REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE REVUE SUSSE DE ZOOLOGIE DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE ET DU MISÉE DH18T01RË ^4TIRËLLE DE GENÈVE PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE Maurice BEDOT DIRECTEUR DU MUSEE d'hISTOIRE NATURELLE PROFESSEUR EXTRAORDINAIRE A l'uNIVERSITÉ AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. Béraneck (Neuchâtel), H. Blanc (Lausanne), A. Lang (Zurich), Th. Studer (Berne), E. Yung (Genève) et F. ZscHOKKE (Bâle) ET DE MM. V. Fatio, p. de Loriol et H. de Saussure Membres de la Commission du Musée d'Histoire oaturelle de Genève. TOME 13 Avec 12 planches. GENEVE IMPRIMERIE W. KUXDIG & FILS, RUE DU VIEUX-COLLÈGE, 4. 1904 V "V <^ 6^7 TABLE DES AUTEURS ORDRE ALPHABÉTIQUE Pa?es. Apsteiv. C. Sali)es d'Amhoine 649 BRETst:iiEK. K. Oligoch;i'ten der Sehweiz 2o9 FoKKL, A. Miscellanea inyrmi'-eologiques 1 HAMBntGEH, R. Ueberdiepaarigen Entremitalen von Sqalius, Trigla, Periophlhalmius um] Lophius 71 jA.NnwEu, M. "" J)\e GMungSo/enocni/ou 49o Lesseiît (de), R. Araignées du l)assin du Léman 2fi9 Li.N'DER, C. Faune pélagique du Lac de Rret 149 Marval fde), L. Acanthoeéphales d'Oiseaux 573 Penard, ë. Vésicule contractile dans YAniivlm ierrivohi . . . 6S7 Peracca, M.-G. Ophidiens d'Asie et d'Amérique 663 Roux, J. Décapodes d'eau douce de Célèbes 539 Simon, E. Quelques Arachnides nouveaux 65 Spiess, g. Appareil digestif de l'Aulaslome 585 Stingemn, Th. Di(^ Familie der Holopediilœ 53 TABLE DES MATIERES No 1. Sorti de presse le 18 avril 1904. Pages. A. FoREL. Miscellanea myrniécologiques 1 Th. Stingelin. Die Familie der Holopedid^e. hiezu Tafel 1 . . . . 33 E. Simon. Description de quelques Arachnides nouveaux faisant partie de la collection du Musée d'histoire naturelle de Genève . . (33 B. Hambihger. Ueber die paarigen E.\tremitalen von Squalins, Tripla. Periophthalmiiis und Lophius, mit Tafeln 2 u. 3 . . . . 71 iVo 2. Sorti de presse le 30 juillet 1904. C. Lixdeu. Etude de la Faune pélagique du Lac de Bret, avec la planche 4 149 K. Bretscher. Beobachtung'en iiber die Oligochœten der Schweiz. VIII. Folge 239 R. de Lessert. Observations sur les Araignées du Bassin du Léman et de quelques autres localités suisses, avec les planches 3 et 6. 269 W. YoLZ. Fische von Sumatra gesammelt von Herrn G. Schneider . 431 M. Janovver. Die Gatlung Solenocanlon. mit Tafeln 7 u. 8 . . . . 493 A^o 3. Sorti de presse le 5 novembre 1904. J. Boux. Décapodes d'eau douce de Célèbes (genres Caridina et Potanion), avec la planche 9 339 L. de Marval. Sur les Acanthocéphales d'Oiseaux. >'ote préhminaire . 373 C. Spiess. Becherches anatomiques et histologiques sur l'appareil digestif de l'Aulastome {Aulastoimi t/ulo Moq.-Tand.) avec les planches 10 et 11 383 C. Apstein. Salpes d'Amboine, avec la planche 12 649 E. Penard. Sur la décharge de la vésicule contractile dans VAmœba terricoht, avec figures dans le texte 637 M. -G. Peracga. Nouvelles espèces d'Ophidiens d'Asie et d'Amérique, faisant partie de la collection du Muséum d'Histoire naturelle de Genève 663 Table des Matières contenues dans les 12 premiers volumes de la Revue suisse de Zoologie 669 28750 MISCELLANEA MYRMÉCOLOGIQUES AUGUSTE FOREL Sommaire. — Mijrmelachista Ruzskyi. — Une expédition de Stion- gyhqmithus (M. de Rehbinder). — Fourmis de Kairouan: mœurs des Onjopomyrmex. — Fourmis de Biski'a. — Fourmis de -léru- salem ; nouvelle espèce de Fourmi du Chili. - Fourmis du Ca- chemire, de Simla et de Sikkim. — Fourmis du Brésil ; syndiiose des Pseudonif/nna avec les Triplaris; larves servant de navette à tisser (M. le Prof. Goldi). — Nouvelle espèce de Fourmi du bassin du Léman. Myrmelachista ruzskyi. Dans le tome XLVII, 1903, p. 265 des Annales de la So- ciété entomologique de Belgique, j'ai décrit une MyrmeJachida Hus^Jdi, dédiée à M. le D' Ruzsky. Or, comme on le voit, le nom de M. Ruzsky y a été faussement écrit. Je prie donc d'en corriger l'orthographe. La Myrmelachista doit s'appeler Ruzskyi, n. sp. Une expédition de strongylognathus. Strongylof/imthus Cliristoplù Emery. Cette espèce russe, dé- crite sur des exemplaires Ç de Sarepta sur le Volga, a été re- trouvée dès lors par Ruzsky ( Ç ) dans les régions du Turgai (Sibérie occidentale) et d'Astrakan. La variété suivante a été Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 1 An;. FoKKi. découverte au |)ie(l du Caucase, à N'eu Atlios. au bord de la uu-r Noire par le baron de Keubinder (\m me Va envoyée : Yar. liehhmderi n. \ar. L. 3.2 à o.T niill. Plus robuste encore que la forme typique. ].a tête surtout est plus large, carrée, d"un bon (juart ])lus large que le pronotum. Les yeux sont situés au milieu ou à peine en avant du milieu des côtés de la tête (aux -/s antérieurs chez le ('hristophl). Les scapes sont plus longs, dépassant bien le milieu de la distance entre l'œil et Tan- gle occipital (l'atteignant tout juste chez le Christophi). Les dents du métanotum sont un peu plus fortes, pointues. Le pre- mier nceud du i)édicule est un peu plus épais et a dessous, devant, une dent phis forte et plus large, fort protubérante, obtuse à l'extrémité. Le second nœud du pédicule est plus large. Enfin, la pilosité est un peu plus longue. Du reste identique au Christophi ty piqu e . Cette espèce a été trouvée courant le long d'un sentier entouré d'herbes, dans le jardin du couvent de Neu Athos, là où la chaîne de montagnes commence. Autant que M. de Rehbinder s'en souvient, ces Fourmis couraient enfile et portaient des nym- phes. Il n'a pas observé d'espèce noire avec elles. Cependant, l'une d'elles est encore accrochée à un Tetranioriuni cœspitum qu'elle mord par le pédicule. Il se pourrait que M. Rehbinder ait récolté les Tetramorimn auparavant et que le StroiuiyJoqna- thus se soit accroché à l'un d'eux dans l'alcool, en se débattant. Mais il me semble plus probable que la lutte a eu lieu dehors, et que M. de Rehbinder a mis les deux lutteurs dans l'alcool sans remarquer la chose. Quoi qu'il en soit, voici la liste des Fourmis récoltées par M. de Rehbinder, à Sotschi et à Neu Athos et envoyées à moi dans un même tube d'alcool : 1. Stenamma (Aphrcnogaster) siibterraneahâtv. 1 Ç. 2. Tetramorium cœspituni h. 40 à oO $. 3. Lasius niger Ç . Quelques-uns. 4. Camponotus lateralis 01. v. atricoJor Nyl. ;> Ç . jMIsceli.anea mvrmk('(»lo(}iques h 5. Cremastogaster scutellaris 01. v. Schmidti Mayr. 3 ou 4 ^ . 6. Formica rufiharhisY. $. En petit nombre. 7. Las'ms aUeno-bnwfieus Ç . En grand nombre. 8. Stronfiylofinatlms Christophi v. Jiehhh/deri. 40 ^ . Or M. de Eehbinder m'assure navoir ni creusé la terre, ni soulevé de pierres. Il ajoute que la Fourmi rouge jaunâtre, qui courait dans ledit sentier, était de taille moyenne et qu'il y en avait une quarantaine. Il résulte de cela que les numéros 1. 3, 4, 5 et G ne peuvent entrer en ligne de compte, vu leur petit nom- bre, le n« 6, en outre, vu sa grande taille; M. de Eehbinder le désigne du reste clairement connue récolté grimpant sur un arbre. Restent les numéros 2, 7 et 8. Mais les numéros 7 et 8 sont noirs ou bruns. De plus, M. de Eehbinder me parle d'une très petite Fourmi récoltée sur l'écorce d'un arbre, la plus petite de toutes. Or la plus petite est le Lasius alieiw-brurmeus, les Tetra- morimn cœspitîim, récoltés étant sensiblement plus grands. Mais ces Tetramorium sont fort noirs et de la variété ordinaire, plus petits cependant que le St. ChristopJd v. Rehh'mderi. Il résulte de ces faits, par simple exclusion, M. de Eehbinder étant géologue et habitué à l'observation soigneuse, que les Str. Christophi ont bien été récoltés courant à la tile sur un sen- tier et portant probablement des nymphes de T. cœspifum. M. de Eehbinder a récolté, dit-il, à 3 places : 1" Les Fourmis jaune rougeâtre sur le .sentier (les Strongylo- gnathus). 2'^ Une Fourmi noire, sur des racines, vers le rivage, à côté d'une prairie — probablement le T. cœspitum. 3° Les autres courant sur les troncs de trois arbres. Les numéros 3, 4, 5, 6 et 7 étant des espèces arboricoles ou aphidicoles, et M. de Eehbinder affirmant que sur les troncs il a récolté plusieurs espèces différentes, on doit les rapporter au 31110 gi'oupe. Il ne reste que le groupe 2 pour la provenance des Al'(;. KORKI, T. crespitum. mais cette provenance pourrait aussi convenir, à la rigueur, au Las. niger. Cependant, elle convient bien aux mœurs des Tetrmnoritim. Les njanplies de T. cœspitum conte- nues dans le tube, peuvent donc provenir soit d'un nid de Tetra- morim», soit des Strongylof/inifhus. Mais M. de Rehbindee n'ayant creusé nulle part, il semble très probable cprelles aient été portées par les Str. Christophi v. Behbinderi. Ces diverses considérations me font croire que nous nous trou- vons en présence d'une observation entièrement nouvelle : une expédition spontanée naturelle de pillage esclavagiste faite par un Strougiflognathus ! En effet, connnent un géologue, qui, sans creuser la terre, collectionne à mon intention, occasionnellement, quelques Four- mis qu'il voit courir, arrive-t-il à me récolter ainsi 40 Ç de Strongylognathus Christophi '(' Expédition à part, les Fourmis esclavagistes ou parasites ne sortent presque pas de leur nid et tout au plus une à une, laissant leurs esclaves vaquer au travail du dehors. Tout le reste de l'observation semble, du reste, confirmer la chose. C'est le 29 août 1903, entre 4 et 5 heures de l'après-midi que M, de Rehbindee a récolté les «S'i^r. Christophi\. Behlnnderi. li'heure et l'époque de leurs expéditions correspondraient donc assez à celles du Folyergus rufcscens. Fourmis de Kairouan. M. le D^ Sanïschi, de Lausanne, établi comme médecin dans la ville sainte des Arabes de Tunisie, s'est mis à en étudier la faune myrmécologique. Voici, jusqu'ici, le fruit de ses intéres- santes récoltes : !"■ Sous-famille Ponerinse. (Non représentée). MISCEI.LANEA MYRMKC0L0GIQUE8 ^> 2'"^ Sous-faniille Dorylinse. 1. Dori/lusfiilrHsWestw. {z=jucencnhis Slmck = oraniensi^ Lucas). Ç Kairouau. 3'"«^ Sous-famille Myrmicinae. 2. Fheidole paUidula ^y\. Kairouau. o. Stenmnma (Messor) arenarium Fab. Kairouau. 4. Stenamma [Messor) bar'bamm L. Kairouau. 5. Stenamma [Messor) harhanim L. r. capitatnm Latr. Kai- rouau. G. Sterianima (Messor) barharum L. r. capitatum Latr. \. (cgyptiacum Emery. Kairouau. 7. Stenamma (Aphœnofjasterjsplendidumliogev. Niche sous les murs d'une maison et sort la nuit. Cette observation confirme celle de M. Abeille de Perrin, sur la même espèce. Kairouau. 8. Leptotliorax ? Ç . Une seule Q prise dans l'écorce d'un olivier. Sans l'ouvrière la détermination est incertaine. Kairouau. 9. Monomorkmi Salomonis L. Kairouan. 10. Monomor'mm, Salomonis L. \. suhopacmn Smith. Kai- rouan. 11. Tetramorium cœspitum L. v. semileve André. Kairouan. 12. Tetramorium cœspitum Sul v. punicum Smith. Kairouan. 13. Solenopsis ^]). ? Ç. Exemplaire trop mal conservé pour permettre une détermination sûre. Kairouan. 14. Cremastogaster Auberti Emery, r. lœstrygon Emery. Nids dans la terre. Kairouan. 1 5. Cremastogaster inermis Mayr typique et var. lucida Forel. Cette espèce sculpte son nid dans le bois des figuiers selon les observations de M. Santschi et ne niche pas dans la terre comme VAuhérti, et comme on aurait pu le penser. Elle varie assez de taille et de sculpture : inermis typique 3,3 à 4,5 mill. ; V. lucida 3.0 à 4.0 mill. Ar(i, KOREL Var. Incida çf [(^m-mv inédit). L. :).') iiiill. Mandibules ({iia- (Iridentées. Tête presque aussi large que le thorax, beaucouj) plus large ({ue longue. Antennes de 12 articles ; scape long comme les trois premiers articles du funicule réunis ; le T' arti- cle du funicule est court, mais ])as globuleux. Metanotum bas, en talus, sans trace de tubercules. Premier nœud plus court et plus bas que chez le scuteUans. Entièrement lisse et luisant, i)resque glabre. Ailes très hyalines, à nervures et tache très pâles, d'un noir brunâtre ; pédicule et côtés du thorax bruns. Mandibules, antennes et pattes d'un brun jaunâtre sale. Kairouan (Santschi). 16. Cremastofjasfer scuteUaris 01. Nids sculptés dans les figuiers. Une petite variété récoltée par M. Santschi dans la même localité (jardin de Dratamar), méritera peut-être d'être distinguée quand les sexes ailés seront connus. Kairouan. M. Santschi remarque qu'il n'a jamais trouvé deux Cremas- togaster d'espèces différentes sur le même arbre. C'est parce que leurs communautés sont considérables. 17. Cremadof) aster scuteUaris 01. r. tenuispma Forel ^ . M. Santschi a retrouvé à Kairouan, cette race découverte par M. Lameere dans le sud-oranais. Elle sculpte son nid dans l'écorce des figuiers du jardin de Dratamar, avec une tendance à faire sur les branches de nombreuses petites colonies commu- niquant par des chemins couverts creusés sous l'écorce. 18. Strumigeriys meinhranifera Emery v. Santschun. var. $ . Diffère de l'espèce typique d'Italie par sa couleur d'un roux fer- rugineux plus opaque, par la sculpture plus forte et plus irrégii- lière de sa tête, dont les angles antérieurs sont aussi plus angu- leux, formant un angle droit parfait. Le pronotum a aussi un bord un peu plus accentué. Du reste identi(pie. Kairouan 2 Ç . dans un nid de Tctramor'mni cjespitum. 19. Cardiocowlyla niida Mayr. r. nMUuitaïuca Forel. Sur les routes, faisant les nids à ouvertures imperceptibles que j'ai décrits ailleurs. M. Santschi a d'abord trouvé les Ç que j'ai MISCELLANEA MYli.\lK('(JlA>(41(iUES déjà décrites, puis les Ç> et eiitin le çf qui est aptère et ergato- morphe. Ç. L. 2,6 à 2,8 mill. D'un brun noirâtre, avec le thorax d'un brun à peine plus clair. Le pétiole du premier nœud, les man- dibules, les articulations du pédicule et des cuisses, les tibias, les tarses, les scapes et la moitié basale des funicules d'un roux jaunâtre; parfois le milieu des tibias bruni. Ailes hyalines, à reflets irisants ; nervures et tache pâles ; cellule cubitale distincte. Thorax et dessus du second nœud du pédicule mats, tandis que le dessus du premier nœud est assez luisant et faiblement sculpté. Du reste, comme l'ouvrière, dont elle diffère peu de taille. Les angles du pronotuin sont nets et le thorax est étroit. Trouvée aussi à Biskra par M. Bugni(3N. ç^ L. 2 mill. Aptère, ergatomorphe. Antennes de 12 articles. Mandibules quadridentées, triangulaires, un peu plus courtes, du reste, à peine différentes de celles des Ç . Les yeux sont plus petits, mais un peu plus convexes et plus distincts du bord de la tête que chez l'ouvrière. Pas d'ocelles. Tête à peine plus longue que large, distinctement rétrécie devant, et non en rec- tangle allongé comme chez Touvrière. Le scape, plus épais et plus court que chez l'ouvrière, est bien loin d'atteindre le bord occipital. Plus épais et plus court aussi, le funicule a les articles de sa base, sauf le premier, très transversaux, beaucoup plus épais que longs. Les trois articles de la massue sont plus dis- tincts Tun de l'autre, le dernier relativement moins grand. Le thorax est, en tout, semblable à celui de Touvrière et les dents du métanotum sont identiques. Mais le pronotum a des angles antérieurs très saillants, formant deux grosses épaules arrondies. L'échancrure méso-métanotale est aussi plus forte que chez l'ouvrière. Suture pro-mésonotale faiblement indi cm. de hauteur. Le pourtour Nid iVOxi/op(»n;/rme.f Sanis-chii V MISCELLANEA MYRMÉCOLOGIQUE8 11 (le l'entonnoir atteint 3 à 4 cm. de diamètre et est toujours parfai- tement circulaire et fermé, sauf dans les nids en construction, où il commence par être semi-lunaire comme celui de très petits nids de St. arenarium. Au fond de l'entonnoir se trouve l'orifice du nid, très petit, 1 à 2 mm., livrant juste passage à une ouvrière. Il y a rarement deux orifices et deux cônes par nid. Un puits unique descend perpendiculairement au-dessous de Torii^ce. On trouve d'abord une première chambre à 2-3 cm. de profondeur; horizontale, elle atteint 5cm. de long sur 1 de large et 7^ de hauteur. C'est dans cette première chambre que les nymphes sont déposées pour subir l'influence de la chaleur et que j'ai trouvé nombre de Ç et de Ç ailés. De là le puits continue à descendre de 15 à 20 cm. pour s'ouvrir enfin dans deux ou trois chambres horizon- tales, de même dimension que la première, et dans lesquelles j'ai trouvé des nymphes et une ample provision de très petites graines. C'est donc une espèce granivore. J'ai surpris quelques Fourmis rentrant au nid avec une graine dans les mandibules, mais elles vont à la récolte tout à fait isolément, ne formant pas des chemins comme les 3Iessor et autres genres. Elles ont des mouvements très lents et se tiennent volontiers immobiles à la moindre alerte. Jour et nuit on en voit toujours une ou deux sur le rebord du cône se mouvant à peine tant qu'on ne les inquiète pas, mais si elles sont troublées, elles rentrent vite dans le nid, comme pour y donner F alarme. Elles ont des mœurs plutôt noc- turnes. Si une lumière est approchée du nid au moment où une ouvrière en sort avec sa charge de sable, vite colle-ci se retire en reculant jusqu'à l'orifice et y demeure immobile en le mas- quant parfaitement avec son grain de sable. Si l'on se tient bien tranquille, elle sort enfin et dépose son fardeau sur le talus du cratère. Le nid ne parait pas être peuplé de plus d'une tren- taine d'individus. Je n'ai trouvé cette espèce que dans une aire très limitée, au sud deKairouan, sur un terrain sablonneux, tassé, où les chambres se sculptent facilement ». D' F. Santschi. 12 Ai"(;. K(»Ki;i. Il résulte de cette observation que les vrais Oxyopomyrmcx à 11 articles aux antennes sont granivores comme la Goniomma kispanica dont j'ai observé les mœurs, et qu'ils constituent ainsi le ,t'roui)o infime des Stctuimma granivores. 4"» Sous-famille Dolichoderinae. 2 1 . Tapirioma erraticfim Latr. v. errafim-nifierrhnutn Emery. Kairouan. 22. Tapittoma enaticum Latr. r. nigerrimum^Y\. Kairouan. o'"*' Sous-famille Camponotinœ. 2o. Flagiohpis pygmœalj^i\\\i?âYO\m\\. 24. Acantholepis Frauenfeldi Ma} r. Kairouan. 25. Arantholejns Frauenfeldi Msijv. r. hipartita Sm. Kai- rouan. 2 G. Mynnecocystus alhicans Roger. Kairouan. 27. Myrmecocystus viaticus F. r. déserta run} Forel. Kai- rouan. 28. Camponotiis Sichelii Mayr. Kairouan. 29. Camponotus rufoglaucns Jerdon r. micans Nyl. Kai- rouan. 3(). Campimotus macidatus ¥. r. oasiuni Forel. Kairouan. 31. Caniponotum maculatns F. r. cognatus Smith. Kairouan. 32. Camponotum maculatus V. r. aUantis Forel. Montagnes près de Kairouan. 33. Camponofus macidatus F. r. AUi Forel. Montagnes près de Kairouan. .MISCKLLANKA MVKMKCOLOCiKirKS 13 Fourmis de Biskua. Mon beau-frère, M. le ])rof. BuGNiox, a récolté à Biskra diverses espèces qui y ont été déjà prises par MM. Diehl. J.AMEERE et autres, et que je n"énumère pas ici. Mais il y a retrouvé en outre le Boryhis fulvus Westw. et le Myrmecocystus riaticus Fab. r. Diehiii Forel, ainsi qu'une variété du Tetramorium ccespituni très noire, sculptée, avec de petites Ç et de petits cf. L'ouvrière à 2,3 mill. et les dents mé- tanotales très courtes. A peine le dos du niésonotum est-il un l)eu luisant et moins sculpté. Le çf sl 4 mill. et la Ç en a 4,5 à 5 ; tous deux ont le thorax étroit (\?ii\biskrensis n. var.). Cette variété, assez fréquente dans les déserts méditerranéens, n'est ni \e punicum, ni le semileve. A Hamman R'Hira près d'Alger. M. Bugnion a retrouvé le (Jampoïwtus maculatus^ var. cognato-dichrons Forel. Steuamma (Messor) Buf/riionl n. sp. ^. L. 6 mill. ^landibu- les obtusément dentées, moins fortement courbées, moins obtuses que chez les autres Messor, passant un peu au sous- genre Aphœnogaster, fortement striées. Tête en carré arrondi, plutôt plus large devant que derrière. Sans être aussi concave (lue chez le cavkeps. le dessous de la tête est cependant dis- tinctement concave, comme atténué par creusement et porte sur les -/.; antérieurs de la moitié postérieure de sa ligne médiane une carène élevée. Epistome très faiblement échancré au milieu de son bord antérieur. Les yeux très gros et très convexes sont situés aux -j-^ postérieurs de la tête. Ils ont un diamètre légère- ment plus faible que chez le caviceps, mais sont beaucoup plus convexes que chez toutes les autres espèces. L'œil occupe sen- 14 Aie. l'OKKI- sibleinent plus d'un fiuart de la longueur des côtés de la tête. Scapes longs, grêles, un peu déprimés sur leur moitié basale. dépassant l'occiijut d'un sixième de leur longueur. Funicules grê- les ; leurs trois premiers articles de longueur égale, trois fois plus longs qu'épais. Les articles 4 à (i au moins deux fois plus longs qu'épais. L'avant-dernicr article de la massue à peine ])lus long qu'épais, le dernier aussi, épais et court, est pourtant un peu plus long. Thorax connue chez le St. (M.) harhanmi, mais plus grêle, plus allongé. Face basale du métanotum presque deux fois plus longue que la face déclive, et terminée par deux épines très petites, surtout très étroites, presque dentiformes, mais plus longues ({ue larges. Premier n(rud du pédicule, vu de côté, cunéiforme, arrondi au sommet, aussi haut que l'épaisseur de sa base, donc bien plus épais que chez le barharum et le caviceps. Second nœud d'un quart plus long que large. Premier segment de l'abdomen en cloche, atténué à sa base, élargi derrière. Assez iinement réticulé et subopaque ; tête et thorax i)lutôt mats; abdomen plutôt luisant. Quelques rides lâches, transver- sales sur le pronotum et la face basale du métanotum, longitu- dinales sur les côtés de ce dernier, les joues, l'épistome et les arêtes frontales. Aire frontale striée en long. En outre, de gros- ses fossettes piligères allongées et éparses un peu partout, sur- tout abondantes sur l'occiput et le pédicule. Pilosité dressée assez abondante sur le corps, d'un roux bru- nâtre, raide, assez sétiformeet obtuse, plutôt courte. Sur les tibias elle est abondante et fort oblique, passant à la pubescence : sur les scapes plus courte et moins oblique. Les côtés de la tête, la carène médiane de sa face inférieure concave, son bord posté- rieur inférieur et le bord antérieur de lépistome sont garnis chacun d'une rangée irrégulière de longs cils bruns, formant cependant une barbe moins longue que chez le caviceps. Pubes- cence presque nulle. MISCKIJ.AXKA MyRMKX;OL()(ir(iL'p:S 15 Diiii mnv k peine brunâtre. Funicules, mandibules, tarses et articulations roussâtres. Biskra. Une $ récoltée par M. Bugnion. Cette singulière espèce semble tout d'abord faire passage du sous-genre Alessor au sous-genre Apliœnoc)aste)\, Mais un exa- men plus attentif démontre qu'il s'agit d'un Messor du groupe earkeps, ayant une stature exceptionnellement grêle. Fourmis de Jérusalem. M. Théodore Schmidt, membre de la Loge Mont Sion de rOrdre des Bons Templiers, à Jérusalem, a eu l'obligeance de me récolter des Fourmis des environs. Son envoi contient 7 espè- ces ou races qui sont fort intéressantes et que voici : 1° Stenamma (Messor) harbarum L. r. capitaturn Latr. v. semirnfum André. Cette variété appartient ])lutôt à la race capitatum qu'au type de l'espèce. La Q est petite (11 mill.); sa tête seule est rouge, le thorax d'un brun noir. L'ouvrière, entiè- rement rouge, avec l'abdomen noir, varie de 5 à 10 mill., comme la var. méridionale: la tête des Ç maxima n'est pas plus grosse que chez cette dernière. La r. caducum Motsch est bien plus polj'morphe. 2° Stenamma [Messor) harbarum L. r. capitatum Latr. v. méridionale André. 3'' Tetramorium cœspitiim L. v. Schmidti n. var. Je désigne sous ce nom la variété méridionale d'un jaune d'ocre qui ne dif- fère de la forme typique que par sa couleur et ses nœuds lisses. Elle est plus grande que le semileve d'André et forme une sorte d'intermédiaire entre les y âriétés semileve etpunicîmi d'un côté et la forme typique de l'autre. Taille 2,5 à 3 mill. Epines bien l(i AL'C. FOUKI. plus longues (juc. chez le semileve. Sculpture plus fine: la tête plus finement striée. Jérusalem (Th. Schmidt). Nice ; Avlona (Albanie) : Stani- maka (Bulgarie) ; Algérie (ma collection). 4. Taplnoma ermticHm Latr. r. israclis n. subsp. Ç . L. 2.3 à 3,2 mill. Mandibules luisantes, armées devant de deux dents plus fortes et derrière de 1) à 10 dents très petites, peu distinc- tes, plus faibles que chez Verraticum typique. L'échancrure de l'épistome est plus faible que chez Verraticum. typique. Tout le corps est plus élancé. Les scapes dépassent l'occiput de plutôt plus d'un quart de leur longueur, (de moins d'un quart chez Verraticum typique). Les trois avant-derniers articles du funicule sont légèrement plus longs qu'épais (à peine aussi longs qu'épais chez la forme typique). La tête est bien plus longue (jne large, de très peu plus large derrière que devant, à côtés moins con- vexes, faiblement échancrée derrière, \jerraticum a la tête bien plus courte et plus élargie derrière. Thorax un peu plus svelte et surtout bien plus fortement échancré ; la face basale du méta- notum est distinctement ascendante d'avant en arrière, et la face déclive subplane. L'angle (jui sépare les deux faces rappelle l)eaucoup celui du Technomyrmex aïhipes : il est presque aussi ac- centué, mais l'échancrure est moins forte. Ouverture du cloaque infère. Pattes un peu i)lus longues que chez V erraticum ty- ])ique. Plus luisant, plus faiblement et moins densément ponctué (pie Verraticum typique. Pubescence i)his rine et plus éparse. Pilosité dressée identique. D'un brun analogue à celui du Lasius niger, même un peu plus clair. Le thorax, les pattes, les antennes et les mandibules sont surtout d'un brun plus clair. Tarses plus pâles, d'un brun jaunâtre. Cette race frappe dès l'abord par sa stature plus grêle et sa couleur; la forme du thorax est aussi très caractéristique. Si MISCELLANEA MYEMECOLOUKilKS 1 ( Venatmim ne variait pas tant, on serait tenté d'en faire une espèce distincte. Jérusalem. A ce propos, je fais remarquer (jue ma var. madeirense se distingue encore de, re>Ttt^k«>w typique par son éclat, sa faible sculpture et sa faible pubescence. Sauf en ce qui concerne le métanotum, elle se rapproche un peu de VisraeUs. J'ajoute ici une nouvelle espèce du Chili: Tapinoma antarcticum n. sp. Ç. L. 1,8 à 2 mill. Mandibules étroites, à bord terminal oblique, armé d'environ cinq dents; elles sont assez luisantes et très finement striolées. Epistome for- mant devant un lobe arrondi, entier. Il est, par contre, sillonné au milieu, sur toute sa longueur, d'un canal médian, bordé de deux arêtes obtuses allant presque jusqu'à l'aire frontale. Tête encore plus longue que chez Verratimim r. israelis, surtout moins convexe, plus déprimée, à côtés très peu convexes, assez échancrée derrière, avec le bord postérieur très distinct. Scape plus court, ne dépassant l'occiput que d'un sixième de sa lon- gueur. Le funicule est par contre bien plus grêle, avec tous les articles bien plus longs qu'épais. Thorax à peine échancré, tout à fait comme chez la var. madeirense de Verraticum. Ecaille un peu plus distincte que chez Verraticum, surtout plus acuminée au sommet. Pattes plus grêles que chez Verraticum. Abdomen et thorax distinctement chagrinés. Tête plus lisse et fort luisante. Un ou deux poils dressés sur le thorax. Pubes- cence plus longue que chez Verraticum. Entièrement d'un brun assez clair. Tarses et funicules d'un brun un peu plus foncé. Q L. 3,7 à 4 mill. Comme l'ouvrière, mais assez noire, avec les mandibules rougeâtres, les pattes et les antennes brunes, et le bord des segments abdominaux d'un brun roussàtre. Métano- tum plus long que chez Verraticum. L'écaillé est surtout beau- coup plus haute et moins inclinée, non seulement très distincte, Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 2 18 AU(!. l'ORKh mais assez élevée, quoique inclinée. A i»art cela et les carac- tères des mandibules, de l'épistome et des antennes, elle ressem- ble beaucoup à V erraticum. Les ailes manquent. Le reste comme chez l'ouvrière. Corps plus étroit que chez V erraticum. Valparaiso, Chili (Hoffmann). Espèce extrêmement caractéristique. 5. Myrmecocystus viaticus F. r. deserfornm. Forel, variété passant un peu à la r. itigcr André, de couleur presque aussi foncée. Jérusalem. 6. CmnponotffS niaculatusY. Y. coqnattis "^mith ^. 7. Camponohis maculatus F. r. sanctus. n. st. Ç L. 8 à U mill. $ major. Structure aussi ramassée que chez le compressus, mais la tête, tout en a3'ant les côtés aussi convexes, n'a pas les angles postérieurs prolongés. Thorax encore plus étroit et sur- tout plus court en proportion que chez le compressus. Mandibules luisantes, ponctuées, avec 7 dents, comme chez le compressus et Voasium. Epistome comme chez ces deux races, mais l'aire fron- tale est en losange, formant devant un angle rentrant dans l'épis- tome. Tête à côtés extrêmement convexes, large d'un peu plus et longue d'un peu moins de 4 mill. Le thorax n'a que 4 mill. de long. Yeux moins grands que chez Voasium, situés près du milieu (plus en avant). Arêtes frontales plus divergentes. Seg- ment intermédiaire distinct, transversal. Le thorax a à peine 2 mill. de large. Face basale du métanotum de même longueur que la déclive. Ecaille comme chez Voasium. Abdomen relative- ment plus gros. Pattes tout à fait comme chez le compressus. l)lus faibles (lue chez Voasium.; tibias prismatiques, cannelés, avec une rangée de piquants. Sculi)ture semblable à celle de Voasium, mais Tinsecte est encore un peu plus luisant, surtout bien plus faiblement sculpté que le compressus. La ponctuation éparse de la tête, et surtout des joues, plus abondante et plus forte encore que chez Voasium. MISCEI-LANEA MYRMÉCOLOGIQUES 19 Quelques gros poils roux épars sur le dos de tout le corps, sauf les joues. Ils sont plus longs et plus forts que chez Voasium,. Pubescence comme chez Voasium, mais un peu plus distincte. Couleur des exemplaires foncés de Voasium, mais le deuxième et le premier segment de l'abdomen ont toujours une tache d'un brun noir au milieu, comme chez le dichrous. Le dos du thorax est noirâtre, la tête noire ; côtés du méso- et métathorax ainsi que la face déclive roussàtres. Ecaille, devant et côtés des deux premiers segments abdominaux, funicules, pattes et bord i)osté- rieur des segments abdominaux d'un jaune roussâtre. Ç minor. Tête subrectangulaire, à peine plus rétrécie derrière que chez le compressus. mais plus allongée. Pattes bien plus grêles que chez Voasium, du reste comme chez la grande Ç. Ponctuation des joues très distincte. Tête brune; thorax d'un jaune roux. Pattes, antennes, écailles et devant de l'abdomen jaunes. Abdomen d'un brun foncé, noirâtre derrière. Le deuxième segment au moins et souvent aussi le premier, avec une tache brune en-dessus. Q. L. 15,5 à LS mill. Comme la grande Ç , mais les mandibu- les subopaques, densément réticulées, avec de gros points. Cou- leur de la grande Ç, mais la face basale du métanotum est entièrement rousse. Tète en trapèze plus court et plus élargi derrière que chez Voasium, au moins aussi courte et élargie que chez le compressus. Du reste très semblable à Voasium, avec la même teinte roussâtre des ailes, mais plus luisante, avec les extrémités plus grêles et le thorax plus petit. Du reste aussi comme la grande Ç . (^ L. 10 à 11 mill. Tête un peu plus longue que large (beau- coup plus chez Voasium,), à peine rétrécie devant et derrière les yeux (fortement chez Voasium). Mandibules plus robustes, plus courtes, avec la base moins rétrécie. Plus luisant que le com- ■pressus, qui a les ai les subhyalines. Ces dernières comme chez la Ç) et Voasium. 20 AUG. KOREL Jérusalem; récolté en grand nombre par M. Th. Schmidt. Je possède des îles de Cos et de Rhodes (de M. von Œrtzen), une variété de cette race qui se distingue du type (la grande ^ ). par ses mandibules plus petites, à bord externe bien moins courbé, mates et densément réticulées. L'aire frontale est trian- gulaire. La tête est d'une idée moins large et le thorax un peu moins court. Du reste identique à tous égards (var. cosensis n. var.). Fourmis du Cachemire, de Simla et de Sikkim. M. Wroughton m'a rapporté dernièrement d'intéressantes Fourmis du Cachemire et de Simla, dans le Nord-ouest de l'Inde. Les espèces du Cachemire constituent un passage intéressant de la faune paléarctique alpine à la forme hindoue et à celle de l'Himalaya oriental. Ponera Inteipes Mayr, Hill States, Simla, Inde (Wrough- ton). Aenidus ambiguus Shuck, çf, Hill States, Simla (Wrough- ton). Tetramorium Elisabethœ n. sp. ^ . L. 2, G à 2,8 mill. Mandi- bules avec trois dents peu fortes devant, très indistinctement denticulées sur le reste de leur bord terminal, luisantes, avec des points el des stries eifacés, dispersés. Epistome échancré au milieu de son bord antérieur, caréné derrière seulement, à bord postérieur très fortement relevé. Aire frontale grande, triangu- laire, plus longue que large, traversée par la carène continuée de r epistome. Arêtes frontales courtes, très divergentes, nulle- ment prolongées en arrière, mais les côtés de la tête présentent une large et vague dépression longitudinale, sans sculpture spé- MI8CELI.ANEA MYRMKCOLOGIQUES '2\ ciaie, pour les scapes. Yeux très petits, composés de 7 à 8 facettes, situés à peine en avant du milieu de la tête. Tête carrée, très faiblement écliancrée derrière, légèrement rétrécie tout près du bord antérieur seulement. Antennes de 12 articles. La massue de )) articles est aussi longue que le reste du funicule. Les scapes atteignent environ le 7.-, ou le Yc, postérieur de la tête. Thorax assez fortement convexe, subépaulé devant. Suture proméso- notale nulle ; suture mésométanotale à peine indiquée. Face basale du métanotum plus longue que large, très indistinctement bicarénée. Epines métanotales courtes, larges, triangulaires, mais pointues, un peu plus longues que larges. Deux dents méta- sternales obtuses. Premier nœud subcubique, un peu plus large (|ue long et plus large derrière que devant, haut, subvertical devant, avec un pétiole antérieur à peu près aussi long que lui. Second nœud un peu plus court que le premier, mais bien plus large, presque deux fois plus large que long. Abdomen tronqué et concave devant, vu de dessus. Pattes courtes. Face déclive du métanotum lisse et luisante, bordée de deux arêtes. Tête et thorax assez grossièrement et relativement régu- lièrement réticulés, finement réticulés au fond des mailles qui est souvent fort distinct et un peu ponctiforme. Sur le front et le vertex, la sculpture prend un caractère semiridé, par accentua- tion du bord longitudinal des mailles. Nœuds du pédicule à peu près lisses en-dessus. Abdomen lisse. Pattes et scapes très fine- ment sculptés. Pilosité jaunâtre, très courte, très fine, pointue, assez abon- damment répandue sur le corps et un peu oblique. Les tibias et les scapes n'ont qu'une pubescence soulevée. Entièrement d'un jaune testacé, terne, légèrement rous- sàtre. Sind Valley, 2590"', Cachemire (Wroughton). Cette espèce est bien caractérisée par ses petits yeux et ses arêtes frontales courtes. 22 AUG. FOREL Leptothorax Wrougktomi i). sp. ^ . Ij. 2,3 à 3,2 iiiill. Très voisin de Vinermis Forel, mais beaucoup plus petit. Le méta- notuin a deux apparences de tubercules. Sauf quelques rides sur les joues et quelques fines rides et réticulations entre les yeux et les arêtes frontales, la tête est lisse et luisante. Dos du thorax très finement sculpté (assez grossièrement chez Vinermis). cà et là presque lisse. Le premier nœud du pédicule forme un angle très vif en arête transversale (arrondi au sommet chez Vinermifî). Massue des antennes plus renflée. Pilosité dressée, raide, très obtuse, d'un jaune clair, répandue sur tout le corps, bien plus forte que chez Vinermis. Tibias et scapes sans poils dressés. D'un brun noirâtre : mandibules, scapes, tarses, articulations et base des funicules d'un jaune rougeâtre. Massue et pattes brunâtres. Liddar Valley 11)81"' (Wroughton). Leptothorax Rothneyi Forel v. simiensis n. var. Ç . L. 2,8 à 3,4 mill. D'un brun foncé, avec le devant du thorax d'un brun jaunâtre et la tête presque noire. Derrière de l'abdomen plus clair. Pattes et antennes d'un jaune sale avec la massue et le milieu des cuisses bruns. Premier nœud subcubique, plus arrondi et plus épais que chez le type et surtout que chez la r. Schurri Forel. Le métanotum n'a que deux dents triangulaires, beaucoup plus courtes que les épines de l'espèce typique et plus courtes que celles de la r. Schnrri Hill State, Simla, Inde (Wroughton). Myrmica ruqosa Mayr, v. debilior Forel. Sind Valley, 2133'" (Wroughton). Myrmica Smythies il ¥oYe\. Hill State, Simla. Inde (Wrough- ton). Typique. Myrmica SmytJnesUYovel v. fortiar n. var. Ç L. 4,2 à 4,4 mill. Sculpture plus forte et moins serrée que chez le type de l'espèce. Assez luisante. Epines plus longues, plutôt plus longues que leur intervalle. Echancrure mésométanotale plus faible, peu MlSCElvLANKA MYRMKC0L0(41(iUES 23 accentuée. Premier nœud un peu plus tronqué devant. D'un brun sale ; thorax, antennes, mandibules et pattes d'un jaune brunâtre sale. Sind Valley, 1981'", Cachemire (Wroughton); Ussuri méri- dional, Sibérie orientale (Musée de S*-Pétersbourg) ; Deota, 914'", Himalaya N.O. (Smythies). Cette variété passe par toutes les transitions à la forme typique et fait, d'un autre côté, pas- sage à la var. debilior Forel de la riigosa Mayr. MyrtMcci Smytliiem Forel r. cacJimiriensis n. subsp, ^ . L. 3,4 à 3,8 mill. Diffère de l'espèce typique par son pédicule qui n'a qu'une sculpture très fine, assez mate, très finement réticulée-ponctuée, en partie très finement ridée sur le méta- notum. La sculpture de la tête est un peu plus régulièrement ridée. Tête et thorax subopaques. Les épines sont plus longues et surtout bien plus grêles, dès leur base. Le pétiole antérieur du P'" nœud est plus long, aussi long que le nœud lui-même qui est plus abrupt devant. L'échancrure méso-métanotale est très profonde, encore plus que chez le type de l'espèce, et le méso- notum a au milieu une impression transversale. Le bord posté- rieur de la tête est aussi plus transversal, avec les angles occipi- taux plus marqués. D'un noir d'ébène, variant au noir brunâtre, avec les pattes, les antennes et le bord des mandibules bru- nâtres. Sind Valley, Cachemire (Wroughton), 2286 à 2438'". Myrmlca Smythiesii Forel r. cacJimiriensis Forel v. lutescens n. var. Ç . L. 3,2 à 3,7 mill. Entièrement d'un jaune sale. Sculp- ture identique à la r. cachmiriensls, mais moins serrée, ce qui la rend plus luisante. Pétiole du premier nœud plus long que le nœud ; ce dernier plus arrondi. Cachemire (Smythies). Je possédais cette variété depuis long- temps, mais je ne l'avais pas assez déterminée pour la décrire. Elle me semble constituer avec la précédente une seule et même race, fort distincte de carbonaria Forel et de la var. rupestris. 24 AUG. KOllKl. Cremastogaster (Oxyyyne) Dalyi Forel v. sikkimerms n. var. 8e distingue du type par ses épines prolongées en pointe grêle. Les nœuds sont aussi un peu moins larges. Sikkim (M()LLER). Cremastogaster Bhighamii n. sp. Ç L. .3 à 3,5 mill. Mandi- bules à bord terminal oblique, quadridenté. Elles sont striées, lisses vers l'extrémité. Epistome très convexe, avancé au milieu en lobe court et très arrondi. Tête presque carrée, un peu plus longue que large, au moins aussi large devant que derrière. Yeux grands, situés très en arrière, vers les -/r, postérieurs, ou plus en arrière, presque au tiers postérieur. Antennes de 11 articles. Le scape dépasse à peine l'occiput ; massue de 2 articles ; articles 3 à 7 du funicule un peu plus épais que longs. Promé- sonotum subdéprimé en dessus, bordé de deux arêtes, vives et hautes le long du mésonotum, s'abaissant et s'effaçant en partie sur le pronotum en divergeant, puis convergeant de nouveau en devenant très faibles et obtuses, pour s'anastomoser en subbor- / foncée que le reste, tandis qu'elle est au contraire d'un jaune pâle chez le type de l'espèce qui est bien plus foncé, du reste. Para (E. Gôldi). Cremasfogaster distans Mayr r. imraensis n. st. Ç . L. 3 à 3,3 niill. D'un brun foncé, avec la tête et l'abdomen noirs. Tête entièrement lisse et luisante. Métanotum lisse en-dessus. Epines du métanotum courtes, longues comme environ '/;{ fl^ l^îur inter- valle, larges à leur base (triangulaires). Face basale du méta- notum au moins aussi longue que la face déclive, bien plus lon- gue que chez les variétés rugiceps et corticicola. Abdomen allongé, pointu et recourbé en haut. Le thorax est relativement moins robuste que chez les deux variétés sus-nom- mées. Para (E. Gôldi). Cremastogaster pygmœa n. sp. Ç . L. 1,7 à 2 mill. Mandibules luisantes, faiblement striolées, avec quelques points. Du tiers environ du bord antérieur de l'épistome part de chaque côté une petite carène qui atteint à peine la moitié de la longueur de l'épistome. Tête un peu plus large que longue, en rectangle transversal arrondi. Massue des antennes assez distinctement de trois articles (ce qui distingue cette espèce de lœvis Mayr, hrevis- p'mosa Mayr r. Schuppi Forel et Victima Sm.) ; le dernier article un peu plus long que les deux précédents réunis. Les antennes ont onze articles et le scape dépasse légèrement l'occiput. Yeux grands, occupant le deuxième quart du côté de la tête à partir de l'angle occipital. Thorax très court et robuste, sans trace d'échancrure. Pronotum convexe. Mésonotum et face basale du métanotum assez aplatis, formant un profil presque rectiligne. Mésonotum plus large que long. Pronotum au moins 1 7-2 ^^^^ plus large que long. Suture pro-mésonotale indistincte. Le méso- notum a derrière deux petites carènes très courtes traversant la suture. Epines métanotales très courtes, larges à leur base, poin- tues, à peine plus longues que larges, dirigées en arrière et un /)//nna arboris-sancke P^meiy r. symhiotica n. subsp. MTSCELLANEA MYRMKCOLOGIQUES 39 ^ L. 4,4 à 4,7 iiiill. Diiii jaune rougeàtre, avec le milieu (les segments abdominaux brunâtre. Plus petite et plus claire (lue l'espèce typique. Pilosité dressée beaucoup plus éparse, très éparse sur les tibias et les scapes. Mandibules jilus étroites, à bord terminal bien plus oblique, plus faiblement sculptées, lisses vers leur base. Thorax subopaque, bien plus densément ponctué, ainsi que la tête. La pubescence est aussi bien plus courte et bien moins abondante. La suture pro-mésonotale est plus pro- fondément imprimée, formant une petite échancrure du dos du thorax. Pronotum nullement subbordé, à côtés convexes. A part cela comme l'espèce typique. Aiguillon très fort. çf L. 5 à 5,5 mill. Tête assez ovale, mandibules tranchantes, avec une dent apicale. Sillon frontal profond. Premier nœud aussi long que large. Subopaque ou faiblement luisant, ponctué. Pilosité encore plus éparse que chez l'ouvrière sauf sous l'ab- domen. D'un brun jaunâtre. Ailes subhyalines, à nervures pâles. J'ai découvert cette race en mars 189 G à DibuUa, au pied de la Sierra Nevada de S*=^-Marta en Colombie, comme suit. Ayant posé la main sur le tronc d'un arbre jeune et vert, à grandes feuilles, d'environ 4 mètres de haut, je fus piqué et c(mstatai la présence de ladite Pseudomyrma sur le tronc, comme auteur de la piqûre. Voyant l'allure agressive de ces Fourmis, je soup(;onnai un rapport de symbiose de leur part avec l'arbre, car les autres Pseudomyrma qui courent sur les arbres fuyent au lieu d'attaquer. Mais ne voyant aucune branche sèche, aucune ouverture, je fus d'abord embarrassé. Puis ayant avisé des Indiens (jui passaient, je leur fis couper l'arbre avec leur ma- chete. Je me mis alors à casser les rameaux flexibles et frais de Tarbre. et je les trouvai tous pourvus d'une cavité médullaire très étroite. Cette cavité formait d'un bout à l'autre de toutes les branches et rameaux de l'arbre le nid des Fseudomyrma qui l'occupaient à la file l'une de l'autre, avec leurs q^, leurs larves 40 AVa. VORFA. et leurs iiynii)hes, pouvant tout juste s'y croiser, malgré l'étroi- tesse de'leur con)S. Cette singulière habitation m'intrigua beau- coup, et je me demandai surtout par où la Ç fondatrice de la fourmilière avait bien pu ])énétrer dans cet arbre absolument vert, sans un rameau sec, et paraissant ne présenter aucune issue. Après de longues recherches infructueuses sur toutes les branches, j'allai inspecter la partie inférieure du tronc, et là je découvris enfin le reste desséché et cassé d'une ramille primi- tive, épaisse de moins de 3 millimètres, mais pourvue d'une ca- vité médullaire qui communiquait avec la cavité centrale du tronc même de l'arbuste. C'est par là qu'entraient et sortaient les Pseudomi/rwa ! M. Emery ayant décrit l'espèce typique récoltée' en Bolivie par Balzan sur des Triplaris, et l'ayant aussi reçue de l'Ama- zone, je pense que Tarbre dans lequel j'ai trouvé la r. symhioHca était une Triplaris. M. GôLDi a récolté à Para une variété plus luisante de la r. sf/mhiotica, avec le 1'-^" nœud plus bas. Psetidomyrma dendroica n. sp. Ç L. 6,5 à 7 mill. Diffère comme suit de V arhoris-sanctœ. Plus robuste. Les mandibules ont deux dents devant et une o'^"' a l'extrémité postérieure du bord terminal. L'épistome a au milieu un lobe court, mais très distinct, rectangulaire arrondi, qui fait défaut à XarJxjris-sandœ. Les yeux sont plus allongés et moins convexes. Le pronotum est carré, à côtés ])arallèles et assez nettement, quoique obtu- sément bordés, comprimé latéralement (chez Varhoris-mmUr typique, il est plus large (pie long, faiblement comprimé, à peine obtusément subbordéj. INIésonotum en disque transversal. Le dos du thorax est bien moins convexe, assez déprimé. Le premier article du pédicule a un pan antérieur beaucoup plus long et il est subpétiolé devant, ce qui n'est pas le cas de Varboris-sanctœ. ni de la race sj/mhiotica. Le 2'"'' nœud est plus large, plus trans- versal, moins atténué devant. MISCELLANKA MYRMKCOLOGIQUES 41 Sculpture coimne chez Varhoris-sanctœ. fiiiement ponctuée, assez luisante ; points espacés. Pubescence très distincte, mais un peu plus courte. Pilosité dressée très éparse. D'un brun foncé. Côtés du thorax et cuisses d'un brun rous- sâtre. Reste des pattes, antennes et devant de la tête d'un roux jaunâtre. çf L. 8,5 à 9 mill. Premier nceud du pédicule atténué devant, l)lus long que large. Les mandibules ont une petite dent à l'ex- trémité postérieure du bord terminal et deux devant. Tibias et scapes sans poils dressés. Ailes teintes de brunâtre, avec les ner- vures brunes. Du reste comme Vayhoris-sanctœ, r. symhiotka. Rio Purus, Etat d'Amazonas (André Gôldi). M. GoLDi a récolté cette Fourmi dans la cavité médullaire de jeunes Triplaris de 3 à 4 mètres de haut. Ayant apporté du Rio Purus des Triplaris habitées par cette Fourmi au jardin botanique de Para, il observa que les Pseudomyrma eurent bien- tôt occupé l'une des Triplaris du jardin qui ne l'était pas encore précédemment. Donc mêmes mœurs que Varhoris-sanctœ. Pseudomyrma Kunckeli Emery v. dichroa n. ^ar. Légère- ment plus grande que le type. Elle en diffère par les nœuds plus larges de son pédicule, dont le l'^ deux fois plus large (lue long, est à peine rétréci devant. La couleur est plus vive ; tête rouge-jaunâtre, abdomen et pédicule bruns ; thorax pas- sant du jaune-rougeàtre devant au brunâtre derrière. Dibulla, pied de la Sierra Nevada de Santa Marta, Colombie,, où je l'ai trouvée dans un nid miné dans une branche d'arbre desséchée. La fourmilière était fort nombreuse, et les Fourmis très agressives, piquant d'une façon très douloureuse. Dorymyrmex Gohlii n. sp. $ L. Mandibules striées, subo- paques, longues, assez étroites, à bord terminal oblique, armé de 6 à 7 dents inégales. Bord antérieur de l'épistome recti- ligne. entier. Aire frontale indistincte. Arêtes frontales paral- lèles, assez courtes. Tête très étroite et très allongée, 1 Vi> 42 M'a. KOREI. lois plus loii,ii,iu' (|iu' large (sans les iiuuidibules), aussi large (levant que derrière, où elle est convexe, sans bord postérieur appréciable, et à peine un peu plus large au milieu que de- vant et derrière. Sa forme rappelle celle de X Lidomynnex Bickndli Emery d'Australie, mais chez ce dernier elle est rétrécie devant. Les yeux, situés au milieu, sont très grands, peu convexes. Antennes grêles, filiformes ; le scape dépasse Tocciput d'un peu moins de la moitié de sa longueur. Thorax très étroit et très allongé. Le ])ro-mésonotum est très faiblement convexe, avec la suture pro-mésonotale distincte. L'échancrure est extrêmement évasée et peu profonde. Face déclive du métanotum en triangle isocèle élevé, terminée par une pointe arrondie qui forme en même temps le cône comprimé (d'avant en arrière) ou l'arête élevée et acuminée séparant les deux faces. La face basale est assez courte, légèrement convexe ; mais après sa convexité il y a une concavité qui précède immé- diatement le cône terminal. Ecaille mince, ovale. Pattes grêles et longues. Subopaque, très linement, irrégulièrement et densément sculpté, comme les autres espèces du genre (ponctué ou réticulé), non moins finement et assez densément pubescent ; pubescence très courte et très adjacente. Quelques longs cils clairs au bord antérieur de Tépistome et sous la tête. Le reste presque sans poils dressés, sauf 3 ou 4 sur le thorax, sur le front et sur les hanches. D'un brun foncé; pattes et 'devant de la tête d'un brun plus clair. Tarses et mandibules jaunâtres. Para (E. Goldi). Bien distinct i)ar la forme de la tête et la taille plus grêle que chez toutes les autres espèces. Azteca ScJmmaniii Eniery var. trcdiom. n. var. $ . Diffère du type de la Schunicuurt ])ar sa taille un peu moins robuste. La tête est moins échancrée derrière et a les côtés un peu plus MISCELLANEA MV11MÉOOLO(4IQUES él'i convexes. Les antennes sont un peu plus longues, ainsi (jue les pattes. Le dos du thorax a un proiil presque rectiligne, tandis que chez la Sdmmamii typique le mésonotum est distinctement convexe, dépassant le pronotum et le métanotuui. Le thorax est aussi un peu moins épais et la taille légèrement plus grande. Para (E. Gôldi). Azteca Fesfai Emery r. siihdentata n. subsj). Ç. L. 2,7 à 4,2 mill. Tient presque le milieu entre la Lallemandi Forel et la FestaiYAw. Elle est plus polymorphe que la Festai et moins (pie la Lallemandi. L'écaillé est anguleuse, comme chez la Festai. et non arrondie connne chez la Lallemandi. Mais la tête des "^ major est bien moins large que chez la Festai, presque aussi longue que large, à peu près connne chez la Lallemandi, mais avec les côtés un i)eu plus convexes. Les stigmates du métano- tum proéminent connne deux petites dents. i)lus encore que chez L'estai et Lallemandi. Les petites Ç ont la tête plus convexe et plus échancrée que celles de la Lallemandi, mais moins que celles de la Festai. Les pattes et les antennes sont plus longues (pie chez le type de la Festai et un peu plus courtes que chez la Lallemandi. I^a pubescence est aussi intermédiaire, plus foite que chez la Festai et moins forte que chez la Lallemandi. La couleur est celle de la Festai, mais d'un brun légèrement moins foncé. Para (E. Gôldi). Cette forme est très embarras- sante. Azteca Festai Emery r. mediops n. subsp. Ç très semblable à la précédente, mais les yeux sont situés beaucoup plus en arrière, presque au milieu des côtés de la tête, et les stigmates ne proé- minent nullement. Les yeux sont aussi plus petits que chez elle et (pie chez le type. La tête est plus rétrécie devant que chez la subdentata et le type de l'espèce. Couleur, pubescence et éclat, comme chez le type de l'espèce, mais bien différente par ses yeux et sa tête bien moins courte. Ecaille fort anguleuse, un peu acuminée. Les uiandibules sont plus grandes (pie chez hs 1 4 Ar(i. FOREI. autres races, moins enfoncées et moins séi)arées des angles (le la tête. Ceara. Bi-ésil, (Diaz da Rociia). Adeca chartife.r Forel r. kUiceps Forel v. decq/kus n. \ ar. (Vmleur plus pâle, d'un jaune brunâtre. Scapes un peu plus courts. Abdomen un peu moins pubescent. Du reste identique à la r. latic('pf< de Panama. Cliez la chartifex typique, qui a la iiit-me couleur, la tête a les cotés moins convexes et les yeux si- tués au milieu des côtés. Para (E. Gœtj)I). Azieca alfaroi Emery v. oraticeps n. var. ^ L. 2,4 à 3,5 mill. Vn peu moins polymorphe que le type de V alfaroi. Tête un peu plus étroite avec les côtés plus convexes, aussi rétrécie derrière que devant. Les petites Ç peu dittérentes des grandes. Couleur d"un jaune vif, (Valfaroi t3'pique est d'un jaune brunâtre). Elle a la sculpture de Valfaroi typique et est plus petite que la r. htcida For. et plus grande que la race luckhda For. qui est encore moins polymorphe. Ç \j. 7 à 7,5 mill. Très semblable â la Ç de la r. htchluJa For., mais Técaille est plus haute, plus mince et plus acuminée et le premier article de l'abdomen plus allongé, plus atténué de- vant. D'un brun foncé, avec le devant et les côtés de la tête, les l)attes, les antennes et les mandibules d'un roux jaunâtre. Bord p(>stérieur des segments abdominaux roussâtre. La forme de la tête est exactement comme chez la Incidnla. mais les mandi- bules sont plus courtes et plus épaisses. Le thorax est au con- traire un peu plus étroit, les deux faces du métanotum moins distinctes l'une de l'autre, formant ensemble une convexité plus faible. Les ailes maïupient. Para (E. Goldi). Adeca velox L'orel r. frinidadetisis Forel. J'avais fait de cette tonne une simple variété, mais une comparaison plus attentive iirciigagc à la considérer comme race distincte. Outre les carac- MISCELLANEA JMYUMKCOLOGIQIES 40 tères déjà indiqués, elle se distingue par son polymorphisme moindre et par sa tête plus longue que large (au moins aussi large que longue chez la vdox typique et la var. iri/jriroifris Ç major), et moins élargie derrière. Azteea velox Forel r. jjaraensis n. subsp. Ç L. 2,0 à 3, y mill. Plus petite que le type de l'espèce et que la var. nigrivenfris dont elle diffère comme suit. L'écaillé est bien plus basse et plus épaisse, nullement acuminée, mais plus ou moins arrondie au sommet ou subcunéiforme. Le métanotum est un peu con- cave au milieu et assez distinctement bidenté, les stigmates étant situés à la face postérieure de Féminence dentiforme plus ou moins obtuse. Entièrement d'un brun noirâtre, avec le devant des joues et des mandibules d'un jaune brunâtre, ainsi que les pattes et les antennes brunes. Pronotum plus convexe et méso- notum moins bossu, les deux formant ensemble une convexité égale. Du reste semblable à la var. nigriventris. La pilosité est aussi un peu plus fine. Ptapprochée de la traili Emery. Ptcssemble peut être aussi à la rtigella Emery, mais la tête est beaucoup moins large, plus longue, et fortement échancrée derrière. Lî Azteea velox varie donc beaucoup. Elle se distingue de la delpinoi Em. par son ])olymorphisme bien plus considérable et par sa taille plus robuste. Ginantiops destructor F. Para (GuLDl). Etat de Maranhao, Brésil (Ducke). ^ isolées. Camponotus ruftpes F. r. Benf/geri Emery, Ç Piio Purus. Etat d'Amazonas (Andr. Goldi). Identi(iue aux types du Paraguay et du Matto Grosso. Camponotus senex Smith. Eio Purus, Etat d'Amazonas (André (tOldi). M. André Goldi en a rapporté deux nids lilés en soie, avec leurs habitants vivants, au jardin botanique du Musée de Para, où ils se sont acclimatés, fondant de nouveaux nids (succursales) sur les arbres. M]\L André et Emile Goldi ont constaté que la 4(i Ar(i. FOIÎKI. soie (lu tissu est filée par les larves que les ^ tiennent dans leurs mandibules, les employant comme une navette de tisserand, par des mouvements en zig-zag, pour tisser ainsi la trame si fine de leur nid. Cette observation confirme absolument celle de W.-N. KiDLEY faite sur Y ŒcopltyUa smaraf/d i nu deV Aiiie orientale (On tlie habits of the CMmgSi.[ŒcopJii/Ua.< AIG. FOREL aussi large que longue, largement concave derrière, médiocre- ment rétrécie devant, cotés médiocrement convexes, à angles occipitaux très marqués, subaigus, ce qui vient de ce que les côtés de la tête sont un peu comprimés en dessous : mais il n'y a pas du tout de bord ou arête de l'œil à l'angle occipital. Le scape dépasse l'occiput d'environ '/:! de sa longueur. Les yeux sont en arrière du milieu. Pronotum subbordé (très obtusément bordé), faiblement con- vexe, avec un faible sillon longitudinal au milieu. Suture pro- mésonotale distincte; suture méso-métanotale peu distincte. Vus de profil le mésonotum et la face basale du métanotum forment une ligne très peu convexe. Vu de dessus, le dos du thorax forme un triangle isocèle étroit, dont les angles de la base (pronotum) sont arrondis et dont le sommet est formé par l'extrémité pos- térieure de la face basale du métanotum. La face déclive du métanotum est fortement inclinée, plus longue que la basale. et triangulaire. Elle forme avec la face basale un angle très obtus. Les tibias ont une rangée de petits piquants vers le bas. Densément et finement réticulé-ponctué et mat. Côtés de la tète, plus faiblement réticulés et subopaques. Ecaille, abdomen, l)attes et scapes finement chagrinés et plus ou moins luisants. Ponctuation piligère plutôt fine, dispersée partout. Une pilosité dressée assez longue, un peu onduleuse, d'un jaune roussâtre, est répandue sur tout le corps (joues comprises) et sur les membres. Sur les tibias et les scapes, elle est plus courte, dispersée, assez obtuse. Pubescence d'un jaune roussâtre. longue, assez grossière, assez abondante sur l'abdomen, le pro- notum et la tête pour y constituer un joli duvet jaune roux qui ne cache pas entièrement la sculpture. Sur les pattes et les scapes, la pubescence est très fine et très diluée. Noir: devant de la tête et funicules d'un brun foncé. Pattes d'un brun clair, un peu roussâtre. $ inii/or. L. 4,2 à (> mill. Tiobe de l 'épistome à angles nets, mais MISCELLANEA MVRMKC'OI.OGIQUES 51 trapéziforme. Epistome caréné et convexe. Tête tiapéziforme plus large derrière que devant, mais peu rétrécie devant, à bord postérieur subrectiligne (concave chez les plus grandes, légèrement convexe au milieu chez les plus petites), toujours très distinct, à angles marqués ; du reste comme chez la grande "^ . Le scape dépasse l'occiput d'au moins les -/-^ de sa longueur. Thorax comme chez la grande ^ , mais le pronotum est assez nettement bordé devant, et le sommet du triangle isocèle, formé par le dos du thorax se trouve déjà au milieu de la face basale du métano- tum, dont le reste est en arête tectiforme. La face basale est beaucoup plus courte que la face déclive. Ecaille ovale, à bord un peu plus tranchant. Pilosité un peu plus abondante que chez la grande $ , et i)u- bescence un peu moins, mais la répartition est la même ; sculp- ture et couleur identiques. Cependant le devant de la tête, les fu- nicules et les pattes sont du même brun marron clair. Para (Gôldi), reçu directement et i)ar M. EImery. Cette espèce était insufiftsamment décrite et, comme elle prête l)eaucoup à confusicm, j'ai cru devoir en donner une description l)lus complète. CamponoUis novogranadensis Msi\r, y M\ moclestiorn. v. ^ Ç. Un peu plus petit. Se distingue par sa pubescence très peu abon- dante et plus courte. Surubus. p. San Mateo, Costa-Piica. Campcmotus redanfpdaris Emery. Para, Gôldi. Assez typique. Camponotus redangularis Emery v. setipes n. var. Ditïere du type par ses pattes pourvues de soies blanchâtres hérissées, courtes et raides. Trinidad (Urich). Camponotus amoris ïi. sp. Ç major. L. 14 mill. Extrêmement semblable au LespesUY ovel, surtout à sa var. melanchoUcHsYjm., mais plus grand. Il en diffère par les caractères suivants. La tête est un peu plus allongée et plus large à la hauteur des joues. Les mandibules plus robustes, à bord externe plus courbé, ont devant quatre dents assez obtuses (aiguës chez le Lespesii), et 52 AI'(4. FOI? KL derrière trois ou (juatre dents très indistinctes, extrêmement obtuses. Elles sont presciue lisses devant, avec quelques rares points, très finement réticulées vers leur base. L'épistome, très faiblement et largement échancré au milieu et de côté, n'a pas trace de lobe antérietir. Il est faiblement élargi devant (bien plus faiblement que chez le Lespesii), et sa carène s'éteint sur son tiers postérieur. Les yeux sont situés beaucoup plus en arrière, vers le tiers postérieur. Les arêtes frontales, encore plus rap- prochées devant, divergent un peu plus, et sont un peu plus lon- gues. L'écaillé, de même forme, du reste, n'a pas de pan antérieur tronqué, mais une seule face déclive antérieure ; elle est absolu- ment en coin. Les tibias ont, vers le bas, une rangée de petits piquants à leur côté interne. Pilosité un peu moins abondante et pubescence un peu plus courte. D'un brun ferrugineux uniforme. Entièrement mate. Identique au C. Lespmii pour tout le reste. Rio Purus, Etat d'Amazonas (Andr. Gôldi). Nouvelle espèce de Fourmi du bassin du Lé:man. Camponotus universitatis Forel. Jusqu'ici, cette singulière espèce n'était connue que de Montpellier, oii je l'avais décou- verte moi-même, au nombre de trois exemplaires. Toutes les recherches faites depuis demeurèrent infructueuses. Aujourd'hui, en examinant mes doubles du Camponotus œthiops Ltr., récoltés il y a oô ans sur le Petit-Salève, près Genève, j'y découvre un exemi)laire du Camponotus universitatis typique (^ minor;\j. 4,5 mill.), un peu plus petit et plus clair que les types de Mont- pellier ! J'avais confondu cet insecte avec les C. œthiops, et l'avais collé avec des doubles de cette espèce, sans y faire attention. C'est une nouvelle espèce à ajouter à notre faune. Les soies raides, courtes, blanchâtres, obtuses, disposées sur le corps et les pattes distinguent cette espèce de toute autre. DIE FAMILIE DER HOLOFEDID.^ von Dr. Th. STINGELIN IN Ol/l'EX. Hierai Tafel 1. Das iin Bail seiner Riidertûsse (2. Antenne nur einastig) von allen anderen Cladoceren so selir abweicliende Holopedium f/ibherum Zaddacli (1855) liât die S3^stematiker gezwungen, niclit nur eine neue Gattung, sondern aucli eine besondere Familie ftir dièse einzige Tierspecies zu .scliaffen. Bei der Durchsicht eines von meinem Freunde Dr. G. Hag- MANN, Assistenten am Muséum Gœldi in Para, mir iibersandten Planktonmaterials aus dem Miindungsgebiet des Aniazonas, entdeckte ich mm eine zweite, von der bisher bekannten sehr verschiedene Art. Das veranlasst micli zunâchst, die bisher von den Autoren aufgestellte Familien- und Genusdiagnose in gewis- sen Punkten abzuândern und zu verallgemeinern. Im Anschluss an die Beschreibung der neuen Species werde ich noch einige vergleichend systematische und biologische Be- trachtungen liber die Holopediden, speciell iiber Holopedium ()ïbherum aus dem Gebiete des St. Gotthard, ankniipfen. 54 l'ii. s'nx(iKLix CLADOCERA, 2 Gruppen: A. Calyptomera; B. Gymnomera. Calyptomera, 2 Tribus : I. Ctexopoda ; II. Anomopoda. Ctenopoda. Korper in Ko])!' iiiid Ruiiipf geteilt ; liunii)f uncl seine An- hange von einer zweiklappigen, seitlicli comprimierten, ventral offenen Schale umschlossen : 2. Antennen frei, zu grossen Ruder- fiissen umgewandelt, 1 oder 2-âstig, Aeste sehr ungleich lang : 6 Paare gleich gebaiite, lamellose Branchialtusse : Postabdomen conisch, wenigstens teilweise ans der Schale hervorragend. 1. Familie : Sidid.î: : 2. Antenne 2-âstig, ihre Glieder seit- lich comprimiert und mit zalilreichen Borsten besetzt. 2. Familie: Holopedid^. : 2. Antenne 1-âstig, Glieder cylindrisch. mit nur 3 apicalen Borsten. Familie Holopedid.î: G. 0. Sars. Kopf und Rump^'scliale n i c h t durcli eine Sutur getrennt. Der dorsale Schalenrand viel stârker convex als der ventrale, vereinigt sich hinten mit letzterem in einem s})itzen Vorsprung. Ruderantennen sehr lang, ohne die Schwimmborsten etwa -/:! der Kôrperlânge. Die 6 lamellosen Beinpaare ragen teilweise aus der Schale hervor, 2. bis 5. Paar mit blasenfôrmigen Bran- chialanhângen. Darm einfach. mtindet distal am conischen Postabdomen. Gemis Holopedimn Zaddach. Kopf klein, annâhernd dreieckformig. imr durch eine dorsale Kinschniirung (Dorsalimpression) vom Rumpfe abgegrenzt. Im DIK l'AMILIE DER H0I>01'E1)1D.K 00 vordereii Kopfwiiikel ein linsenreiclies Auge. Der viel kleinere Pigmentfleck (Nebenauge) liegt iin imteren, liinteren Kopf- winkel. innerhalb der Insertionsstelle der Tastantennen. Dièse sind selir kurz, eingliedrig, mit 4: — G apicaleii Riechstâbcheii und auf der Hinterseite mit einer Sinnesborste ausgeriistet. Oberlippe langgestreckt, schmal. Fornix fehlt. Die 2. Antenne (beim 9) bestelit ans einem langen Basalteii und einem 2-gIiederigen Aste, welcher apical 3 sehr lange Schwimm- borsten tragt. Postabdomen mit starker Endkralle, die nicht durcli Segmentation vom Postabdomen abgegrenzt wird. Anal- rander mit spitzen Stacheln bewehrt. Schwanzborsten sebr lang, auf einem gemeinsamen. langen, conischen Fortsatze. Holoped'him amazoniciim n. sp. Taf. J. Fi|^-. 1 mul 2. Kôrperlange des Weibchens 0,7 — 0,75'"'", Hôhe bei Sommer- eierweibchen im Mittel 0,55'""'. Lange des Kopfes 0,21"™, des Postabdomens 0,18""". Die Kôrperform erinnert im allgemeinen an Holopedium f/lhherum. Der dreieckfôrmige Kopf, vom Eumpf durch eine breite Dorsalimpression abgegrenzt, ist an seinem Dorsalrande. ilber dem Auge, breit und tief eingebuditet. Sein Ventralrand verlâuft fast gerade nach hinten-unten und endigt in einem schwach angedeuteten, stumpfen Rostrum, in welchem der viereckige, grosse Pigmentfleck liegt und vor wel- cliem beiderseits die kurzen, distal schwach verbreiterten Tast- antennen inseriert sind. Ausser den 4 — 5 endstandigen Riech- stabchen iindet sich noch (wie bei H. cjihherum) auf der Hinterseite dieser ersten Antennen eine kurze Sinnesborste. Ventral- und Dorsalkopfrand laufen vorne am Kopf in einen niederen, helmfôrmigen Vorsprung aus, in dessen Mitte das ziemlich grosse, linsen- und pigmentreiche Auge liegt. Die lange 5(1 'l'Il. STINOKLIX schinale Obeilippe besitzt eiiieii welligen Unterrancl. Die Rudci- antennen sincl cylindrisch. eiiiiistig (Holopedid.e), Ilir knif- tiges, langes Basalstiick ist proximal spiralformig gekrûinmt. Die beiden Glieder des Schwiininastes, der dem Dorsalaste der zwei- astigeii Cladocerenruderaiiteiiiien entspriclit, sind iingefâhr gleicli laiig. Nur das àussere (ilied tràgt distal auf der Hinter- seite ein feines Haar, am Ende aber 3 lange, Sgliedrige und fein gefiederte Schwimmborsten. Der Rumpf ist von einer zarten, cbitinôsen. zweiklappigen Scliale umsclilossen, deren Structur an diejenige der Sididen erinnert. Der dorsale Sclialenrand ist hocli gewolbt, obgleicli nicht in dem Maasse wie bei H. nilthenim ; demi im Brutsacke beiinden sicli meistens nur 1 — 2, hôclisteus aber 3 Embryonen. Hinten lâuft der gleichmassig und scliwiicher gebogene, glatte Ventralschalenrand mit dem Dorsalsclialen- rand in einen spitzen AVinkel aus. Die fur Holopedium gïbherum so charakteristiscbe, hyalin-gallertige, kugelige Korperhiille konnte hier nicht nachgewiesen werden. Der Darm macht keine iSchlinge und miindet dorsal hinter den Endkrallen des Post- abdomens. Dièses ist fur die neue Art besonders charakteris- tisch. Es ragt nur mit seinem Ende aus der Schale hervor und ist kiirzer als bei H. f/lhhenim. Sein dorsaler (analer) Rand trâgt nur? — SStaeheln. Den fein bewimperten Endkrallen fehlt der Basalzahn. Die sehr langen, feinen, scheinbar dreigliedrigen Schwanzborsten sitzen wie bei II. f/ihherum auf einem langen, conischen Fortsatze. Die (> Paar gleichgebauten, lamellosen Branchialfusse (2. bis 5. Paar mit liaschenfôrmigen Branchial- anhangen) ragen liber die Schalenklapi)en hinaus. Dièse Krebs- tiere sind ganz durchsichtig, hyalin. Die Weibchen besitzen meistens nur 1 — 2 parthenogenetisch erzeugte Eier. Das Mannchen ist mir nicht zu Gesicht gekommen. Herr Dr. Hagmann fing dièse intéressante neue Art am 2. Post abdomen: ragtgaiiz aus der Scbale hervor. 7. P 0 s t a b d 0 111 e n : circa ' /.j der Kôrperlange. 8. Anah^ânder : mit 15 — 20 spitzen Stachehi. 0. Endkrallen : mit Basalzahii. 10. Kôrperlange (nach LiL- ljeborg) : 1,5—2,2""". 1 1 . Kôrper mit liyalin-gelati- nôser, kugeliger Hiille, die der zarten meinbra- 1 iKisen Scbale autliegt. 12. Beim ç^ : Ruderantennen zweiâstig. Holojyedium amazonicum langer als bocb. circa 7:r vorbanden. pigmentreich. kabl. niir mit dem distalen Teil. circa '/j der Kôrperlange. mit 7 — 8 spitzen Stacbeln. oline Basalzahn. 0.7—0,75""". i dièse Hiille iinbekannt, Scbale cbitiiKis. (^ unbekannt. Jlolopediimi ffihheruni in Siiddeutscbland iind in der Scbweiz. Holopedimn fjihbenim wurde in Siiddeutscbland zuerst von T)r. 0. H Imiioi' aufgefunden und zwar in den bciden Urgebirgen niE FAMILIE DER IIOLOPEDID.E .")!) Vog'eseii (1888') iind Schwarzwald (1891 -). Aucli icli faiid das Tierchen iin Titisee (1894 ■'•) wieder, wo es Ende Juli. in (jresellschaft von Daphniaredifnmfi Stmg, die pelagische lîegion l)eherrsclite, Im Jalire 1893 meldete Kloc;ke in seineni Beitrage ziir Cladocerenfauna der Ostscliweiz ^ nur beilaufig das Vorkonnnen von H. f/ihben/m in einem See des St. Gottliard. Das veran- lasste niich, dort selbst auf die Suclie zii gehen. Icli unternahm zwei Exkursionen in jenes Gebiet, die eine Ende August 1895 (einem regenarmen, heissen Sommer), die andere Ende Juli 1898 (nach nassem, kaltem Vorsommër). Es gelang mir demi auch, HolopedlHni dort wieder aufzufinden, inid zwar nicht bloss in verschiedenen Seen, sondern auch in Torftumpeln. Es lohnt sich, dièse (jewâsser mid die in denselben lebenden Formen von HoJopedium einer naheren Betrachtung zu iinter- ziehen. Die grossie Entfaltiing zeigt H. fjihherum im Hôtel see. So will ich hier den nordlich vor dem Hôtel Monte Prosa (2094 m. liber Meer) gelegenen, bereits zum ïessingebiet gehôrigen kleinen Alpensee, in welchem jedenfalls auch Klocke das Tier entdeckte, nennen. Unter den vielen stehenden Gewâssern in nachster Umgebung des Hotels (fruher Hospiz) ist dieser Hotelsee, obgleich sein Durchmesser nur etwa 250 m., seine mittlere Tiefe bloss 3 — 4 m. betrâgt, immerhin noch der grossie. Ein Kahn erleichterte seine Untersuchung wesentlich. Sein Wasser ist ausserst klar und lasst die Beschaffenheit des Grundes deutlich erkennen. Der- * 1888 Imhop, 0. E. iu : Zool. Anzeiger, v. 11, X» 21)0. * 1891 idem in : ibidem v. 14, N» 355 (Titi-, Schluch- and Feld^ee). * 1895 Stingelix, Th. in: Revue Suisse Zool, v. 3, p. 190. * 1893 Kl0 Zschokke, F. : « Die Tierwelt der Hochgehirgsseen » iu : Denkscliriften der schweiz. naturf. Geseilsch., v. 37, p. 156; sowie : IKH) G. BrRCKHARDT iu : Rev. Suiss;e Zool., v. 7, p. 679. no TH. STIN(iEMN selbe ist fast giinzlicli vegetationslos; nui- an deii l'terii benierkt inan spâiiich Algen und Wassermoose. . Beim Yergleicli der Dredgenaus den Jahren 1895 und 189S niachte sich eine Veianderung in der Zusammensetzung der ])ela- u'isclien Gesellscliaft geltend. ls95 (Ende August) : Dominierende Art war llolopcdium flihhernm (Eierproduktion gering, massenliaft junge AVeib- chen). Daneben zahlreiche Rotatorien und nur vereinzelt 5 Lynceiden- und 2 Copepodenarten. 1898 (Ende Juli) : Hauptform war wieder Holopedium (in reger Fortpflanzungstatigkeit begriffen : nieistens Weibchen mit 2 — 4, im Maximum aber 8 Sommereiern). Daneben zahl- reich: Cydops strenuus (1895 nur selten) und Daphnia Jongispma (Mânnchen, Weibchen und viele abgestossene Epbippien). Dièse Art wurde 1895 niclit gefunden. Dièses aufltallige Ueberhandnebmen der zwei eben genannten pelagischen Tiere ist ohne Zweifel einem kiinstlichen Eingriffe, den ich 1895 veranlasste, zuzuschreiben. Die beiden Arten Bap)lmia longispina und Cydo'ps strenuus wurden namlich aus dem slidlicli vom Hôtel gelegenen H ii 1 1 e n s e e . \vo sie in ung*eheu- rer Menge vorkommen und ausserordentlicli i)roduktiv sind, — nie habe ich 2 Entomostrakenspecies in solcher Masse beisam- men getroffen — in den Hotelsee tibertragen. Die Veranlassung liierzu gaben personliche Mitteihuigen des Hôteliers Herr (Tottardo Lombaiidi. Derselbe, ein eifriger Fiscliziichter. brachte meinen Untersuchungen lebhaftes Interesse entgegen. Er teilte mir mit, dass die Verhâltnisse im Hiittensee fiir die Fischzucht ausserordentlich gûnstig seien, dass liingegen im Hotelsee- die Fischbrut nie gedeihe. 8o kamen wir auf die Idée, die pelagi- schen Krebse des Huttensees in den Hotelsee zu ubertragen. ^lit einem pelagischen Netze, das ich ihm zur Vertugung stellte, tischte Herr Lombardi etliche Wassereimer voll Krebschen und N erpflanzte dieselben in den Hotelsee, wo sie die fiir ihr Fort- DIE FAMirjE DER HOLOPEDID.K (il kouimen giinstigen Bedinguiigeii faiiclen. Bei meinein spiitereii Besuche versicherte Herr Lombardi, dass es uni das Gedeiheii der Fischbrut im Hotelsee wesentlich besser bestellt sei als frlilier. Ich selbst konstatierte l)ei meiiier zweiten Uiitersiichiing die Anwesenheit grosser Schwarnie jiinger Fischchen iiu Hotel- see. Dièse Tatsacheii lassen vermuten, dass Holopedieii fiir junge Fische oiï'enbar iiielit eiiie geeignete Nahrung bildeii. Ueber diesen Piinkt machten Fric und Vavra anlasslicli ihrer Untersuchungeii liber die Fauna der Gewasser Boliniens ' schoii verscliiedeiie Mitteiluiigen. Im Gattersdilager Teich bei Neuhaus in Siidbohnien (530 ni. liber Meer) lebt HoJoiwjUum als âcht pelagisclier Seebe- wohner. Auf pag. 104, vol. 9, 1908, lesen wir u. a. folgendes: .... « Es firo/o2?e(immj ftihrt dieselbe Lebensweise wieLejjf adora. liait sich an der Oberflache des Wassers auf und sinkt zuweileii bis zu 2 m. Tiefe Die gallertige Hlille, die den Leib dièses Krusters einschliesst, ist selir widerstandsfâliig. Die Grund- proben entbielten iminer leere, mit Sclimutz bedeckte Hlillen, die aucb beim Kochen im Wasser unverândert blieben. Daraus kann man schliessen, dass dièse Hlillen aucb scliwer verdaulich sind und deshalb vom Karpfen verscbmaht werden ; deiin wir findeii sie nie in der Nahrung der Karpfen. » Von denselben Verfassern wird vom Scbwarzen See im Bôliiner- wald (1008 m. uber Meer) auf pag. 39 v. 10, 1897 be- ricbtet : ....« Bei frisch eingesetzten Fischchen (Saiblingeni haben wir bei den nach 2 ïagen gefangenen Exemplaren den Darni mit Acroperns leucocephalus vollgestopft gefunden. In einem grossen, 32 cm. langen Saibling haben wir im Magen 3000 Individuel! von Holoped'mm gezâhlt. » Aus diesen Mitteilungen ginge also hèrvor, dass karpfenartige ' 1893 Fric und Vavra in : Archiv der naturwiss. Landescliirchfoi>ch. von Bôhmen, v. 9, N» 2, p. 104, und 1897 in : Archiv der naturwiss. Landesdurch- forsch. von Bohmen, v. 10, N" 3. p. 39 und 53. (12 l'ii. stin(;p:lix Friedtische die Holopedieii ûberliaupt iiicht fresseii. walirend die forellenartigen lîaiibfisclie iiiir voii eineiii liewissen Alters- uiid Grcissenstadiuiii an Holopedieii aufscliiiappen. Es ist iiiOg- lich.dass die mit der l^ugeligeii. gallertartigeu HiUle versehenen, iiiiudestens 2»"" Durclimesser besitzendeii Holopedieii auch vou juiigeii Forelleii verschmaht werdeii. oder vielleicht dem Munde der gaiiz juiigen Saibliiige uiid Forellen eiitschlupfen, wâhrend aiidere pelagische Entomostraken , wie Cjidops drenuus uiid Daphiiia /onr/i.'^pwa etc.... gefasst werden kiinneii. In dieseni Falle Wîire dièse Gallerthiille als eine Schutzvorrichtung von Holopcdlum gihherum zii deuten. Wie zii erwarten ist, sind die ini Hotelsee gefangenen Hob»- pedien (ausgenonnnen die Eier) vollstandig farblos. byalin. Die Lange der Sonnnereierweibchen betragt blos 1.08 — 1,15""" (obne die Gallertbiille), walirend Hellich (Bobmen) 1.4 — 1,0. Stingelin (Titisee) 1,5—1,8 iindLiLLJEBORU sogar 1,5— 2,2""" flir nordiscbe Formen angibt. Die Zabi der Sommereier ini Bnitramne schwankt zwischen 1 und 8 ; gewobnlicli sind es aber nur 2 bis 5. Eine gleicb hyaline, in Grosse und Eierzahl llbereinstimniende Form iindet sicb in geringer Menge im Lucendrosee des St. Gotthard ' (2083 ni. iiber Meer, Eeussgebiet). Ausser in diesen .2 Seen mit pelagischer Piegion fand icli niin al)er Holopedium nocli in verschiedenen anderen Wasseran- sammlungen im Hospiztalboden. Eine davon ist der sogenannte H o s p i z s e e ôstlich vom Hôtel, der 1895 ein wesentlich anderes Aiisseben batte als im -labre 1898. Wiibrend im Jalire 1895 nocli ein grosserer, freier Wasser- s})iegel vorlianden war. in welcbem scbwacb gelblicli gefarbte mit wenigen Sommereierh beladene Weibchen gefangen wurden, ' Liiiige circa 750 m., Hrcite c. .'500 m., mit Schniolzwasserziiflusson ; beziig- licli sciiier Fauiia uiul Flora weitaus dor reichstc der Gotthardseen. Ich fand in dcinsf'IlxMi ii. a. \2 Artcii von CladoconMi ; (> Copc])odon und ." Ostracoden. DIE KAMILIE DER HOLOl'EUID.^: (30 faïul icli (las ganze Wasserbecken 1898 von Algeii, Mooseii, Wollgras und aiideni liydrophileii Pflaiizeii bestaiiden. Gleicli- wolil wurde Holopedinm wieder in grosser ]Menge gefunden. Diesmal waren es aber gelblicli bis gelbbraun gefàrbte, starkere Individuen mit 12 — l(i Eiern. Ihre Lange betrug 1,22 — 1,5'"'". Die Hôhe bis 1,65"»". Aelmliclie Exemplare wurden aiich in einein nOrdlich voni Hospiz und ôstlich neben der Gotthardstrasse sicli lang liinzie- henden, sehr seichten und pflanzenreichen Teiclie, sowie nocli in zwei weiter entfernten, kleineren, nur wenige Meter breiten Torftûmpehi bei der Wasserscheide im Hospiztalboden (2112 m. liber Meer) gefunden. Es begegnen uns also in einem eng begrenzten Gebiete des St. Gotthard zwei Formen von Holopedium, deren ganzer Kôrperbau sich direkt deui Aufenthaltsorte anpasst. Einerseits eine rein pelagiscbe, zarte und byaline Seenform von geringerer Grosse und iMerzahl, anderseits eine grôssere, kraftigere, gelb- lich gefàrbte Tiimpelforni mit zahlreichen Eiern, die aber, was Grosse und Eierzahl anbetrifft, noch weit binter den nordischen Tumpelformen, die bei einer Lange von 2,2"™ bis 30 Sommer- eier im Brutraume aufweisen, zurûcksteht. Gerade dieser letzte Umstand mag von neuem die Tatsache, auf die icb sclion friilier hingewiesen habe'. bekrâftigen, dass nâmlich allgemein ver- breitete Arten von Siisswassertieren von den Polen gegen den Aequator liin nicht griisser und iippiger, sondern durchwegs kleiner werden. Auch die viel kleinere und leichter gebaute neue Tropenform von Holopedium diirfte dièses Gesetz nur besta- tigen. Was endlich noch die zeitliche Entwicklung von Holopedium anbetriftl, so dëuten aile diesbezuglichen Beobachtungen darauf bin. dass wir es mit einem monocyclischen Cladoceren zu tun ' 1900 Stinûhling, iiacb dein Eisbruche, wieder Jiinge liervorgehen. Im Sclnvarzeii See des Bohinerwaldes, der voni Xoveniber bis ziiin A])ril zugefroren ist, treten erst im Mai wieder juiige Weibchen auf. In den Juli fallt die Période grôsster partheno- genetischer Zeugung. Anfangs Oktober erscheineri Mânncben imd Dauereierweibchen, bald iiacbber verscliwindet die Art. Im 600 Meter tiefer gelegenen Wittingaiier Teicbe wur- den schon im Mârz Jmige beobacbtet. Auf Ende Mai imd Jiuii tiel die Haiiptentfaltimg. Sclion im September erschienen Mânncben nnd Weibchen, letztere bisAveilen aucb mit sexuellen Schmuckfarben. Im Gottbardgebiet bal)e icli aucli Ende Juli eine Période grôsster partbenogenetiscber Fortpflanzungstâtig- keit konstatieren konnen. Mânncben mid Dauereierweibclien sind mir bei keiner der beiden Untersuclmngen (weder Ende August 1890 nocb Ende Juli 1898) zu Gesicbt gekommen. Es besteht ferner kein Zweifel mebr, dass Holopedium gihhe- iiun ein Tier von nordischer Abkunft ist, das in Mitteleuropa nacb der (xletscberzeit in's Gebirge zuriickgedrângt wurde und das nur ausnabmsweise in tiefer gelegenen Seen pelagiscli auf- tritt, So z. B. in den AVittingauer Teichen in Bolimen und im P^tang de Cazau (Frankreich). Und schliesslich bat es den Anschein, als ob dièses Tier bloss in kalkarmen Gewâssern sicb wobl fiible. Ist es docli bei uns, wie aucb andcrwârts, zumeist nur in Seen der Urgebirge (Vo- gesen, Scliwarzwakl, Bohmerwald, Centralalpen, Skandinavien. Ptocky Mountains etc.), nocb niclit aber im Jura und in den Kalkalpen aufgefunden worden. DESCRIPTION DE QUELÛIS ARACHNIDES NOUVEAUX FAISANT PARTIK DE LA COLLECTION DU MUSEE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE E. SIMON Pter'mochUus Junodl sp. iiov. 9 Long. 46»""; ceph. th. long. 23'»'", lat. 18'""'; pcdes 1' paris long 56»^"'; pedes 4' paris 53""". Céphalothorax longior qiiam patella cum tibia 4' paris, fus- co-castaneus, pilis tiavidis longis et pronis, in parte cephalica atque ad inargineni densioribus, in parte thoracica lineolas ra- diantes designantibiis, vestitiis, clypeo directo, area oculoriim tota non multo angustior. Tiiber oculoriim convexum, late trans- versim ovatum, oculi medii antici spatio oculo non minore a sese distantes, oculi latérales utrinque longe ovati, anticus pos- tico paulo major, oculi medii postici longi et obliqui, intus ar- cuato-rotundi, extus recti, oculis lateralibus posticis non multo minores. Abdomen ovatum, supra fuscum, crebre et longe tia- vido-pubescens, maculis parvis fuscis vix expressis, pluriseria- tis notatum, subtus nigerrinunn et nigro-velutinum sed antice vitta transversa lata testacea et laete aurantiaco-pilosa decora- tum. Sternum, partes oris coxîeque cunctîc nigerrima et nigro- Kev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 5 66 E. SIMON velutina. Pedes antici posticis paulo longiores et multo robus- tiores, cuncti fusco-castanei, postici paulo dilutiores, albido flavidocpie pubescentes, longe et crebreflavido-roseo-hirsuti sed femoribus anticis, et iiitus et subtus, iiigris et iiigro-pilosis. Africa austr. Zoiitpansberg: Shilouvaiie, environs de Leydsdorp (H. -A. JUNOD). Cette espèce paraît se rapprocher surtout du Pter'mocMlus vorax Pocock (de la région du Tanganyka et du Nyasa). mais elle en diffère par son mamelon oculaire plus transverse, séparé du bord antérieur par un bandeau horizontal presque aussi large que son petit diamètre et par sa face ventrale très noire sauf dans la région épigastrique qui est testacée et garnie de poils orangés. P. Jmwdi E. S. est la plus grosse espèce connue du genre. Capheris décor ata sp. nov. ç^ Long. 10'"™. Céphalothorax ovatus, convexus, niger, crebre et imequaliter coriaceo-granulosus, clypeo verticali, altissimo, crebre transver- sim striato et pilis albis convergentibus ornato. Oculi quatuor postici in lineam sat recurvam, medii a sese spatio oculo minore separati, a lateralibus spatio oculo saltem dimidio latiore dis- tantes. Oculi quatuor antici aream longiorem quam latiorem et antice quam postice asigustiorem occupantes, antici a sese con- tigui posticis saltem '/.^ minores. Abdomen ovatum, nigrum, vitta latissima la'-te flavo-pilosa, maculam mediam longitudina- lem nigram lanceolatam includente. supra decoratum. Chelse clyi)eo haud longiores, nigrte, crebre transversim striatte. Ster- num nigrum, minute granulosum et striatum. Pedes sat graci- les, nigricantes, metatarsis tarsisque, prœsertim posticis, dilutio- ribus et rufescentibus, valde aculeati. Pedes-maxillares nigri, crassissimi ; femore late clavato ; patella magna, subquadrata, DESCRIPTION DE QUELQUES ARACHNIDES NOUVEAUX 67 •convexa ; tibia multo breviore, superne deplanata, extus apo- physi rufula maxima, divaricata, apice abrupte curvata atque acuta, armata; tarso longo, attenuato, piano, ad apicem et intus breviter aculeato ; bulbo magno, ovato et plicato. Zoutpansberg: Shilouvane, environs deLeydsdorp (H.-A. Ju- nod). Le genre Ca^^lieris ne comptait jusqu'ici ((ue deux espèces : C. crassimana E. Sim., de l'Afrique austro-occidentale et ■C. insularis Pocock, de l'Ile de Socotra. C. decorataE. Sim, s'en distingue à première vue par son céphalothorax chagrine-rugueux et par son abdomen noir orné d'une large bande dorsale jaune renfermant une ligne noire lan- céolée. Theridion Auberti sp. nov. 9 Long. .8'"'". Céphalothorax sat longe ovatus, valde impres- sus, niger, subtiliter coriaceus. Oculi postici in lineam vix re- curvam, medii a lateralibus quam inter se vix remotiores et vix majores. Oculi antici in lineam leviter procurvam, niter se appro- pinquati, medii nigri et prominuli, inter se quam a lateralibus remotiores et fere duplo majores. Oculi quatuor medii aream subquadratam occupantes, antici posticis multo majores. Cly- peus area oculorum non multo latior, sub oculis valde impressus. Abdomen altius quam longius, in conum crassum et subacutum elevatum, cinereo-lividum, in declivitate anteriore, usque ad apicem, vitta longitudinali nigerrima, propre marginem ante- riorem valde ampliata et ovata, prope médium ramulum acutum utrinque emittente, in declivitate posteriore lineis nigris binis di- varicatis et valde curvatis structe decoratum, subtus vitta lata cordiformi nigra notatum, mamill* nigro-cinctse. Sternum ni- grum, subtiliter coriaceum et opacum, ad marginem impressum. Partes oris nigricantes, intus late testaceo-marginatœ. Chelae 68 E. SIMON aiigustfp, longœ et cylinclracese, Iseves et nitidœ, ad basin nigraî^ ad apicem fulvo-rufuhe, Pedes, praîsertim aiitici, longissimi, parce et longe setosi, pallide lutei, femoribus l^^aris minute et parce nigropuiictatis. reliquis femoribus annulo medio annuloque sub- apicali angustis et dentatis, tibiis cunctis annulo apieali latiore nigricantibus. ornatis, metatarsis ad apicem minutissime rufulis. Pedes-maxillares pallide lutei, femore, patella tibiaque ai)ice anguste nigro-cinctis. Area genitalis convexa, semicircularis, ni- gra et nitida, sed antice rugosa, fovea rufula triquetra im- pressa. Zout])ansberg : Shilouvane, environs de Leydsdorp (H. -A. Ju- nod). Cette espèce, remarquable par son abdomen très élevé et co- nique comme celui d'un Argyrodes et son élégante coloration, se rapproche un peu du T. tnrrigermn E. Sim., d'Afrique occi- dentale. (Joscmida trimnjuUfera sp. nov. Ç Long. 4""". Céphalothorax ovatus, parte cephalica antice acclivi, fulvo- rufulus, subtilissime coriaceus, area oculorum prominula nigra. Oculi sat magni et inter se conferti, medii antici et p(j8tici a sese sat anguste separati, a lateralibus subcontigiii, quatuor postici in lineam sat recurvam, medii lateralibus evidenter majores, quatuor antici in lineam leviter procurvam, medii lateralibus vix majores, quatuor medii aream subi)arallelam, longiorem (|uam latiorem, occupantes, antici posticis vix minores. Clvpeus area oculorum umlto latior, chelis vix angustior, valde proclivis et convexus sed sub oculis impressus. Abdomen convexum, ova- tum, postice sat longe attenuatum, parce et longe setosum. su- pra nigrum^ antice utrinque maculis parvis binis punctatis, })0S- tice macula majore transversa subtriquetra et utrinque aciimi- DESCRIPTION DE QUELQUES ARACHNIDES NOUVEAUX 69 nata, albo-opacis, decoratum, subtus dilutius et fusco-testaceum. Partes oris sternumque fusco-rufula, pars labialis fere nigraj sternum subtiliter coriaceiini et opacum. Pedes-maxillares pe- desque Lnete fulvo-aiirantiaci, pedes sat longi et robiisti, seriatim setosi. Area genitalis tubercule nigro-castaneo. beve, magno, obtuso et ovato, uucoque parvo et rufulo, munita. Java. Le genre Coscinida n'était représenté jusqu'ici dans la région indo-malaise que par le C. proboscidea E. Sim., de Sumatra. Thomisus caffer sp. nov. 9 Long. 8-13'""^. Céphalothorax obscure fulvo-cinereus, parte thoracica leviter et confuse fusco-reticulata, interdum in medio ferrugineus, mar- gine frontali infuscata sed antice, inter tubercula, linea trans- versa alba, tenui et leviter sinuosa secta, granulis iniquis inordi- natim conspersus, fronte sat lata, tuberculis angularibus sat longis, divaricatis et subacutis. Oculi medii parvi, sequi, aream saltem duplo latiorem postice quam longiorem, occupantes. Oculi antici in lineam modice procurvam, latérales mediis vix majores. Clypeus verticalis planus, area oculorum vix an- gustior. Abdomen multo latius quam longius, crassum sed superne deplanatum, antice recte truncatum, postice valde ampliatum et truncatum angulis valde prominulis et obtusis postice obtuse tuberculatis, duriusculum, granulis parvis albidis, ad mar- ginem densioribus, granulisque nigris paucis paulo majoribus, conspersum, obscure fulvo-cinereum vel rufescens, in decli- vitate posteriore obscurius et, inter tubercula angularia, linea transversa nigras ectum. Pedes robustissimi, fulvociuerei vel ferruginei, plus minus fusco-variati, femoribus anticis com- pressis, supra convexis et tuberculis, breviter setiferis, paucis 70 E. SIMON lïiunitis, patellis tibiisque compressis, superne deplanatis et ob- tuse bicostatis, tibiis subtus convexis, in dimidio apicali aculeis brevibus, robustis, siibpellucentibus 3-3 armatis, nietatarsis superne deplanatis, aculeis similibus sedleviter curvatis, 3-3 vel 3-4, armatis. Zoutpansberg : Shilouvane, environs de Leydsdorp (H. -A. Ju- nod). Cette espèce appartient au groupe Baradius et se rapproche surtout du T. scrupeus E. Sim., d'Afrique occidentale ; elle s'en distingue surtout par sa taille beaucoup plus forte, le groupe de ses yeux médians plus transverse, les épines de ses tibias et mé- tatarses antérieurs très robustes mais beaucoup plus courtes ; celles des métatarses n'atteignant pas la base de l'article. Ueber die paarlgen Extremitâien von Squalius, Trigla, Periophthalmus und Lophius von Richard HAMBURGER Mit Tafeln 2 u. 3. EINLEITUNG Die vorliegende Arbeit ist im zoologischen Institute der Uiii- versitât Bern bei Herrn Prof. Dr. Th. Studer entstaiiden. Ich mochte zunâchst an dieser Stelle Herrn Prof. Studer meinen herzlichsten Dank abstatten fiir das grosse Wolilwollen, das er mir in jeder Hinsicht gezeigt, und fur das tiberaus lebhafte In- teresse, das er amFortgange meiner Untersuchungen genommen hat. Der ursprimgliche Plan, nur die Extremitâten der Pedicu- latse zu untersuchen, scheiterte daran, dass sich Vertreter von Antennariiis und Maltlie nicht bekommen liessen, und so unter- suchte ich denn Vertreter der verschiedensten Teleostierfami- lien, bei denen Modificationen der gewôhnlichen Schwimmextre- mitât zu einer Stutzextremitat eingetreten sind, um zu sehen, auf welche verschiedene Art eine derartige Umgestaltung ein- treten kann. 72 RICHARD HAMBITRC4ER Das Material, das mir zur Yerfugimg stand, war Folgendes : I. SqnaUiis cephahis. Exemplar I., 42 cm. laiig; frisch. Ich konservierte es zum Zwecke besserer Praparation iii 3 "/„ For- moUôsiing. Exemplar IL : altes Spiritusexemplar von 20 cm. Lange. II. TrigJa hirundo. Ich erhielt von Herrn Prof. Studer drei Spiritusexemplare: I. Exemplar 25 cm., II. Exemplar 12 cm., III. Exemplar 15 cm. lang. III. Perioplithalmus. Von Periopldlmlmus Schlosseri ver- danke ich 2 Exemplare, die in 3 '7^ Formollôsung konserviert waren, der Liehenswiirdigkeit von Herrn Dr. W. Yoltz, Assi- stent am zoolog. Institut in Bern, der sie mir ans seinem in Su- matra gesammelten Materiale iiberliess. Grosse : Exemplar I. 10,5 cm., Exemplar IL 9 cm. Herr Prof. KtJKENTHAL in Breslau hatte die Giite, mir 2 Exemplare von Periophthahnus Koelreu- teri zu tlberlassen, und sage ich ihm auch hier noch meinen Dauk daftir. Exemplar I. 12 cm., Exemplar IL 7 cm. IV. Lophkis piscatorius besorgte mir die Breslauer Filiale der Norddeutschen Seefischerei-Gesellschaft in Nordenham in frischem Zustande. Ich erhielt von 2 Exemplaren die Kopfe mit den Extremitâten. Die Kopfbreite von Exemplar I. betrâgt 45 cm., die von Exemplar IL 37 cm. Zur Vergieichung zog ich ausserdem noch einige Exemplare von Gobius fluviatilis heran. Die vorliegende Arbeit beschaftigt sich mit dem Schulter- giirtel und der vorderen paarigen Extremitat, dem Beckengiirtel und der hinteren paarigen Extremitat; sie giiedert sich in drei Hauptabschnitte, deren erster sich mit dem Skeletsystem, der zweite mit dem Muskel- und Nervensystem beschaftigt, wâhrend der dritte der Zusanmienfassung und Vergieichung gewidmet ist. SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUiS 73 I. TEIL. VOM SKELETSYSTEM. LiTTERATURÛBERSICHT. Scludtergiirtel und vordere Extremitàt. Der Scliultergûrtel ist bei den Selachiern eine knorpelige Bo- genspange, die liinter deiu Kiemenapparate gelegen ist und meistens immittelbar unter dem Integument liegt. Urspriinglich bestand sie jederseits ans drei differenten Knorpelstiicken, ein Yerhalten, das noch die fossileii Pleuracantliideii zeigen (Ge- GENBAUR, 19). Bei deii lebenden Selachiern, bei denen durch die verschiedenartigsten Differenzierungen die Form des Gilrtels bestimmt wird, tinden wir ihn bald ans zwei Stûcken — das dorsal gelegene « Suprascapulare » Gegenbaurs — besteliend, bald als einheitliche Knorpelspange. Meistens verschmilzt der Schulter- bogen der einen Seite ventral mit dem der andern. Ohne Naht ge- schieht dièse Verbindiing bei deii Squaliden, wâhrend bei den Chi- m^eren die médiane Verschmelzmig sehr intensiv ist (Gegenbaur, 19). Bei den Rajiden finden sich zwei Knorpelleisten, die den Bo- gen der einen Seite mit dem der andern verbinden (Stannius, 49). Eine dorsale Anheftimg des Schultergiirtels an die Wirbel- saule oder den Schâdel kommt nicht zu Stande bei den Squa- iiden, wo der Gûrtel einfach in die Ruckenmuskulatur einge- bettet liegt, wàhrend bei der Chimœra, wo die Lage des Gurtels dieselbe ist, wenigstens durch ein Ligament eine Verbindung mit dem letzten Kiemenstrahl eingetreten ist (Jaquet, 30). Bei den Rajiden ist die Fixierung verschieden. Wir finden die obern Enden entweder durch einen diinnen Querfortsatz mit der Wir- belsâule verbunden {B,aja), oder durch Syndesmose [Trygon), oder durch Gelenke seitwârts eingefugt {Aetobatis), oder aber auch ganz ohne Zusammenhang {Torpédo) etwa wie bei den 74 RICHARD HAMBURGER Squaliclen (Stannius, 49). Man kanii am Schultergtirtel — bei den aus zwei Knorpelstucken bestehenclen am ventral gelegenen Stucke — zwei ïeile imterscheiden : eine obère dorsale Bogen- hâlfte iind eine in stampfem Winkel dazu abgebogene, imtere, ventrale Bogenliâlfte. Letztere tritt, wie oben bereits erwâhnt, mit der entsprechenden Bogenhalfte der anderen Seite mediaïi zusammen. Stannius (49) unterscheidet bei den Rajiden den oberen transversalen Abschnitt als « scapula » von dem unteren absteigenden, der « clavicula ». Hier bei den Rajiden schliesst sich aiich unmittelbar durch Syndesmose mit jedem Bogen- schenkel verbunden das os pharyngeum inferius an. An der Umbiegungsstelle des dorsalen in den ventralen Teil des Scbulterbogens liegt liinten, caudalwârts, die Artikula- tionsstelle des Giirtels mit der Extremitat, der Flosse. Hier ist der Schulterbogen am breitesten. Dièse Artikulationsstelle ist besonders ausgebildet und erscheint auf die verschiedenste Art und Weise modifiziert. Es finden sich Gelenkknôpfe (bei den Squaliden 3 an Zabi (Stannius), eine einfache, von oben nach unten ziehende Leiste (Notidaniden, Gegenbaur, 1 2), oder die Gelenkflachen haben sich in mehrere Abschnitte gegliedert (Rochen, Gegenbaur, 21). Wo eine Reihe von Gelenkknôpfen auftritt, nimmt ihre Grosse von oben nach unten ab(MECKEL, 38). Mit dem Schultergiirtel artikulieren hier 2-3 Knorpelstticke, von Meckel (38) « Hand », von Stannius (49), « ossa carpi * genannt, wâhrend neuere Autoren (Gegenbaur, 19, 21), Wie- DERSHEIM (54), Klaatsch (33) sie als Basalia Propterygii, Me- sopterygii und Metapterygii bezeichnen. Die Squaliden besitzen 3 « ossa carpi », die Chimœren 2, die Rajiden 2 oder auch 3 (Stannius). An dièse Basalia setzt sich dann eine Reihe in Zahl und Aussehen bedeutend variierender, oft in mehreren Reihen angeordneter « Radialia » (Gegenbaur, Wiedersheim) an, die « phalanges digitorum » von Stannius, der das vorderste Ende dieser Reihe als « Schâdelflossenknorpel » unterscheidet. An 8QUAL1US, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 75 dièse Reihe der « Radialia « setzen dann als ausserster Kranz die Hornfâden an, von Meckel den Hornnâgeln verglichen. Auf diesem, als primaren knorpeligen Scliulterbogen bezeich- neten Skeletteile, liaben sich sekundar bei den Chondrostei, den Crossopteiygii iind PaUeoniscidie Hautknochen aufgelagert, die den Knorpel immer niehr verdrangen imd so schliesslich ein sekundâres, knoehernes Schulteiskelett bilden. Essinddiesnach Gegenbauer hauptsâchlich zwei Knochenstûcke, ein obères, neiierdings (20) von diesem Aiitor als Cleithrum bezeichnetes (friihere clavicula) imd ein imteres « clavicula » (dasfriiher als « infraclaviculare » bezeiclmete Knochensttick). Ein noch auf- tretendes drittes, oberstes Stuck, « supracleithrale » (frûher supraclaviculare) muss die Verbindung mit dem Scliâdel tiber- nehmen (Acipenser), (von Cuvier als « Scapulaire » vonOwEN^ 41, als « scapula » bezeiclniet.) Bei Dipnoërn mid Crossopte- rygiern treten Cleithrum und Clavicula in die engsten Bezieliun- gen zum primaren Skelet, dergestalt, dass letzteres fast voll- stândig ersetzt wird. Das Verhalten und die Form der Supra- cleithralia wechselt mannigfaltig; so besitzen Acipenser 2^. Amia und Polypteriis je 3 Supracleithralia. Das oberste Stiick der Supracleithralia erhâlt dann den Namen « posttemporale » (Palœoniscus Zittel, 56). Die eigentliche « Clavicula » (infra- claviculare) verlieren dann die Teleostier (Gegenbaur, 21). Bei den Teleostiern besteht der vollstândige Schultergiirtel aus 3 Knochenstiicken, von denen das unterste ventrale kon- stant ist, wahrend die beiden oberen dorsalen fehlen oder vika- riierend fiir einander eintreten kônnen. Es ergeben sich somit folgende 3 Typen : 1) Der Schultergiirtel ist vollstândig aus allen 3 Knochen- stiicken zusammengesetzt (die meisten Teleostier) ; 2) Es fehlt das oberste dorsale Knochenstiick (Conger, Mu~ rœnesox, Murœna, Mastacembelus, Tetrodon); 3) Es fehlt das mittlere Knochenstiick (Siluroiden mit Aus- 76 RICHARD HAMBIUGER nahiiie der iiiitei- 4 aufgezâhlten, Feçiasus, Hippocampus, Or- thagoriscus, Aîtsonia, Bactylopterus) ; 4) Es fehleii beide oberen dorsaleii Knoclienstucke (Kettas- toma, CaUkhthys, Plecosfomus, Loricaria) (Siebenrock, 50). Da beziiglich der Nomenklatur unter den Autoren eiue grosse Yerwirrung herrscht, so gebe ich in folgendem eirie Uebersicht, indemich die bei Siebenrock gegebene Tabelle vervollstândige. 1. Ag.\ssiz. Suprascapula. Ouioplata. Clavicula. 2. Bakkeh. Omoplata. Akromion. Coenosteon. 3. Bruch. ^Suspeiisurium seu. (SupraclavieulaiT I. Supraclaviciilare il. Clavicula 4. BrChl. iSuprasoapulare. (Adcingulare. (Epicingulare. (Scapula. (Supracingulare. jVord. Scliliisselbein. Icingulare. o. GUVIER. (Suprascapula. (Surscapulaire. (Scapula. (Scapulaire. Os humerai. 6. Gegenbaur. (Suprascapiilare 1. fer^/.9. » (Stannius.) An die Basalia schliessen sich dann die sekundâren Flossen- strahlen an. Sie enden gewrdmlich mit 2 Apophysen, mittelst derer sie auf den Basalien reiten. Beckengilrtel und liintere paarige Extremitàt. Weit einfacher als am Schulterbogen sind die Verhaltnisse am Becken. Die oben und unten geschlossene Gûrtelform, die wir bei jenem gefunden hatten, ist hier nicht mehr vorhanden. Zu- nâchst fehlt schon jeglicher dorsale Zusammenhang mit der Wirbelsâule. Meistens ist das Becken nur in der Korpermusku- latur befestigt. Bei den Selachiern stossen die beiderseitigen Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 0 82 RICHARD HAMBURGER Halfteii ventral in der Medianlinie zusammen und bilden so eine quere Knorpelplatte, die cranialwarts konkav ist. Es ist frag- lich, ob das Becken der Pleuracanthidennochjederseits getrennt war (Gegenbaur, 21). Auch am Becken lasst sich eine Ein- teilung in ein dorsales imd ein ventrales Stiick machen. Latéral artikulieren die Extreniitiiten. Bei C7«"^;?rprabesteht das Becken aus einem zweiteiligen knorpeligen Bogen, in dessen Mitte das Basale metapterygii eingelenkt ist. (Davidoff, 1.3.) Das Becken der Knorpelgenoiden initerscheidet sich von dem der Selachier und Chimaren dadurcli. dass die Gliedmassen einer festen me- dianen Yerbindung entbehren; sie riicken latéral auseinander, und ihr Zwisclienraum wird von einer sich kontinuierlich bis zum After erstreckenden Fettschiclit erfûllt. Die Beckenplatte ist meist dreieckig. (Davidoff, 13.) Die Extremitât beginnt hier gewôhnlich mit 2 Basalien, dem vorderen basale propterygii (Randradius) und dem basale meta- pter^'gii (Stammradius, Wiedersheim, 55). EinegewisseKompli- zierung tritt hier insofern ein, als die Hinterextremitat in Bezie- hung zur Fortpflanzung tritt undz.T. zumCopulationsorgan'um- gewandelt wird. An die Basalia treten in gleicher Weise wie bei der Vorderextremitat Radialia und an dièse dann die sekun- daren Hornstrahlen. Bei den Ganoiden besteht das Becken aus 2 paarigen Seiten- stlicken (Stannius, 49), bei Acipenser und Polyptcrus daran an- schliessend eine Reihe von « ossa metatarsi », andenen dann die knorpeligen Flossenstrahlen sitzen. Sehr einfach liegen auch die Verhaltnisse bei den Teleostiern. Nach Davidoff (13) ent- spricht der bei den Euganoiden und den physostomen Teleo- stiern allgemein Beckenknochen genannte Skeletteil dem Basalmetapterygii der Selachier. Das Becken (os pelvis Gouan (24), os coxa», Bakkeu (3), os coccygis CuviEiî (11) ist ein dreieckiger, horizontal gelegener, mit der Spitze nach vorn ge- ' (). IIuiîKR. Dit' ('(ipiiIations,iîIit«lor (1er Solachier. Inaiig.-Diss. Basel, 1901. SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND L0PHIU8 83 richteter Knochen, der melir oder weniger durch Yorspriinge iind Kaiiten modifiziert ist. Meist kann man zwei ïeile an ihm unterscheiden, die auch aus zwei ursprlinglich getremiten Kno- chen verschmolzen sind, einer hinteren verdickten Partie, die sicli dann noch nacli hinten ventral in einen Stachel verlangert und einer vorderen, diinnen lamellenartigen Partie. Der innere Rand des Beckenknochens kann mit demjenigen der anderen Korperhalfte durch Naht oder auch tibroses Bindegewebe ver- bunden sein; doch kann auchjede Verbindung fehlen. Der vordere, spitze Rand oder die ihn ersetzenden Apophysen heften sich bei den « Brustfiossern » mittels Sehnen an die Sym- physe der Clavicula. Der Beckengûrtel kann |nur in Rudimen- ten vorhanden sein oder auch ganz fehlen. Bei Trif/la beschreibt Mec'KEL (38) das Becken: « Die vordere Hâlfte auf jeder Seite besteht aus einem âusserst kleinen, unteren, senkrechten und einem oberen, inneren, grôsseren horizontalen Teil, die unter einem rechten Winkel verbunden sind, und von deren Vereini- gungsstelle sich auch nach oben eine Leiste erhebt, so dass das quere obère Blatt ungefahr an die Mitte der âusseren senkrech- ten Platte stôsst. Von dem vorderen Ende der Vereinigungs- stelle mit der hinteren Hâlfte, ragt nach vorn und unten ein an- sehnlicher gekrtimmter Stachel, der sich auch noch anderwârts (MufiU) findet. » Am hinteren verdickten Rande des Beckenknochens befindet sich die Artikulationsstelle mit der hinteren paarigen Extremi- tât. Nach CuviER (12) finden sich zwischen Becken und sekun- dâren Flossenstrahlen noch eine Reihe von kleinen Knochen- stiickchen. Davidoff (18) beschreibt sie von Barbus fluviatïlis, \vo noch 4 Radialia angelegt sind und auch noch verknôchern. Das mediale ist das grôsste und entwickeltste. Von der latera- len Seite leitet sich dann allmâhlich der Schwund dieser Radia- lien ein. Zunachst persistieren sie noch in knorpeligem Zustande, îim schliesslich voUstândig zu verschwinden. 84 RICHARD HAMBURGER EIGENE UNTERSUCHUNGEN I. Squalius cephalus. ScJmUergiirtel und vordere Extremitdt. Der Sclmltergurtel bildet den hinteren Rand der Kiemeii-^ liohle und a\ ird an seiner vorderen Kante von dem gesclilosse- nen Opercularapparat gerade bertihrt. Aeusserlicli ist eine Knoclienplatte sichtbar, die nacli dem Kiemenliolilenrande zii von einer scliwachen Leiste begrenzt wird, wahrend ihr liin- terer Rand llach ist, Bekleidet ist dièse Platte von diinneni Integumente, wâlirend das Korperintegument an der hinteren Unterflâche ansetzt und zwar in einer Linie, die dem Rande^ des Knochens parallel geht. Ganz ventral gelegen ist die Extre- mitâtenplatte, deren Lângsaclise einen recliten Winkel mit dem Verlaufe des Schultergiirtels bildet. Entfernt man das iiussere Integument (Fig. 3), so iindet man, dass der musculus lateralis schrag von hinten unten nach oben vorn an den Schultergiirtel herantritt, wahrend eine zweite Partie des grossen Kôrpennuskels ventral an den Cltlrtel sich befestigt (M. longissimus ventr.). So entsteht eine dreieckige Grube, die die Innenseite der Extre- mitiit begrenzt und ihr freien Spielraum zur Entfaltung ihrer tïigenen Muskulatur lasst. Dièse Grube ist von lockerem Binde- gewebe erfiillt. Befreit man die Knochen von dem ihnen auf- lagernden Bindegewebe, so sieht man dorsal zunachst ein Kno- chenstiick liegen, das die Verbindung mit dem Schâdel herstellt,. das Supraclaviculare. Es ist ein Haches Knochenstiickchen,. das durcli festes straftes Bindegewebe mit einem Vorsprung des os occip. ext. verbunden ist, wahrend die Verbindung mit der den Gtirtel ventral fortsetzenden Clavicula durcli Naht ge- schielit. Die Clavicula ist im Ganzen genommen von der Gestalt des abnehmenden Mondes. Sie hat ein sehr kompliziertes Relief, 8QUALIUS, TRIGLA, PERI0PHTHALMU8 UND LOPHIUS 85 rmigen. von den beidersei- tigen Apophysen der Strahlen gebildeten Gelenkflâche. Die Achsen der beiderseitigen Gelenktiachen schneiden sicli in der Medianlinie des Kôrpers iinter einem rechten Winkel. Die Strahlenenden sind samtlich rechtwinklig abgebogen, so dass sie zweiarmige Winkelhebel vorstellen. Ihr Drehpnnkt be- findet sich an der Biegungsstelle. Die Bewegung der hinteren Extremittit ist ziemlich beschrânkt. da ihr ausser Spreizung nur Aiifwarts- und Abwârtsbewegung gestattet ist. Die Befestigung des Beckenapparates am Schultergiirtel geschielit mittels der lateralen Leisten, die schrâg an die Innenflâche des horizontalen C'iaviculaastes angeheftet sind. III. Periophthalmus Schlosseri und Koelreuteri. ' SchuUergiirfeJ und rordere Extremitàt. Aucli bei PeriophtalmNS liaben wir es mit einem ïy])us zu thun, bei dem Schulter- und Beckengiirtel in nâliere Beziehungen zu einander getreten sind. Die sekundiiren Flossenstralilen sind hier im Verbande geblieben und biklen eine eifôrmige Platte. Flosse mitsamt der Hand sind rechtwinklig zur Hauptkurper- achse gestelh. Der Schultergiirtel bildet auch hier den hhiteren Rand der Kiemenhohle. Durch seine Lebensweise auf dem Lande ist fur Feriophthahnm eine geraumige, gut verschliessbare Kie- Tnenhohle von Niiten, in der sich das notwendige Atemwasser ' Die allgpmeine Darstellung bezieht sich auf P. Koelreuteri; Abwoicluiagea î)pi P. Schlosseri sind im Text hervorgehol)oii. SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND L0PHIU8 95 lângere Zeit halteii kanii. Zu diesem Zwecke ist der Kiemen- deckel durcli eine Hautfalte mit dem Schultergiirtel uiid der vor- deren Extremitât derartig verbunden, dass nur ein enges, ovales Loch als Eingang zur Kiemenliuhle iibrig bleibt. Dièse Verbin- dung zwischeii Kiemendeckel iind Extremitât ist so imiig. dass mit jeder Kiemenoffimng schoii eiue geringe Vorwârtsbewegung der Extremitât verbunden ist. Der vollstândige Schultergiirtel (Fig. 10) besteht jederseits aus drei Knochenstiicken, den ossa supraclavicularia I und II und dem os claviculare. Die Supraclavicula I stellt die Verbindung des Oiirtels mit dem Schâdel her. Sie ist durch ein kleiues Clelenk mit dem os. occip. ext. verbunden. Ausserdem stellen zwei trans- versale Ligameute die weitere Verbindung her. Das Supracla- viculare I ist ein kleiner glatter Knochen. der dorsal in einen stumpfen kleinen Fortsatz auslâuft, der aber die gelenkige Ver- bindung mit dem Schâdel herstellt. Ventral bildet es eine kleine Platte mit gezacktem Rande und fein skulpturierter Obertlâche. Mit dieser Platte sitzt es auf der âusseren Flâche des Supracla- viculare II und der Clavicula lose auf, so dass eine seitliche Ver- schiebung môglich ist. Bei PenopMhalmus ScMosseri konnte ich dièse Verschiebungsmoglichkeit nicht konstatieren. Das darun- ter liegende Supraclaviculare II ist ein flaches, stâbchenformi- ges Knochenstiick, das schrâg von vorn oben nach liinten unten verlâuft. In seinem dorsalen Teile ist es bedeckt von dem Plâtt- chen der Supraclavicula I. wâhrend sein unterer Teil der Clavi- cula aufliegt. Es ist gegen die Clavicula schwach verschiebbar. Ventral setzt den Schulterbogen die Clavicula fort, die verhâlt- nismâssig einfach gebaut ist. Man kann an ihr zwei Absclmitte unterscheiden, einen oberen, dreieckigen, an dem seiner ganzen Lange nach mit Ausnahme eines kleinen dorsalen Stiickchens, die Basalia artikulieren und einen ventralen griftelfôrmigen Fortsatz, an dessen Beginn das Becken auf einem kleinen Con- dvlus artikuliert. Der obère dreieckige Abschnitt zeigt auf sei- 96 RICHARD HAMBURGER ner Aussenseite eine giatte Fliiche, imcl iiur an dem der Kiemen- liohle zugewandten Rande imd am ventraleii Raiide eine Leiste zum Ansatze der Extremitàtenmuskulatur. In der durch dièse beiden Rander gebildeten Ecke befindet sich ein grosses, run- des Loch. Die Innentlàche bildet eine dreieckige Grube. Die den Kiemenrand begrenzende Leiste setzt sich ventral in den zweiten unteren griffelfôrmigen Abschnitt fort. In dem Winkel, den der obère dreieckige Clavicularabschnitt mit dem griffel- fôrmigen Fortsatze bildet, befindet sich, schrag nach hinten und unten gerichtet, ein Condylus zur Artikulation mit dem Becken. Dieser Condylus bildet einen halbmondformigen Wulst, dessen konkave Seite nach innen liegt. Bei Perioplithalmus Schlosserl bilden die beiden zusammentretenden griffelfôrmigen Fortsatze nach hinten einen gemeinsamen runden Condylus, auf dem die beiden Beckenknochen artikulieren. Am oberen dreieckigen Abschnitte der Clavicula artikulieren die Basalia. Dièse sind vier platte, untereinander durch Naht verschmolzene Knochenstlickchen. Sie bilden so zusammen eine grosse Platte, die den Flossenstrahlen zu einer kraftigen und starren Stiitze wird. Durch das schrag von oben nach unten hinten laufende Claviculo-Basilar-Gelenk ist dem Ganzen doch die Beweglichkeit erhalten geblieben. Basale I ist von spitz- winklig-gleichschenkliger Gestalt. Der spitze Whikel liegt di- stal. Basale II und III sind von langgestreckter, viereckiger Gestalt. An ihrem distalen Ende sind sie sanft abgerundet. Sie schliessen zwischen sich ein grosses ovales Loch ein. Basale IV ist von unregelmâssig viereckiger P'orm. Zwischen Basale III und IV befindet sich ebenfalls ein kleines Nervenloch. Die gesamte Basalienplatte stellt eine konvexe Flâche dar. Die distalen Riin- der der Basalia stellen die konvexe Gelenkflache fiir die Flossen- strahlen dar. Dièse Gelenkfiâche bildet eine Parabel. Die Flos- senstrahlen reiten in gewolmlicher Weise mit ihren zwei Apo- physen auf diesem Gelenk. SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 97 Gaiiz âlmliche Verlialtnisse zeigt aucli Gobiiis flaviatilis ; bei ihm ist die Basalplatte ganz einlieitlich geworden. Beckeii und hintere paarige ExtremiU'd. Das Beckeii mit seinen Adnexen ist auch bei PeriopJithcdmHs in nilhere Beziehiingen zum Schultergiirtel getreten (Fig. 10). Der Beckenknoclien ist hier von sehr einfachem Bau ; indem jederseits zwei unter stinnpfem Winkel gegeneinander verwachsene stâb- clienformige Knochen das Becken biklen. Der eine — vordere — Fortsatz artikuliert mit dem Schultergiirtel, der zweite, Avalzen- formige, dient den Flossenstrahlen zur Artikulation. Bei Pe- riopJithahnus ScJdosseri sind die beiderseitigen vordern Fort- sâtze miteinander vereinigt und bilden zusammen eine gut aus- gebildete, mit Knorpel ausgekleidete, runde Gelenkpfanne, die aiif dem von den griftelfiirmigen Fortsiitzen der Clavicula gel)il- deten Gelenkknopfe artikuliert. Die Flossenstrahlen sind an ihreniEnde stumpfwinklig abge- bogen. Sie besitzen die gewôhnlichen zwei Apophysen zum Rei- ten auf der Gelenkliache. Bei PeriopIdJialnms Scldosseri sind die sechs Flossenstrahlen kriiftig ausgebildet und zwar besonders der hinterste. In ilirer ganzen Anordnung erinnert die Baucli- flosse sehr an die von Gohliis. IV. Lophius piscatorius. SclmltergiUiel imd viwdere Extrem'dàt. Die Lagerung des Schultergurtels und der Extremitâten bie- tet bei Lophius sehr viele Besonderheiten dar. Lophius ist an seinem Korper sehr stark dorso-ventral abgeplattet ; seine Vor- derextremitâten befinden sich, so vveit sie frei liegen, an der Seite des Kiirpers, wahrend weit vor ihnen ventral die Hinterextremi- Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 7 98 RICHARD HAMBURGER tâten aiîgeheftet sind. Bei io^/^ms ist Schulter- und Beckengiirtel ebenfalls zusammengetreten (Fig. 21). Der Schultergiirtel bildet hier niclit, wie sonst iiberall bei den Teleostiern, den hiiiteren Il and der Kiemenhohle. sondern er ist iiiedial von ihr zu liegen gekommen. Die KienienlKihle erstreckt sicli soweit nach hinten, dass selbst ein Teil der Extremitât noch in sie zu liegen kommt. Die Kiemenhohle bildet nâmlich nach hinten ein weites Rohr, das vorn im Maule mit einer schrâg von oben hinten nach vorn unten verlaufenden Spalte beginnt, die seitlich ventral im Anfange von drei Kiemenstrahlen begrenzt wird. wiihrend medio-ventral der Schulterbogen einen sttitzenden Abschluss bildet ; die iibri- gen lateralen Partieen des Kiemenrohres werden durch sieben Knochenstrahlen gestiitzt, deren oberster, dorsaler, einen kom- plizirten, extremitàtenahnlichen Eau besitzt. Aile dièse Kiemen- strahlen liegen in einem sehr stark entwickelten Bindegewebe, das mit Muskelfaserzûgen versehen ist. Dièses Bindegewebe setzt sich auch auf den Schultergiirtel fort und iiberkleidet ihn vollstândig. Auf dièse Weise liegt der obère Teil des Schulter- giirtels als eine hervorragende mediale Leiste im Innern der Kiemenrohre, und nur der eigentliche Flossenabschnitt ragt frei hervor. Dieser bildet eine mâchtig entwickelte Flatte, die mit einer sehr starken Integumentschichte bedeckt ist, die ausser- lich nichts von der inneren Gliederung erkennen liisst. Die Hin- terextremitât liegt transversal als ehie ebenfalls mit dickem Inte- gument bekleidete ungegliederte, in fiinf Zipfel endigende, Platte. Der Schultergurtel bildet einen vollstândig geschlossenen Bogen, der fast vollstiindig horizontal gelegen ist. Er besteht jederseits aus zwei KnoclK'nstiicken, der Supraclavicula und der Clavicula. Die ISupraclavicula vermittelt die Befestigung des Otirtels am Schàdel. Sie ist ein platter, langlicher Kuochen, lier an seinen beiden Enden zugespitzt ist. Er liegt dorsal von der Clavicula, an deren obérer Fliiche er in einer halbzirkel- f()rmigen vertieften (irube sich aufiegt, und zeigt fast gar keine SQUALIU8, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHroS 99 Yerschiebbarkeit. Seine dorsale Flâche weist eine zum Muskel- ansatz dienende tiefe Lângsfurclie auf. Das dorsale Ende schliesst mit eiiier bohnenfôrmigen Verdickung ab, die in einer seitlichen Grube des os occip. ext. artikuliert und ringsheruni durcli Sehnenbânder an den Schâdel befestigt ist. Die Beweg- lichkeit ist ziemlich betrachtlich. Die sehr bedeutend ent- wickelte Clavicula bildet einen mâchtigen Bogen. Yentral sind die Clavicula^ beider Kôrperliâlften durcli Nalit miteinander verbunden. In deni medialen, vorderen, durch die Vereinigung der beiden Claviculge gebildeten Winkel liegt das Herz in seinem Pericard; niedial die Kiemen in einer medialen Holile, wahrend •die « Kiemenrohre » latéral dorsal tiber die Clavicula hinweg- geht und an ihrem âusseren Rande entlang zieht. An der Clavicula lassen sicli zwei Absclmitte unterscheiden, ein transversaler hinterer Teil und ein horizontal er vorderer Teil. Ersterer liegt dorsal und steht eben durch die Supraclavi- cula mit dem Schadel in Yerbindung. Er ist ein im allgemeinen dorso-ventral abgeplatteter Knochen. Nach liinten lâuft er in zwei dreieckige spitze Fortsâtze aus (spina seu acanthus und squama Mettenheimer). Die dorsale Seite zeigt eine halb- zirkelformige Flâche, auf der die Supraclavicula befestigt ist, und mehrere flache, grubenfôrmige Yertiefungen zum Muskel- ansatz. Die ventrale Flâche zeigt an ihrem âusseren, dem Schâ- del zugekehrten Ende zwei runde Gruben zum Ansatz der Schâdelverbindungsmuskeln. Der rechtwinkelig zum transver- salen Telle abgebogene horizontale Teil ist eine einfache Kno- chenspange, die in ihrem Lângsverlauf von mehreren Furchen begleitet wird. An der Umbiegungsstelle von horizontalem in den transversalen Claviculaast ist die Extremitât eingelenkt. Hier befindet sich auf der ventralen Flâche der Clavicula zu- nâchst nach vorn gelegen eme « briickenbogenformige Knochen- spange, » die so jederseits mit der Clavicularflâche, auf der sie senkrecht steht, tiefe Gruben zum Muskelansatze bildet. An 100 RICHARD HAMBURGER ilirem verbreiterten Ende liiidet sicli eiiie lialbringfôrmige, mit glattem Knorpel iiberkleidete Erhabenheit, die den beiden Basa- lien der Flosse zur Artikulatioii dieiit. DieBriicke und der Ge- lenkkopf sind die Reste des primaren Scliiiltergiir- tels (Scapula und Coracoid^), die mit der Clavicula zu einem eiiiheitlicheii Knochenstiicke verscbmolzen sind, ein Ver- lialten, das schon die Siluroiden zeigeii. Am AVinkel der beiden Clavikulaaste befindet sich aucb ein dorsaler Fortsatz. Der Beckengurtel setzt durch ein sehniges Band am Schiiltergiirtel an, ohne jedoch durch seinen Ansatz dem Schulterknochen eine besonders ausgebildete Stelle zu verleihen. Die zwei die Extremitât beginnenden Basalia (Fig. 19, 20) arti- kulieren an dem obengenannten Condylus, durch ehi vollstandig ausgebildetes, nach allen Seiten hin drehbares Kugelgelenk. Es ist eine allseitig durch fibrose Bander geschlossene Gelenkkapsel vorhanden. Beide Basalia bilden gemeinschaftlich mit ihren proximalen Apophysen die konkave Gelenkflâche. Das aussere Basale I ist ein langgestreckter, ruderf()rmiger Knochen. Proxi- mal ist er seitlich abgeplattet, distal verbreitert er sich zu einer Platte, die auf der einen Seite konkav, durch eine Crista in zwei Gruben geteilt ist, wiihrend ihre andere konvexe Seite zwei gegen einander unter stumptem Winkel geneigte Flachen zeigt. Der aussere, distale parabelformige Rand ist mit einem Kno- chensaume iiberkleidet, auf dem noch ein Geleidvzwischenknor- pel zwischen die Flossenstrahlen und Basale I eingeschaltet ist Das Basale II ist ein stabtormiger Knochen, der seitlich etwas abgeplattet ist. Sein jjroximales Ende bildet mit Basale I zu- sammen die concave GelenkHiiche fiir die Clavicula. Das Kno- chenstuck liegt neben Basale I, ohne mit ihm in seinem Ver- laufe eine Verbindung einzugehen. Erst sein distales Ende ist wieder durch Knorjx'l mit Basale I verbunden und beteiligt sich • Mettenheimer (39) hiilt dio Bn'Uko t'iir den Radius ; und das Knorpolgol(Mik fur die Ulna. (Cr. Fi^. 15.) SQUALIUS, TRIC4LA, PERIOPHTHALMUS UNO L0PHIU8 101 an der Bilduiig- der Gelenkflâche fiir die Flosseustrahlen. Zur Artikulation gelangt allerdiiigs iiur eiii einziger Flossenstrahl mit Basale II. Die Flosseustrahlen besitzen eine lângere âussere und eine kiirzere innere Apophyse. Die ersten zehn Strahlen setzen an den distalen, halbkreisformig gebogenen Rand von Basale I an. Sie bilden dadurch gewissermassen eine neben den iibrigen Strahlen stehende zweite Reihe. Dadurch erlangen sie gewisse Selbstandigkeit der Bewegung und konnen in gewissem Sinne •den iibrigen Strahlen opponieren. Ihre Apophysen liegen dach- ziegelfôrmig ubereinander. Am Schultergiirtel setzt ferner noch in dem Winkel, den die Basalia mit der Clavicula bilden, auf der ventralen Flâche der ietzteren, ein langer diinner « griffelformiger Knochen » an (os €oracoid. Mettenheimer 39). Er besitzt eine auf ihm ent- «pringende dunue Muskellamelle. Becken und hintere Extremitdt. Das Becken (Fig. 21) ist h^ïLophius einfach gebaut und stellt einen ventral geschlossenen Bogen vor. Seine Yerbindung mit dem hinteren Bande des horizontalen Claviculaastes wird durch ein rings um das proximale Ende des vorderen Beckenfortsatzes be- festigtes Band bewerkstelligt. Dadurch ist eine gewisse Bewe- gungsmôgiichkeit des Beckens vorhanden. Die Lage des gesam- ten Beckengûrtels nebst hinterer Extremitât ist vollkommen horizontal. Man kann am Beckenknochen zwei Abschnitte un- terscheiden, einen langen, griffelformigen, vorderen und einen platten transversalen. Ersterer, der « Verbindungsknochen », heftet sich mit seinem vorderen Ende in der obenerwâhnten Weise an den inneren Rand des horizontalen Claviculaastes an ; letzterer bildet eine unregelmâssig viereckige Flatte, die medial in einen Fortsatz auslâuft, welcher durch Knorpel mit dem vom 102 RICHARD HAMBURGER Becken der symmetrischen Kôrperhâlfte kommenden Fortsatze sich verbiiidet. Die ganze Platte ist dorsal vertieft. An ihrem abgerundeten lateralen Ende tragt sie einen wulstfôrmigen Ueberziig, der als ArtikulationsHache fiir die Hinterextremitat dient. Die âusserlich durcli selir dickes Integument eiugehullte einheitliche Flossenplatte wird durch ftinf Flossenstralilen gebildet. Sie enden dorsal und ventral je in einen Fortsatz, so dass sie zusammen eine konkave Gelenkflâche bilden. Ausser- dem besitzen sie sowohl dorsal als ventral stark entwickelte spornartige Fortsâtze, mit denen sie dachziegelfôrmig einander ûberlagern und so eine besonders innige Verbindung herstellen. II. TEIL. VOM MUSKEL- UND NERVENSYSTEM. LiTTERATURUBERSICHT. Die Muskulatur des Sclmltergurtels zerfâllt in zwei geson- derte Abteilimgen, von denen die eine dazu dient, eine Verbin- dung des Gûrtels mit anderen Skeletteilen des Korpers oder der iibrigen Kôrpermuskulatur herzustellen, also wesentlich zur Be- festigung und Stutze, die zweite aber auf den Gtirtel und die freie Extremitât beschrânkt bleibt, und dalier im wesentlicben zur Bewegung der Extremitât dient. Der bei den Fischen so stark entwickelte Seitenrumpfmuskel liefert die Elemente zum Aufbau der Sttitznmskulatur. Dièse erste Abteilung von Mus- keln, die vom Korperstamme zum Schultergurtel ziehen, ist bei den Selachiern noch sehr einfach organisiert. Cranial liegt ein von Gegenbaur (21) Musculus trapezius genannter Muskel, der am Vorderrande des Schultergurtels inseriert und seinen Ursprung auf der Fascie der dorsalen Seitenrumpfmuskulatur SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 103 ilimmt. Am Hinterrande des Gurtels setzt vom musculus latera- lis ausgeliend eiiie Portion sicli an, der M. latero-scapularis (Gegenbaur, 21). Dieser Muskel sondert sicli bei Chimâren in zwei Partien, von denen die eine am Schiiltergurtel (scapula) in- seriert, die zweite dagegen zum Propterygium der Flosse zielit (Gegî:nbaur). Die zweite Abteilimg der Muskulatur bilden die eigentlichen Schulterextremitâtenmuskeln. Man kann hier bei Selachiern zwei gesonderte Partien unterscheiden, eine dorsale und eine ventrale, die sicli auf der dorsalen iind ventralen Seite der Extremitât ausbreiten. In jeder der beiden Partieen tritt eine Scbiclitung auf, und ausserdem sondern sich die Muskel- fasern nach den einzelnen Radien zu, so dass im allgemeinen je- der Muskel mit Muskelzilngchen auf den einzelnen Ptadien, resp. Strahlen endet. Ein gleiches Verhalten zeigen aucli die Muskeln des Beckens der Selachier. Bei den Ganoiden und Teleostiern ist durch die Befestigung des knôchernen Schultergiirtels am Schâdel und der Wirbel- sâule die Funktion der Stiitzmuskulatur iiberflûssig geworden ; in Folge dessen fehlt auch der Musculus trapezius, den wir bei den Selachiern fanden. Auch bei den Teleostiern konnen wir die Gesammtmuskulatur in drei Abteilungen teilen, die erste, die eine Verbindung des Stammes mit dem Giirtel herstellt und zwei Abteilungen, ehie ventrale und dorsale, oder âussere und innere, die eigentliche Schulterextremitâtenmuskulatur. Zur ersten Abteilung gehoren Muskeln, welche die verschiedenste Lage und Funktion haben und zwar 1) Muskeln, die die Ver- bindung von Schâdel und Wirbelsâule mit dem Giirtel herstel- len; 2) Muskeln, die eine Verbindung mit Pharynx und Kie- menbôgen bewerkstelligen. In der ersten Abteilung spielen na- turlich Abkommlinge des grossen Kôrperseitenmuskels eine wesentliche PioUe. Dièse Muskeln bringen die Bewegung des ganzen Schulterapparates hervor. Der dorsale Teil des grossen Seitenmuskels befestigt sich an der crista occipitalis, er ist das 104 RICHARD HAMBURGER von CuviER (11) als « lambeau », von Vogt und Yung (52) als M. occipito-claviculaire bescliriebene Stuck. Der ventrale Teil des M. lateralis magnus befestigt sich ebenfalls mit einer Portion an den Seitenteil des Scliadels, der Hauptteil jedocli an der untern Hâlfte des Sclmltergûrtels, und ausserdem erstreckt sich von der Yereinigungsstelle der beiden Claviculîe seitwârts an den Zungenbeinkiel angelegt eine unter dem Namen M. sterno- hyoïdius bekannte Fortsetzung zum Corpus hvoïdei (Stannius, 49). Stannius untersclieidet ferner ein System von vier Mus- keln, die eine Bewegung des Hyoidbogens gegen den Schulter- bogen ermôgliclien. Es ist dies 1) ein Muskel, der von der Mitte jeden Schenkels des Schul- tergurtels zum os pliaryngeum inferius zielit (Musc. 37 von CuviER, 1 2 und Agassiz, 2) ; 2) ein Muskel, der von der Vereinigungstelle der beiden Cla- vicula^ scliriig von hinten nach vorn ziehend sich schrâg an das System der Copuhe der Kiembôgen befestigt. Er liegt seitwârts vom Pericard (Musc. Nr. 36, CuviER, 12 und Agassiz, 2); 3) ein Muskel, der von der Unterflâche des Zungenbeins schrâg nach hinten an die Unterflâche des os pharyngeum infe- rius hinzieht (CuviER und Agassiz, Musc. Nr. 35): 4) ein sehr kurzer Muskel, der von der Unterflâche des Zun- genbeins an die Copuhe des Kiemenbogens tritt. (Agassiz, 35.) Bei Silurus glanis beschreibt M. Juge (32) als Muscles pharyn- goclaviculaires zwei Muskeln, von denen der eine, M. phar}iigo- clav. ext. (mit 1 von Stannius identisch) von der Oberflâche der Clavicula medialwârts nach vorn und oben zieht, und sich iîum os pharyng. inferius begiebt. Seine Funktion besteht darin, dass er den Schlundbogen abwârts und rûckwârts zieht. Der zweite ist der M. pharyngo-claviculaire interne, der ebenfalls an der Oberflâche der Clavicula, aber weiter medial, beginnt und am vorderen Ende des os pharyngeum inferius inserirt. Er zieht den Pharynx mitsamt den Kiemenbogen nach hinten und SQUALIUS, TRI«LA, PERIOI'HTHALMUS UND LOPHIUS 105 riickwârts. Cuyier (12) beschreibt fenier noch einen Muskel als « Diaphragmamuskel », der von der hiiitereii und unteren seitliclieii Partie des Schadels zur obereii und vorderen Partie des « humerai » gelit und z. T. die Membran bedeckt, die aïs « Diaphragma » zwischen Kiemen- und KôrperhOhle liegt. Stannius erwâhnt einen inkonstant auftretenden Muskel, der vom os mastoideum zum Scliultergûrtel zieht, und dem Cuvier' schen Diaphragmamuskel wahrsclieinlich entspricht (Meckel, 38: M. omo- und cleido-hvoïdeus). Aile dièse Muskeln habeu wahrscheinlich den Zweck. die Atmung zu unterstiitzen, indem schon durch die Bewegung der Extremitiit und des Gûrtels fri- sches Kiemenwasser durch die Kiemenhôhle gepumpt wird. Bei der zweiten Muskelabteilung, der eigentlichen Schulter- extremitatenmuskulatur besitzt sowohl die Vorder- wie die Hin- teriiâche der Flosse ihr eigenes Muskelsvstem, das ausschliess- lich die Funktion hat, die Bewegungen der Flossenstrahlen her- vorzurufen. Im einfachsten Falle bestehen jederseits zwei Mus- kellagen, deren Fasern sich gewôhnlich unter spitzem Winkel kreuzen. Die Muskeln enden in der Regel mit sovielen Muskel- hâuchen oder Sehnenzungen auf den Flossenstrahlen, als Flos- senstrahlen vorhanden sind. Die Wirkung der Muskeln besteht darin, dass die zwei iiusseren die Flosse nach vorn ziehen, die zwei innern die Flossen einander niihern und an den Kôrper aniehnen, einzeln wirken sie als « Heber » (éleveurs) und « Sen- ker » (abaisseurs) (Cuvier). Die Angaben der Autoren liber die Anzahl der Muskeln gehen auseinander. An der Aussenflâche zâhlen Cuvier, Meckel, Vogt und Yung drei Muskeln, Cuvier, Valenciennes und Stannius zwei, Agassiz einen Muskel, an der Innenflâche Cuvier und Valenciennes, Meckel, Agassiz zwei, Stannius zwei bis drei, Yogt vier Muskeln auf. Auch ihre Funktion wird von den verschiedenen Autoren verschieden angegeben. Der besseren Uebersicht halber habe ich folgende Tabelle zusammengestellt. 106 RICHARD HAMBURGER NAME DES AUTOR VEELAUP FUNKTION MUSKELS A) ÀUSSEHE SGHICHT. 1. Oberflachlichster ausserer Muskel. 1. CUVIER Vorwarts- Er bedeckt aile andern, Breitet die Flosse (leçons d'Anat, zieher und seizt mit zahlreichen ausundziehtsie comp.) Ausbreiter. Sehnenandieeinzelnen Flossenstralilen an. nach vorn. 2. CuviER iind Eleveur. Der vord. obertlachliche Eleveur. Valenciennes. Muskel kommtv. hume- rai und steig't abvvarts. 3. Agassiz und Grand muscle Ursprung': dieganze aus- — VOGT. superficiel ou sere Flâche des os du externe. bras et du carpe in der 3-eckigen Grube, die dièse Knochen mit der Clavicula bilden. Er setzt mit Extrabinideln an den einzelnen Strah- len an. 4. Meckel. Vorwarts- Vom vorderen Rande Er wendet die zieher. des unteren vorderen Flosse nach vorn Teils d. Scbliisselbeins u.aussen.bringt mit kurzen Sehnen an sie dadurch die Strahlen geheftet. senkrecht in quere Richtung zum Korperund breitet sie durch Entfernung der Flossenstrahlen v.einanderaus. 5. Stannius. AeussereMus- Es entspringt an der — kelmasse. deniKoptezugewende- ten FlossenlUiche eine schriig absteigende Masse, die in so viele Hanche zerltillt als Flos- senstrahlen vorhanden sind. 6. VoGT und xMuscle antér. Vom hinteren Rande der — YUNG. superficiel. Clavicula setzt ; mit so vielen Biindeln wie Strahlen vorhanden sind an dièse an. 8QUALIUS, TRIGLA, PERI0PHTHALMU8 UND LOPHIUS 107 AUTOR NAME DES MUSKELS VERLAUF FONCTION 2. TiEFERER ÀUSSERER MUSKEL. 1. CUVIER M. externe Er tritt schrag von oben an die Er senkt die (leçons d. a. C.) profond. einzelnen Flossenstrahlen Flosse, nâhert und zwar an ihre Vorspriinge. sie der gegen- iiberstehenden, stellt sie verti- kal und nach unten. 2. CuviER und TiefeSchicht. ErkommtvonderAussenllâche — Valenciennes. und dem inneren Rande des «cubital » und steigt auf. 3. Meckel. Niederzieher Von der unteren Flache des Die Flosse wird der Flosse. linteren Schliisselbeinstiickes horizontal nacb der Basis der einzelnen herabgezogen. Strahlen. 4. Stannius. Er geht von den ossa carpi aus mit aufwarts steigenden Fa- sern. Er setzt an dem aufwarts gelegenen Rande jedes Flos- senstrahles mitExtrabauch an. . S. YoGT und M. antérieur Vom vorderen Rande der Cla- — YUNG. profond. vicula ; setzt mit ebenso viel Sehnen als es Strahlen giebt 1 6. Agassiz. — an diesen an. — 3. ÀUSSERER MuSKEL. 1. CuVIER Innerster M. Er liegt in einer breiten Ver- Entferntd. Flosse (leçons). tiefung und heftet sich zu vom Korper u. ausserstan die Strahlen an. bewegt sie nach 2. CuviER und dem Kopfe zu. Valenciennes. 1 3. Meckel. Entfalter der Von der unteren Flache des Zieht die wag- Strahlen. unteren Schliisselbeinstiickes recht liegende nach aussen und hinten, setzt Flosse gerade ', an die Grundtlâche des ersten nachvornu.ent- Strahles. faltet zugleich ihre Strahlen. '< 4. Stannius. — — — 0. VoGT und M. dilatateur Schrag von unten nach oben. Breitet die Strah- YUNG. antérieur. Seine hintere Sehne setzt an len gegenein- den oberen Rand der Flosse, ander aus. die untere an den hinteren Rand der Clavicula. 6. Agassiz. — — 108 RICHARD HAMBUR(4ER NAME DES MUSKELS B) LXXERE SCHICHT. 1. ObERFLÂCHLICHER (ZUMEIST NACH INNEX GELEGENER) MuSKEL. 1. Cuvier (lerons). 2. Cuvier und Yalencienxes. 3. Meckel. 4. Stanniu? o. YoGT und YUNG. 6. Agassiz und VOGT, Abaisseur. Abaisseur. Riickwârts- zieher und heber. M. postérieur superliciel. M. pectoralis internus. Vom Fortsatze der sca- piila bis zu deuBasalien der Hossenstrahlen. Yon der inneren Flaclie des âusseren Bandes der oberen Schliissel- beinhalfte an den ein- zehien Flossenstralilen senkrecht nach unten ziehend. Yon der seai)ula schrag abwarts zu den einzel- nen Flossenstrahlen. Yom aufsteigenden Aste der Clavicula nach den einzelnen Flossenstrah- len senkrecht nach unten ziehend. "^'on der Innenllache der Ghnicuhi nach den ein- zehien Flossenstrahlen. Zieht die Flosse nach oben, in- dem er sie vom Kôrper abhebt. Zieht die Flosse nach hinten und hebt sie empor. Er ist der Anta- g'onist d. grand muscle superf. externe. 8QUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 10!^ NAME DES r- -». . AUTOR MUSKELS VERLAUP FUNKTION 2. TiEFERER liNNERER MUSKEL. 1. CUVIER Er liegt in einer Grube Zieht die Flosse (leçons). der Clavicula. nach oben und hebt sie vom Korper ab. 2. CuviER und Abaisseur. — — Valenciennes. 3. Meckel. Riiekwârts- Entspringt an der untern Zieht die Flosse zieher und Halfte der liinteren nach hinten und heber. Flache des Schliissel- beins, zieht zur Basis dereinzelnen Strablen. oben. 4. Stannius. Von der Innenseite (1er Clavicula sehrag auf- warts nach der Basis der Flossenstrahlen. 0. VoGT und M. postérieur In longiludinaler Rich- — YlING. profond. tung vom ausseren Rande der Clavicula nach der Basis der Flossenstrahlen. 6. Agassiz. — — — .3. Lxnerer tiefster Muskel (Iîs'CONSTAXT). 1. (CuviER (ino.) Einzelne Muskelfasern Nahert und ent- (leçons). and.Basend. Strablen. fcrnt die einzel- nen Strablen. 2. CuviER und Releveur. Separiert vom ticfen in- Releveur. Valenciennes. neren M., heftet seine Sehne an den vorderen Rand der Flosse. 3. Meckel. — — — 4. Stannius. — Der orste Flossenstrahl erbaltbisweilen eignen Musivel. — 0. VoGT und M. dilatateur Schriig VOMI Rande der Dilatateur. YUNG. postérieur. Clavicula iinterdem M. post. su p. hindurch an die obern Teile der Strablenbasen. 6. Agassiz. M. du pouce. Vom innern Rande der Zieht erst. Strahl Clavicula gegen die zur Clavicula u. Vorderflache der Basis breitetso Flosse des ersten Strahles. ans. 110 RICHARD HAMBURGER Dièse Muskeln kôimen durch die weitere Ausbilduiig der Ex- tremitât ebenfalls eiiie Weiterbildung und Differenzierung er- fahren, besonders in den Fâllen, \vo die Schwimmextremitât sicli zu eiiier Stûtzextreinitât umbildet. Ebeiiso bedingt die freie Be- weglichkeit einzeliier Flossenstrahlen auch eine Modifikation des sie versorgenden Muskelapparates. Speziell von Lophius beschreibt Meckel (38) die Scliultermuskulatur wie folgt : « An der âusseren Flâche liegen die gewôlinlichen drei Muskeln, in- dessen entspringen der erste und zweite ganz von der âusseren riâclie des unteren Drittels des vorderen grosseren Knochens der erwâhnten mittleren Abteilung, und zugleich setzt sicli der zweite an aile Flossenstrahlen. Der dritte kommt von der Stelle, wo sich die obère kleinere Hâlfte des Schlilsselbeins in die un- tere grossere umbiegt und ist in zwei. einen âusseren, grosseren und einen inneren, kleineren, der bloss an die âusseren Flossen- strahlen geht, zerfallen. Von den zwei gleichfalls vorhandenen inneren ist der erste selir schlank und kommt mit einer diinnen Sehne vorn und unten von der oberen Hâlfte des vorderen Kno- chens der mittleren Abteilung, ausserdem finden sich noch meh- rere eigene Muskeln, die ihre Entstehung wahrscheinlich einem Zerfallen der gewôhnlichen Muskeln in mehrere verdanken, so dass die eben beschriebenen wahrscheinlich die unteren, sie da- gegen die obère Hâlfte derselben darstellen. Von diesen liegt am meisten nach vorn und aussen ein kleiner lânglich vierecki- ger Muskel, der ganz hinten vom unteren Rande der unteren Hâlfte des vorderen Schultersttickes oder des Schlilsselbeins und €iner hier befindlichen Knochenbriicke zum vorderen Ende des vorderen Knochens der mittleren Abteilung geht. Er zieht sie und dadurch die Flosse stark nach aussen und etwas nach vorn. Dicht hinter ihm kounnt vom âusseren Kande derselben Gegend des Schlilsselbeins ein etwas grôsserer Muskel, der sich an die obère Hâlfte desselben Knochens der zweiten Abteilung setzt und diesen nach aussen und vorn zieht. Ein dritter kleinerer SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND L0PHIU8 111 geht miter diesem hinten von der vorderen Hâlfte des Schlussel- beins ziim hintereii Knochen der zweiten Abteilung und zieht denselben iiebst den Flossen iiach hinten. — Vorn, dicht neben und nach unten vom ersten geht von dem hinteren Ende der vorerwâhnten kleinen Knochenbriicke und vom hinteren Um- fange des Umbiegungswinkels des unteren Schulterstiickes der ansehnlichste dieser Muskehi zur oberen Hâlfte des vorderen Stiickes der zweiten Abteilung, das er nebst der Flosse stark nach vorn zieht. Hinter ihm liegt ein weit kleinerer, besonders schhxnkerer, der von der Grundllâche des Stachels, in welchen die obère Hâlfte des unteren Schultergiirtels bei Lopliius aus- lâuft, zu der niittleren Abteilung nach aussen geht und sich in die Mitte des erwâhnten Knochens derselben dicht hinter dem vorigen ansetzt. Er zieht die Flosse stark nach innen. » Becken und hlntere Extremitdt. Die Muskulatur der Hinterextremitât ist im wesentlichen der- jenigen der Yorderextremitât âhnlich gebaut. Auch hier finden wir Muskeln, die zur Fixation des Beckens dienen und die zum grôssten ïeil dem grossen Korperseitenmuskel entstammen. Ilir Verhalten bei den Selachiern lâsst sich nach Dayidoff (13) kurz folgendermassen zusammenfassen : Er unterscheidet auch hier zwischen einer Fixationsmuskulatur, die aus Elementen des grossen Kôrpermuskels besteht und der eigentlichen Extremi- tâtenmuskulatur. Bei letzterer kann man zwei gesonderte Par- tieen unterscheiden : 1) eine ventrale und 2 ) eine dorsale. Die ventrale besteht zunâchst aus einer oberflâchlichen Schicht, die vom septum mediale zum sekundârenFlossenskelet, den Strahlen, zieht und einem darunter liegenden stratum profundum, dessen Ursprungstellen sich liber die gesamte Flâche der Beckenplatte verteilen. Am stratum profundum lassen sich dann mehrere 112 RICHARD HAMBURGER Gruppen miterscheideii : 1) Muskelfasern, die zum Raiidradius gelien ; 2) solche die zum Basale Metapterygii gelieii (pelvico-ba- sale Sdiiclit); 3) solche Muskelziige, die vom septiim mediale iiacli dem basale metapterygii gelien (septo-basale Schicht); 4) Gruppe der Muskelziige, die vom basale metapterygii zu den se- kundaren Flossenstrahleii liber die Radien hinweggehen (baso- radiale Schicht). Einfacher gebaut ist danii die dorsale ^Nluskel- partie, die ebenfalls in eine obertlàchliche und tiefe Schicht sich scheiden lâsst. Zii der oberfliichlichen Schicht treten die Mus- kelfasern von der âusseren, oberHàchlichen Aponeurose gebogen bis zu den Flossenstrahlen, manchmal an der Umbiegestelle mit inscriptiones tendineœ versehen. Die tiefe Schicht der dorsalen Partie entspringt vom lateralen Telle der dorsalen Flaclie der Basalia. Die Muskulatur der Chimœren und der Knorpelganoiden lasst sich mit Leichtigkeit auf die obenerwiilmte Anordnung bei den Selachiern zuriickfiihren. Bei den Teleostiern hnden wir ein verschiedenartiges Verhal- ten in der Anlage der Beckenfixierungsmuskulatur, je nachdem wir es mit einem Typus zu thun haben, bei dem das Becken nebst Adnexen frei geblieben, oder in nâhere Lagebeziehung zum Schultergiirtel getreten ist. In letzterem Falle ist daher eine be- sondere Muskelverbindung unnotig geworden. Im andern Falle iibernimmt eine abgegliederte Partie des grossen Korpernniskels, die sich in zwei gesonderte Muskelbâuche differenziert hat, die Fixierung und gleichzeitig die Vorvviirts- und Ptlickwàrtsbe- wegung des gesamten Beckenapparates. Die vordere Muskel- partie setzt dann an der Clavicula an ihrer unteren Flache an und zieht an die Untertiache des inneren Bandes des Beckens. (CuviER). Der hintere Teil, der caudalwarts zieht, gehtentweder noch eine Strecke weit gesondert nacli hinten, uni sich bis zum After fortzusetzen, oder er geht bald in die schrâge Seitenmus- kulatur liber. Von der Innenseite des grossen Seitenmuskels ent- springt oft eine Sehne, die am inneren Kiel des Beckens ansetzt, SQUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 113 oft mit eingestreiiteii Muskelfasern verselien ist, und so einen eigenen Muskel bildet, der das Becken iiach liinten zieht (Agas- Siz, 2). Aucli kommt eiii vom Bauchfell und der iiiiiereii Flache der Bauclimuskiilatu)' schief nacli liiiiteii steigeiider Muskel vor, der sicli an die Grundflâche der iinieren Flossenstrahlen ansetzt und die Flosse aus der wagerechten in die senkrechte Stellung bringt (Meckel) ; die beiden Beckenliâlften sind oft aucli durch einen Quermuskel verbunden (Stannius). Bei der eigentlichen Baucliflossenmuskulatur unterscheidet man ebenso, wie an der Brustllossenmuskulatur, zwei Lagen, eine âussere ventrale und eine innere dorsale, die jede ihrerseits wieder in niehrere Schicliten zerfiillt. An der âusseren, ventralen Seite untersclieiden Cuvier, Meckel und Stannius 2, Agassiz und VoGT 3, an der dorsalen Seite Cuvier, Agassiz und Stan- nius 2, VOGT 3, Meckel 4 différente Muskeln. /. Ventrale dussere SchicJit Der oberflâclilichste Muskel, M. depresseur (Cuvier in : Leçons d'an, c), M. abaisseur (Cuvier und Valenciennes), M. abaisseur externe (Agassiz), M. inférieur ou abaisseur (Vogt und Yung), zieht vom âusseren Bande des Beckenknochens zum aussersten Flossenstrahl ; daneben zieht als gesonderter Teil desselben Muskels der M. dilatateur (Vogt und Yung). Beide ziehen schrâg von innen nach aussen und dienen zum Auseinanderbreiten der Flossenstrahlen, sowie zum Vorwârtsziehen der Flosse. Unter diesen Muskeln liegt eine zweite Schicht, die abaisseurs internes (Agassiz) ; Muscle profond (Vogt), abaisseurs profonds (Cuvier). Sie bedeckt zum grossten Teile den Beckenknochen, au dessen Untertlache sie ihren Ursprung hat, und inseriert mit kurzen Sehnen von unten an den Wurzeln der Flossenstrahlen. Sie dienen ebenfalls zum Spreizen der Strahlen (Cuvier). Ihre Fasern kreuzen unter spitzem Winkel die Fasern der oberflach- lichen Muskeln, Rev. Suisse de Zool, T. 12. 1904. 8 1 14 RICHARD HAMBURGER IL Dorsale, innere Schicht. Die zweite Abteilung bilden die Muskelii der dorsalen Seite, gewohnlich 3 an Zalil. M. leva- tores (CuviER), releveurs (Agassiz). M. supérieurs ou releveurs (Vogt). Der oberflachlichste, M. supérieur superficiel (YoGT)zieht schrâg von den Basen der Strahlen zum vorderen inneren Rande des os coxîe. Unmittelbar auf diesem Knochen gelegen und den- selben fast vOllig bedeckend liegt der tiefere (m. supérieur profond Vogt), dessen dicke hintere Sehne sich an die Basen der Flos- senstrahlen anlieftet. EinandererMuskel(M. rapprocheurVoGT) ist ein diinner Muskel, der an der Basis des innersten Strahles inseriert und dessen vordere Sehne sich am âussersten Rande der vorderen Partie, die vom os coxœ ausgezogen ist, inseriert (Vogt). EIGENE UNTERSUCHUNGEN. I. Squalius cephalus. Schulter und vordere Extremiiàt. Nach Entfernung des Integumentes von der hinter der Kiemen- ôffnung gelegenen Kôrperpartie sieht man den hinteren Rand der Kiemenoiïimng durch die Clavicula mit ihrer nach hinten laufen- den Flatte eingenoninien (Fig. 3). Sie schliesst nach unten in einer schrâg von hinten oben nach vorn unten ziehenden Crista ab. Unterhalb dieser Crista liegt horizontal das mâchtig entwickelte Polster der Extremitâtenmuskulatur und an dièses distal an- schliessend die Flossenplatte, so dass die eigentliche Extremitât schon rein âusserlich zwei Telle bildet, den proximalen < myalen » und den distalen «dermalen» Teil, oder die Flossenplatte. Beide sind durch ein bogenforniige Linie von einander getrennt, die « Flossenbogenlinie » (Klaatscii. 33). Den Abschluss der Ex- 8QUALIUS, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 115 tremitât ventral uiid nach der Tiefe bilden Telle des grossen Kôrpermuskels. Die gesamte Muskulatur, die in Bezlehungen zum Schultergiirtel tritt, sondert sich ihrer Lage und Funktion nach In zwei Telle: 1. in Stutz- und Flxationsmuskulatur ; 2. In die elgentllclie Schulterextremltâtenmuskulatur, den myale Tell der Flosse. Die Flxationsmuskulatur hat den Zweck, den Schultergiirtel in toto zu fixieren und elne Bewegung des gesamten Apparates zu ermôglichen. Da dièse Verschiebung in den verschiedenen KOrperrichtungen stattfinden kann, so vermag man demgemâss auch melu'ere Muskelgruppen zu unterscheiden. Zunâchst koni- men von hlnten Elemente des M. lateralls heran und zwar kommt die oberflâchllche Lage dièses Muskels mit schrâgen Fasern liegt, und dessen Biindel gesondert zu den einzelnen Flossenstrahlen ziehen, wo sie mit Sehnenzungen unterhalb der Ansatzstellen des vorigen Muskels ansetzen. Er zieht die Extremitât nach vorn. SQUALIU8, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 141 ANHANCt. YOM NERVENSYSTEM HiSTORISCHES. In Beziig auf die Versorguiig der Extremitâten der Fisclie mit Nerven existieren iiiir weiiige iinvollkoinmeiie Angaben. Aiich ist bei deii einzeliieii Autoren Deutung imd Nomeiiklatur der Nerven sehr verschiedeii. Cuvier(II) giebt an, dass sich der Vagus an der Innervation der Schultermuskulatiir beteilige, eine Annalime, die von den librigen Autoren bestritten vï^ird. Fritsch (18) erwahnt einen vom truncus lat. Trigemini abzweigenden Ast zur Yorderextremitiit bei Slhirns. Bei den Selacliiern wird die zwisclien Schiilterglirtel, Zungenbein und Unterkiefer gele- gene Muskulatur von den Rami ant. der Nervi spinales I und II, verstârkt diircli einen vorderen Ast von Nervus spinalis III, die zusannnen einen ^tamni bilden, versorgt, Ila/a erhalt bei der kolossalen Ausdelmung ihrer Flosse einen Plexus, der aus den Elenienten der Rami anteriores von I-XY"I gebildet ist. Der 1 . Spinalnerv (N. liypogiossus CuviER, 12) verlâsst noch die Schii- delliohle (Sïannius, 48). Nacli Y'ogt ist der N. liypoglossus so mit dem N. spinales I « verwickelt », dass er unmôglicli getrennt werden kann. Zur Vorderextremitât der Teleostier treten mei- stens Elemente der Rami anteriores dreier Spinalnerven, nâm- lich ein Zweig vom R. ant. von I, der ganze R. ant. von II, ein Ast vom R. ant. von III (Stannius, 48). Bei Tri/jht und Lophlus besitzt I zwei vordere und zwei liintere Wurzeln. Bei Lophius^ Sïlurus, Salmo tritt noch ein vorderer Ast von lY, bei Aci- penser Elemente von I-YI liinzu. « Bei Trigla tritt zu den « lingerformigen » Organen und zwar sowolil zu ihren Yluskeln, als in die lingerformigen Fortsâtze 142 RICHARD HAMBURGER selbst, ausschliesslidi (1er dritte S])inaliieiT. cler aber zuvor Zweige an die liintereii zurilckziehendeii ]Muskeln der Vorder- extreinitlit abgegel)eii hat. Was die tiiigerformigen Fortsâtze be- trifft. so verlaufeii zwischen deii beideii Strahleii eines solchen imnier zwei Xervenfaden. » Nach Vogt (52) geht I iiach der Ausseiiflache der Vorderextremitat uiid zwar passiert ein Ast, um dahin zu gelaiigen, ein Locb im Armknochen. wahrend II, ohiie sich an der Bildiing des Plexus brachialis zu beteiligen, nach der Hinterseite der Vorderextremitat direkt geht. Bei den Cyprinoiden findet Emery (16) folgende YerhaUnisse: Bei Len- ciscîis scarâimus geht I (hypogkjssus) zu den Abductoren, II zu den Adductoren. Ausserdem giebt II noch Aeste zur Hand ab. III kommt an die Haut der Hinterseite der Flosse und giebt ebenfalls Aestchen an die Adductores ab. Ein betrachtlicher Ast geht lângs der Chivicuha nach vorn und durch ein Loch ini €oracoid hindurch, worauf er die Abductores versorgt. «...il est important de noter que les deux premières paires de nerfs spinaux donnent leurs libres à la portion dorsale des muscles ad- ducteurs et abducteurs superficiels et profonds ; tandis que le nerf de la troisième paire se distribue à la portion ventrale de ces muscles » (Emery. 16). Zur Hinterextremitât treten bei den Selachiern Nervenele- mente von den zunâchst gelegenen Sphialnerven und zwar schwankt dies zwischen dem 25.-47. Spinalnerven. Die Tele- ostier, bei denen das Becken am Schultergiirtel befestigt ist, haben haufigvordere Aeste von IV und V(CiviER, 12), wozu je- doch Staxnh'S (48) bemerkt, dassdies Verhalten nur bei Cottus und TrigJa eintrifft. Bei Perça sind es nach Vogt (52) Ra. an- teriores von III und IV; bei Lo^yMus tritt nach Abgabe von Zweigen fiir den Seitenmuskel der hintere Ast vom R. ant. von V und VI zur Hinterextremitiit. Bei den Fischen vom Abdomi- naltypussind es die am nâchsten liegenden Sphialnerven, welche die Hinterextremitât versorgen. SQUALIl'S, TRIGLA, PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 145 Leider kaim icli keine eigeneii Untersucliuiigsbefuiide iiber das Xervensystem liiiizufligeii, da ein Teil der mir ziir Verfllgung stehenden Exemplare iiiclit fiir solche Untersuchungen geeignet konserviert war, walirend ein aiiderer Teil der Objekte eiit- weder zu kleiii war oder sich iiicht in toto in meinen Handeii befand. ZUSAMMEXFASSUNG. Ueberblicke icli noch einmal vorliegende Untersuchungen, s<> kann icli ihre Resultate kurz in folgendeni ziisammenfassen : Was zunâclist das Skelet des Schultergiirtels betrilft, so ist die Anzahl der dasselbe zusammensetzenden Knochenstlicke schwan- kend ; bei Squallus fanden wir 2, bei Trifjla ebenso, bei Lopliius 2 und bei FeriopJifJialnuis 3 Knochen. Das noch râtselliafte « griii'elformige Knochenstiick », das « coracoid » einiger Auto- ren, fand sich bei Trigla und Lopliius und t'ehlte bei Squallus und PeriopJithalmus. Im grossen ganzen bietet aber der eigent- liche Giirtel bei allen diesen 4 Typen nur untergeordnete Ver- schiedenheiten dar. Ferner fanden wir die Tendenz einei- Ver- sclnnelzung der dem priniâren Schulterglirtel entstannnen- den Knochenstlicke Coracoid und Scapula, sei es mit der Clavi- cuhi, sei es mit den Basalien. Die Verschmelzung mit der Cla- vicula zeigt in iliren ersten Anfângen Trigla, bei der beide Knochenstlicke starr mit der Clavicula verbunden sind, in voher Ausbildung Lopliius, \vo schon eine derartige Verschmelzung eingetreten ist, dass Scapula und Coracoid aiif der Clavicula die « briickenartige Knochenspange » und den Gelenkkondylus bil- den. Bei Periophtlialnms und bei Squallus haben wir wahr- scheinlich dièse beiden Knochenstlicke in der Reihe der Dasalia zu suchen. Auch die Anzahl, Grosse und Form der Basalia ist den mannigfachstenDifferenzierungen unterworfen. Bei Squallus ^ 144 RICIIAED HAMIU'RGER FeriopMhaJmns und TrU/Ia faiiden sicli 4 — was die Kegel zu sein scheint — bei Lophins 2. Dièse 2 Basalia bei Lophws zeichnen sich ^Yiedel■um durch ihie Lange ans, durch die sie fast das Aussehen von Rôhrenknoclien hoherer AVirbeltiere be- kommen. Sie sind jedocli — wahrscbeinlich aber nui- der distale Teil von Basale I — ans den iibrigen verschniolzen, was ich aus der Art schliesse, wie die Flossenstrahlen eben niir mit Ausnahme eines einzigen Strahles aiif Basale I artikiilieren. Die Aiisbildiing der eigentliclien Extremitiit ist naturgemass ganz verschieden. Haben wir es bei Squalm.'^ nur mit einer Flatte zu tun, die beim Schwimmen wahrscheinlich aber nur der Steuerung dient. um eine vertikale Bewegung des Kôrpers liervorzubringen, so ist bei den 3 iibrigen Typen eine Stiitzfunktion der Extremitât ausgebildet. Die Aufgabe ist verschieden gelost. Bei Perhph- thalmus und Loplims sind die Flossenstrahlen zu einer Flatte vereinigt geblieben, bei Trhjla haben sich 3 Strahlen, — die ventralen — separiert. Die freien Strahlen bei Trk/hi erhalten denn aucli eine vollkommene Bewegiichkeit nach allen Rich- tungen hin, da sie mittels Kugelgelenken auf Gelenkpfannen der Basalien artikulieren, ein Verhalten. das sich sonst nirgends bei Teleostiern tindet. Feriophtlialmus und Lophius haben sich ihre Extremitât zum Stiitzen anders eingerichtet. Bei Pertopli- thalmus sind 2 Gelenkflachen ausgebildet. die durch ihre gegen- seitige Stellung der Extremitât eine weite Exkursionsfâhigkeit gewâhren, ausserdem tritt die Hinterextremitât wahrscheinlich noch zu Hiilfe. Lophhn^, als dorsoventral abgeplatteter Plsch- typus, der auf dem Schlamme des Meeres lebt, hat sehie Extre- mitât, um sie frei zu bekonnnen, sehr lang entwickeln miissen ; ausserdem sind dièse langen Knochenstucke als lange Hebelarme bei der Verteilung des Korpergewichtes nach vorn. wie wir es bei Lophhis finden. von grossem Vorteil. Fische von âhnlichem Typus haben auch in derselben Weise ihre Vorderextremitât ausgebildet (Maltlie). Lophius besitzt bereits in seiner Flosse SQUALIUS, TRIfîLA. PERIOPHTHALMUS UND LOPHIUS 145 die Moglichkeit, einen ïeil der Strahlen gegen die librigen zu oppoiiiereii. ein Verhalten, das andere E'ediculaten (Halieuthea:) in iiocli ausgeprâgterem Masse besitzen. Uebrigens zeigt im all- gemeinen der erste Flossenstrahl immer eine gewisse Tendenz ziir Separatausbildiing. Beim Skelett der Hinterextreinitat imd des Beckens finden wir meisteiis Yerliâltnisse, die uns zeigen. dass dièse Apparate in Riickbildung begritfen sind. Die Glirtelknochen sind inimer zu einem einlieitlichen Knochen versclimolzen. Basalia felilen innner. Bemerkenswert ist bel LopJiiiis die Fiinfstraliligkeit der Hinterextremitât. Was nun die Muskulatur anbelangt, so lâsst sie sicli in der Regel auf die einfachen Yerliâltnisse, die wir bei Srpialiiis fin- den. zuriickfuhren. Naturlicberweise ist aber durcli die geânderte Funktion der Extremitaten auch eine gewisse Modifizierung eingetreten. So erhalten bei Trif/Ia die 3 freien Stralilen ihre gesonderten ^luskeln, die sich einfach von den entsprechenden Muskeln der FlxDssenplatte abgespalten haben und in strengem Sinne keine eigentlichen Neubildinigen sind. Neuerwerbungen sind bei PeriophtJicdnms die M. radiorum, diejenigen Muskeln, die sich auf dem dermalen Telle der Flossenplatte an der inneren Seite entwickelt haben und eine kritftige Bewegung der Strahlen bewirken konnen. Ebenfalls eine Neuerwerbung, die aber mit der Langsausbildung der gesamten Extremitat in Zusanimen- hang steht. ist die Treiteilung der Muskulatur bei Loplmis in Claviculo-basale, Claviculo-radiale und Basi-radiale Muskulatur. Doch auch hier kann man. Avenn auch undeutlich, die urspriing- lichen Verhâltnisse erkennen. 146 RICHARD HAMBURGER LITTERATUR-VERZEICHNIS (Die mit einem * bezeichneten Werke sind mir nicht zugànglich gewesen.) 1. Agassiz, L. liecherches sur les polfisuns fossiles. Neuchàtel 1833-43. 2. AoAssrz, L. und Vogt, C. L'analotnie des salmones. Neuchàtel, 1846. 3. Bakkeh, g. Osteof/rnphin pisciinn. Groningen, 1822. 4. Haudelot, K. ConsI liera lions sur qui'hju es particularités du syst. mus- cul, des poissons. Compte reiul., Acad. Paris, Tom. 64, 1867. 5. BoLK, L. Bezii'hunfjen zwischen Skelef, Muskel und Nerven der Ëxlre- mitdten diirgele(/t am Beckengiirlel. Morijli. .Ihrb., XXI, 1894. 6. Brai;s, h. Ueber die Innervation der pnarifien Extremitdten bel Selachiern, Holocepkalen und Dipnoern. Jen. Ztschr.. XXI, N. F. 24, 1898. 7. — Ueber neuere Funde rersteinerter GHedniassenknorpel und Muskeln ron Selackiern. Vorli. d. Phys.- iDed. (ies.. Wiirzliurf^, X. F. 34, Xr. 6, 1901. 8. Bruch, g. Verfjleichende Osteoloijie îles Rheinlachses. Mainz, 1875. 9. BrOhl, il. B. Anfanf/Sf/nïnde der vergl. Anatomie I. Skelet der Fisclie. Wieii, 1847. 10. — Zootoniie aller Tierklnssen. Wim, 1874-80, Lief. 1-40. 11. (JuviER, G. Leçons d' anatomie comparé,'. Paris, 1799-1805. 12. — iind Valexciennes. Hist. nat. des poissons. Bd. I. 1828. Paris. 13. I)AviD(iFi\ M. lieitr. zur rerfjl. Anatomie der hinteren Gliedmasse der Fi.Hche. Morph. .Ihrb. V und VI, 1879, 1880. 14. DoHRN, A. Die paariqen und unpaarigen Flossen der Selachier. Mitt. d. zool. Stat. Xeapel, Bd. V, H. 1, 1886. 15. DiMÉRiL, A. Hi.'it. nat. des poissons. Bd. I. II. Paris, 1865. 16. Emerv. g. und Simom, L. Recherches sur lu ceinture scapulaire des ciiprinoides. Archiv. ilal. de hiol., Tome VII, 1886. 17.^: Fi:rhiun(;ei{, M. Znr rerijl. .Anal. d. Schultermuskuliitur. Jen. Zeit- schr., VU. 1873. 18. Fritsch. Die eleklrischen Fisehe. Lcipzi}^'. 1887. 19. Gegenbaur, V.. Ueber den Brustijurlel und die Hrustflosse der Fisehe. .fen. Zeilselir., II. 1865. SQUALIUS, TRIGLA, PEUIOPHTHALMUS UND L0PHIU8 147 20. — Clavicula und CieUhnim. Morph. Jlirb.. XXIII, 1893. 21. — Verf/I. Anaf. dev Wirbeltifre 1 . Leipzig-, 1898. 22. Geoffrov-St. Hii-aire, .1. Pkilosopk. anatom. Bd. I, 1818. 23. — S'^'' métu. sur les poissons. 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Zusnmmensetzunii des Kiefers und Schulterfulrtels bei Acan- thodes. Zeitschr. d. deutsch. geol. Ges., Bd. ol, 1899. 32. JlTiE, m. Reck. sur les nerfs cérébraux et la muscul. céphalique de Silurus glanis. Revue suisse de Zool., Tome VI, 1899. 33. Klaatsgh, H. Die Brustflossen der Ci'ossopterijf)ier. GEC.ENBAUR-Fest- schrift, Bd. I, Leipzig. 1896. 34. Klein. Beitrdf/e zur Osteologie der Fische. Jalirb. d. Ver. f. Natur- kunde Wiirtembergs. 37. Jhrg., Stuttgart, 1881. 35. KuNER, R. Ueber den Flossenbau der Fische. Sitz. Ber. der k. k. Aka- demie Wien ; Math. Nat. Klasse, Bd. 41, 42, 43, 44. 36. Maurer. F. Dev Aufbau und die Entwicklung der ventralen Runipf- musculatur bei den Urodelen und ihre Beziehungen zu den gleichen Muskeln der Selachier und Teleostier. Morph. Jhb., Bd.XVHI, 1892 37. Mc.-MuRRiCH. On the Osteology and Development of Sgguathus pecti- nianus. Quart. Jour. Micros. Soc, London, Bd. 23, 1883. 38. Meckel, J. F. System der vergl. Anatomie. Bd. III, Halle, 1828. 39. Mettenheimer, C. Disquisitiones anatomico-comparativœ de membre ,««n,««^ piscium pectorali. Inaug. Diss. BeroliniB, 1847. /^V/ > - -' ' 1 / 148 RICHARD HAMBURGER 40. Meyer. F. J. C. Die Gelenkverbindungen an den Stacheln der Flossen einiger Fischc. Sitzungsber'iclit dei-Niederrhein. Gesellsch. zuBonn, in Verh. des Xat.-hisf. Ver. d. j)reuss. Rhcinlande und Westfalen, 19. Jhf?.. 186^2. 41. OwEN. U. On tlie Anatomy of Verlf'hrdlt's. Hd. 1, London, 1866. 42'. Parker, W. K. .4 Monograph on tlie Structure and Development of the Shou/der-Gîrdle and Siernum in the Vertebrata. London, 1868. 43. Phlebs, a. The muscles and nerfs of Amia calm. Journ. of. Morph., Bd. XII, 1897. 44. PoLLARD, H. On the anatom. and phglogen. Position of Polgpterus. Zool. .Ihrb., Abt. fiir Anat., V, 1892. 45. Sabatier, a. Compar. des ceintures thorac. et pelv. dans la série des vertébrés. Méni. de l'Académie de Montpellier, Tome IX, 1876-79. 46. Sagemehl, m. Beitr. zurvergl. A natonrie der Fische. M.ovph. Jhrb., Bd. 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INTRODUCTION Ce travail a été fait au laboratoire de zoologie de T Uni- versité de Lausanne, d'avril 1902 à octobre 1903. Il comporte les résultats d'une étude basée sur vingt-huit expéditions au lac de Bret. Pendant le même temps, dix-neuf ])êches ont été faites à titre de comparaison, dans le Léman, devant Ouchy. Le sujet de cette étude nous a été proposé par M. le profes- seur D^ H. Blanc, qui nous a initié aux recherches limnolo- giques et sous la direction duquel nous avons travaillé. Qu'il nous soit permis à cette occasion de présenter à M. le professeur D^' H. Blanc l'expression de notre profonde recon- naissance pour l'intérêt bienveillant avec lequel il a suivi notre travail et pour l'obligeance avec laquelle il a mis à notre dispo- sitions sa littérature limnologique. Nos remerciements s'adressent également à M. le professeur D'' F.-A. Forel pour les conseils précieux qu'il nous a donnés. Le lac de Bret n'a pas, jusqu'à présent, été étudié au point de vue faunistique. Quelques renseignements quantitatifs sur son Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 10 150 CHARLES LINDER plancton sont donnés par Forel ' (96 Léman III). Weber (98) cite quelques Rotateurs, trouvés dans le lac de Bret. Enfin, dans un travail récent sur la faune des Mollusques des lacs de la Suisse, Imhof (01) insiste sur la richesse du petit lac de Bret où les Mollusques sont représentés par 6 genres. A part ces quelques observations éparses, notre travail est une première contribution à l'histoire naturelle du lac de Bret. I. LE BASSIN. APERÇU HYDROGRAPHIQUE Situation. — Le lac de Bret (ou Brai, anciennement lacus Bromagus) est situé dans le Jorat, au N. de Chexbres, à 10 km. il l'E. de Lausanne, par 46° 31' Lat. N. et 4° 26' Longit. E. (Atlas topographique fédéral, feuilles 439 et 440). Formé pendant l'époque glaciaire, le lac de Bret occupe une dépression orientée NNE-SSO. et barrée en aval par une mo- raine. Hydrographie. — Sans affluent apparent jusqu'en 1875, alimenté par les eaux de ruissellement, peut-être aussi par des eaux sous-lacustres, le lac de Bret reçut alors une partie du Grenet, affluent de la Broyé. Ce détournement artificiel était fait pour fournir d'eau industrielle et potable les villes de Lau- sanne et de Morges. En 1895, la totalité des droits d'eau furent rachetés et le Grenet peut en cas de besoin être dirigé entiè- rement dans le lac. En temps ordinaire cependant, son trop- plein s'écoule encore à la Broyé, maintenant ainsi une voie de communication temporaire entre le bassin du Rhin et celui du Rhône, car le Forestay, émissaire du lac de Bret, se jette dans le Léman. Ces modifications hydrographiques, accompagnées d'une sur- ' Les chiffres mis entre parenthèses après un nom d'auteur indiquent d'une façon abrégée l'année de publication de l'ouvrage cité et renvoient à l'index bi- bliographique. ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 151 LAC DE BRET » 1000 M. * Cliché extrait du Dictionnaire géographique de la Suisse »\ec autorisatioa spéciale^des éditeurs. 152 CHARLES Lll^DER élévation (2 m. 50) du niveau des eaux, ont légèrement augmenté les dimensions du lac, que la carte ci-jointe représente tel qu'il était avant 1895, La consommation des eaux de Bret canalisées est du reste telle- que le lac est soumis à des variations de niveau assez considé- rables. (Basses eaux de l'automne 1900, à 9 m. 66 en contrebas du niveau du déversoir.) Morphométrie. — Voici les principales données luiméri- ques du bassin actuel; nous les devons à l'obligeance de M. ZsCHOKKE, ingénieur en chef de la Compagnie des Eaux de Bret et du Chemin de fer Lausanne-Ouchy. Altitude du lac au seuil du déversoir : 673 m. 25. (Altitude du lac Léman : 375 m. 40.) Superficie du lac plein à la cote 673 m. 25 : 409000 m- = 40ha 90a^ La forme du lac étant une forme simple, celle d'un parallélo- gramme, nous nous contentons d'indiquer : La plus grande longueur, environ 1 km. 500 m. La plus grande largeur, environ 380 m. L'étendue du bassin hydrographique étant de 21 km', la liau- teur de pluie moyenne de la contrée atteignant 1,2 m., la quan- tité annuelle de pluie (pie reçoit le bassin est de 25 millions de m-^ La légende attribuait au lac de Bret une profondeur énorme ; elle prétendait que les ruines d'une ville entière y sont englou- ties et qu'on entend parfois encore les cloches. En réalité, la profondeur absolue en est faible, quoique fort resi)ectable pro- portioimellement à la superficie : nous avons s(mdé 18 m. au milieu de la ligue de la plus grande largeur, le 2 mai 1902, à une époque où le lac avait atteint le seuil du déversoir et vidait son trop-plein dans le Forestay. Nous désignons par la cote 655 m. 25 ce point de plus grande profondeur. liO profil de la cuvette est caractérisé par des talus assez ETUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 153 abrupts sur les rives E. (dernières pentes du Pèlerin), S. (mo- raine de barrage), et 0. (pentes de la Tour de Gourze). L'ex- trémité N. est au contraire peu inclinée, marécageuse, et sur une longueur de près de 500 m. recouvre d'anciennes tourbières, incorporées au lac dès 1895. Le cube du lac ne peut être évalué que d'une façon approxi- mative d'après les données suivantes : Cube du lac plein, au-dessus du siphon ( — ^9 m.) 2300000 nv'. Cube du lac, au-dessous du siphon (calculé comme cône) 1 500000 nv\ Le bassin du lac étant loin d'avoir la forme idéale d'un cône, le second chiffre est trop faible et nous ne nous écarterons pas trop de la réalité en admettant pour le cube total du lac plein un volume de 4 millions de m^ Divisant le volume du lac par sa superficie, nous obtenons pour le lac de Bret une profondeur moj^enne de 10 m. Plancher. — Le plancher du lac montre 2 zones de nature bien distincte : la zone périphérique, du rivage jusqu'à la li- mite des plantes enracinées, est constituée par de la craie lacus- tre blanche, mélange d'incrustations calcaires sur végétaux et de nombreuses coquilles de Gastéropodes et Lamellibranches. Le plancher de la région pélagique est au contraire couvert d'un limon gris, excessivement fin, plastique, et contenant, outre quelques Vers vivants, les débris chitineux des Crustacés. IL LE MILIEU Après ces quelques remarques touchant le bassin du lac de Bret, nous abordons le milieu qui sert d'habitat à la faune péla- gique, en exposant les données physiques que nous avons pu re- cueillir sur l'eau, et en y joignant quelques indications relatives :aux vents, nuages et à l'exposition du lac. 154 CHARLES IJNDER fo "-■ ro — u> .— ' to 1—' -J "^ ^ »-* to to CD OJ oo GO »— ' M.» O^ *- >-' C5 05 lO 00 00 »^ >^ 1— ' 03 03 0 10 <'— 1 >^ X X X i-i ^ 9 to to to InD to to to to to 10 za 1 je "b» 1 "en *- 1 M) "bt lO bi to "bi >;^ j Cl ' (*>. jai "bi bi JO jo to "bi "bi 1 3 Transparence. ^ . ,_, ^ to to to to to to to to to CO 1 '.^ >£- e.T te Ot «2 03 Cl OO ^- to 03 to Cl 03 0 0 t '^ ? 1 "^ ^c 1 o C c O o _^o ^C o c ^C C' o c c o O 0 û 0 I V .3 X "b^ "bi "b< "bi b-i / w *■ ■~~ f ^.^ ^^ ^_t lO to to to to to f— > - l M «o 1 00 C" •«o bû a\ to 00 Oi co t-' o H- 1— 1 05 to 1 1 1 '§ 9 o 1 o o _^o o o ^o o o o o ^o o ^o 1 O o 1 1 1 3 / tn "b« "bi bi bT "bi "ci "-J 1 05 Cl rfi- lO C" 1 05 >4>^ œ 00 00 1 00 4- 1 1— ' 0 «— 00 ^ 9 0 1 O 1 o o o o o 1 O ^o o _^o v.° ' -° O 1 o 000 5 a "b» "ôo "bt "bi "bi "bi • / ICI .-' !_, !_. "y H- 1— ' !_, , . lO to to to to to to to £-• ^ H to co o> t\D \-^ 4^ H- Cl to c-i to 03 C-1 1 1 en ^ -^ Oi ^ 00 1 n >S 3 m ^O 0 o O C o C ^C o o o C o 1 1 o o o c 0 c 1 " -o "b' "bi Cl bi "to » sa ta- 0 Z co NW faibl N fort. et W alte o ^ O 1 ï»_ ce M ce ^* ce ce :» ce ce ce P 12; 1 0 z 0 < s; 3 ri i^ ^^^ ^ ^ ^^^ ^3 ^ 1 ■ 2 . CD 7» bd td b3 H o W tr^ td 000 0 n o w ^ ^ (ï o « Sï ^ ^ a J, w rD o 9 « rs c. p c 6" s» s ^ s S 55 2 P B C •-! J2 s < C "ï ^ 1-! c «^ < . *a f*D G. B f^ 2. P r?> <^ "" «. a> w absolu me n asque de n entre jour w cr. m' Ci o o < "S B 8 < ^ 2. ►S" s y: •■ p te CL B C B 1 " P_ 0 B- P B 0 x' rtJs ■s >• -4 0 ri r* CO CB «■ z:.. n 'S t-3 OB (TQ 5 J^' » 3 B 3^" S. p" co 1 n P C 2 ^ 2. H. M 1-, ce ^ 3 !?^ 1 y' 0 et * S" < 2 ki B " •" =s 1 ^ ' CD 0!; 05 hT B J-1 3 S 3 " •1 2. :■ f f H r O W r f t^ o « != ** * !» O s « »5 s H. " * ' ?§ 3 E. ' - ' ?§ § p 1^ a O. (ï cri o "<§ en "S 2 0 CB » « 0 5 c égelé, en cri gité; ver aime, pie w C3 S' fB B D S- a S 2 2 B P * ta M 2 < ^ B rs "■ P B " 3 s- - i 2 = ^ OTQ ^'^'Z a a g C D . 51- S- !-»■ o. ~ S' 0' B r- 5 "^ ? 5' a c-'s* § a ci. sTj p> - cr n & "1 >0 a» » '«s rt. i' Se® B Z' ?"S. P (» ô K g •^ C g :*•« ï<5 rt) ^ . rtx (j> P S sr. "= o S. 1 o B ce Ë r- P 1 ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 155 Transparence. Les observations de transparence et de tem- pérature ont été faites de mai 1902 à avril 1903, toujours sen- siblement au même point et autant que possible dans les mêmes conditions. Variant entre 2'" et 5'", 5, la limite de visibilité ou transpa- rence, mesurée au moyen d'un disque blanc de 20 cm. de dia- mètre (méthode Secchi), est faible si nous la comparons à la transparence maximale du Léman, 21 m. Elle est sensiblement égale à celle de la plupart de nos petits lacs du plateau et de la plaine (Ltitzelsee 3-6 m.), (Katzensee, 2,10-4,5 m.), (Sarnersee, 1,6-2,9 m.), (Gr. Moosseedorfsee, 2 m.). La transparence moyenne du lac de Bret coïncide d'autre part assez sensiblement avec celle de nos grands lacs en été (Léman, 5,3 m.), (Lac des Quatre-Cantons, 6,5 m.). Lac de Zurich, 1,90 m.), (Bodan, 3,29-6,60 m.). Elle est plus forte que celle des lacs-étangs du Nord de l'Allemagne (0,5-1,9 m.) et celle duLago di Muzzanodans le Tessin (0,7-1 m.). La courbe annuelle de la transparence du lac de Bret ne semble pas suivre, comme celle d'autres lacs, une marche régu- lière avec maximum en hiver et minimum en été; il nous est ac- tuellement impossible d'indiquer pour le lac de Bret la raison des variations, sauf cependant pour quelques cas de faible trans- parence, où un vent du Nord violent avait agité le lac et mis en suspension des particules organiques et minérales. Nous avons essayé, d'octobre 1902 à avril 1903, d'établir un rapport direct entre la limite de visibilité et le volume de plancton contenu dans une colonne d'eau verticale de 10 m. de haut et 490 cm.- de base (Filet Fuhrmann). Voici les chiffres obtenus : DATES Transparence . Volume de plancton 1-X.02 14. X. 5. XI. 24. XI. 10. XII 23.1.03 18.11. 23. III. 2m5 2.5 .3.5 4. 3. sous glace 4. 2.5 6çm3 3. 0.5 1. 1. 2. 2. 0.5 28. IV. 3.5 2. 150 CHARLES LINDKR L'examen de ces chiffres montre (\u"û n'y a pas de rapport constant entre la quantité d'organismes pélagiques et la trans- parence. Faut-il admettre avec Zachaeias (96) que Taccunui- lation du i»lancton dans les couches superficielles fait pour ainsi dire rideau et diminue la transparence, davantage que ne le ferait une plus grande quantité de plancton répartie également à diverses profondeurs ? Nous ne saurions pour le moment don- ner une solution satisfaisante. D'autre part, frappé également par le désaccord qui existe souvent entre la transparence et la quantité de plancton, LOZE- RON (02), arrivant aux mêmes conclusions que Spring^ a établi que: « P La transparence augmente toutes les fois que Feau a été mise en circulation jusqu'à une certaine profondeur: 2"" La transparence est faible toutes les fois qu'il y a strati- fication, — et cela peu importe la quantité de plancton. » Enfin Amberg (00) invoque l'échauttément estival de l'eau pour expliquer sa moindre teneur en anhydride carbonique, et partant son moindre pouvoir de solution pour le carbonate de calcium, qui se précipite en pluie fine et diminue la trans- parence. Ici encore, nos observations ne nous permettent pas de con- clure, quoique cette dernière hypothèse nous semble fort plau- sible et applicable au lac de Bret, si riche en craie lacustre et en plantes littorales incrustées de carbonate de calcium. Température. — La température a été prise chaque fois autant que possible à l'air, puis dans Teau à 0 m., à 2 m., et à 10 m., au moyen de deux thermométrographes, système Six- Casella, dont M. le D' C. Duïoit a eu la bonté de vérifier le second. Les observations thermométriques sont réunies dans le tableau ci-joint. Nous nous bornons à remarquer que nous avons trouvé la stratification directe dans nos exi)éditions du 2 mai au 3 sep- ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 157 tembre 1902; la circulation totale du 16 septembre 1902 au 21 janvier 1903; la stratification inverse le 18 février 1903 et reprise de la stratification directe dès le 23 mars 1903. Gel. Le 10 décembre 1902, malgré la température de — 4° à Tair, le lac était encore libre de glace ; une forte bise agitait l'eau et l'empêchait de se prendre. Dans la nuit, la bise tomba et le lac se prit, pour ne dégeler que le 16 mars 1903, restant enfermé pendant plus de 3 mois sous une couche de glace qui mesurait jusqu'à 30 cm. d'épaisseur. Type thermique. Nous constatons que la température des eaux profondes varie, soit au-dessus, soit au-dessous de 4^^. L'amplitude des variations thermiques de la surface (maximum 25°, minimum 0°) est de 25°. Le lac de Bret rentre par consé- quent dans la catégorie des lacs du type tempéré (FoREL, Léman, II). Couleur. Comme tous les lacs, le lac de Bret présente à l'œil des colorations variables, suivant que l'observateur le voit par réflexion ou par incidence, suivant aussi l'état du ciel, des rives et des environs qui s'y reflètent. Mais sa couleur propre, vue du bateau, en écartant tous les rayons réfléchis du dehors, est im vert glauque, que nous avons toujours trouvé le même pen- dant toute l'année quoiqu'il paraisse souvent plus ou moins som- bre suivant l'éclairage. Cette couleur prend rang entre les n'^^ 10 et 11 de la gamme Forel, mais le ton de l'eau est beaucoup plus sombre, plus brun que celui de la solution type. Le lac de Morat et le Katzensee correspondent également à ce degré de l'échelle. Lac ou étang ou lac-étang? Prenant pour base les données morphométriques et physiques d'une part et les défini- tions usitées en limnologie d'autre part, nous cherchons à faire rentrer le lac de Bret dans une des catégories actuellement éta- blies (lac, étang, marais), quoique les opinions des auteurs soient encore divergentes à ce sujet, sinon contradictoires. Chodat (98) appelle lac un bassin d'une profondeur d'au 158 CHARLE8 LINDER moins 30 mètres, à laquelle la végétation des macrophytes dis- paraît. « Les masses d'eau qui n'atteindraient pas cette pro- fondeur seraient des lacs-étangs (15-30 m.) ou des étangs. » ScHRôTER (97) donne le nom de lac à un bassin présentant les trois zones : littorale, profonde, et pélagique ; cette dernière est caractérisée par l'absence de végétaux macrophytes; dans cette définition, toute botanique, la profondeur n'est pas pré- cisée ; toutefois, elle doit être telle que des macrophytes ne puis- sent plus raciner dans les parties les plus profondes du bassin. Or, le lac de Bret, profond de 18 m. seulement, possède cepen- dant une zone libre de toute végétation macrophyte enracinée. Cette zone, dite pélagique, comprend ce que l'on pourrait appe- ler le plein-lac ; elle ne touche ni le rivage (zone littorale), ni le fond du bassin (zone profonde). Vu la déclivité et la faible lar- geur de la zone littorale, la zone pélagique occupe la majeure partie du lac de Bret, qui est donc bien un vrai lac. Nous trou- verons du reste plus loin, en traitant de la faune, un argument biologique pour justifier ce terme de « lac » et nous verrons en même temps qu'il est préférable de discuter la question dans chaque cas et de faire appel aux preuves biologiques, plutôt que de classer un bassin suivant une formule rigide et d'après le point de vue morphométrique ou botanique seulement. III. LA FAUNE PÉLAGIQUE 1. Méthodes de récolte. De nombreuses méthodes et des appareils plus ou moins ingé- nieux sont utilisés pour la récolte du plancton, mais leurs avantages et inconvénients sont encore très discutés. Ne pou- vant mettre en œuvre simultanément les nombreuses méthodes usitées, nous nous sommes borné à un nombre restreint de procédés que nous avons menés de front pendant la durée de nos reclierches. Nous avons pensé pouvoir de cette façon obtenir des ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 159 résultats plus complets, compenser en quelque mesure les causes d'erreur inhérentes aux instruments et pouvoir enfin juger s'il y a lieu de préférer certains procédés à d'autres. Le choix des méthodes nous a été dicté d'une part par les en- gins que mettait à notre disposition le Laboratoire de Zoologie de rUniversité de Lausanne, d'autre part nous a été suggéré par les travaux antérieurs de naturalistes suisses. Nous estimons en effet qu'il importe moins qu'une méthode soit d'une exactitude absolue, mais qu'il est essentiel qu'elle nous fournisse des résul- tats comparables, entre eux d'abord, et ensuite avec ceux obte- nus par d'autres auteurs. Désirant avoir une série continue de résultats obtenus de la même façon, nous nous en sommes tenu d'abord aux méthodes choisies dès le début, et nous avons renoncé, pour cette étude du moins, à essayer et adopter d'au- tres méthodes, plus récentes il est vrai, mais arrivées à notre connaissance pendant le cours de nos recherches (Kofoid (97); LOHMANN (02), etc. a) Méthode qualitative. Elle nous renseigne sur la composition du plancton et sur la fréquence relative des organismes qui le composent. Nous avons pratiqué à cet effet la pêche horizontale avec les filets pélagi- ques en gaze de soie, fixés à différentes hauteurs à une corde tendue par un poids. Les filets employés étaient en gaze de soie de deux numéros différents : (soie neuve, mesurée à sec). Filets fins. Filets grossiers. Diamètre des mailles . . 72-84 /it 130-180 /t* Nombre de fils au c™. . 74 38 Nombre de mailles au cin^ 5329 1444 Attachant au même point de la corde un filet fin et un filet grossier, nous avons traîné simultanément 3 couples de filets pendant environ 10 minutes et sur un parcours d'une centaine de mètres. Le choix des profondeurs de 2 et 8 mètres, auxquelles nous 160 CHARLES LINDER avons promené nos filets, nous a été dicté lors de notre première «expédition par des considérations d'ordre pratique. Dans la suite, nous avons continué à explorer ces mêmes cou- ches, afin d'avoir toujours des résultats comi)arables entre eux, puis nous avons ajouté à l'exploration des niveaux de 2 et 8 mè- tres, celle de la surface du lac, à 0 m., comptant d'autre part sur les pêches verticales pour nous amener les organismes na- geant entre 0-2 m., 2-8 m. et 8-10 m., et qui devaient nécessai- rement échapper aux filets horizontaux. Le matériel ainsi récolté et provenant par conséquent des profondeurs de 8^ 2 et 0 mètres, a été utilisé pour l'étude quali- tative du plancton. Les résultats de cette méthode assez rudi- mentaire, ont en général assez bien cadré avec les données fournies par les procédés quantitatifs plus rigoureux. Elle nous a été très utile en tout cas pour détermhier d'une façon générale la composition du plancton, ainsi que les époques d'apparition, de reproduction, d'apogée et de disparition des organismes pé- lagiques. h) Méthode quantitative. Nous pouvons employer pour les recherches quantitatives tout dispositif qui permet de connaître exactement la profondeur à laquelle on opère et qui donne par mesure directe ou par un ■t-alcul à facteurs suffisamment connus et constants, le volume ■d'eau filtrée dont provient le plancton recueilli. Nous avons utilisé deux méthodes répondant à ces exigences : P Le filet FuHRMANN, construit d'après les « Propositions techniques » (Fuhrmann [99]) avec de la gaze de soie dont les mailles mesurent sur le tissu neuf et sec de 72 à 84 u de dia- mètre; cette soie a 74 fils au cm. et 5329 trous au cm-. D'octobre 1902 à septembre 1903 nous avons pratiqué avec ce filet des pêches verticales, le remontant toujours depuis 10 m. jusqu'à la surface, à raison d'environ 50 cm. par seconde. De cette façon, il a été filtré chaque fois une colonne d'eau de 10 m. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE . 161 de liant et de 490 cm^ de base (ouverture du filet), ce qui repré- sente une masse de 490 litres d'eau dont le plancton a été re- cueilli pour être mesuré. Nous ramènerons les volumes de plancton obtenus directement à ce que donnerait une masse d'eau de même hauteur (10 m.) mais de 1 m- de base; cette réduction se fait en multipliant le vo- 1 m- surface lume de plancton recueilli par le rapport = 20,4. surface d'ouverture 10.000 cm- 490 cm- Une simple division par 10 donne alors le volume du plancton par m^, et facilite la comparaison avec les résultats donnés par quelques auteurs. Dans le calcul de ces volumes de plancton, nous sommes tou- jours parti du volume réel obtenu, laissant de côté le coefficient de filtration, de détermination peu aisée et variable d'une fois à l'autre, aussi bien que pendant la durée d'une seule pêche. La construction du filet Fuhrmann est du reste telle que le rapport de la surface d'ouverture du filet est à sa surface de filtration comme 1 : 19, ce qui permet de croire que la presque totalité de l'eau traversée par le filet est réellement filtrée et que le coefficient de filtration est très faible et par suite négli- geable. Remarquons encore que nous avons mesuré la profondeur à laquelle nous opérions, à partir de l'anneau d'attache, donc légè- rement au-dessus de l'ouverture du filet. Quand le lac était agité pendant les opérations, nous avons eu soin d'assurer la marche verticale du filet, soit en ancrant le bateau, soit en em- ployant un lest, soit encore en combattant la dérive du bateau par une manœuvre convenable des rames. Les résultats de ces pêches verticales sont donc comparables entre eux et peuvent par des calculs simples être mis en paral- lèle avec ceux obtenus ailleurs avec un filet semblable. 162 CHARLES LINDER 2*^ La pompe. Nous avons employé une pompe à ailettes, n*' 0, donnant un décilitre par coup de balancier. Le tuyau d'as- piration, de L3'"'" de diamètre intérieur, est gradué et porte à son extrémité un entonnoir renversé de 20 cm. de diamètre. Cet <3ntonnoir est descendu à la profondeur voulue; le tuyau est en- suite débarrassé de l'eau des couches supérieures, puis nous procédons de la façon suivante : l'eau pompée est filtrée à tra- vers un petit filet de gaze de soie (diamètre des mailles 72-84 a) portant à sa partie inférieure un petit entonnoir en métal, fermé par un tube de caoutchouc avec pince de Mohr. Ce filet est maintenu à l'intérieur d'un seau de 10 1., où s'écoule l'eau fil- trée. La soie se trouve donc immergée dès les premiers coups de pompe, ce qui d'après Bachmann (00) et Lozeron (02) as- sure une filtration plus efticace et plus complète que si le filet était tenu au-dessus de l'eau. Une fois plein, le seau est vidé par-dessus bord après avoir retiré le filet-filtre, puis l'opération est répétée dix fois, jusqu'à filtration de 100 1., exactement mesurés au moyen du seau. A l'exception des mois de janvier et février 1903, où le gel du lac ne nous a permis de faire que des pêches verticales avec le filet, nous avons pompé une fois par m(»is, de mai 1902 à avril 1903, prélevant chaque fois 100 1. à 2 m. et autant à 10 mètres (en mai 1902, seulement 50 1. à 2 m. et 50 1. à 10 m.). En septembre, octobre et novembre 1902, ainsi que pendant une série de pèches diurnes et nocturnes en août 1902, nous avons également pris 100 1. à la surface du lac. Ajoutons encore que toutes les précautions ont été prises pour éviter les pertes de plancton lors de son transfert dans les bouteilles, que le filet a toujours été lavé pour entraîner les or- ganismes qui auraient pu y rester fixés, et que pendant le fonc- tionnement de la pompe, le bateau a toujours été ancré pour empêcher la dérive et assurer la verticalité du tuyau d'aspira- tion. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 163 La pompe a le grand avantage de permettre la connaissance ■exacte de la profondeur à laquelle on opère, ainsi que de la •quantité d'eau dont provient le plancton recueilli : son usage est donc tout indiqué pour l'étude quantitative. En outre, la pompe n'exigeant pas l'emploi d'un coefficient de filtration, les résultats peuvent être directement utilisés. Il est incontestable d'autre part que si la gaze de soie laisse passer certains organismes, ce défaut se retrouvera également chez le filet qui filtre l'eau pom- pée, et ne pourra être évité que par l'emploi de filtres en taffetas de soie, en terre poreuse, ou en papier comprimé (KoFOiD (97).) (LOHMANN (02).). Pour notre compte, nous n'avons pas essayé de ces filtres, d'usage assez récent, et nous nous en sommes tenu au filet- filtre en gaze de soie, qui s'améliore du reste avec le temps par interposition entre les mailles de particules détritiques, en sorte que la filtration devient de plus en plus rigoureuse. Il est à souhaiter que des recherches faites sur nos lacs avec des filtres perfectionnés montrent la présence ou l'absence dans l'eau douce d'un « microplancton » tel que Lohmann (02) Ta reconnu dans la mer. Quant au reproche que l'on fait quelquefois à la pompe, de ne prendre, grâce à son débit intermittent, qu'une partie du zooplancton et de l'abîmer, nous avons pu nous convaincre que nos filets n'ont jamais pris d'organismes qui ne se soient égale- ment trouvés dans la récolte pompée; les animaux sortaient de la pompe bien vivants et intacts. Il est vrai que dans le lac de Bret nous n'avons pas les grands Crustacés, bons nageurs, mais nous avons constaté, sur le Léman, qu'avec la même pompe, Bytîiotrèphes aussi bien que Leptodora^ étaient capturés et ame- nés bien vivants. Quant à la question de savoir si la pompe donne de chaque espèce d'organismes une représentation numé- rique bien proportionnelle, le dénombrement comparé pourrait seul le montrer; mais dans l'état actuel des choses, la récolte 1&4 CHARLES LINDER du filet et celle de la pompe ne sont pas comparables d'une fa~ con suffisamment rigoureuse pour justifier le dénombrement pa^ rallèle, et les différences numériques risqueraient fort d'être dues aux chances d'erreur des méthodes plutôt que d'être l'ex-^ pression réelle de la composition différente du plancton récolté. Vitalité du plancton récolté. A plusieurs reprises, nous avons examiné sur place le ma- tériel fraîchement récolté (19 août, 8 septembre 1902 et 15 juillet 1903). Toutes les autres fois, une partie de la récolte était trans- portée vivante au laboratoire, où elle arrivait en plus ou moins bon état, suivant les conditions dans lesquelles s'était effectué le trajet. Nous pouvions alors étudier les organismes durant quel- ques jours, pendant lesquels la mortalité se manifestait graduel- lement. Elle atteignait d'abord les Dinolrijon, Cemt'mm, Mal- lomanas et quelques Rotateurs illoriqués, dont les cadavres se déposaient au fond du bocal et devenaient la pâture des Rota- teurs loriqués, des Goleps et des Crustacés. Parmi ces derniers^ les Cladocères mouraient avant les Copépodes, et parmi ceux-ci, les Diaptomus à leur tour périssaient avant les (hjdops, dont la résistance n'avait d'égale que celle des Auurœa. Les Cladocères meurent presque tous à la surface de l'eau ; pendant le transport, une bulle d'air s'est introduite entre les valves des individus et les fait surnager : la tension superficielle aidant, les Cladocères sont maintenus à la surface de l'eau qu'ils ne peuvent plus quitter, malgré leurs mouvements et efforts. Héliotropisme. Notons encore que FervUniam ne semble pas partager la faible résistance des autres Flagellés et que nous avons pu constater son héliotropisme positif très pro- noncé. Sont aussi doués de ce même phototactisme positif : les Ceratium, Urof/lena, Aniirœa, Gadropm, et autres Rotateurs, ainsi que Cfjdops parmi les Crustacés. Nous aurons plus loin ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 165 l'occasion d'étudier cet liéliotropisme, tel qu'il se manifeste dans les conditions naturelles de la région pélagique. Odeur du plancton. L'odeur de Poisson soit des lilets pélagiques, soit du plancton vivant ou mort, est bien connue. Au lac de Bret nous Tavons souvent constatée, le plus nettement en août 1902. Nous reproduisons ici, comme document intéressant, le passage suivant de Forel (Léman IL) : < On se rappelle à Lausanne l'émotion désagréable causée par l'odeur de Poisson très marquée du grand jet-d'eau, ali- menté par le réservoir des eaux de Bret, installé sur la place de la Piiponne pendant le tir fédéral de 1876. Ce fait ne s'est pas reproduit. » Fixation de la récolte. Lors des premières pêches, nous avons employé, pour tixer sur place le plancton récolté, un mélange à parties égales de formaline 2^^/^ et d'alcool 70 '^/q. Dans les expéditions ultérieures nous avons remplacé l'alcool 70 -/,j par celui à 95"/,j, pour avoir un liquide fixant plus éner- gique. Le liquide PerÉnji, employé quelquefois, a donné également de très bons résultats. Enfin nous avons, spécialement en vue de conserver les Ilotateurs étalés, et sur le conseil du D' E. Webek, eu recours à la fixation par l'acide osmique '/i,,,,,, après anesthésie préalable à la cocaïne 2 "'/„. 2. Liste des organismes. Etablissons, avant de passer à l'exposé des résultats des mé- thodes quantitatives, la liste des organismes pélagiques du lac de Bret, telle que les recherches qualitatives nous permettent de la dresser. Nous donnons cette liste sans connnentaires, réser- vant à un chapitre ultérieur la justification du caractère pélagi- que de certaines espèces, ainsi que l'éimmération de celles que nous avons rencontrées dans le plancton, mais qui sont nettement tychopélagiques ou décidément trop sporadiques. Rev. S01SSE DE ZooL. T. 12. 1904. 11 166 CHARLES LINDER Voici les espèces qui constituent la société pélagique du lac de Bret : Hexapodes. Diptères. Larves de Corethra phimicornis'Psibr. C r u s t a c é s. Ciadocères. Diaphanosoma sp. ? Baplwki hi/alhu( Leyd. (formes di- verses). Ceriodapîinia pu Ich elhi S ars . Bosmwa longirostris 0. F. M. Copépodes. Cydops Leuckarti Claus. Cydops stremiMS Fiscli. var. /;e/a- gica Schmeil. Diaptomus gyacilis Sars. E 0 1 a t e u r s. lUoriqués. FloscuJaria mufahilis Bolton. Floscîdaria libéra Zacli. (variété?) Conochihis unicornis Rouss. Trico'tlira kmqiseta Elirbg. var. Jim- netica Zach. Folymihra platyptera Elirbg. f. ty- pica. Folyarthra platyptera ^ar. euryp- tera Wierz. Synchœta pect'mata Elirbg. Notops fakipes n. sp. Loriqués. Gasfrojnis stylifer Caïman. Gastropns brefensis n. sp. Mastiyocera Bkmc't u. sp. CcFtopus wermis n. sp. Anapiis ovalis Bergendal. Ântfra'a cochlearis Gosse. Scirtopodes. Fedalkm mlrum Hudson. Protozoaires. Flagellés. Ceratium Mrmidmella 0. F. M. Feridinium fabîiJafmn Clap. et Lachm. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 167 Mallomonas acaroïdes Perty. Binobryon cylindricum Imliof. — sti]}itatum Stein. var. la custris Cliodat. — tliyrsoideiim Chodat. Blplosiga frcquenUssima Zach. Infusoil •es. Pihahdostyla oimm Kent. Coleps uncinatus Clap. et Lachm. Soit, en tout : Insectes 1 espèce Crustacés 7 espèces Rotateurs 14 1 variété. Protozoaires 9 » Total 31 organismes du zooplancton. On voit facilement que dans la faune du lac de Bret, les Ro- tateurs jouent un rôle prépondérant et que le plancton de ce lac €st essentiellement un « plancton à Rotateurs ». Analyse quantitative. a) Volume hrut des ijêches verticales. Ces pèches, faites d'octobre 1902 à octobre 1903 avec le filet FuHRMANN, ont été fixées sur place, puis au laboratoire nous avons laissé la récolte se déposer dans une éprouvette graduée. Le volume, sédimenté dans un mélange d'eau et d'alcool, était éva- lué au bout de 24 heures ; nous avions précédemment établi qu'un repos plus prolongé ne produisait plus qu'un tassement négligeable. Voici, réunis en un tableau graphique, les chiffres obtenus. On y trouve pour chaque pèche : l^' le volume réel sédimenté; 2*^ le volume de plancton calculé pour une colonne d'eau de 10 m. de haut et 1 m- de base (facteur 20,4) ; 3° le volume de plancton calculé pour 1 m-^ d'eau. Plancton I 1 1.2- S-.- 1 7 ^' 1 r f 1 1 -^S — B — 3 — X tp- _^ 1 °! r\o 1 1 j '2 ^ t r^a t>Si ^• — s 1 ( 1 S * ^ ; \ ■p> *!- o IvS o 00 00 IvS „ o Co 1 \ r ' ! Ip- ^ o U) o 00 00 00 s y L ' 0.5 10,2 1,02 < V Ip- •!- o t ir 1 0,5 10,2 1,02 Ml ^ o ' K ^ ».& o H^ Oi ^ ;\ \ _^ C' li o 00 00 1 ot a \ \ \». 2.5 31,0 0,1 h— "^ ''"> v o -13 > c o c 00 GO — .P- Ci rj X > ' CD 1 c 1 m 1 C Ci Ci — tc' ;? ^ 1 m ■, O c 1 ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 169 L'examen de ce graphique nous montre : P Un maximum absolu en automne (octobre 1902) (septembre 1903); trois minima absolus (novembre 1902, mars et mai 1903). FoREL (Léman III) indique pour le lac de Bret un maxi- mum saisonnier en mars-juin. 2^' Un maximum relatif en hiver, sous la glace ; la faune, loin de s'éteindre pendant la saison froide, est pendant les mois de novembre, décembre, janvier, février, mars et avril, pour le moins aussi dense que pendant les mois de mai, juin et juillet. Nous verrons du reste cette faune d'hiver présenter cer- tains caractères spéciaux et montrer une composition intéres- sante. 3° La richesse du lac de Bret en plancton, c'est-à-dire en ma- tière organisée; pas plus que d'autres naturalistes nous n'avons, dans ces dosages du volume brut, séparé le zooplancton du phytoplancton ; quoique ce dernier ne donne en général qu'une faible partie du volume total, il est cependant des époques de l'année où les Algues et Diatomées présentent un développe- ment considérable et influent alors d'une façon sensible sur le volume brut. C'est donc avec cette réserve qu'il faut envisager les chiffres donnés plus haut, et nous nous rapprocherons d'a- vantage de la réalité en disant qu'ils représentent les variations de productivité du lac en matière organisée, tant animale que Tégétale. Ceci nous amène à comparer quelques lacs à ce point de vue, en indiquant en outre l'époque des maxima et minima par des -chiffres romains correspondant aux mois. Remarquons cepen- dant que les chiffres des divers auteurs ne permettent pas tous une comparaison rigoureuse et ne doivent être pris que comme valeurs approximatives, étant donnée la différence des méthodes de récolte et d'évaluation. 170 CHARLES LINDER LACS Date Prof, du trait Volume sous Im^ Auteur Volume au Epoques de Max. Min. m. cm^ cm' Lac de Bret . ;jo.v.9<) 15 46 FOREL 3,06 23.V.96 12 47 FOREL 3,91 III. -VI 14.x. 02 10 122,4 LiNDER 12.24 X. 5. XL 02 ) 23. IIL 03 10 10,2 Llnder 1,02 XI.III.Y 20. V. 03 ) Liitzelsee 20.V.99 5 32,0 Waldvogel 6,4 V. 1. Léman . , 19.V.96 60 126 Forel 2,1 V.-VI m. IX Lac de Zurich . lo.V.96 60 260 FOREL *4,33 Max. - fin hiver c. prin^ temps, fin été-autom. 19.V.96 60 840 Heuscher *14,0 Min. - com. hiver, prin-- temps com. été. Bodan . . i7,,V.9fi 60 14 Forel 0,23 Lac de Neuchàtel. 1900 40 92 FUHRMANN 2,3 V.XII m. VIII Lac de Garde 1895 50 62 Garbini 1,24 Katzensee 14.XI.98 19.1.99 5 5 6,2 0,6 A.MBERG Amberg 1.24 0,12 V.Xl X. IL È Lago di Muzzaiio. 1900? 3 330.3 Amberg 108,70 lac des 4 Cantons 1900 214 12-60 BURCKHARDT 0,056-0,28 Lac d'Alpnach . 1900 33 7-15 Burckhardt 0,21-0,45 °Dobersdor[ersce. 27.11.92 19 136 Apstein 9,2 X. ik 4.X.91 19,5 3977 Apstein 217,5 °Plônersee . 3. VII. 92 40? 424 Apstein 10,9 VIL IL 4.11.93 40 13 Apsteln 0,32 1895 40 862 Zacharias 21,5 VIII. °Molfsee . . 6. VI. 93 3 1363 Apttein 454,3 VI. ? 3? 197 Apstein 56,6 Lake St-Clair ? 6 — Reighard Min. Max. 1.44-4,79 o Lacs-Etangs du Nord de l'Allemagne. * Développement extraordinaire de Tabellaria fetiestrala. Il ressort de cette comparaison que le lac de Bret, comme producteur de matière organisée, occupe une position intermé- diaire entre nos grands lacs, assez pauvres, et les petits lacs peu profonds, excessivement riches, mais qui ne sont plus guère que des lacs-étangs. D'après les auteurs, nous rangerions le lac de Bret dans la catégorie des étangs et lacs de productivité ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 171 moyeime, avec 5-15 cm^ par nv\ tandis que les lacs de faible productivité ne donnent que jusqu'à 5 cm-\ et ceux de forte pro- ductivité de 15-50 cnv' par m-'. Plusieurs facteurs contribuent à cette richesse relative du lac de Bret: a) L'altitude du bassin ne semble jouer qu'un rôle minime et secondaire. Il est cependant à remarquer que d'une façon gé- nérale nos lacs de la plaine et du plateau sont assez pauvres en plancton, tandis que les bassins alpins semblent allier à leur altitude élevée une richesse relative, pour autant du moins que l'on peut en juger d'après les données purement qualitatives et biologiques de Zschokke (90, 91, 94, 00.) Rappelons, pour mémoire, que Imhof (01) cite 6 genres de Mollusques pour le lac de Bret et parle à ce propos d'un « besonderer Reiclitum kleinerer Seen ». Par sa richesse en matière organisée comme par sa position géographique le lac de Bret prendrait donc une position inter- médiaire entre les lacs de plaine et les lacs de montagne. Cette constatation sommaire demanderait à être appuyée par des chiffres précis, mais pour le moment, elle nous semble devoir être mise en parallèle avec la productivité plus considérable des eaux douces du Nord opposée à la pauvreté relative de celles du Sud, telle que l'indique Steuer (01). Nous aurions là, si les faits viennent vérifier cette hypothèse, un nouveau parallélisme entre la distribution en latitude et en altitude connue il est connu déjà pour la faune et la flore aérien- nes, qui, de la plaine à la montagne, présentent une succession de formes analogues à celles que Ton rencontre de Téquateur aux pôles. h) La morphologie du bassin est par contre le facteur le plus important de sa productivité. Il est généralement reconnu que, toutes conditions égales d'ailleurs, la petite étendue et la faible profondeur d'un lac impliquent un plancton plutôt ïiche. Or, le 172 charlf:s lixder lac de Bret satisfait assez bien à ces conditions et possède, outre ses dimensions restreintes, des eaux relativement calmes et tranquilles, très favorables au développement de la faune péla- gique. Nous considérons enfin : c) Le facteur nourriture ; les matières organiques dissoutes dans l'eau du lac sont assimilées par les plantes microscopiques du plancton, qui à leur tour servent de nourriture aux organis- mes animaux de la société pélagique. La richesse d'un lac en matière vivante, organisée, est donc, dans de certaines limites, l)roportionnelle à sa teneur en substances organiques dissoutes. Or, nous voj'ons, en récapitulant avec Apstein (96) les sources de nourriture d'un bassin, que le lac de Bret est à bien des égards favorisé et que par là s'explique sa richesse en planc- ton. Un lac reçoit en effet ses matières organiques par : a) L'air atmosphérique (oxygène). h) Les précipitations aqueuses, pluie et neige. Nous avons calculé à ce propos, d'après Apstein (96) et FoPtEL (Léman) que le lac de Bret avec son '/.j k»^' recevait annuellement par la pluie et neige (r"20) et sans compter ni les eaux de ruisselle- ment ni rapport duGrenet, 25,6 tonnes de matières organiques, consistant en annnoniaque, acides nitrique et nitreux, nitrates, et matières organiques solides, poussières, etc. c) La décomposition et dissolution des plantes littorales, qui fournissent au lac l'anhjTlride de carbone, de Tammoniaque et de l'acide nitrique, en proportion de l'importance de la zone lit- torale. Celle-ci est très étendue à Textrémité N. du lac de Bret, où elle recouvre d'anciennes tourbières. L'extrémité S. montre également une forte végétation (Phanérogames immergés, Ouates d'algues), quoique s' étendant moins en avant. Les côtés 0. et E. du lac ont déjà été cités pour le faible développement qu'y acquiert la zone littorale. ÉTUDE DK LA FAUNE PELAGIQUE 173 d) le rivage (chute de feuilles d'arbres, etc.); e) les affluents; /') les localités riveraines, dont le lac reçoit les déchets. Ces 3 derniers facteurs sont négligeables ou nuls pour le lac de Bret : quelques saules sont les seuls arbres sur la rive immé- diate; le Grenet charrie évidemment des matières organiques, mais son importance est limitée en ce qu'il est l'affluent unique ; quant aux sources sous-lacustres que l'on prête au lac de Bret, elles sont trop hypothétiques et contiendraient du reste surtout des matières minérales. Enfin, il n'est pas de localité à proximité du lac et Tinlluence de fermes isolées ne peut être appréciable. h) Dénomhrement des Crustacés recueillis avec la pompe. Le matériel recueilli, fixé sur place, était soumis au labora- toire à une sédimentation prolongée, pour être ensuite concentré par une décantation soigneuse. Dès septembre 1902, nous avons remplacé la décantation par une filtration au travers de la gaze de soie double (mailles de 72-84 y.), fixée par un anneau de caoutchouc sur l'ouverture d'un tube de lampe Auer. Le planc- ton était alors transporté du filtre dans une éprouvette graduée et étendu d'un mélange d'eau et d'alcool jusqu'au volume de 20 cnr\ Tenant compte des chances d'erreur qu'offre la filtration de l'eau pompée, ainsi que des pertes de matériel, inévitables mal- gré toutes les précautions, nous avons appliqué le dénombre- ment aux Crustacés seulement, dont nous pouvions être certain d'avoir recueilli ie tiers (Lohmann [02]) sinon la presque tota- lité. Nous avons compté les Crustacés en tant que genres, sans tenir compte du sexe ni de l'âge des individus, en faisant toute- fois un dénombrement à part pour les larves Nauplius. La plaque à compter mesure 10,5/6,5 cm. et porte un champ rectangulaire de 7,2/5,4 cm. divisé en 432 carrés de 3™™ de côté. 174 CHARLES LINDER Le plancton, bien mélangé dans l'éprouvette, est prélevé au moyen d'une pipette de 1 cm-^, évasée à son ouverture infé- rieure ; la graduation de la pipette et celle de l'éprouvette se contrôlent Tune l'autre. Nous comptons alors, sous une loupe montée, tous les Crusta- cés contenus dans le cm-^ prélevé. Pour chaque individu rencon- tré, nous mettons un pois dans un des G godets correspondant aux 6 genres de Crustacés en présence. Les pois sont ensuite comptés, le résultat est noté sur un formulaire. Nous avons répété ces opérations 3 fois pour chaque récolte, afin d'obtenir un chiffre moyen. En général les 3 plaques don- naient des résultats assez concordants. Une simple multiplica- tion par 20 (chiffre de la dilution) nous renseignait alors sur la quantité de Crustacés dans les 100 L. d'eau pompée. Dans quelques cas, nous avons compté jusqu'à 8 et même 20 plaques, soit la récolte entière, mais les chiffres étaient si peu divergents que le dénombrement de 3 cnv^ nous a paru suffi- sant. On verra dans la transcription d'un de nos formulaires que les résultats obtenus sont multipliés par le facteur 20 seule- ment (chiffre de la dilution); l'exagération des erreurs possibles est ainsi de beaucoup inférieure à celle que produisent d'autres méthodes par l'emploi des multiplications répétées ou d'un multiplicateur élevé (157 avec le filet Apstein). Pour cette même raison nous nous sommes abstenu de donner le nombre de Crustacés contenus dans une colonne de 10 m. de haut et de 1 m- de base. Une multiplication par 20,4 (facteur du filet Fuhr- mann) donnerait du reste ce nombre, mais nous avons préféré ne pas faire cette opération avec nos résultats, car nous ne savons pas jusqu'à quel point ils sont l'expression de la réa- lité. Voici, pour fixer les idées et récapituler la marche suivie, un exemple d'un de nos formulaires : Bret. ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 19. VIII. 175 1902 23 h.' Quant, séclimentée 1,5 — 2 cm^ Pouipo : 100 \j. il 2 mètres. CRUSTACES (genres) Plaques à 1 cm' I I II I III Moyenne Dilution Dans 100 L. Daphnia Diaphanosoma Ceviodaphnia , Bosmina . Diaptomus . Cijciops . . . Nauplius . 1 53 50 45 49 1 20 28 48 34 37 360 390 326 359 1 0 0 0 115 145 MO 120 190 185 185 187 250 285 225 255 980 740 7180 0 2400 3740 5100 Nous avons utilisé les chiffres de la dernière colonne de ces formulaires pour construire les graphiques mensuels de la varia- tion quantitative des Crustacés, à 2 m. et à 10 m., ainsi qu'à la surface pendant les mois de septembre, octobre et novembre 1902. Nous y avons représenté chaque genre par une barre verticale à hachure spéciale et nous avons donné à ces barres 1""" de hauteur pour 100 individus contenus dans 100 litres. Le volume sédimenté brut du plancton des 100 litres est indiqué en cm* sous le graphique du mois correspondant. Ce tableau représente donc le mouvement général de la faune des Crustacés pendant le cours de l'année. Nous aurons l'occasion de revenir sur quelques détails de cette statistique, eu traitant de la biologie, mais ce qui frappe à. première vue, c'est, outre la proportion inégale des divers genres à la même époque, la pauvreté et souvent l'absence de Crustacés à 10 m. de profondeur. Ce fait, constaté également dans le Rothsee par HooL (cité dans Bachmann (00), est d'autant plus ' Nous numérotons les heures en une série unique de 24 heures, commençant à 1 heure du matin et finissant à minuit. 176 CHARLES LINDER étonnant que dans les grands lacs, tels que celui des Quatre- Cantons, on a, au moyen de la pompe, recueilli des Crustacés jusqu'à 70 m. de profondeur. La cause de cette pauvreté, pour le lac de Bret du moins, en est i)robablement à la faible trans- parence des eaux : la lumière du jour ne pénètre pas intégrale- ment jusqu'à 10 m.: il s'en suit que les Algues vertes du plancton ne peuvent assimiler ni vivre à cette profondeur et que les Crus- tacés, consommateurs de ces Algues, désertent ces régions pro- fondes, obscures, où la table n'est jamais bien servie. Le grapliique montré nettement l'apogée des Crustacés pen- dant les mois d'août à novembre. L'augmentation est graduelle de mai en août 1902. La diminution est assez brusque dès no- vembre pendant les mois d'hiver. Nous n'avons pas pompé en janvier et février 1903, mais le graphique des pêches verticales au filet nous a fait voir que la faune ne fait pas défaut pendant ces deux mois et nous pouvons admettre avec beaucoup de pro- babilité que la pompe nous aurait donné des renseignements analogues. Dès avril 1903 la quantité des Crustacés augmente de nou- veau pour tendre vers le maximum d'automne. Il est intéressant de remarquer que les deux Copépodes avec leurs NaupJiKS l'emportent en toute saison sur les quatre Clado- cères, qui font presque entièrement défaut au printemps, en été et en hiver, dans les profondeurs du moins où nous avons pompé. Les Cladocères arrivent assez brusquement à leur apogée en •octobre pour diminuer ou disparaître tout aussi rapidement dès novembre. En octobre seulement, nous trouvons à 2 m. les sept Crus- tacés simultanément : Cladocères et Copépodes atteignent alors un maximum, absolu pour les premiers, relatif pour les seconds dont la vraie apogée est en août, ('e maximum d'octobre 1902 •se traduit aussi bien à la surface qu'à 2 m. et 10 mètres, et cor- ,?e>r. JuMt y-r e^a/'. r./S. mt- . âhMader COenomPreme/rf^ meit^uei ûfeif y^l^'U^tiXcé^ pompée Sc^e^ : imm . j™_ = jooyr iOO trtdividu^ dan^ iOÛ fifre/ Se^ i^uarffifi^ de ntoin/ a/e /ÛO mc^/viaf^if ■^on/- ^i-tne/erniin^tndiaiiée:f par- /e riim-e correction dan A, ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 177 respond exactement au iiiaxiinum que nous avons trouvé le même jour par la pêche avec le filet vertical. (Voir plus haut.) Enfin, les Copépodes semblent avoir leur principale époque de reproduction entre la fin de juillet et le début d'août, si nous en jugeons par la quantité énorme de larves NaupVms pompées à. 2 m. le 8 août 1902. Leur nombre paraît cependant plus extra- ordinaire qu'il n'est en réahté, si nous considérons que ces lar- ves se répartissent entre les deux genres Gydops et Dlaptomits; l'impossibilité qu'il y a de les déterminer à Tétat larvaire, nous force à les réunir sous une seule dénomination. La variation mensuelle très brusque de quelques genres pro- vient évidemment de ce qu'une partie des individus se trouvaient à des profondeurs autres que celles où nous avons pompé. If faudrait donc, pour avoir une image fidèle de la variation numé- rique, explorer successivement toutes les couches intermé- diaires entre 0 et 10 mètres. Le faible débit de notre pompe exige un temps assez considérable pour ces opérations : nous, n'avons pour cette raison pu les enti'eprendre ; nous nous propo- sons cependant de nous y livrer dans une étude ultérieure. c) Evaluation apiwoxmiative des proportions entre les genres des organismes pélagiques (pêches liorizontale et verticale). Parallèlement à la méthode de la pompe, nous avons pratiqué celle, plus primitive et moins exacte de la pêche horizontale avec les filets. (Voir plus haut : Méthodes de récolte.) Ce système présente l'inconvénient de ne faire connaître exac- tement ni la profondeur explorée ni la quantité d'eau filtrée. Malgré ces défauts, l'analyse du matériel ainsi récolté à 0,2 et 8 mètres par deux filets de finesse différente, nous a été très- utile au point de vue biologique. Nous remplaçons ici le dénombrement exact et la statistique absolue par l'examen plus rapide de préparations d'autant plus nombreuses ; ce procédé nous a fourni des données relatives, il est vrai, mais comparables ; il nous a permis de suivre les cycles 178 CHARLES LINDER biologiques, périodes de reproduction, apparitions et disparitions ée la plupart des organismes. Comme échelle d'évaluation, nous avons utilisé celle du pro- fesseur H. Blanc. Lorsque parut le travail de Lozeron (02), nous avons adapté à notre échelle les définitions des degrés de fréquence, que LozEROX donne d'après SchrOter (97). et nous avons contrôlé à nouveau les évaluations précédemment faites. Ici encore les résultats sont donc comparables avec ceux de quelques auteurs, quoique nous ayons employé des désignations et signes abréviatifs différents, que nous justifierons et que le petit tableau suivant montre en regard de ceux de Schrôter- LOZERON. Echelle •duprof.BhxtiC Signes. iibondants O fréquents + flares □ Très rares O Absents — Définitions d'après Lozeron. Se trouve en plus grande quantité dans toutes les préparations Se trouve beaucoup dans toutes les préparations. Un en trouve q.-uns à tous les déplacements du porte-objet. U faut chercber pour trouver plusieurs individus, ou on n'en trouve qu'accidentellement quelques-uns. Echtlle SCHRÔTER-LOZERON Signes Dominant Très nombreux Nombreux Désignant par « abondant » Tespèce prédominante, nous avons ramené à deux les trois premiers degrés de LozERON, dont l'application est dans certains cas embarrassante. Par contre, nous avons tenu à ménager une transition moins brusque entre les « nombreux » et les « isolés » de Lozeron, en intercalant dans notre échelle le qualificatif de « rares » qu'il €st superflu de définir. L'usage du dernier degré de notre échelle pourrait paraître inutile ; nous ne l'avons trouvé dans aucune évaluation statis- tique des auteurs. Si nous l'avons introduit dans ce travail et si nous l'y mahitenons, c'est pour les raisons suivantes : En se contentant de mentionner uniquement les organismes ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAC4IQUE 179 présents, on néglige une partie importante ou tout au moins in- téressante de la population pélagique : les animaux momenta- nément absents; Or, biologiquement parlant, Tabsence, à une époque donnée, d'une de ces espèces, est souvent plus importante à constater que la présence d'autres organismes que l'on trouve dans le plancton à toute saison. Il est par conséquent utile d'insister sur son absence. Nous avons donc chaque fois passé en revue la liste complète des animaux trouvés dans la région pélagique au cours de nos récoltes et nous avons noté la fréquence relative des organismes présents, aussi bien que l'absence momentanée, la présence négative pour ainsi dire, de certaines espèces d'appa- rition intermittente. Les tableaux qui vont suivre donneront l'évaluation quantita- tive, sans les remarques biologiques que nous avons pu faire à propos de quelques espèces. Pour faciliter la lecture de ces ta- bleaux, nous en avons exclu toute annotation ; les observations faites au cours de cette statistique seront reprises dans la partie spéciale en traitant les organismes les uns après les autres, Quant aux profondeurs auxquelles nous avons traîné les filets, rappelons qu'à cause de la direction oblique que prend la corde pendant la traction, le chiffre de 8 m. est d'une approximation éloignée, celui de 2 m. est plus exact, et celui de 0 m. est seul précis puisqu'il n'échappe pas au contrôle comme les deux autres. Les indications concernant la température, l'état du temps et du lac, ont été données au début de ce travail; nous y ren- voyons. Dans les tableaux qui suivent, le résultat des analj'ses des pêches verticales a été joint à celui des récoltes horizontales, pour les compléter pendant la bonne saison et les remplacer pendant les mois de janvier et février 1903. h a' : r g s : S' Vloscularia Conochilus . TriarUim Poh/nrthrn Si/nchcVfa Gasiropus Notops Ma.stigocerca Anapus Aniirœa Cyclops Larves Nauplius- . . Diaphanosoma . . . Daphnia Ceriodaphnia Bosmina < rs w S' a o o 3 a. S. n > o j. ' : : 3» 1 1 1 O 1 +0 1 + 11 1 ODOO 1 1 00+ +ODO 1 ts ^ ^ o 1 1 1 O 1 OO 1 + 1 1 1 1 00+ 1 1 onn O 1 o 1 1 OC 3_ -1 1 O 1 1 O 1 no lo 1 1 1 + 1 1 1 II Don +OD 1 1 \ii d ^ + [ 3 1 1 o 1 no loi 1 mmo 1 1 +OD + 1 + 1 1 ■^ oc <î 3 1 1 1 IDD 1 + 1 1 mi 1 1 1 1 +0+ ODD 1 1 i H) ,-■ to l. [ 3 1 1 1 1 +n l + l 1 1 D 1 OO 1 1 +0+ o 1 D 1 1 OC 5. S 1 f 1 1 1 1 DD 1 + M 1 II O 1 1 1 +D+ OOO 1 1 fcS >■ G . 1 [ f 1 ! 1 IDD loi! lomo 1 1 +0+ OOD 1 1 OO 3 = J 1 1 1 1 +D 1 DM DIMM +++ OD+ 1 1 1* >■ [ 3 1 1 1 1+ + 1 + 1 1 D II O M +++ Mol 1 o: ^ ^1 1 1 1 + 1 OO 1 OO 1 1 o M II 1 O 1 O O M 1 M - > : o 1 1 + 1 DO mnn Il mil 1 D+DO+DI 1 t^s 3 d o o 1 1 ! DO+o 1 o 1 o 1 o 1 o 1 1 1 D+D ODO 1 + 00 1 1 1 o 1 1 D 1 oon o 1 + 1 1 1 +0+ OODD 1 bS •a _ ; ■ 1 ~ 1 1 1 1 1 lO ION 1 1 OO 1 1 DDD 1 OOO 1 x 1 =! 1 1 1 O 1 !□ 0 + 0 + Dl + 1 o 1 DO+D+OI 1 o a- = 1 1 1 o 1 1 o mm DOD 1 ODO 1 t£> 3 X - 1 1 IDO 1 1 mil 1 mi M DOO IDO 1 D OC 1 1 1 ni 1 D 0+0+ 1 m 1 o 1 DO+ DO 1 O 1 o a- s 1 1 1 1 1 1 o 1 + m 1 1 1 o 1 o 1 DOD OODO 1 ts - 1 1 i 1 1 i -^ 1 + m Il mi M D++ '-^'+o| D 00 •• 3 '• + i n I +D 0 + + 0 I I lO I OD+D I +on ion n I D I on I I o I on o+ o+ + 1 I on + I ooo o| in+< c^ 1 I OOO o+n I nn o I o I +0 ^' s -f nn oon +0+ oon oon I 4-n onni oo+o I n+o +1 o I n I + 1 I o+o oi on+o +n+ non o o+ oo oo+o o 2 oDn n+n jn +n+ non +n+ non nn+ oon I n+ I I o+ I I o+ I oo< + 1 o I + + 1 o I n oi non I I n oo+n ++n I on+n no+ o o o )n+n +0+ oo 1 nnn no û I 1 I ni o I oo oo +000 n o+oo onn i + i il i I o+oo o+n I n ! oo i 1 onno +nn on i oo+ 1 o I I 1 I o I I 1 1 o oi + I +n n 0++0 o+o I o I o 1 n+oo ++n ! n 1 o 1 nooo o+n I n 1 o o o I I o 1 I n I oooo ni '3 1 oo o n + 12 1 •• o 's; 5^ -^ « T= O S o -a M a > S o Si si 'Ji o, ^ Si J S ^e c s e c ?i ^ il e -ss V 2-'~ ' « -rS e S ■ ; s 5 s ■5 'l .â Rev. Suisse dk Zool. T. 12. 1904. o o c » D + .a' r 1 r 1^ ^. • Sas • <>. . • C ê- !> S ^ à >? §■ s 1- i ; i; 1 1^. : : : : S Ce ■ • ... -s œ s. î o Q. -5- O X o c o H p B D •-* P> -t ( O -1 V o c: o_ 1 cr D to 1 ai fi B 5' a ■c o. |[ I O 1 +0+0 loM i DD+n 1 1 D+D oon 1 ^ 1 0 00+ 1 lo M 1 noo+ 1 1 n+ 1 o 1 o 1 C ; 1 n + 1 +00 1 o + 1 ++0 M 1 1 1 ! 1 loM M +on 1 1 1 o M 1 oDoo 1 1 mil 1 loi o 1 1 +00 o 1 M DDO o 1 o 1 +0+ + 1 DO 1 O 00 n \ a. M ; o + I ++0 loi! M +0+ 1 1 ++D o 1 o 1 1 ;; 1 1 □ +o+on joM 1 inD+ 1 1 + + + + ID i ;? v^ 5 " — < 1 □ + 1 no+ 1 o o 1 non MM +on 1 D i 1 II oon 1 1 1 + M M onn 1 1 1 + 1 1 1 o 1 o+ 1 1 ODD + 111 00+ +ODO 00+ + 1 O 1 o OC' [ 5 < 1 D + 1 +0+ 1 o M M on+ 1 1 ++n D 1 o 1 5^ / ■ m 0000+ 1 + 1 1 nno++o 1 D+D +0 0 1 o I o II '< 1°' 1 oooo o++n 1 o 1 nooo DDO DDOO - 5 's |[ O . B D P. - •a ffi. - o o- J[ o o B j\ loi 1 + on++ 1 1 1 D 1 oo n+D ++no n s +- 1 'oi n+ 1 0++ 1 1 1 o 1 oo +on n+no n 3 fi +o 1 oo 1 Don 1 o 1 D 1 1 1 +Do+++nD ; ^ B- S 3 1 1 D Mo 1 + 1 o 1 1 loi 1 1 O+D DD+ 1 1 o ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAC4IQUE 183 Avant de passer à la partie biologique, oîi nous traduirons en manifestations vitales les graphiques qui précèdent, comparons du point de vue des résultats obtenus, la méthode de la pompe avec dénombrement exact et la méthode des filets horizontaux avec évaluation approximative. Ce rapprochement doit être fait sous réserve des particularités qui sont inhérentes à chaque pro- cédé et qui ont été mentionnées plus haut ; si nous ne pouvons en effet comparer directement les quantités d'eau filtrée ni les deux méthodes de statistique, il nous est cependant possible de mettre en parallèle les résultats obtenus par les deux procédés à la même profondeur et à la même date (à l'exception du mois d'août 1902. où nous avons pompé le 8, et péché avec les filets le 4). Cette comparaison s'étend aux Crustacés seulement, pom- pés à la profondeur de 2 m. pendant toute l'année et à 0 m. pendant les mois de septembre, octobre et novembre 1902. Dans les tableaux qui suivent, nous donnons, pour les com- parer les uns aux autres, trois sortes de résultats : P Le nombre absolu des individus comptés dans 100 1. d'eau pompée. 2"^ La fréquence relative des espèces pompées, établie d'après l'échelle suivante : 20 à 250 individus dans 100 1. = très rares O 250 à 750 » » » = rares □ 750 à 1500 » » » = fréquents + 1500 à 8060 « » » = abondants 0 Cette évaluation permet de comparer les résultats de la pompe avec ceux des filets. 3*^ La fréquence relative des espèces recueillies avec les filets, appréciée d'après la méthode indiquée précédemment. 184 CHARLES LINDER Comparaison des résultats de la pompe (di;nomhre)neut) avec ceux des filets horùontaux (évaluation) à 2 mètres. iW-2. 1903. 2.V. 3. VI. l.VII. 8.VIII. 3. IX. l.X. 20 5. XI. 10. XII. 23.111. 28. IV. iPorape Dmpha- )i"*l,;vid- nosoma \ "• '"" '^• [Filets . 20 40 _ _ O O O 4. VIII. O — — — O O — — — c [ Pompe — 40 140 — — 980 80 140 — — Daphnia .< O' O 4.VI1I. + O O (Filets . G D 60 0 100 D 220 n 1940 + 4680 120 D O □ [Pompe 20 — Cerioda- ) O o O 0 0 O O pTinia. S 4. VIII [Filets . o 40 640 o + 0 0 60 D 8240 — 40 o [Pompe 100 66a Bosmina .< Q D 4.VIII. o 0 o O D (Filets . + + o O o o + D o + [Pompe 280 660 1080 260 1520 3080 2160 20 180 60 Cyclops . .< D D + D 4.vni. 0 0 0 Q O O' Filets . \ + 1040 D 520 + 360 D 1080 □ 1920 0 1760 n 2160 — o 220 + 1 Pompe 960 138(>- Diapto- ) + D D + 0 0 0 + {') + mus . .] [Filets . 4.VI11. 0 0 + + 0 + 0 0 D <> [Pompe 1440 680 1480 8060 780 460 240 180 300 2740 Naupliuft .1 + D + 0 4.V1II. + D O O D 0 f PMlets . 0 -2.V. D 3. VI. + l.VII. D D n l.X. D 5. XI. D D 23. 111. 0 8.VI11. 3 . IX. 10. XII. 28. IV. li 02. 1» 13. ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 185 Comparaison entre pompe et filets à 0 mètres pendant les mois IX, X et XI. 1902. \ Pompe Diaphanosoma. Individus dans 100 L. I Eilets ! Pompe Filets ( Pompe 'Ceriodaphnia . < I Filets ( Pompe JBosmina ... / Filets ( Pompe €yclops. . . . } l Filets ( Pompe Diaptomus . . l I Filets ( Pompe Naupliiis . . . '. \ Filets O 520 D O 40 O D 4220 0 + 760 + O 1000 + 3. IX. O 500 D □ 4160 0 D 160 O O 3140 0 1060 + D 680 D D 1. X. 1902 20 O D D 1940 0 80 O o 1800 0 0 280 D D 5. XI. Si nous essayons de dégager de ces tableaux comparatifs quelques conclusions générales, nous constatons que : P Dans de nombreux cas, les résultats de la pompe concor- 186 CHARLES LINDER (lent d'une façon satisfaisante avec ceux des filets, surtout lors- qu'il s'agit d'individus ou très rares ou très nombreux. 2" Dans d'autres cas, au contraire, il y a discordance évi- dente entre les deux séries de résultats; tantôt l'excès est da côté de la pompe, tantôt de celui des filets, sans qu'il semble pos- sible d'établir une règle générale. Remarquons que la différence entre les résultats du mois d'août est due en partie à l'espace de- 4 jours écoulé entre la récolte aux filets et celle avec la pompe. 3" Les filets ont l'avantage de ramener quelques exemplaires, des Crustacés trop isolés pour que la pompe les recueille (voir par ex. Diaphanosonni, Daphuia, Bosm'ma, CenodapJinia). Cette particularité avantageuse n'implique pas, à notre avis, la fuite des Crustacés devant la pompe ; elle semble due au fait que les filets ont toujours filtré un volume d'eau plus considérable,, de 4 à 18 fois plus fort que celui des 100 L. élevés par la pompe. Nous déduisons ce chiffre approximatif de la comparaison des. volumes de plancton récoltés par les 2 procédés. Nous nous gardons du reste de conclure d'après cette compa- raison à la condamnation de l'une ou l'autre des deux méthodes. Mais malgré l'équation personnelle qui, inévitablement, entache- d'erreurs les évaluations et malgré le danger qu'il y a à com- parer des chiffres absolus à des estimations relatives, nous nous attendions à plus de concordance dans les résultats. Nous voyons qu'il n'en est rien et nous pensons que suivant le but que l'on se propose, il faut s'adresser à l'une des deux méthodes, à. la pompe pour la statistique exacte, aux filets pour la biologie ou pour établir en peu de temps une liste faunistique complète. 3. Biologie de la faune pélagique. Les considérations qui suivent sont basées sur les résultats obtenus par les diverses méthodes dont nous avons discuté pré- cédemment la plus ou moins grande exactitude. Si nous essayons; ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 187 maintenant d'en dégager quelques aperçus biologiques, c'est avec la conscience d'une insuffisance incontestable de nos moyens d'investigation. Nous utilisons cependant les graphiques que nous avons donnés plus haut, dans la pensée qu'une statis- tique même imparfaite peut acquérir quelque intérêt par les dé- ductions générales qu'elle permet de faire. Composition mensuelle et saisonnière COMPARÉE A celle DU LÉMAN. Pour ce qui concerne l'ensemble du plancton, sa composition est très variable dans le cours de Tannée. D'une pêche à l'au- tre, dans l'intervalle d'environ 15 jours, les proportions numé- riques des organismes ont souvent changé complètement, non pas tant par l'apparition d'espèces nouvelles dont Tarrivée se fait plutôt graduellement, que par la multiplication rapide d'un groupe d'animaux pélagiques ou la décroissance subite d'un au- tre. Ces variations de composition sont même sensibles entre deux récoltes effectuées à très peu de jours de distance, et il pa- rait évident que pour en observer la transformation dans toutes ses phases, il faudrait pouvoir récolter et analyser le plancton jour par jour. Au lieu de cela nous devons nous borner à établir des moyennes mensuelles, où nous citons, d'après l'ensemble des récoltes faites aux différentes profondeurs, les familles d'or- ganismes en les ordonnant chaque fois d'après leur prédomi- nance relative Il nous a paru intéressant de comparer ces tableaux mensuels à ceux que fournissait le plancton du Léman. A cet effet nous avons péché au large d'Ouchy, autant que possible de 15 en 15 jours. Recueilli avec le filet horizontal ou vertical à des profon- deurs variant entre 0 et 160 mètres, le matériel a été examiné comme celui du lac de Bret, du point de vue qualitatif et de la fréquence relative des organismes. Voici les résultats, de mai 1902 à avril 1903 : 58 CHARLES LINDER Lac de Bret (IJ/.'J m. Vrarr). Lac Léman (37-'l m. '■ 1902 Mai Copépodes 3 Eotateurs ^a Cladocères T3 Flagellés 00 «3 Oh Juin .... Copépodes Copépodes Rotateurs Cladocères Cladocères Flagellés Flagellés Rotateurs Juillet . . . Copépodes Copépodes Rotateurs Flagellés Cladocères Cladocères Flagellés Rotateurs Août .... Flagellés Cladocères (!) Cladocères Copépodes Copépodes Flagellés Rotateurs Rotateurs Septembre . Cladocères Copépodes Copépodes Cladocères Rotateurs Flagellés Flagellés Rotateurs Octobre. . . Copépodes Copépodes Cladocères Rotateurs Rotateurs Flagellés Flagellés Cladocères Novembre . Copépodes Copépodes Rotateurs Rotateurs Flagellés Cladocères Cladocères Flagellés /mer). ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 189 Décembre . . Janvier 1903 Février. Mars Avril Lac de Bret. Rotateurs Copépodes Flagellés Cladocères Flagellés Rotateurs Copépodes Cladocères ' Flagellés Rotateurs Copépodes Cladocères/ Rotateurs Flagellés Copépodes Cladocères Lac Léman. Copépodes Rotateurs Cladocères Flagellés Copépodes Rotateurs Flagellés Cladocères Copépodes Flagellés Cladocères Rotateurs Copépodes Flagellés Cladocères Rotateurs Copépodes Flagellés • • • Flagellés Copépodes Rotateurs Rotateurs Cladocères Cladocères De mai à octobre 1903 nous n'avons que les tableaux mensuels du lac de Bret, très difterents de ceux des mois correspondants de 1902. L'été, plutôt froid et pluvieux, de 1903, est sans doute le facteur essentiel de cette dissemblance. R faut cependant ajouter que les tableaux de mai à octobre 1902 sont basés sur des ré- coltes faites au mo3'en des filets horizontaux, tandis que le filet vertical a été employé pour établir les tableaux des mois cor- respondants de 1903. Une certaine part dans la différence entre 1902 et 1903 revient donc à une différence dans les méthodes 190 CHARLES LINDER Lac de Bret. 1903. Flagellés Juin. Flagellés Juillet Flagellés Rotateurs Rotateurs Rotateurs Copépodes Cladocères Cladocères Cladocères Copépodes Copépodes Flagellés Septemb. Flagellés Octobre. Flagellés Rotateurs Cladocères Copépodes Cladocères Copépodes Cladocères Copéi)odes Rotateurs Rotateurs d'investigation. Mais les tableaux faunistiques mensuels du lac de Bret se ressemblent si peu d'une année à l'autre que la ques- tion de méthode ne saurait à elle seule être la cause du chan- gement produit ; nous devons bien plutôt voir là une influence des conditions météorologiques. Mai. Août. La composition du plancton dans deux lacs d'altitude et de dimensions si dilï'érentes, dont l'un appartient au type ther- mique tempéré avec gel pendant trois mois, l'autre au type tro- pical sub-tempéré, — nous suggère les constatations suivantes : La composition du plancton est plus stable dans le Léman ; ainsi pendant toute l'année 1902-1903 les Copépodes ont tenu le premier rang. (La prédominance des Cladocères en août n'est qu'apparente, la statistique de ce mois n'étant malheureusement basée que sur une récolte à la surface, de nuit, par le clair de lune ; or on a constaté que dans ces conditions les Cladocères viennent à la surface plus nombreux que les autres Crustacés.) Dans le lac de Bret, au contraire, chacun des quatre groupes prédomine une ou plusieurs fois pendant l'année. Cette compo- sition si variable semble être due à l'influence relativement plus, grande qu'exercent les phénomènes météorologiques sur une masse d'eau petite, peu profonde et d'une altitude relativement élevée. Les variations thermiques annuelles y atteignent le fond du bassin et forcent les animaux à s'adapter de diverses façons ou à disparaître. Dans le Léman, au contraire, les changements ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 191 moins considérables de température pénètrent aussi moins pro- fondément et les organismes ont pour s'y retirer des espaces in- iiniment étendus, où ils sont à l'abri des variations physiques du milieu, puisqu'à une certaine profondeur celles-ci ne se font plus sentir. Le rôle plus important que jouent les Rotateurs dans le lac de Bret semble également dû aux dimensions restreintes du bassin et à la proximité de la région littorale. Remarquons enfin que dans les deux lacs, dans le Léman qui ne gèle pas, aussi bien que sous la glace du lac de Bret, la faune- pélagique se maintient en hiver; les 4 groupes sont représentés, quoique seulement par leurs espèces les plus résistantes. Ceci nous amène à envisager la périodicité et le cycle biolo- gique des organismes pélagiques du lac de Bret. Périodicité et Cycles biologiques. Nous avons consigné dans les tableaux suivants la présence ou l'absence des espèces dans les différents mois de l'année, — abstraction faite de toute notion de fréquence plus ou moins grande. Les espèces qualifiées précédemment de « très rare », ou constatées en vingt individus ou moins dans 100 1. d'eau pompée, ne sont figurées que par une ligne pointillée; ces in- dividus isolés sont évidemment les retardataires de générations déjà disparues ou les précurseurs précoces d'une génération: qui n'atteindra son maximun numérique que plus tard. Les brèves indications concernant la reproduction ont été ajoutées à ces tableaux pour nous permettre de; traiter ensuite de front la périodicité et les facteurs biologiques qui la régissent. Le genre C%c?orw5 ne figure pas dans ce tableau: ses appa- ritions toujours très isolées l'en ont fait exclure et nous n'avons jamais pu constater qu'il ait une périodicité quelconque ou qu'il se reproduise dans la région pélagique. Les individus rencon- trés provenaient le plus souvent de la profondeur de 10 mètres. 192 CHARLES LINDER Bos'»iina. Ceriodaphnia. Vaphnid. Diaphaiïosoma. 2 o • 2. Ë- » - ■ as B H o - ■ % H- ^ X 0* 1 I ^ 1 O ;^' o 5' ^ £. 5 c et. SI- E CM ■ ri T. D O B fD> ►S* en - < P x O 1—' ^ B- â .o -o 1— ' 2 X ■=" X i 1 '^ — • 3 S vidus lés. = 2" = > et moins « lac » qu'aujourd'hui. Les Cladocères devaient alors y être tous cycHipies; mais ac- tuellement, après un temps relativement court, biologiquement parlant, ce ne sont plus que des vestiges de cycles, qui n'ont pas encore eu le temps de s'etfacer, mais qui ne tarderont pro- bablement pas à disparaître entièrement. Le développement un peu long que nous avons consacré à la périodicité de Daphnia, nous permet d'être d'autant plus court en ce qui concerne Bosmina longirostns. Nous pouvons dire que ce Cladocère est franchement acyclique et que pendant les deux minima ce sont quelques femelles parthénogénétiques qui sub- sistent et assurent la vie des générations futures. Notons cepen- dant que nous avons parmi les centaines de Bosmina examinées, trouvé un seul mâle (tîg. 2). C'est encore, si faible soit-il, le ves- tige d'un cycle ancestral. Quant à des œufs d'hiver, nous n'en avons trouvé aucun, mais un coup de drague a ramené du fond un ephippium embryonné, enfermé dans une cara])ace de Bosmina (hg, 3). p]st-ce un œuf d'hiver de ce Cladocère, protégé, à la façon des œufs des Lyn- céides et de quelques Daphnides, par les valves que la femelle a dépouillées ? (Lamperï [09]). Nous ne nous prononçons pas d'après cet exemplaire unique, mais nous rappelons que dans de petits lacs du Nord de l'Allemagne, VoKiT (03) a trouvé Bosmina longirostris avec des œufs d'hiver. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 13 198 CHARLES LINDER Larves. Biaptomus. Ndupliiis. Cv/cZoj>.s- Sfrenidis. | Leucharti. o F - adultes. [ii'od. jeuues. Max. rr. ^ ^' 1 ç^ cÔ 1 .- >4 tes. a rares prot Loi *" — • . "^ S" /I ^ s. 1 1 adultes. jeunes. | jei 1 Max. < 1 l i 1 1^ -J. y, a -f. f^ t i' (-0 i rares prod. mes. X - • 1 P^ 1^ O. S. i. ? Y' ) 1 s. - i .= 1 -3 S" i. " i ï us et Cydops. Max. - adult sexuels. 1 Max. __ ^ co < If. i 1 .< ~ £=- r o - d ":::: — "^ ~~' 1' ;< : I ^ ^ 1 VI CL. ï ^ ( n Cl j X o O C/2 la lo 5 O Oi PS tj: 3 fti 3 (T> 3 ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 199 Les Copépodes pélagiques du lac de Bret, comme partout où on les a observés, ne se reproduisent que par voie sexuée ; il n'y a pas formation d'œufs d'hiver, aussi trouve-t-on en toute sai- son des individus, soit adultes, soit larvaires. Les lacunes que présente dans notre tableau le genre Biaptomus en août 1903, ainsi que Cijdops leuckarti en décembre 1902, janvier et février 1903, ne concernent en effet que les individus adultes; mais la continuité de Tespèce est assurée par la présence en tout temps de nombreuses larves NaupUus ou stades larvaires cyclopoides plus avancés. Si ces états larvaires figurent dans un graphique à part, c'est qu'il est impossible de distinguer les larves de Dlaptomus de celles de Cyclops. Quant à Cyclops strenuus, les remarques faites pour I)iap>lm- nosoma s'appliquent également à ce Copépode. Etant donnée la distinction assez facile à faire entre Cyclops leuckarti et Cyclops strenuus. nos investigations nous ont fait voir que le premier seul est un composant constant et régulier du plancton du lac de Bret, contrairement à ce que Lozeron (02) a constaté dans le lac de Ztirich. Cyclops strenuus par contre se reproduit à cer- taines époques dans la région pélagique, mais ne s'y maintient pas pendant l'année entière. Son apparition presque sporadique est sans doute en rapport avec une influence du littoral et nous sommes peut-être en présence d'une adaptation de ce Copépode à la vie pélagique. Ce qui semble appuyer cette hypothèse, c'est que la petite colonie de Cyclops strenuus appartient à la variété pelagica Schmeil, — Ajoutons aussi que dans le Léman ce Crustacé fait partie à la fois des régions littorale, profonde et pélagique (Forel, Léman, III). Il est toutefois curieux de le trouver dans le lac de Bret en été et en janvier, alors qu'il est généralement cité comme « forme d'eau froide », habitant les lacs alpins pendant toute l'aimée, mais faisant son apparition dans les lacs de plaine surtout pendant les mois d'hiver (Schmeil (92), FUHRMANN (97), BURCKHARDT (00), Hàcker (01).). D'au- 200 CHARLES LINDER o inu- rœa Espèces pélagiques isolées Atia- 1 1: 2ms i S-. (ropiis / ^ P'^^y- Tnarfhra arihra. >» S o 9 i|gî| \U\un 'i < i ! 3' •' 1 F 8 = < 1^ 1 1 • Y.' — • : o_ = • o. f^ ■ ce 1 1 p. = 1 •Os' î - s X S» r? ~ » ! X >< S' i^ Î5) >f. ** c^ • — . 3 I ^ 1 en' :^ o -■ X >< ! ^ X 1— jO 8 1^ 1 5= -i = • £.= : <' i F 1 ce m" • 2- 8 "^ 8 = r: 2 ^ rV ET m _< I f^fl 1 ■ £. =' ^ ■_ •' 1 S" i-. o < r ç? ~ ? ■ x' 1-.. . o p 35" M-. o = rët Cl- eo i^ F Il si < "** 1 1 1 • O = -< p; • s' : P 1 X Y- : T>. a. : o ; 2. ^' X o GO ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 201 tre part, il a été trouvé en quantités variables mais à toute épo- que dans le lac des Quatre-Cantons (Burckhardï (00), dans le lac Mendota (Birge (97), dans les lacs du nord de l'Allemagne (Apstein, Zacharias) et dans le lac de Zurich, où il ne manque dans aucune récolte (Lozeron (02). Enfin dans les eaux du Vieux-Danube (Steuer (01), il a au contraire son maximum en juin et août, son minimum en hiver, de décembre à mai. La périodicité à peine ébauchée de Ci/dops streunus du lac de Bret ne correspond par conséquent à aucune des observations faites ailleurs, et il serait intéressant d'en étudier de plus près les phases et les facteurs biologiques; nous n'avons pu nous vouer à cette question dans les recherches plus générales que nous nous sommes proposées. Des divers groupes d'organismes qui composent la faune péla- gique du lac de Bret, ce sont les Rotateurs qui remportent par le nombre des espèces représentées. Mais à aucun moment de l'année elles ne sont présentes simultanément; à part Polyarthra et Aimrœa, que le filet a ramenés à toute époque en plus ou moins grand nombre, les Rotateurs ont leur apparition limitée à quelques mois, à une saison. Ce sont probablement des condi- tions physiques, telles que la température de Teau et la strati- fication thermique, qui sont cause de cette distribution peu éten- due dans le temps. Les auteurs ont en conséquence distingué entre espèces sténothermes et espèces eurythermes, suivant qu'elles paraissent ne supporter que les faibles variations de température d'une saison donnée, ou qu'au contraire on les trouve s'adaptant aux variations thermiques annuelles plus con- sidérables. D'accord avec Apsïeix (96), nous citons comme espèces sténothermes dans le lac de Bret : Floscularia, 3Iasti- gocerca, Pedalion, — tous trois localisés dans la saison chaude. Nous y ajoutons Conochihis (été-automne), Triarthra (hiver- printemps), Synchaeta (automne-hiver-printemps) et Anaptis (été). 202 CHAELES LINDER Contrairement à Weber (98), Burckhardt (00) et LozE- RON (02), nous croyons devoir rattacher Gastropus stylifer aux espèces eurytliermes et le joindre à Anurœa et Pohjarthra comme Rotateur permanent. Les apparitions de ce joli orga- nisme ont lieu aussi bien en hiver sous la glace qu'en été, sans^ qu'il y ait prédominance marquée en l'une ou l'autre saison; son eurythermie semble en outre démontrée par les individus isolés- que nous avons toujours rencontrés entre deux périodes de fort développement ; nous en concluons que, dans le lac de Bret du moins, Gastropus est présent toute l'année et qu'il est acy- clique. Quant à Notops, Cœlopus, Gastropus hretensis et NotJioka, les quelques exemplaires que nous avons récoltés ne permettent pas de juger suffisamment s'ils sont réellement pélagiques et quelle serait alors leur périodicité. Pour le moment nous les maintenons parmi les organismes du plancton. Il se peut d'autre part que les conditions d'existence pendant l'année 1902-1903 aient été peu favorables à ces organismes et qu'un plus grand nombre de ces Rotateurs pourraient apparaître dans des condi- tions meilleures, que nous ne saurions préciser. La sténothermie des Rotateurs mentionnés plus haut est évi- demment en connexion étroite avec leur mode de reproduction : ils se reproduisent parthénogénétiquement pendant leur période d'apogée, puis il y a intervention des mâles, production d'œufs « latents » et disparition de la colonie. C'est du moins ce que nous devons admettre d'après les constatations faites par les auteurs. Mais les mâles sont encore peu connus, très rares, et nous n'en avons trouvé aucun. Cependant pour Triarthra et Fedalion, nous avons pu observer des vestiges de cette mono- cyclie et, sinon trouver des mâles, du moins observer les œufs qui sont fécondés par eux. Triarthra est manifestement sténotherme et limité à la saison froide. Les premiers individus ont été trouvés dès novembre ; les ÉTUDE DE LA FAUME PELAGIQUE 203 générations de femelles parthénogénétiques se succèdent dès lors jusqu'en mars, où l'on observe à côté de femelles à œufs asexués, des femelles portant l'œuf « latent » si caractéristique, mais auquel le nom d' « œuf d'hiver » ne convient pas, puisque c'est durant l'été que le germe de cet œuf sommeille. C'est donc en mars aussi que doit avoir lieu l'intervention des mâles. De mars en mai, les femelles à œuf fécondé prennent peu à peu le dessus, la parthénogenèse diminue lentement; en juin, la rareté des individus (juin, juillet, août en 1902) fait prévoir la disparition prochaine de la colonie qui ne renaîtra des œufs latents qu'au retour de l'hiver. Quant à Pedalion, forme d'été, nous avons trouvé en octobre 1902 des femelles avec le gros œuf parthénogénétique aussi bien que des femelles portant la grappe d'œufs plus petits qui donnent naissance aux mâles. C'est là le premier échelon d'une repro- duction cyclique dont la suite a échappé à nos observations. Une remarque encore : ce n'est que pendant les mois de sep- tembre, octobre et janvier que nous trouvons en présence simul- tanément 5 espèces de Rotateurs. Seraient-ce les causes et in- fluences thermiques citées précédemment qui ne permettent pas la coexistence à la même époque des 8 espèces de Rotateurs pélagiques, tandis que pour les Crustacés, le cas de cette coexis- tence des espèces est presque constant ? Malgré cette alternance saisonnière entre les divers Rotateurs, nous n'avons pas pu éta- blir des formes nettement vicarisantes. 204 CHARLES LINDER Infusoires. Fhijfellés. ^ o^ Coleps. \Rhabdostyla Diplosiga. j Dinoftn/OH. 1 Afa/foioonas! /'endiifùim Ceratium. 1 iiullvidus- isolés. • o 5' — ^ ] < O a — 5' 1 1 1 33 individus isolés. p Y- — 5' ^' S- ind. isolés. en • j< n individus isolés. j^ '■ O 5" • (t. P 1 r* o ind. isolés = 1 te- F- ce r 1 1 1 ■< — : ÏÏ 1 • s: 2. 3; 5' < 2. 5 ind. isolés. P ! < 1 < 1 : 1 5- • o b' >< "^ O S- 3 •f< w H O N O > l-H td M C/2 ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 205 Le maximum de Ceratlum (août 1902) concorde exactement avec celui observé par Amberg (00) dans le Katzensee et par Steuer (01) dans le Yieux-Danube. Il en est de même du mi- nimum hivernal, pendant lequel Tespèce se maintient sous forme de cystes dont nous avons trouvé des exemplaires en novembre 1902, en septembre et octobre 1903. DitwhnjON semble posséder une élasticité biologique plus con- sidérable et pouvoir s'adapter aux variations de température. Du reste, nous avons trouvé des cystes à toute saison, à côté d'individus non enc^stés ; cette constatation laisse supposer que chez Binohnjon le stade de repos est destiné moins à soustraire l'animal aux rigueurs de l'hiver qu'à régénérer l'espèce, affaiblie par des divisions sans cesse répétées. Pour Mallomonas et Peridinmm, nous n'avons pas constaté l'enkystement. Il doit cependant se produire dans le lac de Bret, surtout pour Mallomonas. absent pendant une bonne partie de l'année. Quant à Peridiiniim, remarquons que dans le lac de Bret comme dans l'Achensee (Brehm 02), il est surtout abondant en hiver, et qu'alors il devient forme vicarisante de Ceratium, sans cependant le supplanter entièrement. Nous ne pouvons donner aucune indication précise sur la pé- riodicité de Diplosiga et RhahdostyJa, qui sont souvent difficiles à reconnaître dans le matériel fixé. Ces deux organismes pas- sivement pélagiques (Apstein 96) sont du reste dans une étroite dépendance des Diatomées Fragilaria et Asterionella sur les- quelles nous les avons toujours trouvés fixés. Enfin Coleps n'a été récolté qu'à la profondeur de 8 mètres. Ce fait semble appuyer certains auteurs (Steck (93) ; Eyp^erth (00); Steuer (01); Forel (02) qui citent Coleps comme habi- tant la vase et le détritus du fond, et l'excluent de la région pé- lagique. Nous l'y maintenons provisoirement pour la raison sui- vante : la vase du fond, à l'endroit où nous avons péché, est à bien plus de 8 mètres de profondeur; nous n'avons jamais ra- 206 CHARLES- l.INDER mené de limon dans le filet et par conséquent les Cole2)s récoltés ont été pris, non sur la vase, mais pendant leurs incursions assez avancées dans la région pélagique. Espèces dominantes. Voici, à titre de récapitulation, le tableau des espèces qui arrivent à prédominer une ou plusieurs fois pendant Tannée, à Tune ou l'autre des profondeurs. Ce ta- bleau donne en même temps les maximums absolus et relatifs des espèces en question. (Les chiffres romains indiquent les mois.) Daphnia . Ceriodaphnia . Cjjclops . Diapfomus . Larves Nauplius Triarthra Sjpiclupta. GastrojiHS Anurœa . Ceratium. Peridhiium . Mallomonas . Dinobrtjon . Diplosiga. VI[ VIII VIII IX IX IX X X X III IV IV V V VI vil VIII IX X XI m III vil II III III IV IV V VI VI VII VIII X X XI II V vil VII 1 X XI Xli XH XII Remarquons que deux organismes, Bosmina et Folyarthra^ bien que fréquents et présents à toute saison, ne sont jamais, en 1902-1903, arrivés au rang d'espèces dominantes. RÉPARTITION VERTICALE DU ZOOPLANCTON. Après avoir étudié la répartition des organismes dans le cours de l'année, examinons maintenant comment varie leur distribu- tion verticale pendant les 24 heures, pendant le jour et la nuit. ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 207 Nous avons à cet effet opéré coiicuiTeimnent avec la pompe et les filets horizontaux, du 19 au 20 août 1902. Voici d'abord les mesures de la température de l'air et de l'eau, faites au cours de ces 24 heures. ïranspa- reucp. TEMPERATURE Air. Eau:Oni. ■2 m. 10 m. Observations. 19. VIII. 1902 ir'^ pèche: 9-11 h. 3 mètres au soleil 25°, 5 au soleil 21°. 0 20°,5 16°, 5 Lac ridé, vert, en baisse. Beau, chaud, Joran. 2me » 16-18 » — (34°,0) 22°. 0 21°, 0 14°. 0 Vent SW. Lac ridé. 19-20. VIII Lac cahiie. Léger 3 me pêche: 23-1 h. — 20°, 0 22°, 0 21°, 0 14°,0 vent N. Lune voilée. Mena- ces d'orage. 20. VIII Lac ridé. Lune voi- 4'"c pèche: 4-6 li. 17°, 0 21°, 5 21°, 0 lS°,o lée. Ciel noir. Vent W. Pluie vers 6 heures. Le dénombrement des Crustacés pompés a été fait comme pour les recherches de la variation mensuelle, et la représenta- tion graphique des résultats est identique, c'est-à-dire que nous avons représenté 100 individus dans 100 litres par une barre de 1°^^ de haut. La variation diurne-nocturne étudiée par la méthode des filets est également représentée de la même manière que dans les ta- bleaux mensuels donnés précédemment. 208 CHARLES LINDER Béparfition rerticaJe du plancton pendant Je jour et la nuit (24 heures). Eruluation quantitative de la récolte avec filets horizontaux. 19.-20, VIII. 02. Profondeur Larves de Corethra Diaphanosoma . Daphnia .... €eriodaplinia. . JBosmina .... Cyclops ..... Diaptomtis . . . Li^tvvenNauplius Floscularia. . • Polyarthra . Mastigocerca Anapus . . . Anurœa. . . Ceratium . . Dinohryon . . 9-11 heures. Om. 2m 8 m. — — + — O ÇQôvirj. — (^ 0 O + o o O — adultes jeunes O + n adultes adultes O 0 O 0 0 + o o — 0 0 n o D o □ D — n n o + n n 0 o — 16-18 lieures 0 m. 2 m. n n 8 m. O D 9Qovi.j + G jeunes jeunes '+ I '+ . jeunes qq.produits 0 o D O D □ O 0 0 o n o o + 9 9ovig. 0 o o □ D O O o o 23-1 heures. Om 2 m. ! 8 m. 0 0 jeunes n 0 0 + o o n o □ proil, + + ■1-6 heures. Om. 2m 8m O + O |o D 1,0 jeunes' + b n + + n n o + 0 Abondant. + Fréquent. D Rare. O Très rare ou isolé. — Absent. Comme il ne s'agit ici que de constater la répartition des es- pèces présentes, les organismes absents lors de cette série de pêches ont été laissés de côté dans ce tableau; ce sont : Cono- chilus, Synchœta, Triarthra, Gastropus, PedaUon, Notops, Mal- lomonas, Peridinium, Coleps, Diphsiga et BliahdostyJa. Il ressort de la comparaison de ces tableaux que dans le lac de Bret, comme dans presque tous les lacs étudiés, il y a migra- tion nocturne manifeste vers la surface. Cette ascension intéresse les couches comprises entre 8 et 0 m. Ici encore, comme nous l'avons constaté déjà pour la distribution mensuelle, la couche de 10 m. est et reste déserte, et les quelques Crustacés qui s'y fcv. iuiat de 7eol' T.IZ, tSat^. âi.L'nder ^ -^ 'O !>: u ÎJ ^ ^ Vi <» ^ 5 $■, -SJ ^ ^ ^ <« J* -^ r -> ^ ^ Q^ ^ V. ^ ô 5 ■^ ^ ^ ^ !• ^ &- ç J o "^ '^ V -ÎO 'i. ^ ^ -^ £i- -^ ^"^ IffckeXXi': 1 171 m. ooiir fOû t'nctivic/ud daiiJ fâO L. d eau Uonipée, . I. i I SiaiieJ conveiffionnea Botir m qenrei jllapSan^^mna "^a^nio. ^eriodaipfc. ^oH j|iapromii> jïaiiaftu» ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 209' trouvent à 4 lieures, y ont probablement été entraînés par des courants de convection que les mesures thermométriques sem- blent indiquer. La migration, plus prononcée pour certains organismes, moins nette chez d'autres, est loin de présenter la même intensité et la même allure pour tous. Les individus d'une même espèce se com- portent encore différemment : ils prennent part à la migration ou bien restent indifférents, suivant qu'ils sont jeunes ou adultes. La migration, l'accunuilation à la surface, ce sont donc là des expressions relatives seulement, et nous dirons avec Sïeuer (01) que si ces animaux étaient assez gros pour que nous puis- sions à l'œil nu observer leurs migrations en pleine eau, nous constaterions de nuit comme de jour un entrecroisement confus de montées et de descentes, avec, dans la règle, une accumulation plus intense à la surface pendant la nuit, un afflux vers les cou- ches profondes pendant le jour. Cette tendance à quitter la profondeur pendant la nuit pour venir à la surface est déjà grossièrement exprimée par les volu- mes bruts du plancton que nous avons pompé, sans que cepen- dant ces chiffres soient aussi forts et probants que ceux donnés pour le Léman par Blanc (98). Quant à la façon dont se comportent les divers organismes^ les Rotateurs, du reste très peu abondants à cette époque, n'ont pas montré de migration. Polyarthra seul fait exception : abon- dant pendant la matinée dans les couches de 0 et 2 m., il s'est retiré l'après-midi dans la profondeur, pour ne revenir à la sur- face que pendant la nuit. Dliiobri/on, très isolé ce jour-là, semble avoir été à la merci des courants verticaux. Nous l'avons, en effet, trouvé d'autres fois et en toute saison à la surface, où par un temps clair il cons- tituait souvent, à lui seul, ou avec Ceratiwm et les Algues vertes, la population diurne. L'héliotropisme positif de ces organismes à fonctions chlorophylliennes, ainsi que leurs mouvements actifs 210 CHARLES LINDER peu efficaces, en font des habitants permanents des couches su- perficielles, dont ils ne s'écartent que par migration passive, en- traînéspar lescourants verticauxauxquels ils ne sauraient résister. Les Cladocères pélagiques montrent très nettement une migra- tion nocturne vers la surface, tandis que pendant le jour nous les avons toujours trouvés dans la pi'ofondeur, avec cette réserve que Ceriodaplmia semble moins que les autres Cladocères crain- :. 2 0 7o 20. V 0,5 0,.5 0,5 ' , r => £ 0,5 0 7o 12.VJII 1 4 4 2,5 3,62 30 0/0 17. IX aller retour 4 4 -i - ■- ■- C 4 OO/o 14.x 4 3 :-) 4,5 3 2,5 " "~~ 3,33 35 7a ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAtilQUK 213 D'après ces quelques chiffres, nous constatons que: 1° des pêches successives faites au même point à quelques minutes d'intervalle, donnent des volumes égaux. Les remous produits par l'ascension du tilet vertical ne semblent donc causer ni accumulation, ni raréfaction des organismes dans la colonne d'eau qu'il vient de traverser et qu'il traversera à nouveau peu d'instants après; la densité primitive de la population pélagique ne change pas ou du moins se rétablit très rapidement. Un seul coup de liiet suffira donc pour nous renseigner sur la quantité de plancton en un point donné. 2'^ des pêches presque simultanées, faites en des points divers à la même profondeur, ont donné des volumes inégaux, dont les plus divergents se sont écartés de 30 "/„ et 35 "/o ^^^ volume moyen. D'après Lampert (99), la répartition peut être consi- dérée comme uniforme tant que la divergence ne dépasse pas le 25 *Y,3 du volume moyen. Ajoutons à cela quelques ^Y„ dus à l'imperfection des méthodes de pêche et à l'équation personnelle, nous aurons bientôt atteint la divergence de 30 et 35 *^/„ trou- vée dans le lac de Bret. Nous dirons donc que, sans être abso- lument uniforme, la répartition horizontale du plancton dans le lac de Bret n'est pas assez inégale pour justifier l'hypothèse des « essaims ». La composition qualitative des pêches verticales s'est du reste toujours montrée sensiblement égale pour les divers points du lac. Il semble y avoir plutôt d'un point à l'autre des différen- ces graduelles dans la densité de la population pélagicpie, mais non des noyaux isolés de concentration. La densité parait, du reste, décroître par zones de la périphérie au centre de la région pélagique. En outre, le volume plus faible des pêches faites au milieu du lac semble montrer, comme on l'a constaté ailleurs, qu'une colonne d'eau prise au-dessus de la grande profondeur du basshi donne moins de })lancton qu'une colomie de même di- mension prise dans une partie moins profonde du lac. Par sa dis- Rbv. SniBSE DE ZooL. T. 12. 1904. 14 214 CHARLES LINDER tance plus ou moins grande, le plancher du lac exercerait donc une influence sur la densité de la population pélagique qui vit au-dessus de lui. Comme autre facteur modifiant cette densité, on pourrait peut-être invoquer aussi l'action de sources sous- lacustres localisées et peu favorables au développement de la vie organique. Nourriture, coloratiox, etc. Yoici quelques observations que nous avons pu faire au sujet de la nourriture et de la coloration des organismes péla- giques. Nourriture. Le tube digestif des Crustacés, bourré d'une masse plus ou moins verte, laisse voir, après action de potasse caustique ou de baume du Canada, une quantité de Diatomées discoïdes ajant environ 20 u sur 7 ij. de dimensions moyennes. Nous avons trouvé ces carapaces siliceuses chez Diaptomus, Cy- cJops, Daphnia, Ceriodaphnia, Bosmina et Chydorus. Quant à la matière verte amorphe qui est contenue dans l'intestin en même temps que ces -Diatomées, elle provient sans doute de l'ali- mentation par des Algues vertes, si abondantes dans le lac de Bret; parmi les Rotateurs, quelques Annrœa présentaient le tractus digestif rempli d'une matière également verte, tandis que chez un exemplaire de Notops (fig. 6), nous avons trouvé de grandes Diatomées très allongées et de diverses espèces. Enfin nous avons souvent surpris des TriaHlira qui s'étaient glissées, à plusieurs individus à la fois, dans des carapaces de Copépodes morts, où ils étaient pris comme dans une nasse. L'ac- tivité fébrile de leur mastax ne laissait pas de doute sur le mo- tif de leur introduction. Ces Rotateurs, tout en ne dédaignant pas la nourriture végétale, sont, en effet, carnivores ; il est vrai qu'ils ne s'attaquent pas aux Crustacés vivants, mais ils se re- ETUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 215 paissent de leurs dépouilles, qu'ils savent fort bien trouver à l'in- térieur de l'enveloppe chitineuse. Peut-être est-ce à cette préférence pour les cadavres de Copé- podes que l'on doit attribuer le séjour de Triarthra dans les ré- gions profondes, tel que Burckhardt (00) Ta observé dans le lac des Quatre-Cantons. La « pluie des morts » (Lozekon, 02) ^st en effet d'autant plus dense qu'en pénétrant plus profond elle s'accroît des contingents des couches traversées ; comme la chute de ces cadavres, de densité peu supérieure à celle de l'eau, est d'autre part très lente et retardée parla formation des gaz de décomposition, il est fort possible que les Triarthra puis- sent déjà s'y installer pendant la descente et s'en repaître à loi- sir puisqu'ils jouissent de la sorte d'un moyen de locomotion qui ne leur coûte aucun effort mais qui les transporte dans les ré- gions profondes. Coloration. Les Copépodes du lac deBret sont souvent parés debrillantes couleurs, dues à des globules graisseux rouges avec passages à l'orangé, au rose et au jaune. Nous avons trouvé ces colorations aussi bien en été qu'en hiver, sans que jamais la totalité des individus les présentât. Il ne s'agit donc pas ici, comme dans d'autres lacs, d'une réaction contre le froid, comme le supposent Ambeeg (00) et Brehm (02), et d'autre part nous ne croyons pas que l'altitude et les conditions thermiques du lac de Bret soient suffisantes pour le rapprocher des lacs alpins, où la colora- tion des Copépodes s'observe durant la plus grande partie de l'année. (Zschokke, 00). A ce point de vue encore, le lac de Bret occupe une sorte de position intermédiaire entre les lacs de la plaine et les lacs alpins. Remarquons aussi que lors de la sédimentation du plancton dans les éprouvettes, la densité de la graisse, supérieure à celle de l'alcool, provoque une stratification assez curieuse de la ré- colte, en une couche inférieure à Copépodes avec globules et en une couche supérieure avec Copépodes sans globules. 216 CHARLES LINDER Les Cladocères n'ont en général pas présenté de coloration ; cependant le l'"' juillet 1902 nous avons trouvé quehpies Daph- nies avec globules graisseux d'un beau bleu azur, (.'ette même couleur se rencontre parfois dans le vitellus des (eufs parthéno- génétiques de JDaphnia^ Bosmîua et Ceriodaphnla. Parmi les Rotateurs, la belle coloration de Gastropns est bien connue ; nous en avons trouvé de toutes nuances, depuis le rouge orangé jusqu'au bleu, en passant par le brun et le rose. Mais ici encore l'intensité de ces couleurs n'a pas augmenté pen- dant l'hiver comme divers auteurs l'avaient constaté dans d'au- tres lacs. Fohjarthra adulte est jaunâtre, les jeunes sont par contre in- colores. Enfin, nous avons quelquefois trouvé, noyés dans la couleur brun-verdàtre du Ceratium, de beaux globules rouges dont la nature est probablement graisseuse. (Blanc, 84). Quant au ])lancton pris dans sa totalité, tel que les filets le ramènent du lac de Bret, c'est une gelée d'un vert jaunâtre dont la teinte verte est due surtout au phytoplancton, aux Flagellés et au tube digestif des Cladocères. La nuance jaune est produite (^1 majeure partie par les Copépodes. Il est intéressant de re- marquer à ce propos que deux filets d'inégale finesse amènent des récoltes difi'éremment colorées, le ton vert prédominant dans le filet plus grossier, le ton jaune dans le filet plus fin. Le filet à mailles larges ramène en effet surtout des Crustacés, formant un volume de ])lancton de beaucoup plus imi)ortant <|ue la récolte du filet fin, composée surtout de niicroorganismes, tels ipie Ro- tateurs et Flagellés. R en résulte pour le planctologue la néces- sité d'employer concurremment un filet grossier et un filet fin, et de les traîner à travers les mêmes couches d'eau, comme nous l'avons dit précédemment en traitant des méthodes de ré- colte. Des recherches intéressantes sur l'efficacité comparée des filets de différentes ouvertures de mailles, ont été faites en 1902- ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 217 1903 et sont poursuivies encore dans le Léman par le profes- seur H. Blanc (03). Concrétions. Citons enfin les concrétions calcaires en pla- ques lobées ou arborescentes, que nous avons souvent trouvées à la face intérieure des valves de Daphnia et de Ceriodaphnia etteWefi qu'elles ont été décrites et figurées par Leydig (60) etSTiNGELiN (95). Comme nous n'avons constaté ces formations que sur des in- dividus isolés et en toute saison, nous ne pouvons nous faire une idée de la cause chimique physique ou physiologique de ces dépôts. Notons cependant que le 18 août 1902 ces concrétions semblaient avoir gagné la majeure partie des Daphnia, alors localisées dans la couche de 8 mètres. En effet, en colorant au carmin acétique une partie de la récolte, l'échantillon recueilli à 8 mètres et presque exclusivement composé de Daphnies, a fourni un dégagement gazeux notable, tandis que le plancton récolté à 2 m. et formé surtout de Ceriodaplmia, de Copépodes et de quelques Rotateurs, n'a pas présenté ce phénomène. L'examen microscopique a montré ensuite que cette effervescence devait provenir de l'ac- tion du carmin acétique sur les concrétions calcaires que por- taient de nombreuses Daphnies. 4. Morphologie et variabilité des espèces pélagiques. Il nous reste encore à passer en revue les espèces composant le zooplancton du lac de Bret et à donner pour chacune d'elles quelques détails que nous n'avons pas mentionnés dans les cha- pitres précédents. Insectes. Corethra plumicornis Fabr. La larve de cet Insecte, le seul du plancton, se trouve dans la région pélagique entre Set 10m. surtout pendant le mois d'août. • L'admirable transparence de cette larve, ainsi que sa natation vigoureuse et agile, nous la font ranger dans la faune pélagique 218 CHARLES LINDER plutôt que dans la faune du fond. Forel (84), Zschokke (90)^ Steck (93), BiRGE (97), Lampert (99) et VoiGT (03) Font égale- ment constatée et classée dans le plancton ; Burckhardt (00) la trouve dans le lac des Quatre-Cantons et la considère comme un représentant du « méroplancton », vivant sur le fond du lac et ne faisant partie du plancton qu'au moment où, nymphe, elle traverse la région pélagique pour venir à la surface se méta- morphoser en Insecte parfait. De nuit, nous en avons récolté quelques individus à la sur- face, mais en trop petit nombre, comparativement à ceux du fond, pour que nous puissions admettre une vraie ascension noc- turne comme celle qu'effectuent les Crustacés. La transparence des larves pélagiques de Corethra est beau- coup plus parfaite que celle de leurs congénères qui habitent les mares et qui sont souvent verdâtres ou jaune vin. Crustacés. Diaphanosoma sp. ? L'authenticité pélagique de ce Cladocère est douteuse ainsi que Burckhardt (00) l'a fait remarquer dans son étude sur le lac des Quatre-Cantons. Dans le lac de Bret la pompe ne nous a également ramené que peu d'individus seulement : 1902 Août: 20 Septembre: 40 Octobre: 20 individus dans 100 L. pompés à 2 mètres. La proportion est plus forte dans la pêche diurne et nocturne du 19 au 20 août: 9-11 h. 16-18 h. 21-1 h. 4-6 h. Individus dans ( à 0 m. — — 200 500 100 L. pompés ( à 2 m. 100 — 740 480 Ces chiffres assez forts, ainsi que la présence de mâles, de fe- melles ovigères et de jeunes dont les yeux étaient encore pairs. nous forcent à maintenir pour le moment Diaphanosoma parmi^ ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 219 les espèces pélagiques. Malheureusement l'état des exemplaires fixés n'a jamais été assez satisfaisant pour permettre la déter- mination spécifique ; le maintien des deux espèces B. hracliyara et B. hrandUana est du reste infirmé par les recherches récentes de BuRCKHARDT (99) et Lilljeborg (00). Voici toutefois quelques chiffres fournis par les individus du lac de Bret : 9 adulte avec 1 œuf: longueur totale r"'",120 Ç jeune sans œuf : » 0™'",924 longueur de la tête 0"i™,140 longueur de l'antenne 0'""\588 diamètre de l'œil 0"™,056 L'extrémité des antennes (soies excl.) atteint le bord postérieur des valves. Baphnia hyalina Leydig. La Daphnie du lac de Bret rentre dans le groupe Hyalina (B. hyalina -f- galeata) établi par BuRCKHARDT (99). La diagnose de cet auteur s'applique parfaitement à la forme du lac de Bret. Quant aux caractères secondaires, ils sont excessivement variables et la colonie que nous avons étudiée, semble constituer une « forme » locale, ou plutôt présenter simultanément plusieurs des formes décrites par BuRCKHARDT (99). Ce qui nous a frappé, en effet, c'est la faiblesse ou l'absence de la variabilité saisonnière : à toute époque de l'année, nous avons constaté la coexistence, en quan- tités à peu près égales, de formes caractéristiques des sous- groupes microcephala, hyalina et galeata. En été, par exemple, nous avons trouvé simultanément des Daphnies à tête basse et arrondie et des Daphnies de la forme « pavesii », à casque très surélevé et pointu. Nous ne pouvons donc pas, dans le lac de Bret, parler de formes d'été et formes d'hiver. Ici la variation saisonnière des conditions physiques de Teau ne provoque pas de réaction morphologique chez les Cladocères. La variation 220 CHARLES rjNDER observée dans le lac de Bret est indépendante des saisons, elle n'atteint pas l'ensemble des Dapbnies, elle est purement indi- viduelle. L'absence de variation saisonnière a été constatée également par Brehm (02) pour les Daphnies de TAchensee. D'après cet auteur, cette particularité serait due aux faibles oscillations de température que subissent les lacs alpins, et à l'uniformité pres- que complète de la densité du milieu pendant le cours de l'année. Le lac de Bret est loin d'être un lac alpin et ne peut être comparé directement à l'Acliensee: mais comme nous l'avons fait remarquer précédemment, son altitude et divers caractères faunistiques lui font une position intermédiaire entre les lacs de la plaine et ceux des Alpes : il semble aussi se rapprocher da- vantage de ces derniers en ce qui concerne la variabilité saison- nière. Toutefois, pour pouvoir liquider cette question comme il con- vient, une observation prolongée de la faune pélagique du lac de Bret sera nécessaire. Il s'agira de voir si la variation saison- nière ou temporale est normalement et toujours absente, ou si ce sont les conditions météorologiques de 1902-1003 qui l'ont em- pêchée de se manifester. Les 18 mois pendant lesquels nous avons poursuivi nos recherches ont été caractérisés par deux étés pluvieux, peu chauds, et par un hiver plutôt doux. Or, d'après Steuer (01), dans des conditions semblables, le pol}'- morphisme saisonnier s'atténue : la variation est moins régulière, moins manifeste que dans les années normales. C'est là une se- conde hypothèse qui expliquerait en quelque sorte l'absence de la variation saisonnière. Sans pouvoir nous prononcer encore pour l'une ou l'autre de ces explications, il est cependant certain que la variation sai- sonnière a été, ou bien nulle, ou en tout cas très effacée et cou- verte par la variation individuelle. Celle-ci est par contre très ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 221 étendue : dans chaque récolte nous avons trouvé simultanément un ensemble de formes très ditïérentes. Cette diversité des indi- vidus vivant à la même époque et dans les mêmes conditions de milieu, est l'expression d'une variabilité individuelle très grande. Ce polymorphisme se manifeste de deux façons : 1*^' il inté- resse l'ensemble de l'habitus quand on compare les individus jeunes aux adultes : tète, courbure dorsale, épine, sont de forme ou de direction si différentes qu'au premier abord on croit être en présence d'autant de variétés. Mais en comparant la grandeur des individus et leur activité sexuelle, on constate que cette va- riabilité est due à l'âge des individus et qu'un même individu doit en vieillissant changer graduellement d'habitus. 2"^ La va- riation individuelle entre individus sensiblement du même âge porte sur la forme de la tête plus que sur le reste du corps. De- vant la diversité des contours de la tête, des crêtes céphaliques de toutes dimensions, nous nous sommes rattaché à la classifi- cation de BuRCKHARDT (99) en essayant de faire rentrer autant que possible les formes du lac de Bret dans les catégories éta- blies par cet auteur pour les formes trouvées dans les divers lacs suisses ; les procédés de mesure de Burckhardt ont égale- ment servi de base aux nôtres et nous renvoyons à son ouvrage pour ce qui concerne les méthodes de mensuration ainsi que pour la comparaison de ses résultats avec les chiffres qui vont suivre. 222 CHARLES LLNDER Lac db bret. Daphnia hyalina. Mesures relatives. (Long, des valves =: 1000) V. BIIRCKHAHIIT (991 : ! ci s « â. o o s •o s c o U ■e s a s o 8 + a o «a. 1 ?* "to 1 . ' î 75 •o b. Zi a ce X ai c °a. •a » 6C a o 1) a a ij c a ■é 5 u ■a s 5 1 '"** ^ + o a. o. « o os a o o es V -a c '5 ce o 7 Q.— O 3 •ox» u n s ■ ss Ml— n « o - 9 à 1 œuf. c 218VI11 1250 281 134 67 94 254 687 375 531 94 (1.58)268 64 1120 9 ad. s. œuf. 10 XII 1257 343 98 86 98 257 714 429 629 143 (1.40)367 28 1232 9 à k œufs. 10 XII 1263 263 113 79 90 202 737 368 710 132 (1.46)372 43 1344 9 à2 » 14 X 1273 .303 117 78 91 260 727 424 606 104 (1.53)312 47 1176 cf 0 318 II 1300 300 114 86100 186 633 533667 114 (1.00)371 42 1092* 9à3embr. C 2 1 VII 1303 333 130 203 — 788 424 636 121 — 325 60 1204 9 à 4 œufs. 1 VII 1303 333 117 216 273 727 424 606 121 (1.26)333 47 1204' cT 0 3 18 II 1310 345 103 89 118 208 621 517 724 118 (1.00)355 33 1064 9 jeune. 21 I 1310 369 192 89 103 251 724 345 1000 88 (1.30) - 122 1064 9 à 2 œufs. 0 2 1 VII 1310 345 148 197 281 759 517 621 138 (1.42)345 78 1064 9 à3 » i VII 1313 312 107 107| 80 281 781 563 625 125 (1.50)344 37 1176 9 à 3 » 1 VII 1323 355 138 217 207 645 355 516 97 (0.96)276 68 1148 Ç à 4 embr. 1 VII 1324 323 101 76 88 277 765 412 605 113 (1.69)315 31 1260' 9 à Epliip. 14 X 1333 333 167 57 114 266 767 266 567 86 (1.55)357 97 1120 9 à 5 œufs. 1 VII 1333 333 130 91 104 260 758 454 606 121 (1.33)286 60 1232 Minîm ' 9 jeuoe. 1 VII 1333 333 143 l90 314 667 733 667 133 (1.65)429 73 560 9 à 6 œufs. 1 VII 1333 306 107 Tés 262 750 444 583 111 (1.32)298 37 1344 9 à6 » 1 VII 1343 314 135 98 98 269 800 486 600 114 (1.37) — 65 1316 1 9 ovigèrc. o 318 II 1352 323 214 63 113 239 735 265 588 100 (1.35) 391 144 1288 9 à un œuf. o 214 X 1355 323 124 83 97 290 742 452 645 97 (1.61)373 54 1176 Q ayant posé + son Ephip. 14 X 1371 400 229 171 229 800 !86 629 98 (1.33)343 159 1344 9 à 4 œufs. 1 Vil 1375 344 120 223 281 781 469 593 125 (1.26)268 50 1232 9 à2 )) 1 VII 1400 360 189 103120 257 680 400 520 86 (1.15) 309 119 980 9 jeune. 1 VII 1412 410 176 2^5 277 647 706 647 118 (1.17) 3281 106 672 9 « 1 VII 1421 421 248 173 316 684 526 684 113 (1.82) 383 178 756' 9 à 3 œufs. 14 X 1544 270 108 81 81 270 703 324 540 108 (1.66)382 38 160o' 9 à Ephip. 14 X 1563 344 156 62 94 250 812 219 625 94 (1.60)281 86 140o| cT 14 X 1584 335 149 fs'e 205 652 447 615 93 (1.10) — 79 112o| 9 à 2 œufs. 14 X 1731 303 121 91 91 242 727 454 636 91 (1.33) 606 51 1600 Maxim 9 ovigère. 1 VII 1 1 1800 286 114 86 86 286 BOO 457 571 114 (1.66) — 44 1764J ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 225 Si la Daphnie du lac de Bret présente bien les caractères mor- pholo.c^iques de l'espèce hyalma, il faut cependant noter que les individus, tant adultes que jeunes, atteignent à peine les di- mensions minimales trouvées par Burckhardï : CARAf.TEnKS SPÉCIFIQUES d'aPRES BdRCKHARIiT. Long, absolue des valves. 1300-1900-1620 i* Long, absolue du corps. ' Maxima : 1700 - 2300 "■• Haut, relative des valves. , Oscille autour de 700 pour 1000. Longueur de l'cpinc . . .] Toujours plus de V^ longueur des valves ; niax. ^/s. Rarement plus de '/lo longueur du corps. Diamètre de l'oeil . . . . Rames-antennes Nombre de dents anales . Incisions ventrales de la griffe terminale . . . Longueur varie entre '^/i-^/t longueur des valves. Varie entre 9 et 14. Daphnia DU Lac se Bret. 812-1064 w. 560-1764 fi. 621 -800 "/oo. (86!) -219-733 0/00. Atteint et dépassa rarement ce Vio- 516-1000 0/00. Varie entre 5 et 8 î La forme du lac de Bret est donc de dimensions absolues plus, petites que l'espèce type ; la longueur relative de l'épine ainsi que le nombre des dents anales restent également en deçà de la. limite inférieure donnée par Burckhardt ; par contre, d'autres dimensions cadrent sensiblement avec celles de l'espèce type et ne paraissent pas en corrélation directe avec la taille des indi- vidus: telles la hauteur relative des valves, le diamètre de l'œil^ la longueur des rames-antennes et le nombre d'incisions de la griffe terminale. Quant aux processus abdominaux qui échappent à une mensu- ration directe, nous les avons trouvés réduits : les deux premiers sont les plus développés et nettement divergents, le troisième est un simple mamelon, tandis que le quatrième est excessivement petit, souvent même imperceptible. Une partie de ces caractères rappellent ceux de Baphnia hya- lina forma Heuscheri du Walensee ; mais tandis que cette forme rentre, quant à la configuration de la tête, dans le sous-groupe hyalina, les individus du lac de Bret se répartissent entre les 3 sous-groupes mkrocephahi, hyalina et galeata. Le premier sous- groupe, microcephala^ à animaux sans crête, est le moins bien "224 CHARLES LINUER représenté: quelques rares femelles ovigères et surtout les fe- melles jeunes à épine relativement longue et arquée dorsale- ment. Les deux autres sous-groupes, hyaUna et f/aJeata, four- nissent un contingent nombreux en toute saison, de jeunes et de femelles adultes ; les mâles qui apparaissent en automne étaient à peu d'exceptions près du sous-groupe galeata. Nous avons donc trouvé, dans le même lac, les principales for- mes de têtes indiquées par Burckhardt : depuis la forme basse, sans crête, jusqu'à la forme jwr^.s// avec crête haute, en passant par les formes à crête arrondie et celles à crête brisée, à pointe uni- ou bi-dentée. Autrement dit, nous avons constaté les ex- trêmes suivants, avec formes intermédiaires : Extrêmes donnés Longueur des Valves ^ 1000. Lac de Bret. par Burckhaurt. Lon^^ relative de la tête. 263-421-666 "/„, 222-754 "/g, a (valeur relative) . 08-248-481 V(,„ 70-o31 7o, Crète (a-70) val. relat. . 28-178-389 %(, 0-461 "/„/ ♦calculé d'après les • cliiffios de BURCKHARDT. Si nos chittres n'atteignent pas les limites que donne Burck- hardt, c'est que des formes extrêmes peuvent fort bien avoir échappé à nos mesures; ensuite on ne peut guère s'attendre à trouver dans un seul petit lac la série absolument complète des formes constatées par Burckhardt dans une quarantaine de lacs, petits et grands, d'altitude et de situation bien diverses. Pour un lac comme celui de Bret, la variété des formes est déjà considé- rable quand on la compare à la monotonie de certains lacs plus ;grands qui ne renferment qu'une forme ou deux de Daplinia. Outre la différence de taille, il y a, comme nous l'avons dit plus haut, une différence d'habitus entre les femelles jeunes et les adultes. Le dos plat des jeunes semble se continuer directe- ment dans l'épine qui occupe une position postéro-dorsale. Les iidultes ont au contraire le dos bombé, séparé par un contour ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLA(4IQUE 22S concave de l'épine qui a pris, grâce à la convexité du dos, la po- sition postéro-médiane caractéristique. Mais le passage entre les deux formes se fait graduellement, d'une mue à l'autre, déter- miné par la présence des œufs dans la chambre incubatrice. Nous avons pu voir que presque toujours les jeunes femelles ne portaient qu'un œuf et qu'au fur et à mesure qu'elles produi- saient des œufs plus nombreux, leur contour dorsal devenait plus convexe. Nous avons compté de 1, 3, 7, S et jusqu'à 11 œufs parthéno- génétiques chez la même femelle. La descendance en est ainsi plus nombreuse que dans le lac des Quatre-Cantons où BuRCK- HARDT (00) a compté de l-i et rarement 5 œufs. Ceriodaphnia pulchella Sars. La colonie de Cerlodaphn la dit lac de Bret n'est pas soumise non plus à la variation saison- nière. Comme chez DcqjJmia, la variabilité individuelle inter- vient seule et efface tout vestige de variation saisonnièi'e. Ici en- core la différence d'habitus est assez importante entre individus jeunes et adultes. Tandis que chez les jeunes et les nitàles le con- tour dorsal est presque droit et le mucro bien prononcé, la pré- sence des œufs dans la chambre incubatrice détermine chez les femelles adultes une forte courbure de la ligne dorsale ; le mucro occupe alors non plus l'angle postéro-dorsal, mais semble re- porté vers le milieu du contour postérieur, en même tem])S qu'il devient en général moins prononcé. Chez les femelles ephippiales enfin, l'ephippium fait saillir la partie dorsale de la carapace en une forte proéminence à contours rectilignes, un peu comme un sac d'école porté sur le dos. Sauf de rares exceptions, le mucro est alors complètement absent : ses contours ont disparu dans le grand développement qu'a pris la ligne postéro-dorsale. Quant à la variation individuelle proprement dite, elle est ex- primée par les mesures relatives (pie nous avons faites pour Ceriodaplinia pulchella (voir le tableau). Lac de Bret. Ceriodaphnia pulchella: Mnsuros relatives. (Long, du corps =r 1000). ■ 1 !!!=! L s «Q- V. c» O. "^ c '■^ + ï ^ p c .~ O 0 ^ " 0. B •^ fi C s S P = s "ij ^ •5 •a 1 > 2 g C o ~= J= a _2 rt t3 h oo de Ist long, totale}. Longueur de la tète . . 72-120 ju i;{9-231 V„„ Longueur des valves . 240-540 |it 581-872 Voo Hauteur des valves . . 1 80-^44 |t*p™!;J^(|^'^'^ ^^^^1 517-767 7o, Longueur du mucro . 0-48 /u- 0-71 Voo Longueur des antennes. 180-360/* 460-714 7oo Diamètre de l'oMl . . 24-60/* 67-119 7„„ Dents anales .... (nombre) (o-lO) — Le nombre des œufs portés par les femelles partliéiiogéné- tiques varie de 1-4-5. Quant aux ephippium, voici quelques mesures : Loiicdelan Larg. de l'éphippium Œuf '°"S- Long, ae la y ^^^^^^ alvéolaire). ^^"' large. 528/* 156 fi 216/ ,, 552 216 168/ /96 564 228 u'uf tombé. 576 228 œuf tombé. 588 204 180/ /|08 600 264 (l'uf tombé. Notons enfin cpie le fouet de la première paire de pattes chez le mâle porte à son extrémité distale recourbée une série de 3-4 dents, visibles seulement avec l'objectif à immersion (fig. 4). Le fouet lui-même mesure environ 360 a. L'antenne de première paire, chez le mâle également, mesure 48 y., pour l'article basi- laire, 24 y., pour les bâtonnets hyalins, 60 |U.. pour la grande soie et 48 p.. pour la petite soie. Bosmina lonnirostris. 0. F. M. Par sa taille de moins de 550 a (un individu de 564 ^j. semble montrer que la limite n'est pas absolue) la Bosmina du lac de Bret rentre dans le groupe longirostris de Burckhardt et possède les caractères spécifiques de l'espèce B. longirostris 0. F. M. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 220 Le contour du rostre est concentrique au bord ventral anté- rieur des valves, bien que sa longueur (A -j- B) reste souvent inférieure au '/- de la longueur du corps. L'armature anale est conforme à la diagnose de Burckhardt : « griffe terminale cou- dée en deux points; fines soies longues implantées obliquement sur la base de la griffe et sur Textrémité du porte-griffe; arma- ture distale de la griffe (entre les 2 coudes) formée par environ 10 petites dents perpendiculaires à la griffe ». La forme du lac de Bret est voisine de la forme typka (Burck- hardt) mais quelques divergences dans les dimensions relatives semblent montrer qu'il s'agit là d'une colonie bien différenciée. Comme pour Dapluiia et Cerlodaphnia, la variation individuelle l'emporte chez Bosmiim sur la variation saisonnière jusqu'à l'ef- facer entièrement. La différence de contours entre jeunes et adultes est ici encore très forte et intéresse surtout la ligne dor- sale et le mucro. De droite qu'elle est chez les jeunes, la ligne du, dos se bombe et se surélève chez les adultes, la hauteur des valves augmente sans jamais atteindre ou dépasser la longueur du corps comme chez les représentants du groupe des « grandes Bosmines » de plus de 550 y.. Ces différences d'habitus dues à l'âge ont été très bien figurées par Brehm (02) pour Bosmina corefjoni. La Bosmina qui nous occupe revêt successivement les mêmes aspects que son espèce sœur. Le mucro est plus court et porte moins d'incisions chez les adultes que chez les jeunes; chez ces derniers il est en outre incurvé dorsalement, ce que nous considérons comme un vestige de sa position chez l'embryon, où il est nettement replié le long du bord postérieur des valves, tan- dis que chez les embryons des Daphnies l'épine est repliée le long du bord ventral de la carapace. Les différences individuelles sont exprimées dans le tableau des mesures relatives, faites d'après la méthode de Burck- hardt à laquelle nous renvoyons pour la comparaison des ré- sultats. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 190-i. 15 lac (le Bret. Bosmina longirostris. Mesures relati\es. Lonij. du c(irps = 10()0 (Voir Burckhardt i '^ ,; 1 > C3 ' — — b C3 ^ ,"^ ^ ■<: + 3 .-ï -t3 « ^ TT -Tî Ok "' " O ' •a 3 r* C' •Gj c ^ hJ X 0. c -e es — — II = <3 9 jeune. ll>()2 1 3 VI 1000 700 700 500 1 100, 292 1 142 379 117 240 ç „ 14 X 1000 681 727 409 91 148 98 136 1 394 136 264 9 >. 18 YIII 1000 708 708 375 125 135 1 73 118 260 55 288 9 » 1903 28 IV 1000 731 654 423 115 192 115 154 461 154 312 9 ' 1902 2 V 1000 704 704 333 111 136 96 111 320 74 324 9 - 1903 28 IV 1000 704 030 555 111 160 80 142 444 222 324 Ç adulte s. œuts. 1902 3 VI 1000 750 786 393 107 j 137 92 116 310 71 336 Ç jeune. 1903 18 II 1000 714 679 429 107 170 59 170 387 116 336 9 >" 18 II 1000 714 679 643 116 155 68 155 464 143 336 9 » 18 II 1000 750 679 536 1071170 77 146 464 179 336 9 " 21 I 1000 833 833 750 107 179 107 179 429 107 336 9 » 1902 24 XI 1000 090 690 552 103 138 69 112 374. 103 348 Ç adultes, œufs. 1903 28 IV 1000 667 700 467 133 IM 94 108;36l'l08 360 Ç à 1 œuf. 1902 2 V 1000 774 806 193 128 188 110'223 70 372 9 adulte s. œufs. 18 VIII 1000 742 774 323 97^132 62 110 237 64 372 Ç à 2 œufs. 2 V 1000 687 781 281 94 148 52 102 271 86 384 •Ç à 1 œuf. 1 X 1000 727 757 333 121 131 83 111 242 58 396 Ç adulte s. œufs. 14 X 1000 697 757 212 91 215 116 275 71 396 'Ç ovigère. 2 V 1000 706 823 206 88 — — 113 203 37 408 9 à 3 œufs. 2 V 1000 714 829 286 114 117 67 98 1 248 62 420 9 à 1 œuf. 1903 18 II 1000 714 743 514 114 129 78 1.55 279 86 420 9 » 18 II 1000 722 778 528 139'l67 55 139 306 111 432 9 ovigère. 1902 10X11 1000 722 806 556 139, — — 139 312 90 432 Cf(fig. 2). 14 X 1000 703 649 540 117 143 176 309 99 444 9 fil ff-nf. 1903 28 IV 1000 703 784 351 108 143 58 110 297 SI 444 9 '• 18 II 1000 730 730 480 108 128 88 151 351 108 444 9 " 18 II 1000 737 763 553 105 142 72 147 342 105 456 9 » 18 11 1000 toi 763 395 105 114 85 1,36 316 105 456 9 „ 18 II 1000 737 763 500 105 142 79 1.36 368 110 456 9 .. 18 II 1000 7.35 739 282 103 128 55 139 308 103 468 9 adulte s. œufs. 1902 3 VI 1000 725 800 275 100 135 85 96 271 96 480 9 à 1 œuf. 1903 18 II 1000 750 800 500 125 150 50 150 325 125 480 9 adulte s. œufs. 28 IV 1000 714 809 .595 143 123 67 126 357 143 504 9 ovigère.- 18 II 1000 681 745 277 85 85 115 92 142 298 .564 ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 231 Comme pour les autres Cladocères nous mettons en regard les limites extrêmes de la variation d'après Burckhardt et celles observées dans le lac de Bret. Long, du corps = 1000. Lac i'e liiîEr. D'après Biirckhardt. Longueur du corps 240(jcuiics)-336-504(-564!);:x. 250-450-535 fx. Hauteur des valves 630-833 7oo . 679-835 7oo A 114-192 7oo 119-130-186 7oo B 50-115 7oo 62-90-100 7oo (A + B) 143-200-307 0/00 Toujours plus de '/s (200 "/oo) long, corps. Mucro 37-55-71-1 43 (-298 !)7oo 30-46-74-(154)-(230) 7oo Incisions du mucro 0-4 (nombre) 0-4 (nombre) D (142!)-203-464 7oo 173-440700 Incisions de l'ant. ' 9-14-(16?) (nombre) 8-15 (nombre) Projection de l'ant.' 193-750 7oo 200-500 7oo Diamètre de l'œil (85 !)-88- 143700 80-160 7oo C (92!)-96-179 7oo (78)-82-155 7oo Parmi les chiffres du lac de Bret, nous avons mis entre paren- thèses et fait suivre d'un ! les valeurs trouvées pour l'individu de 564 a. qui fournit pour plusieurs dimensions des valeurs extrêmes, maximales ou minimales. Deux fois seulement nous avons trouvé parmi les Bosmina habituelles un exemplaire de la forme cornuta, à antenne de la 1"' paire recourbée en crochet du côté interne et dorsal. Ces deux individus, du V octobre 1902 et du 15 juillet 1903 sont trop isolés pour que nous puissions les considérer comme des formes de variation saisonnière; les deux étant adultes, à dos bombé, celui du 15 juillet portant un embryon, il ne peut être question non plus de variation due à l'âge. Ce sont ou bien des formes extrêmes d'une série de variations dont nous n'aurions pu découvrir les jalons intermédiaires, ou bien encore des indi- vidus provenant de la région littorale et égarés dans la région pélagique. Cette dernière supposition nous semble la plus plausible. Mentionnons une anomalie des antennes de la 1"' paire, ob- servée chez un individu du 3 juhi 1902 : ces antennes, excessive- ment réduites, avaient les dimensions suivantes : 232 CHARLES LINDER C = 50 D = 75 pour 1000 de longueur du corps, tandis que chez les individus normaux du lac de Bret C variait entre 92 et et 179, D entre 142 et 4G4, également pour 1 ()()() de longueur du corps (voir le tableau des mesures relatives). Le nombre d'œufs que portaient les femelles ])artliénogéné- tiques a varié de 1-2-3-4-5-6-8. (Bosmlna coregoni du Lac des Quatre-Cantons : l-4-(6) (Burckhardt (00).) Quant à un œuf d'hiver quelque peu problématique, nous en avons ])arlé en traitant du cycle biologique de Bosmlna (tig. 3). Disons enfin que nous avons à plusieurs re])rises trouvé des Bosmlna et quelques Cliydonis qui portaient entre leurs valves- une multitude de corpuscules plus ou moins arqués, arrondis aux deux extrémités et remplis de globules réfringents disposés en chapelet. Leur longueur, mesurée en ligne droite, varie de 23-86-96-108 u. et leur largeur est de 12-13 a. Cités déjà par de nombreux auteurs qui les ont trouvés chez divers Rotateurs et Cladocères, ces parasites sporozoaires sont probablement le Cœlosporidiuui chydoricola (Mesxil et Marchoux) ou VAsco- sporidium Blochmanni (Zach.). Cydops Leadcarti Claus. Dans le lac de Bret, ce Cydops présente bien les caractères donnés par Schmeil (92), mais les dimensions des individus sont un peu plus ])etites (pie celles in- diquées comme normales par cet auteur. Lai" de Bret. d'après Schmeil. çfcf iulultes (mai-juin) 756-84(V. . . lOOO-IliOO /-j^. 9 9 ovifîèr'es (mai-juin) !)S0-114H ;(* . 1100-1800 ;u.. Cyclops strcnuus Fisch. var. pelagka Schmeil. Cette espèce^ beaucoup plus rare dans le lac de Bret que la i)récédente, s'est trouvée représentée surtout ])ar des individus encore jeunes et par des femelles adultes dont la taille variait de 1680-2020 u.. (soies de la furca non comprises). Schmeil a mesuré des fe- melles de 15()0-2500-(3200) a. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 233 Le nombre d'œiifs portés en deux sacs ovigères par les femelles de C. leuckarti et de C. stremms est représenté par les quelques chiffres suivants: (6 + 4) . (.s + 6) . (S + 8) . (8 + 11) . (9 + 9). BuRCKHARDT (00) compte pour ces deux espèces de Cydops dans le Lac des Quatre-Cantons: 2-10-(14) œufs, le plus sou- vent 8. La production d'œufs est donc beaucoup plus forte dans le lac de Bret, comme cela a été souvent constaté dans de petits bassins. Biaptomus gracilis Sars. Les mâles adultes avec sperma- tophores ont varié entre 1092 et 1400 a de longueur totale, sans les soies de la furca. Ils paraissent plus grands en hiver qu'en été, mais \e nombre des mesures n'est pas suffisant pour avancer cette variation comme absolument certaine. Les femelles adultes avec œufs mesuraient de 1260-1484 ^a. (ScHMEiL (96): 1000-1500^7..) (Richard et de Guerne (89): « Ç> parum supra 1 "™ ».) Le nombre d'œufs contenus dans le sac ovigère unique de la femelle a varié entre 2 et 15. (Schmeil: 4- plus de 25; BuRCK- HARDT (00): 2-5, le plus souvent 3-4.) Ici encore l'étendue du bassin semble influer sur la production ovigère en ce sens que dans le petit lac de Bret, les femelles portent plus d'œufs que leurs congénères habitant de grands bas- sins. Nous avons rencontré des femelles portant attachés à l'orifice génital 1-2-5-8-10-12-14 et même 30 (28 avril 1903) sperma- tophores. En mai 1902, à un moment où les adultes avec produits se- xuels étaient abondants et en pleine reproduction, la proportion ■des sexes était de 32 cfcf Pour 68 Ç Q. Rotateurs. FloscuJaria nmlahiUs Bolton. Nous avons trouvé ce Rotateur assez souvent, mais toujours en peu d'exem- 234 CHARLES LINDER plaires. Outre la couronne de cils courts qui entourent tout le disque, nous avons remarqué chez la femelle deux bouquets de cils très longs, immobiles et dirigés en arrière, comme HuDSOX (8î)) les mentionne chez le mâle. La gaine gélatineuse de l'ani- mal est très h} ahne, difficile à voir. Chez quelques individus elle est annelée dans le sens transversal par de fines côtes incolores qui, vues en coupe optique sur les bords du tube, forment une crénelure assez régulière. Les individus mesurés avaient de 300- 420-480 y. à l'état d'extension. (HuDSOX, 89) : '/so inch. := 312,5 a.) Les Ç portaient un à deux œufs d'environ 72 y. de grand axe. Floscuhria Uhera Zach. (fig, 8.) Cette espèce, beaucoup plus rare, ne s'est trouvée dans la récolte pélagique que le 15 juillet 1903. Mais les individus provenant de cette pêche e^ que nous avons pu étudier à Fétat vivant étaient suffisamment ca- ractéristiques pour que nous ayons pu les identifier avec l'espèce pélagique découverte et décrite par Zacharias (94). Le lobe unique, dorsal, avec son bouquet de cils longs, les cils courts qui garnissent le reste du disque, et surtout le pied renflé en forme d'oignon, sont autant de caractères que nous avons retrouvés chez les exemplaires du lac de Bret. Nous avons constaté en outre que l'animal était entouré d'une gaîne hyaline élargie en forme de cloche. Cette enveloppe que sa transparence rend pres- que invisible aura échappé à Zacharias, Il est cependant fa- cile de la mettre en évidence en ajoutant à la préparation un peu d'encre de Chine liquide. Si l'identité des individus du lac de Bret avec ceux du Nord de TAllemagne se confirme et si ces derniers se montrent également porteurs d'une gaine campanu- liforme, l'appellation spécifique « libéra » n'aurait plus sa raison d'être et devait faire place à une désignation plus conforme à la réalité, telle que « campanulata » par exemple. L'existence de cette gaîne hyaline légitimerait peut-être la création d'une es- pèce nouvelle. ETUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 235. L'animal mesure (le 120-140 a. (ZachariaS: 140 a.) L'œuf a environ 30 y. selon le grand axe. Quant à la cloche hyaline, elle mesure 38 u au niveau du renflement du pied, 64 u. dans sa plus grande largeur et 50 y. à son ouverture rétrécie. L'épaisseur de la paroi transparente varie entre 12,5 et 17,5 y. au sommet de sa cloche, oîi l'animal est inséré par son pied. Conochilus unicornis Rousselet. Rien de particulier à si- gnaler pour ce Rotateur que nous avons rencontré soit isolé soit en colonies comptant jusqu'à 20 individus. Certains indivi- dus avaient jusqu'à 420 y. de longueur totale (Weber (98) 320 y.), d'autres, des jeunes probablement, ne mesuraient que 130- 144 u. Triartlira longiseta Ehrbg. Voici, comparées aux indica- tions des divers auteurs, les dimensions des individus du lac de Bret: ' Lac de Bret. Zacharias (93.98) Webrr (98) BnncKHARPT (99) longueur du corps. . 156-2.52 fx. 170 p. 170 fx. 130 fx. Largeur maximale . . 72-120 f*. — avec le corps Epines antérieures . . 456-552 f/. 385-900 a. 400 fx. 440-520 fx. Epine postérieure . . 348-432 pL. 430 u. — 355-420 fx. .„ . ( lalent. . , . Œuf. , , f parlliinog. . 120/60 fx. — — — 84/60 ^. — — — Lac de Bret. Ambf.bg (00) Eyferth (00) Wesenbkrg (00> Longueur du corps. . 156-2.52 p. 104-143 fx. 166 p. — Largeur maximale . . 72-120 p. — — — Epines antérieures . . 456-.552 w. 273-403 fx. avec le corps 500 fx. Hiver; 200-300 fx. Eté : COO-800 (*. Epine postérieure . . 348-432 fx. 299-351 p. — — „, . \ latent. . . . Œnf. / partlienog. . 120/60 p. — — 84/68 fx. - 40-50 fx. — On voit qu'il s'agit ici de la variété limnetlca Zach. Les épi- nes antérieures ont, en effet, plus du double de la longueur du corps, sans toutefois jamais atteindre quatre fois sa longueur, comme chez les individus qu'a décrits ZachariaS. 2.00 CHARLES LINDER Triarthra ne porte qu'un seul (euf à la fois, soit partliénogé- nétique, soit (Ouf latent. Folyarthra pkitijptera Ehrbg. var. curyptera Wierz. Les individus jeunes sont coniques, plus larges en avant qu'en arrière, et les faisceaux de rames sont convergents au repos. Les adultes de la même récolte sont cubiques et portent les faisceaux de rames parallèlement. Cette différence d'iiabitus avait déjà été constatée par Wesenberg (00) pour la forme type; nous avons i)u la vérifier également pour la variété euryptera Wierz. Les individus du lac deBret ont toujours présenté, en été comme en hiver, la denticulation sur les deux arêtes des rames. Ce caractère de la variété euryptera n'a cependant pas toujours été accompagné des dimensions indiquées par les auteurs. Ce fait l)i'Ovient en partie de la difficulté que présente sur du matériel fixé la mensuration des palettes, le plus souvent froissées. C'est avec cette réserve que nous comparons nos mesures avec celles que donnent les auteurs : Var. Earijptera Wierz. Longueur du corps. Largeur du corps . Longueur des rames Largeur des rames . Lac pe Bret. (84) -132-204 f*. (12) -96 -132 p. (96) -130-144 f/. (13) - 52 - 72 a. BunOKH.IRDT (99). 180-210 [X.. 95-125 p. 125-155 p. 50 - 60 y.. Weber (98). |Z.\nnARiAs(98). [Forma lypica"! 120-150 f*.J Dépassent peii le corps 40-50 fi. Les chiffres de la première colonne, mis entre parenthèses, montrent qu'il doit y avoir eu dans le plancton quelques indi- vidus de la forme type et que l'exemplaire mesuré doit en outre avoir été déformé par la préparation. Si malgré cela nous avons maintenu ces données, c'est pour montrer que la colonie de Folyarfhra n'est pas exclusivement composée d'individus de la variété euryptera. Nous avons rarement vu des femelles ovigères ; elles ne por- taient toujours qu'un seul œuf. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 237 Synchœta pedinata Ehrbg, Cette espèce, caractérisée par la forme de son mastax et par la présence dans Taire coronaire de deux mamelons ciliés et quatre éminences sétigères, mesure dans le lac de Bret 300-396-408 a. de longueur totale (Weber [98] : environ 300 u..) et environ 192 u.. de largeur au niveau des auricules. Gastropus stylifer Imhof. Nous avons mesuré des individus aj-ant 100-15C u.. de longueur de lorica (Zacharias [93] : 150 a.) et jusqu'à 192 ^y.. de longueur totale à l'état d'extension (Weber [98] : 150-180 y..). Nous avons dit précédemment quelques mots sur la coloration variable de ce Eotateur. Les deux espèces qui suivent sont des Rotateurs que nous n'avons pu identiiier avec aucune forme décrite dans la littéra- ture dont nous disposions. Leurs caractères généraux nous per- mettent cependant de les attribuer aux genres Notops Hudson et Gastropus Imhof. Voici leur description, pour autant que nous avons pu étudier les quelques individus récoltés. Gastropus hretensis n. sp. (fig. 5). Longueur: 120-160-180 y.. La forme générale rappelle celle de Gastropus stylifer ; comme lui, l'animal est protégé par une lorica mince et incolore que l'on peut isoler par l'action de potasse caustique. Le pied, au lieu d'être médio-ventral comme chez G. stylifer, est postéro- ventral et sort d'une proéminence en forme de large bosse. Il ■est court, finement annelé, et porte deux doigts égaux, coniques et pointus. Le pôle oral de l'animal contracté présente, vu d'en liaut, une série de plis rayonnant autour de l'orifice buccal inva- giné. Quand il est expulsé, l'appareil ciliaire parait faiblement lobé et garni de cils d'égale longueur. Le mastax est du type virgé (pièces buccales en forme de bâtonnets) et sensiblement symétrique. Le côté dorsal de l'animal porte un gros œil rouge, réniforme. L'intestin est volumineux et rempli d'une masse brun- vert. L'animal nage en tournoyant sur lui-même; sa course est 238 CHAELES MNDEK interrompue par des arrêts fréquents. Nous n'avons rencontré aucun individu ovigère. Au cas où cet organisme serait reconim comme espèce nou- velle, nous proposons de l'appeler Gastropiis hretensis. Notops falcipes n. sp. (fig. 6). Plus rare que le précédent, ce Rotateur mesure 130 y., à l'état de contraction. Il est large^ sacculiforme, bossu, et ne semble pas posséder de lorica. Sur le contour postéro-ventral naît un pied très large, sub-c\ lindrique, portant deux grands doigts falciformes, très caractéristiques. Ces doigts, qui à eux seuls sont longs comme la moitié de l'animal, por- tent en leur tiers proximal une sorte de tubercule faisant saillie sur la courbure concave des doigts. L'appareil ciliaire, ainsi que l'œil, ont échappé à nos observations qui n'ont pu être re- prises faute de matériel. Le peu du mastax que nous avons pu voir indique le type virgé. Les exemplaires examinés étaient des femelles sans œufs, mais largement ovariées. Un des indivi- dus était bourré de nombreux tests de Diatomées très allongées. Au cas où ce Rotateur constituerait réellement une espèce nou- velle, nous proposerions de le nommer Noto2)s falcipes, pour rap- peler la forme particulière de son grand pied. Mastigocerca Blanci n. sp. (fig. 7, a, h.). Ce Rotateur que nous dédions à M. le professeur D' H. Blanc, ne se trouve dans le lac de Bret que pendant les mois d'été, il est alors assez fré- quent. Il doit être rangé dans le genre Mastigoceixa; mais mal- gré sa ressemblance grossière avec plusieurs espèces du genre^ il ne peut cependant être identifié avec aucune de celles dont la description nous était accessible. Nous avons eu la chance de trouver dans nos récoltes des individus isolés d'espèces auxquel- les nous pensions d'abord devoir assimiler le Rotateur en ques- tion ; mais nous avons pu nous convaincre que si l'identification semblait à la rigueur possible d'après les descriptions et les des- sins des auteurs, la comparaison des organismes vivants excluait toute similitude. ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 239 Voici la description de cette espèce que nous pensons être nouvelle et que malgré nos recherches bibliographiques nous n'avons pas trouvée décrite. Corps allongé, fusiforme, non incurvé, tronqué antérieurement et aminci en arrière en un pied conique, bi-articulé. Ce pied porte deux doigts styloïdes droits, de longueur inégale, ainsi que deux stylets accessoires, dont l'un plus court; ces quatre appen- dices ne sont pas toujours tous visibles. Le bord antérieur de la lorica porte deux épines égales, plutôt latérales que dorsales, souvent convergentes ou incurvées au- dessus de la tête. La lorica ne porte pas de carène saillante, mais montre de part et d'autre de la ligne dorsale deux arêtes longitudinales, plus rapprochées en leur partie médiane qu'à leur extrémité, et s'étendant jusqu'au tiers postérieur de la cuirasse. L'espace en- tre ces deux lignes semble strié transversalement ; le reste de la cuticule présente une fine striation longitudinale, visible surtout sur la lorica vide examinée à sec. L'extrémité céphalique de la lorica est marquée de plis longitudinaux et séparée du tronc par un étranglement circulaire, un peu comme chez Mastigocerca capucina Wierz et Zacli. L'organe rotatoire, pour autant que nous avons pu nous en rendre compte, porte trois protubérances ciliées de chaque côté de l'appendice digitiforme qui sort dorsalement entre les deux épines. Le mastax est du type virgé symétrique. L'estomac est rem- pli d'une masse brune, le reste de l'animal étant hyalin. Nous n'avons pu étudier le système excréteur ni l'ovaire, mais nous avons trouvé des individus portant intérieurement un œuf assez gros. Le ganglion cérébral porte un œil rouge réniforme, situé au-dessous de l'étranglement céphalique. Dans le tiers postérieur du corps, nous avons constaté deux papilles avec filets nerveux, 240 CHARLES LINDER probablement des tentacules latéraux. La glande pédieuse est assez volumineuse et bien visible. Ce Rotateur nai>e en tournant autour de son grand axe; son pied, très mobile du côté ventral, forme avec Taxe du corps un angle plus ou moins ouvert, jusqu'à être porté sur le prolonge- ment de cet axe. Longueur totale avec doigts et épines 240 a. Longueur du corps sans doigts ni épines 180 fj.. Largeur maximale du corps 48 (j.. Longueur des doigts styloïdes. 60-48 [j.. Mastax long/large 33/14 y.. Oeuf long/large 70/46 a. Caelopiis inermis n. sp. (fig. 9). La lorica de ce Rotateur €St peu résistante, flexible, et présente de nombreux plis irrégu- iiers. Le corps est fortement arqué dorsalement et porte un re- vêtement céphalique sans épines, à bords ondulés, et séparé du tronc par un faible étranglement. L'extrémité postérieure, tron- <3uée obliquement, s'articule avec un pied bulbeux très court ; €e pied porte un doigt et un stylet ; l'extrémité du stylet vient s'appuyer contre le doigt dans son tiers proximal. Le mastax semble être du type virgé, presque symétrique ; l'animal le projette souvent en une sorte de bec conique. Nous avons trouvé des individus portant un œuf à leur intérieur. Ce sont là les seuls caractères que nous ayons pu observer chez ce Rotateur d'été que nous appelons provisoirement CœJopus iner- mis. Voici ses dimensions : Longueur totale avec pied 135 a. Longueur sans pied 95 u. Largeur maximale 52 ;j.. Doigt 41 u.. Stylet 13 u. Œuf long/large ''"Ysc y- ÉTUDE DE I.A FAUNE PÉLAGIQUE 241 Anapus ovaîis Bergendal. La fine striatioii transversale de la lorica, la largeur inégale des plaques ventrale et dorsale, leurs contours non croisés, la présence de quatre mamelons séti- gères et d'un appendice médian spatulitbrme, tels sont les carac- tères qui font (pie nous nommons « ovaîis » cet Anapus^ plutôt que « testndo ». L'aspect seul de la coupe transversale de la lorica ne nous a pas permis d'attribuer les individus du lac de Bret à l'une ou à l'autre de ces deux espèces si voisines. Cette . coupe transversale ne correspond en effet à aucun des deux dessins donnés par Weber (98), mais se rapproche de celui que donne Zacharias (94) pour Anapas testudo. Ce caractère sem- ble donc être peu constant, variable d'une localité à l'autre et inutilisable pour la détermination. Burckhardï (99) met du reste en doute l'existence de caractères réellement distinctif& . entre ces deux espèces qu'il ne considère que comme variétés l'une de l'autre. Les individus du lac de Bret étaient d'un jaune brun avec les corps ronds brun sombre caractéristiques. Longueur 94-117-120 a. (Weber (98) : 130-200 a.) Largeur 83- 72- 78 y.. Ses dimensions comme son contour transversal rapprochent ce Rotateur de l'espèce « testudo » (Weber: 100-140 u..) tandis qu'il tient de l'espèce « ovxdis » par les caractères plus haut mentionnés. Notholca longispina Kellicott. Weber (98) cite ce Rota- teur comme ayant été péché dans le lac de Bret durant les mois de juillet et août. Nous n'en avons récolté que quelques indi- vidus si isolés que nous les considérons comme tychopélagiques. Ce fait montre qu'un organisme peut, par des conditions d'exis- tence défavorables, être amené à disparaître presque complète- ment. Il serait intéressant de voir si, et en quelles circons- tances, ce Rotateur réapparaîtra plus nombreux dans le lac de Bret. 242 CHARLES LINDER Anurœa cocMearis Gosse. Les individus mesurés ont pré- senté les dimensions suivantes : Longueur totale avec épines ant. et post. LSO-228-252-264-276- /a. Longueur du corps sans épines ant. et post. 108-120-132 ^a. Largeur maximale du corps 60-84-96-132 a. Epine postérieure 60-72-96-108 tj.. Œuf long/large 72/48 a. Dans le Léman, nous avons trouvé des individus de 192- 288 a. de longueur totale (Weber(98): 160-220 u..). Dans le lac deBret. les individus sont en moyenne plus grands en janvier (sous la glace) qu'en juillet, contrairement aux constatations faites par Wesenberci (00) dans les lacs du Nord. Mais en été comme en hiver nous avons trouvé des individus de toutes les dimensions intermédiaires entre les extrêmes. Donc ici encore la variation individuelle est assez forte pour contrebalancer la variation saisonnière. Quelques ^n?< remportaient l'épine postérieure coudée à angle droit sur le plan du corps, sans que cette malformation semblât les gêner dans leur locomotion. PedaUon mirum Hudson. Les exemplaires récoltés avaient les dimensions suivantes : d'apr. WKBEn (98) Lac riE Buet. Etang du Petit-Laucy. Lon<;ueiir du corps .... 204-228-276 /li. a;)0-400 /n. Longiieui' totale avec soies. ;il2-324-;{()0 fi. ri(H)-60() fi. Ce Rotateur, que certains auteurs font rentrer dans le planc- ton des étangs (HeleopJaiu'km), est peu fréquent dans le lac de Bret où il n'atteint du reste pas la taille de ses congénères vivant dans les bassins plus restreints et moins profonds. Les femelles portaient attaché au corps soit un (euf femelle, soit une petite grappe d'onufs mâles. prrUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 243 Flagellés. Cemtiiim htrundineUa. 0. F. M. A toute saison nous avons trouvé des individus à 3 et à 4 cornes sans qu'il semble y avoir eu prédominance de l'une ou de l'autre va- riété. De nombreuses formes de passage reliaient du reste dans la même récolte la forme à 2 cornes postérieures parallèles avec -celle à 3 cornes postérieures bien développées et très diver- gentes. Il n'y a donc pas, pour le Cerat'mm du lac de Bret, un polymorphisme saisonnier aussi prononcé qu'il a été observé -ailleurs (Apstein, 96; Amberg, 00). La multiplicité des formes est due ici à la variabilité indivi- duelle, pour le moins aussi forte que la variabilité saisonnière. Le même fait a. été constaté dans le lac de Zurich par LozE- KON (02). Les individus mesurés ont varié entre les dimensions ex- trêmes suivantes, que nous comparons aux chiffres des auteurs: longueur largeur Lac de Bret. 120-180-240-276 fx. 60-65-72 IX. Bach.mann (01) Lacs Suisses. 95-271 f*. 44-71 p. Brehm (0"2) Achensre. 220-240 fx. 62-80 p. LOZERON (02) Lac de Zurich. 96-120-150 u.. AsPF.R et Heuscher 400-700 fi. D'une façon générale, le Cerat'mm du lac de Bret est plus grand et plus élancé en hiver qu'en été. Mais cette différence de taille ne semble pas être accompagnée d'un changement de forme ; tout au plus avons-nous pu constater (pi'il y avait en octobre et janvier une plus grande proportion d'individus à 3 cornes postérieures divergentes, tandis qu'en avril et juillet la troisième corne était rudimentaire ou même nulle. Toutefois nous répétons que nous avons toujours trouvé dans la même récolte les formes extrêmes que les auteurs ont constatées en des saisons différentes sous le nom de formes saisonnières. Dans le Léman par contre, la variation saisonnière est beau- <'Oup plus prononcée ; elle se produit dans le même sens que dans le lac de Bret mais avec beaucoup plus d'intensité : les formes 244 CHARLES LINDER extrêmes sont bien plus caractéristiques. Ici encore nous avons trouvé les individus plus grands en automne et hiver, plus pe- tits au printemps et en été. Nous constatons donc pour CeraHuni ce que nous avons fait voir déjà pour d'autres organismes du lac de Bret : la variation saisonnière est très faible ou nulle, tandis que le polymorphisme individuel est d'autant plus accentué. leridiniiim tahidatum Clap. et Lachm, Nous n'avons pas. de remarques spéciales à faire au sujet de cet organisme, si ce n'est qu'il mesure dans le lac de Bret entre 50 et 60 ^.. de lon- gueur, tandis que Schilling (00) et Eyferth(91) ont trouvé des individus de 48 u.. seulement. MaUomonas acaroides Perty. Les soies que porte la cara- pace de ce Flagellé sont plus nombreuses et moins recourbées que chez la variété lacustrls Lemmermann, décrite et figurée par Zacharias(OI). Filles sont légèrement incurvées à leur extrémité distale et le côté convexe de la courbure porte 5 à 6 tines dents chez les in- dividus du lac de Bret, 8 à 12 chez ceux du Léman. Cette den- ticulation a été constatée également chez M. duhia Seligo et chez M. fastlgata Zacli. Mais ce que les MaUomonas du lac de Bret et du Léman ont de particulier, c'est que l'extrémité proximale des soies est cou- dée à angle droit ou obtus à environ 2,5 a. du point d'insertion sur les plaques de la carapace. Ce coude est tantôt dans le même sens que la courbure distale, tantôt en sens contraire. l^es pla(iues de la cuirasse sont circulaires ou ovales et me- surent de 7,8 à 10,4 u.. de diamètre. Chez les individus du Léman ces phKjues portent un stignia circulaire où s'insère la soie ; ce stigma est réduit à un simple point chez les MaUomonas du lac de Bret. Nous n'avons jamais réussi à voir les deux arêtes en V (pie Zacharias a trouvées sur les plaques. ETUDE DE l.A FAUNE PELAGIQUE 245 Chez l'animal vivant, deux vésicules pulsatiles sont visibles entre les chromatophores ; le fouet, au moins aussi long que l'ani- mal avec les soies, exécute des mouvements serpentiformes très vifs. Voici les dimensions de nos individus, comparées à celles des différentes variétés citées par les auteurs : Long, lolalc. . Long, sans soies Lanj. )) )) Suies . . . . Oystes . . . . liRET. 96-15(5 ^a. 44-73 a. 20-30 pi. 2(3-78 (A. 13 a. LÉMAN. 125 a. 65 f*. 13 u. 60 pt. var. lacus- tris Le m m 26 fi. 16 a. 23 p.. 25 f.. M.acaroides l'erly. .U.dwfemSeligo. 20-26 pi. (22)-40-45pi 7-12 ^. los plus longues" M. oblongls- pora Lemm. 16 pi. 7 ,01. 10/6 pi. Mfiisligata Zach. 67-70 pi. 70-75 pi. Dinohnjon. En présence de la multiplicité des variétés et formes saisonnières actuellement décrites, il est difficile de déterminer d'une façon rigoureuse les Binohryon du lac de Bret. Nous croyons cependant avoir constaté les formes suivantes, que nous accompagnons des dimensions qu'elles présentaient : Binohryon stipitatam Stein, var. lacustris Chodat. Calices kmg 26-31-39-41 ^.. { large 5-6-7-10 //. Dinohryon cyUndrkum Imliof. Calices I !""« ''■'-'" f" { large 10 u.. Binohryon cylindricurn, var. divergens Imhof. Calices long 36-39-46 ^.. large 7-10 a. Binohryon tkyrsoidemn Chodat. Calices 1 '""8 ^«--^^ ^- f large 10 p.. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 16 246 CHARLES LINDER Aucune de ces formes n'a montré de i)rédominance manifeste à aucune époque de Tannée. Des cystes ont été produits surtout en novembre et décembre, mais en juillet il }' en avait également une faible proportion. DipJosïfia frequerUissima Zacharias. Ce Flagellé à double collerette vit à l'état pélagique passif, fixé sur les Diatomées du plancton ; ces Algues lui servent de support, de véhicule, et sa périodicité est évidemment dépendante de la leur. Les individus mesurés avaient sensiblement les dimensions données par Zacharias (94) : Longueur totale Corps, hauteur. » largeur. Collerettes Fouet . . . de Bret. D'après Zacharias. 0 ,.. 12 ,.. 5 ,... 8 a. 5 ,.. a',.. 5 ,.. 4,.. -15 p.. 12-15 ,/. Infusoires. Khahdostyla ovum Kent. Fixé le plus souvent sur Asterionella ou Fragilarla qu'il traîne après lui, on trouve •cependant aussi cet Infusoire nageant librement. L'animal, strié transversalement, présente une teinte bleuâtre et une vacuole rose. Cîomme Zacharias (03), nous avons trouvé des individus qui étaient contractés et possédaient une couronne ciliaire au pôle aboral par lequel ils sont fixés. Voici les dimensions de cet organisme : Lac de Bret. Ifapr. Roux (01), Longueur. . 52 ij.. (contracté 39 ,j..) 43-40 ij.. Largeur . . 23 ',.. 25-27 a. Coleps undnatus Clap. et Lachm. Tous les individus ren- contrés étaient verts, bourrés de zoochlorelles. Nous avons pu observer la reproduction par division transversale suivie de régé- nération. Dimensicms : éïUDE UK LA FAUNE PÉLAGIQUE 247 Lac de Bret. D'après Roox (01). Longueur. . . 65-67 a. 60-70 a. Largeur. . . . 39-44 a. 28-33 a. Les individus récoltés portaient, comme ceux de l'espèce type, quatre crochets au pôle postérieur. 5. Organismes tychopélagiques. Voici la liste des organismes accidentellement pélagi- ques que nous avons rencontrés dans nos récoltes. Ces animaux se sont trouvés plus nombreux dans le plancton récolté pendant la nuit que dans celui recueilli de jour. Steuer (01) avait fait précédemment la même constatation dans les eaux du Vieux- Danube. Ce sont d'abord un certain nombre d'habitants de la région littorale ou du plancher du lac que nous avons récoltés de temps à autre, mais toujours en exemplaires isolés : Sida crystalVma 0. F. M. (^ et Q . Long. Q 1 ""», 1 2 ; large 560 ^.. 67^?/(?or2■> deflexa Gosse. Long. 480 ,«.. Anurœa aculeata Ehrbg. Long. 240 a. Monostyla huila Gosse. Mastigoœrca hicornis Ehrbg. Long. tôt. 552 y.. Doigt 204 ^. NoteHS qiladrkornis Ehrbg. Long. 228 ^. Cœlopus tenuior Gosse. Long. tôt. 240 a. NotJioka striata 0. F. M. Long. 120 y.. Large 100 y.. » » var, acuminata Ehrbg. Long. 240 u. Chœtonotus larus 0. F. M. Long. 1 04 u. Ceratium cormdum Cl. etL. Long. 132-144 a. Large 72-90 ^u. Gymnodinium sj). '? Uroglena rolrox Ehrbg. Colonies globuleuses. Long, d'un in- div. 13 a. ^ , . . - -,^, , \ Cudops, Ceriodaplmia, Colacmm vesicidosum Ehrbg., sur ( Foly art/ira, Anurœa. Vortkella nehulifem Ehrbg. Dlleptus anser 0. F. M. Nassula aurea Ehrbg. Long. 1 80 u. Âcanthocystis lemani Penard., surtout le 17 sept. 1903. Difflnyia sp. ? Long. 156 a. Si nous ]irenons le terme de tycho])èlagi(|ue dans son sens plus large, couii)renant alors tout organisme accidentellement récolté dans la ivgion pélagique, quelle que soit du reste sa provenance, nous jjourrons ajouter à cette liste des individus, absolument isolés de : ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 249 larves de Chironomus, » » Cerafopodon, » d'Hydrachiiides, Hydraclmides adultes, Macrohiotus macronyx Duj. Long. 360 p., Nématodes non déterminés, Hydra viridis L. tous aquatiques quoique non pélagiques. Signalons aussi la quantité considérable de Fourmis ailées qui saupoudraient la surface du lac le 2 août 1902 et constituaient ce jour-là la presque totalité de la récolte à 0 m. Le lende- main les Fourmis avaient disparu de la surface, probablement mangées par les Poissons ou tombées lentement dans des couches plus profondes d'où le filet en ramenait encore quelques cada- vres. Le surlendemain (4 août 1902) lors d'une pêche devant Oucliy, nous avons trouvé également une quantité de Fourmis ailées dans la couche superficielle du Léman ; le point de la récolte au large d'Ouchy est séparé du lac de Bret par environ 11 km. à vol d'oiseau. Le phénomène nous a frappé et nous le présentons sans décider s'il s'agit d'un même essaim de Fourmis, d'un transport par le vent ou d'une simple coïncidence. Des cas semblables d'Insectes aériens flottant à la surface de l'eau, ont été cités par 'SValdvogel (00), Steuer (01) et Heu- SCHER (03). Enfin nous pouvons rapprocher des observations de Zschokke (91) et de Moniez (cité par Zschokke) un TromUdium et un Phytoptus qui se sont trouvés dans nos récoltes pélagiques. 6. Organismes littoraux et profonds trouvés incidemment. Voici enfin une petite liste d'organismes récoltés sur les plantes immergées du littoral ou ramenés par la drague depuis 250 CHARLES LINDER le plancher du lac. Ne nous étant pas spécialement occupé de ces régions, nous ne donnons cette énumération bien incomplète que comme petite contribution à l'étude encore à faire de la faune littorale et profonde du lac de Bret. Région littorale. Floa minutissima Fabr. Larves de Tanypus Meigen. » » Chironomus Meigen. » » Ephemera L. » » Culex. » » Calopteryx Leach. Mideopsis orbicularis 0. F. M. Ç. Hydroclioreutes hrameri ç^. Arrenurus sinuator Mliller. cf • Ç • Arremirus crassicaudatus Kram. cf. Flumatella repens L, ChœtouoUis maximus Elirbg. Stephanoceros Eichhorni Ehrbg. Branchiobdella astaci Odier (sur Ecrevisses). Clepsine hioculata Sav. Hydra viridis L. » grisea L. Stentor cœrulens, avec cystes. Cothurnia truncata Ehrbg. LoxopliyUum meleagris Dujardin. Ophrydium versatile Mliller. Amœha sp. ? Région du fond. Larves Glochidium de Lamellibranches. Limnodrilus Hojfmeisteri Clap. Ophidonais serpentina Gervais. Tuhifex rividorum Lamarck. Diffluyia sp. div. ÉTUDE DE LA FAUNE PELAGIQUE 251 Mollusques. Quant aux Mollusques, voici, d'après Imhof (01), les six genres qui habitent le lac de Bret : Anodonta (ceUensis), Unio, Sphœr'mm, Pisidium, Valvata^ Limnœa. 7. Le lac de Bret classé et caractérisé d'après sa faune. Nous avons, au début de ce travail, essayé de montrer que les données morphométriques, physiques et botaniques ne suffisaient pas à elles seules pour classer définitivement le lac de Bret parmi les étangs, les lacs, ou les lacs-étangs. Le critère défi- nitif nous est fourni par l'étude de sa faune. BuRCKHAEDT(99) cite, comme caractérisant la faune d'un lac vis-à-vis de celle d'un élang, les Rotateurs Anurœa cocJdearis, Notholca longispina et Conochilus unkornis. Quant aux Clado- cères, les vrais lacs seuls possèdent Daplima hyalina; Cerio- daphnia habite les lacs proprement dits quoique restreints, et Bosmina longirostris peuple dans ces mêmes bassins la région pélagique, tandis qu'elle est semipélagique ou littorale dans les lacs plus grands. De la présence dans le lac de Bret des Rotateurs et Clado- cères ci-dessus, nous concluons que ce bassin, malgré sa petite étendue, possède une vraie région pélagique et que la nomen- clature limnologique doit lui conserver son appellation de « lac » que l'usage courant lui a toujours octroyée. Si nous avons insisté sur cette question, c'est qu'il est des cas où la géographie appelle « lacs » des nappes d'eau que la limno- logie range dans la catégorie des « lacs-étangs » ou même des « étangs » ; tels sont par exemple les lacs du Nord de l'Allemagne, tels encore le lac de Sâckingen dans la Forêt-Noire, le lago di Muzzano dans le Tessin, et d'autres. 252 CHARLES LINDER BuRCKHARDï (99) a groupé les lacs de la Suisse et des régions voisines à la fois d'après leur hydrographie et leur plancton (surtout d'après les Cladocères). Le groupe où nous ferons ren- trer le lac de Bret est celui des <' petits lacs de la plaine (et du plateau) de moins de 750 mètres d'altitude ». Nous y trouvons le Mauensee, Rothsee, Moosseedorfsee, Sâckingersee, Burgsee et Huttwylersee, dont Burckhardt caractérise la faune comme suit : « Dapliïtki longisplna ou cucuUata. Bosmina loxgirostris. Souvent aussi Ceriodaphnia ; une seule espèce de Diaptomus; Anurœa amleata et autres Rotateurs; très rarement Leptodora; tout à fait rarement DapJinia hyalina (?). Manquent : Bytliotrephes; Bosmina coregoni; Diaptomus laci- niatus; Heterocope. » Cette liste est à peu de chose près celle du lac de Bret, qui nous présente un des rares cas où Baphnia hyalina prend la place de ses deux autres congénères ; la présence de cette espèce est sans doute en relation avec l'origine glaciaire du lac de Bret. D'après Burckhardt, elle manque dans les bassins d'origine plus récente parce que la disparition de la reproduction sexuée exclut la dispersion des ephippiums par voie aérienne. Quant aux autres Cladocères caractéristiques, Ceriodaphnia est largement représentée dans le lac de Bret ; Leptodora man- que entièrement. Si l'on remplace enfin Anurœa acuJeata, non pélagique dans le lac de Bret, par Anurœa cocJdearis, typique pour le plancton de ce lac, on aura alors élargi la caractéristique suffisamment pour l'appliquer au bassin qui nous occupe. Remarquons encore que par quehjues caractères secondaires, tels que la présence de Diaphanosoma, de Polyarthra platyptera var. euryptera, de Mastigocerca peut-être, le lac de Bret semble avoir de faibles affinités avec les lacs peu profonds de la catégorie des grands lacs (cf. Burckhardt (99). ETUDE DE LA FAUNE l'Ef-AGlQUE 253 Pour ce qui est des deux catégories établies par ArsTEiN(96), les « lacs à Chroococcacées » et les « lacs à Dl'nohryon », le lac de Bret n'appartient exclusivement à aucune et participe simul- tanément aux caractères des deux. La classification des lacs d'après ces deux groupements ne semble pouvoir s'appliquer qu'aux lacs étangs de l'Allemagne du Nord, et ne pas être de portée assez générale pour cadrer avec les lacs si diftérents si- tués dans d'autres régions. C'ette discordance entre cette clas- sification de portée purement locale et les faits observés ailleurs, a été relevée déjà par Keighard (94) pour le Lake S^-Clair et par Marsh (97) pour le Clreen Lake. Nous comparons aux lacs- types d'ÂPSTEiN les résultats des deux auteurs américains ainsi que ceux obtenus par nous pour le lac de Bret. Types d'après Apstem. Reigkard. Marsh. Cliroococcaceenseen. Dino- bryonseeu Lake St-Clair. Green Lake. Lac be Bret. Çhroococca- ceen . . Zahlreich. Selten. Numerous. Ili-.li^- Abondant. Dinobri/on . ■Ghydorns . FehIoHd od. selteii. Pelagisch (liiiiiiolisch). Zahirt'icli. Littoral Numerous. Pélagie. S— te-^ S-..S Abondant. Littoral. l'iaiiktoii . . Reich. Arm. Poor. l'roduct. moyenne Wasser. . . Trûbe (diirch Or- ganismen). Klar. Turbid (iiior- (lanicparticles). Trouble. Cette comparaison montre suffisamment qu'entre les deux groupes d'ÂPSTEiN il peut y avoir des lacs à caractères mixtes, formant en quelque sorte transition entre les deux extrêmes. 254 CHARLES LINDER LAC DE BRP:T «ésitmé géographique et biologique Situation. Longitude 4° 26' E. de Paris. Latitude 46° 31' N. Altitude 673 m. 25. Géologie. Lac morainique. Origine glaciaire et peuplement post-gla- ciaire. Hydrographie. Longueur 1 km. 5. Largeur 380 m. Profondeur maximale 18 cm. Superficie 40 ha 90 a. (0 km- 409). Volume approximatif 4 millions m^. Affluents : le (Irenet (et sources sous-lacustres?). Emissaires : la canalisation des Eaux de Bret, le Forestay (pour le trop-plein.) Biologie. Nombre d'espèces du Zooplancton : 31. Maximum de production : 1 octobre 1902 : 6 cui'^ dans une colonne de 1 "'7 10'". Minimmn de production : 5 novembre 1902 ] , ^ ^ , , f 0,5 cm^ dans une co- 23 mars 1903 > ' , . o,. . \ lonne de l'"VlO'". 20 mai ] ' Climatologie. Températures de Vair, de l'eau; Transparence, Couleur de Peau. (Voir le tableau du chap. II.) ÉTUDE DE LA FAUNE PÉLAGIQUE 255 BIBLIOGRAPHIE La liste des ouvrag'es généraux, biologiques ou systématiques, que nous avons utilisés, forme un index bibliographique de plus de 120 numéros. Pour ne pas faire double emploi avec les listes plus complètes publiées par diffé- rents auteurs, nous ne donnons ici que les titres des ouvrages cités au cours de cette étude. Pour de plus amples énumérations bibliographiques, nous renvoyons, pour les ouvrages suisses spécialement, à ZscHOKKE. Bibliographie der schweizerischen Landeskunde : Fauna helve- tica: Seenfauna, fasc. IV. 6. h. 2, Bern 1897. Pour les ouvrages dé tous pays, on trouvera des index bibliographiques très étendus dans Ward. Freshvvater investigations during the last five years. Studies from the zoolog. Labor. Univ. of Nebraska 30. 31. (1899). ainsi que dans BuRCKHARDT (99) et (00) dont on trouvera les titres plus loin. 256 CHARLES LINDER LISTE DES OUVRAGES CITES DANS CE TRAVAIL im Biindel. Geliirn kaum langer als breit, vorn tief, bis gegen die ^litte spitz zulaufend eingesclinitten, hinten eingebiichtet, Seitenriin- der parallel. Lvmphkorper grunlich, lang oval und dicht kurnig. Magendarm allmahlich ans dem Oesophagus hervorgehend^ Speicheldrlisen in Segment 6, dem Darm ansitzend. Riickengefâss entspringt in Segment 12. Nephridien ohne viel Zwischenmasse zwisclien dem Kanal, An- teseptaleklein. imr ans dem Trichter besteliend; der lange, schmale Aiisfuhrungskanal entspringt amVorderrand der Postseptale. Nicht in geschlechtsreifem Zustande beobachtet. Dicker als B. Ehlersi. Fmidort : Hittnau, sehr zahlreich unter vermodernden Tann- nadeln neben B. Ehhrsi Marionina Volkarti n. sp. Im Leben weisslich. Vordere Segmente mit in der Querrichtung lang ausgezoge- nen, roten Hautdriisen. Borsten f -ftirmig, zu 4 oder 3 im Biindel. Gehirn hinten wenig eingesclmitten, nach vorn verschmâlert. Das Iliickengefass entspringt postklitellial ; Blut gelb. I)as Anteseptale besteht nur aus dem Trichter; der Ausfiih- rungsgang entspi'ingt am Vorderende des Postseptale und ist so lang wie dieser. Hoden massig. Samentrichter birnformig, o mal langer als breit; Kragei^ deutlich abgesetzt ; Samenleiter lang, in Prostata endend. oligoch.^<:ten der schweiz 268 Samentasclieii mit kiirzem. dickem Kanal und wenig dickerem kugeligem Sameiiraum, also iiascheiiformig ; das distale Ende des ersterii ist mit einem Kraiize grosser eiiizelliger Driisen iimstellt; ein Zusammeiiliaiig mit dem Darm besteht iiicht. Lange 4-5'"™. Segmeiitzahl 26. Fundort : Ftirsteiialp. in Schlamm unter Wasser. Das Mate- rial wurde mir von Herrn Dr. Volkart ziigestellt. MesencJiytrœus setosus Midi. Meine 31. iiiegachœtus muss dieser Art eingereiht werden. Als neue Fundorte sind anzu- fiiliren das Gebiet derCIrauen HôrnerlSOO m., Linttal 1000 m., Bâretswil, Elgg, die Umgebung von Zurich. Dièse Art sclieint im Winter Geschlechtsreife zu erlangen; denn es ist mir nocli kein vôllig entwickeltes Exemplar zu Ge- sicht gekommen. Encliytrœus Bnclilioln Vejd. Gaffia-Alp an den Grauen Hôr- nern, 1900 m. ; Elgg, Satigny. E. argenteus Micli. Flirstenalp, ISOU m. ; dies ist der hochste, fur dièse Art beobachtete Standort. E. turicensis Br. Roche bei Villeneuve, Visp, Elgg, Hittnau, Graue Hôrner, 1900 m. An den Objekten von Roche sah ich den Kanal der Samen- taschen an der âussern Mtindung mit einem Drûsenkranz besetzt. E, nigrina Br. Roche bei Villeneuve, Visp, Elgg, Bâretswil. Eridericia hulbosa Rosa. Visp. E. striata Lev. Hittnau, Gaffia-Alp, 1900 m. (Graue Horner). E. parva Br. La Joux verte, 1400; Visp, Elgg. E. variata Br. Satigny, Hittnau, Turbental. Die Exemplare Ton Hittnau besassen an der âussern Mundung der Spermathe- ken einzellige Driisen. E. hisetosa Lev. Zum ersten Mal fiir die Schweiz nachgewie- «en in Satignv. 264 K. BREÏ8CHER F. commta Br. La Joiix verte, reclit haiifig; Luzern. Bei deit Objekten von La Jeux verte sah ich deii AiisfiihruiijL'skanal der Nephridien iiberall liinten, bei denen von Luzern praklitellial vorn, postklitellial liinten ans dem Postseptale treten. F. Leydigi Vejd. La Joux verte, Luzern. F. minuta Br. Gemeinste Fridericia derScliweiz, die ich wei- ter am Etzel, in Elgg, Satigny und sogar am Muttensee, 2550 m.^ beobachtete. Exemplare von den Grauen Hornern, welche zu dieser Art zu gehoren scheinen, besassen an Stelle der Samen- tasdien einen kurzen, der Leibeswand anliangenden Blindsack^ wolil ein Entwicklungsstadium dieser Organe. Neben dieseit kamen auch wohl ausgebiklete Vertreter der Spezies vor. Die vom Muttensee hatten nur 2 Paar Septaklriisen, und die Aus- trittsstelle des Endkanals der Nephridien ans dem Postseptale zeigte ein verschiedenes Verhalten, iiberall oder nur postkli- tellial an dessen Hinterende und dann praklitellial dem Vorder- rande genâhert. Auch war die Grosse recht verschieden. Segment- zahl circa 45, also wiederum geringer als an tieferen Standorten. F. exserta Br. La Pioche bei Villeneuve, vollstàndig mit deneit tibereinstimmend, die ich friiher in Heiden getroffen batte. F. poJyclmia Br. Hittnau, in Moorerde. F. Immkola Br. Alpweiden an den Grauen Hornern. F. Cognettii n. sp. Borsten vorn ventral zu 6, liinten zu 3-4 im Biindel. Kopfporus rundlich, in "/,. Gtirtel mit kleinen Driisen dicht besetzt. Gehirn 2 mal langer als breit, hinten konvex, Seitenrander parallel. Das Rtickengefass entspringt in Segment 20. Anteseptale der Nephridien etwa halb so gross wie das Post- septale, an dessen Vorderende der etwas langere Ausfiihrungs- ganiî ansfefuiît ist. OLIGOCH.KTEN DER SCHWEIZ 2G5 Samentrichter sehr schlank, 5-6 mal langer als breit. Samentascheii mit langem sclilankem Aiisfuhriingskanal, seit- lich in (len Darm ubertretend, olnie Driisen an der ausseren Mtm- dung; AmpuUe sehr gross, mit 2 einander gegeniiberstehenden gelappten Divertikeln. Segmentzahl etwa 60. Fundort : Etzel, Kanton Schwyz. Die Zabi imd Form der Divertikel an den Samentaschen stellt dièse neiie Art in nabe Verwandtscbaft zu F. Irregnlaris; aber die Verscbiedenheit im Aufbaii dièses Organs, — F. irrefiularis bat einen kiirzen dicken Ausfiibrungsgang, kleine Ampulle, Mim- dnngsdriise, — sowie die iibrigen Unterscbiede gestatten nicbt, die neiien Objekte dieser Spezies einzuordnen. F. MichaelseHl'Br. Etzel, Graiie Horner, 1900 m. ; Elgg,Visp, Satigny. F. Udel Br. Graue Horner, 1900 m.; Turbental, Hittnau, Visp, Satigny. F. Rafzeli Eis. var. Beddardl Br. Hieber sind aile meine als F. Ratzeli bis jetzt aufgeflibrten Funde zu reclmen, und es kann aiicb meine F Beddardl damit vereinigt werden. Der Unterscbied gegenûber der Grundart liegt in der konstant grosseren Zabi von ungestielten Diverti- keln der Samentaschen, deren ich nie weniger als 8, kaum mehr als 12 fand; ibr Ausfiihnmgsgangist etwal'/^ ^ii^l langer als die Ampulle und trâgt aussen 2 einzellige Driisen. Am Giirtel beob- achtete ich auch kleine, in Querstreifen dicht gedrângte Driisen. In der Scbweiz ist sie ausgesi)rochene Hohenform, da sie nur von vereinzelten Punkten der Hochebene nambaft zu macben ist. Neue Fundstellen : Graue Horner, Satigny. An ersterem Orte traf ich auch Cocons, die offenbar dieseï- Art angebôren und deren Durchmesser 0,5™"^ betrug. Die Form entspricht derjenigen der andern Oligocbaten. Die lederartige Haut ist wenig durchsichtig. 2(j(i K. BRETSCHER F. Bedoti 11. sp. Im Lebeii weisslicli. Haut dick nnd deii». Borsteii voni ventral zu (i. inittlere eiiies Uiliidels kurzer, dor- sal uiid hiiiteii in geringerer Zahl. oft nur o. Kopfporus eine Lângsspalte in der Intersegmentalfurche "/i- (Teliirn langer als breit. hintere und Seitenrânder konvex. Das Pitickengefâss entspringt innerhalb der Segmente 17-22. Lyinphkr)r])er lang oval, fein piinktiert. mit Kern. Peptonepliridien wenig und einfach verzweigt. Nephridien mit grossem Ante- und 2-3 mal so langem Post- septale, aus dem der Ausfilhrungsgang vorii entspringt. Saraentrichter 2-3 mal langer als l)reit. gross: Kragen nie- drig, Kanal selir lang, in Prostata miindend. Samentasclien mit grosser. umgekehrt birnfôrmiger Ampulle, an deren Yorderende in 2 Eeilien je 4 grosse gestielte Divertikel aufsitzen ; der Aiisfilhrungsgang ist lang, die Organe dem Darm seitlicli angesetzt. Lange 12-15""". Segmentzahl gegen 70. Fundort : Satigny. Durch die Bescliattenlieit der Spermatlieken unterscheidet sich F. Beilotl in cliarakteristisclier Weise vor allen mir bis jetzt vorgekommenen Fridericien. Achaeta Eiseni Yejd. Pioche bei Villeneuve, Visp, Satigny, Luzern. Hittnau. Bei deii Exeinplaren von Yisp waren die Samentrichter nur 2 mal langer als breit. Die I*rostaten liegen. wie icli melirfach auch von andern Fundstellen konstatierte, ventral geniiliert fast nebeneinander. Bei einigen Exemiilaren von La Joux verte waren die Gurteldriisen oberseits in Langs- und Querreihen aii- geordnet und fast sich berlihrend, unterseits in Lângsreihen vor- handeii und von ebenso breiten driisenfreien Streifen unterbro- clieii. Die Pe])tone])hridien zeigten sich als grosse, nach hinten OLIGOCILKTEX DEK SCHWEIZ 267 breiter werdende Gebilde ahnlicli deiieii bei Enchytrœus. Das Kuckengefâss trat in Segment G ans und das Bauchmark trug seitlich grosse deiitlicb abgegrenzte Zellen, die links und rechts in abwechsehîder Anordnung aiiftreten. Fam. Haplotaxid.^e. Haplotaxls (fordkndes Hartni. Wangsersee an den Crrauen Hôrnern, 2000 m. Fam. Lumbpjcid.î:. Eisenieîla fetraedra Sav. var. fypka. Gebiet der Grauen Hôrner. Eisenia rosea Sav. Wangs, Koche. Helodrilus (Allolohopliora) caUf/inosa Sav. var. trapezoides. Etzel. H. caJhjbiosa Sav. var. typka. AVangs (St. Gallen), Nieder- Rohrdorf (Lnzern). H. (AUoloh.) Jurtgus Ude. Rocbe bei Villeneuve. chloroticus Sav. Roche bei Villeneuve. J{. (Dendrohœna) ruhula Sav. Graue Hôrner. » » » var. suhridrictmda. Ebenda. » » ocfaedra Sav. Graue Hôrner, 1900 m. » » palUda Br. Graue Hôrner, 1900 m. » (Helodrilus) icterkus Sav. Satigny. Octolasmm Jacteum Oerl. Etzel. » cyaneum Sav. Wangs. Lumhricus ruhellus Hoffmann. Graue Hôrner, 1900 m. Etzel. » castaneus Sav. Wangs, Turbental. » melihœus Rosa. Wangs. » terresfris L. Wangs, gegen Ende Juli hier in Paa- rung getroffen. OBSERVATIONS SUR LES ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN ET DE QUELQUES AUTRES LOCALITÉS SUISSKS PAR ROGER DE LESSERT Avec les planches 5 et 6. INTRODUCTIOX Qu'il me soit permis, au début de ce travail, exécuté au laboratoire de zoologie et d'anatomie comparée de l'Université de Genève, d'adresser l'expression de ma plus vive et sincère reconnaissance à M. le Professeur B' Emile YuNG pour les di- rections et les encouragements qu'il n'a cessé de me donner pen- dant le temps passé dans son laboratoire. Les observations que je présente ici sont le résultat de deux années de recherches faunistiques entreprises dans le Bassin du Léman*. I^es régions particulièrement explorées sont : les envi- rons immédiats de Genève, jusqu'au Salève au sud-est et au Jura au nord-ouest, les bords du lac Léman, du Rhône et de l'Arve et, dans le canton de Yaud, le pied du Jura et la région * Je donne au bassin ilu Léman les limites géographiques que lui attribue M. le D'" V. Fatio dans sa carte oro-hydrographique de la Suisse. Voir : Faune des Ver~ tébrés de la Suisse, vol. Il, Oiseaux, l'e partie. 1899. 1270 ROGER DE LESSERT 7], dans lesquels il est fait mention de quelques Araignées de la Suisse. 11 font ajouter à ces citations tjuelques espèces signalées de notre pays par Becker [1878], Cambridge [1873 a], Ara7ieœ theraphosœ. La femelle, sédentaire, creuse un terrier, garni d'un tube soyeux atteignant 26 cent, de longueur. Décrite pour la première fois en Suisse par Sulzer [1776]', cette espèce y a été retrouvée par Lebert dans les cantons de Yaud et du Valais et par Mûller et ScHENKELdans les environs de Bâle. Habitat : Genève : 1 ç^ errant, dans une bouche à eau, Satigny (Prof. Bedot), 9 P», Mont-Tendre 1680'". ARAKiNÉES DU BASSIN DU LEMAN 273 IL Sous-ordre : ARANEiE YEUM. A. Section : Cribellatœ ' . 1. Famille : IJLOBORiDiE. Genre HypUotes Walckenaer. 1. H. ])aradoxns C. Koch. Espèce récoltée exclusivement sur des sapins. Habitat : Vaud : ç^ Lavigny (VIII), Ç près de leurs toiles triangulaires, Bois de S^-Livres (VIII). 2. Famille : Dictynid^. Genre Amaurohms C. Koch. Les espèces suivantes se rencontrent dans toute la Suisse. 1. A. fenestralis Strœm. Dans les bois, sous les écorces des arbres (écorces soulevées des troncs de Sapins), dans les régions montagneuses, sous les pierres et dans les anfractuosités de rocher. En Suisse, cette espèce parait affectionner les régions sub-alpine et alpine. Mâles adultes en mars, juillet et octobre. Habitat : Savoie : ç^ Grand-Salève (HI). — Vaud : ç^ Q Bois de S*-Livres (IX, IX). 2. A. similis Blackwall. Se rencontre beaucoup plus fréquemment que l'espèce précé- dente en plaine, aux abords directs des habitations, dans les 'Araignées à cribellum et calaniistrum. par opposition aux Ea'ihellatee, Arai- gnées dépourvues de ces organes. La division des Aranece verse en Cribelîatx et Ecribelîatœ, établie par Bertkau et adoptée par Simon dans son Histoire natu- relle des Araignées (2^ édition), n'est pas suivie par tous les auteurs. Parmi ceux qui ne l'adoptent pas, il faut citer Thorell, Dahl et Kulczynski, qui considèrent les Cribellatx comme un groupe artificiel dont les familles trouvent naturellement place à côté de familles correspondantes à''Ucribellatœ. 274 KO(4ER DE LESSERT vieux murs mais surtout sous les écorces des arbres (Platanes, ]Marroiiiiiers). Exemplaires des deux sexes adultes au printemps (de janvier à avril) et en autonnie (octobre). Environs de Genève et canton de Vaud. Muller et Schenkel citent cette espèce de Bâle. o. A. feroxWalckensèY. Habite de préférence dans les caves humides, où on le trouve connnunément, parfois aussi en plein air, sous les pierres et dans les vieux nnu's. La femelle se rencontre adulte toute l'année (en juillet, avec son cocon (}ui contient 185 (eufs) ', le mâle de janvier à mai. A. fenestralis et ferojc s'étendent sur toute l'Europe, A. si- milis paraît localisé en Angleterre, en France, en Allemagne et en Suisse. Genre Protadia Simon. 1. 1\ siihnifjra C'ambridge. JJrassns .sulrnigt'r Cb. 1801. Ciniflo pilla Ch. I8tt3. Ciniflo Meiigei (Ib. 1873. Lethin albisplraculif! Cb. 1878, Arficniiii inhuma Kiilcz. 1891. Pnitadin siilmif/ra Kiilrz. 18W8. Je n'ai trouvé ipie des femelles de cette espèce à Lavigny (Vaud), sous les ])ierres d'une sablière, en juin et en octobre. Elle est connue d'Angleterre, d'Allemagne et d'Autriche-Hon- grie et est signalée pour la première fois en Suisse. 'Chez uiip même cspm' d'Araignée le nombre d'œufs que renferme un cocon et les dimensions de ce dernier varient avec l'âge de la femelle et l'ordre des pontes. Les chiffres que je cite ne sont donc pas absolus: ils serviront néanmoins à con- tribuer à la connaissance de la fécondité chez les diiîërents genres et espèces. ARAIGNÉES DU BA8SIN DU LÉMAN 275 Genre Latliys Simon. Les deux espèces de ce genre sont nouvelles pour la Suisse. 1. L. /^7n«(t7i.s' Black wall. En grand nombre sur les arbustes et les Conifères, en mai et en juin. J'ai trouvé, en août, une femelle dans un cône de Pin avec son cocon. Dans le bassin du Léman, cette espèce se rencontre presque aussi fréquemment que Dktijna undnata Th. Ya\ Europe, elle est mentionnée d'Angleterre, de France, d'Allemagne et d' Autriche-Hongrie. Habitat : Genève: Ç Versoix (VI). — Yaud : Lavigny, Vincy ((f Ç V, Ç VI, VII, VHI). 2. L. sUfjmatisata Menge. L. pnta Simon non Cambridge. Espèce paraissant localisée sur des territoires restreints mais assez commune dans les régions où elle a été signalée. M. KuLCZYNSKi a reconnu que l'espèce décrite et figurée par lui dans « Aranea? Hungari;e », Vol. I, p. 161, sous le nom de Lathys jmta, se rapporte à L. stlr/matisata ]\Ienge et forme une espèce distincte de Lathys puta Cambridge = Protadia subni- yra Cambridge. La patte-mâchoire des exemplaires trouvés aux environs de Genève correspond en tout point à la fig. 29, Tab. VI, Vol. I des « Araneje Hungariœ ». Je n'ai donc pas d'hésitation à les rapporter à cette espèce. L. stigmatisata habite exclusivement dans les terrains arides et bien exposés au soleil, sous les pierres. Les mâles sont adultes en avril et en mai. Pendant ce dernier mois, je n'ai rencontré parmi de nombreuses femelles, qu'un seul exemplaire adulte. L'épigyne de cette dernière correspondait très exactement à la Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 18 270 ROGER DE LESSERT figure donnée par Bôsenber(t dans ses « SpinnenDeutschlands », m, Tab. XXII, fig. 358. L. sfigmatisata n'a été jusqu'ici trfuivée que dans le nord de rAllemagne, en France et en Autriche-Hongrie. Habitat : Pied du 8alève, Petit-Salève. au-dessus de Mon- netier {ç^ Ç IV, Y, Q XII), Peney (Genève). Genre Bictyna Sundevall. Ce genre est représenté dans le Bassin du Léman par 6 es- pèces dont 5 sont réparties dans toute la Suisse et dont une (7). civica Lucas) y était, jusqu'à aujourd'hui, inconnue. 1 . B. fJaresceus Walckenser. Les deux sexes, adultes en mai et juin, sont communs sur les feuilles des arbres à cette époque. En Suisse cette espèce est si- gnalée d'Argovie par Lebert (sub : I). vcmabiUs) et de Bâle par MtJLLER et Schenkel. Je l'ai trouvée dans les cantons de Genève et de Yaud et au Petit-Salève. 2. D. viridissima Walcken^er. Espèce automnale par opposition à toutes les autres qui sont adultes au printemps et en été. Sur les feuilles de Lierre, en septembre, octobre et novembre. 3. 1). unc'mafa Thorell. Dans toute la Suisse, c'est l'espèce la plus commune du genre. Il en est de même en France et en Hongrie, tandis qu'en Alle- magne et en Angleterre, c'est I). arundinacea qui est l'espèce la pkis répandue. Très abondante sur les feuilles des arbres. Les mâles sont adultes d'avril en juin. J'ai trouvé la femelle sur des feuilles de Chêne, avec ses trois cocons, en août. Ces derniers contenaient 10 à 12 œufs jaunâtres. Les jeunes hivernent sous les écorces des Platanes. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 277 4, D. civica Lucas. Cette espèce est nouvelle pour la Suisse. Elle ne fréquente que les lieux habités et tend sa toile sur les murs extérieurs des maisons. Elle n'est pas rare à Genève, dans la ville, et je l'ai également observée à Nyon (Yaud). Les individus vivent les uns à côté des autres, parfois en assez grand nombre. Les deux sexes sont adultes en mai. Le 10 mai 1902, j'enfermai une femelle dans un tube en verre où elle construisit 2 cocons blancs contenant l'un 11, l'autre 13 œufs jaunes. D. cirica est commune à Paris, sur les édifices en pierre de taille ; elle se trouve encore en Espagne, en Italie et en Amé- rique'. 5. D. arund'macea Linné. Espèce répandue dans toute l'Europe où elle est très commune dans certains pays (Angleterre, France, Allemagne). En Suisse, elle est plutôt rare, sauf dans le Tessin où Pavesi l'a trouvée en abondance. On la rencontre adulte d'avril à juin. 6. I). lateus Fabricius. Cette espèce se distingue des précédentes en ce qu'elle évite les endroits frais et recherche les lieux arides et bien exposés au soleil, où elle se tient sur les buissons et les hautes herbes. D. latens paraît rare dans le reste de la Suisse; une seule fe- melle a été trouvée par Mûller et Schenkel dans les environs de Bâle. Europe moyenne et septentrionale. Habitat : Genève : Presinges (V), La Belotte (YI, Ç avec cocon), bords de l'Arve (VI). — Yaud : Lavigny, sablière et vi- gnes (Y, YI, YII, YIII). ^Mac Cook, dans ses « American Spiders » (vol. I, p. .349, fig. 343, 344 et vol- II, p. 136, fig. 167 et 168) donne de très bonnes figures de la toile de D. civica. D. philoteichous Mac Cook est synonyme de D. civica Lucas. 278 ROGER DE LES8ERT 3. Famille : Eresid.e. Genre Eresus Walckenser. 1. E. nifier Petagna. Cette espèce n'existe pas à ma connaissance dans le bassin du Léman, Elle m'a été obligeamment communiquée par M. le J)^ Weber qui l'a trouvée assez connnunément à Salvan (Valais), en août. Les exemplaires sont tous des mâles. En Suisse, cette intéressante espèce n'a été capturée que dans le canton du Valais (Lebert, Mûller et Schenkel). B. Section : Ecribellatae. I. Aplogynae. Organes sexuels externes simples. \. Famille : SiCARiiDiE. Genre Scytodes Latreille. 1 . S. thoracica Latreille. Se trouve isolément à l'intérieur des habitations. C'est là son habitat en Suisse et dans toute l'Europe centrale. Plus au sud, cette espèce se rencontre en i)lein air, sous les pierres et dans les tissures des rochers (Simon). J'ai capturé quelques femelles et un mâle à Genève, en mai et juin, notamment dans de vieux jiapiers. Cette espèce est signalée en Suisse du canton de Vaud par Lebert, du Tessin (commune sur les fenêtres) par Pavesi et des environs de P>âle par Mijller et Schenkel. ARAIGXÉES DU BASSIN DU LEMAN 279 2. Famille : Oonopid^. Genre Oonops Templeton. 0. pulclier Templeton. Comme la précédente, cette espèce méridionale, en émigrant vers le nord, recherche de préférence l'intérieur des habitations. Dans le Tessin, à Liigano, Pavesi l'a trouvée dans des mousses de bois de Conifères, en novembre. A Genève, c'est au mois de mars que j'ai capturé accidentellement un mâle et une femelle, sous une natte, dans le laboratoire de zoologie de l'Université. En Europe, l'aire d'extension iVO.jndcher ne dépasse pas au nord le sud de l'Allemagne et de l'Angleterre. Dans ce dernier pays on le trouve dans les Lichens et les fissures de rochers (Blackwall et Cambkidge). 3. Famille : DYSDERiDiE. Genre Dysdera Latreille. 1. D. crocota C. Koch. Dans notre région, je n'ai trouvé cette espèce que dans des serres, sous des planches. En Suisse, Pavesi l'a rencontrée au Tessin et Mûller et SCHENKEL dans les environs de Bàle, dans du bois décomposé. Lebert cite également D. crocota pour la Suisse, mais la syno- nymie est douteuse. Habitat : Genève : çf Serres des Bastions, en mai; Ç Sati- gny (Prof. Bedot) ; — Vaud : Q Lavigny, en juillet. 2. D. Camhridgei Thorell. Commune sous les pierres, plus rarement dans les mousses, au pied des arbres. Les deux sexes sont adultes en avril, mai et juin. En Suisse, cette espèce est signalée du canton de Vaud, de Glaris et des environs de Bâle où Muller et Schenkel l'ont rencontrée fréquemment- 280 ^ ROGER DE LESSERT Habitat : Environs de Genève : Satigny, Veisoix, Bois de Veyrier, Pied du Salève, Voirons. Genre Hatyades Tenipleton. \. H. drasso'ides ^iinon. PI. o, fig. 1 et 2. Djisdera dfassoiih's '>\xnow, J882. Di'scyiption d'c.^jwccs H de geniea nou- veaux de la fainille des: Dijsderida'. Ann. Soc. Eut. France (6) T. "2, p. 223. L'aire de cette intéressante espèce paraît assez restreinte. H. drassoïdes n'est signalé jusqu'ici que des P3Ténées et des Alpes; je l'ai trouvé récemment dans le Jura vaudois et dans les Alpes bernoises. Je donne ici les dimensions et une description des exemplaires suisses, ainsi que deux figures du bulbe du mâle (fig. 1 et 2). (2f Céphaloth. long. : 4,6 mm., largeur : 3,7 mm. Pattes I: 16,5 mm., II : 15,5 mm., III : 12 mm., IV : 15,5 mm. Céphalothorax brun-rouge finement chagriné. Yeux antérieurs plus gros que les latéraux supérieurs, obliques séparés par un es- pace presque égal à leur diamètre. Yeux supérieurs en ligne lé- gèrement arquée en arrière, les médians plus petits que les laté- raux, plus longs que larges, rapprochés entr'eux, séparés des latéraux par un espace presque égal à leur diamètre. Chélicères brun-rouge, projetées en avant, longues et parsemées de granu- lations. Plastron brun-rouge, finement chagriné. Pattes longues^ fauve rougeâtre. Fémurs I munis du côté supéro-interne de o ou 4 épines parallèles, situées en ligne transverse, fémurs II munis du côté supéro-interne de 1 ou 2 épines. Fénnu's III et IV munis en dessus d'épines en nombre inconstant et irrégulièrement dis- posées. Tibias et métatarses I et II inermes, tibias et métatarses III et IV munis de nombreuses épines. Tous les tarses munis à leur extrémité de 2 griffes et de fascicules ungueaux*. ^ H. drassoïdes reiitro dans le groupe A du genre Harpactes de Simon (HisL nat. Ar., 2e édit,, T. I, p. 31H). ARAIGNÉES UU BASSIN DU LEMAN 281 Abdomen ovale allongé, grisâtre, à pubescence courte. Patte mâchoire fauve rougeàtre, tarse plus long que le tibia, atténué à son extrémité. Bulbe (iig. 1). Corps du bulbe volumi- neux, fauve rougeàtre ovale, plus long que large, vu par devant, plus convexe du côté externe que du côté interne, prolongé en pointe terminale (2). t.) dirigée en bas et un peu en avant, obtuse, d'un tiers plus courte que le lobe. Cette pointe terminale (fig. 2 p. t.), le bulbe étant examiné par devant, munie près de son extrémité, du côté externe, d'une apophyse membraneuse, large à sa base, sinueuse, se dirigeant en bas et terminée en pointe aiguë. Ij'apophyse membraneuse détache, avant son extrémité, un style (s) noir, grêle, recourbé en arrière, d'abord du côté interne, puis du côté externe (replié en S), atteignant par son extrémité très fine la pointe terminale du lobe. 9 Céphaloth. long. : 5 mm., larg. : 3,9 mm. Abdomen long. : 7 mm., larg. : 3,6 mm. Coloration, disposition des 3^eux, des épines, comme chez le mâle. Habitat : Jura vaudois : Forêts de Conifères au-dessus de S*-Georges, 3 çf (adultes) et 1 Ç (jeune) enfermés dans une coque blanche, dans des troncs de Sapins pourris, 9 août 1903. — Alpes bernoises : 2 Ç (adultes) sous des pierres, dans des forêts de Sapins à Lenk (1105 m.), 9 juillet 1902. Dans la coque d'une des femelles étaient déposés 40 œufs jaunes, légèrement agglu- tinés. 2. H. Honiheir/l Scopoli. Les deux sexes de cette espèce se réfugient en hiver sous les écorces des arbres (Platane, Marronnier, Wellingtonia, Pin), où on les trouve communément enfermés dans une coque de soie blanche. Au printemps et en été, cet Harpactes fréquente les mousses croissant sur les arbres et les rochers. J'ai trouvé des exemplaires adultes toute l'année dans les cantons de Genève et de Vaud. Pavesi mentionne cette espèce du Tessin, Mûller et SCHENKEL, des environs de-Bâle. 282 ROGER DE LES.SERT Genre Secfestria Latreille. Le bassin du Léman possède deux espèces de ce genre égale- ment répandues sous les écorces, dans les fentes des construc- tions en bois, les fissures de rocher oii elles filent un tube de soie blanche ouvert à une de ses extrémités. A Bàle, S. havarka est plus fréquent que S. senocitkda, il en est de même dans le ïessin. En Angleterre, en Allemagne et en Autriche-Hongrie, c'est le contraire qui a lieu. Ces deux espèces, assez semblables en taille et en coloration, sont faciles à distinguer par la disposition des épines des méta- tarses antérieurs et la forme du style du bulbe chez le mâle. 1. S. havarka C. Koch. Mâles en mars, avril et mai, femelles toute l'année, sous les écorces de Marronnier, de Platane, de Saule et de Wellingtonia. Toute la Suisse. 2. S. se}WcnJata Linné. Même habitat que l'espèce précédente, parfois dans des fis- sures de rocher (Pied du Salève). Toute la Suisse. II. Entelegynae. Organes sexuels externes compliqués. 4. Famille : Drassid^. Genre Drassodes Westring. D. JapidosHS Walckenaer. L'espèce la plus connnune du genre, abondamment représen- tée dans toute la Suisse, à la plaine comme à la montagne, où elle a été observée à une hauteur maxima de 3000 mètres (Le- bp:kt). On trouve le mâle et la femelle, enfermés ensemble dans une coque blanche, au mois de mai. sous les pierres. La femelle construit son cocon en juillet. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 283 Dans notre région, j'ai surtout observé cette espèce en abon- dance au Salève sous des pierres et au l)ord du lac Léman sous des galets. Le mâle est aussi représenté par la variété macer Tliorell, que l'on trouve en même temps que le type, mais en moins grand nombre. Cette variété se distingue de la forme typique par sa taille plus petite, son céphalothorax plus court que tibia -|- patella IV, ses chélicères plus courtes et moins projetées en avant. Cette variété n'avait pas encore été signalée en Suisse ou, ce qui est plus probable, avait été jusqu'ici confondue par les au- teurs avec le type. La variété macer est connue en Europe, de France, d'Au- triche-Hongrie, d'Italie septentrionale et de Russie méridionale. Habitat : Var. macer Thorell : Pied du Salève (V), Voirons (VI), bords du lac Léman (VII). 2. i). pnhescens Thorell. Trois mâles, en juin, sous des pierres, au Petit-Salève. Simon a trouvé cette espèce au Riffelberg (2500 mètres), MiJLLER et SCHENKEL dans les environs de Bâle. Elle est rare partout. 3. D. Heeri Pavesi. PI. 5. fig. ;i. D. Heeri Pavesi, 1873. Caialoçio sistemtttico dei Raqni del Cantone Ti- cino, p. 126. Les exemplaires capturés dans le bassin du Léman corres- pondent, pour les deux sexes, aux descriptions et aux figures données par Pavesi [1873] pour I). Heeri. Leurs dimensions sont les suivantes : Céphalothorax : longueur, minimum 4,5 mm., maximum 6 mm. largeur, » 3,5 » » 4,7 » Abdomen : longueur, » 5,7 » » 9 largeur, » 3,5 » » 5,5 » 284 ROGER DE LES8ERT L'examen d'iine dizaine d'exemplaires Q m'a convaincu qu'il ne fallait pas attacher trop d'importance à l'armature des pattes ou à la taille, ces deux caractères étant assez variables chez les différents individus. Les épines peuvent, en effet, être en nombre inconstant sur un même article (Ex. : le tibia I présente en dessous tantcVt 1.1, tantôt 1.2 épines). Seules, 2 épines à la base des métatarses I et II ne me paraissent jamais faire défaut. BoSEXBERG (« Spinnen Deutschlands », IV, p. 295, Tab. XXVII, fig. 433) doime également de bonnes figures des organes génitaux externes de cette espèce. Il représente notamment dans la fig. 433 B. la carène assez large, noire (tranchant sur le fond plus clair de la fossette de répigyne), qui part du milieu de l'extrémité antérieure de la fossette, se dirige vers l'extrémité postérieure et se bifurque brusquement au milieu de son par- cours pour donner naissance à deux carènes se dirigeant vers les bords latéraux (divisant ainsi la fossette en 3 parties). Pavesi mentionne cette carène (lamina triangularis, loc. cit., p. 127) mais ne la représente pas dans sa figure de l'épigyne. M. E. Simon ' considère comme synonymes les D. hispanus L. Koch et D. Heerl Pavesi, mais il est difficile de Taffirmer, car L. Koch - ne décrit pas l'épigyne de la seule femelle qu'il ait examinée et la figure qu'il en donne peut laisser des doutes à cet égard. Quant à D. hispanus Simon, le ç^ est sans doute le même que celui de B. Heerl Pavesi. Par contre la Ç de D. Heerl Pa- vesi me parait se rapporter davantage à D. hypocrlta Simon qu'à D. liispmuis Simon-'. En effet, la définition de l'épigyne de D. hypocrlta Simon < mar(|uée d'une grande fossette ovale 'E. Simon. Arachnides de France. 1878, vol. IV, p. 121. ^L. Koch. Arachnidenfnmilie der Brassiden, 1806, p. 90, Tab. IV, fig. 66. *M. KuLczYNSKi. (Symbola ad faun. Ar. Tir. Auszug, p. 12) pen.so également que D. hispamis Simon renferme deux espèces distinctes. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 285 transverse, 2 fois plus large que longue, avec le milieu du bord antérieur légèrement échancré » convient bien à I). Heeri Pa- vesi, mieux, me semble-t-il, que la « fossette rétrécie et arron- die en avant » de D. hispanns Simon. Je ferai remarquer, en passant, que Fépigyne figurée par Bô- SENBERG (« Spinnen Deutschlands », Tab. XXVIII, fig. 434 B.) pour JD. hjpocrita n'est pas deux fois plus large que longue^ comme elle devrait l'être d'après la description de Simon. B. Heeri paraît assez répandu dans les régions montagneuses de la Suisse jusqu'à une altitude de 2300 m. Découvert par Pa- A^ESi dans le Tessin, il est encore signalé en Suisse du Valais (MûLLER et SCHENKEL) et des Grisons (Pavesi et Muller et Schenkel). Dans le bassin du Léman cette espèce habite sous les pierres^ mais plus fréquemment sous les écorces de Sapins (troncs en dé- composition). J'ai capturé le mâle en octobre et des femelles adultes en janvier, février, juillet, août et octobre. En juillet, j'ai trouvé la femelle enfermée dans une coque blanche avec son cocon (en août, avec ses petits). Le cocon, blanc, renferme 70 œufs jaunâtres. En dehors de Suisse, j'ai trouvé D. Heeri à Villefranche (France). Ce Drassodes est encore cité d'Allemagne et du TyroL Habitat : Savoie : 9 Pi^^^ ^^^^ Salève, sous dos pierres (I, II). — Vaud : 9 pi't's du sommet de la Dôle, sous des écor- ces de Sapins (VII), 9 ^^^^^^ f^es mousses sèches, au pied d'un Sapin, bois de S^-Livres (VIII), çf Ç sous des écorces de Sapins^ bois de S^-Livres (X). — Valais : Q Arolla (1800 m.. Prof. Bedot). 4. D. troglodytes C. Koch. Espèce commune d'avril à juin dans les mousses, les détritus et sous les pierres. En Suisse, on l'a observée à une altitude maxima de 2500 mètres. Elle est répandue dans toute l'Europe. 280 KOGER DE LESSERT 5. D. microps Menge. Je ne possède qu'un seul exemplaire femelle de cette rare espèce, remarquable par sa petite taille et son épigyne très ca- ractéristique (« Arane» Hungariœ » T. II, Tab. YIIL fig. 64). En dehors de Suisse, cette espèce n'a encore été signalée qu'en Allemagne et en Hongrie. Lebert la cite des Grisons. Notre unique exemplaire a été capturé au Petit Salève, sous une pierre, au commencement d'avril. Genre Scotophœus Simon. 1. S. (itiaclripundaUislArmë. Un mâle m'a été envoyé d'Avenches (Yaud). en mai. par M. Dubois. Cette espèce parait manquer dans les environs de Genève, comme d'ailleurs en France et en Angleterre. Elle est plus répandue dans le Nord de l'Europe et est commune en Suède. 2. S. scutidatus L. Kocb. Pas rare dans les habitations, sous de vieilles planches, sous les tuiles des toits, mais aussi en plein air, sous les écorces des arbres (Saule et Erable). La femelle est adulte toute l'année. J'ai trouvé au mois de juillet et d'août des femelles, avec leurs cocons, renfermant une centaine de jeunes. Cette espèce est signalée sur ditterents points de la Suisse, des Grisons par Lebert, du Tessin par Pavesi, et des environs de Bâle par MtJLLER et Schenkel. 3. S. miheJlirius Simon. PI. 5, lîfj. (). Un mâle des environs de Genève (sans indication de localité, jii de date précises). ARAKiNÉES DU BASSIN DU LEMAN 287 S. isabeUmus est une espèce méridionale, nouvelle pour la Suisse, connue de Corse et d'Italie. Pavesi a trouvé au Tessin un Scotopliœns (S. ravidus)^ très voisin à''isabeUimis, dont il pourrait n'être qu'une variété. Genre Poecilochroa Westring. 1. P. coHspkna L. Kocli. Je ne possède qu'une femelle de cette espèce remarquable par sa vive coloration. Elle n'est connue en Suisse que des en- virons de Bâle (MtJLLER et Schenkel). Une femelle sur des arbustes, à Vincy (Vaud),le 12 juin 1902„ Genre Prostliesima L. Koch. 1 . P. pedestris C. Koch. Beaucoup de jeunes dans des feuilles mortes en avril, octobre et novembre. Un seul mâle adulte, en mai, au Petit Salève. MtJLLER et Schenkel ont observé cette espèce à Bàle. Habitat: Environs de Genève: Sionnet, Pinchat (IV), Aire (XI). — Vaud : Lavigny (X). 2. P. apriconim L. Koch. /'. apriconnn L. Koch, 1876. Verzeichn. d. in Tirol bis jetzl bcofi. Arachnide H, p. 1307. P. aiiricoium Kulczynski, 1887. S;jmb. nd faiin. Arachn. Tirol, p. ;î44_ Tal.. VIII, lio'. H(). P. apricorum Chyzer et Kulczynski. 1897. Arnneœ Hungariœ, T. II, p.. ->00, ïal). VIII, n^. 18 et 26. Dans notre région, cette espèce parait remplacer P, siMer- ranea C. Koch, que nous n'avons jamais rencontrée. Elle n'est pas citée de Suisse ; ce fait est, je pense, imputable à sa grande ressemblance avec P. subterranea avec laquelle les auteurs ont dû la confondre. Les excellentes figures de Chyzer et Kul- czynski [1891 — 97] permettent de distinguer facilement ce& 288 rogp:r de lessert deux espèces voisines. En Hongrie, c'est Tespèce du genre que l'on rencontre le plus fréquennnent. Habitat: Environs de Genève: ç^ Ç IMed du Salève, sous des pierres (YI). — Yaud: Q Sonnnet de la Dôle (VH), ç^ Q Bois de S^-Livres, dans des mousses épaisses au pied des Sapins (VHI). En août, j'ai trouvé la femelle avec son cocon; celui-ci contenait 42 œufs. 3. F. divicoJa L. Koch. Un mâle, dans des mousses sèches en août, Bois de S*-Livres (Vaud). Signalé en Suisse du Valais (Simon), du Tessin (Payesi) et des environs de Bâle (Mûller et Schenkel). 4. P. petrensis C. Koch. Avec l'espèce suivante, P. petrensis est, dans notre région, la plus répandue du genre. Elle vit sous les pierres, dans les mousses et les détritus. J'ai trouvé le mâle adulte en avril et octobre, la femelle, au printemps et en été. C'est en avril et mai que Ton rencontre la femelle avec son cocon, généralement sous «ne pierre. Le cocon est rosé, de 6""" de diamètre et contient de 40 à 50 œufs. F. |)e^r???.s/8 est abondamment représentée dans toute la Suisse. 5. F. LatreilJei Simon. Même habitat (pie l'espèce précédente, mais plus fréquente ■que cette dernière dans les lieux marécageux. En Suisse, elle «st signalée des environs de Bâle (Mûller et Schenkel), où elle est assez rare. La femelle construit S(m cocon en mai. (-elui-ci a 8""" de dia- mètre et contient environ 70 (imfs. Habitat: Environs de Genève: çf Ç Pied du Salève (lY, Y), Voirons, (YI). — Yaud: cf 9 Lavigny (lY, Y) Ç bords du lac Léman, près d'Allaman (YH). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 289 (). P. piJipes Kulczynski. P. pilipi's Kulczynski, 1898. Si/mbo/a ad faun. Aran. Aiistr. inf. cogn., p. 56, Tab. I. tig. 9 et 10. M. Kulczynski, à qui j'ai soumis l'unique mâle de cette espèce en ma possession^ l'a reconnu pour P. pilipes, décrite pour la première fois par cet auteur et découverte en Autriche. Cette espèce était inconnue jusqu'à aujourd'hui en Suisse. Un mâle, au Petit Salève, en mai. 7. P. ^;r^//crt L. Koch. PI. 5, (îg-. 17. • Chyzer et Kulczynski [1891-97] ont ramené à une seule espèce les P. prœflca et latitans L. Koch, estimant l'importance des caractères distinctifs de ces deux formes insuffisante pour permettre une séparation en deux espèces. D'après Simon (« Arachnides de France » T. IV), l'épigyne est un peu différente chez prœfka et chez latitans. L'épigyne (fig. 17), sous l'alcool, présente, chez nos exem- plaires, l'aspect suivant : c'est une plaque rectangulaire, légè- rement plus large que longue, présentant un rebord foncé dont les extrémités se rejoignent à la partie postérieure. Le milieu de la partie antérieure du rebord émet une fine carène qui se dirige en arrière et se dilate en un losange transverse (lamelle subtriangulaire ou elliptique, d'après Kulczynski) avant de re- joindre les deux extrémités des rebords postérieurs. Cette carène coupe ainsi en deux l'espace compris entre les rebords de la pla- que. Les deux moitiés, résultant de cette séparation, sont lisses, sinueuses, et de teinte moins foncée que la carène et les rebords. Je ne possède, de cette espèce, que des femelles provenant du. Petit Salève, en mai, et des bords du lac Léman (Allaman), en juillet. Dans ces deux localités cette Araignée se tenait sous des pierres. 290 ROGER DE I.ESSERT En Suisse, cette espèce est connue du Tessin (Pavesi), du Valais et des Grisons (Lebert). ^Iijller et Schenkel citent des environs de Bâle P. ïatitans, (jue l'on doit considérer, comme je l'ai dit^ sinon comme synonyme, du moins connue une variété de F. prœfica. 8. F. pumila C. Koch. Espèce nouvelle pour la Suisse et remarquable par sa colora- tion. Elle est inconnue en France et paraît rare dans les pays oîi elle a été signalée. Elle habite l'Allemagne, TAutriclie et la Hongrie. Habitat : Un çf^ dans des détritus de roseaux, au bord de l'Arve, à Sierne (CTenève), en mai; une Ç, dans des détritus humides, au bord du lac Léman à Allaman (Vaud), en juillet. 9. F. accepta 0. Herman. Inconnue jusqu'à aujourd hui en Suisse, cette espèce ne pa^ rait pas avoir un habitat très étendu et n'a été capturée jus- qu'ici qu'en Allemagne (rare, Bosenberg) et en Hongrie (Her- man et KULCZYNSlvl). Habitat: Deux ç^, pied du Salève, sous des pierres, le 13 Mai 1902. 10. P. fortuita Simon. PI. -•), liji'. 4. P. forluUa Simon, 1878. Arachnides de France, T. ][, ]». 81-82. M. E. Simon, à qui j'ai communiqué mon unique exemplaire femelle, l'a déclaré identicpie à son type de F. fortuita. L'épigyne (fig. 4), qui n'est figurée dans aucun ouvrage, se présente sous forme d'une plaque fauve testacé, plus longue que large, trompiée en avant, rétrécie et arrondie en arrière. Dans la pai'tie antérieure, se trouve une fossette blanc testacé, dont le bord antérieur est assez large, rétrécie et sinueuse en arrière et ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 20 î divisée par une carène assez large, brun-rouge, partant du bord postérieur et se dirigeant vers le bord antérieur qu'elle n'atteint pas. Vers le bord postérieur de Tépig-yne, on remarque, au mi- lieu, deux petits tubercules brun-rouge (réceptacles séminaux) contigus. M. Simon a reçu cette rare espèce de Peney (Genève, M. TouR- NIER). C'était jusqu'ici la seule mention de capture hors de France. Je ne possède qu'une seule femelle trouvée, par hasard, sur une marche d'escalier, en juillet, à Lavigny (Vaud). 1 1. P. rustica L. Koch. Une femelle de cette espèce, remarquable dans le genre Fros- thesima par sa coloration claire, rappelant celle des Brassodes>, m'a été très obligeamment déterminée par M. E. Simon. L'épi- gyne, à fossette piriforme, correspond très exactement à la fi- gure qu'en donnent Chyzer et Kulczynski (Arane^e Hungaria?^ T. II, ïab. VIII, tig. 4). P. rustica^ trouvée dans les environs de Genève (sans indica- " tion de localité précise), est nouvelle pour la Suisse. Pille n'est connue en Europe que du Tyrol, de Hongrie, d'Allemagne, de France et d'Angleterre. 12. F. exlgua Millier et Schenkel. PI. o, lig-. 3. P. exixjua Millier et Schenkel, 1894. Vi'vz. dev Spinncn v. Basrl nuii Vmgebung, p. 770, PI. XIV, ll.^'. 7. J'ai eu la chance de retrouver, dans les environs de Genève^ cette espèce, découverte à Bàle par MM. Mûller et Schenkel. et dont ces auteurs n'ont comiu qu'un seul mâle. En retrouvant ce dernier, j'ai également capturé la femelle qui était jusqu'ici inconnue. FrostJieslma exlgua est remarquable par sa petite taille et par la présence, chez le mâle, d'un scutum abdominal. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 1» 292 ROGEU DE RESSERT Je ne reviendrai pas sur les caractères du mâle, très bien dé- crits dans le Catalogue des Araignées de Bàle, et donnerai seu- lement la diagnose de la femelle, encore inconnue. (^ Long, totale: 2,4""". (Exemplaire de Bâle3.5"""). Q Long. ceph. : 1.1"""., larg. 0.8'""'. / , T Ti 1 a no Long, totale 3'"'". Long, abdom. : 1,1) » » 0,9 » ] Céphalothorax lisse et brillant, brun-olivâtre, réticulé de noir; ligne marginale noire. Ligne antérieure des yeux fortement cour- bée en arrière. Yeux latéraux beaucouj) plus gros que les mé- dians, ovales allongés. Yeux médians difficiles à percevoir, pe- tits et arrondis. Les latéraux sont configus aux médians; ces derniers sont séparés par un espace passablement plus grand que leur diamètre. Ligne postérieure droite. Yeux subégaux, arron- dis, les médians séparés par un espace environ égal â leur dia- mètre et plus éloignés entr'eux que des latéraux. Abdomen ovale allongé, brun-olivâtre, à pubescence grise, sans scutum, mais orné à sa partie antérieure de crins noirs épais et serrés. Partie ventrale et filières de même coloration, mais moins foncée. (]ue la partie dorsale. Sternum brun-olivâtre, avec une très fine marge noire, ])lus long que large, rétréci depuis l'intervalle des hanches des pattes 11 et III, lisse et brillant. Chélicères courtes, brun-olivâtre, de même que le labium, les lames maxillaires et les pattes mâchoires. Pattes brun-olivâtre, avec les hanches, les trochanters et les tarses éclaircis. Patella I passablement plus long que patella II, tarses I et II à peu près de même longueur que les métatarses. Fémurs T et II munis de 1. 1 é])ines en dessus. Métatarses I et II munis de 2. 2 éphies en dessous. Epigyne (sous l'alcool, fig. 3) occupant un espace subrectangu- laire, blanc-testacé, renfermant deux i)ièces cornées fauves en forme de S, dont la partie inférieure est arrondie en tubercule (réceptacle séminal). Ces deux pièces sont adossées sur la ligne ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 293 médiane longitudinale de l'épigyne et séparées par un espace moindre que leur largeur. Prosthesima exigim n'a été trouvée jusqu'ici qu'en Suisse. Nos exemplaires, 2 q^ et 1 Ç , proviennent du pied du Salève, au- dessus de Veyrier, et du Petit-Salève, au-dessus de Monnetier, et ont été capturés sous des pierres. Habitat: 1 ç^, 7 avril 1903 ; 1 cf, 13 mai 19U2; 1 Q, 8 juin 1901. Genre Gnaphosa Latreille. 1 . G. lunfufia Walckenser. Espèce oonnnune sous les pierres, mais localisée dans les en- droits secs et exposés au soleil. Je Tai notamment trouvée en abondance au Petit-Salève, au-dessus de Monnetier, en mai et juin, époque à laquelle les deux sexes sont adultes. En juin, la femelle construit son cocon qui est blanc, lenticu- laire, de 17'™ de diamètre et contient de 80 à 140 œufs. En Suisse, cette espèce est connue des environs de Bâle. Le- BERT ne Ta pas rencontrée et Payesi ne la cite pas non plus du Tessin. Habitat : Environs de Genève : q^ Ç Satigny, Pied du Sa- lève, Petit-Salève (V, YI); çf Ç Voirons (VI). — Vaud : La- vigny ( Ç , VII (j^, X). Je possède en outre des exemplaires du Valais et des Grisons. 2. G. lugubris C. Koch. Un mâle adulte parmi quelques Araignées récoltées par M. le prof. Bedot à AroUa, 1800 m. (Valais) en août 1903. L'abdomen d'un jeune exemplaire était complètement envahi par un Xématode parasite {Mermis ou Gordius). J'ai remarqué un cas analogue chez une femelle (VAmaurohins similis El. 294 ROGER DE LES8ERT 3. G. hadia L. Koch. Espèce alpine que j'ai reçue du Valais (1 Q, D' Carl). Je ne l'ai pas rencontrée dans le bassin du Léman. 4. G. hicoîor Hahn. Sous les pierres et dans les mousses. Je ne possède d'adulte qu'une femelle des Voirons; les autres exemplaires sont jeunes. Cette espèce ne paraît pas rare aux environs de Bâle (Mûl- LER et Schenkel) et elle est citée du Tessin (Pavesi). Habitat : Savoie : Q Voirons (sous une pierre, VI). — Vaud : Lavigny (X). — Genève : Aïre (dans des mousses, XI). Genre Calilepls Westring. 1. C. nodfirfm hmné. Pas très rare sous les pierres, dans les endroits secs. Le mâle est adulte en juin. J'ai rencontré la femelle avec son cocon en juillet. Habitat : Savoie : Q Petit-Salève (VI). — Vaud : çf Vincy (VI), Ç bords du lac Léman, sous des pierres (VII). ^ Alpes bernoises : Q Lenk, 1105 m. (VII). 5. Famille : ZoDARiiDiE. Genre Zodarion Walckenîier. Ce genre originaire de la région méditerranéenne n'est repré- senté dans notre région que par une seule espèce, Z. (/aUicuni Simon, d'ailleurs nouvelle pour la Suisse, qui atteint en France la zone de Paris et est connue d'autre part de Hongrie. Z. fjernianicum C. Koch habite le sud de la France et s'étend jusqu'en Allemagne, en Autriche et en Hongrie. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 295 1. Z. gallicum Simon. Araignée aux allures très vives, dont j'ai capturé des mâles et des femelles en mai et en juin, sous des pierres au Petit-Salève. A Genève, j'ai trouvé un mâle errant sur un balcon, en mai. 6. Famille : Pholcid^. Genre Pholcus Walckenaer. 1. P. opilionides Schranck. Je n'ai trouvé cette espèce, beaucoup plus rare que la sui- vante^ et de taille plus petite, qu'en plein air, sous des pierres, au pied du Salève. Les deux sexes sont adultes en mai. Lebert signale cette espèce du canton de Vaud et du Valais et Payesi du Tessin. 2. P. phalangioides Fuesslin. Espèce très commune dans les habitations, les hangars, les écuries, les caves, etc., oîi on la rencontre adulte (q^ et Q) toute l'année. J'ai trouvé la femelle portant son cocon dans ses chélicères en juin, juillet et août. Le cocon, arrondi, contient 50 à 60 œufs. Cette espèce, très répandue dans toute la Suisse, est citée par tous les auteurs qui se sont occupés de la faune arachnologique de notre pays. 7. Famille : THERiDiiDiE. Genre Episinus Latreille. l. E. luguhris Simon. Deux mâles et une femelle, sur du Lierre, en juillet, à Lavigny (A^aud). En Suisse, cette espèce, qui a été trouvée par Mûller *Ce a'est pas le cas en Hongrie où P. opilicmides est beaucoup plus répandu que P. phalangioides (Chyzer et Kulczynski). 296 ROGER DE LESSERT et ScHENKEi. dans les environs de Bàle et que j'ai reçue des Grisons (D'' Carl). parait moins fréquente qu'i". truncatus La- treille. Dans le Tyrol, en Autriche et en Hongrie c'est, d'après KuLCZYNSKi, E. liKjiihns qui est Tespèce la plus répandue du genre ; E. tnincatiis y est par contre rare. 2. E. truncatus Latreille. Pas rare, sur les buissons et les hautes herbes, en mai et juin, en hiver, dans les détritus. Toute la Suisse. Habitat : Environs de Genève : çf Ç bords de l'Arve, vers Sierne, sur des roseaux, marais de Gaillard, Petit-Salève (V, VI). Genre Eanjopis Menge. 1 . E. fhivomaculata C. Koch. Vit dans les mousses, les feuilles mortes et les herbes. On trouve les deux sexes adultes d'avril à juin et des jeunes toute l'année. Mûller et Schenkel mentionnent cette espèce des environs de Bàle. Habitat : Environs de Genève : (^f Ç Satigny, Bois des Frères (IV), çf Marais de Gaillard (dans de Therbe fraîchement coupée), Voirons (VI). — Vaud : Lavigny. 2. E. Zimmermaniii L. Koch. E. microthnrnx Lebert, 1.S77. Die S/iiniifii der Schweiz. p. 185. Rare espèce qui vit sous les ])ierres, dans les lieux arides et exposés au soleil. Lebert [1877] la signale des environs de Genève (sub : Enryopis microthorax). Elle n'est pas connue d'ailleurs en Suisse, mais a été trouvée en France, en Alle- magne et en Autriche. Habitat : Savoie: 1 çf (adulte) Petit Salève, 8 juin 1901. — Vaud : 1 q^ (jeune) Lavigny, juillet 1903. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 297 Genre Thcndion Walckenser, Ce genre est l'un des plus nombreux de l'Ordre des Araignées. Il compte en Europe 56 espèces, dont 19 sont représentées dans notre région. 1 . T. himaciilatmn Linné. L'abdomen de nos exemplaires Ç est, soit entièrement brun- rouge, de même teinte que le céphalothorax (type concolore: T. reticulatum C. Koch, «Die Arachniden », XII, fig. 1059), soit, plus rarement, brun-rouge, avec une bande dorsale blanche, atténuée en arrière ( T. dorsiger Hahn, « Die Arachniden > I^ fig. 60; T. caroUmim Blackwall, « Spiders of Great Britain » 11^ PI. XIV, fig. 123). L'abdomen du ç^ est brun-rouge^ en général dépourvu de taches. Le mâle est adulte en juin, la femelle de juin en août. C'est pendant ce dernier mois, que Ton trouve la femelle portant son cocon blanc et arrondi, suspendu à ses filières, comme une Ly- cose. Cette espèce est assez commune dans notre région et fréquente particulièrement les lieux frais et humides, où elle se tient sur les hautes herbes et les buissons. Je l'ai trouvée un peu partout, dans les cantons de Genève et de Vaud. En Suisse, Pavesi la cite du Tessin, Mûller et Schenkel, des environs de Bàle. 2. T. Uneatum Clerck. Cette espèce se rencontre partout très communément en Eu- rope. Outre les types à abdomen blanc-jaunâtre, on observe dans notre région la variété redlmltum Clerck et ovatuni Clerck ; cette dernière est la moins fréquente. Les mâles appartiennent tous à la forme II leptognatlia Simon (« Arachnides de France », T. Y, p. 63). On trouve des individus adultes de mai à septembre. 298 ROGER DE LESSERT 3. T. lepidum Walckenœr. T. ii)slahi/f (:ainl)ri(lf)'e. 1S70. Tians. Linn. Soc. Vol. XXVII. p. 'iK!, Tiil». l)o. ûg. 14. Le mâle de cette espèce se distingue, comme celui de l'espèce précédente, par ses chélicères, munies à leur partie inférieure, d'une apophyse dentiforme. Cette espèce n'a été trouvée jusqu'ici en Suisse qu'à Marti- gny et Zermatt (Valais), par M. Simon. Habitat : Un mâle, sous une pierre, S'^-Cergues s. Nyon (Jura vaudois). 4. T. nifirorariegatum Simon. Nous avons trouvé cette jolie espèce, dont le mâle est figuré par Herman [1876-79] (sub : T. Frkaldshyi) sur des buissons, en juin et juillet. La femelle construit son cocon jaunâtre, arrondi, en juillet. Elle le dépose parfois à l'extérieur des habitations, sous les corniches, et se tient tout près pour le garder. Toutes les femelles que nous possédons appartiennent, quant à leur coloration, à la variété z de M. Simon (« Arachnides de TYance », T. Y, p. 67) à céphalothorax, pattes et plastron blanc-jaunâtre et à abdomen blanc, concolore. Habitat : Environs de Genève : ç^ pied du Salève (VI). — Vaud : ç^ Q Lavigny (VH). Cette espèce n'a été trouvée en Suisse que dans les environs de Bàle (MtJLLEii et Schenkel). Elle est connue d'Espagne, de France, d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie et de Syrie. 5. T. rarians Hahn. Espèce très répandue dans toute la Suisse, au printemps et en été. Exemplaires adultes de mai en août. ARAIGNKKS DU BASSIN DU LEMAN 299 6. T. tlndum AValckenrer. Commun sur les buissons et les Conifères. Mâle adulte en mai ^i juin, femelle, avec son cocon, en juillet. Comme T. nif/ro- rarief/ahim, la femelle se rapproche souvent des lieux lial)ités pour y abriter son cocon. En hiver, on trouve les jeunes sous les 'écorces de Platanes. M. le prof. Keller [1885] cite cette espèce, ainsi que T. va- rians et fineatum, parmi les Araiiïnées que l'on peut considérer -comme utiles en sylviculture. D'après cet auteur, ces espèces ■détruiraient les Insectes nuisibles aux Conifères {Chermes). Toute la Suisse. 7. T. denHc^datum Walckenœr. Plus fréquent sur les murs et les rochers que sur les arbustes ^t les Conifères. Mâle en mai, femelle en mai, juin, juillet. Toute la Suisse. 8. T. familiare Cambridge. T. familiare Cambridge, 1871. Trnns. Linn. Soc, XXVII. p. 418, Tab. 53, fig. 15. T. familiale Cambridge, 1879. Spiders of Dorset, vol. I, p. 86. T. familiare Simon, 1884. Arachnides de France, vol. Y. p. 81-82. T. familiare Bosenberg, 1902. Spinnen Deutschlands, II, p. 105. Taf. ÏX, fig. 130. Cette espèce vit principalement k l'intérieur des habitations. Elle est connue d'Angleterre, de France et d'Allemagne. MûL- LER et SCHENKEL la mentionnent de Bâle. Habitat : Un mâle, dans une chambre, en juillet, Lavigny innen Deidschlands, II, p. 108, Tjif. IX, Jig. 136. M. Kulczynski qui a eu l'obligeance d'examiner cette espèce, la dit très voisine de P. Bertkaiii Bosenberg. Quoique BôSEN- BERG n'ait pas eu connaissance du mâle de cette espèce et que, d'autre part, la femelle présente avec celle de T. Bertkaui de petites différences je laisse à l'espèce dont je vais donner la description la désignation spécifique de Bosenberg. Bosenberg ne mentionne pas dans sa description la disposi- tion des yeux chez T. Bertkaui. De plus son exemplaire Ç dif- fère du nôtre par la coloration de certains organes. Ainsi l'extré- mité des chélicères n'est pas rougeâtre chez notre individu et la coloration du ventre est un peu différente. Par contre la forme ^04 ROGER DE LES8ERT de l'épigyne est semblable à celle de T. Bertkaui. Malheureu- sement répigyne est, chez notre exemplaire, obscurcie par un « signum coïtus » qui en rend Texamen difficile. La taille enfin ^st presque la même que celle des individus allenumds. Ç Longueur totale : 2""". Pattes : I, 3"""; IL 2,1""": IIL L6"""; IV, 2,2'""'. Céphalothorax brun foncé, concolore. Yeux postérieurs en ligne droite, les médians les plus gros, leur intervalle un peu moindre que leur diamètre, un peu plus séparés entre eux que des latéraux. Yeux latéraux des deux lignes connivents. Yeux antérieurs en ligne arquée en arrière. Yeux médians séparés par un espace plus grand que leur diamètre, très rapprochés des la- téraux. L'espace séparant les médians antérieurs porte 2 crins noirs. Yeux médians des deux lignes formant un trapèze plus large que long et plus large en avant, les médians postérieurs plus gros que les antérieurs. Chélicères jaunâtres. Plastron triangulaire, aussi long que large, brun. Abdomen globuleux, noirâtre, ponctué de blanc sur les côtés. Dessin abdominal rai)pelant celui de T. denticulatum, formé d'une bande longitudinale assez large, blanche, bordée de noir, grisâtre au centre et s'étendant de l'extrémité antérieure de l'abdomen presque jusqu'aux filières. Cette bande présentant 4 élargissements successifs, dont le deuxième est de Iteaucoup le plus large et pointu (fig. 16). Ventre noirâtre, ponctué de blanc, pourtour des filières cerclé de noir. A droite et à gauche de l'épigyne deux taches noirâtres plus foncées que le reste du ventre. Pattes jaunâtres, avec des anneaux brun foncé aux fémurs, patellas, tibias, métatarses et tarses. Ces anneaux surtout très î)ien marqués à la IV""' paire dont le fémur a un anneau termi- nal, la patella est brune, le tibia a un large anneau terminal, le métatarse un anneau basilaire et un terminal, enfin le tarse un ARAIGNÉEJ4 DU BASSIN DU LEMAN 305 très petit anneau médian. Patte mâchoire jaunâtre, tihia et tarse présentant un anneau terminal brun. lïépigyne (tig. 13) présente une fossette arrondie, noire, dont le bord postérieur, vu de côté, est avancé sur le pli épigas- trique. çf (peu après la dernière mue). Longueur totale 1 ,8 mm. Céphalothorax brun concolore. Yeux comme chez la femelle. Quelques crins noirs sur Taire oculaire. Bandeau plus large que l'aire oculaire. Chélicères peu robustes, un peu plus longues que le bandeau, verticales, jaune testacé. Plastron brun-noir plus long que large. Abdomen noirâtre ponctué de blanc. La bande longitudinale signalée chez la femelle peu distincte, visible cepen- dant au-dessus des filières. Filières jaune testacé, cerclées de brun foncé. Entre les filières et Tépigastre un espace blanc. Plaque épigastrique peu convexe, coriacée, brun-noir, de même teinte que le plastron.- Pattes longues, sans épines, annellées (voir Ç ). Patte mâchoire blanc testacé, bulbe rougeàtre. Bulbe génital muni à son bord inférieur, un i)eu au delà du milieu, d^nie apo- physe noire, recourbée en haut et en avant, assez large à sa base, terminée en pointe très aiguë (fig. 11 et 12 a). Au-dessus de cette apophyse, une lamelle arrondie détache une apophyse styloïde (fig. 11 et 12 s) grêle, dirigée en haut et en avant, se terminant en pointe à l'extrémité antérieure du tarse. Un mâle, en mai, une femelle, en juin, sur des buissons, à Vincy (Yaud). T. Bertkam n'est connu jusqu'à présent que d'Allemagne. Genre JDipœna Thorell. 1. D. melanogaster G. Koch. Pas rare, se trouve isolément sur les buissons et les Coni- fères. Femelle adulte de juin en août, mâle, en juin. 306 ROGER DE LESSERT Cette espèce est signalée en Suisse du Tessin (Pavesi) et des environs de Bâle (Mûller et Schexkel). Habitat : Savoie: 9 pi^^^ ^^^^ Salève, Voirons (VI). — Vaud: 9 Lavigny (VI, VII, VIII), çf Ç Vincy (VI). 2. D. hrmcata C. Koch. L'espèce la plus commune du genre. Nombi'eux exemplaires^ en juin, sur des Pins et des Sapins. N'est citée en Suisse que des environs de Bàle (Muller et Schenkel). Habitat : Q^ 9 Versoix (Genève), Lavigny (Vaud). 7). erytliropus Simon. Lnsiu'ola enjtliropus Simon, 1881. Arachnidea de France, T. V, p. 141. Lasdeola erijtkropiis Chyzer et Kiilczynski, 1894. Aianeœ Hiinfinria'. T. IL p. 24. Lnmeola efijthropus Boseiiberj^', 1902. Spinneu Deutuchlunds, p. 125. Taf. XI, \]'^. 101. Espèce découverte en France i)ar Simon et retrouvée eit Allemagne (Bôsenberg), en Autriche et en Hongrie (KuLC- ZYNSKi). Elle est nouvelle pour la Suisse. D'après M. Simon, qui a eu l'obligeance d'examiner notre unique exemplaire çf, ce- dernier diffère du type par son bulbe un peu plus petit et son- céphalothorax Hsse, au lieu de chagriné (voir: «Arachnides de- France », loc. cit.). Les autres caractères de cette espèce sont les suivants : Longueur totale : 2'™' (d'après SiMON 2,4""», d'après KuLC- ZYNSKI 2'»'"). (Jé])halothorax brun-rouge, réticulé de brun obscur, lisse et brillant. Aire oculaire plus foncée. Bôsenberg {loc. cit., Taf. XI^ tig. 1()1 A) figure avec exactitude la forme du céphalothorax vu de côté et l'aire oculaire (fig. 161 B.) Ligne postérieure des yeux légèrement courbée en arrière. Yeux médians plus rapprochés tjntre eux que des latéraux, séparés de ces derniers par un es- ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 307 pace plus grand que leur diamètre. Ligne antérieure des yeux fortement courbée, les médians séparés par un espace beaucoup plus grand que leur diamètre. Abdomen noir. Chélicères, pièces buccales et plastron brun foncé. Pattes longues, fauve-rouge, concolores (plus claires que le céphalothorax). Patte mâchoire : Bulbe présentant un grand lobe, occupant toute la largeur de la partie basale du tarse. Ce lobe se termine en pointe un peu avant l'extrémité du tarse et présente de chaque côté deux échancrures (le tarse étant examiné en des- sous). Habitat : Un mâle, Lavigny (Vaud), en août, sur des buis- sons. 4. D. nigrina Simon. Signalé en Suisse de Bâle (MtJLLER et Schenkel). Rare es- pèce connue du Midi de la France, d'Allemagne et d'Autriche- Hongrie. Habitat : Un mâle, pied du Salève, en mai 1901. Les Therldildœ suivantes font partie du groupe des Theri- (liidœ sfridnlantes. Chez ces dernières, l'organe stridulatoire. situé sur Tabdomen d'une part et le céphalothorax de l'autre, est très bien développé, du moins chez le mâle. Genre Cnistulina Menge 1 . C. fitittata Wider. Paraît attectionner les bois de Pins oîi on la trouve communé- ment au pied des arbres, dans la mousse, les herbes sèches, les aiguilles tombées. Cette espèce fréquente aussi les lieux maréca- geux (détritus de marais, base des herbes au bord du lac). J'ai trouvé des mâles adultes de mars en juillet, des femelles toute l'année. Rev. Suisse dk Zool. T. 12. 1904. 20 308 ROGER DE LE88ERT Cette espèce doit exister dans toute la Suisse; jusqu'à présent elle n'est signalée que des environs de Baie. Habitat : Genève : Bois de Veyrier. Bois des Frères, Sionnet, Crevin, etc. — Vaud : Allaman (bords du lac Léman), Lavigny, etc. Genre Steatoda Sundevall. 1. *S'. hipimctata Linné. Espèce fréquentant de préférence l'intérieur des habitations, les écuries, etc., mais que Ton rencontre parfois en plein air, dans les interstices de rochers (Salève) ou sous les écorces des arbres. Très commune dans toute la Suisse et en Europe. Genre Teutana Simon. L T. trianguJosa Walckenœr. Très répandue dans l'Europe méridionale et dans le nord de FAfrique. En Suisse cette espèce est signalée dans le Valais (Lebert) et au Tessin (Pavesi) et ne ])arait pas être représentée plus au nord. A Genève, je n'ai observé cette espèce que dans l'intérieur des habitations, où elle établit sa toile dans l'angle des plafonds. Genre Asaf/eiHi Sundevall. L A. phalerata Panzer. Habite sous les pierres, dans les lieux secs et arides. J'ai trouvé la femelle avec son cocon, en juillet. Ce dernier est ar- rondi, blanc et contient G5 teufs jaunes. Signalée de Suisse par Lebert et MtJLLER et Schenkel. Habitat : Environs de Genève : Ç P^tit-Salève (YI). — Taud : Lavigny (sablière, V, YH). ARAIGNÉES 'dU BASSIN DU LEMAN 309 Genre Enoplognatha Pavesi. 1. E. maritima Simon. PI. o. tig. 7. E. maritima Simon, iSSi. Arachnides dr France, T. V, p. 189, PI. XXV, fig. 10. E. maritim,a Chyzer et Kulczynski, 1894. Araneœ Hungariœ, T. II, p. 43. E. maritima Bôsenberg^ 190:2. Spinnen Deutschlands, II, p. 116;, Taf. X, ûg. 145 V,. M. E. Simon, à qui j'ai soumis un exemplaire de cette espèce, a eu l'obligeance de vérifier ma détermination. Le mâle est re- marquable par l'armature de ses chélicères. Celles-ci sont, comme celles d'^. nigromarg'mata, pourvues de pointes en dessus et en dessous, aux bords interne et externe. En dessus, on remarque dans la moitié apicale de la tige des chélicères, près du bord interne, une pointe aiguë, puis une pointe plus petite, près du crochet. En dessous (fig. 7), il y a au bord interne, vers le milieu, une très longue apophyse, dirigée obliquement en avant et poin- tue ; entre cette dernière et la base du crochet se voit une petite pointe aiguë. Enfin près du bord externe, dans la moitié apicale de la tige des chélicères, il y a une pointe assez forte, coudée à la base. A la partie inférieure de la tige, au-dessous de la lon- gue apophyse, se trouve une tubérosité garnie de crins noirs. Nos exemplaires difterent de celui que décrit Simon dans les «Arachnides de France » [1874-84] par leur taille moins grande. La longueur du céphalothorax ne dépasse pas 2'"'" et la longueur totale 4,5™". Ils se rapprochent davantage de l'exem- plaire cité par Chyzer et Kulczynski dans « Aranea? Hunga- riœ » [1891-97] dont la taille correspond à celle que je viens de citer et dont les métatarses II sont inermes, caractère qui se re- trouve chez nos individus. E. maritima paraît peu répandue et n'est fréquente nulle r»10 ROGER DE LE8SERT part. Découverte en France par M. Simon, elle est encore signa- lée d'Allemagne et de Hongrie. En Suisse, elle était jusqu'ici inconnue. Les deux mâles que je possède ont été capturés sur de hautes herbes, en juin, au Petit-Salève (Savoie) et à Lavigny (Vaud). 2. E. thoracica Hahn. Fréquente les lieux sablonneux. La femelle vit sous les pierres. Le mâle se trouve souvent errant sur les hautes herbes. Cette espèce n'est pas rare dans notre région. On trouve les deux sexes adultes en mai et juin. Une femelle, que j'ai capturée sous une pierre, avait construit deux cocons de bourre blanche^ d'inégale grosseur et dont l'un contenait 60, l'autre 19 œufs. En Suisse, cette espèce n'est connue que des environs de Bâle (MtJLLER et Schenkel). Habitat : Savoie : çf Q Pied du Salève et Petit-Salève (V^ VI). — Vaud : (f Ç Lavigny, Vincy (V, VI). Genre Pedanostethus Simon. 1 . P. negleciMS Cambridge. La plus petite espèce du genre. Le mâle est aisément recon- naissable à sa patte mâchoire dont le bulbe est orné, vers le mi- lieu, d'une épine grêle, dirigée antérieurement. Cambridge en donne une très bonne ligure dans « Trans. Linn.Soc, » Vol. XXVII, Tab. 56, fig. 31 et Chyzer et KuL(;- ZYNSKI, dans « Arane» Hungariîie » T. II, Tab. II, tig. 10 b. Cette espèce n'est pas commune et vit dans les mousses et les détritus. De Suisse, elle n'est citée que des environs de Bâle (Mûller et Schenkel). Elle est connue d'Angleterre, de France, de Hongrie et de Norvège. Habitat : cT Ç Lavigny (Vaud) (IV). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 311 2. P. Clarki Cambridge. P. ariduliiifli Simon. Jusqu'ici inconnu en Suisse. Habitat : Un mâle, sur de hautes herbes, en juin, Lavigny (Vaud). 3. P. Hridus Blackwall. L'espèce la plus répandue du genre, commune dans les mousses et les détritus, sous les pierres, dans les bois. P'emelle adulte toute Tannée, mâle en octobre. Toute la Suisse. Habitat : Genève : Sionnet (HI). — Vaud: Lavigny, Bois de St-Livres (VH, X, XI). 4. P. truncorum L. Koch. Erifione truncorum L. Koch, 1872. Beitrug zur Kenntniss Arachn. fauna Ttrols. II Abh., p. 259. Pedanostethus truncorum Kulczynski. 1887. Sijmh. ad faun. Arachn. Tir., p. 312, Tab. VI. Pnlanostethus truncorum Chyzer et Kulczynski. 1894. Araneœ Hunga- riœ, T. Il, p. 49. Tab. II, fig. 14. Pcdanostethu.s truncorum Bosenberg, 1902. Spinnen Deutschlands, II, p. 138, Taf. XII, lig. 182. Araignée nouvelle pour la faune suisse, ou peut-être confon- due par les auteurs avec l'espèce précédente, dont elle est très voisine. Les femelles, notamment, sont difficiles à distinguer et les figures de Bosenberg Qoc. cit., Taf, XII, fig. 181 B et 182 B) sont à cet égard très exactes et précieuses pour la déter- mination. On distinguera aisément les mâles par les figures du bulbe que donne Kulczynski (loc. cit., Tab. VI, fig. 19 à 26). P. truncorum, découvert dans le Tyrol par L. Koch, est connu en outre de Hongrie et d'Allemagne. Je n'ai pas rencontré cette espèce dans le bassin du Léman, mais je possède une femelle de Lenk, 1105 m. (Alpes bernoises), capturée en juillet, dans des mousses et j'ai reçu des femelles 312 ROGER DE LESSERT de Gsteig, 1190 m. (Alpes bernoises, D'' André) et du canton des Grisons (D"" Carl). Genre Theonœ Simon. 1 . T. minutissima Cambridge. Wolckenœra minutissima Cambridge, 1879. Anii. and maj^^azine ofNat. Hist.. Sér. o, T. IV, p. 203, pi. 12. Theonœ filiola Simon, 1881. Arachnides de France, T. V, p. 1.31. Theonœ filiola Simon, 1892-1903. Hist. nai. des Araignées, 2« édition, T. I, p. o89, T. II, p. 992. Une des plus petites espèces d'Araignées de notre faune. M. Simon a eu la complaisance de déterminer mes deux uniques exemplaires Q. D'après ce dernier auteur, les espèces de ce genre se trouvent ordinairement sous les pierres, dans les en- droits secs, plus rarement sur les buissons. Nos deux individus furent obtenus en criblant des mousses, à Vincy (Vaud), en avril. Cette espèce, nouvelle pour la Suisse, n'est connue que d'Ecosse (Cambridge) et de France (Simon). Elle parait très rare. Genre Pholcomma Thorell. F. gibbum Westring. Seule espèce connue du genre, répandue dans une grande par- tie de l'Europe et de la région méditerranéenne. P. gibbum n'est pas rare dans le bassin du Léman, où on le rencontre dans les mousses et les détritus, en mars, avril, juin et novembre. Va\ Suisse, cette espèce n'est signalée que des environs de Bàle. Habitat : Environs de Genève : (j^ Ç Bois de Veyrier, Bois des Frères (III, IV), (j' Petit-Salève (III), çf Q Bois d'Aire-la- Ville (IV), 9 Voirons (VI). — Vaud : Ç Bois de S^-Livres (VII), cf Lavigny (XI). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 313. 8. Famille : Argiopid^. a. Sous-Famille : Linyphiinaî. Genre Ceratinella Emerton. Le genre Ceratinella est représenté dans notre région par 3 espèces aux allures lentes, vivant dans les mousses et les dé- tritus humides. 1. C scrtômstt Cambridge. Vit dans les mousses des bois humides, où elle est rare. Es- pèce nouvelle pour la Suisse, connue d'Angleterre, de France et de Hongrie. Habitat : Environs de Genève : 1 q^ Sionnet (détritus hu- mides, Y), 1 o^ Voirons (mousses, VI). 2. C. hrevis Wider. L'espèce la plus répandue du genre, fréquente les mousses des bois, citée en Suisse de Bâle. Habitat : Genève : ç^ Peney (HI). — Vaud : ç^ Ç Bois de S^-Livres (VH). 3. C. hrevlpes Westring. Plusieurs mâles et femelles dans des détritus humides de ma- rais (feuilles et roseaux) à Sionnet (Genève), en avril. Cette espèce, signalée en Suisse des environs de Bâle, habite l'Ecosse, l'Angleterre, la France, l'Allemagne et la Suède. Genre Lopliocarenum Menge. 1 . L. parallelum Wider. Espèce répandue dans presque toute l'Europe. De Suisse, elle n'est citée que des environs de Bâle (MtJLLER et Schenkel). 314 ROGER DE LE8SERT Fréquente les prairies au printemps et en automne. Habitat : Vaud : Lavigny (çf Q dans de l'herbe fraîche- ment coupée, Y, VII). 2. L. fhoracahim Cambridge. Rare espèce connue de France, d'Allemagne et de Hongrie, nouvelle pour la Suisse. L'abdomen du mâle est couvert en partie d'un grand scutum coriace. Dans les mousses des bois. Habitat : Environs de Genève : Ç Bois de Veyrier (III), (j^ Voirons (VI). ?). L. sframweum Menge. Nos exemplaires correspondent exactement à la description et aux figures que donne, pour cette espèce, Simon dans les «Arachnides de France», ï. V, p. 678, mais il est difficile d'affirmer que l'espèce française soit identique à L. stramineum, décrit et figuré par Menge dans « Preussische Spinnen », II, p. 199, PL 38, Tab. 96. Les figures et la description de ce der- nier auteur sont peu claires et peuvent laisser des doutes à cet égard. Cette espèce est nouvelle pour la Suisse et n'est connue jus- qu'ici que du Midi de la France, d'Allemagne et du Danemark. Habitat : Nos exemplaires cf et Ç f>"t été récoltés sur des troncs de Tilleul couverts de mousses et de Lichens, à Lavigny (Vaud), en novembre et janvier. Genre Cnephalocotes Simon. 1. C. o/>sc/f)'W5 Black wall. Assez fréquent dans les détritus de marécage au printemps et en automne. Mentionné en Suisse des environs de Bâle (Mûller et Schen- kel). ARAIGNKES DU BAS8IN DU I.ÉMAN 315 Habitat : Genève: (^ Q Marais deSiomiet (V, X, Xr),Van- d(euvres (X). — Vaud : çf Ç Lavigiiy (herbe fraîchement cou- pée et mousses, III, V, X). 2. C. lœsHS L. Koch. C. intfiji'cl/is Cambridge. Espèce s' étendant sur une grande partie de l'Europe, mais ne paraissant nulle part fréquente. Elle est citée d'Angleterre, de Hollande, de Norvège, d'Autriche, de Hongrie, de Sibérie et n'était pas jusqu'ici mentionnée de Suisse. Chyzer et KuLCZYNSKi (sub : C. interjectus Cb.) donnent une bonne figure de la patte-mâchoire du mâle dans « Araneie Hun- garicT», T. II, Tab. IV, fig. 40 h et c. M. Kulczynski [1898] identifie plus tard C. interjectus Cb, à C. Jœsus L. Koch. Habitat : çf et Q Lavigny (Vaud), sur le sol d'un jardin, en juillet. 3. C. inequalis Westing. Erigone snbœqualis ^'e^iiving. 1861. Ara))''(i^ Snecicœ, p. 2ol. Walcketvem fortuita Rev. 0. P. Cambridge. 1870. Trans. Linn. Soc, vol. XXVII, p. 4o2, pi. 37. 11'^ 37. Walckenœra siihcequaUs Rev. 0. P. Cambridge, 1881. Spidera of Dorsel, vol. II. p. 501. Lopliomma landatum Kulczyn.ski, 1898. Si/mh.ad faim. Araneamm Ausir. infer. cognosc. p. 72, ïab. I, iig. 26. Cnpphalocotes fiiscus Rev. 0. P.. Cambridge, 1899 : Notes on British Spi- ■flers obseived and captured in 18 98. Pvoceedmgs Dorsel Natural History and Antiqiiarian Field Club, vol. XX. p. 16, fig. o. La synonymie d'Erigoue suhœqualls Westring et de Walcke- nœra fortuita Cambridge avec Cne])liaJocotes fiiscus récemment décrit par le Rev. 0. P. Cambridge [1899] m'a été très obli- geamment communiquée par cet auteur. M. Kulczynski m'a également communiqué la synonymie de Lopliomma laudatum [1898] avec Cneplialocotes fuscus Cambridge. 316 ROGER DE LESSERT C. inequalis n'était connu jusqu'ici que de Grande-Bretagne^ de Suède et d'Autriche. Habitat : Un mâle, dans un puits, à Lavigny (Vaud), en juillet. Genre Areoncus Simon. 1. A. kumiUs B\siCk\vB\\. Pas rare dans les prairies et dans les terrains labourés. J'ai remarqué la toile de cette petite Araignée tissée entre des mottes^ de terre. Espèce répandue dans toute l'Europe et signalée en Suisse de Bâle par Mûller et Schenkel. Habitat : (f Q Lavigny (Vaud) (VI, VH, IX). Genre Tiso Simon. 1. T. vagans Blackwall. Deux mâles de cette intéressante espèce, remarquable par la longueur de l'apophyse tibiale de la patte-mâchoire et nouvelle pour la Suisse, furent capturés dans des détritus secs, en octobre, à Lavigny (Vaud). Genre Minyr'wliis Simon. 1 . M. pusillus Wider. Très commun dans les mousses et les détritus, où l'on ren- contre des individus adultes toute l'année. Captures en mars, avril, mai, juin, juillet, octobre, novembre. Habitat : Environs de Genève : Bois de Veyrier, Bois des Frères, Salève, Voirons, etc. — Vaud : Lavigny, Bois de Saint- Livres, Saint-Cergues s/Nyon, etc. — Alpes bernoises : Lenk,. 1105 m. Toute la Suisse, presque toute l'Europe. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 317 Genre Panamomops Simon. 1. P. hictispis Cambridge. Cette espèce était jusqu'ici inconnue de Suisse. Mûller et ScHENKEL citent des environs de Bàle P. dlceros Cb. que nous n'avons pas réussi à capturer dans le bassin du Léman. P. hi- cuspis est connu d'Angleterre, de France et d'Allemagne. J'ai trouvé des mâles de cette espèce dans des mousses, des feuilles sèches et dans de l'herbe fraîchement coupée. Habitat : çf Lavigny (Vaud) (V, X, XI). Genre BipJocep)halus Bertkau. 1. D. cristatiis Blackwall. Espèce très répandue dans les lieux humides, dans les jardins^ les terrains vagues. La femelle tisse sa toile à la base des her- bes ou sous les pierres. Adultes en mars, avril, mai, juillet, oc- tobre. Toute la Suisse, toute l'Europe. 2. D. castaneipes Simon. PI. o, ûg. 9 et 10. En très grand nombre dans les mousses des bois de Conifères en automne. Nos exemplaires çf, dont le lobe céphalique laisse voir l'avance frontale et dont l'intervalle des yeux médians su- périeurs est plus étroit que la distance qui les sépare des bords latéraux, me paraissent devoir être rapportés à D. castaneipes Simon. Le lobe céphalique est cependant moins large et plus resserré au milieu que ne l'indique et ne le figure Simon dans les « Arachnides de France >, T. V, p. 768, tig. 672, (comparer avec notre fig. 9.) et les yeux médians supérieurs sont séparés par un espace au moins égal à leur diamètre. L'apophyse tibiale de la patte-mâchoire du mâle, telle qu'elle est figurée par Simon •318 KOGER DK LESSERT {loc. cit. fig. 673). convient bien à nos exemplaires. Par contre, i'épigyne de la femelle (fig. 10) a plus de ressemblance avec <'elle que figure Sdiox pour B. ftiscipes Blackwall. Mâles et femelles adultes d'août à octobre. La distribution géographique de cette espèce parait peu étendue. Jusqu'ici elle n'a été signalée que de France et des environs de Bâle. Habitat : Yaud : Lavigny (IX, X), Bois de Saint-Livres (VIIL LX, X). 3. D. Kochf Lebert. Erifjone Kochii Lebert, 1877. Dir Spinncn der Scltiiviz, j). 19o. Espèce découverte en Suisse par Leberï et retrouvée en France par Simon. Je ne connais pas d'autre localité de capture. Le mâle est remarquable par l'aspect de son lobe céphalique dont le milieu est avancé en pointe obtuse garnie de forts crins divergents. D. KocJii habite dans les forêts de Conifères et paraît localisé sur des territoires restreints. Je ne l'ai trouvé qu'à Lavigny O^'iud), où il n'est pas rare en avril et octobre, dans les aiguilles lie Pins tombées. 4. D. pkhms Blackwall. Espèce nouvelle pour la Suisse, connue d'Angleterre, de France, d'Allemagne, de Suède et d'Autriche-Hongrie. Dans notre région, j'ai trouvé communément la femelle de cette es- pèce dans des feuilles sèches de Hêtre et de Chêne, en juillet. L'épigyne de nos exemplaires correspond bien à la figure qu'en Genre Tapinocijha Simon. 1. T. siihitanea Cambridge. PI. 0, liy. 19 et 20. Erigonc sabitani'a Cainbrid. 1:21. Wideria ftigax S'mum. 1881. ArurluiiilcH ip France, T. V, p. 810. Wa/cIfciKi'ra fiigax Chyzer et Kiilezynski, 1894. Arant'it' HatUjariœ, T. II, I». 140, Tal). V. Mo-. 29. Coniiciilaria fuç/ax Bi'tseiiherg. 1902. Sfiinni'ii Deutscidands . II, ïaf. XVI. li-. 2o.o. Rare espèce qui fréquente les mousses en automne, décou- verte en Angleterre et observée en Allemagne, en France et en Hongrie. Simon [1874-84] cite cette espèce de Suisse (sans autre indication de localité). Le mâle se distingue de ses congé- nères par son céphalothorax normal, sans lobe céphalique. Chy- zer et KuLCZYNSKi (/or. cit., Tab. V, fig. 29 a. b.) en repi'ésen- tent très exactement la patte-mâchoire. L'épigyne (fig. 24) se présente sous forme de plaque brun-rouge, à bord antérieur Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 21 324 ROGER I)K LES8ERT convexe et marquée au uiilieu du bord postérieur d'un espace rectangulaire plus clair, que partage un petit crochet longitu- dinal, droit, dépassant un i)eu le bord de l'épigastre. Ce crochet parait formé de 3 parties parallèles. La figure de Tépigyne don- née par BosENBERG (loc. cit., Taf. XVI, fig. 255 B.) diffère un peu de la nôtre. Habitat: Yaud: q^ Bois de S^-Livres (X), Ç 8^-Georges (VIII). — Alpes bernoises: Ç Lenk, 1105 m. (VII). Genre Wideria Simon. 1. W. cucuUata C. Koch. Assez rare, dans les mousses épaisses des bois de Conifères. Payesi cite cette espèce du Tessin, MIiller et Schenkel de Baie. Habitat: (^Ç) Bois de S*-Livres (Vaud), en octobre. 2. ir. antica Wider • Espèce très commune dans les mousses et les détritus de ma- rais, au printemps et en automne. W. antica doit être répandue sur toute la Suisse, mais n'est jusqu'ici connue que de Bâle. Habitat : Genève: ç^Q Bois de Veyrier, marais de Sionnet, Peney, etc. (III, IV, V, XI). — Vaud: Lavigny, Vincy (IV, V, X). Genre Frosopotheca Simon. 1. P. cornicuïans Cambridge. Au printemps et en autonnie, dans les mousses et les feuilles sèches, plus rarement sous les pierres, dans les bois. Assez rare. En Suisse, cette espèce est mentionnée de Bâle par Mïjller et Sciienket.. ARAIGNÉES UU BASSIN DU LEMAN 325 Habitat: Yaud: Lavigny {çf lY, (j^Ç IX, X), Bois de S*- Ijivres ((^f X). Genre Cornicularia Menge. 1. C. unicomis Cambridge, Dans les mousses et sur les buissons, au printemps. En Suisse, ■€. unicorms est signalée de la même région que l'espèce pré- cédente. Habitat : Environs de Genève : (j^ Aire-la- Ville (HI), pied du Salève (V), Sierne, bords de l'Arve (VI). — Vaud : çf Lavigny Ihiii'iiiritr, T. II. (îenre Kidczyuskicliam (^lambrid^e, 1894. Trnns. Gucnu-scii Soc. N. Se. (ienre Nericnc Simon, 189o. Histoire natnreUe des A rai fixées. 2" édit., T. I, ]). ()<)(). (ienre (Edothora.r'!'<\mi>n, i\)^y^. IJisloire naland/e des Araif/nées, 2'' vx\.. T. II. 1). 99o. Le genre Neriene de Blackwall tombant en synonymie de L'mypUa, M. F. 0. P. Cambridge, en 1804, proposa de le rem- ])lacer par lùdczymkiellivm. M. Simon a démontré | 19()o ] (lue ce genre devrait pUitôt porter le nom à'' Oedotliorax, donné aux espèces de ce groupe par Bertkau, en 1SS4, et dont le type est O. f/lhhof^Hfi Cambridge. ARAIGXÉKS DU 1U8.SIN DU LEMAN 327 1 . 0. rdHsiis Westring. G()i>i/>/lidiuiH f'HScnm Simon, 1H84. Aracknifh's de France, T. V, p. 478, ti[;-. 2o2-âo4. Fréquente le bord de l'eau. Comme, d'après Chyzer et KuL- czYNSKij M. Simon a^ dans les « Arachnides de France >>, échangé les 0. retusus et fuscus, il est possible que Gongi/lidium fuscum, cité par Mûller et Schenkel, se rapporte à 0. retusns Westring. Habitat: çf Ç dans des détritus, au bord de l'Arve, vers Sierne (Genève) (V). 2. 0. ax>lcatus Black wall. Le mâle est remarquable par la forme du céphalothorax qui porte en arrière de l'aire oculaire un tubercule vertical, obtus, garni de crins au sommet. Cette espèce est très abondante sur les rives du lac Léman, sous les cailloux les plus rapprochés de Teau, dans les détritus rejetés sur le rivage par les vagues et à la base des herbes. Les deux sexes sont adultes en juin et juillet. Cette jolie espèce, connue de presque toute l'Europe, était jus- qu'ici ignorée de Suisse. Habitat: Bords du lac Léman: ç^ 9 Allaman (Yaud) (VI, TH). 3. 0. dentatus Wider. Très commun dans les détritus de marais, au printemps et en automne. Toute l'Europe (Simon). Habitat: Environs de Genève: (^ Ç marais de Sionnet, ma- rais de Gaillard, etc. — Yaud: Lavignv, etc. 4. 0. agrestis Blackwall. Commun dans les lieux humides, au bord des ruisseaux, des marais, sous les pierres et dans les détritus. Mûller et Schen- kel signalent cette espèce de Bàle, Simon du Valais. 328 ROGER DE LE8SERT Habitat: Genève: ç^ Ç bords de l'Arvevers Sierne(IV). — - Vaud : ç^ Ç Lavigny, détritus de marais (IV, V. VII, X), bords, du lac Léman (VII). Une femelle capturée sous une pierre, dans des terrains va- gues des environs de Genève (Queue d'Arve), en mars 1902, pré- sentait un céphalothorax anormal, qui me iit d'abord croire à une espèce nouvelle. En comparant cependant cet exemplaire avec d'autres spécimens d'O. agrestis, capturés plus tard au même endroit, j'ai pu me convaincre qu'il ne s'agissait en réalité que d'un cas tératologique accidentel chez 0. agrestis. Le céphalo- thorax de notre exemplaire monstrueux (iig. 8) est muni vers son milieu d'une apophyse verticale, grêle, atténuée et terminée obtusément. Les yeux sont normalement disposés et l'épigyne de notre spécimen ne diiïère en rien de celui des exemplaires nor- maux. Des difformités semblables à celle que je viens de signaler sont rares chez les Araignées. Elles peuvent parfois être une regret- table cause d'erreur, témoin Thysa pythonissœformis, cet « uni- cum » décrit par Kempelen [45] qui n'était eu réalité, ainsi que l'a démontré Herman [42] qu'un exemplaire monstrueux de Gnaphosa lucifiu/a Walckenaer, dont les yeux médians anté-^ rieurs étaient atrophiés. Genre Gongylidieïlum Simon. \. G. paganum Simon. Rare espèce, dont je ne possède que 3 mâles récoltés dans des mousses, en octobre, au bois de S^-Livres (Vaud), Ce Gongy- lidieïlum, remarquable par l'apophyse tibiale de sa patte-mâ- choire, volumineuse, appliquée sur le tarse et recourbée â son extrémité, n'a été jusqu'ici cité que de France, où il fut décou- vert par Simon. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 329 2. G. niHrcidum Simon. Commun au printemps et en automne au bord des marais, en avril et en novembre dans les détritus, en mai, en juin et en juil- let sur les buissons. Cette espèce paraît assez localisée ; décou- verte en France et signalée d'Angleterre, de Corse, de Hongrie (rare, d'après Chyzer et Kulczynski) et en Suisse des envi- rons de Bâle (MtJLLER et Schenkel). Habitat: Genève: ç^ Ç marais de Sionnet (IV, V, XI). — Vaud: ç^ Ç Lavigny (VII). 3. G. Simon i n. sp. PI. 5, ti^^ 14 et lo. Cette espèce, que j'ai soumise à M. Simon et à M, Kulczynski, était inconnue à ces deux aracbnologues, qui la considèrent comme nouvelle. Je me fais un i)laisir de la dédier, en respec- tueux hommage de reconnaissance, à M. E. Simon. Je n'ai trouvé qu'un mâle, dans des détritus, au bord du Rhône près d' Aire-la- Ville (Genève), le 10 mai 1902. La femelle nrest inconnue. (^Longueur totale: 1,3 mm., longueur céphal. : 0,5 mm., longueur abdomen : 0.8 mm. Céphalothorax fauve-olivâtre, partie céphalique convexe. Yeux antérieurs en ligne droite par leurs sommets (ou un peu arquée en avant), très resserrés, subconnivents, les médians deux fois plus petits que les latéraux. Yeux postérieurs en ligne légèrement arquée en arrière, gros, presque équidistants, leurs intervalles un peu plus étroits que leur diamètre. Yeux médians en trapèze un peu plus long que large et plus étroit en avant. Bandeau aussi large que l'aire oculaire, vertical. Chélicères robustes, non dentées en avant. Plastron fauve-olivâtre lisse. Pattes fauve-oli- vâtre, à crins tins et courts, pas d'épines tibiales. Abdomen oli- vâtre, finement réticulé de noir. 330 ROGER DE LESSERT Patte-màclioire fauve-olivâtre, avec le bulbe In'uii-rougeâtre, fémur un peu courbé et comprimé. i)atella d'un tiers ])lus longue que large et un peu convexe, tibia un peu plus court, son bord antérieur avancé sur la base du tarse en apophyse aussi longue que le corps de l'article et échancré du côté externe; bord in- terne du tarse convexe, bord externe concave, présentant vers son extrémité antérieure une saillie arrondie. Bulbe: Paracymbium (fig. 15j>.) en demi-cercle, son extré- mité postérieure (supérieure) arrondie, en contact avec la partie basale du tarse, son extrémité antérieure pointue. Lobe du bulbe assez volumineux, paraissant formé de deux parties superposées et donnant naissance à deux apophyses styloïdes. La première (style, embolus, s.) noire, prend naissance à la partie postérieure du côté externe du lobe, se recourbe au côté interne, puis en avant, se dirigeant en s'effilant jusqu'à l'extrémité antérieure du tarse. La deuxième, de couleur brun-rougeâtre, moins grêle et beaucoup moins longue que la précédente, nait du côté inféro- externe de la partie antérieure du lobe, s'infléchit vers le haut, puis en avant (un peu en forme de S) et se termine sous la pointe tarsale, où les extrémités des deux apophyses se rapprochent. Genre Erigone Audouin. Dans un récent mémoire [1902], M. Kulczynski, en faisant une révision des espèces européennes du genre Erigoue, a re- levé quelques erreurs qui s'étaient glissées dans les synonymies et donné des descriptions et des figures de la patte-mâchoire d'une grande utilité pour la détermination. 1 . E. (framinicola Sundevall. Quelques femelles, sur des buissons, en juillet, à Lavigny CV^aud) et un mâle, en mars, à la Belotte (Genève). Cette espèce, assez commune dans les environs de Bâle (Miïller et Schen- kel), paraît rare dans notre région. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 331 D'après Kulczynski, la structure du bulbe génital et la forme ■de répigyne d'^. graniinicola, comparées à celles des autres es- pèces du genre, présentent des différences assez notables pour justifier une séparation générique de cette espèce et la création pour elle d'un genre à part. 2. E. dentipalpis Wider. Commune au bord de l'eau, à la base des plantes et dans les détritus. Le mâle se rencontre parfois errant, sur les buissons ou dans l'intérieur des habitations. Toute l'Europe. Habitat: Genève : çj' Ç Queue d'Arve, terrains vagues, La Belotte (III). — Yaud : çf Q Lavigny (Y, VII). 3. E. (dru Blackwall var. lantosqiiensis Simon. E. UnitOfiqiK'iists Simon. 1884. Arachnides df France. T. Y. j). 520, li-. :{io. E. atra var. lantosi/nensis Kulczynski. 1902. Eriyona' etiropœœ, p. 347, PI. XXXV, lig. lo. Erigone atra Blackwall n'est représentée dans le bassin du Léman que par la var. lardosquensis Simon. Celle-ci ne diffère du type que par de petites différences dans la forme du tibia de la patte-mâchoire, que M. Kulczynski a très exactement ren- dues {hc. cit., PI. XXXV, fig. 15). L'espèce type est citée de Bâle avec la mention « rare » par MtJLLER et SCHENKEL. Nombreux mâles et femelles à Lavigny (Vaud) en avril, mai €t octobre en même temps qu'^. dentipalpis Wider. Genre Minicia Thorell. 1. M. margineUa Wider. Espèce remarquable par le céphalothorax du mâle dont la région frontale est ornée d'un gros lobe céphalique, hérissé de 332 ROGER DE LES8ERT crins. Cette espèce est répandue sur l'Europe centrale. En Suisse, Simon la mentionne du Valais (Bourg S^- Pierre). Jeunes dans les mousses et les détritus, en hiver. Adultes, en mai, sur les herbes dans les bois de Pins. Habitat : Environs de Genève: Ç Pied du Salève (juv. I^ ad. V), Bois de Veyrier (juv. IV), (j^ Ç Bois des Frères (V). Genre Maso Simon. 1. M. Siinderalli Westving. M. Wrstrinfji Simon. Arachnides de France, T. V. Assez rare. Dans des feuilles mortes de Hêtre, en juin et juil- let. Signalé de Bàle par Mûller et Schenkel (sub. : M. Wes- tr'mgi). Europe septentrionale et moyenne. Habitat : Vaud : ç^ Ç Lavigny (VI, VII), Bois de S^-Li- vres (VII). Genre Nematognius Simon. 1. N. sanguinolentus Walckenaer. Cette jolie petite espèce, d'un beau rouge-orangé, n'est pas rare dans les jardins où la femelle tend sa petite toile entre les mottes de terre. Les deux sexes fréquentent également les hautes herbes et les buissons, au printemps, et sont adultes en mai et juin. Habitat : Environs de Genève : Choulex, Sierne, Peney, Pied du Salève, Voirons, etc. — Vaud : Lavigny, Vincy, etc. — Alpes bernoises : ç^ Lenk, 1105 m. (VII). Genre Porhomma Simon 1. F. pygmœum Blackwall. Très commun aux abords des marais, en mars et novembre, dans les détritus de feuilles et de roseaux, en mai et juin, sur les ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN S'6';> hautes herbes et les buissons. Cité par Mûller et Schenkel^ de Bâle. Habitat : Genève: çf Q Marais de Sionnet, bords de TArve^ etc. — Vaud : Lavigny, Vincy. 2. P. (HylyplmHtes) nigrituni Simon. Deux mâles et deux femelles sur des branches de Sapin e» juin, Bois de S*-Livres (Vaud). Espèce dont la patte-mâchoire s'éloigne passablement de celle de ses congénères et pour la- quelle Simon avait créé le genre Hyhjphantes [1874-84] qu'il réunit ensuite [1892-1903] au genre Porhomma. ' MuLLER et ScHEXKEL signalent cette espèce de Bâle, Simon: de France, Bosenberg d" Allemagne, Kulczynski ' d'Autriche. Elle paraît rare dans notre région. Genre Macrargns Dahl. 1. M. rufus Wider. Fréquent dans les mousses et les feuilles sèches en automne. Mûller et Schenkel citent cette espèce de Bâle. Lebert la signale déjà des cantons de Vaud et du Valais (sub. : Erigone- rufa). Habitat : Vaud : ç^Q Bois de S*-Livres (IX, X), Lavi- gny (X). — Alpes bernoises : Q Lenk, Iffigenfall, 1366 m. (VH). Genre Certtromerus Dahl. 1. C. hicolor Blackwall. En octobre dans des feuilles mortes et des mousses, Lavigny (Vaud). En Suisse cette espèce est citée par Lebert d'Engelberg: ' Kulczynski [1898] est d'avis de maiûtenir le genre Hylyphantes. ■334 ROGER DE LES8ERT (Unterwald) (sub. : Bathyphantes comatus) et par Mûller et SCHENKEL de Bâle. Presque toute l'Europe. 2. C. aJnwrmisWi^çk\\?à\. Assez rare. La femelle est remarquable par son épigyiie en ■crochet linguiforme, le mâle i)ar le grand développement du pa- racymbium (lame basilaire) du l)ulbe. D'après Mûller et Schen- KEL, cette espèce est rare dans les environs de Bàle. Même ha- bitat que l'espèce précédente. C. ahwrmis est répandu sur l'Angleterre, la France, la Bel- gicj[ue, l'Allemagne ^ et l'Espagne. Habitat : Yaud : çf Lavigny (V), q^9 ^^^^ ^^^ S^-Livres . Soc, T. XXVIII, p. 4o0.ïal). 34, fi'»r/(YP Chyzer et Kulczynski, 1894. Araneiv Hinifjariie,!. II, p. 71, Tab. III, fig. 7. L. flavipes Chyzer et Kulczynski, 1897. Araneie Hungariœ, T. III, p. .320. L. flavipes Hi'>senberg, 1901. Spinnen Deiilschlands, l, p. 82, Taf. VII, Jig. 9.3. Le paracymbium de cette espèce est très voisin de celui de L. Meugei Kulczynski. L'extrémité de la partie large de cet organe présente cependant de petites différences fort bien ren- dues dans les figures 6, 7 b, 7 c, Tab. III, T. II d'«Aranese Hungarife ». L. flavipes est très abondant dans les bois, dans les feuilles sèches et les détritus. J'ai observé les deux sexes adultes d'avril à août. Le ç^ se rencontre parfois errant sur les hautes herbes à la lisière des bois. MtJLLER et ScHENKEL signalent de Bâle L. Mengei qu'ils n'ont probablement pas distingué de L. fJavipes. Cité de Suède, d'Angleterre, de France, d'Allemagne et d'Au- triche-Hongrie. Habitat : Genève : ç^ Bois de la Bâtie et Versoix en avril. — Vaud : Lavigny q^ et Q en juin, juillet et août. 14. L. obscurus Blackwall. Bare, dans les mousses des bois de Conifères. MûLLER et SCHENKEL signalent un mâle de cette espèce des -environs de Bâle. Europe centrale et septentrionale. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 351 Habitat : Vaud : 1 çf Bois de S'^-Livres (VII). — Alpes ber- noises : 1 Q* Lenk, 1105 m. (VII). 15. L. Kei/serUngi Ausserer. Localisé dans les régions sèches et arides, sous les pierres. Cette jolie espèce est nouvelle pour la faune suisse. Elle est, mentionnée de divers points en France, en Allemagne, au Tyrol et en Autriche-Hongrie. Habitat : Environs de Genève : Ç Petit-Salève au-dessus de Monnetier (IV), çf Ç pied du Salève, au-dessus de Vey- rier (V). — Vaud : Ç Lavigny (sablière, dans des détritus, d'herbes, X). Genre Drapetisca Menge. 1. D. socialis Sundevall. Commun dans les bois, sur l'écorce des Hêtres, des Sapins et des Pins. Mâles et femelles adultes d'août à octobre. Toute la Suisse (Leberï, Becker, MtJLLER et Schenkel). Europe et Amérique du Nord. Habitat : Vaud : çj^ Ç Bois de S^-Livres (VIII-X). — Envi- rons de Berne (VIII). Genre Labulla Simon. 1 . L. tJioracica Wider. Dans les forêts sombres de Saphis, au pied des arbres, entre les racines desquels la femelle tend sa grande toile en nappe. L'Araignée se tient dans une fissure de l'écorce. Les deux sexes adultes d'août à octobre. Cette espèce est citée par Pavesi du Tessin, par Lebert des Grisons, par MtJLLER et Schenkel de Bàle. Europe. Habitat : Vaud : Bois de S^-Livres (VIII-X). 352 EOGER DE LESSERT Genre Lmyplna Latreille. 1 . L. phrygiana C. Kocli. Je n'ai pas rencontré cette espèce clans le bassin du Léman. En Suisse, elle est répandue dans les forêts de Sapins des régions montagneuses et a été trouvée dans le Jura bâlois (Mûller et Schenkel), dans les Alpes vaudoises (Simon) et dans le canton des Grisons (Thorell, Lebert, Mûller et Schenkel). Habitat: Alpes bernoises : 3 q^ 3 Ç Lenk, 1105 m., en juillet, sur des Sapins. 2. L. monfana Clerck. Commune dans toute la Suisse. La femelle tend sa grande toile dans le Lierre, les arbres creux (Saules), sur les vieilles mu- railles. Les deux sexes sont adultes en mai et juin. Habitat : Environs de Genève et canton de Vaud (IV, Y, VI, VII). 3. L. trlangularis Clerck. L'espèce la plus répandue du genre, très commune dans les bois et les jardins, sur les buissons et les branches basses des «,rbres. Adulte en septembre et octobre. Toute l'Europe. 4. L. marf/inafa C. Koch. Espèce facilement reconnaissable à son céphalothorax brun- rouge, dont le rebord testacé est relevé en gouttière. Fréquente les Bruyères, les Myrtilles et les branches basses des Sapins en mai, juin et juillet, de préférence dans les lieux boisés et mon- tagneux. L. marginata est signalé de divers points de la Suisse par Pavesi (Tessin), Lebert (Vaud, Grisons), Mûller et Schenkel {environs de Bâle). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 353 Habitat : Environs de Genève : çfQ Pied du Salève et Sa- lève (V, YI). — Vaud : Bois de S^-Livres, çf Q, « in copula, » (24 YI). — Alpes bernoises: Lenk, 1105 m., Ç, en grand nombre sur des Sapins, en juillet. 5. L. empliana Walckenaer. Pas rare à l'intérieur des bois, sur les arbustes. J'ai observé le mâle et la femelle sur la même toile en juillet. Cité par Le- BERT ( Yaud, Yalais, Grisons) et par Mûller et Schenkel (Bâle). En Europe cette espèce est connue de France, de Belgique, d'Al- lemagne, et d' Autriche-Hongrie. Habitat: Yaud: ^Ç S*-Cergues s. Nyon (VM)^ Lavigny (YH, YHI). 6. L. 2)eJtata Wider. Assez rare en plaine, mais commune dans les régions monta- gneuses de la Suisse, sur les Sapins. J'ai notamment observé les deux sexes en abondance à Lenk (Alpes bernoises). D'après Simon [1897], cette espèce est commune à Bex (Yaud). En Suisse elle est encore signalée des environs de Bâle par MtJLLER et Schenkel. Habitat : Yaud : ç^ Lavigny (Y), cf Q, bois de S*^-Livres (YII), 9 Mont-Tendre (YHI). — Alpes bernoises : Q Lenk, 1105 m., (YII). — Yalais : Ç Mayens de Sion (YIII). 7. L. imsUla Sundevall. Assez rare. Cette espèce, ainsi que les deux suivantes, préfè- rent aux buissons les hautes herbes et les plantes basses. Leur toile, tendue près de terre, est simple. L. pusilla se plaît dans les prés humides. Le mâle, que l'on rencontre souvent errant, ressemble à une Fourmi. Il est remar- quable par sa patte-mâchoire, dont le bulbe est pourvu d'un long style enroulé. 354 ROGER UE LESSERT Pavesi, Lebert, MïiLLER et ScHENKEL mentionnent cette espèce de Suisse (Tessin, Valais, Bàle). Habitat : Environs de Genève : Ç marais de Gaillard (IV). — Vaud : çj^Ç Lavign}- (VI, VII). 8. L. Jiortensis Sundevall. Pas rare, mais localisé. Dans les bois et dans les jardins, sur les herbes et les plantes basses. Les deux sexes sont adultes en mai et juin. Connu en Suisse du Tessin (Pavesi), du Valais (Simon) et de Bàle (Mûller et Schenkel). Habitat : Genève : Bords de la Seime (V). — Vaud : çfQ Lavigny, plusieurs toiles rapprochées, sur du Lierre rampant et des Pervenches, sous bois (V, VI). 9. L. clatJirata Sundevall. Egalement dans les bois. Commune au printemps, sur les. plantes basses, en automne dans les feuilles et les détritus. Màle& adultes au printemps et en automne. Toute la Suisse (Pavesi^ MtJLLER et Schenkel). Europe. Habitat : Genève : Bois de Veyrier, Peney, etc. — Vaud : Lavigny. Genre Stemony pliantes Menge. 1. S. huccidentus Clerck. Lipnphia /ini'uta Simon, 1874. Arachnides de France, T. V., p. 223. Cette espèce n'est pas rare dans notre région sous les pierres^ à la base des herbes, dans les détritus. D'après Simon, c'est une des Araignées les plus communes de la faune française. J'ai ob- servé le mâle adulte en octobre, la femelle toute l'année. Toute la Suisse. Europe. Habitat: Genève: Bois de Veyrier, marais de Sionnet^ pied du Salève, etc. — Vaud : Lavigny, Avenches (M. Dubois). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 355 Genre Bolijpkantes C. Koch. 1. B. cdticeps Sundevall. J'ai reçu uii inâle de cette espèce du Locle (Neucliâteiy M. Dubois). En Suisse, comme en France, cette espèce fréquente de préférence les régions montagneuse et subalpine. Elle est citée par Lebert des Alpes vaudoises et d'Engelberg (Unterwald), par Gétaz, du Pays d'En Haut (Vaud) et par Mûller et Schen- KEL du Jura bâlois. 2. B. index Thorell. Une femelle des environs de Genève (sans indication de loca- lité précise). Cette espèce, nouvelle pour la faune suisse, est connue de France, où, d'après Simon, elle fréquente les Hêtres en septembre, de Suède, de Norvège, d'Autriche et du Tyrol. Genre Tapinopa Westring. 1 , 2\ longidens Wider. Assez commune dans les forêts de Sapins, au pied des arbres^ près de terre ; la femelle tisse une toile de tissu assez résistant, en forme de dôme, sous laquelle elle se tient. L'on trouve parfois deux ou trois toiles au pied du même arbre. Mâle et femelle, « in copula », le 4 octobre 1902; à cette même époque, j'ai observé la femelle avec son cocon, qui est blanc, plan sur une face, bombé sur l'autre et contient 52 auifs jaunâtres. Mâles et fe- melles dès la fin d'août jusqu^n octobre. Cette espèce n'est ci- tée jusqu'ici de Suisse que des environs de Bâle (MtJLLER et Schenkel). Habitat: Vaud : cf Q Bois de S^-Livres (VHI, IX, X). Rev. Suisse de Zool., T. 12. 1904. 2a 35G ROfiKR DE LESSERT h. Sous-Famille: Tetragnathinae. Genre Pacliygtmtha Sundevall. Nos trois espèces indigènes de ce genre sont répandues dans toute l'Europe. \. P. de Geeri Sundevall. Très commun à la base des herbes, dans les jardins, les prai- ries, les terrains vagues, surtout dans les lieux humides. Exem- plaires des deux sexes adultes toute l'année. Habitat: Genève: Vandœuvres, marais de Sionnet, Belle- rive, etc. — Vaud: Lavigny, etc. 2. P. Listeri Sundevall. Beaucoup moins fréquente que l'espèce précédente. J'ai trouvé de nombreuses femelles (mais point de mâles) dans des feuilles sèches en avril. Cette espèce est citée des cantons de Vaud et d'Argovie par Lebert et de Bâle par MtJLLER et Schenkel. Habitat: Genève: Q Bois de Vej'rier (I V), bords de l'Arve, vers Sierne (VI). 3. P. ClercM Sundevall. Commune dans les lieux marécageux, à la base des herbes et dans les détritus. Le mâle se rencontre parfois errant sur les roseaux. D'après MtJLLER et Schenkel cette espèce est plus rare dans les envi- rons de Bâle que P. Listeri, ce qui n'est pas le cas dans notre région. Pavesi mentionne cette Pachygnatha du Tessin. Habitat: Environs de Genève: çf Marais de Sionnet (HI), 0^9 bords de l'Arve, vers Sierne, (V, VI), (^fÇ marais de Gaillard (IV). —Vaud : ç^ Lavigny (VHI, X). ARAIGNÉES DU BASSIN UU LEMAN 357 Genre Tetragnatha Latreille. Les synonymies des espèces de ce genre sont trop incertaines pour permettre de tenir compte des mentions de capture des auteurs suisses qui ont précédé MtJLLER et Schenkel [1894]. La distinc- tion des espèces de ce genre se base essentiellement sur l'armature des chélicères. Le tableau synoptique de Chyzer et Kulczynski dans « Arane?e Hungariœ », Vol. I, p. 141-145, Tab. VI, ainsi que les excellentes figures que donnent ces auteurs, nous ont grandement facilité la détermination des représentants du genre Tetragnatha dans notre région. 1. T. extensa Linné. Un peu moins fréquente que T. Sotandri, sans être cependant rare dans les lieux marécageux. Adultes d'avril à juillet. Mûller et Schenkel signalent cette espèce de Bâle. Habitat : Environs de Genève; (j^Q Etang de Pinchat, marais de Sionnet, marais de Gaillard (IV, V), Vaud: çf Q Allaman, bord du lac Léman (VII). 2. T. pinicolah. Koch. Rare, sur des Sapins en juin et juillet. Chez le mâle, l'apo- physe dorsale des chélicères n'est pas bifurquée à son extré- mité, comme chez les autres espèces du genre, mais est aiguë et courbée. En Europe, cette espèce est citée d'Angleterre, d'Alle- magne et d'Autriche-Hongrie, en Suisse, seulement de Bâle (Mûller et Schenkel). Habitat : Vaud: çf Bois de S*-Livres (VI, VII). 3. T. nigrita liendl. Cette race espèce recherche les endroits humides. Elle est re- marquable par sa coloration foncée et l'armature de ses chéli- 358 ROGER DE LESSERÏ cères, dont la dent principale et l'apophyse dorsale sont très dé- veloppées. T. nigrita est mentionnée d'Angleterre, de France, d'Allema- gne, d' Autriche-Hongrie et de Bàle en Suisse (Mûller et Schenkel). D'après Bôsenberg [1901-1903], T. chrysochlora Simon (« Arachnides de France » T. I) serait synonyme de T. nigrita, non de T. ohtusa C. Koch. Habitat : Vaud : -i çfÇ 2 , sur des Chênes, au bord du lac Léman, à Allaman. 4. T. Solandri Scopoli. T. iiionltnui Simon Arachnides de France, T. I. L'espèce la plus commune du genre. En grande quantité au bord de l'eau, sur les plantes aquatiques ou, dans le voisinage de l'eau, sur les buissons et les arbres. Les deux sexes sont adultes de mai à juillet. Toute la Suisse. Habitat : Canton de Genève, Vaud (marais et bords du lac). — Alpes bernoises : Lenk, 1105 m. 5, T. ohtusa C. Koch. Rare, sur des branches de Pins, en juin et en août. MtJLLER et Schenkel citent cette espèce des environs de Bàle. T. ohtusa, partout plus rare que la précédente espèce, est mentionnée d'Angleterre, d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Habitat : Vaud : ç^Q Lavigny (VI, VIII). Genre Meta C. Koch. 1. M. se(jmentata Clerck et var. Mengei Thorell. Une des espèces les plus communes de notre faune, sur les hautes herbes, les buissons, le Lierre, surtout dans les lieux ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 359 frais et ombragés, dans les clairières des bois et les jardins. On observe cette espèce adulte à deux reprises dans l'année, la pre- mière fois, en mai et juin (var. Mengei Thorell), la deuxième fois, dès la fin d'août jusqu'en octobre. Les individus de cette der- nière époque sont plus robustes que ceux du printemps. Meta Mengei Thorell, autrefois considérée comme une espèce dis- tincte, n'est qu'une variété saisonnière de M. segmentatay. Mentionnée de toute la Suisse par Pavesi, Lebert, Mûller et ScHENKEL, Simon. Nombreuses localités de capture pour le type et la var. Mengei dans les cantons de Genève et de Vaud. 2. M. 3Ierianœ Scopoli. Recherche les endroits sombres et humides. On trouve com- munément cette espèce au bord des rivières, sous les ponts, dans les caves humides, les réduits obscurs. On peut trouver la femelle adulte presque toute l'année, le mâle, en avril et juillet. Une femelle, trouvée à Vincy (Vaud) en juillet, appartient à la var. ceJata Blackwall. Cette variété se distingue du type par son abdomen brun, orné en dessus d'une large bande blanche continue. La var. celata est beaucoup plus rare que le type et n'avait pas encore été signalée de Suisse. Meta Merianœ est commune dans toute la Suisse. 3. If. Menardi Latreille. Habite exclusivement les caves humides et les grottes. Cette espèce n'est pas rare dans les grottes du Salève. M. Menardi est citée en Suisse du Tessin et de Soleure par Pavesi, de Vaud (salines de Bex) et des Grisons par Lebert et des environs de Bàle par Mûller et Schenkel. Habitat: Salève : çf Grotte d'Archamp (M. Julien, H), Cf Q Grotte du Seillon (M. Trôndlé, V). ^ Ce n'est pas l'opinion de Bôsenberg « Spinnen Deiitschiands » I, p. 48, 49, qui considère M. Mengei et segmentata comme deux espèces distinctes. 860 ROGER DE LE8SERT Genre Nesticus Thorell. 1. N. cellulanus Clerck. Espèce lucifiige, qui n'est pas rare dans les caves humides^ en compagnie à^ Amaurohius ferox Walck., Tapinocyba suhi- tanea Cb., T. Becki Cb., Leplithyphantes paUidus Cb., Cicurina cicur Menge. Le mâle est adulte en juin. J'ai observé la femelle avec son cocon en juillet. Ce dernier contenait 130 jeunes, récemment éclos. Pavesi cite cette espèce du Tessin, Mûller et Schenkel, de Bâle. Habitat : Genève : (;j^Q Versoix (sous un pont, VI), Sati- gny (Prof. Bedot). — Yaud : Ç Vincy (VII). c. Sous-famille : Argiopin^e. Genre Arglope Savigny. 1. A. Bruennichi Scopoli. Cette espèce, très répandue dans notre région en automne,, fréquente les prairies. Elle construit sa toile dans les hautes- herbes, près de terre, de préférence dans les terrains maréca- geux et le long des ruisseaux. On la trouve cependant aussi dans les terrains secs et parfois sur les buissons bas. La taille et la livrée élégante de la femelle permettent de la. reconnaître à première vue. Le céphalothorax est revêtu d'une pubescence blanc argenté et l'abdomen, tronqué en avant, est d'un beau jaune coupé de lignes transverses noires, ondulées. Comme chez les NepMla, les dissemblances sexuelles sont ici très marquées, le mâle étant beaucoup plus petit que la femelle. Au moment de l'accouplement, on trouve souvent jusqu'à trois mâles près de la toile de la femelle. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 361 La toile est mixte (compouiicl snare, Mac Cook '), c'est-à- dire que la toile orbiculaire verticale est accompagnée d'un ré- seau irrégulier (ailes protectrices, protective wings, Mac Cook) semblable à celui des Theridion. La toile orbiculaire est conso- lidée par des stabilimenta - (zig-zag ribbons, Mac Cook), rubans en zig-zag, occupant un secteur de la partie inférieure et un de la partie supérieure de la toile. L'Araignée se tient constamment au centre de sa toile, la tête en bas. Le cocon de couleur fauve olivâtre, piriforme, très remar- quable par sa structure, a souvent attiré l'attention des natu- ralistes •'. Il est essentiellement formé de deux enveloppes, dont l'extérieure est parcheminée, séparées par de la bourre jaunâtre. La femelle le suspend aux herbes. Le mâle est adulte dès la première moitié de juillet, la femelle depuis cette époque jusqu'en septembre. La femelle construit son cocon à la tin de septembre et meurt peu après. A. Bruennichi est signalée en Suisse par Pavesi, Lebert et Mltller et SCHENKEL du Tessin, d'Argovie, de Vaud et de Bàle*. Je l'ai observée communément dans les cantons de Genève et de Vaud. Genre Cydosa Menge. l. C. conica Pallas. Tend sa toile sur les arbustes, dans les clairières des bois, où elle n'est pas rare. Les deux sexes sont adultes en mai et juin. La toile verticale est pourvue d'un stabilimentum, ruban soyeux ' Mac Cook, American Spiders,\o\. I, chap. VI: Argiope anù herribboned Orb 2 Eugène Simon, Hist. nat. des Araignées (2me édit.), vol. I, p. 767. * Mac Cook, op. cit., vol. II, chap. IV et VI. Eugène Simon, op. cit., p. 768. * Cette belle espèce avait attiré l'attention des anciens auteurs. Sulzer, en 1776, (sub: A. zébra) et Razoumowsky, en 1787, (sub. : A. pulchra) mentionnent déjà cette Araignée de notre pays. ^ 362 ROGER DE LE88ERT interrompu au centre et recouvert de débris d'insectes. Toute la Suisse. Europe. Habitat : Environs de Genève : ç^Ç Bois des Frères, Bois de Bay (sur des fagots), pied du Salève (Y, \l). — Vaud : Ç Lavigny (VU). — Alpes bernoises : Ç Iffigen-fall, près Lenk, 1360 m. (VII). Genre Mangora Cambridge. 1. M. rtca%9^ft Walckenaer. Au printemps sur les arbustes, les buissons bas (Genévriers), les hautes herbes, surtout dans les endroits secs et exposés au soleil. Mâles et femelles adultes en mai et juin. Toute la Suisse. Europe. Genre Araneus Clerck'. 1. A. (Epeira) angidatus Clerck. Pas rare en été sur les arbres (Pins, Lilas, Chênes, Lierre des arbres), dans les jardins, à la lisière des bois, plus rarement près des habitations. La femelle est adulte en juillet et août. Je n'ai pas réussi à capturer le mâle, qui doit être rare. C'est A. angulatus qui file la toile la plus étendue de nos Araueus indi- gènes. Toute la Suisse (Pavesi, Lebert, Miiller et Schen- kel). Habitat: Genève : Ç Chêne (D"" Marcelin, VII). — Vaud : 9 Lavigny, Vincy (VII). 2. A. (Epeira) Circe Savigny. Cette espèce n'existe pas à ma connaissance dans le bassin du Léman. M. le D"" Weber m'a communiqué une femelle récol- tée à Salvan (Valais), en août. Mûller et Schenkel citent également cette espèce du Valais. Elle est connue en outre du Midi de la France, d'Italie et d'Autriche-Hongrie. ' Genre Araneus Simon, 1892. Hist. nat. Ar., 2'"^ édit., T. 1, p. 829. ARAIGNÉKS DU BASSIN DU LEMAN 3G3 3. A. (Epeira) dromedarius Walckenser. Espèce localisée, que je n'ai rencontrée que sur quelques points de notre territoire mais là, en assez grande abondance (Marais de Sionnet). A. dromedarius se plait près des marais, à la li- sière des bois. Elle est citée de Suisse par Pavesi, Lebert, MtJLLER et SCHENKEL. Habitat : Environs de Genève : ^^Ç pied duSalève, Crevin (V, YI), (f 9 Marais de Sionnet (Y). 4:. A. (Epeira) Ulricki Rsihn^ PI, o, tig'. 23. Deux femelles capturées auprès de leurs cocons, sur des troncs de Sapins, dans le bois de S*-Livres (Yaud), le 11 août 11)03, et soumises à M. E. Simon, furent déterminées par cet auteur comme A. omœdusThoreW. L'épigyne de nos exemplaires ne correspond toutefois pas à la figure que donnent Chyzer et KuLCZYNSKi pour A. omœdus {« Arane?e Hungari?e » T. I, Tab. Y, fig. 1 a), ni aux figures de la même espèce données par BôSENBERG (« Spinnen Deutsclilands », 1, p. 27, Taf. I, fig. 9, B, C). Par contre, nos individus semblent se rapporter à Epeira VlricM du tableau synoptique de Chyzer et Kulczynski Qoc. cit., T. I, p. 118). Malheureusement ces auteurs ne figurent pas l'épigyne de cette dernière espèce. Nos exemplaires pourraient également appartenir à Epeira Ulrichi des « Arachnides de France », T. I, p. 65. Dans l'impossibilité de classer avec certitude l'espèce que je crois être A. Ulrichi et en attendant d'être en possession du mâle, je donne ici une description de la femelle. ' Epeira Ullrichii Eahn, 1835. Die Arachniden^Bd. II, Tab. LXVIII, tig. 1.59, (jeune.) 364 ROGER DE LESSERT Q Longueur céphalothorax: 4 inm., largeur céphalothorax' : 3 mm. Longueur ahdomen : 6 mm., largeur abdomen: 5 unn. Céphalothorax fauve obscur dans la région céphalique, brun foncé dans la région thoracique, garni de poils blancs. Partie céphalique fortement découpée par l'avance des yeux médians. Yeux médians antérieurs un peu plus gros et plus écartés que les supérieurs. Abdomen large, arrondi en avant, son sommet surmonté de deux tubercules presque verticaux et obtus- (obli- ques chez A. dromedarius'-^). Coloration fondamentale de l'abdomen noirâtre. Partie mé- diane antérieure renfermant une figure blanche, généralement en forme de trèfle (mais variable). Folium noirâtre, présentant quatre découpures, bordé d'une fine ligne noire doublée d'une ligne blanche; côtés du folium en général noirâtres (chez un exemplaire une large bande blanche, ponctuée de noir, accom- pagne de chaque côté le folium, le dépasse antérieurement où elle recouvre la moitié du tubercule et le contourne du côté ex- terne). Milieu du ventre noirâtre, limité par deux lignes un peu convergentes, jaunâtres. Plastron noir. Pattes fauves avec des anneaux brun foncé. Epigyne (après l'oviposition, fig. 25), voisine de celle d'^. dromedarlus, noire, plus large que longue, formée de deux parties latérales arrondies, entourées d'un rebord noir. Les rebords des deux parties se rejoignant à la partie antérieure de répigyne, se dirigent ensemble du côté postérieur, d'abord accolés, puis divergents, laissant voir le crochet (scapus) fauve, sub-triangu- laire, creusé dans sa partie médiane. Les parties latérales, noires, sont divisées en deux lobes. ^ Ces dimensions correspondent à celles d^Epeira omoeâa Simon (Ar. Fr. I, p. 66.) * L'espace qui sépare les tubercules est profondément excavé. ^ E. dromedaria Walck. n'est pas synonyme d'£'. Ulrichii Hahn, comme l'in- dique BÔSENBERG (loC. Cit. p. 28). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 365 5. A. (Epeira) gibhosus Walckenaer. Rare espèce, dont j'ai capturé plusieurs femelles, en mai et en juillet, à Lavigny (Yaud), sur des buissons et des Pins. En Suisse, A. gibbosns est mentionné par Lebert du Valais et par MûLLER et SCHENKEL de Bâle. 6. A. (Epeira) diadematus Clerck, Très commune partout en automne, dans les jardins, sur les buissons, les arbres, etc. Dans les montagnes cette espèce s'élève- jusqu'à 2500 m. (Lebert). Suisse (tous les auteurs). Europe. 7. A. (Epeira) marmoreus Clerck. Forma principalls Tliorell. A. pyramidatus Clerck. Assez commun dans les lieux marécageux, sur la lisière des bois. La forme principale est plus fréquente dans notre région que la var. pijramidata Clerck {scalaris Blackwall). Dans les en- virons de Bâle, d'après Mûller et Schenkel, la var. pyrami- data est au contraire plus répandue que le type. Les deux sex e& sont adultes en août et septembre. Toute la Suisse '. Habitat : Genève: (j^Q (type) Marais de Sionnet (VIII). — Vaud : ç^Q (y^y. pyramidata) (VIII, IX). J'ai également reçu cette espèce du Valais et des Grisons. 8. A (Epeira) alsine AValcken?er. Très rare. Une femelle, à la lisière d'un bois, à Lavigny (Vaud), en juillet. En Suisse cette espèce est citée par Lebert et Simon du Va- lais, par Pavesi du Tessin, et par Mûller et Schenkel des environs de Bâle. ' L'abdomen jaune vif, marqué d'un folium noir, de la var. pyramidata avait déjà frappé Sulzer [1776] et Razoumowsky [1789] qui citent cette espèce de Suisse (sub.: A. betuîae et A. lutaé) 3fi6 ROGER DE r.ESSERT CnYZER et KuLCZYNSKi donnent une très bonne figure de l'épigyne dans « Aranese Hungariîe », T. I, Tab. Y, tig. 13 a. 9. A. (EiK'ira) (juadratus Clerck. L'espèce la plus commune du genre. En grand nombre dans les champs, sur les hautes herbes, les buissons, surtout dans les lieux humides en août, septembre et octobre. La femelle rap- proche quelques feuilles qui lui servent de retraite et reste en <^ommunication avec sa large toile par un fil conducteur. Toute la Suisse. Europe. 10. A. [Epeira) cîtcurhitinus Clerck. Commune au printemps et en été sur les buissons. La couleur jaune verdàtre de la femelle lui permet de se dissimuler facile- ment sur les feuilles des arbres. Le mâle est adulte en mai dans la plaine, en juillet à la montagne, la femelle de mai en août. J'ai observé cette espèce jusqu'à une altitude de 1680 m. (Dôie). Toute la Suisse. Europe. 11.^. (Epeira) Sturmi Hahn. Surtout sur les Conifères (Pins et Sapins), plus rarement sur les buissons en mai et juin. Grâce aux excellentes figures d'épi- gyne que donnent Chyzer et Kulczynski dans « Araneae Hunga- riœ » T. I, Tab. V, fig. 5 a et 6 a, il n'est pas difficile de distin- guer la femelle de cette espèce de la suivante, dont elle est très voisine. Le mâle est moins facile à reconnaître. Mûller et ScHENKEL mentionnent cette espèce de Bàle. Europe moyenne. Habitat: Genève : Ç Sionnet (YIj. — Yaud : çj Q Lavi- gny(Y,YII),Yincy(YI). \1. A. (Epeira) trignttatus Fabricius. Plus rare que l'espèce précédente. Yit sur les buissons. Les deux sexes adultes d'avril à iuin. Lebert confond sous le nom ARAIGNÉES DU BASSIN DU LKMAN 3()T iVEpeira agalena, A. Sturmi et trigiittatiis. Mûller et Schen- KEL signalent cette espèce de Bâle et du Valais. Habitat : Savoie : ç^ Ç pied du Salève (V, VI). — Vaud : (^ Lavig'iiy (IV). 13. A. (Epeira) Redii Scopoli. Pas rare dans les endroits très secs et exposés au soleil, sur les hautes herbes et les buissons. J'ai observé assez fréquemment la femelle de cette espèce en avril et juin dans des Vignes. La toile est alors tendue entre deux échalas. D'après Bertkau [1880], le mâle adulte est rare; je ne l'ai trouvé qu'à l'état sub- adulte. A. Redii est mentionné sur plusieurs points de la Suisse par Pavesi, Lebert, Mûller et Schenkel (sub : Epeira sa- ler s). Habitat : Environs de Genève : Ç Peney (Vignes, III), Chou- lex (Vignes, IV), pied du Salève et Petit-Salève (V, VI). — Vaud : Ç Vincy (Vignes, VI), Lavigny (sablière, VI). 14. A. (Epeira) ceropegius Walckenser. Ne parait pas aussi commun dans notre région que sur cer- taines parties de la Suisse où on trouve fréquemment cette Araignée (Lebert, MtJLLER et Schenkel). L'épigyne des femelles se présente sous les deux aspects con- nus, avec et sans crochet. Habitat : Savoie : Pied du Salève (jeunes, VI). — Vaud : 9 Marchissy (VII). 15. A. (Epeira) iimbratictis Clerck. Comnmn. Araignée à mœurs nocturnes, se tenant cachée pendant le jour dans la fissure d'une planche ou sous.l'écorce soulevée d'un arbre (Pin, Platane, Saule, Marronnier, Noyer). Le soir elle sort de sa retraite et se tient au milieu de sa toile. 368 ROGER DE LESSERT La femelle est adulte depuis le mois d'avril, le mâle, que l'on trouve souvent errant près de la toile de la femelle, en juillet. Beaucoup de jeunes hivernent sous l'écorce des arbres.' Communément répandu sur toute la Suisse. 16. yl. (Epeira) sclopetaritis Clerck. Toujours dans le voisinage de l'eau. J'ai surtout observé cette espèce, en grande quantité, au bord du lac Léman, sur les murs, les constructions en bois et les pilotis. La femelle tend une grande toile dans laquelle viennent se jeter de nombreux Culex. Les toiles sont souvent groupées les unes près des autres. Le mâle est adulte en juillet et août, la femelle dès la fin d'avril. €ité de Suisse par Lebert, Mûller et Schenkel. Habitat : Genève : Bords du Rhône et du lac Léman (La Belotte, Sécheron). — Yaud : Bords du lac Léman (RoUe, Al- laman). 17. A. (Epeira) cornuttis Clerck. Très commun sur les hautes herbes des marais, au printemps €t en été. Le mâle est adulte de mai en juillet. Dans un cocon j'ai compté 190 œufs. Cette espèce est répandue sur toute la Suisse. Lebert l'a observée â une altitude de 1800 mètres. Habitat : Environs de Genève : q^ Marais de Gaillard (IV), çf Q Marais de Sionnet (V, YI). — \'aud : Ç Lavigny (VII), bords du lac de Joux (VIII). — Alpes bernoises : Ç Lenk, 1005 m. (VII). 18. A. (Epeira) patagiatus Clerck. Même habitat et mêmes mœurs que l'espèce précédente, mais plus rare que cette dernière. Mentionné par Pavesi du Tessin, où A. patagiatus est plus commun que cornidus^ et par Lebert €t Mûller et Schienkel de divers points de la Suisse. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 369 Habitat : Genève : q*9 La Belotte, Creux de Gerithod, Yersoix (V, VI). — Yaud : Ç Lavigny (VIII). 19. ^. (Epeira) diodins Walcken^er. Assez commun sur les buissons et les arbres (Conifères), en mai et juin. Signalé de Suisse du Tessin, des Grisons et des environs de Bàle (Payesi, Lebert, Mûller et Schenkel). Habitat : Environs de Genève : çJQ Pied du Salève, Petit- Salève au-dessus de Monnetier (V), Sierne, Vandœuvres (V, VI). — Vaud : ç^ Q Lavigny, Vincy (V, VI). 20. A. (S'mga) nitididus C. Koch. Commun au bord de l'eau sur les hautes herbes (roseaux) et les buissons. Les deux sexes sont adultes dès la fin d'avril en juin. La femelle construit son cocon pendant ce dernier mois. En Autriche, d'après Kulczynski, A. nitididus est beaucoup plus fréquent que A. hamafiis Cl, que je n'ai pas rencontré dans notre région. Ces deux espèces sont d'ailleurs très voisines et facilement confondues. Cité de Bàle par Mûller et. Schen- kel. Habitat: Environs de Genève : La Belotte, Sierne (bords de l'Arve), Marais de Gaillard, pied du Salève, Peney, en avril, mai et juin. 2\. A. (Singa) albovittatus Westring. Affectionne les terrains secs et sablonneux où la femelle tend sa toile sur les hautes herbes. J'ai trouvé les deux sexes adultes en juin et juillet. De Suisse cette espèce n'est mentionnée que du pays d'Enhaut (Gétaz). Habitat : Savoie : (j^Q Salève (VI). — Vaud : Q Vincy (VI), (f 9 Lavigny (sablière, VII). 370 ROGER DE LES8ERT 22. A. (Simja) pygmœus Sundevall. Nos femelles présentent quelques différences avec la descrip- tion que donne, pour cette espèce, M. E. Simon (« Arachnides, de France », T. I, p. 128). Le céphalothorax (longueur 1,6 "™.) n'est pas entièrement noir ou brun foncé, mais seulement la partie céphalique et la partie médiane de la partie thoracique. Les bords de cette der- nière partie sont fauves*. L'abdomen (longueur 3'""') est bien en général blanc-jaune, orné de deux bandes noires, parallèles, continues, non réunies aux deux extrémités (ou plutôt, comme l'indiquent Chyzer et Kulczyî^ski, noire, avec trois bandes pa- rallèles blanches), mais je possède, parmi mes femelles de cette espèce, un exemplaire dont l'abdomen est entièrement noir, ne présentant que sur les côtés antérieurs une petite tache longi- tudinale blanche, vestige des bandes disparues de cette cou- leur. En général mes exemplaires offrent aussi deux bandes^ blanches latérales sur le côté ventral; cependant, ce caractère ne paraît pas constant, car ces bandes manquent chez la variété noire, dont je viens de parler. Il ne faut donc pas attribuer à ce caractère la valeur que lui donne M. Simon, dans son tableau synoptique Qoc. cit., p. 120), pour distinguer S.pygmea de son 8. sanguinea (non C. Koch = rufiila Simon). M. Simon décrit en outre les fémurs I armés d'une épine ter- minale au côté interne. Ce caractère est variable et j'ai observé de une à trois épines au côté interne de cet article. L'épigyne, très bien représentée par Bôsenberg (« Spinnen Deutschlands » L Taf. IV, tig. 46 B) ne présente pas de crochet, même rudimen- taire. Chyzer et Kulczynski (« Aranea^ Hungariie » I, p. 135) semblent douter que Singa pygmœa Simon soit synonyme de ' c. Koch (sub: Sm()a trifasciata. Die Arachnides, 1844. Bd. 11, Hft. (îy. Tab. 893, tig. 948.) donne une figure très exacte de la coloration de la femelle de cette espèce. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 371 S. pygmœa Simdevall. L'examen de mes exemplaires confirme ce doute. Cette espèce a été trouvée en Suisse par Pavesi, au Tessin^ et MûLLER et SCHENKEL, à Bâle. Je ne l'ai pas rencontrée dans le bassin du Léman, mais à Lenk, 1105 m. (Alpes bernoises), en juillet, dans des prairies humides, dans l'herbe et n'ai cap- turé que des femelles. 23. A. (Singa) sanguineus C. Koch. Singa rufa/a Simon, 1874. Arachnides de France, T. I, p. 131. Sinr/a sanf/uinea Chyzer et Kulczynski, 1891. Araneœ Htingariœ, T. [^ p. 135, Tab. V, fig. 29 a, b. Je ne possède que des femelles de cette rare et intéressante espèce, dont l'épigyne est très bien figurée dans « Aranese Hungariœ ». A. sanguineus vit sur les herbes, dans les lieux secs. Pavesi le cite du Tessin et Mûller et Schenkel de Bàle. Habitat : Savoie : Ç Pied du Salève, au-dessus de Veyrier^ en juin. 24. A. (Cercldia) prominens Westring. Assez rare. Cette espèce préfère les lieux marécageux, mais se rencontre aussi dans les bois. J'ai trouvé la femelle adulte en avril et en mai, le mâle en novembre. Les jeunes hivernent dans les mousses et les détritus. En Suisse, cette espèce est connue de Bàle, où elle est égale- ment rare (Mûller et Schenkel). Habitat : Environs de Genève : Ç Marais de Sionnet, Ma- rais de Gaillard (IV), Bois des Frères (V), çf Aïre (XI). — Vaud : Vincy (jeune IV). 25. A. (Zïlla) X-notatus Clerck. Cette espèce, ainsi que les deux suivantes, qui rentrent dans le genre Ziïla C. Koch, construit une toile orbiculaire présentant. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 24 372 ROGER DE LE88ERT un secteur vide. Ce secteur est coupé par un fil conducteur, grâce auquel l'Araignée, qui se tient à i)roximité dans un petit tube tissé, reste en relation avec la toile. Â. X-notatus est très commun en août, sei)tembre et octobre, sur l'extérieur des habitations et des hangars, sur les murs et le lierre. Toute la Suisse. 2C). A. (Z'dJa) montamis C. Koch. PJspèce fréquentant les régions montagneuse et alpine de la Suisse. Elle établit sa toile sur les constructions en bois et les rochers. J'ai trouvé des femelles de cette espèce dans les Alpes ber- noises, à Stieren-Mgen (1680 m.), en juillet, sur des rochers. Je l'ai également reçue du Locle (Neuchâtel). 27. A. (Zilhi) ThoreUi Ausserer. Je n'ai trouvé cette intéressante espèce que dans deux loca- lités du canton de Vaud, sur des constructions en bois (ruchers). Le mâle est adulte en août, la femelle de la fin de juillet à octobre. Cette espèce n'est pas rare, mais très localisée. Elle était jusqu'ici inconnue de Suisse; elle parait manquer en France, et habite l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Habitat : Vaud: çfÇ Lavigny, Vhicy (YII-X). 9. Famille : Mimetid^. Genre Ero C. Koch. 1 . E. aphmm Walckenaer. Assez commun sur les buissons et dans le voisinage des ha- bitations, surtout sur les constructions en bois (palissades, etc.). •'.jSx ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 873 La femelle, immobile près de sa toile, se dissimule très bien, grâce à sa coloration. J'ai trouvé le mâle adulte en mai et juin, la femelle de mai en août. A la fin de juillet, la femelle construit son cocon pédicule, piriforme, qui contient 14 à 15 œufs visibles par transparence. Cette espèce n'a été jusqu'ici trouvée en Suisse qu'à Bâle, où, d'après Mûller et Schenkel, elle est rare. Habitat : Genève : 9 Serres de la Ville (V), çfÇ Marais de Sionnet (YI). — Vaud : Lavigny (V, VI, VII, VIII). 2. E. furcata Villers. Assez rare. Au printemps et en automne dans les détritus. Dans le centre de la P'rance, c'est l'espèce la plus commune du genre. Egalement citée des environs de Bâle par Mûller et Schenkel. Habitat : Genève : çf Sierne, Aire-la- Ville (dans des détri- tus), en mars. — Vaud : ç^ Lavigny, sur des buissons, en oc- tobre. 10. Famille : Thomisid^. Genre Tmarus Simon. 1. T. ^^i^er Walckenser. Pas rare au printemps sur les plantes et les hautes herbes, dans les lieux exposés au soleil. Les deux sexes sont adultes en mai et juin. En Suisse cette espèce est signalée du Tessin par Pavesi (sub : Monaes?is cuneolus) et de Bâle par Mûller et Schenkel. Habitat : Environs de Genève : çfÇ Pied du Salève, au- dessus de Veyrier (V), Marais de Sionnet (V), bords de l'An e, à Sierne (VI.) 374 ROGER DE LESSERT Genre Coriarachne Thorell. 1. C. depressaC. Koch. Je ne possède de cette rare espèce que deux jeunes exem- plaires, récoltés sur des branches de Pin, en juin et août, à La- vigny (Vaud). La forme extrêmement déprimée de cette inté- ressante Araignée, de même que sa coloration, m'ont permis, bien qu'elle ne fût pas adulte, de la déterminer avec certitude. Je doute qu' Aranea depressa de Razoumowsky [1789] se rapporte à cette espèce, rare partout, qui n'est mentionnée en Suisse que de Bàle par Mûller et Schenkel. Genre Plstius Simon. 1 . P. truncatus Pallas. Espèce assez localisée, vivant sur les buissons. Je l'ai obser- vée en assez grande abondance sur des Lilas, en juillet, à La- vigny (Vaud). Le mâle est adulte à la fin de mai. Cette espèce, de teinte uniforme, est reconnaissable à première vue par son abdomen élargi et tronqué en arrière, avec les angles saillants et obtus. Cité de Suisse par Pavesi, Lebert, Mûller et Schenkel, Simon du ïessin, de Vaud, de Soleure, Habitat : Genève : q* Marais de Sionnet (V). — Vaud : Q liavigny (VII). (lenre Mimmena Latreille. 1. M. vatia Clerck. Commun dans toute la Suisse. La couleur claire de la femelle se confond avec celle des fleurs sur lesquelles elle se trouve et lui permet de se dissimuler pour surprendre sa proie. Au pied ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 375 du Salève, j'ai souvent observé cette espèce sur des Vibur- num. Les deux sexes sont adultes en mai, juin et juillet. Europe. 2. 31. tricuspidata Fabricius. Plus rare que l'espèce précédente, habite de préférence sur les buissons bas, dans les lieux marécageux. Adultes en mai et juin. Chez le mâle l'apophyse supéro-externe est bifide et non simplement aiguë comme l'indique Simon (« Ar. Fr. » I, p. 245). En Suisse, cette espèce est citée du Tessin, d'Argovie, du Va- lais et de Bâle par Pavesi, Lebert, MtJLLER et Schenkel. Habitat : Environs de Genève : çfÇ Marais de Sionnet (V, VI), cf pied du Salève (V). Genre Diœa Thorell. 1. D. dorsata Fabricius. Cette espèce fréquente surtout les Conifères. Elle est adulte en mai. Répandue sur toute la Suisse, mais assez rare partout. Habitat : Genève : Sionnet (jeunes, IV), (^ Versoix (V). — Vaud : çj^Q Lavigny (V), Vincy (V). Genre Oxyptila Simon. 1. 0. horticola C. Koch. Commune dans les mousses, les détritus et les herbes. Le mâle, que l'on rencontre parfois errant, est adulte en mars, avril, septembre et octobre. La femelle construit son cocon en juin; elle le place sous une pierre et le garde assidûment. Un cocon, que j'ai observé, était formé de bourre blanche et conte- nait 74 œufs. Toute la Suisse. Europe. 376 ROGER DE LESSERT Habitat : Genève : cf 9 Sierne, Veyrier, pied du Salève, Voirons, Satigny, Peneyj Aïre (III, IV, VI, XI). — Vaud : (J 9 Lavigny (IX, X). 2. 0. pratkola C. Koch. Même habitat que l'espèce précédente, mais se rencontre aussi sur les branches des Conifères. J'ai trouvé des femelles, en avril et mai sous des écorces de Platane (Bords de l'Aire et de la Seime, Genève), et en juillet, sous des écorces de Pin, avec leur cocon (Bois de S*-Livres, Vaud). Ce dernier contenait 17 œufs. Le mâle est adulte en octobre et novembre. D'après MûLLER et ScHENKEL cette espace est plus commune qu'O. hor- tkola dans les environs de Bâle. Toute la Suisse. Europe. 3. 0. simplex Cambridge. Pas rare, dans les fossés des prairies et dans l'herbe. Mâle et femelles adultes d'avril à juillet. Cette espèce n'a été jusqu'ici trouvée en Suisse que dans les environs de Bâle par MtJLLER et ScHENKEL. Elle est répandue sur une grande partie de l'Eu- rope. Habitat: Genève: ç^ Q Marais de Sionnet (IV, V). — Vaud : ç^ Ç Lavigny (VI, VII). 4. 0. scabricula Westring. Rare. Dans les terrains secs et sablonneux, dans l'herbe et sous les pierres. Les téguments se recouvrent, chez cette espèce, de terre et de sable, permettant à l'Araignée de se dissimuler facilement. Comme la précédente espèce, 0. scabricula n'est connue en Suisse que de Bâle, où elle est rare. Habitat : Savoie : çf Petit-Salève (VI). — Vaud: 9 pi^^ du Jura, au-dessus de Trélex (VII). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 377 5. 0. BlackivaUi Simon. Rare. Sous les pierres, dans les terrains secs. J'ai observé une femelle avec son cocon, sous une pierre, en juin, à Peney (Genève). Le cocon, que la femelle tenait entre ses pattes, était blanc et contenait 24 œufs. Cette espèce est signalée de Suisse par Lebert (sub : Tho- misus daveatus) à Bex (Vaud) et par Mûller et Schenkel de Bàle. J'ai capturé des femelles de cette espèce à Peney, au Petit- Salève et un exemplaire m'a été communiqué par M. le D'" We- ber de Salvan (Valais). 6. 0. nif/rita Tliorell. Espèce remarquable par la patella de la patte mâchoire du mâle, dont l'angle supérieur est prolongé en apophyse conique. 0. nigrita n'est pas rare dans notre région sous les pierres et dans les mousses, dans les endroits secs, sablonneux et exposés au soleil. MuLLER et Schenkel mentionnent cette espèce de Bàle. Aux environs de Genève, j'ai trouvé des femelles à Peney, en mars et juin et au Petit-Salève, au-dessus de Monnetier, en avril. A Lavigny (Vaud), j'ai observé des femelles sous des pierres, dans une sablière, en juillet et octobre et des mâles dans des mousses sèches, en septembre. Genre Xystkus C. Koch. l.X.KocM Thorell. Commun sur les plantes basses et sur les branches d'arbres, surtout des Conifères (Pins et Sapins). Le mâle est adulte d e mars en juillet. En juin, la femelle se retire sous une pierre pour y construire son cocon. J'ai compté jusqu'à 120 œufs dans ce 378 ROGER DE LE8SERT dernier. Cantons de Genève et de Vaud. Toute la Suisse. Eu- rope. 2. X. ludator L. Koch. Rare espèce dont je n'ai capturé que des mâles. Mûller et ScHENKEL la citent des environs de Bâle et elle n'a pas été trouvée ailleurs en Suisse. Habitat : Savoie : 1 (^ Pied du Salève^ en juin. — Yaud : 1 ç^ S^-Cergues s/Nyon, en mai. 3. X. cristatus Clerck. L'espèce la plus répandue du genre, très commune dans l'herbe et sur les buissons, surtout dans les lieux marécageux. Les deux sexes adultes en mai et en juin. Habitat : Environs de Genève : Bords de l'Arve à Sierne, Marais de Sionnet, Petit et Grand-Salève, etc. — Vaud : Lavi- gny, etc. Toute la Suisse. Europe. 4. X. laferalis Hahn. X. lanio Simon. Arachnides de France. T. Il, ]>. 169. Chyzer et KuLCZYNSKi donnent de très bonnes figures de l'épigyne et du bulbe de cette espèce dans « Araneœ Hungarise » T. I, Tab. m, fig. 17 a, h. X. Jateralis n'est pas rare en mai, juin et juillet sur les buis- sons, notamment sur les jeunes Chênes. Cette espèce est signalée en Suisse par Simon (Vaud) et par Mûller et Schenkel (Pîàle). Ces derniers auteurs font remarquer avec raison qu'il est impossible, vu l'incertitude dans les synonymies, de tenir compte des mentions de captures faites pour la Suisse par Lebert. Habitat : Environs de Genève : ç^ Ç Pied du Salève (V, VI), Versoix (VI), Aire (XI). — Vaud : Ç Lavigny (VII). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 379 5. X. hifasciatus C. Koch. Rare. Dans l'herbe et sur les buissons bas, surtout dans les régions montagneuses, en avril et juin. Cette espèce est citée de Suisse par Pavesi, Lebert, MtJLLER et Schenkel, Simon du Tessin, du Valais, de Bâle et de Vaud. Habitat : Savoie : Q Pied du Salève, en avril, (j^ Ç les Pitons (1380 m.), en juin. 6. X. Kempelem Thorell. A'. Kempeleni Thorell, 1872. Remnrks on Sijnonyms, p. 24.^. À', lineatus Simon, 1875. Arachnides de France, T. II, p. 182. X. frater Herman, 1879. Ungarns. Spinnenfaiina, T. III, p. 372. X. frater Ghyzer et Kulczynski. 1891. Araneœ Hungariœ, T. I, p. 96. A'. Kempeleni Chyzer et Kulczynski, 1897. Araneœ Hungariœ, T. III, p. 304. Fréquente les lieux humides oii il est assez commun. On ren- contre souvent le mâle errant, la femelle, sur les plantes basses €n avril, mai et juin. Pavesi et Gétaz mentionnent cette espèce du canton de Vaud, MûLLER et Schenkel de Bâle. Habitat : Environs de Genève : q^, dans des détritus, à Pin- chat (IV), pied du Salève (IV), bords de la Seime (V), Ç Petit- Salève (VI). 7. X robustus Hahn. La femelle vit isolément sous les pierres, où elle se dissimule très bien grâce à son immobilité et à sa couleur terreuse. Les deux sexes sont adultes de mai en juillet. Cette espèce, rare en plaine, est plus fréquente dans la région montagneuse. Cité du Tessin (Pavesi), du Valais et des Grisons (Lebert, sub : X fus- cns) et des environs de Bâle par Mûller et Schenkel. Habitat : Savoie: Q Grand et Petit-Salève, sous des pierres (V). — Vaud : (f Vincy (VII). 380 ROGER DE LE8SERT Genre Synœma Simon. 1. S. globosum Fab ricins. Cette jolie Araignée n'est pas rare sur les buissons, les hautes herbes et les fleurs, surtout dans les lieux marécageux. Elle est adulte en mai et juhi. Habitat : Environs de Genève : (j^Q Marais de Sionnet (V, VI), pied du Salève (VI). — Vaud : (^Ç^ Lavigny (V, VI). Genre Philodromus Walckenter. « 1 . P. margaritatus Clerck. Rare et localisé. J'ai observé de nombreux individus subadultes sous des écorces de Platane, à Mornex (Savoie), en janvier. Ces écorces. étaient couvertes de Lichens gris du genre Parmelia, de même teinte que P. margaritattis. Toute la Suisse. Europe. 2. P. larldum Simon. Deux jeunes exemplaires récoltés par M. le D'" Weber, à Salvan (Valais). D'après M. Simon, qui a eu l'obligeance de déterminer nos spécimens, cette espèce vit sur les troncs d'arbre dans les régions montagneuses. 3. P. emarg'matus Schrank. llare. Une femelle adulte parmi de nombreux jeunes, en mars^ sous des écorces de Platane, à Veyrier. D'après Simon et MûL- LER et ScHENKEL, Cette espèce vit principalement sur les Pins et Sapins. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 38Î 4. P. rufîis Walckenter. Pas rare en mai, juin et juillet sur les buissons. Cité de Suisse par Simon dans les cantons de Vaud et du Valais et par MûL^ LER et SCHENKEL des environs de Bàle et du Tessin. Environs de Genève et Lavigny (Vaud). 5. P. aureolus Clerck. Ce Philodromîis • est représenté dans notre région par les 3 sous-espèces : cœspiticola Walcken^er, pallem Kulczynski, rufo- Umhatus Kulczynski, que les excellentes figures de Chyzer et Kulczynski (« Arane^e Hungari» », T. I, Tab. IV) permettent de distinguer du type. La sous-espèce la plus commune dans le bassin du Léman est P. rufoUmhatus, puis viennent, par ordre de fréquence, P. au- reolus venis, pollens et cœspiticola. En Hongrie, où les différentes formes de P. aureolus ont été le mieux étudiées, c'est cœspiticola qui se rencontre le plus fré- quemment; P. aureolus verus_ parait affectionner les régions, montagneuses boisées et rufoUmbatus est une forme manquant en Galicie et commune en Hongrie méridionale. P. pallens est en Hongrie la forme la plus rare. D'après Muller et Schen-^ KEL, P. cœspiticola est la sous-espèce la plus répandue dans les- environs de Bàle. P. aureolus vit sur les buissons et les arbres. Les deux sexes. sont adultes en mai, juin et juillet. C'est pendant ce dernier mois que la femelle construit son cocon. P. aureolus est répandu dans toute la Suisse et en Europe. 6. P. dispar Walckenaer. Commun au printemps et en été sur les buissons, dans les bois. Le mâle est adulte en mai et juin, la femelle de mai en août. Toute la Suisse. 382 ROGER DE LESSERT Habitat : Environs de Genève: Marais de Sionnet, Versoix, Petit-Salève, Voirons, en mai et juin. — Vaud : Lavigny, en juin et août, 7. l'.colJinus L. Koch. I\ (inronitens Simon. Arachnides de France, T. II. Le mâle est remarquable par ses retîets irisés. J'ai observé les deux sexes en assez grande quantité sur des Pins et des Sa- pins en juin. MtJLLER et Schenkel mentionnent cette espèce des environs de Bâle. Habitat : Vaud : (j^Q Vincy, Lavigny, Bois de Saint-Livres en juin. Genre Thanatus C. Koch. 1. T. formidnus Clerck. Commun dans l'herbe, dans les lieux arides et exposés au so- leil, en avril et mai. Pavesi cite cette espèce du Tessin, MtJL- LER et SCHENKÉL de Bâle. Cantons de Genève et de Vaud. 2. T. sabulosus Menge. CHYZERet KuLCZYNSKi [1891-97] placent T. gratiosus Simon en synonymie de T. sabulosus Menge. M. Simon donne une très bonne figure du mâle dans les Arachnides de France, T. H, PI. VHI, iig. 13. Cette espèce recherche les endroits secs et parait affectionner les régions montagneuses. En Suisse, elle est men- tionnée par MtJLLER et Schenkel, du Jura bàlois et, eu Europe, de France, d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Habitat : Savoie : 1 çf sur des pierres, en juin. Voirons. — Valais : 1 Q en août, Salvan (D-" Weber). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 38S 1 1 . Famille : Clubionid jî:. Genre Micrommata Latreille. 1. M. virescens Clerck. Cette Araignée d'un beau vert est commune au printemps, à terre, dans les bois et dans l'herbe des prairies. Les deux sexes sont adultes en mai et juin. En juin j'ai observé la femelle avec son cocon sur un arbuste. Cantons de Genève et de Vaud. Toute la Suisse. Var. ornata Walcken?er. Adulte, cette jolie variété est plus rare que le type, dont il est impossible de la distinguer après un séjour dans l'alcool, les points roses qui l'ornent disparaissant complètement. On observe d'ailleurs des formes de passage entre le type et la variété ornata. Un mâle adulte, trouvé en mai, ne présentait pas trace sur l'abdo- men des bandes rouges caractéristiques de ce sexe. Son abdomen était comme celui de la femelle, avec, en avant, une bande lon- gitudinale lancéolée d'un vert plus foncé. Deux mâles adultes, bords du Rhône, vers Peney, le 10 mai 1902. Genre Cluhiona Latreille. 1. C. phragmitis C. Koch. Sur les roseaux et les hautes herbes dans les marécages, en mars et avril. L^bert (sub. : C. holosericea) cite cette espèce du canton de Vaud, Mûller et Schenkel de Bâle. Habitat : Environs de Genève : Ç Bord du lac à Versoix, en mai, (;f 9 Marais de Gaillard, en grand nombre, en avril, sur les roseaux. •384 ROGER UE LESSERT 2. C. germanka Thorell. Deux femelles, en juin, du canton de Genève (sans indication de localité précise) Chyzer et Kulczynski (« Arane^e Hunga- ria) » T. II, Tab. IX, fig. 10) donnent une très bonne figure de l'épigyne. Du reste, pour toutes les espèces du genre Chibiotia, les déterminations sont grandement facilitées par les figures très exactes d' « Arane^T Hungari» », Mentionnée de Baie par Mûller et Schenkel et des Alpes bernoises par Leberï. 3. C. terrestris Westring. Commune en automne dans les feuilles sèches et les détritus. Simon cite cette espèce du Valais et de Vaud, Pavesi du Tes- sin, Mûller et Schenkel de Bâle. Habitat : Genève : q^ Champel (VI). — Vaud : çfQ La- vigny(X,XI). 4. C. fndetonim L. Koch. Rare, en juin et juillet, sur les hautes herbes. Toute la Suisse (Payesi, Lebert, Mûller et Schenkel). D'après Simon, cette espèce est très rare en France. Habitat : Genève : çfQ Sionnet (VI). — Vaud : q^Ç La- vigny (VII). 5. C. hdescens Westring. Commun dans les lieux marécageux, sur les hautes herbes, les roseaux et les buissons en avril, mai et juin. En Suisse, cette •espèce a été trouvée par Simon à Martigny (Valais) et à Bàle par Mûller et Schenkel. Habitat : Environs de Genève : q^Q Marais de Gaillard çf Marais de Gaillard (IV), Marais de Sionnet (V). — Vaud : Ç (avec cocon) pied du Jura, à Gimel et à Froideville (VIII). 10. C. st(ignatiUs Kulczynski. C. (jrùea Simon. Arachnides de France, T. IV. 9 '^o'^ cf • Dans les endroits marécageux, sur les herbes. Plusieurs mâ- les dans des détritus de marais en mars, avril, juillet, octobre,, novembre. Marais de Sionnet (Genève). Cette espèce est nou- velle pour la Suisse. Elle est rare partout et est mentionnée^ d'Angleterre, de France, d'Allemagne et de Hongrie. 11. C. trlvialis C. Koch. J'ai récolté les deux sexes de cette espèce, en assez grand nombre, sur des Sapins, au P)Ois de S*-Livres (Vaud) et une fe- melle, à Lenk (1105 m. Alpes bernoises), en juillet. MtJLLER et ScHENKEL Ont capturé quelques femelles dans le Jura bàlois. Europe centrale. 12. C. corticalis Walckeniier. Commune sous les écorces des arbres (Platanes, Marronniers^ etc.), les jeunes en hiver, les adultes dès la fin d'avril. J'ai trouvé- ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 387 le (^f et la Q dans la même coque, le 23 mai 1902, à Lavigiiy (Vaiul). La femelle venait de muer, le mâle paraissait avoir déjà subi sa dernière mue depuis quelque temps. Deux cocons, observés en juin, contenaient l'un 94, l'autre 98 œufs. Cette espèce n'est citée en Suisse que du Tessin (Pavesi). Habitat : Genève : Champel, jeunes (I, II, III), Q bords de la Seime (écorces de Platane, V), Q Sierne (avec cocon, écor- ces de Pin, YI), Ç Vandreuvres (écorces de Saule, VI). — Vaud : (J Ç Lavigny (écorces de Robinier, V, VI), q^ Vincy (écorces de Marronnier, IV), Ç Bois de S^-Livres (écorces de Sapin, X). 13. C. hrevlpes Blackwall. Assez commune au printemps et en été, sur les buissons. Les jeunes hivernent sous les écorces des arbres. Le mâle est adulte en mai et juin, la femelle de mars en juillet. Toute la Suisse. Habitat : Environs de Genève : Champel (jeunes, écorces de Platane, I, H, III), Ç Pinchat (écorces de Platane, III), Ç pied du Salève (V), (^f Satigny (V). — Vaud : Vincy (Q écorces de Marronnier, IV, ç^ buissons, V), ç^ Ç Lavigny (V, VI, VII). 14. C dkersa Cambridge. Rare. Un mâle, dans des détritus de marais, à Lavigny (Vaud), en octobre. Cette espèce n'est citée en Suisse que des environs de Bàle (jMûller et Schenkel). Elle est connue d'Angleterre, de France, d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie. Elle est rare par- tout. 15. C. compta C. Koch. Commune sur les buissons et dans les détritus et les mousses des bois. Le mâle est adulte en mai, la femelle, dès la fin d'avril en juillet. En Suisse, cette espèce a été trouvée au Tessin et à Bâle. Habitat : Environs de Genève : 9 Pi^^^ ^^^ Salève (IV, V), Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 25 388 ROGER DE LE88ERT (j^ Bois des Frères (Y), 9 Voirons (VI). — Vaud : 9 Lavigny (V et VII). 16. C. décora Blackwall. C. di'cora Blackwall. 1839. Descr. of nt'wbj discov. Spidcrs cnptured bij Johnson in Isl. of Madeira. C. genevensisL. Koch, 1867. Avachnidenfamilie der Dnissidfn, p. 294. C. décora Bertkau. 1880. Verzeichn. der bishcv bel Bonn beobackt. Spinnen, j). 2o9, Tab. VI, lig. 2. C. décora Chyzer et Kulczynski, 1897. A)aneœ Hnngariœ, T. II, j). 229, Tal). IX, fig-. 21 et 40. C. décora Bosenhevg, 19Q2. Spinnen Deutschlands , III, p. 257. Taf. XXV, fig. 386. L. Koch dans « Arachnidenfamilie der Drassiden » mentionne, dans son tableau synoptique du Genre Cluhioua (p. 294), une es- pèce à laquelle il donne le nom de genevensis. La description de cette espèce, découverte par le Comte Keyserling dans les envi- rons de Genève ', ne fut jamais donnée, les derniers fascicules de l'ouvrage de L. Koch n'ayant pas été livrés à la publicité. Cette espèce n'est mentionnée en Europe que d'Allemagne (Bertkau) et d' Autriche-Hongrie (jusqu'à 1500 m.) (Chyzer et KULCZYNSKI). J'ai trouvé cette espèce, en petites colonies de 4 ou 5 femelles sous une même pierre, enfermées dans leur coque blanche, avec leurs cocons, en avril, mai et juin au Petit-Salève, au-dessus de Monnetier. Cette espèce paraît aftéctionner les lieux secs et bien exposés au soleil. Genre Chiracanthium C. Koch. 1 . C. punctorium Villers. Pas rare dans les lieux marécageux. Dans les premiers jours d'août, on trouve la femelle en couq)agnie du mâle, enfermée dans une coque blanche au haut des tiges hei'bacées dans les prairies humides ou sur les buissons. A la tin de ce mois, ^ D'après L^nKnr, « Die Spiuneuder Sfliweiz », p. 254. ARAIGNÉES DU BA88IN DU LEMAN 389 la femelle construit une autre coque (nid) où elle dépose son co- con; elle s'y enferme jusqu'à ce que les petits soient sortis de leur cocon (septembre). L'Araignée citée par Lebert, sub : C. nutrix Walckenser, ne doit pas se rapporter à notre C. punctm'imn, car cette dernière espèce n'est pas adulte en mai et juin comme Lebert le men- tionne. C'est plutôt le C. carnifex de Lebert qui correspondrait à notre C. puncforimn. Les mentions de capture de cet auteur restent en tout cas douteuses. C. punctorium est cité par Pavesi du Tessin (sub : C. itali- -cum) et par MtJLLER Qt Schenkel des environs de Bâle. 2. C. Penny i Cambridge. La patte mâchoire de notre mâle correspond exactement à la fig. 77, Tab. IX, T. II d' « Araneae Hungari* ». Je n'ai donc pas d'hésitation à rapporter mes exemplaires à C. Pennyi Chyzer et Kulczynski. Il me paraît peu probable que C. Pennyi Chyzer et Kulczynski soit synonyme de C. Pennyi Cambridge. La fig. 6, Tab. 46, de « Trans. Linn. Soc. Vol. XXVIII » me semble en eft'et bien différente de la figure précitée de Chyzer et Kulczynski, surtout en ce qui concerne la forme et la longueur de l'apophyse postérieure du tarse. Cette espèce, nouvelle pour la Suisse est connue d'Angleterre, d'Allemagne et de Hongrie. Habitat : Savoie : 2 (j^ et 1 Ç sur des Bruyères, le 6 juin 1901, Petit-Salève. 3, C. erraticum Walckenser. €. car» î/(?x Cambridge, 1872. Trans. LinnSoc, vol. XXVIII, Tab. 46, fig. 3. C. erraticum Simon, 1878. Arachnides de France. Vol. IV, p. 254,253. (l. erraticum Chyzer et Kulczynski, 1897. Araneœ Ihinç/ariœ, T. H, p. 233, Tab. IX, fig. 65. Dans les marais, sur les Roseaux ; les mâles sont adultes en avril, les femelles d'avril à juin. 390 ROGER DE LESSERT Meiitiomié en Suisse par Payesi (sub : C. carnifex) du ïessiiï et par Mûller et Schenkel de Bàle. Habitat : Environs de Genève : ç^ Ç Marais de Gaillard (IV), 9 Marais de Sionnet (VI). Genre Anyphœna tSundevall. 1. A. accentuatay^2i\çke\\dàv. Commune ; les jeunes, toute l'année sur les buissons et les ar- bres, les deux sexes adultes en mai et juin. Toute la Suisse. Habitat : Genève : Environs de la ville. — Savoie : Petit- Salève, Voirons. — Vaud : Lavigny, Vincy, etc. Var. ohscura Lebert. A. accent nata vi\v. oùsciira Lebert, 1877, Siiinncn dcr Schweiz, p. 242. Anijjihd'na obscura Bertkaii. 1884. Beitr. zxr Kennt. Spinnenftiuna Rhfinprorhiz, \). 210. A Hjjphœna obscura B()senbei'g'. 1902. SpUDicn Deutschlainls, III. p. 2o8^ Taf. XXIV, fig-. 373. Une femelle provenant des Voirons (7 juin 1902) est remar- (piable par sa coloration obscure, sa taille plus petite et ses pattes plus courtes et plus grêles que chez le type. Elle corres- pond à la var. ohsc/ira Lebert. Comme notre femelle ne diffère du type que par des caractères secondaires (l'épigyne et la dispo- sition des yeux étant identiques chez les deux formes), je la con- sidère comme une simple variété d'accentuafa. ' .■1. accpnlaala lype 9 ^^- nccmiaata var. obscura 9 Long, céplialoth.: 3 mm. 2,5 mm. (d'après Lebert : 2,5 mm.) Long, abdomen : 5 mm. 4 mm. » » : 3,5 mm.) Patte I : » IV: » II: » IH : ' Bertkau [1.S84] estime les caractères distinctifs de la var. obscura assez sen- sibles pour justifier la création d'une esjjèce séjjaréc du type. ;> mm. •i mm. 13 mm. 8,5 mm. 12 mm. 8,5 mm. 11,5 mm. 7,5 nnn. H mm. 6 mm. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 391 Ç. Céphalothorax l)niii-diàtain, stries rayonnantes et partie médiane du céphalothorax plus claires, fossette médiane brune, pubescence blanche, courte et clairsemée (peut-être eifacée). Chez le type, le céphalothorax fauve-rougeâtre. présente deux bandes latérales découpées, traversées de traits fauves obliques ; la pubescence est épaisse, blanche, satinée. Yeux comme chez le type. Plastron brun foncé, concolore, lisse (brunâtre chez le type et toujours éclairci au milieu). Pièces buccales brun-châtain éclaircies à leur extrémité. Chélicères brun-châtain. Abdomen fauve testacé, marqué de nombreux points brun foncé. Région médiane éclaircie, ornée de deux chevrons brun foncé anasto- mosés, plus larges et mieux marqués que chez le type. Pubes- cence blanche de F abdomen plus courte et moins serrée que chez le type. Ventre fauve testacé, marqué de peints bruns et, sur la ligne médiane, d'une bande longitudinale brune, étroite, «'étendant des filières au pli épigastrique. Région épigastrique brun-châtain foncé, à pubescence blanche moins serrée et moins longue que chez le type. Fossette de l'épigyne peu visible, rela- tivement plus petite que chez le type, mais de même forme. Pattes relativement courtes, beaucoup plus foncées que chez le type, fauve-rouge avec des annellations brun-châtain très visi- bles, pubescence blanche. Les deux exemplaires que Lebert a eu sous les yeux prove- naient de Martigny (Valais). Genre Zora C. Koch. 1. Z. spinimana Sundevall. Commune dans les mousses et les détritus, surtout dans les bois de Pins. Les deux sexes sont adultes toute l'année. Toute la Suisse. Habitat: Genève: çf Ç Bois de Veyrier (III, V), Peney, {III, V), Bois des Frères (III), Versoix (IV). etc. — Vaud: (^Ç 3ois de S*-Livres (VIII), Lavigny (X). 392 ROGER DE LESSERT 2. Z. nemoraïis Blackwall. Même habitat que Tespèce précédente mais beaucoup plus- rare que cette dernière. Elle n'est signalée en Suisse que des en- virons de Bàle (Mûller et Schenkel). Habitat: Savoie: çf Pied du Salève (IV). — Vaud: Ç Bois- de S*-Livres (X). Genre Liocranum L. Koch. 1. L. >7ipico/« Walckenaer. . Assez rare. J'ai surtout remarqué cette espèce près des habi- tations ou à l'intérieur de celles-ci (caves). Le mâle est adulte en mai et j'ai capturé des femelles en mai, août et septembre. Cette espèce s'étend sur toute la Suisse, sans y être nulle part fréquente. Habitat: Genève: Presinges. — Yaud: Vincy (cave), Aven- ches (cave, M. Dubois). Genre Apostenus Westring. 1. A. fusciis Westring. Je n'ai trouvé de cette espèce, commune dans plusieurs pays d'Europe mais très localisée, que des femelles en mars, sous des pierres, au Salève, au-dessus de Monnetier. MIjller et Schen- kel mentionnent A. f'uscus de Bàle. Genre Scot'ma Menge. 1. S. celans Blackwall. Espèce qui paraît rare en Suisse d'où elle n'était pas encore^ citée. Découverte en Angleterre, elle est connue de France, où. ARAIGNÉES DU BASSIN UU LEMAN 393 elle est commune dans les mousses, d'Allemagne et d'Autriche- Hongrie. Habitat: Une femelle, dans des mousses, Pied du Salève, en mars. 2. S. gracilipes Blackwall. Même habitat et même distribution géographique que l'espèce précédente. Mûller et Schenkel citent deux mâles des envi- rons de Bâle. Habitat: Une femelle, dans des mousses, à Sionnet (Genève), en avril. Genre Âf/rora Westring. 1. A. ôrawwea Blackwall (non Thorell et Simon). PI. G. t\g. 40. Afirœca HagluaiU Thorell, 1870. Rmitarks on si/nonijins, p. 162. Agrœca Haglundi Simon, 1878. Anichmilos de France. Vol. IV, p. 301. Chyzer etKuLCZYNSKi ont démontré (« Araneae Hungariae », T. H, p. 244) qu'^4. hrunnea des auteurs anglais est synonyme d'^. Haglundi Thorell et Simon. Agrœca hrunnea Thorell et Simon ne parait pas exister en Angleterre ; Chyzer et Kulczynski ont donné à cette espèce le nom d'^. ThoreUi D'autre part, BôSENBERG (« Spinnen Deutschlands », HT, p. 261), qui a eu l'occasion d'examiner les exemplaires types de Liocranum lusaticum L. Koch, identifie cette espèce à A. ThoreJVt Kulczj^nski. Voici la liste des synonymes d'^4. hisatica L. Koch : Liocranum iusiiticum L. Koch, 1874. Ahh. Naturf. GeseUscli. Gorlitz, p. 6. Agrœca linoliua Westrin*^'. 1861. Araneie Saecicœ, p. 3i:3. Agrœca hrunnea Thorell, 1871. Remarks on Sgnonijms, p. 162. Agrœca hrunnea Simon, 1871. Arachnides de France, Vol. IV, p. 303. 894 ROGER dp: lessert Af/rœca Thorclli Cliyzor et Ktilczynski. 1897. Aram'H' Ifuuqiirid', T. II, II. 244. Affrœca lusahcn Ijiisciilier^', 19U2. SpiiDwn l)i'iilsrlihi)i(ls. III, p. "l'iQ et :2t;i. Je pense utile de donner ici une figure du bulbe ' (Wi. lusatica çf, faite d'après un exemplaire que m'a très obligeamment prêté M. E. Simon, et dVm donner une courte description. Le bulbe (VA. lusatica (PI. 0, fig. 39 et 45) est assez voisin de celui d'^4. hninnea Bl. Il se compose comme chez cette der- nière espèce de deux lobes longitudinaux (lobe médian et lobe interne de Simon, « Arachnides de France » T. IV, p. 300) et d'une partie transverse. L'extrémité du bulbe présente encore une apophyse apicale. Le lobe longitudinal externe (lobe principal Simon, 7oc. cit.) atténué et tronqué dans sa partie inférieure présente une échan- crure sinueuse très oblique, descendant jusqu'au tiers inférieur du tarse. L'échancrure renferme l'apophyse externe (a. e.) for- mée d'une pièce arrondie, située près du bord externe du tarse (visible surtout lorsqu'on regarde le bulbe du côté interne), pro- longée du côté interne par une tige grêle, courbe, dirigée en de- dans (droite chez hrunneu). Le lobe longitudinal interne (L i.), allongé, beaucou}) plus étroit que le lobe externe, porte à sa partie supérieure Tapophyse transverse (a. t.), lame arrondie du côté interne, se dirigeant horizontalement et s'effilant du côté externe où elle se termine en pointe ne dépassant pas le tarse. La partie ternhnaledu bulbe se compose d'une apophyse apicale, dirigée en avant et se re- courbant du côté interne. Chez Agrœra hnwr/ca Blackwall'-. le lobe longitudinal ex- terne (L e.) est plus long que chez lusatica et moins profondé- ' L'épigyne do cette espèce est fijfiirée dans <- Aranef« Hungarine », T. II, Tab. IX, fig. .57 et dans « Spiiinen Deutschlands », III. Tab. XXIV, tig. 375 B et 379 B. ^ Voir : « Arauea» Hungaria' », T. II, Tab. IX, fig. 55. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 395 ment échancré. Vu du coté externe (PL 6, fig. 40), il forme une saillie (talon) tronquée, dirigée en arrière, dépassant la base du tarse. L'apophyse transverse fa. t.) se bifurque à son extrémité du côté externe et donne d'autre i)art naissance, dans la partie terminale du bulbe, à une lame cornée (apophyse apicale). diri- gée d'abord en avant, puis recourbée sur elle-même. A. hrunnea Bl. est assez commune dans notre région où elle fréquente de préférence les mousses des bois de Pins. Les deux sexes sont adultes au printemps et en automne. Cette espèce n'est pas rare non plus dans les environs de Bâle (MïTLLER et SCHEXKEL, sub : A. Hafihindi Th.). Habitat: Genève. ^^Ç Bois de Veyrier, Sionnet (III, IV, V). — Vaud : çfQ Lavigny, Alncy (IV, X). 2. A. clu'iisea L. Koch. Beaucoup plus rare que la précédente espèce. Un seul mâle, dans les mousses d'un bois de Chênes, en novembre, à Aire (Genève). A. chnjsea est remarquable par sa brillante colo- ration. De Suisse, signalée seulement de Bâle (Mûller et Schen- kel). 3. A. striata Kulczynski. .4. striata Kulczynski, 1882. Araneœ norœ in montibus Tatricis... col- lectœ, p. 31, Tab. III, flg. 19. A. striata Chyzer et Kulczynski, 1897. Araneœ Hnngariœ, T. II. j). 244, Tab. X, fig-. 1. A. littoralis Cambridge, 189o. Ann. ond magazine of Nat. Hist., Ser. 6, T. XV. p. 26. PI. III, fig. lo. J'ai trouvé un mâle de cette rare espèce, qui n'a encore été capturée qu'en Hongrie, en Angleterre, et dans les environs de Bâle, en mai 1902, dans un bois près d'Aire - la - ville (Genève). 396 ROGER DE LESSERT 4. A. graciJior Kulczyiiski. A. gracilior Kulozynski. 1898. Sijmhola ad faun. Aran. Aiisir. cognosc, p. 98. A. (jracUior Bôsenberg, 1902. Spinntn Dcutsclilands, III. p. 2B3, Taf. XXIV, fiy-. 382. Cette rare espèce, découverte par M. Kulczynski en Autriche^ m'a été très obligeamment déterminée par cet auteur. Elle n'a été retrouvée jusqu'ici qu'en Allemagne, par Bôsenberg (loc. cit.), et dans les environs de Genève, aux Voirons, où je l'ai cap- turée sous une pierre, le 7 juin 1902. A. graclUoy est très voi- sine iVA. strlafa Kulcz. ; la femelle est jusqu'ici seule connue. Genre PhruroUthus C. Kocli. 1. P. fest'ivus C. Koch. Très commun à terre et sous les pierres dans les jardins, les terrains vagues, les lieux humides, dans les bois, sous les feuilles sèches. Les deux sexes sont adultes de mai en août. Toute la Suisse. Habitat: Genève, environs de la ville, Salève^ Voirons. — Vaud: Lavigny, bords du lac Léman, etc. 2. F. nigrinus Simon. Une femelle à Satigny (Genève), en avril. La femelle se dis- tingue de celle de P. mmimus par son fémur I présentant seul une épine supéro-interne et ses fémurs noirâtres ou i-ayés de noir. Cette espèce, découverte en France par M. E. Simon, n'est signalée jusqu'ici d'aucun autre pays. Le mâle est figuré dans les « Arachnides de France », vol. IV, pi. XVI, fig. 4. Le des- sin abdominal est le même que celui de la femelle. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 397 3. P. minimus C. Koch. Se rencontre dans les mêmes conditions et presque aussi com- munément que P. festivus. Cité en Suisse du Tessin par Pavesi^ et de Bâle par Mûller et Schenkel. Je possède deux mâles entièrement jaune-testacé. Habitat: Environs de Genève: ^f 9 Peney (V), Marais de Sionnet (V), Petit-Salève. — Vaud : (j^ Ç Lavigny, Vincy, bords du lac Léman vers Allaman (V-VII), Genre Micaria Westring. 1. M. for micaria Sundevall, Deux individus errant au soleil : un mâle, au sommet du Grand-Salève, en mai, et une femelle, sur un mur, à Vincy (Vaud), en juillet. Cette espèce est mentionnée de Suisse par Lebert (Vaud), Simon (Valais), et Mûller et Schenkel (Bâle). Elle est rare partout. 2. M. fui gens Walckenaer. Piare. Un mâle, sur un rocher, au pied du Salève, au-dessus de Veyrier, le 1^^' mai 1901. M. fuh/ens est citée en Suisse des cantons de Vaud, du Valais et des Grisons par Lebert, du Tes- sin par Pavesi, et de Bâle par Mûller et Schenkel. 3. M. ptdicaria Sundevall. Commune dans les détritus marécageux, sous les pierres et sur les arbres, dans la mousse (Saules) ou sous l'écorce (Platanes). Mâles adultes en mars et avril, femelles d'avril à juillet. En Suisse Mûller et Schenkel signalent cette espèce des envi- rons de Bâle. Europe. 398 KOGEIl DE LESSERT Habitat: Genève : Jeunes, sous des écorces de Platane, bords de l'Aire (lY). 9 Satigny (lY), (f Marais de Sionnet (lY), Ç terrains vagues, Queue d'Arve (Y). — Yaud : q^ Bords du lac vers Coppet (III), 9 Le Yernay (YII). 4. 31. guUidata C. Koch^ Fréquente les endroits secs et sabloimeux, où on la trouve dans les mousses et les herbes. Cette espèce est nouvelle pour la Suisse. Elle est connue d'Espagne, de France, d'Allemagne. BôSENBERG (« Spinnen Deutschlands », lY, p. 290, Taf. XXYII, fig. 427) donne de bonnes figures de cette espèce. J'ai capturé un mâle de cette espèce au Petit-Salève (8 juin) et les deux sexes en juillet et septembre, à Lavigny (Yaud). 5. M. cdbostriafa L. Koch. J'ai trouvé cette espèce exclusivement sous des écorces de Platane, à Champel (Genève). Les deux sexes (4 q^ et 6 9) étaient adultes en janvier et en mars. Tous les exemplaires étaient enfermés dans une coque de soie blanche, close. Mf ller et ScHENKEL mentionnent le même habitat pour les individus qu'ils ont récoltés dans les environs de Bâle. Cette rare espèce n'a été trouvée jusqu'ici qu'en Allemagne et en Autriche-Hongrie. 'to' Genre Cefo Simon. 1. C. nifescens L. Koch. 7'rachelas niti'sci'us L. Kueh, 1872. Aptfivlofjische.s ans dein fnïii/iischen Jura, p. 23, T. II. lig. 28. Cf'to iivicolor et (L nilt">C('))s S'mum. 1878. A)(ichniiles ilf Fraucf\T.l\, j). 286-287. ' C. Koch. Die Arachniden, 1840. Bd. VI, Hft. 4, p. 95, Tab. CCIII, fig. 500. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 399 Traclif'Ids nitescens Bertkaii, 1880. Verzeichn. der hishev hei Bonn heo- hacktetm Spinnen, p. 264-266, Taf. VF, tig. 4. Trachdas mtescens Chyzer et Kulczynski, 1897. Arniifii' Hianjarid'. T. II, p. 253. Taf. X, fig. 14. Trachelas nitescens Bôsenberg, 1902. Spinnen Dentschlands, III, p. 2o6- 257, Taf. XXIV. tig. 371. ]M. E. Simon ' a réuni en synonymie ses Ceto unicoloy et nites- cens des « Arachnides de France » , les caractères donnés pour distinguer ces deux espèces n'étant pas constants. Cette espèce, localisée sur des espaces restreints, est très abon- dante sur certains points. J'ai observé la femelle en grande quan- tité sous des écorces de Marronnier, de Wellingtonia et de Pla- tane, enfermée dans une coque blanche, à Vincy et à Lavigny (Vaud) en avril. En été, on rencontre des jeunes et des adultes sur les Conifères et les Chênes. Le mâle, qui est beaucoup plus rare, a été découvert et décrit pour la première fois par Bert- KAU [1880]. Je l'ai observé adulte en octobre. MûLLER et ScHENKEL ont observé cette espèce dans les en- virons de Bâle (Ç en novembre et décembre, sous des écorces). Elle a été trouvée en Corse, en France, en Allemagne et en Autriche-Hongrie. Habitat: Genève: Ç Bois de Yeyrier(HI), Champel (HI). — Vaud: Vincy, Lavigny (Ç IV, V, VH, IX, çf X), Avenches (M. Dubois), Bex (M. Simon). 12. Famille AGELENiDiE. Genre Anjyroneta Latreille. \. A. aquatica Clerck. Cette espèce, répandue sur toute l'Europe, peut manquer loca- lement. Dans le bassin du Léman, elle n*a été trouvée jusqu'ici ' E. Simon, 1897. Arachnides de Bex, Revue suisse de zoologie, T. V, p. 10.3-101. 400 ROGER DE LESSERT que dans un petit étang, près de Corsier (Genève). La biologie de cette intéressante Araignée aquatique a depuis longtemps at- tiré l'attention des naturalistes \ A. aquafka est signalée en Suisse de Zurich et de Bâle. Habitat: Genève: Deux exemplaires subadultes, près de Corsier, en mai (D'" Brocher). Genre Cyhœus L. Koch. 1. C. fefricHS C. Koch. Assez fréquent dans les forêts de Sapins du pied du Jura, à terre, sous les fragments de bois ou l'écorce des troncs de Sapins décomposés. Le mâle est adulte à la fin de juillet et en août. A cette époque, les femelles, que j'ai capturées, étaient sub- adultes. MuLLER et ScHENKEL signalent cette espèce du Jura bàlois. Habitat: çj" Jura vaudois au-dessus de S*-Cergues et de S*-Georges, en juillet et en août. Genre Textrix Sundevall. \. T. denficulata Olivier. Assez commune sur les vieux arbres (Saules), plus rarement sur les murailles. Le mâle est adulte en juin, la femelle de mai en août. Toute la Suisse. Habitat: Environs de Genève: Bords de la Seime, Marais de Sionnet, Petit-Salève. etc. — Vaud : Lavigny, Vincy. ' Voir : E. Simon, 1898. Histoire naturelle des Araiynées, 2">e édition, T. II, p. 231-233. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 401 Genre Agelena Walckenaer. 1. ^. lahyr'mthka Clerck. La femelle file sa grande toile en nappe sur les buissons et les herbes. Les deux sexes sont adultes dès le milieu de juillet (cf Ç, « in copula », 24 juillet, S*-Cergues-sur-Nyon). Cette espèce est commune dans le bassin du Léman, comme d'ailleurs dans toute la Suisse. 2. A. similis Keyserling. Même habitat que l'espèce précédente et presque aussi com- mune que cette dernière. Elle est adulte en septembre et octo- bre (cf 9, <' in copula », 23 septembre, Lavigny). Pavesi, Lebert, Mûller et Schenkel mentionnent cette espèce de Suisse. Habitat: Genève: Marais de Sionnet, Cologny. — Vaud: Lavigny, Avenches (M. Dubois). Genre Tegenaria Latreille. L T. parietina Fourcroy. En Suisse, cette espèce, signalée de Genève, du Valais et du Tessin, parait manquer dans le Nord. Elle dépasse en taille les autres espèces du genre et habite les réduits obscurs, les sous- sols des habitations et les caves. Dans le Sud de la France et en Italie, cette Tef/enaria se trouve en plein air. En Europe, elle est mentionnée d'Angleterre, de France, d'Italie et de Hongrie. Habitat: Genève: dans la ville et ses environs immédiats, Ç en janvier, avril, mai, juin (avec cocon), q^ en juillet. — • Valais : Salvan (D'' Weber). 402 ROGER DE LESSERT 2. 'L\ tridei/fii/a L. Koch. Un mâle m'a été communiqué par M. le D'" Weber de Salvan (Valais). Cette espèce, découverte par L. Koch [1872 a] dans le Tyrol, n'a jusqu'ici été retrouvée que i)ar L. Becker à Ragatz (S^-Gall) et par MtJLLER et Schenkel à Bergiin (Grisons). Ces derniers auteurs donnent deux bonnes figures de la patte-mà- choire du mâle, qui n'avait pas été figurée jusqu'alors (« Verz. Spinn. Basel », p. 753, Taf. XIII, fig. 4). 3. T. (lomestka Clerck. 7'. fervHfjinca Simon, 'i87o. A raclai idi's de Franci>, T. II. Commune à l'intérieur des habitations, dans les écuries, les hangars, mais aussi en plein air sur le Lierre, dans les trous des murs. Les deux sexes sont adultes au printemps et en été. Toute la Suisse. Europe. 4. T. urhana Simon. PI. 5, lig. 29. T. urbuHd Simon. 187-"). Arachnides de France, T. II, |). 67-09. Cette espèce, très voisine de T. Derhaml et par/ana, m'a été déterminée par M. Eugène Simon. Elle n'a été observée jus- qu'ici que dans la ville de Paris, sur les murailles extérieures des maisons et dans les caves humides. Comme nos exemplaires femelles sont un peu difiérents du type décrit dans les « Arachnides de France », j'en domie ici une courte description : Ç Céphalothorax, long. : 3, G mm., larg. : 3 mm. Abdomen » 5,5 » » 3,5 » Pattes: I, IG mm.; II, 13,7 mm., III, 13,3mm.; IV, 1G.2 mm. Céphalothorax fauve rougeàtre, à pubescence blanchâtre. Ligne marginale noirâtre, bandes dorsales noirâtres, festonnées et coupées de traits obliques dans la partie thoracique. P^ossette- ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 408 médiane bien marquée, brun-rouge. Yeux supérieurs subégaux, en ligne légèrement arquée en arrière. Yeux médians séparés par un espace au moins égal à leur diamètre. Yeux antérieurs en ligne légèrement courbée en avant, les latéraux beaucoup plus gros que les médians, ces derniers séparés par un espace moindre que leur diamètre. Chélicères brun-rouge. Plastron noi- râtre marqué d'une bande médiane fauve testacé, trifurquée à sa partie postérieure et de 4 points fauves situés vis-à-vis des han- ches des deux paires de pattes antérieures. Abdomen noirâtre. Une bande médiane gris testacé en oc- cupe la moitié antérieure. Cette bande est ornée à son extrémité antérieure, de chaque côté, de deux taches de même couleur ; son extrémité postérieure est bifurquée. Avant cette bifurcation la bande médiane envoie de chaque côté deux taches irrégu- lières. La ligne située entre l'extrémité postérieure de la bande médiane et les filières est occupée par 4 chevrons gris testacé, dilatés aux extrémités. Ventre gris testacé, tacheté de noir. Pattes fauve rougeâtre avec des anneaux noirâtres, plus ou moins distincts, visibles surtout aux fémurs. Partie supérieure de l'article basai des filières supérieures noire, partie inférieure et article terminal de ces filières gris testacé; filières médianes et inférieures gris testacé. Epigyne (fig. 29) plus large que longue. Partie antérieure for- mant une lame brun-rouge, mal définie en avant, présentant de chaque côté deux tubercules plus foncés (réceptacles séminaux), à bord postérieur brun-foncé, corné. Cette lame antérieure fait saillie sur le bord postérieur de l'épigyne et le cache parfois complètement. Cette épigyne parait très voisine de celle de T. pagana, dé- crite et figurée par Chyzer et Kulczynski {« Araneje Hunga- riae », T. II, p. 165, ïab. VI, fig. 20&). La taille de nos exem- plaires est un peu moindre que celle indiquée par Simon dans les « Arachnides de France ». Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 26 404 ROGER DE LES8ERT Habitat: Vaud : ÇLavigny, en juillet et septembre, dans un réduit obscur et humide, 5. T. pagana C. Koch. PI. 5, fig. 28. T. pagana C Koch, 1840. Du- Avachniden, VIII Bd.. 2 Hft.. Tab. CCLXII, fig. 612, 613. T. pagana Simon, 1875. Arachnides de France, Vol. II, p. 71-73. T. pagana Chyzer et Kulczynski, 1897. AraneiP Hvugariœ. T. II. p. 169, Tab. VI, i\g. 20. Je n'ai trouvé qu'un seul mâle de cette espèce méridionale dans le laboratoire de zoologie de TUniversité de Genève, le 18 mars 1902. En Suisse, cette espèce n'est citée que de la Vallée du Mesocco (Grisons) par Lebert. Au Musée de Bàle, deux exemplaires, qui ne sont pas cités dans le catalogue de MtJLLER et ScHENKEL, proviennent de Chiasso (Tessin). T. pagana habite l'Europe méridionale. Chyzer et Kul- czynski (loc. cit.) donnent de très bonnes figures du bulbe de la patte-mâchoire et des apophjses tibiales vues de côté. Je repré- sente, à la fig, 28, le tibia de la patte-mâchoire, vu en-dessus. 6. T. Derlmmi Scopoli. T. dowesticn Simon. 1875. Arachnides de France, T. H. D'après Simon [1892-1903] cette espèce est répandue dans toutes les régions du globe, depuis la zone arctique jusque sous les tropiques. Elle est très commune en Suisse dans les maisons, les écuries, les granges, etc. où on la trouve adulte toute l'année. 7. 7'. sUrestris L. Koch. T. silci'stris L. Koch, 1872. Beilnuj zur Keindniss der Aruchnidenfauna Tirols, II, p. 288-292. r. silrestr's Simon, 1873. Arachnides de France, T. H. p. 78-79. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 405 T. silvi'stris Millier et Schenkel, 1894. Verzeichniss iler Spimien von Basel, p. 753. ïaf. XIII. tig. 3. T. silvnstris Chyzev ei Kulczynski, 1897. Arane:v Hinigariœ, T. II, p. 167, Tab. VI, fig. 24 el 27. Les représentants de cette espèce ne sont pas rares dans les bois, où ils tendent leur toile entre les racines des arbres et dans les vieux murs, surtout dans les lieux frais et ombragés. Le mâle •est adulte en avril, la femelle dès cette époque en juillet. Habitat: Genève: (f Ç Bords de l'Aire (IV), 9 Peney(V), Ç Presinges (V). — Vaud : Lavigny ç^ en avril, Ç en avril, mai et juillet. 8. T. larva Simon. 7'. larim Simon, 1875. Arachnides de Frcwce.T. II, p. 86-87, PI. V, ûg. 8. T. lai va Millier et Schenkel, 1894. Verzeichniss der Spinnen von Basel, ï). 75.3-755, Taf. XIII, tig. 1. T. atrica G. Kocli, répandue en Angleterre et en France \ pa- raît manquer en Suisse-, où elle est remplacé par une forme très voisine T. larva Simon. D'après MtJLLER et Schenkel, •cette espèce est très commune à Bâle, dans l'intérieur des mai- ■sons, dans les caves, mais aussi en plein air. Dans le bassin du Léman, je ne Tai observée qu'à Genève, •dans la ville, où elle n'est pas rare dans les caves et sur les vieux murs. T. larva est encore connue du Sud et du Nord-Est de la France. Habitat: Genève: Ç (I, HI, VHI, XH), çf {Ylll). 9. T, agrestis Walckenaer. Cette Araignée n'est pas rare, mais assez localisée. Elle tend ' T. atrica figurçe par Bôsenberg dans « Spinnen Deutschlands », III, Taf. XX, ifig. 320, ne se rapporte certainement pas à cette espèce. L'apophyse tibiale externe figurée est plutôt celle de T. larva. * Les jeunes exemplaires à'atrica, cités de Bex par Lebert, doivent très pro- bablement correspondre à larva. Il doit être impossible de distinguer des spéci- mens non adultes de ces deux espèces. 40G ROGER DE LES8ERT sa toile sur les talus herbeux et est adulte de juillet à octobre. T. agrestis est assez commune dans les environs de Bàle. Habitat: Genève: (f Ç Satigny (VII, VIII, X). 1 0. T. (Histopona) torpida C. Koch. Commune dans les bois, où la femelle tend sa toile entre les; racines des arbres, parfois aussi dans la mousse et les feuilles. J'ai rencontré des femelles adultes d'avril à octobre, des mâles, de juillet à octobre. Cette espèce est mentionnée en Suisse du Tessin et des envi- rons de Bâle. Habitat: Genève: 9 Versoix(IV). — Vaud: Q ^'"^O' (I^0> (j* 9 Lavigny (VII), (f 9 Bois de S*-Livres (IX, X). — Alpes, bernoises: çf Lenk (1105 m) (VII). Genre Cœlotes Walckenaer. 1. C. terredris Wider. Cœlotes atropos Kulczynski, 1887. Si/inb. ad faun. Arachn. Tirai. , p. iVt^. fig. o9. Cœlotes tenrstris Chyzer et Kulezynski. 181>7. Aianeie Hanf/ariie. T. II, p. 161, Tab. VI, F\g. 14. Cœlotes terrestris Simon, 1898. Liste des Arachnides ohserres dans lu forêt de Fontainebleau. Feuille j. Nat. 28 Ann.. N" '.Vi'.\, p. 173, lifi'. C. Chyzer et Kulczynski placent en synonymie deC. terrestris Wider, C. solitarius Simoh ', ce qui n'est pas exact. C. sol (tarins Simon est bien une espèce distincte de C. atropos Walck. et terrestris Wider; son apophyse patellaire est tronquée carré- ment à l'extrémité-. Dans les « xVrachnides de France >> (T. Il, p. 32), Simon avait confondu sous le nom de C. atrojjos, les C. terrestris Wider- ' Arachnides de France, T. II. ^ Voir: Simox, 1898. X Queue d'Arve, terrains vagues (HI^ no, 9 Bellerive (HI). — Vaud : cf Ç Lavigny (IV). 7. P. annulata Thorell. Très commune au printemps sur les terrains labourés^ dans les jardins, les terrains vagues, etc. Les deux sexes sont adultes, dès la fin de mars, le mâle jusqu'en juin. J'ai encore trouvé des> femelles traînant leur cocon au mois d'août. Toute la Suisse. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 425 8. P. pullafa Clerck. Assez commune dans le voisinage de l'eau et dans les prairies humides. On trouve le mâle et la femelle adultes d'avril à juil- let. Le cocon, gris-bleu, a 3,5 mm. de diamètre et contient 36 œufs jaunes. Toute la Suisse. Lebert a observé cette espèce à une altitude maxima de 3000 m. Habitat : Environs de Genève : ç^Q Pinchat, Satigny (IV), bords de la Seime, de l'Arve, Marais de Sionnet (V), Marais de Gaillard, Petit et Grand-Salève (VI), etc. — Vaud: q^Ç Lavi- gny (IV, VII). 9. P. prativaga L. Koch. Assez rare, au bord des marais ou courant sur l'eau. Le mâle est adulte à la fin d'avril, les deux sexes, en mai. Par la struc- ture de son bulbe, le mâle de P. prativaga et très voisin de P. puUata; il se distingue néanmoins au premier abord de cette dernière espèce par ses pattes annelées. Cette espèce n'est citée de Suisse que par Pavesi (Tessin). Elle est répandue sur l'Europe centrale. Habitat: Genève: Marais de Sionnet (çf IV, çfQ V). 10. P. riparia C. Koch. Je n'ai jamais rencontré cette espèce en plaine; elle n'est pas rare dans les régions montagneuse et alpine de la Suisse, sur- tout dans le voisinage de l'eau. P. riparia est citée du Valais (Simon), du Tessin (Mûller et Schenkel) et des Grisons (Le- bert et Becker). Habitat: Alpes bernoises: 2 ç^ 3 Q Lenk, 1105 m. (VII). — Valais: 1 Ç Arolla, 2000 m. (Prof. Bedot, YIU). 426 ROUER DE LES8ERT 11. r. ItifjHhris Walckeiiaer. Très couiiuLiiie dans les bois, sur les feuilles sèches, surtout dans les bois de Hêtres, au printemps et en été. Les deux sexes adultes d'avril à juin. On trouve encore la femelle avec son cocon en juillet. Toute la Suisse. Habitat: Environs de Genève, Salève, Voirons. — Canton de Vaud. 12. P. morosa L. Koch. Commune au bord du llliône et du lac Léman, courant sur le sable de la grève ou entre les cailloux. Le mâle et la femelle sont adultes à la iin de septembre, en octobre et au printemps en mars, avril et mai. Les mœurs de cette espèce sont sembla- bles à celles de P. Wagleri, que l'on rencontre dans les mêmes conditions. Cette espèce n'est connue que de France. d'Allemagne, de Hongrie (régions montagneuses) et d'Espagne. Habitat: Genève: Bellerive, bord du lac (çfÇ HI. Q avec cocon V). (^f Peney (bords du Rhône (HI). Ç, avec cocon, Ver- soix (TV). — Vaud : (j'Ç Allaman (bords du lac. IX, X). 13. P. amodafa Clerck. L'espèce la plus commune du genre, dans les lieux maréca- geux, au bord de Feau, dans les prés humides et les terrains vagues. Mâles adultes en avril et mai et femelles en été. Toute la Suisse. I]urope. Habitat: Environs de Genève. — Canton de Vaud: Dole, Mont-Tendre, etc. — Alpes bernoises : Lenk, 1105 m. [ç^ Q ^ ^I)- — Valais: Arolla, 2000 m. (Prof. Bedot, cf 9 VIII). 14. P. paludkola Clerck. Dans les prés, à la lisière des bois, dans le voisinage des ma- rais, dans les Vignes, en avril, mai et juin. En avril, j'ai observé ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 427 la femelle traînant son cocon. Celui-ci est gris-bleu et contient une centaine d'œufs. Toute la Suisse. Habitat: Environs de Genève: Marais de Sionnet, Queue- d'Arve (terrains vagues), Marais de Gaillard, Peney, etc. (IV, V, YI). — Vaud: Lavigny (dans les Vignes, IV). 15. P. frrrugiiiea L. Koch. Espèce bien distincte de Pardosa Giebeîi Pavesi, que j'ai reçue des Grisons (D'" Carl) et d'Arolla (Valais, Prof. Bedot). Je n'ai capturé L. ferruginea que dans des forêts de Sapins du Jura, au-dessus de S*-Georges (Vaud), en août. Les exem- plaires récoltés étaient tous des femelles, qui traînaient après elles leurs cocons et couraient sur la mousse, s'arrétant parfois au pied des troncs de Sapins. Le cocon contenait 64 jeunes. L'épigyne de nos exemplaires correspond exactement à l'excel- lente figure d' « Araneœ Hungari?e », T. I, Tab. II, fig. 18 a. P. ferruginea est citée de Suisse du Tessin et des Grisons par MûLLER et Sghenkel. Elle est encore connue de France (P. hlanda Simon, « Ar. Fr., » III), d'Allemagne, du Tyrol, d'Autriche, de Hongrie et de la Russie centrale. 16. P. nîgra C. Koch. Une femelle, récoltée au-dessus d'Arolla (Cabane de Bertol, 3400 m., Valais) par M. le Prof. Bedot, en août. Alpes au- dessus de 2000 m.. Monts Tatra (Chyzer et Kulczynski). 17. P. pedestris Simon. PI. 6, flg. 34. Lijcosa longipes^ Thorell, [872. Remarks on Si/noiiyms, p. 297-298. Pardosa pMestris Simon, 1876. Arachnides de France, T. III, p. 3o6. Pardosa longipes Millier et Sclienkel. 1894. Verzeichn. Spinn. Basel, p. 807, Taf. XIV. fig. 6. * Nom préoccupé, que M. Simon a remplacé par celui de pedestris. 428 ROGEK DE LESSERT Notre exemplaire mâle correspond exactement à la description donnée par ïhorell pour L. longipes et à la description et la figure de Muller et Schenkel pour la même espèce'. La femelle était jusqu'ici inconnue"-. Elle ressemble beaucoup à P. Wagleri et a peut-être été souvent confondue avec cette dernière. Elle ne s'en distingue que par sa taille plus grande et son céphalothorax présentant 4 taches opposées à l'insertion des pattes II et III, vestiges de bandes latérales. L'épigyne me paraît identique chez les deux espèces. Ç Céphalothorax, longueur: 4,5 mm. ç^ 4 mm. largeur: 3,5 » 3 Abdomen, longueur : 6 » 4 » » largeur: 3,5 » 2,5 » 9 Pattes: 1, 17,7 mm. ; II, 17,5 mm. ; III, 16,5 mm. ; IV, 24 mm. Céphalothorax noir, avec deux taches longitudinales fauves, situées en face de l'insertion des pattes II et III, revêtu de pu- bescence gris-blanc. Yeux antérieurs en ligne peu courbée, les médians plus gros que les latéraux, leur intervalle égal à leur diamètre, celui des latéraux plus étroit. Intervalle des yeux delà 2""-ligne plus large que leur diamètre. Chélicères noires, éclaircies dans le milieu, garnies de crins blancs. Plastron noir, couvert de pubescence blanche. Abdomen noir à pubescence gris-fauve, dans la moitié postérieure deux sé- ries de points blancs convergeant en arrière. Pattes fauve-rou- geàtre, revêtues de pubescence blanche, fémurs marqués de trois larges anneaux noirâtres, irréguliers, patellas rayées en dessus, tibias marqués de deux anneaux noirâtres, métatarses et tarses fauve-rougeâtre. Epigyne (fig. 34) comme chez P. Wagleri. ' Le bulbe du mâle présente une grande ressemblance avec celui de P. pyre- nxa Simon (« Arachnides de France » T. III, PI. XIII, fig. 12). ^ Le signe Ç, au lieu de cT, dans le travail de Muller et Schenkel est dû à une faute d'impression. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 42!^ J'ai trouvé un mâle et deux femelles de cette intéressante es- pèce dans les Alpes bernoises, à Stieren-Iffigen (1680 m.) près d'un torrent, en juillet. Ces Pardosa couraient avec une grande agilité entre les cailloux. Cette espèce n'est citée jusqu'ici que des Alpes bernoises (Thorell), de la Gemmi, 2300 m., (Valais) par MtJLLER et Schexkel et d'Engelberg, 1600 m. (Unterwald) par Lebert. 18. P. Wagleri Hahn. Commune au bord des rivières et du lac, courant sur le sable et les cailloux. Les deux sexes sont adultes en mai et juin. Le cocon est gris-bleu et contient une cinquantaine d'œufs. Toute la Suisse. Habitat: Genève: ç^ Ç Bords de l'Arve, vers Sierne (VI). — Vaud : ç^ Ç) Bords du lac Léman, vers Allaman (VI, VII), 19. P. bifasciata C. Koch. PI. 6, fig. 35, :îB, 41. Pas rare, mais localisé dans les endroits secs et sablonneux^ dans l'herbe. On trouve le mâle et la femelle adultes en mai et juin. La femelle traîne son cocon pendant ce dernier mois. Cette espèce est signalé en Suisse du Tessin (Pavesi) et des environs de Bâle (MtJLLER et Schenkel). Europe moyenne et méridio- nale. Habitat: Environs de Genève: ^f Ç Pi^f^ ^^ Salève, Petit Salève, Peney (V, VI). — Vaud: cf Q Lavigny (VI). 20. P. Schenkeli nov. spec. PI. 6, Hg. 42, 43, 44. Un mâle et deux femelles de cette espèce, très voisine de P. bifasciata, m'ont été communiqués par M. Schenkel, comme 430 ROGER DE LES8ERT provenant d'Arolla (Valais) en juin^ M. Kulczynski, à qui j'ai soumis cette espèce, l'ayant déclarée nouvelle, je me fais un plai- sir de la dédier à M. Schenkel. La coloration et la taille de P. Schenkeli se rapprochent beau- coup de celles de P. hifasciata. Elle s'en distingue néanmoins fa- cilement par la forme des organes génitaux externes. (2f Longueur céphalothorax : 2,2 mm., largeur: 1,G mm. Longueur abdomen : 2,5 » largeur: 1.5 » Pattes fauve-rouge, avec les hanches, les trochanters et les fémurs rembrunis. Chélicères fauves, tachées de noir (noires chez P. hifasciata). Patte-mâchoire (fig. 42 et 43), fauve, avec le tarse un peu rembruni (noire chez P. hifasciata). Tarse plus large que le tibia, ovale, terminé en pointe ayant le '/;( de la longueur du bulbe. Bulbe: partie basale (p. h.) fauve rouge, transverse, avancé jus- qu'à la moitié antérieure du bulbe, convexe. A sa partie infé- rieure est un petit lobe fauve rouge, ovale, transverse. Partie basale marquée vers le milieu du côté antérieur d'une échan- crure renfermant la lamelle caractéristique (l. c). Celle-ci est brun-rouge, subquadrangulaire, munie, un peu avant son mi- lieu, d'une longue dent noire, obtuse, perpendiculaire, un peu re- courbée postérieurement, très visible lorsqu'on considère le bulbe du côté externe. Chez P. hifasciata la lamelle caractéristique est de forme un peu différente (fig. 35, 36), sa partie inféro-externe est recourbée en dent noire, plus courte que chez P. Schenkeli et perpendiculaire à la lamelle. Partie apicale (|;. a.) membra- neuse, dépassant l'alvéole du tarse. Au côté interne, on remarque une apophyse styloïde noire, prenant naissance sous la partie apicale, recourbée en dedans sous la partie basale. Ç Longueur céphalothorax: 2,4 mm., largeur: 1,0 mm. Longueur abdomen : 2,6 » largeur: 1,6 » ' Le cocon est. comme celui de P. hifasciata, blanc, de 3 mm. de diamètre et contient 15 œufs. ARAIGNÉES DU BASSIN UU LEMAN 431 Céphalothorax (desséché) brun foncé, bande médiane à pu- bescence blanche, s' élargissant en avant et se prolongeant sur l'aire oculaire jusqu'au bord du bandeau. Bandes latérales à pubescence blanche, séparées du bord par une fine ligne margi- nale noire. Yeux antérieurs en ligne courbée en arrière, les médians un peu plus gros que les latéraux, séparés par un espace égal à leur diamètre (plus grand que le diamètre chez F. bifasciata). Yeux latéraux séparés des médians par un espace égal à leur diamètre (plus grand que le diamètre chez P. hifasciata). Yeux de la deuxième ligne un peu plus petits que les correspondants chez P. bifasciata, séparés par un espace égal à 1 fois '/j leur diamètre. Chélicères fauves, tachées de noir. Plastron jaune testacé, ta- ché de noir sur les bords, avec 2 bandes longitudinales étroites, noirâtres. Abdomen (desséché) brunâtre. Bande médiane longitudinale atteignant les filières, à pubescence blanche, renfermant une bande lancéolée de même teinte que le fond et bordée de brun. Côtés de l'abdomen à pubescence blanche, marqués de mouche- tures noirâtres. Ventre jaune, garni de pubescence blanche. Pattes fauves, à pubescence blanche, fémurs marqués d'une li- gne longitudinale noirâtre sur leurs faces antérieures et posté- •rieures. Epigyne (fig. 44) en plaque un peu plus longue que large, fauve rouge, en partie couverte de pubescence blanche. Le mi- lieu du bord postérieur est échancré et cette échancrure se ré- trécit et se continue presque jusqu'à l'extrémité antérieure de l'épigyne, sous forme d'une fente parallèle, puis élargie. Le fond de l'échancrure émet en arrière une carène basse, cornée, remplissant presque entièrement l'échancrure, parallèle dans les -/a de son parcours, puis brusquement rétrécie et dilatée en T renversé, fermant la partie postérieure de l'échancrure. 432 ROGER DE LE8SERT Chez F. hifasciata (fig. 41), l'épigyne est plus large que lon- gue; l'échancrure est moins profonde, divisée par une carène n'atteignant pas le bord postérieur et terminée en pointe tine. 15. Famille : Salticid.î:. Genre Ballus C. Koch. 1 . B. depressus Walcken?er. Commun en hiver dans les mousses et les détritus, au prin- temps et en été sur les arbustes. Les deux sexes sont adultes en avril, mai et juin. Toute la Suisse, Europe. Habitat : Environs de Genève : çf Ç Peney, Versoix, Pe- tit-Salève, Voirons, etc. (IV, V, VI). — Vaud : ^ 9 Lavigny, Yincy (V). Genre Myrmarachne Mac Leay. 1. 3Ï. formicaria de Geer. Pas rare au bord de l'eau, à la base des herbes et dans les détritus. Le mâle se rencontre souvent errant au soleil, sur les pierres; il est adulte en avril, juin, octobre et novembre. Toute la Suisse. Habitat : Environs de Genève : çj^ Ç Hermance (bords du lac Léman, IV), Marais de Gaillard (IV), Sierne (bords de l'Arve, VI), Marais de Sionnet (XI). — Vaud : çf Ç Allaman, (bords du lac Léman, VII), Lavigny (X). Genre Synageles Simon. Les Synageles sont, comme les Myrmarachne, mimétiques des Fourmis. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 433 1. S. venator Lucas. Espèce localisée vivant en petites sociétés. J'ai trouvé, plu- sieurs années de suite, des mâles sur une muraille exposée au soleil, en mars, avril et juin, à Champel (Genève). En Suisse, cette espèce n'est citée que des environs de Bâle par Mûller et SCHENKEL. Ces auteurs mentionnent également de Bâle *S'. con- fusus, qu'ils supposent être une variété de S. venator, Chyzer et KuLCZYNSKi confirment cette hypothèse, e)i rangeant S. con- fusus parmi les synonymes de S. venator dans « Araneae Hun- gariae », T. II, Addenda et corrigenda, p. 289. Habitat : Genève : Champel {çf, III, IV, VI Ç, dans une feuille roulée, VI). — Vaud : Lavigny (q^ dans une coque blan- che, sous des écorces, I). 2. S. lùlaridus C. Koch. Salticus hilartilus C. Koch. 184o. Die Arachnide», Bel. XIII, p. :M. Tab. 438, lig. 1099 (non 1100). Sijnageles ludibundus Simon, 1876. Arucknides de France, T. III, p. lo. Salticus hilarulus Menge, 1877. Preussische Spinnen, X, p. 460, PI. 76, Tab. 259. S'/nageles hilarulus Kulczynski, 1884. Consp. ail. Galiciœ, p. lo4. Sjjnageles hilarulus Chyzer et Kulczynski, 1891. Araneœ Hnngariœ, ï. I, p. 6. Une femelle des environs de Genève (sans indication de loca- lité précise). L'épigyne, munie, au milieu de son bord postérieur, d'une petite avance obtuse, est bien figurée par Menge {loc. cit., PI. 76, Tab. 259). Cette rare espèce, nouvelle pour la Suisse, est connue de France, d'Allemagne, d'Autriche et de Hongrie. 434 ROGER dp: lessert Genre HeUophanus C. Kocli, 1. H. cupreus Walcken?er. Commun sur les hautes herbes et les buissons, en mai et juin. Toute la Suisse. H a b i t a t : Q^ Ç Environs de Genève : Salève, Voirons (V, Vi;. — Vaud : (f Ç Lavigny (VI, VII). 2. H. œneus Halin. Je n'ai pas observé cette espèce dans le bassin du Léman, mais je l'ai trouvée communément dans les Alpes bernoises, à Lenk, 1105 m, En juillet, les femelles étaient enfermées dans- une coque, avec leur cocon, dans des anfractuosités de rocher et je n'ai rencontré qu'un seul mâle à cette époque. J'ai reçu cette espèce du Valais et des Grisons (D"^ Carl) et elle est encore mentionnée en Suisse du Tessin (Pavesi) et des environs de Bâle (Mûller et Schenkel). 3. H. Koclii Simon. Assez rare. Cet HeUophamis fréquente les endroits très secs et exposés au soleil. J'ai trouvé des mâles adultes en décembre et février, enfermés dans une coque blanche, dans des anfractuo- sités de pierres, au pied du Salève, au-dessus de Veyrier et des femelles en mai. Cette espèce est connue en Suisse du Tessin (Pavesi), des Grisons (Mûller et Schenkel) et du Valais (Simon). 4. H. flav'qjes Hahn. Assez connnun sur les hautes herbes et les buissons en mai, juin et juillet. En Suisse, cette espèce est mentionnée du Tessin (Pavesi) et des environs de Bâle (MtJLLER et Schenkel). ARAIGNÉES DU BAS8IN DU LEMAN 435 Habitat: ç^ Ç Environs de Genève et Salève (V, VI, XI). — Vaud : çj Ç Lavigny (V, VII). — Alpes bernoises : Lenk, 1105 m. (VII). 5. H. Cambridgei Simon. Rare. Un mâle, en mai, des environs de Genève. Cette espèce est mentionnée en Suisse par Pavesi du Tessin, par Muller et ScHENKEL des environs de Bâle et par Simon de Bex (Vaud). Europe centrale et méridionale. Genre Erophrys C. Koch. 1. E. erratka Walckenœr. Pas rare sous les pierres et l'écorce des Pins. J'ai souvent rencontré le mâle errant dans les habitations. Toute la Suisse. Habitat : Genève : Ç dans le laboratoire de Zoologie (IV), terrains vagues. Queue d'Arve (V), Sierne, sous des écorces de Pin (VI), cf dans le laboratoire de Zoologie (X). 2. E. frontalis Walckenser. Sous les pierres, dans l'herbe, les mousses et les détritus. Le mâle est adulte en mai et juin. Toute la Suisse. Habitat : Environs de Genève : 9 Bois de Veyrier (III), Ç Bois des Frères (III, V), Ç Petit Salève (V),cf Voirons (VI). — Vaud : Lavigny (Ç IV, (j^ V), Dole (Q sous une pierre avec son cocon, VII). 3. E. jjttrensis C. Koch. Une femelle, Mont-Tendre (Jura vaudois), le 18 août 1902. Cette espèce ne parait fréquenter en Suisse que les régions mon- tagneuses. Simon la cite du Valais (Zermatt). Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 28 436 ROGER DE LE88ERT Genre Néon Simon. 1. N. reticulatiis Blackwall. Commun dans les mousses et les détritus dans les bois. La fe- melle est adulte toute Tannée, le mâle de mai à juillet. Signalé en Suisse de Bâle (MtJLLER et Schenkel) et de Vaud (Lebert). Toute l'Europe. Habitat : Environs de Genève : Ç Bois de Veyrier (III), 9 Peney (IV), cf 9 Pied du Salève (AO,cf 9 Voirons (VI), Q Onex (XII). — Vaud : 9 Lavigny (IX, X). — Alpes bernoises : Lenk, 1105 m., (^ 9 (VII). Genre Sitticus Simon. 1. S. piihescens Fabricius. Dans les lieux marécageux, sur les plantes élevées, plus rare que l'espèce suivante. Toute la Suisse. Habitat : Genève : ç^ Q Marais de Sionnet (VI), Chêne (VI). — Vaud : 9 Lavigny (VIII). 2. S. fhrkola C. Koch. Commun sur les hautes herbes des marais en mai et juin. Pendant ce dernier mois, la femelle tisse à l'extrémité recourbée d'une tige, une grande coque blanche (nid) dans laquelle elle dépose son cocon. On trouve parfois de petites sociétés de 4 à 5 Sitticus floricola enfermés dans la mft;me coque avec leurs cocons. Le cocon contient en général une trentaine d'œufs jaunes. Toute la Suisse. Habitat : Genève : q^ 9 Marais de Sionnet {Y, VI). — Alpes bernoises : Lenk 1105 m. (VII, 9 avec cocon). ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 437 3. S. rupicola C. Koch. Espèce très voisine de la précédente, dont les femelles sont très difficiles à distinguer, l'épigyne étant semblable chez les deux espèces (voir : Kulczynski, « Uebersicht galizischer At- toiden », Tab. VIT, comparer les fig. 18 et 19). Je n'ai observé cette espèce qu'à Lenk (1105 m., Alpes ber- noises), en juillet. Les femelles étaient enfermées dans une coque blanche, avec leurs cocons, dans des fissures de rocher. Je n'ai capturé qu'un seul mâle adulte. En Suisse, Pavesi signale cette espèce du Tessin, Simon du Valais, Lebert des Alpes vaudoises. Genre Attulus Simon. 1. A. histrio Simon. PI. (3, lig. 47 et 48. Cette espèce, qui n'était jusqu'ici connue que de France, y fut découverte par M. E. Simon. Ce dernier auteur a eu l'obli- geance de déterminer nos exemplaires. Dans notre région, cet Attulus vit sous les pierres et contre les murs, dans les lieux secs et ensoleillés. Je pense utile de donner ici 2 figures des organes génitaux externes ainsi qu'une courte description de ces derniers. Patte-mâchoire (fig. 47), fauve avec le tibia et le tarse rem- brunis. Fémur, patella et tibia couverts en dessus d'une longue pubescence blanche et de quelques crins noirs. Pubescence du tarse blanche à la base, brune courte et serrée à l'extrémité. Tibia plus court que la patella, aussi large que long. Apophyse supéro-externe presque aussi longue que l'article, droite dirigée obliquement en avant et aiguë. Bulbe brun-foncé, ne remplis- sant pas entièrement l'alvéole du tarse mais recouvrant ce der- nier en arrière, rétréci et arrondi dans le haut, plus large et arrondi dans le bas, détachant du côté inféro-interne un style (s) 438 ROGER DE LESSERT effilé, brun-rouge, recourbé le long du bulbe du côté externe, n'atteignant pas le bord externe du tarse. Le bulbe est marqué dans sa partie supéro-interne d'un pli re- courbé. Epigyne (fig. 48) brun-rouge, couverte de longs poils, blancs, son bord postérieur avancé, marqué en son milieu d'une échancrure large, arrondie et peu profonde. Partie médiane an- térieure de l'épigyne présentant une fossette testacée peu pro- fonde, à bords arrondis, rétrécie et mal définie en arrière. Habitat: Genève: Ç Champel (V), çf Queue d'Arve (ter- rains vagues, sous des pierres, Y), Ç murailles extérieures de- l'Université (V). — Vaud: çf Vincy (VI). 2. A. (juttatus Thorell. Attus fjuUalm'ïhwçW, 1875. Descriptions of european and Nortli-Afri- can Spiders, p. 193. Attiis fiuUalus Bosenberg, 1903. Spimien beidsMands, V, p. 428, Taf. XLI, lig. 627. Quelques femelles dans des endroits très secs et exposés aa soleil, sous des pierres. L'épigyne de cette petite espèce, dont la taille ne dépasse pas: 4 mm., correspond à la figure que donne BôSENBER(t {loc. cit.,. fig. 627 B) pour A. gnitatus. Ce Salticide est une forme nouvelle pour la faune suisse. Il n'est connu jusqu'ici que d'Allemagne et de Russie méridionale. Habitat: Savoie: Pied du Salève, 2 Q en même temps que Heîiophanus Kochl Simon, dans des anfractuosités de pierres, (enfermées dans une coque blanche) 3. XII). — Vaud: Lavigny., 2 Q avec leurs cocons, sablière (VII). Genre Salticus Latreille. 1. S. scenicHS Clerck. Très commun dans toute la Suisse et en Europe. Les deux sexes sont particulièrement abondants en mai et juin sur les. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LÉMAN 439 murs exposés au soleil, les rochers, les buissons, etc. Les jeunes liivernent sous les écorces des arbres, dans les fissures de ro- <îhers, où ils filent une coque blanche. Tout le bassin du Léman. 2. S. c'mgulatus Panzer. Je n'ai pas rencontré cette espèce dans le bassin du Léman, mais seulement à Lenk (1105 m. Alpes bernoises). Quelques fe- melles furent capturées en juillet, sous des pierres, avec leurs -cocons. 3. S. ^ehraneus C. Koch, Assez commune sur les buissons, les Conifères (Pins et Sapins) «t les hautes herbes, au printemps et en été. Signalé en Suisse par MûLLER et Schenkel (sub : Epihlemum). Habitat: Genève: Champel (Q adultes sous des écorces de Platane, III), ç^ Ç Sionnet (V), Ç Versoix (VI). — Yaud: (^ Ç Lavigny (YI, VII), Q Vincy (VI), — Alpes bernoises : Q Lenk. 1105 m. (VII), Environs de Berne (D' Rothenbûhler, IX). — Valais (D^ Weber). Genre Marpissa C. Koch. \. M. muscosaCX^vçk. Commune en hiver sous les écorces des arbres (Pins, Saules, î^oyers, vieux poteaux) dans leurs coques blanches, en été sur les troncs d'arbres (Pins, Pommiers). Adultes presque toute l'an- née. Toute la Suisse. Habitat: Genève: Sierne, bords de l'Arve {ç^ Q III, Q V, YI), Q bords de l'Aire (lY), Peney (Y), Bois des Frères (Y), etc. — Yaud : Lavigny (cf Ç I, lY, 9 X). 440 ROGER DE LESSERT Genre Pseudicius Simon. 1 . P. encarpatus Walckenaer. Une femelle en février, sous des écorces, près d'Etrembières; (Pied du Salève). Cette espèce est nouvelle pour la Suisse; elle- s'étend sur une grande partie de l'Europe. Genre Bendryphantes C. Kocli. 1. D. rudis Sundevall. Les deux sexes sont très communs sur les branches des Pins^ en juillet et août. B. rudis est cité, en Suisse, par M. Simon, de- Bex (Vaud). Habitat : Vaud : Ç Vincy (V), Lavigny (nombreux (j^ et Ç> en août, sur des Pins). Genre Pîdegra Simon. 1 . P. fasciata Hahn. Une femelle capturée en mai, au Petit Salève. Cette espèce^ rare partout, est répandue sur une grande partie de l'Europe. De Suisse elle n'est citée que par Mûller et Schenkel du Jura bâlois et du Valais. Genre Pellenes Simon. 1. P. tripunctatus Wiilckeuâev. Pas rare dans les terrains secs et sablomieux, sur les herbes^ en mai et juin. Les jeunes hivernent dans des coques blanches^ filées sous les pierres. Toute la Suisse. ARAIGNÉES DU BASSIN DU LEMAN 441 Habitat : Environs de Genève : Ç Peney (IV), pied du Sa- lève et Petit Salève (9 ^^ 9 ^^'^^ cocon VI). — Vaud: 9 Vincy (V), çf Ç Lavigny (VI). Genre Philaeus Thorell. 1. P. chrysops Poda, Espèce remarquable par la dissemblance sexuelle. Le mâle {Fhilia sanguinolenta C. Koch. « Die Arachniden », XIII, PI. 442, fig. 1124) attire l'attention par son abdomen d'un beau rouge, avec une bande noire dorsale ; la femelle {Betidr y pliantes dorsa- tiis C. Koch. « Die Arachniden >, XIII, PI. 446, fig. 1147) très pubescente est revêtue de couleurs plus ternes. Cette espèce fréquente les parois de rochers exposés au soleil. Le mâle, très agile, est adulte en mai. Les jeunes hivernent dans les fentes de rocher où ils filent une épaisse coque blanche. En Suisse, cette espèce est commune au Tessin (Pavesi) et est en- core citée par Lebert et Miiller et Schenkel. Habitat : Savoie: Petit Salève 1 9 (subadulte 26. 1), çf (V). Genre Carrhotus Thorell. 1. C. hicolor Walckenaer. Rare. Un mâle dans des feuilles sèches, bois de Veyrier, Ge- nève, le 21 avril 1902. Simon mentionne cette espèce du Valais, Pavesi du Tessin, MtJLLER et Schenkel de Bâle et du Valais. Genre Evarcha Simon. 1 . E. arcuatus Clerck. Hasarius fa/catus Simon, 1876. Arachnides de France, T. III, p. 83 (cf , non 9)- 442 ROGER DE LE88ERT Hasarius arcuatus Simon, 1876. Arachnides df France, T. III. p. 85, PI. IX, i\g. 18 (9, non cf). Commun sur les hautes herbes et les buissons, surtout dans les endroits frais et ombragés. Le mâle ne ressemble guère par sa coloration à la femelle ; il est adulte de mai à juillet. Cette es- pèce est beaucoup plus répandue que la suivante dans notre ré- gion. Toute la Suisse. Habitat: Environs de Genève : çf Q Marais de Sionnet (V, yi). 9 bords de l' Arve, vers Sierne (VI), (j^ pied du Salève (VI), 9 Voirons (VI). — Vaud: çf Q Lavigny (VI, VII). 2. E. falcatus Clerck. Hasarius falcatus Simon, 1876. Arachnides de France, T. III. p. 83, PI. IX, fig. 19 ((f, non 9). Hasarius arcuatus Simon, 1876. Arachnides de France, T. III, p. 83, PI. IX, fio'. 22 (9, non (f). Assez rare, dans les bois, sur les arbustes. J'ai trouvé la fe- melle dans des détritus marécageux en juillet. Toute la Suisse. Habitat: Vaud: Lavigny (9 VU, cf^ VIII). — Valais: çf Salvan (VIII, D^ Weber). LISTE DES ESPECES ET VARIÉTÉS NOUVELLES POUR LA FAUNE SUISSE 1. Proiadia suhnigra Ombridge. 2. Lathys Itimiilis Black wall. 3. » stigmatisata Menge. 4. Bicti/na civica Lucas. 5. Harpades drassoides Simon. 6 . Drassodes lapidosus Walck . , var. macer Thorell. 7. Scotophœus isabellinus Simon. 8. Prosthesima ap^ncornm L. Koch. 9. » pilipes Kulczynski. 10. » pumila G. Koch. H. » accepta 0. Herman. 12. » rusfica h. Koch. i;5. Zodarion gallicum Simon. 14. Tkeridion vittatum G. Koch. 15. » pallens BlackwaH. 16. » Bertkaui Boscnberg. 17. Dipœna erythropus Simon. 18. Enoploynatha mariUma Simon. 19. Pedanostethi(sÇlarkiCRm]md(j;G. 20. » tn(»co)'uin]j. Koch. 21. Theonœ minutissima Gambridge. 22. Ceratinplla scabrosa Cambridge. 23. Lophocarenum thoracattim Cam- bridge 24. Lophocarenum stramineum Men- ge. 25. Cnephalocotes (œsus L. Koch. 26. » subœqualis Wes- tring. 27. Tiso ragans Blackwaii. 28. Panamomops bicnspis Cambrid- ge. 29. Diplocephalns picinus Blackwaii. 30. Tapinocgba nntepenulluna Cam- bridge. 31. Entelecara congenera Cambridge. 32. Œdothorax apicatns Blackwaii. 33. GongylidieUum paganum Simon. 34. Centromenis balteatus Simon. 35. Microneta subtilis Cambridge. 36. Sintula aerius Cambridge. 37. » simplicitarsis Simon. 38. Bathyphantes pullatus Cam- bridge. 39. Lephtkypkantes monticola Kulc- zynski. 40. Lephlhyphantes notabilis Kulc- zynski. 41. Lophihyphmites cnlic i nus St'imon. 42. » flavipes Black- waii. 43. Lephthyphantes Keyserlingi Ans- serer. 444 ROGER DE LE8SERT 44. Met a Merianœ Scop., var. celata Blackwall. 45. Araneiis (Epeira) IT/ric/tt Hahn. 46. » (Zilla) Thorelli Ausse- rer. 47. Clubiona stagnatilis Kiilczynski. 48. Çh.iracanthium Penniji Cam- bridge. 49. Scotina celans Menge. 50. Affvœca gracilior Kulczynski. 51. Micaria guttulata C. Koch. 52. Tegenaria urbana Simon. 53. Cœlotcs terrestris Wider. 54. Il palmlalor Simon. 55. Hahnia parva Kulczynski. 56. Lijcosa (Tarentula) renidetis Si- mon. 57. Synagcles hilarulus C. Koch. 58. Aitulus histrio Simon. 59. » guttatus Thorell. 60. Pseudicius encarpatus Walcke- nœr. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1889. Apstein, Garl. 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T. 5.). 1871-72. — Révision des Altidœ européens. Supplément à la Monographie des Attides. Ann. de la Soc. Ent. de France. 4 Sér.. T. X. 1872. — Notice sur les Arachnides cavernicoles et hgpogés. Ibid. 5 Sér., T. II. 1873. — Note sur 3 espèces françaises du genre Atijpus Latr. Ibid. 5 Sér., T. III. 1874-84. — Les Arachnides de France. T. I-V. Paris. 1882. — Eludes arachnologiques. 13 Mém. XX. Descriptions d'espèces et de genres nouveaux de la famille des Dgsderidœ. Ann. Soc. Ent. France. 6 Sér., T. II. p. 202-240. 450 ROGER DE LESSERT 1892-03. — Histoire naturelle des Aroif/nées. 2'n« Edition. T. I et JI. Paris. 1897. — Matériaux pour servir à la faune arachnoloyique de la Suisse, Revue suisse de Zoolofi;ie, T. o, fasc. "2, p. 102-I0o. 1898. — Liste des Arachnides observés dans la Furet de Fontainebleau et dans la vallée du Loing en juillet 1890. Feuille des jeunes. Naturalistes. 28 Ann. JV^ 333. p. 172-174. 1866. Staveley, E. F. 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In einer friihereii Arbeit liber sumatranische Fische ' spracli ich die Absicht ans, spatereine allgemeine Stiidie liber dieSiiss- wasserfisclie jener Insel zii miternehmeii. Eine solclie wird wolil noch im Laufe dièses Jahres fertig gestellt werden konnen. Was mich dabei besoiiders fôrderte, ist der Umstand, dass mir Herr Gustav Schneider in Basel seine reichlialtige Fischsammlung, welche er in den Jahren 1897 — 99 in Sumatra anlegte, zur Be- arbeitung iiberliess. Ich spreche ilim dafiir hier meinen Dank aus. Die Schneider' sche Sammhing hat aus mehreren Griinden besondern Wert: Erstens gehoren weitaus die meisten Arten dem Siisswasser an ; zweitens sind aile, mit ganz wenigen Aus- nahmen, mit sehr genauen Fundortsangaben versehen und drit- tens stammen sie aus Gebieten, die bis jetzt nicht liur von Na- * VoLz, W. Fische von Sumatra. (Rei*;e von D' Waltcr Volz) in : Zoolog. Jahrb. Syst. V. 19, 1903, p. 347-420. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904, 29 452 WALTER VOIJÎ turforschern kaiim oder gar nicht ausgebeutet wurden, sondern z. T. von Europâern iiberhaupt nicht betreten waren. Bevor wir zum systematischen Teile tibergehen, halte ich es fiir zweckmâssig, erst einen Blick auf die einzehien Sammelge- biete zu werfen; dieselben liegen sàmtlich an der Nbrdostkuste der Insel Sumatra, res}). wurden von dort aus aufgesucht. 1. Indragirl Zu Indragiri werden gerechnet die Liinder- strecken, welche am Indragiri-Kwantanstrom und seinen Zu- flussen liegen. Die Mtindung dièses Stromgebietesliegtfast genau unter dem Aequator und ungefâhr 104° o. L. von Greenwich. Im Nordwesten grenzt das Gebiet an das Sultanat Siak, im Sûdwesten an die Padang'schen Bovenlande, im Sudosten an das Sultanat Djambi und im Nordosten an die Malakkastrasse. Das tiefste Innere wird von dem unabhângigen Malayenreich Kwantan gebildet. Politisch gehôrt Indragiri zur Residentschaft Riouw und ist von Sumatra aus der Halbinsel von Malakka am nâchsten. Das dem Meere zunâchst gelegene Gebiet in Indragiri (Da- nau Kota), in welchem Herr Schneider sammelte, liegt in der Luftlinie etwa 120 km., der am weitesten entfernte Punkt (Batu Ilidial) etwa 190 km. von der Kiiste entfernt. Die gesammelten Fische entstammen teils dem Kwantanfluss, teils Nebenfliissen desselben, teils wurden sie erbeutet in sog. Danaus, kleineren Seen und Sumpfen. Auf die Fangmetoden, namentlich die « Tu- bafischerei », werde ich in meiner allgemeinen Arbeit iiber die sumatranische Fischfauna des nâhern eingehen. Die bei den einzelnen Arten erwahnten Fundorte liegen folgendermassen hinter einander flussaufwârts : Danau Kota, Djapura, Sungei Si Russu, Danau Sialong lotong, Danau gading, Kota baru, Pranap, Batu Ridial. 2. Batu Bahra. Dièse Provinz liegt in der Nàhe der Kiiste an der Malakka-Strasse, 3,5° N, 99,5° o. L. Sie wird haupt- FISCHE VON SUMATRA 453 :saclilicli vom Tandjungfluss durchstronit. Etwa 20 km. von der Kilste liegt der See Laut Tador, dessen Ausfluss Sungei Mahe heisst. Im Sûdosten grenzt das Gebiet an das Sultanat Asahan, im Nordwesten an das Sultanat Deli. 3. Rajagebirge. Dasselbe liegt etwa 50 km. sudwestlicli von Batu Balira. Nocli weiter nach Siidwesten, tief im Innern, fast in der Mitte zwisclien der Ost- und Westkûste von Suma- tra liegt das 4. SiMBOLONGEBiRGE, dessen hochste Gipfel bis 1400 m. tiber Meer ansteigen. Von dort brachte Herr Schneider nur TV'enige Fische mit, unter diesen aber eine neue, intéressante Art, Callomystax schmidti, welcher der erste Yertreter der Siluridœ stenohranchiœ im malayischen Archipel ist. 5. TOBASEE. Dieser ungeheure, hochgelegene See, in den unabhângigen Batak-Landen, wurdedurch Schneider ebenfalls besucht. Doch ist die Zabi der dort erbeuteten Fische eine ge- ringe, einige davon stammen aus der Sammlung von Dr. Wil- iielm VoLZ aus Breslau, derdieselbenHerrnScHNEiDERschenkte. Doch sind die meisten davon in Folge mangelhafter Conser- virung unbestimmbar. 6. Langkat. Das Sultanat Langkat grenzt im Nordwesten an Atjeh, im Sudwesten an die Bataklande, imSiidosten an Deli und im Nordosten an die Strasse von Malakka. Es zerfâllt in Unter- und Oberlangkat. Im ersteren Gebiete wurde hauptsâch- lich der Batang Serangan-, im letztern der Wampu-Selapian- Fluss ausgebeutet. Die ScHNEiDER'sche Sammlung zâhlt im Ganzen 132 Arten, die sich auf 65 Gattungen verteilen, welche 27 verschiedenen Familien angehoren. Die Fischfauna von Sumatra wird durch dièse Sammlung bereichert um 12 Arten, wovon 4 fur die Wis- senschaft neu sind, dazu kommt eine neue Varietât. 454 WALTER VOLZ Neue Arten sind : Sihirichthys schneideri ; Sihiiichthys indragiriensis ; Macrones himaculatus ; (Mlomystax schmidU : Barhkldhys laevis C. V, var. sumatranus nov. var Neu fiir Sumatra sind : Boleophthalmus hoddaerti Pall. Ophiocephalus melanosoma Blkr. OsteocJiilus oligolepis Blkr. Barbus proctozysron Blkr. Symbranchus bei/f/alensis M'Cell. OpJdcJdhys boro Hani. Biich. Gastrotokeus biaculeatus Bl. Pristis zysron Blkr. SPEZIELLER TEIL. Fam. Percid.e. Gen. Mesoprion. 1 . Mesoprion spec. 1 Ex., Unterlangkat (Batang Seraiiganfluss). Faiii. Squamipinnes. Gen. Toxotes. 2. Toxotes jaculator C. V. Mehrere Ex., Sungei Si Russu (Djapura). FI8CHE VON SUMATRA 455 Fain. Trachinid^.. Gen. Sillago. 3. Sillago sihama Forsk. 1 Ex., Unterlangkat (Batang Seranganfluss). Dièse Art scheint auch ins Brackwasser zu geheii. Fam. SciiENiD^. Gen. Corvina. 4. Corvina polydadiscus Blkr. 1 Ex., Unterlangkat (Batang Seranganfluss). Fam. SCOMBRID^. Gen. Echeneis. 5. Echeneis nancrates Tr. 1 Ex., Tandjung Pura (Hafenplatz der Provinz Langkat), auf dem Fischmarkt gekauft. Haftscheibe mit 24 Lamellen. Gen. Stromateus. 6. Stromateus argenteus Bl. 1 Ex., Tandjung Pura, auf dem Fischmarkt gekauft. Fam. GOBIID^. Gen. Periophtliahnus. 7. FeriopMlialmus schlosseri Pall. 3 Ex., Miindung des Tandjungflusses (in der Provinz Batu Bahra). Brackwasser. Grosstes Exemplar 23 cm. lang. 456 WALTER VOLZ Gen. BoleopJdhalmus. 8. BoJeophthalmus hoddaerti Pall. 2 Ex., Oberlangkat (Wampufluss); 2 Ex., Unterlangkat (Ba- tang Serangan) ; 1 Ex., Miindimg des Tandjungflusses bei Batu Bahra; 1 Ex., Ostkiîste Sumatras (geiiauer Fundort?). Neu fllr Sumatra. Bis jetzt bekaimt von Bengalen, Bornéo, Java, Ma- dura und Celebes. Gen. Meotris. 9. Eleotris ophiocephahis C. V. 3 Ex., Unterlangkat (Batang Serangan). 10. Eleotris mar monda Blkr. 1 Ex., Danau kota (Indragiri); 1 Ex., Sungei Si Russu, Dja- pura (Indragiri). 11. Eleotris spec. 1 Ex., Mundung des Tandjungflusses (Provinz Batu Bahra); Brackwasser. Fam. Nandid^. Gen. Nandus. 12. Nandus nebulosus Gr^iy. 3 Ex., Sungei Mahe (Tandjung Kassau); 2 Ex., Laut Tador 1 Ex., Indragiri; 2 Ex., Danau Sialong Lotong (Indragiri) ; 1 Ex.,, Kwantanfluss (Indragiri). Gen. Catopra. 13. Catopra nandoides Blkr. 1 Ex., Sungei Mahe (Tandjung Kassau). FI8CHE VON SUMATRA 457 14. Catopra fasdata Day. 1 Ex., Siingei Mahe (Tandj. Kassau). \b. Catopra grootiVAkw 2 Ex., Sungei Mahe (Tandjung Kassau), L. lat. 31 — 34, L. trans. 16 — 18. Kôrperhohe 1 '/.2 "^^1 in der Totallânge enthal- ten. 1 Ex., Danaii Kota (Imieres Indragiri) ; 1 Ex., Indragiri; Kôrperhohe 1 '/.2 ^^^^^ i^^ ^^^^ Totallânge enthalten. L. trans. 16. Totallânge LS cm. 1 Ex., Oberlangkat (Wampufluss bel Saka- randa). In Indragiri heisst der Fisch « Ikan sengat ». Fam. Labyrinthici. Gen. Anabas. 16. Anabas scandens Dald, 1 Ex., Indragiri; 1 Ex., Milndung des Tandjimgflusses (Batu Bahra; Brackwasser) ; 1 Ex., Oberlangkat Wampufluss ; 1 Ex., Ostkûste Sumatras (nâherer Fundort ?). Gen. Helostoma. 17, Helostoma temminckl C. V. 2 Ex., Danau gading; 1 Ex., Danau Sialong lotong; 2 Ex., Indragiri; 1 Ex., Unterlangkat (Batang Serangan). Letzteres 1 J 1 Q Q Exemplar zeigt D — , A y^, L. lat. 36, L. trans. -rr. Nach GtJNTHER ' ist die L. lat. aus 44 Schuppen zusammengeetszt. Bei diesem Exemplare sind deren nur 36. Es variirt also nicht nur die Anzahl der Dorsal- und Analstacheln, sondern auch die der Schuppen der Seitenlinie. • Cat. Acanth. ût^h. British Muséum, III, p. 377. 458 WALTER VOLZ Gen. Polyacanthus. 18. rolyacanthns hasselti C. Y. 5 Ex. von Indragiri (Kwantanfluss) ; bei einem davou ist das Pr?eorbitale sehr schwacli gezalmt ; 1 Ex., Laut Tador; 2 Ex., ISungei Malie; lEx.,SuiigeiSiPiussu, Djapura; 1 Ex.. Kwantan- iluss, Djapura; 1 Ex., Danau baru, Indragiri ; 1 Ex., Unterlang- kat (Batang Serangan). 19. Folyacanthiis eintJwveïri Blkr. 1 Ex., Indragiri. Unpaare, weiche Flossen mit dunkler, netz- artiger Zeichnung. 1 Ex., Oberlangkat (Wampii), Kôrperhohe 3 mal in der totalen Lange (incl. Schwanzflosse) enthalten. Gen. Osphromenus. 20. Osphromenus olfax Comm. 1 Ex., Laut Tador; beidem einenD. y^, A. —, L. lat. 35, L. trans. r-^; 1 Ex., Selapian-Fluss, Oberlangkat. 21. Ospliromenus trichopterus Pall. var. koelreuteri C. V. 7 Ex., Unterlangkat (Batang Serangan)., var. cantons Gthr. 1 Ex., Sungei Mahe; 2 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses, Djapura; 1 Ex.,Ober-und 1 Ex., Unterlangkat. var. Jecri Blkr. 6 Ex., Unterlangkat (Sumpf bei Tandjung Bringin). Bei dem einen ist die grosste Kôrperhôbe -/;{ fl*^i' '^^- tal lange. Gen. Betta. 22. Betta trifasciata Blkr. 4 Ex., Sungei Mahe. FISCHE VON SUMATRA 459 23. Betta pugnax Cant. 3 Ex., Suiigei Mahe; 4 Ex., Kwantanfluss beiDjapura; 5 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses; 1 Ex., Sungei Si Russu, Djapura ; 1 Ex., Iiidrag'iri (Kleiiies Fliisscheii bei Sakaranda); Tandjung Butus); 7 Ex., Ober- und 1 Ex., Unterlangkat. Fam. LuciocEPHALiD^. Geii. Lucioceplialus. 24. Luciocephahis pulcher Gray. 1 Ex., Simgei Surikaka bei Surbo Dok)k (Rajaberge); 4 Ex., Laut Tador ; 6 Ex., Sungei Mahe ; 3 Ex., Indragiri ; 1 Ex., Neben- arm des Kwantanflusses (Djapura). Am Laut Tador « Djulung djulung namuli » genannt. Fam. MuGiLiD^. 25. Mugil sundanensis Blkr. 2 Ex., Unterlangkat (Paja bei Tandjung Butus). Fam. Ophiocephalid^. 26. Ophiocephalus gacliua Ham. Buch. 2 Ex., Laut Tador; 1 Ex., Kleiner Bach im Simbolon-Gebirge (4 Stunden von Talun madear) ; 5 Ex., Sungei Surikaka bei Surbo Dolok (Rajaberge); 5 Ex., Sungei Si Russu, Djapura; 3 Ex., Kwantanfluss (Djapura); 8 Ex., Oberlangkat (Wampufluss bel Sukaradja); 1 Ex., Unterlangkat (Sumpf bei Tandjung Bringin). 27. Ophiocephalus mystax Blkr. 1 Ex., Laut Tador. Die Korperdimensionen stimmennicht mit den gewôhnlichen Angaben iiberein. Da jedoch die Zahl der 460 WALTER VOLZ Flossenstrahlen und der Seitenliniensclmppeu mit dieser Art. gleich ist, auch die Verhaltnisse des Muiides zum Auge etc., sa stelle ich das Tier trotzdein zu dieser Art. D. 38, A. 22, L. lat: 50, L. trans. y,o. Grosste Korperhohe G mal in der Totallânge enthalten^ Lange des Kopfes 373 mal, Schwanztiosse 673 mal. 2 Ex., Laut Tador, bei dem einen D. 39, A. 22, L. lat. 51, L. trans. V,(,. 1 Ex., Unterlangkat (Glen Bervi), D. 38, A. 22, L. lat. 52, L. trans. Yio: grosste Korperhohe 7 '/s niai in der Total- lânge, Kopf 4 mal, Schwanzflosse G '/^ "lal enthalten. 28. Ophiocephalus melanosoma Blkr. Neu fUr Sumatra; bis jetzt bekannt von Bornéo, Banka und Nias. 2 Ex., Laut Tador. D. 41, A. 25—27, L. lat. 55, L. 4 trans., ^r. 29. ? Ophiocephahis cyanospUos Blkr. 2 Ex., Tongging, Tobasee. Gesammelt von Dr. Wilhelm VOLZ aus Breslau. 30. Ophiocephahis striaUis Blkr. 1 Ex., Indragiri; 2 Ex., Bander seribu (Tobasee). 31. Ophiocephahis polylepis Blkr. 1 Ex., Laut Tador; 1 Ex., Sungei Si Russu (Djapura). 32. Ophiocephahis lucius C. Y. 2 Ex., Unterlangkat bei Paja Atjeh ; 1 Ex., Laut Tador (D. 41^ A. 29, L. lat. ()1, L. trans. -'/i-i); 2 Ex. Danau kota (Indragiri); 1 Ex., Sungei Si Russu (Djapura). 33. Ophiocephahis maruUus Ham. Buch. 3 'A-, 1 Ex., Indragiri. D. 47, A. 28, L. lat. 55, L. trans. -jj. FISCHE VON SUMATRA 461 34. Ophiocephalus micropeUes C. V. 1 Ex., Laut Tador; 1 Schadel und Wirbelsâule (Sclinauzen- spitze — Operculum IG cm) Laut Tador; 1 Ex., Danau kota(In- dragiri); 1 Schadel (Schnauzenspitze — Operculum 18 cm) von Danau baru (Indragiri). Am Tobasee heisst der Fisch « Ikan toman ». 35. Ophiocephalus spec. 6 Ex., schlecht erhalten, von Tongging und Sungei Boro am Tobasee. Fam. Mastacembelid^. Gen. Mastacemhelus. 36. Mastacemhelus unicolor C. V. 1 Ex.;, Laut Tador; 4 Ex. Oberlangkat'(Wampu und Selapian^ fluss). 37. Mastacemhelus erythrotœnia Blkr. 1 Ex., Sungei Mahe; 4 Ex., Laut Tador, bei zweiendavon lâuft vom Auge nacli unten ein schwarzer Streif und die vordere Par- tie der Kôrperunterseite ist mit dunkeln Punkten besât ; bei dem einen ist das schAvarze Bandclien vorhanden, aber vorn unten keine Flecke. 3 Ex., Indragiri, mit scliwarzem Bândchen, das. eine ohne, das andere mit Flecken auf der Unterseite des Vor- derkôrpers. Ein Exemplar misst 71 cm. in der Lange. 1 Ex'.^ Unterlangkat mit 4 deutlichen Lângsbândern. 38. Mastacemhelus maculatus Reinw. 1 Ex., Oberlangkat; 1 Ex., Unterlangkat (Wampu und Ba- tang Serangan). Bei letzterem ist die Korperhôhe 7 mal in der Totallânge (ohne Schwanzflosse) enthalten, der Kopf (von der Basis der Barbeln bis zum Hinterende des Operculums) 4-/3 maL 462 WALTER VOLZ Seitenliiiie sehrdeutlich. Kôrperfarbe braun, unten lieller. Ueber den Unterkiefer verlaufen drei braune, breite Querbânder. Brust- flosse hell; Verticalfiosse dunkel, wie der Kôrper, gegeii den Rand hin heller werdend, mit vielen kieinen, gelbeii Fleckchen. Yor dein Beginn der weichen Rlickentiosse ein auf beide Seiten des Korpers hiniibergreifender, dunkler Fleck, gelb umrandet. An der Basis dieser Flosse 3 solcher, runder, gelbumraiideter Flecke. Fam. Pleuronectid^, Gen. Synaptura. 39. Synaptura zébra Bl. 1 Ex., Unterlangkat. (Batang Serangan.) Rechte Pectoral- flosse schwarz, die obern Flossenstrablen nur Ya so lang wie die Distanz zwischen dem Yorderende des rechten Auges und ihrer Basis. Fam. SiLURiD^. (ji^xv: Clarias. 40. CJarlas niagur Ham. Bucli. ? 1 Ex., Sungei Surikaka bei Surbo Dolok (Rajaberge); 1 Ex., Oberlangkat (Wampufluss). 41. Clarias nielanoderma Blkr. 2 Ex., Unterlangkat (Paja atjeli), bei dem einen sind die Dor- sal- und Analflosse mit der Caudalflosse vereinigt. 1 Ex., Ober- langkat (Wampu), jung; icb stelle es wegen der Kôrperpropor- tionen zu dieser Art, obschon der Pectoraldorn viel schwâcher ist als gewohnlich und nur -/:( der Flosse misst. F18CHE VON SUMATRA 468 4:2. Cîarias teysmanni Blkr. 1 Ex., Indragiri; ? 1 Ex., Tongging am Tobasee. 43. Clarias nieiihofl C. V. 2 Ex., Indragiri, wovon das eine aus dem Sungei Si Russu, Djapura. 44. Clarias spec. Aile sclileclit erhalteii. 2 Ex. von Tongging und 4 aus dem Sungei Boro am Tobasee. Erstere sammelte Dr. Wilhelm Volz. Gen. Chaca. 45. Chaca hankanensis Blkr. 7 Ex., aus Laut Tador, einige davon zeigen auf dem Oberkopf und Piiicken unregelmassig zerstreute, winzige Tentakel. 1 Ex., Sungei Malie; 5 Ex., Indragiri (Kwantanfluss); 4 Ex. aus einem kleinen Urwaldliuss bei Djapura. (Name am Laut Tador « La Pula ba ».) Gen. Silurkhthys. Bis jetzt war von dieser Gattung kein Yertreter aus Sumatra gemeldet worden. Die 3 bislier bekannten Arten wurden gefun- den auf dem asiatischen Festlande, in Bangka, Billiton, Bornéo und Java. In der ScHNEiDER'schen Sammlung fand ich durch je ein Exemplar vertreten zwei neue Arten, die ich im Nachfolgen- den beschreibe : 46. Sïlurklithys Schneider i^ nov. spec. D. 4, A. 64, P. '/,y, V. 7. Die Kôrperhôhe ist 6'/o mal in der Totallânge (ohne Schwanzflosse) enthalten, die Kopf- ^ Ich benenne die Art nach ihrem Entdecker, Herrn Gustav Schneider in Basel. 464 WALTER VOLZ lange in derselben Distanz 7^/., mal. Ober- und Unterkiefer gleich lang. Die Mundoffnung reicht seitlich bis fast senkrecht unter den Vorderrand des Auges ; letzteres ist klein, sein Durch- messer betrâgt nur '/t der Totallânge des Kopfes und ist an der Orenze zwisclien erstem und zweiteni Kopfdrittel gelegen. Ge- dngste Distanz zwischen den Augen gleicli der halben Kopf- lânge. Oberkieferbarbel bis beinahe zur Hâlfte der Korperlânge (ohne Schwanzflosse) reichend; Unterkieferbarbeln kiirzer, nicht bis ans Ende der Brustflosse, doch bis etwas unter die Inser- tionsstelle der Bauchflosse reichend. Liinge der Brustflosse gleich der Kopflânge; ihr Dorn lialb so lang wie die Flosse, hinten fein gezâhnt. Bauchflosse genau senkrecht unter der Ruckenflosse inserirt, gleich lang wie die Distanz zwischen Hinterrand des Auges und Hinterrand der Kiemenôffnung. Die Analflosse be- ginnt 1 7-2 Korperhôhen hinter dem Vorderende des Kopfes und geht in die Schwanzflosse iiber. Letztere ist schrâg abgesetzt ; ihre obern, langsten Strahlen sind etwas langer als die grosste Kôrperhôhe. Totallânge (ohne Schwanzflosse) 16 cm. Fundort: Oberlangkat (Danau bei Sukaranda). 47. SiluricMhys mdragiriensis nov. spec. D. 4, A. 49, P. 7o, V, 7. Grosste Korperhohe beinahe 5 mal in der totalen Lange (ohne Schwanzflosse) entlialten, Kopflânge € 7o mal. Oberkiefer fast unmerklich liber den untern vorstehend. Die Mundôftimng reicht bis senkrecht unter die Mitte des Auges ; der Durchmesser des letzteren betrâgt 78 der Kopflânge. Ober- kieferbarbel bis in die Mitte des Kôrpers (ohne Schwanzflosse) reichend, Unterkieferbarbel bis etwas unterhalb das Ende der Pectoralflosse. Die Lange der Letztern gleich derjenigen des Kopfes ; ihr Dorn misst ein wenig mehr als 7» der Kopflânge und ist gleich der Distanz vom Vorderende des Auges zur Schnau- zenspitze; ungezâhnt. Die Riickenflosse steht etwas vorder Ven- tralflosse, letztere ist etwa 7^ so lang wie die Pectoralflosse. Die FI8CHE VON SUMATRA 465 Distanz vom Beginii der Analflosse zum Vorderende des Kopfes ist gleich 1 \/., mal Kôrperhôhe. Anal- und Caudalflosse verbim- den. Holie der Dorsalflosse gleich der Distanz vom Hinterrand des Auges zur Schnauzenspitze. Rticken gerade, gegen Kopf und Schwanz sanft abfallend. Oben dunkelbraun, mit unregelmâssigen, grôssern, schwârz- lichen Flecken ; die Seiten heller, mit Dunkel unregelmâssig mar- morirt und gesprenkelt. Dorsalflosse liell, mit dunkler Zeich- nung; Pectoral- und Ventralflosse liell, erstere mit vielen schwar- zen, unregelmâssigen Flecken, letztere mit dunkler Zeichnung gegen die Basis. Analflosse mit liellem Rand, sonst wie die Cau- dalflosse brâunlich mit dunkeln Marmorirungen, âhnlich wie an den Seiten des Korpers. Fundort : 1 Ex., Kwantanfluss bei Dja- pura (Indragiri). Gen. Cryptopterus. 48. Cryptopterus Umpok Blkr. 1 Ex., Indragiri (Kwantan). Gen. CaUichrous. 49. CaUichrous bimaculatus Bl. 2 Ex., Sungei Mahe; 1 Ex., Indragiri; 1 Ex., Selapianfluss (Oberlangkat bei Serapit). 50. CaUichrous Uacanthus Blkr. 1 Ex., Laut Tador; 1 Ex., Nebenarm des Kw antanflusses ; 2 Ex., Kwantanfluss (Djapura); 2 Ex., Indragiri; 2 Ex., Oberlang- kat (Wampufluss). 51 . CaUichrous hypophthalmus Blkr. 1 Ex., Laut Tador ; 3 Ex., Indragiri ; 2 Ex., Oberlangkat (Pohn- rokfluss). 466 WALTER VOLZ Gen, Pangasius. 52. Pangasms nasiitus Blkr. 1 Ex., Kwantaiifiuss ; 1 Kopfskelett (19 cm laiig), Kwantan- fluss bei Tjerinti; 1 Kopfskelett (16 cm laiig) von Batu Ridial; 2 Ex., Indragiri. Mal. Name: « Ikaii Patin ». DieserFiscli nâhrt sich von den Friicliten des Rengas-Baumes (einer Mangroven- art) und wird aucli damit gefangen. — Die Analflosse zahlt niir 24 — 25 Stralilen, die Riickentiosse nur '/„ '• Gen. Macrones. 53. Macrones himaculatiis nov. spec. 4 Ex. aus dem Smigei Si Riissu, Djapiira; 1 Ex. aus einem Nebenarm des Kwantaniiusses, Djapura (Indragiri). Bas grosste Exemplar misst 8 '/-2 cm, das kleinste 6 cm in der Lange. D. '/-^ A. 9, P. 7s5 ^- 6- Biese Art geliort zu jener Gruppe, bei der die Adiposflosse die Analflosse an Lange bedeutend iibertrifft. Die grosste Korperhohe ist 3 'Yi — 4 mal in der Totallànge (ohne Scbwanzflosse) entbalten, die Lange des Kopfes 3 '/.^ — 3 -/.^ mal. Kopf gleicli breit wie hocli, seine Lange betrâgt 1 '/.^ derBreite,, vornetwas depress. Unter- mid Oberkiefer gleich lang. Schnauze etwas langer als das Auge, kûrzer als der Interorbitalraum. Die Grube auf der Oberseite des Kopfes ist etwa doppelt so lang wie der Augendurchmesser mid beginnt beim vordern Augenrande; sie reicht lange nicbt bis zur Basis des Occipitalfortsatzes. Letz- terer ist doppelt so lang wie seine Basalbreite und erreicht die weit nacli vorn springende Basalplatte des Ruckenflossendorns. Die Nasalbarbeln sind wenig ktlrzer oder gleich lang wie der Kopf. Die Maxillarbarbeln sind gegen das Ende âusserst diinn ' Dieeer Fisch lebt aucb im Musi und Rawas (Palembaug). Erwird aiich dort Ikan patin genannt. FISCHE VON SUMATRA 467 und reichen bis zum Hinterraiule der Scliwanzflosse ; die âusserii MandibularLarbeln gelien bis zur Mitte der Ventralflosse und die innerri fast bis zur Mitte der Brustfiosse. Der Rtickendorn ist ziemlich schwach, hinten gezâbnt. Seine Lange ist gleich der Distanz vom Hinterrande des Auges zuni Operkulum oder gleich der Lange der Basis der llllckenflosse ; die Hôhe der letztern ist etwas weniger als die Kôrperhohe. Die Adiposflosse setzt unmittelbar liinter der Riickenliosse an, und ihre Basis ist 2 '/^ niai langer als die der Riickenliosse. Brustflossenstacbel langer und kraftiger als der Ruckendorn. Seine Lange gleich der Distanz vom Vorderende des Auges zum Operkulum ; hinten ist er sehr stark gezâhnt. Schwanzflosse tief gespalten, die Enden spitz. Die allgemeine Korperfarbe ist violettbraun, Bauch lieller. Hinter der Kiemenoffnung ein schwarzer Fleck, âhnlich wie bei Calliclii'OHS himaculatus.. Unmittelbar hinter dem Hinter- ende der Adiposflosse ein ganz heller, breiter Ring um den Kôrper. Basis der Schwanzflosse mit breitem, schwarzblauem Fleck. 54. Macrones nigriceps C. V. 1 Ex., Sungei Mahe. Etwas verschieden vom gewôhnlichen. D. \/,;, A. 9, P. '/,^„ V. G. Kôrperhohe gleich der Kopflànge, 4 '/^ mal in der Korperlange (ohne Schwanzflosse) enthalten. Ober- kiefer wenig liber den untern vorstehend. Weiche Strahlen der Riickenflosse etwas langer als die grosste Kôrperhohe. Basis der Adiposflosse 3'/., mal langer als die der Riickenflosse. Rti- ckendorn schwach, nur '/.^ so lang wie die weichen Strahlen. Pectoralflosse w enig kUrzer als der Kopf, ihr Dorn etwas langer als der der Dorsalflosse. Totale Lange (ohne Schwanzflosse) 12 cm. 2 Ex., Danau Sialong lotong (Indragiri); 1 Ex., Kwantan- fluss (Djapura). Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 30 468 WALTER VOLZ 55. Macrones nemurus C. V. 3 Ex., Indragiri; 1 Ex., Kwantanfluss bei Kota baru. Hier wird der Fisch « Ikan duri » oder <- I. baung » genamit. 1 Ex., Oberlangkat (Wampufluss bei Sakaranda). var. hœveni Blkr. 1 Ex., Sungei Mahe. Kôrperhôhe 8 mal in Totallâiige (ohiie Scliwaiizflosse) enthalten. 56. Macrones planiceps C. V. 1 Ex., Indragiri; 1 Ex., Oberlangkat (Sungei Ruan). 57. Macrones Ueekeri Volz. 1 Ex., Indragiri, von 16 cm. Lange (ohne Schwanzflosse). In einigen Proportionen ist dièses Exemplar etwas abweichend von dem von mir^ friiher beschriebenen. Kôrperhôhe 5 '/t mal in der Totallânge (ohne Schwanzflosse) enthalten, Kopflange 3 mal. Grôsste Kopfbreite Ya der Kopflange. Nasenbarbeln biszur Mitte des Auges, âussere Mandibularbarbeln bis zum ersten Drittel der Pectoralflosse reichend. Im Uebrigen stimmt er genau uber- ein mit dem frûher beschriebenen. 1 Ex., Oberlangkat. A. 10. Es scheint mir nach Einsicht in das untersuchte Material hervorzugehen, dass 31. Ueekeri Volz nicht ganz stichhaltig ist, sondern dass M. planiceps C. V. stark variirt. Doch zeigt z. B. auch dièses Exemplar starke Zâhnelung des Dorsalstachels und die Verhâltnisse der Riicken- flosse sind so, wie ich es tur M. hleekeri schilderte. Ventralflosse ungefâhr in der Mitte unter der Dorsalflosse inserirt. Gen. Liocassls. 58. Liocassls pœcilopterus C. V. 1 Ex., LautTador; 1 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses (Dja- * Fische von Sumatra. (Reïse von Dr. W^alter Volz), in: Zoolog. Jahrb. Syst., V. 19, 1903, p. 388, T;.f. 26, Fig. 3. FISCHE VON SUMATRA 469 pura); 2 Ex., Indragiii; 2 Ex., Oberlangkat, wovon dieKôrper- hôlie des einen 4 7-. mal in der Totallânge enthalten ist. 59. Liocassis micropogon Blkr. 1 Ex., Kwantanfluss (Djapura); 1 Ex., SungeiMalie; 1 Ex., Oberlangkat (Selapianfluss bel Serapit). Gen. Bagroides. 60. Bagroides melanopterus Blkr. 1 Ex., Kwantanfluss bel Prawap ; 1 Ex., Kwantanfluss bei Dja- pura; 2 Ex., Indragiri. — Hier wird der Fiscli « Ikan radja meno » genannt. 61. Bagroides macracantJms Blkr. 2 Ex., Sungei Si Paissu (Djapura). Selten. Gen. Bagariiis. 62. Bagarius bagarius Ham. Bucli. 1 Ex. Kwantanfluss bei Prawap; 1 Ex. Kwantanfluss, Dja- pura; 1 Ex. Kwantanfluss bei Baturidial. Letzteres ist ein Ske- iett von 75 cm Totallânge. Malayischer Name « Ikan Pangan Juara ». Gen. Callomystax. Aus der Famille der Siluriden wurden bislier nur die Vertre- ter von drei Subfamilien im malayischen Archipel bekannt, nâm- îich die Siluridœ liomalopterœ, heteropterœ und protopterœ. In der ScHNElDER'schen Sammlung findet sicli ein Vertreter der Siluridœ stenohranchiœ, zur Gattung Callomystax Gthr. gehô- rend. Dièse Gattung gehôrt in die Gruppe der Bhinoglanira, die zusammen mit den amerikanischen und afrikanischen Dora- dina und den afrikanischen Malapterurina dièse Subfamilie bil- 470 WALTER VOLZ (let. Ausser Callomystax geliuren nur iiocli Eliinoglanis Gtliiv iiiid Moellons Joaimis (beide ans Afrika) zu dieser Gruppe. Der einzige l)islier bescliriebene Callomystax ist C. gazata Hariu Buch'. G3. Callomystax schmidti- nov. spec. Dièse Art wurde voii Herrn Schneider aiii 30. Mai 1898 iit 5 Exemplaren erbeiitet. Aiif der Etiquette steht : « Dièse Fisclie wurden von mir in einem ganz kleinen Bâche ini Simbolon-(ie- birge (Central Sumatra), 1400 m ii. M., 4 Stunden von Talun Madear entfernt, gefangen. Selten. » Das grosste Exeniplar misst (incl. Schwanzflosse) 10 cm. in der Lange, das kleinste G cm. D. '/i;^ A. 13, P. \l^^^, V. G. Kôrper etwas hoher als breit. Seine grosste Hôhe ist 5 '/a — ^> Vi "^^^ ^" der Lange (ohne SchwanzHosse) enthalten. Kopf depress, 1 '/,> mai so breit wie hoch. Seine Lange ist 4 — 4 '/:? iii^l in der Totallânge (ohne Schwanztiosse) enthalten. Die Liinge der Schwanzflosse (von der Basis bis zur Spitze des untern Lobus) betrâgt '/- der ïotallange. Occipitalfortsatz schlank; seine Lange nicht genau 7:^ der Distanz von seiner Basis bis zum Vorderende der ersten Nasen- offimng, die Breite an der Basis ist gleich der Hâlfte seiner Lange., Von einem Fonticulus ist auf seiner Oberseite, wenigstens aus- serlich, nichts zu erkennen. Der ganze Schâdel ist von diinner Haut tiberzogen. Auf deii Schâdelknochen sind schwache Lângsfurchen angedeutet. Die- Augen sind klein. ohne freien Orbitalrand, auf der Oberseite des Kopfes gelcgen. Der Interorbitalraum ist gleich der Distanz voni Innenrande des Auges zur Seite des Kopfes. Ihr Langsdurch- ' Vcrgleiche Gu.NTHER, A. Catalogue of the Physosfomi ofthe British Muséum,^ V. V, 1864, p. 218. * Ich benenne dièse intéressante Species zu Ehren von Herrn Dr. C. Schmidt^ Professor drr Géologie in Basel, dem ich es in erster Linie zu verdanken halie,, dass ich seinerzcit meine Reise um die Erde unternehmen koiinto. FISCHE VON SUMATRA 471 messer betragt ca. 7,3 der Koptîange. Sie liegen genau in der Mitte zwischeii Vordereiide des Kopfes uiid Hinterrand der KiemenOti'ninig. Mund unterstandig. quer. mit breiter Oberlippe, welche die oberii Zabiie frei Ijisst. Zâhiie klein, tiach. Gaumeii iind Vomer unbezahiit. Nasenôiïiuingenengbeieiiianderliegend, gross. Vor- dere weit otî'eii stehend, mitsehrdeutlicheni, vundem Eandwulst. Hiiitere verschliessbar durch eine zwischeii beideii Oeffiiungeii stelieiide Klajjpe, an der die Nasenbarbel befestigt ist. Der Randwulst fehlt am Hinterende der zweiten Nasenoffnung. Nasenbarbel etwas langer als der Internasalraum. etwas kiir- -zer als die Distanz zwischen beiden Augen. Die Maxillarbarbeln reichen bis ans hintere Ende der Kiemenotî'nung oder etwas liber 'dieselbe liinaus. Eine breite Membran setzt sidi an ihre Basis an, âhnlich wie bei Bagarius hagarius, und reicht bis gegen das Ende liin. Inneres der eigentlicben Barbel am Grunde verknô- cliert. Die 4 Mandibularbarbeln stehen in einer queren Reihe, dicht liinter dem Unterkieferrande ; die aussern sind 7.2 so lang wie die Maxillarbarbeln und ebenfalls mit einem Hautsaum ver- selien: die innern messen etwa '/.j der Maxillarbarbeln. Die Kiemenoffnungen sind weit. Die sie bedeckende Haut ist mit dem schmalen Isthmus verwachsen. Die Riickenflosse ist hôher als die grossie Kopfhohe und gleich der Kopfbreite. Ihr Stachel ist hinten und vorn gezâlint, doch nicht bis an sein obères Ende; von Haut umhiillt. Seine Lange ist gleicb der Lange der âusseren Mandibularbarbeln oder der Distanz zwischen dem aussern Rande eines Auges vom gegen- tiberliegenden Kopfrande. Die Lange ihrer Basis ist gleich der Lange der Basis der Adiposliosse. Die Distanz zwischen beiden betragt 2 73 wial die Basis einer Flosse. Pectoral- und Ventralliossen horizontal. Die Lange der er- stern entspricht derjenigen des Kopfes. Brustflossenstachel ge- ifriimmt, bedeutend stârker als derjeûige der Riickentiosse, platt 472 WALTER VOLZ und liinten mit krâftigen Zahneii versehen. Seine Liiiige (in der Sehnenlinie gemessen) gleicli der des Ruckendorns. Bauchtlosse kiirzer als Brustliosse, hinter der Dorsaltiosse inserirt. Scliwanz tief gespalten, der untere Lobus etvvas langer als der obère. iSeitenlinie deutlicli. Kôrperfarbe einfôrmig graubraun, die Flosse etwas heller. Die Strahlen der Riickenfiosse in der Mitte dunkler als die ubrige- Flosse. Fam. SCOMBRESOCIDiE. Gen. Belone. 64. Belone canciloides Blkr. 1 Ex., SungeiMalie; 3 Plx., Kwantantluss(Djapura); 1 Ex., In- dragiri; 1 Ex., Oberlangkat (Wampu). Gen. Hemirhamphus. 65. Hemirhamphus pogonognathus Blkr. 5 Ex., Bach im Simbolongebirge (Central Sumatra) 1400 m> ti. M. 66. Hemirhamphus dispar C. V. 2 Ex., Unterlangkat (Batang Serangan). Fam. Cyprinid.î:. Gen. Dangila. 67. Danfjila ocellata Heckel. 1 Ex., Sungei Mahe; 2 Ex. Danau Sialong lotong (Indragiri)r 1 Ex., Kwantantluss bei Djapura; 1 Ex. Indragiri. 68. Danqda cuvieri C. V. 1 Ex., Selapiantiuss bei Serapit (Oberlangkat); 1 Ex.,Ostkuste von Sumatra. FISCHE VON SUMATRA 473 69. DangiJa liildi C. V. 1 Ex., Laut Tador. Gen. OsteochUus. 70. Osteochilus mekmopleurus Blkr. 1 Ex., Indragiri; 1 Ex., Daiiau Sialong lotong (Indragiri). 71. Osteochilus liasselti C. V. 3 Ex., Suiigei Mahe; 1 Ex., Laut Tador; 1 Ex., Daiiau Sialong lotong; 1 Ex., Kwantantluss bei Djapura; 5 Ex., Oberlangkat (Wampu bei Sakaranda). 72. OsteocliilNS kulili C. V. 1 Ex., Simgei Mahe. 73. Osteochilus vittatus C. Y. 3 Ex., SelapianHuss (Oberlangkat) ; 3 Ex., Oberlangkat (Wam- pu bei Sakaranda). 74. OsteochiUis hihajanensis Blkr. 1 Ex., Oberlangkat (Danau bei Sakaranda). 75. Osteochilus triporus Blkr. 2 Ex., Kwantanfiuss (Djapura). An der Basis der Caudalflosse ein schwacher, dunkler Fleck. 76. Osteochilus oligolepis Blkr. 2 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses (Djapura) ; 1 Ex., Sungei Si Russu (Djapura) ; 1 Ex., Indragiri. N e u f ii r S u m a t r a. Bisher bekannt aus Banka. 474 WALTER VOLZ Geii, Laheo. 11. Laheo chrysoplieJxadiov Hlkr. 2 P]x., Kwantantluss bei Batu ridial (Indragiri). Malayischer Name « Ikan itam » (schwarzer Fisch). Selten. 78. Laheo pleur otcerna Blkr. 1 Ex., Obeiiangkat. Gen. CrossochUus. 79. CrossochUus oUongiis C. V. 1 Ex., Obeiiaiigkat (Sungei Ruan). Gen. EpaJ zeorliynclms. 80. EpaheorhyncJms kallopterus Blkr. 1 Ex., Nebenarm des Kwantaiitlusses (Djapura). Gen. Barbus. 81. Barbus repasson Blkr. 1 Ex., Selapianfluss (Oberlangkat) ; 1 Ex. Sungei Buan (Ober- langkat). Bei letzterem sind auf den Sdmppenreihen stark aus- gepragte, schwarze Lângsstreifen vorlianden, die diinkelsten Partien jeweilen am Ende (1er einzehien Schuppen. 82. Barbus schwanefeldi Blkr. 2 Ex., Kwantantluss (Djapura) ; 1 Ex., Indragii'i ; 2 Ex., Ober- langkat (Wampii und Sungei Buan), bei einem derselben D. 3/8, 71/ A. 3/5, L. lat. 3 G, L. trans. ~f Die Masse dièses Exemplares stimmen, ausgenommen die des Auges und der Schnauze, mit B. schwanefeldi iiberein. Schnauzenlânge jedoch gleich Augen- FISCHE VON SUMATRA 475 durchmesser ; letzterer ist 3 7-2 mal in der Kopflânge enthalten. 2 Ex., Unterlangkat, bei dem einenistdie Kopflânge 4'/;^ mal in der Totallânge (oline Schwanzflosse) enthalten. 83. Barbus ohUisirostris v. Hass. 1 Ex., Indragiri; 2 Ex., Selapianfluss (Oberlangkat) ; 3 Ex., Oberlangkat (Wampu und Sungei Ruan). 84. Barbus fasciatus Blkr. 3 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses (Djapura). 3 Schuppen- reihen zwischen der Linea lateralis und der Wurzel der Baiich- flosse. 1 Ex., Oberlangkat, mit ebenfalls 3 Schuppenreihen. ? 1 Ex. Oberlangkat. 85. Barbus maculatus C. V. 2 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses (Djapura) ; 2 Ex., Indra- giri; 1 Ex., Wampu (Oberlangkat) ; 1 Ex., Unterlangkat (Batang Serangan). Kopflânge 3 Y5 mal in der Totallânge enthalten, nicht 2 'Y5 mal, wie Gunther ' angibt. 86. Barbus goniosoma Blkr. ? 1 Ex., Sungei Mahe, (schlecht conservirt) ; 1 Ex., Indragiri. 87. Barbus Jateristriga C. Y. 6 Ex., Sungei Surikaka bei Surbo Dolok (Rajaberge); 1 Ex., Sungei Mahe; 15 Ex., Oberlangkat (Danau und Wampu bei Sa- karanda) ; 1 1 Ex., Ostkiiste Sumatras. 88. Barbus soro C. V. 2 Ex., Bander seribu; 1 Ex., Tongging; 1 Ex., beiBarno; 1 Ex., Sungei Boro. Sâmtliche aus dem Tobasee. Die Stârke des dritten, verdickten Rtlckenstachels variirt « 1. c. V. VII, p. 123. 476 WALTKR VOLZ ziemlich stark, ebenso das Verhaltnis (1er Lange des Kopfes und der Hôlie des Korpers zur Totallàiige. Gunther ' gibt an L. lat. 26 — 38, was wohl ein Druckfehler ist und heissen sollte L. lat. 26 — 28. Einige der obigen Exemplare haben sogar weniger als 26. 89. Barbus iamhroides Blkr. 1 Ex., Oberlangkat (L. lat. 25) (Wampu); 3 Ex., Unterlang- kat. 1 Ex., davon L. lat. 26. Knocherner Teil des 3. Dorsalfios- senstrabls gleich der Distanz vom Hinterende des Operkulinns zur Mitte des Auges. Grosste Kôrperhohe gieich der Kopilange oder 3 '/g ^^^^1 in der Totallange (ohne Scliwanziiosse) enthalten. Unpaarer Lappen zwischen der Unterlippe elier etwas langer als auf der Figur von Bleeker- gezeichnet. 90. Barbus hampal Gthr. 1 Ex., Kwantantluss (Djapura); 1 Ex., Danau Sialong lotong (Djapura); 4 Ex., Indragiri (Kwantan); 1 Ex., Oberlangkat (Wampu) ; 2 Ex., Unterlangkat (Serangan). 91. Barbus bulu Blkr. 1. Ex. Danau Sialong lotong (Djapura), Kopf 3 Va mal in der Totallange (ohne Schwanzilosse) enthalten. Malayisch « Ikan Bangalan » . 92. Barbus melanopterus Blkr. 4 Ex. Kwantantluss bei Batu ridial (Djapura). 93. Barbus apogon C. V. 1 Ex., Laut Tador; 2 Ex., SungeiMahe; 1 Ex., Kwantanfluss (Indragiri), hier « Ikan bambahan » genannt. ' L. c. VII, p. 130. » Atlas icbthyologique, Tab. CXXIV, (Cypr. XXIII). FISCHK VON SUMATKA 477 94. Barhiis prodozysron Blkr. Neu fiir Sumatra. Bisher nur von Siam bekannt. D. 3/9, A. 3/5, L. lat. 37, L. trans. ^ Koptlânge 3'/o niai in (1er Kôrperlânge (ohne Schwanzflosse) enthalten ; grôsste Hôlie des Kopfes gleicli cler Distanz vom Hinterrancle des Operkulums zur Nasenoffniing, grôsste Breite etwas mehr als die Lange. Nacken- linie konkav. Profil vor dem Ange konvex. Zwischen den Augen findet sich eine starke Einsenkung. Ange selir gross, diclit an der obern Kopllinie gelegen ; sein Durchmesser betrâgt '/a der to- talen Koptlânge. Mund ziemlicli klein, vorn am Kopfe gelegen. Sein Hinterrand erreicht lange nicht eine Verticale vom Vor- derrand des Auges aus gezogen. Operkulum doppelt so hoch als breit. Korper seitlich sehr stark zusammengedrûckt. Seine grôsste Holie betrâgt die Hâlfte der Totallânge (ohne Schwanz- flosse). Lange der Brustflosse gleich der grôssten Kôrperhôhe oder gleich der Lange der Ventralflosse. Letztere ist genau in der Mitte zwischen Vorderende und Ansatz der Schwanzflosse inserirt. Euckenflosse etwas hinter der Ventralflosse beginnend, bedeutend nâher der Schwanzflosse als dem Vorderende des Kopfes. Ilir Stachel liegt senkrecht liber der 12. oder L3. Seiten- linienschuppe. Derselbe ist sehr krâftig, hinten stark gezâhnt, und seine Lange ist gleich derjenigen des Kopfes. Der erste weiche Flossenstrahl ist '/^ langer als der Kopf. Flossenprofil sehr konkav. Die Lange der Basis der Flosse gleich -/g der Di- stanz zwischen ihrem Hinterende und dem Beginn der Schwanz- flosse. Analflosse mit krâftigem, knochernem Stachel; die Lange der Letztern ist gleich der Distanz zwischen Nasenôfl"nungen und Hinterende des Operkulums, hinten nicht gezâhnt. Schwanzflosse sehrtiefeingeschnitten. Zwischen Seitenlinie und Bauchflosse G Schuppenreihen. Fundort: Indragiri, 1 Ex., (Kwantanfluss bei Djapura). 478 WALRER VOLZ 95. Barbus spec. 4 Ex.. Tongging (Tobasee); 4 Ex., SuiigeiBoro (Tobasee), aile schleclit konservirt. Gen. BaylAchthys. 90. BarlncMhys lœvis C. V. 1 Ex., Daiiau Sialong lotong (Indragiri). var. sumatramis uov. 6 'A, var. D. 10, A. 7, L. lat. 37. L. trans. ^rry . b /-2 Grossie Holie 473 mal in der Total) iinge eiithalteii, Kopf 4 mal. Dorsalflosse liber der 10. Seilenlinienschuppe liegeiid, Yeii- tralllosse etwas dahinler iiiserirl. Rtickenflosse in der obern Hâlfte scliwarz. 2 Ex., Indragiri. Malayischer Name: <^ Ikan mendulah » . Gen. Thynnidithys. 97. Thynuklitlnjs tliynnoides Blkr. 1 Ex., Indragiri; 1 Ex., Danau Sialong lolong (Indragiri). Malayischer Name <- Ikan Pingan ». 98. Thynnkldhys polylepisWikY. 1 Ex., Indragiri (Danau Sialong lotong). Gen. Leptoharhîis. 99. Lepfoharhîis hœvenii Blkr. 2 Ex., Indragiri; 3 Ex., Danau Sialong lotong (Djapura). In- dragiri. Operkulum nierklicli dunkler als die librige Seite des Kopfes. Hinter der Kiemenoffnung, direkt an dièse anscliliessend und von der verlangerten Kiemendeckelhaut liberdeckl, ein dunkelbrau- ner Fleck. FISCHE VON SUMATRA 479 Gen. Rashora. 100. Rashora daniconius Ham. Buch. 3 Ex., Nebeiiarm des Kwantanllusses (Dj apura) ; 1 Ex., Ober- laiigkat (Wampiifluss bei Sakaraiida). 101. Rashora lateristriata B\kr. 2 Ex., Siingei Surikaka bei Surbo Dolok (Rajaberge); 1 Ex., Simgei Mahe (Batu Bahra). 102. Rashora argjjrotœnia Blkr. 2 Ex., Indragiri (Kwantanfluss). 103. ? Rashora leptosoma Blkr. 1 Ex. (scblecht erbalteii), Indragiri (Kwantanliuss). Gen. Luciosoma. 104. Luciosoma triiiema Blkr. 1 Ex., Kwantanfluss (Djapura) ; 1 Ex., Oberlangkat (Wampu- fluss). Gen. Chela. 105. Chela anomalurus v. Hass. 1 Ex., Laut Tador, mit einem dunkeln Lângsbande in der Mitte der Seite bis zur Basis der Schwanzflosse. 1 Ex., Selapianfluss (Oberlangkat); 4 Ex., Oberlangkat; 1 Ex., Wampufluss (hier ist die Art sehr hâufig). 106. Chela hypophtlialmus Blkr. 1 Ex., Indragiri (Kwantanfluss bei Djapura). 107. Chrla oxygastroides Blkr. 2 Ex., Laut Tador. 480 WALTER VOLZ 108. Cliela macrocJiir C. Y. 2 Ex., Danau Sialong lotoiig, Djapura (Indragiri). Die Lange desKopfes ist ô'/o — 5^4 mal in (1er Totallânge (ohne Schwanz- flosse) entlialten. Pectoralflosse '/i tler Totallânge (ohne Scliwanz- flosse.) Gen. Ncmachilus. 109. Newachilus fasciatus K. ii. v. H. 1 Ex., Danau bei Sakaranda (Oberlangkat). Gen. Acantliopsis. 110. Acantliopsis chœrorhynclius Blkr. 2 Ex., Danau bei Sakaranda (Oberlangkat), selten. Gen. Botia. 1 1 1 . Botia macracantJms Blkr. 15 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses (Djapura). 112. Botia hy menopliy sa Blkr . 1 Ex., Indragiri; 10 Ex., Nebenarm des Kwantanflusses (Djapura). Fam. OSTEOGLOSSID^. Osteoglossum. 113. Osteoglossum formosum Miill. u. Schleg. 25 Ex., Laut Tador ; 1 Ex., Danau Kota (Indragiri). AmLaut Tador heisst der Fiscli « Mamang Djawan ». FI8CHE VON SUMATRA 481 Fam. Chirocentrid^. Gen. Chirôcentrus. 114, Chirôcentrus dorah Forsk. 1 Ex.. Unterlangkat &' Fam. Notoptekid.î:. Notopterus. 115. Notopterus kapirat Lacép. 4 Ex., Laut Tador; 1. Ex., Indragiri ; 1 Ex., Oberlangkat (Wampu) ; 2 Ex., Selapianfluss (Oberlangkat). Fam. Symbranchid^. Gen. Monopterus. 116. Monopterus javanensis Lacép. 1 Ex., Sungei Mahe; 1 Ex., Tandjungfluss. Gen. Symbranckus. 117. Symhranchus bengalensis M'Cell. NeuftirSumatr^; bisher bekannt von Bornéo, Java und Celebes. 1 Ex., Laut Tador; 1 Ex., Unterlangkat, Auge sehr klein, Kôrper mit vielen schwarzen Punkten und Flecken. 482 WALTER VOLZ Faiii. MuR^^NiDiE. Gen. AnfjniUa. 118. AnguUJa sidatVAkw 1 Ex., Simgei Malie (Tandjuiig Kassau) ; 1 Ex., Oberlaiigkat (Danau bei Sakaraiida). Gen. Ophichthys. 1 1 9. Ophichthys horo Ham. Bucli. N e u fii r Sumatra; bisher bekaniit ans : Ostindien (Ben- galen), Penang, Singapore, Philippiiien^ Formosa, Bornéo, Java und Amboina. 1 Ex., Unterlangkat. Gen. Moringua. 120. Moringua ahhreriata Blkr. 1 Ex., OberIani>kat, ans einem kleinen Danan, der voni Wampufluss gebildet wird, in der Landschaft Siikaradja. Malayisclier Name « Ikan boulot -> ; selten. Gen. Murœna. 121. Murœna tile Hani. Buch. 1 Ex., Unterlangkat (Paja atjeli). Fam. Gymnodontes. Gen. Tetrodon. 122. Tetrodon ohlongus Bl. 1 Ex., Unterlangkat. FI8CHE VON SUMATRA 488 123.? Tetrodon liurus Blkr. 1 Ex., Oberlangkat (Wampufluss). 1 24. TetrodoH palemhangensis Blkr. 1 Ex., Kwantanfluss bei Prawap ; 6 Ex., Indragiri ; 2 Ex., Ober- langkat (Wampu-Selapianfluss). In Indragiri heisst der Fisch « Puntal » . 125. Tetrodon flnuiatiUs Uàm. Buch. 3 Ex., Unterlangkat (Batang Serangan). Fam. Syngnathid.îi:. Gen. JDorkldhjs. 126. Boficlithys hoaja Blkr. 2 Ex., Danau Sialong lotong (Indragiri). 127. Dorichthys deokhatoides Blkr. 7 Ex., Laut ïador. Malayischer Name « Sirik Sirik Boaja »/ Gen. Gastrotokeus. 128. GastrotokeAis hiaculeattis Bloch. N e u f ii r Sumatra, bislier bekannt von Zanzibar bis Australien und China, speziell von den Seychellen, Singapore, Philippinen, Amboina, Celebes. 1 Ex., Unterlangkat; 1 Ex., Danau in der Landschaft Saka- randa (Oberlangkat) ; hier wird er « Tjulung tjulung boaja » genannt. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 31 484 WALTER VOLZ Faiii. ScYLLiDi^:. Geii. Stegostoma. 129. Stegostoma tigrinum Gm. 1 Ex., Unterlangkat (Fischmarkt in Klambir, Taiidjiuig Pura). Totale Lange 14 cm. Yom Yorder- bis Hinterende verlaufen 25 schwarze Querbânder bis zu den Seiten des Kôrpers. Die Di- stanz vom Vorderende des Kopfes bis zur KIoake ist die Hâlfte der Schwanzlânge. 4. und 5. Kiemenspalte dicht bei einander, nur von einem Hautlappen bedeckt. Der Beginn der ersten Dorsal- flôsse liegt liber dem Hinterende der Ventralflosse, die zweite Dorsalflosse fast genau in der Mitte zwischen der ersten und dem Beginn der Analflosse. Letztere ist kiirzer, als sie Bloch (Tafel 113) zeichnet. Fam. Prisïid.e. Gen. Frisfis. 139. Pristis ^ysronBlkr. 1 Ex., Wampufluss bei Sakaranda (Oberlangkat). Neu fiir Sumatra. Bisherige lAindorte: Bornéo. Java und Amboina. 131. Pristis cuspidatus Latbam. 1 Ex., Bander Chalipah Bedagei (Oberlangkat); 2 Ex. Wampu- fluss (Oberlangkat). Gelit oft weit die Fliisse liinauf. Fam . lliiiNOBAïii).^:. Gen. Jlhii/obatus. 132. Itldnohatus grarudatus Cuv. 1 Ex., Bandar Chalipah Padang ; 1 Ex, Bandar Chalipah Kwala (Oberlangkat). FISCHE VON SUMATRA 485 Fam. TRYGONIDiE. Gen. Trygon. 133. Trygon spec. 1 Ex., Unbestimmbar, weil schlecht ei'halteii, aus dem Ober- lauf des Indragiri-Kwantaiiflusses (Djapura). Die Fischfauna der einzelnen untersuchten Gebiete ist l'olj^ende : 1. Indragiri, 1. Toxotes jaculator C. V. (Sungei Si Russu, Djapui'a). 2. Eleotris marmorata Blkr. (Dauau Kota und Sungei Si Russu, Djapura). 3. Nandus nebuJosus Gray. (Danau Sialonglotong; Kwantanfluss). 4. Catopra grootii Blkr. (Danau Kota). 5. Anahas scandens Dald. fi. Jielostoma Temmincki C, V. (Danau gading ; Danau Sialong lotong). 7. Folyacanthus hasselti C. V. (^Kwantantiuss ; Sungei Si Russu bei Djapura; Danau baru). 8. Polyacantlins eintlioveni Blkr. 9. Osphronienus tiichopterns Pall. var. cantons Gthr. (Nebenarm des Kwantanflusses). 10. BeUapugnax Cant. (Kwantanfluss bei Djapura; Sungei Si Russu). 11. Lnciocephalus pulcher Gray. (Nebenarm des Kwantanliusses bei Djapura). 12. Opidocephahis gachua Ham. Buch. (Sungei Si Russu bei Djapui-a). 13. Ophiocephalus striatus Bl. 14. Oplnocei)hnlus polylepis Blkr. (Sungei Si Russu, Djapura). 15. Ophiocephalus Iticius C. V. (Danau Kota; Sungei Si Russu). 16. Opliiocephalus mandius Ham. Bucli. 17. Ophiocephalus micropeltes C. V. (Danau Kota und Danau baru). 18. Mastacemhelus erytrotaenia Blkr. 48G WALTER VOLZ 19. Clarias magur Haui. Biich. (Danau bai'U). 20. Clarias tei/smat/t/i Blkr. 21. Clarias nieuJiofi C. V. (Sungei Si Russu, Djapura). 22. Chaca bankanensis B\ki\ (Kwantanfluss; kleiner Urwaldfluss bei Djapura). 28. SiliiricldJnjs indragineiisis nov. spec. (Kwantanfluss boi Djapui-a). 24. Cryptopterus llmpok Blkr. (Kwantantiussj. 25. Callichroas himaculatus Bl. 26. Callichroas liacanthas Blkr. (Nebenarm des Kwantanfiusses; Kwantantiuss bei Djapura). 27. Calliclirous hypopidalmas Blkr. 28. Parigasias nasidns Blkr. (Kwantanfluss bei Tjerinti und Batu Ridial). 29. Macrones himacnlatus nov. spec. (Sungei Si Russu bei Djapura ; Nebenarm des Kwantanflusses bei Djapura). 30. Macrones riigriceps C. V. (Kwantanfluss bei Djapura; Danau Sia- long lotong). 31. Macrones nemurus C. V. Kwantanfluss bei Kota baru. 32. Macrones planiceps C. V. 33. Macrones Ueekeri Volz. 34. Liocassis pœcilopterus C. V. (Nebenarm des Kwantanflusses, Dja- l)ura). 35. Liocassis micropogo}). Blkr. (Kwantanfluss bei Djapura). 30. Bagroides melanopterus Blkr. (Kwantanfluss bei Pranap und Dja- pura). 37. Bagroides macracanthus Blkr. (Sungei Si Russu, Djapura). 38. Bagarius bagarias Ham. Buch. (Kwantanfluss bei Djapura, Pranap und Batu ridial). 39. Belone canciloides Blkr. (Kwantanfluss l)ei Djapura). 40. Dangila ocellata, Heck. (Danau Sialong lotong: Kwantanfluss bei Djapura). 41. Osteochilus melanopleuras Blkr. (Danau Sialong lotong). 42. OsteocJiilus hasselti C. V. (Danau Sialong lotong ; Kwantanfluss l)ei Djapura). 43. Osteochilus triporns Blkr. (Kwantanfluss, Djapura). 44. Osteochilus oligolepis Blkr. (Nebenarm des Kwantanflusses, \)y,\- pura ; Sungei Si Russu, Djapura). 45. Labeo chrysophekadion Blki'. (Kwantanfluss bei Batu Ridial). FISCHE VON SUMATRA 487 46. Epalzeorliyrich us hnllopterus Blkr. ( Nebenarm des Kwantaniiusses, Djapura). 47. Barhits schivanefeldi Blkr. (Kwantantiuss, Djapura). 48. Barbus obtusirostris v. Hass. 49. Barbus fascmtus Blkr. (Nebenarm des Kwantantiusses, Djapura). 50. Barbus maculatus C. V. (Nebenarm des Kwantantiusses, Djapura). 51. Barbus goiiiosoma Blkr. 52. Bfrrbus hauipaJ (ithr. (Kwantantiuss; Danau Sialong lotong, Dja- pura). Sri. Barbus bulu Blkr. (Danau Sialong lotong, Djapura). 54. Barbus melnnopterus Blkr. (Kwantantiuss bei Batu Ridial). 55. Barbus apogon C, V. Kwantantiuss. 56. Barbus proctozysrou Blkr. (Kwantantiuss bei Djapura). 57. Barbiditliys laevis C. V. (Danau Sialong lotong). Barbichthys laevis C. V. var. sumatranus nov. var. 58. Thynuicldhys thyuuoides Blkr. (Danau Sialong lotong). 59. Thynn.ichthys polylepis Blkr. (Danau Sialong lotong). 60. Leptobarbas hoeveni Blkr. (Danau Sialong lotong). 61. Rasbora danicordus Ham. Buch. (Nebenarm des Kwantantiusses, Djapura). , 62. Rasbora argyroia^Hia Blkr. (Kwantantiuss). 6.S. Rasbora ïeptosoma Blkr. (Kwantantiuss). 64. Luciosoma triuema Blkr. (Kwantantiuss bei Djapura). 65. CJieJa hypoplttludmus Blkr. (Kwantantiuss bei Djapura). 66. Ckela macrochir C. Y. (Danau Sialong lotong, Djapura). 67. Botia macracanthus Blkr. (Nebenarm des Kwantantiusses, Dja- pura). 68. Botia hymenophysa Blkr. (Nebenarm des Kwantantiusses, Djapura). €9. Osteoglossum Jormosum Mull. und Schleg. (Danau Kota). 70. Notopterus kapirat Lacép. 71. Teirodon palemhaugeyisis Blkr. (Kwantantiuss bei Pranap). 72. Dorichthys boaja. (Danau Sialong lotong). 73. Trygon spec. (Kwantantiuss, Djapura). 2. Rajaberge. 1. Luciocephalus pulclier Gray. 2. OpJiiocephalus gachua Ham. Buch. 488 WALTEIl VOLZ 3. Clarias magiir Hain. Buch. 4. Barbus lateristriga C. V. f). Rasbora laterislriata Blkr. Sâmtliche aus dem Sungei Surikaka bei Surbo Dolok. 3. SlMBOLONGEBIRGE 1. Ophiocephalus gachua Ham. Buch. 2. Callomystax schmidti nov. spec. 3. Hemir/iamphus pogonognatJms Blki*. Aile aus einem kleinen Bach, 1400 Meter liber Meer, 4 Stunrten- obei'halb Talun Madear. 4. Oberlangkat. 1. Boleopliihalmm boddaerti Pall. (Wampufluss). 2. Catopra grooiii Blkr. ( Wampufluss bei SakarandaJ. 3. Anabas scandens Dald. (Wampufluss bei Sakaranda). 4. Folyacanthns eintlioveni Blkr. (Waniputluss). 5. OspJ/roniemis oljax Comm. (Selapianfluss). 6. OsxjJiromemis trichopterus Pall. vai*. cantoris Gthr. (Wampu). 7. Betta piignax Gant. (Kleines Fliisschen bei Sakaranda). 8. Ophiocephalus gachua Ham. Buch. ( Wamputiuss bei Sukaradja). 9. Mastacembelns nnicolor C. V. (Wampu- und Selapianfluss). 10. Mastacembelus maculatus Reinw. (Wampufluss). 11. Clarias magur Ham. Buch. (Wampufluss). 12. Clarias melanoderma Blkr. (Wampufluss). 13. Silurichthys schneideri nov. spoc. (Danau bei Sakaranda). 14. Callichrous bimaculatus Bl. (Selapianfluss bei Serapit). 15. Callichrous liacanthus Blkr. (Wanii)ufluss). If). Callichrous hypophthalmus Blkr. (Pohnrokfluss). 17. Macrones nemurus C. V. (Wampufluss bei Sakaranda). 18. Macrones platdceps C. V. (Sungei Ruan). 19. Macrones bïeekeri Volz. 20. Liocassis poecilopterus C. V. 21. Liocassis micropogon Blkr. (Selapianfluss bei Serapit). 22. Belone canciloides Blki*. (Wampufluss). 23. Dangila cuvieri C. V. (Selaj)ianfluss bei Serapit). FISC HE VON SUMATRA 489 24. Osteochïlus hasselti C. V. (Wampufiuss bei Sakaranda). 25. Osteochïlus vitattus C. V. (Selapianfluss, Wampufiuss bei Saka- randa). 26. Osteochïlus kahajanensis Blkr. (Da'nau bei Sakaranda). 27. Labeo pleiirotaenia Blkr. 28. Crossochihis ohlotigus C. V. (Sungei Ruan). 29. Barbus repasson Blkr. (Selapiantiuss; Sungei Ruan). 30. Barbus schwanefeldi Blkr. (Wampuiiuss; Sungei Ruan). ol. Barbus obtusirostris v. Hass. (Selapianfluss; Wampu; Sungei Ruan). 32.? Barbus fasciat us Blkr. 33. Barbus maculatus C. V. (Wamputiuss). 34. Barbus lateristriga C. V. (Danau; Wampufiuss bei Sakaranda). 35. Barbus tambroides Blkr. (Wampufiuss). 36. Barbus hampal Gthr. (Wampuiiuss). 37. Rasbora daniconius Ham. Buch. (Wampufiuss bei Sakaranda). 38. Liiciosoma trinema Blkr. (Wamputiuss). 39. Chela anomcdurus v. Hass. (Selapianiluss ; Wampufiuss). 40. Nemachilus fasciatiis K. u. v. H. (Danau bei Sakaranda). 41. Acanthopsis choerorhynchus Blkr. (Danau bei Sakaranda). 42. Notopterus kapiral Lacép. (Wampu- und Selapiantiuss). 43. Anguilla sidat Blkr. (Danau bei Sakaranda). 44. Moringua abbreriatalMkv. (Danau des Wampufiusses, Sukaradja). 45.V Tetrodon liuriis Blkr. (Wamputiuss). 46. Tetrodon palembanqensis Blkr. (Wampu- u. Selapiantiuss). 47. Gastrotokeus biaculeatus Bl. (Danau bei Sakaranda). 48. Pristis zysron Blkr. (Wamputiuss bei Sakaranda). 49. Pristis cuspidatus Latham. (Bandar Chalipah Bedagei). 50. Rhinobatus grannlatus Cuv. (Bandar Chalipah Padang; Bandar Chalipah Kwala). 5. Unterlangkat. 1. Mesoprion spec. (Batang Serangan). 2. Sillago sihama Forsk. (Batang Serangan). 3. Corvina polycladiscus Blkr. (Batang Serangan). 4. Echeneis naucrates L. (Tandjung Pura). 5. Stromateus argenteus Bl. (Tandjung Pura). 490 W'M/rF.R VOLZ 6. Boleophtlialmus hoddaerti Pall. (Batang Serangan). 7. Eleotris ophiocppluthis C. V. (Batang Sorangan). 8. Helostonia temmincldi C. V. (Batang Serangan). 9. Polyacanthus hdssdti C. V. (Batang Serangan). 10. ()>i'phrompnus trichopterus Pall. var. koelreuteri C. V. (Batang Serangan). var. cantons Gthr. (Unterlangkat). var. Ueri Blkr. (Sumpf bei Tandjung Bringinj. 11. Betta i)}ignax Cant. (Tandjung Butus). 12. Mugil snndanensis Blkr. (Paja bei Tandjung Butus). 13. Ophiocephalus gachxo Ham. Buch. (Sumpf bei Tandjung Bringin). 14. Oj)lnocei)hulns mystax Blkr. (Glen Bervi ). L5. OpJiiocepltahts lucius C. V. (Paja Atjeh). 16. Mastacenibelus erythrotaenia Blkr. 17. Mastacenibelus maciUatus Reinw. (Batang Serangan). 18. Synaptura zehra Bl. (Batang Serangan). 19. Clarias melanoderma Blki'. (Paja Atjeh). 20. Hemirhampiius dispar C. Y, (Batang Serangan). 21. Barbus niacidatus C. V. (Batang Serangan). 22. Barbus tambroides Blkr. 23. Barbus hampal Gthr. (Batang Serangan). 24. Chirocetftros dorah Forsk. 25. Symhranclms bertgalensis M' Cell. 26. OphicJdliys boro Ham. Buch. 27. Muraena tile Ham. Buch. (Paja Atjeh)- 28. Tetrodon oblongus BI. 29. Tetrodon fluviatilis Ham. Buch. (Batang Serangan). 30. Oastrotokeus biaculeatus Bloch. 31. Stegostoma tigrinmn Gm. (Tandjung Pura). 6. Provinz Batu Bahra. 1. Perioplithalmus schlosseri Pall. (Miindung des Tandjungfiusses). 2. BoloopJithahnus boddaerti Pall. (Miïndung des Tandjungfiusses). 3. Eleotris H^QC. (Miindung des Tandjungfiusses). 4. Nandus nebidosus (iray. (Sungei Mahe; Laut Tador). 6. Catopra nandoides Blkr. (Sungii Mahe). 6. Catopra fasciata Dax. (Sungei Mahe). fischp: von Sumatra 491 7. Catopra grooti Blkr. (Sungei Mahe). 8. Anahas scandens Dald. (Mûnduiig des Tandjungfliisses). 9. Polyacantlius hasselti C. V. (Laut Tador; Sungei Mahe). 10. Osphromemts olfax Comni. (Laut Tador). 11. Osphromenns trichopterus Pall. var. cantons Gthr. (Sungei Mahe). 12. Betta trijasciata Blkr. (Sungei Mahe). lo. Betta pugiHix Cant. (Sungei Mahe). 14. Luciocephalus pidcher Gray. (Laut Tador; Sungei Mahe). 15. Ophiocephalus gacluia Ham. Buch. (Laut Tador). 16. Op)Moce])halHS mystax Blkr. (Laut Tador). 17. Ophioceplialas melanosoma Blkr. (Laut Tador). 18. Ophiocephalus polylepis Blkr. (Laut Tador). 11». Ophiocephalus lacius C. V. (Laut Tador). 20. Ophiocephalus micropeltes C. V. (Laut Tador). 21. Mastacetnbelus anicolor C. V. (Laut Tador). 22. Mastacemhelus erythrotaeida Blkr. (Laut Tador; Sungei Mahe). 23. Chaca baiikanensis Blkr. (Laut Tador). 24. Callichrous himaculatus Bl. (Sungei Mahe). 2.5. Callichrous liacanthus Blkr. (Laut Tador). 26. Callichrous hypophthalmus Blkr. (Laut Tador). 27. Macrones niyriceps C. V. (Sungei Mahe). 28. Macrones 7iemurus C. V. var. hoeveni Blkr. (Sungei Mahe). 29. Liocassis poecilopterus C. V. ( Laut Tador). 30. Liocassis micropogon Blkr. (Sungei Mahe). 31. Belone canciloides Blkr. (Sungei Mahe). 32. Dangila ocellata Heck. (Sungei Mahe). 33. Dangila kuhli C. V. (Laut Tador). 34. Osteochilus hasselti C. V. (Sungei Mahe : Laut Tador). 35. Osteochilus kuhli C. ^'. (Sungei Mahe). 36.y Barbas goniosonut C. V. (Sungei Mahe). 37. Barbas lateristriga C. V. (Sungei Mahe). 38. Barbus apogon C. V. (Sungei Mahe; Laut Tador). 39. Rasbora lateristriata Blkr. (Sungei Mahe). 40. Chela anomalurus v. Hass. (Laut Tador). 41. Chela oxygastroides Blkr. (Laut Tador). 42. Osteoglossum formosum Miill. u. Sclileg. (Laut Tador). 43. Notopterus kapirat Lacép. (Laut Tador). 44. Monopteriis javanensis Lacép. (Sungei Mahe). 492 WALTER VOLZ 45. Symbrnnchus hengalensis M' Cell. (Laut Tadoi-). 46. AiignUla sidat Blkr. (Sungei Mahe). 47. Dorichthys deokliatoides Blkr. (Laut Tador). Zwischeii das Sultanat LaiiJL^kat eiiierseits und die Provinz Batu Bahra aiiderseits schiebt sicli das Sultanat Dell ein. Dort sannnelten friiher Prof. Moesch und Iversex. Zur Vervoll- stândigung der Fisclifauna jener Gegenden zahle ich die von BouLENGER ' angeflilirten, aber von Schneider nicht gesam- melten Arten auf : Gobius caniniis C. V. Eleotris butis C. V. Ophiocephalus striatus Bl. Ophiocephalus marnlius Ham. Buch. Rhynchobdella aculeata Bl. Mastacembelus armatus Lacép. Clarias nietiJiofi C. V. Cryptopteriis mononema Blkr. Macrones mieracanthus Blkr. Liocassis stenonms K. u. v. H. Liocassis mœscld Blgr. Glyptosterrnim platypoyon K. u. v. H. HemirliampUus buffonis Blkr. Osteocldlus waandersi Blkr. Barbus sumatranus Blkr. Rasbora sxmatratia Blkr. LepidocephaUchthys hasselti Blkr. Notoptenis chitala Ham. Buch. Dorichthys caudatus Ptrs. Aus air diesen Listen von Langkat, Dell und Batu Bahra ergibt sich, dass nach unsern bisherigen Kenntnissen daselbst 112 Fischarten nachgeviesen sind, von denen ailerdings einige ' BouLENGER, G. A.. List of Reptiles, Batrachians andFreshwater-Fishes collected by Prof. Moesch and Mr. Ivkrsen in the district of Deli, Sumatra. — In : Proc. Zool. Soc. LondoD, 1890, p. 38-40. FISCME VOM SUMATRA 493 wenige ans dem Brackwasser stammen. Durch weitere Nach- forschiingeii wird aber dièse Zahl zweifellos erheblich vermehrt werdeii. 7. Toba-See. l^HJphiocephalns cyanospilos Blkr. (Tongging). 2. OphiocejjJialus striatus Bl. (Bander seribii), 3. Ophiocephaliis micropeltes C. V. 4. Ophiocephalus spec. (Tongging und Sungei Boro). 5.?Clariastepsmanni Blkr. (Tongging). 6. Clarias spec. (Tongging und Sungei Boro). 7. Barbus soro C. V. (Bander seribu ; Tongging ; Barno ; Sungei Boro). 8. Barbus spec. (Tongging; Sungei Boro). Zur Vervollstandignng der Liste der Fische, welche bis jetzt aus dem Toba-See bekannt gegeben wurden, fiihre ich folgende Arten an, die Perugia ' in der Sannnlung von E. Modigliani vorfand : 9. Betta rubra Perugia. 10. Clarias magur Ham. Buch. (Baliglie). 11. Barbus maculatas C. V. 12. Modigliana papïllosa Perugia, (Balighe). Auch im Tobasee ist die Fischfauna jedenfalls unendlich viel reicher, als es nach dieser kleinen Liste scheinen môchte. ^ Perugia, A. Di alcuni pesci raccolti in Sumat7-a dall Dott. Elio Modigliani in: Ann. Mus. civ. Genova, Ser. 2a V. 13 (33), 1893, p. 241 — 247. Die Gattung Solenocaulon VON Martin JANOWER Hierzu Tafeln 7 iind 8. EINLEITUNG. Aiilass zu bevorsteliender Arbeit gab das Erscheinen der Schrift von S. J. Hickson liber « the Alcyoïiaria of the Mal- dives » (7), in welcher dieser unter anderen Familien und Gat- timgen audi die zu der P\amilie der Briareiden gezahlte Gattung Solenocaidov einer kritisclien Beleuchtung unterzog. HiCKSOX kommt beim Yergleich der bisher beschriebenen Arten der Gat- tung Solenocaulon zu dem Résultat, dass die von den verschie- denen Forschern aufgestellten Species niclit derartige Differen- zen aufweisen, dass eine Trennung und Gliederung gerechtfertigt ware. An der Hand seines ihm zur Verfûgung stehenden Mate- rials und an der Hand der in der Litteratur beschriebenen For- men der betretïenden Gattung sucht er nachzuweisen, dass die in der That vorhandenen Unterschiede bei den verschiedenen Species zu gering fiir eine Sonderung seien, und dass dieselben durch Zwischenfonnen und Varietaten verwischt wiirden. Die Untersuchungen Hicksons bezielien sicli vornehmlich auf Solenocanlon tortuosum Gray, Sol. Grayi Studer und Sol. tiihii- losum Genth. Als logische Consequenz derselben schlâgt er vor^ die eben aufgezâlilten wie die anderen beschriebenen Formen unter eine Species zu fassen und dieser den Namen der zuerst aufgestellten Species « Sol. tortuosum Gray » zu geben. So an- 496 MARTIN JANOWER gebracht und wunschenswert es auch nun sein mag, darauf hiii zu arbeiten, das weit verzweigte und schier uniibersichtlich gewor- dene System zu vereinfaclien, so muss man bei solchem Vor- gelien jedoch selir vorsichtig zu Werke gehen und nur auf der Basis eingehendster Forschungen seine Resultateanfbauen. Wie einerseits durch gewaltsame Trennung und Zersplitterung das System seine Uebersicht verlieren kann, so muss man niclit ver- gessen, dass derselbe Fall andererseits eintretenkann, wenn durch irrationelle Vereinfachung und durcli Zusammenwerfen berech- tigter Species dem System der natiirliche Zusammenhang ge- nommen wird. Tritt man den Griinden, die Hickson zu seinem Yorgehen veranlasst haben, nâher, so miissen einem sclion bei Einsicht der ûber die Gattung Solenocaulon bis daliin bekann- ten Litteratur Zweifel an der Richtigkeit der Behauptungen HiCKSONS aufsteigen. Es lag einem daher die Aufgabe nahe, die Oattung SoJeiiocaidoii einer Revision zu unterzielien und einmal auf Grund genauer anatomischer Untersuchungen nachzusehen, ob die in der Abhandlung Hicksons ûber die Gattung Soleno- caulon aufgestellten Forderungen und Resultate berechtigt sind oder niclit. Meiner Arbeit giinstig war der Umstand, dass mir das Origi- nal der von STrDP:R aufgestellten Species Sol. Grayi Studer von Herrn Professer Dr. Studer freundliclist iiberlassen war. Als weiteres Material stand mir zur Verftigung ein Zweigsttlck von Sol. tuhulosmn Gentil, das wie das oben angefiihrte Prâparat in Si)iritus conserviert war, ausserdem ein getrockneter Stock von Sol. tortuosum Gray, und endlicli nocli ein trockener Stock von der von Gray als eigene Gattung beschriebenen Leucœlla cerviconns Gray. Die Priiparate wurden in T^Y^ Salpetersiiure entkalkt, dann nacli bekannter Weise entwâssert und scliliesslich in Paraiîin eingesclimolzen. Infolgeder langenZeit, diedieange- gebenen Praparate in Spiritus, das im Yergleich zu unseren mo- dernen FixierungsflUssigkeiten einnurselir minderwertiges Con- DIE GATTUNG SOLENOCAULON 497 servierungsmittel ist, lagen, wareii die histologischeii Détails iiiclit inelir gut zu erkeiinen. Doch fiel dieser Umstand nicht schwer iiis Gewicht, als fiir meine Untersuchungen die groben anatomischeii Verhaltnisse voUkomnieii ausreichteii. Die Arbeit wurde im Laboratorium des Herrn Prof. Dr. Studer liergestellt. Ich môclite die geeignete Stelle iiieht vorûbergehen lassen, ohiie Herrn Prof. Studer nicht nur fiir das Ueberlassen eines zum Teil so kostbaren Materials zu danken, sondern aucli dafilr, dass er mir, sei es bei der Auswalil der Litteratur, sei es bei der rich- tigen Ausnutzung des Stoffes, stets mit der grossten Bereitwil- ligkeit Anleitung und Anregung zu teil werden liess. GESCHICHTLICHES. Die Gattung SolenocaHloH wurde zuerst von Gray aufgestellt in einer Abhandlung in « Ann. and Magazine of nat. hist. » vom Jahre 1862 (5). In nur kurz gefasster Darstellung giebt Gray hier die Beschreibung einer neuen Species, der er den Na- nien Sol. tortuosum beilegt. « Der ganze Zweig », so fuhrt er aus, « sei lederartig. rohrig, kreisrund und einfach ini unteren Teil, zusammengedruckt, von beinahe viereckigeni Querschnitt, gedreht und niehr oder weniger verzweigt im oberen Teil. Die Zweige âhneln, was Grosse und Form anlangt, dem Hauptstamm. Vom Bande der weiten Hohlung im Hauptstamm und seinen Zweigen gehen mehr oder weniger verlângerte, halb solide, schlanke Zweige ab, die mit der Haupthôhlung in Verbindung stehen. Dièse Zweige und mitunter aucli die Aeste an der Basis derselben tragen grosse Polypen, die in einer oder hâufiger in zwei Beihen jederseits an den Rândern der Aeste angeordnet sind. Dièse Polypenreihen setzen sich an einigen Stellen auch auf die Zweige und den Hauptstamm fort. Die Polypen sind gross, kreis- rund, oberfiâchlich, mit einem in acht Lappen geteilten Gipfel, 498 MARTIN JANOWER von denen jeder aus einigen quer gelagerten Spicula an der Basis und einigen scliief gelagerten Spicula, die von dem Seitenrande jederseits gegen die Spitze liin divergiren, besteht. -> Einen weiteren Beitrag zu unserer Gattung lieferte Genth in der Zeitschrift fiir wiss. Zoologie 1867(2), indemerhiereineAl- cyonarie beschreibt, die nacli ihm àusserlich sehr viel Aehnlicli- keit mit der von Gray gelieferten Abbildung des Solenocaidon hat. Die Hauptunterschiede zwischen seiner Form und Sol. tor- tuosiim bestanden darin. dass an Genths Exeniplar ein solider Stiel vorhanden war, auf den erst der rohrige Stamni mit seinen Zweigen und Aesten folgte. Als weiteres unterscheidendes Merk- mal bezeichnet er die zwischen iStiel und Hauptast sich einschie- bende Oeffnung zu dem Hauptkanal, der sich durch Stamm, Zweige und Aeste hindurchzieht. Ausserdem ist hier oberhalb der eben erwâhnten Oeffnung eine sclion ausgebildete Klappe vorhanden, die durch Yerlangerung der oberen Wand des Ka- nales gebildet ist. Ferner stimmt die Angabe Grays, die klei- neren Aeste seiner Species seien solid und zellig im Inneren wtirden aberbald holil, nichtmit der von ihm untersuchten Form iiberein. Auf Grund dieser Differenzen stellt Genth ein neues Genus auf, das er wegen seiner eigentilmlich rohrenformigen Bildung Solenof/orf/ia und die Species im Besonderen Solenofjorgia tiihu- losa nennt. Er charakterisiert dieselbe folgendermassen : « Stiel leicht abgeplattet, wenig biegsam, solid, von Ernah- rungskanalen durchzogen. Aeste und Zweige mit seitlichen, platten Anhiingen versehen, die mit Ausnahme des Anfanges und der Enden so miteinander verwachsen sind, dass die Aeste und Zweige liohl erscheinen. l^olypen in zwei Reihen geordnet, die Un- terseite und obère Mittellinie der Zweige und Aeste freilassend, in mehr oder weniger gut ausgeprâgt achtstrahligen Bechern. Das Innere des ganzen Stockes von Ernahrungskanalen durch- zogen, mit Ausnahme einer in den Aesten vorkommenden nicht DIE GATTUNG SOLENOCAULON 499 scharf begrenzten kleiiien Achse. Spicula mit Ausnahme dieser Achse nicht verschmolzeii. In der Grimdsubstanz der mittleren Teile des ganzeii Stockes stellenweise wenig entwickelte Horn- substanz. In Bezug auf ihre systematisclie Stellung reilit sich unsere Alcyonarie, wie der feinere Bau lehrt, einmal den Gorgoniden, und unter diesen den Bricireacea an, imterscheidet sich jedoch von allen bisher bekannten Gattimgen dieser Unterfamilie durcli den rôhrenfôrmigen Ban der Aeste, » Spater bat Studer in einer Abhandiung « liber das von der Gazelle gesammelte Material an Alcyonarien » (12), die in den Monatsberichten der Berliner Akademie der Wissenschaften er- scliien, die von Gray durch seine Species Sol. tortuosiini begrihi- dete Gattung Solenocaidon und die von Genth vorgeschlagene Gattung Solenogorgia einer Vergleichung nnterzogen nnd macht hier auf Grund seiner Untersuchungen und auf Grund der von Genth zwischen beiden hervorgehobenen Unterschiede den Vor- schlag, beide unter dem alteren Gattungsnamen Solenocaulon Gray zu vereinigen und das Exemplar von Genth « Solenocau- lon tuhulosum Gentil '> zu benennen. An selbiger Stelle stellt Studer eine neue Species auf, die nôrdlich von der Mermaid- strasse, Nordwest-Australien, gefunden wordenwar, und die den Namen Solenocmdon Gmiji Studer erhiilt. Das Polypar letzte- rer besteht, wie Studer anfiihrt, auch aus einer Achse und Rinde wie bei Solenogorgia Genth und Sol, tortiiosum Gray ; nur ist die Einde im Vergleich zu der von letzterer Form weicher, zusam- mendriickbar, wahrend die Achse hârter, korkartiger ist. Aeste und Zweige sind auch, mit Sol. tortuosiim verglichen, weniger biegsam und bruchig. Solenogorgia Genth unterscheidet sich von der GRAYischen und STUDERschen Form, wie Studer hervorhebt, durch die Form der Piindenspicula, die diinne und harte Consistenz der Rinde und die relativ friihe Rôhrenbildung der Zweige. Als Diagnose der Gattung Solenocaulon giebt Studer folgendes an : Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 32 500 MARTIN JANOWER « Corallum wenig verzweigt, ans einer harten, lederartigen Rinde und einer Achse zusammengesetzt, welche niclit von Er- nahrungskanâlen durchzogen, aus durcli Hornmasse verbunde- nen, losen, spindelfonnigen Spicula besteht. Der Stannn und die Aeste sind platt, ilire Rander sind eingerollt und miteinander zu einer ROlire versclnnolzen. Von den Aesten entspringen melir oder weniger lange Zweige, die platt, durch Einkriimmung der Ran- der rinnenfôrmig, oder dadurch, dass sich die eingerollten Ran- der bertihren und miteinander verschmelzen, rôhrenformig sind, wobei die Zweigliôhle mit der des Stammes und der Aeste com- municiert. Die Polypenkelclie sind vorragend, fast kugiig. die Miindung von aclit mit Spicula durchsetzten Lappen umgeben ; sie sitzen an den Zweigen meist in zwei Reihen und setzen sich hâufig auf die Aeste und den Stamm fort. Die Spicula des Cœ- nenchyms sind warzige Spindeln und kleine Doppelkeulen. » In dem « Versuch eines Systems der Alcyonaria >* (11) und vereint mit Wkighï in den <- Alcyonarien der Challenger-Expé- dition » (13) giebt Studer nochnuils eine Beschreibung und Charakterisirung der Gattung Sohnocaulon, aber in grosseren Ziigen und mit Hinzufugung detaillierter Angaben liber das Er- njihrungsystem, iiber die wahrscheinliche Entstehungsweise des fur die Gattung SolenocauJon so typischen, rohrenfôrmigenWachs- tums und liber die nahe verwandtschaftliche Beziehung zu Hym- podium und mit diesem in Verbindung stehenden Formen. Im Jahre 1896 erschien darauf in den Abhandlungen der Na- turforschenden Gesellschaft Senckenberg eine Schrift von Ger- MANOS, betitelt « die Gorgonaceen von Ternate » (3), in der der Verfasser auch einen Beitrag zu unserer Gattung giebt. In der von ihm bearbeiteten (jorgonidensammlung fand Germanos drei Exemplare der Gattung Solcnocaulon, die im Yergleich zu den bisher beschriebenen Arten, aber auch untereinander wesent- liche Unterschiede aufwiesen, so dass er sich veranlasst sah, drei neue Species betreffender Gattung einzuverleiben. Er nennt sie DIE GATTUNG SOLENOCAULON 501 wegen der sie charakterisirenden Haupteigenscliaften Soleno- caulon sterroklonium, Sol. diplokalyx und Sol. akalyx. Die Diagnose von Sol. sterroklonium lautet nacli ilim folgen- dermassen : « Baumfôrmig, in einer Ebene verzweigter Stock, von roter Farbe. — Stiel vorbanden, cylindriscb, ans einer kork- artigen, lose, stabfôrmige Spicula entbaltenden und von Ernâh- rungskanâlen durchzogenen Achse und eineni lederartigen Cô- nenchym, mit warzigen, kugelfôrmigen oder ovalen Spicula zu- .samniengesetzt. — Stamm teils robrig, teils rinnenfôrmig, Aeste rinnenformig oder solid. Acbse aus verschniolzenen Spicula be- stehend, Cônencbym mit zwei Lagen von verscbiedenen Spicula. — Kelche stark bervortretend, Polypen weiss, zuriickziebbar und mit Spicula verseben. » Die eben beschriebene Species unterscbeidet sicb von der ihr «ebr nabe stehenden Sol. tnhulosum, Gentb nacb Germanos liauptsâcblicb durcb die Gestaltung der Aeste und Zweige, die doppelte Schicbt der Spicula des Conencbyms (am Stamm und an den Zweigen), die verscbiedene Farbe und Verzweigung des Stockes und die in viel hoherem Grade vorkommende Verscbmel- zung der Spicula an der Acbse. Die Speciesdiagnose von Solenocaulon diplokalyx giebt er wie folgt : « Stiel vorbanden. — Farbe des Stockes gelbrot, Durch- messer des Stiels 4 mm, Zusammensetzung des Stiels und des tlbrigen Polj'pars wie bei Sol. sterroklonimn^ nur setzen sicb bier die verscbmolzenen Spicula eine kleine Strecke auch in die Achse ■des Stiels fort. — Vollstândige Kanâle existierenim Stock nicht; nur rinnenfôrmige, und hie und da auch cylindrische, solide Ge- bilde finden sich vor. Oesophagealteil des Polypen von einer dichten Lage stark ro- ter Spicula umgeben, die eine Art zweiten Kelcb bilden. — Po- lypen ganz zuriickziebbar. » Vorstehende Art zeigt grosse Aebnlichkeit zu Solenocaulon sterroklonium, unterscbeidet sicb aber von letzterer Sj^ecies 502 MARTIN JANOWER durch die Gestalt der Polypenkelclie, die Verteiluiig derselbeii: an den Aesten und durch das Weitergehen der Verschmelzung der Spicula auf einen Teil der Achse des Stiels. Die Speciesdiagnose von Solenocaidon akalyx laiitet: « Stiel niclit vorhanden. Stock wenig in einer Ebene verzweigt, mit langen, teils rolirigen, teils rinnenartigen oder soliden Aesten. — Stamm plattgedriickt, von einem weiten Kanal durchzogen. Liicken mit klappenartigem Gebikle dartiber kommen nur an den Ansatzstellen der soliden Aeste vor. Aclise ans losen, stabfor- migen Spicula bestehend und von Langskanâlen durchzogen. Spicula des Conencliyms Spindeln, Keulen, Kugeln und Doppel- kugeln. — Polypenkelche niclit vortretend. Polypen weiss, zu- riickziehbar und mit Spicula bis in die Pinnul«3 versehen. » Selir nahe steht dièse Species Solenocaulon tortuosum Gray, unterscheidet sicli aber von dieser durch das Vorkommen von Kugeln und Doppelkugeln im Cônenchym, durch das Fehlen von hervortretenden Polj-penkelclien und durch das Yerhalten der soliden und rOhrigen Aeste bei ihrem Abgange vom Stamme. Bei dem Vergleich der drei vorliegenden neuen Species mit den schon vorher beschriebenen Species der Gattung Solenocau- lon konnnt Germanos zu dem Ergebnis, dass eine Neueinteilung^ unserer Gattung am Platze sei. Auf Grund zweier Merkmale, die er als von grosser Bedeutung fiir die Systematik hait, nam- lich auf das Vorkommen der aus verschmolzenen Spicula be- stehenden Achse und auf das A^orhandensein eines soliden Stiels hin, auf den er besonderes Gewicht legt, schlâgt er vor, die Gat- tung *S'o/e>^om^^/o/HnzweiUntergattungenaufzulosen. Die eine Un- tergattung, zu der er die Species Sol. tuhulosum Genth, Sol. sfer- roklonium und Sol. diplokalyx rechnet, belegt er mit dem Namen Sklerosolenocaulon, wahrend er die andere, zu welcher er die Species Sol. tortaomm Gray, Sd. Grayl Studer und Sol. akalyr zahlt, wegen des Fehlens eines Stiels und des Mangels an ver- schmolzenen Spicula in der Achse Makikosolenocaulon benennt. DIE GATTUNG SOLENOCAULON 503 Der iieueingeteilten und clurcli Hiuzufûgeii dreier neuer Spe- cies erweiterteli Gattung Solenocaulon giebt er folgende Diag- nose : « Wenig verzweigt. ans lîinde und Markmasse zusammen- gesetzt, sicli durcli die iiiehr oder weniger rohrige Bilduiig des Polypars auszeiclmend. Die Rôhrenbildung kommt dadurcli zu staiide. dass die Rander des ursprûnglicli abgeplatteten Stockes sich eiiiander nâheni und eine Rinne oder einen Halbkanal bil- den, oder dass die eingerollten Rander zu einem vollstândigen Kanal verwachsen. — Stiel vorbanden oder felilend. — Achse des Stockes (der Stiel ausgenommen) excentriscb, plattgedrilckt, eutweder aus verschmolzenen Spicula bestehend und eine harte, nicht von Ernâbrungskanâlen durchzogene Masse darstetlend, oder durch Hornmasse- verbundene, lose Spicula enthaltend und von Ernâbrungskanâlen durchzogen. Cônencbym des Stockes (der Stiel ausgenommen) dick. auf der polypentragenden Flâcbe mit warzigen-, walzen-, spindel- oder keulenformigen Spicula oder Doppelbildungen verseben ; auf der anderen Flâcbe ist das Cônencbym nur durcb eine sebr dûnne, bautartige Scbicbt ver- treten. Polypenkelcbe vorragend oder nicbt, den Rândern derrinnen- oder balbkanalartigen Telle aufsitzend, an den robrenfôrmigen Teilen in einer oder zwei unregelmâssigen Reiben auf oder je- derseits vor der Yerscbmelzungslinie. Am Stiele feblen die Po- lypen. » Aile die bisber in gescbicbtlicber Reibenfolge wiedergegebe- nen Species der Gattung Solenocaulon bat nun Hickson in seiner scbon in der Einleitung erwâbnten Scbrift iiber *- tbe Alcyonaria of tbe Maldives » (7) sicb veranlasst geseben, auf Grund der von ibm gemacbten Untersucbungen und auf Grund der in der Litteratur angegebenen Speciesunterscbiede, die er nicbt bin- reichend fiir eine Sonderung hait, zusammenzuwerfen und sie als Yarietâten einer weit verbreiteten Species, fiir die er den Na- men Solenocaulon tortuosum Gray aufstellt, aufzufassen. 504 MARTIN JAXOWER In selbiger Abhaiidlung stellt Hickson danii nocli eine neue Species unserer Gattung auf, nilmlich Solenoccmlon ramosa. Als: Hauptcharakteristicum seiner iieueii Species giebt er das Vor- liandeiiseiiivon drei vollstandigeii Gurtelbildiiiigen uiid von zwei unvollstandigen an der Achse und einem Zweige an. Ein wei- teres Merkmal bildet die unvoUkommene Riickziehbarkeit der Polypen und die dunkelbraune Farbe des Stockes. Die Gattung Leucœlla, die ans spâter ersichtliclien Griinden in meine Arbeit mit hineinbezogen ist, wurde zuerst von Gray in « Ann. and Magaz. Nat. Hist. » (6) aufgestellt. Er cliarakte- risiert dieselbe wie folgt : « Coral branched, fan-like, in tlie same plane, compressed; branches furcate, upper side convex or angular, lower side concave, smooth, barren, with a more or less wide central groove. Bark thin and smooth. Polype-cells large and spherical, scattered in lines on the npper surface and margin of the stem and branches. Axis white, wood-like, soft^ with fusiform warty spicules, which are generally slender and elongate, but some are thicker and more ventricose. » Von der dièse Gattung bedingenden Species, die er « Leucœlld cervicornis » nennt, sagt er nur folgendes : « Coral irregularljr branched ; branchlets furcate, crowded. Bark dark brown. » Anzufuhren hâtte ich noch, dass Ridley im « Report of the- Zoolog. Collect. » (10) Siuch eiuige Zeilen Solenocaulon tortiiosum wie Leucœlla cervicornis widmet. Eine Bereicherung in unse- rem Wissen liber angegebene Formen giebt uns Ridley nicht, er recapituliert nur kurz die schon aus der Litteratur bekannten Merkmale dieser Species. Bemerkenswert ware nur, dass er ge- nauere Angaben liber Form und Grosse der Spicula bei Leucœlla cervicornis macht. Zum Schluss mochte ich noch erwahnen, dass in dem gross- artigen Werk von Delage et Hérouard « Zoologie concrète »^, in dem den Korallen eine so vorziigliche, ausfiihrliche und klare Darstellung geworden ist, aucli der Gattung Solenocaulou einiger DIE GATTUNG SOLENOCAULON 505 Spalten gewidmet siiid, in deiieii eiiie kurze Zusammeiifassung air der Eigeiiscliafteii mid Merkmale, die liber imsere Gattung von den verscliiedenen Autoren aiifgestellt sind, gegeben wird. Hervorhebeii mOchte icli iiocli, dass Delage und Hérouard sicli den oben angefiihrten Resultaten Germanos' angeschlossen liaben, und demzufolge die Trennimg der Gattung Solenocaulon in Skiera- und Jfalakosolenocaidon annehmen. Naclidem ich so eine gedrangte Uebersicht der liber unsere Gattung veroffentlichten Litteratur gegeben habe, mochte ich jetzt in Verfolgung der von mir in der Einleitung ausgesproclie- nen Absicht auf Grund meiner Untersucliungen und mit Hinzu- zielumg der von den verschiedenen Autoren liber unser Tliema gegebenen Arbeiten eine Beschreibung der einzehien Species folgen lassen und im Anschluss daran beim Vergleich der ein- zelnen Species die Frage erortern, in wie weit die von HiCKSON ausgesproclienen llesultate und Forderungen berechtigt sind. Alsdann werde ich in den weiteren Kapitehi auf die Wachstums- erscheinungen unserer Gattung eingehen und midi ferner mit ihrer Stelknig im System und zu verwandten Formen beschâf- tigen. * Solenocaulon Grmji Studer. Wie schon in der Einleitung ervvahnt, stand mir bei Bearbei- tung dieser Species das Originalexemplar, nach dem Studer dessen Beschreibung in der schon oben angefiihrten Arbeit ge- macht hat, und auf Grund dessen er sich zur Aufstellung einer neuen Species veranlasst sah, zur Verfligung. Gefunden wurde das Exemplar in der Mermaidstrasse, Nord-Westaustralien. Es ist von weiss-grauer Farbe, der Stiel ist abgebrochen^ und stellt, wie schon Studer ausflihrt, zwei von einem Hauptstamm abgehende Hauptzweige dar, von denen lange, teils rinnenfor- mige, teils zu einer Rohre geschlossene Aeste abgehen. Der Hauptstamm wie die unteren basai gelegenen Telle der Zweige 506 MARTIN .lANOWER iind Aeste siiitl zu eiiier Ruhre geschlossen, walirend die jiing- sten Pai-tieeii der Zweige und Aeste iiocli iiiclit dièse Form an- genoinnien liaben, sonderii riiiiieiifurmig gebogen siiid. Die Zweige und Aeste siiid, wie icli besonders hervorheben miichte, nicht staiT, sondern biegsam, und deinzufolge, besonders die langeren Aeste, der Schwere folgend mit ihren Enden nach un- ten gebogen. Die Polypenkelche gleichmâssig dick und ziem- lich stark hervorragend. sitzen gewolinlich in zwei Reihen an den Rândern der Aeste. Da ^Y0 sich die Rânder der Zweige und Aeste einroUen und zu einer Eohre verwaclisen, treten die jeder- seitigen Polypenreihen zusammen. An einigen Stellen setzen sich dieselben auf den Hauptstamm fort: docli kann man im allgemeinen sagen, dass derselbe frei vonPolypen ist. Der ganze Stock bestelit aus einer Achse und einer Einde. Die Rinde. in welclie die Polypen eingebettet sind, ist ziemlich weich und von grauweisser Farbe, die weiss gefarbte Achse ist hârter, aber auch zusammendrtickbar, was man z. B. durch Einstechen einer Nadel in die Achse feststellen kann. Bei diesem Versuch spaltet sich der von dem Stich der Xadel betrotïene Teil der Achse nicht, sondern die Nadel bleibt in letzterer stecken. Wirft man eni Stiick der ihrer Rindenhige beraubten Achse in T'Yo Salpetersâure. um dieselbe auf ihren Kalkgehalt zu prii- fen, so bleibt von ihr nach beendeter Entkalkung noch eine weiche, aber immerliin resistente Gewebsmasse zuriick, die dieselbe Gestalt wie das unentkalkte Stiick vor der Einwirkung der Salpetersâure aufwies. Aus letzterem Umstande lasst sich berechtigterweise der Schluss ziehen, dass der Kalkgehalt der Achse nicht sehr gross sein muss. Jetzt wird man auch ver- stehen, warum die Aeste und Zweige mit ihren Enden sich nach unten neigen; die Achse, die doch dem ganzen Zweigsttick seine Stiitze verleiht, ist nicht résistent genug. um den auf sie lasten- den Druck auszuhalten. und biegt sicht demzufolge nach unten. Die Spicula der Rindc stellen sich nach dem Kochen mit Kali DIE GATTUNG SOLENOCAULON 507 «austicum und dadurch bedingte Isolation als stab- und tann- zapfeiitYirmige Kalkkôrper dar. Letztere wiegen im Vergleicli zu ersteren vor und liaben lange, spitze, unverzweigte Aiislâufer. Die stabformigen Spicula sind meist gerade verlaufend, niir ver- einzelt gebogen und von mehr platter als rundlicber Form. Die abgeplatteten besitzen weniger Auswûchse. Sie haben eine Lange von 0,1-0,7 mm., wahrend die Tannzapfenform aufweisenden Spi- cula eine Lange von 0,02-0.1 mm. besitzen. In der Acbse kom- men spindelformige Spicula von mehr abgeplatteter Form vor, die nur wenige Auslâufer anfweisen. Ihr Làngenmaass betrâgt 0,7-03 mm. Die Spicula der Polypen wiederholen im allgemei- nen mit Ausnalime der vorher angefiihrten Tannzapfenform die bisher beschriebenen Formen. Auch in den Maassen verhalten sie sich wie die Spicula von Rinde und Acbse. Auf einem Quersclmitt durcb ein Sttick entkalkten Stammes (Fig. 6) siebt man deutlicb zwei gegeneinander abgegrenzte Schichten, nàmlich die Rinde und die Acbse. Das Cônenchym der Rinde bestebt aus einer hyalin erscheinenden Grundsub- stanz, die sich mit Hâmalaun leicht blâulich fàrbt, und die durch zahlreiche, gleichmâssig verteilte, ziemlich dicht aneinander ge- reihte und mit Entoderm ausgekleidete Ernâhrungskanale ver- driingt ist und dadurch sehr spârlich vertreten ist. Die Nâhr- kanale durchziehen die Rinde nach den verschiedensten Rich- tungen und stellen ein Netzwerk von Kanâlen dar, welche die Polypen unter einander verbinden. Durch ibre grosse Zabi drângen sie sich der Betrachtung zunàchst auf. Die in diesem Oewebe sichtbaren Liicken von nahezu sternformiger Gestalt, welche im Umriss die Form von Gallertzellen haben, stellen Hohlrâume dar, in denen sich die durch die Entkalkung zer- storten Spicula befunden haben. Die Wand dieser Liicken, die durch die stârkere, und in diesem Falle dunkel blâuliche Tinc- tion gegen das iibrige Gewebe auffallend absticht, wird aus den Hiillen oder Scheiden der Skleriten gebildet. 508 MARTIN JANOWER Das Côiienchym (1er Aclise ist nacli demselbeii Schéma wie das der Hiiide gebaut; differenziert ist es von letzterem durch die grossere Verbreitung der hyaliiien Grundsiibstanz, der be- deutend vermiiiderten Eriiahrungskaiialcheii und durch das dichtere Auftreten der Spiciilahiillen. Auch hier durcliqueren die Nâhrkanalcheii die Achse iiacli deri verschiedensten Rich- tungen, was aus der mannigfach gestalteten Form ihrer Schnitt- flache hervorgeht. Eiiimal sieht maii sie in der Quere, das aii- dere Mal in der Langsrichtung und endlich in den zwischen beiden Extremen liegenden Abstufungen getroffen. An der Grenze zwischen Rinde und Achse liegen im ganzen Umkreis grosse von Entoderm ausgekleidete Ernâhrungskanâle, in welche die kleinen Nâhrkanâlchen aus Rinde und Achse hiu- eininlinden. Dièse Entoderinkanale, die ini Querschnitt die Form eines Ovals besitzen, dessen Liingsdurchmesser mit dem des ab- geplattet rohrigen Stammes parallel geht, verlaufen in der Langsrichtung des Stockes. Ihr Liingsdurchmesser betrâgt 0,5- 1,2 mm., ihr Querdurchmesser 0,1-0,7 mm. Die Kanale folgen in ziemlich regelmâssigen Abstânden von einander und sind am Stamm in ziemlich constanter Zahl vorhanden. Ihre Zalil schwankt hier zwischen 15 und 17. Rinde wie Achse werden ringsherum von einer Ektodermschicht umgeben. Da wo die Zweige und Aeste von glatter oder rinnenformiger Gestalt sind, geht die Ektodermumhûllung der Rinde ohne weiteres in die der Achse liber ; sie bildet hier die directe Fortsetzung. Kriimmen sich aber die Rânder der Zweige und Aeste immer mehr ein, bis sich dieselben beriihren, so dass eine Redire entsteht, so schwindet an der Vereinigungsstelle der Rander das sie umhiil- lende Ektoderm, Durch diesen Yorgang werden zwei von ein- ander getrennte Ektodermschichten geliefert. Die eine umgiebt den jetzt rohrenformigen Zweig von aussen und bekleidet die Rindenschicht, die andere liegt im Inneren der Rohre und um- hiillt die Achse. Als wichtig fiir die Systematik mochte ich hier DIE GATTUNG SOLENOCAULON 50^ gaiiz besonders hervorheben, dass von eigentlicher Hornsub- stanz an sâmtlichen von mir geniachten Schnitten nichts zii bemerken war. Den Hornsubstanzen iihnlich ist, wie icli hier erw âhnen mOclite, die liyaline Grundsiibstanz des Conenchyms^ die nur schwer in heisser Kalilauge aufgelost wird. Die Dicke der Rindenlage verliâlt sich zu der der Aclise an den mit Polypen in regelniassigen Abstanden besetzten Zweigen imd Aesten ungefâhr gleich. Am Hauptstamni dagegen, wo keine oder nur sehr wenige Polypen vorhanden sind, ist die Achse im Yergleich zur Piinde stiirker ; sie ist hier dreimal so dick wie letztere. Will man sich von dem Entwickkmgsgang der Achse eine Vorstelhmg machen, so miiss man bei seinen Untersuchun- gen naturgemàss von den terminalen Enden der jilngsten Aeste ausgehen. Betrachtet man daraufhin das EndstUck eines jun- gen Zweiges auf dem (j)iierschnitt (Fig. 3), so hat man ein Ge- bikle vor sich, das man ungefâhr mit der Fonn eines Dreiecks. mit abgerundeten Ecken und einer nach der Spitze zu leicht concav gebogenen Basis vergieichen kann. Zur Differenzirung einer Achse ist es eigentHch noch nicht gekommen. Das Cônen- chym hat tiberall dasselbe Aussehen und stellt die Struktur der Blinde dar. Die Achse ist eigentlich hier nur durch das dich- tere Auftreten der Kalkspicuhi gekennzeichnet, was bei entkalk- ten Schnitten aus dem zahh'eicheren Vorhandensein der Skleri- tenscheiden an betreiîtender Stelle ersichtlich ist. Kommt man dem Stamm nâber^ so treten als Grenze zwischen Rinde und Achse jetzt die grosseren Ernahrungskanâle auf, die in der Lângsrichtung des Stammes und der Zweige verlaufen, in der Ge- gend der Polypen zahlreiche Anastomosen bilden, und die je nâher dem Stamm um so zahlreicher werden. Allmâhlich von den zu Piohrenform geschlossenen Teilen der Zweige an und weiter- hin am Stamme entwickelt sich dann endgilltig das Bild der vor- her bei einem Querschnitt durch den Stamm gegebenen Beschrei- bung der Achse. Auf dièse Weise kann man an einem Exemplar -510 MARTIN JANOWER deii Entwicklungsgang, den der ganze Stock geiiommen liât, in seinen verschiedeiien Stadieii verfolgeii. Vielleicht — uiid dièse Aimahme liât grosse Walirsclieinlichkeit — stelleii die eben geschilderten Eiitwickluiigspliasen des Eiiizelstockes aucli in verkûrzter Reilienfolge die der ganzen Gattiing dar, ^vie dies beiiii Yergleicli mit den unserer Gattung nalie verwandten For- men begrtindet ist. Icli werde auf diesen Punkt an anderer Stella noeh nilher einzugehen haben, Yon histologischen Détails an den Polvpen war wegen der schlechten Conservirung leider nidit viel zu erkennen. Der obère Teil des Polvpen, Oesopbageal- und Tentakelteil ragen tiber das Cônenchym der Piinde bervor. wâlirend die Yerdau- ungsbôhlen in das Cônenchym eingebettet sind. Ibnen speci- fisch zukonnnende Merkmale haben sie nicht aufzuweisen; zu bemerken wâre niir, dass die Làngsmuskeln der Scheidewânde relativ diinn sind, und das Oesophagealrohr einen tiefen Sipho- noglyphen besitzt. Um die Lagerung der Spicula zu erkennen, machte ich Quer- und Lângsschnitte durch ein unentkalktes Zweigstiickchen. Da- bei ergab sich, dass in der Pinde sowohl als in der Achse die Spicula dicht nebeneinander gedrângt, aber lose dem Cônen- chym eingelagert sind. Wie schon vorher hervorgehoben, iiber- wiegen in der Rinde die kleinen tannzapfenformigen Spicula die stab- und spindelformigen. In der Achse finden sich die langen spindelformigen, unverzweigten Kalkkorper vor, P)esonders in der Achse bilden die Spicula ein dichtes Netzwerk und durch- ziehen dieselbe sowohl in der Lange als in derQuere. Die in der Lilngsrichtung der Achse verlaufenden sind aber viel zahlrei- c-her. Als von systematischer Wichtigkeit mochte ich nochmals darauf aufmerksam machen, dass weder in der Rinde noch in iler Achse etwas von Hornsubstanz zu tinden war. Wenn Horn- ,substanzen bei dieser Species vorhanden wiiren, so hâtten sie an -den unentkalkten Schnitten, die keinem die etwa vorhandene DIE GATTUNG SOLENOCAULON 511 Hornsubstanz zerstôreiiden Ageiis ausgesetzt wareii, unbedingt sichtbar sein miissen. Solenocaulon tiibulosum Genth. Das mil" vorliegende Exeinplar dieser Species stellt ein Zweigstûck mit eiiiem Teil des Hauptstammes dar. Der Stiel fehlt, doch ist eiii solcher vorhanden, wie aus der Beschreibuiig Genths in oben erwahnter Arbeit hervorgeht. Die Farbe des inSpiritus conservirten Exemplars ist grau-braun. Aiich hier ist wie bei der vorlier beschriebenen Species die Tendenz ziir Rohren- bildung vorhanden, nur mit dem Unterschiede, dass sich dieselbe hier viel frûher an den Zweigen und Aesten geltend maclit. Wâhrend bei Sol. Grayi Studer Zweige und Aeste vorkommen, die in grôsserer Ausdehnung die rinnenformige Gestalt aufwei- sen, ist letztere hier nur auf die Enden der Zweige und Aeste beschrankt. Dabei sind die Aeste und Zweige hier von gestreck- ter, starrer Form, nicht biegsam, sondern briichig. Die Polypen- kelche stellen Becherform dar und sitzen in zwei Fieihen an den Rândern der rinnenformigen Zweige. Da wo die Eôhrenform auftritt, treten die jederseitigen Polypenreihen niclit direct zu- sammen, sondern lassen einen freien Raum zwischen sich. Auch hier besteht der Stock aus einer Rinde und einer Achse. Die Rinde, von briiunHcher Farbe, von harter Consistenz, aber doch zusammendrûckbar, iiberzieht in relativ diinner Lage die viel dickere Achse. Letztere ist von weisser Farbe, sehr hart und unnachgiebig, daher briichig, was man durch Einstechen einer Nadel festellen kann. Die Nadel bleibt bei diesem Ver- such hier nicht stecken, wie dies bei der Achse von SoUnocauhn Grayi Studer der Fall war, sondern spaltet das von ihr getrolfene Stiick. Beim Entkalken verliert die Rinde nicht ihre Form, son- dern behâlt ihre urspriinghche Gestalt bei. Die Achse dagegen, die ungefâhr dieselbe Dicke hat wie die von Sol. Grayi Studer, schmilzt beim Entkalken auf eine diinne, durchscheinende 512 MARTIN JANOWER Membran zusammen. Aus diesein Yersucli ersieht maii schon, dass man es hier mit einer âusserst kalkreichen Achsezu thun liât. Die Kalkkorper der Einde, deren Isolation durcli Koclien mit Kali causticiim leicht zu bewerkstelligeii ist, stellen sicli alsstab- oder spindeltormige Spicula dar, welche selten gerade, son- dern meistens iiach einer Seite gebogen sind. Sie haben eine gewôlmlich abgerundete Gestalt und sind mit meist unverzweig- ten, abgestumpft kegelfôrmigen Auslâufern versehen. Die Spi- cula konnen aiich Keulenform annelimen, indem sie nach einer Seite sich verbreitern und in ein stiimpfes Ende auslaiifen. Da- neben kommen nocli kleinere, gedrungen erscbeinende Spicula von walzen- und spindelartiger Form vor, die eine im Yerhalt- nis zu ibrer Grosse stark voluminose Acbse aufweisen. und welcbe mit zablreicben, dicht aneinander gelagerten, mebrfacb ver- zweigten, knorrigen Auswllcbsen versehen sind. Dièse Auslâufer sind manchmal so zablreich, dass man nur liie und da im Mikro- skop die Acbse des Spiculums durcbscbeinen sielit. Das Langen- maass dieser Spicula bewegt sich zwiscben 0,04-1,2 mm. Die Spicula der Acbse fallen we^en der festen Packung und der zum Teil eingetretenen Verscbmelzung nur durcb sebr star- kes Kocben mit Kali causticum aus, und dann nocb in spâr- licbem Maasse. Sie baben die Gestalt von langen Spindeln, die gar keine Auswûcbse baben, also ganz glatt erscbeinen, oder mit kleinen, wenig zablreicben, zackenfôrmigen Auslâufern ver« seben sind. Sie baben eine Lange von 0,5-1,5 mm. Die Spicula der Polypen besteben der Hauptsacbe nacb aus ûen eben angegebenen Formen, nur dass sie kleiner sind. Sie haben eine Lange von 0,1-0,3 mm. Die Struktur der Rinde und Acbse lâsst sich nur scblecbt an €ntkalkten Schnitten studiren, weil wie schon oben erwabnt, die Prâparate wegen des grossen Kalkreicbtums bei der Ent- kalkung stark leiden. Um sich ein genaueres Bild macben zu konnen, muss man die Prâparate unentkalkt schneiden und die DIE GATTUNG SOLENOCAULON 513 auf dein Objekttrâger mittels distillirten Wassers befestigten Schnitte dami durch Einlegeii in Salpetersâure entkalken. Als- danii stellt sich die Struktur der Rinde wie der Achse der von Sol Grai/i Studer ahnlich dar. Auch hier die zwischen Pdnde und Achse in der Lângsrichtung des Stockes verlaufenden grosseren Ernâhriingskanâle. Auch hier ist im Conenchym der Rinde und Achse ein in die hyaline Grundsuhstanz eingelassenes Kanal- system vorhanden. nur mit dem Unterschiede, dass hier die Grundsuhstanz, und dies besonders in der Achse. einen viel gros- seren Anteil am Bau hat, und die Skleriten der Spicula hier viel zahlreicher auftreten. Ferner ist in der Achse, bei der die Er- nâhrungskanàlchen noch mehr Mie in der Rinde gegen die Grund- -substanz zurticktreten, ein durch Stamm und Aeste gehender Streifen vorhanden. der keine Ernâhrungskanale aufweist. Letz- tere Beobachtung batte schon Genth gemacht und dièses Ver- halten bei der Achse des ganzen Stockes mit Ausnahme des bei seinem Exemplar vorhandenen Stieles constatirt. Die Polypen zeichnen sich durch die besonders stark ent- wickelten Làngsmuskeln der Scheidewânde aus, wie dies auf Querschnitten deutlich sichtbar ist. Ihr Verdauungsraum liegt in das Conenchym der Rinde eingesenkt. wâhrend Oesopha- geal- und Tentakelteil iiber dasselbe hinausragen. Die Lagerung und Anordnung der Spicula kann man an un- entkalkten Schnitten gut verfolgen. Man findet dann, dass die Spicula der Rinde und besonders die der Achse, ein dichtes Netzwerk bilden, und dass dieselben, meistens in der Richtung der Lângsachse verlaufend, lose nebeneinander liegen. Was aber einem gleich im Gegensatz zu Sol Grayi Studer in die Augen springt, ist das Vorhandensein von gelblich aussehender Horn- substanz. Dièse Hornmassen stellen Klumpen von unbestimmter Form dar, die teils in Lticken der Grundsuhstanz liegend, teils dieser und den Kalkkôrpern auflagernd, unregelmâssig in der Achse verteilt sind. In der Rinde konnte ich Hornsubstanzen 514 MARTIN JANOWER niclit fcststellen. Ferner stellt sich heraus, dass an eiiiem schoit oben envalinten, an ganz bestinimter Stelle liegenden Streifen in der Achse eine sogenannte Versclimelzinig der Spicula statt- gefunden liât. Dieser Streifen, der der Eniahrungskanalclien entbehrt, stellt den âitesten Teil der Achse dar, entspricht also bei den ziir Rohrenbildung geschlossenen Zweigen der Stelle, von der ans die Umbiegung der Aeste vor sich gegangen war. An diesem Teil der Achse finden sich also verschmoizene Spi- cula. Die mit diesem Begritï' verbundene Vorstellung entspricht nicht ganz der Wirklichkeit. Spricht man nilmlich von einer Verschmelzung, so muss man sich vorstellen, dass von den For- men und Contouren der Spicula absolut ni dits mehr zu sehen ist, dass also eine homogène, continuirliche Kalkniasse sich dar^ stellt. An angefertigten Schliffen, die einem bei der harten Con- sistenz der Achse wohl gelingen, macht man aber die Wahr- nehmung, dass wohl grôsstenteils, aber nicht iiberall, eine voll-^ kommene Verschmelzung der Spicula eingetreten ist. An einigen Stellen sieht man namlich, dass die Si)icula nur mit ihren Rân- dern eine Verschmelzung eingegangen sind, so dass zwar ilire Contouren nicht mehr zu erkennen, aber die im Inneren der Spicula sich vorfindenden Hohlraume deutlich sichtbar sind. Zur Erkliiruntj des letzteren Umstandes muss man wohl annehmen, dass die von den Calicoblasten in Form der Spicula abgesonder- ten anfangs noch weichen Kalkmassen sich an einigen Stellen nur mit ihren Iiandern zu einem zusainmenhangenden Gebilda verbunden haben. Ein ahnliches Verhalten der Achse, nur hier in deren ganzem Verlauf vorkommend, hndet sich bei CoraUium,. wo auch die Spicula verschmelzen, um eine solide Achse zu bilden. Solenocaulon toitMos?im Gray. Von dieser Species liegt mir, wie schon in der Einleitung er- wahnt, ein trockener Stock vor. Derselbe stammt aus Singapore DIE GATTUNG SOLENOCAULON 515 und wurde von Herni G. Schneider gefundeii. Er ist baumfor- niig in einer Ebene verzweigt und hat eine Gesanitlânge von 39 cm. (Fi g. 1). Wie ans der Anordnung der Polypenreihen lier- vorgeht, die niir auf einer Seite des Stockes auftreten, muss das Exemplar horizontal iui Wasser gelegen liaben, da die Polypen sich fiir gewôhnlich docli nur an der Lichtseite entwickeln. Der ganze Stock erhebt sich von einem G 7.2 cm. langen, soliden Stiel, der auf seiner unteren Flache, mit der er im Schlamm des Meeres eingebettet war, starke Rauhigkeiten in Form hervor- ragender Kanten und Wiilste aufweist. Auf dem Querschnitt ist er mehr oval als kreisformig, indem er senkreclit zur Verzwei- gungsebene, also von Unks nach rechts, leiclit abgeplattet er- scheint. Der Lângsdurchmesser dièses Ovals betrâgt 26 mm.^ der Querdurchmesser 24 mm. Am Ende des Stieles spahen sich von diesem zwei in einem Winkel von 10"^ von einander abgehende, anfangs noch solide, spater rohrenfôrmig werdende Hauptstamme ab. Der eine von diesen ist relativ kurz, indem er nur eine Lange von 18 cm. hat. Er hat einen kreisrunden Querschnitt, dessen Durchmesser 20 mm. misst. Im Vergleich zum anderen Hauptstamm ist er wenig verzweigt und giebt nur kleine, halbrinnenartige Aeste ab. Der zweite Hauptstamm liât eine Lange von 32 cm. Er teilt sich in einer Hohe von 6 cm. in zwei in einem Winkel von 55° abgehende, ungefâhr gleich lange und gleich starke Stâmme. Dièse haben auf dem Querschnitt die Form eines Ovals, dessen Lângsdurchmesser senkrecht zur Verzweigungsebene steht. Am Anfang wenig verzweigt, geben sie dann grossere, auch rohrig geschlossene oder am Ende noch halbrinnenartige Zweige ab, von denen weiterhin unregelmâssig entspringende, meist sich dichotomisch verzweigende grossere und kleinere Aeste abge- hen. Die meist in der Richtung der Verzweigungsebene plattge- drtickten Aeste bilden niemals einen vollstândigen Kanal, son- dern werden gegen das Ende hin in mehr oder weniger grosser Rkv. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 33 516 MARTIN JANOWRR Eiitfeniuiig halbrinneii- oder halbkanalformig. Die iiicht rôhren- lormig geschlossenen Zweige und Aeste gelien luiiifig von in den Hauptkanal eingeschalteten. ovalen Liicken ans. zu derenErkla- rung nian wohl annelimen nniss, dass die hier abgehenden Aeste den Yerschluss des Hauptkanals verhinderten. Die Obertlâche des Stiels ist im allgemeinen glatt, die des iibrigen Stockes weist ringsherum in der Langsrichtnng der Zweige und Aeste ver- laufende Furchen auf. Stiel, Hauptstâmme und basaler Teil der Stâmme sind frei von Polypen. Letztere sitzen an den Eandern der rinnenformigen Zweige in ziemlich regelmassigen Abstan- den in zwei Eeihen. Schliessen sich die Aeste zur Ptohrenforni, so treffen die jederseitigen Polypenreihen an der vorderen Seite des Stockes, also an der Lichtseite in der Mittellinie zusammen. Die Polypen von weisser Farbe sitzen in nielir oder weniger hervorragenden Kelchen. die in mittlerer Holie eingeschniirt in acht vorspringende Lappen ausgehen. Der Stock besteht aus einer Rinde und einer Achse. Die Rinde von rostroter Farbe und harter Consistenz liberzieht die gelblich weiss aussehende, kork- artig zusammendruckbare Achse, wie dies an Querschnitten er- sichtlich ist, in nur diinner Lage. Die Spicula der Piinde sind von der verschiedensten Form und der verschiedensten Grosse. Allen gemeinsam konnnt die rot- gelbe Farbe zu. Spindel-, Stab- und Keulenformen wechseln mit kleinen warzen- und walzenartigen Formen. Ausserdem finden sich unregehnàssig aussehende, mehr flâchenhaft ausgebreitete und zum Teil Verzweigungen aufweisende Kalkkorper vor. Die gn'isseren Spindeln sind gerade verlaufend oder nach einer Seite gebogen und erscheinen ruiul oder abgeplattet. Aile Spicula, und besonders die kleinen walzenformigen, sind dicht mit Auslâufern verselien, die unregelmassige, meist verzweigte Hocker darstel- len. Sie haben eine Lange von 0,05-0, G mm. In der Achse sind farblose Spicula von stab- und spindelformiger Gestalt vorhan- den. Die stabformigen iiberwiegen die sphidelformigen. Sie haben DIE GATTUNG SOLENOCAULON 517 îtleine, zackige Auslaufer, die nur in geringer Zalil auftreten. Oanz glatte Kalkkorper kommeii iiiclit vor. Ihr Lângenmaass betrâgt 0.03-06 mm. Was die Spicula der Polypen anlangt, so findet man in diesen farblose Spiciila von mannigfacher Gestalt. Das Hauptcontingent l)ilden breite, meist nacli einer Seite gebo- gene Spindeln. Daneben kommen Stab- mid Keulenformen und kleinere walzenfôrmige, diclit mit Warzen und Hockern besetzte Kalkkorper vor. Charakteristisch fur die Polypen sind Spicula von hochst unregelmassiger, bizarrer Gestalt, die in grosser Menge auftreten. Dièse sind meist flâclienhaft ausgebreitet und stellen dadurch, dass von einem Ende einer Spindel zwei diver- girende Fortsâtze abgehen, Y-fôrmige oder dadurch, dass sicli ein an einem Ende verbreitertes und abgestutztes Spiculum nach -dem anderen Ende verjungt und sich hier nahezu rechtwinklig umbiegt, stiefelformige Gebilde dar. Ferner finden sicli drei- zack- und T-fôrmige. auch plattenartig verbreiterte Kalkbil- dungen, von denen unregelmiissige, bald diclit mit Dornen und Hockern versehene, zahnfôrmige Fortsâtze ausstralilen. Als Grenze zwischen Rinde und Achse sind, wie dies sclion bei den vorlier beschriebenen Species der Fall war, grosse, in regelmâssigem Abstande sich folgende, auf dem Querschnitt ovale, in Lângsrichtung des Stockes verlaufende Ernâhrungs- gefâsse eingeschaltet. Die Rinde bildet nur eine diinne Lage. Die Achse ist durchschnittlich filnf mal dicker als letztere, wie -dies aus Schnitten an verschiedenen Zweigen in verschiedener Hôhe ersichtlich ist. Die Struktur des Cônenchyms von Rinde und Achse entspricht im ûbrigen der von Solenocaulon Grayi Stu- Solenocatdon, so gewaliren wir, dass wir es hier mit eiiier hochst regelmiissigen Bildung, die bei den einzelnen Species in ganz ty- pischer Form auftritt, zu tlmii haben. Es wiire nach dieser Hy- pothèse liôchst verwuiiderlich, dass wir z. B. bei Sol. Grayl Studer die liohh'innenartigen Partieen der Aeste iiberall sehr laiig, bei Sol. tuhidosum Genth. dagegen niir in kurzer Ausdeh- nung antretten. Wie kommt die Symmetrie zu stande, wenn die bei den einzehien Species verschiedenen Wachstumserscheinun- gen nach Hickson von der verschiedenen Anzahl und der melir oder weniger grossen Belebtheit dieser Crustaceen abhiingig ist. Dièse Tiere mûssten ja geradezu nach eineni bestimmten Plan die Gewebe der sie bewohnenden Korallen beeintliissen, um dièse Gleichformig'keit des Baues bei den verschiedenen Species zu stande zu bringen. Aber auch aus deni Umstande, dass schon die jiingsten Partieen der Aeste vom Anfang an die ïendenz zur Rohrenbildung aufweisen, wie dies aus der Anwesenheit der Hohlrinne hervorgeht, miissen einem Zweifel an der Richtigkeit dièses Erklârungsversuches aufsteigen. Und dies noch in hôlie- remMaasse, w^nn wir uns die vorher bei Sol. cervkorne geschil- derten Wachstumserscheinungen vergegenwârtigen, wo doch auch, obwohl liier gar keine Rohrenbildung vorkomnit, bei den terrainalen Partieen der Aeste eine Hohlrinne angelegt ist. Fiir die hier statt der Rôhrenform eingetretene Cylinderform wlirde Hickson vielleicht auch hier nach seiner Hypothèse eine Er- klilrung finden. Er wtirde wahrscheinlich sagen, dass hier durch den Reiz der Crustaceen nicht die lUinder, sondern das ganze Rindencr)nenchym der Hohlrinne zu wuchern antangt, und so die endgiiltige Gestalt der Zweige hervorgebracht wird. Ich glaube, dass dièse Andeutungen geniigen werden, uni darzuthun, dass wir mit dieser Hypothèse nicht zu Werke kommen. Ich bin vielmehr der Ansicht, dass die ausseren Formen von Solenocaulon nicht Bildungen âusserer Natur sind, sondern, wie dies schon Studer. DIE «ATTUN(4 SOLP^NOCAULON 531 dargelegt liât, einer inneren Ursache entspringen und damit auch auf die iiusseren Erscheiimngsformen der verschiedeneii Species systematisch wohl Gewicht gelegt werden kanii. Wie die der Gattung Solenocmdon eigentumliche Tendenz zur Rolirenbildimg aufnatiirliclie Weise zu erklaren ist, werde ich im niichsten Ka- pitel darzustelleii versuchen. Unterziehe ich nun die von mir beschriebenen Species einer vergleichenden Betrachtung, so mochte ich gieich vorausschik- ken, dass ich auf Grund nieiner Untersuchungen zu andern Resultaten wie Hickson gekommen bin. Betrachtet man zu- nâchst-S'o/. Grayi Studer und Sol. tuhulosum Genth rein makros- kopisch' so wird man schon erkennen, dass man es hier allein auf Grund ihrer âusseren Erscheinung mit zwei verschiedenen Species zu thun hat. Hier die langen, hohh'innenartigen, biegsamen Aeste, mit ihren Enden nach unten geneigt, dort die starren, gerade verlaufenden, nur an ihren Enden in kurzer Ausdehnung die Hohlrinnenform aufweisenden, stark briichigen Aeste. Tritt man den Ursachen dieser Erscheinung nâher, so findet man als erklâ- renden Grund flir dièse Erscheinung bei Sol. Grayi Studer eine weiche, lose Spicula enthaltende Achse, bei Sol. tuhulosum Genth dagegen eine harte, zum Teil von verschmolzenen Spi- cula durchsetzte Achse. Solenocaulon Grayi Studer ist von grauweisser |Farbe, Sol. tuhulosum Genth von brauner Farbe. Zugegeben mit Hickson, dass die Farben der einzelnen Species variiren, und desshalb nur von geringer systematischer Bedeu- tung seien, so bin ich aber der Ansicht, dass die Variation der Fârbung sich doch immer in bestimmten Grenzen, und zwar in den verschiedenen Nuancen der Grundfarbe hait. Zu demUnter- schied in der Farbe kommt hinzu die verschiedene Form und die verschiedene Grosse der Spicula. Ich erinnere nur an die der Rinde von Sol. Grayi Studer typisch zukommenden Spi- cula von Tannzapfenform und die fiir die Rinde von Sol. ttihulosum Genth charakteristischen walzenfôrmigen Spicula. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1S04. 34 532 MARTIN JANOWER Die Lange der Rindenspicula bei Soi. Grayi Studer schwankt zwischen 0,02-07 niiii. , die der Acliseiispicula zwisclien 0,3-0,7 mm., wâhrend die Lange der Rindenspicula bei Sol. t?ihuIosum Gentil 0,04-1,2 mm., und die der Aclisenspicula 0,5- 1,5 mm. betrâgt. Was den inneren Bau anlangt, so verweise ich auf die anlâsslich der Beschreibung dieser Species gegebenen Differenzen in der Structur des Cônenchyms von Rinde und Achse, auf das Yorkommen von Hornsubstanzen in der Achse von Sol. tuhulosmii Genth etc. Sol. tortuosum in der âusseren Form Sol. tubulosum Genth nahe stehend, ist im inneren Bau Soi. Grat/i Studer nahe verwandt. Von Sol. Grayi Studer ist es speciell unterschieden durch die hârtere Rinde und Achse, von Sol. tulmlosum Genth durch die weichere Consistenz der Achse und das Fehlen von verschmol- zenen Spicula. Von beiden Species ist es ditïerenziert durch die rote Farbe, durch das Vorkommen von Hornsubstanzen in Rinde und Achse, durch die andersartige Gestalt der Polypenkelche mid die den Polypen hier zukommenden, unregelmâssig gestal- teten, die verschiedensten Formen darstellenden Kalkkorper. Auch in der Lange der Spicula ist eine Differenz zu vermerken. Die Rindenspicula haben hier eine Lange von 0,05-0,6 mm., die der Achse eine Lange von 0,03-0,6 mm. Sol. cervicorne, in der inneren Structur, in der Verteilung der Hornsubstanzen in Rinde und Achse, in der Farbe mit Sol. tortuosum tibereinstimmend, unterscheidet sich von dieser und den tibrigen Species durch das Fehlen der Rohrenbildung, statt der hier die Zweige Cylinderform aufweisen, durch die hier allseitig von der Rinde iiberzogene Achse, welche Erscheinung sich auch an den hohlrinnenartigen Aesten, die dazu noch hier ihre Concavitât auf der Rûckseite zu liegen haben, vortindet, durch die Verteilung und Anordnung der Polypen etc. Wie sich die von Germanos und Hickson aufgestellten Arten untereinander und von den bisher angefiihrten Species unter- DIE GATTUNG SOLENOCAULON 533 scheideii, ist ans dein vorigeii Kapitel zu ersehen, uiid verweise ich^ uni Wiederholungen zu vermeiden, auf meine dortigen Aus- fuhruiigen. Fasse ich die soebeii kurz wiederholten Resultate ineiner Un- tersuchuiigen zusammen, so glaube ich bereclitigt zu sein, mich mit der Forderung Hicksons, die daliin gelit, die verschiedenen, schon frilher bezeichneten Species als Varietâten einer und der- selben Species anzusehen, nicht einverstanden erklaren zu kôn- nen, und vielmehr fur die schon friiher bestandene Sonderung in die bekannten Arten eintreten zu miissen. Bestiirkt in diesem Entschhisse werde ich noch durch den Umstand, dass HiCKSON viele den einzehien Species zukommenden Merkmale nicht ge- funden hat, und ich aus diesem Grunde bezweifeln oder zu min- dest als nicht erwiesen betrachten muss, dass er, wie er angiebt, in der von ihm bearbeiteten Sammhuig wirkHche Zwischen- und Uebergangsformen zu den einzehien Species aufzuweisen hat. Stellung im System. Nach deni System von Wright und Studer gehôrt unsere Gattung zu der Familie der Briareiden. Dièse zusammen mit den drei anderen FamiUen der Suberogorgiden, Mehthaeiden und CoraUiden biklen die Unterordnung der Sderaxonia, welche vereint mit der zweiten Unterordnung der Holaxonia der Ord- nung der Gorgonacea untergeordnet sind. Die Briareiden sind Scleraxonien, die in eine polypentragende Kinde und eine Achse zerfallen, welche entweder excentrisch gelegen ist oder ins Cent- rum geriickt ist. Je nachdem nuii die Achse von Ernâhrungs- kanâlen durchzogen wird oder nicht, teilt man die Briareiden in die Brlarelnce und Spongiodenninœ ein. Unsere Gattung gehôrt zu der ersteren Abteilung. Ich môchte hier gleich bemerken, dass dièse beiden Unterfamilien nicht streng zu trennen sind. Wir haben schon bei Sol. Genth gesehen, dass an den Stellen, 534 MARTIN JANOVVER wo in (lor Achse verschmolzene Spicula vorlianden sind. keine Ernaliruiigskanale auftreten. Iii iioch .i^rosserem Umfaiige findet sicli letzteres Veiiialteii, wie ans deii Angaben von Germanos hervorgeht, bei Sol. sterroldon'mm nnd Sol. diplokalyx, wo die ganze Aclise. mit Ausnabme der des Stiels, ans verschmolzenen Spicula bestebt nnd ans diesem (Ti'nnde ancb keine Ernâhrungs- gefâsse enthâlt. Bevor ich auf eine Charakterisirung der Gat- tung Solenocaulon auf Grund der neu gefnndenen Tliatsacben eingebe, môcbte icb nocb auf den von Germaxos gemacbten Vor- scblag, die Gattung*S'o/e/?om?//ô?? nacb dem Yorbandensein eines soliden Stieles und einer ans verscbmolzenen Spicula bestehen- den Acbse oder nacb dem Feblen dieser beiden Merkmale in die beiden Untergattungen SMero- und Mcdakosolenocaulon zu tren- nen, eingeben. Dieser Vorscblag scbeint mir nicbt gerecbtfer- tigt, da, wie Hickson mit Recbt in seiner Abbandlung bervor- hebt, aile Formen einen Stiel zu besitzen scbeinen. Bei Sol. t^r- tuosum, das von Gray nacb dem ibm voiiiegenden Exemplar als keinen Stiel besitzend gescbildert wurde, ist an anderen Exemplaren ein Stiel gefunden worden. Icb verweise dabei nur auf das von mir oben bescbriebene Exemplar von Sol. tortuosum Gray, das im Besitze eines Stieles ist. Das mir zur Yerfiigung stebende Original von Sol. Grayi Studer bat allerdings keinen Stiel, dafùr ist es aber aucb an der Basis abgebrocben und ist sicberlicb anzunebmen, dass es einen Stiel besessen bat. Aucb die von Germanos aufgestellte Species Sol. akaly.r wird von ibm als keinen Stiel besitzend bescbrieben. Wie aber ans den Aus- fiibrungen von Germaxos bervorgebt. war das ibm vorliegende Exemplar zerbrocben und unvollstandii.»'. und ist daber nicbt erwiesen, dass seine Species keinen Stiel aufweist. Wenn man bedenkt, in welcb' grossen Tiefen dièse Korallen leben. und welcbe Scbwierigkeiten es daber macbt. sie an die Aussenwelt zu bringen, und wenn man die l)rucbige Consistenz der Stcicke beriicksicbtigt, so wird man es gar nicbt verwunderlicb tinden, DIE GATTUN(4 SOLENOCAULON 535 dass ofter Exemplare gefunden werden, die einen Stiel vermis- sen lasseii. Was den zweiten Punkt, die Verschinelziing der Spi- cula aiilangt, so ist dieser Umstand alleiii fiir eine Soiiderung m zwei Untergattiingeii nicht ausschlaggebend genug, zumal durcli Sol. tuJmlosum Genth eine Uebergangsform vorhaii- deii ist. Solenocauloi) stellt sicli auf (Irund meiner Untersiichungen dar als ein meist in einer Ebene verzweigter Stock, der sich von einem soliden annahernd cylindrischen Stiel erhebt, und an dem man weiterliin Hauptstamni, Zweige und Aeste untersclieiden kann. Stamm, Zweige und zum Teil auch die Aeste sind rohren- fôrmig oder cylindrisch. Die Endstûcke der Aeste weisen in mehr oder weniger grosser Ausdehnung die Hohlrinnenform auf. Das Conenchyni des Stockes zerfâllt in eine âussere Schicht, die man Rinde. und eine innere, die man Achse nennt. An der Grenze zwischen beiden betinden sich grossere in der Langsrich- tung des Stockes verlaufende Ernâhrungskanâle. Die Achse, mit Ausnahme der des Stiels, die stets lose Spicula enthâlt, be- steht aus losen, dicht gedrângten oder verschmolzenen spindel- fôrmigen Spicula und ist je nach diesem Verhalten von Ernâh- rungskanâlen durchzogen oder nicht. Die Rinde, welche die Achse bei den rohrenfôrmigen StOcken einseitig, bei den cylin- drischen allseitig bekleidet, enthâlt immer lose Spicula. Dièse haben mannigfache Gestalt, vornehmlich sind vertreten Stab-, Spindel-, Keulen- und Walzenformen. Hornsubstanzen fehlen oder kommen in Form unregelmâssiger Klumpen in der Achse oder in Rinde und Achse vor. Polypenkelche vorragend oder nicht. Polypen, mit Spicula bis in die Pinnulaî der Tentakeln versehen und mehr oder weniger retractil, kommen nur an den Rândern und der Vorderliâche des Stockes vor. Legen wir uns nun die Frage vor, warum die erst flach oder hohlrinnenartig gestalteten Aeste im Laufe ihrer Entwicklung die Rôliren- oder Cylinderform annehmen, so wird dieselbe ohne 536 MARTIN JANOWER weiteres zu beaiitworten sein, w enn wir, wie (lies schon Studer getlian liât, die Stainmesgescliichte unserer Gattiing verfolgeii. Da ergibt sich danii, dass sie ans kriechendeii Formen abziilei- ten ist, und dass sie nahe verwandt ist mit zu den Coniularideii gehorenden Formen wie Sympodium, Erytliropodmm. Dièse bil- den meist Hachenhaft aiisgebreitete, Fremdkôrper liberziehende Colonieen, bel denen das Cônencliym noch keine Differenzirimg in eine Rinde und Acbse erkennen lasst. Dasselbe Verhalten des Conenchyms haben wir auch an den Endstiicken der rinnenfcir- migen Aeste bei Sol. Grayi Studer gefundeii, wo auch noch keine Sonderung in Achse und Rinde eingetreten ist. So kann man, wie ich das schon oben angedeutet habe, an einem einzehien Stocke gleich die ganze Stammesgeschichte studiren. In weiterer Verfolgung der Entwicklung miissen wir uns nun vorstellen, dass- diese Formen sich vielleicht wegen ungiinstiger Xahrungsver- hâltnisse vom Boden erhoben haben. Um nun aber bei der ver- ânderten Lage die notige Sttitze zu haben, entwickelt sich an einer Seite des Conenchyms eine ans dicht aneinander gelagerten uiul besonders gestalteten Spicula bestehende Schicht, welche der Achse entspricht, wâhrend die andere nicht differenzirte Seite des Conenchyms mit der Rinde identisch ist. Der so ge- wonnene Hait mag aber fiir die Colonie nicht geniigt haben, und ist es nun aus statischen Griinden zu einer Einrollung der erst Hâchenhaft ausgebreiteten Zweige gekommen, wobei die polypentragende Rinde nach aussen und die Achse nach innen zu liegen kommt. Die bei Sol. cervicorne vorkommende und bei Sol. diplocahjx angedeutete Cylinderform der Zweige ist auch aus dem Bediirfniss herausgewachsen, bei dem aufrechten Wachstum einen grôsseren Hait zu gewinnen und stellt, wie die& aus der Form des Stiels zu entnehmen ist, eine primitivere Wachstumserscheinung dar. Da der Stiel bei allen Solenocau- Zow-Species die Form eines Cyliiulers bat und genetisch den alte- sten Teil eines Stockes darstellt, so ist anzunehmen, dass auch DIE GATTUNG SOLENOCAULON 537 phylogenetisch das Aiiftreten der Cylinderform an Stamm und JZweigen zwecks Festigung der Colonie âlter ist als die erst spater zu diesem Zwecke aufgetretene Rôhrenbildung. Die Gat- tung SolenocauJon liât sich also nacli zwei Richtungen liin diffe- renziert. Als Reprâsentant der einen Formenreihe muss Sol. cervicorne gelten. wahrend die ilbrigen Species der anderen Entwicklungslinie angehoren. Als niedrigst stehende Form der letzteren sehe icli Sol. Grayi Studer an, wo die Achse relativ am wenigsten diiferenzirt ist, imd Hornsiibstanzen nocli nicht vor- handen sind. Ein weiteres Stadium in dieser Entwicklimgsreihe stellt Sol. tulmlosîim Genth dar, wo die Spicula der Aclise an Stamm und Zweigen zur Erlangung noch grôsserer Festigkeit dicliter gepackt sind inid an ganz bestimmter Stelle zu ver- schmelzen anfangen, wozu in der Achse noch unregelmàssig ver- teilte Hornsubstanzen gekommen sind. Als hochste Erschei- nungsform dieser Richtung muss von allen bisher bekamiten Arten Sol. sterroklonium oder Sol. cUplokalyx angesehen wer- den, wo der Prozess der Verschmelzung der Spicula noch weiter vorgeschritten ist und die ganze Achse, mit Ausnahme der des Stiels, befallen hat. Dass die Polvpen bei allen Soletwccudon-'^i^edes nur auf einer Flâche des Stockes angeordnet sind, habe ich oben damit er- klàrt, dass die Stocke unserer Gattung horizontal im Wasser oder vertical, aber dann mit einer Flâche an Fremdkôrper an- gelehnt, wachsen. Jetzt nach Kenntnissnahme der Stammesge- schichte unserer Gattung mag wohl auch môglich sein, dass die Stocke vertical frei im Wasser stehen, dass aber trotzdem die Polypen in Anlehnung an die urspriinglichen Verhâltnisse nur an einer Flâche des Stockes zur Entwicklung kommen. 538 MARTIN JANOWER LITTERATUR-VERZEICHMS 1. Delage (Y.) et HÉROUARD (E.). Traité de Zooloçfie concrète. Vol. 2. Les Coelentérés. 1901. 2. Genth (C). Ueber Solenogorgia tiibulosa. Zeitsehr. liir wiss. Zool., Bd. XVII, S. 429-441, Taf. XXIII-XXV, 1867. 3. Germanos (N.-K.). Gorf/onaceen von Tcrnate. Ahhandl. der Senckenberg. Naturf. Gesellschaft, Bd. XXIII, S. 145-187, Taf. IX-XII, 1897. 4. Gray (J.-E.). Description of tico new Gênera of Zoopliytes (Solenocanlon and BeUonella). Proceed. of the Zoolog. Soc., S. 34-37, 1862. 5. Gray (J.-E.). Dasselbe. Ann. and Magaz. of natur. Hist., vol. X, ser. 3, S. 147-148, 1862. 6. Gray (J.-E.). Notes on some new Gênera and Species ofAlcyonid Çorals. Ann. and Magaz. of natur. Hist., vol. V, ser. 4. S. 405-408, 1870. 7. HiCKsoN (S. J.). TIte Akijonaria of the Maldives. Part. I. Reprinted from the Fauna and Geography of the Maldive and Laccadive Archipela- goes, vol. II, Part. 1. 8. HicKsox (S. J.) The Classification of the Akijonaria. 3. Intern. Zool. Kongr., Leyden, S. 3o2-3o6, 1896. 9. KocH (G. von). Das Skelett der Alcijonarien. Morphol. Jahrb., Bd. IV, S. 447-477, Taf. XXII-XXIII, 1878. 10. RiDLEY (S. 0.). Rep. Zool. Collect. ditring the voyage H. M. S. « Alert ». S. 3o3-3o6, 1881-82. dl. Studer (Th.). Versuck eines Systems der Alcyonaria. Arch. fiir Naturg., Bd. 53, S. 1-74, Taf. 1, 1887. 12. Studer (Th.). Uebers. der Alcyonaria, welche auf der Reise S. M. S. « Gazelle » um die Erde gesammelt icurden. MonatsbI. d. k. preuss. Akad. d. Wiss., Berlin 1878, S. 6^32-684, Taf. V, 1879. 13. Wright (E. P.) et Studer (Th.). Alcyonaria. Rep. of the voyage of H., M. S. « Challenger», vol. XXXI, 1889. DÉCAPODES D'EAU DOUCE DE CELÈBES (GENRES CARIDINA & POTAMON). Dr. Jean ROUX Assistant au Musée d'Histoire Naturelle de Bâle. Avec la planche 9. Au cours de leur dernier voyage à Célèbes (1901-1903), MM. Sarasin ont recueilli dans différentes régions de l'île, des Décapodes d'eau douce dont ils ont bien voulu me confier l'étude. Deux genres, qui comptent parmi les plus intéressants à cause de leur richesse en espèces dans l'Archipel Malais, se trouvent représentés dans le matériel rapporté : le genre Caridina et le genre Potamon. Ces Crustacés, dont plusieurs espèces sont nou- velles pour la science, proviennent de quatre points différents de l'île : 1*^ Du lac Lindu situé dans la région centrale de Célèbes (par- tie occidentale), au sud de la baie Palu, à 980 m. d'altitude; profondeur 70 m. 2*' De Lappa Bontorio, au sud de l'île, au pied du mont Bo- wonglangi, à 1250 m. d'altitude. 3^ De la source Malawa, qui se trouve dans le sud de l'île, à l'est de Tjamba, au nord du mont Bowonglangi. 4^ Du lac Opa, situé dans le bras sud-est de l'île, dans la ré- Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 36 540 JEAN ROUX gion centrale qui jusqu'alors n'avait pas été explorée; ce lac est plutôt un marais. Altitude : 30 mètres. Une espèce de Potamon provenant du lac Posso (région cen- trale de Célèbes) avait été rapportée par MM. Sarasin de leur avant-dernier voyage (1893-1896) et est également décrite ici. Le lac Posso est à 510 m. d'altitude, sa profondeur dépasse 300 m. Le Musée de Bâle possède déjà les types de plusieurs espèces de Caridina et de Potamon qui ont été décrites par Schenkel' (1901). Grâce à la grande obligeance de plusieurs zoologistes, j'ai pu également examiner pour ces deux genres la plupart des tj'pes des espèces de Célèbes que le Musée de Bâle ne possède pas. Il m'a été possible ainsi, de donner à la suite de la partie descriptive de ce travail, des tables analytiques pour la déter- mination des espèces de Caridina et de Potamon de Célèbes et en outre de résumer les données des différents auteurs relatives à la répartition géographique de ces deux genres de Crustacés dans l'Ile et dans ses voisines de l'Archipel Malais. Je tiens avant tout à remercier ici MM. Sarasin qui ont bien voulu me confier Tétude de ces Crustacés et me donner des renseignements intéressants. J'adresse aussi mes sincères remerciements à M. le D'" DE Man, à lerseke (Hollande), à M. E. Schenkel, à Bâle, pour leurs bienveillants conseils; à M. le Prof. Max Weber, grâce à l'obligeance de qui j'ai pu examiner différents types de Caridina rapportés de son voyage et qu'a bien voulu m'adresser M. P. N. van Kampen assistant au Musée d'Amsterdam; à M. le Prof. W. Kiikenthal (Breslau) et à M. le D'- F. Rômer (Francfort s/M), qui m'ont prêté le type d'une intéressante es- pèce de Potamon., qui se trouve conservée dans les collections du « Senckenbergisches Muséum » à Francfort s/M. * Les dates ])lacées à la suite des noms d'auteurs correspondent aux publica- tions qu'on trouvera dans l'index bibliographique placé à la tin de ce travail, page 571. DÉCAPODES d'eau DOUCE DE CÉLÈBES 541 Genre Caridina Milne-Edw. Les Caridina rapportées par MM. Sarasin comprennent deux espèces nouvelles et une variété nouvelle d'une espèce déjà connue. Caridina linduensis n. sp. Fig'. 1 à 4. Lac Lindu. Région centrale de Célèbes (part, occid.). Alti- tude 980 m. Environ 00 exemplaires, dont 7 9 ^^'^c œufs. Région litto- rale. Par certains caractères, cette espèce se rapproche de la C. Sa- rasinorum Scli. et par d'autres de la C. Weberi celehensis. Les individus adultes de C. linduensis mesurent en moyenne une longueur de 18 millimètres; les jeunes exemplaires ont une taille un peu moindre. Quelques spécimens adultes atteignent 20 mill. de l'extrémité du rostre au bord du dernier segment abdominal (telson). Notre espèce se distingue d'abord par la forme de son rostre, puis par la dentition de celui-ci. La direction générale du rostre (fig. 1) est horizontale, ou légèrement inclinée vers le bas. Le bord supérieur, d'abord faiblement convexe, s'arque un peu en sens inverse pour se relever de nouveau vers la pointe. La lon- gueur du rostre est en général égale à celle de la tige des anten- nules et de l'épine latérale des scaphocerites; il peut y avoir cependant, en plus ou moins, quelques petites variations de lon- gueur. La largeur du rostre mesure en moyenne '/,,j de la longueur; elle est moindre du côté du céphalothorax et augmente jusqu'au 542 ' JEAN EOUX point où se trouvent les dents du bord inférieur. Les arêtes laté- rales du rostre sont visibles et bien indiquées. Les dents sont en nombre variable sur les deux bords du rostre. Sur le bord supérieur on en compte le plus souvent de 9 à 12; cependant, quelques exemplaires en possédaient 13, d'autres seulement 7 ou 8, mais ce ne sont là que quelques excep- tions. Ces dents, quel que soit leur nombre, sont toujours toutes implantées sur le rostre ; il n'y en a jamais sur le céphalothorax. Elles sont toutes de même grandeur, placées les unes à la suite des autres, à distance à peu près toujours égale; dans deux cas seulement j'ai observé une inclinaison particulière et un éloigne- ment plus grand des deux dents situées en avant. Les dents supérieures s'étendent environ sur les -/g proxi- maux du rostre. La partie distale en est toujours dépourvue. Je n'ai vu, dans aucun cas, de dent « apicale » près de l'extrémité distale du rostre. Les dents inférieures sont situées en général au-dessous des premières dents du bord supérieur. Elles sont dirigées horizon- talement ou légèrement vers la pointe, et sont un peu plus lon- gues et plus élancées que celles du bord supérieur. Leur nombre ordinaire varie entre 2 et 4; quelques spécimens en montraient 5 ou 6. Un seul exemplaire présentait un bord inférieur complè- tement dépourvu de dents, mais ne différait en rien, à part cela, des autres individus. Le céphalothorax mesure 4 ou 5 millimètres; l'épine anten- naire est bien marquée, la partie antéro-latérale est arrondie (fig. 2). Le telson est un peu plus court que les lamelles caudales laté- rales; il se rétrécit légèrement vers Textrémité libre où se trou- vent 4 paires d'épines, dont les extérieures sont les plus longues. La face supérieure de la lamelle est munie de 5 paires de courtes épines; la dernière paire est très rapprochée du bord postérieur. L'antenne supérieure (antennule) a une tige dont la longueur DÉCAPODES d'eau DOUCE DE CÉLÈBES 543 est approximativement égale à celle de l'épine latérale des sca- phocerites. L'article basai est le plus grand des trois, le second mesure les -j^ du premier et le troisième les '^/i du deuxième. L'épine à la base de l'antennule mesure les ^4 de la longueur du premier article. L'épine latérale du l)ord de l'article basai s'étend sur une longueur égale au '/^ du second article. Les deux fouets sont de même longueur ; le flagellum extérieur est légèrement renflé à sa partie basale, sur une longueur égale aux deux premiers ar- ticles de la tige. L'antenne inférieure a un fouet simple, très long; sa tige at- teint à peine en longueur le milieu du deuxième article de l'an- tennule, elle est plus courte que le rostre. A sa base se trouve une petite épine. Le scapliocérite est, en général, un peu plus long que le rostre; l'épine latérale est bien développée, elle est plus courte que la lamelle. Le maxillipède extérieur a une longueur légèrement infé- rieure ou égale à celle du scaphocérite ; son article terminal est un peu recourbé. La première paire de pattes ambulatoires (fig. 3) étendue en avant atteint l'extrémité de la tige des antennes. Le carpopo- dite est plus court que la pince. A sa partie antérieure se trouve une concavité très marquée; l'article lui-même est plat sur une face et évidé sur l'autre. Quant à la pince, sa portion pal- maire est à peine plus longue que les doigts. La deuxième paire de pattes (fig. 4) ramenée en avant atteint l'extrémité du troisième maxillipède. Le carpe est deux fois plus grand que celui de la première paire. Sa largeur anté- rieure est environ le 7r, ^^ sa longueur. La pince est plus courte que le carpopodite; sa portion palmaire est un peu plus petite que les doigts. Le troisième péreiopode dépasse en longueur les scaphocé- rites ; les dactylopodites de la 3^^ et 4™« paire de pattes sont 544 JEAN ROUX terminés par une grosse épine recourbée, en avant de laquelle on en trouve 6 autres dont la taille diminue en s'éloignant de Textrémité distale de l'article. Les propodites et carpopodites sont munis de fines épines; les méropodites possèdent en outre^ au bord inférieur, 4 crochets recourbés, La cinquième paire de pattes est terminée par un dactylopo- dite un peu plus long que celui des deux paires précédentes. Sa longueur est contenue 2 fois '/^ dans celle du propodite corres- pondant. Il porte environ 50 petites épines fines et serrées et se termine par une griffe plus forte. Le méropodite de ce membre ne porte au bord inférieur que deux crochets recourbés. Les femelles portant des œufs mesurent 18 à 20'™\ Les œufs sont gros, de forme ovale. Ils ont 0""",95 de lon- gueur et 0™"V5 de largeur. Leur nombre est restreint, comme dans tous les cas où les œufs atteignent une certaine taille; j'en ai compté parfois 10 et 12, et aussi 15 et 16. Dimensions : (unité = 1 millim.). Céphalothorax, bord supérieur, long.: 4,5. Rostrum, long.: 3,5. Antennule: 1,2 + 0,8 + 0,6. Epine à la base de l'antennule: 1. Epine latérale, à la base du 2"^^^ article: 0,25. lono'. 0,7 P'" Péreiopode : Isch. -[-Merop. = l,25. Carp. larg. 0,5 T,. long. 1,05-1,1 ^ , ^ . Pince -r-^ \ . Palma. 0,55. Doigts. 0,45. larg. 0,5 ' t> j 1 5 orne Péreiopode: Isch. + Merop. =1,8. Carp. ^. 1 2 Pince -^. Palma 0,5. Doigt 0,7. 0,4o ' ^ ' 5me Péreiopode: Isch. + Merop. = 2,25. Carp. 1. Prop. 1,5. Dactyl. 0,6. DÉCAPODES d'eau DOUCE DE CÉLÈBES 545 CaricUna pareparensis de Mail var. parvidentata n. var. Fig:. o, 6 et 7. Source Malawa; au nord du mont Bowonglangi; Sud Célèbes. 8 exemplaires dont 4 juv. et 2 Q avec œufs. Comme on le verra par la description qui suit, ces exemplaires de Caridina diffèrent en quelques points de la C. pareparensis^ décrite par DE Max (4). C'est sur le conseil de ce distingué spé- cialiste que je décris comme une variété de l'espèce qu'il a éta- blie, ces exemplaires de la source Malawa. Les femelles portant des œufs ont une longueur de 13 mm. de l'extrémité du rostre au bout du telson. C'est la dimension or- dinaire de l'espèce type. Le rostre est deux fois et demi plus court que le céphalotho- rax. Sa longueur peut légèrement varier; il dépasse ordinaire- ment le premier article des antennules, mais parfois il atteint presque le sommet du deuxième article. Sa forme générale et ses dimensions rappellent le rostre de l'espèce ordinaire. Le bord supé- rieur est légèrement convexe et dirigé vers le bas ; mais tandis que chez l'espèce de DE Man il porte 13 à 18 dents dont 3 ou 4 sont placées sur le céphalothorax, on n'en compte ici que 6 à 10 qui sont toujours toutes situées sur le rostre. Le bord inférieur porte 1 à 3 dents; parfois, chez les exemplaires jeunes, il est com- plètement lisse^ sans aucune dent. Le telson est ordinairement muni de 6 paires de crochets sur sa face supérieure. La dernière paire est située tout près du bord postérieur qui porte 3 paires de grands crochets. L'antennule a une tige un peu plus longue que les scapho- cérites. L'article basai est le plus grand, le second mesure les Yi de la longueur du premier et le troisième les Ys du deuxième. L'épine basale s'étend sur les Yi de la longueur du premier article et Tépine latérale à la base du deuxième article, sur environ le 7^ de cet article. 546 JEAN EOUX L'épine latérale de l'écaillé antennaire mesure environ 2"™. Le maxillipède extérieur atteint, en avant, l'extrémité du sca- pliocérite. La première paire de pattes n'atteint pas en avant l'extrémité de Favant-dernier segment du 3™'' maxillipède. Le carpopodite est court, excavé en avant; comme chez l'espèce type la lon- gueur et la largeur sont dans le rapport de 3 à 2. La pince est plus longue que le carpe ; la portion palmaire est légèrement plus longue que les doigts. Le membre tout entier est fort et trapu. La deuxième paire de pattes égale en longueur la tige de l'an- tenne. Le carpopodite a une largeur antérieure qui est environ le Vs de la longueur. Il est un peu plus long que la pince. Celle- ci est 3 fois Vi aussi longue que large. Sa portion palmaire est légèrement plus courte que les doigts. Le dactylopodite du 3'"'^ et 4'"*' membres mesure environ le 7,; du propodite correspondant. Mais celui de la 5"^'^ paire de pattes est plus long; sa longueur est contenue 3 '/..fois dans celle du propodite; il est armé d'environ 50 dents fines et serrées. Celui des 3'"« et 4™^ membres ont 6 à 7 épines placées en avant de la griffe terminale. Les œufs sont de grosse taille, ils mesurent 0,9 h 1 mm. de long et 0,5 de large. Ils sont en général au nombre de 15 k 16. DE Man en a compté 25 chez l'espèce type, où ils sont un peu plus petits (0,8 à 0,9 long.). La différence principale entre ces exemplaires et la Caridina pareparensis typique est donc dans la dentition du rostre. Les dents en nombre plus restreint sont toutes implantées sur le rostrum. Je nommerai donc cette variété parvidentufa pour rappeler ce caractère. Dimensions: Céphalothorax : bord supérieur long. 3,5. Rostrum: » » long. 1,5. Antennule '■ q^ + ()^2~^ Ô^V DECAPODES D EAU DOUCE DE CÉLÈBES 547 Epine basale 0,75. Epine à la base du 2'- article : 0,20. piPéreiopode:Carp.^r^.. Pince —V. Palma 0,6. Doigts 0,5. 1 25 1 2"^^ Péreiopode : Carp. --^. Pince -rrr^. Palma 0,45. ^ ^ 0,2o 0,3o ' Doigts 0,55. 5me Péreiopode: Propodite 1,8-1,9. Dactyl. 0,55. Caridina opaensis n. sp. Fig. 8, 9 et 10. Lac Opa. Bras S.-E. de l'ile, région centrale. Altitude 30 mètres. 2 exemplaires. D'après les tableaux synoptiques de de Man (1892) p. 365 et d'ÛRTMANN (1894) p. 402, ces individus sont voisins de C. laevis Heller et de C. vrMUidentafa Stimpson, par les dimen- sions et la forme du carpopodite de la première paire de pattes ambulatoires. Mais d'autres caractères importants les en diffé- rencient suffisamment pour motiver la formation d'une espèce nouvelle. C. opaensis mesure 15 mill. du bout du rostre à l'extrémité du telson. Le rostre (fig. 8) est horizontal ou légèrement incliné vers le bas ; il atteint en avant le milieu du deuxième article des anten- nules. Il est environ 7 à 7 '/a fois plus long que large. Le bord supérieur d'abord légèrement convexe, devient ensuite concave et se redresse vers le haut, à l'extrémité. Il porte 17 à 18 dents plutôt petites, placées à égale distance les unes des autres. Cinq d'entre elles se trouvent, en arrière du rostre, placées sur le cépha- lothorax. La partie terminale du bord supérieur est dépourvue de dents sur une longueur égale environ au Ys de la longueur du rostre. Je n'ai pas observé de dent « apicale » près de l'extré- mité distale. Le bord inférieur, légèrement arqué, présente dans 548 JEAN ROUX sa moitié distale 3 ou 4 dents un peu plus aiguës que les supé- rieures ; elles sont dirigées en avant ou obliquement vers le bas. Les arêtes latérales du rostre sont bien marquées, surtout dans la partie proximale. Le telson présente 5 paires de crochets sur sa face supérieure. La dernière paire est située tout près de l'extrémité libre qui est ici armée de 4 paires d'épines. Le céphalothorax, environ deux fois plus grand que le ros- tre, a une épine antennaire bien marquée. Son bord antéro- latéral est uniformément arrondi. L'antennule possède une tige un peu plus courte que l'épine latérale du scaphocérite. Les trois articles de cette tige sont entre eux dans le rapport de 5, 3, et 2. L'épine basale de l'antennule égale en longueur les */-, du premier article. L'épine latérale, au sommet de cet article basilaire mesure le Ys du 2*^ article. Les deux fouets sont d'égale longueur; le fouet extérieur est renflé à la base. L'antenne a une tige dont la longueur égale celle de l'article basai de l'antennule. Le scaphocérite est plus long que le rostre, l'épine latérale est bien développée. Le 3^ maxillipède s'étend en avant au delà de la base du 3® article de l'antennule et n'atteint pas tout à fait la longueur de l'épine latérale de l'écaillé antennaire. Son article terminal est légèrement recourbé. La première paire de pattes ambulatoires ne s'étend pas en avant aussi loin que l'extrémité de la tige des antennes ; elle est plus courte également que F article basai de l'antennule. Son carpopodite est un peu plus court que la pince. Comme je l'ai dit plus haut, sa forme allongée rapi)elle celle des C. laevis et C. mul~ tidentata. La partie concave antérieure n'est presque pas dé- veloppée et la largeur à l'extrémité distale de l'article est proportionnellement bien moins grande que chez les espèces DÉCAPODES d'eau DOUCE DE CÉLÈBES 549 précédentes. C'est du reste ce qui donne au membre sa forme allongée. Sa longueur égale 3 fois sa largeur antérieure. La pince est environ deux fois et demi plus longue que large ; la por- tion palmaire est un peu plus longue que les doigts. La deuxième paire de pattes atteint en avant l'extrémité du 3^ maxillipède. Son carpopodite est l 'Vi fois pl^is long que l'ar- ticle correspondant de la paire de pattes précédente. Sa largeur antérieure est comprise six fois dans la longueur. La pince est plus courte que le carpopodite ; sa portion pal- maire est légèrement plus courte que les doigts. Les 3*^ et # paires de pattes possèdent des dactylopodites armés de 8 ou 9 crochets dont les plus longs sont du côté de la griffe terminale de l'article. La longueur du dactylopodite est contenue 3 'V^ fois dans celle du propodite correspondant. Quant à la 5^ paire de pattes, son dactjiopodite, muni d'une^ cinquantaine de dents, est plus long que celui des pattes précé- dentes. Sa longueur est contenue environ 3 fois dans celle du: propodite correspondant. Par ce caractère, notre Caridine se distingue des deux espèces voisines dont nous avons parlé. En: effet, cet article mesure chez C. laevis Hell. ' la moitié du pro- podite et chez C. multidentata Stimps. il est très court et sa lon- gueur n'est que le Vt fie celle du propodite correspondant. Dimensions: Céphalothorax, bord supérieur, long.: 3,25. Rostrum » » long.: 1,75. Antennule : 1,25 -j- 0,75 + 0,55. Epine basale : 1. Epine latérale à la base du 2^^ article: 0,25. 0,75 V Péreipode : Isch + Merop. ^r-. 1. Carp. ^ ^^ . 0 95 Pince T-^ — — 7- Palma 0,50. Doigts 0,45. 0,3o — 0,4 ^ Caridina laevis Hell. habite Java. 550 « JEAN ROUX 1,35 2'"^' Péreiopode: Iscli. + Merop. =:1,75. Carp. 0.22 ■ -,,. 1,05 ^ , ^ Pince -TTÔQ- Palma 0,5. Doigts 0,55. 5™^ Péreiopode : Isch. + Merop.= 2. Carp. 0,8. Prop. 1,75. Dactyl: 0,6. Les espèces et variétés de Caridma signalées jusqu'à ce jour ^dans l'île de Célèbes sont les suivantes : ^ Caridina TF^/c^w (Hicks) form. typ. Id. var. gracilipes d. M. Caridina typus M. E. form. typ. Id. var. longirostris d. M. Caridina hrevicar palis d. M. form. typ. Caridina Weheri d. M. § var. celehensis Scli. Caridina pareparensis d. M. form. typ. Id. § var. parvidentata n. var. Caridina nmltidentata Stimps. form. typ. Caridina nilotica Roux § var. minaliassae d. M. Caridina serratirostris d. M. § var. celehensis d. M. Caridina gracilirostris d. M. form. typ. '" Caridina ensifera Scli. * Caridina Sarasinorum Scli. * Caridina acutirostris Scli. * Caridina linduensis n. sp. * Caridina opaensis n. sp. Il m'a semblé intéressant de donner un tableau synoptique pouvant servir à la détermination des espèces de Caridines trou- vées jusqu'ici à Célèbes ; j'ai utilisé pour le dresser les mêmes caractères distinctifs qu'ont employés de Man et Ortmann. ' Les espèces non encore signalées ailleurs sont marquées d'un *. liCS variétés » » » » » » » 8. DÉCAPODES d'eau DOUCE DE CÉLÈBES 551 TABLEAU DICHOTOMIQUE DES ESPÈCES DU GENRE CARIDINA TROUVÉES A CÉLÈBES' A, Rostrum à bord supérieur lisse^ non dentelé. C. tt/pus M. E. Aj Rostrum dentelé sur les deux bords. a^ Rostrum horizontal ou dirigé légèrement vers le bas, plus court que les écailles antennaires, rarement (C. brevicarpalis, C. Sarasinonuu) aussi longues ou un peu plus longues que les écailles — ou un peu plus relevé vers le haut à l'extrémité. b^ Carpopodite de la l""*^ paire de pattes court, plus ou moins excavé en avant, à peine plus long ou 1 V2 ^ussi long que large, c, Carpopodite de la 2™^ paire de pattes un peu plus court que la pince. Rostrum aussi long que le scaphocérite. C. brevicarpalis d. M. f'2 Carpopodite delà 2""" paire de pattes toujours plus long que la pince. d^ Oeufs nombreux, petits 0,33-0,o long. C. Weberi- d. M, (/, Oeufs gros, peu nombreux 0,7 — 0,95 long, p, Rostrum aussi long que la tige de l'antennule. 7 — 13 ., ,. , /, Dentition du rostre — x- C. linduensis n. sp. 12 — 19 L Dentition du rostre — ^^ ry- C. Sarasinornin Sch. '2 8 — 14 ^2 Rostrum dépassant seulement l'article basai de la tige de l'antennule. C. pareparensis d. M. ^2 Carpopodite de la l'"*' paire de pattes, plus allongé, au moins deux fois aussi long que large. c, Epine à la base de l'antennule plus courte que l'article basai. . opaensis n. sp. e„ Dentition du rostre — j- C. acutirostris Sch. o rfj 5«>e Dactylopodite égal au '/^ du propodite correspondant. C. multidentala Stimps. * Sauf une exception, les variétés n'ont pas été indiquées dans ce tableau parce qu'elles partagent avec les espèces types les caractères utilisés ici pour la classifica- tion. ^ L'espèce type n'a pas été mentionnée jusqu'ici pour Célèbes, mais bien une variété C. Weberi celebensis Sch. 552 JEAN ROUX C.2 Epine à la base de l'antennule plus longue que l'article basai. * C. serval Irostri.s^ d.M. «2 Rostrum dirigé nettement vers le liaut, mince, le plus souvent plus long que les écailles, rarement aussi court que la tig-e des antennules. l^ Une dent apicale présente près de l'extrémité distale du rostre, ■c, Rostrum jamais plus long que le scaphocérite. C nilolica R. var. vii)iahassae^ d. M. «2 Rostrum plus long que le scaphocérite. i Creplin ; Ech. ttrmidnlns Rudolphi. Ech. tciutlcaiidulus Marotel : Ech. ac/inthotrias v. Linstow. Corps blanchâtre, lisse, renflé en avant, mesurant de 3-40™"^ de long'. Rostre conique, arrondi au bout, ou piriforme, armé de 30-32 rangées longitudinales de 7-16 crochets chacune. Cou conique, évasé vers le bas, armé de 30-32 rangées longitudi- nales de 5-6 aiguillons chacune. Œufs à 3 coques, oblongs, ellip- tiques mesurant 0,0600'^^i de long et 0,0182-0,0200'"™ de large. 5. EchinorJiynchus cylindraceus Schrank, Synonymes : Ech. pici Gœze ; Ech. fasciatus Westrumb. Ech. motacillœ-atricap'dlœV^xx- Ech. s/y /r/arMm Rudolphi. dolphi; Ech. frfwisrersMS Rudolphi. Ech. mei'ulœ Gmelin ; Ech. dimorphocephaliis Wes- Ech. parvus Fuhrmann ; trumb. Ech. muscicapœ Rudolphi ; Ech. decip'wm Diijardin. Ech. rostratus deMarval: Ech. rectxis Linton. Ech. obliquus Dujardin; Ech. rubetrœ Rudolphi. Ech. pigmentatus de Marval. Corps nu, lisse, blanchâtre, atténué aux deux bouts, long de 4-40""". Rostre cylindrique, armé de 16 rangées longitudinales de 10-16 crochets chacune. Faux-cou très court, représentant la base nue du rostre. Œufs à 3 coques, allongés, mesurant 0,0572™"' de long et 0,0200"™ de large. 6. Echinorhynchus contortus Bremser. Corps renflé en avant, armé d'aiguillons, aminci en arrière et nu, mesurant 1,6-2"^"' de long. Rostre cylindrique, armé de 16 rangées longitudinales de 8 crochets chacune. 576 LOUIS DE MARVAL Faux-cou conique, représentant l'avant du corps nu. Œufs non mûrs. 7. Echinorliynchus fdicolUs Rudolplii. Synonymes : Sipiuicnlns lendiv Phipps (par- Gve(jarimt miliaria Diesing. tim); Grenarhid ilifluens Diesing ; Ech. miiiarius Zenker. Ecli. torquatus Frœlich; Ech. borealis Gmelin (partim). Ech. longicollis Zeder (partim) ; Ech. alcœ Gmelin ; Ech. anatum Rudolphi. Ech. anaiis mollisslmœMùWev ; Ech. stellaris Molin. Ech. polymorphus Bremser (partim). Corps obovale, lisse ou fortement plissé, de 2-20""" de long armé de petits aiguillons en avant, ou nu, se prolongeant en un faux-cou plus ou moins long. Faux-cou nu, conique ou filiforme, s'évasant chez les vieux individus en une bulle lisse, supportant le rostre. Rostre conique ou en massue ou fusiforme, s' étalant à l'état adulte sur la bulle et finissant par disparaître et se confondre avec elle. Œufs obovales à 3 coques, dont la médiane est légèrement étirée, et mesurant de 0,0565-0,0600""" de long sur 0,0160-0,0300""" de large. 8. JEcMnorhynchus frasonii Molin. Synonymes : Ech. trichocephalus Kaiser; Ech. uHcinatus Kaiser (?). Ech. fjlohicoUis Creplin (?). Corps allongé, linéaire, de 40-80""" de long, armé en avant de petits aiguillons et présentant un renflement elliptique bien net dépourvu d'aiguillons. Queue nue, très longue et filiforme. Rostre fusiforme, armé de 18-20 rangées longitudinales de 18-20 crochets chacune, plus forts sur une des faces que sur T autre. 6 d'entre eux particuhèrement grands. Rostre incliné sur le faux- cou nu, conique, plus ou moins long. Œufs à 3 coques, elhptiques ACANTHOCÉPHALES d'OISEAUX 577 OU plutôt obovales, à médiane très épaisse, mesurant 0,0672"™ de long et 0,0312°™ de large. 9. Ecliinorliynchus gracïlis Rudolphi. Corps mince, nu, lisse, allongé aux deux bouts, mesurant de 2-14"™ de long. Rostre cylindrique, armé de 16 rangées lon- gitudinales de 8-10 crochets. Faux-cou représentant la base nue du rostre. Œufs non mûrs. 10. Ecliinorliynchus %s^nic Bremser. Corps renflé en avant et épineux, à queue courte, conique et mesurant 3,5-8"™ de long. Rostre renflé à la base, piriforme, armé de 18 rangées longitudinales de 8-10 crochets plus forts vers la base. Faux-cou nu, conique, plus ou moins long. Œufs oblongs à 3 coques, à médiane épaisse, un peu étirée aux 2 pôles, et mesurant 0,0754"™ de long sur 0,0364"^"^ de large. 11. Ecliinorliynchus liorridus v. Linstow. Corps allongé, mince, légèrement renflé en avant, et mesurant de 7-8'"'" de long. Rostre oblique, cylindrique, armé de 20-22 rangées longitudinales de 9 crochets chacune. Œufs non mûrs. 12. Echinorhynchus inflatus Creplin. Synonyme: Ech. lanceolatm n . Linstow; Ech. cmssicollis Villot. Corps court, épais, lisse ou plissé, nu, obovale, lancéolé, me- surant de 1,5-7""" de long. Rostre C3-lindrique ou légèrement fusiforme, armé de 18 rangées longitudinales de 15-18 crochets chacune. Œufs elliptiques à 3 coques, dont la médiane plus épaisse forme 2 boucles fermées au pôles. Ils mesurent 0,1192""" de long sur 0,0364""" de large. •578 LOUIS DE MARVAL 13. EchiiiorJiyiicîufs invaginahïlis v. Liiistow. ' 14. Ecliinoylnjucltuslinearis Westrumb. Synoiiyiiic : Ecli . ."^h'niit' Uudolplii. Corps linéaire lisse ou nu, peu ridé, très allongé, mesurant jusqu'à 50""" de long. Rostre linéaire, légèrement fusiforme, armé de 18 rangées longitudinales de 14-18 crochets chacune. Faux cou court représentant la base nue du rostre. Œufs très allongés, fusiformes à 3 coques, dont la médiane forme une boucle à chaque pôle et mesurant 0,1300""" de long sur 0,0260""" de large. Représente probablement une forme géante de VEch. reticuJatus Westrumb. 15. Echinorliyuclius lancea Westrumb. Synonymes: Ech. vrineUI GcGze : Ecli. iiior'nwUi Rudolphi. Ech. œilicnemonis lUidolphi. Corps lisse, allongé, renflé en avant, terminé par une queue large plus ou moins longue; mesurant de 8-25""" de long. Rostre sphérique ou fusiforme armé de 30 rangées longitudinales de 7-8 crochets chacune. Cou conique plus mince que le rostre, armé de 30 rangées longitudinales de 7-8 aiguillons. Œufs à 3 coques, elliptiques atténués aux 2 bouts, et mesurant 0,0564""" de long sur 0,0182""" de large. 16. EcMnorliynchus longkoU'is Yillot. 17. Echinorhyuchus micracantus Rudolphi. Synonyme : Ech. ti/aii/lii' Rudolphi : Ech. curnicioi Fi'ancavij^'lia. Corps lisse allongé, entouré de bandelettes musculaires trans- versales, atténué aux 2 bouts et mesurant de 10-40""" de long. Rostre conique ou cylindrique, court, armé de 20-24 rangées ' Los espèces que nous avons fait figurer sans diagnose sont celles que nous n'avons pas pu étudier. ACANTHOCÉPHALES d'oISEAUX 579 longitudinales de 4-6 crochets chacune et très petits. Cou cylin- drique ou conique, évasé vers le corps et armé de 20-24 ran- gées longitudinales de 4-5 petits aiguillons chacune. Œufs ova- les, arrondis, à 3 coques, à médiane légèrement étirée aux pôles, et mesurant 0,050'"'» de long sur 0,0364""" de large. 18. Eclihwrhipicltus otidis Miescher. Corps très allongé, aplati, lisse chez les jeunes et présentant chez les adultes une série de nœuds ou d'articles monilforms. Il mesure de 25-100'™' de long. Rostre hémisphérique très court, armé de 1 2 rangées longitudhiales de 2 crochets, soit 4 cercles transverses. Cou long, cylindrique, armé de 30 rangées longitu- dinales de 6 aiguillons chacune, sortant d'un petit mamelon. Œufs? 19. Eclùnorliynclius ohesus v, Linstow. 20. Echinorhynchus piriformis Bremser. Corps piriforme^ armé eu avant d'aiguillons, aminci en ar- rière en queue courte et nue, et mesurant de 2-2,5""" de long. Rostre cylindrique un peu élargi à sa base, armé de 18 rangées longitudinales de 8-9 crochets chacune. Œufs? 21. EcMnorliynchiis pUcatus \ . Linstow. 22. Echinorhynclms reficulatus Westrumb. Synonyme : Ech. rheœ de Marval. Corps allongé, cylindrique, légèrement renflé en avant. Mâles mesurant de 8-12"'"'. Femelles de 10-20""" de long. Rostre li- néaire, cylindrique, implanté obliquement, légèrement renflé au milieu et armé de 18 rangées longitudinales de 15-18 crochets chacune. Œufs allongés, elliptiques, à 3 coques, à médiane for- mant une boucle à chaque pôle, et mesurant 0,118'"'" de long sur 0,0312'"™ de large. 580 LOUIS DE MARVAL 23. Ecliinorliynchus rotiindatiis v. Linstow. 24. Echinorhjnchus spiralis Rudolplii. Corps très allongé, cylindrique, enroulé sur lui-même, et me- surant de 20-100"™ de long. Rostre linéaire, légèrement renflé à l'extrémité, arqué, implanté obliquement, subterminal, et armé de 18 rangées longitudinales de petits crochets tous identiques. Œufs? 25. EcMnorliynchus striatus Gœze. Synonymes : Ech, anleœ Gmelin ; Ech. mutahilis Rudolplii. Corps renflé en avant et en arrière, étranglé au milieu, armé en avant de petits aiguillons et mesurant de 6-1 ô'^"^ de long. Rostre piriforme, renflé à la base ou conique, ou fusiforme; armé de 18 rangées longitudinales de 12-16 crochets chacune. Faux cou conique, nu, bien délimité du corps et souvent rétracté. Œufs elliptiques allongés, à 3 coques, à médiane étirée en bou- cles incomplètes aux pôles, et mesurant 0,1040™" de long sur 0,0260»"'" de large. 26. Ecli'morhynclms spliœrocephalus Bremser. Synonymes : Ech. mncrourus Bremser : Ech. ardeœ purpufœ Rudolplii. Ech. poli/morphn-s Bremser (parti m). Corps mesurant suivant les âges de 2-30""" de long, fusiforme, étranglé en son milieu. Rostre fusiforme ou spliérique devenant une bulle énorme et lisse chez les adultes, armé de 26-28 ran- gées longitudinales de 12-14 crochets chacune. Faux cou long, nu, filiforme, mieux différencié chez les adultes. Œufs grands, elliptiques, à 3 coques, et mesurant 0,0936""" de long sur 0,0312""" de large. Ressemble énormément à l'état adulte à V Ech. fllicoUis Rudolphi, en particulier par la bulle lisse et sphé- rique. ACANTH0CÉPHALE8 d'oISEAUX 581 27. EcMnorliynclms ter es Westrumb. Synonymes : Ech. picœ Rudolphi ; Ech. hepaticus Molin. Corps cylindrique, renflé au milieu, atténué aux 2 bouts, lisse,, et mesurant de 10-23™'" de long. Rostre en tonneau, tronqué en avant, court, armé de 30 rangées longitudinales de 10 cro- chets. Cou conique court, armé de 30 rangées longitudinales de 5 aiguillons chacune à sa moitié antérieure. Œufs? 28. Ecliinorliynclius tœniatus v. Linstow. Synonyme : Ech. sei/mentatus de Marval. Corps allongé, aplati, renflé au milieu, composé d'une série d'articles trapézoïdaux emboîtés les uns dans les autres. Il me- sure de 30-90™'" de long. Rostre court, grêle, armé de 3 rangs transverses de 6 crochets chacun, soit 12 rangées longitudinales de 1 à 2 crochets chacune. Cou nu, cylindrique. Œufs à 3 coques, oblongs, à coque extérieure très épaisse, et mesurant 0,088'"'^ de long sur 0,04'"™ de large. 29. EcliinorliyncUiis vaginatus Diesing. Corps cylindrique, très allongé, un peu épaissi en arrière et mesurant de 25-40°^°^ de long. Rostre conique armé de 12 rangées longitudinales de 5-6 crochets grêles ? Cou conique nu ? nette- ment séparé du corps et du rostre. Œufs ? 30. Gifjantorliynclms compressus Rudolphi. Synonymes : Ech. compressus Rudolphi; Ech. cornicis Rudolphi. Ech. Iftrjenœformis'Wesivnmh; Ech. falconis-cyanei Wudolphi . Ech. macrocanth us Rudolphi ; Ech. charadrii-pluvialls Ru- dolphi. Ech. ricinoides Rudolphi; Ech. coraciœ Rudolphi. Ech. manifestus Leidy; Ech. pici-collaris Leidy. Gifi. spira Diesing; Gig. tœnioides Diesing. Ech. olif/acanthoi des Rudolphi"! Ech. oligacanthus Rud.f Ech. uromasticis Fraipont? 582 LOUIS DE MARVAL Corps mesurant suivant les âges de 2-250™"" de long, lisse, obovale chez les individus très jeunes de quelques millimètres à peine et très allongé, aplati et fortement ridé transversalement cliez les adultes. Mâles plus petits que les femelles. Faux cou nu, conique, nettement séparé du corps. Rostre spliérique armé de 12 rangées longitudinales d'énormes crochets à double racine, à raison de 3 crochets par rangée. Œufs obovales, épais à 3 coques, mesurant 0.0702""" de long sur 0,0494™"^ de large. 31. Gigantorhyrichns niirahiUs nov. sp. Corps cylindrique de 15-20""" de long, allongé, atténué légè- rement aux 2 bouts, et entouré de bandelettes musculaires lui donnant un aspect fascié. Rostre conique, armé de 12 rangées longitudinales de 5 crochets chacune. Cou conique armé à sa partie antérieure de 32 rangées longitudinales de 3 aiguillons chacune. Œufs oblongs à 3 coques mesurant 0,0468""" de long sur 0,0234""" de large. Ressemble beaucoup à VEch. micracan- tlius Rudolphi. 32. KeorhyncJms hemignafhi Shiple}'. Synonyme : Afhi/iichns hemif/ualhi Shipley. Corps mesurant de 2,5-3,5""" de long et divisé en 3 parties, la bulle, énorme, inerme, privée de rostre, le cou évasé vers la bulle et le corps proprement dit conique s" amincissant à son ex- trémité. Œufs non mûrs. No^^aux géants présents dans la peau et les lemnisques. Cas de paedogénèse. II. Espèces à supprimer. Les espèces suivantes n'ont jamais été décrites et doivent par conséquent disparaître de la nomenclature des Acanthocé- j)hales. ACANTHOCÉPHALES d'OISEAUX 583^ Echinorhynchus ardeœ-alhœ Rudolphi. cdcedinis gàlhulœ Westrumb. » campijhirus Nitzsch. » dendrocopi Westrumb. » emherizœ Rudolphi. » ()ruis Rudolphi. » licdiœti Rudolphi. » hirundiniim Rudolphi. » orioli Rudolphi. » 2Mrl Rudolphi. » tardœ Rudolphi. » tanagrœ Rudolphi. » undulatus Giebel. » . magrettl Paroiia. Quant à V EchinorhyncJms magrettl Paroiia, il s'agit d'une espèce qui a été créée d'après l'étude d'un stade larvaire. Elle doit donc disparaître également. RECHERCHES ANATOMIQUES ET HISTOLOGIÛUES SUR L'APPAREIL DIGESTIF DE L'AULASTOME (Aulastoma gulo^ Moq.-Tand.) PAR le Dr Camille SPIESS (Travail de l'Institut de Zoologie de l' Université de Bâîe.) Avec les planches 10 et 11. INTRODUCTION « Si l'homme s'était borné à recueillir les faits, les sciences ne seraient qu'une nomencla- ture stérile, et jamais il n'eiit conçu les grandes lois de la nature. » Laplace (Exposition du système du monde, chap. xi). Le présent mémoire est mie suite naturelle aux recherches que nous avons publiées sur l'appareil digestif de la Sangsue médicinale (88). Il n'existe pas d'étude systématique sur l'évo- lution pliylogénétique des organes de la digestion des Inverté- brés, aussi, avons-nous entrepris, chez les Vers, des recherches à la fois histologiques et phj^siologiques, en vue de déterminer par quels moyens et comment s'effectue leur digestion. A côté de l'intérêt qui s'attache à l'étude de l'une de nos plus importantes fonctions organiques, le groupe des Vers, est appelé à nous fournir des précieux documents sur sa marche évolutive, par le fait que, chez eux, en T absence, en général, d'organes 586 c. spiEss annexes du tube digestif, la division du travail physiologique est encore très peu avancée. Il existe cependant, de grandes différences dans la constitu- tion du tube digestif d'animaux appartenant à un même groupe zoologique en apparence homogène, comme nous 1" avons cons- taté chez les Hirudinées '. Si, dans bien des cas, la marche évolutive de la fonction diges- tive n'est pas progressive, nous devons rechercher la cause de ce fait dans le régime alimentaire, qui varie d'un animal à l'autre, entraînant avec lui, comme cela a été démontré expérimentale- ment, des modifications organiques plus ou moins importantes -. Nous devons envisager celles que nous présente l'appareil digestif des Hirudinées, c'est-à-dire d'animaux appartenant à un même type éfolutip, comme autant d'adaptations à des condi- tions biologiques particulières. Le genre de vie des Hirudinées, qui se nourrissent de sang, confine au parasitisme, qui modifie le régime alimentaire des animaux parasites, entraînant des modi- fications souvent considérables de leur appareil digestif. Nous aurons l'occasion, au cours de ce mémoire, de revenir sur ces faits, qui, nous le répétons, ont une grande importance pour comprendre les modifications si multiples que subissent les or- ganes de la digestion au cours de leur développement phylogé- nétique. La question des organes annexes du tube digestif des Hirudi- nées est très discutée et les auteurs ne sont pas encore tombés d'accord sur leur véritable signification physiologique. Nous distinguons chez Aulastoma des glandes périœsopha- giennes, qui sont en voie d'atrophie, par manque d'usage, comme * C. Spiess. Modifications subies par ^appareil digestif sous l'influence du régime alimentaire. Ç. R. de l'Académie des Sciences. Paris, 1904 (séance du 2 mai), p. 1123-1124. 2 Voir à ce sujet: Biol. Centralbl, Bd. XXIII, N'js 13.15, 1903. ^ Nous entendons par là un ensemble d'organismes qui ont atteint le même degré de division de leur travail physiologique. APPAKEIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 587 c'est le cas chez la plupart des Hiriulinées qui se nourrissent de proies vivantes. Le tissu périintestinal, qui est un reste de Tépitliélium cœlo- mique, formé de nombreuses cellules renfermant un pigment vert, a été envisagé par les anciens anatomistes comme un foie. Nous savons que les fonctions de ce dernier sont multiples', et que sa propriété de fabriquer des matières colorantes d'origine excrétrice, ne parait pas être exclusivement l'apanage des ani- maux supérieurs. Xous avons entrepris des recherches expéri- mentales en vue de savoir s'il existe chez la Sangsue médicinale, des pigments biliaires. Chez AuJastoma les cellules péritonéales ont une réaction acide ; elles éliminent le rouge Congo, qui les colore en bleu. Nous les considérons comme jouant un rôle actif dans l'excré- tion, qui a lieu, en partie, par voie intestinale. Contrairement à Hirudo, l'Aulastome est un véritable préda- teur ; il mène une existence libre dans les ruisseaux et les eaux stagnantes. Sa nourriture consiste en proies vivantes (Vers, Mollusques), qu'il avale avec une grande voracité ; il peut aussi, d'après BoLSius (5), avaler des morceaux de viande crue. Nous verrons que la conformation de son tube digestif, qui n'est pas réduit à l'état d'un vaste sac estomac-ré serroir, comme c'est le cas (ïllirudo, lui permet de digérer très rapidement. Nos exemplaires proviennent d'une mare des environs de Bàle, qui renferme également en grand nombre des Neplielis et des Clepsines. Les recherches qui font l'objet de ce mémoire ont été effec- tuées à l'Institut de Zoologie de l'Université de Bàle; je prie son directeur, M. le professeur F. Zschokke, de recevoir ici l'ex- pression de ma reconnaissance pour l'amabilité avec laquelle il m'a reçu dans son laboratoire. * A, Dastee. L'évolution de la pi ysiologie du foie. Rev. des Deux-Mondes. 1" octobre 1903. Kev. Suisse dk Zool. T, 12. 1904. 38 588 c. spiEss Nos connaissances sur la structure intime et les fonctions du tube digestif des Vers, laissent encore beaucoup à désirer ; à cet égard le groupe des Annélides Chétopodes semble avoir le plus attiré l'attention des biologistes. Au sujet de l'appareil digestif d''AîiIastoma gtilo, la littérature témoigne également d'une grande pauvreté, ce qui nous dispen- sera d'en faire l'bistoire. On trouvera cependant dans le traité de Johnson (44) sur la Sangsue médicinale (1816), ainsi que dans le mémoire de Pel- letier et HuzARD (68) Eecherclies sur legenre Hinido ( 1825), quelques données anatomiques sur le système digestif des Aulas- tomes. Dans sa Ilonograjjhie de la famille des Hirudinées (1846), Moquin-Tandon (64) passe en revue les particularités anatomiques que présente l'appareil digestif de FAulastome; après lui, Gratiolet (34) en donne également une description (1862). Ses données anatomiques, qu'il ne base sur aucune con- sidération histologique, sont inexactes au point qu'il méconnaît l'estomac. Dans son grand ouvrage sur l'anatomie des Hirudinées (1884), BouRNE (7) parle incidemment du canal alimentaire à'Aulastoma; il admet l'existence de cils vibratiles, que nos observations n'ont pas confirmée. Leuckart (51), dans ses Parasiten des Mensclien [IS^d-i], fait allusion à la présence de glandes, dans la paroi intestinale d^Aidastoma; il parle de « zahlreiche rundliclie Drûsensâcke », mais sans en reconnaître la véritable signification. Leuckart les envisage comme étant des cavités formées par les plis de la paroi intestinale, et recou- vertes par l'épithélium. L'histologie comparée des organes de la digestion des Inver- tébrés est presque encore toute à écrire ; nous ne possédons à son sujet, que des faits isolés, des données fragmentaires, c'est- à-dire imparfaites. Nous pensons que la citation placée en tète de ces lignes, ré- sume toute l'utilité qu'il y a de les compléter. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 589 TECHNIQUE La méthode la plus rapide, et qui donne en même temps les meilleurs résultats, pour fixer les éléments du tube digestif de l'Aulastome, est la suivante : On anestliésie l'animal par des vapeurs de chloroforme, puis on Tépingle sur une plaque de liège, en ayant soin qu'il demeure bien étalé ; par une incision des téguments sur la face dorsale, il est ensuite facile de mettre le tube digestif à nu. Il est néces- saire d'opérer rapidement, afin que les tissus arrivent encore vi- vants au contact des réactifs. Nous avons fait usage des liquides fixateurs suivants : Une solution saturée de sublimé acétique à 5 ou 10 'Y,, ; la durée maximum de son action ne doit pas dépasser 30 minutes, après quoi on lave soigneusement à l'alcool iodé. Après plusieurs expériences, qui ont porté sur un grand nombre de cellules glan- dulaires, nous avons pu constater que les solutions de sublimé •acétique, à pénétration rapide, fournissent des préparations, dans lesquelles les cellules à ferment conservent l'aspect qu'elles pré- sentent à Tétat frais. Ce fixatif ne parait avoir aucune action modifiant la structure plasmatique des cellules glandulaires, ou dissolvant les granulations de la substance zymogène. Des observations analogues ont été recueillies par Willem et MiNNE (99) ainsi que par Bôhmig (4). Ajoutons que, dans bien des cas, surtout lorsqu'il s'agit de cellules à ferment, l'emploi de fixatifs acides peut entraîner des altérations, dues à une auto- digestion des cellules. Mélange de Kopsch : Bichromate de potasse 3 '/g 7o 80 c. c. Formaline conc, 40 7() 20 — Acide picrique sol. aq. sat 20 c. c. Alcool absolu 75 — Acide acétique cristallisable 5 — 590 c. sPiEss Bichromate de potasse S'/g^o 75 c. c. Formaline conc, 40 7o -<* — Acide acétique cristallisable 5 — Liquide de Mûller 90 c. c. Formaline conc, 4 7o 1" — Alcool absolu 90 c. c. Formaline conc, 40 7o 10 — Alcool absolu 85 — Formaline conc, 40 ^/^ 10 — Acide acétique cristallisable 5 — Liquide de Tellyesniezky : Bichromate de pt)tasse 3 *^/y 100 c. c. Acide acétique cristaUisable 5 — Nous recommandons particulièrement le mélange formol-al- cool ; ce fixatif peut agir pendant une heure, sans porter préju- dice à la préparation. Avec ce réactif nous avons obtenu des colorations, particulièrement à l'hématoxj-line, beaucoup plus nettes qu'avec l'emploi des solutions mercuriques. Nous avons toujours utilisé la méthode de coloration sur coupes, qui présente de grands avantages, et permet l'emploi des colorations combinées, ainsi que des doubles colorations, teUes que : Hématoxyline -j- Eosine — -\- Acide picrique — -f- Fuchsine acide — -\- Carmin boracique • — -f- Brun de Bismarck — au fer -\- Bordeaux R. Toutes nos coupes, d'une épaisseur variant entre 5 et 10 a ont été pratiquées après inclusion dans la paraffine. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 591 La liste des manipulations pour la coloration simple est la suivante : Collage des coupes par l'albumine de" P. Mayer , xylol ; al- cool absolu, pendant 10 minutes; alcool à 70 7o ou eau distillée, suivant la nature du colorant ; coloration, sa durée varie suivant le réactif employé, nous recommandons la méthode régressive, qui permet de réaliser des colorations très électives; lavage à l'eau ou à Talcool, souvent acidulé ; alcool à 70 **/(, ; alcool ab- solu : huile de cèdre ou xylol ; baume du Canada. Xous exposerons dans les chapitres suivants les remarques que nous avons à présenter au sujet des colorants, qui ont été em- ployés dans des buts très divers. D'une manière générale, ces derniers sont appelés à rendre de grands services, non seulement dans l'étude de l'anatomie fine, mais encore dans l'explication des actes intimes de la matière vivante. L'n grand nombre d'entre eux, par leurs réactions chimi- ques et leurs métachromasies, constituent les seuls moyens, dont nous disposons actuellement pour révéler la présence de telle ou telle substance à Tintérieur des cellules. Ajoutons, qu'on s'applique, de plus en plus, et avec raison, à l'étude des éléments vivants ; la méthode dite des colorations vi- tales, dont nous nous sommes également servi, deviendra assuré- ment une des plus fécondes au fur et à mesure que nous connaî- trons mieux les substances qui possèdent la propriété de colorer les cellules intra-vitam. Cette science, toute jeune, l'histologie physiologique, dont M. G. Mann^ a résumé les éléments dans un ouvrage récent, est appelée à nous révéler des faits de première importance sur les phénomènes intimes de la vie. ^ Mann, G. Physiological Ristology, Methods and Theonj. Un vol. in-So, Oxford. 592 c. SPIESS ANATOMIE DU TUBE DIGESTIF D'AULASTOMA GULO L'étude anatomique du tube digestif de l'Aulastome exige une préparation spéciale, car il est comme inclus dans le tissu con- jonctif periviscéral, qui remplit la cavité du corps de l'animal. Cette particularité, qui caractérise un grand nombre deVers, em- pêche en outre d'isoler le tube digestif des tissus qui l'entourent. Pour étudier la disposition générale de ses parties, nous avons utilisé la même méthode d'injection par l'albumine, que nous avons décrite dans un précédent travail (88). Le tube digestif à'' Aulastoma gulo (PI. 10, fig. 1) occupe une position dorsale par rapport à l'axe du corps de l'animal. Il s'étend en ligne droite de la bouche à l'anus, sans présenter de circonvolutions, sur une longueur de 0™,085. Le tractus in- testinal ne présente pas de complications morphologiques bien importantes et cependant son revêtement épithélial n'est pas uniforme, mais témoigne, au contraire, d'une différenciation as- sez avancée de ses éléments, qui nous autorise à lui distinguer les parties suivantes : P Une cavité buccale ; 2^ Un œsophage ; 3" Un estomac, présentant 9 paires de renflements latéraux et deux longs appendices pyloriques ; 4*^ Un intestin présentant, dans sa portion initiale, une paire d'expansions latérales en forme de ciecum, 5 paires de renfle- ments latéraux et une portion terminale renflée (rectum ou cloaque). I. — RÉGION ANTÉRIEURE. La région antérieure du tube digestif comprend la cavité buc- cale et l'œsophage. Cavité buccale. — La cavité buccale (PI. 10, fig. 1, ch) est APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 593 située à l'intérieur de la ventouse antérieure, limitée par une lèvre supérieure dorsale et une lèvre inférieure, ventrale, moins proéminente. Comme chez tous les Gnathobdellides, à l'exception de Ne- 2JheUs, la cavité buccale est caractérisée par la présence de trois mâchoires, qui séparent la cavité buccale de l'œsophage ; leur bord libre, convexe, porte un nombre variable de dents, rare- ment supérieur à 20, qui sont rudimentaires. Chacune des mâ- choires se trouve située à l'extrémité d'un repli de la paroi œsophagienne, particulièrement accentué, qui forme un bour- relet où viennent s'insérer les muscles abducteurs et adducteurs des mâchoires ; les uns et les autres pénètrent à l'intérieur de ces dernières, à côté des canaux excréteurs des glandes péri- œsophagiennes. De même que chez Hinido, les glandes de la région anté- rieure du corps sont annexées àTappareil masticateur, mais ici, nous constatons une notable réduction du nombre des dents et des canaux excréteurs des glandes en question. Ces organes, par suite de son régime alimentaire, ont subi, chez Aulastonia, d'importantes modifications et n'ont plus la même signification physiologique que chez la Sangsue médici- nale. Les mâchoires de l'Aulastome sont faites pour déchirer les proies dont elle se nourrit, plutôt que pour inciser la peau des animaux, dont elle ne suce pas le sang. Ajoutons que l'atrophie de ces organes est poussée encore plus loin chez JSephelis, où il n'est plus question de mâchoires et d'appareil glandulaire. Nous ne nous arrêterons pas davantage à l'étude de ces or- ganes, qui ont été décrits spécialement par Croockewit (14), nous réservant de revenir sur les glandes périœsophagiennes à propos des organes annexes du tube digestif. Notons ici, que leurs canaux excréteurs aboutissent dans les mâchoires, ce qui a une certaine importance pour comprendre Ô94 c. spiESs la signification physiologique de ces glandes, si longtemps mé- connue. Oesojiliage. — La partie du tube digestif qui fait suite à la cavité buccale est représentée chez AuJasfoma^ par un véritable Hoyer, h. Arch. f. mikr. Auat., Bd. XXXVI, 1890, et Zeit. f. wiss. Mikr., Bd. VIII, 1891. * Ehrlich, P. Arch. f. mikr. Auat., Bd. XIII. 608 c. spiESs que l'on obtient des divergences dans les résultats, d'après les- quels il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de tirer des conclusions certaines. En outre, il faut user de grandes précautions dans l'emploi des colorants à l'étude des cellules glandulaires et surtout dans les déductions relatives à leurs affinités chromatiques. Presque tous les auteurs ' qui se sont occupés de la structure intime des cellules glandulaires et du mécanisme de la sécrétion, rapportent des faits analogues au sujet des variations que pré- sente l'aspect des cellules glandulaires. On sait maintenant que les affinités chromatiques d'une cellule glandulaire dépendent du stade de la sécrétion, dans lequel elle se trouve. Il faut tenir compte de ces faits pour comprendre les réactions différentes et souvent même opposées (devenant plus ou moins oxyphiles ou basophiles), que peuvent présenter les granulations protéiques à l'intérieur d'une même cellule. Ainsi, à propos des cellules glan- ' On trouvera des renseignements sur le mécanisme de la sécrétion des cellules glandulaires en général dans les ouvrages suivants : MouRET. Journ. de l'Anat. et de la PhysioL, t. XXXI, 1895. Ogata. Arch. fur Anat. u. Physiol., 1883. Ver Ecke. Arch. de Biol., 1893 et 1896. Frenzel. Centralbl. f. Physiol., 1891. Galeotti. Arch. f. mikr. Anat., Bd. XLVIII, 1897. Ranvier. Journ. de micrographie, t. X-XII, 1886-88. Van Gehuchten. Anat. Anz., Bd. I. 1891. — La cellule, t. IX, 1892. ZiMMERMANN. Arch. f. mikr. Anat., Bd. LU, 1898. Oppel. Loc. cit., p. 607. Langley. Proc. of the Royal Soc, vol. XXIX, 1879. Theohari. (92). Cade. Arch. Anat. microsc, t. IV, 1901. Henneguy. Leçons sur la Cellule, 1896. , ViGNON. (95). NussBAUM. Arch. f. mikr. Anat., Bd. XIII, 1877; Bd. XV, 1878, et Bd. XXI, 1882. Haidenhain. Loc. cit., p. 605. Rawitz. Abhandl. d. Berlin. Akad., 1887. Launoy. Ann. Se. nat., (8), t. XVIII, 1903. Pirone, R. Zeit. f. Allg. Physiol., Bd. IV, 1904. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 609 (lulaires de Festomac, Théohari (92) a observé dans le cyto- plasma, des différenciations ergastoplasmiqiies basophiles, sous forme de filaments basaux, donner naissance à des granulations acidophiles. On conçoit dès lors, que les réactions, limitées à la méthode seule des affinités chromatiques, sont insuffisantes pour nous renseigner sur la nature véritable des productions cytoplasmi- ques. Il est toujours préférable, lorsque cela est possible, d'étu- dier les éléments vivants, dans des conditions, si possible, normales, afin d'éliminer ainsi les chances d'altération, (pii faussent les résultats. Dans ce dernier cas, la méthode des colorations vitales* est appelée à rendre de grands services. Tout en permettant d'obte- nir des réactions chimiques intra-vitam, elle contribuera cer- tainement à résoudre les problèmes encore si nombreux, que nous pose la physiologie générale. Il est à souhaiter que cette méthode de recherche soit de plus en plus pratiquée dans les laboratoires, car on connaît en- core peu de matières colorantes capables de colorer les cellules vivantes, et l'on ne sait pour ainsi dire rien sur cette curieuse propriété -. Dans un récent travail sur les glandes duodénales, ' On trouvera des renseignements au sujet des colorations vitales dans : Prowazek. Zool. Anz., 1901. Ehrlich, Krause, etc. Encijclopàdie der mihroshopischen TechniJc, Bd. 1. 1903. Lee et Henneguy. Traité des méthodes techniques, etc., 3^ éd., Paris, 1903. Saint-Hilaire. (77). Galvagni. (26). Antonin. Zeit. f. Allg. Physiol., H. N» 3-4. LoiSEL. Journ. Anat. Physiol., 1897. HôBER. Physikalische Chemie d. Zelle u. d. Gewebe, 1902. * Le rouge Congo nous a donné de très bonnes colorations vitales des cellules de l'épithélium intestinal de Nephelis ainsi que des cellules péritonéales excré- trices. Nous faisons vivre les animaux en expérience, pendant plus de 45 jours dans une solution aqueuse très diluée de rouge Congo. Nous avons obtenu des résultats négatifs avec : l'alizarine su Ifo -conjuguée, la fuchsine acide, le bleu de méthylène et le bleu de toluidine. Le rouge Congo présente en outre l'avantagi' de virer au bleu au contact des acides. 610 C. SPIESS Bexsley (2) expose une partie des méthodes microcliimiques, dont nous disposons actuellement, pour déceler la présence dans les cellules glandulaires, de mucus ou de ferment. A côté de la méthode des réactions chromatiques, appliquée à l'étude des cellules vivantes, il est important de recueillir des réactions chi- miques hasées sur les propriétés de solubilité ou digestives des produits de sécrétion. Dans le cas de granulations de zymogène, par exemple, en plaçant les cellules vivantes dans un milieu con- venable, on pourra observer sous le microscope leur autodigestion. Le produit de sécrétion des cellules de Tépithélium cardia- que, après son expulsion dans la cavité stomacale, à l'état de mucus, se colore en bleu par l'hématoxyline. Un grand nombre de coupes, provenant de préparations au sublimé, ont été trai- tées par le brun de Bismarck, qui colore d'une façon intense le contenu des cellules calciformes de l'épithélium intestinal des A'ertébrés. Ce réactif colore d'une façon générale, le contenu des cellules épithéliales, mais d'une façon inégale ; l'intensité de la coloration varie suivant les parties de la cellule, et d'une cellule à l'autre. Ces difterences correspondent à des stades différents du crinocycle. Dans certaines cellules, le brun de Bismarck met en évidence de très fines granulations (PI. 10, fig. 6 et fig. 10, g) disséminées irrégulièrement sur les travées, formant les mailles du réseau cytoplasmique ; ces granulations basophiles ne se rencontrent pas à l'intérieur des mailles, qui renferment une substance par- faitement homogène, se colorant moins fortement que les gra- nulations (fig. 10, s). La double coloration à l'hématoxyline et à l'éosine ne nous a pas permis de constater la présence de ces granulations. Elles constituent un produit de sécrétion basophile, car on les trouve accumulées, en assez grande quantité, sur le bord libre des cellules épithéUales, d'où elles sont exjDulsées dans la cavité stomacale (fig. 6, //). APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 611 Ces détails de structure présentent une analogie avec ceux que Saint-Hilaire (77) décrit à propos des cellules épithéliales qui tapissent les cœcums gastriques de l'Aphrodite : « Die auf fig. 67 dargestellte Zelle endlich besitzt nur ein durclisiclitiges Netz, in dessen Knotenpunkten selir kleine Kornchen sitzen, wahrend in den Maschen niclits zu sehen ist. » Ajoutons que les cellules épithéliales renferment en outre, incluses dans le cytoplasma, des concrétions sphériques (PI. 11, iig. 11, spli, spW) analogues à celles que nous avons observées dans les cellules péritonéales, à l'état frais, et que nous considé- rons comme des produits d'excrétion. Les granulations colora- bles par le brun de Bismarck sont en beaucoup plus grand nombre à l'extrémité de la cellule, qu'à sa base; en outre, sur son bord libre se trouve une masse de substance homo- gène, semblable à celle qui remplit les mailles du réseau c}'- toplasmique (fig. 6, .?), et que le brun de Bismarck colore en jaune. Les mailles du réseau cytoplasmique diminuent à mesure que l'on s'approche de la partie apicale de la cellule ; leur nom- bre augmentant, nous aurons également dans cette portion de la cellule, un nombre plus grand de granulations nodales. Nous envisageons ces dernières comme un produit de sécrétion plas- matique, dont la présence correspond aux premiers stades de la phase d'activité des cellules glandulaires. Il est probable que ces granulations protéiques sont appelées, au cours du cycle phy- siologique des cellules, à se transformer en gouttelettes de fer- ment (oxyphiles), telles qu'on les a décrites dans les cellules de l'épithélium gastrique des Polychètes, ou en globules homogènes de mucus (basophiles), comme c'est le cas ici. L'épithélium de la portion cardiaque de l'estomac est formé de cellules sécrétantes, du type muqueux, que Ton peut envisager comme autant de glandes unicellu- laires, mais ayant conservé leur caractère épithélial. 612 c. spiEss Nous avons pu pous assurer que le produit de sécrétion des cellules épithéliales ne renferme pas de graisse ou de substances capables de réduire l'acide osmique. Il ne se colore pas en noir par la laque feri'ique, mais avec ce réactif, ainsi qu'avec presque tous les autres que nous avons utilisés, nous obtenons une coloration intense de la portion su- périeure des cellules, tandis que la portion glandulaire se co- lore faiblement. L'épithélium de la muqueuse cardiaque (TAn- lastoma présente dans sa structure et ses fonctions un cer- tain nombre d'analogies avec l'épithélium intestinal d'autres Vers, particulièrement des Chétopodes, où il a surtout été étudié. Il ne sera pas inutile de résumer ici les connaissances acquises par nos prédécesseurs, au sujet des différenciations épi- théliales de leur tube digestif. Malaquix (58) reconnaît que chez les Syllidiens l'intestin antérieur et moyen sécrètent ; il décrit dans les cellules épithé- liales de ces régions un produit de sécrétion, sous forme de sphères claires, hyaUnes ou boules de sécrétion. Quant à sa na- ture chimique, l'auteur pense que ce sont des granulations de graisse ; il admet néanmoins, qu'elles exercent une action chi- mique sur les aliments, dans le sens d'une digestion. Outre ces données sur la nature de la sécrétion des cellules épithéliales, Malaquin admet, à la suite d'observations microscopiques, que les boules de sécrétion donnent naissance à des produits de désassimilation, sous forme de petites concrétions ou sphérules réfringentes. Il est facile de les faire cristalliser en les traitant successivement par l'ammoniaque et l'acide acétique glacial ; on obtient des cristaux d'urée en prismes orthorhombiques. Nous ne pouvons souscrire à l'interprétation que l'auteur donne des boules de sécrétion, que nous ne considérons pas comme un pro- duit de sécrétion cellulaire, mais comme un produit d'excrétion dû à l'activité particulière des cellules épithéliales. On sait que APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 613- chez plusieurs espèces de Vers les cellules épithéliales de l'intes- tin peuvent jouer un rôle dans l'excrétion ^. Nous avons rencontré des concrétions d'origine excrétrice dans les cellules de l'épitliélium cardiaque à' Aidastoma. Ce sont de petites sphères très réfringentes, verdâtres, dont le diamètre ne dépasse pas 1 a. Xous avons réussi à les colorer par le carmin boracique. On les trouve incluses dans une vacuole, creusée au sein du C3toplasma (fig. 11, s2)Ji.). Les cellules épithéliales de cette région de l'estomac ne fonctionnent cependant pas comme cellules excrétrices ; cette fonction est dévolue aux cellules péri- tonéales, qui correspondent aux Chloragogènes des Oligochètes ou aux cellules acides de Kowalewsky, et qui, chez les Hirudi- nées, forment une couche colorée, entourant la portion moyenne et postérieure du tube digestif. Nous pensons que chez Aulastoma une partie de l'élimination des produits d'excrétion se fait par voie intestinale. Soulier (86), à la suite de recherches sur l'appareil digestif d'un grand nombre de Polychètes Tubicoles, de même que ]Ma- LAQUix et HAS^YELL (38), arrivent à la conclusion que l'esto- mac et l'intestin de ces Annélides sont dépourvus de glandes muqueuses. Au sujet du produit de sécrétion des cellules épithéliales tapissant les caecums gastriques de l'Aphrodite (cellules sécré- trices), Darboux (16) ainsi que Setti (85) parlent de gouttelettes hyalines de ferment. Darboux donne le nom de ferment au pro- duit de sécrétion, qui, après traitement par l'acide osmique, se colore en rouge orangé par la safranine. Le produit de sécrétion de ces cellules ne présente pas les mêmes réactions chromati- ques que celles des cellules de l'épithélium cardiaque d'Aidas- foma. En considérant en outre, leur analogie avec les cellules de ' Voir à ce sujet : Darboux (16), Ray-Lankaster (76), Joyeux-Laffuie (45),- ScHiMKEwiTSCH (79). Leydig (54), etc. 'S 14 C. SPIESS l'épithélium stomacal iVIUiiido, et le fait que les glandes pylo- riqiies (VAîdastoma sécrètent des ferments, nous avons de fortes raisons pour admettre que les cellules de l'épithélium de la ré- gion cardiaque de l'estomac sécrètent une substance analogue, sinon identique à la mucine. Les mêmes cellules des cœcums gas- triques de l'Aphrodite ont été étudiées par Saint-Hilaire (77). Il ne se prononce pas sur la nature chimique de la sécrétion. Le produit de sécrétion prend naissance sous forme de granulations limitées d'abord aux travées du réseau cytoplasmique, et finis- sent par former, dans un stade ultérieur de la sécrétion, des vé- sicules claires, présentant les réactions chromatiques des grains de zymogène (coloration en noir par la laque ferrique, en rouge par la safranine et l'éosine). La couche conjonctive de la muqueuse cardiaque (PI. 1 1, fig. 1 1, ce et fig. 13, fc) est beaucoup moins développée que la couche épithéliale, son épaisseur ne dépasse pas 17 u. D'après Hoff- mann (39) elle fait défaut chez Malacoh délia, dont la paroi sto- macale n'est formée que par une couche de cellules épithéliales, qui seraient immédiatement entourées par le parenchyme de la cavité du corps; les cellules épithéliales sont très élevées (30 sur 4 y.) et portent des cils vibratiles *. La tunica propria de la muqueuse cardiaque renferme des fibres musculaires lisses. Nous avons des fibres à direction circulaire (fig. 11 et fig. 13, /wc), faisant immédiatement suite à la couche épithéliale, mêlées à des libres à direction longitudinale {fmJ). Les unes et les autres ne forment pas de couche distincte et ne présentent aucune régula- rité dans leur ordonnance. Les parois stomacales sont entourées ' Galvagni (26) décrit aussi un épithélium cylindrique à cils vibratiles dans l'estomac d'un Arcliiannélide. Notons ici que la présence de cellules ciliées dans l'estomac ferait supposer qu'elles sont à la fois vibratiles et glandulaires, comme Prenant (70) l'admet à propos des cellules intestinales de la Douve du foie. Ou sait qu'au cours de son développement ontogénétique, avant l'apparition de cellules caliciformes et de glandes, l'épithélium intestinal des Vertébrés est homogène et j^résente des cellules ciliées. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 615- de gros vaisseaux sanguins, dans le voisinage desquels on ren- contre des cellules péritonéales (fig. 11, ce), de nature conjonc- tive, que BouRNE (6) envisage comme un reste de l'épithélium cœlomique primitif, et que plusieurs autres auteurs, en parti- culier Brandi (8), envisagent comme étant de nature hépa- tique ^ Dans la paroi stomacale, aussi bien dans la couche conjonc- tive que dans l'épithélium, nous avons rencontré de nombreuses cellules migratrices remplies de granulations (fig. 11, cm, cm'). Ce sont des amibocytes, dont la signification physiologique est très variable. En général, ils possèdent la propriété de phagocy- tose, c'est-à-dire d'incorporer des substances de nature et de provenance très diverses. Plusieurs de ces cellules sont chargées de débarrasser le sang des produits de désassimilation, que Ton trouve en grande quantité dans les cellules péritonéales. Nous avons rencontré des amibocytes dans les vaisseaux san- guins, ainsi que dans les excrétophores. D'autres cellules migra- trices, au contraire, absorbent des substances nutritives pour les porter dans le sang, et jouent un rôle dans l'absorption intesti- nale. Les amibocytes cœlomiques contribuent enfin à élimhier les produits d'excrétion par voie intestinale. Des injections physio- logiques de poudres inertes constituent, soit dit en passant, la meilleure méthode pour déterminer les points d'absorption du tube digestif, ainsi que la voie par laquelle sont éliminés les. produits de désassimilation. ' Cet auteur admet que les cellules péritonéales se sont transformées eu cellules hépatiques. Cette opinion ne repose que sur le fait que ces cellules avoisinent le tube digestif et qu'elles renferment des grains de pigment. De même les cellules chloragogènes ont été comparées par Schneider (80) aux éléments du foie des- Vertébrés. Dans l'un comme dans l'autre cas, ces auteurs ne fournissent aucune preuve expérimentale à l'appui de leur thèse, qui a été combattue, en ce qui con- cerne les Hinudinées, par Gratiolet (34), Leydig (34) et Ray-Lankaster (75). ■616 c. sPiEss VIL — Histologie de la portion pylorique DE l'estomac. La portion pylorique de l'estomac diffère de la portion car- diaque, non seulement par son revêtement épithélial, mais en- core par la présence de véritables glandes *. L'épitliélium de la muqueuse p3'lorique est formé par des cellules pyramidales (PL 10, fig. 4 etfig. 5), rappelant les cellules caliciformes, et dont la structure ne diffère pas essentiellement de celle des cellules épithéliales du cardia. Entre ces éléments est intercalée une deuxième sorte de cellule différenciée en vue d'une fonction dé- terminée et que nous envisageons comme une véritable glande miicellulaire (fig. 9, c/s). Le type des éléments que nous rencontrons dans l'épithélium de la portion pjdorique de l'estomac est représenté par des cel- lules qui rappellent beaucoup les cellules caliciformes de l'épi- thélium intestinal des Vertébrés, sans en posséder la structure. Hoffmann (40) est le seul auteur, à notre connaissance, qui ait décrit des cellules caliciformes dans l'épithélium intestinal des Hirudinées. D'après lui, entre les cellules de l'épithélium intes- tinal de la Clepsine, sont intercalées de nombreuses cellules ca- liciformes ; ses observations sont en désaccord avec celles d'au- tres auteurs et en particulier de Brumpt (11). Nous pouvons distinguer dans les cellules de l'épithélium py- lorique, une portion glandulaire (zone externe) et une portion supérieure (zone interne). La première (PI. 10, fig. 4 etfig. 5, j;^) entoure le noyau et occupe la partie basale, effilée de la cellule; elle se colore vivement dans les réactifs. La seconde (fig. 4 et fig. 5, ps) occupe la partie apicale de la cellule et se colore fai- blement. La façon différente dont se comportent les deux portions ' C. Spiess. Sur les différenciations épithéliales du tube digestif de Hœmo- pis sanguisuga. C. R. de la Société de Biologie, séance du 30 avril 1904, p. 698-(J99. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 617 de la cellule, vis-à-vis des réactifs, fait supposer que son con- tenu subit des modifications chimiques auxquelles sont dues ces particularités chromatiques '. Le cytoplasma est réduit, dans sa totalité, à Tétat d'un réseau, dont les mailles sphériques mesu- rent 1,7 a, et renferment une substance homogène oxyphile (fig. 5, s). Chaque cellule possède un noyau ovale, occupant sa partie basale et se colorant vivement par l'hématoxyline. La hauteur des éléments de l'épithéhum pjdorique varie entre 17 et 20 a, et leur largeur est de 5,1 y. ; leur extrémité libre n'est limitée par aucune formation cuticulaire. Le produit de sécrétion des cellules épithéliales du pylore, se présente sous la forme de gouttelettes (fig. 5, 2^se), qui sont ex- pulsées dans la cavité stomacale par rupture des mailles du ré- seau cytoplasmique, et que l'on trouve accumulées sur le bord de la cellule. Elles sont formées par une substance homogène, qui présente un grand nombre des réactions, dont nous disposons ac- tuellement pour révéler la présence de cellules zymo-poiétiques. Nous allons les exposer brièvement sans vouloir par là^ les envi- sager comme un critérium absolu de la signification phj^siologique de ces cellules -. ' Ces cellules fouctionneiit comme des glandes holocrines: leur structure rap- pelle celle des cellules muqueuses de l'épithélium stomacal des Vertébrés, décrites chez l'homme par Zimmermann et Osawa. ^ D'une manière très générale, nous pensons pouvoir résumer comme suit, l'état actuel de nos moyens d'investigation dans l'étude des cellules glandulaires. Les résultats ainsi obtenus seront confirmés ou infirmés par les progrès de la physio- logie générale. Les cellules glandulaires présentent, vis-à-vis des matières colo- rantes, des réactions caractéristiques qui nous permettent, jusqu'à un certain point, de déterminer la nature de leur sécrétion, en nous basant pour cela sur les mêmes réactions chromatiques qu'elles partagent avec le produit de sécrétion des cellules glandulaires, dont la physiologie nous est connue. Ainsi, un grand nom- bre d'expériences nous permettent de confirmer les vues de plusieurs auteurs à l'égard de la détermination des cellules glandulaire du type muqueux. Ces cellules présentent du mucigène. qui, à l'état de mucine, se colore vivement par les ani- lines basiques (hématoxyline), rarement par le carmin boracique. Au contraire, les cellules glandulaires du type séreux, zymo-x>oiétigues présentent des granulations protéiques qui se colorent vivement par les anilines acides (éosiue) et par le car- min boracique. 618 C. 8PIESS Traitées par le bleu de toluidine ' les cellules présentent une réaction très caractéristique ; la portion périnucléaire de la cel- lule se colore très vivement en bleu (basophilie), tandis que la portion supérieure prend une teinte verdàtre (PI. 11, fig. 14^ j9(7, 2)s). Chez NepJielis, Graf (32) a également obtenu une réac- tion analogue en employant le carmin et le vert de méthyle; ces réactifs ne colorent que la base des cellules de l'épithélium intes- tinal. Le produit de sécrétion extravasé dans la cavité stomacale prend avec le bleu de toluidine, une coloration d'un beau vert émeraude ; il partage cette propriété avec le produit de sécrétion des glandes pyloriques. On sait que c'est là une métachromasie que présentent les grains de la substance zymogène des cellules à ferment. D'après Schneider (82), les granulations des cellules princi- pales des glandes gastriques, arrivées à un certain stade du cri- nocycle, se colorent en vert par le bleu de toluidine "; il décrit en outre, une réaction analogue à propos des cellules glandulaires du pancréas. Si nous ajoutons foi aux réactions chromatiques, il faut bien admettre que la nature chimique du produit de sécrétion des cellules de l'épithélium est semblable, sinon identique, à celui des cellules à ferment. Pour ce qui concerne le bleu de toluidine, nous n'avons cons- taté dans aucun cas, la réaction du mucus, qu'il colore en violet. Si l'on traite les cellules par le carmin boracique, on obtient une coloration très vive du produit de la sécrétion, surtout après que celui-ci a été expulsé de la cellule. Dans les mêmes conditions le mucus présente une réaction négative^ qui constitue un carac- * Toutes nos observations ont été recueillies sur des cellules préalablement fixées par un mélange de formol et d'alcool. * Les cellules de l'épithélium pylorique présentent une réaction absolument semblable; leur partie basale, où se forme le produit de la sécrétion, se colore en bleu (fig. 14), tandis que dans leur partie distale, le produit de sécrétion arrivé à. l'état de maturité se colore en vert. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 619' tère microchimique important du mucus; le carmin boracique colore au contraire cVune façon énergique les granulations de la zone interne des cellules glandulaires du pancréas. Le produit de sécrétion reste incolore dans le mucicarmin de Mayer. On sait que le mucus possède une très grande affinité chromatique pour ce réactif, qui le colore d'une façon très élec- tive. Nous possédons des coupes de l'intestin grêle de l'homme, colorées au mucicarmin, dans lesquelles le produit de sécrétion des cellules caliciformes, à l'extérieur et à l'intérieur des cellules est vivement coloré, tandis que la cellule est incolore; ces prépa- rations proviennent de l'Institut anatomique de l'Université de Marburg, nous les devons à l'obligeance de M. le professeur ZUMSTEIX. L'emploi de ce même réactif a été préconisé par Bensley (2) pour la mise en évidence du mucus. L'éosine ' colore le produit de sécrétion en rouge (oxj'philie), tandis qu'il reste incolore dans l'hématoxyline, qui donne à la portion basale des cellules une légère coloration violette. Ce dernier réactif basique colore fortement le mucus (Stôhr, Hei- denhain). Le produit de sécrétion noircit par l'hématoxyline ferrique, réaction caractéristique des grains de zymogène (Bensley, * Ce composé tétrabromé de la fiuorécéine est envisagé, au point de vue de ses réactions chromatiques, comme un colorant acide. Il colore les granulations protéiques des cellules séreuses. Malgré cette pro- priété, que l'éosine partage avec la plupart des anilines acides, nous ne pouvons le considérer comme un colorant spécifique de la substance zymogène. Tout ce que l'on peut dire dans l'état actuel de nos connaissances sur la sécrétion des enzymes, c'est que l'éosine colore en rouge les granulations des cellules à ferment, préalablement fixées par les solutions mercuriques. Nous avons observé que l'éo- sine colore, dans les cellules vivantes, les grains de zymogène en violet. Ceci à titre d'exemple du désaccord obtenu dans les résultats à la suite de l'emploi des réactifs. Un ensemble imposant de faits viennent confirmer l'importance de l'étude des éléments vivants ; nous pensons que c'est de cette manière seulement que la physiologie générale pourra tirer le plus de profit de l'étude des cellules glandulaires. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 40 620 C. SPIE8S Schneider); ce réactif en outre, colore avec une grande inten- sité le noyau des cellules ainsi que les différentes formations ergastoi)lasmiques. La couche conjonctive de la muqueuse pylorique présente une épaisseur de 1 7 a. La disposition de sa musculature est la même que dans la portion cardiaque de l'estomac. Nous avons, sous l'épithé- lium, des fibres musculaires à direction circulaire, mélangées à des libres à direction longitudinale (PI. 1 0, fig. 9). Une couche de fibres circulaires limite extérieurement la paroi stomacale ; elles sont immédiatement entourées par les cellules péritonéales. L'ordon- nance des fibres musculaires dans le chorion de la muqueuse pylorique, justifie le nom d'enveloppe conjonctivo-musculaire, que lui ont donné quelques auteurs ; ajoutons qu'on y rencontre de nombreux vaisseaux sanguins. Nous avons obtenu une jolie métachromasie avec le bleu de toluidine^ qui colore les fibres musculaires en rose. VIIL — Glandes pyloriques. Les cellules de la muqueuse pylorique se sont différenciées en glandes unicellulaires. Loin d'être homogène, Tépithélium de la muqueuse gastrique d'Aidastoma présente, dans sa portion pylo- rique, une différenciation en éléments glandulaires, qui ont perdu leur caractère épithélial, et que nous envisageons comme la pre- mière ébauche des formations glandulaires, que présente la mu- queuse intestinale, au cours de son développement ph3iogéné- tique. Il est certain que les glandes intestinales sont des formations secondaires, ainsi que nous le montre l'étude ontogénétique et phylogénétique du tractus intestinal. Les glandes pyloriques (Winlastoma rappellent les cellules glan- dulaires, que WiRÉx (101) décrit dans Tépithéluim cardiaque des Térébelliens et iVAniplutrife afflnis. Ce sont des cellules glandu- APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 621 laires typiques, disséminées irrégulièrement entre les cellules épitliéliales. Les glandes pyloriques présentent la forme générale des glandes unicellulaires, qui sont très répandues chez les In- vertébrés, et qui sont représentées parla cellule caliciforme, dans l'épithélium intestinal des Vertébrés. Ce sont des cellules piriformes (PI. 10, fig. 9, gs et PI. 11 , fig. 1 5), présentant, comme leur nom l'indique, une base renflée en forme de vésicule, reposant au sein du stratum conjonctif de la mu- queuse pjdorique. La portion proximale représente le cor2}s de la glande (tig. 15, cg) large de 11 a, tandis que la portion distale forme son canal excréteur (ce), dont la longueur est d'environ 11 a. Entre ces deux parties de la glande se trouve une portion ré- trécie, le col (r). La longueur totale de la glande dépasse rare- ment 34 y.. Dans l'épithélium stomacal de plusieurs Planaires, Lang (47) et Hallez (36) ont décrit des cellules arrondies, piriformes, mais dont la portion en forme de vésicule, occupe leur extrémité libre ; cette portion de la cellule peut en outre, présenter des ])rolongements pseudopodiques, qui lui donnent une signification physiologique particulière. On a décrit dans l'épithélium intes- tinal des Planaires, et particulièrement chez Dendrocœlmn (acteiim, des cellules amœbiformes dont le cytoplasma renferme des sphérules réfringentes, des vacuoles et des grains variés, qui sont des particules alimentaires absorbées par phagocytose. Nous relatons ces faits, qui ont une importance au point de vue de l'évolution de la fonction digestive, dont le caractère primitif (digestion intracellulaire ') semble se retrouver chez les Méta- zoaires, et constitue chez eux, un exemple de l'indépendance fonctionnelle des éléments histologiques. Avant de décrire les glandes pyloriques d''AuIasto)ua, nous ' On trouvera des renseignements à ce sujet dans les ouvrages de Metschni- KOFP (59, 60, 61, 62, 63). 622 c. 8PIESS voulons résumer ici, les connaissances déjà acquises sur les dif- férenciations glandulaires de la muqueuse intestinale des Vers» et particulièrement des Hirudinées. Leuckart (51) est le seul auteur qui ait fait allusion à l'exis- tence de glandes dans la paroi intestinale (\' Aulastoma ; il parle de « zahlreicherundliclieDrusensâcke », mais sans en reconnaître la véritable signification. Il les envisage comme étant des cavités formées par les plis de la paroi intestinale et recouvertes par l'épitliélium. Nos observations nous ont permis de constater que les sacs glandulaires de Leuckart ne sont autre chose que le corps de glandes unicellulaires, intercalées entre les cellules épithéliales de la portion pylorique de l'estomac, et que Ton retrouve égale- ment dans la muqueuse intestinale. En section transversale, c'est-à-dire dans le cas oii la coupe est perpendiculaire à l'axe de la cellule, le corps glandulaire seul visible apparaît sous la forme d'une vésicule ovoïde, qui pouvait facilement donner lieu à la confusion de Leuckart. La présence de glandes pluricellulaires dans la paroi intestinale des Hirudinées, a été admise par quelques auteurs. Au sujet d'' Hœmadipsa, Leuckart admet que sa paroi intestinale ren- ferme de telles formations. Entre les cellules épithéliales de la portion moyenne et pos- térieure du tube intestinal, Hoffmann (39) décrit chez Mala- cohdella, des glandes unicellulaires très allongées, renfermant des granulations colorées, qui donnent au tube digestif une colo- ration jaune ou verte. L'auteur ne donne d'ailleurs aucune description de ces éléments qui semblent faire partie des cellules péritonéales. Des glandes pluricellulaires acineuses simples bien caracté- risées ont été signalées d'abord par Vaillant (93) puis ])ar Dutilleul (17) dans la muqueuse intestinale de PontohdeUa. Sur toute l'étendue de l'intestin (portion gastro-iléale) Vail- APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 623 LANT décrit des glandes, résultant d'un refoulement en dedans des deux couches de la muqueuse. La description que l'auteur donne de ces glandes est peu pi'é- cise, résultant de l'impropriété de ses expressions ; il ne men- tionne pas l'existence de cryptes, dont la présence caractérise les glandes intestinales proprement dites. Il ne donne en outre, aucune description de l'épitliélium, dont les plis peuvent dans bien des cas, simuler de pareilles formations. D'après son mémoire, nous ne savons pas si les glandes aci- neuses signalées par Vaillant, sont bien le résultat d'une dif- férenciation de l'épitliélium superficiel en cellules glandulaires, tapissant un véritable acinus, et aboutissant ainsi, à la formation d'une glande intestinale pluricellûlaire. Dutilleul mentionne aussi l'existence, dans la muqueuse intestinale, d'acini glandu- laires, mais il n'en donne aucune description. Dans son mémoire sur Pontohdella, Leydig (53) ne nous donne aucun renseignement sur la constitution histologique de son tube digestif; il se contente de le comparer à celui de Piscicola et de la Clepsine. Dans l'intestin de Piscicola, le même auteur (52) décrit des cellules particulières, souvent entourées par une capsule com- mune, et qu'il envisage comme des glandes intestinales; leur contenu est représenté par des vésicules et des gouttelettes de nature albuminoïde, colorées en jaune. Le tube digestif de Branchiohclella a été comparé par Ley- BIG (53), à celui de Piscicola; de Quatrefages (73) ne fait pas de distinction entre l'estomac et l'intestin; de même que Leydig, il ne donne aucun détail sur sa structure. Chez Batrachohclella, Viguier (96) admet l'existence d'élé- ments glandulaires dans la paroi de la portion axiale de son ca- nal alimentaire. L'épitliélium intestinal des Annélides Pol3'chètes a donné lieu à un assez grand nombre de travaux, plus ou moins importants, 624 C. 8PIES8 dont on trouvera l'indication dans un ouvrage récent de Brasil (40). Notons seulement ceux d'entre eux qui présentent un inté- rêt général au point de vue des différenciations glandulaires de l'épitliélium intestinal. Des formations analogues aux glandes pyloriques iVAuIastoiiia ont été décrites par WmÉN (101) dans l'épitliélium stomacal de plusieurs Polychètes sédentaires. D'après la nature et l'ordon- nance des éléments de l'épitliélium, il distingue dans l'estomac deux régions nettement distinctes l'une de l'autre : une région antérieure faisant suite à l'œsophage, qu'il appelle « Kôrtel- magen », et une région postérieure, « Cliitinmagen », située avant l'intestin et moins développée que la précédente. Dans la première, l'épitliélium est formé par des cellules c}'- lindriques élevées, à cuticule et cils vibratiles, entre lesquelles sont intercalées irrégulièrement des glandes unicellulaires, du type muqueux. Dans la seconde, l'épitliélium présente des cel- lules cylindriques, à cuticule très épaisse, formant un véritable plateau. L'intestin est tapissé par un épitliélium semblable à celui du « Kôrtelmagen »; il en est de même de l'œsophage, mais ici les glandes sont plus nombreuses. Dans son travail sur les Annélides tubicoles, Soulier (86) décrit dans l'épithélium œsophagien des Serpuliens, à côté de cellules ciliées, de nombreuses cellules glandulaires ovales ou fusiformes. Ce sont des éléments producteurs de mucus. Sur le reste de l'épithélium intestinal, de semblables forma- tions n'ont été observées par l'auteur, que dans la portion rec- tale de l'intestin. Le reste du tractus présente un épithélium formé de cellules prismatiques élevées, à cils vibratiles et pour- vues d'un plateau. Dans l'œsophage de plusieurs Annélides, Graber (29) décrit des glandes muqueuses, dont les cellules sont contenues dans un « schlauchfôrmiger Follikel »; sa description manque de précision. L'épithélium intestinal des Syllidiens joue également d'après APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 625 Malaquix (58), un rôle sécréteur ; il conteste, ainsi que Has- WELL (38), la nature glandulaire du ventricule, qui était envi- sagé comme un estomac glandulaire. Chez tous les Syllidiens. la paroi intestinale est réduite à sa plus simple expression; elle consiste en une couche épithéliale revêtue extérieurement par un endothélium péritonéal. La portion intestinale du tube diges- tif étant glandulaire, doit jouer le rôle d'un estomac. Nous avons là encore un exemple du fait que nous ne pouvons acquérir une conception juste d'un organe, indépendamment de la connaissance de sa structure et de ses fonctions. L'histologie comparée de l'appareil digestif des Hirudinées nous montre qu'un organe peut subir d'importantes modifications au cours de son évolution pltylogénétique ; citons seulement leur prétendu foie, ainsi que leur pseudo-estomac (estomac-réservoir). L'épithélium gastrique des Polj-noïniens renferme d'après Haswell (37), des cellules glandulaires, ovoïdes, à ferment. On trouvera également des renseignements sur l'épithéKum gastrique des polychètes dans les ouvrages de Selenka (84) et de Fauvel(23). L'épithélium intestinal à^ Aphrodite aculeata L. a été étudié successivement par Darboux (16) Setti (85) et Saixt- Hilaire (77). Ces auteurs sont d'accord sur la nature glandulaire de ses éléments. Setti décrit des cellules dilatées en forme de mas- sues à contenu granuleux, qui correspondent aux « cellules sécré- trices » de Darboux et aux « cellules claviformes » que Brasil décrit dans la région antérieure du tube digestif de la Pectinaire. Le produit de sécrétion de ces cellules présente les réactions microchimiques caractéristiques des grains de zymogène. Il sem- ble que le polymorphisme présenté par ces cellules glandulaires traduise les différents stades du crinocycle'. Les fines granula- tion cytoplasmiques aboutissent dans un stade ultérieur de la sé- crétion aux gouttelettes de ferment. ^ Voir dans le traité de Prexant, Bouin et Maillard (71), les idées exposées au sujet du mécanisme de la sécrétion des cellules glandulaires. '(i2G c. spiEss Brasil (10) décrit plusieurs sortes d'éléments glandulaires dans l'épithélium de l'intestin mo3'en de la Pectinaire. A côté de cellules ciliées, la portion antérieure présente des cellules glan- dulaires « glandes claviformes ». Dans la portion postérieure de l'intestin moyen, il décrit des cellules glandulaires à ferment, présentant une bordure en brosse typique. Comme Darboux à propos des cacums gastriques de l'Aphrodite, il constate que l'intestin moyen remplit les fonctions d'un foie, et que la fonc- tion hépatique est encore diffuse le long de cette portion du tractus. Les dénominations données par l'auteur aux différentes par- ties du tube digestif, peuvent donner lieu k des confusions. Ajoutons qu'il s'applique particulièrement à démontrer la parti- cipation du noyau dans les phénomènes de la sécrétion. Nous constatons l'accord général des auteurs qui ont décrit les éléments glandulaires de l'épithélium intestinal des Oligo- chètes. Willem et Minne (99) décrivent dans l'épithélium stomacal du Lombric des éléments appartenant à deux types distincts : des « cellules ciliées » et des « cellules en massues ». A la suite de recherches microchimiques et physiologiques, ces auteurs concluent que les cellules en massues renferment des sphérules donnant naissance à des ferments digestifs. Ces éléments repré- sentent le type d'une cellule épithéliale différenciée en glande unicellulaire, dans le but spécial de sécréter des ferments di- gestifs, comme c'est le cas des glandes pj'loriques à.^ Aulastoma. De même Schneider (82) décrit les mêmes cellules chez Else- niarosea, sous le nom de « Eiweisszellen » ; les cellules ciliées cor- respondent à ses « Nahrzellen ». Les éléments glandulaires de l'épithélium intestinal d^AUolo- hophora terrestris ont été décrits par Prenant, Bouin et Mail- lard (71) sous le nom de « cellules à ferments ». L'épithélium intestinal des Annélides limicoles a été étudié APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 627 par WiRÉN (102) et Vignon (95); ce dernier figure des cellules de répithélium intestinal &^ Arenicola piscatorum. Dans sa Monographie des Capitellides,EisiG (21) passe en re- vue l'appareil digestif de plusieurs représentants de ce groupe ; il décrit des cellules intestinales qui jouent un rôle actif dans la sécrétion de liquides digestifs. A côté des Annélides, des cellules glandulaires ont été cons- tatées dans répithélium stomacal d'un grand nombre de Planai- res, par Mûller(65), Lang (47), Bôhmig (4), etc. Elles peuvent présenter des divergences quant à leur forme, mais représentent toujours la première ébauche des glandes muqueuses, telles que nous avons appris à les connaître chez la plupart des Ver- tébrés. Chez Aulastoma la répartition des éléments de l'épithélium stomacal n'est pas uniforme ; à côté des cellules épithéliales glandulaires de la portion cardiaque et pylorique de l'estomac, et qui rappellent jusqu'à un certain point les cellules épithélia- les superficielles de la muqueuse gastrique des Vertébrés, nous avons des cellules glandulaires, représentant de véritables glan- des unicellulaires. Les glandes pjdoriques à'' AîiJastoma sont représentées par des cellules d'un t37)e spécial, disséminées irrégulièrement entre les cellules épithéliales (PL 10, fig. 9). Ce sont des glandes holocrines. Le cytoplasma est réduit dans sa totalité, à l'état d'un réseau (PI. 10, fig. 8 et PL 11, fig. 15, rc), «ntre les mailles duquel se trouve le produit de la sécrétion, sous forme de gouttelettes homogènes éosinophiles, et que la laque ferrique noircit. Une partie des remarques que nous avons présentées à propos des cellules glandulaires de l'épithélium pj-lorique, s'appliquent à ces éléments, notamment en ce qui concerne la multiplicité d'aspects qu'elles peuvent présenter suivant les différents stades du crinocycle. G28 c. sPiEss Sur les fines travées du réseau cytoplasmique se trouvent des granulations de grosseur variable (fig. S et fig. Ib,g2^): (l^i ne se colorent pas par. le bleu de toluidine; elles présentent, en gé- néral, les mêmes affinités chromatiques que la substance liomo- gène qui remplit les alvéoles cytoplasmiques. Les granulations peuvent faire défaut dans le canal excréteur de la glande, tandis que le réseau cytoplasmique est toujours visible. De semblables granulations appartenant au réseau cyto- plasmique, ont été décrites par Laxgley (48) dans les cellules adélomorphes des glandes gastriques. La présence ou l'absence de ces granulations est d'une grande importance pour comprendre le mécanisme de la sécrétion de ces cellules. Elles naissent dans la région périnucléaire de la cellule, et dans le premier stade de la sécrétion, sont disséminées sur les travées protoplasmiques. Dans un stade plus avancé de la sécrétion, elles grossissent, se fusionnent et contribuent à former les globules homogènes, qui remplissent les alvéoles cytoplasmiques et qui constituent le produit définitif de la sé- crétion. On sait que dans les cellules à ferment les granulations pro- téiques naissent de formations figurées (Nebenkerne, filaments basaux, etc.) d'origine nucléaire, auxquelles Garnier (28) a donné le nom d'ergastoplasma. Les granulations nodales (prozymogène) qui avoisinent la région périnucléaire, sont basophiles; elles présentent les mêmes réactions chromatiques que la chromatine nucléaire ainsi que les formations ergastoplasmiques. Les grosses granulations (zymogènes) ainsi que le contenu des mailles du réseau sont, au contraire, oxyphiles (coloration par la fuchsine acide). Nous voyons par là, que les cellules glan- dulaires sont plus ou moins oxyphiles ou basophiles, suivant la phase de repos ou d'activité, dans laquelle elles se trouvent. C'est un fait maintenant acquis, que la façon très différente APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 629>' dont se comportent les cellules glandulaires, vis-à-vis des réac- tifs, résulte d'un état fonctionnel particulier ^ Les glandes pyloriques ainsi que les cellules épitliéliales sont dépourvues de revêtement pariétal; le cytoplasma limite lui- même le bord libre des cellules, en sorte que le produit de la sécrétion s'écoule dans la cavité stomacale par simple rupture de ses alvéoles. Nous n'avons pas constaté la présence de cils^ vibratiles, admis par Bourne (6) dans le canal alimentaire à^AuIastoma. Pendant leur phase d'activité, le nojsiu des glandes pylo- riques présente d'importantes métamorphoses. La chromatine nucléaire diminue, par contre le nombre des nucléoles aug- mente, tandis que le noyau lui-même a l'air de se dissoudi-e (PL 11, fig, 15, X). Il finit par se résoudre en un certain nombre de globules basophiles, que la laque ferrique met particulière- ment bien en évidence (PI. 10, fig. S, ag). Nous n'avons jamais constaté dans le cytoplasma, la présence simultanée de ces glo- bules (fragments nucléaires) et du noyau. Des faits analogues ont été décrits par Saint-Hilaire, Brasil, Yignon, Haidenhain, Rawitz, Nussbaum, etc., pen- dant la phase d'activité d'un grand nombre de cellules glandu- laires. Les métamorphoses nucléaires que l'on désigne sous le nom général de chromatolyse, aboutissent à la formation d'un ergastoplasma intracytoplasmique, qui doit servir à l'élabora- tion du produit de la sécrétion, et qui caractérise la phase d'acti- vité de la cellule glandulaire. D'après Brasil (10), le nucléole plus la chromatine nucléaire donnent naissance aux grains zymogènes. Dans les glandes pyloriques, nous n'avons jamais observé de noyau pendant la phase de repos des cellules glan- dulaires. A l'état de repos, les cellules ne présentent jamais de formations ergastoplasmiques, généralement basophiles (colora- ^ Nous supposons naturellement que l'examen des réactions chromatiques porte- sur des éléments de même nature, observés dans des conditions identiques. •€30 c. spiEss tioiî par la laque ferrique et le bleu de toluidine), mais un grand nombre de granulations oxj^philes. zymogènes (fig. 15. gp). occupant les travées du réseau cytoplasmique, dont les mailles renferment le produit de la sécrétion arrivé à l'état de maturité (coloration en rouge par la fuchsine acide). Ce dernier se pré- sente sous la forme de gouttelettes, que l'éosine colore en rouge Tif et que la laque ferrique teint en noir. Le produit de la sécrétion prêt à être expulsé, et dont la présence caractérise la phase de repos de la cellule glandulaire, présente des réactions microchimiques qui varient suivant les parties de la cellule. Nous avons recueilli avec le bleu de tolui- dine un grand nombre d'observations qui nous ont permis de constater que les premiers produits (basophiles) de l'activité sécrétoire deviennent peu à peu oxyphiles et présentent en outre les réactions des grains zymogènes caractérisés. Ce réactif colore en bleu foncé la portion basale de la cellule, tandis que le canal excréteur, qui forme sa portion supérieure, se colore en vert, avec une plus ou moins grande intensité. Si nous ajou- tons que dans le canal excréteur le réseau cytoplasmique est toujours dépourvu de granulations, tandis que ses mailles ren- ferment une substance homogène, présentant les métachro- masies des grains zymogènes, il nous faut bien admettre que cette partie de la glande renferme le produit actif de la sécré- tion, arrivé à l'état parfait (télocrinomène). Les glandes pylo- riques sécrètent une substance présentant les réactions micro- chimiques, qui nous servent actuellement à caractériser les grains zymogènes. Elle se colore en rouge par l'éosine, en noir par la laque ferrique. D'après Oppel^ l'éosine colore en rouge les granulations de la zone interne des cellules glandulaires du pancréas ; la laque fer- Tique, d'après Schneider (82) noircit les mêmes granulations, "* Oppel, a. Loc. cit., p. 607. APPAREIL DIC4ESTIF DE l'aULASTOME 63T: ainsi que celles des cellules séreuses à ferment des glandes sa- livaires. Bensley (2) a obtenu, en outre, les mêmes réactions avec les cellules des glandes gastriques. Nous devons ajouter que les résultats obtenus par les moyens dont nous disposons actuellement pour révéler l'existence de fer- ment à l'intérieur des cellules, doivent être si possible corroborés par les résultats obtenus par les méthodes physiologiques. La nature chimique des corps que nous désignons sous le nom général de ferments solubles, est encore trop peu connue i)our qu'il nous soit possible actuellement de les reconnaître d'une manière certaine, par d'autres méthodes que par celles de la phy- siologie. Ces remarques s'appliquent également à l'étude du mucus des cellules glandulaires. Les appendices pyloriques possèdent une structure identique à celle du p3lore, ce qui nous dispensera d'en donner une des- cription. IX. — Histologie de l'intestin. A partir du sphincter pylorique, jusqu'au niveau du rectum^ la muqueuse intestinale est caractérisée par la présence de nom- breux plis, très accentués, à direction oblique, formant la « val- vule spiroïde » de Gratiolet. Ce repli valvulaire est destiné à augmenter la surface d'absorption intestinale. Le plan fondamental de structure de la muqueuse intestinale ne diffère pas essentiellement de celui de la muqueuse pylorique^ Sur toute son étendue, la muqueuse intestinale présente des glandes, qui sont semblables aux glandes pyloriques, mais en nombre plus considérable. L'épithélium intestinal est formé par des cellules cylindriques ou plutôt cylindro-coniques de nature glandulaire, dont la base est effilée et dont l'extrémité distale est limitée par un plateau strié (PL 11, fig. 19, ce). C32 c. spiESs Elles mesurent 31,6 ^u. de hauteur sur 6,8 y. de largeur (prise •dans la portion supérieure de la cellule). Nous avons pu nous assurer, à l'aide de forts grossissements, que la striation transversale du plateau est due à la présence de fins bâtonnets (fig. 17, h), formant une véritable bordure en brosse analogue à celle que Brasil (10) décrit dans les cellules à fer- ment de l'épithélium intestinal de la Pectinaire. Au milieu de chacun des bâtonnets de la brosse, il existe une granulation basilaire, que nous avons mise en évidence par la laque ferrique. Ces granulations sidérophiles (fig. 17, g) sont très rapprochées les unes des autres, en sorte qu'elles paraissent for- mer une ligne continue, divisant le plateau en une zone interne et externe (fig. 19). Une structure analogue a été décrite par Schneider (82) dans les cellules épithéliales de l'intestin à'Eisema rosea et par Frex- ZEL (25) dans les cellules de l'épithélium intestinal des Echino- dermes, avec cette différence que chez Aidastoma les cellules à plateau ne portent pas de cils vibratiles. Dans plusieurs cellules, la bordure en brosse peut faire défaut (PI. 11, fig. 18). Nous considérons ce fait comme un cas de dislo- cation physiologique dans le but de permettre l'expulsion du produit de sécrétion. La bordure en brosse s'interrompt au ni- veau du canal excréteur des glandes intestinales. Les cellules de l'épithélium intestinal d'' Atdastoma présentent •donc une bordure en brosse bien caractérisée, formant un plateau strié par le fait que les bâtonnets sont plongés dans une gangue hyaline, qui est un épaississement de la cuticule cellulaire ; cette dernière se laisse facilement colorer par l'éosine. Malgré leur nature franchement épithéliale, les cellules cylindro-coniques de l'épithélium intestinal fonctionnent comme des cellules glandu- laires. Leur cytoplasma est constitué par un réseau protoplas- niique basophile (fig. 17, >r), dont les alvéoles renferment une îiubstance homogène oxyphile (j)s). La cellule renferme un beau APPAREIL DIGESTIF UE l'aULASTOME 633 noyau ovale, situé à mi-hauteur de son corps et qui montre un réseau de chromatine avec un seul nucléole de très grande di- mension (fig, 17, X, n). Le matériel de la sécrétion subit d'im- portantes modifications dans sa nature chimique, au cours de son évolution. ' , Dans la région périnucléaire, le produit de sécrétion se colore fortement par les réactifs basiques (thionine, hématoxvline), et souvent avec une telle intensité qu'il n'est plus possible de dis- tinguer le réseau cytoplasmique. La partie apicale de la cellule (fig. 17, |>a) présente au contraire, une grande afiinité pour les réactifs acides. La paroi intestinale est essentiellement formée par une mem- brane de tissu conjonctif très dense, présentant avec la couche épithéUale une épaisseur de 40-50 /j.. Le stratum conjonctif de la muqueuse intestinale renferme des fibres musculaires lisses différenciées. (PI. 11, fig. 18 et fig. 19, fmJ, fmc) c'est-à-dire que le cytoplasma musculaire présente une zone corticale formée par des fibrilles contractiles, que l'éosine met bien en évidence, et une zone médullaire, granuleuse, ren- fermant le noyau. Nous avons une couche externe de fibres à di- rection circulaire, contre laquelle sont appHquées les cellules péritonéales (fig. 19, cp), et une couche de fibres internes à direc- tion longitudinale. Ces dernières se rencontrent immédiatement sous l'épithélium. La tunica propria de la muqueuse intestinale, qui, cà elle seule, forme la totalité de la paroi intestinale, est caractérisée par la présence de glandes. Les parois intestinales sont plus riches en vaisseaux que celles de l'estomac ; ils ont été déjà signalés par Gratiolet (34) et Saint-Loup (78). La couche conjonctive de la muqueuse prend part à la forma- tion du repli valvulaire que l'on aperçoit à la surface extérieure des parois intestinales, sous la forme d'un sillon, après avoir in- jecté le tube digestif. 634 c. SPIES8 Entre les éléments du tissu conjonctif, on rencontre des cel- lules migratrices chargées de granulations. A la limite du pylore et des csecums intestinaux se trouve un sphincter très puissant, formé par une couche interne de fibres musculaires à direction longitudinale et une couche externe de fibres circulaires, dont r épaisseur, qui varie du reste, suivant leur état de contraction, est d'environ 36 a. La paroi des Cc^ecums intestinaux possède une structure iden- tique à celle de la paroi du reste de l'intestin. X. — Glandes intestinales. Les glandes intestinales (PI. 11, fig. 18, ^i) analogues aux glandes du pylore, sont répandues sur toute l'étendue de la mu- queuse intestinale. Comme c'est généralement le cas des glandes unicellulaires, elles sont représentées par de grandes cellules en forme d'utricule, laissant distinguer un corps glandulaire, un col et un canal extérieur (PI. 11, fig. 12, cg, c, ce). Ces cellules ont perdu leur caractère épithélial, et -se distin- guent des cellules épithéliales soit par leur forme, soit par le fait qu'elles s'enfoncent profondément dans le tissu conjonctif sous épithélial (fig. 19). Ce sont de véritables glandes unicellulaires appartenant à la muqueuse intestinale. Il est intéressant de noter ici que ce type de glande intesti- nale est bien éloigné du type glandulaire représenté par les glandes de la muqueuse intestinale des Vertébrés supérieurs, dont les cryptes caractéristiques aboutissent toujours à la for- mation de tubes glandulaires pluricelulaires. Ces deux types de formation glandulaire reconnaissent cepen- dant à leur origine la présence de cellules épithéliales glandu- laires qui représentent le type inférieur des formations glandu- laires complexes, que la muqueuse intestinale acquiert au cours de son développement ontogénétique et phylogénétique. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 6o5 L'étude de l'épitliélium intestinal d' Aulastoma nous apprend que la différenciation phylogénétique des glandes de la mu- queuse intestinale est progressive, mais ne nous explique pas la relation qui existe entre la glande unicellulaire et la glande proprement dite, au point de vue de la genèse de cette dernière. Nous ne pouvons qu'appuj'er les vues d'EDiNGER (20), qui considèrent les glandes ontogénétiquement et phylogénétique- ment comme des formations secondaires. Elles se confirment peu à peu par les progrès de l'histogenèse de l'épitliélium intes- tinaU qui est appelé à nous renseigner sur le processus qui pré- side à Tapparition des tubes glandulaires et à la métamorphose des éléments de Tépithélium primitif. Les glandes intestinales à'Aulastoma sont des cellules épitlié- liales différenciées dans le but spécial de la sécrétion; ce sont des cellules épithéliales glandulaires transformées sur lesquelles s'est uniquement localisée la fonction de sécrétion. On rencontre les glandes intestinales disséminées irrégulière- ment entre les cellules de l'épithélium (PI. 11, fig. 18) ; la posi- tion du corps de la glande est très variable, tantôt il est situé entre la portion basale effilée des cellules cylindro-coniques^ tantôt il est refoulé à l'intérieur du stratum conjonctif sous-épi- thélial (fig. 19, gi). Sur plusieurs de nos coupes, nous avons ob- servé que le corps glandulaire peut occuper toute l'épaisseur de la paroi intestinale. Elles présentent une grande variété d'aspect suivant leur état fonctionnel; nous ne reviendrons pas, à leur sujet, sur les remarques que nous avons présentées à propos dit ' A cousiilter, au sujet de l'histogenèse de l'épithélium intestinal : GiANNELLi. Atti d. R. Accad. d. Fisiocritici in Siena, ser. 4, vol. 12. AscoLi. Verh. d. Anat. Ges. Pavia, 1900, et Anat. Anz., Bd. XVIII. 1900. DE RouviLLE. Sur la Genèse de l'épithélium intestinal. C. R. de l'Acad. des Sa. de Paris, t. CXX, N» 1. Vejdovsky. Sitzungsb. d. k. bôhm. Ges. d. Wiss. math, natur. KL, 1891. Salvioli. Arch. ital. de biol., Bd. XIV, fasc. 1-2 ; Atti délia R. Accad. délie Sc di Torino, vol. 25, 1896. Spee. Mùnchn. mediz. Wochen. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 41 636 c. sPiEss mécanisme de la sécrétion des glandes pyloriques; elles s'appli- quent aux glandes intestinales aussi bien qu'à la plupart des cellules glandulaires. Le CA'toplasma des glandes intestinales présente une structure nettement réticulée ou, plus justement, alvéolaire. On rencontre des alvéoles de toutes les dimensions (fig. 12); elles sont généra- lement splîériques, renfermant un produit de sécrétion sous la forme d'une substance bomogène. oxypliile. Pendant la pbase de repos de la glande, les alvéoles du cyto- plasma renferment des gouttelettes qui possèdent les propriétés niicrochimiques des grains zymogènes (coloration en jaune par l'acide picrique); les travées protoplasmiques limitant les al- véoles, sont alors dépourvues de granulations, dont la présence caractérise la pbase d'activité des cellules glandulaires. HISTOLOGIE DES ORGANES ANNEXES DU TUBE DIGESTIF D'AULASTOMA GULO XL — Histologie des glaîv'des périœsophagiexxes. Les anciens anatomistes, pour des raisons purement morpbo- logiques, ont donné le nom de glandes salivaires à la masse des glandes unicellulaires entourant généralement la portion anté- rieure du tube digestif des Hirudinées. Nous savons maintenant que la signification physiologique des prétendues glandes salivaires des Hirudinées et des Vers en général, varie d'un animal à l'autre, et, la plupart du temps, ne fonctionnent pas comme glandes digestives. Chez Aulastoma, il existe à l'extrémité antérieure de l'œso- phage, et entourant immédiatement sa paroi, des glandes uni- cellulaires, en nombre beaucoup moins considérable que les glandes péripharyngiennes ù'Hirudo. Sous Tinfluence de son régime alimentaire, ces glandes ont subi chez AuJastoina une notable réduction; elles sont en voie APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 637 'd'atrophie, ainsi que c'est le cas de l'appareil masticateur auquel elles sont annexées. Nous avons montré précédemment (88) que chez Hirudo, ces mêmes organes, mis en activité pendant la suc- cion, déversent le produit de leur sécrétion à l'extrémité libre des mâchoires, qui est ainsi directement mélangé au sang sucé, dont la Sangsue se nourrit exclusivement. Nous avons vu que la conformation particulière de son œsophage ne permet pas à TAulastome de sucer du sang; il en résulte qu'il ne peut utiliser le produit de sécrétion de ses glandes périœsophagiennes, qui, chez Hirudo, intervient dans les phénomènes de la digestion. Ce fait, qui est la conséquence du régime alimentaire (ÏAidastoma, a entraîné des modifications à la fois dans la structure et les fonctions de son tube digestif, dont l'épithélium, contrairement à ce qui existe chez la Sangsue, s"est différencié en glandes dans le but de la sécrétion de ferments digestifs. Les glandes péri- œsophagiennes de l'Aulastome ne doivent pas être considérées comme des glandes digestives. Du reste, l'absence de glandes annexes du tube di- gestif, qui caractérisent Tintestin moyen des Verté- brés, est presque la règle générale chez les Vers; c'est pourquoi 'l'étude des différenciations glandulaires de leur épithélium intestinal présente un grand inté- rêt, au point de vue de la phylogenèse des glandes de la muqueuse intestinale*. Les glandes de la région antérieure de l'œsophage se com- posent d'un corps cellulaire, mesurant de 30-40 y., qui se pro- longe en un canal excréteur, de longueur très variable et qui aboutit à l'intérieur des mâchoires. Les cellules des glandes présentent une grande variété d'as- pect suivant leur état fonctionnel. Pendant leur phase d'activité, ' Camille Spiess. Becherches sur la structure intime du tube digestif d'Aula- ^foma, avec quelques réflexions sur la pliylorjénie des glandes intestinales. C'. R. des séances du VI^ Congrès international de Zoologie (Berne), 1904. 638 c. sPiEss les cellules glandulaires sont remplies de grosses granulations, basopliiles, qu'une trace d'hématoxyline colore très fortement (PI, 11, fig. 16 A). A l'état de repos, les cellules ne renferment que quelques granulations disséminées dans le cytoplasma, dont la structure est réticulée (alvéolaire) (fig. 16 B). Le noyau rarement visible, subit des modifications au cours de l'activité sécrétoire des cellules glandulaires. Le produit de la sécrétion présente les réactions microchimi- ques du mucus, surtout en ce qui concerne l'hématoxyline ; il se colore par le brun de Bismarck, tandis qu'il se montre indifférent vis-à-vis de l'éosine, après fixation au sublimé. Les glandes péri- œsophagiennes sécrètent une substance analogue à la mucine, qui n'exerce aucune action digestive sur les proies dont Aulas- toma se nourrit. Pour compléter la description de l'appareil digestif, nous de- vons dire un mot du tissu pigmentaire périintestinal qui a été envisagé comme un foie par plusieurs auteurs. Brandt (8) admet que les cellules péritonéales se sont trans- formées en cellules hépatiques. Cette opinion, à laquelle se rat- tache Saint-Loup (78), a été combattue pour la première fois par Gratioleï (34) qui reconnait que les canaux hépatiques de Brandt appartiennent au système sanguin et proviennent du tissu conjonctif périviscéral. La nature conjonctive de ces cellules, qui ont la même signifi- cation physiologique que les chloragogènes des Oligochètes, a été ensuite confirmée par Leydig (54) et par Ray-Lankester (75). Ces cellules ont été en outre comparées par Leydig et Per- RiER (69) aux cellules jaunes de l'intestin des Lombriciens, n'étant ni les unes ni les autres, en communication directe avec la cavité du tube digestif. La physiologie n'a donné jusqu'ici, que des réponses frag- mentaires à la question de l'existence d'un véritable foie chez les représentants de l'embranchement des Vers. APPAREIL DIGESTIF DE l'aULASTOME 639 Des considérations d'ordre embryologique ne nous paraissent pas favorables à Topinion des auteurs qui admettent que les cellules péritonéales des Hirudinées remplissent les fonctions d'un foie. Nous savons (88,100) que ces cellules jouent un rôle actif dans l'élimination des produits de désassimilation ; elles accumulent :tiescbichle der Himdineen. Haarlem. 1880. 41. Jandeh, R. Die Epiflie/rerhallnisse des Triel(idenjibtiri/n.r. Jena. 1896. 42. — Zool. Jahrb. Abt. Morph., Bd. X. 1897. 43. .Iijima, J. Untersurhuru/eii iiber den Bnu und die Enhricl,elu}i(isijes.rJiiclite der Siisswasser Df'iidrocfeleii (Trie/ddenj. Zeit. f. wiss. Zool., t. XL. 1884. 44. 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Je tiens à lui adresser mes remerciements, ainsi qu'à M. le D^' Weber qui s'était déjà oc- cupé de la détermination d'une partie du matériel. J'ai saisi avec plaisir l'occasion d'étudier ces Salpes, car, bien que leur nombre fût peu considérable, elles m'ont permis cependant de contribuer à augmenter nos connaissances relatives à la ques- tion de la répartition de ces animaux dans la région indo-paci- fique. Les renseignements que l'on possède sur cette région sont encore très incomplets et Ton doit encore s'attendre à la décou- verte de nouvelles espèces. L'étude de cette collection m'a permis de constater les faits suivants : 1" SaJjM Bensein se trouve aussi dans l'océan Pacifique (baie d'Amboine). Elle avait été découverte par l'Expédition du Plankton, dans l'océan Atlantique. 650 C. APSTEIN 2° Salpa verrucosa Ajist. est la forme solitaire de S. Hen- seni. 3° Deux espèces nouvelles ont été découvertes, auquel je don- nerai, selon le désir de M. Bedot, les noms de SaljJa anihoi- neusis et Salpa Picteti. En outre, cette collection renfermait les espèces suivantes : Salpa (Cydosalpa) pinnata Forsk. Trouvée déjà dans l'océan Pacifique; une fois sur les côtes de l'Amérique centrale, puis entre le Japon et la Papouasie '. Salpa liexagona est connue des trois océans. L'endroit le plus voisin où elle ait été trouvée est situé aux iles Palan. Salpa miicronata et S. confederata qui avaient été détermi- nées par M. le D'' AVeber ne m'ont pas été envoyées. Jusqu'à ce jour, on ne connaissait aucune espèce de Salpe provenant de la Mer de Banda; nous en connaissons aujourd'hui 7 espèces. 1. Salpa (Cydosalpa) pinnata Forsk. Forme agrégée. La collection renfermait des exemplaires typiques, apparte- nant tous à la forme en chaîne et ayant, pour la plupart, cha- cun un embryon. Lesson - donne à cette espèce le nom de Salpa prohoscîdalm (Biphore à trompe) à cause du long appendice au moyen duquel les individus s'unissent pour former une chaîne. La dimension et la forme de cet appendice sont très variables. J'en ai observés qui étaient longs et étroits, tandis que d'autres étaient coui"ts et larges ou en forme de hache. Mais, comme ces exemplaires ne présentaient pas d'autres différences, je considère — ainsi que ' c. Apstein. Die Thaliacea (Salpen) der Planl-ton-Expedition , Leipzig. 1894, p. .^1. ^ Lesson. Centurie soologique. Paris, 1830, p. 25, \)\. 33, fig. 2, 2a. SALPEs d'amboine 651 Traustedï ' l'a déjà fait — S. prohoscidalis comme synonyme de S. pbmata. Habitat : Amboine. 2, SaJpa Hensenl Traust. et Apstein. Forme agrégée et solitaire. Synonyme : S. ren-HCosa Apst. = ^'. Hfiiseni Sol. Forme (u/réf/ée. Trois exemplaires typiques. Forme solitaire. La collection renfermait mi exemplaire de l'espèce que j'ai décrite autrefois - sous le nom de *S'. rerrucosa. Il était pourvu d'un stolon bien développé dont l'examen m'a prouvé que S. verrucosa est la forme solitaire de S. Henseni (Fig. 1). On doit donc conserver seulement ce dernier nom. L'appendice que j'ai représenté sur la Fig. 11, planche II de l'Expédition du Plankton est un épaississement du manteau pourvu de dents. Il ne restait que deux appendices filiformes ; les autres étaient tombés. A part cela, l'exemplaire que j'ai examiné concordait absolument avec celui de l'Expédition du Plankton. Les plus grands des jeunes individus du stolon mesuraient 3'""^ et portaient toujours 2 œufs^ ainsi que je l'ai déjà fait re- marquer, contrairement à Topinion de Teaustedt. Habitat : Amboine. 3. Salpa amhoiuensis n. sp. Forme agrégée et solitaire. Fig. 2-10. A première vue, cette Salpe, sous sa forme agrégée, peut faci- lement être confondue avec *S'. niaxima, mais, après examen, on ' Traustedt. Spolia atlantica. Bidrag til Kundslah om Salperne. Mdeiisk. Selsk. Skrifter., 6 Rseke, Xaturv. og mathem., Afdel II, 8, 1885. ^ C. Apstein. Die Thaliacea (Salpen) der Plankton- Expédition, 1894, p. 12. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904. 42 652 C. APSTEIN constate des différences absolument tranchées. Elle montre, en effet, des relations de parenté plus étroites avec S.imnctata Forsk. Forme agrégée : Fi g. 2-6. Le manteau est, comme chez S. maxinia. pourvu d'un appen- dice aux deux extrémités. Ces appendices, chez les individus bien développés, sont sur la ligne médiane (Fig. G), tandis que, chez les jeunes individus, ils se trouvent placés de côté (Fig. 2) et de telle façon que, dans la chaîne, deux individus contigus sont « enantiomorphes » ', c'est-à-dire symétriques par rapport à un ])lan (comme un objet et son image vue dans un miroir). Le même fait s'observe chez S. maxima. Dimensions. Le plus grand exemplaire mesurait, avec ses appendices, 32^"'"; la plupart de ceux qui étaient réunis en chaîne mesuraient 11™". Muscles. Il existe 6 muscles disposés en 2 groupes (1-4 et 5-6. Voir fig. 2). Le premier et le second sont complètement fusionnés sur le dos ; ils commencent à se séparer, sur les côtés, et leur sépara- tion est complète sur la face ventrale. Le troisième et le qua- trième muscle sont unis aux deux premiers sur la ligne médiane. I^es quatre muscles s'avancent sur la face ventrale, jusqu'à Ten- dostyle et forment, par conséquent, un anneau presque complet. Le cinquième et le sixième muscle sont unis sur la face dor- sale. Le dernier se rend directement en arrière, mais il envoie de chaque côté un rameau qui vient se réunir au rameau opposé, au-dessous de l'orifice cloacal. Cette ramification de ce dernier muscle n'existe pas chez S.punctafa. En outre, chez cette espèce, les muscles ne s'avancent pas aussi loin, sur la face ventrale et leur disposition est asymétrique-. A part cela, la disposition ' Voir: C. Apstein. Die Thaliacea (Salpen) der Planidon-Expedition, 1804, ji. 7-8. - Voir: C.Apsteix. Salpen derherliner zoologischen Sammlung. Art'li. f. Natur- gesch., 1894, Taf. V, Fi.u'. 14. 8ALPE8 d'aMBOINE 653 des muscles de ces deux espèces présente une grande ressem- blance. Le ganglion nerveux est ovale (fig. 4, 5) et porte l'œil en forme de massue dont le pigment est disposé en demi-cercle. Le ganglion nerveux est placé sur la fossette vibratile, loin du pre- mier muscle (fig. 2) tandis que, chez S.pimdata cet organe est placé immédiatement au-dessous du bord antérieur du premier muscle. La foss ette vibratile (fig. 3) a une forme ovale et allongée, tandis que, chez S. maxima elle est plus allongée encore et forme une anse. Un embr3'on se trouve placé du coté droit, au-dessous du cinquième muscle. Les orifices extérieurs sont placés dorsalement; le dernier est oblique. Les caractères principaux de cette espèce sont la dispo- sition des muscles et la position du ganglion nerveux. Habitat : Amboine. Environ 60 exemplaires. Forme solitaire. Fig. 7-10. Cinq exemplaires, dont trois bien développés mesurant 25-28™"^ de long, deux, plus jeunes, de 11""" et de gros embryons de 7"™. L'aspect général est le même que celui des formes solitaires de S. maxima et pimdata et est semblable^ chez les formes adultes et chez les embr3'ons (fig. 7). Muscles. On trouve 11 à 12 muscles (chez S. maxima, 9; chez S. pimctata, 10). Les cinq premiers entourent presque com- plètement le corps en laissant un étroit espace libre sur l'endos- tyle. (Chez 5'. maxima, ils s'avancent seulement un peu sur la face ventrale et chez S. punctata tous les muscles forment un anneau complet). Les autres muscles avancent moins sur la face ven- trale. La disposition des muscles est très particulière et sem- blable à celle que j'ai décrite chez S. magaJlmuica^ En exami- * C. Apstein. Die Thaliacea (Salpen) der Plankton-Expedition, 1894, p. 21. G54 C. APSTEIN liant la face dorsale, on voit que les muscles ne sont pas disposés simplement en faisceaux, mais qu'un muscle d'un des côtés du corps correspond à l'espace séparant deux muscles de l'autre côté, de telle sorte que les faisceaux dont la réunion forme un muscle se divisent pour passer dans les deux muscles situés vis- à-vis de lui^ de l'autre côté du corps. (Fig, 7, 9). Le cinquième muscle du côté droit est donc uni à des parties des cinquième et sixième muscles du côté gauche. Les faisceaux musculaires placés à l'extérieur, par exemple dans le cinquième muscle du côté droit, s'unissent directement aux faisceaux musculaires de la zone marginale des quatrième et sixième muscles du même côté droit. Cette disposition ne s'observe pas dans les muscles 1 à 3 et 11 à 12 qui se rencontrent sur la ligne médiane et sont unis sur un grand espace. Les muscles sont beaucoup plus étroits que ceux de S. punctata. Le ganglion nerveux (tîg. 8) est sphérique et porte l'ail en forme de fer à cheval qui a un pigment brun foncé. Il est placé à l'extrémité postérieure de la fossette vibratile (fig. lO), tandis que chez S. xyunctata (fig. 11) il en est éloigné et se trouve placé sous le premier muscle. Le stolon commence sous le nucleus, s'avance jusqu'au se- cond muscle pour se recourber ensuite en arrière. Des in(]ividus mesurant 11'""' avaient déjà un stolon bien développé qui ce- pendant ne se présentait pas encore sous l'aspect d"une chaîne. La chaîne est formée d'individus couchés disposés de cette façon : — — ~ — '. Les orifices extérieures sont terminaux et entourés de muscles disposés de la même façon que chez les autres Salpes, par exemple S. maxima. Les caractères principaux de cette espèce sont le mode d'union des muscles et la position des ganglions nerveux. Habitat : Amboine. * c. Apstein. Die Thaliacea (Salpen) der Plankton-Expedition, 1B94, p. 25. 8ALPES d'amboine 655 4. Salpa hexagona Quoy et Gaim. Forme agrégée. Je rapporte à cette espèce un exemplaire qui n'est pas très bien conservé, mais dont la musculature correspond à celle de S. hexagona. La seule différence que l'on puisse constater con- siste en ce que, sur cet exemplaire, le dernier muscle — soit le sixième — est moins large que chez -S', hexagona. Sur le man- teau, on observe plusieurs arêtes vives correspondant à celles que j'ai représentées sur la planche 2, fig. 5 de r« Expédition du Plankton » (p. 25). Habitat : Amboine. 5. Salpa Picteti n. sp. Forme solitaire. Fig. 12-14. La collection renfermait un exemplaire long de 53"™ de cette nouvelle Salpe qui est facile à reconnaître grâce au grand nom- bre de muscles. La présence d'un stolon montrait que Ton avait affaire à une forme solitaire. Malheureusement, les individus du stolon étaient si petits que l'on ne pouvait pas distinguer leur musculature; la forme agrégée est donc encore inconnue. L'exemplaire était un peu plissé suivant sa longueur, de sorte que je n'ai pas pu élucider complètement la question de la po- sition du nucleus. Il n'était pas possible de l'étudier complète- ment sans faire des préparations et j'ai préféré conserver intact cet exemplaire unique. Il est néanmoins possible de déterminer les caractères de cette Salpe avec assez de précision pour que l'on puisse, dans tous les cas, reconnaître Tespèce. La forme de l'animal est celle d'un cylindre avec un orifice extérieur à chaque extrémité. Les muscles sont au nombre de 21 (Fig. 12, 13). 656 C. APSTEIN Les premiers sont fortement recourbés en arrière, du c(')té dorsal, et les autres sont transversaux. Les muscles 8 à 1 3 sont unis, sur le dos, par des faisceaux mus- culaires, comme je Tai décrit plus haut chez Salpa amhoineusis soL Les muscles 1 à 8 s'avancent sur la face ventrale jusque tout près de l'endostyle ; les autres ne s'avancent pas aussi loin. Le ganglion nerveux (Fig. 14) est sphérique et porte l'œil qui a à peu près la forme d'un cœur avec du pigment disposé en fer à cheval. Quant à l'intestin (Fig. 13 n), ainsi que je l'ai déjà dit, je n'ai pas pu déterminer exactement sa disposition. J'ai repré- senté sur la figure 13 tout ce que j'ai pu constater à ce sujet. L'intestin parait porter en arrière un prolongement d'où part un appendice en forme de tube (Fig. 13 x) qui se dirige en avant jusqu'au neuvième muscle. Il parait être de nature glandulaire. Je l'ai pris d'abord pour un organe latéral semblable à celui qui se trouve chez S. pinnata. Mais, chez cette dernière espèce, il est symétrique et n'est pas en relation avec l'intestin. Le stolon (Fig. \?>st) s'étendait de l'intestin jusqu'au dixième muscle et se composait d'individus tout à fait jeunes. Habitat : Amboine. 6. Salpa democratica-nmcronata Forsk. Forme agrégée et solitaire. Habitat : Amboine. 7. Salp)a scutif/era-confœderata Forsk. Forme agrégée et solitaire. Habitat: Amboine. Très abondante. Ces deux dernières espèces ont été déterminées par M. le D^' E. Weber. SUR LA DÉCHARGE DE LA VÉSICULE CONTRACTILE DANS L'AAIŒBA TERRICOLA PAR Eug. PENARD Avec ligures dans le texte. Dans le volume qu'en 1902 je consacrais aux Rliizoï^odes dii Bassin du Léman, j'attirais, au chapitre relatif aux fonctions de la vésicule contractile', l'attention sur le fait que toutes les affirmations dans le sens de l'évacuation de cette vésicule au dehors ne constituaient pas, au moins pour les Sarcodinés, en réalité des preuves satisfaisantes. Ces affirmations, ou bien pro- venaient d'observations peu sûres, ou représentaient des impres- sions purement subjectives, ou bien encore étaient déduites d'ob- servations faites sur des cas pathologiques, et se trouvaient par là peu concluantes. Après m' être livré à des recherches minutieu- ses, j'arrivais à la conclusion qu'il restait encore des probabilités pour une décharge interne, et je terminais le chapitre par les lignes suivantes : « En résumé, la vésicule contractile des Rhi- « zopodes serait pour moi une hrancliie. Cette opinion, qui me « semble en tout cas appuyée par des faits nombreux et précis^ « peut n'être pas nécessairement la vraie, et si de nouvelles ex- « périences venaient à fournir la preuve du contraire, je serais « heureux moi-même de voir la question résolue, peut-être même, « en attirant l'attention sur la nécessité de nouvelles recherches, ^ E. Penard. Faune Rhizopodique du Bassin du Léman. Genève, Ktindig, édit. lOO.'i, pag. 644 à 662. 658 EUG. PENARD « (VaToir contribué indirectement à la lumière qui se serait faite « sur ce sujet ; mais pour le moment cette lumière est à faire, et « i)lus que jamais on aurait tort de se fier aux idées courantes, « et de déclarer la question résolue. » Il y a quelques mois à peine. Jexxixgs'. étudiant dans de l'eau noircie pas les myriades de granulations infiniment petites de Tencre de Chine les courants produits pas les cils du Faramecitim, se vit du même coup conduit à observer l'allure de la vésicule contractile, et à indiquer une méthode par laquelle l'évacuation de cet organe était rendue nettement visible. Dans plusieurs Infu- soires, Paramedum, Nassuki, Oxytrkha, comme dans quelques Rotifères, il vit se produire, à chaque décharge de la vésicule, un petit nuage blanc qui faisait irruption dans le liquide foncé ; quant aux Rhizopodes, Jennixgs n'eut pas l'occasion d'en étu- dier des exemples favorables, et la preuve restait encore à faire à cet égard. La méthode préconisée par Jexxixgs n'est, il faut l'ajouter, pas absolument nouvelle -.moi-même, dans le chapitre queje consacrais à la vésicule contractile, j'écrivais, p. 650, les lignes suivantes: « Un autre observateur dit avoir constaté le même fait (l'éva- « cuation externe) en répandant autour de la vésicule du carmin « en parcelles d'une ténuité extrême », puis j'ajoutais entre pa- renthèse «ou peut-être aussi de Tencre de Chine?», et enfin je disais en note au bas de la page, comme se rapportant au mot « observateur »: « Impossible de retrouver lequel; j'ai lu le « fait incidemment je ne sais plus où; peut-être aussi s'agissait- « il d'Infusoires ». Aujourd'hui je crois avoir retrouvé Torighie de mes souvenirs alors trop vagues ; il s'agissait simplement, en tout cas pour ce qui concerne l'encre de Chine, des travaux de BfJTSCHLi et Lauterborx- sur la locomotion des Diatomées. 'H. S. Jennings. Zool. Anzeiger, B. XXVII 110 20/21, 14 juin 1904. 2 (). BaTSCHu. Vci'handl. d. Naturhist. Med. Ver. zu Heidelberg. X. F. Bd. IV, Hft. 5. 1892. AMŒBA TERRICOLA 659 Quoi qu'il en soit, j'ai, plus tard, encore en 1902. fait quelques essais à Fencre de Chine, et cela sauf erreur sur V Actinosphœrmm Eidihorm : mais ces essais, entrepris dans un moment de grande précipitation, mal conduits, et abandonnés dès la première heure après un résultat négatif, je n'ai pas même cru devoir les men- tionner dans ma Monographie des Héliozoaires d'eau douce, estimant qu'une observation reconnue décidément défectueuse ne prouve rien en aucune façon. Mais après la lecture du travail de Jenxings, j'ai voulu, tout dernièrement, reprendre le sujet d'une manière plus sérieuse, et j'ai choisi pour cela ÏAmœhd. terricola de Greeff. qu'il est toujours facile de se procurer dans les mousses humides des bois, espèce dont la vésicule est immense, les déformations très lentes, et celle même qui m'avait fourni précédemment mes conclusions les plus évidentes en fa- veur de la décharge inferne. Eh bien, mes conclusions premières étaient fausses ! La décharge est externe. Par la méthode Jen- NiNGS, j'ai pu constater le fait d'une manière absolument cer- taine, sur les nombreuses décharges successives de trois indi\i- vidus différents. Jennings recommande l'emploi de l'encre de Chine en bâton, délayée dans de l'eau: j'ai trouvé beaucoup plus commode de me servir d'encre de Chine liquide, telle qu'on la trouve toute pré- parée dans le commerce, et que je dilue encore dans 5 ou 6 fois son volume d'eau. Yi^ Amœha terricola peut vivre de longues heures dans ce milieu, sur le fond noirâtre duquel elle se dé- tache franchement en blanc. Il n'est pas nécessaire, comme pour les Infusoires de Jenxings, que l'animal soit comprimé en au- cune façon, car YAmœha terricola est presque toujours si lente dans ses déformations qu'elle reste pour l'observateur pratique- ment en place ; il faut veiller seulement à ce que la nappe foncée ne recouvre l'organisme que juste suffisamment pour ne pas le déformer, et pas assez pour obscurcir les détails à la vue. Les choses se passent alors de la manière suivante : G(;o EU G. l'EXARD Si nous supposons l'Amibe transportée dans le li(iui(le noi- râtre au moment où la vésicule vient d'éclater, nous voyons^ bien vite se former, dans une région déterminée du plasma, un certain nombre de vacuoles rondes, d'abord très petites, qui grandissent, puis éclatent les unes dans les autres de manière à ne plus en constituer en définitive qu'une seule, laquelle à son tour continue longtemps et lentement à s'accroître. Après un instant, la paroi de cette vésicule est venue s'accoler à la face interne de la fine pellicule ou membrance propre que l'on sait être caractéristique de VAmceha terrkola. Les deux parois en contact se fusionnent, tout reste un instant encore sans change- ment, puis tout d'un coup on voit se produire au dehors, et partant du point de soudure, où rien ne sépare plus la vésicule du milieu ambiant, une tache blanche, un nuage rond, d'abord minuscule, puis qui s'agrandit et atteint bien vite le volume ap- proximatif qu'avait la vésicule maintenant disparue (fig. 1). Tel apparaît le phénomène, que j'ai vu se produire nettement et à différentes reprises; le nuage blanc représente le liquide auparavant logé dans l'intérieur de la vésicule, maintenant ex- pulsé au dehorS; et ce nuage, au contraire de ce qui se passe dans les Infusoires où les mouvements des cils le dissipent bien vite, reste encore un instant, dix secondes et plus, visible, pour s'éteindre enfin peu à peu. AMŒBA TEREICOLA 661 La vésicule contractile n'éclate jamais que lorsqu'un des points de sa paroi est arrivé en contact avec la pellicule propre de l'Amibe. A première vue. il semble quelquefois, il est vrai, que cette vésicule se trouve au beau milieu du plasma, mais en réa- lité il n'en est jamais ainsi ; dans ces cas-là, on peut voir alors que dans cette région l'Amibe s'est déformée, creusée, de manière à ce que sa paroi propre vienne au contact de la vésicule (fig. 2). Sur des individus fortement comprimés il n'en est pas toujours ainsi; les mouvements ne sont plus libres, et la vésicule est parfois obligée d'éclater alors qu'elle plaque contre le verre du couvre- objet ; l'éclatement est alors tardif à se produire, se fait mal, et le nuage caractéristique reste parfois invisible ou se montre dé- figuré. De plus, même sur des individus non comprimés, il peut se faire que la vésicule se présente à Fœil comme centrale, et dans ce cas, le nuage reste indistinct sur le fond blanc lui-même de l'Amibe ; enfin il arrive, rarement, que des vésicules contractiles éclatent encore très petites, et que l'effet produit au dehors soit trop minime pour qu'il en devienne nettement visible. Il ne m'a pas été possible d'apercevoir, dans la région de rup- ture, rien qui ressemble à un orifice quelconque ; il semble, de fait, que plutôt qu'une perforation il s'opère une transformation dans la structure même de la paroi, laquelle deviendrait poreuse ; mais c'est là une question délicate, sur laquelle je ne m'arrêterai pas ; en tout cas cette région perméable serait très circonscrite^ car le nuage caractéristique, lorsqu'il commence à se former^ n'est encore qu'une tache minuscule, et, dans les cas où le phé- nomène se présente à l'œil dans des conditions bien favorables, on peut voir que cette tache en s' agrandissant reste ronde, comme ayant pris naissance sur un point seulement de la vési- cule, et pas à la fois sur toute la surface exposée. Les observations qui viennent d'être rapportées donnent donc une preuve positive de l'évacuation du contenu de la vésicule contractile au dehors, au moins pour ce qui concerne VAmœbct ■662 EUG. PEXARD terr'u'ola. et il n'y a guère lieu de douter que les faits se pro- xluisent d'une manière analogue chez les autres Sarcodinés. Il me faut donc renverser ici, moi-même, l'échafaudage que précé- denniient j'étais arrivé à élever; mais je le fais sans regret. Mes constatations premières, bien qu'erronées, n'ont pas été sans intérêt, pour moi d'abord, en m'exerçant aux observations déli- ■cates, et pour d'autres peut-être, en attirant l'attention sur un sujet dont l'importance est réelle, et qui demandait à être mieux étudié. NOUVELLES ESPÈCES D'OPHIDIENS D'ASIE ET D'AMÉRIQUE FAISANT PARTIE DE LA COLLECTION DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE PAR LE Dr M. G. PERAGGA Assistant au Muséum de Zoologie de l'Université de Turin. Les espèces nouvelles décrites dans cette note font partie de la collection herpétologique du ]Museum d'Histoire naturelle de Genève dont M. le professeur M. Bedot a bien voulu me confier l'étude. Liparophis n. gen. Dents maxillaires au nombre de 18 en série continue à peu près d'égale longueur, sauf la dernière qui est légèrement i)lus courte; dents mandibulaires de même longueur d'avant en arrière. Tête de moyenne grosseur, légèrement convexe trans- versalement, non distincte du cou. Œil de moyenne grandeur, à pupille subovale verticale; narine s'ouvrant dans une nasale allongée dont le bord inférieur est divisé ; préfrontale unique ; une frênaie et une préoculaire. Corps légèrement comprimé; 664 M. G. PERACCA écailles avec deux fossettes apicales, lisses, sauf sur la région sacrale où elles sont faiblement carénées et sur la queue où les carènes sont plus prononcées, en 19 séries; queue de moyenne longueur, urostèges en double série. Vertèbres dorsales posté- rieures pourvues d'hypapopliyses. Ce nouveau genre est très proche du genre Tainnophis Blgr. LipavopMs Bedoti n. s}). lîostrale près de deux fois plus large que haute, à bord supé- rieur convexe, visible d'en haut ; nasales allongées dont le bord inférieur est divisé, séparées par deux internasales presque triangulaires très rétrécies en avant; préfrontale unique, près de deux fois plus large que haute ; frontale pentagonale, légère- ment plus longue que large, dépassant légèrement en longueur la distance qui la sépare de Textrémité du museau, considéra- blement plus courte que les pariétales. Superoculaires allongées, assez étroites. Frênaie aussi haute que longue, rétrécie en haut: une préoculaire en contact avec la préfrontale ; 3 post- oculaires à droite et 2 à gauche; 1-2 temporales; 9 supérola- biales. la cinquième touchant à l'œil : sousmaxillaires antérieures en contact avec 5 inférolabiales et plus courtes que les posté- rieures qui sont séparées sur la ligne médiane par une écaille. Ecailles en 19 séries avec deux fossettes apicales. allongées, luisantes, lisses sauf sur la région sacrale où elles sont fai- blement carénées et sur la queue où les carènes sont i)lus prononcées; 196 gastrostèges arrondies sur les côtés; anale divisée ; 55 urostèges doubles. La coloration fondamentale est d'un gris noisette sur le dessus du corps, i)lus ou moins lavé de jaune sur la tête; la gorge, le ventre et le dessous de la (pieue sont jaunâtres. On remar(|ue, à partir de la nuque, une série d'anneaux noirs, pour la plupart complets, et qui entourent le corps. Ces anneaux, NOUVELLES ESPÈCES d'OPHIDIENS 6G5 très étroits sur le ventre où ils occupent la largeur moyenne de deux gastrostèges, atteignent graduellement, sur le dos, leui- plus grande largeur en couvrant environ 4 écailles. Chacun de ces anneaux présente dans son milieu une bande transversale étroite d'un jaunâtre plus ou moins clair qui descend, dans Tanneau noir, sur les côtés du corps, jusqu'à la deuxième série d'écaillés. Quelques-uns de ces anneaux sont un peu irréguliers par le fait qu'ils sont comme coupés longitudinalement sur la ligne médiane du ventre et leurs bouts déplacés de façon à se trouver l'un au devant de l'autre, tout en restant généralement en contact entre eux. Une disposition semblable s'observe aussi, quoique dans une proportion moindre, sur la ligne médiane du dos. Sur le dessus de la tête, on remarque quelques taches noires à contours indécis sur le bout du museau ; la frontale, les superoculaires et les pariétales sont noires ; sur ces dernières, on remarque 2 petites taches uniformes jaunâtres se taisant vis-à-vis le long de la suture interpariétale ; une bande noire, amincie sur les côtés, suit immédiatement les pariétales et se termine sur la lèvre inférieure en contournant d'arrière en avant l'angle de la bouche ; une tache noire verticale, qui descend sur la huitième labiale, se trouve entre Tœil et la bande noire qui suit les pariétales ; les sutures entre les labiales supé- l'ieures sont noires: on remarque enfin, sur la gorge, une tache noire en J_ dont la branche antérieure s'insinue entre les deux plaques sousmaxillaires postérieures. Un seul sujet, femelle, mesurant 717™'" de longueur, dont 104""" pour la queue, provenant de la Chine, sans indication de localité plus précise. Trachischiiwi lœre n. sp. Dents maxillaires au nombre de 17 en série continue, dont les postérieures sont légèrement plus courtes. Dents mandibulaires 666 M. O. PERACCA (le même longueur d'avant en arrière. Vertèbres dorsales pour- vues d'iiypapopliyses. Piostrale plus haute que large, bien visible d'en haut ; la suture entre les internasales est très courte, égalant à peu près en longueur la moitié de la longueur de la suture entre les préfron- tales ; frontale hexagonale dépassant légèrement en longueur la distance qui la sépare de l'extrémité du museau, plus courte que les pariétales ; frênaie plus longue que haute (réunie à gauche avec la préoculaire chez la femelle); 1 préoculaire et 1 jiost- oculaire ; 1 -|- 1 temporales ; 5 supérolabiales dont la troisième et la quatrième touchent à Tœil et la cinquième est la plus longue ; sousmaxillaires antérieures en contact avec 4 inféro- labiales et légèrement plus longues que les postérieures, qui sont en contact chez la femelle et largement séparées par une écaille chez le mâle. Ecailles en 13 séries à peu près aussi larges que longues dans la partie moyenne du corps, très lisses partout, luisantes, sans fossettes apicales, sans trace de carène sur la région sacrale chez le mâle; 147 gastrostèges chez le mâle, 149 chez la femelle; anale divisée; 39 urostéges chez le mâle, 33 chez la femelle. Queue de moyenne longueur à bout très pointu. Les parties supérieures sont d'un brun plus ou moins grisâtre presque uniforme. La tête est sans taches et les écailles du corps observées à un très faible grossissement paraissent cer- clées d'un bord sombre, leur centre étant finement pointillé de jaunâtre. La gorge, le ventre et le dessous de la queue sont jaunâtres de même que la première rangée d'écaillés. Deux sujets, un mâle et une femelle. Longueur du mâle : corps 337»"" ; queue 53""" ; longueur de la femelle : corps 502"""; queue 7()"i"\ L'étiquette ne porte pas d'autre indication que « Lides orien- tales ». NOUVELLES ESPÈCES d'OPHIDIENS 667 Oxyrliopus hicolor ii. sp. Tête à bords latéraux sub-paralièles, très légèrement aplatie en dessus ; museau arrondi ne débordant que très peu sur la lèvre inférieure. Œil moyen dont le diamètre transversal est contenu environ deux fois et un tiers dans la distance qui sépare l'œil de l'extrémité du museau. Rostrale beaucoup plus large que haute, rétrécie en haut et se terminant par un angle arrondi dont la portion visible d'en haut égale environ le cinquième de la distance qui sépare la rostrale de la frontale; internr sales assez petites, rétrécies en avant, dont la suture égale à peu près les deux tiers de la longueur de la suture entre les préfrontales; frontale un peu plus longue que large en forme de pentagone allongé, égalant en longueur la distance qui sépare la frontale de la rostrale, plus courte que les pariétales ; frênaie allongée^ environ une fois et demie plus longue que haute ; 1 préoculaire assez petite, largement séparée de la frontale, n'atteignant pas la surface supérieure de la tête ; 2 postoculaires : 2 -f- 3 temporales ; 8 supérolabiales dont la quatrième et la cinquième touchent à l'œil; sousmaxillaires antérieures en contact adroite avec 5 et à gauche avec 6 inférolabiales et considérablement plus longues que les postérieures. Ecailles en 19 séries à peu près aussi larges que longues dans la partie moyenne du corps, lisses, avec 2 fossettes apicales; 157 gastrostèges ; anale divisée; 70 urostèges doubles. La coloration du dessus de la tête et du corps est d'un brun violacé assez sombre et sans taches sur les S à 9 rangées mé- dianes d'écaillés. La lèvre supérieure, la gorge, le ventre et le des- sous de la queue sont jaunâtres : les flancs sont d'un brun jau- nâtre clair qui se confond graduellement avec la teinte brune du dos. Rev. Suisse de Zool. T. 12. 1904, 4a 668 M. «. PERACCA Un seul sujet, inâle, mesurant G57'""^ de longueur dont lôO™'" pour la queue. Nord de Santa-Fé, Argentine. Cette espèce appartient au groupe de 0. ClœJia Daud. et Oxyrliopus maculatiis Blgr. dont elle s'éloigne, de même que des autres espèces du genre, par le nombre bien moindre des gastrostèges, par la rostrale qui s'étend très peu en arrière sur la surface de la tète et par le corps encore plus élancé que chez O. Clœlia, quoique plus lourd que chez O.petolarius L. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS LES 12 PREMIERS VOLUMES DE LA REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE André, E. Contribution à l'anatomie et à la physiologie des Ayicylus lacustris et fluvial ilis. T. 1, fasc. 3 (1S93) pp. 427-462, pi. 16. André, E. Recherches sur la glande pédieuse des Pulmonés. T. 2, fasc. 2 (1894) pp. 291-348, pi. 12-13. André, E. Le pigment mélanique des Limnées. T. 3, fasc. 3, (1896) pp. 429-432. André, E. Mollusques d'Amboiue (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Ar- chipel Malais). T. 4, fasc. 2 (1896) pp. 395-406, pi. 17. André, E. La fossette triangulaire caudale des Arion. T. 5, fasc. 3 (1898) pp. 179-182. André, E. Anomalie de l'appareil génital mâle chez la Sangsue. T. 6, fasc. 2 (1899) pp. 427-428. André, E. Organes de défense tégumentaires des Kyalinia. T. 8, fasc. 3 (1900) pp. 425-434, pi. 32. Apstein, C. Salpes d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 12, fasc. 3 (1904) pp. 649-656, pi. 12. Auerbach, m. Die Unterkieferdriisen von Myoxus muscardinus Schreber. T. 8, fasc. 1 (1900) pp. 45-54, pi. 4-5. Barrois, J. Mémoire sur le développement des Chelifer. T. 3, fasc. 4 (1896) pp. 461-498, pi. 15-17. Bedot, M. Camille Pictet. T. 1, fasc. 1 (1893) pp. I-IV. Bedot, M. Revision de la famille des Forskalidx. T. 1, fasc. 2 (1893) pp. 231-254. Bedot, M. Hermann Fol, sa vie et ses travaux. T. 2, fasc. 1 (1894) pp. 1-22 avec 1 portrait. Bedot, M. Note sur une larve de Velelle. T. 2, fasc. 4 (1894) pp. 463-466, pi. 21. Bedot, M. Les Siphouophores de la baie d'Amboine. Etude suivie d'une revision de la famille des Agalmidx (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 3, fasc. 3 (1896) pp. 367-414, pi. 12. Bedot, M. Note sur les cellules urticantes. T. 3, fasc. 4 (1896) pp. 533-539, pi. 18. 670 TABLE DES MATIERES Bedot, m. Matériaux pour servir à Fliistoire des Hydroïdes, l^e période. T. 9, fasc. 3 (1901) pp. 379-515. BÉGUIN, F. Contribution à l'étude histologique du tul)e digestif des Reptiles. T. 10, fasc. 2 (1902) pp. 251-398, pi. 4-9. Béraneck, E. Etude sur l'embryogénie et sur l'iiistoiogie de l'œil des Akiopides» T. 1, fasc. 1 (1893) pp. 65-112, pi. 4. Béraneck, E. Contribution à l'embryogénie de la glande pinéale des Amphiliiens. T. 1, fasc. 2 (1893) pp. 255-288, pi. 9-11. BÉRANECK, E. L'organe auditif des Alciopides. T. 1, fasc. 3 (1893) pp. 4(;)3-500, pi. 17. BÉRANECK, E. Quelques stades larvaires d'un Chétoptère, T. 2, fasc. 3 (1894) pp. 377-402, pi. 15. BÉRANECK, E. Les Chétognathes de la Baie d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C. PicTET dans l'Archipel Malais). T. 3, fasc. 1 (1895) pp. 137-160, pi. 4, Bergh, R. Eolidiens d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C.Pxctet dans l'Archipel Malais). T. 4, fasc. 2 (1896) pp. .885-394, pi. 16. Bienz, a. Bermatemys Mavii. Eine osteologische Studie mit Beitrâgeu zur Keniit- niss vom Baue der Schildkrôten. T. 3, fasc. 1 (1895) pp. 61-136, pi. 2-3. Bock (de) M. Le corps cardiaque et les amibocytes des Oligochètes limicoles. T. 8, fasc. 2 (1900) pp. 107-166, pi. 11-12. Bock (de) M. Observations anatomiques et histologiques sur les Oligochètes, spé- cialement sur leur système musculaire. T. 9, fasc. 1 (1901) pp. 1-42, pi. 1-2. Bretscher, K. Die Oligochaeten von Zurich, in systematischer und biologischer Hinsicht. T. 3. fasc. 4 (1896) pp. 499-532. Bretscher. K. Beitrag zur Kenntnis der Oligochœten-Fauna der Schweiz. T. 6, fasc. 2 (1899) pp. 369-426. Bretscher. K. Mitteilungen tiber die Oligochsetenfauna der Schweiz. T. 8, fasc. 1 (1900) pp. 1-44, pi. 1-3. Bretscher, K. Siidschweizerische Oligochaeten. T. 8, fasc. 3 (1900) pp. 435-458, pi. 33. Bretscher, K. Beobachtungen ûber Oligochaeten der Schweiz. T. 9, fasc. 2 (lOoi) pp. 189-224, pi. 14. Bretscher, K. Beobachtungen iiber die Oligochfeten der Schweiz. VL Folge, T. 10, fasc. 1 (1902) pp. 1-30. Bretscher, K. Beobachtungen iiber die Oligochietcn der Schweiz. VIL Foige. T. 11, fasc. 1 (1903) pp. 1-22, pi. 1. Bretscher, K. Oligochaeten aus Graubiinden (Fauna der Rhatischen Alpen von Dr J. Carl IIL Beitrag). T. 11, fasc. 1 (1903) pp. 113-122. Bretscher, K. Beobachtungen iiber die 01igoch;ieten der Schweiz. VIIL Folge, T. 12, fasc. 2 (1904) pp. 259-268. TABLE DES MATIERES 671 BuRCKHARDT, G. Fauiiistische luul systeinatische Studieii ùher das Zoo])lauktoi> der grôsseren Seen der Schwoiz und ihror Greiizgebiete. T. 7. fasc. 3 (1900) pp. 353-716, pi. 18-22. Carl, J. Ueber schweizerische Collembola. T. 6, fasc. 2(1899) pp. 273-362, pi. 8-9. Carl. J. Zweiter Boitrag zur Kenntnis der Collemholafaiina der Sclnveiz. T. 9, fasc. 2 (1901) pp. 243-278, pi. 15. Carl, J. Beitrâge zur Fauna der Rhàtischen Alpen. Einleitung. T. 9. fasc. 3 (1901) pp. 355-356. Carl, J. Exotische Polydesmideu. T. 10, fasc. 2 (1902) pp. 56.3-679. j)!. 10-12. Carl, J. Révision amerikanischer Polydesmideu. T. 11, fasc. 3 (1903) pp. 543-562, pi. 16-17. Clerc, "\V. Contribution à l'étude de la faune belniinthologique de l'Oural. T. 11, fasc. 2 (1903) pp. 241-368. pi. 8-11. CoxTE, A. Voir : Vaxey, C. Dr Plessis, G. Organisation et genre de vie de VEmea Incustris, Xemertien des environs de Genève. T. 1, fasc. 3 (1893) pp. 529-358, pi. 12. hv Plessis, G. Turbellaires des cantons de Vaud et de Genève. T. 5, fasc. 2 (1897) pp. 119-140. Emery, C. Formicides de l'Arcbipel Malais (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Arcbipel Malais). T. 1, fasc. 2 (1893) pp. 187-230, pi. 8. Faes, h. Myriopodes du Valais (Vallée du Rhône et vallées latérales). T. 10, fasc. 1 (1902) pp. 31-164. pi. 1-3. Fatio. V. Deux petits Vertébrés nouveaux pour la Suisse (Sorex pigmseus Pall. et Rana graeca Boul.) et quelques intéressantes variétés. T. 8. fasc. 3 (1900) pp. 467-476. Fatio, V. Nouveautés mammalogiques tessinoises. T. 10. fasc. 2 (1902) pp. 399-404. Forel, a. Nouvelles espèces de Ponerinpe (avec un nouveau sous-genre et une espèce nouvelle d'£'c/7oiï). T. 9, fasc. 3 (1901) pp. 325-354. Forel. A. Myrmicinpe nouveaux de l'Inde et de Ceylan. T. 10, fasc. 1 (1902) pp. 165-250. Forel, A. Fourmis nouvelles d'Australie. T. 10, fasc. 2 (1902) pp. 405-548. Forel, A. Les Fourmis des Iles Andamans et Nicobares. Rapports de cette faune avec ses voisines. T. 11, fasc. 2. (1903) pp. 399-412. Forel, A. Miscellanea myrmécologiques. T. 12, fasc. 1 (1904) pp. 1-52. Fritze, a. Orthoptères de l'Archipel Malais (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 7, fasc. 2 (1899) pp. 335-340, pi. 16. FuHRMAKx, 0. Die Turbellarien der Umgebung von Basel. T. 2. fasc. 2 (1894) pp. 215-290, pi. 10-11. FuHRMANN, 0. Beitrag zur Kenntniss der Vogeltœnien. T. 3, fasc. 3 (1896) pp. 433-458, pi. 14. FuHRMAXN, 0. Beitrag zur Kenntnis der Vogeltfenien. T. 4, fasc. 1 (1896) pp. 111- 134, pi. 4. 072 TABLE DES MATIÈRES P'uHRMANN, 0. Recherches sur la faune des lacs alpius du Tessin. T. 4, fasc. S (1897) pp. 489-543. FuHRMANN, 0. Sur uu Douveau Txnia d'Oiseau. T. .5, fasc. 2 (1897) pp. 107- 118, pi. 5. FuHRMANN, 0. Deux singuliers Ténias d'Oiseaux. T. 7, fasc. 2 (1899) pp. 341- 352, pi. 17. FuHRMANN, 0. Note sur les Turbellariés des environs de Genève. T. 1, fasc. 3 (1900) pp. 717-731, pi. 23. Graeter, a. Les Harpacticides du Val Piora. T. 6, fasc. 2 (1899) pp. 363- 368, pi. 10. Graeter, A. Die Copepoden der Umgebung Basels. T. 11, fasc. 3 (1903) pp. 419- 542, pi. 15. Hamburger, R. Ueber die paarigen Extremitâten von Squalius, Trigla, Péri- ophthalmus und Lophius. T. 12, fasc. 1 (1904) pp. 71-148, pi. 2-3. Hausmann, L. Ueber Trematoden der Siisswasserfische. T. 5, fasc. 1 (1897) pp. 1- 42, pi. 1. Janower, m. Die Gattung Solenocaidon. T. 12, fasc. 2 (1904) pp. 495-538, pi. 7-8. Jaquet, m. Recherches sur la vessie natatoire des Loches d'Europe. T. 2, fasc. 4 (1894) pp. 431-442, pi. 18. JouEiN, L. Céphalopodes d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dana l'Archipel Malais). T. 2, fasc. 1 (1894) pp. 23-64, pi. 1-4. JouBiN, L. Note complémentaire sur un Céphalopode d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 3, fasc. 3 (1896) pp. 459-460. Juge, M. Recherches sur les nerfs cérébraux et la musculature céphalique de Silums glanis. T. 6, fasc. 1 (1899) pp. 1-172, pi. 1-3. Kampmann, K. Ueber das Vorkommen von Klappenapparaten in den Excretious- organen der Trematoden. T. 2, fasc. 4 (1894) pp. 443-462, pi. 19-20. Kaufmann, a. Die schweizerischen Cytheriden. T. 4, fasc. 2 (1896) pp. 313-384, pi. 12-15. Kaufmann, A. Cypriden und Darwinuliden der Schweiz. T. 8, fasc. 3 (1900) pp. 209-424, pi. 1.5-31. Keller, J. Turbellarien der Umgebung von Zurich. T. 3, fiisc. 2 (1895) pp. 295-298. KoEHLER, R. Echinodermes de la Baie d'Amboine (Holothuries et Crinoïdes) (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 3, fasc. 2 (1895) pp. 275-294. KoEHLER, R. Sur les Echinocardium de la Méditerranée et principalement sur les Ech. flavescens et méditer runeum. T. 6. fasc. 1 (1899) pp. 173' 188, pi. 4. KoEHLER, R. et Vaney, c. Entosiphon Deimatis. Nouveau Mollusque parasite d'une Holothurie abyssale. T. 11, fasc. 1 (1903) pp. 23-42, pi. 2. TABLE DES MATIERES 073 KoENiKE, F. Neue Sperchon Arten ans der Schweiz. T. 3, fasc. 3 (1896) pp. 415- 428, pi. 13. Krâmer, h. Die Haustierfunde von Vindonissa mit Ausbiicken in die Rasseii- zucht des klassischen Altertunis. T. 7, fasc. 1 (1899) pp. 143-272, pi. 10. Lessert (de), R. Observations sur les Araignées du Bassin du Léman et de quel- ques autres localités suisses. T. 12, fasc. 3 (1904) pp. 269-450, pi. 5-6. LiNDER, C. Etude de la faune pélagique du lac de Bret. T. 12, fasc. 2 (1904) pp. 149-258, pi. 4. LocARD, A. Les Dreissensia du système européen d'après la collection Bourguignat. T. 1, fasc. 1 (1893) pp. 118-186, pi. 5-7. LocARD, A. Les Bythinia du système européen. Revision des espèces appartenant à ce genre, d'après la collection Bourguignat. T. 2, fasc. 1 (1894) pp. 6.5- 134, pi. 5-6. LoRiOL (de), P. Echinodermes de la Baie d'Amboiue (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 1, fasc. 3 (1893) pp. 359-426, pi. 13-15. LoRiOL (de), P. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes. T. 2, fasc. 4 (1894) pp. 467-497, pi. 22-24. LoRiOL (de), P. Supplément aux Echinodermes de la Baie d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 3, fasc. 2 (1895) pp. 365-366, pi. 10-11. LoRioL (de). P. Notes sur quelques Brachiopodes crétacés recueillis par M. Ernest Favre dans la chaîne centrale du Caucase et dans le Néocomien de la Crimée. T. 4, fasc. 1 (1896) pp. 135-164, pi. 5-6. LoRiOL (de), P. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes. T. 5, fasc. 2 (1897) pp. 141-178, pi. 6-8. LoRioL (de), P. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes (VIII). T. 8, fasc. 1 (1900) pp. 55-96, pi. 6-9. Marcelin, R.-H. Histogenèse de l'Epithélium intestinal chez la Grenouille (Rana esculenta). T. 11, fasc. 2 (1903) pp. 369-392, pi. 12. Marval (de), L. Monographie des Acanthocéphales d'Oiseaux. Note préliminaire. T. 12, fasc. 3 (1904) pp. 573-584. Meyer, h. Untersuchungen iiber einige Flagellaten. T. 5, fasc. 1 (1897) pp. 43- 90, pi. 2-3. MiETHE, C. Asellus cavaticus Schiôdte. Ein Beitrag zur Hôhlenfauna der Schweiz. T. 7, fasc 2 (1899) pp. 273-320, pi. 11-13. MoRTENSEN, Th. L issodicidema. Nouveau genre de Diadematides (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 11, fasc. 2 (1903) pp. 393-398. Otto, F. Osteologische Studien zur Geschichte des Torfschweins {Sus scrofa palustris Rûtimeyer) und seiner Stellung innerhalb des Genus Sus^ T. 9, fasc. 1 (1901) pp. 43-130, pi. 3-9. <374 TABLE DES MATIERES Pexard, E. Les Rhizopodes de faune profonde dans le lac Léman. T. 7, fasc. 1 (1899) pp. 1-U2, pi. 1-9. Pexaro, E. Essais de niérotomie sur quelques Diftiugies. T. 8, fasc. 3 (1900) pp. 477-490. Pexard, E. Notes complémentaires sur les Pihizopodes du Léman. T. 9. fasc. 2 (1901) pp. 225-242, Pexard. E Sur quelques Héliozoaires des environs de Genève. T. 9. fasc. 3 (1901) pp. 279-300, pi. 16. Pexard, E. La MnltkiUa lacustris et ses flagelles. T. 11, fasc. 1 (1903) pp. 123- 150. pi. 4. Pexard. E. Sur la décharge de la vésicule contractile dans VAmœha terricola. T. 12, fasc. 3 (1904) pp. G57-062. Peracca, M.-G. Reptiles et Batraciens de TArchipel Malais. (Voj-age de M. Bedot et C. PicïKT dans l'Archipel Malais). T. 7, fasc. 2 (1899) pp. 321- 330. pi. 14. Peracca, m. -G. Nouvelles espèces d"Ophidiens d'Asie et d'Amérique, faisant partie de la collection du Musée d'histoire naturelle de Genève. T. 12 fasc. 3 (1904) pp. 663-668. PiCTET. C. Etude sur les Hydraires de la Baie d'Amboiue (Voyage de M. Bedot et C. PiCTET dans l'Arcliipel Malais). T. 1. fasc. 1 (1893) pp. 1-64, pi. 1-3. Eegax. C.-T. Descriptions de Poissons nouveaux faisant partie de la collection du Musée d'histoire naturelle de Genève. T. 11, fasc. 2 (1903) pp. 413-418, pi. 13-14. Kibaucourt (de), E. Etude sur la faune lombricide de la Suisse. T. 4. fasc. 1 (1896) pp. 1-110, pi. 1-3. RiGGENBACH, E. Das Geuus Iclitliyotxnia. T. 4, fasc. 1 (1896) pp. 165-276. pi. 7-9. Eosa. D. Oligochètes de l'Archiiiel malais (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 9, fasc. 1 (1901) pp. 131-136. EoTHENBCTHLER, H. Eiu Beitrag zur Keuntnis der Myriapoden-Fauna der Schweiz. T. 6, fasc. 2 (1899) pp. 199-272, pi. 5-7. RoTHENBtJHLER, H. Zwclter Beitrag zur Kenntnis der Diplopodeufauna der Schweiz. T. 8, fasc. 2 (1900) pp. 107-192, \À. 13. RoTHEXBÛHLER, H. Myriopodcn Graubiindeus besonders des Engadins und des Mûnsterthales (Fauna der Rhâtischen Alpen von Dr. J. Carl. L Beitrag). T. 9, fasc. 3 (1901) pp. 357-378. RoTHEXBtJHLER, H. Myriopodcu des Biindnerischeu Rheingebietes (Fauna der Rhâtischen Alpen von Dr. J. C.\rl. IL Beitrag). T. 10, fasc. 2 (1902) pp. 5J 9-562. Roux, J. Observations sur quelques Infusoires ciliés des environs de Genève, avec la description de nouvelles espèces. T. 6, fasc. 3 (1899) pp. 557-636, pi. 13-U. TABLE DES MATIÈRES 675 Eoux. J. Note sur les Infusoires ciliés du lac Léman. T. 8. fasc. B (1900) pp. 459-466. Roux, J. Décapodes d'eau douce de Célèbes (Genres Caridina et Potamon). T. 12, fasc. 3 (1904) pp. 539-572, pi. 9. Saussure (de), H. Revision de la tribu des Hétérogamiens (Orthoptères de la famille des Blattides). T. 1, fasc. 2 (1893) pp. 289-318. Saussure (de), H. Revision de la tribu des Panesthiens et de celle des Epilam- priens (Orthoptères de la famille des Blattides). T. 3, fasc. 2 (1895) pp. 299-364, pi. 9. Saussure (de), H. Note supplémentaire sur le genre Hemimerus. T. 4, fasc. 2 (1896) pp. 277-300, pi. 10. Saussure (de), H. Revision du genre Tridactylus. T. 4, fasc. 2 (1896) pp. 407-420. Saussure (de), H. Analecta entomologica. I. Orthopterologica. T. 5, fasc. 3 (1898) pp. 183-250, pi. 9. Saussure (de). H. Analecta entomologica. I. Orthopterologica. Appendice. T. 5^ fasc. 4 (1898) pp. 787-809. Saussure (de), H. Analecta entomologica. II. Notice sur la tribu des Eumastaciens (Orthoptères de la f^imille des Acridides). T. 11, fasc. 1 (1903) pp. 43- 112. pi. 3. Saussure (de), H. et Zehntner, L. Notice morphologique sur les Gryllotalpiens. T. 2, fasc. 3 (1894) pp. 40.3-430, pi. 16-17. Saussure (de), H. et Zehntner, L. Revision de la tribu des Perisphœrieus (Insectes Orthoptères de la famille des Blattides). T. 3, fasc. 1 (1895) pp. 1-60, pi. 1. Silvestri, F. Diplopodes de l'Archipel Malais (Voyage de M. Bedot et G. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 7, fasc. 2 (1899) pp. 331-334, pi. 15. Simon, E. Arachnides de l'Archipel Malais (Voyage de M. Bedot et C. Pictep dans l'Archipel Malais). T. 1, fasc. 3 (1893) pp. 319-328. Simon, E. Matériaux pour servir à la faune arachnologique de la Suisse. T. 5^ fasc. 2 (1897) pp. 101-106. Simon. E. Description de quelques Arachnides nouveaux faisant partie de la collection du Musée d'Histoire naturelle de Genève. T. 12, fasc. 1 (1904) pp. 65-70. Spiess, C. Recherches morphologiques, histologiques et physiologiques sur l'appa- reil digestif de la Sangsue {Hirudo medicinalis Lin.). T. 11, fasc. 1 (1903) pp. 151-240, pi. 5-7, Spiess, C. Recherches anatomiques et histologiques sur l'appareil digestif de l'Aulastome {Aulastoma gulo Moq.-Tand.). T. 12, fasc. 3 (1904) pp. 585-648, pi. 10-11. Stingelin. Th. Die Cladoceren der Umgebung von Basel. T. 3, fasc. 2 (1895) pp. 161-274, pi. 5-8. Stingelin, Th. Beitrag zur Kenntniss der Siisswasserfauna von Celebes. Ento- mostraca. T. 8, fasc. 2 (1900) pp. 193-208, pi. 14. C76 TABLE DES MATIÈRES Stingelin, Th. Bemerkungen ûber die Fauna des Neuenbiirgersees. T. 9. fasc. 3 (11)01) pp. 315-324, pi. 17. .Stingelix. Th. Die Familie der Holopedidœ. T. 12, fasc. 1 (1904) pp. 53-64, pi. 1. SuRBECK, G. Die Molluskenfauna des Vierwaldstiittersees. T. 6, fasc. 3 (1S99) pp. 429-556, pi. 11-12. SuTER, H. Verzeichniss der Mollusken Ziirichs und Umgebung. T. 5, fasc. 3 (1898) pp. 251-262. TopsENT, E. Spongiaires de la Baie d'Amboine (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 4, fasc. 3 (1897) pp. 421-488, pi. 18-21. Vaney, C. Voir Koehler, R. Vaney, c. et Conte. A. Sur un Chondracanthide nouveau, parasite de Clinus argentatus Riss. T. 8, fasc. 2 (1900) pp. 97-106, pi. 10. VoLz, W. Statistischer Beitrag zur Kenntniss des Vorkomraens von Nematoden in Vôgelu. T. 6, fasc. 1 (1899) pp. 189-198. VoLz, w. Contribution à l'étude de la faune turbellarieuue de la Suisse. T. 9, fasc. 2 (1901) pp. 137-188, pi. 10-1.3» VoLZ. w. Fische von Sumatra, gesammelt von Herrn G. Schneider. T. 12. fasc. 2 (1904) pp. 451-493. Weber, E.-F. Note sur quelques mâles de Rotateurs. T. 5, fasc. 2 (1897) pp. 91- 100, pi. 4. Weber, E.-F. Faune rotatorienne du bassin du Léman, l^e partie Shizota et Bdelloida. T. 5, fiisc. 3 (1898) pp. 263-354, pi. 10-15. "Weber, E.-F. Faune rotatorienne du bassin du Léman. 2« partie. Ploïma et Scirtopoda. T. 5, fasc. 4 (1898) pp. 355-786, pi. 16-25. Yung, E. Observations sur le Strongylus retoriseformis. T. 4, fasc. 2 (1896) pp. 301-312. pi. 11. Yung, E. Note sur un cas de monstruosité de la tête chez une Truite. T. 9. fasc. 3 (1901) pp. 307-314. Zehntner, L. Crustacés de l'Archipel Malais (Voyage de M. Bedot et C. Pictet dans l'Archipel Malais). T. 2, fasc. 1 (1894) pp. 135-214. pi. 7-9. Zehntner, L. Voir : Saus.sure (de), H. ZscHOKKE. F. Die Thierwelt der Juraseen. T. 2, fasc. 3 (1894) pp. 349-376, pi. 14. TAFEL 1. FIGUREXERKLARUiXG. Fi}4. 1. ifoloiifdimii amazunicittn. nov. spec. 9 • A = Auge. Pg = Pigmentfleck. T = Tastantenne (links). L = Oberlippe. Pi, = Ruderantenne (redits). PJj = Ruder- = Schwimniborsten. Irap = Dorsalimpres.sion. D = Daim. Vj = Rier im Bi-utraum. P =: Postabdomen. Szb = Schwanzborsten. Fip-. 2. Poslalidonien V(in //. nnuizrmiriiiti : F = conischer Forfsaty, mit den .'^fhwanzborsten. Ad = Aiialdoi-iien. Kkr = Kndkrallen. Fif^'. .'i. lloloficdiinH fiibhi'nnii Zaddacli. (HLi('hstal)cnerklarun^' vvir hci li hri li^'. 2.) li = liasalzalin der Kndkralle. /ler. Suh^e '/ M,,U /l :>J F,,ri .1/. /;. cl. sup. = Mus- culus basi-clavicularis superlicialis ; M. b. cl. tr. =^ Musculus basi- clavicularis transversus ; M. cl.r. ex. =- Musculus claviculo-radialis externus. M. b. r. ex. = Musculus basi-radialis externus. » 17. Lophim piscaiorins ('/s verkleinert). Ventral. ïiefste Muskelschicht. M. b. r. i. = Musculus basi-radialis internus. » 18. Lopltius piscatorius ('/s verkleinert). Basi-radiale Muskulatur (dor- sal). M. cl. b. ex. pr. = Musculus claviculo-basilaris externus profundus. M. b. r. tr. == Musculus basi-radialis transversus. M. op. =: Musculus opponens. » 19. Lopltius piscatorius. Ansatz der Vorderexlremitiit an die Clavicula (ventral). Bezeichnung wie oben. » 20. Lophius piscaiorins. Ansatz der Vorderextremitat an die Clavicula (dorsal). Bezeichnung wie oben. M. b. cl. i. p. -:= Musc, basi- clavicularis internus profundus. )) 21 . Lophius piscaiorins. Oas Beeken mit seinem Ansatz an die Clavicula (ventral). V. K. = Verbindungsknochen. M. h. cl. = Musc, hyo- clavicularis. M. r. s. = Musc, radialis superlicialis. M. r. p. = Musc, radialis profundus. /■u/./l .!//■ riii />' tuf /; %^ ly.!S %,^ "lm<'' ^/ Il / / /—? //^ /<<'■ Z'^^' R.Harnbui'çjer- '"'Sch-Exlreinitàben, EXPLICATION DE LA IM.ANCHE 4 Fig. 1. Daplmia hyalinahe\(\. 9 à ephippiiim,(lii 14. X. 02. Gross. Leitz -y. Fig. 2. Bosmina longirostris 0. F. M. cf, du 14. X. 02. Gross. Leitz -^. Fig. 3. Oeuf d'hiver (?) de Bosmina longirostris. Dragué le 23. VI. 02. Gross. Leitz —, Fig. 4. Ceriodapknia pidchella ^ars. cf. patte de la 1'" paire montrant les dents du fouet. Gross. -j- et Inim. Fig. 5. Gastropus bretensis n. s|t. vu de côté. Gross. Leitz -y. F'ig. 6. Notops falcipes n. sp. vu de C(Mé. Gross. Leitz — . Ov. = ovaire. Traetus digestif bourrr de Diatomées. Fig. 7. Musiigoci'rca Blanci n. s|). vu du côté dorsal. Gross. Leitz -y-. » la. idem. Mastax. Très grossi. » 76. idem. Pieds avec les 4 Stylets. Gross. Leitz -y-, tube tiré. Fig. 8. Floscularia lihrra Zacb. Individu à demi contracté, montrant la gaîne gélatineuse en forme de clociie. Gross. Leitz — . Fig. 9. Cœlopus inennis n. sp. vn décote. Mastax incomplet, (iross. Leitz -y. //,v .Im-t-r ,ll- /.!•,'/ r /,".. LVOi. lu,. I '■y /■■>., 0- /><> ;/ Fu, :; Fuj. g '■■n,. i H axcs\. Ç. » » » » 6. Scolophœns isahdUniis Simon, ç^ . Extrémib'- du tibia et tarse de la patte-màcboire droite, vus en dessous. » 7. EnopJognatha maritinia Simon, cf. (^hélicère gauche, vue du côté inféro-externe. » 8. Œdothorax agrestis Blackwall, 9- Céphalothorax d'un exemplaire monstrueux, vu de coté. I) !). Diptocephahts castmu'ipfs Simon, çj*. Lobe céphalique. vu en dessus. >i 10. » » » 9- Epigyne, sous l'alcool. » il. Theridioii Bcrthniii Bitsenbero-, cf. Tarse de la |)atte-mâchoire droite, vu côté inféro-interne. » 12. » » » cf. Patte-mâchoire droite, vue du côté externe. » 1;L » >> » 9- Epig'vne, sous l'alcool, vue de côté. » 14. lionf/j/lidiellum. SimonI u. sp.. cf. Aire ocidaire. » [îi. » » » » cf • Tibia et tarse de la patte-mà- choire. vus de côté. )' 1(). Thiridion Bertliaui Bi\senhevg. 9- )) 17. Piosthrsimn prœficn L. Koch, 9- E|iigyne, sous l'alcool. » 18. Micn/phnntfs coiiiifif)- ]i\iH-k\\;\\\. 9 ■ Céphalothorax el abdouKMi. vus de profil. H 1!). Tn.pinociiba siihitanca (^aml)ridge. çf . Patte-mâchoire vue de côté. » "H). » » » 9 • Epigyne. sous l'alcool. » 21. (letilromcrua bnlteatus Simon. 9- Epigyne. sous l'alcool. 22. Li'plilhi/'jdmnie.'i Dodi/'i')- i^uuou. Ç. Eiiigyne, vue de |)rofil. » 2;{. » » » » 9- Kp'r?.vne, sous l'alcool. " 24. Walckenœra fugax Cambridge, 9- » )> » >■ 2o. Afanrns (Epeira) Ulrichi ITahn. 9- Ei»ig-ync desséchée. 2<1. Li'plilltgph(uiles nofnhili.s Kiilczynski, 9- E|)igyne, vue de côté. » 27. » )) » 9 • l'^P'8'y'^*'- î^"*'^ ''«''*'*^^'- 28. Tcgnvirin 'piif/dixi C. Koch. cf- Tibia de la patle-uiâchoire gauche. vu en dessus. » 2!l. " v/?7>///;^/ Siuion. 9- Epigyne. I V ^'> ^ .Ù F '■' I V3!I? n ^^ /S -■^^ it de Lessert _Araiqn gnees. EXPLICATION DE LA PLANCHE 6. Explication des lettres. a. e. = apophyse externe. l. e. = lobe externe. a p. — apophyse patellaire. /. i. = lobe iulerno. a. t. = apophyse transverse. p. a. = partie apieale. es. = condurlenr ilii style. p. b. = partie basale. /, a. = lamelle aniérieiire. s. = style. /. c. ^ lamelle caractéristique. Viy;. 30. Cœlotes pnhulatnr Simon, q*. Apophyse patellaire de la patte-mâ- choire, vue (le côté. » 3i. » » » cf. Apophyse patellaire de la patte-mâ- choire (Type communiqué par M. Si- mon). » 32. « ^> » cf. Tarse de la patte-mâchoiro. vu par dessous. » 33. )) » » 9 • Epigyne, desséchée. » 34. Pardosa pedestris Simon, 9- *' " » 3o. Pardom hifasciata C. Koch. o*. Lamelle caractéristique du bulbe. vue en dessous. » 36. » » » )» cf. Lamelle caractéristique du bulbe, vue du côté inlero-cxterne. )) 37. Lijcosa (Trochosa) pnsonata L. Koch. 9- Epigyne. » 38. » » » » » cf. Tarse de la patte-mà- choire gauche, vu en dessous. » 39. Agrœca lusalica L. Koch, cf. Tarse de la patte-màchoire gauche. vu en dessous. » 40. » hrunnea Blackwall, cf. Tarse et bulbe d(^ la patte-mà- choire droite, vus du côté externe. » 41. Pardosa bifasciata C. Koch, 9- Epigyne. sous l'alcool. » 42. Pardosa Schenkdi w. sp., cf • Tarse de la patte-mâchoire gauche. vu en dessous. » 43. » » cf • Tarse de la patte-màchoire gauche. vu du côté externe. » 44. » )) 9 • Epigyne, sous l'alcool. » 4o. Af/rœca lusatir.a \j. Koch, cf • Tarse et bulbe de la |)ntle-màclioire gauche, vus du côté externe. » 46. Lycosa (Tarentula) renidens Simon, çf . Tarse de la patte-màchoire gauche, vu en dessous. » 47. Attuluxhistrio Simon, cf -Tibia et tarse de la paltc-màchoirc gauche, vus en dessous. » 48. » » » 9 • Epigyne. ,?»^ ■/■ .ni/.i.\,- Ur Mvl.i: /■;. /."("i 'f? J 3S «/< JO R.de Lessert.Araiqn gnees TAFEL 7. FIGURENERKLARUNG Fi^. 1. Totalansicht von Solenocaulon tortuosurn Gray . Am Stock der solide Stiel, die rohrenformig-en Hauptstânime iind die halbrinnen- fôrmigen Àste sichtbar. )) 2. Totalansicht von Solenocaulon cervlcorne (Gray). Mit Ausnahme der Endaste besonders des einen mittleren Zvveiges. die eine Halb- rinne aufweisen, iiberall die solid-cylindrische Form der Zweige und Àste erkennbar. Rev. Suisse de Ziiol T. 12. 1904. PL y m^ M. Janower. - Solenocaulon TAFEL 8. FIGURENERKLARUNG Fi"'. 3. Querschnitt durch einen halbriiinenl'onnifjen Ast von Solenocaulon Grayi Studer. Der Schnitt ist durch den Endteil des betreffenden Astes gelegt. An dem entkalkten Schnitt ist von einer Sonderung in Rinde und Achse noch nichts'zu bemerken. » 4. Endast von Solenocaulon cervicorne (Gray). An der Riickseite die Halbrinne, an der Vorderseite die Form und Anordnung- der Po- lypen sichtbar. » 5. Endast von Solenocaulon cervkorne (Gray). Bei (} der Ûbergang der soliden CyHnderform in die Halbrinne. » 6. Querschnitt durch den rohrenfôrmigen Stamm von Solenocaulon Grayi Studer. Der entkalkte Schnitt zeigt deutlich die Trennung in Achse und Rinde. e = Ectoderm. h = Skleritenhiillen. k = kleinere Ernâhrungskanale. A' =: Grosse an der Grenze von Rinde und Achse gelegene Ernâhrungskanale. >' 7. Spicula von Solenocaulon cervicorne (Gray). a ;= Kalkkorper der Achse. r = Kalkkorper der Rinde. » 8. Querschnitt durch einen halbrinnenfôrraigen Ast von Solenocaulon cervicorne (Gray). Die excentrisch gelegene Achse ist allseitig von der Rinde umgel)en. h = (\ïe unmittelbarunterdeni Ectoderm allseitig abgelagerten Hornmassen. » 9. Schnitt durch einen solid-cylindrischen Zweig von Solenocaulon cervicorne (Gray). Die jetzt im Centrum gelegene Achse ist allseitig von einer gleich dickcn Rindenschicht unio-eben. Hev. Suifs,- ./,■ /'ii,l. r^ 12 K/u^. ^ r-T-r^^V-.'.-' ■«■ • r.^').f a-' w X? rf/'' M. Jonower — Solenocaulon EXPLICATION DE LA PLANCHE 9 Fig. 1. Caridinn livdHensis n. sp. Rostre, grossi 18 fois. 1) 2. » Rostre et Céphalothorax. » 6 » » .3. » Extrémité du ipfPéreiopode, » 20 » » 4. » » » S*" i> » 20 » » o. Ca)idi))a parppnrprisis (\. M. pnrvidentatan. \ 20 » » 8. Cnriditia opnetuis n. sp. Rostre, 20 » » i). » Extrémité du l*"" Péreiopode, » 20 « » 10. » » » 2'' » » 20 » .,,,/ /• y lon/, PI c-ot'^yr.^t.-t^.^ '^^""^--^. 6' J . Roux . _ Décapodes EXPLICATION DE LA PLANCHE 10. Fig'. 1. Tube digestif d'Anlasfoma f/ulo. d'après une préparation injectée avec de l'albumine (agrandi une fois.) A, face dorsale ; B, face ventrale. h. cavité buccale ; œ, œsophage, et />, les plis longitudinaux de sa paroi : pc. portion cardiaque de l'estomac : est, estomac avec ses 9 paires de renflements latéraux : pp. portion pylorique de l'estomac : «, intestin, et //, les plis obliques de sa paroi ; ci, CiBCums intestinaux ; ap, appendices pyloriques ; »•. rectum ; a. anus. Fig. 2. Une cellule glandulaire isolée de l'épithélium tapissant la portion car- diaque de l'estomac. Double coloration à l'éosine et à l'hématoxy- line après fixation au sublimé acétique. (Zeiss, oc. compens. No 4, Hom. Imm. 7i2' agrandi une fois.) N, noyau ; n. son nucléole, et rc, le réseau de chromafine ; m, membrane cellulaire : fp, fibrilles protoplasmiques formant un réseau à mailles sphériques et régulièrement disposées ; pse, portion supérieure où la sécrétion se colore vivement dans les réactifs ; pf/, portion glandulaire oîi le produit de la sécrétion reste incolore dans les réactifs ; ps. produit de la sécrétion, en l)artie expulsé hors de la cellule. Fig. 3. Fragment d'une coupe transversale, passant par la cavité buccale. Coloration hématoxyline-éosine. (Zeiss, Oc. compens. N^ 4, Hom. Imm. '/,,.) ep, épithélium pavimenteux formé par un seul strate de cellules ; /)/. plateau des cellules épithéliales; N. leur noyau : ce, couche conjonctive ; me, muscles à direction circulaire ; ml, muscles à direction longitudinale : ///, une cellule des glandes périœso- phagiennes. Fig. 4. Une cellule épiihéliale glandulaire, caliciforme de la portion pylo- rique de l'estomac. Fixation : formol-alcool. Coloration : bleu de toluidine. (Zeiss, Oc. compens. N" 4, Hom. Imm. apo. 2 mm., apert. 1,30.) />//. portion glandulaire, effilée, se colorant vivement dans les réactifs ; ps, portion supérieure ; rc, réseau cytoplasmique ; fl, granulations protéiques. Fig. 5. Une cellule épithéliale glandulaire de la portion pylorique de l'es- tomac. Fixation : formol-alcool. Coloration : hématoxyline au fer. (Zeiss, Oc. comp. N" 18, Hom. Imm. '/la-) pff, portion glandulaire : ps. portion supérieure ; N, noyau , n, son nucléole : s, substance homogène du produit de la sécrétion se colorant en noir par la laque ferrique ; pse, produit de la sécré- tion e.\|iulst'' dans la cavitr stomacal»', présentant la même réac- tion cliroinatiiitié. Fi{^'. H. O'jliiles de ré|iithrliuni dt' la portion cardiaipu' de restoniac. Fixation : sublimé acétique. Coloration : hématoxyline-brun de HisMAitcK. (Zeiss, Oc. comi)ens. i\" 1. Honi. Imni. '/ig.) ce. celiulps épithéliales : N. noyau : ir. réseau eytoplasniique ; //. granulations haso|)hiles se colorant par le brun de Bismarck. situées sur les travées du réseau ; //', mêmes granulations accu- mulées sur le bord libre de la cellule et prêtes à être expulsées dans la cavité stomacale : -s. substance homogène sécrétée par les cellules : .s', jjroduit de sécrétion, remplissant les mailles du réseau et se colorant par le lirun de Bismarck : Sjili, spbérule d'origine excrétrice. Fig. 7. Fragment d'une coupe transversale de l'œsophage. Fixation : sublimé acétique. Coloration : hcmatoxyline-éosine. (Zeiss, Oc. comp. >''^ 4, Hom. Imm. V12' cep, cellules épithéliales ; A. noyau : pL plateau des cellules épithéliales ; va. vaisseau sanguin: fin/, tlbres musculaires à direction longitudinale : fitic libres musculaires à direction circulaire : ce, couche conjonctive. A. une cellule isolée de l'épithélium œsoi)hagien. N. noyau : ». son nucléole ; pi, pla- teau : cij. cytoplasma. Fig. 8. Fragment d'une glande pylorique. Fixation : l'ormol-alcool. Colo- ration : hématoxyline de Heide.nhain. (Zeiss. Oc. comp. No 18, Hom. Imm. '/la- agrandi.) c, corps glandulaire : rc, réseau cytoplasmique : //p, granulations protéiqiies se colorant en noir par la laque ferrique : m, une vacuole du cytoplasma, renfermant le produit de la sécrétion, sous forme d'un globule homogène : ng, amas de granulations nucléaires, formant une masse vivement colorée. Fig. 9. Fragment d'une coupe transvei'sale. passant par un des renfle- ments latéraux de la portion pylorique de l'estomac. Fixation : formol-alcool. Coloration : bleu de toluidine. (Zeiss. Oc. comp. N" 4, Hom. imm. '/j.) //.s. glandes pyloriques ; ce, cellules épithéliales glandulaires ; se. statiuii conjonctif: ep. épitbélium. /. lumen de la cavité stoma- cale : ciii, cellules migratrices : fitii\ libres unisculaires à direc- tion circulaire; fmL libres à direction longitudinale: rs, vais- seau sanguin. Fig. 10. Poi'tion d'une celbUe é|iithéliale de la région cardiacpie de l'esto- mac. Fixation : sublimé acéti(jue. Coloration : hématoxyline- l)run de Bismarck. (Zeiss, Oc. comp. N" 18, Hom. Imm. Vi2-) ce, réseau cytoplasmique ; //. granulation protéique située sur les travées du réseau ; N, noyau : .s. substance homogène remplis- sant les mailles du réseau (4 se colorant par le brun de Bis- marck. iv;,:;] f»-> '-\ .//' • ; /"y \C P.'f f'i /?'/ Fiq.6' y/' /V,/, cV - ,9^ pl Jn,/ %ii^ /" .y ''/- ru//f i-]9' •••\ ^1 / rme ^,„' y,„^ Fiq II \Fy. /? (c Ji:,l J"U //y /^y c. Spiess -Aulastoma. EXPLICATION DE LA PLANCHE là. Abréviations. A. = orifice expirateur. K. = branchie. E. = orifice inspirateur. N. = nuclens. End. = endostyle. St. = stolon. 9- = neuvième muscle. X = appendice glandulaire de 1 'intestin Fi^. i. Snlpa Herixetu Traust. Forme agrégée. Individu du stolon, vu de côté. Les muscles du côté droit sont seuls représentés, ^"/i- Fig'. 2. Salpu amùoiiiensis n. sp. Forme agrég'ée vue du côté dorsal. Vi- Fig. 3. » » Forme agrégée. Fossette vibratile, branchie, ganglion nerveux avec l'œil, vus du côté dorsal. ^7i- Fig. 4. » » Forme agrégée. Fossette vibratile, ganglion ner- veux et œil, vus de côté ^7i- Fig. S. » » Forme agrégée. Ganglion nerveux et œil, vus de côté. '^7,. » Forme agrégée. Contours du manteau 7i • » Forme solitaire. Embryon -^Vi- » Forme solitaire. Ganglion nerveux et œ^l d'un individu bien développé ^7i' » Forme solitaire. Disposition des faisceaux mus- culaires d'un individu bien développé ^7f » Forme solitaire. Disposition du ganglion nerveux par rapjtort à la fossette vibratile. Fig. H. Salpu 1)11 ncfdtd. Forme solitaire. Dis[)osition du ganglion nerveux par rapport à la fossette vibratile. Fig. ii. Sti/ji/i Pictefi n. sp. Forme solitaire. Vue du côté dorsal. 7i- Fig. 13. » » Forme solitaire. Vue du côté ventral. Extrémité pos- térieure -/, . Fig. 14. » » Ganglion nerveux et œil. Fig. 6. Fig. 7. Fig. 8. Fig. 9. Fig. 10. />