raccourcissent passablement et garnissent le vestibule jusque vers le pharynx proprement dit. Une membrane ondulante assez bien développée fait saillie hors du vestibule. La surface du corps présente partout des fines stries trans- versales bien visibles. A une distance d'environ 25 [x. de la partie antérieure, en observant la surface, on remarque une ligne trans- versale plus accentuée que les autres et qui se traduit, sur le profil du corps, par un léger épaississement cuticulaire. Cette ligne était visible chez tous les individus que j'ai observés. Ce n'est pas autre chose que la ligne d'insertion de la couronne sup- plémentaire de cils. Elle est donc située plus en avant que chez les autres Péritriches. Les cils qui la composent sont assez longs, plus forts mais moins nombreux cpie ceux de la partie antérieure; ils s'agitent violemment, mais sans ordre. Le plus souvent le corps est incolore ou grisâtre. La partie antérieure contient ])resque tou- jours de nombreuses vacuoles alimentaires, assez grosses, remplies de particules grisâtres très fines. Outre cela, le corps contient des granulations réfringentes (pii sont répandues un peu partout. Revue Suisse de Zool. T. H. 1899. 41 622 JEAN ROUX La partie postérieure forme un dis(|ue léi>èremeiit épaissi et élargi au moyen duquel l'animal adhère à la nageoire, mais on remarque tout autour de ce pied une sorte de plaque claire qui est formée de i)rotoplasma t(uit à fait hyalin, dans lequel on ne voit aucune granulation. Cette plaque, destinée sans doute à augmenter l'adhésion aux corps étrangers, présente des bords lobés ou plus ou nu)ins étirés. La forme est différente chez les divers individus, mais la i)laque existe toujours. J'ai fait de lon- gues et })atientes observations pour surprendre des mouvements, uuiis je n'ai i)u en remarquer. Souvent l'on trouve deux ou trois individus (pii sont placés sur une plaque transparente commune résultant très probablement de la fusion des plaques particu- lières. Ce mode de fixation est tout à fait spécial. La vésicule contractile est située près du vestibule dans la partie antérieure. Ses contractions se succèdent lentement. J'en ai compté, chez un exemplaire, deux seulement en un quart d'heure: peut-être était-ce un cas pathologique. Le macronucleus n'est pas, conmie le représente Grenfell, un corps arrondi, mais une grosse masse pyriforme dont la partie la plus large est tournée vers la bouche et atteint toujours la ligne transversale particulière. Les côtés du noyau sont parallèles aux ( ôtés du corps. La coloration au vert de méthyle laisse voir dans son intérieur des granules excessivement nombreux et de gros- seur différente. Je n'ai pas réussi, nuxlgré des observations sur plusieurs Sriiplndia, à apercevoir de micronucleus. L'animal se contracte très rarement lorsqu'il n'est pas placé dans une quantité d'eau trop limitée. Il se nourrit de particules amenées à la bouche par ses longs cils qui vibrent très fortement (piand le Poisson sur lequel vit Tlnfusoire progresse dans l'eau et y détermine des courants. Lorsqu'on a coupé la nageoire du Poisson, rinfusoire déploie plus rarement qu'au])aravant son appareil ciliaire. Quand la couronne supplémentaire est formée, le corps ne INFUSOIRES CILIKS fi23 tarde pas à se déformer considérablement ; il s'aplatit, mais sa partie postérieure plus étroite subsiste. Je n'ai pas pu voir Tani- mal détaché, ni assister à la reproduction que Grenfell dit être transversale. Carchesium aselli Engelmann. l'I. l'i. (i^. 10 il 12. J'ai trouvé sur des AseJlus aquaficus provenant des marais de Troinex, des Carcheslmn qui diffèrent quelque peu de resi)èce décrite par Engelmann (9) et des diagnoses qui en ont été don- nées postérieurement. Les pattes et leurs appendices étaient absolument envahis l)ar ces Péritriches, qui se trouvaient surtout nombreux aux ar- ticulations. Ces individus diffèrent d'abord de l'espèce type par leur taille qui n'excède pas 40 [j. au lieu de 1)() [x et même 100 /u que l'on trouve ordinairement. Cependant, comme Engelmann parle d'exemplaires beaucoup plus petits, nous n'avons pas hésité à envisager cette petite variété comme le Carchesium aselU. La longueur est donc 40 //, la largeur maximum 19 a. La forme n'est pas très allongée. Le péristome modérément élargi est suivi d'une partie i)lus étroite, à laquelle succède bien- tôt la i)ortion du corps présentant la largeur maximum. De là. le corps se rétrécit progressivement jusqu'à la partie postérieure qui ne mesure plus que 9 ,a. C'est en avant du milieu que le corps est le plus large. Le disque ciliaire est ordinairement placé horizontalement ou faiblement incliné sur le péristome et il est toujours très peu élevé. Les bords du péristome ne sont pas renversés, mais sinqile- meiit épaissis en bourrelet. I^e vestibule et le pharynx sont forts courts, la membrane ondulante peu visible. Le corps, contraire- ment aux diagnoses données, a toujours été trouvé pourvu d'un système de stries transversales très fines, mais très distinctes. La 624 JEAN Rorx vésicule contractile est placée un peu en arrière du bord du péristome, près du pharynx ; ses contractions sont assez rapides. Le macronucleus est une bande arquée placée transversale- ment, au-dessus de la partie mo} enne du corps. Il est accompa- gné d'un petit micronucleus ovale, placé sur le côté convexe. Le corps est incolore ou grisâtre et rempli de petites granula- tions et de bols alimentaires assez nombreux contenant des par- ticules jaunâtres très fines. La couronne supplémentaire de cils se forme un peu au-dessous du milieu du corps. Lorsque l'animal est contracté, il présente en avant une petite partie surélevée en bourgeon avec quelques plis faiblement mar- qués. La partie tout à fait postérieure du corps est cjdindrique et l'on aperçoit dans son intérieur, d'une façon très nette, les fibres de la tige musculaire qui divergent dans le corps. Le pédoncule est de même largeur que la partie basale du corps. Il contient la tige musculaire qui occupe, comme le dit Engelmann, toujours la ligne médiane. La largeur de cette tige est d'environ .30 fx; elle laisse apercevoir des fibres longitudinales nombreuses de grosseurs inégales. Très fréquemment, la partie terminale de la tige musculaire vers la base des colonies, dimi- nue de largeur et se termine plus ou moins en pointe. Les nou- velles tiges qui naissent présentent aussi une petite partie amin- cie, puis elles prennent ensuite leur épaisseur normale. Le pédoncule lui-même, examiné à un fort grossissement n'est pas du tout lisse. Il est au contraire pourvu de stries transver- sales moins fines que celles du corps mais parfaitement nettes et répandues sur toute sa longueur. Des stries beaucoup moins accusées, situées dans la direction longitudinale, se trouvent autour de la tige umsculaire dans le corps même du pédoncule. Ce dernier présente comme longueur maximum 104 p., ce qui montre en même temps la hauteur ordi- naire des colonies. Ces colonies se réduisent le plus souvent à INFl'SOIRES CILIÉS 625 2 ou 3 individus ; ce n'est qu'exceptionnellement que j'ai compté 4 individus. Exgelmann parle de colonies de 12 Infusoires mais indique également qu'elles n'en comptent la plupart du temps (pie 2 à 4. Chez deux des Asellus examinés, les Carchesium ne comptaient qu'un animal sur une tige, et les colonies de 2 et 3 individus étaient l'exception. Dans ce dernier cas, l'un des Car- chesium de la petite colonie, quoiqu' ayant un pédoncule fort court, présentait la couronne supplémentaire de cils, ce qui indi- que (jue l'Infusoire allait bientôt se détacher pour se fixer plus loin. C'est ainsi que j'ai pu m'expliquer le grand nombre de ces Carclieslum, le plus souvent uniques sur leurs tiges. Sur ces der- nières j'ai remarqué également des parties en saillie qui sont re- produites sur la figure 12 et qui indiquent les places occupées par les Infusoires qui se sont détachés. Epistylis nympliurum Englm. PI. 14, ti^^. 13. J'ai trouvé des colonies de ce hdEjnsfylis fixées en grand nombre sur la tête d'une larve de Ctikx, dans l'eau provenant d'une pêche faite aux marais de Troinex en Novembre 1898. Les observations que j'ai pu faire modifient quelque peu la diagnose qu'en donne Engelmanx (9, page 390). Les colonies trouvées ne contenaient qu'un nombre restreint d'individus. L'Infusoire lui-même est de taille moyenne, sa lon- gueur est de 1 ()0 u. à 120 // et la largeur dans la région antérieure d'environ 48 p. tandis que dans la partie médiane elle est de 40 ij. seulement. La partie postérieure est un peu rétrécie. Le corps est donc environ 3 fois aussi long que large, et cette largeur à peu près égale en avant et au milieu. La surface est finement striée trans- versalement. Le disque ciliaire est le plus souvent placé obliquement, mais 626 JEAN Rorx n'est i)as très élevé. Les cils sont assez longs et tins. Les bords du péristonie ne sont pas renversés, mais simplement épaissis. Le vestibule et le pharynx se prolongent assez loin dans le corps ; ils atteignent presque la moitié de la longueur de l'animal et forment une partie arquée dont la largeur diminue progressive- ment en arrière. Les parois du pharynx sont pourvues de cils. La membrane ondulante fait saillie au dehors du vestibule. La vésicule contractile est située dans la partie tout à fait antérieure du corps, à côté du vestibule. Ses contractions sont assez rapides. Le macronucleus est une longue bande arquée, placée longitu- dinalement et s'étendant sur presque toute la longueur du corps. Dans sa partie médiane, du côté concave, se trouve un petit micronucleus. Le corps contient quelques vacuoles alimentaires et de nom- breux granules réfringents de grosseur diverse. Les individus sont ordinairement fixés deux par deux sur un large pédoncule qui mesure à leur base 2S // environ, soit le double de la largeur postérieure du corps. Entre les deux Infusoires on aperçoit très souvent une légère échancrure. Lorsque la colonie croît, cette échancrure s'accentue, mais il reste à chaque point de division de la tige, une ligne trans- versale plus ou moins bien marquée. Les tiges sont absolument incolores, hyalines et ne présentent, à part les lignes sus-mentionnées, aucun système de stries longi- tudinales ou transversales. Lorsque l'animal se contracte, il ne le fait le plus souvent que partiellement, car les individus sont serrés les uns contre les autres et la forme générale reste la même; la partie antérieure présente alors quelques plis irréguliers. Les colonies observées ne possédaient pas plus de 8 à 12 individus. INFUSOIRES CILIÉS 627 Opercnlaria coarcfata (Cl. et L.) l'I. li, liJ,^ l\ et lo. Nous rangeons dans le genre Opercularia, Tlnfusoire (lue Claparède et Lachmaxn (4) ont décrit sous le nom (VEjnstylis coardata (p. 113, PI. 1, fi g. 8). Cette espèce s'est trouvée en grande abondance dans Teau d'une infusion faite avec du foin de la Promenade des Bastions. Les dimensions de l'animal sont un peu supérieures à celles qu'indiquent Claparède et Lachmann; la longueur est d'envi- ron 60 .a à 65 |U et la largeur 25 ;/ à 27 ,a. Les colonies, très peu nombreuses, comptent généralement 3 à 4 individus et présentent l'aspect connu. En étudiant cet Infusoire, nous avons constaté qu'il présente de nombreux traits d'organisation communs avec le genre Opercularia et s'éloigne passablement du genre Ejyis- tylis. C'est pour cela que nous le faisons entrer dans le ])remier de ces deux genres. La forme générale du corps est celle d'une Operculaire, les rétrécissements postérieur et antérieur sont bien accusés; les bords du péristome ne sont pas renversés ou épaissis, mais simple- ment frangés et de même largeur et épaisseur que la partie du corps qui leur fait suite. I^a structure de l'appareil ciliaire pré- sente beaucoup plus de caractères de V Opercularia (jue de ÏEpis- tylis. C'est ainsi que le dis(|ue lui-même est déjà réduit (punit à ses dimensions; de plus il est élevé au-dessus du bord de la même façon que cbez les Operculaires. Il est vrai (pi'il n'est pas aussi élevé que chez la plu])art des espèces de ce dernier genre et qu'il est presque toujours porté horizontalement. L'analogie se remarque surtout dans le vestibule et le pharynx. On sait que chez Episti/Us les deux parties ne sont jamais déve- loppées au même degré que chez Opercularia. Chez ce dernier genre on trouve un vestibule très large et de forme particulière 628 JEAN ROUX et un pharynx assez long qui lui fait suite. C'est précisément ce que nous observons chez Tespèce qui nous occupe. Le vestibule est très développé et porte des cils localisés ; le pharynx, bien visible, est cilié et, se prolongeant en arrière, atteint la partie moyenne du corps. La membrane ondulante, elle aussi, est très développée ; sa forme et ses dimensions sont tout autres que ce que l'on trouve généralement chez Epktylis. L'aspect de la colonie entière, les individus inclinés sur leurs tiges rappellent aussi le genre Opercularia. Nond)reux sont donc les caractères qui rapprochent la forme décrite par Claparède et Lachmanx du genre créé par Stein. Le corps est pourvu de stries transversales très fines. La vési- cule contractile se trouve près du vestibule, dans sa partie moyenne. Le macronucleus est une bande arquée placée transversale- ment dans la moitié antérieure du corps, dans le voisinage du pharynx. Le corps contient souvent un grand nombre de bols alimentaires dont le contenu donne une coloration gris-jaunâtre à rinfusoire. On remarque surtout dans la région postérieure, une quantité de granules réfringents. Le pédoncule est lisse, très étroit et ne présente jamais une bien grande longueur. Opercularia ijlomerata n. sp. PI. 14, lig. Ifi et 17. J'ai trouvé de nombreuses colonies de ce bel Infusoire sur les éljtres de Hijdro2)hihis jnceus que j'ai recueilli dans les fossés du marais de Rouelbeau en Octobre 1898. Bien que cet Lifusoire ait des traits connnuns avec l'espèce que Stokes (25) décrit sous le nom de OpermlariaaUensi (p. 250, PI. 9, fig. 7) il est d'autres caractères importants qui diffèrent considérablement et empêchent de le rapporter à cette espèce. Les individus que j'ai trouvés mesuraient tous au moins une INFl'SOIRES CIUKS 629 loiigueiir égale à 4 72-5 fois leur largeur. Les dimensions étaient : longueur 450 ^a et largeur 145 a-15() ^. Le corps est donc extrêmement allongé et possède la forme ordinaire des Operculaires. Les deux extrémités sont rétrécies et le corps quelque peu renflé dans la région mej-enne. Les bords du péristome sont très faiblement crénelés. Le corps tout entier est couvert de stries très fines disposées transversalement. Le disque ciliaire est très élevé au-dessus du corps et porté sur un pédoncule très étroit ; ce disque est en tout cas plus incliné et de plus petites dimensions que chez l'espèce de Stokes. La mem- brane ondulante est aussi plus élancée et mieux développée. Le vestibule est connue toujours, largement ouvert et ])ourvu de groupes de longs cils. Le pharynx proprement dit, (pii lui fait suite, est assez long; on y distingue aussi des vibrations ciliaires. La partie terminale du pharynx se trouve dans la portion moyenne et renflée du corps. La vésicule contractile est située très en arrière, presque à l'extrémité du pharynx. Le macronucleus est une bande arquée placée transversalement dans la région pharjii- gienne, et il possède un micronucleus, petit et si)héri(iue. La partie postérieure du corps présente toujours ([uchpies plis, très accentués quand Tlnfusoire est contracté, et faiblement indi- qués quand il est étalé. Quand la contraction se produit, le corps reste à peu près de la même forme ; la partie antérieure seule se rétrécit quelque peu et présente deux plis principaux. lia coloration jaunâtre du corps est due au nombre assez con- sidérable de bols alimentaires situés surtout dans la partie moyenne, et dont le contenu est formé de particules jaunâtres. La portion antérieure est plus claire et grisâtre. Dans la région postérieure, la partie terminale est claire, hyalhie; on y remarque les fibrilles contractiles qui divergent dans le corps et les plis concentriques. Immédiatement avant cette région se trouve une partie remplie de corpuscules gris et noirs, qui sont sans doute des grains d'excrétion. 680 JEAN ROUX La forme de la colonie est très différente de celle (VOpercularia aUens'i Stokes. Ce savant décrit en effet un « pedicle profusely and dicliotoniously brancliing » (loc. cit.). Chez notre espèce, au contraire, quoique les colonies soient très grandes, les branches secondaires sont rares et en outre ne sont pas disposées dichoto- niiquement. Les pédoncules présentent une striation longitudinale très vi- sible, mais nous n'avons jamais remarqué des stries transver- sales ou anneaux plus ou moins irréguliers. Un caractère que nous avons retrouvé chez toutes les colonies est la coloration jaune du pédoncule que Stokes n"aurait pas manqué de relever, comme il l'a fait, du reste, pour son 02)ercuJaria vestifa. La manière dont les Infusoires sont fixés sur les tiges est en outre complètement différente de ce que décrit le savant américain. On voit, d'après son dessin, 2 hulividus placés au sommet d"une tige peu épaisse, tandis qu'ici, il existe au sommet des tiges des glomérules ou bouquets d' Infusoires. Les individus eux-mêmes sont portés sur des pédoncules distincts, très courts, jaunes éga- lement. A chaque sommet de branche se trouvent en général 1 0 à 1 2 animaux. Les individus contractés sont souvent inclinés faiblement sur leurs pédoncules. Les colonies, toujours nombreu- ses, atteignent en moyenne une longueur de 1 millimètre à 1,4 mill. Elles formaient sur Télytre de VHijfhopJ/lIus une sorte de gelée grisâtre. Nous avons appelé cette espèce 0. glomerata à cause de la disposition en glomérules des Infusoires à l'extrémité des bran- ches. Car. sp. Taille très grande. Dimensions: longueur 450 u, lar- geur, 145a-ir)()a. Corps très allongé, presque 5 fois aussi long que large, strié transversalement, pourvu de plis à la i)artie i)os- térieure. Disque ciliaire très élevé, très oblique. Membrane ondu- lante élancée et bien développée. Vésicule contractile située en arrière près de la partie postérieure du i)liarynx très long. Ma- INFUSOIRES CILIÉS 631 croimcleus en bande arquée, placée transversalement dans la ré- i^ion de la vésicule contractile. Coloration du protoplasma gris- jaunâtre. Pédoncules striés longitudinalement, colorés en jaune. Branches secondaires rares, alternantes. Infusoires groupés en glomérules de 10 à 12 individus au som- met des branches. Leurs pédoncules particuliers très courts. Colonies nombreuses, atteignant souvent en hauteur 1 milli- mètre et ])lus. Habitat: sur les éhtres ([^ Htjdroph'dns piceas. 0})luij(lium versatUe (0. F. M.) var. acauUs n. var. PI. 14, ny. 18 à:23. J'ai trouvé des colonies d'une variété iVOphrijdhim versatile dans plusieurs étangs et marais des environs de Genève, mais surtout à Pinchat, à Piouelbeau et au Petit-Saconnex (Asile des Vieillards). Elles étaient abondantes surtout au printemps, en Mars et Avril. Ces colonies présentent une particularité que je tiens à signaler ici. Les individus, eux-mêmes, sont en tout sem- blables à Tespèce type. Ils atteignent environ 240 a à 260 ^, de longueur moyenne. La surface de leur corps est entièrement striée transversalement et les Zoochlorelles remplissent complètement l'animal, au point de rendre presrpie invisibles la vacuole con- tractile et les détails d'organisation du péristome et de l'appareil ci li aire. Très souvent, j'ai trouvé des Opl/i-t/dljuit isolés et je n'ai remar- qué alors aucune enveloppe gélatineuse quelconque autour d'eux. Ils s'étalaient, tixés par leur partie postérieure sur des filaments d'Algues, etc. Cette partie postérieure ne présentait aucun pédoncule con- fonné comme chez VOphri/difini ordinaire. Il n'existait qu'un petit bourrelet protoi)lasmique hyalin (un peu allongé chez un seul exemplaire). Ce bourrelet a été retrouvé chez les individus C)32 .JEAN ROUX réunis en colonies. Ces dernières, de la grosseur d'un pois, con- tenaient des Infusoires placés, comme Wrzesniowski (28) l'a décrit chez Oplnid'mm versatile var. hyal'mum, dans de petites fossettes creusées dans la masse gélifiée. Les individus étaient fixés au fond de ces fossettes par ces bourrelets qui possédaient de très fins prolongements (fig. 21). Malgré les recherches les l)lus minutieuses, je n'ai pu, même avec de forts grossissements, découvrir une trace quelconque de pédoncule. Ce fait m'a été confirmé à Genève même, par M. le professeur Chodat, qui a aussi exjiminé les colonies de ces Oplirydium des marais. J'ai eu l'occasion d'observer des colonies de V0p1ii\i/(lmm versatile ordinaire (pie ]M. le D'" Penard a récoltées dans des pêches faites dans le lac. Ces colonies, de taille presque identique à celle de la variété nouvelle, avaient des pédoncules nombreux, parfaitement développés et qu'on apercevait facilement. La variété à' Ophrydium que nous décrivons est donc dépour- vue de pédoncule, mais le mode de fixation que nous avons relevé est difiérent de celui que Kexï (L3) indique pour son Oplirydium sessile (PI. 41, fig. 20 et 21). Chez ce dernier, tous les individus sont réunis dans le centre de la masse commune, tandis que nous avons toujours remarqué des fossettes indépendantes, bien dis- tinctes les unes des autres. Cette forme ne peut donc être assimilée à F espèce de Kent et on ne peut pas non plus la considérer comme VCphrydium ordi- naire, puisqu'elle est sessile. La masse gélatineuse était rendue plus apparente par les débris et poussières qui y étaient attachés ; mais les bords des fossettes ne m'ont pas i)aru aussi relevés que Tindique le dessin de Wrzesniowski (28, PI. 20, fig. 7). Cette variété que nous appelons 0. versatile var. acaulis se trouve en général à la surface de l'eau, fixée sur des roseaux et feuilles de plantes aquatiques. Elle abonde surtout en hiver (Février et Mars) et au commencement du printemps. INFUSOIRES CILIÉS 638 J'ai d'abord pensé que les individus trouvés sans pédoncule constituaient une exception à la règle générale; mais j'ai trouvé par la suite, ainsi que M. le professeur Chodat, de nombreuses colonies, dans différents marais, et qui étaient toutes dépourvues de tige. C'est donc un caractère particulier et important (pie j'ai utilisé pour dénommer la nouvelle variété, distincte de l'espèce 0. sessile décrite par Kent. Les kystes que j'ai rencontrés en assez grand nombre, sont de forme ovalaire ou parfois ovoïde, La membrane enveloppante est assez épaisse (fig. 23). Le macronucleus forme au centre une masse placée transversalement. Dans la partie inférieure du kyste, près de la partie médiane, on peut remarquer une zone d'épaississement qui se dessine sur les faces larges, tandis que sur l'un des côtés, on peut voir une partie de la membrane un peu plus transparente que le reste. Les kystes mesurent en moyenne 85 u de longueur et 75 ^x de largeur. CiHA JEAX ROUX INDEX BIBLIOGRAPHIQUE l. Balbiani E. g. Etudes sur le Lo.rodfS. Annales Microgr. Vol. II, p. 401- 431. 1 PI. 1890. "i. Blochmann F. Mi/iros/iopische Thicrucltdes Sussuvissers. 1"^ Abtheil. Proto- zoa. 2*^ Edit. 8 PI. 1895. ;{. BCtschli 0. Broun's Klasscn uud Ordnuugen des Thierreiches. 1*^ Bd. Protozoa. 'i^ Abtheil. Infasoria. 1887-1889. 4. Clapauèdk et Lachmaxn. Eludes snr les Infusoires et les Rhizopodes. Genève. 18o7-18o8. 5. 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Vol. XXIX p. 267-323. PI. 19 à 21, 1877. 29. Zacuarias 0. Faunistische Mittheilungen in Forschungsbericht. Biol. Stal. P/on. 1893. Partie IV. p. 73. PI. 1, f. 3. ( Psilotricha fallax). TABLE DKS MATIERES Fages. [ntn 1) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11) 12) 13) 14) 15) 16) 17) 18) 19) 20) 21) 22) 13) 25) 26) 27) 28) 29) 30) 31) Kliiction Mastigotriches Sehew . . Mi)ii()iu'is(i.r ci/iiitus 11. ^. II. s|(. Ciliés 1*^' OkuIîE : HOLOTRICHES . Urotricho globosa Sehew. Lacvijmarui coronata Cl. et L. vai Askenasia elegam Blochm. . Amphileptus carchesii St. Lionotus vesicnlosus Stokes. Lo.rodes rostrum {0. F. Miill.) . Chilodon dentatus Fouqiiet . Trocki/iapalnstris'^i. . Dijsteropsis minuta n. ^. ii. sp. Tricko-spira dextrorm n. g-, n. sp. Plagiocampa mutabUe Schevv. . Leucophrijdium putrimim n. g. n. Fronton la Ipucas Ehrbg. Ophrgof/h'na flaoicans Elirgb. Epalxi s mirabilis n. g. n. sp. . Parampcimn pntrinum Cl. et L. Plaqiopijla nasuta St. . . . Cristif/era ph'iironemoides w. g. n. sp. 2™« Ordre : Hétérotriches . Blepkarisma lateritia (Ehrbg.) var Tliijhikidium truncatnm Schw. . Stentor polymorpkns Ehrbg. 3™^ Ordre: Ougotriches. Strombidium viride St. . i"'*' Ordre : HvPOTRiCHEs. Dip/piirosti/la aciiniinata n. g. n. sp Balladina elongata n. sp. 5rae Ordre : Péritriches . Sct/pliidia amoebea (îrenfell . Carr.hfsium aselli Englin. Epistglisngmpharum Englm. Opercularia coarctata(C\. et L.) Opcrcalaria glomerata n. sp. Ophrgdiam versatili' (0. F*. M.) var dulc n. acdulis. II. var. var, EXPLICATION DE LA PLANCHE 1 Fig. 1. Squelette céphalique du Silurus glnnis L., vu de profil. Fïg. 2. » » vu d'en haut. A2-\.3 apophyses épineuses fusionnées des deuxième et troisième vertèbres. Ai-7 apophyses épineuses des ver- tèbres 4 à 7 . ahd orifice de l'alisphéiioïde par lequel le nerf abducteur sort du crâne. Ail (voir /), arc inférieur de la première vertèbre. Ai2 arc inférieur de la deuxième vertèbre. Aia (voir M), arc inférieur de la troisième vertèbre. (L'arc in- férieur de la quatrième ver- tèbre n'est pas visible dans les figures, il sert de base à Ais). Ais-e arc inférieur de la cinquième et de la sixième vertèbre. Al alisphénoïde. Ant os aiitorbital . Art articulaire. Asi (voir (S), arc supérieur de la première vertèbre. Ax2-\-3 arcs supérieurs soudés des deu- xième et troisième vertèbres. Asi-5 arc supérieur de la (|uatrième et de la cinquième vertèbre. Bm barbillon maxillaire. BSr barre du supra-claviculaire, ap- puyée sur l'occipital latéral. CHm crête de l'os hymnaudibulaire servant à l'origine du muscle adducteur mandibulaire |)ro- fond . Chy cérato-liyal. Cl claviculaire. eu claustrum. CMk cartilage de Meckel . Co crête occipitale. Di os dental. Elitj épihyal. Et il ethmoide. Exo oxoccipital. Ff fissure frontale. Fo fissure occipitale. Fj) frontal principal. gl orifice de l'os occipital latéral par lequel le nerf glosso- pharyngien sort du crâne. Hhy hypohyal. Hm os hyomandibniaire. I(Aii) incus ou arc inférieur de la première vertèbre. lop interopercule. Ln ligne nucale sur le frontal prin- cipal. M{Ai3)inalleus ou arc inférieur de la troisième vertèbre. Mpt métaptérygoïde. Mx os maxillaire (rudimentaire). Nas os nasal. nWb orifice de l'occipital supérieur par lequel le nerf de Wkber sort du crâne, oc orifice de l'os occipital latéral par lequel le nerf occipital sort du crâne. Ocs occifutal supérieur. 01 occi|iital laléral. o?ft + îr/ orifice de l'alispliénoïde par lequel les nerfs oculo-n;oteur et trochléaire réunis sortent du crâne. Op opercule. op orifice par lequel le nerf optique sort du crâne. Ors orbito-sphénoïde. Pa Pe pariétal . os pétreux. Pmx os prémaxillaire. Pop Prf P.S' Fsf préopercule. préfronlal. parasphéiioïde. post frontal. Qd os carré. Rbi-15 rayons braiichiostèges. Epi -16 rayons de la nageoire pectorale. S stylo-hyal. S{Asi) stapes ou arc supérieur première vertèbre. Si' supra-claviculaire. So (3) trois os sous-orbitaires. de la Sq os squameux. F4-f5 Corps fusionnés des quatrième et cinquième vertèbres. vg orifice de l'os occipital latéral par lequel le nerf vague sort du crâne. X osselet tubuliforme reliant l'o- percule avec l'os s(iuameux. Orifice par lequel le tronc byoïdeo-mandibulaire parvient à la face externe de l'os hyomandibulaire (voir fig. 6). Orifice situé à la limite entre l'os carré et le préopercule et livrant passage à la branche mandibulaire interne du tronc hyoïdeo-mandibulaire (voir fig. 5 et 6). Orifice situé à la limite entre l'os hyo-mandibulaire et le préopercule et livrant passage au nerf hyoïdien (voir fig. 5 et 6). Rrv. Suisse de Zool. T.O. IS9S. PU. Xas Ant ftf 1-p !'s op om4rl Psi' Hm Sq A.^j 01 Kxo Se A4. Ai, Ai 5 A? d:oqo. nat. juur M. Juge. Mi.Wtmerl^ WvrdtT, Francforts/M. -M . Juge. Silui'f EXPLICATION DE LA PLANCHE 2 Fig. 3. Nei'k cévèhraiix du Silurus glanis L., vus de profiL — Les nerfs moteurs oculnires ne sont pas représentés dans celte ligure. A part le nerf de Weber {nWb) et les rameaux ascendants antérieurs (rase) qui sont en noir, les branches du trijumeau-facial sont en couleur: les ophtalmiques en jaune, les maxillaires en hleu, le tronc hyoïdeo-mandiliulaire en vert. Fig. 4. Nerfs cérébraux de la moitié gauche de la tête, vus d'en haut. — Lés figures 3 et 4 ont été dessinées d'après la même préparation et se complètent l'une l'autre. Dans la figure 4, les nerfs moteurs ocu- laires sont figurés eu rouge. Les branches du trijumeau-facial ont les mêmes couleurs que dans la figure 3. abd nerf abducteur. ac nerf acoustique ; aci i)artie an- térieure, ac2 partie posté- rieure. baTi-3 branche antérieure de chacun des trois troncs branchiaux du vague, ou nerf postérieur des trois premiers arcs bran- chiaux (seul le parcours dor- sal est représenté). bi branche intestinale du nerf vague. Bni barbillon maxillaire(seulemeut la base, en pointillé). hpTi-s branche postéPieure de chacun des trois troncs branchiaux du vague, ou nerf antérieur des trois derniers arcs bran- chiaux (seul le trajet dorsal est représenté) . bs branche superficielle du nerf latéral du vague. cav composant antérieur du nerf vague. Ce cervelet. epv composant postérieur du nerf vague. /' faisceau communicant entre le tronc du trijumeau et le tronc hyoïdeo-mandilmlairc. 71-8 ganglions des trois troncs bran- chiaux du nerf vague. ggp ganglion du nerf ghtsso-pba- ryngien. 90 9P hmd hy Li LMa Lo Ls md mde mdi me Mep mi mxi mxs N nhjJV ganglion du nerf occipital, nerf glosso-pharyngien. tronc hyoïdeo- mandibulaire (facial) . branche hyoïdienne de hnd (trajet dorsal et ventral). lèvre inférieure. lobe de la moelle allongée. bulbe olfactif (dans la fig. le tractus qui le relie prosencéphale n'est pas présenté). lèvre supérieure. 3, au re- branche mandibulaire du tronc hyoïdeo-mandibulaire. branche externe de md. branche interne de md. branche mandibulaire externe du nerf maxillaire inférieur. moelle épinière. branche mandibulaire interne du nerf maxillaire inférieur. nerf maxillaire inférieur. nerf maxillaire supérieur [)é- nétrant dans la base du bar- billon maxillaire. fosse nasale, en communication avec les deux orifices nasaux externes (contour en poin- tillé). partie dorsale du nerf branch. postérieur du qualrième arc (ce nerf dé|)end de la branche pharyngienne inférieure). nlv nerf latéral du vague. nn nerf des narines (dépend du nerf ophtalmique superfi- ciel). nol nerf olfactif. 7i]ib nerf postérieur du barbillon maxillaire. nWb nerf de Webkk (coupé près de sa base dans la fig. 4). 0 œil. oc nerf occipital. om nerf oculo-moteur commun. omds rameau de om destiné au muscle droit supérieur. on rameau oculo-nasal de la branche ophtalmique su- perficielle. op nerf optique (dans la fig. 3, la partie en pointillé est cachée par le tronc du triju- meau-facial . opr branche ophtalmique pro- fonde recouvrant une grande partie du nerf maxillaire supérieur. os branche ophtalmique super- licielle. phi branche pharyngienne infé- rieure du vague. pmx branche prémaxillaire du nerf maxillaire supérieur . ri, r2 premier et deuxième rameau de la brandie superticiolle du nerf latéral. Toi rameau alvéolaire dépendant de me. (•«2 rameau alvéolaire dépendant de 7)11. ram rameau adducteur mandibu- laire. rap rameau adducteur palatin. rase rameaux ascendants antérieurs du trijumeau -facial. rc rameau ciliaire (dépend de on). rcd rameau cardiaque du vague. rdv rameau dorsal du vague. rhpg rameau hypoglosse (dans la fig. 4, représenté seulement en partie ; dépend du nerf occipital et du premier nerf spinal), ri rameau inférieur de la branche ophtalmique superficielle. ri rameau labial dépendant du nerf maxillaire inférieur. rof rameau operculaire du tronc hyoïdeo-mandihulaire (fac). rov rameau operculaire du vague. rrh rameau du tronc maxillaire destiné au muscle rétracteur du barbillon. rs rameau supérieur de la branche ophtalmique superficielle. rscl rameau supra-clavictdaire du nerf latéral. sp nerf sphéno-palatin. to tractus olfactif. tri nerf trochléaire sortant l'oculo-moteur commun. de (fig. 4), contour du prolonge- ment antérieur de la cavité crânienne. I(/-IV« Branche dorsale des quatre premiers nerfs spinaux. Iv-Wv Branche ventrale des (juatre premiers nerfs spinaux. i Rameau du nerf ophtalmique superficiel destiné à fenveloppe oculaire et au tégument situé autour de l'œil. 2 Rameau du nerf oculo-nasal ayant même fonction que 1. :{ (fig. 4), rameau du nerf ophtalmique profond ayant même fonction que 1 et 2. 4 (fig. 3), rameau de l'ophtalmique profond ayant même fonction que l, 2 et 3. !S. Hbr 1 ni .•bq r Pal, l rld C .. -Td , l,v..„/.. ^ Od, ~-Odu ■^ mb. P(C, F.lh^ Plu - -l'pl, iofLnatlur M. Juge. liA. Wirr^.-t Ht' ■ M . J II q t^ . Si ,1 EXPLIC.ATKW DE LA PLANCHE 1 Fig. l Ecliinocarâinm mediterraneum. Face dorsale. Graiuleur naturelle. Fig. 2 » » Face postérieure. » Fig. 3 » » Face ventrale. Fig. 4 » » Face latérale. » Fig. 5 jEc/'. /7rt«e.sce».s de petite taille. Face dorsale. » Fig. 6 » » de grosseur moyenne. Face dorsale. » Fig. 7 ' » de grande taille. Face latérale. » Fig. 8 » • » Face ventrale. » Fig. 9 » « " Face postérieure. » Fig. 10 ■> » » Face dorsale. » Fig. M » » de petite taille. Face latérale. » Fig. 12 Pédicellaire gemniiforme ù'iJch. flavescens. G = 115. Fig. 13 Pédicellaire tridactyle d'i^ch. flavescens. G = o5. Fig. 14 Pédicellaire geniinifornie d'Ech. mediterraveuiii. G = 75. Fiii. lo Echinocardiiini pennntifidum. Face dorsale. Grandeur naturelle. Rcv. Suisse de Zool. T.6. 1898. PL '1-. util.. WtTv.eri WùtUr, Fran R . Koe h 1 e r . ' ^] c 1 1 i n o c a rd i u m . TAFEL 5 FKtUHE.XEKKLAUIXG. F\g. 1 l^ii/i/(lesiinis hi'Iri'licns. Copuhttiuiist'uss. » 2 — 4r/ » )) Enden der (lopulîitionsfiisse. » o 1) snhinleijcv, vai' //^/m//^'r/?. linker Copulationsfiiss von innen geselien. » 6 » truiiculu.s , reelUer Copulationsfuss von innen gesehen. » 7 II. 7^/ Atidclosnmii niontivaqiim, \ai\ silratlcnin. Vorderes Copu- lationsfusspaai',Aussenteile,P^ig.7 von innen, Fig. 7 a von aussen gesehen. » 8 )) » var. sihaticti.ni, vorderes Paar der Copulationsfiisse, Innenteil. » 9 » » Hinteres Paar der Copnlations- fiisse, von vorn. )) 10 Airaclosonia iiiiiiliinnii Vcntralplatte des iiintern llinges des 6. Segmentes. » Il » » Erstes Paar der Co|iiilalionstusse von vorn gesehen. » 12 » » Zwcites Paar der Copulationsfiisse von vorn. » i;] u. i:}'^' Crdspei/osona flavescrris, var. kolveiicuiii. Hinteres Paar der Copulationsfiisse. » 14 CAo*v/f'/f/»a ;;^////^/»///. EineChitinlamelledesletztenTarsalia. » 15 » » Erstes Paar der Copulationsfiisse von hinten. » 16 » » Zvveites Paar der Copulationsfiisse von vorn. » 17 » » Drittes Paar der Copulationsfiisse von liinten. » 18 » » VIertes Paar der Copulationsfiisse von vorn. hW. Xias.^e di' Zoel 76. /S.i/S/. /y..: F^/7 H RctfienZ'ûAUr. dei /mp Jul£sR^~ 0en^9 H.Rothenbûhler. Myriapoda. Fi- 19 .- i20 )) 21 » 22 .) 23 » 24 » 25 » 26 » 27 )) 29 )) 30 » 31 » 32 » 33 1) U » 35 TAFEL 6. FIGUREiNERKLÀRUiNG. Cliord. pdllidion var. fiilr/on. Ersles C()|)iilatii)nsrusspaar. » » " » Zweites » » » nioiistrositas. Krstes » » » » Zweites » » » )) Drittes » » ') » Viei'tes » lHiuiiuhis flinhrialïis.. HtilFte des ersten Beinpaares dei- Mannehen. » » Copulationsfiisse, vorderes Paar. » » » liinteres » 28 Juins, londinnisis. Halfte der Copulationsfiisse von innen g-eselien. A, B, C = Vorder-, Mittel ■• und Hinter- ijlatt : F =^ Flagelluin ; S = Samenblase ; T := Chitinstiitzen. Juins Paiisioinm, subsp. miraciilns. Halfte des ersten Bein- paares der Mannehen. » „ » » Copulationsfiisse, linke Halfte von aussen. » » » » Copulationsfiisse, reehte Halfte von innen. Juins nilidns. subsp. spinifoa. Halfte des ersten Beinpaares der Mannehen. » « » » Pénis mit den beiden stum- pfen Spitzen. » » » » Halfte derCopidationsfiisse, von innen. » » » » Ende eines Hinterblattes. starker verffnissert. Rer. Suisse de Zoûl T6 /SM. H 6. H.Rothenbùhler. Myriapoda. TAFEL 7. FIGURENERKLÀRUNG. Fig:. 36 Jîdus gracilis. Halfte der Copulationsnisse von innen. » 37 Juins namis. Halfte des ersten Beinpaares der Mannchen » 38 » » Halfte der Gopulationsfiisse von innen. » 39 Juins Bi')il,it)ii. Obérer Teil eines hintern Klanimerliiattes. pr. Ausfiihrungsgang- der Prostatadriise. Rer. .Vimse de Zool T. û. /S^.9. PI 7. ff. SotAenii/Àler, M frrtp Jules Rev. Gertâ^ H. Rothenbùhler. Myriapoda. TAFEL 8. FIGUUKNKRKLAHUXG. Fig". 1. Apkoruraminor n. s\). Verteiliiiii;- der Pseudocellen. Fiiss. Mandibel. Ocellen und Postantennalorgan. Postantennalorgan starker vergrossert. Fuss. Mucro. Antennalorgan, isoliei't. Ende von Ant. IV mit dem Antennaloroan. Ansiclit des Kopfes von unten. Fuss. Springgabel mit Mucro. Mucro von oben. Mucro von der Seite. Ant. IV mit Antennalorgan. Kopf von oben. Ocellen und Postantennalorgan. » n » Fuss. Dens mit Mucro. Fuss. Augentleck mit der Grul)e fiir das Postan- tennalorgan. 23. » » Postantennalorgan mit den zvvei vordersten Ocellen . 24. » » Kôrpergestalt von oben. 25. Isoloma lanuginosan.sp. Mucro. 26. » » Fuss. 27. » » Springgabel von der Seite. 28. » » Kopf mit den Antennen von oben. 29. » » Ocellen und Postantennalorgan. 30. » saltans. Fuss (nach Schoït). 31. » » Mucro (nach Schott). 32. » » Springgabel (nach Schott). 33. » Theobaldi n. sp. Ocellen und Postantennalorgan. 34. » » Behaarung des Riickens. 35. » » Fuss. 36. » » Mucro. 37. fsotoma alticola n. s|). Krallen. 38. » » Mucro. 39. » » Kopf mit den Antennen von oben. 40. » elegansn. sp. Fuss. 41. » » Mucro. 42. » liiibia, Fuss. 2. n n 3. n » 4. A( :hori(l('s S ifi Hiatus 5. )) )) 6. » )) 7. » )) 8. » viaticus. 9. „ » 10. » Schupplii. 11. )) )) 12. » » 13. ). )) 14. )) » 15. » » 16. » » 17. )) » 18. » Schott i. 19. )) » 20. SchuteUn , rltàtica n. 21. )) )) 22. » » :t Smae de ZopI T 6 IS.9S^ J'IJ ïrrfi JiiUiSqtC'. C J. Cari. Collembo]< I Fii 4;{. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 5:i. 54. 55. 5(i. 57. 58. 59. 60. '31. 62. 63. 64. TAFEL 9. FIGUi\h:NEUKLÀaUNG. Isutoma fimctaria. Mucro. » » Antenno 1 iind Postantennalorfii'an. » parado.id n. sp. Orelleii und Postantennalorji-an. » » Muci'o. » » Fuss. » » Antenne, redits Mass fiir die Lange des Kopfes. Orclicsi'lla fuf'f'strns var. pal/iihi. (ianz belle Forni. » » » » yewohnliehe Forni. » )) » 0 Forni mit grosseren Fleekeii an den Segmenten. » » fiiniin jiriiicijKilis. Kngadiner Exemplar. Entoiiiohrijd orchi'.sfl/oidi's. Von oben, Bebaariing weggelassen. » » Ocellen. » » Antenne I und II. I Th. I = erstes Thoracalsegnient 11,1 .r j , ., ' m. = Manubiium. )) ittikliHla. \()ndel•^elte •. d. = Dens der Springgabel (Fmca). f me. = Mucro. » » Mucro. » » Fuss. » » Ocellen. ■( ^' Sira corticalis n. sp. Scbupi^en. Sira corticalis. Mucro. - » ganzes Tier von oben. » » Ocellen. » » bewimpertes Keulenbaar von Tb. III. 65. \ b. Sira eloncjata. Verschiedene Formen von Scbujipen. ( c. 66. Lepidocyrtus cijaneiis. Antenne. 67. » » Mucro. 68. Sminthurns aureus. Springgabel. 69. » » Fuss. Rer Suuse de Zool T S. iiSSS Pl.ff. //y JuUs^'iO'XtneK cJ.Carl. Collembola. EXPLICATION DE LA PLANCHE 10. Fig:. 1. Canthocamptils nnisetifier nuv. spec. Patte de la cinquième paire. Gross. X 700. » 2. » » ') Opercule anal. Gross. x 700. » 3. )) » » Membre de la furca. Côté dor- sal. Gross X 700. gr. s. ext. = grande soie externe, g-r. s. int. = grande soie interne. C. ext. =: côté externe. S. d. = soie dorsale. C. int. = côté interne. Fig. 4. Ci/clops ajfmis Sars. exempl. 9 ''^ Huningue. t. = tube digestif, s. a. ^ segment antépénultième de l'abdomen, s. p. ^= segment pénultième de l'abdomen, tels. =: telson on dernier segment de l'abdomen, op. = opercule anal (moitié supra-anale du telson). r. = rétracteur de l'anus, c. = rangée de cils anales, a. = anus, br. ^ branche de la furca ou extrémité du segment pénultième de l'abdomen, s. 8 ^ soie 8 du rapport de Hiciiaud. s. 85 := soie 85 du » » » V. =: vide laissé par la soie 35. s. 12 = soie 12. R€F. Suisse de Zool. r. e. /S.9fi. PL iO. (?raeier del ImflJulesReiféCi'i A.Graetep. Happacticides TAFEL 11. FIGURENERKLÀRUNG. Die Abl)ildur)gen beziehen sich aile auf Ihio batavns Lam. ; samtliche in natiirlicher Grosse. Fig. l.Fundort: Gersanerbecken (Bettlerbacir). Grossies Exemplar von diesem Fundorte. Lange 50 mm. (7 .lahresringe.) » 2. Gleicher Fundort. Lange 49 mm. 12 Jabresringe. » 3. i> » » 35 mm. 12 » » 4. Fundort: Weggiserbecken, linkes Ufer. Grossies Exemplar dièses Fundortes. Lange 07 mm. » 5. Gleiclier Fundort. Lange: 61 mm. Breite : 28 mm. )) 6. » » » 54 » i> 31 )' » 7. » » Exemplar mil abnormem Hinterleil. » 8. Fundort : Gersauerbecken (Beltlerbach). Mit abnormem Hinterteil. » 9. » Horwerbucbt, nordl. Ufer. Liinge 60 mm. Breite 35 mm. » 10. » ibidem » 58 » » 31 » 1) 11. » » » 64 » » 33 » mit concavem Unterrande und hinabgezogenem Hinterteil. » 12. Fundort: Meggenhorn. Lange 51 mm. Breite 31 mm. » 13. 1) i> » 51 » i> 27 I) Rev. Suisse de Zool. T 6. 1899. PI. 11. G. Surbeck, phot G-. Surbeclv. Mollusken. TAFEL 12 FIGUREiNERKLÀRUNG. Fig. l. Unio picforuin var. proi'chus Bour»'. nat. Gr. Fundort : Luzerner- becken. » 2. Unio pictorumwar. proi'chus Bourg, nat. Gr. Fundort: beiStansstad. » 3. » » » » » » » aus dem Zugersee, er- halten von Herrn Prof. P. Godet. » 4. Anodonta mutabilis var. lacnstrina Gless. nat. Gr. Fundort : Meggen- horn . » 5. Anodonta mutabilis var. /acw^'/r/ua Cless. nat. Gr. Fundort : ibidem. Die folgenden Nr. sind sâmtlich Âbbildungen von Pisidium Clessini n. sp. (Microphotograpliien, ausgenommen Fig. (5). » 6 Schalenschloss. (Herr cand. phil. 0. Huber del.) » 7. Typus der Art. Fundort : Hergiswilerbecken. 80 m. Tiefe. )' 8 Fundort: Alpnachersee, 13 m. Tiefe. Etwas variierend. » 9. >■> Weggiserbecken, 50 m. Tiefe. Variationsforni. Etwas abnormer Hinterteil. » 10. Fundort: Kiissnacherbecken, 50 m. Tiefe. Abnormer Unterrand. » H. » Urnerbecken, 95 m. Tiefe. » 12. » Gersauerbecken, 60 m. Tiefe. Stark abnormer Hinterteil. » 13. » Urnerbecken, 160 m. Tiefe. » 14. » » 35 m. Tiefe. » 15. » Alpnachersee, 15 m. Tiefe. Abnormer Unterrand. Rev. Suisse de Zool. T. 6. PI. 12. m ^ ^ 10 12 m 14 15 G. Surbeck, phot. Fit>. 6, 0. Huber, 'tel Gr. Surbeck. Moliusken. EXPLICATION DE LA PLANCHE 13. Explication des lettres. A. B. B. g. B. d. B. l. g. B. L d. B. S. C. B. C. S. C. V. C. Ec. En. E. d. F. V. El. L. S. M. o. M. o. g. M. o. d. anus. M. o. i . = membrane ondulante interne boucho. Ma. =; macronueleus. bord gauche. Mi. =^ micronucleus. bord droit. M. = membranelles. bord latéral ffauche. bord latéral droit. 1>. =: péristome. P. e. = pore excréteur. • bande striée. Ph. = pharynx. cils buccaux. R. c. ^ raie ciliée. couronne supplément aire S. T. r= soie tactile. canal de la vésicule contr ictile. Tr. = trichocyste. ectoplasme. Tri. = trichite. endoplasme. V. C. ^ vacuole contractile. face dorsale. V. A. ^ vacuole alimentaire. face ventrale. V. =: vacuole. flagellum. V. S. r= vacuole secondaire. ligne spiralée. V. M. =; vésicule de MuUer. membrane ondulante Z. A. r= zone adorale. membrane ondulante gauche. Z. ^ Zoochlorelle. membrane ondulante droite. Fig. 1. Monomastix ciliatus n. g.n. fi\). Vu de côté. Grossi 1000 fois. » 2. Urotricha globosa Schevv. Vu de côté. Grossi 2000 fois. ') 3. Lacrymaria coronata CL et L. var. aqua-didcix n. var. Vu de côté. Grossi 400 fois. » 4. Askenasia elegans Bloclim. Vu de côté. Giossi 700 fois. » o. Amphileptus carchesii 'èi. Vu de côté. Grossi 520 fois. » 6. Lionotus vesiculosas Stokes. Vu du côté g-auche. Grossi 140 fois. » 7. Loxodes rostrum 0. F. M. Face ventrale. Bords latéraux en partie étalés. Grossi 200 fois. » 8. Le même. Partie antérieure. Face ventrale. Grossi 700 fois. » 9. Le inèine. Partie antérieure. Face dorsale. Grossi environ 260 fois. 10. Chilodnn dentatus Fouquet. Face ventrale. Grossi 1250 fois. " 11. Trochilia palustris St. Face ventrale. Grossi 1600 fois. » 12. Dijsteropsis minuta n. g. n. sp. Face ventrale. Grossi 1900 fois. » 13. Trichospira de.r.trorsa n. g. n. sp. Vu du côté droit. Grossi 800 fois. » 14. Plagiocampa mutabile Schew. Vu de côté. Grossi 1000 fois. 0 15. Leucophrydium putriniim n. g. n. sp. Vu de côté. Grossi environ 500 fois. " 16. Frontonia leucas Ehrhg. Aiipareil buccal. Grossi env. 930 fois. 17. Ophrijoglena flamcans Elirbg. Face ventrale. Grossi 380 fois. » 18. Epalxis mirabilis n.g. n. sp. Face ventrale. Grossi env. 1800 fois. » 19. Paranipcium piitrinum CL et L. Côté droit. Grossi 400 fois. » 20. Plaf/inpi/la nasiita St. Face dorsale. Grossi environ 550 fois. Re,'. Suisse de Zool. T. 6. 1899. PI. 13. ovu^ ad. -i-ai, d^\ • I.K, 14. Opercularia coarctata (Cl. et L.). Colonie. Grossi 400 fois. » 15. Le même. Individu isolé. Grossi 1300 fois env. ,, 16. Opercularia glomerata n. sp. Colonie. Grossi 60 fois. )) 17. Le même. Individu isolé. Grossi 190 fois. ,. 18. Ophrydiim versatile (0. F. M.), var. amulis. n. var. Individu isolé, étalé. Grossi 350 fois. .. 19. Le même. Individu isolé, à demi-contracté. Grossi 350 fois. » 20. Le même Individu isolé, contracté. Grossi 350 fois. » 21. Le même. Extrémité postérieure. Grossi 1400 fois. » 22. Le même. Fragment de colonie. Grossi env. 100 fois. » 23. Le même. Kyste. Grossi 430 fois. Rri^Saisse de Zool. X 6. 1S9.9. PL. Ti. j.r^oux. n ï'\ i •s on -es . HEVIE SUSSE DE ZOOLOGIE ■ DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE ET DU illUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE GE^È\E PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE . . 'v Maurice BEDOT niKKCTF. Uli I>U MUSÉI-: D 'il I s T OIRK N A T L' R T. I. 1. lî PROFr.SSEUR EXTRAORDINAIRE A l'uMVERSITÉ AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. Béraneck (Neuchâtel), H. Bi.anc (Lausanne), A. Lang (Zurich), Th. Studer (Berne), E. Yung (Genève) et F. ZscHOKKE (Bâle) ET DE MM. V. Fatio, p. de Loriol, A. Pictet et H. dk Saussure Mciubri's d(i la Commission du Musée d'Histoire naturelle de Genève. TOME 6 A V e c I 4 p 1 a n c h e s . GENÈVE IMPRIMERIE W. KL'XDIG & FILS, RUE DU VIEUX-COLLÈGE, 4. 1899 CONDITIONS DE PUBLICATION ET DE SOUSCRIPTION La Bévue Suisse de Zoologie paraît par fascicules sans nombre déterminé et sans date fixe, mais formant autant que possible un volume par année. Les auteurs reçoivent gratuitement 50 tirages à part de leurs travaux. Lorsqu'ils en demandent un plus grand nombre, ils leur sont livrés au prix de revient, à la condition, cependant, de ne pas être mis en vente. Le prix de souscription est fixé à 40 fr. par volume, pour la Suisse, et à 43 fr, pour les autres pays de l'union postale. Les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédac- tion de la Bévue, Musée d'Histoire naturelle, Genève. La Revue Suisse de Zoologie est en dépôt che2 MM. Friedlânder, libraires. Carlstrasse 11, Berlin N. W. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE TABLE DES MATIÈRES Tome 1. 189». M. Bedot. Camille Pictet. Note nécrologique. — C. Pictet. Hydraires de la baie d'Amboine. avec 3 pi. — E. Eéraneck. Embryogénie et histologie de l'œil des Alciopides, avec 1 pi. — A. Locard. Les Dreissensia du système européen, avec 3 pi. — C. Emerv. Forniicides de l'Archipel Malais, avec 1 pi. — M. Bedot. Révision de la Famille des Forskalidee. — E. Béraneck. Embryogénie de la glande pinéale des Amphibiens, avec 3 pi. — H. de Saussure. Revision de la tribu des Hétérogamiens. — E. Simon. Arachnides de l'Archipel Malais. — G. DU Plessis. Organisation et genre de vie de VEima laeustris. Nénierticn des environs de Genève, avec 1 pi. — P. de Loriol. Echinodermes de la baie d'Amboine, avec 3 pi. — E. André. Anatomie et j)hysiologie des Ancylus laeustris et flucia- tilis, avec 1 pi. — E. Béraneck. Organe auditif des Alcioi)ides, avec 1 pi. Tome Sî. 1894. M. Bedot. Hermann Fol, sa vie et ses travaux, avec 1 portrait. — L. Joubin. Céphalopodes d'Amboine, avec 4 pi. — A. Locard. Les Bythinia du système européen, avec 2 pi. — L. Zehntner. Crustacés de l'Archipel Malais, avec 3 pi. — O. Fuhrmann. Die Turbellarien der Umgebung von Basel., avec 2 pi. — E. André. Recherches sur la glande pédieuse des Pulmonés, avec 2 pi. — F. ZscHOKKE. Die Tierwelt der Juraseen, avec 1 pi. — E. Béraneck. Quelques stades larvaires d'un Chétoptère, avec 1 pi. — H. de Saussure et L. Zehntner. Notice morphologique sur les Gryllotalpiens, avec 2 pi. — M. Jaqxjet. Recherches sur la vessie natatoire des Loches d'Europe, avec 1 pi. — K. Kampmann. Ueber das Vorkommen von Klappenapparaten in den Excretionsorganen der Trematoden, avec 2 pi. — M. Bedot. Note sur une larve de Vélelle, avec 1 pi. — P. de Loriol. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes, avec 3 pi. Tome 3. 1895-96. H. DE Saussure et L. Zehntner. Revision de la tribu des Perisphaeriens, avec 1 pi. — A.BiENZ. Bermatemys Mavii, Eine osteologiscbe Sudie mit Beitràgen zur Kenntnis vom Baue der Schildkrôten, avec 2 pi. — ■ E. Béraneck. Les Chétognathes de la Baie d'Amboine, avec 1 pi. — Th. Stingelin. Die Cladoceren der Umgebung von Basel, avec 4 pi. — R. Kœhler. Echinodermes de la Baie d'Amboine (Holothuries et Crinoides). — J. Keller. Turbellarien der Umge- bung von Zurich. — H. de Saussure. Revision de la tribu des Panesthiens et de celle des Epilampriens. avec 1 pi. — P. de Loriol. Supplément aux Echino- dermes de la Baie d'Amboine, avec 2 pi. — M. Bedot. Les Siphonophores de la Baie d'Amboine et Revision des Agahnidse^ avec 1 pi. — F. Kcenike. Neue Sperchon Arten aus der Schweiz, avec 1 pi. — E. André. Le pigment méianique des Limnées. — 0. Fuhrmann. Beitrag zur Kenntnis der Vogeltfenien, avec 1 pi. — L. Joubin. Note complémentaire sur un Céphalopode d'Amboine. — J. Barrois, Développement des Chelifer, avec 3 pi. — K. Bretscher. Die Oligo- chseten von Ziirich. — M. Bedot. Note sur les cellules urticantes, avec 1 pi. Tome 4. f 8»« «7. E. DE RiBAUcouRT. Etudp SUT lu faillie lombficiik' do la Suisse, avec 3 pi. — 0. FuitKMANN. Bcitras; ziir Koiintnis der Vogcltienioii, avoc 1 ])1. — P. dk Loriol. Notes sur (luelqnos Brachiopodcs ciétacés, recueillis par M. Ernest Favre dans la chaîne centrale du Caucase et dans le néoconiien de la Crimée, avec 2 pi. — .E. RiGGENHACH. Das Genus Ichthi/utœnia, avec o pi. — H. de Sau.ssure. Note supplémentaire sur le genre Hemùnerus, avec 1 pi. — E. Yung. Observations sur le Strungylus ref ortie forum, avec 1 })1. — A. Kaufmann. Die Schweizeri- schen Cytheriden. avec 4 pi. — R. Bergh. Eolidiens d'Amboirie, avec 1 jiL — E. André. Mollusques d'Anibc)ine. avec 1 pi. — H. de Saussure. Revision du genre Tridactylus. — E. Topsenï. Spongiaires de la Baie d'Aniboine. avec 4 pi. — 0. FuHRMANN. Recherches sur la faune des lacs alpins du Tessin. Tome 5. 189T-98. L. Hausmann. Ueber Trematoden der Siisswasserfisclie, avec 1 pi. — H. Meyer. Untersucliungen ûbcr einige Flagellaten, avec 2 pi. — E.-F. Weber. Notes sur quelques mâles de Rotateurs, avec 1 pi. — E. Simon. Matériaux pour servir à la Faune arachnologique de la Suisse. — 0. Fuhrmann. Sur un nouveau Ténia d'Oiseau, avec 1 pi. — G. du Plessis. Turbeïlaires des cantons de Vaud et de Genève. — P. de Loriol. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes, avec 3 pi. — E. André. La fossette trtnngulaire caudale des A rions, avec 1 fig. — H. DE Saussure. Analecta entomologica. I. Orthopterologica, avec 1 pi. — H. SuTER. Verzeichnis der MoUusken Ziirichs und Umgebung. — P].-F. Weber. Faune rotatorienne du bassiu du Léman, avec 16 pi. — H. de Saussure. Ana- lecta entomologica. L Orthopterologica. Appendice. Tome 6. 1899. M. Juge. Recherches sur les nerfs cérébraux et la musculature céj)hnliqne de Si- lurns glanis, avec 3 pi. — R. Kœhler. Sur les Echinoairdium de la Méditer- ranée et principalement sur les Ech. flavescens et ineâitcrranemn, avec 1 jil. — W. VoLz. Statistischer Beitrag zur Kenntiiiss des Vorkomniens von Nematoden in Vôgeln. — H. Rothenbijhler. Ein Beitrag zur Kenntnis der Myriajjodenfauna der Schweiz, avec 3 pi. — J. Carl. Ùber schweizerische Collembola, avec 2 pi. — A. Gr.ï:teb. Les Harpacticides du Val Piora, avec 1 pi. ■ — K. Bretsher. Beitrng zur Kenntnis der Oligochaeten-Fauna der Schweiz. Mit Texttiguren. — E. André. Anomalie de l'ap])areil génital mâle chez la Sangsue. — G. Surbeck. Die MoUus- kenfauna des Vierwaldstàttersees, avec 2 pi. — J. Roux. Observations sur quel- ques Lifusoires ciliés des environs de Genève, avec 2 pi. liliili 5 WHSE 04834