KEVOE SUISSE DE ZOOLOGIE KivTË SUSSE iiË m)U)m j^i ' Il I S. T O I K E M A 1 II H !■: I, 1. l: I'Kt)Fi;sSi;UK KXTKAOKDIiNAIKI': A l.'u M V I;K!SJtÉ AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. Béraneck (Neuchâtell. II. Bi.anc (l.ausanne), A. Lang (Zurichi, Th. Studer (Berne), E. ^'ung (Genève) et F". ZscHOKivE (Bàle) ET ])E M. 1*. DE LoRlOi, Meuibip dp la ('iniiiiiissioii du Musfuui d'Histoh'o iiiitiiitdie de Geiièv*?. TOME 16 Avec iS planches. IMl'IUMKHIE U.KEltT Kl'iNDKi. lilIK IM! VIKLTX-COIJ.ÈGH:, 4. 1908 TABLE DES MATIERES X" I. Sditl (h' presse Ir i'-'' avnt I90S. Pages F. MosEK. Cténophoi-es de la Baie d'Amboine, avec la planche 1 . . 1 0. KuHRMANN. Nouveaux Ténias d'Oiseaux, avec 60 figures .... 27 A. HuoDSKY. Observations sur la structure intime de Fronlonin Icmus Ehrbg.. avec les planches 2 et 3 75 iV" 2. Sorti de presse le 31 août 190S. .1. (l\i{L. (^lonocéphalides du Muséum de Genève, avec la planche 4. . 131 P. DE LoRiOL, Note sur deux Echinodermes fossiles, avec la planche 5 151 H. -.1. Hansen. Sur quelques Crustacés pélagiques d'Amboine . . . . 157 L. Roule. Alcyonaires d'Amboine. avec les planches 6 à 8 161 A. PizoN. Ascidies d'Amboine, avec les planches 9 à 14 195 iV^^ 3. Sorti (le presse le 30 ilécembre liXUS. W llEviLi.Kd». Inlluence du régime alimentaire sur la croissance et la structure du tube digestif, avec la planche 15 241 (î. DU Plessis. Un cas de protandrie chez les Syllidiens. Notice sur la (irnbea protandica n. sp., avec la planche 16 321 E. Sthand. Nordafrikanische, hauptsâchlich von Carlo Freiherr von Erlanger, gesammelte Argiopiden 32!) E. Penard. Recherches sur les Sarcodinés de quelques lacs de la Suisse et de la Savoie, avec la planche 17 441 E. Penaud. Sur une Difïlugie nouvelle des environs de (îenève {D. trii)iciit(i), avec la planche |!S 473 28754 TABLE DES AUTEURS >AK ORDRE ALPHARKTI(,)IIE BrOdsky, a. Carl. .1. fuhrmann. 0. Hansen, H.-.I. LoRiOL (de), p. MOSKR. F. Penard, E. » PiZON, A. Plessis (du), (i. Revilliod, p. Roule, L. Strand. E. Pages Sur la structure intime du Frontonia Icurns .... 75 Conncéphalldes du Muséum de (lenève 131 Nouveaux Ténias d'Oiseaux 27 Sur quelques Crustacés pélagiques d'Amboine ... 157 Note sur deux Echinodermes fossiles 151 Cténophores de la Baie d'Amboine 1 Recherches sur des Sarcodiiiés 441 Une Difllugie nouvelle 473 Acidies d'Amboine 195 Un cas de protandrie 321 Influence du régime alimentaii'e sur le tube digestif. 241 Alcyonaires d'Amboine 161 Nordafrikanische Argiopiden 329 PERCEVAL DE LORIOL Au moment où s'achève la publication de ce volume, nous avons le chagrin d'apprendre la mort d'un de nos fidèles collaborateurs, M. Perceval de Loriol. Ce savant distingué, né en 1828, a consacré sa vie entière à la science, et, peu de jours avant sa mort, surve- nue le 23 décembre, il rédigeait encore un mé- moire destiné à cette Revue. A côté de ses belles recherches sur les Echinodermes vivants et fossiles, P. de Loriol a écrit un nombre con- sidérable de monographies paléontologiques. En 1874, il fonda, avec Rutimeyer et Renevier, la Société paléontologique suisse, et, à partir de ce moment, ce fut lui qui dirigea la publi- cation des Mémoires de cette Société. Nommé membre de la Commission du Muséum d'his- toire naturelle en 1872, il n'a jamais cessé de s'intéresser au développement de cet établis- sement. C'était là le centre de son activité scien- tifique, et c'est là aussi que sa mort laissera un vide profond et que l'on conservera long- temps le souvenir de cet homme aimable et dévoué, dont les conseils et l'appui étaient si précieux. ^ VOYAGE DE MM. M. BEDOÏ ET C. PICTET DANS L'ARCHIPEL MALAIS CTÉNOPHORES DE LA BAIE D'AMBOINE PAR Fanny MOSER D"" es sciences. Avec la planche 1. Les Ctéiiopliores récoltés en 1890 à Amboine par MM. C. PiCTET et M. Bedot appartiennent à huit espèces. Leur étude offre un intérêt spécial, car il s'agit d'animaux que les voyageurs récoltent rarement et, en général, ne conservent pas avec les soins tout particuliers qu'exigent des êtres aussi délicats. Lors même que les Cténophores sont traités avec les méthodes les mieux appropriées, ils ne donnent plus, lorsqu'ils sont consei'vés, qu'une idée très incomplète de leur aspect réel : au lieu d'un corps transparent, délicat et irrisé, on ne trouve plus qu'une masse opaque, jaunâtre, ratatinée et ridée. Plusieurs espèces même, telles que VEucharis, ont résisté jusqu'à présent à tous les essais de conservation. Il est, par conséquent, difficile d'étudier des Cténophores conservés, surtout lorsqu'il s'agit de formes nouvelles que l'on n'a jamais vues en vie. Le travail que l'on fait ainsi est forcé- ment provisoire et destiné à subir plus tard de nombreuses cor- rections. MM. Bedot et Pictet sont les premiers qui aient rapporté des Cténophores de l'Archipel Malais déjà exploré, cependant, Revue Suisse de Zool. T. 16. 1908. 1 2 F. MOSER par plusieurs expéditions scientifiques, telles que celles de la Gazelle, de la Novara, du Chalenger et par de nombreux zoologistes: Sluiter, Kûkenthal, Semon, etc. ^ Dix années après MM. Bedot et Pictet. l'Expédition hollan- daise du SiBOGA a exploré ces régions et en a rapporté une intéressante collection de Cténophores dont la description a été publiée en 1903. Le travail que nous venons de faire four- nira un intéressant complément aux résultats obtenus par le SiBOGA, car MM. Bedoï et Pictet ont récolté à Amboine des espèces qui n'ont pas été trouvées par le Siboga. Ce fait s'explique facilement par la grande sensibilité des Cténophores, qui leur fait éviter souvent les plus légers mouvements de l'eau. Ainsi Mayer - rapporte qu'à Florida VOcyroe crystallina Rang ne vient à la surface que lorsque la mer est absolument calme et que le moindre mouvement des vagues la fait disparaître dans la profondeur de l'Océan. Cette sensibilité permet à ces animaux de percevoir à grande distance l'approche d'un ennemi et de l'éviter. C'est ainsi que l'on voit souvent, autour de soi, de nombreux Cténo- phores sans pouvoir arriver à les pêcher. Le fait qu'une expédition scientifique n'a pas rapporté une espèce d'une région qu'elle a explorée ne prouve donc nulle- ment que cette espèce ne s'y trouve pas ; la preuve ne pourrait être obtenue que par une série de recherches faites sj'stéma- tiquement aux différentes époques de l'année. La classification que j'adopterai ici est celle que l'on trouve dans l'excellente monographie de Chun -^ et dans mon travail ' Il est vrai que les anciennes expéditions scientifiques de Quoy et Gaimard, (Voyage autour du monde) de Lesson etc., ont récolté des Cténophores dans ces parages, mais leurs descriptions sont trop insuffisantes pour que l'on ]iuisse en tenir compte. ^ Mayer, A. G. Some Medusse frmn ihe Tortugas, Florida. Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll., vol. 37, n" 2, 1900. ' Chun, C. Die CAenophoren des Golfes von Neajyel. Fauna u. Flora des Golfes von IS'eiipel. Monogr., I, 1880. CTENOPHORES 3 sur les Cténophores du Siboga', auxquels je renvoie le lecteur pour l'index bibliographique. Afin d'éviter toute confusion j'in- diquerai seulement, ici, le sens des ternies principaux employés dans les descriptions. Je nonnne plan tentaculaire (Trichterebene de Chun) le plan passant par l'entonnoir et les tentacules, plan pharyngien (Ma- genebene de Chun) le plan déterminé par la position du pharynx ou, chez les Béroes, par les 2 champs polaires. I^es côtes adja- centes aux tentacules sont suUentacuI aires, celles qui sont adjacentes au plan pharyngien, suhpharyngiennes. Le Cténo- phore est comprimé dans le plan tentaculaire lorsque l'axe tentaculaire est plus court que l'axe pharyngien ; lorsque le cas contraire se présente, il est comprimé dans le plan pharyngien. Le pharynx est long ou court suivant qu'il dépasse ou n'atteint pas le centre du corps. A un pharynx long correspond un court canal de l'entonnoir, et vice-versa. Les termes : en haut, en bas, à droite et à gauche étant em- ployés avec des acceptions très différentes par les divers auteurs, je les ai évités. Les mesures se rapportent à la longueur de l'axe polaire. Je dois ajouter que je me suis fait une règle de ne créer d'espèce nouvelle que lorsqu'il est possible d'en donner une description suffisannnent nette et détaillée pour permettre de la reconnaître avec certitude. Dans tous les cas douteux, je me borne à citer et à décrire le spécimen. A cette occasion, je me permettrai de faire ici deux remar- ques: 1° Il est impossible que l'un des Cténophores représentés par ToRREY- dans son travail sur les Cténophores de San Diego (Océan pacifique) soit Mertensia ovum Fabricius, comme il le ' MosER, F. Die Ctenophoren der Siboga Expédition. 1903. * ToRREY, H. B. The Cténophores of the San Diego Begion. Uuiv. of Califor- nia public. Zool., vol. 2, no 2, 1904. F. MOSER suppose sans en donner aucune description ou explication. D'abord, cette forme n'est connue jusqu'à présent que des ré- gions froides et arctiques. Puis, le croquis que donne Torrey ne rappelle en rien une Mertensia ; au contraire, il reproduit nette- ment une Hormiphora qui ne diffère de H.palmata Chun, trouvée par ce dernier aux îles Canaries et du Cap Vert, que par la posi- tion de l'ouverture tentaculaire située, chez cette dernière, à une plus grande distance du pôle sensitif, et par la forme de l'appareil tentaculaire qui est un peu différente (si le dessin est bien exact). 2° Le Cténophore que ToRREY décrit et figure sous le nom de Fleurohrachia hachel Agassiz n'est certainement pas cette espèce, mais très probablement Fleiirobrachia pïlem Fabricius (= P. rliododactyla Agassiz), fait intéressant au point de vue géo- graphique. En effet, P. pïlens était considéré, jusqu'à présent comme un représentant des régions froides et arctiques de l'Atlan- tique, ne dépassant pas, au sud, la Mer du Nord en Europe, la Nouvelle Ecosse et les courants du Labrador, en Amérique. Ce serait la première fois que cette espèce aurait été trouvée aussi loin au sud (au-dessous de 42° Lat. N.) et qu'elle aurait été rencon- trée dans l'Océan pacifique. Le fait parait néanmoins certain, à en juger d'après le dessin de Torrey comparé avec ceux qu'AGASSiz et Claus ont donnés de Pleurohracliia pileiis (P. rJiododadyla). En outre, les différences que Torrey indique dans sa diagnose sont simplement des différences d'âge. J'ai eu l'occasion de com- parer des F.pilens de provenances, de grandeurs et d'âges divers et j'ai pu constater que les longueurs relatives du pharynx et du canal de l'entonnoir peuvent varier dans certaines limites. Le pharynx d'un jeune individu peut être court et devenir long plus tard. L'exemplaire représenté par Torrey n'a que 10"™ environ. 11 s'agit donc d'un individu jeune, ce qui expliquerait les différences que cet auteur croit avoir trouvées entre son exemplaire et P. pïleus, soit : un pharynx plus court, des ca- CTEN0PH0RE8 5 naux interradiaux plus minces et pins longs, l'ouverture de la gaine tentaculaire a une distance un peu plus grande du pôle sensitif. En revanche, Torrey ne fait pas mention du caractère essentiel qui distingue P. pilens de P. bachel, soit la position de l'ouverture tentaculaire par rapport au passage des canaux adra- diaux dans les canaux méridiens ; chez P. inlem elle est placée entre ce dernier et le p(Me aboral, tandis que chez P. hachei, au contraire, elle se trouve au-dessous (oralement) de ce passage, d'après la description donnée par A. Agassiz. Dans le dessin que Torrey donne de son espèce, l'ouverture tentaculaire occupe à peu près la même position que chez P. pUens, soit entre le pôle sensitif et les canaux adradiaux. Il nous semble impossible de douter de l'identité de l'espèce de Torrey avec P. pïleus. Il est donc à peu près certain, que P. p'ileus se rencontre plus au sud qu'on ne l'avait cru jusqu'à présent. On peut alors se demander si P. hachei, qui provient du Golfe de Géorgie, n'est pas la même espèce que P. p'ûeus. Pour ma part, cette supposition me paraît très vraisemblable et Chun dans sa monographie de l'Expédition du Plankton semble incliner dans le même sens. Agassiz a signalé lui-même la grande res- semblance de ces deux espèces. Depuis lors, P. hachei n'a plus été retrouvée ou décrite, sauf par Torrey qui n'a pas réussi à nous convaincre que ces deux espèces soient réellement dis- tinctes. b F. MOSER DESCRIPTION DES ESPÈCES I. Cydippidae Lesson. Fam. Pleurobrachiad^ Chun. Groupe a. Les canaux méridiens n'atteignent pas la bouche. Gen, Pleiirohrachia Fleming. Fleurohrachia glohosa Moser. MosER, F. Dif Cti'nophoren il. Siboga-Expedition. 1903. 1 exemplaire. Longueur 3^^™, 5, Cet exemplaire unique mais bien conservé appartient à l'espèce nouvelle et nettement caractérisée que le Siboga rap- porta en grand nombre de l'Archipel Malais. Il l'avait trouvée dans 8 localités différentes, dispersées sur un espace très étendu limité à l'Est par la Nouvelle Guinée, au Nord par les Iles Sou- lou, à l'Ouest par l'Ile Numa près de Celebès, au Sud par l'Ile de Florès. Aucun de ces exemplaires ne provenait d'Amboine et la station la plus rapprochée de cette île où P. glohosa avait été pêchée par le Siboga était la côte sud-est de l'Ile Manipa. Le spécimen récolté à Amboine par MM. Bedot et Pictet montre que cette espèce est probablement répandue dans tout l'Archipel Malais. Pour la description de cette espèce, voir la monographie des Cténophores de l'Expédition du Siboga où elle est figurée. PJenrohrachia strlata n. sp. (Fig. 1 à 3). 1 exemplaire. Longueur 2""". A première vue, ce petit Cténophore présente un caractère C'TENOPHORES frappant dû à la présence de bandes ou stries de pigment brun au-dessus de chaque palette. Cela dorme à l'animal, et surtout à ses côtes, un aspect strié qui le distingue de tous les Cténo- phores connus à l'exception de Pleurohrachia pigmeïdata Moser. Cette dernière espèce, dont le Siboga a récolté 10 exemplaires dans deux stations situées entre Ceram et la Nouvelle Guinée, possède les mêmes stries brunes et a un aspect général semblable à celui de P. striata. Mais, lorsqu'on l'examine de près, on voit des différences qui ne peuvent pas être attribuées au mode de conservation. P. striata a un corps cylindrique, un peu aminci vers le pôle sensitif, légèrement aplati dans le plan pharyngien. Le pôle oral est effilé; le bord de la bouche, où l'on ne voit pas de lèvres distinctes, est recourbé en dehors et forme une sorte de petite bourse autour de l'étroite ouverture. Les côtes sont larges, (mais moins que chez P. pigmentata) et commencent près du pôle aboral pour tinir à quelque distance de la bouche, aux ^/^ de la longueur totale. Elles sont groupées par paires. Chaque plan tentaculaire porte deux paires de côtes, assez rapprochées, tan- dis que les plans pharyngiens, plus petits, en sont presque dé- pourvus et laissent voir, par transparence, l'organisation inteine. Chacune des palettes natatoires, munie d'assez longs cils, forme une petite plaque et non pas une brosse épaisse comme chez P. pigmentata; elle porte, immédiatement au-dessus de l'inser- tion des cils, une strie de pigment brun de même longueur que la palette. Les palettes ne sont pas très rapprochées les unes des autres. Les canaux méridiens ont la même longueur que les côtes. Le pharynx est d'une grandeur moyenne. Le canal de l'enton- noir est un tube étroit, aminci vers le pôle aboral. Les canaux adradiaux s'unissent aux canaux méridiens à la hauteur de l'entonnoir, La base des tentacules est un petit noyau opaque, situé du côté oral de l'entonnoir et placé obliquement entre le 8 F. MOSER pharynx et la paroi externe. Il m'a été impossible de distinguer une gaine tentaculaire ; elle est probablement très petite. L'animal ne présentait plus qu'un fragment de tentacule, dépourvu de tentilles, et partant non pas de la partie moyenne, mais de l'extrémité aborale de la base. Il sortait de la petite ouverture extérieure à la hauteur de l'entonnoir. Le pharynx présentait 2 bourrelets épithéliaux dans le plan tentaculaire. Sous le microscope, on pouvait voir les bourrelets génitaux. Pïeurohrachia striata diffère de P. pigmentata par sa forme plus cj^lindrique et moins sphérique, par la forme et la grandeur de sa bouche, par la répartition de ses côtes sur 2 plans, ce qui permet de mieux voir son organisation interne. Ses côtes sont plus courtes, moins larges, et les palettes natatoires forment des plaques minces à longs cils et non pas des brosses épaisses à cils courts comme c'est le cas chez F. pigmentata. Gen. HormipJiora L. Agassiz. Hormipliora amhoinae n. sp. (Fig. 4). 4 exemplaires. Longueur 6 à 11 "i™. Forme cylindrique, légèrement aplatie dans le plan pharyn- gien ; le pôle oral un peu rétréci. Les lèvres sont allongées ou arrondies, selon le degré de contraction. Le pôle aboral n'est pas rétréci, mais obtus et tronqué. Les côtes, étroites, commen- cent tout près de Torgane sensitif et s'étendent sur les -/a de la longueur totale, tandis que les canaux méridiens les dépassent beaucoup et se terminent dans le voisinage de la bouche. Les palettes natatoires sont peu longues, peu larges et assez rapprochées les unes des autres. Le pharynx est très long; CTÉNOPHORES 9 chez quelques exemplaires, il est un peu rétréci au-dessous des côtes et s'élargit plus loin. Le canal de l'entonnoir est un tube court, etïilé vers le ])61e aboral. Le passage des canaux adradiaux dans les canaux méridiens se trouve à la hauteur de l'entonnoir. Les bases des tentacules, rapprochées du pharynx, sont très longues, minces et arquées. Elles com- mencent près de la bouche, où leur extrémité orale touche la paroi du pharynx, puis montent, en décrivant une ligne légère- ment concave par rapport au pharynx, pour se diriger vers l'en- tonnoir qu'elles dépassent un peu et dont elles s'éloignent. Leurs deux extrémités aborales forment avec le pharynx une ligne en W. Les gaines tentaculaires sont aussi élancées et longues. Elles commencent dans le voisinage de la bouche et montent, en s'élargissant un peu, jusqu'à la limite de la région tronquée où se trouve l'ouverture tentaculaire, soit assez près de l'organe sensitif. Lés tentacules prennent naissance au milieu de la base ; ils sont pourvus de tentilles simples. Un autre petit Cténophore, mesurant 3™™ de longueur, ap- partient probablement à la même espèce, bien que ses palettes natatoires paraissent être plus longues et plus raides. Mais il n'est pas possible de le déterminer exactement, car son orga- nisation interne ne peut pas se voir sans dissection. //. amhoinae se distingue de toutes les autres espèces d^ Hormiphora par la longueur extrême et la forme gracieuse de sa base tentaculaire, ainsi que par la forme de son corps cylin- drique et tronqué au pôle aboral. Elle se distingue en outre de E. palmata Chun par la forme de sa gaine tentaculaire, par la position de son ouverture qui est plus rapprochée du pôle apical et par la plus grande longueur de ses canaux méridiens par rap- port aux côtes. Ce dernier caractère, et le fait que les canaux adradiaux se réunissent aux canaux méridiens à la hauteur de l'entonnoir, distinguent également cette espèce d'Horniiphora (Lampetia) fusiformis (Mayer). 10 F. MOSER Hormiphora sp ? ^mni 1 exemplaire. Longueur 25 Cet exemplaire unique présente une grande ressemblance avec Hormiphora palmata Chun. Mais cette dernière espèce n'a été trouvée jusqu'à présent que dans l'Atlantique. En outre, les canaux méridiens de cet exemplaire sont plus longs (de 2""° envii-on) que les côtes, au lieu d'être à peu près de même lon- gueur, et les côtes paraissent être plus larges et commencer plus près de l'organe sensitif. Ces faits ne me permettent donc pas d'identifier ces deux espèces. Mais comme, d'autre part, cet exemplaire est très ratatiné et qu'il est impossible de se rendre compte de la forme générale de son corps, de la situation et de la forme des tentacules, de leur base, etc., je me contente de le mentionner, sans lui donner de nom spécifique. II. Beroidae Esch. . Gen. Beroe Browne. Beroe forskali Chun. 3 exemplaires, très ratatinés, d'environ 10, 12 et 17'"'" de longueur. Tous mûrs. *»' Beroe cucumis Fabricius. imm 7 exemplaires. Longueur 5 à 3V Sur quelques-uns de ces exemplaires, qui étaient très bien conservés, il a été possible de constater, sans aucun doute, qu'il n'y a pas de réseau mettant en comnninication les ramifica- tions des vaisseaux méridiens avec les vaisseaux pliaryn- CTÉNOPHOEES 11 giens sur la paroi du pharynx. Il s'agit donc bien de Beroe cu- cumis et non pas de B. ovata. Il est très probable que les exem- plaires du SiBOGA, dont l'état de conservation n'a pas permis de faire une constatation semblable, devaient être également des B. cucumis. Jusqu'à présent, B. cucumis comptait parmi les formes appartenant aux régions froides et arctiques. Elle n'avait même jamais été rencontrée dans les régions tempérées. Le fait que B. cucumis se trouve aussi dans les régions tropicales, soit dans l'Océan indien, fait constaté ici pour la première fois, est très curieux et ne peut pas être mis en doute, car les exemplaires rapportés par MM. Bedot et Pictet sont dans un état de con- servation excellent. II m'a été impossible de trouver, comme on aurait pu le supposer, la moindre différence entre ces exemplai- res et d'autres provenant des régions arctiques de l'Atlantique du Nord que j'ai pu examiner au Musée d'Histoire Naturelle de Berlin. La forme générale du corps, la longueur et la structure des côtes, la disposition des canaux et de l'organe sensitif, sont absolument semblables. Il ne s'agit donc pas d'une variété, mais de la même Beroe cucumis qu'AoASSiz, Eschscholtz, et d'autres ont décrite et représentée. III. Lobatae Esch. L. Ag. Fam. OcYROiDJ^ L. Ag. Gen. Ocyroe Rang. Ocyroe sp. ? Des lambeaux de 3 exemplaires à' Ocyroe n'ont pu être déter- minés pour les mêmes raisons qui ont empêché de déterminer les 24 exemplaires rapportés par le Siboga. Le caractère qui distingue les 3 espèces d' Ocyroe auxquelles ils ressemblent le 12 F. MOSER pluSj soit 0. fusca, 0. maculata et 0. crystaUina, consiste sur- tout dans la couleur, qui est généralement perdue chez les ani- maux conservés ; la détermination devient donc impossible. IV. Ganeshidae nov. ord. Corps comprimé dans le plan tentaculaire, muni d'un canal buccal circulaire (complet ?) formé par les deux branches des deux canaux pharyngiens. Les 4 canaux subtentaculaires abou- tissent dans le canal circulaire. Les canaux interradiaux et les canaux tentaculaires prennent naissance directement dans l'en- tonnoir. Gaine tentaculaire. Gen. Ganeslia nov. gen. Mêmes caractères que ceux de l'ordre. Ganesha elegafis Moser. (Fig. 5 à 8). Syn. : Lrimpetia pipf/ans. Moser. Die (^Ipnophnrrn dfr Siboc/a Expédition. p. lo. i9o;{. 16 exemplaires. Longueur 4 à 9"^"". Le SiBOGA a rapporté 8 Cténophores d'une nouvelle espèce dont il n'a pas été possible de donner une description complète et définitive vu leur mauvais état de conservation. Les spécimens rapportés d'Amboine par MM. Bedot et Pio TET appartiennent sans aucun doute à la même espèce. Ceux dont l'état de conservation laisse à désirer ressemblent absolu- ment aux exemplaires du Siboga ; les autres, très bien conser- vés, permettent de compléter et de corriger la description et les dessins donnés antérieurement. L'espèce récoltée i)ar le Siboga pi'ésentait une grande res- semblance avec Lampetia pancerlna Cliun, ressemblance due à CTÉN0PH0RE8 13 la longueur du pharynx, à la position delà base tentaculaire, aux dimensions de la bouche et à la distribution des canaux ; elle avait donc été placée dans le genre Lanvpetia^ famille des Pleu- rohrachiadœ, sous le nom de Lampetla elegcms. Maintenant que l'organisation de cette espèce est bien connue, on voit que l'on ne peut pas lui conserver cette position systématique et qu'il est même impossible de la placer dans aucun des ordres de Cténo- phores admis jusqu'à présent, à cause de l'ensemble de ses caractères. Il a donc fallu créer non seulement un genre, mais aussi un ordre nouveau dont les caractères sont indiqués plus haut. Je reviendrai du reste sur ce sujet, après avoir donné la description des exemplaires. Ganesha elegans a un corps cylindrique, comprimé dans le plan tentaculaire et arrondi en dôme au pôle aboral. La bouche est large et plus ou moins grande suivant le mode de conserva- tion et de contraction. Chez les exemplaires bien conservés, elle est moins grande et les lèvres arrondies sont souvent un peu re- pliées en dehors, tandis que les exemplaires mal conservés ont, au contraire, une bouche très large, des lèvres flottantes, minces (voir le dessin du Siboga) et souvent même en lambeaux. Les 8 côtes, de longueur égale, commencent à une certaine distance du pôle aboral et à la même hauteur. Chez les plus grands exemplaires, elles n'atteignent que les -/s ^^ 1^ longueur totale et chez les plus petits, elles sont moins longues. Les palettes natatoires, dont le nombre est au maximum de 12, sont très espacées, de sorte qu'elles ne se touchent pas ; elles sont assez larges et forment une lame très mince. Le pharynx, très large et très long, monte jusqu'au voisinage du pôle aboral, dont le statocyste est logé dans une profonde fossette comprimée dans le même sens que le corps. Le canal de r entonnoir est un petit tube très court et mince. Les canaux perradiaux font défaut et les 4 canaux interradiaux, de même que les canaux tentaculaires et les canaux pharyngiens, sortent 14 F. M08ER directement de reiitonnoir. Les premiers longent la coupole du pharynx, montent vers le pôle aboral et se divisent en 8 branches adradiales qui se rendent, de chaque côté, au-dessus de la pre- mière palette aborale où elles se prolongent directement dans les 8 canaux méridiens. Les canaux pharyngiens, arrivés près des coins de la bouche, se divisent en deux branches qui longent les bords des lèvres et forment un canal circulaire, comme chez les Béroes. On sait combien il est difficile de suivre le trajet des canaux et de se rendre compte de leur disposition exacte chez les Béroes vivants, où, à une seule exception près, le canal circulaire est incomplet. Il n'est donc pas étonnant qu'il m'ait été impossible de voir si le canal circulaire de GcmesJia elegans était complet ou non, c'est-à-dire s'il présentait dans chaque plan tentaculaire, une interruption séparant deux sys- tèmes. La paroi du corps est très mince, surtout dans la région de la bouche. Le canal circulaire est situé, en partie, directe- ment au dessous de l'épiderme qui, chez tous les exemplaires, était plus ou moins détérioré, ce qui empêchait de suivre sans interruption le canal d'un côté à l'autre. Cependant, bien qu'il fût difficile à voir, son existence ne peut pas être mise en doute, non plus que son origine des canaux pharyngiens, car j'ai pu l'observer sur toute l'étendue de la bouche, chez trois exem- plaires bien conservés. Deux de ces exemplaires étaient fixés au liquide de Fleming et les canaux, d'une couleur foncée, appa- raissaient distinctement sur la paroi incolore. Le troisième exemplaire, qui était coloré au carmin-borax, examiné au mi- croscope après avoir été légèrement comprimé, montra nette- ment les canaux et leurs comnninications. Enfin, l'examen de coupes a confirmé la présence d'un canal circulaire prenant son origine dans les canaux pharyngiens et longeant les lèvres de la bouche. CTÉNOPHORKS 15 Les canaux subtentaculaires ne se terminent pas en cul-de- sac, comme chez les Cydippes, mais viennent se réunir au canal circulaire, ainsi qu'on pouvait le constater chez tous les exemplaires bien conservés et, en particulier, dans les trois exemplaires dont nous venons de parler. Quant aux 4 canaux subpliaryngiens, il n'a pas été possible de voir s'ils se réunissaient aussi au canal circulaire. Lorsqu'ils arrivent près de ce dernier, ils décrivent quelques arabesques en se tenant tantôt immédiatement au-dessous de l'épiderme, tantôt dans l'épaisseur de la paroi ; quelquefois ils se croisent comme l'indique la figure 5'^ Il est difficile de suivre le canal dans les différents niveaux qu'il occupe et souvent l'on ne peut pas savoir s'il se termine ou s'il forme simplement un nœud. Sui- le côté étroit du corps — dont l'examen présente de grandes difficultés, surtout lorsque l'animal est conservé et que sa paroi est incomplète — il est impossible de suivre complètement les contours du canal. Les canaux tentaculaires prennent naissance dans l'entonnoir et se dirigent de là vers la bouche, le long des parois du pharynx ; ils sont donc très longs. Ils s'unissent à l'extrémité aborale de la base des tentacules, dans la région où finissent les côtes, soit beaucoup plus près de la bouche que chez toutes les Fleurohra- cJdadsp, à l'exception de Lampetia pancerina Chun. La base des tentacules est très petite, très rapprochée de la paroi externe et placée parallèlement à l'axe polaire. Le tentacule se détache de son extrémité orale et non pas de sa partie moyenne comme chez Lampetia pancerma. Un seul exemplaire possédait encore un tronçon de tentacule, très grêle et muni de tentilles simples, qui se dirigeait dans la direction de la bouche pour sortir — tout près de l'endroit oii il avait pris naissance — de la petite ouverture externe de la gaine tentaculaire. Cette gaine est aussi très petite, juste de la grandeur nécessaire pour loger la petite base qui est 16 F. MOSER pointue à ses deux extrémités. La base et la gaine sont abso- lument renversées. L'origine du tentacule et rembouchure du canal tentaculaire se trouvent aux extrémités opposées de la base, mais dans la position inverse de celle que l'on observe ordinairement : la première se trouve à l'extrémité orale, la dernière à l'extrémité aborale de la base. L'examen de coupes longitudinales confirme ce fait. A la place de deux longs bourrelets épithéliaux pharyngiens, on trouve, sur les deux plans de la paroi, un bourrelet presque circulaire, logé dans la coupole du pharynx, près de l'entonnoir. L'examen microscopique des côtes nous révèle des faits assez intéressants que je n'ai observés nulle part jusqu'à présent et que je n'ai jamais vus décrits. Les recherches de Chun, R. Hektwig, Samassa, etc., ont montré que, chez les Lobiférides et Cestides, les bandelettes ciliées se continuent sur toute la longueur des côtes, et communiquent le mouvement d'une palette à la palette voisine. Chez les Béroes et les Cydippes, au contraire, ces bandelettes ne vont que jusqu'à la première palette, voisine du pôle sensitif, et s'arrêtent là. Plus loin, elles sont remplacées, au point de vue ph3^siologique, par une structure spéciale des cellules basales des palettes. »> D'après les travaux de R. Hertwig et ceux de Samassa sur CalUanira hialata délie Chiaje, Hormiphora plumosa L. Ag., Eucharis muUicornis Quoy et Gaim., Beroe orata Bosc, B. fors- kali Chun. chaque cellule basale d'une palette se bifurque à son extrémité proximale et envoie une de ses branches dans la mésoglée et l'autre à la rencontre des branches des autres cellules basales de la même palette. Ces branches réunies forment des fibrilles épaisses qui s'étendent sous l'épiderme, sans inter- ruption, entre toutes les palettes de la même côte. C'est sur des coupes longitudinales que l'on voit le mieux la disposition de ces fibrilles (voir les dessins de Samasha). Chez Ganesha elegans, je n'ai trouvé rien de semblalde; elle paraît n'avoir ni les bande- (rrKNol'IKiUKS lettes ciliées des J.(»l)itV'ri(les. ni les fibrilles s(»iis-é])itliéli;iles des Cy(lii)i>es. L'état de conservation étant ceijendant peu t'avorabh^ à une étude liistoloi^ique. je nie bornerai à décrire ce que j'ai vu. I/épidernie (jui se trouve enti-e les ])alettes dune cote send)le avoir subi un cban.u'enieiit reniarciuable. l'rès do chafiue palette, et dans toute sa longueur, les cellules sont C3"lindri(jues. très grandes et hautes. Puis on observe une diminution giaduelle de l'épaisseur de cette couche cylindri(iue (|ui. ensuite, disparait presque coini)lètenient, à un endroit (\n\ divise en deux parties égales l'espace compris entre deux palettes. Cette (lis])osition se voit aussi bien sur les coupes longitudinales (pie sur les cou|)es transversales. A cet endroit, l'épidei-me est composé de cellules très minces et plates, semblables à celles (pii recouvrent le reste du cori)s. Les cellnles cylijidriques, au contraire, ne paraissent pas avoir de noyaux, et se colorent très fortement à rhémaliin et à l'hématoxyline (voir fig. (>. 7, 8). Les palettes voisines étant assez éloignées les unes des autres' pour ne pouvoir se toucher, on pourrait considérer cette interruption de la couche cylindriijue comme représentant un lioint de réducti(m d'une palette, de telle sorte qu'entre deux palonos qui sont voisines chez l'animal actuel, se serait trouvée autrèi'ors une palette intermédiaire qui aurait été éliminée. L'ontogénie pourra seule élucider cette question. Le fait est intéressant au point de vue physiologi^pie, car la {(uestion suivante se pose : connnent le mouvement d'une palette peut-il se transmettre aux palettes voisines en i)assant de l'autre côté de ce point qui parait mort, ou quelles sont les dispositions liistologi(pies qui permettent de transmettre lenunivement d'une ])alette à lautre? Au milieu de l'espace hitermédiaire entre les deux couches de cellules cylindri(jues se trouve une sorte de lame qui s'enfonce à une faible profondeur dans la mésogiée dont elle se distingue nettement. Elle se compose de cellules longues à noyaux et de Rkvuk Suissr de ZotiL. T. 16. 1908. 2 18 K. M OSER vacuoles et i)araît être formée de cellules épithéliales qui ont pénétré dans la mésoglée sous-jacente à l'endroit où se trouve rinterru})tion fibrillaire (voir fig. 7). à moins qu'il s'agisse de fibres musculaires, ce qui cependant ne me parait pas possible. Sur des cou]>es horizontales, cette lame prend la forme de fibres épaisses placées entre les deux couches fibrillaires, perpendiculairement à la côte. Je n'ai pas réussi à l'observer sur des coupes transversales, l)ien qu'elle soit très apparente sur des coupes horizontales et longitudinales. On est en droit de se demander si cette lame n'est ])as intercalée entre les fibrilles ]>our transmettre le mouvement et servir d'intermédiaire entre les palettes voisines. Les produits sexuels sont disposés comme chez les Cydippes, en deux longues bandes latérales ininterrompues, dans les vais- seaux méridiens. Si Ton comi)are les figures et la description que nous venons de donner de Ganesha flegmiSAvec celles qui se trouvent dans le voyage du Siboga, on constatera que ces dernières étaient à peu près exactes. Mais elles étaient incomplètes et les faits n'avaient pas toujours été bien interprétés, vu le mauvais état de conservation du matériel et la difficulté de certaines observa- tions, telles que celle du canal circulaire. C'est ainsi que les ca- naux que l'on avait considéré comme des canaux perradiaux ayant un cours semblable à ceux de Lampetia pancerina ('hun, ne sont autre chose que les canaux tentaculaires. Si l'on compare les traits caractéristiques de Ganesha eleçians à ceux des Cydippes, des Lobés et desBéroes, on voit que sa forme, la présence de tentacules, d'une base et d'une gaine tentacu- laire (quoique renversée), la distribution des produits sexuels et la structure histologique des côtes, la rapprochent des Cydip- pes. Le canal circulaire dans le(juel aboutissent les canaux pha- ryngiens et sous-tentaculaires, la compression du cor[)s suivant l'axe tentaculaire. l'absence de canaux perradiaux, et le pas- sa'je des canaux adradiaux dans l'extrémité aborale des canuxa CTKNOPHOKKS lî) méridiens, rapprochent au contraire cette espèce des- Lobés, surtout si l'on considère le développement des canaux, par exem- ple chez ÏE/fchaiis. Enfin, GuueshaeJegar/s a en connnun avec les Béroes le canal circulaire — qui est peut-être incomplet connue chez la ])lu])ai't des Béroes, ou complet comme chez Nms cordifjeni Lesson. d'ai)rès Lendenfelj) — puis la structui-e des c<>tes et la répartition des produits sexuels. A ces caractères positifs (pii rapprochent Ganesha de ces o ordres, viennent s'ajouter des caractères négatifs qui empê- chent de la placei- dans aucun d'eux, à moins que l'on n'en modifie la définition ce tes est le seul tait (pu' Ton puisse ()])p(>ser à cette hyj)()tlièse. Il faut espérer (jue TiHude du (l('vel(»))peuu'Ut de Gmiesha viendra, sous ])eu. élucider le problèuu' phyl(),iiéiii(pu' des ('tén()i)h(»res et sur- îdut des liobés. Je n'ai trouvé, dans la littérature, aucune description pou- vant se rap|)oi'ter à (inucslid. 11 sa^it donc bien d'une forme nouvelle poui- hopudle il a fallu créer un nom nouveau '. Les S exemplaires de cette espèce (jui avaient été rapportés pai- le SiBoGA provenaient de 4 stations différentes de rArcliipel ^îalais: Tlle de Ternate. l'Archipel lS(uilouJe Détroit de Bouton, et une station située à (piebiue distance et au Sud d' Amboine. Bien (jue le SiBOGA se soit arrêté à i)lusieurs reprises à And)oine. i! n'en a pas rapporté un seul exemplaire de GartcMa. Il s'agit donc d'une forme assez rare et difticile à récolter, mais réi)an- due. probablement, dans tout l'Archipel Malais. L'étude que nous venons de faire des Cténophores de hi Baie d'Ambtnne nous a montré ([u'ils étaient représentés par 4 ordres (dont 1 nouveau) comprenant ô genres et S espèces, à savoir : Cydippidae Lesson. rieiirohradi'ia glohosa Moser PleurohracMa striata n. sj). Honnipliora amhoiiKic n. sp. Horiiiiphota sp.? Lobatae Lsch. L. Ag. Ocyroe sp. ? ' Lp nom de (rnnesha l'st crlui du dieu de la sagesse dans ia in\ tlioldjiit^ biii- dotif. 22 F. MOSER Beroidae Esch. Beroe cHcuiins Fabricius Beroe ford-al? Cliuii Ganeshidae iiov. oïd. Ganesha (Lanqjetia) ehgans Moser. De ces 8 espèces, 2 sont nouvelles : F/eurohrachia striata et Eormiphora amlohuie, les autres ont toutes été rapportées. 10 ans plus tard, de différents points de l'Archipel Malais. ])ar le SiBOGA. L'étude de la collection de ]\DI. Ijedot et Pk te r a ])erniis, en outre, de corriger et de compléter la description de (rctneshcf (Lam2)eti(() elegans et de constater que cette espèce, très intéressante sous plusieurs rapi)orts. ne peut être placée dans aucun des ordres de Cténophores admis jusqu'à présent: on a dû, par conséquent, créer pour elle un nouvel ordre. On connaît maintenant 12 espèces de Cténophores vivant dans l'Archipel Malais. 7 de ces espèces paraissent jusqu'à i)résent lui aiqjartenir en propre ; ce sont : Fleurohmchia glohosa ÎNloser FJeurohrarh'ia imfwentata Moser lleiirohrach'ni sfriafa Moser Horniiphora ^ihoffae Moser JIorn)iphon( auihohme Moser Beroe pandorlna Moser Ganesha (Lampetia) elcgans Moser. Les 5 espèces (pii se rencontrent également dans d'autres régions sont : Beroe pandora Esch. ]Iormiplior<( (Pleurohrarhia) ochracea Meyer Beroe for^kfdl Chun Beroe ruciinm Fal)ricius Ocyroe sp ? CTKNOPIIÔKKS 28 I^es deux premières n'avaient été trouvées et décrites (iu"uik' seule fois auparavant : Beroe pmidoia (de VOcéan l*aciti(pie à l'est du -Japon) sous le nom de Vutnlora flenihtfji par Kscii- scnoLTZ et Noriiiiphora ochraœa (de l'Océan Paf'iti(pie. i)iès de 8an-Francisco et des Iles de la Société) sous le nom de Pleiiro- hrachia ochracea par Mayer. Les trois autres espèces sont très répandues. Les (piatre espèces à'Ocyroe se l'encontrent dans la région tropicale de l'Atlantique : aux Antilles, près des Tortu- ras et de la Floride, dans le courant de Floride, dans celui de (îuinée, aux Iles du Caj) Vei-t. puis dans l'Océan Indien, aux Maldives. Beroe forskali se trou\ e dans la Méditerranée, dans le Pacifique près de la Californie ' et aux Iles Fidji, — si la Beioe austrcdis de Mayer en est bien synonyme, comme cela i)arait probable. Elle se trouve également aux Maldives, en su])posant (jue la jeune Beroe décrite par Bigelow soit bien une B. fors- k(di ce (pii parait très vi'aisend)lable maintenant (pi'on sait qu'elle se trouve dans l'Archipel Malais. La présence de Beroe cucumis dans une l'égion tropicale est un fait nouveau et très intéressant. Jusqu'à présent cette espèce n'avait pas même été rencontrée dans les régions tempérées. Pille est très connnune dans toute la région arcticpie et dans l'Atlan- -4 tique nord, sur la côte orientale des Etats-Unis, dans la P)aie de Baffin et au Spitzberg d'où elle descend, le long de la côte de Norvège, dans la Mer du Nord et la Balticiue ; mais elle n'avait jamais été trouvée plus au Sud. Maintenant (pi'on la rencontrée dans la ^ler des Indes, sous des conditions d'existence si difté- rentes, on peut admettre que c'est une forme vraiment cosmo- polite, douée d'une faculté d'adaptation très grande et nous pouvons nous attendre à la trouver encore plus au Sud. dans l'autre hémisphère. Il paraît surtout étrange (pie les grandes différences de milieu telles que la température et la concentration ' ToRREY, H. B. Tlie Ctenophore ofthe San TJieijo Beyion. Univ. of C'Hlifdrniîi Public. Zoo!., vol. 2, ii" 2, 1904. 24 F. MOSKR de l'eau de mer iraient aucune influence visible sur l'organi- sation de Beroe caciimis, de telle sorte que les exemplaires provenant des régions arctiques ne paraissent se distinguer en rien de ceux qui viennent de la ^ler des Indes. C'est un fait cui'ieux et difficile à ex})li(|uer. Si Ton met de coté les espèces mal décrites et problématiques, citées dans les anciens travaux de La.maiick, Eschscholtz, QroY et Gaimari). Lessux, telles que Medea coi/fitricta p]scb. ', du détroit de la Sonde, Berne rosens Quo}' et Gaim.. de la Nouvelle-Zélande. Eucliarlsnovemcostata Less., de Ceylan-, nous ne coiniaissons jusqu'à présent, de la INIer des Indes, (jue les 12 Cténopbores de l'Arcbipel Malais mentionnés plus liaut et 5 espèces (dont o douteuses et 2 nouvelles) récoltées en 1904 par BKiFJ.ow aux Maldives, et dont voici les noms : 7>o/mrt orr/ZÀs- Eigelow (== ])eut-étre B. niicropecten Ag.) Cestns pect'ntatas Bigelow Orj/roe pferoessa Bigelow Beroe juv? (probablement />. forsbiJi) Bolhui juv y Espérons que de nouvelles recherclies viendront bientôt aug- menter cette liste qui parait bien courte pour une mer aussi vaste que l'Océan Indien. BiGEi.ow a tiré de ses études sur les Méduses et C-ténopliores des Maldives, des conclusions importantes. Le grand nom- bre de nouvelles espèces et Tabsence de certaines formes typi- ques de TAtlantique l'ont amené à aduiettre une isolation géo- graphique de ces îles. Cette isolation serait même très ancienne, à en juger par la divergence mar(piée des nouvelles espèces et par le i>r;uid noiid)re d'espèces aberrantes appartenant a des genres qui sont ordinairement ti'ès homogènes. Bigelow va même plus loin. En s'appuyant 1" sur le fait (pie tous les genres ' EscKSCHoi/rz. Syxte)» (1er Aealephen. tîerliii lS2!t. » Voir: L. Ai;.\ssi/.. Confrih. NoI. Ilixt. <,f fuit. Sfal^-s, vol. 3, P. H, IXHO. CTKNOPHOKICS '2i) (rAculèplies (les Maldives, sauf un. se icrrouveiit dans rAtlaiiti- que. tandis (jne les -.j seulement se i-etr genres coinius jus(|u'à présent pour habiter exclusivement TAtlanticiue, il arrive à la coiulusion (pi'il y a iirobablement des relations plus étroites entre l'Atlantique et la Mer des Indes qu'entre cette dernière et le Paciti(iue. Les coiu'lusions 'de JJigelow me i)araissent un peu ris(piées, étant donné le petit nombre d'observations sur lesquelles elles s'appuvent. En fait de (*t('nopliores de la Mer des fndes. il ne connaît (ju^iii très petit nombre d'espèces des Maldives et il ne lui a pas même été possible de déterminer exactement ;> des 5 espèces qu'il y a trouvées. Kt c'est tout ! Il est vrai (pie le nom- bre des jMéduses (pril a récoltées est supérieur à celui des C'té- nopliores. mais entin elles ne pi'oviennent que des ^laldives et celles des autres régions de la Mer des Indes lui sont incoimues. Les conclusions de 1>IGE1.0\\ ne sont pas confirmées par l'étude des Cténophores récoltés ])ar le SiJ'.oga et par MM. PkTET et lÎEDOT. Des ô espèces de Cténophores provenant de Tx^rchipel Malais et ayant été également rencontrées ailleurs. 2 espèces (Hormi- phora ochracea et Beroc pav(lora)\\\.\^\Qï\i été trouvées, jusqu'à présent, ([ue dans l'Océan Pacilifiue ; une seule espèce (Beroe cu(mnm) n'avait été trouvée (pie dans TAtlantique et Beioe forshd} est une forme appartenant aussi bien à l'Atlantique ([u'au Pacifique. Les relations sembleraient donc être plus grandes avec le Pacifique qu'avec TAtlantique. Quant à la distribution des genres, on n'en peut tirer aucune conclusion, attendu (ju'ils se trouvent aussi bien dans l'un que dans l'autre de ces Océans. J'étudie en ce inomemt les Cténophores du Japtui, de la C(')te occidentale de l'Afrique, de la Mer glaciale antarctique et du 2(1 . F. MOSER Sud de rOcéan Indien et de l'Atlantique. Cette étude doniiei a des renseignements intéressants et inattendus sur la distribution horizontale de ces animaux. Il serait donc prématuré de tirer dès maintenant des conclusions générales de l'examen des Cté- nophores de l'Archipel Malais et des Maldives, étant donné, surtout, le petit nombre d'espèces que nous connaissons. NOUVEAUX TENIAS D'OISEAUX l'AR LE Dr O. FUHRMANN (Neuchâtel) Avec 60 figures dans lo texte. Les Cestodes que nous allons décrire proviennent, en majeure partie, des importantes collections lielniintliologi(iues du K. K. Ilofmuseum de Vienne. Ils ont été trouvés en déterminant les Cestodes d'Oiseaux de ce Musée, et mis gracieusement à notre disposition par le directeur, M. le prof. E. de Maken/eller, (pie nous tenons à remercier vivement de sa libéralité. Des .'V2 nouvelles espèces décrites dans ce travail 27 se trouvent au Musée de Vienne, trois espèces proviennent du Musée de Ber- lin, une du Musée de Berne et une du D' Hagmann (Brésil). Presque toutes ces espèces proviennent du Brésil et ont été collectionnées il y a tort longtemps, c'est pourquoi leur état de ccmservation n'a pas permis de les étudier sur des coupes : par contre, ils se sont })rêtés d'autant mieux à des préparations totales très claires, laissant voir tous les détails anatomiques nécessaires pour caractéris(n' les formes nouvelles. Choauoteenia infermedia n. s]). (Fig. 1-3). Hôte : G(ûli}Mqo ffigantea (Temm.), (rallhiaf/o Hudalata (Bodd.) 28 (). FlURMANN Distribution i>é()i:ra])lii(iiu' de lliôte : GuvHiie ; Brésil; Parai;:iuiv. Localité : Brésil. J])aneina: Musée fVhistoire naturelle de Vienne. Hacon X" 014.515 : ^lusée de Berlin. Hacon X" '2509. Ce petit Ténia a une longueur de 2 à 3'""\ mais certains exem- plaires atteignent 15""". La largeur est de 0""'>,3. Le scolex est relativement très grand et a un diamètre de 0""",P) : il porte Fin. 2. — Crochet du rostellum. Fio. 3. — Oncosphère. "iG. 1. — Scolex. quatre ventouses circulaires et un ])uissant rostellum à double sac fortement nnisculeux, armé de 16 très grands ci'ocliets d'une longueur de ()""", 12 à ()"'"'. 13 et ressemblant à ceux de C. pa- rado.m. Le parencliyme externe du strobile est rempli de cor})uscules calcaires. Les organes sexuels débouchent irrégulièrement, en alternant à gauche et à droite, i^e (léveloi>i)ement est très rapide, ]»uis(|ue dans le ((uinzième proglottis les organes sexuels sont déjà bien dévelo])])és et dans le dix-se])tième Tutérus est déjà l'empli d^eufs. Dun autre c(it('', il existe des exem})laires qui ont 13""" de long et dont l'utérus ne rentèrme pas encore dVeut's. La disposition des organes est celle, si caractéristi(]ue et si peu variable, des (Jhoanotœnia. Signalons seulement qu'il y a 30 tes- NOUVKAUX PKNIAS dOiSEAUX "29 ticulesetquele canal drirreiit est torteineiit ciinmh' et ce iH'Iotoii situé en-dessus de la poche du cirre. Le réceptacle séminal est très allongé. L'utérus est saccitbriiie. Les onc()S])lières ({u'il contient ont un diamètre de ()""". Ki et i)ossèdent deux eiivelo])])es. dont rexterne, très é])aisse, ])résente une structure alvéolaire. ChodHoUcu/d r/i//i/(li(ipix n. s]). Hôte : Bhynchojis iiitcrcedeiis (Saunders). Distribution géographique : Côte Flst de TAmériipu' du Sud. Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, tiacon N" 550. On ne connaissait pas encore de Cestodes de cet Oiseau qui a])partient aux Lariformes. Nous en avons trou\é deux espèces dans la grande collection hehninthologiiiue de Vienne: la forme que nous allons décrire, et une espèce apjiartenant au genre Tœnia s. str. L'espèce en question a une longueur de 2*""" et une lar- geur de 1'""'. Le scolex a un diamètre de ()"^'",31 à ()""", 34; le rostellum possède une vaste poche musculaire et |)orte 20 crochets ressemblant beaucoup à ceux (V Aiioiiiofa'uta mi- cracaiffha. Ils paraissent disposés en simple couronne, tandis (jue chez A. micracantha les crochets sont disposés sur une double couronne. La longueur des crochets est de ()""",( )20. Le cou a une longueur de ()""", 5. La forme des i)rogiottis varie beauc(mp; ainsi dans un exem])laire les ])roglottis avaient ()"'°U)o de large et ()'"'". 09 de long, tandis (pie dans un autre. la région corresi)ondante avait 0'""',5 de large et ()'»'", 34 de long. Ces différences proviennent sans doute d'états de con- traction différents. Les ouvei'tures sexuelles sont pres(jue régulièrement alter- 30 O. Fl'HRiMANN liantes : les conduits sexuels ])assent entre les vaisseaux longitu- dinaux du système excréteur. La poche du cirre, de 0""",1 de long, renferme un pénis volumineux. Le canal déférent est for- tement enroulé en dehors de la poche. Il se dirige vers le milieu du proglottis. et s'y divise, au niveau de la glande cocpiil- lère et tout ])rès d'elle, en de nombreux vasa efterentia qui vont vers les 20 à 24 testicules placés en majeure partie en arrière des glandes sexuelles femelles. <^6 cv QC ,cu .d FiG. 4. — Scolex. 0^ •00 'od FiG. 6. - ■Rs Conduits sexuels. FiG. 5. — Crochets du rostellum. Vil = vagin : Rs = léeeptacle séminal ; , od — ovidiicte ; 00 = oocapte ; co = vitelloducte ; gc = "lande coqnillière ; CM = canal utérin ; cd = canal déférent ; ce = canaux efférents. Le vagin débouche, derrière la poche du cirre, dans le cloaque; il est entouré de cellules glandulaires et présente un fort rétré- cissement i)rès du réceptacle séminal ovale ou presque sphé- rique. En sortant de celui-ci. il se dirige ventralement ]»our déboucher, par un entonnoir, dans lOvaire. Tout près du récep- tacle, part un canal qui va, dorsalement, vers la grande glande coquillière où il reçoit le coiubiit de la glande vitellogène montant en ligne droite de la face ventrale. Après avoir jïassé à travers cette glande, le canal utérin descend vers la face venti'al<' où il déb(uiche dans l'utérus. L'ovaire et la glande NOUVEAUX TENIAS D OISEAUX Hl vitellogèlie sont situés dans la partie antérieure du proglottis; le premier est presque aussi large que le parenchyme interne. Kgalement en avant^ est située l'ébauche de l'utérus qui forme (en arrière) des diverticules nombreux. Dans les proglottis mûrs, l'utérus est sacciforme et des petits diverticules pénètrent, entre la musculature transversale et les deux couches de fais- ceaux musculaires longitudinaux, dans le parenchyme externe. Les (eufs n'étaient pas entièrement mûrs. (Itoauotœnia paucianrmlata n. sp. (Fi^. 7-K). Hôte : Podaf/e r ifacunda {YieiW.) Distribution géographique de l'hôte : Amérique du Sud. Localité : Brésil; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N" 44o h. Ce C'Cstode, très petit, ne mesure que 5'""' au plus ; il se com- pose de 18 à 20 proglottis. Les derniers proglottis n'étant pas entièrement mûrs, le nombre réel des seg- ments est probable- ment un peu plus grarid VV V ^ ov Docd R& ^9 P' 'C Vi ■s «■ FiG. 7. — Crochet du rostelluni. FiG. 8. — Proglottis. soit de 20 à 30. Le scolex a un diamètre de O'^^nijéS et des ventou- ses de 0""",13. Le ros- tellum est court et enveloppé d'un sac musculaire dans lequel il rv = canal excréteur ventral ; vd = canal excréteur dor- sal ; pc = poche du cirre ; ci = cirre ; t ^= testicule ; ov = ovaire; Do^= glande vitellogène ; iJ.s = réceptacle séminal ; VQ = vasiu ; cd = canal déférent. 32 (>. FUHRMAJS'N ])eut se retirer eiitièrenient. II porte 16 crochets, longs de ()""".( )'2ô et disposés en simple couronne. Les pores sexuels alternent irrégulièrement, mais l'alternance peut être l'égulière sur 1() à 12 progiottis. Les organes sexuels apparaissent dans les premiers segments du strobile. tout près du scolex, le cou étant très court. La poche du ciri'e est étroite et longue de U"'"'.2. Les testicules se trouvent en arrière des glandes femelles, au noml)re d'en\ iron 18, avec un diamètre 0"^i\04. Les glandes sexuelles femelles se composent d'un ovaire lobé large de 0™'".24, d'une glande vitellogène large de 0""",0ô et d'un vagin avec réceptacle séminal fusiforme. L'utérus est sacci- forme et remi)lit tout le parenchyme interne. Les œufs n'ont pas encore toutes lem's envelo})i)es, mais Toncosidière. bien développée, a un diamètre de 0""",03. CI/OdfwfR'yria hiJdfeialis n. S]1. (Fi-. 9-11). Hôte : Fodiceps dominicus (Lin.) Distribution géographique de Thôte : Amérique cen- ti-ale, Amérique du Sud et Antilles. Localité : Jajtaneum (Bi'ésil) : Musée dhistoire naturelle de Berlin, flacon N" 251 L C'est une forme très typique, Ionique de ô à lO'"' et large do ()""",5. Le scolex a un diamètre de 0""",4 ; les ventouses ])arais- sent ovales et leur grand diamètre mesure ()""". 2. Le rostellum est très long et mince, globuleux à son extrémité; il possède une large ])Oche nuisculaire située entre les quatre ventouses. 11 y a une couronne de 10 crochets (jui ont la forme de certains crochets iV I/yii/6NoJ('pis. Leui' longueur est de ()""".()19 et le levier pos- térieui- leur fait défaut. Les pores sexuels sont très iri'égulièrement alternants ; la NOUVEAUX TKMAS D OISEAUX 38 Fia. !t. — Scolex. poche du cirre est fusii'oiiiu' et loiii>iie de O""".088. Cuntiactée, elle dévagine un pénis coiiiqut^ dont la longueur est de ()""",! et qui mesure à sa base ()"'", 02 : il est couvei-t d'épines très fines. Ini- uiédiatenient en dehors de la poche du cirre se trouve une grande vésicule séminale. Les testicules, au nombre de 28 à 36, sont placés latéralement des deux côtés des glandes sexuelles femelles. A 2"'"',8 en arrière du scolex, les testicules dispa- raissent et les glandes femelles se dévelop- pent. Le vagin est très étroit ; je n'ai pas vu de réceptacle séminal. L'ovaire, large de ()""",! 8 et placé près du bord postérieur, est très fortement lobé; derrière lui se Fii;. 10. - Crnclipts. P C V5 l Do ov FiG. 11. — Projilottis. jjc = poche du cine ; vs = vésicule séminale ; t Do = glande vitellogène ; ov = ovaire. testicule; trouve la petite glande vitellogène. Dans les proglottis mûrs, la poche du cirre disparait. L'utérus remplit tout le proglottis. Les oncosphères ont un diamètre de 0'"'",0U12. Rbv. Sdibse de Zool. T. 16. 1908. 34 O. FUHRMANN Choanotœnia caîtipanulafa n. sp. (Fig. 12, 13). Hôte : Opisthocomus hoazin Illiger. Distribution géograpliique de l'hôte : Surinam, Boli- vie, Araazonas. Guvane. Localité: Brésil; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N'' 494. Ce Ténia, le seul représentant de ce genre dans le groupe des Galliformes, mesure 6 à 10^™ de long et 0"i">,8 à l'^n^ô de P'iG. 12. — Crochet du rostelluni. large. Le scctlex a un très grand rostellum, d'un diamètre de Qmm 12 et portant une couronne d'environ 20 crochets très ty- piques et longs de 0""".()7. Les .proglottis campaïuiliformes montrent souvent une papille Fift. 13. — Proglottis. lit = ntéms ; Rs = réceptacle sétniiial ; pe = pénis. génitale proéminente, à disposition irrégulièrement alternante. Les testicules et les glandes sexuelles femelles n'ont été observés NOUVKAUX TKNIAS d'oISEAUX 35 qu'iiidiiecteiueiit, vu le mauvais état de conservation. I.a poche du cirre paraît être contractée ; elle est fusiforme, et mesure 0'"'",1G de long avec un diamètre de 0™"\1. Le cirre se colore très fortement et semble être très gros. Le vagin est légèrement ondulé; sa partie antérieure se colore fortement. Le réceptacle séminal est petit et fusiforme. L'utérus apparaît très tôt ; il est alors fortement lobé, mais son contenu se développe très lentement et, dans les proglottis de l'extrémité postérieure du strobile. il est sacciforme et remplit tout le proglottis. Choanotœma asymefrica n. sp. (Fig. 14). Hôte : Caprimnîgus sp. Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N^ 206. Ce Ténia ressemble au Ténia depressa que nous avons décrit en détail Ml a une longueur de 4^" et une largeur de 1""". Le scolex, large de 0™"\29, possède des ventouses ayant un diamètre de O'"™,! et un rostellum portant 20 à 22 crochets. Ces crochets ressemblent à ceux ^,,.rf=====î3lri::r-;^ de T. depressa, mais en sont quand même ,, ^, , , ^ ' ^ ViG. 14. — Crochet du nettement distincts par le fait que dans rosteiium. notre Ténia les crochets sont longs seule- ment de 0""".026 (chez T. c?f|;res\sff 0""'\84 à 0'"»\51) et arrangés en couronne simple et non double comme chez T. depressa. Le cou est court; les proglottis, d'abord plus courts que larges, s'allongent pour devenir, à l'extrémité postérieure, plus longs que larges (0"™,14 de large et l°i'",4de long). Les pores sexuels sont presque régulièrement alternants. Le cloaque génital se présente sous forme d'un canal au fond duquel débouchent les dpux con- ^ FuHRMANN, 0. Beitrag zur Kenntnis der Vogeltenien, Revue suisse de zoa' logie, T. 3, pp. 449-456; et Ceiitralblatt fiir Bakt. u. Paras., Bd. 26, pp. 83-86. 36 O. KUHRMANN duits sexuels. La poche du cirre, alloiiij^ée, s'étend jusqu'au milieu du proglottis. Les lacets du canal déférent se trouvent en avant de la poche et il semhle y avoir un appareil a ferme- ture empêchant la libre circulation du sperme. Les testicules sont très nombreux; on en compte environ 70, qui sont disposés en arrière des glandes femelles. Le vagin, avec un petit récepta- cle séminal fusiforme, conduit à un ovaire asymétrique sans lobe. L'aile porale de cette glande est beaucoup plus petite que Tautre. La glande vitellogène est ovale. L'utérus n'était pas développé. Choanotœnia crassitestafa n. sp. (Fig. 15). Hôte : lïeroglossus inscriptus Swains. Distribution géographique : Guyane et Amazonas. Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N" 427. CJioanotœma crassitestata est long de 7'™ et large de 1°"",2. Le scolex est large de 0°'^\45 et porte des ventouses dont le diamètre est seulement de 0'"'",17. Le rostellum. (jui n'a pas de poche musculaire, est globuleux et porte 16 crochets en rangée simple. Ils sont longs de 0™°', 116 et ont une base courte, de 0""",0r). Lecouestlong de 1"™, 1 . A 2'="^ en arrière du scolex, les organes sexuels sont déjà bien dévelop])és et l'utérus com- mence déjà à se remphr d'œufs. La poche du cirre est courte; les testicules sont surtout dispo- sés latéralement, mais aussi en arrière des glandes sexuelles femelles. Celles-ci montrent un ovaire fortement lobé, large de Kict. 1.5.^ Crochets du rosti-lluii XOLVKAl'X TKNIA8 d'oISEAUX 37 U'"^,;^ et une glande vitellogène large de O'^'^jOS, presque sans lobe. Le vagin possède un réceptacle à peu près sphérique n'ayant que (J""".05 de diamètre. L'utérus s'étend dans les proglottis mûrs jusqu'à la périphérie ; il est uniforme. L'on- cosphère a un diamètre de ()""",024 et la seconde enveloppe, très épaisse (()""". 005), mesure 0"'"^,05. La troisième, qui est mince, s'accole à la seconde. Choimotœnia macracantha n. sp. (Fig. 16). Hôte : Myothera sp. Localité: Brésil: Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N« 463. Ce petit Ténia ne mesure que 2'"'" et présente, dans sa partie nnire, des proglottis larges de 0'""\S et longs de 0'"'".45. Il est surtout caractérisé par les crochets armant son rostellum. I^e scolex a un diamètre de 0™"\6. et les ventouses de 0™'",23. Le rostellum se distingue de celui de C. inter média et C. rhyn- cJwpis par l'absence desaç mus- culaire. Le bouchon musculaire formant le rostellum est court et a un diamètre de 0™'".2 3 ; il est armé de 14 crochets arrangés en une simple couronne. Ceux-ci ont une longueur de 0™'",136. Le levier antérieur est très large. Quant aux glandes sexuelles, il y a peu de chose à' en dire vu leur mauvais état de conservation. Les pores sexuels sont irré- gulièrement alternants et débouchent au milieu du bord du proglottis. ];n poche du cirre est très courte (0™'",0(i). L'ovaire, peu lobé, est large de 0™".25 et la glande vitellogène de 0™",06. Ces deux glandes se trouvent très près du bord postérieur du pro- Fkt. 16. — Crochet du rostellum. 38 O. FUHRMANN glottis, si bien que les testicules sont surtout disposés latérale- ment, comme chez C. crassitestata. L'utérus est d'abord lobé, et plus tard sacciforme. L'oncosphère a un diamètre de 0™'",016; la seconde enveloppe, assez forte, mesure 0'"",028. Arwmotœnia macracantha n. sp. (Fig. 17). Hôte : Belonopterus cayennensis (Gm.) Distribution géographique de l'hôte : Amérique du Sud. Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, Hacon N" 309 a. Le strobile de ce Cestode, fortement macéré, a une longueur de 4"" et une largeur de l"^*". Le Ténia adulte doit être sans doute beaucoup plus long, car le strobile étudié n'était pas mûr. Le scolex a un diamètre de 0™°\78 et porte des ventouses de 0™"",16 de diamètre, ainsi qu'un rostellum armé d'une double couronne de 32 crochets. Ces crochets permettent de recon- naître facilement l'espèce, à cause de leur grande taille; en effet, les grands crochets mesurent 0"™.152 et les petits Fig. 17. — Crochets (lu i-o.steihim. ()""'\128. Aucun Ténia d"Oi- seau n'a des crochets aussi voluuiineux; les plus grandes dimensions observées jusqu'à présent étaient de 0"™,12. Seul, le Schhtotœuia macrorrhyncha Rud. a des crochets de 0"''",15. L'anatomie de ce Cestode est celle àe?, Anomotxnia. La poche du cirre est très allongée (0'"n>,28) et le canal déférent fortement enroulé. Le nombre des testicules situés en arrière des glandes femelles n'a pu être déterminé. Des glandes femelles, nous n'avons bien pu voir que le vagin, qui semble souvent déboucher en avant NOUVEAUX TENIAS l> OISEAUX •39 du cirre. Près de l'ovaire, il y a un très petit réceptacle séminal. II n'y avait pas de proglottis mûrs. Anomotsenia peniciUata n. sp. (Fi^. 18, 19). Hôte : Gymuosthiops ynracarium d'Orb. Distribution géographique de l'hôte : Bolivie. Brésil, Ecuador. Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N° 467. Anomotsenia penlcillata est un petit Cestode de 8''" de long et |mm dp lari;e. Le scolex est petit et ne mesure que 0"™,16; les ventouses, se touchant au milieu, ont un diamètre égal à la moitié de celui du scolex. Les crochets forment une double couronne et sont longs de Fifi. 18.— Crochet du rostellum. CP^SOIO. L'anatomie de ce Cestode est celle des Ano- nwtœnia. La i)oche du cirre, longue de 0"'"',r2, renferme un i)énis qui porte à sa base un grand nombre de soies / pe Rs Do ,ov longues de 0""".06 et qui. même lorsqu e le cii're est rétracté, sortent du cloa- que peu profond, formant ainsi un petit pinceau. Ces soies se colorent très vivement a\ec le héma- lun. Le canal déférent est, comme toujours dans ce genre, fortement en- roulé. Les testicules, au nombre d'environ 25, ont un diamètre de 0™™.06. Le vagin a un large réceptacle séminal. L'ovaire, o . oo o ^ Oq ^ ooo S:; O O Fi(i. 19. — Proglottis. lie — péni.- ; Rs = réceptacle séminal : I)o = çrjande vitellogône ; av = ovaire. 1" 40 O. FUHRMANN peu lobé, est large de 0"i"\4 ; la i,4ande vitellogène, légèrement lobée, mesure (>""\12. L'utérus reuiplit tout le proglottis mûr ; les œufs ne sont pas encore pourvus de toutes les enveloppes. Anomoti^mia isacantha u. sp. (Fig. 20). Hôte : Emheriza^'^. Localité: Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N^ 450 a. Ce Ténia mesure 2"" de long et 1""" de large. Le scolex, large de U""",2^), possède de grandes ventouses et un rostellum armé de deux cituronnes formées d'environ 24 très grands crochets semblables dans les deux cou- ronnes. Les petits crochets ont une longueur de 0"™,075, les ])lus gi'ands une longueur de 0™"i,08L La partie basale me- sure chez les premiers 0""",03, chez les derniers 0'""'.04. Le parenchyme interne est rempli de corpuscules calcaires. Les por'es génitaux, irrégulièrement alternants, présentent une certaine tendance à une alternance régulière ; en effet nous trouvons la disposition suivante : d, g, d, g, d, d, g, d, g, d, g, d, d, g, d, g, d, g, d, g, d, g, d. La î)0clie du cirre renferme un canal déférent fortement en- roulé. A l'ouverture sexuelle màh\ (»ii remarque un petit cône fortement coloré par i'hémahui : il est fonué par des soies très fines (|ui, comme chez A. pr.nicillata, se trouvent à la base du cirre. Des circonvolutions du canal déférent se disposent le long du bord ])ostérieui- de la ixtclu' du ciire. Les testicules sont au nombre de 20 à 2;"). Le vagin est droit, avec un faible réceptacle FiG. 20. — Crochets' du rostellum. N(JUVKAUX TIÔNIAS d'oISEAUX 41 séminal. Ij^)V[iire est forteiiieiit Iol)é. La glande vitellogène, large de 0""",08. est située au milieu de la largeur et de la longueur du proglottis. L'utérus remplit tout le i)roglottis jusqu'au bord. Les onco- sphères ont un diamètre de 0'^',024. Ariojnotœnla cyathiformoides n. sp. iFig'. 21. 22). Hote : Cyjjseloules scnex (Temm.) Distribution géographique de l'hôte : Jirésil. Localité : Brésil: Musée d'histoire naturelle de Vienne, tiacon N» 455. Ce Ténia est long de 1()<^^"' et large de r""\5. Il ressemble, par la forme de ses crochets, à V Anom.otœma cyathiformis vivant dans les Cypselides d'Europe. Chez A. cyatMformoides, le scolex est large de ()"™,39 et les ventouses ont la moitié de ce diamètre. Le rostellum a un diamètre de ()""". 17 et n'a pas de sac muscu- laire. Les crochets des deux couronnes ont des dimensions très différentes; les uns mesurent 0™'",()48, les autres Qnini 027. (liiez A. cij(dk/formis. leur longueur est de 0'""'.04;5 à ()»'"'.05:): la différence de dimensions (lue Ton ob- Fi«- ^i — Ci-ocbets du ros- tellum. serve entre les grands et petits crochets est beaucoup monis marquée et leur forme n'est pas tout à fait la même. Ces différences, vu la distrilnition géographique des hôtes, ])ermet la création d'une nouvelle espèce, proche parente de celle de Frœlich. La structure anatomique est celle des Anomotœnia. La poche du cirre semble petite (0™™,8); le nombre des testicules est d'en- viron 20. Les organes femelles ne présentent rien de particulier. L'utérus, lorsqu'il est jeune, montre de nombreuses évagina- 42 O. FUHRMANN tioiis en avant et en arrière ; mais, dans les pruglottis mûrs, il est cd Lit t Via. 22. — Pio^lottis mûr. vq = vagin ; cd ^= canal déférent ; ut = utérus : f = testicules. saccitbrine et les évaginations ont pi'esque dis])arii. Les oncos- phères n'avaient pas encore leurs enveloppes. Anomotœnia nndulatoïdes n. sp. Hôte : Atticorafasciata(ih\\.) Distribution géographique de l'hôte : Nord de l'Amé- rique du Sud. Localité : Brésil: Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N° 454 a. Ce Ténia ne mesure ({ue 2"" de longueur et 1"™ de largeur. 11 ressemble beaucou]) à DUepis midulata pai- la forme de ses crochets. Le scolex est large de O'""\o5 et les ventouses, très petites, ne mesurent que ()""",08. Lerostellum, très large (0'"'".17), porte 44 à 40 cro- cliets dis])osés en deux couron- nes; les uns sont longs de ()mni 06. les autres de 0"^'".075. Les ouvertures sexuelles sont irrégulièrement alternantes (d, g, g, d, d, d, g, g, d, d, d. d, g). La formation des organes FiG. 2o. — C'rochetK du rostolliun. NOUVEAUX TKNIA8 U (J18KAUX 4b sexuels inàles commence directement en arrière du scolex. La poche du cirre, cylindrique, est longue de 0'""',24. Les testicules, au nombre de 50 environ, sont situés en arrière et latéralement ; ils s'étendent aussi sur le côté dorsal des ailes de l'ovaire. Le vagin débouche en avant de la poche du cirre. Sa partie initiale se colore très fortement à Fhémalun. Le réceptacle séminal, lorsqu'il est bien rempli, peut s'étendre de l'ovaire jusqu'à cette région plus fortement colorée, mais oi'dinairement il est moins long. L'ovaire, situé ventralement, occupe toute la largeur du parencln me interne ; il est peu lobé. La glande vitellogène est petite. L'utérus remplit tout le proglottis jusqu'au bord. Anomotsenia (?) paucitestiadata n. sp. (Fig. 24). Hôte : Çypseloides senex (Temm.) Distribution géogra])hique de l'hôte : Brésil. Localité : Brésil. Artonwtœnia pauc'lfesticidata est un petit Cestode de ()"^'.5 de long et 0°"".4 de large. Malheureusement, il est très mal conservé. cp cd Rs Do ov b Fig. 24. — Proglottis. c]i = poclie (in ciri-e ; cd = canal déférent; Rs = l'éceptnele sérninHl ; Ih = glande vitellogène ; <»' = ovaire ; b = testicules. mais son scolex et son anatomie nous montrent qu'il appartient probablement au genre Ar/omotœma, 44 (). FUriRMANN Le scolex a un diamètre de ()""". 1 5 : les ventouses mesurent 0™'",06. Le rostellum a la même conformation que celui d A. cyathiformis ; c'est un bulbe musculeux. sans poclie musculeuse externe, et large de 0™".056. Malheui-eusement les crochets manquent. Les ouvertures sexuelles sont irrégulièrement alternantes. La poche du cirre est piriforme (()""",068) et le canal déférent for- tement enroulé. Les testicules, peu nouibreux (8 à 10), sont situés des deux côtés et en arrière des glandes femelles. Le vagin est droit et s'élargit près de l'ovaire en un lécep- tacle séminal. L'ovaire est large de 0'"™. 1 et la glande vitellogène est beaucoup plus petite. Il n'y a pas d'œufs mûrs. Dilepis hicoronata n. sp. (Fi^'. 23. 29). ' Hôte : Harp'qyrion cayennensis (Gm.) Distribution géographique de l'hôte : Panama, jusqu'au sud du Brésil. Localité : Brésil; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacons N°s531 et 533. Dilepis hieomnata est long de 4''" et large de 1""". Son scolex, très grand, a un diamètre de (}'""'. ô à ()"'"\66 : les ventouses circulaires mesurent ()""».2. Le rostellum, avecdoublesac muscu- laire, est large de ()'""', 3 et le bouchon musculaire aune longueur de O^'^.ô. Les crochets, au nombre de 22 (?), sont disposés en deux cou- rornies : ils sont identiques dans les deux couronnes et mesurent Qmm Yl La- musculature longitudinale est disposée en une double couche de faisceaux. Le nombre des faisceaux est à peu ])rès le même dans chacunes de ces couches; les faisceaux externes sont seulement un peu plus i)etits que les internes. NOrVEAl'X THNIAS I) OISEAUX 45 Le vaisseau excréteur longitudinal et dorsal se trouve toujours sur le côté du pore sexuel, à l'intérieur du gros vaisseau ventral, tandis que, sur le côté opposé, il est toujours situé nettement à l'extérieur du vaisseau ventral. Les pores sexuels sont unilatéraux. Le pénis est (•ylindri(jue, ione- de 0'»°M8, et renferme une petite vésicule séminale. Le ca- nal déférent, très for- tement enroulé, s'étend en faisant de nombreux lacets jusqu'au milieu (lu ))roglottis. occupant toute l'épaisseur du parenchyme interne de l'extrémité antérieure du progiottis. Au mi- lieu, on voit ce canal aller en ligne droite vers l'extrémité posté- rieure où il s'élargit et se ramifie fortement pour aboutir à 30 testicules. Les testicu- les sont disposés en deux couches et sont placés en arrière et des deux côtés des glandes femelles. Les testicules et les vasa Fi(i. 25. — Scolex. FiG. 26. — Scolox. FiG. 27. — Ci-ochets du rostellnm. efferentia persistent longtem])s, même quand l'utérus est déjà bien développé ; ils sont alors pressés contre le bord postérieur du progiottis. Le vagin est fortement ondulé et débouche dans le cloaque 46 O. FUHRMANN génital au-dessus et en avant du cirre. Le petit réceptacle sémi- nal se trouve près de l'ovaire. L'ovaire fortement lobé et la Fw. 28. ~ Pi-oglottis. vg == vagin ; j>c ^= poche du eirre ; od = canal déférent ; uv = ovaire ; :sp = réservoir d'où partent les vasa efl'erenfia : Do = slaude vitellogéne. glande vitellogéne sont déplacés très légèrement vers le côté des pores sexuels. La glande coquillière est dorsale. L'utérus jeune a une forme particulière ; il se compose de deux tubes, l'un dorsal, l'autre ventral, qui s'étendent presque jusqu'en dehors des canaux excréteurs. Ces deux tubes sont ed ev ed ev pe FiG. 29. — Proglottis mûr. uf = utérus; Do = glande vitellogéne: t = testicules; ed = vaisseau e.vcréteur dorsal ; ev = vaisseau excréteur ventral ; Rx = réceptacle sémi- nal ; pe = poche du cirre. réunis entre eux j)ar des canaux dorso-ventraux si bien que l'utérus se présente, sur une coupe transversale, sous forme d'un réseau de canaux. Il n'y a pas de proglottis entièrement mûrs. NOUVEAUX TÉNIAS d'oISEAUX 47 IJilepis cfasslrostratn n. sp. Hôte : Tigrisoma hrasilieif se (Lm.) Distribution géographique (le riiôte : Guyane, Ama- zonas, Pérou. Ecuador, Colombie, Trinidad. Localité : Brésil. Ce Dilepis typique a été récolté par M. le D»" Hagmann, de Bâle. Les exemplaires (pii m'ont été remis ne sont pas mûrs et mesurent 6^"^ de longueur et 1""" de largeur. Le scolex a 0'""\2 de large et des ventouses /^5^\ de 0™™.08. En avant des ventouses, se trouve 14 A un fort prolongement conique de la tête, dans M^^J k lequel est placé un très grand bouchon nniscu- ^^ ^p ^k laire, le rostellum. Il a un diamètre de 0"»",14 ^"^ f et porte deux couronnes de 20 crochets. Les I grands crochets mesurent 0""",06, et les petits \ j Qmm^Q54 j^g levlcr antérieui- des petits cro- yig. m. — Scoiex. chets est élargi et présente une légère incision au milieu. Les pores sexuels sont unilatéraux. L'ébauche de l'appareil sexuel connnence déjà à 2™"^ en arrière du scolex, mais se différencie très lente- ment. A 4*^"^ en arrière du scolex, les conduits sexuels et les glandes ne sont pas encore com- Fi*^- 3i — Crochets du rostellum. plètement développés. La poche du cirre est très grande et va presque jusqu'au milieu du proglottis (longueur 0mm 25). YA\e débouche dans un cloaque génital large et profond. A son extrémité interne, on remarque un rétracteur. Les testi- cules, au nombre de 25 à 30, se trouvent au bord p ostérieur, en arrière des glandes femelles. Le vagin, très large, est entouré de muscles jusque dans le voisinage de l'oviducte. On ne distingue 48 O. Fl'HKMANN pas de réceptacle séminal. L"ovaire, fortement lobé, occupe toute la largeur du parenchyme interne; il est large de 0"'"',3, FiG. 32. Proglottis pa = pûclie du ciri-e ; va = vagin; Rpc = rétrac- teur de la poche du ciri-e : nlfjor?im n. sp. (Fig. 35). Hote : ChordeUes vir(/iniamis (Gm.) Distribution géographique de l'hôte : Amérique du Rkv. StiissK DE Zooi,. T. Kl. 1908. 4 50 O. FUllRMANN Nord (en hiver), Amérique centiale,Améiique du Sud et Antilles. Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle. Hacon N'^ 440. Les exemplaires de Dilepis caprimulgcniim que j'ai eus à ma disposition mesurent 2^'"' de lonj; et 1""" de large. Le scolex a un diamètre de ()""", 16 et les quatre ventouses mesurent 0'""M)7. Le rostellum ne ])ossède pas de poche muscu- laire externe ; il est armé d'une double couronne d'environ 36 crochets. Les grands crochets ont 0""",5 et les petits 0""",03. Chez ces derniers, le levier anté- rieur est très gros et massif. Les pores sexuels sont unilaté- raux. La poche du cirre est pe- tite: elle atteint 0'"'",1 de lon- gueur. Le nombre des testicules n'a pu être déterminé vu le mau- \ ais état de conservation. Le vagin présente un petit ré- ceptacle séminal. L'ovaire est large de ()'""', 24 et la glande vitellogène a un diamètre de ()'"'",06. L'utérus est saccitbrme, sans diverticules, et remplit tout le parenchyme interne. Les oncosphères mesurent 0™"\01^; ^l^^s n'ont qu'une seule enveloppe, ce qui montre que le Cestode n'est pas mûr et qu'il peut devenir beaucoup plus long. FiG. 00. Crocliets (lu rdstolkiiii. Dilepis unilatéral is n. sp. lFi^^ 36). Hôte : Hopl oxypte ni s cayann s (Ijuth.) Distribution géographi(|ue de l'hôte : Amérique du Sud jusqu'au sud du Brésil. Localité : Brésil; ^Fusée d'histoire naturelle de Vienne, flacons N"^ 508 et ôOî). NOUVKAl X TKN1A8 1) ()ISP:aUX 51 Fui. 3(i. Crochets du rostcllum. CeTéniîimesure 5*^"'del()ii,^iieuretl'""'delarjj^eiir. Le scolex a un diamètre de 0">"',47 et porte un rostelluiii (lui ne présente qu'un bulbe uiusculeux sans sac inusculeux. II est armé de 32 crochets disposés en double couronne : les crocliets mesu- rent U""".()3 et ()'""'.()(j4. Les pores sexuels sont unila- téraux: le cloaque génital est très nmsculeux. La poche du cirre est longue de ()"'"M4 et le cirre. sur beaucoup de progiottis, est dévaginé et introduit dans le vagin (]u'il dilate fortement. Sur les préparations, on voit très bien que cette dévagination du cirre se fait par la contrac- tion de la partie })ostérieure de la poche, qui montre alors, dans cette région, des ])arois musculah-es fortement épaissies, bien que. à Létat de repos. reiivelopi)e musculaire de la poche sendjle mince. Les testicules, au nombre de 30. sont placés derrière les glandes femelles. Les organes femelles se développent lentement. L'ovaire (large de <)'"'". 16) et la glande vitellogène (large de U""M)48) sont relativement petits. Le réceptacle séminal est déjà rempli de sperme avant (pie les glandes femelles soient mûres ; il est petit et placé près de Vovaire. Dans les proglottis mûrs, longs de 0"'"'.9, et larges de ()""",4ô, les oncosphères semblent être placées dans le parenchyme et non dans un utérus uniforme. Je ne puis dire si cette disposition provient ])eut-ét.re du mauvais état de conservation. Dilepis nmcrocephala n. sp. (Fig. 37, -m. Hôte : Psophia crépit ans (Linn.) Distribution géographique de l'hôte ; Guyane et Ama- zonas. 52 <). FUHRMANN Localité : Brésil ; Musée d'histoire naturelle de Vienne, tiacon N° 548 a. Dilepis macrocephala a une longueur de 8'"' et une lar- geur de 1'"'". Le scolex, très volumineux, mesure ()'""',()() et les ventouses ont un diamètre de 0""",28. Le rostellum est très puis- sant ; il présente une poche nuisculeuse qui s'étend bien en arrière des ventouses. La partie musculeuse du rostellum jiroprement dite est longue de 0"™,6, avec un diamètre de O™'^^ 3 à l'extrémité renliée qui porte les crochets, (^eux-ci sont disposés en double couronnne; les uns ont une longueur de 0""'M49, les autres de (jmm 124. Le nombre des crochets n"a pas ])u être déterminé. FiG. 38. — Onco- Fkj. 37. — Crochets du rostellum. sphère. Dans le strobila se trouve, près de la cuticule, des corpuscules calcaires disposés en rangs serrés. Les pores sexuels sont unilatéraux et le cloaque génital peut se dévaginer lors de la copulation. Un exemplaire nous montre, sur presque tout le strobile, une rangée de grandes pa- pilles génitales et de cirres dévaginés. lia poche du cirre est longue de 0"™, 18, tandis que le cirre a un diamètre de Qmm^()g2 ; il est couvert de très fines épines. Les testicules, au nombre d'environ 28, se trouvent en arrière des glandes fe- melles. Le canal déférent, après s'être légèrement élargi, se ra- mifie au bord postérieur en nombreux vasa eftérentia. Le vagin est légèrement ondulé et large; il se rétrécit considé- rablement dans le voisinage du petit réceptacle séminal. Le récep- tacle séminal est piriforme, mais peut, lorsqu'il est bien rempli, NOUVKAUX TKNIAS It'oi.SEAUX 5.'{ prendre une forme cviin(iri(iue et allongée. L'ovaire est aussi large que le parenchyme interne, entre les deux paires de troncs longitudinaux du système excréteur. La glande vitellogène me- sure 0'"'", 16. L'utérus, d'abord fortement lobé, devient saccifornie- il renferme des (eufs dont Toncosplière a un diamètre de 0'"'",27. La seconde et la troisième enveloppes sont assez épaisses et l'externe semble très rugueuse à sa surface. Dilepis (ï) nasuta n. sj). (Fijr. 30. 40). Hôte : Theristicus melanopsis (Gm.) Distribution géographique de l'hôte ; Amériquedu Sud. Localité : Brésil: Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N« 530. Cette nouvelle es])èce est htngue de 9'"' et large de 2""". Le scolex mesure 0'"'"."24 et i)ossède 4 ventouses d'un diamètre de 0"™M)9. Le rostellum se trouve sur un prolongement conique de la tête; c'est un simple bulbe musculeux. Malheureusement, il ne restait plus FiG.3<).— Crochet du rostellum. qu'uu seul crochet qui a Une lon- gueur de 0°i"',04. On ne peut donc pas voir si la couronne était sini])le ou double, c'est pounpioi il n'est pas certain que l'espèce ap])artienne au genre Dilepis. Les pores sexuels sont unilatéraux. C'est seulement à partir de 1'"" en arrière du scolex que les organes sont bien ébauchés. Au milieu du strobile. iu)us trouvons les dispositions sui- vantes de Tappareil sexuel : les organes mâles et femelles débou- chent dans un cloaque assez profond, du fond duquel partent de nombreuses fibres musculaires rayonnant vers la périphérie. La poche du cirre est longue de 0'"'".Lô. Les testicules sont placés des deux côtés des glandes femelles, et non p;Ls en arrière de celles-ci M (). KUURMANN connue c'est d- ordinaire le cas chez les Dilepis. Sur le côté poral, nous trouvons 4 à 6 testicules et de Tautre côté 16 à 18. Le vagin s'élargit en un petit réceptacle fusifornie. L'ovaire est fortement découpé, mais ne montre pas de division en deux ailes. Il est ,.pe J ,.R5 Ov t 'Do FiG. 40. — Proglottis. jie = poche du (•irre; cd = canal déférent; Bs = réceptacle séminal; or = ovaire : rci = vagin ; f. = testicule : /)o = glande vitellogene. large de 0""».2 tandis que la glande vitellogene, située au bord postérieur, n'a que 0'"'".()8. Dans les derniers proglottis. larges de 1"''^''\S à 2""" et longs de 0™"'.3, l'utérus rem])lit entièrement le parenchyme interne. Les œufs n'étaient pas encore complète- ment dévelopi)és en oncosphèi'es. Laferiporuty sph/osHS n. s]). (Fig. 41-43). Hôte : Canchroma cochlearia (Linn.) Distribution géographique : Amérique du Sud. Localité : Brésil: Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N« 528. Cette forme, très caractéristique, a une longueur de 4'™ et une largeur de ()""". 5. Son scolex porte un rostellum relativement long, armé d'une simple couronne de crochets au nombre de 22. Ces crochets, du type de certains crochets de VHymtnolepis, sont longs de O""".!);"). La ])ointe de ces formations chitineusesest recourbée d'une manière caractéristicpie. l^es ventouses ont un diamètre de ()""",()(), ce qui est un peu moins de la moitié du (lia- NOUVEAUX TKNIAS 1) OISEAUX 55 Fia. 41.-- Scolf'x. mètre du scolex. Au bord postérieur des proglottis rectangu- laires se trouve, dans le parenchyme extei'iie, une i^rande (piantité de coi'puscules calcaires de 0""",0()4 à ()""", 01 2 de dia,iiiètr<'. Les pores sexuels sont unilatéraux. Dans. certains pro,i;lottis, la papille i^énitale est i)roéminente. La [)oclie du cii re est ti'ès grande et i)eut, dans le cas où elle n'est pas contractée, dé])asser les canaux longitudinaux du système a(pnfère du côté anti))oral. Elle a alors une longueur de 0""",4 (largeur du progiottis 0""".4r)). tan- dis que dans d'autres progiottis, i)lus jeunes il est vrai, sa longueur n'est (pie de ( )""", 1 (lar- geur du progiottis 0""".2). A rintérieur de cette poche, le canal déférent est très forte- ment enroulé; le pénis est très gros er armé de longues épines très serrées. Le canal dé- férent n'a pas de vésicule séminale ; il se dirige vers un ])etit nombre de testicules (6?) qui sont placés en arrière des organes femel- les, dans la partie antérieure et antijiorale du parenchyme interne et probablement aussi sur le côté poral (ce qui n'ajiaspu êti-e C(ms- taté vu l'état de conservation de l'espèce). Leur diamètre a 0"i"\03. Le vagin correspondant au cirre est ti'ès large. Dans sa partie antérieure, il est éga- lement armé de soies très tines dirigées en arrière; en outre, il est fortement musculeux et surtout en- touré de muscles circulaires. Le reste du vagin est étroit et on- dulé dans son parcours. Près de l'ovaire, il forme un [)etit récep- tacle fusiforme. Les glandes sexuelles femelles sont situées au milieu du progiottis. Le matériel était tro]) macéré pour per- mettre de voir leur structure, mais dans les jeunes i>roglottis, l'ovaire et la ])etite glande vitellogene ne semblent pas être lobés. FiG. 42.— Crochets du rostellnin. 56 O. FUHRMANN Le premier de ces organes montre deux ailes, dont celle qui est située du côté du })ore sexuel semble être plus petite. L'utérus remplit tout le proglottis: les oncosplières. qui n'ont pas encore toutes leurs enve- lo})pes. ont un diamètre de ()""".() 1(). La sim])le couronne de crochets et les pores sexuels unilatéraux sont des carac- tères qui ne se trouvent réu- nis dans aucun des genres actuellement connus. La couronne simple s'observe chez les Choanotsenia, et la disi)osition unilatérale des ))ores sexuels chez les DiJe- pis dont les principaux caractères anatomiques sont assez sem- blables et corresi)ondent aussi à ceux de notre espèce. 11 faudrait donc créer un nouveau genre intermédiaire avec les caractères que je viens d'indiquer et (pie j'appellerai Lateriporus. FiG. 43. — Proglottis. cd — canal déférent ;pf — poche an ciire : !'(/ = vas^in : ge = t^lande coquilliére. Lateriporns hhiterinns n. sp. (Fig. 44-46). Hôtes : Nettium hrasiliense (Gm.), Bendrocyffïm autmnnalis (Lin.), Sarcidionils carurienlata Illig, (Jhenophtx JHhntns Spix, Cairwa moschafa (Lin.). Ocdemla fusca Linn. Distribution géographique des hôtes : Amérique du Sud. Amérique centrale; h^ dernier de ces Oiseaux appartient à la région paléarctique. Localité : Brésil ; Europe; Musée d'histoire naturelle de Vienne. tlac(>ns N"'' 868, 535, 53(;, 538. 540. 542, 543. NOUVKAUX TKNIAS U OISEAUX 57 Cette espèce rentre également dans le genre ™,01 à 0°^"',028. A l'extrémité interne de la poche du cirre se trouve une petite 58 0. FURIIMANN vésicule séminale et, au dehors d'elle, une vésicule séminale externe. T.e canal déférent s'étend sans se ramilier jus(ju"au milieu du ])roglottis. Au dessous de la glande vitellogène il se bitur([uepour se rendre aux testicules peu nombreux qui se trou- vent surtout à gauche et à droite, mais aussi en arrière des glandes génitales femelles. Les Ki à is testicules ont un diamètre de 0""'\0()S. Le vagin débouche presque toujours en avant de la jjoche du cirre dans le cloaque génital : il est un peu dilaté et assez fortement pourvu de musculature dans sa partie termi- Vin. 4(i. — Proglottis mûr. Aai: = sacculiis accessoriiis An pénis; Rx = réceptacle séminal : uf = uiévn<. «aie et porale. Près de l'ovaire, le vagin se dilate ))our former un assez grand réceptacle séminal (longueur ()""", 24). L'ovaire a deux ailes, mais n'est pas lobé: il est large de 0"™,57. Derrière lui se trouve la petite glande vitellogène qui a une lar- geur de 0""",L Dans les proglottis mûrs, l'utérus est divisé en deux ])arties égales, qui sont réunies par un étroit canal. Le bord posté- rieur du sac utérin est fortement lo})é. Le récej)tacle séminal, la poche du cirre et le vagin persistent seuls. L'oncos])hère, qui a un diamètre de ()">'".( )24, est enveloppée de trois mem- branes; la première est très forte, la deuxième i)lus uiince et la troisième, assez épaisse, a un diamètre de 0""",()44. NorVKAlX TKNIAH DOISEAIX 59 Pfoorchida lohida n. sp. (Fi-r. 47, 48). Hôte : (\iH(Jironm vochleariu Liiiii. Distribution géogr.aphique de l'iiôte : Aiiiériijue du Sud. Localité : Brésil : Musée d'histoire îiaturelle de Vienne, tiacon N" 528 a. P. lohata est un Cestode très étroit ayant une longueur de 6*^'" et ()''"",5 de large. Les spécimens en sont assez mal conservés. Le strobile présente, au bord i)ostérieur de chaque ])roglottis, deux- lobes gauche et droit qui recouvrent pres(pie complètement les ])arties latérales de cha([ue ])roglottis. La fig. 48 montre mieux ((uune description cette conformation caractéristi- que. Le scolex, de 0'""'.1(> de diamètre, porte 4 ventouses (0'"'". 05) et un rostellum armé de deux couronnes de '2(i crochets de forme très Km. 47. — Crochets typique. Les grands crochets ont une lon- gueur de 0'""',06. les ])etits de ()""",( )3. Le levier antérieur est large et présente nue légère incision. Les pores sexuels sont unilatéraux. Au fond du cloaque génital, se trouve une papille large et i)late, qui se colore très fortement, et au sommet de laquelle débouche le pénis. La po- che du cirre est longue de 0™"\ 1 et renferme un pénis et une petite vésicule sémi- nale : le canal déférent se dilate près de l'organe coi)ulateur en ilti rostelliim. Fig. 4.^.,— l^rogiottis. pc = poche du cirre; vs = vésicule séminale: Rs = réceptacle séminal ; t = testicule. 00 (>. Fl'HRMANN une très grande vésicule séminale jn'esque sphériqiie (diamètre 0""''.()5). Les testicules, au nombre de 7. ont un diamètre de 0'""',U1) et se trouvent en avant et au dessus des glandes femelles. Lorsqu'ils sont mûrs, ils remplissent tout le côté dorsal du paren- chyme interne. Us sont alors si sénés qu'il ne reste pour ainsi dire plus trace de iiarencliyme entre eux : ils perdent alors leur forme sphériciue et deviennent polygonaux. Les glandes femelles se trouvent au bord postérieur. L'ovaire et la glande vitellogène sont ])etits. Le vagin est très large et peut, sans doute, fonction- ner comme réceptacle séminal jusque près du pore sexuel oii il se l'étrécit. L'utérus est encore très peu dévelo])i)é ; il montre des évagi- nations irrégulières vers le bord antérieur et postérieur. Si les testicules n'étaient pas situés en avant des glandes femelles, l'espèce en question pourrait être placée dans le genre DUcpls. Mais cette dis])ositi(m rend nécessaire la création d'un nouveau genre (pie je propose d'appelei* P>'oorc/^ir?«. Ses caractères sont les mêmes (pie ceux du genre TJihpis. avec cette différence que les testicules sont placés en avant des glandes femelles. Peut-être que la forme particulière des crochets du rostellum et celle des proglottis sont aussi des caractères génériques, maison ne pourra le savoir que lorsqu'on connaîtra plusieurs espèces. Parvirostrum retiadainm n. sp. (Fig. 49. SO). H('>tes : Vliuilaptes ff(sc/cap'd/ns Pelz, Deiidrornis élégant, Deyidroruis rostr'ipallciis Des Murs. Distribution géograi)hique de l'InUe : Amérique du Sud. Localité : Brésil: Musée d'histoire naturelle de Vienne, tlac(ms NOM47. 44S.44Î). Ce singulier ])etit ^(''nia aune longueur de 1''" et une lar- geur de ()"'"'. 7. Le stroliila est composé d'un nombre relative- NOUVEAUX TENIAS I) OISKATX Hl ment petit de i)r()gi()ttis qui naissent iHimédiatement en arrière du seolex et sont séparés les uns ti<.iile ; Do = glande vitellogéne : Jis = réceptacle séminal ; ''9 = vagin. du bord (0™™.16). Les pores sexuels sont irrégulièrement alter- nants; ils débouchent dans la moitié antérieure du bord du 62 (). KITHRMANN proi,^l()ttis. La ])0(*he du cirre est très petite; elle mesure U'""',05. Le canal déférent, sans vésicule séminale, est peu contourné et entouré de nombreuses cellules glandulaires (?). Les testicules se trouvent placés sur les côtés gauche et droit du parenchyme interne, laissant la région médiane entièrement libre. Ils sont au nombre de 12 et mesurent 0'"n\()24. Le vagin se dirige, connue le canal déférent, en ligne droite vers les glandes sexuelles: il ])résente. sur son parcours, un très petit élargissement, le réceptacle séminal. Les glandes sexuelles sont toujours placées dans la moitié porale du proglottis, de telle sorte que l'aile antijxtrale de l'ovaire arrive à la ligne médiane du strobila. L'ovaire a deux ailes non lobées ; sa largeur est de ()""". 09. La glande vitellogène est fusiforme et très petite. L'ébauche de l'utérus se voit très facilement, et très tôt, sous forme d'un })etit sac se dirigeant en avant. C'est dans le vingtième })roglottis que les organes sexuels sont déve- loppés connue nous venons de le décrire. Tous ces organes sont très petits et, par conséquent, laissent libre une assez large surface antérieure et postérieure du parenchyme interne. Dans les proglottis mûrs, l'utérus est sacciforme, mais de nom- breux piliers de parenchyme le traversent et montrent que, lorsqu'il n'était pas encore bien développé, son contour était très fortement lobé. Les enveloi)pes des oncosphères ne sont pas entièreuient formées. Je propose de créer pour cette espèce le nouveau genre Far- virostrum dont la diagnose peut être fornnilée ainsi: Petits T é n i a s avec s t r o b i 1 e p e u nette m e n t segment é. Scolex relativement grand, armé d'un petit rostel- lum portant deux couronnes de crochets. Ouver- ture sexuelles i r r é g u 1 i e i* e m e n t alternantes. Glandes sexuelles très petites. Testicules pla- cés 1 a t é l' a 1 e ni e u t ; ovaire et glande vitellogène NOUVEAUX TKNIAS I) 018EAUX 68 déplacés vers le |) o r e sexuel. Utérus sac c i - f 0 r m e. Dipyridium columhai n. sp. Hôte : Colninha sp. Localité : Sukot (^Eiiyi)te); Musée d'histoire naturelle de Berlin. Hacon N" 2328. Dans les matériaux recueillis i)ar Ehrenbekg et Hemprich dans un Pii^eon d"Afri(jue, se trouvait un Cestode très mal conservé a})partenant au i^enre Dipi/lidi/iiii. Quatî'e crochets du scolex, seulement, sont conser- vés ; leur forme est indiquée par la Fig. 51. Ils ont une longueur de ()'"'»,038 à ()»'"\()-45. Le Ver n'a que quelques centimètres de longueur et une largeur de Qram 3 j^gg proglottis sont beau- coup plus longs que larges ; les pores sexuels doubles se trouvent dans un proglottis adulte qui a une longueur de 1™",2 à ()""", 17 du bord antérieur. Les deux poches du cirre se touchent presque dans la ligne médiane. Dans les proglottis mûrs (long de 2""",6), se trouvent des capsules utérines qui ne renferment qu'un seul œuf de 0"'°\03 de dia- mètre. Ces capsules, d'un diamètre de 0™'",09, se trouvent dans le parenchyme interne où il y a environ 100 oncosphères. Les poches du cirre semblent disparaître dans les proglottis très mûrs. Monopylidium rodeUata n. sp. (Fig. ^t). Hôte : Hiniantopus mexicanus (P. L. Millier.) Distribution géographique de l'hôte : Sud de l'Amé- FiG. 51. — Crochets du rostpllum. (Î4 O. FIHRMANN rique du Nord, Aiuériciue centrale et nord de rAinéri(|ue du Sud. Localité: Brésil; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon N«310. J'ai trouvé, dans le même tiacon, les quatre espèces de C^estodes que voici : Acoleii>i vaginatHi^, Biplophallas polyniorpJuis, Hymenohpis himantopodis et le Ténia que nous allons décrire sous le nom de M. rosfel/afa n. sp. Ce Cestode a une long-ueur de 5^'"^ et une largeur maximale de 3""". Les derniers proglottis ont une largeur de 2""",3 et une longueur de 1™"\3. Le scolex, très volumineux (diamètre 0'""',7), porte quatre ])etites ventouses qui ne mesurent que 0""", 19 et un rostellum très ])uissant ayant un diamètre de ()™"\34 et une lon- gueur de 0""",7. A sonextréuiité. on voit la musculature des cro- chets. Les crochets nian([uent. Le rostellum est entouré d'une poclie musculeuse. A 2'"' en arrière du scolex, tous les organes sexuels sont bien développés et Tutérus conmience déjà à se former. A 23'"'^' en arrière de la tête, les segments sont remplis d'œufs et les glandes sexuelles ont déjà disparu. Les pores sexuels sont unilatéraux. I^a poche du cirre est allongée; elle a ()'"'",38, de long et un canal déférent fortement enroulé. Il y a environ 40 testicules de 0'""',07 à 0"'°\09 de diamètre. Etant donné que les glandes femelles sont déplacées vers le bord ])oral, nous trouvons environ 10 testicules sur le coté poral de l'ovaire et de la glande viteliogène et 30 testicules sur le côté opposé. Les glandes sexuelles femelles montrent, comme nous venons de le dire, un déplacement vers le côté du strobile sur lequel se trouvent les pores sexuels, si bien que, dans un proglottis d'une lar- geur de 2°™,1, le milieu de l'ovaire se trouve àO^'^^jS du bord. L'o- vaire est peu lobé (large de 0'"™,2); il en est de même de la glande viteliogène qui seuibie être placée en général en arrière de l'aile porale de l'ovaire. Le vagin présente, près de la glande sexuelle femelle, un petit réceptacle séminal long de 0™"^,! ; il débouche en KOrVKAUX TKNIAS I) OISKAIX H'} arrière de la poche du eirre. dans un cloa(|ue ])(mi iiiofoiid. Les oncosplières (()""",03) se trouvent réi)ar- ties dans tout le parenchyme : chacune d'elles est entourée par un parenchyme vacuolaii'e qui forme autoui' de l'onco- sphère des cellules hexa*;( maies d'un diamètre d'environ ()""". 17. Les proglottis nnii's ressemblent ainsi beaucoup à ceux de certains IJavaiitea à capsules utérines ne con- p-^,, 52. — Oncosphèros en- tenant qu"un œuf. tourées de leurs capsules ]>aiTn(;'nyiiiateuses. MonopijlidiNm mncoronafa n. S]». (Fit,-. o3). Hôte : Turdus mer/i/a Linn. Distribution ^éogra])hique de l'hôte : Phirope et nord d'Afrique. Localité : Europe; Musée d'histoire naturelle de Vienne, flacon No 346. Monopylidium unicoronata ne mesure que 12 à 15'"'" et est large de ^"'"jS. Immédiatement en arrière du scolex, connnence la segmentation du strobila et la formation des organes sexuels. Le scolex mesure 0™'"/29 à 0""".33. Les ventouses ont ()""", 13 de diamètre. Le rostellum, avec une grande poche nmsculairè. est armé d'une couronne simple de 22 crochets (|ui sont l(»ngs de 0""'M)48. Ces crochets ressemblent absolu- ment, par leur forme, aux crochets dessinés "^ par Krabbe ' dans la Fig. 264. pi. X. de son fiu. 5:'.. — Crochet grand et important travail sur les Cestodes d'Oiseaux. Ils appartiennent, suivant Krabke, à T. midulata pro- ' H. Krabbe. Bidrag fil hunduknh om Fuyleues Beendelorme Vivensk. selsk. Skr. Bd. VI, Kjobenhaven, 1869. RKvnK SnisNK dk Zoor-. T. IH. 1H08. S 66 O. FUllRMA^^N venant dun tTarrulu^glandarlus. Cette détermination est acroni- pai^née diin point inten-ogatif. Mais la grandeur des crochets est l)ien plus considérable (pie chez notre Ténia, étant donné qu'ils ont {)""".()78 à 0""». 086 de long et, en outre, se trouvent disi)osés en deux rangées. Il semble donc que ces deux esi)èces ne sont i)as identiques. La ])oche du rostellum présente, au fond, ipiatre masses cellu- laires ((ui se colorent fortement avec Ihémalun et qui fonction- nent probablement connue coussins élastiques pour la pro]>ul- sion du rostellum invaginé. Les pores sexuels sont ii-régulièrement alternants (g, d, d, d, g, d. g. d. g, d. g, d. g. (1. d. g. etc.) Le développement des or- ganes sexuels commence innnédiatement en arriére du scolex, dans les lU'emiers proglottis qui suivent le cou très court (longueur ()""". 7). INIais c'est seulement à 4""" en arrière de la tête (pie les organes sexuels mâles sont l)ien développés. La ])oche du cirre débouche dans un cloaque peu profond, situé dans la moitié antérieure du bord du proglottis. Elle est cylindrique, longue de 0'"™.14. avec un diamètre de 0""".028. Le canal déférent est fortement enroulé au bord antérieur du }>roglottis; les testicules, situés en arrière des glandes sexuelles femelles, sont au nombre de 20 à -24 avec un diamètre de 0»"».0(i8. L'ovaire, fortement découpé, occupe toute la largeur du pa- renchyme interne ; il est large de 0'"'",36. La glande vitellogène a un diamètre ti-ansversal de O'"'".!)). Tandis que les organes sexuels mâles se développent i)lut()t lentement, les organes femelles. ])ar contre, atteignent rapidement leur maturité et l'utérus qui se forme s'étend au-delà des vaisseaux excréteurs, remplissant ainsi tout le proglottis. Dans les segments mûrs, l'utérus est, autant (ju'on peut le voir dans les ])réparations totales, divisé en nombreuses capsules (jui renferment 2 ou o œufs ou même davantage. L'espèce rentre donc dans le genre Mono'pyUdium. NOUVKAUX TENIAS U OISEAUX 67 Tsenia diaphana n. sp, (Fig. 54). Hôte: BhynrJiops inttrcedens Saunders. Distribution géographique de l'hôte : Côtes du Sud du Brésil et de l'Argentine. Localité: Brésil; Musée d'histoire naturelle de Vienne, liacon N° 549. Ce genre de Ténia ne })ossède que de rares représentants chez les Oiseaux. Tœnia diaphana est un Cestode long de 26''" et large de 3""". Le strobile n'est pas entièrement mûr. Les derniers pro- glottis mesurent jusqu'à 4"'™ de long et 3™'" de large. Le scolex a un diamètre de 0"'"',9 et les ventouses mesurent 0'""\22. IjO rostellum est très court et ne ])ortait plus que 4 crochets ap- partenant à une double cou- ronne qui semble être com])o- sée d'environ 32 crochets. Les grands crochets ont une h)n- gueur de 0""My8, et les petits mesurent 0™'".L5. Ce sont les plus grands crochets connus chez les Ténias des Oiseaux. Les pores génitaux sont souvent régulièrement alternants sur une certaine étendue du strobila, mais, en règle générale, ils al- ternent irrégulièrement ; ils se trouvent un peu en arrière du milieu du bord du progiottis. La structure anatomique est celle du Tœnia saghtata de l'Homme. La poche du cirre mesure 0"'°',16 ; le vas deferens est fortement enroulé jusque vers le milieu du pro- giottis où il se divise en vasa efferentia qui se dirigent vers les nombreux testicules. Le vagin est légèrement ondulé et a un petit Fi(i. 54. Crochets du rostellum. 68 O. FUHKMANN réceptacle séminal près de l'ovaire. L'utérus possède 20 raniiti- cations latérales de chaque côté de la branche médiane qui parcourt toute la longueur du segment. Beaucoup de branches latérales montrent elles-mêmes encore 3 ou 4 ramitications qui, surtout à l'extrémité postérieure, naissent très près du tronc principal et médian de l'utérus. Les oncosphères ne sont i)as complètement développées. Tœnki diaphotacavtha n.sp. [Fïg. oo). Hôte : Catarrhactes chrysocome Forster. Distribution géographique de l'hôte : Sud de l'Amé- rique du Sud, Australie, Cap de Bonne-Espérance ; Nouvelle Zélande. Localité : (!ôtes sud de l'Amériiiue du Sud ; Musée de Berne. Tppnia (Viaphoracmitlui a une longueur de 30 à 40*"™ et une largeur maximale de 3""", 2. Les proglottis mûrs sont longs de 4*""^ et larges de 3'^"",2. Les crochets ont une forme typique et très différente suivant la cou- ronne à laquelle ils appartien- nent. Les grands crochets me- surent n'"'M(;. et les })etits ()""". 09. Le levier antérieur des petits crochets, vu de face, i)arait très lai'i^e et hilobé. Le parenchyme est rempli de corpuscules calcaires de 0""a,014 àO""",()18 de diamètre. Les pores sexuels sont alternants. L'anatomie est celle des grands Ténias de l'Homme. L'utérus montre 9 à 10 ramitications l-i'ic hh. — Crochets du rostelluiii. NOUVKAUX TKNIA8 D OISEAUX 6Î> latérales ([ui (Uit un diamètre de 0""",19 et se divisent en 2 à 4 branches secondaires. Les deux premières branches latérales, placées près du bord antérieur, forment 10 à 12 diverticules qui sont parallèles an bord latéral, et. par conséquent, disposés pcipendiciilairemeiit au bord antérieur du proglottis. Les oncospheres ont un diamètre de 0""",09 ; elles sont enve- lop])ées d'une ti'ès forte cocpie brune. Tatria appendiculata n. sp. (Fi^^. 36. 57). Hôte : Fodkeps dominicus (Lin.) Distribution géographique de l'hôte : Amérique cen- trale, Amérique du Nord, Antilles. Localité : Japanema (Brésil); Musée d'histoire naturelle de Berlin. tlaconN"251L (Je nouveau représentant de l'intéressant genre Tatria. dont nous connaissons déjà deux espèces, T. hi remis Kow. et T. acanthorhyncha (Wi^dl), est long de 0°^"\8 à 1""",1. La largeur du strobile. avec les appendices, est de 0"™,34 à 0"°\45, et sans les appendices, de ()""», 17 à 0"'"\2. Le nombre des segments est de 16 à 20. Le scolex de T. appendimdata est armé de 10 crochets dont la forme est diffé- rente de celle des crochets des deux autres espèces. Ils sont longs de 0°^'",027. Les ven- Fk- ôt.— dochin du ro^toUum. touses sont très grandes Fk;. 56 Des glandes sexuelles, je n'ai bien vu (pie la poche du cirre qui mesure O^^^jOS et le cirre dévaginé qui a une longueur de 0™'",1. L'utérus sacciforme ne renferme qu'un petit nombre d'ceufs, environ 40. 70 O. FUHRMANX Shiph'i/a incrmis n. sp. (Fifi-. 58-60). Hôte : GaJI'inafio (jifiantea (ïeinni.) Distribution géograplii(iue de Tliote : Brésil, Para- guay. Localité : Brésil: Musée (Vhistoire naturelle de Vienne. Hacon N" 516. Le représentant de ce curieux genre des Acolfhh-f. (pie nous dédions au distingué hehnintliologiste, M. Shipley. professeur à l'Université de Candjridge, a une longueur de ;")'"' et une largeur de 2'""'. 5. Son scolex a un diamètre de l'""\3 et des ventouses mesurant 0""",o. Des séries de cou])es à travers le scolex ont montré (ju'il n'existe pas de rostellum. mais seulement une petite dépression sans musculature spéciale, au sonnnet du scolex. C'est la seule forme de la famille des ^co/emrT qui n'ait i)as de rostellum. Toute la régilace de la zone interne des muscles ^ longitudinaux, nous trouvons, chez les autres Acoleïnœ, une simple couche de très gros faisceaux musculaires, tandis qu'ici ces fais- ceaux ont été divisés en une uiul- j^^ (^"^ûtç q • -111 . n ^<^ ^ "^^^ titude de nmscles comprenant un t nombre très variable de libres musculaires. Les muscles dorso- o- ventraux sont nombreux et très fins. Le parenchyme se trouvant en dehors de la musculature. ]"en- Fk^. 58. Coupp tninsvcrwiie de la ,. , , , . musculature (l"un proorlottis mûr. terme de nombreux et très petits c = fibres isolées ; c = corpusculfs calcai- COrpUSCUleS calcaires. l'e^; tm = muscles transveisans ,- lin = inu--- cles lonsitndinaux ; o = oiicosphére. Le système excréteur comi)rend deux paires de vaisseaux longitudinaux, dont le ventral uiesure 0""",057, et le dorsal 0'""\02. Tous deux i)résentent. au bord pos- térieur de chaque proglottis, un vaisseau transversal avec de nombreuses ramifications «pii relient les conduits des deux côtés. Les pores sexuels mâles, (jui seuls existent, sont régulière- ment alternants. La poche du cirre est énorme et pourvue d'une forte musculature de fi- bres diag(males; elle est enve- loppée d'un parenchyme de structure spéciale se colorant difficilement. La longueur de la poche e.st de 1'»'". Le pénis qu'elle renferme se dévagine en Fi(4. .5!». — Partie d'une iouim' horizon- tale. pc = poclie du ciriv : ul = utérus ; Rs = receutacle séminal ; oc = ovaire ; gq = crlande coquilliere ; Do = glande viti'lloççèiie. 72 O. FIHRMANN même temps que le cloaque génital qui forme alors comme un prépuce autour de sa base. Ce cloaque dévaginé a une longueur de 0'""V23. Le cirre. très musculeux, a la forme d'un cône étroit et haut; il mesure à sa base 0™'",1 et il est long de 0'""\5- ^ porte une puissante armature formée de 30 rangées longitudinales de crochets, chaque rangée étant composée d'au moins 20 crochets très puissants. La forme des crochets et leur arrangement rappellent très rigoureusement la forme et l'arrangement des crochets à la surface du rostre des Acanthocéphales. Les FiG. fiO. — Partie latérale d'un jiroglottis montrant une poclie du cirre avec cirre et cloaque génital dévaginé. grands crochets de la base mesurent, avec leur partie basale 0""",03, et les petits, à la pointe du pénis, O^^'^OU. A l'extré- mité interne de la poche du cirre se trcnive une petite vésicule séminale. Le parenchyme de la poche est traversé par de nom- breuses libres musculaires qui vont de la paroi de la poche au canal déférent du cirre et servent sans doute de rétracteur du cirre, car on ne trouve pas de véritable rétracteur. Les testi- cules n'ont pas été observés: ils se trouvent sans doute dans les premiers i)roglottis et disparaissent très vite, si bien que pres- que tout le strobilc, à part une petite partie antérieure, ne renferme (pie les organes femelles et le puissant organe copu- lateur mâle ([ui est sans fonction puisqu'il n'y a pas de sperme. Ce qui nous frappe dans les organes femelles, c'est le manque NOrVKALX TKNIAS I) OI8KAUX complet de vagin, dispositions aiuitoiiiiiiues (jne nous trouvons également dans le genre (ijfromi'ni. L'ovaire, situé ventrale- ment. oecujte très jieu de ))lace dans le sens de l'épaisseur du proglottis: il sendjle avoii- une structure particulière, mais l'état de consei-vation ifétaiit |»as irré|)ro(dial)le. ikuis nepcuivons pas recomiaitre exactement sa conformation. 11 a la forme d'un éventail et seud)le légèrement lobé. La glande vitellogene et la glande c(Hiuillère sont situées dorsalement. L'oviducteconnnence par unoocajite museuleux et se dirige vers le côté dorsal ainsi que le vitelloducte ) ; ils s'y réunissent ])rès de la glande coquillère placée juste au-dessous de la muscnilature transversale dorsale. Au centre se trouve un petit récei)tacle séminal de forme irrégu- lière, situé au-dessus du milieu de l'ovaire et représentant tout ce qui persiste du vagin. L'utérus a, dans les jeunes proglottis, la forme de l'utérus des (}yr<)C(dia, c'est-à-dire (ju'il est annulaire. Mais l)ientôt se forment, à sa périphérie, de très nond)reux et larges diverticules qui modifient de plus en plus cette forme caractéristique, si bien que. dans les proglottis entièrement mûrs, elle a disparu et l'on ne voit que de nombreuses cavités allongées, disposées dans le sens de la largeur du proglottis. L'oncosphère a un diamètre de 0""",()3; la sec(>nde enve- lop]ie. assez épaisse, mesure 0""",04 et la troisième, de nouveau très mince, ()™",05. Voici la diagnose de ce nouveau genre : Acoleïnaî avec scolex dé])ourvu de rostellum et de crochets. Les pores sexuels mâles sont régulière- ment alternants. Le pénis, de forme conique, est armé de grands crochets. La glande vitellogene se trouve sur le côté dorsal de l'ovaire. Du vagin, il ne persiste qu'un petit réce])tacle séminal dans le voisinage de la glande sexuelle femelle. L'utérus, d'abord annulaire, est très fortement ramifié. OBSi:i{\ATI()NS SI H I.A STKLCTLKE INTIMK DK F no N T O x\ I A L E U C A S e h r b g PAR Abraham BRODSKY Avec les planches 2 et 3. INTKODrCTTON La structure intime des Iiifusoires n'est devenue l'objet d'une étude spéciale que pendant ces dernières années et il n';i paiii jus(|u'à aujourd'hui qu'un petit nombre de travaux relatifs à ce sujet. Cei)endant l'utilitc'de tels travaux est évidente. Se com])lé- tant l'une l'autre, les recherches faites dans cette direction, don- nent un tableau vivant de l'uniformité dans la structure des Infusoires en particulier et des Protozoaires en général. Klles nuuitrent, en même temps, que le nombre des éléments tigiirés (|ui entrent dans la composition de la cellule vivante, est très res- treint. C'est pour cette raison que nous estimons à ])ropos de publier les résultats des recherches dans lesquelles nous avons essayé d'éclaircir la question peu étudiée des trichocystes. ques- tion ])leine d'intérêt qui a attiré dans les derniers tem])s l'atten- tion des zoologistes. Notre travail a un caractère essentielle- ment anatomique. Mais tout en étudiant la structure intime du 7H A. HRODSKY curi)s (le Frontonia leiicas. nous avons ôté conduit a oliserver longtemps, et dans des conditions d'existence variées, cet Infusoire vivant. Chemin faisant, nous avons ac(iuis quelques connaissances sur sa biologie. Bien (jumelles ne fassent pas le sujet principal de notre travail, nous les ex])()sons aussi, espérant ([u'elles ne seront pas sans utilité. A])rès avoii' donné une courte revue liistori(pie et (pielipies indications biologicpies sur Froi/toi/iq lencas, nous décrirons la structure de son coi'ps en jjrocédant de sa périjdiérie à son inté- rieur, c'est-à-dii'e que nous commencerons ])ar la cuticule ; ])uis nous nous arrêterons aux couches de l'ectojjlasme ainsi (ju'aux tricluH-vstes qui y sont inclus. Nous décrirons ensuite l'appareil buccal et. enfin, nous exposerons la structure de l'endoplasme et des noyaux de deux sortes qui s'y trouvent. Nous donnerons, dans ce (pii suit, la i)lus giande ])lace aux tricliocystes, car à l'in- térêt que in'ésente leur structure s'aj(uite celui de leur fonction- nement et de leur genèse. Nous avons connnencé l'étude de cet Jnfusoire au laboratoire de Zoologie de riiniversité de Moscou. En étudiant la faune des Infusoires des envii'ons de Moscou, nous y avons trouvé en grande abondance Froi/tonia /curas. Ses dimensions considé- rables et l'endurance qu'il uiontre dans les a(iuariums, m'ont suggéré ridée que cet animal ])ourrait êtiv un magnifique sujet d'observations pour l'étude de bi sti'ucture intime de la cellule vivante. (j)uelques coupes faites sur lui m"(tnt c(mvaincu de la justesse de cette supjjosition. Malheureusement, nous avons dû interi'ompre nos études. Plus tard, en examinant la faune des Protozoaires d<' hi .Mer Noire nous avons trouvé, là aussi, le Froïitoiiia Ieî4ca.^ : nous en avons profité pour continuel* nos observations sur la vie de cet Jnfusoire. ('e n est (pren 11)06 que luuis avons ])ii i(''alisei- notre désir d'étudier sa structure intime. La ])lus giaiide partie de nos re(dierches, à ce point de vue. ont été faites dans le laboratoire de Zoologie de l'Université FRONTONIA I.KUCAS / / (le Genève. Nous exprimons nos vifs et ])rofon(ls i-eniercienients au directeur (le ce i;il)oi"iitoire. M. le pi'ot'esseui' K. ^i X(;. (|ui :i porté un véritable intérêt à notre travail et nous Ta giande- nient facilité de toutes les manières ])Ossil)les. HiSTOKIQlTK. Le nom de Frontonia (eticas se rencontre depuis lon,i;tenii)8 dans la littérature, et l'histoire des recherches dont cet Infusoire a été Tobjet pent servir d'illustration au déveloi)])ement constant de la science des Protozoaires. Cet Infusoire a été étudié ])ar de nombreux savants. Bien que le nom de Fronfoina ait été créé déjà par Ehrenberg, pour désigner ranimai (jui nous occupe, celui-ci a re(;u plusieurs autres noms. Ainsi, on le trouve cité dans la lit- térature sous les noms de Bursaria leiicas. B. rcrHalls, Cyr- tostoiunni leucas, OphryogJci/d nuu/na, etc. Plus d'une fois, on Ta décrit comme une espèce nouvelle (Maupas [15"! Ophryofjleiia magna: Stein. Ci/rfostom?itre relatif au noyau. Le Frontonia leucas najïe très vite en tournant sur lui-uiéuie autour du grand axe de son roriis. Lorsqu'il monte à la surface de Teau ou ({uil descend dans la ])rofondeur, il progresse tou- joui's obliquement. (^)uand il ralentit son cours, il se balance à droite et à gauche, mais il ne tourne plus sur lui-même. Cet Iid'u- soire habite les eaux on il y a des ])lantes ou des ])artie8 de plantes en décomi)osition. et presque exclusivement aui)rès des feuilles ou des Algues rubanées presijue noircies par l'action de la décomposition. Nous ne Tavons jamais trouvé dans de l'eau dont les plantes étaient vertes ou n'étaient (pi'au coumiencement de la découq)osition. Ceci est vrai, tant pour la variété (pii se trouve dans l'eau douce que pour celle (pii habite la mer. Ainsi, les re])résentants du Frontcniia demeurant dans la Mer Noire se rencontrent en abondance ]ués des cotes, là où ces dernières sont bordées par des Algues rubanées, ap])ortées par les ondes. Il est intéressant de noter (pie la variété marine de Frontonia /ewcas- n'atteint jamais les dimensions considérables que montre celle d'eau douce, et qu'elle possède rarement plus d'un micro- nucléus, tandis ([ue le Fronfoma d'eau douce en a cin(i à six, et même il ])eut en avoir jusqu'à y.. Elles étaient colorées : 1 . a riiématoxyline ferrique de Heidf.nhatn, :2. à l'héuiatoxyline-éosine, o. à riiéuiatoxyliiie de Delafield. 4. au caiiuiii boiacique ou aluné. C'omuie toutes ces méthodes de coloration sont bien connues, nous ne nous y arrêterons pas. Après la fixation, les Intusoires étaient transportés dans de ralcool absolu, alcool absolu -j- chloroforme, chloroforme pur, paraffine. Toutes ces manipulations, ainsi que l'orientation et Temparaffinage ])résentent quelques difficultés que nous avons surmontées en colorant légèrement les Infusoiresavec une faible solution aqueuse de bordo-roth, et en remplaçant les verres de montre par de petites cuvettes en porcelaine blanche. Dans ce dernier cas, Tlnfusoire coloré se dessine sur le fond blanc luisant de la porcelaine comme une tache sombre et il n'est pas difficile de le transi)ortei'. avec une pipette, d'une cuvette dans une autre. L(>rs(ju"il s'agit du transport des Intusoires d'une paraffine dans une autre, ou de leur orientation, il est nécessaire de se servir de pipettes chauffées. D'ailleurs, souvent nous ne nous occupions pas de la manière dont l'animal était orienté pendant l'empa- raffinage. Après que la paraffine était refi'oidie. nous en décou- pions de petits cylindres contenant des Infusoires, en tenant com])te de leur orientation qu'on peut facilement recomiaître sous la loupe. La cuticule. Le corps oviforme du Frontonia leucas est ]n'otégé contre r action des différents agents du milieu externe par une enveloppe cuticulaire assez dense. Elle ne présente pas une formation con- tinue, mais elle est divisée en régions avec une régularité qui 84 A. BKODSKY traj>i)e robservateur.. On peut la voir dans la ligure 1 cp. r. Les limites de ces champs sont formées par des arêtes un peu sail- lantes formant des sortes de crêtes, et leur })artie médiane est un ])eu enfoncée; tout le champ a l'aspect d'un entonnoir évasé et ])eu profond. Au centre de celui-ci se dessine un tul)ercule arrondi, le cotys basUaire (tig. 1 et "2, c. h.) (pii n'est autre chosç que le point d'insertion du cil. L'hématoxyline ferrique de Hei- DENHAlN colore les cor])s basilaires en noir foncé et les parois des champs ciliaires en gris noirâtre ou même en gris. Cette structure particulière est très clairement visil)le sur certaines coupes transversales excessivement minces. Là où la coui)e ])asse à travers les parois des champs ciliaires, on obtient un penta- gone irrégulier (fig. 3. cp. c): mais dans les coupes qui i)assent exactement entre les parois, on voit bien cette forme d'entonnoir avec le point d'insertion du cil — corps basilaire — • au fond. Les cham])S ciliaires (tig. 1 et 2) (pii ressend)lent aux alvéoles sont distribués sur le corps du Frordmiia de telle façon (pi'ils décrivent deux sortes de tours de spire : l'une ayant des tours très larges commence à l'un des bords de la bouche, entoure le corps en, faisant un petit angle avec l'axe longitudinal de Tlnfu- soire et arrive au bord opposé du même organe. Les tours de l'autre spire forment des angles aigus avec les premiers et en- cerclent tout le corps du Froiitonia. Les parois des champs ne sont pas identiques. Celles qui coïncident avec la direction des premiers tours de spire sont fortement é])aissies et sont formées par une ligne brisée par le fait de l'alternance des segments longs et des segments courts ; les autres parois sont très fines, parallèles entre elles et se laissent plus difficilement observer {\\w les premières. 11 faut remanpier, cependant, «(ue cette configuration et cette structure des champs ciliaires de la cuticule n'est pas uni(|ue et exclusive chez Fnnitonia. Schubero [24j en donne un autre dessin. Nous aussi, nous avons vu les images nq)résenté('s dans FKONTONIA MOtCAS b5 la Ui!:. '2 : la li,ii'no brisée se ti-aiisfbnne ])eu à ])eii en lifi:ne droite et les parois milices sont, dans ce cas. ])erpendiculaires à ces liiiiies. Ainsi, tout le dessin se modifie et présente un ensemble , c). Dans le trichocyste du Frontoniu, on peut distingu(u; trois l'égions : la tête, le col et le corps (fig. G, t, c, cf). Elles sont aussi bien visibles chez les animaux vivants ((ue cbcz les individus fixés. Seul . le col gagne i)ar la fixation de la netteté dans h's contours. La FliON'I'ONIA I.KCUAS !)1 têtt' (tig. 6, /) a la forme {Yimv pointe de Hèt-lie ou de lance. Elle est plus convexe d'un côté (lue de lautic. et sa pointe est un peu rejetée de coté. Cette pointe ne ])orte aucun prolon- gement filiforme semblable à celui des trichocystes de Para- maeclnm représentés dans les figures de Mitiîophanow [ Ki]. La tête du tricliocyste du Frontonid corres])ond. jus(prà un certain degré, à cette région qui, d'ajn'ès Maier | 14|. se colore le plus fortement par les teintures. Le col (fig. () et 7, c) est un rétrécissement entre la tête et le corps ; c'est un sillon circulaire qui est ])lus profond à la base de la tête et qui devient pres(]ue iîisensible du côté du corps du tricliocyste. Il semble que le col soit la région où la résistance est la moindre, parce que l'allongement et les flexions fréquentes des trichoc3'Stes se font à son niveau (tig. 7, a. h). Ces i)liéiu)- mènes. ainsi que la faible coloration que prend le coi. si Ton se sert d'hématoxyline de Heidenhain, s'expliquent par la i)au- vreté en substance dont le tricliocyste est constitué en ce point. C'est la tête qui en est le plus riche et elle ])rend dans les colorants une teinte beaucoup i)lus foncée (|ue les deux autres régions. Le corps (fig. (i et 7. r.s) est fusiforme; il est très élargi dans la direction du col et fortement rétréci vers l'extrémité proximale. A l'opposé de la tête . le corps a son extrémité libre énioussée. Ses contours sont très distincts du ])lasnia voisin. Etant formés par deux lignes de courbures diftérentes, ils altèrent la symétrie bilatérale du cori)s. Quant aux dimensions du tricliocyste et aux rap})orts entre ces différentes régions, les nombreuses mensurations nous (tnt donné le chiffre moyen de 9,5 ./(max. 10,2 y.etmin. 9.01 y.). Jia longueur de la tête-^ celle du col est égale à 2.55 y. (max. 3,4 y. et min. 2. 1 y). Le corps est long de 6,8 y. (max. 7,65 y et min. 6.03 y). Il faut noter (jue les deux axes transversaux ne sont pas' égaux, d'où il résulte qu'on peut distinguer deux juotils différents : d'un î)2 A. KRODSKV côté le tricluK-yvSte semble être lai-i^e et court de Tautre côté il est i)lus allongé, étroit et pointu. Cette forme définie et constante du tiicliocyste trouve son explication, selon nous, dans le rapport tout aussi constant entre les deux couches de l'ectoplasme. Comme nous lavons déjà dit, la couche homoi>ène et la couche alvéolaire de l'ectoplasme (iig. 8. Jnii. (il) n'ont i)as la même épaisseur. I.es trichocystes se trouvent dans les deux couches et ne pénètrent que très ]>eu, et encore pas toujours, dans ren(loi)hisme par leur extrémité obtuse, ce qu'on voit bien dans fig. s, tr. En mesurant l'épaisseur de chacune des couches ectoplasmiques, nous avons trouvé une coïncidence complète avec les chiffres donnés plus haut i)Our la longueur des différentes portions du trichocyste. On peut en con- clure (pie le col ou sillon qui divise tout le trichocyste en régions différentes et qui se trouve juste à la limite entre les deux cou- ches ectoplasmiques homogène et alvéolaire, est formé ])ar la grande tension (pie le plasma produit dans cet endroit sur les inclusions qui sont logées dans son épaisseur. Nous croyons que la foruu' du trichocyste (]ui vient (Têtre décrite est normale , bien ([u"oii rencontre souvent quel- ques trichocystes composés de -i ou 5 segments (fig. i). a, h. c). Tantôt on voit des éjiaississements de différentes formes dans le col tantôt on observe dans la tête une couche claire qui la divise en une i)artie si)héri(pie et une partie i)ointue. Des uuxliticàticms de ce genre recevnmt une facile interi)ré- tation lors(pi(' nous aurons décrit la structure intime des tri- chocystes. La ])lace de ces derniers dans les couches ectoplasmi(pu'S est variable; ils sont situés sur la limite entre deux alvéoles, ou bien pénètrent à l'intérieur de l'alvéole. Dans la couche homo- gène leur place est déterminée par de nombreux canaux qui aboutissent à la cuticule (fig. H, fr). Kn décrivant les trichocystes du Frot/toma leiicas. Mautas [loi dit entre autre : « f^es tri- KKON'roNIA I.EUCAS 9o « chocystes ne montrent aueune disposition |)aiti('ulièie en rap- « port avec les stries. Ils sont distribués irrégulièrement et par « amas, tassés les uns contre les autres. » Nos observations nous ont amené à une concbision tout autre : bi distribution des tri- chocj'stes dans le corps du Fronton la n'est pas (juelconipie. Les coupes faites parallèlement à la surface du corps d'individus ayant expulsé leurs tricbocystes, et qui ])assent au niveau de la cuticule, le démontrent avec évidence (tii»-. 10, fr). A coté du des- sin régulier des limites des champs ciliaires [cp. c) et des corps basilaires [ch). on aperçoit un autre dessin formé de petits ronds colorés en noir foncé par l'hématoxyline de Heidenhain (fig. 10 tr). Les petits l'onds ne sont pas autre chose que les tri- cliocystes coupés transversalement ; ils occupent des places tou- jours déterminées par rapport aux champs ciliaires et aux corps basilaires. Chacun d'eux traverse la crête du chanq) des deux côtés du corps basilaire, là où la crête est le i)lus mince. Il est très probable ({u'une distribution pareille est le résultat de l'at- traction qu'exercent les corps basilaires — centres cinéti(]ues des cils — sur les trichocystes. Pour ce qui concerne les rapports entre les trichocystes et les « granules » de la couche homogène de recto])lasme que nous avons décrits plus haut, ils sont également constants : chaque trichocyste est situé dans l'intervalle entre deux granules (fig. S, tr.fj). Une distribution semblable des trichocystes est représen- tée dans les dessins de la cuticule du Paramaedun} cauda- tum que donne Schuberg [24]. Seulement ici elle n'est pas aussi régulière que nous l'avons vue chez Frontonia. Maintenant la question suivante se pose : les trichocystes pénètrent-ils par la pointe de leur tête dans la cuticule et existe- t-il dans cette dernière des orifices pour leur passage ? Il est très difficile de donner à cette question une réponse définitive. Cla- PAKÈDE et Lachmann [7] citent un cas oiî, chez Paramaecmni, la cuticule s'est séparée, sous Tinfluence de certains réactifs, de 1)4 A. BKODiiKY rectoplasme en entraînant avec elle tous les tricliocystes. ce (|ui donnait à sa face interne Taspect d'une brosse. Mais nous avons vu chez Fronfonia leucas un cas qui ne ressemble nulle- ment à celui de ces auteurs : sous Tintluence de l'alcool à 95°, le plasma a subi une forte contraction rapide, tandis que la cuti- cule a conservé ses dimensions et sa forme primitive, et les tri- cliocystes sont tous tombés en amas dans la cavité formée par la contraction du ])rotoplasme. Nous n'avons jamais réussi à cons- tater des traces d'orifices sur les crêtes qui se trouvent entre les champs ciliaires de la cuticule, bien que la coloration avec l'hématoxyline de Heidenhain fasse apparaître ces crêtes sur la cuticule avec une netteté jtarfaite. D'ailleurs, on peut supposer avec beaucoup de probabilité (pie les pores extrêmement petits et corresi)ondant aux canaux des tricliocystes existent dans la cuticule, mais qu'ils sont co!ii))lètement fermés à l'état normal et. ])ar conséquent, invisibles. Les tricliocystes du Frcndonla augmentent beaucoup en lon- gueur quand il les expulse du corps. (C'est le cas aussi chez les autres Infusoires possédant des trichocystes. ) La longueur ])eut être de 10 ou 12 fois plus grande qu'elle n'était auparavant (6o-7() y). Les premières indications sur le fonctionuemeiit des trichocystes, données en 18');") par Ai.lmax, étaient basées sur des observations faites sur le Fronfonia [Bursdv'ia) lewa^f. Plus tard, nous triuivons la description de cet appareil et de son fonctionnement, chez le même Infusoire, chez Maupas [15], SCHEWIAKOW |;21], Maiek 1 14] et enfin SCHUBERG [24]. Toutes ces descriptions arrivent à la même constatation : les ti'icho- cystes du Frontonla se transforment ])endant l'expulsion, de bâtonnet fusiforme en pi((ue pointue (fig. 11). C'ependant. on •remanpie chez Maitpas [15] et en partie chez BlJTSCHLi [4] et ScniJBERCi [24 1 une tendance à décrire des difterenciations chez le trichocyste expulsé : ils y distinguent une portion inférieure — grand axe di'oit — et une |)ortion supérieure ayant une formé KllONTONlA ]-EtrCAS 95 de iiiiitras on de iKeud. Maier [14] iiidiciiie, en outre, ([ue la portion supérieure attire plus de substance colorante que l'autre réj^ion. et S(FU'BER(; [24| le représente dans ses fii>-ures. Toutes nos observations nous ont convaincu que, dans les conditions uonnales. le iricliocyste expulsé a la forme d'une pi({ue dntite. plus hiriie au milieu qu'aux extrémités (fig. 11). 1/extrémité ])roximale est tronquée, la distale est finement pointue. Ainsi, le tricliocyste expulsé conserve la forme d'un fuseau très allongé, dont les deux bouts ne sont pas également ])ointus. Pour ce qui concerne la coloration, on n'aperçoit au- cune dittérenciation dans un tricbocyste normalement expulsé, et on voit une teinte uniformément foncée dans toute sa lon- gueur. P'ille est i>lus jiale (pie chez le tricbocyste à l'état de re}H)s (tig. 1 1 et S). Nous venons de dire « dans les conditions normales » et nous insistons là-dessus, car c'est un point d'une très grande impor- tance pour la solution de la (piestion. Si l'on oblige l'Infusoire à rejeter ses tricbocystes sous une lamelle, il est très difficile d'écarter tons les obstacles que les tricbocystes expulsés pour- raient rencontrer sur leur cliemin ; il arrive souvent que les tri- cbocystes se beurtent. pendant l'expulsion, contre un corps solide quelconque. Dans ce cas, ils se déforment et l'aspect qu'ils pren- nent dépend du moment où ils ont rencontré leur obstacle; si c'est à la dernière période du déroulement, alors que le tricbo- cyste a pres(jue atteint sa longueur maximum, il prend la forme d'un n(eud ai'rondi. représenté dans les figures de Maupas [15]. S'il se beurte contre un obstacle au commencement de l'expul- sion, il se plie i)lusieurs fois en formant difterents angles, et il en résulte des formes en zig-zagtrès bizarres (fig. 12, a-d). Mais jamais, ni cbez les Frontonia vivants, ni sur les individus fixés, nous n'avons rencontré les formes que donne Schuberg [24]. Il ne reste qu'à expliquer celles-ci par les conditions anormales dans lesquelles les tricbocystes avaient été expulsés, car la mé- 96 A. HHOD.SKY thôde de fixation et le fort grossissement ne i)erniettent pas de supposer Tinexactitude des figures de SCHliBERc. Nous avons réussi à observer le mode même de Texijulsion des tricliocystes chez Frontouia Jeficas. Nous avions souvent rei)ris l"exauien de ce mécanisme et nous sonnnes arrivé à la conclusion (jue la des- cription d'ALi.:MAN corresi)ond en lieaucoup de ])(>ints à la réa- lité. Nous la citons dans l'exjjosé de Sa ville Kent [-20] : « Pre- « sident ot' tlie Linean Society, Professor G.-J. Allman. in tlie « Journal ot" Microscopical Science for the year ISôô. des- « cribed at considérable lengtli the more minute characters and « phenomena presented by thèse bodies as met with in Ikn-sarla « (Pcmophryi^) leucas. The ra})idity with wliich the transforiu- « ation from the fusiform to the filamentous condition was ef- « fected, cond)ined with the greater minuteness and transparency « of the ol)jects examined. hindered for a consideralile while « the recognitison of the exact maner in which the process was « accompliched. At lengths. l)y carefully crushing examples and « isolating the trichocysts in their normal and fusiform condi- « tion. it was found. that thèse latter. after the lai)se of a few « seconds, became ail at once changed with a i)eculiar jerks. as * if by sudden release of some previous state of tension, and « assumed through this change a minute spheroïdal shaiie. ♦= After remaining in tliis condition for two or three seconds * longer, a s])iral filament was nest observed to l)ecauie rai»idly « evolved from the sphère, apparently through the rupture of « a previously confining membrane, the filament winding itself « with such rapidity that the eye coult scarcely follow it, and « being finally extended straight and rigid on the field of the « microscope, under the forui of a very fine and attenuate aci- « cular crystal. » Allman en conclut (pie les tricliocystes de Frontouia re])résentent des filaments enroulés en s|)irale et il les assimile aux nématocystes des Coelentérés. Cette opinion a prévalu Jusqu'aux derniers temps. Alais BCtschli 14] se montre KKONTONIA I.KUCAS 1>7 sceptique à son éj^jaid, en se basant sur le fait cyste est un fil mince, enroulé fortement- en si)irale '. qui après s'être déroulé prend la forme caractéristique de i)ique. Ce mode d'explosi(»n du trichocyste a d(mné à Allman l'idée d'assimiler ces formations des Infusoires aux nématocystes des Coelentérés. Cette opinion persista pendant longtemps. S('Hi:wiakow [21] s"y rallia : « ïSelon « toutes i)robabilités. écrit-il. ce fil est enroulé en une spirale « dont les tours adhèrent l'un à l'autre si fortement que la forme « générale laisse l'impression (ju'on a devant soi un bâtonnet « fusiforme et uniforme, dans lequel même au i)lus fort grossis- * sèment, on ne voit aucune structure. » Verwokn [26], le pre- mier, émit l'opinion que la substance du trichocyste était liquide et qu'elle se solidifiait seulement sous l'action de l'eau, Mrjito- PHANow I !()] explique de la même manière la structure et le fonctioiniement des tiichocystes. En résumant ses observations sur les trichocystes du Farmriaedirrn il dit : « Les trichocystes * peuvent être considérés connue des appareils secrétoires et leur « mode d'action, comme l'explosion de leur contenu sous lin- « fluence de la contraction de l'endcq^lasme : la formation des « fils après cette explosion est due à la c(mq)osition particulière « de la matière des trichocystes qui ne se dissout pas dans l'eau * et y acquiert au contraire une densité plus considérable. > ScHUBERG [24] combat cette opinion et Maupas [15] trouve la cause de l'explosion du trichocyste non dans le milieu ambiant, mais dans le trichocyste lui-même : « La substance des bàton- « nets est ti'ès élastique, étirée en un long filament replié sur « lui-même et contenue par un mode d'enroulement qui échappe « jusqu'ici à nos moyens d'observation. L'explosion instantanée « dans le sarcode éciasé démontre la nécessité d'une pareille * Il est prol);il)le que c'est la phase spiralée initiale du déroulement du tricho- cyste qui lui suggéra cette idée. KKONTONIA t.ElCAS 101 « (lisi)().siti()ii. car dans ce cas il ne i)eut ])lns être question decon- * ti-acriondesarc(Kle sur une niasse ductile, comme Tadmet Stkin. « La force déterminante de l'extension du filament réside dans « le bâtonnet et non i)as dans la matière ambiante. Elle agit * avec la rapidité dun ressort contenu qui se déteiit })rusque- <' ment. » Nos études sur lesti'ichocystes du Froiitonla nous ont conduit à ces conclusions : 1. La substance des trichoc.ystes, entourée d'une mend)rane, esr li(|ui(le ou semili(juide. "2. La cause de leur explosion est une action purement clii- mi(iue, jamais une action mécani(iue du côté de l'ectoplasme, et encore moins une action mécanique quelconque, dont la cause résiderait dans le trichocyste lui-même. Ce qui parle en faveur de la supposition que la substance du trichocyste est liquide ou semili(juide, c'est d'abord l'uniformité ])arfaite de sa structure. Ija différence dans le mode de colora- tion des différentes parties du trichocyste, de la tête et du col, ne contredit pas notre opinion et peut être facilement expli(}uée par la plus ou moins grande quantité de substance qui se trouve dans Tune ou l'autre des régions de l'appareil. Ensuite, c'est l'augmentation considérable de la masse des trichocystes, après l'explosion, qui prouve aussi que la substance du trichocyste est li(|uide. La forme du sillon (jui s'est formé par la pression de la couche hitermédiaire entre les couches homogène et alvéolaire, ainsi que les diverses inclusions sphériques qui ont la propriété de se colorer fortement dans les teintures, s'expliquent aisément ]»ar la réaction que le proto])lasme environnant produit sur le trichocyste en poussant son contenu d'un côté ou de Tautré. Mais la meilleure preuve de la fluidité de la substance du trichocyste est donnée par l'étude minutieuse de son mode de déroulement. Comme nous l'avons vu, le trichocyste à l'état de repos est fusiforme (fig. lo. a)\ au début du déroulement il 102 A. BRODSKY devient tout (riiii coup spliérique (fig. ] o. h) et en même temps il entre en état d'agitation interne (fig. 13. c-g). Nous l'expli- quons par le fait. que l'eau, après avoir entouré de tous les côtés le tricliocyste, pénètre par osmose à travers sa membrane et donne avec la substance remplissant le fourreau une combinai- son chimique. 1/ action de l'eau est la cause de cette vive réac- tion i)endant latiuelle la substance du trichocyste absorbe Teau, augmente de volume et exerce sur la membrane qui l'entoure une pression déplus en plus forte. Lorsqu'enfin la ])ression de la sub- stance devient sui)érieure à la résistance de l'enveloppe, elle dé- chire celle-ci et produit dans la membrane un orifice desortie: et puisqu'elle aune consistance assez dense i)our surmonter la pres- sion de l'eau environnante, elle s'échappe d'abord en décrivant une spirale aplatie autour de la membrane qui reste au centre de la spirale (fig. 13. h). Cependant, l'action de l'eau sur la sub- stance du trichocyste qui a abandonné son enveloppe continue: elle augmente la densité et l'élasticité du trichocyste, qui, à la fin, comme un fil d'acier élastique, se détend et acquiert la forme caractéristique de pique qui a été décrite (fig. 13. i-o). Ainsi, ]K>ur nous, le mode d'explosion du trichocyste n'est que le résultat de l'action chimique que l'eau produit sur la subs- tance composant le trichocyste. Si une action du côté de l'eiulo- plasme a lieu, son rôle est tout à fait supplémentaire et non ])riîi- cipal, connue le veut MrrROPHANOW [l(i]. 11 peut se faire que la pression que produit Tendoplasme sur les trichocystes fasse déchirer la cuticule ou fasse élargir les canaux (jui y existent ; le trichocf ste est ainsi mis en contact avec l'eau, ce qui ])ro- voque ensuite l'explosion. Mais nous ne ])ouvons pas admettre que cette pression seule puisse être la cause essentielle du dérou- lement, car nos expériences démontrent juste le contraire. Kn effet, chaque fois que nous voulions avoir les tiichocystes reje- tés du corps à l'état de repos, c'est-à-dire non (h'-roulés, nous recourions à la métluKle de la ])ression forte et brusque. Bien FKONTOISIA I>KU("A8 lOri que dans ce cas les trichocystes doivent éprouver une très forte pression, ils ne se déroulent pas. Il ïi'est pas difficile d'expliquer pourcpuji on trouve quelque- fois dans les couches ectoplasmicpies du corps de Fronfonia des trichocystes aux différents stades de leur déroulement. I.orsque le trichocyste arrive en contact avec une «outte d'eau, par exemple après avoir déchiré accidentelUunent la paroi des ca- naux collecteurs de la vacuole pulsatilequi se ramifient en abon- dance dans les couches ectoplasmicjues, l'eau produit sur le tri- chocyste une action qui provoque, connue d'habitude, le déroule- ment; mais impuissant à sortir i)ar la cuticule, le trichocyste est expulsé en dedans. Connue nous l'avons indiqué, le tem])s pendant lequel le tri- chocyste reste dans l'eau avant qu'il se déroule, est très varia- ble : tandis que les uns subissent ce contact quelques instants après qu'ils sont isolés, les autres peuvent rester dans l'eau jus- qu'à 10 minutes sans é])rouver aucun changement. Ces derniers ne montrent jamais la forme normale de déroulement, mais ils s'arrêtent aux stades intermédiaires et l'eprésentent, selon nous, des foi-mations ([ui ne sont i>as encore uuires pour accomplir leur fonction. Le Froiitoitia ayant ainsi des tricho- cystes à différents stades de maturation est préservé du danger de perdre à un moment donné tous ses trichocystes : l'action rapide de l'eau provoque l'expulsion des trichocystes déjà mûrs sans produire une action quelconque sur les autres. Oriffine des trichoc listes. La question de l'origine des tricho- cystes présente un grand intérêt. Jusqu'à ces derniers temps on a généralement admis que les trichocystes naissent In situ et que, par conséquent, leur formation se fait exclusivement aux dépens de recto])lasme. « Nous avons vu. dit Maupas [15], « qu'ils sont implantés dans la couche corticale (alvéolaire) ou « ectosarc et. évidemment, ils y preinient naissance par un pro- « cessus génésique encore totalement inconnu. » L'opinion de 104: A. BROD-SKY SCHEWIAKOW [21] est que les trichocystes sont des dérivés de rectoplasiiie. Poiu'Mitrophanow[16] les trichocystes preimeitt naissance dans Tendoplasme. Malheureusement, les figures que donne ce savant dans son travail sont peu convaincantes, proba- blement à cause d'une technitiue insuffisante : ainsi, on voit, dans ses figures, des segments de trichocystes déroulés, en- traînés par le rasoir dans l'endoplasme, qu'il considèie comme les dittérentes phases du déxeloppement des trichocystes. Nous sommes cependant arrivé à croire aussi que le lieu d'ori- gine des trichocystes n'est })as l'ectoplasme : ils doivent prendre naissance dans la masse centrale de l'endoplasme. près du noyau. En examinant des séries de cou])es faites sur un Frontonia dont les trichocystes étaient expulsés, on en trouve un certain nombre qui le démontrent de la manière la plus convaincante : il suffit de voir les fig. 14 et 1 ô, tr, pour s'en faire une idée bien pré- cise. Après la décharge, si Ton peut s'exprimer ainsi, un grand nombre de trichocystes, suivant les courants de l'endojilasme, se dirigent des régions centrales du corps vers la périphérie, jus- que dans l'ectoplasme, où ils prennent la place de ceux qui ont servi (fig. 14). L'examen attentif de i)areilles coujjcs ne laisse aucun doute à ce sujet. Cej)endant, nous n'avons jamais vu parmi ces trichocystes migrateurs que des exemplaires complètement formés, présentant déjà toutes leurs particularités caractéris- tiques : ni leur forme, ni leur grandeur ne permettent de suppo- ser qu'on ait afi'aire à des trichocystes se trouvant à difierents stades de déveh){)pement. D'ailleurs, le fait (jue les trichocystes se coiiqHtrtent vis-à-vis des substances colorantes de la même manii're (pie les éléments chromatiques du noyau, et. en second lieu, qu'on trouve souvent une grande quantité de granules dans les régions centrales de rendoi)lasme, près du noyau, chez les individus qui ont rejeté leurs trichocystes (fig. 10//), conduit à l'idée que la substance dont le trichocyste est formé a. comme lieu d'oiigine, la ma.sse chromatique (ht noyau. FKONTONEA l-EUt'A.S 105 Bouche et Oesophage. Les forination.s buccales de Fiontonui Icucas ont attiré l'atten- tion (les anatomistes grâce à leur structure cmnpli(iuée et origi- nale. Mais toutes les descriptions ([ue les auteurs ont données se répètent à (luekjues excei)tions près, et toutes laissent de côté un trait d'or^-anisation très curieux, qui pourtant établit un lien étroit entre les deux sous-ordres des Infusoires — Trirhos- tomata et Gymriodomata — en même temps qu'il explique le mode (ralimentation du FrontoNia qui est particulier aux Tri- chostontata. L'orifice d'entrée de la bouche de notre Infusoire se tr(ui\e au fond d'un entonnoir très peu profond et a la forme dun ovale très allongé, dont le grand axe coïncide avec celui du Corps. La forme, d'ailleurs régulière, de cet ovale n'est pas c(m- servée dans sa partie supérieure où il devient plus étroit. Con- formément à cela, les pièces constitutives de la bouche, dfuit la de.scrii)tion va suivre, convergent en haut sous un angle plus aigu qu'en bas (fig. 20). La bouche est suivie de la cavité buccale, qui a aussi la forme d'un entonnoir à peu ])rès deux fois plus large et plus profond que celui de l'entrée. Les parois de la cavité buccale sont tapis- sées de cils. Comme ceux-ci sont très serrés et qu'ils sont dispo- sés en rangées parallèles, ils font l'impression de membranelles minces et tendues qui se suivent de haut en bas. A mesure que les cils s'approchent delà sortie, ils s'allongent et font saillie au- delà de la bouche, en forme de faisceaux situés sur des petits pla- teaux qui se colorent à l'hématoxyline de Heideishain en noir foncé (tig. 19, hs. c). L'accès à la bouche est Ihnité par deux membranes qui diffèrent beaucoup l'une de l'autre tant par leur grandeur que par leur structure (tig. 20, m.q. et w. d.\ La pre- mière (fig. 20, m. //.), qui est phis grande et dont la présence est constatée par tous les auteurs qui ont étudié notre espèce, lO») A. BRODSKY s'insère du côté gauche de reiitùinioir d"entrée en suivant la courbure de celui-ci. alors que son bord libre est limité ])ar une ligne droite. Sur les coupes de l'Int'usoire fixé, on ijeut s'assurer que cette membrane ne ferme pas complètement Torifice d'entrée, mais qu'elle laisse une fissure étroite dont les bords sont parallèles entre elle et la seconde uieuibrane. La surface de la meud)rane gauche est toute lisse, ornée de stries très fines, rigoureuseuient parallèles, comme si elle était composée d'une quantité de cils. Le bord libre de la membrane se colore d'une manière plus jntense que les autres parties. Evidemment il forme un épaississement. un bour- relet buccal, qui préserve la membrane contre la déchirure pendant ses fréquents et forts mouvements ondulatoires (fig. 20. hr). La membrane droite (fig. 20. iti. (L). dont la pré- sence n"a été constatée ni par BtJTSCHLi. ni par Schewiakow est plus petite que Maupas ne le mentionne. Elle a la forme d'un croissant étroit : son bord inférieur est coupé beaucoup plus brusquement que le supérieur (pii devient insensiblement le bord de Touverture d'entrée. Cette membrane ne uiontre aucune striation. Elle est rugueuse et granuleuse: oji y aperçoit trois lignes sombres : une au milieu et deux sur les boixls. T(uit son aspect montre que son origine est auti'e (pie celle de la grande membrane gauche. La cavité buccale feruiée du dehors par les deux membranes (pii viennent d'être décrites, se prolonge en un court (eso])liage dont la lumière est visible seulement au moment où Tanimal prend la nourriture et, notaunnent. lorsqu'il higère une grando proie. Maupas] 1 5] indique la ju'ésence d'une rangée de grands ti'ichocys- tes au bord delà bouche, mais Bitsciili | 4] et Schewiakow 1 21] se prononcent uégativenient à cet égard. Toutes nos recherclies confi]-ment qu'il n'y a pas de grands trichocystes près de la bou- che, et qu'en général, sur toute l'étendue du cori)s. les trichocys- tes se distinguent si peu les uns des auties par leur grandeur, (pie FaONTONIA LEUCAS 107 des iiieiisurations très exactes })euvent seules le constater. Ou pourrait ci'oire queMATiPAs avait ])ris des forniatious d'une toute autre nature pour des trichocystes. s'il n'avait pas dit dans son travail : « En arrière de cet orifice (de la bouche) existe un tube « (psophagien extrêmement court et dont la i)aroi est garnie « d'épaississements en forme de bâtonnets comme ceux ([ue « Von rencontre chez les Xassfda et les Chilodon. Ce tul)e est si « court (jue c'est à peine si on doit le considérer comme un « véritable œsophage, qu'il serait peut-être i)lus exact de n'y " voir qu'un simple éi)aississement du tégument délimitant Tou- ^- verture de la bouche. » Le soi-disant appareil (esophagien. dont l'existence était douteuse pour Maupas. se trouve non seulement dans l'ieso- phage. mais il entoure encore la cavité buccale (fig. 18. ht). Dans son ensemble, il forme une sorte de nasse, étirée comme toutes les formations buccales, suivant la longueur du corps de rinfusoire et comprimée latéralement. Ainsi sa forme rap])elle plutôt celle de l'appareil œsophagien de VAegyita olira que de Nassula ou de Chilodon, chez lesquels cet appareil a la forme d'un tube. En limitant l'ovale allongé de Toritice d'entrée, les bâtonnets de cet appareil se rapprochent de ]dus en })his à mesure qu'ils s'enfoncent dans i'endoplasme et ainsi l'orifice de sortie devient beaucoup plus étroit. Les bâtonnets sont assez larges: ils ont leurs arêtes tournées vers les parois du c(>r])s et se regardent par leurs côtés larges (fig. 18, ht). Ils se touchent même par leurs bases triangulaires et se rétrécissent i)rogressi- vement vers leurs extrémités libres. Ces bâtonnets décrivent deux courbes, l'une sur la cavité buccale et l'autre sur le pharynx et sur le canal œsophagien. Ainsi la forme de nasse, simple chez les GymwMonuifa. devient ici beaucou]) ])lus compliquée. Maupas [15J, et après lui la pluj)art des au- teurs, ont admis que ces bâtonnets ne sont autre chose (pie de simples plis du plasma rugueux revêtant les parois de \ 108 A. BKODSKY riesophage (Maupas décrivit ainsi la nasse œsoi)hag:ienne de rinfusoiie ([ue nous étudions.). Mais toutes les méthodes de dissociation démontrent dans ce cas, comme dans beaucoup dauties. ({u'il s'agit d'éléments anatomiques particuliers. Lors- (|u"on écrase l'Infusoire. l'appareil bucco-œsophagien est tou- jours isolé en entier, et il faut presser très énergiquement ])our réussir à isoler les ditïerents éléments qui le constituent. On a atï'aire à un ai)parei] dont les parties sont fortement liées. Les trois rangées (tig. 21, hs.c. et tig. '2(1. r//. r) de cils tapis- sant le péristome (c'est-à-dire le plateau un peu déprimé sur le(iuel se trouvent les formations buccales) se dessinent distinctement sur le plasma, car ils prennent une teinte très foncée, si Ton colore llnfusoire à l'hématoxyline de Heidenhain. Ils descendent de deux cotés de la région buccale pour former un sillon sur le corps de Frotdonia, deviemient plus larges vers leur sommet et se rétrécissent vers l'autre extréuiité comme les l)àtonnets de la nasse bucco-œsoi)hagienne. Ils prennent l'aspect de jjetites membranelles (fig. 20, r//. c). Cette struc- ture de la bouche et de l'cesophage du Frontonia leiicas réu- nit les avantages que ])résentent ces appareils dans les deux sous-ordres : (rymnosUmiata et Trkliostomatd: l^a forte mem- brane de la cavité buccale permet à Tlnfusoire de chasser dans l'œsophage l'eau avec ses petits habitants tels que les Bactéries ou les petites Algues, tandis que le fort a])pareil œsophagien lui peruiet d'a\'aler une proie de la grandeur d'un Rotifère ou d'un Nematode. La structure si compli(iuée de l'appareil bucco-(eso])hagien nous fait croire que Froi/tania doit être placé à la liuiite entre les deux sous-ordres nomnu''s plus haut. 11 est aussi probable que des lecbercbes miinitieuses dévoileront un appareil œso- l)hagien très imparfait, même chez des Trichostomata aussi ty])i<|ues (pie le PnranuirciKm. En général, l'organisation du FRONTONIA [.EICAS U)9 Fronfonia leueas citiitirme ropinion de Schewiakow |21 | ([ue « le degré du perfectiomienient de la structure d<' tout l'ap- « pareil digestif, c'est-à-dire de la bcuiche et du jjharyjix. influe « sur le uiode de vie de Tîntusoire, en ménie tenî])s (|ue sui- son « organisation générale. » Endoplasme. L'endoplasnie de FronUniia leur as se présente sous des as- pects divers suivant l'état pliysiologi(|ue dans le(piel Tlntusoire se trouve au uKuuent où on Texauiine. Abstraction faite des di- vers facteurs physico-chimiques ca])ables de modifier sa struc- ture, comme la lumière, l'aération, etc., nous avons étudié l'in- Huence d'un facteur très puissant, la nourriture, sur la configu- ration de rendo])lasme. Nous avons placé cet Infusoire dans ditt'érentes conditions de vie : les uns se tronvaient dans létat normal de nutrition et ont été fixés immédiatement a])rès qu"on les eut ])ris dans les étangs ; les autres étaient affamés a})rès un séjour de un à cinq jours au laboratoire dans Teau filtrée. L'étude de nombreuses coupes faites sur les uns et sur les au- tres, nous a montré des différences frappantes dans la structure de l'endoplasme. Dans le cas des individus inanitiés, l'endoplasme sendjle être composé par un agrégat d'alvéoles polygonaux de mêmes dimensions que ceux de la couche interne de Tectoplasme (tig. 22, (d. en.). Ils se distinguent (•e])endant de ces derniers ])ar l'irrégularité de leurs formes qui sont des hexagones ou des octo- gones à côtés inégaux. Ils possèdent des parois très minces et lisses. Leurs dimensirms sont comprises entre ().") y. et lOy.. Le protoplasme de leurs parois s'accumule à leurs angles en y for- mant de petits amas granuleux et foncés. Il contient des « gra- imla >' spécifiques dont le diamètre oscille entre 0,2 y. et 0,5 y. et qui se comportent, vis-à-vis des sul)stances colorantes, de la 110 A. HRODSKY iiiêiue façon que les éléments figurés du même genre que nous avons mentionnés à propos de la couche homogène de Tecto- plasme (fig. 22, g.). Chez les individus bien nourris, Tendoplasme offre un aspect également alvéolaire, mais ses alvéoles présentent ici des dimen- sions beaucou]) moindres. Ils sont éloignés les uns des autres, tandis que ceux des individus inanitiés se touchent sans intercalation de protoplasme, et ont la forme sphérique. Le protoplasme (jui les baigne a pour trait caractéristique, l'ab- sence de ces granula éminemment chromophiles qui sont si abondants dans les couches protoplasmiques des individus ina- nitiés. Par contre, on trouve ici des formations en bâtonnets de diverses longueurs. Elles sont parfois très courtes et peuvent être alors confondues avec des granules; mais elles atteignent parfois 0,5 ^j. de long. Dans tous les cas, elles se colorent en gris dans riiématoxyline de Heidenhain, un gris à peine plus foncé (jue celui du ])rotoplasma lui-même. En cela, elles diffèrent encore des granula pro]i)rement dits dont la coloration devient toujours très intense dans le même réactif. Les bâtonnets que C. Hamburger [9] a décrits dans l'endoplasme de Trachelius ovîini prennent la même coloration. Il est à noter que les deux états de l'endoplasme que nous venons de décrire peuvent coexister dans les différentes régions du (•or])s d'un même individu. Chez les Frontonia inanitiés oîi la plus grande i)artie de l'endoplasme possède la structure caractéristique en larges vacuoles, l'endoplasme dense est lo- calisé dans le voisinage des formations buccales et les bâton- nets de la nasse (œsophagienne plongent dans une large bande de idasma très compact. Chez les individus bien nourris, laspect de Tendoplasme est troul)lé ])ar de nombreuses vacuoles digestives qui sont tantôt sphéri(j[ues. tantôt dessinent exactement les contours de leur contenu. Tiès souvent aussi il est rempli de gouttelettes FRONTONIA LRUCAS 111 graisseuses l'uuniies par des Kotitères et des Néniatodes avalés et coiiiplètenieiit digérés. Ces gouttelettes se colorent en brun foncé sous Taction de l'acide osuii(jue, ce qui rend alors ti'ès dif- îicilc l'étude de la structure intime du lu'otoplasme. Lors(ju"«>n examine un Infusoire qui a expulsé ses trichocystes, on aperçoit ])armi les autres inclusions de Tendoplasme un grand iiond)re de nouveaux trichocystes qui vont, comme je l'ai déjà mentioimé, remplacer les trichocystes utilisés, en se dirigeant du centi'c du corps vers sa périphérie, et forment de vrais courants (tig. 14 et 15). Noyaux. ^[acr'>Htfch''Hs. Le uiacronucléus de Frordonia leiicas est situé prescjuB au centre de rendo])lasme et participe, comme nous l'avons mentionné, à la cyclose de ce dernier. Il est allongé, g(mtlé à une extrémité, aplati et rétrécira l'autre (fig. 23) ; sa forme ne ressend)le donc pas à celle d'un œuf, (uunme le dit ScHEWiAKOW [21]. Le uiacronucléus est enveloppé d'une meud)rane dont les contours se dessinent nettement (fig. 26 et 23 m. X.). Cette membrane est homogène; elle ne montre aucune structure et se colore en gris foncé à l'hématoxyline delïEiDEN- HAix. Comme elle se laisse facilement isoler, on pourrait croire (}u'il n'existe aucun lien entre la substance nucléaire et celle de la membrane. Au point de vue de la structure intime, il y a lieu de distinguer dans la inicléoplasme deux substances très distinctes : l'une fondauientale, alvéolaire, l'autre, représentée par les granula ou })rot(tuu\crosomes de dimensions variables, qui troublent la régu- larité de la substance alvéolaire. Celle-ci est constituée de petits alvéoles bien serrés les uns contre les autres (fig. 23 et 24, r). Dans les parois des alvéoles, et surtout dans leurs angles, sont incluses des très petites granulations qui se colorent en noir 112 A. HROD8KY à l'héiiiatoxyline et en rouge à la fuclisine. Souvent ces granu- lations sont en si grand nombre que la structure alvéolaire du nucléoplasme est complètement masquée. En décrivant le macronucleus de Froufonia leiims. Schewia- Kow 1 21] constata Texistence de granules arrondis qui réfrac- tent fortement la lumière. C'est l'autre élément ligure du nucléo- plasme, les protomacrosomes de Greenwod (fig. "io et -'4./^///.). Il est intéressant de noter en passant combien la structure dMn- fusoires très différents est semblable dans les détails. Ainsi SCHRODER [23] écrit, dans son travail sur la Gampanella umltel- laria : « Die Substanz des Macronucleus zeigt sowoiil beim « lebenden Tliier, als auch auf Schnitten eine feinkornige Be- « schaffenlieit. In dieser anscheinend feinkOrnigen Grundinasse « liegen grôssere dunklere Gebilde. Die feinen K()rnclien hat « Greenwod « Protomicrosomen » genannt, die grosseren Ein- « schltisse dagegen « Protoinacrosomen » « Letzere(Tebilde wer- « den von friiheren Forschern als Nucleoli, von Buts('HLI (87- « 89) als Bienenk()rper bezeichnet. » Comme on le voit, la struc- ture du macronucleus du Campmœlla iiniheUaria est dans ses traits généraux la même que celle de llnfusoire que nous étu- dions. Dans les travaux de Thox [25] sur le Did'mium nasidi(ni et de C. Hamburger [9] sur Trachclius onmi. on trouve des figures des coupes du macronucleus qui ressemblent également à ce que nous venons de décrire. Les i)rotomacrosomes (tig. 23 et 24. ^jw.) possèdent une forme s])liérique fortement ai)]atie; leurs dimensions varient chez Froiitonia leucas entre les extrêmes suivants : Nos mensui-a- tions ont donné 0,8 a comme minimum et 2,5 y. comme maxiuiuui pour leur diamètre. Nous n'av(ms i)as distingué chez eux le réseau (pii est représenté avec une grande netteté dans les travaux de Schruder [22 et 23] ; mais nous avons pu cons- tater (jue les parties périphéri(iues des protomacrosomes se adorent, tant à l'hématoxylinc de Heidenhain qu'à l'hémato- FRONTONIA LEUCAS 118 xyline de Delafield, d'une manière beaucoup plus intense que leur centre. La distribution des protomacrosomes n'est pas régulière (fig. 23). En général, les plus grands d'entre eux sont disposés à la périphérie et aux deux pôles du noyau. Le plus grand nom- bre de protomacrosomes se trouve sur les coupes qui passent à travers les parties centrales du macronucléus. En étudiant un grand nombre de macronucléus pour éclaircir leur structure intime j'en ai profité pour établir quelques don- nées qui touchent aux rapports entre la masse du cytoplasme et celle du nucléoplasme. Nous nous sommes servi pour cette étude surtout d'Infusoires entiers fixés et colorés au carmin bora- cique. Les mensurations que nous avons faites dans ce but nous ont amené à des conclusions très intéressantes au point de vue géné- ral de la nutrition de la cellule. Bien que nous n'ayons pas encore approfondi cette question comme nous le voudrions, nous en examinerons les grands traits. Les résultats de nos mensurations sont résumés dans la Table I, où nous indiquons la longueur et la largeur du corps et du noyau. TABLE I Nr. Longueur Largeur Longueur Largeur Nombre de du corps, du corps, du noyau, du noyau, micronucléi. 1 160 100 30 25 4 2 160 110 80 20 'P 3 175 120 60 35 4 4 185 120 70 p 4 5 180 125 80 30 8 6 175 130 90 20 p 7 190 120 85 30 p 8 190 120 70 40 6 Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 114 A. BR0D8KY Nr. Longueur Largeur Longueur Largeur Nombre de du corps, du corps, du noyau, du noyau, micronucléi. 9 200 125 60 40 8 10 220 115 70 30 6 16 h. après la division. 11 210 140 80. 35 4 12 270 110 40 30 12 Division. 13 260 120 60 45 p ' 14 210 150 100 40 10 Division. 15 260 140 80 50 6 20 h. après la division 16 250 130 85 30 'P 17 225 150 80 30 4 18 245 160 70 35 4 19 275 160 90 35 14 20 320 160 70 60 6 21' 325 170 70 50 8 22 400 140 90 50 4 23 360 160 90 45 4 24 385 150 KiO 30 8 25 390 150 90 45 4 26 360 165 70 45 8 27 400 170 100 45 8 28 365 190 so 50 8 29 385 190 so 50 8 80 420 190 so 40 8 31 470 170 »>0 60 8 32 - 420 200 !)0 60 10 33 410 210 90 40 14 5 11. après la division 34 440 200 <)0 50 35 450 200 !)0 55 13 36 430 210 SO 45 4 Division. 37 485 180 90 65 12 38 540 230 ^SO )sO i50 50 1() Division. KKONl'OMA LKUCAS 115 Il surtit (le jetei' un coup (l'd'il sur cette table \nn\v voir (|ue les cliiffi'es de la }]'' et 4'' ranimée augiiieiiteut i)arallèle)neiit à ceux delà 1" et 2''. Mais ces derniers exi)rinu'nt la niasse du cytoplasme tandis que les premiers correspondent à la niasse du niu'léoplasme. On voit ainsi ipiil existe un rappoil déterminé, soumis a une hti. entre la masse du cytoplasme et celle du nu- cléoplasme. On est même trajipé de la proi)ortionnalité de ces deux masses. L'examen de la Table 1 nous apprend, en second lieu, ((ue cette proi)ortionnalité n'est i)as simi)]e : |)lus le cytoplasme s'ac- croît, plus son accroissement prélasiiie. nous avons luiti' le nombre des nderonuelei pour chaque Int'usoire. Ainsi, notre Table I peut servir aussi à donner la soluti(Hi de cette seconde (piesticni. En nous appuyant sur les donjiées de Maupas. de Joseph et sur notre Table I. nous essaye- rons 1 art., () nu( *lé(»les » 32 r* / » » 22 » 10 » » 31 » 8 » » 24 - 11 » 15 » 15 14 » 14 14 » 13 16 » 18 15 » 18 ( 'liez SpirosUmmm anthif/HNui. dans quatre cas, sur les cinq ex- posés ici, le nombre de micronuclei diminue avec Faccroissement du nombre des articles: dans un seul cas c'est le contraire. (^)uant à Condylostoma puteMS, il n'est pas possible de trouver un rapport défini quelcompie. Si nous supposons que tous les articles com])osant le macronucléus moniliforme sont égaux entre eux, et en ap])li(|uant à ces deux Infusoires la loi de })roportioii- iialité des masses des deux i)lasmas que nous avons trouvée chez Frontonia leucas. nous ne pouvons pas tirer de ces chiffres un rapport défini entre le nond)re des micronuclei et la masse des cyto- et nucléoplasmas. 11 (^st vrai ((ue ces exemples sont peu nombreux. H. .Ioseph[1T1 donne des indications ])lus noudn*euses et plus instructives. Il nous est impossible de reproduire entièrement la Table III. que Joseph a ])ubliée dans son travail sur Loxodes rostrnm: nous nous bornons à en doinier un court extrait : 120 No 4 330 12 320 13 345 20 250 26 350 29 1 ÎIO 45 250 46 150 A. BRODSKY u' du corps. Nomb le de macro. Nombie de micro. 95 19 20 70 20 13 105 19 17 90 14 10 95 17 18 50 10 11 95 20 11 95 13 10 L'examen de ces chiffres démontre qu'il n'y a aucune régularité dans l'augmentation ou dans la diminution des micronuclei. La table I que nous avons établie pour Fioittonia nous apprend également (pie ce nombre n'est soumis à aucune loi. Les varia- tions du nombre des micronuclei semblent être tout à fait acci- dentelles : dans un cas il est petit pour une grande masse de plasma (N. 35) ; dans l'autre il atteint son maximum, tandis que le volume du cori)s et du noyau est égal à peine à la moi- tié des premières masses (N. 11). Ainsi, ni les données de Maupas et de Josp]PH, ni ma table I. ne nous permettent de répondre à la question qui nous intéresse, c'est-à-dire qu'elles ne permettent d'établir aucun rapport défini entre le nombre des micronuclei et la masse du cyto-et nucléoplasme. 11 faut que nous cherchions cette réponse autrement. C'est en examinant le procédé de division que nous avons trouvé l'explication à la fois simple et claire des variations si grandes du nombre des micro- nuclei. variations qui ne dépendent ni de la masse du cytoplasme, ni de celle du nucléoplasme. Division. Dans le travail classique de Butschli |4|. ainsi (jue dans beaucouj) d'autres, la descripti(m de la division du macronucléus est très courte. Les auteurs se contentent de dire (pie le noyau KRO N TO N I A I . F-IT( ! A S 121 ru s'alloiigt'ant. })reiHl la foniii' de biscuit et (jira})irs s'étic étranglé an milieu, il se divise eu deux uoyaux-iilles. Nous avons suivi le pi'océdé de division chez un giaiid noiii- bi-e de Frontonia leucai^ et notre attention a été attirée par une succession de stades qui se l'épètent toujouis (Imiis le même ordre et présentent un certain ])aial]éllisme avec les stades de division du micronucléus. Le premier symptôuu; de la division se manifeste par le chan- gement de forme du noyau : celui-ci devient sphéri([ue, un ))eu aplati (tig. 27). (Ainsi se conhi-me l'opinion de Schewiako'w, que la forme initiale des diflérents noyaux est sphéri(juo.) Pen- dant ce stade, on observe une certaine différenciation de la subs- tance : les ])arties périphériques du noyau se colorent d'une ma- nièi-e plus intense que le centi'e (hg. 27. //'.). 11 est évident que la chromatine s'accunmle à la périphérie et la substance achio- matique au centre. Les filaments de linine recouverts de grains de chromatine sont disposés en lignes concentriques, bien (ju'ils soient un peu enchevêtrés (fig. 27, 67/.). Ensuite, le noyau s'al- longe dans la direction du grand axe du coi-ps et prend la forme d'un court cylindre qui conserve dans son milieu une bande achromatique claire (fig. 2.S. li.). Peu à peu. la forme du macro- nucléus se compliipie : il s'allonge fortement et montre deux rétrécissements — l'un se fait plus haut que la ligne suivant la- quelle la division se produira. Tautre plus bas (jue cette ligne, de sorte que la région du noyau à travers laquelle passera le plan de division est rentléelfig. 1\)). 11 est très remarquable (jue ce stade ne manque jamais, bien que plus tard, ])endant la divi- vision, le renflement diminue et soit remi)lacé pai- une bande qui s'amincit de plus en plus. Celle-ci se colore très faiblement; elle est constituée probablement par la linine qui occupait aupa- ravant le centre du noyau. En même temps, sui' les deux pôles de ce dernier, apparaissent de petites quantités de linine. La chro- matine du macronucléus s'est donc concentrée juvsqu'à un certain \'2'2 A. BROUHKY degré en passant le stade d'aniphiaster incomplet (fig-. 29). La bande de linine qui réunit encore les deux noyaiix-tilles s'auiin- cit: il semble (|u'à la fin du phénomène elle est composée d'une substance élasti(pie et qu'elle subit une forte tension. Cette sup- position est confirmée par la forme que prennent les extrémi- tés de la bande a])rès sa déchirure (fig. 30) : elles sont courbées en crochets qui sont dirigés vers les côtés opposés et souvent elles s'enroulent en peloton. Les deux novanx-filles, après avoir ab- sorbé les masses de linine (pii se trouvent sur les pôles, pren- nent l)ientôt la forme typique du noyau de Fronton ki lettcas ; il ne leur reste, plus tard. qu";i augmenter leur volume ])0ur avoir achevé leur développement. Je donne ci-dessous quelques chiftres (pii montrent la régu- larité avec laquelle se fait la distribution de la masse denucléo- plasme et de cytoplasme pendant la division. Nous nous borne- rons à un petit nombre d'exemples, car ils sont assez éloquents et toutes les mensurations nous ont donné des résultats iden- ti(iues. TAP.LL II N" Longueur Largeur Longueur Largeur Nombre des du corps, du corps, du novau. du noyau. mieio. j245 160 70 35j H I240 1(10 70 35i 4i 3(>() icr, 70 70 ■45^ 45 \ 10 J210 140 80 35( H /210 140 so 35( 4^ (210 lôo 100 40/ 10/ i210 ir,() 100 40' s^ 075 ir,() <)0 50) V (175 lôO 90 50^ 'j ['.\ h. niirrs l;i division. A^ ant la séparation. FllONTOXIA LEUOAS 123 N" Lontîuenr Largeur Longueur Jjargeur Nombre di-s du corps, du corps, du noyau, du novau. micro. () il 80 '180 125 125 80 80 30/ 30^ 8/ Avant hiséj)arati()i]. )17ô 120 (iO 35/ 4/ 7 )l7r> 120 liO 35^ 4^ » 8 2(iO 120 (;o (iO 45/ 45^ t \ ^250 i;;o 85 30/ n /2r)0 130 85 30^ » m n!)o '1!)0 120 120 85 85 30^ 30^ V 11 JGO 110 80 201 'J Ugo 110 80 20^ 'J 1-2 ^275 '275 1(10 Kio 'JO 90 35/ 35^ Quel<|ues minules après la division. 1:5 1220 ■ 115 70 30/ '? ^ 8( Itj h. apK-s la division. 14 540 230 80 80 50 5oS 8/ 8^ 15 )195 'l<)5 120 120 G5 05 40/ 40^ 8) 16 h. aprvs l;i division. l(i r2(;o '2()0 140 140 80 80 50/ 50 i <>< ^0 h. apn's la division. La table II concenie des individus dont la séparation défini- tive devait avoir lieu procliainenient et d'autres individus qui furent mesurés 20 heures après ce moment. Dans tous ces cas, nous sommes fVa]>pés par la régularité dans la distribution des masses du cyto- et du nucléoplasme dans les deux Infusoires- lilles. Chacun de ces derniers reçoit exactement une moitié des deux masses. Les mêmes chiffres nous apprennent que l'accroisse- ment des deux Tnfusoires-filles se fait avec la même vitesse dans des conditions identi(|ueS; car après 16 et même 20 lieures nous 124 A. HRODSKY trouvons Tideiitité complète des masses de deux individus- tilles. Les microniiclei manifestent la ])art qu'ils preinient dans le procédé de division, avant que le macronucléus éprouve aucun changement. En premier lieu, les micronuclei quittent leurs pla- ces dans les poches de la membrane et émigi-ent dans les ré- gions périphériques du corps de Flnfusoire. Ils s'arrêtent seule- ment quand ils ont atteint la limite de Tendoplasme, où ils for- ment une chaîne allongée (|ui va d'un pôle à l'autre. En même temps, ils subissent les différents stades de division (fig. 31, a, h, c, d.). La chromatine accumulée sur Tun des pôles du micronu- cléus se répartit dans toute la masse de celui-ci. en recouvrant de petites granulations le filament de linine enroulé en spirale (fig. 3L a.). La chromatine se concentre ensuite principale- ment dans la région centrale du micronucleus. se brise en un grand nombre de courts arcs qui se dirigent vers les deux pôles en découvrant au centre le faisceau des filaments de linine (fig. 31, ^>, c.) qui s'allongent de plus en plus. A la fin, quand ils ont atteint une certaine longueur (fig. 31, c). ilsse déchirent et sépa- rent définitivement les deux micronuclei-filles. Ce stade de divi- sion coïncide avec le moment où le macronucléus commence à s'étrangler. Détachées l'une de l'autre, chaque moitié du micro- nucléus-mère abandonne la moitié du cor])s où elle résidait et émigré à la moitié opposée de celui-ci. (j)uand les deux moitiés du corps se sont séparées, les micronuclei s'approchent peu à ])eu du macronucléus : il semble (|ue le temps qui leur est néces- saire pour faire ce trajet soit très variable. Ainsi, par exemple, nous avons vu. chez un Infusoirefixé 20 heures après la division, que les micronuclei étaient à une distance assez gramle du ma- cronucléus, tandis que, dans un autre individu fixé une demi heure après la division, la ])lupart des micronuclei adhéraient déjà à la membrane du macionucléus. BiJTSCHLi |4| a émis r(q»inion (jue les micronuclei se pla- KRONTONIA LKr(.AS l'iô cent, avant la division de rinfiisoire. aux deux pôles de son corps et ne se divisent qu'après la division de Tlnfusoire; ainsi les deux moitiés d'un même micronucléus-nièie i-esteraient. d'après lui, dans un même Infusoire-iille. L'étude de la division de Fronfonia leucas nous a prouvé qu'il n'en est pas ainsi. Connue nous l'avons déjà dit, à chaque i^ôle de l'Infusoire corr(\spond un groupe des micronu(dei-mères : après leur division, unmicro- nudéus-fille conserve son ancienne place tandis (pie l'autre va dans la direction du jiôle opposé. L'émigration des nnci'onuclei- filles s'aperçoit surtout nettement dans les préparations où une grande quantité des micronuclei s'accunnilent dans la légicm centrale du corps; dans ce cas, il s'agit de Fror/tonia fixés au moment où les micronuclei-filles en allant d'un pôle du corps vers l'autre se rencontrent en cette région pour continuer plus tard leur chemin. Ainsi, contrairement à l'opinion de BtiTSCHLl. chaque Infusoire-fille reçoit une moitié du micronucleus- mère. Comme on le voit dans la table TL cha(|ue Infusoire-fille re- çoit généralement le même nond)re deiuicroiniclei-filles. Cepen- dant, les N"^ 4, 12, L3 et L5 montrent des exceptions assez fré- (juentes à cette règle. Comment, alors, peut-on expli({uer la dis- tribution si inégale des micronuclei ? Au moment où commence l'émigration des micronuclei-filles, le macronucléus s'est déjà divisé et c'est le protoplasme du corps qui n'a pas encore terminé le processus ; le corps est déjà, pourtant, fortement étranglé. Or, le nombre définitif des micronu- clei dans chaque Infusoire-fille dépend de ce qu'ils ont le temj)s ou non, de passer la ligne de division avant que l'étranglement soit terminé. On voit dans la table II ([ue, dans la plupart des cas, ils ont le temps d'émigi-er dans l'autre moitié. Ce n'est que dans les cas indiqués plus haut (N"^ 4, 12. lo et lô). qu'ils sont en retard. La fig. 30 montre un cas pareil, loi l'une des moitiés du micronucléus-mère n'a j)as encore traversé la frontière de 1 2() A. imODSKY (livisi(ii), alors que rétraiigleinent est en train de se teiininer : un (les Infusoires-tiiles reçoit huit niieronuclei. tandis que l'au- tre en a dix. Dans la tig. 31. nous avons représenté le cas dans lequel la différence entre le nond)re des niieronuclei que reçoit clia(iue Fror/tonia-fiWe est égal à quatre. Nous aurions ])u beaucoup augmenter la quantité de tigures démontrant des cas semblables, mais nous croyons que ces deux suffisent pour con- firmer notre supposition. Si l'on imagine que le retard pendant le voyage des deux micronuclei-filles d'un pôle vers l'autre, se répète dans plusieurs divisions successives, on comprendra facilement, connnent le Lroiifonia possédant un i)etit nombre des niieronuclei, par exem- ple 6. peut donner une génération (pii en aura le nombre ma- ximal 14: et comment on rencontre à côté d'un Frontonia ayant 4 micronuclei d'autres individus (pii en ont 12 et même da- vantage. L'opini(m que nous avons exposée plus haut, suivant laquelle les variations du nombre des micronuclei dépendraient du procédé de division, se trouve ainsi continuée. Conclusions. 1. L'ectoplasme de Fronkwid Jrucas comprend non seulement les couches homogène et alvéolaire, que les auteurs ont men- ti(»nnées auparavant, mais encore une couche granulaire qui est composée des granula sphériques plongeant dans le plasma homogène et revêtant toute la jiériphérie du coriis. 2. La structure des cyto- et nucléojilasmes et relie de la sub- stance du micronucléus montrent une ressemblance parfaite. Les uns et les autres sont com|)osés de la substance fondamentale alvéolaire et des granula (jui Tinterrompent. Ln passant du cyto- au nucléoplasme et de ce dernier à la substance du micro- nucléus. nous trouvons que les alvéoles deviennent de plus en FRONTONIA LKUCAS 127 plus petits et que les deux éléments se colorent avec plus d'in- tensité. 3. Le trichocyste normal du FroHtonki leucas est ditt'érencié en ti'ois régions : la tête, le col t't le corps: il ])résente nii four- reau rem])li d'une substance li<|uide ou si'mili(iuide. L'exi)losi(»n du trichocyste est le résultat d'une réaction chimique i)roduite par la ])énétration de l'eau à travers son fourreau. P]n se dérou- lant. 1(^ trichocyste passe par différents stades successifs ; norma- lement déroulé, il jU'ésente la forme d'une pique droite. Les trichocystes expulsés sont renq)lacés i)ar des formations nou- velles du même genre apportées des régions centrales ])ar des courants de l'endoplasme. 4. Les formations buccales du /'Vo;//oy//V//e?/rï/.s présentent une cond)inaison des deux ty])es connus sous les noms de Trichosto- mata et Gymnosfomafa. L'accès à la bouche est Ihnité ])ar deux membranes dont la plus grande est ondulante: la cavité buccale et l'œsophage sont entourés d'une sorte de nasse foi-mée par de forts bâtonnets. 5. Les nombreux micronuclei du Frontonia leucas sont logés dans des poches ])rofondes de la membrane du macronucléus. Il est probable que la même disposition existe chez les autres Infu- soh'es où les micronuclei sont difficiles à découvrir à cause même de cette particularité. 6. La masse du cyto])lasme de Froutoffia leucas est presque rigoureusement proportionnelle à la masse du nucléoplasme ; pourtant, plus le cyto])lasme s'accroit, plus son accroissement ])rédomine sur celui du nucléoplasme. Les déviations de cette proportionnalité s'observent seulement pendant la division. 7. Pendant sa division, le macronucléus passe par différents stades parallèles aux stades de la division du micronucléus. Sa substance se différencie au cours de cette opération en chroma- tine et en linine. La force déterminant la déchirure des deux moitiés du noyau est la tension des deux ])61es de celui-ci. Pen- 128 A. BKOUSKy daiit la division du corps du Frontonia leucas, chaque individu- fille, reçoit des masses égales du cyto- et du nucléoplasme. 8. Les variations de nombre des micronuclei, chez les diffé- rents individus de Frontonia kucas, s'expliquent par ce fait que rinfusoire s'étrangle avant que chaque individu-fille ait reçu une moitié des micronuclei. FKONTONIA LKUCA8 12'.) IXDKX UII}[JO(iUAI'HlUUK 1. Haluiam, \'l. Cj. Sur la slruclnre. iidniie de iioijaii /> iiiihroskopiscli/' 'l'ifnrell îles Siissum.ssers. Ahlli. I. Protozoa. l89o. :!. Hi rsciiLi. (). l'i'/n'r dir Sirnidiir îles Piolop/asmas. Vrvh. d. Doulscli. Zoolug. Gesell.. Leipzig, 2. ApriL 189i. 'i. Id. Bwwn'.s KltiHseii nml iJrdnutu/i'n. I. B.. I*iolnzoa, Leip- zig. 1887-89. '.'). Calkcins. (;\ui;v m. Ryotozoïi. (i. Id. Tilt' Prnlozonii Nudeus. Avch'w. f. Protistenkunde. II. Bd., 2. Hft.. 03, pp. 21:î-3o. 7. Clai^arkde. E. et Laciimann, J. Eliulfs sur les I nfusoiri's l'I Ifs Hliizo- podi's. Genève, i8,')8. 8. Delage, y. et HEUoiiAru», K. Truih' di' zoolofiii' runrri'li'. T. l. La cel- lule et tes Protozoaires. Paris, 1896. 9. Hamuirger, C. Beitrdf/e zur Kenntnis roii Traclielins ovuw . Arehiv f. Protistenkunde, H. M., 1903, pp. 444-475. 10. llicicsox, S. .1. The Niirlei of Deiidroromeies. iieporls of British A.ssoc. 1900. 11. .JOSEPH, H. Beobachtunq iiher die Keriirerlidlinisse von Loxodes rosir uni (). F. M. Arehiv 1'. ProUst., Bd. Vill. Htl. 2 et 3, 1907, pp. 344-367. 12. Lwd, \. Lelirhuch der verr/leichendeu iiniitomle der wirhelloseu Tiere. Proloziui. .lena, 1901. pp. 317. l;{. Lankastkr. e. b. a Trentise on Zooloi/i/. Part. I. Iwiroduclion iind Proiozoa. Londori, 1903. l'i. .VKiER, H. M. Ueber lien feineren Puni der W impeniffurate der Infu- sorien. Arehiv f. l^rotist., Bd. II. lift. 1. 1903, pp. 73-179. I'). Mu t'As. E. Contribution à l'étude morpkolof/i(jne et anatomique des In- fnsoires ciliés. Arrliives de Zoologie cxpériiu. et gén. (2) ï. 1, 1883, Paris, pp. 42 7-664. Hi. Ml ruopHANOW, P. Etude sur In structure, le développement et l'explosion, des trichocjisles des Puraniécies. Arcli. f. Protist.., Bd. V, Hft. i, 1905, pp. 78-91. 17. Pi;a.\dti,, h. Die Konjufjotion von Didinium nasuluni 0. F. M. Arcli. r Protist.. Bd. Ylil, Hft. 2, 1906, pp. 229-238. IS. PitdWAZKCK, S. Prrtinzneiisiudien. Arh. Zooi. liist., Wien, 11, 1898. 130 A. BR0D8KY 19. HoL'\, J. Faniif' iiifnso)'ii'nii(' ilfs faii.r siiifinantes îles eiirirotis de Cicnève, 1901. pp. I't8. 20. Savillk Kent, W. .1 Mmuirl of Ihc hifusorlu. l.undon. 1880-81, pp. 700. 2\. ScHEWiAKow. H. Holotrifha iiiichiriiiii . McMii.dc rAcad. iiii|t. dt's Se. de St-Petershouro:. Vlll. S.. Classe Physico-niath.. T. IV. N" 1. 1896. pp. 395. 22. S(:HRi'>DKK. (). Ih'ilrdjif ziir Kenntnis ran hyplsti/lis plirali/is. Elu-lig-. Arch. f. FrotisI . lid. Vil. lift. 2. 190»;. pp. 17;5-18o. 23. Id. Bfitvi'ifii' znr K('iniini:i roii (janijiuiii-ilii iniil)flhiriii n. sp., Arcli. f. Pi-otist., M. Vil.. HFt. I, 19()fi, j.p. 7o-10o. 2i. ScHi'BEiîG, A. Uelifv (]ilipii und Tricliocijsien i'i)ii(/fr liifnsorifn. Arcli. f. Protist.. Hd. VI. Hft,. 1. 190:;. pp. (il-MO. 2o. Thon, K. Ufbef tli'ii fi'iiicirit Hati ron Ihdiuiion iiusiihnn. (). F. M. Arehiv. f. Protist.. Hd. V, 190o. 26. Veuworn. m. Psi/i'linpln/si()lo(/isclu'n l'ralisti'iisliidifii. .\ou;\. lS8it. 27. Hertwk;. K. L'pher dus \Vcrhx(dri'ihdltins ron Kern inid l'ndo/diiswa. Miinehen, 1903. pp. 2'i. 28. Id. Uebcr hornddlini) ro» Zid/~ inid kt'nit/iossi' iind tln'i' lic- dfiifinif/ fiir die iii'srhlcfhtlicke Difj'ercvzifindiii nnd dit' Teilnufi diT ZeU(\ Biolof,'isch. Centralbiatl. Hd. XXIII, .\" 2, 1903, pp. 49-62. 109-119. CONOCEPHALIDES DU MUSÉUM DE GENÈVE PAR I.E Dr J. GARL Genève. Avec la planche 4. Nous avions étudié les Conocéphalides du Muséum de Genève en vue d'une revision générale de cette sous-famille des Locus- tides, mais la publication toute récente de H. Karny : Revisio ConocepliaH(lariim\Y[o\\?, dispense de ce travail, car plusieurs de nos genres nouveaux, tels que Faragraecia, MegaJotheca, Poecilomerus, s'y trouvent décrits. Nous nous bornerons donc à faire connaître quelques formes encore inédites, et à compléter les descriptions d'un certain nombre d'espèces déjà connues. Nous croyons faire œuvre utile en décrivant et en figurant les parties génitales du q*" de certaines espèces dont on ne connais- sait, jusqu'à présent que les Q. Ces parties, souvent négligées ou insuffisaunnent décrites dans les monographies, pourront ser- vir, lorsqu'elles seront mieux connues, à distinguer ou à grouper les espèces. Dans certains cas, les auteurs ont attribué trop de valeur à des caractères qui se montrent très variables dès qu'on peut lès étudier sur un plus grand nombre d'individus, et il est toujours bon de réunir les espèces qui ne sont que les termes extrêmes d'une série continue. Quoique les Conocéphalides soient une des sous-familles des Locustides les mieux connues, grâce aux travaux de Redten- ' Abhandl. d. K.K. zool. bot. Gesell«chaft in Wien. Bd. IV, Heft 3. Oktober 1907. Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 9 132 J. CARL BACHERA Brongniart- et Karny^', il reste encore beaucoup à faire au point de vue de l'étude détaillée des genres et des espèces. Gen. Eïiolus Bol. Eriohis 7nacroce])hah{S n. sp. PI. \. iig. 9. Statura majore, viriditiavescens. Caput magnum. Frons lata, cum genis sat dense impresso-punctata, in medio punctis non- nullis majoribus impressis, séries 2 longitudinales forniantibus; sutura cum basi clypei nigra. Clypeus maxima parte et labrum ferruginei. Mandibulse nigrse, extus macula basali triangulari fiava. Fastigium verticis articulum primum antennarum vix su- perans. superne planum. marginibus lateralibus subparallelis, apice rotundato-truncatum, subtus nec carinatum, nec denta- tum. Pronotum dense ruguloso-punctatum, postice in lobum rotun- datum productum. Elytra viridia, lata, abdomen valde superan- tia, apicem versus augustata, margine antico in parte apicali valde arcuato, postico subsinuato. Femora autica antice tantum spinis 4-5, intermedia extus 6, intus 3 basalibus minutis, postica extus circa 14. intus 5-6 minoribus instructa. Lobi geni- culares femorum posticorum spinosi. Lobi mesosternales antice et postice rotundati. in medio trian- gulariter producti. Lobi metasternales rotundati. Ovipositor la- tus, margine infero aequaliter curvato. margine su perobisinuato; valvulae superiores apice oblique truncatae, fusco-limbatse, angulo apicali rotundato, utrinque in medio linea longitudinali granu- ' Monographie der Conocephaîiden. Veihandl. d. K. K. zool.-l)ot;vn. Gesfllsch. Wien, 1891. - Revision des Salomonitœ, Lucustidœ de la tribu des Conocephalime . Bull. Soc. Philomatiquo Paris (S), t. VIII, 189.5-9H. Locustides nouveaux de la tribu des Conocéphalines, sous-tribu des Agroeciini. Bull. Soc. Entomol. France. 1S97. * Loc. cit. CONOCÉPHALIDKS 133 lata ; valvuhe iiiferiores superioribus vix breviores, Segmeutum dorsale ultimuni in inedio fissuin. Ç. Long. corp. 43"™,5. * pronoti IS'""*. » elytroruin 5()"'"'. * fem. post. 21""". » ovipositoris 21"^"^. 1 Ç. iNîonte Aqnacate, versant du Pacifique, GOO ni.. Costa- Rica. Cette espèce est remarquable par sa grande taille, ses élytres très longues et plus larges que d'ordinaire, la grandeur et la coloration de sa tête et la forme du fastigium du vertex. Ce der- nier est aussi large que long et presque tronqué à l'extrémité. Par sa grosse tête avec un front très large, elle rappelle un peu les genres Lirometopum Scudd. et Basilens Sss. et Pict. Parmi les Eriolus. elle se rapproche surtout d'ErioIns longipennis Redtb. Eriolus longijjennis Redtb. On ne connaissait que le çf de cette espèce. Il est caracté- risé par le fastigium du vertex arrondi à l'extrémité et le prono- tum prolongé en arrière en un lobe postérieur arrondi. Ces ca- ractères, ainsi que les dimensions, la coloration et les petites taches roses sur les élytres, permettent de rattacher deux exem- plaires 0* de notre collection à cette espèce. Le seul point qui ne concorde pas avec la diagnose de Redtenbacher est le fait que les lobes mésosternaux ne sont pas arrondis, mais acu- minés au milieu, sans être spiniformes comme chez E. spiniger. La Ç cori'espondant à ces ç^ par les caractères spécifiques indiqués s'en distingue par des dimensions beaucoup plus consi- dérables. Le fastigium est un peu mohis fortement arrondi à l'ex- trémité et nullement caréné en dessous. L'oviscapte est conformé d'après le type de celui de E. spiniger Redtb., E. mexicanus Sss. 134 J. CARL et P., et E. consobrinns Sss. et P. Il est très large, son bord infé- rieur est légèrement courbé et le bord supérieur bisinué: les valves supérieures, munies au milieu d'une série de granula- tions, sont obliquement tronquées à l'extrémité, et ont l'angle apical arrondi. Les valves inférieures n'atteignent pas l'extré- mité des valves supérieures. 9 • cf Long, corporis 36"""^ 26-28°''". » pronoti 9™'°,5. 10«™. » elytrorum 42"'"\ 34™"". » fem. post. IT»"™. 15"'°'. » ovipositoris 15™"'. — St José, Costa-Rica. Gen. Sphyrometopa n. gen. Statura mediocri. Caput magnum. Frons lata. convexa. Fas- tigium verticis latum, articulum primum antennarum liaud su- perans, subglobosum, apice rotundato-truncatum, subtus inerme, haud carinatum, cum fastigio frontis conHuens. Anteima? gracil- limse, articulo primo intus tuberculo tumido munito. Occiput cum pronoto ruguloso-punctatum. Pronotum antice rotundatuni. posti- ce modice productum, rotundato-truncatum, in dorso carina mé- dia, longitudinali evanida. Lobi latérales perpendiculares, pos- tice ampliati, margine infero leviter sinuato. obliquo, angulis obtusis, margine postico convexo, sinu humerali distincto. El\ tra coriacea, rugulosa, abbreviata, apice auguste rotundata. Proster- num bispinosum. Lobi meso- et métasternales magni, postice valde accuminati, in tuberculum spiniforme producti. Femora antica subtus inermia, intermedia extus denticulo mininio in- structa. Femora postica valida, basi valde incrassata, extus be- via, carina obtusa, in parte basali evanida, subtus utrinque den- ticulis compluribus instructa. Tibite antic» paucispinosa?. Lobi geniculares femorumanticorumobtusi, intus spinosi. Segmentum CONOCKPHAfJDES 135 dorsale ultiniuin Q in niedio fissuni. Ovipositor brevis. latus. vix inciirvns, a])ice accuminatus. Ce genre rappelle beaucoup le genre Eppia par la forme du vertex, du i)ronotuni, des fémurs postérieurs et de l'oviscapte ; mais la carène sur la face externe des fémurs postérieurs est seulement indiquée dans la partie moyenne, les élytres sont rac- courcies et arrondies à l'extrémité. Dans le tableau synoptique de Redtexbachp:r, Spliyrometopa trouverait sa place près de Etiri/metopa, dont elle se distingue déjà par la forme du vertex et de l'oviscapte et par les fémurs antérieurs inermes en dessous. Sphyrometopa femorata n. sp. PI. 4, fig. 6, 7. Lurida ; faciès ventralis tota nigra. Frons cum ore et fastigio nigra, nitida;gena3 fusc?e, fasciainfraoculari pallidiore. Pronotum margine postico nigromaculato. Lobi latérales fusco-testacei, a dorso vitta nigro-fusca, indistincta divisi. Elytra pronoto vix longiora, apicem abdominis haud attingentia, fusco-testacea, campo antico infuscato. Femora 4 antica fusca, albido varie- gata. Tibi^e anticse et intermedise cum tarsis fuscse, subtus utrinque spinis 4 instructae. Femora postica intus, subtus et in dimidia parte inferiore externa nigra, nitida, superne fusco-testacea, extus in parte basali linea albida interrupta, subtus utrinque denticulis 5-6 in maculis albis positis, carinis in parte incrassata femorum albido punctatis. Tibi?e postiche nigrse. Abdomen ni- grum, vitta dorsali lata testacea. Ovipositor brevis, rufo-fuscus, basi haud dentatus, margine supero recto, infero curvato. La- mina subgenitalis truncata. Ç Long corp. 24^ » pronoti 9^ * elytr. Q'^^ô. * fem. post. 21"™. » ovipositoris 8"^,5. 1 Q, Costa-Rica. [.mm Imm 136 J. CARL Geii. Xestophrys Redtb. Xestophfi/s lomhocketisis n. sp. Fiavesceiis. Fastigiuiii verticis apice rotundatum. Froiis sub- tiliter impresso-punctata, nitida, rosea. Mandibule' iiigra:', extus pi'ope basim macula flava. Clypeus cum labro tiavus. Proiiotum densissime puiictatiim, concolor. Feniora intermedia subtiis aii- tice spinulis 3-4. Femora postica intus spina iinica apicali. Ely- tra et ovipositor ut in X. Javanicits. Long. corp. 27"™. * elytr. 29»™. » pronoti 7»™\5. » oviposit. 1 pi"\ » fem. post. 13™'". » fast. vert, l^n^^ô. 1 Ç, Lombock. Cette espèce est très voisine de X. jarantcus; elle s'en dis- tingue par sa taille plus petite, la couleur du front, et le fasti- gium du vertex plus obtus. Elle pourrait presque être regardée connue une forme naine de X. javanicus. Xestophrys javanicus Redtb. Nos exemplaires sont de dimensions plus grandes que ceux de Redtenbacher: Ç I^^'iig- corp. 34-37"™. » pronoti 9«™,5. * elytr. 40'"'". » fem. interm. 8"™, 5. » fem. post. lG-17""". » ovipositor 1 4'""\ C'est surtout la différence dans la proportion de longueur des élytres et du corps qui nous a frappé. Sur ce point il doit y avoir erreur dans la description de Redtenbaciier: d'après ses mesures les élytres seraient beaucoup plus courtes que le cor})s, tandis que la figure l(i les représente aussi longues que le corps. CONOCKFHALIUES 137 Geii. Episattus Brongii. Eplsattas marmoratus Brongu. IM. \, li"'. 1. 19. Nous donnons une figure de cette espèce si caractéristique de la faune malgache. La pointe du vertex est extrêmement variable au point de v ue de sa forme et de sa direction. Le plus souvent, elle est légère- ment ascendante, tout à fait droite, ou à pointe recourbée en bas ; chez les Ç de très grande taille, elle est presque liorizontale et faiblement recourbée en bas à partir du milieu. Enfin, chez un individu Ç, elle est plus courte et plus large, comprimée laté- ralement et très obtuse à l'extrémité. Dans les genres où elle est très développée, cette partie ne peut donc être employée qu'avec beaucoup de réserve pour la distinction des espèces. La bande foncée du pronotum est accompagnée, de chaque côté, d'une zone étroite jaune, qui passe insensiblement au brun des lobes latéraux. Q*. Segment anal parcouru par un faible sillon longitudinal, à bord postérieur arrondi, émarginé au milieu. Cerci cylindri- ques, faiblement coui-bés, obtus à l'extrémité, et présentant du côté interne une apophyse courte et large, divisée en 3 crochets. Lame sous-génitale carénée au milieu, à bord posté- rieur profondément échancré en triangle; styli très courts. Cf cf ? 9 9 Madagascar. Gen. Paragrsecia Karny. » Faragrœcia Javanica Karny. PL 4, (ig. 15, 16. cf. Lamina subgenitalis lata, incrassata. apice rotundato- exeisa, lobis brevibus, obtusis, pilosis, superne in dentem conicum, validum productis, supra incisuram stylis gracillimis curva- tis. Cerci brevi, cylindrici, apice obtusi, basi intus unco gracil- limo, sursumrecurvo instructi. Seginentum ultimum dorsale late emarginatum, medio impressum, angulis mucronatis. 138 J. CARL Le çj' est remarquable par cette conformation des pièces gé- nitales et par la tache blanche ou jaunâtre qui se trouve derrière le tambour de l'élytre gauche. 6çf,K) Ç Java. Gen. Subria Stâl. Stihria microcephala Brongn. PI. i, tijï. 8. Ç (inedita). Ovipositor longus, angustus, rectus, in medio haud dilatatus. Lamina subgenitalis apice emarginata. ç^. Segmentum ultimum dorsale triangulariter excisum. utrin- que lobo conico. Cerci basi cylindrici, graciles, apicem versus dilatati, ancorîeformes. Lamina subgenitalis profunde et late excisa, lobis longis, styliformibus. cf 9 Long. corp. 27°^"\5- 28"™. » pronoti 6"™. G'"", 5. » elytrorum 36-39"™. 39"™. » fem. post. 14"™. 15"™, 5. ovipositoris — 19"™. ^ cf ? 6 9 • Madagascar. L'espèce est surtout caractérisée par les lobes latéraux du pronotum qui sont assez fortement prolongés en arrière et ar- rondis postérieurement; le sinus humerai est plus distinct (}ue chez les autres espèces de Subria. Le ç^ est remarquable par ses grands cercis en forme d'ancre. La Ç se rapproche de 8. amazonka Redtb. par son oviscapte long, étroit, non dilaté au milieu et absolument droit. Gen. Oxydethu^ lledtb. Ojjjstethits hrer'ipennis Redtb. PI. 4. tîfï. 20, t\. (f. Elytres sensiblement plus longues que chez la Ç. Segment anal à bord postérieur arrondi, très légèrement émarginé au CONOCKl'HALIUKS 139 milieu. Cerci cylindriques, courbés en dedans et en haut, for- mant un crochet, divisé à partir du milieu en deux branches parallèles, dont I" inférieure est beaucoup plus mince et un peu plus longue que la supérieure. Lame sous-génitale profondé- ment échancrée en triangle à l'extrémité et faiblement carénée à sa face inférieure. l^es pièces génitales du çf sont absolument identiques chez cette espèce et chez 0. bitermedius Redtb. et ne semblent pas en différer beaucoup chez les autres espèces dont le q^ a été décrit. Gen. Lohaspls Redtb. Lohasjyis aigrifrons Br. PI. 4, tig. iA. (^ (ineditus). Segmentum anale rotundatum, in medio leviter emarginatum. Cerci crassi, cylindrici, incurvi, ante apicem cons- tricti. apice bituberculati. Lamina subgenitalis lata, marginibus lateralibus arcuatis, postice in medio profunde emarginata et tuberculo conico munita, stylis sat longis, gracilibus. 1 (J, Manilla. M. le Prof. Redtenbacher, qui a examiné notre échan- tillon, l'attribue à L. niqrtfrons Br. Cependant il y a quelques différences importantes à signaler. Chez notre exemplaire, le pronotum n'est pas rugueux et porte 2 bandes longitudinales, foncées, interrompues. Le nombre des épines, sur tous les fémurs, est supérieur à celui qu'indique Brunner pour L. nigrifrons et se rapproche de celui de L. Inflata: mais les dimensions des élytres, des cerci et des styli, différent de celles de cette der- nière espèce. Enfin, la provenance aussi nous avait fait croire que l'on avait affaire à une espèce inédite. Long. corp. 32'"'°. pronoti 11'"™. elytrorum 40'"'". fem. post. 26""". 140 J. CARL LohaHpls inferior Br. PI. 4, lig. 17. 18. ç^ (inédit us). Segiiieiitum dorsale iiltiinuiii iii medio obtuse- triaiigulaiiter produetum. Cerci brèves, basi crassi et superne tuberculo reciirvo iiistructi. apice dilatati. coiiipressi. aiiiiiilis nmcroiiatis. Lamina siibgenitalis apice triincata. in medio pro- fuiide excisa, angulis externis in lobum obtusum, incurvum pro- ductis, stylis prope inci^uram insertis, brevibiis, conicis. dense pilosis. 9 d Long. corp. 25'"'". 28' » pronoti "\5. 25mm » fém. post. 1 G""». 17™"', 5. » ovipositor '['Jmm Madagascar. Si nous voulions suivre l'exemple de Brongniart, nous de- vrions considérer nos individus comme appartenant à une. sinon à deux espèces nouvelles. Mais il nous semble plus juste d'ad- mettre qu'on a attribué, dans ce genre, une trop grande impor- tance taxonomique aux couleurs, et trop peu tenu compte des variations individuelles et de l'état de conservation des maté- riaux d'étude, ainsi qu'on le voit dans les tableaux synoptiques des auteurs, qui ne contiennent pour la distinction des espèces que des caractères tirés de la coloration. CONOCKPHALIDES 143 Gen. Salomona Blanch. Salomona uncinata n. sp. PI. 4. lig. 14. cf. Pallide-testacea. concolor. Fastigium verticis fere cyliii- dricum, apice obtusiim, in medio subito sursum i-eHexuin. Frons cum genis dense transverse-rugulosa, in lateie teres, luga infraoculari nulla, in medio rugis longitudinalibiis 3 in- structa, quarum média abbreviata et recta, latérales ad angula basalia interna mandibularum divergentes. Sutura cum clypeo, apice sulfureo excepto,nigra; mandibulîe rufofuscse, apice nigrœ; labrum fuscum, apice pallidum. Pronotum concolor, leviter ru- goso-punctatum, postice((2f irotundato-productum; lobi latérales angulo antico rotundato. postico obtuso. Lobi mesosternales apice haud acuminati, lobi metasternales rotundati. tuberculo nullo. Elytra brevia, abdomen vix superantia, parte apicali atte- nuata, apice rotundata, pallide reticulata, haud maculata. Pedes brèves. Femora antica subtus utrinque spinis 8, intermedia ex- tus 6, intus3 basalibus, postica extus 10, intusO instructa. Lobi geniculares haud spinosi, obtusi, ei femorum anticorum intus tantum accuminati. Segmentum ultimum dorsale truncatum. Cerci brevi, crassi. apice intus oblique truncati et profunde sulcati, margine supero in dentem obtusum, recurvum producto. Lamina subgenitalis (f subtus bicarinata, lata/ apicem versus parum angustata, apice leviter triangulariter excisa, stylis brevissimis. Long. corp. 33"^'". » elytr. 22""". » fem. post. L5™'". » pronoti 10'"'". 1 o^, Iles Samoa. Cette espèce se distingue de tous ses congénères par la forme singulière de son fastigium qui est à peine comprimé et brusque- 144 J. CARL nient recourbé en haut et en arrière, à peu près au milieu de sa longueur, de sorte qu'il prend la forme d'un crochet. Elle cons- titue encore une aberration du type du genre, en ce que les lobes géniculaires des fémurs sont obtus ou acuminés, mais jamais spiniformes, et par ses lobes méso- et métasternaux. Par ses autres caractères, elle se rapproche surtout de S. nmnnorata'}^\'ànc]\. (emend. Brongn.); la sculpture du front dé- crite par Brongniart chez cette dernière espèce s'applique aussi bien à la nôtre. Les élytres, tout en étant plus courtes, rap- pellent celles de S. marmorafa par leur forme rétrécie à partir du milieu vers l'extrémité. Enfin, les cerci de la nouvelle forme montrent encore plus de ressemblance avec ceux de S. mar- morata. Ils sont cependant plus courts et plus épais. Leur extré- mité est obliquement tronquée du côté interne; la partie tron- quée, de couleur plus foncée, est parcourue d'un sillon profond et son bord supérieur interne est relevé pour former une dent obtuse, recourbée vers la base du cerci. Le bord interne des cerci lui-même ne porte point de dents. Gen. Phisis Stâl (= Teuthras Stâl). Phisis acatipennis n. sp. PI. 4. rig. 2-2, 23. Testaceo-viridis. Pronoti dorsum utrinque linea sulfurea, in- terrupta; lobi latérales retrorsum haud angustati. Elytra femora postica vix superantia, angustissima, apicem versus attenuata, apice obtusa, margine postico cum venulis transversis campi anterioris et intermedii sulfureo. Prosternum bispinosum: meso- et metasternum bituberculata. Pedes ilavescentes, 4 antici valde elongati. Femora antica intus spinis (i, extus 7 obtusis, inter- media extus 5, intus 1-2 basalibus, postica extus compluribus, intus 0 armata. Tibise antica^ utrinque spinis 7 longissimis, obtu- sis, in parte apicali leviter depressisetdilatatis instructîe; tym- pauum basale conchatum, infiatum, foraminibus ellipticis. Tibiae CONOOKl'HAI.IDKS 145 iiitennedite extus spinis 7. iiitus (> luinoribus ariiiata^ superne iiieniies. Lamina subgeiiitalis Q subrotuiidata. postice in medio levitei" emarg'inata. Ovipositor inciirvus, ferrugineus, apice ex- trenio fus eu s. Long, corpoi is 20'"'". » pronoti 4"^, 5. » elytr. 22"»°'. - feni. antic. 11 "'"\ ^ feni. post. 17"'"'. » tib. ant. 12°''",5. » ovi positons 12'""^. 3 Q, Java. Cette intéressante espèce se distingue surtout de ses congé- nères par ses élytres plus comtes et atténuées vers rextréniité,, par la forme des épines sur le fémur et le tibia de la première paire de pattes et par ses tympans. Ces derniers sont plus gonflés que chez les autres espèces du genre Phisis et munis d'orifices elliptiques dirigés en avant. Ces organes rappellent ceux du genre voisin DecoJi/a Bol. ' , dont notre espèce se rapproche encore par l'absence d'épines sur la carène in- terne des fémurs intermédiaires. En revanche, elle se rat- tache par le développement des ailes et des élytres, au genre Fhisis. Nous navons pas pu comparer la description de Teuthras Lister i Kirby- qui semble être voisin de notre espèce; mais il ne doit pas posséder les caractères présentés par les tym- pans et les épines des tibias antérieurs; Karny en aurait sans doute tiré parti pour établir le tableau synoptique des espèces. ' J. Bolivar. Les Orthoptères de St-Josephs- Collège, à Trichinopoly (Sud de VInde). -Jn'e partie. Ann. Soc. entom. de France, vol. LXVIII, page 782, pi. 12, fig. 20-20C; 1899. - Christmas Island Monographe, Orthoptera, 1900. 146 J. CARL Gen. Llstroscelis Serv. Listroscelis armata Redtb. Syn. L. ferriif/in/'a. Redtenbacher, Monorp-. iL Coiwcephalidev . p. 232 (346), 1891. Kedtenbacher indique coimiie caractères distiiictifs, eiitreL. armata et L.ferriigmea,]^ taille, la couleur des antennes, la lon- gueur des élytres, le nombre des épines des fémurs intermédiai- res, la couleur des épines des fémurs postérieurs, enfin la lon- gueur et la couleu'^ de l'oviscapte. Un exemplaire Ç et un çf de notre collection paraissent être intermédiaires entre les deux espèces ; ils tiennent de L. armata par certains de ces caractères et par d'autres de L. ferrngwea; les dimensions sont également intermédiaires : L. armata Ç L. armata Ç L. ferruginea Q . (Mus. Gen.) (sec. Ueutenbacher) (sec. Redtenbachehi. .ong, . corp. OQmm 29 mm 2 7 mm » pronoti 7 111 m 7"'°», 6 6""". 7. » elytrorum 00 mm 27 mm 5 00 mm » fem. antic. 13™™,5 15"'",5 2 2""" » fem. post. 22mm^5 2 5™'", 5 22»>"\5. » tib. ant. 1 5"! m ]^7mm 13"i'",5. » oviposit. OOmra 2 g mm 18™"'. Ces formes de passage nous obligent à considérer L. ferru- ginea comme synonyme de L. armata. 2 cf ' 1 9, Espirito-Santo, Brésil. Gen. ParalistrosceUs n. gen. Statura magna. Habitus generis Listroscelis. Oculi globosi. Fastigium yerticis breye, compressum, accuminatum, articulo primo antennarum multo angustius et breyius. Pronotum teres, antice truncatum, lobo postico, pnecipue in (^f , magno, rotun- dato, vix deplanato, carina média destituto ; lobi latérales mar- gine inferiore recto, margine posteriore obliquo, yix undulato, CONOCÉPHALIDES 147 sinu humerali imllo. Foramen latérale protlioracis haud obtec- tum. Elytra longa, ante apicem leviter dilatata. Sterna omnia spinis 2 instructa. Pedes elongati. Femora subtus spinosa, 4 aii- tica subtils valde deplanata. Lobi geniciilares omnes bispiiiosi. Tibise anticse curvata^, longispiiiosa'. Foramiiia rimata. Tibias intermediie superne spinis noiinullis. Ce genre est très voisin de Listrosceîis ^erv .qui habite l'Amé- rique méridionale ; il s'en distingue surtout par le lobe postérieur du pronotum qui est, notamment chez le çj^, très grand et très arrondi en arrière, presque parabolique, de sorte que l'impres- sion transversale est beaucoup plus éloignée du bord postérieur que chez Listroscelis. En outre, les lobes géniculaires des fémurs portent tous, au-dessous de l'épine apicale ordinaire, une seconde épine qui manque aux Listroscelis. Les pattes sont moins allon- gées que dans ce genre, mais plus longues que dans le genre Hexacentrus, dans lequel notre espèce ne peut pas rentrer à cause de la forme des élytres et surtout du pronotum. Ce der- nier est aussi large en avant qu'en arrière, non étranglé, et son lobe postérieur, arrondi et peu déprimé, n'a pas de carène mé- diane. Enfin, le tambour des élytres du ç^ diffère beaucoup dans les deux genres au point de vue de son développement et de sa forme ; chez Paralistroscelis il est beaucoup plus petit et divisé autrement que chez Hexacentrus. Il est intéressant de rencontrer, à Madagascar une forme in- termédiaire entre le genre Listroscelis, qui est limité à l'Amé- rique du Sud et les Hexacentrus de la région indomalaise ^ Paralistroscelis insularis n. sp. PI. 4, fig. 2,0, 10, il. Fusco-testacea, concolor. Frons Ifevis. Mandibule in (^ haud elongat?e. Antense iiibrîe, obscure et distante fusco- et flavoau- * Hexacentrus listrosceloides Karny de Madagascar rentre probablement aussi dans le genre Paralistroscelis. Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 10 148 J. CARL < nulat». Pronotuni fusco-testaceum, margine fusco-limbato, posti- ce in o^ quani in Q magis productum. Elytra abdomen valde superantia, marginibus subparallelis, ante apicem nonnihil dila- tata, apice rotundata, testacea, apicem versus infuscata, maculis fuscis nonnuUis, reticulo pallidiore, Al« grisese, venis fuscis. Fe- mora antica intus spinis conicis brevibus 5, extus 6, intermedia extus 6, intus 3-4 basalibus, postica utrinque spinis compluribus instructa, omnia inter spinis subtilissime denticulata. Femora postica basi valde incrassata, apice interdum infuscata. Tibia? 4 anticîe subtus utrinque spinis 6 longis, curvatis, intermedise su- perne spinis 2 armat^e. Lamina subgenitalis çf elongata, margi- nibus lateralibus emarginatis, apice leviter dilatata, truncata, triangulariter excisa, stylis brevibus, subtus bicarinata, in parte basali carina média, abbreviata. Cerci çf hirsuti, longi, leviter incurvi, apicem versus accuminati et compressi, intus in medio dente acuto recurvo instructi. Lamina subgenitalis Ç apice tri- angulariter excisa. Ovipositor sat longus, elytra superans, an- 9 10"^"\5. 3gmm^ 13mm^ Gen. YorkieUa n. gen. (^ Statura magna, oculi giobosi. Fastigium verticis angustis- simum, brève, compressum, apice uncinatum, a fastigio frontis divisum. Frons l"\ Les plaques marginales dorsales conservées sont encore en place, au nombre de neuf; leurs dimensions sont variables, et ÉCHINODERMES FOSSILES 153 leur forme est quadraiigulaire. Leur largeur atteint 5 à 6"™ et leur hauteur 3 à 5"™. Leur face dorsale est convexe. Elles sont, alternativement, plus étroites et plus basses, plus larges et plus élevées ; ces dernières sont subconiques, et, sur leur sommet, se trouve une cavité circulaire et relativement profonde, qui, sui- vant toute probabilité, servait de loge à un pédicellaire volumi- neux. Vers l'extrémité du bras, les plaques devenaient plus éga- les entre elles, et, alors, chacune portait un pédicellaire. La sur- face est couverte de fins granules, séparés par de très petites dépressions, régulièrement sériés en long et en travers, plus exactement sur les plaques étroites que sur les autres. Les facet- tes articulaires latérales sont entourées d'un léger rebord, leur surface est couverte d'une granulation microscopique avec quel- ques cavités éparses extrêmement petites. L'area qui sépare les deux rangées de plaques marginales dorsales est extrêmement étroite, et, vers l'extrémité du bras, les plaques étaient contiguës. Cette area était couverte de plaques inégales de taille, très pe- tites, le diamètre des plus grandes ne dépasse pas 1™™,5 à 2™™ ; elles sont fortement convexes avec une aile de chaque côté ; leur facette articulaire est lisse, un peu convexe, et son bord infé- rieur est denticulé par 5 ou 6 profondes entailles. Elles ne se trouvent plus dans leur position primitive. Les plaques marginales ventrales, légèrement débordantes, sont plus faiblement et plus uniformément convexes que les pla- ques dorsales, dont elles ne sont séparées, sur le bord du bras, par aucun intervalle ; elles ont toutes la même hauteur, et elles étaient entourées d'un petit rebord. Leur facette articulaire laté- rale est plane ; comme sa surface là où elle est apparente est assez fruste, je ne puis distinguer l'ornementation figurée sur l'exemplaire original. La surface des plaques est couverte de granules un peu plus gros et plus écartés que ceux des plaques dorsales, et irrégulièrement alignés ; ils portaient un petit pi- quant très court et acuminé. Sur leur bord distal se trouvaient 154 p. DE LORIOL trois (rarement quatre) pédicellaires très apparents ayant la forme d'un tubercule saillant, conique, peu élevé, fendu au som- met. La plaque figurée par M. de Tribolet porte quatre pédicel- laires semblables dont le sommet serait fendu en forme de T. Dans l'exemplaire que je décris, sur lequel ils sont parfai- tement conservés, le sonnnet est simplement longitudinal et non en forme de T. Je n'ai pas pu, malheureusement, examiner la plaque qui a servi de type à l'espèce ; M. de Tribolet a bien voulu la rechercher pour me la communiquer, mais il n'a pu la retrouver. Je suis du reste certain que l'exemplaire décrit ici appartient à la même espèce que cette plaque. Le sillon ambulacraire est très étroit. Deux des plaques adam- bulacraires se trouvent encore en place ; elles sont quadrangu- laires, plus larges que hautes, leur facette articulaire est très concave, lisse, et prolongée en aile sur le bord inférieur ; leur surface est couverte de granules semblables à ceux des plaques marginales ventrales, chacune porte un pédicellaire identique, mais plus petit. Quelques-uns des piquants ambulacraires, qui se trouvaient sur le bord du sillon sont conservés ; ils sont relative- ment robustes, acuminés, pointus à l'extrémité, et plus longs que la largeur d'une plaque adambulacraire ; ils n'étaient probable- ment pas très nombreux et de longueur inégale, et ils ne se trouvent plus en place. Localité : Combe des Enfers près du Locle, Argovien Supé- rieur. Recueilli par M. Favre, assistant au Muséum d'histoire naturelle de Genève. Antedon Leenhardti P. de Loriol, 1908. PI. 5, û'^. 13-19. Dimensions. Diamètre du calice sur les'premières pièces radiales . 15 mm. Hauteur du calice 10 mm. Hauteur des premières radiales 5 mm. ÉCHINODERMES FOSSILES 155 Calice peiitagonal, élevé. Sa cavité, dont Torifice. sur les pre- mières radiales, a un diamètre de 0,73 du diamètre total, est assez évasée, très exactement pentagonale, et, relativement, pas très profonde. Sur ses parois, les sillons qui aboutissent au centre sont bien marqués; ceux qui correspondent aux cinq an- gles sont très apparents ; les cinq autres, plus superficiels, cor- respondent à l'échancrure du bord qui se trouve au-dessus de l'orifice du canal. Chacun de ces sillons est accompagné d'un lé- ger renflement, plus accentué le long de ceux des angles, ce qui donne à la cavité un aspect particulièrement accidenté. Au fond des sillons angulaires, on remarque une série de très petites cavi- tés, au nombre de 4 ou 5, surtout bien distinctes dans l'un d'eux ; je n'en retrouve pas de semblables dans les autres An- tedon. Pièce centrodorsale subhémisphérique. Sa face dorsale, à peu près de même hauteur que les premières radiales, est tronquée au centre sur un étroit espace ; cette troncature est dépourvue de cirres, mais couverte de petites cavités très rapprochées et irrégulières. Les cinq faces ne sont nullement définies par des côtes, mais simplement indiquées par les extrémités des radiales. Les facettes articulaires des cirres, au nombre de six, rarement de cinq, sur chaque face, sont disposées sur deux séries corres- pondant aux angles, une seule facette forme comme une troi- sième série médiane ; elles sont ovales, grandes, mais peu pro- fondes ; le bourrelet est épais, et on distingue, sur le fond des mieux conservées, de très fines stries rayonnantes ou quelques granulations très délicates, qui ne sont distinctes qu'avec l'aide d'une loupe. Leur nombre total est de 27 à 28. L'extrémité des pièces basales ne se montre nulle part d'une manière suffisamment nette. Premières pièces radiales relativement peu élevées, bien plus larges que hautes, pas très obliques contre l'axe vertical. Leur bord externe est très étroit, peu saillant, et orné de quelques 156 p. DE LORIOL petits granules ; elles devaient être très peu apparentes lorsque le calice était complet. Facette articulaire divisée en deux par- ties inégales par le bourrelet qui est relativement épais et très saillant, à peine élargi pour Forifice du canal. Impression du liga- ment élastique étroite et peu arquée en dehors, la fossette mé- diane est longue et profonde. Impressions du ligament interar- ticulaire triangulaires, étroites et profondes. Impressions mus- culaires très larges, mais très peu élevées, presque rectangu- laires, séparées par une entaille bien marquée ; leur surface est fruste dans l'individu que j'ai sous les yeux. Rapports et différences. Le calice que je viens de décrire, dont je ne connais qu'un seul exemplaire, du reste très bien conservé, peut être rapproché de celui deVAntedon Gevreyi P. de Loriol, du Valangien. Il s'en distingue par sa forme plus déprimée, par les caractères très différents des facettes articu- laires des premières radiales qui ne sont point débordantes, moins élevées et devaient être à peine distinctes lorsque le ca- lice était complet; de plus leurs impressions musculaires sont plus basses et subquadrangulaires. UAntedon Aimerai P. de Loriol, de l'Aptien des environs de Barcelone, diffère par son calice plus déprimé, sa pièce centrodorsale moins subhémisphé- , rique, bien plus largement tronquée sur sa face dorsale qui pré- sente un grand espace dépourvu de cirres, et par ses impres- sions musculaires moins développées. La cavité du calice de VAn- tedon Leenhardti a un aspect accidenté qui lui est particuher. Localité. Sault (Vaucluse). Couches probablement aptien- nes très inférieures. Communiqué par M. le Professeur Leen- HARDT, à Montauban. VOYAGE DE MM. M. BEDOT ET C. PICTET DANS L'ARCHIPEL MALAIS Sur quelques Crustacés pélagiques D'AMBOINE PAR H. J. HANSEN (Kjôbenhavn) M. le Prof. M. Bedot m'a prié de déterminer les Schizopodes- qu'il a récoltés, avec le D^' Camille Pictet, à Amboine. Avant de donner la liste des espèces, je dois mentionner le fait que les flacons qui m'ont été remis renfermaient, en outre, un Amphi- pode de la tribu des Hyperina, puis un unique exemplaire de Cladocère, Evadne tergestina Claus, et enfin de nombreuses larves de Décapodes. L'examen de ces dernières m'a prouvé que le Lucifer Beynaudii devait être ajouté à la liste des Décapodes- d'Amboine, bien qu'il ne soit pas cité dans le travail de L. Zehntner. SCHIZOPODES Euphausiacea. La majeure partie du matériel est formée d'un grand nombre d'individus appartenant à une seule espèce ; le reste se compose d'exemplaires n'ayant pas atteint leur entier développement. Grâce à la grande quantité à^ Euphausiacea, provenant de plusieurs expéditions, que j'ai eu l'occasion d'examiner, je puis déterminer la plupart de ces derniers exemplaires. 158 H. J. HANSEN 1. Thysanopoda tricuspidata M. Edw. Quatre larves, dans le l^"" ou 2"^*^ stade Furcilia. G. 0. Sars donne une bonne description des stades larvaires de cette espèce dans son compte rendu du Challenger. 2. Thysanopoda Agassizi Ortm. Une seule larve mesurant à peu près 4 mm. de longueur. Ce stade larvaire, ainsi que le suivant, seront décrits et figurés dans mon compte rendu sur les Schizopodes récoltés par le Siboga. 3. Euphausia Sibogae n. sp. Trois exemplaires, ayant à peine atteint la moitié de leur dé- veloppement. Cette espèce nouvelle est représentée dans le ma- tériel du Siboga par de nombreux exemplaires et sera décrite et iigurée dans le compte rendu de cette expédition. Elle est assez voisine d'i". gibba G. 0. Sars, mais est beaucoup plus petite que cette dernière. Le bord postérieur du 3™*^ segment abdominal pré- sente une courte épine dorsale; la saillie rostrale, et notam- ment la partie étroite, spiniforme, de cet organe, est visiblement plus courte que chez E. gibba; les yeux sont passablement plus gros, et l'article proximal de l'antennule ne présente pas de lobe ou d'épine distale supérieure. 4. Euphausia latifrons G. 0. Sars. Plusieurs centaines d'exemplaires adultes et à l'état larvaire ■de cette espèce très caractéristique. L'extrémité du 1^' article •de l'antennule est ornée d'une crête très oblique, terminée par une douzaine de saillies spiniformes, assez petits et grêles. On observe la même disposition chez les exemplaires du Siboga, mais elle ne concorde pas avec la fig. 18, de la pi. XVI du -compte rendu du Challenger. J'ai d'autre part examiné le type de Sars au British Muséum (Natural History) ; il présente CRUSTACÉS PÉLAGIQUES d'aMBOINE 159 la même structure du P'' article de l'antemmle que les exem- plaires du SiBOGA et d'Amboine. La figure de Sars est donc fausse en ce qui concerne ce caractère important. 5. Nematoscelis sp. Je suis arrivé récennnent à la conclusion que ce genre com- prend 5 espèces, dont 2 sont nouvelles, et qu'une revision devient nécessaire. Il y a dans le matériel d'Amboine des larves et 2 spé- cimens subadultes; ces 2 spécimens devront être très probable- ment rapportés à une nouvelle espèce dont je possède des exem- plaires provenant de l'Archipel Indien et du Pacifique, mais que je ne puis décrire avant de pouvoir en donner des figures. 6. Stylocheiron carinatum G. 0. Sars. De 40 à 50 spécimens. Il n'y a pas d'individus adultes ; la plupart sont à divers stades larvaires. Un seul exemplaire pré- sente encore une des pattes préhensiles caractéristiques. VOYAGE DE MM. M. BEDOT ET C. PICTET DANS L'ARCHIPEL MALAIS ALCYON AIR ES D'AMBOINE PAR Louis ROULE Professeur à la Faculté des sciences do l'Université de Toulouse. Avec les planches 6 à 8. La bibliographie zoologique s'est enrichie, pendant ces der- nières années, de nombreux mémoires consacrés à l'étude systématique des Alcyonaires de l'Extrême-Orient. L'Océan In- dien et la partie de TOcéan Pacifique qui y confine ont prêté, sur ce sujet, à de multiples recherches. Le sentiment que l'on avait déjà, d'après les travaux des premiers observateurs, s'est précisé avec une plus grande force : les zones intertropicales des mers orientales contiennent une abondante faune d'Anthozaires oc- toradiés, la plus riche sans doute, et la plus variée, qui soit au monde actuel. Presque tous les genres y comptent des représen- tants, et beaucoup leur sont spéciaux. La plupart des espèces y vivent à proximité du rivage, alors qu'il faut souvent, par ail- leurs, descendre dans les grandes profondeurs pour retrouver leurs équivalents. D'après une telle diversité, la région Indo-Pa- cifique se peut considérer, sinon comme le centre de création de la majorité des formes d'Alcyonaires, du moins comme une pro- longation, dans la période contemporaine, de l'ancien centre principal. Les conditions œcologiques ont permis à ces êtres, non seulement de se maintenir, mais encore de se diversifier, tandis 162 L. ROULE qu'elles les ont fait disparaître dans les autres mers, soit en to- talité, soit en partie. A ce titre, la collection, dont l'examen fait l'objet du présent mémoire, présente quelque intérêt. Elle confirme, s'appliquant à une localité dont l'investigation n'avait pas été poursuivie com- plètement, les observations recueillies en des lieux avoisinants. Elle contient, d'autre part, un certain nombre de types nou- veaux en systématique, dont plusieurs affectent des dispositions de morphologie synthétique, unissant entre elles et reliant des formes assez dissemblables. Cette collection contient 29 espèces. Sauf l'une d'entre elles, toutes appartiennent aux deux sous-ordres des Alcyonidiens et des Pennatulidiens. Les Gorgonidiens, malgré leur abondance en ces parages, ne sont représentés que par un petit échantillon de Paramuricea. A. Sous-ordre des ALCYONIDIENS. Famille des Clavularidés. 1. Clavularia Plcfeti n. sp. 2. Fachy clavularia ereda n. gen. n. sp. Famille des Tdbiporidés. 3. Tubipora Chamissofn Ehr. 4. Tuhipora niusica L. Famille des Hélioporidés. 5. Heliopora coerulea Bl. Famille des XéniidÉs. 6. Xenia ruhens Sch. 7. Xenia fusca Sch. ALCYONAIRES D'aMBOINE 163 Famille des Nephtiiyiidés. 8. Nephthya elongata Kkt. 9. Dendronephthya ruhra May. 10. Dendronephthya rosea Kkt. 11. Lithophytum viride May. 12. Paraspongodes crassa Kkt. Famille des Alcyonidés. 13. Sarcophytum Reichenhachi Sch. 14. Sarcophytum plicatum Sch. 15. Sarcophytum fungi forme Sch. 16. Sarcophytum Boettgeri Sch. 17. Lohophytum Hedleyi Whit. 18. Lohophytum candehbrum n. sp. 19. Sclerophytum Herdmani Pratt. 20. Alcyonium polydactylum Ehr. B. Sous-ordre des GORGONIDIENS. Famille des MuRiCEiDÉs. 21. Paramuricea sp. C. Sous-ordre des PENNATULIENS. Famille des Virgularidés. 2 2 . Virgularia juncea P ail . 23. Virgularia Rumphi Koll. 24. Virgularia Reinwardti Herkl. 25. Svavopsls elegans n. gen. n. sp. Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 11 164 ï- ROULE Famille des Pènnatulidés. 26. Halisceptrum magnifolium KuU. 27. Halisceptrum parvifoUum Koll. 28. Halisceptrum tenue n. sp. Famille des Ptéroïdés. 29. Pteroïdes Lacazei Kôll. 1 . Clavularia Picteti n. sp. (Fig. 1 et 2). Diagnose. Colonie étalée en surface; membrane basilaire continue, épaisse de 1™"' en mojenne. Polypes petits, mesurant (contractés) 3 à 4™"^ de longueur sur l™'^^ à 1"»\5 de diamètre, irrégulièrement répartis, tantôt serrés, tantôt espacés. Spicules de la membrane basilaire mesurant 0™™,4 à O^'^jG de longueur, ayant la forme de bâtonnets noueux, souvent flexueux, renflés ou acuminés au sommet, pourvus de bandes épaisses, irrégulières, transversales, munies de fines tubérositésguttulées. Spicules des polypes plus petits, mesurant 0™^,2 à 0"™,45 de longueur, ayant la forme de bcâtonnets noueux et droits, et la même ornementa- tion. Couleur (après traitement à l'acide picro-sulfurique et ma- cération dans l'alcool) fort pâle, rosée pour la membrane basi- laire, jaunâtre pour les polypes. Observations sur la diagnose. L'unique échantillon of- fre plutôt des conditions défavorables à la diagnose, étant donnés le traitement fixateur qu'il a subi et l'état de contraction où il se trouve. Les caractères essentiels se laissent discerner cepen- dant, tels que la diagnose les mentionne. La petitesse des polypes est remarquable, malgré leur rétraction; les tentacules ne mon- trent aucune particularité discernable. La distribution irrégu- ALCY0NAIRE8 d'aMBOINE 165 lière est digne d'attention ; les intervalles laissés entre les zooïdes sont au moins égaux, et souvent supérieurs, au diamètre de ces derniers. Les spicules portent des bandes transversales épaissies, ou mamelons étirés en travers, formant des anneaux souvent in- complets, couvertes de fines saillies verruqueuses assemblées sur une ou deux rangées, et dont l'orientation est perpendiculaire au grand axe du spicule ; ceci donne à l'ensemble un aspect gut- tulé. Diagnose différentielle. Les espèces déjà décrites comme vivant dans ces parages sont nombreuses; on lira leur énu- mération dans un mémoire de W. May (29). Je n'ai pu rap- porter cet échantillon à aucune d'elles. Les descriptions données par les auteurs répètent souvent dès particularités qui s'appli- quent à plusieurs types, non à un seul. Aussi l'identification est délicate, d'autant mieux qu'il s'agit presque toujours de pièces conservées. L'espèce la plus voisine me parait être Clavularia aspera Schenk (40) de Ternate. Les spicules montrent la même confor- mation. Seulement les polypes de C. aspera sont plus grands que ceux de C. Ficteti; ils mesurent 10 à 17™"^ de longueur sur 7 à 8™™ d'épaisseur. Les spicules, à leur tour, sont relativement plus gros encore ; certains comptent jusqu'à 2"™ de longueur. Les deux espèces ne semblent donc pas faire double emploi. Pachydavularia n. gen. (Fig. 3 à 5). Diagnose. Caractères des Clavularia, avec cette particu- larité que la colonie est parfois massive, dressée en hauteur, au lieu de s'étaler horizontalement. Ce fait tient à la nature de la membrane basilaire, qui est épaisse, et mesure en ce sens de l"^"" à 5 ou 6"™. Non seulement cette membrane revêt son sup- port, et s'étale sur lui, mais encore elle se divise en lames irrégu- 166 L. ROULE lières, qui se recourbent, se dressent et se soudent, portant tou- jours leurs poh^pes, de manière à construire une colonie massive. Observations sur la diagnose. Cette forme nouvelle s'écarte des représentants ordinaires du genre Clmndaria par la disposition de sa membrane basilaii'e. Pourtant une telle confor- mation n'est pas de règle constante, et plusieurs exemplaires ne la montrent pas. Chez ces derniers, la membrane demeure con- tinue, entière, et appliquée au support ; l'allure est celle que l'on observe d'habitude chez les Clavularia. Aussi pourra-t-il paraître excessif de créer un genre nouveau pour une structure sujette à variations. Tel n'est pas mon avis, et je partage entièrement sur ce sujet l'opinion de Y. Delagï: et Héroifard (6) à l'égard de leur genre Hïcksonia, dont mention est faite plus loin. La valeur réelle d'une forme ne se mesure pas seulement à sa disposition matérielle, mais encore à sa significa- tion propre. Or, celle-ci est considérable. Se montrerait-elle seu- lement comme indication passagère, elle n'en a pas moins une grande portée biologique. On ne doit pas la méconnaître, car il s'agit ici d'un type de transition, établissant le passage des co- lonies étalées en surface aux colonies dressées en hauteur. Pour restreinte et variable que soit cette structure, elle mérite de se retenir, et de se fixer par un nom. Elle a, dans la réalité, une importance égale, sinon supérieure à celles d'autres genres, éta- blis à demeure, et qui ne valent que par là. Qu'elle corresponde à un rappel fortuit des conformations ancestrales ayant accom- pli jadis le passage, ou qu'elle consiste en une variante nouvelle, préparant une évolution à venir, Pacliy clavularia a vraiment sa valeur personnelle, digne de figurer dans la nomenclature. Je regrette que l'état des échantillons ne m'ait pas permis de les étudier à fond. Autant qu'il me fût possible de m'en assurer, et je reprendrai ailleurs ces notions, l'épaisseur de la membrane basilaire, et celle des polypes, sont du fait de la mésoglée, forte et consistante ; sur ce point Pachy clavularia se rapproche de Ste- ALCY0NAIRE8 d'aMBOINE 167 reosoma Hickson (16) et de Hicksonia Delage et Hérouard. Ces trois types placent leur aire de répartition dans les régions Indo- Pacifiques. Il serait à souhaiter qu'un zoologiste pût les examiner en détail, d'après des échantillons complets et vivants. Diagnose différentielle. Si Pachyclavidaria se place à côté de Stereosoma et d' Hicksonia, elle en diffère d'autre part, et ne se confond pas avec eux. Chez Stereosoma, la membrane basilaire reste étalée en surface. Chez Hicksonia, certains exemplaires, imitant en cela quelques variations de Pachyclaindaria, demeu- rent étalés, mais d'autres se dressent en hauteur. Seulement, chez ces derniers, l'accroissement dans le sens transversal ne se manifeste point à la façon de PacJiyclavidaria ; il se fait grâce à l'élongation des polypes, facilitée par la production de tubes connectifs, mettant en relation, à plusieurs niveaux, les cavités gastriques. En outre, Hicksonia est un Stolonifère, tandis que Pachyclavularia appartient à la catégorie des Membranipodes. Hicksonia se présente comme variante orientée vers les Tubipo- rides, Pachyclavularia comme variante dirigée vers les Sympo- dides et les Alcyonides. 2. Pachyclavularia erecta n. sp. (Fig. 3 à 5). Diagnose. Colonie souvent massive et épaisse, mamelon- née. Polypes dressés et serrés, relativement grands, mesurant (contractés) 8 à llmm de longueur sur 1™™,5 de diamètre moyeu; colonne épaisse et consistante ; costulations longitudinales bien marquéeSj et descendant jusqu'au bas de la colonne. Spicules fu- siformes; ceux de la membrane basilaire mesurent 0°''",5 à 0™",7 de longueur sur 0"™,06 à 0°^™,08 de diamètre moyen, et portent des mamelons aplatis en scutelles couvertes de fines tubé- rosités guttulées ; ceux de la colonne des polypes, plus courts, me- surent 0"™,5 à 0"'™,6 de longueur, et n'ont pas de scutelles, ou -(!?■ 168 L. ROULE en portent un petit nombre, leurs tubérosités guttulées se grou- pant par séries transversales, ou s'espaçant de façon irrégulière. La membrane basilaire et les polypes sont de couleur rose-vio- lacée (échantillons conservés dans l'alcool). Observations sur la diagnose. Se reporter aux observa- tions relatives à la diagnose générique. Diagnose différentielle. Si l'on met à part les caractères spéciaux de crescence de la membrane basilaire, qui motivent pour cette espèce la création d'un genre nouveau, P. ereda se rapproche de GlavuJaria inflafa Schenk (40), de Ternate; les spicules montrent, dans les deux cas, la même forme générale. Pourtant, ceux de C. inflafa seraient plus longs que leurs simi- laires de P. erecta ; en outre, les polypes du premier type, plus espacés, ont une colonne plus courte. Les affinités paraissent plus grandes, dans la mesure oii il est permis d'en juger, avec Clavu- laria violacea Quoy et Gaimard (37) de Vanikoro, et C. rosea Studer (41) de Kerguelen; mais les descriptions données par ces auteurs sont trop brèves. 3. Tubipora Chamissoni. 1820. Tubipora musica Chamisso (;i), non Linné (27). 1833. Tubipora CItamis-sonis Ehrenberg (7). 1833. Tubipora rubcola Quoy et Gaimard (37). Nombreux échantillons. Cette espèce, confondue par Chamisso avec T. musica L., en a été séparée par Ehrenberg en 1833. A la même date, Quoy et Gaimard décrivent leur espèce T. ruheola. Depuis cette épo- que, les auteurs subséquents ont admis la réalité des deux types. W. May (29), l'un des plus récents, les maintient encore tous deux, et crée même une variété sansiharica de T. ruheola. A mon sens, ceci ne peut se conserver, et les deux espèces n'en font qu'une. Les différences invoquées portent, non point ALCYONAIRES lj'A>rB01NE 109 sur les polypes et leurs tubes, qui sont semblables et de môme taille, mais sur leur agencement colonial. T. Chamissoni aurait des tubes rapprochés et des plates-formes assez serrées, tandis que T. rnheola montrerait des tubes espacés et des plates-formes distantes. Or, parmi les échantillons de la collection d'Amboine, certains se rapportent bien à l'un ou à l'autre type, mais plu- sieurs offrent tous les intermédiaires, tenant pour une partie, dans un même bloc colonial, de T. Chamissoni, et de T. rnheola par ailleurs. Il devient donc impossible de les distinguer. 4. Tnhipora musica. 1758. Tnhipora musica Linné (27). 1857. Tubipora musityi Milne-Edward et Haime (30). Nombreux échantillons. 5. Heliopora coerulea. 1834. Heliopora coerulea Blainville (1). 1876. Heliopora coerulea Moseley (32, 33). Deux échantillons. Ce remarquable type, nommé par De Blainville, n'a été ce- pendant étudié et vraiment connu que grâce aux travaux de Moseley (32 et 33). On l'a parfois subdivisé en plusieurs espèces, dont les différences semblent plutôt tenir à la forme générale du groupement colonial qu'à toute autre particularité vraiment ca- ractéristique. Les deux échantillons de la collection d'Amboine se ressemblent de tout point ; pourtant, les expansions de l'un sont plutôt foliacées, et ceux de l'autre mamelonnées. Il serait pour- tant difficile de les considérer comme appartenant à deux espè- ces distinctes. 170 L. ROULE 6. Xenia ruhens. 1896. Xenia ruhens Schenk (40). Plusieurs échantillons. Cette espèce est caractérisée par ses pinnules tentacul aires courtes, et disposées ordinairement sur 5 à 6 rangées. Cette disposition est bien celle des échantillons, malgré que la teinte ait disparu par la macération dans l'alcool. Les colonies sont étalées en surface. Les polypes sont relativement grands; un peu plus que le type. 7. Xenia fusca. 1896. Xenia fiisca Schenk (40). Plusieurs échantillons. Ces exemplaires se rapportent à Xenia fusca Sch. de Ternate, mais avec une réserve. Tous les caractères concordent, sauf au sujet de la longueur des tentacules et des pinnules. X. fusca type porte des tentacules assez courts, et chaque rangée de leurs pinnules ne possède que 13 ou 14 de ces appendices. Par contre, X ftisca de la collection d'Amboine a des tentacules assez longs, mesurant 5 à 7™™ (contractés), et leurs pinnules se groupent par 25 ou 30 dans chaque rangée. Il est à remarquer qu'une espèce de W. May, X. sansiharica (29), très voisine de X. fusca, pos- sède des tentacules plus longs encore, et comptant 9°^" en ce sens. Sans doute, s'agit-il ici de variantes d'une seule et même forme fondamentale, répandue dans une assez grande partie de la région Indo-Paciiique. 8. Neplithya elongata. 189o. Spongodes elnmjala Kiikenlhal (20). 1896. Nephtlii/a elonifata Kiikenthal (21). 1904. Nephihya elonqata Kiikenthal (2.3). ALCYONAIKES d'aMBOINE 171 Un seul échantillon. Cette espèce fut créée en 1895-96 par W. KtJKENTHAL d'après des exemplaires recueillis à Ternate. Cet auteur l'a con- servée, en précisant ses caractères, dans sa révision de 1904. Elle diffère peu de NephtJtya Chahroli k\x^[m\\\ (m: Kùkenthal, 1896-1904). E.BuRCKHARDT (2) décrit nneNepJithya recueillie àAmbjine même, et qu'il juge nouvelle, sous le nom de N. amboinensls. Cette espèce parait faire double emploi, soit avec N. CJmhroU Aud. Kuk., soit avec N. elongata Kûk. ; mais il est difficile de juger, suivant les descriptions des auteurs, des êtres de cette sorte, dont les exemplaires sont trop peu nombreux, et que l'on connaît seulement d'après des échantillons de collection. 9. Dendronephthya riibra. 1900. Spmifiodt's rnhm May (29), p. 1(59, pi. IV, fig. 32. 1905. Dendronephtluja lubra Kùkenthal (24), p. 674, pi. XXXI, fig. 6. Deux échantillons. Le plus grand mesure 45"^™ de hauteur, le tronc a 8™" de diamètre. Cette espèce, décrite par W. May d'après un exemplaire pro- venant des Philippines, et conservée dans les collections du Musée de Berlin, a été retrouvée par Hickson(17) aux Iles Mal- dives. Le genre DendronepJithya, créé par W. Klikenthal dans sa vaste et complète revision des Nephthyides, comprend 87 espè- ces; D. nihra est la 76^. 10. Dendronephthya rosea. 1896. Sponcfodes rosea Kiikenthal (21), p. 106, pi. VI, fig. 14, 15. 1905. Dendronephthi/a rosea Kïikenthal (24), page 614. ( Un échantillon. Cette espèce a été créée par W. Kùkenthal, en 1895-96, 172 L. ROULE d'après un exemplaire recueilli à Ternate. L'auteur l'a ensuite incorporée à son genre Bendronephtliya. o\\ elle porte le n° 43, dans le groupe de JD. rigida. 1 1 . L'itliophytmn viride. 1900. Ammotlmi viridis May (29), p. 139. pi. II, tig. 23: pi. V, fig. lï. Je rapporte à ce genre le seul échantillon de Gorgonidien qui soit dans la collection d'Amboine. Pourtant Germanos (8) a décrit une riche faune appartenant à ce sous-ordre, et recueillie non loin de là, à Ternate, avec les autres Alcvonaires étudiés 7 7 t/ par KûKENTHAL (2) et par Schenk(40). L'exemplaire se réduit à un fragment de rameau, trop petit pour qu'on puisse, avec pré- cision, le classer dans une espèce déterminée. Il me parait avoir quelque rapport avec P. graciUs Studer (41), mais ses affinités les plus grandes semblent orientées vers Paramuricea (Gorgonia) cancellata Dana (4), dont le Muséum de Berlin possède un grand exemplaire recueilli à Amboine. La description, faite par Ger- manos (8) de Muricella nitida Verrill (45) trouvée à Ternate, s'applique aussi en partie à cet échantillon. Les limites entre les genres et les espèces de ce groupe sont tellement confuses, et prêtent si bien à contestations suivant les auteurs, qu'il est im- possible de décider en ce cas particulier. 2 2 . Virgtdaria juncea. 1766. Pennatula juncen Pallas (34), p. .'^71. 1816. Virgnlaria juncea Lamarck (26), l'^ éd. T. II, p. 431. 1870. Virfjuiari a juncea Kôlliker (18), p. 546, fig. 105. Deux exemplaires. Je rapporte à cette espèce, en raison de la petitesse des la- mes polypifères, ces deux échantillons. Les autres caractères s'accordent avec ceux que donne Kôlliker dans son excellente description. La plus grande de ces Virgulaires mesure 550™"" de longueur, soit 6™"' de plus que le plus beau des exemplaires dé- crits i)ar Kôlliker. La petite mesure seulement 337™"'. Cette espèce, à en juger d'après les descriptions fournies par les auteurs, paraît commune dans la région Indo-Pacifique, et plus spécialement dans les parages de l'Archipel asiatique (In- sulinde). ALCY0NAIRE8 d'aMBOINE 181 23, Virgularia Eimiphi. 187U. Virgularia Rumpki Kulliker (18), p. 522, fig. 123-124. Un exemplaire. Cet échantillon, de belle taille, mesure 628""" de longueur. Les dimensions de ses diverses parties sont les suivantes: Renflement basilaire : 64°"" longueur X 16"™ diamètre. Portion nue de la tige : 142°"" longueur X 8™™ diamètre. Portion polypifère de la tige : 422""" longueur, sur laquelle la zone munie de lames complètes compte pour 172™"», Le renflement basilaire, du double plus large que la tige elle- même, se distingue d'elle avec netteté. 24. Virgularia Beimvardti. 18o8. Virf/nlarid Reinwardti Herklots (13), p. 13, pi. VII, fig. 8. 1869. Virgularia Reinwardti Richiardi (38), pi. X, flg. 78. 1870. Virgularia nHmvardii Kôlliker (18), p. 550, fig. 106-H3, H9, 120. Un exemplaire. Ainsi qu'il en est au sujet des espèces précédentes, la meil- leure description, et la plus complète, est due à Kôlliker. Ce dernier invoque plusieurs caractères, tenant aux dimensions et au nombre des parties, qui ne me semblent pas avoir une grande valeur. En revanche, la disposition tirée de la proximité extrê- me des lames polypifères, petites, et se recouvrant par places, me parait mériter plus d'attention. Or, cette structure est offerte par l'échantillon. Celui-ci mesure 284™™ de longueur totale. Il porte à son som- met une touffe de petits Lépadides. Svavopsis n. gen. Diagnose. Colonie érigée, gracile, soutenue par un axe cylindrique. Polypes petits, assemblés par groupes séparés et dis- 182 L. ROULE tincts. Groupes de polypes orientés transversalement par rap- port à l'axe longitudinal de la colonie, et disposés sur deux rangées symétriques et longitudinales. Dans chaque rangée, les groupes inférieurs comprennent des polypes incomplets, et les supérieurs des polypes bien développés, disposés en grand nom- bre sur 2 à 5 rangées. Ces groupes s'insèrent directement sur la tige. Pas de lames véritables. Pas de calices, ni de spicules. Observations sur la diagnose, La description précé- dente dénote que ce genre appartient à la famille des Virgula- ridés. Son allure générale est celle d'une Virgularia, notamment celle des espèces, telle V.juncea Pall. par exemple, dont les la- mes sont courtes et petites ; mais l'absence totale de ces lames, ou leur présence à l'état rudimentaire, créent en sa faveur une distinction appréciable. La privation de lames tendrait à faire placer cette forme nou- velle dans le genre Svava, créé par Danielssen et Koren (5) pour des exemplaires recueillis dans les mers arctiques. Mais les polypes de S'z;aya possèdent des calices ; ils ne s'assemblent, dans chaque groupe, qu'en nombre restreint. Les deux types, malgré leurs évidentes affinités tenant au défaut de lames, offrent donc des dispositions dissemblables, et leurs différences dépassent celles qui séparent habituellement des espèces. Il convient, par suite, de créer pour cette forme un genre nouveau, et de donner à ce genre un nom, Svavopsis, qui précise les relations. Svavopsis n'est représenté, dans la collection d'Amboine. que par un exemplaire. Il peut sembler excessif d'admettre, en pareil cas, une telle création nouvelle. Pourtant, il importe de considé- rer, ici comme au sujet de Pachyclavularia (voir plus haut), non seulement la stricte valeur taxonomique, mais encore la va- leur biologique. Svavopsis et Svava établissent la transition des Pennatulidiens privés de lames à ceux qui en possèdent. Ils ont, comme les premiers, une tige lisse et entière; mais ils ont déjà, comme les seconds, leurs polypes assemblés en groupes sépa rés, ALCY0NAIRE8 d'aMBOINE 183 distincts, disposés suivant une symétrie bilatérale. Qu'il s'agisse de conformations vraiment fixées, dont le hasard des recherches constitue la seule rareté, ou de variantes accidentelles, leur si- gnification n'en est pas moins considérable, et se doit exprimer par un signe patent. Svava et Svavopsis marquent de façon précise le passage des Junciformes aux Penniformes. Ils se rattachent de près à Virgu- laria; ils ont, comme ce dernier genre, les groupes inférieurs composés de polypes petits, incomplets. Les auteurs nomment, chez Virgularia, ces groupes inférieurs des « lames rudimentai- res » ou se servent de termes équivalents. Ces expressions sont inexactes, car les polypes de ces groupes s'attachent directe- ment à la tige ; les lames véritables font défaut. Les différences surviennent à l'égard des groupes supérieurs. Ceux de Virgula- ria sont montés sur des lames véritables, courtes chez les espèces du type V. Juficea, plus amples chez les autres ; tandis que ceux de Svava et de Svavopsis continuent à s'insérer immédiatement sur la tige, conservant ainsi une disposition semblable à celle des groupes inférieurs, et montrant par là une conformation com- parable à celle des Juncines. Un autre genre de Pennatulidiens, Stephanoptilum L. Roule (39), recueilli dans l'Océan Atlantique, sur les côtes du Maroc, par le « Talisman, » accomplit aussi, en son sens, une transition de cette sorte. Mais le passage y est réglé de façon moins pré- cise, car les étapes de l'évolution sont moins nombreuses et moins voisines. Diagnose différentielle. Les affinités les plus étroites de Svava et de Svavojysis vont donc vers Virgularia, puis, par là, vers HaUscept7-um Herkl. et les franches Pennatulides. Mais Sva- vopsis montre aussi quelque ressemblance avec Lygus Herkl. Les groupes des polypes sont presque opposés, car leur alter- nance s'indique à peine : ceci établit une relation entre les deux genres. 184 L. ROULE Ch. Gravier a recueilli, dans la mer Rouge, une autre forme nouvelle de Virgularide, et lui donne le nom de Scytaliopsis (9, 10 et 10 bis). Ce genre, voisin de Scytalium, ne peut se confon- dre avec Suavopsis; ses polypes sont munis de calices et de la- mes. Il est toutefois intéressant de rencontrer, dans la zone Indo- Pacifique, des types transitionnels aussi nombreux, et aussi remarquablement assemblés de manière à composer des séries taxonomiques. 25. Svavopsis elegans n. sp. (Fig. 12, et i4 à 17). Diagnose. Voir la diagnose générique. Description de l'échantillon. L'unique exemplaire est presque entier; la base manque, sans doute sur une faible étendue. Il mesure 2b3^'°'^ de longueur totale ; la partie munie dégroupes complets compte pour ISO"^"^, et la partie pourvue de groupes rudimentaires pour 59"^°^ Le nombre de ces derniers groupes est de 110 environ sur chacune des moitiés (en long) de la colonie ; celui des premiers de 49. Dans la région où se trou- vent les groupes rudimentaires, le diamètre moyen de la tige est de 3'"n>,7. Les deux rangées longitudinales des groupes rudimentaires sont moins larges que la moitié correspondante de la tige. Il en résulte que cette dernière porte deux zones lisses, dans les par- ties où les rangées ne parviennent point. Ces deux aires sont mé- dianes et longitudinales, l'une dorsale, l'autre ventrale. Elles s'élargissent vers la région basilaire de la tige, et se rétrécissent vers le haut. La dorsale se termine en coin. La ventrale se pro- longe dans la région des groupes complets. Les deux rangées longitudinales des groupes complets s'entre- croisent sur la ligne médio-dorsale, où l'aire correspondante n'existe point, par suite. En revanche, elles s'arrêtent avant de ALCY0NA1RE8 d'aMBOINE 185 parvenir à la ligne niédio-ventrale. L'aire ventrale, nettement dessinée, mesure l"^"» à 1™'",5 de largeur. En plusieurs groupes, les derniers polypes de son côté se surélèvent sur une courte saillie de la tige, comparable à une sorte de lame minuscule. L'échantillon (dans l'alcool) est de teinte gris-jaunàtre. Diagnose différentielle. Une espèce de Virgulaire, dé- crite en 1905 par Thomson (43), et recueillie dans le Golfe de Manaar, Virgularia calycina, se rapproche par son allure géné- rale de Svavopsis elegans. Mais V. calycina est une véritable Virgularia, munie de lames polypifères, quoique 'courtes, et ses polypes se disposent sur deux rangées dans les lames complètes. 26. HaUsceptrum magnifolmm. 1863. HaUsceptrum Gtistavianum Herklots (14), p. 31-34. 1870. HaUsceptrum Gustavianum, var. magnifoUa Kôlliker (18), p. 515. Un échantillon. Diagnose. Lames polypifères complètes mesurant, calcu- lée sur leur bord ventral et nu, une longueur supérieure en moyenne au quintuple du diamètre du rachis à leur niveau. Po- lypes groupés, sur chaque lame, en 2 ou 3 rangées. Observations sur la diagnose. he genre HaUsceptrum, créé par Herklots, a été étudié par Kôlliker. Il unit les Virgu- laridés aux Pennatulidés, et pourrait indifféremment se placer dans Tun ou l'autre groupe. Il tient des premiers par la posses- sion de lames rudimentaires, et des seconds par la grande taille des lames polypifères. Il a pourtant son allure propre, ponant sur la brièveté des deux séries de lames rudimentaires, et sur le grand nombre des zooides attachés aux lames complètes, où ils composent parfois de véritables grappes. Sous ce rapport, Svavopsis se rapproche de lui. En réalité, HaUsceptrum devrait s'incorporer aux Virgularidés, et former une sous-famille parti- culière. 186 L. ROULE ' Les descriptions fournies d'habitude s'appliquent à des colo- nies larges et massives. Tel n'est pas le cas de l'échantillon, plu- tôt grêle. Sa gracilité concorde, du reste, avec ses faibles di- mensions en longueur. Le pédoncule est peu distinct. Les dimen- sions principales sont les suivantes : Longueur totale : 120"^"\ Longueur de la partie nue (pédoncule compris) : 31™™. Longueur de la partie munie de lames rudimentaires : 14™™. Longueur de la partie munie de lames complètes : 75™™. Nombre des lames rudimentaires sur chaque moitié : 52 envi- ron. Nombre des lames complètes sur chaque moitié : 21 environ. Diamètre du pédoncule : 4™™. Diamètre de la tige au niveau des lames complètes : 1™™,2. Longueur du bord ventral des plus grandes lames : 10-11™™. 27. Halisceptrum parvifolium. 1863. Halisceptrum Giistavianiim Herklots (14), p. 31-34. 1870 Halisceptrum Gustavianum var. parvifolia Kolliker (18), p. 512 .fig. 86. Plusieurs échantillons. Diagnose. Lames polypifères nettement détachées de la tige. Les lames complètes mesurent, calculée sur leur bord ven- tral et nu, une longueur égale en moyenne au quadruple ou au quintuple du diamètre du rachis à leur niveau. Polypes nom- breux, groupés sur chaque lame en 5-8 rangées. Observations sur la diagnose et diagnose différen- tielle. Cette espèce a été confondue, par Herklots, avec la précédente. Kolliker l'en sépare, mais les considère toutes deux comme des variétés d'une espèce principale. Elles sont fort dis- tinctes, cependant, l'une de l'autre. Leurs dissemblances ne por- tent pas seulement sur les dimensions relatives des lames, mais encore sur le nombre et le mode de groupement des polypes. En ALCY0NAIRE8 d'aMBOINK 187 somme. H. magnifoUum a des lanles grandes, et des polypes as- semblés sur 2 à 3 rangées ; H. parvifolium a des lames petites, et des polypes disposés sur 5 à 8 rangées. Le nombre des ran- gées est inverse de la taille des lames. Les dimensions des parties sont les suivantes, prises sur deux individus, le moins fort et le plus gros : Longueur totale : 162°i'n et 244""». Longueur de la partie nue (pédoncule compris) : 52'»'" et 65"™. Longueur de la partie munie de lames rudimentaires : 24"™ et 33nim_ Longueur de la partie munie de lames complètes : 86™"' et 146"'"'. Diamètre du pédoncule : 6'"'" et 6"'"', 5. Diamètre de la tige au niveau des lames complètes : 2""" et 2 mm Longueur du bord ventral des plus grandes lames 8-9"'"' et 8- 10"™. 28. Halisceptrum tenue n. sp. (Fig. 10, 11 et 13). Un échantillon. Diagnose. Allure générale gracile. Lames polypifères complètes mesurant, calculée sur leur bord ventral et nu, une longueur égale en moyenne au double et au triple du diamètre du racliis à leur niveau. Polypes assez nombreux, groupés, sur chaque lame, en 3-7 rangées. Observations sur la diagnose. Cette espèce se fait re- marquer par son allure gracile, et la petitesse de ses lames. Une nouvelle particularité, peut-être variable suivant les individus, en tout cas fort accentuée sur l'échantillon, touche à la disposi- tion même de ces lames : aussi n'en ai-je point fait mention dans la diagnose. Les lames complètes sont presque opposées, telle- mm ■ mm mm 188 L. ROULE ment leur alternance est peu prononcée. Les inférieures se placent sensiblement au même niveau et s'affrontent d'une rangée à l'au- tre, formant presque, autour de la tige, des bourrelets annulai- res. Les supérieures se disposent à des hauteurs peu différentes, s'affrontent comme les précédentes en empiétant sur les aires médianes dorsale et ventrale, et forment à leur tour des bour- relets légèrement obliques. Les dimensions des parties sont les suivantes : Longueur totale : 1 62"^™. Longueur de la partie nue (pédoncule compris) : 46 Longueur de la partie munie de lames rudimentaires : 30 Longueur de la partie munie de lames complètes : 86 Nombre des lames rudimentaires dans chacune des deux ran- gées : 95 environ. Nombre des lames complètes dans chacune des deux rangées : 34 environ. Diamètre du pédoncule : d^^,6. Diamètre de la tige au niveau des lames complètes : 1"^™,5. Longueur du bord ventral des plus grandes lames : 4™™. Cette espèce a été mentionnée, sans doute, par Kôlliker, qui ne lui accorde aucun nom spécial. A mon avis, il faut classer parmi elle l'individu décrit, par l'éminent naturaliste, à la page 518 de son mémoire (18) et dessiné dans la fig. 101, Cet exem- plaire fût recueilli aux « Indes Orientales. » La provenance serait donc identique. Diagnose différentielle. H. tenue est à H. parvifolimn ce que cette dernière est à H. macpiifoUum. Elle marque le der- nier degré, et le plus bas, dans la série de taille décroissante des lames, ou le premier dans la série remontante. Elle possède les lames les plus petites. Un peu moins, et l'on obtiendrait une Virgulaire. Pourtant, elle se place nettement dans le genre Halis- ceptrum, en raison de la brièveté en longueur des deux rangées de lames rudimentaires, et du grand nombre des polypes atta- ALCYON AIRES d'aMBOINE 189 chés au bord dorsal des lames complètes. Ce dernier fait, et la. disposition presque opposée des lames, créent, à leur tour, une relation des plus nettes avec Svavopsis. La présente espèce est donc une forme transitionnelle, toutefois assez bien caractérisée par elle-même pour se distinguer de ses voisines. 29. Pteroïdes Lacazei. 1870. PteroUes Lacazei KoWWlqv (18), p. 168, lig. 15-17. Plusieurs échantillons de diverses tailles, dont le plus gros mesure 220'"'^^ et le plus petit W^"^^"^^ de longueur. Les exemplaires diffèrent quelque peu du type. Ils sont plus longs par rapport à leur largeur; les lames ont des contours plus élancés et moins arrondis. Ces dissemblances, constatées sur des^ individus contractés et conservés, ne méritent point, sans doute d'être retenues. En revanche, le nombre des rayons principaux, qui approche souvent de la vingtaine, établit une relation avec P. muUiradiatum Koll. D'autre part, la forme générale des la- mes rappelle assez bien celle de P. sagamiense du Japon, dé- crit en 1902 par Moroff (31), p. 366, pi. 18, fig. 11 et 12. Cette espèce, et ses satellites, paraissent fort répandues dans les mers chaudes de l'Extrême-Orient. On peut la tenir pour ca- ractéristique. Elle avance assez loin vers l'Ouest, puisque Thomson et Henderson (42) signalent sa présence à Ceylan. Conclusions. On ne connaissait, jusqu'à présent, qu'une quantité restreinte des Alcyonaires vivant dans les eaux d'Amboine. Cette pénurie- contrastait avec les notions acquises par ailleurs, notamment avec celles qui découlent des recherches publiées par Schenk (40), KûKENTHAL (21), Germanos (8), sur la riche collection: 190 L. ROULE de Ternate. L'opposition n'existe plus maintenant. Les études ultérieures ne feront que préciser la démonstration, désormais acquise, de l'abondance et de l'unité, dans l'archipel des Molu- ques, de la faune des Alcyonaires. Cette faune n'est point spéciale à ces parages, et son aire de répartition a une plus vaste amjditude. Elle s'unit largement à celles que les récentes explorations ont retirées de l'Océan In- dien, et que Pratt (36), Thomson et Henderson (42, 44) ont décrites. On y trouve les mêmes espèces, ou des formes affines. Aussi peut-on la considérer comme aussi variée et aussi riche. Les auteurs anglais signalent un total de 86 espèces d' Alcyo- naires pour les dragages de « l'Investigator » dans l'Océan In- dien, et un total de 109 espèces pour ceux de Herdman dans le Golfe de Manaar. Un chiffre aussi élevé n'est pas encore atteint, quant aux Moluques; cela tient sans doute à ce que les recherches n'ont pas encore été poursuivies aussi longuement. La faune des Alcyonaires Indo-Pacifiques se signale, entre autres, par trois caractères : l'abondance des Alcyonidiens di- morphes {Lohophytum et Sarcophytum), qui lui fait une physio- nomie propre ; l'abondance des Pennatulidiens, qui lui crée une affinité réelle avec celle des mers arctiques ; la présence de for- mes transitionnelles assez nombreuses, qui lui donne un cachet de centre général de dispersion. ALCY0NAIRE8 d'aMHOINE 191 NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Cette notice contient seulement la liste des ouvrages cités dans le présent mémoire. La liibliographie complète des Alcyonaires a été, du reste, écrite plusieurs fois. La plus récente date de 190(3 ; elle est due à J. A. Thomson et W. D. Hendersun ; elle termine leur ouvrage consacré aux Alcyonaires de I'Investigator (44). 1. — 1834. Blainville (de). Manuel d'Actinologii^ ou de Zoopkylologie. Paris. 2. — 1898. BuRCKHARDï, E. Alcyonaceen von Thursday-hland (Torres- Strasse) und von Amboina. Denksch. medizin.-naturwiss. Gesellch. lena. fSEMON, Zool. Forch. Ansir.) Bd. VlII. 3. — 1820. Chamisso et Eisenhardt. De animalibus quibnsdum e classe Vermium. Verhandl. K, Leopold. Carolin. Akad. Naturforscher. Bd. X. 4. — 1846. Dana. United States Exploring Exjiedition. Vol. VII, Zoo- plii/tes. Philadelphie, 5. — 1884. Danielssen, (D. C.) et Koren, J. Den Norske-Nordhavs- Expedilion. Pennatulida. Christiania. 6. — 1901. Delage, y. et Herouard, E. Les Cœlentérés. Traité de Zoo- logie concrète. Paris. 7. — 1833. Ehrenberg. Die Korallentiere des Roten Meeres. Berlin. 8. — 1896. G^^^ik^o?,, 1\. K. Gorgonaceenvon Ternate. Abhandl. Sencken- berg. Naturforsch. Gesellsch. Frankfurt-a-M. Bd. XXIII. 9. — 1906. Gravier, Gh. Sur un type nouveau de Viryulaire. Bull. Muséum Hist. nat. Paris, 10. — 1906. Graviek, Gh. Sur un type nouveau d' Alcyonaire de la fa- mille des Virgularidœ. C. R. Acad. Se. Paris. Tome CXLII. 10 bis. — 1908. Gravier, Gh. Recherches sur quelques Alcyonaires du Golfe de Tadjourah. Arch. Zool. Exp. (4), Tome 8. 11. — 1857. Haime, j. voir: Milnr-Edwards. 12. — 1905 et 1906. Henderson, W. D. voir: Thomson. 192 , L. ROULE 13. — 1858. Herklots. Notice pour servir à l'étude des Polypiers nageurs, ou Petniatuiides. 14. — 1869. Id. Description de deux espèces de Pennatuliens des mers de la Chine. Nederland. Tijdskrift voor de Dierkunde. Tome 1. lo. — Hérouard, E. voir: Delage. 16. — 1894. HicKSON, S. J. .4 revision of the gênera of the Alcyonaria stolonifera, witk a description of one new genus and several new speciës. Trans. Zool. Soc. London. Vol. XIII. 17. — 1903. HiCKsoN, S. J. The Alcyonaria of the Maldives; Part I. Fauna and Geography of the Maldive-Laccadive Archipelago. Vol. II. 18. — 1870. KouAKun. Anatomisch-systematisclie Beschreibung da) pneumonodes a 13 grands tentacules et 15 plus petits; Folycarpa pedunculata en possède 14 grands séparés par 2, 3 ou même 4 plus petits. 4° Styela (Folycarpa) pneunio)wdes T^vésente dans sa branchie de larges vaisseaux laissant dans leurs intervalles trois vaisseaux ASCIDIES u'amboink 223 de second ordre séparés eux-mêmes par trois autres vaisseaux de troisième ordre, encore plus étroits ; quelquefois cependant, les vaisseaux de second ordre n'existent pas et il y a seulement 4 ou 5 vaisseaux étroits entre ceux de premier ordre. Dans ce dernier cas, on a la disposition de Folycarpa pednnculata où il existe des vaisseaux de premier ordre ordinairement séparés par trois vaisseaux étroits, quelquefois par quatre ou cinq. Maisàcôté de cette identité, un caractère qui me paraît plus im- portant sépare les deux hràuchies: chez Styela (Foh/earjm) jmeu- mowoffes l'espace compris entre le premier pli et l'endostyle d'une part, et d'autre part l'espace compris entre la lame dorsale et le repli qui l'avoisine, sont respectivement trois fois aussi larges que l'intervalle compris entre deux replis et sont parcourus chacun par neuf côtes longitudinales. Chez Polycarpa peduncuîata ces intervalles sont sensiblement égaux et, entre l'endostyle et le premier pli, on ne compte que six côtes longitudinales. Toutes ces différences dans la forme extérieure et dans l'orga- nisation interne distinguent très nettement les spécimens rap- portés d'Amboine par MM. Bedot et Pictet de ceux que le Prof. Semon y a recueillis antérieurement. Quant à Polycarpa pedata Herdm., dont la forme générale rappelle Polycarpa p)eduncîdata,\] se distingue de cette dernière espèce principalement par la position différente de ses deux siphons, par ses tentacules qui sont tous de même longueur, la structure de sa tunique et de son tubercule dorsal. Famille des Polyclinidées. Polydinum vasculosum n. sp. (Fig. 25-27.) Cette espèce est représentée par trois petits cormus à peu près sphériques fixés sur des débris végétaux avec les colonies de 224 A. pizoN Protohotryllus décrites plus loin; le plus volumineux mesure en- viron 12'"'^^ de diamètre. La fig. 25 représente un de ces petits connus vu par sa face su- périeure et montre la disposition des ascidiozoïdes. Au cloaque commun C\ situé au centre, aboutissent des petits égouts rayon- nants et curvilignes creusés dans la tunique commune, et dont la voûte est formée par les languettes cloacales des ascidiozoïdes placées en regard les unes des autres, tout le long de ces petits égouts. Le trajet de ces derniers se trouve très nettement mar- qué, extérieurement, par des traînées de sable très fin, formé de petites paillettes de mica blanc. Sur le reste de la surface, ces paillettes paraissent beaucoup plus clairsemées lorsqu'on les re- garde à la loupe ; mais l'examen microscopique montre en réa- lité que les deux faces du cormus en renferment un très grand nombre de très petite taille, qui ont été agglutinées par la tuni- que. On en voit même quelques-unes par-ci par-là qui sont en- globées par la tunique, tout en gardant une position tout à fait superficielle ; mais je ne saurais dire s'il s'agit là d'une disposi- tion normale ou d'un accident provoqué par le rasoir pendant la confection des coupes. Quand bien même quelques-uns de ces petits corpuscules solides seraient réellememt englobés à la sur- face de la tunique, on ne saurait se prévaloir d'ailleurs d'un ca- ractère aussi peu important pour verser cette espèce dans le genre Psanimaplidium qu'HERDMAN a créé pour les formes de Polyclinidés qui possèdent des corpuscules solides dans toute l'épaisseur de leur tunique. Elle marquerait tout au plus un terme de passage entre les formes qui sont simplement aggluti- nantes par leur surface et celles qui englobent des corpuscules dans toute leur épaisseur, démontrant par suite le peu de solidité du genre Psammaplidium. L'ouverture branchiale possède six dents volumineuses, pointues et bien échancrées (fig. 2G). Au fond de l'orifice se trou- vent une douzaine de tentacules relativement volumineux, forte- ASCIDIES d'amboine 225 ment pigmentés en brun et descendant jusqu'à la seconde ran- gée de fentes brancliiales. Le nombre des rangées de fentes brancbiales est de douze et dans chacune d'elles on compte une vingtaine de stigmates à partir de l'endostyle jusqu'à la ligne dorsale (fig. 26). Les stig- mates sont quatre ou cinq fois plus longs que larges (fig. 27) et les espaces interstigmatiques sont fortement pigmentés comme les tentacules. La cavité atriale est très vaste avec une paroi très riche en fibres nmsculaires longitudinales et circulaires ; chez certains spécimens elle était remplie de larves ; son ouverture, située au niveau du sillon péricoronal, est tournée vers le haut, bordée in- térieurement d'une fine dentelure et est surmontée d'une lan- guette de grande dimension, atteignant couramment la moitié de la longueur du sac branchial. Le pourtour de cet orifice est armé de puissants faisceaux musculaires. Les ascidiozoïdes étant placés en doubles files, leurs cavités atriales en regard les unes des autres, les languettes cloacales se rejoignent par leur pointe et limitent ainsi, dans la tunique, une espèce de petit égout col- lecteur qui aboutit à l'ouverture clocale commune. Le tube digestif (fig. 26) comprend un estomac globuleux E à parois lisses et la partie ascendante de l'anse intestinale croise l'autre ; ce sont deux caractères de la famille des Polyclinidées telle que l'entend Lahille^ La première partie de l'intestin, c'est-à-dire celle qui fait suite à l'estomac et précède immédiatement la courbure, présente deux constrictions bien nettes. La branche montante, après s'être d'abord dirigée du côté ventral, regagne peu à peu la face dor- sale en croissant la branche descendante un peu au-dessous du pylore ; l'orifice rectal se trouve au niveau de la 3^"^ ou 4™^ rangée de fentes branchiales. ' Lahille. Contributions à l'étude des Tuniciers. Toulouse, 1890, (p. 180). 226 A. PizoN Les organes génitaux forment une niasse volumineuse, ovoïde, qui est comme suspendue à l'anse intestinale par un étroit pédicule dont la longueur atteint à peu près celle de la glande. En outre, ce pédicule est généralement recourbé comme l'indique la fig. 26, ce qui fait que les organes reproducteurs ne sont pas en droite ligne avec le reste de Fascidiozoïde ; mais cette disposition n'est peut-être que la conséquence de l'action de l'alcool. Les follicules spermatiques, dont le nombre peut atteindre une douzaine^ sont piriformes, rapprochés en grappe et conver- gent vers le canal déférent; à côté d'eux, les ovules forment une petite masse distincte. Le canal déférent {d, fig. 26), qu'il était très facile de suivre parce qu'il était bourré d'éléments, remonte en passant dans le pédicule, se dirige vers la face ventrale en suivant le côté gauche, puis finalement s'entrecroise avec la branche digestive descen- dante pour atteindre la branche ascendante qu'il accompagne ensuite jusqu'à l'orifice rectal. Les ascidiozoïdes étaient en pleine maturité sexuelle au mo- ment où ils ont été récoltés. Le cœur (c, fig. 26) occupe l'extrémité inférieure du pédon- cule génital. Puis celui-ci se continue invariablement par deux tubes vasculaires qui prennent naissance simultanément presque au-dessous du cœur; ils se dirigent à travers la tunique, vers la partie inférieure du cormus, oii ils se terminent chacun par un petit nombre de ramifications partout de même calibre, sans renflements comme ceux des Botyllidées ou des Diplosomidées. Mais il n'existe aucune anastomose entre les vaisseaux des diffé- rents ascidiozoïdes ; chacun d'eux conserve sa circulation pro- pre. L'existence de ces tubes n'en est pas moins intéressante à signaler ; elle marque un passage entre ceux des Polyclinidées qui en sont totalement dépourvus et les Botyllidées^ où ils forment un véritable réseau. Il suftirait que des anastomoses s'établissent ASCIDIES d'amboine 227 entre les vaisseaux des différents ascidiozoïdes pour ({ue se trouve réalisée la circulation coloniale des Botryllidées. Comme c'est la première fois que de send)lables vaisseaux sont signalés chez les Polyclinidées, cette particularité anatomi- que me paraît suffisamment caractéristique pour donner à cette nouvelle espèce chez laquelle je l'ai observée, le nom de Pa- lydinum vasculosum. Sluiter a décrit deux espèces de Polyclinum rapportées d'Am- boine par le Prof. Semon, F. f/lahruni et 1'. Jiospitde. Il suffit de comparer la ligure de P. vasctdosum (fig. 2G) avec celles des deux espèces précédentes (Semon, PI. VI et VII) pour voir com- bien ces espèces sont différentes les unes des autres. F. glahrum qui se rapprocherait le plus de F. vasculosum, en ditïère cepen- dant beaucoup par ses trémas branchiaux qui sont beaucoup mohis nombreux dans chaque rangée, par la forme de son anse intestinale, par l'absence de grande languette cloacale et enfin par l'absence des deux longs vaisseaux ramifiés par lesquels se continue le pédoncule de F. vasculosum. FsammaplkUum solidum Herdm. (Fig. 28-31). Cette espèce est représentée par un volumineux connus de forme allongée, dont la diagnose répond, dans ses traits essen- tiels, à celle qu'HERDMAN a donnée de F. solidum provenant de Port-Jakson. Il existe bien, cependant, quelques petites différen- ces entre le cormus d'Amboine et ceux qu'a étudiés Herdman ; mais elles me paraissent plutôt provenir d'une conservation im- parfaite qui n'aurait peut-être pas permis une observation com- plète des spécimens de Port- Jackson ; le cormus d'Amboine ren- ferme au contraire des ascidiozoïdes, en particulier des jeunes, qui sont très bien conservés, et au lieu de multiplier les espèces qui ne reposent souvent que sur des caractères sans grande va- Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 15 228 A. pizoN leur, je préfère exi)Oser l'étude aiiatomique de l'espèce d'Am- boine pour justifier son identification avec F. solidum Herdm. Aspect externe. Le cormus, allongé et non lobé, mesure 12^'™ de long avec une largeur moyenne de 4*^°^ et une épaisseur de 10 à 16""". Sa surface, parfaitement unie, est couverte d'une couche de très fins grains de sable gris et autres corpuscules so- lides serrés les uns contre les autres et se continuant dans toute l'épaisseur de la tunique, où ils sont, il est vrai, plus clairsemés et irrégulièrement répartis. Les particules de la surface, qui forment un revêtement con- tinu de 0'""^,5 d'épaisseur environ, ne sont pas en dehors de la tunique, mais sont réellement emprisonnées dans le test, dont les cellules sont particulièrement nombreuses dans cette région; c'est par leur activité qu'elles arrivent à entourer et à englober les fines particules légères qui tombent sur la sur- face du cormus. Ce cormus, en réalité, est double ; il se compose de deux cor- mus accolés l'un à l'autre par leur partie inférieure, c'est-à-dire que le revêtement sableux de la face inférieure a servi ultérieu- rement de support h une seconde couche d'ascidiozoïdes, ce qui rappelle l'aspect qu'a figuré Herdman pour P. fragile. Les particules solides ne masquent pas complètement les asci- diozoïdes à la surface du cormus; leurs sommets sont très faci- lement discernables et sont disposés sur des doubles files régu- lières comme cela s'observe chez beaucoup de Po!yclinidés;dans chaque double rangée, les languettes cloacales se regardent et limitent le toit d'une sorte de rigole creusée dans la tunique et aboutissant, en même temps que d'autres rigoles voisines, à une ouverture cloacale commune située au sommet d'un petit mame- lon. Il y a une vingtaine de ces mamelons à la face supérieure du cormus. Tunique. En dehors des particules solides, la substance de la tunique est parfaitement homogène. Elle ne renferme, comme l'a i ASCIDIES d'amboink 229 fort bien vu Herdman, ni cellules vacuolaires, ni cellules pigmen- taires, ni vaisseaux sanguins; seulement ses cellules sont nom- breuses, particulièrement au voisinage des ascidiozoïdes où elles forment de véritables strates. Quelques-unes sont arrondies, mais la plupart possèdent un nombre variable de prolongements par lesquels elles se rejoignent fréquemment entre elles ; leur con- tenu est très finement granuleux et comprend quelquefois des inclusions plus volumineuses qui sont peut-être des produits phagocytés (fig. 31). Les ascidiozoïdes. En raison de leur puissante muscula- ture, la plupart des ascidiozoïdes ont été très fortement contrac- tés par l'alcool ; mais en tenant compte des dimensions des cavi- tés abandonnées par les branchies rétractées, la taille des asci- diozoïdes se trouve varier de 5 à 8™™. Chez ces ascidiozoïdes contractés, le sac branchial, le tube digestif et le postabdomen rempli d'éléments reproducteurs, font trois parties très sensiblement de même longueur (fig. 28 et 30). Mais dans l'intérieur du cormus se trouvent un certain nombre de jeunes ascidiozoïdes nés par bourgeonnement et à divers états de développement: ils sont à peine contractés ; leur postabdo- men est encore nul ou très court et la branchie a sensiblement la même longueur que le tube digestif (fig. 28). La paroi du corps est opaque autour de la branchie et ne laisse pas apercevoir les stigmates branchiaux ; elle est parcou- rue longitudinalement par un grand nombre de faisceaux muscu- laires relativement larges qui ont été signalés par Herdman, mais dont je ne puis préciser la disposition. La face gauche du sac branchial est parcourue par six ou sept faisceaux musculaires qui descendent du siphon buccal et con- vergent vers la partie inférieure de la branchie oii ils devien- nent à peu près adjacents ; ils forment de la sorte, à partir de là, une large bande musculaire qui se poursuit en droite ligne jus- qu'à l'extrémité du postabdomen. 230 A. PIZON La face droite du sac branchial est également parcourue par six ou sept faisceaux musculaires qui convergent encore en une large bande au niveau de la naissance de l'œsophage ; mais cette seconde bande musculaire, au lieu de se continuer en droite ligne, se porte sur la face dorsale et la suit jusqu'à la pointe du postabdomen. Cette importante musculature explique le grand état de con- traction de la plupart des ascidiozoïdes qui ont été plongés di- rectement dans l'alcool, sans anesthésie préalable. Chez des jeunes ascidiozoïdes en voie de développement dans l'intérieur de la tunique et n'ayant guère encore que le tiers de la taille adulte, on voit déjà les premières fibres musculaires, encore très fines, étendues tout le long de la branchie, parallè- lement aux files longitudinales des stigmates (fig. 28 et 29). Branchie. Elle débute par un siphon à six lobes pointus, nettement observables chez les jeunes ascidiozoïdes encore en- foncés dans la tunique (fig. 28). Ce siphon possède une puissante musculature composée des fibres longitudinales décrites précé- demment et associées à d'autres fibres circulaires. L'ouverture atriale est sunnontée d'une languette bien déve- loppée, tandis qu'HERDMAN l'a trouvée petite ou même absente chez les ascidiozoïdes de son spécimen; mais cette différence entre nos observations n'est peut-être que l'effet d'une plus ou moins grande contraction. Chez plusieurs ascidiozoïdes, j'ai même observé autour de l'orifice cloacal non seulement une languette dorsale, mais encore deux lèvres latérales et une lèvre inférieure. La fig. 29 représente la branchie d'un très jeune bourgeon en- core complètement inclus dans la tunique commune et chez le- quel l'orifice cloacal n'est encore bordé que de deux petites lèvres. Les tentacules sont conformes à la description et au dessin d'HERDMAN. Les rangées de stigmates sont cachées par l'opacité de la pa- roi du corps chez l'adulte ; mais elles s'observent bien chez les ASCIDIES d'amboijse 231 jeunes individus encore enfoncés dans la tunique et dont les si- phons ne sont pas encore ouverts au dehors. J'en ai compté au plus douze rangées chez ceux qui viennent seulement de s'ouvrir au dehors et qui en sont au stade de l'apparition des organes génitaux (fig. 28). Les stigmates, à cet âge, sont arrondis et ne forment des files transversales bien régulières que dans la partie antérieure de la branchie ; chacune de leurs files longitudinales est accompagnée d'une fibre musculaire. Chez l'adulte, les stigmates sont au contraire très larges ; leur largeur atteint approximativement la moitié de leur longueur (Herdman). Tube digestif (fig. 28). Il comprend un œsophage long et étroit qui se continue par un estomac cannelé. L'intestin pré- sente un étranglement bien marqué un peu au-dessous de l'esto- mac, puis il se recourbe à une très faible distance pour se conti- nuer par une branche ascendante dont le calibre est à peu près régulier, excepté là oîi elle renferme des boulettes de matières excrémentitielles qui provoquent autant de renflements. Cette branche ascendante remonte à peu près parallèlement à l'autre, puis croise l'œsophage vers la base de la branchie pour se porter vers la cavité cloacale. Le postabdomen est large et court sans étranglement à son point d'origine, au niveau de l!anse intestinale (fig. 28 et 30). Chez les adultes que j'ai examinés, il était totalement rempli par un amas irrégulier de follicules sperinatiques mûrs (/", fig. 30), au nombre d'une quinzaine en mojenne et dont les produits remplissaient en outre un très large canal déférent (rZ, fig. 30) qui remontait pa- rallèlement à l'intestin ; les plus supérieurs de ces follicules étaient au contact direct de l'anse intestinale conformément à la description d'HERDMAN. La sortie des œufs paraissait être faite. Chez les très jeunes individus n'ayant guère encore que le quart de leur taille définitive, le corps se termine inférieurement à l'anse intestinale ; il n'y a pas encore de postabdomen. Chez 232 A. PizoN ceux qui viennent seulement d'oavrir leurs siphons au dehors, le postabdomen commence à s'allonger et montre les premiers rudi- ments de la glande ovarienne juste au niveau de l'anse intesti- nale (0, fig. 28). Discussion taxonomique. Parmi les formes rapportées d'Amboine par le Prof. Semon, se trouve P. ovatiim Herdm. qu'a décrit Sltjiter. Les connus n'ont pas du tout la même forme que ceux de P. solidmn. Ce caractère, il est vrai, n'n aucune im- portance étant données les formes très variables que peuvent présenter les connus d'une même espèce d'ascidie comparée; mais l'anatomie des ascidiozoïdes ne permet pas de confondre les deux espèces. P. ovatum (Semon, fig. 3, 4 et 5, pi. VII) a une branchie à sept rangées de fentes, un estomac allongé et très peu globuleux, un postestomac sans étranglement et enfin un post- abdomen aussi long que tout le reste du corps ; tous ces carac- tères distinguent largement cette espèce de P. soUdum. Le cormus rapporté d'Amboine par MM. Bedot et Pictet rappellerait plutôt extérieurement P. obesum Sluiter du sud de l'Afrique^; mais les ascidiozoïdes de cette dernière espèce se distinguent encore de P. solidum par de nombreux caractères anatomiques, principalement par le grand développement de leur postabdomen, dont la longueur dépasse celle du reste du corps. Famille des Didemnidées. LeptocUnum pantherlnum Sluiter. Slcitek. Tunicaten. Semon. Zool. Forscliunf/sn'isen in Austra/tett und dnn Malnyischcn Archipel, (pi. VIII, fig. 1-4). Cette espèce a déjà été rapportée d'Amboine par le Prof. Semon et a été étudiée par Sluiter. Plusieurs petits cormus rapportés de la même localité par ' Sluiter. Tunicaten von Sûd-Africa. Zoolog. Jahrbiich., t. Il, 1898. ASCIDIES d'amboine 233 MM. Bedot et Pictet sont à peu près coniques et comprimés latéralement ; ils mesurent 2 à 3"™ à la base, et 1,5 à 2<^™ de hauteur. Les cormus sont fixés par la base du cône ; au sommet se trouve un très grand orifice. Ces petits spécimens sont accompagnés d'un autre de bien plus grande taille en forme de langue et mesurant 10""; il est irrégulièrement lobé et l'une des extrémités porte un gros ma- melon n'ayant pas moins de 5"="^ d'épaisseur. Les ascidiozoïdes forment un revêtement sur toute la surface du cormus, et tout le reste est de la substance tunicière à consistance semi cartilagi- neuse et à transparence presque parfaite sur des tranches de 2 à 3™™ d'épaisseur. Leptodinum psamathodes Sluiter. HiNTKR. Tuvimleii. Semon. Zool. Forschuvf/sreisen in Australien und deiH Malaijischen Arckipel, V, (pi. VII, fig. 9-11). Un spécimen. Famille des Botryllidées. Genre Protohotryllus n. g. Caractères génériques. Les ascidiozoïdes sont très irrégu- lièrement répartis au lieu d'être associés en systèmes étoiles ou en systèmes linéaires. Ils sont plongés dans une tunique com- mune que parcourent de nombreux vaisseaux coloniaux anasto- mosés, ramifiés et terminés par de nombreuses ^mpoules péri- phériques comme chez les autres Botryllidées (fig. 32). Le corps est couché sur toute la face endostylaire. L'orifice branchial est muni, comme chez les autres Botrylli- dées, de tentacules simples et d'un sillon péricoronal. La branchie rappelle également celle des Botrylles par ses trois paires de côtes longitudinales [c, fig. 33) et sa lame dor- sale régulière. 234 A. PIZON Mais chaque ascidiozoïde possède un orifice cloacal distinct ((7. fig. 33) ouvert isolément au dehors, sans languette externe, et situé à peu près au milieu de la face dorsale. Le fond de l'orifice est bordé d'une couronne de filets tentaculaires (fig. 34). Le tube digestif est semi-latéral; l'estomac est cannelé et est accompagné d'un csecum connne chez tous les Botryllidées. Mais l'intestin décrit deux courbes en U : la première correspond à celle des Botrylles et dirige l'intestin vers la partie postérieure du corps ; la seconde, orientée en sens inverse et située dorsale- ment, fait remonter le rectum d'arrière en avant du côté de l'orifice cloacal ; cette deuxième branche n'existe pas chez les autres Botryllidées (fig. 33 à 37). Les organes reproducteurs comprennent, de chaque côté du corps, une masse ovarienne accompagnée de follicules spermati- ques (fig. 37). En résumé, le genre Protohotnjllus se distingue des autres genres de la famille par l'isolement des ascidiozoïdes, par des ouvertures cloacales individuelles bordées intérieu- rement de filets tentaculaires, et par la double cour- bure de l'intestin. Protohotryllus viridis n. sp. (Fig. 32-38). )mm Les connus sont minces ; leur épaisseur moyenne est de 2"^ L'un d'eux qui couvre entièrement un fragment de Zostère at- teint 4"™ sur une de ses faces. Un autre spécimen entoure com- plètement les digitations d'une Algue filamenteuse et est par suite très irrégulièrement lobé (fig. 32). Je qualifie cette espèce de viridis parce que les ascidiozoïdes possèdent, de chaque côté de la glande neurale, au niveau des trois premières rangées de fentes branchiales, des amas de pig- ment vert qui ont persisté dans l'alcool depuis la récolte des ASCIDIES d'amiîoine 235 corniiis. Ce pigment qui, au microscope, se résout en une multi- tude de petits corpuscules réfringents de quelques ^j., forme en- core une bordure verte tout le long du sillon péricoronal ; on en trouve également des petits amas disséminés le long des côtes longitudinales et dans les intervalles interstigmatiques. Les espaces sanguins et les vaisseaux coloniaux se montrent parfois littéralement bourrés d'éléments cellulaires simples ou associés en morulas, provenant vraisemblablement en grande partie d'anciens ascidiozoïdes qui, suivant le mode habituel de régression des Botryllidés, se sont dissociés et répandus dans les lacunes sanguines des survivants. î^es jeunes ascidiozoïdes qui n'ont encore que la moitié de la taille définitive sont en effet ceux qui renferment relativement la plus grande somme de ces élé- ments ; ceux-ci sont principalement accumulés dans les intervalles compris entre les rangées transversales de stigmates, qu'ils font ainsi très nettement ressortir. La tunique est foi-mée d'une substance parfaitement homo- gène renfermant de nombreux éléments cellulaires à contenu granuleux ; elle est parcourue, comme chez les Botryllidées, par un nombre considérable de tubes sanguins anastomosés et rami- fiés, avec des ampoules particulièrement nombreuses à la périphé- rie du cormus. Autour des deux siphons, la surface présente de nombreux petits plissements, les uns circulaires, les autres ra- diaires, provoqués par les contractions de ces siphons. Les ascidiozoïdes sont de grande taille (fig. 33). Les plus gi'ands mesurent 4"^™ de longueur sur 2™'" de largeur ; la région postérieure, au niveau de l'anse intestinale, est à peu près aussi large que la région antérieure. L'ouverture branchiale (B, fig. 33) porte quatre grands filets tentaculaires alternant avec quatre autres plus courts. L'orifice cloacal {CI, fig. 33) est situé un peu plus loin, à une très faible distance du ganglion nerveux, généralement au niveau de la troisième rangée de fentes branchiales ou même un peu 236 A. PizoN plus en avant. Au fond de l'ouverture se trouve une couronne de vingt petits filets tentaculaires terminés en pointe (fig. 34). La paroi du corps est extrêmement mince et d'une extrême richesse musculaire : les fibres, d'une très grande finesse, sont isolées ou associées seulement par groupes de deux ou trois. On peut les diviser en trois grandes catégories. D'abord des fibres circulaires et des fibres rayonnantes propres à chacun des deux orifices (fig. 33 et 34). Puis viennent d'autres fibres qui se croisent avec les raisonnantes sous un an- gle variable. Enfin d'autres forment une large nappe rectiligne étendue d'avant en arrière, parallèlement à la ligne dorsale, de- puis l'orifice branchial jusqu'à l'orifice cloacal qu'elles parais- sent commander simultanément ; elles passent au-dessus de l'or- gane vibratile et du ganglion nerveux. La branchie a la même organisation générale que celle des Botrylles ou des Bottrylloïdes ; elle est parcourue à droite et à gauche de la ligne dorsale par trois côtes longitudinales inter- nes (c, fig. 33) dont la -largeur est sensiblement la même que celle d'un stigmate; leur bord saillant dans la cavité branchiale pré- sente la particularité d'être parcouru par un épithélium vibra- tile. On trouve neuf rangées transversales de stigmates branchiaux en comptant le long de la ligne dorsale ; mais la rangée la plus antérieure se subdivise en deux autres sur les côtés du sac, à partir de la première côte longitudinale (fig. 33). Les stigmates sont très réguliers, allongés d'avant en arrière; leur largeur varie entre le tiers et le quart de leur longueur. On en compte six, quelquefois sept, entre la lame dorsale et la pre- mière côte longitudinale, puis régulièrement trois dans l'inter- valle compris entre deux côtes longitudinales. Les intervalles qui séparent les différentes rangées transversa- les sont toujours parcourus chacun par un vaisseau dans lequel on trouve, outre les globules sanguins, des éléments en histolyse et ASCIDIES d'amboine 237 des corpuscules pigmentés; chez les jeunes ascidiozoïdes qui vieiment de recevoir les éléments cellulaires de leurs ascendants en régression, les vaisseaux en sont littéralement bourrés et dé- limitent d'une façon très nette les différentes rangées de stig- mates. Le tube digestif présente les caractères du genre (tig. 33 à 37) ; il est semi-latéral. L'estomac possède, comme chez les autres Botryllidées, un caicum légèrement contourné en crosse (//,fig. 35) et des cannelures au nombre de 12 à 14 ; quelques-unes se con- tinuent même sur la première partie de l'anse intestinale. L'estomac est orienté d'arrière en avant et l'intestin qui lui fait suite est lui-même d'abord dirigé vers l'avant; il décrit en- suite une première courbe en U qui le ramène vers la partie pos- térieure, puis une seconde courbe située dorsalement le dirige de nouveau vers la partie antérieure du corps, du côté de l'ori- fice cloacal. L'orifice du rectum est légèrement évasé, à contours réguliers et se trouve au niveau de la 5'"®, quelquefois de la 6"'*^ rangée de fentes branchiales. Les organes reproducteurs comprennent de chaque côté du corps une masse ovarienne avec un oviducte très court, qui avoi- sine un canal déférent (fig. 37). Celui-ci se bifurque, après un trajet également très court, et chacune de ses branches sert de canal d'écoulement à des follicules spermatiques dont le nombre varie de 2 à 5. Leur ensemble forme de chaque côté du corps deux masses irrégulièrement lobées ; la plus antérieure se trouve au niveau des premières rangées de fentes branchiales, la posté- rieure atteint la première courbure intestinale. C'est la disposi- tion qui s'observe chez tous les Botryllidées. Les larves se développent dans la cavité péribranchiale ; plu- sieurs ascidiozoïdes encore pourvus d'ovules et de follicules spermatiques renfermaient également des larves dont la queue était complètement allongée et sur le point de s'échapper au 238 A. pizoN dehors (fig. 38). Elles possédaient trois papilles frontales adhé- sives (p, fîg. 38) et une couronne de huit renflements ectoder- miques (a, fig. 38) destinés à devenir les huit premières ampoules vasculaires de l'oozoïde fixé. Par leur forme générale et leur or- ganisation, ces larves rappellent ainsi de très près les larves des autres Botryllidées. D i s c u s s i 0 n t a x o n o m i q u e. Les FrotohotrijUus doivent être classés dans la famille des Botryllidées à cause de l'organisation générale du sac branchial, des glandes génitales et des tubes vasculaires coloniaux ; les larves dont je viens de parler accu- sent également une atfinité indéniable. Mais le genre ProtobotrfjUus difîeve d'abord des genres Botryl- lus et Bofri/Uo'ides par deux caractères fondamentaux : 1° Les ascidiozoïdes sont isolés et sont inclus séparément dans la tunique commune sans jamais former de systèmes étoiles ou li- néaires; il en résulte qu'ils ont chacun leur orifice cloacal distinct. 2*' Chez les Botryllidées décrites jusqu'à présent, l'intestin ne décrit qu'une seule courbe en U destinée à ramener le rectum vers la partie postérieure du corps, du côté du cloaque commun (Botrylles); ou bien, l'estomac étant oblique, l'intestin remonte presque immédiatement vers le haut (Botiylloïdes). Chez les Pro- tohotryllus, il y a une seconde courbure intestinale, située dorsa- lement, destinée à ramener le rectum dans la direction anté- rieure du corps où s'ouvre l'orifice cloacal. On peut ajouter également ce caractère un peu secondaire que les Protobotrylhis sont couchés tout le long de leur face en- dostyllaire, tandis que les ascidiozoïdes sont obliques ou gagnent complètement la verticale chez certains Botrylloïdes et chez les Sarcobotrylloïdes. Le terme générique de Frotohotryllus paraîtra parfaitement justifié si l'on compare la disposition du tube digestif de P. viridis avec celui de l'oozoïde d'un Botrylle (quelconque, Bo- tryllas violacetis, par exemple, fixé depuis 48 heures environ. ASCIDIES d'amboine 239 Chez celui-ci, le rectum esquisse une courbure vers la région antérieure, du côté du cloaque qui, chez cet oozoïde isolé, n'est qu'un simple orifice circulaire, sans languette et situé à une fai- ble distance de l'orifice branchial. Cette disposition persiste chez les premiers ascidiozoïdes issus ultérieurement de Toezoïde et se modifie chez ceux qui s'associent pour former le premier sys- tème étoile. L'intestin terminal se dirige alors franchement vers la partie postérieure du corps du côté du cloaque commun ; il n'y a qu'une seule courbure intestinale, à concavité tournée du côté du rectum. Chez les Protohotrylliis au contraire, l'orifice cloacal indivi- duel persiste tel qu'il est chez l'oozoïde et les premiers blasto- zoïdes isolés de la jeune colonie ; la seconde courbure intesti- nale esquissée chez Toezoïde de BotryUns violaceus persiste chez les Protohotryllufi en s'accentuant même davantage. La comparaison des Profobotryllus avec les Gynandrocarpa est intéressante parce qu'elle montre la variété des dispositions anatomiques que peuvent présenter les Botryllidées. Chez Gynandocarpa systematica Sluitei", par exemple, les ascidiozoïdes, dont la taille est la même que ceux de P. viridis, sont les uns com])lètement isolés, les autres réunis en systèmes circulaires ou elliptiques ; mais ces groupes étoiles ou allongés, dans lesquels les ascidiozoïdes tournent leurs cloaques les uns vers les autres comme chez les Botrylles, ne constituent pas cependant des systèmes au sens habituel du mot, car il n'existe pas de cloaque commun à leur centre, chaque ascidiozoïde con- servant son ouverture cloacale spéciale tout comme les Protoho- tryllus ou les premiers individus d'une colonie de Botrylles. Les Gynandrocarpa systematica possèdent d'ailleurs des vaisseaux coloniaux, un sac branchial et des organes reproduc- teurs dont l'organisation ne diffère pas fondamentalement de celle de ces mêmes organes chez les Botrylles ordinaires ou les Protohotryllus viridis. Mais ces deux formes, malgré toutes leurs 240 A. PIZON ressemblances extérieures et la disposition commune des orga- nes dont je viens de parler, s'éloignent et se différencient très nettement par leur tube digestif. L'intestin de Gynandrocarpa, pour se diriger en avant vers le cloaque après sa sortie de l'esto- mac, décrit en effet une anse bien nette dont la concavité est tournée vers la partie antérieure du corps, alors que celle des Protohotryllus est orientée juste en sens inverse. Cette disposi- tion du tube digestif des Gynandrocarpa rappelle plutôt celle des Botrylloïdes, tandis que celle des Protohotryllus est plus voisine de celle des Botrylles. De sorte qu'il y aurait peut-être lieu de considérer les Gynandrocarpa comme des Botrylloïdes restés iso- lés ou réunis en étoiles sans prendre de cloaques communs, tan- dis que les Protolotryllus seraient plutôt des Botrylles qui au- raient conservé leur disposition embryonnaire, c'est-à-dire qui se- raient restés indépendants sans jamais se grouper régulièrement. Il faut ajouter encore que l'orifice cloacal des Protohotryllus viridis est garni intérieurement d'une couronne de filets tentacu- laires que ne possèdent pas les G. systematica de Sluiter, et que cet orifice, chez cette dernière espèce, est situé presque à la partie terminale du corps, alors qu'il se trouve au niveau de la 2me Qu 3me langéo de fentes branchiales chez P. viridis. Les trois genres Botryllus, Gynandrocarpa et Protohotryllus sont donc parfaitement déterminés comme tels, et au pohit de vue de la disposition des ascidiozoïdes ils constituent une série parfaitement ordonnée : les Protohotryllus restent hidépendants, sans disposition régulière, chacun avec son cloaque spécial ; les Gynandrocarpa s'associent en groupes étoiles ou elliptiques, mais sans orifice cloacal commun, chaque ascidiozoïde conservant en- core le sien propre ; enfin les Botryllus, d'abord disposés comme les Protohotryllus dans le jeune âge quand il n'y a qu'un ou deux individus, se groupent ultérieurement en systèmes étoiles ou ellip- tiques, avec une cavité cloacale commune au centre du système. INFLUENCE DU RÉGIME ALIMENTAIRE SI lî LA CROISSANCE ET LA STRUCTURE DU TURE DIGESTIF l'Ali Pierre REVILLIOD Aa'cc la pluuche 15. INTRODUCTION La longueur de l'intestin chez les différentes espèces animales et ses rapports avec les dimensions du corps, ont fait l'objet de longues recherches de la part des anciens anatomistes. Après avoir pratiqué des mesures sur des représentants de toutes les classes de Vertébrés et constaté qu'en général les ani- maux herbivores ont l'intestin i)lus long que les carnivores, ils ont conclu que le régime alimentaire avait une influence prépon- dérante sur la forme du tube digestif. Des auteurs plus récents, en se basant sur une méthode plus pi'écise, ont démontré que d'autres facteurs avaient une action évidente sur l'intestin, par exemple l'espèce, l'âge, le sexe, les conditions d'existence, etc.. Les travaux modernes sur cette question sont d'ordre expéri- mental. Ils ont pour but d'expliquer le mode d'action des ali- ments. Leur influence sur Tintestin est-elle mécanique ou chi- mique ? Une nourriture purement végétale ou uniquement carnée a-t-elle sur l'intestin d'un animal omnivore une action qui puisse confirmer les observations de l'anatomie comparée ? Autant de Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 16 242 p. EEVILLIOD questions qui sont résolues différemment par les expérimenta- teurs modernes. Il est nécessaire de multiplier les expériences et de les étendre aux divers groupes de Vertébrés. Jusqu'à maintenant, les Batra- ciens et les Oiseaux ont été choisis de préférence comme sujets d'expériences. Notre programme a donc été de soumettre un Mammifère onniivore à divers régimes composés soit d'aliments carnés, soit de végétaux, soit d'un aliment complet. Nos expériences ont porté sur le Rat blanc. Cet animal dont la nourriture naturelle se compose d'aliments variés se repro- duit très bien en captivité ; on peut se le procurer facilement, car il est le souffre-douleur habituel des laboratoires, c'est pour ces raisons que nous l'avons choisi. Avant de traiter de l'influence du régime nous consacrerons un chapitre à la morphologie de l'intestin du liât normal et aux variations qu'elle subit sous l'action des facteurs étrangers au régime, soitl'âge, lesexe, etc.. Ce travail a été entrepris sur le conseil de M. le professeur E. YuNG. Nous tenons à lui adresser nos sincères remerciements pour sa précieuse direction, pour l'intérêt qu'il n'a cessé de por- ter à nos recherches et pour l'amabilité avec laquelle il a mis à notre disposition tout le matériel que nécessitait un élevage compliqué. HISTORIQUE I. — Morphologie de l'intestin, ses relations avec le CORPS. Méthodes de mensuration. Depuis longtemps les anatomistes se sont occupés des dimen- sions du tube digestif, ils ont établi dans leurs traités d'anato- mie comparée de nombreuses listes de chiffres exprimant la lon- gueur de l'intestin ainsi que son diamètre chez beaucoup de représentants des diverses classes de Vertébrés. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 243 La lougaeur de rintestin exprimée en chiffres absolus n'étant pas d'un grand intérêt, il fallait la mettre en rapport avec une dimension du corps ; on choisit la longueur du corps prise de l'extrémité du museau à l'anus. Ce rapport est encore le plus employé maintenant, il se trouve dans tous les anciens traités, en particulier dans le tome iv des Leçons d'anafomie com2)arée de CuviER. Cet auteur et les anatomistes de cette époque né- gligent de nous donner un précieux renseignement; ils n'indi- quent i)as si les chiffres se rapportant à un animal sont une moyenne d'un certain nombre de mesures prises sur plusieurs individus de la même espèce. Or, comme le démontrera plus tard Crampe, il est très impor- tant d'indiquer le nombre exact des individus mesurés. Selon que le corps varie plus ou moins parmi les représentants d'une même espèce, il faudra établir la moyenne sur un plus ou moins grand nombre de mensurations. Il n'est même pas toujours pos- sible d'établir une moyenne du rapport intestinal pour une espèce ; dans l'espèce Chien par exemple la longueur du coi^s varie dans de trop grandes proportions. Pour prouver l'importance qu'il y a à tenir compte du nombre d'individus mesurés. Crampe cite entre autres les chiffres sui- vants : Il a mesuré 46 Vengerons (Leuciscus rutihis) ;lai moyenne de la longueur relative de l'intestin de 1,15 lui a été donnée par 13 7o fl^s individus mesurés. Long. rel. de Tint, de 1,20 donnée par 1 7, % des individus mes. 1,25 » 4:3 7o 1,30 » 17,4 7o 1,35 » 17,4 7, 1,40 » 13 7o 1,45 » 17.4 7, Crampe en conclut que le nombre d'individus mesurés n'est pas suffisant et qu'il faut continuer les mesures pour avoir une 244 p. REVILLIOD moyenne satisfaisante exprimant réellement le rapport intestinal de l'espèce Leuciscus rutilus. Nous prenons dans la liste des carnassiers de Cuvier, par exemple, les trois chiffres suivants : Rapport de la longueur de l'intestin à la longueur du corps chez le Chat domestique 1 : 5 chez le Chat sauvage 1 : 3 chez le Cougouar 1 : 3,5. Ces chiffres sont très intéressants, mais leur valeur serait bien plus grande si Ton savait le nombre d'individus ayant servi à établir ces moyennes. Or, nous doutons que le nombre de Chats sauvages ou de Cougouars mesurés ait été aussi grand que celui des Chats domestiques ? La méthode a donc une grande influence sur la valeur des dé- ductions que les auteurs pourront tirer de leurs recherches. Les l'ésultats de Meckel et ceux de Milne Edwards repo- sent sur le même genre de mesures que celles de Cuvier. Les auteurs qui suivirent se sont efforcés d'obtenir plus de précision dans leurs mesures. Le genre de mesure variant avec chaque auteur, il faudra se garder de comparer leurs chiffres les uns avec les autres. Avec Hugo Crampe, la méthode devient beaucou]) plus pré- cise et les données sur la longueur de l'intestin plus exactes. . Cet auteur a fait ses recherches sur des animaux communs que l'on peut se ])rocurer facilement, tels que des Chiens, Chats, Souris, Pigeons, Moineaux, Vengerons, etc.. appartenant aux diverses classes de Vertébrés. La moyenne obtenue pour chaque espèce repose sur une centaine de mesures au moins. La longueur du corps est doiniée par la longueur de la colonne vertébrale prise du trou occi])ital à l'anus. Pour obtenir une moyenne de l'espèce, Crampe opère comme suit: sur lOU Moi- neaux qu'il a mesurés, il trouve que la plupart ont un intestin variant de 22 à 23 centimètres de longueur et établit la moyenne CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 245 de 22,5, après avoir eu soin d"élimiiier les individus qui s'écar- taient trop de cette moyenne. La i)lupart des Moineaux avaient une colonne vertébrale longue de 7,7 centimètres, ce qui lui per- met de diviser ces deux chiffres Tun par l'autre. Le quotient 2,9 représente le rapport intestinal moyen pour l'espèce Moineau. Il a fixé (le cette manière, pour un assez grand nombre d'es- pèces, un rapport exprimant la relation entre la longueur de l'in- testin et celle du corps et que nous nommons, pour plus de connnodité : rapport intestinal. Les anatomistes de l'Homme n'ont pu se mettre d'accord sur la méthode à employer (voir Bloch 7). La longueur de l'intes- tin fut rapportée à la longueur totale du corps, prise à partir du sommet de la tête ; c'est le rapport que nous trouvons dans les listes de Cuvier, Sappey, etc.. Plus tard, on préféra s'en tenir à la longueur du tronc (vertex-coccyx). Enfin, on imagina de réduire encore les causes d'erreur en mesurant la longueur du tronc à partir de la 7™*^ vertèbre cervi- cale et jusqu'à la première coccygienne. L'intestin est mesuré tantôt à l'état frais, tantôt après fixa- tion par l'acide chromique ; la plupart des anatomistes le déta- chent du mésentère et le mesurent étendu hors de la cavité abdominale. Tarenetzky (29) mesure l'intestin en place dans la cavité abdominale au moyen d'une ficelle appliquée sur la i)aroi de l'intestin du côté opposé au mésentère. La longueur du corps est prise du bout du museau ou du sommet de la tète au rebord de la première vertèbre du coccyx. Cette méthode élimine des cau- ses d'erreur dues à l'inhabileté de l'expérimentateur, mais ne peut être appliquée qu'aux animaux d'une certaine taille. RouD- KOFF (27) l'a employée pour mesurer l'intestin des Chiens qu'il avait en expérience. Les autres expérimentateurs ont employé le rapport intestinal simple. C'est en effet le seul qui put être mis à profit, par exem- 246 p. EEVILLIOD pie dans les expériences de Yung (32) et de Babak (1), sur des têtards de Grenouille. HoussAY(16), ScHEPELMANN (28) Soumettent des Poules et des Oies à différents régimes. La longueur du corps de ces Oiseaux n'a pas de signification; elle varie peu d'ailleurs, et ces auteurs se contentent de donner la longueur de l'intestin en chiffres absolus. HoussAY calcule aussi le rapport de la longueur du tube di- gestif, prise à partir du jabot, au poids total du corps. De même NoÉ (24), estimant que la longueur du corps est une mesure peu précise, préfère rapporter la longueur de l'intestin au poids de l'animal. Lapicque (24) lui faisant remarquer qu'il ne peut comparer une longueur avec un volume, NoÉ imagine de rapporter la longueur de l'intestin à la racine cubique du poids du corps. En somme, ce que l'on cherche, c'est le rapport entre la sur- face digestive et absorbante du canal intestinal et la surface du corps que celui-ci alimente. Quelques auteurs ont tenté d'évaluer la capacité de l'intestin. Beneke (5) remplissait l'intestin d'eau. Cette mesure lui a confirmé les résultats qu'il avait obtenus en prenant le rapport des longueurs. CusTOR (11) tentait d'insuffler de l'air dans Tin- testin après avoir recouvert les parois extérieures de papier; ces recherches n'ont pas été poussées bien loin. Nous voyons par ce qui précède que les recherches sur la lon- gueur et la morphologie du tube digestif ont été nombreuses et que les méthodes de mensurati(»n sont assez variées. Elles ont permis aux anatomistes de constater que la longueur de l'intes- tin était excessivement variable et semblait dépendre de divers facteurs plus ou moins importants. Ces facteurs sont : le régime, l'âge, la taille, l'espèce et le sexe. Les auteurs se sont efforcés d'expliquer cette variabilité en faisant intervenir l'un ou Tautre de ces facteurs. Ce sont ces CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DK^ESTIF 247 théories que nous allons passer en revue dans les chapitres suivants. II. — Influence du régime alimentaire. Pour les anciens anatomistes, la forme du tube digestif dépend presqu'exclusivement du régime auquel est astreint l'animal. Cuvier estime que les dimensions de l'intestin sont réglées par la nature des aliments composant la nourriture de Tanimal. En effet, dit-il, « l'action du canal intestinal sur les substances alimentaires a d'autant plus d'effet qu'elle dure d'avantage et qu'elle s'exerce sur une plus grande surface, elle dépend donc de la longueur de ce canal, des inégalités de sa cavité, de ses étran- glements et valvules ». (Cuvier, 12. p. 171). La famille des Chauves-souris par exemple comprend des espèces végétariennes et des espèces carnivores. Ces dernières, les Noctules, ont un rapport intestinal très petit, soit de 2:1, tandis que les Roussettes, dont le régime, se composant princi- palement de fruits, est moins nutritif, ont un rapport variant de 6 à 7 : 1 . Il fait remarquer qu'en général l'intestin des Insectivores est court et que lorsqu'exceptionnellement il s'allonge, le dia- mètre se réduit, diminuant d'autant la surface : la Taupe en serait un exemple. Chez les Carnivores, on trouve réunies toutes les circonstances qui diminuent le séjour des matières alimentaires dans Tintes- tin : la longueur minime, le petit diamètre, le défaut de cjecum, de valvules ou d'inégalités dans la paroi. Parmi les Ptongeurs, les espèces vivant de graines possèdent le plus long caecum (Campagnols, Hamster. Lemming). De même que Cuvier, Milne-EDWARDS (21) attribue à l'alimentation une action prépondérante sur l'intestin. Mais avant de montrer Teffet du régime, il fait remarquer que la longueur du tube digestif est en rapport avec le degré de perfection du travail digestif: que 248 p. REVILUOD chez les animaux inférieurs, chez lesquels les produits utiles du travail de digestion sont moins considérables et l'évacuation des résidus plus rapide, l'intestin est plus court. Milne Edwards prend comme exemple une série de Vertébrés ayant un même régime. Ainsi, le tube digestif de la Lamproie est plus court que le corps, celui des Poissons carnassiers forme déjà plusieurs courbures, celui des Reptiles carnassiers a 2 ou 3 fois la longueur du corps, et le rapport des Mammifères carnassiers varie de 3 à 5. Pour démontrer l'influence du régime, Milne-EDWAEDS cite le cas de la Grenouille qui possède à l'état de larve un long in- testin et se nourrit de végétaux, tandis qu'à l'état adulte elle est Carnivore et possède un intestin très court. Il montre ensuite, d'après ses nombreuses recherches, qu'en général, dans une même classe de Vertébrés, ceux qui se nourrissent de végétaux ont un intestin plus long que les carnivores ; le rapport de la Carpe est 2 tandis que celui du Brochet est de 1 seulement. Le rapport des Tortues herbivores varie de 4, 5 à 6, tandis que celui des Lézards est de 2 ou 3. L'intestin de l'Autruche est 9 fois plus long que le corps, celui de l'Aigle 2 ou 3 fois seulement. Mais c'est chez les Mammifè- res que la différence est la plus marquée, puisque le rapport intestinal, qui ne dépasse guère le chiffre de 5 chez les carnas- siers en général, peut monter jusqu'à 28 chez les herbivores, comme c'est le cas chez le Glouton. Bien que Crampe se soit surtout ai)pliqué à démontrer l'im- ])ortance de l'espèce dans cette question, il ne nie pas l'influence du régime. Se basant sur quelques observations isolées faites sur des Chats, il estime que l'action de la nourriture sur le canal in- testinal est due à la forme de celle-ci plutôt qu'à sa composition chimique. CuSTOR admet aussi qu'une nourriture peu substantielle allonge l'intestin. Il a mesuré l'intestin d'enfants de classes pau- CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 249 vres, obligés de prendre des aliments peu nutritifs, et il estime que la longueur de cet organe, relativement grande chez ces sujets, jirovenait précisément d'un mauvais régime. Les mesures de LucKSCH-CzERNOWiTZ (18) confirment Topinion de Custor. Cet auteur a ])ratiqué un grand nond)re de mensurations d'intestins sur des cadavres de paysans de la Bucliovine. Il décrit le genre de vie de ces campagnards qui se nourrissent presqu'uniquement de végétaux (farine, polenta, légumes), ne consommant de la viande qu'une ou deux fois l'an. Le rapport intestinal était supérieur à la moyenne normale. Lucksch attribue cet allonge- ment à la qualité de la nourriture et pense que cette adaptation de lintestin peut s'hériter, car l'intestin des nouveau-nés était relativement long. Le même raisonnement peut s'appliquer aux animaux domes- tiques. Landois (17) a pratiqué comparativement des mesures sur des Loups et des Chiens et il a trouvé que le rapport intesti- nal était en moyenne de 4 pour le Loup et de 5 à 6 pour le Chien. Ce rapport plus élevé montre l'intluence d'une nourriture mixte sur le tube digestif d'un animal primitivement Carnivore. Cuvier avait d'ailleurs déjà attiré l'attention sur la différence que présen- tent les rapports intestinaux d'animaux sauvages et domestiques d'une même espèce. Il citait celui du Sanglier s'élevant à 9, et celui du Porc domestique à L3,5. La ])remière tentative de vérifier par l'expérimentation les faits avancés par l'anatomie comparée sur l'action de la nourri- ture est due à M. Roudkoff (27). 16 jeunes Chiens issus de deux femelles furent divisés en 4 groupes nourris respectivement de viande, de lait, d'un régime mixte et de végétaux, ces ali- ments étant servis sous forme de bouillie. Les 2 Chiennes étaient de même race, et les petits en furent séparés après 11 jours. L'influence de la race et de l'âge était ainsi la même pour tous les jeunes Chiens. L'expérience fut fatale aux Chiens végétariens nourris de pain. riz. ]iommes de terre et de farine d'avoine, tan- 250 . p. REVILLIOl) dis que les Chiens carnivores et ceux qui ne recevaient que du lait, supportèrent parfaitement leurs régimes. Ce sont les carni- vores qui présentèrent l'intestin le plus court, ensuite venaient les Chiens soumis au régime lacté, puis ceux soumis au régime mixte, et enfin les végétariens. Ces expériences ont donc confirmé les théories des anatomis- tes; elles ont montré que l'allongement se portait aussi bien sur l'intestin grêle que sur le gros, mais sans influencer le c?ecum. Le plus souvent le diamètre a diminué lorsque la longueur aug- mentait. L'intestin des Chiens carnivores a subi une plus grande réduction que celui des Chiens nourris au lait. Roudkoff attri- bue cela au fait que le lait a provoqué des diarrhées chez les jeunes Chiens. Cet auteur a constaté aussi des variations dans la forme de l'estomac. Les parois étaient très épaisses chez les Chiens carni- vores et végétariens, tandis qu'elles étaient très minces chez les Chiens nourris au lait ; c'est le résultat de l'action d'un aliment qui se laisse facilement digérer, provoquant le minimum de con- tractions musculaires. Ce que l'on peut reprocher à Roudkoff, c'est d'avoir utilisé des animaux carnivores, qui sont naturellement aptes à digérer plus facilement des aliments carnés. Les expériences de Yung et Babak, dont nous allons parler, ont plus de valeur parce qu'elles portent sur des larves de Gre- nouilles, animaux omnivores. YuNG (33) établit 3 régimes diftérents: un régime végétarien composé d'Algues et de feuilles de Laitue, un régime purement carné composé de viande de Bœuf, Veau et d'Anodontes et un troisième régime mixte. Trois lots de 100 Têtards chacun, furent soumis à ces régimes. Quinze jours après le commencement des expériences, les lar- ves carnivores étaient déjà plus grosses que les autres et leur intestin plus coui't. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 201 Au 73® jour les rapports intestinaux étaient en moyenne de 6,90 chez les larves végétariennes, de 4,90 chez les larves car- nivores et de 7,40 chez les omnivores. Les larves carnivores avaient réduit la longueur de leur tube digestif d'une façon sen- sible, tandis que les larves nourries de végétaux n'avaient pas allongé leur intestin autant que les larves omnivores très bien nourries mais ingurgitant une grande masse de limon. YuNG admet que la longueur de Tintestin est en relation avec son activité mécanique et la quantité d'aliments qu'il renferme. Pour démontrer l'action mécanique prédominante des ali- ments, l'auteur cite un certain nombre d'observations et d'ex- périences : L'intestin se raccourcit toutes les fois qu'il ne fonc- tionne plus, chez la Grenouille par exemple, pendant le jeûne hibernal, pendant le jeûne expérimental ou bien encore durant le jeûne accompagnant les métamorphoses. Or, YuNG démontre que l'action du jeûne expérimental peut être arrêtée par l'intro- duction d'une substance indigeste mais occupant une certaine place dans l'intestin, par exemple du papier à filtrer. L'action mécanique d'une grande masse d'aliments dans l'in- testin est encore prouvée par les mesures que l'auteur a faites sur des Têtards géants. Ces larves possèdent un intestin relati- vement très grand ; c'est le résultat de l'action mécanique de la quantité de matières végétales et minérales qu'elles avalent. Dans une première publication (1), Babak rend compte dex- périences qu'il a faites sur des Têtards de Grenouilles. Il a éta- bli les trois mêmes séries que YuNG, mais leurs résultats diffè- rent en un point : les Têtards végétariens ont un intestin plus long que les omnivores. Cet auteur estime aussi que la grande quantité de nour- riture avalée par les larves végétariennes peut avoir une influence excitatrice sur les parois intestinales ; la cellulose ou la corne activent les mouvements peristaltiques. D'autre part l'influence de la nourriture pourrait être aussi d'ordre chimique,. 252 p. REVILLIOD étant donné la variété des protéines et des hydrates de carbone composant les substances végétales et animales. Ces hypothèses ont ammené Babak à une série de nouvelles recherches (2). Il s'agissait cette fois de nourrir les Têtards de telle manière que l'on puisse discerner l'importance relative des excitations mécanique et chimique des aliments. Une première série de Têtards reçut comme nourriture un mélange de viande de Grenouille et de cellulose. Pour avoir une quantité de viande suffisante, ces Têtards étaient contraints d'avaler une grande masse de cellulose, La moyenne de leurs rapports fut de (3,4 tandis que celle des Têtards du lot témoin nourris à la viande de Grenouille n'atteignait que 6,0. Dans une seconde expérience, on ajouta à une petite quantité de viande, une grande masse de poudre de verre. Les Têtards de ce lok accusèrent un léger allongement de l'intestin. Babak fait remarquer que la différence entre les rapports des Têtards carnivores et des Têtards de ces 2 dernières expé- riences est loin d'égaler le grand écart de 4,4 à 7 et de 6 à 8,6 qu'il avait trouvé précédemment entre les Têtards carnivores et herbivores. Il en déduit que dans l'aliment complexe formé par les Algues et les feuilles de Choux, Faction mécanique de la cellulose n'entre pas seule en jeu, et qu'il doit y avoir une action chimique. Un lot de Têtards fut alors soumis à un régime composé de viande mélangée à de la kératine broyée. La moyenne de leurs rapi)orts fut de 7, celle du lot témoin de 6. Une 2"^^' série reçut de la viande mêlée à une certaine quan- tité de protéine végétale pure (préparée chez Grûbler). L'écart de leurs rapports avec ceux du lot témoin fut encore plus grand soit de 7,2 à G. Poui- un i)'"' lot, on ajouta à la viande un excès de sels, comme c'est le cas dans la nourritui'e végét-ale. Les rapports furent 6 à 6.9. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 253 D'autre part, ralloiigemeiit ne se produisit pas chez des Tê- tards nourris de viande mêlée à un excès d'hydrates de C. L'ac- tion chimique de la protéine végétale et des sels en excès eut un résultat plus manifeste sur l'allongement de l'intestin que les matières indigestes mêlées à la viande. La réaction si précise que présentait l'intestin du Têtard sous l'influence de ces substances, engagea Babak à multiplier les expériences pour mieux définir l'action chimique des aliments. Un lot de 1000 Têtards fut distribué en 6 parts, nourries respectivement avec de la viande de Grenouille, de Poisson (BJiodeusamarus). de Cheval, de Mollusque (Anodonta), d'Ecre- visse et avec de la protéine végétale pure. Les rapports intestinaux moyens des Têtards nourris avec de la viande de Vertébrés ne s'écartèrent pas beaucoup les uns des autres. Par contre l'on trouva de grands écarts parmis ceux (\\\\ furent nourris de viande d'Invertébrés. Les Têtards nourris de viande de Mollusque présentèrent le rapport intestinal le plus petit, tandis que les muscles de l'Ecrevisse produisirent l'effet contraire, allongeant l'intestin presque autant qu'une nourriture végétale. Dans sa dernière publication (3) résumant les expériences précédentes, Babak y ajoute de nouvelles données sur l'action des albuminoïdes. Les protéines végétales telles que la vitelline, la conglutine et la légumine eurent toutes pour effet d'allonger l'intestin, L'asparagine mêlée à la viande a eu de même un retentissement sur l'allongement de Tintestin, ainsi que la pro- portion exagérée des sels de calcium. Le diamètre de l'intestin se réduisit sous l'influence d'une nourriture végétale naturelle, et augmenta sous l'action de la viande. Mais il est curieux de con- stater que les sels de calcium, ainsi que la protéine végétale pure, contribuèrent à réduire le diamètre tandis que l'action mécanique d'une grosse masse de cellulose l'augmentait. Il nous reste deux travaux expérimentaux à mentionner avant de clore ce chapitre. 254 p. REvn.LioD SCHEPELMANN (28) a étudié chez FOie raction des aliments sur tous les organes. De ce travail, nous mentionnerons les données suivantes relatives à notre sujet. Schepelmann n'a utilisé que 6 Oiseaux en tout. Il les a divisés en 3 lots : 2 Oies étaient nourries avec une bouillie de viande hachée mêlée à une petite quantité de céréales et de sel, la quantité de viande fut peu à peu augmentée jusqu'à la proportion de 87 ^/g. Deux autres reçurent une bouillie végétale formée de seigle, froment et maïs, tandis que les deux dernières recevaient des céréales en graines non broyées. L'expérience ne dura que huit mois, mais il se produisit des variations évidentes sous l'influence de ces divers régimes. Contre toute attente, l'intestin des Oies carnivores s'est allongé, tandis que celui des Oies nourries aux grains était le plus court. De plus, le diamètre de l'intestin s'est accru chez les Oies carni- vores, tandis qu'il était beaucoup plus petit chez les Oies du S^*' lot. Donc, contrairement à ce que nous avons vu précédemment, la surface digestive s'est accrue chez des animaux soumis à un régime carné. Dans toute la littérature nous n'avons que deux observations donnant ce même résultat, ce sont les Têtards nourris de la chair d'Ecrevisse et une expérience isolée citée par Crampe, au cours de laquelle, deux Chats nourris de viande de Cheval auraient allongé leurs intestins. L'augmentation de la surface intestinale chez les Oies carni- vores a porté principalement sur l'intestin grêle. On ne peut faire intervenir l'action mécanique pour expliquer ce phéno- mène. Voici du reste les quantités totales de nourriture absor- bées pendant la durée des expériences: 108,9 kilogr. pour les deux Oies carnivores, 121 pour les Oies du 2™*^ lot et 110 pour les Oies du 3'"° lot. Le caecum des Oies végétariennes était plus grand que celui des Oies carnivores. Schepelmann pense que les Oies carnivores continuent par CR0I>5SANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIt4ESTIF 255 habitude davaler mit' grande quantité d'aliments, bien que la viande soit plus riche en matières albuminoïdes que les graines et il suppose que. par l'ettet de cet excès de viande, la surface digestive s'agrandit. Weiss (30) (pii nourrit 2 Canards avec du blé et du mais et 2 autres avec de la viande de Cheval, constata un grand déve- loppement du ventricule succenturié chez ces derniers. Il ne nous dit rien sur la longueur de l'intestin, mais remarqua que les villosités intestinales étaient beaucoup plus longues chez les Canards carnivores que chez les autres. Entin Houssay, dans sa magistrale étude sur six générations de Poules carnivores (16), a fait un certain nombre d'observa- tions sur le tube digestif. Cet auteur a exjjérimenté sur plus de 20 Poules nourries exclusivement avec de la viande, appartenant à 6 générations consécutives. L'intestin, le ciecum, le gésier et le jabot ont réduit leurs dimensions sous l'effet de ce régime purement carné. Cette réduction s'est accentuée jusqu'à la troisième généra- tion, pour ensuite régresser légèrement. Les Poules des pre- mières générations ont bien supporté leur régime et augmenté de poids. La diminution du c?ecum et surtout celle du jabot a été plus accentuées que celle de l'intestin. IlL — Influence de l'âge et de la taille. Tout en ne méconnaissant pas l'influence du régime, beaucoup d'auteurs se sont demandé si l'âge et la taille n'avaient pas une action aussi puissante, si ce n'est plus, sur la morphologie de l'intestin. Ce sont les recherches sur l'Homme qui nous fournissent le plus d'indications à ce sujet. Le rapport de l'intestin grêle à la longueur du corps, selon 256 F. REVILLIOD Beneke (6), est de 570 : 100 chez les nouveau-nés. Il atteint son maximum à l'âge de 2 ans, soit 660 : 100, puis redescend à 510 : 100 à l'âge de 5 ans pour se maintenir à 450 : 100 chez les adultes. La capacité relative de Tintestin est également beaucoup plus grande chez les nouveau-nés et les enfants jusqu'à l'âge de 12 ans que chez les adultes. L'accroissement du rapport intestinal avec l'âge forme une sorte de courbe à un sommet; celui-ci coïncide avec la deuxième année. Nous obtenons le même résultat en consultant les statistiques de ÏARENETZKY. Cet auteur étend ses recherches à l'embryon et distingue les cinq périodes suivantes : 1° Embryons jusqu'à la fin du cin(j[uième mois dont le rapport moyen est 4,2 ; 2° Embryons de 5 mois à la naissance dont le rapport moyen est 5,9; 3° Enfants de la naissance à l'âge de 1 an dont le rapport moyen est 6,6; 4° Enfants de 1 à 16 ans dont le rapport moyen est 7,6. 5*^ Adultes dont le rapport moyen est 7,2. Nous ajouterons que cette statistique repose sur 26 mesures d'embryons et 49 d'enfants et adultes ce qui est évidemment insuflisant pour établir une classification aussi nette. Les mesures de Robinson (25) et de Eollssen (26) déuion- trent aussi que l'intestin de renfant est pro])ortionnellement plus long que celui de l'adulte. Les anatomistes de THounne sont donc d'accord sur la variation du rapport intestinal avec l'âge. MûHLMANN a calculé le rapport du ]X)ids de l'intestin au poids du corps et constaté que ce rapport ne variait pas avec l'âge. Il estime que chez les vieillards le corps et l'intestin dimi- nuent de poids dans les mêmes proportions. Il serait important d'avoir des statistiques aussi précises sur les animaux, car à en juger (rai)rès les mesures prises sur CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 257 l'homme, l'âge est un facteur qu'il faut connaître exactement avant de commencer des expériences sur l'influence du régime. YuNG et Babak sont les seuls auteurs qui aient recherché avec méthode les variations du rapport intestinal en raison de l'âge. La longueur relative de l'intestin de la Grenouille varie beau- coup pendant le cours de son développement. L'histoire de la croissance de l'intestin de Rana esculenta peut se résumer ainsi d'après Yung. Pendant les 50 premiers jours qui suivent l'éclosion, le rap- port intestinal grandit régulièrement; puis apparaissent les mem- bres postérieurs pendant la croissance desquels, les Têtards mangent peu ou pas du tout, ce qui provoque une réduction de l'intestin. Pendant la période suivante qui précède l'apparition des pattes antérieures, les Têtards mangent de nouveau avec grand appétit, de sorte que durant dix jours l'intestin s'allonge de nouveau : les Têtards sont âgés d'environ 80 jours à ce mo- ment. La réduction s'accélère ensuite, l'appétit s'apaise de nouveau, le rapport atteint son minimum et restera constant durant le cours de la vie de la Grenouille, offrant cependant des variations saisonnières. Yung a remarqué en effet que les Gre- nouilles affamées du printemps ont un intestin plus court que celles qui ont passé l'été et qu'il a mesurées en automne (34 et 35). Chez les Grenouilles adultes, la taille ne serait pas non plus sans influence. En effet, 20 Bana esculenta Ç dont la taille varie de 50 à 60™"\ ont un rapport intestinal moyen de 3,53, tandis que celui de 20 Rana esculenta Ç mesurant 70 à 80'»™, est de 3.89. D'autres exemples encore démontrent que chez les indi- vidus de grande taille l'intestin est relativement plus long que chez les individus de petite taille (34,35). La taille ou tout au moins la forme du corps aurait une influence notoire sur la longueur de l'intestin chez les Insectes, selon Werner (31). Rkv. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 17 258 p. REVILLIOD Parmi les Insectes, l'ordre des Orthoptères comprend des familles dont le genre de vie et le régime sont très différents. La plupai't des Locustides dévorent d'autres Insectes, tandis que les Acridiens et les Grvllodiens en général se nourrissent de végétaux. Werner a recherché si le régime avait une influence sur l'intestin de ces divers Orthoptères. Or, il a trouvé que ceux qui possèdent l'intestin le plus court sont précisément les Acridiens, et que les Ephippigères, les Barbitistes, les Phaneroptères, In- sectes carnassiers, ont un intestin très long. Renonçant à attribuer au régime alimentaire une influence prépondérante, Werner estime que la longueur de l'intestin des Orthoptères carnivores est due à la forme ramassée de leurs corps, et que les Orthoptères herbivores qui possèdent un intes- tin court ont un corps allongé comme les Sauterelles et les Mantes. Babak a obtenu le même résultat que Yung sans cependant avoir observé cette recrudescence de l'intestin précédant l'appa- rition des membres antérieurs. Y aurait-il là une différence relative à l'espèce, Babak employant pour ses expériences des Têtards de Bana fusca, tandis que Yung expérimente sur des larves de Bmia esculenta ? On pourrait le supposer. Cette remar- que nous amène à parler des auteurs qui ont recherché si à chaque espèce correspondait un rapport intestinal caractéristique, IV. — Influence de l'espèce. D'après les mo3^ennes de Cuvier, on peut conclure qu'à cha- que espèce correspond un rapport intestinal déterminé. Le rap- port de la Souris, par exemple, est de 6,3 celui du Hat, 6, celui du Campagnol 5,9 celui du Surmulot 8, etc . . . Mais nous ne pouvons pas tirer de conclusions, le nombre d'animaux sacrifiés pour chaque espèce n'étant pas indiqué. Nous avons vu que Milne Edwards attribuait aux espèces CROISSANCE ET STRUCTIRE DU TUBE DIGESTIF 259 inférieures dont l'organisme est moins perfectionné, un intestin moins développé; cependant, cet auteur admet que l'influence du régime est beaucoup plus grande. C'est Crampe qui, le premier, a essayé de déterminer le lapport intestinal caractéristique pour un certain nombre d'es- pèces, en se basant sur un nombre suffisant de mensurations. Se procurant un grand nombre d'individus d'une même espèce, éliminant ceux qui s'éloignent trop de la moyenne, Crampe obtient facilement un rapport caractéristique pour l'espèce. Ce chiffre revient souvent dans les mesures; il échappe à l'influence de la taille, du sexe et même des conditions d'existence. Il a établi, par exemple, le rapport intestinal de l'espèce Pigeon. Ce cliiÔre exprime aussi bien la longueur relative de Fintestin du Pigeon voyageur que celle du Pigeon domestique dont le genre de vie est bien différent. Le rapport du Moineau, basé sur des individus habitant la ville, est de 2,9 et calculé chez des Moineaux pris à la campa- gne, il est de 2,8. Les conditions d'existence, le régime différent, n'ont pas, semble-t-il, exercé d'influence sur le rapport intes- tinal. ■ Crampe place donc le facteur espèce au-dessus de tous les autres. Des mesures qu'il a prises sur la Perche, il conclut que la taille n'a pas d'action sur le rapport intestinal. YuNG a de même démontré, par un nombre suffisant de mesu- res, que Bana esculenta et Bana fusca avaient chacune leur rap- port intestinal propre et que, dans les expériences sur leurs Têtards, il fallait tenir compte de ce facteur espèce. En effet, tandis que 20 çf de B. esculenta dont la taille est comprise entre 50 et eO"^'" ont un rapport de 2,78 et 20 autres, de 60 à 70"™ de grandeur, un rapport de 2,95, le rapport de 20 mâles de Bana fusca de 50 à 60'"'" de longueur est de 1,65 et celui de 20 autres mâles de 60 et 70"^"' de taille est de 1,95 (34 et 35). Quant à l'espèce humaine, nous ne voulons rien conclure. 260 p. REVILLIOD D'après les statistiques qu« cite Bloch (7), les Japonais auraient un intestin grêle relativement plus long que les Européens et, parmi ceux-ci, c'est l'Allemand dont le rapport serait le plus élevé. Mais, comme nous l'avons dit dans le premier chapitre, il faut se garder de comparer les chiffres de différents auteurs, surtout lorsque ceux-ci travaillent avec des méthodes différentes et sur un matériel relativement restreint. V. — Influence du sexe. Les résultats des mesures faites sur l'Homme sont contra- dictoires: tandis que Robinson (25) et Rolssenn admettent que l'intestin de l'Homme est relativement plus long que celui de la Femme, Trêves (d'après Bloch 7) arrive à la conclusion inverse. Lucksch, Crampe et d'autres auteurs estiment qu'il n'y a pas de différence sexuelle appréciable. La seule recherche statistique à ce sujet, chez les animaux, est celle de Yung (34,35). Soit chez la Grenouille verte, soit chez la Grenouille rousse, les mâles ont toujours présenté un rapport intestinal plus petit que les femelles. En général les mâles sont plus petits que les femelles, mais à égalité de taille la différence sexuelle subsiste ; en effet, 20 femelles de 50 à 60""'" de taille ont un rapport moyen de 3,53 et 20 mâles de même grandeur ont un rapport de 2,78. Dans un autre lot de Grenouilles vertes prises en automne, les mâles étaient légèrement plus grands, ce qui n"a pas empêché la différence sexuelle de subsister en faveur des femelles. Ces recherches de Yung ne laissent aucun doute sur Tin- fluence du sexe sur le rapport intestinal, mais il est regrettable que nous ne possédions pas des statistiques prises sur d'autres espèces. Nous sommes heureux de pouvoir confirmer les résultats de Yung, en ce qui concerne le Rat. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 261 VI. — Résumé. En résumé, nous constatons que l'intestin est un organe sujet à de grandes variations, mais que cependant l'on peut arriver à fixer pour chaque espèce une longueur moyenne d'intestin en rapport avec la taille, en ayant soin toutefois de baser cette moyeime sur un grand nombre de mesures. Nous avons vu que pendant la croissance du corps, l'intestin saccroît souvent (Fune manière irrégulière. On comprendra qu'il en est de même du rapport intestinal qui atteint un maximum à un certain moment pour régresser ensuite. Le facteur âge est donc de première importance. Dans la recherche d'un rapport mojen pour une espèce, il ne faudra employer que des individus adultes. Enfin, il y a lieu de tenir compte aussi du sexe qui ne serait pas non plus sans influence. Le rapport intestinal étant fixé pour chaque espèce, on peut grouper celles-ci d'après la longueur relative de l'intestin, lequel, en général, est plus développé chez les espèces herbivores que chez les carnivores. Les auteurs modernes ont recours à l'expérimentation pour vérifier les observations précédentes et pour étudier le mode d'action des différents aliments sur le tube digestif. Les expériences faites sur les larves de Grenouilles démontrent qu'un aliment contenant une grande proportion de matières indigestes allonge dans une certaine mesure l'intestin, dont les dimensions peuvent aussi être modifiées par la nature chimique de cet aliment. Des substances végétales, selon Babak, allongent l'intestin des Têtards non seulement par l'action mécanique de la masse de cellulose qu'elles contiennent, mais aussi par l'action chimique de leurs protéines végétales. Les conclusions que l'on peut tirer de ces recherches ne sont pas susceptibles de s'appHquer à l'ensemble des Vertébrés, la 262 p. REVILLIOD Structure de Fintestiu des Têtards étant trop différente de celle du tube digestif des Oiseaux et des Mammifères. Les expériences qui ont été faites sur les Mammifères et les Oiseaux ont donné des résultats contradictoires. Tandis que sous l'influence du régime carné, l'intestin et les caecums des Poules étudiées par Houssay étaient réduits, ces mêmes organes aug- mentaient chez les Oies des expériences de Schepelmann. L'adaptation fonctionnelle de l'intestin au régime ne semble donc pas se faire aussi simplement que les observations de l'anatomie comparée le faisaient prév oir. Ce n'est qu'en multipliant les expériences sur les Vertébrés supérieurs que l'on arrivera à préciser l'action du régime sur l'intestin et son importance par rapport aux autres facteurs. RECHERCHES PERSONNELLES l. — Choix du matériel. — Méthode de mensuration. — Plan des expériences. Les Mammifères réellement omnivores sont fort peu nom- breux. Ils sont du reste si bien adaptés à leur régime mixte, et leur tube digestif est si hautement différencié, qu'ils ne subissent qu'avec peine un régime composé d'un seul genre d'aliments. 11 est donc plus difficile d'expérimenter sur un Mammifère omni- vore que sur un Batracien omnivore, comme le Têtard de Grenouille par exemple. Le choix du Rat nous a paru particulièrement indiqué pour nos expériences, parce que c'est un animal pratiquement onnii- vore, capable de supporter, même dans la nature, un régime unique. Nos expériences ont porté sur le Rat blanc, mais des mesures ont été prises aussi sur l'espèce sauvage qui habite notre contrée le Mus rattus L. La longueur du corps était prise, l'animal étant étendu sur CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 263 le dos, de l'extrémité du museau à l'anus. L'intestin, soigneu- sement détaché du mésentère, était mesuré du pylore à la valvule ileo-csecale (valvule de Bauhin) et de celle-ci à l'anus. Nous n'avons pas compris dans la longueur totale de l'intestin la longueur du c;ecum. Les dimensions de cet organe ont été indiquées à part. Nous avons mentionné, dans la partie historique de ce travail, les nombreuses méthodes que l'on a proposées pour mesurer les dimensions du corps et celles de Tintestin et pour les comparer les unes aux autres. Le rapport de la longueur du corps à celle de l'intestin nous a semblé le plus indiqué pour nos recherches. Nous avons, en effet, affaire à des animaux d'une même espèce, dont la longueur du corps ne vai'ie que de deux ou trois centi- mètres et dont la forme est assez massive; la distance de l'extré- mité du museau à l'anus indique donc exactement et le plus simplement la taille véritable de l'animal. Nous donnerons cependant, à titre de comparaison, le rapport du poids du corps à la longueur de l'intestin. Le rapport de la longueur du corps à celle de l'intestin grêle et celui du gros intestin à la longueur intestinale totale nous seront aussi utiles pour la discussion des résultats. Avant d'examiner l'influence du régime, nous consacrerons un chapitre aux rapports dont nous avons parlé ainsi qu'à leurs variations à l'état normal. La description anatomique de l'intestin du Rat se trouvant dans la monographie de Martin Baumgart (4), nous n'y revien- drons pas. Les villosités intestinales, cependant, nous arrêteront quelques instants. La question de la forme de ces appendices et de l'influence du régime sur celle-ci est de nouveau à l'ordre du jour. Ensuite, nous examinerons l'influence de l'âge sur les rapports que nous aurons établis pour le Rat adulte, étudiant l'accroisse- ment de l'intestin et la transformation des villosités ])endant 264 p. REVILLiOb la jeunesse. Ayant ainsi passé en revue toutes les causes qui peuvent agir sur la morphologie de l'intestin en dehors du régime et fixé le rapport intestinal pour l'espèce, nous aborde- rons le chapitre de l'influence des aliments. Un premier lot de 12 Rats fut divisé en deux parts: trois couples étaient soumis au régime végétarien et trois au régime carné. Plus tard, leur progéniture faisant défaut ou ne se reproduisant pas assez rapidement, plusieurs nouveaux couples furent soumis à chacun de ces deux régimes. De sorte que nos observations ont porté sur 33 Rats carnivores et 34 Rats herbivores. Une troisième série d'expériences fut installée plus tard ; il s'agissait de trouver un régime meilleur que les deux précédents, formé d'un aliment complet. Le lait était tout indiqué. Un couple fut soumis à ce régime dès l'âge de un mois. De ce couple sont issus 9 petits, tous nourris de lait exclusivement. Il en fut de même de 3 individus d'une troisième génération. Le régime carné fut composé uniquement de viande de Cheval crue ou quelquefois surprise dans l'eau bouillante quand elle n'était pas assez fraîche. Le régime végétarien se composait, au commencement des expériences, de légumes divers, de graines et d'un peu de pain ; mais, plus tard, des pommes de terre, des carottes et des salades constituèrent tout le repas des Rats herbivores. IL — Le Raï normal. A. — Adulte. Morphologie de Vlntestm, ses variations che^ r adulte. Dans le Tableau n° 1 (p. 2 6 6), nous présentons les mesures prises sur une cinquantaine de Rats capturés en divers lieux de la ville de Genève (écuries, granges, appartements) ; quelques-uns sont des Rats blancs élevés dans des laboratoires. La provenance a toujours été indiquée, car elle a son intérêt : nous constatons, par exemple, que les individus du n° 23 au CROISSANCE ET STKUCTURE DU TUBE DIGESTIF 265 \v^ 34. sauf le 30""\ capturés dans une même écurie, ont presque tous un intestin très développé, tandis que les n" 39 à 45, habi- tants d'une même grange, possèdent, un seul excepté, un rapport intestinal bien au-dessous de la moyenne. Les Rats demeurent volontiers longtemps sous le même toit, c'est ainsi que des familles entières, vivant toujours dans les mêmes conditions, forment à la longue des variétés locales. Fatio ' raconte avoir observé une variété temporaire de Rats noirs, dont il captura des représentants pendant plusieurs années dans une ferme et qui portaient une mèche de poils blancs sur le front. Nous pouvons admettre de même qu'un caractère ana- tomique tel que la longueur du tube digestif, peut aussi attein- dre une certaine uniformité dans ces conditions. Il faut donc se procurer un nombre suffisant d'individus, de provenances variées, avant de fixer un rapport intestinal moyen pour l'espèce. Dans le Tableau n° 1. la majorité des rapports se groupent assez bien autour du chiffre 6. Nous avions calculé la moyenne des 16 premiers rapports, qui était de 6,005; au 30'"" rapport, nous trouvons la moyenne 6,14, et au 51"^, elle est de 5.95. Nous pouvons bien fixer le chift're 6 comme moyenne du rap- port intestinal du 3Ius rattus. C'est le chiffre indiqué dans les tables de Cuvier. Enfin, si Ton retranche, dans notre liste, les numéros 32, 33, 36. 41, 42 et 43, dont la longueur du corps est inférieure à 16 centimètres, et qui, par conséquent, n'ont pas encore terminé leur croissance, et les numéros 46, 48 et 49, qui sont de vieux Rats trop bien nourris et dont l'existence s'est écoulée dans une cage, il reste 42 individus dont la longueur du corps varie de 16 à 20 centimètres; la moyenne de leurs rapports se trouve être de 6,009. C'est donc encore une preuve que le chiffre 6 est la moyenne idéale pour l'espèce Rat. ' Victor Fatio, Faune des Vertébrés de la Suisse, volume I, MatnmifèreK. 266 p. REVILLIOD Longueur de l'œsophage. c cc.oo ^ o ?i co o o "M -* o œ « ce c-^ co C ,_|,-lC^,— I,— 1,— 11— lOlO]"— II— Ir-l,— (COO"— I Poids du foie. Oi'-l CT^^ CC_ ClO_ t-^ CO_ Ol^ I .-<^(M i-<_.-l lO_ (M o es co 00 Rapport du poids du corps à la lon- gueur totale de l'intestin. QO lO o œ 3: ■^o" ce" o6~ t^ r: co o ce i^ o co co ce ^ CM co co ^ r^ C> -f iS t^ iD <-* iS Rapport de la lon- gueur du gros int. à la longueur to- tale de l'intestin. r — #M |-*iioco'*'-'ooooo "*„ ^, ^.. L ^. '-"^ "* ^ ^ '^î '^^ "^^ Rapportdelaloii- gueur du corps à la longueur de l'intestin grêle. O r-4 O co O >— I iC co C O t^ ^ -*r-i-r^iOiOt>iCCOTfC. ÎOO 2 o Poids du corps. Rapportdelalon- gueur du corps â lalongueurtotale de l'intestin. 00 O t^ co o t^ uo »C C~- O o CO lO i- c; co Cl rt r^ .— c^i 'i; ic 1— I ôj »o c^ i^ "^ O' '^ c: t-^ o îc o i^ t^ co 1— I o 00 C3 ce C". oe -r 0_i— ( t-^c^^Qo -*_^ co^ oi^ cî_ -*< (— ) co__Tp t-~^i:o^c0Q0i0OOiO00C: >— I O C: OJ -t< O O 00 •— 1 t^ .— ( ■— I CO O' O lO ÏM -H o iQ — I O >— I c^i cr _^_^ _ _ . OD E"— iirD~"oi-t-'f-^^i— icooolO 1 o o oi c.' g; o ce c^i oi o ~ o-i r: o^ — c^i ^ (CO o 'm t^ Cî o ~ ■;; CD O O x c: ri -t- X' ^^ C5 — I lo o co c -H -T X' c^ co ~ O ■— I ce ic Cl i-i -^ C5 is lo ■— 1 X X Cï l^ X t^ 00 t^ C^^ t^ l^ X t^ o — X t^ X t^ o X Cl X X ;0 CTJ o -a se > 3 ai . •r es ■" = S" 0^ « !■ §3:2 g: o s •O) ed ^ -a> ^b V) t)\5 OfO^'b o^(>'b'bb^\3 cx'b^b ot^b^b (>c>c>*b <><> .- .- ^ .- _ - - I ^3 ^3 ^^ "^3 ^^ w .«^ ^_,< ^3 ,^ t^ ^^ '^ .^ ^^ S 3^ .— c>i ce -+< lO co i- X Cï o "-H (M ce -t o co 1^ X Ci o ^ (M co -f o co ^ rt ^ ,-. ^ .-H r-l ^ r-H r^ CM 'M (M (M CM î>l Ol CROISSANCE ET STRITOTl^RE DU TUBE DIGESTIF 267 Poids du Foie, è ^l?-^- ' • T-"^- I I "^^ ! ^.- --1=^=^ ^..''L^ i-. I -' QO Rapport du poids du corps à la Ion- Î2^;^Z!ÏÏ, ,'-<'>*, '^ ^ ^ 'o :NO^ooiocMt-.o goeurtotalede <^.-t-^^<^.^. M* ^. «^=^.^1=0 I 1 1 i- -t<^.é ^„co os S l'intestin. »ot-œyDO' '»cao ooi^-t-ui' ' ' i^cc -i^^uf ce -tTu-fo" Rapport de lalon- Rueur.dugros int. S .-^ S 2 I^ I i '^ C^ i co cm ^ oi t~ co co o co (M t- -t^ c-. o t- à la longueur to- '^"^^'^-R. - I I 't^„ | «^.,^<^.,tw cct-iocNOC-cot-iox-ys talc de l'intestin. -»< »c o o o ic u-s o -* -+ ^ -t- -f -* ^'~ -rT ic «:? io~;i~:c~<:o' Rapport de lalon- gueur du corps à S^SSSJî^l iS^Si;-t!«2P— *'''*'i^ot-^OCDOt-io . la longueur de ^^"^.t^^."^-. ! I '»,'^ | ^. *«. «^^ -„ =^l 1=^1 ^"^ «-'-^'-^ O co O O "^ l'inlestiii grêle. 'l' id »o ^t- '^ -i< lo ic ^^ co ce - -* ^ -tT'*- -i< -i< -r^ ^"ic lo" 'B cij O C es co Poids du corps, i ^-g O ^r ^^ S ^ S S 2 2 2^ 2 =^1 ^^^ ^'~'^ oo c •« t- co i- o o ^J I— I Cl (N co (M 1— ( Oa Rapportdelalon- gueur du corps à Âî '2 S 9 îS H^ -ï S S ;^ S '^i ''^ "* ^ c^ >« ;2îS^ïï::^^-^S'="^^®^<^<^'*-*=''W-'5 0rx. ^ gros intestin. a^§5^5ï2;:2J?;22^?Î5î§g2^^2^^2 2^^ O t^ Longueur de - ^ S g S 2 2 S S 2 2 ^ JÇ g -* -*^ i2 co co 12 -^ o o - o O -H l'intestin grêle. 50§?2gSSS§§S.ïggi^§gSgSïg5r§£-:- fl^ -^Hi— l r-H,— I*,— , S ■<3 Longueur du _• 3! ^ "^^ ^^ ^ "* t^ ^ O lO -f t^ ci ^ c: co c- o .— i -f ^i lo i^ co ^ H corps. 5 gt222E:i^^2Er2'^^<»'^"^'^-*'^'^='iod'M5io Si o ce il o Xi s3 -« S cv (jj ro r^ câ ^ 'ZS 'Zi r^ • '"bo^o^^o'b'b o^'b o^(>c>'b'b'b'b'b (>(>(> "b ablD (> CH- OC t» •« =^ a .„ .„ ._ .„ .„ .^ ^ .„ .^ ^ .^ ^ __ ^ ___ _w ;^ ,. .^ B ^ = - !>• CO O O --^ oi CO -ir lO :o t> x' ci ~ ^ ^ co i^ lO to i^ rr, -^ (S _<■ oi s S O -5 .s 1.1 S •73 « = -J en s. 5 3 - O Rapport de la long, du corps à la lon};neui totale de l'intesiin. Rapport de la long, du eorp.s à la long. de l'intestin grêle. Rapportdelaloug.dll gros inl. à la longueu! lolalo de l'inlestin. 11.2 — ^ ^ c w gr- mm. mm. mm. mm. 1 jour 4 — 43 — 147 20 167 3,88 3,41 8,35 41.7 2 cf 5 — 51 — 178 29 207 4,05 3,49 7,13 41,4 8 — 5 — 46 — 177 28 205 4,45 3,86 7,32 41 — 4 cf 4 — 49 — 175 35 210 4,27 3,57 6 — 52,5 ô — 4,93 44 — 177 21 198 4,50 4,02 9,42 39,6 6 — 4,45 45 — 167 19 186 4,13 3.71 9,93 41,3 7 — — 45 — — — 175 3,88 — — — 8 — — 45 — — — 198 4,40 — — — 9 — — 47 — — — 204 4,34 — — — 10 — 4,02 42 — — — 180 4,28 — — 45 — 11 11 /2 9 4 — 47 — 175 29 204 4,34 3,72 7.03 51 — 12 2 — 3,42 45 — — — 158 3,51 — — 45,1 13 5 — — 50 — — — 245 4,90 — — — 14 10 9 S — 59 — 271 44 315 5,34 4,59 7,15 39,3 15 10 cf 8 — 59 — 266 45 311 5,27 4,50 6.91 38,8 16 10 d 8 — 58- 225 44 269 4,63 3,87 6,11 33,6 17 10 d 8 — 60 — 249 44 293 4,88 4,15 6,65 36.6 18 U — 17 — 76 - 317 56 373 4,90 4,17 6,66 22 — 19 12 cT 19 — 80 — 296 59 355 4,43 3,70 6,01 18,6 20 13 cf 7 — 55 — 223 47 270 4,90 4,05 5,74 38,5 21 15 cf 14 — 75 — 245 58 303 4,04 3,26 5,22 21,6 22 17 9 10,5 71 — 305 60 365 5,14 4,29 6,08 34,8 23 17 cf 11,4 73 — 330 70 400 5,47 4,52 5,71 34,7 24 17 — 10,5 73 — 300 67 367 5,02 4,10 5,47 34,9 25 19 9 28 — 97 — 436 80 516 5,32 4,49 6,45 18.4 26 19 — 29 — 95 — 380 70 450 4,73 4 — 6,42 15,5 27 19 cf 11 — 72 — — — 420 5,83 — — 38,1 28 19 9 10,5 70 — — — 393 5,61 — — 37,4 29 19 d 12 — 78 — — — 460 5,89 — — 39.3 30 19 ■ cf 10,5 73 — — — 405 5,54 — — 38,5 31 20 — 18,8 84,5 382 65 447 5,26 4,54 6,87 23,5 32 23 cf 22 — 92 — 452 86 538 5,65 4,91 6,25 24,4 33 24 — 39 — 111 — 547 94 641 5,77 4,92 6,81 16.1 34 25 cf 17 — 84 — 365 75 440 5,23 4,34 5,86 25,8 CROlSiSANCK ET STRUCTURE UU TUBE DIGE8TII-' 27 r} TABLEAU No 3 (suite). Influence de l'âge %■* o p a 3 M '3 a. a. :_ C O •5 s a> s se a o c: " ci •a i So c o 3 — s. 2 se c o Longueur totale d( l'intestin. Rapport de la long du corps à la longueur total( de l'intcsliu. Rapport de la longueur du corp à la long, de Tint, grêle Rapport delalongueurdugroi intestin à la long, totale intest. Rapport du poids du corps ; la longueur totale de l'iaieslin. gr- mm. m m mm. mm. 35 26 jours Q 30 101 511 102 613 6,07 5,05 6- 20,4 36 26 > — 20 87 522 91 613 7,04 6- 6,73 30,6 37 27 » — 93 517 95 612 6,58 5,55 6,42 — 38 27 > d 25 91 567 93 660 7,25 6,23 7,09 26,4 39 27 > cf 27,5 104 573 102 675 6,49 5,50 6,61 24,5 40 27 . cf 26 103 597 113 710 6,89 5,79 6,28 27.3 41 29 cf 36 111 577 106 683 6,15 .5,19 6,44 18,9 42 30 9 54 126 706 124 830 6,58 5,60 6,67 15.3 43 31 . 9 30 104 530 105 635 6,10 5,09 6,04 21,1 44 32 - 9 39,5 111 616 106 722 6,50 5,54 6,81 18,2 45 36 - cT 65 134 703 119 822 6,13" 5,24 6,90 12,6 46 36 . cT 57 127 648 118 766 6,03 5,10 6,49 13,4 47 36 9 64 134 759 133 892 6,65 5,66 6,70 13,9 48 36 . ' cf 65 133 721 146 867 6,51 5,42 5,93 13,3 49 36 ► cf 62 132 718 132 850 6,44 5,43 6,66 13,7 50 36 . cf 73 140 765 142 907 6,47 5,46 6,38 12,4 51 37 . cf 81,5 150 837 153 990 6,60 5,58 6,47 12,1 52 38 . 9 73,5 138 744 143 887 6,42 5,39 6,20 12 53 38 . 9 49 119 575 108 683 5,73 4,82 6,32 13,9 54 38 « 9 64 135 675 125 800 5,92 5- 6,40 12,5 55 41 . 9 72,5 137 777 131 908 6,62 5,67 6,93 12,5 56 44 . ' cf 80 145 747 143 890 6,13 5,15 6,22 11,1 57 44 . 9 74 144 667 146 813 5,64 4,63 5,56 10,9 58 46 . 9 94 147 788 145 933 6,34 5,36 6,43 9,» 59 47 . 9 68,5 132 722 136 858 6,50 5,46 6,30 12,5. 60 47 « 9 93 148 790 155 945 6,38 5,33 6,09 10,1 61 51 . cf 86 145 783 149 932 6,42 5,40 6,24 10,8 62 52 , 9 78 144 785 145 930 6,45 5,45 6,41 11,9 63 52 . 9 82 147 828 137 965 6,56 5.63 7,04 11,7 64 58 . 9 95 158 817 153 970 6,13 5,17 6,33 10,2 65 58 . 9 110 162 738 144 882 5,44 4,55 6,12 8 66 59 . 9 48 119 685 120 805 6,76 5,75 6,70 16,7 67 59 . cf 42 107 663 115 778 7,27 6,19 6,76 18,5 68 61 . — 95 158 812 140 952 6,02 5,13 6,80 10 Rkv. & UISSK Dï î ZOOL. T. 16. 1908 18 274 p. REVILLIOD TABLEAU No 3 (fin). Influence de l'Age •5 o ■œ ë 3 te H «3 o 'S a, ~ o 5 c c ~ 5. ^ = s 6C C C o c- te ~ 9^ i- o tt"" o Ci C 'J3 — * ->D a o Rapport de la long du corps à lalongueni totale de l'inteslin. Rapport de la long du corps à la long de l'inteslin grêle. ■5 g a Rapport du poids du corps à la longuoui totale de l'iotestin. gr. mm. mm. mm. mm. 69 62 jours 93 151 770 155 925 6,12 5,09 5,96 9,9 70 62 » cf 61 131 745 135 880 6,71 5,68 6,51 14,4 71 62 » cf 49 114 633 123 756 6,63 5,55 6,14 15,4 72 77 )> 9 121 168 860 165 1025 6,10 5,11 6,21 8,4 73 108 » 9 73 138 753 123 870 6,31 5,45 7,07 11,9 74 108 » cT 59 127 738 125 863 6,79 5,81 6,90 14,6 75 108 f 9 85 140 790 143 933 6,65 5,64 6,52 10,9 76 108 » cf 66 134 755 125 880 6,71 5,63 7,04 13,3 77 138 » & 174 194 937 162 1099 5,66 4,83 6,78 6,3 78 138 » cf 188 196 917 172 1089 5,55 4,67 6,33 5,7 79 140 » 9 142 176 831 168 999 .5,67 4,72 5,94 7- 80 150 » 9 119 155 940 194 1134 7,31 6,06 5,32 9,5 81 158 » cf 181 189 872 188 1060 5,60 4,61 5,63 5,8 Vieux Bats cVâge inconnu. 1 cf 232 208 - — 1200 5,76 2 cf 238 204 1014 256 1270 6,22 3 cf 285 224 1011 214 1225 5,46 4 9 217 202 930 173 1103 5,46 5 c? 303 225 915 193 1108 4,92 6 cf 297 227 1090 195 1285 5,66 7 9 216 200 1010 178 1188 5,94 8 9 205 181 824 186 1010 5,58 13 individus âgés de 15 à 25 jours forment la 3™® série. La moyenne de leurs rapports 5,42 indique que l'accroissement de l'intestin a continué d'être régulier. Nous entrons maintenant dans la 2™*^ période de la vie du jeune Kat, qui s'étend du moment où les petits quittent leur mère jus- que dans le courant du 4™^ mois où ils sont adultes. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 275 Nous avons distingué une première série d'individus âgés de 126 à 36 jours. Dans ce court espace de temps, l'intestin s'est accru très rapidement et le rapport moyen monte de 5,42 à 6,49. Parmi les 16 individus de cette série, il n'en est pas un dont le rapport soit inférieur à 6, mais il monte jusqu'à 7,25; cepen- dant la plupart des rapports s'éloignent peu de la moyenne, 6,49. Dans les deux séries suivantes le rapport intestinal de l'adulte tend à s'établir; les écarts individuels sont de nouveau beau- cou ]) plus grands. (^.W 1 ""^ s / ^ / S,SO / / s / / ■/,Sf> 1 < J^ou,vc^ •/ iO 7.0 30 40 so co yo Fi?. 1 ffO- -fOO ffO 12 0 Dans la série pi'écédente, l'uniformité de l'excitation produite par le changement brusque de régime avait donné aux rapports intestinaux une certaine unité. La longueur relative de l'intestin diminue dans le courant du 2'""" mois; on voit apparaître de nouveau des rapports inférieurs à 6. Cependant, la moyenne est encore de 6,28 pour les 13 individus âgés de 37 à 52 jours. Dans la 3™*^ série nous avons éliminé les n<^ 66, 67, 70 et 71 issus d'un même couple et qui n'ont pas progressé normalement. Il ne reste que 9 individus, nombre insuffisant pour établir une moyenne entre des individus âgés de 3 mois dont les rapports varient beaucoup ; nous voyons, cependant, que le rapport intestinal a 27t) p. REVILLIOD encore diminué et n'est guère plus élevé que la moyenne des adultes. Nous voyons donc qu'il n'était pas superflu de rechercher quelle pouvait être l'influence de l'âge sur la longueur de l'in- testin, puisque suivant le degré de développement du corps, cet organe s'accroît plus ou moins rapidement. L'évolution du rap- port intestinal pendant la croissance, chez le Rat blanc, décrit ainsi une sorte de courbe ayant un sommet qui coïncide avec le commencement du 2"^^ mois (fig. 1). Nous n'avons pas trouvé, dans la littérature, de courbes sem- blables obtenues chez d'autres Mammifères. Mûhlmann (23) a calculé le rapport du poids de l'intestin au poids du corps, chez l'enfant et chez l'homme. La courbe qu'il a obtenue est en sens inverse de la nôtre, c'est-à-dire qu'elle est relevée aux deux extrémités, l'intestin étant relativement plus long chez les nou- veau-nés que chez les adultes. L'accroissement du rapport intes- tinal peut donc varier dans son allure, suivant les espèces. Le rapport baisse de nouveau chez les individus âgés, comme le montrent les chifl'res qui sont à la fin du tableau n° 3. Nous avons rassemblé, dans cette annexe, les mesures d'individus d'âge inconnu que nous considérons comme vieux, soit que le poids de leur corps nous y autorise, soit qu'ils aient vécu dans notre éle- vage pendant plus d'une année. La moyenne des rapports de ces 8 Rats est en effet de 5,62, donc bien au-dessous de la moyenne normale. Les courbes de la figure n° 2 représentent l'accroissement de l'intestin grêle et du gros intestin (exprimé en chiftres absolus). Nous constatons un arrêt dans la croissance qui se prolonge pendant environ deux mois, puis reprend au connnencement du quatrième mois pour s'arrêter définitivement au 5'"*' mois. (Fig. 2.) Ces courbes ont de l'analogie avec celles qui expriment l'accroissement absolu en poids de l'intestin et d'autres organes de l'honnne, et ont été publiées par Mûhlmann (23). CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 277 Le rapport de la longueur de l'intestin grêle à celle du corps suit la même marche que le rapport intestinal, comme en témoi- gnent les moyennes des 6 séries que nous avons établies, soit 3,68 — 4,03 — 4,44 — 5,48 — 5,29 — 5,28. Bien que ce rap- port et les deux suivants ne présentent pas un grand intérêt dans la recherche de l'influence de l'âge sur l'intestin, il était néces- saire de les calculer chez les Rats normaux, pour pouvoir appré- cier leurs variations sous l'influence des régimes. SOO JOO t'oo Soo i ~\ Zoo d' 0 . i . 0. ^0 10 50 ifO SO éO 70 &0 ^O 100 iiO ao 13>0 fUO j50 . Fig.2 Le rapport de la longueur du gros intestin à la longueur totale de l'intestin diminue très rapidement, puis présente un arrêt dans le courant du 2°*<' mois, pour diminuer ensuite régulièrement. Le 4'"*' rapport, exprimant le nombre de millimètres d'intestin qui sont proportionnés à 1 gramme du poids du corps, diminue très rapidement avec l'âge (voir le tableau n° 7, p. 297). Les villo- sités intestinales subissent de profondes transformations entre le jour de la naissance et le moment où le jeune Rat se nourrit seul. A la naissance et pendant les premiers jours, des villosités cylindriques tapissent toute la longueur de l'intestin grêle ; elles 278 - p. REVILLIOD ressemblent aux villosités dessinées dans la fig. 4. Pendant la période de lactation, les villosités cylindriques de l'intestin grêle médian et terminal disparaissent et sont remplacées par des villosités plates, très élevées et étroites avec une base élargie (fig. 5). Elles s'abaissent en se rapprochant du Ciecum et se con- vertissent en petites crêtes triangulaires (fig. 5). Dans le duo- dénum supérieur, les villosités cylindriques ont persisté; elles sont plus grosses que celles du nouveau-né. mais leurs formes sont exactement semblables. Des individus âgés de 25 jours possédaient encore des villo- sités cylindriques dans la région pylorique, tandis que, plus bas, les villosités duodénales tendaient à s'abaisser et à s'élargir. Dans le courant du 2"^^ mois, l'intestin est tapissé de villosités aux formes variées se pressant les unes contre les autres. Un cer- tain nombre, par leur forme élancée et souple, rappellent les vil- losités du 1^^' mois, d'autres offrent toutes les formes de passage à la villosité de l'adulte. Enfin, les longues crêtes pyloriques décrites dans le paragraphe précédent ont remplacé les villosités cylindriques. Nous reviendrons, dans le dernier chapitre, sur le rôle que l'on peut attribuer au régime du lait dans cette transformation, nous contentant, pour le moment, d'enregistrer ces trois formes fonda- mentales : la villosité cylindrique du nouveau-né. la villosité étroite, haute mais plate qui caractérise l'intestin du jeune Rat pendant la période de lactation, la villosité assez élevée encore, plus ou moins triangulaire, s'acheminant vers la forme adulte et que l'on trouve dans le cou- rant du 2'"" mois. Quant à la différence sexuelle que nous avons constatée dans les rapports des adultes, elle ne se manifeste que dans le courant du 3'"'' mois. En effet, les mâles âgés de 26 à 62 jours, au nombre de 15, ont comme moyenne de leurs rapports intestinaux 6.54 CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 279 tandis que la moyenne de 18 femelles du uiême âge n'est que de 6,27. Au contraire, des lOindividus suivants, âgés de 77 à 158 jours, les 5 femelles ont un rapport moyen de 6,40 tandis que celui des e5 mâles est de 6,06. Le moment où le rapport des femelles acquiert la priorité sur celui des mâles coïncide avec l'établissement de la puberté, à la fin du 3'"*^ mois. Nous avons examiné, dans ce chapitre, toutes les causes qui peuvent faire varier le tube digestif dans ses dimensions et sa morphologie, en dehors de toute question de régime. Sachant maintenant que le sexe a une légère influence sur la longueur de l'intestin, connaissant les variations que celui-ci subit pendant la période de croissance, et les transformations que subissent les villosités, nous pouvons étudier Faction propre des aliments sur le tube digestif. Nous nous bornerons à exposer dans le chapitre suivant les résultats des expériences, leur interprétation étant réservée pour le chapitre IV. III. — Influence du Kégime. A. — Régime végétarien. Il arrive souvent, dans la nature, que le Rat se nourrisse exclu- sivement de céréales, lorsqu'il habite une grange par exemple. Il fallait donc, pour obtenir des transformations dans le tube diges- tif, composer un régime aussi végétarien que possible. Le régime formé en majeure partie de carottes, raves, salades, administré aux trois premiers couples d'adultes, fut trop exclusif; deux femelles périrent après deux et quatre mois de régime. Force fut de tem- pérer cette nourriture trop végétale avec des substances plus riches en albuminoïdes, telles que du pain et des graines en petites quantités, ainsi que des ponnnes de terre. En nourrissant les jeunes Rats avec ces aliments, nous pûmes leur substituer graduellement un régime plus végétal, composé uniquement de pommes de terre, carottes et salades. Des indi- 280 p. REVILLIOD vidiis de 2^'' génération ont vécu ainsi depuis l'âge d'un mois, restant en dessous de la moyenne en ce qui concerne le poids, mais capables de se reproduire. Le nombre des jeunes de chaque portée est plus petit chez les Rats végétariens que chez les omni- vores. Cette réduction, manifeste dès la première portée, ne s'ac- centue pas dans les portées suivantes. Exemples : une femelle végétarienne a mis bas dans quatre portées successives 3, 6, 4 et 8 petits. Lors de sa dernière déli- vrance, elle en était au septième mois du régime. Une autre femelle a mis bas trois fois de suite 4 petits après 1 mois, 2 mois et 5 mois de régime. Un couple nourri dès sa naissance de légumes a produit à l'âge de six mois 6 petits et un mois et demi plus tard 5 petits. La première portée d'une femelle de 2^^ génération, accouplée avec un mâle de première génération, n'eût lieu qu'après 7 mois et compta 6 petits. Enfin, un couple de 2°^^ génération ne se reproduisit qu'après 13 mois, donnant naissance à 6 petits. Si le régime végétarien n'enlève pas aux sujets expérimen- tés le pouvoir de reproduction, il retarde néanmoins le moment où ils sont aptes à se reproduire. Le Rat normal est adulte à l'âge de 3 mois, mais des individus très bien nourris au labora- toire se sont reproduits avant cet âge. Nous citerons le cas d'une famille de 6 petits, nés d'un couple omnivore le 25 février 1906^ dont 3 mâles et 3 femelles, nourris copieusement avec des végé- taux, de la viande, du lait et du pain, et élevés dans la même en- ceinte. Une femelle mit bas 8 petits le 18 mai, la seconde donna autant de petits le 20 mai et la troisième 10 petits le 25 mai. Il est intéressant de comparer la précocité extraordinaire de ces trois femelles bien nourries avec le retard dans la repro- duction des couples végétariens. Nous présentons dans le tableau n° 4 les résultats des mesures de 28 Rats végétariens appartenant à trois générations CROIS8ANCK ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 281 TABLEAU n" 4. SÉRIE VÉGÉTAKIENNE. ce 00 C O o GB "S a. ai a. w O •C s a oc c o . 1 •Oi ■_ ai 5.5 II o a «,- a c- « S. S 5£ bj oc 3 -3 5i es a Si il oc„ a o o - Rapport de la long' du corps à la long' tolale de l'intestin g!-- mm. mm. mm. mm. 1 2e g 1^11 ('ration 44 jours cf 71 133 725 175 900 6,77 2 >) » 47 » — 16 73 500 88 588 8,05 3 n » 92 » cf 110 153 818 182 1000 6,53 4 3* » 106 9 60 122 626 147 773 6,33 5 » » 107 cf 65 129 728 161 889 6,87 H 2e » 110 cf 81 138 700 145 845 6,12 7 * « 174 9 100 147 775 167 942 6,40 S le meeuré 12 h après la nior tlSl cf 84 156 820 190 1010 6,47 9 2e génération 190 cf 85 143 667- 160 827 5,78 10 > 9 208 9 87 139 717 135 852 6,13 11 le » 212 9 185 188 927 208 1135 6,03 12 2e > 215 9 100 148 836 180 1016 6,86 13 > » 215 cf 107 163 815 155 970 5,94 14 3e » 217 9 103 145 756 164 920 6,34 15 2e » 238 cf 105 156 688 167 855 5,48 16 » • 267 cf 87 149 634 168 802 5,38 17 » > 269 9 82 139 794 168 962 6,92 18 le » 358 cf 93 146 740 168 908 6,21 19 I » 1 an 13 jours 9 122 164 809 172 981 5,98 20 2e » > 19 9 126 170 759 175 934 5,49 21 > > > 22 9 145 169 903 175 1078 6,37 22 > » iD 25 cf 119 161 891 180 1071 6,65 23 » » ' » 26 9 148 175 944 173 1117 6,38 24 > » > 84 cf 158 168 836 206 1042 6,20 25 le > > 122 cf 159 181 894 192 1086 6,00 26 2e I » 124 (f 137 163 847 191 1038 6,36 27 » » » 125 9 115 158 710 173 883 5,58 28 le > » 279 cf 193 194 989 218 1207 6,17 Rats soumis au r 'égime végétarien à l'état adulte. Durée d B l'expérience 29 60 jours 9 295 185 965 189 1154 6,23 30 108 9 171 173 972 198 1170 6,76 31 150 9 254 202 1047 213 1260 6,23 32 1 an 9 231 192 1007 240 1247 6,49 33 » 135 cf 196 200 1035 255 1290 6,45 34 > 135 9 204 202 887 238 1120 5,54 282 p. REVILLIOD TABLEAU No 4 (suite) SÉRIE VÉGÉTARIENNE Dimensions du caecum 1 - mm. mm. 'ô 'S a. g'-- Circonf d l'int a '^ ^ a s» mm. érence e 2slin HapportdelM long. du corps à la longueur de l'intestin griMe Happorldela long, du gro.s intestin à la long. totale de l'intestin o tn — O nni. 1 2e génération 58 — 3,84 — — 5,45 5,14 12,6 2 » » 28 — — — — 6,85 6,68 36,7 3 » » 55 18 6,21 — — 5,34 5,49 9- 4 3e » 48 16 3,11 8 à 10 6 à 10 5,13 5,25 12,9 5 )) » 48 13 3,64 — 8 à 15 5,64 5,52 13,6 6 2" » 52 — 4,95 — — 5,07 5,82 10,4 7 » » 49 15 5,20 10 10 à 13 5,27 5,64 9,4 8 le mes. 12 h. ap. mort 52 — — 14 21 5,25 5,31 12- 9 2e génération 50 14 3,18 8 k 10 6 à 10 4,66 5,16 9,7 10 M » 45 17 3,79 — 8 à 12 5,15 6,31 9,8 11 le 9 62 17 — 5 cà 15 8 à 18 4,93 5,45 6,1 12 2e » 61 16 4,97 8 à 9 10 à 13 5,64 5,64 10,1 13 » » 40 12 5,04 6 à 8 8 à 10 ^,— 6,25 9- 14 3e » 56 18 4,68 7 à 10 6 à 9 5,21 5,60 8,9 15 2e B 51 17 — 6 à 11 5 à 9 4,41 5,11 8,1 16 » » 56 14 3,94 — 11 à 13 4,25 4,77 ':',i 17 » » 48 13 4,06 10 8 à 13 5,71 5,72 11,7 18 le » 54 24 4,90 11 13 5,06 5.40 9,7 19 » » 58 15 5,75 7 à 10 9 4,93 5,70 8- 20 2e » 60 18 5,— 7 à 10 8 à 9 4,46 5,33 7,4 21 » » 55 20 6,77 7 à 10 8 à 13 5,34 6,16 7.4 22 » » 59 15 5,32 6 à 11 7 à 13 5,53 5,95 9,- 23 » » (il 20 5,56 — 8 à 12 5,39 6,45 7,5 24 » » 69 20 7,56 10 à 15 8 à 12 4,97 5,05 6.6 25 le » (')4 20 7,76 6 à 10 8 à 12 4,93 5,65 6,8 26 2» D — — 6,09 — — 5,19 5,43 7,5 27 » 1» 49 10 4,68 10 7 à 10 4,49 5,10 7,6 28 le )» 75 21 8,85 8 à 10 11 à 15 5,61 5,53 6.2 29 80 31 32 33 34 Itats soumi.^ au régime végétarien à Fétat adulte. — — — — — 5,21 6,10 3,9 52 — 4,62 — — 5,61 5,90 6,8 60 — 14,03 — — 5,18 5,91 4,9 76 33 10,20 ' — — 5,24 5,19 5,4 71 22 2,59 13 à 16 15 à 20 5,17 5,05 6.5 84 21 9,40 8 à 12 9 à 15 4,39 4,80 5,4 CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUIîE DIGESTIF 283 successives, soumis au régime dès le premier mois de leur exis- tence, et de 6 individus adultes d'âge inconnu qui subirent le régime pendant une partie de leur vie seulement. Le nombre d'in- dividus soumis au régime végétarien fut plus grand, mais nous n'avons pas tenu compte des morts, car les muscles se relâchant, l'intestin s'allonge d'une manière sensible un certain nombre d'heures après la mort. Il fallait donc toujours opérer dans des conditions identiques et mesurer l'intestin, à l'état frais, aussi peu de temps que possible après la mort. Nous constatons en premier lieu que sur les 28 hidividus sou- mis au régime dès leur premier mois, 7 seulement ont un rapport inférieur à 6, et qu'un seul rapport dépasse 6,9. Les 28 rapports se groupent autour de la moyenne 6,27. Les écarts individuels sont donc moins grands et moins fréquents que chez les Rats normaux. L'influence prépondérante du régime se manifeste ainsi clairement en donnant une certaine uniformité à la structure anatomique de l'intestin. Les numéros 1 à 6, âgés de moins de 4 mois, peuvent être considérés comme non adultes ; la moyenne de leurs rapports est de 6,77 tandis que celle des 22 adultes est de 6,14. L'influence du régime est donc plus sensible chez les jeunes que chez les adultes ; la moyenne 6,77 dépasse en effet de beaucoup la plus éle- vée des jeunes normaux soit 6,49. Le régime a davantage prise sin' de jeunes intestins que sur des intestins d'adultes, mais son action s'atténue ensuite avec l'âge. Le chiffre de 6,14 ne décèle en effet qu'une action bien faible des aliments végétaux sur le tube digestif du Rat. Cette action a porté presque uniquement sur l'intestin des mâles, comme le montrent les moyennes de 6,05 prises sur 11 mâles et de 6.22 prises sur 1 1 femelles, chiffres que Ton doit comparer à ceux du tableau n° 2 soit 5.77 pour la moyenne des mâles normaux et 6,20 pour celle des femelles. 284 p. REVILLIOD La moyenne 6.27 des 6 Rats adultes soumis au régime est plus significative parce que nous avons affaire ici à des individus très âgés ; or, le rapport à l'état normal est au-dessous de 6, d'après la statistique que nous donnons dans le chapitre précé- dent. On comprend mieux l'action du régime végétal en comparant entre eux les rapports de la longueur de l'intestin grêle et de la longueur du gros intestin à celle du corps, figurant au tableau 7. On constate alors que si l'allongement de l'intestin grêle est à peine sensible, celui du gros intestin est fort marqué, comme en font foi les 3 moyennes de 5,65-5,57 et 5,58 bien inférieures aux moyennes correspondantes de la série normale. Des individus formant les 4 séries du tableau n<> 7, ce sont donc les herbivores qui possèdent le gros intestin le plus long. Le csecum prend aussi dans cette série, un développement remarquable ; il occupe une grande place dans la cavité abdo- minale recouvrant une partie des viscères ; ses dimensions nous sont données par la longueur et la largeur maximum. La moyenne de ces deux valeurs, chez les adultes végétariens, est de 53"™,3 de longueur sur 15™™, 2 de largeur. Le diamètre de l'intestin chez le Rat ne varie pour ainsi dire pas; le régime n'a qu'une action imperceptible sur lui. Ceci a son importance, car on fait souvent intervenir la dimension du diamètre comme un compensateur de la longueur de l'intestin. Le diamètre de l'intestin grêle des végétariens varie en moyenne de 8,1 à 10™™, 5 et celui du gros intestin de 9 à 12 "11" 3 Il nous reste enfin à examiner les variations qu'ont subies les villosités intestinales des sujets végétariens. Un certain nombre d'individus ont conservé des villosités presque semblables à la forme normale. Chez la majorité des sujets, cependant, ces appen- dices ont subi une transformation notable ; la forme normale apparaît de temps en temps entourée d'autres formes irrégu- CR0I8SANCK ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 283 lières. La région pylorique ne varie pas, elle est occupée par les mêmes longues crêtes que nous avons décrites chez le Rat nor- mal. Dans le duodénum, par contre, apparaissent des villosités triangulaires, élevées; le plus souvent leur sommet s'est développé d'un seul côté, donnant à la villosité un aspect plus ou moins dé- chiqueté (fig. 6.). Cette forme particulière ne s'est rencontrée que chez des sujets végétariens ; elle domine dans tout l'intestin grêle. Cependant la réaction de la villosité au régime végétarien n'a pas été très uniforme. Nous avons trouvé par exemple dans le duodénum d'une femelle de 7 mois, des villosités étroites, très hautes, semblables aux formes décrites chez les jeunes dans le chapitre précédent. Chez un autre individu, la forme typique était accompagnée de villosités petites et étroites ou larges et basses, qui donnaient à la muqueuse un aspect fort bigarré. B. — Bégime carné. Les 3 couples adultes que nous avons soumis au régime carné ont bien supporté ce brusque changement d'alimentation; ils ne dépérirent point et se multiplièrent bientôt. 2 mois '/a après le début de l'expérience, la première femelle mit bas 6 petits, 3 mois plus tard 5 petits et encore un mois plus tard de nouveau 6 petits. Du 2"^® couple naquirent 2 petits après 2 mois de régime, puis S petits après 5 mois, 3 petits après 6 mois et '/a ^^ ^^^i\ 7 après 7 mois 7» ^^ régime. Le 3"'" couple fut moins fécond, la femelle mit bas 3 petits après 1 mois 7^ de régime et 6 après 6 mois Y»- Malheureusement, cette fécondité ne se transmit pas à la deuxième génération : la mortalité y fut aussi très forte. Un cer- tain nombre de jeunes périrent par défaut de soins de la mère. Les autres furent soumis au régime exclusif de la viande le jour où on les sépara de la mère. Les jeunes s'acclimatèrent dès 286 p. REVILLIOD le premier jour à leur régime, mangeant la viande avec avidité et augmentant rapidement de poids pendant les deux premières semaines. A partir de ce moment, la croissance se ralentit beaucoup, un certain nombre d'individus diminuèrent de poids rapidement et périrent; la mortalité atteignit les jeunes Rats vers le 45® jour et vers le Tô*^ jour. Le détail de ces courbes de croissance sera traité dans une étude spéciale que nous projetons de faire à ce sujet. Les individus qui ont passé cette période critique de la vie des Rats carnivores, sont capables de vivre longtemps en se con- tentant de ce régime peu varié. Pour avoir un nombre de sujets suffisant, nous avons soumis au régime carné, dès leur séparation d'avec les mères, de jeunes Rats issus de parents omnivores. Aucun de ces Rats carnivores de première ou de deuxième génération ne se reproduisit, bien qu'un certain nombre d'entre eux vécut plus d'une année. Quelques-uns étaient rachitiques et les organes génitaux de tous étaient plus ou moins atrophiés. Une première constatation que nous pouvons faire d'ailleurs, en examinant le tableau n° 5, c'est que la plupart des Rats carni- vores sont restés bien en dessous de la moyenne normale pour le développement du corps. Les numéros 4, 12, 26, 27 et 29 ont seuls un poids normal. L'action de la viande de cheval sur le tube digestif a eu des résultats tout à fait inattendus. Le rapport intestinal de tous les Rats carnivores, sauf 2, est au- dessus de la moyenne 6, et la dépasse même de beaucoup chez un certain nombre d'individus jeunes et vieux. Les 3 femelles des premiers couples ont présenté la même réaction ; le seul mâle dont nous ayons les mesures a conservé un intestin normal. Vu la mortalité qui sévit pendant les deux premiers mois de CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUUE DIGESTIF 287 TABLEAU No 5. Série Carnivore. Cl. S u s T3 w '3 eu CT c o •5 3 e c o mm. 0^ — ai ^ te 5 c a s o nim. C te ■5 a — oo = c te S mra. •e o st Z 5.2 ^ ?- o te c 2 <=■ — ce mm. gueui' du corps à la longueur totale de l'intestin. 1 lie génération 34 jours 9 19,5 95 613 87 700 7,36 2 Orne » .-58 ' » 9 17,5 86 630 95 725 8,43 it >» » 38 » 9 17,5 91 723 103 826 9,07 4 » » 46 » cf 49,5 115 1000 185 1185 10,30 5 » » 46 A 9 27,7 96 707 98 805 8,38 6 > » 46 » 9 24,4 93 655 78 733 7,88 7 » » 46 )) — 23,7 94 743 100 843 8,96 8 » 1» 48 » cf 25,5 93 590 93 683 7,34 9 » 1 mesuré 24 h. ap. mort 59 » 9 41— 120 800 125 925 7,70 10 » génération 63 » cf — 115 830 130 960 8,34 11 » » 67 » 9 53,5 105 849 84 933 8,88 12 » » 67 )» cf 94,7 144 1100 167 1267 8,79 13 » 1 mesuré 12 11. ap.mori 69 » — 48,5 117 872 121 993 8,48 14 » génération 69 » cf — 123 870 105 975 7,92 15 Xre » 74 » 9 69,5 123 660 107 767 6,23 16 » Diesuré quelques h. après la mort 76 % cf 87,5 115 680 108 788 6,85 17 » génération 81- » cf 42 — 118 765 132 897 7,60 18 0 ji 81 » 9 37— 115 743 112 855 7,43 19 Orne » 82 9 9 45— 113 831 122 953 8,43 20 ire » 85 » — 52,5 114 667 116 783 6,86 21 » > 199 » 9 56— 124 690 105 795 6,40 22 2m« » 210 » cT 77— 143 1135 173 1308 9,14 23 ire » 309 » 9 88— 144 784 115 899 6,24 24 » » 309 » 9 130— 167 800 135 935 5,59 25 )) A 1 an 6 jours 9 140- 170 912 132 1044 6,14 26 2me » » 77 . cf 259- 205 1077 164 1241 6,05 27 » » « 110 » cf 293— 197 1195 185 1380 7— 28 n » » 2 16 » 9 135— 151 929 136 1065 7,05 29 » )* « 237 . cf 257— 205 1084 170 1254 6,11 Bats soumis cm régime carné à Vétat adulte. Durée de l'expérience. 30 200 jours ç 238 180 1290 185 1475 8,19 31 344 » Q 142 177 1413 192 1605 9,06 32 374 » 9 169 195 1175 197 1372 7,03 33 383 . cf 204 207 963 182 1145 5,53 o 288 p. REVILLIOD TABLEAU N« 5 (suite). SÉRIE Carnivore 3 S -3 aJ .2 o 'g II âë Vi 'c Circonférence de l'intestin. Intestin grêle. Circonférence de l'intestin. Gros Intestin. Rapport de la long. dn corps à la long. de l'intestin grèlc. Rapport de la long, du gros intestin ;i la lont;. lotile de l'inl. Rapport du poids dn corps à la longnenr totale de l'intestin. mm. mm. gr- mm. mm. 1 ire génération — — — — — 6,45 8,04 35,9 2 2e » 18 — 1,065 — — 7,32 7,63 41,4 3 » » 27 — — — — 7,94 8,01 47.2 4 » » 60 — 1,555 — — 8,69 6,40 23.9 5 » )? — — — — — 7,36 8,21 29,— 6 » » — — — — — 7,04 9,39 30.— 7 » » — — — — — 7,90 8,43 35,5 8 » » — — — — — 6,34 7,34 26,7 9 » 1 Qiesuré2ili. ap. uiori ; — — — — — 6,66 7,40 22,5 10 « génération — — — — — 7,21 7,38 — 11 » » — — — — — 8,08 11,10 17,4 12 » u 53 — 5,910 — — 7,63 7,58 13,3 13 » 1 mesuré 12 h. .ap.mort — — — — — 7,45 8,20 20,4 14 » génération — — — — — 7,07 9,28 — 15 ire rt 31 — — — — 5,36 7,16 11- 16 .. » 35 — — — — 5,91 7,29 21,- 17 » 9 37 — — — • 6,48 6,79 21,3 18 » » 41 — — — — 6,46 7,64 23,1 19 2e » — — — — — 7,35 7,81 21,1 20 ire » 32 5 — — — 5,85 6,75 14,9 21 » » 35 13 — 8 à9 8 à 10 5,56 7,57 14,1 22 2e » — 43 — — — 7,93 7,5() 17,— 23 ire » 41 12 5,55 8 à9 7 à 10 5,44 7,81 10,2 24 » 36 13 7,75 10 U à 13 4,77 6,92 7,19 25 » 47 15 8,41 8 à 10 11 à 12 5,36 7,90 7,45 26 2e 64 19 10,53 8 à 10 9 5,25 7,56 4,70 27 » 56 1 ^17 17,70 10 à 14 12 à 13 6,06 7,45 4,70 28 .. 42 14 13,35 5à9 7 à9 6,15 7,83 7,80 29 » 50 19 12,0 9 10 à 15 5,28 7,37 4,8 30 31 32 33 Bats soumis an régime carné à fétaf adulte. — — 11,785 — — 7,16 7,97 6.2 — — -- — — 7,98 8,35 11,3 70 — 6,555 13 à 15 13 6,02 6,9»; 8,1 72 21 10,270 12 13 à 15 4,65 6,29 5,6 CROISSANCR ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 289 régime, nous (lûmes sacrifier les jeunes qui nous semblaient dé- périr, afin de ne pas perdre trop de matériel. Les 20 premiers de la liste sont âgés de moins de 90 jours. Nous les groupons en deux catégories ; la première comprend les numéros 1 à 10 qui sont dans le courant de leur 2""' mois et la seconde les numéros de 11 à 20 âgés de 2 à 3 mois (voir tableau n" 1 , p. 297). Cette division en 8 catégories nous permet de faire la même constatation que pour les llats herbivores : ce sont les jeunes qui offrent le plus grand écart de la moyenne. L'intestin présente le maxiunim de réaction pendant les 30 premiers jours qui suivent le début de l'expérience, et tend en- suite à se rapprocher de la moyenne. La moyenne des rapjiorts intestinaux des 10 premiers est en effet de 8,37, chiffre qui laisse bien loin derrière lui les moyennes des Rats normaux et herbivores du même âge. Nous trouvons dans cette catégorie le rapport maximum qui s'élève à 10,30. Or il se trouve que ce rapport appartient préci- sément au seul individu de cette série qui ait progressé norma- lement, son poids atteignant 49«'",5. Ceci est digne de remarque, parce (pi'on aurait pu attribuer la grandeur anormale de ces rai)ports au fait que le corps ne se développe pas tandis que l'intestin s'allonge normalement et que, par conséquent, le rapport se trouve ainsi augmenté sans que l'intestin ait subi une véritable transformation. On voit, au contraire, que les n^^ 4 et 1 2 ont un intestin grêle très long, puisqu'il mesure 1 mètre et même davantage. La moyenne de la seconde catégorie est encore très élevée, soit 7,74. Parmi les adultes, nous constatons de très grands écarts ; un mâle âgé de 7 mois possède un rapport intestinal de 9,14, tandis qu'une femelle de 303 jours n'a que 5,59 comme rapport intestinal. Mais leur moyenne de 6,63 est encore bien au-dessus de la normale. Enfin, ce qui achève de rendre l'action du régime carné plus Rkv, Sdisse de Zool. T. lO. 1908. 19 290 p. REVILLIOD caractéristique, c'est le fait que le gros intestin subit une très forte réduction. Le rapport de la longueur du gros intestin à la longueur totale intestinale est, en eftet, de 7,82 dans la pre- mière catégorie et croît encore dans la deuxième, pour atteindre le maximum de 7,90. Ce chiffre dépasse même le rapport des nouveau-nés chez lesquels le gros intestin n'a pas encore fonc- tionné. L'allongement intestinal qu'exprimait le premier rapport porte donc tout entier sur l'intestin grêle. Le rapport de ce der- nier avec la longueur du corps est respectivement dans les trois catégories de 7.37; 6,76; 5,97. Cet accroissement excessif de l'intestin a donné lieu plusieurs fois à de curieux accidents : une partie de l'intestin s'invaginait dans la portion suivante par le fait que la cavité abdominale était trop exiguë pour contenir un intestin qui avait, par son allongement, atteint des proportions exagérées. Le cas le plus curieux est celui de la femelle n*^ 31 dont l'in- testin grêle mesure 1™,40. Elle supporta très bien le régime carné, donnant 4 portées successives dans l'espace de 6 mois. A la fin de Tannée elle meurt rapidement ; nous l'ouvrons immédiatement après la mort et trouvons qu'une partie de l'intestin grêle s'était invaginée dans le c?ecum. Nous pûmes extraire du caecum exacte- ment 27 centimètres d'intestin. Le Ccccum diminue légèrement; cette réduction porte sur la longueur seulement, comme le prouvent les moyennes de 8 adultes : longueur max. 46, largeur max. 15,2. La circonférence de l'intestin grêle variait, en moyenne, de 8,2 à 10 mm. et celle du gros intestin de 9,3 à 11,3; il n'y a donc pas de changement appréciable. Les n"*^ 32 et 33 cependant sem- blent bien avoir élargi leur intestin dans une certaine mesure, le diamètre dépassant largement la moyenne. A l'inverse de la série précédente, les rapports des liats carni- vores se dispersent sur une plus grande échelle, variant du mini- mum 5,53 au maxinmm 10,3. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 291 Mais comme nous l'avons remarqué, c'est dans le courant du deuxième mois que Tintestin est le plus sensible au changement de régime; il sadapte ensuite peu à peu aux nouveaux aliments en se rapprochant de la moyenne. La durée de l'expérience n'a, semble-t-il, pas autant d'importance qu'on pourrait le croire et la continuité de Taction d'un régime n'a pas pour effet d'aug- menter progressivement l'importance de la variation qu'il pro- duit. D'autre part, la réaction se fait très promptement. Les rapports des n°^ 1, 2 et 3 nous montrent que l'intestin s'est accru après 8 jours seulement d'expériences. Les villosités ont subi des transformations intéressantes que nous allons analyser. Au pylore, nous trouvons les crêtes habituelles, mais elles accentuent leur caractère en s' allongeant considérablement et en prenant une forme rubanée. Ces rubans dépassent parfois la longueur du diamètre et font le tour presque complet de l'in- testin (tig. 8). Ce type de villosité se prolonge beaucoup plus en avant dans le duodénum que ce n'était le cas dans les séries précédentes. Chez le Rat normal^ en effet, c'est à environ 5 cen- timètres du pylore que les crêtes font place aux villosités typi- ques. Au contraire, la plupart des individus carnivores présen- taient encore à 12 cm. du pylore des villosités rubanées. Peu à peu, ces rubans sont remplacés par des villosités plus courtes ; on retrouve la forme typique, mais plus basse et élar- gie, alternant avec des rubans au bord supérieur festonné (fig. 9). Les villosités des carnivores conservent leur forme allon- gée jusqu'au caecum. En effet, les petites villosités de l'iléon ont un angle supérieur plus obtus que les villosités correspondantes des Rats normaux ; elles affectent même la forme d'un petit rectangle allongé. Cet allongement général de toutes les villosités fut accusé surtout chez les individus de la 2™** génération. Chez les Rats issus de parents omnivores ou chez des indivi- dus dont l'intestin ne s'est pas allongé dans de grandes propor- 292 p. REVILLIOD tions (ex. la femelle n° 23), les villosités rubanées pyloriques se sont bien étendues sur une partie du duodénum, mais le reste de l'intestin était tapissé de villosités aux formes irrégulières sans être très allongées. C. — Régime lacté. Le régime végétal et le régime carné furent défectueux, l'un à cause de sa pauvreté en éléments albuminoïdes et l'autre à cause de sa toxicité ; tous deux eurent pour résultat d'allonger l'intestin. Il fallait chercher un aliment plus nutritif que le régime omnivore naturel du Rat, afin d'établir une o'"^ série d'expériences qu'on put mettre en opposition avec les deux précédentes. Le lait nous a paru tout indiqué. Un mâle et une femelle furent séparés de la mère omnivore à l'âge de 25 jours et nourris dès lors exclusivement avec du lait de vache frais. Après 6 mois de régime, la femelle mit bas 5 petits qu'elle dévora aussitôt. 4 mois plus tard eut lieu une nouvelle ponte de dix petits qui ne furent pas conservés, enfin â 11 mois '/^ naqui- rent 9 petits que la mère soigna. Malgré leur bonne santé, les jeunes eurent grand'peine à s'habituer à un régime uniquement liquide. Ils avaient un besoin impérieux de grignoter leur nourriture; des morceaux de bois étaient du reste toujours â leur disposition pour qu'ils puissent user leurs dents, mais la nourriture solide leur manquait à un tel point (pi'ils mangeaient très souvent leurs propres excréments. Des 5 femelles de la 2""' génération, une, âgée de 3 mois Y^? mit bas 7 petits, mais elle périt aussitôt après. Une autre femelle fut sacrifiée à l'âge de 10 mois 7^2 ^^"^^ qu'elle eût donné de petits. Des deux femelles survivantes, lune ne se reproduisit qu'à l'âge de 10 mois '/-i en donnant le jour â 4 petits: un mois plus tard elle mit bas encore 4 petits, enfin au bout d'un mois, 3 petits. Ces derniers seuls ont été soignés i)ar la mère. •■Si )_ CO^ œ^ Oï^ ce O^ l> CO^ C_ '^^^ '^ I iJ o" t-^ t-^ t^ QD co" C^ t^ 1^ t-T co^ |0 testin à la lonjj. lolaln de l'iulesl. Rapportde, la lon- gueur du corps i la longueur de l'intestin grêle gueur du corps à .-it-OioO cooi^O œcocci la longueur de ^. "*. ^.^ ^- =^" ~. ^^ ^. '^^ 'q, '^ "« L i 5-— '"' 1-Hi-H,— I 1—1 as g g 'Câ ^îi » 'Si ,ci 'CS /ci -li ,ci -eS -oS 'CS 1-2 'Br> ce 'te CD Q0îO';oiO miDCDOS g— . Ji C5Û0 COOO OOQOO t- o £ "i o I -r ^ ^ _= COCO I>t^ coCDCDC^ ^ „ O O O O O ,,,,„. .• , p , t— QO 00 oi CM t^ lo r^ CO l'iilds du Foie âit^OO cot^,-i(M 1-hO^co r of o OD c^ r-l 1— I ,—1 r^ i-H 5 Uinieusious «c^^^'^i^ ^^^li; '^ ^ ^ ^ g du 3j Caecum c^t^co^Oio lOiCioo ■xocsi'* ^ Rapportde lalou- ^^ gneur du corps à PSîS^S Î^SS?<5 moo-t^ço (-/^ Ti 1.1 I^CO.Ci CD05l>.iO cOfNCOGO lalougueur totale .- ,^- ..- _- _^ _J- _^ ^^ > - " • Jr de l'inteslin cdjooicT'* '*-^»ci«:s io~cD~>o''0 -3 Longueur loiaie s^odcoodoo -^ogoco Sh-oocï de 1 intestin SOt^ait^cc osoi— lO ^(Mr-(c'*io ooo>c •^ gros intestin l2^22:il ii^SiS:!; !:;L:!::* -J Longueur ae =^,^^^0^^ cococoos oiooo CQ l'intestin grêle ccicoaocot- t-cooco O'-iO.-i t"' Longueur c'^'^ocoo ioo^»ocoqo osooqo (moocm UU CUip!) S ,_, ^ ,_, ^ ^ —1 (M CM ,-1 (M Ol Ol Ol Ti-jj "^T'HCOt^COC^I oqocoo œcooo Poids du corps sBOit-oocooi oocic; Sioc^o ^ (MCMrti— 1 COtMOlCO 00COCO-*iCO CCOCOOJ l^CitNCO OCOCDO— I C0»0»001 lOCDSD ^ .-I CM (M oo ci Oi-Hoico 294 p. REVILLIOD L'autre femelle attendit 11 mois avant d'avoir sa première portée et eut successivement, à un mois de distance, 3 portées fortes de 3, 5 et 2 petits. Elle n'en conserva aucune. L'idée que nous eûmes de donner aux femelles pleines le jour de la déli- vrance et pendant quelques jours après, un peu de pain et de viande, n'eut, comme on le voit, pas beaucoup de succès. Nous devons remarquer, en premier lieu, que le lait fut beau- coup plus profitable aux mâles qu'aux femelles. La courbe de croissance des mâles monte avec une grande rapidité, et même lorsqu'ils furent adultes ils continuèrent d'augmenter un peu de poids pendant une année. Nous avons ainsi obtenu de véritables géants, dépassant les Rats normaux par le poids et par la taille. Les femelles progressèrent normalement mais ne se reprodui- sirent que fort tardivement. La femelle de 1'"'' génération eut sa première portée 3 mois en retard sur la moyenne normale, et les femelles de 2™*^ génération se sont reproduites avec 7 et 8 mois de retard. Grâce à ce retard dans la reproduction et à la voracité des femelles nous ne disposions que de 1 3 individus dont 1 de pre- mière génération, 9 de 2^^^^' et 3 de 3™^'. Les n<^M à 4 du tableau n*^' 6 sont groupés ensemble, comme non adultes, et les 9 autres forment la catégorie des adultes. La moyenne générale des L3 individus est de 5,63, accusant ainsi une réduction notable de l'intestin. La réaction de Tintes- tin, contrairement à ce que nous avons observé chez les carnivo- res, se fait graduellement. Ce sont en eftét des individus âgés de 4 à (S mois qui présentent la plus grande réduction, tandis que la moyenne des 4 plus jeunes est de 6,01. Celle des 9 adultes est de 5,47. La réduction est inégalement répartie sur les deux parties de l'intestin. C'est le gros intestin qui s'est le plus raccourci, sur- tout chez les jeunes comme le prouvent les deux rapports 7,29 et 7,06 du tableau n° 7. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 295 Il est compréhensible que la masse des résidus est plus forte chez les adultes et arrête donc la réduction du gros intestin. Mais elle n'atteint cependant pas l'importance de celle observée chez les carnivores. Le diamètre de l'intestin a lui-même varié, ce qui n'était pas le cas dans les séries précédentes; il a diminué très sensible- ment. La movenne de la circonférence de l'intestin i>Têle des adultes se maintient entre 6,6 et 8"™, 6 et celle du gros intestin varie de 6,3 à 9'™\2. Nous avons, cette fois-ci, une différence assez notable pour qu'elle puisse avoir une signification : les moyennes correspondantes des séries précédentes variaient, en effet, entre 8 et 10^°' pour l'intestin grêle et 9 à 11 et 12™'" dans le gros intestin. Nous pouvons donc enregistrer le fait d'une variation du dia- mètre de l'intestin, qui, loin de compenser un écart de la lon- gueur de l'intestin, l'accentue au contraire. Quand au cïecum, il tient la moyenne entre celui des herbi- , vores et celui des carnivores. Enfin, le 4™*^ rapport (tableau n^ 7) nous indique que pour 1 gramme du poids du corps, ce sont les Rats nourris au lait qui ont le moins de millimètres d'intestin, soit 5,1, (ceci pour les adultes, car le rapport 11,2 des jeunes est exactement le même que celui des Rats normaux du même âge). Les villosités ont donné lieu à une variation très cons- tante. liCS crêtes pyloriques sont plus élevées que d'ordinaire et ju'ofondément découpées, ce qui leur donne Taspect d'une chaîne de villosités unies par leurs bases. Elles sont en petit nombre et ne persistent que sur 2 ou 3 centimètres de longueur. A 3 cen- timètres déjà du pylore, les villosités isolées ont remplacé les crêtes. Elles ont une forme régulière, très hautes et étroites (fig. 10). Leur ressemblance avec les villosités des jeunes Rats pendant la période de lactation est frappante : de temps en temps 291) p. REVILHOD apparaît, au milieu des villosités élevées, une forme normale rap- pelant que nous avons affaire à un individu adulte. Les individus de 3'"'- génération ont accentué ce caractère de la villosité. Bien qu'ils eussent plus de deux mois accomplis, leur système villeux semblait être resté tel quel depuis le premier mois. Les villosités diminuent en se rapprochant du ciecum, tout en restant un peu plus élevées que les villosités correspondantes normales. Annexe. — Poids du Foie. Nous avons fait figurer dans les différents tableaux le poids du foie. Il existe une certaine relation entre le poids du foie et la lon- gueur de l'intestin (Fkappaz 14). L'observation et l'expérimenta- tion sont d'accord pour attribuer au foie des carnivores un plus grand volume qu'à celui des herbivores. Nos recherches viennent aussi confirmer ce fait : Les moyennes que nous donnons dans toutes les séries n'expri- ment le poids du foie que pour les adultes. Le poids du foie varie beaucoup chez les Rats adultes nor- maux. Dans la série des 31 mesures du tableau n" 1, il oscille entre le mininmm de 3^^,14 et le maximum 15?^', 10. Cependant, la majorité des mesures se concentre entre 7 et 9^'', de sorte que la moyenne de 8,27 est sutfisauuuent significative. Le poids du foie des Rats végétariens est en moyenne de 5^'',42, accusant une forte réduction de cet organe; un seul foie, celui du n*' 28, pèse plus de 8^'. Bien que la moyenne des carnivores repose sur 7 chiffres seulement, l'augmentation de poids de leur foie est évidente; ce poids atteint chez un individu (n*^' 27) 17^'', 7 et la moyenne monte à 10!^'''',75. Le même résultat est enregistré chez les Rats nourris au lait dont le foie pèse en moyenne 1()"',()6. Les écarts iiidividuels sont CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 21J7 très faibles; le poids minimum est, en eiïet, de 7^''\27, et le maxi- mum de 12^'', 3. Nous ferons remarquer cependant que, proportionnellement au poids du corps, l'augmentation du foie des carnivores est beaucoup i)lus forte que celle des individus nourris au lait. tableau û" 7. — moyennes générales 1. Rapport intestinal. 2. Rapp* de l'intestin grêle Long' totale intestin : longueur du corps. Long^ intestin grêle : longueur du corps. Moyennes des rapports du tahleau )i° 3 (influence de l'âge). N»' d'ordre Age £-5 if -a mesurés Rapport moyens N"» d'oril Ire A^'e II mesure! Rapport moyens 1 à 12 1 a 2 JOIII'S 12 4,17 1 à 6 et 11 •là 2 joins ; 7 » 6S 13 à 21 5 à 15 » 9 4,»l 14 à 21 10 à 15 » 8 4,03 22 à 34 17 à 25 * 13 5,42 22 31 à à 26 34 17 à 25 )} 9 4,44 35 à 50 26 à 36 » 16 6,49 35 à 50 26 à 36 » 16 5,48 5r à 68 37 à 52 » 13 6,28 51 à 63 37 à 52 » 13 5,29 64 à 76 58 à 108 )> 9 6,25 64 à 76 58 à 108 W 9 5,28 (excepté 66. 67. 70. 71) (excepté 66. 67. 70. 71) 77 à 81 138 à 158 » 5 5,95 77 à 81 adultes. 5 4,97 Moyennes des rapports du tableau «o 4 (régime végétarien). 1 à (i 44 à 110 jours 6 6.77 1 à 6 44 à 108 jours 6 5,58 7 à 28 174àlan279» 22 6,14 7 à 28 174àlan279.. 22 5,06 adultes expérimentés 6 6,28 adultes expérimentés 6 5,12 Moyennes des rapports du tahleau n^ ô (régime carné). 1 à 10 34 à 63 jours 10 8,»7 1 à 10 34 à 63 jours 10 7,37 11 à 20 67 à 85 » 10 7,74 11 à 20 67 à 85 ■> 10 6.76 21 à 29 199àlan237» 9 6,63 21 à 29 199 à 1 an 237» 9 5,75 adultes expérimentés 4 7,45 adultes expérimentés 4 6,45 Moyennes des' rapports du tableau n^ lî (régime lacté). 1 à 4 58 à 113 jours 4 6,01 1 à 4 58àll3jotirs 4 5,18 5 à 13 233àlan63 • 9 5.47 5 à 13 233àlan63 » 9 4,48 298 p. REVILLIOI) TABLEAU n» 7. — MOYENNES GÉNÉRAL'ES (suite). 4. Nombre de millimètres 3. Rapport DU GROS INTESTIN, d'intestin pour 1 gr. du Long' totale intestin : longueur gros intestin. POIDS DU CORPS. Longueur totale intestin : poids du corps. Moyennes des rapports du tableau n° 3 (influence de l'âge). N"* d'ordre .Age =•- S =■>. N"* d'ordre A?e 85.= = ^S Nonib: d'indivj niesiir o ï < 9 44, s 21 »0,0 30 I3,0 7 11,2 5 6.S là6etll là 2 jours 7 7,*** là 6, 10 à 12 là 2 jours 9 14à26, 31à34 10 à 25 » ,17 6,25 14 à 34 10 à 25 » 35 à 65 26 à 58 » 31 6,74 35 à 65 26 à 58 « 68, 69, 72à78 61 à 108 . 7 6,64 68,69, 72à76 61 à 108 » 77 à 81 adultes 5 6,— 77 à 81 adultes Moyennes des rapports du tableau w" 4 (régime végétarien). là 6 44 à 110 jours 6 5.65 là 6 44 à 110 jours 6 I5,S 7 à 28 174 à 1 an 279 jours 22 5,57 7 à 28 174 à 1 an 279 jours 22 8,5 adultes expérimentés 6 5,49 adultes expérimentés 6 5,S Moyennes des rapports du tableau n° 5 (régime carné). 1 à 10 34 à 63 jours 10 7,S2 là 9 34 à 59 jours 1» a2,4 11 à 20 67 à 85 » 10 7,96 ^^ \^^t , 67 à 85 » 9 I»*.! PXCGptC 14 21 à 29 199 à 1 an 237 jours 9 7,55 21 à 29 199 à 1 an 237 jours 9 S,6 adultes expérimentés 4 7,39 adultes expérimentés 4 7,8 Moyennes des rapports du tableau n^ i: (régime lacté). là 4 58 à 113 jours 4 7,29 là 4 58 à 113 jours 4 11,2 5 à 13 233 à 1 an 63 jours 9 7,06 5 à 13 233 à 1 an 63 jours 9 5,1 IV. — Considérations générales. Les résultats des expériences (juc nous avons décrites dans les chapitres précédents n'ont pas toujours confirmé les conclu- sions de l'anatomie comparée. Le régime carné et le régime végétal, qu'on oppose souvent l'un à l'autre, et dont la composition chimique est si différente, ont tous deux provoqué une augmentation de surface de l'intes- tin chez le Rat blanc. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 299 Nous rechercherons, dans ce chapitre, quel est le mode d'action de chacun des régimes employés, et quelle importance il faut attribuer à l'influence mécanique et aux propriétés chimiques des aliments. En premier lieu, ces expériences nous ont démontré que le Rat est un animal éminemment adapté à son régime mixte : il a constamment besoin d'une nourriture variée dont les éléments sont empruntés aux règnes végétal et animal. On peut se demander, dès lors, si un animal de cette catégorie est bien capable de supporter un régime compose d'une seule sorte d'aliments. Il faudrait, pour de telles expériences, employer un omnivore parfait qui, dans la nature, change de régime de temps à autre, s'astreigne à une nourriture unique pendant un certain temps, pour en choisir une autre ensuite, suivant les sai- sons, par exemple ; il faudrait surtout que cet animal possédât un tube digestif peu différencié. Ces conditions peuvent se rencontrer chez les Vertébrés infé- rieurs. La Grenouille, par exemple, est franchement omnivore durant son évolution; aussi peut on varier beaucoup plus les expériences sur les Têtards que sur les Vertébrés supérieurs. Le Rat ne remplit pas les conditions énoncées plus haut, mais il paraît être le Mammifère le plus susceptible de se désha- bituer de son régime normal pour s'adapter à un autre. Les expériences tentées sur d'autres Mammifères ont donné des résultats contradictoires : HousSAY rapporte que des expériences entreprises sur des- Chiens ne purent être longtemps continuées parce que les sujets nourris exclusivement avec de la viande de Cheval périrent an bout de quelques semaines. Dans les expériences de Roudkoff, au contraire, de jeunes- Chiens nourris à la viande de Cheval progressèrent noi-male- ment, tandis que ceux qui recevaient une bouillie de pain et de viande accusaient une augmentation de poids moins rapide. 300 p. REVILLIOD D'autre part, les Chiens nourris de céréales ne purent supporter ce l'egnne. Le lait est l'aliment que les Rats ont le mieux supporté. ROUDKOFF rapporte que les Chiens à qui il ne donnait que du lait souffraient de diarrhées, tout en augmentant normalement de poids. Nous n'avons pas eu d'accidents de ce genre à enre- gistrer, les selles de nos animaux étaient très consistantes. Les femelles n'ont cependant pas aussi bien profité de ce régime que les mâles ; leur courbe de croissance est normale, tandis que celle des mâles atteste une augmentation de poids extraordinaire. Nous voyons, en effet, parmi les quatre plus vieux sujets de la série (tableau n° 6) deux mâles dépasser le poids de 300^^'., tandis que les deux femelles atteignent 220 et 250^^ L'action de cet aliment complet, meilleur que le régime nor- mal, semble-t-il, puisqu'il a activé la croissance chez les mâles tout au moins, s'est traduite sur l'intestin par une réduction de sa surface. La réduction du gros intestin est la plus accentuée; elle s'affirme dès le premier mois, atteignant son maximum chez les individus âgés de 2 à 3 mois. L'intestin grêle, au contraire, diminue graduellement; il suit d'abord le mouvement d'accrois- sement rapide que subit le corps dans le courant du deuxième mois, puis s'arrête bientôt dans son développement tandis que le corps continue à grandir. Le fait le plus curieux, c'est que le diamètre lui-même se réduit sensiblement, tandis qu'il n'est pas modifié par les autres régimes. Tout concourt donc, dans le régime lacté, à la réduc- tion de la surface intestinale; lecaîcumseul n'est pas réduit. Dans la plupart des observations et des expériences anté- rieures aux nôtres, la variation du diamètre se faisait dans le sens inverse à celle de la longueur. Le diamètre est toujours con- sidéré par les auteurs comme un compensateur des écarts ({ui se produisent dans la longueur. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 301 Cependant, selon Babak, sous l'influence mécanique de la cellulose, l'intestin s'allonge et s'élargit en même temps, mais cet auteur ne connaît pas de cas où il y ait diminution des deux dimensi 306 p. REVILLIOD TABLEAU N" 8 (fin). Régime ! lacté. - Poids Rapports Age Ration nu Corps Poids: ration Ration : poids Individu A. 56 jours 52 grammes 89 g rammes 1,71 0,58 57 36 92 2,56 0,39 58 38 94 2,47 0,40 63 34 108 3,17 0,31 64 38 107 2,81 0,35 65 59 111 1,88 0,53 68 42 115 2,76 0,36 69 49 115 2,34 0,42 70 59 114 1,93 0,51 71 59 115 1,94 0,51 72 56 116 2,07 0,48 75 51 120 2,35 0,42 76 49 123 2,51 0^39 77 26 123 4,73 0,21 78 42 122 2,90 0,35 79 53 123 2,32 0.43 82 70 128 1,82 0,54 83 62 128 2,06 0,48 84 59 128 2,16 0,46 86 •54 129 2,38 0,41 Moyenne : 49,4 2,44 0,42 Individu B. 56 43 92 2,13 0,46 57 34 96 2,82 0,35 68 36 98 2,72 0.36 63 53 112 2,11 0,47 64 51 114 2,23 0,45 65 69 119 1,72 0,67 , 68 53 126 2,35 0,42 69 59 127 2,15 0,46 70 67 129 1,92 0,51 71 56 133 2,37 0,42 72 50 136 2,72 0,36 75 62 139 2,24 0,44 76 50 142 2,84 0,35 77 36 145 4,02 0,24 78 48 142 2,95 0,33 79 51 144 2,82 0,36 82 70 150 2,14 0,46 83 7(; 149 1,96 0,46 84 60 156 2,60 0,38 86 53 159 3- 0,33 Moyenne : 53,85 2,49 0,40 CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF o07 €e sont là des mesures très approximatives, car nous n'avons pas tenu compte de l'évaporation de l'eau dans les légumes ou dans le lait, ni de la dessiccation de la viande, etc.. Elles nous permettent cependant de constater que les quantités d'aliments prises par jour sont très constantes pour chaque individu et que ces animaux savent parfaitement régler d'eux-mêmes leur ali- mentation ; la quantité variable de nourriture qui leur était dis- tribuée chaque soir ne les engageait pas à manger plus ou moins. Les plus grands écarts se trouvent dans le régime lacté. La quantité moyenne de nourriture que chacun des 6 sujets expérimentés a prise par jour est la suivante : régime végétarien A 52 "i" B 50 =^",7 régime lacté A 49 -'",4 B 53 ^^',8 régime carné A 26-i".2 B 21 §i TABLEAU N" 9. Tableau des quantités d'aliments consommés pendant Ijotir par des Bats adultes végétariens, carnivores et nourris au lait. Régime végétarien. Régime carné. Régime lacté. Dal«. Ration. Poids dn corps. Ration. Poids. Ration. Poids gr- gi- gr- gr. gr. gr- 3 YIIOT . 5 h. soir. 65 144 36 133 48 191 4 » )) 48 144 40 137 65 188 5 » M 50 144 36 138 69 192 6 .. >) .50 145 34 139 32 194 9 » » 54 148 33 138 50 190 10 » » 4^J 147 37 140 60 189 11 » » 52 147 40 141 57 187 12 » » 58 147 37 140 28 187 13 0 » 66 148 36 142 50 188 16 ■■ » 51 152 33 139 47 189 17 i » 69 150 34 141 51 190 18 « n 77 152 40 142 53 190 19 .. » 72 151 38 141 66 191 20 » » 61 151 Moyennes. 58,3 »6,4 51,1 308 p. REVILLIOD Nous avons entrepris plus tard une nouvelle série de pesées avec 3 individus adultes, dont les résultats sont les suivants : régime végétarien 58 "'',3 régime lacté 51 "''.1 régime carné 36 ^^',4 La quantité de nourriture que prennent les Rats carnivores, par jour, est donc très inférieure en poids à celle des rations correspondantes de végétaux ou de lait des sujets des autres séries. D'après nos recherches, il pénètre par jour dans l'intestin du Rat Carnivore adulte, une quantité de nouniture pesant 22 grammes de moins que celle qu'avale un Rat végétarien et cette différence est encore plus accusée chez les jeunes. Nous ne pouvons donc attribuer au volume ou à la masse qu'occupe la viande dans le tube digestif une action quelconque qui soit en rapport avec l'allonge- ment extraordinaire de l'intestin grêle. Il nous faut alors admettre que cette action spéciale de la nour- riture carnée sur l'intestin du Rat réside dans la nature, la com- position chimique des éléments qui la forment. Il est encore plus exact de dire que la longueur de l'intestin grêle de ces Rats carnivores est la résultante des l'apport s existant entre la nature chimique des éléments consti- tuant la viande et les propriétés chimiques des élé- ments constituant la muqueuse intestinale. Aussi l'action d'un même aliment peut-elle avoir des résultats très variés, quand elle a lieu sur des tubes digestifs d'animaux aj)partenant à des espèces différentes. Voici quelques exemples ; HoDSSAY et SCHEPELMANN ont employé tous deux la viande de Cheval pour constituer le régime carné dans leurs expériences; or. tandis que les Poules de Houssay augmentent de poids sous l'influence de l'alimentation carnée pendant les premières géné- rations et raccourcissent sensiblement leurs intestins, les Oies CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 309 carnivores de Schepelmann supportent mal leur régime, augmen- tent peu de poids, et leurs intestins s'allongent. Crampe (10 p. 71 1) a observé des Chats qui se nourrissaient de viande exclusivement; ce régime ne convint pas à ces animaux ',9 de sels. Enfin la ration des végé- 310 p. REVILLIOD tariens composée d'environ 40 gr. de pommes de teiTe et 18 gr. de salades contient 0,60 d'albuminoïdes, 9 d'hj'drates de car- bone et 4^'',54 de sels (dont 4^'',4 contenus dans les salades). Ces chiffres nous montrent, en premier lieu, que tout en occu- pant dans l'intestin un plus petit volume que les autres aliments, la ration de viande offre à l'activité de cet organe une plus grande quantité d'éléments nutritifs; les 5 grammes d'albuminoïdes qui pénètrent chaque jour dans le tube digestif du Rat Carnivore demandent une plus grande surface d'absorption que les deux grammes contenus dans la ration de lait. Enfin, il nous faut attribuer une influence prépondérante à la qualité même des albumines constituant la chair du Cheval. Celle-ci est très toxique et plus difiicilement assimilable que les albuminoïdes du lait par exemple; à doses égales l'intestin du Carnivore doit donc offrir une plus grande surface de digestion et d'absorption que celui du Rat nourri au lait, et à plus fortes raisons quand la quantité d'albuminoïdes provenant de la viande est 2 fois plus considérable que la quantité de matières azotées du lait. La viande de Cheval joue ici le même rôle que la chair d'Ecre- visse sur les Têtards dans les expériences de Babak. Sous son influence, l'intestin des larves de Grenouilles s'était allongé pres- qu'autant que celui des larves herbivores, tandis qu'il présen- tait une forte réduction sous l'action de la chair de Mollus(iue. HousSAY émet l'idée que les animaux recouverts de chitine comme les Insectes, les Crustacés, etc.... ont une chair très toxique. L'élimination de ces toxines aurait connue résultat l'élaboration de leur carapace. L'observation de Babak vient à l'appui de cette idée ; la chair d'Ecrevisse est un aliment plus toxique, donc moins assimilable, que celui fourni par les Mol- luscjues, par exemple, et réclame par conséquent une surface intestinale plus grande. Les 5 grammes d'albuminoïdes contenus dans la ration (pio- CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 311 tidieime de viande de Cheval réclanieiit donc de la i)art de l'in- testin du Rat Carnivore non seulement une surface d'absorption plus grande, mais aussi une augmentation de la surface de diges- tion. C'est le duodénum, et surtout sa partie supérieure, qui cons- titue la région digestive de l'intestin. Elle a voisine l'estomac; le pancréas et le foie y déversent leurs produits (le canal cho- lédoque débouche à 2*^°^ du pylore) et les villosités y ont une forme particulière qui n'est pas compatible avec une absori)tion intense. Or, nous avons attiré l'attention, dans le chapitre précédent, sur le fait que, chez les Rats carnivores, les villosités pyloriques ruba- nées se prolongeaient fort en avant dans l'intestin, tandis qu'elles n'existent que sur 5*^'" de longueur chez les Rats nor- maux. Ceci nous indique que cette partie de l'intestin s'est allongée et que l'activité digestive de cet organe a lieu sur une plus grande surface ; les éléments peu digestibles de la viande de Cheval sont ainsi plus longtemps en contact avec les ferments. L'allongement de l'intestin que nous avonsobservé chez les Rats végétariens a un tout autre caractère que celui des carnivores. Les sujets de la série végétarienne se sont adaptés sans trop de difficultés à leur régime. Au commencement des expériences, le pain a suppléé à la pauvreté du régime purement végétal, mais les individus de 2"^*^ et 3^*^ générations se sont contentés des res- sources nutritives de la pomme de terre. Les Rats végétariens ont progressé lentement mais plus régu- lièrement que les carnivores; ils n'ont pas présenté des cas de ma- ladie ou de mort subite ou de perte de poids, résultats d'une surintoxication. lOindividusdu Tableau n° 5 ont vécu plus d'un an et deux couples de 2">^ génération se sont reproduits mais avec un grand retard. Le tube digestif de ces animaux s'est trouvé en présence d'une nourriture riche en hydrates de carbone et en sels, pauvre en 312 p. REVILLIOD albuminoïdes et encombrée d'une niasse importante de cellulose. En été. la quantité de salade consommée est beaucoup plus con- sidérable quen hiver. L'allongement de l'intestin total exprimé par les moyennes 6,77 - 6,14 et 6,27 peut être dans ce cas le résultat d'une action mécanique de la nourriture. L'intestin grêle s'allonge dans une certaine mesure chez les jeunes végétariens, comme l'indique la moyenne de 5,58 (Tableau n*^ 7 ), mais se rapproche de la normale chez les adultes. L'allongement du gros intestin est au contraire très marqué et s'accentue avec l'âge; son diamètre a de même subi une légère augmentation. Le c?ecum est aussi très développé, particulièrement chez les individus qui ont su})i le ])lus longtemps le régime végétal. Rien ne décèle une action chimique du gluten, ou des autres protéines sur la muqueuse intestinale. Ces substances sont du reste en trop petites quantités pour que leur action possible soit discernable à côté de l'influence mécanique de la cellulose. Au contraire, l'amidon est une substance très facilement dé- composée ainsi que les autres hydrates de carbone; les protéines végétales, le gluten entre autres, ont une toxicité nulle et sont aussi facilement digérés. Nous ne pouvons donc appliquer aux Mammifères les résultats enregistrés par Babak. sur les larves de Grenouilles, en ce qui concerne l'influence de l'alimentation végétale. L'intestin des Rats herbivores s'allonge, s'élargit: ses villo- sités prennent des formes déchiquetées, irrégulières, nous avons là t(ms les caractères d'une action mécanique des aliments. Nous avons tenté, dans ce chapitre, de définir l'action propre de divers aliments sur le tube digestif du Rat. Le régime végétal et le régime carné ont eu le même résultat, soit l'augmentation de la surface intestinale, mais leurs modes d'action étaient exac- temejit contraires. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF 313 Il nous reste à rechercher quelles peuvent être les relations entre l'expérimentation et ranatoinie comparée et dans quelle mesure les problèmes que se pose cette science peuvent être élu- cidés par l'expérience. Des expériences antérieures aux nôtres, les unes semblent con- firmer les observations de l'anatomie comparée, les autres les contredire. Et. de plus, nous constatons des exceptions aux règles que Ton avait déduites de ces observations; les Hj^ènes, les Pho- (jues, etc.... sont des Carnivores dont le tube digestif est très développé. D'autre ])art, il ne faut pas songer à donuei- une explication directe des lentes adaptations qui ont dû se produire dans le cours de périodes plus ou moins longues, en se basant sur des expériences qui n'ont duré que Tespace de quelques années. L'utilité de l'expérimentation consiste à nous révéler le mode d'action des aliments en rapport avec la constitution du tube digestif (jui les reçoit. Nos expériences nous ont montré que la réaction de l'intestin, se traduisant par un allongement de cet organe, sous Tintluence d'éléments chimiques difficilement assi- milables, était beaucoup plus intense que sous l'action mécani- (|ue de matières indigestes. Ceci nous permet d'émettre la supposition suivante : Les premiers Carnivores descendant de Marsupiaux plus ou moins onmivores se sont trouvés en présence d'aliments trop riches en albuminoïdes ; ils ont dû adapter leur tube digestif à Tabsorption de ces substances, et cette adaptation ne s'est pas faite sans de grandes diffixultés et avec l'aide du temps, comme nos expériences nous le montrent. HousSAY ne dit-il pas dans la conclusion de son travail : ■< En présence des difficultés d'adaptation au régime carné, on peut se demander comment il y a des Carnivores dans la nature. » (HoussAY, 16, page 293). Nous nous représentons naturellement que ces premiers Carni- 314 p. REVILLIOD vores dont le tube digestif n'est pas suffisamment adapté au point de vue chimique à la digestion et <à l'absorption d'aliments pure- ment carnés, ont allongé leur intestin pour augmenter la surface d'absorption et pour que ces albuminoïdes difficiles à dissocier soient le plus longtemps possible en présence des ferments du suc digestif. Puis, pendant la longue évolution des Carnivores, des Créo- dontes de l'eocène inférieur jusqu'aux Carnassiers actuels, le tube digestif s'est peu à peu adapté au régime exclusivement carné. L'acte de digestion devenant plus facile, la surface intes- tinale se réduit de nouveau. Pour certaines espèces, l'adaptation ne s'est pas faite complètement et l'intestin est demeuré long (Phoques, Hyènes, etc.) d'autres ont évolué rapidement. L'action chimique d'un même aliment carné varie selon l'ap- pareil digestif de chaque espèce (ex. : Oie, Poule); elle peut se transformer; ses résultats ne sont pas permanents. Il en est autrement de la nourriture végétale; son action qui est, selon nous, avant tout d'ordre mécanique, demeure toujours la même. L'intestin des Herbivores s'allonge, s'élargit sous la pression des matières indigestes qui le remplissent. Sa réaction est donc mécanique, elle ne peut disparaître ou se transformer; ce n'est pas une adaptation fonctionnelle. La longueur du tube digestif des Herbivores persiste, parce que la masse des résidus insolu- bles de la nourriture végétale ne peut diminuer. CONCLUSIONS P Le rapport de la longueur du corps à la longueur de l'in- testin du Rat (3[us rattus et var. albinos.) à l'âge adulte et sans distinction de sexe peut être évalué à 6 : 1. 2" Ce rapport est subordonné à divers facteurs dont les plus importants sont l'âge, le sexe, le régime. CROISSANCE ET STRUCTURE DU TUBE UI(4ESTIF 315- o** Le rapport intestinal est plus élevé chez la femelle que chez le mâle. La moyenne des rapports de 25 mâles est de 5,77 tandis que celle de 20 femelles s'élève à (),20. 4** L'âge est, sans contredit, le facteur qui exerce la plus grande influence sur le rapport intestinal. La variation de celui- ci pendant la période de croissance du Rat s'exprime par une courbe à un sommet. En effet, la longueur relative de l'intestin du nouveau-né est de 4,17; elle s'élève rapidement à 6.49 chez les individus âgés de 1 mois et s'abaisse de nouveau pour attein- dre, 3 mois après la naissance, la moyenne normale 6. 5° Les villosités intestinales^ en variant leur forme, peuvent dans une certaine mesure modifier la surface d'absorption de l'intestin. Chez le nouveau-né, elles sont cylindriques; pendant la période de lactation elles sont remplacées par d'autres villosités plates assez hautes et étroites. Pendant le cours du deuxième mois, la forme large, semi lunaire, à bord supérieur festonné, s'établit peu à peu. 6° L'action du régime végétal sur l'intestin est avant tout mécanique, parce qu'elle se manifeste par un allongement faible de l'intestin grêle et plus accentué du gros intestin et du Ciecum. 7" Au contraire, l'accroissement excessif que présente l'intes- tin des Rats carnivores porte tout entier sur l'intestin grêle; la partie digestive, c'est-à-dire le duodénum supérieur, en particu- lier, a subi un allongement notable. Le gros intestin et le ciecum d'autre part sont fortement réduits. Il ne peut donc pas être^ question d'une action mécanique de la nourriture carnée. 8^ La longueur de l'intestin grêle des Rats carnivores est la résultante des rapports existants entre la nature chimique des- éléments constituant la viande et les propriétés chimiques des- éléments constituant la muqueuse intestinale. 9° Le lait constitue un aliment idéal; son action mécanique- est nulle, et ses éléments chimiques sont facilement digérés et absorbés par la muqueuse intestinale. Aussi la réaction du tube- '316 p. REVILLIOD digestif consiste-t-elle en une réduction de Tintestin tout entier se répercutant sur le diamètre aussi bien que sur la longueur du gros intestin et de l'intestin grêle. Les villosités ont une forme analogue à celles des jeunes individus pendant la période de lactation; elles n'augmentent pas la surface intestinale mais sont adaptées à une absorption énergique et rapide. 10° L'intestin court des Carnivores dans la série des Verté- brés est le résultat d'une très lente adaptation fonctionnelle à la digestion et à l'absorption d'une nourriture purement carnée. Il'' Le grand développement de Tintestin des Herbivores ■est le résultat de l'action mécanique permanente des résidus insolubles de la nourriture végétale. INDEX HII{IJ(XÎHAPHIOUE 1. Babak, E. Ueber den Ein/luss iler Ndhiunti au f die Lange des Danii- kanah. Biolog:. Centralbl., Band XXIIl, iv 13, 14, lo, 190.'}. 2. Id. Expert menteUe Uiitersuchunfjen iiber den Einflms der .\ali- runn auf die Ldtif/e des Dannkanals. Centralbl. fi'ir Physiol., Band XXIIÎ, no 21, 1905. •5. Id. ExperimenteUe Untersuclmvf/en iiber die Variahilitdt der Ver- dammqsrohre. Arch. fiir Entvv.-Mech., Band XXI, 4. Heft, 1906. 4. Baumgart, Martin. Vergleichende U))lersuchim(/en iiber Mus rattiis nnd Mus decumanua. Inaug. Dissertation, Ziirich, sans date. o. Benekk. Ueber die Lange und Capazitat des menscblichev Durmkanals. Marburger Sitzungsber., n" 7, Oct. 1879. 6. Id. Ueber die Ldnr/e des Darmkanals bei Kindern. Deutscbe niedi- zin. Wochenschr.. Bd. VI, 32, 1880. 7. Bloch, a. Des variations de loni/ueur de rinleslin. Bul. Soc. anthro- pologie, T. V, 1904. 8. Brandes, g. Ueber den rermeinf lichen Einfluss verdnderter Ernàliraru/ auf die Structur des Vof/elmaf/ens. Biolog. Centralbl. Bd. XVI. n» 23,. 1896. 9. BujARD, E. Sur les villosités intestinales. Bibliographie anatomique, Fascicule 4, T. XIV, 1905. 10. Crampe, H. Vergleichende Uutersiœkniigeii iiber das Variieren in dm- Darmldnge und in der Grosse der Darmschleimhautfldche bei Tieren einer Art. Arch. tïir Anat. u. Physiol. (Beichert), 1872, p. 569. 11. CusTOR. Ueber die relative Grosse des Darmkanals und des hauptsiirli- lichsten KiJrpersgstems beim Menschen und Wirbeltieren. Arch. fiir Anat. u. Physiol., 1873, p. 478. 12. GnviER. Leçons d'anatomie comparée. 2« édition. T. IV, 2*' partie, Paris,. 1835. 13. Dreike. Ein Beilrag zur Kenntnis der Lange des menschlicben Darm- kanals. Inaug. Dissertation, Dorpat, 1891. 318 . INDEX BIBLIOGRAPHIQUE li. Frappaz, F. Rapports entre le l'olume du foie et la longueur de l'intestli). Thèse de médecine, Lyon, 1895. lo. Hennlng. Ueber die vergkichende Messung der Darmldnge, Centralbl. fiii- medicin. Wissensch., 1881, n*' 24. 10. HoussAY, F. Variations expérimentales. Etudes sur 0 générations de poules carnivores. Arch. zool. expér., T. VI, 4^ série, n^ 5, 1907. 17. Lando[S. Ueber ein anatomisches Unterscheidungsmerkmal zwischen Haushund und Wolf. Morpholog. Jahrb., Bd. 9, 1. Heft, 1884. 18. LucKscH-CzERNOwiTz. Zur Aetiologie der Darmverschlingimg. Verhandl. deutsch. patholog. Gesellsch., 24—27 Sept. 1905. 19. Meckel, J.-F. Traité général d'anatomie comparée. Trad. de l'allemand par Alph. Sanson et Th. Schuster, T. VIII, Paris, 1838. âO. Meckel, A. Ueber die Villosa des Menschen und einiger Tiere. Meckels Deutsch. Arch. fiir Physiol., Bd. 5, 2. Heft, 1819. 21. MiLNE Edwards. Leçons sur la Physiologie. T. VI, 1860. 22. MuHLMANN. Ueber das Gewichf und die L/ïnge des menschlichen Darius iut verschiedenen Aller. Anatom. Anz., T. 18, n" 8, 1900. 23. Id. Das Wachstum und das Aller. Biolog. Centralbl., Bd. XXI, n'i 24, Dec. 1901. 24. NoÉ, .1. ISotes sur la (/uestion de l' alimentation . Influence prépondérante de la taille sur la longueur de l'intestin. C. R. Soc. Biologie, T. 54, 20 Décembre 1902 et T. 55, 21 Février 1903. 25. RoBiNSON, B. Sur la longueur de l'intestin grêle. Médical Record, 12 Août 1905 (d'après Analyses d'ouvrages de la Presse Médicale, 14 Oct. 1905). 26. RoLSSENN. Ein Beitrag zur Kennlnis der Làngenmasse des deutschen Darms. Inaug. Dissertation med., Dorpat, 1890. 27. RouDKOFF, M. L'influence de la nourriture sur la grandeur et la forme de l'appareil digestif ainsi que sur la croissance des animaux d'une même espèce (en russe). S'-Pétersbourg, 1882. 28. ScHEPELMANN, E. Auf die gestaltende Wirlaing versch. Erndhrung auf die Organe der Gans. Arch. fiir Entw.-Mech., Bd. 21, 3. H. et Bd. 23, 2. H., 1907. 29. Tarenetzkv. Beiiràge zur Anatomie des Durmkanals. Mém. acad. Se. S^-Pétcrsbourg. T. 28, Série 7, 1881. ■30. Weiss, G. ^adaptation fonctionnelle' tle.'i organes de la digestion. iZ. \\. Soc. Biologie, T. VHI, 1901. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 319 MI. Werneh, F. Die relative Darmldnge bei Insekleu. liiolog. Centralbl., Rd. XIV. n» 3, 1894. 3^. YiJ.NG, E. De l'influence du réffime alimentaire sur la longueur del'int. rJiez les larves de rana esculenta. C. R. Acad. Se, Paris, 7 Nov. 1904. 3;!. 1(1. De l'infliience du régime alimentaire sur la longueur de Tint . chez les larres de rana esculenta. C. R. fi*" Congrès int. de zoologie, Berne, 1904. 3'i. Id. Des variations de la longueur de l'intestin chez rana fusca et rnna esculenta. Bulletin scientifique suisse, I'"^ année, n» 1, .luillet 1907, Ziirich. 3."). Id. Des variations de la longueur de l'intestin chez la Grenouille. G. R. Acad. Se, Paris, T. 145, n» 23, p. 1306, 16 Dec. 1907. TABLE DES MAtIÈRES Page. Introduction 241 Historique 242 I. Morphologie de l'intestin, ses relations avec le corps Méthodes de mensuration 242 II. Iniiuence du régime alimentaire 247 III. Influence de l'âge et de la taille 255 IV. Influence de l'espèce 258 V. Influence du sexe 2()() VI. Résumé 2(il Recherches personnelles 202 I. Choix du matériel — méthode de mesures et plan des expé- riences 2()2 II. Le Rat normal 2(i4. A. Adulte : morphologie de l'intestin — villosités — varia- tions selon le sexe, la provenance, etc 2(i4 B. Influence de l'âge — accroissement de l'intestin — transformation des villosités 27(» III. Influence du régime 27'J A. Régime végétarien 279 B. Régime carné. 285 C. Régime lacté 2U2 IV. Considérations générales 2!)8 Conclusions .-)14 Index. bibliographique ;il7 UN CAS DE PROTANDRIE CHEZ LES SYLLIDIENS Notice sur la Gnihea pyotcmdrica n. sp. PAR LK Dr G. DU PLESSIS Avec la planche 16. La protandrie est la combinaison sexuelle particulièrement intéressante par laquelle ont dû passer nécessairement tous les animaux hermaphrodites avant d'arriver à la séparation défini- tive des deux sexes, laquelle fait règle pour les animaux des embranchements supérieurs. Mais les cas de protandrie observés jusqu'à présent sont très rares et, en général, peu nets. Celui que nous allons étudier aujourd'hui est, au contraire, de la plus grande netteté et c'est ce qui le recommande tout particulièrement à notre attention. Il concerne une Annélide. L'animal en question est, en effet, régulièrement et constamment (nous l'observons depuis plusieurs années) neutre en été, mâle en automne et en hiver, et femelle au printemps. Il traverse en outre, au moment du passage du sexe mâle au sexe femelle, une courte période d'hermaphroditisme transitoire et incomplet, car en avril, au moment où les testicules complètement dissociés ont déjà dis- ])aru, il reste encore quelques semaines, dans les segments où ils se trouvaient, une quantité de zoospermes mûrs en même temps (jue les premiers œufs sont déjà formés dans les segments pos- térieurs. Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 21 322 G. DU PLESSI8 Les organes du sexe masculin se composent uniquement de trois paires de testicules compacts et folliculaires. Ils sont tout à fait ronds et ne montrent pas d'enveloppe spéciale et pas de conduits excréteurs. Quand ils sont bien mûrs, ils se crevassent et se fendent sur plusieurs points, laissant ainsi leur contenu sécliapper dans la cavité perigastrique du segment correspon- dant, lequel est, à ce moment, tellement gorgé de semence qu'on n'aperçoit presque plus l'intestin. Cette semence s'évacue très lentement, et peu à peu, par le pavillon cilié du vaisseau segmentaire correspondant à la cavité de chaque segment dans laquelle il plonge. On voit toujours, à droite et à gauche de l'intestin, autour de chaque testicule, un tourbillon perpétuel de faisceaux de zoospermes occasionné par les forts cils qui bordent l'ouverture en trompette du vaisseau segmentaire susdit, lequel fonctionne alors comme vaisseau excréteur en qualité de spermiducte. Quand la saison est avancée, la quantité des zoospermes évacués permet facilement d'apercevoir chaque testicule dans son segment. Déjà à la loupe, on les aperçoit comme des points noirs vus par transparence et d'un blanc mat à la lumière incidente. Sur des sujets fixés et bien colorés au carmin, ils apparaissent très nettement comme trois paires de points d'un rouge foncé. Avec un peu d'adresse, il est assez facile d'extraii"e et d'isoler quelques-uns de ces testicules, car ils sont libres dans la cavité segmentaire et, en ouvrant l'animal à leur niveau d'un coup de ciseaux fins, on parvient aisément à les faire sortir intacts. En les traitant par des solutions faibles d'acide citrique (2 à 4 ^/^^), ils se clarifient très bien et l'on reconnaît alors qu'ils sont com- posés d'une simple couche de petites cellules plates et polygo- nales formant un véritable épithelium sexuel. Il s'en détache de nombreuses cellules rondes et claires qui, au début, remplissent totalement le testicule en lui donnant un aspect framboise muri- forme. Puis ces cellules, qui sont des spermatocytes, subissent PROTANDRIK CHEZ LES SYLLIDIENS 323 des divisions directes et répétées, lesquelles, procédant par pro- irression géométrique, doiinent des colonies de 2, 4, 8, IG... cel- lules. Ces divisions réi)étées, dont il est assez facile de compter les premiers éléments, jusqu'à s ou IG, aboutissent finalement à des boules sphériques de zoospermes, boules très serrées qui ont l)our centre une grosse vésicule claire, le cytophore, autour duquel sont suspendus les zoospermes formant ainsi une gerbe rayonnante. Ce cytophore nous a toujours paru privé de noyau. C'est une simple vésicule, tout à fait claire et entourée d'une très mince pellicule homogène. Vu la petitesse extrême des éléments de la spermatosphère (qui sont d'ailleurs très serrés), il ne nous a jamais été possible d'en faire le compte exact, mais nous ne doutons nullement que ce faisceau sperma- tique ne soit composé de 64 spermatides, ou peut-être du double comme chez toutes les autres Annélides, en particulier VAmpJii- f/Jena mediterrayiea où ce nombre peut se vérifier très facile- ment. Les zoospermes mûrs, mis en liberté par la simple dissociation du testicule, sont très petits mais font voir, comme chez les autres Annélides, trois parties distinctes. Il y a comme noyau un seg- ment moyen allongé en forme de manche de fouet. Il porte en avant un corpuscule terminé en pointe très fine et raide. C'est le perforateur (centrosome '?) En arrière s'étend le cil vibratile excessivement fin et difficile à voir dans toute sa longueur. Les mouvements, au début, n'en sont pas encore très vifs, mais s'ac- célèrent plus tard. Cette spermatogénèse se poursuit tout l'hiver, mais peu à peu les testicules, crevassés de toutes parts, laissent filtrer tout leur contenu et finissent par tomber en pièces lesquelles se résorbent à leur tour de façon à disparaître totalement. Cela arrive vers le mois d'avril et, dans ce mois en eiîet, la plupart des segments testiculaires ne renferment plus que des zoospermes très mûrs destinés sans doute à féconder les œufs qui ont déjà commencé à se former dans tous les seg- 324 G. DU PLKSSIS ments postérieurs abdominaux qui font suite aux segments testiculaires. Les ovaires sont des vésicules pirifornies. Il s'en montre une paire dans chaque segment jusqu'à l'avant dernier caudal. Le pédoncule, très court, est tourné vers la face externe du segment correspondant à laquelle il parait aboutir. A cette place, on ne voit aucun orifice ou pore de sortie et pourtant il doit bien y en avoir pour la ponte, mais nous n'avons pu encore les décou- vrir. Chaque ovaire semble limité par une très fine membrane transparente et homogène probablement cuticulaire. Malgré sa finesse, elle est résistante. C'est elle qui. au moment de la ponte, est refoulée au dehors sans se rompre et retient ainsi chaque (euf collé au corps, sur les flancs ou sur le dos, comme c'est le cas dans toute la tribu des Exogonides à laquelle appartient le genre Gruhea. Dans les autres espèces de ce genre, ces œufs, collés au corps, sont très nombreux et forment une véritable couche ser- rée. Ici, dans notre espèce, il n'y en a guère d'ordinaire que 6 de chaque côté. Par exception, sur des sujets très grands, nous en avons parfois compté douze. Mais, en revanche, ils sont très gros pour la taille totale de l'animal. Ils se développent directement, sans métamorphoses et très rapidement. Ils sont mis en liberté par rupture de la mince capsule qui les entoure et dont la base reste encore pendant quelques jours collée au corps et retient même quelque temps les petits Vers suspendus aux flancs ma- ternels, ce qui donne un aspect très original. On dirait une mère Sarigue avec ses petits. Cesjeunes Gruhea sont déjà entièrement semblables aux adul- tes. Ils n'en diflerent que parce qu'ils sont très courts et n'ont encore que trois segments, outre la tête. Celle-ci, au lieu des sept tentacules céphaliques (antennes) (jue porte l'adulte, nen compte encore que trois: une antenne impaire et deux latérales. A cela près, tout le reste est comme chez l'adulte et chaque seg- ment porte déjà son parapode de chaque côté et à la face dorsale iniOTAXDRIE CHEZ LES SYLLIDIEN'S 325 une paire de longs et fins tentacules. Chaque parapode porte, en outre, un organe de fixation tout particulier sur lequel nous insis- terons tout à l'heure. Ces Vers habitent, en effet, un milieu bien étrange et qui leur rend indispensable Torgane en question, pour se fixer soli- dement à tout ce qui les environne. Ils appartiennent à une faune extrêmement curieuse, que nous étudions depuis plusieurs années et qu'on peut nommer justement la faune des sables fins. Tous les animaux qu'on y rencontre ( ils sont assez nombreux l)our un séjour dénué d'agréments et surtout d'aliments, tel que semble l'être le sable fin) présentent de ces organes de fixation très variés counne forme et position, mais d'une même organi- sation comme fond. C'est toujours le même principe. Ce sont des parties du tégument, recouvertes de certaines cellules épi- théliales modifiées, connues et décrites en anatomie sous le nom général de cellules « agglutinantes » (Klebzellen). Il y en a de toutes formes et de toutes dimensions, et les organes qui les por- tent sont très variés. Dans le cas particulier de notre Ver, ces organes ont la forme de languettes cylindro-coniques insérées par pajves à la face ventrale de chaque parapode. Ces languet- tes, à un fort grossissement, paraissent hérissées de très fines aspérités rangées en lignes serrées qui donnent à l'organe un aspect strié. Cela foniie un crampon microscopique capable de se fixer très solidement aux corps les plus lisses, par exemple à la surface du verre. En ettèt, si l'on a un de ces animaux isolé dans une petite cu- vette ou sur la lamelle porte-objet d'un microscope, et si on veut l'enlever avec une pipette ou un pinceau, il se fixe instan- tanément à l'aide d'une ou plusieurs de ces languettes et si fortement qu'on ne peut parfois le détacher sans le rompre. Comme ces Vers vivent constamment dans le sable le plus fin du rivage, lequel s'éboule et s'écroule au moindre mouvement 32H G. DU PLES8IS de l'eau, on conçoit tout le parti qu'ils tirent de ces organes fixateurs pour se cramponner partout et résister au tiot. On comprend aussi très bien comment et pourquoi ces Vers ont passé inaperçus. En effet, ils paraissent très rares. C'est qu'on ne les trouve que par les temps absolument calmes où l'eau du rivage semble immobile et ce cas est très rare. Autrement, pour peu que l'onde soit agitée, ils s'enfoncent dans la profondeur et l'on n'en voit plus un seul. On ne les cherchera d'ailleurs que dans de petites criques bien abritées. Dans ces criques, à certains jours du mois, il y a, en Méditerranée, de petites marées très nettes qui découvrent quelques mètres de plage. C'est alors, quand le Hot descend, qu'on est sûr de trouver ces Gruhea en nombre, car elles s'assemblent à la surface des sables pour s'y nourrir des particules organiques et des détritus de tout genre que le flot abandonne en se retirant. Comme ces Gruhea craignent beaucoup la lumière, elles ont bien soin de se tenir cachées sous les cailloux et galets du rivage, surtout sous ceux à surface inférieure plutôt plane et s'appliquant bien sur le sable. Kn lavant, au bon moment, un de ces galets et en le renversant dans un large cristallisoir à fond plat, on obtient parfois d'un seul coup une vingtaine de ces Vers qu'on cherchei'ait en vain pendant des semaines, hors de la marée basse. Arrivé au logis, on n'a qu'à étaler par petites portions le sable dans des godets sur papier noir. Alors, grâce à la blancheur mate de ces animaux et à la grande vivacité de leurs mouvements, on les voit tout de suite avec ou même sans loupe, car leur longueur de 15 à '20 milli- mètres permet toujours de les bien voir. On peut, avec quel- que adresse, les enlever à la pipette en les aspirant d'un seul coup sans les toucher. Ils sont faciles à étudier étant très trans- parents. Ils vivent des semaines dans les plus petits flacons bien bouchés (à l'émeri), avec de l'eau du large parfaitement pure et du sable bien propre. On les tiendra habituellement dans un PROTANDRIE CHEZ LES SYLLIDIENS o27 demi-jour. Ils se prêtent très bien à tous les agents tixateurs et colorants. Le formol, en particulier, les conserve parfaitement étendus. On peut de cette façon en faiie de très belles prépa- lations totales après coloration, déshydratation et clarification. Ajoutons encore que ces Vers, vivant toujours enfouis dans le sable, sont presque aveugles n'ayant comme organes visuels que 4 taches pigmentaires sans cristallin quelconque et d'ailleurs très petites. En revanche, leur tête porte 7 longues antennes et cha- que segment porte, du côté dorsal, une paire de longs tentacules flexibles et hérissés de fines soies tactiles et raides. Ces or- ganes, d'une exquise sensibilité, suppléent à ce qui manque à l'animal du côté de la vision. Nous n'avons, jusqu'à présent, rencontré ces animaux que sur quelques points de la grande rade de Toulon, vis-à-vis de la pleine mer, dans les petites criques bien abritées qui se voient au pied des forts et batteries du Cap Brun, dans la banlieue de Toulon. Toutefois, nous ne doutons nullement qu'on ne puisse les retrouver dans d'autres points du littoral, là où les conditions du milieu ambiant se rencontreront exactement les mêmes. Et, en effet, nous en avons revus à St-Raphaël. Notre nouvelle espèce de la classe des Annélides Chétopodes de la famille des Syllidiens et de la tribu des Exogonides appar- tient indubitablement au genre Gruhea dont elle constitue en Méditerranée la cinquième espèce. Les quatre autres, jusqu'ici décrites, vivent toutes parmi les Algues brunes de l'extrême bord dans les endroits abrités. Elles imitent toutes la teinte brune de ces Algues et sont munies d'yeux bien organisés avec cristallin et rétine. Ces quatre espèces littorales sont, par rang d'ancienneté : L Gruhea piisillaCX. = Exogone pusiUa Dujardin. 2. Gruhea temiicirrata Clap. 3. Gruhea davafa Clap. 4. Gruhea linihata Clap. 328 G, UL' PLES8IS Nous ajoutons ici comme cinquième espèce la nôtre que nous noumierons : ^ 5. Gruhea protandrka, nom qui nous semble amplement jus- tifié et qui suflfira à la faire reconnaître partout où on la reverra. Elle habite les sables fins de l'extrême bord, en rade de Tou- lon, sous les forts du Cap Brun, en toute saison, mais surtout en avril et mai. Nous l'avons revue à St-Raphaël, mais fort rare- ment. OUVRAGES consultp:s 1. Clai'Akèdr, E. Les Annélides Cliétopodes du ofolle de Naples. Genève, 1868. t. Ehlers, E. Die Borstenwiirmer. Annelida chîBtopoda. Leipzig, 18(>o. 3. Malaquin. a. Recherches sur les Syllidiens. Lille. 189o. 4. Mahenzeller, e. von. Zur Kenntnis der Adriatischen Anneliden. Wlen, 1884. .'). Marion a. et N. Bobretzkv. Etude des Annélides du golfe de Mar- seille. Paris. 1875. NORDAFRIKANISCHE hauptsàchlich von Carlo Freiherr von Erlanger gesammelte ARGIOPIDEN von Embrik STRAND (Berlin). (Ans dem Kgl. Naturalienkabinett zu Stuttgart.) Vorrede des Vorstandes des Kgl. Naturalienkabinetts in Stuttgart. Nacli Riickkelii- von seiner fiir die Zoologie so erfolgreiclieii Keise in Abessinien, den Sclioa- iind (Tallalandern, besuchteder leider so friih der Wissenscliaft entrissene Freiherr Carlo von Erlanger aucli Stuttgart. Bei dieser Gelegenheit liatte er die Freundlichkeit, seine gesamte Spinnenausbeute auf der erwâhnten Reise dem Naturalienkabinett in Stuttgart zum Geschenk zu niachen. Die Bearbeitung der reichen Sammlung liatte Dr. Embr. S'iRAND von Kristiania die Freundlichkeit zu iibernehmen und beweist das Résultat, wie der Eifer und die Miihe, welche Frei- herr von Erlanger auf die Aufsannnlung der Spinnen ver- wendete. reichlich belohnt wurde. Dieser Tiergruppe stand der Forscher ferner; gewisserinassen nur nebenbei zur Vervollstiin- digung des Bildes der Fauna des von ihm durchreisten Landes hat er aucli niedere Tiere gesammelt. Die reiche Ausbeute, welche er trotzdem erzielte, die vielen neuen Arten, welche, wie die vorliegende Arbeit zeigt, der Wissenschaft durch ihn 330 E. STEAND zugefiihrt wurden, die VervollstandigungunsererKenntnisse der geographischen Verbreitung afrikanischer Spinnen sichern dem Verstorbenen aucli in diesem speziellen Kapitel zoologischer Wisseiischaft eiiien Ehrenplatz. Fiir die Môgiichkeit der Bearbeitiuig der reichen Samnihuig diirch Dr. Strand schuldet das Naturalieiikabinett aiifrichtigen Dank der Mutter des juiigen Forschers, Frau Baroniii xoii Erlanger. Dr. Lampert. Stuttgart. Kgl. Naturalieiikabinett. Vorrede des Verfassers. Im Aiischluss an das Vorwort von Herrn Oberstudienrat Prof. Dr. Lampert, mochte icb, was iibrigens schon ans deni Titel hervorgeht, darauf aufmerksam machen, dass vorliegende Ab- handhmg nur einen Teil der Bearbeitung der von Erlanger' schen Spinnenausbeiite bildet; letztere in dieser einbeitlichen Arbeit zu behandehi, was iirspriingiidi geplant war, davon mnsste ich leider absehen, weil die gesanite Arbeit fur eine Zeitschrift viel zu umfangreicb wurde. Ein Verzeichnis der anderen ein- schlagigen Arbeiten wird unten gegeben. Ich habe es als meine Hauptaufgabe betrachtet, ausfiihrliche Beschreibungen zu geben, nicht nur von den neuen, sondeni aucli von den wenig bekannten friiher beschriebenen Arten : von der so naheliegenden Aufgabe im Anschluss hierzu allgemeine Betrachtungen iiber die Verbreitung afrikanischer Spinnen an- zustellen, habe ich ganzhch absehen niiissen, weil nieines Er- acl'tens die Zeit dazu nocli nicht gekonnuen ist. indeni dieselben weder faunistisch noch systematiscli so gut bekannt sind, dass man mit F^rfolg an die Verbreitungs])r(»bleuie herantreten kann. So lange noch reichlich die Halfte dei' Arten einer von eineiu NORDAFRIKANISCHE ARGIOFIDEN H31 Nicht-Spezialisten /usamniengebrachteii Iteiseaiisbeute iieu ist^ so lange ist die Kenntnis der Fauna des betreffeiideii Laiide& noch so imvollstandig, dass der Cliarakter derselben sich kaum iioch in seinen Hauptztigen erkennen liisst. Noch lange werden die Araneologen der niehr « bescheidenen » Aufgabe : ziir Art und Formenkenntnis beizutragen, sich haiiptstichlich Avidinen iniissen. ehe die notigen Grundlagen fur weitgehende systema- tis(;he Aenderungen oder fur die Losung von Verbreitungspro- hlenien herangeschafft sind. Aus diesen Gesichtspuidvten habe ich mich soniit auf die Beschreibung der Arten und Angabe der Fundorte der mir vorliegenden Exemplare beschrankt. Ausser der Ausbeute von Baron Erlanger lag mir etwas von verschie- denen Anderen gesammeltes Material vor. Vorlâulige Diag- nosen der neuen Arten wurden im Zoolog. Anzeiger 1906 veroffentlicht. Das Manuskript lag schon vor zwei Jahren fertig abgeschlossen vor. Die ïypen sâmtlicher Arten gehoren dem Kgl. Naturalienkabinett in Stuttgart. Dem Vorstand des Kgl. Naturalienkabinetts in Stuttgart, Herrn Oberstudienrat Dr. Lampert, der es mir ermoglicht hat, dièse Arbeit zu machen, sage ich auch an dieser Stelle meinen besten Dank. Ebenso bin ich Frau Baronin von Erlanger sehr zu Dank verpflichtet. Berlin, Zoologisches Muséum. Juli 1907. Verzeichnis der die Spinnenausbeute von Baron Erlanger behandelnden Arbeiten. 1. Strand. Diaçinosen nordafrikanischer , haupfsacidich von Carlo Freiherr von Erla,nger gesammelter Spimien. Zoologischer Anzeiger, 1906. 2. Id. NordafrikaniscJie, hauptsdcJdich von Carlo FreiJierr ron Erlanger qesanimeUe Lycosiden. Archiv f. Naturge- schichte, Bd. 73. 1907, mit 1 Taf. ^32 E, STRAND 3. Id. Nordafrikanische . . . Oxyopiden und Scdticiden. Societas entomologica. 1908. 4. Id. Nordafrikanische . . . Cluhioniden. Arcliiv f. math. og. naturvid. Kristiania, XXIX, Nr. 2, 5. Id. Nordafrikanische .... Aviculariiden, Drasslden und Theridiiden. Jahresli. d. Ver. f. Nat. Wûrttemberg, 1908. •6. Id. Nordafrikanische Splnnen, hauptsdchlich etc. Mit 8 Fitî;. Archiv f. Naturg., Bd. 74, 1908. (Enthiilt 11 der klei- nereu Familien, sowie Verzeiclmis der gesamten Litte- ratur liber afrikauisclie Spinneii [Ca. 300 Arbeiten^). 7. Id. Nordafrikanische Thomisiden. Jalirb. d. iiassau- ischen Ver. f. Nat., Bd. 60, 1907. 8. Id. Yorliegeiide Arbeit. Als Ergânzimg zu dieseii Arbeiteii, weil Material aus deuselben Gegenden behandelnd. ^). Id. Verzeichnis der von Oscar Nemnann in Siid-Aethiopien gesammelten Spinnen. Mit 27 Fig. Archiv f. Naturg., Bd. 74, 1908. Fam. Argiopidae. Subfani, Linyphiinae. Gen. Diplocephahis Bertlv. 1883. 1. Biplocephalus coniceps Strand 1906, Zoolog. Aiiz., S. 616, Nr. 28. ç^ Céphalothorax steigt vom Hinterrande ganz all- iiiahhg und schwach an, mit einer fast unmerklichen Einsenkung «m die seichte RUckengrube, bis zum Uebergang in den Kopf- teil, wo er viel starker emporsteigt, so dass letzterer einen N0RDAFRIKANI8CHE ARGIOPIDEN 383 koiiischeu Htigel biklet. Von der Seite geselien, erscheint Ce- plialothorax somit als eiii ziemlich regelmassiges Dreieck, dessen Vorderseite (von dem Gipfel des Hiigels bis zuni Rande des Clypeus) wenig kiirzer als die Unterseite ist, und dessen Hinterseite (vom Hinterrande bis zur Hugelspitze) einen in der Mitte nach unten schwach konvexen Bogen bildet. Die Seiten des Hiigels sind regelmassig, geradlinig, ohne irgendwelche Furchen oder Grlibchen ; von hinten gesehen bilden sie dalier einen regelmâssigen spitzen Winkel, dessen Spitze ein wenig abgestiitzt, aber nur so breit wie ein hinteres M. A. ist. Hinten und an den Seiten ist derHiigel, sowieder ganze Céphalothorax, fein reticuliert mit kaiim erkennbaren feinen Querstrichen und schwach glanzend; die Spitze dagegen ist mit kurzen, etwas vorwàrts gerichteten, starken, schwarzen Haaren (ungefâhr 6) und die Vorderseite des Htigels oder das Augenfeld mit noch kiirzeren. schwâcheren, emporgerichteten , lielleren Hârchen ziemlich dicht besetzt. Die Seiten des Brustteiles mit einigen ein- gedruckten Plinktchen, die doch keine regelmâssigen Reihen bilden. Am Kopfteile ist eine dlinklere, eingedriickte Mittellinie bis zur Spitze des Hiigels erkennbar. Die Seiten des Brustteiles gleichmàssig gerundet mit der grossern Breite hinter der Mitte, nach vorn allmâhlig verschmâlert, ohne Einbuchtung zwischen Kopf- und Brustteil. Lange des Céphalothorax 1"™, Breite ()"™,6 ; Abdomen r"™,2 lang und 0™°\6 breit. Die vordere Augenreihe deutlich recurva: die M. A.erheb- lich kleiner als die S. A., unter sidium weniger als ihren lialben, von den S. A. um ihren doppelten Durchmesser entfernt. Die S. A., die grôssten aller Augen, sich bertihrend, auf einer gemeinsamen, sehr kleinen Erhohung sitzendund zwar die hinteren seitwarts von den vorderen, so dass sie zusammen mit allen Augen der vorderen Heihe eine gleichmàssig recurva gebogene Linie bilden. Die hin- teren S. A. vielleicht ein wenig grosser als die vorderen. Von vorn gesehen erscheinen aile Augen der hinteren Reihe unter sich 3o4r E. STRAND gleicli gross uiid z^var gieicli cleni doppelten Durclimesser der M. A., die kaiim kleiner als die S. A. siiid und schwârzlich. wahrend aile audeieii Augeii, besonders die vorderen M. A., weissgelblich glaiizeii. Die vorderen M. A. rund, die S. A. und anscheinend auch die hinteren M. A. ein wenig oval. Yon vorn geselien erscheint die Entfernung zwischen dem Rande des Clypeus imd den vorderen M. A. mindestens doppelt so gross als die Entfernung zwischen den Aussenrandern der gedachten Augen, und die hinteren M. A. erscheinen etwa um ihren Durch- messer unter dem Hôhepunkt des Kopfhugels sitzend. Von oben gesehen erscheint die hintere Augenreihe scliwach procurva. so dass der Hinterrand der S. A. in Niveau mit den M. A. ist, und wegen der schragen Richtung scheint nun die Entfernung der S. A. und M. A. ein wenig geringer als die der M, A. unter sich zu sein. Die beiden S. A. ragen kaum, die vorderen M. A. dagegen deutlich ausserhalb des Eandes des Céphalothorax bezw. des Clypeus. Letzterer ist stark zurucktretend, abernicht unter den Augen plôtzlich eingedrûckt ; derRand ist ein wenig hervor- stehend, der Quere nach gleichmâssig gerundet, fein quergestreift. schwach glânzend, nicht behaart. Die Mandibeln etwa so lang als beide an der Basis breit oder kaum langer als die Entfernung der vorderen S. A. vom Kopfrande, fast vertikal, nicht gewôlbt, mit fast parallelen Aussenrandern, an der Spitze innen ziemlich schrâg abgeschnitten und die Innenseiten gegen die Spitze stark divergierend, fein quergestreift und reticuliert, schwach glânzend. an der Innenseite gegen die Spitze mit langen Haaren besetzt. A m vorderen Falzrande vier kleine Zahne. Sternum stark gewôlbt, ohne Seitenhocker, glatt, glânzend, hinten zwischen den Coxen IV, die fast um ihre Breite unter sich entfernt sind, verlangert und daselbst stark nach oben gebogen. Die Beine ziemlich diinn, von gleichmâssiger Dicke und anschei- nend ganz stark und abstehend behaart. Die vorderen und vierten Beine an Lange wenig verschieden und zwar ca. o""". Die Krallen NORDAFEIKANISCHE AR(ilOPII)EN 335 weiiig- gebogeii, zieinlicli lang, gaiiz oder fast gauz unbezalnit (?). Die Tarsen ktirzer als die Metatarsen ; ain IV. Paar ist der Unter- scliied erheblicli. an den beideii vordereii klein, am III. fast unmerklich. x\lle Metatarsen iind Tibien an Liinge kaum ver- sclueden. Ein Hrniiaar ani IV. Metatarsus nicht vorhanden. An den Palpen ist das Patellarglied von oben geseben an der Basis und Spitze gleicb breit, wenig langer als breit. Das Tibialglied bat oben einen starken, nach vorn und oben gericb- teten, schwacli gebogenen, Hacligedrûckten, an der Spitze abge- rundeten Fortsatz, der kaum bis zurMitte des Tarsalgliedesreicht. Die Haut des Abdomen nicht verhornt, glatt, glânzend, oben kabl, was doch gewiss nur auf Abreiben zurtickzuftthren ist, denn an den Seiten sind noch kiirze Haare vorhanden, und oben sind zahlreiche kleine, braune Haargrilbchen zu erkennen. Abdomen nach hinten stark zugespitzt ; die Spinnwarzen terminal und ganz stark vorstehend und ebensotrittEpigaster stark hervor. Der Céphalothorax unrein gelblichbraun, mit schwarzem Rand. Mittellinie und Seitenfurchen ; die Spitze des Htigels ein wenig heller. Mandibeln gelblichbraun, die Klaue rotlich. Ster- num schwarzbraun mit rein schwarzem Rand. Die Extremitâten brâunlichgelb. wenig heller als der Céphalothorax, ganz einfarbig. Die Copulationsorgane rotlich undz. T. schwarz. Abdomen oli- venfarbig graubraun, vorn mit einem schmalen, undeutlicheren, wenig helleren Lângsstrich in der Mitte und etwa 7 graiiweissen, schmalen, kurzen Querlinien, die nach vorn konvex gebogen sind und nach vorn und hinten allmâhlig und gleich stark abnehmen und hinten am deutlichstcn sind. (Die Riickenzeichnung erinnert an die gewisser Neriene- \^Kulc2ynshiellum~\ Arten). Die Unter- seite wie die Grundfarbe oben, nur an den Seiten des Bauches je eine feine, grauweissliche Lângslinie. Die Spinnwarzen ein- farbig hell dottergelb und dadurch stark abstechend. Lungen- deckel hellgrau. Fundort: Akaki. Sept. 1900 (v. Erlanger), ç^. 336 E. STRAND Geii. Tapinocyba îSiiii. 1884. 2. Tapinocyba alexamdr'ma (0. P. Cbr.) 1872. 9 Der Céphalothorax von cler 8eite gesehen, von Imiten ganz schwach, vor der Etickengrube ein wenig starker ansteigend^ bis er vor der Mitte, etwa zwischen den Coxen I seinen Hohe- punkt erreicht ; von da nach vorn stark abfallend, wenn aiich schwach gewolbt, ohne besonderen Eindruck hinterden hinteren M. A.; letztere wenigstens um ihren doppelten Diirchniesser unter deni Niveau des Hohepunktes sitzend. Das Feld der M. A. iioch ein wenig starker abfallend, aber in der Mitte schwach gewolbt. Der Brustteil mit schwach gerundetem Rand, der durch eine fast mnnerkbare Einbuchtung in den Kopfteil iibergeht ; letzterer verhâltnisniàssig kurz, stumpf, breit, seitlich sowie oben gewolbt, mit ganz tiefen Seitenfurchen. Der Brustteil an den Seiten wenig gewolbt, mit seichten Furchen. Die ganze Oberfiache glânzend, fein, an den Seiten etwas starker reticuliert ; letztere mit einigen ganz unregelmâssigen, schwach eingedriickten Punkten. Nur zwischen und nahe den Augen einige kurze, borstenartige Haare. Beide Augenreihen gerade. Die hinteren M. A. unter sich um etwas weniger, von den S. A. in ihrem Durchmesser entfernt. Die S. A. beriihren sich. Die vorderen M. A., die kleinsten aller Augen, unter sich um etwa ihren halben Durchmesser. von den S. A. um kaum deren ganzen Durchmesser entfernt. Aile Augen der hinteren Reihe gleich gross. Das Feld der M. A. vorn er- heblich schmâler als hinten und wenig langer als liinten breit. Aile M, A. rund, aile S. A. oval; die vorderen M, A. schwarz, aile anderen hellgelb glânzend. Aile Augen schmal schwarz um- lingt, die S. A. ausserdem innen, die hinteren M. A. vorn. mit cinem schwarzen Fleck; die Ringe der vorderen M. A. niciit zusammenfliessend. NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 837 Clypeus ist gaiiz seiikrecht. uiiten iiiclit vorstehend, iiur imter deii !S. A. schwach eingedrûckt, iiicht so hoch als (las Augenfeld laiig, glatt, giânzend, nicht behaart mit Ausnahme von zwei kurzen, gerade vorstehendeii Borsteii unter den vor- deren M. A. Die Mandibeln kiirz, dick, kaiim so lang als beide an der Basis breit, aber etwa omal so lang als Clypeus hoch, an der Basis vorn gewolbt, reclinat, mit ])arallelen Aiissenseiten imd schwach divergierenden Innenseiten, fein reticuliert, giânzend, fast iinbehaart, niir am Imienrande je eine Borste bei der Mitte und bei Y4 von der Basis ab; am vorderen Falzrande 2 — 3 kleine Zâhne. Die M ax i lien kurz, breit, vorn wenig schrâg abgeschnitten, mit scharfer Aussenecke, innen iiber den Lippenteil. der erheblich breiter als lang ist, geneigt. Sternum breit herzfôrmig, mit geradem Vorderrande. deutlichen Ausschnitten fiir die Coxen, stark gewolbt, ziemlicli glatt, giânzend, mit langen Haaren sparsam bewachsen. hinten zwischen den um ihre halbe Breite entfernten Coxen IV schmal verlângert und nach oben gebogen ; dièse Verlângerung ist am Niveau der Hinterseite derselben Coxen abgeschnitten, ein wenig erweitert und mit schwach auf- geworfenem Bande. Die Coxen sind aile kurz cylindrisch, mit einer scharfen Ecke aussen an der S])itze ; die des III. Paares unbedeutend dicker als die anderen. Die Bei ne sind mâssig dick, unter sich an Lange wenig ver- schieden, ganz stark und lang behaart und mit einigen Boi'sten, welche meistens erheblich langer als der Durchmesser des be- treffenden Gliedes sind, und zwar 1 an der Spitze aller Patellen, 1 oben etwa bei V3 ^H^r Tibien und jedenfalls an den Tibien I und II noch 1, erheblich kiirzere, bei '^j,^ des Gliedes, sowie 1 (oder mehrere ?) an der Spitze der linterseite der Femoren ; letz- tere ausserdem (wenigstens am Paar I und II) unten mit einer Reihe von gerade abstehenden langen Haaren. Die Metatarsen I, Rev. Suisse de Zool T. 16. 1908. 22 338 E. STRANl) II, und lY mit einem Hurhaar kiirz aiisserhalb der Mitte, ïarsen III und YV kiirzer, I und II kauni kiirzer als die Metatarsen. Abdomen langiich eiformig, vorn undhinten ziemlicli gleicli zugespitzt, lang und stark abstehend behaart. Die Spinnwarzen terminal, wenig vorstehend. Die sehr grosse 1^] p i gy n e bildet eine hellgelbliche Erhôliung, die etwas breiter als lang ist, hinten quer und vertikal abgesclmitten. an den Seiten ganz schwach, vorn schârfer gerundet, aber daselbst mit ziemlich steil abfalleuden Seiten, oben etwas abgeflacht. An der hinteren Seite jederseits der Mitte zwei schwarze Flecke, die anscheinend kleine, durch einen schwarzen Hocker ausgefiillte Gruben sind; wenn man ï^pigyne von hinten betraclitet, erscheinen dièse beiden Flecke (in Spiri- tus) als zwei nacli unten (d. h. gegen den Bauch) konvergierende Striche, die wenig langer als breit sind, und deren zwischen- liegende Partie der Hinterseite der Epigyne ein hellgefârbtes Trapezium bildet, dessen obère Seite die liingste ist, und welclies durch eine schwache vertikale Furche in zwei gleiche Hâlften geteilt wird. Epigyne erinnert an die von Micri/phantes -Arien. z. B. M. nirestris. Céphalothorax und Extremitaten brâunlichgelb, letztere ein wenig heller. Abdomen schwarz, mit einem unbestimmten hel- leren Lângsstreif oben. Epigaster und Lungendeckel hellgelb. Spinnwarzen unten brâunlichgelb. Totallange 2 — 2'"'",5. Fundort nicht ganz sicher, aber entweder Akaki, Sept. 1900 oder Djam-Djam, 30.1. 1901 (v. Erlanger). Ç. Ein weiteres Exemplar aus Daroli, Febr. 1901 (ebentalls Q) weicht vom obigen dadurch ab, dass es fast 3»™ lang ist, dass Epigyne nicht so stark aufgetrieben, und die beiden Gruben am Hinterrande infolgedessen stiirker hervortreten, bezw. grôsser sind ; die Forra von Epigyne stimint hier genau mit Cambridges Figur. Dièse beiden Unterschiede erklàren sich dadurch, dass dies Exemplar voll Eier ist, wahrend das obige schon die seinigen abgelegt hatte. Dass die Behaarung des Abdomen weniger lang N0RDAFRIKANI8CHE ARGIOPIDEN 389 ist, lasst sicli auch dadurcli erklâren. Ferner ist hier die belle Lângsbinde desRuckens deutlicherimdhinteii mit einigeii liellen Qiierlinien versehen. Ich mochte die vorliegende Art fiir Cambridges Erif/one ale- xandr'ma halten. Besoiiders das letztereExeinplar (das zweifels- ohne dieselbe Art als das erstere ist) stiinmt so giit mit C.s Be- scbreibung iiiid Abbildimgen, dass eigentlicb iiiir das Vorbanden- seinder Lângsbinde bei meiner Form alsUnterscbied ûbrig bleibt. Abdomen variiert docb erbeblicb in Fârbung, demi nacb Cam- bridge kann es bisweilen ganz einfarbig sein. Gen. Linyplùa Latr. 1804. 3. Lini/2)hia steriUs Pav. 1884. Ein Weibchen wurde bei Akaki-Luk Aballa, Novbr. -Ende Dezbr. 1900 (v. Erlanger) gesannnelt und ein wabrscbeinlicb liierzu gehoriges, unreifes Ç liegt von Akaki, Sept. 1900, vor. Die Art stebt unserer Lin. ptisiUa Sund. nabe, unterscbeidet sicb docb durcb viel undeutlicbere, verscbwommene Zeicbnung. Von Pavesis Bescbreibung weicbt das Exemplar in flg. Punkten ab : Der Conus. in welcbem Abdomen hinten verlangert sein soll, ist bier sebr undeutlicb. Die Totallânge ist 4'"™ und die Breite des Cepbalotborax ein wenig mebr als die Hâlfte der Lange. Bei den Femoren I scbeint es mir besser zu passen von einem oberen und zwei vorderen IStacbelnzu sprecben, stattum- gekebrt. Die scbwarzen Flecke der Mitte des Dorsalfeldes sind zu einem Lângsbande zusammengeflossen, dessen Seiten docb Einkerbungen, den Zwiscbenrâumen der einzelnen Fiecke ent- sprecbend, aufweisen ; dièse Flecke, bezw. das Band, nebmen nacb hinten an Grosse ab. Der supraanale Fleck ist brâunlicb, mit zwei unbestimmten weisslicben Flecken ; an den Seiten der Mamillen sind dagegen keine bellere Fiecke. Dièse Abweichungen 340 E. STRAND siiid docli aile so unwesentlicher Natur, dass ich nicht bezweifelii kaiin Pavesis Art vor mir zu haben. Subfain. Tetragnatliinae. Gen. Pachygnatha^imd. 1823. 4. Pacliygnatha africana Straiid 1906, 1. c, S. 616, Mr. 29. (f Die gaiize Oberseite des Céphalothorax glatt, gliinzend^ iiur am Rande fein reticuiiert oder schwach runzelig, zwischen den Augen iind am Clypeus sparsam mit kurzen, weisslichen, abstehenden Haaren bekleidet. Das Feld der M. A. vorn fast uiimerklicli schmâler als hinten ; die Augen der vorderen Reihe gleich gross, die M. A. unter sich kaum um ihreii Diirchmesser, von den S. A. um etwas weiter entfernt. Die hinteren M. A. scheinen ein wenig grôsser und stârker hervorstehend zu sein ; ihre Entfernung unter sich und \'on den vorderen S. A. entspricht derjenigen der vorderen Augen. Die Mandibeln oben und vorn fein reticuiiert, an der Innenseite deutlich quergestreift, sparsam mit kurzen, abste- henden Haaren besetzt. Am unteren Falzrande 1 Zahn nahe der Einlenkung, 1 etwas grosserer an der Mitte des Mandibels, beide gleich weit von der Klaue entfernt, sowie 2 kleinere, nahe beisannnen und nahe der Klaue stehende Zâhne luiweit der Spitze der Klaue. Am oberen Rande steht in der Mitte, gegeniiber dem Mittelzahn des unteren Randes, ein grosser, von der Klaue weit entfernter Zahn, zwischen letzterem und der Spitze des Mandibels, etwas weiter innen als der Endzahn des unteren Randes, ein etwa gleich grosser, aber der Klaue nâher stehender Zahn und endlich findet sich ein kleiner, unmittelbar an der Klaue stehender Zahn unweit der Spitze der letzteren, ein wenig weiter innen als der innerste der Zahne des unteren X0RUAFRIKANI8CHE ARGIOPIDEN 341 Râiides. Die iiussereii uiid iiiittlereii aller Zaline siiid sclirâg gegen die Spitze des ^Nlandibels gerichtet. Ferner steht noch oben an der Spitze des Mandibels ein iiach aiisseii und vorn gerichteter Zalm, der an der Basis ziemlich breit. dann plôtzlich verschma- lert ist, aber stuinpf eiidet uiid von der Einlenkung etwa so weit als der Durchmesser der Klaiie an der Basis entfernt ist. Weiter innen, in einer Entfernung voni gedachten Zahn gleich etwa deni doppelten Durchmesser der Klaue, steht ein viel grôsserer, dicker, abgerundeter Zahn oder Fortsatz, der wenig langer als an der Basis breit, nach vorn und etwas nach innen gerichtet ist und nur an der âussersten Spitze die dunkelbraune Farbe der anderen Zâhne hat. Die Klaue ist kurz vor der Mitte stark knie- fôrmig gebogen und etwas verdicht mit der konvexen Seite nach oben gerichtet ; die Endhâlfte ist lang und stark zugespitzt. Die ]Mandibeln sind so lang und stark divergierend, dass sie sehr an diejenigen der Tetragnatha erinnern : es gehort also dièse Art der anormalen Gruppe der Pacli. lonfii^yes Sim. an. Sternum ist grob lederartig genarbt. schwach gianzend. Die Beine sind nicht dicht mit abstehenden, feinen Haaren, deren Lange etwa gleich dem Durchmesser des betreffenden Gliedes ist, bewachsen ; keine Stacheln, wenige Hôrhaare. Lange der Palpen: Femoralglied 1,2. Patellar- + Tibial- + Tarsalgiied 1"™,5. Das Tibialglied ist etwa iVamal so lang als das Patellarglied, an der Basis stark verjûngt, gegen das Ende allmâhlig dicker werdend, aber nicht dicker als das Patellar- glied am Ende ; letzteres etwa so lang als an der Basis breit. An den Copulationsorganen ist charakteristisch, dass der Api- calprozess am Ende in zwei quergestellte Fortsâtze gespalten ist, so dass eine etwa T-fôrmige Figur gebildet wird. Abdo- men dinni mit kurzen, anliegenden oder schrâg abstehenden, hellen Haaren bewachsen ; eine Schuppenbekleidung nur teil- weise erhalten geblieben. Rima stigmatica erheblich nalier den Mamillen als der Mitte des Bauches. 0A( 42 E. STRAXD Céphalothorax ist dunkel-rotlichbraun, am Rande des Brustteiles und hinten am Kopfteile schwârzhch, besonders in deii Furchen, Mandibehi dunkelbraun, Sternum, Maiidibeln und Lip- penteil schwârzlich, ersteres tiefschwarz umrandet. Die Beine hell-braunlichgelb, an der Spitze der Femoren, Patellen, Tibien und Metatarsen schmal schwârzhch geringt oder eingefasst. Die Palpen hellgelb, am Patellar- und Tibialgliede etwas gebrâunt, die Copulationsorgane heller und dunkler braun. Abdomen ist schwarz, oben mit einem helleren, undeutlich begrenzten, nach vorn und hinten verschmâlerten, etwa die halbe Breite des Rûckens einnehmenden Lângsfeld, das in der Mitte eine Reihe von etwa 10 meistens zusammenhângenden, kurz hinter dem Vorderrande beginnenden, mit der Spitze nach vorn gerichteten, schwarzen Dreiecken, die vorn fast gieichseitig, hinten mehr in die Lange gezogen, fast hnienfôrmig sind und den grossten Teil des hellen Feldes verdecken, einschliesst ; letzteres ist am Vorder- rande hnienartig verjiingt und durcli eine schwarze Mittellinie der Lange nach geteilt. An den Seiten vorn je ein breiter, nicht die Mitte erreichender, heller Lângsfleck und in und hinter der Mitte je ein belles, gleichseitiges Dreieck, dessen Spitze fast die Seite des hellen Rlickenfeldes beriihrt. Aile dièse hellen Zeich- nungen zeigen Spuren von weissen Silberschuppen und ganz wahrscheinlich ist es, dass sie beim nicht abgeriebenen Tiere iianz von solchen bedeckt waren. Die untere Hâlfte der Seiten mit hellen Punkten gezeichnet, die sich hinten jederseits zu zwei Schrâglinien, welche gegen die Spinnwarzen verlaufen undderen erstes Paar sich vor denselben verbindet, zusammenordnen, Der Bauch jederseits mit einem weissen Silberstreifen, der nicht die Si)nniwarzen erreicht ; der Zwischenraum grôsstenteils von un- regelmâssigen, hellen Flecken bedeckt. Die Spinnwarzen brâun- lichgelb. Total lange mit Mandibeln 4'"'", ohne 3™"\ 5. Lange des Cépha- lothorax ohne Mandibeln ln™,8. Abdomen 2'"'", 2 lang, 1»'»\(> XORDAFRIKANISCIIE ARGIOFIUKN " 343 breit. Aile Coxen etwa 0™"\6 lang. Beiiie I: Fémur 2, Patella + Tibia 2,5, Metatarsus 1,5, Tarsus 1"""; IV bezw. 2 ; 2,2; 1,4; 0"™,7. Zusammen also : I 7,6; IV «'"'",9. Fiindort: AbbajaSee-Ladscho, Febr. lUOl (v. P^RLANGERj.^f. Geii. Tetrafji/atha Latr. 1804. 5. Tetrcupiatha ceplmlothomcis lî)06, 1. c, S. 616, Nr. 30. Ç Die ganze Oberfiàclie des ('ephalothorax sparsam mit (liiiiiien, weisslichen, anliegenden Hârchen bekleidet. Die Riicken- furclie ziemlich seicbt, die Seitenfiircheii gaiiz tief. Die hintere Au genre ihe scbwach recurva; die Augeii gleich gross uiid gieich weit, etwa um ibren doppelten Durchmesser unter sicli entferiit. Die vorderen M. A. etwa so gross als die hinterenM. A., aber kaum mebr als lialb so weit als dièse von einander entfernt, von den vorderen S. A. mebr als dreifach so weit, von den hin- teren M. A. so weit als unter sich entfernt. Die vorderen S. A. kleiner als die hinteren S.A. und dieselben fast beriihrend, aile in schwarzen, zusammengeflossenen Flecken ; die M. A. in eben- solchen, getrennten Flecken. Die vorderen M. A. vomKopfrande in ihrem Durchmesser entfernt. DieMandibeln verbal tnismassig kurz, dick, wenig diver- gierend ; auch die Klaue kurz, dick, nicht stark gebogen und ohne besondere Auszeichnungen. Am unteren Rande steht zuerst ein kleines. knopfformiges Zâlmchen unmittelbar an der Ein- lenkung der Klaue, dann folgt ein Zwischenraum, etwa so gross als der Durchmesser der Klaue in der Mitte und dann eine Reihe von 6 nahe beisammen stehenden, kurzen, dicken, nach oben schwach gebogenen Zâhnen ; der innerste ist nur halb so lang als die anderen, die unter sich sehr wenig verschiedensind. Ausserdem trâgt der untere Rand schwarze, abstehende Borsten, die in der Apicalhâlfte in einer, weiter innen in mehreren Reihen 844 E. STRAND geordnet sind. Der obère Falzraiid trâgt iniien eine lieihe von 6 âhnlichen Zâhneu, von denen die zwei letzten weiter innen als der letzte am unteren Rande stelien : die beiden vorderen sind die grossten und unter sicli etwas weiter als die anderen entfernt. Zwischen diesen und der Einlenkung steht noch ein grosser Zahn, dessen Spitze bei zusannnengelegter Klaiie dieselbe doch nicht tiberragt. Am oberen Rande alinliche Borsten wie ani unteren, aber sie stehen entfernter und unregelmiissiger. Die M ax i 1 1 e n ani Innenrande dicht mit tiefschwarzen, bor- stenartigen Haaren besetzt. Sternum sparsam mit weisslichen, anliegenden Haaren besetzt. An den B e i n e n tragen die Femoren 1 oben und innen je 4, aussen 2 Stacheln in der Apicalhâlfte, aile Patellen oben an der Basis und Spitze je 1 Borste, Tibia I oben, innen und aussen je 3, Metatarsus I scheint 3 basalen, je 1 oben, innen und aussen gebabt zu haben. Femurll oben 3, innen und aussen in der Apicalbalfte je 2. Tibia II oben 1, innen 2, aussen 2 (3?). Metatarsus II wie I. Fémur III jedenfails oben 2, Tibia oben 1, aussen (vorn) 1, Metatarsus oben und aussen je 1 Stachel. Fémur IV scheint oben 2, aussen 1 gehabtzu haben (die iibrigen Glieder fehlen !). An denPalpen bat das Patellarglied an der Spitze 1, dasTarsalglied viele lange Borsten. Aile Glieder mit sehr feinen abstebenden, zum grossen Teil senkrecht gestellten, weiss- gelben Haaren. die an Liinge an den Femoren kaum, an den iibrigen Gliedern mehr als den Durchmesser des betreffenden Gliedes erreichen. (Abdomen fehlt !) C e p h a 1 0 1 h 0 r a-x oli vfarbig dunkel-gelbbraun, vordere Hâlfte des Kopfteiles hell-gelbbraun, ein unl)estimmter Querstreif vor der Rtickengrube und ein ahnlicher. kleinerer hinter derselben gelblicliw^eiss. Der Rand des Brustteiles hellerer, gelblichbraun und oberhalb desselben verlâuft an den Seiten sowie hinten eine weissliche, unregelmassige, aber scharf ausgepragte Linie, die sich an der Innenseite an den Stelien erweitert, wo sie die Seiten- furclien schneidet, und Innten jederseits sich zu einem liinglich NORUAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 345 viereckigeii iiiul iii der Mitte zu einem queren, viereckigeii Fleck erweitert. Letzterer verlangert sicli in der Mittellinie als ein kleines Spitzcheii nacli voiii, wahrend die beiden Seitenflecke am vorderen Eiide einen rundlichen, lielleren Punktfleck tragen. Mandibeln, Palpen und Beine hell-brâunlichgelb ; letztere sind charakteristiscli durcli die grosseii, schwarzen Puiiktfiecke, ans welchen die Stacheln eiitsi)ririgen ; dièse Flecke tragen oben an den Femoren je ein helleres Plinktchen in der Mitte, wodiirch sie etwa doppelt erscheinen. Die Metatarsen und Tarsen an der Spitze schwarz geringelt. Aile Coxen unten, insbesondere die der beiden vorderen Paare, dunkelbraun wie das Sternum. Der Lippenteil schwarzbraun, an der Spitze weisslich. Die Maxillen hellgelb. Lange des Céphalothorax ohne Mandibeln 2,5. Breite des- selben in der Mitte 1,5, vorn 1"^"'. Lange der Mandibeln 1""",5. Lange der Beine : Coxen und Trochanteren aile ungefahr 1'™'. I : Fémur 6, Patella + Tibia 6,5, Metatarsus 3, Tarsus 2™",8 ; Ilbezw. 3,8; 4; 3,4; 1'"»^; III bezw. 2,5; 1,6; 1,2; 0™"\6 : IV : Fémur 4, die iibrigen Glieder fehlen. Totallânge also 1, 19,3 ; II, 13,2; III, 6°™,9; (IV?). (Abdomen fehlt!) An den Palpen ist das am Ende schwarzbehaarte Tarsalglied kaum kiirzer als die beiden vorhergehenden. Fundort : Akaki-Abassa See, Novbr. -Anfang Dezbr. 1901 (V. Erlanger). Ç. 6. Tetragnatha Lamperti Strand 1906, 1. c, S. 617, Nr. 31. ç^ Die Art gehort zur Gruppe F (Simon ). Der Céphalothorax glatt, glânzend, sehr fein reticuliert ; an der Mitte des Kopfteiles ein tiefer Quereindruck, der im Grunde wiederum zwei kleine seichte Lângseindriicke zeigt. Die Kiickengrube sehr gross. im Grunde mit zwei kleinen, rundlichen Vertiefungen. Die Augen der hinteren Reihe gleich gross, die M. A. unter sich um reich- 346 E. STRAND lich iliren Durchmesser, von den S. A. in demselben entfernt. Die vorderen M. A. scheinen die grôssten aller Augen zu sein, imter sicli um etwa ihren lialben Durchmesser, von den S. A. um den 1 72 Durchmesser entfenit ; letztere sind die kleinsten aller Augen und von den hinteren S. A. um den anderthalben Durchmesser der letzteren entfernt; dièse Entfernung deutlich grôsser als bei dem Weibchen, aber ein wenig klehier als die Entfernung der vorderen M. A. und S. A. des ç^. Die Entfernung der vorderen M. A. vom Rande des Clypeus gleich ihrem Durch- messer. Am unteren F a Iz rande 7 Zâhne, von denen die 6 innern an Grosse wenig verschieden sind, doch die beiden Endzâhne ein wenig kleiner ; der 7. Zahn steht unweit der Basis der Klaue, etwas weiter von den anderen als dièse unter sich entfernt und ist viel grôsser, konisch, scharf zugespitzt, mit der Spitze ein klein wenig nach oben gebogen. Ausserdem befindet sich un- mittelbar an der Einlenkung der Klaue oben wie unteneinganz schwer zu sehender Zahn. Ausser diesem Zâhnchen steht am oberen Falzrande um etwa 75 — 7* der Lange des Mandibels von der Klaueneinlenkung entfernt ein sehr grôsser Zahn, der also weiter wurzelwârts gestellt ist als der entsprechende grosse Zahn des unteren Randes, sowie grôsser, stumpfer und mehr nach imien gerichtet als dieser, aber gleichfalls am Ende schwach gebogen. In der Mitte zwischen diesem Zahn und der Klauen- einlenkung ein sehr kurzes Zâhnchen. Weiter innen, etwa so weit vom grossen Zahn als dieser von der Klauenwurzel, zwei viel kleinere Zâhne. von denen der erste der grôsste ist. Am oberen Rande also im Ganzen 5 Zâhne. Gegentiber dem grossen Zahn des oberen Randes steht an der Vorderseite des Mandibels ein noch grosserer, stârkererZahn, der nach vorn gerichtet und mit der Spitze nach unten gebogen ist ; letztere ist horizontal eingeschnitten und also in zwei etwas stumpfe Ecken geteilt, von denen die obère, seitlich gesehen, die grcisste ist. Die Man- NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 347 (libehi siiid verhaltiiismassig wenig divergiereiid. inàssig lang und fast vertical gericlitet ; in der Forni iiichts besonderes. Bestaclielung der Beine: Fémur 1 iiiiien 1. 1. 1, aussen nahe der Spitze 1, Tibia I aussen und innen je 1. 1. 1, oben in der Apicalhàlfte 1, Metatarsus I an der Basis 2 oder 3 Stacheln, sowie nahe der Mitte innen 1 und vielleicht aussen 1. Fémur II innen 1. 1. 1. aussen 1. 1. Tibia II oben an der Basis 1, vorn und liinten je 1. 1 Stacheln. Metatarsus II gar keine (?). Fémur III oben 1.1, vorn und vielleicht auch hinten 1 an der Spitze, Tibia III jedenfalls aussen 1, Metatarsus an der Basis jedenfalls 1. Fémur lY oben 1. 1. 1, vorn und hinten je 1 nahe der Spitze,. Tibia IV aussen und innen je 1.1, oben 1 (1 '?), Metatarsus IV aussen 1. 1. 1, innen 1.1. Aile Patellen oben mit einer Borste. An den P a 1 p e n ist das Femoralglied etwa so lang als das Tibial- glied und Tarsalglied zusammen ; Tibial- und Patellarglied sind gleich lang und (von der Seite gesehen) am Ende gleich breit, das Patellarglied aber an der Basis ein wenig breiter. Das Tarsal- glied ist zugespitzt und langer als die beiden vorhergehenden zusammen. Das Paracymbium ist etwa anderthalb so lang als die Oberseite der Lamina tarsalis und oben ausserhalb der Mitte eingeschnitten. Bulbus erscheint von aussen gesehen nierenfôrmig und zwar sein liingster Durchmesser etwa doppelt so lang als sein kûrzester. Lamina tarsalis erscheint von aussen gesehen 1 Ys so lang als der grôsste Durchmesser des Bulbus. Céphalothorax gelblichbraun, Beine, Palpen und Mandibeln etwas heller, mehr gelblich als Céphalothorax, bei dem nur die Furchen, nicht aber der Seitenrand, dunkler ist. Sternum ein- farbig, am liande schwàrzlich, ebenso der Lippenteil und z. T. die Maxillen. Die Beine ungeringelt ; Tibien, Metatarsen und Tarsen rotlich angetiogen. Die Palpen wie die Beine ; die Copu- lationsorgane braunlichgelb. Abdomen oben gelblichweiss, sil- berig beschuppt, mit brâunlicher Reticulation und einer undeut- lichen Herzlinie : das Piiickenfeld seitlich geradlinig begrenzt ?48 E. STRAND durch ein schmales, ebenfalls geradliniges, braunes Seitenband. welches mit einigen imdeutlicheii, diinklereii Querflecken ge- zeichnet ist, die vielleicht nicht konstant sind. Das Bauchfeld ist ebenfalls brilunlich, jederseits durch eine schmale, gerade silberglaiizende Linie von den Seitenbândern getrennt. Die end- stândigen Spinnwarzen duiikelbraiin. Im Leben ist die Art wahr- scheinlich griin gewesen. Von Fonn ist Abdomen o-anz zvlindrisch. vorn iind hinten stumpf abgerundet und bedeckt nur den Hinterrand des Cépha- lothorax. Lange des Céphalothorax ohne Mandibeln 2'"™, mit Mandi- beln 2'"",7, in der Mitte l'"»^,5, vorn 1"'»' breit. Lange des Ab- domen 4™"^, Breite desselben l'""^ Lange der Mandibeln 1™"\4. Palpen: die drei Endglieder zusammen 1,5, die beiden Grund- glieder ebenfalls 1™'",5. Beine: I Coxa + Trochanter + Fémur 5,5, Patella + Tibia 6, Metatarsen 5 (Tarsus fehlt!); II bezw. 4: 3,8; 4™"M mit Tarsus!); III bezw. 2.5; 1,6; 2"i«^ IV bezw. 4; 3,5 , 2'"™,9 (Tarsus fehlt!). An einem anderen Exemplar ist Tarsus I 1û"'^,5, Tarsus IV 1"^"\ Q Céphalothorax und Extremitâten ganz wie beim cf. Am Abdomen tragt das silberige Riickenfeld eine mittlere. dunklere, ganz geradlinige Lângsbinde, die vorn und hinten genau gieich breit und mit einigen Silberschuppen und dunklerer, netzadriger, brauner Zeichmmg versehen ist; die Breite dieser Binde ist gieich y.^ des ganzen Riickenfeldes. Der Bauch fiihrt einegleich- breite, schwarze Mittelbinde. die kurz vor den Spinnwarzen endet und beiderseits sowie hinten von einer weisslichen Silberbinde begrenzt ist. Epigaster ist braunlich, vorn mit einem schwarzen Querfleck, in der Mitte mit zwei kleinen. dunklen, quergestellten Fleckchen. Abdomen des Ç ist etwas dicker als das des (^f , nach hinten ein wenig starker als nach vorn verjtingt, am Riicken schwach gewolbt, mit der grossten Hôhe kurz vor der Mitte. . NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 349 Die Maudibelii tragen an beiden Falzrâiideni 7 Zâhne, von denen der innerste (unten) oder die zwei innersten (oben) bedeu- tend kleiner sind ; die anderen sind etwa gieich gi'oss und unter sich gieich weit entfernt, mit Ausnalime des vordersten, der weiter von seinen Nachbarn und unmittelbar an der Klauenein- lenkiing- steht. Kein Hocker an derBasis derKlaue. Die Augen der hinteren Keihe gieich gross und unter sich uni ihren Durch- messer entfernt ; die vorderen M. A. ein wenig grosser als die hinteren, unter sich uni wenig mehr als ihren halben, von den S. A. um ihren anderthalben Durchmesser entfernt ; die vorderen S. A. die kleinsten aller Augen. Die S. A. sind ein wenig w^eiter unter sich als die M. A. entfernt; schon dadurch lasst sich die Art von T. extensa unterscheiden. Die Kralle der Falpen mit etwa 7 Ziihnchen, von denen die drei apicalen die lângsten sind ; das Tarsalglied ist mindestens so lang als die beiden vorlier- gehenden zusammen, aber ein wenig kiirzer als das Femoralglied. Lange des Céphalothorax ohne Mandibeln2,5,mit Mandibeln 3inm Breite desselben 1""",5- Abdomen 6°™,5 lang, 2'"™,5 breit. Liinge der Beine: I Coxa + ïrochanter + Fémur 5,5, Pa- tella + Tibia 4,5, Metatarsus + Tarsus 4'"'",7; II bezw. 3,5 2,7; 3; III bezw. 2,2; 1,5; 1"'™,1 ; IV bezw. 3,5; 2,7; 3 Totallânge also: I, 14.7 ; II, 9,2 ; III, 4,8 ; IV, 9™"\2. Charakteristisch fiir dièse Art ist, dass die Lângsbhiden des Abdomen ganz geradlinig, parallel, sind. Beim subadulten çf ist der Bauch wie beim Ç gezeiclmet, mit jederseits einem runden, weissen Fleck vor den Spinnwarzen, Die Mandibeln wie beim Ç . Fundorte: Akaki-Luk Aballa, Novbr. 1900 {çfQ); Ginir, Marz 1901 (cf 9)- Gesammelt von Baron Eklanger. Zu Ehren des Herrn Oberstudienrat Dr. Lampert in Stuttgart benannt. mm 350 E. STRAND 7. Tetragnatha nitens (Aud. et Sav.) 1827. Dièse Art ist an folgenden Lokalitâten gesammelt: Terga (Marokko). VII. 1892 (Vosseler) {ç^) ; Orotava (Kanarien) (C^9); G^iiiii', Mârz 1901 (y. Erlanger); Gabês (S. Tunesien) 18. VI. 1901 (Vosseler); Fluss Mani (v. Erlanger). Dimeiisioiien des Exemplars aus Terga {(^) : Céphalothorax cime Mandibehi 3""", mit Mandibehi 5™n\2, Abdomen 5™™ lang '(etwas geschrumpft). Mandibeln o^^ lang. Beine: I Coxa + Trochanter + Fémur 8, Patella + Tibia 8,5, Metatarsus 8,5, Tarsus 2"™ ; II bezw, 6; 5,5 ; 5; 1°™,5 ; III bezw. 3 ; 2 ; 2 ; 1™™ ; IV bezw. 6; 4,5; 4,5; 1™",2. Totallânge : I, 27 ; II, 18; III, 8; IV, 16°^"\2. Bei demselben Exemplar ist der mittlere der drei Spitzenzahne der Mandibeln erheblich kleiner, so dass er niir in einer ganz bestimmten Stellung deutlich sichtbar ist und bedeutend kleiner als es in L. KocHS Abbildung seiner T. ferox (= nitens) in « Arachn. Australiens», Taf. XIV, Fig. ôa et 5&, dargestellt ist. Von SiMONS Beschreibung seiner T. ejuncida (= nitens) weiclit es dadurch ab, dass die Zwischenraume der hinteren Augen deutlich kleiner als ihr doppelter Durchniesser sind. Die Exemplare von Orotava sind erheblich grosser : Cépha- lothorax ohne Mandibeln 4'"™ lang, 2™™ breit. Lange des etwas geschrumpften Abdomen 7"""^. Beine; I Coxa + Trochanter 2, Fémur 11, Patella +- Tibia 12,5, Metatarsus 12, Tarsus 2"™,5; II bezw. 1,8; 7,5; 8; 7,5; 1"™,5; III bezw. 1,2; 4; 3; 3™",1 ; IV bezw. 1,6; 8; 6; 6,5; 1"^'",5. Totallânge also; I, 40; II, 26,3; III, 12,2 ; IV, 23"™,6. Lange der drei âusseren Glieder der Palpen 3,5, des Femoralgliedes 2'""\5; das Patellarglied kiirzer als das Tibialglied. Die Exemplare aùs Ginir von ungefâhr derselben Gnisse. Weibchen von Mane haben eine Totallânge von 12™™ und die Beine sind; I, 31 ; II, 20,3; III. i),l ; I\', 18™™ lang. XOKDAFRIKANISCHE ARCilOPIDEX 351 Geii. Leucaugc A. Wliite 1846. 8. Lencaugefestiva (L)la(•k^v.) 1866. Syn. : Meta Antmorn Pavesi 1883. Studi sugli Aracnidi Afri- cani III. Argyroepeira festira (Bl.) Kulczynski, lUOl. Araclinoidea in Colon ia ErytJiraea collecta. Mit Payesis Beschreibuiig stimiiieii die Exemplare giit, nur ist der Nagel der Epigyne deutlich langer als an derBasis breit, die Bestachelung der vorderen Metatarsen ist meistens sehr schwach und die H(»cker des Abdomen kleiner als sie nach Pavesis Beschreibuni^' sein sollten. Mit Kulczynskis Abbildung der Epi- gyne stinnnt meine Form genan. Fimdorte: Abbaja 8ee-Ladsclio, Febr. 1901 (Q), Fluss Mane (9), Daroli, Febr. 1901 (Q), Adis-Abeba, Septbr. 1901 (Ç) und Ginir, Mârz 1901 (q^). Die Art scheint demnach hâulig zn o sein. Ailes von Baron Erlanger gesammelt. 9. Leucan ge (d)yssinica 'ëitrund 1907. Die Beschreibung dieser Art findet sich in: Zool. Anz. 1907. p. 532 (vorlâufige Diagnose) und in: Zool. Jabrb. Syst. Abt. 25, p. 599—602. Die Art ist von Baron Erlanger bei Adis-Abeba, Septbr. 1900 und Abbaja See-Ladsdio, P'ebr. 1901, gesammelt. Ferner liegt aus Tunis (Spatz leg.) ein beschadigtes Abdomen vor, das ich ftir dieselbe Art lialten môchte. Kommt auch in Amani vor. 10. Lencauge Ahbajae Strand 1907. Ein einziges PJxemplar (Ç) von Abbaja See-Ladscho, Febr. 1901 (v. Erlanger). 352 E. STRAND Beschrieben ist die Art in: Zool. Anz. 1907, p. 532 (vorL Diagn.) iind in: Zool. Jahrb. Syst. Abt. 25, p. 605 — 8. Parameta Sim. 1895. 11. Parameta defecta Strand 1906, 1. c, S. 617, Nr. 32. Das einzige vorliegende Exemplar bestebt leider nur aus dem Céphalothorax, aber das genitgt doch um sowohl die Gattimg zu erkennen als dass es nicht die einzige bisher bekannte Art dieser Gattung, P. jugularis Sim., sein kann. Fundort : Ginir- Daua, 22.IV.-5. Y. 1901 (v. Erlanger). Ç Die hintere Augenreihe procurva, die vordere gerade. Die vorderen S. A. die kleinsten aller Augen, etwa halb so gross als die vorderen M. A. Aile anderen Augen unter sich gleich gross, in schwarzen Flecken stehend; die vorderen S. A. nur einerseits an einem schwarzen Fleckchen anstossend ; die Ringe der vor- deren M. A. sehr schmal. Die vorderen M. A. unter sich kauni' um ihren Durchmesser, von den S. A., sowie vom Rande des Clypeus, reichlich so weit entfernt. Die hinteren M. A. von den S. A. etwa doppelt so weit als unter sich entfernt. Das Feld der der M. A. vorn und liinten gleich breit, fast 1 72mal so lang als breit. Bewehrung der Mandibeln wie es die Gattungsdiagnose verlangt. DieBeine reichlich bestachelt, aber die Stacheln diinn und kurz, meistens nur oder kaum solang als der Durchmesser des betreffenden Gliedes ; bei meinem Exemplar so viele abge- brochen, dass eine genaue Beschreibung sich nicht geben lâsst. Die Beine fast kahl, nur die Metatarsen und Tarsen kurz und sparsam behaart ; an den P'emoren unten einige wenige senkrecht stehende Borstenhaare. Aile Metatarsen schwach gebogen. Céphalothorax blassgelb, am Brustteile jederseits drei schwârzliche Querflecke, von denen der vordere dem Rande aui NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN OOo iiâclisteii ist, die beiden aiideren schrag quergestellt, nacli innen koiivergierend, sind. Der Rand imr vorn verduiikelt. Maiidibelri, Maxilleii iiiid Lippenteil liellgelb. Steriiuin schwarzlich, in der Mitte, sowie an drei Erhcdiiingen jederseits liellgelb. Vorder- rand der Maxillen sclnnal scliwarz. Klaue der Mandibeln in der Basalhalfte dunkelbraun. unten mit eineni rotlichen Fleck, in der Endhalfte rotlich. Lippenteil an der Basis schwarzlich. Beine liellgelb, schwach braunlich angeflogen. Fémur I graubraunlich. dicht, aber klein schwarz punktiert und zwar oben in der Basal- halfte die Punkte in regelmâssigen Liingsreihen angeordnet; gegen das Ende zwei undeiitliche, dunklere Ringe. Die Tro- chanteren I oben, aile Coxen an den Seiten geschwàrzt. Feinora II und III vorn sparsam selnvarz punktiert, unten in der Apicalhalfte zweimal undeutlich geringt, Fémur IV wie drei, nur die Riîige und Punkte ein wenig deutlicher. Aile Patellen an der Spitze. Tibien dreimal, Metatarsen zweimal oder dreimal dunkler ge- ringt; die Ringe der Tibien sehr deutlich, aber diejenigen der Basis, sowie der Patellen, oben unterbrochen. Tarsen an der Spitze dunkler. Palpen hellgelb, nur an der Spitze des Patellar- und Tibialgliedes einen kleinen, schwarzen Fleck, lang und stark schwarz behaart; die Kralle krilftig, aber schwach ge- bogen, mit 7 Zâhnen, von denen die vier apicalen die grôssten sind. Lange des Céphalothorax o""", Breite in der Mitte 2™^\5: ^o^"" 1™™,5. Beine: I Coxa + Trochanter 1,5, Fémur 4,9, Patella + Tibia 4,9, Metatarsus b, Tarsus l'»™.5; II bezw. 1,4; 5; 4,5 ; 5; li^V; III bezw. 1,2: 3; 2,5; 2,5; 1"™,2: IV bezw. 1,5; 5; 4; 5; P"^,5. Totallânge: I, 17,8; II, 17,3:111 10,4; IV, 17™".5. Palpen: Feinoralglied 1,5, die drei ausseren Glieder 2™"^; Pa- tellarglied = Tibialglied, beide zusammen ein wenig kiirzer als das Tarsalglied. Kev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 23 354 E. STRAND Subfam. NephUlnae. Gen. Nex)liïla Leacli 1815. 12. NexMla sumptuosa Gerst. 1873. Es liegen Exemplare vor von Fluss Mane, Mârz 1901, und Daroli, Febr. 1901; ailes iiur Ç Ç und von Baron Erlanger gesammelt. Da GerstàCKER keine Erwâhnung der Epigyne tut, mochte ich eine Beschreibung derselben hier beifiigen. Das Genitalfeld bildet liinten, unmittelbaranderSpalte, einen queren Wulst, der hinten steil, etwas absclmssig, vorn ganz all- mâlilig abfâllt, an den Seiten schwach konvex, glânzend, sparsam beliaart ist ; an seiner vorderen Abdachung trâgt er eine schmale, quergestellte, abgerundete Grube, welche wiederum im Grunde jederseits eine kleine, runde, tiefere Grube oder Hohlung auf- weist. Vor dieser quergestellten Grube liegt wiederum eine andere, viel tiefere, etwa abgerundet dreieckige Grube, deren Spitze nach vorn gekehrt ist, und deren Hinterwand ganz steil, die beiden Vorderwânde dagegen schrâg gestellt sind. Beide Gruben, ihr Zwischenraum und ein sich vorn teilender, den Petiolus er- reichender Lângsstreif sind rôtlichbraun, wâhrend der hintere Wulst mehr graubraun oder violettbraun erscheint. Das Genital- feld erscheint in Fluidum gesehen an den Seiten hellgelb, scharf begrenzt und bildet eine etwa X-formige, dunklere Figur in der Mitte. Die Zeichnung scheint sehr konstant zu sein, luir ganz unbe- deutende Variationen, die z. T. unsynnnetrisclier Natur sein kônnen, kommen vor; so sind z. B. die beiden grossen Seiten- flecke des Al)domen bei einem Exemplar an der einen Seite zu- NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 355 sammengeflossen, an der andereii iiiclit. Bei jûiigeren Iiidividueii ist die Farbung etwas heller und die Behaarung der Tibien etwas starker. Das grosste vorliegende Exemplar zeigt tig. Maasver- hâltnisse: Totallange 42; Abdomen 27, Céphalothorax 16^^^ lang, Beinpaar I: Fémur 23, Patella + Tibia 23. Metatarsus 26, Tarsus 4'"'",5. Bei einem anderen Exemplar: ('eplialothorax 9"'" lang, 6™"\5 breit. Abdomen 21™'" lang. Beine I: Fémur 13, Pa- tella + Tibia 14, Metatarsus + Tarsus 19""»; IV bezw. 13; 9,5; 14 Imiii 13. Nephila pilipes (Luc.) 1858. Fundorte: Fluss Mane, Mârz 1901 ; Abbaja See-Ladscho, Febr. 1901 ; Maki-Abassa See, Novbr.-Anf. Dezbr. 1901 ; Akaki, Ende Oktbr. 1 900 ; Daroli bei Ginir ; Adis-Abeba, Novbr. 1900 ; Daroli (Arussi), Febr. 1901. Ailes von Baron Erlanger ge- sammelt ; nur ein einziges ij (von Fluss Mane). Totallange 23"""; Céphalothorax 9, Abdomen 15'""'lang. Beine des I. Paares: Fémur 15, Patella + Tibia 15,5, Metatarsus 17, Tarsus 4™™; II bezw. 13; 12; 14; 3"""; III bezw. 7,5; 6; 7; 2"""; IV bezw. 14; 11; 12,5; 2""",5. Totallange: I, 51,5; II, 42; III, 22,5; IV, 40»™. Von der Beschreibung und Abbildung von H. Lucas dadurch abweichend, dass das Femoralglied der Palpen jedenfalls unten heller ist, nicht einfarbig schwarz, wie sie Lucas angibt. Dieser Unterschied erklart sich wohl sohon dadurch, dass Lucas nach trockenen Exemplaren beschrieben hat. Dass Lucas nicht den hellen Mitteltleck des Sternum erwâhnt, ist wohl in demselben begriindet ; .tatsachlich ist derselbe auch oft bei âlteren Tieren ganz undeutlich. Die Behaarung der Extremitâten ist sehr ver- schieden ; wahrscheinlich geht sie leicht verloren. Ein subadultes Exemplar ( Q ) von Daroli stimmt sonst ganz mit typischen Tieren, besitzt aber keine Rûckenhôcker. Auch Pavesi hat Exemplare von lyiUpefi gesehen, bei denen Cepha- 356 E. 8TRAND lotliorax keiiie Hocker hatte uncl ahnliclies kann nach Ger- STÀCKER bei Xephila cotlimimta der Fall sein. Bie Abdominalzeichnungen kônnen ganz erbeblich variieren. Yow Akaki liegen 3 Weibchen vor, bei denen der Riicken mit 3 — 4 iindeutlicheii helleren Querbânderii versehen ist ; das vor- derste ist das breiteste, die beiden inittleren gleich breit, das hinterste ganz schmal oder luideutlich. Sternum ohne Mittelfleck. Dièse Form. die ich als var. (subsp. ?) transversifasciata m. be- zeichne, ist gewiss von pUipes nicht spezifisch verschieden ; mit reicherem Material wiirde man schon aile Uebergange nach- weisen kônnen. Eine dunklere Herzlinie und hintere Langslinien konnenbisweilen ganz deutlich sein, bisweilen aber ganz feblen. Auch in der Augenstellung und Hohe des Clypeus kommen nicht unbedeutende Variationen vor. jedenfalls kann der Unterschied zwischen Individuen auf verscliiedenen Altersstadien ganz er- lieblich sein. Die Lângenverhaltnisse der Beine scheinen auch bei jungeren ziemlich konstant zu sein ; so z. B. messen bei einer Cephalothorax-Lcïnge von 3"™ (Ç) die Beine: I 18,9; Il 15,7; III 8,3 ; IV 1 3""",7 ; bei 4""" Cephalothorax-Lânge: I, 26 ; II, 22,3 ; m, 11,5; IV, 20"™,7. Das ç^ erinnert durch seine Palpen an Neplùla maJaharensm (Walck.) ; der « pointe ilagelliforme » ist aber an der Vorderseite nicht mit einem solchen knopffôrmigen Fortsatz versehen, son- dern in der Mitte nur ganz sclnvach gebogen, mit der Convexitât nach hinten gerichtet. Das Rtickenfeld des Abdomen schliesst in der Mitte ein fast gleichbreites, unbestimmt begrenztes, dunk- leres Feld ein. in welchem kurz vor und hinter der Mitte je ein Paar schwai'ze Punkte stehen. Das Iliickenfeld ist -hinten quer abgeschnitten ; die Spinnwarzen oben und an den Seiten vorn schwarz begrenzt mit zwei weissen Punkten jederseits. DieUnter- seite wie beim Q, aber undeutlicher gefârbt. Die Beine fast unbehaart (obimmer?). Der Céphalothorax ist 2"'",5 lang, 1"™,8 breit. Al)domen 3"'"V5 lang, 1""",5 breit. Die Beine des II. Paares: NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 357 Coxa + Trocliaiiter 0,9, Fenmi" 4,2, Patella + Tibia 4, Meta- tarsus 4,5, Tarsiis l'""',!), zusammenalso 15""",5; des IV. Paares bezw. 1 ; 3,2; 2,5; o; 1""",5, zusammen also 11""", 2. Die JLingen QÇ. von Akaki, die ieh zu dieser Art ziehen mochte, weichen so viel von den alten in FarbungtmdZeichnung' ab, dass genauer daraufeinzugehen ani Platze sein diirfte. (Cepha- lothorax-Lange 3"'™.) Andere, nicht viel altère, unreife Tiere sahen dagegen von den alten nur wenig verschieden ans. Das Kiickenfeld des Abdomen ist im Griinde liell olivenbraun, durch feine liellere und dimklere Punkte und Striche niarmoriert und beiderseits von einer weissgelblichen, melir oder weniger unterbrochenen Piinde begrenzt. Dièse Binden werden vorn von je einer fragezeichenahnlichen Figur gebildet, und zwisclien den beiden «Zeichen», die vorn deutlich getrennt sind. liegen zwei weissliche. runde Flecke. welche voi'n von einer unbestimmten helleren Bogenlinie begrenzt sind. Aehnliches ist an der Ab- bildung bei Lucas zu erkennen. Hinter dem Fragezeichen folgen zu beiden Seiten 6 weisslichgelbe Querflecke, von denen der erste langgestreckt und gebogen ist, vv^âlirend die iibrigen nach hinten allmahlig eine mehr abgerundete Form annehmen ; aile 6 sind unter sich zusammenhângend, aber von den « Zeiclien » getrennt. Die Seiten sind schwarzbraun, im vorderen Drittel mit einem weissgelben Lângsstrich, hinter welchem 3 kleine runde Flecke folgen, und dann hinter der Mitte ein grôsserer. aber undeut- licher, ovaler Schragtieck, der wiederum vonkleinen rundlichen, weisslichen Flecken begrenzt ist. Oberhalb der Spinnwarzen zwei Reihen von je 5 Punkten. Die Unterseite wie beim erwach- senen, aber deutlicher gezeichnet. Der Céphalothorax an den Seiten des Brustteiles viel dunkler als vorn und in der Mitte. Die Mandibeln in der Endhâlfte hell brâunlichgelb. in der Basalhalfte schwarz. Die Palpen hellgelb, die ausseren zwei Drittel des Tarsalgliedes schwarzbraun. 358 E. 8TRAND 14. yephila c ruentata (Fsihv.) 1793, v. niossambicensis Karsch 1878. Ein 9 ^us Deutsch Ost-Afrika (Dr. Piesberger leg., 1903) liegt Yor. Es hat eine Totallânge von 22"™; Abdomen ist 15, Céphalothorax 9'"",5 lang. Beine: I Fémur 10, PateUa + Tibia 11, Metatarsus 12, Tarsus 3"'»"; III bezw. 6,5 ; 5,5; 5,5 ; 1™™,5; IV bezw. 9,5; 9; 9; 2™". Totallànge also : I, 36, (II?), III, 19, IV, 29™°\5. Subfam. Argiopinae. Gen. Argiope Aud. et Sav. 1825-27. 15. Argiope flavipalpis (Luc.) 1858. Fundorte: Ginir-Daua, Mârz-Mai 1901 und Webi Mane, Mârz 1901; viele alte und junge Exemplare, aber nur Weib- chen, von Baron Erlanger gesammelt. Epigjnie hat viel Aehnlichkeit mit derjenigen von lohata; sie bildet eine tiefe, runde, schwarze Grube, von deren Vorderrande ein erst nach unten und dann nach oben gebogener, etwa zungen- fôrmiger Fortsatz entspringt, der '/s so breit als die Grube, ziemlich gieichbreit, an der Unter- und Hinterseite der Lange nach ausgehohlt und durch ein senkrecht gestelltes Hâutcheii mit dem Boden der Grube verwachsen ist ; hinten ragt er deut- lich liber den Rand der letzteren hinaus, so dass seine Hinter- spitze sich wieder nach vorn krûmmen muss um mit dem Rande der Grube verbunden zu werden. Dass er hinten ziemlich unver- schmiilert in den Rand der Epigyne iibergeht, kann als ein Unterscheidungsmerkmal gegen A. lohata gelten. Der Lippenteil ist nicht « entièrement d'un testacé brillant », wie Lucas angibt, sondern dunkler an der Basis. Die Haare der Palpen sind jedenfalls bei alteren Individuen weisslich, statt NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEÎJ 359 «fauves». Dimeiisiolien iiach eiiiem mittelgrosseii Ç: Total- lange 30"'"' (mit ausgestlilpter Afterspitze, die 3""" laiig ist) ; Lange des Abdomen ohne Afterspitze 19"'"', seine Breite vorn 10, zwischen den Spitzen der beiden grossen Seitenlobi IC"'™; Céphalothorax 10""" lang, 6""",5 breit. Lange der Beine: I Fé- mur 14, Patella + Tibia 14, Metatarsus + Tarsus 19"""; II bezw. 15; 13,5; 19""" ; III bezw. 9,5 ; 7 ; 10"""; IV bezw. 15,5 ; 12 ; 17"'"',5. Totallânge : I, 47 ; II, 47,5 ; III, 26,5 ; IV, 44""",5. Trotzdem viele, sowohl altère als jungere Exemplare vor- liegen, sind neinienswerte Variationen in Fârbung undZeichnung nicht zu konstatieren. Céphalothorax mit zwei dunklen meist scharfen Seitenbinden und die hintere Abdachung scharf schwarz begrenzt. Sternum mit einer gelblichweissen, breiten Lângsbinde und zwei ebensolchen, aber schmaleren Querbinden, von denen die hintere breiter ist und mit der Lângsbinde einen spitzen Winkel bildet, wâhrend die vordere Querbinde senkrecht auf der Lângsbinde steht; letztere ist an der Hinterspitze schwach erweitert. Die Beine gegen die Basis heller, gegen das Ende dunkler, rauchbraun ohnehellere Ringe; Andeutungen sol- cher bisweilen an der Unterseite der Femoren zu erkennen. Die Tarsen immer schwârzlich. Die Palpen heller als die Beine, beson- ders dasPatellar- und Femoralglied, die gelblichweiss sind. Ab- domen oben immer einfarbig hellgelb ohne andere Zeichnungen als 4 Paare dunklerer Muskelpunkte, von denen die beiden hinteren kleiner und ein wenig nâher beisammen stehen. Vom vorletzten Punktpaar bis zur Hinterspitze des Abdomen vier schwarze Lângslinien, die auch bei jungen Tieren deutlich sind. Die Haare entspringen aus dunklen Punkten. Hinter der Mitte ist der Rand des Abdominalrtickens meistens ein wenig dunkler, besonders die beiden hinteren Paare der Seitenlâppchen, welche oben immer schwarz sind ; die vorderen Seitenlâppchen tragen nur an der Aussenseite eine senkrechte, schwarze Linie. Am Vorderrande jederseits eine kleine spitzknopfformige Erhohung. 360 E. STRAND Die Unterseite ist schwarzbraun, an den Seiten mit feinen gelb- lichen, wellenfôrmigeii oder in Punkten aiifgelosten Lângs- streifen, und mit zwei Reilien von je 4 grossen weisslichen. etwa lialbmondformigen, nacli innen konvexen Flecken, von denen die beiden binteren jederseits hâufig zusammengeschmolzen oder auch undeutlich sind ; das zweite Paar ist immer sehr gross imd deutlicb. Zwischen diesen Reihen nocb 2 andere je aus 4 kleinen, runden Punkten bestehende Reihen, nebst ein kleinerer, unpaarer Punkt unmittelbar vor den Mamillen. Epigaster in der Mitte mit einem belleren. dreieckigen bis etwa anker- fôrmigen Fleck. 'r^^ 16. Argiope tiifasciata (Forsk.) 1775. Fundorte : « Daroli bei Ginir oder 1. IV. 1900 » ; Daroli, Febr. 1901: Ginir-Daua, 3. V. 1901; Abbaja See-Ladscho, Febr. 1901 (forma mauricia Walck.) ; Akaki-Luk Aballa, Nov.-Dez. 1900; Akaki, Ende Okt. 1900, sâmtlich von Baron Erlanger gesammelt. Ferner ein Ç von Bir-Hooker, Lvbisclie Wttste, Wad-i-Natron, VI. 1902, von Fr. Heim gesammelt. Letzteres Exemplar ist am Céphalothorax ungewôhnlich dunkel gefârbt, und der Abdominah'ticken ist im Grunde blutrot ; auch unten tritt solche rote Fachung auf. Die Ringe der Beine ungewôhn- lich dunkel. 17. Argiope lohata (Pall.) 1772. * Fundorte : Fluss Mane, Mârz 1901 (v. Erlanger), ein junges, nicht ganz sicheres Exemplar; Hammam bou Hadjar. VII, 1892 (Vosseler); Hanunam el Lif, Tunis, 28. VI. 1901 (Vosseler). 18. Aryiopenif/roritt((ta'n\OYe[\ 1859. Fundort: Fluss Mane, Miirz 1901 (v. Erlanger). QÇ. Bei allen vorliegenden Exemplaren sind die Beine so dunkel, NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 361 dass von lielleii Riiigeii liochstens iiur an den Femoren etwas zu erkennen ist; die TuoRELL'sche Diagnose « pedibus testaceis, dense nigro-annulatis ^ ist in Betreff dieser Exemplare also sehr wenig zutretïend. Die Fenioren sind an der Unterseite in einigen Fallen einfarbig und zwar etwas lieller als oben, in anderen tritt die belle Farbung als Flecke auf, aber in keineni Falle sind ge- schlossene Kinge vorbanden. Die dunklen Querbinden des Ab- domen dunkler und schârfer als in Gerstàckers Figur seiner suavissima, stimmen aber sonst ganz damit. Die Afterspitze ist hâufig eingezogen. Totallânge 22"""; Céphalothorax 9""" lang, Abdomen mit eingezogener Spitze 14'"'" lang, seine grossie Breite 15""". Lange der Beine : I Fémur 13, Patella + Tibia 13. Metatarsus + Tarsus 17»'"' ; II bezw. 12 ; 12 ; 16 ; III bezw. 8,5; 7 ; 9""" ; IV bezw. 13 ; 10,5 ; 16,5"'"'. Totallânge : I, 43 ; II, 40 : III, 24,5; IV, 39""". 19. Argiope Fechueli Karsch 1879. Fundort: Fluss Mane, Marz 1901 (v. Erlanger). IQ- Nach PococK wâre dièse Form nur eine Varietât von Arq. flaviimlpis. Soweit icli nach dem einzigen Exemplare beurteilen kann, ist das niclit der Fail, sondern PecJmeli stellt eine wirk- lich « bona species » vor. Totallânge 16'""'; Cephal. 7'""\ Ab- domen lO"'™ lang, 8""" breit. Beinpaar I : Fémur 10 ; Patella + Tibia 9, Metatarsus + Tarsus 11"""; IV bezw. 8; 8: 10,5""". zusammen I 30, IV 2 6""", 5. 20. Argiope Brunnichii (Scop.) 1772, subsp. africana Strand 1906,1. c, S. 618, Xr. 33. Fundorte: Dra-el-Mizan, 17. VII. 1897 (Vosseler); Bouira. Oued, Algérie, 16. VII. 1897 (Vosseler); Tessala, Oran 1892 (Vosseler). 362 E. STRAND Dièse Exemplare sincl von eiiropaischen so abweicheiid, dass erst eiiie geuaue Untersuchung die specifische Identitât fest- stellen kaiiii. Dass nordafrikaiiisclie Exemplare von den euro- paischen abweichen, ist sclion von Walckenaer in Insectes Aptères, p. 105 et 106 hervorgehoben worden; er bescbreibt die afrikaniscbe Form als « Variété A » und zwar in folgender Weise : « Abdomen avec six bandes transversales noires et cinq bandes jaunes ; corselet avec les taches noires ovales sur les côtés et à la tête. La variété A, qui nous a été envoj^ée d'Algérie, par le nombre de ses bandes d'un noir plus vif, par ses tacher noires, semblerait devoir constituer une espèce distincte, mais en y regardant de près on voit que c'est une femelle pleine et âgée ; les éléments des taches noires du corselet se retrouvent très pâles dans les plus jeunes et les larges bandes noires de cette variété sont formées par l'oblitération de la troisième bande jaune et la réunion des deuxième et troisième bandes noires en une seule ; puis ensuite par la réunion des quatrième, cinquième et sixième bandes noires séparées dans les jeunes. Les autres bandes noires, qui suivent, sont dans les jeunes déjà réunies dans leur milieu, mais elles le sont dans toute leur largeur dans la variété et ne forment que trois bandes très noires. Le ventre,, dans les deux variétés, est de même noir dans son milieu avec des points d'un jaune vif et deux bandes longitudinales parallèles de même couleur sur les côtés. » Dièse Beschreibung ist ganz richtig, dagegen nicht Walckenaers Deutung dioser Form ala eine nur durch den Entwicklungszustand bedingte Abânderung, denn in dem Falle wiii'de dieselbe wohl auch anderswo auftreten ; bel den mir vorliegenden deutschen, ungarischen und japanischen Exemplaren gibt es aber, auch anniiherungsweise, keinen ein- zigen Vertreter dieser Form. Anderseits stimmen aile die afri- kanischen Exemplare, darunter auch unreife Tiere, iiberein. Ich halte es daher zweifelsohne fiir eine besondere Localvarietàt oder Subspecies, die ich als subsp. afriama m. bezeichne. Auch NOROAFRIKANI8CHE AR(iIOPII)EN 363 Lucas hat die afrikanische Form als eiiie von der europaisclien abweichendeii beschrieberi und zwar in « Expl. de l'Algérie », pag. 246 : « Cette espèce ditfère des individus, qui habitent l'Europe, par les bandes et les taches, que présentent son cépha- lothorax et son abdomen, qui sont d'un noir plus vif; queicpie- fois celles-ci sont en plus grand nombre, mais cela dépend de l'oblitération plus ou moins grande des bandes jaunes et de la réunion des deuxième et troisième bandes noires en une seule. Du reste, je crois que cette variation dans le nombre des bandes et la couleur plus ou moins foncée de celle-ci, ainsi que des taches du céphalothorax, sont dues aux influences climatériques. » Zu der BeschreibungWALCKENAERS wâre noch hinzuzufiigen, dass die helleri Partien des Abdomen und vor allen Dingen der Extremitâten mehr rotlichgelb. aber die braune Netzaderung des Abdominalriickens, sov^^ie die Herziinie, dagegen weuiger deutlich sind ; infolgedessen erscheint der Abdominalrûcken der Subspecies reiner und schârfer gefarbt und gezeichnet als die Hauptform. Die schwarze Farbe der Beine ist tiefer und mehr ausgedehnt, so dass die hellen lîinge schmâler oder sogar ver- schwunden sind; so ist an den Tibienimmer nur ein (derbasale) Ring vorhanden, wâhrend der apicale nur durch einen Fleck an der Unterseite angedeutet ist ; die Patellen sind entweder ganz einfarbig oder nur mit Andeutung des helleren Ringes. Die gelben Langsbânder am Bauche konnen bisweilen abgekiirzt sein, so dass sie in der Mitte des Bauches enden ; dies scheint doch nur ausnahmsweise der Fall zu sein. Ganz aufl'allend ist sodann der Grôssenunterschied : Total- lange IS'""^; Céphalothorax 7"^"^ lang, 6""" breit. Beine I: Fémur 10, Patella + Tibia 10, Metatarsus + Tarsus IS^^™; II bezw. 10 ; 9,5 ; 12""" ; III bezw. 7 ; 6 ; 7"™ ; IV bezw. 10 ; 9 ; 1 1"^'". Totallânge: I, 33; II, 31,5; III, 20; IV, 30'"'". Dièse Zahlen stimmen allerdings ziemlich gut mit den von Simon in « Arachn. de France » als Maximumsgrôsse angegebenen ; aile mir vor- 364 E. STRANU liegeiiden europâisclien Exemplare siiid dagegeii erlieblich kleiner uiid zwar etwa o-leich Simons Minimums- Aiigabeii. 21. Argiope obscuripes Strand 1906, 1. c, S. 618, Nr. 34. QDie vordere Augenreihe ganz schwach procui'va;dieM.A. grôsser, unter sicli um kaum iliren 1 \'2 Durchmesser, von dem S. A. um mindestens iliren doppelten Durchmesser entfernt. Die hinteren M. A. ein wenig kleiner als die vorderen und untei" sich um etwa ihren doppelten Durchmesser entfernt. Das Feld der M. A, vorn und hinten gleich breit und langer als breit. Epigyne erscheint gerade von oben gesehen breit herzfonnig mit der Spitze nach vorn gerichtet und das breitere, in der Mitte eingeschnittene Ende nach hinten ; sie ist 1™°^,6 lang und l'^'^jô breit und bildet eine ganz starke, in der vorderen Hâlfte grob runzelige und gekôrnelte Erhohung, die in der Mitte am Hinterrande einen glatten, glânzenden, fast halhjiugelfôrmigen, ziemlich grossen Knopf bat ; der eingekerbte Hinterrand ist glatt, glânzend, schmal erhoht und durcli eine tiefe, schmale Quergrube beiderseits des Knopfes von dem runzeligen Vorderteile der Epi- gyne getrennt, aber mit dem Knopfe ohne deutliche Grenze ver- wachsen. Von der Seite gesehen, zeigt es sich, dass der Hinter- rand niclit mit der Unterlage festgewachsen ist, dass mit anderen Worten Epigyne eine oben konvexe, unten wahrscheinlich aus- gehôhlte Platte bildet, die nur mit dem Vorderrande mit Epi- gaster festgewachsen ist. Der Céphalothorax dunkel kastanienbraun, mit einem un- deutlichen, helleren Lângsstreif hinter den S. A. und einer ganz breiten, gelben Ilandbinde, sowie zwei grossen, gelbbraunen Langstiecken in der Mitte des 13rustteiles. Durch die dichte. tilzartige Dehaarung erscheint der ('ephalothorax in Fluidum gesehen oben etwas grauweisslich. Clypeus in der Mitte ein wenig lieller. Mandibeln anderBasisbraun, in der Endhalftegelbbraun; NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 365 (lie Klaue dmikt'lbraun uiid scliwarz. DerLippeiiteilan derlîasis seitlicli bieit, in der Mitte schiiial, scliwarz, sonst gelb. Die Ma- xillen scliwarz, imien iind an der Spitze breit, aussen schmal gelb. Sternum schwarz, mit einer breiten, gelben, sich vorn und hinten rundlich erweiternden, dreimal von ebenso gefiirbten (^uerbinden geschnittenen Lângsbinde; die vordere Querbinde ist die schmâlste nnd etwas gebogen, die beiden anderen gerade, die liinterste die breiteste ; keine derselben erreicht den Seiten- rand.DiePalpen sindliellgelb,dasTibial- undTarsalglied schwach gerôtet. Die Coxen hellgelb, aile an den Seiten und oben, I und II ausserdem an der Basis unten scliwarzbraun. Aile an- deren Glieder scliwarzbraun ; gelbbraun sind folgende Partien : die Trochanteren II unten, zwei Flecke an allen Feinoren unten iialie der Mitte, sowie ein an der Basis von II und IV, ein Fleck an allen Patellen unten in der Mitte, zwei Flecke an allen Tibien unten unweit der Basis und der Spitze. Abdomen oben hellgelb mit scliwarzen Punkten, sowie hinten mit ebensolchen Langslinien, wiebei^. lohata: derRand des Rûckens wie die Mitte mit der Ausnahme, dass der erste Seitenlobus an der Spitze einen kleinen schwarzen Fieck liât und der Hinterrand etwas graubrâunlich ist. Die Unterseite des Abdomen ganz wie bei dunkler gefarbten lohata ; die Spinn- warzeii scliwarzbraun. Die Form des Abdomen so ziemlich wie bei loljata nacli dem Eierlegen, doch etwas schmaler undlanggestreckter. DieMuskel- punkte der Oberseite des Abdomen wie bei lohata geordnet, indera das von den beiden vorderen Paaren gebildete Viereck vorn und hinten fast gleich breit und erheblich langer als breit ist. Totallânge 17""",-^; Céphalothorax T^-^jôlang, 6™» breit, das Augenfeld 2""",5 breit. Abdomen 12'"'" lang (mit eingezogener Afterspitze), Breite des Vorderrandes 5,5, zwischen den Spitzen der vorderen Seitenlâppchen 9,5. zwischen den Spitzen der hin- 366 E. STRAND teren Lappchen 7™" breit. Die grôsste Hohe des Abdomen 4""^\5- Palpen : î'emoralglied 3,2, Patellar- + Tibialglied 2,8, Tarsal- giied 2"™,8. Beine: I Coxa + Trochanter 3,5, Fémur 10,6, Pa- tella + Tibia 11, Metatarsus + Tarsiis 14°™; II bezw. 3,4; 1 1 ; 1 1 ; 14™™ ; III bezw. 2,7 ; 7,5 ; 6 ; 8"™ ; lY bezw. 4 ; 13 ; 10 ; 14™™,5 ; Totallânge: I, 39,1 ; II, 39,4; III, 24,2 ; IV, 41™™,5. Fundort : Bir-Hooker, Wad-i-Natron, Lybische Wiiste, VI, 1902. Fr. HEiMleg. 9 Die Fârbimg der Oberseite erinnert an A. flavipaïpis, die der Unterseite an lohata. Von beiden durch Epigyne versclneden. Gen. Cyrtophora Sim. 1864. 22. Cyrtopliora citricola (Forsk.) 1775 cum var. ahessinensis Strand 1906, 1. c, S. 618, Nr. 35. Fundorte der Haiiptform : Tuggast-Teman, Algérie (Dr. Krauss) ; Giiimar 15. 5. 1889 ; Teneriffa, 1893 (Krauss); Akaki, Ende Oktbr. 1900 (v. Erlanger); Akaki-Luk Aballa, Novbr.- Anf. Dezbr. 1900 (v. Erlanger); Bir-Hooker, Lybische Wiiste, Wad-i-Natron (Heim), Von Fluss Mane, Ladscho und « Daroli bei Ginir oder 1. IV. 1901 » (v. Erlanger) liegen Exemplare vor, die von der Form o^Mntiae so sehr abweichen, dass nur eine genaue Untersuchung und das Vorhandensein von Uebergangen uns zeigen, dass die Unterschiede nicht spezifisch sein konnen. Dièse Tiere sind sehr gross (siehe unten !), und die vier vorderen Abdominalhocker sind sehr undeutlich; am hâufigsten ist nur nochdas erstePaar zu erkennen. Auch die Analhocker sind undeutlich. Der grosse Umfang des Abdomen und das Undeutlichwerden der Hôcker ist doch vielleicht zum Teil dadurch zu erkljiren, dass die vorlie- gcnden Exemplare voll Eier sind und die Haut also ausgedehnt. Die ganze Oberseite ist einfarbig gelb, nur an der Vorder- und XORDAFKIKANISCIIE ARC4I0PIDEN 367 Innerseite derHcicker des I. Paares liegtje eiii ziemlich grosser, unregelmassig eckiger, brâuiiliclier, schwiirzlich begrenzter Fleck. uiid die Muskelpunkte treten ganz scliarf hervor. Daim siiid hinter der Mitte 4 brauiiliche, eingedrilckte Langsliiiien. sowie weiter vorn iind an den Seiteii ahnliclie Querlinien meistens erkeniibar. Auch Céphalothorax, Extremitâten und die ganze Unterseite hellgefârbt mit kaum erkennbarer Zeichnuiig. Die braunlicheii Riiige der Extremitâten siml doch meistens deutlich. In Epigyne, Angenstellung etc. kann ich keine Unterschiede konstatieren. Totallange IT^^™; Lange des Abdomen 13»"", Breite desselben 11'"'". Cepbalotliorax 7"™ lang. Beine I: Fémur 7. Patella + Tibia 7, Metatarsus + Tarsiis 7'""^; IV bezw. 6; 6; ô-"'". Nach einem andern Exemplar: Totallange 16"^". Abdomen 13'^^" lang, 10""" breit. Céphalothorax 7™" lang. Beine I: Fémur 7, Patella + Tibia 7, Tarsus 6™"'; II bezw. 6 ; 6 ; 5"'"',5 ; III bezw. 4; 3,5 ; .3'""\5; IV bezw. (3:6; 5"™,5. Totallange also: I, 20: II, 17,5; III, bezw. 11; IV, 17'"'",5. Dass dièse Form als eine wirkliche Lokalvarietât oder viel- leicht richtiger Subspecies auftritt, glaube ich annelimen zu kônnen. weil unter den z. T. zahlreichen Exemplaren von den genannten Lokalitiiten keine Vertreter der t} i)ischen Form vor- handen waren. Wie sie sicli zu der Form, welche Forskâl vor sicli gehabt, eigentlich verhalte, kann ich nicht so genau be- urteilen, da in dem mir vorliegenden Exemplar des FoRS- KÂL'schen « Decriptio animalium » die Tafeln fehlen, und die Diagnose allein zu diirftig ist um dariiber Aufschluss zu geben ; aus zweiter Hand ersehe ich aber, dass Forskal die Form, welche « niveo-variegato, utrinque acute bituberculato » ist, abgebildet hat, also nicht die unsrige. Thor|]LL beschreibt in « Spiders of Burma » eine Form, die er als //ara Vins, bezeichnet, die offenbar selir ahnlich der unsrigen ist. Den Namen flava kann sie aber nicht gut behalten, denn dièse hat nach ViNSONS Ab- 368 E. 8TRAND bildung selir distinkte weisse Laterallinien uiid ebensolche Mittellinieii, die beide hier fehlen, dagegen hat sie nicht die charakteristischen Schulterflecke imserer Form. Da ich auch imter den vielen anderen Beschreibungen dieser Art keine findeii kaiin, die unsere Form unzweideutig bezeicbnet uiid mit einem eigenen Namen belegt, môchte ich die Benemiung var. ahessi- nensis m. in Vorschlag bringen. Gen. Cydosa Menge 1866. 23. Cydosa insulana (0, (.1. Costa) 1834. Fundort: Daroli, Febr. 1901 (v. Erlanger). 9- Das vorliegende Exemplar stimint mit typischen insulana, imr mit der einzigen Ausnahme, dass die Epigyne keinen Nagel hat. Wie aber schon Thorell (Ragni Indo-Malesi, I, 1890) ])emerkt hat und spâter von Pavesi ( Aracnidi del Giuba) hervor- gehoben worden ist, finden sich unter den Weibchen von iin- zweifelhaften insulana nicht eben selten solche nagellose Exem- plare vor. Ein derartiger Dimorphismus in der Epigyne ist ganz bemerkenswert und es wâre von besonderem Interesse zu unter- suchen, was die Ursache dazu sein kann. Ob der Nagel wâhrend der Copulation verloren geht? Gen. Nemoscolus Sim. 1895. 24. Nemoscolus Laurae (Sim.) 1867. Fundort: Oran, 1892 (Vosseler). ÇÇ- In demselben Glase befanden sich wohl erhaltene « Nester » dieser Art, die Jyngen auf verschiedenen Stadien, sowie Eier, enthielten. Eine Neubeschreibung der Nester ist aber unnotig. da dieselben schon von Simon in Arachn. de France in ausge- zeichneter Weise beschrieben sind. NORDAFKIKANISCHE ARGIOPIDEN 369 Bei Jungeii von iiur r""'.ô Lange ist die typisclie Zeiclinung des Abdomen sclion wie bei den erwachsenen, nur sind die weissen Flecken hâiifig verhaltnismassig ein wenig kleiner imd die dunkle Grundfarbe ist niebt schwarz. sondern gelblich oliveiibrauii. iind so ist aucli dei' Ceplialothorax gefarbt. Die Beine sind ganz ein- fai'big hell gelbbraun, lang und abstehend beliaart. Gen. Ilarif/ora 0. P. Cbr. 1889. 25. Maugora (?) aethiopka Strand 100(i. 1. c. S. 018, Nr. o6. Ç I )er C e p b a 1 0 1 11 0 r a X von binten scli wacb scbrag ansteigend , nur oben und an den Seiten zienilicb stark gewolbt ; die gr/isste Hôbe zwisclien den Beinen des II. und III. Paares. von da nacb vorn aHmablig sanft abfallend. obne deutlicbe Einsenkung zwiscben Kopf und Brustteil oder binter den Augen: letztere sitzen daher deutlicb niedriger als die bintere Partie des Kopf- teiles, und die Platte der M. A. ist scbrag nacb vorn abfallend, und nur vorn deutbcb abgesetzt, so dass nur die vorderen M. A. deutlicb bervorsteben. Die longitudinelle lîtickengrube tief und lang; aile Seitenfurcben wenig ausgeprâgt. Der Kopfteil oben lang und ziemlicb dicbt bellgelb bebaart ; besonders oben in der Mittellinie, am Cl^peus und binter den S. A. lange, nacb vorn gericbtete, borstenabnlicbe Haare; unter den vorderen ^I. A. stebt je eine sebr lange, vorwilrts gericbtete. nacb innen ge- krlnnmte Borste. Die Seiten des Kopfteiles, sowie der I]rustteil. sebrglatt, glanzend, sparsam mit winzigen,anliegenden.gelblicben Seidenbarcben bekleidet. Die vordere Augenreibe schwach recurva : die M. A. unter sicb um reicblicb iliren Durchmesser entfernt, von den S. A. nocb etwas w eiter, vom Rande des Clv- peus um weniger als ibren Durcbmesser entfernt. Die vorderen M. A. ein wenig weiter unter sicb als die binteren M. A. ent- fernt; das Feld der M. A. desbalb vorn ein wenig breiter als Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 24 370 E. STRAND liinten. aber kaiim langer als vornbreit. Aile M. A. gleicligross. Die liintere Augeiireihe gerade; die M. A. unter sich um ihren Durchniesser, von den S. A. fast doppelt so weit entfernt. Die S. A. beriihren sich : die hinteren die kleinsten. DieMandibeln kurz (1'"'" lang), wenig gewôlbt, schwach nacli liinten gedriickt, an der Basis beide zusammen ein wenig breiter als lang, vorn sparsaui mit mâssig langen, an der Basis gelblichen, an der Spitze schwârzliclien Borsten bekleidet; am vorderen Falzrande zwei grosse und ein oder zwei erheblich kleinere Zâhne. Sternum herzformig, vorn in der Mitte schwach aiisgerandet, die liintere Spitze nur bis zum Vorder- rande der Coxen IV reichend, kaum langer als breit, gewolbt, vor den Coxen I — III scharfe, quergestellte Erhohungen, grob reticuliert, mit einzelnen eingedriickten Punkten, glanzlos, mit nach vorn und innen gerichteten Haaren sparsam bewachsen, die Hiiftenausschnitte ganz tief und deutlich. Bestachelung der Beine: Fémur I oben 1. 1 (Basalhâlfte). 1 (Apex), innen 1.1.1 (Apicalhâlfte), aussen 1.1; Patellen I und II oben an der Basis und Spitze je 1 Stachel, aussen und innen je 1 ; Patellen III ebenfalls oben 1.1; IV oben 1.1, innen 1, aussen 1 (?). Fémur II oben 1.1.1 (Mitte und Basalhâlfte). 1 (Apex), innen 1, aussen 1. 1 (aile drei apical !). Fémur III oben 1 an der Basis und eine (,)uerreihe von 3 an der Spitze ; Fémur IV oben 1.1.1.1, innen 1, aussen 1. 1. Tibien I oben in der Mitte und innen mit Reilien von 2 — ^3 sehr langen ; aussen 1 langer, unten beiderseits 4 kiirzere Zâhne. Tibia II oben wie I, unten scheinen nur 2.2.2 vorhanden zu sein. Tibia III oben 1. 1, aussen 1, innen 1 (Basis), unten 1. 1. 1. Tibia IV oben 1. 1, aussen und innen je 1 . 1 , unten 1.1.1. Die vorderen Metatarsen nur an der Basis und Mitte, die hinteren auch an der Spitze (unten) be- stachelt. Das ganze Abdomen, sowie die Oberseite der Beine, mit Ausnahme der Metatarsen und Tarsen, mit feineii Seiden- hârchen, âhnlich wie Céphalothorax bekleidet; am Abdomen NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 871 aiisserdeni oben zicnilich diclit stehende, borstenâhnliche, hell- i>elbe, abstehende Haare; die Unterseite des Céphalothorax iiiehr absteheiid und dunkler behaart; die Metatarsen und Tarsen mit braunlichen. absteheiiden Borsteiihaaren bekleidet. Abdomen ist eiformiii', weiiig langer als breit (bezw, 4 und S™""), vorn und hinten fast gleich gerundet, mit der grôssten Breite kurz vor die ]\[itte, von der Seite gesehen oben nach vorn und hinten gleich- miissig schwach gewolbt, hinten abgerundet schrâg nach vorn geneigt : die Mamillen subterminal, von oben hernicht sichtbar. Keine Hocker oder andere besondere Auszeichnungen, doch die Beborstung ganz auffallend. Die Hôhe ungefâhr gleich der halben Lange. Epigyne hat die grosste Aehnlichkeit mit derjenigen von Aranea suhmodesta Strand ; sie bildet einen Fortsatz, der Anfangs schrag nach hinten emporsteigt, sich dann verschmâlert und horizontal nach hinten sich richtet; oben ist der ganze Fortsatz braun gefarbt, an der Basis etwas behaart, unten zur Hiilfte schwarz. Der nach hinten allmâhlich verschmâlerte, aber abgerundet stumpf endende, horizontale Teil ist oben der Lange nach ausgehohlt, mj| scharf aufgeworfenem Rande ; dièse Aus- hôhlung ist an der Spitze am tiefsten, so dass der Fortsatz daselbst etwa lôffelfôrmig erscheint. Céphalothorax hellgelb, schwach braunlich angelaufen, jederseits ein schmaler, brâunlicher, unbestimmter Langsstrich, der den Rand frei lasst, und von der Riickengrube zur hinteren Augenreihe ein schwârzlicher Langsstrich, der vorn so breit als das Augenfeld ist. Der Rand des Clypeus an den Seiten gebrâunt. Die Mandibeln gelb, an der Basis schwach unbestimmt gebrâunt ; die Klaue rotlich braun. Maxillen und Lippenteil schwarz ; erstere am Yorder- und Innenrande, letzterer nur am Vorderrande gelb. Sternum unrein schwarz, zwischen den Seitenhôckern etwas heller, in der Mitte ein breiter, hellgelber Keilfleck, der doch kaum die Hinterspitze erreicht. Palpen hellgelb, an der Spitze des Pa- tellar- und Tibialgliedes unten ein schwarzer P1eck, die Spitze 372 E. 8TRAND des Tarsalgiiedes schw ârziich und aile drei Glieder lang iiiid stark schwarz beborstet. Die Beine hell braunlichgelb; an den beideii vorderen Paaren die Femoren obeii schwach gebrâuiit. an der Spitze unten schmal schwarz umrandet, die Tibien an der Spitze unten und beiderseits schmal schwarz umrandet, Metatarsen und Tarsen an der Spitze gebraunt. An den Paaren III und IV sind die Femoren, Patellen und Tibien unten an der Spitze schwarz umrandet. die Femoren IV, sowie die Patellen und Tibien beider Paare an der Spitze breit braun geringelt. die Metatarsen oder Tarsen an der Spitze schmal braun oder schwârzlich. Abdomen im Grunde gelblich, am Rticken braunlich, doch ohne ein scharf begrenztes Folium zu bilden ; durch die Mitte eine weissgelbe, scharf begrenzte Langsbinde, die vorn so breit als das Augenfeld ist, nach hinten sich allmâhlig verjûngt und an der Spitze des Abdomen endet, ohne die Spinnwarzen zu er- reichen ; in der vorderen Halfte ist sie durch eine dunkle Mittel- linie geteilt und hat jederseits zwei kurze, schnig nach hinten gerichtete Queràste derselben Farbe, von denen der hintere der langste ist; beide sind an der Hinterseite durch eine dicke. tief- schwarze Linie oder Fleck begrenzt. Hinten liegen in regel- massigen, gieichgrossen Zwischenrâumen jederseits vier tief- schwarze, schrag quergestellte Flecke. welche aussen und vorn von einem halbmondfôrmigen, weisslichen Fleck begrenzt sind : dièse Flecke sind offenbar als ahnliche Querbinden wie die beiden vorderen aufzufassen, haben aber den Zusannnenhang mit der Hauptbinde verloren. Unten an den Seiten unbestinnnte schwiirz- liche Querstriche. Der Bauch ist schwarz, an den Seiten unbe- stimmt heller begrenzt, mit einem grossen, runden, weissen Fleck kurz vor und zwei ahnlichen solchen, von denen der vordere der grosste ist, beiderseits der Spinnwarzen ; letztere dunkelbraun. Lange des Céphalothorax 2"i"V2, BreitedesBrustteiles 2, des Kopfteiles ln'"',2. Totallange r)n'm,5. Beine: ICoxa + Trochanter N0RDAFRIKANI8CHE ARGIOPIUEN 373 1, Feiliur 2,1, Patella + Tibia 2,5, Metatarsus + Tarsus 3"""; Ilbezw. 1 ; 2; 2,2; 2"™,5; III bezw. 0,8; 1,5; 1,5; 1"^,5; IV bez^v. 1; 2,2: 2,5; 2"^™,6. Totallânge: I, 8,6; II, 7,7; III, 5,3; IV, 8'™\3- Fundort: Abbaja See-Ladscho, Febr. 1901 (v. Erlanger). Ç . Gen. Prasonica Sim. 1895. 26. Prasonica olivacea Straiid 1906, 1. c, S. 619, Nr. 37. ç^ subad. Die vordere Augenreihe gerade;die M. A. grosser als aile anderen Augen, unter sich uiid von deii S. A. in ihrem Duichuiesser entfernt : die \ orderen S. A. sind nicht, aile an- deren Augen dagegen von schwarzen Ringen umgeben. Aile Augen der hinteren Reihe und die vorderen S. A. unter sich gleicli gross ; erstere ist procurva, die M. A. unter sich so weit als die vorderen M. A,, von den S. A. weiter und zwar so weit als die beiderreihigen M. A. unter sich entfernt. Das Feld der M. A. langer als breit. Die S. A. beriihren sich fast ; die hinteren mehr ausserhalb als hinter den vorderen sitzend; die hintere Reihe also langer als die vordere. Die kurzen Palpen unent- wickelt, der Kolben sehr dick, oben hochgewôlbt, an der Spitze sclmabelartig verlângert. An den Beinen tragen die Femoren oben eine Reihe von etwa 3, hinten nahe der Spitze 2 Stacheln, die Patellen oben an der Spitze eine lange, an der Basis eine kurze Stachelborste, die Tibien zahlreiche Stacheln, die Meta- tarsen an der Basis einen regularen Verticillus sowie einige einzelstehende Stacheln. Abdomen von oben gesehen lanzettfôrmig, vorn und hinten stark und fast gleich stark verschmâlert, aber abgerundet, hinten die Spinnwarzen iiberragend und zwar so, dass die Ent- fernung zwischen letzteren und der Spitze des Abdomen halb so gross als die Lange der Bauchflâche ist. Von der Seite ge- 374 E. STRAXD sehen erscheint dieRuckenflachesehrwenigkonvex, die Baucli- flaclie ganz gerade, der « Scliwanz » unten schwacli ausgehult. Die Spiniiwarzeii stark vorstehend. Céphalothorax blassgelb, schwach oUvenfarbig aiigeliogen, am Brustteile jederseits in der Mitte mit einem laiizetttonnigeii. dunkelbrauiien Langsfleck, der in der vorderen Hàlfte von der Grundfarbe dreimal schmal qiier durchgeschnitten wird. ]Man- dibehi, Maxillen und Lippenteil weisslichgelb ; Sternum brâun- lich mit einem weissen lanzettfôrmigen Langsfleck und weissen Fleckchen am Rande vor den Coxen I, II und III, zwischen welchen je ein dunklerer Strich vom Rande sich hineinstreckt ; letzterer schwarz. Die (unreifen !) Palpen blassgelb, an der Spitze gebraunt. Die Beine hell brâunlichgelb mit einem schmalen. tiefschwarzen Ring an der Spitze der Tibien I, II und IV ; an den Tibien III nur Andeutung dazu. Die Metatarsen und Tarsen an der Spitze schwach gebraunt. Aile Coxen unten an der Spitze mit einem braunlichen Fleck, die des IV. Paares an der Basis vorn mit einem tiefschwarzen, runden Fleck. Trochanteren un- gefleckt. Femoren unten und vorn dicht und scharf punktiert, am dichtesten unten ; in der Endhâlfte auch oben und hinten einige, aber kleinere, undeutlichere Punkte. Die Patellen unten und vorn mit einigen wenigen, oben an der Spitze mit einem einzigen schwarzen Punkt und unten an der Basis ein grosserer, schwarzer Fleck ; die des I. Paares an der Spitze vorn mit einem schmalen Halbring. Die Tibien unten und vorn dicht, oben spiir- licher schwarz punktiert; vorn an der Basis ein grosserer Punkt- fleck. Die Metatarsen nur an der Basis der basalen Stacheln dunkel punktiert; iiberhaupt entspringen i^on den meisten der eben gedachten Punkte Stacheln oder Borsten. Abdomen im (îrunde blassgelb mit braunlichen und olivenfarbigen undeut- lichen /eichnungen. Oben ein Riickenfeld, das nicht die ganze Oberseite einninnnt, von einer schwarzlichen Linie begrenzt wird und mit einer feinen braunlichen Netzzeichnung versehen ist. NORDAKKlKANtSCllE AUCJIOPIDKN ■'•/O Die beiden Grenzlinieii laufeii vor der Mitte fast parallfl, bildeii hiiîter der Mitte drei ninde Ausbiiclitungeii und vereinigen sich an der Spitze des Abdomen. Mitten durch das Feld lauft eine weisse, jedenfalls hinten scharf begrenzte Langsbinde, welclie vorn so breit als Tibia ist. sich nach hinten alhnâhlig verschmalert und in der vorderen Halfte von einer schwarzlichen Mittellinie geteilt wird. Vor der Mitte, jederseits dieser Binde. zwei ziemlich grosse, schwarze Punlvte, von denen die beiden hinteren unter sich weiter entfernt sind aïs die beiden vorderen. Ein drittes, kk'ineres, Punktpaar, das etwa halb so weit vom zweiten Paar als dies vom ersten Paar entfernt ist, hinter der ^Titte ; von diesen beiden Punkten zieht sich nach hinten je eine schwarze Linie, die sich am Anfang des letzten Fiinftels des Abdomen mit den Grenzhnien des Ruckenfekles vereinigt. Letzteres ist beiderseits von einer sich nach vorn und liinten verschmâlernden Langsbinde von der Grundfarbe umgeben, die in der Mitte etwa halb so breit als das Riickenfeld ist und in ihrer unteren, grosseren, Halfte von parallelen, olivenfarbigen Querstrichen geschnitten wird: letztere entspringen also vom unteren Rande, erreichen aber nicht den oberen Rand der Langsbinde. Die Seiten des Abdomen sind olivenfarbig mit einem kurzen, breiten, schrâg nach unten und hinten gerichteten Langstieck von der Grundfarbe nahe der Basis. Der Bauch triigt beiderseits eine weissgelbliche P)inde, die gieichbreit (etwa gleich der Breite der Tibien I) von der Genitalspalte bis an die Hinterseite der Spinnwarzen sich fort- setzt und beiderseits scharf schwarz begrenzt ist. In der Mitte des Bauches eine etwa gleichbreite, aber unbestimmte Pîinde, die von Weiss undBraungrau marmoriert ist und vor den Spinn- warzen einen kurzen, weissen Langsfleck bat. Letztere brâunlich- gelb, an der Basis grauweiss. Epigaster mit weisslichem Làngs- fleck. Der ganze Korper sehr fein, aber sparsam, weiss behaart und beschuppt. Dimensionen (NB. subadultes Tier!): Céphalothorax 2™"', 5 376 E. STRAND laiig. aui IL Beinpaare 2""". vorn l"""breit. Lange der Mandibeln kaiiin !•"'". Lange des Abdomen 5™'", 5, Breite desselben 2""". Totallange 7""", 5. Beine : I Coxa + Trochanter 1,2, Fémur ;'3,5, Patella -f Tibia 4, Metatarsus 4, Tarsus 1™"\5; II bezw. 1,1 ; 8,5 ; 3,5 ; 4 ; lïn'",3 ; III bezw. 1 : 2,5 ; 2 ; 2 ; 1™" ; IV bezw. 1, 1 ; 4 : 3.5 ; 3 ; l"™. Totallange : I, 14,2 ; II, 1 3,4 : III, 8,5 : IV, 12™",6. Fundort: Ginir-Daua, 22. IV.-5. V. 1901 (v. Erlanger), çf subad. Ein weiteres, ebenfalls subadultes mamiliclies Exemplar weiclit von dem oben bescliriebenen dadurcb ab, dass die Zeichnungen des Abdominalriickens viel undeutlicher, dagegen die Herzlinie A'iel dunklerer und breiter ist. Die Beine sind sparsamer scliwarz punktiert und die scliwarze Umrandung der Gelenkglieder fehlt oder ist undeutlidi. Ferner ist der Schwanz erheblicli langer und intblgedessen auch spitzer : seine Lange ist bier ungefabr gleicli der Entfernung z\Yischen Spinnwarzen und Petiolus und dieSpitze ist fein quergefurcht und scliwach nach unten gekriimmt. Fund- ort : (iinir, Marz 1901 (v. Erlanger). Von den drei l)islier bekannten Prasonica- Arten^ serlata Sim., albolimbata Sim. und liamata Th. leicht zu unterscheiden. 27. Pmsonica affinis Strand 1906, 1. c, S. 619, Nr. 38. Ç subad. Form von Ceidial(>tliorax und Abdomen genau wie bei der vorigen Art. nur scheint der Schwanz bei affmis noch ein wenig langer und spitzer zu sein. Ebenso ist die Augenstellung dieselbe oder fast dieselbe ; die Entfernung der vorderen M. A. vom Rande des Cl3^peus ist gleich ihrem Durchmesser ; die hin- teren M. A. sind ein klein wenig grosser als die vorderen. Die hintere Augenreihe vielleicht ein wenig scbwacher ])ro(urva. Céphalothorax blassgelb, am Ibustteile jederseitsmiteinem schwarzen. lanzettftirmigen, vorn und hinten scharfzugespitzten LangsUeck, der sich vom Hinterrande bis zu den Seitenfurchen NORDAKRIKANISCHE AR(4I0PIUEN 377 des Kopfteiles erstreckt, aber voiii Seiteiiraiide entfernt bleibt : dièse Flecke siiid ungefahr in ihrer Breite unter sich eiitt'ernt. Die ]\[aiidibelii gelblicli, an der Basis vorn gebraunt, Maxillen und Lippenteil liellgelb, erstere an der Basis gebraunt; Sternum scliwarz mit einem weisslichen, sich liinten verschmâlernden Liingsileck. Beine braunlichgelb. schwarz punktiert. Die Coxen, Troclianteren und Femoren I scliwarz, letztere etwas heller, so dass sich eine dunklere Punktierung erkennen lasst. Auch die PatellenundTibienuntengeschwarzt; letztere obenscliarf schwarz punktiert. Aile Patellen und Tibien an der Spitzeeinen schwar- zen. oben unterbrochenen liing. An den drei hinteren Paaren sind die Coxen und Troclianteren einfarbig gelb, die Femoren. Patellen und Tibien schwarz punktiert und stellenweise schatten- artig dunkler. Die Palpen blassgelb, an der Spitze gebraunt, vorn an der Wurzel der Haare schwarz punktiert. Zeichnung des Abdomen ahnlich derjenigen der vorigen Art; dasRiicken- feld. (lessen drei schwache Ausbuchtungen sich bezw. vor, in und hinter der Mitte beiînden, ist doch schwarz, mit âhnlicher Mittel- binde wie bei der vorigen Art ; jederseits der Binde liegen drei unregelmassige. nicht scharf begrenzte, weissliche Làngstiecke und hinter diesen einige undeutliche, hellere Flecke. Beiderseits des Ruckenfeldes eine belle Làngsbinde w ie bei der vorigen Art ; sie ist doch hier einfarbig, nur mit der iiberhaupt an allen hellen Stellen des Abdomen erkennbaren feinen schwârzlichen Netz- aderung und erweitei't sich hinten nach unten iiber die ganzen Seiten des Schwanzes, so dass sie mit den weissen Seitenbinden des Bauches fast zusammentiiesst. Die Seiten sind schwarz, mit drei undeutlichen. helleren Schrâgstreifen. Die Unterseite des Schwanzes sowie der Bauch schwarz, letzterer jederseits mit weisser Làngsbinde. die sich wie bei voriger Art auch an den Seiten der Spiiniwarzen fortsetzt, aber daselbst zweimal fein unterbrochen ist. Die Mitte des Bauches mit undeutlichen, hel- leren Punkttlecken und einem grôsseren vor den Spinnwarzen. 378 E. STRAND Epigaster in derMitte schwarz, seitlicli gelbbraun. Dievorderen Spinnwarzen brâunlicli, die hinteren schwarz. Der ganze Korper weissgelblich, anliegend, filzartig behaart. Totallâiige (NB. subadultes Tier !) 4,5, Céphalothorax l.ô. Abdomen 3""",5 lang. Beine I: Coxa + Trochanter 0.5, Fémur 2, Patella + Tibia 1,6, Metatarsus + Tarsus 2""",5: IV bezw. 0,5; 2; 1.5; 2»™,2. Total also: I, 6,6; IV, 6"°\2. Fundort: Tuggast-Teman (Algérie) l.V. 1893 (Krauss). Hat grosse Aehnlichkeit mit der vorigen Art, aber doch durch die viel dunklere Farbe leicht zu unterscheiden. Da aber beide Arten nach unreifen Individuen aufgestellt sind, und dièse auch verschiedenen Geschlechtes sind, bleibt es doch immerhin eine Frage, ob sie speziiisch verschieden sind. Das Avird sich erst durch Untersuchung von reifen Exemplaren entscheiden lassen. Gen. Larinia Sim. 1874. 28. Larinia mitis Pav. 1897. Fundort : Adis-Abeba. Septr. 1900 (Y. Erlanger). 1 Ç subad. Das einzige vorliegende, unreife Exemplar weicht von der Beschreibung dadurch ab, dass der Abdominalriicken in der hinteren Hâlfte jederseits eine Reihe von vier schwarzen Punkten hat, welche ganz den Flecken bei Larinia decens (Bl.) entspre- chen. Es ist mirdaher nichtganz abgemacht, dass das Exemplar der Art mitis angehort; Jedenfalls stinmit es besser mit Pa^esis aïs mit Blackwalls Beschreibung. Die Totallange ist 5""": Abdomen ist 4"^"^ lang und 2'""' breit. 29. Larinia decens (Bl.) 1866. Fundorte: Akaki, Septbr. 1900; Daroli, Febr. 1901; beide subaduhe QÇ. Akaki, Ende Oktbr. 1900. (j^ subad. Aile von Baron Erlanger gesammelt. nordafrikantschp: argioi'iden 379' Die Exemplare stelien in der Farbuiig z. T. so zwischeii m'dis mid decens, dass die Artrechte der ersteren iiiir zweifelhaft scheinen. G en , A ranea L . 17 5 S . 30. Aranea circe (Aiid. et Sav.) 1827. Fimdorte: Terga, Oran, 30.11. 1893 (Vosseler). Ç. 31. Aranea suspicax (0. P. Cambr.) 1876. Mehrere Weibclieu von Bir Hooker, Lvbische Wiiste, Wad-i- Natron, VI. 1902 (Fr. Hem), woher die Art schon von Simon angegeben war. Cambridges Exemplare waren in der Nahe von- Alexandria gesammelt. Synonym ist Epeira apocUsa Aud. et Sav.. nec Walck. 32. Aranea streptoceros (Pocock) 1898. Fimdorte: Akaki, Novbr. 1900 oder Djam-Djani, 30. 1. 1901 (9,Cf subad.). Dàs Ç bat folgende Grosse: Totallânge 17'^'", Abdomen 12"^"^ lang und W^'^^b breit, Céphalothorax 9°"" lang und 7™" breit. Beine : I Fémur 7,5, Patella + Tibia 10, Metatarsus + Tarsiis 9»"»,ô- IVbezw. 8,5; 9,5; 8™»,5. Zusammen also : 1,27: IV,. 26™'»^, 5. Das subadulte ç^, das zusammen mit dem Ç aufbewahrt und daher wahrscheinlich auch zusammen gesammelt war, weicht in der P'ârbung etwas vom Ç, so dass die Identifizierung nicht absolut siclier ist. Die Totallânge ist ri™"", Céphalothorax 5""" lang, Abdomen 9"^' lang und 8"™ breit. Lange der Beine: I Fe- nnir 7, Patella + Tibia 7»^'», Metatarsus + Tarsus 6'""\5- ï^^ bezw. 6,5 ; 5,5 ; 5'""\ Zusammen also: I, 20»™,5 ; IV, 17"™. Beide Geschlechter sollten nach der Originalbeschreibung gieich ge- 380 E. STRAND f ârbt sein, aber (lies çf weicht \vie gesagt in mehreren Bezielmngen voni Q ab. Die Kinge an der Spitze der Metatarsen und Tibien sind tiefschwarz. also viel deutliclier als beim Q , und noch mehr auffallend ist ein an der Oberseite gelegener, tiefschwarzer Fleck an der Spitze der Patellen und Basis der Tibien. Der Céphalo- thorax tragt einen von den Augen bis zur Rtickengrube sich er- streckenden, sichdreinial erweiternden, schwarzen Mittelstrich ; aiich der Stirnrand sowie das ganze Augenfeld ist schwârzlich. Abdomen trâgt oben zwei Fleckenreihen von je 5 — 6 Flecken gebildet ; die Reihen strecken sich von den Schultern bis kurz vor Anus, wo sie zusammenlaufen. Der vorderste Fleck liegt iin- mittelbar an der Schulter, dann kommt ein grosserer Zwischen- rauni und endlich die vier hinteren, unter sich gleich weit ent- fernten Flecke. Dièse bestehen aus kleineren, dicht nahe einander gelegenen Flecken und erscheinen daher sehr unregelmâssig. Dièse Unregelmassigkeit tritt auch dadurch hervor, dass an der einen Seite der Schulterfleck gânzlich fehlt, und dass einerseits Andeutung eines Fleckes in dem gedachten Zwischenraum vor- handen. anderseits aber nichts davon zu erkennen ist. 33. Aranea striata (Bôs. et Lenz) 1895 (?). Pundorte : Adis-Abeba, 1900 (v. Erlanger) (Ç subad.); Akaki-Luk Aballa, Novbr.-Ende Dezbr. 1900 (y. Erlanger) ( Ç subad.) ; Dai"oli bei Ginir; Akaki (v. Erlanger). Die vorliegenden P]xemplare dieser Art sind aile unreif, so dass eine ganz sichere Bestimmung nicht moglich ist, aber wahr- scheinlich werden sie mit Aranea striata und Aranea similis (Bos. et Lenz), welche beide Formen nach Pavesi conspezifisch sind. identiscli sein. Einige beschreibende Bemerkungen nach dem grossten dieser Exemplare im Folgenden. Totallange 14""" (NB. subadult!), Céphalothorax G""" lang, Abdomen 9"'"\5 lang, 8""" breit. Breite des Céphalothorax in der Mitte 5, vorn 2""". Hohe des Abdomen ()'""V^- Beine: I Coxen + NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 381 Ti'ocliantereii 8, Feuiur (i, Patella + Tibia 7, Metatarsus + Tarsus 6"""; II bezw. 3; 5,2; 0,2: G»"»; III bezw. 2.7; 4; 4,1; 4™'"; IV bezw. 3,1; 5; 5,5; 5™'". Totallange: I, 22; II, 20,4: III, 14,8; lY, 18,6""». Die nicht reife E p i g y n e bilflet eiiien kurzen, dicken, zungen- toi-migen Fortyatz, der solaiig als an derBasisbreit (()""". 9) iiiid gegen die Spitze stark verschinalert ist ; dieselbe ist docli stiimpf al)geriindet und horizontal nach liinten geriditet. Die Farbe ist blassgelb, mit einem schwarzlichen Fleck oben gegen die Spitze. Die vorderen M. A. nicht viel grôsser als die hinteren, unter sich um ihren doppelten Durchmesser, von den S. A. uni fast nocli einmal so weit entfernt. Die hinteren M. A. uni weniger als ihren halben Durchmesser unter sich entfernt. Das Feld der M. A. so lang als vorn breit. Aile Stachehi der Beine gelb, an der Basis schwarz, die meisten auch an der Spitze schwarzlich ; aile kurz, aber ganz stark. Auch Abdomen oben mit zahlreichen, fast ebenso langen, aber schwjicheren und gebogenen Stacheln, die an der Spitze nicht schwarz sind. Tibien und Patellen deut- lich lângsgefurcht. Abdomen von Form ungefahr wie bei Aranea diadema ; Schulterhocker kaum hervortretend . die Spinnwarzen von oben gesehen deutlich sichtbar. ganz stark vor- stehend. Das ganze ïier ist gelb gefârbt, ganz schwach gebi'aunt : der Kopfteil mit zwei feinen, dunkleren, sich vor der Riickengrube vereinigenden Lângslinien von den hinteren M. A. : an denBeinen Andeutungeii dunklerer Ringe an den Patellen, Tibien, Meta- tarsen und Tarsen und am Abdomen sind folgende Punkte und Linien braun : oben vier starke Muskelpunkte, welche ein Trapez bilden, das vorn 2, hinten 2""°,6 breit und ebenso lang als hinten breit ist; zwischen diesen eine schwach angedeutete, dunklere- Langsbinde. An der hinteren Abdaclmng, kurz hinter den letzten Muskelpunkten entspringend, vier gegen die Spinnwarzen ver- laufende und schwach konvergierende, sich aber nicht verei- 382 E. 8TRAND nigende, eingedriickte Laiigslinieii. Aiif jedem Schulter ein kleiner scliwarzer Punkt. Von den Seiten der Ruckenflâche laufen bis gegen die Ventraltlâche ca. 7 alinliche, eingedriickte Linien, die oben aile je in einem kleinen Punkt enden, unten sich stark er- Aveitern und sich in mehrere solche Linien auflcjsen, was beson- ders liinten selir deutlich ist, \vo jede Linie gewissermassen ein langes, schmales Dreieck bildet. Die beiden Schulterpunkte sind durch eine gebogene, hinter dem ersten Muskelpunktpaare ver- laufende Querlinien verbunden und an der hinteren Abdacliung sind mehrere ahnliche, aber gerade Querlinien vorhanden. Der Bauch mit einem ungefâhr die ganze Flache einnehmenden, quadratischen, weissen Mittelfeld ; das Epigaster dunkelbraun, die Spalte und Lungendeckel brâunlich, die Spinnwarzen hell kastanienbraun, an der Basis und Spitze schmal weisslichgrau. Sternum gelbbraun, mit einer breiten, dunkleren, undeutlichen Langsbinde. Lippenteil dunkelbraun, an der Spitze weisslich. Sollte ein neuer Name filr dièse Art notig werden, mochte ich pseudostriata m. vorschlagen. 34. Aranea ceropegia Walck. 1802. Ein Paar unreife Weibchen von Orotava, 1889. 35, Aranea crucifera (Luc.) 1832, Zusammen mit der vorigen Art. m 36. Aranea i?er/w Scop. 1763. Ein Weibchen von Guimar (Kanarien), 15. V. 1889 und ein nnreifes, zweifelhaftes von Daroli, Febr. 1901 (v. Erlanger). 37. Aranea perplicata (O.P. Cambr.) 1872. Von Akaki, Ende Oktbr. 1900 (v. Erlanger) liegt ein un- reifes Q vor, das ich zu dieser ans Palaestina beschriebenen Art NORDAFRIKANISCIIK AUGIOPIDEN 383 zielieii muclite. ISowohl an den Beiiien als an den Palpen sind (lie Tarsen an der Spitze schwarz und das Mittelfeld des Bauches ist in der Mitte ein wenig heller. Ferner drei ganzsichereExeniplarevon (niimar. 15.A\ 1889, 38. Aranea Letrff'enhoeki'^co]). ITOo (?) {Epeira cornuta aiit.). Von Gabes (S. Tunesien) 18. YI. 1901 (Vosseler) liegt ein sul)adultes Ç vor. das was die Zeichnung der Oberseite und der Extremitaten, sowie die Augenstellung betrifft, mit typischen « Ep. cornuta» ganz ubereinstimmt. Dagegen liât Sternum einen lielleren Mitteltieck (der doch jedenfalls beimQ^ von « E. cornuta » vorkonmien kann). und beiderseits der Spinnwarzen sind zwei belle Flecke, die viel deutlicber als bei europaisclien Exemplaren letzterer Art sind, wo sie haufig ganz fehlen. Dass die Exemplare nicbt Redil angehôren, zeigt die Korper- form zur Geniige. Pavesi hat « E^^eira cornuta » aus Tunis ange- geben, nacbber aber erklart, die betreftenden Exemplare seien Ep. ixttagiata. 39. Aranea arniida (Aud. et Sav.) 1825. Fundorte: Tiout Oase, 20. V. 1894 (Vosseler); Ain Sefra, V. 1894 (Vosseler) ; Zaïda, Oran VI. 1894 (Vosseler). 40. Aranea Théisi (Walck.) 1837. Von Daroli, Febr. 1901 (v. Erlanger) liegt ein Ç vor, das folgende Dimensionen hat : Totallànge 9"™,5; Céphalothorax 4'"'" lang, in der Mitte 3, vorn 1"^'",6 breit. Abdomen 7°™ lang und 4'""\5 breit. Lange der Beine: I Coxa + Trochanter 2, Fé- mur 4, Patella + ïibia 4,5, Metatarsus + Tarsus 4™™; Ilbezw. 1,8; 5; 4,5; 5™'"; III bezw. 1,5; 3,5; 3; 3"™; IV bezw. 2; 5; 5; 5™"'. Totallànge also: I, 14,5; II, 16,3; III, 11; IV, 17'""'. 384 E. STRAND Die starke Variabilitat dieser Art liât bekanntermasseii ver- ursacht, dass sie schoii oft als iieu beschriebeii wordeii ist. Die wiclitigsten Synonyme sind : Epeira mangareva Walck. 1847. Epelra Moreli Yinson 1863 iind Epeira ecUpsis Marx 1893. Der Nagel der Epigyne ist bei uieineni Exemplar parallel zum Baiiche gericlitet und scheint ein wenig langer zu sein als es bei ecUpsls nach Marx's Figur der Fall wàre. Eine besonders stark verjiingte Spitze des Xagels. wie es ^NIarx gezeiclinet, ist nicht zu erkennen. Ferner ^Yeicht es von Marx's Beschreibung dadurch ab, dass die Seiten braun, nicht grau sind und die gelb- weissen Seitenstreifen des Bauches jederseits drei Flecke bilden. Von den Beschreibungen von Aranea MoreJl : Vinsons und SiMONS (letztere in: Annales de la Soc. entom, de France 1885) weicht es dadurch ab. dass die Mittelbinde des Abdomen nicht «alba» (Simon) oder « diluti-tiava » (Vinson) ist. sondern viel- mehr nur wenig heller als die angrenzenden Partien des Riickens, sowie scharfdunkelmarmoriert. An den Palpen ist das Patellar- giied an der Spitze schmal dunkel umrandet. das Tibialgiied hat unten an der Spitze einen schwarzen Fleck. und das Tarsalglied ist am Ende verdunkelt. Am Ce])halothorax sehr deutliche. dunkle Seitenbinden. wovon bei VixsoN keine Bede ist. 41. Aranea confusionis Strand 1906, 1. c, S. 619. Nr. 39. Q Céphalothorax der Lange nach schwach gewolbt mit kaum merkbarer Einsenkung zwischen Kopf- und Brustteil, dagegen sind die Seitenfurchen breit, wenn auch nicht tief : der Kopfteil der Quere nach sehr wenig gewolbt. Die Riickengrube auffallend tief und breit, langiicli rund ohne deutlich in Quer- turchen verbreitet zu sein. Der Seitenrand schmal, scharf aut- geworfen. Die vordere Auge nrei lie gerade; die M. A. wenig gnisser als die liinteren M. A.; unter sicli und voni llande des Clypeus NORDAFRIKANISCHE AKGIOPIDEX HHo uni ein wenig iiiehr als ilireii Durcliniesser, von dcii S. A. iioch eiiiiiicil so weit eiitfernt. Die liiiitereii M. A. luitei' sicli uni ilireii halben Durchmesser eiitfernt. Das Feld der iNI. A l;lni4ei' als l)ieit. Die Deiiie selir dicht mit gelben, an der Dasis und nieistens aucli an der Spitze dunkler gefarbten Staclieln; die Fenioren I an der Innenseite etwas verdickt und daseibst mit 2 — 3 Iieihen grosser IStachehi bewehrt. Aile Fenioren obeii mit zwei Tveilien Stachehi ; ani IV. Paar ist dieliintere lîeihedoch nurdurcllz^Yei Stachelii am Eiide vertreten. Patella und Tibia lY ein wenig kiirzer als Céphalothorax. ]\[etatarsus und Tarsus I ein wenii; lilnger; Tibia I so lang als Céphalothorax breit. Am vorderen K 1 a u e n fa 1 z r a n d 4, am hinteren o Zahne, von denen in beideii Fallen Nr. 3 (von der Einlenkung!) der gnisste ist. Abdomen etwas mutiliert. so dass seine Form nicht genau zu erkennen ist: sie scheint aber gieich derjenigen voii Arcuiea diiulenni gewesen zusehi; Seitenhocker ganz schwach. K])igyne liât grosse Aehnlirhkeit mit der von Ar. strepfo- ceros Poe. aber das Mittelstiick ist am Hiuterrande ein klein wenig erweitert. obentief quergestreift und an den Seitenrandern dementsprechend schwach eingekerbt. sowie innerhalb der letz- teren der Lange nach schwach niedergedriickt, in der Basalhalfte breit ([uer niedergedriickt, fast ganz unbehaart. Die beideii schwarzen Seitenstiicke jederseits reichen mit ilirer Hniterspitze fast gieich weit und zwar bis zu den Kndeii des weisseii, querge- stellten, erhohten Endstiickes, desseii Oberrand einen nach unten konvexeii i)Ogen bildet, fast tiach und 3 — 4 mal fein einge- schnitten ist, sowie durch seine reine weisse Farbe stark abste- chend. Epigvne ist breiter als lang (bezw. l.f) und l'""\'J), wahrend sie bei streptoceros inindestens so lang als breit ist. A'on dei" Seite gesehen erscheint das Mittelstiick der Eiugvne \on vorn nach hinteii etwas unregelmâssig gewolbt aiisteigend. an der Spitze wenig niedriger als an der Mitte ; das Endstiick tritt als eine von der Basis gegen die Spitze allmahlig diinner wer- Rev. Suisse de Zool. T. IH. 1908 25 386 E. STRAND deiide, schrag" nacli liinteii geneigte Platte, welclie das Mittel- stiick erlieblicli iiberragt, hervor. Yon hiuteii, parallel zii deiii IJauclie, erscheint das weisse Endstiick nach unten stark ver- schmalert. etwa dieieekig, an deii Seiten und uiiteii von den hinteren der scliwarzen Seitenstiicke begrenzt. Céphalothorax iniGrunde hellgelb, von derschwarzenRiicken- griibe bis zii den Aiigen eine nndeutliche braime Binde. die sich stellenweise etwas unregehuassig erweitert und liinter den Augen Andeutungen zwei heller Flecke aufweist. An den Seiten eine undeutliclie und unregehnassige braune Binde, die durch eine schniale hellere Binde vom schwarzen Bande getrennt ist. Der Band des Clypeus nur an den Ecken dunkler. Mandibehi hell braunlichgelb, an der Si)itze gerotet ; die Klaue hehrot, an den Seiten schwarz. Lippenteil dunkel olivenbraun, au der Spitze breit weiss ; die Maxillen an der Basis olivengrau, gegen die Spitze heller werdend, letztere breit weiss. Sternum gelb, ani Bande fein und undeutlich gebriiunt mit einem breiten. unregel- massigen. braunen Langsstrich. der durch eine hellere Lângs- linie geteilt wird. Die Coxen und Trochanteren gelb, an der Spitze olivengraulich. Die Femoren schon rotgelb, schwach ockerfarbig, unten und vorn mehr gelblich, oben an der Spitze mehr brâunlich. Patellen, Tibien und Metatarsen gelb, erstere an der Basis und Spitze geringt und zwar oben olivengrau, unten biaun, Tibien und Metatarsen an der Spitze mit einem breiten biaunen Rhig, sowie oben Andeutung eines viel schwâcheren Mitteh'inges. Tarsen einfarbigbraun. Pal])en blass, Patellar- und Tibialglied an der Spitze schmal braun geringt. Tarsalglied in dei- ganzen Endhalfte gebraunt. Der Abdominalriicken etwas beschadigt, so dass die Fiirbung sich hinten nicht gut erkennen litsst. Im Grunde hellgelb, mit ôlivengrauen und weissen Zcichnungen. Am Vorderrande ein dunklerer liiingsHecU, beiderseits von einem ebensolchen weiss- lichen umgeben ; an den Seiten des Vorderrandes, sowie an den NORDAFRIKANISCHK ARCUOl'IUEN S87 Seitenrandein desRuckenfeldes imregelmassig lieller uiid dunklor getieckt luid gesprenkelt. Von deii Sclmlterliockeni zielit nach iinieii uiid ein weiiii> nach liinten je eine breite, weisse, vorn schnial dnnkclbiaun angelegte Linie, welche beide in der Mittelr Unie zusannnenstossen undeinen stunipfen Winkelbilden, dessen (îi|)t'eli)nnkt ungetïihi' gleicli Aveit vom Vorderrande und den Schultei"h(")ckei'n entfernt ist. Vnr diesen Linien liegen zwei gi'osse, weisse, fein scliwarz umgrenzte, etwas schrâggestellte und eckige Flecke, die unter sich um iliren anderthalben, von den Linien um kaum '/:{ ibres Durcbniessers entfernt sind. An der Hintei- und Innenseite dieser Flecke liegen zwei grosse Muskelpunkte und ein ebensolches Paar weiter binten, welches mit den vorderen ein ïrapez bildet. das vorn 1,5, hinten 2"'",5 breit und 2'"'" lang ist. Hinten ist wabrscbeinlicb eine Folium- ahnlicbeZeicbnung vorbanden gewesen. Der ganze Riicken dicht mit weisslicben odei- gelblicben, an der Basis brauulicben, Sta- cbehi besetzt. Die Seiten des Abdomen oben dunkler. unten iieller, fein Ijings scbraggestreift. Der Baucb mit einem tief- schwarzeu, von breiten, nach aussen schwach konvex gebogenen, Aveissen Langsbinden eingefassten Mittelfeld, welches die Spinu- warzen nicht ganz erreicht und zwei Paare feiner hellerer Punkte einschliesst. Am Hinterende der weissen Binden und damit wolil oft zusammengeflossen je ein grosser, weisser Fleck, Epi- gaster grauweiss, die Spalte breit braun, vorn schwarz angelegt, die Lungendeckel briiunlichgrau. Die Spinnwarzen olivengelb, an der Innenseite rôtiich, an der Spitze weisslich. Totallange mindestens 12''^'",5. Céphalothorax G'"™,5 lang, Abdomen (etwas korrugiert) 7"^"\5 lang und ebenso breit. Lange dei" Mandibeln 2,4, Breite an der Basis 2""", 5. Lange des Ster- num 3""", Breite am Vorderrande 1,9, zwischen den Coxen IT oiiini 2. Liinge der unteren Spinnwarzen 1, Breite derselben an der Basis 1""",6. Palpen: Femoralglied2, Patellarglied 1, Tibial- glied 1,2, Tarsalglied 2'^'^,l lang. Beine: I Coxa + Trochanter 388 E. SÏRAND 3, Fémur 5,5, Patella + Tibia 8, Metatarsus 5,5, Tarsus 2"""; Ilbezw. 2,8; 5,5; 7,5; 5; 2""»; III bezw. 2,5; 4,5; 4,6; 3.1; 2inm. lY bezw. 3; 6; 7,5; 5; 2'»"'. Totallange also : I, 24:11. 22,8: III, 16,7; IV, 23"™. 5. Fundort : Fluss Maue. Mârz 1901 (v. Erlanger) 9- 42. Aranea danensi^ Strand, 1. c, S. 620, Nr. 40. ç^ Am Céphalothorax ist der Brustteil sehr breit, fast so breit wie Céphalothorax lang, daher imUmkreis fast zirkelfônnig. doch mit kleineii Ausbuchtuiigeii ûber die Coxeii IV, II und be- sonders I; von hinten lier gaiiz schwach allmahlig ansteigeiid. oben niedergedriickt, an deii Seiten dagegengaiiz stark gewolbt : der Kopfteil oben der Ltinge nach ganz schw ach konvex, so dass sein Hôliepunkt nur ein klein wenig hôher als der Bnistteil uud als die hinteien M. A. ist. Die Ruckenl'urche tief, lang und zwar gleich dem Durchmesser der vorderen Femoren. in der Mitte etwas erweitert, aber ohne eine deutliche Querfurchezu bilden beiderseits derselbeu ein kleiner, niedergedrûckter. aber nicht dunklergelarbterPunkt und zwischen der Riickengrube und den liiiiteren M. A. zwei feine dunkle. hinten konvergierende und zusammenhângende Linien. Die ganzeOberliache glatt, glanzend. winzig klein punktiert ; die Seitenfurchen des Kopfteiles sehr schwach, des Brustteiles kaum erkennbar. Der Hand nur vorn. iiber den Coxen I und II, deutlich aufgeworfen. Der Kopfteil, der am Rande scharf vom Brustteile abgesetzt ist, ist hinten 2'"'" breit und ungefahr ebenso lang. nach vorn stark verschmiilert, mit fast geradlinigen Seiten, so dass letztere und die Seitenfurchen des Kopfteiles ein fast regulares Parallelogramm bilden : die Seiten unten schrag nach innen gedriickt. Die hintere A u g e n r e i h e stark recurva, so dass eine die M. A. hinten tangierende (lei'ade kaum die hinteren S. A. be- l'uhren wurde; die M. A. untersich um weniger alsihren Durch- NORDAFRIKANISCIIE AROIOPIDEN 389 messer, von den S. A. um reiclilich ilireii dopi)elten Durchmesser entfernt. Die \ orderen M. A. bei weitem die grossten aller Augeii, stark liervorstehend. unter sich und von den hinteien M. A. uni etwa ihien Durchmesser, von den !S. A, um etwas nielir entfernt. Das Feld derM. A. also erheblich breiter vorn und etwa solang als vorn breit. Die S. A. gleich gross, sich kaum beriihrend, aber aufeiner genieinscliaftlichen Er]i()hung. Die vordere Augen- reilie stark recurva; die M. A. vomRande desClypeus umkaum iliren halben Durchmesser entfernt. Die Mandibeln diinn, fast zylindricli. doch vorn, besonders in der Mitte, etwas abge- flaclit. ])ara]Iel. aber gegen die Spitze innen ausgeschnitten, die Spitze aussen dagegen scharf liervorstehend ; etwa 1"™,2 lang und an der Basis beide zusammen nicht so breit als lang. Die ]\[ a X i 1 1 e n ragen, von vorn gesehen, liber den Seiten der Man- dibeln hhiaus. An dem scharf quer eingedruckten Lippenteil ist ])esonders charakteristisch der schwarze Fleck jederseits an der Basis. Die C 0 X e n I unten mit einem starken, innen schrag abge- schnittenen. fast unmerklich nach innen gebogenen, aussen gciundeten, gelblichbraunen Fortsatz : die anderen Coxen ohne Auszeichnungen. Die Bestachelung nicht leichtzu erkennen, aber im wesentlichen wie folgt : P'emur I oben 4, vorn 3 in der Apical- halfte, unten ungefâhr 8 kleine Stacheln ; ailes in regelmâssigen Reihen. Fémur 11 oben 4, beiderseits 3, unten 10 — 12 von ver- schiedener Gi-osse und in nicht ganz regelmâssiger Reihe. Fémur 111 ol)en 3, vorn (aussen) 3, hinten 2 oder 3, unten 5 Stacheln. Fémur IV oben 4, vorn 2. hinten 2 oder 3, unten 8 gegen die Spitze an Grosse zunehmenden Stacheln. Unten haben die Femoren II — IV ausser den angefiihrten, in Liingsreihen geordneten Stacheln noch zwei in(^)uerreihe stehende, sehr kleine Stacheln an der Basis. Patella I und II oben an der Spitze 1, vorn 1. 1., hinten 1 (1 ?), diejenigen III und IV hinten 1. oben und vorn wahrscheinlich je 1.1. Tibien I oben und hinten je 1. 1.1, 390 E. STRAND vorii 1. 1. 1. 1. uiiten otwa 4 Paare grossere imd voiii in der Apicalhalfte steheii 5 — 6 kleinere Stacliehi. Tibia II an der Basis scliwacli verdickt, etwas gebogen ; oben 1 basaler und 1 apicaler Stachel, vorn in der Basalhalfte, aiif der verdickten Partie ste- hend. in schrager Reihe und nahe beisammen 3 sehi- grosse, starke Stacheln ; parallel damit, ebenfalls an der Basis und nahe beisainmen, wenig weiter unten stehend eine Reihe von ebenfalls 3 Stachehi, von denen nur der basale so gross als die der anderen Reihe ist. Dann konnnt eine von der Basis bis zur Spitze rei- chende Reihe von 20 sehr kurzen. aber ganz starken Stacheln und eiidlich an der Unterseite, nahe der Basis, eine dichte Reihe von 3 kleinen und 1 sehr grossen Stachel. Die Hinterseite ganz unbewehrt. Tibia III oben 1 nahe der Spitze, vorn 1.1, hinten 1. 1 . 1, unten 3 Paàre, sowie vorn 4 kleinere unpaare, in derselben Reihe stehende Stacheln. Tibia IV oben 1 nahe der Spitze, vorn und hinten je 1.1.1, unten 2. 2. 2. 2. von denen die drei ersten Paare sehr lang sind. iMetatarsus I unten 2. 2. 2, oben 1 oder 1. 1. Metatarsus II scheint gleich I zu sein, doch mit eineni iiberzah- ligen Stachel an der Basis. Metatarsus III oben 1.1. vorn 1.1.1, hinten L unten wie am II. Metatarsus IV oben 1. 1. vorn 1. 1. 1. unten wahrscheinlich 1. 1. 1. 2. Die Bestachelung scheint zieni- lich unregelmassig zu sein, denn in mehreren Fallen waren die Glieder nicht an beiden Seiten gleich bestachelt. Das Femoralglied der Palpen ist 1""".2 lang. olme beson- dere Auszeichnungen ; das Patellarglied oben an der Spitze mit zwei ganz starken, schvvarzen Borsten : von oben gesehen er- scheint es gleich breit und lang, von der Seite gesehen etwa doppelt so breit als lang; das Tibialglied ist nach innen und be- sonders nach aussen stark erweitert, nach vorn gebogen, innen einen kurzen, nach vorn gerichteten Haken bildend und mit weissgelben Borsten besetzt. An den C'opulationsorganen ist be- sondersauffallend ein langer, gerader, diinner, senkrecht aufder Langsaxe des Oliedes gestellter Fortsatz. dei' an der Basis NORDAFRIKANISCHK ARXJIOI'IDEN rtdl weisslicli, an (1er Spitze schwarzlich ist, an (1er Spitze des Bulbiis steht 1111(1 an der einen Seite iinweit (1er Spitze zweizinkig ist. Der ganze Cephalot horax mit Mandibelii, Sternum iind Beine hell briiiinlichgelb; sclimale Hinge um die Aiigen, das Mittelfeld derselben, die Rii(;kengrnbe iiiid der Seitenrand des Lippenteiles schwarz oder schwarzlicli ; \ order- und Innenrand der Maxillen, sowie Vorderrand des Lippenteiles weisslich ; die ganzen Tibien T und ein breiter Apicalring an Tibien II blutrot : die Patellen IV und ein Apicalring an Tibien IV scliwacli ge- brâunt. Abdomen blassgelb mit schwarzer Zeicbnung wie die unserer europaischen Aranea pyramidata ; das Folium ist vorn abgerundet. bat jederseits vier kleine Ausbuchtungen und zeigt im Inneren vier scbmale, scbwarze, vorn bélier angelegte Querlinien. welche den Ausbuchtungen entsprechen, und von 4 feinen, grauweissen , parallelen Langslinien durchscbnitten werden. Dièse innere Zeicbnung des Foliums ist docb so fein, dass sie sicb erst unter der Lupe deutlich erkennen lasst; fliicbtig angeselien erscheint dasselbe einfarbig schwarz. Das ganze Klickenfeld ist von einer graubrâunlichen Binde, welche so breit als die zwischen derselben und dem Folium gelegenen Binde der Grundfarbe ist, begrenzt; dièse Binde ist an der Oberseite vier mal ganz scharf ausgebuchtet. Die Unterseite ist an meinem, am Abdomen leider etwas beschadigten Exemplar briiunlich- grau, in der Mitte des Bauches dunkler. beiderseits mit einem grossen weissen Fleck oder Binde. Die Spinnwarzeii und Lungeii- deckel braungelb. Lange des Céphalothorax 4""", Breite desselben o'""\4:. Lange des Abdomen 4™'". Lange der Beine: I Coxa + Troclianter 1.5 ; Fémur 5,5 ; Patella + Tibia 6.2 : Metatarsus 4,5 (Tarsus t'ehlt !) ; II bezw. 1,2 : 5 ; 4,5 ; 3,6 ; 1'""' : III l)ezw. 1 ; 3,2 ; 3 : Metatarsus + Tarsus 2'""'.9: IV bezw. 1,5; 5; 4,2: 4'»™,5- Totallangealso : I, 17,7 -^ Tarsus; II, 15,3: IIL 10.1; IV. 15>"'»,2. Fundort: Ginir-Daua, III. -V. 11)01 (v. Erlanger), cf. 392 E. STRAND 43. Aranea Brauerl Straiid 190(5, 1. c, :S. G2U, Nr. 41. (2f Céphalothorax von hiiiten her schrâg austeigeiid, der Liiiige nach stark gewolbt. mit der grôsstenHôhe zwischen den Coxen II. nach vorn zu aUmahlig abfallend, ohne Einsenkung zwi- schen Kopf- und Briistteil : auch an den Seiten stark gewolbt so- wohl ain Kopf- alsBrustteil, ohne Kopffurchen und mit durch sehr kleine, reihenformig angeordnete Grîibchen angedeuteten Seiten- furchen am Brustteile ; die Riickengrube sehr tief, mit steilen Wanden und deutlicher Querfurche, sowie beiderseits zwei kleine, eingedriickte. nicht dunkler gefârbte Punkte. Der lîand sanft gerundet, ohne irgend welche Ausbuchtungen, selbst nicht liber die Coxen I; eine bestimmte (4renze zwischen Kopf- und Brust- teil làsst sich iiberhaupt nicht nachw^eisen. Die ganze Oberfliiche etwas matt, dicht mit winzigen Wârzchen besetzt, hinten und an den iSeiten mit lani»en, aniiegenden. weissen. nach vorn i>ebo- genen Haaren bekleidet und zw-ischen den Augen dunklere, ziem- lich lange Borsten. Breite des Brustteiles r"°\8 ; der Kopfteil vorn nur 0'""'.5. Die hintere A u g e n r e i h e schwach recurva ; die M. A. unter sich um weniger als ihren Durclnnesser, von den S. A. um den dop])elten Durchmesser entfernt. Die vordere Beilie gerade; die M. A. die gnissten aller Augen und stark hervorstehend, unter sich und von den hinteren M. A. um etwa ihren Durchmesser, von den vorderen S. A. uni ein wenig mehr entfernt. Das Feld der M. A. vorn wenig breiter als hinten. Clypeus sehr stark zuriicktretend, so hoch als der Durchmesser der vorderenM. A., lang weiss beborstet. Mandibeln etwa ()'"'",() lang, schrag riickwarts geneigt, dlinn. ungefahr zylindrisch. Sternum ziem- lich breit (1'"'" lang, ()""",7 breit), gewolbt, gianzend, weisslich behaart. C () X e n I mit einem kurzen, schwach nach innen gekriimmten, stumpfen, gelben, am Knde schwach gebraunten Haken. Fémur NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 393 I (»1k'ii in {1er A])icalli;ilfte 1.1.1 schrage Stacliehi. voni nalie der Spitzt' 1. 1. 1. Iiiiiten iiaheder Spitze 1, iinten keiiie. Patelleii I ol)en 1. voni 2. liiiiteii 1. Tibia 1 obeii 1. 1. 1. vorii 2. 2. 2, von deiieii das Mittelpaar bei weitem das grossie ist uiid schrag steht, liinteii 1.1.1. iiiiten liiiiten 1.(1 ?). 1 sehr kleine borstenahnliche StaclieliK sowie 2 kleine an der Spitze unten. An Metatarsus I sehe ich 2 ol)en inid 3 unten, ziemlich unregelmassig stehend ; vielieicht einige abgebrochen. Fémur II oben inderMitte 1. 1. 1.1, vorn 1. 1. 1. hinten 1. 1, unten 1 in der Mitte, 1 an der Spitze, beide gerade abstebend. Patella II wie I, docli mit einem sebr grossen Stacbel ol)en an der Spitze (am I. Paar derselbe wahr- selieinlich abgebroclien). Tibia II \veder verdickt nocb gebogen, unten mit einei' von der Basis bis zur Spitze reichenden, etwas zi(kza('kfr)rmigen Pieihe von 15 sehr kurzen, krâftigen Stacheln oder ricbtigerZahnchen. oben inderMitte 1. 1. 1. vornnahe der der Ijasis 1. 1. hinten 1. 1 Stacheln. Metatarsus II oben 2. an der Spitze wenigstens 2 ganz kleine Stacheln. Fémur III oben in der Ai)i(alhalfte 1. 1. 1, an der Spitze vorn und hinten je 1. Patella m oben 1. 1, vorn und hinten je 1 Stachel. Tibia lïl ol)en 1.1.1.1 in unregelmâssiger Reihe, vorn 1, unten 2.2. hinten 1. 1 : Metatarsus oben und vorn je 1. 1, unten 1. 1. 1. 1, ailes um-egelmassig und vielieicht einige Stacheln abgebrochen. Fémur lY oben 1.1.1.1, vorn und hinten an der Spitze je 1.1, unten 1.1. Patella IV wie III. Tibia IV oben 1.1.1, vorn 1. 1, hinten 1.1, unten 1.1.1.1. die inneren ganz borstenhirmig. ^letatarsen IVoben 1.1 (1?), hinten 1,1, unten 1.1.1.1, vorn 1. 1. A b domen oben mit sehr langen, starken, gerade abstehenden, gelblichweissenBorsten und feinen, anliegenden, kurzen Harchen ])ewaclisen ; vorn an der Basis ein Biischel borstenartiger Haare nach vorn gerichtet: wenig langer als breit (bezw. 2,5 und 2™'"), vorn und hinten stumpf und fast gleich abgerundet, oben der Liinge nach Hach gewolbt, oberhalb der Spinnwarzen schrag n;((h vorn geneigt abfallend. Letztere subterminal. 394 E. STRAND Céphalothorax hell braungelb mit einein breiten, etwas unregehiiassig begrenzten, schwarzbrauiien Lângsband an beiden Seiten. welclie Bander sich unter den Augeu vei'bhiden iind sich bis an die Augen der vorderen Reihe und die hinteren S. A. er- strecken, wahrend die hinteren M. A. ganz im gelben Fekle liegen aber schinal schwarz uniringt sind : auch das niittlere Augenfeld hellgelb, und hinter den S. A. ein ebensolcher Langsstrich. Der Rand desCep]iak)thorax ungeschwarzt. DieRiickengrube dunkel- braun; vor derselben ein hellgelber Langsstrich in braungell)eni Fekle gelegen. Mandibeln gelblich. Maxillen und Lippenteil scliwarz mit blassgelbem Vorder- und Innenrand, liezw. nur Vorderrand. Sternum scliwarz. mit keilformigem, scharf be- grenztem. hinten lang, spitz ausgezogenem Mittelileck. Beine blassgelb. mehr odei* weniger braunlich angetlogen : Coxen III und IV unten an der Spitze schwarz nmrandet; Fémur I oben und an den Seiten mit Ausnahme eines schmalen Basalringes schwarzlich ; Fémur II und IV an der Spitze schwarzlich. III ganz einfarbig. Patellen III und IV an der Spitze beiderseits dunkler gefleckt. Tibien I in der jNIitte ein unbestimmter. dunkler Ring, III und IV an der Spitze dunkler umrandet. Aile Meta- tarsen an der Spitze schwarz umrandet, I, II und \Y ausserdem mit dunklem Mittelring. AlleTarsen in der Endluilfte In-aun odcr schwarz. Abdomen oben mit scharf begienztem. braunem l'o- liuni, das von kurz hinter der Basis bis zu den Spinnwarzen reicht und sich nach hinten allmahlig verschmiilert. Es ist jederseits von einer Reihe von (5 tiefschwarzen. schrag gestellten. nach hinten konvergierenden, aussen weiss angelegten Langstiecken. die als eine unterbrochene Wellenlinie autzufassen sind und etwas hinter der Mitte auch tatsâchlich zusannnenhiingen. l)egien/t. und bat in der Mitte eine undeutliche, schmale, weissliche Liings- binde, die durch eine feine, braune, in der Mitte sich rauten- tormig ervveitei'ndc Langslinie geteilt wird. Sonst ist das Foliuni hellei und dunklci- fein marmoi'ieH. nach hinten zu alhiijihlig >I0RDAFRIKANI^;C1I^: AROIOPIDKN .S95 dunkier vverdend, bis es vor deii Si)inii\varzeii gaiiz schwaiz vv- scheint. Die Seiteii brjiiuilicli, mit undeutliclien, ans scliwiir/- lichen Pimkten iiiid Strichen gebildeten Scbi-anstreifen. Dtr Bauch sch\varz,jederseitsmit einem breiteii, liail)iuoiidt'orinii];eii, nach innen gebogenen, weissen Langsstreif, welche beide vorii sich stârker als liinteii naherii. Die Spinnwarzen schwarz, an der Basis schmal weiss umsaïunt, im scliwarzeii Felde, das bei- derseits zwei kleiiie weisse Flecke bat. Epigastei' ebeiifalls schwarz, hiiiten mit zwei helleren Flecken, Totanange4™m. Céphalothorax 2™"' lang, l""»,8bieit. Ab(]()men 2'"™,5 lang. Lange der Beine: I Fémur 2,4, Patella + Tibia 2,5, Metatarsus + Tarsiis 2™'»; II bezw. 2; 2; 1»™,6; III bezw. 1.4; 1; l'»m2; IV bezw. 1,8; 1,8; ln™8. Aile Coxen 0,4— 0™".(î. Totallange ohne Coxen also. I, 6,9; II, 5,6; III, 3,6 ; IV, 5»"".4. Fundort: Abbaja See-Ladscho, Febr. 1901 (v. Erlangek)(j^. Die Art ist zu Ehren des Herrn Prof. Dr. A. Brauer in Berlin bmannt. 44. Aranea eresifror)S Poe. 1898 (?). Von Webi Mane, Ende Mârz 1901 (v. ERLAN(iER) liegt ein Abdomen einer Aranea- Kvi vor, das ich ftir A. cyesifrons Poe. halten mochte; leider ist das Exemplar ancli unreif, so dass die Bestimmung unter diesen Umstiinden natiirlicli etwas fraglich ist. Indem ich fur den Fall, dass es sich um eine andere, unbe- kannte Art handle, den Namen A. ivehensis m. in Vorschlag bringe, fiige ich eine kurze Beschreibung hinzu. Ç subad. Abdomen von oben gesehen vorn quer abgestutzt. an den Seiten scbarf gerundet, niit der grossten Breite deutlich vor der Mitte, nach hinten sich alimahlig verschmâlernd. Von der Seite gesehen oben der Lange nach stark gewolbt, besonders hinten, die BasalHache lang, fast flach, die hintere Abdachung steil abfallend. Der Bauch schwach konvex. Die Seiten in der unteren Halfte stark eingedriîckt; die Spiniiwarzeh vorstehend, 39(i E. STRAND siibterniiual. Die nicht entwickelte Epigyne tritt niir als eine blasse. konische Eiiioliung aiif. Abdomen 4'"™, 5 lang iind breit, 4'"'" hoch. Die ganze Oberseite scbon weiss mit eiiiem diirch 3 procurva gebogene. feine braiinliche Querlinien angedeuteten Folium, von denen die erste. die nur in den vorwârts gebogenen Enden scbarf ausgepriigt ist, dui'cb die Mitte zieht, und iinmittelbar vor der- selben stehen zwei grosse, braune Muskelpunkte und zwei klei- nere, naber beisammen stebende. ebensolche etwas weiter vorn. Die zweite und dritte Querlinie ebenfalls nur in den Enden scharf markiert, bedeutend kiirzer und weniger gebogen als die vor- derste. Die beiden vorderen werden von einer dunklen, kurzen Herzlinie gescbnitten, welcbe jederseitszwei stark gebogene. kurze. die Querlinien schneidende Aeste nach hinten entsendet. Das Folium ein wenig graulicher als die Seiten, An der binteren Abdacliungvier feine, nadelritzartige, liellereLangslinien, welche bis zu den Spinnwarzen reicben. An den Seiten und unten grau- braun. der Baucli am dunkelsten ; letzterer beiderseits mit zwei balbmondfOrmig gebogenen. binten erweiterten, weissen Lângs- streifen gezeichnet und in der Mitte mit zwei parallelen Lângs- reihen von je 4 schwarzen Punkten. An den Seiten vorn ein runder. weisser Fleck und ein ebensolcber Lângsstreifen, der mit dem Riickenfeld sicli verlnndet, weiter binten. Die Spinn- warzen rotlicbbraun ; an der Hinterseite dunkelbraun, an Spitze und Basis scbmal weiss. Epigaster bellgelb, mit einem gleicli- breiten dunklen Langsstreif in der Mitte und jederseits einem scbmalen braunen Querstricli. Oberhalb des Petiolus ist das Ab- domen scliwarzlicb. mit einer schmalen, weissen Querlinie. 45. Aranea akàkensis Strand 1*J0(). 1. c. S. 621, Nr. 42. (^f Die ganze Oberseite des Cepbalot borax matt, dicbt mit Haargriibclien besetzt. die Seitenfurclien und die Riicken- N0RUAFEIKANI8CHE AK(ilOPIUEN o!)7 grube seiclit iiud uiKleutlicli: ;in letzterer die (^)iu'i'fiir('lR' w- kennbar, wenn aucli weiiig (Icutlicli. Die hiiitere A u g e ii r e i h e fastgerade; die M. A. unter sich uin etwa iliren Durclimesser, von den S. A. erheblichweiterentfernr. Die vordere Augeiireilie gerade oder eiii kleiii weiiig procurva ; aile Augeii etwa uni den Durchniesser der M. A. unter sicli entfeint ; die S. A. die kleinsten aller Augen. Das Feld der M. A. einwenig langer alsbreit, vorn und binten fast gleicli breit, \()rn wenig liervorstehend. Die Mandibeln kurz, etwa so lang als beide an der Basis breit, ziemlicli dick, zyliiulriscli, fein quergestreit't. gliinzend, sparsam mit kurzen Hiircben versehen, i)arallel, kauni in der Mitte zu- riickgedrlickt. Die j\[ a x i 1 1 e n vorn gerade abgesclniitten, aussen eine scharfe Ecke bildend. Sternum wenig langer als breit (bezw. 1,2 und 1"""). liinten wenig zngespitzt und abgerundet, zwischen denCoxen IVnicbt verlJingert, mitdeutlichenHr)ckern vor den Coxen I — III und starker, sowie dunkler gefiirbter Ver- tiefung zwisehen den Coxen I und II: in der Mitte erlieblich ge- wôlbt; die Beliaarung rein weiss. (Sonst ist der ganze Korper fast kabl, weder Haare noch Staclieln sind erbalten, aber das Vorhandensein von Haargriibcben zeigt docli. dass Haare vor- banden gewesen.) Die B eine olme irgendwelclie besondere Auszeicbnungen, weder Hocker an den Coxen II. noch besondere Form und Be- wehrung der Tibien II oder Femoren IV, so weit es an dem niclit tadellos erhaltenen Exemplar zu erkennen ist. Die Beine lang, diinn, gracil. An den Palpen ist das Patellarglied kurz knopf- fonnig, oben an der Spitze abgerundet vorsteliend und mit einer Borste versehen ; das Tibialglied ist von oben und vorn geselien doppelt so breit als lang, am Yorderrande in der Mitte etwas ausgebuchtet, am Hinterrande abgerundet, an der Innenseite zupespitzt und etwas nach vorn ausgezogen, lang weisslich be- borstet. an der Aussenseite stumpfer, quergeschnitten, mit abge- rundetenEcken, An den Copulationsorganen macht sich besonders E. 8TRAND beinerkbar ein tiefscliwarzer, ringforiiiig gebogener, der LiiDge iiacli tiachgedriickter uiid ausgeholilter, aiii Eiide fein nadelformig ziigespitzter Fortsatz. Céphalothorax mit Extiemitâten iind Mandibehi einfarbig rOtlich oder brâiinlichgelb. Abdomen obeii mit weisslichen, z. T. schwach gelblichen Schiippen bekleidet und brâunlich geadert; in der Mitte und bei '/^ von vornje ein Paar grosser, dunkel- brauner. tief eingedriickter Muskelpunkte, die ein Rectanguluni l)ilden, das ein wenig langer als breit ist, und vor und hinter diesen Paaren liegen je ein, bezw. zwei Paare viel kleinerer Punkte parallel zu den ersten Paaren und ein vereinzelter solcher Punkt an der Mitte des Vorderrandes. Von dem vorletzten dieser Paare zielien nach hinten zwei feine braunliche Linien, zwischen denen noch zwei weitere verlaufen. Etwas hinter der Mitte, ausserhalb der gedachten Punktreihen, ist jederseits ein dunkler, kurzer Querstrich. Der Bauch und die Seiten dunkelbraun, er- sterer beiderseits von einem breiten weissen, silberglânzenden Lângsband, das aussen schwarz angelegt ist, begrenzt. Die rôt- lichbraunen, im schwarzen Felde gelegenen Spinnwarzen liaben Jederseits zwei weisse Flecke, von denen der vordere bei weitem der gr()sste ist, und hinter den Spinnwarzen scheint noch ein Paar kleinerer Flecke vorhanden gewesen. Céphalothorax 2"»», 5 ; Abdomen 3™'" lang. Beine: I Coxa -[- Trochanter 1, Fémur 3,2, Patellen + Tibien 3,5, Metatarsen 4 (Tarsus fehlt!); II bezw. 1 ; 3; 3,5; 4; 1,2; III bezw. 0,8; 2; 1,6; 1,5;0"'"\9; lA^ bezw. 1 ; 3; 2,5 ; 2,(i (Tarsus fehlt!). Total- lange also: I, 11,7 ohne Tarsus; II, 12,7; III, 6,8; IV, 9,1 ohne Tarsus. Fundort: Akaki-Luk Aballa, Novbr. 1900 (v. ERLANGP:R)cf. Ganz ausgeschlossen wàre es wohl nicht, dass dièse Art die Anmea sulphurina (Pav.), deren ç^ bisher unbeschrieben, ist. Die Augenstellung u. a. diirfte doch ftir die Verschiedenheit sprechen. KOUDAFIUKANISC'IIK AKG[()1'IDK\ .'!99 46. Âranea aJhmrukif; bitraml 19()(i, 1. c. S. (;21. Nr. 43. Ç Céphalothorax obeii glanzlos, dicht init feineii, erha- heiieii Puiikteii hesetzt. aiu Kaiide runzelig. von hiiiteii iiacli vorn alliiiiililii,^ ansteigeiid, oliiie l)ei)ressioii zwisclieii Kopf- uiid Ilrust- teil. dagegiii die Seiteiifurchen sehr tief. Der Kopfteil \oYn iii der ]Mitte etwas ausgezogen. von oben gesehen einen deutlichen \\'inkel hildend: aiich zwischen den hinteren M. A. etwas vor- yezogen, so dass deren Vordeirand uni ihren Durchniesser hinter der Spitze des Frontalhligels gelegen ist. Von der Seite gesehen erscheint daher das Gesicht schrag, unten stark zuruckstehend, wiihrend das Feld der M. A. eine ganz verticale Lage einnimmt. Die vordere Augenreihe gerade oder vielleicht schwach pro- ciirva; die M. A. unter sich uni ihren doppelten Durchniesser, von den S. A. noch viel weiter, voin Rande des Clypeus kaum in ihreiii Durchniesser entfernt. Das Feld der M. A. ein wenig hreiter als lanc". vorn und hinten gieich lireit. Die hintere Ileihe stark recurva. so dass eine die M. A. hinten tangierende Linie die S. A. vorn kauni beriihren wiirde. Die hinteren M. A. ein wenig grosser als die vorderen. Die S. A. beriihren sich. Die M ax i 1 1 e n an der Spitze aussen nicht abgerundet, sondern ganz scharfzugespitzt. Sternum ist reichlich mit weissen Schuppen- haaren besetzt, die Mandibeln mit solchen an der Basis. Sonst ist der ganze K/irper kurz, spârlich, weiss behaart. die Beine mit einer Mischung von weisser und schwarzer Behaarung ; die Tibien, jedenfalls L II und IV, mit einigen milchweissen Stacheln, von den en wenigstens zwei an der Vorderseite und einer hinten vorhanden sind ; dièse Stachein scheinen doch sehr leicht ver- loren zu gehen. Die beiden Hinterbeine hauptsachlich schwarz behaart. Die Metatarsen I und II schwach gebogen ; die Tibien ein wenig niedergedriickt. Abdo m en ungefâhr so bi'eit als lang, vorn breit abgerundet, hinten zugespitzt, also etwa herzformig, oben flachgedriickt. die 400 E. .STRAND liintere Spitze obeii eiiie kleiiie buckelforinijjie Erhohimi>' Ijildeiid inid eiue almliclie schwache Erliôliiiiig am YordeiTaiide in der Mitte. Die liintere Spitze ist von unten gesehen und seitiicli nocli niehr ganz scliarf abgesetzt. Die Spinnwarzen sitzen etwa in der Mitte der Unterseite, und die scliriige Fliiclie zwisclien denselben und der Spitze des Abdomen ist ganzliach, so dass. von der Seite gesehen, das Abdomen etwa viereckig erscheint, und zwar die Riickenseite die làngste. Der Bauch der Quere nach etwas ge- wolbt und, sowie die Seiten des Abdomen, stark gefaltet und runzelig ; die kurzen Spinnwarzen treten, von der Seite geselien, kaum hervor, weil sie von denFalten verdeckt sind. Die hintere erliolite Spitze des Abdomen ist ganz glatt, unbeliaart, von harter, liorniger Consistenz. Ueberhaupt ist die ganze Haut des Abdomen etwas hornig, sehr schw^ach behaart, oben dicht mit ruiiden, braunen, eingedriickten Punkten, sowie in der Mitte jederseits mit grôsseren, eingedruckten Punkten. von denen die beiden vorderen Paare ein liinten breiteres Trapezium biiden. Das (ie- nitalfeld bildet eine lângliche, hinten etwas erweiterte (irube, von deren Hinterrand ein schrag nach hinten gerichtetei*. rot- braunliclier, gegen das Ende stark verschmâierter, aber nicht eben scharf zugespitzter Fortsatz, der an der Basis etwa so breit als lang und oben tiach. mit aufgeworfenem Ran(U^. ist. Am Cei)halothorax ist der Kopfteil oben und vorn gelblicli- braun, an den Seiten. sowie der ganze Brustteil sehwarzlieh : die breite,reciirvagebogeneKiickengrubeund derP and rein schwarz. Die ganze Oberseite scheint mit rein weissen Seluijtiienhaaren bekieidet gewesen; dièse fehien aber, wahrscheinlich weil abge- rieben. stellemveise. Die Mandibeln vorn an der Basis, sowie an der luneuseite gelblichl)raun, sonst schwarzli( li. Die Maxillen weisslicli, an der Basis und amAussenrande sdiwarz. Der I>ippen- teil weisslicli, an der Basis sehmal schwarz. Sternum braun- schwarz, i-ein schwarz unu'andet. An den Paii)ensin(l dasFenu)ral- und Patellarglied hellgelb, an der Spitze schwarz umrandet. das NORDAFRIKANLSCHE AllGIOPIDEN 4(J1 ratellarglied aiicli beiderseits ^eschwarzt, (las Tibiali^lied iii der Basallialfte iielhlicli, in der Apicalhiilfte duiikier. das Tarsalglied braiinlicli, mit weissen und scliwarzeii Haareii hekleidet. Aile Coxeii und Troclianteren schwarzbrauii oder scliwarz. Fémur I an der Basis und Apex undeutlicli heller. Fenuir II an der Vmsis unten bellgelb, oben kaum merklicb heller, III und IV in der Basalhalfte oben und unten scbarf hellgelb. Aile Patellen gelb- braun, unten und z. T. an den Seiten gescliwarzt. Tibien gelb- braun, unten geschwarzt, die des IV. Paares am Ende schwarz geringt. Metatarsen gelbbraun. ïarsen sclnviirzlich. Abdomen im Grunde schwarz, oben mit vier paarweise zu- sammenhangenden weissen Querlinien, welche zwei ringfïirnnge Zeichnungen bilden; dièse Ringe sind mindestens 2 — 3 mal so breit als lang, mit pai'allelen Vor- und Hinterseiten; der erste King ist hinten oiï'en, vorn und inder Mitte fein vorgezogen, der zweite ist ganz geschlossen und liegt einem die ganze Oberseite des Afterlobus ehmehmenden, weissen Feld dicht an. Ausserdem trâgt der Riicken vorn jederseits zwei kleine, runde, weisse Flecke und beiderseits hinter der Mitte strecken sich zwei schma- le, weisse Querlinien von den beiden Seiten nach oben, so dass sie am Kande des TUickens von oben her sichtbar werden. Am Vor- derrande unbestinnnte, parallèle, graubraunliche Langsstriche, die sich weiter nach hinten nicht fortsetzen. An den Seiten 4 von mehr oder weniger zusammenhiingenden weisslichen Fleckchen gebildete Querstreifen. Der Bauch schwarz, mit zwei sehr charakteristischen. grossen. runden. rein weissen, in ihrem Durchmesser unter sich entfernten Flecken vor und je einem winzig kleinen Fleck beiderseits der Spinnwarzen. Totallange 4'"'",5. Lange des Céphalothorax 2""", grosste Breite desselben l.ti. Breite des Kopfteiles 1™"',1. Lange des Abdomen 3'""', grosste Breite desselben 3""", grcksste Hohe etwa 2""". Lange der Beine: I Coxa + Trochanter + Fémur 2,5, Patella + Tibia 2. Metatarsus + Tarsus 1""".7; II bezw. 2,5; 1,6; 1"''",4; III Rev. Suisse de Zool. T. 10. 1908. 26 402 E. S'I'RAND bezw. IJ; 1: l'»"i; IV bezw. 2: 1.7; l™n\5. Totallâiige also : I, 6,2; II, 5,5 ; III, 3.7; IV, 5™",2. An deii Palpen ist das Tarsal- glied gleich Tibial- + Patellarglied. Mandibeln etwa l"™]ang iind beide zusammen so breit an der Basis. Fundort: Fluss Mane (Giirra), Marz 1901 (v. Erlanger). 47. Âranea suhmodesta Strand lUOl), l.c, !S. 621, Nr. 44. 9 Der Céphalothorax stark gewolbt. mit sehr seichten oder ganz fehlenden Kopf- und Seitenfurchen, von hinten steil ansteigend, ohne Einsenkung zwischen Kopf- und Brustteile, mit einer ganz schwachen Quereinsenkung hinter den Augen. Die Riickengrube etwa so lang als der Durchmesser der vorderen Femoren, lânglich, kaiim mit Andeutung einer Quereinsenkung. Die ganze Oberseite fein reticuliert, sehr schwach glânzend. Die vordere Augenreihe gerade; die M. A. ein wenig grosser als die S. A., unter sich um ihren Durchmesser, von den S. A. etwa doppelt so weit entfernt. Die hintere Reihe schwach recurva; die M. A. unter sich um ihren Durchmesser, von den S. A. um 272 desselben entfernt. Das Feld der M. A. etwas erhôht und vorstehend ; die vorderen ein wenig grosser und das Fekl vorn ein wenig breiter als hinten. sowie so lang als vorn breit. Die vorderen M. A. vom liande des Clypeus in ihrem Durchmesser entfernt. Die Mandibeln kurz (1"™ lang), kaum gewolbt, an der Basis ein wenig breiter als lang, daselbst mit langen, weissen, an der Spitze mit schAvarzen Haaren besetzt, vorn fein querge- stichelt, matt glânzend, vertical gestellt. Am vorderen Falzrande zwei grosse und ein kleinerer, innererZahn. An den Palpen ist das Femoralglied ein wenig ktirzer, das Tarsalglied ein wenig langer als das Patellar- und Tibialglied; letzteres etwa 1 72 mal so lang als das Patellarglied. Die starke, wenig gebogene Kralle mit etwa 7 nach innen zu an Grosse allmâhlig abnehmenden Zâhnen. Mit Ausnahme der Femoren sind die Beine sehr NORDAFRIKANISCHE AR(4I0P1DEN 403 sclnvacli iiiid diuiii. Die vorderen Tibien sclnvach iiacli aussen gebogen. Die sparsame Behaaruiig meistens weiss, hie imd da mit Gelb uiiteiiiiischt. Die Stacheln sind schwarz, aber an den Tibien des I. Paares aussen und innen etwa in der Mitte je 1 niilcliweisser. an der Basis schwarzer Stachel und ein âhnlicher an den Tibien II aussen. Aile Stachehi schwach, meistens kiirzer als der Durchmesser des betreiïenden Gliedes und in geringer Anzahl vorlianden ; Metatarsus I scheint keine Apicalstacheln, die Patellen gar keine Stacheln zu haben. Abdomen ist oben gleich breit und lang und mindestens ^ 3 so hoch als breit, vorn und hin- ten abgerundet, mit der grôssten Breite kurz voi* der Mitte, ohne andere Hocker als die kleinen Schulterhôcker, welche so weit innerhalb des Seiten- und Vorderrandes sitzen, dass man sie von oben kaum bemerkt ; sie sind schrâg nach vorn gerichtet, vorn mit der Iluckeiitiaclie einen scharfen Winkel bildend, aber liinten fast unmerklich in die Ruckenflache iibergehend, nicht so lang als an der Basis breit und an der Spitze abgerundet. Von der Seite geseben erscheint Abdomen vorn stark und gleichmassig gewolbt bis zu den Schulterhôckern, dann fast horizontal, wie- derum stark gewolbt und endlich fast in gerader Linie schrag nach vorn abfallend bis zu den Spinnwarzen, die also vor der Spitze des Abdomen sitzen und von oben nicht sichtbar sind. Vorn iiberragt es den Céphalothorax stark und ist etwas ausge- hohlt. Der Bauch kaum gewolbt und die Spinnwarzen selir wenig vorstehend. Die Haut ist kahl, nur am Vorderrande einige weisse, aufwarts und nach hinten gerichtete Haare, kurze, weissliche Behaarung uni die Spinnwarzen und aniBauchemit sehrkurzen, feinen, gelblichen, nicht dicht stehenden Harchen bekleidet. In iihnlicher Weise ist der Céphalothorax behaart. Epigyne bildet einen zuerst vertical aufsteigenden, dann nach hinten gebogenen Fortsatz ; der verticale Teil ist zungen- formig, von vorn gesehen nicht ganz 1 ' 2 so lang als an der Basis breit, hinten schwarz, vorn hellgelb, aber an der Spitze mit zwei 404 E. STRAND quer iieben eiiiander gestellten schwarzeii Punkten ; der horizon- tale Teil verjûngt sich allmâhlig" gegen das abgerundete Ende, ist daselbst mit deutlich aufgeworfenem Rande verselien, vorii hellgelb, hinten braiiiirotlich mit einer dunkleii, braunen Langs- linie an der ventralen Seite. Von der Seite gesehen erscheint der horizontale und verticale Teil fast gleich lang, letzterer aber mindestens drei mal so dick. Céphalothorax dunkel olivengelb, vorn schwachbraunlich an- gellogen, der Seitenrand und die Rûckengrube schmal schwarz- lich, der Zwischenraum der M. A. hell schwefelgelb und durch die S. A, ein hellerer Streif, zwischen den vorderen M. A. und S. A. dagegen ein schwarzlicher Fleck. Mandibeln wie der Cé- phalothorax, innen etwas bélier, an der Spitze braunlich : die Klaue dunkelbraun. Maxillen und Lippenteil blassgelb, an der Basisund erstere auch aussen schwachgebraunt; Maxillen vorn schmal schwaiz umrandet. Sternum leuchtend weiss, der Rand, sowie drei von demselben ausgehende kurze Striche braunlich. Palpen blassgelb ; das Femoralglied unten an der Spitze mit einem schwarzen Fleck, das Patellar- und Tibialglied an der Spitze schmal schwarz umrandet. Coxen und Trochanteren blass- gelb, oben schwach gebrâunt; Femoren in derBasalhalfte blass- gelb. in der Apicalhalfte schwarz ; an den beiden ersten Paaren ist die schwarze Hâlfte die grossere, am III. Paar die kleinere, ara IV. Paar sind beide gleich gross. Aile Patellen oben n'itlich- gelb, unten und an den Seiten, besonders amI^^ Paar, geschwarzt. Die beiden vorderen Tibien oben braunlicligelb, an den Seiten und unten schwarz geringt; Tibia III hellgelb, an der Si)itze schmal braun geringt ; Tibia IV in derBasalhalfte hellgelb. ni der Apicalhalfte unten und an den Seiten schwarz, oben hellbraun. Aile Metatarsen gelb, in der Mitte und am Ende braun geringt. Aile Tarsen an der Basis braunlicligelb, an der Spitze dunkel- braun. Das ganze Abdomen graugefiirbt. oben am dunkelsten, unten NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEX 405 aiii hellsteu, dicht mit feineii duiikleren Punkteu und kurzen Striclien iiberstreut, aber oline andereZeichïiiini»als die schwarze Welleiilinie. welche am Riicken das kaum dunklere Mittelfeld begreiizt: dièse Linien gelieii von der Nahe der Schulteiiiôcker aus, bildeii je vier nmdliche Ausbiichtungeii und ziehen bis zu deii Spimiwarzen, an der hinteren Flache ganz parallel und nahe beisammen, etwa in der Breite der Spinnwarzen getrennt, ver- laufend. Aussen sind dièse Linien von einer helleren begleitet und treten daher scharf hervor. Yon der Basis bis ungefahr an die Mitte des Euckens verlaufen in der Mitte zwei scliwarzliche Linien, ^velohe je vier Ausbuchtungen bilden undeine alJerdings selir undeutliche Langsbinde darstellen, deren Breite etwa gleich der der vorderen Patellen ist und sich weiter hinten als eine feine Linie Ibrtsetzt. Die vier Muskelpunkte sind schwarzbraun und sehr gross, besonders die hinteren. die einen Durchmesser von etwa 0™™,5 haben; letztere sind weiter voneinander als die vor- deren und zwar so weit als das Trapez lang und etwas weiter liinter den Schulterh/ickern als das vordere Paar vor denselben. Die Punkte des hinteren Paares bestehen aus einem niittleren braunen Punkt, etwa so gross und gleich denen des vorderen Paares und darum eine schwarze, verhornte Zone, so dass das ganze ein véritables Ocellum darstellt. Ausser diesen zwei Paaren liegen noch weiter hinten drei Paare brauner. sehr kleiner, ein- gedriickter Punkte, je einer in den von der Begrenzungslinie des Foliunis gebildeten Ausbuchtungen. Ausserhalb des letzteren winzige hellere Punkte, welche in nach den Seiten zu schrâg hin- ziehende Reihen geordnet sind ; in der Mitte dieser Punkte be- iiierkt nian unter dem Mikroskop ein kleines braunes Piinktchen. Die schwarzen Punkte an den Seiten zu undeutlichen Schrâg- reihen angeordnet. Yorn sind die Seiten hell weissgrau, unge- tieckt. Der Bauch ist dunkelbraun, das Epigaster etwas heller, vor den Spinnwarzen zwei grosse, langlichrunde, nach hinten konvergierende und ganz oder fast ganz zusammenfliessende 406 E. STRAND weisse Flecke; beiderseits cler clunkelbràunen Spinnwarzen je zwei kleine, weisse Flecke, von denen der vordere der grossie ist. Totallânge 6"^'^,5. Cephalotliorax 2n'™,5 lang; der Brustteil 2, der Kopfteil fast 1"™,5 breit. Abdomen 5""" lang und ebenso breit ; die Hôhe vom Epigaster bis ziir Spitze des Schulterhockers 4"^'". Beine: I Coxa + Trochanter 1, Fémur 1,5, Patella + Tibia 3,1, Metatarsus + Tarsus 2°™,9; II bezw. 1 ; 2,4; 2,6; 2™'\5 ; m bezw. 0,8 ; 2 ; 1,5 ; l'«°\6 ; IV bezw. 1,1 ; 3 ; 2,6 ; 2°^™.4. Total- lange: I, 9,5; II, 8,5; III, 5,9 ; IV, 9»i'",l. Fundort: Ginir-Daua, 22. IV.— 5. V. 1901 (v. Erlangee) Q . Aehnelt Aranea modesta (Sim.) von Yemen. 48. Aranea Kersteni (Gerst.) 1873. (^ Der Céphalothorax mit sehr breitem, abgerundetem, von oben fast kreisftirmig erscheinendem Brustteil, der durch eine fast winkelfôrmige Einbuchtung in den viel schmâleren Kopfteil libergeht ; wâhrend die Breite des Brustteiles 3™'" betriigt. ist die des Kopfteiles kaum r""\5 bei einer Ceplialothoraxlange von 4'"™. Der Rand liber den Coxen I scharf ausgebuohtet und aufgeworfen, was weiter hinten nicht der Fall ist, und mit einer Reihe von 6 emporgerichteten Borsten besetzt. Der Brustteil nur an den Seiten gewolbt, oben etwas flacligedriickt, mit sehr grosser, tieferliiickengrube, deren Lange etwa gleich der Breite des Kopfteiles ist, und die sich vorn in die schwacheren Kopf- furchen fortsetzt; am Brustteile keine Seitenfurchen. Von der Seite gesehen erscheint dei- Céphalothorax sehr niedrig, von hinten allmahlig schwach ansteigend bis zu etwa ' 3 seiner Lange, dann horizontal verlaufend, um von kurz hinter den Augen nach vorn abzufallen ; keine Einsenkung zwischen Kopf und Brustteil. Die Seiten des Kopfteiles fast parallel und senkrecht abfallciid, mit der kaum gewolbten Ruckenflache fast einen Winkel biidend. Hinter den S. A. eine Reihe langer, vorwârts geriehteter, weiss- NOKUAFRIKANISCHE ARttlOPIDEN 407 i'ell) giaiizeiider Borsten, eine aluiliclie zwisclien deii hintereii M. A. und 8. A., und je eine vor iind liinter den beideii vorderen M. A., sowie einige kleinere Borsten. Sonst ist die ganze Ober- seite sparsam mit kleinen, seidenglanzenden, anliegenden Har- chen bekleidet, glatt und gianzend. Das Feld der M. A. \(»rn stark. hinten schwach hervorstelieiid, schrâg gestellt, nicht kon- vex oder behaart; von derSeite gesehen erscheinen die vorderen M. A. um ihren balben Durclnnesser weiter vorn als die S. A. sitzend. Die hintere Au genreilie schwach recurva; die M. A. unter sich um ihren halben, von den liinteren S. A. um iliren an- derthalben Durchmesser entfernt; letztere die kleinsten aller Augen, viel kleiner als die hinteren M. A.^ welche wiederum ein wenig kleiner als die vorderen M. A., aber grôsser als die vor- deren S. A. sind. Das Feld der M. A. vorn breiter als hinten. Die vordere Reihe schwach recurva, die M. A. von den S. A. wenig weiter als unter sich, vom Bande des Clypeus kaum um ihren Durchmesser entfernt. Die S, A. beriihren sich. Clypeus unten stark zuriickstehend und sein Rand bildet einen nach oben kon- vexen Bogen. Die senkrecht gestellten Mandibeln so diinn und schmal, dass von vorn gesehen der Band der Maxillen erheblich weiter seitwârts als derjenige der Mandibeln ragt, zylindrisch, nur wenig dicker an der Basis, parallel, nur an der Spitze innen schwach divergierend und daselbst auch ein klein wenig nach vorn gebogen, fein quergestreift, gliinzend, kurz und sparsam behaart. Beide zusammen kaum 1""" breit , die Lange l'""'.5. Der vordere Falzrand scheint drei Zahne zu haben. Die Klaue ist diinn, zienilich lang, wenig gebogen. Sternum erheblich langer als breit (bezw. 1,6 und 1'"'"), hinten lang zugespitzt und in eine feine Spitze zwischen den Coxen IV verljingert, iiach, grob reticuliert, kaum gliinzend. mit Haargriibchen, aber kaum angedeuteten Seitenhockern. An den Palpen ist das TibialgHed etwa dreimal so lang als breit, an der Basis schwach erweitert. 408 E. STRANI) ail der Spitze oben mit drei kiirzeii, vorwârts gebogeiien Borsteu, langer als die beideii folgendeii Glieder ; das Patellarglied ist fast kiigelfonnig, an der Spitze mit zwei sehr langen, starken, nacli vorn gericliteteii, schwach gebogenen Borsten, die unge- fjihr so lang als Fémoral- iind Patellarglied znsammeii sind; das Tarsalglied an der Basis mit einem dicken, nacli oben und liinten gericliteten nnd mit der Spitze nacli vorn gebogenen, stumpfen, braunen Fortsatz. Beine. Die Coxen I nnten an der Spitze mit einem kurzen, starken. schnabelformig nacli innen gekriimmten, braunen Cliitinibrtsatz. Aile Coxen kurz, dick, gerundet, fast kugelforinig, deutlich dicker als die Trochanteren. Die Femoren sehr robiist, zjdindriscli, die Tibieii mit Ausnalime der des II. Paares erlieblicli diinner und die Metatarsen und Tarsen auf- fallend graeil. Lange: I Coxa -f Troclianter l,2,P'einur4,5,Pa- tella + Tibia 5,5, Metatarsus + ïarsus 5'""'; II bezw. 1 ; 4; 4: 4"»",1: m bezw. 1; 2,5; 2,5; 2'"'^\6; IV bezw. 1,2; 4,5; 4,2; 4»™. Totaliange: I. 16,2: II, 13,1; III, 8,6; lY, 1S^^\9. Besta- chelung: Fémur I oben 1.1.1.1, oben vorn und oben hinten je 1. 1. 1 in der Apicailialfte ; unten eine Reihe von 8 fast gerade ab- stehenden. kiirzeren Stacheln. Fémur II = I. nur aile Stacheln, aucli die unteren, langer und letztere mehr sclirag gestellt. Fémur 111 ol)en in der ^litte 1. 1 sehr lange, an der Spitze 2 kurze, vorn 1.1.1, innen 1. 1, unten 1.1.1.1 ganz kurze Stacheln. Fémur IV oben 1.1.1.1. vorn 1.1, hinten 1.1 (1?), unten eine Reihe von 7, sowie beiderseitsnalie der Spitze 1 Stachel. Aile Patellen beider- seits oben nalie der Spitze 1 Stachel, diejenigen des L, III. und IV. Paares ausserdem oben 1 nalie des Basis. Tibia I oben 1. 1. 1, vorn 1. 1. 1, von deneii die beiden inneren sehr gross, der apicale sehr kiein ist, hinten 1.1. unten 2. 2. 2. 2. Die sehr charakteris- tische Tibia II ist an den beiden p]iiden etwas verdickt, unten in der Mitte gewissermassen ausgehiihlt und iiach oben gebogen, welche Kriimmung an der Oberseite nur als eine ganz schwache AVr»lbung hervortritt ; von oben gesehen erschehit sie ein wenig NORDAFRIKANISCIIE ARGIOPIUEN 409 procurva gebogeii: obeii iiider Apicalliilllte 1. 1 zieuilich starke, ail (1er Basis 1 scliwacher Stachel, vuni iiahe der lîasis 1. 1. 1 selir lange iiiid starke, in schrager Linie und iialie beisammen stelieiide Stachehi, kiirz danmter eine von der Basis bis zur Spitze reicbende, iii dorMitte nacli obeii gekrûmmte Linie von 10 — 11 ganz kiirzen, a))er starken und unten an der Basis ein sehr langer und starker Stachel, dessen Spitze die Mitte des Gliedes liber- ragt; liinten keine Stacheln. Tibia III oben 1. 1, vorn 1. 1. 1, hinteii 1. 1. unten 2. 2. 2. Til)iaIVunten2. 2. 2. 2 zienilich lange Stacheln, sonstwie III. INIetatarsus I oben und vorn je 1.1, hinten 1.1.1: II olien 1. 1, vorn 1.1.1. hinten 1. 1 (1?): III oben 1. 1, vorn 1. 1.1. hinten 1.1, sowie ein Verticillus von 4 sehr kleinen Stacheln an der Spitze; IV oben und beiderseits je 1.1, sowie fin kleiner apicaler Verticillus. A b d o m e n lang eifôrmig, fast doppelt so lang als breit (bezw. 4 und 2""",ô), vorn und hinten fast gleich verschmâlert und ab- gerundet, oben der Lange nach ganz schwach gewôlbt, ohne Hocker. Spimiwarzen subterminal, von oben kaum sichtbar. Die stark (piergestreiften Lungendeckel sehr gross, erreichen fast die ^litte der Ventralseite, beide zusammen deutlich breiter als lang. Abdomen oben und unten dicht mit feiiien, hellen, langen, anliegenden Seidenhaaren bekleidet, oben und an den Seiten mit zahlreichen sehr langen, starken, stumpfen, giânzend weissgelb- lichen. an der Basis dunkleren Borsten. die meistens senkrecht zur Haut stehen und dem Abdomen ein sehr rauhes Aussehen verleiheii. Céphalothorax hell brjiunlich gelb, die Riickengrube tief sclnvarz. einefeine Mittellinie ain Kopfteil dunkelbraun ; letzterer mit einer vorn undeutlicheii dunkleren Mittelbinde und beider- seits der Riickenfurchezwei kleine, braune, eingedriickte Punkte. Am Brustteile beiderseits eine graubraune Liingsbinde, welche dem Bande niiher als der Btickengrube liegt, aussen wellen- formig. innen gerade begrenzt ist und sich an den beiden Enden 410 E. STRAND versclimâlert, vorii sicli aber mit einem dreieckigen scbwarzen Fleck an cl en Seiten des Kopf telles verbindet. Der Rand hinteii schmal schwarzlich, liber den Coxen II aiisgebuclitet iind rot- braunlich. Die Augeii schmal schwarz umriiigt. Die ^Mandibelii hell graugelb. die Klaue in der Basalhiilfte rotlichbraun, in der Apicalhallte rotlichgelb. Maxillen iind Lippenteil weiss, erstere aussen und an der Basis, letztere an der Basis gebriiunt. Sternum schwarzlich, in der Mitte mit einer imbestimmten liellgelben Langsbinde. Coxen und Trochanteren blassgelb, schmal briiun- lich umrandet. Femoren I und II blassgelb, in der Apicalhalfte, besonders oben dunkelgrau. Femoren III und IV wie I und II, doch bildet die hier schwarzliche Farbe der Apicalhalfte einen zusammenhiingenden Ring, welcher am IV mehr als die ganze Apicalhalfte einnimmt. Aile Patellen gelblichbraun, an der Spitze dunkler umrandet. Aile ïibien mit einem breiten Apicalring. der an I und II rôtlich, an III und IV graubrâunlich ist; die beiden vorderen Paare ausserdem mit Ausbuchtung eines basalen und eines mittleren Ringes. Metatarsen und Tarsen I und II braiin- lichgelb, III und IV hellgelb. Die Palpen blassgelb ; das Femoral- glied an der Spitze schmal braun umrandet, das Pateliarglied an der Basis mit 2 — 3 kleinen schwarzen Flecken. Die Copulations- organe rôtlich, braun und schwarz. Abdomen graubraun mit helleren und dunklen^n Punkten und Strichen ohne bestimmte Zeichnung. Hinten in der Mittel- linie zwei rundliche, grauweisse Flecke, von denen der vordere der grôsste ist und in der Mitte ein wenig verdunkelt. Kur/ \ov der Mitte jederseits ein ovaler, grâulicher, quergestellter, in der Mitte ebenfalls verdunkelter Fleck, zwischen diesen Flecken liegt eine gekriinnnte Reihe von vier runden. weissen Flecken und hinter denselben ist ebenfalls eine Reihe von vier tief- schwarzen, kounnaahnlichen, grauweiss umrandeten Flecken, die mit der Spitze schrag nach hinten und iinien gerichtet sind, nach hinten an Grosse allmahlich abnehmen iind deren Reihen NORDAFRIKANISCHE ARfJIOPIUEN 411 nacli hinten koiivergiereii. Ani Vorderrande des Abdomen zwei weissliche sclimale Striche, welche zuerst parallel zurMittelliiiie verlaufen, dann gegen die Seiten umbiegen uiid sich deri besclirie- benen liellen Quertlecken iiâhern, wodurcli Abdomen vorn eiiie belle Zeicbnimg bekommt, welcbe an die von Aranea criicifera (Luc.) erinnert (Cfr. z.B. Fig. 98 in: Kulczynski, Arachnoidea in ins. Maderianis et in ins. Selvages coll. [1899]). Vor den Qiierflecken ein von 4 brâunlichen, bell umrandeten, grossen Muskelpiinkten gebildetesTrapezium. Der Bauch ist tiefschwarz, an der Genitalspalte und vor den Spinnwarzen ein weisslicber Querstricb und beiderseits der Spinnwarzen ein grosser, runder, weisser Fleck. Epigaster und Stigmendeckel gelbbraun, ersteres hinten in derMitte mit einem viereckigen, dunkelbraunen Fleck. Die Spinnwarzen braungrau. Fundort: Ginir-Daua, Mârz-Mai 1901 (v. Erlanger), ^f. 49. Aranea ahallensis Strand 1906, 1. c, S. 622, Nr. 45. Ç) Die vorderen M. A. ein klein wenig grosser und weiter unter sich als die hinteren M. A. entfernt; das Feld der M. A. ungefâhr so lang als vorn breit. Die vorderen M. A. etwa in ihrem Durchmesser vom Rande entfernt. A b d o m e n von oben gesehen ungefâhr fiinfeckig erscheinend, vorn fast so breit als lang (bezw. 3,3 und 3'"'", 5) und zwar die grôsste Breite kurz hinter dem Vorderrande, an den Seiten vorn schwach schrâg ausgeschnitten, nach hinten gerundet abschmalend, hinten ganz stumpf abgestutzt. Die Schultern bilden zwei kleine, stumpfe Hôcker. die von oben gesehen nicht ausserhalb der Seiten des Abdomen hinausragen und von vorn, parallel dem Céphalothorax, gesehen nicht hoher oder kaum so hoch als die Mitte des Ruckens emporragend erscheinen; letzterer zwischen den Spitzen der Hôcker ziemlich genau geradlinig oder flach. Von der Basis ganz steil, aber kurz ansteigend, bis zum Vorderrande der 412 E, STRAND weisseii Querbiiide der Scliulterhocker ansteigend, daim fast gerade und endlich schwacli abfallend bis zum Hiiiterrande, der deutlich liber die iiicbt vorsteheiiden Spinnwarzen hiiiausi'agt. Die Hohe des Abdomen (2™'". 5) kleiner als die Breite. Epig3^ne bildet eiiien sdiinalen, zuiigenfôrmigen Fortsatz. der von iinten geselieii etwa 2 — 3 mal so lang als an der Basis breit, von der Basis gegen die Spitze ganz allmiihlig verscbmâlert, die Spitze selbst stmnpf abgerundet, an der Basis hellbrâunlicb, sonst hellgrâulich und aussen fein schwarz umrandet (in Fluidum geseben) erscbeint. Von der Seite gesehen erscheint der Fort- satz als ans einem dickeren, ungefâbr gleich dicken als hohen, vertical gestelltenund einem stark verscbmalerten. scbrâg nach binten und ein wenig nacli oben gericbteten, am Ende scbwach erweiterten Teil. der vielfacb langer als breit ist. Trocken gese- hen erscbeint der horizontale Teil als oben der Lange nach breit ausgehoblt und dessen Rand an der Spitze am hôchsten und stark gianzend; der Fortsatz ist am ganzen verticalen und zum Teil am horizontalen Abschnitte scbwach behaart. Céphalothorax graugelblich, schwach brâunlich angelaufen, der Kopfteil oben und noch mehr vorn gebraunt; das Feld der M. A. ist braun, ringsum von einer weisslichen Linie umgeben, welche sich beiderseits nach hinten liber die Seiten des Kopf- teiles fortsetzt. Der Rand nicht dunkler. Mandibeln ])raunlich. Maxillen und Lii)penteil weisslich, an der Basis brâunlich, Ster- num hellgrau, mit weisslichen Flecken vor den Coxen. Letztere, sowie Trochanter und Fémur, blassgelb, die Femoren I, II und IV an der Spitze mit einem schwarzen Ring, der Ya — V-2 ^^^ Gliedes einnimmt, die Femoren III mit einem ganz kurzen, un- deutlichen, braiinen Ring. Patellen und Tibien brâunlicbgelb mit Andeutung 2 — 3 brJiunlicher Ringe, die am IV. Paare am deutlichsten sind. Metatarsen hellgelb, in der Mitte und an der Spitze dunkclbraun geringelt. Abdominalriicken graubraun, fein dunkler marmoriert ; vor der Mitte zieht eine weissliche oder NORDAFRIKANISCHE ARGIOPIDEN 41 H lielblicliweisse Querbiiide von einemSclmlterlKk'ker zuui aiidereii. (lie schwacli recurva gebogeu, seitlicli abgeruiidet, und deren Lange sich ziir Breite wie o,5 : 1,5 verhalt; sie wird duich eine feine dunklere Querlinie undeutlich in zwei fast gleiche Hâlften geteilt. Nach hinten zielit sich eine feine, bis zu den Spinnwarzen erkennbare dunklere Lângslinie, die vorn beiderseits einen kleinen eckigen, mit der Querlinie zusammenliiingenden weiss- lichen Fleck aufweist. Sonst ist von der Querlinie ab die liintere lliickenhalfte von einem Foliuin eingenonnnen, das von einer feinen schwarzen, innen rostbraun angelegten, regelmiissig 5 mal gebogenen Wellenlinie eingefasst wird und im Innerii wenig dunkler als die Umgebung ist. Die Seiten im Grunde lieller als der Rucken, mit dunkleren, schrâgen Querstreifen. Der Baucli mit einem fast quadratischen, hinten etwas abgerundeten, weissen Querfeld. das die Spinnwarzen nicht erreicht und in der Mitte einen fast rautenformigen schwarzen Fleck hat. Die Spinnwarzen liell kastanienbraun , beiderseits mit zwei weissen Flecken, Epigaster hellgrau. Totalljinge 5"^™, Breite des Brustteiles 1,7. des Kopfteiles 1™'". Lange des Céphalothorax 2'"™, der Beine : I Coxa -|- ïrochanter 1, Fémur 2,4, Patella -|- Tibia 3,3, Metatarsus + ïarsus 2"™,9 ; Ilbezw. 1; 2,1; 2,5: 2i"™,5; III bezw. 0,8; 1,5; 1,5: 1""".5; IVbezw. 1;2,3; 2,3; 2"^'",3. Totallânge: I, 9,6; II, 8,1; III, 5,3; IV, 7»™, 9. Fundort: Akaki-Luk Aballa, Novb.-Dezb. 1900 (v. Erlan- cer). Q. 50. Aranea ladschicola Strand 1!)06. 1. c, S. 622, Xr. 46. Ç Das Feld der M. A. vorn und hinten gieich breit und ein wenig langer als breit ; die vorderen M. A. ein wenig grôsser und vom Bande des Clypeus um ihren Durchmesser entfernt. Abdomen von oben gesehen fast kreisrund, indem er vorn und hinten stumpf und fast gieich abgerundet ist, oben ein wenig 414 E. STRANU abgeflacht, olme irgendwelche Hôcker : die Spiimwarzen nicht vorstehend, von oben iiiisichtbar, der Bauch ein wenig gewôlbt. Epigyne bildet ein schwarzes oder schwarzbraimes Feld, das ein wenig breiter als lang, abgerundet viereckig und hinten in der Mitte schwach ausgerandet ist, sowie mit einer schwachen Langseinsenkung und zwei tiefen Qiierfurchen. Das Ganze ist gekornelt und glanzlos. Céphalothorax hell rotlichbraun mit einem schmalen, schwarzlichen Mittelstrich, der sich vorn zwischen den hinteren Augen zu einer feinen I^inie verschmâlert, und einer oben unregel- mâssig ausgerandeten, dunkleren Seitenbinde, die am Brustteile durch einen schmalen helleren, schwarz marmorierten Streif vom schwarzen Rande getrennt wird; Clypeus braun, aber die Augen im helleren Fekle. Mandibeln rôtlich, vorn stark gebrâunt, mit einer rotgelben Querbinde an der Spitze; die Klaue dunkel- hraun, rôthch durchscheinend. Maxillen und Lippenteil schwarz, au der Spitze scharf und breit weiss. Sternum schwarz, in der Mitte mit einem unbestimmten helleren Fleck, Die Coxen I-III schwârzlich, IV unten hellgelb. Die Beine I-II im Grunde rôtlich- gelb ; die Femoren an der Spitze, besonders oben, breit schwarz geringt, unten vorn mit einem dunkleren Fleck, die Tibien nur mit schwacher Andeutung dunklerer Ringe. Aile Trochanteren schwarz. Die Paare III-IV wie I und II, jedoch die Femoren im Grunde ein wenig heller mit schârferen Zeichnuugen, die Pa- tellen schwarz, nur oben in der Mitte heller, die ïibien mit einem breiten Endring und schmalen Mittelring braun (IIIj oder schwarz (IVj, die Metatarsen mit schmalem End- und Basalring. Abdo- men oben mit einer vorn und hinten gleichmâssig verschmâlerten, scharf begrenzten, im Innern schwach gelblich angeflogenen, am Rande rein weissen, etwas unregelmâssig gezackten Lângs- binde, die kaum den Yorderrand erreicht, erheblich vor dem Hinterrande aufhôrt und deren Lange und grosste Breite sich wie 3,5 : 1,5 verhalten. Dièse liegt in einem schwarzbraunen NOKDAFRIKANI.SC'HE AR(iIOPIDEN 415 Fekl, clas keiiie bestinimte Begrenzuiig' liât, dagegen lieideiseits der Lâiigsbiiide drei tiefscliwarze, hinteii weiss angelegte, scliinale QuerHecke, zwisclien welchen die schwârzliche Faibe bicli als uiiregelinassige Scbrligstreifen liber die weisslicbeii, duiikler gesprenkelten Seiteii iiacb unten hiiizieht. Am biri- teieii Eiide der Euckenbinde zwei fast zusanimenhâiigeiide, dunkelbrauiie Querstricbe, von deneiiiiach binten zwei diinkiere AVellenliiiien, die eiii diiiikles Feld einscliliessen imd iiocb diircb zwei Querstriclie verbunden siiid. verlaufen. Der untere ïeil der Seiteii binten seliwarz mit belleren Qiierstricben und Flecken, der vordere grauHcb ; der Baucli tiefscbwarz, beiderseits von einer belleren Linie begrenzt imd vor den Spinnwarzen jeder- seits ein rein weisser. sehr autFallender Querfleck ; Epigaster und Spiiniwai'zen ebentalls scbwarz, letztere mit bellerer Spitze und jederseits derselben zwei kleine, undeutliche, hellere F'iecke. Total lange 5""",6, Céphalothorax 2™\5 lang, 2'»™,1 breit. Abdomen 4'""V") lang, 4'"»' breit, 3™"^ hoch. Beine : I Coxa + Trochanter 1,2, Fémur 2,7, Patella -\- Tibia 3, Metatarsus -{- Tarsus3'"'»: II bezw. 1,2; 2,3: 2,7; 3™™; III bezw. 0,9; 1,4; 1.4; F»'".5; IV bezw. 1,2; 2,5; 2,5; 2^"™ 5. Totallânge: I, 9,9; II, 9,2; m, 5.2; IV, 8"™,7. Fundorte: Abbaja See-Ladscbo, Febr. 1901 (v. Erlanger) Ç ; Adis-Abeba, Novbr. 1900 (v. Erlanger) (1 subadaltes, zweifelhaftes Exemplar). 51. Aranea manicola Strand 1906. Le, S. 623, Nr. 47. An m. Die nun folgenden drei Arten {A. manicola^ daroUcoIa und paracymbifera Strand) sind sehr nabestehend und gehoren der in Afrika zablreich reprasentierten Gruppe suedicola, si- milis etc. an. çf Der Céphalothorax- Ftucken bildet eine gleichmâssige AVolbung, deren grôsste Hôhe zwischen den Coxeu II ist, und 410 K. STRAND (lie nur an der Riickeiigrube eiiie gauz leichte P^inseiikiing auf- weist. Die grOsste Breite ist zwischen den Coxen II iind III, uiid der Kopfteil ist lang iind stark versclimalert. Die vordere Augen- reilie ein wenig recurva; die M. A. erlieblich grosser als die liiiitereii M. A., miter sicli iim reichlicli ilireii Durcliinesser. von den S. A. um mindestens doppelt so weit entferiit. Die hin- teren M. A. um kaum ihren Durchmesser miter sicli entfernt. Das Feld der jNI. A. mindestens so lang als vorn breit. Die S. A. u]id vorderen M. A. an starken Hiigeln, selir weit vorstehend. An den P a 1 p e n erscheint das Patellarglied von oben geselien etwas unregelmâssig fiinfeckig, nngefâhr gleich breit mid lang nnd vorn in eine ganz scharfe Ecke ziigespitzt, die einen Stacliel tragt. Das Tibialglied erscheint von oben mid etwas von innen geselien mehr als dopjielt so breit als lang, vorn in der Mitte ganz schwacli, hinten etwas stiirker ausgerandet. an den beiden Enden rmidlich erweitert und zwar das âussere Ende ein wenig ninfangreicher als das innere. Die Co])ulatioiisorgane aussen mit einem grossen, hakenfôrmigen Fortsatz. der von aussen geselien gleich breit, fast gleichmassig gebogen, mit der stârksten Krûm- mung ein wenig oberhalb der Mitte, erscheint : am oberen Ende ist er quer geschnitten mit der dorsalen Ecke in einem kurzeii, scharf zugespitzten Haken verlangert, der von gerader, vor- warts gerichteter Basis stark, etwa vertical, nach unten ge- krummt ist und am unteren Ende 3 Zahne tragt, von deiien der âussere ein wenig grosser und weiter von den anderen als dièse unter sicli entfernt ist: aile drei sclirâg gestellt und ein wenig gebogen. A¥enn der Fortsatz von aussen angesehen wird, bemerkt man nur den einen dieser Zahne, weil ihre Reihe senkrecht auf die Aussenflâche steht. An derSpitze der Copulationsorgane eine gelblichweisse, durchscheinend diinne, halbmondformig mit der konvexen ISeite apicalwârts gerichtete Apophyse, die am unteren Ende in eine lange, feine, etwas gefurchte oder vielleicht ge- drehte, tiefschwarze, gerade Spitzt; verlangert ist, Der Haken NORDAl'KlKANISCllE ARCUOPIDEX 417 am Aiifaiig der Lamina tarsalis erscheiiit von ()])eii iind etwas von innen, senkreclit auf st'iner Langsriclitnng- gesehen, ganz sclnvacli basahvilrts konvex gebogen, am Ende knopffoiniig t'r- weitert iind zwar so, dass dieser Knopf etwas breiter als lang ist iind mit dem iibrigen Teil des Hakens eine entfernt T- illinliclie Figur bildet ; der grosste Teil des Knopfes ist apicalwarts gelegen. Die Lange des ganzen Tarsalgliedes ist 2""", 5. Die Staclieln derBeine sind weissgelb bis helll)raiin. die meisten mit dunklerer Spitze, aile mit bi'aiiner Basis. Die stark verdickten Femoren I und II iinten mit einer Reihe von etwa 11 starken, senkrecht gestellten Staclieln, vornoder wenn manwill unten eine Reihe von etwa 5 Staclieln in der Apicallialfte und oben 3 lleihen von 5 — 7 Stacheln. Feiniir III unten 2 Reihen v(m je 7. oben 3 von je 5 Stacheln. Fémur IV oben mitten eine Reihe von ca. 7, oben vorn und oben hinten von je 3 und unten 2 Reihen von je 10 Stacheln, von denen die der hinteren Reihe erheblich grosser sind. Ausserdem an alleii Femoren einige kleinere, ziemlich unregelmâssig stehende Stacheln. Aile Pa- tellen beiderseits bestachelt. Tibia I unten mit 2 Reihen von je 7, beiderseits und oben mit zahlreichen kleineren Stacheln. Die Tibien II stark verdickt. gekrllmmt und etwas eckig; unten vorn eine Reihe von 8 sehr robusten. unten hinten an der Basis von 3 ebensolchen Stacheln, vorn ebenfalls 8 kurze, aber starke. oben G etwas dûnnere Stacheln. Tibien III mit 5 Reihen von je 4 Stacheln. Tibien IV ebenfalls 5 Reihen, von denen 2 unten und 1 jederseits von 5 und 1 oben von 4 Stachehi gebildet wird. Allé Metatarsen mit zahlreichen kleinen Stacheln. Abdomen mit scharfen Schulterhockern, die doch von oben gesehen nicht liber den Umkreis des Abdomen hinausragen und von hinten gesehen kaum so hoch als die Mitte des Rlickons emporragen ; zwischen denselben eine schwache, wulstartige Quererhohung; der Vorderrand saiift gerundet. nach hinten von den Schulterhockern gerundet verschinalert, so dass das hintere, Rëv. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 21 41S E. STRAND ebeiifalls gleichmassig geruiidete Ende erlieblich schmaler als das vordere ist. Die Spinmvarzen endstàiidig, so dass sie von obeii in ihier ganzen Lange sichtbar sind. Der Riicken stark ab- geflacht; die Hôhe des Abdomen erheblich geringer als die Breite desselben. Céphalothorax hellgelb, die lange, tiefe. schmale Riicken- furche und der iiber die Coxen I iind II etwas erweiterte Rand schwarz, eine unregelmassige. sich stellenweise erweiternde Mittelbinde am Kopfteile, schmale Ringe um die Augen mit Aiis- nahme dei* vorderen M. A., ein Fleck zwischen den vorderen S. A. und M. A., sowie eine Langslinie zwischen den M. A. braun. Die Mandibeln blassgelb, fein dunkler gestrichelt; die Klaue rotlich, an den Seiten brâunlich. Der Lippenteil schwarz, am Ende schmal weiss; die Maxillen in der inneren Hâlfte weiss, in dër âusseren schwarz. Sternum gelblich, mit einem unbe- stimmten olivenbriiunlichen Lângsband. worin 2 hellere Lângs- flecke. und fein gebriluntem Rand. Die Coxen blassgelb, an der Spitze scharf braun umrandet ; der starke, stuinpfe, drehrunde, verticale P'ortsatz an der Spitze der Coxen I schwarz. Die Tro- chanteren gebràunt ; aile die anderen Glieder im Grunde hellgelb, die Femoren dreimal undeutlich dunkler geringt und zwar die Ringe oben und unten meistens verloschen, vorn am deutlichsten ; die Spitze der Femoren oben schmal gebràunt ; die Patellen, jedenfalls unten an beiden Enden schmal gebràunt, III und IV am Ende dunkler geringelt ; die Tibien I an der Spitze und in der Mitte breit dunkelbraun geringelt, sowie mit einem eben- solchen Halbring an der Basis ; die Tibien II mit zwei solchen Halbringen und einem geschlossenen Ring(am Ende) ; Tibien III und IV mit unvoUstândigem Ring in der Mitte und einem voll- stândigen am Ende ; aile Metatarsen zweimal (Mitte und Ende), ebenso die Tarsen (Basis und Mitte) geringelt ; die Metatarsen und Tarsen I und II stark gebràunt. Abdominalriicken mit je einer breiten, weissen Linie von N0RDAFRIKANI8CHE AKGIOPIDEN 419 den SchulterlKickern nach iiinen uiid liinten verlaufeiid, in der Mittellinie zusaminenstosseîid uiid eiiien stuiiipfeii Winkel bildeiid, Vor diesen Linicii ist der Rûckeii einfarbig dunkel olivenbrauii, liinter deiiselben etwas heller, ebenfalls eiiifarbig. AmRtlcken zwei Paar grosse Muskelpimkte. die fast ein Rechteck bilden (hiiiten 2'""breit uiid ebensolang-. yoni 1™"\9 breit). liberall mit langen, gebogenen, weisslichgelben Stachelborsteii, welcbe, besonders am Yorderraiide, von starken Hockern entspringen. Die Seiten kaum helk^r als der Riicken. Der Bauch mit Andeutung eines unbestimmten, dunkleren Mittelfekles. Epigaster gelblich, in der Mitte mit einem dunkelgrauen Liingsfekl, in welchem ein rundlicber, weisser Fleck steht. Die Lungendeckel schwach ge- brâiint. Die Spinnwarzen dunkelbraun, an deï Basis hell um- ringt. Cephalotborax S"^'" 1 ang, die grôsste Breite 6™", die des Augen- fekles 2°»'>,ô. Lange der Riickenfiirche o'^''^', der Manclibehi 2™», des Sternum 3""", 5 ; Breite des letzteren 2^1"". Lange des Ab- domen 7""", Breite zwiscben den Schulterbockern 5""",5. Beine: I Coxa + Trocbanter 3, Fenmr 7, PateHa + Tibia 10,5, Meta- tarsus + Tarsus 9»™; II bezw. 3; 7,5; 9; 8™'"; III bezw. 2,5; 5,5; G; 5"™, 5; IV bezw. 3; 5,5; 8; 7"™,5. Totallânge also: I, 29,5; IL 27,5; III, 19,5; IV, 24'"'". Fundort: Fluss Mane, IIL 1901 (v. Erlanger), cf. 52. Aranea darolicola Strand 1906, \. c, S. 623, Nr. 48. çf Kôrperform imd Augenstellung wie bei voriger Art. Der grosse Fortsatz an der Aussenseite derPalpen unterscheidet sich von demjenigen der vorigen Art nur dadurch, dass er am oberen Ende schrager nnd mehr abgerundet ist, ferner ist der gekrummte Haken grôsser, vielleicht auch ein wenig stumpfer und schwâcher gebogen. Die beiden kleinsten Zâhne am unteren Ende an der Basis zusammengewachsen, so dass sie eigentlich 420 E. STRANU eineii Doppelzalm biklen. Die Apophyse an cler Spitze der Lamina tarsalis ein wenig kiirzer zugespitzt als ani unteren Encle. Lange des ganzen Tarsalgliedes 2™".2. An den B ein en tragen die beiden verdickten P'emoren I nnd II oben 3 Reihen von je 5 — 6 kleinen, vorn eine Reilie von 4 erheblich grôsseren nnd unten eine hintere Reihe von ca. 11 grossen, eine vordere von 4 kleinen Stacheln. Fémur III unten eine vordere Reihe von 7 kleineren, eine hintere von 5 grôsseren, oben 3 Reihen von je 4 Stachehi. Fémur IV unten eine vordere Reihe von 6 kleinen. eine hintere von 10 grossen, oben eine mittlere Reihe von G. eine vordere und hintere von je 3 Stacheln. Aile Patellen mit mehreren kleinen Stacheln. Tibien 1 oben drei Reihen mit je 4 — 6, unten zwei Reihen ^on G — 7 Stacheln. Die stark ver- dickten, gekrtimmten und etwas eckigen Tibien II unten vorn mit einer Reilie von 6 sehr krâftigen, kurzen, stumpfen Stacheln, die einfarbig dunkelbraun sind, wahrend die anderen in der Basalhalfte braun, in der Endhalfte gelblich, mit oder ohne dunklere Spitze, sind; unten hinten in der basalen Halfte 3. vorn 8 ganz starke, meistens hellbraun gefarbte und oben à etwas schwâchere Stacheln. Tibia III unten 2. 2. 2. 2, vorn und hinten je 1. 1. 1. 1, oben 1. 1. 1 Stacheln. Tibia IV unten 2. 2. 2. 2. 2, vorn und hinten je 1. 1. 1. 1. 1. 1, oben 1. 1. 1. 1 Stacheln. Aile Metatarsen klein, aber zahlreich liestachelt. Am Kopfteile hinter den S. A. je eine Reilie von 4 Stacheln. Farbung des Céphalothorax wie bei der vorigen Art, nur ist der Rand iiberall schmal schwarzlich. Sternum mit deutli- cherem braunen Rand und undeutlicherem dunkleren Langsband mit einer 2 — 3 mal unterbrochenen Langslinie. Beine ebenfalls wie bei voriger Art, nur mit der Ausnahme, dass aile Patellen am Ende dunkel, wenn auch unterbrochen, geringt, und dass die Endringe der Tibien undeutlicher sind. Abdomen im Grunde hellgrau, am Vorderrande in der Mitte mit einem schmalen, zweimal eckig ausgebuchteten. dunkleren Langsstrich NORIUFRIKANISCHI^ ARGIOPIDEN 421 iii eiiiein hellereii, laiiijrlicli dreieckiiien Fleck. Die ScliulterlKicker mit je einein kleiiieii tiefscliwarzen Puiikt, von welclieiii je eiiie weisse Liiiie sicli l)is zur ^littelliiiie des Ptiickeiis wie bei der vorigen Art liiiizielit imd die vorii schwarz angelegt ist. Hiiiten mit regelmiissigeii Zwisclienrâumen 4 — 5 feiiie gebogene, dunk- lere Querlinieii iiiid Andeiitung eines liellereii Lângsstreifes. Beiderseits dièses, kurz hiiiter der Mitte Je eiii dreieckig-komma- fr»rmiger, tiefschwarzer Qiierfleck, welche Flecke das dicke Ende iiarli imien gegeii eiiiauder richteii und ganz stark auliallen. De]' lîiickeii sonst diircli die diinklen Stachelwiirzelii etwas ge- scheckt und mit zwei Paar grossen Miiskelpunkten, je einem vor der weissen (^)uerlinie und der ersten diinklen Querlinie, wodiircli ein Trapez gebildet wird, das vorn 1"'"',5, hinten 2™™ breit und P""\5 lang ist. Ausserdem 2—3 Paare viel kleinerer ^Nluskelpunkte weiter binten. Die Seiten bélier und dunkler lângs- sclirag gestricbelt; der P>aucb weisslicb, in der Mitte etwas dunkler. Epigaster und Spinnwarzen wie bei voriger Art. Totallange 11'"'". Ceplialotborax G"™ lang, 4™™,5 breit, das Augenfeld 2°^"^ breit. Sternum 2>i"»,9 lang, 2'"'" breit. Mandibeln 2""ii breit. Riickenfurche 3'»"' lang. Beine: I Coxa + Trochanter 2.5, Fémur 5,5, Patella + Tibia 7, Metatarsus -|- Tarsus T^^"»; II bezw. 2,5; 5,5; 6,5; 6'™',5; III bezw. 2,2; 4,4; 5; 4"™,5 ; IV bezw. 2.5 ; 5,5 ; 6 ; Q'''^\ Totallange : I, 22 ; II, 21 ; III, 16,1 ; IV. 20™"^. Fundort: Daroli, Febr. 1901 (v. Erlanger), ^f. Der vorigen Art nahe verwandt, aber wabrscbeinlicb distinkt. 53. Araneaparacymhifera Strand 1906, 1. c, S. 624, Nr. 49. Q^ Korperform von der der vorigen Art kaum verscliieden, nur ist die Riickenfurche ein wenigbreiter. Die vordere Au gen- re! lie scliwach recui'va; die M. A. sehr wenig grôsser als die binteren, unter sich uni mehr als ibren Durchmesser, von den 422 E. STRAND S. A. mil clas doppelte entfernt. Die vordereii M. A. sicli berlih- rend oder fast beriihreiid; das Feld der M. A. so lang als vorn breit. Die vorderen M. A. und S. A. auf stark vorstehenden Htigeln. Hinter den S. A. eine Reihe von 3 Staclieln, liinter und z\Yisclien den S. A. und M. A. je 1 Stachel. An den P a Ipen ist das Patellarglied etwa wie bei voriger Art, doch deutlicli langer als breit, das Tibialglied ebenso, doch sind die Seiten melir parallel und die erweiterten Enden erscheinen dalier mehr eckig, was besonders aussen der Fall ist. Das ganze Tarsalglied raisst nur 2™"\ Der Fortsatz an seiner Aussenseite der Haupt- sache nach wie bei den beiden vorigen Arten, unterscheidet sich aber dadurch, dass er nicht gieichmiissig in seiner ganzen Lange, sondern nur in dem oberen Drittel gebogen. sonst aber gerade ist. Ausserdem ist er ein wenig langer und schmàler und in der Mitte ein wenig sclnnâler als an den beiden Enden, sowie mehr einfarbig hellrot, am Rande nicht schwarz, sondern iKichstens gebraunt ; der Haken am oberen Ende ist noch ein wenig schârfer gekriimmt als bei manicola. und die Zahne des unteren Eudes sind kleiner, der Zwischenraum zwischen dem einzelstehenden und den beiden zusammenhângenden ist grôsser und man bemerkt darin Andeutung eines vierten Zahnes. Schon durch dièse ver- schiedene Bezahnung lâsst sich die Art von den beiden vorher- gehenden, sowie von cyrtosccqms und streptoceros Poe. unter- scheiden. Die Apophyse an der Spitze der Lamina tarsalis ist gerade, vielleicht ein wenig sehmaler als bei der vorigen Art und in eine noch liingere und feinere, nadelformige Spitze aus- gezogen und nur dièse Spitze ist geschwarzt. Der Haken am Anfang der Lamina tarsalis unterscheidet sich von demjenigen der vorigen Arten dadurch, dass er ein klein wenig schwâcher gebogenist, und besonders dadurch, dass sein Knopfgh'ich breit und lang, etwa kugelfôrmig, ei'scheint. Bei ne. Coxen I an der Spitze mit starkem, verticalem. am Ende schrag geschnittenem und ein wenig uacli innen ge- NORDAFRIKANLSCHK ARGIOFIDKN 423 kriiinnitem, diiiikelhrauneni liakeii. Die beideii Femoren I uiid II etwas verdickt; I oben mit drei Reiheii von je 5—6, vorn einer von 3—4 und iinten einer hinteren l»eihe von 10 Stacheln. Fé- mur II iinten eine liintere IleiJie von 7. eine vordere von 3, oben 3 Reihen von je 4 Stacheln. Fenmr III oben in der ^litte 1. 1. 1, oben beiderseits je 1. 1.1.1. unten eine hintere Reihe von 5, eine vordere von o('?) Stachehi. Fenuu' IV unten eine liintere Reihe von .S grossen, eine vordere von G kleineren, oben eine vordere Reihe von 4. eine mittlere von 7 und eine hintere von 3 Stacheln. Aile Patellen vorn zweimal. hinten ein- oder zweinial bestachelt. Tibia I mit zwei Reihen unten und drei oben von je 6 Stacheln. Tibia II etwas verdickt und eckig, aber kaum ge- bogen, oben mit einer Reihe von 6, vorn mit zwei Reihen sehr starker, aber kurzer Stacheln, eine obère von 8 und eine untere von 6 Stacheln, die dunkelbraun sind, wâhrend die anderen Stacheln gelb oder gelbbraun sind, an der Basis etwas dunkler, an der Spitze meistens schwârzlich; unten eine Reihe von 4 — 5 Stacheln. Tibia III unten mit 2, oben mit 3 Reihen von je 4 Stacheln. Tibien IV mit 5 Reihen von je 5 Stacheln. Die Meta- tarsen mit vielen kleinen Stacheln. A b d o m e n eifïii'mis: : Schulterhocker kaum erkennbar. Der Céphalothorax brâunlichgelb mit dunkleren Strahlen- streifen und einem, vom Rande entfernten. dunkleren Seitenstreif auf dem Brustteile ; der Rand nicht schwarz, nur liber die Coxen II gebrâunt ; die Ruckenfurche in einem dunkelbraunen, sich vorn erweiternden Strich, von welchem zwei feine, parallèle, braune Linien bis zu den hinteren M. A. hinziehen. Die AusTenhiio-el unten gebrâunt. DieMandibeln blassgelb, vorn mit einem schwarz- lichen Lângsstrich: die Klaue rotlich, an den Seiten schwarz. Lippenteil in der Basalhalfte schwarz, in der Eiulhalfte weiss; Maxillen innen weiss, aussen brauidichgelb. Sternum gelblich, mit einer olivenbrauidichen. in Flecken aufgel(3sten Langsbinde, die einen helleren Mittelstreif hat, und braunem Rand. Coxen 424 E. STRAXD brauiilicligelb, feiii braun umraiidet. Die Trocliaiitereii gelbbrauu mit dunklereiu Raude. Die Femoren braiinlichgelb. in der End- halfte obeii und an den Seiten unbestinnnt braun; die Spitze oben fein braun gerandet. Die Patellen gelbbraun, an der Spitze ani dunkelsten. Tibien und Metatarsen I und Ilrôtlichbraun, erstere an der Basis mit Andeutung eines dunkleren Ringes ; die Tarsen ein wenig heller. Tibien und Metatarsen III und IV im Grunde hellgell), mit dunklerem Eiiig in der Mitte und am Ende ; die Tarsen am Ende gebraunt. Abdomen im Grunde weissgelb mit olivengraubrauner, un- deutlicher Zeichnung. Oben ein Mittelfeld, dessen Grenze durcli die beiden Schulter gelit und sanft gebogen nach hinten zielit, und in welchem man einen in der Mitte sich schwach erweiternden, etwas hinter der Mitte in einer feinen Spitze endenden, dunkleren Herzstreif, der sich hinten zweimal verzweigt und beiderseits heller angelegt ist, sieht. Zwischen den Schultern zieht eine weiss- liche. vorn dunkler angelegte, nach hinten konvex gebogene(^)iier- linie und weiter hinten drei damit parallèle, hellere, vorn dunkler angelegte Querlinien. von denen die vordere weiter von der weissen als die drei unter sich entfernt ist ; dièse Linien treten ganz deutlich hervor und enden beiderseits an der Grenze des Kiickenfeldes in einem dunkleren Punkt. Auch am Hinterende des Ruckenfeldes oberhalb der Spinnwarzen Andeutungen feiner heller Querlinien. Oben 4 grosse Muskelpunkte, die ein Trapez bilden. das vorn 1,5, hinten 2™™ breit und l™"',ô lang ist; die beiden Paare liegen vor der ersten, bezw. zweiten Querlinie in einer Eiitfernung gleicli ihrem Durchmesser, und vorn ersten Paar ziehen zwei kurze, gerade Linien schrag nach aussen und hinten und kreuzen also die Schulterlinie. Sonst der Rucken mit zahlreichen dunklen Haarwurzelii, besonders in der Mitte. Die Seiten gelblich. dicht schwarz punktiert und gestrichelt. Der P)aucli in der Mitte duidder grau, dicht schwarz i)unktiert, bei- derseits von ehier halbmondhirmigen, weishgelben Langsbinde, NOKDAFKIKANISCHE ARGIOPIDEN 425 welclie (lie Spiunwarzen iiicht eiieiclit. begreiizt; vor letzteren jederseits eiii ebeiisolclier (^)uertieck. Spiniiwarzeii braiingelb, an (Ut llasis uiid Spitze scbiiial weiss. Luiigendeckel hellbrauii, feiii diiukicr gestreift; Epigaster mit einem brâunlicheii Liings- tieck. der in der Mitte einen hellen. runden Fleck liât. Total] iinge 11""". Cephalotliorax 6"'"Mang. 5'""^ breit, Augen- feld -2""" bi-eit. Abdomen G""".5 lang, 5™",r) breit. Beine: I Coxa -\- Troclianter 2,5, Fémur 6, Patella -|- Tibia 7,5, Meta- tarsiis 4- Tarsiis (i"™.5; II bezw. 2,5; 6,2; 7; 6™'"; III bezw. 2.2: 4.5: 5; 5""".- IV bezw. 2,5: 6; 6,5; 6'"™. Totallânge also: I. 22.5: II, 21.7: III, 16.7; IV. 21>'"". Ç Die Augenstellung von der des (^ dadurch verschieden, dass die liinteren M. A. mindestens in ihrem Durclimesser ge- tremit sind. Die vorderen Pemoren nur wenig dicker als die hin- teren. imd die Tibien II ganz normal. Die Schulterhôcker treten wenigerdeiitlicli liervor. El])igyne ist 2™°^ breit imd l™"',o lang, Sie ist der Hauptsache nacli wie bei den anderen Arten dieser Grappe iind bestelit ans einem von schmalen Langswiilsten be- grenzten Mittelstlick, das ungefahr gleicli breit und lang ist, am Hinderrande ein klein wenig erweitert und der Lange nach breit und tief eingedriickt. welclie Einsenkung, im Grunde tief quer- gestreift. vorn stark runzelig ist. In der liinteren Halfte ist dièse Einsenkung jederseits von einem rmidlichen, glatten, glânzenden Liingswulst begrenzt. in der vorderen Halfte sind die Rânder niedriger, erholieii sicli aber am Vorderrande wieder zu einem kleinen Hocker. Der schwach aufgeworfene Hinterrand ist in der ^litte ein klein wenig gerundet ausgebuchtet. Das Mittel- stlick, das in der vorderen Halfte scliwarz, in der hinteren gelb- braun ist. wird beiderseits von einem dunkelbraunen Lângswulst, der \orn sclimal, seitlicb zusammengedriU'kt, glatt, glanzend, liinteii stark erweitert, niedergedrlickt und tief gestreift ist, be- grenzt. Von hinten, parallel zum I)aucbe, gesehen, erscheint Epigyne als aus 3 schmalen. braunen, durcli schwarze Suturen 42<1 E. STRANU getreiinte Stilcken besteliend : eineni mittleren, etwa halbnioiid- fônnigeii, mit der konkaven Seite nach oben gerichteten iiiid zwei seitlichen, fast komniaforniigeii. welche die Spitze nach inueii und i>egei] eiiiander gericlitet liabeii. Die Farbe des Ç ist ein wenig duiikler. iiielir braunlich als beim (^. Der Brustteil mit uiideutlicheii Strahlenstricheii, ohne Seitenbinden ; die Rlickeiigrube wenig dimkler, der Mittelstrich des Kopfteiles dagegen deiitlicher. in derMitte zweimal unregel- màssig erweitert und beiderseits von dunkleren Punkten um- geben. Das Augenfeld mit einer braunen Querbinde. Die ^Nlan- dibeln wie der Céphalothorax, vorn ohne dunklere Liingslinie, dagegen eine solche aussen in der Endhalfte : die Klaue bhitrot, an den Seiten schwarz ; Sternum mit dunkelbrauner. breiter Mittelbinde, die sich auf der Basis der Coxen lY fortsetzt. ohne weisslichen Mittelstrich. Die Beine braungelb, die Femoren ganz einfarbig; die anderen Glieder wie beim çf geringelt. Am Ab- domen sind aile Zeiclmungen undeutlicher ; ein besonderes Rûckenfeld ist nicht zu erkennen, und die Querlinien sind nur als feine, braune Linien vorhanden, voii denen die Schulterlinie vorn breit dunkel angelegt ist; der Herzstreif ist nur hintei- der Schulterlinie zu erkeinien. Der Baucli in der Mitte schwarzlich. die Seitenbinden sehr verloschen. Totalliinge 14">'",5, Céphalothorax 7™" lang, 5"'"', 5 breit, das Augenfeld 2""". 5 breit. Abdomen i)""»,5 lang, 8'"'" breit. (i""",5 hoch. Beine : I Coxa -\- Trochanter 3, Fémur (>, Patella -f- Tibia 7,5, Metatarsus -\- Tarsus 7"""; II bezw. 3; 5,5; 7; (j""",5; III bezw. 2,5; 5; 5; 5™"; IV bezw. 3; (i; 7: (i'""'.7. Totalliinge: I. 23,5; II, 22; III, 17,5; IV, 22™".7. Fundort: Fluss Mane, Marz 1901 (v. Erlanger). çfÇ. NORDAFRIKANISCHE ARfilOPIDEN 427 Gen. Caerostris ThoreW 1868. 54. Caerostris mimicus Straiid 1906, 1. c, S. 624, Nr. 50. Ç Céphalothorax der Quere nach stark, aber durcli Hocker iind Runzehi sehr iinregelmassig gewolbt, zum grossen Teil von Abdomen bedeckt, so dass die Lange des freien Telles des Riickens nur 2'"°\5 und also Céphalothorax von oben gesehen viel breiter (6'^"^) als lang erscheint. Am hinteren Eande der freien Riickenflâche stehen vier abgerundete, konische Hocker, die etwa 1"™ hoch sind und unter sich gleich weit (ca. 1""".5) entfernt sind; die beiden mittleren sind vertical, die beiden seit- lichen fast horizontal nach anssen gerichtet. Die vier M. A. auf einer gemeinsanien, oben und liinten in der Mitte lângs einge- drtickten Erhohung sitzend ; sie bilden ein Trapez, das viel breiter als lang und hinten erheblich breiter als vorn ist. Die S. A. eben- falls auf einer gemeinsamen, plattenformigen. schrâg, fast hori- zontal gestellten Erhohung ; das hintere ein wenig hoher sitzend. Der Rand des Clypeus etwas vorstehend. Die ganze Oberfliiche sehr uneben, runzelig und gekornelt. Abdomen bildet mit dem Hinterrande einen ziemlich regel- massigen Halbkreis mit zwei kleinen, nebeneinander stehenden, runden Hockern hinten in der Mitte, unter welchen die Spinn- warzen sitzen, so dass sie von oben nicht sichtbar sind. An den beiden Seiten kurz vor der iNIitte je ein kleiner Hocker, der von oben gesehen sich eben ini Umkreise bemerkbar inacht; vor diesen sind die Seiten etwas schrag geschnitten oder eingedriickt, mit ganz quer abgeschnittenem Vorderrande. Am Rucken, der voni Vorderrande ganz stark ansteigt, bilden sich in oder kurz vor der Mitte zwei grosse Hocker, welche von hinten gesehen an der Basis imd Spitze fast gleich breit und schwach nach aussen divergierend erscheinen; ihre gegenseitige Entfernung an der 428 E. STEAND Basis etwa gieich ihreiii Durclimesser. Das Ende ersclieint von hinten geseheii iii der Mitte tief ausgeschiiitten, so dass sicli zwei kleiiie koiiische Spitzeii, von denen die Innere ein klein wenig hôlier einporragt, gebiklet liaben. Dièse, sowie die nocli zu erwâhnenden kleinen zalinfôrmigen Hocker des Rlickens sind aile an der Spitze weissgelb. Von der Seite gesehen, erscheinen die gTossen Hocker an der Basis viel breiter und wenn auch etwas nnregelniassig, sich gegen das ganz spitze Ende verschmâlernd, sowie fast vertical gestellt. An der Yorderseite tragen sie je drei kleine zahnformige Hocker, âlinlich denen, welche sie an der Spitze haben, und etwas kleiner als die des Céphalothorax. Dièse kleinen Hocker bilden zusammen mit zwei âhnlichen in der Mitte stehenden und mit den âusseren der Endspitzen der grossen Hocker eine im Ganzen also ans 10 Spitzen gebildete, gleich- massig recurva gebogene Reihe. Ferner stelit ein solcher Spitz- hocker in der Mitte der beiden grossen. An der hinteren Abda- cliung noch zwei Paar kleiner Hocker, welche ein Trapezium bilden, das vorn 5, hinten 2""" breit und etwa 3™™ lang ist. Das erste dieser Paare ist das grôsste ; das zweite steht unmittelbar vor den beiden Endhôckern des Abdomen. Die Spinnwarzen deutlich weitei* vorn als die Endhôcker sitzend; ihr Zwischen- raum fast gerade und, ebenso wie der Bauch, etwas quergefurcht ; von der Seite gesehen treten die Spiiniwarzen wenig hervor, deutlicher dagegen von vorn gesehen. Epigyne bildet eine niedrige, aber breite und lange, ganz schwach konvexe, fein und dicht quergestreifte, abgerundete, ohne bestinmite Grenze in die Umgegend iibergehende Erhohung, die dunkel olivengrau gefarbt ist und mit einer kleinen furchenàhnlichen, quergestellten, ganz stark procurva gebogenen Grube versehen ist, die in der Mitte vorn etwas erweitert ist und daselbst ungefahr doppelt so breit als ni den Enden, sowie im Grunde flach, fein gekornelt und wie die ganze Epigyne glaiizlos. Das (ianze ist etwa 2"™ lang und mindestens ebenso breit. NORDAFRIKANrsCHE AUfUOPIDF^N 429 Céphalothorax im Gruiide hell bhitrot, aberderRiickeii iiiid die Seiten so diclit mit hell graugelbei-, tilzartiger Behaarung bedeckt, dass dieGruiidfarbe imr sichtbar wird. \vo die Behaarung abgerieben ist. Cl3"peus schwarz, aui lîaiide rotlich, ebeiiso das Feld der M. A. und die hintere Abdachimg schwarz, die Hocker an der Spitze unten und hinten schwarz. Mandibeln schwarz; die Klaue an der Basis schwarz, in der Endhiilfte rot ; die sehr starken Zahne ani oberen Falzrande durchscheinend rotlich. Maxillen schwarzbraun, an der Spitze breit hellgelb und rotlich- gelb. Lippenteil schwarzbraun, an der Spitze schmal gelblich. Sternum und Coxen olivenfarbig dunkelbraun mit violettem Schimmer ; letztere an der Spitze grauweisslich. Die iibrigen Glieder erscheinen in Fluidum dunkelbraun bis schwarz, die Femoren vorn und unten, besonders gegen die Spitze rotlich; die Patellen, Tibien, Metatarsen und Tarsen oben mit einer dichten Bekleidiing von rostgelben und rostbraunen Haaren, an den Tibien mit zwei eingedriickten, tiefschwarzen Langslinien : dièse, welche sich undeutlich auch an den Patellen und Meta- tarsen erkennen lassen, sind in der Basalhalfte am weitesten unter sich entfernt und etwas gebogen, also nicht regelmilssig' konvergierend. Dièse rostfarbige Behaarung bildet an den Me- tatarsen zwei undeutliche Ringe, die durch einen schmalen, schwarzen Ring getrennt sind. Von unten gesehen erscheinen die Rânder, besonders der Hinterrand der Patellen, Tibien und Metatarsen schwach rotlich, die Patellen obendrein in der ganzen Basalhalfte rotlich, wâhrend die Tibien unten einen fast die ganze Basalhafte einnehmenden Ring und die Metatarsen zwtI ebensolcher Ringe (Spitze und Basis) haben. Die P a 1 p e n wie die entsprechenden Beinglieder gefârbt und behaart, ohne lielle Piinge unten. Abdomen im Grunde schwarz, oben jedenfalls an den Seiten durch rostgelbbraunliche Behaarung heller erscheinend ; vor den beiden Riickenhockern ein quadratischer, hellgelber Fleck (ca. 430 E. STRAND 4^^^\b laiig uiid breit), der im Inneren zwei Paare kleiiier, schwarzer Hockerclien, die ein Parallellogramm bilden, das fast doppelt so lang als breit ist, einscliliesst. An der hinteren Ab- dachung ein ahnliclier, undeiitlicherer und unregehnâssigerer Fleck. Der Baiich schwiirziit'ii, mit zwei breiten, imbestimmten, gelben Querbinden, die eine die Spinnwarzén einscliliessend, die andere kurz vor denselben verlaufend ; beide vereinigen sich an den Seiten, biegeu nachvorn und schliessendieganzeBaiich- flâche ein. Spinnwarzén dunkelbraun. Epigyne dunkel blaugrau mit zwei weisslichen Lângsflecken am hinteren Rande und schwârzliclier Grube. Die Lungendeckel braungelb. An der Un- terseite des Korpers fallt vor allen Dingen die belle Spitze der Maxillen auf. Totallânge 15"^™. Lange des Abdomen ll°^"i,5, Breite in der Mitte 11,5, am Vorderrande ca. 5™"\ Hohe von der Ventrai- tiache bis zur Spitze der Riickenhôcker 9™", Lange der letzteren ca. 4'"">. Lange und grôsste Breite des Céphalothorax 6'^'^, grosste Hôhe ebenfalls ca. 0""". Liinge der Mandibeln 3,5, Breite der beiden an der Basis 4'"™,5. Lange der Palpen: Femoralgiied 2, Patellar- + Tibialglied 2,2, Tarsalglied 2'^i",l. Beine: I Coxa -|- Trochanteren 3, Fémur 5, Patella -|- Tibia 6, Metatarsus -f- ïarsus 6"^™; II bezw. 3; 4,2; 5,8; 5'""\7; III bezw. 2,2; 4,2; 3,8; 4"™; IV bezw. 3; 5,5; 5,5; 5™"\5- Totallânge: I, 20; II, 18,7; m, 14,2; IV, 19°"»,5. Fundort: Akaki, Ende Oktbr. 1900 (v. Erlanger). 9- G^. GasferacantJia Sund. 1833. 55. Gasteracantha sanguinijyes Strand 1906, 1. c, S. 625, Nr. 51. Ç Die Form des Céphalothorax stimmt gut mit Gast. Wealsi (). P. Cbr. 1879 ûberein, er wird aber mehr von Abdomen bedeckt als es nach der Abbildung Cambridge's bei letzterer Art der NORDAFRIKAJSISUIIE AU(ilOI'Il)EN 481 Fall ist. In cler JNIitte ist er langs iiiedergediiickt und gaiiz ohne Hr)cker. Die vorderen jNI. A. sind ein wenig grosser als die liin- tereji und voni Raiide des Clypeus reichlich iii ihrem Durchmesser eiitfenit. Die Forni des Abdomen stinimt mit der Jsoxyia-(jvu])\)e. Die vorderen Seitentbrtsiltze haben eine Lange von ca. 1""",5 und sind fast liorizontal, nur ganz unbedeutend gegen die Spitze ansteigend; die liinteren Seiten- und die Erjdfortsatze sind da- gegen erheblich stjirker sclirâg gegen die Spitze ansteigend gerielitet. und zwar die liinteren Seitenfortsatze mehr als die Endfortsâtze. Die vier hinteren Fortsâtze sind ein wenig grosser als die des vordersten Paares ; aile sind koniscli, stark zugespitzt, die beiden Seitenpaare nach aussen ein wenig divergierend, die hinteren dagegenmit parallelen Aussenseiten. Die liuckenflâche ist ziemlich flacli. mit einem stumpfen Mittelhocker am Yorder- rande. Epigyne erscheint in Fluidum als ein kleines, abge- rundetes Feld, das doppelt so breit als lang ist, in der Mitte heller, an den Seiten dunkler braun und hinten mit einem E-fôrmig gebogenen, scliwarzen. hinten schmal weiss angelegten Rand versehen. Trocken gesehen erscheint Epigyne als eine hohe, diinne, glatte. plattenformige, in der gedachten E-formigen Weise gebogene Querleiste. Céphalothorax trûb rot, Ringe um die Augen, ein undeut- licher Mittelstreif. die Seiten und die hintere Abdachung dunkel- braun. Mandibeln wie der Céphalothorax, an den Seiten und der Spitze verdunkelt ; die Klaue schwarz, rôtlich durchscheinend. Maxillen und Lippenteil olivenfarbig braunlichgelb mit weisser Spitze, Sternum hell olivenfarbig braun mit helleren Seiten- hfickern. Coxen und ïrochanteren olivenfarbig braunlichgelb, an den Seiten dunkler, Femoren, Patellen und Tibien hell blut- rot, an den beiden hinteren Paaren die Tibien an der Spitze undeutlich dunkler geringt, die Metatarsen und Tarsen an der Basis gelblich, in der Endhâlfte breit schwarz geringt. Abdomen oben hellgelb und schwarz gezeichnet; die gelbe 432 E. STRAND Farbe nimnit zwar die grossere Fliiche ein, aber betracliten wir doch die schwarze als Grmidfarbe. Die Fortsâtze wie die Femoren gefârbt, an der Spitze schwârzlich, an derBasis von einer breiten, gelben, fein braim punktierten Binde inngeben. Ueber die Mitte eine galbe, ans Flecken zusammengesetzte Langsbinde : ani Vorderrande ein grosser, ovaler. vorn rot angelegter Liingstleck, dann drei kleine Qiiertiecke neben einander. von denen der niitt- lere der kleinste ist, dann di'ei etwas ziisannnengetlossene Langs- flecke, ferner zwei Querflecke, dann drei Langsflecke neben einander und endlich ein ganz kleiner Einzelfleck ani Hinterrand, im Ganzen also ans 6 nacbeinander folgenden einzehien oder zu 2 — 3 neben einander gelegenen Flecken gebildet. Von den Flecken Nr. 3 (von vorn) zieht eine Reihe von 3 ebensolcben, von denen der mittlei'e der grossie ist, schrjig ziir Basis des ersten Seitenfortsatzes : die Basis des zweiten Seitenfortsatzes ist von einer gebogenen Reibe von drei kleinen Flecken inngeben ; zwischen den Fleckenpaaren 4 und ô der Langsbinde ist jeder- seits ein kleiner Fleck und endlicb sind am Vorderrande 1. 2. 1 solcher gelber Flecke. An Sigillen gibt es am Vorderrande jeder- seits 4, dieziemlich gross, oval, langsgestellt, in zweimal scbwacli gebogener Reibe angeordnet sind; die beiden inneren sind unter sich nâlier als die beiden âusseren. An der Basis des zweiten Seitenfortsatzes vorn zwei etwas grossere, quergestellteSigillen, und in der Mitte ein aus vier kleineren, riindlichen Sigillen ge- bildetes Trapezium, das vorn scbmâler als biiiten ist und langer als binten breit. Endlicb am Hinterrand jederseits 3, von denen die beiden inneren kleiner sind und sicb beilibren. An derUnter- seite sind die Fortsiitze, besonders in der Mitte. bellei- und nur der R and fein scliwarz. Sonst ist die stark gefaltete Unterseite gestreift und gefleckt, indem die Vertiefungen duidvell)raun, die Erhôhungen weissgelb und riitlicb gefleckt sind ; von den Spiini- warzen bis zum Hinterrande eine gerade Linie weissgelber Flecke und eine Reihe grôsserer solclier i-ings um die Spinnwarzen. NOKDAKKIKANISCHE AR(iIOPlI)EN 433 Letztere dunkelbraun. an der IJasis foin liellgrau begrenzt. Kpi- gaster liellgrau, Liingendeckel iind Spalte dunkelbraun. Dimension en. Breite des Abdomen mit Einsdiluss der beideii vorderen Seitenfortsiitze i)""", der binteren do. S""", der Afterfortsatze 4""" : lîreite zwischen den beiden SeitenlKickern 6,ô. am Grunde der Afterfortsatze rî""",;")- Lange des Abdomen ohne PJinschluss der Afterfortsatze 5,5, mit denselben 7""". Liinge des Scutum 4""";5, des Céphalothorax 3'"™. Gesamte Kôrperlânge 8'"'". Liinge der Beine: I Coxa -|- Trochanter 1, Fémur 2. Pa- tella + Tibia 1,9, Metatarsus + ïarsus 1"™,8; II bezw. 1:2: 1,7: 1""",6; III bezw. 0,9; 1,2: IJ : 1""",4; IV bezw. 1:2; 1,G; 1™",8. Totallange also: I, 6,7 ; IL 6,3; IIL 4,6; IV, 6""^4. Fundorte : Fluss Mane, Ende Mârz 1901 (lypus !) : Ginir- Daua, III. -V. 1901 ; Akaki-Abassa See, Novbr.-Anfang Dezbr. 1900. Ailes nur Weibchen und ailes von Baron Erlanger gesammelt. Die Art steht Gasteracantîw HUdehrmidti Karscli nalie, unter- scheidet sich aber durch etwas andere Fârbung, sowie nocli mehr durch grossere Dornfortsiitze, insbesondere die binteren, mehr gewolbtes Scutum und durch einen kleinen Dorn an der ]Mitte des Vorderrandes ; dieser ist doch in Grosse ziemlich ver- schieden und in vielen Fallen wenig auffallend. 56. Gasteracautlia Hildehrandti Karsch 1878. Fundorte: Akaki, Ende Oktbr. 1900 ( Ç) ; Akaki-Luk Aballa, Novbr.-Anf. Dezbr. 1900 (rf subad. Q ) : Daroli, Febr 1901 ( Ç) ; Fluss Mane, 1901 (q^ subad.). Ailes von Baron P]rlanger ge- sammelt. Dass dièse Art mit Gast.proha 0. P. ('br. 1879 von « Caffraria » identisch ist, geht ans den vorliegenden Exemplai'en zur Geniige hervor. und zwar so, dass die grôsseren, ganz ausgewachsenen Ç) Ç am besten mit^»'^^^^'. die jiingeren mit B'ddehrandti iiber- Rkv. Suisse de Zool. T. 16. 1908. 28 434 E. STRAND einstimmeii. Bei allen sind doch die Zeichiiuiigen des Abdomen gelb statt rot, dass sie aber im Lebeii rot gewesen, ist ja hoclist wahrscheiiilich. Dimeiisionen eines erwachseiien Q : Totallâiige 4»"», Céphalothorax 2°™,5 lang, vorii 2"'™ breit; Lange des Ab- domen ohne Enddornen 3,5, Breite ohne Dornen 5™°^; zwischen den Spitzen der hinteren Seitendornen 5,4, zwischen denjenigen der vorderen Seitendornen 6'"'". Lange des Abdomen mit den Enddornen 4""". YonAkaki-Luk Aballa liegeu zwei Mannchen vor, die aber leider unreif sind. An der Unterseite sind sie wie die Weibchen gef arbt und gezeichnet, oben aber viel dunkler und zwar so sehr, dass bei dem einen Exemplar der ganze Rûcken schwarz ist, mit 4 kleinen gelben Punkten in der Mittellinie, je zwei am Vorder- und Hinterrande des Abdomen, und zwei kleinen Quer- Hecken an der Basis der vorderen Seitendornen; durch dièse Fleckchen lâsst sich also, wenn auch nur andeutungsweise, eine hellere kreuzfôrmige Zeichnung erkennen. Ausserdem ist der ganze Rand des Scutum schmal gelblich gefârbt. Die Beine sind etwas rôtlicher als beim Ç . Die (unreifen !) Palpen ganz schwarz ; das Patellarglied ist nicht langer von oben gesehen als breit und der « Kon)en » ist sehr umfangreich. Bei dem anderen (J ist die kreuzfôrmige Kiickenzeichnung viel âhnlicher derjenigen des Weibchens, doch auch hier in der Mitte ganz (die Querbinde) oder fast ganz (die Langsbinde) unterbrochen. Die Grosse wie beim Q. 57. Gastemcantha lepida 0. P. Cambr. 1870. Fundorte: FlussMane, Marz 1901 (v. Erlanger) (Ç); Ginir- Daua, Mârz-Mai 1901 (y. Erlanger) (Ç). Von L. KocHS Bescln-eibung von G. lepida Cbr. weichen die vorliegenden Exemplare z. T. in flg. Punkten ab : Die Mandibeln sind nicht weiss, sondern viehnehr schwarz behaart, dieMaxillen h NORDAFRIKANISOHE ARGKn'IDEN 485 sind erheblicli heller als das Sternum, w elclies vorn eineii, liintt'ii zwei hellere, allerdings uiideutliche Flecke liât. Die Unterseite ist bei nieiner Form unbediiigt als scliwarz mit gelben Zeich- iiungen statt umgekelnt zu bezeichnen, indem letztere mir als kleiue Flecke oder kiirze Querstriche auftreten. Und die Dimeii- sionen M'eichen eiii weiiig ab : Lange des Abdomen 5, Breite zwisclien den beiden Seitenstacheln 11, Breite von der Spitze eines vorderen Seitenstacliels zum anderen 14,5, eines hinteren Seitenstachels zum anderen 18""",5. Dièse Abweichungen sind dodi von keiner besonderen Bedeutung, umsomehr als KocHS Beschreibung nacli e i n e m Stiiek verfasst wurde. Und meine Exemplare variieren auchetwas, wenn aucli uicht sehr, unter sich. Die Beine tragen in einigen Fâlien, besonders bei grossen, alten Exemplaren, an der Basis der ïibien, Metatarsen und Tarsen einen lielleren Ring, der besonders an der Unterseite deutlich ist. Die Metatarsen und Tarsen immer etwas dunkler als die Femoren. Etwas auffallend ist. dass bei allen meinen Exem- plaren die Unterseite so dunkel ist und dass Sternum die drei hellen Flecken unverkennbar zeigt. 58. Gasteracantha testudinaria Sim. 1901. Fundorte : xVdis-Abeba, Septbr. 1900 (v. Erlanger) Ç subad.: Fluss Mane, 1901 (v. Erlanger). Ç. Die vorliegende Art wird wahrscheinlich testudinaria Sim. sein, weicht aber doch etwas von der Beschreibung dieser Art ab. Nach dem Exemplar von Adis-Abeba flg. Bemerkungen. Abdomen 3»"" lang und 4""", 5 breit. Céphalothorax ca. 1°"",8 lang und breit. Abdomen bedeckt zwar den grossten Teil des Céphalothorax, aber doch gar nicht den ganzen. Aile Seiten- dornen sind kurz und dick, aber ganz spitz, horizontal nach aussen, die hinteren auch etwas nach hinten gerichtet. Von den Afterdornen ist bei meinem Exemplar nur der eine vorhanden 436 E. STRANl) (also eine Beschadigung oder Missbilduiigl); dieser ist an der Basis breiter, aber iiicht langer als die seitlichen. Scutum ist in der Mitte deutlich konvex und tragt einen erhr)]iten Langskiel, der vom Vorden-ande bis jedenfalls etwas binter der Mitte ganz deutlicb ist; die Mitte des Scutum kauni glatter als ani Bande. Das ganze Abdomen ist bellgelb: am Scutinu langs der Mitte, dem Kiel entsprecliend, ein scbmaler, \Yeissliclier Stricli. der sich bis zum Hinterrande fortsetzt, schmal scliwarz begrenzt ist und in der Mitte am breitesten. Die Grundfarbe unten wie uben ; beiderseits der Spinnwarzen verlaufen etwas schrag der Lange nach drei von dunklei'en Punkten gebildete Linien ; Spinnwarzen, sowie der grosste Teil der Bauchflacbe sclnvarz. Sternum bell- gelb, am Bande schwarzlicb angelaufen. Die vorderen Femoren ganz scbwarz, die anderen mebr (tder weniger scbwarzlicb. Metatarsen und ïarsen scbmal scliwarzlich geringelt. Liinge des I. Beinpaares 4,4. des IV. 4'""V3. Das Exemplar von Mane siebt ziendicb verscbieden aus, ist aber docli zweifellos mit den anderen conspezitiscb. Die Oberseite des Abdomen ist schwarzlicb, aui tiefsten beider- seits binter der Mitte, wabrend die vordere Hiilfte durcli uu- regeiinassige weisseund gelbliche Flecke und Punkte, die beson- sonders an den beiden Seitenecken dicbt stehen, gescheckt er- scheiiit. Die oben bescbriebene w^eisse Lilngsbinde vor der iNIitte sehr deutlicb. binter derselben kaum noch zu erkennen. Der Langskiel erscheint hier weniger deutlich. die Sigilien ein wcnig grosser. Ks tinden sich deren aui Vorderrande S. von deneu die () mittleren eine recurva gebogene Linie bilden. wabrend die seitlichen ein wenigweiter nach vornalsdasbenachbarteSigillum stehen. Dièse Sigilien sind aile sehr laug inid schmal und die seitlichen stehen etwas schief langsgerichtet. iVn den beiden Seiten je zwei ahnliche. aber quergesteilte, und am flinteri-ande eine Beihe von (i SigiUen, die mit Ausuahme der beiden seitlichen viel kleiner und rundlichei- sind. In der Mitte 4 Sicilien, von XURUAFRIKANISCIIE AR(iI01'IDEN 437 deneii die beideii vorderen kleiiier, ruiidliclier uiid iialier bei- samnien stehend siiid. Die Unterseite schwarzlich, mit weniger gelbeii Flecken : Stenuini liellgelb. Céphalothorax etwas heller, rr)tli('her als beim obigeii Exemplar. 5^). (iastefacantha ahi/ssinica Straiid 1907 in:Zool. Aiiz. p. 537 uiid in: /ool. Jahrb. Syst. Abt. 25, p. 644. Fuiidorte : Abbaja See-Ladseho, Febr. 1901 (Q) : Fluss Maue, Màrz 1901 (Ç); Ladsdio, 12. IL 1901 {Ç ad. -|- subad.) ; Daroli bei Ginir oder 1.-15. IV. 1901 ( Ç) : Adis-Abeba. Septbr. 1900 (Q). Ailes von Baron Erl4NGER gesammelt. Dièse Art ist schon in nieineni Bericht liber Spinnen ans dem Capland (1. 2*^* c.) beschrieben worden ; die vorliegenden Exemplare sind miter sich in niehreren Punkten verschieden, ahneln etwas G. fonnosa Vins., aber von der Figur in ViNSON weichen sâmt- lich dadurch ab, dass die Mandibehi nicht hellgelb, sondern viehnelir dunkelbraun bis schwarz sind, iind so sind meistens aiicli die Beine. hanfig aber niehr oder weniger, bisweilen ganz scharf heller geringt. Imnier ist Sternum dunkelbraun bis schwarz, mit einem scharfen hellgelben Fleck vor der Mitte. Abdominalriicken ist bisweilen wie ViNSONS Figur, haufig aber dunkler, mit einer liellen(^)uerbindezwischenden beiden grossen Seitenfortsâtzen ; die Unterseite ist dunkelbraun bis schwarzlich, mit hellgelben Flecken. Die Foi'm und (Irosse der Dornfortsâtze des Abdomen bei meinen Exemplaren auffallend konstant; sie wiirden am besten mit Fig. \\h unter den von Cambridge in Proc. Zool. Soc. 1879 unter dem Namen G. formosa abgebildeten Formel! stimmen, nur mit der Ausnahme, dass die grossen Seiten- fortsatze ein wenig ktirzer sind. Was Lenz liber G. formosa schi-eibt (Beitr. z. Keniit. d. Sp. Mad.j, stiniint zuin Teil mit meinen Exemplaren ; die Unterseite ist doch wie gesagt nicht gelbbraun, Pieine dunkler etc. Und was das betriHt, dass die 438 E. STRAND Unterseite des Abdomen « iiach der Epigyne hin kegelforniig ansteigend » sein soll, dass dièse mit einer starken, kreisnmden Cliitineinfassimg versehen sein soll und dass vor der Epigyne ein starker, kurzer Dorn sich beiinden soll, kann ich mir nur durch die Annahme einer kleinen Verwechslung erkliiren ; was von Lenz als Epigyne beschrieben ist, ist der Bauchhocker, wâlirend er die wirkliche Epigyne, die sich vor diesem Hocker befindet, als ein accessorisches Organ betraclitet hat. Nur in der Weise lassen sich auch seine Aeusserungen liber die Furchen luid Narben der Unterseite in Uebereinstimmung mit den factischen Verhàltnissen bringen. Die am nâchsten verwandte Art ist aber G. spenceri Poe. 1900 ans dem Capland. (Cfr. Strand, 1. 2'' c.) Artenverzeichnis. I .S*ite Seito Aranea (L.) 379 (Idcipiilpis (Luc.) . 358 iihd/lensls Strand M\ lobala (Pall.) . . . 360 it/,n/,en.sis Strand . :{î)6 ini/rovUtafa Tborell 360 iilbiaru/eis Strand . 399 Pechuell Karsch 361 (irmida (Aud. et Sav.) . 383 obscuripes Strand . 364 Braueri Strand . . . . 392 trifasciala (Forsk.) 360 cero/iet/ia Walck. . 382 Caerostris Tborell . 427 ci)xe (Aud. et Sav.) 379 mimicns Strand. 427 confusionis Strand . 384 Cyclosa Menge . 368 crucifera (Luc.) 382 insu/ana (Costa) 368 danensis Strand 388 darolicola Strand 419 Cyrtophora Sim. 366 cilricola (Forsk.) . 366 eresifrons (Poe.) . 38o cilricola abessinensis Stranc 1 366 Kersteni (Gerst.) 406 ladschicola Strand . 413 Diplocephalus Bertk. 332 Lenwenlioeki i>co\i. . 383 coniceps Strand . 332 manicola Strand 41a Gasteracantha Sund. 430 Itaracijmhifera Strand , 421 iibijs.sinica Strand . 437 perplicala (Cambr.) 382 Hildehrandli Karsch 433 \ psrudostriahi Strand . 382 lepidii Cambr. . 434 lit'dii Scop 382 snnfiuinipes Strand . 430 al replacer on (Poe.) . 379 lesliidivaria Sim. . 435 siriatn (Bits, et Lenz) . 380 Larinia Sim 378 submodesta Strand . 402 decens (Bl.) 378 suspirax ((^ambr.) . 379 initis Pav 378 Theisi iWa\ck.) . . 383 Leucauge A. White . . 351 webensis Strand | . . 39o feslim (Bl.) . . . 351 Argiope Aud. et Sav. . 358 abiji^xinicn Strand . 351 Brihmichii nfrirand Slran( 1 3H1 .4 libfiJGf Strand 351 440 E. STRANI) Linyphia Latr. . slfirilis Pav. Mangora Camhr. . itt'thiopira Stranrt Nemoscolus Sim. La mac Sim. Nephila Leach cruentata (Fabr.) ]tilipes (Luc.) . sumptuosa Gerst. Pachygnatha Sund. nf'ricayiu Strand Seite 339 339 369 369 368 368 354 358 355 354 340 340 Seitp Parameta Sim. . 35-2 defecta Strand . 352 Prasonica Sim. . 373 a/jinis Strand 376 olivacea Strand . 373 Tapinocyba Sim. . . 336 (ili'.randniia (Cambr.) . 336 Tetragnatha Latr. . 343 cppluilothorncis Strand . 343 nitens (Aud. et Sav.) . 350 Lamperti Strand 345 R|]CHi:i{CHES SLH LES SAKCODINÉS \)E ôUELOrRS LACS \)K LA SUISSK LT DE LA SAVOIE PAK E. PENARD 1)1" es sciences. Avec la planche 17. Parmi les organismes de toute sorte qui peuplent les eaux (les lacs profonds de l'Europe centrale, et de la Suisse en parti- culier, il en est un certain nombre, et non des moins intéres- sants, que les naturalistes s'accordent actuellement à regarder comme des représentants attardés d'une faune aujourd'hui disparue de la contrée, d'une faune glaciaire. Les études qui. dans ces dernières années, ont été poursui- vies dans ce domaine avec une ardeur toute d'actualité, con- cernent surtout des Métazoaires. Invertébrés inférieurs. Crus- tacés. Vers, jMollusques: mais il seml)le bien aujourd'hui qu'on doive admettre comme appartenant à cette faune spéciale toute une catégorie de Protozoaires, et en particulier ces Rhizopodes qui jieuplent les grands lacs et ne se trouvent nulle part ailleurs, nulle part, sauf... dans les hautes vallées alpines, oii les bassins d'eau ])ure sont nombreux dans la région des glaciers. L'étude de cette faune rhizopodique spéciale, de ces « espèces caractéristiques » sur lesquelles j'attirais ici même l'attention dès Tannée 1899 '. et dont l'origine « glaciaire » semble se ' Bévue suisse de zoologie, t. 7, 1899. 442 K. PENARD conlirnier toujours plus, prend, par le fait même de cette cons- tatation d'origine, chaque jour un intérêt plus grand. Ce sont là, en effet, des espèces non seulement curieuses par elles- mêmes, mais presque toutes très nettes dans leurs caractères, faciles à distinguer les unes des autres et de celles de la plaine: aussi pourrait-on, jusqu'à un certain point, envisager ces Rhi- zopodes comme comparables aux fossiles- types si utiles en géologie, et à ce titre Tétude de ces infiniment petits devient d'une importance aussi évidente que celle des êtres plus élevés en organisation. C'est dans le but, soit de contrôler toujoui's plus à fond mes observations antérieures, soit d'ajouter quelque chose de nou- veau à ce que nous connaissions déjà, que dans les années 1907 et 1908 je me suis livré à de nouvelles recherches dans le lac aux environs de Genève; en juin 1908, j'ai fait également une rapide visite au lac du Bourget (Savoie), lequel n'avait, à ma connaissance, jamais été étudié sous le rapjiort des Rhizopodes: puis au lac d'Annecy, qui me paraissait avoir encore des secrets à livrer ; enfin quelques heures ])assées à Neuchàtel m'ont permis un contrôle sur certaines observations faites déjà dix années auparavant. \ Ce sont les résultats de ces investigations qu'on va trouver résumées ici. Lac Léman. Les récoltes que j'ai faites en 1907 et 1908 un i)eu partout dans cette partie du Léman désignée sous le nom de Petit Lac. surtout devant La Belotte, et à des ])rofondeurs variant entre 20 et 40 m., ne m'ont guère fourni d'autre résuhat (pi'une con- firmation à peu près rigoureuse des faits accjuis dans les dix années écoulées. I! est quelques points cependant sur lesquels je voudrais revenir, quelques observations (pii méritent d'être citées. REOHKRCHKS SIR LES SARCODINÉS 443 Je n'ai pas trouvé d'organismes qui me tussent véritablement nouveaux, fait plutôt réjouissant en ce qu'il montrerait que la liste de ces espèces caractéristiques peut être considérée comme à peu près complète,... et pourtant, il me faut décrire deux espèces nouvelles. Cette énonciation parait impliquer une con- tradiction ; mais en réalité, si ces deux espèces n'ont jamais encore été décrites, c'étaient pourtant de vieilles connaissances ; seulement, l'unes d'elles, Cyphoderia myosurus, ne m'était apparue jusque là que comme une forme un peu spéciale de Cyphoderia calceolus, et l'autre, Di/flugia Imfrio, bien qu'en- trevue, dessinée, préparée au baume du Canada, avait jusqu'ici résisté à toute investigation qui pût en révéler exactement la nature. Mais passons à des faits plus précis. Bifflugia elongata Penard. Cette Diifiugie est toujours très abondante dans le Léman, généralement mieux représentée encore que la B. lehes, dont elle est proche parente; elle est très grande, bien qu'assez va- riable de taille, et, par exemple, le résultat de la mensuration de 60 coquilles récoltées dans les années 1905 et 1906, qu'on peut considérer comme années normales, m'a fourni les chiffres suivants : 300 y. pour la plus petite coquille, 408 u pour la plus grande, 350 u pour la moyenne des individus. Or, en 1907, dans une série de récoltes effectuées du 22 avril au 5 mai, ce ne fut pas sans quelque surprise que je constatai, d'abord que cette Diffiugie se montrait plus abondante que jamais, ensuite que la plus grande partie des individus étaient de taille extrêmement faible ; les plus petits ne dépassaient pas 216 a, et bien que l'on trouvât par-ci par-là de gros exem- plaires, on peut dire, d'une manière générale, que la grande masse était représentée par des individus de 250 u environ. 444 K. PENARD Comme ces chiffres ne parlent peut-être guère à l'esprit, on pourrait dire, par exemple, que si dans les années précédentes on avait trouvé au fond du lac et dans toutes les saisons des (eufs de Poule, en avril 1907 c'étaient des œufs de Pigeon. Mais il y a plus : ces petits individus montraient (comme c"est d'ailleurs la règle chez les jeunes dans toute la série des Ehizopodes) une activité très grande, sortaient leurs pseudo- podes presque immédiatement après les avoir rentrés dans leur coque, lorsque par un coup sur la lamelle, on les avait effrayés; en outre, la plupart des coquilles étaient mal formées, souvent bosselées, irrégulières, d'autant plus éloignées de la structure typique de l'espèce qu'elles étaient plus petites elles-mêmes, quelquefois presque globuleuses, ou avec l'évasement ou colle- rette, si caractéristique du type, très mal fait ou à peine indi- qué. Quelques-uns cependant, même parmi les très petits individus, et comme par une exception à la règle, revêtaient les formes parfaitement normales de l'espèce. Telles étaient les choses en avril. Le 26 mai, cependant, on constatait un changement : les très petits individus, de 230 a 250 y., se rencontraient encore, mais étaient devenus très rares, et les plus nombreux mesuraient déjà de 300 à 320 y.. Plus tard enfin, et sans que j'aie malheureusement fait de mensurations précises', j'ai pu nV assurer que la taille se rap- prochait toujours plus de la normale, si bien que le 22 juillet les très petits individus étaient, comme toujours dans les années précédentes, devenus extrêmement rares et ne représentaient plus qu'une fraction minime de la masse. Peut-être n'est-il pas inutile d'insister sur le fait que dans toutes ces observations il n'y avait aucun doute possible quant à ' Deux séries de lamelles, comprenant chacune une centaine de D. elonguta, et mises provisoireineut de côté, ont été perdues pour un examen rigoureux, en ce sens que les étiquettes provisoires et datées ont été par mégarde remplacées par d'autres définitives et sans date ; on ne savait plus alors à quoi s'en tenir. RECHERCHES SUR LES SARCODINKS 445 Tcspèce en cause; la Bifflugia elongata, si netteuieiit recoiiiiais- sable tant à sa forme et à sa structure que par le nombre et le type spécial de ses petits noyaux, ne peut être confondue avec aucune autre. Sans insister sur ces phénomènes qu'il ne uia pas été ])os- sible de suivre autrement, sur cette véritable éclosion de jeunes provenant on ne sait d'où, issus de spores ou de kystes, je vou- drais pourtant attirer l'attention sur le fait que cette année lî)07 semble avoir été particulièrement favorable à des événe- ments de ce genre. La Bifflugia lehes, par exemple, s'est mon- trée représentée par un nombre considérable d'individus relati- vement très petits. Et ce n'est pas seulement dans le lac (pi'on ])ouvait observer des phénomènes analogues ; dans les maré- cages de la plaine, une de mes récoltes hébergeait en abondance des représentants de Difflugia urceolata si petits qu'on eût cru y voir une variété particulière, et l'on en pourrait dire autant de la Cucurbitella mespiUformis, qui m'a fourni des faits iden- titpies. CepeJidant, il est fort possible que dans les deux derniers cas cités la cause de cette réduction de taille soit tout autre que dans les deux premiers. En effet, mes expériences de toutes ces dernières années seraient de nature à m'amener à la proposition suivante, à laquelle je ne puis, il est vrai, rattacher que la valeur d'une hypothèse : « Toute espèce venant à coloniser une station donnée y trouve des conditions spéciales qui ne lui permettent que d'ac- ([uérir tel ou tel optimum de taille, lequel aurait été différent dans une station différente aussi ; l'espèce se dirige vers cet oi)tinunn, pour ne plus le quitter une fois atteint et tant que les conditions restent les mêmes. » C'est bien même peut-être à la diversité des stations visitées, l»lutôt qu'à des erreurs de mensuration, qu'on pourrait souvent rapporter les différences, parfois as'^ez considérables, indicpiées 44»i E. PENARD par les auteurs dans les proportions de tel ou tel organisme ; l'un des naturalistes, par exemple, aura visité une station à opti- mum extrême (favorable), et pour l'autre ce sera juste le con- traire ; ou bien, dans l'une des stations, l'espèce aura atteint son optimum, dans l'autre elle n'y sera pas arrivée encore. Difflugia lehes Penard. Deux mots seulement à propos de cette espèce : à la page 269 de mon ouvrage sur les « Rhizopodes du bassin du Léman », on remarque une figure (fig. 3) indiquée comme représentant un « kyste analogue à celui de la Difflugia urceolata, mais n'ap- partenant pas à un Rhizopode », et je disais à ce propos : « Il me « reste quelques mots à dire sur certaines coquilles que j'avais « d'abord prises pour une variété de Difflugia urceolata, mais « qui doivent en réalité représenter tout autre chose. Parmi les « individus typiques, on voyait, dans une certaine station, des « exemplaires de taille inférieure (200 ^a), toujours comme em- « pâtés dans une enveloppe de fragments siliceux très fins, qui « cachaient leurs contours, et toujours aussi dans leur intérieur » se trouvait un grand kyste sphérique. Après différentes « observations et expériences sur ces soi-disant Difilugies, j'ai « fini par reconnaître qu'il devait y avoir là des kystes urcéolés <' se rapportant à de petits animaux qui sans doute n'ont rien à « faire avec les Rhizopodes, mais dont je n'ai pas pu déterminer « la nature. » Or, depuis le temps oii ces lignes ont été écrites, j'ai pu cons- tater, non seulement que dans les stations où l'on récolte la D. urceolata on pouvait toujours s'attendre à trouver des « kystes » de ce genre, mais que dans la profondeur du Léman, où la D. lehes tient la place de la D. urceolata des maré- cages, ces mêmes « kystes » se retrouvent quelquefois, mais avec leurs caractères différentiels particuliers; ils sont, on RECIIEROllKS SUR LES SARCODINKS 447 ])OUiTait lo (lire, à la T). lehes ce que ceux des marécages sont à la jD. xrceoJata. Il semble donc que, comme je l'avais cru d'abord, ces « kystes » doivent être considéi'és comme étant dans un rapport (quelconque avec les Diiilugies en question; mais il n'en faudrait pas conclure (ju'ils représentent un mode normal d'enkystement (formation du kyste à l'intérieur d'une coquille spéciale, différente de volume et de forme de celle de l'espèce en général). Au contraii'e, la I). nrccolata. tout comme D. lehes d'ailleurs, peut s'enkyster vraiment, et cela de la manière la plus naturelle aux Théca- moebiens, sous la forme d'une boule entourée d'une enveloppe mend)raneuse très résistante, et à l'intérieur de la coquille même dans laquelle l'animal avait vécu jusque là '. Gromia squamosa Penard. Parmi tous les Kliizopodes qu'on peut recueillir dans le résidu décanté d'une récolte de limon du lac (voir plus loin la note, page 464), il en est deux qui priment tous les autres par leur abondance : Gromia Brunneri et Gromia squamosa, et en temps ordinaire, c'est cette dernière qui tient la tête, si bien ((u'on en peut trier quelques centaines d'exemplaires en une ma- tinée, et qu'on en trouve deux pour une seule Gromia Brun- neri. En 1907, j"avais cru remarquer que cette G. squamosa de- venait de moins en moins abondante relativement à G. Bran- nrr'i. et reprenant ces recherches en 1908, fouillant le Petit Lac en différentes régions et soumettant la récolte aux mêmes mani- pulations que dans les années précédentes, j'ai pu arriver à la constatation absolue de ce fait, que tandis que G. Brunneri se ^ La Difflugia uixeolata passe pour ne jamais former de kj-stes: plutôt fau- drait-il dire qu'ils sont fort rares. Dans ces dernières années, j'en ai rencontré plusieurs. 448 E. PENAKD montrait avec son abondance habituelle, G. sqnamom était devenue si rare qu'on avait de la ])eine à en réunir quelques représentants, et qu'en tout cas on n'en trouvait guère plus d'un exemplaire pour cent individus de (i. Bninneri. Le fait est certain, mais à quoi Tattribuer? Mes recherches en vue d'une explication quelconque sont restées sans résultat; peut-être une épidémie avait-elle décimé cette espèce, mais rien pourtant, aucun Microbe, aucune apparence spéciale affectant les individus rencontrés ne semblait conlirmer cette supposition. Encore un mot à ajouter à propos des Gromies en général, G. squamosa, Brunneri saxkola. Hneur'is. Tandis que dans la plupart des Thécamœbiens les phénomènes de division, dans lesquels on voit deux individus (la mère et la fille) soudés par la bouche en un couple, sont chose assez fréquente, si bien qu'en moyenne on compte au moins un cas de division (et souvent bien plus) pour cent exemplaires rencontrés, il ne m'est jamais arrivé, sur des milliers de Gromies, de constater rien de pareil. Ces Gromies paraissent incapables de division, et peut-être, après tout, l'explication de ce fait est-elle assez simple : dans les Thé- canurbiens en général, la coquille est fabriquée d'un seul jet, avec sa taille définitive ; le plasma grandissant dans son inté- rieur finit alors, à un moment donné, par être obligé de se divi- ser, l'une des moitiés passant dans une nouvelle coque, l'autre restant dans l'ancienne ' : mais dans certains Rliizopodes. Tenve- loppe. formée d'une sorte de mucilage dans lequel sont noyées des paillettes siliceuses, est susceptible de croissance, et l'ani- mal, en grandissant, n'est pas obligé de se diviser. De là, sans doute aussi, les différences extrêmes que dans les (iromies montre la taille, suivant l'exemplaire examiné, différences qui peuvent aller couramment, en longueur, du siuiple au quin- ' (^)ut'lqii<'fois, il y a o.xiiviatioii, le plasma passant tcnit entier dans une nouvelle coquille, construite plus vaste à cet effet ; mais ce pliéuomène, observé dans (juel- qiies espèces seulement, est rare. RECHERCHES SUR LES SARGODINÉS 449 «j tuple, si bien que, vus l'un à côté de l'.autre, deux individus l'un très i)etit, l'autre très grand, feraient penser à un gros chien jouant avec un tout petit chat. PhijganeUa nididus Penard. (PI. 17, lig;. 1 à 3.) Cette espèce ne se trouve nulle part mentionnée dans mon « Catalogue des Sarcodinés des Grands Lacs », et pourtant il est probable que, tout en habitant volontiers les marécages', elle doive être considérée en même temps comme faisant normale- ment partie de la faune profonde des lacs ; en tout cas, elle s'est montrée dans les quatre lacs visités cette année, Léman^ Neuchâtel, Annecy, Bourget, et sans doute on la trouvera dans les autres. Comment alors se fait-il que cette espèce n'ait pas été men- tionnée plus tôt ? C'est que, pour mon compte, je ne savais qu'en faire, et sans doute d'autres observateurs étaient-ils dans le même cas. Je l'avais vue, à différentes reprises, récoltée, triée, colorée, préparée au baume du Canada ; et c'était toujours la même chose, une petite masse de plasma qui ne se décidait ja- mais à développer des pseudopodes, bourrée de noyaux extrême- ment petits et cachée dans une enveloppe à demi-sphérique ou vaguement ovoïde; faite elle-même de particules siliceuses gros- sières, de paillettes, filaments, aspérités. Microbes, recouvrant le tout comme d'un feutrage embrouillé. La bouche, s'il en existait une, restait invisible, et finalement on aurait pu croire à une Amibe, se cachant à l'ordinaire sous un amas protecteur de par- ticules hétérogènes. Ne sachant donc à quoi m'en tenir, j'avais jusqu'ici passé sous silence l'existence de cet organisme, lequel, après tout, pou- * Elle est rare pourtant, en ce sens qu'on ne la récolte que dans très peu de stations ; mais oîi elle se trouve, elle est abondante en individus. Rev. Suisse de Zool. T. 16. 1908 29 450 E. PENARD vait n'être pas même un Rhizopode; mais, cette année, le re- trouvant dans chaque lac, je me décidai à l'étudier plus à fond. Bientôt alors, après l'avoir examiné, retourné dans tous les sens, sur le vivant ou dans le baume du Canada, après avoir reconnu Texistence constante d'un péristome arrondi et vu l'ec- toplasme se répandre au dehors comme un large pseudopode * ; après avoir constaté que les noyaux, de 10 à 12 y. de diamètre, au nombre de 300 et plus dans les gros individus, sont de même volume, de même nombre et de même structure que dans la Phri/ganella nidulus; après avoir retrouvé cette espèce dans les marais et Tavoir étudiée à nouveau, j'arrivai à la conviction que c'était là le même organisme, mais modifié dans son appa- rence et dans la structure de sa coquille, par suite de la diffé- rence d'habitat. Voici la diagnose que je donnais en 1905 - de la FhnjganeUa nidulus : « Coque grande, subsphérique, légèrement comprimée de bas en haut, incolore ou jaunâtre, composée de particules quartzeuses plates, cimentées par un vernis chitineux et entremêlées soit de Diatomées, soit de grosses pierres anguleuses. A la face orale, cette enveloppe se recourbe en dedans, mais sans invagination, pour s'ouvrir en une bouche centrale, ronde, grande (^/g à '/a du diamètre de la coque), dépourvue de collerette, et à contour rendu inégal par les écailles qui la bordent. Pseudopodes linéaires, souvent mêlés de larges expansions ou lames de plasma. Noyaux extrêmement nombreux, jusqu'à 300 et plus, de 10 ij. de diamètre, spheriques, à plasma grisâtre dans lequel nagent quelques nucléoles arrondis et peu distincts. * Ces mêmes lambeaux de plasma que l'on remarque souvent sur la Phryga- nella des marécages ; plus tard, ces lambeaux s'étaleront pour se diviser en un étoilement de filaments ou pseudopodes très nombreux et étroits, mais cela, sur les exemplaires des lacs je n'ai pu le voir. ^ Catalogue des Invertébrés de la Suisse, publié par le Musée d'Histoire natu- relle de Genève. Sarcodinés, p. 83. RECHERCHES SUR L,KB SARCODINÉS 451 Diamètre, 165 à 220 y.; le plus souvent 180 à 190 u.. » A ces caractères, on aurait pu ajouter : 1° Que la Phryganella nidulus est extrêmement variable de taille et que les individus très petits, jeunes, sont plus globuleux que les autres, plus allongés selon leur axe antéro-postérieur (fig. 2). 2° Que l'animal aime à coller à sa coquille tout ce qu'il trouve devant lui, souvent même des coquilles très petites de sa propre espèce ou d'espèces étrangères. 3° Que les phénomènes de « soudure » (Schalenverschmel- zung) sont très fréquents, qu'on rencontre de nombreux indivi- dus réunis deux par deux, péristome contre péristome, ou bien, à trois ou à quatre à la fois. Or, dans le lac Léman, comme dans les autres d'ailleurs, ces caractères sont nettement prononcés, et le premier l'est ici plus encore que dans les marais ; les individus très petits sont géné- ralement presque spliériques, ou même ovoïdes, et sur la co- quille, on voit soudées les particules les plus diverses; mais ici, grâce à la différence du milieu, l'apparence est devenue toute spéciale, une sorte de feutrage grossier, sur lequel font souvent saillie quelques pierres plus grosses. La coquille, généralement jaunâtre ou brunâtre dans les marais, est également plus claire, presque incolore. Les noyaux sont de volume à peu près égal dans les petits exemplaires et dans les grands, 10 à 12^j., mais varient de nombre dans un rapport pour ainsi dire proportionnel au volume de l'individu lui-même et peuvent ainsi chiffrer de 40 à 300. La Phryganella nidulus peut, j'en suis persuadé, être ajoutée à la liste des espèces caractéristiques des lacs profonds, mais elle reste en dehors de ces formes « essentiellement » caracté- ristiques qui ne se rencontrent nulle part dans la plaine. On n'en peut dire autant des deux espèces qu'il nous reste à décrire et qui, elles, semblent bien spéciales aux lacs et n'ont pas été vues ailleurs. 452 E. PENARD Difflugia Mstrio sp. nov. (PI. 17, fig. 4 et o.) Tout comme la PliryganeUa dont il vient d'être question, cette nouvelle Difflugie n'est pour moi qu'une ancienne connais- sance. Mais, plus rare que la précédente, très peu apparente parmi les débris de toute sorte dont elle se recouvre si bien qu'elle semble vouloir cacher sa réalité pour se montrer tout autre que ce qu'elle est — d'où ce nom de histrio qui semble lui convenir ; — si « timide » que jusqu'à cette année il ne m'avait pas été possible de lui voir déployer de pseudopodes, je l'avais négligée jusqu'ici. Cependant, en la retrouvant dans les lacs du Bourget, d'Annecy, de Neuchàtel, et constatant qu'elle manque partout dans les marécages, j'ai été amené à y voir une de ces formes caractéristiques des lacs profonds qu'il importe de bien connaître ; et l'étude plus approfondie que j'en ai pu faire me permet aujourd'hui d'en donner une description suffisamment précise. C'est un Rhizopode qui parmi les autres pourrait être considéré comme de taille moyenne, assez variable d'ailleurs dans ses pro- portions, 170 à 220 u, mais rentrant le plus souvent dans les mesures de 180 à 200 y. en longueur, et de 120 à 135 ^y. en largeur. La coquille, incolore ou légèrement jaunâtre, est à peu près ovoïde, ou plutôt revêt la forme d'un bonnet à poil (fig. 4). Elle est faite de fragments siliceux de toutes sortes, particules de limon, paillettes siliceuses avec quelques grosses pierres, le tout entremêlé et revêtu d'un mince feutrage filamenteux. A sa partie antérieure, cette coquille s'ouvre brusquement, par une tronca- ture à angle droit, en une bouche à contour arrondi. Le plasma est toujours difficile à distinguer à travers l'enve- loppe, et en apparence n'offre rien de spécial ; cependant, sur le RECHERCHES SUR LES SAKCODINÉS 453 seul individu dont par cnmyu-ession graduelle j'ai pu extraire et isoler au dehors le corps mou tout entier, on voyait un plasma très fortement vacuolisé, et une grande vésicule contractile. En arrière, près du fond de la coque, se trouve un noyau sphérique (fig. 5), de 23 à 28 ^y. de diamètre suivant les individus, et renfermant, sous une membrane très mince, une masse grisâ- tre, finement poussiéreuse, de suc nucléaire, dans laquelle se voient noyés sans ordre des nucléoles arrondis, petits mais très variables de volume entre eux. Les pseudopodes, en nombre restreint (deux, trois, et le plus souvent un seul), sont plutôt courts, larges, et tels en somme qu'on les trouve le plus souvent dans le genre Difflugla. Cette Difflugie, plutôt rare mais dont pourtant j'ai pu réunir une centaine d'exemplaires dans les quatre lacs examinés cette année, et qui, à coup sûr, se retrouvera dans beaucoup d'autres où elle a passé inaperçue jusqu'ici, me parait intéressante par le fait qu'elle constitue sans doute un des éléments de cette faune profonde qui ne se retrouve pas dans les plaines ; mais, il faut le dire, elle est peu apparente, n'offre pas de caractères spéci- fiques bien nettement tranchés, et pourrait facilement être con- fondue avec autre chose, par exemple avec une forme trapue de Difflugia lemani. Cependant, si nous la comparons à cette der- nière, nous verrons que la forme de la coquille est différente, la bouche relativement plus grande, et que le noyau ' — caractère ^ La structure du noyau est très constante dans les Rhizopodes, et représente un caractère systématique qui parfois, lorsqu'il s'agit de décider entre deux espèces voisines, tranche à lui seul tonte dliSculté; j'entends ici la structure naturelle, telle qu'elle apparaît sur le vivant ou se verrait iigurée sur un cliché photo- graphique pris dans les conditions de nature. Dans toute diagnose, on devrait considérer le noyau, en tant qu'élément spécifique distinctif. Tel est trop rare- ment le cas ; presque toujours ce sont les mêmes termes qui reviennent, deux mots : « faserig — wabig » (la plupart des descriptions sont allemandes), qu'on pourrait traduire par « fibreux — réticulé », et voilà tout! mais sur le vivant, on ne voit rien ni de « faserig », ni de « wabig ». En réalité, il serait facile de subdiviser l'élément « noyau » en une demi-don- I. 454 E. PENARD de première importance — se rapporte à un type tout autre, nucléoles de volumes très variables disséminés sans ordre au sein du plasma nucléaire, et non pas, comme dans I). lemani, D. piriformis et tant d'autres, réunis les uns auprès des autres en une couche spéciale disposée sous la membrane nucléaire. Ci/pJioderia myosurus sp. nov. (PI. 17, fîg. 9, 10. H.) En décrivant pour la première fois la Cyphoderia calceolus^, je faisais suivre ma diagnose de la remarque suivante : « Bien « que toujours facile à distinguer des autres espèces, elle pré- « sente fréquemment des aberrations de forme, telle que celle « que montre la tig. 23 de la PI. 6 ». Or cette fig. 23 représente en réalité, non pas comme je l'avais cru d'abord une simple aberration de forme, non pas même une variété, mais une espèce bien nette, la Cyphoderia myosurus qu'il me faut décrire maintenant. En effet, après m'être assuré qu'il ne se rencontrait pas de transitions entre la forme type et cette soi-disant variété, et en constatant cette année que, si dans tel ou tel lac les deux formes seront représentées par des individus en nombre à peu près égal (p. e. Léman), dans tel autre l'une de ces formes est de beau- zaine de types, dont quelques-uns seraient susceptibles de donner lieu à des types de deuxième ordre. Quant aux manipulations nécessaires pour isoler le noyau et pouvoir l'exa- miner dans ses détails, c'est là chose assez facile en général : comprimer l'animal de manière à faire sortir de la coquille une partie du plasma; si l'on ne réussit pas du premier coup, ce sera au 2^, au 3^, au lO** essai, et ce n'est que pour des espèces exceptionnelles qu'il faudra renoncer à toute tentative de ce genre et se contenter d'examiner le noyau à travers l'enveloppe, sur le vivant, ou après colo- ration et dans le baume du Canada. ' Kevue suisse de zoologie, t. 7, 1899, p. 72. RECHERCHES SUR LES SARCODINÉS 455 coup la plus abondante ou même s'y rencontre seule *, j'ai soumis ces deux organismes à un examen minutieux, étudiant tous les spécimens que je pouvais rencontrer (une centaine en tout), et j'en suis arrivé bien vite à reconnaître là deux types, dont les caractères distinctifs, et parfaitement constants, peuvent se résumer ainsi : 1° La taille est bien différente. Si l'on s'en rapporte à de simples mesures de longueur, cette différence reste encore assez peu accentuée, 125 à 130 y. en moyenne pour C. myosurus, en regard de 155 à 185 a pour la G. calceolus typique ; mais elle est en réalité beaucoup plus significative, par le fait que cette sorte de corne ou de prolongement en forme de « queue de souris » qui termine la coquille en arrière dans C. myo- surus, est comprise dans les mensurations. En même temps, la coquille est plus étroite, plus délicate, et l'on peut dire en fait que la masse ne représente dans C. myosurus que la moitié à peine de celle de C. calceolus. 2" La forme est tout autre. La C. calceolus est terminée à sa partie postérieure simplement en pointe, par rétrécissement graduel de la coque, ou bien aussi par une sorte de tubulure extrêmement courte ; dans C. myosurus, la coquille se ter- mine d'une manière toute particulière, en un prolongement creux, toujours bien dessiné et parfois fort long, qui rappelle la queue d'une souris. Dans cette nouvelle espèce également, le col est relativement plus court, et l'ouverture buccale plus large. 3° Tandis que dans C. calceolus la face ventrale est pour- vue d'une arête longitudinale (fig. 6), et que la face dorsale est quelque peu aplatie, de sorte qu'une coupe transversale de la coquille donne une figure cordiforme-triangulaire, dans notre ^ Dans le lac du Bourget, sur 24 exemplaires, 2 seulement revêtaient le type « calceolus » ; à Annecy, c'était le contraire : sur 8 individus, un seul représentait la C. myosurus; à Neuchâtel, les 18 exemplaires trouvés étaient des «myosurus^, mais il est vrai, d'une taille un peu exceptionnelle et d'une apparence un peu particulière. 456 E. PENARD nouvelle espèce il n'existe ni arête ni aplatissement d'aucune sorte, et la coupe transversale donne toujours une figure bien arrondie (fig. 10) (parfois celle d'une ellipse peu différente du cercle). 4» Dans C. caJceolus, la coque est formée tout entière de petits disques (fig. 8), de 3 u. environ de diamèti-e, quelquefois il est vrai peu régulièrement arrondis et montrant une différence entre un grand et un petit axe • ; dans C. myosurus, ces éléments sont franchement elliptiques, même très allongés, avec un grand axe presque du double du petit, eux aussi, il est vrai, de 2 '/.i ^^ 3 u de longueur, mais très minces et délicats, et beaucoup plus petits en somme que les premiers (fig. 11). Ces plaquettes ellipti- ques, ajoutons-le en passant, sont disposées les unes à côté des autres sans grand ordre, et dans la règle avec leur grand axe parallèle à la largeur de la coquille, et non à sa longueur. Dans le voisinage de la bouche, cependant, les plaquettes sont plus inégalement distribuées. Tels sont les caractères différentiels qui distinguent ces deux espèces. Quant au plasma, il semble être dans les deux cas le même, gros noyau revêtant la structure propre au genre Cypho- deria, et vésicule contractile d'un volume extraordinaire, tout comme dans C. calceoJus dont notre espèce nouvelle reste en tout cas proche parente. L'on rencontre assez souvent, dans cette espèce, des individus très courts et relativement larges, à « queue » bien développée ; il leur manque, en fait, la partie antérieure de leur col, et l'on pourrait se figurer que lors de la construction de la coque, l'indi- vidu-mère ne s'est trouvé pourvu que d'une quantité insuffisante de « plaques de réserve » destinées à la confection de la coquille- ' En 1905, je parlais de disques « plutôt ovales que ronds »; il aurait fallu dire: « ronds, tirant nur l'ovale ». Du reste, si je m'exagérais les choses, c'est qu'à cette époque la C. myosurus, que je connaissais déjà, me paraissait rentrer dans l'espèce calceolus. RECHERCHES SUR LES SARCODINÉS 457 iille, et a dû s'arrêter avant d'avoir aclievé son ouvrage. S'il s'agissait d'un autre Rhizopode. par exemple d'une Difflugie, je n'hésiterais guère à considérer cette explication comme répon- dant à la réalité ; mais dans le cas actuel il doit y avoir autre chose, car dans toutes les Cyphoderia, les matériaux de cons- truction s'arrangent, lors de la construction de la coque, les uns derrière les autres en commençant par le col, et la partie anté- rieure de la coquille est terminée alors que le reste n'est encore qu'un amas de moellons. En fait, les choses se passent dans ce cas exceptionnel que je viens de citer comme si la mère « savait» •que les plaques seraient en nombre insuiBsant, et a négligé le col comme moins important que le reste. Si maintenant nous résumons les caractères propres à la Cyphodena myosuriis, nous en tirerons la diagnose suivante : Coque transparente, délicate, d'un jaune très clair, allongée en forme de croissant, mais dépourvue d'arête ventrale comme d'aplatissement dorsal ; à cotés parfaitement arrondis (coupe transversale ronde) ; étirée en arrière en une pointe creuse, tubu- laire, longue. Cette coquille est formée de plaques elliptiques, de 27.2 à ou. de longueur et étroites, très délicates, accolées les unes aux autres sans grand ordre et la plupart avec leur grand axe dirigé parallèlement à la largeur de la coquille elle-même. Col relativement court, ouverture buccale largement ouverte ; vésicule contractile énorme ; noyau grand, sphérique, à plasma épais renfermant sans ordre de petits nucléoles ronds. Longueur moyenne: 125 à 130 a. Lac de Neuchâtel. Une seule récolte, devant Neuchâtel et à 200 m. du rivage, par 35 m. de fond. L'excursion que j'ai faite à Neuchâtel, le 5 juin 1908, n'avait qu'un but : retrouver la Dl/fluç/ia hydrosfatica, que j'y avais récoltée dix années auparavant, et la comparer aux exemplaires 458 E. PENARD de cette même espèce que je venais de rapporter des lacs d'Annecy et du Bourget. En effet, cette Difflugie (fig. 17), intéressante par le fait qu'elle est surtout caractéristique des lacs ou des bassins d'eau pure, comme aussi par la faculté qu'elle possède de flotter à l'aventure, est peu connue encore, bien qu'elle soit citée plus que toute autre par les investigateurs du plancton. Mentionnée pour la première fois, en 1885, par Heuscher^, sous le nom de Difflugia urceolata var. lielvetica, identifiée plus tard par Zacharias - avec la D. hi/drostatica que cet observateur venait de décrire comme provenant du lac de Pion, décrite encore, comme D. planctonica, par Minkewitsch ^ qui l'avait trouvée dans le Gouv. de Nowgorod, et la même année (1898) par Garbini* comme D. cydoteUina, retrouvée enfin dans la plupart des lacs de la Suisse et dans beaucoup de ceux de l'Alle- magne, elle n'en reste pas moins encore quelque peu énigmatique, par le fait, tant d'une variabilité réelle qui lui donne suivant la localité une apparence spéciale, que de l'insuftisance et du vague des descriptions. Un caractère de premier ordre en systématique, par exemple, la forme de l'ouverture buccale, est partout totalement négligé ; ni Heuscher, ni Minkewitsch, ni Garbini, n'en disent un mot ; Zacharias écrit : « Die Mundottnung wird von 6 bis 8 stumpfen Fortsatzen umkriinzt, die vom inneren Sclialenrande ausgehen », affirmation qui me semble se rap})orter plutôt à des denticulations ou prolongements en collerette des bords du péristome, et qui souvent se remarquent en effet ; mais il reste 1 Jahresber. d. St-Gall. Naturw. Gesellsch., 1885-86, p. 180. ^ Forschungsberichte Pion, B. 5, 1896, p. 3. * Travaux de la Soc. Imp. Nat. St-Pétersbourg, Comptes rendus n" 7, 1898. ■* Zool. Anzeiger, n» 575, 1898, p. 667. — Garbini distingue dans les lacs italiens (Côme, etc.) deux espèces, dont l'une serait la D.hydrostatica de Zacharias, l'autre la D. cyclolellma ; mais les différences qu'il indique sont trop peu sensibles pour qu'il soit nécessaire d'y voir autre chose qu'une affaire de variabilité. RECHERCHES SUR LES SaRCODINÉS 459 muet sur la forme même, le contoui-, de l'ouverture buccale. Moi- même^, je croyais avoir remarciué une ouverture « ronde ou pourvue de quelques indentations peu précises et peu régulières », et une Difflugie trouvée dans le limon de fond et que je donnais, sous toutes réserves d'ailleurs, comme une variété litJiophila de cette même espèce, et dont la bouche était alors certainement ronde, semblaitconfirmer cette manière de voir. Or, cette année, mes investigations m'ont amené à reconnaître d'une façon certaine : 1° Que cette soi-disant forme UfJiophiîa n'a rien à faire avec la D. hydrostaUca ; c'est une Ditiiugie toute différente, probablement voisine de D. glohulosa. 2^ Que dans les trois lacs étudiés (Neuchâtel, Annecy, Bourget, et sans doute il en sera de même dans tous les autres), la bouche, dans la B. hydrostaUca typique, est toujours lobée (fig. 18). Cette ouverture en feuille de trèfle est, à la vérité, assez souvent mal dessinée, et quelquefois la déformation est telle qu'il ne reste plus qu'un contour irrégulier, vaguement triangu- laire (lig. 19) ; mais d'autres fois, les trois lobes sont d'un dessin parfait, et dans tous les cas, le type est normalement trilobé 2. o*^" Que les petites Algues rondes ou Cyclotelles, si caractéris- tiques de l'espèce, tantôt — le plus souvent — recouvrent la coquille entière, tantôt y sont mêlées, en proportions très diverses, de particules siliceuses aplaties ou paillettes de limon, tantôt ' Sarcodinés des Grands Lacs, p. 28. — Il faut dire, pour excuser jusqu'à un certain point l'insuffisance des renseignements, que cette ouverture buccale n'est pour ainsi dire jamais visible, la coquille se présentant presque toujours en vue latérale, ou retombant immédiatement sur le flanc lorsqu'on tente de la dresser bouche eu haut. Par contre, dans le baume du Canada, auquel j'ai eu recours cette année, l'examen ne souiï're plus de difficulté. - Très rarernent et par exception, la bouche est à quatre lobes ; c'est d'ailleurs ce que l'on peut constater dans toutes les espèces à péristome de ce genre (D^ Umnetica, gramen, etc.). 460 E. PENARD enfin ont disparu complètement pour laisser la place à ces seuls éléments amorphes. 4" Que le noyau, clans la Difflugia hyclrostatica, est identique à celui de D. limnetica, c. a. d. renferme un nucléole unique, volumineux, sphérique, qu'une zone périphérique de suc nucléaire sépare delà membrane nucléaire. Cependant, il me faut indiquer une cause d'erreur possible, presque négligeable du reste, dans cette affirmation quant à la structure du noyau : presque tous les exemplaires rencontrés l'ont été à l'état de coquilles vides ; sur les quelques individus examinés à l'état vivant, le noyau restait indistinct h travers la coque très peu transparente, et il m'a été impossible de l'isoler. Trois exemplaires, par contre, retrouvés dans l'essence de girofie après coloration au carmin, montraient très nettement la structure indiquée ; mais dans ces trois exemplaires on ne voyait que le noyau ; le reste de la coquille était vide. Il n'y a rien là de surprenant d'ailleurs ; quand les Thécamœbiens meurent dans les bocaux par suite de condi- tions défectueuses d'existence, le plasma se désagrège, disparaît on ne sait comment, et il ne reste plus dans la coquille que le noyau, qui, lui, n'est pas même entamé et se montre avec sa structure caractéristique. Or, la Difflur/ia hydrostatlca de la profondeur est certainement une espèce très délicate une fois sortie de son milieu naturel, et dans mes récoltes elle avait à peine résisté au transport. Mais cela étant, la D. hydrostatka de Zacharias n'est autre chose que la B. limnetica de Levander (ou plutôt il faudrait renverser les rôles, D. hydrostatlca ayant été décrite la pre- mière) ; ces deux espèces si importantes dans l'étude du plancton, n'en font qu'une en réalité ! En 1900, Levander^ décrivait en effet, sous le nom de D. lohostoma Leidy, var. limnetica (plus tard devenue B. limnetica Levander), une Difflugie presque identique en apparence à la * Acta Soc. pro fauna et flora fenn., vol. 19, n" 2, p. 53. KECIIERCIIES SUK LES SARCODINÉS 461 D. hydrosfatica de Zacharias, mais qui s'en distinguait pourtant par ces deux caractères, que la bouche était trilobée, et que la coquille se montrait dépourvue des disques ronds ou Cyclotelles qui donnent à la D. hi/drostatica une apparence si caracté- ristique. Si donc il est démontré que dans laD, hydrostatka les disques peuvent manquer, et que l'ouverture buccale est de fait trilobée, les deux espèces n'en feront qu'une, et la D. Umnetica devra disparaître du catalogue des Sarcodinés. Suivant les règles admises en nomenclature, il semble bien qu'il en doive être ainsi ; mais, pour ma part, je serais disposé à laisser les choses en l'état. S'il n'}'^ a là qu'une espèce, c'est, autant du moins que mes observations me permettent de le croire, une espèce en train d'en faire deux : l'une, hydrostatka, généralement couverte de Cyclotelles, à lobes buccaux mal des- sinés et propre aux grandes étendues d'eau claire; l'autre, limnetka, dépourvue de Cyclotelles, à lobes buccaux bien for- més, fréquente sur les rivages, dans les mares et les étangs; toutes deux assez variables d'ailleurs, mais presque partout facilement reconnaissables en tant que se rapportant à l'un des types plutôt qu'à l'autre. Un mot encore : Si la Difflugla hydrostatka de Zacharias se trouve communément dans tous les grands lacs — le lac d'An- necy et celui du Bourget en sont aujourd'hui une preuve de plus — comment se fait-il qu'elle manque encore au Léman, le plus fouillé de tous ? Bien que cette unique récolte à Neuchàtel ait été faite en vue de l'étude de la Difflugie dont il vient d'être question, il ne sera pas inutile de citer les espèces observées à la même occa- sion. Ce sont les suivantes : Campasciis minutus Penard. trkpieter Penard. [ 462 E. PENARD Centropyxis aculeata Stein. CypJioderia cmipulla Ehrenb. spec. var. major Penard. » lœvis Penard. » myosurus Penard. » trochus Penard. Bifflugia àcuminata Ehrenb. » » var. inflafa Penard. » amphora Leidy. curvicaulis Penard. elongata Penard. » ' globulosa Dujard. histrio Penard. » Jiydrostatica Zadiarias. » lohostoma Leidy. » piriformis Perty. » urceolata Carter. Euglyplia alreolata Duj. Heleopera petricola Leidy, var. amethystea Penard. 1 Lecquereusia modesta Rlmmbler. Pelomyxa palustris Greeff. Phryganella nidulus Penard. Pontigidasia higdjhosa Penard. Fseudodi/flugia Archeri Penard. Quadrula irregularis Archer, var. globulosa Penard. Sphenodcria lenta Schluniberger. Comme on Taiira peut-être remarqué déjà, cette liste con- •cerne, plus qu'on n'est habitué à le constater dans les lacs à cette profondeur, un mélange, un mélange de la faune caractéristique profonde et de la faune des rivages ou de la plaine. Voici l'ex- plication que je serais porté à donner de ce fait : Droit en avant du port de Ncuchâtel, à cent mètres peut-être •des jetées, on a déjà passé la « beine », le plateau innnergé RECHERCHES SUR LES SARCOUINÉS 463 qui proloiig-e le rivage, et ce plateau plonge brusquement sous l'eau en un talus escarpé ; or, ma corde a été jetée, par hasard, très probablement au pied même du talus, et la récolte, au lieu de se montrer sous la forme de limon fin, était représentée en fait par un matériel plus grossier, dans lequel les éléments d'origine organique, débris microscopiques de feuilles en décomposition, amenés du rivage, tenaient une place prépondérante. Avec ces débris, sans doute, des Rhizopodes avaient été entraînés, et de fait, la proportion de leurs coquilles vides était considérable : mais beaucoup, arrivés vivants, s'étaient établis à demeure, avaient laissé des descendants, et ces derniers même se distin- guaient de leurs congénères de la plaine soit par une apparence spéciale due à la différence des matériaux dont était construite leur enveloppe, soit par une taille généralement plus forte, La Difflugia ampJiora, par exemple, atteignait, ici comme dans le Léman, des proportions remarquables, et la Centropyxis acu- leata {ou Diffluf/ia constricta; ces deux espèces n'en représen- tent qu'une en réalité, éminemment protéiforme) finissait, en passant par les transitions les plus variées, par aboutir à un type pour ainsi dire géant, à des individus de 275 u de diamètre, et dont la forme, aplatie en assiette, était presque exactement celle des bérets des soldats alpins. En même temps, les Rhizopodes caractéristiques de la faune profonde se montraient au milieu des autres, sans souffrir en apparence de ce voisinage inaccoutumé. Lac d'Annecy. Deux récoltes^, le 30 mai 1908, devant Annecy, à 30 et à 40 m. de profondeur. ^ Je passe sous silence une troisième récolte, effectuée sur le talus du fameux trou du Boubioz. et qui n'a donné que des résultats insignifiants. 4(34 E. PENARD Dans son beau mémoire sur le lac d'Annecy ', M. Marc Le Roux indique comme appartenant à la faune profonde les Rhi- zopodes suivants : Amœha Umax. » ■protons. Bifflugia scalpellum. » constricta. Hyalosphenia pundata. Qiiadrula irregularis var. glohulosa. Cyphoderia margaritacea var. major. Gromia squ amosa. ClathruUna Cienkowskii. Acanthocgstis turfacea. BapMdiop>lirys pallida . Actinophrys sol. Dans cette liste de 12 espèces, il en est 5 au moins qui repré- sentent la faune caractéristique des lacs profonds. Mais, pour moi, cette liste restait encore incomplète - ; on devait }- trouver ' Recherches biologiques sur le lac d'Annecy. Annales de Biol. lacustre, tome II, fasc. '/2, 1907. - Loin de moi la pensée d'attribuer la moindre négligence au savant investiga- teur du lac d'i^nnecy; ses œuvres parlent pour lui, du reste, et ceux qui ont lu, entre autres, ses Recherches biologiques savent à quoi s'en tenir à ce sujet. Mais M. Le Roux était seul, s'occupait de tout en même temps, de la faune et de la flore, Cryptogames, Phanérogames, Protozoaires, Invertébrés et Vertébrés, et, dans ces conditions, la spécialisation n'est ])as possible. Du reste, il faut le dire, même pour des spécialistes, ces récoltes du limon des lacs sont presque toujours, à première vue, une déception, et celles-là même qui font le sujet de l'étude actuelle, tout comme celles d^ailleurs que trois semaines auparavant j'avais rap- portées du lac du Boiirget, ont montré tout d'abord une pénurie qui m'aurait bien vite fait abandonner les recherches si, instruit par une longue expérience, je n'avais su qu'il fallait persévérer. En réalité, il faut étudier les récoltes à fond, et peut-être ne sera-ce pas chose inutile que d'indiquer ici le procédé qui me réussit le mieux : De la récolte rap- portée à la maison, je transfère une partie dans un long bocal cylindrique de V2 litre environ de contenu; je remi)lis d'eau jusqu'au bord, sous le robinet d'un évier, j)uis je laisse reposer. Après deux minutes, je décante, je remplis encore d'eau le bocal et, continuant de la sorte, après une quarantaine de décantations successives, je me suis débarrassé de presque tout le limon impalpable qui contra- RECHERCHES SUR LES SARCODINKS 465 plus, et le résultat, tout récent alors, de mes recherches sur le lac du Bourget, étant de nature à confirmer cette supposition, je me transportai à Annecy, et sous la conduite de M. Le Roux lui-même, que je prie d'agréer ici mes remerciements bien cor- diaux, je pus remplir deux ou trois éprouvettes de ce limon jau- nâtre * qui constitue partout le fond. Voici quels sont les Sarcodinés qu'un examen minutieux m'a permis de trouver : Amœha proteus Rosel i. p. Campascus minutus Penard. » triqueter Penard. Clypeolina marginata Penard. Cochliopodium anibigumn Penard. » granidatiim Penard. Cyplioderia ampidJa (Ehrenberg). » » var. major Penard. » calceolus Penard. » laevis Penard. » myosurus Penard. rie les observations; au fond du bocal, il ne reste qu'un dépôt minime, composé en majeure partie de petits grains siliceux (on y trouve aussi des vers, Hydres blanches, etc.), mais aussi de Rhizopodes, que parfois l'on peut se procurer ainsi en quantités considérables. Mais cette méthode ne fournit guère que les espèces de taille forte ou tout au plus moyenne ; les autres ont été emportées avec le limon fin, et pour celles- là, il faut recourir à une manipulation un peu plus compliquée. Laissant rei^oser le limon au fond d'un bocal, pendant un, deux ou trois jours, jusqu'à ce que le « feutre organique » jaunâtre se soit formé à la surface du dé- pôt, je prends ce feutre à la pipette, le transportant dans une longue éprouvette à fond plat ; puis je procède par décautages comme dans la série précédente, mais décantages très prudents, de dix minutes en dix minutes. J'examine sur le vivant le résidu qui se montre cette fois relativement riche, ou bien aussi j'en traite une partie par l'alcool et l'essence de girofle, après avoir coloré au carmin boracique. Les Rhizopodes, même très petits, tranchent sur le reste du dépôt par leur coloration rosée et peuvent être triés sous la loupe. La récolte, en outre, se con- serve dans l'essence en excellent état aussi longtemps qu'on le veut, et l'on peut, s'il est nécessaire, la mettre provisoirement de côté pour l'étudier plus tard à loisir. ' Dans le lac d'Annecy, le « feutre organique » qui tapisse le fond est d'un jaune plus clair que celui du Léman, lequel est plutôt d'un beau brun doré. Rbv. Sdisse de Zool. T. 16. 1908. 30 466 E. PEKAED Blfflugia constrida (Ehrenberg). elegans Penard (petite variété). » fallax Penard. » histrio Penard. » liydrostatlca Zacharias. lehes Penard. » lemani Blanc. » molesta Penard. » piriformis Perty. » piriformis var. lacustris Penard. Gromia Brunneri Blanc. » Unearis Penard. HyaJospheîi ia punctata Penard. Nehela vifraea Penard. PhryganeUa nichdus Penard. Finacio2)hora fluviatïlis Greeif. Fontigulasia bigibhosa Penard. Pseudodifflugia Archerl Penard. Sphenoderia lenta Schliimberger. De ces Rhizopodes, il serait inutile de parler plus au long. Us se sont montrés normaux, quelques-uns cependant sous un aspect un peu différent de celui qu'ils revêtiraient ailleurs, ce qui n'a rien qui puisse étonner; d'un lac à l'autre, il y a toujours des différences, mais extrêmement faibles, et qui souvent ne pour- raient être indiquées en mots. Mais il est bon quelquefois d'atti- rer l'attention non seulement sur ce qui existe, mais encore sur ce qu'on ne trouve pas, et je voudrais citer deux espèces dont l'absence dans mes récoltes est intéressante en elle-même, car toutes deux sont presque toujours ])articulièrement bien repré- sentées dans les lacs profonds. C'est d'abord la Difflugia elongata, laquelle, avec D. lehes, se trouve régulièrement en abondance dans le résidu laissé après décantage grossier (voir la note pag. 464) ; à Annecy, je n'en ai RECHERCHES SUR LES SARCODINÉS 467 pas trouvé un seul exemplaire, tandis que sa ])r()('lie parente, I). lehes, était représentée par des individus assez nombreux. La seconde est la (iromia squamosa, dont l'absence était absolue aussi; cette espèce a ])ourtant été mentionnée par M. Lp: Roux (qui n'a vu. sauf erreur, qu'un seul individu), et c'est moi- même qui. d'après un léger cro(|uis. l'avais déterminée comme 0. sqaamosa. Mais la figure était très petite, et ce n'est qu'après avoir hésité longtemps entre Groniia Hnearis et G. squaniosa que je m'étais décidé pour cette dernière ; il aurait fallu une pré- ])aration microscopique, (jui aurait levé tous les dontes. Aujour- d'hui, je me demande si ma détermination était juste ; ou bien, fau- drait-il sui)poser que dans le lac d'Annecy comme dans le Léman la (Tro)uia squaiiiosa fût pour une raison quelconque devenue très rare en 1908? Quoi qu'il en soit, je serais l)ien étonné si ces deux llhizo- podes, Difflugia elonqata et Gronda squmnosa, n'existaient pas dans le lac d'Annecy. Il est probable qu'on les retrouvera. Lac du Bourget. Le 7 mai 1908. deux récoltes, à 30 et 40 mètres de profon- deur, extrémité sud du lac, devant Viviers. Si le lac d'Annecy nous avait précédemment fourni des renseignements sur les petits organismes qui nous occupent, on n'en peut dire autant du lac du Bourget'. dont, à ma connais- sance, presque toute la biologie est encore à faire-. Une expédition y promettait donc des résultats d'un certain intérêt, et je dois des remercîments bien sincères à M. le C-api- taine Langlait. un amateur aussi bienveillant qu'éclairé, qui voulut bien me faire les honneurs de son joli lac. En effet, ma .^ Près Chambéry, Savoie. " Sauf erreur, Mr. Le Roux s'en occupe actuellement; c'est dire que l'art'aire est ei) bonnes mains. 30* 468 E. PENARD visite n'est pas restée infructueuse, et les deux éprouvettes pleines de limon que je rapportai à Genève me fournirent, après un examen minutieux, les espèces suivantes, qui constituent une liste assez respectable déjà : Acantliocystis aculeata Hertwig et Lesser. Actmospliœrium Eichhonn (Eliren])erg.) Atnœha 2^i'ote((s E^osel i. ]). Campasciis minutns Penard. triqiieter Penard. Centropyxis aculeata Stein. Clypeolina marg'mafa Penard, Cochliopodiuw granulatum Penard. Cyphoderia ampuUa Ehrenberg. » » var. major Penard. calceoJiis Penard. » myosurus Penard. ■> trochus Penard. Biffluyia ampJiora Leidy. (Ofisfricta Ehrenberg. » elegans Penard, petite variété. » elortgata Penard. hlstrio Penard. > hydrosfatica7iM\\M'm'S>. lehes Penard. » lemani Blanc. mammiUaris Penard. pidex Penard. piriformî!^ Perty. » » var. lacusris Penard. Euylypha aspera Penard. » spec. Gromia Bnirmeri lîlanc. » linearis Penard. RECHERCHES SUR LES SARCOUINÉS 469 Gromia squamosa Peiiard. Heleopera cyclostoma Penard. petricola Leidy, var. amethystea Penard. Heleopera sahauda Penard. Nebela vitrœa Penard. Phri/f/aneila nithilus Penard, Pontif/ulasia higihhosa Penard. » spedabilis Penard, petite variété. Pseudodifflugia Archeri Penard. Pas plus que pour le lac d'Annecy, je ne donnerai de détails sur ces différents Piliizopodes, mais il en est un pourtant qu'il me faut décrire tout au long, Heleopera sahauda, une espèce nou- velle, rare sans doute mais dont à force de patience j'ai pu réunir une vingtaine d'individus, et qui jusqu'à présent ne s'était ren- contrée nulle part. Faut-il la considérer comme une de ces formes « essentiellement caractéristiques » des lacs profonds, d'origine glaciaire et en même temps alpine? Peut-être l'avenir nous renseignera-t-il à ce sujet. Heleopera sahauda sp. nov. (PI. 17, fig. 12 à 16.) Le genre Heleopera est caractérisé par la possession d'une coquille obovale, comprimée sur ses côtés, de sorte qu'une coupe transversale en donne une figure à peu près lenticulaire. Cette coquille est formée d'une pellicule chitinoïde assez forte, chagri- née ou réticulée, ou bien au contraire très mince et couverte d'écaillés plates; la bouche, terminale, montre toujours une ouverture linéaire ou elliptique. L'organisme qu'il me faut décrire maintenant peut rentrer sans difficulté dans le genre Heleopera, mais c'en est là peut- être le représentant le moins caractéristique, et que son appa- rence ferait tout d'abord considérer comme une petite Difflugie. 470 E. PENARD La coquille, obovale, est à peine comprimée, de sorte qu'une coupe transversale prise dans son milieu donnerait une figure presque circulaire (fig. 14); mais à partir de ce milieu, elle se comprime toujours plus vers Textrémité antérieure, dont la coupe serait alors franchement lenticulaire, comme aussi d'ail- leurs la forme de la bouche, laquelle représente une fente large- ment ouverte (fig. 13, 14). Cette coquille est constituée par une pellicule chitinoïde très mince et incolore, revêtue de petites pierres, généralement plates, plus grandes en arrière, répandues sans ordre et d'une manière assez lâche sur toute la surface de la pellicule. Le plasma, qui remplit la coquille tout entière, est, bien plus nettement ici que chez les Ehizopodes en général, séparable en deux régions distinctes, Tune antérieure, grisâtre et de pâte relativement grossière, qui renferme la nourriture capturée — petites Diatomées, Cyclotelles, etc., — et l'autre postérieure, d'un gris bleuâtre pâle et délicat, et où comme élément figuré on ne voit autre chose (jue le noyau. Ce dernier (fig. 15), sphérique, d'un volume considérable, montre, sous une mince membrane, un suc nucléaire pâle, dans leiju'i nagent, en petit nombre, des nucléoles plus foncés, dont chacun peut être rond, mais plus souvent revêt la forme dune petite Amibe; en outre, ces nucléoles renferment eux-mêmes des granulations et une ou plusieurs vacuoles bien nettes. Il doit exister, sans doute, une vésicule contractile, mais je ne l'ai pas vue; probablement aussi les pseudopodes ])euvent-ils être relativement nombreux, cinq ou six, comme dans les autres espèces du genre; mais dans les deux seuls individus qui se sont mis en marche sous mes yeux, il n'en existait qu'un seul, large, et bifurqué à quelque distance de son point de naissance. C'est là un Rhizopode de faible taille, de 125 à 128 a de lon- gueur, très *joli», très transparent malgré sa couverture de pierres, et qui, par exemple, se prête très bien à la préi)aration RECHERCHES SUR LES SARCODIJSÉS 471 au baume du Canada. La fig. 16, qui représente, vu par le côté étroit, un individu préparé de la sorte, montre nettement une zone de plasma grossier, non colorable, avec particules nutri- tives, et plus en arrière un plasma d'un rose tendre, renfermant un noyau foncé, avec nucléoles plus fortement colorés encore. Si maintenant nous récapitulons en une brève diagnose les caractères de cette espèce, nous pourrons le faire en ces termes: Coque obovale, très peu comprimée sauf à la partie antérieure; formée d'une pellicule incolore recouverte de petits fragments siliceux, plus gros en arrière. Bouche terminale, largement fendue (à contour lenticulaire), à commissures dessinant sur les deux côtés de la coquille une encoche peu profonde. Plasma net- tement délimité en deux régions distinctes, dont la postérieure renferme un gros noyau sphérique, avec nucléoles ronds ou plus souvent à contours amiboïdes, et pourvus de petites vacuoles. Longueur moyenne : 125 à 128 [j.. Disons enfin, pour résumer en quelques mots les pages précé- dentes, que si les recherches de ces dernières années n'ont fait que confirmer toujours plus l'existence de cette faune rhizopo- dique spéciale aux lacs profonds, mes observations récentes sur les lacs d'Annecy et du Bourget, tous deux isolés du Bassin du Léman par des montagnes élevées, montrent que là encore on retrouve, admirablement représentée, cette même faune spéciale inconnue dans les marécages et les étangs de la plaine. i SUR UNE DIFFLUGIE NOUVELLE DES ENVIRONS DE GENEVE (D. TRUNCATA) PAR E. PENARD D' es sciences. Avec la planche 18. J'ai trouvé, en 1907, clans le petit marécage de Feuillasse près Genève, puis plus tard dans celui de Mategnin très voisin du précédent, une Difflugie qui nie parait mériter les honneurs de la publication. C'est une espèce de taille qu'on pourrait appeler moyenne, de 180 à 200 y. en longueur dans la plupart des individus. Son ap- parence est à peu près celle d'une Bifflngia piriformis dont on aurait retranché le col, le premier tiers antérieur, et, étant donné le nombre considérable de Difflugies plus ou moins « piriformes » que, faute de caractères sufhsamment précis, on est obligé de joindre à cette espèce comme variétés ou races particulières, on pourrait à la rigueur la considérer, elle aussi, comme une de ces variétés, si, en dehors de caractères de moindre signification (forme de la coquille et des pseudopodes, chromidies, Zoochlo- relles), il n'en existait pas deux, ceux-là de première importance, qui permettaient de la distinguer nettement de cette espèce : c'est d'abord la structure du noyau, d'un type tout différent de 474 K. PEiSARD (.'eliii que revêt la D. piriformis, puis la présence d'un appareil d'enkystenient tout spécial, tel qu'on n'en a jamais observé dans les Rhizopodes en général. Notre espèce se rapprocherait également, et de très près si Ton ne considérait que la forme générale de la coquille, de la Difflugia aMerisca de Rhumbler^ : mais là encore il y a un noyau d'un tout autre type, puis cet appareil d'enkystenient tout spé- cial, enfin une forme générale sinon bien différente, du moins spéciale aussi. La coquille de la D. fruncata (PL 18, fig. 1, 2, 7), un peu variable suivant les individus, n'est de fait ni piriforme, ni ovoïde, et Ton pourait dire que, ovoïde par sa partie postérieure, elle s'allonge, mais très peu, en avant, de manière à constituer un commencement de col; puis, à peine ce col a-t-il commencé à se dessiner, — quelquefois avec un étranglement, très peu pro- noncé, en arrière du péristome — , que la coque se coupe brus- quement, par une troncature à angle droit, pour s'ouvrir en une bouche large et ronde (PI. 18, fig. 3). Cette coque est faite soit de petites pierres, généralement plates, reposant sur une pellicule incolore ou légèrement jau- nâtre, et soudées entre elles par une colle chitineuse, qui se voit entre les pierres sous forme de veinules et de ponctuations bru- nâtres, soit aussi de frustules de Diatomées et de petites capsules d'Algues siliceuses, qui peuvent remplacer les i)ierres en tout ou en partie. Le plasma ne se fait au premier abord remarquer par aucun caractère spécial, à moins que l'on n'envisage comme tel la possession normale de petites Algues symbiotiques, qui ne man- quent jamais et sont toujours très abondantes, colorant d'une belle teinte verte le corps tout entier. ' Beitrdge sur Kenntniss der Rhisopoden, III-V. Zeitsch. f. wiss. Zool.,, vol. 61. 1895, p. 104. SUK UNE DIFFLUGIE NOUVELLE 475 Mais ici, TAlgue n'est très probablement pas (ou en tout cas ne l'était j)as dans les stations visitées) la Zoochlorelle ordinaire, (lilorella ruhjans Beyerinck ; je l'ai toujours vue représentée par des globules de plus faible volume, de 2 '/^), 3, parfois 4 a, avecmaxinnnn de 5 y. très rarement atteint. Ce sont des sphérules parfaites, d"un vert gai, et sur lesquelles je n"ai jamais pu trou- ver la moindre trace de cette encoche de plasma incolore si fré- quente dans la Zoochlorelle ordinaire; cette dernière, en fait, possède un vaste chromatophore creusé en coupe, tandis que dans notre Diftlugie les glol)ules verts paraissent parfaitement homogènes. Lorsqu'on écrase une DitHugie verte, il est bien rare que ])armi les Zoochlorelles on n'en trouve pas au moins quel- ques-unes en cours de division plus ou moins avancée, ou ter- minée par une tétrade de globules nouveaux ; mais ici, rien de seml)lable non plus; la sphérule parait grandir, passer lentement de 2 7. à 5 u.. et en rester là. Avec les Zoochlorelles, et probablement en raison même de leur présence, le plasma renferme toujours des grains d'amidon en nombre considérable, très petits eux aussi, de 2 u. en général, et très pâles. Un fait également digne d'attention, et qui d'ailleurs a été observé dans beaucoup d'autres Rhizopodes verts, c'est que le plasma ne contient ordinairement que très peu de nourriture figurée, et que lorsqu'on y trouve des vacuoles digestives, les dé- bris qu'elles renferment ne sont bien souvent pas autre chose que des Zoochlorelles mêmes, à un état de désintégration plus ou moins avancé (PI. 18, fig. 5). ^lais à part les Algues symbiotiques, les grains d'ami- don, les débris de nourriture, à part aussi quelques éléments siliceux (dans la figure 5 on en voit deux, des bâtonnets proN'énant de coquilles de Lecquereusia spiralis) mis en réserve pour la confection d'une nouvelle coque, il est un produit d'une nature toute différente, essentiellement vital, et qui se trouve ici 47() E. PENARD représenté d'une manière beaucoup plus évidente que dans les autres Rhizopodes en général; je veux parler des diromidies, ces masses d'un bleu pâle, légèrement brillantes, arrondies, allon- gées ou même vermiformes, faites d'une pâte très pure et homo- gène, et qui sous l'action du carmin se colorent presque aussi facilement que le noyau. Ces diromidies. auxquelles on s'accorde aujourd'hui à rattacher une grande importance, bien que leur signification ne soit pas encore élucidée complètement, ne man- quent que très exceptionnellement dans le plasma de notre Dif- tlugie, et presque toujours au contraire s'}" trouvent en abon- dance, sous la forme de deux, trois ou plusieurs masses assez vo- lumineuses, généralement logées tout près et en avant du noyau. Ce dernier, à son tour, le nucléus (PI. 18, fig. 6 et 8), toujours placé en arrière et près du fond de la coquille, est sphérique. et renferme, sous une membrane fine et incolore, un suc nucléaire pâle dans lequel sont noyés, sans ordre et partout, des centaines de nucléoles, ronds, et qu'on pourrait considérer comme formant deux catégories, des petits et des tout petits, sans qu'il y ait transition nettement graduelle entre ces deux groupes. A travers la coquille, je n'ai pas pu apercevoir de vésicules contractiles, mais sur un exemplaire isolé de sa coque et (pii s'était ramassé sur lui-même en une sorte d'Amibe arrondie (PI. 18, fig. 5), on envoyait trois, petites, qui faisaient saillie sur les bords du plasma. Probablement y en avait-il plus encore '. Il me reste à mentionner les pseudopodes, qui sont plutôt étroits, et alors relativement nombreux, puis, à propos de ces pseudopodes mêmes, il me faut insister un instant sur ce qu'on pourrait appeler une « habitude » caractéristique pour cette espèce. * Sur cette fig. 5, le noyau n'est pas représenté; c'est qu'il manquait en ettet. l'animal, en se reconstituant après dilacération, l'ayant laissé de côté. A propos; de Cf'tte même figure, j'ajouterai que le dessin, tel qu'on le voit, a été pris 24 heures après la reconstitution du plasma d'abord expulsé violemment de la coquille. SUR UNE DIFFLUGIE NOUVELLE 477 On sait que la plupart des ThécaiiKebiens ont la faculté, lors- qu'ils sont inquiétés d'une manière ou d'une autre, de rétracter vivement leurs pseudopodes à l'intérieur de la coquille : pour les uns, la rapidité de retrait est faible, pour d'autres plus forte, et ({uelques-uns, qui joignent à une faculté de retrait exceptionnel- lement développée (on pourrait dire : à une sensiMlité exception- nelle) la possession d'une enveloppe très transparente, peuvent devenir l'objet d'expériences fort intéressantes. Or, notre Biffliigia tnmcata possède cette faculté très nette- ment accusée (moins pourtant que dans Hyalosphenia lafa et H.puncfata. les deux organismes les plus cui'ieux sous ce rapport ) ; et alors, quand l'animal est brusquement dérangé, on voit le corps plasmatique reculer d'un seul bloc, et aller plaquer sur le fond de la coquille, pendant que les pseudopodes se réunissent en une masse unique qui se retire plus lentement, et reste visible un instant encore sous la forme d'un prolongement pâle, nette- ment distinct du reste du plasma (PI. 18, fig. 2). En même temps, et c'est là un fait dès maintenant à retenir, la surface du plasma somatique rétracté se montre très nettement délimitée du milieu ambiant, comme si ce plasma s'était subite- ment épaissi, durci à sa périphérie en une couche protectrice spéciale. Après ces considérations générales sur cette nouvelle Ditîiugie, il me faut consacrer quelques pages encore aux phénomènes d'enkystement, qui, au moins dans leurs phases préliminaires, diffèrent de tout ce que nous connaissons jusqu'ici. L'enkystement chez les Rhizopodes se fait d'après les procédés les plus variés, et qui diffèrent non pas seulement d'un groui)e ou d'un genre, mais d'une espèce à une autre; mais, en ne consi- dérant que les traits généraux, on peut dire que dans les Théca- mœbiens la règle est la suivante : l'animal cherche à fermer l'ouverture même de sa coquille, avec des pierres, des débris, des boulettes ou résidus de nourriture ; puis il s'isole encore, au. 478 E. PENARD moyen d'un véritable diaphragme, chitineux, qui traverse la coquille de part en part; enfin derrière ce diaphragme il se met en boule et s'entoure d'une enveloppe, généralement membra- neuse, le kyste vrai. C'est bien là, si l'on veut, la règle suivie par la Diffhi(/ia truncata: seulement, nous avons ici des phénomènes de détail tout à fait spéciaux '. Il est rare, tout d'abord, que notre Diftiugie se contente de boucher sa coquille avec quelques pierres disposées au hasard devant son ouverture; plus souvent, ces pierres, choisies avec soin et relativement grandes et allongées, sont disposées avec une certaine régularité, prolongeant le col comme d'un bouchon long et étroit, un peu conique, qui parait à première vue faire partie intégrante de la coquille et lui donne par là le type j9m- fonnis vrai. Mais plus souvent encore, l'animal se fabrique une sorte de coque partielle et supplémentaire, de calotte ou de chapeau, au moyen de petites pierres plates cimentées les unes dans les autres absolument comme les éléments de la coquille elle-même, et ce chapeau, assez long, est fermé à son sommet. Dans l'individu représenté par la figure 7, ce chapeau, assez irrégulier de forme, portait en outre une très grosse pierre. Mais en même temps que se construit cet appareil externe, probablement même avant qu'il soit terminé, on voit se dessiner r ébauche d'un diaphragme vrai : le corps mou, retiré au fond de la coque, s'est en efl^et peu à peu durci sur toute sa surface, en une véritable pellicule, chitinoïde, d'abord transparente, puis ^ Il me faut prévenir le lecteur que les phénomènes dont il va être question n'ont pas été étudiés dans leur suite normale et progressive, sur des individus vivants et en aquarium ; mes déductions reposent, de fait, bien plutôt sur Pexamen et la comparaison d'individus rencontrés à telle ou telle phase de l'enkj's- tement, une centaine d'exemplaires en tout, dont très peu de vivants, la plupart sous la forme de préparations microscopiques, et observés alors soit dans leur intégrité complète, soit après écrasement et dilacératioii sous le couvre-objet (procédé barbare en apparence, souvent très utile en réalité). SUR UNE DIFFLUGIE NOUVELI-E 479 jaunâtre, et qui représente non i)as un simple diaphragme, mais un sac, collé à la paroi de la cociuille par ses côtés et son fond, libre et convexe en avant ; mais alors, et c'est là ce qu'il y a de particulièrement curieux, ce diaphragme est perforé, percé en son centre d'une ouverture circulaire (fig. 7), autour de laquelle la chitine s'est relevée en un rebord, en une collerette évasée : et cette ouverture, ajoutons-le, restera toujours béante, sans que jamais l'animal, en s'enkystant définitivement, songe à la fermer. Le diaphragme lui-même ne changera plus, sauf pourtant sur sa face libre, antérieure, où se déposeront encore des matériaux, particules siliceuses collées sans ordre, et donnant à cette surface un toucher rugueux. Quelle est la signification de cette ouverture centrale? Pour moi, il faut la considérer comme une sorte de péristome interne, et qui fonctionne comme tel quelque temps eiKore; avant de se l'amasser définitivement en un kyste sphérique, l'animal, pourvu déjà du diaphragme caractéristique, garde encore une activité jmrtielle '. La figure 7 représente une de mes préparations, où l'animal, ramassé sur lui-même et à l'abri sous le diaphragme, se voit prolongé d'un lambeau de protoplasma pur et homogène, i, Th.. D''. .losephstrasse 67. Ziirich. ScHENK, Alexandre, Prof., Avenue de Buniine, Lausanne. Spiess. ( Camille, D'', Langegasse 19. Basel. Standfuss, M., Prof.. Kreuziilatz 2. Ziirich. * Staijffacher, h.. Prof., Frauenfekl. Steck, ïheodor, D'', Naturhist. Muséum. Bern. Steulin, h. g.. D'', Naturhist. .Muséum. Basel. Stingemn. ïheodor, 1)''. OIten. Stoll, 0., Prof.. KIosbachstrasse 7n, Ziirich. Strasseu, h , Prof., Anat. Institut. Bern. "Stroul. .J.. D^ Zoolog. Institut. Ziirich. Sti'der, Th., l'rof., Niesenweg 2, Bern. ■'Thiébaud, m., D'', Académie, Neuchâtei. Weber, Edmond, I)', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. '•'M^EïTSTEiN, E., Prof.. Ziiricidjergslrasse oS. Ziirich. YcNG. Emile. Prof., Boulevard helvétique 6, Genève. Zehnt.ner, L., I)'. Instituto agroiiomico, Bahia, Brésil. ZsciiOKKE. F.. Prof.. Univei'silat, Basel. Uic Mitf lii'iler, doreii Nameii mil eineiii * veisolieii sind, gchbrfn niciit der Seh-weizerischen Natiu foisohf iidcn Gi'scllschal'l an. — 9 SCHWEiZKKISCHE ZOOLOGLSCHI^: GESELLSCIIAFI ANLEITUNG ZUR M m Ml eOCeALPlli UiOFABi (GIPFELFAUNA), zusamniengestellt von einer Kommissioa der schweiz. Zoolog. Gesellschaft (Di" .T. Carl, Prof. Th. Stitder, Prof. F. Zschokkk). -it!^ Es wird gewûiischt : 1. Beschraiikiiiig der Untersucliiiiig auf eiii eiigeres, topogra- phisch abgegrenztes (Tel)iet. 2. Als Einleituiig zur Arbeit eiiie kurze Schilderuiig des Saminel- gebietes iu topograpbischer. kliuiatologisclier, geologischer und floristischer Beziehung, sowie Beigabe einer topograplii- scheii Karte. 0. Die iinterste Beobachtinigslinie soll iin allgeineinen mit der oberen Waldgreuze zusaïunieiifalleii. lin speziellen Fall sind die geographisclien Al)han(lhii)gen ûber Sclnieegrenze ( Jeger- LEHNER) und Waldgrenze (Imhof) zu beriicksiclitigen. Bei den speziellen Beobaclitungen sind folgende Piiid^te niôglichst genaii in Betracht zu ziehen : 1. Orientierung des Standortes nach Hoheund Hinimelsricli- tung, seine Besonnung (Beschattung) und Bodenteniperatur. 2. AUgemeiner Gharakter des Untergrunds mit Angabe. ob zusammenhiingende Alpweide, Haidetiaclie (mit Zwergweiden, Alpenrosen, Haidekrautern, l^eerenstraucliern u. s. w.), auf- — 10 — geloster Easen (Buschel. Polster), Moor, alpine Tuiidra, Steinwûste, Moraue. aiisteheiider Fels,Gletscherinsel,Sclniee- insel, Sclinee. Eis. isolierter Gipfel, Kamm, Joch. 3. Spezielle Eigenschaften des Fundorts. Aiigabe. ob sehr trocken, trockeii, feuclit, ob Fois, Gei-()ll, Humus (Damnierde Oder Torf). 4. Vegetationsverhàltnisse des Fundorts. Bedeckung mit Flecliten oder Mooseii. Vorkommen von Kraut- oder Holz- l)tianzen. Bei allen Funden ware Angabe der Pflanzenspezies, auf welclier das Tier gesaunnelt wurde, erwiinscht. 5. Notizen liber biologische Verhàltnisse. Angabe des Ent- wicklungsstadiums der gesammelten Tiere (Ei, Larve, Imago), ob in Fortptîanzung; allgemeine Beobachtungen uber Lebens- erscheinungen (Vermebrung, Fliablage, Brutpflege, Winter- schlaf, Ernahrung, Wohnung, Kunsttriebe u. s. w.). (). l)esondere Angaben ul)er Aberrationen (Melanisnms. Albi- nismus). 7. Datum, Tageszeit, Witterung, Lufttemperatur ist fiir jeden Fund genau vorzumerken. Wiinschbar ist eine Vergleicbung der gewonnenen Resul- tate mit den Ergebnissen frlihereralmlicher Untersuchungen. Bei der Beschrankung der Arbeit auf einzehie Tiergruppen sollte docb die gesamte terrestrische Fauna des Untersucliungs- gebietes gesanunelt werden. Die Konniiission ware selir dankbar fiir die Mitteilung, welcbe die alpin-nivale Fauna betreffenden Arbeiten im Gang seien; sie erklàrt sicli bereit, den Bearbeitern mit Auskunft und Ratschlrigen an die Hand zu geben und besonders die einzelnen Beobacliter miteinander in Beziehung zu setzen. — ^s^O Il SOCIÉTÉ ZOOLOGJQUK SUISSK DIRECTIONS POUR L'ÉTUDE DE LA FAUNE TEMŒSTRE DES HAUTES ALTITUDES Etablies par uue commission de la Société zoologiqiie suisse (D'" .T. Carl, Prof. Th. Stdder, Prof. Fr. Zschokke). — .-^— .^. — La Commission conseille aux naturalistes qui entrepren- dront cette étude : 1. De limiter les recherches à un territoire restreint. 2. De commencer le travail par une courte description des con- ditions topographicpies, climatiques, géologiques et floristiqiies (lu terrain de recherches et dV^n donner une carte topogra- phique. 3. De faire coïncider la limite inférieure des recherches avec la limite supérieure des forêts. A consulter dans le cas spécial les travaux de Jegerlehner sur la limite de la zone des neiges et de Imhof sur la limite forestière supérieure. On devra tenir compte dans les observations des points suivants : 1 . Altitude, exposition et température du sol de la région ex- ])lorée. 2. Nature du terrain, (en indiquant s'il s'agit de pâturages al- pestres, de régions plantées de saules nains, de rhododendrons, — 12 — de bru3'ères, d'arbustes à baies, etc., ou de touffes de gazon, de marécages, de toundras alpines, de terrains rocailleux, de mo- raines, de rochers, d'Ilots dans les glaciers ou les champs de neige, de neige ou de glace, de sommets isolés, de crêtes ou de cols.) 3. Nature spéciale du lieu de capture des animaux (sec, très sec, humide, rocher, humus, terreau ou tourbe, etc.) 4. Végétation de l'habitat. Présence de lichens et de mousses, de plantes herbacées ou ligneuses. Il serait bon d'indiquer l'es- pèce des plantes sur lesquelles des animaux ont été trouvés. 5. Notes biologiques. Données sur l'état de développement des animaux récoltés (ceufs, larves, adultes, en copulation ou en re- production). Observations biologiques générales (sexe, repro- duction, ponte, soin des jeunes, sommeil hivernal, nourriture, retraite, instincts, etc). 6. Aberrations. Mélanisme, albinisme. 7. Date, heure du jour, temps, température à indiquer pour chaque capture. Les résultats devront être comparés à ceux qui ont été fournis par les recherches antérieures. Si le travail ne comprend que certains groupes d'animaux, on fera bien cependant de récolter toute la faune terrestre de la localité étudiée. La commission aimerait être tenue au courant des travaux entrepris sur la faune des grandes altitudes; elle est prête à ai- der de ses conseils et à donner des renseignements aux per- sonnes qui s'occupent de ces recherches ; elle se chargera de les mettre en connnunication les unes avec les autres. Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. EXPLlCATIOiN DE LA PLANCHE 1. Pleurobrackia striata n. sp. Vue du plan pharyngien. Gross. X 20. » » Vue du plan tentaculaire. Gross. X 20. » » Vue du plan aboral. Gross. X 20. Hormiphora (mibohme n. sp. Vue du plan tentaculaire. Gross. X 9' Ganeska elegans Moser. Vue du plan pharyngien. Gross. X 9. * = nœud du canal subpharyngien, h = bourrelet épithélial du pharynx. Fig. 6. Ganesha elegans Moser. Coupe longitudinale d'une côte montrant 2 palettes, la couche épithéliale cylindrique intermédiaire, l'es- pace (l) divisant cette dernière en 2 parties égales et la lame intermédiaire. Gross. X 180. Fig, 7. Ganesha elegans Moser. L'espace et la lame intermédiaire. Gross. X 600. a = 2 cellules, de la lame. /;z=une fibre d'une coupe horizon- tale de la lame intermédiaire. Gross. X 1200. Fig. 8. Ganesha elegans Moser. Coupe transversale d'une côte passant à l'endroit où la ceuche intermédiaire s'approche d'uie palette. Gross. X 110. Ha:Sui.ssc de Zoc/ TjO /-'^('S^ V y — y ^^S 5.^ 1 —r- -, \ t. itf F. Moser.- Cbénophores JjtiJieM i-JiriùiJenci : EXPLICATION DE LA PLANCHE 2 Abréviations. cp. c = champ ciliaire. al = couche alvéolaire. c. b = corps basilaire. en := endoplasme. hm =r couche homogène. N = macronucléus. g = granuhi. tr = trichocyste. Fig. 1. Coupe longitudinale de la cuticule ; configuration hexagonale. Gr. X 2340. Fig. 2. Coupe longitudinale de la cuticule ; configuration rectangulaire. Gr. X 2340. Fig. 3. Coupe transversale de la cuticule et de la couche homogène. Gr. X 2340. Fig. 4. Coupe longitudinale du corps de Frontonia hiicas. Gr. X 1560. Fig. 5. Couche granulaire ; coupe longitudinale. Gr. X 940. Fig. 6. a, h ei c. Trichocystes avant l'explosion : i = tête, c = cou, es. = corps. • Gr. X 2340. Fiff. 7. a et h. Trichocvstes avec des lêtes courbées; mêmes abréviations que pour la tig. 6. Gr. X 2340. Fig. 8. Les trichocystes dans les couches homogène et alvéolaire : mêmes abréviations. Gr X 2340. Fig. 9. a, b et c. Les trichocystes avec des inclusions sphériques : /» z= inclusion. Gr. X 2340. Fig. 10. Coupe transversale de la cuticule après Texplosion des tricho- cystes. Gr. X 2340. Fig. 11. Le trichocyste expulsé coloré : ds = bout dista!. pr = bout proximal. Gr. X 1000. Fig. 12. a, b. a et d . Les différentes formes des trichocystes après l'expul- sion, lorsqu'ils ont rencontré un corps dur quelconque sur leur trajet : ds = bout distal, pr = proximal. Gr. X 1000. Fig. 13. (i-]i. Les différents stades par lesquels passent les trichocystes pendant leur expulsion : a — h. Gr. X 2340 : i — p. Gr. X KiOO. Fig. 14. Trichocystes apportés par les courants de l'endojjlasme et rem- l>laçant ceux qui ont été expulsés. Gr. X 520. Fig. lo. Idem : Ir = trichocyste expulsé. (ir. X o2ii. Fig. 16. Une partie de l'endoplasme au voisinage du noyau. Gr. X 520. Fig. 17. a. b. Coupes de trichocystes montrant leur fourreau = m. tr. Gr. X 2340. • • • • • • . • ♦ • • • • •••,••••••>■ \' • • 9 -/ ••••••• ••••••• ••••••• ••••••• ••••••• ••••••• ••••••• ^ •••••••c ••••••• ••••••• ••••••• » *' r V» If» \ ,- il> • '•• // ^a h /-■; (/■— V t ;? I • • k; I' ( A ^- ->/ n. EXPLICATION DE LA PLANCHE 3 Abréviations, bt = bâtonnet de la nasse. N = macronucléus. ch = chromatine. n = micronucleus. g = graaula. pt =: protomacrosomes. li = linine. tr = trichocyste. Fig. 18. Coupe longitudinale des formations buccales : mhl = membra- nelles buccales. Gr. X 1560. Fig. 19. Coupe longitudinale de l'ouverture buccale : hs. r = base des cils. Gr. X lo60. Fig. 20. Coupe longitudinale des formations Iniccales : m. // = membrane gauche, m. d = membrane droite, r//, c = rangées des cils. Gr. X 1560. Fig. 21. Rangées des cils entourant la bouche. Gr. X 2;î40. Fig. 22. Coupe de l'endoplasme : '//. mt ■==. alvéoles de rendojdasnie. Gr. X 2340. Fig. 23. Coii|je transversale du uiacronueléus : m. N = membrane du macronucléus. r = réseau du nucléoplasme. Gr. X 2340. Fig. 2i. Coupe transversale du macronucléus près de son pôle : r = réseau du nucléoplasme, m. iV == membrane du macronucléus. Gr. X 2340. Fig. 2o. (^oupe transversale du micronucleus : m. n = membrane du mi- cronucleus. • Gr. X 2340. Fig. 26. Coupe transversale du macronucléus, montrant les poches de sa membrane, dans lesquelles sont logés les micronucléi : m,. N = membrane, p. iV = poche de celle-ci. Gr. X 770. Fig. 27, 28 et 29. Le macronucléus dans les stades successifs de la division Gr. X 220. Fig. 30. Deu.x macronucléi-fllles, après la séparation définitive, Gr. X 220. Fig. 31. a. belc. Différents stades de division du micronucleus. Gr. X 2340. Fig. 32 et 33. Deux cas de la distribution inégale des micronucléi pendant la division de FfonU)tnn /curas. {In peu schématisé. /('('/, /, IV ms ■/,'.•■*. • • j" ^ III • • m . • ■ Il • M m , ■" j m- ■0 ■ Il • 1,1 • • • 'i:> 'Il :..;•• \'*.» 'm' ' .• • • ^ • ••■• • •^ •• : >/■■ \ U'>' • •• iTi*... Jm? . /... :fl .\ - / :4 M) ! ^ ♦ V t s\ A.Brodsky - Fi^oi. EXPLICATION DE LA PLANCHE 4 A bréviations : sd = dernier segment dorsal ; st = styli ; c = cerci ; si = lame sous-génitale. Fig. I. Episatttis marmoratus Brongn. 9 grandeur naturelle. Fig. 2. Paralislrocelis insidaris n. sp. 9 grandeur naturelle. Fig. 3. Poecilomerus saga Karny, 9 gross. X 2. Fig. 4. Yorkiella picta n, sp., grandeur naturelle. Fig. 5. Paralistroscelis insidaris n. sp. 9; face dorsale, grandeur natu- relle. Fig. 6. Sphfjrometopa femorata n. sp. 9; face dorsale, grandeur natu- relle. Fig. 7. Sphijrometopa femorata n. sp. 9» vue décote, grandeur natu- relle. Fig. 8. Subria microcephatn Brongn. cf, extrémité de l'abdomen, face ventrale. Fig. 9. Eriolus macrocephalus n. sp. Tête vue par devant, grandeur na- turelle. Fig. 10. Paralistroscelis insularis n. sp. çf . Elytre et aile gauche. Fig. II. Paralistroscelis insularis n. sp. cf. Extrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 12. Salomona uncinata n. sp. çj^. Tète vue de côté. Fig. 13. Lobaspis nigrifrons Br. cf • Extrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 14, Salomona uncinata n. sp. cf. Extrémité de l'abdomen, face dor- sale. Fig. 15. Paragroecia javanica Karny, cf. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fig. 16. Paragroecia javanica Karny, cf. Extrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 17. Lobaspis inferior Br. cf. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fig. 18. Lobaspis inferior Br. cf. Extrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 19. Episattus marmoratus Brongn. cf. E.xtrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 20. Oxgstethus brevipennis Redtb. cf • Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fig. 21. Oxgstethus brevipennis Redtb. (f . Extrémité de l'abdomen, face dorsale. Fig. 22. Phisis acatipennis n. sp. 9- Grandeur naturelle. Fig. 23. Phisis acutipetmis n. sp. 9- ^^^e du tibia, vue en dessus. /,/,',•/ T it>\ /■9('S Ht } t'f "' ^ sd -^à ' ^) •■ v^-i- /ô ';2i /." ?(' '// n .y,/ /.. /J /4 /S ^^ ôà il cJ.Carl . Conocéphalide- EXPLICATION DE LA PLAxXCHE o. Fig. 1 . Face ventrale d'un fragment de bras de Triholeùa uoilosa très grossi. Fig. 2. Le même, de grandeur naturelle, vu sur la face dorsale. Fig. 3. Le même vu sur la face ventrale. Fig. 4. [jQ même vu sur lun des côtés latéraux. Fig. ■). Plaque marginale dorsale vue sur la face supérieure et sur la face articulaire latérale. Très grossie. Fig. 6. Fragment de la face dorsale du bras, vers son extrémité, très grossi. Fig. 7. Deux plaques adambulacraires très grossies. Fig. 8 a, h. Une des plaques de l'area intermédiaire de la face dor-sale vue en dessus, et sur la facette articulaire latérale. Fig. 9 a, b. Faces latérales de deux plaques marginales ventrales con- jointes, prises aux deux extrémités du fragment de bras. Fig. 10. Plaque marginale de la face ventrale très grossie. Fig. 11. Piquant ambulacraire grossi. Fig. 12. Fragment très grossi de l'ime des plaques marginales ventrales sur lequel on voit quelques-uns des petits piquants que portaient les granules. Fig. 1;L Antedon Lcenhnrdti. (Milice de grandeur naturelle, vu sur la face ventrale. Fig. 14. Le même vu sur la face dorsale. Fig. lo. Le même vu sur la face latérale. Fig. 16, 17, 18. Le même grossi. Fig. 19. Facette articulaire de l'une des premières pièces radiales très grossie. Sev. SuùsfOeZûûir/â./yûS PU 16 Pdelorioi, del 7 ^"^ mm 11 12 13 1A 17 ^8 15 19 cïV- /.'/i Bedc iBrun. Genève. P. de Loriol - Echinodermes. PLANCHE 6 EXPLICATION DES FIGURES Fig. i. — Clavularia Picleti n. sp. ^ 2,5 Colonie entière, étalée sur un fragment de roche. Gross: -^ Fig. 2. — Clavularia Picteti n. sp, 120 Spicules. Gross. : —f fl, b = spicules de la membrane basilaire. c, d = spicules des polypes. Fig. 3. — Pachi/clavularia erecta n. gen., n. sp. 1 Colonie entière. Gross.: — - 1 Fig. 4. — Packyclavularia erecta n. gen., n. sp. Section d'un fragment de colonie, vue par la tranche afin de mon- trer les lames anastomosées de la membrane basilaire. 1 Gross. : — r- 1 Fig. 5. — Pacht/clavularia erecta n. gen., n. sp. 120 Spicules. Gross. : — 1 a = spicule de la membrane basilaire. b, c = spicules des polypes. fiev Siusse JeZool T/â.- /90S PL G. ' Au/ùaé'.ddi lUàSeck tSriiii. (jenei/e/ L. Roule. ^Alcyonair es PLANCHE 7 EXPLICATION DES FIGURES Fig. 6, — Lobophytum candclabram n. sp. 1 Colonie entière. Gross. : — 1 Fig. 7. — Lùbophijlum candelabrum n. sp. Fragment grossi d'un lobe, montrant les deux catégories des polypes. Gross. : — 1 Fig. 8. — Lobophijtum candelabrum n. sp. 350 Spicules des lobes du cormus. Gross. : — 1 a = spicule aux mamelons épars. b =z spicules aux mamelons groupés en couronnes transversales. F'ig. 9. — Lobophytum candelabrum n. sp. Spicule du stipe. -Gross. : — - 1 Fig. 10. — Halisceptrum tenue n. sp. Portion grossie de la tige, montrant sa face dorsale. Gross. : -— Pour l'ensemble de la colonie, Voir: fig. 13. Fig. 11. — HalisceptruîH tenue n. sp. Portion grossie de la tige, montrant sa face ventrale. Gross. : — Pour l'ensemble de la colonie, Voir: fig., 13. Rei' Suisse deZod TM. iW^. - 1907. PI 7. J Audiaé; Lith ZUA Beck,*Srun..Gâ!ié!/& L . Roule. -A-lcyonaires. PLANCHE 8 EXPLICATION DES FIGURES Fig. 12. — Svavopsis elegans n. gen., n. sp. Colonie entière, montrant sa face dorsale. Gross. : Fig. 13. — Hnlisceptrum tenue n. sp. Colonie entière, montrant sa face dorsale. Gross. : T j_ T Fig. 14. — Si^avopsis elegans n. gen., n. sp. Portion grossie de la tige, montrant sa face dorsale, au niveau où finissent les groupes rudimentaires, où commencent les groupes complets. Gross. : — - 1 Fig. 15. — Svavopsis eleç/aus n. gen., n. sp. Portion grossie de la tige, montrant sa face dorsale, au niveau des groupes complets. Gross. : — - Fig. 16. — Svavopsis elef/ans n. gen., n. sp. Portion grossie de la tige, montrant sa face ventrale, au niveau de la fig. 14, où finissent les groupes rudimentaires, où commen- cent les groupes complets. Gross. : — Fig. 17. — Svavopsis elegans n. gen., n. sp. Portion grossie de la tige, montrant sa face ventrale, au niveau de 6 la fig. 15, où se trouvent les groupes complets. Gross. : — Rei'. Suisse de Zool. T^d. iM6' PI H. run. Crénela L. Roule -Alcyon ai re s EXPLICATION DE LA PLANCHE 9. Podoclavella meridionalis Herdm. Fig. 1. Fragment de branchie. 8 = sinus dorsal ; L = languettes dorsales situées sur le trajet des côtes transversales C. Fig. 2. Autre portion de branchie située près de l'endostyle avec des stig- mates beaucoup plus étroits que dans le fragment précédent. c = côte transversale accompagnée d'un vaisseau sanguin v. Fig. 3. Portion grossie d'un vaisseau, v, v' = ses parois ; r/ = globules sanguins. Fig. 4. Larve encore enfermée dans la cavité cioacale. ob = orifice buc- caL oc = orifice cloacal ; v = vésicule sensorielle; p = papilles adhésives ; c = cœur. Pohjcarpa erecta n. sp. Fig. 5. Un individu entier avec sa tunique, vu du côté gauche, fi = orifice branchial ; Ç =^ orifice cloacal (gr. naturelle). Fig. 6. Fragment de la couronne tentaculaire et organe vibratile. Fig. 7. Portion de la branchie. R =^ repli rejeté à gauche et couché hori- zontalement avec ses côtes longitudinales r ; a = arête libre du repli; b := sa base d'attache; E = intervalle compris entre deux replis et parcouru par si.\ côtes C. V = vaisseau de pre- mier ordre ; v\ r^, v^ = vaisseaux de second ordre ; vs = petit vaisseau rasant tangentiellement les stigmates. r /■ ' oc J :li ^ IH-i-^ r i4'(Hd-P-.-:i v. ^ ^ Pizoï; •^■^cidius EXPLICATION DE LA PLANCHE 10. Polycarpa Picfpti n. sp. Fig. 8. Individu entier avec sa tunique. B = orifice branchial. C = ori- fice cloacal. Fig. 9. Le même débarrassé de sa tunique vu par la face droite, avec ses polycarpes p qui font légèrement saillie 2' u' 17"""' '' '' '^"^"""^ tentaculaire. , = amas de pigment. Fig. H. Tubercule dorsal avec ses nombreux orifices contournés et des amas de pigment p. Fig. 12. Portion de branchie. B = un des replis rabattu à gauche avec sept côtes longitudinales c. E = intervalle compris entre deux replis avec six côtes longitudinales C. V = vaisseau de pre- mier ordre ; v = vaisseau de second ordre; v\ v\ v' = vais- seaux de 3e ordre. Fig. 13. Tube digestif, œ = œsophage; E = estomac; ;, = glands pylo- riques ; r = rectum. Fig. 14. Coupe de la paroi du corps passant par un polycarpe ; p = face externe et ;/ face interne de la paroi ; m = faisceaux muscu- laires ; V = partie femelle du polycarpe ; / = follicules sper- matiques. Ha: Smw tle /«"' T '-' /•'''''•'' Ht V) \ r w ! _] J4' ^ -^ -«^ -^ a'1'-\-\-^•A---l ..^« ,. \è^O^ A Pizoï! -Ascidies EXPLICAÏIOx\ DE LA PLANCHE H. l'olycarpa ovata n. sp. Fig. io. Individu entier avec sa tunique ; b, orifice brancliial ; c = orifice cloacal. Fig. 16. Le même, dépouillé de sa tunique. Fig. 17. Tubercule dorsal. Fig. 18. Fragment de branchie. E = endostyle ; R' = pli situé au voisi- nage de l'endostyle et aplati sur le i)Ian horizontal; il est par- couru par six côtes, trois sur chaque face ; R^ z= pVi suivant rejeté à gauche et montrant les trois côtes de l'une de ses faces ; C^ C* ^= deux côtes longitudinales comprises entre l'endostyle E et le premier repli li' ; c', c^ = deux côtes longitudinales comprises entre le premier pli /?' et le second R^ ; V\ V'^ = vaisseaux de premier ordre; v', v^, v^,... = vaisseaux de second ordre; vt =z petit vaisseau rasant tangentiellement les stigmates. Fig. 19. Tube digestif, Œ = œsophage: E = estomac; g = glande pylo- rique ; R = rectum. Fig. 20. Coupe à travers la paroi du corps et d'un polycarpe. p = épaisseur de la paroi du corps avec des muscles m et m' ; f, f == folli- cules spermatiques ; 0 = ovaire avec ses deux diverticules latéraux .S et S' ; sa portion médiane 0 se continue par l'ovi- ducle. .«.>.., M /mI J'.tC../.W^ I r^ r K, IS Mm\ ii /; 1); " J 7 i /?^ .S /// (■:■ (■ (I ■e fi^Pizot^ Ascidi e s EXPLICATION DE LA PLANCHE 12. Polycarpa pedunculala n. sp. Fig. 21 et 22. Deux individus en grandeur naturelle. 6 = orifice branchial. C = orifice cloacal. Fig. 23. Fragment de branchie. R' = pli rejeté à gauche avec ses côtes longitudinales c', c^..., c^ ; R^ = commencement d'un autre pli ; E =■ intervalle compris entre les deux plis IV et R^, parcouru par huit côtes longitudinales C*...C* : F ^ vaisseaux de pre- mier ordre ; v^, v^, u^ = vaisseaux de second ordre, Fig. 24. Tube digestif. OE ^= œsophage; E = estomac; g = glande pylorique ; R = rectum. /•i ly Ha-: SuLWf lit /,• A 1 1 ' I l 'A '' \\ \\ À \ A ^\-^- ■^if^ r \ iV ' ^ lH^.S. V\ r y\ A. Pizon . Ascid le s EXPLICATION DE LA PLANCHE 13. Polyclinum vasculosum n. sp. F'ig. 2o. Un cormus vu par sa face supérieure et montrant la disposition des ascidiozoïdes. C = ouverture du cloaque commun. Fig. 26. Un ascidiozoïde isolé. E = estomac ; 0 = ovaire ; S = folli- cules spermatiques ; d = déférent ; c = cœur ; V = vais- seaux sanguins de la tunique ; C = ouverture cloacale. Fig. 27. Fragment du sac branchial vu par sa face externe avec les muscles m de la paroi du corps. Psommaplidium solidum Herdm, Fig. 28. Jeune ascidiozoïde dont l'orifice branchial est sur le point de s'ouvrir à l'extérieur ; le postabdomen, dans lequel se trouve le cœur c et l'ovaire rudimentaire 0, est encore très court ; E = estomac ; cl =z cloaque. Fig. 29. Sac branchial d'un autre ascidiozoïde beaucoup plus jeune que le précédent et complètement enfoui dans la tunique. Les fibres musculaires longitudinales sont déjà très accentuées, aussi bien au niveau de la branchie qu'au niveau du cloaque cl ; les stig- mates sont arrondis, en files encore peu régulières. Fig. 30. Postabdomen d'un ascidiozoïde adulte, i ^= courbure intestinale; f = follicules spermatiques ; d = déférent ; c = cœur. Fig. 31. Eléments cellulaires de la tunique. Het'. Siwtst tii y.i'C JG^ ■A ■^ \t\j\i\j'jj'^ ^'^ \ j uw5f , J/ JC A.Pizon Ascidies EXPLICATION DE LA PLANCHE 14. Protobotryllus viridis, n. sp. Fig. 32. Fragment de cormus montrant la disposition des ascidiozoïdes. Grossis. 6. Fig. 33. Un ascidiozoïde vu par la face dorsale. B = orifice branchial ; Cl = orifice cloacal ; c = côtes longitudinales, ^ig. 34. Orifice cloacal C/ vu par sa face interne et montrant la couronne de filets tentaculaires, ainsi que les nombreuses fibres circulaires et rayonnantes qui bordent cet orifice. Fig. 35. Tube digestif vu par la face dorsale; E = estomac; /? = rectum ; (f = glande pylorique. Fig. 36. Le même vu par la face ventrale. Fig. 37. Ascidiozoïde vu par la face dorsale pour montrer la disposition et les rapports des glandes génitales. V = œufs; f = follicules spermatiques ; B = orifice branchial ; Cl = orifice cloacal, Fig. 38. Larve encore enfermée dans la cavité péribranchiale et dont la queue est complètement déroulée ; p = papille adhésive ; a = ampoule vasculaire ; v = vésicule sensorielle. Ha-. Sitvist dt 7,th- ri I': J ^£, \ \ i f' ^ < / {^ // ^ ^ .:■ ^ \f A,& JS ^v\ A. l-'i^.'^ EXPLICATION DE LA PLANCHE !o Les villosités sont dessinées à l'état frais dans l'eau, avec l'appareil à dessiner Leitz. Gr. X 33 (Leitz ne. 2, obj. 2). Les fiacnres ont été diminuées de moitié. Fig-. 1. Rat blanc normal adulte. Villosités au pylore. Fig. 2. id. id. id. de 10 cm. à 40 cm. du pylore. Fig. .3. id. id. id. à 2 cm. du c-ecum. Fig. 4. id. âgé de 15 à 2o jours. Villosités au pylore. l'ig. 0. id. id. id. du duonenum {a) au ca'cum (h). Fig. 6. Rat hlîiiic soumis au régime végétarien, âgé d'un an. Villosités à 12 cm. (lu |»ylore. Fig. 7. Rat lilaiic soumis au régime végétarien, âgé d'un an. Villosités de 40 cm. du pylore au ca'Cum. Fig. 8. Rat blanc soumis au régime carné, âgé de o mois. Villosités jusqu'à 8 cm. du pylore. Fig. 9. Rat blanc soumi.s au régime carné, âgé d'un an (S""" génération"». Villosités de 10 cm. à 30 cm. du pylore. Fig. 10. Rat blanc soumis au régime lacté, âgé de 8 mois. Villosités de .'î cm. à 30 cm. du pylore. Un- Suisse tie Zoo/. TIC, lOOH. H. 13. Fi'/I Fif/ ■• ^y F'!/ '1 /■/// U. Fig.9. V- x: Fif/.^i Fii, 4- Fiu<>- Fit/. 7. — .-/ Fi;;. H). ^- V. Rc\illit) ^?" .3 i: / 5 '^umj m ^-"" TÇiTïxn 7 '■;^ '>^^ -, ■ / Vo-'' ° y' S B Penard. dd. Luh.BeckS.Brun E. Penard.- Sarcodinés ItËVllE mm UË ZOOLOGIE -/^:isrnsrj^i_,E]s DE LA / r SOCIETE ZOOLOGIQUE SUISSE ET DU MIJSEOI UHISTOlKK [\ATIHELLE DE GENEVE ,^<Ç\C47 A » PUBLIEES SOUS LA DIRECTION DE Maurice BEDOT DIKECTEUK DU MUSEUM D ' Il I S T G 1 K E NATURELLE SEUK EXTKAOlîUINAIRE A l'uNI AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. Béraneck (Neuchâtel), H. Blanc (Lausanne), A. Lang (Zurich), Th. Studer (Berne), E. Yung (Genève) et F. ZscHOKKE (Bâle) ET DE M. P. DE LORIOL Membre de la Commission du Muséum d'Histoire naturelle d* Oenire, "* y TOME 16 Avec i8 planches. GENÈVE IMPRIMERIE ALBERT KONDIG, RUE DU VJEUX-COLLÈGE, 4. 1908 CONDITIONS DE PUBLICATION ET DE SOUSCRIPTION La Revue Suisse de Zoologie paraît par fascicules sans nombre déterminé et sans date fixe, mais formant autant que possible un volume par année. Les auteurs reçoivent gratuitement 50 tirages à part de leurs travaux. Lorsqu'ils en demandent un plus grand nombre, ils leur sont livrés au prix fixé par un tarif spécial et à la condition de ne pas être mis en vente. Prix de l'abonnement: Suisse Fr. 40. Union postale Fr. 43. La série complète des 12 premiers volumes est en vente au prix de Fr. 360. La Revue n'ayant plus de dépôt à l'étranger, toutes les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, Genève. En vente chez GEORG & C'«, Libraires a Genève. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE CATALOGUE DES INVERTÉBRÉS DE LA SUISSE SARCODINÉS PAR E. PENARD Dr Se. Avec 6 figures dans le texte. Prix : 8 francs. PHYLLOPODES PAR TH. STINGELIN D' Se. Avec 10 figures dans le texte. Prix ; S francs. MBL WHOI Library ■ Sériai 5 WHSE 04844 • - j . ; , -■ I